É^fc- -ï.-* -V,-\..,:,^' •" r. -\\ t^. - Hé- ■'■' V*- .'r ^y^ ZS^^ "^Ji r ' ^^ tf ^ Tome XII 1903 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Publié sous la ^sui^ ET aANaLIONS LYMPHATIQUES Par L. VIALLETON PBOFESSSnR A l'DNIVERBITK de MOKTFEpLIBR Les vaisseaux lymphatiques se présentent chez les Vertébrés avec des caractères assez différents suivant qu'on les examine chez les espèces à sang chaud ou bien chez celles à température variable. Chez les Mammifères, et jusqu'à un certain point aussi chez les Oiseaux, ils comprennent deux sortes de vaisseaux bien distincts : 1' des conduits à parois très minces, d'un calibre assez irrégulier, et ne présentant jamais de valvules: ce sont les capillaires lymphatiques; 2° des vaisseaux à parois plus épaisses, d'un calibre plus régulier, et pourvus de valvules : ce sont les lym- phatiques valvules. Les capillaires lymphatiques sont placés à l'origine même du système, dans tous les organes où ce dernier prend naissance. Ce sont des vaisseaux assez volumineux, et notamment toujours plus développés que les capillaires sanguins. Leur paroi, très mince, est formée d'un simple endothélium ; leur contour est irrégulier, variqueux, avec des renflements plus ou moins mar- qués, séparés par des étranglements notables, mais jamais au niveau de ces derniers la paroi ne se replie en dedans pour former une valvule. Les capillaires lymphatiques s'anastomosent très fréquemment entre eux et for- ment des plexus plus ou moins serrés qu'on appelle souvent les réseaux d'origine. Les lymphatiques valvules qui leur font suite sont des vaisseaux peu déve- loppés, et d'un calibre sensiblement régulier, bien qu'ils présentent de légers renflements au niveau de leurs valvules. Injectés, ils forment, lorsqu'on les voit de loin, comme de longs fds blancs rampant sur les organes, suivant l'expression de Bichat. Leur diamètre reste toujours assez faible, et, dans les membres par exemple, ils sont beaucoup plus petits que les veines et les artères correspondantes. Ce caractère est bien connu, il importe cependant de le rappeler ici pour l'opposer à celui que présentent les lymphatiques chez les Amphibiens et chez les Reptiles, où ils atteignent un développement con- sidérable. Les valvules sont presque toujours disposées par paires. Elles sont situées, les unes dans la continuité des vaisseaux, ce sont les valvules parié- tales; les autres à l'embouchure des troncs les uns dans les autres, ce sont les valvules ostiales. Les capillaires lymphatiques se continuent régulièrement 20 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. avec les lymphatiques valvules qui commencent du reste très près des réseaux d'origine. Chez tous les Vertébrés à température variable (Poissons, Amphibiens, Reptiles), la différenciation des voies lymphatiques en capillaires et en vais- seaux valvules n'existe pas ; et, aux dimensions près de leurs parois et de leur lumière, tous les vaisseaux offrent le même caractère. Ce sont des tubes de grosseur variable, de forme régulière ou variqueuse, et qui ne possèdent pas de valvules. Aussi, a-t-on pu dire (|uelquefois que tous ces animaux n'avaient que des capillaires lymphatiques. Pour bien comprendre la consti- tution de ces vaisseaux et pour saisir les analogies ou les différences qu'ils présentent avec ceux des Vertébrés supérieurs, il est bon de les étudier dans les principaux types. Les lymphatiques des Poissons sont encore peu connus. Tandis que les anciens auteurs en décrivaient dans la peau et dans les viscères, des auteurs récents avaient mis en doute leur existence. Je ne puis entrer ici dans de plus longs détails sur ces discussions, et, renvoyant ceux que la question pour- rait intéresser à mon article des Archives d'anatomie microscopique [1902], je donnerai comme type des lymphatiques des Poissons ceux de l'appareil digestif de la Torpille qui y sont décrits. Les lymphatiques forment chez cet animal des réseaux très serrés, étendus sur toute la surface du tube digestif. Ils consistent en des canaux à parois très minces, et d'un calibre assez régu- lier. Les plus fins sont situés dans la couche sous-muqueuse ; ils dessinent des réseaux à mailles régulières et ont un diamètre très petit (22 li.). On passe de ces réseaux à des vaisseaux plus volumineux et aux troncs collec- teurs, sans rencontrer des différences tranchées entre toutes ces parties du système lymphatique. Ni la forme extérieure, ni les dimensions, ni la struc- ture ne diffèrent assez pour que l'on puisse établir deux catégories répondant aux capillaires et aux troncs proprement dits. Les vaisseaux les plus volumi- neux se trouvent dans les divers mésos du tube digestif ou autour des gros vaisseaux sanguins, comme l'artère cœliaco-mésentérique, mais ils ne sont pas très développés, et leur plus grand diamètre ne dépasse pas 1 millimètre. Ceux d'entre eux qui sont disposés autour des vaisseaux sanguins consti- tuent comme un filet de mailles qui les enserre ; mais il n'y a jamais de lym- phatiques assez développés pour entourer complètement un vaisseau en lui formant une gaine, comme cela se rencontre dans d'autres cas (gaines lym- phatiques péri-artérielles). Dans aucun de ces vaisseaux on ne trouve de val- vules, pas plus dans la continuité qu'au niveau des abouchements des diffé- rents conduits les uns dans les autres. En un mot, il n'y a ni valvules ostiales, ni valvules pariétales. Aussi peut-on injecter l'ensemble de ce système en sens inverse de la marche ordinaire de la lymphe, et toutes ses parties se remplissent par une seule et même injection lorsque celle-ci est bien rénssie. Une masse poussée dans le plexus lymphatique central, placé sur la face dor- TRAVAUX ORIGINAUX. 21 sale de l'eslomac, se répand sur tout le tube digestif, de l'œsophage au cloa- que. Dans toute cette étendue il n'y a donc point de valvules. Les seules val- vules qui se rencontrent dans le système lymphatique des Poissons existent au niveau de l'embouchure de ce dernier dans le système veineux. Chez les Âmphibiens on constate une différence, en apparence frappante, entre les deux parties que l'on pourrait appeler centrale et périphérique du système lymphatique. La partie périphérique est représentée par des va's- seaux très fins (capillaires) ; la partie centrale par les grands sacs ou réser- voirs lymphatiques, placés soit sous la peau (sacs sous-cutanés), soit sous le péritoine en avant de la colonne vertébrale (citerne rétro-péritonéale). Les capillaires lymphatiques décrits par Langer [1867-1868] et par Ranvier [1895] sont des vaisseaux très délicats. Dans l'épaisseur de la peau et autour de ses glandes, ils forment un réseau continu intra-dermîque qui se déverse par nombre de petits troncs très courts dans les sacs sous-cutanés corre.s- pondants. A cause même de la brièveté de ces petits troncs, il n'est pas facile de les bien voir. Il y a cependant des points oii l'on trouve des vaisseaux assez développés, intermédiaires aux réseaux capillaires et aux sacs, par exemple dans la membrane interdigitale des pattes postérieures de la Grenouille. De même au niveau de l'intestin, les lymphatiques venus de la muqueuse digestive forment autour des vaisseaux mésentériques des gaines bien connues, qui représentent les vaisseaux intermédiaires entre les réseaux d'origine et le sac rétro-péritonéal. En dehors des capillaires, ces petits vaisseaux lympha- tiques (gaines des artères mésentériques et vaisseaux de la membrane inter- digitale) sont les seules parties régulièrement tubulaires des voies lympha- tiques. Les grands sacs sous-cutanés ont des dimensions si considérables qu'on les a envisagés souvent comme de simples fentes creusées dans le tissu conjonctif, plutôt que comme de véritables vaisseaux. Leur signification paraît maintenant mieux déterminée depuis que Ranvier [1896] a expli(iué leur grand développement par la confluence de troncs primitivement distincts. On peut donc regarder actuellement le système lymphatique des Amphibiens comme constitué par une série de voies lymphatiques, individualisées par une paroi propre endothéliale, et présentant une distribution assez compliquée. A la périphérie se trouvent des réseaux d'origine formés par des capillaires très déliés, qui ont été observés dans la peau, dans la nictilante, dans la mu- queuse palatine, dans l'oviducte et dans le testicule. Ces capillaires ont déjà plus de tendance à se fusionner entre eux dans la muqueuse intestinale, et Ranvier a montré [1896, p. 973] qu'ils forment dans les plis de cette dernière des sortes de lacs lymphatiques confluents. De ces réseaux d'origine partent des tubes régulièrement canaliculés et de dimensions très variables. Dans les points où la peau repose immédiatement sur un sac lymphalique sous- cutané, ces canaux sont très courts ; ils traversent perpendiculairement le derme et viennent s'ouvrir directement dans le sac. Aux endroits où le derme 22 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. s'adosse à lui-môme comme dans la membrane iiilerdigitale, ces vaisseaux efférents sont plus développés. Ils constituent des conduits placés entre les deux couches dermiques, dans l'interstice résultant de leur accolement, et qui vont s'ouvrir plus loin dans le premier sac sous-cutané qu'ils rencontrent. Au niveau de l'intestin, ces troncs intermédiaires, fortement développés, se fusionnent entre eux et forment ainsi les gaines lymphatiques périvasculaires qui débouchent dans la grande citerne rétro-péritonéale. En un mot, les ca- pillaires lymphatiques se continuent par des vaisseaux très courts (peau) ou par des canaux plus larges résultant déjà de la confluence de vaisseaux distincts (mésentère), dans de vastes sacs ou citernes formés eux-mêmes par la fusion de voies lymphatiques caualiculées. Mais dans tout ce système de vaisseaux, des capillaires aux sacs il n'y a, en dehors de la dimension des conduits, aucun caractère distinclif entre les parties centrales et les parties périphériques. Partout les voies lymphatiques sont limitées par une simple membrane endo- théliale, et l'on peut trouver une foule de transitions entre les parties nette- ment canaliculées et celles qui offrent une forme plus irrégulière, en fentes ou en sacs. Ces transitions se voient particulièrement bien au niveau de la muqueuse intestinale où l'on peut en quelque sorte assister à la création des voies irrégulières et saisir la confluence des conduits primitifs sur le fait (PiANViER, 1896, p. 974). En tous cas, dans aucune partie de l'étendue com- prise entre les sacs les plus volumineux et les vaisseaux périphériques les plus fins, il n'existe de valvules et l'on peut toujours injecter les réseaux d'origine par voie rétrograde. Les seules valvules que Ton rencontre dans le système lymphatique des Amphibiens sont placées, d'une part à l'entrée des sacs dans les cœurs lymphatiques, d'autre part à l'embouchure de ces cœurs dans les veines. Chez les Reptiles, les origines du système lymphatique sont peu connues. Les premiers vaisseaux que l'on voit à la surface des viscères sont formés de conduits assez régulièrement cylindri([ues, qui se continuent dans des troncs plus volumineux, à contour plus ou moins bosselé, mais sans valvules sail- lantes dans leur intérieur. Ces vaisseaux passent eux-mêmes graduellement dans des troncs collecteurs placés le long des gros vaisseaux sanguins au- devant de la colonne vertébrale. Ces derniers, bien que moins développés que la citerne rétro-péritonéale des Batraciens, forment cependant des tubes très volumineux qui peuvent contenir à leur intérieur les gros vaisseaux tels que l'aorte (Tortue). Dans ce cas, la présence de nombreuses brides se portant de la paroi de l'aorte à la paroi externe de la gaine formée par les lymphatiques montre que cette dernière résulte de la confluence de plu- sieurs vaisseaux péri-aortiques. Les brides ne sont autre chose que les restes, disparus partout ailleurs, des parois des lymphatiques fusionnés les uns avec tes autres. La confluence des réseaux péri-aortiques en une seule gaine en- tourant l'aorte, comme chez la Tortue, est du reste en quelque sorte dé- TRAVAUX ORIGINAUX. 23 montrée par l'examen de cas intermédiaires. Chez le Caïman à museau de brochet, par exemple, la fusion des vaisseaux lymphatiques est beaucoup moins marquée, et l'aovte entourée par des plexus de vaisseaux partielle- ment confluents et partiellement distincts, se laisse voir çà et là, à travers le lacis que forment autour d'elle ces vaisseaux (Panizza, 1833, pi. IV, fig. 1 et S). Quoi qu'il en soit, on passe graduellement et par des transitions ménagées, des parties périphériques aux parties centrales. Et dans toute l'étendue de ce système lymphatique, depuis les réseaux périphériques jus- qu'aux gros collecteurs péri-aortiques, il n"y a pas de valvules. On n'en trouve qu'au niveau des cœurs lymphatiques et à l'embouchure des gros troncs dans le système veineux. Chez les Oiseaux on commence à observer la différenciation, si nette chez les Mammifères, en capillaires lymphatiques et lymphatiques valvules. Les capillaires lymphatiques offrent l'aspect qu'ils présentent chez les Mammi- fères. Les lymphatiques valvules sont assez différents de ceux des Mammi- fères. Tout d'abord ils paraissent moins abondants et ne forment pas dans les membres une couche sous-cutanée aussi riche (Lauth, 18:24, p. 387) ; en- suite, ils sont assez petits, et notamment dans les membres inférieurs; enfin, et c'est là leur particularité la plus importante, ils ne présentent que très rarement des valvules. Ce fait déjà signalé par Hevvson [1768, p. 219] a été confirmé depuis par Lauth \loc. cit.]. Cet auteur rapporte (p. 386) qu'il lui est arrivé plusieurs fois de les injecter par voie rétrograde, et il signale (p. 404) ce fait extrêmement curieux que les lymphatiques de l'intestin s'injectent quelquefois, lorsqu'on remplit ceux des membres postérieurs. Des recherches effectuées dans mon laboratoire par le D''Fleury [1902] donnent exactement les mêmes résultats. Une injection poussée dans les lymphatiques gauches du cou, qui se rendent dans le canal thoracique correspondant, passe dans ce dernier et se poursuit à une distance plus ou moins considérable du côté de l'abdomen, marchant ainsi en sens inversé du cours habituel de la lymphe [p. 55]. On peut aussi injecter les lymphatiques du cou en sens rétrograde et les remplir sur une longueur de plus de dix centimètres sans rencontrer une valvule (Fleury, ibid., p. 55). L'inspection directe et la possibilité des injections rétrogrades montrent donc la rareté des valvules, aussi bien ostiales que pariétales. En effet, lorsque Lauth remplissait les chylifères par une injection poussée dans les lymphatiques des membres postérieurs, il fallait bien que les valvules ostiales fissent défaut à l'embouchure des chylifères dans les plexus péri-aortiques. Cependant ces valvules ne manquent pas tota- lement, et dans une préparation où les troncs lymphatiques jugulaires avaient été bien injectés par voie rétrograde sur une assez grande longueur, la masse ne se poursuivait dans aucune branche latérale, sans doute à cause de la pré- sence de valvules ostiales à l'embouchure de ces dernières. D'ailleurs, ces valvules paraissent exister surtout vers la périphérie du système, aux points 24 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. OÙ l'on passe des troncs collecleurs dans les fins rameaux issus des réseaux d'origine; c'est le cas pour les rameaux latéraux du cou. Cependant, ces val- vules ne sont pas toujours suffisantes, car Lauth [18^4, p. 386] déclare qu'il a pu, bien que très rarement il est vrai, injecter ces radicules du système lymphatique par voie rétrograde. Chez les Mammifères et chez l'Homme les valvules sont infiniment plus nombreuses; je n'insiste pas sur les détails de leur disposition qui sont donnés dans les livres d'anatomie humaine. Il faut remarquer cependant que chez certains Mammifères les valvules sont bien moins fréquentes que chez l'Homme. Telle est du moins la disposition que j'ai observée pour les lympha- tiques du cou et de l'ovaire chez le Lapin. Mais je n'ai pas encore sur ce sujet assez d'observations pour pouvoir y insister comme il le mérite. De cet exposé il résulte que les valvules ne font pas nécessairement partie de la constitution des vaisseaux lymphatiques, qu'elles manquent dans un grand nombre de Vertébrés et qu'elles n'apparaissent guère, avec tout leur développement, que chez les Mammifères et chez l'Homme. Quelle raison peut-on donner de leur existence, ou, si l'on veut, à quelle adaptation du système lymphatique répondent-elles? On sait que dans les veines les valvules ont pour but de favoriser la circu- lation : les valvules ostiales en dirigeant le courant, et en l'empêchant de refluer dans les branches qu'il vient de parcourir ; les valvules pariétales, à la fois en dirigeant le courant et en maintenant les résultats acquis, c'est-à- dire en empêchant le liquide porté à une certaine hauteur de retomber lorsque la pression qui l'a élevé cesse d'agir. Les valvules pariétales sont donc destinées, surtout, à lutter contre l'influence de la pesanteur. Elles doi- vent exister par conséquent dans les vaisseaux où le courant s'effectue dans un sens contraire à celui de cette force. Mais il y a parmi les lymphatiques des vaisseaux dont les valvules répondent manifestement à une autre néces- sité. On sait depuis longtemps que les lymphatiques présentent des valvules même dans les régions où les veines correspondantes n'en possèdent pas. Ainsi on en trouve dans les chylifères, tandis que les branches de la veine porte n'en renferment pas, et dans les lymphatiques du cou dont les veines n'ont jamais de valvules. Ce dernier fait est particulièrement remarquable, car si l'on n'envisage que la marche de la lymphe, en faisant abstraction des ganglions, il est certain que les valvules sont ici plutôt nuisibles. En effet, là meilleure condition pour assurer l'écoulement d'un liquide dans cette région, c'est l'existence de conduits d'un calibre régulier et à paroi interne parfaitement lisse comme celle des veines. Le moindre accident de la sur- face interne des vaisseaux et, dans ce cas, l'existence de valvules est défa- vorable. La présence de valvules dans certains lymphatiques, tels que ceux du cou de l'Homme par exemple, ne peut donc être attribuée à la même cause qui a provoqué la formation des valvules pariétales dans les veines. TRAVAUX ORIGINAUX. 25 puisque ces valvules seraient ici inutiles et même nuisibles, si le cours de la lymphe s'effectuait à ce niveau dans les mêmes conditions que celui du sang veineux. Mais il faut remarquer que la lymphe n'a pas un cours absolu- ment libre comme le sang veineux, parce que les lymphatiques sont inter- rompus sur leur trajet par les ganglions. Il est naturel de penser que ces ganglions font obstacle à la progression de la lymphe, et que les valvules sont destinées à parer aux difficultés que la marche de la lymphe éprouve à travers les ganglions. Cette manière de voir reçoit déjà un premier appui de l'examen comparatif du système lymphatique. Cet examen nous apprend en effet que chez les Ver- tébrés dépourvus de ganglions il n'y a pas de valvules sur le trajet des vais- seaux lymphatiques. Meckel [1837] a signalé depuis longtemps la coexistence des valvules et des ganglions lymphatiques. Dans son Traité d'anatomie comparée, il écri- vait : (( A mesure que le système lymphatique se perfectionne, on voit des replis valvulaires se développer dans sa cavité, replis dont le nombre est bien plus considérable que celui des valvules veineuses. De plus, le trajet de ces vaisseaux se trouve interrompu alors par la présence de corps ovalaires (glandes lymphatiques, glandes conglomérées), auxquels on a voulu imposer, dans les derniers temps, le nom aussi impropre qu'absurde de ganglions... » [p. 21]. Mais la remarque de Meckel ne nous éclaire pas sur les causes de cette disposition, et elle peut même paraître insuffisamment établie, puis- qu'elle laisse subsister cette contradiction que, chez les Oiseaux où il y a des ganglions lymphatiques, les valvules sont cependant « peu nombreuses et faiblement développées », comme le reconnaît Meckel lui-même (p. 376). En regardant de plus près, on voit qu'il existe en effet une relation, non pas simplement entre la présence des ganglions lymphatiques et l'existence des valvules, comme le pensait Meckel, mais bien entre la structure des ganglions et la présence de ces replis membraneux, qui apparaissent comme une adap- tation de la paroi des vaisseaux lymphatiques aux conditions nouvelles appor- tées à la progression de la lymphe par le perfectionnement des ganglions. Pour étudier les obstacles que les ganglions offrent à la marche de la lym- phe, il importe d'examiner tout d'abord la manière dont se comportent les injections poussées dans les vaisseaux lymphatiques, lorsqu'elles arrivent au niveau des ganglions. Examinons d'abord les injections au mercure. Bien que ces injections soient d'une brutalité extrême, qui a donné lieu à bien des méprises et ne permet pas de les considérer comme un bon moyen de déterminer les voies ordinaires de la circulation des liquides organiques, il est utile cependant de connaître leurs résultats. En eflet, en faisant d'ail- leurs toutes les réserves commandées par la différence des substances envi- sagées (lymphe et mercure), on peut admettre que si le mercure éprouve des difficultés à traverser un ganglion, ce dernier offre aussi un obstacle réel au 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. cours de la lymphe. Or, dans la plupart des cas, le mercure s'arrête net au premier ganglion qu'il rencontre sur son passage. Dans certains cas cepen- dant l'injection peut traverser un ou même plusieurs ganglions consécutifs (Sappky, 1894, p. 300), mais cette exception confirme plutôt la règle donnée ci-dessus, car elle peut s'expliquer soit par l'état du sujet, soit par des parti- cularités de structure des ganglions, comme on le verra plus loin. D'autre part, les recherches de PANizzA[i830, p. 45] ont montré que si l'on continue à pousser l'injection dans un vaisseau lymphatique après que le mercure a rempli le ganglion le plus voisin, la masse passe plus facilement dans les veines du ganglion que dans les efférents de ce dernier et, par conséquent, que le mercure peut plus facilement rompre les parois des veines que trouver le chemin ordinaire de la lymphe. On peut donc conclure de tout cela que les ganglions offrent le plus souvent une barrière infranchissable au mercure. On réussit mieux avec des injections plus pénétrantes. La masse de Gerota traverse souvent les ganglions, et son auteur la recommande justement à ce point de vue [1896, p. 223], mais les anatomistes qui s'en sont servis ne disent pas qu'elle les traverse toujours [Cunéo, 1900, p. 8]. Est-on plus heureux avec les injections encore plus pénétrantes, comme celles que l'on emploie en vue des recherches histologiques (bleu de Prusse, solutions de nitrate d'argent)? En réalité, il n'est pas facile d'injecter complètement et d'une manière par- faite les voies lymphatiques d'un ganglion. C'est une vérité bien connue des histologistes, et souvent répétée. Mais les résultats que l'on obtient dans cet ordre de recherches sont bien différents suivant les manières de procéder. II importe donc d'examiner les cas extrêmes qui peuvent se présenter. Si l'on pique avec la canule d'une seringue chargée de bleu de Prusse dis- sous dans l'eau la paroi de l'intestin grêle du Chat, au niveau de l'insertion du mésentère, on peut aisément remplir les chylifères, et, par leur intermé- diaire, le ganglion mésentérique le plus proche, mais l'injection s'arrête géné- ralement dans ce dernier et ne gagne pas ses lymphatiques efférents. Il en est tout autrement si l'on pousse l'injection dans un ganglion, et Ranvier [1889, p. 516] a montré que dans ce cas on peut injecter successi- vement trois ganglions du cou du Chien placés en chaîne les uns derrière les autres. Les deux ganglions les plus centraux ont alors leurs voies lymphati- ques injectées d'une manière parfaite par le liquide qui a suivi le chemin ordinaire de la lymphe. Dans ces deux cas, les conditions sont assez différentes. Dans le premier l'injection faite dans la paroi intestinale fuse dans plusieurs sens, par suite la pression développée au point injecté se perd dans toutes les directions et la matière à injection ne pénètre dans les lymphatiques qu'avec une force res- treinte. Dans le second cas, au contraire, la pression est forte parce qu'elle est développée dans un espace clos, limité par une membrane plus ou moins TRAVAUX ORIGINAUX. 27 élastique, la capsule du ganglion, et qu'elle est maintenue dans une seule et même direction par les valvules des lymphatiques qu'elle parcourt. Du reste, l'expérience montre que les injections faites interstitiellement à la périphé- rie du système lymphatique vont moins loin que les autres, ou, en d'autres termes, qu'elles ne permettent pas d'obtenir des pressions aussi fortes que ces dernières. Ainsi, lorsqu'on injecte au mercure les lymphatiques des mem- bres, les piqûres faites dans la pulpe des doigts permettent bien de remplir les réseaux d'origine et les premiers lymphatiques valvules qui leur font suite, mais l'injection ne va pas loin dans ces derniers, et ne dépasse jamais le cou-de-pied ou le poignet. Par conséquent, la pression développée dans les réseaux d'origine est incapable de faire cheminer ou de pousser devant elle, je ne dis pas de soulever, une colonne de mercure de quelques centimètres de longueur. Si, au contraire, on place la canule dans un des lymphatiques valvules mis en évidence par cette première injection, on arrive aisément à remplir les vaisseaux sur toute la longueur du membre, c'est-à-dire à faire progresser une colonne de mercure beaucoup plus longue que dans le cas précédent. Ceci montre à l'évidence la différence qu'il y a entre les pressions obtenues par les injections interstitielles faites dans des membranes continues comme la peau et les muqueuses, et celles que l'on obtient par les injections poussées dans un espace limité, clos ou ouvert dans une seule direction comme un ganglion ou un vaisseau. On peut conclure aussi de ces observations que lorsqu'un liquide contenu dans les lymphatiques arrive dans un ganglion avec une pression faible, le ganglion est pour lui un véritable obstacle capable même de l'arrêter com- plètement. Cet obstacle tient à la constitution du ganglion. On sait que les sinus ganglionnaires sont traversés par du tissu réticulé plus ou moins serré. Ce dernier gêne d'autant plus le cours des liquides, que les nombreux leucocytes répandus dans les sinus, constamment arrêtés dans leur marche par le réticulum, s'accumulent dans ses mailles et constituent de nouveaux obstacles. Mais le tissu réticulé n'intervient pas seul. Il faut tenir compte aussi de la complication plus ou moins grande de la charpente connective du ganglion, et notamment de la partie de cette charpente située dans la subs- tance médullaire. A ce niveau, des lames connectivesplus ou moins continues cloisonnent la substance du ganglion et rendent très tortueuses les voies lymphatiques qui s'y trouvent, forçant la lymphe à parcourir un véritable tra- jet labyrinthique très embrouillé. C'est pour cela que les histologistes ont éprouvé beaucoup de difficultés à trouver l'origine des lymphatiques efférents au sein des ganglions [Kôlliker, 1868, p. 787]. 11 ne faut pas oublier toutefois que tous les ganglions n'offrent pas la même résistance au passage d'une injection. Quelques-uns sont beaucoup plus faci- lement perméables que d'autres, tels sont les ganglions sous-lombaires du Cheval (Colin, 1856, p. 68), à travers lesquels on peut faire passer aisément 20 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. même les masses à injections les plus grossières. A ce point de vue, on a observé des variations non seulement suivant les espèces, mais même suivant les régions dans les individus de même espèce. Cette différence de perméa- bilité des ganglions peut tenir à plusieurs causes. Dans certains cas, comme dans celui des ganglions sous-lombaires d;i Cheval cités plus haut, elle est due à la présence de véritables lymphatiques, étendus entre les afférents et les efférents et situés soit dans l'épaisseur du ganglion lui-même, soit dans sa capsule. Dans d'autres cas, elle est liée à l'état de développement du réti- culum, ou à la complication de la structure du ganglion dans lequel l'arran- gement réciproque des deux substances médullaire et corticale, et le déve- loppement de la charpente peuvent varier beaucoup. En résumé, il est indubitable que chez les Mammifères, quelles que soient du reste les variations spécifiques, locales, ou même individuelles et patho- logiques que la perméabilité des ganglions puisse présenter, la présence de ces derniers apporte toujours un obstacle plus ou moins considérable au cours de la lymphe, d'autant plus que la pression de la lymphe est très faible et ne dépasse pas, d'après Weiss [in Béclard, 1870, p. 205], un millimètre à l'"'°,05 de mercure. Les ganglions des Oiseaux se comportent différemment. Ces ganglions sont très petits et très peu nombreux. Il y en a deux à la base du cou, un de chaque côté, sur le tronc des lymphatiques jugulaires correspondants. D'après Panizza (1830,;;/. IX, fig. 1, cl pi. X, fig. 2), il y en a deux autres dans l'abdomen, sur les plexus lymphatiques péri-aortiques. J'ai étudié ceux du cou avec le D' Fleury (L. Vialletox et S. Fleury, 1901): ce sont de petits corps ovoïdes placés sur le trajet des lymphatiques et dont le grand axe coïncide avec celui de ces vaisseaux. Lorsqu'on pousse une injection dans les lymphatiques jugulaires, dès que celle-ci est arrivée au niveau du ganglion, elle le gonfle et apparaît immédia- tement au-dessous de ce dernier qu'elle traverse par conséquent sans subir le moindre retard, et, peut-on ajouter, sans la moindre perte de force. En effet, on la voit se poursuivre au delà du ganglion soit dans la veine jugulaire qu'elle remplit, soit, s'il s'agit du lymphatique gauche, dans le canal thoracique correspondant qu'elle parcourt sur une grande longueur, Fleory (1902, p. 55). Il y a donc une différence très considérable au point de vue de leur manière de se comporter vis-à-vis du courant lymphatique, entre ces ganglions et ceux des Mammifères. Cette différence tient à la simplicité de la structure du gan- glion des Oiseaux. En effet, chez l'Oie les sinus des ganglions lymphatiques sont libres et dépourvus de tissu réticulé, de telle sorte que le passage d'un liquide à leur intérieur est des plus faciles. Réitérer (1902), qui a étudié après nous les ganglions des Oiseaux, n'est pas d'accord avec nous sur divers points, mais la discussion porte principalement sur le développement du tissu réticulé et ne touche en rien au fait qui nous occupe ici, c'est-à-dire à la cir- TRAVAUX ORIGINAUX. 29 culation facile de la lymphe au sein du ganglion. En effet, Réitérer admet que « sur le Canard de deux ans le ganglion lymphatique présente l'aspect figuré par nous » (page 191) et que e de larges sinus entourent la plus grande partie des nodules et séparent les cordons » {ibid.)\ de plus, la figure qu'il en donne (//^. IV, p. 191) montre que les chemins de la lymphe dans ce gan- glion sont larj,es el libres de tout réticulum, ce que nous avons dit. Il est vrai que, d'après le même auteur, les ganglions des jeunes animaux sont plus compacts, et que l'on peut trouver dans leurs sinus certains points présen- tant un réticulum. Mais il suffit d'un seul sinus non réticulé pour donner un passage facile à la lymphe. De plus, au point de vue de la perméabilité du ganglion, il n'y a pas à envisager que la réticulation des sinus; il faut tenir compte aussi de la complication moins grande de la structure. En effet, chez l'Oie il n'y a pas de substance médullaire et de substance corticale, il n'y a pas de cloisons conjonctives qui traversent le ganglion et subdivisent ou inter- rompent les chemins de la lymphe, forçant celle-ci à suivre au sein du gan- glion un trajet en quelque sorte labyrinthique. En somme, la facilité du pa.s- sage de la lymphe à travei's les ganglions de l'Oie que nous avons constatée expérimentalement et comparée à ce que l'on observe pour les ganglions des Mammifères est bien réelle ; elle tient à la simplicité de structure de ces ganglions. Il est remarquable qu'elle coïncide avec l'absence de valvules pariétales dans les lymphatiques du cou. Il existe donc une relation très nette entre la simplicité de la structure des ganglions et celle des vaisseaux lymphatiques correspondants, dont la paroi se perfectionne par la présence de valvules, en même temps que la structure des ganglions se complique et que les voies de la lymphe y deviennent plus tortueuses. Les valvules en maintenant la lymphe en amont des ganglions, lui permettent de s'y accumuler jusqu'au moment où elle atteint la pre.ssion qui lui est nécessaire pour les traverser. Il ne faudrait pas croire cependant que la présence de ganglions soit la seule cause à invoquer pour expliquer la formation des valvules au cours du perfectionnement. du système lymphatique. Certains lymphatiques se sont trouvés en effet dans les mêmes conditions que les veines, dans lesquelles, chez les animaux supérieurs, ont apparu des valvules destinées à contre- balancer les effets de la pesanteur. Tels sont les lymphatiques des membres, et il est probable que dans ces derniers l'apparition de valvules est aussi en rapport avec les conditions nouvelles créées à la circulation lymphatique par l'influence de la pesanteur. Cela est encore plus net pour un gros tronc lym- phatique qui possède des valvules, bien qu'il ne traverse jamais de ganglion, je veux parler du canal thoracique. Mais la présence de valvules dans ce con- duit ne renverse pas l'hypothèse que je soutiens ici de l'influence des gan- glions sur la formation des valvules, car c'est celui des lymphatiques où les valvules sont le plus espacées et le plus insuffisantes, puisqu'on a pu, à diverses 30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. reprises, l'injecler par voie rétrograde. Je ne prétends pas non plus cependant mettre la rareté des valvules du conduit thoracique sous la dépendance exclu- sive de l'absence de ganglion, car elle peut tenir en partie à une autre cause, favorisant la circulation lymphatique et qui s'exerce au niveau de ce conduit : l'aspiration thoracique'. Tout cela montre combien sont nombreuses les con- ditions qui interviennent dans la formation et le développement des valvules dans les vaisseaux lymphatiques. Il n'est pas douteux néanmoins que dans certains cas où l'on peut éliminer à coup sûr les dernières conditions dont nous venons de parler, comme on doit le faire pour les lymphatiques du cou, la présence des ganglions peut seule être invoquée pour expliquer la formation des valvules, d'autant plus que, le système lymphatique des Mam- mifères et de l'Homme étant le plus richement doué en ganglions et en val- vules, on ne peut guère attribuer la formation de ces dernières à des souvenirs héréditaires. J'ajouterai, en terminant, que j'ai déjà brièvement signalé (Société de bio- logie, séance du 27 décembre 1902) les faits exposés ci-dessus et montré la relation qui existe entre la structure des ganglions et la présence des valvules dans les troncs lymphatiques. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE BÉCLARD, Traité élémentaire de physiologie, 6' édit., 1870. Colin, Physiologie comparée, t. II, 1856. CtNÉo, De l'envahissement du système lymphatique, etc. (Thèse de la Faculté de mé- decine de Paris, 1900). 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La cuticule des canaux et des canalicules pancréatiques intralobulaires (avec démonstration). m. Charpente connective et pièces de soutien des tubes pancréatiques sécréteurs (avec démonstration). Weber. — Origine des glandes annexes de l'intestin moyen chez les Am- niotes (avec démonstration). Apâthy. — I. Démonstration de quelques nouveaux appareils de micro- technique. II. Sur les éléments histologiques en forme de fibrilles et sur la soi-disant structure fibrillaire des cellules. 32 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. NussBAUM. — Zur Entwicklung des Urogenilalsystems beiin Huhn (mit De- monstralionen). Regaud. — I. Faits nouveaux relatifs aux phénomènes de sécrétion de répithélium séminal (avec démonstration). II. Tablette chauffante électrique. III. Platine-étuve électrique pour l'observation au microscope (avec dé- monstration). Regaud et Policard. — Études sur le tube urinipare de quelques Ophi- diens (avec démonstration). Regaud et Dubreuil. — Sur quelques procédés nouveaux d'argentation des épithéliums (avec démonstration). ScHWALBE. — Uber das Gehirnrelief auf der Aussenseite des Schâdels bei Sâugetieren (mit Demonstrationen). Gérard. — Sur les territoires artériels du rein de quelques Mammifères. Launois (P. E.). — I. Contribution à l'étude histologiqiie de l'hypophyse. II. Sur une dyslrophie des cartilages de conjugaison et ses rapports avec le gigantisme infantile. Suchard. — Sur Panatomie du poumon des Tritons. Dubreuil. — Modifications structurales et disparition des fibres élastiques au cours de l'inflammation expérimentale du mésentère de la Grenouille. RouiN (P.). — Sur Pexistence d'une double spermatogénèse et de spermies « eupyrènes « et « oligopyrènes » chez Scolopendra morsitans (avec démons- tration). Ancel et BouiN (M.). — Sur les corps adipeux chez Bufo vulgaris (avec démonstration). Edinger. — Le corps strié dans la série des Vertébrés inférieurs. 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Paris, 1902, u° 28, p. 1117-1118. 86 — Id. — Quelques faits concernant le dé^eloppenient de l'intestin moyen et de ses glandes annexes chez les Oiseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1902, n° 31, p. 1268-1269. BIBLIOGRAPHIE. 39 V. — TÉRATOLOGIE 87 — Alaux (L.). — Contribution à l'étude clinique et anatomo-pathologique de la dextrocardie sans hétérotaxie. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1902. S8 ' — Baudouin (M.). — Un nouveau genre de Tératopage, les Hypogastropages de type opérable. — Comptes rendus ds l'Académie des sciences. Paris, 1902, t. GXX.XV, n' 19, p. 812-814, et Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 1902, fasc. 5, p. 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VI. — CELLULES ET TISSUS 110 — Anglade. — Les diverses espèces de cellules névrogliques dans la moelle du caïman. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 3, p. 111-113. 111 — Babes (V.). — Observations sur la genèse des cellules géantes. — Comptes retidus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. GXXXVI, n" 5, p. 314- 416. 112 — Calugareanu (D.). — Phénomènes de plasmolyse observés dans la cellule cartilagineuse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 9, p. 315-317. Castaigne et Rathery. —Voir n°» 280 et 281. 113 — Cavalié (M.). — Les réseaux péricellulaires des cellules ganglionnaires de la rétine, — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 5, p. 209-211. 114 — Id. — Sur les terminaisons nerveuses motrices et sensitives dans les muscles striés, chez la torpille [Torpédo marmorala). — Comptes rendus de la Société de biologie. 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X. — TÉGUMENTS ET LEURS DÉRIVÉS. — ORGANES DES SENS. 194 — Aubaret. — Recherches sur les origines réelles des fibres optiques ; la papille et le nerf optique. -— Thèse de doctorat en médecine. Bordeaux, 1902. Id. — Voir n° 196. Cavalié. — Voirn° 113. 195 — Dautchakofif (V.). — Recherches expérimentales sur les voies acoustiques. — Thèse de doctorat en médecine. Lausanne, 1902. BIBLIOGRAPHIE. .47 196 — Gentea et Aubaret. — Connexions de la voie optique avec le 3* ventricule. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1902, n" 31, p. I2S3- 1284. Haemers. — Voir n° 65. 197 — Launois (P. E,). et Le Marc'hadour. — Les malformations congénitales de l'oreille externe. Leur interprétation embryologique. — Revtie d'orthopé- die. Paris, 1903, n*> 1, p. 3-24, avec 1 pi. Marc'hadour. — Voir n" 197. 198 — Monthus et Opin. — Étude histologique et patbogénique d'un cas de mi- crophtaliuie. — Archives d'ophtalmologie. Paris. 1903, d° 1, p. ?-J0, avec 4 flg. Nicolaï. — Voir n°171. 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Ballière et fils. 221 — Lacapère (G.). — Le macrophage; étude histologique et physiologique de la cellule lympho-conjonctive. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1902. Lecéne. — Voir n" 229. 222 — Legros (R.). — Contribution à l'étude de l'appareil vasculaire de l'Amphioxus. Circulation des parois du corps. — Miltheilungen a. d. zoologischen Sta- tion zu ISeapel. Bd XY, H. 4, 1902, p. 487-554, avec 4 pi. 223 — Levaditi (G.). ■ — Le leucocyte et ses granulations. — 1 vol. Collection Scien- tia. Série biologique, n°» 15 et 16. 224 — Maurel (E.). — De l'hyperleucocytose qui suit les pertes sanguines. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 7, p. 256- 259. 225 — Mayoud (P.). — Contribution à l'étude des malformations congénitales du cœur ; perforations de la cloison interventrlculaire. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1902. 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Paris, 1902, n° 37, p. 1516-1518. Weber. — Voir n° 82. 236 — Wlaeff. — Sur le rôle de la rate dans l'organisme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1902, n° 30, p. 1221-1223. 237 — WolflF (A.). — Les mouvements ambœoïdes des lymphocytes et leur influence sur la pathologie générale. — Archives de médecine expérimentale. Paris, 1902, n° 6, p. 754-764. XII. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES. — PÉRITOINE. (Dents, âppabeil hespiratoike, Corps thyroïde et Thyuub.) 238 — Alezais. — Anomalie de division du poumon droit, — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 3, p. 144-145. 239 — Ancel et Sencert. — Sur le petit épiploon. Le ligament hépato-duodéno-épi- ploïque. — Bibliographie anatomique. T. Xll, 1" fasc, 1903, p. 1-12, avec 2 ûg. 9IBLI00B. ASAT., T. XII. 4 50 BIBLIOGJIAPHIE ANATOMIQUE. 240 — Béguin (F.). — Coutribiition à l'étude hislologique du tube digestif des Rep-. tiies. — Revue suisse de zoologie. T. 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Paris, 1903, n" 3, p. 141-143. 246 — Brésil (L.). — Origine et rôle de la sécrétiou des caecums œsophagiens de l'Arénicole. — Archives de zoologie expérimentale. Paris, 1903. Noies et revue, n° 1, p. Vl-Xll. Carnot. — Voir n" 254. 247 — Causard (M.). — Recherches sur la respiration branchiale chez les Myria- podes diplopodes. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. 1903, t. XXXVII, p. 4G1-479, avec 1 pi. 248 — Christiani (H.). — La greffe thyroïdienne chez les Reptiles. — Journal de physiologie et de pathologie générale. Paris, 1903, n° 1, p. 24-30, avec 1 pi. De Beule. — Voir n" 171. 249 — Dechambre. — Notes sur quelques particularités de la dentition dans l'es- pèce ovine. — Recueil de médecine vétérinaire. Paris, 1903, t. X, w" 6, p. 149-154. avec 3 flg. 250 — Deflandre (M''« G.). — Rôle de la fonction adipogénique du foie chez les Invertébrés. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1902, _ t. 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Paris, 1903, n" 7, p. 250-252. 267 — Paquy (E.) et Esmonet (Ch.). — Un cas de persistance du diverticule de Meckel avec hernie ombilicale congénitale. — Annales de gynécologie et d'obstétrique. Paris, mars 1903, p. 173-190, avec 6 fig. 268 — Regnault (F.). — L'allongement des dents incisives cliez les Rongeurs. — Bulletins de la Société anatomiquc de Paris. 1902, n", 7, p. 738-739. Sencert. — Voir n° 239. 269 -— Semichon (L.). — La sécrétion dans l'intestin moyen du Bombus agrorum (Fabricius). — Bulletin du Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1902, n° 7, p. 527-529. 270 — Voisin (R.). — Sur un cas de lobe erratique du poumon. — Archives de médecine expérimentale. Paris, 1903, "n° 2, p. 228-237, avec 1 fig. Voisin. — Voir n° 251. Weber. — Voir n"* 81 et 86. 52 CIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. XIII. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Annexes. — Glandes sdrhésales.) 271 — Bardier et Bonne. — Modifications produites dans la structure des surré- nales par la tétanisation des muscles. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 10, p. 355-357. 272 — Bazy (P.). — Rétrécissement congénital de Turètre chez l'homme. — La Presse médicale. Paris, 1903, n° 19, p. 215-217, avec 4 fig. Bérard et Destot. — Voir n» 205. 273 — Bernard et Bigart. — Note sur l'aspect macroscopique des capsules surré- nales du cobaye à l'état normal et pathologique. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1902, n° 8, p. 835-837. 274 — Id. — Quelques détails de la structure des glandes surrénales normales du cobaye, décelés par l'acide osmique. — Bullelins de la Société anato- mique de Paris. 1902, n" 8, p. 837-839. 275 — Id. — Sur les réactions histologiques générales des surrénales à certaines influences pathogènes expérimentales. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1902, n° 30, p. 1219-1221. 276 — Id. — Réactions histologiques des surrénales au surmenage musculaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1902, n" 34, p. 1400- 1401. 277 — Id. — Note sur la graisse dans les capsules surrénales normales de l'homme. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1902, n°9, p. 929-931. Bigart. — Voir n<" 273 à 276. Bongrand. — Voir n° 293. Bonne. — Voir n° 271. Bouin (P.). — Voir n" 26. Bruckner et Mezincescu. — Voir n" 172. 278 — Bruntz (L.). — L'excrétion chez les Cirripèdes. — Coinptes rendus de V Aca- démie des Sciences. Paris, 1902, t. CXXXY, n° 22, p. 987-988. 279 — Id. — Sur la présence de reins labiaux et d'un organe phagocytaire chez les Diplopodes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, • 1903, t. CX.XXVI, n» 1, p. 57-59. 280 — Castaigne et Rathery. — La bordure en brosse des tubuli contorti dans les néphrites expérimentales. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1902, n° 37, p. 1531-1533. 281 — Id. — La bordure en brosse des tubuli contorti dans les reins humains. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1902, n° 37, p. 1533- 1535. 282 — Gathelin (F.) et Sempé (Ch.). — La vessie double. — Extrait des Annales des maladies des organes génito-urinaires. V mars 1903, 20 p., avec 3 fig. 283 — Cavalié (M.), — Sur le rein du Dauphin. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 5, p. 212-213. Colle. — Voirn" 208. BIBLIOGRAPHIE. 53 De Bruyne. — Voir n° 30. Dieulafé. — Voir n° 211. Esmonet. — Voir n*« 285 et 286. 284 — • Fauvel (P.). — Les néphridies (réponse à M. Cosmovici). — Bulletin scien- tifique de la France et de la Belgique. 1902, t. XXXM, p. 1G7-177, avec 2 flg. Gosset et Proust. — Voir n" 170. Gras. — Voir n° 215. Guerrini. — Voir n" 127. Haillon et Laignel-Lavastine. — Voir n° 179. 285 — Loeper et Esmonet. — La graisse dans le testicale. — Archives générales de médecine. Paris, 1903, n" 4, p. 193-206, avec 9 flg. 286 — Id. — Le glycogèae dans le testicule. — Bulletins de la Société anato- mique de Paris. 1902, n" 6, p. 529-513. Loisel. — Voir n^^ 37 et 38. Loyez iM"«). — Voir n° 39. 287 — Morgouleft (G). — Contribution à l'étude des anomalies des organes géni- taux de la femme. — Thèse de doctoral en médecine. Lausanne 1902. 288 — Mulon (P.). — Note sur la constitution du corps cellulaire des cellules dites « spongieuses » des capsules surrénales chez le cobaye et le chien. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1902, n° 32, p. 1310-1312, 289 — Id. — Excrétion des capsules surrénales du cobaye dans les vaisseaux sanguins. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1902, n° 37, 1540-1542. Policard. — Voir n° 292. 290 — Proust (R.). — La loge prostatique. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1902, n° 8, p. 813-815, avec 2 flg. 291 — Id. — La bandelette recto-vaginale. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1902, n° 9, p. 936, avec 1 flg. Rathery. — Voir n"" 280 et 281. 292 — Regaud (Cl.) et Policard (A.). — Variations sexuelles de structure dans le seg- ment préterminal du tube urinifère de quelques Ophidiens — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, u° 6, p. 216-218. Regaud. — Voir n" 43. Sempé. — Voir n" 282. 293 — Tribondeau et Bongrand — Localisation de la sécrétion du sulfo-indigotate de soude dans les tubes iutermédiaires du rein, chez le serpent. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 2, p. 102-104. XIV. - ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 294 — Clergeau (P.). — Sur les différenciations adipeuses et pigmentaîres du type féminia au point de vue de la physiologie, de l'art et de l'anthropologie. — Thèse d:' doctorat en médecine. Piirij, 19j2. 295 — Gaudry (A.). — Contribution à l'histoire des hommes fossiles. — l'Anthro- pologie. Paris, 1903, t. XIV, n° 1, p. 1-14, avec 15 fig. 54 BIBLIOaRAPHIE ANATQMIQUE. 296 — Hamy. — Les Chamacocos, esquisse anthropologique. — Bulletin du Mu- séum d'histoire naturelle. Paris, 1902, n" 6, p. 393-397. 297 — Id. — Le tiimulus de la Bouchaille, à Savoisy, Côte-d'Or. — Bulletin du Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1902, ïi° 8, p. 585-587. 298 ■ — Id. — Note pour servir à l'Anthropologie de la Houmélie orientale. — Bul- letin du Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1903, n° 1, p. 6-9. 299 — Hervé (G.). — Alsaciens contemporains et Alsaciens du moyen âge. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1902, n° 11, p. 355-372. 300 — Manouvrier (L.). — Les recherches anthropométriques du D' Paul Godin sur la croissance. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1903, n° 1, p. 25-31. 301 — Papillaut (G.) — L'homme moyen à Paris. — Variations suivant le sexe et suivant la taille. — Recherches anthropométriques sur 200 cadavres. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1902, fasc. i. p. 393- 526, avec G 11g. 302 — Pittard (E.). — Contrihulion à l'étude anthropologique des Grecs d'Europe (Dobrodja). — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1902, n" 12, p. 415-42-4. 303 — Id. — Anthropologie de la Roumanie. Contribution à l'étude anthropolo- gique des Roumains du royaume. — l'Anthropologie. Paris, 1903, n° 1, p. 33-58. 304 — Rabaud. — Biologie générale et anthropologie générale. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1903, n° 2, p. 37-49. 305 — Richer (P.). — Sur quelques caractères anatomiques des jambes des statues égyptiennes. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1903, n" 2, p. 50-59, avec 4 fig. 306 — Id. — Note sur quelques caractères anatomiques des jambes des statues égyptiennes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 4, p. 151-154. XV. — VARIA (Monographies. — Travaux renfermant des renseignements BioLOGicelS vient d'en donner une interprétation embryo- logique, basée sur une connaissance approfondie du développement du péritoine et sur les travaux du professeur S.vaen. .\yant remarqué que chez l'adulte le feuillet antérieur du ligament se continue parfois avec le grand épiploon, il pense qu'il faut y voir un lien hépato-duodéno-épiploique soudé secondairement avec le côlon transverse. « L'accroissement vers la droite de la crête épiploique passant en avant de la seconde portion du duodénum et 1. J. BcY, ÂDatomie du côlon transverse, Thèse de Toulouse, 1900-1901, p. 55. 2. P. Ancei. et Senckrt. Le ligament Ijépato-duodéno-épiploïque, Bibliographie analo- miqve, \ol. XII. l" fascicule. 1903. TRAVAUX ORIGINAUX. 67 pjnétrant dans le mésogastre antérieur, dit Ancel, aura pour résultat de reporter vers la droite l'union du grand et du petit épiploon, qui normale- ment se faisait à l'union de la première et de la deuxième portion du duodé- num, c'est-à-dire à gauche du mésoduodénum. Il en résulte la formation d'une lame épiploïque tendue entre le foie d'une part, le grand épiploon d'autre part et en continuité à gauche avec le petit épiploon. Cette lame, qui n'est que le prolongement vers la droite du petit épiploon, comprend tout naturellement deux feuillets. Étant donnée la situation de la crête épiploïque dans l'intérieur du mésoduodénum, le feuillet antérieur de cette lame devra se continuer avec le feuillet antérieur du grand épiploon. » J'accepterais volontiers l'hypothèse ingénieuse d'ÂNCEL si la description qu'il donne se vérifiait chez les foetus et les nouveau-nés. Or, si pareille dis- position se rencontre chez l'adulte — et en effet je l'ai observée plusieurs fois — il ne m'a jamais été donné de la constater chez les nouveau-nés, où le bord droit du grand épiploon s'arrête à une dislance assez marquée de l'insertion du cystico-côlique sur le côlon Iransverse. Dans la dernière obser- vation notamment, la portion du côlon transverse située à droite du duodé- num était non seulement directement fixée à la paroi postérieure, ce qui est constant, mais elle était encore appliquée sans interposition de méso contre le col de la vésicule biliaire. Cet adossement intime était maintenu par un ligament cystico-côlique tout particulier dont le feuillet unique tapissait la face antérieure du côlon transverse et se continuait ensuite avec le péritoine pariétal sous-côlique. Aussi me paraît-il que le ligament cystico-côlique doit être plutôt le fait de la coalescence. J'ai remarqué que son développement excessif coïncidait avec des oblitérations partielles ou complètes de l'hiatus de Winslow et celles-ci sont signalées, par Brœsike et Prenant, comme le résultat de la coalescence des ligaments qui délimitent le vestibule de l'hiatus'. 1. Cet article avait été rédigé pour la réunion de PAssociation des anatomistes. Faute de temps, il n'a pu être présenté. (A. N.) LE FLÉCHISSEUR PERFORANT DES DOIGTS CHEZ LES MAMMIFÈRES Par le D^ ALEZAIS Lorsqu'une disposition morphologique se retrouve dans le système mus- culaire d'animaux appartenant à des ordres très différents, souvent éloignés les uns des autres, il est rationnel de ne pas la rattacher à des influences génériques, mais de la considérer plutôt, si le genre de vie de ces animaux a des traits communs, comme une adaptation fonctionnelle. Tel est le cas pour certains caractères du fléchisseur perforant des doigts de la main sur lesi|uels il me parait intéressant d'appeler l'attention. Ce muscle, aux faisceaux multiples, les uns épitrochléens, les autres anti- brachiaux, qui viennent tous se fusionner au poignet en im tendon commun, présente des modalités assez variées chez les animaux. Lorsque ces faisceaux sont au complet, ils sont, d'après Wixdle, au nombre de cinq, trois épitro- chléens ou superficiels, deux anlibrachiaux ou profonds. Il est commode dans chaque groupe de les désigner sous les noms de cubital, médian ou radial. Tantôt ces divers faisceaux se réduisent en nombre. C'est ainsi que chez la Gerboise, la Marmotte, le Lapin, il n'y a que deux faisceaux épitrochléens. Chez le Lièvre, le radial épitrochléen est très grêle. Chez la Taupe, il n'y a même qu'un seul chef épitrochléen qui forme un gros tendon. Tantôt les faisceaux du perforant tendent à se souder aux muscles voisins. Dans \\n travail antérieur', j'ai insisté sur la fusion presque complète du cubital épitrochléen avec le fléchisseur perforé (Mangouste, Maki). Chez d'autres animaux, tels que le Maki, le Macaque, le faisceau cubital anliîjrachial présente au contraire une tendance à la subdivision, ce qui porte- rait à six le nombre total des éléments constitutifs du muscle. Si on ajoute que le volume relatif de ces éléments est sujet à des variations étendues, on aura une idée des causes multiples qui influent sur la morphologie du muscle. Chez t. Le flécliisseur perforant des doigts. Journal de l'analomie et de la physiologie, 1110.3, p. 16G. TRAVAUX ORIGINAUX. 69 quelques animaux on voit, en effet, les faisceaux épitrochléens acquérir une prépondérance qui, chez d'autres, revient aux faisceaux antibrachiaux, tandis que chez certains leur volume est à peu près égal. Il en résulte que chez les premiers le tendon commun lait suite aux faisceaux superficiels et reçoit en chemin les faisceaux profonds, tandis que l'inverse se passe pour les seconds. Dans le troisième groupe seulement, le tendon commun résulte de l'union en parties à peu près égales des deux plans musculaires. Ajoutons qu'il y a de Kohn. M. Stephan. — Formation des spermatozoïdes eupyrènes chez Cerilhium vulgatum. M. JoLLY. — Paranuclei des globules rouges. M"" LoYEZ. — I. Sur l'épithélium folliculaire et la vésicule germinative de l'œuf des Oiseaux. II. Formation du premier fuseau de direction chez l'Orvet. Outre les démonstrations relatives aux communications présentées a'i cours des quatre séances, il faut signaler plusieurs démonstrations spéciales : M. Weigert. — Démonstration von Neurogliapraparale. M. BouiN (P.). — Sur l'existence d'une double spermalogénèse et de sper- mies « eupyrènes » et « oligopyrènes » chez Scolopendra morsitans. M. Van Pee. — Démonstration de préparations relatives à l'origine du corps vitré. M. Debeyre. — Démonstration d'un modèle de bourgeons pancréatiques accessoires tardifs. M. Klaatsch. — Démonstration du Diagraphe, appareil pour dessiner des projections du crâne. M. Sainmom. — Démonstration relative à certiiins points de l'organogénèse de la glande génitale chez le Chat. M. PissoT. — Démonstration d'un nouveau microtome. M. Brouha. — Démonstration relative au mode de creusement de l'allan- toide chez certains Reptiles. M. Meves. — Démonstration de préparations relatives à la spermalogénèse chez la Paludine. M. Stephan. — Spermatozoïdes oligopyrènes et apyrènes de quelques Proso- branches marins. M. Zachariadès. — Structure de la fibrille conjonctive. 74 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Enfin, un certain nombre de communications qui figuraient au programme n'ont pas été présentées faute de temps ou parce que leurs auteurs n'ont pu se rendre à Liège. Quelques-unes seront néanmoins publiées dans les comptes rendus. La cinquième réunion de l'Association des anatomistes, par le nombre des participants, l'abondance, la diversité et l'intérêt des communicalions et des démonstrations, a été plus brillante encore que les précédentes. Le succès doit en être attribué pour la plus grande part aux organisateurs liégeois, MM. les professeurs Swaen et Julin, et M. le D' Brachet, qui, avec une activité et une courtoisie inlassables, ont su aplanir toutes les difficultés et se sont ingéniés à donner satisfaction à tous. L'Association tout entière doit leur être reconnaissante de ce qu'ils ont fait pour sa prospérité. Le Secrétaire perpétuel, A. Nicolas. NOTICE BIBLIOGRAPHIQUE Encyklopâdie der mikroskopischen Technik mil besonderer Berûcksiehtigung der Fài'belehre, herausgegeben von P. Ehblich, R. Krause, Mosse, Rosin und Weigert. 2 volumes in-8, vi-l400 pages, avec 134 figures. 1903. Wion-Berlin, Urban et Schwarzenberg. Brochés : 35 mark. Les noms des liislologistes qui ont dirigé cette publication et de ceux, trop nombreux pour qu'il soit possible de les énumérer ici, qui y ont collaboré, garantissent sa valeur. De fait on ne volt pas de quelle critique sérieuse elle pourrait être l'objet. Le piogramme qui consistait à traiter d'une façon suffisamment détaillée, en conservant cependant à l'ouvrage des proportions qui en rendent l'emploi commode, tout ce qui concerne la technique de l'élude microscopique des préparations animales et végétales, à l'état normal et pathologique, est plei- nement réalisé. Mais ce qui fait surtout l'intérêt de cette encyclopédie, c'est que chaque article a été rédigé par un collaborateur qualifié par sa compé- tence spéciale et constitue un document original tout à fait sûr. C'est ainsi, pour ne citer que quelques exemples pris au hasard, que Karticle : Technique embryologique a pour auteur Ballowitz ; Méthodes gétiéralea de colorations, M. Heide.nhain ; Coloration intra-vitale, Fischel ; Mét/iode de Golgi, Kal- Lius ; Os et dents, J. Schaffer; injection des vaisseaux sanguins et lympha- tiques, IIoYER jun. ; Reconstruction plastique, Peter ; Coloration de la gaine de myéline et Coloration de la névroglie, Weigert.; Système nerveux {normal et pathologique), NissL ; Méthodes de macération, Spalteholz ; Mi- crotome, Thomé , etc. L'originalité de ces articles en rend la lecture instructive même pour des liislologistes exercés. A plus forte raison les commençants y trouveront sous une forme condensée, et pourtant avec tous les développements nécessaires, non seulement les renseignements de détails dont on a journellement besoin, mais encore, ce qui est plus important, les données générales, fruits de l'expérience des spécialistes les plus renommés, seules susceptibles de les guider, hors de l'ornière de l'empirisme, dans la recherche vraiment scien- tifique. A. Nicolas. OFFRES ET DEMANDES La Bibliographie anatomique insérera dorénavant sous celte rubrique toutes les offres et demandes concernant Vacquisition ou rechange des matériaux d'étude, quels qu'ils soient. Chacun connaît en effet les difficultés que l'on éprouve souvent à se procurer du matériel (ou seulement à se renseigner sur les moyens de l'acquéi'ir), alors que journellement des matériaux importants demeu- rent inutilisés ou même sont perdus, parce que d'ordinaire on laisse de colé tout ce qui, dans un objet de recherches, n'intéresse pas immédia- tement. Plusieurs anatomistes ont déjà exprimé le regret de ne pas voir tirer un meilleur parti des ressources des laboratoires et c'est après m'être concerté avec plusieurs collègues que j'ai résolu d'offrir la publicité de la Bibliographie anatomique à toutes les propositions de nature à en réaliser l'emploi plus complet. A. Nicolas. DEMANDE Le D' Robert Legros, assistant à l'Institut d'anatomie de Liège, serait dé- sireux d'obtenir des embryons el jeunes exemplaires de Brochet, Ësox Ittcius, depuis l'éclosioii jusqu'à une taille de plusieurs centimètres, fixés en vue de l'examen histologique. Le Directeur, Z»"" A, MCOLAS, Tome XII 3' fascicule 1903 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX DÉVELOPPEMENT DES SPERMIES APYRÈNES DE CERITHIUM VULGATVM ET DE NASSA MUTABILIS Par P. STEPHAN On sait depuis les recherches de v. BrOinn ' que Cerilhium vulgalum et Nussa miitabilis, comme ])eaucoup d'autres Mollusques prosobranches, pos- sèdent deux formes de spermies, homologues de celles que l'on trouve chez la Paludine. Les spermies de la deuxième forme chez ces animaux, c'est-à- dire homologues des éléments vermiformes de la Paludinc, diiTèrent beau- coup de ces derniers par leur aspect. Chez Cerilhium vtdgatum le corps est petit, présente l'aspect d'un cône très allongé ou d'un cylindre elTilé à son extrémité; il se colore fortement et porte à sa partie postérieure ou base un bouquet de flagella presque atissi longs (|ue lui. Examinés à l'état vivant, ces petits éléments se montreut très actifs ; ils sont au moins aussi mobiles que les spermies du type normal ou eupyrènes ; le corps subit des inflexions de diverses sortes, mais le rôle important dans le mouvement est dévolu aux longs flagella, qui battent constamment le liquide environnant. Chez Nassa mutabilis, les spermies du deuxième type se rapprochent beaucoup de celles de Murex brandaris, mais elles sont beaucoup plus petites; elles sont fusi- 1. V. Brùnn. UntersuchuDgen uber die doppelte Form der Sanienkôrper von Paiudina. {Arch. /. 7)iikr. Anat., Bd 23, 1884.) BIBLIOaR. ANAT., T. XII. 78 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. formes, dépourvues à l'état adulte de tout élément vibratile ; leur proto- plasma est clair et présente peu de ditTérenciations. Elles m'ont semblé tout à fait immobiles. J'ai pu étudier le développement de ces spermies depuis la formation des spermatides ; les données que je possède sur les divisions de réduction" des spermatocytes sont encore trop incomplètes pour pouvoir reconstituer leur évolution. Nous allons voir que ces éléments se comportent d'une façon analo- gue aux éléments comparables de In Paludine. Meves ' a montré que chez ce Mollusque, presque toute la chromatine est exclue d'une participation à la spermiogénèse ; un seul chromosome rentre dans la constitution de la sper- mie adulte, que Meves désigne en conséquence sous le qualificatif d'oligopy- rène. Le même auteur a montré qu'il y a aussi chez le Lépidoptère Pygœra bucephala une seconde forme de spermies qui mérite l'épithète d'apyrène, car aucune parcelle de chromatine ne persiste dans l'élément adulte. Dans la spermatide nouvellement formée de Cerithium vulgatiim, on dis- tingue, isolés les uns des autres, disséminés dans le cytoplasma, les chromo- somes provenant de la dernière division de réduction : ils ne reconstituent pas un noyau. A ce stade je n'ai pas encore pu retrouver les corpuscules centraux. Mais bientôt on voit un petit amas de grains formés par ces der- niers à la périphérie de l'élément ; de ces corpuscules centraux partent des cils. Les chromosomes dégénèrent très rapidement ; on distingue dans la cellule un idiozome qui élabore un corpuscule plus colorable, comme chez les spermatides du type normal. Un peu plus tard, un des chromosomes, qui a persisté plus que les autres, forme au-devant du groupe des corpuscules centraux une sorte de petit noyau clair, beaucoup moins distinct que chez la Paludine. L'idiozome se met en rapport avec la partie antérieure de ce petit noyau (a). Si d'autre part on colore les mitochondries, après la fixation recommandée par Benda % on voit qu'elles forment à ce moment un amas autour de la base des cils, sous forme d'autant de grains volumineux qu'il y a de ces derniers (è). On trouve aussi répandus dans la cellule des grains colorables encore petits. Les corpuscules centraux s'allongent alors, comme chez la Paludine, de façon à former une sorte de cylindre fibrillaire (c, d) ; le petit noyau reste encore à la partie antérieure de cette formation ; il se montre un peu plus chromatique à sa partie postérieure, mais il diminue cependant beaucoup de taille et de netteté ; l'idiozome a perdu son contact avec lui et a diminué de volume. Le cylindre formé par les dérivés des corpuscules centraux pré- 1. Meves, Deber oligopyrene und apyrene Spermien iind uber ihre Entsteliung, etc. {Arch. /. mikr. Anat., Bd 61.) 2. Flemming, huit jours; ac. pyroligneux + ac. chromiqiie à 1 p. 100, a. a., ringt- quatre heures; bichromate de potasse à 2 p. 100, quarante-huit heures. jTRAVAUX ORIGINAUX. 79 sente une teinte sombre, due peut-être à ce qu'il est imprégné de la subs- tance des mitochondries. Les petits grains cbromatiques que nous avons si- gnalés dans les éléments jeunes ont augmenté de volume et de nombre ; ce sont eux qui, au premier abord, attirent le plus l'attention ; leur présence rend même l'observalion des autres parties beaucoup plus difficile. On ne ••■■) % r s r rm :i:^ peut guère se prononcer sur la signification de ces grains chromatiques : ils ne sont pas dérivés des chromosomes, car, traités par le mélange de Biondi, ils ne prennent pas du tout le vert de mélhyle ; ils ne sont pas identiques par leur colorabililé aux corps mitochondriaux et nous avons vu ces derniers à la base des cils; cependant, comme les mitochondries peuvent varier beau- coup d'aspect suivant les moments de l'évolution d'un élément, on ne pour- rait pas exclure leur assimilation aux corps en question ; mais peut-être aussi sont-ce des formations nouvelles et spéciales à ces éléments. 11 est probable en effet que des différenciations protoplasmiques particulières peuvent se pro- duire dans les spermies du second type d'un certain nombre d'espèces : tel serait le contenu des volumineuses vésicules des spermies fusiformes de 3Iu- rex brandaris ; telles seraient les grosses sphères qui remplissent tout le protoplasma des éléments de même ordre chez Strombus. A un stade ultérieur de la spermiogénèse, toute trace de noyau a disparu ; le cylindre axial étiré en pointe à son extrémité antérieure s'est beaucoup allongé ; puis il atteint la paroi de la spermalide, la refoule devant lui, fai- 80 BIBLIOGRAPHIE ANÂTOMIQUE. sanl de plus en plus saillie en avant de l'élément {e, f). Les grains chroma- tiques grossissent et se rangent plus régulièrement au tour- de cette baguette axiale : Pendant ce temps le cytoplasma se rétracte de plus en plus, de façon à atteindre progressivement la forme conique allongée de la spermie adulte ; par suite de ce retrait, les grains chromatiques se trouvent aplatis autour du cylindre axial et finissent par lui former seulement une couche régulière som- bre. Les granulations basilaires des cils perdent de leur netteté en appro- chant de la maturité. Si nous faisons abstraction des grains chromatiques, qui représentent évi- demment quelque chose de spécifique, nous constatons que les sperinies que nous venons d'étudier chez le Cérithe commencent à se former comme des spermles oligopyrènes de Paludine ; mais ensuite toute trace de substance nucléaire disparaît, les éléments adultes deviennent donc tout à fait apy- rènes. C'est comme des éléments apyrènes qu'ils doivent se comporter au point de vue physiologique, quel que soit leur rôle que nous ignorons encore complètement. Mais étant données les premières phases de leur histogenèse, nous pouvons les considérer comme formant une transition entre les sper- mles oligopyrènes et les spermies plus parfaitement apyrènes que nous allons étudier maintenant. Dans les spermalides jeunes de Nassa muiahilis, les chromosomes ne dégé- nèrent pas de bonne heure comme chez le Cérithe. Ils reconstituent un cer- tain nombre de petits noyaux de différentes grosseurs qui prennent tout à fait l'aspect de petit noyaux de spermatides eupyrènes. L'appareil centrosoma- tique se montre d'abord à la périphérie de la cellule comme une petite pla- C^ quette d'où partent quelques cils courts. Un peu plus tard, à la place de cet organoïde, existe un anneau servant de base d'implantation aux cils; je n'ai pas pu arriver à le -voir décomposé en grains isolés, représentant des pro- duits de division des corpuscules centraux primitifs (a). TRAVAUX ORIGINAUX. 81 Aux dépens de cet anneau se développe un petit cône dont lu pointe s'en- fonce librement dans le cyloplasma (b), sans que jamais, à aucun moment, un des petits noyaux ne se trouve en contact avec elle; et cependant ces petits noyaux sont très bien caractérisés comme tels, ne sont masqués par aucune production secondaire et persistent relativement longtemps. Le cône centrosomatique, après avoir traversé le cytoplasme de part en part, refoule la membrane devant lui et tout l'élément s'allonge peu à peu, d'une manière analogue à celle que j'ai figurée chez le Cérithe. Les petits noyaux finissent par disparaître tout à fait. Plus lard le cône centrosoma- tique s'élargira, perdra de sa netteté en même temps qu'on apercevra une légère (ibrillation. A mesure que l'élément approche de la maturité, les cils vibratiles dispa- raissent. Meves émet l'hypothèse que, chez Murex, ces cils pourraient être englobés dans le cytoplasma de l'élément, qui masquerait de la sorte leur existence. En fait, les phénomènes sont les mêmes chez Sassa et Murex; chez ces animaux les cils ne sont jamais bien longs; ils forment plutôt une sorte de petite brosse ; vers la fin de son existence celte brosse perd de sa régularité, les différents cils se dissocient, se flétrissent peu à peu et s'atro- phient à la fin complètement ; leurs points d'insertion s'écartent aussi les uns des autres et on n'y trouve plus aucune différenciation protoplasmique colorable. D'ailleurs cette région perd la forme de petit plateau qu'elle pos- sédait, pour devenir conique comme la région antérieure. Chez yassa, comme d'ailleurs au.ssi chez Murex ou Triton, l'extrémité an- térieure du cône ou cylindre axial se colore souvent d'une façon plus intense par l'hématoxyline ferrique ; elle prend aussi, avec le mélange de Biondi, une teinte bleuâtre. Mais cette coloration n'est nullement due à une particule de chromatine ; la teinte n'est pas le vert pur qui caractérise la chromatine, de plus elle est diffuse et se perd progressivement en s'éloignant de la pointe. D'après cette description, nous voyons bien que les spermies immobiles de Nasaa mutabilis sont des éléments tout à fait apyrènes, comme celles du Lépidoptère Pigœra bucephala. Les spermies de J7arg.i;f»rû«rfa;7'.s- et J/. trun- culus et de Triton nodifer se forment sur le même type ; l'extrémité du cylindre axial ne se met jamais en relation avec une parcelle nucléaire. Ces spermies complètement apyrènes nous représentent donc le ternie ultime d'une série qui peut commencer à la Paludine et dans laquelle le Cé- rithe occupe une situation intermédiaire. Les cils vibratiles existent encore dans les termes inférieurs de cette série ; mais, dans les éléments parfaite- ment apyrènes, ils ne se montrent plus que d'une manière transitoire au cours du développement. Il faut noter aussi que les spermies apyrènes coexis- tent avec des spermies eupyrènes dans lesquelles la baguette dérivée des corpuscules centraux traverse le noyau de part en part jusqu'à sa partie an- térieure, pendant une période très longue de leur histogenèse ; chez Ceri- 82 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. thium, ce n'est que pendant une courte phase que l'on observe de semblables rapports ; chez Paludina, la baguette cenlrosomatique n'arrive jamais jusqu'à la partie antérieure du noyau. Il semble en revanche que le mode d'évolution des corpuscules centraux soit plus indépendant des relations phylogénétiques des éléments ; c'est ainsi que Murex se rapprocherait de la Paludine, tandis q'ie chez la Nasse il n'y a pas de division de ces organoïdes. De même que dans la spermatogénèse de beaucoup d'animaux, on trouve dans la formation des spermies oligopyrènes et apyrènes des formes lératolo- giques physiologiques ; on trouve des formes naines et des formes géantes de spermatides; ces spermatides sont équivalentes à des éléments doubles, tri- ples, etc. C'est surtout chez Nassa mutabilis et Murex tnitieulus que j'ai trouvé ces éléments en abondance ; chez ce dernier Mollusque elles avaient été vues par KoELHER, bien qu'expliquées d'une façon inexacte ; on observe fréquem- ment des spermatides qui portent a leur périphérie deux ou plusieurs bou- quets de cils ainsi que les corpuscules centraux situés à leur base et plus tard les cylindres axiaux qui en proviennent. Mais je n'ai pas suivi ces éléments jusqu'à la fin de leur évolution. SUR UN CAS DE DIPLOGÉNÈSE TRÈS JEUNE DANS LE BLASTODERME DE LACERTA OCELLATA DAUD Par JAN TUR {Travail du, Laboratoire de Zootomie de l'Université de Varsovie) Au cours de mes recherches sur l'embryogénie des Reptiles, en étudiant les matériaux que j'avais conservés l'année précédente au Laboratoire Russe de Zoologie à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) — j'ai trouvé un cas très rare de diplogénèse dans le blastoderme de Lacerta ocellata Daud. Cette monstruosité se rapporte à un stade d'évolution très peu avancé, qui précède immédiatement la gaslrulation et qui est représenté chez Lacerta ocellata par la formation d'une ligne primitive \ Dans notre cas monstrueux, il y avait deux lignes primitives dans un seul écusson embryonnaire. La diplogénèse en question provenait d'une femelle, dont les oviductes contenaient 22 œufs, présentant le même degré de développement — celui de la formation de ladite ligne primitive. Tous ces œufs — sauf un seul dont il s'agit ici — étaient parfaitement normaux. Même l'œuf à double germe ne différait ni par sa forme extérieure ni par sa grandeur des autres œufs. Aussi le degré d'accroissement périphérique de son blastoderme, qui recou- vre à ce slade environ un tiers de la surface totale du jaune — était tout à fait normal. Notre blastoderme fut fixé à l'aide du liquide de Zenker, coloré avec l'hé- matoxyline de Bohmer, et puis examiné, mesuré et photographié dans le baume de Canada. En examinant notre diplogénèse « in tolo », nous voyons que les contours de l'écusson embryonnaire se dessinent très nettement dans l'aire transpa- rente. Cet écusson, d'une forme allongée (fig. i), un peu plus rélrécie dans sa partie postérieure, mesure 2""", 2 de longueur, tandis que sa largeur est de 1 . La présence d'une vraie ligne primitive allongée et tout à fait semblable à la même formation chez les embryons d'Oiseaux n"a été, jusqu'à présent, jamais signalée chez les embryons d'un Reptile. Chez Lacerta ocella'a, cette formation est constante, ce qui permet d'établir d'une façon définitive l'unité des processus iuil*iaux d'évolution chez les Saurop- sidés. La description de ce fait a été publiée récemment eu français dans VAnaiomischer Anzeiger. 84 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 1""",7 à l"'"',i d'avant en arrière. La disposition et la grandeur de cet écusson ressemblent absolument à celles des embryons normaux, si ce n'est qu'il présente un élargissement, peu sensible d'ailleurs, dans sa partie caudale — ce qui s'explique bien par la présence dans cet endroit de deux lignes primi- tives au lieu d'une seule. Dans cette partie caudale nous voyons deux lignes primitives, disposées symétriquement par rapport à l'axe antéro-postérieur de l'écusson. Elles sont presque parallèles entre elles, et A on peut à peine remaniuer une lé- gère convergence de leurs extré- mités antérieures, dont les prolon- gements constitueraient un angle de 10" environ. L'une et l'autre sont développées d'une façon tout à l'ait normale, seulement celle de droite est plus compacte et un peu plus longue. Sa longueur est de 0""",5'2 tandis que celle de la ligne primitive gauche est de 0""",4.~ La dislance qui les sépare — espace neutre entre les deux germes— est de0""",2 d'après les mesures prises in toto. Dans toute l'étendue de l'écusson embryonnaire on aperçoit des taches sombres, dues à la disposition spé- ciale des éléments de l'entodcrme vilellin. Dans la partie caudale, près des extrémités postérieures des deux lignes primitives, l'entoderme vitellin, dont les cellules y sont très riches en vitellus, forme des amas compacts {fig. I, en. v.), qu'on aperçoit m iolo comme trois masses sombres et peu transparentes. Deux de ces amas sont disposés à l'extérieur, c'est-ii-dire à droite de la ligne primitive droite et à gauche de la ligne gauche, et la troisième est située entre les deux lignes primitives et un peu en arrière. J'ai parfois observé des amas entodermo-vitellins semblables, chez les embryons normaux de Lacerla ocellata, où ils se disposent toujours près de l'extrémité caudale de la ligne primitive, en forme de deux cornes, étendues à droite et à gauche de celle-ci. Les mêmes formations entodermique.-; ont Fig. 1. L'écusson ombryounairo de Lacerta ocellata avec deux lignes primitives. A, région antérieure; P, région postérieure du blas- toderme ; ab, posif.on de la coupe tninsvcrsalo représentée dans la figure 2 ; en. v, trois amas des éléments de l'entoilernao vitellin. Dessin reproduit exactement d'après une micro- photographie. Grossi vingt-sept fois et demie. TRAVAUX ORIGINAUX. 85 été aussi décrites par mon niaîlre, M. le professeur P. J. Mitropiianow, chez l'embryon du Canard qui a subi onze heures d'incubation '. 11 est évident que celte accumulation médiane des éléments du lécitho- phore est commune aux deux germes. Vu le stade si jeune de notre monstre, on ne peut attribuer l'origine de celle formation, médiane et impaire (dont les dimensions sont celles d'une formation simple ordinaire), à un processus de fusion secondaire : c'est une formation unique dès sa première origine, qui appartient « à la fois à une seule aire embryonnaire et à deux embryons pour fournir au développement de ces deux embryons » (E. Kabaud)*. Pour vérifier l'image de notre monstruosité observée in loto, d'ailleurs très obscurcie par de nombreuses taches de lécitophore sus-jacent, j'ai dJ- 1 bile le blastoderme en question en une série de coupes transversales à j^ de millimètre d'épaisseur. L'examen de ces coupes a montré qu'il y a en edet dans la partie caudale de l'écusson embryonnaire deiix centres distincts de la prolifération des cellules ectodermiques, dont l'activité mésodermogène en. v. Fia. 2. — Coupe transversale par ah (voir flg-ure 1). l, ligne primitive droite: l', ligne primitive gauche ; ne, espace neutre intermédiaire entre les deux ébiiuuhes ; ec, ectoderme ; en. », entoderme vitellin. D'aprè.s une microphotographie. Gros.^io cent quatre fois; est répandue dans la longueur du trajet des lignes primitives observées in tolo. L'épaisseur de la masse ecto-mésodermique au niveau de la ligne pri- mitive droite est plus prononcée que celle do la ligne gauche. Le maximum de cette épaisseur dans l'extrémité céphalique de la ligne droite est de 00 [j., tandis que dans la ligne gauche il n'est que de 74 ,a. Le dessin ci-joint d'une coupe lransver.sale {fig. f) se rapporte à une région éloignée du tiers de la longueur totale des deux lignes primitives de leur extrémité céphalique (voir fig. /, a-b). L'épaisseur des masses cellulaires ecto-mésodermiques est dans cette région la même dans les deux ébauches et elle y atteint 7:2 ;a, tandis que celle de l'ectoderme dans la région inter- 1. P. MiTaopiiANOw, Beilrage sur Eatwicklung der Wasservôgel. {Zeitschri/t. fur wis- senschaflliche Zoologie, LXXI, '2, 190?, Taf. X, Hg. 8.) 2. E. Rabaud, Fragments de tératologie géuérale : riiuioa des parties similaires {Bul- letin scientifique de la France et de la Belgique, 1903, p. 458). 86 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. médiaire n'est que de 24 [x. La distance entre les deux lignes primitives — espace neutre (fig. 2. ne.) — est de 130 a, tandis que la largeur des lignes mêmes = 360 .u.. L'aspect général des deux lignes primitives examinées dans les coupes rap- pelle d'une façon exacte celui des embryons normaux chez le mC'me Lézard au slade qui précède le début de la gastrulation. Nous voyons ici deux amas ecto-mésodermiques, adhérant assez étroitement aux éléments entodermi- ques sus-jaccents. De nombreux replis ectodermiques qu'on peut observer dans les lignes primitives et dans leur voisinage — ne présentent évidemment aucun rapport direct avec le processus gastruléen, qui n'est qu'eu voie de préparation dans les deux ébauches; néanmoins, les légers replis qu'on voit au niveau des extrémités céphaliques des lignes primitives peuvent être con- sidérés comme les premiers signes de l'invagination. Les diplogénèses jeunes chez les Reptiles ne sont jusqu'à présent que très insuflisamment connues. Ainsi nous n'avons que les travaux de Kopsch ', qui a décrit un cas de gastrula double chez Lacerta agilis, et de Wetzel*, qui a trouvé deux cas de gastrula double chez Tropidonotus natnx\ Dans le cas de Kopsch — d'ailleurs très semblable au nôtre — il s'agit de deux blastopores peu éloignés l'un de l'autre, les axes des deux ébauches embryonnaires convergeant en arrière sous un angle d'environ 15"; l'ébauche droite otfrait un développement un peu plus prononcé que la gauche. Dans une des diplogénèses décrites par ^YETZEL (op. cit., p. 429-430, fig. 4), un blastopore s'est formé dans l'emplacement habituel, c'est-à-dire dans la partie postérieure de l'écusson embryonnaire, tandis qu'une autre invagination ectodermique est située près du bord même du blastoderme et offre tant de caractères anormaux, que c'est à peine si l'on peut la considé- rer comme un centre formatif indépendant. Le deuxième cas de Wetzel (op. cit., p. 431, fig. 5) ressemble à celui .de Kopsch, seulement ici le développement du blastopore droit est moins prononcé que celui du gauche, qui offre un caractère rudimentaire. Dans ce cas les deux ébauches embryon- naires sont disposées d'une façon telle, que leurs axes convergent en arrière sous un angle de 15°. Les deux centres formatifs sont beaucoup plus rappro- chés que dans le cas de Kopsch et le nôtre ; il est à remarquer, que, d'après l'auteur, la masse cellulaire, située en arrière des deux blastopores, repré- sente une formation commune aux deux ébauches... 1. Fr. Kopsch, L'eber eine Doppel-Gastrula bei Lacerta agilis. [Sitzungsberichtc d. Ahademie d. Wlssensch. zu Berlin, 1897, XXIX.) 2. G. Wetzel, Drei abnorm gebildete Eier von Tropidonotus nalrix. {Anat, Anzeiger., 18 B., 1900.) 3. Le même auteur a aussi décrit un cas exceptionnel d'une monstruosité quadruple chez la Couleuvre — aux stades très précoces de la segmeutation. {Op. cit., p. 426-429.) TRAVAUX ORIGINAUX. 87 Ainsi donc, notre cas de monstruosité double dans le blastoderme de La- certa ocellata constitue un cas unique d'une diplogénèse si jeune -chez un Reptile, et se rapportant au stade qui précède immédiatement la forma- lion des invaginations gaslruléennes. La convergence légère des extrémités céphaliques des deux ébauches nous permet — jusqu'à un certain point — de supposer qu'au cours du développement ultérieur une duplicité posté- riçure aurait pu se former (catadidymie), tandis que dans les cas semblables du KoPSCH et de Wetzel c'est plutôt l'anadidymie (duplicité antérieure) qui est probable dans la suite d'évolution. D'autre part, il me semble possible q'ie la forme définitive d'une monstruosité double n'est pas toujours déter- minée dès son origine par l'orientation des blastopores et que parfois elle peut résulter des influences réciproques qu'exercent les deux individualités au cours du développement commun de ce système embryonnaire complexe. Ainsi j'ose supposer que, dans notre cas, la catadidymie ultérieure n'est point obligatoire, et que l'apparition d'un monstre semblable à celui qui a été décrit par Klaussner chez Lacerla viridis ' y est bien possible... Ce que je viens d'exposer se rapporte aux cas dans lesquels l'angle de convergence ou de divergence entre les deux ébauches gaslruléennes est assez petit et presque insignifiant. Dans les autres, par exemple dans les cas de deux lignes ou gouttières primitives chez les Oiseaux, voisines et courbées, avec convexités dirigées l'une vers l'autre et avec extrémités céphaliques di- vergentes sous un angle considérable * — l'anadidymie ultérieure est hors de doute. Cette dernière affirmation s'appuie sur l'observation de A. B.\nchi', qui a décrit un cas d'anadidymie chez le poulet à un stade plus avancé (36 heures d'incubation) où les gouttières primitives persistent encore en montrant une disposition identique à celle de mes diplogénèses du poulet à 22 et 23 heures 3/4 d'incubation. En réservant les considérations théoriques, qu'on peut tirer du cas décrit, jusqu'à la publication plus complète de toutes les polygénèses embryonnaires de Sauropsidés qui sont à ma disposition — je me permettrai de dire ici encore quelques mots par rapport à un malentendu, que peut suggérer une remarque de Kopsch {op. cit., p. 649-650). Cet auteur considère l'anadi- dymie comme une forme « très rare » de diplogénèse chez les Sauropsidés 1. F. Klaiss.ner, Mehrfachbilduiigeii bel Wirbellieren, 1890, Taf. IX, flg. 50-51. ?. J'ai trouvé moi-même deux cas de lignes et de gouttières primitives chez le Poulet appartenant au type AUen-Thomson où cet angle de divergence céphalique était de 40" et de 70°. Ces observations sont déjà publiées en russe (C. R. de la section de Biologie de la Soc. d. Piaturalistes de Varsovie, II janvier 1903) et paraîtront prochainement en français. 3. A. Banchi, Sopra due casi di mostruosita doppia in giovani embrioni di pollo. (Jfoni- iore zool. ilaliano, A. YI, fasc. 6, 1895, tav. II, flg. 1.) 88 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ( « ... die fijrosse Sellcnheit der Anadidymie [Duplicitates anteriores] bei den Sauropsiden...). Contre une opinion pareille nous pouvons citer de nombreux cas d'anïididymie embryonnaire, rassemblés parC. Darkste ', L. Geklach*, F. KLAUSSNER^ E. Hoi'TMANN*, P. MiTROi'HANOW % A. Banchi % et Concer- nant les duplicités antérieures chez les embryons d'Oiseau.x et même de Rep- tiles. Ces exemples d'anadidymie chez les embryons des Sauropsidés sufli- sent pour établir l'opinion, que la duplicité antérieure représente une (^es formes assei fréquentes chez, les Vertébrés supérieurs dont la duplicité em- bryonnaire ne compte en général que très peu de faits bien observés et étudiés d'une fa;on détaillée. Cette opinion, contrairement à celle, bien peu fondée, de KoPSCH, est aussi conlirmée par l'existence des Sauropsidés anadidymes post-embryonnaires, dont les exemples sont assez nombreux. Néanmoins, la catadidymie parait être un peu plus fréquente, mais tout de même il est impossible de la considérer comme prépondérante dans les diplogénèses chez les Sauropsidés. 1. G. Daueste, Recherches sur la production artiftcielle des moaslruosUés, 2''édit., 18D1, pi. XV, tig. 5 ; pi. XVI, fig. 5, G, et fig. 7. 2. L. GEftLACH, Die Entstehungsweise des DjppelmissbUdungea bei den hoheren Wirbelthieren, 18S2, Taf. 3, fig. 2 ; Taf. V, fig. 2, Taf. YIII, fig 3. 3. F. Klaussneii, Mehrjachbildumjen bei Wirbelthieren, 1800, Tuf. X, fig. jG-5S et fig. 59 ; Tar. IX, lig. 50-51 et fig. 52. i. E. Hoffmann, Ueber eia sehr juugeu Anadidyuius des Hùlmchens. {Archio f. mikr. Anatomie, Bd Al, 1893.) 5. P. MiTiioi'HANow, Teralogeuetische Studien. (I. Archio fur Enlicick.-Mechun. B. 1, 1895, Taf. XIV, fig. 9.) 6. A. Banchi, Sopra due casi di mostruosita doppia iu giavaiii embrioni di polio. [Moni- tore zool. italiano, A.Yl, fasc. 6, 1895, tav. 11. fig. 1.) su SPECIALI APPARATI FIBRILLARI IN ELEMENTI CELLULARI NERVOSI DI ALCUM CENTRl DELL'ACUSTICO (gANGLIO ventrale, NUCLEO DEL CORPO TRAPEZOIDe) Ricerche di A. DONAGGIO DOCBKTB DI PSIOmVTRIA NELL' USIVERSITÀ DI MOD3SA (Clinica psichiatrica délia li. Vniversità di Modena : Prof. A. Tamdirini.) L'inleressc che per i nevrologi, dagli anatomici ai nevropalologi e agli psi cliialri, dal Held, al Bechterew, al Flechsig, ha presenlato e présenta il problema riguarilante la strutlura dei centri acustici, è ben giuslifirato. Difalli, suUa conoscenza di taie slruUura si basano vedute morfolbgiche d'indole gé- nérale, che hanno riverbero in deduzioni fisiologiche. Per citare un esempio, basli ricordare corne uno solo di questi centri, il nucleo del corpo frapezoide, conlerrebbe, per il comportamento di varî suoi elementi cellulari rispetlo aile grosse fibre del trapezio, una délie basi più salde, secondo Ramon y (Iajal, délia doltrina neuronica, e il punlo d'origine délia dottrina délia con- crescenza di H.vns IIeld. E lanto più la ricerca è stata insistente, in quanto si traita, corne è noto, dei centri nervosi più diflicili a decifrare, e in cui slanno acciimulale le più complesse strutture. Nel corso dellc ricerche che, nelle varie regioni dei centri nervosi, slo compiendo con i miei metodi di tecnica, la mia attenzione è stata, appunto, attirata dai centri acustici. Ho ottenuto dati evidenli, che rendero noli in seguito, nel nucleo del Deiters, nel nucleo ventrale dell'acustico, nel tuber- colo acuslico, nell'oliva superiore principale e accessoria, negli attigui piccoli njclei preolivari, nel nucleo nel corpo trapezoide. Riguardo a quest'ultimo, ho potulo esaminare il fondamentale quesito riguardante il rapporto degli elementi cellulari con le grosse fibre del trapezio. Nel nucleo verdrale deW acuslico e in quello del corpo trapezoide del galto e del coniglio ho risconlrato particolari elementi, tanto più notevoli in quanto contribuiscono coi loro cilindrassi alla formazione di quella grande via acus- tica che è il corpo trapezoide. E questi elementi formano oggetto délia pré- sente publicazione. Nel nucleo ventrale delKacustico, precisamente nella sua porzione antero- esterna, là dove pénétra il cocleare, esistono cellule in cui l'apparalo libril- 90 DIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. lare è poco ricco, ma présenta una intéressante et caratteristica dispo- sizione. Premetto che, secondo risulta principalmente dalle ricerche di L. Sala', Held% Kôlliker', Ramon y Cajal% Veratti% il nucleo ventrale deiracus- tico contlene elementi decisamente multipolari : inoltre, come per il primo ha visto L. Sala, elementi quasi sprovvisti di prolungamenti protoplasmatici, siluati alla base dell'area triangolare occupata dal nucleo, all'origine del co- cleare. Le cellule descritte dal Sala presentano, seconde l'alïermazione del Sala stesso, grande resistenza al metodo cromo-argentico. Queslo spiega come siano nate contestazioni suUa loro esistenza. 11 Kôlliker duhita, appunto, che esistano, mentre trova évidente la presenza délie cellule decisamente multipolari'. Il Câjal ritiene, col Kôlliker, che i prolungamenti protoplas- matici non manchino mai : pure, egli è riuscito a colorare col metodo Golgi vari elementi anlero-esterni, e nota che conviene ammettere come questi abbiano dendriti corti e scarsi. Le figure del Cajal corrispondono soltanto in parte a (|uelle del Sala (confr. fig. IV). Il Veratti ha risconlrato, come egli riferisce, raramente, e solo nel coniglio neonato, le cellule descritte dal Sala. Da questi dati scarsi e discordi, risulta perô delineato che alcuni elementi cellulari délia porzione antero-esterna del nucleo ventrale dell'acustico assu- mono un aspetto un po' différente da quelli délie allre parti del nucleo. Appunto in taie porzione del nucleo ho risconlrato le singolari forme, di cui terrô parola. Si traita di elementi di volume medio in confronte a quelle délie cellule del restante nucleo, di forma tondeggiante od ovoidale, a contorno piuttosto irregolare, qua e là svasato. Sono sparsi in gran numéro aU'origine del co- 1. L. Sala, Ueber den Ursprung der Nervus acusticns, {Arch. f. mikr. Analomie, Bd XLII; e Archivio per le scienze mediche, vol. XVIII, n° 10, 1894.) 2. H. Held, Beitrâge sur Structur der Nervenzellen und ihrer Forsâtze. {Archiv f. Anat. M. Physiologie. Anat. Ablheilung, 1897.) H. Held, ici., ibid. Supplement-Band. 1897. 3. A. V. KôLLiKEB, Handbuch der Gewebelehre des Menschen. Zweiler Band. 1896. 4. R. T Cajal, Texlura del sistema nervioso del hombre y de los verfebrados, 4« fascic. Madrid. 1900. 5. Veratti, Su alcune particolarilà di striUturadei cenlri acuslici nei mammiferi. Pavia. TipograSa Cooperativa, 1900. 6. È ccrto che L. Sala ha visto anche le cellule nettamente multipolari, come risulta dalle sue descrizioni e figure, u come Y autore stesso ha fatto rilevare nel 1894 in una nota di rettifica ai dati riferili da Kôlliker ; dati che si ritrovano inalterati anche nell' ultima edizione del trattato. TRAVAUX ORIGINAUX. 91 •^iislà^ FiG. 1. — Cellula délia porzione anterfore del nucleo ventrale deir acustico , situata all'es- terno dell'origine del cocleare (gatto). Oc. 18 comp., obiett. a immers apocrom. Zelss 1,5. FiG. 2. — Id.jcon pro- luiigauiento ciliu- drassile, situata ail' iuterno del cocleare (gatto). Ingrand, c. s. cleare. Nelle sezioni tras- versali, e circa nella por- zione média della massa del nucleo, si vede il co- cleare dividere tali dé- menti in due gnippi: iino esterno al cocleare, l'altro interno. Sono riuscito, con i miei metodi di colorazione, a mettere allô scoperto quelle reli sulle quali nel 1896 ho richiamalo la at- tenzione degli studiozi e ho constatato i seguenli dali. Le fibrille non pervadono tutta la cellula, ma stanno raccolte nel suo interno, corne annidate; e for mono una relicella a esili fili, nettamente colorati. Cosi, la massa fibrillare è ridolla a moUo meno di quanlo annunzi il volume della cellula (v. fHj. I. e IL). Il complesso délie fibrille non riproduce la disugua- glianza della periferia della cellula : coslituisce, anzi un regolarissimo apparato di forma rotonda od ovale. La colorazione è eletliva per la fibrilla ; il nucleo è circondato dall'apparato fibrillare, ma non assume, nei preparrti ben difTerenziati, la menoma traccia di colore, 0 è appena suftuso di una lieve colorazione, per la quale si riesce a distinguere fome Ira il nucleo e l'apparato fibrillare esista, attorno, uno spazio chiaro. Dunque, anche in questi elementi il nucleo si comporta, di fronte. alla mia colorazione, nel modo caralteristico da me rivelato per allri elemenli cellulari'. L'addensamenlo délie fibrille verso il centre della cellula, che mi risulta cosi fréquente in altre regioni dei centri, qui non si nota (v. fig. I. e II) L'essere l'apparato fibrillare approfondato nella cellula è un 1 . DoNAGGio, Comunicazione al 5° Congresso internazionale di Fisiologia. (Arch. ilaliennes de biologie, 1901.) Id. Le fibiille nella cellula nervosa dei mammiferi Comim. alla 1* rinnione dei patologi italiani in Torino (Gazzella medica Haliana, n. 44-45, 1902). Si veda una figura riferentesi alla comunicazione al congresso di fisiologia, 1901, pubbllcata nel Trattafo di fisiologia del Lcciani, vol. 2°, pag. 220. 92 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. caraltere che, Iranne le eccezioni che menzionerô, non ho ritrovato finora in alti'i elemenli dei centri nervosi. Si risconlra cosi, spiccato solo in alcune cellule del nucico del corpo Irapezoide ; e, in grado minore, nelle cellule dol nucleo ventrale dell'acustico délia porzione posteriore interna, e neU'oliva superiore principale e accessoria. Nel nucleo di Deiters non ve n'è traccia. Lo spesso bordo, che sta fra la periferia dell' apparato fibrillare e la peri- feria délia cellula, si colora lievemente, e non si riescc a metlerne in chiaro la struttura. Ma se, invece di procedere, differenziando, alla coleràzione elel- tiva, lascio la colorazione un po'dilîusa, il bordo appare di una struttura grossolanamente reticolare, che si continua verso il centro délia cellula, intersecando i fili esili, ma più vivamente colorati, délia rete fibrillare. Al- l'infuori degli adiacenti nuclei délia neuroglia, nulle ho scorto che potesse far pensare alFesistenza di una capsula nucleata : ad ammeltere la quale propendono L. Sala e H. Held, mentre la nega il Veratti, che ritienne esista tulto al più, e in un limitato numéro di cellule, una membrana. Le fibre cilindrassili di vario spessore, che trascorrono accanlo alla periferia délia cellula, quaiche volta si accostanj fino :a formare in questa un mcavo super- ficiale. In alcuni casi ho risconlrato quaiche esile fibrilla poco colorata parlire apparenlemente dal reticolo fibrillare inlerno e decorrere per un certo trallo nel descrillo bordo. Ma un punto intéressante riguardo agli apparat! fibrillari endocellulari di quesli elementi è che, dopo ripelute ricerche su di un grande numéro di sezioni, anche di notevole spessore, ho dovulo convincermi come essi non diano origine che a un solo prolungamento , il cilindrassile. Dalla rete si spiccano fibrille, che si uniscono in un fascetto : V apparato fibrillare prende, cosi, un aspetto piriforme. Il protoplasma cellulare circos- tante non si restringe in cyrrispondenza dell'origine del fascetto, ma serba la sua forma globosa e disuguale in contraslo col regolare aspetto dell' appa- rato fibrillare. Il fascetto percorre un buon tratto rettilineo dentro la cellula stessa Fuoriesce, foggiato a cono, assottigliandosi gradatamente. IIo potulo seguire, in molti esemplari, questa propaggine dell' apparato fibrillare endo- cellulare per lunghi tratti e vedere come, dopo essersi assottigliala, assu- meva di nuovo gradatamente un calibro notevole; presentava, cioè il com- portamento dei cilindrassi (fig. Il) Polei COSI persuadermi che il prolungamento emesso da tali cellule era cilindrassile, e che, conseguenlemente, andava assegnaio alV apparato fibril- lare annidato nelle dcscritte cellule un' alla importanza fanzionale. Ho constatato, inoltre, un diverse comportamento fra i due gruppi in cui ho diviso le cellule antero esternc ; quelle che stanno alV esterno del cocleare sono rivolte col cono cilindrassile posteriormente : le allre, sono rirolte in senso opposto, anteriormenle, cioè, e di pih verso V interna. A questo secondo gmppo appartiene 1' elemenlo rappresentato dalla TRAVAUX ORIGINAUX. 9^ figura II, in quale, nel preparato, era disposto obbliquainente, col cono d' origine del cilindrasse rivolto appunto verso V avanli e 1' interne. Il cilin- drasse era volto nella stessa direzione délie fibre d' origine de! corpo trapezoide. Ho riprodotto il suaccennato elemento anche per mettere in evidenza corne divenga notevole il calibre di cilindrasse. La partecipazione dei cilindrassi di simili elementi alla formazione del corpo trapezoide, mi è risultata évidente dair esame di numerose sezioni, moite délie quali anche piuttosto spesse. Invece, del comportarsi dei cilindrassi del gruppo cellulare coUocalo ail' esterno del cocleare, cilindrassi che coma ho detlo sono volti posterior- menle, non mi è stato possibile farmi un concetlo. Ritengo, dunque, fuori di dubbio F esistenza nella porzione anlero-esterna FiG. 3. — Tratto iiiizialc- délia ramificazione di una grossa fibra del corpo trapezoide (coniglio). Ingrand, c. s. del nucleo ventrale dell' acustico di numerose cellule monopolari, in oui cou i miei metodi di iecnica si meltono in evidenza car aller istici apparati fibril- tari : e di cui una parte contribuisce con i suai cilindrassi alla formazione del corpo trapezoide. Ho parlato di monopolarità : ma debbo aggiungere che, per alcune cellule, si tratla di una monopolarità relativa alla slruUura délia parte fibrillare endocellulare. Seconde ogni probabilità, alcuni degli elementi da me descrilti corrispon- dono a quelli che il Sala ha definito come « quasi sprovvisfi di prolun^a- menti proloplasmatici ». Ho potuto, dilalti, vedere come le sporgenze e i rientramcnti, che rendono irregolare la l'orma délie cellule su cui ho portalo r attenzione, in cerli casi siano accentuati e diano luogo come a lozze pro- paggini. Ma la colorazione délie fibrille mi ha rivelato che la forma dell' appa- rato fibrillare annidato nella cellula non si modifica ; nessun fascelto parte dalla rete per penetrare in tali propaggini. Possono queste, dunque, esser considerate corne veri e proprî prolunga- menti proloplasmatici? Ma, anzilulto, che cosa dobbiamo intendere per pro- BIBLIOQR, ASAT., T. XI. 7 94 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. lungamento proloplasmatico, seconde le recenti ricerclie ? Il corpo cellu- lare e i prolungamenti proloplasmalici presentano quella rete periferica, che dal GoLGi e da me, con rnelodi differenli, è stata messa in evidenza ; ed è stata confermata dal Cajal; dal Semi Meyer, dal Bethe. Corne vidi per il primo, a taie rete si anastomizzano fibrille del tessuto circostanle : ma non si traita già, corne provai, di fibrille nervose ; e l' anastomosi, dal Bethe ammessa, di fibrille nervose alla rete periferica, non è, sufficientemente dimostrata. Inoltre, io sono giunto a risconlrare l' esistenza, tra le maglie délia rete periferica délie cellule midollari spinali, di nuovi elementi fibril- lari, al cui caralteristico disporsi diedi il nome di raggiera '. Malgrado, dunque, abbia spinlo molto innanzi 1' osservazione sugli elementi periferici, non ho mai visto una fibrilla sicuramente nervosa giungere e anastomizzarsi alla rete periferica '. Da cio ho tratto la convinzione, cho sebbene i prolun- gamenti proloplasmalici, per la presenza di neurofibrille, debbano avère, coma il cUindrasse, una funzione conduttrice, pure non si possa attribuire ad essi una funzione esclusivamenle nervosa. L' essere la rete periferica, seconde i miei reperti, unita ad elementi del tessuto circostanle, la cui natura nervosa è da escludere ; 1' essere non eslranea, ma connessa ail' elemento cellulare e ai suoi prolungamenti ; 1' essere il cilindrasse sprovvislo di taie rete, mi conduce a supporre che i prolungamenti protoplasmatici abbiano una funzione mista, nervosa e, furse, nutritiva a un tempo. Partendo da altri dati, e prescindendo dalla rete periferica, il Golgi ha atîermala, conie è noto, la funzione nutritiva dei prolungamenti protoplasmatici. Se la funzione mista, a propender verso la quale mi conducono aspetti strutturali normali, risponda al vero, sarà meglio slabilito da ricerche isto-patologichc a cui attendu. Dalla conclusione a cui sono giunto si affaccia il quesilo, se sia condizione strettamente necessaria a un prolungamento proloplasmatico, per esser taie, di riunire in se le due funzioni, di conduzione e di nulrizione ; se dunque, nel caso spéciale, le propaggini, che accade di risconlrare in qualche elemento délia porzione antero-eslerna del nucleo ventrale dell' acuslico, possano con- siderarsi corne prolungamenti protoplasmatici sebbene sprovvisti di neurc- fibrille. Ho voluto porre il quesilo, quale sorgeva sponlanco dai fati osservati, senza per questo crederne possibile per ora la soluzione. Cerlamenle, quelle propaggini, qualche voila abbaslanza estesc, sono enigmatiche. Non è da escludere del lutlo che la loro produzione sia, almeno in parte, da riferirsi a t. A, DoNAGcio, Sulla presenza di sottili fibrille ira le maglie del reticolo periferico délia celliila nervosa. [Rivisla sperim, di Freniatria. Vol. XXVII, l'asc. 1, 1901, c Biblio- graphie anatotnique, fasc. 4, 1901.) 2. Su questo ho insislito anche al Congresso psicbiatrico di Aucoua, ottobre 1901. ^. ^ TRAVAUX ORIGINAUX. 95 fenoineni di adaltamento délia porzione eslerna délie cellule a spécial! con- dizloni del tessuto circostante ; ail' assiepamento, fra 1' altro, di fibre ner- vose : si vedono difatti, corne ho già notato, cilindrassi scavarsi perfino un lieve solco alla periferia délia cellula. Ad ogni modo, per maggiore esattezza, tenendo fermi i caratleri da me prccisati riguardo al conlegiio spéciale délie fibrille, ritengo preferibile espri- mcrmi nel senso, che, se per la maggioranza degli elementi in queslione si puo parlare di monopoiarilà nssoluta ; per gli altri, preseiilanli le accennate propaggini, conviene limitarsi ad affermare l' esislema di iina spéciale motio- polarità : la monopoiarilà delV apparato (ibr illare. Un altro punto merila qunlcbe considerazione. Per le cellule del nucleo ventrale dell' acustico è stata ammessa, da alcuni autori, da altri negata, una qualçhe analogia con i gangli spinali. Anzi, il Sala ha per il primo rilevala r esistenza di una specie di gra- duale passaggio, man mano che dair eslerno si va air interno del nucleo, délie forme cellulari j\_ S dal tipo periferico al tipo cen- ^ #K traie. In quanto riguarda i reperti o da me riscontrali, debbo dire à che non OlTronO analogia con Fig. 4. — Cellula duUa porzioue antenore esterua del quelli che, di fronte agli SteSSi uucleo ventrale, tratte daUe pubblicazloni = V . , . ,. a) di L. Sala; h) dl Ramon y Cajal. miei metodi, presenlano 1 gangli spinali. Lo spesso bordo non ha nulla a che vedere con la capsula délie cel- lule dei gangli spinali ; la distribuzione e orientazione délie fibrille è difTe- renle, e caratteristica è la localizzazione dell' apparato fibrillare. S' aggiunga a quesloche, per quanto riguarda gli elementi antero-esterni localizzati subito air interno dell' origine del cocleare, sebbene abbia esaminato con insislenza numéros! preixirati, anche notevolmente spessi, non ho constatato la divisione in due branche dei cilindrassi, ma si la loro decisa, diretta continuazione nel corpo trapezoide. Mi sembra piuttosto che, se un' analogia si deve porre,- sia il caso di cer- carla negli stessi centri nervosi. Gli elementi monopolari nei centri nervosi dei mammiferi sonno rarissimi ; ne è stata precisatu 1' esistenza, a parte la questione se apparlengano al trocleare 0 alla radice superiore del trigemino, dagli sludi del Golgi'. Sono cellule londeggianli, irregolari, con qualche lieve svasamento 0 qualche prominenza, ma non con propaggini (vedansi anche le figure dell' opéra del Van Gehuchtex, « Analomie des centres ner- 1. Archives italiennes de biologie, l. XIX., fasc. 3, 1894. 96 BinLIOGRAPHlE ANATOMIQUE. veux», 1930, pag. d92); inviano un solo prolungamenlo ; somigliano, insomma, a una gran parle degli elementi da me descritli. Uicerche sull' aspetto e suUa localizzazione dalle fibrille mi diranno fino a quai punto laie raHi'onto ha ragione d' essore. Ma una analogia indubitabile esiste con cellule del nucleo del corpo trape- zoide, di cui dirô ora brevemente. Queste cellule, poco numerose, non sono localizzate in modo spéciale, ma sono sparse nel nucleo del çorpo trapezoide ; hanno forma tondeggiante od ovale ; sono carallerizzale da un apparato fibrillare a reticella, annidato entra il corpo cellulare e circondante .il nucleo ; da uno spesso borda esterno il quale, alla periferia, non présenta disuguaglianze spiccate ; dalla forma- zione, entra la stesso carpa celhdare, di un sala fascio, di un cono fibrillare, che fuoriesce, si assottiglia poi acquista un calibre nolevole, che non rag- giunge quelle délie cosidette grosse fibre, e con una curva più o meno sen- tila, si associa, e decorre parallelamenle, aile fibre del corpo trapezoide dirigendosi più frequentemente verso 1' eslerno, dalla parte, cioè, dell' oliva, che non verso l' interne. Il modo d'origine e l'aspetto del cilindrasse, esclusa la curvatura, corrispondono a quanto si osserva nella lig. II. riguardante un elemento del nucleo ventrale dell' acustico. Aile ricerche del Veratti ' dobbiamo la prova, che nel nucleo del corpo trapezoide esislono, oltre aile cellule multipolari descritte dal Hkld, dal Kôl- LiKER, dal Ramon y Cajal, anche cellule monopolari, ovali o piriformi, provvisle di membrana. Non credo vi siano ragioni per escludere che a tali élément!, in parle o in lolalità, corrispondano quelli sovraccennali, nei quali ho potulo dimostrare il caratteristico comporlamente dell' apparato fibrUlare, la évidente monopolarità fibrillare. Il Veratti, dalla importante dimostrazione délia piesenza di cellule mono- polari, e dai caratleri che queste presentano, è stalo indotlo, per via di raffronli Ua le immagini oltenute con svariali metodi di colorazione e quelle ottenute con svariati metodi di colorazione e quelle oltenute con la reazione cromo-argenlica, a concludere che i canestri pericellulari, cansiderali corne il prodotlo délia subdivisioiie délie grosse fibre attorno a cellule del nucleo del corpo trapezoide — le cosidette terminaz-ioni acustiche di IIans Held — non rappresenlino che la membrana délie cellule monopolari, imcompleta- mente colorata; che le grosse fibre non si dirigano aile cellule e no:i si arbo- rizzino attorno a queste, ma non siano altro che il cilindrasse délie cellule stesse. I risultali del Veratti poggiano su numerosi dali obieltivi : la prescnza délie cellule monopolari è certa. Ma debbo constatare che, essendo riuscilo 1. E. Veratti, /oc. cit. TRAVAUX ORIGINAUX. 97 a otlenere, con i mici metodi, finissime colorazioni délie vie fibrillari, mi è risultato con piena evidenza che la grossa fibra non si comporta allô stesso modo dei cilindrassi cellulavi. La diffusa colorazione otleimta dal Semi Mkyer poteva lasciar adito a dubbi ben giustificati. Ma nei miei preparati la grossa fibra appare costituita da un grandissimo numéro di fibrille longitudinali, clie, in immediata vicinanza, o a brève distanza, o a grande dlstanza dalla cellula, si risolvono in numerosi fasci, pih o meno voluminosi, ondulati, simili a ciocche di capelli, e si mettono in rapporte con l'elemenlo cellulare. Il traite iniziale di una di queste fibre, ramificate a distanza dalla cellula, è riprodotto nella fig. III., la quale, pero, non puô bastare a dar un concelto adeguato délia finezza del reperto. In quai modo avvenga il rapporte délie diraraazioni fibrillari délia grossa fibra con la cellula — ciô che rappresenta un qiesito fondamentale, di fronte aile vedute isto-fisiologiche di indole générale che sulle cosidette lermina- zioni acustiche sono state fondale specialmenle del Ramon y Cajal • — dirô in una prossima pubblicazione. Qui ho volulo precisare corne, tanto per il comporlaniento del cilindrasse, dillerenziantesi dalla grossa fibra, corne per la spéciale localizzazione dell' apparato fibrillare, il tipo degli elementi mono- polari del nucleo del corpo trapezoide, quale si présenta di fronte ai miei metodi di colorazione, vada riportalo a quello di molli elementi délia por- zione antero-esterna del nucleo ventrale dell' acustico ; e corne tanto gli uni qianlo gli altri elementi contribuiscano con in loro cilindrassi alla formazione del corpo trapezoide. E certamente è intéressante il nolare, come cellule morfologicamenle cosi singolari e caratteristiche, con apparati fibrillari loca- lizzati in modo cosi lontano dal solilo, si ritrovino accomunali, direttamente 0 indireltamente, nella formazione degli appareti anatomici di una delle più imporlanti funzioni specifiche di senso. UIVA QUESTIONE ISTOFISIOLOGICA RIGUARDANTE LA TRASMISSIONE NERVOSA PER GONTATTO DELLA TERMLXAZIONE ACUSTICA DEL IIELD ALLE CELLULE DEL NUCLEO DEL CORPO TRAPEZOIDE Per A. DONAGGIO DOCBHTE DI psichiàtbia skll' uhiyebsitA di uodena [Clinica psichiatrica délia R, Università di Modena : Prof. A. Tambcrisi.) Hans Held ^, Pau tore dei classici sludi intorno ai cenlri acustici, ha niesso m evidenza per il primo nel corpo trapezoide, a iiiezzo délia reazione cromo-argentica, fibre nervose di eccezionale grossezza, che si dipartono dai fasci del Irapezio e si volgono posteriormente verso il nucleo del corpo tra- pezoide, dove si dividono in rami che, foggiati a cestello, avvolgono le cellule. Il KôLLiKER ' ha conslatato l'esistenza délie fibre descritle dal Held, ma ha rilenuto le raraificazioni pericellulari corne un prodotto artificiale dovuto a incompleta colorazione délia cellula. Il Ramon y Cajal -^ conl'ermô l'esistenza délie ramificazioni ; dlede loro il nome di nidi o calici di Held ; di più, descrisse esili rami irradianli dalle terminazioni. Aile terminazioni délia grossa fibra, il Ramon y Cajal diede un alto valore funzionale ; in questi nidi o calici, avvolgenti la cellula senza pene- trarvi, vide, corne egli stesso si espresse, « uno degli esempi piû dimostrativi délia connessione per eontatlo fra gli elementi nervosi e un argomento Ira i più decisivi che si possano accampare contre i pochi autori che ancora dubilano sia possibile il passaggio délia correnle nervosa da una fil)ra a una cellula nervosa altraverso la sostanza interstiziale y>. Furono confermate le terminazioni acusllche dal Semi Meyer * per 1. H. Ueld, Die Endigungsweise der sensiblen Nerven im Gehiru. (Arch. f. Anat. u. Physiologie Anat. Ablh., 1S92.) Id. Die centrale Gebôrleiluug. {Ibid. Anat. Ablh., 1893.) 2. A. V. KÔLLIKER, Handbuch der Gewebelehre des Memchca. Zweiter Band. IS'jG. 3. Ramon y Cajal, Algunas eontribncioncs al conocimento de los ganglios del encefalo. [Anales de la Sociedad espanola de Hislora nalural., 1894.) 4. Semi Meyer, L'ober eine Verbiudungsweise der Xeuronen. {Arch. f. mikr., Anat. Bd47.) TRAVAUX ORIGINAUX. 99 mezzo délia sua modificazione al metodo Eiirlich, e viste corne rami iiidi- pendenti 1' uiio dall' altro, non sollo forma di rami intrecciati ; in modo clie il Ramon y Cajal', conlrollando quesli risultali, concluse esser il calice, corne si présenta col metodo del Golgi, costituito di ramificazioni délia grosse fibra connesse a \\n\ sostanza, o « mngma >, pericellulare. 11 Held ', tornnto sull' argomenlo, alîermô che le ramjficazioni sono contigne alla cellula solo nel felo ; nell'animale adulto, invece, aderiscono e si fondono alla periferia délia cellula. Allri studi furono in seguito pubblicati : dal Lavilla'', clie dimostro 1' esistenza di terminazioni derivanli da fibre sot- tili, e dal Veratti \ 11 Veratti, in un esleso lavoro condotto su ricco ma- teriale, ba aIVrontato il quesito délia struttura del nucleo del corpo trapezoide ; ha dimostralo che, oltre aile cellule multipolari, descritte dal Held, dal KôLLiKER, dal Ramon y Cajal, esistono nel detto nucleo anche cellule mo- nopolari. Quanto ai calici, egli li interpréta, basandosi su varî dati, corne il prodotlo délia parziale impregnazione di una membrana avvolgente le cellule monopolari ; e ritiene che la grossa fibra sia il cilindrasse délie cellule monopolari. II ViNCENZi ', invece, dalle sue ricerche ha tratto la convinzione che le ramificazioni délia grossa fibra esistono e che rimangono al disopra della capsula pericellulare. Dal rapido cenno, che ho traccialo, délie ricerche sulle terminazioni acusliche del Held, appare la grande importanza che a tali studi è stala attribuila; importanza che è, senza dubbio, derivata anche dall' avère il Ramon y Cajal assegnato aile terminazioni acustiche il valore di una prova esaurienle della dottrina neuronica. Valendomi dei miei metodi per la dimostrazione délie reti periferiche e degli apparati fibrillari endocellulari, da tempo mi occupe del problema strut- turale che riguarda queste inleressanti e oscure formazioni del nucleo del corpo trapezoide. lo esporrô i risultati délie mie ricerche in un lavoro che analizz3rà cosi gli studi dei diversi autori come i dati che ho potuto assodare. Dei risultati, fratlanto, posso sintetizzire e riferire quelli che sono i più note- voli, e che mi hanno permesso di formarmi, suUa parte sostanziale riguar- 1. Ramon t Cajal, El azul de metileno en los centros nerviosos. (Rev. trim. micro- grafica, t. I, 1896.) 2. H. Held, Beitrage zur Structur des Nervenzellen und ihrer Forsâtze. [Arch. /. Anat. w. Physiologie Anat. Ablli. 1897, u. Supplément. Band 1897.) 3. Lavilla, Algimos detalles concernientes a la oliva superior, ecc. {Rev. trim. microgr., vol. m, fasc. 1-2.) 4. Yebatti. 5m alcune parlicolarilà di struHuradei centri acustici nei mammi/eri. Pavia. Tipograf. Cooperativa. 1900. â. YiNCENzi, Anat. Anzeiger. 1900, 100 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dante i rapport! Ira ramificazioni délia grossa fibra e corpo cellulare, un concetto che differisce da quello dei ricercalori che mi hanno preceduto. lo ho seguilo due ordini.di ricerche : il primo ha consisfito nell' applica- zione dei metodi che mi servono per la colorazione délie reti periferiche ; il secondo, nella applicazione dei metodi per i quali ottengo la colorazione degli apparat! fd)riilari endocelliilari. Come materiale di ricerca, ho adoperalo cani, conigli, gatti, cavie. Dair applicazione dei miei procedimenti tecnici per la colorazione délia vête periferica risulla (in modo chiaro specialmente nel galto) che, a diffe- renza degli attigul nuclei dell' oliva superiore principale e accessoria, la periferia di grande numéro délie cellule dei nucleo dei corpo trapezoide appare discontinua, foggiata a digilazioni. A primo aspetto, queste digitazioni possono ricordare quelle délia grossa fibra, quali specialmente sono slate oltenute dal Cajal " con la sua modifica- zione al metodo Ehrlich. Ma facilmcnte si constata come ciascuna digltazione sia costituita da un reticolalo irregolare di fili di vario spessore, reciproca- mente anaslomizz-ati. Si constata, inoltre, come le zone inlermedie aile digitazioni siano provviste anch' esse di una reticella, meno vivamenle colo- rata, in rapporlo al reticolo délie digitazioni ; come, infine, queste zone, in confronto aile digitazioni, siano approfondate, o, megllo, le parti disposte a digitazione formino una évidente salienza alla periferia dei corpo cellulare. Mi risulta che queste digitazioni reticolate non hann'j nuUa a vedere con rami nervosyi : come esse non siano che duplicature dello slrato periferico délia cellula, che invaginano i rami délia grossa fibra. Le digitazioni che si ottengono con la reazione cromo-argentica sarebbero date, appunto, da impregnazione délia rete periferica, e contemporaneamente deir inclusa ramificazione nervosa : ciô che coïncide, sotto altro punto di vista, al concetto che se n' era fatto il Cajal. Col mio metodo, invece, io ho isolalo la parte non nervosa délia digitazione e ho mostrato come essa pos- segga una struttura reticolata. Applicando i metodi, con i quali melto in evidenza gli apparati fibrillari endocellulari e le fibrille delta fibre nervose, ho ottenuto immagini molto dimostrative. Evidentemente, le grosse fibre si ramificano ; le fibrille che le compongono si ripartiscono in fascetti, i quali si comportano difîerenlemente, a 'seconda délia distanza a cui si trovano dalla cellula : si divaricano subito, se questa è vicina ; se lontana, si separano gradualmente l' uno dall' altro, a foggia di pennello. 1. Ramon y Cajal, El azul de metileno en los centres nerviosos. [Rev. trini. microgr., t. I, 1898, pag. 19G, figura 11.) TRAVAUX ORIGINAUX. 101 A questo punlo, noto che a nessun autore è stato possibile colorare le neurofibrille délia grossa fibra e délie sue diramazioni, neurofibrille che nei miei preparati appaiono cou una sorprendenle chiarezza. Tanlo meno poteva esser possibile, lin qui, colorare le neurofibrille délie ramiUcazioni nel loro ulteriore tragitlo. Dilatti, gli elemenli del nucleo dél corpo Irapezoide che si mellono in rapporlo con la grossa fibra, corne altri scarai elemenli dello stesso nucleo che ho descritto in una mia récente pubblicazione ', posseg- gono, per quanlo In minor grade, uno strato periferico abbaslanza spesso, che circonda l'apparato fibrillare endocellulare. Contre questo strato si sono arreslali i metodi finura usati, i quali colorano la ramificazione finchè decorre quasi superficialmente, finchè, cioè, la parle esterna délia duplicatura, che r avvolge, è abbaslanza soltile. Hans Held ha afîermato che le ramificazioni si fondono con la periferia délia cellula. In realtà, le neurofibrille délie ramificazioni ne si serbano eslranee alla cellula, ne si fondono alla periferia délia cellula. Ma alcune neurofibrille si immetlono nello strato periferico cellulaie, che viene sollevato formando air esterno una salienza ; lungi dal fondersi, si serbano assolutamente dis- tinte dalla sostanza che le avvolge, la quale assume una colorazione diffusa e pallida, menlre le neurofibrille sono vivamente colorale ; e, dopo un note- vole decorso supeificiale, si approfondano c raggiungono V apparalo fibrillare endocellulare, col quale si continuano divettamenle ; altre neuro-fibrille per- corrono un brève tratto dello strato periferico ; altre, infine, spiccate dalla grossa fibra, attraversano lo strato periferico direttamente per imboccare l'apparato fibrillare endocellulare. Quesli risultati, che rivelano il decorso, fin qui ignoto, délie neurofibrille délia grossa fibra e délie sue diramazioni, fanno assumere un aspetto del tulto nuovo alla queslione istofisiologica sorta sui rapporti Ira grossa fibra, e cellula nervosa. I nidi, 0 calici, o ceslelli, o terminazioni acustiche di HaNS Held risul- iano essere non già un apparato terminale, ma una parte di un ricco sistema fibrillare di conduzione, il quale collega, ininterrottamente, grossa fibra, ramificazioni, elemento cellulare nervoso. E di fronte a tali reperti, del lullo obiellivi, necessariamenle deve ammel- tersi, che il rapporlo Ira le cosidetle terminazioni acustiche del HeLD e le cellule del nucleo del corpo trapezoide non puô esser consideralo corne uno dei più validi appoggi alla leoria délia trasmissione délie correnli nervose per conlatto, alla dotlrina del neurone. • 1. A. DoNAccio, Su speciali apparati libriilari endocellulari in elemcuti nervosi di alcuni centri acustici (nncleo ventrale, nucleo del corpo Irapezoide). [Rivista sperim. di Frenia- iria., vol. XXIX., fasc. 1, 1903.] NOUVELLES RECHERCHES SUR LE LIGAMENT GYSTICO-DUODÉNO-ÉPIPLOÏQUE PAR MM. P. A N C E L DOCTEDE È8 SCIBNCKS CHEF DE I1A.BOBA.TOIRG L. SENCERT ANCIEN AIDE d'aNATOMIE IKTBRHE DES HÔPITAUX A. LA. FACULTÉ DK MÉDECINE DE NA.NCY {Travail du Laboratoire d'analomie.) Dans un travail paru cette année même dans la Bibliographie anatomique', nous avons cherché à montrer que le ligament péritonéal décrit chez l'homme adulte sous le nom de ligament cystico-cjlique était, en réalité, un ligament cystico-duodéno-épiploïque et nous avons particulièrement insisté sur ce fait que le feuillet antérieur de ce ligament est en continuité avec le feuillet antérieur du grand épiploon. Après avoir ainsi précisé les rap- ports de ce ligament, nous avons émis une hypothèse c jncernant son mode de formation ; nous pensions que le. ligament cystico-duodéno-épiploïque prenait naissance grâce à un développement exagéré de la crête épiploïque. Cette hypothèse implique, pour notre ligament, l'obligation d'être cystico- duodéno-épiploïque dès le moment où il prend naissance. Buy* pense que cette obligation doit faire rejeter notre hypothèse, mais les raisons qu'il donne n'ont pas entraîné notre conviction et nous vou- drions rapporter, dans cette note, quelques faits qui s'opposent à ses con- clusions. « J'accepterais volontiers, dit Buy, l'hypothèse ingénieuse d'ÀNCEL si la description qu'il donne se vérifiait chez les fœtus et les nouveau-nés. Or, si pareille disposition se rencontre chez l'adulte (et, en elTet, je l'ai observée plusieurs fois) il ne m'a jamais été donné de la constater chez les nouveau- nés où le bord droit du grand épiploon s'arrête à une distance assez marquée de l'insertion du cystico-côlique sur le côlon transverse. » 1. Ancel et Skncert, Sur le petit épiploon. (Bibliographie aaalomique, t. XII, f. 1, 1903.) 2. Bcr, Au sujet du ligament cystico-colique. [liiblingraphie analomique, t. XII, f. 2, 1903.) TRAVAUX ORIGINAUX. lUo Nous ferons tout d'abord remarquer que, dans toutes nos observations (por- tant sur 124 adultes) le liiiament cystico-cOlique, quand il existe, est bien réellement cystico-duodéno-épiploique, et qu'en parlirulier son feuillet an- térieur est en continuité avec le feuillet antérieur du grand épiploon. Con- trairement à Buy, nous croyons donc cette disposition absolument constante. Dans une observation laite récemment, nous avons pu la mettre en évidence d'une façon toute particulière. Chez un homme d'une quarantaine d'années, nous avons trouvé le bord droit du grand épiploon inséré à la paroi abdominale postérieure, le long PiG. 1. — Enfant âgé de deux ans. Le ligament cystico-duodono-épiploïque L parait cystico-côlique ; c, côlon ; cp, grand épiploon. du mésocôlon ascendant jusqu'au cœcum (le mésocôlon ascendant avait une largeur de 2 centimètres). Le ligament cystico-duodéno-épiploïque e.xis- tait. Relevant sur le thorax le grand épiploon, nous sommes arrivés très facilement à le décoller du mésocôlon transverse et du mésocôlon ascendant, puis, toujours avec la plus grande facilité, nous avons décollé le mésocôlon ascendant de la paroi abdominale postérieure ; ce mésocôlon n'était pas fusionné comme normalement avec le péritoine pariétal ; il était simplement appliqué sur lui. Ainsi, en dernière analyse, nous sommes parvenus à repro- duire, en partie, l'état fœtal, et cela sans déchirer aucun feuillet péritonéal. Cette opération terminée, le mésocôlon commun se trouvait être complète- ment indépendant du grand épiploon et du soi-disant ligament cystico-côlique. 104 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Nous avons ensuite sectionné ce ligament le long de son bord libre et avons ainsi pu nous convaincre, sans qu'il puisse subsister aucin doute, que son feuillet antérieur se continuait avec le feuillet antérieur du grand épiploon. Sur le. cadavre qui nous a servi à faire celte observation, le ligament cys- lico-duodéno-épiploique était absolument semblable aux autres ligaments cystico-duodéno-épiploïques que nous avons observés et comme eux, à pre- mière vue, il semblait être cystico-côlique. Si le décollement que nous avons Fig. 2. — Même sujet. Le grand épiploon et l'épiploon colique de Haller ont étà décollés du côlon et du niésocôlon trans- verse, le ligament antérieur du ligament cystico-duodéno-épiploïqae apparaît nettement eu conti- nuité avec le feuillet antérieur du grand épiploon. Mêmes lettres que pour la tigure précédente. opéré sur ce cadavre était possible dans tous les cas, le résultat serait iden- tique. Reste maintenant à savoir si ce ligament cystico-duodéno-épiploique n'est cystico-épiploïque que chez l'adulte et si chez l'enfant et le fœtus il est, au contraire, cystico-côlique, ainsi que l'admet Buy. . Chez un enfant de deux ans, auquel nous avons emprunté les deux figures qui suivent, le ligament cystico-côlique s'étend plus loin vers la droite que lé bord droit du grand épiploon. 11 présente tout à fait l'aspect signalé par Buy et paraît cystico-côlique. Pécollons le grand épiploon du mésocôlon tran.sverse (la chose est facile TRAVAUX ORIGINAUX. 105 à l'aire chez l'enfant et nous ne risquons pas de dissection arlificieUe), puis, soulevons légèrement ce grand épiploon au-dessus du côlon transverse et ten- dons-le, en le tirant légèrement vers le bas ; nous voyons que le feuillet anté- rieur du ligament cyslico-côlique se continue directement avec le feuillet antérieur du^rand épiploon ; le ligament est cystico-épiploïque et non cyslico- côlique. 11 nous apparaissait cystico- colique parce que la partie du grand épiploon qui est en continuité avec lui est peu développée. C'est l'ébauche de l'épiploon colique de Haller qui ne s'étend pas encore au-dessous du côlon Iransversc. Comme noii^ avons opéré notre décollement de gauche ;i droite, nous sommes sûrs que la disposition qui apparaît n'a pas été créée par le scalpel, la dissection nous a simplement permis de la reconnaître. Cet exemple n'a pas été choisi spécialement pour les besoins de la cause et pour répondre à une objection. Nous avons choisi, au contraire, un sujet chez lequel le ligament en question paraissait le plus nettement cyslico-côli- que, de façon à ce que la démonstration soit plus convaincante. Nous possé- dons d'autres très jeunes sujets chez lesquels le ligament apparaît cystico- épiploïque même sans dissection. Ce résultat n'a, d'ailleurs, rien de bien surprenant. Le ligament cystico- duodéno-épiploïque, quand il existe chez le nouveau-né ou l'enliint en bas âge, n'est jamais complètement développé, c'est-à-dire qu'il n'atteint jamais le coude droit du côlon ; d'autre part, on sait, depuis Hallér, que l'épiploon colique, qui prolonge vers la droite le grand épiploon, apparaît dès le début du septième mois de la vie intra-utérine. Pkrignon' l'a même signalé chez un fœtus de 5 mois et, de noire côté, nous possédons deux fœtus âgés de 6 mois chez lesquels il est déjà bien développé. Normalement donc, à la naissance, le grand épiploon se prolonge par l'épiploon colique, en avant du côlon Irans- verse et à droite du premier coude du duodénum. Cet épiploon colique, dès le moment où il apparaît, possède un feuillet antérieur qui se continue vers le haut avec le péritoine qui revêt la paroi abdominale au-dessus du côlon transverse ; à gauche, il est en continuité avec le feuillet antérieur du grand épiploon, et, par ce moyen, avec le feuillet antérieur du petit épiploon. Lorsque le ligament cyslico-côlique existe, son feuillet antérieur doit néces- sairement êlre en continuité avec le feuillet antérieur de l'épiploon colique de Haller. En somme, le soi-disant ligament cystico-côlique ne pourrait êlre cyslico-côlique que s'il se développait avant l'épiploon colique de Haller. Nous savons qu'au contraire, c'est l'inverse qui se produit. Ceci dit, nous rappellerons encore un passage du travail de BuY : t Dans la dernière observation notamment, la portion du côlon transverse située à droite du duodénum était non seulement directement fixée à la paroi 1. PÉBiGSON, Étude sur le développement du péritoine. Thèse. Paris, 1892. 106 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. postérieure, ce qui est constant, mais elle était encore appliquée, sons inter- position de méso, contre le col de la vésic île biliaire. Cet adossemcnt intime était maintenu par un ligament cystico-côlique tout particulier dont le feuillet unique tapissait la face antérieure du côlon transverse et se continuait en- suite avec le péritoine pariétal sous-côlique. « Aussi me parait-il que le ligament cystico-côlique doit être plutôt le fait de la coalescence. J'ai remarqué que son développement excessif coïncidait avec des oblitérations partielles ou complètes de l'hiatus de Winslow et celles- ci sont signalées par Brœsikk et Prenant comme le résultat de la coales- cence des ligaments qui délimitent le vestibule de l'hiatus. » Cette dernière observation de Buy ne nous paraît pas très démonstrative et nous ne croyons pas qu'il soit possible de s'appuyer sur la description d'un ligament cystico-côlique «tout particulier» pour décrire les insertions du ligament cystico-côlique tel qu'on le rencontre habituellement. En outre, ce ligament à un seul feuillet nous paraît assez singulier et nous avouons même ne pas concevoir un Hgament péritonéal ne possédant pas, au moins, deux feuillets. Il serait intéressant de savoir si ce ligament se continuait avec le petit épiploon, ainsi que doit le faire le ligament cystico-côlique. L'absence de tout renseignement à cet égard nous laisse supposer que le ligament signalé par Buy peut n'être qu'une simple adhérence. Peut-être ce ligament à un seul feuillet peut-il s'expliquer de la façon suivante. Le feuillet posté- rieur du ligament cystico-duodéno-épiploique se continue normalement avec le péritoine qui revêt la paroi abdominale postérieure et comme, au niveau du point où se fait cette réflexion, le mésocôlon transverse s'est soudé à la paroi, ce feuillet postérieur tapisse le côlon transverse sur lequel il semble se réfléchir. Le feuillet antérieur se continue avec l'épiploon colique, mais lorsque ce dernier est peu développé et soudé au côlon, si l'on suit de haut en bas ce feuillet antérieur (sans avoir eu soin, au préalable, de décoller l'épiploon colique), il paraîtra se continuer avec le péritoine sous-côlique c'est-à-dire avec le feuillet inférieur du mésocôlon transverse et, de cette façon, se trouvera réalisé un ligament à un seul feuillet partant de la vési- cule biliaire et se confondant en bas avec le péritoine sous-côlique. Ce qui ajoute encore à l'illusion, c'est l'examen du bord libre du ligament cystico- côlique. Ce bord libre suivi de haut en bas paraît, en effet, se continuer avec le mésocôlon. Les causes qui entretiennent cette illusion sont au nombre de deux. La première réside dans le fait de la soudure du mésocôlon transverse avec le péritoine pariétal et la seconde doit être cherchée dans le très faible développement de l'épiploon colique. En effet, plus on s'écarte de la ligne médiane pour se diriger vers la droite, moins l'épiploon colique est déve- loppé. En somme, nous pensons qu'avant de conclure à un ligament cystico- côlique, il faut tout d'abord rechercher l'épiploon colique et commencer la dissection en mettant cet épiploon en évidence, Afin de ne pas risquer de TRAVAUX ORIGINAUX. 107 l'aire des dissections arlificielles, on doit naturellement commencer le décol- lement par celui du grand épiploon. Quoi qu'il en soit de rinterprétalion qu'il convient de donner du ligament signalé par Buy, les observations que nous venons de rapporter nous obligent à maintenir nos conclusions. Le soi-disant ligament cyslico-côlique est tou- jours un ligament cystico-duodéno-épiploique. La continuité de son feuillet antérieur avec le grand épiploon prolongé par l'épiploon colique de Haller est primitive et l'on ne doit pas y voir le résultat d'une soudure secondaire. Le DirecleurGéranl, V A. Kicolas. Tome XII 4* fascicule. 1903 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LAiNGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE »>Hoc BIBLIOGRAPHIE I. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (BioGEAPUiBS — Revues) 327 — CauUery (M.) et Mesnil (F.). — Revue annuelle de zoologie. — Revue géné- rale des sciences pures et appliquées. Paris, 1903, n° II, p. 608-624. 328 — Chauveau, Ârloing et Lesbre. — Traité d'anatomie comparée des animaux domestiques, ô* édition. T. I, avec 366 flg. Paris, 1903, 329 — Fusari (R). — Revue d'anatomie (travaux publiés en Italie en 1901). — Ar- chives italiennes de biologie. 1902. T. XXXVII, p. 470-495. 330 — Hertwig (0.). — Éléments d'anatomie et de physiologie générales. Les tissus. — Traduction française par C. Julin. Gr. in-S, 14 et 428 p. avec 89 flg. 1903, Paris, Schleicher et G'«. 331 — Houssay (F.). — La forme et la vie. — Essai de méthode mécanique en zoo- logie. (10 livraisons.) 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XIII. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (ÂNNKXRS. — GLj^N'DES SURRÉSALES.) 490 — Audigé (J.). — Sur quelques particularités obsei"vées dans les tubes rénaux du Barbeau {Barbus Jluviatilis Agass.). — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. GXXXVI, n° 24, p. 1473-U74. 491 — Bonnaraour (S.) et Policard (A.). — .Note histologique sur la capsule surré- nale de la Grenouille, — Comptes rendus de l'Association dds analomistes. 5= session, Liège, 1903, p. 102-104. 492 — Id. — Sur la graisse de la capsule surrénale de la Grenouille. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, \\° 13, p. 471-473. Castiaux. — Voir n° 493. Déléarde. — Voir n" 494. 493 — Gérard (G.) et Castiaux (P.). — Sur les territoires artériels du rein de quel- ques Mammifères et de l'homme. — Comptes rendus de l'Association des anutomistes. 5* session. Liège, 1903, p. 208-221. 494 — Gérard et Déléarde. — Rein unique en fer à cheval à concavité supérieure. — Echo médical du Nord. Lille, 26 avril 1903. 495 — Gérard (G.). — De quelques reins anormaux. — Journal de Vayiatomie et de la physiologie. Paris, 1903, n" 2, p. 176-195, avec 6 flg. 496 — Grynfeltt (Ed.). — Recherches anatomiques et histologiques sur les organes surrénaux des Plagiostomes. — Thèse de doctorat es sciences. Paris, 1903 et Extrait du Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, t. XXXVUl, 137 p. avec 7 pi. et 12 fig. dans le texte. 497 — Id. — Sur la présence de granulations spécifiques dans les cellules chrom- affines de Kohn. — Comptes rendus de l'As.sociation des anutomistes, b" session, Liège, 1903, p. 134-142, avec 3 flg. Hogge. — Voir n° 435. Langevin. — Voir n° 481. 498 — Lesbre (F. X.). — Études sur le phénomène de la descente des testicules. — Mémoire communiqué à la Société d'agriculture, .sciences et industrie de Lyon, dans sa séance du 1"'' mai 1903. In-8, 32 p. avec 5 flg. Maziarski. — Voir n° 411. 122 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 499 — Mulon (P.). — Sur le pigment des capsules surrénales chez le Cobaye. — Comptes 1-endus de l'Association des anatomistes. 5* session. Liège, 1903, p. 143-151, avec 3 flg. 500 — Id. — Note sur une réaction colorante de la graisse des capsules surrénales du Cobaye. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 13, p. 452-454. 501 — Id. — Divisions nucléaires et rôle germinatif de la couche glomérulaire des capsules surrénales du Cobaye. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1903, n" 16, p. 592-595, avec 3 flg. Policard. — Voir n"' 491 et 492. Sainmont. — Voir n° 377. Soulié. — Voir u" 378. 502 — Tourneux (F.). — Modifications que subit l'épithéliutn du vagia de la Taupe pendant la gestation. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 5^ session, Liège, 1903, p. 59-G2, avec 3 flg. Tourneux et Soulié. — Voir n" 380. XIV. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 503 — Bloch (A.). — Quelques remarques sur l'anthropologie des Indous exhibés au Jardin d'acclimatation. — Bulletins et Mémoires de la Société d'anthro- pologie de Paris. 1902, n" 6, p. 780-787. 504 — Fraipont (J.). — Essai de reconstitution des rapports de la face avec le crâne chez l'homme fossile de Spy. — Comptes rendus de l'Association des ana- tomistes. 5' session, Liège, 1903, p. 11-13, avec 1 fig. 505 — Godin (P.). — Recherches anthropométriques sur la croissance des diverses parties du corps. — Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1902., n" 6, p. 717-719. Lafforgue. — Voir n» 508, 506 — Pittard (E.). — Anthropologie de la Roumanie. — Contribution à l'étude anthropologique des Roumains du royaume. — Bulletin de la Société des sciences de Bucarest. 1903, n"* 1-2, p. 33-83, avec 8 flg, 507 — Quatrefages (A. de). — Introduction à l'étude des races humaines. — 2* ti- rage. Un volume grand in-8, avec 441 gravures dans le texte, 6 pi. et 7 cartes. 1903, Paris, Schleicher et C". 20 fr, 508 — Sabrazès (J.) et Lafforgue (F.), — Sur la ligne ombllico-mamelonnaire. Va- riations chez les droitiers et les gauchers. — Procès- verbaux de la Société Linnéenne de Bordeaux. T. LVII, 1902. XV. — VARIA (MONOORAPHIBS. — TbAVADX UENFEBIIANT DES BBSSEIONBMBNT8 BIOIiOGKèUES. — DESCENDANCE.) 509 — Anglas (J.) et Ribaucourt (E. de). — Étude anatomique et histologique du Distomum lanceolatum. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. Paris, 1902, t. XY, p. 313-354, avec 38 flg. BIBLIOGRAPHIE. 123 510 — Bôhtlingk (R. R. de). — Goatribution à l'étude des variations du poids de certains organes au cours de l'inanition complète. — Archives des sciences biologiques. Saint-Pétersbourg, 1902, t. IX, n" A, p. 397-409. 511 — Bonnier (J.) et Pérez (Ch.). — Sur un mode nouveau de constitution de la chaîne, chez une Salpe nouvelle du golfe Persique [Stephanosalpa poly- zonu). — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVI, n° 10, p. 621-622. 512 — Cuénot (L.). — L'hérédité de la pigmentation chez les souiis. 2* note. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris. Kotes et revue. 1903, n° 3, p. xxxm-XLi. 513 — Dangeard (P. A.). — Contribution à l'étude des Diplozoaires. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVI, n° 12, p. 769- 771. 514 — Giard(A.). — Caractères dominants transitoires chez certains hybrides. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 12, p. 410-113. 515 — Id. — Dissociation de la notion de paternité. — Comptes rendus de la Société de biolog% Paris, 1903, n" 14, p. 497-500. 516 — Id. — Les faux hybrides de Millardet et leur interprétation. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, i\° 22, p. 779-782. 517 — Kunstler (J.). — Observations sur le Catandra Orizae. — Extrait des Actes de. la Société Linnéenne de Bordeaux. T. LVII, 1902, 13 p. 518 — Lesbre (F. X.). — Recherches anatomiques sur les Camélidés : Anatomie du Chameau. — Archives du Muséum d'histoire naturelle. Lyon, 1903, grand in-4, 198 p., avec IIG flg. 519 — Letellier (A.). — Recherches sur le mécanisme intime de la formation de la pourpre cliez le Purpura lapillus. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris. Notes et revue. 1903, n" 2, p. xxv-xxix. Pérez. — Voir n° 511. 520 — Racovitza (E. G.). — Observations sur les Cétacés recueillis pendant l'expé- dition antarctique belge (1897-1899). — Grand in-4, 142 p., avec 4 pi. Anvers, 1903. Ribaucourt (E. de). — Voir n° 509. 521 — Stefanowska (M"« M.). — Sur la croissance en poids de la souris blanche. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVI, n° 18, p. 1090-1093, avec 1 graphique. 522 — Viguier (C). — Sur la valeur morphologique de la tête des Annélides. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. Paris, 1902, t. XV, p. 281-310. avec 1 pi. .DOCUMENTS RECUEILLIS A LA SALLE DE DISSECTION DE Li FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY (ie MÉMOIRE — SEMESTRE D'HIVER 190-2-1903) PAR P. AN GEL DOCTEUR ES 8CIEKCES CIIKF DE LABORATOIRE A LA FACDLTÉ DE MÉDEOINB (Travail du "Laboratoire d'anatomie.) Durant le semestre d'hiver qui vient de s'écouler, nous avons continué, sur les cadavres qui arrivent à la salle de dissection, nos recherches com- mencées en 1898 dans le hutde recueillir des matériaux utilisables au double point de vue anatomique et anthropologique. Nous n'avons pas transformé notre méthode d'investigation, et nous avons continué à distribuer aux étu- diants les (( feuilles » sur la constitution desquelles nous nous sommes éten- dus dans nos mémoires précédents'. Le nombre des cadavres sur lesquels ont porté les recherches de ce se- mestre est un peu plus élevé que celui des années précédentes. Ce nombre est de 49: 29 hommes et :20 femmes. Sur ces 49 cadavres, 27 appartenaient à des individus nés en Lorraine et 12 nous avaient été envoyés par un asile d'aliénés. Ainsi qu'il arrive habituellement, un assez grand nombre de ces cadavres avaient été autopsiés avant leur arrivée dans la salle de dissection. Aussi nos observations sur le thorax et l'abdomen ne portent-elles que sur 18 sujets. 1 . Voir : Documents recueillis à la salle de dissection de la Faculté de médecine de Nancy, semestre d'hiver 1899-1900 (Bibliographie anatomique, année 1900, fasc. 1, p. 43); semestre d'hiver 1900-1901 (Bibliographie anatomique, année 1901, fasc. 3, p. 132) et semestre d'hiver 1901-1902 [Bibliographie anatomique, année 1902, fasc. 3, p. 163). TRAVAUX ORIGINAUX. Les résullats obtenus sont résumés dans les tableaux suivant> 125 s B . 2! CD a ■< a a M '2 a s ji O o a p. 100. p. 100. p. 100. p. 100. p. 100. Tète. Le sralène postérieur divisé en deux sur loute sa longueur Scalèae intermédiaire présent Division de la carotide primitive : fl) V angle aigu b\ En candélabre . Naissance de Tarière laryngée supérieure a) De la carotide primitive .... b) De la carotide externe ..... c) De la thyroïdienne supérieure . . La pyramide de Lalouette existe .... Muscle élévateur de la thvroïde .... 28,5 0 25 33,3 0 0 0 0 85,7 85,7 100 66,6 14,2 14,2 0 33,3 7,1 0 0 16, G 7,1 14,2 0 16,6 85,7 85,7 100 66,6 2(,4 14,2 25 16,6 0 0 0 0 33,3 0 83,3 16,6 16,6 16,6 66,6 23^3 0 Tronc. Muscle pyramidal manque Muscle préstemal présent Diverlicule de Meckel présent Position du cœcum : rt) Haute b) Moyenne ..... c) Basse Situation de Tappendice ilpo-tœcal : o) Ascendant b) Descendant c) Latéral interne d) Latéral externe Multiplicité des artères rénales : a) A droite b) A gauche Hiatus de Winslow imperméable .Vbsence des faisceaux stemaux du dia- phragme 38,8 0 16,6 61,1 22,2 27,7 9-7 9 38,8 22,2 38,8 2,7 30 42,8 25 0 0 0 0 7,1 0 20 21,4 0 70 57,1 75 10 21,4 23 30 35,7 0 20 21,4 25 40 42,8 25 0 0 25 20 14,2 50 40 35,7 50 3 2,1 5 10 7.1 0 40 0 0 20 60 20 0 20 60 10 30 40 4 10 UIBLIOGK, AMAT., T, XII. 126 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. p. 100. p. 100. p. 100. p. 100. Membre supérieur. Muscle biceps à trois chefs venant . . . fl) Du coraco-brachial b) Du grand pectoral c) De rimmérus Muscle petit rond : a) lucomplètemeut séparé 6) Manque petit palmaire : Normal mais faible Tendineux puis charnu c) Absent Artère humérale. Bifurcation prématurée : a) Au-dessus du milieu du bras . . b) Au-dessous du milieu du bras . , -Nerf musculo-cutané : a) Ne perfore pas le coraco-brachial b) Manque Apophyse sus-épitrochléenne existe . . . MuscIé a) b) Membre inférieur. Muscle pyramidal traversé par le sciatiquc externe Muscle carré crural absent I Muscle plantaire grêle absent Muscle péronier antérieur absent Quatrième tendon du court fléchisseur : o) Fort b) Faible c) Absent Artère obturatrice venue de : fl) L'hypogastrique b) L'épigastrique c) L'iliaque externe Artère poplitée divisée au-dessus du muscle poplité ÎN'erf sciatique divisé : a) Dans le bassin b) Au-dessus du milieu de la cuisse. . Nerf saphène externe ne fournit pas les trois derniers collatéraux du pied 10,6 10 11,5 9,5 4,4 0 3,8 4,7 0 0 0 0 6, .3 10 7,6 4,7 53,1 45 46,1 61,9 0 0 0 0 19,1 30 11,5 28,5 ?,l 0 3,8 0 23,4 25 26,9 19 2,1 0 0 4,7 4,4 10 7,6 0 12,7 10 11,5 14,2 0 0 0 0 4,4 0 0 9,2 p. 100. 4,1 4,1 0 0 62,5 0 0 12,1 4,1 0 20,8 0 0 10,9 0 6,2 17,3 4,1 5,4 8,3 0 13 12,5 7,2 16,6 6,2 8,6 12.5 5,4 8,3 0 13 8,3 9 8,3 12,5 4,3 8,3 34,5 37,5 34,3 34,7 33,3 21,8 25 21,8 21,7 16,6 77,2 83,7 81,2 69 72,4 11,8 7,9 3,2 26,4 15 10,9 8,3 15,6 4,3 12,5 10,9 16,6 15,6 4,3 8,3 16,6 25 15,6 17,3 8,3 43,6 37,5 43,7 43,4 41 29 37,5 37,5 17,3 16,6 TRAVAUX ORIGINAUX. 127 Nous posons encore aux étudiants deux autres questions au sujet desquelles les réponses obtenues ne figurent pas dans les tableaux précédents. Ce sont les suivantes : 1° Sur quelles vertèbres s'insère le muscle scalène antérieur? 2° Quelle est la longueur de l'appendice iléo-cœcal? Nous résumons les vingt-deux observations concernant la première ques- tion dans le petit tableau suivant : VERTEBRES CERVICALES. 3—4—5—6—7 3—4—5—0 4—5—6 5—6 XOMMRK d'observations. IV X YI il L'appendice iléo-cœcal a été mesuré sur 18 cadavres, 8 femmes et 10 hommes. Le plus petit, parmi ces appendices, mesurait 3 centimètres et le plus long 10 centimètres (moyenne générale, 7 centimètres). Les résultats qui précèdent ne cadrent pas absolument avec ceux que nous avons obtenus au cours des années précédentes. Nous rechercherons tout à riicuro la raison de ce fait mais, avant d'in.sister sur certains points que nous désirons mettre en évidence, nous placerons immédiatement sous les yeux du lecteur les tableaux dans lesquels sont résumées toutes nos observations. Celle.s-ci portent sur 194 cadavres; chaque pour cent concernant la tête et les membres a donc été dressé à l'aide de :288 observations sauf, bien entendu, pour les organes médians. Pour le tronc, le nombre des sujets étudiés ne s'élève qu'à 98. Tête Le scalènf postérieur divisé on doux sur toute sa longueur Scalène intermédiaire présent Divinion de la carotide primitive : a) A angle aigu 0) lin candélabre 35,8 15 45 16,6 17,2 ?3,9 20 11,9 81,3 77,4 81 88,3 18,3 21,9 19 11,6 33,9 16,9 88,6 11,3 128 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. p. 100. Tête (suite). Naissance de l'artère laryngée supérieure a) De la carotide primitive .... b) De la carotide externe c) De la thyroïdienne supérieure . . La pyramide de Lalouetle existe .... Muscle élévateur de la thvroïde .... 4,1 24, t 71,8 22 8,2 Tronc. Muscle pyramidal manque Muscle présternal présent Diverticule de Meckel présent Position du cœcum : ■s a) Haute b) Moyenne c) Basse Situation de Tappeudice iléo-cœcal : a) Ascendant b) Descendant c) Latéral interne d) Latéral externe Multiplicité des artères rénales : a) A droite b) A gauche . Hiatus de Winslow imperméable Absence des faisceaux sternaux du dia- phrago)e 27,2 4.6 3,4 14,7 66,3 19,3 11,3 38 37 13,6 20,4 19,3 20,5 6,8 p. 100. 2,5 0 15 GO 25 10 37,5 40 12,5 30 32.5 21 7,5 Membre supérieur. p. 100. Muscle biceps à trois chefs venant a) Du coraco-brachial . . . 6) Du grand pectoral. . . . c) De l'humérus Muscle petit rond : a) Incomplètement séparé. . b) Manque p. 100. p. 100. 0 5 2,3 26,5 17 41.8 73,2 78 56 22,5 28 9,5 14 10 -i,7 29 23 1,6 7,5 3,2 3,8 14,5 15,3 69,5 57,8 16,1 26,8 16,1 0 25, 5 65,4 43,3 23,1 14,5 11,5 20.9 19,1 24,1 7.(1 14,1- 34,3 8 3,8 21,2 22 24.4 18 7,7 8,6 6,5 10 1,8 t,2 2,6 0 11,7 12,3 13,1 8 48,1 43,8 47,8 47 2,7 2,4 3 2 5,6 32 62,4 18,8 5,6 24,3 2,7 2,7 24,3 61,4 13,5 10,8 32,7 42,5 13,5 21,6 21,6 30,8 8,1 12,7 7,6 0 51,2 1,2 TRAVAUX ORIGINAUX. 120 ta ^2 « m ■ •^ s o O H h p. 100. p. 100. p. 100. p. 100. Membre supérieur [suite) . Muscle petit palmaire : a) Normal mais faible b) Teudineux puis charnu c) Ai)sent Artèi-e huniérale. — Bifurcation prématurée. a] Au-dessus du milieu du bras . . . b) Au-dessous du milieu du bras . . . iNerf museulo-cutané : a) -Ne perfore pas le coraco-brachial. . b) Manque Apophyse sus-épitrochléenne existe . . . . Membre inférieur. Muscle pyramidal traversé par le sciatique externe Muscle carré crural absent Muscle plantaire grêle aiisent Muscle péronier anîérieur absent Quatrième tendon du court lléchisseur : a) Fort b) Faible c) Absent -, - - Artère obturatrice venue de : a) L'hypogastrique h) L'épigastrique c) L'iliaque externe . .• Artère poplitée divisée au-dessus du muscle poplité .Nerf sciatique divisé : a) Dans le bassin. . . b) Au-dessus du milieu de la cuisse. . .\erf saphène externe ne fournit pas les trois derniers collatéraux du pied 21,2 4,3 9,3 1G,8 18,1 45,3 25 74,2 16,3 8,8 17,8 24,3 44 33,1 16 3,8 16 21,1 16 43,5 32 83.8 11,2 6,1 19,2 25 40,3 39,1 19,8 3,5 16,2 18,9 46,2 23,3 78,8 11,2 9,9 18 24,2 43,9 32,5 p. 100. 29 28,3 23,2 41 8,3 7,4 10 4 17,9 14,1 17,1 19 14,1 17,9 13,1 16 6,7 4,8 7 6 8,6 8 8,3 9 0,6 0 0 2 3,7 1,2. 4,3 2 32 5,1 8,9 16,5 10,2 14,1 1,2 3,8 23,7 18,1 6,1 5,1 13.4 9 17,5 16,8 15,4 9 41,2 49,3 34 22 69,2 71,2 23,5 17,8 7,1 11 16,4 14,2 23,7 20,7 42,2 29,8 32,9 22 Nous ferons immédialement suivre ces tableaux de celui dans lequel sont ii30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. condensés les résultats de nos observations sur les insertions supérieures du muscle scalène antérieur. VBRTÈBRK8 CKRVICALK8. MOMBBB d'observations — 2— 3— 4— â- 6—7 I 2—3—4—5— 6 IV 3—4—5—6— 7 IV 2— 3— 4— ô II 3-«-4— 5— 6 LXXII 4— ù— 6— 7 II 3—4—5 IX 4—5—6 XIV 5—6 IV Les classiques assignent comme insertions supérieures au muscle scalène antérieur les troisième, quatrième, cinquième et sixième vertèbres cervi- cales ou seulement les quatrième, cinquième et sixième. Comme le montre notre tableau, on voit que ce sont là, en elVet, les deux dispositions qui, d'après nos observations, se rencontrent le plus fréquemment; mais ce tableau montre, en outre, très nettement que la première de ces deux dispositions est, de beaucoup, la plus fréquente. De nos recberches sur la longueur de l'appendice iléo-cœcal, il résulte que la longueur de cet appendice est de T"",^ en moyenne. Nous n'avons pas trouvé de ditîérence sensible entre la longueur de ce diverticule intestinal chez l'Homme et la Femme. L'appendice ne nous a pas non plus paru varier de taille avec l'âge et nos observations ne nous permettent pas d'admettre avec certains auteurs que l'appendice se rapetisse en vieillissant. Notre but principal, au moment oiJi nous avons entrepris d'édifier ces sta- tistiques, était de rechercher si, parmi les dispositions anatomiques humaines les plus variables, il n'y en avait pas quelques-unes se présentant chez les Lorrains dans des proportions inhabituelles. Une entreprise de ce genre trouve sa justification dans des observations que Schwalbe et Pfitzner' ont développées dans différents travaux. Pendant longtemps, pour caractériser les races différentes, l'anthropologie ne s'est appuyée que sur quelques caractères spéciaux, présentés par un nombre d'organes très restreints. La peau, les cheveux, le cerveau, le squelette, l'aspect extérieur du corps, tels sont les points particuliers qui intéressent \e< anthropologistes ; pourtant, si l'habitus de l'individu se transforme suivant la race à laquelle il appartient, si son sipie- letle, ses cheveux, son cerveau se modifient, la disposition et les rapports i. Schwalbe et Pfitzner. Varietâten-Statistik und Antliropologie. {Analomischer Anzei- gcr. 1889 et 1891.) TRAVAUX ORIGINAUX, 131 de certains de ses organes internes doivent aussi vraisemblablement varier dans une certaine mesure. Tandis que certaines dispositions anatomiques apparaîtront très fréquemment dans certaines races, c'est à peine s'il sera possible de les retrouver dans d'autres. Les variations de certaines disposi- tions anatomiques pourront ainsi servir à caractériser les races; Schvvalbe et PriTZNKR montrent, eu outre, que les proportions dans lesquelles on ren- contre certaines dispositions anatomiques varient non seulement suivant les races auxquelles on s'adresse, mais aussi suivant les régions, et une étude statistique doit permettre de connaître les caractéristiques anatomiques des habitants d'une région donnée. C'est tout naturellement dans les dispositions anatomiques les moins stables qu'il faut commencer les recherches. Ainsi s'explique la composition des feuilles de renseignements de Schwalbe et PF1TZ^ER et aussi des nôtres, copiées sur les précédentes et auxquelles nous n'avons fait que de très légères modifications justifiées dans les mémoires des années précédentes. Nous avons observé que certaines dispositions anatomiques se présentent chez les Lorrains dans des proportions tout à fait inusitées. Très rapidement, ce fait nous est apparu et depuis, les nouvelles observations réalisées n'ont fait que le confirmer. Aussi, ne nous parait-il pas nécessaire de pousser plus loin nos recherches et croyons-nous pouvoir formuler dès maintenant comme définitifs les résultats auxquels nous sommes arrivés. Si l'on compare nos résultats de chaque année avec les résultats généraux réunis dans nos derniers tableaux, on pourra constater qu'il y a de grandes dilï'érences entre les chiffres qui traduisent la fréquence d'apparition d'une même disposition anatomique. Tous les ans, nos observations ont été faites sur une quarantaine de cadavres, c'est-à-dire que pour la tête et les membres elles s'élèvent à 70 environ. 11 n'est pas possible, avec un nombre d'observations aussi minime, de fixer la fréquence d'une disposition anatomique; nos recherches en donnent une preuve absolument certaine que nous mettrons eu évidence en prenant deux exemples. La présence d'un troisième chef du muscle biceps brachial se ren- contre, d'après notre statistique complète, dans 21,2 p. 100 des cas. Si nous nous reportons aux résultats obtenus chaque année, nous trouvons des chiflVes sensiblement différents et qui sont successivement 10,8-31,2-28,7-10,0 ; chacun d'eux étant établi par l'examen d'environ 70 membres supérieurs. En ce qui concerne le ([uatrième tendon du muscle court fléchisseur des orteils qui, en définitive, nous a paru faire défaut dans 25 p. 100 des cas, nous avons successivement (pendant les quatre semestres sur lesquels se sont échelonnées nos recherches) constaté son absence dans les proportions sui- vantes : 27,5-34,7-18, 7-21,8. Ces deux exemples montrent combien il est dangereux de tirer des conclusions d'une étude statistique ne portant pas sur un très grand nombre d'observations; ils montrent, en outre, que les 132 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. divergences, entre les résultats des auteurs, au sujet des proportions dans lesquelles on rencontre telle ou telle disposition anatomifjue, peuvent, dans bien dos cas, n'être dues qu'à la trop petite quantité d'observations réa- lisées. En ce qui nous concerne, comment éviter l'écueil signalé par ces deux exemples et comment être certain de la valeur de nos résultats? Au point de vue anatomique, il n'est jamais possible de dire à quel moment peut s'ar- rêter une étude statistique ; aussi, ne pouvons-nous qu'espérer avoir réuni un assez grand nombre d'observations pour être à l'abri de l'erreur due à la rencontre d'une série de cadavres présentant une disposition anatomique quelconque dans des proportions anormales. 11 n'en est pas tout à fait de même au point de vue des variations ethniques; les faits que nous voulons mettre en évidence nous sont apparus presque dès le début de nos recher- ches, ils se confirment à la fin de chaque semestre. Aussi ne croyons-^nous pas nécessaire de poursuivre plus loin nos investigations à ce sujet. Notre travail doit être maintenant continué en s'adressant à d'autres dispositions anatomiques ; il serait aussi nécessaire de reprendre certaines des questions déjà étudiées et qui s'adressent à des dispositions apparaissant très rarement et pour lesquelles, par conséquent, les statistiques doivent porter sur de très nombreuses observations. Nous avons ici particulièrement en vue le diver- ticule dé Meckel, l'apophyse sus-épitrochléenne et le muscle présternal. Ces remarques générales étant faites, nous chercherons tout d'abord à dégager de nos tableaux les faits qui intéressent particulièrement les Lorrains. Le plus net consiste dans l'absence très fréquente des muscles plantaire grêle et péronier antérieur, et dans celle du quatrième tendon du court fléchisseur des orteils. Nous avons déjii fait celte constatation l'an dernier et nous avons fait remarquer que le pour-cent très élevé obtenu dans notre statistique gé- nérale est dû à la présence des Lorrains compris dans cette statistique. La justification de cette remarque se trouve dans le pour-cent obtenu pour les Lorrains, pour-cent considérablement plus élevé que celui de la statistique générale. La comparaison avec les résultats d'un certain noml)re d'auteurs concernant l'absence de ces différents muscles est trop intéressante pour que nous ne la mettions pas sous les yeux du lecteur. Absence du muscle péronier- antérieur. ScHWALBE et Pfitzner 8,2 WooD 9,8 Le Double 9,1 Nous (statistique générale) 1G,8 .\itus (Lorrains) 21,1 TRAVAUX ORIGINAUX. !â3 Absence du muscle plantaire grêle. Grdber 7,5 ScHWAi.BK et Pfitzser G,l Le Docble ô,4 ^■ous (stalislique générale) 9,3 Aoiis (Lorrains) 16 Absence du quatrième tendon du muscle court fléchisseur des orteils. Tl'RNER 10 WOOD 1C,1 ScHWALBE et Pfitzser 3Ô Le Dodble 1 i Nous (statistique générale) 25 Nous (Lorrains) 32 Ces chiffres sont trop démonslratifs pour qu'il soit nécessaire d'insister. Nous aurions pu joindre à ces statistiques celle que nous avons établie concernant l'absence du muscle pyramidal de l'abdomen. Ce dernier muscle manque, en effet, plus fréquemment, d'après nos observations, chez les Lor- niins que dans les statistiques d'autres auteurs. Dwight ' note l'absence du muscle pyramidal dans 20,9 p. iO(J des cas. Les chiffres obtenus par ScHWALDE et Pfitzner (12,8) et Le Double' (16,2) sont, comme on le voit, moins élevés. Les nôtres sont, au contraire, plus élevés que celui de DwiGHT, ils nous obligent à ne pas admettre avec Le Double que le muscle pyramidal de l'abdomen fait plus souvent défaut aux États-Unis qu'en France; nous avons, en effet, trouvé comme pour-cent dans la statistique générale 27,2. L'élévation de ce chiffre ne paraît cependant pas être due à la pré- sence des Lorrains, ainsi que le fait s'était produit au sujet des trois muscles examinés précédemment ; le pyramidal de l'abdomen ne fait, en edet, défaut chez les Lorrains, que dans une proportion de 25 p. 100. Nous pourrions faire des remarques analogues en ce qui concerne l'ab- sence (lu muscle petit palmaire. Ici encore, nous trouvons pour les Lorrains un chiffre très élevé, si nous le comparons à celui qu'ont fourni différents auteurs, et cependant le chiffre obtenu dans notre statistique générale est l)lus élevé encore. Le Double a calcul 't que sur 2 282 sujets étudiés par WooD, Gruber, Schwalbe et Pfitzner et lui-môme, le petit palmaire manque dans une proportion de 11,2 p. 100. Nous avons trouvé pour les Lorrains 11,1 et dans la statistique générale 17,9. Nous pouvons conclure que le muscle petit palmaire manque plus fréquemment chez les Lorrains 1. Dwif.HT, Proceed. o/ Ihe Americ. philosophie. Society, 1893. 2. Le Doi'BLE, Variations du système musculaire de l'homme. Reinwald, Paris, 1897. 134 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, ([ue chez les individus étudiés jusqu'ici sans distinction de race et de pays, mais il nous fa:it faire remarquer que l'absence fré juente de ce muscle ne sau- rait être considérée comme une caractéristique anatomique des Lorrains. En ell'et, ScHWALBE et Pfitzner, dans leur statistique édifiée h Strasbourg, ont noté l'absence du petit palmaire dans 20, i p. 100 des cas. Ce chiffre est plus élevé qu'aucun de ceux obtenus jusqu'ici. Celte observation de Sciiwalbk et Pfitzner pourrait peut-être expliquer la proportion relativement considé- rable de l'absence du petit palmaire dans notre statistique générale puisqu'un certain nombre de nos sujets étaient nés en Alsace. Quoi qu'il en soit, et c'est là le point important pour nous, le muscle petit palmaire est fréquemment absent chez les Lorrains. Les résultats auxquels nous sommes arrivés pour tous les autres muscles se rapprochent assez sensiblement de ceux de la grande majorité des auteurs; aussi n'insisterons-nous pas, mais nous tenons encore à faire remarquer qu'il est possible de rechercher des caractéristiques anatomiques des Lorrains dans la disposition de certaines artères. Nous avons observé que dans 83,8 p. 100 des cas, chez les Lorrains, l'ar- tère obturatrice naît de l'hypogastrique ; le chiffre obtenu dans la statistique générale, beaucoup plus faible, est de 7-4,2. Le chiffre 83,8 indique une pro- portion beaucoup plus considérable qu'aucune de celles données jusqu'ici par les auteurs, si nous en croyons l'article très documenté de Pfitzner sur la naissance de l'artère obturatrice. L'écart entre ce chilfre et ceux que rap- portent les auteurs (entre 65 et 80) et aussi l'écart entre ce même chiffre et celui que nous a fourni la statistique générale (74,2) doivent tendre à nous faire admettre l'origine fréquente de l'artère obturatrice aux dépens de l'hy- pogastrique comme une des caractéristiques des Lorrains. Nous rappellerons encore, au sujet des artères, que chez les Lorrains, la division à angle aigu de la carotide primitive (disposition que l'on rencontre chez les individus à cou long) se présente un peu plus rarement que dans les statistiques édifiées à Strasbourg par Schwalbe et Pfitzner (77,4 au lieu de 80,0). La multiplicité des artères rénales est aussi beaucoup plus fréquente chez les Lorrains que chez les autres individus que nous avons eu l'occasion d'exa- miner. Nous obtenons, en effet, comme résultat, pour les deux côtés droit et gauche, 20,4 et 19,3 dans la statistique générale ; 30 et 32,5 pour les Lorrains. Quelques-uns de nos résultats concernant certaines dispo.sitions nerveuses méritent aussi de retenir l'attention. Le nerf saphène externe ne fournissait qu'un seul collatéral dans 39,1 des cas (chez les Lorrains). Ce chiffre, rap- proché de ceux qui ont été fournis par différents auteurs, paraît très faible. En efTet, d'après Thomson, le nerf saphène externe ne donnerait naissance qu'à un seul collatéral dans 55 p. 100 des cas et Soulié pense que cette disposition se rencontre dans une proportion de 70 à 75 p. 100. TRAVAUX ORIGINAUX. 185 Les résultats des deux auteurs précédents devraient faire modilier la des- cription classique du nerf saphène externe; cependant Soulié, dans son article sur le système nerveux périphérique du Traité d'anatomie de Poirier et Charpy, conserve cette description. Nos observations ne peuvent que lui donner raison à ce sujet. La description exacte nous semble être, en eflet, celle que donnent habituellement les auteurs et, dans notre statistique, ce n'est pas la présence des Lorrains qui abaisse ainsi la proportion dans laquelle le saphène externe ne fournit qu'un seul collatéral. La preuve en est dans le chiffre auquel nous sommes arrivés dans la statistique générale (3o,l),chilfre qui est inférieur à celui que nous avons obtenu pour les Lorrains (;i9,l). Un dernier point sur lequel nous attirerons l'attention du lecteur, c'est la fréquence de la division du nerf grand sciatique dans le bassin ou au-dessus du milieu de la cuisse. Rosenmùller a depuis longtemps affirmé que la bifurcation précoce du nerf sciatique est plus fréquente chez les peuples du Nord que chez les Méridionaux. « Cette assertion établissant une différence ethnologique dans le mode de distribution du nerf grand sciatique, dit Testut dans son Traité des anomalies musculaires, ne repose malheureusement sur aucune doimée précise. Les recherches de Calori, faites sur des sujets ita- liens, ont bien démontré que la bifurcation précoce du sciatique se rencon- trait chez ce peuple 26 fois sur 100 ( 13 fois sur 52 cadavres dont 36 hommes et 14 femmes); mais, outre que le nombre des sujets examinés p.ir le savant an:itomiste de Bologne me paraît insuffisant pour fournir un rapport acceptable, je ne sache pas qu'un travail similaire ait été accompli par nos collègues de la Suède ou de la Russie. » De notre côté, nous avons o'iservé la bifurcation du nerf sciatique dès son origine dans 25 p. 100 des cas chez les Lorrains, et la division de ce nerf au niveau de la moitié supé- rieure de la cuisse dans une proportion de 40,3 p. 100. La comparaison des résultats de Calori avec les nôtres vient à l'appui de l'opinion de Rosen- MiiLLER ; elle montre, en effet, que la bifurcation précoce du nerf sciatique est plus fréquente chez les Lorrains (65,3) que chez les Italiens (26), c'est-à- dire chez le plus septentrional de ces deux peuples. Il y a quelques années Cutore' a déjà fait celte remarque en se servant de nos premiers résultats comme point de comparaison, et cet auteur a montré que la division précoce du nerf sciatique plus fréquente chez les Lorrains que chez les Italiens est en outre plus fréquente chez les Italiens que chez les Sardes et les Siciliens. Nos recherches nous ont en outre montré qu'il existe au sujet.de certaines dispositions anatomiques des différences sexuelles très nettes, particulière- ment en ce qui concerne un certain nombre de muscles et quelques organes. t. Cdtore. La divisione del grande nervo iscliiafico nelP uomo {Bollellino deW Academia Givenia de Scienze aaturali in Catan/a. F. LXIX, 1901). 136 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Au sujet des muscles, nos sUitisliques montrent que le pyramidal de Tab- domen manque plus souvent chez l'Homme que chez la Femme; au contraire, le carré crural, le plantaire grêle, le petit palmaire, le péronier antérieur, le quatrième tendon du court fléchisseur des orteils manquent plus fré- quemment chez la Femme que chez l'Homme. Le muscle présternal apparaît plus fréquemment chez la Femme, et le troisième chef du biceps chez l'Homme. Ces résultats ne sont pas absolument d'accord avec ceux qu'ont fournis, à divers auteurs, des statistiques antérieures aux nôtres. L'absence plus fré- quente du muscle pyramidal chez l'Homme a déjà été constatée par Schwalbe et I'fitzner et Le Double. Les chiffres que nous avons obtenus concordent à ce point de vue avec ceux de ces auteurs, mais ils sont en opposition avec ceux de Dwight. D'après ce dernier auteur, l'absence du pyramidal serait b.^aucoup plus fréquente chez la Femme (Homme 18 p. 100, T'emme 2G,'.) p. 100). Au sujet du carré crural, nous nous trouvons en opposition avec Schwalbe cl Pfitzner. D'après nos observations, le muscle carré crural serait plus souvent absent chez la Femme qne chez l'Homme (Femme 6,1 p. 100, Homme 3,5 p. 100). D'après celles de Schwalbe et Pfitzner, l'absence du pyramidal pourrait être notée aussi fréquemment chez l'Homme (pie chez la Femme (Homme 2,i p. 100, Femme 2,3 p. 100). En ce qui concerne le muscle plantaire grêle, nous nous trouvons de nou- v:^au en désaci^ord avec Schwalbe et Pfitzner. Tandis que, pour nous, ce muscle manque plus fréquemment chez la Femme que chez l'Homme (Fenmie 13,4, Homme 7,4), les auteurs de Strasbourg donnent comme pro- portion : pour l'Homme 6,3 et pour la Femme 5,9. Les résultats de Grubeb (^Homme 9,1, Femme 5,9) s'opposent aussi aux nôtres; mais, au sujet de ces variations sexuelles, nous sommes d'accord avec Le Double qui est arrivé aux chilTres suivants ; 4,7 chez l'Homme et 6,1 chez la Femme. Nos résultats concordent, au contraire, parfaitement avec tous ceux des auteurs qui ont étudié les variations du muscle petit palmaire. Des études de Gri BER, de Schwalbe et Pfitzner, de Le Double et des nôtres, il résulte que ce muscle manque plus l'réquemment chez la Femme que chez l'Homme mais, comme pour les deux muscles suivants, nous trouvons des chiffres très élevés comparés à ceux des autres auteurs. Ce fait s'explique par la présence des Lorrains dans notre statistique, ainsi que nous l'avons déjà fait remarquer plus haut. Le quatrième tendon du muscle court fléchisseur des orteils manquerait suivant Wood dans une môme proportion chez l'Homme et chez la Femme (14,7 p. 100). Le Double constate, au contraire, l'absence de ce tendon plus fréquemment chez la Femme. Sur 100 sujets comprenant autant d'Hommes que de Femmes, cet auteur a vu manquer le ([uatrième tendon TRAVAUX ORIGINAUX. 437 (lu court lléchisseur six fois chez l'Homme et huit fois chez la Femme. Nous avons, de notre côté, constaté son absence dans 23,3 p. 100 des cas chez l'Homme et 34 p. 100 chez la Femme. Ces résultats cadrent parfaitement avec ceux qu'ont obtenus Schwalbe et Pfitzner. Ces auteurs sont, en effet, arrivés aux proportions suivantes: 2i,8 pour l'Homme et 31,2 pour la Femme. Le muscle péronier antérieur est, d'après nos statistiques, plus souvent absent chez la Femme que chez l'Homme. Tous les auteurs qui se sont jus- (|u'ici occu[»és de cette ({uestion ont émis la même opinion. Gruber donne, en effet, les chiffres de 5,3 pour l'Homme et 14,7 pour la Femme : Schwalbe et Pfitzner 6,6 et 1 1,6 : Le Double 8,3 et 10. Le muscle présternal, que nous voyons apparaître plus fréquemment chez la Femme, est un muscle au sujet des variations sexuelles (hupiel les anato- misles ne sont pas d'accord. Pour les uns, il existe plus fréquemment chez l'Homme (Wood, Le Double). Pour d'autres, on le trouve, au contraire, plus souvent chez la Femme (Turner). D'autres enfin l'ont rencontré chez l'Homme et chez la Femme dans les mêmes proportions ou avec des écarts insignifiants (Schwalbe et Pfitzner). Nous attirerons encore l'attention du lecteur sui' la posilio^^du cœcum et la situation de l'appendice iléo-cœcal dans les deux sexes. D'après nos obser- vations c'est la position moyenne du cœcum qui est la règle, mais dans le sexe féminin, la position basse est plus fréquente que dans le sexe masculin (i6,8 chez la Femme, 16,1 chez l'Honmie). Les variations sont plus nettes encore en ce qui concerne la situation de l'appendice. Tandis que, chez l'Homme, cet organe est, prescjue dans la moitié (les cas, latéral interne, nous avons vu (jue dans 65,4 p. 100 il est descen- dant chez la Femme. D'autre part, nos statistiques nous ont montré que dans une proportion de 16.1 p. 100 l'appendice est ascendant chez l'Homme tandis (|ue nous n'avons jamais trouvé celte disposition chez la Femme. L'élude analomique que nous avons entreprise sur les aliénés nous fournil aussi un certain nombre de renseignements pouvant présenter quelque intérêt. Nous mettrons seulement en lumière les résultats les plus nets que nous ayons obtenus en ce qui a Irait à ce groupe d'individus. En jetant un coup d'oeil sur nos tableaux, on remarquera que chez les aliénés, le cœcum garde une position élevée dans des proportions relalivc- menl très considérables et, si l'on se rappelle ijue celte situation élevée du cœcum est due à un arrêt de développement, cette constatation pourra pré- senter ([iielque intérêt. Un autre fait digne de remarque, c'est (jue l'absence des diiférents muscles (jue nous avons étudiés ne se rencontre pas chez les aliénés dans des proportions plus élevées (|ue chez les autres individus ; c'est, au contraire, l'inverse «pii se produit. D'autre part, l'apparition du 188 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. muscle |iiéslernal et d'un troisième chef au muscle biceps brachial est plus rare chez les aliénés que chez les autres individus étudiés dans nos statis- tiques. Parmi les dispositions anatomiques qui ont retenu notre attention, il n'en est qu'une qui se montre cliez les aliénés dans des proportions particulière- ment considérables. C'est la non-perforation du muscle coraco-brachial par le nerf musculo-cutané. Nous l'avons observée dans 14,1 p. 100 des cas chez les aliénés, tandis que dans notre statistique générale, la proportion tombe à 8,6. Comme on le voit, les recherches analomi(jues que nous avons entreprises depuis ([uel([ues années nous ont permis de connaître un assez grand nombre de faits. Au point de vue de la fréquence plus ou moins grande de certaines dispositions anatomiques, les résultats auxquels nous sommes arrivés ne sont, à part quelques points particuliers, qu'une confirmation des résultats obtenus antérieurement par dilTérents auteurs. Nos recherches siu' la prédominance de ces mêmes dispositions anatomiques suivant le sexe tout d'abord et chez les aliénés ensuite, nous ont donné des résultats plus nou- veaux; mais JJintérèt de ce travail réside |»rincipalement dans la partie ([ui est consacrée aux Lorrains. Nous sommes arrivés à mettre en évidence un certain nombre de caractéristiques anatomiques des habitants du pays lor- rain. Ce qui nous a surtout gêné pour tirer des conclusions de nos stalis- ti([ues, c'est la difficulté de trouver des points de comparaison ; des études du genre de celles que nous venons de faire n'ont encore été, en effet, que très rarement entreprises et c'est seulement lorsque différentes Universités, en des points quelconques d.i globe, se seront décidées à rechercher les caractéristiques anatomiques des individus qui les entourent, que nous pour- rons tirer de nos observations sur les Lorrains des déductions que nous n'avons pas jugé prudent de formuler dès aujourd'hui. A PROPOS LIGAMENT CYSTICO-COLIQUE PAR MM. R. TRIPIER et J. PAVIOT (en réponse a l'article de m. Jean BUY') Nous voudrions bien affirmer dans cette note que notre article de la iS^- maine médicale'- ne prétend qu'à des considérations d'ordre pathologique et que nous n'avons pas voulu toucher a l'existence du ligament cystico-côlique. Nous pensions en avoir parlé avec la réserve suffisante en commençant : t Sans nous arrêter à une discussion détaillée que nous ne pourrions pousser à fond ici », etc Mais puisque M. Buy nous fait l'honneur de croire que certaine partie de cet article met en doute l'existence de ce ligament, nous voulons donner quelques explications. Nous avons bien rencontré parfois aux autopsies où il n'y avait aucune trace de péritonite adhésive sous-hépatique ancienne (et c'est l'infime mino- rité), la « petite lente triangulaire » comme le dit si bien M. Buy, offrant un bord libre de 1 ou 2 centimètres, fixant l'un de ses bords sur la vésicule, sans jamais en atteindre le fond, l'autre sur le duodénum, au-dessus de son pre- mier coude, et sur le côlon transverse. Ce n'est pas au sujet de cette lame, ayant la disposition et les dimensions assignées par M. Buy, que nous avons essayé de faire partager nos doutes. Mais nous avons été frappés de la fré- quence des péritonites sous-hépatiques dont nous constations les traces sous forme de brides, de lames au voisinage de la vésicule, vers l'angle droit des côlons, au-devant du côlon ascendant et du csecum ; or notre réflexion au sujet du ligament cystico-côlique n'avait d'autre portée que de mettre en. garde les anatomistes contre ces lames péritonéales que l'on a pu trop souvent, à notre sens, considérer comme des développements anormaux vers la droite du petit épiploon. Nous visions là les descriptions de Hdschke, de IIenle, 1. J. Buy, Au sujet du ligament cystico-côlique {Bibliograptiie anatomique, 1903, 2" fasc, p. 65). 2. H. Tripiek et.l. Paviot, Palhogéuie péritouitique de la colique hépatique et des crises douloureuses épigastriques {Semaine médicale; 28 janvier 1903). 140 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. de Bricon, de Toldt, de Brœsike, de Siraud', de MM. Ancel et Sengert* plus récemment. Car l'erreur est très facile; nous reviendrons sur ce point tout à l'heure qtiand nous discuterons l'arlicle de Bricon qui a eu la préten- tion de s'en garder. Aussi sommes nous plus proches de la fai,'on de penser de M. Buy qu'il ne le croit lui-même. En effet, il se refuse à admettre l'hypothèse embryolo- gique d'ÂNCEL parce que, dit-il, la descriplion qu'il donne ne se vérifie ni chez le fœtus, ni chez le nouveau-né. Si bien que, sans vouloir prendre parti dans un débat touchant un point d'analomie pure, nous n'avons aucune peine ii déclarer que l'argument de M. Buy est bien fait pour nous plaire. Les cons- tatations sur le fœtus et le nonveau-né manquaient à notre démonstration; nous sommes heureux de les trouver et dans sa thèse et dans son dernier article. Nous sommes ainsi conlirmés dans les réserves que nous faisions sur ces petits épiploons anormalement développés vers la droite. Notre opinion était basée sur la fréquence des signes de péritonite sous-hépatique guérie trouvés aux autopsies, M. Buy c'est à .celui de l'observation du fœtus et du nouveau-né. Dans notre attaque, trop succincte pour notre démonstration mais res- treinte par les nécessités du journal où paraissait l'article, nous ne visions pas le ligament cyslico-côlique tel que M. Buy l'admet. Nous avions en vue surtout la description de M. Siraud, description d'ailleurs commune, ou à peu de chose près, à celle d'autres analomistes qui l'ont précédé ou suivi. 11 signale, en effet, que non seulement l'épiploon gastro-hépatique peut se porter en haut vers le corps ou même le fond de la vésicule, mais que parfois les deux feuillets de ce méso peuvent croiser la direction de la vésicule et s'in- sérer sur le bord antérieur du foie. « Le petit épiploon ainsi prolongé sur le bord tranchant du foie, dit-il, se jette en bas depuis le duodénum jusqu'à la jiorlion d'origine du crdon transverse, quelquefois sur l'angle droit du côlon et va rejoindre le bord droit du grand épiploon. La partie périlonéale insérée au côlon et au grand épiploon est considérée comme un ligament cystlco-cô- litiue » Nous ne doutons pas que M. Buy partage notre opinion sur l'in- terprétation qui s'impose touchant une telle description du ligament cystico- c jlique ! La cause de ces erreurs tient, selon nous, au fait que les très vieilles adhé- rences, qui se soiit amincies, assouplies, étirées et quehpiefois fenêtrées, par le jeu des organes abdominaux, peuvent, par leur aspect lamelleux et leur transparence, jouer des replis péritonaux. 1. SiaAUD, Notes sur Tanatoniie de la vésicule biliaire (Lyon médical, 1895, t. LXXIX, p. 72 et ni). 2, Ancel et Sencket, Sur le petit épiploou (Bibliographie aaalomique, 1903, 1"^ fasc. , p. 1). TRAVAUX ORIGINAUX. Ul Bricon*, qui s'est mis en garde contre l'erreur que pouvaient faire com- metlre les adhérences, nous semble avoir trop facilement considéré comme simple la différenciation de celles-ci avec des méso. 11 dit que dans les cas d'adhérence, le pseudo-épiploon a un aspect irrégulier, il est peu développé, la vésicule biliaire est très rapprochée, sinon en contact direct avec le côlon. Aussi affirme-t-il qu'il reconnaît aisément les adhérences, voire même, ajoute-l-il, qu'elles peuvent coexister avec l'épiploon cyslico-côlique et qu'on en fait la différence par un examen attentif. Ces adhérences courtes de la vésicule et du côlon ne présentent pas de difficulté à être reconnues; nous n'avons pas été les premiers aies connaître, Bricon non plus. Mais ce sur quoi nous attirons l'attention c'est sur ces adhérences anciennes filamenteuses ou lamelleuses partant de la vésicule ou de son voisinage, rayonnant sur le côlon transverse, l'angle droit des côlons, descendant parfois au-devant du caecum. Abondantes et épaisses elles ne fe- raient de doute pour personne et un anatomiste n'hésiterait pas à les recon- naître comme des produits pathologiques. Mais anciennes, étirées par les mouvements, lamelleuses et peu abondantes ou uniques, elles ont sûrement donné lieu à des erreurs d'interprétation, même pour Bricon qui cependant s'en méfiait. Il n'avait pas la notion de la fréquence de ces résidus de périto- nite sous-hépatique adhésive; il ignorait qu'elles puissent devenir ainsi soit des membranes minces et transparentes, soit de petits Iractus grêles quand elles se produisent entre des parties mobiles. On peut les voir devenir ainsi lamelleuses, non seulement entre la vésicule et le côlon, mais aussi entre deux anses intestinales, entre la paroi et une anse, entre l'utérus et le rec- tum; là, souples et transparentes, elles peuvent cloisonner le cul-de-sac de Douglas, sans qu'on admette des ligaments recto-utérins anormaux. Entre la face convexe du foie et la coupole diaphragmatique, quelquefois lamelleu- ses, plus souvent filamenteuses, jouissant d'une certaine longueur, leur ori- gine pathologique n'a jamais été discutée. Pour nous, nous pensons, contrairement à Bricon, que l'erreur est très fai>able dans des conditions plus difficiles à interpréter que celles qu'il vise dans son article. Au début de nos recherches nous nous sommes trouvés par- fois en présence d'adhérences sous-hépatiques si lamelleuses, si allongées, si régulières et si transparentes qu'il fallait aller chercher loin d'elles la signa- ture de leur véritable signification. Alors sur d'autres points du péritoine pariétal, notamment sur les bords de l'excavation pelvienne, ou sur un point du trajet des côlons on trouvait une tache étoilée d'un blanc nacré ou bien une adhérence courte et blanchâtre ; c'était la preuve qu'une inflammation péritonitique venue d'en haut avait déterminé vers les parties plus déclives de la cavité abdominale la formation d'exsudats plus épais, guéris maintenant. 1. Bricon, De Tépiploon cystico-côlique {Progrès médical, 1888). BIBLIOOR. ANAT., T. ZII. 10 142 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE. Enfin Bricon dit que les malades, sur lesquels il a observé cet épiploon cystico-côlique, n'étaient pas atteints d'affection hépali({ue de nature quel- conque. Mais une telle affirmation est très discutable; nos sujets aussi, autopsiés pour le service du laboratoire d'anatomie pathologique et sur les- quels nous trouvons près de huit fois sur dix les signes d'une péritonite sous- hépatique ancienne, ne mouraient pas d'une affection hépatique et le plus souvent n'en avaient signalé aucune antérieure dans le service oii ils étaient morts. C'est qu'en effet, toute la symptomatologie de ces péritonites sous- hépatiques, la plupart d'origine vésiculaire pour nous, est à créer, c'est ce que nous essaierons de faire dans un très prochain article. Au surplus, il n'y a peut-être pas lieu de discuter plus longuement la ver- sion de Bricon, qui date déjà de quinze ans ; aujourd'hui, en effet, il n'écri- rait plus : « On ne saurait dire, toutefois, ce qu'entend Cruvëilhier quand il dit : J'ai vu deux fois la vésicule s'ouvrir dans le côlon »; la chirurgie dos voies biliaires, les notions plus précises acquises sur la pathologie de la vésicule biliaire, ont éclairci ces points. Mais du moins on peut voir là une preuve que Bricon avait à cette époque des notions encore bien incom- plètes. En résumé, nous sommes complètement d'accord avec M. Buy sur ce que l'on peut à juste titre considérer comme ligament cystico-côlique et, pensons- nous maintenant, sur les erreurs que les adhérences péritonitiques lamel- leuses ont pu faire commettre dans les descriptions de divers anatomistcs relativement aux développements anormaux vers la droite du petit épiploon. RELATIONS DU DIGASTRIQUE Par J. CHAINE DOCTE0R ES 8CIEXCKB PRÉPARATBtlB A LA FACULTÉ DES SCIBNOBS DB BORDBAUX Les muscles qui, chez les Verléhrés, servent à abaisser la mantlibule varient suivant les Ordres considérés; chez les Poissons, ce sont les génio-hyoïdiens ; chez les Batraciens, les Reptiles el les Oiseaux, ce sont les dépresseurs de la mâchoire inférieure ; chez les Mammifères, ce sont les digastriqucs. Ces trois sortes de formations diffèrent entre elles par leur manière d'être géné- rale, leur innervation, leurs rapports, leurs insertions. Ces muscles appartenant à des reliions anatomiqiies voisines et concourant à la même fonction, il est permis de se demander si ce sont bien là des for- mations'absolument indépendantes l'une de l'autre, comme les différences qu'elles présentent semblent l'indiquer au premier abord, ou bien si, malgré ces divergences, elles ne sont pas reliées entre elles par certain degré de parenté. Les auteurs qui les ont étudiées ont cru reconnaître qu'au moins deux d'entre elles, le dépressenr de la mâchoire inférieure el le digaslrique, n'étaient pas aussi distinctes l'une de l'autre que leurs caractères anato- miques auraient pu le faire supposer. Ils ont, en effet, pensé que le dépres- seur de la mâchoire inférieure contribuait à constituer le digastrique des Mammifères, et ils ont adopté l'hypothèse de Gegenbaur sur l'origine phylo- génique de ce dernier muscle. D'après le professeur Gegenbaur, le digastrique se formerait par la fusion de deux muscles primitivement distincts, l'un postérieur (futur ventre posté- rieur) qui n'est autre chose que le dépresseur de la mâchoire inférieure, l'autre antérieur (futur ventre antérieur) ayant une direction primitivement transversale. Dans un premier stade de cette évolution, le futur ventre anté- rieur prendrait une direction longitudinale, perpendiculaire, par conséquent, à celle qu'il avait précédemment ; dans une deuxième période , ce faisceau viendrait s'insérer sur l'os hyoïde, ainsi d'ailleurs que le dépresseur de la mâchoire inférieure, qui, pour cela, perdrait ses insertions mandibulaires ; enfin, ces insertions hyoïdiennes subiraient ensuite un processus de régres- sion et les deux muscles, originellement distincts, se fusionneraient en se réunis.sant par un tendon intermédiaire. Il est indéniable que cette évolution présente une bien grande complexité 1 . Travail du laboratoire d'Aiiatomie comparée et d'Embryogénie de la Kaculté des Sciences de Bordeaux. 144 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. que l'on ne rencontre guère en anatomie; d'autre part, les auteurs reconnais- sent eux-mêmes que ni l'anatomie comparée, ni les anomalies musculaires du digastrique, chez l'Homme ou les Mammifères, ne viennent attester une telle manière de voir. C'est à peine si l'on a pu invoquer, en faveur de cette thèse, l'insertion de quelques fibres de l'un ou l'autre ventre sur l'appareil hyoïdien, le renforcement de l'un ou de l'autre ventre par un faisceau surnuméraire provenant de l'angle du maxillaire inférieur, ou l'insertion du ventre posté- rieur sur l'angle du maxillaire. Ce dernier cas, comme le fait d'ailleurs très justement remarquer le professeur Testut, est la représentation exacte d'une disposition existant normalement chez les Carnassiers. J'ajouterai, comme je l'ai démontré autrefois', que cette disposition correspond non pas au ventre postérieur seul, mais au digastrique tout entier. Cet état qui, tout d'abord, semblerait être une preuve en faveur de l'hypothèse que je viens d'exposer, ne peut donc pas être invoqué dans ce but. Dès 1900, j'ai émis une autre hypothèse sur l'origine phylogénique du digas- trique : ce muscle tirerait son origine, par clivage, d'une masse musculaire primitive qui, entre autres muscles, donnerait, en dedans, le génio-hyoidien et, en dehors, le digastrique. Je ne reviendrai pas ici sur les nombreuses raisons, fournies tant par l'anatomie comparée que par l'embryogénie, qui m'ont conduit à formuler cette hypothèse, les ayant longuement exposées dans plusieurs publications antérieures à celle-ci*. Je me bornerai à rappeler que l'élude de la région sus-hyoïdienne dans tout l'embranchement des Ver- tébrés permet d'observer tous les stades du clivage de cette masse musculaire primitive depuis l'état de couche absolument indivise jusqu'à celui de deux faisceaux nettement distincts. En même temps, les caractères anatomiques du faisceau externe, ainsi formé, se modifient progressivement de façon à aboutir à la constitution du digastrique, tel qu'il existe chez les Mammifères ; ces transformations portent principalement sur les insertions postérieures qui arrivent peu à peu à ne se faire qu'au niveau de la région mastoïdienne. Quant au tendon intermédiaire du digastrique, il se forme aux dépens d'une des intersections tendineuses que présente la masse musculaire primitive. 1. J. Chaîne. — Aaatomt (Comparée de certains muscles sus-hyoïdiens. 2. J. Chai.nk. — Analomie comparée de certains muscles sus-hyoïdiens, Paris, 1900. td. — Sur une anomalie du digastrique de THomme. (Procès-verbaux de la Société des Sciences physifjues et naturelles de Bordeaux, 1900-1901.) Id. — Sur le muscle mandibulo-auriculaire du Blaireau. (Procès-verbaux de la So- ciété des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux, 1901-1902.) Id. — Considérations sur la constitution musculaire de la région sus-hyoïdieune chez les Vertébrés en général. {Annales des sciences naturelles (Zoologie), 8" série, t. XVI.) Id. — Observations sur le développement phylogénique du digastrique. {Procès-ver- baux de la Société des Sciences physiques et naturelles de Bordeaux, 1902-1903.) TRAVAUX ORIGINAUX. 145 Mon liypol!iè.;e île l'origine du digastrique permet d'expli juer certains faits particuliers que l'on rencontre normalement chez quelques Mammifères, ainsi que certaines anomalies qui ont été décrites chez l'Hommo et dont l'existence était jusqu'ici plus ou moins obscure. Tel est, par exemple, chez les Cétacés et les Édentés, le remplacement du digastrique par le muscle slerno-maxillien qui s'insère non plus sur le crâne, mais sur le sternum. Ce muscle forme ainsi, chez les Mammifères eux-mêmes, une forme de passage des plus nettes entre le génio-hyoïdien et le digastrique ; la masse muscu- laire primitive s'est bien clivée en deux faisceaux, mais le faisceau externe, qui ordinairement donne le digastrique, a conservé ici ses anciennes attaches. Il est de plus à remarquer qu'une fois Pouchet a vu ce muscle divisé en deux ventres par un tendon intermédiaire, tout comme un digastrique. ■ — Je pourrais encore signaler la présence d'un ou de plusieurs tendons sur un même digastrique, Texislence de mnscles surnuméraires tel que le menlo- hyoïdien, etc., etc. Les faits que je viens d'exposer montrent donc, d'une façon indénia])le, les relations étroites qui existent entre le génio-hyoidien et le digastrique. 11 en résulte, ainsi que des différents états que nous voyons se succéder chez les Batraciens, les Reptiles et les Oiseaux, qu'il n'existe pas d'hiatus profond entre ces constitutions si disparates au premier abord, celle des Poissons et celle des Mammifères ; d'après l'hypothèse de Gegenbaur, au contraire, les Poissons constitueraient, parmi les Vertébrés, un groupe complètement isolé, an point de vue qui nous occupe ici. Une remarque s'impose. Chez les Poissons, le muscle qui abaisse la man- dibule, le génio-hyoïdien, qui n'a encore subi aucune modification, est rela- tivement très puissant. Chez les autres Vertébrés, surtout les Piepliles et les Oiseaux, ce muscle est remplacé par une nappe musculair.^, plus ou moins large suivant les cas, divisée en plusieurs faisceaux, les internes représentant un génio-hyoïdien, les externes un digastrique. Les premiers s'adaptent à une fonction nouvelle, les autres conservent le rôle de la masse musculaire primitive : l'abaissement de la mâchoire inférieure. Ces derniers faisceaux sont mal caractérisés, mal adaptés à leur fonction ; c'est là une observation qne l'on peut généralement faire sur les organes en voie de formation '. De plus ici, ces digastriques primitifs ont pour auxiliaire physiologique une nou- velle formation musculaire (le dépresseur de la mâchoire inférieure) qui apparaît dans le cours du développement du digastrique, mais il est à remar- quer que celte formation n'est que transitoire, qu'elle est sans avenir et appelée à disparaître dès que le digastrique aura atteint son complet déve- loppement. 1. J. Chaîne. — Observations sur la morphologie générale des muscles. {Comptes ren- dus de r Académie des Sciences, avril 1903.) 146 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Il est inlértNsant de mettre en parallèle les différents états que présente le dépresseur de la mâchoire intérieure avec ceux qu'olTre simultanément le digastrique, durant son développenieiil phylogénique. Chez les Poissons, oij la mandibule est activée par le génio-hyoïdien, le dépresseur do, la mâchoire inférieure n'existe pas encore, ou, du moins, je ne l'ai jamais rencontré chez ces êtres '. Le dépresseur atteint son maximum de développement chez les Reptiles et les Oiseaux ; c'est en môme temps chez ces êtres que la masse musculaire qui doit donner par clivage le génio- hyoïdien et le digastrique est le plus divisée et par suite le moins adaptée à son rôle futur. Enfin, chez les Mammifères, où le digastrique atteint son plus haut degré de développement, là où le génio-hyoïdien et le digastrique forment des muscles absolument distincts et nettement caractérisés, le dépresseur de la mftchoire inférieure n'existe plus ou n'est représenté que par de simples vestiges musculaires ou même tendineux (muscle mandibulo- auriculaire ou ligament accessoire de l'articulation temporo-maxillaire)\ 1. 11 se pourrait que certains muscles de l'appareil operculaire de quelques Poissons soient les précurseurs du dépresseur de la mâchoire inférieure; je ne fais ici qu'émettre cette hypothèse que je n'ai pas pu encore vérifier. Cependant, il est à remarquer que chez les Plectognatiips les-axoj^is d'union qui existent entre les pièces de l'opercule et la mâ- choire inférieure font que toutes les fois que les pièces de l'opercule sont portées en arrière, la mâchoire inférieure est tirée en bas ; les muscles de l'opercule seraient donc liés dans leurs effets, avec les mouvements de la mâchoire inférieure, 2. J. Chaîne. — Contribution à la morphologie des ligaments accessoires de l'articulation temporo-maxillaire. (Comptes rendus de l'Acadéniie des Sciences, 2 février 1903.) Id. — Sur la signification morphologique de certain muscle ludimentaire des Mammi- fères. [Comptes rendus de la Société de biologie. Réunion de Bordeaux, 3 février 1903.) MOBILITÉ DU COCCYX CHEZ LA FEMME ENCEINTE Par L. DIEULAFÉ OiiASGi: DU COOBS d'an'Atomik a l'école de médecine de clbrmokt Le plus petit diamètre du détroit inférieur est le diamètre antéro-posté- rieur; il est la plupart du temps insuffisant pour contenir le diamètre fœtal correspondant. Au moment de l'accouchement une modification survient, c'est la rélropulsion du coccyx ; elle est obtenue lorsque la partie fœtale a vaincu la résistance du muscle releveur de l'anus (Varnikr), notamment des faisceaux pubo-coccvijiens. Le diamètre coccy-sous-pubien de 8'^"',5 passe à 11 centimètres ou [["",ô. 11 suffit de mettre un doigt sur le coccyx soit par dehors, soit par le rectum, pour se rendre compte de cette rétropulsion. BuRTON ne voit pas dans le coccyx un o!)stacle à l'accouchement et n'ad- met pas la nécessité de la mobilité de cet os qui est organisé, dit-il, pour l'immobilité avec ses apophyses opposées aux apophyses inférieures du sa- crum. Tous les auteurs, au contraire, considèrent sa mobilité comme nécessaire et attribuent à sa raideur la gêne dans l'accouchement (Mauriceau, Sennert, Amand, Peu, Deventer, Trefurt). Rœderer affirme que sur les personnes vivantes et les cadavres récents de femmes venant d'accoucher on peut le repousser de la longueur d'un pouce. Il porte rarement obstacle à l'accou- chement (De la Motte, Smellie, Levret). Sa mobilité est admise par tous les auteurs classiques. Dans quelle articulation siègent ses mouvements? Est-ce dans l'articu- lation sacro-coccygienne ou dans les articulations inter-coccygiennes ? Toutes sont semblablement conformées : amphiarthroses avec disque intervertébral, et subissent pendant la grossesse un ramollissement qui augmente leur laxité. Voyons d'abord quel est, dans les conditions ordinaires, le principal centre de mouvement. CuuvEiLHiER ' s'exprime ainsi : «ic L'articulation de la première avec la deuxième pièce du coccyx est la seule qui se maintienne jusque dans un âge avancé, elle paraît quelquefois d'une grande mobilité. Sur un sujet j'ai ren- contré entre la première et la deuxième pièce du coccyx une articulation très mobile, pour laquelle il existait une synoviale et une capsule fibreuse arlicu- 1 CnivEiLHiKa et Marc Sée. — Anatomie humaine, 187 1, t. I, p. 30G, 148 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQIE. laire. Le mouvement poivail être porté assez loin pour que les deux pièces comprissent entre elles un angle droit, rentrant en arrière, saillant en avant. » C'est là un cas de véritable arthrodie et en dehors de la grossesse. Cette observation est corroborée par l'opinion de Levret, Lenoir, Sap- PEY, Poirier qui admettent comme articulation la plus mobile et subissant la dernière le processus de l'ankylose, colle qui unit la première à la deuxième pièce coccygienne. Aucun auteur n'a étudié avec plus de soin les articulations coccygiennes que LuscHKA ' dans sa monographie des amphiarthro'ses. Nous citerons donc textuellement la parlie de son travail qui se rapporte aux cavités articulaires, laissant de côté celle qui concerne les ligaments périphériques. « L'articula- tion sacro-coccygienne se fait par une amphiarthrose et par des ligaments de renforcement relativement très puissants. En règle générale, elle ne pos- sède qu'une très petite cavité arrondie située au tiers antérieur, qui est en- tourée par un large anneau fibreux. Quelquefois la cavité est plus grande et l'anneau fibreux réduit à une formation membraneuse. C'est une articulation complète, douée d'une grande mobilité. Hyrtl aussi a trouvé cette mobilité sur un grand nombre de cadavres de femmes. Pourtant on observe plus fré- quemment l'inverse, c'est-à-dire, l'existence d'une ankylose plus ou moins complète. Je l'ai constatée dans beaucoup de cas, non seulement chez les hommes, mais aussi chez les femmes dont le bassin ne présentait aucune dé- formation et dont la délivrance s'était faite sans obstacle. IIyrtl croit que cette ankylose a une influence immédiate sur l'accouchement, mais il faut remarquer que l'agrandissement du détroit inférieur, agrandissement qui a réellement lieu dans la parturilion et qui peut atteindre un demi-pouce el plus, par la rélropulsion du coccyx, se fait non seulement par l'articulation sasro-coccygienne, mais aussi par l'union des pièces du coccyx entre elles, et grâce à celles-ci, peut être indépendant de la première. Les vertèbres coccy- giennes, unies entre elles par des disques intervertébraux et par plusieurs pe- li.ts faisceaux fibreux, possèdent une face supérieure très faiblement concave et une inférieure très faiblement convexe; chaque face a normalement un revê- tement de cartilage hyalin. Les surfaces cartilagineuses en contact -sont en continuité par un anneau fibreux, relativement large, qui circonscrit habi- tuellement une très petite cavité arrondie ayant à peine la grosseur d'un grain de millet. La cavité, chez l'Homme, subit une transformation complète qui en fait une synchondrose. Dans des cas rares, la cavité acquiert une largeur no- table; grâce à l'amincissement de l'anneau fibreux elle prend la forme d'une articulation complète. C'est ainsi que je l'ai observée chez une femme de trente ans entre la troisième et la quatrième pièce. » Henle a vu une fois les deux dernières pièces du coccyx mobiles l'une sur 1. LcscHKA. Die Ualbgelenke des menschlidien Korpers. Berlin, 18G8, p. 81. TRAVAUX ORIGINAUX. U9 l'autre et séparées par, un liquide synovial visqueux, tandis qu'ordinairement elles sont unies par syuchondrose. Parmi les ankyloses des pièces coccygiennes, celle que Luschka a le plus rarement observée est celle de la première et de la deuxième pièce, observa- lion qui corrobore la mobilité normale de cette articulation. En résumé, à l'extrémité inférieure de la colonne vertébrale, le centre principal des mouvements normaux ou accidentellement agrandis siège tantôt dans l'articulation sacro-coccygienne, tantôt, et le plus souvent, dans une des articulations inter-coccygiennes. Dans ce dernier cas c'est presque toujours la première intercoccygienne, dite encore articulation médio-coccygienne, Fia. 1. — Section sagittale du coccyx. PiG. 2. — En pointiUé troisième et quatrième pièces rétropulsées. qui présente cette mobilité, de même que c'est elle qui résiste le plus à l'ankylose. L'observation que nous allons relater présente au contraire son centre prin- cipal dans la deuxième articulation inler-coccygienne. Il s'agit d'une femme morte, deux jours après l'accouchement, d'une poussée suraiguë de tuber- culose. La pointe du coccyx pouvait décrire un arc mesurant de l'extrême flexion à l'extrême e.xtension 3""°, 5, dont 2*"", 5 parcourus pendant le mouvement d'extension et t centimètre pendant celui de flexion. C'est l'articulation de la deuxième avec la troisième pièce qui est sans comparaison la plus mobile. Le mouvement d'extension ou rétropul.sion mesuré par le déplacement de la pointe du coccyx atteint 2 centimètres. Ce chiffre nous indique l'agrandisse- ment possible du diamètre coccy-pubien pendant l'accoucbement, et il peut 150 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. être accru de 0'^"',5 par la mobilisation de l'articulalion médio-coccygienne. La flexion acconfiplie par chacune de ces deux articulations est de O^^jS. La figure 2 montre la rétrupulsion accomplie dans la deuxième articulation. L'articulation sacro-coccygienne est absolument fixe; celle qui unit les troisième et quatrième pièces du coccyx est ankylosée. Pour étudier chacune de ces articulations nous avons pratiqué une section sagittale du sacrum et du coccyx (fig. 1). Le sacrum est uni à la première coccygienne par un disque intervertébral assez épais, comblant tout l'espace entre les deux os. La consistance de ce disque est assez considérable, aussi voyons-nous l'articulation sacro-coccygienne presque complètement immobile, ne présentant que des mouvements de glissement. Entre la première et la deuxième pièce existe un fibro-cartilage incomplet, faisant saillie dans une cavité articulaire très nettement marquée. Entre la deuxième eî la troisième pièce il n'y a pas trace de disque, il existe au con- traire une cavité articulaire occupant toute l'étendue de l'interstice. Cette arlhrodie, la plus parfaite, est aussi celle qui présente le plus de mobilité, puis vient l'articulation médio-coccygienne avec une mobilité moindre, l'arti- culation sacro-coccygienne à peu près fixe et enfin on constate une véritable synostose entre les troisième et quatrième pièces; leur trace de soudure est simplement indiquée par un petit noyau cartilagineux central {S, fig. 1). Cette observation s'ajoute à celle des auteurs précédents pour localiser le mouvement principal du coccyx dans les articulations inter-coccygiennes plu- tôt que dans la sacro-coccygienne, avec celte particularité toutefois que, dans le cas actuel, c'était la seconde et non la première inler-coccygienne qui était le centre principal du mouvement. ANATOMISGHE GESELLSGHAFT Vorlâufiger Bericht ûber die 17. Versamralung, Heidelberg, vom 29. Mai bis 1. Juni 1903. Anwesend waren ûber 100 Mitglieder und Giiste aus Anierika, Belgien, Deutschland, Frankreicli, Grossbiitannien, Italien, Japan, Niederland, Oester- reich, Uussland, Schweden, Scliweiz. Ain ALend des 29. Mai fand die gegenseitige EegrQssung ini « Grand Hôtel » slall. Derselben war eine Vorstandssitziing vorhergegangen , in weicher u. a. als Ort der nachslen Versammlung Jena, als Zeit Ende April feslgesetzt wurde. Die Silzungen und Demonstrationen fanden in der Analomischen Anstalt (Direklor : Prof. Dr. M. FOrbrlxger) statl. Erste Silzung, Sonnabenl, den 30. Mai, 9—1 Uhr. Erôffnungsrede des er.sten Vorsilzenden, Ilerrn G. Retzius, iïber Swedenborg. — Sodann Referai des Herrn Carl Rabl ûber alte und neue Problème der Morphologie. Das Referai schloss mit einer schriftlich anTgesetzlen verlesenen Erklarung, auf welche lïerr M. Fûrbrlnger frei erwiderte. Yorirage : 1) Herr Keibel : Ueber die Enlwickelung des Urogenitalapparates von Echidna. 2) Herr A. Weber : Remarques à propos de la segmentation du mésoderme chez les Amniotes. 3) Herr Strahl : Die Placenten der Menschenaffen. Démonstration mit dem Zeissschen Epidiaskop. 4) Herr Dônitz : Gelenke der Fusswurzel. Disk. : die Herren Fick und YiRCHOW, 5) Herr Stôhr : Ueber Enlwickelung und Wechsel des menschlichen Haares. 6) Herr Moszkowski : Ueber den Anteil der Schwerkraft an der Enlwicke- lung des Froscheies, unter besonderer Berùcksichtigung der jûngsten Expérimente Kathariners. Disk, zwischen den Herren Brachet, 0. ScHULTZE, NussBAUM und dem Vortragenden. 7) Herr Kallius : Die médiane ïhyreoideanlage und ihre lîeziehung zum Tuberculum impar. Disk. : Herr G. Rabl und der Vortragende. Zweite Sitzung, Sonnlag, den 31 . Mai, 9 — / Uhr. l) Herr Eggeling : Ueber den oberen Rand des menschlichen Brustbeinhand- uriffes. lo2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 2) Herr v. Koelliker : Ueber die Entwickelung und Bedeutung des Glas- kôrpers. 3) Herr CmiNcioNE : Ueber Glaskôrperentwickelung. Diskussion zu diesen beiden Vortragen (2 und 3) : die Herren Waldeyer, FOrbringer, Vir- CHOw, Vax Pée, C. Rabl, Nussbaum, v. Koelliker, Beneke, v. Edner,' ClRINCIONE, ReTZIUS, MeRKEL. 4) Herr Lubosch : Ueber die Geschlechtsdifferenzierung bei Ammocoeles. Disk. : die Herren Fick, Benda, Lubosch. 5) Herr Goppert : Ueber die Bedeutung der Zunge fiir die Entsfehung des sekundâren Gaumens. Disk, z^vischen den Herren Gaupi», His, v. Bardk- leben und dem Vorlragenden. 6) Herr Va>' Pée : Ueber die Entwickelung der Extremitaten von Ampbiuma und Neclurus. Disk. : die Herren Fûrbringer, Braus, C. Rabl, Strasser. 7) Herr Legros : Sur les branchies externes des Téléosléens et la disposition primitive de l'appareil branchial des Vertébrés. 8) Herr Nussbaum : Die Kernformen der Spermatogenese bei den Balra- chiern. Disk. : Herr Benda. *.)) Schliesslich machte Herr v. Hippel (Heidelberg, Gast) einige Bemer- kungen zu seiner Démonstration : Embryologische Untersuchungen ûber die Entstehungsweise des typischen Coloboma bulbi. Geschàftssilzung. Sonntag Nachmittag 3 — 4 Uhr. 1) Die Revisoren, Herren Bonnet und Stôhr, haben die Rechnungen gepriift, richtig befunden, beantragen Entlastung des Schriftfûhrers. Die Gesell- schaft beschliessl demgemass. Kassenbestand 305 M. 23 Pf. Vermôgeii 38(10 M. nom. 2) Der Vorstand beantragt, von der im vorigen Jahre beschlossenen Aende- rung der Slatuten abzusehen. Die Gesellscliaft ist hiermll einverstanden. 3) Von Herrn Renaut (Lyon) ist ein Begriissungstelegramm eingelaufen, welches dankend erwidert wird. i) Bei der Wahl von vier Vorsitzenden fi'ir die nachsteii vier Geschiiftsjahre (begiimend am 1. Oktober 1903; erhalten im ersten Wahlgange bei 40 Stimmberechtigten folgende Herren die absolute Majorilat und sind sonach gewahlt : Herr Waldeyer 25, Herr Merkel 23, Herr Fûrbrin- ger 22, Herr Romiti 21 Stimmen. Dritte Sitzung, Monta g, den 1 . Juni, 0 — / Uhr. 1) Herr Greil : Ueber die Bildung der Scheidewânde im Truncus arteriosus. 2) Herr Eismond : Ueber das Verhalten des Periblastes beim Wachstum der abgefurchten Scylliumkeime. Disk. : Herr Sobotta und der Vorlra- gende. 3) Herr Gaupp : Zur Entwickelung der Schadelknochen bei den Teleostiern. ANATOMISCHE GESELLCHAFT. 158 A) Herr Benda : Die Mitochondria des Nierenepithels. Disk. : die Herren SoLGER, Heidenhain, Fuchs und der Vortragende. 5) HeiT Grosser : Die physiologisclie bindegewebige Atresie des Genital- kanales von Vesperugo na^h erfolgter Koliabitation. 6) Herr Tandler : Zur Entwickelungsgeschichte der menschlichen Darm- arlerien. Disk. : Herr BObler. 7) Herr Kopsch : Ueber die Enlstehung des Medullnrrohres bei einbeimischen Krôtenembryonen. Disk. : die Herren Lubosch, Neumayer, Moszkowski, Kopsch. 8) Herr Hans Rabl : Die Entwickelung des MOLLERSchen Ganges bei Sala- mandra maculosa. 9) Herr Nedmayer : Die Entwickelung des Darmkanales von Ceralodus Forsteri. 10) Herr Drûxer : Ueber die Muskulatur des Visceralskeleltes der Urodelen. 41) Herr Dekhuvzem : Ueber das Epilhel der Oberflâche des Magens. Disk. zwischen den Herren VValdeyer, Keibel, Spuler und dem Yortragenden. Il2) Scbliesslicb macbte Herr Spuler eine kurze Milteilung iiber a Impressio aortica » an der Wirbelsâule. An den Nachmittagen des 30. und 31. Mai, sowie zum Teil auch nocb am 1. Juni fanden ausserordenilich zablreicbe und intéressante Demonstrationeii s'.all, fur welche ïiber 90 .Mikroskope zur Verfugung s tan d en ; vergl. die fruher an dieser Stelle milgeleillen .\nkûQdigungen. Die angekïindigleii, aber oben nicbt genannten Vortrâge wurden zum Teil wegen Beliinderung (Nichterscheinens), zum Teil wegen der Uebert'ullung mit Malerial zurûckgezogen oder konnten nicbt mebr zugelassen werden — nacbdem die statutariscbe Anzahl von Yortragenden (:25) das Wort gehabt batte. Nicbt nur der wissenschaftliche und der gescbâftliche Teil der Verband- liingen, sonderii auch die anderen Yeranstaltungen, privale wie vor allem die von der Sladl Heidelberg gebotene Scblossbeleuchlung verlielVn in glan- zender \Yeise und werden auf aile Teilnehmer dieser Versammlung einen unauslô.schlicben Eindruck binterlassen haben. Aucb an dieser Stelle allen, die zu ibrem Gelingen beigelragen baben, herzlicben Dank ! Bardeleben. ASSOCIATION DES ANATOMISTES Les comptes rendus de la 5' session (Liège, 1903) viennent de paraître. Ainsi que cela a été convenu dès le début de la fondation de l'Association et s'est fait chaque année, ce volume a été expédié à tous les membres (sauf à ceux qui n'ont pas cru devoir payer celui de l'an dernier) et quelques jours après un reçu a été présenté par la poste à leur domicile. Le Secrétaire prie instamment ceux qui ne l'ont pas acquitté, sans doute parce qu'ils étaient absents, de vouloir bien, pour éviter d^' nouveaux frais de recouvrement, lui en envoyer directement le montant, soit 8 fr. 70 c. pour la France et 9 fr. pour l'Étranger. Le prix du volume pour les personnes ne faisant pas partie de l'Association est de 13 fr. (frais de port en plus). Les trois volumes précédemment parus se vendent ensemble 23 fr. Le Secrétaire perpétuel, A. Nicolas. Le Directeur-Gérant, D'' A. Nicolas, Tome Xn 5^ fascicule 1903 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX LES PREMIÈRES PHASES DU DÉVELOPPEMENT DE L'APPAREIL PULMONAIRE CHEZ MINIOPTERUS SCHREIBERSII PAR A. WEBER I A. BUVIONIER PRO8ECTB0B j A,SSISTANT AU liABORATOIBB D'ANATOMIK DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY NOTE PRÉLIMINAIRE (Travail du Laboratoire d' anatomie .] Les observations que nous avons eu l'occasion de faire récemment sur la première ébauche pulmonaire chez le Canard' nous ont montré que son développement ne se faisait pas, chez les Oiseaux, ainsi que l'indiquaient les Classiques. Comme Kastschenko ', nous avons vu que, chez ces Vertébrés, la gouttière pulmonaire n'existait pas et que les ébauches des deux poumons étaient nettement latérales par rapport à la portion post-branchiale du tube digestif. Il nous a paru intéressant de faire les mêmes recherches chez des embryons très jeunes de Mammifères. En effet, tous les auteurs sont d'accord 1. A. Weber et A. Buvignier, Les premières phases du développement de Tappareil pul- monaire chez le Canard. (C. il. Soc. Biol., 10 juillet 1903.) 2. Kastschenko, Das Schlundspaltengebiet des Huhnchens. (Arch.fûr Anat. uad Phys., Anat. Ablh., 1887.) BIBUOGR. ANAT., T. XII. Il 156 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. pour admettre que, chez ces Animaux, l'appareil pulmonaire se constitue par la formation, aux dépens de l'intestin céphalique, d'une gouttière ventrale. Cette gouttière apparaît chez l'embryon de Lapin du dixième jour, chez l'em- bryon humain de 3""", 2. Des phénomènes de constriction latérale progres- sant d'arrière en avant isolent cette gouttière et la transforment en un tube. FiscHELis ' a du reste montré que, dès les débuts de cet isolement de l'ap- pareil pulmonaire aux dépens du tube digestif proprement dit, le phénomène de constriction se produisait de telle sorte qu'il déprimait la paroi dorsale de la gouttière, donnant ainsi naissance, dans sa partie caudale, au rudiment des deux lobes -pulmonaires. Ajoutons que Fol* avait remarqué que chez un embryon humain les vésicules pulmonaires faisaient suite à la série des poclies branchiales et s'était demandé s'il n'y avait pas homologie entre ces deux formations. Nos recherches ont porté sur une série malheureusement peu abondante d'emhryonsdeWimoplère (M iniopterus Schreibersii). Elles ont été poursuivies avec la mélhode de reconstruction de Bor.\. Nous ne décrirons pas ici en détail les modèles plastiques obtenus, nous réservant de le faire ultérieure- ment; nous nous attacherons surtout à établir un rapprochement des faits que nous avons observés avec ceux que nous avons déjà décrits chez le Canard. Au stade le plus jeune que nous ayons observé (A prolovertèbres), l'intes- tin est à peine ébauché ; sa reconstruction est comparable, longueur à part, à celle du Canard le moins développé que nous avions utilisé pour notre pré- cédente note. Sa forme est celle d'une lame quadrangulaire aplatie à bords latéraux relevés du côté dorsal, ce qui excave sa face dorsale et bombe sa face ventrale. Sur le côté dorsal il n'y a aucune trace de crête médiane hypo- cordale. Le stade suivant (14 protovertèbres) est assez semblable à celui que His a reproduit par modelage plastique d'après déjeunes embryons humains. Les fentes branchiales sont apparues sur les côtés de l'intestin antérieur. Ce der- nier est encore relativement peu développé dans le sens dorso-ventral, mais non loin du point où il va se continuer avec l'intestin moyen au niveau de Vadilusanterior, il prend plus d'épaisseur et présente en coupe transversale une forme losangique. Son calibre dorso-ventral égale presque sa largeur. Ce fait est dû au développement, sur ses faces dorsale et ventrale, d'une gouttière plus proéminente du côté ventral. Néanmoins les bords latéraux sont encore bien marqués ; on trouve à ce niveau le rudiment de la quatrième poche branchiale entodermique séparée de Vaditus anterior par une très courte distance. Cette distance s'est beaucoup augmentée chez des embryons plus 1. FiscHELis, Beitrâge zur Kennlniss der Entwickelungsgeschichte der Lunge. {Inaug.- Diss. Berlin, 1885.) 2. Fol, Description d'un embryon humain. (Recueil zoologique su/sse, t. I.) TRAVAUX ORIGINAUX. 157 développés (18 prolovertèbres). C'est dans celte région néoformée que pren- dra naissance Tébauche pulmonaire. Il importe, avant de décrire cette der- nière, de préciser autant que possible la forme de ce segment intestinal. Tandis que dans la région branchiale, le tube digestif e«l surtout étalé trans- versalement, aplati dans le sens dorso-ventral, le contraire s'est produit dans cette nouvelle portion. Là, l'intestin se présente sous la forme d'une lame mince, sagittale, à bord dorsal presque rectiligne et dont le bord ventral est convexe dans sa partie moyenne. Les bords latéraux de la région bran- chiale se prolongent sur les côtés de la partie la plus antérieure de cette région de l'intestin. Du côté droit, cette crête latérale qui descen i de la der- nière poche branchiale entodermique se perd, sans limite nette, sur la face latérale de cette partie post-branchiale du tube digestif. Plus postérieurement une gouttière longitudinale divise en deux la face latérale droite de l'intestin. Du côté gauche on retrouve, bien que moms accentuée, la trace de cette gouttière ; ici, la crête lalérale de la région branchiale, beaucoup plus sail- lante qu'à droite, vient se perdre dans un léger relief de la face latérale de l'intestin, relief signalé au côté ventral de la gouttière décrite précédem- ment. Nous pensons que ce relief où vient se terminer la crête branchiale latérale peut être considéré comme la première ébauche du poumon gauche. Il est intéressant de remarquer que ce bourgeon qui était déjà le plus pré- coce chez le Canard l'est aussi chez le Minioptère. Chez l'embryon suivant (2:2 prolovertèbres) l'ébauche pulmonaire est net- tement visible, elle s'est développée dans la portion du tube digestif qui fait suite à la région branchiale et qui a conservé les mêmes caractères que pré- cédemment, c'est-à-dire la forme de lame aplatie transversalement, dirigée sagittalcmenl ; son calibre antéro-postérieur semble diminué. Les crêtes latérales qui tombent de la dernière poche branchiale sur cette portion de l'intestin s'y terminent sans limite précise un peu en avant de l'ébauche des poumons. Cette dernière s'est constituée par un double épaississement, asymétrique du reste, de la zone ventrale de celte région intestinale. Du côté gauche, c'est un bourrelet arrondi, assez saillant, au côté dorsal duquel se trouve la trace d'une gouttière longitudinale peu accen- tuée. A droite l'ébauche pulmonaire est plus proéminente et moins voisine du bord ventral de l'intestin ; de là provient une dyssymétrie évidente dans la position des deux bourgeons pulmonaires. L'ébauche de la bronche souche droite est aussi bordée à son côté dorsal par une légère gouttière longitudi- nale. Immédiatement en arrière de cette ébauche le tube intestinal pré- sente une faible constriction dans le sens dorso-ventral. Ces stades de développement de l'ébauche pulmonaire n'ont été signalés, à notre connaissante, chez aucun Mammifère. Nous n'avons pas eu, malheu- reusement, à notre disposition d'embryon un peu plus avancé que le dernier décrit permettant de raccorder ces observations avec les données classiques. 158 niDLIOGRAPHlE ANATOMIQUE. Mais ces faits concordent en partie avec les résultats des reconstructions plastiques décrites par M. le professeur A. Nicolas et Z. Dimitrova'. D'après ces auteurs, les frottes bronchiques (bronches souches) apparaissent, chez le mouton, comme des bourgeons nés de la partie dorsale des faces latérales de la gouttière pulmonaire proprement dite. Pour nous, celle por- tion impaire de l'ébauche du poumon est secondaire, et dérive, par un phé- nomène de constrictlon bien connu, de la région ventrale de l'intestin ; quant aux bourgeons qui donneront naissance aux troncs bronchiques, nous les voyons, comme A. Nicolas et Z. Dimitrova, prendre naissance à une certaine distance du bord ventral longitudinal de l'intestin post-branchial. Nous avons encore reconstruit l'appareil pulmonaire d'un autre embryon, mais il est déjà bien développé (3""", 6 du vertex à l'extrémité caudale) et très éloigné des premiers stades décrits précédemment. Il est du reste sem- blable à celui que His * , d'HARDiviLLER % etc., ont figuré chez de jeunes embryons d'homme ou de mouton. C'est un tube portant deux bourgeons creux à son extrémité caudale ; ces derniers représentent l'origine des bron- ches souches, le gauche est un peu plus volumineux que le droit. Le tube est l'ébauche de la trachée ; il est réuni à la partie inférieure de la région branchiale du tube digestif par une gouttière longitudinale aux dépens de laquelle s'achèvera l'édification de la trachée et se constituera le larynx. Pour passpr du dernier stade décrit à celui-ci, il est nécessaire de faire inter- venir des phénomènes de consiriction très accentués, qui modifient très pro- fondément l'aspect du tube digestif en isolant l'appareil trachéo-pulmonaire du futur œsophage. En somme, nos observations peuvent se résumer de la façon suivante : le poumon du Minioplère se développe aux dépens d'un segment du tube diges- tif qui fait suite à la région branchiale, se constitue après cette dernière et possède des caractères très différents. Les poumons apparaissent sous forme d'élévations voisines du bord ventral de cette portion de l'intestin. Le gauche paraît le plus précoce, il se trouve en rapport avec une crête qui descend de la dernière poche branchiale et semble représenter le bord latéral primitif de l'intestin céplialique (rapport signalé par Kastschenko et par nous chez les Oiseaux). Des phénomènes de consiric- tion que nous n'avons pu étudier transforment ce rudiment très précoce en une ébauche telle que tous les auteurs l'ont signalée chez les Mammifères. 1. A. Nicolas et Z. Dimitrova, Note sur le développement de farbre bronchique chez le Mouton. (C. R. Soc. biologie, 27 novembre 1897.) 2. His, Anatomie menschlicher Embryonen. Leipzig, 1885. 3. D'HAnDiviLLER, Développement et homologation des bronches principales chez les Mammifères. {Thèse de Lille, 1897.) SUR L'EXISTENCE ANORMALE CHEZ L'HOMME d'une DISPOSITION VEINEUSE PROPRE A CERTAINS MAMMIFÈRES Par P. ANCEL DOOTBUE ES SCIENCES, CHEF DE LABORATOIRE A LA FACULTÉ DE UÉOECISB DE NANCt (Travail du Laboratoire d' analomie .) J'ai observé récemment, sur le cadavre d'une femme très âgée, une dispo- sition toute particulière des veines iliaques, consistant essentiellement dans l'absence des deux veines iliaques primitives. Comme le montre la figure I, les veines iliaques internes droite et gauche se réunissent et forment un tronc commun à peine long d'un centimètre et qui s'ouvre dans la veine cave inférieure. Immédiatement au-dessus du point d'abouche- ment de ce Ironc commun dans la veine cave, viennent se jeter dans celle même veine, à droite et à gauche, la veine iliaque externe droite et l'iliaque ex- terne gauche. La veine cave inférieure pos- sède sa situation liabiluelle ; elle commence au niveau du disque unissant la quatrième et la cinquième vertèbre lombaire el cette origine esl située un peu au-dessous du point de bi- furcation de l'aorte. Les veines iliaques externe et interne sont beaucoup plus longues que d'ha- bitude ; elles s'augmentent de tout le trajet qui remplace les veines ilia jues primitives. Cette partie surajoutée est presque verticale pour les veines droites, elle tst, au FiG. 1. Disposition anormale dos veines iliaques chez l'Homme. Cl, veine cave inférieure; A, aorte; lEg, veine iliaque externe gauclie ; lEd, veine iliaque externe droite ; Jd, artère iliaque droite ; Ig, artère iliaque gauche ; li, veines iliaques internes ; .4», anastomose entre les veines iliaques droites Interne et externe. 161) BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. contraire, 1res fortement oblique en haut et en dedans pour les veines gauches et croise la face antérieure de la cinquième vertèbre lombaire. Le trajet et les rapports des dilTérfenls rameaux veineux, tributaires des veines iliaques ou de la veine cave, sont absolument normaux, mais il existe une anastomose entre la veine iliaque interne droite et l'iliaque externe du même côté, anastomose qu'on ne rencontre pas d'habitude et qui est ici représentée par un tronc long d'un centimètre et demi, d'un volume égal à celui de l'iliaque interne et possédant un trajet légèrement oblique de bas en haut et de dedans en dehors. La disposition veineuse anormale quç j'ai eue sous les yeux peut se résu- mer de la façon suivante : Absence des deux veines iliaques primitives, réu- nion des deux iliaques internes en un tronc commun très court s'ouvrant dans la veine cave inférieure à son point d'origine ; abouchement direct des veines iliaques externes dans la veine cave et enfin anastomose entre les veines iliaques droites externe et interne. J'ai recherché, dans les Classiques et dans un assez grand nombre de mémoires, des descriptions d'ime disposition semblable des veines iliaques. Mes re- cherches auraient été com- plètement inlVuclucuses si je n'avais trouvé dans l'atlas de Bahkow ', une figure sem- blable à la mienne. Je l'ai reproduite ici, en partie. Un simple coup d'œil jeté sur cette figure (fig. Il) montre que les dispositions dessinées par Barkow sont bien celles Fig. h. — Disposition anormale des veines iliaques qUL J «Il OOSOrVeeS. chez l'Homme d'après babkow. Lyg dcux veiues iliaques e, veine iliaque interne commune; d, anastomose entre les ;„,„,.„„„ „„ rpiinisQPn» Pn un deux veines iliaquos droites; h, veine iliaque externe 'l'l«^'"cs St. l c:uill&brui tll un gauche ; c, veine iliaque externe droite ; jr,, veine iliaque IrOUC COUimun qUC l'ailteur interne gauche : a, veine cave inférieure. ,, .... . . appelle : veine iliaque interne commune. En dehors des veines iliaques internes se trouvent les deux iliaques externes qui vont directement se jeter dans la veine cave. Barkow ne décrit pas la disposition des veines qu'il a observées et se contente d'une courte explication de sa figure. D'après lui, il faut appeler veine iliaque commune droite toute la partie de la veine iliaque externe située au-dessus de l'anas- \. Barkow, Die BlutgefâssC; vorzùglicli die Sclilagadern des Menschen. Partie V, t. 4?, fig. 2; p. 84. TRAVAUX ORIGINAUX. 161 tomose venant de l'iliaque interne, anastomose absolument semblable à celle que nous avons décrite dans notre observation. La veine iliaque commune gauche serait formée par l'iliaque interne après qu'elle a reçu la veine iliaque médiane. On voit qu'ici elle est réduite à peu près à rien. Si on laisse de côté ces divergences qui ne portent que sur des manières de s'exprimer, on voit que mon observation est absolument semblable à celle de Barkow. N'en connaissant pas d'autre exemple, je suis tenté de penser qu'une pareille disposition des veines iliaques doit être fort rare, mais ce qui fait surtout son intérêt, c'est qu'elle rappelle étrangement la disposition normale des veines iliaques chez un certain nombre de Mammi- fères comme les Rongeurs et les Microchéiroptères. Chez le Lapin, par exemple, il n'y a pas de veines iliaques primitives. La veine cave est constituée par l'abouchement, au même point, des deux veines iliaques externes, droite et gauche et d'uR tronc qui monte le long de la ligne médiane et résulte de la réunion des deux veines iliaques internes. J'ai représenté schématiquement, dans la figure III, celte disposition normale des veines iliaques chez le Lapin. En la comparant avec la figure I ou II, on peut voir que les dispositions sont essentiellement les mêmes et que la seule différence réside dans la longueur de la veine iliaque interne commune qui a, chez le Lapin, des dimensions plus considérables que chez l'Homme. Comment une disposition des veines iliaq'ies normale fig. m. — Disposition chez les Rongeurs peut-elle tout à fait exceptionnellement chez le Lapin!'****"^' apparaître chez l'Homme? En se basant sur les travaux c, veine cave inférieure; embrvologitiues de Hochstetter ', il est assez facile ^^, vemes iii.iques •loi 5 externes ; II, veines d'émettre une hypothèse vraisemblable et, pour cela, je iliaques internes; /, ,, . .i" , . e -^ \ 1 ' t 1 veine iliaque interne rappellerai rapidement comment se iait le développement commune. des veines iliaques chez le Lapin et chez l'Homme. Chez le Lapin, les deux veines cardinales postérieures, qui reçoivent cha- cune une veine iliaque interne et un peu au-dessus une veine iliaque externe, s'accolent dans tout leur trajet situé au-dessous de la veine iliaque externe puis se fusionnent en un seul tronc qui devient la veine iliaque interne commune. Bientôt après, la veine cardinale gauche disparait et la disposition que l'on rencontre chez l'adulte est réalisée. Chez l'Homme, au contraire, cette fusion entre les deux veines cardinales postérieures, dans la partie la plus inférieure de leur trajet, ne se produit pas. 1. Hochstetter, Die Entwickelung des Blutgefôsssyslenl. Handbuch der verglei- chenden und experimentellen EHlwickelungsgeschichte der Wirbelthiere . Bd Ht. lena. G. Fischer, 1902. 10:2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Ces deux veines cardinales postérieures se réunissent par une anastomose ; celle-ci part de la veine cardinale gauche au niveau du point d'abouchement de l'iliaque externe, elle se dirige obliquement en haut et à droite et vient s'ouvrir dans la veine cardinale postérieure droite. C'est cette anastomose qui constituera la veine iliaque primitive droite, tandis que la veine iliaque primitive gauche sera formée par la partie de la veine cardinale droite située entre le point d'abouchement de celte anastomose et celui de la veine iliaque externe droite. Comme on le voit, les dispositions des veines qui résument la circula- tion du bassin et des membres inférieurs sont semblables, chez le Lapin et chez l'Homme, à une certaine période du développement ; elles consistent dans la présence de deux veines car- dinales postérieures, dans chacune desquelles s'abouche une veine iliaque interne et, un peu plus haut, une veine iliaque externe. Chez l'Homme comme chez le Lapin, la veine cave FiG. IV et V.- Développement des inférieure (daus sa partie inférieure) se forme veines iliaques chez le Lapin, aux dépcns de la vciue Cardinale droite ; la d'après Hochstbttee. • i- /-i . i. vcap,venacavaposterior;ri,v. g^^i^he disparaît. Ccttc dispantiou est due à isehiadica ; Vie, V. iliaea externa; Ur, Urefer; N, Niere. La figure iv montre les deux veines cardinales postérieures (c/>) avant la soudure. La figure v montre cette soudure effectuée dans toute la par- tie des veines cardinales située au- dessous du point X. On voit sur cette figure, à gauche en pointillé, la par- .'hUr l'abouchement des veines iliaques gauches in- terne et externe dans la veine cardinale droite. Les différences entre l'Homme et le Lapin résident uniquement dans la façon dont se fait cet abouchement. Chez le Lapin, la partie d'une des veines cardinales, dans laquelle s'ou- de la veine cardinale postérieure yrent les voincs iliaqucs cxteme et interne, se gauche qui disparaît. « . fusionne avec la partie correspondante de la veine cardinale du côté opposé. Chez l'Homme, cette fusion ne se produit pas ; la veine cardinale gauche envoie une anastomose à la veine cardinale droite et le sang qui vient des veines iliaques interne et externe gauches emprunte cette voie anastomotique pour se jeter dans la veine cardinale droite. Chez le sujet que nous avons examiné, celte anastomose ne s'esl pas formée, ainsi que le démontre l'absence de la veine iliaque primitive gauche ; l'abouchement des veines iliaques gauches externe et interne dans la veine cardinale droite a cependant été réalisé puisque nous les voyons, chez l'adulte, s'ouvrir dans une veine cave inférieure normale. La présence de cette veine cave inférieure normale et d'un petit tronc veineux formé par la réunion des deux veinçs iliaques internes montre que les veines iliaques gauches se sont ouvertes dans la cardinale droite, grâce à un mécanisme qui donne normalement naissance à ce résultat chez le Lapin, mécanisnie qui TRAVAUX ORIGINAUX. 168 consiste dans la fusion de la partie postérieure des deux veines cardinales au-dessous du point d'abouchement de la veine iliaque externe. La disposition veineuse que j'ai observée est due, en somme, à l'abouche- ment des veines iliaques gauches dans la cardinale droite, grâce à un phéno- mène de fusion mormal chez les Rongeurs et les Microchéiroptcres, tandis que chez l'Homme, cet abouchement se réalise normalement par la création d'une voie anasiomotique. LES CONDUITS BILIAIRES ET PANCRÉATIQUES CHEZ LE CANARD DOMESTIQUE PAR A. WEBER PROSECTEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE P. FERRET VÉTÉRINAinE AU 8' KKGIMBNT D'ARTIIjLKRIK [Travail du laboratoire d'analomie de la Facullé de médecine de Nancy Les conduits excréteurs du foie et du pancréas des Oiseaux sont peu con- nus. Tandis que l'étude de leur développement a suscité un très grand nom- bre de travaux, les dispositions qu'ils présentent à l'état adulte sont à peine indiquées dans les Traités d'anatomie comparée. Le dédain qui semble avoir éloigné les observateurs de toutes recherches à ce sujet paraît inexplicable. On sait, en effet, que ces conduits présentent de grandes variations dans leur nombre et dans leurs rapports et que, de plus, le foie des Oiseaux a un mode de développement tout à fait spécial. Semblables en cela à la plupart des Vertébrés supérieurs, les Oiseaux pré- sentent trois ébauches pancréatiques distinctes ; mais leur ébauche hépatique, au lieu d'être constituée par un seul diverticule, est édifiée par deux évagi- nations nées d'une même gouttière hépatique. Ces diverticules qui donnent naissance par leur extrémité distale au parenchyme hépatique, deviennent les conduits excréteurs biliaires : l'un d'eux, primitivement ventral ou caudal, présente le plus souvent une dilalation, la vésicule biliaire ; c'est le conduit hépato-cystico-entérique ; l'autre, dorsal ou crânial, est directement hépato- entérique. Sauf modifications profondes des parois intestinales, phénomènes qui semblent extrêmement rares, le développement des deux conduits nous permet de supposer que le canal hépalo-entérique (crânial) sera situé en amont du conduit cystico-entérique (caudal). Les trois diverticules pancréatiques donnent toujours naissance chez l'em- bryon à autant de voies excrétrices ; mais c'est surtout sur ces conduits que portent les variations de nombre et de position. D'après les rapports qui existent originairement entre l'abouchement des conduits biliaires, et les ébauches pancréatiques ventrales, les canaux formés par la portion proximale de ces ébauches auront des rapports étroits avec les canaux biliaires surtout le cystique ; le conduit excréteur du pancréas dorsal débouchera en un point plus éloigné. Mais cette disposition typique et primi- TRAVAUX ORIGINAUX. 165 tive est fréquemmenl troublée par la disparilion de un ou deux canaux pan- créatiques et par les remaniements profonds qui se passent au niveau de la région qui nous intéresse, pendant l'édification de la paroi duodénale. Notre idée n'est pas de donner un travail d'ensemble sur les voies biliai- res et pancréatiques des Oiseaux : l'absence de renseignements sur le déve- loppement des canaux excréteurs du foie et du pancréas de la plupart des individus de cette Classe de Vertébrés rend cette mise au point impossible. Mais nous serions beureux si nous pouvions attirer l'attention sur ce cba- pitre de l'anatomie comparée, capable de fournir des résultats intéressants. L'un de nous ayant particulièrement étudié le développement du foie et du pancréas cbez le Canard domestique, nous avons jugé intéressant de re- chercher les rapports et la structure des conduits excréteurs de ces glandes à l'état adulte. Les dispositions très particulières que nous avons rencontrées ne sont peut-être pas spéciales à cet Oiseau; en tout cas nous ne les avons vues si- gnalées nulle part. Les recherches bibliographiques que nous avons faites à ce sujet se sont limitées aux Traités d'anatomie comparée que nous avons pu nous procurer; quelques embryologistes ont aussi donné des renseignements, très concis le plus souvent, sur les appareils excréteurs biliaires et pancréatiques dont ils étudiaient l'origine. CuviER s'était déjà préoccupé des grandes variations que présentent les conduits hépatiques et pancréatiques chez les Oiseaux ; ses observations lui avaient montré que le canal cystico-entérique débouche dans le duodénum, habituellement peu après l'ouverture de un ou deux conduits pancréatiques. Milne-Edwards remarque que, chez les Oiseaux, la vésicule biliaire n'est souvent fixée au lobe droit du foie que parles canaux biliaires, ce qui la rend très mobile. D'après lui, chez la plupart de ces Animaux, une partie seulement de la bile se rend à la vésicule, l'autre portion est versée directement par un conduit spécial dans l'intestin. OwEN a observé l'origine des deux conduits biliaires des Oiseaux. Ils naissent chacun par deux branches : l'un va directement du foie à l'intestin, c'est le conduit hépatique que nous appellerons toujours dans la suite hé- pato-entérique ; l'autre porte une dilatation, la vésicule biliaiie, d'où une portion lîépato-cystique et une cystico-entérique. Le même auteur signale l'inconstance de la vésicule biliaire chez les Oiseaux. Quand elle existe, elle est située au-dessous de la partie moyenne du lobe droit du foie, elle est plus ou moins adhérente à cet organe, ne possède pas de tunique musculaire, et sa surface intérieure présente de légers reliefs disposés en réseau. Le canal hépato-cystique qui lui amène la bile naît du lobe droit du foie. Chez certains Oiseaux, il s'étend le long de la vésicule, perfore la paroi du réser- voir biliaire et se termine à l'union du tiers inférieur ou postérieur avec le 166- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. liers moyen de ce dernier organe. Chez le Bnceros, Owen a vu le canal lié- palo-CYslique passer de l'extrémité supérieure sur la face antérieure et libre de la vésicule biliaire et se terminer au niveau de l'origine du conduit cys- tico-entérique. Le canal hépato-cystique de l'Oie s'ouvre dans la vésicule par un orifice très étroit entouré par un repli lisse de la muqueuse cystique; par suite de l'ouverture oblique du conduit, ce repli fonctionne comme une valvule et empôch? le relour de la bile dans le canal. Le conduit cystico-entérique naît sans transition de l'extrémité postérieure de la vésicule biliaire. Le canal fait un coude arrondi et s'applique si étroitement sur la paroi de la vésicule que la recherche de son origine nécessite un examen très attentif. Le conduit hépato-entérique débute, d'après le même auteur, dans le hile du foie par deux branches qui drainent les deux grands lobes de l'organe. Owen a vu chez le Hocco deux conduits hépato-entériques ; ils se termi- nent isolément de même que le canal cystico-entérique dans le duodénum. Le Pigeon possède aussi deux conduits hépato-entériques; l'un droit et élargi au niveau de son abouchement intestinal, l'autre qui se jette dans la partie terminale du duodénum. L'abouchement des conduits biliaires dans l'intestin serait généralement situé près de la terminaison de l'anse duodénale ; chez l'Autruche pourtant l'un des conduits biliaires, large et court, s'ouvre immédiatement après le pylore dans le duodénum, l'autre se jette avec le conduit pancréatique dans la portion ultime de l'anse duodénale. Les conduits cystico-entérique et hépato-entérique présentent un léger épaississement de leur paroi, un peu avant leur abouchement dans l'intestin, mais Owen ne dit pas s'il s'agit là d'une formation sphinctérienne. Leur passage à travers la paroi intestinale est oblique ; ils s'ouvrent dans l'intestin au niveau d'une proéminence de la muqueuse formant valvule. Les conduits pancréatiques, le plus souvent au nombre de deux, quelque- fois de trois, se terminent, d'après Owen, isolément, l'un à côté de l'autre et à proximité des conduits biliaires. Chez le Bnceros deux d'entre eux se jettent avec les conduits hépato-entérique et cystico-entérique, dans la der- nière portion de l'anse duodénale ; le troisième s'abouche à la branche as- cendante du duodénum, non loin de l'angle formé par cette portion de l'in- testin grêle. Wiedersheim ajoute peu de chose à la description d'OwEN ; il signale plus particulièrement les variations de forme de la vésicule biliaire qui peut être arrondie, piriforme ou vermiforme. Nous rapprocherons aussi des deux auteurs précédents, Chauveau, Vogt et Yung, Gegenbaur qui n'ajoutent rien à leur description. Les renseignements fournis par les embryologistes sont peu nombreux et concernent surtout le Poulet. TRAVAUX ORIGINAUX. 167 Félix décrit la division en trois portions du diverticiile hépatique caudal au moment de l'apparition de l'ébauche cyslique. Ce diverticule se décom- pose en une partie distale ramifiée, en continuité avec le parenchyme hépa- tique et qui représente les conduits hépato-cystiques ; la partie moyenne se transforme en vésicule biliaire réunie à l'intestin par la troisième portion, le conduit cystico-entérique. Déjà avant la formation de la vésicule biliaire, la partie distale ou hépato-cyslique commence à régresser, elle perd sa lu- mière et la vésicule biliaire n'est plus rattachée au parenchyme hépatique que par des cordons épithéliaux pleins. Ces cordons s'insèrent pour la plu- part sur le col de la vésicule biliaire ; quelques-uns se fixent au fond de l'am- poule cystique. A ce stade de développement, le conduit hépatique caudal a perdu la valeur de canal excréteur du foie. Plus tard, aux dépens des cor- dons pleins signalés plus haut, se développent entre la vésicule biliaire et le parenchyme hépatique, les canaux hépato-cystiques, de calibre si étroit, qu'ils peuvent, d'après Félix, passer complètement inaperçus sur des prépa- rations microscopiques. Les dimensions de ces canaux ne peuvent être com- parées à celles du canal hépato-entérique dérivé du diverticule hépatique crânial. D'après Félix, ce serait le diverticule caudal primitif qui donnerait naissance à la majeure partie du parenchyme du foie ; le conduit excréteur né du même diverticule serait presque atrophié et tendrait à disparaître, mais la glande aurait acquis un canal secondaire, seul réellement important, le conduit hépato-entérique. Ajoutons, du reste, que celte oblitération temporaire des canaux hépato- cystiques signalée sur un embi7on de Poulet par Brolha, qui enlèverait toute importance fonctionnelle à la voie hépato-entérique caudale, n'a pas été retrouvée par d'autres auteurs [Hamm.\r (Poulet), Weber (Canard)]. Signa- lons aussi les résultats de Choronshitzky. Cet auteur a vu chez l'embryon de Poulet, à un stade de développement beaucoup plus avancé que ceux étudiés par Félix, un rétrécissement progressif du conduit hépato-cyslique qui se sépare complètement de la vé.sicule biliaire ; le canal hépato-entérique, qui débouche isolément dans l'intestin, reste donc le seul conduit excréteur du foie, l'auteur n'ayant pas vu, en effet, une régénération de la voie hépato- cystique. On peut se demander d'après cela quel rôle joue la vésicule biliaire chez le Poulet et par quel mécanisme elle se remplit de bile, puisque son canal afférent débouche dans le duodénum sans communication avec le canal hépato-entérique et que, d'autre part, le système aîïérent formé par les ca- naux hépato-cystiques disparaîtrait habituellement. Nous ne voudrions pas quitter les embryologistes sans attirer l'attention sur une locution que plusieurs ont employée et qui peut prêter à confusion. Certains auteurs ont parlé de l'existence d'un cholédoque chez l'embryon d'Oiseau; d'autres, se fondant sur l'état adulte, ont nié pareille formation. Il 168 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. n'existe à aucun moment, en effet, de canal commun aux deux conduits biliai- res, de cholédoque proprement dit ; mais aux premiers stades du développe- ment du foie, les deux diverlicules hépatiques sont supportés par une dilata- tion du tube intestinal, la gouttière hépatique dans laquelle ils semblent se réunir. C'est cette gouttière qu'on a décrit comme cholédoque et, d'après ce (ju'on sait du développement du foie et des voies biliaires chez les autres Vertébrés, cette assimilation est parfaitement justifiée; mais pareille forma- lion est éphémère et aucun embryologiste n'a affirmé, que no.is sachions, l'existence même temporaire d'un conduit commun aux canaux hépato-enté- rique et cystico-entérique. Nous avons réservé pour la fin de cet historique l'analyse des données les plus complètes que nous possédions sur la question, celles de Gadow. Malgré la riche documentation de cet auteur, il s'est peu préoccupé de la struc- ture des conduits biliaires et pancréatiques des Oiseaux, mais néanmoins les recherches qu'il a faites sont précieuses, parce qu'elles montrent com- bien les variations des conduits en question sont nombreuses et quel inté- rêt il y aurait à en rechercher l'origine; aussi n'avons-nous pas craint de tomber parfois dans une sèche énumération pour mettre ces variations en évidence. Gadow a trouvé, chez presque tous les Oiseaux qu'il a étudiés, deux con- duits biliaires. L'hépato-entérique provient du lobe gauche et débouche or- dinairement au milieu de l'anse duodénale ou dans la branche ascendante de la même portion du tube digestif; exceptionnellement, il se jette près du py- lore : Struthio, Buceros plicatus, les Pigeons, quelques Canards. Le canal qui provient du lobe droit est renflé chez la plupart des Oiseaux en une vési- cule biliaire qui le décompose en deux portions. L'auteur n'a jamais vu les con- duits biliaires se réunir en un canal commun ou cholédoque ; cependant, chez Rhea darwini, en outre d'un canal hépato-entérique gauche, il existe un court conduit bifurqué qui s'unit au canal cystico-entérique en donnant ainsi naissance à une sorte de cholédoque. Owen avait déjà signalé une disposition analogue chez Buceros. Forbes avait vu une bifurcation du conduit hépato- entérique gauche. La Cigogne possède deux conduits hépalo-cystiques ; quel- ques Cracidœ ont un canal cystico-entérique et deux conduits hépato-enté- riques; les conduits des Oiseaux dépourvus de vésicule biliaire sont tous deux hépato-enlériques. Chez un Struthio âgé, Gadow n'a trouvé que le conduit hépato-entérique gauche et, chez un jeune individu de la même espèce, un cordon oblitéré, représentant de l'autre conduit primitif, vraisemblablement du diverticule hépatique caudal, parlait du milieu du foie pour rejoindre la branche ascendante du duodénum ai même niveau que le pylore. L'abouchement des conduits biliaires dans le tube digestif est marqué par de petites élévations verruqueuses, à l'intérieur desquelles on trouve une valvule s'ouvrant vers l'intestin. Le conduit hépato-cystique porte aussi plu- TRAVAUX ORIGINAUX. 169 sieurs de ces valvules qui empêchent le reflux de la hile pendant les contrac- tions de la vésicule et de la paroi du conduit. La vésicule biliaire renferme dans sa paroi des fibres musculaires lisses; il en est de même des différents canaux biliaires. L'ampoule biliaire manque chez un certain nombre d'Oiseaux : Pigeons, Perroquets, Trochilidae ; elle est rare chez Stnithio, Rhea, Cuculus ; elle fait quelquefois défaut chez Mergus merganser, Crus virgo, Xiimenius arsualus, Tringa alpina et arenaria, Nu- mida meleagris, Falco peregriîitis ; on ne la rencontre qu'exceptionnellement chez Chalcophaps chrysochlora, Nymphicus novse hollandiœ, Phyctoloplus sul- p hure us. Gadow fait remarquer que cette formation est très réduite ou manque to- talement chez les Oiseaux granivores, tandis qu'elle est très développée chez les Rapaces, les Oiseaux nageurs ou habitant les marais et les Oiseaux car- nassiers. Ces derniers avalent une grande quantité de nourriture mal divisée et grasse; la vésicule biliaire serait un réservoir capable de fournir rapide- ment une grande quantité de bile aux aliments ingérés. Par contre, la sécré- tion biliaire continue serait suffisante chez les Oiseaux qui vivent surtout de grains, c'est-à-dire d'une nourriture pauvre en eau et en graisse, et dont le tube digestif est pourvu d'appareils puissants qui réduisent les aliments en petits fragments. L'auteur ajoute que l'ingestion d'eau et de viande augmente la sécrétion biliaire et que l'amidon la diminue. Le nombre des canaux pancréatiques varie de un à trois suivant les es- pèces et même selon les individus. Le plus souvent ils se jettent dans la branche ascendante du duodénum ; chez Buceros plicatiis ils débouchent tous les trois dans la branche duodénale ascendante, à côté des conduits biliaires. En outre de ces données générales, Gadow, à propos de la plupart des espèces d'Oiseaux, donne des détails sur les dispositions des conduits biliaires et pancréatiques et spécialement Tordre dans lequel ils se jettent dans l'in- testin. Nous avons résumé ces données en désignant par une lettre les diffé- rents canaux excréteurs : H, le canal hépato-entérique ; G, le canal cystico- cntérique ; P, chacun des conduits pancréatiques, et en indiquant par la succession de ces lettres l'abouchement des différents conduits dans le duo- dénum en suivant cette portion du tube digestif de l'estomac vers sa termi- naison. Lamellirostres. — Les Canards ont deux conduits pancréatiques qui débouclient dans le tube digestif avec les canaux biliaires, immédiatement après le pylore. Chez le Cygne, ils débouchent dans l'intestin au sommet d'une petite saillie de la muqueuse. Spheniscidae. — Chez Eudyptes chrysocome, le canal hépato-entérique se termine à cinq centimètres du pylore, le canal cystico-entérique à dix centimètres. Le pancréas possède d'ordinaire trois canaux, P. P. H. P. C. Steganopodes. — P. 11. P. P. C. 170 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Tubinares. — Les canaux biliaires se jettent avec ceux du pancréas dans la branche ascendante du duodénum. Herodii. — Ardca cinerea, P. H. P. P. C. Pelargi. — Ciconia nigra n'a qu'un seul conduit pancréatique; Tantalus, Uns en ont deux ; Phœnicoplerus, trois. Chez Ciconia alba, le canal pancréatique se réunit quelquefois au conduit hèpato- entérique pour se jeter avec lui à côté du conduit cystico-entérique dans la branche ascendante du duodénum. Flamingo, P. P. P. H. C. Tantalus, Ciconia, P. H. C. Grallae. — Grus, Œdicnemus, Otis, P. P. P. H. C. Chez Dicholopkus, l'abouchement du conduit cystico-entérique se fait à environ un centimètre de celui du conduit hépato-entérique. Parra jaçana, H. G. P. P. Grus leucoyeranus, P. H. P. P. C. Alcidae. — Fratercula arctica, P. H. P. P. C. dans la branche ascendante du duo- dénum. (Jria grylle, P. H, C. Laridae. — P. P. H. C. Crypturi. — Les canaux pancréatiques et hépatiques se jettent dans la branche duo- dènale ascendante. Rasores. — Le Pou-'et a trois conduits pancréatiques; ils débouchent avec les canaux biliaires, en face du pylore, dans la branche ascendante du duodénum, P. P. P. U. C. Pteroclidae. — Shyrraptes, P. C. au-dessous du pylore et P. H. sur la branche duo- dénale ascendante, ou bien P. H. C. sur la branche ascendante. Plerocles arenarius, H. P. immédiatement après le pylore, C. P. P. au môme niveau que les précédents, mais à la terminaison du duodénum. Columbae. — P. dans l'angle du duodénum, P. P. H. H. à la terminaison du duo- dénum, C. un peu en aval. Raptores. — Aquila fulva, H. C. P. Chez la plupart des Rapaces, P. H. P. F. C. Psittaci. — H. P. P. H. Coccyges. — Au plus deux conduits pancréatiques. Anisodactylae. — [Ealcyones, Epopes) H. P. environ à dix centimètres du pylore, C. P. P. Striges. — Olus vulga7-is, P. P. milieu de la branche ascendante du duodénum, H. C. fin du duodénum. Strix Jlammea, P. à l'angle duodénal, P. P. H. G. à l'extrémité supérieure de la branche ascendante. Pici. — P. P. H, P. C. branche ascendante du duodénum. — Nos recherches ont porté sur huit Canards adultes, ne dépassant pas un an et sans distinction de sexe. Les canaux excréteurs du foie sont très faciles à trouver, par suite de leur coloration vert-foncé due à la bile. Chez les Ani- TRAVAUX ORIGINAUX. 171 maux destinés à la consommation et bien nourris, ils sont du reste recou- verts par des masses de graisse plus ou moins épaisses. Les canaux pancréa- tiques sont moins visibles que les premiers ; pour les suivre, il est le plus souvent nécessaire, ehez des Canards engraissés, de procéder à une dissection d'ailleurs sommaire; il suffît pour les apercevoir d'enlever quelques lobules adipeux. La vésicule biliaire, assez volumineuse, est située immédiatement au-dessous du lobe droit du foie, auquel elle est plus ou moins accolée. Les canaux excréteurs hépatiques, la vésicule biliaire, les conduits pan- créatiques, de même que la veine porte et le pancréas, sont tous contenus dans l'intérieur des deux feuillets péritonéaux tendus dans l'anse duodénale. Dans l'étude des canaux biliaires et pancréatiques du Canard, nous examinerons successivement la vé- sicule biliaire, le canal cystico-enté- rique, les canaux hépato-cystiques, le canal hépato-enlérique, les con- duits pancréatiques et, enfin, les papilles au niveau desquelles ces dilîérents conduits se jettent dans le duodénum. Schéma des voies excrétrices biliaires et pancréaUques du Canard domestique adulte. Oe, œsophage ; E, estomac ; Dud, branche descen- dante du duodénum ; Dua, branche ascendante du duodénum; A, angle duodéno-jéjunal ; F, foie; P, pancréas ; Cy, vésicule biliaire ; hcy, canal hé- pato-cystique compris dans la paroi de la vésicule biliaire ; Cj/e, canal cystico-entérique ; ?ie, canal hépato-eutérique ; p, canaux pancréatiques (ven- traux) ; p', cordon fibreux représentant la dernière trace du canal pancréatique do.-sal. Vésicule biliaire. — Elle est située au-dessous du lobe di'oit du fw. i foie (pg. /); lorsqu'on incise la paroi abdominale du Canard, on l'aperçoit facilement au-dessous de la glande liépatitiue par suite de la position très élevée qu'elle occupe sous le diaphragme. La vésicule biliaire du Canard a la forme d'une r^ u ^y. ^ ,a ^ •. k- .• L abouchement des conduits hépatiques et paucréa- Olive, dont une extrémité, libre, tiques dans le duodénum est indiqué en polutUlé et , 1- 1 !• n . supposé vu, comme la majeure partie du canal hépato- est arrondie, tandis que 1 autre se cystique, par transparence. termine assez brusquement dans le conduit cystico-entérique. Son grand axe, d'environ 2'^'",5 de longueur, est orienté presque horizontalement ; l'extrémité libre est tournée à droite, le canal cystico-entérique débute à son extrémité droile. Son petit diamètre est en moyenne de 1 centimètre ; sa surface extérieure est lisse, 'recouverte par la séreuse péritonéale qui renferme à ce niveau plusieurs lobules adipeux. BIBLIOOU. ASAT,, T. Xlt. 12 172 lilliLIOGRAIMIlE ANATOMIQUi:. Elle est fixée au foie non seulement par le péritoine, mais aussi par les canaux liépalo-cystiques, comme on le verra plus loin. La surface intérieure de la vésicule est plissée de rides parallèles, longi- tudinales par rapport aux dimensions de l'organe. Même lorsque la vésicule est examinée immédiatement après la mort de l'animal, en chassant la bile par un courant d'eau, sa paroi paraît teintée par les pigments biliaires vert- brunâtre. Cette coloration est particulièrement intense sur les plis longitudi- naux que nous venons de signaler, la paroi vésiculaire apparaît connue gaufrée, bien qu'en réalité ces plis ne se manifesient que sur la surface intérieure. En fixant la paroi de la vésicule dans l'alcool à 95°, la coloration verte disparaît progressivement, mais persiste en dernier lieu sur ces plis. Cette imbibition par la bile de la paroi cyslique, (jui nous paraît normale, physiologique, sem- ble s'opposer à la réussite des colorations histologiques, et rend l'action des réactifs colorants très inégale surtout dans répithélium de la vésicule. Au niveau de la paroi supérieure de la vésicule biliaire, les replis ne restent pas tous parallèles, mais un certain nombre d'entre eux viennent se terminer en direction très oblique sur l'un d'eux qui correspond au trajet intrapariétal du conduit hépato-cystique principal. Lorsi|ue la vésicule biliaire est très for- tement distendue, ces plis ne s'effacent pas, tout au plus diminuent-ils un peu de hauteur; si l'on a fixé l'ampoule biliaire en état de distension par une injection d'alcool absolu par exemple, entre les replis longitudinaux écartés les uns des autres, on en aperçait de plus petits obliques qui réunis- sent les précédents. En outre de ces replis étroits et longitudinaux ou obliques qui sont répan- dus sur toute la surface intérieure de la vésicule, nous avons aussi observé sur quelques vésicules des reliefs de la p:u'oi en forme de valve, dirigés trans- versalement, près de l'origine du canal cystico-entérique. Nous reviendrons sur ces formations à propos des conduits hépato-cystiques. La paroi de la vésicule biliaire est assez mince. Elle est constituée par un certain nombre de couches qu'il est possible de diviser en séreuse, celhi- leuse, musculeuse et muqueuse. La tunique séreuse est une dépendance du péritoine hépatique qui recouvre la vésicule pour se continuer avec la lame mésentérique de l'anse duodénale. Elle revêt toute la surface extérieure de la vésicule et se réfléchit au ni- veau de la paroi supérieure, pour passer sur la face inférieure du lobe droit du foie et se continuer au niveau de la paroi inférieure avec le mésentère duodénal. La séreuse péritonéale est séparée de la couche musculeuse par une cou- che plus ou moins épaisse de tissu cellulaire, aréolaire, chargé dégraisse, qui est sans doute particulièrement abondant chez les Caïuirds domestiques. C'est dans celte couche que circuleiU les vaisseaux de moyen calibre apparte- nant à la vésicule biliaire. TRAVAUX ORIGINAUX. 173 La couche musculeuse relativement peu développée comparativement à colle des canaux biliaires (/Î.7. 2), est formée par dos fihres lisses alternant assez régulièrement avec des couches de fibres conjonctives. Ces fibres lisses ont toutes une direction transversale, perpendiculaire au grand axe de la vé- sicule; nous verrons plus loin quels sont les rapports de ces fibres muscu- laires avec celles des conduits hépato-cystiques. Ajoutons que dans cette couche musculeuse, nous avons pu mettre en évidence quelques rares fibres élastiques, surtout dans la zone la plus externe de cette couche ; contrairement aux libres musculaires et conneclives, ces fibres élastiques ont la plupart une i)x: Fia. 2. — Paroi de la vésicule biliaire (sublimé acétique — hémalnn, orcéine). — Reichert, obj. 4, ocul. 4, tirage complet du tube du microscope. a, séreuse et celluleuse : h, musculeuse ; c, derme de la muqueuse ; e, épithélium de la muqueuse ; e', e', cryptes formées par cet épithélium ; p, pli lougitudiiial de la muqueuse coupé transversale- ment ; p', pli oblique. direction longitudinale avec vraisemblablement des anastomoses transversales, visibles sur les coupes suivant une certaine longueur. La muqueuse de la vésicule biliaire est constituée par un épithélium et un derme. Les cellules de l'épithélium ont une hauteur très différente suivant leur situation. Très élevées et très étroites à la surface et au sommet des replis de la muqueuse (fig. 3a), elles diminuent de liauteur entre ces reliefs, s'en- foncent en certains points en formant de petits culs-de-sac dans le derme, et présentent à ce niveau un aspect cubique. Nous n'avons pu mettre en évi- dence, dans ces cellules, aucune manifestation tendant à faire supposer une activité sécréloire ; nous pensons donc que les culs-de-sac de la muqueuse sont de simples invaginations de la couche épithéliale. Les cellules qui les tapis- 174 BIBLIOGRAI'HIK ANATOMIQUE. YïG. 3. — Même fixation que précédemment. Co- sent ont un cytoplasme sombre et un petit noyau (fig. 3 b); à leur surface est une ligne sombre, pointillée, fortement colorée, que nous considérons comme un plateau de peu d'épaisseur. Les grandes cellules, hautes et étroites, qui revêtent les replis de la muqueuse sont plus ou moins inclinées les unes sur les autres. Leur portion effilée repose sur une membrane basale et renferme le noyau. La partie périphérique est ,^-.';.' ^W^i'W ^ moins étroite; immédiatement au-des- '- - ' ' ~^ ' sus du noyau, elle est finement granu- leuse, puis plus claire. La cellule est recouverte par un plateau finement strié, au-dessous duquel sont de pe- tites ponctuations assez nettes, plus foncées. Nous n'avons pas trouvé de cellules lorationài'hémaïunetiiqnidedeVAuGiKsoN. muqucuscs dans l'épithéHum dc la vé- (Reichert, ocul. 4,Verick, imm. homog.,no 12). » '^ a, ceUules épithériales de la muqueuse cyetique; SlCUlC Dliiaire. h, cellules appartenant au même éplthélium Lq demie de la muqUCUSC, TeCOU- mais .'iituées au fond d'une crypte enfoncée ■,..,, .•• i- i dans le derme; c, cellules épithéliales situées VOrt partOUt par 1 epitliehum, lormC IC dans une crypte du derme muqueux du canal gubslratum dcS pUs lon^itudinaUX Ct hépato-cystique. • i . , ' . ^ 1 1 transversaux signales plus haut. 11 ren- ferme de petits vaisseaux ; dans sa constitution prédominent les fibres con- jonctives. Il est aussi parliculièrement riche en fibres élastiques, qui forment une bonne partie de la charpente des replis intérieurs. Canal cystico-entérique. — Il débute à l'extrémité gauche de la vési- cule biliaire sans transition visible, extérieurement du moins. A son origine (fig. 1) il est horizontal et longe la paroi inférieure de la vésicule biliaire sui- vant une direction horizontale de droite à gauche, c'est-à-dire qu'il pro- longe la vésicule en formant un coude très prononcé. Il s'incline bientôt, devient vertical et descendant et vient dù'boucher au même niveau que le py- lore, mais à l'extrémité de lu branche ascendante du duodénum, qui marque la terminaison de cette portion de l'intestin grêle. Il est recouvert superficiellement par la séreuse péritonéale, sous laf[uelle se trouve une couche celluleuse extraordinaireinent riche en tissu adipeux. La musculeuse est particulièrement épaisse, elle se continue insensible- ment avec celle de la vésicule biliaire, mais elle en diffère par les points sui- vants : elle n'est plus entremêlée de fibres conjonctives aussi abondantes. Le tissu conneclif qui pénètre çà et là la couche musculeuse paraît surtout rejeté sur les deux faces externe et interne de la zone de fibres lisses. Ces dernières ne sont pas toutes circulaires comme dans la vésicule biliaire, mais il apparaît un certain nombre de fibres longitudinales, situées du reste TRAVAUX ORIGINAUX. 175 à différents niveaux, dans la couche museuleuse. De plus, on y rencontre un certain nombre de fibres élastiques. La muqueuse est revêtue d'un épithélium qui présente les mêmes carac- tères et les mêmes variations que celui de la vésicule biliaire. Le derme est plus épais que dans la région cyslique. Il est très riche en fibres élastiques et présente çà et là des traînées de cellules lymphoïdes, mais en aucun en- droit de follicule clos. Ce qu'il y a de très caractéristique dans la muq^ieuse du canal cystico-entérique, ce sont des replis remarquablement développés par rapport aux dimensions du tube. Ces replis ont une structure analogue à ceux de la paroi vésiculaire, ils prennent naissance dans l'intérieur du con- duit cystico-entérique et se prolongent dans sa lumière jusqu'à la cavité de la vésicule biliaire. Ils s'opposent très vraisemblablement à tout passage de corps solide de la vésicule à l'intestin; leur extrémité peut servir de limite entre la vésicule biliaire et le canal cystico-entérique. On verra plus loin comment se fait l'abouchement de ce dernier conduit dans le duodénum. Conduits hépato-cystiques. — Ils rattachent la vésicule biliaire au parenchyme hépatique. Ces canaux semblent présenter des variations assez considérables, sinon en ce qui touche leur disposition et leur structure, du moins en ce qui concerne leur nombre. Dans deux observations, contrôlées par l'examen microscopique, il n'y avait qu'un seul canal hépato-cystique. Il débutait au-dessous de l'extrémité gauche du lobe droit du foie, tout près du bile, par deux petites branches qui pénétraient dans le parenchyme hépatique. Dans tous les cas ce conduit paraît drainer princi- palement le lobe droit du foie ; immédiatement après sa forma- tion par deux ou trois petits cana- licules, il s'en- fonce dans la paroi de la vési- cule biliaire, la parcourt suivant une longueur variable, selon qu'il naît dans la région moyenne de la paroi supérieure de l'ampoule biliaire, ou bien près de son extrémité gauche. Il vient déboucher au niveau du col de la vésicule, point où débute le conduit Cye FiG. 4. — Demi-schéma résultant de la combinaison de deux coupes rappro- chées, montrant la situation du canal hépato-cystique, hcy, dans la paroi de la vésicule biliaire, C'j, son abouchement dans la cavité de cet organe, et l'origine du conduit cystico-entéiique, Cye (grossissement, 12 diamètres). 176 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. cyslico-entérique {fuj. 4). Le conduit hépato-cystique est visible à l'oeil nu sons forme d'une bandelette un peu plus opaque que le reste de la vésicule ; il parcourt la paroi supérieure de celte vésicule (fig. 1). Au niveau de son a])o;ichemenl dans la vésicule biliaire, la muqueuse de cette dernière for- mait chez un des Canards étudiés un repli semi-lunaire à concavité tournée vers l'origine du conduit cystico-entérique. A côté de ce repli valvulaire principal, en étaient de plus petits, orientés dans le même sens; chez cet Oiseau, il n'y avait du reste qu'un seul conduit hépato-cystique. Nous n'avons retrouvé aucune trace de cette disposition chez d'autres individus. Sur une des vésicules examinées, nous avons observé, en plus du conduit hépato-cystique principal, des canaux plus petits, visibles seulement sur les coupes microscopiques, et qui n'atteignaient pas la vésicule biliaire, mais se jetaient dans le conduit hépato-cystique principal, après un trajet plus ou moins long dans la paroi cystique. Au point de vue anatomique, ce sont des canalicules biliaires extra-hépatiques ; ils dérivent des ramifications de la partie distale et immétliatement sous-jacente aux travées hépatiques, du diver- ticule hépatique caudal. Il est possible que, dans certains cas, ces canalicules nombreux et ramifiés forment seuls les voies biliaires hépato-cystiques, comme Félix l'indique pour le Poulet. En ce qui nous concerne, nous avons toujours trouvé un conduit hépato- .1 FiG. 5. — Coupe de la paroi de la vésicule biliaire, sectionnant transversalement le conduit hépato- cystique principal, hcy, et quelques conduits hépato-cystiques accessoires, hcy' ; Cy, cavité de la vé- sicule biliaire. (Sublimé acétique, hémalun, Van Gikson.) Reichert, ocul. 2, Vériiik, obj. 0. cystique bien développé et visible à l'œil nu, nous le nommerons conduit hépato-cystique principal. Le canal hépato-cystique n'a pas, à vrai dire, de séreuse, ni de celluleuse qui lui soit propre ; il appartient vraiment à la paroi de la vésicule et ce sont les deux couches les plus externes de cette ampoule qui le recouvrent f^^. 5). De plus, les fibres conjonctives les plus périphériques et appartenant à la couche musculeuse de la vésicule biliaire augmentent de nombre dans le voisinage du conduit hépato-cysti(|ue et passent sur ce conduit, l'appliquant ainsi étroi- tement sur la vésicule. Ces fibres conjonctives qui ne sont pas propres au TRAVAUX ORIGINAUX. 177 conduit hépato-cyslillue forment la zone la plus externe de la couche muscu- laire de ce canal. Cette dernière est d'une épaisseur variable ; elle est eiiln;- mèlée de fihres conjonctives plus ou moins abondantes à direction longitudi- lale ou transversale. Ce qui la caractérise essentiellement, c'est qu'elle est consliluée presque en totalité par des fibres lisses, longitudinales par rapport à la direction du canal, perpendiculaires par conséquent à celles de la paroi musculaire cystique ; elles n'en sont séparées que par une mince couche conneclive ; on trouve néanmoins çà et là quelques rares fibres à direction transversale, dérivées probablement de la couche musculeuse de la vésicule. Le prolongement des fibres longitudinales dans la paroi du conduit cyslico- entérique donne naissance aux groupes de fibres longitudinales, entremêlées dins les fibres annulaires dont nous avons parlé plus haut. En 'certains points la couche des fibres longitudinales du conduit hépalo-cystique devienttelle- insnt épnisse proportionnellement aux dimensions qu'elle présente à côté, qu'on peut à la rigueur décrire de véritables faisceaux musculaires dans la paroi de ce conduit. Ces muscles sont, d'i reste, de peu d'étendue et in- constants. L'épithélium de la muqueuse paraît du même type que celui de la mu- queuse cysti(iue. A.U sommet des replis très nombreux sont situées de grandes cellules à noyau fortement colorable, situé dans la partie basale et effilée ; le cytoplasme est sombre, granuleux et recouvert d'un plateau finement strié. De petites cellules cubiques tapissent les nombreux replis de la muqueuse ; ces cellules présentent des noyaux d'aspect différent, les uns semblables à ceux des cellules superficielles, petits et fortement colorés, les autres, volu- mineux, avec un ou deux petits grains de chromatine (fig. 3 c). Le cyto- plasme de ces cellules n'est plus recouvert d'un plateau-, il est possible qu'elles soient glandulaires, mais nous n'avons pu mettre en évidence de phénomènes de sécrétion dans ces cellules. Nous n'avons non plus trouvé trace de cellules muqueuses dans toute l'étendue de l'épithélium. Le derme de la muqueuse possède des fibres conjouclives abondantes, quelques fibres élastiques, peu nombreuses, déjà très rares dans la couche musculeuse. Ce chorion muqueux est essentiellement caractérisé par sa richesse en éléments lymphoides qui sont répandus sur toute la longue;ir du conduit hépato-cystique, mais sont surtout abondants 'en certains points. Ils donnent alors naissance à des amas comparables à de petits follicules clos. Ces éléments lymphoides ont passé çà et là dans le derme muqueux de la vésicule biliaire ; ce n'est qu'au-dessous du conduit hépato-cysti([ue que nous en avons trouvé trace dans la muqueuse de cette ampoule. Le conduit hépato-cystique principal, que seul nous avons décrit jusqu'ici, est accompagné quelquefois, comme on l'a vu plus haut, par des conduits hépalo-cysliques accessoires beaucoup plus petits, et de calibre très variable ( fig. 5). Ils sortent du parenchyme hépatique avec les branches d'origine du 178 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. conduit principal, prennent une direction parallèle à ce dernier et se bran- chent sur lui après un trajet plus ou moins long. Ceux de moyen calibre ont une constitution identique à celle du conduit principal ; les plus petits sont représentés seulement par une couche d'épithélium cubique, à gros noyaux clairs, plongés dans le coiijonctif qui entoure les canaux plus volumineux. Examiné en coupe sagittale {fig. 4), on voit que l'abouchement du conduit hépato-cystique principal se fait presque en dehors de la vésicule biliaire, à la limite de cette ampoule et du conduit cystico-entérique. L'orifice est plus ou moins recouvert par les replis de la muqueuse. A ce niveau l'ôpithélium du canal hépato-cystique se continue, sans transition, avec ceux de la vésicule biliaire et du conduit cystico-entérique. Le derme de sa muqueuse se prolonge dans celui de 'ce dernier conduit, avec cette différence qu'il perd la plus grande partie de ses éléments lymphoïdes; nous avons vu plus haut les rap- ports qui existent entre les musculeuses des deux conduits. Lorsque la paroi de la vésicule biliaire se contracte ou que ce réservoir est dilaté au maximum, le canal hépato-cystique est vraisemblablement aplati sur toute sa longueur. La présence de valvules à son orifice cystique n'est pas nécessaire pour empêcher le reflux de la bile dans le parenchyme hépa- tique ; la disposition même du conduit fait qu'il fonctionne tout entier comme une valve très puissante. Nous avons rempli avec du mercure une vésicule biliaire fraîche de Canard, par le conduit cystico-entérique ; nous avons élevé la pression jusqu'à produire une rupture de la paroi de l'ampoule ; aucune goutte de mercure n'avait filtré par le canal hépalo-cystique. Conduit hépato-entérique. — Ce canal débute au bile du foie par deux branches assez fortes qui se rendent à chacun des grands lobes de la glande. Il est situé à ce niveau en avant de la veine porte ; il descend sous le péritoine, recouvert de lobules adipeux, et après un trajet plus ou moins long, le plus souvent en ligne droite, il se jette dans la branche ascendante du duodénum, immédiatement au-dessous du conduit cystico-entérique, c'est- à-dire un peu en amont de lui. La séreuse et la celluleuse de ce canal nous sont déjà connues ; elles ne présentent pas de différence avec celles de la vésicule biliaire et du conduit cystico-entérique. La musculeuse est très dé- veloppée, elle est constituée par une couche extrêmement dense de fibres lisses circulaires. Sur leurs deux faces sont quelques fibres à direction longi- tudinale, qui ne forment pas de couche continue. Quelques fibres conjonc- tives sont plongées d ms cette épaisse couche musculeuse, elles forment sur ses deux faces un revêtement ininterrompu ; quelques fibres élastiques leur sont annexées (fig. 0). L'épilhélium de la muqueuse est semblable à celui des canaux hépato- cystique et cystico-entérique ; les cryptes qu'il enfonce dans le chorion mu- queux sont pourtant moins accusées que dans le premier de ces canaux; les TRAVAUX ORIGINAUX. 179 replis de la muqueuse sont moins proéminents que dans le canal efîérent de la vésicule biliaire. La constitution du canal hépato-entérique rappelle plus celle du conduit hépato-cystiqtie que celle du canal cystico-entérique. Le derme de la muqueuse est épais, très riche en fibres conjonctives et surtout en fibres élastiques qui pénè- trent dans les replis de la muqueuse. 11 renferme quelques rares traînées d'éléments lymphoides disséminées çà ^ et là et concrétées en plusieurs points l' en de petits amas, dont les dimensions ~*^ n'atteignent jamais celles des mêmes ^ formations lymphoides dans le conduit hépato-cystique. FiG. 6. — Coupe transversale du canal hépato- entérique. (Sublimé acétique, hémalun, Va» GiESOH.) Reichert, ocul. 2, Vérick, obj. 0. a, musculeuse ; h, amas lymphoides du choriou muqueux ; c, cryptes de l'éplthélium de la mu- queuse. Conduits pancréatiques. — On sait que le pancréas du Canard est contenu dans la portion de mésentère tendue dans l'anse duodénale {f\g. 1). Il est composé d'un certain nombre de lobes, qui font saillie en avant et en arrière de la lame péritonéale, primitivement à gauche et adroite, avant que cette anse intestinale n'ait pris une position dans un plan frontal. De chacune de ces deux masses pancréatiques part un canal qui se rend à la terminaison de la branche ascendante du duodénum, un peu au-dessous, en amont, du conduit hépato-entérique. Ces deux canaux, qui suivent une direction sensi- blement parallèle, proviennent, comme l'un de nous l'a décrit, des ébauches pancréatiques ventrales droite et gauche. Il semble qu'ils soient le plus sou- vent les seuls conduits excréteurs du pancréas du Canard. Pourtant nous avens trouvé une fois un cordon fibreux plein, qui partait de la masse posté- rieure ou droite du pancréas et se rendait à la branche ascendante du duodé- num, à quelque distance au-dessus de l'angle compris entre les deux por- tions de ce segment intestinal (fig. 1 p'). Au niveau du début de ce cordon plein dans le tissu pancréatique, s'était développé un kyste de liquide pan- créatique; la position occupée par ce cordon est celle que l'un de nous a décrite chez le Canard pour le canal excréteur de l'ébauche du pancréas dorsal, à des stades avancés du développement de l'embryon. Ce tractus fibreux représente très vraisemblablement le conduit pancréatique dorsal atrophié. Les conduits pancréatiques ventraux semblent donc seuls persister habituel- lement chez le Canard. Leur structure est identique : ils sont recouverts par 180 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. la séreuse péritonéale et une celluleuse riclie en tissu graisseux. Leur couche musculaire est épaisse, formée de fibres lisses, la plupart circulaires, entre- mêlées ça et là, à la péripiiérie ou dans la profondeur, de fibres longitudi- nales. Cette musculeuse renferme quelques fibres conjonctives et élastiques disséminées sans ordre. La muqueuse forme des plis épais et réguliers qui n'ont pas le même , " aspect que ceux des voies biliaires {fig. 7). L'épithélium / 'x de celte muqueuse est formé de cellules cylindriques, , /^^(\P\ * possédant un plateau strié et un cytoplasme clair; elles /-;./ ^'„i sont un peu plus élevées au sommet des plis que dans le tl '^? ' fond des dépressions situées entre eux. Leur noyau est ' 'f/''i '^^'■' • volumineux et possède peu de chromatine; elles ne for- ' ^^J^'- ' ment pas de cryptes s'enfonçant dans le chorion, comme ^^ "" -- [ on l'a v;i dans les différents conduits hépatiques. Le derme est épais, assez vascularisé, riche en fibres conjonctives Fig. 7. — Coupe trans- et élastiqucs qui pénètrent dans les replis de la mu- versale d'un conduit fiiipiiop _ excréteur pancréafl- ' que. Même fixation et Cg qui caractériso essentiellement les replis muqueux rSdetmeitX- ^« *o"S ^es <^«"«"^ ^'^*^ "0"^ ^^"0"' d'étudier, c'est la chert,ocui. 2,vérick, présence de fibres élastiques dans leur charpente der- obj. 0.) "^ . , . . ,, , j 1 mique, disposition que Ion ne retrouve pas dans les villosités duodénales, au niveau tout au moins de l'abouchement de ces différents conduits. Papilles duodénales. — Extérieurement, les conduits pancréatiques abordent, comme on l'a vu plus haut, la terminaison de l'anse duodénale, immédiatement en amont du conduit hépato-entérique ; ce dernier est accolé au niveau de sa terminaison au conduit cystico-entérique. A l'intérieur de la paroi duodénale, ils conservent à peu près le même ordre et se jettent dans la cavité du duodénum au sommet d'une petite saillie de la muqueuse complè- tement recouverte de villosités. Tous ces canaux, en abordant la paroi intes- tinale, perdent leur musculeuse et ne présentent aucune trace de formation sphinctérienne. Les canaux pancréatiques se placent l'un à côté de l'autre dans le chorion de la muqueuse intestinale (pg. 8), la parcourent un certain temps, descendant dans la paroi de cette dernière portion du duodénum, puis s'ouvrent côte à côte dans la cavité intestinale au niveau d'une même saillie de la muqueuse. Les conduits biliaires occupent d'abord dans le cho- rion du duodénum une position différente ; ils sont situés l'un au-dessus de l'autre, descendent un certain temps sous la musculeuse intestinale, puis se placent l'un à côté de l'autre et débouchent au même niveau, dans deux papilles différentes séparées par une petite fente garnie de nombreuses vil- losités. TRAVAUX ORIGINAUX. 181 . Ces différents canaux présentent au niveau de leur terminaison des replis très volumineux et très abondants, qui forment une transition entre les vil- losités intestinales et les replis de leur propre muqueuse. Le chorion de celle dernière, très riche en fd)res élastiques, tranche nettement, par les colorations électives de la substance élastique, sur celui de la muqueuse intestinale, puis il finit par s'unir à ce dernier qui renferme dans cette région un grand nombre d'éléments lymphoïdes. L'un de nous a signalé chez des embryons de Canard assez développés un petit bourgeon creux, débouchant dans l'in- testin entre les deux con- duits pancréatiques ventraux. Il est formé par un des diver- ticules de l'ébauche pancréa- tique ventrale gauche, qui a échappé à l'englobement dans un conduit excréteur commun ; contrairement aux dérivés des autres diver- licules primitifs, ce pelit bourgeon ne se ramifie pas et ne donne pas nais- sance à du tissu glandulaire pancréatique. Nous avons retrouvé le dérivé de ce bourgeon chez le Canard adulte, c'est une sorte de cul-de-sac très plissé, situé dans la muqueuse intestinale {fig. 8, x) entre la portion terminale des deux conduits pancréatiques ventraux ; il possède une structure identique avec des replis de la muqueuse comparables à ceux des conduits excréteurs pancréatiques; il est entouré par les couches conjonctives et élastiques du derme de ces canaux, atteint la couche musculaire intestinale mais ne la dépasse pas. Fig. 8. — Coupe transversale pa.sgaut par la paroi intestinale près de l'abouchement des coudaits pancréatiques, p, dans le duodénum ; x, coupe du bourgeon dérivé d'un des diver- ticules pancréatiques ventraux de l'embryon. (Sublimé acé- tique. Hémalun) Grossissement 27 diamètres. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. 1835. Clvier. Leçons d'anatomie comparée. Paris. 1869. Milne-Edwards. Leçons sur la physiologie et l'anatomie comparée de l'Homme et des Animaux. Paris. 18G6. OwEN. 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Dans toutes les observations relatives aux formations contractiles ecto-ou enlodermiques reconnues exactes par une minutieuse critique scientifique ', muscles des glandes sudoripares (Kôlliker, Leydig, Ranvier), muscles des glandes cutanées chez les Amphiblens (M. Heidenhain, Nicoglu, Vollmer, Maurer, Gegenbaur, Ancel), musculature de l'iris chez les Mammifères, il s'agit de fibres lisses, de cellules épithélio-musculaires lisses, de lame con- tinue fibrUlaire (Grynfeltï, 1899) et non de fibres striées. Sur les conseils de M. le professeur A. Nicolas, j'ai entrepris d'étudier la genèse du muscle sphincter de l'iris chez les Oiseaux. On sait, en effet, que dans ce groupe de Vertébrés l'iris possède une musculature remarquable par sa complication histologique plus grande, par sa strialion en un mot, et le présent travail a pour but de confirmer ou d'infirmer l'hypothèse suivante : Un feuillet ectodermique, ou mieux, un feuillet nerveux, est-il susceptible de donner naissance à un tissu musculaire strié? Le développement des muscles dans l'iris des Oiseaux n'a fait qu'une fois l'objet d'une étude spéciale. G. Durand (1893) a vu que la couche circulaire apparaît la première vers le neuvième jour de l'incubation. L'ébauche sphinc- lérienne se manifeste tout d'abord dans la zone pupillaire, où « les cellules embryonnaires commencent à se distinguer par des caractères morphologi- 1. Ph. Stôhr a démontré récemment (1903) que le muscle arrector pi/i, dont on avait fait nue formation épidermique, provient du choiion méseuchymateux. L'opinion qui assignait à la musculature des bronches une origine endodermique est également coutrouvée. Contrairement à Stieda et à Kôi.likeb, en effet, Kotze.nbeug (ly02) a montré que les libres musculaires lisses des troncs bronchiques cheii l'embryon de Souris déi-ivent des éléments mesenchymateux qui entourent le tube épithélial. 184 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ques différents : les unes fusiformes, à noyaux allongés, toutes dirigées dans le même sens et parallèlement au bord pupillaire, lui donnent l'aspect d'un tissu plus serré, plus coloré, nettement fibrillaire, qu'on peut comparer à celui des fibres-cellules ». La couche sphinctérienne est séparée «par une zone de tissu mésodermique embryonnaire du grand cercle artériel de l'iris qui forme en quelque sorte le point de repère de ce bord ciliaire ». Comme on le voit, les indications de G. Dirand louchant l'origine précise du sphinc- ter sont surtout chronologiques et non histogénétiques. Melkich (1894) confirme les données de l'auteur précédent sur la structure hislologique du muscle sphincter de l'iris chez les Oiseaux, mais ne donne aucun renseignement relatif à son apparition. C'est ViALLETON (1897) qui émit la première idée relative à l'origine ecto- dermique des muscles de l'iris, en disant que la membrane de Henle pour- rait bien être « un muscle épilhélial, c'est-à-dire formé par l'épithélium pig- menté ou par certaines cellules de ce dernier ». Cette hypothèse est devenue une doctrine en ce qui concerne le dilatateur, grâce au travail remarquable de Grynfeltt (1899) et à celui d'llEP:RFORDT (1900). De nombreuses recher- ches ultérieures ont étendu la conception de Vialleton au muscle sphincter de l'iris. NussBAUM, dans une série de mémoires échelonnés de 1899 à 1901, a étu- dié le développement de la musculature interne de l'œil dans la série des Vertébrés. Il affirme que chez les Oiseaux et les Mammifères, le sphincter de la pupille, semblable au muscle rctractor leiitis des Poissons, naît aux dépens de la vésicule oculaire. La Souris, le Chien, l'embryon humain lui ont surtout fourni des objets d'étude (1899). Chez la Souris blanche de deux jours, l'ébauche sphinctérienne est constituée par un épaississement en forme de massue situé au point de continuité du feuillet externe avec le feuillet interne de la cupule optique. Chez l'embryon humain de cinq mois, les deux feuillets de la vésicule ocu- laire secondaire sont pigmentés. A ce stade, le sphincter de la pupille ren- ferme lui-même des grains de pigment, et ses fibres musculaires tirent leur origine des cellules pigmentées antérieures du bord libre de la vésicule opti- que. Les Chiens de treize jours présentent un iris au même stade de déve- loppement que l'embryon humain de cinq mois. En somme, pjur NussBÂiî.\f, le sphincter dans tous les groupes dérive des cellules antérieures du bord pupillaire. SziLi (1901) s'est attaché .'spécialement à l'étude du développement des mus- cles de liris chez l'embryon humain. Pour cet auteur, le sphincter naît, vers le commencement du quatrième mois de la vie intra-utérine, aux dépens des cellules épithéliales situées au niveau du point de continuité des deux feuil- lets rétiniens; mais sa première ébauche, faible amas de noyaux irrégulière- ment disposés, appartiendrait plus exactement au feuillet interne de la vési-. TRAVAUX ORIGINAUX. 185 ou!e oculaire secondaire. L'ébauche spainctérienne a la forme d'une massue nellemenl séparée de la couche pigmentée par une ligne claire. Sur des em- bryons (le 14 centimètres, les cellules du sphincter donnent déjà, par la colora- lion de Van Gieson, la réaction des fibres musculaires lisses. Chez l'enfant nou- veau-né, la couche interne reste, au niveau ilu bord piipillaire, en connexion à la lois avec la couche pigmentée et le rudiment musculaire. Herzog (190i2), dans une élude générale de la musculature interne de l'ap- pareil visuel, a repris à son tour l'histoire du développement du sphincter irien chez un grand nombre d'animaux. En ce qui concerne les Mammifères, ses conclusions s'accordent à peu de chose près avec celles de Nussbaum. Le muscle sphincter est produit par la prolifération des cellules du feuillet anté- rieur de la pas iridica retinœ, rpii avoisinent immédiatement le bord pupil- laire. Le feuillet postérieur n'intervien Irait nullement dans le processus de formation de l'ébauche musculaire. IIerzog n'a pu observer qu'un seul em- bryon de Poulet au vingtième jour de l'incubation. Sur cet o!)jet, le traclus sphinctérien, bien développé, est constitué par des cellules plus sombres que les éléments du stroma, ce qui les rend faciles à distinguer. Des lames de mésenchyme et des vaisseaux divisent le rudiment musculaire en plusieurs faisceaux. Le muscle lui-même ne renferme presque pas de pigment alors que les deux couches épithéliales de la pan iridica reiitiœ sont, à ce stade, fortement pigmentées. L'auteur conclut que le sphincter des Oiseaux se déve- loppe par prolifération de l'épithélium au niveau du point de continuité des deux feuillets rétiniens. Cette induction, appuyée sur une seule obser- vation, n'a évidemment pu être posée qu'en tenant compte des faits analo- gues qui se passent dans d'autres groupes de Vertébrés. J'ai étudié le développement du sphincter de la pupille chez l'embryon de Poulet à partir du sixième jour de l'incubation. Comme réactifs fixateurs, j'ai employé presque exclusivement le formol picro-acéti{|ue de Bouin, qui, après expérience, m'a semblé le liquide de choix. Le blanchiment n'est pas nécessaire, car la pigmentation n'atteint son maximum que longtemps après l'apparition de la première ébauche musculaire. De plus, la présence ou l'ab- sence du pigment dans les ditîérentes couches de l'iris constitue un critérium assez précieux que j'invoquerai plus loin. Les coupes faites après enrobage dans la paraffine ont été colorées le plus souvent par l'hématoxyline de Dela- fii:ld et l'éosine, ou traitées par la laque ferrique d'hématoxyline, qui, pour les premiers stades du développement, alors qu'il ne s'agit pas encore d'ob- server de fins détails de structure, n'olfre pas d'avantage sensible sur la pre- mière méthode. Une coupe sagittale pratiquée à travers l'iris d'un embryon de Poulet du sixième au septième jour de l'incubation présente les particularités suivan- 186 niBLIOGRAPHlE ANATOMIQUE. Str.' ". , , i . i , , Oiseaux, 1res développe chez l'Homme (Szili), la Souris (Nussbaum), assez important chez le Canard, beaucoup moins chez le Poulet, cet espace a reçu le nom de sinus annu- laire {liingspalt, Ringsinus). Les deux couches rétiniennes de l'iris forment autour de lui une couronne circulaire épithéliale, interrompue périphérique- ment par la fente étroite qui les sépare. Le feuillet postérieur, non pigmenté, est constitué par de hautes cellules cylindriques, à noyaux volumineux qui empiètent les uns sur les autres par leurs bords, ou laissent dans leurs intervalles peu de place au protoplasma. La hauteur des éléments de la couche postérieure diminue un peu au-dessus du bord pupillaire. En effet, une partie de leur pôle antérieur semble retran- chée par la présence du sinus annulaire ; leur pôle postérieur lui-même semble abrasé par l'inflexion en avant de la surface postérieure de l'iris. Dans le feuillet non pigmenté, on trouve les indices d'une multiplication cellulaire plus active que dans la couche antérieure. Si l'on compare le nombre des mitoses observées dans chaque feuillet rétinien au niveau de l'iris, on constate que le chiffre trouvé est plus élevé en ce qui concerne la couche postérieure. Au stade que nous décrivons, les mitoses sont environ quatre fois plus nombreuses dans le feuillet non pig- menté que dans le feuillet pigmenté. De plus, le plan de segmentation de ces figures de division est perpendiculaire à la direction générale de l'iris. TRAVAUX ORIGINAUX. 187 II résulte de ces deux faits que la lame épilhéliale postérieure s'allonge, el s'allonge plus vile que l'antérieure. Du septième au huitième jour, l'épithélium postérieur de l'iris possède la même structure que précédemment. Le rapport mitotique a une valeur pa- reille. Mais la présence du premier rudiment musculaire (fig. 2) donne un aspect nouveau à la région _ _,- _ .^.-.-^-., pupillaire. Le sphincter figure assez bien une pe- tite massue épithéliale, nettement distincte par ^- .^^b et séparé du stroma irien ^P- par une lente claire, la VM.i.—Embryondei'ouletdeljourietehturea. plupart du temps assez coupe sagUUle de la même région. Même fixateur. HématoxyUae nette. Le bord interne, pu- ''^'■'■"^""- *^'^"'' g'ossissement, même légende. SpA, ébauche sphinctérienne. pdiaire, se continue sans interruption avec la couche postérieure non pigmentée, en formant avec elle une gouttière ouverte périphériquement. Le sinus annulaire décrit précé- demment constitue le fond de cette gouttière et reste visible jusqu'à une époque avancée du développement. La face antérieure de l'ébauche sphincté- rienne est en rapport avec une lame de tissu mésencliym;ileux, recouverte elle-même par un lacis de vaisseaux qui constitue le plan le plus antérieur de l'iris. Sa face postérieure répond au feuillet pigmenté qui comble en partie la gouttière pupillaire. Un tractus mésenchymateux s'interpose ou non entre l'ébauche sphinctérienne et la couche pigmentée. La structure histologique du rudiment musculaire rappelle tout à fait celle de la couche postérieure. Le tissu qui la constitue se colore fortement comme celle-ci par les teintures acides. Mais le plus souvent, à ce stade, des divisions ont survenu qui ont modifié l'aspect épithélial des cellules {fig. 2). Les noyaux sont plus nombreux et plus petits que ceux du feuillet postérieur; leur grand axe cependant est toujours normal à la circonférence idéale du sinus annulaire. Cette particularité rend tout à fait évidente leur provenance aux dépens de ceux de la lame non pigmentée, à la suite des divisions répé- tées que nous avons signalées plus haut. Sur certaines coupes, l'ébauche sphinctérienne manifeste encore mieux sa parenté bistologique avec la couche postérieure. En elfet, alors que son extrémité distale, renflée en massue, BIBLIOOK. ASAT., T. XII. 13 188 mBUOGR.VPIlIE ANÂTOMIQUE. présente déjà les caractères que nous venons de décrire, son extrémité proximale adhérente possède déjà la structure du feuillet postérieur ou mieux de la portion pupillaire de ce feuillet {fig. 3 et 4) : elle est formée d'une seule rangée de cellules cylindriques qui constituent une sorte de pédicule au sphincter. D'autres fois enfin, dans les cas rares où les processus '(fc (^" Str.- f.a.p. Sph. jgSâ- ®;\vx ^w> Q-3* b.p. FiG. 3. — Embryon de PouJel de 9 jours. ' Coupe sagittale de la même région. Même teclinîque et même gi-cs- sissement que figure 1. p, pédicule sphinctérien ; m, fiijure de division. de multiplication ne sont pas encore intervenus au sein de l'ébauche sphinc- térienne, elle conserve dans toute son étendue la structure épithéliale. Les cellules du rudiment musculaire sont abso- lument dépourvues de pigment dans la grande majorité des cas, et si parfois il est possible d'en observer des gra- nules, il ne semble pas qu'on doive leur accor- der une grande signification à cause de leur rareté et de leur inconstance. Cette absence de pigment dans la primitive ébauche musculaire et sa pré- sence au contraire- dans toute l'éteitdue de la couche antérieure plaide contre l'hypothèse d'un rapport génétique entre cette couche et le muscle. Nous sommes dès maintenant en présence d'un nombre de faits suffisants pour nous prononcer sur le point de départ de l'ébauche sphinctérienne chez les Oiseaux. Puisque le feuillet postérieur non pigmenté renferme des mitoses orientées dans le sens d'un allongement longitudinal, plus nom- breuses que dans le feuillet antérieur, il est évident qu'il s'accroît plus vite que ce dernier. Les cellules résultant de la prolifération incessante qu'on y observe se présentent plus nombreuses au point de continuité des deux feuillets rétiniens que les cellules de la couche pigmentée ; comme elles conservent toujours leur grand axe normal à la circonférence du sinus annu- laire, à un moment donné, elles passent forcément au-devant des éléments du feuillet pigmenté. Dès lors, la gouttière pupillaire épithéliale est consti- tuée. Sa lèvre antérieure n'est point autre chose que l'ébauche sphincté- rienne; et nous pouvons, au double point de vue anatomique et cytologique, admettre l'existence d'un rapport génétique entre le muscle sphincter et la couche postérieure. Les considérations qui suivent permettent encore d'éli- miner l'hypothèse d'une origine possible du sphincter aux dépens de la couche TRAVAUX ORIGINAUX. 189 pigmentée. Les figures de division observées dans le feuillet antérieur, aussi bien que celles du feuillet postérieur, ont leur plan de séparation perpen- diculaire à la direction générale de l'iris. Si le nombre des mitoses de la lame pigmentée était supérieur à celui de la lame non pigmentée, l'ébauche épilhélio-musculaire qui résulterait de ce travail de prolileratiou serait non pas antérieure par rapport à la partie irienne de la vésicule oculaire (ce qui est la disposition observée), mais an contraire postérieure. Pour donner un sphincter antérieur, les cellules du feuillet pigmenté devraient de toute né- cessité avoir un plan de segmentation parallèle à la direction de ce feuillet, ce qui n'est pas vérifié par l'observation. En somme, bien des points communs ressortent de l'étude comparée du développement du sphincter dans l'iris des Oiseaux et dans celui des Mammi- fères. Le fait essentiel, genèse du muscle aux dépens de la vésicule oculaire, reste constant. J'ai fait remonter son point de départ aux cellules de la couche postérieure de la partie irienne de la rétine. Les auteurs cités plus haut le placent dans les cellules du feuillet pigmenté qui se trouvent à la face anté- rieure du sinus annulaire (Herzog), ou dans les cellules les plus antérieures du bord pupillaire (Nussbaum), enfin dans celles du bord pupillaire lui-même (SziLi). Il ne semble pas qu'il y ait incompatibilité absolue entre ces diverses manières de voir. L'ébauche du sphii:cter chez les Oiseaux apparaît bien, comme chez les Mammifères, au niveau du bord pupillaire, mais le méca- nisme de sa formation est la multiplication des cellules du feuillet posté- rieur. SziLi avait déjà signalé chez l'Homme que la première ébauche mus- culaire semble appartenir au feuillet interne de la vésicule optique, et qu'à la naissance, ce feuillet reste en connexion à la fois avec la couche pigmentée et le rudiment sphinctérien. A ce point de vue, ma figure 6, par e.xemple, est assez comparable à l'une de celles de Szili. Le neuvième jour, la région pupillaire de l'iris ne subit pas de modifica- tion essentielle, et tous les détails que nous venons de décrire apparaissent avec une netteté très grande. La lame épitliéliale postérieure (fig. 3 et 4) est trois fois plus épaisse que l'antérieure. Cette dernière est plus fortement pig- mentée que dans les stades précédents. Ses noyaux sont arrondis, et leur axe, surtout au niveau de la gouttière pupillaire, ne paraît plus parallèle à celui des noyaux de la couche non pigmentée. L'ébauche sphinctérienne s'accroît du bord interne de l'iris vers sa périphérie pour deux raisons : en premier lieu, parce que les celltdes du feuillet postérieur continuent à se multiplier activement; en second lieu, à cause des divisions caryocinéliques qui s'opè- rent au sein du rudiment musculaire lui-même, et que l'on voit déjà se pro- duire dans le pédicule sphinctérien et môme au bord pupillaire. Ces mitoses n'ont généralement pas leur plan de segmentation perpendiculaire à la surface postérieure de l'iris. Il est donc possible de dire, peut-être d'une manière schématique, qu'à ce moment, si la couche postérieure subvient à l'allonge- 190 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ment du sphincter, la multiplication de ses cellules assure son accroissement en épaisseur. t ,j@<ô§ ^^^%^^ sp^-- ^-@é, ^^r^T;--i^>^ '^ proximale, présente à un fort grossis- sement de petits champs extrême- ment peu étendus, éosinophiles , qui tranchent sur une aire plus claire. On remarque aussi dans cette région quel- ques vacuoles cir- culaires. Le dixième jour et les jours suivants (fig. 5), l'ébauche du sphincter acquiert des dimensions considérables, mais les particularités de structure sont les mêmes qu'au stade précédent. Cependant, le tissu mé- senciiymateux et les vaisseaux séparent déjà le muscle en plusieurs faisceaux r.a. p- X£^Ak^^^:^^j|^ b.p. FiG. 5. — • Embryon de Poulet de 10 jours. Coupe sagittale de la même région. Même légende que précédemment. gp, granules pignienlaires. TRAVAUX ORIGINAUX. 191 dont la coupe a un aspect arrondi, rappelant un peu celui des culs-de-sac glandulaires. De nombreuses mitoses s'effectuent au sein du tractus sphinc- térien. Les feuillets rétiniens paraissent s'amincir au fur et à mesure de l'al- longement du sphincter. La gouttière pupillaire, qui est maintenant très creuse, tend à s'évaser durant cette période, et au quatorzième jour (fig. 6), il existe entre la face postérieure du muscle et l'épithélium pig- menté une épaisse lame de tissu r-.,<^-i :^> mésenchymateux qui s'amincit vers le sinus annulaire. A ce stade, nous relevons un certain nombre ^^f de délails intéressants. Le feuillet ^- %fr. r.p- itr. bp vaisseau sanguin. postérieur, non pigmenté au mo- ^ z^. '- ~^P^- ment de l'apparition de l'ébauche musculaire, l'est maintenant dans toute son étendue, mais beaucoup moins abondamment que le feuil- let antérieur. Du côté de la région pupillaire, les dispositions sont exactement les mômes que précé- demment. Le sphincter s'étend jusqu'au voisinage immédiat du grand cercle artériel de l'iris, dont il est séparé par une bande mé- Fia.s. — Embryon de Poaut de ï4 jours. SenclîVmateUSe. Les modifications Coupe aagUtale de la même région. Mêmes technique, / , , , , , grossissement, légeude que précédemment. structurales qu on observe dans le muscle sont des plus intéressantes, en ce sens qu'elles permettent, pour ainsi dire, de suivre toute son histoge- nèse, en allant du bord pupillaire vers la région ciliaire. Vers la pupille, les cellules du sphincter ne diffèrent pas notablement de celles de la massue primordiale. Vers la partie moyenne de l'iris, une coupe sagittale nous pré- sente à étudier dans l'ébauche sphinctéricnne les éléments suivants : des noyaux arrondis, qui répondent à la coupe des formations nucléaires en bâ- tonnet des fibres musculaires; de petits amas de ces champs éosinophiles signalés plus haut, situés au nombre de un, deux ou trois auprès d'un noyau à l'intérieur d'une membrane cellulaire plus ou moins nette. A la périphérie de l'iris, les petits amas éosinophiles ont un contour po- lyédrique, et sont groupés assez irrégulièrement au sein des faisceaux mus- culaires (fig. 7). Les coupes parallèles à la surface de l'iris nous montrent l'ébauche du sphincter .cous forme d'une bande d'un tissu dense, très coloré, où il est facile de reconnaître les fibres musculaires réu lies en faisceaux délimités par du tissu mésenchymateux (f\g. 8). Les noyaux à ce stade ont 192 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. l'aspect caractéristique de ceux des fibres-cellules, c'est-à-dire qu'ils présen- tent la forme ovalaire allongée dite en bâtonnet. Ces novaux sont du reste Str. '^ ^^ /^ r^; FiG. 7. — Embryon de Poulet de 14 jour». Coupe sagittale de l'iris dans sa portion périphérique. Même technique, même grossissement que plus haut. fap, feuillet antérieur pigmenté ; fp, feuillet postérieur ; /m, f.iisccan sphinctérien profondément diflféreucié ; SSf, surface de section des fibres musculaires. parallèles entre eux et parallèles à la circonférence de la pupille. La fibre musculaire présente une fibrillation manifeste, mais pas encore de striation transversale. Les petits amas polyédriques que nous avons décrits plus haut FiG. 8. — Embryon de Poulet de 14 jour». Coupe parallèle à la surface de l'iris pratiquée dans la région représentée figure 7. fiph, faisceau musculaire sphinctérien isolé dans le stroma, atr, parallèle à la circonférence pupil- laire ; nm, noyaux musculaires allongés dans le même sens que les fibres, fibrillation trà.s ap- parente. sont la coupe transversale des fibres musculaires et les chimps éosinophiles qui les composent représentent celle des fibrilles. La longiieur des fibres sphinctériennes et la façon dont elles se terminent à leurs extrémités sont assez difficiles à préciser, à cause, d'une part, de la très grande densité du tissu musculaire, et, d'aulre part, de la nécessité, pour résoudre ces ques- tions, d'obtenir des coupes exactement parallèles à la surface de l'iris. TRAVAUX ORIGINAUX. 198 Vers le dix-septième jour, les rapports entre la couche épithéliale posté- rieure et la partie pupillaire persistent. Le pédicule du muscle renferme des granules pigmentaires disposés entre les noyaux, en files parallèles à l'axe des cellules, tout comme dans le feuillet postérieur. Le feuillet anté- rieur est devenu très mince et très fortement pigmenté. A la périphérie de l'iris, où la structure du sphincter présente son plus haut degré de déve- loppement, les noyaux sont moins nombreux dans une même unité de sur- face que dans la zone pupillaire. A côté d'eux, et réunis en amas de section circulaire ou polyédrique, se trouvent les petits champs réfringents, colorés intensément par l'éosine, qui répondent à la coupe des fibrilles muscu- laires. Sur une coupe transversale, les noyaux en bâtonnet courent parallèlement les uns aux autres dans un tissu fibrillaire, et portent le long d'un de leurs bords des fibres musculaires très grêles, à strialion transversale bien mise en évidence par la laque ferrique d'hématoxyline. Ces fibres striées alfectent une direction générale parallèle à la circonférence pupillaire, mais elles su- bissent diverses inflexions, à rayon très grand, en passant entre des noyaux voisins. Vers le dix-huitième jour, le sphincter, sur une coupe sagittale de l'iris examinée à un faible grossissement, apparaît sous l'aspect d'une lame som- bre, épaisse vers sa partie moyenne et effilée à ses deux extrémités, la ci- liaire et la pupillaire. La portion pupillaire du tractus sphinctérien n'a pas perdu SCS rapports avec la partie ectodermique de l'iris. Son extrémité ciliaire se dissocie au niveau du grand cercle artériel. Les deux tiers périphé- riques du sphincter, dont la différenciation est profonde, présentent la struc- ture suivante : les fibres musculaires striées dont nous avons constaté l'exis- tence au stade précédent, ont augmenté d'épaisseur, et se présentent en coupe sagittale après coloration par la méthode de Benda, comme de petites aires sombres, circulaires ou un peu elliptiques, juxtaposées à un noyau arrondi, de petites dimensions. Sur une coupe transversale, nous retrouvons les mêmes éléments affectant les mêmes rapports. Les fibres striées, d'épaisseur variable, sont plus ou moins serrées. Des noyaux minces, allongés dans le même sens qu'elles, y sont accolés et comblent les intervalles étroits compris entre deux fibres voisines. Le tissu sphinctérien a dès lors acquis, sinon son aspect définitif, du moins sa caractéristique histologique, la striation. Nous avons étudié attentivement la genèse du muscle sphincter de la pupille chez l'embryon de Poulet, et retracé à grands traits la série des étapes histogénétiques qu'il parcourt depuis son apparition, simple bourgeon épilhélial issu de la vésicule oculaire, jusqu'à sa transformation en un tissu musculaire strié, expression d'un haut perfectionneme;it histologique. Le but IM BlltLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. de noire travail est atteint, et nous pouvons en condenser les principaux points dans les conclusions suivantes : /) Le tissu musculaire strié du sphincter de la pupille, chez les Oiseaux, a une origine médiatement ectodermique comme le tissu sphinctérien à fibres lisses des Mammifères. 2) L'ébauche du sphincter chez les Oiseaux apparaît, au niveau de la pu- pille, à la suite d'une multiplication active des cellules épithéliales du feuillet postérieur de la partie ectodermique de l'iris. Le feuillet antérieur pigmenté ne prend aucune part à sa genèse. S) Le sphincter s'accroît par division indirecte de ses éléments et de ceux de la couche postérieure. Le stade ultime des diverses étapes parcourues pendant sa différenciation histologique est le tissu musculaire strié. En somme, le muscle sphincter de l'iris chez les Oiseaux, quoique possé- dant des fibres striées, a une origine analogue à celui des Mammifères. Il en résulte ce fait général, que chez tous les Vertébrés supérieurs pourvus d'une musculature irienne bien développée, le sphincter de la pupille provient de la vésicule oculaire secondaire, qui n'est qu'une évagination du tube nerveux. Nancy, le 31 juillet 1903. ADDÉNDUM Les pages qui précèdent étaient sous presse, quand le numéro de juillet de The American Journal of Anatomy arriva au Laboratoire d'anatomie (8 août 1903). Ce volume renfermait un mémoire de Waruen Har.mon Lewis', consacré à l'étude des cellules pigmentées migratrices issues de la cupule optique, et suivi d'observations sur l'origine du muscle sphincter de la pupille chez le Poulet. L'auteur distingue dans le tractus sphinctérien deux parties différentes au point de vue histogénétique : l'une périphérique et l'autre pupillaire. En ce qui concerne la portion pupillaire, les inductions de Warren Har- MON Lewis concordent en beaucoup de points avec les faits que j'ai décrits dans ma note à la Société de Biologie et dans le présent mémoire. L'ébauche sphinctérienne se manifeste au septième jour de Tincubation par la disparition graduelle du pigment de la couche externe, sur une petite étendue, à partir du bord pupillaire. Celte petite aire est plus épaisse que la portion voisine de la cou^ie pigmentée et s'en sépare bientôt par ui;e ligne 1. W'arren Harmo> Lewis, Wanderiug Pigmented Cells arising from the Epilhelium ot the Optic Clip, with Observations on the Origia of the M. Sphincter Pupillae in the Chick. Tlie American Journal of Anato),}y, 1" juillet, vol. III, n" 3, 1903, avec 1 planche et 15 figures, pages 40ô-iI6. TRAVAUX ORIGINAUX. 195 nette. ( mon avis, il ne s'agit pas, à proprement parler, d'une disparition du pigment dans les cellules de la couche externe au niveau du bord pupil- laire, mais du remplacement de ces éléments par ceux que fournissent les divisions incessantes observées dans la couche postérieure à ce stade.) La lame musculaire se colore exactement comme le feuillet postérieur par l'hé- matoxyline et le rouge Congo. Le processus de bourgeonnement n'est pas uniforme au pourtour de la circonférence pupillaire, mais est plus actif en des points séparés par des intervalles réguliers. L'ébauche du sphincter continuant à s'étendre et à s'épaissir, elle recouvre petit à petit la couche pigmentée qui finit par combler l'angle compris entre le bourgeon et la couche postérieure (ma gouttière pupillaire). La participation possible du feuillet pigmenté au développement ultérieur du sphincter ne peut plus être admise en raison de l'absence de connexions entre ces deux formations. Le bourgeon pupillaire reste attaché à la couche postérieure qui est susceptible de contri- buer à son accroissement; mais, l'allongement du muscle est plutôt le résul- tat d'un rétrécissement concentrique de la circonférence pupillaire, à la suite de la multiplication des cellules de la couche interne et du bourgeon lui-même. J'ai donné plus haut la preuve qu'il y a véritablement un rapport génétique entre la couche postérieure non pigmentée et le sphincter. En ce qui concerne la portion périphérique du tractus sphinctérien, il m'est impossible d'affirmer, à l'heure actuelle, si son développement est sous la dépendance de ces & bourgeons » signalés par Warren Harmon Lewis, et qu'on observe effectivement vers la partie moyenne du feuillet pigmenté. OUVRAGES CITES. 1893. 6. DinASD. Disposition des muscles dans l'iris des Oiseaux {Comptes rendus de la Société de biologie, 9® série, t. V, n" 5). — Développement des muscles de Tiris chez rembrj'on de Poulet [Ibidem, t. Y, n° 9, p. 242-243). — Disposition et développement des muscles dans l'iris des Oiseaux [Thèse de doctoral en médecine, Paris). 1894. Melkicii (A.). Zur Kenutniss des Ciliarkôrpersund deririsbei Vôgeln. 7 Abb. [Ana- tomischer Anzeiger, B. 10, n° 1, p. 28 à 35). 1897. ViALLETos. Sur le muscle dilatateur de la pupille chez l'Homme (Archives d'ana- tomie microscopique, t. 1, fasc. 111). 1899. GiiYNFEi.TT (E.). Le muscle dilatateur de la pupille chez les Mammifères [Thèse de doctorat en médecine, Montpellier). 1899. NcssBAiM. Entwickelungsgeschichte des menschlichcn Auges, in GR^FE-S.tMiscn. Handbuch der gesammten Augenhcilkunde, I Teil, 11 liand, chapitre VIII. 1899, — Entwickelung der Augenmuskeln bei der Wirbelthieren {Sitz.-Ber. Niederrhein. Ges. i\atur- und Hcilk. Ponn, Silz. v. 15 mai 1899). 1901. — Die Entwickelung der Binnenmuskeln des Arges der Wirbelthiere {Archiv fur miliroskopische Anatomie, 58 B., p. 199-230). 196 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 1900. Heerfordt. Studien ùber den M. dilatator pupillse samt Angabe von gemeinschaft- lichea Kennzeichen einiger Fâlle epitheliale Muskulatur (Anato)nische JJefle, B. 14, p. 487-558, avec 7 planches). 1901. SziLi (A.). Zur Anatomio uad Entwickelungsgeschichte der hinteren Irisschichten mit besonderer Beriicksichtiguug des Musculus Sphincter Iridis des Menschenç (Anatomischer Anzeifjer, B. 20, p. 161-175). — Beitrag zur Kenntniss der Anatoniie uud Entwickelungsgeschichte der hinteren Irisschichten mit besonderer Beriicksichtigung des Musculus Sphincter Pupillœ des Menschens [Archiv. Ophtalm., B. 53, p. 459-498). 1902. Hebzog. Ueber die Entwicklung des Binnenmusculatur des 'Auges (Archiv fur mikroskopische Analomie, B. 6, H. 4, p. 517-586, Tafel XXVI-XXIX, 6 Text- tiguren, Bonn). 1902. KoTZENBERG. Zur Entvvickelung der Ringmuskelschicht an den Bronchien der Sâu- gethiere [Archiv /. mikroskopische Analomie, B. 60, p. 460). 1903. Stôhr (Ph.), Entwickelungsgeschichte der menschlichen Wollhaares [Anatomische Hefle,, H. 71, B. 23). 1903. R. CoLLiN. Premiers stades du développement du muscle sphincter de Tiris chez les Oiseaux. Comptes rendus des séances de la Société de Biologie, séance du 18 juillet 1903, t. LV, p. 1055. LE FIBRILLE NELLA GELLULA NERVOSA DEI MAMMIFERI Per A. DONAGGIO DOCKNTB DI P8I0HIATRIA NELL' UNIVKESITA DI UODBSA. {Comunicazione rlassunliva COU dimoslrazione di prcparati microscopici svolla allai'. Riunione dei Palologi Itatiani in Toriao, neW Ottobre 1902.) I dati di osservazione, che espoiigo in brève, rappresentano uni parle dei ri^ultali degli sludi, a cui da lungo tempo altendo, sulla strultura degli ele- menti cellulari nervosi. Essi sono certo destinati ad aprire un campo niiovo anche aile ricerche d'istologia patologica. Fino dal 1896 oltenni, e ne feci oggetto di pubblicazione', la dimoslrazione esplicita dell'esislenza, nel citoplasma nervoso dei vertebrali superiorl, di vere e proprie fibrille formanti, per mezzo di reciproche anastomosi, una rete a fitta maglia poligonale. Dalle ricerche dell' Apàthy* risulta corne negli invertebrati — specialmenle negli irudinei e nei lombrici — le neurofibrille, penelrando nel citoplasma, torniscano una rete a larghe maglie. Non riusci all'ApÀTHY, come é noto, di ottenere con evidenza dimostrativa una rete nei vertebrati. Anzi, in seguito, Albrecht Bethe' pose come conclusione dei suoi studi sui vertebrali che, in questi, le fibrille non fanno che altraver- sare l'elemento cellulare senza mai dar luogo a formazione di reti, e ammise il principio doversi la celliila nervosa dei vertebrati considerare niente allro che come un semplice punto di passaggio degli stimoli nervosi : essere la vera funzionalità nervosa raccolta negli spazi tra celliila e cellula, dove le fibrille si dividerebbero e anastoinizzerebbero. Tali reperti e leorie ebbero larga eco ; eppure, essi won rappresentano che il portato di una insufficiente colorazione délia fibrilla, e non sono che una 1. A. DoNAcoio, Sulla presenza di un reticolo nel protoplasma délia cellula nervosa (Ri- visla speritnentale di Frenialria, vol. XX.ll, fasc. IV, I89G). 2. St. Apathy, Das leitende Elément des Nervensystems und seine topographischen Beziehungen zu den Zellen {Mittheilungen ans dcr zoologischen Station zu Neapel, Bd. 12, H. 4, 1897). 3. A. Bethe. Ueber die Priiuilivfibrillen in der Ganglienzellen von Menschen und anderer Wirbelthieien (Morphol. Arbeilen [Schwalbe] Bd. 8. H. 1, 1898). — Ueber die Neurofibrillen la Ganglienzellen {Arch. /. Mikr. Anatomie, Bd LV, H. 4, 1900). 198 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. supposhione per qnanlo riguarda la disposizione délie fibrille negli spazî inlercellulari. Già nel 1900 resi nolo ' come i miei procedimenli di tecnica precisassero questi fatti : che oltre a fibrille limghe decorrenti ininterrolte a traverse l'ele- mento cellulare, esistevano fibrille formanti una rele, come avevo dimoslrato neH896; che le fibrille lunghe rappresentavano una parte liinilata dell'appa- rato fibrillarè ed erano in prevalenza periferiche. Ad appoggio délie mie pub- blicazioni présentai i preparati in occasioni varie ; al 5° Congresso interna- tionale diFisiologia^ e ail' 11° Congresso délia Società Frenialrica italiana (1901)3. Non intendo dilungarmi a dimostrare come i procedimenli a cui il Bethe assoggetla il tessuto nervoso sono tali da non peter risparmiare le delicatis- sime numerose divisioni e ramificazioni fibrillari che dànno luogo alla forma- zione délia rete. DeU'esililà e del forte numéro di lali formazioni fibrillari hanno poluto accerlarsi quanti hanno esaminato i preparati. Ora, desidero far notare come per le ricerche molto estese da me praticate posso affermare i seguenli dati : 1° L'arrestarsi délia rete da me descritta intorno al nucleo e la mancanza nel nucleo di qualsiasi traccia di colorazione sono fatti assoliitamente co- stanti. (Taie carattere appare in tutte le catégorie di cellule. E évidente questo comporlamento del nucleo nella figura pubblicata nel Trattato di Fisiologia del LuciANi, vol. II, p. 2:20. Se la dilïerenziazione non é compléta, il nucleo si colora leggermente, e rimane tra il circostante margine dell'apparato fibril- larè e il nucleo un alone non colorato.) 2° Il farsi la delta rete più fitta verso il cenlro délia cellula e la formazione intorno al nucleo di un caratteristico cercine, non sono fatti costanti ma molto frcquenti. (L'addensamento verso il cenlro délia cellula e il cercine intorno al nucleo appaiono nella figura accennala sopra.) 3° Le fibrille indivise, in gran parte decorrenti alla periferia délia cellula, sono più numerose e sollili di quanto dalle ricerche del Beihe non risulli. Un rafTronto tra la rete fibrillarè e l'apparalo endocellulare scoperto dal GoLGi nel 1898 non credo giustificato. Meglio che qunlunque analisi compa- rativa vale il descrivere esattamente i reperli quali si presentano obiettiva- mente all'osservazione. 1. A. Do>ACGio, Su alcuni rapporti Ira la rete periferica e tessuto circumambiente, ecc. (Jiiiista sper. di Freniatria, vol. XX Vi, fasc. 4, 1900). 2. I»., Sur les appareils fihrlllaires endocelUilaires de conduction dans les centres ner- veux des vertébrés supérieurs (Compte rendu du F* Congrès international de physio- logie, Turin, septembre 1901 ; Archives italiennes de biologie). 3. Id., Rivis'.a sperimenlale di Freniatria, vol. XXVIIl, fasc. I. TRAVAUX^ ORIGINAUX. 199 I risullati délie mie ricerche, frattanto, dimoslrano coiiie moite délie re- cenli ipotcsi siilla fiinzione degli elementi cellulari nervosi siano sorte su di una incompleta hase difatli; conic alla constatazione e dimostrazione doi fatli — concetlo su cui ha insislilo il Golgi — spelti il massimo valore ; come la leoria di Albrecht Bethe sulla digiiità funzionale délia cellula ner- vosa e siil decorso degli slimoli sia chiaramente manclievole'. 1 . Alla fine di questa coniuuicazione, il professor Golgi ha preso la parola e ha rile- vato la fiuezza dei reperli ottenuti dall'autore. I preparati, oltre chc dal Goici, sono stati esaminati da numerosi membri del Con- gresso, fia cui il Fisari, il Foi, il Mafficci, il Perboncito. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas. Tome XII 6* fascicule. 1903 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQIE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE «>«;ytes chez Lemur rvfifrons. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 26, p. 1035-1036. 545 — Id. — Dégénérescences cellulaires dans le testicule des Lémuriens en cap- tivité. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n» 27, p. 1117-1119. 546 — CauUery (M.) et Siedlecki (M.). — Sur la résorption phagocytaire des pro- duits génitaux inutilisés chez VEchinocardium cordatum Peun. — Comp- tes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVU, n" 13, p. 49C-498. BIBLIOGRAPHIE. 203 547 — D'HoUander (F.). — Recherches sur l'oogénèse et sur la structure et la siguiflcation du noyau vitellin de Balbianî chez les Oiseaux. — Annales de la Société de médecine de Gand, 1903, S^iasc, p. 158-161. 548 — Dubuisson. — Dégénérescence normale des ovules non pondus. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVI, u° 26, p. 1690- 1691. 549 — Guérin (P.). — Sur le sac embryonnaire et en particulier les antipodes des Gentianes. — Journal de botanique. Paris, 1903, n" 3, p. 101-108 avec 9 flg. 550 — Guignard (L.). — Remarques sur la formation du pollen chez les Asclépia- dées. — Comptes 7-endus de l'Académie d^s sciences. Paris, 1903, t. CXXXVll, n» 1, p. 19-24. 551 — Labbé (A.). — Sur la spermatogénèse des Crustacés Décapodes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVII, n° 4, p. 27?- 274. 552 — Laurent (M.). — Sur la formation de l'œuf et la multiplication d'une anti- pode dans les Joncées. — Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVll, n° 13, p. 499-500. 553 — Lécaillon (A.). — Sur le développement de l'ovaire de Poltjxenus lagurus de Geer. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris. 1903, t. CXXXVI, n° 26, p. 1691-1693, et Bulletin de la Société philomathique de Paris, 1902-1903, n" 2, p. 70-71. 554 — Loisel (G.). — Les graisses du testicule chez quelques Sauropsidcs. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 23, p. 826-828. 555 — Id. — Les graines du testicule chez quelques Mammifères. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1903, n''2G, p. 1009-1012. 556 — Nicolas (A.). — lleclierches sur l'embryologie des Reptiles. IH. — Nouvelles observations relatives à la fécondation chez l'Orvet (Aiiguis fragilis). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 26, p. 1058-1060. 557 — Pérez (Ch.). — Sur la résorption phagocy taire des ovules chez les Tritons. Annales de l'Institut Pasteur. Paris, 1903, n" 10, p. 618-630, avec 4 fig. Siedlecki. — Voir n° 54G. 558 — Stephan (P.). — Remarques sur quelques points de la spermiogénèse des Sélaciens. — Archives d'anatomie microscopique. Paris, 1903, t. VI, fasc. 1, p. 43-60 avec 1 pi. 559 — Id. — Contribution à l'étude des organes génitaux des Hybrides. — Comptes rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences. Mon- tauban, 1902, 2« partie. Paris, 1903, p. 718-723. 560 — Voinov (D.-N.). — Sur l'existence d'une double spermatogénèse chez les Papillons. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1903. Notes et revue, n" 4, p. xlix-lu. IV. — EMBRYOGÉNIE — ORGANOGÉNIE — HISTOGÉNIE 561 — Bataillon (E.). — La segmentation parthénogénétique expérimentale chez les œufs de Pelro^nyzon Planeri. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVll, n° 1, p. 79-80. 204 DinUOGRAPIIIE ANATOMIQUE. 562 — Bonnet (A.). — Sur le développement post-embryonnaire des Ixodes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVIl. n" 7, p. 419-420. 563 — Brachet (A.). — Recherches sur l'origine de l'appareil vasculaire sanguin chez les Ampliibiens. — Archives de biolojie. 1903, t. XIX, p. 653-698 avec 2 pi. 564 — Briquel. — Tumeurs du placenta et tumeurs placentaires (placentomes ma- lins). — Thèse de doctorat en médecine. In-8, C26 p. avec 26 fig., Nancy, 1903. A. Barbier et Paulin. Buvignier. — Voir n"' 590 et 591. 565 — Uollin (R.). — Premiers stades du développement du muscle sphincter de l'iris chez les Oisenux. — Comptes rendus de la Société de biologie. — Paris, 1903, n° 2G, p. 1055-1056. 566 — Id. — Recherches sur le développement du muscle sphiacter de l'iris chez les Oiseaux. — Bibliographie anatomique. 1903, t. XII, fasc. 5, p. 183- 196 avec 8 flg. 567 — Cornil (V.) et Coudray (P.). — De la formation du cal. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. GXXXVIl, n° 3, p. 220-222. 568 — Id. — Sur l'implantation de l'os mort au contact de l'os vivant. — Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique. Paris, 1903, n° 3, p. 313-334, avec 8 flg. Coudray. — Voir n"' 567 et 568. 569 — Dargein (J.), — Étude anatomique et considérations pathogéniques sur la gémellité. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1903. 570 — Delage (Y.). — Élevage des larves parthénogènétiques d'Astéries dues à l'action de l'acide carbonique. — Comptes rendus de l'Académie des .sciences. Paris, 1903, t. CXXXYll, n° 10. p. 449-451. 571 — Id. — La parthénogenèse par l'acide carbonique obtenue chez les œufs après l'émission des globules polaires. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. GXXXVII, n° 12, p. 473-475. Duboscq. — Voir n° 575. 572 — Faurot (L.). — Développement du pharynx, des couples et des paires de cloisons chez les Hexactinies. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1903, n° 3, p. 359-399, avec 4 pi. et 14 fig. dans le texte. 573 — Guignard (L.). — La fécondation et le développement de l'embryon chez YHijpecoum. — Journal de botanique. Paris, 1903, n° 2, p. 33-44 avec 20 11 g. 574 — Janssens (F.-A.). — Production artiricielle de larves géantes chez un Échi- nide. — Comptes rendus de l' Académie des sciences. Paris, 1903, t. GXXXVII, n" 4, p. 274. 575 — Léger (L.) et Duboscq (0.). — La reproduction sexuée chez Plerocephalus. — Archives de zoologie expérimentale et généxale. Paris, 1903. Notes et revue, n" 9, p. gxli-cxi.vii, avec 1 1 flg. 576 — Loisel (G.). — Groissance comparée en poids et en longueur des fœtus mâle et femelle dans l'espèce humaine (Note préliminaire). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 30, p. 1235-1237. BIBLIOGRAPHIE. 205 577 — Loisel. — Aciivité de croissance comparée dans les fœtus mâles et femelles de l'espèce humaine (Note préliminaire). — Comptes rendus de lu Société de biologie. Paris, 1903, n" 30, p. 1237-1239. 578 — Lucien. — Note préliminaire sur les premières phases de la formation des coifis jaunes chez certains Reptiles. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, nV27, p. lllG-1117. 579 — Ottolenghi (D.). — Recherches expérimentales sur la traasplantation de la glande salivaire sous-maxillaire. — Archives italiennes de biologie. 1903, t. XXXIX, fasc. 1, p. 18-2S, avec 3 flg. 580 — Paladino (G.). — Sur la genèse des espaces intervilleux et de leur premier contenu chez la femme. — Archives italien/ies de biologie, 1903, t. XXXIX, fasc. 2, p. 29G-308. 581 — Phisalix (M™*). — Origine des glandes venimeuses de la Salamandre ter- restre. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1903. Notes et revue, n" 8. p. GXXV-GXXXVII avec 19 lig. 582 — Réitérer (Ed.). — Sur la cicatrisation des plaies de la cornée. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1903, n° 5, p. 453-491, avec 2 pi. 583 — Schônfeld (H.). — Contribution à l'étude de la lixation de l'œuf des Mammi- fères dans la cavité utérine et des premiers stades de la placentation. — Archives de biologie. Paris, 1903, t. XIX, fasc. 4, p. 701-830, avec 4 pi. 584 — Soulié (A. H.). — Recherches sur le développemeat des capsules surrénales chez les Vertébrés supérieurs. — Thèse de doctoral es sciences. Paris, 1903, in-8, 208 p. avec b pi. F. Alcan édit. 585 — Tourneux. — Sur la structure du proamnios chez l'embryon de Lapin. — Comptes rendus de l'Association française poicr l'avancement des sciences. Montauban, 1902, 2" partie, Paris, 1903, t. 71G-7IS, avec 1 fig. 586 — Viguier (C). — Contribution à l'étude des variations naturelles ou artilicielles de la parthénogenèse! (suite et lin). — Annales d:;s Sciences naturelles. Zoologie. Paris, 1903, t. XVII, n"' 2-G, p. 81-140 avec 2 pi. (Voir B. A, 1903, n»383 bis). 587 — Id. — Action de l'acide carbonique sur les œufs d'I'Jchinodermes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. GXX.X.V1, n° 26, p. 1G87-1G90. 588 — Weber (\.). — A propos de la segmentation générale du corps des Vertébrés. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 26, p. 1052- 1053. 589 — Id. — ^ Remarques à propos delà segmentation du méioderme chez les Amniotcs. — Verhandlungcn der anatomischen (iesellscliajt. XVII'" Versammluug . Ilcidelberg, 1903, p. 19-22. 590 — Weber (A.) et Buvignier (A.). — Les premières phases du développement de l'appareil pulmonaire chez le Canard. — Comptes rendus de la So-iété de biologie. Paris, 1903, n° 2G, p. 1057-1058. 591 — Id. — Les premières phases du développement de l'appareil pulmonaire chez Miniopterus Schreihersii. — Bibliographie analomiquc. 1903, t. XII. fasc. 5, p. 155-158. 206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 592 — Wintrebert (P.). — Influence du système nerveux sur l'ontogenèse des mem- bres. — Comptes rendus V Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXYll, n° 2, p. 131-132. V. — TÉRATOLOGIE. 593 — Abadie et Gagniére. — Hémimélle portant sur la tige cubitale. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris, 1 903 , n" 5 , p. 436-4 39 , avec 2 fig. 594 — Apert (E.). — Hypertrophie congénitale d'une main. — Nouvelle Iconogra- phie delà Salpétrière. Paris, 1903, n° 3, p. 193-196, avec 2 pi. Bender et Léri. — Voir n° 715. 595 — Brissaud et Bruandet. — Un cas d'anencéphalie avec amyélie. — Nouvelle Icono'jraphie de la Salpêtrière. Paris, 1903, n° 3, 11 p. avec 3 pi. et 8 Hg. dans le texte. Bruandet. — Voir n° 595. 596 — Deshusses (L.). — Étude sur les monstres célosomiens. — Thèse de doctorat en médecine. Lille, 1903. 597 — Dujour (M"®). — Du rapport du poids foetal au poids placentaire dans les malformations fœtales (étude statistique). — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1903. 598 — Féré (Ch.). — Note sur un cas singulier d'ischiopagie croisée. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris 1903, n°3, p. 294-295, avec 1 fig. Gagniére. — Voir n° 593. 599 — Galtier (J.). — Considérations sur la syndactylie. — Gazette hebdomadaire des Sciences médicales de Bordeaux. 1903, n" 38, p. 463-465. 600 — Houssay (F.). — Sur un Poulet ayant vécu sept jours après l'éclosion avec un second jaune inclus dans l'abdomen. — Comptes rendus de l'Académie des sciences, faris, 1903, t. CXXXVI, n" 26, p. 1709-1710. 601 — Hudovernig (Gh.) et Popovits. — Gigantisme précoce avec développement précoce des organes génitaux. — Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière. Paris, 1903, n" 3, p. 181-192, avec 2 pi. 602 — Klippel (M.) et Rabaud (E.). — Sur une forme rare d'hémimélie radiale in- tercalaire. — Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière. Paris, 1903, n" 4, p. 238-251, avec 1 flg. 603 — Launois (P.) et Roy (P.). — Gigantisme et acromégalie. Autopsie d'un géant acromégalique et diabétique. — Nouvelle Iconographie de la Salpêtrière. Paris, 1903, n° 3, p. 163-180, avec 7 pi. et 2 flg. Léri. — Voir n" 613 et 715. Leriche, — Yoirn° COS. 604 — Morestin (H.). — Pouce biûde. — Bulletins et Mémoires de la Société ana- lomiq^'s de Paris, 1903, n" 6, p. 519-522, avec 2 flg. 605 — Mouchet^A.). — Hypertrophie congénitale du membre inférieur gauche et de la moitié gauche du scrotum. — La Presse médicale. Paris, 1903, n" 78, p. 687-688, avec 2 fig. 606 — Nau (P.). — Malformations multiples chez un nouveau-né. Hernie diaphragma- tique. — Jiidlelins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. 1903, n" 7, p. 594-590. 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Montpellier, 1903. 613 — Vurpas (A) et Léri (A."). — Contribution à l'étude des altérations congéni- ta'es du système nerveux: pathogénie de l'Anencéphalie. — Comptes ren- dus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXX.XVII., n" 3, p. 213-215, VI. — CELLULES ET TISSUS 614 — Barbera (G.) et Bicci (D.). — Contribution à la connaissance des modifica- tions que le jeûne apporte dans les éléments anatomiques des différents organes et tissus de l'économie animale. Glande thyréoïde. — Archives italiennes de biologie. 1903, t. XXXIX, fasc. 1, p. 56-62. Bicci. — Voir n° 614. 615 — Billard (A.). — De l'excrétion chez les Hydroides. — Comptes rendus de l'A- cadémie des sciences. Paris, 1903, t. GXXXVII, n" 5, p. 340-342. 616 — Carrier (H.). — Étude critique sur quelques points de l'histologie normale et pathologique de la cellule nerveuse, examinée par la métliode de Nissl, à propos de recherches sur les altérations histologiques des centres ner- veux dans les délires toxi-infectieux des alcooliques, le délirium tremeps fébrile, et le délire aigu ; réflexions pathogéniques. — Thèse de doctorat en )aédecine. Lyon, 1903. 617 — Castaigne (J.) et Rathery (F.). — Action exercée « in vitro » parles solu- tions de chlorure de sodium sur l'épilliélium rénal. — Archives de méde- cine expérimentale et d'anatomie pathologique. Paris, 1903, n° 5, p. 668- 677 avec 1 pi. 618 — Id. — Action nocive exercée « in vitro » sur l'épithélium rénal par les sérums normaux et pathologiques. — Archives de médecine expérimentale et d'a- natomie pathologique. Paris, 1903, n" 5, p. 678-684, avec 1 pi. 619 — Id. — Étude expérimentale de l'action des solutions de chlorure de sodium su répithélluin rénal. — La Semaine médicale. Paris, 1903, n° 38, p. 309-312. Chaîne. — Voir n° 625. 208 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 620 — De Buck (D.) et De Moor (L.) — Morphologie de la régression musculaire. — Le Névraxe. Louvain, 1903, vol. V, fasc. 3, p. 229-262, avec 25 fig. De Moor (L.). — Voirn" G20. 621 — Ferret (P.)- — L'évolution de la cuticule du Sarcocijstis tenella. — Comptes rendus de la Société de biologie, l'aris, 1903, n° 26, p. 10ô4-10ô5. 622 — Id. — Observations relatives au développement delà cuticule chez le Sarco- cystis tenella. — Archives d'anatomie microscopique. Paris, 1903, t. VI, fasc. 1, p. 86-98, avec 1 pi. 623 — Kunstler(J.). — Sur la bouche des Protozoaires. — Archives d'anatomie micros- copique. Paris, 1903, t. VI, fasc. 1, p. 61-72, avec 11 lig. dans le texte. 624 — Id. — Notice sur les téguments des micro-organismes. — Archives d'anato- mie microscopique. Paris, 1903, t. YI, fasc. 1, p. 73-82, avec 19 flg. dans le texte. 625 — Kunstler (J.) et Chaîne (J.). — Notice sur le Cryptococcus. — Archives d'a- natomie microscopique. Paris, 1903, t. YI, fasc. 1, p. 83-85, avec 1 fig. 626 — Laguesse (E.). — Sur la structure de la capsule de la rate chez l'Acanthias. Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 27, p. 1107- 1108. 627 — Id. — Sur la substance amorphe du tissu conjonctif lâche. — Comptes ren- dus de la Société de biologie de Paris, 1903, n" 30, p. 1239-1242. 628 — Laignel-Lavastine. — Note sur la présence de cellules pyramidales binu- clèées dans l'écorce cérébrale d'un nouveau-né. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. 1903, n° 7, p. 609-610. 629 — Launoy (L.). ~ Contribution à l'étude des phénomènes nucléaires de la sé- crétion (cellules à venin — cellules à enzyme). — Annales des sciences naturelles. Zoologie. Paris, 1903, t. XVIIl, n*" 1-3, p. l-22i, avec 2 pi. et 4 lig. dans le texte. 630 — Marceau (F.). — Recherches sur les bandes transversales scalariformes striées des fibres cardiaques. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. G.\X.\V1, n» 26, p. 1685-1687. 631 — Id. — Recherches sur la constitution et sur la structure des fibres cardiaques chez les Vertébrés inférieurs. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903. t. GXXXVH, n» 1, p. 75-77. 632 — Marchand (L.). — Cellule nerveuse motrice médullaire binuclèée. — Bulle- tins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. 1903. n" 6, p. 511- 512. 633 — Menti (M"* R. et A.). — Les glandes gastriques des marmottes durant la léthargie hivernale et l'activité estivale. — Archives italie.mes de biologie. 1903. t. XXXIX, fasc. 2. p. 248-252. 634 — Pés-Larrive (J.). — Le fascia superflcialis. — Thèse de doctorat en méde- cine. Paris, 1903. 635 — Prenant (A.). — Sur les « fibres striées » des Invertébrés. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 26, p. 1041-1041. 636 — Id. — Sur la morphologie des cellules épithéliales ciliées qui recouvrent le péritoine hépatique des Amphibieus. — Comptes reudus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 26, p. 1044-1046. BIBMOGRAPHIE. 209 • 637 — Prenant (A.) — Questions relatives aux cellules musculaires {suite). — Ar- chives de zoolo'jie expérimentale et générale. Paris, 1903. Notes et revue, n° 4, p. Lll-LXIV, avec 6 fig. ; n° 5, p. LXXVI-LXXIX, avec 2 Ug. ; n" G, p. GCIV, avec 2 fig. ; et n" 7, p. GXV-GXXll, avec 2 flg. (Voir B. A. 1903, n" 412). Rathery (F.). — Voir n"' G17 à 619. 638 — Renaut (J.). — Sur la tramule du tissu conjouctif. — Archives d'analoniie microscopique. Paris, 1903, t. VI, fasc. 1, p. 1-15, avec 1 pi. 639 — Van Bambeke (Ch.). — L'évolution nucléaire et la sporulation cliez flyd^m/i- (jium carneum Wallr. (Communication préliminaire). — Académie royale de Belgique. — Bulletin de la Classe des sciences. 1903, n° 6, p. 51 5-520- Vil. — SQUELETTE ET ARTICULATIONS. 640 — Alezais (H.). — Étude anatomique sur le cobaye. — 1*' fasc. Ostéologie, Arthrologie, Myologie. In-i, 172 p. avec 58 flg. dans le texte. 1903, Paris, F. Alcan. 641 — Anthony (R.). — Introduction à l'étude expérimentale de la morphogénie. Modifications crâniennes consécutives à l'ablation d'un crotaphyte chez le chien et considérations sur le rôle morphogénétique de ce muscle. — Bul- letins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1903, n° 2, p. 119-145, avec 11 Gg. 642 — Bellin. — Étude sur l'anatomie des cellules mastoïdiennes et leurs suppu- rations. — Thèse de doctorat en médecine, l^arls, 1903. 643 — Demoor (J.). — La plasticité organi(|ue du muscle, de l'os et de l'articulation. Étude expérimentale sur les modifications produites dans les muscles et dans les os par les excitations fonctionnelles. — Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique. 1903, t. XYII, n"^ 3-4, p. 189-226, avec i pi. 644 — Dieulaîé (L.). — Mobilité du coccyx chez la femme enceinte. — Bibliogra- phie anatomique. 1903, t. XU, fasc. 4, p. 147-150, avec 2 flg. 645 — Duerst iM.). — Les lois mécaniques dans le développement du crâne des Cavicornes. — Comptes rendus ae l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. C.XXXVll, n» 5, p. 342-341. 646 — Féré (Gh.). — Note sur les variétés de l'amplitude et de la direction de quelques mouvements du membre supérieur. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1903, n° 4, p. 341-352, avec 2 pi. 647 — Frassetto (F.). — Notes de craniologie comparée. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. Paris, 1903, n°' 2-6, p. 143-363, avec 20 pi. et 53 fig. dans le te.\te. 648 — Gilson (G.). — Manuel d'ostéologie descriptive et comparative. — i" fasc. 1 vol. ia-8, 145 p. avec 67 flg. 1903, Louvain, Uystpruyst ; Paris, 0. Doia, 649 — Le Damany (P.). — Les torsions osseuses. Leur rôle dans la transformation des membres. — Journal de Canatomie et de la physiologie. Paris, 1903, n" 3, p. 313-337 avec tO flg., n° 4, p. 456-150 avec 9 flg., et n» 5, p. 534-545 avec 2 flg. (Voir B. À. 1903, fasc. 4, n" 426.) 210 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 650 — Le Damany. — Contre l'hoinologie de l'olécrâne et de la rotule. — Btd- leiùi (h la Société scientifique et médicale de V Ouest. Kenaes, 1903, n" 2, p. 377-386, avec 5 «g. 651 — Id. — Variations en profondeur du cotyle humain aux divers âges. — Bul- letin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. Rennes, 1903, n° 2, p. 410-411. 652 — Id. — Un défaut de la hanche humaine. — Bulletin de la Société scienti- fique et médicale de l'Ouest. Rennes, 1903, n° 2, p. 434-437. 653 — Id. — Iniluence de la tète fémorale sur le creusement et la conservation de hi cavité cotyioïde. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. Rennes, 1903, n» 3, p. 489-496, avec 5 lig. 654 — Pirsche (E.). — De l'inlluence de la castration sur le développement du squelette. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1902. VIII. — MUSCLES 655 — Ancel (P.). — Documents recueillis à la salle de dissection de la Faculté de médecine de Nancy (4' mémoire — semestre d'hiver 1902-1903). — Bibliographie anatomique ., 1903, t. Xll, fasc. 4, p. 124-138. 656 — Anthony (R.). — Du rôle de la compression dans la localisation des ten- dons. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. GXXXVII, n" 16, p. 622-624. 657 — Chaîne (J.). — Relations du digastrique. — Bibliographie analomique. 1903, t. XII, fasc. 4, p. 143-146. 658 — Id. — Simples remarques anatomiques sur la formation tendineu.se du dépresseur de la mâchoire inférieure des Oiseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 25, p. 987-988. Demoor (J.). — Voir n" 643. iX. — SYSTÈME NERVEUX. (Mbnixges.) 659 — Alamagny (A.). — Du rôle moteur du centre visuel cortical. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1903. Bauer. — Voir n° 660. 660 — Brissaud (E.) et Bauer (A.). — Recherches expérimentales sur les localisa- tions motrices spinales. — Journal de neurologie. Bruxelles, 1903, n° 14, p. 303-312, avec 6 fig. Carrier. — Voir n° 616. 661 — Châtia (J.). — Les myélocytes du bulbe olfactif. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. GXXXVII, n" 13, p. 489-490. 662 — De Beule (Fr.). — A propos du mécanisme des mouvements respiratoires de la glotte chez le chien. — Le Névraxe. Louvain, 1903, vol. V, fasc. 2, p. 111-149. 663 — Dejerine (J.). — Contribution à l'étude des localisations sensitives spinales. — Archiv JUr die gesammte Physiologie. 1903, Rd LCVIII, n° 1-2, p. 657-665. BIBLIOGRAPHIE. 211 664 — Dhéré (Ch.). — Sur l'extension de la myéline dans le névraxe chez des sujets de difTérentes tailles. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, p. 1158-1160. 665 — Gentes. — Sur les rapports et la situation de la tige pituitaire. — • Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. 1903, n" 14, p. 171 avec 1 fig. Guillain (G.). — Voir n'*' 666 et 667. 666 — Marie (P.) et Guillain (G.). — Le faisceau de Tilrck (faisceau exterae du pied du pédoncule). — La Semaine médicale, l'aris, 1903, p. 229-233, avec 21 fig. 667 — Id. — Le faisceau pyramidal homolatéral. Le côté sain des hémiplégiques (Étude anatomo-clinique). — Revue de médecine. Paris, 1903, n° 10, p. 797-812, avec 5 fig. 668 — Marinesco (6.). — Contribution à l'étude du mécanisme des mouvements volontaires et des fonctions du faisceau pyramidal. — la Semaine médi- cale. Paris, 1903, n° 40, p. 325-329, avec 15 flg. 669 — Parhon (G. et M"" G.). — Nouvelles recherches sur les localisations spinales. — Journal de neurologie. Bruxelles, 1903, n° 12, p. 263-273, avec 17 flg. etn° 13, p. 283-293, avec 7 flg. 670 — Van Gehuchten (A.). — Le traitement chirurgical de la névralgie trifaciale. — Le Névraxe. Louvain, 1903, vol. V, fasc. 2, p. 201-226, avec 20 fig. 671 — Id. — Recherches sur l'origine réelle et le trajet intracérébral des nerfs moteurs par la méthode de la dégénérescence wallérienne indirecte. — le Névraxe. Louvain, 1903, vol. V, fasc. 3, p. 263-337, avec 73 IJg. X. — TÉGUMENTS ET LEURS DÉRIVÉS. — ORGANES DES SENS. 672 — Delage (Y.). — Sur les mouvements de torsion de l'œil. — Archives de zoo- logie expérimentale et générale. Paris, 1903, n° 3, p. 261-306, avec 5 pi. et 11 fig. 673 — Rochon -Duvigneaud. — Anatomle de l'appareil nerveux sensoriel de la vision (Rétine, nerf optique, centres optiques). — 1 vol. gr. in-8, 251 p. avec 94 flg. Paris, 1903. (Évreux, imprimerie Hérissey.) 674 — Wilmart (L.). — Des fonctions de la capsule de Tenon. — Journal médical de Bruxelles. 1903, n" 33 (aoiit), 7 p. XI. — SYSTÈME VASCULAIRE. (Sang kt Lymphe.) 675 — Abadie de Barrau (d'). — Revue générale des malformations congénitales du cœur; à propos d'un cas de cyanose périphérique tardivement reconnue (nialadie bleue). — Thèse de doctorat en médecine. Montpellier, 1903. 676 — Abadie et Gagniére. — Artères visibles en radiographie. — Montpellier mé- dical. 1903, n° 27, p. 1-5, avec 4 fig. 677 — Ancel (P.). — Sur l'existence anormale chez l'homme d'une disposition vei- neuse propre à certains Mammifères. — Bibliographie anatomique . 1903, t. Xll, fasc. 5, p. 139-163, avec 5 flg. 212 BIBLIOGRAI'UIE ANATOMIQUE. 678 — Argaud (R.). — Recherches sur la structure des artères chez l'homme. — Thèse de doctorat en médecine. Paris, 1903. 679 — Aubert (V.) et Bruneau (A.). — Anomalies artérielles; Brides intravascu- laires . Considérations embryogéniques et pathologiques . — Reoue de médecine. Paris, 1903, u° 10, p. 853-SGS, avec 4 iv^. 680 — Audibert (L. V.) . — L'éosinophile. — Tliùse de doctorat en médecine. Montpellier, 1903. 681 — Bonnel (M.). — A propos de la di.lérenciation du sang humain et du sang animal par les cristaux d'hémoglobine. — Thèse de doctorat en médeciue. Paris, 1903. Bruneau (A.). — Voir n° G79. 682 — Carton (P.). — ModiGcation du sang pendant l'accouchement et les suites de couches normales et pathologiques. — Annales de gi/néologie et d'obsté- trique. Paris, 1903 (septembre), n° 161-174. Carton. — Voir n° 683. 683 — Champetier de Ribes et Carton (P.). — Anomalie du cœur. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris, 1903, n° 7, p. 588-589. 684 — Cuénot (L.). — L'organe phagocytaire des Crustacés Décapodes. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVil, n° 16, p. 619-620. 685 — Drzewina (M"e A.). — Sur les Mastzellen du ganglion lymphatique du Didelphys lanigera Desmarest. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 23, p. 832-833. 686 — Id. — Sur le tissu lymphoïde du rein du Proteus anguineus Laur. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 27, p. 1091-1092. 687 — Ducceschi (V.). — Sur une modilication macroscopique du sang, qui pré- cède la coagulation. — Archives italiennes de biologie. 1903, t. XXXIX. fasc. 2, p. 210-216. Florence. — Voir n" 692. Gagniére. — Voir n° 676. 688 — Grognard (M.). — Le cœur à l'étal normal (étude de radioscopie orthogo- nale). — Thèse de doctoral en médecine. Paris, 1903. 689 — Horand (R.). — Ganglions superflcieis mammaires externes. — Igon médi- cal. 1903, n» 43, p. 626-629, avec 2 fig. 690 — Houzel (G.). — Les veines de l'anus. — Archives générales de médecine. Paris, 1903, n" 33, p. 2057-2063, avec 4 flg. 691 — Levaditi. — Le leucocyte et ses granulations. — 1 vol. de la collection Scientia. Paris, 1903, C. Naud. 692 — Mériel et Florence. — Anomalies de l'artère linguale au point de vue opéra- toire. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. 1903, n° 7, p. 573-575, avec 1 (ig. 693 — Pellanda (Ch.). — La circulation artérielle du testicule. — Internationale Monatsschrift JUr Anutomie und Physiologie. 1903, Bd XX, n" 7-9, p. 240-265 avec 1 pi. 694 — Bouvière (H.). — Étude sur les ligaments du péricarde chez l'homme. — Thèse de doctorat en médecine. Montpellier, 1903, avec 14 flg. BinLIOGRAPIIIE. 213 695 — • Simon (L. G.). — Sar les éosinophiles de l'intestin, — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 25, p. 9ô5-9ô7. 696 — Zirolia (G.). — Le corpuscule de Poggi dans les organes hématopoiétiques des fœtus prématurés. — Archives italiennes de biolojie. 1903, t. XXXIX, fasc. 2, p. 239-217. 697 — Wolff (A.). — .Nouvelle note sur les mouvements des lymphocytes. — Ar- chires de médecine expérimentale et d'analomie pathologique. Paris, 1903, n" 5, p. 713-718. XII. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES. — PÉRITOINE. (Dbsts. Appareil respieatoire, Corps thyroïde kt Thymus.) 698 — Ancel (P.) et Sencert (L.). — Sur l'entonnoir prévestibulaire de l'arrière cavité des épiploons. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 26, p. 1050-1052. 699 — Id. — Morphologie du péritoine. — Les ligaments hépatiques accessoires chez l'homme. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1903, n" -i, p. 352-389, avec 3 pi. et 4 flg. dans le texte. Babés. — Voir n° 710. 700 — Bordas (L.). — Anatomie et structure histologique de l'intestin terminal de quelques Silphidœ [Silpha atrata L. et Silpha thoracica L.). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 26, p. 1007-1009. 701 — Id. — L'appareil digestif des Silphidœ. — Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVil, n° 5, p. 344-346. 702 — Delamare (G.). — Uecherclies sur la structure de l'intestin grêle du nou- veau-né. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n°28, p. 1151-1152. De Beule. — Voir n° 6G2. 703 — Devé (F.). — Note complémentaire au sujet des lohes postérieurs et cardia- ques du poumon. — Bulletins et Mémoires de la Société anatomique de Paris. 1903, mars, 6 p. avec 2 fig. Ferret. — Voir n° 713. 704 — Heger. — Un cas d'ahsence congénitale du gros intestin chez le chien. — Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique. 1903, t. XVII, n" 5, p. 234-236. Houzel. — Voir n" G90. 705 — Marvy iM.). — Contribution à l'étude du thymus. — Thèse de doctorat en médecine. Lyon, 1903. 706 — Morel. — Anatomie chirurgicale et chirurgie des bronches. — le Progrès médical. Paris, 1903, n° 42, p. 243-245. avec 2 fig. 707 — Nattan-Larrier (L.). — La graisse, le glycogène et l'activité cellulaire du foie du nouveau-iié. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, l'.iOS, n° 23, p. 835-836. 708 — Noé (J.). — Évolution comparative du pancréas chez un Carnivore et unUer^ bivore. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 23, p. 850-852. 214 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Paviot. — Voir n" 711. 709 — Renaut (J. ) . — Le pancréas de deux Ophidiens (7M?)ienis viridijlavus — Tropi- (haotus nulrix) étudié par la métliode du bleu de méthyle acide. — Archives d'anatomie microscopique. Paris, 1903, t. VI, fasc. 1, p. IG-i?, avec 1 pi. Sencert. — Voir n»* 698 et 699. 710 — Théohari (A.), et Babés (A.). — Note sur l'état de la muqueuse gastrique dans riiyperclilorliydiie expérimentale. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 25, p. 933-936. 711 — Tripier (R.) et Paviot (J.). — A propos du ligament cystico-côlique. — Biblio- graphie anatomique. 1903, t. XU, fasc. 4, p. 139-142. 712 — Voisin (R.). — Sur un cas de lobe erratique du poumon. — Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique. Paris, 1903, n° 2, p. 228-237, avec 2 lig. 713 — Weber (A.) et Ferret (P.). — Les conduits biliaires et pancréatiques chez le Canard domestique. — Bibliographie anatomique. 1903, t. Xll, fasc. 5, p. 1 04-182, avec 8 fig. XIII. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (Annbxbs. — Glakoes surrébalks.) 714 — Bardier et Bonne. — Sur les modifications produites dans la structure des surrénales par la tétanisation musculaire. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1903, n° 3, p. 296-312, avec 3 flg. 715 — Bender (X.) et Léri (A.). — De l'atrophie des capsules surrénales chez les fœtus anencéphales. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 27, p. 1137-1139. Bonne. — Voir n" 714. 716 — Branca (A.). — Les voies spermatiques chez Lemur Rufifrons. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 27, p. 1119-1120. 717 — Cadoré (F.). — Les anomalies congénitales du rein chez l'homme. — Thèse de doctorat en médecine. Lille, 1903, 205 p. avec 13 lig. Lille, V*'' Mas- son édit. Gastaigne et Rathery. — Voir n"" 617 à 619. 718 — Delamare (G.). — Recherches sur la sénescence de la glande surrénale. • — — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 28, p. 1152- 1154. 719 — Fieux (G.). — Etude de la musculature du col utérin à l'état de vacuité et pendant la grossesse. — Annales de gynécologie et d'obstétrique. Juin, 1903, p. 409-422, avec 6 pL 720 — Grynfeltt (Ed.). — Sur la capsule surrénale des Amphihiens. — Comptes ren- dus de V Académie des sciences. Paris, 1903, t. CXXXVll, u" l,p. 77-79. 721 — Guitel (F.). — Sur la varialion du rein dans le genre Lepudogaster. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1903, notes et revue, n° 6, p. XCV-C. Léri. — Voir n» 715. BIBLIOGRAPHIE. 215 722 — Mulon (P.). — Réaction de Vulpian au niveau des corps surrénaux des Pla- giOitomes. — Comptes rendus de la Société de biotogie. Paris, 1903, n' 28, p. llôG. Pellanda. — Voir n" 693. 723 — Policard (A.). — Notes bistologiques sur l'organe de Bidder de Bufo vulga- ris. — Comptes rendus de l'Association française pour Vavancement des sciences. Montauban, 1902,2*^ partie, Paris, 1903, p. 74G-761. Id. — Voir n*» 724 à 726. 724 — Regaud (CI.) et Policard (A.), — Sur l'alternance fonctionnelle et sur les phénomènes bistologiques de la sécrétion, dans le deuxième segment du tube urinipare, chez les Serpents. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1903, n" 24, p. 894-896. 725 — Id. — Sur les variations sexuelles de structure dans le rein des Reptiles. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n" 25, p. 973- 974. 726 — Id. — Sur l'existence de diverticules du tube urinipare sans relations avec les corpuscules de Malpigbi, chez les Serpents, et sur l'indépendance relative des fonctions glomérulaire et glandulaire du rein, en général. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 26, p. 1028- 1029. 727 — Tribondeau. — Sur l'hlsto-chimie des enclaves contenues dans les cellules des tubes contournés du rein, chez la Tortue grecque. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1903, n° 27, p. 1128-1130. 728 — Id. — Sur la sécrétion de l'urate d'ammoniaque et du sulfo-indigotate de soude dans le rein des Serpents. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1903, n° 27, p. 1130-1132. XIV. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 729 — Beddoe (John). — De l'évaluation et de la signification de la capacité crâ- nienne. — L'Anthropologie. Paris, 1903, t. XIV, n" 3, p. 267-294, avec 9 tableaux. 730 — Pittard (E.). — Anthropologie de la Roumanie. Les Skoptzy. Modifications anthropométriques apportées par la castration. — Bulletin de la Société des sciences de Bucarest. 1903, n"" 3-4, p. 176-222, avec 1 lig. 731 — Id. — Étude de trente crânes roumains provenant de la Moldavie. — Bulletin de la Société des sciences de Bucarest. 1903, n"' 3-4, p. 223- 241. 732 — Id. — Un crâne présumé quaternaire trouvé en Espagne. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1903, n° 8, p. 278-281, avec 2 lig. 733 — Id. — Un cas curieux de dépigmentation non congénitale chez une femme tsigane. — L'Anthropologie. Paris, 1903, t. XIV, n° 3, p. 317-321. Poncet et Leriche. — Voir n''608. 734 — Regnault (F.). — Essai sur les proportions du corps. — Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, 1903, n° 3, p. 276-289. 216 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. XV. — VARIA (Monographies. — Travaux renfekmast des renseignements biologiques. — DESCENoANcr.) Duboscq (0.). — Voir n" 73G. 735 — Janet (Ch.). — Anatomie du gasler de la Myrmica ruhru. — Ia-8, 68 p. avec S pi. et 19 flg. dans le texte. 1902, Paris, Carré et Naud. 736 — Léger (L.) et Duboscq (0.). — Note sur le développement des Grégarines Sty- Jorhyncliides et Sténophorides. — Archives de zoologie expérimentale et générale. Paris, 1903, notes et revue, n° 6, p. lxxxix-xcv, avec 2 fig. 737 — Loisel (G.). — Les corrélations des caractères sexuels secondaires. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1903, n" 10, p. 325-340. TRAVAUX ORIGINAUX LE MUSCLE ANCONÉ DE L'HOMME Par G. GÉRARD AGRÉGÉ CHEF DES TRAVAUX AXATOMIQUES A LA FACULTÉ DE UÉDECINE DE LILLE Je me propose, dans cet article, d'étudier le muscle anconé. Le sujet, dira-t-on, est banal, prête à peu de développements ; de bons esprits ne manqueront pas d'ajouter qu'il est épuisé depuis longtemps. Loin de moi la prétention d'avoir voulu trouver quoi que ce soit; j'ai, de parti pris, choisi un sujet simple, que tout le monde peut discuter ; un muscle facile à découvrir, à disséquer, à mettre en évidence, remarquable- ment fixe et constant, présentant des insertions bien nettes, des rapports immuables, possédant toujours un même nerf, qui vient toujours de la même branche du radial. Une science aussi précise que l'analomie devrait se composer de notions précises. Il suffît cependant de confronter les différents auteurs classiques pour voir combien sont différentes les descriptions qui portent sur un tout petit muscle dont les insertions et les rapports devraient être décrits d'une façon absolument invariable. Je défends ces assertions, en apparence paradoxales, d'une part en rap- portant les descriptions classiques et en les discutant, d'autre part en essayant de les synthétiser d'après des recherches personnelles poursuivies sur une vingtaine de sujets et véritîées sur de nombreuses dissections d'élèves. I. — Descriptions classiques du muscle anconé. Je mentionne simplement par ordre chronologique les descriptions du muscle rapportées dans les différents Traités ou Manuels de Verheyen, 1693 ; Palfin, 1734; Winslovv, 1776; Bayle, 1844; Malgaigne, 1859; Cruveil- HiER, 1871; LuscHKA, 1865; Aeby, 1871; Fort, 1875; Le Fort, 1876; IliCHET, 1877; Sappey, édit. de 1888; Hartmann, 1881; Tillaux, édit. de 189-2 ; Quain, 1882 ; Keeves, 1882 ; il. Gray, 1883 ; Morel et Duval, 1883 ; BIBLIOOR. ANAT., T. XII. 15 218 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Jœssel, 1884; Beaunis et Bouchard, 1885; Gegenbaur, 188J; Derierre, 1890; Testut, 1891; Poirier, 1896; IIis et Spalteholtz, 1896. Cette éniiinération me semble être la meilleure manière d'apprécier la diversité des opinions. 1. — Ph. Verheyen {Proœmium in anatomiam corporis humant, 1693, p. 356) : Aconseus. Quartum addunt Riolanu.s et Veslingius; quem illi vocant aconœum, et Bartholinus ita describit : « Pullulai ex posteriori extremitate humeri juxta finem quarti et tertii musculi (longi et brevis inlelligil) et cubiti arliculum praîtergressus, in os cubiti quoque parle lalerali inferilur. » Illurn ego non reperi, sed ex aliis delineari curavi 2. — J. Palfin {Anatomie chirurgicale. Paris, 1734, t. II, p. 197) : Le quatrième muscle, nommé Anconœus, paraît une continuation du brachial externe ; il a ses attaches fixes au condyle externe de V Humérus, et se termine à la face externe du Cubitus, en s'avançant jusqu'à trois travers de doigt au-dessous de l'olécràne. L'aponeurose qui couvre ce muscle est com- mune aux trois autres extenseurs, et n'est couverte que de la peau seule 3. — WiNSLOVV {Exposition anatomique de la structure du corps humain. Paris, 1776, t. II, p. 93) : § VI. Le petit anconé. 247. Situation générale. — C'est un petit muscle obliquement trian- gulaire qui remplit la fossette oblongue du côté externe de l'olécràne. 248. Attaches. — Ce muscle est attaché par un petit tendon assez fort à la partie inférieure du condyle externe de l'os du bras. De là, les fibres charnues vont obliquement en bas comme en rayons, et s'attachent au fond et le long du bord postérieur de la fossette mentionnée ci-dessus. 249. Connexion. — 11 s'unit étroitement et paraît même, dans quelques ■'ujels, co.mmuniquer par plusieurs fibres avec le muscle nommé cubital ex- terne. Son tendon est aussi fort adhérent au tendon de l'anconé externe. On a vu d'habiles anatomistes confondre ce muscle avec le cubital externe, les détacher tous les deux, et chercher en vain le petit anconé. Il est cependant assez distingué de l'autre par une ligne graisseuse ou une ligne cellulaire. 4. — Bayle {Traité d' anatomie. Paris, 1844, 1 vol., p. 191) : Muscle anconé {muscle épicondylo-cubital , Ch. ; muscle anconeus, Sœmm.). Situation. — A la partie postérieure et supérieure de l'avant-bras. Figure. — Épais, triangulaire et court. TRAVAUX ORIGINAUX. 219 Attaches. — En haut, à la tubérosité externe de l'humérus; en bas, au tiers siipéiieur de la face et du bord postérieur du cubitus. Rapports. — En arrière, avec l'aponévrose de l'avant-bras ; en dedans, avec l'articulation de l'avant-bras, le ligament annulaire du radius, le muscle petit supinaleur et le cubitus. 5. — Malgaigne {Traité d'anatomie chirurgicale. Paris, 1859, t. II, p. 628) : En dedans, on trouve le muscle anconé, sorte de prolongement du triceps, qui recouvre une gouttière osseuse constituée par l'olécrâne et l'épitrochlée dans laquelle passe le nerf cubital. 6. — Cruveilhier {Traité d'anatomie descriptive. Paris, 1871, t. I, p. 688) : 4. — Anconé.. Situation. — Muscle court {brevis anconeus, Eustachi ; anconseus quar- lus, Aq.), triangulaire, ainsi nommé à cause de sa situation (àvKwv, saillie du coude), l'anconé semble la continuation de la portion interne du triceps, dont il n'est sépar.; que par une ligne celluleuse extrêmement ténue. (Et en marge, en petits caractères, cette note incompréhensible : Il semble conti- nuer le vaste externe du biceps.) Insertions. — 11 s'insère, d'une part à la tubérosité externe de l'humérus (épicondyle), en arriére de cette tubérosité ; d'autre part, 1° au côté interne de l'olécrâne ; 2° à une surface triangulaire que limite en arrière le bord postérieur du cubitus (épicondyto-cubital, Chauss.). L'insertion épicondylienne a lieu par un tendon bien distinct du tendon commun des muscles postérieurs de l'avant-bras. Ce tendon s'épanouit en bandelettes divergentes. Nées de la face antérieure de ce tendon épanoui, les fibres charnues se portent de dehors en dedans, les supérieures horizon- talement, les inférieures obliquement en bas, et viennent se terminer direc- tement au côté externe de l'olécrâne, pour continuer le triceps, et à la sur- face triangulaire subjacente du cubitus. 7. — LuscHKA {Die Anatomie der Glieder des Menschen, Tûbingen, 1865, III, p. 16S) décrit l'anconé immédiatement après le triceps : « Diejenigen Fleischfasern des Anconeus profundus (il s'agit du vaste interne) gelien so unterbrochen in den Anconeus quartus ûber, dass wir diesen Muskel nur aïs eine, tiefer auf die Streckseite des Vorderarmes ûber- greifende, aber zugleich noch einen neuen Ursprung gewinnende Fortsetzung jenes tiefen Kopfes erklâren mochten. Dieser kleine, platte, dreiseitige Muskel breitet sich uber der Streckseite des Humero-Radialgelenkes, sowie ûber der lateralen Flâche des oberen 220 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Drittels der Ulna aus, und entspringt mit einer kurzen in seinen seitlichen Rand auslaufenden Sehiie an einem un ter dem Condylus externus Humeri befindlichen Grûbchen, um sicii fleischig an den liinteren Winkel und die iiussere Flache des genannten Bezirkes der Ulna :zu inseriren, wobei die obersten Fasern fast quer, die folgenden in mehr und mehr absteigender Linie verlaufen. Als schwache Wiederholung dièses Muskels findet sich auf der entgegengeselzten Seite nicht selten ein fleischig sehniges Bûndel von wechselnder Breite, welches an der hinleren Flache der Spilze des Condylus inlernus Humeri entspringt, schrâg ïiber den Nerv. Ulnaris hinwegliiuft und mit der untersten medialen Fasern des Anconeus internus am Olecranon seinen Ansalz gewinnt. Seiner Wirkung nach erscheint der Triceps Brachii als rainer Strecker des Vorderarmes ; doch kann sich der lange Kopf an dieser Bewegung nur dann mit voiler Kraft betheiligen, wenn der Oberarm im Schultergelenke fixirt isl. Der Anconeus quurlus vermag zwar seine Wirkung zu unterstûtzen, ist aber ohne Zweifel hauptsachlich dazu beslimmt die mit ihm fest verwachsene Kapsel des Humero-Radialgelenkes hiebei vor Einklemmung zu bewahren. » 8. — Aeby (Lehrbuch der Anatomie. Leipzig, 1871, p. 4-07) : « Der EUbogenmuskel {Musculus anconœus) bildet das unansehnlichste Glied der ganzen Abtheilung. Er vertritt trotzdem ganz allein dasjenige Faser- system, das eigelenkig mit Wahrung seiner Unabhângigkeit von Oberarm zum Vorderarm hinûberzielil. Er erhall seine Fasern vom Epicondylus ext. des Oberarms, entfallet sie ûber die ihnen fest anheftenden Gelenkkapsel zu drei- seitiger Lage und liisst sie am ganzen Aussenrande des Olekranon, sowie am benachbarten Abschnitte der Ulna ihr Ende finden. Sein obérer Rand grenzt nahe mit der Masse des Triceps zusammen und stehl auch nicht selten durch Faserauslausch mit derselben in so inniger Verbindung, dass es schwerwird, ihn davon abzulôsen. Fur die Streckung des Vorderarmes ist er jedenfalls ohne nennenswerlhe Bedeutung, dagegen schiitzt er die hintere Wand der Gelenkkapsel vor Einklemmung. » 9. — Fort (Anatomie descriptive et dissection. Paris, 3' édit., 1875, t. 11, p. 191) : Anconé. Petit muscle triangulaire et aminci, situé à la partie supérieure et externe de la région postérieure de l'avant-bras. Insertions. — 1° Fixe. Il s'insère à Vépicondyle, par l'intermédiaire du tendon commun des muscles épicondyliens. — 2° Mobile. Il prend son inser- tion mobile sur une surface triangulaire de 4 à 6 centimètres de longueur, située à la partie supérieure de la face postérieure du cubitus. Rapports. — ... Son bord supérieur se confond avec les fibres du vaste TRAVAUX ORIGINAUX. 221 externe du triceps. Son bord inférieur ou externe est séparé du cubital pos- térieur par une intersection fibreuse, et il recouvre un peu la partie posté- rieure du court supinateur. 10. — Le Fort (Dictionnaire des sciences médicales. Paris, 1876, t. IV, p. 304) : Anconé (Aneoneus, de àvxwv, coude). Nom donné par Winslow à plusieurs divisions inférieures du muscle tri- ceps, mais réservé seulement aujourd'hui à un faisceau musculaire (épicon- dylo-cubital, Chaussier), situé à la partie postérieure du coude, attaché à la tubérosité externe de l'humérus et, de l'autre côté, au côté externe de l'olé- crâne et au quart supérieur du bord postérieur du cubitus. 11. — RicnET (Anatomie médico-chirurgicale . Paris, 1877, 5® édit., p. d084 et 1085) n'insiste pas spécialement sur l'anconé : « La fossette externe (du coude), beaucoup plus large et étendue (que la fossette interne), est limitée en dehors par l'épicondyle et la masse muscu- laire externe du pli du coude... Plus bas que l'olécràne et en dehors de cette éminence, se voient l'anconé et la partie supérieure du cubital postérieur couché dans la gouttière osseuse qui existe entre le bord externe du cubitus, l'épicondyle et la partie supé- rieure du radius... » 12. — Sappey {Traité d' Anatomie descriptive. Paris, édit. de 1888, t. II, p. 3-27) : IV. — Muscle anconé. L'anconé est situé à la partie postérieure et supérieure de l'avant-bras, en arrière de l'articulation huméro-radiale, au-dessous de la portion interne du triceps brachial, qui semble se prolonger en dehors de l'olécràne pour le constituer. Il présente la forme d'une petite pyramide triangulaire, dont le sommet se dirige en bas. Insertions. — Ce muscle s'attache en dehors, à la partie inférieure et pos- térieure de l'épicondyle, par un tendon situé au-dessus de celui des exten- .sours, et qui s'épanouit presque aussitôt en se prolongeant sur les fibres charnues. De la réunion de celles-ci résulte un faisceau qui augmente de lar- geur et d'épaisseur, et qui vient s'insérer : d'une part, à la face externe de l'olé- cràne; de l'autre, à une surface triangulaire limitée par le bord postérieur du cubitus... Il peut être considéré comme une dépendance du triceps brachial. 13. — Hartmann (Handbuchder Anatomie des Menschen. Slrassbui^, 1881, p. 234) : « Der kleine oder vierte Knorrenmuskel {Musc, anconœus parvus s. qiiar- ^222 blBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. tus), kurz, plaît und ungleichseitig dreieckig, zieht voin Condylus externus schrag abwârts an die Flâche und liintere Kante des Olecranon; ferner an die latérale Kante der Ulna. Wird von der sicli dicht an ilin schmiegenden Fascia antibrachii bedeckt. » 14. — TiLLAUX (Anatomie topographique, 7* édit., Paris, 1802) : ... En arrière du plan osseux (du coude) est un deuxième plan musculaire constitué par le triceps. Ce muscle, qui occupe à lui seul la loge postérieure de l'avant-bras, s'insère par un tendon très épais sur la face postérieure et supérieure de l'olécrâne... Dans cette deuxième couche musculaire, je dois signaler avec le triceps la présence du muscle anconé, qui paraît en être la continuation. 15. — QuAiN (Quain's éléments o[ anatomy. London, 1882, t. I, p. 211) décrit l'anconé immédiatement après le Triceps exlensor cubiti : « ... It arises by a narrow tendon from a slight impression on llie posterior surface of the external condyle of the humérus. From Ihis the fibres diverge, tlie upper being transverse, the resl passing downvvards with increasing degrees of obliquily, and are inserted into the olecraon on its radial aspect, and into the adjacent impression on the upper third of the shaft of the ulna. Ils supe- rior fibres are parallel to the lowest fibres of the internai head of the triceps, and are generally continuons wilh them. Varieties. — The anconeus varies chiefly in being more or less united to the triceps or the extensor carpi ulnaris. » 16. — Reeves (Human morphology , a treatise on pradical and applied anatomy. London, 1882, vol. I, p. 205) : « The Anconeus is a small triangular muscle behind and below the elbow joint, and seems lo be a continuation of the outer portion of the triceps. Il arises by a separate tendon from the back of Ihe outer condyle of the hume- rus and on the ulnar side of the common extensor tendon ; the fibres Ihen diverge, the upper ones passing transversely an the lower obliquely, to be inserted into the outer side of the olecranon and upper third of the posterior surface of the shaft to the ulna. Relations. — Super ficially, is a strong fibrous expansion from the tri- ceps... » 17. — H. Gray (Anatomy descriptive and surgical. London, 1883, p. 281): « The anconeus is a small triangular muscle, placed behind and below the elbow-joint, and appears lo be a continuation of the external portion of the triceps. Il arises by a separate tendon from the back part of t!ie ouler condyle TRAVAUX ORIGINAUX. 223 of llie humérus ; and is inserled into the side of the olecranon, and uppcr fourth of Ihe posterior surface of the shaft of the ulna ; ils fibres diverge frotn their origln, the upper ones being directed transversely, the lower obli- quely inwards. Relations. — By its superficial surface with a strong fascia derived from" the triceps. By its deep surface, with the elbow-joint, the orbicular ligament, the ulna, and a small portion of the supinator brevis. » 18. — MoREL et DuvAL {Manuel de l'anatomiste. Paris, 1883, p. 392) : Muscle anconé. Ce muscle, triangulaire et aplati, s'insère par un tendon très court à l'épi- condyle en se confondant avec le court supinateur, à une cloison fibreuse qui le sépare du cubital postérieur et à l'aponévrose anti-brachiale. Ensuite il se dirige en bas et en dedans et se fixe par sa base à la surface triangulaire du cubitus, c'est-à-dire à la partie supérieure et postérieure de cet os. Son bord supérieur est séparé du triceps brachial par un interstice qui quelque- fois est s peine visible. Rapports. — Il recouvre la partie postéro- externe et inférieure de la capsule articulaire à laquelle il adhère assez fortement. 19. — G. JoESSEL (Lehrbuch der topographisehen-chirurgisehen Analomie. Bonn, 1884, p. 83) : « M. anconœus quartus. Der M. anconœus quartus entspringt mit einer starken Sehne am Epicon- dylus iateralis und geht von da zum Olecranon und an die hintere Seitc der Ulna. Er setzt sich hier in einer Vertiefung an, welche von einer vom Olecranon schief absteigenden Kante begrenzt wird. Nach oben geht er ohne Unterbrechung in den M. triceps ûber. Nach unien ist der Muskel von den EKtensoren durch ein Blatt der Fascie getrennt. Der tiefere Theil verbindet sich mit der Gelenkkapsel. » 20. — Beaunis et Bouchard (Anatomie descriptive. Paris, 1885, 4* édit., p. 279) : Anconé. Ce muscle, très court, triangulaire et qui semble une continuation du tri- ceps, s'attache à Yépicondijle par un tendon distinct des muscles épicon- dyliens. De là ses fibres se portent à la partie externe de l'olécrâne et au cinquième supérieur de la face supérieure du cubitus. Il recouvre immédia- tement la synoviale du coude, qui envoie un prolongement sous son tendon. Action. — Il est extenseur de l'avant-bras ; en outre, il protège l'articu- lation et évite le pincement de la capsule et son invagination entre les sur- faces huméro-radiales dans les mouvements d'extension. 224 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 21. — Gegenbaur (Traité d' anatomie humaine. Trad. Julin. 1 vol. Paris, 1889, p. 449) décrit l'anconé en même temps que le triceps brachial : « Le triceps se trouve encore en rapports morphologiques et physiologiques avec un muscle qui fait déjà partie de l'avant-bras, le muscle aneoné (Anco- nœus quartus vel Anconœus parvus). Ce muscle naît de la face postérieure de l'épicondyle de l'humérus, à l'aide d'un court tendon qui s'étend partiel- lement à la surface du corps charnu. Il s'élargit ensuite en éventail et s'insère à la face externe de l'extrémité proximale du cubitus. Les faisceaux infé- rieurs de ce muscle sont dirigés obliquement vers le bas; ses faisceaux supé- rieurs se dirigent transversalement jusqu'à l'olécràne et s'unissent souvent d'une façon immédiate avec les faisceaux transversaux inférieurs du vaste interne. ... Le rameau du nerf radial qui innerve l'anconé est un prolongement du nerf qui pénètre dans le vaste interne. Il se rend directement à l'anconé, ce qui tend à démontrer que ce dernier n'est qu'une partie du vaste interne étendue jusqu'au cubitus. » 22. — Debierre (Traité d'anatomie. Paris, 1890, 1. 1, p. 398) : d) Aneoné. Petit muscle triangulaire situé à la partie supérieure et externe de la région postérieure de l'avant-bras, et paraissant être la continuation du vaste externe du triceps. Insertions. — Il s'attache, en haut, à la face postérieure de l'épicon- dyle, par un tendon court et fort, duquel s'échappe le corps charnu qui se porte en bas et en dedans et se fixe par sa base à la surface triangulaire du cubitus. Rapports. — Il recouvre la région postéro-externe de l'articulation du coude. Variétés. — Très développé, il se continue avec le vaste externe. 23. — Testut (Traité d'anatomie humaine. Paris, 1891, t. I, p. 809) : L'anconé est un muscle aplati et court, situé à la face postérieure du coude, entre le cubital postérieur et le triceps. Insertions. — Ce muscle affecte la forme d'une petite pyramide trian- gulaire, dont le sommet répond à l'épicondyle, la base à l'olécràne. Il s'in- sère, en haut, sur la partie postérieure et interne de l'épicondyle, immédia- tement au-dessus du cubital postérieur. De là, il se porte obliquement en bas et en dedans et vient se terminer sur le côté externe de l'olécràne, ainsi que sur une petite surface triangu- laire qui limite en arrière le bord postérieur du cubitus. Rapports. — ... Son bord supérieur, presque horizontal, répond au vaste externe du triceps brachial. TRAVAUX ORIGINAUX. 225 Innervation. — Le muscle anconé... reçoit son nerf, non pas de la branche postérieure du radial, mais des rameaux que ce tronc envoie au muscle vaste externe. 24. — Poirier (Anatomie. Paris, 1896, t. II, fasc. 1, p. 130) : Anconé. Syn. Anconxus brevis, parviis, quarlm ; petit anconé; épicon- dylo-cubital (Chauss., Dum.). Petit, en forme de pyramide triangulaire, il naît par un tendon court et fort de la partie postérieure et inférieure de l'épitrochlée, où il semble con- tinuer la portion interne du triceps ; le tendon d'origine se continue sur la face antérieure et le bord supérieur du muscle. Les fibres charnues qui s'en détachent vont s'insérer directement à toute l'étendue de cette large excava- tion limitée par une ligne rugueuse qui occupe le tiers supérieur de la face postérieure du cubitus Les rapports de l'anconé avec le vaste interne du triceps sont variables ; le plus souvent, il n'y a pas d'interstice appréciable entre les deux muscles, les fibres supérieures de l'anconé succédant, sans interruption, aux fibres inférieures du vaste interne, comme ses insertions au cubitus continuent celles de l'extenseur brachial à la face externe de l'olécrâne. C'est en raison de la continuité des deux muscles que quelques anatomistes, avec Theile, décrivent l'anconé en même temps que le triceps brachial, sous le nom de petit anconé, ou quatrième anconé... Dans quelques cas, le vaste interne et l'anconé sont séparés par un interstice de grandeur variable. 25. — Spalteholz. Handatlas der Anatomie des Menschen. Leipzig, 4896, Bd. 2, Abth. I, p. 313-314) : « M. anconœus. Form : platt, droieckig. Lage: oberflachlich an der Rûckseite des Vorder- armes, verdeckt durch Fascia antibrachii, oben unmittelbar an Caput mediale des M. triceps sich anschliessend, radialwarts an M. exlensor carpi ulnaris, ulnarwiirts an Ulna grenzend. Ursprung: Epicondylus lateralis humeri. Ân.satz : Fasern laufen divergirend zur Faciès dorsalis ulnae... » II. — Synthèse et examen critique des descriptions classiques. L'impression que donne l'examen des diverses opinions des classiques est qu'en général les descriptions manquent de précision. On peut les grouper de la façon suivante : I. L'insertion supérieure se fait à l'épicondyle. a) Pas d'autre indication (Palfix, condyle externe; Bayle, Le Fort, tu- bérosité externe humérale; Akby, .Iœssel, Spalteholz), épicondyle externe; 226 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. a') Par l'intermédiaire du tendon commun des épicondyliens (Fort); a") Par un tendon distinct (Beaunis et Bouchard); b) A sa partie postérieure (Cruveiliiier, H. Gray, Debierre, Quain) ; b') A sa partie postérieure et à la face cubitale du tendon extenseur com- mun (Reeves) ; c) A sa partie inférieure (Winslow, Luschka, dans une fossette) ; d) A sa partie postérieure et inférieure (Sappey) ; e) A sa partie postérieure et interne (Testut). [['. L'insertion supérieure se ferait à l'épitrochlée (Malgaigne, Poirier). — En ce qui concerne Malgaigne, Testut ' fait remarquer qu'il « était assez familiarisé avec la dissection pour ne pas placi'r du côté de l'épitrochlée, l'anconé des auteurs classiques qui s'attache à l'épicondyle ; le faisceau qu'il signale est bien évidemment un muscle épitrochléo-cubital ». Dans Poirier, il s'agit évidemment d'une erreur de mot, puisque les des- sins, très justes, montrent non seulement les attaches exactes du vaste interne et de l'anconé, mais encore la branche nerveuse qui, après avoir glissé sous le vaste interne, va normalement innerver le muscle qui nous occupe.] Les insertions supérieures les plus précises sont celles données parMoREL et DuvAL qui mentionnent avec l'épicondyle, la confusion du muscle anconé avec le court supinateur, la cloison fibreuse du cubital postérieur et l'aponé- vrose anti-brachiale. De ces diverses propositions, nous pouvons rejeter immédiatement, outre les descriptions de Malgaigne et de Poirier, celle de Fort — car il n'existe pas de tendon commun des épicondyliens, chaque muscle naissant par une formation bien autonome — et celle de Reeves, le tendon extenseur com- mun n'étant qu'exceptionnellement contigu au bord radial de l'anconé. Nous verrons plus loin à concilier toutes les autres. IL Pour l'insertion inférieure, il semble que les auteurs se soient ingé- niés à multiplier les désignations, et il est plus facile d'énumérer les descrip- tions que de les grouper. L'insertion inférieure se fait ainsi : a) A la face externe et à trois travers de doigt au-dessous de l'olécrâne (Palfin) ; Au fond de la fossette oblongue de la face externe de l'olécrâne et au bord postérieur (Winslow) ; Au tiers supérieur de la face et du bord postérieur (Bayle) ; Au côté externe de l'olécrâne et au quart supérieur du bord postérieur (Lefort) ; 1. Les Anomalies mMsadaires chez, l'homme. Paris, 1884, p. 423. TRAVAUX ORIGINAUX. 227 A la facette latérale du cubitus et au bord postérieur de Folécrâne (Hart- mann). A rejeter de suite celte dernièie assertion, l'olécrâne n'ayant pas de bord postérieur; je montrerai également pourquoi il est impossible d'admettre une insertion au bord postérieur du cubitus. a) A la partie externe de l'olécrâne et au cinquième supérieur de la face supérieure du cubitus (Beaunis et Bouchard); proposition inacceptable; on ne décrit pas de face supérieure au cubitus. b) A la face externe de rextrémité proximale (Gegenbaur); A la surface triangulaire du cubitus (Debierre); c'est-à-dire, ajoutent Mo- REL et Duval, à sa partie postérieure et supérieure; .\ une surface triangulaire de 4 à 6 centimètres de long à l:i partie supé- rieure de la face postérieure (Fort); A la surface triangulaire que limite en arrière le bord postérieur (Cruveil- HiER, Testut) ; dans une excavation, ajoute Jœssel ; c) Les auteurs suivants sont plus précis : A la face externe de l'olécrâne et à la surface triangulaire sous-jacenle (Aeby); limitée par le bord postérieur, complète Sappey; Ab face radiale de l'olécrâne et an tiers supérieur de la face postérieure du cubitus (QuAiN, Reeves, Poirier); A la face externe et au quart supérieur (H. Gray). On voit, en somme, qu'il ne s'agit que de variations de détails ; elles ont cependant leur importance et il y a intérêt à essayer de les préciser. Nous verrons également quelle imprécision règne quand il faut interpréter les connexions avec les muscles voisins ou l'innervation. III. — Description du muscle anconé. Synonymes : Aconeus (Verheyen), Aconeus quarlus (Riolan, Veslingius), i4wco/ie«s(SŒMM.), Anconseus {V khvvs), Brevis anconevs (EvsTkcm, Tiieile), Petit anconé (Winslow), Quatrième anconé (Luschk.O, Épicondylo-cubital (^haussier). Situation. — L'anconé, qui lire son nom de ses rapports immédiats avec la pirtie postérieure du coude {i^y.oh, coude), est un petit muscle pyramidal placé superficiellement à la partie supérieure, postérieure et externe de l'avant-bras, sur la face d'extension de l'articulation huméro-radiale, dans la fossi'tle externe du coude, formée d'une part par la face externe de l'olé- crâne et la partie postérieure de la cupule et du col du radius, d'autre part par la partie postérieure de Tépicondyle et du conriyle de l'humérus. Cette formation musculaire, qu'il est toujours facile d'autonomiser, quoi qu'en di- 22H BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. sent quelques auteurs, se loge entre le triceps brachial en haut et le cubital postérieur en bas ; elle est recouverte par le fascia anti-brachial. Forme. — C'est un muscle court, plat, en général d'épaisseur appréciable, irrégulièrement triangulaire, étalé en éventail à partir de l'épicondyle. Insertions. — L'anconé s'étend de l'épicondyle à l'extrémité supérieure proximale du cubitus. Insertion supérieure, fixe. — Elle se fait : 1° En haut, à la partie postérieure, inférieure et interne de l'épicondyle, par des fd)res musculaires postéro-internes et par un tendon bien distinct qui naît du sommet de l'épicondyle, derrière le faisceau moyen du ligament laté- ral externe de l'articulation du coude. Ce tendon, déjà mentionné par Wins- Low, bien distinct du tendon commun des muscles postérieurs de l'avant- bras (Cruveilhier, Beaunis et Bouchard), est placé au-dessus de celui des extenseurs (Sappey) et s'épanouit presque aussitôt ; Jœssel, Gegenbaur, Debierre, Poirier, disent avec raison qu'il est court et fort. 2° En haut et en arrière, le muscle contracte des adhérences avec l'aponé- vrose du vaste externe. Cette aponévrose, très épaisse, qui dans la flexion lui adhère intimement (Hartmann), change de nom à ce niveau — aponé- vrose anti-brachiale et va s'insérer au bord externe, curviligne, de l'olécrâne, plus bas au bord postérieur du cubitus. 3" En haut et en avant, il existe : a) Des relations intimes avec le faisceau postérieur (épicondylo-cubital) du ligament latéral externe de l'articulation ; b) Un certain nombre de fibres musculaires se confondent avec les fibres les plus postérieures du court supinateur. Les fibres se dirigent en divergeant vers le cubitus ; les inférieures vont obliquement en bas comme en rayons (Winslow), les supérieures, à peu près horizontales, suivent la direction des faisceaux les plus inférieurs du vaste interne. Insertion inférieure, mobile. — L'anconé s'insère en bas à la fossette externe de l'extrémité proximale du cubitus. La face postérieure du cubitus présente, en son tiers supérieur, une crête oblique souvent bien marquée, qui, à la partie supérieure, forme le bord postérieur de la petite cavité sigmoïde, et qui de là se dirige en arrière pour se perdre insensiblement sur la face postérieure, à l'union des tiers supé- rieur et moyen. La face postérieure de l'olécrâne, recouverte de périoste, immédiatement sous-cutanée, triangulaire isocèle à sommet inférieur, est limitée en dehors par une crête plus ou moins saillante qu'on peut considérer comme la bifur- cation supéro-externe du bord postérieur du cubitus (crête externe du bord postérieur). TRAVAUX ORIGENAUX. 229 Ce bord externe et la crête oblique limitent une snrface triangulaire à base postérieure qui sert d'implantation : en haut — un cinquième supérieur, — aux fibres les plus inférieures du vaste interne ; en bas — quatre cin- quièmes inférieurs — aux fibres musculaires de l'anconé. Ce muscle ne saurait s'insérer sur le bord postérieur du cubitus dont la lèvre externe (ainsi que le bord externe de l'olécràne) sert de base d'implantation à l'aponévrose anti- brachiale — portion supérieure et externe. — Cette aponévrose se comporte avec l'anconé comme le fascia du masséter vis-à-vis de son muscle à l'apo- physe zygoraatique. De plus, elle lui sert également d'insertion par ses très solides expansions postérieures. a) Le tendon, né du sommet de l'épicondyle, suit le bord inférieur du muscle, s'épanouit en bandelettes divergentes, desquelles partent les fais- ceaux musculaires moyens et inférieurs qui vont se terminer à la surface triangulaire du cubitus. Il contracte parfois des adhérences intimes avec le bord supérieur du muscle cubital postérieur dont il est toujours difficile de le séparer au voisinage du cubitus. b) Les fibres musculaires, nées de la partie postérieure et interne de l'épi- condyle, horizontales, vont s'attacher à la moitié inférieure de la partie externe de l'olécràne. La distinction entre les deux insertions est artificielle ; car il est le plus souvent impossible de séparer les uns des autres les différents faisceaux musculaires qui constituent l'anconé. Rapports. — On doit successivement examiner ceux de la face externe ou postéro- externe, de la face antérieure, du bord inférieur et du bord supérieur. Face postéro-externe. — Le muscle forme une masse assez régulièrement triangulaire dont la base, curviligne, répond à la lèvre externe du bord posté- rieur du cubitus; dont le sommet, large d'environ 1 centimètre, continue en arrière la face postérieure de l'épicondyle. Elle répond à la peau, dont elle est séparée par l'aponévrose anti-brachiale ; jamais elle n'a de rapports avec le vaste externe : ce ([ui a pu permettre la confusion, c'est la présence, à la face externe du muscle, d'une solide expansion aponévrotique qui conti- nue le vaste externe au niveau de son bord inférieur et se poursuit sur la portion postéro-supérieure du fascia anti-brachial. L'anconé est toujours séparé du vaste externe par un espace variant de 5 à 15 millimètres. Face antérieure. — Elle répond à l'épicondyle, à la face postérieure de l'articulation huméro-radiale, plus exactement aux trousseaux postérieur et moyen du ligament latéral externe, sur lesquels elle prend insertion, aux faisceaux postéro-internes du court supinateur et au cubitus, aux faisceaux supérieurs du cubital postérieur. 230 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Contrairement aux assertions de Beaunis et Bouchard et de Poirier, j'ai rarement observé une bourse séreuse sous-jacente au must^le ; et, me fondant sur le grand nombre d'articulations du coude que j'ai disséquées, je consi- dère sa communication avec la synoviale articulaire comme exceptionnelle. Bord inférieur. — Il suit l'insertion du m iscle cubital postérieur auquel il adhère contre le cubitus. Le plus souvent formé par le tendon, il est obli- que en bas et en dedans, suivant une ligne sensiblement parallèle à la crête de la face postérieure du cubitus. Bord supérieur. — Il est en rapport immédiat avec le triceps. Presque tous les auteurs admettent la continuité morphologique et physiologique des deux muscles. Mais leur accord cesse quand il s'agit de préciser avec quelle partie du triceps se fait le contact ou l'union des fibres musculaires. Abstraction faite de Verheyen qui n'a pas vu l'anconé et le décrit d'après les anatomistes qui l'ont précédé, les auteurs classiques admettent au muscle les relations suivantes : Pour Sappey, TiLLAUx, Beaunis et Bouchard, Gegenbaur, l'anconé est une continuation ou une dépendance -du triceps brachial. Aeby signale le contact intime des deux muscles sans spécifier au niveau de quelle portion se fait le contact. Cette notion est insuffisante, et nous devons préciser les relations respec- tives des deux muscles. A. Pour quelques auteurs, l'anconï continue le vaste externe : Palfin, qui l'appelle brachial externe, Winslow (anconé externe), Beeves, Grav (portion externe du triceps). Debierre est moins affîrmatif : « paraissant être, dit-il, la continuation du vaste externe ». Pour Fort, le vaste externe et l'anconé se confondent; pour Testut, il y a simplement rapport de bord inférieur à bord supérieur. B. Les auteurs qui admettent des relations avec le vaste interne varient également d'opinion : pour Cruveilhier ', Sappey, Quain, Poirier, il y a simplement continuation ; pour Gegenbaur, il y a union intime avec les faisceaux transversaux ; pour Luschka, le quatrième anconé n'est qu'une expansion surajoutée de l'anconé profond (vaste interne). En somme, deux opinions absolument contradictoires: l'anconé est en relation : a) Pour les uns, avec le vaste externe ; b) Pour les autres, avec le vaste interne. Cherchons maintenant laquelle de ces deux opinions il convient d'accepter. Sur la figure jointe à ce travail — photographie d'une pièce préparée par moi — j'ai écarté en dehors et en arrière le vaste externe, après l'avoir désinséré.' 1. Nous ne discutons pas la note de marge, évidemment erronée, qui accompagne la description de Cbuveilhier : a semble continuer le vaste externe du biceps >. .3 "5 - "- ^' 3 = g 2 2-- S "o --3 ï O Vf M -J ■S o 3 o •» éi i s ■- 2 2 = 2 -» a C^ 03 -* = — •■^■=3 i) cj w > " •i >■ ■w iJ S o =.S E 2 S S. lI — S ;^ »-3r ■? .2 III •3 2 '^.= o""' S s c _3 "- ^ ■è-âi . -i) a X -J o - « o t* — '2 .?-=s . =. « ^ -* fe 3 = o -3 *i n ci a a^o « o "s > « ^ t. ^•^o^ 232 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Cette précaution permet de bien voir toute la moitié inférieure du vaste interne qui s'insère par des fibres abondantes, solides et serrées à toute la moitié inférieure du bord externe de V humérus, et à la partie postérieure de l'aponévrose intermusculaire externe. Il est nécessaire d'insister sur l'in- sertion externe d'un muscle appelé interne (en réalité, il n'est interne qu'en haut ; en bas, il est externe et profond). Les faisceaux les plus, inférieurs du vaste interne ont été soulevés par une érigne de façon à bien montrer la fos- sette externe du coude (on entrevoit le bord externe de la grande cavité sigmoïde), le bord postérieur du condyle, le bord supérieur de l'anconé dont les insertions sont bien poursuivies et dégagées. Comme toujours, le bord inférieur du vaste externe est trop éloigné pour avoir le moindre rapport avec l'anconé. L'étude de préparations semblables permet d'interpréter très bien les diffé- rences des anatomistes relativement aux connexions du bord supérieur. Ces divergences tiennent exclusivement, selon nous, à l'ordonnance très spéciale du vaste interne derrière le long supinaleur et le premier radial externe. Il y a confusion quand il s'agit d'expliquer comment l'anconé, placé en debors du coude, muscle externe et postérieur par conséquent, se continue intime- ment avec un muscle appelé interne à cause de ses insertions les plus puis- santes, mais qui, en réalité, possède également des insertions externes ti'ès étendues et très importantes. Cette confusion s'augmente de la proximité du vaste externe, muscle superficiel, n'ayant, nous le répétons, ni contact intime, ni rapport de contiguïté ou de continuité avec l'anconé. En un mot, les faisceaux les plus supérieurs de l'anconé sont en connexion immédiate avec la portion vaste interne du triceps, dont il est cependant toujours possible de les séparer par la dissection. Innervation. — Tous les anatomistes sont d'accord pour dire : l'anconé appartient à la distribution du nerf radial. En dehors de cette donnée pré- cise, l'indication particulière du rameau qui se rend au muscle est décrite d'une façon inexacte à peu près par tous les auteurs. Sauf Gegenbaur, tous les classiques conservent \e rameau du vaste externe et de l'anconé, « si remarquable par sa longueur, dit Cruveilhier, qui se place entre le vaste externe et la longue portion du triceps humerai, fournit au premier de ces muscles, se porte verticalement en bas, pénètre dans l'épaisseur du muscle anconé et peut être suivi jusqu'à sa partie inférieure ». C'est également l'avis de Sappey, Debierre, Testlt, celui de Soulié, qui ajoute : « puis il passe sur le bord externe de l'olécrâne et se termine dans l'anconé. » Poirier cependant {Myologie, p. 105) semblerait avoir observé la véritable origine du rameau de l'anconé : « Le vaste interne, dit-il, reçoit des fdets provenant des rameaux qui gagnent le vaste externe par la gout- tière radiale et des fdets qui lui sont fournis par un rameau du radial qui. TRAVAUX ORIGINAUX. 233 superficiel, va s'accoler au cubit.il à 2 ou 3 centimètres au-dessous de l'ais- selle. Parmi les premiers, il en est un très long et très grêle qui chemine dans la partie externe du muscle, y laisse quelques rameaux et se termine dans l'anconé. )> Pour Gegenbaur — et comme l'indique très bien la figure 93 de la Myologie de Poirier — pour nous également, l'innervation de l'anconé est fournie par un rameau du radial qui est le prolongement direct du nerf qui pénètre dans le vaste interne. Voici comment elle se fait : dans l'épaisseur de sa gouttière, à l'union du tiers supérieur avec le tiers moyen du bras, le nerf radial abandonne au tri- ceps des rameaux dont le nombre est variable, mais dont la distribution est constante ; de ceux-ci, il faut signaler particulièrement : Le rameau du vaste externe qui, sur notre figure, a été attiré en arrière avec son muscle ; Le rameau cutané externe, coupé sur notre préparation, qui descend vers la partie postéro-externe du coude, entre les deux vastes, perfore l'aponé- vrose anlibracliiale vers l'olécrâne et se ramifie dans la peau ; dans aucun cas, le rameau cutané n'abandonne de filets à l'anconé ; il est d'ailleurs exceptionnel de voir un nerf aborder son muscle par la face externe ; Enfin, le rameau du vaste interne, qui donne des filets plus ou moins nom- breux à la partie supérieure du vaste interne; à la partie moyenne du bras, il glisse dans un interstice quelconque du vaste interne et descend, à sa face profonde, généralement entre l'humérus et ses fibres, verticalement vers la gouttière externe du coude, et pénètre par sa face profonde dans l'anconé qu'il innerve. 11 est extrêmement net sur la préparation photographiée, et c'est là sa situation et sa destination constantes. Ici encore, ce qui a pu amener la confusion dans l'esprit des auteurs, ce sont les attaches externes du vaste interne et le trajet externe du nerf. J'avance que la situation et la destination du rameau nerveux du vaste interne sont remarquablement invariables, et qu'il y a lieu de remplacer la dénomi- nation classique : rameau du vaste externe et de l'anconé par rameau du vaste interne et de l'anconé. Action. — L'anconé, renforçant l'action du triceps, est extenseur de l'avant-bras sur le bras. Il a de plus un rôle de protection de l'articulation : il empêche le pince- ment de la capsule dans les mouvements d'extension par ses insertions sur la partie postérieure de l'articulation huméro-radiale (Aeby, Luschka, Beaunis et Bouchard). Variétés. — Je considère l'anconé comme un muscle remarquablement constant ; j'ai suffisamment insisté sur ses connexions normales avec le vaste BIBLIOGB, AHAT., T. XII. 16 '^M BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. interne et le cubital postérieur pour ne pas y revenir ; avec Testut, je crois qu'il n'est pas possible de considérer comme variété — dédoublement du muscle — l'exagération d'un espace inlerfasciculaire. Le muscle qui, du côté de l'épitrochlée, représente l'anconé, est Vépilvo- chléo-cubital, constant pour Malgaigne, inconstant pour Lusghka et Testut. Résumé et conclusions. Le muscle anconé ou épicondylo-cubital, placé à la partie postéro-supé- rieure de la région externe du coude, s'étend en éventail de la partie postéro- iuférieure et de la pointe de l'épicondyle à la surface triangulaire du tiers ou du quart supérieur de la face postérieure du cubitus. Il possède : en avant, des connexions avec la capsule articulaire et le court supinateur; en arrière, il s'insère en partie sur l'aponévrose antibrachiale qui lui adhère intimement dans la flexion ; par son bord supérieur, il est en contact intime avec le vaste interne du triceps qui se confond souvent avec lui ; par son bord inférieur, il répond au cubital postérieur, avec lequel il a des relations plus ou moins immédiates. C'est un muscle constant, invariable, innervé par le nerf du vaste interne et de l'anconé, qui a pour action d'étendre l'avant-bras sur le bras et de pro- téger l'articulation en dehors et en arrière. L'exemple que j'ai choisi n'est pas une exception ; on pourrait, de la même façon, reprendre la plupart des muscles de l'économie. En envisageant la question à un point de vue plus général, je crois que beaucoup d'anatomistes estimeront avec moi que toute la myologie est à refaire. 22 septembre 1903. CRISTALLOÏDES DANS L'ŒUF DE « LEPUS CUNICULUS » Par M. LIMON (Travail du laboratoire d'histologie de la Faculté de médecine de Nancy.) Les œufs ovariques de Lapine (Leptis ciuiiculus) présentent dans leur cytoplasme un grand nombre d'enclaves oiTrant les caractères (|u'on attribue généralement aux «; cristalloïdes ». Sans vouloir passer en revue les nombreux exemples de cristalloïdes décrits dans les cellules animales, nous ferons remarquer leur fréquence dans les éléments sexuels femelles. A côté des plaquettes vitellines, consi- dérées par quelques-uns comme des cristalloïdes imparfaits, Kôlliker ' signale un exemple de cristalloïdes vrais dans la vésicule germinative des Poissons ; Metchmkoff * dans les sphères vitellines de Scorpion ; Bertk.vu ^ dans le vitellus de l'œuf iVOlotera picea ; Korschelt^ dans le vitellus de l'œuf de Dityscus marginalis ; Van BAMBEKE'a observé dans l'œuf de P/iolcus phalangioides des cristalloïdes se rapprochant beaucoup de ceux (jue nous décrivons plus loin ; enfin V. Ebner" décrit des cristaux de globu- line dans l'œuf ovarique de Biclie. Nos préparations ont été obtenues à l'aide des méthodes suivantes : fixation par le mélange forinol-picro-acétique de P. Bouin ou par le sublimé, et coloration à l'hématoxyline ferrique de Hei- denhain et éosine; ou fixation par le liquide de Flemming et coloration par la safranine et le vert-lumière, ou par la triple coloration de Flemming. Les ovaires sur lesquels ont porté nos recherches appartenaient à des Lapines âgées de cinq à huit mois, âge correspondant à la maturité sexuelle 1. KoLLiKEK, Handbuch der Gewebelehre des Menschen, Bd I, Leipzig, 1889. 2. Mkïchnikoff, Embryologie des Skorpions (Zeitschr. f. wissensch. ZooL, Bd XXI, 1871). 3. Bkrtkau, Ueber den Generationsapparat der Âraneiden. Ein Beitrag zur Auatouiie imd Biologie derselben [Archiv f. Naturgeschichte, 41 Jahrgang, I. Bd, 1875). 4. KouscHELT, Beitrage zur Morphologie und Physiologie des Zcllkerns {Zool. Jahrba- cher, Abth. f. Anat. und Ontogenie der Tliiere, Bd lY, 1889). 5. Van Bambeke, Cristalloïdes dans Toocyte de Pholcus phalangioides Fuessl (Arch. d'Anat. micr., t. II, 1898). 6. Von Ebneu, Ueber Eiweisskrystalle in den Eiern des Rehes [Silzungsber. der k. h. Aliad. der Wissensch., Wien, Kl. III, 1901). 236 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. complète. Tous les ovaires ne contiennent pas de cristalloïdes ; quelques-uns seulement, tout à fait normaux quant à leurs autres parties, présentaient ces enclaves dans certains œufs. Il nous a été impossible de saisir la raison de cette inconstance des cristalloïdes, inconstance sur laquelle Prenant ' a déjà attiré l'attention pour d'autres organes. Il n'y a point uniformité dans les caractères morphologiques de ces encla- ves ; les différences portent surtout sur leurs dimensions, qui varient dans de grandes proportions. Les cristalloïdes les plus volumineux appartiennent presque toujours à des ovules avancés dans leur développement ; les oocytes peu avancés dans leur évolution ne possèdent, le plus souvent, que des enclaves fort petites et méritant à peine le nom de cristalloïdes. Les enclaves semblent donc suivre un dévelop- pement parallèle à celui de l'ovule qui les contient. Dans les oocytes jeunes, appar- tenant à des follicules dont la gra- nulosa est constituée par un petit nombre d'assises cellulaires, on observe un grand nombre d'en- claves sphériques ou fusiformes qui mesurent un peu moins de 1 p. de diamètre. Elles ont une électivité marquée pour les colorants basi- ques. Leur siège dans le corps protoplasmique est de préférence juxtanucléaire ; la partie du proto- plasme qui confine à la membrane ovulaire en est à peu près dépour- vue. Ces enclaves basophiles, qui ne sont point des cristalloïdes, sont très comparables à celles que Regaud et Poligard' ont décrites dans l'œuf de Chienne. Dans les oocytes plus avancés dans leur développement, les enclaves baso- philes acquièrent des caractères (jui permettent d'affirmer leur nature cris- lalloïdienne. Leur volume est plus considérable. Leur diamètre étant toujours voisin de 1 [x, elles se sont accrues dans le sens de la longueur, qui atteint alors plusieurs \i, et présentent l'aspect de courts bâtonnets. On les observe FlG. 1. — Œuf de Lapine adulte . (Fixation : formol picro acétique ; coloration : héma- toxyline ferrique, éosine) X 800. E, enclaves basophiles; V, boules de vitellus. 1, A. Prenant, Notes cytologiques : I. Cristalloïdes dans la glandule thymique du Ca- méléon; — m. Cristalloïdes intranucléaires des cellules neiTeuses sympathiques chez les Mammifères {Arch. d'Anat. micr., t. I, 1897). 2. Recaud et PoLicABD, Notes histologiques sur l'ovaire des Mammifères {Comptes ren^ dus de l'Association des anatomisles , 3^ session, Lyon, 1901). D FiG. 2. — Œuf de Lapine a m , - fixation et coloration) X 800. Cr, ciistalloïdes ; D, cristalloïdes accolés (Doppelformen); V, boules vitellinea; Sf. m, mitose de maturation. D. i Y Fio. 3. — Œuf de Lapine adulte. (Fixation : liquide de Flemining; coloration : safranine et vert -lumière) X I 000. Cr, cristalloïdos ; D, cristalloïdes accolés (Doppelformen) ; V, boules vitellinea. 238 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dans toute l'aire cytoplasmique, sans prédilection marquée pour la partie périphérique, ni pour la partie centrale de la cellule. Enfin, dans les follicules de grande taille, les enclaves atteignent une très grande dimension: de 15 ;i 18[i. de longueur. Leur configuration générale est celle de bâtonnets très allongés, à bords latéraux rigoureusement paral- lèles. Leurs extrémités, vues de profil parfait, paraissent planes ; mais le plus souvent, en raison de l'incidence variable sous laquelle on les examine, les crislalloides semblent délimités par des faces convexes. Leur section transversale est circulaire ; il est impossible d'y observer des arêtes. Leur forme générale est donc celle d'un cylindre allongé limité à ses bases par des faces planes et parallèles. L'axe de ce cylindre est, dans la plupart des cas, rectiligne ; mais quel- quefois les cristalloïdes sont légèrement sinueux ou incurvés. Leur répartition dans l'aire cytoplasmique est très inégale. Très rares aux environs du noyau, ils s'accumulent de préférence au voisinage de la mem- brane, à l'inverse des boules vitellines qui sont surtout abondantes dans la partie centrale de la cellule. Il n'est pas rare d'observer des cristalloïdes accolés deux à deux sur tout ou partie de leur longueur, réalisant ainsi l'as- pect décrit par von Lenhossék • sous le nom de Doppelformen. Quel que soit le grossissement employé, les cristalloïdes paraissent tou- jours situés au sein môme du protoplasme; il n'y a point interposition, entre l'enclave et la substance protoplasmique, d'un espace clair, ou d'une vacuole, comme on en a observé autour de certains cristalloïdes (cellules intersti- tielles du testicule [Lenhossék], oocyte de Pholcus [Van Bambf.ke], etc.). Quelle est la signification physiologique de ces enclaves? Nous avons montré que leur développement est parallèle à celui de la cellule qui les renferme. Les oocytes jeimes ne contiennent que des enclaves de forme banale ; puis l'œuf parcourant les divers stades de son évolution, les enclaves acquièrent les caractères très spéciaux qui appartiennent aux cristalloïdes. De môme, les boules vitellines qu'on rencontre en même temps dans l'œuf ont augmenté de volume. Ces deux produits de l'activité du cytoplasme ovu- laire nous paraissent devoir être mis au même rang : ce sont des matériaux de réserve accumulés dans l'œuf pendant la période de maturation, et des- tinés à être utilisés ultérieurement. 1. Von Lenhossék, Beitrâge zur I^enntniss der Zvvisclienzellcn des Ilodens (Arch. /. Anat. imd Enlwick., Anal. Ablh., 1897). SUR LE DÉVELOPPEMENT DES SPERMIES DU COQ Par P. STEPHAN Les histologistes se sont peu occupés jusqu'aujourd'hui de la spermiogé- nèse des Oiseaux; la raison principale en est évidemment la petitesse rela- tive des éléments sexuels de ces animaux, petitesse qui rend très difficile l'observation de certains détails cytologiques. Je ne rappellerai que pour mé- moire les descriptions un peu anciennes de v. Brunn (84) et de Benda (92), faites à une époque où nos connaissances des détails de la spermiogénèse en général étaient encore peu avancées. Plus récemment, Benda (98) et Loisel (02) ont étudié la spermiogénèse, le premier chez le Pinson, le second chez le Moineau. La description de Benda est très courte ; celle de Loisel est plus étendue, mais présente sur quelques points de véritables invraisem- blances. Je ne puis cependant émettre un jugement sur les travaux qui ont porté sur des Passereaux, car les faits que je connais sont seulement relatifs au Coq. Les préparations que j'ai faites de la spermiogénèse de cet animal n'étaient destinées d'abord qu'à me servir de termes de comparaison dans mes recherches sur la structure des organes génitaux des hybrides ; c'est en raison de la pénurie des matériaux que nous possédons sur la spermiogénèse des Oiseaux, que je désire faire connaître les quelques faits intéressants et nouveaux que l'élude de ces préparations m'a permis de découvrir. Méthodes employées. J'ai fixé des fragments de testicule de Coq dans les liquides de Bouin, de Lenhossék, de Hermann et de Flemming; après ce dernier liquide, je lavais immédiatement ou bien, suivant les indications données par Benda pour mettre en évidence les mithochondries, je traitais pendant vingt-quatre heures par le mélange à parties égales d'acide pyroligneux et d'acide chromique à 1 p. 100, puis pendant quarante-huit heures dans une solution de bichromate de potasse à 2 p. 100. J'ai fait presque toutes mes colorations à l'hématoxyline ferrique; lorsque la fixation a eu lieu par la solution de Bouin, je colore le fond avec de l'éosine ; j'ai employé aussi l'alizarine ferrique et le bleu de toluidine ou le Kristalviolet suivant les indications de Benda ; j'ai fait aussi quelques prépa- rations au moyen de la triple coloration de Flemming. 240 BIGLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Il faut noter que l'on trouve chez le Coq un nombre considérable d'élé- ments anormaux; ce fait est dû vraisemblablement au surmenage génital qui est la condition presque générale chez ces animaux. Description de la spermiogénèse. L'une des particularités les plus intéressantes des éléments de la lignée séminale du Coq est de présenter des corpuscules centraux en forme de baguettes; ce fait a été signalé par v. Korff. Cet auteur ne donne d'ailleurs que de brèves indications sur la façon dont se comportent ces organokies et décrit surtout l'évolution des corpuscules centraux de forme analogue que l'on trouve aussi chez certains Insectes; j'ai pu constater que, chez le Coq, les phénomènes sont d'un type un peu différent. Dans les volumineux spermatocytes de premier ordre, on peut reconnaître comment, aux dépens de deux corpuscules centraux de forme ordinaire {fig. 1, a), se développent des corpuscules centraux en forme de V {fig. 1 , h). De chacun des corpuscules centraux arrondis, assez gros, on voit partir deux prolongements, comme deux cils fins et courts, qui deviennent ensuite plus épais et plus longs, en semblant s'accroître aux dépens du nodule primitif, mais sans jamais aller jusqu'à le faire disparaître complètement. De la sorte, chaque corpuscule n'a pas la forme d'un simple V, comme chez les Insectes, mais les deux branches semblent se fusionner vers le sommet dans une petite tache qui se colore d'ailleurs plus intensément que le reste. Pendant la première mitose de maturation, on voit chacun de ces corpus- cules centraux à l'un des sommets du fuseau {fig. 1 , c) ; ils semblent pouvoir TRAVAUX ORIGINAUX. 241 prendre des orientations diverses et disposent parfois leurs branches symétri- quement par rapport à l'axe ; parfois, au contraire, une des branches est presque perpendiculaire à Taxe du fuseau, tandis que l'autre est sur son prolongement. De bonne heure les deux branches se séparent l'une de l'autre ; on observe alors deux petites baguettes renflées à leur extrémité proximale tantôt en massue, tantôt en tête d'épingle. C'est le même aspect que l'on retrouve dans les corpuscules centraux des spermatocytes de deuxième ordre (fig. 1, d)\ il me semble que, dans l'inter- valle des deux mitoses, la partie renflée peut devenir plus nette à l'inverse de la partie allongée. Pendant la deuxième division de maturation, on observe à chaque pointe du fuseau un c (rpuscuie central en forme de baguette à direc- tion tout à fait variable, renflée plus ou moins brusquement à son extrémité proximale, en forme de massue ou de tête d'épingle {fig. /, é). Dans les spermatides nouvellement formées {fig. ?, a), l'appareil centro- somatique est situé à la périphérie de l'élément, ou tout au moins je n'ai pas observé de stade oii il serait plongé au milieu du cytoplasma ; il est formé de deux corpuscules centraux ; l'un est une baguette renflée à son extré- mité; l'autre, situé du côté de celte extrémité renflée et sur le prolonge- ment de la baguette, est simplement ponctiforme ; il est très près du premier et souvent semble confondu avec lui. Cet appareil est situé sous la surface même de la spermatide, sa direction est tangentielle. Celte évolution des corpuscules centraux éveille des considérations inté- ressantes. Elle nous permet d'abord de voir que leurs divisions s'effectuent suivant des plans difl"érenls ; le dernier plan de division est perpendiculaire 242 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. à l'axe de la baguette centrosoma tique ; dans la division précédente, ce plan forme au contraire un angle aigu avec ces baguettes, puisque son ouverture est égale à la moitié de celle du V; les deux plans forment donc entre eux un angle qui n'est pas très éloigné de 90°. — Un autre fait est la division du corpuscule central en parties dissemblables. Les dérivés des deux corpuscules centraux subissent, dans la spermiogénèse des différents animaux, des modifications considérables d'aspect et de taille ; mais ils sont primitivement dans la spermatide tous deux semblables et ponctiformes : ici ils sont, dès le début et par leur formation même, inégaux et de formes diffé- rentes. Chez les Insectes dont les mitoses de maturation présentent des cor- puscules centraux en forme de baguetle, le corpuscule central de la sperma- tide ne paraît pas se diviser et ne se prête pas par conséquent à de semblables distinctions. Évolution du noyau. — Les phénomènes qui se passent dans le noyau de la spermatide diffèrent un peu, dans les détails, de ceux que l'on a décrits dans les autres cas de spermiogénèse, pour arriver au même résultat final : la transformation de la chromatine en une masse homogène, douée de quel- ques propriétés colorantes un peu spéciales. La chromatine se porte d'abord entièrement à la surface, où elle forme des flaques de forme et de taille irré- gulières, ainsi que de fines granulations isolées ; celles-ci se fondent d'abord dans les taches les plus étendues qui confluent et se rattachent les unes aux autres {fig. 2, h). La chromatine tend de plus en plus à former une masse compacte; elle abandonne une partie de l'espace occupé primitivement par le noyau pour se porter surtout sur un des côtés, mais cela d'une façon tout à fait irrégulière et asymétrique (fig 2, c, d) : on peut distinguer cependant qu'une partie généralement plus mince reste constamment en relation avec l'idiozome, tandis qu'une partie ordinairement plus volumineuse sert tou- jours à l'insertion du Mittelstûck. Je vois, dans l'aspect que prend ainsi la tète de la spermie au début de sa formation, l'effet d'une sorte de ratatinement de l'ensemble du noyau, dont les changements de forme rappellent ceux d'un ballon de caoutchouc dégonflé. En effet, si au niveau des parties rétractées sont restés des espaces plus clairs, qui séparent la chromatine du cyto- plasma granuleux de l'élément, rien n'autorise à admettre que la membrane nucléaire soit restée distendue, que la chromatine se soit seule rétractée et que les espaces clairs représentent du suc nucléaire : je considère ces espa- ces comme extranucléaires et non intranucléaiies. La tête s'allonge maintenant et prend la forme d'une pyramide grossière, à sommet antérieur, à contour toujours ondulé ou dentelé {fig. 2,e)\ une zone claire l'entoure toujours, mais très irrégulièrement. Enfin, le contour se régularise ; la tête prend la forme d'un cône de plus en plus allongé, jus- qu'à devenir presque cylindrique {fig. 2, f, g) ; elle n'atteint jamais une Ion- TRAVAUX ORIGINAUX. 243 gueur relative considérable, comme, par exemple, chez les Urodèl es ou les Sé- laciens, mais plus grande que ne semblent l'indiquer les figures de Ballowitz. L'espace clair péricéphalique se régularise aussi, puis disparait de bonne heure (fig. 2, g). Idiozome. — Je n'ai pas pu mettre en évidence, dans les spermatides du Coq, un archoplasma bien défini. Dans tout le protoplasma de l'élément sont répandues des granulations qui se colorent, mais pas très fortement, par riiématoxyline ferrique, après l'emploi de la méthode de fixation recomman- dée par Benda pour mettre en évidence les mitochondries. Je ne sais cepen- dant si je dois assimiler ces grains à des mitochondries. L'idiozome apparaît comme une granulation noire, plus grosse et plus facilement colorable, qui se met de bonne heure en relation avec le noyau et se modifie peu {fig. 2, a, b, c, d). A aucun moment je ne l'ai vu en relation avec une vacuole. Dans la spermie adulte il deviendra conique. Sur les éléments âgés, on voit un espace clair entre l'idiozome et la cliromaline de la tête; je ne puis dire si l'on doit le rapporter au noyau ou à l'idiozome. Corpuscules centraux. — L'appareil centrosomatique se met de bonne heure en relation avec le noyau, il subit une rotation, de façon à devenir perpendiculaire à la surface de ce dernier, et le corpuscule central poncti- forme, devenu ainsi proximal, se met en contact avec la surface nucléaire (fig. 2, b). Un filament part de l'extrémité distale de la baguette, mais je ne puis pas préciser le moment de son apparition. La partie renflée du corpuscule distal s'accentue et prend une forme de plus en plus discoïdale (fig. 2, c, d); un peu plus tard, on voit à la place de ce disque un anneau indépendant (fig. 2, e) ; le reste du corpuscule distal se fusionne en une baguette unique avec le corpuscule proximal et cette baguette traverse l'anneau, qui se place d'abord à peu près vers le quart de sa hauteur et plus tard s'en éloignera peu à peu (fig. 2, f, g). En même temps, cet anneau s'élargit jusqu'à atteindre à peu près deux fois le diamètre de la base de la tête adulte (fig. 3, b) ; son contour devient en même temps très délicat. Manchon péricéphalique et péricaudaL — J'ai déjà parlé de la zone claire qui entoure le noyau et qui est surtout marquée au niveau des points où celui-ci est rétracté. Si j'ai bien insisté sur le fait qu'on ne peut attribuer cet aspect à la rétraction de la chromatine à l'intérieur de la membrane nu- cléaire restée distendue, c'est qu'on voit se former, au niveau de la zone de séparation des espaces clairs et du protoplama granuleux, une membrane que l'on pourrait considérer comme un reste de la membrane nucléaire; mais il n'en est rien, cette formation ne se voit pas dès le début, mais elle apparaît plus tard et devient de plus en plus nette. Je l'appellerai membrane péricé- 244 ninLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. phaligue ; elle a une origine proloplasmique, mais je n'ai pu élucider le point de savoir si elle se forme partout en même temps ou si elle se déve- loppe à partir d'une région déterminée, comme le manchon péricéplialique des Sélaciens. Chez ces Poissons, j'ai montré (03) que le manchon péricépha- lique est produit par le développement d'une petite plaque de substance co- lorable qui apparaît au point de contact de l'idiozome et du noyau. L'anneau centrosomatique est situé au niveau de la couche de séparation des parties claire et sarnuleuse du prolopiasma (fig. 2, c, d) et, lorsque la membrane péricéplialique apparaît, elle s'insère au pourtour de cet anneau (fig. 2, e) ; elle est particulièrement nette et bien marquée en celte région. Tant que la tête reste très irrégulière, cette membrane est, suivant les cas, assez éloignée du noyau ou, au contraire, semble s'insérer sur lui. Elle prend presque toujours des rapports assez intimes avec le noyau au niveau de ce qui forme la base de la pyramide figurée par cet élément. Lorsque la tête se régularise, la membrane péricéplialique se resserre de plus en plus autour d'elle et bientôt est si intimement appliquée à sa surface qu'on ne l'en distingue plus {fig. 2, g). Au niveau de la partie postérieure, elle s'en détache pour se porter sur l'anneau, elle forme ainsi un tronc de cône évasé, à base postérieure. Le corpuscule central annulaire s'éloigne peu à peu de la tête, jusqu'à arriver environ à la moitié de la hauteur de la baguette centrosomatique ; ce stade dure longtemps, car les éléments où le manchon présente cet aspect sont très nombreux {fig. 3, a). Le corpuscule annulaire s'éloigne maintenant de la tète en se reportant très Fia. 3. loin en arrière le long du filament caudal {fig. 3, c); en même temps U s'élargit, puis perd sa régularité et devient indistinct. Le manchon, dont il forme toujours la bordure postérieure, grandit en même temps, formant au filament caudal une longue gaine; la limite postérieure en devient indis- tincte et irrégulière avec la disparition de l'anneau (//^, 3,c). L'accroissement TRAVAUX ORIGINAUX. 245 de ce manchon péricaudal doit s'effectuer avec une très grande rapidité, car on n'observe qu'un très petit nombre d'éléments à un stade intermédiaire, avec le corpuscule annulaire à une distance moyenne de la tète (fig. 3, b). A l'intérieur de la gaine, on voit nettement la baguette centrosomatique, constituant le Miltelslu3k puis le fdament caudal. Le proloplasma chargé de granulations, qui est situé à l'extérieur du man- chon péricépliali(jue, s'amincit et finit par disparaître. Il est rejeté le long de la gaine péricaudale, puis forme seulement un amas à la partie postérieure, comme c'est le cas dans les autres formes connues de spermiogénèse. Une b lUe protoplasmique chargée de corpuscules colorables tombera ainsi dans la lumière du tube séminifère, au moment où s'achèvera la maturation de l'élément. Discussion critique. L'évolution que subit la chromatine du noyau de la speriualide, pour arri- ver à former une masse homogène, varie considérablement suivant les espèces. Nous sommes en état seulement de noter les processus, mais il ne nous est pas possible actuellement d'évaluer leur importance ni leur signifi- cation. Même chez des types voisins, ces processus peuvent être dilférents. C'est une erreur ([ue commet Benda (98) lorsqu'il considère la formation primitive d'une capsule comme générale chez les Vertébrés supérieurs, ainsi que l'indique cette phrase : « Ich bemerke nur dass meine fiir die Sâuger gegebene Beschreibung, nach der das Chromalin des Spermatidenkerns sich anfiinglich zu einer Kapsel verdichlet, nur noch fiir die Sauropsiden GiiUig- keit hat. In den niederen Vertebratenabtlieilungen und bel den Gastropoden erfolgt eine unmiltelbare Zusammensinterung des Chvomalins unler allmàhli- ger Ausgeslaltung der defmitiven Kopfform. » Sans doute chez le Coq il se forme bien une sorte de capsule chromatique, puisque la chromatine se porte toute à la superficie du noyau, mais dans la marche du phénomène l'aspect est tout difiérent de ce que l'on voit ailleurs et la rétraction de cette masse est aussi un fait particulier. Chez un autre oiseau, la Tourterelle, la chroma- tine se dispose en un réseau périphérique très délicat auquel est accolé le nucléole et ce réseau persistera pendant très longtemps ; la tête sera devenue cylindrique et très longue qu'elle ne sera pas encore transformée en la masse homogène qu'elle est à l'état adulte. On sait que la chromatine des têtes de spermies en voie de maturation manifeste quelques changements de ses propriétés chimiques ; particulière- ment elle possède la propriété de ne pouvoir plus se colorer par l'hémato- .xyline ferrique après l'action des fixateurs osmiques et de prendre alors un aspect homogène et réfringent. Il en est ainsi chez le Coq. On trouve alors beaucoup d'éléments où, la plus grande partie de la tête se présentant ainsi, 246 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. les extrémités antérieure et postérieure sont encore colorées fortement en noir. S'agit-il ici de chromaline ou d'une élaboration particulière? Notam- ment à la partie postérieure, n'aurait-on pas affaire à un renflement du cor- puscule central proximal, analogue, par exemple, à celui que Meves (97) a décrit chez la Salamandre ? Je ne puis me prononcer à cet égard. Si tous les récents travaux sont d'accord pour montrer la participation des corpuscules centraux à la formation du Mittelsliick, nous ne sommes pas en état de comprendre la valeur des variations considérables que l'on reconnaît dans l'évolution de ces organoides. La formation d'un anneau aux dépens de l'ensemble ou d'une partie du corpuscule distal et la disparition de cet anneau dans les derniers stades de l'évolution sont extrêmement fréquentes chez les Vertébrés. Tel est le cas chez le Coq, ainsi que nous l'avons vu. .Pourtant chez d'autres Oiseaux les phénomènes semblent être différents : chez le Pinson, Benda (98) n'a pas vu d'anneau net provenir du corpuscule distal ; celui-ci semble plutôt posséder la forme d'un entonnoir. Le corpus- cule antérieur est d'abord conique, ensuite sinueux. Le fdament caudal s'in- sère d'abord latéralement sur lui. Chez le Moineau, d'après Loisel (02), les corpuscules centraux conservent la forme de grains en se fixant au pôle pos- térieur du noyau ; c'est alors seulement que, du postérieur, part le fdament axial. Le corpuscule proximal s'attache au noyau et forme un prolongement postérieur qui repousse le corpuscule distal. Immédiatement après les deux corpuscules s'unissent en une seule masse, qui se séparerait alors du noyau. Dans la suite, cette masse grossit et prend la forme d'un triangle, puis d'une baguette ; cette dernière finit par s'unir par une de ses extrémités au noyau, tandis que l'autre porte la queue de la spermie. Pour si extraordinaires que paraissent certains points de cette description, telle cette séparation momen- tanée du Miltelstûck et du noyau, il est probable cependant qu'il y a bien réellement des différences notables avec ce qui se passe chez le Coq. L'évolution de l'idiozome est très simple dans le cas qui nous occupe. De même, chez la Tourterelle, j'ai pu voir l'idiozome se former simplement comme une granulation noire, en rapport avec laquelle je n'ai pu déceler aucune vacuole. Cette simplicité est à opposer à ce que l'on voit chez les Passereaux. D'après Loisel, chez le Moineau, l'archoplasma est net et une vacuole apparaît à son intérieur ; cette vacuole entre en contact avec le noyau. Elle grossit alors beaucoup, aux dépens du suc nucléaire qui passe- rait dans son intérieur, en même temps que quelques parties figurées du noyau. On ne saurait faire trop de réserves sur cette conception un peu simple de l'accroissement de l'idiozome, mais l'nnportance de son développe- ment et sa transformation en un volumineux corps spirale ne peuvent faire aucun doute. TRAVAUX ORIGINAUX. 247 J'attache une certaine importance aux phénomènes relatifs au développe- ment des manchons péricéphalique et péricaudal. Nul doute, vu les rapports étroits qui les unissent et leur communauté d'origine, qu'il ne faille les con- sidérer dans leur ensemble comme une seule formation. Je pense aussi que le manchon péricaudal représente cette mince gaine protoplasmique que Ballowitz (88) a décrite autour du fdament axial dans le Hauptstiick de la queue des spermies du Coq. Il est plus difficile d'établir les homologies de cette gaine avec ce qui est connu ailleurs. J'ai décrit le mode de développement d'un manchon céphalique chez les Sélaciens (03). Dans les deux cas, cette gaine est d'origine cytoplas- mique et se forme sur la limite des parties claire et granuleuse ; mais chez les Sélaciens on la voit progresser d'avant en arrière, chez le Coq elle appa- raît au premier abord tout autour du noyau; chez les premiers, elle limite son extension au noyau ; chez le second, elle s'étend aussi sur la partie prin- cipale de la queue. Néanmoins je serais assez disposé à assimiler ces deux for- mations. D'après Loisel, lorsque les deux corpuscules centraux du Moineau, réu- nis en un seul corps, s'éloigneraient du noyau, ils en seraient séparés par un espace clair. Loisel voit dans cet espace clair un analogue de la man- chette caudale dos Mammifères. Or, à première vue, l'espace clair compris entre le noyau, le corpuscule central annulaire et le manchon péricaudal peut avoir l'aspect d'une vacuole, surtout s'il y a un peu de déformation et si la baguette constituant le Mittelsliick n'est pas colorée ou échappe à l'observa- tion. Peut-être est-ce là ce que Loisel a vu. Il n'est pas absolument impossible d'homologuer le manchon péricaudal à la manchette caudale des Mammi- fères. Il est vrai que Meves (99) a vu apparaître cet organoïde sous forme de filaments distincts ; mais nous ne savons pas encore si le fait est constant : V. KoRFF (02), chez Phalangista, n'a pas pu reconnaître le mode de dévelop- pement de la manchette. En tout cas, ces deux formations sont d'origine protoplasmique et constituent, à un moment donné, une gaine membraneuse au Mittelstïick et à la partie antérieure du filament caudal ; toutes deux sont colorables par l'hématoxyline ferrique. L'existence n'en est que transitoire chez les Mammifères, ou du moins il semble qu'elle disparaisse sans laisser de traces, alors qu'elle persiste chez le Coq. Il serait intéressant de savoir ce qui se passe chez les Reptiles : peut-être la manchette caudale transitoire des Mammifères est-elle une formation représentative d'un organoïde per- manent de l'élément anceslral. Avons-nous dans les éléments séminaux du Coq des corps mitochondriaux? Nous avons vu que le protoplasma est rempli de granulations colorables par le même procédé que les mitochondries ; mais ces corps restent en dehors de la gaine péricéphalique et péricaudale, dans le protoplasma qui tombera 248 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dans la lumière du tube séminal et ne paraissent prendre aucune part à la formation de l'élément. D'autre part, Ballowitz décrit autour du Mittelslùck une striation transversale et admet qu'elle représente une délicate fibre pro- toplasmique enroulée en spirale. Sans voir ce filament spiral, j'ai pu retrouver parfois quelques amas de granulations colorables contre la baguette centro- somatique, en dedans du manchon péricaudal; ce seraient là les mitochon- dries, si nous nous reportons au rôle qu'elles paraissent remplir en général; elles Seraient alors très réduites. Je n'ai pas pu me rendre compte de l'ori- gine de ces granulations. Enfin, je dois dire qu'après fixation à la solution de Bouin l'appareil centrosomatitjue apparaît souvent plus épais et moins net qu'après le liquide de Hermann ; peut-être, en ce cas, ai-je coloré quel- que chose autour des corpuscules centraux, des corps mitochondriaux par exemple. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Bali.owitz, Untersuchungeii uber die Struktur der Speroiatozoen {Arch. f. mikr. Aiiat., 32 Bd, 1888). Benda, Ueber die Histogenèse des Sauropsidenspermatozoons [Verh. d. Anat. Gesell., Wien, 18-J2). Benda, Ueber die Speroiatogenese der Vertebraten und lioherer Evertebraten [Verhandl. der Physiol. Ges. zu Berlin, 1897-1898). V. BuuNN , Beitrâge zur Ivenntniss der Samenkôrper und ihrer Entwickelung bei Vôgein und Sângetieren {Arch. f. mikr. Anal., Bd 23, 1884). y. KoiiFF, Weitcre Beobachtungeu uber das Yorkommen V- fôrmiger Centralkôrper [Anal. Anzerger.^ 1901, XIX Bd). V. KoiiFF, Zur Histogenèse der Spermien von Phalangista vulpina {Arch. f. mikr. Anat., Bd GO, 1902). LoisEL, Études sur la spermatogénèse chez le Moineau domestique {Journal de l'anat. et de la physiol., année 38, 1902). Meves, Ueber Struktur und Histogenèse der Samenfâden des Mecrschweinchens [Arch. f. mikr. Anat., Bd 54, 1899). Meves, Ueber Struktur und Histogenèse der Samenfâden von Salamandra maculosa {Arch. f. mikr. Anat., Bd 50, 1897). Stephan, Processus paraévolutils de spermiogénèse {Bibliogr. anal., 1903). Stephan, Recherches sur quelques points de la spermiogénèse des Sélaciens [Arch. d'anat. micr., t. VI, 1903). L'ORIGINE DES ÉBAUCHES PULMONAIRES CHEZ QUELQUES VERTÉBRÉS SUPÉRIEURS PAR A. WEBER PROSECTKUR A. BUVIGNIER ASSISTANT AU LABORATOIKB d'ANATOMIK ]JK LA l'ACULTK DK MÉDECINE DE NANCY (Travail du laboratoire d'anatomie.) Dans les recherches que nous allons exposer, nous nous sommes efforcés de découvrir les premières manileslalions d'une ébauche de l'appareil pul- monaire chez quelques Vertébrés supérieurs. Peu d'observateurs, durant le cours de ces dernières années, ont étudié Torigine des poumons; l'application qu'ils ont faite de la méthode do reconstruction plastique de Born, leur a surtout servi à suivre la ramification des tubes pulmonaires déjà constitués ; la formation de ces tubes eux-mêmes n'a que médiocrement attiré l'atten- tion. Pourtant, et sans ([u'il soit nécessaire de rappeler en détail que l'onto- genèse est l'abrégé de la phylogénèse, et que l'embryon à peine ébauché est comme un de ces monuments où l'on pourrait déchiffrer l'histoire de son espèce, on comprendra aisément de quelle importance est la connaissance exacte des premières phases de l'ébauche du poumon, pour élucider la signi- fication morphologique de cet organe. A priori, il semble qu'il soit aisé d'atteindre pareil but : le poumon est un organe qui ne s'est formé chez les Vertébrés que lorsqu'ils ont abandonné complètement ou en partie la vie aquatique pour la vie terrestre. Une mi- nime fraction de la classe des Poissons, qui mène une vie semi-aérienne, a déjà acquis cet organe; mais les Poissons pulmonés appartiennent presque tous à des types dégénérés et l'anatomie de l'appareil pulmonaire de ces ani- maux, à défaut de son développement qui n'est qu'à peine connu, nous est de peu de secours dans notre recherche palingénétiqiie. Le poumon se présente avec un minimum de complication chez les Amphibiens et les Reptiles. Les premiers de ces Animaux respirent avec des branchies une bonne partie de leur vie et, de même que pour les Reptiles, le pou d'intensité de leurs com- bustions organiques nous e.xplique l'état de simplicité de l'appareil destiné à fournir l'oxygène au milieu interne. C'est chez les Vertébrés à sang chaud, Oiseaux et Mammifères, que le poumon devient un organe de première im- BIBLIOGR. ANAT,, T. XII. 17 250 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. portance par sa complication en rapport avec le développement de son rôle physiologique. L'appareil pulmonaire nous apparaît donc comme un organe récent, acquis par les Vertébrés en s'adaptant à la vie aérienne. Il est facile de prévoir que son ébauche n'a pas encore eu le temps de subir trop de transformations cœnogénétiques ; il sera sans doute plus facile de découvrir quelle région du tube digestif ou quelle formation entodermique modifiée lui a donné nais- sance, que d'attribuer une signification, au point de vue de l'anatomie philo- sophique, à des organes plus anciens et plus répandus dans la série des Ver- tébrés, tels que l'hypophyse ou les glandes annexes de l'intestin moyen. Par défaut de temps et de matériel, nous avons été obligés de limiter notre étude aux embryons de deux Oiseaux, le Canard et le Poulet, et à ceux d'un seul Mammifère, le Minioptère. Avant l'exposé de nos recherches, le lecteur trouvera l'analyse des principaux travaux se rapportant tout au moins partiel- lement, aux premières phases du développement du poumon chez les Verté- brés, et quelques documents sur l'anatomie de cet organe chez les Poissons. Nous souhaitons vivement que des recherches sur l'embryologie de l'appa- reil pulmonaire soient faites, chez les Dipneustes, les Amphibiens ou les Rep- tiles chez qui le développement de l'organe respiratoire aérifère est presrjue totalement inconnu, et que de nouveaux travaux portant également sur les Oiseaux et les Mammifères viennent s'ajouter aux nôtres, les compléter, sinon les modifier et justifier le trop de hardiesse et de généralité de nos conclusions. POISSONS Les Siluridés ne possèdent pas de poumons, mais présentent une forma- tion qu'on peut comparer à ces organes. Ce sont deux sacs latéraux annexés chacun à la chambre branchiale. Ils reçoivent leurs artères de la portion dor- sale du quatrième arc branchial comme les poumons des Poissons pulmonés et des Amphibiens (Peurier 1903). Ce n'est que chez les Dipneustes qu'apparaissent, coexistant avec les bran- chies, des poumons servant réellement d'organe respiratoire. Ils s'ouvrent, dit Perrjer, dans l'œsophage, immédiatement en arrière du dernier arc branchial par une fente allongée, située à la face ventrale du conduit œsophagien ; cet orifice étroit est entouré sur sa paroi interne d'un repli annulaire de la mu- queuse ; il conduit dans une poche large mais courte, à laquelle sont appen- dus les deux sacs pulmonaires. Le poumon du Ceralodus est représenté par un sac unique situé au côté dorsal du tube digestif ; il s'étend tout le long de la cavité générale de l'ani- mal, mais il se distingue des vessies natatoires d'aspect identique comme celle de Lepidosteus par son orifice placé au côté ventral de l'intestin, un peu à droite de la ligne médiane ; il s'ouvre à ce niveau par l'intermédiaire d'un TRAVAUX ORIGINAUX. 251 court conduit homologue d'une trachée, après avoir contourné le côté droit des branchies. Grâce aux recherches de Semon (1901), nous possédons quelques rensei- gnements concernant le développement du sac pulmonaire chez le Ceralodus. Sa première ébauche est un bourgeon ventral de l'intestin œsophagien ; il se constitue presque sur la ligne médiane, immédiatement en arrière de la région branchiale, en avant de l'extrémité du rein céphalique. L'œsophage ne pré- sente alors dans cette région qu'une mince lumière qui s'étend jusque dans le petit divcrlicule pulmonaire. La croissance de ce dernier est fort lente; il conserve d'abord sa situation ventrale, et s'accroît du côté caudal; puis il s'in- cline à droite et arrive à posséder une petite portion tout à fait dorsale acco- lée au mésentère dorsal. La position définitive du poumon du Ceratodus au côté dorsal du tube di- gestif n'est donc pas primitive, elle n'est due qu'à l'orientation prise par l'ac- croissement de l'ébauche de l'organe; son origine au côté ventral du tube digestif pouvait du reste facilement se prévoir, ainsi que le fait remarquer Semon (1901), par la situation de l'orifice du sac pulmonaire chez l'adulte. Chez le Proloplenis annectens, l'appareil pulmonaire est double ; les deux poumons occupent la même position que le sac respiratoire unique du Cera- todus. Ils sont réunis à leur extrémité cranialepar une portion commune qui se prolonge en avant par deux petits culs-de-sac. De cette pièce d'union entre les deux poumons part un canal, qui longe le côté droit de l'œsophage et vient déboucher par une étroite ouverture fissurale à la face ventrale du début de l'intestin antérieur. L'ouverture de ce conduit aérifère est reportée un peu plus à droite chez Lepidosiren. D'après Perrier (1903), la prétendue vessie natatoire du Polypterus res- semble beaucoup aux poumons des Oipneustes. Par une fente longitudinale de la face ventrale de l'œsophage s'ouvre un étroit et court canal, qui se pro- longe en avant par deux petits culs-de-sac. Du côté caudal, ce conduit se bi- furque et aboutit à deux sacs ovoïdes dont le droit est plus long que le gauche. Notons aussi que quelques Tétrodonles (Tetrodon, Diodon) possèdent, outre leur vessie natatoire, une autre poche aérifère qui s'ouvre dans la région ven- trale du pharynx et s'étend de la mandibule jusqu'au voisinage de la queue. AMPHIBIENS Le développement du poumon de ces Animaux n'a que médiocrement attiré l'attention des observateurs. Nous ne rappellerons ici que pour mé- moire l'opinion de Reichert (1840) qui croyait que chez le Têtard de Gre- nouille toute la portion antérieure de l'intestin se transforme en ébauche du 252 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. foie et du pancréas," et que l'appareil pulmonaire serait un dérivé, comme le squelette, des arcs branchiaux du système vertébral. 11 faut arriver à Remak (1850) pour trouver dans les travaux de cet observa- teur les premières données exactes. Pour lui, les poumons des Batraciens sont une formation très précoce et se développant ii la même époque que les arcs branchiaux. Ils apparaissent sous la forme de deux bourgeons appendus à la paroi intestinale dont ils se détachent à angle aigu. Ces bourgeons sont au début pleins et très étroits ; ultérieurement, alors que les courbures intesti- nales se développent, ils prennent subitement plus d'importance; une mince couche du feuillet splanchno-pleural les recouvre. Lorsque les branchies in- ternes ont acquis leur maximum de développement, il se produit dans les ébauches pulmonaires une lumière qui communique avec celle de l'intestin. Cette cavité tubulaire se produit par écarlement des cellules de l'ébauche et transforme les bourgeons en sacs pulmonaires qui s'accroîtront progressive- ment et se transformeront en poumons définitifs. Les résultats obtenus par Gôtte (1875) ne paraissent pas avoir la précision de ceux de Remak. Il remarque seulement que chez les Anoures,' l'ébauche des poumons se forme immédiatement en arrière de la dernière poche bran- chiale entodermique ; elle est constituée par deuxévaginations de la paroi de lintestin situées latéralement. En ce qui concerne plus particulièrement Bombinator igneus, Gôtte dit seulement que le poumon de la larve dérive d'un tube creux terminé en cul-de-sac et issu de la paroi intestinale. Il décrit également d'une façon très sommaire le phénomène de constriction qui isole du tube digestif proprement dit le pédicule pulmonaire, homologue de la trachée, en donnant naissance au larynx. Les recherches de Fanny Moser (1902), faites surtout au point de vue histogénétique, n'apportent non plus qu'une faible contribution à la connai.s- sance des premières phases du développement des poumons chez les Am- phibiens. La larve la plus jeune de Salamandra maculosa étudiée par l'auteur porte déjà deux petits sacs cylindriques et situés sur les côtés du tube digestif, ru- diments des poumons. La portion proximale de ces diverticules s'accroît peu et constitue bientôt, par rapport au reste de l'ébauche, un tube étroit réu- nissant le sac pulmonaire au tube digestif. Chez Rana temporaria, Pelotâtes fusons, F. Moser n'a observé que des stades déjà avancés du développement de la larve, stades qui ne nous inté- ressent pas au point de vue où nous nous sommes placés dans cette étude. Citons pour mémoire une noie de Gage (1900) sur le développement du poumon de Bufo lentiginostis, de Hijla Pickeringii et de Hyla versicolor ; cet auteur signale seulement la précocifé de l'ébauche du poumon chez les Am- phibiens et les modifications qui se produisent au niveau du larynx lors de la métamorphose de la larve. TRAVAUX ORIGINAUX. 253 Nous n'avons trouvé aucune trace d'un travail de Margueritii: Hempstead sur la formation de l'appareil pulmonaire de plusieurs espèces de Rana ; l'indication que donnent de cet article les Jahresberichte der Anatomie und Entwickelungsgeschichte, est manifestement entachée d'erreur ; dans le volume du journal Science qui renfermerait cet article, et à la page indiquée, se trouve seulement la note de Gage. REPTILES La littérature scientifique est presque totalement dépourvue de travaux donnant quelque renseignement sur l'origine des poumons de ces Animaux. Rathke (1839) a procédé dans son élude du développement de la Cou- leuvre uniquement au moyen de dissections, suivies d'examens à la loupe; il est arrivé cependant, résultat qui est de peu d'intérêt pour nous, à constater que, chez la Couleuvre, l'ébauche pulmonaire est d'abord double, mais que bientôt le poumon gauche s'atrophie et que seul le droit persiste chez l'ani- mal ai-rivé à l'état adulte. D'après Hoffmann (1890), les poumons et la trachée des Reptiles se for- ment aux dépens de l'intestin branchial. Leur première ébauche est une pe- tite évaginalion en cul-de-sac de la paroi ventrale de ce segment du tube digestif. Elle est située presque immédiatement en arrière de la dernière fente branchiale et de l'ébauche du corps suprapéricardique, au côté dorsal de l'anse cardiaque. Cette ébauche pulmonaire impaire apparaît un peu après celle du foie. Lorsque les poumons sont ainsi indiqués, la portion d'intestin branchial qui leur fait suite devient temporairement pleine. Bientôt le cœcum pulmonaire qui formera à proprement parler la trachée, donne naissance à deux bourgeons, les bronches-souches droite et gauche. Les observations de Baumann (1902) et de Fanny Moser (1902) se rap- portent à des stades trop avancés du développement du poumon des Rep- tiles, pour que nous en fassions mention dans ce résumé. OISEAUX Les premiers observateurs dont les recherches ont porté sur le développe- ment du Poulet se sont tous rendu compte que l'appareil pulmonaire dérivait du tube intestinal et par conséquent de l'entoderme. Les divisions portaient seulement sur la question de l'unité ou de la duplicité de la première ébauche des poumons. Von Baer (1828), Uathkk (1828), la considéraient comme primitivement double ; Remak (1855) et plus lard Seesskl (1877) la tinrent au contraire pour simple quoique bilobée. Selenka (1866) décrit l'apparition des poumons de l'embryon de Poulet 254 BIRLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. à la fin du troisième jour de l'incubation, ce sont deux bourgeons latéraux du tube digestif qui s'allongent en cul-de-sac et ne se réunissent que plus tard par un canal commun, future trachée. GôTTE (1867) signale la formation des poumons chez des embryons de Poulet de la soixantième à la soixante-dixième heure d'incubation ; ils déri- vent d'évaginations creuses de la paroi ventro-latérale de l'œsophage et sont situés juste au côté dorsal de l'extrémité bulbaire du cœur, en avant de l'es- tomac. Les diverticules pulmonaires se transforment en cylindres creux et allongés ; l'insertion de ces deux saccules sur le tube digestif se rapproche de plus en plus et la trachée prend naissance aux dépens de la région la plus ventrale de l'intestin œsophagien. Le larynx supérieur et la trachée seraient, d'après His (1868), les premiers ébauchés dans l'appareil pulmonaire. Ils naissent sous forme d'un tube uni- que et appendu ventralement à la paroi de l'intestin céphalique ; ce tube dérive du reste d'une gouttière portant primitivement des évaginations latérales, ru- diments de chaque bronche-souche, qui ne dépendent plus désormais que du tube trachéo-laryngé. His pense donc que la partie la plus importante de l'ébauche de l'appareil pulmonaire, l'origine des bronches-souches, est primi- tivement paire et bilatérale. FosTER et Balfour (1876) admettent les idées de His et de Gôtte qui considèrent l'apparition de la trachée du Poulet comme contemporaine, sinon comme plus précoce que celle des poumons. Ils contribuent en somme à éta- blir la notion de gouttière pulmonaire comme première origine de l'organe qui nous occupe. En un point situé immédiatement au côté dorsal du cœur, observent les deux auteurs anglais, le canal alimentaire s'aplatit latéralement, en même temps un étranglement marqué se produit suivant une direction longitudinale dans la partie moyenne du tube digestif. L'intestin céphalique présente alors, à ce niveau, en section transversale, la forme d'un sablier; un renflement dorsal est réuni à un renflement ventral par un col étroit et court. La portion ventrale ainsi isolée devient alors plus large que haute ; sa pa- roi inférieure se plisse et la divise alors en deux portions symétriques et latérales, la gouttière pulmonaire est ainsi partagée en deux gouttières secon- daires ; le renflement dorsal du tube digestif représente l'œsophage définitif, tandis que chaque moitié de la gouttière pulmonaire primitive est le rudiment de l'un des deux poumons. Cette modification de l'intestin céphalique ne se produit du reste que sur une certaine longueur, un peu plus loin on ne la retrouve plus, le canal redevient alors à l'état de tube simple. La séparation des ébauches pulmonaires s'accentue, se poursuivant d'ar- rière en avant; elle n'intéresse jamais en totalité la gouttière pulmonaire primitive et les rudiments des poumons transformés en saccules du côté cau- dal restent ouverts en avant dans l'œsophage, ils sont appendus à une portion TRAVAUX ORIGINAUX. 255 non divisée de la gouttière pulmonaire primitive, qui s'isole néanmoins en partie de l'œsophage définitif, e!i se transformant en trachée. Kœlliker (1879) et Balfour (1881), dans leurs traités classiques, ne font aussi que résumer cette théorie. Nous ne connaissons le travail de Fischelis (1885) que par la citation qu'en fait M. Prenant dans son Traité d'embryologie (1896). L'auteur alle- mand a trouvé l'indication d'une ébauche bilatérale des poumons avant même que la gouttière pulmonaire ne s'isole du tube intestinal. 11 rapporte ce fait à des phénomènes de constriction qui individualisent en môme temps la gouttière pulmonaire proprement dite et les rudiments des bronches-sou- ches. Kastschenko (1887) est le premier qui se soit élevé contre l'opinion des auteurs précédents. Procédant avec une méthode de reconstruction graphi- que, insuffisante, il est vrai, pour donner des résultats très précis, il entrevit une partie des rapports exacts de la première ébauche du poumon chez le Poulet. Son travail mérite donc d'être exposé ici avec un peu plus de détails. A la fin du deuxième jour de l'incubation, d'après K.vstschenko, l'intestin céphalique présente sur presque toute sa longueur deux bords latéraux symé- triques assez proéminents. L'auteur donne à ces deux expansions longitudi- nales le nom de tubes respiratoires. A l'extrémité antérieure du tube digestif, ces deux formations s'unissent l'une à l'autre dans un petit cul-de-sac, la poche de Seessel ; dans leur portion moyenne, elles se segmentent et sont employées à la constitution des poches branchiales entodermiques ; du côté caudal, elles s'aplatissent progressivement et disparaissent un peu avant d'at- teindre la lèvre antérieure de l'ombilic intestinal. Au début du troisième jour de l'incubation, les tubes respiratoires sont plus nettement limités à leur extrémité postérieure ; ils s'inclinent à ce niveau du côté ventral. A la fin du même jour de l'incubation, ils se manifestent du côté ventral de l'intestin céphalique et y donnent naissance à deux petits sacs latéraux ; c'est là la première ébauche des bronches-souches. Ultérieurement, par un phénomène de constriction progressant d'arrière en avant, l'ébauche de l'appareil pulmonaire s'isole peu à peu de l'intestin céphalique ; la région ventrale de ce segment du tube digestif se transforme ainsi en rudiment de la trachée et du larynx. Les poumons, suivant Kastschenko, ont donc chez le Poulet une origine double, bilatérale, indépendante de l'ébauche trachéo- laryngée. Les coupes figurées dans l'atlas d'embryologie de Mathias Duval (1888) ne se rapportent qu'à des stades relativement avancés de l'évolution des ébau- ches pulmonaires ; de même, le travail de Bertelli (1899) ne nous apporte aucun renseignement sur les premières phases du développement de l'organe en question. Fanny Moser (1902) se rattache à la manière de voir des auteurs antérieurs 256 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. à Kastschknko et décrit l'apparition de la gouttière pulmonaire ventrale au début du trciisième jour de l'incubation; cette gouttière foirnit presque aus- sitôt deux évaginations latérales, les futures bronches-souches. En somme, chez les Oiseaux dont le seul exemplaire étudié au point de vue de l'origine des poumons est le Poulet, nous trouvons deux opinions princi- pales. L'une, assise sur un nombre de travaux assez important, mais qui n'est fondée que sur des observations déjà anciennes et non contrôlées par l'emploi d'une méthode de reconstruction, consiste à considérer les poumons comme dérivant d'un bourgeonnement bilatéral à l'extrémité caudale d'une gouttière pulmonaire unique. Les ébauches des bronches-souches sont ainsi plus tardives que le rudiment du larynx et de la trachée, ou au moins en sont contempo- raines; l'ébauche la plus précoce est impaire. Une autre opinion, soutenue seulement par Kastschenko, mais étayée par des recherches à l'aide d'une méthode de reconstructions, reconnaît l'indépendance et la précocité des bourgeons pulmonaires vis-à-vis de l'ébauclie du canal trachéo-laryngé. on verra plus loin les modifications que nous désirons apporter aux conclusions de Kastschenko et en quoi nos observations confirment les siennes. MAMMIFÈRES Kœlliker (187G) est le premier qui ait fourni quelques documents sur le développement des poumons chez les Mammifères. Ses recherches ont porté sur des embryons de Lapin. Il découvrit sur les côtés de l'intestin branchial deux évaginations qui se réunissaient par leur base dans la suite du dévelop- pement et donnaient ainsi naissance à la trachée. Stieda (1878) n'a point observé de stades aussi jeunes, et dans ses obser- vations les bronches-souches sont déjà représentées par deux bourgeons cy- lindriques et creux, terminés en cul-de-sac, appendus à l'intestin céphalique par un rudiment de trachée. Les observations de Uskow (1883) sont plus intéressantes, parce qu'.elles sont appuyées sur une série ininterrompue de coupes transversales d'un em- bryon de Lapin, âgé de sept jo;irs, que l'auteur a eu l'heureuse idée de repro- duii-e. L'intestin céphalique s'y présente avec une lumière très aplatie dans le sens transversal, mais offrant deux légers renflements. L'un, dorsal, est l'origine de l'œsophage proprement dit; l'autre, ventral, représente l'ébauche pulmonaire. Il est donc inexact de dire que l'appareil pulmonaire est formé à l'origine par une gouttière impaire qui dérive de l'intestin céphalique. Cette gouttière ne résulte pas d'un changement de forme d'un tube intestinal déjà constitué, m'iis elle est contemporaine de l'individualisation de l'intestin cé- phalique ; elle en repiésente la région ventrale, comme le pharyngo-œso- phage en est la zone dorsale. L'un et l'autre de ces appareils ont leurs rap- ports fixés et leur forme indiquée dès l'apparition de l'intestin céphalique. TRAVAUX ORIGINAUX, 257 IIis (1885 et 1887) considère, à la suite d'UsKOVv, l'ébauche des poumons comme impaire ; la gouttière pulmonaire qui fait suite à la dépression ven- trale de la région trachéale se caractérise par l'épaisseur de sou épithélium. La séparation de l'appareil trachéo-pulmonaire marche d'arrière en avant ; les bourgeons, premiers rudiments des bronches-souches, ne sont plus ap- pendus alors qu'au tube trachéal proprement dit. Fol (1884), trouve l'origine des poumons d'un jeune embryon humain sous la l'orme de diverticules latéraux des parois de l'intestin céplialique, iui- médiatement après la dernière paire de poches entodermiques branchiales. WiLLACH (1888) s'adresse, dans ses recherches, à 3Ius sylvalicus et à Mus dccumanus. L'ébauche paire et bilatérale du poumon de ces Animaux serait repré- sentée tout d'abord par un épaississement épithélial de la couche entodermi- que intestinale. Ces reliefs naissent sur la paroi latéro-ventrale de l'intestin, c'est-ii-dire sur la gouttière pulmonaire de His. Dès les premiers stades, le poumon droit prend plus d'importance que le gauche et la couche de mésen- chyme qui le recouvre est plus épaisse également que du côté opposé. PiOBiNSON (1889) ajoute peu de chose à ces diflerentes recherches ; il re- trouve chez le Rat et la Souris les mêmes dispositions de la première ébau- che du poumon que celles qu'avaient déjà siijnalées His ou Willach. Stoss (1889) fait des constatations identiques chez le Lapin et le Mouton (1892). D'IlAiiDiviLLER (1897) n'étudie chez le Mouton que des stades trop avancés pour apporter, en ce qui concerne l'origine des poumons, quelque notion nou- velle ; de même Nauath 1896), dont les recherches ont porté sur Echidna acnleata. Les recherches de M. le professeur Nicolas et de M"* Dimitrova (1897) chez les embryons de Mouton ont été faites au moyen de la méthode de re- construction plastique. Ces auteurs admettent que l'ébauche la plus précoce de l'appareil pulmonaire est une gouttière ventrale séparée par étranglement de l'intestin cépbalique. Les premiers rudiments des bronches-souches appa- raissent comme des bourgeons creux nés de la partie dorsale des faces laté- rales de cette ébauche. Déjà chez un embryon de cinq millimètres, ces pre- miers rudiments des poumons proprement dits présentent une asymétrie notable : le droit est plus volumineux et plus rapproché du cùté caudal que le gauche. La gouttière impaire et primitive se transforme en tube laryngo- trachéal. Les travaux de Justesen (1900) et de Fanny Moser (1902) n'apportent aucun renseignement sur les premières phases du développement des pou- mons chez les Mammifères. Narath (1901) a pu faire des observations sur déjeunes embryons de Co- baye. 258 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Le développement de r,ippareil pulmonaire débute par un aplatissement latéral de l'intestin céphalique ; à ce niveau, le tube digeslifprendnne forme losangique en section transversale. Les angles latéraux du losange deviennent de plus en plus obtus, puis dis- paraissent; l'intestin céphalique n'est plus alors qu'une mince lame sagittale. Deux gouttières la limitent du côté dorsal et du côté ventral. Au niveau de cette dernière, l'épithélium entodermique est assez épais; la lumière intesti- nale se dilate alors longitudinalement et dans sa partie ventrale. C'est là la première ébauche de l'appareil pulmonaire, qui fournira spécialement la trachée et le larynx. Cette gouttière impaire et médiane se renfle à son extré- mité caudale, un peu en avant de l'ébauche du foie et donne naissance à deux bourgeons creux et latéraux asymétriques. Celui du côté droit est plus proéminent que le gauche, c'est la première apparition des bronches souches. Un phénomène de constriction bien souvent décrit isole l'appareil pulmonaire du futur œsophage. Narath fait des constatations identiques chez le Lapin. Une certaine confusion règne donc en somme chez les observateurs en ce qui concerne la première apparition des poumons des Mammifères. Nous ferons pourtant remarquer, dès à présent, que Uskow a constaté que la gout- tière pulmonaire n'est qu'une portion du tube intestinal céphalique qui se spécialise seulement après la formation des bourgeons bronchiques souches. Narath a vu qu'une modification de la paroi épithéliale précédait l'individua- lisation de la gouttière laryngo-trachéale ; enfin A. Nicocas et Z. Dimitrova insistent sur la distance qui sépare, chez le Mouton, les bourgeons pulmonai- res de la ligne médiane ventrale du tube digestif. Technique. Les embryons d'Oiseaux dont nous nous sommes servis, ont tous été incu- bés artificiellement, fixés au sublimé acétique, à des liquides renfermant du sublimé comme le liquide de Zenker et de Rabl, ou au formol picro-acétique de BouiN. Le fixateur utilisé pour les embryons de Minioptère était le bi- chromate acétique. Tous ces embryons, après avoir été colorés en masse par des carmins alcooliques, ont été débités en coupes transversales de 10 ;x et de 7:^,5, puis reconstruits par la méthode de Born aux grossissements de 100 et 133 diamètres. Canard. L'ébauche pulmonaire apparaît, chez le Canard, à un stade où les poches branchiales entodermiques sont toutes développées, mnis les modifications que subit à ce moment l'intestin céphalique sont si considérables, que nous avons préféré partir, dans notre étude, d'une forme simple de ce cul-de-sac entodermique, pour en suivre les transformations spécialement en arrière de TRAVAUX ORIGINAUX. 259 la région branchiale proprement dite, immédiatement en avant de Vaditus anterior. C'est en effet à ce niveau que se formera le poumon. Le premier stade que nous en étudierons, ne nous servira donc que de point de répère pour situer, dans le temps et dans l'espace, les premiers rudiments de l'appa- reil pulmonaire. Stade I. — Embryon de Canard de cinquante et une heures {dix-sept paires de somites). — A ce moment, l'inlestin céphaiique est peu compliqué; la re- construction plastique que nous en avons faite se présente sous la forme d'une tuile allongée, rectangulaire, excavée du côté dorsal, bombée du côté ventral. Des petits côtés, l'un correspond à la poche de Seessel, l'aulre à l'ouverture de l'intestin céphaiique dans la gouttière entodermiqué digeslive ou aditus an- terior (A). A ce niveau se trouve une région de transition entre le tube intes- tinal fortement aplati dans le sens dorso-ventral et la gouttière intestinale dont la plus grande dimension est de même sens ; une zone assez courte, de section trian- gulaire, les raccorde. Les bords latéraux, rectilignes et parallèles, se relèvent du côté dorsal ; celui de gauche présente, à sa partie m.oyenne, une encoche très dis- tincte. C'est aux dépens de ces bords, ainsi que les coupes de cet embryon nous le montrent, que se cons- titueront les poches branchiales entodermiques : ce sont de véritables crêtes branchiales (Br). Des deux faces de l'intestin céphaiique, la face ventrale attirera peu notre attention : elle porte à sa partie tout à fait antérieure un petit relief plan et triangulaire répon- dant à la position de la membrane pharyngienne, relief limité à droite et à gauche par une empreinte due à des arcs aortiques. Un peu en avant de Vaditus ante- rior est une crête qui répond à l'insertion du méso- carde postérieur. La face dorsale est parcourue longi- tudinalement par une saillie continue, mieux marquée : c'est une crête hypocordale (Hch) médiane, étendue /fc/i, crête hypocordaie;Br, d'un point voisin de l'extrémité antérieure de l'intestin '"■'''° liranchiaie -, a, adi- ' tus anterior. à Vaditus anterior, où elle est encore sensible. La hauteur de cette crête est variable, mais la méthode de reconstruction et surtout le grossissement que nous avons employé ne nous permettent pas de décrire avec exactitude des variations aussi faibles. L'examen des coupes ne nous en apprend guère plus que celui de notre moule. La face ventrale de l'intestin, en arrière de la région de la membrane pharyngienne encore imperforée, est en rapport avec l'ébauche cardiaque. Cette ébauche, formée d'un tube endothélial unique, montre h peine un début Fia. 1. — Reconstruction plastique de Vintestin cé- phaiique de l'embrj'on de Canard du stade I vue par la face dorsale. (Grossisse- ment cent diamètres. Ko- duction photographique do moitié.) 260 BIRLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. (le torsion. La flexion sur le côté, de la tète de l'embryon, ne s'est pas en- core produite. Ces deux faits nous expliquent la régularité et la symétrie de l'intestin céphalique à ce stade. Le bulbe aortique, portion craniale de l'ébau- che cardiaque, situé immédiatement en arrière de la membrane pharyngienne, se divise en deux aortes ascendantes, qui contournent latéralement l'extrémité antérieure de l'intestin céphalique, deviennent des aortes descendantes et se placent chacune dans l'excavation existant entre la crête hypocordale et les bords latéraux. Ces boids ne sont plus séparés de l'ectoderme que par une mince couche de mésenchyme ; ils entrent même en contact, en certains endroits, avec le feuillet externe. C'est en ces points que se trouveront cons- tituées, chez l'embryon suivant, les fentes branchiales. Les crêtes, ou région branchiale proprement dite, coïncident donc exactement avec les bords laté- raux de l'intestin céphalique. Stade II. — Embryon de Canard de soixante-six heures {vingt-sept paires de protovertèbres). — Chez cet embryon, les poches branchiales se sont consti- tuées. Cette formation a été suivie de modifications profondes dans la forme de l'intestin céphalique, modifications moins dues à la torsion de la tête de l'embryon sur l'axe longitudinal et à la courbure plus accentuée de l'anse car- diaque, qu'à l'apparition d'une région néo- formée du tube intestinal. C'est cette zone qui va attirer plus spécialement notre attention, parce que c'est d'elle que vont naître les premières traces du poumon. La reconstruction plastique de cet em- bryon montre en avant les poches bran- chiales entodermiques (pbr); sa forme peut être difficilement rapprochée de celle d'un solide géométrique. On peut néan- moins lui reconnaître deux faces : l'une, FiG. 2. — Reconstruction plastique de l'in- , , . , . i> , te.stin post-branchial d'un embryon de ca- Ventrale, relativement aplatie; 1 autre, nard du stade II ( soixante - six heures), dorsalc, asscz proéminente SOUS formc [Grossissement cent diamètres ; réduction . . i , i photographique de un cinquième.] La re- d une crcte rcpondant, commc nous le construction est vue par la face ventrale. montrent IcS COUpCS, à UnC gOUttièrO mé- î.6r, dernière poche brancbialeentodermique; , . , j j n X, crête d'insertion du mé.socarde dorsal ; Uia"<^ SllUee SOUS Id tOlUe UOIbdie. UU Pff, première trace de l'ébauche du poumon goUt IcS bords latéfaUX de l'intCStin qui gauche. , . • • i» • i • - portent, ainsi que nous lavions laisse entendre à propos du stade précédent, les poches branchiales entodermiques. En arrière de la quatrième ou dernière fente branchiale, et se prolongeant jusqu'à Yaditus anterior, se trouve une portion de l'intestin plus ou moins aplatie dans le sens dorso-ventral et dont le diamètre transversal va en dé- TRAVAUX ORIGINAUX. ^61 croissant régulièrement d'avant en arrière. Nous supposons que toute cette région de l'intestin qui, vue par la face dorsale, a un aspect triangulaire, est une formation nouvelle contribuant à Taccroissement cranio-caudal du tube digestif. En effet, tandis que l'intestin céphalique, sous la forme qu'il pré- sentait au stade précédent, s'est transformé en totalité ou tout au moins dans sa plus grande partie en intestin branchial, la portion du tube digestif qui nous occupe actuellement a dû se surajouter par allongement de celte courte zone de transition signalée précédemment en avant de Vaditus ante- rior. Au stade que nous étudions maintenant, l'intestin céphalique a, en arrière de la dernière fente branchiale, le même diamètre transversal que chez l'embryon précédent en avant de Vaditus anterior. La face ventrale de la portion d'intestin qui nous occupe est plane dans la zone qui fait immédiatement suite à la dernière poche branchiale. Au milieu de cette face et à peu de distance de ce dernier point, débute une crête {x) d'abord peu proéminente, puis plus accentuée, qui perd sa situation médiane pour se rapprocher du bord gauche de celte face et venir se terminer à Va- ditus anterior, où le tube intestinal offre, au lieu d'une face ventrale, une gouttière assez marquée. La crête que nous venons de signaler répond dans sa majeure partie à l'insertion du mésocarde dorsal ; l'asymétrie qu'elle pré- sente est due sans doute au début de flexion sur le côté de la tête de l'em- bryon. La face dorsale de la même région est légèrement convexe ; elle porte sur la ligne médiane une petite crête qui, d'après les coupes, ne montre plus trace de l'épaississement entodermique décrit par M. le professeur Nicolas comme hypocorde des Oiseaux. Celte crête est, du reste, sépai-ée de la coi'de dorsale par l'aorle descendante, unique à ce stade ; mais par sa continuité avec la crête dorsale et médiane de la région branchiale, elle est déterminée par une gouttièr-e hypocordale semblable à celle décrite chez l'embryon pré- cédent. Dans la suite de la description que nous donnerons des recons- tructions plastiques se rapportant aux embryons de Canard, nous retrouverons encore la môme crête et nous nous ser'virons pour la désigner, bien qu'elle ne soit pas en rapport direct avec la corde dorsale et qu'à son niveau ne se trouve plus trace d'hypocorde proprement dite, du nom de crête hypo- cordale. Les bords latéraux de la région dont nous venons d'examiner les faces sont de la plus haute importance en ce qui concerne nos recherches. Us partent tous deux de la face inférieure de la dernière poche branchiale ; ils continuent donc la crête branchiale transformée du stade précédent. On peut les suivre jusqu'au niveau de Vaditus anterior, où ils deviennent mousses mais encore distincts et présentent une asymétrie assez considérable ; celui du côté droit étant situé plus près de la crête médiane hypocordale, donc sur un plan plus élevé (jue celui du côté gauche. Tandis que le bord droit 262 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. conserve une direction presque rectiligne, le bord gauche présente une dis- position très importante : il forme, dans sa partie moyenne, un relief déjà assez accentué Pg, résultant d'un allongement à ce niveau et du côté gauche du diamètre transversal du tube digestif. Le bord latéral de l'intestin cépha- lique présente, en effet, en avant et en arrière de celle excroissance, une disposition parfaitement symétrique par rapport à celle du bord opposé. La présence de ce relief latéral gauche détermine à peine à ce stade une légère augmentation de dimensions du tube intestinal dans le sens dorso-ventral. C'est là la première ébauche du poumon gauche. Au même niveau du côté droit, aucun relief comparable ne s'est développé, c'est à peine si une très légère élévation indique la place où se consti- tuera au stade suivant semblable rudi- ment. De ce premier examen, il résulte donc que ce que, par suite de l'étude d'embryons sériés faite par nous, nous considérons comme première ébauche d'un poumon, se forme aux dépens du bord latéral de l'intestin céphalique. Ce bord latéral prolonge la crête branchiale déjà transformée et lui est parfaitement homologue. D'autre part, si on établit une comparaison entre le diamètre trans- versal de l'intestin céphalique des pre- miers stades que nous avons étudiés et celui de l'embryon dont nous nous occu- pons en ce moment, on peut s'apercevoir que les poches branchiales entodermiques sont de véritables excroissances poussées par la crête branchiale ; c'est là encore un point de ressemblance entre la première ébauche du poumon et celle des poches branchiales. Les coupes nous apprennent peu de chose de plus que la reconstruction. On peut remarquer cependant que, au niveau oli nous avons signalé la pre- mière trace de l'ébauche pulmonaire, le mésoderme qui constitue la paroi cœlomique contre le tube digestif, olfre un épaississement très accentué ; il n'est séparé de la couche entodermique intestinale que par quelques cellules mésenchymateuses. En ce qui concerne la paroi de l'intestin, il ne semble pas qu'il y ait, au point oîi se constitue la première ébauche du poumon gaucho, une différence d'épaisseur dans la couche épilhéliale d'un côté à l'autre de l'intestin. Au même stade nous rattacherons la description d'un moule d'un embryon de cinquante-sept heures et de vingt-huit à vingt-neuf paires de protover- tèbres, il diffère peu de celui que nous venons d'étudier ; les mêmes reliefs FiG. 3. — Rccon.structiou plastique de l'in- testin post-brauchial de Canard du stade II (cinquante-sept-heures), vue du côté ven- tral, ((jirossissement cent diamètres ; ré- duction photographique de un cinquième.) Mêmes indications que précédemment. TRAVAUX ORIGINAUX. 263 se retrouvent avec des caractères identiques sur les faces ventrale et dorsale du tube digestif dans la région qui nous inté- resse plus spécialement. Le bord latéral droit de la même zone intestinale, continuation, comme on le sait, de la crête branchiale, est parfaite- ment recliligne et n'olTre aucune saillie qui soit une trace d'ébauche pulmonaire. Sur le bord gauche, par contre, celte ébauche l'orme non seulement un relief, comme au stade précédent, mais encore un épaississement notable du bord latéral. A ce point de vue, nous considérerons chez cet embryon l'ébauche du poumon gauche comme plus développée que chez l'embryon de soixanle-six heures. Stade III. — Embryon de Canard de cin- quante-six heures (trente et une paires de proto- vertèbres). — Chez cet embryon, la zone de l'in- testin céphalique FiG. 4. — Même rccoustructiou, vue par le bord latéral gauche (gran- deur naturelle). l'br, dernière poche branchiale ento- dermiQue ; Cl, crête latérale fai- sant suite aux poches branchiales ; Pg, relief de Tébauche du poumon gauche. qui fait suite à la région bran- chiale propre- ment dite et que pourcette raison nous pouvons appeler région post-branchiale, ne présente pas d'allongement notable dans le sens cranio-caudal. Il semble même, qu'immédiatement en arrière de la dernière puclie branchiale, le diamètre transversal de ce segment du tube digestif commence à diminuer. Par contre, cette même région, qui était primitivement fort étroite dorso-venlra- lemenl, tend à prendre plus d'importance FxG. 5. - Reconstruetiou pia.stiqae de j^^g ^^,^^^ dimensiou. Ou rctrouvo cucore du l'intestin post-branehial de l'embryon de Canard du stade III. (Grossissement côté dorsal uue crêtc hypocordalc, asscz t'ai- S>^'r^':iL^£:er ''""''^' élément indiquée, il est vrai, et qui, par suite Pdr, ébauche du poumon droit ;P5,èbau- dC la tOrsiOU do l'extrémlté céphalique pro- che du poumon gauche. Reconstruction bablement, n'offre plus une rectitude par- vue par la face ventrale, ' ^ finie. A la face ventrale se retrouve également le relief d'insertion du mésocarde dorsal; la crête qui le continue jusqu'à Vaditus anterior correspond immédiatement en avant de ce point à l'inter- valle qui s'établit entre les deux veines oinphalo-mésentériques. Par suite du 264 . BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. rétrécissement transversal du tube digestif en arrière de la quatrième poche brancliiale, les bords latéraux de l'intestin post-branchial ne convergent plus autant que dans les stades plus jeunes et tendent à devenir parallèles. L'c- bauche du poumon gauche ne donne plus au bord correspondant l'aspect d'une ligne brisée, mais elle s'est arrondie et les limites du relief qu'elle forme désormais sont peut-être moins nettes et moins définies que chez les embryons déjà étudiés. L'ébauche du poumon droit forme sur le bord cor- respondant de l'intestin post-branchial une légère convexité, mais l'épaissis- sement qui en résulte n'est de longtemps aussi accentué que du côté gauche. Le segment du tube digestif qui fait immédiatement suite aux él)auches pul- monaires et se continue du reste avec elles sans transition bien marquée, tend à devenir cylindrique et les bords latéraux que nous avons décrits y sont difficiles à reconnaître surtout du côté gauche. A ce stade, les ébauches pulmonaires, particulièrement la gauche, sont re- connaissables à l'étude des coupes. En suivant la série, on peut très bien apprécier le relief qu'elles forment latéralement sur l'intestin. A ce niveau, le mésenchyme insinué entre l'entoderme digestif et la paroi du cœlome, future cavité pleurale, a augmenté dans de grandes proportions. Le relief pulmo- naire épithélial entodermique est recouvert à son tour d'un relief de con- jonctif embryonnaire dans lequel se fera ultérieurement la ramification bron- chique. La partie conneclive de l'ébauche du poumon suit donc de près la formation de la portion épilhéliale ou principale de cet organe. Stade IV. — Embryon de Canard de soixante-cinq heures (trente-deux paires de protovertèbres). — La région branchiale ne paraît pas se modifier et les différences qui distinguent ce moule des précédents portent surtout sur l'intestin post-branchial. Il peut se diviser en trois zones différentes : l'une, qui fait suite à la dernière poche branchiale, tend, comme l'examen de la dernière reconstruction pouvait déjà le faire supposer, à devenir cylindrique par diminution des dimensions transversales et l'augmentation de son dia- diamètre antéro-postérieur. Ce dernier fait paraît moins dû à ce que la crête hypocordale est bien marquée, qu'à un relief qui descend de la portion ven- trale du tube digestif dans la région branchiale et qui commence à se pro- longer sur la zone la plus antérieure de la région post-branchiale. Immédiatement en arrière, l'aspect que présente le tube digestif étalé trans- versalement est fort différent suivant la face considérée. Du côté dorsal, une crête hypocordale très saillante prolonge celle qui était encore visible dans la région branchiale et vient se perdre au niveau de Vaditus anterior. Par suite de la présence de cette crête médiane, les deux moitiés de la face dorsale de cette portion du tube digestif sont inclinées comme les deux versants d'un toit avec la crête hypocordale comme faîte. La face ventrale, par contre, est presque complètement plane. Les bords latéraux de la même région ne se TRAVAUX ORIGINAUX. 265 raccordent plus aussi netlement à la dernière poche branchiale. A partir de cette région étroite ([ui fait suite à l'intestin branchial proprement dit, ils divergent, donnent chacun l'ébauche pulmonaire correspondante et se per- dent en arrière sur le tronçon de tube digestif situé en avant de Vaditus an- terior. Ce dernier segment de l'intestin tend à s'aplatir dans le sens trans- versal. Les ébauches pulmonaires sont donc dues, comme précédemment, à la proéminence, en une certaine zone, des bords latéraux de l'intestin qui représentent la crête branchiale et disparaissent ensuite, graduellement, en avant et en arrière du futur appareil pulmonaire. Tandis que la limite entre chaque ébauche des poumons est peu nette du côté céphalique, du côté caudal, au contraire, la différence dans les dimensions FiG. 6. — Reconstiniction plastique de rintestin post- branchial de rembryon de Canard du stade IV, vue du côté dorsal. (Grossissement cent diamètres; réduction photographique moitié .) Mêmes indications que précédem- ment. Ilch, crête hypocordale. Fio. 7. — Môme reconstruction (réduction pho- tographique d'un cinquième) vue do la face yenlrale. Mêmes indications que précédem- ment. du tube digestif est telle, qu'on pourrait croire, à première vue, qu'il s'est produit à ce niveau une constriction isolant la partie postérieure de ces ébauches. On voit qu'il n'en est rien si on compare la reconstruction plasti- que de l'embryon de soixante-cinq heures avec celles des embryons déjà étudiés, et que les phénomènes de constriction n'ont eu lieu que dans un seul segment, compris entre la région branchiale et cette zone de l'intestin que nous pouvons désormais nommer région pulmonaire du tube digestif. La comparaison de la même reconstruction avec celle du stade III montre que les ébauches pulmonaires semblent avoir perdu en épaisseur ce qu'elles ont gagné dans le sens transversal ; elles ont sans doute aussi employé pour leur accroissement la crête ventrale du tube digestif à laquelle était fixé le méso- BIBLIOâR. AMAT., T. XII. 18 266 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. carde postérieur et qui a tout à fait disparu au stade que nous étudions. Chez le même embryon, on remarque encore que l'ébauche pulmonaire gauche l'emporte en dimensions sur la droite. Sur les coupes on constate que le mésenchyme entoure maintenant com- plètement le tube digestif dans la région pulmonaire, qu'il le sépare de l'iii- serlioii du mésocarde dorsal et ([ue les ébauches pulmonaires, nettement visibles sur les côtés du tube digestif, sont caractérisées par un léger épais- sissement de l'épithélium à leur niveau. De plus, la saillie formée dans la cavité pleuro-péritonéale par le mésenchyme et la couche de splanchnopleure qui le recouvre, s'accentue encore davantage et se prolonge à une certaine distance au côté caudal de l'ébauche épithéliale. Stade V. — Embryon de Canard de quatre-vingt-une heures. — Dans la description de la reconstruction plastique faite avec les coupes de cet em- bryon nous ne décrirons, comme nous l'avons fait pour la précédente, que l'intestin post-branchial qui va de la dernière poche entodermique à Vaditus anterior. Dans ce segment de l'intestin, nous distinguerons encore trois por- tions dont les deux premières nous intéressent particulièrement : la pre- mière qui vient après la région branchiale présente des caractères de forme qui résultent de la continuation des phénomènes que nous avions vus se pro- duire à ce niveau chez des embryons moins développés. Ces processus, qui atteignent également à ce stade la région branchiale, consistent essentiel- lement en un accroissement du diamètre dorso-venlral du tube digestif; mais tandis que ce fait se produit seul au niveau des poches entodermiques, il est accompagné, dans la région de l'intestin qui leur fait suite, par une diminu- tion très considérable des dimensions transversales. Cette zone du tube di- gestif que nous avons vue tout d'abord extrêmement aplatie dorso-ventrale- ment, puis se rapprocher d'une forme cylindrique, tend à devenir une lame très mince orientée sagittalemenl. Sur cette lame il est possible de remar- quer un certain nombre de reliefs qui nous sont connus. L'e.vagération des dimensions dorso-ventrales a transformé la crête hypo- cordale en une arête très vive, venant de la région branchiale et passant de là sur la région pulmonaire pour se perdre bientôt sur l'intestin œsophagien proprement dit qui lui fait suite. Du côté ventral, un relief presque aussi accentué et que nous avions vu prendre naissance chez l'embryon précédent, descend de la région médiane et ventrale de l'intestin branchial pour s'arrêter juste au niveau de la zone pulmonaire du tube digestif. C'est ce relief, apparu plus tardivement que les ébauches pulmonaires, qui fournira dans la suite le conduit trachéal. Dès à présent nous sommes autorisés à nommer celte région qu'il caractérise, zone trachéale du tube digestif. Sur les côtés de la même région se retrouvent des crêtes peu accusées qui se perdent avant d'atteindre la dernière poche branchiale vers laquelle elles se dirigent, mais que nous TRAVAUX ORIGINAUX. 267 allons retrouver très prononcées dans la région pulmonaire et dans lesquelles il est facile de reconnaître le prolongement et l'homologue de la crête bran- chiale du premier stade. Les caractères présentés parla région pul- monaire proprement dite sont encore, en " partie, ceux qu'elle possédait chez l'embryon %.pt) de soixante-cinq heures. On retrouve, comme nous l'avons dit, une crête hypocordale et médiane assez tranchante au niveau du point où elle se continue avec celle de la région trachéale, mais qui s'émousse et s'arrondit pour paraître se continuer seule dans l'in- testin œsophagien. Ce fait est dû aux phéno- mènes de constriction qui se sont produits à ce niveau, qui tendent à isoler l'ébauche pulmonaire, et que nous étudierons dans un instant. La face ventrale de la même région est plane, mais s'arrête brusquement en ar- rière et se perd latéralement sur les bour- geons pulmonaires. Sur ces derniers se pro- longe la trace des anciens bords latéraux de FiG. 8. — Reconstruction plastique de la zone trachéo-pulnionaire du tube diges- tif de l'embryon de Canard du stade V. Vue de trois quarts du côté gauche. (Grossissement cent diamètres ; réduc- tion photographique d'un quart.) Mê- mes indications que précédemment. Tr, gouttière trachéale ; Oe, œsophage. l'intestin que nous avons signalés plus haut. 11 faut comparer la reconstruction plastique que nous sommes en train d'étudier avec oelle de l'embryon de soi.xante-cinq heures pour nous rendre compte de la manière dont se sont isolés les premiers rudiments des bronches- souches. Examinée par la face ventrale au stade précédent, la région pulmo- naire du tube digestif présentait l'aspect d'une surface plane, ovalaire. (Jet ovale a été déformé par toute une série de processus dilTérents les uns des autres. Tout d'abord les modifications qui ont donné à la région trachéale son développement dans le sens sagittal ont agi en produisant une constric- tion dans la portion craniale de l'ovale, d'où l'aspect grossièrement triangu- laire présenté dès lors par la région pulmonaire de l'intestin, examinée par sa face ventrale. De plus, un phénomène de constriction qui paraît avoir agi suivant une ligne en forme de fer à cheval à concavité dorsale, a découpé la partie postérieure de l'ovale en trois portions : deux latérales qui sont restées sur le même plan que la face ventrale primitive et qui sont les bourgeons pulmonaires ; une médiane, séparée de ces bourgeons par des encoches assez profondes et qui se trouve dans un plan dorsal par rapport à celui des bourgeons pulmonaires, c'est la portion craniale de l'intestin œsopha- gien. Ainsi isolés les bourgeons pulmonaires sont deux petits culs-de-sac arrondis à leur extrémité, paraissant bien séparés de la crête médiane dor- sale et de l'œsophage proprement dit qui lui fait suite. Ils sont rattachés 268 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. entre eux par cette zone triangulaire dont nous avons parié, zone qui semijlc plus spécialement continuer l'ébauche néoformée de la trachée et les rudi- ments des crêtes latérales ou branchiales des débuts de la constitution de l'intestin céphalique. L'examen des coupes ne nous montre que des détails faciles à prévoir d'après l'étude du moule. La zone trachéale du tube digestif est caractérisée, en coupe transversale, par son aspect losangique. La région pulmonaire présente une forme triangulaire avec un angle droit dorsal et médian qui répond à la crête que nous avons décrite, deux angles ventraux et latéraux d'où se détachent, à un certain moment, les bourgeons pulmonaires. La région œsophagienne présente une section circulaire. Stade VI. — Embryon de Canard de quatre-vingt-dix-huit heures. — La disposition que présente à ce moment l'ébauche pulmonaire est bien connue des auteurs qui se sont occupés déjà de celle (pieslion et nous ne la décri- rons t|ue pour raccorder ce stade à ceux que nous venons d'étudier et qui avant nous n'étaient pas connus, ou n'avaient pas fait l'objet de recherches spéciales. Tandis qu'à ce moment la région branchiale du tube digestif s'ac- croît considérablement dans le sens transversal, la région post-branchiale ne paraît pas s'être allongée, quoique s'étant modifiée comme on le sait. A peine si ses dimensions dans le sens dorso-ventral ont acquis plus d'impor- tance. Les phénomènes de conslriction que nous avons signalés à l'extrémité caudale de l'ébauche pulmonaire ont continué leur action et ont fait dispa- raître presque toute trace de la face ventrale et primitive de la région pul- monaire, pendant que les bourgeons pulmonaires s'accroissaient pour leur propre compte, isolés progressivement du tube digestif proprement dit, futur œsophage. Les tubes pulmonaires, origine des bronches-souches, sont appendus maintenant à la crête trachéale qui descend du champ mésobran- chial. De plus, une double conslriction longitudinale commence à isoler également la gouttière trachéale de l'œsophage. Ce dernier, dans toute la portion qui va s'individualiser ou qui vient d'être séparée de l'ébauche tra- chéo-pulmonaire, présente une forme aplatie transversalement et un grand calibre dorso-ventral. Ceci n'a rien qui doive nous étonner si on se rap- pelle que c'est aux dépens de la crête médiane hypocordale que tout ce segment de tube digestif vient de prendre naissance. Ajoutons que dès cet état de développement l'œsophage présente, immédiatement en arrière d3 l'ébauche pulmonaire, une courbure presque à angle droit dans un plan sagittal. La description en détail de l'ébauche pulmonaire au stade où nous en sommes arrivés et chez des embryons plus développés sort du planque nous nous sommes tracé et nous ne dirons rien des coupes de ce dernier em- bryon de quatre-vingt-dix-huit heures. TRAVAUX ORIGINAUX. ' 269 Les premiers stades du développement de l'appareil pulmonaire chez le Canard peuvent en somme se caractériser de la façon suivante : l'organe en question prend naissance sur une région du tube digestif" que nous avons nommée intestin post-branchial et qui se constitue après l'intestin branchial même. L'ébauche de l'appareil pulmonaire est paire, bilatérale et se forme aux dépens d'un relief homologue à la crôte branchiale et d'une façon ana- logue à celle qui a présidé à l'apparition des poches branchiales entoder- miques. Par suite de phénomènes qui ne nous sont pas connus, peut-être par suite de torsions qui se produisent dans la région céphalique de l'em- bryon, l'ébauche pulmonaire gauche est la plus précoce. Tandis que les reliefs qui donnent naissance aux poches branchiales entodermiques vont s'appli(}uer contre l'ectoderme, les reliefs pulmonaires, bien qu'homologues des précédents, ne sont en rapport qu'avec la cavité pleuro-péritonéale, dans laquelle ils proéminent, recouverts de mésenchyme et de splanchnopleure. L'ébauche de la trachée ne se constitue que tardivement, elle descend de la région branchiale vers les ébauches pulmonaires qui, par conslriction, s'iso- lent de l'œsophage et ne sont plus appcndus qu'à la crête trachéale. Indépen- damment des bourrelets que présentaient les bords latéraux de l'inlestin, en outre de leur accroissement propre, les bronches-souches se sont donc incorporé toute une portion de la face ventrale de l'intestin post-branchial primitif. La limite entre l'ébauche trachéo-pulmonaire et l'œsophage pro- prement dit parait passer, dans la région pulmonaire aussi bien que dans la région trachéale, par un plan dorsal par rapport aux bords latéraux primitifs de l'intestin. L'œsophage, dans toute cette région, semble donc se constituer principalement aux dépens de cette crête médiane dorsale que nous avons suivie sans interruption depuis le stade où elle portait un épaississement vrai- ment hypocordal jusqu'au moment où, malgré l'âge peu avancé de l'embryon, les dispositions de l'état adulte peuvent déjà se soupçonner. Poulet. Stade I. — Embryon de Poulet de quaranle-deux heures {dix-sept paires de somites). — Ce stade est entièrement comparable à celui que nous avons étudié en premier lieu chez le Canard, aussi ne nous attarderons-nous pas à décrire tous les détails de la reconstitution plastique qui s'y rapporte, nous préoccupant surtout de rechercher les points de comparaison et les diffé- rences qu'on peut trouver chez ces deux embryons. D'une façon grossière, l'intestin céphalique de l'embryon que nous considérons présente, de même que celui du Canard de cinquante et une heures, l'aspect d'une tuile à con- cavité dorsale. Sa forme parait pourtant moins régulière: son extrémité craniale se termine non par un côté recliligne, mais par un angle assez aigu; 270 • BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. du côté de Vaditus anterior au contraire, le tube intestinal devient triangu- laire, comme chez le Canard. La face ventrale est parcourue de bout en bout, sur la ligne médiane, par une crête longitudinale qui ne se trouvait pas chez l'Oiseau précédemment étudié, crête très surélevée au niveau de l'insertion du mésocarde dorsal. De plus, la place de la membrane pharyngienne n'est plus indiquée chez le Poulet par une surface régulière. La face dorsale diffère aussi de celle que nous avons décrite au stade I du Canard; on y trouve encore, il est vrai, une crête médiane, mais elle n'est plus due comme précédemment à une légère excroissance hypocordale provenant d'un épaisissement médian de l'entoderme qui surmonte une étroite gout- tière. La crête médiane du Poulet est due surtout à ce que la paroi dorsale de l'intestin céphalique est excavée dans sa plus grande longueur en une gouttière de section triangulaire à convexité dorsale. La crête médiane sert donc de faîte aux deux versants de ladite gouttière examinée par l'extérieur. Néanmoins, cette crête médiane porte sur une certaine longueur (200 \t-) une véritable hypocorde, ainsi qu'il résulte des recherches de M. le profes- seur Nicolas. Les bords latéraux de l'intestin céphalique du même embryon ne présentent pas la même régularité que chez le Canard ; si celui du côté droit se rapproche assez d'une ligne droite, celui du côté gauche est limité par une ligne convexe. Du reste, ces deux bords latéraux sont relevés en crête branchiale et forment avec le relief médian et dorsal du tube digestif deux gouttières, dans lesquelles sont situées les aortes descendantes. Stade II. — Embryon de Poulet de cinquante et une heures {vingt-trois pai- res de protovertèbres). — Dès ce moment, l'évolution du tube digestif dans la région qui nous intéresse plus particulièrement ou région post-branchiale se fait, chez le Poulet, d'une façon très différente de celle du Canard. Nous ne nous attarderons pas à décrire la région branchiale dans la reconstruction du stade IL Ici, le segment post-branchial du tube digestif qui va de la dernière poche entodermique jusqu'à Vaditus anterior est relativement très court, mais cette différence de longueur vis-à-vis du même segment intes- tinal chez le Canard n'est pas la seule distinction importante qu'on puisse alors établir entre ces deux parties homologues de l'intestin. En effet, on se rappelle que l'intestin post-branchial du Canard de cinquante-sept heures, par exemple, avait une forme triangulaire aplatie dorso-ventralement, avec des bords latéraux bien limités continuant la dernière poche entodermique et homologues de la crête branchiale. Chez l'embryon de Poulet qui nous occupe, le segment post-branchial de l'intestin est devenu presque complète- ment cylindrique, il est même difficile de reconnaître sur ses parois quelques reliefs comparables à ceux présentés par le Canard. Du côté dorsal c'est à peine si, dans la région qui fait immédiatement suite à la zone branchiale, un léger relief médian indique la place de la crête médiane et dorsale de TRAVAUX ORIGINAUX, 271 l'embryon de. quarante-deux heures. Le côté ventral est assez régulièrement arrondi; quant aux crêtes latérales si bien marquées chez les embryons de l'Oiseau étudié précédemment, on n'en trouve aucune trace en arrière de la dernière poche branchiale du côté gauche. C'est à peine si du côté droit un relief peu allongé mais assez tranchant tombe de la dernière poche entoder- mique sur la paroi du cylindre posl-branchial. L'examen de ce segment d'intestin nous confirme donc dans le résultat que nous avions acquis chez le Canard : à savoir que la zone post-branchiale du tube digestif est une région néoformée et qui apparaît pendant que se constitue, aux dépens de l'intestin céphalique primitif, tout l'appareil branchial entodermique. Mais tandis que chez le Canard cette région post-branchiale conservait des caractères morpho- logiques primitifs et comparables point par point à ceux de la région bran- chiale, chez le Poulet il n'en est pas de même et aucun relief de cette région néoformée ne nous permet à ce moment de la diviser en parties comparables à celles de l'intestin situé en avant d'elle. Les coupes de cet embryon ne nous apprennent rien qu'on ne sache déjà concernant les rapports du segment post-branchial du tube digestif chez l'embryon de Poulet. Il est recouvert, comme chez le Canard, et presque immédiatement, par la paroi interne de la cavité pleuro-péritonéale, dont le séparent seulement quelques cellules mésenchymateuses. Malgré sa forme cylindrique, l'intestin post-branchial présente trois zones d'épaississement bien marquées : deux latérales, séparées sur la ligne médiane par une zone relativement très]mince, qui ne porte plus trace d'hypocorde ; une ventrale enfin, répondant au mésocarde postérieur et qui est limitée assez impar- faitement vis-à-vis des épaississements latéraux. Stade III. — Embryon de Poulet de quarante-huit heures {trente et une paires de somites). — Ce stade est caractéiisé par l'apparition des ébau- ches pulmonaires. L'intestin post-branchial, qui va leur donner naissance, s'est allongé d'une façon notable, en même temps sa forme s'est légèrement modifiée. Sa portion qui fait suite à la dernière poche branchiale examinée en section transversale est nettement triangulaire ; un peu plus loin, elle rappelle assez exactement le tube cylindrique du slade précédent. Enfin, au niveau de Vaditus anterior sa coupe figure un ovale à extrémité ventrale aiguë. Trois portions sont ainsi distinctes dans l'intestin post-branchial; elles correspondent aux segments trachéal, pulmonaire et œsophagien proprement dit que nous avons décrits chez le Canard. Le segment trachéal reproduit, en partie, la forme de l'intestin branchial à ce stade. Nous nous occuperons peu des faces ide ce segment de pyramide trianiiulaire, nous nous contenterons de signaler du côté dorsal un très léger relief qii-i prolonge à peu de distance la crête médiane dorsale de la région branchiale. Les arêtes de cette même portion du tube digestif offrent plus 272 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, d'intérêt pour nous. D'abord l'arête ventrale (x), tranchante dans le segment trachéal, se continue sur toute la longueur de la reconstruction, jusqu'à Vaditus antei'ior, avec un relief variable. Les crêtes latérales {cl) prolon- gent du côté caudal la dernière poche branchiale entodermique ; on peut donc les considérer, topographiquement tout au moins, comme représentant dans l'intestin post-branchial la crête t)ranchiale primitive, et leur situation est de la plus haute importance pour préciser l'origine exacte de l'ébauche pul- monaire. La crèle latérale gauche est plus étendue que celle du côté droit ; FiG. 9. — Reconstruction plastique de l'intes- tin post-branchial de l'embryon de Poulet du stade III, vue par la face ventrale. (Grossisse- ment cent diamètres, grandeur naturelle.) Cl, crêtes latérales faisant suite à la dernière poche branchiale ; A, aditus anterior ; x, crête d'insertion du mésocarde dorsal ; Fg. ébauche du poumon gauche ; Pdr, ébauche du poumon droit. FiG. 10. — Même reconstruction vue par la face latérale droite (grandeur naturelle). Mêmes indications que précédemment. on saisit encore sa trace sur la portion cylindroïde ou pulmonaire du segment du tube digestif qui nous intéresse ; elle y continue sa direction primitive et semble aller se perdre sur la ligne médiane à la limite de la région pulmo- naire et œsophagienne. La crête latérale droite qui possède semblable direc- tion est moins visible dans la région pulmonaire, mais paraît avoir même destinée que la précédente. Dans la région pulmonaire, on trouve donc comme points de repère princi- paux: le léger relief médian que nous avons signalé précédemment et la trace, à peine visible, des crêtes branchiales. C'est sur les faces latérales de TRAVAUX ORIGINAUX. 273 cette région, environ à égale distance de la crête médiane et de la crête branchiale, du côté gauche, plus près de la ligne médiane du côté droit, que sont visibles les premières tiaces des ébauches pulmonaires. A gauche, c'est une saillie arrondie réunissant la crête branchiale du même côté à la crête ventrale; sa limite est peu nette du côté cranial ; elle se termine assez brus- quement du côté caudal où elle forme une saillie bien accentuée. Du côté droit, le relief formé par l'ébauche pulmonaire semble faire partie d'une crête allongée qui, faiblement marquée dans la région trachéale, part de la crête médiane à ce niveau, s'en éloigne en se rapprochant de la crête branchiale, forme dans la région suivante la saillie de l'ébauche pulmonaire, puis dimi- nue de nouveau de hauteur pour être encore visible au niveau de Vaditus anlerior. L'ébauche pulmonaire droite ne présente donc aucune limite pré- cise dans l'une ou l'autre de ses dimensions. Dès à présent il est nécessaire de faire remarquer que les ébauches pulmo- naires du Poulet prennent naissance sur une région du tube digestif plus voisine de la face ventrale de l'embryon que celles du Canard. De plus, si les crêtes branchiales disparaissent en grande partie au niveau des ébauches pulmonaires du Poulet, il semble difficile d'admettre que ce soient ces crêtes qui leur aient donné naissance, les ébauches en question n'étant nullement dans leur prolongement, mais situées beaucoup plus ventralement. Remar- quons également qu'il n'y a aucune trace, sur la reconstruction que nous décri- vons, des connexions signalées par Kastschenko entre les ébauches du pou- mon et ses tubes respiratoires que représentent ici les crêtes branchiales. Il y a peu de choses à faire remarquer concernant la région purement œsophagienne du segment post-branchial du tube digestif chez cet autre embryon. Les ébauches pulmonaires paraissent pourtant envoyer sur cette portion d'intestin deux légers reliefs, le droit plus marqué que le gauche. Les coupes de cet embryon nous montrent que ce que nous avons décrit comme crête branchiale correspond à la limite, sur les côtés, d'une zone où la paroi dorsale du tube digestif est relativement mince. Deux épaisslssements considérables se manifestent au niveau du point où nous avons décrit les ébauches pulmonaires. Enfin, la crête médiane et ventrale correspond aussi à un épaississement de la paroi entodermique intestinale. Entre la couche méso- dermique, moins épaisse qu'aux stades précédents, qui limite du côté interne la cavité pleuro-péritonéale et l'intestin post-branchial, une couche assez abondante de mésenchyme s'est répandue et accentue le relief que forment, dans le cœlome, les premières traces de l'ébauche des poumons. Stade IV. — Embryon de Poulet de cinquante-deux heures {ti'ente-deux paires de protovertèbres). — Chez cet embryon, nous assistons à un début d'isolement de l'ébauche trachéo-pulmonaire vis-à-vis du tube digestif pro- prement dit. Le segment trachéal de l'intestin post-branchial se caractérise 274 BIBLIOGRAPHIE ANÂTOMIQUE. essentiellement à ce slade par son aplatissement dans le sens Aransversal ; il n'est plus représenté que par une lame mince dirigée sagîttalement. Aucune saillie, partie de la dernière poche branchiale entodermique, ne peut être suivie sur cette région du luèe digestif. Son arête dorsale même ne fait pas immédiatement suite à une arête semblable que présente, dans sa plus grande partie, la région branchiale. Une zone aplatie réunit en effet, du côté dorsal, la base des deux dernières poches entoder- miques. Du côté ventral, l'arête du seg- ment trachéal de l'intestin naît au niveau de l'ébauche de la thyroïde médiane, vi- sible à ce stade. Une très légère constric- tion, sensible malgré la minceur de l'intes- tin à cet endroit, commence à le diviser longitudinalement en deux portions: l'une ventrale, future trachée {Tr), et l'autre dorsale, œsophage proprement dit {Oe). Cette distinction se poursuit dans la région pulmonaire, où on trouve, du côté ven- tral, un gros bourgeon formé par les deux ébauches du stade précédent, continuant du côté caudal le rudiment de la trachée et limité du côté dorsal du futur œso- phage par deux légères gouttières. De plus, un phénomène de constriction très facile à saisir limite brusquement, du côté caudal, l'ébauche pulmonaire de l'œso- phage proprement dit. Le stade que nous venons de décrire est, à vrai dire, celui que l'on donne clas- siquement comme étant la première ébau- che du poumon chez le Poulet. Il importe donc de faire remarciuer comment les dispositions primitives que nous avons étudiées se sont modifiées pour donner naissance à l'état que nous trouvons actuellement. Le phénomène qui s'est passé au niveau de la région trachéale est le même que celui qui a transformé, à un stade comparable, la région trachéale de l'embryon de Canard; c'est un aplatissement se produisant dans le sens transversal. Mais, tandis que chez le Canard la région trachéale était primiti- vement une lame mince, étendue horizontalement, chez le Poulet cette por- tion du tube digestif a toujours présenté un développement assez considé- rable dans le sens dorso-ventral. Le processus d'aplatissement dont nous avons parlé a donc pu produire très rapidement un relief médian et ventral, aux FiG. 11. — Kcconstruction plastique de l'in- testin post-bi-anehial de l'embryon de Pou- let du stade IV, vue de trois quarts du côté gauche. (Grossissement cent diamètres; ré- duction']photographiqne d'un tiers.) Mêmes indications que précédemment. Tr, gouttière trachéale ; Oe, œsophage. TRAVAUX ORIGINAUX. 275 dépens duquel la trachée peut se constituer. C'est pour cela que, chez le Poulet, elle nous apparaît comme contemporaine de l'ébauche pulmonaire; vraiseml)lablement ce fait est dû à la seule influence mécanique dont nous avons parlé et n'a nulle importance au point de vue de l'évolution palingéné- ti(|ue de l'appareil pulmonaire. Sur la môme reconstruction, nous constatons éi,Mlement qu'il est impossible de distinguer, dans le bourgeon pulmonaire appendu à la face ventrale du tube digestif, la trace des ébauches latérales et distinctes du stade précédent. Le mécanisme qui a déplacé les reliefs que nous avions signalés pour les isoler du futur œsophage et les rapprocher de leur position définitive, a eu également pour résultat de les fusionner entre eux et de permettre l'erreur de nombre d'observateurs qui ont considéré l'ébauche du poumon du Poulet comme impaire. L'ébauche pulmonaire est très nettement reconnaissable, à ce moment, par le simple examen des coupes transversales. Ses rapports nous sont con- nus, nous ajouterons seulement que le mésenchyme qui l'entoure a peu aug- menté et que le relief qu'elle forme dans la cavité pleuro-péritonéale est à peine plus marqué qu'au stade précédent. Stade V. — Embryon de Poulet de soixante-six heures. — Comme chez le dernier embryon de Canard étudié, l'intestin branchial a pris un dévelop- pement considérable. L'intestin post-branchial, par contre, ne s'est pas accru dans des propor- tions comparables, et l'allongement de l'ébauche pulmonaire paraît surtout s'être fait grâce à des phénomènes de constriction que nous allons étudier et qui ont contribué de plus en plus à séparer de l'œsophage la trachée et les bron- ches-souches. Tout d'abord, une profonde inci- sure a détaché le bourgeon pulmonaire, unique au stade précédent, de la face ventrale de l'œso- phage proprement dit; ce premier phénomène a eu pour résultat de ne le laisser en communi- cation avec le tube digestif que par la partie ventrale ou purement trachéale du segment de tube digestif ([ui fait suite à la dernière poche branchiale. De plus, les deux bronches-souches se sont isolées l'une de l'autre par une incisure qui a divisé en deux, et dans le sens sagittal, le bourgeon unique primitif, incisure qui s'est même peut-être prolongée jusqu'au rudiment de la trachée. L'œsophage, qui présente encore, immédiatement après la dernière poche branchiale, un aplatissement dans le sens transversal comparable à celui de l'ébauche tra- Pio. 12. — Reconstruction plastique de l'intestin trachée -pulmonaire de l'embryon de Poulet du stade V, vue par sa face latérale droite. (Grossissement cent diamètres ; réduction photographique d'un tiers.) Mêmes indications que pré- cédemment. 276 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. chéale qui le prolonge en avant, prend, dès qu'il s'est isolé de l'appareil tra- chéo-pulmonaire, la forme cylindrique qu'il conservera désormais. En résumé, tandis que le premier stade de constitution de l'intestin cépha- lique est entièrement semblable chez le Poulet et chez le Canard, l'appari- tion secondaire de l'intestin post-brauchial se fait d'une façon très différeute chez rOiseau que nous venons d'étudier. Ce segment du tube digestif est très dissemblable au point de vue morphologique de la zone branchiale. Il a perdu les caractéristiques de cette dernière : les crêtes branchiales et la gouttière hypocordale. Néanmoins, lorsque les ébauches paires du poumon vont se constituer, il est possible de- reconnaître nettement leur- origine aux dépens d'une zone du tube digestif située plus ventralenient que les poches bran- chiales; il est difficile de dire quelle part prennent les crêtes branchiales pro- longées à l'édification de ces ébauches. Au même stade de développement, il est possible de délimiter la région du tube digestif qui donnera naissance à la trachée. Chez le Poulet, l'apparition de ce dernier organe. est donc con- Jemporaine de celle des poumons. Par suite des phénomènes de constriction qui tendent à isoler l'ébauche trachéo-pulmonaire de l'œsophage proprement dit, les deux bourgeons latéraux, origines des bronches-souches, se fusion- nent en un seul nettement ventral. La manière dont ce bourgeon se bifurque, donne les tubes pulmonaires, se sépare de l'œsophage et n'est plus en com- munication qu'avec l'ébauche trachéale, est trop connue pour que nous insis- tions plus longuement à son sujet. — tNos recherches personnelles nous montrent donc que chez deux Oiseaux, tels que le Canard et le Poulet, l'ébauche de l'appareil trachéo-pulmonaire peut se présenter sous un aspect assez diiTérent; ajoutons qu'il est vraisem- blable que la même étude faite sur un matériel plus riche, nous aurait pré- senté des variations multiples; il est possible que ce soit là encore un sujet de contradictions ou tout au moins de divergences entre les différents obser- vateurs. Nos observations portent cependant sur des stades suffisamment sériés du développement des Oiseaux étudiés. Les résultats que nous avons obtenus paraissent également concorder entre eux ; néanmoins, rendus pru- dents par la connaissance de la variabilité de rudiments d'organes à peine ébauchés, nous ne considérerons pas que notre travail infirme la majeure partie de ceux de nos devanciers, mais étant les premiers à nous être servis de la méthode de reconstruction plastique dans la recherche des premières phases de l'ébauche pulmonaire, nous pensons avoir seulement serré de plus près la vérité. On a vu plus haut, dans les analyses bibliographiques, que les auteurs se rangeaient à deux opinions différentes, inégalement représentées, au sujet de l'ébauche pulmonaire des Oiseaux, spécialement du Poulet. Les partisans de h goutlière pulmonaire ou ébauche impaire des poumons semblent surtout TRAVAUX ORIGINAUX. 277 avoir été influencés par les résultais obtenus chez les Mammifères, et c'est souvent d'une manière un peu superficielle qu'ils décrivent l'ébauche des poumons. Pour notre propre compte, nous n'avons trouvé ni chez le Canard, ni chez le Poulet, de gouttière pulmonaire. Chez le Canard, les bronches- souches apparaissent, en effet, à un moment où le tube digestif présente un étalement transversal considérable et une face ventrale complètement plane ; la trachée ne se forme que plus tard, en se développant par une gouttière longitudinale de la paroi ventrale de l'intestin post-branchial. Ce dernier segment du tube digestif présente, dès sa formation, chez l'embryon de Poulet, un aplatissement marqué dans le sens transversal. Les bourgeons pulmonaires se forment sur ses faces latérales, non loin de la ligne médiane ventrale, ou, si l'on veut, sur les parois de la gouttière formée par le plis- sement ventral, à angle aigu, de l'épilhélium intestinal. Mais nous ne saurions trop nous élever contre la qualification de gouttière pulmonaire donnée à celte formation; elle est, en effet, continue depuis le champ mésobranchial, à partir d'un point situé en avant du futur larynx jusqu'à la lèvre antérieure de l'ombilic intestinal, à une certaine distance en arrière de l'origine des poumons. Les observations que nous avons faites chez le Canard se rapprochent plus des résultats de Kastschenko chez le Poulet, que les nôtres chez les embryons de ce dernier Oiseau ne concordent avec ceux du même auteur; il peut, du reste, n'y avoir là qu'une indication de variation possible dans les processus étudiés. Disons de suite qu'en ce qui concerne le Poulet, nous n'avons trouvé aucune connexion nette entre les premiers rudiments des bronches-souches et les crêtes (|ui prolongent du côté caudal les poches branchiales entoder- miques. Ces reliefs, comparables aux tubes pulmonaires de Kastschenko, s'arrêtent avant d'atteindre les ébauches paires et bilatérales des poumQ^is. Chez le Canard, par contre, les bronches-souches tirent nettement leur ori- gine de ces ci êtes branchiales; nous différons cependant de Kastschenko sur les points suivants. Les crêtes branchiales proprement dites ou tubes respiratoires, qui sont des expansions des bords latéraux de l'inte-îtin cépha- lique, se transforment, jn-esque en totalité, en poches branchiales entoder- miques. Les poumons tirent leur origine d'une zone néoformée de l'intestin céphalique dont les bords latéraux prolongent les tubes respiratoires, mais qui n'ont plus ni les mêmes rapports, ni le même aspect ([ue ces derniers. Le tube trachéal se constitue aux dépens de la portion ventrale du tube digestif, située immédiatement en avant des bourgeons pulmonaires, par simple constriction bilatérale chez le Poulet, dont l'intestin est excavé à ce niveau du côté ventral. Le processus est un peu plus compliqué chez le Canard, mais il a l'avantage de nous montrer que la trachée et le larynx sont des formations secondaires vis-à-vis de l'ébauche paire et bilatérale des poumons. 278 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Minioptère. Stade I. — Embryon de Minioptère de quatre protoverfèbres. — La recons- truction plastique de l'intestin céphalique de cet embryon peut être comparée, toute dimension mise à part, avec celle des premiers stades étudiés chez le Canard et le Poulet. Comme chez ces Oiseaux, l'intestin céphalique du Mam- mifère en question présente une forme rectangulaire. Son extrémité anté- rieure se termine par une légère excroissance correspondant à la poche de Seessel; en arrière, il s'ouvre largement sur la vésicule vitelline par ïaditus anterior. Sa face ventrale est pourvue, tout près de l'extrémité antérieure, d'un relief assez accentué, répondant à la position de la membrane pharyn- gienne. En arrière, la face ventrale est régulièrement convexe dans le sens transversal. Comme chez les Oiseaux étudiés, la face dorsale est concave, sans aucune trace de crête médiane ; elle se relève sur les côtés, donnant naissance à de véritables crêtes branchiales, rectilignes et parallèles. Stade II. — Embryon de Minioptère de quatorze protovertèbres. — L'in- testin céphalique que nous avons reconstruit présente une forme aplatie dans le sens dorso-ventral, et un diamètre transversal qui va en diminuant régu- lièrement, de l'extrémité antérieure jusqu'à sa limite caudale à Vaditus ante- rior. De ces deux faces, l'une du côté dorsal est sensiblement plane; à peine si une légère excavation se fait sentir sur la ligne médiane. La face ventrale convexe dans le sens transversal au niveau de sa moitié postérieure, se pro- longe, à son extrémité antérieure, par la cavité buccale proprement dite ; elle offre, un peu en arrière, un petit tubercule arrondi, qui est vraisembla- blement l'origine de la thyroïde médiane. Enfin, des bourrelets partant des poches branchiales entodermiques se prolongent, à une certaine dislance, sur la face du tube digestif que nous venons de décrire. Les poches bran- chiales se sont développées aux dépens des bords latéraux ou crêtes bran- chiales du stade précédent, les deux premières paires sont nettement visibles et séparées l'une de l'autre par des encoches. La troisième paire est en train de se constituer et la quatrième se devine sur le bord gauche du tube digestif, immédiatement en avant de Vaditus anterior. Tout le tube intestinal présente, dans la région que nous venons d'étudier, une légère courbure à concavité ventrale, due à la flexion céphalique de l'embryon. Tandis que son diamètre transversal diminue vers Vaditus anterior, ses dimensions dorso-ventrales prennent plus d'importance, sa coupe transversale est losangique. On peut rapporter ce fait au développement, sur sa face ventrale et son côté dorsal, de gouttières encore peu proéminentes. Stade III. — Embryon de Minioptère de dix-huit protovertèbres. — Sur le moule qui se rapporte à cet embryon, la distance entre la quatrième ou TRAVAUX ORIGINAUX. 279 dernière poche branchiale et Vaditus anterior, qui était insignifiante, est deve- nue considérable, c'est-à-dire que l'intestin post-branchial a pris naissance. Ce segment du tube digestif que nous avons vu, chez les embryons d'Oiseaux, passer par différentes formes pour arriver finalement à présenter soa maxi- mum de dimension dans le sens sagittal, prend chez le Minioptère, et dès sa formation, l'aspect d'une lame mince aplatie transversalement. Le bord dorsal de cette région se continue sans interruption avec une crête médiane de la région branchiale. Du côté ventral, l'arête du tube digestif part d'une zone aplatie située entre les deux dernières poches branchiales et se continue en arrière jusqu'il Vadilus anterior. Cette arête, contrai- rement à la dorsale qui est rectiligne, pré- sente une assez forte convexité, dans sa par- tie moyenne. De chaque quatrième poche entodermique descend sur le segment d'intes- tin qui nous occupe une crête d'abord tran- chante et bien marquée. Du côté droit, cette crête se perd sans limite nette sur la face latérale de l'intestin post-branchial ; un peu en arrière du point où elle a cessé d'être vi- sible, on retrouve à peine indiquée une gout- tière longitudinale, divisant en deux la face latérale droite de cette portion d'intestin et se perdant au niveau de Vaditus anterior. Du côté gauche, on retrouve, bien que moins fig. 13. - Recon.stmction plastique de nettement tracée, la position d'une semblable i'in'e.'*«n post-branchiai de remboon de Minioptère du stade HI, vue par gouttière. Du même côté, la crête qui tombe sa face latérale droite. (Grossissement de la dernière poche branchiale est plus ac- "?°' trente-trois diamétre.s; réduction ^ ' photographique d'an tiers.) centuée qu'à droite. Elle descend en dirai- pj^, poche branchiale la pins posté- nuant progressivement de hauteur et s'émous- "'"*''° ' ^'' "^'® latérale faisant suite à cette dernière poche branchiale;-!, sant; en même temps, d antéro-postérieure aduiu anterior; x point où se trouve, elle devient presque dorso-venlrale et va se d.icôte^ gaucho, u première trace de ' _ ^ 1 ébauche du poumon. perdre au maximum de convexité de l'arête ventrale, où se remarque une saillie de la face gauche du tube digestif. C'est cette saillie que nous considérons comme la première ébauche du poumon gauche; elle est située un peu au côté ventral de la légère gouttière que nous avons signalée ; sa continuité avec la crête branchiale ou tout au moins son homologie est parfaitement évidente. Il est intéressant de remarquer que chez le Minioptère comme chez le Canard c'est le rudiment du poumon gauche qui est le plus précoce. Ici il est difficile de rapporter cette asymétrie à une tor- sion de l'extrémité céphalique. L'examen des coupes de cet embryon nous montre que les ébauches des 280 BIBLIOGRAPHIE ANÂTOMIQUE. poumons se manifestent déjà sur les parois de l'intestin post-branchial par des épaississements bien marqués, situés de chaque côté de la ligne médiane. La position exacte de ces épaississements correspond à la partie la plus anté- rieure de cette portion ventrale du lube digestif, que nous avons vue se diffé- rencier grâce à une légère constriction bilatérale et longitudinale. Les pou- mons se forment donc tout en avant de cette gouttière ventrale du tube digestif, qui se prolonge en arrière jusqu'au niveau de l'ébauche du foie et que UsKOW considérait en entier comme ébauche de l'appareil pulmonaire. Stade IV. — Embryon de Minioptère de vingt- deux protovertèbres. — L'ébauche des poumons est alors très nettemei.t visible. Dans la région qui fait immédiatement suite à la dernière poche branchiale entodermique ou ré- gio:i trachéale, on retrouve encore les mêmes caractères que chez l'embryon du stade IIL Son grand diamètre est di- rigé sagittalement ; par suite de son apla- tissement qui se prolonge sur le lube digestif jusqu'à Vaditus anlerior, toute cette zone post-branchiale possède, du côté dorsal et à la face ventrale, une arête bien marquée. De plus, dans la région tra- chéale, deux crêtes latérales partent de la dernière poche entodermique, sillonnent en direction rectiligne la paroi latérale de ce segment de tube digestif et se termi- nent sans limite précise un peu en avant de la région pulmonaire. Cette dernière, aussi étendue que la précédente à ce stade, est caractérisée par le développement dans sa zone ventrale des rudiments pulmo- naires. Son calibre dorso-ventral n'en est Fio. u. — Reconstruction plastique de Tin- pas pour ccla plus Considérable; il reste sensiblement le même que dans la région trachéale. Le rehef des ébauches pulmo- naires étant très voisin de la ligne médiane ventrale, l'arête que présentait à ce niveau le tube digestif a presque complètement disparu et les deux ébauches pulmonaires sont, en ce point, mal limitées l'une vis-à-vis de l'autre. Elles sont nettement asymétriques; du côté gauche, le futur poumon {Pg) est un bourrelet elliptique et saillant, au côté dorsal duquel se voit une gouttière longitudinale, peu pro- fonde que nous avons vue naître au stade précédent. A droite, l'ébauche pul- monaire {Pdr) est plus étendue ; la saillie considérable qu'elle forme, atteint son tcstin post-branchial de l'embryon de Mi- nioptère du stade IV, vue par sa face ventrale (Grossissement cent trente-trois diamètres ; réduction photographique de moitié.) Mêmes indications que précédem- ment. Pg, ébauche du poumon gauche ; Pdr, ébauche du poumon droit. TRAVAUX ORIGINAUX. 281 maximum à une distance plus grande de l'arête ventrale que du côté gauche. Cette saillie s'étend néanmoins sans interruption jusqu'à celle du côté opposé. L'ébauche de la bronche souche droite esfr bordée aussi à son côté dorsal par une gouttière longitudinale. Immédiatement en arrière de la région pulmo- naire du tube digestif, l'intestin purement œsophagien présente une faible constriction dans le sens dorso-ventral, tout en gardant sa forme de lame creuse aplatie transversalement. Les coupes de cet embryon nous confirment dans l'idée qu'il y a bien réel- lement deux ébauches pulmonaires, l'une droite, l'autre gauche, asymétriques, caractérisées chacune par un épaississement épithélial considérable, mais bien limitées sur la ligne médiane ventrale par une zone plus mince d'épithélium intestinal. La lame splanchno-pleurale qui les recouvre fait déjà saillie dans la cavité pleuro-péritonéale, mais cette épaisse couche mésodermique n'est séparée à ce moment de l'épithélium intestinal que par quelques rares cel- lules mésenchymateuses. Stade V. — Embryon de Minioptère de 3°^'°, 6 du vertex à l'extrémité eau- date. — Nous nous attarderons peu à la description du moule relatif à cet embryon. Nous sommes arrivés en effet à un stade classique de l'évolution de l'appareil pulmonaire chez les Mammifères. L'intestin branchial est encore parfaitement développé ; de sa face ventrale, à hauteur de l'avant-dernière paire de poches entodermiques, part une gouttière longitudinale qui se con- tinue par un tube bifurqué à son extrémité. Ce tube est l'ébauche de la tra- chée ; les deux bourgeons creux qu'il porte du côté caudal représente l'ori- gine des bronches-souches. Aux dépens de la gouttière longitudinale qui réunit le rudiment de l'appareil pulmonaire au tube digestif s'achèvera l'édi- fication de la trachée et se constituera le larynx. Depuis le dernier stade que nous avons étudié, des phénomènes de constriction très accentués, faciles à saisir, ont donc modifié très profondément l'aspect du tube digestif en isolant l'appareil trachéo-pulmonaire du futur œsophage. D'après ce que nous venons d'exposer, le poumon de Minioptère prend naissance, comme chez le Canard et le Poulet, aux dépens d'une zone du tube digestif qui fait suite, topographiquement et chronologiquement, à la région branchiale. Les différences que présente celte région post-branchiale vis-à- vis de l'intestin branchial proprement dit, sont encore plus accentuées chez les embryons de ce Mammifère que chez les embryons de Poulet. Tandis que l'intestin branchial est une lame aplatie, située horizontalement, le diamètre transversal de l'intestin post-branchial est très réduit par rapport à ses dimen- sions dorso-ventrales. Une crête branchiale de peu d'étendue descend de la dernière poche entodermique sur la paroi latérale de ce segment de tube digestif, mais s'arrête avant d'atteindre la région où vont se former les pou- mons. Ces derniers sont deux épaississemenls asymétriques développés aux BIBLIOQR. AKAT., T. XII. 19 282 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dépens des parois latérales de l'intestin, un peu en arrière de la dernière trace de la crête branchiale, mais beaucoup plus ventralement ; leur position est contiguë à la ligne médiane ventrale de l'intestin post-branchial. Des phénomènes deconstriction que nous sommes réduits à suppo.^rer, mais qui paraissent fort simples, isolent en une ébauche trachéo-pulmonaire les deux bourgeons latéraux et tout le segment ventral du tube digestif situé en avant d'eux et se prolongeant jusqu'au niveau des d^ernières poches ventrales. — En ce qui concerne ces embryons de Mammifères comme ceux d'Oiseaux, nous sommes adversaires de la notion de gouttière pulmonaire impaire et primitive, admise par presque tous les observateurs comme première origine des poumons. Cette gouttière existe réellement, mais il nous semble non seu- lement abusif, mais propre à induire en erreur, de donner le nom de pulmo- naire à l'angle dièdre formé du côté ventral de l'intestin, de la région bran- chiale à l'ébauche hépatique, par les parois latérales du tube digestif. ÙNous nous rapprochons beaucoup sous ce rapport des conclusions de Uskow qui tenait cette gouttière comme contemporaine de la formation de l'intestin céphalique et se refusait à voir en elle une expansion secondaire de la paroi ventrale du tube digestif. Nous constatons comme tous les auteurs modernes que l'ébauche du poumon est primitivement paire et bilatérale, mais nous nous élevons contre l'opinion que la trachée apparaît au même moment, peut- être avant l'origine des bronches-souches. N'admettant pas la gouttière pul- monaire, nous considérons que le tube laryngo-trachéal ne prend naissance que lorsque des phénomènes de constriction isolent, en avant des bourgeons primitifs des poumons, toute une portion ventrale de l'intestin céphalique primitif. SIGNIFICATION MORPHOLOGUQUE DE L'ÉBAUCHE PULMONAIRE Le but que nous nous sommes proposé dans nos recherches a été surtout, comme nous l'avons dit au début de ce travail, d'élucider la signification morphologique des poumons. Cette question n'est pas neuve; nombre de tentatives ont été faites pour la résoudre, soit par l'anatomie comparée, soit par l'embryologie. Nous ne répéterons pas quelles conditions doit remplir semblable recherche basée sur le développement; avec Kastschenko nous sommes jusqu'ici les seuls à avoir essayé de préciser aussi exactement que possible, par une méthode de reconstruction de coupes, la position et les rapports des rudiments des futurs poumons. Pourtant les interprétations qu'on a essayé de donner de l'appareil pulmonaire datent déjà de loin ; la majorité de ces théories s'appuient du reste sur l'anatomie comparée. Sans revenir sur les hypothèses de Cuvier, von Baer, Rathke, Stannius et J. MûLLER qui soupçonnèrent une homologie entre les poumons des Ver-' TRAVAUX ORIGINAUX. 283 lèbrés terrestres et la vessie natatoire des Poissons, nous essaierons de don- ner ici un bijef résumé des opinions les plus récentes touchant ce sujet ; nous exposerons ensuite les hypothèses que nous ont suggérées nos recherches. Gegenbaur (1901) se rallie à l'opinion des auteurs précédents. Pour lui, la difficulté qu'il y a de trouver des fails prouvant nettement la parenté entre l'appareil pulmonaire et la vessie natatoire, provient de ce que chez aucun Poisson la vessie natatoire ne présente un état primitif de développement. Aucune disposition analomlque ne montre les intermédiaires entre l'organe hy- drostatique et l'appareil respiratoire, néanmoins Gegenbaur suppose que ces deux appareils dérivent d'une origine commune, une évagination de la paroi de l'intestin céphalique dont il ne reste topographiqueinent plus de trace. La constitution anatomique des poumons du Ceratodus serait identique à celle d'une vessie natatoire ; quant à la position ventrale de l'orifice trachéal et à l'origine des vaisseaux pulmonaires aux dépens du système circulatoire bran- chial, elles n'auraient pas, d'après le même auteur, une importance capitale. On sait en effet (Perrier, 1903) que les artères des poumons des Dipneustes naissent de la portion dorsale du quatrième arc branchial ; il en est du reste de même pour les vaisseaux artériels de la vessie natatoire du Polyplerus, de YAtnia et des sacs annexes de la chambre branchiale des Siluridœ ; aucon- traire, les artères de h vessie natatoire des autres Poissons ont une origine variable ; elles la tirent soit de l'aorte dorsale, soit des artères cœliaques. Boas (1882) avait déjà tenté d'expliquer une formation de l'appareil pul- monaire par transformation de la vessie natatoire. Il admettait un dédouble- ment de cet organe en deux moitiés latérales ; chaque moitié se déplacerait sur les parois de l'intestin et viendrait se réunir à l'autre, sur la ligne médiane ventrale de l'intestin céphalique, pour former l'appareil pulmonaire. Cette hypothèse, qualifiée de spirituelle par .\lbrecht (1886), a contre elle, comme le remarque du reste son auteur, l'absence de tout stade intermédiaire con- fn'niant cette évolution de la vessie natatoire. Albrecht (1886) nie l'homologie des poumons avec la vessie natatoire proprement dite. Chez tous les Poissons possédant cet organe, il est en effet situé nettement sur la paroi dorsale du tube digestif; les poumons des Dip- neustes, des Amphibiens et des Amniotes sont tous des dérivés ventraux de l'intestin céphalique. L'auteur propose de restreindre le nom de l'essie nata- toire à l'organe sus-intestinal des Poissons aéro-cystifères et d'appeler vessie oratoire l'évagination ventrale et respiratoire du tube digestif. Certains Pois- sons, les Diodontes et les Tétrodonles, présenteraient à la fois une vessie na- tatoire et une vessie oratoire. Nous ne nous engagerons pas avec Albrecht dans sa discussion avec Rensox (1885), ni dans les homologies de la ve.ssie natatoire qu'il veut trouver chez les Vertébrés supérieurs. Roule (1898) ne fait que résumer l'idée d'ALBRECHT. Pour lui, les poumons correspondent à des vessies natatoires ventrales qui changent de fonction et 284 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. se perfectionnent chez les Vertébrés supérieurs. Les Dipneustes seraient une forme de passage, chez qui la vessie natatoire ventrale posséderait une irriga- tion vasculaire plus riche, de façon à permettre une osmose respiratoire. Sans aller plus loin, remarquons immédiatement que la théorie d'ALBRECHT et de Roule ne fait que constater la ressemblance de structure entre un sac pulmonaire médiocrement vascularisé et une vessie natatoire proprement dite, et qu'opposer l'expression de vessie natatoire ventrale ou oratoire à celle de vessie natatoire, c'est se borner à introduire des dénominations nouvelles, sans faire progresser d'un pas la comparaison entre les deux organes. KoLLMANN (1898) constate que les ébauches des poumons et de la vessie natatoire sont l'une franchement ventrale, la dernière nettement dorsale, mais que les deux rudiments de ces organes ont un aspect très semblable. Hoffmann (1890) avait fait la môme constatation, mais remarquait que, immédiatement après la première apparition des sacs pulmonaires chez les Reptiles, le segment d'œsopliage qui leur fait suite du côté caudal perd sa lumière et se transforme en un cordon plein. 11 serait possible de retrouver chez les Poissons l'homologie de ce segment intestinal ; la vessie natatoire prendrait toujours naissance en arrière de lui. Plus récemment, F. Moser (1903), étudiant comparativemenije développe- ment de la vessie natatoire, est arrivée à cette conclusion que l'ébauche de cet organe n'est pas franchement dorsale chez tous les Poissons, mais qu'elle naît quelquefois au côté droit de l'intestin, ce qui serait une forme de passage avec la position ventrale de l'appareil pulmonaire. GôTTE (1875), le premier, chercha dans l'appareil branchial l'origine des poumons. Il remarque que chez les Anoures les ébauches pulmonaires se forment immédiatement en arrière de la dernière poche branchiale entoder- mique ; ces ébauches sont elles-mêmes constituées par deux évaginations sacciformes latérales; ce qui modifie ultérieurement cette disposition, c'est la situation que doivent prendre les poumons dans la cavité cœlomique. Gôtte considère comme très vraisemblable l'origine des sacs pulmonaires aux dépens de poches branchiales transformées. Fol (1884) arrive aux mêmes conclusions chez l'homme. « Les vésicules pulmonaires, dit-il, font si bien suite à la série des poches branchiales, que je ne puis m'empêcher de me demander si l'on ne doit pas considérer les poumons comme résultant de la transformation d'une dernière paire de po- ches branchiales, dont la fente s'est oblitérée depuis longtemps dans la pliylo- génie des Vertébrés. L'homologie sériale des poumons avec les fentes bran- chiales m'a frappé, surtout chez les embryons de Reptiles. » Kastschenko (1887) appuie cette hypothèse par ses recherches sur l'évo- lution du territoire branchial entodermique chez l'embryon de Poulet. L'é- bauche pulmonaire ne serait que la portion la plus postérieure des tubes respiratoires qui fournissent plus en avant les fentes branchiales. Il y aurait TRAVAUX ORIGINAUX. 285 donc homologie complète entre les branchies et les sacs pulmonaires, les deux sortes d'organes n'étant, en définitive, que des portions identiques d'une même formation. Cette dernière théorie, basée sur l'étude onlogénétique des poumons et des branchies, nous semble la mieux appuyée. On a vu que chez le Poulet les résultats que nous avions obtenus avec la méthode de reconstruction plastique différaient beaucoup de ceux de Kast- SCHENKO ; c'est chez le Canard que nos observations se rapprochent le plus de celles de cet auteur. Nous allons donc discuter la théorie de Kastschenko, uniquement d'après les faits présentés par les embiyons de Canard. jSous avons constaté comme lui, à un certain stade de l'évolution de l'intes- tin céphalique, deux expansions {Ausbiichtungen) latérales de ce segment du tube digestif. Ces bords renflés qui correspondent aux tubes respiratoires de cet auteur, nous les avons nommés crêtes branchiales; en effet, ils se trans- forment entièrement par segmentation en poches entodermiques branchiales. Les ébauches pulmonaires bilatérales n'apparaissant que sur le prolonge- ment de ces crêtes, sur une portion d'intestin formée secondairement et dont les bords latéraux n'ont plus les caractères ni les rapports des tubes respi- ratoires ou crêtes branchiales proprement dites. Topographiquement par- lant, les poumons se constituent donc chez le Canard au même niveau que ces branchies et aux dépens de l'intestin céphalique. Il y a de nombreuses raisons de croire que toute cette région du tube digestif qui s'arrête en arrière au niveau de l'estomac portait chez les Prévertébrés des organes branchiaux ; VAmphioxus, parmi les Protovertébrés actuels, possède des branchies sur toutes les parois latérales de l'intestin céphalique ou respi- ratoire, jusque dans une région très voisine du cœcum hépatique qui appar- tient à l'intestin moyen. D'autre part, les poumons ne se sont certainement pas formés chez des Vertébrés aussi richement dotés en branchies que l'est encore actuellement VAmphioxus. Les organes pulmonaires sont vraisembla- blement apparus assez récemment, chez des Vertébrés à nombre de branchies très réduit. On sait que la disparition de ces organes primitifs se fait dans la phylogénèse d'arrière en avant. En nous laissant guider uniquement par l'on- togenèse des poumons chez les embryons de Canard, nous supposerons que ces organes se sont formés chez les Vertébrés, à une certaine distance en arrière de la braiichie la plus postérieure, mais aux dépens d'une zone du tube di- gestif, présentant des rapports identiques ou très comparables à ceux de la région des branchies, et qui a porté autrefois des organes branchiaux. Les poumons ne nous paraissent donc pas dériver de la transformation de poches branchiales entodermiques comme Gôtte, Fol et Kastschknko le pensaient, mais leur formation est due à la réapparition de diverticules branchiaux dans une région de l'intestin qui en avait possédé précédemment. Nous nous sommes basés uniquement sur les résultats que nous avions 286 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. obtenus chez les embryons de Canard, pour émettre cette hypothèse. Chez le Poulet en effet et chez le Minioplère, les ébauches des poumons, tout en étant bilatérales et paires, ne sont plus situées sur le prolongement de la zone des poches entodermiques branchiales. Elles apparaissent en un point situé plus ventralement que ces dernières. Le schéma ci-contre résume les rapports des bourgeons pulmonaires sur des coupes transversales de l'intestin cé- . —^ ^^D — '• phalique, et leur position vis-à-vis de la v..C—-^^"^*^^i^C^..r.'' projection dans le sens antéro-postérieur A des fentes branchiales. On se rendra facilement compte du dé- placement de ces bourgeons sur les parois ^^^ latérales du tube digestif. Nettement lalé- [ pbr'"^""^^ ^^*'^""'""r% raux chez le Canard, ils deviennent pres- -\ ^ ''"' ^^ ventraux chez le Minioptère, après T)^^^ ^^ n avoir passé par une position intermédiaire '^^ chez le Poulet. B Nous croyons voir là la trace d'un pro- cessus de iachygénèse ou à! accélération embryogénique. « Le fait, dit Perrier P"'' I I .^ ) (4898), que le développement embryogé- nique s'accomplit ordinairement dans un temps très court relativement à la durée de la vie de l'animal adulte et qu'une - P ^ W P succession de caractères qui ont été éla- borés depuis l'apparition de la vie est C réalisée en quelques semaines, témoigne FiG. 15.— Coupes transversales schématiques d'aillcurs du raccourcisscment cxtrême du tube digestif i>assant par l'ébauche des i , , , . , ■ poumons P. En ligne pointiiiée est figurée dc la durcc dc chacune dcs phascs essen- la projection de la dernière poche bran- tj^jj^g traverséCS par l'organismC pOUr chialej>6r. _ r n r ^ /?c7i, gouttière et crête hypocordales ; ^, chez ârriVCr à SOU état actUCl. Cc raCCOUTClS- le Canard; B, chez le Poulet ; C, chez le semCUt COUStitue le phénomène de VuCCé- Minioptère. , , . leration embryogénique ou tachygénese. » On a vu que, chez les embryons de Canard dont le développement surtout pendant les premiers jours de l'incubation est fort lent, le rudiment des poumons était nettement latéral et que l'ébauche du canal laryngo-trachéal ne se formait que secondairement. Au moment où les bourgeons des bron- ches-souches se manifestent chez le Poulet et le Minioptère, l'intestin post- branchial a déjà pris une forme qui lui permet de donner immédiatement naissance au tube trachéal. Par un processus tachygénétique, les ébauches des poumons proprement dits, chez ces animaux dont les premières phases du développement sont plus rapides que chez le Canard, se sont rapprochées TRAVAUX ORIGINAUX. 287 de la position qu'elles devront bientôt occuper à la face ventrale du pharyngo- œsophage. L'ébauche des sacs pulmonaires nous apparaît donc comme étant en train de changer de position chez les Vertébrés supérieurs actuels. De latérale comme elle l'est encore chez le Canard, elle tend à devenir, chez le Poulet et le Minioptère, de plus en plus ventrale. Ce déplacement de l'ébauche d'un organe que nous pouvons saisir ainsi chez les Vertébrés actuels, nous paraît être accompagnée de la disparition d'une formation ancestrale, l'hypocorde- Cet organe encore énigmatique n'a été étudié chez les Oiseaux d'une façon spéciale que par M. le professeur Nicolas (1899). D'après lui, la crête et la gouttière hypocordales sont beau- coup plus déveloj)pées chez le Canard que chez le Poulet. D'autre part, on sait que les Mammifères ne présentent aucune trace d'hypocorde sur la paroi dorsale de leur intestin céphalique. Si l'on veut bien se reporter aux schémas précisant chez les embryons que nous avons étudiés la position des ébauches pulmonaires, on s'apercevra qu'il y a peut-être une corrélation entre le dé- placement du côté ventral des bourgeons des poumons et la disparition de la gouttière ou de la crête hypocordales. Nous pensons que les poumons se constituent toujours aux dépens d'une même zone de la paroi entodermique intestinale et que, lors du déplacement de cette zone vers la ligne médiane ventrale, il a pu se produire non un élargissement mécanique de la face dor- sale du tube digestif, mais des modifications concomitantes qui ont provoqué progressivement la disparition de toute trace de l'hypocorde. — Les résultats généraux de ce premier groupe de recherches sur les ori- gines des poumons chez les Vertébrés, peuvent se résumer en quelques pro- positions : 1° L'ébauche des sacs pulmonaires des Oiseaux et des Mammifères est paire, bilatérale, plus précoce que celle du conduit laryngo-trachéal chez les embryons d'Animaux qui présentent un type primitif de développement (Ca- nard). 2° Les bourgeons pulmonaires présentent chez ces derniers Animaux la même position s'.ir les parois latérales du tube digestif, que les poches bran- chiales entodermiques ; mais le segment intestinal qui donne naissance aux premiers rudiments des poumons se forme plus tardivement que celui qui évolue en région branchiale. 3" Les poumons ne seraient donc pas des poches branchiales actuellement existantes et transformées, mais proviendraient de la réapparition de ces évaginations entodermiques, sur une région du tube digestif qui avait porté des branchies chez le? ancêtres des Vertébrés actuels. 4° Chez les Animaux dont les premières phases du développement sont très précipitées, on peut saisir actuellement un déplacement de l'ébauche pulmonaire, d(5 à un phénomène de tachygénèse. De latéraux qu'ils étaient, 288 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. les bourgeons-rudiments des bronches-souches tendent à devenir ventraux sur la paroi du tube digestif. 5° Cette modification dans les rapports topographiques des ébauches pul- monaires est accompagnée de la disparition progressive de la gouttière et de la crête hypocordales. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. Poissons. 1886. WiEDEusuEiM. — Lehrbuch der vergleichenden Anatomie der Wirbelthiere . lena. 1898. Spencke. — Der Bau der Luagea von Ceratodus und Protopterus [Denkschrift d. med. naturw. Gesellschaft. lena, Bd IV.) 1899. Harrincton. — Respiratory and breeding habits of Polypterus bichir [Science, Vol. 9). 1901. Gegenbai'r. — Vergleichende Anatomie der Wirbelthiere mil Berûcksichtigung der Wirbellosen, Bd II. Leipzig. 1901.SEMON. — .Normentafel zur Entwickelungsgeschichte des Ceratodus Forsleri {Nor- vienlaf. zur Entwickelungsgesch. d. Wirbelth., H. III). 1903. Perrier. — Traité de Zoologie, fasc. 6. Poissons, Masson, Paris. 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Ferret, à la page H-i, :25'' ligne, au lieu de : il débute à l'extrémité gauche..., lire : à l'extrémité droite. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas. Tome XII 7« fascicule 1903 BIBLIOGUAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX DUPLICITE APPARENTE DE LA VEINE CAVE INFERIEURE PERSISTANCE DE LA VEINE CARDINALE GAUCHE Par GEORGES GÉRARD PROFESSEUR AGBÉQÉ, CHEF DBS TRAVAUX ANATOMIQUES A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LILLE Sans èlre exceptionnelles, les anomalies des gros vaisseaux abdominaux sont assez rares; le cas que je rapporte est le seul que j'aie pu trouver en étudiant avec soin plus de 100 paires de reins '. Sur un adulte masculin dont les systèmes artériel et veineux avaient été préalablement injectés, la reins, en place normale, le droit un peu plus haut que le gauche, de volume sensiblement égal à première vue, étaient de forme allongée de deux côtés. Leurs dimensions étaient les suivantes : RSINS. Droit. traucho. miUiniètres. raiUimùtres. Hauteur 1?5 118 [ au quart supérieur ('>0 60 Largaur. . ^ à la partie moyenue 58 60 f au quart inférieur 66 57 Épaisseur 35 38 Hauteur du hile 40 . 52 1. La pièce a été déposée au musée de Tlnstitut anatomique de Lille. BIBLIOQK. ASAT., T. Xlf. 20 :29i BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Les capsules surrénales, d'orientation et de forme normales, étaient cou- chées, comme de coutume, le long du bord interne (moitié supérieure) de chacun des reins. Vaisseaux artériels. — L'aorte abdominale était normale dans tout son trajet ; au niveau du disque séparant la quatrième de la cinquième veine lombaire, elle se bifurquait normalement. L'artère rénale droite, longue de 6 centimètres et demi, large de 5 milli- mètres, subissait une division tardive. Ses branches terminales naissaient toutes au même niveau ; la supérieure abandonnait des rameaux au hile, puis, glissant derrière le bassinet, devenait sus-rétro-pyélique ; la moyenne donnait une branche large de 3 millimètres qui enjambait la branche supérie Dans la cinquième édition du même ouvrage (Paris, 1894), Beaunis accepte cependant une autre interprétation : « Cette courbure (latérale à concavité gauche), dit-il, regardée par d'autres comme une simple dépression vas- TRAVAUX ORIGINAUX. 303 culaire due à la présence de l'aorte, me paraît plutôt devoir être rattachée à la symétrie congénitale des deux moitiés du corps. » II y a là certainement une faute d'impression, et l'on doit lire : à l'asymétrie. Cette manière de voir avait été exprimée dès 1874 par Beaums à la suite de l'étude qu'il avait faite d'un cas de transposition des viscères (voir plus haut l'indication de ce travail). Elle résultait de ce fait qu'on possède des observations de trans- position des viscères thoraciques, et de l'aorte par conséquent, avec présence d'une courbure à concavité gauche comme lorsque l'aorte est à sa place nor- male. On remarquera d'ailleurs que dans les descriptions de Beaunis il n'est pas question d'empreinte mais Ae courbure. Mop.EL et DuvAL {Manuel de l'anatomiste, p. 75, Paris, 1883) signalent à leur tour l'incurvation dorsale et la rattachent à la présence de l'aorte : « Indépendamment des courbures antéro-postérieures, on a encore décrit à la colonne vertébrale une prétendue courbure latérale, siégeant à la partie dorsale moyenne avec concavité à gauche, qu'on expliquait comme acquise par l'habitude de se servir de préférence de la main droite (en se penchant un peu à gauche), mais qui, en réalité, est due simplement à ce que la partie gauche inférieure de la colonne dorsale est un peu excavée au niveau des corps vertébraux par la présence de l'artère aorte, et en effet, lorsqu'il y a transposition des viscères, lorsque l'aorte occupe le côté droit du rachis, la forme excavée se produit à droite et il y a apparence de courbure latérale avec concavité droite. » Selon Testvt (Traité d'anatomie humaine, i^ édition, t. I, p. 82, Paris, 1899), « il est généralement admis aujourd'hui que celte courbure latérale de BiCHAT n'est qu'une simple gouttière ou empreinte artérielle, déterminée sur les troisième, quatrième, cinquième et sixième vertèbres dorsales par la première portion de l'aorte descendante. Une pareille interprétation est si bien fondée que dans les cas de transposition viscérale chez des individus non gauchers, la crosse aortique se dirigeant à droite, c'est sur le côté droit de la colonne dorsale qu'on rencontre la prétendue courbure de Bichat (fait de Cruveilhier, fait de Géry, fait de Beaunis). J'ai observé tout récemment plusieurs faits de cette nature; la gouttière aortique était très marquée sur le côté droit de la colonne vertébrale ». Debierre déclare (Traité élémentaire d'anatomie de l'homme, t. I, p. 43, Paris, 1890) que « la colonne vertébrale présente une courbure ou dépression latérale dont la concavité regarde à gauche. Bichat regardait cette dépres- sion comme connexe de la droiterie ; dans ce cas, les gauchers auraient eu la courbure latérale à droite. C'est, en effet, ce que l'observation paraît avoir démontré une fois à Béclard. Mais cette courbure tient à la présence de la crosse de l'aorte, ainsi que les faits de transposition des viscères l'ont prouvé >. Enlin, d'après Poirier (Traité d'anatomie humaine, 2* édition, t. I, o04 BIBLIOGR.VPIIIE ANATOMIQUE. Paris, 1899), « indépendamment de ces courbures antéro- postérieures, le rachis présente, dans sa portion thoracique, une dépression Iciérale dont la convexité est tournée à droite. Biciiat regardait celte scoliose comme le résultat de la prépondérance des muscles du côté droit. Sappey, Cruveilhiek, Beaunis l'attribuent à la présence de l'aorte : pour ces auteurs cette dc- pression n'est point une courbure, mais bien une gouttière artérielle ana- logue à toutes les gouttières artérielles du sqielette ». Ces citations, qu'il serait facile de multiplier, démontrent surabondam- ment que depuis longtemps, du moins en France, on a reconnu que l'aorte tlioracique laissait une trace sur les vertèbres qu'elle côtoie et c'est ce que je voulais prouver. J'ajouterai cependant que ces descriptions classiques ne sont pas toutes très claires, en ce sens qu'elles établissent pour la plupart une certaine confusion entre deux faits dift'érents : la courbure, la scoliose pbysiologique de la colonne dorsale, et l'empreinte creusée par l'aorte sur les corps vertébraux. A en croire quelques auteurs, cette courbure normale serait déterminée par le passage de l'aorte, courbure et empreinte ou dé- pression seraient une seule et même chose. En fait pourtant, il n'en est rien, ainsi que l'ont montré récemment Péré (Les courbures latérales nor- males du rachis humain. Thèse de doctorat en médecine, Toulouse, 1900) et Charpy (Les courbures latérales de la colonne vertébrale. Journal de l'ana- tomie et de la physiologie, 1901, n" 2, p. l!29). Charpy, après avoir décrit les caractères des courbures latérales du rachis, fait ressortir que les faits ruinent les théories mécaniques proposées pour en expliquer l'existence. Ils détruisent surtout, dit-il, « la théorie aortique, qui depuis Sabatieu (1777) jusqu'à nos jours a rallié des partisans convaincus. D'après cette théorie, c'est le contact de l'aorte sur le côté gauche de la colonne dorsale qui con- traint cette dernière à s'incurver du côté opposé. « Je ne rappellerai que sommairement les raisons nombreuses et péremp- toires qui contredisent cette hypothèse : la confusion de l'empreinte aortique, que grave souvent U aorte sur la face gauche du rachis, avec une courbure véritable ; (ce passage n'est pas souligné dans le texte original) les vaisseaux produisent par contact des sillons, gouttières ou empreintes, mais n'incur- vent pas les os d et plus loin : « Quand l'aorte est paravertébrale , elle marque son contact par la formation d'une dépression, l'empreinte aortique, analogue à celle de l'artère sous-clavière sur la clavicule, de la faciale sur le maxillaire inférieur, bref de toute artère qui repose sur un os. Cet aplatis- sement peut servir à reconnaître les vertèbres dorsales autres que les trois premières ; il devient chez quelques vieillards une véritable gouttière grâce aux exostoses qui le bordent ». LA SEGMENTATION DE L'ŒUF CHEZ L'ORVET (ANGUIS FRAGlLISy Par A. NICOLAS Cet article n'est qu'un extrait d'un travail plus étendu accompagné de planches qui est actuellement sous presse aux Archives de biologie. Je désire résumer ici seulement le résultat de mes observations relatives à l'orienta- tion des premiers sillons de segmenlati jn. Chez Angnis fragilis, on constate dès le début de In segmentation d.^ nombreuses variations dans l'agencement et l'orientation des sillons qui en- taillent successivement la surface du disque germinatif. De l'avis de tous les auteurs le premier sillon est méridien, mais c'est un méridien qui passe, non pas par le pôle géométrique de l'œuf mais par le pôle germinatif déter- miné par la présence du premier noyau de segmentation. La véritable place de ce pôle ne sera d'ailleurs fixée que plus tard lorsque les sillons de deuxième ordre seront venus couper le premier sillon. La direction du premier sillon par rapport aux axes de l'œuf est quel- conque, oblique pourtant dans la majorité des cas sur son grand axe et faisant avec lui un angle variable. Will a remar.]ué que chez le Gecko et le Lézard le premier sillon était toujours parallèle au petit axe de l'œuf et comme l'embryon sera plus lard orienté dans ce même sens il en conclut, avec raison, que ce sillon coïncide avec le plan de symétrie bilatérale. Il n'en est sûrement pas de môme chez VAngids fragilis. Les sillons de segmentation de deuxième ordre tombent perpendiculaire- ment sur le premier, en son milieu ou non et de chaque côté de lui. Tantôt ils y aboutissent en regard l'un de l'autre, c'est le cas le plus fréquent, tantôt ils le rencontrent à une certaine distance l'un de l'autre. L'un d'eux peut être, à un moment donné, moins développé que l'autre. Les sillons de troisième ordre, ainsi que l'ont reconnu tous les observa- teurs qui ont étudié la segmentation des Reptiles, ne sont plus méridiens. Ce sont des sillons verticaux, c'est-à-dire plus ou moins perpendiculaires au premier sillon. Leur présence découpe la surface du disque germinatif en huit segments de forme variable et de superficie inégale qui sont, naturel- 1 . Recherclies entreprises avec l'aide d'un subside de la « Fondation Élizabeth Thompson ». .S06 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. lemenl, dépourvus de limite à leur périphérie. Les variations d'aspect de l'image ainsi produite sont nombreuses et parfois compliquées. On peut les rattacher facilement à des variations dans le degré de développement et dans l'orientation des sillons de la troisième génération. Selon l'opinion unanime, les sillons de quatrième ordre seraient parallèles à l'équaleur, latiludinaux, et mériteraient ainsi d'être comparés, homologués même, aux sillons latitudinaux de troisième ordre de l'œuf des Ganoides et des Amphibiens. A mon avis cependant ces sillons ne sont nullement latitu- dinaux. Ils sont perpendiculaires aux sillons de deuxième et de troisième ordre, verticaux comme ceux-ci, par conséquent. Le nombre des segments centraux que produit leur apparition est toujours inférieur à huit. 11 varie entre quaire et six. En somme, le type de la segmentation chez VAnguis fragilis (probablement aussi chez les autres Reptiles), pendant les quatre premières pha.-^es du processus, ressemble tout à fait, en ce qui concerne l'orientation des sillons superficiels, à celui qui caractérise les Téléostéens et aussi, quoique d'une façon moins nette, les Sélaciens. SUR LA STRUCTURE DU TESTICULE ECTOPIQUE PAR MM. P. BOUIN et P. ANCEL Dans plusieurs travaux antérieurs, nous avons étudié la morphologie et le rôle des cellules interstitielles du testicule des Mammifères. Nous nous sommes surtout attachés à résoudre la question de savoir quel pouvait être le rôle de la glande interstitielle ; l'élude clinique des animaux cryplorchides et celle de leurs testicules ectopiques a été une des bases sur lesquelles nous avons élayé l'hypothèse suivante : nous avons tout d'abord montré que, dans la grande majorité des cas, les testicules ectopiques étaient dépourvus de cel- lules séminales ; la glande insterstitielle y persiste au contraire et offre tous les signes d'une parfaite intégrité morphologique et fonctionnelle. D'autre part, les individus cryptorchides conservent le plus souvent leur instinct génital et leurs caractères sexuels secondaires. L'histoire clinique des Cochons riles et des Clievaux pifs, les résultats des castrations incomplètes, des opérations d'épididymectomie, des castrations d'animaux cryptorchides nous ont incité à rapporter à la glande interstitielle la conservation des propriétés sexuelles mâles. Bien plus, généralisant ces résultats, nous avons rapporté à la glande interstitielle la somme de toutes les actions sur l'organisme attribuées jus- qu'ici au testicule tout entier. Mais les testicules ectopiques peuvent présenter, dans certains cas, une structure différente de celle que nous avons signalée, et nous croyons utile d'en dire quelques mots pour montrer que notre hypothèse n'en reste pas moins vraisemblable. a) Absence de spermatogénèse. — Le testicule ectopique offre la struc- ture que nous avons déjà signalée dans la grande majorité des cas chez les animaux. 11 est caractérisé par l'absence de cellules séminales et par la con- servation parfaite de la glande interstitielle. Les tubes séminifères renfer- ment seulement le syncytium sertolien dans lequel sont semés un grand nombre de noyaux de Sertoli. Entre ceux-ci on observe un certain nombre de cellules séminales dont la structure rappelle celle des cellules-mères ou spermatogonies. Ce protoplasme sertolien continue à sécréter avec activité. Les liquides o.^miqués et la coloration de Weigert-Regaud mettent en évi- dence dans sa masse les produits abondants de son activité secrétoire. o08 DIBLIOGRAPIIIE AN ATOMIQUE. * Entre ces tubes séminifères ainsi /idés de leur contenu séminal on cons- tate des cellules interstitielles, plus ou moins nombreuses suivant l'animal considéré et qui continuent à montrer tous les signes d'une intégrité fonc- tionnelle parfaite. Nous avons retrouvé celte structure chez la plupart des Porcs et des Chiens cryptorchides que nous avons étudiés. Beaucoup d'au- teurs, en s'adre.ssant à différentes espèces. Porc, Cheval (Mathieu, Regaud et Policard), Homme (CuNÉoetLECÈNE, Félizet et Branca), ont fait avant nous une telle constatation. fc)Ébauche despermatogénèse. — Mais beaucoup de testicules ectopiques ne présentent pas celte structure. Leurs tubes séminifères peuvent renfermer un plus ou moins grand nombre de cellules sexuelles. Si ce fait paraît être une rare exception chez les animaux, il ne paraît pas en être de même chez l'Homme, Les éludes consciencieuses de Félizet et Branca sur la structure du testicule humain ectopique démontrent ce fait avec netteté. Hs ont observé fréquemment des canalicules séminifères qui contiennent de rares vestiges de l'épithélium séminal ; il s'agit le plus souvent de spermatogonies et de spermatocyles. Comme si les premiers termes seuls de la lignée spermatogé- nétique parvenaient à se différencier dans ces tubes à peu près stériles, « le testicule tente parfois d'élaborer une lignée séminale, disent Félizet et Branca. L'épithélium séminipareest alors représenté, toujours par des sper- matogonies, souvent par des spermatocyles, par des spermatides exception- nellement. Mais la glande ectopique prolonge, outre mesure, sa période de préspermalogénèse. Avant d'avoir élaboré ses spermatozoïdes, elle entre en régression. Elle brûle donc la plus importante étape de son évolution. A sa jeunesse prolongée succède une vieillesse précoce, sans période intercalaire de maturité ». Les mêmes auteurs ont fait une conslalalion analogue dans les testicules d'un chien cryptorchide. Ils ont observé en outre que les cana licules séminifères d'un même testicule ectopique ne présentent pas la même structure. Certains de ces canalicules peuvent offrir une ébauche de sperma- lo^énèse, et d'autres ne renferment que des éléments sertoliens. c) Spermatogénèse normale. — Enfin, dans certains cas très rares, les testicules ectopiques peuvent avoir une structure normale. Nous avons eu l'occasion d'étudier les testicules ectopiques d'un Porc adulte, cryptorchide abdominal bilatéral. Les canalicules séminifères de ces organes renferment tous les représentants de la lignée spermatogénélique ; l'épithélium séminal prolifère avec activité et élabore les spermatozoïdes en grand nombre. On ne constate pas de dégénérescences cellulaires plus abondantes que dans les canalicules séminifères normaux. Ce fait est à rapprocher des observa- tions de cryptorchides dont le liquide spermatique renferme des sperma- tozoïdes. Certains auteurs (comme Hunteu, Valette, .Albert) ont aussi si- TRAVAUX ORIGINAUX. 309 gnalé des testicules ectopiques renfermant des spermatozoïdes chez l'Homme adulte. d) Glande séminale embryonnaire. — Dans certains cas enfin, les ca- nalicules séminifères conservent leur structure embryonnaire. Nous avons fait cette constatation chez un Porc, âgé de six mois et demi, dont un testi- cule seul était descendu dans les bourses et avait été enlevé dans le jeune âge, et dont l'autre était demeuré en ectopie abdominale. Celui-ci, outre une glande inlerstilielle ayant subi l'hypertrophie compensatrice, renfermait des canalicules séminifères à diamètre très étroit et dans lesquels existaient seules de grandes et de petites cellules germinalives. 11 s'est donc opéré ici une dissociation remarquable, au point de vue de leur évolution, entre la glande interstitielle et la glande séminale. Les faits rapportés ci-dessus montrent que la structure du testicule ecto- pique est très variable pour ce qui concerne surtout le contenu des canali- cules séminifères. Ceu.x-ci peuvent conserver leur structure embryonnaire, ébaucher les premières phases spermatogénéti |ues, olTrir un épithélium sé- minifère normal, ou renfermer seulement le syucytium sertolien. Ce dernier cas est de beaucoup le plus fréquent, surtout chez les animaux. Le développement normal de la glande séminale chez les animaux cryp- toichides constitue une très rare exception ; aussi l'argument que nous avons tiré de l'étude des cryptorchiJes pour étayiir notre hypothèse sur le rôle de la glande interstitielle garde-l-il toute sa valeur. BIBLIOGR. AHAT., T. XII. 21 DEUX OBSERVATIONS RELATIVES A DES ANOMALIES DE L'APPAREIL GÉNITAL PAR R. COLLIN & M. LUCIEN AIDES D'AN|aTOMIE A I. A FACULTÉ DE MKDECISE DE NAKCY {Travail du Laboraloiic d'anatomie.) I Nous avons eu récemment l'occasion d'étudier un appareil génilal anor- mal, provenant de l'autopsie d'une femme aliénée ', et les particularités diverses relevées au cours de notre examen nous ont paru devoir faire l'objet d'une description. Les organes génitaux externes n'offrent aucun caractère particulier : les grandes lèvres et les nymphes possèdent leur développement habituel. La fourchette est séparée de l'anus par une distance de i2 centimètres. Immédiatement au-dessus du bord adhérent des petites lèvres s'ouvre une dépression profonde de 15 millimètres. Son orifice externe, ovalaire, présente un diamètre antéro-postérieur de 2 centimètres et demi, et un diamètre transversal d'un centimètre et demi. Cette dépression sus-nymphéale est transformée en un cul-de-sac complètement fermé par une paroi résis- tante, presque horizontale, analogue à un hymen imperforé. Sur cette paroi, et à l'union de son tiers antérieur avec ses deux tiers postérieurs se trouve le'méat urélhral. En arrière de cet orifice, il existe un certain nombre de plis transversaux, mesurant environ un demi-centirnèlre de hauteur, qui convergent irrégulièrement vers la ligne médiane. Leur exploration soigneuse ne nous a fourni aucun résultat intéressant. Les organes génitaux internes sont représentés par les formations sui- 1. Apportée par M. Bichebois, interne à Maréville, à M. le docteur Hoche qui en fit don au laboratoire d'anatomie, cette pièce avait été extraite de la cavité pelvienne avec la ves- sie et le segment inférieur du rectum. Kous n'avons pu recueillir aucun rensjign3ment sur le sujet qui était porteur de cet appareil anormal, ce qui diminue malheureusement l'intérêt qu'aurait présjnté une obser- vation plus complète. TRAVAUX ORIGINAUX. 3H vantes : deux ovaires, occupant une situation normale et séparés l'un de l'autre par une distance d'environ 8 centimètres. Ils mesurent respectivement : A DROITS. Longueur. Jiargeur . Épaisseur. . . 25 millimètres . . 15 — . . 12 — A OACCBB. Longueur. Largeur . Épaisseur. 30 millimètres. 20 — 9 — Le bord e.xterne de ces deux glandes est longé par les trompes qui ont des. dimensions tout à fait normales. Les franges du pavillon sont plus dé- veloppées du côté droit que du côté gauche. Le ligament tubo-ovarien existe. Z,g. U.S. Hec, rectum ; Tr., trompe ; Lg. T. 0., ligament tubo-ovarien ; Ov., ovaire : Lg. U. O., ligament utéro- ovarien ; il. m. l., masse musculaire latérale; Lg. E., ligament rond ; P., péritoine; Ve., vessie; F. m. m., formation musculaire movenne; Lg. U. S., ligament utéro-sacré. - A la place du corps utérin, on trouve sur la ligne médidne une formation musculaire quadrilatère, orientée de façon à présenter une face antérieure vésicale et une face postérieure rectale, et dont les quatre angles émettent quatre prolongements. Les prolongements inférieurs, peu volumineux, se ré- duisent à quelques tractus musculaires qui se perdent bientôt dans le tissu cellulaire du bassin. Les prolongements supérieurs, beaucoup plus considé- 312 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. rables, ont une forme arrondie et se continuent en s'évasant avec deux masses musculaires latérales. Ces dernières ont l'apparence de petits utérus rudi- mentaires et mesurent, celle de droite 2 centimètres de largeur sur 3 centi- mètres de hauteur, celle de gauche 2 centimètres sur 15 millimètres. A l'union de leur bord externe et de leur bord supérieur s'insère le conduit tubaire, qui se porte presque immédiatement en arrière en contournant l'ovaire. Immédiatement au-dessous de la trompe s'insère un cordon muscu- laire aplati, sous-péritonéal, analogue au ligament rond. Du bord supérieur des masses latérales partent deux traclus assez nets qui soulèvent la séreuse et s'insèrent, le plus externe sur l'ovaire (analogie avec le ligament utéro- ovarien), le plus interne sur le sacrum (ligament utéro-sacré). Le péritoine revêt les diverses formations que nous venons de décrire en constituant un cul-de-sac rétro-vésical analogue topographiquement au cul-de-sac vésico- vaginal, et un cul-de-sac prérectal analogue à celui de Douglas. Le ligament rond et le hile de l'ovaire sont entourés par la séreuse qui reproduit en somme les dispositions des ligaments larges. Le vagin fait totalement