'Jk^,,\, i' ^i/ ' > '>/>n>/>?M m BIBLIOGRAPHIE ÂNATOMIQUE B,eyne des travaux en langue française ANATOMIE - HISTOLOGIE - EMBRYOLOGIE - ANTHROPOLOGIE Tome XV 1906 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. !V'IC0L4$ PROFESSEUR A I- A FACULTÉ OE M Ë O E C I N E DE NANCY BERGER-LEVRAULT ET C'% LLBRAIRES-ÉDITEURS PARIS (6e) 5, RUE DES DEaUX-ARTS NANCY RUE DES GLACIS, 18 IQOO Tome XV 1*' fascicule 1906 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE •>•«>• BIBLIOGRAPHIE (0 I — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (BiooRAPHiKS — Revues) 1 — Ancel (P.). — Précis de dissection. Guide de l'étudiant aux travaux prati- ques d'anatoinie. — 1 vol. de la « Collection Testut », ia-l8, 329 p. avec 71 (Ig. 1906, Paris, 0. Doin. 6 fr. Baumgartner. — Voir q° 14. 2 ^ Branca. — Précis d'histologie. — I vol. ia-l8, de 580 p. avec fig. 1906, Paris, J. B. Baillière et fils. 3 — Calvet (L.). — La Slation zoologique de Cette (son origine, son évolution, son organisation actuelle). — Travaux de l'Iostitut de zoologie de l'Uni- versité de Montpellier et" de la station zoologique de Cette. 2' série, mémoire n" 15, 91 p. avec pi. Cette, 1905. 4 — CauUery (M.) et Mesnil (F.). — Revue annuelle de zoologie. I. Philoso- phie zoologique. Cytologie générale. 11. Morphogénie générale. Zoologie spéciale. — Revue générale des sciences pures et appliquées. Paris, I90C, T. XVII, n"-* 1 et 2, p. 34-45 et p. 83-93. 5 — Deguy (M.) et Guillaumin (A.). — Traité de microscopie clinique. 1 vol. in-8°, de vin-427 p. avec 38 Hg. et 93 pi. hors texte en couleurs, 1906, Paris, Masson et C'». 50 fr. 6 — Delage (Y.). — L'année biologique. — Comptes rendus annuels des travaux de biologie générale {[dOZ), publiés sous la direction de Y. Delaoe. Paris, 1905, T. YUI, H. Le Soudier, xxiv-475 p. avec 11 flg. 7 — François-Franck. — Biographie du professeur E. J. Marey. — Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1905, n° 33 (Mémoire), p, 1-22. 8 — Giglio-Tos (E.). — Les problèmes de la vie. Essai d'une interprétation des phénomènes vitaux. 3' partie. La fécondation et l'hérédité. ln-8°, 190 p. Chez l'auteur à Cagliari (Université). 8 fr. 1. Avec la collaboration de MM. À. Webeb et Collit*. BIBLIOOR. AMAT-, T. XVI 2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Gaillaumin. — Voir n" 5. 9 — Herrera (A. L.)- — La renaissance du problème de la génération spontanée. — Revue scicnlifique . Paris, n" 7, 17 février I90G, p. 208. 10 — Hertwig (0.). — Précis d'embryologie de l'Homme et des VerléOrés. — Tra- duit sur la 2" édition allemande par L. Mercier. 1 vol. in-8° raisin de 532 p. avec 374 flg. 1906, l'aris, G. Sleiaheil, ti fr. Jacob. — Voir n° 17. 11 — Laguesse (E.). — Revue annuelle d'anatomie. — Revue générale des sciences pures et appliquées. Paris, 1905, n° 24, p. 1095-1109. 12 — Lejeune (Ch). — La place de l'Hoinme dans l'univers et dans la série zoolo- gique. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1905, 5« série, T. VI, n» 2, p. 183-194, et n» 3, p. 217. Mesnil. — Voir n» 4. 13 — Nicolas (A.). — R. Albert KôUiker. Nécrologie. — Bibliographie anatomique. 1905, n" 5, p. 316-318. 14 — Poirier (P.) et Baumgartner (A.). — Précis de dissection. 1 vol. petit in-8" de xx-280 p. avec 1G9 fig. 1906, Paris, Masson et C'*. 6 fr. 15 — Prenant. — Rapport sur le mode de publication des documents anatoraiques et sur des réformes bibliographiques nécessaires. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. T session, Genève, 1905. — Nancy, 1906, p. 1-5. 16 — Rignano (E.). — Sur la transmissibilité des caractères acquis. Hypothèse d'une ceutro-épigénèse. 1 vol. de la Bibliothèque de philosophie contem- poraine. — In-16, 320 p. 190G, Paris, F, Alcan. 5 fr. 17 — Testut et Jacob. — Traité d'anatomie topographique avec applications médico-chirurgicales. T. II, fasc. 1, 592 p. avec 430 flg. ; fasc. 2, 455 p. avec 33G flg. I90G, Paris, 0. Dain. L'ouvrage complet 50 fr. 18 — Vialleton (L.). — La chaire d'histologie de la Faculté de médecine de Mont- pellier depuis sa fondation, 1895-1905. — Extrait du Montpellier médical, T. XXII, 1905, 39 p. Il - MÉTHODES TECHNIQUES 19 — Berger (E.). — Note sur un examen comparatif des loupes Bruecke, Jackson et Berger. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 2, p. 63-64. 20 — Collin (R.). — De l'emploi du silicate de potasse comme milieu solide trans- parent pour la conservation de pièces anatomiques. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 33, p. 489-490. 21 — Id. — Coloration de la substance chromatique de la cellule nerveuse dans des pièces préalablement traitées par la méthode de S. R. Cajal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 3, p. 155-157. 22 — Cristiani (H.) et De Michelis (G.). — Pièces anatomiques conservées par injection vasculaire de liquides glycérines à base d'acide salicylique et de formaline. — Verhandlungen der anatomischen Geselltchaft. XIX* Versamml. Genf, 1905. leua, 1905, p. 226-227. BIBLIOGRAPHIE 3 De Michelis. — Voir n" 22. 23 — Guilloz (Th.). — Le champ dans l'observation microscopique déduit des numéros diopUiqiics de l'objectif et de l'oculaire. — Comptes rendus de (a Société de biologie. Paris, 1903, n" 33, p. 490-492. 24 — Jacobson (G.). — Sur une réaction colorante des acides gras. — Comptes rendus de ta Société de biologie. Paris, 1906, u° 1, p. 24-26. 25 — Jouhaud (L.). — Procédés pour évaluer la fixation suffisante du sang humain dans les solutions aqueuses de sublimé, — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 33, p. 470-471. 26 — Levaditi. — A propos de l'imprégnation au nitrate d'argent des Spirochètos sur coupes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 2, p. 67-68. 27 — Levaditi et Manouélian. — Nouvelle méthode rapide pour la coloration des Spirociiètes sur coupes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, u° 3, p. 134-137. Manouélian. — Voir n° 27. 23 — Miller (J.). — Technique pour la préparation et la coloration des fibres élas- tiques du poumon. — Btdletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, G" série, T. VU, n" 7, p. 679-G81. 29 — Nicolas (E.). — Procédés de mensuration externe de la poitrine. — Thèse de doctorat en médecine. Toulouse, 1905. 30 — Petresco. — Imprégnation au nitrate d'argent des Spirocha^tes dans les coupes. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 38, p. 680-682. 31 — Réitérer (Ed.). — Technique pour l'étude du tissus osseux rougi par l'ali- mentation garancée. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n» 2, p. 46-49. 32 — Id. — Effets de la garance sur le Cobaye. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 190(>, n° 2, p. 49-51. 33 - Id. — Des colorations intra-vitales et posf-vitales du tissu osseux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 3, p. 106-109. 34 — Trouessart (E.). — Méthodes nouvelles pour réunir et consener les collec- tions de petits Mammifères. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1906, T. XXX, n" 8-9, p. 151-159, avec 2 fig. 35 — Vallet (G.). — Note sur un procédé simple de coloration des plaquettes du sang ou hémaloblastes chez l'Homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, u° 1, p. 21-23. 36 — Id. — Deuxième note sur la coloration des plaquettes du sang. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n» 3, p. 132-134. III — GLANDES GÉNITALES ET ÉLÉMENTS SEXUELS — SPERMATOGÉNÈSE ET OVOGÉNÈSE — SEXUALITÉ 37 — Berghs (J.). — La formation des chromosomes hétèrotypiques dans la sporo- génèse végétale. — 111. La microsporogèncse de Convallaria maialis. — la Cellule. Lierre-Louvain, 1905, T. XXII, !•' fasc, p. 43-49, avec 1 pi. 4 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 3g — Berghs (J.). — La formation des cliromosoiues hétérotypiques dans la spoio- génèse végétale. — IV. La microsporogènèse de Drosera rotundifolia, Nartheciuvt ossijragum et Helleborus fœtidus. — La Cellule. Lierre- Louvain, 1905, T. XXII, 1" fasc, p. 14-t-160, avec 2 pi. 39 _ Bugnion (E.) et Popoff (N.). — La spermatogénèse du Lombric terrestre {ium- briciis agricola HoUm.). — Archives de zoolojie cxpèrimeiUale et géné- rale. T. lil, fasc. 4, I" nov. 1906, p. 339-389, avec 3 pi. 40 — Id. — La spermatogénèse du lombric {lumbricus agricola Hoffm.). — Comptes rendus de V AssocicUion des atiatomistes . 7' session, Genève, 1905. — Nancy, 1906, p. 187-196. DubreuiL — Voir n° 56. 41 — Dubuisson. — Formation du vitellus dans l'oeuf des Tortues'et des Batraciens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 32, p. 427, 42 — Id. — Dégénérescence des ovules chez le Moineau, la Poule et le Pigeon. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 33, p. 472-173. 43 — Id. — Dégénérescence des ovules chez les Reptiles. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 33, p. 473-474. 44 — Id. — Sur les débuts de la dégénérescence dans les ovules de Batraciens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n' 34, p. 531-532. 45 — Id. — Formation du vitellus chez le Moineau. — Comptes rendus de l'Aca- démie des sciences. Paris, 1905, T. CXLI, n" 20, p. 776-777. 46 — Fage (L.). — Les organes segmentaires des Spionidiens et la maturité sexuelle. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 33, p. 452-454. 47 — Grégoire (V.). — Les résultats acquis sur les cinèses de maturation dans les deux règnes (premier mémoire). Revue critique de la littérature. — La CeWM^e. Lierre-Louvain, 1905, T. XXII, 2' fasc,, p. 221-376, avec 147 fig. dans le texte. 48 — Hûet (P.). — Les époques de la ponte des Poissons de rivière. — La Nature. Paris, 1906, T. XXXIV, n« 1704, p. 119. 49 — Janssens (F. A.), — Spermatogénèse dans les Batraciens. III. Évolution des auxocytes mâles du Batracoseps attenuatus . — La Cellule. Lierre-Lou- vain, 1905, T. XXll, 2" fasc, p. 379-427, avec 7 pi. 50 — Lécaillon (A.). — Sur l'influence de l'alimentation dans l'ovogénèse des Araignées. — Comptes rendus de la Société ae biologie. Paris, 1905, n» 33, p. 467-468. 51 — Lerat (P.). •— Les phénomènes de maturation dans l'ovogénèse et la sper- matogénèse du Cyclops strenuus. — La Cellule. Lierre-Louvain, 1905, T. XXII, 1" fasc, p. 163-199, avec 4 pi. 52 — Loisel (G.). — Contribution à l'étude de l'hybridité. (Eafs de canards domes- tiques et de canards hybrides. — Comptes rendus de la Société de biolo- gie. Paris, 1905, n" 36, p. 587-589. 53 — Id. — L'œuf femelle. — Revue de l'École d'anthropologie. Paris, 1905, T. XV, nMl, p. 360-366. 54 — Id, — La fasciculation des spermatozoïdes dans le testicule. — Comptes rendu* de l'Association des anatomistes. 7" session, Genève. 1905; Nancy, 1906, p. 137-139, avec 1 flg. ' ' . BIBLIOGRAPHIE 5 55 — Loyez (M"* M.). — Recherches sur le développement ovarien des œufs niéroblasti([ues à vitellus nutritif abondant. — Archives d'anatomie mi- croscopique. Paris, 1905, T. VIII, fasc 1, p. G9-237, et fasc. 2, p. 239- 31»7 avec 9 pi. et 78 figures dans le texte. Popoflf. — Voir n»* 39 et 40. 56 — Regaud (Cl.) et Dubreiiil (G.). — La constitution de la zone pellucide et les relations de l'épitlièlium folliculaire avec l'ovule dans l'ovaire de la Lapine. — Comptes rendus de l' Association des anatomistes. 7* session, Genève, 1905; Nancy, 1906, p. 22-32, avec 3 fig, 57 — Van der Stricht (0.). — La structure de l'œuf de Chauve-souris {V.7ioctula). — Comptes rendus de V Association des anatomistes. 7® session, Genève, 1905; .Nancy, 1906, p. 6-12. IV — EMBRYOGÉNIE — ORGANOGÉNIE ET HISTOGÉNIE — RÉGÉNÉRATION (ESVKLOPPKS PŒTAliBS) 58 — Ancel (P.) et Bouin (P.). — Sur l'effet des injections d'extrait de glande interstitielle du testicule sur la croissance. — Comptes rendus de l'Aca- démie des sciences. Paris, 1906, T. CXLII, n" 5, p. 298-299. Ancel (P.). — Voir n" 59. 59 — Bouin (P.) et Ancel (P.)- — Action de l'e.xtrait de glande interstitielle du testicule sur le développement du squelette et des organes génitaux. — Comptes rendus de V. Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLII, n° i, p. 232-234. Bouin (P.). — Voir n" 58. 60 — Bovis (R. de). — Le corps jaune. — La Semaine médicale. — Paris, 1906, n" 6, p. 61-66. 61 — Brachet (A.). — Sur l'histogénèsa et la sigiiilication morphologique des fibres nerveuses périphériques. — Kxtrait du Bulletin de la Société royale des sciences médicales et naturelles de Bru.telles. Séance du 2 octobre 1905, 10 p. avec 2 lig. 62 — Id. — Gastrulalion et formation de l'embryon chez les Chordés. — Anato- mischer Anzeiger. 1905, Bl XXVII, n° S-9, p. 212-221, et n" 10-11, p. 239-246. avec 8 flg. 63 — Brouha. — Recherches sur les diverses phases du développement et de l'ac- tivité de la mamelle. — Archives de biologie. 1904, T. XXI (paru en 190J), p. 450-605. avec 3 pi. 64 - Id. — Sur la bande et la crête mammaires et sur les prétendues ébauches hyperthéliales chez l'Homme et le Murin. — Anatomischer Anzeiger, 1905, B(i XXVII, n° 18-19, p. 462-464. 65 — Capobianco (F.). — Recherches ultérieures sur la genèse des cellules ner- veuses. — .Krchives italiennes de biologie. T. XLIV, fasc. 2, 11 déc. 1905, p. 187-200, avec 1 pL 66 - Cajal (S. R.). — Mécanisme de la régénération des nerfs. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris. 1905, n* 32, p. 420-422. * 3 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 67 — Cajal (S. R.). — Critiques de la tliéorle de l'autorégénération des nerfs. — Comptes rendus de la HociHè de biologie. Paris, 1905, u" 32, p. 422-423. Caullery. — Voir n"" 77 et 78. gg — Ciaccio (C). — Sur la formation de nouvelles cellules nerveuses dans le sympathique des Oiseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 36, p. 597-598. 69 — Delage (Y). — Influence de quelques facteurs sur la parthénogenèse expé- rimentale. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, T. CXLI, n° 26, 2C dèc. 1905, p. 1201-1204. 70 — Disse (J.). — Sur le développement de la couche muqueuse de l'estomac. — Tirage à part, 4 p. (sans date et sai:s indication d'origine). 71 — Eternod (A.). — Des premiers stades de l'œuf humain et de son implantation dans l'utérus. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 1* ses- sion, Genève, 1905; Nancy, 1906, p. 197-209, avec 2 flg. 72 — Forgne (E.). — Comment se pose actuellement le problème de la régénéra- tion anatomique et fonctionnelle après les sections nerveuses. — Mont- pellier médical. N" 6, 11 février 1906, p. 121-130. 73 — Froriep (A.). — Sur la genèse de la partie occipitale du crâne. — Comptes rendus de l Association des anatomistes . 7" session, Genève, 1905; Nancy, 1906, p. 156-157. 74 — Goukassian (W.). — De la greffe du tissu thyroïdien provenant d'animaux morts. — Thèse de doctorat en médecine. Genève, 1905. 75 — Loisel (G.). — Croissance de Cobayes normaux ou soumis à l'action du sel marin ou du sperme de Cobaye. — Comptes rendus de la Société de bio- logie. Paris, 1905, n"> 34, p. 509. 76 — Magni (E.). — Comment se comportent les os en voie d'accroissement quand ils sont soustraits à l'influence nerveuse. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIV, n» 1, p. 21-29. 77 — Mesnil (F.) et Caullery (M.). — Sur le développement des ovules et les larves ciliées d'un Ortlionectide hermaphrodite {Hhopalura Pelseneeri Caull. et Mesn.). — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 32, p. 428-430, avec 2 lig. 78 — Id. — Comparaison des cycles évolutifs des Orthonectides et des Dicyémi- des. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 32, p. 431-433. 79 — Rajat (H.). — Influence de la température de l'eau ambiante sur la crois- sance des Mollusques aquatiques. — Comptes rendus de la Société de biologie: Paris, 1906, n" 6, p. 300-302. 80 — Récamier (D.) et Tribondeau (L.). — A propos de l'action des rayons X sur l'ostéogénèse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 36. p. 621-622. Réitérer. — Voir n<" 145 et 148. 81 — Schockaert (R.). — La fécondation et la segmentation chez le Thysanozoon Brucchi. — la Cellule. Lierre-Louvain, 1905, T. XXII, 1" fasc, p. 7-37, avec 3 pi. Tribondeau. — Voir n° 80. . BIBLIOGRAPHIE 7 82 — Tur (J.). — i^ote sur les formations gastruléennes cliez Lacerla oceUata Daud. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes . 1' session Genève, 1905; Nancy, 1906, p. 105-107, avec 1 flg. 83 — Wintrebert (P.). — Sur la métamorphose de Salumandra maculosa Laur dans les régions privées du système nerveux médullaire. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 31, p. 407-408. 84 — Id. — Sur l'ordre d'apparition des orteils et le premier développement des membres chez les Anoures. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 35, p. 576-578. 85 — Id. — Sur la régression de la queue en l'absence des centres médullaires chez Rana viridis. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 35, p. 578-580. 86 — Id. — Essai de sériation en stades successifs des derniers temps de la vie larvaire chez les Anoures, d'après les caractères morphologiques des membres postérieurs. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 38, p. 690-69?. 87 — Id. — Sur l'indépendance de la métamorphose vis-à-vis du système nerveux chez les Batraciens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, T. CXLl, n° 26, 26 déc. 1905, p. 1262-1261. 88 — Id. — Sur l'accomplissement régulier des fonctions de nutrition, des pro- cessus d'ontogenèse, de régénération et de métamorphose, chez des larves d'Alytes, en l'absence d'une grande étendue de la moelle. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 2, p. 70-72. 89 — Id. — La métamorphose de Salamandra maculosa Laur en dehors de la moelle et des ganglions spinaux. Étude histologique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 2, p. 73-74. 90 — Id. — De l'inlluence des eaux radioactives de Plombières sur la croissance et la métamorphose des larves de Rana viridis. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, u" 6, p. 295-298. V — TÉRATOLOGIE 91 — Alglave (P.). — Malformations congénitales : 1. Malformation congénitale de l'utérus et des annexes du côte droit. Utérus unicorue avec ovaire droi en ectopie dans la fosse iliaque droite. 2. Ectopie pelvienne congénitale du rein droit avec inversion des organes du bassinet. — Bulletins et mé- moires de la Société anatomique de Parts. 1905, 6' série, T. VU, n" 7, p. G52-C56, avec 2 tig. 92 — Beurmann (de) et Roubinovitch. — Pseudo-hermaphrodisme masculin (Àn- drogyne de Saint-Denis). — Le Bulletin médical. Paris, 1906, T. XX, n" 8, p. 77-81, avec 7 fig. Cosmettatos. — Voir n» 96. Forgeot. — Voir n» 94. 93 — Grynfeltt (Ed.). — Encèphalocèle fronto-nasale. — Gazette des hôfij^ Toulouse. Toulouse, 1906, T. LX, u" 4, p. 26-27. Lecéne. — Voir n° 99. 8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 94 — Lesbre et Forgeot. — Contribution à l'étude des monstres liypsiloïdes, c'est- à-dire en l'orme d'Y (Tératodymes de Matliias Duval) et des monstres xioïdes, c'est-à-dire en forme d'X. — Comptes rendus de l'Association des analomistes. ?• session, Genève, 1905. — Nancy, 1906, p. 94-95, 95 — Lesbre. — Note sur la polydaclyiie des Solipèdes. — Recueil de médecine vétérinaire publié à l'école d'Alfort. Paris, 190G, T. LXXXIII, n» 2, p. 78- 84, avec 4 (Ig. 96 — Mavrojannis (A.) et Cosmettatos (G.). — Sur l'histologie des fistules média- nes du cou. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1905, n" 6, p. 041-657, avec 3 fig. 97 — Rabaud (E.). — Études anatomiques sur les monstres composés. I. Chat raouocéphalien déradelphe. — Bulletin de la Société philomathique de Paris. 1905, T. VU, n° 5, p. 323-347, avec 14 fig. Roubinovitob. — Voir n° 92. 98 — Salomon (P.). — Description d'un fœtus achondroplase. — Bulletins et mé- moires de la Société d'anthropologie de Paris. 1905, 5® série, T. VI, n° 4, p. 303-308. 99 — Terrier (E.) et Lecéne (P.). — Les kystes branchiaux du cou à structure amygdalienne. — Revue de chirurgie. T. XXXII, 1905, p. 757-769, avec 5 fig. 100 — Trolard (A.). — Hernie diaphragmatique congénitale chez un homme de cinquante-cinq ans. — Thèse de doctorat en médecine. Montpellier, 1905. VI — CELLULES ET TISSUS 101 — Antoniou (A.). — Contribution à l'étude des cytotoxines en général; recher- ches sur la lésion de la cellule rénale produite par la néphrotoxine. — Thèse de doctorat en médecine. Nancy, 1905. 102 — Athias (M.). — La vacuolisation des cellules des ganglions spinaux chez les animaux à l'état normal. — Anatomischer Anzeiger. 1905, Bd XXVII, n" 1, p. 9-13, avec 1 pi. 103 — Bergho (J.). — Le fuseau hètérotypique do Paris quadrifolia. — La Cellule. Lierre-Louvain, 1905, T. XXII, 1" fasc. p. 203-214, avec 2 pi. 104 — Brouha. — Les phénomènes histologiques de la sécrétion lactée. — Anato- 7nischcr Anzeiger. 1905, Bd XXVII, n° 18-19, p. 464-467. Id. — Voir n° 63. Cavalié. — Voir n° 107. 105 — Ciaccio (C.) — Sur une nouvelle espèce cellulaire dans les glandes de Lie- berkillin. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 2, p. 76-77, avec 1 fig. 106 — Collin (R.). — Sur les arborisations péricellulaires dans le noyau du corps trapézoïde. — Bibliographie anatomique. 1905, n° 5, p. 311-315, avec 3 fig. 107 — Coyne et Cavalié. — Les odontoclastes et le processus de destruction des tissus dans les dents cariées. — Comptes rendus de l'Association des ana- lomistes. 7* sessiou, Genève, 1905. — Nancy, 190G, p. 96-99. BIBLIOGRAPHIE 9 108 — Doyon et Dubreuil. — Transport de particules solides par des cellules rlia- giocrines. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n* 3, p. 120-131. Dubreuil. — Voir n<" 108, 142 et 143. 109 — Dupond (R. M.). — Recherches sur la motillté et les organes moteurs des bactéries. — Thèse de doctorat en médecine. Nancy, 1905. 110 — Fauré-Fremiet (E.), — Contribution à l'étude des protoplasmas. Le Cochlio- podium pellucidum\aT. putrinum. — Archives d'anatomie microscopique. Paris, 1905, T. Vlll, fasc. 1, p. 1-G8, avec 2 pi. et 21 lig. dans le texte. m — Id. — La structure intime du protoplasma chez les Protozoaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 36, p. 612-614. 112 — Id. — Sur la structure du protoplasma chez les Protozoaires. — Coinptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 38, p. 697-699. 113 — Id. — La théorie sphérulaire et la structure du noyau. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n* 38, p. 699-701. Favre. — Voir a° 140. 114 — Gallardo (A.). — Les propriétés des colloïdes et l'interprétation dynamique de la division cellulaire. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, T. C.XLII, n" 4, p. 228-230. Garnier. — Voir n° 138. 115 — Gemelli (A.). — Sur la structure des plaques motrices chez les Reptiles. — Le iSévraxe. Louvain, 1905, vol. Vil, fasc. 2, p. 105-115, avec 5 fig. 116 — Id. — Contribution à l'étude de la structure des plaques motrices chez les Reptiles. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n* 29, p. 309-311. Gineste. — Voir n° 121. 117 — Guilliermond (A.). — L'appareil chromidial des Cyanophycécs et sa division. — Comptes rendus de la Société debiologie. Paris. 1905, n° 37, p. 639-G41. 118 — Id. — Sur les grains de sécrétion des Cyanophycées. — Comptes ren- dus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 37, p. 641-642. 119 — Kunstler (J.). — A propos de la cooslitiition intime du protoplasma des Protozoaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 6, p. 314-315. 120 — Id. — Noyaux uni et plurisphérulaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n» 6, p. 315-316. 121 — Kunstler (J.) et Gineste (Ch.). — Les sphérules trophoplasmiques des Infu- soires ciliés. — Compter rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1905, T. CXLI, n° 22, p. 907-908. 122 — Lâche (J. G.). — Pénétration de substance chromatophile dans le noyau de la cellule nen'euse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n» 38, p. 682-685. 123 — Lâche (G.). — Sur la nucléine de la cellule nerveuse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 1, p. 28-30. 124 — Id. — L'aspect du noyau de la cellule nerveuse dans la méthode à l'argent réduit. — Anatomischer Anzeiger. 190G, Bd XXYIIl, n° 7-8, p. 161-168, avec 13 flg. 10 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE 125 — Launois (E.). — Conférences autographiées sur l'histologie appliquée des muqueuses, faites à la Faculté de médecine de Paris. Paris, 1905. 12 fr. 126 — Leduc (Stéphane). — Production, par les forces physiques, des phénomènes de nutrition, d'organisation et de croissance. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906. n° 2, p. 75-76, avec 2 flg. 127 — Legendre (R.). — De la nature pathologique des canalicules de Holmgren des cellules nerveuses. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 38, p. 687-688. 128 — Martins Mano (Th.). — Kucléole et chromosomes dans le méristème radicu- laire de Solanum tubero.ium et Phaseolus vulgaris. — La Cellule. Lierre- Louvain, 1905, T. 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Paris, 1905, n" 31, p. 380-382. 137 — Id. — Sur la striation basale des cellules du canalicule contourné du rein des Mammifères. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 35, p. 568-569. Id. — Voir n° 144. 138 — Policard (A.) et Gamier (M.). — Altérations cadavériques des épithéliums rénaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n" 38. p. 678-680. 139 — Pugliese (A.). — Changements morphologiques de répithélium des glandes digestives et des villositôs intestinales dans les premiers jours de la réali- mentation. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIV, u° 1, p. 49-65, avec 1 pi. 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Paris, 1906, n» 3, p. 126-129. 144 — Renaut (J.) et Policard (A.). — Étude histologique et cytologique sommaire do l'organe de VAmmocaetes branchialis improprement nommé corps thy- roïde. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 7" session, Genève, 1905. — .Nancy, 1906, p. 59-68, avec 2 lig. 145 — Retterer (Ed.). — Structure et histogenèse de l'os. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1905, u° 6, p. 561-640, avec 12 Ilg. (à suivre). 148 — Id. — Des capsules osseuses. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris. 1906, n° 31, p. 366-368. 147 — Id. — Des lignes dites de ciment du tissu osseux. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 1, p. 6-7. 148 — Id. — Nature et origine des fibres de Sharpey. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. Paris, 1906, n" 1, p. 7-10. 149 — Id. — Du tissu osseux des Mammifères et des Poissons. — Comptes rendus de l'Association des anatomistes. 7* session, Genève, 1905. — Nancy, 1906, p. 120-126. Ribadeatt-Dumas. — Voir n° 129. 150 — Ruffini (A.). — Les dispositifs anatomiques de la sensibilité cutanée : sur les expansions nerveuses de la peau. — [ieoue générale d'histologie. Lyon- Paris, T. 1, fasc. 3, 1905, p. ■i21-.".40, avec 42 fig. dans le texte. 6 fr. 151 — Saint-Hilaire (G.). — Sur l'organe phagocytaire des Crustacés décapodes. A propos d'une note de .M. le professeur Cuénot. — Zoologischer Anzeiger. Leipzig, 1905, Bd .\XVI1I, n» 23, p. 7G0-761. 152 — SchaflFer (G.). — Recherches sur la structure dite flbrillaire de la cellule nerveuse. — Revue neurologique. Paris, 1905, n° 21. Vigier. — Voir n"' 132 à 135. VII — SQUELETTE ET ARTICULATIONS 153 — Aubry, Jeandelize et Richon. — A propos d'un type d'infantile à longs memhres avec persistance des cartilages épiphj'saires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 3, p. 153-155. 154 — Dieulafé (L.). — Topographie de l'hiatus sacré. Applications chirurgicales. — Le Bulletin médical. 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Paris, 1906, n° 1, p. 39-76, avec 24 fig. 159 — Le Double et Dubreuil-Chambardel. — Note sur le processus retro-mastoi- detis. — Comptes re/idus de l'Association des anatomistes. 7* session, Genève, 1905. — Nancy, 1906, p. 177-178. Magni. — Voir n» 76. Richon. — Voir n° 153. Sencert. — Voir n"* 157. 160 — Weber (A.). — Le trou de Yésale du sphénoïde humain. — Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1906, n" S, p. 157-158. Vil! — MUSCLES ET APONÉVROSES 161 — Anthony (R.) et Hayard (A.). — Notes sur la myologie d'un nègre de l'Ou- bangui. — l'Anthropologie. Paris, 1905, u" 4-5, p. 445-456, avec 4 fig. 162 — Chaîne (J.). — La langue des Oiseaux. Étude de myologie comparative. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. T. 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Forgue. — Voir n" 72. 171 - Gemelli. — Sur la structure de la région infundibulaire des Poissons. — Journal de Vanatomie et de la physiologie. Paris, 1906, n° 1, p. 77-86, avec 1 pi. Id. — Voir n'" 115 et 116. 172. — Gentes. — Signification choroïdienne du sac vasculaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 2, p. 101-103. y'^'^' Hoche. — Voir nM73. yi\. /■^ë"^: "^^N^ Z-^/-* ■»•-*->{■*■ Lâche. — Voir n"' 122 à 124. Legendre. — Voir n" 127. Pilpoul. — Voir n° 186. I^-^I Rabaud (Et.). — Voir n" 246. \^ Regaud et Favre. — Voir n° 140. Ruffini. — Voir n" 150. Schaffer. — Voir n» 152. 173 — Simon (P.) et Hoche (L.). — Les ganglions nerveux des racines postérieures appartiennent-ils au système du grand sympathique ? Autopsie d'un cas de neurolibromatose. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 33, p. 487-4b8. 174 — Trolard. — Des radiations du septum lucidum et du trigone. Espace sous-cal- leux antérieur. — Revue neurologique. Paris, n" 3, ,15 février 1906, p. 115-120, 1 fig. 175 — Van Gehuchten (A.). — Le faisceau en crochet de Russel ou faisceau céré- bello-bulbaire. — Le Névraxe. Louvain, 1905, vol. VII, fasc. 2, p. 117- 159, avec 38 lig. 176 — Id. — La loi de Waller. — Le Nëoraxe. Louvain, 1905, vol. VII, fasc. 2, p. 203-225, avec 10 Qg. 14 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 177 — Wintrebert (P.). — Sur la distribution partielle des racines motrices aux 'ganglions spinaux chez les Batracien.s. — Comptes rendus de la Société de biologie, l'arft, 190G, n" 4, p. ?li-2H). 178 — Id. — Sur l'anatomie topograpbique des ganglions spinaux et l'origine des nerfs dorsaux chez les Batraciens. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, lyOG, n° 4, p. 2 16-21 S. 179 — Id. — Sur le passage à travers les ganglions spinaux de faisceaux prove- nant des racines motrices et se rendant aux nerfs dorsaux chez les Ba- traciens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, ■ T. CXMI, u" 6, p. 348-350. X — TEGUMENTS ET LEURS DÉRIVÉS — GLANDES CUTANÉES — ORGANES DES SENS 180 — Bourguet (J.). — Anatomie chirurgicale du labyrinthe. — Thèse de docto- rat eu médecine. Toulouse, 1905. 181 — Brouha. — Sur la signification morphologique de la mamelle. — AnalO' mischer Anzeiger. 1905, Bd XXVII, n" 12-13, p. 311-317. Id. — Voir n°* 03 et 64. 182 — Dieulafé (L.). — Les fosses nasales des Vertébrés (morphologie et embryo- logie) [suite et fin\. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 190.J, n» 6, p. 658-678. 183 — Gabriélidès (A.). — Note sur le muscle dilatateur de la pupille chez le Phoque. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 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XI — APPAREIL VASCULAIRE — PÉRICARDE (Saho st Lthphb) 189 — Audry (J.). — Rétrécissement de l'isthme de l'aorte chez un nouveau-né. — Lyon médical. T. CVI, n» 4, p. 161-167, avec 1 flg. Camioiti. — Voir n' 224. BIBLIOGRAPHIE . " 15 190 — Cojfne et Cavalié. — Note préliminaire sur l'appareil érectile de la queue du cornet inférieur chez l'Homme. — Comptes rendus de la Société de bio- lojie. Paris, 1905, u° 36, p. 619-621. 191 — Delamire (G.) et Le Sourd (E.). — Les artères du sympatUique thoracique. ' — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905. 6» série, T. VU, n» 7, p. 599-600. 192 — Delamare (G.) et Tanasesco. — Les artères du sympathique cervical. — Bulletins et mémoires de la Société anatomique de Paris. 1905, 6* série, T. VII, n" 7, p. 639. 193 — Descarpentries (M.). — La veine mastoïdienne : son importance patholo- gique et chirurgicale. — Thèse de doctorat en médecine. 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Lyon-Paris, 1906, T. XXI, n» 146. Martin. — Voir n° 239. 240 — ObermaienH.). — Les restes humains quaternaires dans l'Europe centrale. — L'Anthropologie. Paris, 1905, n"' 4-5, p. 38J-410, avec 1 flg. 241 — Papillault (G.). — Crânes d'Abydos. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1905, 5» série, T. VI, n^S, p. 200-269, avec 5 ta- bleaux. 242 — Id. — La forme du thorax chez les Hovas et chez les nègres africains et malgaches. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1906, u° 2, p. 63-68. BIBLIOGRAPHIE 19 243 — Pittard (E.). — La couleur des yeux et des cheveux et la forme du nez chez 1 270 Tsiganes des deux sexes de la péuinsule des Balkans. — Revue de l'École d'anthropologie. Paris, lOOô. T. XV, n» U, p. 367-372. 244 — Id. — Analyse de quelques grandeurs du corps de l'homme et de la femme chez les Tsiganes. — Comptes rendus de V Académie des sciences. Paris, 1905, T. GXLI, n» 17, p. 665-667. 245 — Id. — Influence de la taille sur l'indice céphalique dans un groupe ethnique relalivement pur. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1905, 5« série, T. VI, n" 3, p. 279-286. 246 — Rabaud (Et.). — La forme du crâne et le développement de l'encéphale. — Revue de l'École d'anthropologie de Paris. 1906, n" 2, p. 37-46. 247 — Roux. — Contribution à l'étude anthropologique de l'Annamite tonkinois. — Bulletins et mémoires de la Société d' anthropologie de Paris. 1905, 5' sé- rie, T. VI, n° 4, p. 321-350, avec 5 fig. 248 — Schenk (A.). — Étude d'ossements et crânes humains provenant de palalittes de l'âge de la pierre polie et de l'âge du bronze. — Revue de l'École d'an- thropologie de Paris. 1905, T. XV, n" 12, p. 389-407. Id. — Voir n» 235. 249 — Variot et Chaumet. — Tables de croissance dressées en 1905 d'après les mensurations de i 400 enfants parisiens de un à quinze ans. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLII, n' 5, p. 299- 301, avec 3 tableaux. 250 — Zaborowski (S.). — Contribution à l'anthropologie physique de la Sicile énéolithique. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1905, .S« série, T. VI, n° 2, p. 190-199. 261 — Id. — Pénétration des Slaves et transformation céphalique en Bohême et sur la Vistule. — Revue de l'École d'anthropologie. Paris, 1906, T. XVI, n° 1, p. 1-17, avec 1 tableau. XV — VARIA (\{OI(OORAPHIB8 — Travaux RBNFBRUAHT des BSNBBiaHBUBHTS BIOLOOKtUBS — Dbscbmdaxce 252 — Cuénot (L.). — Sur une sole à deux laces colorées. — Travaux des labora- toires de la station biologique d'Arcachon. 8* année, 1904-1905, 8 p. avec Ipl. 253 — Eohn (G.). — L'inllueacc des variutions du degré de pureté de l'eau sur le phototropisme. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1905, n° 37, p. G50-652. 254 — Kunstler (J.). — Modifications anatomiques du Lièvre des marais de la Seugne. — Comptes re/idus de l'Association des anatomistes. 7' session, Genève. 1905. — Nancy, 190C, p. 127. 255 — Loisel (G.). — Considérations générales sur la toxicité des produits génitaux. — Comptes rendus de laSociétéde biologie. Paris, 1905, n'Si, p. 51 1-514. 256 — Id. — Recherches sur l'hérédité des caractères du pelage chez les Lapins. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1900, n"* 5, p. 258-259. ABSENCE CONGÉNITALE DU REIN DE L'URETÈRE ET DES VOIES SPERMATIQUES DU COTÉ DROIT CH. VIANNAY mOHCTEUR A LA FACULTE G. COTTE INTERNK DÏ8 HOPITAUX DK LYON MONITBUK U'AKATOMie A LA WACVZjTk {Travail du Laboratoire d'anatomie de la faculté de Lyon) Nous avons eu récemmenl l'occasion de disséquer le système génito-uri- naire d'un sujet chez lequel nous avons constaté l'absence de tous les orga- nes formés aux dépens du canal de Wolf du côté droit et, sur les conseils de notre maître, M. le professeur agrégé Ancel, chef des travaux anatomi- ques à la Faculté, nous rapportons celte observation. Le sujet, chez lequel nous avons constaté cette anomalie, paraissait âgé d'une soixantaine d'années. Après l'incision des parois abdominales, la simple inspection des fosses lombaires nous fit remarquer l'absence du rein droit, et l'existence, dans la loge rénale gauche, d'un rein volumineux sur l'hypertrophie duquel nous reviendrons dans un instant. Avant de prendre le scalpel, on vit facilement qu'il s'agissait bien d'une absence réelle du rein droit et non d'une ectopie rénale. D'ailleurs, on reconnut immédiatement que, du côté droit, aucune artère rénale ne se détachait de l'aorte et qu'il n'y avait pas de veine rénale, normale ou acces- soire. Ces constatations concordaient bien avec l'idée d'une absence congénitale du rein droit; dès lors, nous avons recherché avec soin l'état des organes formés aux dépens du canal de Wolf. C'est ainsi que nous avons pu nous rendre compte successivement des particularités suivantes : Du côté droit, il n'y avait pas d'uretère. Ce conduit faisait complètement défaut, et même, dans la vessie, au niveau du trigone de Lieulaud, on ne pouvait reconnaître aucune trace de méat uretéral. Ainsi, l'appareil rénal (glande et canal excréteur) n'était représenté par aucun vestige anato- mique. Dans la bourse droite, la palpation d'abord, puis l'incision nous permirent de reconnaître l'existence d'un testicule, moins volumineux que celui du TRAVAUX ORIGINAUX 21 côté opposé. Ce testicule laissait échapper à son pôle supérieur les éléments du cordon, mais il n'y avait pas d'épididyme et, sur une coupe pratiquée lon- gitudinaiement, on pouvait se rendre compte d'un développement bien moins prononcé du corps d'Higlimore que du côté opposé. Les éléments du cordon euv-mômes étaient éparpillés sur un vieux sac herniaire et il nous a été im- possible de reconnaître, au milieu de tous ces organes, la disposition des artères tesliculaire, funiculnire et déférentielle. Par contre, malgré des recherches minutieuses, nous n'avons pu trouver trace de canal déférent ni dans le scrotum, ni dans la région inguinale, ni sur les côtés ou à la base de la vessie. Après avoir isolé, enfin, la vessie et la prostate, nous avons reconnu que, du côté droit, il n'y avait pas non plus de vésicule séminale ou de canal éjaculateur. La prostate était un peu asymétrique, son lobe droit étant un peu moins développé que le gauche. Le canal éjaculateur gauche s'ouvrait dans l'urètre prostatique sur le côté gauche du verumontanum. Nous insisterons peu sur les caractères qu'offraient les autres organes du côté gauche. Le rein, avons-nous dit, présentait une hypertrophie compensa- trice très marquée. Dans son plus grand diamètre, il avait une longueur de 131 millimètres; sa largeur était, suivant les points, de 68 à 72 millimètres, et son épaisseur de 56 millimètres ; il pesait 360 grammes ; ses vaisseaux présentaient des dimensions qui étaient bien en rapport avec cette hypertro- phie ; l'uretère, le canal déférent, la vésicule séminale, n'offraient aucune particularité. Nous n'avons pas recherché s'il existait, sur ce sujet, d'autres anomalies. Nous ajouterons seulement que les capsules surrénales occupaient, des deux côtés, leur situation normale et qu'elles avaient un volume sensiblement égal. Les ganglions semi-lunaires droit et gauche ne présentaient aucun caractère particulier. V examen hklologique des deux testicules a été pratiqué par M. le profes- seur agrégé Anckl qui a noté les particularités suivantes : IJu côté droit, le testicule atrophié présentait des tubes séminifères de di- mensions normales et dans lesquels les cellules de la lignée séminale. étaient représentés par des spermatogonies, des spermatocytes et des spermatides. Mais il n'y avait aucun spermatozoïde. Sur une coupe pratiquée au niveau du corps d'Highmore, on voyait qu'il existait un rete testis, mais celui-ci était bien moins développé que du côté opposé. Sur le testicule gauche, on n'a pu retrouver aucun spermatozoïde sur les coupes. Ce fait est vraisemblablement en rapport avec la sénilité du sujet. H serait intéressant de savoir depuis combien de temps les cellules de la lignée séminale ne donnaient plus, par leur division, de spermatozoïdes; et surtout de voir l'influence que l'absence du canal déférent a eue sur le testi- cule droit. L'Age avancé du sujet enlève malheureusement toute valeur à ces 22 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE constatations. Ajoutons, cependant, que du côté droit les éléments de la lignée séminale ne présentaient que quelques rares mitoses. Telles sont, rapidement exposées, les principales constatations anatomiques que nous avons pu faire chez notre sujet. Nous n'insisterons pas ici sur l'ab- sence complète de l'uretère et des vaisseaux rénaux coïncidant avec l'absence congénitale d'un rein. CADonÉ(') et Gérard (*), dans leurs recherches ré- centes, ont déjà attiré l'allentlon sur ces faits et il nous paraît inutile d'y revenir ici. Par contre, dans toutes les observations d'absence congénitale d'un rein p'ibliées, nous avons rarement vu signalées des anomalies des voies sperma- tiques aussi étendues que celle que nous rapportons. Ces anomalies du côté des canaux excréteurs du sperme existent dans la moitié des cas environ ; mais elles n'intéressent, le plus souvent, que quel- ques-uns de ces canaux. C'est aiusi que Zaauer, Sangalli, Batterham ont vu le canal déférent persister et la vésicule séminale seule faire défaut du côté 011 le rt'in et son uretère manquaient. Dans un cas de Rott, au con- traire, c'est le canal déférent qui ne s'était pas développé : la vésicule sémi- nale correspondante s'ouvrait dans un uretère nidimentaire. Parisk, Munchmeyer, Sangalli, Creenfield, Bachhammer, Guttmann et Bauer ont vu la vésicule et le canal déférent faire défaut, le testicule et l'é- pididyme étant sains. En même temps que l'absence du canal déférent, on constate quelquefois l'absence du testicule du côté où le rein n'existe pas, mais, plus souvent, on a trouvé le testicule très petit et très atrophié. Dans quelques cas, la glande séminale était de grosseur normale; Palma est, croyons-nous, le seul auteur qui ait reconnu au microscope l'existence de spermatozoïdes bien développés dans les tubes séminifères. L'épididyme est presque toujours rudimentaire; il conserve quelquefois sa tête, alors que le corps et la queue sont ordinairement absents en même temps que le canal déférent. Munchmeyer a trouvé à la place de cet organe une formation composée de tissu conjonctif et de tissu graisseux. Palma a retrouvé dans l'épididyme un certain nombre de spermatozoïdes. Reverdin semble être, d'après les recherches de Ballowitz et do Cadoré, le seul au- teur qui ait noté, comme nous, l'absence complète du canal déférent, de la vésicule et de l'épididyme avec persistance d'un testicule en situation nor- male. Disons, en terminant, que l'atrophie de la prostate, localisée au côté oij le rem manquait, a été signalée par Palma, Sangalli et Ballowitz. 1. Cadobé, Anomalies congénitales dii rein. Th. de Lille, 1903. 2. GÉBABD, Les anomalies congénitales du rein chez l'Homme (Journal de l'Anatomie, 1905). TRAVAUX ORIGINAUX 23 En résumé, il s'agit, dans ce cas, d'une agénésie complète du canal de Wolf, puisque tous les organes qui se forment à ses dépens (uretèi-e, canal déférent et vésicule séminale) n'étaient représentés par aucune ébauche. D'autre part, les constatations faites au niveau du testicule droit nous ont montré l'existence du rele testis. La présence de cette portion des voies spermatiques nous permet donc d'affirmer que la portion génitale du corps de Wolf n'a subi que des modifications secondaires. Les glomérulesdu corps de Wolf ont bourgeonné pour former les cônes efférents et le rete testis ; mais les premiers de ces canaux ont ensuite disparu, puisque la tête de l'épi- didyme faisait complètement défaut. On peut donc conclure que, sur ce sujet, il y avait une anomalie plus com- plète que celles qui ont été signalées jusqu'ici, puisque à l'agénésie du canal de Wolf se joignait un arrêt de développement de la portion génitale du corps de Wolf, qui n'était plus représentée que par le rete testis ('). 1. Nous renvoyons pour la bibliograpliie au travail de Cadoré, où l'on trouvera les indications de tous les faits, auxquels il est fait allusion dans cette simple note. SUR L'ÉVOLUTION PONDÉRALE DU THYMUS CHEZ LE FŒTUS ET CHEZ L'ENFANT PAR MM. R. COLLIN PROSECTHUB A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY M. LUCIEN Ainr. u'akatom»k La connaissance exacte du poids du thymus chez le fœtus et chez l'enfant est intéressante à plus d'un point de wie : anatomiqnement, elle renseigne sur l'évolution de cet organe et permet de fixer le moment de saplusgrande activité, à supposer, comme il est probable, que son apogée fonctionnel coïn- cide avec son poids maximum ; eliniquemenf, elle peut être le point de départ de certaines inductions, notamment dans les cas pathologiques qui paraissent liés à son atrophie ou à son hypertrophie. Mais la notion qui nous occupe ne se dégage pas avec netteté de la lecture des différents classiques ; c'est pourquoi nous avons cru intéressant d'étudier systématiquement le poids du Tnymus sur une série suffisante de cas. Nous nous sommes demandé tout d'abord quelles étaient les raisons des di- vergences d'opinions qui séparent les auteurs. C'est avant tout, à notre avis^ le petit nombre des cas étudiés par les chercheurs pour établir leurs moyennes. Les données classiques de Friedleben (') qu'A. Dahms (*) a reproduites dans sa thèse sous forme de graphiques, reposent, pour chaque âge pris en particulier, sur un nombre trop restreint d'observations. Dans ces conditions, il suffit d'un seul chiffre fort ou faible pour faire varier considérablement les résultats. De plus, les données pondérales brutes fournies par les autopsies n'ont pas grande valeur à elles seules. Elles doivent être interprétées, car il ne faut pas oublier que, si le poids du thymus est fonction de l'âge des sujets, il varie aussi dans de grandes limites avec leurs différents états pathologiques ou sous l'influence de facteurs divers. Dans son thymiques. Dans d'autres circonstances, le nombre des lym- phocytes peut s'abaisser plus ou moins par suite du ralentissement ou de la suppres.sion complète de la nmltiplication cellulaire. Il se produit alors des modifications structurales qui réalisent une « involution accidentelle » du thymus et qui se traduisent macroscopiquement par une réduction parfois assez grande du volume de l'organe. Ces données démontrent que les thymus prélevés sur des cadavres d'individus morts de maladie ne peuvent donner une idée juste ni de la tadie, ni du poids normal de l'organe. Certains auteurs sont encore allés plus loin : non contents d'admettre l'inlluence mainte fois démontrée de la nutrition générale sur le poids du thymus, ils font intervenir, inversement, cet organe dans l'état de la nutrition générale. C'est ainsi que Farret (*), Durante ('), Mettenheimer ('), attri- buent l'alhrepsie et certains états cachectiques de l'enfance à une atrophie préalable du thymus et que Bonnet (') interprète la diminution de poids du thymus sous l'action des facteurs énoncés plus haut, non comme l'effet d'une mauvaise nutrition, mais comme la cause de cet état. Pour établir une courbe rigoureuse de l'évolution du thymus, il faudrait éliminer, en môme temps que les cas où l'organe a subi l'involution acciden- telle, ceu.v où il présente le phénomène connu sous le nom d'hypertrophie ou de reviviscence. Mais, tandis que l'existence des premiers est nettement dé- montrée, celle des seconds prête encore à discussion, et il est même impos- sible de les définir scientifiquement. Parmi beaucoup d'autres, un fait est bien curieux à constater et peut servir à montrer quelles difficultés l'on éprouve à résoudre la question des thymus hypertrophiques. Dans des séries d'enfants 1. J. AiJG. Hammar, Zur Histogeuese und Involution der Ttiymusdrùse. (Analomiseher Anzeiger. Bd X.WII, n'" 1-2-3, juin 1905, mit 20 Abbildungen.) Ueber Thymusgewicht und Thymuspersistenz b;im Menschen. Commuuicalion au 1" congrès lédératif international d':in;itomie, Genève, 6-10 août 1905, {Verhandlungen der Anatomischcn Gesellschafl.) 2. Fabiiet, Contribution à l'étude du thymus chez Tenfant. Thèse. Paris, 1896. 3. DcRANTK. Ilémorrhagies et scléroses du thymus chez le nouveau-né. (C, R. Société de Biologie, 1896, p. 282-285.) 4. V. Mettbrhrimkr, Zum Verhalten des Thymusdrûse in Gesundheit und Krankheit, (Jahrb. f. Kinderheilh. Bd 4G, 1898.) 5. Bonnet, Thymus et mort subite. (Province médicale, 1899.) Des lonctions du thymus, d'après la physiologie et la pathologie. {Gazelle des hôpi- taux, 1899, p. 1321 et 1353.) 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE du même .Ige, morts d'afîeclions diverses, les thymus de ceux qui ont suc- combé à la suite de la diphtérie, par exemple, se présentent avec un poids élevé. Sur treize cas de diphtérie rapportés par Katz(1000)['], la masse du thymus est constamment supérieure à 5 gramme •; et s'élève jusqu'à H, 13 et 18 gram- mes. Hkrard('), qui a examiné soixante thymus dont le poids moyen variait entre 1",50 et 4 grammes, observe dix gros thymus, dont six ressortissent à des cas de croup. La statistique de Farret ne compte qu'un cas de diphtérie : le thymus pesait il grammes. Dans nos documents personnels, nous rencon- trons deux cas de diphtérie. Les thymus pesaient respectivement lO-^SO et 11 grammes. Doit-on considérer ces cas comme anormaux et en relation de cause à elTet avec l'infeclion diphtérique ou, au contraire, admettre qu'ils re- présentent l'état normal de la glande n'ayant pas subi l'involulion accidentelle, chez des sujets morts rapidement à la suite d'une affection de courte durée? Si la question de l'évolution pondérale du thymus n'est pas encore complète- ment éclaircie à l'heure actuelle, la raison en est que les auteurs n'ont peut- être pas éliminé avec assez de soin les cas modifiés en plus ou en moins par l'action des facteurs que nous avons cités plus haut. Les données classiques touchant le thymus de l'enfant nouveau-né sont tout à fait'contradicloires, et il n'est d'aucune utilité de les rapporter encore une fois. Les opinions ne diffè- rent pas moins sur la question de savoir à quelle époque la glande atteint son plus grand développement. Parmi les auteurs qui ont exprimé à ce sujet une opinion personnelle depuis le mémoire de Waldeyer (1890) [*], nous citerons Rauber, Farret, Merkel, Katz, Cruchet, Hammar. Pour A. Rauber (1893) [*], le thymus atteint son maximum vers la deuxième ou troisième année. Il pèserait alors de 25 à 28 grammes, au lieu de 15 à 20 à la naissance. Farret (1896), qui a étudié une série de trente-sept cas, con- clut : € D'après nos recherches, nous admettrions volontiers que cet organe atteint son plus grand développement au moment de la naissance. Sommes- nous autorisé à faire cette conclusion ? Nous n'osons l'affirmer, notre statis- tique portant .sur un nombre de cas trop restreint. » Merkel (1899) ['] admet que le thymus s'accroît jusqu'à la deuxième année, puis diminue très lente- ment ou reste stationnaire jusqu'à la puberté. A celte époque, il disparaît rapidement en subissant la dégénérescence graisseuse. Katz (1900) étudie une série de soixante et un thymus. D'après cet auteur, « de un à cinq mois, la moyenne (établie sur vingt cas) est de A grammes ; de cinq mois à deux 1. Katz, Quelques recherches sur le thymus. (Progrès médical, 1900,) 2. Hébard, Du spasme de la glotte. {Thèse. Paris, 1848. Cité par Katz.) 3. Waldeyer, Die Rûckbildung der Thymus. (Sifzungsberichte der K. P. Acad. der Wisseiischaften zu Berlin, XXXllI-XXIV-XXV, 1-8 mai 1890.) 4. Raober, Handbuch der Anatomie des Menschen. fid II. Leipzig, 1893. 5. Merkel, Handb. der topographischen Anatomie. TRAVAUX ORIGINAUX 27 ans, elle est de 6 grammes (vingt-cinq cas); de deux ans à treize ans, elle est de 8 grammes (dix-huit cas). On voit donc, ajoule-l-il, que le poids du thymus est extrêmement variable et qu'il est impossible, à cause de cette variabilité, d'assigner un moment précis où le thymus aura atteint son maxi- mum de développement ; ce maximum doit varier d'un cas à l'autre. » Pour Fi. C.RUtHET (1901) ['], dans un travail sur l'anatomie macroscopique du thy- mus chez l'onfant basé sur cinquante-neuf cas, l'organe pèse à la nais'^ance de 3 à 5 grammes ; «i il augmente ensuite légèrement pour atteindre un maximum qu'on peut évaluer de 7 à 9 grammes vers trois ou quatre ans et qui reste sensiblement stationnaire jusque vers l'âge de la puberté ». Enfin, du travail récent de Hammau (1905) basé sur l'examen Jde thymus appartenant à des individus non cachectisés, il ressort que l'organe en ques- tion fonctionnerait jusqu'à la quarantième année. Son poids augmenterait jus- qu'à la puberté, époque à laquelle il atteindrait son maximum. Eu somme, trois opinions se partagent à l'heure actuelle la faveur des ana- tomisles relativement à l'époque du développement maximum du thymus. Cette glande est complètement achevée et fonctionne le plus activement au moment de la naissance (Farret). Elle atteint son apogée vers deux ou trois ans pour Rauber, Merkel, Crichet, qui se conforment ainsi aux données anciennes de Friedlrben, Dahms, Sappey, etc. Elle atteint le sommet de sa courbe d'accroissement à la puberté pour Hammar, qui n'a donné place dans sa statistique qu'à des thymus d'individus normaux. Nos documents personnels concernent cent une autopsies. La plupart de nos thymus ont été recueillis à la clinique médicale infantile de M. le professeur Haushalter. Ceux de fœtus ou d'enfants nouveau-nés proviennent du labora- toire d'analomie de notre maître, M. le profe.sseur A. Nicolas. Voici quelques renseignements sur les conditions dans lesquelles nous avons rassemblé nos matériaux. Les sujets ont été pesés en entier immédiatement avant l'autopsie, de manière à nous permettre d'établir le plus rigoureusement possible le rap- port entre le poids total du corps et celui du tractus thymique (poids relatif). Les thymus étaient ensuite soigneusement isolés des organes voisins et débar- rassés de leur coque fibreuse souvent très épaisse. Nos chiffres indiquent donc, d'une manière sulHsamment approchée, le poids absolu de la substance glan- dulaire débarrassée de la majeure partie de son tissu conjonctif. Nous donnons ci-après, à titre documentaire et sous forme de tableau, les éléments de notre statistique en indiquant le sexe, l'âge, le poids total des sujets et la maladie à laquelle ils ont succombé, le poids absolu du thy- mus et son poids relatif. 1. R, Cri'chkt, Macroscopie du thymus chez l'enfant {Bull. Société anatomique de Paris, mai 1901, pp. 3G9-371), et Con.sidérations sur l'anatomie macroscopique du thymus chez l'enfaut (Revue des maladies de l'enfance, septembre 1901). 28 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Fœtus 8 mois . — 8 mois 1/2 — à terme . — à terme . — à terme . Enfant 10 jours. — 12 jours. — 18 jours. — 20 jours. — 20 jours. — 21 jours. — 29 jours. — 30 jours. — 30 jours. — 3j jours. — 40 jours. — 42 jours. — 49 jours. — 2 mois . — 2 mois . — 2 mois . — 2 mois . — 2 mois . 6 Ô 5 Ô 9 6 Ô » 6 6 9 Ô 9 9 9 9 Ô 6 9 6 9 6 6 du corps irinaei 2 210 3 230 2 620 4 250 4 290 3 400 2 550 1 970 3 120 2 250 3 270 2 620 » 2 285 2 570 2 150 3 070 3 170 2.250 2 450 2 490 2 660 2 897 du thymus .i,40 8,70 13,50 11,70 21,35 10 » 4 » 1,20 5 » 1,20 6 » 3 » 1 » 1,30 2,20 0,80 3,80 6 » 1 » 1,70 1,20 1 > 0,60 relatif gnsBei 1 509 1 370 1 ïil 1 363 1 1 340 1 6â7 1 1611 1 6Ïi I 1875 1 545 1 873 1 1757 1 TTëï 1 2 687 J i(J7 1 528 1 2 250 1 1441 1 2 07.i 1 3it>60 1 4 828 0AUBB8 DK LA MORT Basiotrypsie. Basiotrypsie. Basiotrypsie. Accouchement laborieux. Présenta- tion de l'épaule. Basiotrypsie. Gastro-entérite. Conrulsions. Refroidissement progressif. Oastro-eutérite aiguë. Gastro-entérite. Broncho-pneumonie. Atrophie. Gastro-entérite. Hypothermie. Gastro-entérite. Bron- cho-pneumonie. Gastro-entérite. Qa.stro-entérite. Atrophie. Broncho-pneumonie. Bec-da-lièTre. Gastro-entérite. Atro- phie. Hydrocéphalie. Gastro-entérite. Atro- phie. Gastro-entérite. Hypothermie. Atrophie. Congestion pulmonaire. Raideur permanente. Convulsions. Convulsions. Syphilis héréditaire. Gastro-entérite. Atrophie. Pemphigus. TRAVAUX ORIGINAUX 29 Enfant 2 mois — 2 mois — 2 mois 1/2 — 2 mois 1/2 — 2 mois 1/2 — 3 mois . — 3 mois . — 3 mois . — 3 mois . — 3 mois . — ^ 3 mois . — 3 mois 1/2 — -i mois . — 4 mois . -T- i mois . — 4 mois . — ô mois . — ô^mois . — ô mois . — 5 mois . — G mois . — 6 mois . — 6 mois . 6 6 6 9 6 9 6 5 9 6 6 9 6 6 9 9 9 6 6 9 9 6 da corps du thymus relatif tnmmti 3 260 3 930 2 110 2 890 2 970 1 12;-) 2 670 2 765 3 090 3 150 3 850 2 700 2 800 3 090 3 610 4 180 » 3 020 3 170 3 500 I) 2 430 3 540 (»■■(< 1,70 8 » 0,80 5 » 2,30 0,70 8 » 1,30 3 » 3,80 2 » 1,30 2,50 1,50 1,50 15,20 2 • 1 » 1,70 3,60 3 » 0,80 8,20 friBBtf 1 1917 1 1 8 637 1 678 I 1291 1 CAUSES DE t,A MORT 1607 1 333 1 2 12S 1 ^ 1U30 1 iss 1 8 4U6 1 2 076 1 1120 1 2 060 1 2 406 1 275 3 080 1 1864 1 aV2 3 037 1 431 Gastro-entérite. Broncho-pneumonie. Bronuho-pueumonie. ConTultions. Atrophie cachectique. Gastro-entérite. Convulsions. Gastro-entérite. Congestion pulmo- naire. Syphilis héréditaire. Atrophie. Bronchite capillaire. Gastro-culérite. Abcès multiples. Broncho-pneumonie. Gastro-Entérite. Broncho-pneumonie. Convulsions. Gastro-entérite. Sclérème. Atrophie. Rigidité spasmodique. Rougeole. Coquelnche. Broncho-pneu- monie. Atrophie. Méningisme. Gastro-entérite. Bronchite oapillaire. Qastro-entérite. Convulsions. Gastro-entérite. Broncbo-pnenraonie. Tuberculose caséensc. Gastro-entérite. Tuberculose. Oaatro-«ntérite. Convulsions. Atrophie. Congestion pulmonaire. 30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Enraut 6 uiuis. . — G mois. . — 6 mois. . — 6 mois 1/2 — 7 mois. . — 7 mois. . — 7 mois 1/2 — 7 mois 1/2 — 9 mois. . — 9 mois. . — 10 mois , . — 10 mois. . — Il mois. . — 12 mois. . — 12 mois. . 12 mois. . — 12 mois. . — 12 mois. . — 12 mois. . — 12 mois. . — 12 mois. . — 12 mois. . — 12 mois. . 6 6 6 6 9 6 6 6 6 6 9 9 9 9 9 6 9 6 6 9 9 Ô 9 dn corps griniiei 3 700 4 240 4 600 3 920 3 800 4 470 3 400 3 860 4 050 7 000 4 700 4 750 6 430 » 4 090 4 680 4 570 5 520 5 720 6 450 6 640 6 950 7 700 du thym as 5 » 5,90 3,90 1,70 0,50 2 » 1,50 1,30 3,80 2,90 5,50 2,60 3,80 Il » 0,80 0,80 2,30 2,20 5,60 1,90 3,10 4,70 3,70 relatif irimaes 1 740 1 718 l 1178 1 :i305 1 CAUSES DE LA MORT 7 600 1 2 235 1 2 266 1 2 969 1 1065 1 2 413 1 854 1 1826 1 1692 5112 1 Tssô 1 1986 1 2 509 1 1021 1 3 391 1 2141 1 1478 1 3080 Syphilis héréditaire. Gastro-entérite. Convulsioils. Rougeole. Rougeole. Broncho-pneamonle. Tuberculose miliaire. Atrophie. Oastro-entérite. Pemphi- gus. Gastro-entérite. Canvalsiont. Atrophie. ConTulsi,ons. Atrophie. Aboës. m^ltiple8. Hydrocéphalie. Entérite muco-membraneuse. Rou- geole. Broncho-pueumouie. Bronoho-pneum onie . Oastro-entérite cholériforme. Rougeole. Thrombose des sinus. Diphtérie laryngée. Bronebo-pnea- mouie. Rougeole. Broncho-pneumonie, Gastro-entérite. Qastro-entérite. Broncho-pneumonie. Rougeole. Entérite. Broncho-pneu- monie. Rachitisme. Rougeole. Tuberculose. Rougeole. Congestion pulmonaire. Entérite. Congestion pnlmonaire. Convulsions. Rougeole. Convulsions. TRAVAUX ORIGINAUX 31 Enfant 12 mois. — 13 mois. — 13 mois. — 14 mois. — 14 mois. — 14 mois. — 15 mois. — 16 mois. — 17 mois. — 18 mois. — 18 mois. — 18 mois. — 19 mois. — 19 mois. — 20 mois. — 20 mois. — 23 mois. — 2 ans — 2 ans. . — 2 ans. . — 2 ans. . — 2 ans. . — 2 ans. . POIDS 8EXB - — — du dn corps thymus iriBBCi inaan » 7 420 » 6 » 7 » 6 8 640 6,10 9 4 700 1,30 $ ô 530 3,40 6 5 450 1,50 Ô 5 940 2,80 6 6 260 2,50 9 1 2 . ? » 5 » 6 » 8 » 6 8 700 10,50 6 5 170 2,80 9 6 200 1,30 9 4 270 0,70 6 7 950 3,20 6 7 240 0,80 9 5 470 0,35 6 6 380 2,60 9 7 000 4 . Ô 7 200 0,90 6 7 350 1,10 9 8 970 6,10 CAUSES DE Là mort 1 1416 1 3 615 1 1626 1 3 633 1 2 121 1 2 504 1 82Ï 1 1846 1 4 769 1 6100 1 2 484 1 9 275 1 15 688 1 2 453 1 1750 1 8000 1 6 681 1 1467 Gastro-entérite. Broncho-pneumonie. Broncho-pneomouie. Coqueluche. Broncho-Dnenmonic. Rougeole. Broncho-pneumonie. Pleu- résie purulente. Rougeole. Broncho-pneumonie. Coqueluche. Broncho-pneumonie gra- nolease. Broncho-pneumonie. Gastro-entérite. 6«8tro-entérite. Gastro-entérite. Diphtérie. Rachitisme. Abcès cntanés. Rougeole. Gastro-entérite. Méningite tuberculeuse. Broncho-pneumonie. Méningite tubereuleiue. Tubercalose pulmonaire. Rachitisme. Broncho-pneumonie. Rougeole. Pemphigns. Broncho-pneu- monie. Pneumonie double. Pleurésie puru- lente. Br..ncho-pnenmonie. Pleorésie puru- lente. Rougeole. Broncho-pneumonie. BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE AOK SKXB du corps POIDS du thymus relatif CAUSES D« LA MORT Enfant 2 ans 1/2 . . — 3 ans ... . — 3 ans ... . — 3 ans 1/2. . . — 4 ans ... . — 4 ans ... . — 4 ans ... . — 4 ans 1/2. . . — 7 ans ... . 9 9 5 6 Ô 9 9 9 Ô trimaei 11 060 » 10 839 G 090 9 620 11010 11580 12 570 9 800 tnmmn 8,80 3 5,80 1,20 4 2,30 6,30 2,70 3,ô0 (rimnrs 1 1256 1 1868 1 Pneumonie. Droncho-pncumonie. Gutro-«ntérite. Broncho-pneumonie. Méningite. le tèro. Rachitisme. Rougeole. Rougeole. Broncho-pneumonie. Méningite taberculense. Rougeole. Broncho-pneumonie. Bronchite capillaire. Méningite tuberculeuse. 5 075 1 2 405 1 4 786 1 1838 1 4 656 1 2 800 Avant de chercher à établir le graphique normal de l'accroissement du thy- mus après la naissance, besogne dillicile, comme nous l'avons vu plus haut, en raison des multiples causes d'erreur qui interviennent alors, nous trace- rons d'abord un tableau de l'évolution pondérale du thymus jusqu'à la nais- sance inclusivement. Dans la période fœtale, les influences susceptibles de troubler les résultats des pesées s'éliminent facilement, et l'on peut considé- rer les données qui suivent comme très voisines de la réalité. Nous joignons à nos éléments personnels les chiffres de Legoiî (') relatifs à des fœtus de quatre, cinq, six et sept mois, non macérés et pouvant être considérés comme normau.v, et ceux de Farret concernant trois nouveau-nés. Les courbes conslruiles avec ces éléments mettent en évidence les détails sui- vants : De la fin du quatrième 'mois à la fin du cinquième, le poids absolu de la masse thymique passe d'une moyenne de 0*',17 à une moyenne de 0'%40. Pendant les trente jours qui suivent, le développement de la glande prend un grand essor et son poids moyen devient i«',06. En d'autres termes, il est à la fin du sixième mois quadruple de ce qu'il est à la fin du cinquième. Du sixième au septième mois, il double encore et atteint 3«',!23. Il augmente dans la même proportion pendant le mois suivant (6«%55 1. Lkcou, Quelques considérations sur le développement du fœtus. Mensurations et pesées aux différents âges. Thèse. Paris, 1903. TRAVAUX ORIGINAUX 33 à la fin du luiilième mois) el de même pendant le dernier mois de la vie intra-utérine. A la naissance, le poids absolu du thymus est de i2*',88 (moyenne de six pesées concernant des sujets normaux). Pendant la vie fœtale, le rapport entre le poids du corps et le poids du t'.iymus (poids relatil) s'élève peu à peu, mais avec une régularité moins par- faite que le poids absolu. A la fin des quatrième, cinquième, sixième, sep- tième, huitième et neuvième mois intra-utérins, le thymus représente suc- cessivement la ^^, la ^^, la ^^, la J^., la ^^, la J- partie de la masse totale du corps. En somme, pendant la période fœtale, le thymus s'accroît avec une grande n'gularité, comme l'indique la courbe exprimant son poids absolu moyen, et k la naissance il constitue un organe très important ajissi bien par son poids absolu (12«%88) que par son poids relatif (âïï77e)* A partir de la naissance, nous sommes obligés de faire le triage des obser- vations pour éliminer les causes d'erreur dues aux influences pathologiques. Cependant, pour mesurer l'importance de ces causes d'erreur et évaluer avec exactitude dans quelle mesure elles modifient le poids du thymus, nous avons construit un premier tracé comprenant tous les thymus, quelle que soit leur provenance, en les sériant seulement selon l'âge des sujets. Notre graphique comprend non seulement nos cas personnels, mais également ceux de Katz et ceux de Farret. De cette façon, notre statistique porte sur cent quatre-vingt-huit cas échelonnés de la naissance à l'âge de treize ans. Le premier fait qui frappe quand on étudie comparativement la moyenne des pesées aux dilTérents âges, c'est qu'à aucun moment, jusqu'à treize ans tout au moins, le chiifre du poids absolu ne s'élève aussi haut qu'au terme de la vie intra-utérine. La courbe construite avec Tensemble considérable de nos cas atteint son point culminant à la naissance, et son examen suggère l'idée que le thymus doit atteindre, sinon son maximum pondéral, du moins doit passer par un maximum à cette époque. Dans les jours qui suivent immédiatement la naissance, le poids de la glande s'abaisse brusquement. Cette diminution se fait surtout sentir dans les dix premiers jours de la vie, elle est moins accentuée du dixième au vingtième jour ; à ce moment, le thymus pèse en moyenne un peu moins de 4 grammes. De la fin du premier mois jusqu'à l'âge de deux ans, le poids du thymus présente quelques oscillations, mais reste constamment inférieur à 5 grammes. C'est du reste dans cette période que les maladies de la nutri- tion sont le plus fréquentes chez les enfants et çont susceptibles d'amener un certain degré d'involulion accidentelle. Au delà de cette époque, le poids moyen s'élève un peu, puis reste sensiblement stalionnaire jusqu'à l'âge de treize ans, terme de nos recherches. Durant cette période, le poids moyen UIkUOOR. AVAT., T. XV 3 34 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE de l'organe reste en général voisin de 7 grammes, chiffre qu'il ne dépasse guère. L'examen de la courbe représentant le poids relatif du thymus, également établie avec l'ensemble des cas, montre que c'est pendant la vie intra-uté- rine, à la naissance et dans les jours qui suivent, que ce rapport a sa plus grande valeur, avec un maximum évident à la naissance. Les chiffres de notre graphique expriment nettement toute l'importance que présente le thymus pendant la période considérée, importance qu'il ne nous a jamais paru présenter dans les années suivantes. La chute du poids relatif est beau- coup moins brusque que celle du poids absolu. Elle commence à se mani- fester dès les premiers jours de l'existence, mais elle progresse lentement et régulièrement, abstraction faite de quelques oscillations dues à la pré- sence de thymus alrophiques. Si, après la naissance, l'abaissement du chiffre qui exprime le poids relatif de l'organe est moins saisissant que la diminution du poids absohi, il n'en est pas moins très évident, à tel point que, dès le deuxième mois de l'existence, le rapport du thymus au poids total du corps a une valeur inférieure à celle qu'il présente au quatrième mois intra-utérin. Il nous faut maintenant établir la courbe pondérale des thymus apparte- nant aux seuls individus n'ayant pas subi d'une manière appréciable l'in- fluence des causes pathologiques dont nous avons parlé plus haut. Avec le matériel dont on dispose habituellement dans les hôpitaux, matériel que nous avons eu exclusivement à notre disposition, il est impossible de ré- pondre à la lettre au vœu de Hammar et de ne retenir dans la statistique que les thymus des sujets morts accidentellement. A part les nouveau-nés qui ont succombé pendant l'accouchement ou quelques heures après, tous les enfants dont nous avons prélevé les thymus sont morts après une maladie plus ou moins longue. La même remarque s'applique aux documents de Farret et de Katz que nous avons utilisés. D'ailleurs, il n'est pas toujours facile de définir l'enfant normal, et pour éliminer de parti pris certains cas et en conserver d'autres, il est nécessaire d'avoir un critérium suffisamment précis pour ne pas ris- quer de tomber dans la fantaisie. Nous n'avons donc conservé que les thymus appartenant à des individus d'un poids voisin de la normale en éliminant tous les sujets qui n'attei- gnaient pas au moins les quatre cinquièmes du poids moyen des enfants à l'âge considéré. Il est facile de voir, dans ces conditions, que l'on fait disparaître à coup sûr les thymus ayant subi a l'involution accidentelle » à la suite d'un trouble de la nutrition générale. Il n'en va pas de même pour les thymus « hypertro- phiques » qui échappent à l'heure actuelle à toute élimination systématique à cause de l'ignorance où nous sommes des conditions qui les créent. Cette difficulté semble avoir été aperçue par Hammar qui, rencontrant à l'époque TRAVAUX ORIGINAUX 55 de la puberté quelques thymus d'un poids très élevé (40 à 50 gr.), ajoute que dans ces cas « rien ne vient confirmer l'hypothèse d'un état anormal i», sans se prononcer plus nettement sur la question de l'hypertrophie du thymus ('). Nous croyons cependant que la notion d'ordre pathologique d'une hyper- trophie du thymus doit être conservée. En elTet, quand, après avoir éliminé d'une statistique les thymus ayant subi l'involution accidentelle, on cherche à construire un graphique exprimant l'évolution de cet organe, on constate que la régularité de la courbe ainsi obtenue n'est troublée que par la présence de quelques thymus d'un poids exceptionnellement élevé. En d'autres termes, dans une série de cas sélectionnés, en éliminant l'influence des facteurs d'ordre pathologique, on trouve des poids qui s'élèvent notablement au-dessus de la moyenne observée. C'est à ceux-là que nous réservons le nom de thymus hypertrophiques, et il est très facile de les reconnaître et de les éliminer ('). Nous avons établi un nouveau graphique avec les chifl'res, peu nombreux à la vérité, qu'un examen critique fait dans les conditions indiquées nous a permis de conserver, et nous avons été frappé en premier lieu du fait sui- vant : c'est que, si les éléments de la courbe se modifient quelque peu, sa forme générale par contre reste sensiblement la même. Il y a donc fort peu de chose à changer aux indications que donnait la courbe de l'ensemble des cas. Aus.sitôt après la naissance, on voit le poids absolu du thymus s'abaisser rapidement. Cet abaissement est plus marqué dans les dix premiers jours de la vie que du dixième au vingtième jour. A celte époque, la régression semble s'arrêter momentanément, car le poids de l'organe reste sensible- ment stationnaire jusqu'à un an. Durant cette période (première année de la vie), le poids moyen du thymus est généralement un peu supérieur à 5 grammes et ne descend jamais au-dessous de 3 grammes. Pendant la seconde année de la vie, le poids moyen du thymus s'élève un peu, pour s'abaisser de nouveau pendant les deux années suivantes. L'examen critique de nos documents nous ayant fait supprimer tous les cas postérieurs à l'âge de quatre ans, nous ne pouvons faire aucune induction précise sur l'évolution ultérieure du thymus. Il est probable, cependant, qu'une courbe corrigée faite avec un nombre suflisant d'observations resterait parallèle à la courbe générale. 1. Dans sa communication au Congrès de Genève (C-10 août 1905), Hammar semble interpréter les faits de « persistance anormale du thymus » comme des cas où rinvolutiou accidentelie ne s'est pas produite. 11 reconnaît, du reste, que certains facteurs, tels que la castration (Cai.zolari). peuvent retarder l'involution normale due à Tâge. Le savant ana- touiiste d'Upsal se propose d'ailleurs de revenir ultérieurement sur la question des gros thymus. 2. Nous n'avons opéré dans ce travail que deux radiations de ce genre, relatives à un thymus de t5^'',20 chez une tille de quatre mois pesant i 180 grammes, et à un thymus de 14 grammes chez un enlaut de cinq mois. 36 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Somme toute, si l'involution accidentelle est susceptible d'abaisser le poids du thymus, elle ne semble pas exercer une action très puissante sur l'évolution générale de celle glande. En d'autres termes, les affections cachec- tisanles exercent sur le thymus des effets qui s'ajoutent à ceux de l'involu- tion normale due à l'âge ; mais l'involution accidentelle réalisée par la dénutrition générale ne fait qu'accentuer, pour ainsi dire, l'involution nor- male, sans en troubler le cours habituel au point qui a été indi(|ué par cer- tains auteurs. C'est pour ces raisons que notre courbe construite avec l'ensemble des cas et celle qui représente les seuls cas normaux ou voisins de la normale conservent un parallélisme remarquable. Seule, la différence de hauteur de ces deux lignes au-dessus de l'horizontale exprime et mesure en même temps les effets de l'involution accidentelle. Pour la période de la vie embrassée par notre statistique, il nous est donc permis de dire que le thymus, eu égard à son poids absolu et à son poids rela- tif, atteint le maximum de son importance pendant la vie fœtale et à la nais- sance. Parce que notre matériel ne comprend pas la période de la puberté, il nous est impossible de décider si, comme le dit Hàmmar, le thymus augmente de poids jusqu'à cette époque. A la vérité, comme le montre noire courbe générale, le poids du thymus paraît s'accroître un peu à partir de la deuxième année. Notre opinion s'écarte aussi beaucoup de celle qui est communément admise et qui place à deux ou trois ans le sommet de la courbe d'accroisse- ment du Ihymus. On peut remarquer à ce propos que si l'on étudie sur le graphique construit avec la totalité des cas les seules pesées relatives à des enfants jeunes, abstraction faite des nouveau-nés et des fœtus, on voit qu'en effet le poids absolu moyen du Ihymus paraît s'élever lentement jus- qu'à la deuxième année à partir du deuxième mois de la vie. M;iis si l'on étudie en pième temps les thymus de fœtus ou d'enfants nouveau-nés, on voit qu'à aucun moment, absolument et relativement, cel organe n'est aussi important que pendant la vie intra-utérine et à la naissance. En résumé, l'élude critique des pesées que nous avons faites nous-mêmes ou dont nous avons recueilli les éléments dans la bibliographie nous conduit aux conclusions suivantes : 1° Pendant la vie fœtale, le thymus s'accroît, en poids absolu, d'une façon régulière, sans oscillations. Les causes d'involution accidentelle sont du reste réduites au minimum durant cette période. Le poids relatif de l'organe augmente régulièrement aussi. Il est plus élevé pendant la vie intra-utérine qu'il ne sera jamais à partir du deuxième mois après la naissance ; 2° A la naissance, le poids moyen du Ihvmus (six cas) est de l^s^SS ; son 1 poids relatif moyen de r— r-. ' •' 260* A aucune période de la vie, ou fœtale, ou extérieure, le thymus n'a TRAVAUX ORIGINAUX 37 pareille importance, jusqu'à treize ans tout au moins. Il faul renmarqiier de plus que les cliiiïres élevés que nous donnons ici n'apparaissent pas comme des accidents, mais expriment bien plutôt le terme de l'accroissement régu- lier du thymus pendant la vie fœtale ; 3° Après la naissance, le poids absolu diminue rapidement pendant les vingt premiers jours de la vie. Après le premier mois, si l'on envisage la courbe d'ensemble, on constate que le poids absolu du thymus reste cons- tamment inférieur à 5 grammes jusqu'à deux ans, puis qu'il s'élève un peu pour rester slationnaire jusqu'à l'âge de treize ans. La courbe corrigée montre qu'à partir de la fin du premier mois de la vie, le thymus se main- tient stationnaire jusqu'à un an. Durant cette période, son poids moyen est habituellement un peu supérieur à 5 grammes. Pendant la seconde année, ce chiffre s'élève quelque peu, mais le petit nombre des cas dont nous dis- posons à partir de cette époque ne nous permet pas de suivre plus loin l'évolution du thymus normal. Pour la môme raison, nous n'avons pu faire du poids relatif qu'une étude d'ensemble ne s'étendant pas au delà de la septième année. Si l'on fait abs- traction de quelques oscillations manifestement dues à la présence de thymus atrophiques, on voit que le poids relatif de l'organe diminue lentement et progressivement à partir de la naissance jusqu'à l'âge considéré. Au deuxième mois de la vie, son chilfre est déjà inférieur à sa plus faible valeur observée pendant la période fœtale. En définitive, tout concourt à démontrer que le thymus a une importance beaucoup plus considérable pendant la période fœtale, du développement ontogénique et à la naissance que pendant les années ultérieures. Explication du grapliique de l'accroissement du thymus Les chiffres disposés transversalement à la partie Bupérleure du tableau indiquent l'âge dos sujets examinés: 4, 5, (J, 7, 8 — 4", ô', etc., moU intra-utérin ; 9 naissance 10 j, 20 J, '=■ lO' jour, 20* jour; \ m, t m, etc. = /"• mois, 2* mois, etc. ; 1 a, 2 a, =: / an, 2 ans, etc. Le» chiffres disposés dans la rangée verticale A représentent le dénominateur de la fraction expri- mant le poids relatif. Le chitTi'o 600, par exemple, indique qu'à l'époque considérée, le thymas éqni- l vaut à la partie du poids total du corps. 600» •' »^ ' • I^es chiffres de la rangée verticale B indiquent le poids absolu moyen du thymus exprimé en grammes. Knfln, les chiffres placés transversalement au bas du graphique indiquent, pour chaque âge pris on particulier, le nombre de cas qui ont servi à établir la courbe corrigée. La courbe construite avec le poids absolu moyen de l'ensemble des cas est figurée au bas du gra- phique par un trait plein. La courbe dessinée au pointillé est celle des cas sélectionnés. Le tracé qui occupe la partie supérieure du tableau est celui du poids relatif aux différents âge». .V. li. — Voir le grraphiqne à la page suivante. LES BOURSES MUQUEUSES PRÉLARYNGÉES Par GLERMONT AIDE D ANATOMIE ( Travail du Laboratoire d'analomie de la faculté de médecine de Toulouse) En 1853, Verneuil publiait, dans les Archives générales de médecine Ç), un travail très intéressant quoique peu cité et qui a pour litre : « Recherches analomiques pour servir à l'histoire des kystes de la partie supérieure et médiane du cou. > L'obscurité qui régnait sur la palhogénie de ces kystes, au temps de Verneuil, est aujourd'hui à peu près dissipée. Il est maintenant démontré, contrairement à l'opinion de Boyer, Dupuytren, Malgaigne, VoiLLEMiER, etc., que la formation des kystes sous-hyoidiens aux dépens des bourses séreuses de la région est exceptionnelle, et que ces kystes sont dus, en règle générale, à des débris embryonnaires, à des glandules thyroï- diennes accessoires. Mais la confusion dont se plaignait Verneuil sur le siège anatomique de ces bourses persiste encore de nos jours. Les anatomistes ne sont d'accord ni sur leur nombre, ni sur leurs rap- ports, ni sur leur forme. Les uns, comme Li schka et Merkel, décrivent une toute petite bourse dans la concavité du corps de l'os hyoïde ; d'autres, comme Cruveilhier, Sappey, Tillaux, figurent une bourse très étendue entre l'os hyoïde et le cartilage thyroïde ; d'autres enfin signalent l'existence de plusieurs bourses juxtaposées. Aussi peut-on dire avec Verneuil que, « malgré la publication de travaux recommandal)les, il règne encore beaucoup de confusion et d'obscurité sur ce point. » Historique. — Pour les auteurs français la bourse classique est la bourse sous-hyoïdienne ou bourse de Boyer. Il est remarquable (jue ce chirurgien ne l'a ni observée ni décrite et qu'il a signalé .seulement les kystes thyro-hyoïdiens. Boyer est l'auteur de deux principaux ouvrages : un Traité d'analomie (*) et un Traité des maladies chi- rurgicales. Dans le premier on chercherait vainement une description de 1. Verneuil, Recherches anatomiques... (Archives générales de médecine, 1855, t. I, p. 185). 2. BoYKB, Traité d'analomie ; nouvcUo édition, 1798. 40 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE cette bourse; il n'en parle pas. Dans le second on peut lire(') le passage suivant : II se forme quelquefois entre l'os hyoïde et le cartilage thyroïde, sur la membrane qui les unit, derrière le muscle thyro-hyoïdien et le peaucier, une tumeur enkystée contenant une matière visqueuse, jaunâtre. Cette tumeur a déjà pris un certain vo- lume, avant de devenir apparente, en soulevant les parties qui la couvrent; elle peut subsister très longtemps sans acquérir un volume considérable et sans causer aucune gène, mais elle est un objet de difformité, surtout pour les femmes, et les malades désirent en être débarrassées BoYER s'occupe ensuite assez longuement du traitement, mais la patho- génie de ces tumeurs ne semble pas l'intéresser, et, point essentiel, il ne parle nullement de bourse séreiise. Par conséquent, appeler cette bourse, bourse de Boyer, peut paraître excessif. A l'étranger, Luschka et Hyrtl attribuent la première description de cette bourse à Monro (1799). Malheureusement, il nous a été impossible de nous procurer l'ouvrage du célèbre anatomiste anglais. En France, Bkclaro, le premier, dans son Traité d'anatomie générale (*), annonce l'existence d'une bourse séreuse sous-cutanée située au-devant du cartilage thyroïde; mais nulle part il n'en donne une description détaillée. Il n'en parle même pas à l'article : Cou, du Dictionnaire en trente volumes (tome IX). Quelques années plus lard, en 1837, Huberson, dans sa thèse inaugu- rale ('), décrit avec assez de détails non seulement cette bourse sous-culanée de Bécl.^rd, niais aussi la bourse sous-aponévrotique, celle que nous appe- lons à tort la bourse de Boyer. Après avoir admis comme constante la bourse séreuse sous-culanée, il ajoute : J'ai trouvé cette bourse ainsi disposée : Après avoir enlevé la peau, j'ai rencontré une petite cavité de six lignes de diamètre placée au-devant des muscles sterno- thyroïdieiis; au centre de sa paroi postérieure se trouvait une petite ouverture qui faisait communiquer cette poche avec une autre toute semblable, placée derrière ces mômes muscles et au-devant du cartilage thyroïde et de la membrane thyro- hyoïdienne. Huberson décrit donc deux bourses séreuses : une sous-culanée, pré-thy- roïdienne, une sou.s-aponévrotique, thyro-hyoïdienne, dont les auteurs n'ont pas encore parlé. Néanmoins, cette description, malgré un certain cachet de 1. BoTEa, Traité des maladies chirurgicales, I84G, t. Y, p. 423. 2. Béclard, Traité d'anatomie générate, 1823, p. 203. 3. HcBKBsoN, Des bourses celluleuses sous-cutanécs et de leurs maladies. Thèse de Paris, 1837. TRAVAUX ORIGINAUX 41 précision que l'auteur a voulu lui donner, est très vague sinon erronée; lou- tel'ois, nous pensons que Hlerno-lhyroïdiens est un lapsus, pour sterno-hyoi- diens, ces derniers muscles étant les seuls qui présentent des rapports avec *a membrane thyro-hyoi'lienne. L'année suivante, Malgaigne, dans son Traité d'anatomie chirurgicale ('), ne parle pas de la bourse sous-cutanée, mais, en revanche, il indique très nettement la bourse sous-aponévrotique : Sur les côtés de la région tliyro-liyoïdienne se trouvent les niuscles stemo-hyoï- diens et omo-iiyoïdiens formant une couche musculaire superficielle. Au-dessous d'eux, les thyro-hyoïdiens constituant la couche muscu^ire profonde; au centre ces muscles manquent : ou y trouve la bourse muqueuse thyro-hyoïdienne. Quelques années après, Velpeau(*) ajoute d'autres détails sur ce sujet, mais il semble ignorer l'existence d'une bourse sous-aponévrolique ; il ne parlKELSTEiN en a signalé un cas tout à fait typique. Varaglia, Silva el MiNdAZZiNi ont observé cette variation plus fréquemment chez les aliénés et les criminels. Tenchim trouve une assez forte proportion de ligaments ptérygo-épineux ossifiés chez les criminels. Il a noté un certain nombre d'autres anomalies crâniennes qui semblent accompagner cette variation. RuDiNGER et RoTH Ont étudié la même variation au point de vue anthro- pologique. D'après ces auteurs, l'ossification dn ligament de Civinini est plus fréquente dans les races de couleur que dans la race blanche. Le trou pté- rygo-épineux est constant chez la plupart des Singes ; l'apparition de cette variation chez l'Homme serait caractéristique des races inférieures et devrait être considérée comme ayant une signification théromorphique d'origine pithécoïde. Les variations de dimensions de l'apophyse ptérygoïde sont 5 peine indi- quées dans les traités classiques d'anatomie. Le Double signale seulement l'agrandissemenfde l'aile externe par l'ossification du ligament ptérygo- BIUL.IOOR. ANAT., T. XV 5 74 mULIOGUAPIIIE ANATOMIQUE pétreux dans sa portion antérieure. C'est ce qui donne quelquefois au bord postérieur de l'aile externe de l'apophyse ptérygoïde un aspect denticulé (voir à ce propos le travail de Mehnert). Le travail de Waldeyer est le seul mémoire dans lequel j'ai trouvé des renseignements numériques sur les variations de dimensions des ailes de l'apophyse ptérygoïde. Devant le grand nombre de variétés que présente celte région du crâne humain, Waldeyer distingue trois types. Dans le premier type ou type A, les deux ailes de l'apophyse ptérygoïde ont un développement à peu près égal, l'externe étant toujours un peu plus large que l'interne. La fosse plérygoïdienne pas plus que les ailes de l'apo- physe ptérygoïde ne présentent de dimensions dépassant la moyenne. Le type B est caractérisé par le grand développement de l'apophyse pté- rygoïde et par l'extension de l'aile externe particulièrement dans sa portion inférieure. La fosse plérygoïdienne est profonde et allongée. L'aile interne par contre est à peine modifiée dans ses dimensions. Dans le type C, Waldeyer range les apophyses plérygoïdes très peu déve- loppées. Ces dimensions très réduites s'observent surtout sur l'aile interne. La fosse plérygoïdienne est très peu marquée; la fossette scaphoïde, bien déli- mitée dans les types A et B, est à peine visible dans le type C. La hauteur de l'apophyse ptérygoïde est bien moindre que dans les types précédents. Ces variations de dimensions ne sont en rapport ni avec le sexe ni avec l'nge. Waldeyer attire en outre l'attention sur une crête transversale située au- dessus de la fosse plérygoïdienne, contre la racine de l'apophyse ptérygoïde. Cette crête présente des aspects variables qui ne concordent nullement avec les dilTérents types indiqués par l'auteur. Il donne comme exemples des trois aspects principaux que peut présenter l'apophyse ptérygoïde des crânes d'Européens et de Nègres. Sur les crânes d'Européens il indique les types A el B de sa classification ; au type B, dans lequel les ailes de l'apopbyse ptéry- goïde sont très développées, ne correspondait pas une mâchoire inférieure très forte, tandis qu'un crâne de Nègre Monboultou du type C, à apophyses plérygoïdes très peu accentuées, présentait une mâchoire inférieure très puis- sante. Waldeyer a clierché à dégager des caractères ethniques dans la fréquence des différents types d'apophyse ptérygoïde qu'il a décrits. A ce point de vue les résultats sont incertains. Chez les Nègres de la côle de- Loango, il trouve le type C soixante-dix fois pour cent ; cinquante fois pour cent le même type chez les Nègres de la colonie allemande de l'Kst africain. Ceci est en contra- diction avec Henle qui a signalé le grand développement de l'apophyse pté- rygoïde chez les crânes de Nègres. C'est chez les Kalmouks que Waldeyer a trouvé le type B le plus fréquent, c'est-à-dire les ailes de l'apophyse ptérygoïde les plus développées. Ce type est encore bicH représenté chez TRAVAUX ORIGINAUX 75 les Chinois, tandis que le type C, caractérisé par le petit développement des apophyses ptérygoïdes, est rare dans les races Mongoliques et chez les Javanais. Dans les recherches que j'ai faites, je ne me suis pas attaché à rechercher la fréquence des différents types d'apophyse plérygoide si bien décrits par Waldeyer. Comme lui, j'ai pu me convaincre très facilement que dans les crânes d'une même race présentant des caractères très voisins, un indice crânien identique ou presque identique, on peut trouver des variations de dimensions considérables portant sur les apophyses ptérygoïdes. Des crânes qui paraîtront parfaitement semblables présenteront des types d'apophyse plérygoide aussi éloignés que les types B et C de Waldeyer. Sans avoir fait de statisti(}ue, il m'a semblé que ces variations extrêmes s'observaient plus souvent dans les races inférieures. Australiens, Négritos, etc. que dans les races plus élevées. Il ne s'agit là que d'une impression ; ce n'était pas mon but, je voulais non pas constater ces variations, mais rechercher leur cause. J'ai éliminé très rapidement l'influence de la forme du crâne ; je ne suis arrivé à aucun résultat en étudiant les rapports de position de la face, parti- culièrement de la mâchoire supérieure par rapport à la boite crânienne. C'est dans la position variable de la mâchoire inférieure suivant les individus que je crois avoir trouvé la cause des variations de l'apophyse ptérygoide. J'ai étudié un assez grand nombre de crânes tant au Musée anatomique de la Faculté de médecine de Nancy que dans les galeries du Muséum ('). Je me suis surtout attaché à rechercher dans diverses races les types extrêmes A et C de variations de l'apophyse ptérygoïde décrits par Waldeyer. Je les ai retrouvés très facilement chez les Australiens, Négritos, Patagons, Nègres du centre de l'Afrique, Polynésiens, Lorrains, etc. Un fait m'a frappé tout d'abord; plus l'insertion du muscle plérygoïdien interne sur le maxillaire inférieur est développée, plus les dimensions de la fosse ptérygoidienne et de l'aile externe sont considérables. Au type A d'apo- physe ptérygoïde de Waldeyer correspond une empreinte du ptérygoïdion interne très étendue sur la mâchoire inférieure. De même dans le type C la surface d'insertion mandibulaire de ce muscle est fort réduite. Ces différents types décrits par Waldeyer ne me paraissent pas avoir une valeur absolue mais seulement relative. Le type A des Patagons ne me parait pas égal en dimensions au type A des Polynésiens; de même pour le type C. Ces diffé- rents types me paraissent seulement se dégager de la comparaison d'un cer- tain nombre de crânes dans une même race. Dans un même groupe ethnique je distinguerai donc un type volumineux d'apophyse ptérygoïde, type qui peut 1. L'amabilité de MM. Yebneac et Delislk m'avait ouvert les portes du laboratoire du professeur Hamy ; je suis heureux de l'occasion qui m^est offerte de les en remercier très vivement. 76 BinLIOGRAPHlE ANATOMIQUE être assez variable au point de vue de ses dimensions, ce sera le type A; le type tl'apopliyse ptéiygoïde petite sera le type C. Pour apprécier les dimensions de l'apophyse ptérygoïde, je me suis servi des mêmes mesures que Waldeyer : distance liorizonlaFe des deux ailes au milieu de la fosse plérygoïdienne ou largeur de celte fosse, largeur moyenne de l'aile externe, largeur moyenne de l'aile interne. Au lieu de me servir, comme le célèbre anatomiste allemand, de la hauteur des choanes pour appré- cier la hauteur de l'apophyse ptérygoïde, j'ai mesuré la hauteur de la fosse ptérygoïde. Si dans une même race, on projette sur le plan alvéolo-condylien ou plan horizontal de Broca un point pris au milieu de la fosse plérygoïdienne et le sommet de l'angle de la mâchoire inférieure, la mâchoire inférieure étant régulièrement articulée et les dénis incisives supérieures et inférieures en contact, on remarque que plus la. distance qui sépare les deux points proje- tés est grande, moins la région ptérygoïde est développée. Inversement, si les points de projection sur le plan horizontal tombent près l'un de l'autre, la région ptérygoïde sera très développée. Voici par exemple quelques chilTres pris au hasard dans mes mesures : Auiitraliens Négrilos. . Hovas . . LAROBDB de la fosse ptéry- goïdieiine LAROBUB de 1 intome MOTF.NNB l'aile externe IIAUTKOR de la fosso pléry- goïdienne DIBTAHOR de a à 6 sur les figures mlUim. luiJIim. mUlim. millira. millim. A 8 20 16 22 6 2 6 I« 30 8 7 14 17 15 5 3 8 19 23 9 7 17 18 17 8 4 10 19 20 Un des crânes sur lequel j'ai trouvé l'apophyse ptérygoïde la plus réduite est un crâne de Nègre M'Baga dont je donne ici le graphique (fig. 0). ba fosse plérygoïdienne était à peine marquée et représentée seulement par un sillon très élevé et très étroit. Voici les mesures prises sur ce crâne : largeur de la fosse plérygoïdienne, 2 millimètres ; largeur moyenne de l'aile interne, environ \ millimètre: cette lamelle osseuse était à peine formée; largeur moyenne de l'aile externe, 3 milliinèlres; hauteur de la fosse plérygoïdienne, 22 millimètres ; dislance du point a au point b, 32""", 5. On comprend facilement qu'à une insertion peu étendue du muscle ptéry- goïdien interne sur le maxillaire inférieur corresponde une région ptérygoi- dieunc peu développée; le muscle est peu volumineux, et ses insertions s'en ressentent; le cas est assez fréquent dans les crânes de femmes. C'est aussi l'action du muscle plérygoïdien interne qui détermine les varia- tions de dimension de i'apophyse plérygoïde dont je viens de parler. Ce TRAVAUX ORIGINAUX 77 miscle a pour rôle comme le masséler de rapprocher la mâchoire inférieure de' la base du crâne ; il agit chez riloinine sur l'angle de la mandibule. Plus cet angle est éloigné de Tapophysf: pléi^goide en direction horizontale, plus l'action du muscle est facile ; inversement, lorsque les deux angles de la mâchoire inférieure sont dans un plan vertical voisin de celui qui passe par le fond de la fosse ptérygoidienne, la direction des fibres du muscle pléry- goidien interne devient moins oblique sur la face interne de la mâchoire et une bonne partie de la force musculaire se perd en tendant à rapprocher l'angle de la mâchoire du pim médian sagittal. Pour compenser celle perte de force, il esl probable qu'il y a augmentation du nom- bre des fibres du ptéry- goidirn interne ; son inser- tion supérieure s'étale et il y a accroissement des dimensions de l'apophyse plérygoïde, accroissement qui porte surtout sur l'aile externe. Une autre donnée inter- vient aussi dans les causes de variation de l'apophyse plérygoïde, c'est l'orien- tation de l'insertion du muscle ptérygoidien interne sur le maxillaire inférieur. En joignant les deux points extrêmes de cette insertion, on a une ligne dont l'obliquité sur le plan alvéolo-condylien est variable. La région plérygoïde peut varier passablement dans des crânes où les rapports de position de l'angle du maxillaire inférieur vis-à-vis de l'insertion supérieure du muscle ptérygoïdien interne sont iden- tiques ou très voisins; c'est que dans ces crânes la ligne d'insertion infé- rieure du muscle a une orientation différente par rapport au plan de BnocA. Lorsqu'elle se rapproche beaucoup de la verticale, l'apophyse plérygoïde est très développée. J'en donnerai comme exemple deux crânes de Patagons (fig. 7 et 8). Dans l'un, les dimensions indiquées plus haut sont les suivantes : largeur de la fosse ptérygoïdienne, 6 millimètres; largeur moyenne de l'aile interne, 8 mil- limètres; largeur moyenne de l'aile externe, 26 millimètres; hauteur de la fosse ptérygoïdienne, 20 millimètres; distance du point a au point 6,21°"",5. Fia. 6. — Crâne de në^rre M'Baga (Masôam). Apophyse ptérygoïde du type C de W\ldeybr ; grande distanco (32 milliiuétrcs) entre la projection de l'angle de la mâchoire (6) et du fond de la fusse ptérygoïdienne (a) sor le plan alvéolo- condylien (Xlj). 78 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Ce qui frappe dans ce crâne, c'est le dévelop- pement très considérable de l'aile externe de l'apo- physe ptérygoide. Dans l'autre crâne, les mêmes mensurations donnent les résultats suivants : lar- geur de la fosse ptéry- goidienne, 5 millimètres; largeur moyenne de l'aile interne, 5 millimètres ; largeur moyenne de l'aile externe, 15 millimèlres ; hauteur de la fosse ptéry- goidienne, 18 millimètres ; distance du point a au point b, 22 millimètres. Cette dernière distance est donc presque la même que dans le crâne précé- dent, pourtant l'apophyse ptérygoide est manifeste- ment plus petite. Je crois qu'il faut en chercher la cause dans l'angle que forme avec le plan al- véolo-condylien l'insertion du muscle ptérygoidien interne sur la mâchoire inférieure. Dans le pre- mier cas, la ligne qui joint les deux points extrêmes de cette insertion forme avec le plan horizontal un angle de 68°, dans le se- cond cas un angle de 49". Lorsque l'insertion du muscle ptérygoidien in- terne sur la mâchoire in- férieure tend à se rappro- cher de la verticale, il me FiQ. 7. — Crâne de Patagon provenant d'un tuinulus de pierre an confluent du lao Colhué-Huapl et du rio Seugueur, gouverne- ment de Cluibut, Patagonie (Muséum). Distance de a à b, ïl"""',.'), angle formé par la ligne pp' qui réunit les deux points extrêmes de l'iusertion du muscle ptérygoidien Interne sur le maxillaire inférieur, avec le plan alvéolo-condy- lien xy, 68». Fio. 8. — Crâne de Patagon provenant d'un cimetière ancien sur les rives du rio Negro (Muséum). Distance de a à b, 22 millimètres; angle pp', xy, 49°. TRAVAUX ORIGINAUX 79 paraît très vraisemblable que, pour produire le même travail, le muscle masticateur est plus volumineux. Les faisceaux musculaires se fixent alors tout à fait obliquement sur la mandibule et une bonne partie de la force de contraction doit se perdre en appliquant fortement la branche montante du maxillaire inférieur contre la base du crâne. Les variations de dimensions de l'apophyse ptérygoïde me paraissent donc reconnaître avant tout pour cause les variations de direction et d'importance du muscle ptérygoîdien interne. Ayant eu à ma disposition quelques crânes de Singes, j'ai étudié leur apo- physe ptérygoïde en cherchant à les rapprocher de celle des crânes humains. Voici les quelques résultats que j'ai obtenus. D'une façon générale chez les petits Singes, la fosse ptérygoïdienne est bien plus creusée en avant et en haut que chez l'homme. A ce point de vue, l'apophyse ptérygoïde des grands Singes ({ue j'ai eus a ma disposition (Chim- panzé et Orang) ressemble tout à fait à celle de l'homme. L'aile externe, dans la plupart des crânes de petits Singes que j'ai examinés, se prolonge en arrière et en dehors du trou ovale jusqu'au trou épineux. Au niveau du trou ovale, elle présente un orifice quelquefois multiple, qui laisse passer la partie alisphénoïdienne du nerf maxillaire inférieur. C'est un orifice analogue au trou crotaphitico-buccinateur décrit par Hyrtl sur le crâne humain. Chez quelques petits Singes qui présentent cette disposition, Macaeus rhésus, Cynocephalus hamadryas, la face interne de l'aile ptérygoïdienne externe présente au niveau du trou ovale une gouttière quelquefois trans- formée en canal pour les branches descendantes du nerf masticateur. L'aile interne paraît toujours plus développée chez les petits Singes que chez l'Homme, à cause du creusement plus considérable de la fosse ptéry- goïdienne, La fossette scaphoïde, creusée la plupart du temps sur cette lame osseuse, présente des variations très considérables. Dans le crâne de Semnopithecm cephalopterus que j'ai eu entre les mains, cette fossette est à peine indiquée; elle est située à la partie supérieure de la face interne de l'aile interne de l'apophyse ptérygoïde. Comme cette aile est assez fortement déjetée en dehors, vers le haut, la fossette scaphoïde regarde directement en arrière. Elle se prolonge vers le bas par une gouttière creusée sur la face interne de l'aile interne ; cette gouttière se termine en dehors du crochet de l'aile interne qui est une petite apophyse située sur la face interne de cette aile de l'apophyse ptérygoïde. Chez Cebus fatuellus, l'échancrure produite par lu trompe d'Eustache sur l'aile interne est très accentuée (fig. 9) ; elle est limitée en dessous par une 80 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Fio. 9. — Crâne de Cebus fatiiellus ç^ (Santa Cntharina, Brésil). «e, aile extemo de l'apophyse ptérygoïde ; ai, aile interne ; c, crocliet de l'aile interne. épine osseuse très proéminente qui est le crochet de l'aile interne. Ce cro- chet n'est pas à l'cxlréinité inférieure de l'aile interne. La fossette scaphoide est une légère empreinte mar^piée sur la base du cr.lne au-dessus de l'aile interne, en dedans et en avant du trou ovale. Chez Cebus hijpoleucus, même position de la fossette scaphoide et du crochet de l'aile interne. Sur les crânes de Cercopithecus sa- bœns, l'insertion osseuse du muscle périslaphylin externe est à peine mar- quée à la base du crâne au-dessus de l'aile interne. Le crochet de celle par- tie de l'apophyse ptérygoide est bien marqué, situé à l'extrémité inférieure de l'aile en dedans d'une incisure très accentuée, destinée à la réflexion du muscle péristaphyliii. On observe une disposition presque semblable chez Macacus rhésus. Chez Cynocephalus hamadryas, la fossette scaphoide est en partie creusée dans la racine de l'aile plérygoidienne interne et à la partie la plus antérieure du rociier. Dans ses deux tiers infé- rieurs, l'aile interne présente sur son bord postérieur une gouttière qui se termine en bas par une forte échancrure en dehors du crochet ptérygoidien. Chez Mycetes seniculiis (fig. 10), l'aile interne est presque totalement soudée à l'externe; seul le crochet fait une saillie assez prononcée à sa place habituelle ; quant à la fossette sca- phoide, elle est presque indélimitable, à la face interne et supérieure de l'apo- physe ptérygoide. Par l'aile interne comme par l'aile externe de son apophyse plérygoïde, le crâne du Chimpanzé, ainsi que celui de rOrang, ressemble beaucoup au crâne humain. La fossette scaphoide est très allongée, se prolonge en dedans du trou ovale vers le haut et par une gout- tière située sur la face externe de l'aile interne vers le bas. Fia. 10. — Crâne de Myeete» seniculus Q (Santa Catharina, Brésil). ae, aile externe de l'apophyse ptérygoïde; ai, aile interne très réduite. TRAVAUX ORIGINAUX 81 L'orienlation du plan de la fossette scaplioïde et du fond de la fosse plé- rygoidieiine est très variable chez les Singes, le creusement de l'insertion supérieure du muscle ptérygoïdien interne étant très variable. N'ayant pu en étudier le développement faute de matériaux, je le passerai sous silence. Pour la même raison, je ne dirai rien des variations individuelles de l'apophyse ptérygoïde chez les Singes. Un point sur leiiuel je voudrais attirer l'allention, parce qu'il permet un rapprochement entre l'apophyse ptérygoïde du Singe et celle de l'Homme, c'est l'orientation des ailes externe et interne. Dans tous les crânes de petit* Singes que j'ai examinés, j'ai trouvé un rap- port constant entre les plans passant par les ailes ptérygoides et l'insertion des muscles ptérygoidiens internes sur le maxillaire inférieur. La surface au niveau de laquelle ces muscles se fixent sur la mâchoire inférieure est tou- jours très marquée. Au voisinage de l'angle situé entre le corps et la branche montante de la mandibule, elle est limitée par le bord même de Pos ; c'est la limite inférieure de l'insertion du ptérygoïdien interne. La limite supé- rieure de cette insertion est une ligne oblique à 45° qui passe un peu au- dessous de l'orifice du canal dentaire. Chez Cebus hypoleucus, Cebus faliiellus, Cercopilhecus sabœus, Semnopi- thecus cep/ialoplerus, M acacus rhésus, Mycetes seniculus, Cynocephalus hama- dryas, la limite supérieure de l'insertion du muscle ptérygoïdien interne peut être considérée comme engendrée par la projection sur le maxillaire inférieur des génératrices de l'aile externe de l'apophyse ptérygoïde. Ces lignes existent dans la réalité, ce sont les fibres les plus externes du muscle ptérygoïdien interne. Toutes ces génératrices ne sont pas contenues dans un môme plan, l'aile interne de l'apophyse ptérygoïde n'étant jamais parfaite- ment plane; on peut dire pourtant que, chez les petits Singes, le plan moyen de l'aile externe de l'apopiiyse ptérygoïde coupe le maxillaire inférieur au niveau de la limite supérieure de l'insertion du muscle ptérygoïdien interne sur cet os. Chez ces mêmes animaux, l'aile interne de l'apophyse ptéi'ygoïde est pres(jue parfaitement plane. Le plan de cette apophyse touche toujours le maxillaire intérieur au niveau d'un point qui correspond à l'angle de la mâ- choire ou à un pi)int situé au milieu de la limite inférieure d'insertion du muscle ptérygoïdien interne. L'orientation des deux ailes de l'apophyse ptérygoïde ou l'ouverture de la fosse ptérygoïdienne dépend donc, chez les petits Singes, des rapports que présente avec la base du crâne la surface d'insertion du ptérygoïdien interne sur le maxillaire inférieur. Ces rapports sont assez complexes, différents facteurs y interviennent, ainsi l'écartement des apophyses ptérygoides, l'écar- tement et l'orientation des branches du maxillaire inférieur, la hauteur de l'insertion du muscle ptérygoïdien interne sur la mandibule. Ces facteurs étant très ditTérents chez les petits Singes, on constate de 82 muLior.RAPiujc anatomîque fortes variations du côté des apophyses ptérygoides. Tandis que chez Macacus rhésus, par exemple, la losse plérygoide est largement ouverte, chez J/^/cf/f s seniculus, l'aile externe de l'apophyse ptérygoide forme avec l'aUe interne un angle tellement aigu qu'elle lui est soudée dans presque toute sa hauteur. Chez le Chimpanzé et l'Orang, l'aile externe de lapophyse plérygoide se comporte comme chez les petîls Singes. Le plan moyen de cette aile externe coupe le maxillaire inférieur au niveau de la limite supérieure d'insertion du muscle ptérygoidien interne sur la mâchoire inférieure. Il n'en est plus de même pour le plan paisant par l'aile interne ; cette apophyse est devenue presque parallèle au plan médian sagittal ; so*l plan prolongé ne touche plus le maxillaire inférieur. * * Les recherches que je viens d'exposer peuvent se résumer en peu de mots : L'apophyse ptérygoide du crâne humain passe par une série de formes très voisines qui diiïèrenl les unes des autres par le creusement progressif de la fosse ptérygoidienne. Cet amincissement progressif d'arrière en avant du massif osseux de l'apophyse ptérygoide s'arrête à peu près au même point chez l'Homme et les grands Singes, tandis qu'il est poussé beaucoup plus loin chez les Simiens de petite taille. Chez les petits et les grands Singes, chez le fœtus humain et l'enfant, l'orientation de l'aile externe des apophyses ptérygoides paraît uniquement en rapport avec la direction des fibres du muscle ptérygoidien interne. Chez les petits Singes, l'aile interne de l'apophyse ptérygoide s'oriente d'une façon fixe, vis-à-vis du maxillaire inférieur, peut-être aussi sous l'influence du muscle ptérygoidien interne. Chez les grands Singes, le fœtus humain et l'enfant, l'orientation de l'aile interne de l'apophyse ptérygoide change, sans doute, sous l'influence de l'accroissement de la boîte crânienne et des modi- fications qui en résultent pour les fosses nasales ; peut-être aussi par suite de l'importance prise par le muscle périslaphylin externe. Chez l'homme adulte, l'orientation de l'aile externe s'est fixée avant que le maxillaire infé- rieur ail pris le caractère de l'adulte. Au point de vue de l'orientation des apophyses ptérygoides, les crânes de fœtus humain et d'enfant ont conservé les mêmes caractères que ceux des Singes anthropoides. Les variations individuelles de dimension de l'apophyse ptérygoide chez l'homme paraissent être sous la dépendance des variations d'importance et de direction du muscle ptérygoidien interne. TRAVAUX ORIGINAUX 83 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE V. BiiUNN. — Das Foramea pterygo-spinosum ((^ivinim) und der Porus crotaphitico- bucciiialorlus (IIyhtl) [Anatomiscfier Anzeiger. Bd VI, 1891]. Calori. — Su varie particolorita osteologica dclla base del cranio {Mem. de R. Accad. di Bologna, 1892). Id. — Sopra alcuni notabili delF osso slenoide (Mem. de R. Accad. di liologna, 1892). CiviNiNi. — Nuovo Giorn. dei LUterati di Pisa, 1835 et Archiv. dette se. med. fisiche toscan. Fasc. IV et V, 1837. 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ARRÊTS DE DÉVELOPPEMENT I. - PERSISTANCE OU SE6MENT SOUS-RÉNAL DE LA VEINE CARDINALE BAUCHE II. - PERSISTANCE OE LA RACINE DESCENDANTE DU DERNIER ARC AORTIQUE DROIT Par GEORGES GÉRARD PROrRSaBUR AORÂoi CHEF DE8 TRAVAUX AHATOMIQUE:) A LA FAOUI.t£ I>K MÉDF.CIiCK DC LILLE Les anomalies vasculaires que je rapporte ont été, toutes les deux, ob- servées sur le même sujet, un adulte masculin d'une quarantaine d'années. Elles portent, d'une part, sur le système veineux sous-diaphragmatique, d'autre part, sur le système artériel de la convexité de l'aorte ; elles doivent être examinées et disculées séparément. J'étudierai successivement : 1° La persistance de la veine cardinale gauche ; 2° La persistance du dernier arc aortique droit (dans sa portion inférieure) représenté par une sous-clavière droite, naissant à gauche et passant derrière l'œsophage avant de gagner Je creux sus-clavier droit. Je terminerai par quelques réflexions que m'a suggérées celle série d'ano- malies. I — PERSISTANCE DE LA VEINE CARDINALE GAUCEIE La portion sous-diaphragmatique de la pièce que je décris est intéressante par la présence d'une veine côtoyant le flanc gauche de l'aorte abdominale (persistance de la cardinale gauche) et par les anomalies artérielles qui accompagnent celte variété veineuse. Description Les reins, plutôt petits, sont en place normale; les capsules surrénales ne présentent rien de particulier (fig. i et 2). Système artériel abdominal. — L'aorte, de la quatrième dorsale à la quatrième lombaire, suit sou trajet habituel et se divise normalement. Artères rénales droites. — Il existe deux rénales droites : l'une, supé- rieure, normale ; l'autre, inférieure, anormale. 86 DIRLIOGRAPUIE ANATOMIQUE a) Varlère rénale gupérieure droite, longue de 6 cenlimèlres, croise la face postérieure de la veine cave inférieure et de la veine rénale et, contre l'extrémité supérieure du rein, abandonne trois rameaux grêles (pour les pyramides supérieures), puis, se déviant, devient rétro-pyéliqueen suivant exactement la lèvre postérieure du hile. Son diamètre ne dépasse pas 3 milli- mètres. Fio. I. — Vue antérieure des roing et des vaisseaux abdominaux profonds. 1. Aorte abdominale. 2. Artère iliaque primitive gauche. 3. Artère rénale supérieure (normale) droite. 4. Artère rénale supplémentaire droite. 5. Artère rénale gauche. 6. Artères capsulaires moyennes gauches. 7. Artère spermatique gauche. 8. Veine cave inférieure. 9. Veine cardinale gauche persistante 10. Veine spermatique gauche. 11-12. Veines rénales. 13. Veine spermatique droite. b) Varlère rénale inférieure droite (diamètre : 5 millimètres) naît de l'aorte à 4 centimètres de la pi'écédenle, se dirige horizontalement en dehors au-devant de la veine cave inférieure et, après avoir décrit deux sinuo- sités de sens contraire, se divise en deux branches, dont l'une inférieure passé au devant de la racine inférieure de la veine rénale droite ; dont l'autre croise la face postérieure de cette veine, pour réapparaître au-dessus de la ramification supérieure, qu'elle enjambe. TRAVAUX ORIGINAUX 87 Varlère capsulaire inférieure droite naît, comme de coutume, tout près de r.iorte, de la rénale supérieure. V artère rénale gauche, longue de 5 centimètres, naît au même niveau que la rénale supérieure droite. Elle se bifurque prématurément en deux branches : l'une extra-liilaire pour l'extrémité supérieure du rein, l'autre rétro-veineuse qui se ramifie au voisinage du hile. Les artères capsulaires gauches, au nombre de quatre, naissent toutes direc- tement de l'aorte. L'artère spermatique gauche est basse d'origine ; elle naît à 1 centimètre au-de.ssus de la mésentérique inférieure. Le tronc cœliaque, l'artère mésentérique supérieure, l'artère mésentérique inférieure, les artères lombaires sont normaux. Système veineux abdominal. — Le système de la veine cave infé- rieure rappelle, dans son ensemble, la disposition embryonnaire. La veine cave inférieure. — Longue de 21 centimètres, elle est en situation normale ; elle naît comme de coutume de la réunion des veines iliaques primitives. Au dessous de l'abouchement des veines rénales, elle a un diamètre régu- lier de 2 centimètres ; d.ins ce trajet, elle reçoit : la veine spermatique droite qui croise perpendiculairement l'artère rénale droite inférieure ; en arrière, quatre paires de veines lombaires. Au-dessîts de l'abouchement des veines rénales, son volume s'accroît consi- dérablement (son diamètre atteint 28 millimètres) et beaucoup plus qu'on ne l'observe habituellement. Son trajet est normal. La veine cardinale inférieure gauche persiste intégralement sous la forme d'un vaisseau, d'un diamètre de 0 millimètres, remontant à gauche le long de l'aorte abdominale et figurant une longue anastomose entre la veine iliaque primitive gauche (près de sa bifurcation) et la veine rénale gauche dans laquelle elle débouche, à 3 centimètres de la veine cave infé- rieure. Cette veine anormale reçoit, tout près de la rénale : 1' sur sa face antérieure, la veine spermatirjue gauche ; 2' sur son bord gauche, une veine assez volumineuse dont nous ignorons l'origine. Les veines rénales sont uniques des deux côtés. La veine rénale droite, longue de 42 millimètres, large de 8 millimètres, est formée de deux racines juxtaposées au hile. La veine rénale gauche, normale, longue de 72 millimètres, d'un diamètre régulier (7 millimètres avant raboucliemenl de la cardinale, 8 millimètres après), est formée également de deux branches juxla-hilaires. Comme dans les cas normaux, elle recueille le sang veineux des organes géiiilo-urinaircs de la moitié gauche de l'abdomen {testicule, rein, capsule surrénale) et du diaphragme. «8 BlDLIOGRAPllIE ANATOMIQUE Veines capsulaires. La droite débouche dans la veine cave, la gauche dans la rénale gauche, après avoir reçu la veine diaphragmalique inférieure gauche. 11 existe de plus une veine capsulaire gauche supplémentaire qui, née de la face postérieure de la capsule, passe entre les deux branches de l'artère rénale et débouche dans la veine rénale gauche. Fia. 2. — Vue postérieure des reins et des vaisseaux abJominaux profonds. 1. Aorte abdominale. 6. Artère rénale droite normale. 2. Veine cave inférieure. 7. Artère rénale droite supplémentaire. 3. Veine cardinale inférieure gauche. 8. Artère rénale gauche. 4. Veine spermatique gauche. 9. Veine rénale gaucho. 5. Veine iliaque primitive gauche. Réflexions et interprétation Normalement, la circulation veineuse abdominale peut être schématisée très simplement : A. — Les veines segmentaires postérieures, intercostales lombaires, se jettent directement dans la veine cave inférieure (face postérieure). Anormalement, les veines lombaires gauches peuvent aller à une cardinale gauche persistante. TRAVAUX ORIGINAUX 89 B. — La veine cave inférieure recueille, par sa face antérieure, le sang veineux des organes génitaux et urinaires de la moitié droite de l'abdomen : a) Par la veine génitale interne droite ; b) Par la veine rénale droite ; c) Par la veine capsulaire droite (') qui est unique, très courte — son trajet visible n'excède pas 0"",25 à 0'^°',5 — et rejoint, à 3 centimètres au-dessus de la veine rénale, la veine cave inférieure, co.ntre laquelle elle maintient étroitement le bord interne de la capsule droite. C. — La veine rénale gauche recueille le sang veineux des organes génitaux et urinaires de la moitié gauche de l'abdomen : a) Par la veine génitale interne gauche ; b) Par la veine capsulaire gauche, qui a un trajet et une terminaison absolument constants et reçoit en même temps le sang de la veine diaphrag- matique inférieure gauche qui dépend d'elle. La veine rénale gauche représente, en effet, la plus importante des anas- tomoses péri-aorliques. a La plus élevée des anastomoses péri-aortiques, dit Bonne, la pré-aortique supérieure, est en môme temps la plus fixe : elle est constante chez toutes les espèces et contribue à former, chez l'adulte, la portion de la veine (cave ou rénale) commune à la veine surrénale et à la veine rénale. » D. — Le segment sous-hépatique de la veine cave inférieure est repré- senté par un vaisseau unique, étendu des veines rénales à l'oreillette droite et ramenant au cœur la plus grande partie du sang de la portion sous-dia- phragmatique du cœur et tout le sang veineux de l'appareil digestif. Dans les cas anormaux, il est toujours possible de retrouver cette distri- bution générale. La pièce qui nous occupe, étudiée dans sa portion sous- diaphragmatique, est surtout intéressante à cause de la persistance d'une disposition embryonnaire et, accessoirement, par les anomalies qui accom- pagnent cet arrêt de développement. \° La veine cardinale inférieure gauche persiste ; elle est orientée comme dans le schéma classique d'IlERTVviG ['] (Embryologie, trad. 1900, fig. 396-B). Elle figure l'arrêt de développement d'une veine embryonnaire qui, normalement, doit disparaître tout entière. 1, Les classiques disent toujours : veines capsulaires moyennes. Pourquoi moyennes ? Ces veines sont généralement uniques et leur trajet, absolument indépendant, ne correspond à celui d'aucune des artères surrénales. 2. Dans la cas que j'iii précédemment décrit, la veine iliaque primitive était inversée, c'est-à-dire figurée par un vaisseau unissant la veine cardinale gauche, très volumi- neuse [et représentant à mou avis la véritable veine cave tn/érieure), à la veine hypo» gastrique droite. BIBL.IOOR. ANAT., T. Xr 7 90 BIDLIOGnAPIIIE ANATOMIQOE Bonne ('), étudiant ce qu'il appelle très justement les t anastomoses veineuses primordiales par remaniement », confirme et complète les tra- vaux classiques d'HocHSTETTER sur le développement de la veine cave infé- rieure : € A son extrémité inférieure, le segment hépatique de la veine cave se continue avec la veine afférente principale ou veine interne du corps de Wolff droit. Celle connexion constante... joue partout le même rôle capital dans la formation du tronc de la veine cave inférieure... Des relations d'ordre divers, par anastomose ou coalescence, peuvent s'éta- blir, à droite comme à gauche, entre les cardinales et les veines wolf- fiennes. » Dans le segment sous-hépatique de la veine cave inférieure, on observe de multiples branches unissant à leur origine les veines internes du corps de Wolff aux cardinales; peu à peu, celles-ci tendent à effectuer un mouvement de déplacement en avant et en dedans. Dans In suite du développement, le segment proximnl ou intra-hépatique et le segment dislal ou sous-hépatique de la veine cave inférieure évoluent d'abord d'une façon indépendante, « leur raccord se produisant à des stades différents chez les individus d'une même espèce » (Bonne). — Et ces diffé- rences, dans la ciironologie embryonnaire, permettent d'expliquer comment une veine cardinale, par exemple, se développant plus vite que le segment proximal de la veine cave inférieure qu'elle doit rejoindre, acquiert préco- cement un volume tel qu'il lui est possible de persister alors que, fonction- nellement, elle n'a plus à intervenir dans l'irrigation des territoires auxquels elle était primitivement destinée ('). 2° L'anomalie de rapport de Vartère rénale inférieure droite (supplémen- taire), qui est pré-veineuse, se rencontre assez souvent; je ne sais comment l'expliquer. Je pense toutefois, d'après l'observation de nombreux cas analogues, qu'on peut énoncer la proposition suivante : Lorsque les veines rénales du côté gauche présentent une anomalie importante {augmentation de nombre, abaissement, anomalie de rapport, etc.), on observe généralement une anomalie correspondante de nombre, de situation ou de rapport dans le domaine de l'artère du côt ' opposé. 3' Vartère spermatique gauche est anormale par j^on origine basse. Encore ici, il s'agit d'un fait d'observation, comparable à celui que je signale à propos de l'artère rénale. Le point d'origine d'une ou des deux artères spermatiques est déplacé, abaissé ou élevé, quand les vaisseaux rénaux sont anormaux. 1. Bonne, Bibliographie anatomique^ 1904, t. Xlll, 3* fasc, p. 77-88. 2. De la même façon, la suggestive étude de Bonne sur \t% Anastomoses péri-aorli(iues (pré- et rétro-aortiqacs), permet d'interpréter clairement les nombreusijs variétés qn"on observe dans la disposition des veine» rénales. TRAVAUX ORIGINAUX 91 4° La veine spermatique gauche s'abouche anormalement dans la veine cardinale gauche. La présence d'une veine spermatique gauche se jet;int dans le vaisseau anormal, inconstante, semble devoir appuyer cette hypothèse de Tourneux (Embryologie, p. 388) qui veut que ce vaisseau, dont le développement est encore à peu près complètement inconnu, provient d'un bourgeon issu du tronçon de la cardinale gauche en rapport avec la rénale gauche. 5" Il existe une veine capsulaire gauche supplémentaire. Bibliographie La persistance de la veine cardinale inférieure gauche n'est pas extrêms- ment fréquente. NicoLAï (•), 1886, au mémoire très consciencieux ^duquel je renvoie pour la bibliographie de 1736 à 1886, n'en rapporte que vingt-cinq observations, dont deux sont personnelles. II faut y ajouter les cas suivants : I. — Une observation de Wilde ('), 1740 : dédoublement apparent de la veine cave inférieure avec canal d'union dirigé de gauche à droite. II. — Une observation de Pohl ('), 1773: courte mention d'un dédouble- ment de la veine cave, inférieure. III et IV. — Deux cas de Hyrtl (^), 1839, observés sur des monstres. Dans le premier cas, chez un anencéphale, les deux veines cardinales persistaient, la gauche se jetant dans la veine splénique. Dans le second cas, les deux veines persistaient également, la droite s'abouchant dans la veine porte. V. — Une observation de T. Za\ijer('), 1872 : anomalie de la veine cave inférieure. VI. — Une observation de Kadyi (*), 1880, dans laquelle la veine cave inférieure était dédoublée, ainsi que la veine cave supérieure. VII. — Un cas de Walsiiam ('), 1880 : la veine persistant à gauche n'était pas réunie à la veine cave normale par une anastomose. VIII. — Un cas de Zander et Stieda (•), 1892, comparable au précédent 1. XicoLAï, Thèse de Kiel, 1886. 2. WtLDK, Comment. Acad. se. imp. Petropol.^ 1710, t. XII, p. 312. Observationes anat. rar tores. .3. Poni., Observationes angiologicte . Leipzig, 1773. 4. Hybtl, Wiener med. Jahrbûclier, 1839. Bd. XXVII, S. 3. 5. Zaaijeb, Arcli. néerland. des sciences exactes et naturelles, 1872, t. VU. 6. Kadyi, Bull, et C. R. de t'Acad. des Se. de Cracovle, 1880, t. Vit, p. 55. 7. Walsham, Bartholomew's Hospilal fieports, 1880, t. XVI, p. 88. S. Zander et Stieda, Anutom. Ilefte. W'iesbaden, 1892. 92 BlULIOGRAPHIE ANATOMIQUE et intitulé : Persistance de ta portion du rein primitif correspondant au territoire de la veine cardinale gauche. IX. — Un cas de Kohlmann (';, 1893, Doppelte vena eava inferior. Il s'agit en réalité, ajoute-l-il, d'une persistance des deux veines cardinales, la droite formée directement par l'union des veines hypogastrique et iliaque externe, la gauche formée par l'union des veines hypogastrique et iliaque externe gauche, recevant la veine rénale gauche (disposition à comparer avec les schémas 9, 12 et M annexés à la thèse de Nicolaï). La portion sus-rénale, de la veine cave inférieure est normale. X. — Un cas de Pangratz (*), 1894, comparable à celui de Kadvi. (Les cas de Kadyi et de Pangratz sont, à noire connaissance, les seuls de ce genre : le dédoublement de tout le système veineux cave, persistance inté- grale de la disposition embryonnaire, constituent une anomalie rarissime et que les classiques ne signalent pas, en général.) XI. — Une observation de Tichomiroff ('), 1898 : duplicité de la veine cave inférieure chez l'homme. -XII. — Une observation de Fawcett (*), 1899 : persistance de la veine cardinale gauche avec remarques sur les veines voisines. XIII. — Une observation de Gorron ('), 1898, intitulée : Duplicité de la veine cave inférieure, mais rangée par l'auteur parmi les arrêts de dévelop- pement. XIV. — Une observation de Kaestner ('), 1900 : persistance des deux veines cardinales inférieures, la gauche représentant la veine cave inférieure et se continuant par l'azygos, énormément dilatée, la droite recevant la veine cardinale droite et se jetant dans la cardinale gauche en passant derrière l'aorte. XV. XVI, XVII. — Trois cas de Dwight ('), 1901. Premier cas, 1893 : double veine cave inférieure sous-rénale. Deuxième cas, 1897 : double veine cave inférieure ; la gauche recevant deux grosses veines rénales et envoyant une large anastomose à la cardinale droite. Troisième cas, 1900: veine cave inférieure gauche provenant de la veine iliaque primitive gauche et remontant à gauche de l'aorte jusqu'au niveau de 1. Kohlmann, Anatomischer Anzeiger, 1893, t. XIII, p. 97. 2. Pangbatz, « Ueber die sogenannte Verdoppelung der oberen und unteren Hohivene », Inaug. Diss. Kônigsberg, 18'J4. 3. TicHo.MiROFF, Internat. Monalsschiifl far Ànat. und Physiol., 1898, t. XV, p. 143. 4. Fawcbtt, Journal of Anatomy, 1899, vol. XXXII. 5. GoBHON, Bull, de la Soc. anat., 1898. G. Kaestneb, Archio. far Anatomie, 1900, p. 271. 7. DwiGBT, « Anomalies de la veine cave inférieure » {Journal of Anatomy and Phy- siology. 1901, t. XXXV, p. 123). TRAVAUX ORIGINAUX 93 l'origine de l'arlère mésentérique supérieure avant de rejoindre la veine cave droite ; la gauche recevait les veines lombaires gauches. (Dans un travail précédent, Dwight ['], projiosait une classification des anomalies de la veine cave inférieure.) XVIII. — Enfin, une observation personnelle publiée dans ce journal en 1903 (-). Il n'existe donc, à notre connaissance, que quarante-quatre observations de persistance de la veine cardinale gauche. En admettant qu'un certain nombre de cas ne soient pas publiés et qu'un certain nombre d'autres aient échappé à nos recherches bibliographiques, on peut ranger notre anomalie au nombre des variétés relativement fréquentes. Les propositions suivantes de Kohlmann résument les divers modes sui- vant lesquels elle peut se produire : « 1" Tous les cas de soi-disant duplicité de la veine cave inférieure doi- vent être considérés comme consécutifs à la persistance des veines cardi- nales, et non comme une division hasite de la veine cave ; il est indifférent qu'il existe ou non un vaisseau de communication entre l'une et l'autre veine. « 2° Dans les cas où la veine cave est à gauche, il s'agit simplement d'un mode particulier de persistance avec inversion. La cardinale gauche est alors à droite, les deux cardinales sont également développées. « 3° Les anomalies sans inversion se produisent au temps des premières phases du développement du système veineux. « Celles avec inversion se produisent à une époque plus tardive. « La formation d'une veine cave gauche se fait encore plus tard. » 1. DwiciiT, ibid., 1901, t. XXXY, p. 7. 2. G. Géiurd, « Persistance de la veiae cardinale gauche » {Bibliographie anatomiqxic, t. XII, fasc. 7, p. 293). Consulter également : HowDEN, /. Anat. and Phys., t. XXI, 1SS7. p. 551. Mahon, /. of Anal, and Phys., t. XXIII, 1889, p. 339. IlowES, /. of Anat. and Phys., t. XXIV, p. 407. Pabsons, Journal of Analomy, 189G, vol. XXX. lIocHsTETTEn, « Développcuieut de la veine cave inférieure » {Analom Anzeiger, 1887) et les diflérents travaux classiques du même auteur. Ubersdorfer, m Varictaten im Gebiete der unteren Hohlvene » {Mânchener med. Wochenschr. Jahrg. 50, n° 10, p. 42G). Lewis, « Développement de la veine cave inférieure » {The American Journal of Ana- lomy. vol. I, n° 3, p. 229-244). Rewei., « An anomalous vena cava inferior » {The American Journal of Analomy, vol. II, n" 2, S. XVI). Hahn, Inaug. Diss. Miinchen, 1896. Se repoiter en outre aux iudex bibliographiques qui suivent les mémoires de Nicolaï, KOHLMANN, KAESTNEK, DwICHT, CtC. 04 BIBLIOGRAPHIE AN.VTOMIQUE II. —PERSISTANCE DU DERNIER ARC AORTIQUE DROIT PARTIE INFÉRIEURE L'intérêt de la portion sus-diaphragmatique de la pièce que je décris réside en la présence d'une sous-clavière droite, naissant de l'aorte thoracique et gagnant sa place en passant derrière l'œsophage. Description A. — Le cœur ne présente rien de particulier ; les vaisseaux coronaires sont normaux (fig. 3 et 4). Aorte. — Du ventricule gauche à la quatrième lombaire, elle est normale dans sa direction et ses rapports. B. — Les branches de la convexité de la crosse sont anormales et naissent dans l'ordre suivant : 1° A l'union des portions ascendante et horizontale de la crosse, il n'y a pas de tronc brachio-céphalique artériel ; sa place est occupée par un vaisseau unique, étalé transversalement, large de 18 millimètres, épais de 13 milli- mètres, dvquel naissent les deux carotides primitives. a) La carotide primitive droite monte au-devant de la trachée, qu'elle contourne en décrivant une courbe à concavité supérieure et gauche, puis gagne sa place habituelle. b) La carotide primitive gauche, placée sur le même plan que la précédente, monte vers la l'ace latérale gauche de la trachée, en formant avec l'axe de celle-ci un angle très aigu. 2° Derrière la carotide primitive gauche naît — suivant une ligne qui con- tinue en haut le bord interne du ligament artériel — le tronc volumineux de l'artère sous-clavière gauche (diamètre : 41 millimètres). 3' De la terminaison de la crosse aortique, au niveau de la quatrième ver- tèbre dorsale, à 15 millimètres au-dessus des premières intercostales aor- liques, naît un vaisseau volumineux (ayant 17 millimètres dans tous ses dia- mètres). C'est notre sous-clavière anormale ; elle se comporte de la façon suivante : On peut lui considérer trois portions principales. a) Première portion : Elle se dirige horizontalement d'avant en arrière et de gauche à droite contre le bord latéral gauche de l'œsophage. Le canal tho- racique (qui a été préalablement injecté) vient se loger dans l'angle qu'elle forme à sa naissance avec la terminaison de la crosse de l'aorte. 6) Deuxième portion: Elle monte obliquement en haut et à droite en glissant derrière l'œsophage, sur lequel elle laisse une encoche. FiG. 3. — Vue antérieure du cœur et du lystème de l'aorte. Au-dessus du diaphragme d dont II no reste que quelques faisceaux postérieurs, on voit : le cœur eu place, l'artère pulmonaire p, la crosse de l'aorte a, de la convexité de laquelle sortent : le tronc bi- carotidien c dout les divisions sont cachées à leur origine par le tronc veineux inuomiué gauche, et la sous-claviôre gauche ig. Ea haut et à gauche, li sous-claviére droite qui vient de passer derrière l'oesophage. L'estomac e a été coupé transversalement. Toute la partie iuférieare de la pièce est commentée par la figure 1. 06 DIDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE c) Troisième portion : Elle décrit une courbe à concavité inférieure et se dirige par le plus court chemin entre les scalènes pour glisser sous la cla- vicule. Dans ce trajet, elle entre en rapport avec les sixième, septième, huitième anneaux de la face latérale de la trachée contre laquelle elle est appliquée ; elle en est cependant séparée par le tronc même du pneumogas- trique, et non par le laryngé inférieur. Les branches que donne la sous-clavière anormale sont : a) Des branches profondes gauches : intercostale supérieure gauche, four- nissant des rameaux aux quatre premiers espaces intercostaux gauches ; cervicale ascendante gauche (aucune collatérale ne naît derrière l'œso- phage). P) Dans le creux sus-claviculaire droit ; la mammaire interne droite ; un tronc bi-scapulo cervical ; la vertébrale droite ; la thyroïdienne inférieure, qui sort séparément ; ïintercostale supérieure droite. C. — Les veines sous-clavière et axillaire droites ont conser.vé leur. direc- tion et leurs rapports normaux ; le tronc veineux brachio-céphalique droit est séparé de l'artère anormale par un espace dans lequel glissent le nerf phrénique en dehors, une anse du sympathique au milieu, le pneumogas- trique en dedans. D. — Nerfs. — Le nerf phrénique droit descend normalement vers la poi- trine en suivant le scalène antérieur. Le pneumogastrique droit glisse, au sommet du thorax, dans une rigole profonde formée d'une part par le bord latéral droit de l'œsophage et d'autre part par la face latérale droite de la trachée. Il est situé plus profondément que de coutume. Le nerf laryngé inférieur droit ne forme pas d'anse au-dessous de la sous-clavière anormale. Il existe cependant, représenté par des rameaux qui naissent du pneumogastrique, à peu près au niveau de l'os hyoïde, et se rendent directement aux muscles du larynx, plus bas à la trachée et à l'œsophage. E. — L'œsophage. — A la partie inférieure du cou et dans la partie supé- rieure du thorax (quart supérieur), il conserve ses rapports avec la face pos- térieure de la trachée, qu'il débonde franchement à gauche. Plus bas, il se dévie fortement à droite, sa face postéro-latérale gauche présentant une dépression très appréciable (on peut y mettre le bout de l'index) et causée pqr le passage du vaisseau anormal. A partir de là, il se rejette brusquement vers la gauche, pour venir se placer ensuite sur le bord droit de l'aorte Ihoracique. A la partie postéro-inférieure du péricarde, il reprend enfin sa position normale. l'io. 1. — Vue latcro-postûrieure droite tlu cœur et des organes du médiastin postérieur; vue pos- térieure des reins et des gros vaisseaux sons-diaphragraatiqucs. «(2, la soas-claviére' droite anormale qui laisse sur œ, l'œsophage, l'encoche que nous avons mentionnée. tr, trachée-artère ; bd, bronche droite coupée obliquement ; az, grande azjgos; en, veine cave supérieure ; d, faisceaux postérieurs pré-aortiqaes du dia- phragme. Toute la partie sons-diaphragmallqae de la pièce est commentée par la Ag^ure 2. 98 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Réflexions et discussion A. — Les anciennes classifications des anomalies de i'aorle Ihoracique et de ses branches étaient établies uniquement d'après la catégorisation d'un nombre variable de laits bien observés ('). Actuellement, la classification est très simplifiée ; elle se fonde unique- ment sur l'évolution embryologique des arcs aortiques. Celle qu'a adoptée Poirier, dans son Angéiologie, peut être considérée comme le modèle du genre; elle a le mérite d'embrasser et d'expliquer logiquement la plupart des variétés observées ou possibles. L'anomalie d'origine de la sous-clavière droite doit seule nous occuper ici. « Parmi les inversions de naissance qui ont lieu pour la sous-clavière droite, dit DuBRUEiL {Anomalies artérielles, Paris, 1847, et atlas), la plus extraordi- naire de toutes en apparence est en même temps la plus commune ; je veux parler du vaisseau droit émergeant à gauche de l'aorte, surpassant ainsi en longueur son homonyme (*) » « Une variété d'origine extrêmement fréquente, dit également Cruveilhier, 1 . Nous rapportons pour mémoire une classification des anomalies de la sous-clavière, celle de Bocrgery, qui fut longtemps classique. Bolrgert divise de la façon suivante les aberrations d'origine de la sous-clavière : 1° E,\isleuce isolée de la sous-clavière droite par suite d'ectopie du tronc innominé droit transporté à gauche ; 2° Présence de deux troncs innominés ; 3° Sous-clavière droite émergeant de Taorte tlioraeique ; i" Rencontré de quatre troncs artériels isolés ; chacune des sous-clavières venant d'un côlé du tronc médian comuuin des carotides ; 5° Sous-clavières émergeant isolément à gauche des carotides ou de leur tronc com- mun; 6" Origine des sou.s-clavières aux deux extrémités de Tare aortique. On a également vu chez des foetus la sous-clavière gauche se détachant du canal artériel. 2. UuBHUEiL rapporte les deux cas suivants qui sont très comparables au nôtre. Première observation, p. 102, pi. 11, fig. 2. — Sur le cadavre d'un ancien militaire, la sous-clavière gauche sortait de la trosse de Taorle, au centre et à la partie anléro-supé- rieure. La sous-clavière droite, située en arrière et à gauche de sa congénère, se dirigeait de bas en haut, passait derrière foesophage avec les carotides primitives ; ensuite, par- venue entre les scalènes, sa marche devenait régulière. Deuxième observation, communiquée par Sappky. — Sur un homme de quarante ans, la sous-clavière droite preuait naissance de la parlie inférieure et postérieure de la crosse aortique à 1 centimètre au-dessous de la sous-clavière gauche, se dirigeant obliquement en haut et à droite, passait entre le corps de la première vertèbre dorsale et l'œsophage, puis derrière la carotide primitive droite et venait se placer dans Tintervalle des deux scalènes pour suivre ensuite sa direction normale. L'artère vertébrale était fournie par la carotide primitive droite, dont elle se détachait à 5 centimètres au-dessus de la crosse aortique, montait au-devant des apophyses transverses des septième, sixième et cinquième TRAVAUX ORIGINAUX 99 {Anatomie descriptive, édit. de 1867, t. 111, p. 106) est celle dans laquelle la sous-clavière gauche, à la partie postérieure et inférieure de la crosse aortique, se porte en haut et à droite, le plus souvent derrière la trachée et l'œsophage, quelquefois entre ces deux conduits, rarement au-deTaut de la trachée (') » Cette variété artérielle est donc bien connue et signalée par tous les auteurs qui se sont occupés des artères : Sœmmering (*) ; Tibdemann ('), dont les anomalies de la crosse aorlique et de ses branches sont reproduites dans les traités classiques de Testut et de Poirier ; Theilk (') ; Bourgery (') ; Blandin ('); Malgaigne ('); Petrequin ('), Vklpeau (»), qui rapporte une anomalie rare observée trois fois; Richard Quaix ('"), qui dans les planches VI (fig. 13), VII (fig. 5 et 11) et XX (fig. 7) de son admirable atlas, rapporte les diiîérentes positions que peut occuper la sous-clavière droite lorsqu'elle naît de l'aorte thoracique, etc. Tous les classiques récents rapportent cette anomalie, mais généralement sans y insister. vertèbres cervicales, pour s'engager dans le canal qoi lui est propre entre la cinqniime et la quatrième vertèbre dii cou. Il y avait donc triple anomalie : 1° anomalie d'origine ; 2° anomalie do direction ; 3' anomalie de distribution. Les deux premières coïncident nécessairement et ont été fréquemment observées ; mais la dernière est extrêmement rare. 1. Dans une note de la page 108, t. III, Cbcykilhier ajoute : ■ Dans un cas qui m'a été communiqué par Demkaix..., il n'y avait pas de tronc brachio-céphalique, mais un tronc bi-carotidien; la sous-clavière droite naissait de l'aorte descendante et passait derrière la trachée et l'œsophage. » 2. Sœmmebinc, De corporis humani fabrica, 1800, t. Y. 3. Tikdëmann, Tabulas arteriarum corporis humani, 1822. •i. TiiEiLE, Traité d'angéiologie. Encyclopédie anatomique, traduite par Joubdan, Paris, lSi3, t. III. 5. BouRCERV, Anatomie, t. V. G. Blandin, Anat. topographique, 1834. 7. Malgaigne, Anal, chirurgicale, 1838. 8. 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IV — EMBRYOGÉNIE — ORGANOGÉNIE ET HISTOGÉNIE — RÉGÉNÉRATION (ENVBLOPPKI rSTAliBS) 290 — Brachet (A.). — Recherches expérimentales sur l'œuf de Rana fusca. — Ar- chives de biologie. 1905. T. XXI, p. 103-160. avec 1 pi. 291 — Capobianco (F.). — Recherches ultérieures sur la genèse des cellules ner- veu.ses. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIV, p. 1S7- 200, avec I pi. 292 — Coupin (H.). — Les pattes qui repoussent. — La Sature. Paris, 1906, nM712, p. 253-254, avec 4 flg. 293 — Dantan (L.). — Notes ichthyologiques. — Archives de zoologie expérimen- tale et générale. Paris, Notes et revues, 1905, 4* série, T. 111, n" 4, p. Lxi-Lxxvii, avec 3 flg. dans le texte. (Renseignements sur les œufs, la ponte et le développement de quelques Poissons marins.) 294 — De Vriese (M"» B.). — Le développement post-embryonnaire chez l'Homme. — Extrait des Annales de la Société de médecine de Gand, 1906, T. 86, 23 p. 295 — Dieulafé et Herpin. — Développement de l'os maxillaire inférieur. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1906, n" 3, p. 239-252, avec 8 fig. 112 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 296 — Falchi (F.). — Sur le déveioppement de la glande lacrymale. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIV, p. 412-414. 297 — Gravier (Ch.). — Sur un prétendu cas de bourgeonnement chez une Anuc- lide polychète. — Bulletin de la Société philoniatique de Paris. lUOG, n° 1, p. 10-23, avec 8 Ilg. Herpin. — Voir n" 295. 298 — Labzine (M.). — De la régénération des glandes surrénales. — Archives des .sciences biologiques, publiées par l'Institut impérial de médecine expérimentale à Saint-Pétersbourg. 1905, T. 11, n° i-5, p. 249-295, avec Ipl. 299 — Retterer (Ed.). — Des éléments qui servent à la croissance et à la réno- vation du derme; sont-ils d'origine conjonctive, vasculaire ou épithèliale? — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1906, n" 3, p. 297- 304. 300 — Sfameni (P.). — Que la caduque, le syncytium et le troplioblaste prennent leur origine commune de l'épithélium utérin, et quel est le mode de fixa- tion de l'œuf. — Archives italiennes de biologie. — Paris, 1905, T. XLllI, p. 134-138. 301 — Vaillant (Léon). — Remarques sur le développement d'une jeune Tortue cbarbonnière ( res^ttrfo carbonaria Spix), observée à la ménagerie des Rep- tiles du Muséum d'histoire naturelle. — Bullctiu du Muséum d'histoire naturelle. Paris, 1905, u° 3, p. 139-141. 302 — Waele (H. de). — Notes sur l'embryologie de l'œil des Crodèles. — Inter- nationale Monatsschrijt fiir Anatoniie und Physiolojie. Leipzig, 1905, Bd XXII, p. 196-208, avec 1 pi, V — TÉRATOLOGIE 303 — Alezais. — Anomalies morphologiques du foie. — Marseille médical. Mar- seille, 1906, n° 5, p. 129-131, avec 2 flg. 304 — Id. — Dédoublement de la corde vocale inférieure. — Marseille médical, I" février 1906. 305 — Bœckel (Jules). — Anomalie congénitale du membre inférieur. — Gazette médicale de Strasbourg. Paris, 1906, Masson éditeurs, n° 4, p. 25-27, avec 4 flg. 306 — Cornet (P.). — Microtie congénitale du pavillon de l'oreille droite avec im- perforation du conduit auditif. Hémiplégie du voile du palais du même côté et atrophie du pavillon tubaire. — Annales des maladies de l'oreille, du larynx, du 7iez et du pharynx. Paris, 1905, T. XXXI, n" 7, p. 34-38. 307 — Faix. — Quelques variations anatomiques chez un Hémimèle. — La Gazette médicale du Centre. Tours, 1906, u" 9, p. 134-137, avec 4 Hg. Forgeot. — Voir n" 308. 308 — Lesbre et Forgeot. — Étude analomique de divers Omphalosiles, suivie d'un projet de réforme de la classilication des monstres de cette famille. — Recueil de médecine vétéri7iaire, publié à l'École d'Alfort. Paris, 1906, T. LXXXIII, no 6, p. 163-185, avec 10 flg. BIBLIOGRAPHIE H 3 309 — Rabaud (Et.). — Patliogénie de la pseudencéplialie et de l'anencéphalie (méningite fœtale). — Nouvelle Iconographie de la Salpétrière. 1905, n" 4, 94 p. avec 5 pi. et 12 flg. 310 — Rieffel (H.). — Sur les appendices branchiaux du cou. — Revue mensuelle des maladies de l'enfance. Paris, 1905, T. XXlll, p. 140-165. 311 — Salmon (J.). — De l'origine achondroplasique des monstres ectromélieas plipcomèles. — Annales de chirurgie et d'orthopédie. Paris, 1906, T. XIX, u" 2, p. 53-56. 312 — Voivenel. — Hypertrophie du côlon terminal coïncidant avec l'atrophie du caîcum. — Toulouse médical. 1906, u° 7, p. 74-7G. 313 — Id. — Scissure anormale du poumon gauche. — Toulouse médical. 1906, n" 7, p. 76-77. VI — CELLULES ET TISSUS 314 — Athias (M.). — Sur la vacuolisation des cellules nerveuses. — Anatomis- cfier Anzeiger. 1906, Bd XXVHl, n" 19-20, p. 492-495. 315 — Bonnamour (St.). — Étude histologique des phénomènes de sécrétion de la capsule surrénale chez les Mammifères. — Thèse de doctorat en méde- cine. Lyon, 1905, 110 p., avec 1 pi. Lyon, A. Rey et C''. 316 — Bordas (L.). — Structure des cîecums ou appendices filiformes de l'intestin moyen des Phyllies [Phylliuni crurij'olium Audinet Serville). — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, T. CXLII, n» 11, 12 mars 1906, p. 649-650. 317 — Cantacuzéne (J.) et Slatineano (A.). — Sur le mécanisme de la dégéné- rescence des libres musculaires cardiaques dans un ca» de myocardite aiguë. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 12, p. 586-588. 318 — Delamare (G.) et Lecéne (P.). — Sur la présence de cellules géantes dans les cancers è[)itliéiiau.x. — Archives de médecine expérimentale et d'ana- tomie pathologique. Paris, 1906, n° 1, p. 102-108, avec 1 pi. 319 — Drzewina (M"» A.) et Pettit (A.). — Sur des liyperplasies tissulaires consé- cutives à l'ablation de la rate chez les Ichtyopsidés. — Bulletin du Mu- séum d'histoire naturelle. Paris, 1905, n" 1, p. 57-59. 320 — Dubois (R.). — Les vacuolides. Réponse à la note de M. J. Kunstler sur la constitution intime du protoplasma des Protozoaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 11, p. 526-.'i28. 321 — Id. — Remarque à propos de la note de M. Emmanuel Fauré-Frémiet sur la structure du protoplasma chez les Protozoaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 11, p. 528-529. 322 — Duesberg (J.). — Sur le nombre des chromosomes chez l'Homme. — Analomischer .Knzciger. 190G. Bd XXVIII, n" 19-20, p. 475-479, , avec 3 fig. 323 — Fauré-Frémiet (E.). — A propos de la structure du protoplasma chez les Protozoaires. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 8, p. 389-381. 114- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 324 — Faiiré-Frémiet (E.). — Phénonièues protoplasmiques dus à l'anesiliésie chez Glaucoma pyriformis. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n» 10, p. 491-493. Gineste. — Voir n° 328. Hesse (E.). — Voir n° 339. 325 — Janet (Ch.). — Remplacement des muscles vibrateurs du vol par des co- lonnes d'adipocytes chez les Fourmis, après le vol nuptial. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLIl, n" 20, p. 1095- 1097, avec 2 flg. 326 — JoUy (J.). — Sur l'évolution des cellules de la moelle osseuse au cours du développement. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, a' 13, p. 634-63r). 327 — Kunstler (J.). — La formation des membranes périvacuolaires chez les Infu- soires ciliés. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" U, p. 548-549. 328 — Kunstler et Gineste. — Modifications de constitution de la substance vivante consécutive aux variations de milieu. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 17, p. 813-814. 329 — Lâche (I. G.). — Sur les boutons terminaux de la cellule nerveuse. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 8, p. 381-382. 330 — Id. — Sur les corbeilles des cellules de Purkinje. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 8, p. 383-384. 331 — Id. — Contact et continuité des neurones. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, u" 12, p. 569-570. 332 — Id. — Altérations cadavériques des neurollbrilles. — Reoue neurologique. Paris, 1906, vol. XIV, n" 5, p. 209-216, avec 8 flg. 333 — Id. — Sur le nucléole de la cellule nerveuse. Morphologie. — Journal de neurologie. Bruxelles, 1905, T. X, p. 501-511, avec 15 flg. 334 — Laguesse (E.). — Les « Stabchendrilsenzellcn » (M. Plehn) sont des Sporo- zoaires parasites. — Anatomischer Anzeiger. 1906, Bd XXVllI, n° 15-16, p. 414-416. 335 — Lamy (H.), Mayer (A.) et Rathery (F.). — Modiflcations histologiques des tubes contournés du rein au cours des polyuries provoquées. — Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1906, n° 13, p. 636-638. Lecéne (P.). — Voir n» 318. 336 — Legendre (R.). — Sur les modiflcations des cellules nerveuses d'Hélix poma- tia pendant l'asphyxie par immersion. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 8, p. 388-389. 337 — Id. — Sur un nouveau détail de la structure des cellules nerveuses d'Hélix pomatia. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 10, p. 488-490. 338 — Id. — A propos du centrosome des cellules nerveuses. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 10, p. 490-491. 339 — Léger (L.) et Hesse (E.). — Sur la structure de la paroi sporale des Myxo- sporidies. — Comptes rendus de l'Académie des sciences. Paris, 1906, T. CXLII, n" 12, p. 720-722, avec S flg. BIBLIOGRAPHIE 115 340 — Marinesco (G.). — Contribution à l'étude de l'histologie et de la pathogènie du tabès. — La Semaine médicale. Paris, 1906, n" 16, p. 181-186, avec 15 llg. 341 — Marinesco (G.) et Minea (J.). — Recherches sur la régénérescence des nerfs périphériques. — Revue neurologique. Paris, 1906, vol. XIV, n'T, p. 301- 307. Mayer (A.). — Voir n» 335. Minea (J.). — Voir n" 341. 342 — Moreno (J.). — La radioactivité appliquée à l'histolo-iie du système nerveux. — Comptes rendus du premier congrès international pour l'étude de la radiologie et de l'ionisation tenu à Liège du 12 au 14 septembre 1905. Bruxelles, 1906. Section biologique, p. 114-117. 343 — Mourra (Ch.). — Sur les modifications des cellules nerveuses étudiées au moyen de la méthode de Nissl. — Archives générales de médecine. Paris, 1905, année 82, T. H, n" 30, p. 3137-3167, avec 1 pi. 344 — Mulon (P.). — Sur certaines cellules des corps jaunes chez le Cobaye. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 13, p. 614-OlC, avec 1 flg. 345 — Nageotte (J.) — Note sur la régénération amyélinique des racines posté- rieures dans le tabès et sur les « massues d'accroissement » qui termi- nent les libres néoformées. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 9, p. 477-479. 346 — Id. — Note sur la régénération collatérale des neurones radiculaires posté- rieurs dans le .tabès et sur la signilication physiologique des « cellules pourvues d'appendices terminés par des boules encapsulées » de llamon y Cajal. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1006, n° 15, p. 745-747. 347 — Id. — Note sur la présence de massues d'accroissement dans la substance grise de la moelle, et particulièrement dans les cornes antérieures, au cours de la paralysie générale et du tabès. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. Paris, 1906, n° 17, p. 811-812. 348 — Pacaut (M.) et Vigier (P.). — Distinction de deux évolutions sécrétoires dans les glandes salivaires proprement dites de l'Kscargot. Évolution du raucocyte. — Comptes rendus delà Société de biologie. Paris, 1906, n° 8, p. 417-419. 349 — Id. — Évolution du zymocyte dans les glandes salivaires proprement dites de l'Escargot. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n'S, p. 419-421. 350 — Paladino (G.). — La mitose dans le corps jaune et les récentes conjectures sur la signilication de cette formation. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIIl, p. 292-298, avec I pi. 351 — Penard (E.). — Les Amibes et le genre Amœba. — Revue suisse de zoologie. (îcuève, 1905, T. XIII, p. 401-409. 352 — Perroncito (A.). — Sur la question de la régénération autogène des fibres uei-veuses. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIV, p. 289-291. 116 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 353 — Perroncito (A.). — La régénération des fibres nerveuses. — Archives ita- liennes de biologie. Paris, l'JOô, T. XLIV, p. 3J2-3â9, avec 3 pi. Pettit (A.). — Voir n» 319. 354 — Pugliese (A.). — Changements morphologiques de l'èpithélium des glandes digestives et des villosités intestinales dans les premiers jours de la réa- limentation. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIV, p. 49-65, avec 1 pi. Rathery (F.). — Voir n° 335. 355 — Renaut (J.). — Sur une nouvelle fonction glandulaire des cellules fixes du tissu conjonctif : la « fonction raghiocrine ». — Bulletin de l'Académie de médecine. Paris, 1906, T. LV, n° 11, p. 396-401. 356 — Retterer (Ed.). — Du slroma rénal dans quelques états fonctionnels du rein. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 12, p, 560-563. 357 — Id. — De l'èpithélium rénal dans quelques états fonctionnels du reiri. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 19 OC, n° 13, p. 611-614. 358 — Id. — Évolution du tissu osseux. — Journal de l'anatomie et de la physio- logie. Paris, I90G, n» 3, p. 193-238, avec 6 fig. Slatineano (A.). — Voir n" 317. 359 — Thomas (A.). — Application de la méthode de Ramon y Gajal (imprégnation à l'argent) à l'anatomie pathologique du cyiindre-a.Ke. — Revue neurolo- gique. Paris, 1906, vol. XIV, n" 6, p. 249-253, avec 3 fig. 360 — Varaldo (F.). — Les organes hématopoiétiques pendant la gestation et la parturition. — Archives italiennes de biologie. Paris, 190;j, T. XLIII. p. 437-440. 361 — Verson (S.). — Sur la graisse dans la muqueuse gastrique., — Archives ita- liennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIV, p. 14-20. 362 — Vicariis (de). — Recherches sur le sang des enfants prématurés. — Revue mensuelle des maladies de l'enfance. Paris, 1906, T. XXIV, p. 145-155 et p. 206-229. Vigier (P.). — Voir n"» 348 et 349. VII — SQUELETTE ET ARTICULATIONS 363 — Collin (R.). — Atrophie bilatérale non symétrique d'un métacarpien. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n" 15, p. 761-763. Dieulafé et Herpin. — Voir n" 295. Jolly (J.). — Voir n° 326. Le Double. — Voir n° 264. 364 — Magni (E.). — Gomment se comportent les os en voie d'accroissement quand ils sont soustraits à l'inlluence nerveuse. — Archives italiennes de biologie. Paris, 1905, T. XLIV, p. 21-29. 365 — Le Damany (P.). — Les torsions des os se font dans les. cartilages de con- jugaison. — Bulleti/i de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. Rennes, 1905, T. XIV, n» 4, p. 325-326. 366 — Id. — L'angle sacro-pelvien. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. Paris, 1906, n" 2, p. 153-192, avec 19 fig. .; BIBLIOGRAPHIE 117 367 — Le Damany (P.). — Le.^ torsions osseuses. Où so font-elles? (note complé- mentaire). — Journal de l'anatomie et de la physiologie. — Paris, 1906, u° 3, p. 293-296, avec 1 (ig. Retterer (Ed.). — Voir n° 358. 368 — Thierry de Martel. — Examen et mensuration des sinus frontaux de cin- quante-neuf sujets. — Annales des maladies de l'oreille, du larynx, du nez el du pharynx. Paris, 1905, T. XXXI, n" 4, p. 3S0-395. 369 — Weber (A.). — Les apophyses ptérygoïdes du crâne de l'Homme. Dévelop- pement, orientation, variation. — Bibliographie anatomique. 1906, T. XV, 2» fasc, p. 57-84, avec 10 flg. VIII — MUSCLES ET APONÉVROSES 370 — Bottazzi (Fil.). — Recliorches sur les mouvements automatiques de divers muscles striés. — Journal de physiologie et de pathologie générale. Paris, 1906, T.VUl, n» 2, p. 193-208, avec 16 lig. (présence de cellules nerveuses dans le muscle retractor pénis du Chien). Cantacuzéne (J.) et Slatineano (A.). — Voir n° ;h17. Farini (A.i. — Voir n» 373. Janet (Ch.). — Voir n» 325. 371 — Le Hello (P.). — Actions musculaires locomotrices. — Journal de Vanato- niie et de la physiologie. Paris, 1906. n" 2, p. 141-152, avec 3 lig. 372 — Tournier. — Une anomalie musculaire, faisceau pectoro -dorsal. — Toulouse médical. 190 316. BIBLIOGRAPHIE 121 415 — Botcheff (B.). — Coatribudoii à l'étudo des glaades paratliyroïdes chez la Taupe et la Musaraigne. — Thèsn pnir le doctorat en médecine. Genève, 1905, 31 p., in-S", avec 1 pi. Cavalié. — Voir n° 418. 416 — Clermont. — Les bourses muqueuses prélaryngées. — Bibliographie anato- mique. 1906, T. XV, 1" fasc, p. 39-52, avec 3 fig. 417 — Collin (R.) et Lucien (M.). — Sur l'évolution pondérale du thymus chez le fœtus et chez l'enfaut. — Bibliographie anatomique. 1906, T. XV, 1" fasc, p. 24-38, avec 1 graphique. 418 — Cojfne et Cavalié. — Sur la réaction odontoblastique. — Comptes rendus de la Société de biologie. Paris, 1906, n° 16, p. 792-794. Drzewina (M"« A.) et Pettit (A.). — Voir n» 319. 419 — Fabre (L.). — Un cas de persistance du canal thyréo-glosse. — Toulouse médical. Toulouse, 1906, a° 9, p. 101. Geay (F.). — Voir n» 426. 420 — Géraudel (É.). — ModiQcutions structurales du foie consécutives à l'oblitéra- tion des voies biliaires. — Journal de physiologie et de pathologie géné- rale. Paris, 1906, T. VllI, n" 1, p. 69-83, avec 2 fig. et 1 pi. 421 — Ivanofif (J.). — Contribution à l'étude des glandules paratbyroïdes chez les Rongeurs (Cobaye et Mulot). — Thèse pour le doctorat en médecine. 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Pugliese (A.). — Voir n° 354. 427 — Saïas (L.). — La conformation du gros intestin chez le nourrisson. — Revue mensuelle des maladies de l'enfance. Paris, 1905, T. XXIll, p. 228-232. Verson (S.). — Voir n°36l. Voivenel. — Voir n" 312 et 313. XIII — ORGANES GÉNITO-URINAIRES (AlKKXRS — OLAMOKS («URKé«ALB>) 428 — Alezais et Gibert. — Vessie à mésocyste chez un adulte. — Marseille mé- dical. Marseille, 1906, n» 4, p. 97-103, avec 2 lig. 12^2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 429 — Barrier (G.). — Un cas remarquable d'Iiyportropliie cUtoridienne avec arrêt de développement des ovaires, des trompes et des cornes utérines chez une vieille jument. — Recueil de médeciiie vétérinaire, publié à l'École d'Alfort. Paris, 1906, T. LXXXIII, n" 8, p. 220-222. Bonnamour (St.) — Voir n" 315. 430 — Bourquin (J.). — Double anomalie des organes génitaux chez la Sangsue. — Revue suisse de zoolojie. Genève, 1906, T. 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Stephan (P.). — Voir n" 287. 435 — Termier. — Interprétation embryogénique des anomalies de l'uretère. — Annales de r Université de Grenoble. Paris-Grenoble, 1905, T. XVII, n" 3, p. 567-578, avec I fig. 436 — Viannay (Ch.) et Cotte (G.). — Absence congénitale du rein, de l'uretère et des voies spermatiques du côté droit. — Bibliographie anatomique. 1906, T. XV, 1" fasc, p. 20-23. 437 — Villemin (F.). — Rayons X et activité génitale. — Comptes rendus de l'Aca- démie des sciences. Paris, 1906, T. GXLU, n» 12, p. 723-725. - XIV — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 438 — Bloch (Adolphe). — Couleur des cheveux et des yeux de 12 015 Françaises. Taille de 11 704 Françaises et de 491 étrangères (prostituées), d'après le D' Parext-Duchatelkt. — Bulletins et mémoires de la Société d'anthro- pologie de Paris. Paris, 1906, 5* série, T. VU, fasc. 1, p. 11-24, avec 1 tableau. 439 — Hainy (E. T.). — Les Tchouang. Esquisse anthropologique. — Bulletin du .Muséum d'histoire naturelle. 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Cet obstacle n'était pas l'unguis, puisque ma sonde n'avait pas pénétré à plus de 5 millimètres (on peut admettre qu'il y a, en chiffres ronds, 1 cen limèlre du point lacrymal inférieur à la paroi de la gouttière lacrymo- nasale), et puisque, en imprimant à l'extrémité du stylet un mouvement d'élévation suivi rapidement d'un mouvement de translation en dedans, la main qui tient la sonde se rapprochant du nez dans le sens horizontal, j'arri- vais à l'unguis ; alors seulement, je pouvais effectuer le second temps du cathétérisme et pénétrer dans le canal nasal. Je me demandai si une disposition anatomique spéciale n'était pas capable d'expliquer mon obstacle ; je poursuivis dans ce sens des recherches sur soixante-dix crânes du musée de l'Institut anatomique de Lille, et je fis de multiples dissections de la région orbitaire interne. J'arrivai ainsi, non seulement à acquérir des notions importantes au point de vue pratique, mais encore à découvrir des particularités ostéologi(|ues, que je crois inédites et que j'ai signalées au dernier Congrès des anatomistes, dans la séance du 10 avril. • Je reviens sur le sujet aujourd'hui ; j'étudie toute la région osseuse qui circonscrit et protège le sac et le canal nasal, en insistant surtout sur les points anatomiques suivants : A. — L'ostéologie de l'unguis : l'intérêt de certaines de ses variations, en particulier la présence, rare il est vrai, sur la partie inférieure de la crête lacrymale postérieure d'une épine que je propose d'appeler : éperon lacry- mal postérieur. B. — L'ostéologie de l'apophyse montante du maxillaire supérieur, face externe, envisagée au seul point de vue ophtalmologique : la description de son bord postérieur, sur lequel on peut observer très fréquemment une élevure, une saillie, une épine ou un éperon relativement énorme que je propose d'appeler : éperon lacrymal antérieur. TRAVAUX ORIGINAUX 125 Cet éperon antérieur peut cacher une partie du sac en avant et en bas et être une des causes qui rendent le cithétérisme difficile. C. — Les particularités ostéologiciues du canal nasal : sa constitution, son inclinaison, sa loniiueur; la description de son orifice supérieur, les dimen- sions de cet orifice qui marque son point le plus rétréci. L'étude de toute la région m'a amené ainsi à formuler quelques remarques et conclusions inédites, capables d'avoir des conséquences prati(iues en ce qui concerne surtout la construction des sondes habituellement employées. A. — L'UNGUIS La lace externe de l'ungui» présente en son milieu la crête lacrymale postérieure C). Cette crête, plus ou moins mousse en haut, est plus accusée vers l'orifice supérieur du canal nasal; elle présente en bas une petite apo- physe en crochet {crochet lacrymal, hamule lacrymal, apophyse hamulaire) appelée plus ordinairement l'hamule (Lkdouble) qui « rejoint le bord supérieur de l'échancrure lacrymale du sus-maxillaire et complète ainsi l'orifice supérieur du canal nasal ». L'hamule peut être entièrement détaché du reste de l'unguis. Sur le versant postérieur de la crête de l'unguis s'insère : i" Le tendon réfléchi de l'orbiculaire des paupières (il serait préférable de l'appeler tendon orbitaire) renforcé en arrière par la portion moyenne du muscle de Duverney-Horner; 2' Au-dessus, un tout petit faisceau de ce dernier muscle s'altachant sur le tiers supérieur de la crête. La crête lacrymale postérieure divise la face externe en deux portions qui se réutiissent en formant un angle presque droit : 1° La postérieure continue l'os planum de l'ethmoïde et donne attache dans sa moitié inférieure à un faisceau du muscle de Duverney-Horner qui remonte ensuite vers la partie postérieure du ligament palpébral interne; 2' \j' antérieure, creusée en gouttière, se réunit à la gouttière correspon- dante de l'apophyse montante du maxillaire supérieur [)0ur former la gout- tière lacrymo-nasale qui loge le sac lacrymal. La face interne de l'unguis, déprimée en son centre par une rainure correspondant à la crête lacrymale postérieure, fait en avant partie des fosses nasales, et en arrière vient compléter les plus inférieures des cellules eth- moïdales. Nous reviendrons plus loin sur ce rapport. 1 . C'est liEDflOBLE qui emploie cette dénominatiun très justifiée. Cf. Variations du lacrymal et des osselets périlacrymaux de rUomme (Bibtiogr. anat., 1900. t. VIII, 8* fascicule). BIBt.IOOR. AVAT., T. Xy ii6 BIBLIOGRAPHIE ANAtOMlQUE Inclinaison de l'unguis Dans son eiisomble, le lacrymal est orienté comme la crête lacrymale anlérieure du maxillaire supérieur. « Situé à la partie antérieure et interne (le l'orbite, il est dirigé obliquement de haut en bas, d'arrière en avant et de dedans eri dehors, et décrit une courbe dont les deux tiers supérieurs de la concavité regardent en avant et le tiers inférieur un peu en dehors. Cette obli(iuilé et cette courbure n'ont rien de fixe. Elles dépendent de la forme et de la grandeur des orbites, de la largeur de l'espace interorbitaire, du plus ou moins d'inclinaison du frontal en arrière, etc. » (Ledoudlk, /. c, p. 135.) Les variations de l'unguis (') sont nombreuses; seules, les variations de direction et de courbures, et celles de la crête lacrymale postérieure présen- tent de l'intérêt au point de vue ophtalmologique. B. — L'APOPHïSE MONTANTE DU MAXILLAIRE SUPÉRIEUR On sait qu'il sa partie anléro-supérieure, Tos maxillaire supérieur présente un prolongement aplati, qu'on appelle apophyse ou branche montante qui figure l'angle anléro-supérieur de l'os et dont la direction générale est plus ou moins oblique d'avant en arrière et de dedans en dehors. La l'ace interne de celle apophyse est nasale et ne doit pas nous occuper ici. Sa face externe, par contre, mérite de nous arrêter. Comme celle de l'imguis, elle est divisée en deux portions inégalement développées par une crête osseuse inégalement accusée suivant les cas : il convient, par opposition à la crête de l'unguis, d'appeler cette saillie crête lacrymale antérieure (c'est d'ailleurs ainsi que l'appelle Poirier). En haut, coite crête est verti- cale, et s'atténue en mourant vers le sommet de l'apophyse, sans atteindre jamais la suture fronto-maxillaire. En bas, elle se dirige obliquement en dehors, se dévie en décrivant une courbe à concavité supérieure et externe et se bifurque en deux branches : a) L'une, antéiieure, se continue insensiblement sur le bord antérieur de l'apophyse pyramidale du maxillaire supérieur, avec lequel elle l'orme la por- tion inférieure et interne du rebord orbilaire •, I. Toutes les variations que Ledocbi.e a si bien décrites (absence totale du lacrymal, absence partielle, unguis semi-membraneu.v, unguis fenestré, variations de forme, d'éten- due, de rapports, variations de Thamule, etc.), de même que toute la série des osselets périlacrymaux, ont un intérêt purement anatomiqiie. 11 est rationnel de concevoir qu'un point d'ossillcation unique et insignifiant comme celui de Tunguis s'encastre comme il peut entre l'os planum, le Trontal et la branche montante dont il suit la direction et dont il subit la piession. TRAVAUX ORIGINAUX 127 b) L'autre, postérieure, mousse en haut, tranchante en bas, s'en va vers l'unguis. En bas, ces deux branches sont séparées par une distance de 6 à 9 milli- mètres qui limitent une rigole, étroite en haut, large en bas, qui forme la partie inféro-interne de la logette lacrymo-nasale. La cir'te lacrymale antérieure ne doit pas être confondue, comme le veu- lent les classiques, avec le bord postérieur de l'apophyse montante. Elli; divise en effet la face externe en deux portions : 1° La portion antérieure, la plus considérable, est faciale ; elle est par- courue p:ir des sillons plus ou moins accusés, parallèles à la crête, el semée de tout petils trous vascnlaires, dont un, généralement bien marqué, est placé à quelques millimètres au-devant de l'angle antéro-inférieur de l'orbite. Elle donne attache d'avant en arrière : au muscle releveur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure; au tendon direct de l'orbiculaire dos paupières, .qui suit exactement le versant antérieur de la cn"'te et remonte généralement jusqu'à l'apophyse orbitaire interne du frontal. On pourrait l'appeler tendon facial de la portion orbitaire de l'orbiculaire ; 2° La portion postérieure, orbitaire, réduite à quelques millimètres de largeur, contribue à former la gouttière lacrymo-nasale. 11 y a lieu de décrire séparément celte portion, qui, dans les cas d'absence complète de Tunguis, remplace complètement l'os qui fait défaut {') en for- mant à elle seule toute la gouttière lacrymo-nasale et le canal osseux qui bride l'ouverture supérieure du canal nasal. Bords de l'apophyse montante. — Le bord antérieur, rugueux, s'articule avec le bord postérieur du nasal correspondant. Le bord postérieur se juxtapose au bord antérieur de l'unguis. Le sommet, dentelé, épaissi, s'engrène avec le frontal au-dessous de l'apo- physe orbitaire interne. I. — Variations de la crête lacrymale antérieure. Présence fréquente d'une saillie lacrymale antérieure et surtout d'un éperon que j'appelle « éperon lacrymal antérieur » L'examen attentif de soixante-dix crânes d'aliénés ou de prisonniers con- servés au musée de l'Institut anatomique de Lille m'a permis de faire des remarques intéressantes sur les variations très fréquentes de la crèle lacry- male antérieure. 1. Bien que ce soit là la disposiliou la plus commune, lungiiis absent peut être encore remplacé par Tos planum, seul, ou eu compagnie de Tapophyse montaote ou môme de Tapophyse orbitaire interne da frontal (Ledoddle). 128 BIBLIOGR.VPHIE ANATOMIQUE Planche I, montrant dix-neuf fossettes lacrymo-nasales da côté droit avec les accidents ostuolo- giqnes divers (saillies, éperons uniques, éperons doubles) de leurs crêtes lacrymales anté- rieures. ^ U. Unguis ; BM. Branche montante du maxillaire supérieur ; N. Os nasal ; -|- indique la saUlie ou l'éperon lacrymal antérieur. Les numéros placés sous les figures correspondent à ceux des observations. (A noter en 37 et 47 la présence d'un éperon hamulaire.) TRAVAUX ORIGINAUX 1-29 ^. /^rJkl'S' ~\S HiJ: Plauche II, montrant quinze foggcttet laorymo-nasales ) 46 S 49 S de la fossette lacrjriiiale (') D. 6. 6 8 8,5 7 9 8,5 5 6,5 effondrée 1,5 8 8 6 6 5 9 7,6 eflfondrée 8 7 4 8 6,5 6 7 6,5 8,5 7,5 9 8 8 7,5 6 7 7 7 8 7 8 » 4 7 6 4 4,5 7 LOSaCBUB du canal nasal D. G. 35 33 31 34 40 38 34 33 36 35 39 39 37 35 36 36 31 31 33 36 38 34 36 36 32 31 32 31 31 33 33 33 33 34 31 34 28 31 28 34 S2 31 35 DIST ASCB séparant la suture iotemastle (1 centimètre au-iletsous de la glabelle) des crêtes lacrymales ■Dtérieure D. 18 18 17 G. 20 17 20 17,5 18 18 14,5 18 20 28 24 18 lu 19 21 23 24 23 26 22 26 18 21 22 20 21 20 24 25 22 25 22 19 21 18 22 27 27 21 23 postérieure D. 23 G. 24 23 28 26 20 26 eflfondrée 34 30 25 23,5 24 34,6 30 28 28 24 27 27 25 24,5 29 27 28 28 87 28 2(>,5 28 24,5 25 23 25 26 EOARTKMKNT des crêtes j lacrymales antérieures j (1 centimètre au-des80u< de la suiure fronlo- maxillairc) 24 21 22 22 25 18 34 24 24 17 22 20 20 22 24 20 17 21 1. Toutes les dimmsions sont éralnées en millimètres. 2. Brach : Brachycéphale. 3. Has d'indication d'ige. TRAVAUX ORIGINAUX 139 D 1 s T A s C K KO ARTS UR NT NUSlé- Li.KOECR r, 0 N' O U R U H aéparanl la sulore iutemasale (1 cenliiiiètre dfs crêtes lacrTnialcs K08 AQK ST 8BXR lie II fossette lu au-dessui de la glabelle) des créles lacrymales antériourps (1 centimètre au-dessous de la kuture (l'ordre lacrymale canal nasal antérieure postérieure fronto- niaxillaire) D. G. D. G. D. G. D. G. 3U 50 S 7 7 31 31 23,5 30 21 29 22 34 43 s (prognathe) 7 . 35 37 20 20 24 19 35 X 7 7 40 38 21 22 28 29 22 • 30 49 S 5 5,5 34 34 27 26 30 28 23 37 49 S 6 6 34 35 20 26 20 28 20 10 X S 8 8 31 33 21 20 25 34 22,5 41 X $ 5 5 32 33 21 22 25,5 27 35 42 X 5,5 5 89 27 21 21 25 25 16,5 13 I 74 S (') 7 6 34 33 17 15 23 21 21,5 45 I 30 S 4,5 5 30 33 23,5 23 89 27 24 46 £ 30 $ 7,5 5 36 35 21 80 86 25 26 48 D 43 J 6 6 29 30 20 2) 24 23 17 4'J B 41 $ 5 6 33 U 22 21 26 35 17 50 Q 53 J 6,5 8 38 32 25 23 i.» 27,5 30 51 J 55 î 8 8 80 30 22 20 26 25 20 52 F 71 S 7 7 33 33 83 21 25 24 23 53 U 40 J 7 6,5 32 3i 23 21 27 27 21 51 K S 7 7 36 35 24 • 23 28 26 22 55 X 7 5,5 32 30 20 23 23 25 81 57 57 S 6 5 as 29 20 21 25 26 20 58 40 S 6,5 6 38 30 21 18 84,5 22 21 60 43 S 7,5 7 31 34 17 18 83 23 15 61 58 S 7 5,5 31 30 17 18 23 22 18 02 75 J 6 6 31 31 21 20 26 24,5 22 63 37 S 5 5,5 28 30,5 18 83 82 24 24 61 A 47 S 7 5,5 31 33 22 24 88 27 25 05 48 8 6 7 38 38 21 18,5 25 83,5 21 \ 66 67 S 9 7 33 31 21 24 30 31 26 08 X 6 5 30 32 20 80 87 27 80 69 42 S n » 34 33 18 » 20 ' 83 1Q TO S » • 88 88 15 21 1» 16 57 S 6,5 34 34 21 19 21 21 20 59 ? 9 «,5 34 32 21,5 21 25 24 17,5 31 78 î (dolichocéphale) large, effon- drée en arrière 35 34 18 18 » » 23 1 33 76 î > > 27 32 22 82 > 19 38 X S 8 8 29 29 19 19 24 24 20 39 X ? 8 8 34 34 19 19 84 24 17 1. Le> eltros placéci k cdié de lige corresp ondent k celle* il diquéet sur certi ins crânes du mt isée. 140 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE D I s T A N c R ÉCiRTKMKNT HUMÉ- HO S AOB ET 6BXR UKROKVa de la fossette LOSauBUK (lu •t-paraol la suture internasale (1 cPDlimètre au-dcssoiiK de la gjabr'll») dis crête» lacrymales des crêtes lacrymales antérieures (1 centimètre au-dessous d'ordre Unrymalf canal nasal •ntéri 'ure postérieure de la suture fronto- maxillaire) D. G. U. G. n. G. D. G. 41 M 66 . $ 8 6 31 31 21 23 24 27 25 47 O 43 $ 4 4,5 31 30 20 17 24 22 20 59 60 $ 2,5 ,i 28 30 21 16,5 25 20 21 67 69 $ 4 4,5 26 26 17 18 20 22 20 29 X i Le cAté gauche de la face manque. 13 crâne très petit > 4 28 35 28 22 » 28 18 56 Hydrocéph. d. bi-p'ariétal — 18) 4 4 32 35 20 20 25 24 20 II. — Mention brève des particularités observées Observation 3. — Adulte masculin. Fossettes larges sans rétrécissement avec orifices larges et crêtes lacrymales bien accusées. Observation 5. — Adulte ^, trente-quatre ans. Orifices et goultières étroits, surtout à gauche. Observation 6. — Crâne d'adulte 5» cinquante et un ans, brachycé- phale. Les crêtes sont très écartées l'une de l'autre, les gouttières reportées dans la direction de la paroi interne de l'orbite par cet écartement et peu accusées ; l'orifice nasal est large à droite, en boutonnière et étroit à gauche. Observation 7. — Adulte 5 > soixante-cinq ans, dolichocéphale. Les orifices sont larges. Observation 8. — Adulte 5» vingt-huit ans. Nasaux effilés saillants à leur base. Crêtes antérieures saillantes mais très écartées. Gouttières reportées dans le sens de la paroi interne de l'orbite. Orifices larges. Observation 0. — Crâne de vieillard très bracliycéphale et prognathe. Crêtes lacrymales antérieures très marquées. Gouttières en rigole et orifices circu- laires et larges. Observation 10. — Crâne d'Allemand de trenle-qualre ans, brachycéphale. Crêtes bien accusées ; l'orifice gauche du canal nasal, triangulaire à sommet externe, est plutôt rétréci. Observation \\. — Adulte ^, soixante-treize ans, brachycéphale. Gout- tière excavées en dedans et très larges. Orifices du canal nasal larges à droite (5 millimètres) et à gauche (4 millimètres). Crêtes antérieures mar- quées. TRAVAUX ORIGINAUX 141 Observation 12. — Crâne brachycéphale. (îoultières effondrées, mais pa- raissant larges. Orifices larges. Un léger éperon pointu sur la partie inférieure de la crête antérieure. Observation 13. — Crâne de très petit volume. La gouttière gauche, la seule qui reste, est étroite dans toute sa longueur. Observation 14. — Crâne d'adulte ^, cinquante-cinq ans, asymétrique. Le nez est dévié à droite. Les crêtes antérieures sont très saillantes et pré- sentent un petit éperon lacrymal. Les gouttières et orifices soûl larges. Observation 15. — Crâne d'adulte 5> vingt-sept ans, très brachycéphale. Les gouttières lacrymo-nasales sont verticales et très étroites. Les orifices sont également étroits. Observation 46. — Crâne $, cinquante-sept ans. Les crêtes antérieures s'enroulent en cachant une partie de l'orifice supérieur du canal et présentent de plus : à gauche, une saillie (|ui se coiitiime sur le bord inférieur de l'orbite ; à droite, un éperon mousse inférieur, à sommet postéro-inlerne. Observation 17. — Crâne ^, cinquante-neuf ans, brachycéphale. Gouttières allongées, obliques, limitées en avant par des crêtes bien marquées. Orifices larges. A droite, éperon contribuant à rétrécir l'orifice du canal nasal. Observation 18. — Crâne ^, soixante-deu.v ans, orthognathe. Crêtes lacry- males antérieures longues et très saillantes, présentant en bas, des deux côtés, des saillies allongées. Observation 19. — Crâne ^, quarante-deux ans, brachycéphale. A gauche crête enroulée avec saillie, mais orifice large. A droite, éperon en soc, orifice très oblique et rétréci. Observation 20. — Crâne 9 > cinquante-neuf ans. Crêtes lacrymales anté- rieures presque horizontales donnant un large accès dans le canal nasal des deux côtés (l'écartement des crêtes antérieures est minime : 17""", 5). Observation 21. — Crâne ^, trente-quatre ans. Les gouttières sont très accessibles, malgré la présence d'un éperon, surtout marqué à gauche. Les orifices sont en boutonnière à grand axe antéro-postérieur. Observation 22. — Crâne ^, trente-sept ans. Coutlières et orifices larges. Crêtes lacrymales postérieures très accusées séparant bien les gouttières de la paroi interne de l'oibile. Observation 23. — Crâne ^, soi.xanle-quatre ans. (iouttières verticales. Orilices larges. Crêtes de l'unguis à peine accusées. Observation 24. — Crâne $, soixante-huit ans. Gouttières très larges (9 et 8 millimètres). Orifices larges en boutonnière anléro-poslérieure. Sur la crête antérieure gauche, éperon mousse. Observation 25. — Crâne 5> cinquante-trois ans. Os nasaux saillants. A droite, gouttières verticales et étroites, mais orifice large ; saillie bien nette de la crête antérieure. A gauche, enroulement de la crête lacrymale anté- rieure, tranchante. BIBLIOOR. AKàT., t. XV 10 i4^ DIBLÎOGRAPHIE ANATOMIQUE Observation 26. — Crâne ^, soixant<^-lreize ans. Gouttières écartées. Ori- fices plutôt étroits, en boutonnière. Observation 27. — Crâne d'origine non mentionnée. Une saillie de la crête antérieure gauche. Observation 28. — Crâne 5> quarante-six ans. A droite, éperon double, l'épine inférieure enroulée en dedans. A gauche, éperon triangulaire très saillant. Observation 29. — Crâne ^, d'origine non mentionnée. La face manque à gauche. La crête lacrymale antérieure droite montre un éperon irrégulier, très saillant, rétrécissant la gouttière lacrymo-nasale et masquant un orifice large. Observation 30. — Crâne ^, quarante-neuf ans. Gouttière effondrée à gauche. A droite, gouttière verticale, large, évasée dans le haut, très acces- sible. Éperon inférieur pointu. Observation 31. — Crâne $, soi.xante-dix-huit ans. Gouttières effondrées en arrière à droite, crête antérieure accusée, garnie d'un éperon inférieur aigu, qui surplombe la gouttière et la rétrécit en dehors. L'écartement des branches montantes exagère des deux côtés l'inclinaison du canal nasal en dedans et en bas. Observation 32. — Crâne 5? cinquante ans. Crêtes antérieures peu mar- quées. A droite, double éperon, l'inférieur enroulé. A gauche, petit éperon inférieur pointu. Les orifices, en boutonnière antéro-postérieure plus étroite à gauche, ne sont pas rétrécis. Observation 33. — Crâne $, soixante- seize ans. Vive arête lacrymale an- térieure gauche avec saillie moyenne, aiguë. Observation 34. — Crâne 5 » quarante-trois ansj prognathe. Des deux côtés, gouttières très excavées en avant et en dedans, protégées, non rélrécies par des lamelles osseuses. Observation 35. — Crâne d'origine non mentionnée. Gouttières verticales, larges, légèrement obliques en arrière et en bas. Orifices larges. Pas d'éperon. Observation 36. — Crâne ^, quarante-neuf ans. — Orifices très larges : 7 millimètres (diamètre rare). Éperon lacrymal moyen bien marqué à droite, formé à gauche de deux petites épines superposées. Observation 37. — Crâne ^, quarante-neuf ans. Crête droite antérieure tranchante en haut, mous.se en bas, surmontée en bas d'une petite épine aiguë placée en face d'une épine hamulaire correspondante. Observation 38. — Crâne $, d'origine non mentionnée. Orifices larges. A gauche, crête antérieure saillante avec petite épine pointue. Observation 3'J. — Crâne 5 > d'origine non mentionnée. Gouttières très peu écartées, obliques, larges, limitées en avant par des crêtes saillantes ; la gout- tière gauche très rétrécie par une saillie enroulée en dedans et placée en face d'une petite épine hamulaire. TRAVAUX ORIGINAUX 143 Ohservalioli 41. — Crâne ^, d'origine non menlionnée, 1res brachycéphale et orlliognalhe. Des deux côlés, les gouttières, antérieures et étroites, inclinées en bas et en dedans, donnent accès dans les oritices étroits. Observation 12. — Crâne sans mention. Coultières verticales ; orifices larges en boutonnière antéro-postérieure. Éperon antérieur à droite. Observation 44. — Crâne 9» soixanle-six ans. Sur la crête lacrymale an- térieure gaucbe, éperon ne rétrécissant pas la gouttière. Observation 45. — Crâne 5» trente ans. Des deux côtés, orifices étroits (3-"°,5). Observation 4(5. — Crâne ^ > trente ans. Orifices liorizonlaux : les bords antérieurs des gouttières sont sur le même plan que le plancher des or- bites. Observation 47. — Crâne 9> quarante-trois ans. A gauche, gouttière étroite, limitée en avant par la crête laci^male postérieure, 'coniimiée jus- qu'au bord inférieur de l'orbite sur un hamule très antérieur ; orifice étroit : 3 millimètres. A droite, orifice large ; un éperon lacrymal antérieur et un éperon haniulaire. Observation 48. — Crâne 5 » quarante-trois ans. Gouttières très accessibles. Léger éperon antérieur à droite. Observation 50. — Crâne 5» einquante-trois ans. Gouttières peu hautes. Orifice rond à gauche, ovale à droite. Éperon lacrymal antérieur à droite. Observation 51. — Crâne 5, cinquante-cinq ans. Gouttières et orifices larges. Crête lacrymale postérieure droite très marquée. Observation 52. — Crâne 5» soixante et onze ans. Gouttières verticales. Orifices de largeur moyenne, très accessibles. Obsenation 54. — Crâne 5> d'origine non mentionnée. Sur la crête an- térieure, éperon très saillant, rétrécissant considérablement l'orifice, enroulé en dedans vers le plancher de l'orbite. Observation 55. — Crâne d'origine non mentionnée. Gouttière lacrymale nasale gauche contournée en pas de vis, le plan supérieur vertical se déviant en bas, en dehors et en arrière, limitée par une crête antérieure surmontée d'un éperon très .saillant. « Observation 56. — Ciiâne d'hydrocéphale (diamètre bipariélal : 18 centi- mètres). Les gouttières très étroites sont encore rétrécies : à droite, par un éperon en sac, très accentué, cachant les trois cinquièmes moyens de la gout- tière ; à gauche, par un éperon lacrymal antérieur et un éperon hamulaire qui .se rejoignent et sont seulement séparés par une suture. Observation 57. — Crâne 5» cinquante-sept ans. Gouttières obliques. Oiifices larges. Crêtes unguiales bien marquées de.s deux côtés. Observation 58. — Crâne 5» quarante ans. Léger éperon antérieur droit. A gauche, gouttière très oblique lermée en bas par un éperon. Opercule osseux complet se détachant de la crête lacrymale antérieure. 144- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Observation 59. — Crûne Ç, soixante ans. Gouttières verticales très étroites, la droite encore rétrécie par un éperon pointu. Observation 60. — Crâne 5> quarante trois ans. Cioutlières obliques, étroite à droite, large à gauche. Un éperon lacrymal antérieur trapézoïde des deux côtés. Observation 01. ^ Crâne ^, cinquante-deux ans. Goullières verticales. Observation 02. — Crâne 5> soixante-quinze ans. Goullières limitées par des crêtes très marquées. Observation 63. — Crâne §? trente-sept ans, platyrrhinien. Les parois internes des orbites sont obliques en bas et en dedans. Gouttières verticales très accessibles avec orifices larges. Saillie lacrymale antérieure à gauche. Observation 65. — Crâne 5» quarante-huit ans. Goullières verticales larges. Orifices larges. Observation 66. — Crâne 5» soixante-sept ans. Des deux côtés, petits éperons antérieurs allongés. Observation 67. — Crâne Ç, soixante-neuf ans. Gouttières obliques, mais larges. Saillies lacrymales antérieures des deux côtés. Observation 68. — Crâne d'origine non mentionnée. Crête lacrymale an- térieure droite enroulée ; à gauche, éperon antérieur saillant en arrière. Observation 70. — Crâne 5> soixante-dix ans. Gouttières très élargies empiétant sur la branche montante des sus-maxillaires. UN CAS d'h^pertrichose lombaire Par DIEULAFÉ ViRCHOvv puis Recklinguausen oit décrit, sous le nom de spina-bifida occiiUa, des cas où il existe une fissure spinale sans tumeur apparente. Dans la plupart des observations de ce genre, la région lombo-sacrée est le siège d'une hyperlrichose d'importance variable. De nombreux faits sont rapportés dans les travaux de Wanjura (Thèse de Berlin, 1802), Poumayrac (Thèse de Bordeaux, 1893), Mayet (Nouvelle fconogra; hie de la Salpêtrière, 1901). L'hypertrichose lombaire ou lombo-sacrée a été aussi observée sans coexis- tence de spina-bifida. Féré, rapportant un cas d'hypertrichose lombaire, était frappé de la ressemblance de celle touffe de poils avec la mèche plus ou moins allongée par laquelle les peintres el les sculpteurs figurent habituellement la queue des faunes. Le sujet faisant l'objet de celte observation était atteint de divers signe; de dégénérescence; il en était de même dans un cas rapporté par Mayet. Aussi ce dernier auteur considère-t-il l'hypertrichose lombaire comme un stigmate de dégénérescence. J'ai observé récemment un cas d'hypertrichose lombaire sur le cadavre d'une femme morte dans un hospice de vieillards el sur la mentalité de la- quelle je n'ai pu avoir de renseignements précis. En explorant la colonne vertébrale à travers les téguments, il était impassible de soupçonner une mal- formation : il existait simplement de la lordose accentuée, siégeant à l'union de la colonne lombaire et du sacrum. Après incision de la peauel des masses musculaires on est arrivé, au niveau du sacrum et des dernières vertèbres lomb lires, sur une lame fibreuse qui fermait seule le canal rachidien en arrière. Il s'agit d'un spina-bifida occulta qui est bien de nature h donner à l'hypertrichose une grande valeur comme élément lie diagnostic d'un rachis- chisis latent. Les poils occupaient une large zone circulaire étendue de la troisième vertèbre lombaire au tiers supérieur du sacrum et d'une crête iliaque à l'autre; ils étaient implantés par groupes décrivant des tourbillons dirigés dans le sens normal des poils de celte région (fig. 1). Ils avaient une longueur de 4 à 8 centimètres, leur coloration était chùtain clair, comme celle des poils du pubis, tandis que celle des cheveux était châtain foncé. Le restant du corps était glabre, les poils axillaires peu abondants; il y avait quelques poils très courts sur la lèvre supérieure et le menton. Entre la peau et le canal 146 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE rachidien n'exist.iit nucuii tissu anormal ; la peau était do coloration normale, mais elle était plus dense, plus résistante, plus tendue que dans les régions avoisinanles, d'où la difficulté d'exploration des plans profonds. Sur le squelette préparé, on voit une grande perte de subs- tance portant sur les lames et les apophyses épineuses dans une étendue longue de 10 cen- timètres, large de 2""", 5 à 3 cen- timètres et intéressant les qua- trième et cinquième vertèbres lombaires et tout le sacrum (fig. ^1). Mieux que toute descrip- tion, les deux figures ci-jointes rendent compte des deux ano- malies superposées. Comment expliquer la coexis- '^' ' tence de ces deux anomalies ? La plupart des auteurs ne paraissent pas s'en préoccuper. Voici ce que dit TRAVAUX ORIGINAUX 147 PouMAYRAC à ce piropos : « Pt'ut-ôlro l'arrêt île développement des vertèbres amène-t-il une irrilation des nerfs vaso-nioleiirs et tropliiqiies de la région, irritation parlant de l'origine même de ces neris dans la moelle, qui, au niveau du point où ils émergent, n'est pas suffîsammenl protégée par son canal osseux incomplet. Peut-être aussi faut-il voir dans la présence de ces poils une persistance circonscrite du lanugo fœtal. 11 n'est pas téméraire d'admettre que les filets trophiques destinés aux vertèbres aient la même origine médullaire que ceux qui se rendent à la peau de la région ; dès lors, à un arrêt de développement de certaines vertèbres correspondrait un arrêt de développement de la peau de la région correspondante, arrêt de dévelop- pement total dans les cas de spina-bifida complets, c'est-à-dire ouverts à l'intérieur, arrêt de développement partiel dans les cas de spina-bifida occulta, pouvant se borner à la persistance de l'état fœtal du système pileux (le la région, c'est-à-dire à la persistance du lanugo. » Celte théorie est peu plausible, car les poils de l'hypertrichose ne res- semblent en rien au^anugo, et d'ailleurs rien n'expliquerait la persistance de ce lanugo, puisque tout le tégument a suivi une évolution normale. ViRCHow, avec plus de raison, avait considéré l'hypertrichose comme le résultat d'une irritation locale due à une perturbation dans le développement de la colonne vertébrale. En me basant sur l'étal de plus grande résistance de la peau de la région londjo-sacrée dans le cas que je rapporte, en me basant sur certaines obser- vations palhologicjues, je crois pouvoir attribuer la production de l'hypertri- chose à un processus de défense en un point où le canal rachidien est mal protégé, à cause de la fissure spinale. Ce processus de défense consisterait en une hyperlro])hie des éléments constituants de la peau, en particulier du derme ; celte hypertrophie, du reste, se manifeste dans la plupart des spina- bifida apparents par l'existence d'un bourrelet légumentaire tout autour de l'ouverture rachidienne. Or, d'après Klliot {Médical Recoi'd,\SS{')), lorsque, sous l'influence d'une lésion irrilalive de la peau il y a hypertrophie de ses divers éléments, on voit aussi apparaître une hypertrophie du système pileux. L'hypertrophie du système pileux, qui accompagne celle des autres élé- ments dermiques dans des étals pathologiques, se retrouve ici sous une influence réactionnelle physiologique. DE QUELQUES DÉTAILS DE STRUCTURE DES CELLULES NERVEUSES D'HELIX POMATIA Par R. LEGENDRE En 1901, BocHENEK a communiqué à V Association des anatomisles le ré- sultat de ses recherches sur la structure des cellules nerveuses iVHelix }oma- tia. Je voudrais ajouter, à cet im|iortanl travail, quelques faits nouveaux observés celte année. Ces faits sont relatifs à divers points encore controver- sés de l'hislologie nerveuse : substance chromatophile, vacuoles et canalicules intraprotoplasmiques, granulations lipochromes, cenlrosome, structure du noyau. Ils se rapportent tous aux cellules des ganglions périœsophagiens, pxceplé celles du lobule de la sensibilité spéciale. I — Substance chromatophile Mac Clure ('*), puis Bochenek (''') ont signalédans les cellules nerveuses Ôl Hélix pomatia la présence de granulations chromatophiles. Mac Clure les décrit comme de petits corps granuleux colorables par le bleu de méthylène, Bochenek, comme de petits blocs irréguliers. Ils se trouvent dans les cel- lules, disposés concenlriquement au noyau, très nombreux dans la zone péri- nucléaire à laquelle ils donnent une coloration intense, moins nombreux dans la zone périphérique. Ils occupent les points nodaux d'un réseau qui semble identique au réseau spongioplasmique. J'ai pu établir que, très serrés chez des animaux sains, ils s'écartent les uns des autres chez les animaux soumis à l'asphyxie par immersion dans l'eau douce. Les mailles du réseau s'agrandissent, la substance comprise entre les mailles prend une teinte bleu clair, puis la cellule perd sa colora- bilité. Cette chromalolyse débute généralement par la périphérie et n'atteint la zone périnucléaire qu'en dernier lieu. Cette réaction palliologique permet donc d'identifier les granulations chromatophiles (VHelix aux corps de Nissl des Vertébrés. 1. Travail du laborstoire d'Embryogénie comparée du Collège de France. TRAVAUX ORIGINAUX 149 II — Vacuoles Divers auteurs ont signalé, dans les cellules nerveuses normales, la pré- sence"de vacuoles. Je les ai observées chez Hélix, dftns la zone périphérique de certaines cellules d'animaux tués en pleine activité. Ces vacuoles sont plus ou moins réirulières, sans parois propres, limitées par une couche de protoplasma peut-être un peu plus colorable et plus dense. Elles sont plus ou moins nombreuses, parfois alignées en chapelet, certaines communi- quant entre elles. Les plus ex- ternes peuvent s'ouvrir à la surface de la cellule dans les espaces péricellulaires (lig. 1). Ces vacuoles renferment une substance homogène et ne con- tiennent ni substance chroma- tophile, ni grains lipochromes. Elles sont sans relations avec les filaments et les noyaux né- vrogliques et doivent donc être distinguées des canalicules intra- proloplasmiques dont il sera question plus loin. On ne sait rien sur leur mode de formation et leur fonctionnement; peut-être sont-elles liées ^ uiTétat physiologique et sont-elles produites par accumulation des produits de déchet de l'activité cellulaire. Pig. 1. — CeUule nervense d'Arion rufns renfermant des vacaoles (Laouessb, ^afranine). N, noyau ; r, vacuoles ; g, grraiut. III — Canalicules intraprotoplasmiques En 1900, IIOLMGREN (') a décrit dans les cellules nerveuses d'Hélix poma- lia un réseau de canalicules intraproloplasmisques formé par des prolonge- ments ramifiés et fusionnés des cellules interstitielles. Dans une série d'autres travaux, il a décrit des formations analogues chez divers autres animaux et dans diverses sortes de cellules. Ces recherches l'ont amené à émettre cette hypothèse (jue les cellules doivent être divisées en deux catégories : les cel- lules d'une haute dilTérenciation physiologique et les cellules moins nobles servant à la nutrition des premières. Les canalicules seraient formés par une 150 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE flésagrégalion des prolongements dos cellules interslilielles qui servent ainsi à la nourriture des cellules nerveuses, d'où le nom de Suf'tkanâlvhen et de Trophospongium qu'il leur a donné. Bochenek, puis K. C. Schneider ("), tout en n'acceptant pas les idées théoriques de IIolmgren, ont constaté l'exis- tence de ces canalicules dans les cellules nerveuses iVUelix pomatia. J'ai repris cette élude et en ai déjà publié les résultats (*"*^^). J'ai remarqué que les canalicules sont extrêmement rares chez les individus sains. Par contre, -ï*--^ F'g. 8. — Deux eeUules nervunses d'Hélix pomatia renfermant dog oanalicules iatraprotoplaimiquos (BooiN, bien de tolnidine, éoslne). Nf noyau de la cellule nerveuse ; n, noyau de névroglie. chez des animaux asphyxiés par immersion, ils deviennent beaucoup plus nombreux. La coloration par la safranine suivie de vert lumière permet de différencier les cellules nerveuses colorées en rouge de la névroglie colorée en virt. Normalement, les cellules nerveuses sont entourées d'un réseau de filaments névrogllques qui les enserre étroitement. Ces filaments sont les prolongements des cellules interstitielles formées d'un noyau ovale et d'une mince couche de .protoplasma, cellules dont l'aspect rappelle celui desastro- cytes des Vertébrés. Quand un filament de névroglie pénètre dans le proto- plasma de la cellule nerveuse (fig. i), on voit autour du point d'entrée une TRAVAUX ORIGINAUX 151 acciimiilalion de noyaux névrogliques, l'un d'eux occupant toujours l'orifice du canalicule. De ce noyau partent des prolongeuienis névrogliques qui se ramifienl dans la zone externe du protoplasma ; parfois des noyaux pénètrent aussi (fig 3). Autour des prolongements et des noyaux névrogliques est un espace vide donnant l'aspect des canalicules et de lacunes. Ces canalicules n'ont pas de menihrane propre et pénètrent en plein proloplasma. Les figures ainsi formées sont identiques à celles décrites par les histopa- thologistes dans les processus de neuronophagie. Le fait que : 1° les cana- licules intraprotoplasmiques sont beaucoup plus fréquents pendant l'asphyxie ; '2" que IIoLMGREN lui-même a constaté leur multiplication pendant la clirp- Fig. 3. — Cellule nerveuse i'Ifelix a^pema renfermant des gr»ina pigmenUifes (EiiNDSAY, hématoxvline au fer, mt-tbyléoaine, vert-lnmière). N, noyau de U cellnle nerveuse; n, noyau de névroglie ; g, grAini. matolyse ; 3° que les phénomènes de neuronophagie sont consécutifs à des infections ou des intoxications du système nerveux, m'a amené à conclure, en opposition avec Holmgren, que les canalicules que l'on observe dans les cellules nerveuses ne servent pas à leur nutrition, mais au contraire sont un processus pathologique amenant la destruction de la cellule nerveuse. De nouvelles recherches seraient nécessaires pour savoir si les canalicules dé- crits dans les autres sortes de cellules sont aussi des formations patholo- giques. Ce fait, ainsi que la chromatolyse, est très intéressant en ce qu'il montre, 152 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQIJE runiformilé des réaclions pathologiques de la cellule nerveuse, bien connues chez les Vertébrés, mais non encore étudiées, que je sache, chez les Inver- tébrés. rv — Granulations lipochromes Dans les cellules nerveuses des Gastéropodes, Vignal ('*), de Nabias ("), Mac Clure, Bochenkk, Schneider ont observé des granulations sphériques, distinctes des granulations chromatophiles, situées en amas dans la zone d'origine du cylindraxe. J'ai décrit (*") des traînées de granulations partant de cet amas et se répandant dans la zone périphérique de la cellule concen- triquement à la surface, ainsi que dans le cylindraxe jusqu'à son arrivée dans le neuropile central (fig. 3). Ces grains ont, à l'étal frais, un aspect jaune ver- dâtre très réfringent; ils se colorent en noir par l'acide osmique, en vert par le vert lumière, en brun par l'hématoxyline au fer. Ces réaclions les rappro- chent des pigments lipochromes, observés déjà dans les cellules nerveuses des Vertébrés. Leur taille et leur abondance varient beaucoup avec les ani- maux étudiés et je n'ai pu établir leurs rapports avec les divers états physio- logiques : les cellules d'une même région tantôt en renferment de très nom- breux, tantôt en manquent complètement. Leur rôle est inconnu. Chez les Vertébrés, leur présence a donné lieu à des hypothèses diverses et contra- dictoires sur la valeur desquelles mes recherches ne me permettent pas de me prononcer. V — Corps énigmatique Sur un individu à'Helix pomatia tué le 4 avril 1005, j'ai vu (') une struc- ture particulière en rapport avec ces grains; je ne l'ai jamais retrouvée chez d'autres individus. Dans quelques cellules, l'une située dans les ganglions cérébroides, les autres dans les ganglions sous-œsophagiens, on voit dans la région d'origine de l'axone, un peu latéralement, une figure sphérique, plus colorable que le protoplasma voisin, d'aspect finement fibrillaire ou réticulaire, renfermant parfois quelques grains pigmentaires disséminés surtout à la périphérie. Cette figure est isolée du noyau par une assez large zone de protoplasma ; elle est entourée par de très nombreux grains pigmentaires qui en dessinent le con- tour; de cet amas de grains partent des traînées granukiuses qui se rendent dans le protoplasma. Dans une de ces cellules (fig. 4), cette sphère est entou- rée d'une couche de protoplasma plus clair qui la sépare de l'amas des grains; les fibrilles de la sphère se continuent avec celles du protoplasma; sur un des côtés de la sphère sont des grains d'une grosseur considérable. Une autre cellule présente trois de ces formations (fig. 5), la plus éloignée ''''}:V:;:;*:*.':Os^ ««•-l,'-." .. :.'*'■ i'TT'».'- Fig. 7. — Divers aspects de nucléoles de cellules nerreuses d'Hélix pomatia (liAOHBSSB D, safraniao, vert-lumière). c, zone centrale ;p, zone périphérique ; r, corps réfringent ; a, graius acidophiles. A, noyau normal ; B,C,D,t', nucléoles pendant l'asphyxie. noyau ; parfois ils se déforment, deviennent ovales et même en crois.sanl; leur zone centrale devient plus large et plus visible, la zone périphérique plus étroite. La colorabilité des nucléoles diminue en même temps qu'appa- raissent dans leur intérieur des corps irréguliers très réfringents ; ils finissent par disparaître et leur place n'est plus alors indiquée que par ces corps. 1. Sur un individu laissé sept jours dans l'ean, ces grains sont môme devenus base- philes; ce fait semble indiquer qu'ils sont formés de chromatine différenciée. TRAVAUX ORIGINAUX 157 Pendant Fimmersion, le noyau semble se déplacer un peu vers la périphérie, mais ce mouvement n'est pas très net; on ne peut parler d'excentricité des nucléoles puisque normalement ils occupent des positions variables ; cepen- dant chez un individu de Bulla hydatis immergé dans l'eau douce, la plupart des nucléoles étaient contre la membrane nucléaire. Conclusions. Les quelques faits que je viens de signaler montrent : 4° Que la structure intime de la cellule nerveuse à' Hélix est comparable à celle des mêmes cellules des Vertébrés ; 2° Que les processus de réaction de la cellule nerveuse à des agents pa- thogènes sont analogues chez les Vertébrés et certains Invertébrés ; 3" Qu'il faut attacher une grande importance à l'état physiologique des animaux étudiés, certaines structures considérées comme morphologiques étant pathologiques et liées à un état particulier de l'animal. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1. BocHENEK (A.). — L'anatomie fine de la cellule nerveuse à^Helix pomatia {C. Ji. Ass. des Analomistes, 3' session. Lyon, 1901). 2. Id. — Contribution à Tétude du système nerveux des Gastéropodes (Hélix pomatia- [Le Névraxe, vol. III, 1901]. 3. Hoi.MGREN (E.). — Weitere Mittheilungen liber die « Saflkan51chen » der Nervenzel- len (Anal. Anz. M XVIII, 1900). 4. Legendue (R.). — Sur la présence de granulations dans les cellules nerveuses d'i/e- lix aspersa et leur cylindraxe (C. R. Soc. Biol., 18 mars 1905). 5. — Id. — Sur la nature du Trophospongium des cellules nerveuses A''Helix (C. B. Soc. Biol., 20 mai 1905). 6. Id. — Note sur la nature des canalicules de Holmgren des cellules nerveuses à^Helix (Bull. Soc. Philom., t. VU, 1905). 7. Id. — De la nature pathologique des canalicules de Holmgren des cellules nerveuses (C. tt. Ac. Se, 2C décembre 1905; C. R. Soc. Biol., 29 décembre 1905), 8. Id. — Sur les modificalions des cellules nerveuses A'Helix pomatia pendant l'as- phyxie par immersion (C. R. Soc. Biol., 2 mars 190C). 9. Id. — Sur un nouveau détail de la structure des cellules nerveuses A^Helix pomatia (C. R. Soc. Biol., 16 mars 1906). 10. Id. — A propos du centrosome des cellules nerveuses (C. R. Soc. Biol., 16 mars 1906). 1 1 . Mac Clube. — On the présence of Centrosomes and attraction sphères in the gan- glion cells aï Hélix pomalia {Pt-inceton Collège Bull., t. Y, 1896), BIBLIOOK. ANAT., T. ZT 11 158 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE 12. Mac GLuan. — The liner striictare of the Nerve cells of Invertebrates. I. Gaslropoda {Zool. Jahrb., Bl XI, 1897). 13. DE Nabias (B.). — Recherches histologiqiies et organologiques sur les centres ner- veux (les Gastéropodes (Thèse, Paris, 1894). 14. Id. — Noyau lobé des cellules nerveuses chez les Gastéropodes pulmonés aquatiques (C. R. Congrès Intern. de médecine, Paris, 1900). 15. Schneider (K. C). — Lehrbuch der vergleichenden Histologie der Tiere (léna, 1902). 16. ViGNAL (W.). — Recherches histologlques sur les centres nerveux de quelques Inver- tébrés (Arch. Zool. Exp., vol. I, 1883). SUR LA TECHNIQUE DES INJECTIONS DE SOLUTIONS POLYCHROMES DANS LES VAISSEAUX L YMPH ATIQUES (') Par le D>^ GEORGES SEVEREANO DE BUCAREST Actuellement, on met à la disposition des étudiants les moyens de dissé- quer et d'étudier les systèmes artériels et veineux, mis en évidence par l'in- jection à la masse de Teichinann, mais on néglige complètement l'étude et la dissection du système lymphatique, qui présente pourtant une si grande im- portance aiialomique et clinique. C'est là ime lacune r. grettable que nous devons coud)Ier, d'autant plus que nous avons à notre disposition un matériel d'étude très riche, non utilisé par les étudiants (fœtus), et en outre une technique parfaite et simple à l'aide de laquelle nous pouvons mettre en évi- dence le système lymphatique entier de l'homme. Je pense que le temps est venu de vulgariser la méthode de l'injection des vaisseaux lymphatiques aussi parmi les étudiants novices, lesquels, en disséquant seuls, pourront se rendre compte et bien retenir la manière d'être du système lymphatique. Dans la technique des injections de lymphatiques, on emploie aujourd'hui partout la méthode des injections parenchymaleuses de solutions colorantes, nommée par erreur méthode de Gerola. L'iiisloire mê.ne de cette technique montre (|ue la méthode elle-même (injections parenchymateuses) et les solu- tions employées ont été préconisées encore dans les siècles passés. A cet auteur revient seulement le mérite d'avoir remis au jour une méthode an- cienne fit de l'avoir généralisée grâce aux avantages qu'elle présente. La connaissance des ganglions et des vaisseaux lymphatiques date d'ARis- TOTELES (384-32i2 av. J.-C), qui traite dans son livre III des ganglions. Ue môme aussi IIerophilus (300 av. J.-C), Herasistratis (280 av. .I.-C), etc. Au dix-septième siècle Gaspar Aselli découvre chez les Chiens les canaux chylifères. Veslingius, Olans, Rudbeck (1651), Th. Bartholinus (1652), 1 Ce travail a fait le sujet d'une communication présentée au Congrès d'anatomie à Hos- bock (Mecklemburg) 1-5 juin 1906, sous le titre Topographie der LymphgefOsse der Finger unlersucht mit einer neuen Méthode. 160 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE JoLivius (1652), décrivent minulieusemenl dans leurs traités d'analomie le système lymphatique de l'IiomnKV. Cruikshank(') [1786] et Mascagnius (*) [1787] semblent avoir été les pre- miers qui mirent bien en évidence les vaisseaux lymphatiques, grâce à une technique spéciale. Celte technique a été modifiée et perfectionnée conti- nuellement, en même temps que se développaient les connaissances anatomi- qiies sur le système lymphati(|ue. Toutes ces méthodes, décrites par Poirikr et Cunéo ('), peuvent être divisées en deux classes, selon le principe qui leur sert de guide : I. Méthode des injections directes des canaux avec du mercure métal- lique ; II. Méthode des injections parenchymateuses avec des solufions péné- trantes. La première métiiode, la plus ancienne, a été préconisée par Cruikshank et employée par Mascagnius, Fohmann(*), ïeichmann ('), SappkyC), elc, qui ont très bien décrit le système lymphatique. Mais elle a étJ^ remplacée par la seconde, qui présente beaucoup d'avantages, autant par sa simplicité technique que par les beaux résultats qu'elle fournit. La méthode des injections parenchymateuses est basée sur le principe de l'imbibition des espaces intercellulaires des organes par la solution colo- rante et de l'absorption de celle-ci par les canaux lymphatiques qui prennent leur origine dans ces espaces mêmes. Déjà Mascagnius a essayé ces injections avec une solution d'encre, qui se répandit jusque dans les ganglions. Lucae(S. C.)['] (1811) a obtenu de bons résultats en injectant de l'encre de Chine. Il recommande de faire les injec- tions soit avec des couleurs minérales solubles dans la térébenthine, soit avec des couleurs végétales dissoutes dans des solutions hydratées. Hyrtl(') [1860] emploie le jaune de chrome ou le blanc de Kremnitz (blanc d'argent) 1. Cruikshanic, The Anatomy of tlie absorbing vessels of tlie liuman body, 17 8G. 2. Mascagnius, Vasorum lymphalicorum corporis hiimani. Historia et Iconographia . Sienne, 1787. 3. PoiRiKU et GuNÉo, Trailé d'anafomie tiumaine, vol. II, fasc. 2, 190i. 4. FoHMANN (V.), Das Saugadersystem der Wirbelthiere, 4 Hefte. Heidelberg-Leipzig, 1827. K. Groos. à. Teichmann (L.), Das Saugadersystem, voin unalom. SfandpunJite, 18G1. 6. Sappey (Ph. C), Description et iconographie des vaisseaux lymphatiques, etc. Paris, Delahaye et Leer^ 1885. 7. Ldcae (Sam.-Chr.), Anatomiscfie Untersuchungen der Thymus in Mensctien und Thieren. Frankfurt, 1811. 8. Hyrtl (Jos.), Handbuch der pralitiscfien Zergliederungsliunst. Wien, 1860 (p. 740-762). — Uebcr eine neue Méthode Organen-Lympligefasse zii \n\mriiw(Oéstr. Zeitsclirift fur prahtische Hcilliunde, 18G0. N" 18). TRAVAUX ORIGINAUX 161 mêlé à de la rir«; délayée dans de l'huile de térébenthine et de l'éther sulfu- rique. La solution de Hyrtl avec laquelle il a obtenu de bons résultais n'est autre chose qu'une solution colorante lérébenthino-étliérique à laquelle on ■ijoute de la cire. Teichmann['] (1861) a essayé et la méthode des injections de mercure métallique, et les injections pareuchymaleuses. Il recommande la solution de gélatine avec de l'acétale de plomb et du carbonate de potassium, Gerlach (*) emploie la solution de carmin dissous dans l'ammoniaque et de gélatine. TiLLMANNs(*), dans ses travaux sur les lymphatiques des articulations, a employé des solutions hydratées de bleu de Berlin. D'autres auteurs recom- mandent une solution de poudre d'asphalte dans la gélatino, la térébenthine, etc., etc. (îEKOTA(*j, en 1896, reprend la méthode des injections pareuchymaleuses en expérimentant avec deux solutions : rouge et bleue. a) La solution rouge se compose de 2 grammes de poudre fine de cinabre,^ mélangée pendant (|uinze minutes avec vingt gouttes d'huile de lin auxquelles on ajoute 3 grammes d'essence de térébenthine et 5 grammes de chloroforme. Kiltrez et injectez ; b) La solution bleue comprend 4 grammes de bleu de Berlin, mêlé dans une capsule avec G grammes d'essence de térébenthine auxquels on ajoute 3') grammes d'élher sulfurique. Pré entcmont, cette solution est usitée plutôt parce qu'elle possède une plus grande puissance de pénétration et colore intensément les vaisseaux lymphatiques. De même, la couleur peut être faci- lement mélangée, et se conserve longtemps dans la solution lérébenthino- étliérique. Avec celte masse on peut aussi obtenir des préparations histolo- gi(jues. Gkrota l'ait les injections à l'aide d'une seringue d'ime capacité de 10 à 20 centimètres c.ibes, sur laquelle se visse une armature où l'on fixe un tube capillaire en verre. Poi.ANOi') [1902] emploie le bleu de Prusse (huile) dissous dans l'éther sulfurique additionné d'une certaine quantité de camphre cristallisé. dette solution employée aussi par Kroemer, dans ses études sur les lym- phatiques des organes génitaux féminins, a l'avantage de produire des prépa- rations hislologiques plus démonstratives qu'avec la solution de Gerota. Mais 1 . Déjà cité. 2. Gerlach, HandbHch dcr Gewebelehre, 2 Aiifl. 3. TiLLMANNs (H.), Die Lymphgcfiisse der (ïelenke {Arcfi. fur mifcrosc. Anatomie, Band XII, 1876, S. 649). i. Gerota (D.), Zur Technik der Lymphgelâssinjection. Einc neiie hijectionsuiasse der Lyniphgefasse. Polychrome Injection (Anat. Anzeiger, Xll, 1896, S. 216-221). •"). l'or.ANo, Zur Technik der Darstellung von Lyaiphbahnen (Deulscfie medic. VVo- cheiischr., 1902. N" 27), 162 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE elle a aussi le grand inconvénient de s'évaporer trop rapidement au moment même de l'imprégnation des vaisseaux. Bartels (') [i904] remplace la seringue de Gkrota par une seringue Anel ou Record (piston métallique) dont l'extrémité est pourvue d'une vis à laquelte on adapte le bout métallique de la seringue de Gerota. A la seringue de Bartels se trouvent adaptés deux anneaux que fixe la main de l'opérateur. De même, cet auteur est le premier qui insiste, avec beaucoup de raison, sur l'avantage que présentent les cadavres frais. Le choix de pièces fraîches devient indispensable quand il s'agit d'injecter les lymphatiques des organes, dont le parenchyme s'altère très facilement. Bautels décrit aussi une méthode simple et bonne pour conserver sèches les préparations anatomiques. On fixe la pièce, dans laquelle on a injecté les lymphatiques, pendant quelques jours dans une solution de formol à 10 °/o, et après une dissection minutieuse, en mettant de cette façon en évidence le .système lymphatique, on la conserve pendant un mois dans la même solution. On lave ensuite pendant vingt-quatre heures à l'eau, puis on place la pièce durant quatorze jours dans une solution de glycérine (une partie de glycé- rine et deux parties d'eau). On fait sécher et on conserve dans un bocal bou- ché. Par ce procédé, l'auteur a obtenu des pièces sèches très démonstratives, et qui se conservent longtemps. « * Au laboratoire d'anatomie de Berlin, grâce à l'amabilité de son directeur, M. le professeur Waldeyer, il m'a été possible de faire des recherches sur les lymphatiques. Sur les conseils du D"" Bartels, assistant du laboratoire, qui m'a initié à la pratique d'injection des vaisseaux, j'ai pu continuer h per- fectionner la méthode, en modifiant la solution à injecter, et en simplifiant la technique. * * * Pour connaître d'une manière précise les territoires lymphatiques des différents organes, les anatomistes ont senti le besoin d'injecter des solutions de différente couleur, de sorte que les vaisseaux se colorant différemment, on peut reconnaître les territoires lymphatiques de chaque organe. Comme aucune des formules de solutions colorantes connues ne m'a donné de bon résultat, elles ont été abandonnées, de manière qu'aujourd'hui j'em- ploie exclusivement le bleu de Berlin, qui, paraît-il, est la seule couleur soluble dans la térébenthine. 1. Babtels (p.), Beiuerkiing ilber die Behaiidlung uad Aufbewahrung nacli Gerota''s Metliode hergestelten Lympligefâss-lnjections-Prâparate {Anatom. Anzeiger, XXV, 1904, S. 282). TRAVAUX ORIGINAUX 163 En faisant des expériences «Jans celte direction, j'ai trouvé un moyen très simple par lequel on peut obtenir une solution avec n'importe (juelle couleur à l'huile et qui est en même temps assez pénétrante pour imbiber les vais- seaux et les ganglions lymphatiques. Je crois qu'avec cette nouvelle solution, qui m'a toujours donné les meil- leurs résultats, on pourra entreprendre l'étude de la topographie du système lymphatique. Ma solution se compose d'une couleur à l'huile dissoute dans un mélange de siccatif et d'essence de térébenthine. J'ai porté mes essais sur un nombre considérable de couleurs à l'huile, mais cependant je n'en ai retenu que cinq, dont l'éclat est assez intense pour permettre de bien établir une dilTérence entre des régions voisines. J'ai eu de bons résultats, autant en ce qui concerne la limpidité des objets préparés que la solubilité des couleurs, en employant : bleu de Berlin, vert foncé, noir, rouge, vermillon. Au point de vue de l'intensité de la coloration des lymphatiques, les solu- tions bleue et verte sont supérieures à toutes les autres couleurs, et pour cela il est recommandable de les employer toujours. Mais dans les cas où nous avons besoin de connaître les territoires lympliatiques des parties spéciales des organes, alors nous emploierons les autres solutions, qui, selon l'ordre de limpidité des objets préparés, sont : rouge, vermillon, noir. La couleur jaune ou le blanc d'argent peuvent être employés pour des organes dont le parenchyme est foncé (rate, foie, etc.). La solution à injecter se 4)répare de la manière suivante : On mélange une des couleurs dans une capsule de porcelaine avec une quantité suffisante de siccatif, jusqu'à ce qu'on obtienne une masse homogène et intensément colorée, on y ajoute un peu d'essence de térébenthine pour la délayer légèrement et on filtre à travers une peau de chamois. La quantité de térébenthine que nous mettons varie selon rintensilé de la couleur ainsi que d'après l'organe que nous voulons injecter. Ainsi par exemple dans les viscères nous injecterons une solution plus fluide que dans le cas où nous injecterons les lymphatiques du tissu cellulaire sous cutané. Une petite expérience nous apprend beaucoup mieux que toutes les formules le degré de fluidité nécessaire. Les préparations injectées par cette solution sei-vent aussi aux recherches histologiques. On peut les inclure ou dans la parafTme, ou dans la celloïdine en les passant par l'alcool absolu, le xylol, le chloroforme, etc., sans que la coloration des vaisseaux perde de sa clarté. Instrumentation. — Le principe qui nous guide dans l'injection des lym- phatiques est d'introduire à l'aide d'un tube capillaire la solution colorante dans les interstices cellulaires, pour qu'elle pénètre, grâce à l'imbibition et à l'absorption, dans les vaisseaux et les ganglions lymphatiques. Dans ce but, nous 164 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE employons une serini^'ie (jiii possède une armature spéciale sur laquelle on peut (ixer le tube capillaire en verre. En môme temps la seringue doit avoir une monture pour pouvoir être bien fixée par la main de l'opérateur. La seringue de Barlels est celle qui réunit toutes les conditions. Je l'ai simplifiée en la remplaçant par un simple embout métallique, qui se fixe parfaitement sur n'importe quelle seringue (Pravaz, Luer, Anel, Ricord, etc.) d'une capacité de 2 à 5 centimètres cubes; et pos- sède à son autre extrémité un pas de vis dans lequel on ajuste, au moyen d'un ruban en peau de chè- vre, le tube capillaire de verre. En même temps, pour pouvoir main- tenir la seringue au moment de l'injection, on adapte des anneaux pour l'index et le médius de l'opé- rateur. Ces deux accessoires, que nous pouvons avoir à un prix minime, en les adaptant à une seringue d'une capacité de 2 à 3 centimètres cubes (de préférence une seringue avec un piston métallique ou en verre) cons- tituent l'appareil d'injection le plus simple et le plus parfait. La capillarisation du tube en verre s'obtient à l'aide de la lampe à alcool. Il est indispensable d'avoir à sa disposition plusieurs tubes ca- pillaires fixés à l'armature, car il arrive souvent, au moment de l'in- jection, que l'extrémité se casse ou s'obstrue. Les scalpels, ciseaux, pinces et autres instruments nécess.iires à la- dissec- tion compléteront l'instrumentation. * * * Le meilleur matériel, et en même temps le plus facile à se procurer, dont je me suis servi pour injecter les vaisseaux lymphatiques, est le nouveftu-né TRAVAUX ORIGINAUX 165 et le fœtus. Les plus petits sont à prélérer pour l'étude des lymphatiques superficiels. En eftet, au sixième et au septième mois le pannicule adipeux étant très peu développé, en enlevant simplement la peau, on obtient la plus belle et la plus démonstrative des préparations. En même temps à cet âge le système lymphatique es|t développé. Selon Kling ('), à partir du troisième mois de la vie embryonnaire, on remarque dans l'aisselle et dans le pli inguinal un réseau lymphatique très riche, qui se conglomère au cinquième mois pour former les gan- glions lymphatiques. Les vaisseaux lymphatiques apparaissent au deuxième mois. Un point important, sur lequel Bartrls a insisté pour la première fois, est l'avantage qu'il y a à utiliser des matériaux tout à fait frais. Jusque dans ces derniers temps, les anatomistes recommandaient d'injecter les lymphati- ques sur d'anciennes pièces, à peu près macérées. Ov, cela est absolument faux. Plus nous aurons une pièce fraîche, plus nous obtiendrons de beaux résultats, surtout quand nous injecterons les vis- cères dont le parenchyme s'altère facilement. La solution étant fraîchement préparée et filtrée, le tube en verre étant finement capillarisé, fixé à la seringue et vidé d'air, on procède à l'injection des lymphatiques. Mais la manière d'injecter varie un peu selon les tissus et les organes. Dans cette circonstance il est nécessaire, avant de procéder à l'opération, de connaître la topographie du .système lymphatique de chaque organe, c'est-à-dire de savoir spécialement dans quelles couches existe le plus riche réseau ly.nphatique, pour introduire dans cet endroit la solution colorante. Quand nous voulons injecter les lymphalicjues superficiels des membres ou de la face nous procédons ainsi : Après avoir nettoyé avec un tampon imbibé de térébenthine le vemix ca- seosa (smegnia embryon aie), formé par les couches épidermiques mêlées au sébum et qui peut boucher le tube capillaire, on pique rapidement l'épiderme de chaque doigt à proximité des bourrelets latéraux des ongles, en enfonçant la pointe en verre jusque dans le derme. On sait que les lymphatiques de la peau prennent leur origine par un réseau dans la couche réticulée du derme (réseau papillaire) et forment à leur tour un réseau inlra-dermique, d'oii prennent naissance de vrais vaisseaux pourvus de fibres musculaires et de valvules. 1. Kling (G.), Studien iiber die Entwickeliing der F.ymphdrûspn beim Menschen {Arch. fur mikrosk. Ançtlom., M 03, Heft 3, S. 47J-C10). 166 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE On appuie légèrement mais d'une façon continue sur le piston de la serin- gue, afin que ces réseaux se remplissent bien avec la solution qui s'infiltre de plus en plus loin. On continue lentement jusqu'à turgescence du tissu sous-culané à l'endroit des dernières phalanges de chaque doigt. (Dans les cas où nous désirons avoir les territoires lymphatiques de chaque doigt, nous injectons chacun d'eux avec une solution de couleur différente.) De même, quand nous injectons les lymphatiques superficiels de la face : nous employons des couLmrs différentes pour les bords libres des paupières, et spécialement les extrémités d'où partent les vaisseaux principaux; ensuite la peau des narines ; les bords libres des lèvres, le bord des gencives, le pavillon de l'oreille (lobule, Iragus, antitragus, conque, hélix, anlhélix). Pour avoir les lymphatiques de la peau de la tête on remplit successivement et h petites distances la peau des régions : frontale, temporale, pariétale, occipitale. Pour injecter les lymphatiques viscéraux, nous nous servons d'un tube en verre très finement capillarisé, que nous enfonçons jusque dans la zone du réseau lymphatique (zone sous-muqueuse du tube digestif; tissu intra- musculaire de la vessie, parenchyme du foie, thyroïde, prostate, etc.). Pour injecter tous les lymphatiques d'un organe, on procède à des injections mul- tiples, en introduisant très doucement et par petites quantités les masses colorées. Une fois que nous avons introduit dans toutes les parties des organes une quantité suffisante de solution, nous procédons à la seconde opération, aussi très importante, celle du massage de la préparation. A l'aide d'un tampon de ouate imbibé de térébenthine ou d'eau, on fait un massage progressif dans la direction du cours de la lymphe (de la périphérie vers le centre). Ce massage est indispensable pour obtenir un bon résultat, car il facilite la pénétration de la couleur dans les vaisseaux et ganglions lym- phatiques. Dans les cas où nous injectons les lymphatiques des viscères, nous faisons ce même massage directement sur l'organe, et nous voyons alors le liquide pénétrer progressivement. Ce massage terminé, on laisse reposer la préparation quelques heures, après quoi on la fixe par une solution de formol à 10 % et ensuite on la dis- sèque. * * * D'après ma description, chacun peut se convaincre de la simplicité de la technique d'injection du système lymphatique, et je crois qu'en donnant aux étudiants la possibilité d'avoir un matériel frais, ils pourront expéri- menter eux-mêmes, étudier et compléter leurs travaux pratiques d'ana- lomie. En même temps j'ai cru de mon devoir de faire l'historique du perfection- TRAVAUX ORIGINAUX 167 nement de celte leclinique, pour montrer que la méthode des injections pa- renchyinaleuses, seule rationnelle et qui donne de bons résultats, n'est pas une invention de Gerota, mais d'anatomistes beaucoup plus anciens qui l'ont préconisée en décrivant la technique entière. A ce point de vue, il est à désirer d'imiter l'École allemande qui évite de donner des dénominations ;!e noms propres à des organes ou à des méthodes, parce que ce genre d'appellation ne représente pas toujours le véritable inventeur, et ne facilite pas aux étudiants la mémoire des faits. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas. Tome XV 4» fascicule 1906 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX RECH.KRCHES SUR LES CELLULES INTERSTITIELLES DE L'OVAIRE CHEZ LE LAPIN Par Cl. REGAUD et G. DUBREUIL (Travail du Laboratoire d'analomie géiinale et histologie de la Faculté de médecine de Lyon) (' 'iiHiniuk-ation prùscutOc an 8' cougrrs de l'AHtiucialiuu des AuatumisU->>. — Bordeaux, lîKKi. 11 existe, dans le stroma conjonctiT de l'uvaire des Mainmileres, des cel- lules parliculières, (jiii se dislinguenl des cellules conjonctives ordinaires par leur grand volume, leurs «ïnclaves llpoides, l'absence de prolongements et d'anastomoses intercellulaires, leur as|tect épilhélioiile et leur ordonnance Irabéculaire. De ces cellules, les unes existent dans la thèque interne de tous les follicules, à partir d'un certain stade de leur évolution; les autres sont indépendantes des follicules. Ces dernières ont un développement très va- riable suivant les espèces animales ; elles sont très abondantes et très volu- mineuses, notamment chez les Rongeurs et les Chéiroptères. PFLUGKn (1863)a vu le premier ces cellules. Tourneux (1879) les a homo- loguées aux cellules interstitielles du testicule (connues depuis Leydig, 1857) et leur a donné le nom de cellules interstitielles de l'ovaire. K(ELLIKKh(1898) a montré (|u'elles actjuièrent un développement considérable autour des fol- licules atrésiques, et que, le processus de l'atrésie une fois terniiné par la BIBMOOR. AHAT., T. XV l'i 170 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE disparilion de l'ovule et de répilhéliiini folliculaire, l'ensemble de ces êlé- menls conslilue le faux corps jaune, ou corps jaune atrésique. Conlraire- ment au corps jaune vrai, dont les cellules ne sont autres que les éléinenls de l'épilhélium folliculaire transformés (Sobotta), le faux corps jaune est donc d'origine conjonctive. P. Boum (1899) et Limon (1901) ont montré que les faux corps jaunes sont ensuite remaniés et modifiés dans leur forme exté- rieure et leurs rapports topographiques primitifs par la croissance des fol- licules voisins: ainsi se forment les cordons de cellules interstitielles. Regaud et PoLiCABD (1901), se fondant sur les variations de la chromati- cité des noyaux des cellules interstitielles et sur les enclaves lipoides diverses qu'elles contiennent, ont émis l'hypothèse quelles sont les agents dune sécrétion interne encore inconnue. Limon (1901) et Bouin (1902) ont repris cette hypothèse, d'ailleurs sans l'étayer de faits nouveaux notables ; ils dési- gnent l'ensemble de ces cellules, dans un ovaire, sous le nom de glande interstitielle. Récemment, Limon (1904) a montré que, dans l'ovaire trans- planté et ayant perdu toutes ses connexions normales, les cellules intersti- tielles peuvent survivre et, grâce à une vascularisation nouvelle de l'organe, récupérer leurs propriétés histologiques; toutefois, la persistance des fol- licules primaires, dans les mêmes conditions, ne permet pas d'attribuer avec certitude aux cellules interstitielles, plutôt qu'aux follicules, la conservation des caractères sexuels secondaires, chez les animaux ainsi opérés ('). Le but du présent travail est d'apporter une contribution à nos connais- sances relatives à la structure et à l'évolution des cellules interstitielles de l'ovaire. Voici nos résultats (*) : * Histogenèse Nous confirmons les faits découverts par Kœllikkh (189H), BoriN (1899) et Limon (l.)Ol) — faits (jue nous avons résumés plus haut — relalivemenl à l'origine des faux corps jaunes dans la thèque des follicules airésiques (Kœl- LiKEii) et à leur transformation en cordons de cellules interstitielles (Boum, Limon). Kœlliker a vu les faux corps jaunes se former chez des animaux (Lapin, 1. On sait que d'après Anckl et Bodin c'est aux cellules iuterstificlles du testicule qu'il faut rapporter la conservation des caractères sexuels secondaires chez les mâles spontanément (eclopie tesliculaire) ou expérimentalement aspenuatogènes. 2. Les métliodes que nous avons employées ne présentent aucune particularité nou- velle ; les ovaires de Lapines adultes, gravides ou non gravides, ont été fixés par les mélanges de Fi.emming, Tei.lyksniczkv, Booin, ZiCNken et v. Lenhossék; les coupes ont été colorées par l'hématélne et l'éosine, rtiémaléine et la safranine, l'hématoxyline ferrique, la safranine et le picro-bleu, etc., etc. TRAVAUX ORIGINAUX 171 Chai, Miirlie) adullfs. IJouiN dit copendaril que, du'Z le Lapin, la roiiiialion des faux corps jaunes a lieu surloul entre la naissance et la puberté' ; après rélablissemenl de la punie ovarique, le processus lui a paru beaucoup moins fréquent. Limon a étudié la formation des faux corps jaunes el des cordons de cellules interstitielles chez le Rat et le Lapin ; dans ces deux espèces, le j)rocessus est très actif avant la puberté et se ralentit beaucoup pendant la période d'activité sexuelle. Nous avons observé, chez le Lapin, la formation de faux corps jaunes, et la dillérenciation de ceux-ci en cordons de cellules interstitielles dans tous les ovaires d'adultes que nous avons étudiés. iNous pouvons donc aHirmer que ce processus est tout îi fait commun pendant la période sexuelle de la vie. 11 y a néoformation permanente des cellules interstitielles. Ce fait, ainsi (ju'on va le voir, n'est jias sans importance. Évolution BoiiN et Limon distinguent plus ou moins explicitement deux étapes dans la formation des cellules interstitielles. Les cellules du faux corps jaune sont, d'après Li.mon, beaucoup plus petites el moins riches en enclaves lipoides que les cellules interstitielles. Le passage d'une étape à l'autre a lieu, pour cet auteur, et chez le Lapin, vers l'époque de la puberté; la transformation s'opère de proche en proche et suivant une direction centrifuge ; elle est complète vers le septième mois. Limon considère les cellules interstitielles ainsi différenciées du centre à la périphérie, dans le tissu conjonctif de l'ovaire, comme définitives. La i;l;mde interstitielle, une fois édifiée, persisterait indéfiniment, sans change- ment ni renouvellement notables pendant toute la vie. Nos propres recherches nous ont, au contraire, convaincu que les cellules interstitielles ne sont pas des éléments fixes; elles subissent une évolution incessante. C'est la néoformation également incessante de i'aux corps jaunes dans l'ovaire adulte qui nous a fait admettre, a priori, comme une nécessité, la disparition des éléments les plus anciens : l'observation nous a permis ensuite aisément de vérifier la justesse de cette déduction théorique. L'évolution individuelle des cellules iirlerstitielles de l'ovaire, chez le Lapin, est comparable à l'évolution des cellules interstitielles du testicule du Rat (Rkgaud, lUOO, Sén.\t, iOOO). Dans l'un comme dans l'autre cas, nous dis- tinguons quatre stades successifs des cellules : a) le stade jeune ; b) le stade adulte; c) le stade sénescenl; d) le stade décrépit. a) Stade jeune. — Les cellules interstitielles jeunes (lig. 3, 1 à -4) se trouvent autour des follicules atrésiques. Leur corps cellulaire a une forme souvent irrégulière ; leurs limites sont mal indiquées, et parfois même indis- 172 .éî^A^ niBLIOGRAPHlE Fis. 1 •<^ ANATOMIQUE lincles ; leur proloplasma est peu abondant, et renferme une quantité relativement minime de goullelelles grais- seuses noircissables par les réactifs osmiques. Les noyaux sont polymorphes et poly- chroniati(}ues ; dans leur voi- sinage, on trouve toujours ^^Ê un diplosome colorablc par ■m l'hématoxyline ferrlque. h) Stade adulte (fig. 2). — Les cellules interstitielles ont été bien décrites par les auteurs qui nous ont précé- dés. Ces éléments, de beau- coup les plus abondants, sont disposés en amas ou en cor- dons dans lesquels on ne voit plus de traces des follicules préexistants. Les capillaires sanguins sont nombreux dans ces amas ; mais il ne nous paraît pas que les cellules soient ordonnées nettement par rapport aux vaisseaux ni ne contractent avec eux des relations aussi intimes et déterminées que dans le foie ou la surrénale. Les cellules sont très volumi- neuses (fig. 3, 8 et 9) souvent polyédriques par pression ré- ciproque. Le corps cellulaire est très nettement limité. Le protoplasma est creusé, sur- tout à la périphérie, de va- cuoles nombreuses et de grandeur variable, qui logent des gouttelettes lipoïdes; le proloplasma est grossière- Fig. 2 TRAVAUX ORIGINAUX " 173 nient grenu; il s'accumule en un amas central, qui n'est pas oïdinairemenl concentrique par rapport au noyau ; de cet amas partent les cloisons et les trabécules, qui séparent les gouttelettes llpoides et rejoignent la surface de la cellule. Dans l'amas protoplasmique juxtanucléaire, on retrouve constant- # • <o «... , ^. i i». radi. e do l'iris. Zenker, d.pig- faiolc que Ic noyau Vient au contact de 1 ecorce ijientation, h.mat.ine-éosino. Rei- contraclilc clquc Ic fuscau pigmcntairc se trouve chert. Oc. 2, obj. 7c. * ^ ° d, .liiautcur; en, é,uth.uium anté- •'«Juit ^ ^cux pctils côucs coiffaut Ics extrémités rieur ; /bincter ; t;, vaisseau sanguin. ' ' sans doute amené Gruknhagen à penser qu'il entre dans la constitution du sphincter des Amphibiens des fibres lisses banales dépourvues de pigment. Je les ai soigneusement recherchées sur les coupes, sur les dissociations et sur les iris moulés en entier dans le baume du Canada et n'ai jamais pu les rencontrer, .le me range donc à l'avis de STEl^ACH, qui admet que le sphincter de ces animaux est exclusivement constitué par les fibres musculaires pigmentées. Les grains de pigment, , /)/). Ces observations montrent que la mince ligne colorée qui limite en avant la lame pigmentaire postérieure de l'iris et la sépare du stroma est formée, en réalité, par des fibrilles très fines situées dans la partie basale des cellules du feuillet antérieur de la por- tion iridienne de la rétine. Ces fibrilles, dis- posées sur un seul rang, ont une orientation nettement radiée. On les voit moins bien, à cause de l'épaisseur de la préparation, mais on juge encore mieux de leur orientation sur des iris examinés à plat et montés en entier dans le baume, dans les conditions men- tionnées plus haut. La couche qu'elles forment est continue et existe sur toute l'étendue de l'iris, sauf dans la zone occupée par le sphincter : elles s'arrêtent à la périphérie de ce muscle (voir fig. 2). Ce sont sans doute ces fibrilles qui ont été entrevues par Fabkr chez la Grenouille : il n'a pu les -f. -n: Fig. 5. — liana viridit. Coupe taugen- tielle au sonitnet d'un pli de la faee postérieure de IMri» formée par l'épi- théUuitt postérieur soulevé par un gros capiUaire radié. Formol picrique, hématélne-éofine. Keichert. Oc. 2, 1 obj. — imm. homog. /,/, fibrilles du dilatateur; n. n', noyaux allongés des cellales en feuillet anté- rieur de l'épithélium postérieur;}», trainéus de pigment de la partie pro- fonde de ces cellules; fp, fp', cellules du feuillet postérieur de l'épithélium postérieur de l'iris. 190 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE voir cher le Crapaud, où elles existent cependant, comme chez toutes les espèces que j'ai examinées. Comme la fibrillation de cette couche est surtout évidente sur les coupes obliques ou langentielles et que, d«ns ces conditions, il est parfois difficile de préciser bien exactement en quel point de l'iris sont situées les fibrilles en question, on pourrait se démander s'il ne s'agirait pas de minces fibres connectives appartenant au stroma de l'organe et intimement appliquées contre la face antérieure des cellules de l'épithélium postérieur. D'autant plus que, sur les coupes transversales de l'iris (voy. fig. 4), la minceur de la couche est telle, el ces fibrilles sont si étroitement appliquées contre la face anté- rieure des cellules, qu'on pourrait jusqu'à un certain point concevoir des doutes sur le fait de savoir si les fibrilles sont bien réellement dans l'inté- rieur des cellules. On peut répondre à cela que l'aspect de ces fibrilles, tel que je viens de le décrire, et vues suivant leur longueur (de face sur les coupes tangentielles, ou de profil sur les radiées), n'est nullement celui des fibres conjonctives dans l'iris, qui, tout au moins dans l'état de dilatation moyenne de l'orifice pupillaire (position dans laquelle se trouvaient la plu- part des yeux que j'ai étudiés), sont toujours ondulées. De plus, dans les trau- matismes auxquels est soumise la face postérieure de l'iris au moment oii on enlève le cristallin, il arrive parfois qu'on soulève l'épithélium et qu'on le détache du stroma sous-jacent : or, dans tous les cas, la membrane fibrillaire suit les cellules el ne reste jamais accolée au stroma, ce qui arriverait s'il s'agissait de fibres conjonctives faisant partie de ce dernier. Enfin, les diverses réactions colorantes permettent de réfuter cette objec- tion d'une façon catégorique, puisque ces fibrilles, loin de po.sséder les pro- priétés colorantes des fibres conjonctives ou élastiques, se comportent comme les fibrilles contractiles des éléments musculaires lisses. J'insiste, à ce sujet, sur la nécessité absolue où l'on se trouve de toujours comparer, sur ces coupes préalablement dépigmentées, les teintes que présente la couche fibrillaire en question avec les autres fibres dont la nature musculaire est indiscutable et qu'on trouve dans les mêmes coupes (le sphincter ainsi que le muscle ciliaire, faible, mais constant, chez les Amphibiens). Les produits chlorés mis en jeu pour amener la décoloration du pigment semblent, vis-à- vis de certaines couleurs tout au moins, modifier les affinités de la substance contractile, et il faut tenir compte de ce fait dans l'appréciation des résultats obtenus. Ces réserves étant faites, l'affinité de ces fibrilles pour les éosines, dans les colorations multiples où cette substance est employée, permet de bien les caractériser. Ainsi, dans la coloration à l'hématéine et éosine, celle-ci donne à ces fibrilles un éclat et une teinte rose intense qui est bien différente de celle des fibres conjonctives. Plus élective encore est la coloration rose dans les coupes colorées par la méthyl-éosine et l'hématoxyline au fer de TRAVAUX ORIGINAUX 191 Heidenhain, surtout si on superpose ensuite, à ces deux couleurs, l'action du vert-lumière (triple coloration de Prenant). Dans ces colorations obtenues à l'aide de celte dernière méthode, l'opposition entre les éléments muscu- laires (roses) et conjonctiis (verts) est absolument tranchée. Etifin, le mé- lange de Mann (éosine et bleu de méthyle) colore la membrane fibrillaire comme les autres muscles lissas des mêmes coupes en rouge un peu violacé, tandis qu'elle teint en bleu pur leurs fibres conjonctives. Le mélange de Van Gieson donne aux formations conjonctives une teinte rouge et, dans les mêmes conditions, colore les fibrilles musculaires en jaune très légèrement teinté de rose. De même la safranine, employée en coloration combinée avec le vert- lumière (méthode de Benda), le picro-indigo-carmin, donne à la couche fibrillaire de la base des cellules antérieures de la portion indienne de la rétine une teinte lilas dans le premier cas, verdStre dans le second, variable d'ailleurs avec l'intensité de la décoloration, mais identique dans tous les cas aux autres éléments musculaires des mêmes coupes. Enfin, sous l'action du bleu polychrome de Unna, cette couche acquiert la teinte verte des fibrilles contractiles. Par conséquent, les fibrilles qui constituent la mince couche à la base des cellules de la lame antérieure de l'épithélium postérieur de l'iris sont bien en réalité des fibrilles musculaires. Comme celles qui existent dans le sphincter, elles sont absolument lisses, c'est-à-dire qu'on ne saurait y distinguer la moindre indication d'une striation transversale due à la succession régulière de segments alternativement incolores et colorés. Ces cellules de l'épithélinni postérieur de l'iris, dans lesquelles se sont différenciées des fibrilles musculaires, sont donc des éléments contractiles, et, tout au moins au point de vue de la situation respective des myofibrilles et du sarcoplasme, elles rappellent certaines formes musculaires qui existent chez les Invertébrés, telles quo les cellules myo-épithéliales des Cœlentérés ou celles de la paroi du corps des Némalodes, et en particulier des Platy- myaires, bien connues depuis le mémoire de A. ScuneiderC). 11 importe d'insister maintenant, à l'appui de la thèse que je soutiens ici, sur d'autres caractères qui rapprochent les cellules de la lame antérieure de la portion indienne de la rétine des cellules musculaires lisses : je veux parler de leur forme allongée et de leur noyau étiré au 'point de revêtir l'as- pect classique des noyaux en bâtonnet. Évidemment, ces caractères ne suffi- raient pas à eux seuls pour affirmer la nature musculaire de ces éléments. On connaît en effet des cellules qui ont une signification tout autre, et dont la physionomie est cependant très voisine de celle des fibres lisses. Telles. 1. Schneider (A.), Ueber die Muskeln upd Nerven der Nematoden {Arch. fur Anat., Phys., uud wissenscliaf. Medicin. Leipzig. 1860). 192 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE par exemple, les cellules endolhéliales des artères, dont l'aspect de fuseaux allongés présente, ainsi que l'a fait observer Kôlliker ('), « une grande analogie avec les fibres cellules contractiles ». Mais, dans de tels exemples, on peut en général invoquer l'influence d'agents morphogènes extérieurs au corps cellulaire. Très souvent ce sont des pressions qu'il subit, soit du fait des cellules voisines, soit du contenu des cavités naturelles ou du monde extérieur s'il s'agit de cellules de revêlement. C'est le cas, par exemple, des cellules endothéliales précitées, dont l'allongement, sous la dépendance des frottements du liquide sanguin, est en quelque sorte proportionnel a la vitesse de son courant. Il y a donc, comme on l'a dit, un « facteur de lieu » auquel est soumise la forme des cellules, en d'autres termes elles ont une forme en rapport avec leur situation. Ce facteur ne semble pas devoir inter- venir pour les cellules de la rangée antérieure de l'épilhélium postérieur de l'iris. On ne saurait, en particulier, incriminer les tractions répétées aux- quelles elles sont soumises du fait des mouvements de dilatation et de resserrement de la pupille. Cette cause, en effet, si elle était susceptible d'imprimer des modifications à la ■^^ rf"^* .'.««' .^ 0S(S^' ^ C v gMWowiars ^^^^ttewo^" Fig. 6. forme des cellules de cet épithé- lium , agirait aussi bien dans le même sens sur les cellules de la rangée postérieure, ce qui n'est pas. Pour s'en convaincre, il suffit de comparer les cellules représen- tées en fl et en i dans la figure 6, cellules empruntées à un même iris, très voisines les unes des autres et soumises par conséquent aux mêmes conditions mécani- ques. C'est donc un autre facteur qui, semble-t-il, doit intervenir pour déterminer l'allongement si caractéristique de ces cellules. Par voie d'exclusion, on est amené liana temporaria. Dissociation après alcool au tiers. Ueichert. Oc. 2, obj. la. a, cellules de la rangée antérieure; 6. ceUules de U à pCUSCr que CC facteur u'eSt autre rangée postérieure de l'jépithélium postérieur de ^.^^, jg fonction qu'elles SOUt appc- l'Jris ; c, cellules du sphincter de l'iris. ' ' lées à remplir. En d autres ter- mes, il paraît difficile de voir en leur allongement autre chose que la preuve de leur adaptation à produire un effort dans le sens de leur plus grand dia- mètre, c'est-à-dire suivant les rayons de l'iris. C'est en se plaçant à ce point 1. KôiLiiER, Éléments d'Histologie humaine. Traduction française, 2" édition. Paris, 1868. TRAVAUX ORIGINAUX 193 de vue qu'on peut attribuer une certaine importance à leur aspect fusiforme et en tirer un argument de plus en faveur de leur nature musculaire. Les images fournies par Gruenhagen, qui ne voyait en ces éléments que des cellules pigmentaires banales, sont absolument caractéristiques ; mais j'ai tenu à vérifier ce fait et j'ai dissocié ces cellules après l'action de l'al- cool au tiers de Ranvier. J'ai pu ainsi vérifier la parfaite exactitude des données de Gruenhagrn, et, comme j'ai pris soin de représenter, à côté de ces cellules, des éléments du sphincter dont l'aspect est bien différent, à cause des deux pointes formées par les fibrilles musculaires qui dépassent le fuseau protoplasmique axial, il ne pourra venir à l'idée de personne que Gruemiagen et moi ayons confondu les fibres sphinctériennes avec les élé- ments de la couche épithéliale postérieure. Cet aspect des cellules de la couche antérieure de la rétine iridienne avait frappé Gaupp, et il se de- mande, en voyant les dessins qu'en donne Gruenhagen, et en tenant compte des acquisitions récentes sur le dilatateur de la pupille des Mammifères, s'il ne faudrait pas voir en ces cellules épilhéliales les élénients de ce muscle chez les Amphibiens. Comme je l'ai déjà dit, à l'appui de cette hypothèse, il ne fournit aucun autre argument, n'ayant fait aucune recherche personnelle à ce sujet. La connaissance de la mince couche fibrillaire que je viens de décrire est la démonstration de la nature musculaire de ces éléments ; elle nous enseigne que, chez les Amphibiens, le dilatateur de la pupille est représenté par la lame antérieure de la portion iridienne de la rétine, comme chez les Mammifères, comme aussi chez les Oiseaux rapaces nocturnes. C'est une for- mation myo-épithéliale dont les cellules, chargées de pigment dans presque toute leur étendue, présentent, dans leur partie basais, au contact du slroma, une couche fibrillaire très mince constituée par des fibrilles exces- sivement fines. En résumé, la musculature de l'iris des Amj)hibiens comprend un sphincter et un dilatateur de la pupille. Ces deux muscles sont formés par des cellules musculaires lisses. Ce sont des cellules myo-épithéliales, qui, par la situation des fibrilles con- tractiles dans le corps cellulaire, rappellent, pour me servir des termes employés par Prenant ('), les unes (celles du sphincter) les fibres lisses du tifpe axial, les autres (celles du dilatateur) les fibres lisses du type latéral des invertébrés. 1. Pbenant, Bouin et Hàu.lard, Traiié d'Histologie, Paris, 1904. L'ORIGINE DE LA VESSIE NATATOIRE CHEZ LES LOPHOBRANCHES Par A. 'WEBER PROFESSIVR ilORiG^ A I^ FÀCILTÉ DE MliDEOISX DC MjkNCT (Travail du Laboratoire d'Anatomie) Ce qui fait l'intérêt des recherches sur les premières phases du dévelop- pement de la vessie natatoire, c'est que ces études sont susceptihles d'appor- ter quelque clarté non seulement sur la signification morphologique de cet organe, mais aussi d^élucider les rapports de parenté qui existent entre l'ap- pareil pulmonaire et l'organe hydrostatique des Poissons. L'homologie qu'on a voulu voir entre ces deux appareils n'est point une notion nouvelle, on la trouve exprimée très nettement dans des travaux de la première moitié du dix-neuvième siècle. Inutile d'ajouter que dans ces travaux, comme du reste dans la plupart de ceux qui ont suivi, l'homologie entre les poumons et la vessie natatoire ne repose que sur des ressemblances morphologiques ou physiologiques. Laissant de côté le point de vue physiologique, l'anatomie comparée ne me paraît pas avoir établi un rapprochement très important entre les deux appa- reils. Les poumons sont des appendices ventraux de l'intestin céphalique, tandis que la vessie natatoire en est une formation dorsale. Bien que chez quelques Poissons comme les Erythrinus, l'orifice de la vessie natatoire dans le pharynx soit latéral, malgré la ressemblance de structure qui existe entre la vessie natatoire de certains Poissons et les poumons des V'ertébrés inférieurs, l'identité de connexions des poumons des Dipneustes et des sacs annexés aux branchies des Saccobranches et des Amphipnous, je ne crois pas suffi- samment justifiée par l'anatomie comparée l'opinion de ceux qui veulent voir des formes de passage entre les poumons et l'organe hydrostatique des Pois- sons. Morphologiquement, comme le faisait remarquer âlbrecht, l'intestin céphalique des Poissons présente des poches natatoires dorsales, les dilîé- rentes i'ormes de vessie natatoire, ou des poches oratoires ventrales, les poumons des Dipneustes, du Proloplère, le sac ventral des Telrodontidœ. Les sacs branchiaux de certains Siluridés ne rentrent dans aucune de ces catégories morphologiques. Les recherches embryologiques auraient pu trannher depuis longtemps la question, si la première ébauche de la vessie natatoire avait fait le sujet de TRAVAUX ORIGINAUX 195 recherches spéciales plus nombreuses. Du reste, l'origine du poumon chez les Vertébrés occasionne encore de multiples controverses ; tant qu'elle ne sera pas définitivement établie, les rapprochements embryologiques entre le poumon et la vessie natatoire seront incertains. On verra plus loin comment se pose actuellement le problème. Avant d'aborder l'analyse des travaux sur le développement de h vessie natatoire et l'exposé de mes propres recherches, il est nécessaire d'indiquer sommairement quels sont les caraclères généraux de la vessie natatoire. Absente chez les Cyclostomes, la vessie natatoire apparaîtrait à l'étal rudi- mentaire, d'après Gegenb.\ur, chez les Sélaciens. Signalée par Miklucho-M.\- CLAY chez des Embryons assez développés de Galeiis, Mustelns et Acanihias, sous forme d'un petit diverlicule s'ouvrant sur la paroi dorsale de l'œsophage, elle a été mise en doute chez ces animaux par Balfoir et Haddo.n, M.vyer, (jui a repris la question, n'accepte pas non plus l'interprétation de Miklucho- Maclay. Mayer a retrouvé le diverticule dorsal de l'œsophage des Sélaciens ; cet organe ne disparaît pas toujours chez l'adulte; on le trouve chez .l/«s- telus complètement développé. S'il s'atrophie chez Acanthias vulgaris, il existe chez un Acanthias des îles Canaries. En outre, si Mayer ne l'a pas retrouvé chez Galeus canis, il a vu chez Musielus leris, au même niveau que le diverticule dorsal, deux diverticules ventraux de l'œsophage. Ces trois diverlicules ont une structure identique à celle de la paroi du reste de l'œso- phage. Rien ne permet donc de croire à l'existence d'une vessie natatoire rudimentaire chez les Sélaciens, S'il n'est pas prouvé que la vessie natatoire a régressé chez les Sélaciens, il est du plus haut intérêt de constater, ainsi que le fait remarquer Gegex- BAUR, que l'organe d'équilibre hydrostatique existe chez lesGanoïdes actuels. Ce n'est là qu'une très petite portion persistante du grand groupe des Ga- noides, qui ont vécu à des époques géologiques très primitives. Il est donc permis de croire que la vessie natatoire a une origine chronologiquement très reculée. Son absence chez un grand nombre de Téléostéens peut être interprétée vraisemblablement comme une disparition secondaire. L'ancienneté de cet organe ne facilitera pas .son homologation au moyen (les méthodes embryologiques. On connaît un certain nombre de faits qui semblent bien prouver le déplacement d'ébauches primitives dans le corps de l'embryon sous l'inlluence du temps. Je crois en avoir donné un exemple pour le poumon dans les recherches faites avec A. Blvicmer. Organe très ancien, appelée par suite de sa fonction à une position dorsale par rapport au tube digestif, la vessie natatoire aura vraisemblablement une origine dorsale sur l'inlestin céphalique, sans qu'on puisse aflirmer qu'il s'agit là d'une position primitive. \ défaut d'objet de recherches appartenant à des espèces très anciennes ou très inférieures, il sera nécessaire de prendre sur le tube digestif des points de repère permettant de voir si des changements 196 BIBLIOGnAPHIR ANATOMIQUE d'orienlalion ne surviennent pas avant Tapparilion de la vessie natatoire, masquant ainsi la position primitive du matériel cellulaire qui lui donne naissance. * Les renseignements que nous possédons relativement à l'origine de la ves- sie natatoire chez les Ganoïdes sont très peu nombreux. Chez Acipenser ruthenus, d'après Salensky, la vessie natatoire n'apparaî- trait que très tard. Il n'en a vu aucune trace chez l'embryon de trois se- maines. Chez le Sterlet de trois mois, l'organe hydrostatique existe sous la forme d'un diverticule de la paroi stomacale postérieure et dorsale. Ce diver- licule est très petit à ce stade. Il s'accroît peu à peu en direction cranio- caudale à mesure que l'estomac diminue de volume par suite de la résorption du vitellus. iMalgté le peu de matériaux qu'il a eus à sa dispositiou, Salensky trouve des relations de structure entre la muqueuse de In vessie natatoire et celle de l'estomac d'Acipenser ruthenus, ce qui lui fait penser que l'or- gane hydrostatique de ce Poisson n'est qu'un diverticule légèrement modifié d© la cavité stomacale. Chez le Lepidosleus osseus, Balfour et Parker ont vu naître la vessie na- tatoire sous forme d'un diverticule impair et dorsal du tube digestif, immé- diatement en arrière du pharynx. Je signale en passant Dean, qui a observé quelques phases du développe- ment de la vessie natatoire chez Amia calva. La première ébauche de la vessie natatoire de ce Poisson ganoide se trouve au stade V de Piper. A ce moment, le tube digestif présente dans sa partie moyenne un angle à sommet dirigé à gauche. Le côté cranial de l'augle se renfle en formant l'ébauche de l'estomac. A la face dorsale de ce renflement apparaissent un certain nombre de plis saillants, à direction antéro-posté- rieure, dont l'un est la première trace de la vessie natatoire. Deux de ces crêtes prolongent les bords latéraux bien marqués de l'œsophage ; une autre, encore assez aplatie à ce stade, correspond à la future portion pylorique de l'estomac. La crête qui répond à l'ébauche de la vessie natatoire est située sur le bord droit de l'ébauche stomacale, mais les reconstructions plastiques de Pipir montrent bien qu'elle est bordée de chaque côté par les plis qui prolongent les bords latéraux de l'œsophage. Les coupes indiquent aussi sa situation im- médiatement au-dessous de la veine cardinale gauche. On peut considérer l'ébauche de la vessie natatoire comme franchement dorsale chez Amia calva. Sa position par rapport aux bords latéraux de l'œ- sophage ne fait aucun doute à ce sujet. Le mésentère dorsal est à ce stade légèrement dévié à gauche, ce qui explique pourquoi la crête de la vessie na- TRAVAUX ORIGINAUX lîl7 latoire est ;m-dessou.s de la veine cardinale gauche, qui la sépare de l'aorte descendante et de la corde dorsale. Ultérieurement, par un phénomène de constriction marchant dans le sens caudo-cranial, l'ébauche s'isole de l'estomac en se pédiculisant, mais garde tout entière une position médiane au-dessous de l'aorte, à droite de l'esto- mac. A dos stades plus avancés, le tube digestif présente dans la région duo- dénale des phénomènes de rotation en rapport avec l'absorption rapide du vitellus et l'allongement de l'intestin ; mais ces phénomènes sont bien posté- rieurs à l'origine de la vessie natatoire et, après le travail de Pipkr, on peut considérer comme bien établis les laits suivants : La vessie natatoire d'Arnia calva est une formation dorsale du tube digestif, elle apparaît assez tardive- ment alors que le foie et les trois ébauches pancréatiques sont déjà bien marqués. Pourtant il faut remarquer qu'au stade V de Piper, où se recon- naît la première trace de la vessie natatoire, la portion caudale de l'intestin brancbial est encore pleine, tandis que l'œsophage et l'estomac sont creux et que les premières fentes branchiales sont perforées. La vessie natatoire se forme auv dépens de l'ébauche stomacale, mais s'en détache après sa pédicuiisation et débouche en avant de l'estomac dans la portion caudale de l'œsophage. Les premières données sur le développement de la vessie natatoire chez les Téléostéens se trouvent chez v. B.ver, qui signale deux ébauches de la ves- sie natatoire des Cyprinidés. D'après les recherches de v. Baer chez les mê- mçs Poissons, la vessie natatoire posséderait en ellet une double origine. Son segment caudal se développe en môme temps que le foie sons la forme d'un diverticule du côté droit de la partie antérieure de l'inleslin ; ce seg- ment serait identique à la vessie natatoire de la plupart des autres Poissons. Le segment cranial de l'organe prendrait naissance d'une façon tout à fait indépendante et serait une dépendance de l'organe auditif. VoGT fait remarquer l'apparition tardive de la vessie natatoire chez les Sal- monidés. Ce n'est que chez l'embryon éclos qu'on en observe le premier rudi- ment : c'est un bourgeon plein, renflé en forme de massue, qui se trouve à la face dorsale de l'œsophage, un peu en avant du renflement stomacal. Il se forme une cavité dans la partie renflée et distale de ce bourgeon ; cette ca- vité s'allonge, gagne le pédicule de l'ébauche, mais reste très longtemps sans communication avec la lumière intestinale. Ce n'est que deux ou trois semai- nes après l'éclosion que la communication s'établit. La vessie natatoire des Téléostéens se développe, d'après Balfour, comme un diverticule dorsal du tube digestif, très pou en avant du foie, t^hez le Sau- mon, la Caipe et d'autres types, elle prendrait naissance un peu à droite de la ligue médiane dorsale, mais, ajoute Balp^our, il est assez douteux que ce fait ait quelque signification spéciale. Chez le Saumon et la Truite, l'oi^antj d'équilibre hydrostatique se forme beaucoup plus tard que le feie. 198 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Les recherches de Corning ont porté sur Salmo Irutta. L'ébauche de la vessie natatoire est déjà visible chez des embryons de quarante et un jours, longs de 12 millimètres. L'œsophage à ce stade. est encore un cordon plein dans lequel s'enfonce à une certaine distance le prolongement de la cavité buccale. En arrière de la portion pleine de l'œsophage, au niveau de la cin- quième paire de protovertèbres, une lumière reparaît dans le tube digestif. Cette cavité, qui est assez régulièrement cylindrique dans toute la partie pos- térieure de l'intestin, présente à cet endroit une dilatation marquée du côté dorsal et un peu à droite. C'est là la première ébauche de la vessie nata- toire. Les cellules épilhéliales de la paroi de ce rudiment présentent des ca- ractères qui les différencient de celles de la paroi intestinale ; elles sont plus nombreuses et plus hautes, formant ainsi un épaississement dans la paroi du tube digestif. A des stades ultérieurs, la dilatation dorsale de l'intestin se transforme en un diverticule qui se pédiculise et s'allonge. Un peu en arrière apparaissent les ébauches des tubes pyloriques. Dans ses recherches sur les organes génitaux des Poissons osseux, Junger- SEN signale l'origine de la vessie natatoire chez Perça fluviatilis et Rhodeus amarus. La première ébauche de la vessie natatoire de Perça se forme chez des embryons de 4 millimètres. C'est un épaississement du mésenchyme qui entoure l'épithélium intestinal vis-à-vis de l'orifice du conduit hépatique. A ce stade, il n'y a encore aucune trace de diverticule du tube digestif. 11 ne se forme une évagination épithéliale au-dessous de l'épaississement mésencliy- mateux que chez des embryons de 5 à 6 millimètres. L'ébauche de la vessie natatoire s'accroît alors rapidement en arrière et perd plus tard son canal de communication avec l'intestin. Les embryons de Hhodeus amarus de 5 à 6 millimètres possèdent une ébauche de la vessie nalatoire sous forme d'un amas cellulaire plein, allongé du côté droit. A l'union de cet amas avec l'épithélium digestif, au-dessous du glomérule du pronéphros, la lumière de l'intestin commence à pénétrer dans l'ébauche. Chez les embryons de 8 à 9 millimètres, la vessie natatoire est creuse ; son conduit pneumatique mince et assez long débouche dans le tube digestif au-dessous du glomérule du rein céphalique. Stricker, faute de matériaux suffisamment sériés, n'a pu découvrir la pre- mière ébauche de la vessie natatoire chez la Truite. Le plus jeune stade oîi il l'ail trouvée est un embryon de 14 millimètres de longueur. La vessie na- tatoire est un petit diverticule mince et allongé qui débouche dans l'intestin à une certaine dislance en avant du pancréas dorsal, à gauche de la ligne médiane dorsale. L'ébauche s'étend en arrière de ce point, longeant le tube digestif entre la face latérale gauche et la région dorsale. En s'accroissanl, la vessie natatoire conserve la même position. Le travail le plus récent et le mieux documenté sur l'origine de la vessie TRAVAUX ORIGINAUX 199 natatoire est celui de F. Moser". Chez tous les jeunes embryons étudiés par elle, la vessie natatoire apparaît sur le côté droit du tube digestif. Ce n'est (jue chez rEpinoche, dont elle n'a pu se procurer de très jeunes stades, que la vessie natatoire se rattachait à la face dorsale de rinlestin (embryons de 7 millimètres). Voici, brièvement résumées, ses observations : chez Rhodeus amarus l'abon- dance du vitellus renfermé dans le sac vitellin déplace le tube digestif â gau- che de la ligne médiane. La vessie natatoire est déjà formée chez des em- bryons de 4 à 5 millimètres. Elle se détache de l'intestin par un pédicule mince, à droite de la ligne médiane dorsale, au niveau du glomérule du rein céphalique. Observé en coupe, ce rudiment de conduit pneumatique appa- raît comme une fente mince et allongée visible sur plusieurs coupes. Au même niveau se trouve à la face ventrale du tube digestif l'ébauche du foie. Par suite de phénomènes de rotation dont le tube digestif est le siège, l'abouchement du conduit pneumatique dans l'intestin devient tout à fait dorsal, puis passe à gauche de la ligne médiane dorsale. Ce mouvement de rotation d'environ 90 degrés serait dû, d'après F. Moser, à la diminution du vitellus. Chez les embryons de Carpe l'intestin est déplacé à gauche comme chez Rhodeus. Lu vessie natatoire prend naissance à droite de la ligne médiane dorsale (embryons de 11 millimètres); tandis qu'elle s'accroît en arrière en se pédiculisant, la rotation de l'intestin porte l'abouchement du conduit pneumatique à gauche de la ligne médiane dorsale. Chez Salmo huc/io, le Saumon et la Truite de ruisseaux (embryons de 9 mil- limètres et plus) l'abondance du vitellus déplace l'intestin à droite de la cerde dorsale. Malgré cela, la vessie natatoire prend encore naissance sur le tube digestif à droite de la ligne médiane dorsale. Sans doute pour les mêmes causes que chez les embryons précédents, la rotation de l'intestin amène l'origine du conduit pneumatique sur le tube digestif à gauche de la ligne mé- diane dori^ale. Recherches personnelles Les matériaux que j'ai eus à ma disposition ont été rapportés de la Station zoologique de Naples par M. le professeur Nicolas. Les embryons iVHippo- campus breviroslris ont été fixés au sublimé acétique, ceux de Syiignathm acus, Siphonostoma Rondeleti, Nerophis Itimbricoides , avec le liquide de Gil- son. Je me suis servi de colorations en masse soit à l'hémalun, soit au car- min boracique alcoolique. Ce qui rend très difficile l'étude des jeunes stades de ces Poissons, c'est la présence d'un sac vitellin très durci par les réactifs fixateurs. Autour de cette sphère résistante est plus ou moins enroulé l'em- bryon. Chez Hippocampm la membrane vilelline persiste en outre longtemps. 200 UIDLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE ce qui rend impossible à ce moment de détacher le vilellns de l'embryon. Chez des embryons plus avancés qui se sont débarrassés de la membrane de l'œuf, et même aux jeunes stades du développement de Syngnalhus et de Siphonosioma, il est relativement facile, en procédant avec précaution, de rompre avec des aiguilles l'adhérence du vilellus à l'embryon au niveau de l'ombilic. Les embryons de Nerophis ont une réserve vitclline relativement peu abondante qui ne s'oppose pas trop à la régularité des coupes et à leur étalement. Je me suis servi* également dans celte étude de la méthode de reconstruc- tion plastique et je renvoie à mes recherches sur le développement de l'in- testin moyen, pour ce qui se rapporte à ce procédé technique. Hîppocampus brevirostris. — Chez Hippocampus, comme chez les autres Lophobranches que j'ai examinés, l'apparition de la vessie natatoire est précédée de modifications profondes dans la région moyenne de l'intestin ; j'ai donc été amené à étudier des stades bien antérieurs à la formation de l'organe hydrostatique, pour préciser autant que possible la position de. sa première ébauche. Stade I. — Embryons de i"'"',5. — L'embryon est enroulé autour du sac vilellin et complètement recouvert par la membrane vitelline. Le tube di- gestif possède une lumière dans toute sa longueur. Dans toute sa moitié antérieure l'embryoa repose sur le vitellus par le côté droit. Un peu en arrière de l'ébauche, paire des nageoires pectorales ; à peu de distance de la dernière poche branchiale entodermique, apparaissent le foie et le pancréas dorsal. L'ébauche du foie est une masse cellulaire pleine située un peu à gauche du tube digestif et qui lui est rattachée par son extrémité caudale. A ce ni- veau est un pédicule creux, rudiment de canal hépatique qui se renfle à son extrémité en une petite vésicule à paroi épaisse, la future vésicule biliaire. L'abouchement du conduit hépatique dans l'intestin se fait sur la ligne mé- diane ventrale du tube digestif. Le foie d'Hippocampus n'échappe donc pas à la règle générale, c'est une formation ventrale de l'entoderme digestif (fig. 4 et 2). Le pancréas dorsal à ce stade est un épaississement massif de la face dor- sale du tube digestif, directement au-dessous de la corde dorsale (fig. 1). Pourtant, la portion postérieure et la plus développée de cette ébauche s'al- longe en arrière, s'incline à droite et vient reposer sur la face droite de l'in- testin (fig. 2). Chez quelques embryons à ce stade on trouve déjà une mince fente qui part de la lumière intestinale et pénètre dans l'extrémité antérieure de l'ébauche pancréatique dorsale : c'est la première trace du futur canal excréteur. TRAVAUX ORIGINAUX 201 Tandis que le foie s'accroît dans le sens caudo-cranial el tend à se placer à e;auche de rintesfin, le pancréas dorsal des jeunes embryons d'Hippocampe se développe dans le sens cranio-caudal et vient recouvrir la face droite du tube digestif. Stade II. — Embryons de 2 millimètres. — A ce stade l'embryon s'est le plus souvent débarrassé de l'enveloppe vilelline qui le comprimait, aussi est-il recliligne dans le sens sagiltal, tandis qu'observé de profil, il forme encore une légère courbe dans la concavité de laquelle est appendu le sac Pig. 1 et 2. — Coupes transversales d'un embryon d'Hippoeampiu hrevirottri» de imm.S. lies eoupes sont épaisses de 10 ;j. et se font suite (Reiohert, ocul. 3, obj. 6. Rédaction de t/i). t, tube digestif ; pd, ébauche du pancréas dorsal ; /, ébanche du foie ; vh, végicole biliaire. vitellin. L'embryon n'est plus couché comme précédemment sur le vitellus. Ce redressement semble n'avoir intéressé que les organes dorsaux, tube ner- veux et corde dorsale ; le tube digestif au contraire a subi une légère rota- tion en sens inverse. Au niveau de l'extrémité caudale de l'ébauche de la nageoire pectorale gauche se trouve l'ébauche du foie; un peu on ari'ière à droite, immédiate- ment après l'ébauche de la nageoire pectorale correspondante, se trouve l'ébauche du pancréas dorsal (fig. 3 et 4). L'ébauche du foie ne s'est guère accrue mais elle est nettement rattachée maintenant k la face gaucjie du tu5e digestif, tandis que le pancréas dorsal, BIBLIOOK. ASAT., T. XY 14 202 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE un peu plus en arrière, se détache de la face droite de l'intestin. La distance qui sépare les pédicules de ces deux ébauches est très'laible, quelques fi, ou bien môme, chez d'autres embryons du même stade, les deux pédicules débouchent dans l'intestin exactement au même niveau l'un en face de l'autre. A noter aussi qu'à ce stade l'intervalle qui sépare les ébauches des glandes annexes de l'intestin moyen de la dernière poche branchiale, s'est notable- ment accru. Stade III. — Embryons de 2'^'°, 5 à 4 millimètres. — C'est à ce stade que la vessie natatoire fait son apparition. On commence à voir son ébauche chez des embryons de 2°"",5. dhez tous ces embryons l'ébauche du foie s'est accrue dans de notables proportions. L'ébauche du conduit hépatique dans lequel débouche directe- ment la vésicule biliaire progressivement plus volumineuse, ne se rattache plus à l'extrémité caudale du foie, mais à sa partie moyenne. Le tissu hépa- Fig. 3 et 4. — Coupes transversales d'un' embryon d'IIippocampus de 2 miUimètres. Coupes de 3;ji,3, int'ervaUe entre les deux coupes 6ji,t5 (Reichert, ocnl. 5, obj. 3, tirage complet. Réduction da Iji). Indications comme précédemment. tique très compact présente à ce niveau une légère échancrure dans laquelle se loge la vésicule biliaire. A ce moment, l'orientation du tube digestif devient très difficile à préciser. Comme on peut le voir sur la figure 5 la section presque circulaire de l'in- testin est légèrement déplacée à gauche par les ébauches qui se développent à ce niveau. Si l'on fait passer un plan par la fente du tube nerveux, l'ébauclie du conduit hépatique se jette dans le tube digestif légèrement à gauche du point où ce plan couperait la face ventrale de l'intestin. Le pédicule hépa- tique, qui au stade précédent était rattaché à la paroi latérale gauche de l'in- testin, semble donc s'être rapproché de la ligne médiane ventrale. L'ébauche du conduit pancréatique dorsal, par contre, s'est déplacée en sens inverse (lig. 6). La mince fissure de la paroi intestinale qui pénètre dans la masse pleine du pancréas se voit au même niveau, sur la même coupe que l'insertion sur le tube digestif de l'ébauche du conduit hépatique. TRAVAUX ORIGINAUX 203 Le rudiiiienl du conduit pancréatique dorsal pari donc de l'inleslin un peu à droile de la ligne médiane ventrale. Le rapprochement des conduits excréteurs du foie et du pancréas dorsal ne peut guère s'expliquer à ce stade que par une atrophie partielle, ou un arrêt de développement de la portion de paroi intestinale qui les sépare, c'est- à-,5. Coupes de 10;x se faisant suite (même grossissement et même réduction que pour le* figures 3 et 4). i, tube digestif; pd, ébauciie du pancréas dorsal ; \ /, ébauche hépatique ; vb, vésicule biliaire ; vn, ébauche de la vessie natatoire. la ligne médiane ventrale, le pancréas dorsal forme un quart de cercle au- tour de l'intestin, recouvre ainsi la paroi latérale droite de ce dernier et s'al- longe légèrement en arrièi'e, mais sans prendre un développement compa- rable à celui du foie. Il est intéressant à ce stade d'étudier la disposition du mésentère dorsal. Son insertion supérieure n'est pas parfaitement médiane mais il se fixe un peu à droite de l'aorte, au-dessous de la veine cardinale droite. Du côté de sun insertion inférieure, immédiatement en arrière des dernières poches branchiales enlodermiques, le mésentère dorsal se fixe sur la ligne médiane tlorsale de l'intestin. A mesure qu'on se rapproche de l'intestin moyeri où sont déjà développés le foie et le pancréas dorsal, l'insertion du mésentère sur le tube digestif se déplace el vient se faire sur le côté droit ; ce fait n'a rien d'étonnant à cause de lu rotation du tube digestif. En arrière du foie et du pancréas dorsal, l'intestin est rattaclié à la- face ventrale des gros vais- 204 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE seaux de l'embryon par une série de lamelles conjonctives oîi il est difficile de distinguer un mésentère proprement dit. Aussi il ne me paraît pas pos- sible de dire si la torsion du lMi)e digestif sur l'axe longitudinal se prolonge en arrière des ébauches du foie et du pancréas dorsal. La vessie natatoire se forme au niveau de l'abouchement des conduits bi- liaire et pancréatique dorsal dans l'intestin (fig. 5). Pour préciser, son ébaudie est située 10 [x en avant de l'origine de ces canaux. Elle apparaît sous la forme d'un diverticule volumineux, arrondi et dont les parois sont aussi épaisses que celles de l'intestin ; une seule couche de cellules épithéliales du reste, forme ce diverticule, mais il est entouré par une zone épaisse de mésenchyme très compact. A première vue et sur des coupes un peu épaisses on pourrait être tenté de rattacher à l'ébauche épithéliale cette couche mé- senchymateuse. Le diverticule qui constitue la pre- mière ébauche de la vessie natatoire est situé au côté dorsal du tube diges- tif; il repousse à droite le mésentère ns de 2""", 4. — 11 n'y a aucune trace à ce stade des ébauches du foie et du pancréas dorsal. Le tube digestif est formé dans toute sa longueur. Immédiatement en arrière de la région branchiale, à la place qu'occupera l'œsophage, la lumière de l'intestin est très aplatie dans le sens dorso-ven- tral, les deux parois dorsale et ventrale se touchent presque ; sur une lon- gueur de 40 [L la cavité du tube digestif disparaît même complètement, l'in- testin est formé à ce niveau par un cordon cellulaire plein. Embryons de 5'^'°,8. — Ce stade correspond au stade II de l'Hippocampe. Au niveau des ébauches du foie et du pancréas dorsal qui ont un volume très restreint, le tube digestif pré.«ente une section ovalaire à grand axe transversal. Il est appliqué directement contre l'aorte descendante, dont il n'est séparé que par une mince couche de mésenchyme, sans qu'il soit pos- sible de trouver trace d'un mésentère dorsal. L'ébauche du foie, petite et compacte, possède à son extrémité caudale une ébauche de vésicule biliaire qui présente une lumière très nette. Elle est rattachée à l'intestin par un pédicule dans lequel on ne peut trouver de ca- vité qu'avec un fort grossissement du microscope. Le conduit hépatique débouche dans le tube digestif au niveau de son côté gauche. L'ébauche pancréatique dorsale part du côté droit du tube digestif, d'un point diamétralement opposé à l'abouchement du conduit hépatique primitif. 11 est permis de croire que des phénomènes analogues à ceux que j'ai ob- servés chez Uippocampus se passent chez Syngnathus ei que l'intestin moyen présente une rotation de 00" à droite après la formation des ébauches hépa- tique et pancréatique dorsale. L'ébauche du pancréas dorsal commence à se pédiculiser à ce stade ; le canal très court qui la rattache au tube digestif est pourvu d'une lumière extrêmement fine. Les parois dei l'ébauche proprement dite sont relative- ment minces, aplaties dans le sens dorso-ventral et accolées l'une à l'autre; la cavité que possède ce rudiment d'organe est à vrai dire virtuelle à ce stade. 206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Embryons de 6?""", 5. — Ces embryons présentent les mêmes dispositions que ceux d'Hippocampe du stade II. Le tube digestif présente une coupe ré- gulièrement circulaire au niveau des ébauches du foie et du pancréas dorsal. L'ébauche de ce dernier organe est une masse cellulaire compacte dont le pédicule creux vient déboucher dans l'intestin sur la ligne médiane ventrale (fig. 8). Le conduit hépatique se jette dans le tube digestif presque au même niveau, 12 a seulement en arrière. Il s'abouche dans l'intestin un peu à gauche de la ligne médiane, en un point qu'on peut considérer, comme chez les embryons d'Hippocampe du stade III, à l'union entre la face ventrale et le côté gauche du tube digestif. Le tissu hépatique se développe au côté cra- nial et au côté caudal du pédicule de l'ébauche auquel est iippendue la vési- cule biliaire. Comme chez l'Hippocampe le pancréas dorsal s'accroît du côté droit tapissant la face latérale gau- che du tube digestif et se ^lettant en rapport de contact avec la vessie natatoire. Ce dernier organe se forme comme chez l'Hippocampe à l'union de la face dorsale et du côté droit de l'intestin (fig. 8). C'est un diver- ticule formé d'une seule couche de cellules, qui repousse à droite le mésentère dorsal assez net à ce stade. Ce diverticule présente une lumière extrêmement fine, mieux marquée au niveau où il se branche sur l'intestin. Il est entouré d'une couche compacte de mésenchyme et s'applique étroitement à la face dorsale de l'ébauche du pancréas dorsal. L'orifice du conduit pneumaticiue dans le tube digestif est situé à 20ix en avant de celui du conduit pancréatique dor- sal. Le diverticiile de la vessie natatoire s'allonge du côté caudal en recou- vrant le côté droit de l'intestin. Les embryons de Syngnathe de 13 millimètres présentent des dispositions analogues à ceux d'Hippocampe de 7 millimètres en ce qui concerne la vessie natatoire. Le conduit pneumatique débouche dans l'intestin au niveau de l'union entre sa face dorsale et son côté droit. Kig. 8. — Coupe transversale d'un embryon de Syngnathu» actis de 8""n,5. Grossissement, réduction et indicaliuus comme précédemuout. Siphonostoma Rondeleti. — Je décrirai au sujet ' '^ totale. L'ébauche de la vessie nata- toire y est déjà aussi développée que chez lek embryons d'Hippocampe de 1 millimètres, de Syngnathe de 43 millimètres et de Siphonostome de 6'"",5. 208 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQl'E Le conduit pneumatique débouche dans le tube digestif en avant de l'ébauche du pancréas, un peu à droite de la ligne médiane dorsale, à l'union de la l'ace dorsale avecle côté droit de l'intestin (fig. 10). Il y a tout lieu de supposer que des embryons moins développés présenteraient des dispositions iden- tiques à celles d' Hippocampus et de Syngnathus. Considérations générales sur le développement de la vessie natatoire Les recherches que je viens d'exposer apportent de nouvelles preuves en faveur de cette notion que la vessie natatoire n'est pas toujours une forma- tion dorsale de l'intestin. Chez les Lophobranches elle me paraît appartenir au côté gauche du tube digestif; le côté droit de l'intestin ayant subi au même niveau une atrophie relative ou absolue, le foie et le pancréas dorsal se rap- prochent l'un de l'autre à la face ventrale du tube digestif, tandis que l'ébauclie de la vessie natatoire est dorsale ou presque dorsale, le plus sou- vent un peu à droite de la ligne médiane dorsale. Tous ces déplacements d'ébauches sont précédés par des phénomènes de rotation du tube digestii qui cachent ainsi la position que devrait occuper l'ébauche de la vessie nata- toire. 11 est possible néanmoins de se rendre compte de ces torsions grâce au développement précoce des gl indes annexes de l'intestin moyen, foie et pancréas dorsal, qui précèdent dans leur apparition la vessie natatoire. Les Lophobranches présentent donc, au point de vue de l'origine de la vessie natatoire, quelques caractères communs avec les Ganoïdes et les autres Téléostéens. Comme chez les Ganoïdes et les quelques Téléostéens qui ont été étudiés dans ce but, la vessie natatoire des Lophobranches est une for- mation relativement tardive qui n'apparaît qu'après les glandes annexes de l'intestin moyen. L'apparition de cet organe peut même être particulière- ment retardée, ainsi chez Acipenser ruthenus (Salensky), ou chez Coregonm palœa (Vogt). Sans tenir compte des considérations de paléontologie ou d'analomie comparée, il est donc possible, au point de vue embryologique, de se demander si la vessie natatoire est im organe très primitif ou une acquisition relativement récente aussi bien chez les Ganoïdes que chez les Téléostéens. De plus la question se pose de savoir à quelle portion du tube digestif attribuer l'ébauche de la vessie natatoire. Chez Acipenser ruthenus, Amia calva, la vessie natatoire se développe aux dépens de la paroi de l'esto- mac, chez Rhodeus amarus, Salmo trutta et les Lophobranches, elle apparaît au même niveau que les glandes annexes de l'intestin moyen; à première vue l'organe d'équilibre hydrostatique appartiendrait donc à l'intestin moyen, c'est-à-dire à la portion essentiellement glandulaire du tube digestif et non à l'intestin antérieur, branchial ou intestin respiratoire. Malgré l'observation de Salensky qui trouve chez Acipenser ruthenus une transformation de la TRAVAUX ORIGINAUX 209 muqueuse gastrique en muqueuse de la vessie natatoire, ii ne nie parait guère établi, au point de vue de la structure histologique, un rapprochement entre la vessie natatoire et la région digeslive de linlestin. Je croirais plus volontiers que la vessie natatoire apparaît dans la partie la plus reculée de l'intestin antérieur, au niveau de sa limite avec l'intestin moyen ou digestif. Il est très possible que chez les Poissons où le cou n'existe pas à vrai dire, où la région actuellement branchiale de l'intestin est très voisine du point où se forment les glandes annexes de l'intestin moyen, il y ait un certain chevauchement entre les deux segments ; chevauchement qui est peut-être facilité chez certains Poissons comme les Lophobranches, par les déplace- ments qui se passent- au niveau des ébauches du foie et du pancréas dorsal. A ce propos je me suis deniandé si le déplacement du pancréas dorsal et de son pédicule vers la face ventrale du tube digestif n'était pas en rapport avec l'élaboration du viteilus. Je donne la chose comme pure hypothèse. Chaque fois qu'on arrive à établir l'origine d'un organe, on est amené à rechercher sa significition morphologique ou les homologies qu'il peut pré- senter. La question est particulièrement intéressante pour la vessie natatoire, à cause des travaux multiples parus à ce sujet. La vessie natatoire doit-elle être rattachée au système branchial? Les poumons eu dérivent-ils ou lui sont-ils homologues ? Avant d'exposer la récente hypothèse de Spexgel qui fait dériver des poches branchiales entodermiques la vessie natatoire aussi bien que l'appa- reil pulmonaire, je dois faire remarquer que mes observations chez les Lophobranches ne contredisent pas cette hypothèse. Ce qui caractérise avant tout les poches branchiales entodermiques, c'est leur position sur les faces latérales de l'intestin céphalique. L'ébauche de la vessie natatoire des Lopho- branches me paraissant appartenir à la face latérale gauche du tube digestif, pour les raisons exposées plus haut, il n'est donc pas impossible que la vessie natatoire ait une origine branchiale. Chez les Lophobranches elle pourrait peut-être se rattacher au système des poches branchiales entodermiques du côté gauche seulement, car mes observations tendraient à prouver que l'or- gane d'équilibre hydrostatique chez ces Poissons ne peut dériver que d'une ou de plusieurs poches branchiales appartenant au même côté du tube digestif. Spengel estime au contraire que la vessie natatoire comme l'appareil pulmonaire dérive de la dernière paire de poches branchiales entodermiques. Ces dernières poches se seraient transformées en sacsaérifères. Klles persis- tent encore sous celte forme chez les Scarides; chez ces Poissons les quatre premières paires de poches branchiales entodermiques évoluent en branchies comme habituellement chez les Poissons osseux; la cinquième paire donne des culs-de-sac, les poches pharyngiennes qui débouchent par un orilice commun dans le tube digestif. Il est un fait facile à observer du reste c'est que les orifices des dernières poches branchiales entodermiques convergent 210 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE les uns vers les autres. La fusion partielle des deux dernières poches per- sistantes sous la forme de cul-de-sac a donné les poches pharyngiennes. Ces appendices ont perdu, au point de vue physiologique, toute nature respira- toire ou aérifère. Ce sont des réservoirs de nourriture qui font des Scarides de véritables Poissons ruminants. La vessie natatoire et l'appareil pulmonaire ont pris naissance d'une façon analogue : la vessie natatoire par déplacement et fusion de deux poches bran- chiales entodermiques à la face dorsale de l'intestin ; l'appareil pulmonaire par un phénomène absolument identique, mais à la face ventrale du tube digestif. Malgré les observations déjà confirmées, auxquelles s'ajoutent les miennes, qui font de la vessie natatoire une formation des faces latérales de l'intestin, l'origine branchiale de l'organe d'équilibre hydrostatique me paraît encore très hypothétique et reste à prouver au point de vue embryologique. En ce qui concerne l'appareil pulmonaire, des travaux récents se sont élevés contre son origine branchiale. En 1903, dans mes recherches chez le Poulet, le Canard et un Chéiroptère, Miniopterm Schreibenii, j'avais observé avec A. BuviGNiER l'origine paire et bilatérale des ébauches pulmonaires, leur formation dans une région du tube digestif faisant immédiatement suite à la région branchiale et leur position comparable à celle des poches branchiales entodermiques. Pour ces différentes raisons et à cause de ce fait que le segment intestinal qui donne naissance aux premiers rudiments des pou- mons se forme plus tardivement que celui qui évolue en région branchiale, nous avions supposé que les poumons ne dérivent pas de poches branchiales actuellement existantes et transformées, mais proviennent de la réapparition de ces évaginations entodermiques, sur une région du tube digestif pourvue de branchies chez les ancêtres des Vertébrés actuels ('). Parmi les travaux concernant l'origine de l'appareil pulmonaire parus depuis la publication de mes recherches, je cite pour mémoire seulement la note de Goggio que je n'ai pu me procurer et dont je n'ai pas trouvé l'analyse. Wiedersheim, à la suite de ses recherches sur la formation d'un organe comparable au larynx, qui apparaît sur le conduit pneumatique de la vessie natatoire des Ganoïdes, est amené à admettre l'existence d'un larynx dorsal, tandis qu'un larynx ventral se développe sur le pédicule pulmonaire des Dipneustes. Wiedersheim repousse toute parenté entre les deux sortes d'organes, le passage d'un organe aérifère dorsal ou vessie natatoire à une position ventrale avec transformation en appareil pulmonaire n'étant prouvé par aucun fait. 1. On trouvera dans ce travail Tanalyse des recherches faites, avant 1903, sur l'origine de l'appareil pulmonaire chez les Vertébrés, ainsi que rexamen des homologies de l'appa- reil pulmonaire reposant sur des observations embryologiques. TRAVAUX ORIGINAUX 211 L'hypothèse Je Spengel exposée plus haut a suscité une note de Gœtte qui fait la critique du travail de Spengel. Gœtte a étudié quelques Scarides et considère con)me inexacte l'opinion de Spengel qui rattache aux poches branchiales entodermiques les poches pharyngiennes de ces Poissons. Ces poches pharyngiennes sont' des formations tardives qui ne peuvent être homologuées à l'appareil pulmonaire. Gœtte met également sur le compte d'une erreur l'affirmation que ces poches pharyngiennes débouchent par un canal commun dans le tube digestif. Reprenant ses observations chez Petromyzon, Gœtte signale deux poches branchiales rudimentaires qui seraient la neuvième et la dixième paires. Ces invaginations de l'entoderme contractent vis-à-vis du cœlome les mêmes rapports que l'ébauche du pou- mon des Amphibiens anoures. L'auteur pense qu'il y a eu réduction du nom- bre des poches branchiales passant des Poissons aux Amphibiens, il considère l'appareil pulmonaire des Amphibiens anoures comme formé par la trans- formation de la sixième poche branchiale entodermique. C'est la confirma- tion des idées exposées déjà par Gœtte en 1875, dans son ouvrage sur le développement de Bombinalor igneus. Si GQ'îtte niltache l'appareil pulmonaire aux formations branchiales, les travaux les plus récents chez les Amphibiens, les Reptiles et l'Homme arri- vent à des conclusions dilTérentes. Chez les Amphibiens anoures, les poumons se développent d'après Greil sous forme d'évaginafions allongées, bilatérales et symétriques de l'intestin antérieur. Ces gouttières forment avec l'axe longitudinal de l'intestin antérieur un angle d'environ 40°, à sinus ouvert en bas et en arrière. Les poches bran- chiales entodermiques sont perpendiculaires à cet axe. Les gouttières pulmo- naires se forment à un stade où quatre poches branchiales entodermiques ont pris naissance ; ultérieurement, alors que l'ébauche pulmonaire s'est déjà beau, coup accrue, apparaissent les cinquième et sixième paires de poches bran- chiales entodermiques. En outre l'auteur fait remarquer que l'intervalle entre les ébauches pulmonaires et la sixième paire de poches branchiales entodermiques est plus grand que l'intervalle entre deux poches branchiales (lu même côté. Il conclut de ces faits que les ébauches des poumons n'ont rien qui les rattache aux poches branchiales entodermiques. Us en sont indépendants chronologiquement et topographiquement et ne dérivent nulle- ment, comme le voudrait Gœtte, de la sixième poche branchiale. Les remar- ques que fait Greil chez les Anoures qu'il a étudiés, fiombinator igneus, Bufo vulgaris, Rana temporaria, me rappellent beaucoup les observations que j'ai faites avec A. Buvignier chez le Poulet. Chez les embryons de Poulet que nous avons examinés, les ébauches pulmonaires sont paires, bila- térales ; elles ne se forment pas aux dépens du prolongement des poches branchiales entodermiques, ce que nous avons nommé crête branchiale, mais sont situées un peu plus ventralement. De plus, ce que ne montrent 212 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE pas les figures publiées dans noire article, les ébauches pulmonaires appa- raissent à un stade où la quatrième poche branchiale entodermique est à peine ébauchée. Mais comme nous l'avons montré, A. BuviGNiERCt moi, il ne s'agit là que de dispositions secondaires dues, comme nous l'avons supposé, à la rapidité de développement du Poulet. Chez le Canard, dont le développe- ment est plus lent, les ébauches pulmonaires apparaissent dans le prolon- gement de la quatrième poche branchiale entodermique et seulement après que cette évaginalion de l'intestin s'est développée. La distance seule qui existe entre la dernière paire de poches branchiales entodermiques et les ébauches du poumon nous ont fait supposer qu'entre ces formations il y avait place pour des poches branchiales disparues dont nos observations ne nous ont du reste pas permis d'évaluer le nombre. L'argument chronologique de Greil ne me paraît donc pas décisif; quant à la topographie des ébauches pulmonaires il est très possible que chez les Âmphibiens anoures leur proximité de l'ébauche hépatique ne voile leur position primitive. Il se peut que des observations faites sur d'autres maté- riaux montrent que chez les Amphibiens comme chez les Oiseaux les dispo- sitions primordiales des organes sont parfois cachées par des phénomènes secondaires du développement. Les observations de Schmalhausen, de Hesser, chez les Reptiles, et de Blisnianskaja chez l'embryon humain, qui concluent à l'origine impaire de l'appareil pulmonaire, ne me semblent pas appuyées sur un examen appro- fondi des premiers stades du développement de l'intestin antérieur. Je reste persuadé que chez tous les animaux l'appareil pulmonaire a une origine paire et bilatérale. Les observations de Greil ne me paraissent pas suffisantes pour abandonner les conclusions de mon travail de 1903 et je considère les ébauches pulmonaires comme ayant des rapports de parenté avec les poches branchiales entodermiques. Si les quelques observations que j'ai faites sur l'origine de la vessie natatoire des Lophobranches permettent un rapproche- ment entre l'organe d'équilibre hydrostatique et les formations branchiales, ce rapprochement, fondé sur l'embryologie, doit se faire aussi entre l'appareil pulmonaire et la vessie natatoire. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Albrecht. — Sur ta non-homologie des poumons des Vertébrés putmonés avec ta vessie natatoire des Poissons. Paris-Bruxelles, Manceaux éditeur. 1886. Y. Baeb. — Uiitersuchungen ùber die Entwicklungsgeschichte der Fische ncbst An- hang ùber die Schwimmbtase. Leipzig, 1835. Balfour. — Traité d Embryologie et d'Organogénie comparées. Traduction française, Paris, 1885. 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MAWAS {Travail du Laboratoire d'Analomie générale de la Faculté de médecine de Lyon) Dans le présent travail, nous nous sommes proposé d'étudier les caractè- res hislologiques des divers segments constitutifs du canalieule urinaire des Poissons téléostéens. Nos recherches ont porté sur les trois espèces suivantes : le Brochet, la Hrême, le Chevasson. Les reins de ces divers types de poissons ne présen- tent entre eux aucune différence bien sensible. Une description unique est donc admissible. Les pièces, prélevées sur l'animal fraîchement décapité, ont été fixées par un certain nombre de méthodes (vapeurs osmiques, liquides de Flemming, de Rouin, de Tellyesnicszky) ; les meilleurs résultats nous ont été fournis par le formol, soit pur, soit au litre de 10 "/o, roit sous la forme de liquide de Mann (formol, acide picrique, bichlorure de mercure). Les coupes ont été colorées par diverses méthodes ; hématéine et éosirie, hématéine et safranine, hématoxylines ferrique et cuprique, etc.). Nous n'avons pas manqué de faire des dissociations de rein dans du sérum à SVco^idditionné de rouge neutre. Le rein de poisson se laisse dissocier très facilement, et les colorations vitales obtenues sont fort belles. L'emploi de ces dissociations est indispensable si l'on veut se rendre compte de la succession des divers segments du canalieule. Disposition générale du canalieule La topographie générale du canalieule est bien connue depuis les travaux de HQfker. Nous ne pouvons que signaler l'exactitude des résultats obtenus par cet auteur. Le canalieule urinaire comjtrend : 1° Le corpuscule de Malpighi; 1 . Résumé de la commuoicatioD faite par les auteurs au Congrès de rAssocialion des Auatomistes, à Bordeaux (avril 1906). 216 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE S" Un segment à cuUcule striée ; 3" Un segment à bâtonnets; 4° Un Ce^nalicule excréteur. Un fait très intéressant et de haute importance physiologique, c'est l'exis- tence de divcrticules en cul-de-sac de ces canalicules. Des faits analogues ont été signalés pour le rein de la Lamproie, pour celui des Ophidiens. Chez les Téléosléens, ces diverlicules borgnes sont beaucoup plus longs, partant plus nets. Us ne sont pas localisés, comme dans les groupes précités, à un certain segment, mais existent tant au niveau du segment à cuticule qu'au niveau de celui à bâtonnets. Ces canalicules borgnes ne se distinguent hislologi- quement par aucun caractère spécial. Sur une coupe, il est impossible de les différencier d'avec les canali- cules à glomérule. L'étude des dissociations permet seule de les déterminer. Souvent les segments à cuticule striée présentent, sur les coupes, des figures de division dichotomiques. N'ayant pas étudié ces dispositifs sur des coupes en série, nous ne pouvons dire si l'une des ramifications était borgne à son extrémité, sans glomérule et si, par conséquent, elle correspondait à un diverticule en cul- de-sac. En un point même, nous avons pu constater la divi- sion dichotomique d'une des ramifications. Il y avait, en somme, division d'une branche immédiatement après son origine. Les canalicules sont séparés les uns des autres par une véritable gangue de tissu lymphoide. Ce tissu cons- titue la masse principale du rein, dans laquelle sont plongés, noyés en quelque sorte, les canalicules urinaires. C'est l'existence de ce tissu lymphoïde qui rend si facile la dissociation du rein. Fig. 1. — Esquisse, à la chambre claire, d'an seg- ment à cuticule striée. iJivisions de ce segment. Étude des divers segments Glomérule. — Il était connu, depuis longtemps, que le rein des poissons ne contient que fort peu de glomérules. C'est là un fait très exact. Il relève de deux causes : en premier lieu, la grande longueur du canalicule relative- ment à celle du glomérule ; en second lieu, l'existence des divcrticules borgnes signalés plus haut. Le glomérule est fort petit. Il ne présente, dans son architecture, rien de bten particulier. Les vais- TRAVAUX ORIGINAUX 217 seaux glomérulaires sont peu abondants, appliqués contre un noyau conjonc- lif central. Il n'a pu être encore exactement déterminé si le glomérulè était constitué par l'enroulement sur lui-même d'un vaisseau capillaire non divisé (glomé- rulè typique) ou bien par la réunion de floccules vasculaires provenant de la division du vaisseau glomérulaire afférent. L'épithélium pariétal ne renferme aucun élément cilié; jamais, sur les dis- sociations, on ne voit des cils battre dans la cavité corpusculaire. Segment à cuticule striée. — Au corpuscule de Malpighi fait suite immédiatement le segment à cuticule striée ou segment à bordure en brosse. En opposition de ce qui existe dans le rein des Cyclostomes, des Batraciens, des Ophidiens, il n'y a pas de segment particulier entre le corpuscule de Malpighi et le canalicule à cuticule striée. Il n'y a pas de collet cilié. Le sef ment à cuticule commence immédiatement après le corpuscule, absolume comme chez les Mammifères. Ce segment à cuticule est revêtu d'un épithélium constitué par une seule couche de cellules, reposant sur une mince membrane basale. Mais toutes les cellules de cet épithélium ne sont pas semblables entre elles. Elles sont de deux types : les unes sont un peu plus nombreuses, de forme pyramidale, avec un gros noyau clair, situé dans la région basale de la cellule. Nous pou- vons appeler ces éléments les cellules principales. Les autres sont moins nombreuses, minces, aplaties et comme écrasées entre les cellules princi- pales, avec noyau très chromatique, mince, allongé, situé au-dessus du niveau des gros noyaux des cellules principales voisines ; nous pouvons appeler ces éléments les cellules intercalaires. Les limites de ces cellules sont assez difficiles à préciser. Cependant, sur de bonnes préparations, on arrive à se convaincre de l'existence de deux espèces cellulaires. Du côté de la lumière, les limites sont marquées par le dispositif bien connu des bandelettes cimentantes (Ki(tleisten). Lorsqu'on examine, au niveau des canalicules coupés tangenliellement, lélégant réseau formé par ces KitUeisleii, on voit que les aires limitées par les branches des cadres sont de deux espèces. Les unes, nombreuses, sont poly- gonales et assez grandes. Elles répondent manifestement au pôle supérieur des cellules principales. Les autres sont très petites, moins nombreuses. Elles correspondent aux cellules intercalaires. Ces cellules intercalaires sont fort étroites. Aussi est-il très difficile de déterminer leur structure. Elles possèdent un noyau allongé, fortement chro- matique, mais non homogène, un protoplasma clair. Il semble bien que ces cellules intercalaires sont revêtues d'une cuticule et qu'elles ne possèdent pas les mêmes enclaves protoplasmiqucs que les cellules principales. BIULIOOK. AKAT., T. XV lÔ 218 BinLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Au contraire, les caractéristiques histolo^ues des cellules principales sont faciles à dégager. Le noyau de ces cellules est relativement volumineux; il est rempli d'un suc nucléaire clair, traversé par un mince réticulum de linine. Pauvre en chronialine, il renferme un gros nucléole. Ce noyau est situé dans la moitié inférieure de la cellule. Le proloplasma de ces éléments renferme un certain nombre d'enclaves : 1° Dans la région basale, des formations filamento-granuleuses colorables intensément par l'hématoxyline ferrique. Ces formations ont tous les carac- tères des milochondrics ; "2" Dans la région périnucléaire et dans le tiers moyen de la cellule, des grains bien réguliers, de tailles inégales, et colorables par l'hématoxyline ferrique, la safranine. Dans les dissociations, ces grains apparaissent, du moins les plus gros, comme des globes jaunâtres, assez ré- fringents. Ces grains ne sont pas des enclaves lipoïdes, car ils ne se colorent pas par l'acide osmique. Il semble juste de les assimiler aux grains de ségrégation qu'on a signalés chez certains Vertébrés. Leur origine est indécise. Il semble bien certain qu'ils ne proviennent pas d'une sortie hors du noyau du nucléole. D'autre part, U n'apparaît pas qu'ils procèdent directement des formations milochondriales de la base de la cellule. Celles-ci jouent peut- être un rôle dans la formation des grains. C'est très possible. Mais ce rôle n'est pas jinatique re- Fig. 2. — Figuru ^c. présentant les éléments de l'épithé- lium du segment à cuticule (héma- toxyllne ferrique). K, Kittleiste ; N', noyaux des cellules (lirect '., intercalaires ;N», noyaux des cellules 30 Da,is Je tierS Supérieur de la Ccllule, principales ; C. s,, cuticule striée ; _ » ' R, région sous cuticuiaire à vacuoles SOUS la culicule, des formatious vacuolaircs [fo:lM;mu<;c?oJrir "' '''''''' à contenus colorables par le rouge neutre. Ce sont des vacuoles rhagiocrines {^) absolu- ment semblables à celles que l'on rencontre dans Je rein de nombreux ani- maux. Il est manifeste que ces enclaves qui condensent électivement le rouge neutre ne sont pas les grains de ségrégation colorables par l'hématoxyline ferrique. De par leurs caractères, de par leur situation, ce sont des forma- tions différentes. Mais il est bien entendu que cela ne veut pas dire que ce sont des forma- tions indépendantes. Il est possible, probable même, que les vacuoles rhagio' 1. Cf. Rehaut, Noies diverses à la Société de Biologie, 1904-1905-1906. TRAVAUX ORIGINAUX 219 criiies ne représentent qu'un stade d'évolution plus avancé des grains de ségrégation. C'est là une hypothèse plausible, conforme aux idées cytologi- qiies actuelles, mais cependant non démontrée. Du côté de la lumière canaliculaire, les cellules sont revêlues d'une cuticule striée ou bordure en brosse. Cette formation est de présence constante. Sur les préparations bien fixées, elle n'est jamais rompue ni détachée. Elle n'es! pas constamment striée. Dans certains canaliciiles, elle est homogène; dans d'autres, elle est striée. Ces variations d'aspect relèvent, à notre avis, non de l'action variable des réactifs employés, mais de l'état de sécrétion de la cellule. C'est là une hypothèse que nous croyons parfaitement admissible, bien que nous n'ayons pas pu déterminer exactement si la présence d'une cuticule, d'un aspect donné, correspondait à certaines dispositions des grains de ségrégation ou des mitochondries. Segment à bâtonnets. — Au segment à cuticule striée fait suite un seg- ment caractérisé par la présence dans les cellules épithéliales qui le revêtent de ces formations fdamenleuses décrites sous le nom de bâtonnets d'Heidenhain. Cet épithélium de revêtement ne comprend qu'une assise de cellules polygonales, un peu plus hautes que larges, toutes semblables entre elles. Les limites de ces cellules sont nettes, faciles à mettre en évidence. Le noyau est régulier, assez volumineux, muni d'un gros nucléole chromatique. Il est ^"^"^m^ut^ toujours situé dans le tiers moyen de la cel- Fig. a. — coupe d'un segment à bàton- 1,1. nets : liquide de Mann ; hématoxyUne ferrique. Le protoplasma renferme un nombre con- sidéi-able de formations milochondriales. Celles-ci sont constituées par des files de grains bacilliformes, tous disposés parallèlement à la hauteur de la cellule d'une façon assez régulièie. A la base, dans la zone infranucléaire, les mitochondi'ies sont un peu plus enchevêtrées. Toutes les cellules d'un même tube ont la même teneur en mitochondries. Entre divers canalicules, on ne peut déceler que des variations faibles, dans l'aspect et la quantité de ces formations.  ce poirtt de vue, ce segment dilTère essentiellement du précédent, où des variations sécrétoires entre les divers canalicules sont absolument nettes. Le sommet des cellules n'est jamais revêtu d'une cuticule. Ce segment présente également des diverlicules. La constatation de bifur- cations à son niveau en est une pi'euve. Mais nous ne pouvons pas dire, à 220 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE l'heure actuelle, si ces diverticules sont borgnes ou aboutissent à un segment à cuticule, puis à un glomérule. Nous n'avons pu encore déterminer ce point important. S'il est manifeste que le segment à cuticule constitue la partie sécrétrice du canalicule urinaîre, il est beaucoup plus difficile de déterminer le rôle physiologique de ce segment à bâtonnets. Toute homologation avec le cana- licule urinaire des Mammifères est prématurée. Peut-être est-il seulement licite de comparer ce segment à la quatrième portion du canalicule urinaire des Batraciens, qui présente à peu près la même disposition. En tout cas, cela ne nous apprend absolument rien au point de vue phy- siologique. Formations ciliées. — Chez les Cyclostomes, les Reptiles, les Batraciens, il existe, le long du canalicule urinaire, des régions revêtues d'un épithélium cilié. La situation de ces segments ciliés peut varier dans ces divers groupes. Mais la constitution histologique en reste d'une fi.xité remarquable. Les élé- ments de cet épithélium sont porteurs de longues flammes vibratiles qui, dirigées dans le sens du courant de l'urine, vibrent activement suivant un rythme ondulatoire. Chez les Téléostéens, ces formations vibratiles existent. Mais, au lieu d'être groupées et de former un segment bien caractérisé, elles sont éparses, dissé- minées tout le long du canalicule. De place en place, dans le segment à cuticule comme dans le segment à bâtonnets, existent de ces cellules à longues flammes vibratiles, absolument semblables, dans leur constitution, à celles du rein des animaux précités. Nous ignorons le rôle de ces formations vibratiles. La constance remar- quable, dans le rein des animaux à sang froid, de ce dispositif, doit nous faire admettre qu'il s'agit là d'une formation d'une haute portée physiologique. Mais c'est là tout ce que nous pouvons dire. S'agit-il là d'organes moteurs pour propulser une sécrétion visqueuse ? Sont-ce là des organes d'un sens non encore défini ? Nous ne le savons. Canalicule excréteur Au segment à bâtonnets fait suite le canalicule excréteur. Le passage du premier de ces segments au suivant se fait de la façon suivante : Entre les cellules à bâtonnets viennent s'intercaler des éléments allongés plus ou moins piriformes et assez semblables aux cellules dites « en raquette » de Tépithélium urétral des Mammifères. A mesure que l'on s'avance vers les gros tubes excréteurs, le nombre de ces cellules en raquette augmente et celui des cellules à bâtonnets diminue. Celles-ci, de plus, sont profondément modifiées. Le dispositif mitochondrial y devient de plus en plus réduit. TRAVAUX ORIGINAUX 221 Dans les canaux excréteurs proprement dits, l'épithélium n'est plus com- posé d'une seule couche de cellules. Il est stratifié. Des celJules muqueuses caliciformes nombreuses viennent le compliquer. Leur produit de sécrétion forme dans la lumière des masses figurées. Tout autour du canalicule excréteur, le tissu conjonctif se condense en une couclie externe que mettent admirablement en évidence les méthodes de coloration au picro-bleu. Résumé Le canalicule urinaire des Poissons téléostéens comprend les segments suivants : 1° Corpuscule de Malpighi ; 2" Segment à cuticule striée et à épithélium composé de deux espèces cel- lulaires ; 3" Segment à bâtonnets (ou filaments mitochondriaux); 4° Segment excréteur mucipare. Dans le segment à cuticule existent des flammes vibratiles. Mais jamais celles-ci ne sont localisées en un point particulier du segment. Elles sont éparses sur toute sa longueur. LES CELLULES CONNECTIVES DE Li LIGNÉE RHAGIOCRmE CYTOLOGIE — ÉVOLUTION — PROPRIÉTÉS PHAGOCYTAIRES ET ÉDIFICATRICES Par MM. J. RENAUT et G. DUBREUIL (Communication faite à la VIll^ réunion de /Associatiou des anatomistas Bordeaux, 8 avril 1906). La cellule connective esl l'élément essentiel et caractéristique du tissu con- jonctif, tant difîus que modelé. C'est elle seule qui définit ce tissu et permet aux hislologistes de le distinguer des autres. Elle répond à une espèce cellu- laire déterminée, différente de celles auxquelles ressortissant les autres cel- lules — telles que les Leucocytes et les diverses variétés de Mastzellen — engagées souvent dans le tisssu conjonclif, mais n'en faisant pas et dans tous les cas nécessairement partie. Ces dernières cellules, immigrées et toujours contingentes, appartiennent à d'autres espèces et ne procèdent pas, avec les cellules connectives, d'une seule et même lignée. Ou, tout au moins, il a été, jusqu'ici, et il demeure impossible de les faire remonter, par une filia- tion objectivement suivie, à un ancêtre cellulaire qui leur soit indiscutable- ment commun avec les cellules connectives. En revanche, nous pouvons dès maintenant démontrer que la cellule con- nective, adulte et glandulairemenl parlant quiescente, qu'on appelle commu- nément la « cellule fixe » du tissu conjonclif diffus ou modelé, résulte de l'évolution d'éléments cellulaires réalisant, par leurs termes successifs issus les uns des autres, une lignée proprement dite. On peut en effet, d'ores et déjà, suivre pas à pas les stades évolutifs et le passage des termes de cette lignée les uns dans les autres. Ceci, depuis le moment ou l'élément cellulaire initial a été saisi, déjà typique, dans les diverses cavités du mésenchyme. jusqu'à celui où la série de ses cellules-filles aboutit à la cellule fixe et tout à fait adulte du tissij conjonctif ('). 1. Voyez, pour cette courte histoire dès Cellules connectives rhagiocrines : J. Renaut, Sur une espèce nouvelle de cellules fixes du tissu conjonctif : les cellules connectives rha- giocrines (C. R. de la Soc. de Biologie, t. LVT, p. 916, séance du 4 juin 1904); J. Re- NAOT, Les cellules fixes de la queue du jeune Rat sont toutes des cellules connectives rhagiocrines (C. R. de la Soc. de Biologis, t. LVl, p. 1067, séance du 25 juin 1901) ; J. Resaut, Caractères distinclifs des Clasmatocytes vrais et des cellules connectives rha- TRAVAUX ORIGINAUX 223 Ou sait de quelle façon l'un de nous a défini l'activité sécrétoire du mode rhagiocrine. Ce mode consiste dans l'élaboration de grains de ségrégation aibiiminoides au sein du cytoplasme cellulaire : chaque grain se nourrissant, s'accroissant et arrivant à maturité dans une vacuole qui le circonscrit indivi- duellement, et qui sélectionne et concentre, en elle et autour du grain, des matériaux dilîusibles à travers le corps cellulaire et venus à portée de ce der- nier. Un tel liquide vacuolaire extrait du milieu ambiant, sur le vivant, le rouge neutre, de façon à marquer chique vacuole sous forme d'une sphérule intensément colorée. Si ensuite, par les méthodes cytologiques convenables ('), giocrines {C. B. de la Soc. de Biologie, t. LVII, p. 216, séance du 23 juillet 1904); J. Renact, caractères histologiques et évolution des cellules connectives rhagiocrines (C. R. de l'Association des Anatomistes, VU* réunion. Genève, août 1905) et Histologische Eigenschaften und Evolution der rhagiocrinen Bindegewebezellen (Verhandl. d. Analo- tnischen Gesellschafl, Genf., 1905) ; J. Renact et G. Dubreoil, Sur les cellules rhagio- crines libres du liquide des diverses séreuses (C. R. de la Soc. de Biologie, t. LX, p. 34, séanc<; du G janvier 1906); J. Renaut et G. Ddbrecil, I. Les cellules connectives rhagiocrines possèdent un intense pouvoir phagocy taire. — II. L'inflammation aseptique ramène toutes les cellules connectives ordinaires à Pactivité rhagiocrine (C. B. de la Soc. de Biologie, t. LX, p. 12G, séance du 20 janvier 1906) ; J. Rknàdt, Bullclinde V Acadé- mie de viédecine, Paris, 13 mars 1906). 1 . Technique générade. — Quand on a obtenu, sur un objet donné et sur le vivant, la réaction du rouge neutre mettant en évidence les vacuoles qui concentrent le colorant vital sous forme de sphérules rouges, on peut tout d'abord rendre les prépara- tions persistantes en les fixant, après lavage soigné, au sérum arlificiel à 8 pour 1 000 chez le Lapin (et, pour les autres animaux, en solution isotonique). Le meilleur fixateur est l'acide picrique en solution isotonique de sel marin, saturée d'acide picrique. On monte ensuite dans le milieu d'Apàthy légèrement picrique, soit directement, soit après avoir déterminé la coloration du cytoplasme par un colorant plasmatique, tel que Téosine ou la pyi"osine en solution saturée dans le même sérum artificiel Lsotonique. Pour étudier les cellules rhagiocrines mobiles, telles qu'on les peut recueillir par exemple dans le liquide péritonéal du Chien, du Lapin, etc., ou dans la lymphe du canal thoracique de ces mêmes animaux, il est indispensable de rejeter complètement la méthode dite d' « étalement sur lame et dessiccation ». On doit employer exclusivement alors le procédé de Recald et Barjon, (C. B. de la Soc. de Biologie, 14 novembre 1903, p. 1131), lequel consiste essentiellement dans les manipulations suivantes : 1° Prélever le liquide sur le vivant à l'aide d'une pipette ; 2° Souffler ce liquide dans une solution faible d'acide osmique dans l'eau distillée (de 0,50 à 1 p. 100); 3" Laver par addition d'eau distillée puis centrifugation ; 4° Déshydratation, par l'alcool, du culot obtenu ; ^ 5° Ajouter une solution faible de coHodion ou de celloïdine. Le collodion renferme les éléments figurés, qui, après une fixation par l'acide osmique qui a été instantanée, peuvent ensuite être conservés indéfiniment; et ceci, sans avoir perdu le moindre détail de la forme qu'ils affectaient pendant la vie. — Au moment de faire la préparation, une goutle du liquide, préalablement agité, est prélevée et disposée sur la lame porte-objet, qu'on plonge, avanl qu'elle ait eu le temps de se dessécher, dans l'alcool à 80°. Elle donne ainsi une couche pâteuse de collodion précipité, tenant en sus- 2-24 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE on arrive î» voir les vacuoles criblant le corps cytoplasmique, et dans chaque vacuole son grain albuminoïde inclus, on acquiert la certitude qu'on a bien afîaire ici à une cellule qui sécrète, et non pas seulement à un corps cellu- laire renfermant des enclaves, résultant, par exemple, d'actes de phagocytose antérieurs. Tout ceci a déjà été abondamment expliqué et est bien connu ; nous n'y revenons que pour éviter tout malentendu ultérieur quant à la com- préhension de ce qui va suivre. Il y a moins d'un an, c'est-à-dire lors de la communication faite par l'un de nous(') au Congrès de Genève, on savait déjà que, dans le tissu conjonclif diffus adulte, il existe constamment un certain nombre de cellules connec- tives restant pourvues de l'activité sécrétoire du mode rhagiocrine : — qu'au contraire, dans un tendon arrivé au terme définitif de sa croissance, aucune cellule fixe n'est plus rhagiocrine, tandis que toutes l'étaient sans exception pension des éléments qui n'ont subi aucune déformation et demeurent tels quels, globu- leux ou sphériques pour la plupart. Cette méthode seule a permis de mettre en évidence certains détails de structure protopiasmique décrits plus loin. Les colorants habituels du noyau et du protoplasma ont été employés pour l'étude de ces cellules libres : carmin et ses dérivés, hématéine alunée, hématoxyline ferrique et cuprique, safranine laible et différenciée. Signalons cependant l'emploi très avantageux du chromotrope 6 B et 7 B de Martin Heidenhain comme colorant plasmatique plus actif que réosine et la pyrosine et aussi plus électif. Enfin, une modification de la méthode de coloration par Thématoxyline ferrique, due à Regaci) ( Voy. Quelques faits relatifs aux phénomènes de sécrétion de Tépithélium séminal du Rat. C. R. de l'Association des Analomistes, V^ réunion, Liège. 1903, p. 179-186), a pu seule jusqu'ici mettre en évidence et rendre incontestable le dispositif filaire péri- nucléaire que nous décrivons plus loin sous le nom de péricaryonème ou périnème. Elle consiste en ce que la solution d'alun de fer à 4 °/o, employée habituellement, doit être additionnée de 1 centimètre cube d'acide sulfurique pour tOO centimètres cubes de liquide. Cette modification change profondément les résultats obtenus, comme l'a montré son auteur. En ce cas-ci, elle a l'avantage de mettre en évidence le périnème, en môme temps qu'elle fait apparaître les grains de ségrégation colorés en noir au centre de cha- cune des vacuoles. Pour l'étude des cellules rhagiocrines en voie dc*flxation, ou déjà fixées et en cours d'évolution dans les lames connectives, nous avons le plus souvent employé la fixation au Lenhossèk, suivie de coloration double ou triple : hématéine-éosine, hématéine-pyrosine, hématéine-éosine orange G. Une triple coloration avec hématéine, pyrosine, bleu de mé- thyle acide, puis montage mixte d'abord dans le milieu d'Apàlhy qu'on laisse sécher rapi- dement en couche mince, avant d'ajouter le baume au chloroforme ou au xylol, donne dès résultats très i^iJéressants. On voit les cellules rhagiocrines de tous les ordres avec leurs noyaux multiformes caractéristiques, leur protoplasma semé de vacuoles ayant chacune à leur centre un grain violet, presque noir, tandis que le reste du protoplasme est érylhro- phile intensément. En outre, on distingue tout le dispositif tramulaire, coloré en bleu pur. Les mitoses sont très faciles à étudier et à caractériser eu ce qu'elles ont de spécial, par ces méthodes, qui donnent des préparations persistantes absolument démonstratives et d'une réelle beauté. 1. J. Uenaut, séance du 8 août 1905. TRAVAUX ORIGINAUX 225 dans un tendon jeune ou même jeune adulte. — On avait pu voir enfin, par l'étude de l'épiploon des jeunes animaux, quelle était l'une au moins des origines des cellules connectives dans cette membrane. Les nouvelles cel- lules connectives y proviennent de cellules rondes, migratiles, venues en règle non des vaisseaux, mais bien de la cavité péritonéale. Ces cellules, douées même en dehors de la lame conneclive d'une activité glandulaire intense, y pénètrent par leurs mouvements propres, s'y fixent une à une ou ~:p^ *( "%. r Fig. 1. — Tissu cunjouctif jcuue Ju scrotum d'uu embryou do Moutou long de 0"»,22. Rouge neutre sur le tissu vivant ; — fixation à l'acide picriqne ; — coloration à la pyrosine ; — conservation dans le milieu d'Apàthy picriqne. Toutes les cellules connectives et leurs prolongements anastomatiqaes jouissent de l'ivstivlté glandu- laire et sont chargés de grains de ségrégation. On volt sur la droite une cellule connective embryonnaire ronde, non encore fixée et eUe-mûmo chargée do grains de ségrégatlou. au contraire par groupes réalisant chacun le premier rudiment d'une tache laiteuse, vasculaire ou non. Après quoi, elles donnent une série de mitoses différencialrices, restreignent peu à peu et au fur et à mesure des mitoses successives leur activité glandulaire ; et elles aboutissent, en fin de compte, à des cellules connectives du type ordinaire qui ne sont plus rhagiocrines du tout. Présentement, nous pouvons étendre ces conclusions et du même coup 226 BIDLIOGRAPHIE ANATOMfQUE leur donner toute leur portée. Il résulte de l'étude du tissu conjonclif jeune telle que nous l'avons faite dans une série d'embryons et de fœtus de Mam- mifères divers, que, dès que le tissu conjonclif soit lâche, soit modelé, est devenu saisissable et maniable pour une étude des cellules conneclives sur le vivant, toutes les cellules connectives, sans en excepter une seule, se mon- trent pourvues d'une intense activité glandulaire du mode rhagiocrine (fig. 1). Ceci, tout aussi bien quand il s'agit du tissu cellulaire sous-cutané que d'une membrane, d'une aponévrose, du stroma de la moelle osseuse rouge ou d'un tendon. Et tout aussi bien que la masse protoplasmique périnucléaire, les prolongements anastomotiques unissant les cellules fixes jeunes les unes avec les autres, même alors qu'ils sont très délicats ou bien qu'ils n'ont pas encore rejoint leurs congénères, enfin les minces expansions membraniformes des cellules soit tendineuses, soit aponévrotiques, sont les uns comme les autres semés de grains de ségrégation albuminoides inégaux, et dont chacun est envacuolé. Si bien que l'ensemble des cellules propres, déjà devenues typi- ques, du jeune tissu conjonctif, réalise un vaste filet glandulaire qui s'étend dans tous les espaces interorganiques. Un second point nouveau, c'est que les jeunes cellules rondes, intensément rhagiocrines, qui, venues de la cavité péritonéale, pénètrent l'épiploon ou les feuillets du mésentère pour s'y fixer et donner naissance à de nouvelles cel- lules du tissu conjonclif, sont répandues non seulement dans le liquide péri- tonéal, mais dans celui de la cavité de la plèvre, du péricarde, des séreuses articulaires et tendineuses ; et elles le sont aussi, bien que plus discrète- ment, dans le liquide céphalo-rachidien. Enfin, on les trouve engagées en grand nombre dans le tissu conjonctif des embryons, au sein de la substance fondamentale continue. Elles y constituent les véritables cellules conneclives embryonnaires, et y évoluent en jeunes cellules fixes exactement comme celles venues du liquide péritonéal et engagées dans l'épaisseur de l'épiploon. Ce sont aussi ces cellules rondes qu'il faut étudier tout d'abord pour déter- miner cytologiquement l'espèce, en prenant dans les plus jeunes d'entre elles le point de départ de toute la lignée rhagiocrine des cellules connec- tives. Termes successifs de la lignée rhagiocrine des cellules connectives. k. — Cellules connectives embryonnaires : rhagiocrines rondes migratiles. — Pour l'élude cytologique, il est plus commode de choisir les rhagiocrines du liquide péritonéal du Chien ou du Lapin. Il peut être, d'autre part, avantageux à certains points de vue de les étudier dans la lymphe du canal thoracique de ces mômes animaux. Cette lymphe en renferme, en effet, un certain nombre, bien qu'on n'en voie pas ordinairement circuler TRAVAUX ORIGINAUX 2*27 dans le sang ni non plus dans la lymphe en amont des ganglions lymphati- ques. L'épreuve du rouge neutre, faite sur une goutte de liquide périloiiéal maintenu vivant dans la chambre humide et à air, montre qu'en immense majorité, les éléments cellulaires si nombreux qui vivent et évoluent dans ce liquide ne sont pas, comme on Pavait cru, des leucocytes. Ce sont des cel- lules glandulaires mobiles, élaborant des grains de ségrégation envacuolés. Aucune des variétés de leucocytes granuleux, par contre, ne développe, au- tour de chacun des grains dont son "cytoplasme est bourré, de vacuoles pre- nant le rouge neutre sur le vivant et circonscrivant les grains un par un. Quand on a convenablement fixé, puis étudié les éléments cellulaires par une série de méthodes cylologiques convergentes ('), on met d'adleurs en évidence une série de caractères qui ne laissent plus de doute sur la diffé- rence essentielle existant entre une cellule rhagiocrine ronde migratile et un leucocyte. Tant dans le liquide péritonéal que dans la lymphe du canal Ihoracique, les cellules rhagiocrines se montrent, à côté les unes des autres, dans une même préparation, sous forme d'éléments cellulaires appartenant certaine- ment à une seule et même espèce, mais parvenus à des stades différents de leur évolution telle qu'elle se poursuit en liberté, — c'est-à-dire en dehors de toute fixation en place au sein d'un tissu. La même observation peut être reproduite pour les rhagiocrines habitant les diverses cavités séreuses, articu- laires et tendineuses, ou occupant certains grands espaces du jeune tissu conjonctif diffus déjà formé. Elles sont de volume et même, quant à certains détails, de structure variable. En revanche, elles possèdent des caractères communs très importants, qui établissent sans conteste leur spécificité et leur filiation entre elles. Ceci, exactement comme on continue à l'observer quand elles sont parvenues dans le tissu conjonctif et qu'elles y poursuivent leurs transformations ultérieures. C'est Ranvikr (*) qui pour la première fois les a bien vues et distinguées dans le liquide péritonéal du Lapin, sous forme d'éléments de 6 à 20 [x de diamètre, incolores, semés de vacuoles et possédant des mouvements ami- boïdes. Les plus petites cellules, qu'on peut aussi considérer comme les plus jeunes, se rapprochent assez des lymphocytes par leurs dimensions et le peu de développement do leur protoplasma autour du noyau, pour qu'on soit en droit de les appeler rhagiocrines lymphocyliformet. Mais elles diffèrent es- sentiellement d'un lymphocyte quelconque, en ce que leur protoplasma, si réduit soit-il, renferme constamment un certain nombre de vacuoles iné- gales, dont le liquide prend le rouge neutre, sur le vivant, intensément et 1. Voyez la note de technique insérée au début du présent travail (p. 223, note 1). 2. L, Ranvier, Sur les éléments anatomiques de la .sérosité péritonéale {Comptes Ren- dus de l'Académie des Sciences, li avril 1890). 2-28 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE immédiatement : — et dont chacune renferme un grain de ségrégation albu- minoïde envacuoié, décelable par une série de méthodes cytologiques conver- gentes. Le noyau des cellules rhagiocrines lymphocytiformes, très volumineux par rapport au corps protoplasmique étroit qui le circonscrit, est souvent sphé- rique. Mais, plus fréquemment encore, il est bosselé ou réniforme, avec un réticulum chromatique plus ou moins délicat, plongé dans un caryoplasma (jui, déjà, présente celte particularité qu'il est hautement chromophile. L'hé- matéine, par exemple, le teint intensément en bleu clair violacé. Ce carac- tère subsistera, dans tous les noyaux des termes ultérieurs de la lignée des rhagiocrines, conjugué avec un autre qui leur est également particulier. Ce second caractère distinctif consiste en ce que, sur tout son pourtour, le noyau semble comme empâté dans une couche inégale et très chromophile du cyto- plasme immédiatement adjacent : si bien que son contour semble circonscrit et comme souligné par un trait épais, tel que celui qu'on produirait en le dessinant grossièrement avec une plume molle inégalement appuyée. Il résulte de là un aspect tout particulier qui permet de reconnaître d'emblée les noyaux des cellules rhagiocrines, tant libres que fixées ou môme déjà profondément transformées, parmi tous les autres noyaux cellulaires : par exemple, dans une préparation bien fixée au Lenhossék et, ensuite, colorée par l'hémaiéine et l'éosine, la pyrosine ou le chromotrope 6 B. En s'accroissant et en évoluant progressivement dans les liquides cavitaires, les cellules rhagiocrines rondes parviennent à l'état qu'on peut qualifier d'û- (lulte. Dans cet état, elles atteignent ou dépassent même les dimensions des leucocytes légitimes vivant côte à côte avec elles dans le même liquide. En outre, elles acquièrent rapidement leurs caractères spécifiques tranchés, les- quels les distinguent désormais et tout à fait incontestable- ment de ces leucocytes. Leur noyau devient toujours essen- tiellement polymorphe : il affecte soit la forme d'un haricot ou d'un rein, d'un croissant, d'un ellipsoïde aplati dont les deux extrémités ou une seule sont repliées ; ou bien il est bosselé ou bourgeonnant de façon variable. Le suc nucléaire Kig. 2. — Cellule ^ ^ rhagiocrine ronde Tcstc très chromophilc et renferme un réseau chromatique pme dans 1 épi- délicat, formé de fils de linine parfois tendus droit, d'autres ploon du Lapin ' ' ' dehuitjours.Eiie fois conloumés comme le noyau lui-même et renfermant des t^t^nVu noyin S^'^^^^ ^^ ^cs motlcs dc chromatlue en nombre variable. Sur Fixation au mé- les points uodaux, on peut également observer des pseudo- '"Î^^M!^*"^"" nucléoles acidophiles, inconstants d'ailleurs (fig. 2). sék. Hématoine- r > v r / éosine. En même temps, le corps cellulaire entourant le noyau se départit nettement en deux zones. L'une, centrale et entou- rant le noyau, répond à la majeure partie du cytoplasme. Elle est constituée par un prôtoplasma pâteux, formé de sortes d'étirements filaires noyés dans TRAVAUX ORIGINAUX 229 un plasma réfringent, renfermant diffusément une graisse de composition que l'acide osmique teint en lavis d'encre de Chine et l'éosine électivement en rouge-brique légèrement pourpré : c'est le trophoplasma ou portion de la cellule rhagiocrine principalement dévolue à l'exécution des actes d'ordre nutritif. C'est aussi ce trophoplasma qui surtout se montre criblé de vacuoles rondes inégales, renfermant chacune îi son centre un grain de ségrégation albuminoide plus petit que l'hématéine teint en violet, l'hématoxyline fer- rique (employée par la méthode de Regaud) en noir plus ou moins foncé, et dans lesquelles sur le vivant vient se concentrer le rouge neutre. A la périphérie de la cellule rhagiocrine ronde, on voit, par contre, régner marginalement sur tout le pourtour une zone claire, réfringente, mais pauvre en graisse de composition, et beaucoup moins éosinophile que le tropho- plasma ; renfermant également beaucoup moins de grains de ségrégation en- vacuolés et, quelquefois, n'en contenant point du tout. C'est de cette zone que partent les pseudopodes en aiguilles caractéristiques des rhagiocrines rondes niigratiles. C'est elle qui fournit également les bourgeons de fixation quand la cellule a pénétré dans le tissu conjonctif pour en faire partie intégrante, s'ar- boriser et mitoser pour fournir désormais exclusivement de jeunes cellules connectives sédentaires. Une telle zone doit, de son côté, et à cause de sa fonctionnalité, surtout motrice, mise en regard de celle surtout sécrétoire (et donc nutritive) du trophoplasma, recevoir le nom de cinoplasma de la cellule rhagiocrine. Un certain nombre de cellules rhagiocrines rondes atteignent, dans les di- verses sérosités où on les trouve répandues, des dimensions très considéra- bles et de beaucoup supérieures à celles des divers leucocytes qu'on connaît. Quelques-unes sont devenues des sortes de cellules géantes. Ces éléments constituent des formes vieillies, parfois même sénescentes, de la cellule rhagiocrine migratile et libre. Leur partie centrale, trophoplasmique, très riche en graisse diffusée et, d'autre part, très intensément éosinophile, cons- titue la majeure partie du corps cellulaire. Le cinoplasma marginal l'entoure d'une zone moins étendue et aussi moins distincte. Les cellules renferment d'un à trois noyaux, toujours caractéristiques et multiformes. Les vésicules à grains de ségrégation sont ici en général moins nombreuses que dans les rhagiocrines adultes. Certaines vacuoles y prennent de grandes dimensions; en revanche, le rouge neutre les teint sur le vivant moins intensément que les toutes petites, qui parsèment alors le trophoplasma de minuscules sphé- rules inégales, circonscrivant chacune un grain de ségrégation à peine déve- loppé. On a donc bien affaire, en ce cas, à des éléments très avancés en âge, et dont la fonctionnalité sécrétoire est en voie de décroissance. Toutefois, de telles grandes cellules continuent à jouir de l'activité cinétique et du pouvoir phagocytaire. On trouve en effet quelques-unes d'entre elles parvenues et restées libres dans les taches laiteuses secondaires de l'épiploon du Lapin 230 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE adulte ; et très souvent leur corps cellulaire renferme des hématies, des leu- cocytes captés et plus ou moins complètement transformés par elles, ou bien encore des corpuscules inertes, envacuolés et restés inaltérés. Les uns comme les autres sont en ce cas circonscrits, ainsi qu'il est de règle connue pour toutes les enclaves d'origine pliagocytaire, par de grandes vacuoles dont le liquide prend le rouge neutre sur le vivant. Manifestement, les cellules rhagiocrines rondes des trois catégories — leucocyti formes ou embryonnaires, adultes, ou vieillies déjà en liberté — appartiennent à une seule et même espèce cellulaire. Toutes ont un noyau de même type très particulier; toutes ont un cytoplasme départi en une zone marginale motrice surtout nettement tranchée dans la forme adulte, et une zone centrale Irophoplasmique oij, continûment, s'exerce à tous les stades l'activité sécrétoire sous le mode rhagiocrine. Leur fdiation sur place est démontrée par un certain nombre de mitoses qu'elles opèrent sans perdre leur activité cinétique et glandulaire. Enfin, toutes présentent un caractère spécifique majeur qui leur est particulier, tandis que, dans les mêmes condi- tions, il manque à tous les leucocytes occupant avec elles le même habitat : c'est l'existence constante, au sein de leur trophoplasma, d'un dispositif spécial et filaire de protoplasma supérieur, extérieur au noyau, mais ordonné par rapport à sa surface. Nous donnerons à cette formation le nom de péri- caryonème ou plus simplement de périnème ('), pour la désigner dorénavant dans son ensemble et par un seul mot. Le périnème. — Le périnème ne manque sur aucune cellule connective embryonnaire affectant la forme de rhagiocrine libre et migratile. 11 existe déjà à l'état rudimentaire dans les formes très jeunes, répondant aux rhagio- crines lymphocytiformes de la plus petite (aille et dont le cytoplasme est davantage réduit, bien que sécrétant déjà des grains envacuolés. Il se déve- loppe de plus en plus, au fur et à mesure que la cellule libre devient progres- sivement adulte et que son activité sécrétoire s'accroît. Il rétrograde peu à peu, du même pas que la cellule commence à vieillir, puis devient sénes- cente, et que son activité sécrétoire décroît. Mis en évidence par la colora- tion à l'hématoxyline après mordançage à l'alun de fer sulfurique, la diffé- renciation en est délicate. Les meilleurs résultats ont été obtenus sur les cellules rhagiocrines de la lymphe du canal thoracique du Chien (fig. 3, — 7, 8, 9 et 10). Les images sont moins parfaites, mais cependant tout à fait typiques, sur les rhagiocrines du liquide péritonéal du Lapin (fig. 3, — n et 48). Le dispositif filaire apparaît d'abord dans les plus jeunes cellules sous forme de petits grains noirs soit isolés, soit rangés en série dans le tropho- 1. De rtEpi, autour, vr,^(x, til. y' >*■ /5 m /(5 11.^ // Fig. 3. I, 1', 3, i. Cellules dn liquide pcritonéal. Lapin (4 semaines). — Dessiné (Tapréi une préparation >lo lymphe péritonéale mise dans une solution faible de rouge neutre. Chambre humide et à air de Kauvler. Les vacuoles de ségrégation sont teintées en ronge pourpre, le protoplasma et le noyau *ne se voient que par leur réfringence. Observation avec ocul. Zeiss, 1 oompens. ObJ. Zeisa, 1mm. homog. 2 mm., 1,80. 5,t). Cellules à grosses vacuoles sphériques et nombreuses dans 5, unique et Irrégulière dans 6. — Mémc^préparation que cl-de., 16. £nglobement dans une vacuole de cellules rhagiocrines, de poussières injectées dans la cavité péritonéale (voir légende do 11, 12, 13, 14) avec la poudre de lycopode. — Acide osmique, méthode de Regaud et Barjon. Hématoxyline au fer sulfurique. 17, 18. Cellules rhagiocrines du liquide péritonéal. Lapin, injection intra-péritonéale de poudre de lycopode. — Même technique que 15 et 16. Fil périnucléaire. 232 BIBLIOGRAPHIE AN ATOMIQUE plasma, au pourtour immédiat du noyau. Dans le dernier cas, les séries de grains dessinent de courts bâtonnets incurvés parallèlement à la surface du noyau, dont ils tendent ainsi à épouser les contours. On peut compter de trois à quatre, cinq ou six grains ou bâtonnets dans chaque cellule leucocyti- forme (fig. 3, — 7). Dans les cellules adultes, au sein desquelles il est le plus développé et se voit le mieux, le périnème comprend rarement des grains isolés. Mais on voit se disposer dans tout le trophoplasma une série de bâtonnets en forme de fds épais, continus et cependant de diamètre inégal sur leur parcours. Ces fils, qui émettent latéralement, de distance en dis- tance, des bourgeons ou des branches curvilignes plus ou moins étendues, peuvent rester indépendants les uns des autres; alors ils se terminent, à leurs extrémités, soit par des renllements, soit en se bifurquant comme les vrilles d'une vigne. Ou bien, ils s'anastomosent entre eux à la surface ou à petite dislance du noyau, dans toutes les directions, en formant au niveau de leurs concours une série de points nodaux souvent triangulaires (fig. 3, — 7, 8, 9 et 10). Us dessinent de la sorte, sur tout le pourtour du noyau, une sorte de filoligalure ou de rets. On peut quelquefois observer, à une cer- taine distance du noyau, un ou plusieurs fils plus ou moins compliqués tout à fait indépendants de ce même noyau, et se développant isolément en pleine masse troplioplasmique (fig. 3, — 17). La constitution intime des fils constituant par leur ensemble le péricaryo- nème ou périnème peut être résolue dans les cellules rhagiocrines adultes, où elle se présente à ce point de vue plus favorablement. Les bâtonnets et les fils y apparaissent formés de granulations très fines, prenant et fixant électivement l'hémaloxyline. Ces granulations sont disposées sériairement bout à bout et noyées dans une gangue de protoplasma différencié qui les ordonne et se teint lui aussi en noir, bien que moins intensément. Le dispo- sitif que nous décrivons est donc très analogue à celui des chondriomites, ou aux pseudochromosomes. C'est dire qu'il est très probable qu'il s'agit ici de formations de protoplasma supérieur composées de mitochondries, dont elles reproduisent en partie les affinités colorantes ('). L'espèce cellulaire étant ainsi définie par une série de caractères majeurs : constitution du noyau; distinction du cytoplasme en trophoplasma et cino- plasraa; fonction rhagiocrinc continue en regard de laquelle il convient dès maintenant de placer l'existence constante du périnème, nous résumerons dans le tableau synoptique suivant les caractères différentiels des cellules rhagiocrines jeunes, adultes et sénescentes que nous venons de décrire. 1. Telle est aussi ropiuiou de Benda, de Lagcesse et de Van der Stbiciit qui ont vu nos préparations. Pour identifier entièrement le péricaryonème à un rets de chondriomites, il manque toutefois le critérium de la coloration de Benda au Krislalviolett, que nous n'avons pas pu encore parvenir à réaliser. Cette difficulté ne demeurera peut-être pas insurmontable ; en tuas cas, nous essayerons de la lever. TRAVAUX OniCINAUX 233 1 î «! •« O e. 5 3 •« ° a, ^-^ Périnème discontinu formé do grains on de filaments rudi- montaires. Périnème très développé, sou- vent sous forme de rets péri- nuclùaire. Fils parfois répandus dan» tout le trophoplasma. Périnème parfois peu net. D O . à a. 2 g §• «2 ts a l ■£ -a 5 5 2" "H. ^ o Q, l4 Polymorphe. Bmpâté sur son pourtour. Réseau chromatique délicat. Caryoplasma trèschromophile. 1, 2, 3 noyaux toujours poly- morphes. Réseau pauvre en ohromatine. Oarj'oplasma chromopblle. c •s -s 1 1 - S SE M 0 no •S 5 » II •o % a S \ i S e« os i 1 B ^ Grains nombreux, Inégaux, en- Tacuoli'-i, occupant en grande majorité le trophoplasma. Vacuolex prônant Intensément le rouge neutre. Grains rares, soit minuscules, soit occupant de grandes va- cuoles concentrant faible- meut le rouge neutre. S ■< A b O >< u Peu abondant. ' Non différencié nettement en deux xones. .Sensiblement éosinophlle. Déjà très étendu autour du noyau. Oifférenolé en deux sones : a) traphoplaima vitreux, éosi- nophlle, chargé de graisse. b) einopUuma marginal. Très développé. ^)trophopla$ma dominant, très vitreux, très chargé de grais.se diffuse, très éosino- phUe. b) einoplaama parfois aaaes peu net. 1 1 1 ô s i 1 h, JS o. a >-, a a 11 i i % 13 •1 J 3 o a * '^ -S 3 « % il BIBL.IOOR. AXAT,, T. XV 16 234- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE B. — Fixation des cellules rhagiocrines mobiles. — Une fois iden- tifiées comme il vient d'êlre dit, les cellules rhagiocrines peuvent être suivies, et la façon dont elles se fixent dans les membranes conjonctives hislologiquement précisée. Cette étude peut être faite avec le plus d'avantage dans l'épiploon, attendu qu'on peut fixer cette membrane vivante sans qu'aucun des éléments entrant dans sa constitution ait bougé. Tous sont immobilisés en place, tels qu'ils étaient pendant la vie. Les cellules rhagiocrines mobiles de tous les ordres peuvent être saisies à la surface de l'épiploon, quelques-unes quand elles sont en train de trouer le revêtement endothélial. Puis enfin, on les voit entièrement engagées dans la lame conjonctive, entre les deux feuillets endothéliaux qui désormais les comprennent dans leur intervalle. Ces faits ont été déjà énoncés et en ,voici d'autres qui sont nouveaux. Une fois parvenues dans la lame conjonctive, les rhagiocrines rondes se comportent do deux façons très différentes. Les unes se bornent à affecter, avec les éléments du tissu conjonctif déjà formé, des rapports tout à fait semblables à ceux d'un leucocyte saisi en cours de migration avec ces mêmes éléments : elles prennent place purement et simplement, sans rien modifier autour d'elles. De pareilles cellules ne se fixeront pas dans le tissu conjonctif, du moins immédiatement. Elles conti- nueront à y cheminer plus ou moins activement, sans contracter de relations avec les cellules connectives déjà complètement formées. En majorité, elles subissefit cependant une évolution particulière et deviennent ce que Ranvier a appelé les clasmatocytes. Les clasmatocytes de Ranvier ne répondent, chez les Mammifères, à rien autre chose qu'à des cellules rhagiocrines de forme et aussi d'activité un peu particulières. Ils n'appartiennent pas à la même espèce cellulaire que les clasmatocytes rameux des Batraciens, lesquels sont purement et simplement des Mastzellen ramifiées. J. Jolly puis l'un de nous ont suffisamment et depuis longtemps insisté sur cette distinction ('). Tout au contraire, les cellules rhagiocrines qui se sont introduites dans les lames conjonctives ne s'y sont point fixées définitivement et sont, en évo- luant légèrement, devenues fusiformes ou rameuses, ne sont point des clas- mi{oc^iGi-Masl&ellen et ne font pas non plus de « clasmatose ». Elles sont simplement devenues «clasmatocytiformes ». Ce sont elles qui constituent le premier périthélium d'Eberth, qu'on rencontre le long des vaisseaux san- guins, et ce qu'on a longtemps appelé, ailleurs que le long des vaisseaux, les cellules propres de l'épiploon. Qu'il se produise maintenant une irritation aseptique, toutes reviendront rapidement à la forme de rhagiocrine- ronde intensément sécrétante et migratile, phagocytante aussi, comme l'a indiqué 1 . Voyez à ce sujet J. Uenaut, — Caractères distinctifs des clasmatocytes vrais et des cellules connectives rliagiocrines (C. R. de la Soc. de Biologie, t. LVII, p. 216; séance du 23 juillet 1904). TRAVAUX ORIGINAUX 235 Ranvier, qui pensait qu'alors elles étaient redevenues des cellules lympha- tiques. Les cellules rhagiocrines rondes qui doivent se fixer dans le tissu con- jonctif, pour y donner naissance à de nouvelles cellules connectives, se com- portent d'une façon tout à fait différente. Alors en effet, tout autour de la cellule ou du groupe de cellules qui se fixent, il se fait un vide apparent qui les circonscrit circulairement. En réalité, cet espace est occupé par une substance fluide homogène et transparente, que le bleu de mélhyle acide laisse entièrement incolore. Tout autour de cet espace, la dentelle de fils protoplasmiques répondant à la partie profonde et rameuse des cellules endothéliales des deux faces de l'épiplorfh, ou celle formée par les prolon- gements des jeunes cellules connectives ordinaires, s'il en existe déjà un certain nombre, enfin les éléments de la tramule conjonctive se tassent excenlriquement et, de la sorte, forment une espèce de berceau. La cellule, ou les cellules rhagiocrines qui vont se fixer, sont ainsi enveloppées à distance comme d'un filet intercepté par les éléments préexistants du tissu conjonclif. Ainsi se détermine leur champ de fixation. Cette sorte d'encorbeillement déterminant le champ une fois opéré, on voit se produire et l'on peut suivre dans tous ses stades un double mouvement : a) Si une rhagiocrine ronde se ^\\q isolément, on voit partir radiairement, de sa zone marginale cinoplasmique, une série de prolongements en aiguille ou en forme de bourgeons. Ceuî^ci se projettent à travers l'espace libre, ou champ de fixation occupé par un fluide homogène, qui circonscrit la cellule. Parmi les prolongements, il y en a de fins et de robustes, de longs et de courts. Plus ou moins rapidement, tous atteignent l'intrication proloplasmi- que du berceau péricellulaire et s'y poursuivent en s'y mêlant. b) D'autre part, et secondairement à ce premier mouvement de végétation opéré par la rhagiocrine, on en voit partir un autre tout pareil du rets proto- plasmique du berceau. Ce rets émet lui-même une série de prolongements qui marchent à la rencontre de ceux émis par la rhagiocrine, les rejoignent et se fusionnent en fin de compte avec eux Puis, les arborisations se multi- plient et se compliquent au sein (le l'espace vide péricellulaire, et finissent par effacer celui-ci. La cellule nouvelle venue, la rhagiocrine ronde et migratile d'abord, puis devenue stationnaire en son champ de fixation circonscrit par l'encorbeillement protoplasmique à distance, émettant enfin des bourgeons anastomoliques et en recevant, — cette cellule est enfin fixée. Elle constitue un élément cellulaire nouveau ajouté à ceux déjà existants du tissu conjonclif. Ceci, par une filiation désormais connue et absolument certaine. Nom déter- minons ainsi exactement et, pensons-nous aussi, pour la première fois, de façon objective et indiscutable, la descendance d'une cellule connective. S'il s'agit d'un groupe de rhagiocrines qui vont se fixer simultanément, c'est autour de l'ensemble que se forme le berceau protoplasmique. Le 236 BIRLIUGRAPIIIE ANÂTOMIQUE champ de lixalioii est également occupé ici seulement par un lluide liomo- gène et incolore. Dans l'épiploon, il dessine ainsi le contour d'une tache laiteuse. Quand celle-ci n'est pas vasculaire, on est en présence d'une figure de développement à la fois très instructive et aussi d'une réelle beauté. On voit (fig. 4) les cellules rhagiocrines se ranger les unes sur la marge du champ, les autres se disposer en des attitudes variables dans le reste de son éten- due ; et l'on peut suivre leurs bourgeonnements, leurs jonctions par concours des bourgeons végétant à l'oppo- site les uns des autres ; voir enfin les premiers groupes de cellules associées déjà, devenues stellaires et émet- tant de nouveaux bourgeons en vue de leurs anastomoses ultérieures. Dans une même tache laiteuse comprenant (juelquefois jusqu'à trente cellules et au delà, on trouve toutes les formes cellulaires de la lignée : depuis la cel- lule lymphocytiforme jus- qu'à la cellule éloilée et déjà reliée à ses congénères par des prolongements membra- niformes ou filiformes, en passant par les rhagiocrines rondes non bourgeonnantes, puis bourgeonnantes, des différents types énumérés dans le tableau inséré plus haut. Autrement dit, les cel- lules rhagiocrines migratiles, une fois parvenues dans une lame conjonctive et y occupant un champ de fixation, y suivent leur évolution tout comme dans le liquide péritonéal, par exemple. De plus, elles inaugurent le mouvement évolutif qui va faire d'elles de nouvelles cellules connectives, jeunes, mais déjà parfaitement typiques. On peut obtenir réunies les cellules de ces divers types, en choisissant bien son objet parmi les taches laiteuses de l'épiploon, sans observer une seule Fig. 4. — Une tache laiteuse non vasculaire de l'épiploon «lu Lapin de huit jours, montrant les divers stades de la fixation, du bourgeonnement et de l'anastomose des cel-. Iules rhagiocrines et leur champ de fixation. Fixation de l'épiploon par le mélange de Lenhossék. Héma- toine-co.sine. A gauche et en bas, une rhagiocrine clasmatocytiforme. — A droite, une rhagiocrine lymphocytiforme dans son champ de fixation propre. • TRAVAUX ORIGINAUX 237 cellule en mitose parmi les cellules fixées, et donc les identifier toutes par leurs caractères propres, en l'étal de repos. Mais, très rapidement, de tels groupes montrent des images tout à la fois très nombreuses et éminemment instructives de mitoses différenciatrices. c) Quelques caractères nouveaux des mitoses différenciatrices des cellules connectives rhagiocrines fixées. — Il a été dit précédem- ment (') qu'une fois fixées dans le tissu conjonclif, les cellules rliagiocrines, devenues rameuses et déjà plus ou moins complètement reliées au réseau général des cellules fixes du tissu conjonctif, donnent une série de divisions indirectes différenciatrices. Elles milosent, sans cesser, pendant aucun des stades de leur division, d'élaborer des grains de ségrégation albuminoides envacuolés. El après chaque mitose, le noyau des cellules fixes se rapproche davantage de la constitution de celui des cellules connectives adultes, tandis que l'activité sécréloire devient de moins en moins accusée. Tout ce mouvement aboutit à la cellule con- nective complètement adulte et quiescente, laquelle n'est dès lors plus rhagiocrine du tout. Il n'y a pas à revenir pj 5 _ une cei- davantage sur ces faits, qui d'ailleurs sont d'observation luie rhagiocrine extrêmement facile. En revanche, il est intéressant d'en répipio^"*^ d*nu noter quelques autres qui tout à la fois sont nouveaux et, 1^»?'° ^e dix d'autre part, semblent spéciaux à la mitose des rhagiocrines. j.ue"^o„„g lexcm- Un premier fait, c'est que le noyau des rhagiocrines fixées, pie d-ua noyau • 1 .11 , • i,.n . /.. . réniforme mit«>- qui demeure sensiblement aussi multiforme et parfois aussi ^^J^^ ^^ gardam bizarrement contourné que celui des rhagiocrines rondes, «» configuration ,.,.., . (stade gplrème). libres et migraines, se met souvent en mitose sans revenir „. .. V ' i ixation au me- préalablement à la forme sphérique, comme on l'observe i*ngo de Lenhu»- dans la presque totalité des éléments cellulaires connus, éosine et orange^.' Ainsi, l'on peut voir des spirèmes magnifiques de rhagio- crines affecter la forme d'un rein (fig. 5), ou celle d'un croissant, ou bien encore celle du noyau, antérieurement trilobé ou même replié soit sur l'une de ses extrémités soit sur les deux. D'autre pari, les deux cellules-filles issues d'une seule et même mitose de rhagiocrine restent toujours reliées l'une à l'autre par ce qu'on appelle un ligament intercellulaire. Quand la mitose est de date récente, on peut même aisément voir ce pont proloplas- mique encore parcouru par un dispositif filaire répondant au résidu fusorial. Et chez un grand nombre de cellules, restant, de la sorle, cytoplasmiquc- ment reliées l'une à l'autre par le ligament attestant leur origine commune, on peut également voir la mitose suivante débuter dans chaque cellule par deux spirèmes identiques de forme et donc de stade. De la sorle, un groupe 1. J. Renaut, Congrès de Genève, séance da 8 août 1906. 238 DIULIOGRAPHIE ANATOMIQUE (( isogénique d de deux cellules- fdies conjuguées par leur ligament fera le plus souvent ensuite des mitoses isochrones entre les deux cellules du (■ouple, comme si elles demeuraient, à ce point de vue, solidaires les unes des autres. Autrement dit, il peut et il doit ainsi se former, au sein du tissu conjonclif, de véritables familles ou groupes isogéniques de cellules fixes en continuité par leurs ligaments- intercellulaires qui persistent, et obéissant peut-être très longtemps à de communes tendances, soit évolutives, soit réactionnelles, résultant de leur commune ancestralité. Ce point pourrait être avec avantage développé; pour le moment, nous nous contenterons de le signaler. Il rappelle en tout cas ce qu'on observe dans un autre tissu de substance conneclive, le cartilage hyalin, dont les cellules forment tout à la fois des groupes isogéniques et peuvent exercer l'activité sécrétoire, elles aussi, sous le mode rhagiocrine (»). D. — Rappel des éléments conjonctifs adultes et quiescents à l'état glandulaire actif et rhagiocrine. — Dans un tissu conjoiictif euibryon- naire ou fœtal quelconque, toutes les cel- lules fixes, sans exception, jouissent dès le début de l'activité glandulaire du mode rhagiocrine. Elles restent ensuite long- temps toutes ou à peu près toutes rliagio- crines dans les formations de tissu con- jonctif jeune, soumises à une évolution „ , ^ . , ^ de croissance (fig. 6). Puis, tout à fait à Fig. ». — Jeune cellule fixe, en voie de bour- j • geounement et d'arborisation, de la lame la fin dc la période de CroissaUCC, S'il conjonctive de lépiploon du Lapin de , ^ j j j |g maturation définitive quatre mois et demi. " C r Le protoplasma et ses expansions sont char- d'uUC formation COnneCliVC qui Ue dolt ffés de grains de ségrégation albuminoïdes p|yg vai-Jer (tel UU tcudou filifomie dC la teints en violet, et occupant chacun le ^ \ centre d'une vacuole. qucuc du Rat parvenu à sa taille défini- Rouge neutre, puis fixation au Lenhossék, tivc), toutes cesscut d'être rliagiocrines : action forte de l'hén^atéine ; puis coloration , , . , , , , , , à la pyrosine et bleu de méthyle acide. C eSt-a-dirC qu ellcS Ue SCCretent plUS dC grains albuminoïdes envacuolés. Quand la formation conjonctive demeure, au contraire, le théâtre d'incessantes varia- tions évolutives ou réactionnelles ■ — comme c'est par exemple le cas pour le tissu conjonctif diffus qui n'a pas subi l'évolution adipeuse — en majorité, les cellules connectives ont cessé d'être rhagiocrines : ce sont les cellules fixes et quiescentes ordinaires de ce tissu conjonctif. D'autre part, ce môme tissu conjonclif renferme toujours un certain nombre de rhagiocrines soit 1. J. Renaot, Les graius et les vésicules de ségrégation intra-protoplasraiques des cel- lules du cartilage hyalin (C. R. de l'Assoc. des Anatomistes, VI* réunion, Toulouse, 1904). TRAVAUX ORIGINAUX 239 rameuses, soit el pour la plupart clasmalocyliformes e! rarement rondes : (les éléments répondent à de nouvelles cellules conneclives rhagiocrines, venues des cavités du tissu conjonctif ou issues de points de l'organisme restant à déterminer, et qui se sont secondairement introduites dans le tissu connectil" diffus pour y exercer certaines fonctions de déblaiement, de rema- niement ou d'édification el d'hyperplasie quelconques. En ce dernier cas, elles deviendront définitivement de nouvelles cellules fixes du tissu conjonc- tif diffus, ou construiront en certains points de ce dernier des formations de tissu conjonctif modelé. Nous avons mis en lumière déjà (') l'intense pouvoir phagocylaire'des cel- lules rhagiocrines tant libres et mobiles que déjà fixées, devenues stellaires ou même anastomotiques des cellules fixes ordinaires. Hématies, leucocytes de tous ordres, corps étrangers inertes : elles captent, transportent, atla- el phagocytent tout ; elles détruisent tout ce qui est digérable par elles, et donc est destructible. D'autre part, nous avons fait voir (') qu'une irritation aseptique, telle que celle qui sera suscitée dans l'épiploon, les feuillets mé- sentériques ou le ligament falciforme du foie, par l'inlroduction du lyco- pode stérilisé, par exemple, ramène toutes les cellules fixes d'ordre conneclif sans exception à l'état actif, rhagiocrine, tout à fait tel qu'on le constate dans les cellules conneclives jeunes de tous les ordres. Les cellules endothé- liales des deux faces de l'épiploon reprennent en ce cas la forme de cellules conneclives rameuses, comme l'avait très antérieurement indiqué Ranvier ; mais en outre elles reviennent à l'activité glandulaire rhagiocrine qu'elles avaient depuis si longtemps perdue : car les cellules endolhéliales du péri- toine des embryons de Lapin, de Mouton, de Bœuf, etc., dont le tissu con- jonctif diffus est en entier formé de cellules fixes, sans exception toutes rha- giocrines, ne prennent d'ores et déjà en aucun cas le rouge neutre sur le vivant. Celte dernière constatation expérimentale est, on le conçoit, de très haute imporlance. Elle montre en effet que, foncièrement, les cellules conneclives constiluanl le terme supérieur et définitif de la lignée des rhagiocrines, à la base de laquelle est une rhagiocrine lymphocyliforme, sont demeurées en puissance des cellules glandulaires. Chez elles, l'activité glandulaire est sim- plement devenue larvée ; mais de simples incitations d'ordre physique la peu- vent réveiller. — Ceci, quelque anciennement qu'elles aient perdu cette pro- 1. J. Renaot et G. DuBREoiL, Sur les cellules rhagiocrines libres du liquide des diverses séreuses (C. R. de la Soc. de Biologie, t. LX, p. 34, séance du 6 jauvier 190C). 2. J. Renaut et G. Dlbbedii., I. Les cellules conneclives rhagiocrines possèdent un intense pouvoir phagocy taire ; II. LMnQanimation aseptique ramène toutes les cellules con- neclives ordinaires à ractivité rhagiocrine (C. R. de la Soc. de Biologie, t. LX,.p. 126, séance du 20 janvier 1906). 240 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE priété ancestrale (cellules endothéliales). La cellule conneclive en général est donc essentiellement glandulaire par son trophoplasma, motrice par son cinoplama. A ce point de vue, l'étude des formations connectives dans les- quelles le pouvoir glandulaire a été réveillé expérinienlalement nous a permis de constater quelques faits nouveaux. Sur l'épiploon du Lapin ramené à l'activité par l'injection, dans la cavité péfitonéale, de la poudre de lycopode stérilisée on constate ceci : — En reve- nait au type conneclif ordinaire, les cellules endothéliales des deux faces, même sans cesser d'être reliées entre elles par la couche profonde de leurs expansiohs proloplasmiques, prennent le plus souvent une configuration grossièrement stellaire, qui les fait vaguement ressembler à des sortes d'étoiles de mer. Celte forme en rosettes, très caractéristique, est due à ce que, tout autour du noyau, une masse importante de trophoplasma s'est re- constituée et bourgeonne individuellement, dans le cyloplasma, en y faisant relief sous forme de bras dont le modelé général et la forme grossière tien- nent à l'énorme quantité de grains de ségrégation inégaux et envacuolés. On peut mettre en évidence ceux-ci sous forme de grains noirs (hématoxyline ferrique) ou violets (lienvatéine-pyrosine-bleu de méthyle acide), chacun oc- cupant le centre d'une vacuole qu'il ne remplit pas entièrement. Un grand nombre de cellules fixes ordinaires de la lame épiploïque subissent une pa- reille évolution et donnent des figurations identiques. On retrouve cette même forme en rosettes dans le tissu conjonctif diffus embryonnaire chez le fœlus de Mouton (17 à 25 centimètres de long). Mais, en ce dernier cas, il est encore plus facile de faire le départ entre la portion principalement tro- phoplasmique et glandulaire, et celle principalement cinoplasmique, qui est le siège des végétations du cytoplasme marginal en vue des anastomoses de cellule à cellule dans le jeune tissu. Un grand nombre de rhagiocrines clas- matocytiformes de l'épiploon irrité par le lycopode sont l'objet d'un mouve- ment analogue, donnant à leur corps cellulaire l'aspect d'un fuseau à lobes latéraux obtus et multiples. Un plus grand nombre encore revient à la forme ronde, comme l'avait indiqué Ranvier. Il faut enfin insister sur les nombreux nodules formés autour des grains de lycopode entraînés dans l'épaisseur de l'épiploon, par les rhagiocrines mi- gratiles. Celles-ci s'assemblent autour du corps étranger ou du groupe formé parles corps étrangers quand il y en a plusieurs. Elles les abordent comme de front, bourgeonnent, s'étirent et se fusionnent ou s'unissent entre elles et avec d'autres nouvelles venues, ou encore avec des cellules en rosettes ou clasmalocytiformes. Toutes ces cellules aboutissent à un îlot de configura- tion souvent radiée, véritable tubercule faux circonscrivant le corps étranger intransformable, et séquestrant celui-ci au sein de la lame connective épi- ploïque, faute de pouvoir le phagocyter et le détruire. Des mitoses se pro- duisent. Bref, on conçoit qu'il résultera de ce mouvement une série d'îlots. TRAVAUX ORIGINAUX 241 de plages ou de points de tissu conjonclif nouveau. De tels faits, outre qu'ils mettent bien en lumière le rôle tout à la fois glandulaire, liquidateur des dé- chets par phagocytose et transfert, enfin édificateur des cellules rhagiocrines — c'est-à-dire connectives — prendront ultérieurement toute leur valeur quand on en aura davantage poursuivi l'étude expérimentale. On savait en effet déjà (J. Renaut — Congrès de Genève, août 1905), qu'en bloc, la formation des éléments non cellulaires de la trame conjonctive est fonction de l'activité rhagiocrine des cellules connectives. Ce qui vient d'être dit ici jette, d'autre part, un jour nouveau sur le rôle capital des cellules connectives rhagiocrines dans la production des scléroses, et sur la différence, essentielle aussi, d'une mobilisation leucocytaire et d'une mobilisation de rhagiocrines s'opérant en un point donné du tissu conjonclif. Nous nous contenterons pour le moment de poser les conclusions sui- vantes : I. — La cellule cohnective adulte est issue d'une lignée continue, à l'ori- gine de laquelle on trouve une cellule lymphocytiforme, c'est-à-dire assez semblable à un lymphocyte de la lymphe et du sang. Mais cette cellule dif- fère du lymphocyte et de tout leucocyte : 1° par son activité glandulaire du mode rhagiocrine, existant toujours et s'accusant dans son cytoplasme, si ré- duit soit-il ; 2° par l'existence, en dehors et autour de son noyau, d'un dis- positif filaire particulier de protoplasma supérieur : le péricaryonème ou, plus simplement, périnème. II. — Les cellules de la lignée rhagiocrine forment une espèce cellulaire particulière, différente des leucocytes. On ignore encore où se trouve le foyer d'origine des rhagiocrines rondes lymphocytilbrmes. Celles-ci se rencontrent à l'état libre dans le liquide des diverses séreuses, dans la lymphe du canal thoracique et, à l'étai migratile, au sein du tissu conjonclif. Les cellules rha- giocrines migratiles, rondes et libres, pénètrent en règle par la voie inters- titielle dans le tissu conjonclif. Elles y restent mobiles ou s'y fixent. Celles qui se fixent occupent un champ de fixation déterminé, où elles évoluent, s'anastofnosent entre elles, puis avec les cellules précédentes déjà connec- tives. Elles passent à l'état de cellules fixes ordinaires du tissu conjonclif en effectuant une série de mitoses différencialrices. III. — Les mitoses "des rhagiocrines s'effectuent souvent sans que leur noyau ait cessé d'être multiforme. Entre les cellules-filles existe et persiste constamment un ligament protoplasmiffue intercellulaire. Les noyaux fils des cellules isogéniques font, presque en règle, des mitoses synchrones et simul- tanées. L'activité glandulaire du type rhagiocrine persiste pendant toute la durée des mitoses, mais en se réduisant, de mitose en mitose, jusqu'à ce que la lignée rhagiocrine aboutisse à une cellule conneclive du type adulte, qui n'est plus rhagiocrine du tout. 242 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE IV. — Toute cellule propre du tissu conjonctif passe par la phase d'acti- vité glandulaire. Toutes les cellules du jeune tissu conjonctif diffus, sans aucune exception, sont rhagiocrjnes ; et de même celles de tout jeune tissu conjonctif modelé. Une irritation aseptique légère ramène à l'état rhagio- crine, c'est-à-dire glandulaire actif, toutes les cellules d'ordre connectif de la région intéressée. Ceci, sans mitoses ni amitoses préalables (en vingt- quatre heures, pour l'épiploon du Lapin). La cellule connective constitue une espèce cellulaire. Elle est toujours initialement mobile, toujours initialement glandulaire, très longtemps douée d'un pouvoir phagocytaire actif. Elle reste glandulaire tant que le tissu con- jonctif s'accroît. Elle revient aisément à l'activité glandulaire, phagocytaire et motrice dès lors que, fixée à l'état quiescent, elle est excitée par certains agents. Son activité sécrétoire n'est donc que larvée ; elle existe en puis- sance alors même qu'elle ne s'exerce pas. BIBLIOGRAPHIE Précis (l'histologie, par le D'A. Branca, professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris. Un volume in-8 de 648 pages avec 306 figures dessinées d'après nature. Cartonné : 12 fr. (J.-B. Baillière et fils, 19, rue Hautefeuille, à Paris). Grâce au perfeclionnement des mélhodes techniques, l'histologie moderne se livre à une élude de plus en plus pénétrante des phénomènes de la vie cellulaire. Elle n'a pas seulement corrigé une série de notions anciennes ; elle nous a fait connaître encore une série de faits nouveaux. Non contente de savoir ce qu'est une cellule, comment elle naît, comment elle évolue, elle tend à rechercher pourquoi cette cellule a telle ou telle structure, pourcjuoi elle fonctionne de telle ou telle façon, pourquoi elle évo- lue dans tel ou tel sens. On n'étudie plus seulement la cellule adulte, mais l'évolution de la cellule. L'histologie n'est plus seulement une science d'observation; c'est encore une science expérimentale. Morphologique parles procédés qu'elle met en œuvre, elle est physiologique par le but vers lequel tendent tous ses efforts et, pour elle, le comment est le préambule du pourquoi. Tel est le point de vue tout à fait moderne sous lequel le D' Branca, pro- fesseur agrégé à la Faculté de médeeine de Paris, expose l'histologie dans le volume qu'il vient de publier dans la Bibliothèque du Doctorat en médecine, dirigée par le professeur Gilbert. Ce livre, écrit pour les étudiants, est un précis élémentaire où sont résu- mées les notions essentielles qui concernent la cellule, les tissus et les organes. L'auteur s'est attaché à l'exposé des faits histologiques. C'est dire qu'il a réduit au minimum les discussions théoriques que soulève l'interprétation de ces faits. En revanche, les grandes notions de l'histogenèse y sont passées en revue, et l'auteur ne manque jamais d'indiquer les modifications de structure qui caractérisent les diverses étapes de l'activité cellulaire. Ce précis de 648 pages est court, car l'histologie contemporaine y est exposée d'une façon complète, sinon détaillée. L'auteur l'eût pourtant voulu plus court encore. Mais on n'oubliera pas que l'histologie est une science en pleine évolution, et les sciences faites sont les seules qu'on résume en quel- ques propositions. 244 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Le texte est abondamment illustré. Les schémas y sont rares : sous pré- texte de clarté, ils déforment trop souvent le souvenir que l'œil garde d'une préparation, si bonne soit-elle : l'auteur leur a donc substitué des dessins d'après nature, la plupart originaux. De leur côté, les éditeurs, MM. J.-B. Baillièrc, ont tout fait pour que ce volume, comme tous ceux de la « Bibliothèque du Doctorat », se présentât sous un aspect capable de satisfaire les bibliophiles les plus délicats et pour qu'aucun reproche ne pût se justifier, tant au point de vue de l'impression du texte, imprimé en caractères neufs sur papier satin, que de la reproduction des figures dessinées sous les yeux de l'auteur et reproduites par les pro- cédés les plus perfectionnés. Enfin, l'ouvrage se présente sous un élégant cartonnage souple, rouge et blanc. Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas. Tome XV 5* fascicule 1906 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOmiE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX A PROPOS DE LA TECHNIQUE DES INJECTIONS DES VAISSEAUX LYMPHATIQUES Par M. R. ROBINSON La Bibliographie anatomique a publié récemment (') un article du D'Seve- UEANO sur celle question ardue, dont nous nous occupons aussi depuis quelque temps. D'après notre confrère de Bucarest, il n'y a rien de plus simple que d'eflectuer l'injection des vaisseaux lympliatiques. Nous ne doutons pas de la bonne foi de notre confrère, juais qu'il veuille bien nous permettre de lui luire observer qu'à notre tour, nous n'avons trouvé riep de nouveau et de simple dans la technique qu'il décrit. Nous nous expliquons. La grosse question dans ces injections est de trouver un liquide assez fluide pour passer dans les capillaires et non susceptible de diffuser. Le reproche que l'on a fait et non sans raison au liquide de M. Gerota était bien sa diffusion à travers le parenchyme cutané, ce qui fait (jue, pour avoir quehjues réseaux par-ci par-là, on a d'énormes taches de nature à désorienter l'observateur. M. Severeano ne dit rien à ce sujet et ne veut même pas nous faire connaître la composition de son liquide. « Ma solution, dit-il, se compose d'une couleur à l'huile dissoute dans un mélanjje de siccatif cl d'essence de térébenthine. » Qu'est donc ce siccatif! Il se garde bien de le dire, et c'est fâcheux. 1. Tome XV, 3" fascicule, 1906, page 158. BIBLIOOR. ANAT., T. Xr 17 246 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE En tout cas, toutes les fois qu'on ajoute au mélange, comme dissolvant ou comme fluidifiant, de l'éther, du chloroforme, etc., la diffusion devient inévi- table. L'idéal est de se servir comme véhicule de substances colloïdes ou indiffusibles. C'est ainsi que, depuis Mascagni, les anatomisles ont employé le mercure métallique, la cire, la gélatine, etc. A notre tour, nous sommes en train d'essayer les composés siliciques, qui nous ont déjà donné de très brillants résultats dans les injections fines d'autres vaisseaux ('). Nous pu- blierons ultérieurement les détails d'un autre procédé que nous essayons concurremment avec les liquides à base silicatée. Une autre question est celle de l'instrumentation. Ici non plus, la modifi- cation apportée par M. Severeano ne présente rien de bien particulier. Nous avons fait faire des seringues comme celles de M. Bartels, mais la difficulté d'adapter la canule en verre reste entière. Combien de temps perdu pour ajuster au pas de vis l'embout en verre « au moyen d'un ruban en peau de chèvre », etc. ! Et il arrive souvent, c'est M. Severeano qui le dit : au moment de l'injection, il arrive que l'extrémité se casse ou s'obstrue. Il faut donc recommencer le mîme supplice de Tantale ! Et c'est cela que notre confrère appelle simple, à ce point que les étudiants eux-mêmes pourraient le pra- tiquer... Est-ce à dire qu'il faut renoncer à continuer l'expérienee pour la recherche d'un procédé simple ? Non certes, mais il faut faire un retour en arrière, étudier les méthodes beaucoup plus simples comme instrumentation et comme li juide, y ajouter nos connaissances nouvelles. Pour notre part, nous croyons que le mercure, remplacé par le silicate coloré et injecté par un appareil comparable à celui de notre grand anato- misté Sappey (*), faciliterait beaucoup cette lâche. C'est ce que nous montrera un avenir proche. 1. RiEFFEL et RoBiNsoN, Soctélé de Biologie, 30 juin 1906. 2. Au point de vue de la fraîcheur du sujet à injecter, sur laquelle insiste M. Sevebeano, nous dirons que Sappey réussissait de superbes injections sur des cadavres très avancés L Y A UN LÉCITHOPHORE DANS L'EMBRYON HUMAIN (aRCHENTÉRON, ENTODERME, LÉCITHOPHORE, SAC VITELLIN LÉCITHE ET LIQUIDE VITELLIn) Par le D' A. G. F. ÊTERNOD l'KOFESSEUR A I^ FACULTÉ DE MÉDECINE DE OBNETK Dans la communication que nous avons eu l'honneur de faire, l'année pas- sée, au premier Congrès fédératif internalional d'anatomie, à Genève, nous nous exprimions de la manière suivante (p. ^04 [']) : « Il y a encore de grandes divergences sur la façon de comprendre le lien entre le canal dit notochordal, Varchenl'ron et le mésentéron, trois formations qui, phviogénétiquement parlant, appartiennent à trois phases distinctes de l'évolution, mais qui, selon nous, chez l'Homme, en arrivent, en vertu d'un développement condensé spécial, à coexister, jusqu'à un certain point, ensemble. Ce n'est pas ici le moment d'aborder le fond de cette question et d'exposer nos vues person- nelles, nous y reviendrons à une autre occasion. » Pour donner au moins partiellement suite à cette promesse, nous aborde- rons aujourd'hui fatalement ce problème, tout en essayant de faire com- prendre de quelle façon nous interprétons les vestiges du lécilhophore que nous avons découverts chez l'Homme. Malgré tous les beaux travaux, récemment parus, sur les premiers stades de développement de l'œuf et de l'embryon de l'Homme et des Anthropoïdes, nous sommes loin de savoir encore exactement comment s'accomplit la gastrule chez ces organismes. Mais, d'accord avec les embryologistes les plus compétents qui ont abordé ce problème, nous croyons pouvoir dire q'.ie nous en savons assez pour affir- mer que, en tous cas, il s'en produit une. C'est là le point de vue auquel, déjà en 1899 (*), nous nous élions placé. 1. A. G. F. ÈTKnwoD, Des premiers stades de rcpuf humain et de son Implantation dans l'utérus. Avec démonstrations, etc. {Comptes rendus de V Association des Ànatomistes, 1905, p. 197-20a.) 2. A. G. F. Ètebnod, a) II y a un canal notochordal dans Pembryon humain {Anal. Anzeiger, Bd. XVI, pp. 131-143) ; 0) Homologie du canal notochordal de PHomaie et de Farebontéron (Bibliothèque uniierselle. Arch. des se. physiques el naturelles, 4' période, t. VIII, pp. 504-50fi); c) Contribution à la classification embryologique des œufs {Bibl. Anat., 1900, pp. 231-241 et Comptes rendus du congrès internalional de médecine de Paris, 1900, t. I, pp. 130-137). 248 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE lorsque nous parlions (/?. nniv., loc. cit. ci-dessus, p. 504) : de la présence dans l'embryon humain d'un canal notochordal, soit d'un archenlcron, homo- logue à celui des organismes inférieurs ; et que nous ajoutions : « Pour la première fois, un intestin primitif, ou archentéron, est mis en évidence chez l'Homme. Cette formation a les mêmes rapports fondamentaux que ceux constatés pour d'autres Mammifères, tels que le Lapin, le Myotus mu- rinus, le Cobaye, ainsi que les Sauropsidiens et les Lacertiens. Cette cons- tatation est très importante au point de vue de l'ontogenèse et, plus encore, de la phylogénèse de l'espèce humaine : elle donne une dernière consé- cration, un couronnement à la théorie de la gastrule, dont l'applica- tion à l'Homme était restée en défaut jusqu'à ce jour. Elle démontre, de plus,... que, au point de vue phylogénétique, l'Homme est descendant d'organismes dont les ovules étaient primitivement très riches en réserves vitellines et qui ont, probablement sous l'infliience de la gestation utérine, vu progressivement disparaître leur méroblastisme, tout en gardant une segmen- tation et une dérivation d'organes primordiaux semblables à celle des œufs à grande surcharge vitelline. » Et plus loin (p. 506) : « ...Il ne faut pas con- fondre, comme cela a été malheureusement fait par beaucoup d'embryolo- gistes, le canal notochordal, ou archentéron, avec la formation parfois canali- culée (c'est le cas chez l'Homme) que prend... par la suite... In plaque dorsale. » (C'est chordale qu'il faudrait lire.) Nous avons soumis à une étude spéciale les œufs humains, assez nombreux, de notre collection, que nous avons eu la précaution de microtomer en séries continues, et cela, pour la plupart d'entre eux, à une époque où l'on se bor- nait simplement à couper les embryons, sans trop se préoccuper de leurs annexes ovulaires diverses : sac vitellin, chorion, placenta, décidues, etc. El nous croyons, à la suite de cette analyse attentive, être en mesure d'apporter une nouvelle confirmation aux affirmations citées ci-dessus. Notre recherche a porté plus spécialement sur la façon de se comporter du lécithophore. p]ssayons de synthétiser les divers résultats obtenus : L'examen de nos embryons humains, comparés, chemin faisant, avec ceux d'autres Vertébrés, notamment avec de jeunes embryons de Lapin, nous a permis de nous convaincre que le domaine de ce que l'on appelle, communé- ment et sans grandes distinctions, le feuillet interne, ne tarde pas à se diviser nettement en un certain nombre de territoires bien distincts, soit au point de vue de leur constitution histologique, soit au point de vue de leurs sorts ultérieurs, et que, déjà dans les jeunes stades, les éléments <'ellulalres qui composent ces régions présentent des caractères différentiels bien marqués; même dans les préparations ordinaires, telles que celles fixées à la solu- tion de Kleinenberg, avec ou sans addition d'acide osmique, et colorées au carmin boracique à l'alcool. TRAVAUX ORIGINAUX 249 Nous sommes arrivé à préciser les territoires suivants : 4° Plaque chordaU : cellules caractéristiques, sans surcharge deuloplas- mique évidente, à noyaux volumineux et placées en une seule assise ; 2' Mrsenléron : éléments épithéliaux bas, à protoplasme finement granu- leux, peu ou pas du tout deutoplasmiques et unistratifiés ; 3° Sac vitelliii : cellules à contenu vitellin plus ou moins caractérisé et Fip. 1. — Embryon de Lapin : jeune, avec »on tac vitellin; eoupe trantveriale ; amplification, environ 80 diamètre», a. Aninios; h. Corps de l'embryou, avec son canal méduUaire encore ouvert, sa cbordc doriialc-, ses deux aortes primitives (h) en voie de confluence sur la Wgaa médiane et ses deux veines cborio- placcntaircs; e. Kutodcrme mésentùrien (futur épitbélo intustiual); d. Anneau ompbalo-mésencéricn 'à ce niveau, le revêtement épitbélial du mésentéron, simple et non méroblastiquc, cbango brus- quement de uaraotére et fait place à l'épitbélium du sac ombilical, plus irrégulier, cbargù de vitellus et donnant des signes de prolifération); e. Mtsodcrmo, lame interne;/. £ntodorme vitellin, avec cellules épithéliales, riches en vitellus et on partie prolifi-rées ; g. Restes de vitcllus coagulés; h. Aortes primitives en voie de confluence sur la ligne médiane. distribuées : a) soit en une seule assise d'élémenls cubitjues, avec un pôle vitellin (tourné vers l'intérieur du sac) généralemenl très net ; b) soit en assises plus ou moins stratifiées, avec les cellules les plus externes (contre le mésoderme) comme ci-dessus, et les cellules les plus internes (contre l'inté- rieur du sac), sous l'orme d'éléments polyédriques fortement surchargés de granulations vitellines. En poursuivant l'examen, on peut arriver, chez l'Homme, à d'autres torri- loires complémentaires plus ou moins bien conservés ; 250 , BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 4° Plancher notochordal : cellules arrondies, à caractère vitellin évident el, suivant les périodes d'évolution, tiroupées : a) régulièrement, encore par paquets cohérents et adhérant parfois aux bords de la plaque chordale, sur- tout dans les régions circonvoisines de l'intestin céphalique et du canal neu- ronlérique ; b) irrégulièrement distribuées, flottant en liberté et séparées, ou bien par groupes de deux, de trois au plus ; 5° Vitellus : formé, chez l'Homme, d'un liquide orangé, transparent, et dans lequel flottent un nombre plus ou moins considérable de cellules vitel- lines : a) centrales, de forme arrondie et peu nombreuses ; b) pariétales, acco- lées généralement sans adhérence spéciale à la paroi épithéliale entoder- mienne du sac ombilical. Ces dernières se confondent plus ou moins avec celles décrites sous le chef 3"^ b. H est de toute évidence que ces diverses productions qu'on observe chez l'Homme sont des vestiges de formations plus étendues, que l'on doit re- trouver aussi, en descendant la série, chez d'autres organismes. Quelle signification précise faut-il donner à chacune de ces produc- tions 7 Théoriquement, bien des solutions peuvent être mises en avant, surtout en ce qui a Irait aux cellules libres flottantes. On pourrait penser, par exem- ple, à des cellules migratrices, venues des vaisseaux sanguins du sac ombi- lical ; et même admettre, plus spécialement, pour les ovules humains, si sou- vent pathologiques ou anormaux, une invasion anormale de ces éléments. Tous les embryologisles qui ont eu dans les mains un grand nombre d'œufs humains savent que, en effet, tel peut être le cas. Il est possible même que, pour les ovules normaux, on puisse retrouver, ici et là, des cellules qui ressemblent à des globules blancs; mais, pour la majorité de ces éléments, celte explication n'est pas admissible, car ils ont des dimensions, des aspects et une surcharge vitelline bien évidente et dont la présence ne s'expliquerait que très mal chez des cellules de nature migratrice. •L'interprétation de beaucoup la plus naturelle doit, selon nous, être re- cherchée dans une communauté d'origine, aux dépens des éléments de la famille enlodermienne. Pour bien comprendre toute la marche du processus évolutif de l'œuf hu- main, il faut recourir aux comparaisons avec d'autres organismes de la série ; étudier sous quels aspects se présentent les surcharges vitellines (deutoplas- miques) ; et voir comment se déroulent les divers modes de segmentation et de production de la gastrule. Avant de faire cette revue, il n'est pas indifférent de rappeler la formule que nous avons déjà donnée dans des mémoires précédents, el de répéter que : Sous le nom de gaslrulalion, nous entendons constamment le pro- cessus par lequel, chez tous les Métazoaires, prennent naissance les deux feuillets ectodermiens et entodermiens primordiaux (archectoderme, archen- TRAVAUX ORIGINAUX 251 loderme), quels que soient les mécanismes par lesquels ce résultat peut être al teint (^). Chez les Ttiniciers, les Cyclostome? et les Batraciens, l'invagination gas- tmléenne est toujours dyssymé- trique. Elle aboutit très vite à la formation : i" D'un archentéron (homolo- g!>l)le, selon nous, avec le canal notochordal des organismes plus élevés), à lumen très réduit et liuiité : a) par un plafond, cons- titué par une assise épithéliale simple, non deutoplasmique, et qui ne tardera pas à engendrer la plaque chordale et à s'isoler, plus tard, sous forme de chorde dorsale proprement dite ; b) par un plancher, deutoplasmique, qui, de proche en proche, se fractionnera rapidement en cel- lules vitellines, plus ou mains séparées, suivant les cas, et qui engendreront successivement : d'abord, une assise cellulaire, servant de plancher direct au do- maine du canal archentérique ou notochordal ; — ensuite, une ran- gée de cellules marginales, qui engloberont et délimiteront peu à peu, sur tout son pourtour, la réserve deutoplasmique — et, finalement, des cellules centrales, qui achèveront, dans bien des cas, de fractiotmer le vilellus en éléments cellulaires distincts. Ajoutons encore qu'à la cavité primitive du canal notochordnl, par une division progressive des cellules marginales voisines, s'ajontent deux fissures supplémentaires s'éten- V.>' Fig. 2. — Embryon humain d; 2>^'^,tt de long, avec ton tac vUellin; coupe Irantvertale ; amplification : envi- ron 175 diamitre-i. a. Amnios; 5. Corps de l'embryon, avec son canal mé- dnllaire, ses aortes primitives séparées, son pharynx arec l'ébauche de la chorde et sou cœur eu forme d'.S, sectioun ■ trois fois; e. Mésontéron, se prolongeant en avant du oœnr ; d. Bndoderme vitellln, avec les eeU luU's rite'.lines pariétales ; e. Ccllales vitellinea cen- trales, flottantes ; /. Hes da sang, dans le mésodenoe du «ac vitollin. 1 . Voir, pour plus de détails siy ce sujet, notre travail : Des premiers stades de l'œuj humain, etc. [toc. Çi7 , p, 199). 252 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE danl latéralement ; de sorte que lesdiles cellules marginales donnent lieu, de proche en proche, à deux assises cellulaires distinctes : a) l'une, non vitel- line, prolongeant, sur les côtés, le plafond nolochordal ; b) et l'autre, vitelline, agrandissant, dans le même sens, le plancher vitellin du canal archentérique. Cette double fissuration latérale a pour but, selon nous, de produire et d'agrandir progressivement la cavité du mésentéron. Donc : archentéron et mésentéron sont deux formations, deux terri- toires bien distincts l'an de l'autre; soit par leur origine, soit par le méca- nisme qui les engendre, soit, enfin, par leur sort ultérieur. Fig. 3. — Embryon humain de 2>niii,// de long; coupe du sac vitellin; amplification : environ 200 diamètres. a. CoHulos viteUine8 flottantes centrales; 6. Cellules vitellines pariétales, encore adhérentes k l'ento- denne vitellin (du saa ombilical) ; c. Iles dn sang, endothèles et hématies ; d. Végétations curieuses du mésoderme (lame intorue) fonctionnant comme des sortes de viliosit'S, destinées, sans doute, à pomper les éléments nutritifs amenés dans le cœlome extra-embryonnaire par la gestation u'érine. On voit, par notre description, que nous admettons que rarcheiitéron est, jusqu'à un certain point, l'homologue de ce que beaucoup d'embryologistes (LiEBERKûHN, Carus, Ed. VAN Bkneden, etc.) désignent sous le nom de canal notochordal : une partie et peut-être même la totalité du plafond de ce canal fournira la plaque chordale; et, éventuellement (comme chez l'Homme), le canal chordal secondaire (et fugace); et, enfin, le tractus chordal proprement dit ; tandis que les parois qui délimitent les fissures latérales du mésentéron et le plancher vitellin deviendront, ultérieurement, parties intégrantes du tube digestif moyen (définitif) et de ses dépendances. En d'autres termes : la plus grande partie, si ce n'est peut-être même la totalité du toit de l'ar- chentéron, deviendra chorde dorsale ; tandis que le plancher vitellin de ce même archentéron deviendra mésentéron et, plus tard, intestin moyen défi- nitif et annexes. TRAVAUX ORIGINAUX 253 Molivons ceci par une comparaison plus serrée encore : Chez les Tuniciers du type Claveline (si bien décrits par van Be>edp:n et JuLiN), chaque larve engendrée correspond au début nettement à un sac gas- truléen ; secondairement, et comme formations postérieures à la gastrule, ap- paraissent : a) la plaque chordale ; è)les deux plaques mésodermiennes ; c)el la plaque mésentérienne. Ces formations ne s'affirment jamais nettement dans le segment céphalique de la larve; elles ne sont bien visibles, durant un cer- tain temps, que dans la région caudale. Ici, ces rapports sont très nets, parce que nous n'avons pas affaire à un animal métamérisé. Chez l'Amphioxus, animal métamérisé en série linéaire, d'ailleurs mysté- rieux et peut-être même aberrant dans ses origines, les rapports sont, au Fig. 4. — Embryon humain de S>n">,rf de lotig; coupe du tae vitellin; amplifiration : environ 2S0 diamètres, a. Cellules viteUines pariétales, à protoplagme ffrannlciix et encore adhôrentes à l'entoderme Titellin (épithèle du sac ombilical); h. Olobnles blancs, à protoplasme transparent, bien dilforeut de celui des cellules Titellines ; c. Pôle interno des cellules cpithéliales du sao ombilical (entodcrmo vitellin), avec granulations vitellincs et vésicules dcutoplasmiques; d. Pôle externe du même épithèle, avee protoplasme uon sorcbargé ; e. Mésoderme (lame interne). début, identiquement les mômes que chez les Tuniciers signalés ci-dessus ; mais plus tard, avec l'apparition du métamérisme, les choses se compli- quent un peu plus ; cependant, le plan général reste néanmoins encore très évident. Chez ce curieux organisme, les cellules entodermiennes du futur intestin moyen, que nous homologuons avec celles du mésentéron des Cyclostomes et des ï^alraciens, sont nettement, comme chez ces derniers, surchargées de granulations vitellines (travaux de Hatchek, Morgan, Hazen et Cerfon- taine), tandis que celles de la chorde (de môme d'ailleurs que celles des bindelettes mésodermiennes) en sont dépourvues. Abstraction faite du mésoderme qui s'isolera pour former les protover- tèbres, la séparation en territoires chordal (disons archentérien) et intestinal (disons mésentérien) est donc aussi parfaitement évidente. 254 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE En nous inspirant de la tiiéorie des colonies animales â'Eo. Perrier, nous admettons que l'Ampliioxus et tous les Vertébrés (peut-être aussi les Crusta- cés), soit tous les animaux métamérisés linéaires, sont constitués, en prin- cipe, d'une série de gastrules (futurs zooides) engendrées les unes derrière les autres par bourgeonnement successif; et que cliaque métamère, chaque gastrule, chaque zoonite, correspond à un organisme élémentaire do la colonie linéaire. Voilà la raison décisive paur laquelle il nous parail qii'ar- chentéron et canal notochordal sont deux formations proches parentes : dans le premier segment et dans l'extrémité la plus céphalique de ce méta- mère, le canal notochordal est, en quelque sorte, la prolongation directe secondaire et adaptée de l'archentéron encore intact. Dans ce sens, nous sommes d'accord, jus- qu'à un certain point, avec Brachet, qui veut distinguer gastrulation de notogénèse ; quoique son texte ne nous ail pas paru suffisamment explicite et ne nous ait pas permis de savoir s'il admet pour la noto- génèse un mécanisme ayant une relation avec celui de la métamérisa- tion. Nous laissons en de- hors de ce débat la ques- tion, à notre avis, secondaire, s'il y a concrescence ou occrescence (les deux théories sont conciliables avec notre opinion) ; quoique, personnellement, nous soyons enclin à admettre que l'embryon se forme par accroissement au niveau du canal neurentérique (conséquence logique du bourgeonnement invoiué tout à l'heure) et que le gastropore, seul, se forme par accolement, pour constituer la ligne primitive. Ceci dit, abordons maintenant les Vertébrés à grandes réserves vitellines, tels que les Sélaciens, beaucoup de Poissons osseux, les Sauropsidiens, ainsi que les Mammifères inférieurs ; en laissant de côté le plus ou moins grand relard qui se produit dans l'englobemenl du viteilus volumineux par les feuillets du blastoderme. Nous retrouverons très facilement une série de faits, absolument compa- Fig. 5. — Embryon humain de S™""»,rf de long; coupe dit sac vitellin; amplification : environ 280 diamètres. a. Cellules Titcllines pariétales, avec protoplasme graniileny et ten- dant à flotter librement (à gauche de la lettre a : deux cellules flottantes); b. Globules blancs, à protoplasme clair; c. Pôle vitel- lin, net.ement deutoplasmique, de l'épithôle du sac (endoderme vitelliu); d-tôle protoplasmique du même épithèle, finement gra- . nuleux et sans surcharges vitellines; e. Mésoderme. Nota. Il est à remarquer que l'épithèle entodennien du sac vitellin tend à former des enfonrements curieux, simulant des cnls-do-sac glandulaires et dans lesquels l'élaboration deutoplasmique est beau- coup plus intense. La même chose se voit aussi dans la figure 4, qui montre deux de ces enfoncements. Chorion flots sanguins de l'amnios , Mésoc/:_ji: (!sme externe) (lame interne)^ Entodermè^^^ vite/lin ^ Cellules vitellines marginales Ilots sanguins du sac ombilical Fij^. 6. — Sch fma ti/ntUétique du Ueithophore. La moitié gauche de la fleure se rapporte aux œufs fortement inéroblastitiues de certains Poissons, de uertaius Batraotons et de la plupart des SanropsidienK ; la moitié droite da dosiin a trait aux œafs des Mam.iiifères supérieurs et à l'œuf de l'Homme. Ou n'a représenté ici que l'amnios, le champ em- bryonnaire et le sac vltellin. La plus grande p irtie du chorion fait défaut; et, ponr que lo «chéma fût couiplot, il faudrait se représenter le chorion prolongé sur tout le pourtour et oirconscrivant le cœlome extra-embryunnaire. Dans la moitié gauche du schéma, le champ eut iderraien se laisse décomposer en trois étaj^s distincts : I. Archentéron (canal notochordal), avec : a, plafond, future chorde dorsale, et b, plancher vitelUn, tivee dcutoplaame (dessiné on pointillé dans toute cette moitié), pins oa moina fractionné en éléments cellulaires distiucts ; II. Méaentéron, en train de te délimiter de la masse vitellin?. par la production d'un épithéle (endo- derme mésontérion, ftitnr épithélium intestinal): III. Ijéoithophore, avec yitellus encore en partie indivis, au centre, et en voie de division ploa on moins avancée à la périphérie (épithéle ou ent )clorme vitelliu et cellules vitelliues mariflnalcs). I>ans la moitié droite du ashéma, mêmes grands rapports généraux, avec cette nnanoc que le vi- tollns demi-8 >lida (.accusé en pointillés) est rompl icé, ici, par du vitellM» liquide, soit liquide vitelliu (dessiné eu hachures). L'eadodermo vitelliu prend un car.ictére plus franchement éplthélial. Le» cel- lules vitelliues prolifèrent secoudaircmcnt aux dépens de cet épithéle, qui tire sa nourriture aux dé- pens des sacs utérins (sorte de surcharge; dcutoplasmiquo sesoudaire,; et, manquant d'appui, les cil- lules vitellines se mettent à a)tter, isolées ou p:xr groupes, dan» le liquide viteUln, La limite des épiibéles méaentûrien et vitellin est ne:tcment tranchée, au niveau du futur anneau omphalo-niéseul érien . 256 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE rables à ceux que nous venons de voir, pour les organismes situés plus bas dans la série. Nous aurons : 1" Un canal notochordal (archentérique) souvent des plus évidents; 2° Un méseutéron qui, au premier abord, semblera de dimensions très réduites, ce qui n'est qu'une apparence, vu le volume considérable du vitellus ; 3° Un gros vitellus qui restera toujours indivis dans sa partie centrale, tandis que, sur tout son pourtour, il se fractionnera en cellules, lesqutlles, comme dans les cas précédents, finiront par engendrer : a) un plafond du méseutéron, sorte de prolongation secondaire ;du l'euillet archentodermien ; b) une couche marginale, prolongation du plafond mésenlérien (appelée tout simplement, par la plupart des auteurs, entoderme); c) un plancher vitellin, à cellules plus ou moins individualisées, suivant les cas, et souvent incomplètement séparées du vitellus indivis. Ces derniers éléments plongent toujours, au début, par un de leurs pôles, dans la masse deutoplasmique ; et, dans les cas où ils s'en séparent ultérieu- rement, ils envoient préalablement, par karyodiérèse, des noyaux destinés à devenir éventuellement, à leur tour, les centres d'autres éléments cellulaires vitellins. Toutes les cellules du plancher restent ici bien à leur place, car elles seront tenues en respect par le vitellus demi-solide sous-jacent, qui leur fournit un point d'appui suffisant. Chez la plupart des organismes à gros vitellus restant en partie indivis (Poissons, Sauropsidiens), le sac vitellin disparaîtra par la résorption pro- gressive du deuloplasme ; et la paroi du sac deviendra finalement partie inté- grante de la paroi antérieure soit de l'intestin, soit de l'abdomen de l'ani- mal; pour les autres organismes à vitellus liquide (du type Mammifère), nous verrons qu'il en est autrement. Si nous synthétisons toutes ces données, nous voyons que, au niveau du plancher du canal notochordal, il y a un organe nourricier spécial : le lécitho- phore; et que, en somme, c'est de cet organe, toujours limité par des cellules cntodermiennes spéciales, que se dégagera, par la suite, le méseutéron, par un mécanisme de fissuration secondaire, reportant le lécithe vers la partie ventrale mésentérienne; et qu'ainsi, en vertu de la subdivision du travail, fina- lement seront créés trois étages : archentérien, mésenlérien, lécithophorien. Venons-en maintenant aux Mammifères supérieurs et à l'Homme : Nous retrouverons les mêmes rapports ; à cette nuance près que le vitellus demi-solide des organismes fortement deutoplasmiqucîs est ici réduit à sa plus simple expression et remplacé par un liquide albumineux, qui n'est rien autre, tout bien considéré, qu'un vitellus liquide (')• I. Il nous a été donné, dans un cas, chez un œuf humain jeune, que Ton venait de retirer quelques minutes avant de l'utérus, par une opération gynécologique, d'observer TRAVAUX ORIGINAUX 257 On sait, grâce aux travaux récents, que, pour les ovules d'un grand nombre de Mammifères, la segmentation se comporte comme dans les œufs à vilellus volumineux des Sauropsidiens ; nous avons démontré, dans des travaux précé- dents, confirmés par les présentes recherches, que, pour l'Homme, il se pro- duit un canal notochordal ; nous savons, en outre, que dans un stade d'évolu- tion plus avancé, les cellules de la plaque chordale, du toit du mésentéron et de l'épithèle du sac vitellin (que, par une confusion regrettable, on se borne à désigner tout court sous le nom imprécis d'eatoderme) viennent preniire les mêmes places dans tous les organismes supérieurs, suivant une conformité de plan très remarquable. Ajoutons que les éléments cellulaires du plancher notochordal, mésenté- rien et vitellin proprement dit, manquent de support, vu l'absence d'un vitellus sufïisamment solide, et flottent. librement dans le liquide vitellin, tantôt en paquets, tantôt isolés. Si, par la pensée, nous essayons de retrancher, dans les embryons des Vertébrés supérieurs et de l'Homme, le liquide vitellin (ou le vitellus demi- solide) et ces diverses cellules flottantes, il nous restera encore en place les cellules de la plaque chordale, du mésentéron et de la marge du sac ombilical : et nous aurons alors identiquement les mêmes rapports de posi- tion, les mêmes aspects histologiques et, partant, les mômes évolutions ulté- rieures que celles signalées déjà, plus haut, pour les larves des Clavelines (Tuniciers) et pour l'Amphioxus; défalcation faite, bien entendu, pour ces derniers, des deux bandelettes mésodermiennes, qui ne font que temporai- rement partie de la paroi intestinale. Les cellules de la chorde et du toit du mésentéron ont d'ailleurs un aspect à peu près identique; les cellules du mésentéron sont toujours surchargées de vitellus. Conclusions De là à conclure à l'homologie de toutes ces diverses formations, il n'y a qu'un pas ; et nous n'hésitons pas à faire ce pas. Nous dirons donc : 1° Le canal notochordal, délimité par le plafond chordal et son plancher vitellin, doit être considéré comme l'homologue de l'archentéron des orga- nismes inférieurs ; 2° Ce que l'on appelle, communément et sans autre distinction, etilodertne, immédiatement et encore à l'état de survie le contenu de la vésicule ombilicale : le liquide très transparent qui distendait fortement ce sac vitellin avait une belle couleur jaune dorée, comparable à celle du vitellus des œufs des Saumons ou des Truites. Soub Pin- tluence de la lumière, cette couleur n'a pas tardé, au bout de quelques instants, à se troubler, à se décolorer et à devenir opalescente. 258 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE chez les organismes supérieurs et chez l'Homme, correspond à trois terri- toires génésiques bien différents : a) Épilhèle de la plaque chordale (future chorde dorsale); h) Épilhèle du mésentéron (futur intestin et ses dépendances); c) Épilhèles et éléments vitellins, masse vilelline ou liquide vilellin (léci- thophore, sac vilellin, etc.); 3° De la masse entodermo-vilelline se dégagent, par conséquent, dans le développement ultérieur, trois séries d'organes bien distincts : a) La chorde dorsale ; b) Le mésentéron; c) Le lécithophore, se convertissant parfois (Mammifères supérieurs et Homme) en un vrai sae vitellin annexiel; 4"" A proprement parler, le lécithophore est une formation engendrée par l'accumulation deutoplasmique : dans le domaine de la paroi ventrale de l'archenléron, puis, plus tard, dans celui du mésentéron, quand ce dernier a pris naissance ; 5° Le mésentéron s'agrandit, dans le sens ventral, par deux mécanismes principaux : a) Clivage latéral ; b) Résorption de la réserve vitelline; ti" Le liquide vitellin n'est rien autre qu'un vitellus liquide réduit. Il n'existe d'ailleurs que chez les êtres à gestation utérine parfaite et vient procurer à l'œuf une source importante de nutrition complémentaire; 7° Chez l'Homme, et probablement chez tous les orgiinismes à œufs méta- lécithes, par une sorte de bourgeonnement secondaire, les cellules enloder- miques pariétales du sac vitellin engendrent des cellules qui se chargent de granulations vitellines, qui restent adhérentes ou qui finissent par flotter dans le liquide vitellin. Nous pensons que ces cellules sont les homologues des cellules vitellines des œufs deutolécilhes et que leur prolifération tardive et leur surcharge secondaire, par des granulations vitellines, sont un produit de la nutrition supplémentaire fournie par l'utérus à l'œuf, par l'intermé- diaire des formations annexielles gestatrices. COLORAZIONE POSITIVA DELLE FIBRE NERVOSE DEGENERATE NEL NERVO TENTACOLARE DI HELIX POMATIA Dott. Prof. ARNOLDO VENEZIANI LIBERO DOCENTE IN ZOOLOGU (OAL LABOBATORIO DI ZOOLOGIA UELI^ R* t'MIVEBSITA I>I BOLOCNA) Il melodo délie degenerazioni sperimenlali, che è slalo ed è ancora uno dei più validi strumenti d'indagine nelle ricerche analomiclie e fisiologiche sul sistema nervoso dei vertebrati, non tu mai applicato, par quanto è a mia cognizione, allô studio dei sistema nervoso degli invertebrati. La ragione di questa lacuna è évidente : le colorazioni dellè fibre nervose degenerate ch'erano in uso fino a poco fa : quelle dei Marciii e dei Marchi- Vassale, dei Weigert e dei VVeigeiit-Pal, dei Volters, Weigert-Volters e VoLTERS-KuLCHiTSKY sono tutle applicabili aile fibre midollate soltanto ; tingendosi in nero la mielina degenerata nelle colorazioni che danno una imagine positiva e non tingendosi la mielina in quelle che danno imagine negaliva . Le fibre nervose degli invertebrati non potevano, essendo tulte amieliniche, venire atlaccate da tali reagenti, e per applicare ad esse il melodo délie degenerazioni sperimenlali occorreva un artificio tecnico che permetlesse di colorare, ollre aile guaine, anche i cilindrassi degenerati. Taie metodo lu scoperto due anni sono dal Donaggio (') e da lui appli- calo nei mammiferi e nell' uomo allô studio délie degenerazioni primarie da intossicazione e délie degenerazioni secondarie da trauma accidentale. U LuGiATO (»), che estese subito dopo le ricerche dei Donaggio, adoperô il di lui metodo anche per le degenerazioni sperimenlali, studiaado nel cooiglio gU effelti dello slrappo dcllo sciatico. Il principio sul quale si basa il metodo de! Donaggio ë molto semplice : Lt fibre nervose, nella prima fase délia degeneraiione primaria o secondaria. 1. Donaggio. — Colorazione positiva délie fibre nervose nella fase iniziale délia degene- razione primaria o secondarla, sistematica o diiïusa dei sistema nervoso- centrale. (1904. Jiicisla sperim. di frenialria, vol. XXX, fase. I.) 2. LuGiATo. — Degenerazione secondarla sperimcntale da strappo dello sciatico, studiata col metodo Donaggio. (1904. Rivista sperim, difr^atatria, vol. XXX, fase. I, p. 133-135.) 260 BIBLlOGRAniIE ANATOMIQUE se jissate in bicromato di potassa e colorate con emalossilina c dopo la colo- razione sottoposte alV axione di vari sali metallici {di slagno, di ferro, di rame, di alluminio), acquistano la proprielà di rcsistere pih che le fibre normali ai processi di decolorazione. Poicliè i cilindrassi degenerali posseggono questa proprielà in grado maggiore delle guaine da cui sono avvolti, il metodo del Donaggio risponde esallainente ai requisili per stiidiare le degenerazioni nelle fibre nervose dogli invertebrali. Poco nolo nel campe zoologico perche pubblicalo in riviste mediche, non fu mai applicato agli animali inferiori. Tecnica Ho scello ad oggelto delle mie esperienze la chiocciola {Hélix pomalia). In una stazione zoologica terrestre è l'unica invertebrato per il quale non sia necessario complicare gli effetli delle soslanze coloranli con quclli dei solvenli la chilina od i sali di calcio. Di più la chiocciola possiede, nei grandi tenlacoli, una condizione favorevolissima allô studio delle degenerazioni sperimenlali. Ho catlurato, durante la P quindicina di maggio, 45 esemplari di Hélix da poco usciti dal letargo invernale, ma già molto vivaci('). Cinque hanno servito di confronto. I loro grandi tenlacoli furono lagliali, mjentre erano in compléta distensione, con un rapi-Jo colpo di forbici, fissali in sublimato o in liquido di MûUer, inclusi rispettivamente in paraf- fina 0 in celloidina e colorati alcuni con tionina ed eosina, allri col metodo del DoNAGGio che sarà loslo descrillo. Gli altri quaranla esemplari hanno servito per studiare la degenerazione delle fibre nervose in condizioni sperimenlali. Gli apici dei due grandi tenlacoli furono strozzatl enlro uno strelto nodo addoppiato di filo molto sotlile. In questo modo io esercitava una forte e più 0 meno prolungata compressione sul nervo lentacolare e suU' ottico a traverso il legumenlo del tentacolo, compressione che conduceva alla necrosi e dopo pochi giorni al dislacco del segmenlo distale, alla degenerazione delle fibre nervose conlenule nel segmenlo prossimale. Gli individui cosi operali furono divisi in qualtro gruppi di dieci ciascuno : il primo gruppo fu sacrificalo dopo 21 ore dalla operazione, il seconde dopo 46 ore, il lerzo dope qualtro giorni, il quarto dope elle giorni. Giunto, il termine prestabilito slimolava meccanicamenle o con immersione nelP I . Nei mammiferi (pipistrelli) le fibre nervose tagliate durante il letargo degenerano più lentamente. Cf. MEazB.\cHEB, — Recherches sur les chauves-souris hibernantes. La dégénérescence nerveuse pendant le sommeil hibernal, etc. (1003. Arch. gén. Phys., p. 568-569). TRAVAUX ORIGINAUX 261 acqui le chiocciole del relative gruppo per far loro emeltere e distenderc completamente i grandi tenlacoli o i monclierini rimasti di essi ; poi con un rapido oolpo di forbici li tagliavo alla base, facenJuli cadere nel liquide di Midler. Tulle queste operazioni richiedo lo molla pazlenza e una discrela abilità, perché la chiocciola da operare rilrae, a ogni più lieve contatlo, i suoi lentacoli, e bisogna, per compierle esaltamenle, lotlare di prontezza e di accorgimenlo. I tenlacoli poi, appena tagliali ed immersi in liquide di Mûller, si accorciano subilo inoltissimo ; ma spesso durante la fissazione lornano lenlaraenle a dislendersi e luit' al più l'occhio riiiiaiie invaginalo nel segraento dislale del lenlacolo slrozzalo. Teneva i pezzi nel liquide fissatore un giorno, poi li sotloponeva aile varie operazioni délia terza modalilà del melodo Donaggio. E cioè : a) Immersione del pezzo fissato non in acqua, ma in alcool a 70' par 3 ore e per altrettante in alcool assolulo ; b) Passaggi successivi : per alcool ed elere in parti eguali (15 m'), celloi- dina 2 "/o (2 giorni), 4 "/o (1 giorno), 8 •/<, (2 giorni). Indurimento délia celloidina in alcool a SO"" (2 giorni) ; c) Celerazione délie sezioni (senza atlaccarle al coprioggelti) in emalossi- lina air 1 "/o (20 m') ; (/) Scoleraziene per pochi secondi in una sohizione di percleruro di lerro liquide (15 "/o) ; e) Lavaggio rapido in alcool acidulate (100 alcool assoluto, 0,75 HCi) ; f) Disidratazione in alcool assolulo ; oppure, se la sezione è formata di più frammenli slaccali che si sconnettano con lo sciogliersi délia celloidina, in alcool à 95° ; g) Rischiaramento in xllolo per le sezioai disidralate in alcool assolulo, in elle di legno di cedro per (juelle disidralate con alcool a 95° ; f) Chiusura in balsamo di Grïibler neutre ('). Aspetto délie fibre degenerate Prima di parlare dei fenomeni di degenerazione che presentano le fibre nervose contenute hei tenlacoli operati, credo opporluno accennare breve- menle alla struttnra normale del grande lenlacolo di Hélix. 1. Credo opportuno riportare in nota anche la I* c la II' modalità del melodo Uonagci» per chi volasse applicarlo ad altri inverlebra'i, siii quali la 111' modalilà non riuscisse. 7* modalità : Sezioni di 20 — 30 p : a] dal flssativo in alcool e dalP alcool in acqua per pochi secondi ; 0) colorazionc in ematossilina al cloruro di stagoo ammoniacale per 10 — 20 m' (sohizione acqaosa di ematossilina l °/o e soluzione acquosa di cloruro di stagno ammoniacale 20 °/o). Si versa lentameute la seconda solazione nella prima e si BIBLIOGB. AMAT., T. XV 18 262 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE La sua parele eslerna (fit;. 1, a) ècostituila da uno slralo epiteliale a grandi cellule cilindriche, continuazione dell' epitelio che riveste il rimanente tegumenlo. Esso è rinforzato da fibre muscolari parallèle e inlrecciatevariamcnle (fig. i, b). Sparse qua e là Ira le fibre muscolari e specialmenle radunale a piccoli gruppi nella lacuna esislenle Ira la parele esterna del lenlacolo e il suo conlenuto interno si scorgono molle grosse cellule, di forma rotondeggiante e cou nucleo grauuloso, facilmenle colorabilealla tionina e alla emalossilina (fig. 4, c.) Denlro ail' involucro di quesli Ire slrali v'è un fascio neuro-muscolare cosliluilo dal nervo lenlacolare, dall' ollico e dal muscolorelrattore del lenlacolo. Il muscolo relrallore è un manicolto di grosse fibre che, in sezione longiludinale, appare in forma di due fasci lalerali (fig. 1, (Z) e che si sfibrilla in allô allorno ail' occhio nel tegumenlo dell' apice. Il nervo lenlacolare chiuso denlro queslo manicolto percorre lullo il lenlacolo e dopo essersi ingrossalo in un voluminoso ganglio (fig. 1, e, e') si dislri- buisce nel tegumenlo dell' apice. Secondo l'opinione comune queslo nervo sarebbe specifico per il senso deir olfallo ; ma Yung (') con recenli ricerche ha dimoslralo che esso non serve a quesla funzione piii dei nervi e dei gangli degli allri lentacoli o dei fibre muscolari délia parete nervl culauei in générale. A ogni modo anche egli esterna: c, cellule intramns- . ,, •!>• t. ij/> coiari; d, nmscoio retrattore couvieno, 0 qucsto 0 per uoi 1 importante nel defi- deltentaeolo:«, nervo tentaco- y{[y\o Un UCrVO di SCnSO. lareje', suo ganglio;/, occhio. . ,r.-u> .., ,r : u ;> A- o ^ Dal nervo lenlacolare parle un raino mollo piu (ObiettiToKoritskadadisegnoB.) r r fine, il nervo ollico, che termina alla relina. Veniamo ora a descrivere le allerazioni prodotle dallo slrozzamento nelle Fig. 1. — Sezioue longitudinale di un grande tentacolo di Uelix pomatia (normale). epitelio di rivestimento ; b, conserva al buio ed al fresco) ; c) decolorazione ia permauganato di Kal 0,25 °/o poi in soluzione acquosa di acido ossalico 1 "/o mescolata in parti fguali a soluzione acquosa di solfito di soda 1 °/o; d) lavaggio per pochi niinuti in acqua e passaggi su«cessivi in alcool, alcool assoluto, xilolo ; e) chiusura in balsamo. //* modalilà : a) colorazione délie sezioni in soluzione acquosa di ematossilina al 1/2 — 1 "/o per 10 — 20 m'; b) niordenzatura in soluzione acquosa satura di acetato neutre di rame per 30 m', rinnovando una volta la soluzione ; c) decolorazione corne nella I* modalità ; d) lavaggio rapido in acqua ; e) passaggi successivi in alcool, xilolo, balsamo neutro di Grilbicr. l. YcNG. — Recherches sur le sens olfactif de l'escargot (Hélix pomatia). [Ardi. de Psychologie, vol. III, n" 9] TRAVAUX ORIGINAUX 263 fihr.' nervose. Trascureremo quaiito, awiene del nervo oUico che, per la sua solligliezza sfiigge moite voile ail' osservazione confondendosi le sue fibre con quelle del nervo tenlacolare o non comparendo in tulle le sezioni, e ci occupei'emo specialmenle del nervo tentacolare slesso. Ncllc chiocciolc del primo gruppo in cul lo slrozzamento del nervo tentaco- lare ha duralo soltaiilo 21 ore, non si scorge con il melodo del DoNAGGio, nulla di parlicolare. Important! alterazioni appaiono Invece nei grandi len- lacoli délie chiocciole del secondo gruppo, il cui ap1ce fu sotloposto per 46 ore allô slrozzamenlo. A questa fase, il muscolo retratlore per lo più non appare nella sezione, perché, alla caduta, per necrosi del segmento dislale o al tagllo del tenlacolo, si relrae forte- mente o nella cavità viscérale o verso il punlo délia slroz- zatura. Perciô Ira la parete eslerna del tenlacolo e il nervo tentacolare rimane una larga lacuna (lig. 2, a). Il nervo tenlacolare appare molto ingrossato rispetlo al suo diametro nor- male, il che dimoslra come si puô constatare nell'esame a forte ingran- dimento, che le sue fibre si sono nella degenerazione rigonfiate. Esse inoltre si colorano neltamente Sezione lonfriiudinaiedi -^^ ^^.^^ sottoposle che siano alla III» mo- un grande tontacolo • (ViiHir pomntia ciopo dalità dcl mctodo DoNAGGio (fig. 2, b). fonHofLerrua Osservata a forte ingrandimento, questa nodo stretto sotto il colorazione ci appare come una incro- iranglio del nervo ten- . . .,.,.. , , , t^coiare. ' slaziono oppure una imbibizione délia o, lacuna lasciata tra n fibra per mezzo dl minulissimi granuli Flg. nervo tentacolare e la paro^ esterna del tentacolo per la con- trazione del muscolo retrattore entro la ca- vità viscérale ; 6, flbro del nervo tentacolare anuerlto dal metodo DONAOoio; e, parete esterna du! tontacolo- (Obiettivo 3 Koritska.) disposti in série oppure agglomerali in macchie nere rotondeggianti o fusatc (fig. 3). Fig. 3. — Alenne fibre del nervo tentacolare di Hélix pomatia, co- lorate con la lil* mo- dalità del metodo Do- KAQOIO. Al quarto giorno le fibre del nervo tenlacolare hanno perduto il polere di (oettaguo deiia flg. s resistere alla decolorazione, quindi ap- 'ï'^oriuLr*"'^" paiono pallide (fig. 4, a). Nello stesso tempo, a parlire dalla zona che è stata soltoposta alla compressione del doppio nodo, compaiono spesso mimerosissime e piccolissime cellule ; che proliferano con grande attivilà verso la base del tenlacolo. È una vera infillrazione parvicellulare che invade a poco a poco il nervo tentacolare e manda anche gittate fra le fibre del muscolo retrattore (fig. 4, b). SO-i BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Sempre in quesla fase, le cellule che furono fin da principio descritte tra le fibre muscolari che rinforzano la parete esterna o racchiuse tra quesla parete e il mu.scolo retrattore (fig. i, c), si moItiplicano,si ingrossano e ten- dono a Formare uno strato continuo (fig. 4, c). Tanlo queste ultime corne il tessuto di infiUraziorie parvicellulare si colorano intensamente in nero con il inetodo del Donaggio. Invece i tessuti del segmenlo che rimane al disopra del nodo, quando questo segmenlo non si stacchi antecedentemente alla uccisione délia chiocciola, presentano tutti i caratteri d'una compléta necrosi : sono cioè scolorati od hanno perdu to in gran parte f/ la loro struttura (fig. 4, d). Air ottavo giorno il tenlacolo è ridotto quasi esclusivainente alla sua parete esterna. Il nervo tentacolare e il muscolo retrattore che v'erano con- lenuti sono per lo piii scomparsi completa- mente, o tult' al più ne rimangono poche trac- cie.Inloro Uiogo hanno preso unostraordinario sviluppo i tessuli che abbiamo visto in attiva proliferazione durante la fase précédente. Le cellule intramus- colari délia parele si avanzano ora in grossi e numéros! zafli verso il lume del tentacolo (fig. 5, a) ; la loro for- ma si modifica per la compressione délie cel- lule concrescenli vi- cino, alcune riman- gono sferoidali, altre si fanno poliedriche, cilindriche, fusate, ra- ingrossa, il protoplasma si fa ricco e granuloso. Esse in questo momento rufficio di fagocili e assorbono i residui délie fibre nervose degenerate che si scorgonoancora nel lumo del tenta- colo, frammisli ogli avanzi del tessuto d'infillrazione parvicellulare (fig. 5, è e c). Fig. 4. — Sczione loutcitudinale del grande teutacolo di Hélix pomatia, dopo 4 gionii di com- pressiono per mezzo di un nodo stretto sotto il ganglio del nervo tentacolare. H ten- tacolo, nel segmento inferiore, ù retratto. a, nervo tentacolare ; h, tessuto di inflltrazione parvicellulare ;. c, cellule intramuscolari délia parete esterna ; d, segmento superiore del tentacolo in ne- crosi. (Obiettivo B da disegno KOKITgKA.) mificate. Il loro nucleo si compiono evidentemente Fig. Sezione longitudinale di nn grande teutacolo di Hélix po- matia dopo 8 giorni di compres- sione per mezzo di un nodo stretto Botto il ganglio del nervo tentaco- lare. a, cellule intramuscolari funziouanti da fagocitl ; 6, avauzi del uervo tentacolare ; c, avanzi del tessuto di inflltrazione parvicellulare. TRAVAUX ORIGINAUX 2G5 Questo modo di distruzione ricorda molto propriamenle le ultime fasi degenerative dci nervi dei verlebrali. Conclusioni Dalle rose fin qui descritte mi sembra che si possa concludere quanto sogtie : i° Le fibre nervose, degeneralc per compressione, dell' I/elix pomatia, sublscono alterazioni molto simili a quelle délie fibre degenerate dei verle- brali. Traltale, dopo 46 ore di compressione, con l'ematossilina, resislono alla decolorazione con percloruro di ferre e si impregnano di finissime gra- nnlazioni nere (metodo dei Donaggio) ; 2° Prolungando la compressione per più di due giorni, perdono la proprielà di resistere alla decolorazione con i sali metallici; a poco a poco si dislruggono e i loro avanzi vengono assorbiti per fagocitosi ; 3" Partendo dalla comune opinione che il nervo tentacolare dell' Hélix pomalia sia nervo di senso, la degenerazione delle fibre nervose obbedisce, anclie nei moUuschi, alla legge générale dimostrata per i verlebrali e che cioè i cilindrassi degenerano se vengono separati dalle cellula nen'osa che funziona da centre trofice. REGHERCHBS SUR QUELQUES STADES DU DÉVELOPPEMExNT DU CŒUR DES LOPHOBRANCHES Par A. WEBER PKOFKSBEUa AORioÉ A. I^ FACULTÉ DE MÉDKCINiS DE NANCY (Travail du laboratoire d'anatomié) La structure peu compliquée du cœur des Poissons, qui tient à ce que ces animaux ne possèdent qu'une seule circulation sanguine, est vraisemblable- ment la cause du peu de recherches qui ont été faites sur le développement de cet orj^ane. A priori, on peut supposer en effet que les processus de la formation de l'ébauche cardiaque chez les Poissons seront très simples, le cœur de ces animaux adultes correspondant à un stade embryonnaire de cet organe chez les Vertébrés pulmonés. L'attention des observateurs s'est portée plus spécialement chez les Poissons sur l'histogenèse de l'ébauche du cœur. La question, longtemps controversée, n'est pas parfaitement résolue surtout en ce qui concerne les Sélaciens. 11 est en effet du plus haut intérêt de connaître aux dépens de quel feuillet se forment le cœur et le système vasculaire chez les Poissons et particulièrement chez ceux qui peuvent être considérés comme primitifs ou dégénérés. Mais les rapprochements qu'on peut établir entre le système circulatoire des Invertébrés et celui des animaux supérieurs, grâce à l'étude du développe- ment de cet appareil chez les Poissons, ne me paraît pas être le seul point intéressant de la question. Le cœur des Poissons, grâce à son peu de compli- cation, doit présenter un développement simplifié qui est susceptible d'éclairer les phénomènes plus complexes de la formation du cœur des Vertébrés supé- rieurs. En outre, on connaît suffisamment à l'heure actuelle l'origine du cœur des Vertébrés pour dire que cet organe se forme sur un type unique parfai- tement défini, qui ne varie que très rarement et ne présente chez les Verté- brés supérieurs qu'une seule variation, une forme symétrique inverse. Mes observations chez les Lophobranches montrent qu'il y a des exceptions à cette règle. Ces animaux ont une ébauche cardiaque d'un type qui diffère de celui des autres Vertébrés et de la plupart des autres Poissons, comme on le verra par l'analyse du petit nombre de travaux sur la morphologie embryon- naire du cœur de ces Vertébrés inférieurs. En plus de l'étude du développe- ment de la forme du cœur chez les Lophobran;hes, j'apporte quelques TRAVAUX OniGIiNAUX 267 observations sur la formalion peu connue des valvules cardiaques. On trouvera aussi exposées dans ce qui suit les quelques données sur ce sujet qui se ren- contrent dans les travaux antérieurs au mien. Le développement du cœur de Petromijzon fluviatilis est connu grâce aux recherches de Shipley, Owsjannikow, Gœtte et Hatta. Shipley précise la topographie de la première ébauche cardiaque dans le mésentère ventral de l'intestin céphalique. Cette ébauche se présente sous l'aspect d'un tube creux rectiligne qui formera l'endocarde, tandis que les lames mésodermiques du mésentère ventral produiront le myocarde. Bientôt le tube cardiaque en s'allongeant subit une légère torsion et en même temps des constrictions le divisent en trois segments, dont le postérieur est le sinus veineux qui se continue en arrière avec la cavité où se produisent les globules sanguins. Le sinus veineux communique par une étroite ou\erture avec l'oreillette qui constitue le second segment du cœur. Le canal auriculaire qui réunit l'oreillette au ventricule est également assez rétréci; à cet orifice sont annexées deux valvules qui apparaissent au dixième jour après la segmenta- tion et empêchent le retour du sang du ventricule dans l'oreillette. Shipley décrit ensuite l'origine de l'état spongieux et réticulé de la paroi du ventricule. Il signale deux valvules à l'orifice qui sépare le veiitriculc de l'aorte ascendante ou ventrale. Ces deux valves seraient semblables aux valvules auriculo-ventriculaires. En somme, Shipley ne donne aucun détail sur la formalion du cœur du Pétromyzon. Il n'est même pas possible d'après ses figures de se représi;nter dans quel sens se fait la torsion de l'ébauche cardiaque. D'après la figure 28 de la planche XXVII de son travail, on peut supposer que cette torsion appartient au type habituel des autres Vertébrés; l'oreillette et le ventricule décrivent une courbe à concavité ouverte à gauche. Sans être très complètes les recherches de Gœtte sont autrement précises que celles de Shipley. D'après lui la première ébauche endocardique est un cordon cellulaire plein, de forme conique, dont la base repose sur la paroi antérieure de l'ébauche hépatique et dont le sommet atteint la face ventrale de l'intestin antérieur. Bientôt apparaît le tube cardiaque, par creusement du l'ébauche primitive. Ce tube présente dès son origine un renflement caudal, le sinus veineux, dans lequel se jettent les veines vilellines. Du côté cranial il se prolonge par le bulbe artériel. A des stades très peu avancés du développement, la partie moyenne du tube cardiaque s'incline à droite. En arrière de cette anse apparaît une constrictiou qui sépare le ventricule de l'oreillette. Entre cette dernière et la moitié gauche du sinus veineux se produit aussi un sillon très marqué. L'axe de l'oreillette s'incline fortement à droite. On reconnaît aussi un léger étran- glement entre le ventricule et le bulbe artériel. Au niveau des rétrécisse- 268 DIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE menls qui limitent le ventricule du côté caudal et à son extrémité craniale se forment deux valvules, comme l'avait déjà indiqué Shipley. Je ne cite que pour mémoire les recherches d'OwsjANNiKOW, qui ne portent que sur l'histogenèse du cœur du Pélromyzon, de même que celles de Hatta qui a retrouvé sur le même matériel que Shipley et Gœtte l'ébauche impaire et primitive du cœur. Le développement du cœur de Ddellontoma Stoiiti est à peine connu. DoFLEiN et Dean signalent ou figurent seulement la position de son ébauche sur le vitellus en avant de l'extrémité céphalique de rembi7on. Plus tard la tète en s'accroissant le recouvre et le dépasse. D'après les figures de Dea\, alors que l'ébauche cardiaque est encore étalée à la surface du vitellus, elle présente une légère courbe U concavité gauche suivant le type habituel des Vertébrés. C'est à Balfour qu'on doit les premières observations sur le développe- ment du cœur chez les Élasmobranches, mais les renseignements que donne l'illustre embryologiste sont essentiellement de nature histogénétique. Bal- four décrit la formation de l'endocarde et du myocarde primitifs sans indi- quer ni figurer les caractères morphologiques de l'ébauche cardiaque. Mayer, Hoffmann et Van der Stricht se sont préoccupés uniquement de savoir si la première ébauche du cœur des Sélaciens était unique ou double et à quel feuillet elle appartenait. D'après Hochstetter l'ébauche cardiaque des embryons de Sélaciens est formée tout d'abord par un tube rectiligne dont le calibre va en diminuant d'arrière en avant. Comme chez la plupart des autres Vertébrés, celle pre- mière ébauche du cœur est formée par deux tubes emboîtés, l'un endocar- dique interne, l'autre myocardique et externe. Entre les deux tubes est un espace rempli de liquide. Par suite de l'accroissement inégal de la cavité péricardique et de l'ébauche cardiaque, cette dernière subit une torsion, en même temps que par une série de constrictions s'isolent les différents segments du cœur : sinus veineux, oreillette, ventricule et bulbe aortique. La torsion du tube cardiaque a pour résultat d'amener le ventricule à la face ventrale de l'oreillette et de déter- miner une courbe ouverte à gauche et du côté cranial. Cette courbe est formée par l'oreillette, le ventricule et la base du bulbe aortique. Au niveau du léger rétrécissement qui sépare le ventricule du bulbe aortique apparaissent, assez tôt dans le développement, des épaississements de l'endocarde qui sont la première ébauche des valvules semi-lunaires. Pour leur donner naissance, les cellules de l'endocarde se multiplient et remplissent d'un tissu d'aspect muqueux tout l'espace compris à ce niveau entre l'endo- carde et le myocarde. Les épaississements ainsi formés restreignent de plus en plus la lumière du bulbe aortique et fonctionnent comme valvules empê- chant le retour du sang dans le ventricule. Chez Acanlhias vulgaris il y a TlkWAUX ORIGINAUX î&) quatre de ces ébauches valvulaires, mais d'après Gegenbadr l'ébauche ven- trale est tout à fait rudimentalre. Gegenbaur et Hochstetter pensent que c'est au choc du sang sur ces ébauches valvulaires après la fin de la systole cardiaque qu'est dû le phénomène de creusement qui donne à ces valvules leur forme caractéristique. Au niveau du canal auriculaire, rétrécissement qui sépare roreillelte du ventricule, se forment deux épaississements en bourrelet de la couche endo- cardique ; c'est l'ébauche des valvules auriculo-ventriculaires. Kellicott a étudié le développement du système circulatoire d'un Di- pneust^, Ceratodus Fonteri. L'ébauche du cœur y est tout à fait semblable, d'après l'auteur, à celle des Amphihiens urodèles. Les schémas qui sont joints à la note de Kellicott montrent, à défaut d'autres renseignements, que l'ébauche cardiaque de Ceratodus présente une torsion semblable à celle du cœur des autres embryons de Vertébrés. Chez un Ganoide, Acipenser rulkenus, Salensky a fait quelques observations intéressantes touchant le développement du cœur. Cet organe apparaît sous la forme d'un cordon cellulaire compact qui traverse la cavité péricardique. L'ébauche se creuse et se transforme en un tube à double paroi, à lextrémité caudale duquel aboutissent les conduits de Cuvier et les veines omphalo- mésentériques. Dès que le cœur de l'embryon commence à battre, c'est dire de très bonne heure, l'ébauche cardiaque se replie et prend la forme d'un S. Salensky figure cette torsion, figure 91, planche X ; l'ébauche du cœur décrit une grande courbe à concavité ouverte à gauche et en avant. A ce stade, immédiatement après l'éclosion, le calibre du tube cardiaque est parfaitement régulier. Bientôt apparaissent des renflements, le sinus veineux, l'oreillette et le ventricule. Au niveau de l'origine du bulbe aortique comme au niveau du canal auriculaire se produisent deux épaississements de l'endocarde qui sont les ébauches des valvules annexées à ces orifices. Le développement du cœur de Lepidosleus se ferait d'après Balfour et Parker comme celui du Sterlet. Les données que nous possédons sur le développement des formes e.vlé- rieures du cœur chez les Téléostéens sont dues à des auteurs déjà anciens et plus récemment à Sodotta. Dès 1833, Ratiike, à qui l'on doit les'premières observations sur le déve- loppement du cœur d'un Poisson, faisait remarquer que l'ébauche du cœur de lilennius viviparus faisait exception à la loi générale qui régit la torsion du tube cardiaque chez les Vertébrés, Aux jeunes stades du développement de ce Poisson osseux, Rathke voyait le rudiment du ventricule se placer à gauche de l'ébauche auriculaire. Von Baer attribua ce fait à une erreur, ayant vu que chez AbramU blicca l'ébauche du cœur appartenait au type habituel ; mais Rathke reprit et con- firma ses observations; il les étendit au Syngnathe et vit que chez ce Lopho- 270 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE branche la torsion du cœur était inverse du type normal, mais à des stades plus avancés que chez Rlennius. Aux jeunes stades des embryons de Syngna- thus, le ventricule serait d'après Rathke en avant de roreillelte. Rathkë se reconnaît impuissant à expliquer cette anomalie ; il pense que l'union pri- mitive et très étendue en avant, chez le Syngnathe, entre le sac vitellin et le tube digestif peut avoir quelque influence à ce point de vue. VoGT a vu apparaître le premier rudiment du cœur chez des embryons de Coregonus palœa, environ trois semaines après la fécondation. L'ébauche cardiaque est un amas cellulaire plein et allongé situé au niveau du rudiment de la nageoire pectorale. L'axe du cœur est à ce moment perpendiculaire à celui de l'extrémité céphalique de l'embryon et à la surface du vitellus. L'épaisseur de l'ébauche cardiaque va en diminuant du vitellus, dans lequel elle s'enfonce, à la face ventrale de l'intestin branchial, a Vu de profil, dit VoGT, le cœur n'est pas entièrement droit, mais sa forme est plutôt celle d'un S; son extrémité pointue est tournée en avant vers la tête; mais son bord antérieur est un peu arqué en arrière; son bord postérieur est sensible- ment convexe, ce qui le fait paraître renflé au milieu. Il se rétrécit du côté du vitellus et présente ici une base patelliforme assez sensible, qui repose sur la membrane vitellaire, mais dont les contours ne sont pas circonscrits d'une manière bien précise. » Ultérieurement, le cœur de Coregonus palœa se creuse ; la base de l'ébauche s'élargit notablement, forme un rudiment de sinus veineux qui débouche à angle droit dans le cœur proprement dit; ce dernier présente une forme conique. Puis, au moment où la circulation s'établit, apparaît la torsion de l'ébauche cardiaque. Vogt connaissait les observations de type différent d'ébauche du cœur faites par Rathke chez Blcnnius viviparus et le Syngnathe ; il croit trouver chez Coregonus palœa un nouvel exemple d'exception à la loi générale de développement de la forme extérieure du cœur chez les Ver- tébrés. Voici le passage de Vogt à ce sujet : « La déviation du plan général est démontrée pour certains Poissons, la Palée m'en fournit un autre exemple. Voici quelle est la position que j'ai observée dans l'embryon de la Palée (fig. 43, 51, 55, 75, 8G et 90). Le cœur est en général toujours plus rapproché du côté droit que du côté gauche ; il ne gagne la ligne médiane que plus lard, et jamais sa masse principale n'est du côté gauche, si ce n'est après l'éclosion. Une fois que les trois divisions sont bien distinctes, la masse principale du cœur occupe le côté droit, quand le bulbe de l'aorte est très contracté (fig. 51) et que l'oreillette et le ventricule se remplissent de nouveau de sang. L'oreil- lette est alors dilatée à gauche ; sa paroi droite présente un léger enfonce- ment ; sa paroi gauche et convexe, au contraire, ne dépasse un peu la ligne moyenne que dans sa partie postérieure, là où elle passe au ducius Cuvieri gauche. A l'état très dilaté, le côté gauche du ventricule est séparé de l'oreillette par une profonde échancrure, et comme le ventricule paraît éga- TRAVAUX ORIGINAUX 271 lemonl voûlé à droite, on peut dire que sa forme entière est presque globu- leuse. Cependant, il n'est pas distinctement séparé de ce dernier côté, mais passe insensiblement à l'oreillette; son bord externe droit atteint presque le bard extérieur de Tembryon. Le bulbe de l'aorte est placé comme un petit bouton au sommet et son ouverture est dirigée vers la ligne médiane. » D'après cet extrait intégral du mémoire de Vogt et d'après l'examen des figures de son atlas, auxquelles on pourra se reporter, je crois pouvoir dire que Vogt n'a pas tout à fait compris en quoi les observations de Rathke chez la Baveuse et le Syngnathe différaient de celles qu'on peut faire sur l'ébauche du cœur des autres Vertébrés. Ce qui constitue un type différent de rudiment cardiaque ce n'est pas la position différente de l'ensemble de l'ébauche ou d'une de ses parties par rapport au plan médian, mais une torsion différente de l'axe du tube cardiaque. Or, d'après la description de Vogt et surtout d'après les figures qu'il donne, on peut facilement se con- vaincre que l'ébauche du cœur de Coregonus palœa appartiant au type habituel, légèrement modifié, qu'on rencontre chez presque tous les Ver- tébrés. Un peu après l'éclosion, l'ébauche du cœur de Coregonus palœa subit encore un phénomène de rotation qui serait diamétralement opposé au phénomène comparable chez les autres animaux. Au lieu de la paroi droite du ventricule, c'est la paroi gauche qui devient l'inférieure. Chez les embryons, l'étranglement qui sépare le ventricule de l'oreillette est à gauche et le canal par lequel ces deux cavités communiquent, à droite ; chez le Poisson adulte au contraire, le canal de communication est au bord supérieur du ventricule et l'oreillette est placée au-dessus de ce dernier. En se reportant aux figures indiquées par Vogt et qui illustrent celte des- cription on peut se convaincre que môme à ce moment le cœur de Coregonus palœa n'est pas très éloigné du type habituel du cœur des embryons de Vertébrés. Vogt connaissait sans doute d'une façon peu complète la lorsicn du cœur des Vertébrés pulmonés. Les stades qu'il indique chez les Poissons comme s'écartant du type habituel ne sont que des états successifs très voi- sins ou même semblables à ceux par lesquels passe l'ébauche cardiaque des autres Craniotes. Les résultats du travail d'AuBERT sur la formation du cœur sont d'ordre histogénéti(iue Comme Heichert chez le Goujon, il signale l'ébauche du cœur primitivement pleine chez le Brochet. Lerkboullet ne fournit que des rensei- gnements assez vagues sur le développement des formes extérieures du cœur chez la Tniite et la Perche. Cet organe apparaîtrait sous l'aspect d'une masse cellulaire pleine, conique, située au-dessous de l'extrémité céphalique. L'ébau- che cardiaque se déplace ensuite, descend dans la poche péricardique et se replie par un phénomène de torsion dû à l'allongement de l'ébauche. La portion dirigée vers le vitellus est plus volumineuse que l'autre et évasée, c'est 27*2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE l'oreillelle. Le venlricule est moins développé. A l'éclosion apparaît un renflement au niveau du bulbe artériel. Les recherches de Kupffer, Œllacher, Ziegler, Wenkebach, Henneguy sont d'ordre histogénétique ou bien ne donnent que de vagues renseignements sur les premières formes de l'ébauche cardiaque des Poissons. Kupffer figure sans la décrire une torsion de l'anse cardiaque à concavité gauche chez un embryon de Gobius niger. List ne donne guère plus de détails. 11 a observé la forme du cœur en sac allongé chez un embryon de Crenilabrus tinca, quarante-neuf heures après la fécondation. Chez un em- bryon de Crenilabrus pavo, deux cent quarante-huit heures après la fécon- dation, List signale la séparation du venlricule et du bulbe aortique par un sillon bien marqué. Le travail le plus complet que nous possédions jusqu'ici sur le développe- ment du cœur des Téléoslétns est celui de Sobotta. Cet auteur s'est adressé aux embryons de Salmonidés. Le cœur des Salmonidés se développe à la face ventrale de l'intestin bran- chial, en avant de l'extrémité antérieure de la corde dorsale, au niveau des ébauches auditives. L'ébauche cardiaque est impaire et médiane; peu de temps après son apparition, le cœur des Salmonidés se présente sous la forme d'un tube vertical et rectiligne. Son accroissement plus considérable que celui de la cavité péricardique l'oblige bientôt à se courber; il prend alors la forme d'un S en même temps que son ébauche s'aplatit dans le sens ventro-dorsal. La convexité de la courbure cardiaque primitive est tournée en avant. Les reconstructions plastiques que figure Sobotta montrent que l'apparition de la courbure du cœur se produit par le déplacement du futur ventricule à droite de la ligne médiane. Il se produit ainsi une courbe à con- cavité postérieure, à convexité antérieure, comme l'indique l'auteur, mais ce que Sobotta ne fait pas remarquer, c'est que le type de cette torsion n'est pas tout à fait semblable à celui qu'on rencontre chez les Vertébrés pulmonés et chez la plupart des autres Poissons. Le type habituel de la torsion cardia(|ue est caractérisé par un passage de l'état rectiligne à une forme incurvée par un déplacement du ventricule à droite de la ligne médiane, comme l'indique Sobotta, mais ce déplacement a pour résultat de donner naissance à une courbe ouverte du côté cranial et non du côté caudal comme chez les Salmo- nidés qu'il a examinés. L'ébauche du cœur se modifie ensuite d'après Sobotta delà façon suivante. Des constrictions séparent progressivement le sinus veineux, l'oreillette et le ventricule ; à ce moment, quelques jours après l'apparition de la circulation, il n'y a encore aucune trace d'ébauche de valvules. Le venlricule semble se rapprocher de la ligne médiane et se place un peu en avant de l'oreillette. Chez la Truite, chez qui la circulation sanguine a commencé depuis environ dix à douze jours, l'ébauche du cœur s'est modifiée de la façon TRAVAUX ORIGINAUX 273 suivante : Le ventricule s'est placé sur la ligne médiane recouvrant la face ventrale de l'oreillette qui lui est unie par le canal auriculaire. Le bulbe artériel prend naissance à la face craniale du ventricule non loin de la cons- triction qui sépare le ventricule de l'oreillette. Le ventricule s'est allongé dans le sens dorso-ventral. Au niveau du canal auriculaire, deux épaississe- menls du feuillet endpcardique constituent la première ébauche des valvules auriculo-ventriculaii;es. A ce stade l'éba^^che du cœur des Salmonidés présente une symétrie bila- térale par rapport au plan médian sagittal, symétrie qu'elle gardera jusque chez rad'.ille. Les seules modifications intéressantes que signale encore SoBOTTA au sujet du développement des formes extérieures sont un alîais- sement dans la position du ventricule qui est eji partie surplombé par l'oreil- lette du côté cranial. Au moment où la circulatipn vitelline est à son maximum de développe- ment, se forment les deux valvules semi-lunaires au niveau de la base du bulbe aortique. L'étroite fente qu'elles limitent est dirigée transversalement, tandis que plus tard elle prendra une direction sagittale. Recherches personnelles. Les embryons de Lophobranches qui m'ont servi à ce travail sont ceux chez qui j'ai étudié récemment le développement de la vessie natatoire. Hippocampiis brevirostris . ■ ■ i Stade L — Embryons de l^^.B. — L'ébauche du cœur est située au- dessous de l'extrémité céphalique en avant de la masse vitelline. Cette ébauche fonctionne déjà comme organe propulseur du sang ; elle est remplie de glo- bules sanguins dont la masse ininterrompue se continue dans les vaisseaux branchiaux. Le tube cardiaque est formé de deux parois très minces dont l'une a la valeur d'un endocarde, tandis que l'externe est le rudiment du myocarde. La couche endothéliale est remarquable à ce stade par sa minceur; elle est sépirée du tube myocardique par un intervalle très peii marqué, qui vraisemblablement est dû à la rétraction du caillot sanguin sous l'influence du réactif fixateur. L'ébauche du cœur est en rapport à son extrémité caudale avec un assez grand norjibre de veines. Ces vaisseaux pour la plupart très petits sont les veines vitellines qui entourent d'un réseau ténu la masse du vitellus à absorber. A ce stade, la veine vitelline médiane, décrite parZiEGLER et ZiEGENHAGEN chez Sij iigiialhus , par Ziegenhagen chez Hippocampiis, n'a pas encore pris naissance. A ces petites veines vitellines viennent se réunir deux canaux de Cuvier assez volumineux et former ainsi un sinus veineux à la base du cœur. Dans les canaux de Cuvier aboutissent aù'niveau des ébauches des nageoires pectorales deux petites veines cardinales antértcures. 274 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Le tube cardinque, presque rectiligne chez les embryons d'Hippocampe de l'"'",5, se détache h l'extrémité craniale et dorsale du sinus veineux pour se terminer en se bifurquant et en donnant naissance à des artères des arcs aorliques. Si peu marquée soit-elle, la torsion du tube cardiaque chez ces embryons est déjà particulièrement intéressante : Le tube cardiaque dans son ensemble se porte obliquement par rapport à l'axe longitudinal de l'embryon, de la face antérieure du vitellus à l'extrémité caudale de l'intestin branchial. La portion postérieure de l'ébauche du cœur ou portion auriculaire présente une direc- tion ventro-dorsale. Son axe projeté sur un plan frontal comme le repré- sente la figure 1 est presque sagittal, légèrement incliné à droite. Ce premier segment du cœur se continue jusqu'à angle droit avec une autre portion de Fig. 1 Fig. 2 Fig. 3 Fig. 4 Embryon de l»"»», 5 Embryon de 2 millimètres Embryon de 2>n"», 5 Embryon de 4 millimètres Fig. 1 à 4. — Projections graphiques sur un plan transversal de la courbure de l'ébaucho cardiaque de l'Hippocampe aux quatre premiers stades. c, conduits de Cuvier ; sv, sinus veineux ; o, oreillette ; v, ventricule ; h, bulbe aortique. l'ébauche qui est dirigée de droite à gauche. Cette portion relativement courte et qui correspond au futur ventricule n'est encore séparée de l'oreillette par aucun rétrécissement. De même elle se continue sans limite précise avec un troisième segment dont l'axe est compris dans un plan sagittal, segment qui se termine en donnant naissance aux artères des arcs branchiaux. La première courbure du cœur de l'Hippocampe à ce stade, en partant de l'extrémité caudale du cœur, comme on peut s'en rendre compte en examinant la figure, est une courbure à concavité tournée à gauche, à convexité faisant saillie en arrière et à droite. Cette première courbe porte le rudiment de l'oreillette en arrière du confluent veineux, et le segment venlriculaire du tube cardiaque en arrière et à gauche de l'oreillette. C'est là une courbe de même nature que celle qui se produit sur le tube cardiaque des autres Ver- tébrés, seulement chez l'Hippocampe les choses se passent comme si l'ébauche du cœur avait effectué une rotation de 180'. On peut dire qu'à ce stade, chez TRAVAUX ORIGINAUX 275 l'Hippocampe, le type habituel de l'ébauche cardiaque est renversé. En efîel, l'oreillette est en arrière du confliient veineux et le ventricule à gauche et en arrière de l'oreillette. La seconde partie de la courbe du tube cardiaque présente une concavité droite et une saillie du côté gauche. Le sommet de cette courbe répond assez exactement h la limite entre le ventricule et le bulbe aorlique. L'ébauche du cœur de l'Hippocampe est vraisemblablement rectiligne à son origine, ce que je n'ai pu constater, faute d'embryons assez jeunes. En l'admettant qu'il en soit ainsi, on voit, en examinant le graphique de la figure 1, que le premier phénomène de tor.sion de l'ébauche du cœur de Fig. 5. — Reconstructions plastiques de l'ébauche du cœur de l'Hippocampe aux stades I, II, lU, IV et V (a et 6) [grossissement: 100 diamètres; réduction environ de moitié]. Les reconstructions I, 11 et m sont vues par la face ventrale, les modèles IV, Va et V6 sont tus par la face latérale gauche, c, conduit de Cuvier ; o, oreillette ; v, ventricule ; 6, bulbe aortiquo. l'Hippocampe consiste en un déplacement vers la droite d'une portion du tube cardiaque qui répond assez exactement au point où passera ultérieure- ment la limite entre l'oreillette et le ventricule ; la seconde courbe du lube cardiaque n'est probablement que la conséquence du phénomène de torsion que je viens d'indiquer. En résumé, le tube cardiaque à ce stade demeure rectiligne à ses deux extrémités; une portion de l'ébauche s'est déplacée à droite du plan médian, donnant naissance à deux courbes orientées en sens contraire. Le phéno- mène n'est pas très différent chez les autres Vertébrés, mais ce qu'il y a de caractéristique chez l'Hippocampe, c'est la direction de l'ébauche cardiaque, très forlenfient oblique d'arrière en avant, presque ventro-dorsale, et le défaut de saillie en avant de la portion auriculaire du cœur. Dès l'origine la portion du tube cardiaque présente donc chez l'Hippocampe un aspect très particulier (fig. 5, I). 276 BIBLIOGRAPIUE ANATOMIQUE A ce stade le calibre du tube cardiaque va en diminuant assez régulière- ment depuis le confluent veineux jusqu'à l'origine des arcs aortiqucs. Sur la reconstruction plastique, ou constate une très légère constriclion qui com- mence à séparer l'oreillette du ventricule. Ce dernier se continue sans aucune transition avec le bulbe artériel ; pourtant, comme on le verra plus loin, il y a déjà à ce moment une ébauche des valvules semi-lunaires. Déjà à ce stade, il y a une inégalité d'épaisseur des parois du tube cardiaque suivant ses dif- férents segments. Au niveau de la portion auriculaire du cœur, la paroi du tube externe ou myocardique est presque aussi mince que celle du tube endo- cardique. Ce dernier est formé par une seule couche de cellules très aplaties à noyaux ovalaires assez allongés; les cellules myocardiques sont également en une seule couche, mais les noyaux sont arrondis et assez serrés; le cytoplasme est transparent et peu abondant. Le tube endocardique ne présente pas de caractères différents au niveau du ventricule, mais le futur myocarde est un peu plus épais que dans l'oreillette. De plus, ici, les noyaux des cellules myo- cardiques ne sont ni plus nombreux ni plus volumineux qu'au niveau de l'oreillette, le cytoplasme est plus abondant et se colore d'une façon diffuse mais assez intense par l'hémalun. Çà et là, à la surface du tube myo- cardique, se différencient au niveau "^■^ — ^^^k Mi ^^^^^ ^Sfcw i^ ''^* ventricule des éléments cellu- P ^^^^^ ■ ^^^^^ ^^^^^^ laires très aplatis qui sont le rudi- ffn ment du péricarde. Fig. 6. — Coupes passant par les ébauches dos val- Uu pCU CU arrière de l'ébaUChe vules semi-lunaires chez un embryon d'Hippocampe dcS ValvuleS SOmi-lunaireS qui Sépa- de l""™,». (Coupes de 10 ;ji se faisant suite, Reichert, i i_ ii • i i • i ocul. 3, obj. 3. Chambre clîtire. Réduction de 1/5.) reUt IC bulbe artériel du VeulriCUle a, coupe passant par l'extrémité craniale du ventri- se remarque déjà UUe modification cule ; 6, par l'ébauche des valvules semi lunaires ; , , . • • l • Pu c, par la partie caudale du bulbe aortiquejp, couche danS la parOl VentriCUh'Ure. Letle cellulaire péricardiqae ; mtj, couche myocardique ; transformation de la paroi deS deUX en, couche endocardique. i i i i i- tubes de 1 ébauche cardiaque dé- bute du côté ventral. La couche celluhure myocardique double presque d'épaisseur ; ses cellules, tout en restant unistratifiées, clievauchent légère- ment les unes sur les autres (fig. 6 a). A la surface du' myocarde apparaît une couche continue de cellules périeardiquevS. Les noyaux des cellules endo- cardiques s'arrondissent et se rapprochent les uns des autres : leur colora- bilité augmente. En outre il apparaît de nouveaux éléments cellulaires entre ie myocarde et l'endocarde. Ces cellules s'amassent surtout sur les côtés de la ligne médiane. Elles repoussent l'endocarde vers l'axe du tube cardiaque et forment ainsi la première ébauche des deux valvules semi-lunaires. A ce stade cette modification de la paroi de l'ébauche du cœur ne s'étend pas encore jusqu'au côté dorsal du tube cardiaque. Ce n'est qu'au stade suivant que le rudiment des valvules semi-lunaires sera complet. ' - TRAVAUX ORIGINAUX 277 Comme on a pu le voir dans le bref historique qui précède l'exposé de mes recherches, tous les auteurs qui se sont occupés de l'origine des valvules arté- rielles chez les Poissons rattachent à l'endocarde cette cauche cellulaire qui vient se placer entre le tube endoeardique et le tube myocardique. Il eu est de même en ce qui concerne les valvules sigmoïdes des Amphibiens et des Amniotes. Je ne voudrais pas mettre en doute cette notion générale sur le simple examen de stades trop avancés pour trancher la question, mais, exa- minée h un fort grossissement, ce qui caractérise celle nouvelle couche cel- lulaire, c'est sa limite indécise vis-à-vis du myocarde el sa séparation très nette vis-à-vis de l'endocarde (fig. 0 b). En avant des ébauches des valvules semi-lunaires le myocarde et l'endocarde sont de nouveau très minces (fig. 6 c); deux arcs aorliques branchiaux naissent à peu de distance, marquant ainsi la limite du bulbe artériel. Stade II. — Embryons de 2 millimètres. — La direction générale du tube cardiaque est peu différente de celle du stade précédent. Le segment auriculaire du cœur est encore situé à la face dorsale du conflient des veines vilollinos et des canaux de Cuvier. Le segment ventriculaire est à gauche de In ligne médiane et plus dorsal que l'oreillette. Le bulbe aorti;]ue est plus rapproché que le ventricule de la face ventrale de l'in'estin branchial. D'une façon générale le tube cardiaque a donc encore à ce stade une direction oblique d'arrière en avant, du côté ventral au côté dorsal. La courbe de l'axe longitudinal du cœur est encore la mêm; qu'au sta le précédent (fig. 2), mais plus accentuée. L'axe de l'oreillette s'est incliné à droite ; le ventricule encore transversal forme avec le segment auriculaire du cœur une courbe assez accentuée dont le sammet regard ? du côté dorsal et à droite. La courbe située entre le venti'icule et le bulbe artériel pourrait s'inscrire dans un angle droit; elle est plus arrondie q-ie celle qui est située entre l'oreillette et le venfricule. L'examen du graphique de la figure 2 montre de plus que, en projection sur un plan transversal, l'extrémité artérielle de l'ébauche cardiaque s'esl rapprochée de l'extrémité veineuse. C'est ce fait qui se traduit au niveau des courbures par une accentuation de la torsion cardiaque. En retournant de 480 dt^rés le graphique de la figure 2, on peut se rendra compte comme pour le slade précédent que l'ébauche du cœur de l'Hippo- cauipe est chez ces embryons du type habituel, mais renversé ; l'oreillette se place au côté dorsal du confluent veineux, au lieu de se placer à son côté ventral; le ventricule est à gauche de l'oreillette et dor.salement par rapport à elle, au lieu d'être à sa droite el plus ventralement qu'elle. Seul le bulbe artériel a une position habituelle par rapport au venlricule en étant situé à son côlé dorsal, et de même que cliez les autres Vertébrés, la courbe qui uuit le segment ventriculaire du cœ ir au bulbe aorlique a son sinus ouvert à BIBLIOaU. ANAT., T. XV 1!) 278 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE droite et dorsalement ; il n'y a rîen de changé à ce point de vue aux premiers stades du développement du cœur de l'Hippocampe. L'examen des reconstructions plastiques de l'ébauche cardiaque à ce stade montre une différenciation assez marquée de l'oreillette et du ventricule. L'oreillette a pris une forme globuleuse légèrement aplatie dans le sens cranio-caudal ; une légère constriction la sépare du confluent veineux, un autre rétrécissement se remarque entre l'oreillette et le ventricule. Ce der- nier segment de l'ébauche du cœur est cylindrique, un peu aplati dans le sens dorso-venlral. Il se continue sans limite appréciable extérieurement avec le bulbe aortique (fig. 5, II). Au niveau de l'oreillette les deux tubes endocardique et myocardique sont représentés chacun par une seule couche cellulaire très mince. Le myocarde s'épaissit légèrement au niveau du rétrécissement auriculo-venlriculaire; quelques cellules péricardiques se forment à ce niveau, et des modifications importantes se remarquent déjà dans l'endocarde. Les noyaux de cette couche cellulaire s'arrondissent, se serrent les uns contre les autres; le cytoplasme est très peu abondant, presque invisible. Des figures mifotiques apparaissent et ainsi prend naissance une seconde couche de cellules endocardiques ; c'est la première origine des deux bourrelets endocardiques qui formeront les valvules auriculo-ventriculaires. 11 est à noter que cet épaississement de l'en- docarde se produit dorsalement et ventralemenl au niveau du rétrécissement auriculo-ventriculaire. Du côté droit l'endocarde ne présente aucune modifi- cation. Dans toute l'étendue du ventricule la paroi endocardique est mince; le myocarde est environ deux fois plus épais que dans l'oreillette, mais formé d'une seule couche cellulaire. Le péricarde se différencie à la surface du myocarde. Le revêtement péricardique est presque complet au niveau de l'extrémité bulbaire du ventricule. Les deux valvules semi-lunaires ne sont pas encore complètes, c'esl-à-dlre que l'épaississemenl qui les représente ne s'étend pas encore jusqu'au côté dorsal du tube cardiaque. Tandis que du côté ventral la lumière du tube est transformée en une fente sagittale, du côté dorsal, il y a encore un espace triangulaire par lequel le sang passe sans obstacle du ventricule dans le bulbe. Ce dernier segment de l'ébauche cardio-vasculaire est tout à faitrudi- raentaire comme au stade précédent. Il se bifurque en arcs aorliques bran- chiaux immédiatement après les valvules semi-lunaires. Comme chez les embryons précédents, ces ébauches de valvules présentent un endocarde à noyaux globuleux, un myocarde à peu près indistinct d'une couche cellulaire compacte assez bien limitée de l'endocarde. A ce niveau le revêtement péricardique est continu. Les parois du bulbe aortique sont aussi minces que celles de l'oreil- lette. TRAVAUX ORIGINAUX 279 Stade III. — Embryons de 2"", 5. — Ce qui caractérise essenliellemenl l'ébauc.ie cardiaque de rilipposampe à ce slade, c'est le déplacement de l'axe de l'oreillette par rapport au plan médian sagittal. En môme temps la distance qui sépare les deux extrémités du cœur diminue beaucoup, l'é- bauche cardiaque se ramasse, tandis que ses trois segments, oreillelle, ven- tricule et bulbe artériel se placent l'un derrière l'autre dans le sens venlro- dorsal. Le graphique de la figure 3 montre quels sont les changements importants qui se sont opérés dans l'ébauche du cœur. Par un mouvement de rotation de droite à gauche, déplacement dont je n'ai pas pu constater les difîérentes phases, l'axe de l'oreillette est devenu transversal dirigé de droite à gauche. Ce phénomène a pu se produire assez facilement au slade II comme au stade I, l'axe de l'oreillette étant presque sagittal. De plus, ce dont les recons- tructions graphiques ne peuvent rendre compte, et ce que l'on verra plus loin sur la reconstruction plastique, c'est le tas- sement de l'ébauche du cœur, tassement qui a vraisemblablement déterminé la nouvelle orientation de la torsion cardiaque. Ces transformations amènent l'ébauche cardiaque au type inverse de celui qu'on rencontre habituellement chez les autres Vertébrés. Comme le montre la figure 3, l'axe de l'oreillette forme une courbe à con- cavité dorsale ; on verra plus loin sur la reconstruction plastique que ce segment de l'ébauche cardiaque forme à ce slade une légère saillie en avant. Fig. 7. — Coupe passant par l'ùbauche du cœur d'un embryon d'Hippocampe de 2">'»,5. (Keichert, ocul. 3, obj. 3, ti- rage complet du tube, chambre claire. Réduction de 1/6.) 0, oreiUette ; v, ventricule. Le ventricule situé au côté dorsal de l'o- reilletle présente un axe qui continue la courbe de celui de l'oreillette. Le segment ventrieulaire de l'ébauche cardiaque est sé- paré de l'oreillette, comme aux stades précédents, par un rétrécissement où se reconnaît la trace des bourrelets endocardiques. Ce conduit auriculo- venlriculaire est à ce moment à gauche de la ligne médiane, comme la ma- jeure partie du ventricule. Le bulbe artériel est toujours aussi court; il se bifurque comme précé- demment en arcs aortiques branchiaux presque immédiatement au-dessus de l'ébauche des valvules auriculo-ventriculaires. L'examen des reconstructions plastiques correspondant à ce .stade permet de se rendre compte du changement très important survenu dans la torsion du tube cardiaque. La distance rectiligne du sinus veineux au bulbe artériel a beaucoup diminué (fig. 5, III) ; l'affaissement de l'ébauche cardiaque qui a 280 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE amené le ventricule directement au côté dorsal de l'oreillette a eu comme résultat pour cette dernière une rotation d'environ 90 degrés. Obsenée par la face ventrale comme sur la figure 5, III, Tébauche du cœur se présente de la façon suivante : l'oreillette cache presque complète- ment le ventricule. La face ventrale de l'oreillette est ovalaire à grand axe transversal. Le ventricule est globuleux et séparé de l'oreillette par un rétré- cissement bien marqué. Une constriction assez nette limite aussi le ventricule du bulbe artériel. H n'y a rien de particulier à signaler à ce stade en ce qui concerne les modificalions structurales des parois de l'ébauche cardiaque. La figure 7 re- présente une coupe passant par l'union entre l'oreillette et le ventricule ; l'ébauche du cœur s'y présente comme chez un autre Vertébré dont le tube cardiaque serait inversé. Stade IV. — Embryons de 4 millimètres. — L'ébauche du cœur de l'Hippocampe présente à ce stade des dimensions assez variables; après le tassement qui rapproche les deux extrémités du tube cardiaque au stade lU, se produit peu à peu un allongement et un accroissement de toutes les par- ties du cœur; ce sont les différentes phases de cet allongement qui se re- marquent au stade IV. ' L'axe de l'ébauche du cœur se place chez ces embryons dans un plan sagittal ; c'est à peine si on reconnaît encore (fig. 4) sur la reconstruction graphi jue la trace des courbures du stade précédent. En projection sur un plan transversal, les différentes portions de l'ébauche du cœur se placent dans l'ordre suivant en allant de la face ventrale au côté dorsal : sinus vei- neux, oreillette, ventricule, bulbe aorlique. La reconstruction plastique qui correspond à ce stade (fig. 5, IV) rend compte du début de phénomènes de torsion qui vont modifier profondément Tébauche cardiaque de rHi,)pocampe; ces phénomènes de torsion ont ceci (le caractéristique qu'ils ne font plus sortir l'axe de l'ébauche du cœur hors d'un plan médian sagittal. Tous ces processus ont comme axe de rotation des lignes transversales. En examinant la reconstruction plastique par la face latérale (fig. 5, IV) ou i*emarque le confluent veineux qui fait une légère saillie au niveau de la ter- minaison des canaux de Cuvier. L'oreillette le continue après une très légère constriction. Le segment auriculaire du cœur est situé au côté caudal et dorsal du sinus veineux. L'oreillette est volumineuse, aplatie dans le sens transversal; elle pointe du côté caudal par tme extrémité mousse et se con- tinue par sa face cranio-dorsale avec le conduit auriculo-ventriculaire. Le ventricule à ce stade s'est dégagé de l'oreillette; il surplombe légèrement le confluent veineux. Sa forme est ovoïde; il est séparé du bulbe aortique p r un faible rétrécissement. TRAVAUX ORIGINAUX 281 L'él)auclie cardiaque à ce stade forme dans son ensemble une courbe très uïarqnée, dont la concavité regarde en avant et du côté ventral. L'examen des coupes des embryons de ce stade ne montre pas de diffé- rence très notable avec celles du stade II. Les parois du cœur sont encore dans le même état. Le myocarde et l'endocarde sont très minces au niveau du sinus veineux et de l'oreillette ; le péricarde y est absent. Cette dernière couche fait son apparition sur le ventricule et devient continue au niveau de l'extrémité artérielle de ce segment cardiaque. Le myocarde est régulière- ment épaissi dans le ventricule et au début du bulbe aortique. L'endocarde présente comme précédemment des épaississements au niveau des valvules semi-lunaires et des bourrelets endocardiques. Ces différentes ébauches ne présentent aucun changement dans leur constitution. Les ébauches des val- vules semi-lunaires limitent Ijujours une mince fente sagittale. Les rudi- ments des bourrelets endocardiques au conlmire transforment le conduit auriculo-ventriculaire en une fente transversale, perpendiculaire par consé- quent à la direction de celle qui fait communiquer le ventricule avec le bulbe aortique. Stade V. — Embryons de 7 millimètres. — La courbe que présentait le tube cardiaque au stade précédent s'est déroulée. A l'inverse de ce qu'on observe chez les embryons de 4 millimètres, le cœur des embryons d'Hippo- campe de 7 millimètres projeté sur un plan transversal présente en allant de la face ventrale au côté dorsal ses différents segments dans l'ordre suivant : bulbe aortique. ventricule, oreillette et sinus veineux. Ce fait n'a pu se pro- duire (|ue par une rotation de l'ébauche du cdmr autour d'un axe transversal passant par le confluent veineux. L'ébauche du cu'ur à ce stade est située comme précédemment dans un plan sagittal, mais elle n'est pas complètement recliligne. Dans son ensemble, elle est aplatie dans le sens transversal. L'oreillette, globuleuse et moins aug- mentée de volume que le ventricule, est située au côté ventral et cranial du siuus veineux (fig. 5, V a). Le ventricule est plus arrondi et moins allongé; il est séparé de l'oreillette par un sillon très profond et circulaire qui repré- sente le canal auriculo-ventriculaire des stades précédents. Une constriction très marquée indique aussi la limite entre le ventricule et le bulbe aortique. Ce dernier vai.sseau s'est allongé; avant de se termitier en donnant naissance aux aortes branchiales, il décrit une légère courbe à concavité dorsale qui contourne la partie la plus saillante du ventricule. Une constriction plus ou moins marquée sépare l'oreillette du sinus veineux, mais l'examen des coupes montre qu'il n'y a encore aucune trace de valvule k ce niveau. Chez certains embryons de ce stade où l'éltauche du cœur est un ptu [dus développée, on constate un fort accroissement de l'oreillette qui surplombe BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE du côté cranial la partie dorsale du ventricule (fig. 5, V b). Le sillon auriculo- ventriculaire s'accentue ; le ventricule l'ait une saillie plus marquée du cdiè cranial. Le bulbe aortique s'allonge ; il part du milieu de la face ventrale du ventricule et non de son extrémité cranio-ventrale comme dans les ébauches cardiaques moins développées. Les parois de l'ébauche du cœur se sont beaucoup modifiées pendant la période de développement qui sépare les embryons d'Hippocampe de 4 milli- mètres de ceux de 7 millimètres. L'oreillette, malgré son accroissement considérable,. a peu changé d'aspect: myocarde et endocarde y sont toujours très minces. Le revêtement péricardique y est discontinu. En certains points, comme le montre la figure 8, il y a de légers épais- sissements qui appartiennent à l'endo- carde. La paroi ventriculaire présente à ce stade la transformation très connue du myocarde en travées qui soulèvent l'endo- carde et rétrécissent la cavité ventriculaire. Au niveau du rétrécissement auriculo-ven- triculaire, les bourrelets endocardiques ont pris un développement assez considé- rable, mais ce n'est pas leur portion la plus développée qui est visible sur la figure 8, ils sont surtout proéminents dans un sens parallèle à celui de la coupe et limitent entre eux une mince fente par laquelle a passé la section que j'ai figurée. Cet orifice auriculo-ventriculaire est donc perpendiculaire à la fente située entre les valvules semi- lunaires, comme on peut s'en apercevoir sur la figure 8. C'est ce o^oreiuette;», ventricule; 6, bulbe aortique q^j ^i^jj jéjà remarquable au stade pré- et valvules semi-mnaires. t j t i cèdent. Les valvules semi-lunaires des embryons d'Hippocampe de 7 millimètres se sont creusées du côté qui regarde la lumière du bulbe aortique. Au niveau de leur bord adhérent il y a un épaississemenl de l'endocarde et un anneau myocardique également plus épais que la couche musculaire voisine des parois du venlricule. La portion saillante des valvules semi-lunaires est cons- tituée par deux lames endocardiques, entre lesquelles se sont insinuées des cellules aplaties qui appartiennent manifestement à l'endocarde. La paroi du bulbe aortique est devenue très épaisse. Cette augmentation Fig. 8. .— Coupe passant par l'ébauche du cœur d'un embryon d'Hippocampe do 7 mil- limètres (Reichert, ocul. 3, obj. 3, tirage complet du tube, chambre claire. Réduc- tion de 1/5.) TRAVAUX ORIGINAUX 283 d'épaisseur est due surtout à la prolifération de l'endocarde, dont les cellules forment plusieurs courbes. Le myocarde est relativement moins épais. Sur la plus grande partie du ventricule comme à la surface du bulbe aor- tique, le revêtement des cellules péricardiques est continu. Chez les embryons de Syngnathm acus, l'ébauche du cœur est déjà repré- sentée par un tube creux endocardique de très petit calibre ; il est entouré d'une gaine relativement épaisse de cellules mésodermiques. L'ébauche car- diaque est située au niveau de la partie la plus antérieure du tube digestif; médiane à sa partie postérieure, elle est déviée à gauche vers son extrémité antérieure mais présente pourtant une direction sensiblement rectiligne. Les embryons de Syngnathe de 5""°, 8 présentent une ébauche cardiaque semblable à celle des embryons d'Hippocampe du stade IL Chez les embryons de 8"°, 5 on trouve l'ébauche cardiaque du type inversé que présentent les Hippocampes du stade IIL L'ébauche du cœur de l'Hippocampe au stade V est entièrement compa- rable à celle des Syngnathes de 13 millimètres. Chez Syngnathus acus le développement des bourrelets endocardiques et des valvules semi-lunaires se fait à des stades comparables à ceux d'Hippo^ campus breuiroslns et suivant des processus complètement semblables. Les parois de l'ébauche cardiaque évoluent aussi comme chez l'Hippocampe. Les embryons de Siphonostoma Rondeleli mesurant 5°"°,5 présentent une ébauche cardiaque du type inversé comme au stade III de l'Hippocampe. L'état de développement du cœur au stade IV de l'Hippocampe se retrouve chez les Siphonostomes de 6 millimètres et de 6°"", 5. Il n'y a rien^^e spécial à signaler au sujet du développement des valvules et de l'évolution des parois cardiaques. L'ébauche cardiaque des embryons de Nerophis lumbricoides de 6""°, 3 présente un état de développement intermédiaire entre celui du stade IV et celui du stade V de l'Hippocampe. Chez un embryon de 7°"°, 5 l'ébauche du cœur est entièrement semblable à celle des embryons d'Hippocampe de 7 millimètres. Le développement des différentes portions du cœur parait se faire comme chez l'Hippocampe. Les observations que je viens de présenter confirment avant tout les ob- servations de Uathke. Cet embryologiste avait remarqué que la torsion de l'ébauche cardiaque de certains Poissons pouvait faire exception à la loi qui régit les premières phases du développement du cœur chez les autres Verte- 284 niBLlOGRAPHIE ANATOMIQUE brés. Niées par von Baer en ce qui concerne Blenniu» viviparus, les obser- vations de Rathke n'ont été confirmées par lui et étendues à 5y7?^//û//iî« que dans une note en petits caractères qui se trouve à la page 50 de son ouvrage sur le développement de la Couleuvre. Aussi, àpart Vogt, toutes les publica- tions sur le développement du cœur qui ont suivi ignorent-elles complètement la découverte de Rathke. Comme on l'a vu dans le cours de ce travail, mes observations chez Syn- gnathus et d'autres Lophobranches montrent que Rathke ne s'est pas trompé. Pas plus aujourd'hui qu'à l'époque où ce consciencieux observateur se reconnaissait incapable d'expliquer le sens inverse de la rotation du cœur chez Blennius et Syngnatlius, nous n'avons saisi la cause de la torsion car- diaque. Des recherches plus précises faites avec des techniques meilleures ont seulement n;outré que l'asymétrie de l'ébauche du cœur était très pré- coce, mais sans môme entrevoir la raison de cette asymétrie. Si la cause de la torsion cardiaque nous échappe encore, du moins con- naissons-nous mieux et chez un plus grand nombre d'animaux les détails de coite torsion. D'après toutes les recherches qui ont été faites chez les Verté- brés supérieurs aux Poissons, il semble bien que chez ces animaux pulmonés la torsion de l'ébauche du cœur soit remarquablement fixe. Il ne semble pas en être de môme chez les Poissons. Chez les quelques espèces où on l'a étu- diée, cette torsion cardiaque paraît présenter des différences. D'après les figures et la description de Hochstetter, l'ébauche du cœur des Sélaciens serait tout à fait semblable, au point de vue de la torsion, à celle des Verté- brés supérieurs. Chez les Gy^lostomes, les recherches de Gœtte montrent que, sans échapper à la loi générale, la torsion de l'ébauche du cœur ne serait pas parfaitement semblable à celle des Vertébrés supérieurs : il y aurait une simple inflexion à droite de la ligne médiane de la partie moyenne de l'ébauche cardiaque, sans projection, en avant de l'oreillette, du futur ven- tricule. L'anse cardiaque du Sterlet paraît se rattacher, d'après les figures de Salensky, au même type que celle du Pétromyzon. Le Cératodus au contraire, si l'on en croit les schémas de Kellicott, aurait une ébauche cardiaque com- parable à celle des Vertébrés supérieurs. Chez les Téléostéens, la torsion cardiaque serait inversée chez Blennius, d'après Rathke, et tout en confirmant les quelques mots de cet auteur sur le cœur de Syngnatlius, je viens de montrer combien la torsion du cœur des Lophobranches échappe aux règles sur la formation de l'anse cardiaque chez les Vertébrés supérieurs. Enfin, les observations de Vogt et de Sobotta montrent que sans être in- versées les ébauches du cœur des Salmonidés ont une torsion cardiaque en partie comparable seulement à celle des autres Vertébrés. Je ne crois pas, comme le pensait Rathke, que les rapports du vitellus avec l'intestin branchial aient une influence particulière sur les variations de la TRAVAUX ORIGINAUX 285 torsion cardiaque chez les Poissois. Le viU'llus n'a pas de rapports très dif- férenls avec la partie antérieure du tube dii;eslif cliez les Ampliibiens et les embryons de ces animaux ont une ébauche cardiaque comparable à celle des Vertébrés les plus élevés. Je supposerais plus volontiers que le cœur des Vertébrés actuels dérive d'un organe primitivement rertiiigiie comparable aux bulbilles de l'Amphioxus ou aux cœurs lymphatiques des Poissons. Poui- des raisons qui m'échappent totalement, peut-être uniquement fonctionnelles, cet organe primitif et rectiligne a subi des phénomènes de torsion, phéno- mènes qui se sont produits presque au hasard chez les Poissons, ce qui explique la diversité de la torsion cardiaque suivant les espèces de ces ani- maux, tandis que chez les Vertébrés supérieurs aux Poissons, un type très déterminé de torsion cardiaque se fixait d'une manière immuable, autant que les recherches actuelles d'embryologie permettent de le supposer. En poussant plus loin l'hypothèse, peut-être pourrait-on dire que les Ver- tébrés supérieurs dérivent d'espèces de Poissons chez qui s'était fixée une torsion de l'ébauche cardiaque telle qu'à un certain moment le ventricule se porte en avant de l'oreillette, décrivant avec ce segment caudal du cœur une courbe à concavité craniale e( gauche. Au sujet de l'origine phylogénique du cœur, je tiens à faire remarquer combien est précoce chez les Lophabranches l'apparition des valvules semi- lunaires annexées à l'origine du bulbe aortique. Ces valvules se formenl très tôt et bien avant les bourrelets endocardiqnes qui donneront les valvules anriculo-ventriculaires. Les valvules semi-lunaires qui chez les Vertébrés supérieurs se transforniDronl en valvules sigmoïdes ne seraient-elles pas le premier appireil valvulaire qu'ait possédé l'organe cardiaque primitif? INDEX BIBLIOGRAPHIQUE ÂCBEBT. — Boitrâge zur Entwickluugsgo.schichte diT Fisclie. Die EnlwicUiing des HorzfU.s iind des Blutes im Heclileie (Zeilschri/t far uiK MÉDECIKE NOTE PRÉLIMINAIRE /'Travail du laboratoire d'analomiej Dans un Iravail récent surles apophyses ptérygoldes du crâne de l'Homnie('), j'ai eu l'occasion d'indiquer quelques faits touchant le développement du trou ovale du sphénoïde. Chez les embryons humains, Je nerf maxillaire inférieur sort du crâne en traversant un espace uniquement comblé par du tissu fibreux, espace compris entre le bord postérieur de la grande aile du sphénoïde et la coupole antérieure de la capsule auditive cartilagineuse. Chez le fœtus do quatre mois, la troisième branche du trijumeau est logée dans une échancrure que présente le rudiment osseux de l'aile temporale du sphénoïde. C'est l'occlusion de cette échancrure qui donne naissance au trou ovale. D'après les recherches que j'ai citées plus haut, sur lesquelles je donnerai nltérieurcinenl plus de détails, l;i fermeture de l'échancrure ovale est un phénomène assez compli(jué : chez le fœtus de cinq mois, une première travée osseuse la sépare d'un espace qui deviendra le trou déchiré antérieur; puis une apophyse déjà visible' chez le Tœtus de quatre mois, et que j'ai nommée apophyse du péristaphylin externe, s'accroît et vient doubler du côté ■nlerne le cercle osseux qui ferme le trou ovale. J'ai recherché sur un assez grand nombre de crânes de différentes races, soit aux galeries du Muséum, soit au musée d'anatomie de la faculté de mé- decine de Nancy, si l'on tro.ivait encore chez l'adulte des traces des deux travées osseuses qui, chez le fœtus, ferment successivement l'échancrure ovale. Presque toujours il a été possible de me rendre compte de l'état de développement ou de fusion des deux travées osseuses du bord interne du trou ovale. .J'ai d'abord distingué un certain nombre de types fœtaux ou primitifs dont le plus simple est représenté par la persistance de l'échancrure ovale, com- \. A. Weber. — Les apophyses ptérygoïdes du crAne de rHomme. Développeaient, oric-nlation, variations, [Bibliographie analomique, T. XV, fasc. 2). TRAVAUX ORIGINAUX 280 muniquant plus ou moins largement avec le trou déchiré antérieur. Je n'ai rencontré qu'une lois cette variété sur cent trente-deux trous ovales examinés sur des crânes provenant d'un ancie i cimetière de Nancy. Exceptionnelle- ment, j'ai observé l'échancrure ovale chez les Soudanieus et les Néo-Guinéens; elle semble plus fréquente chez les Chinois du sud et les Néo-Guinéens, et assez fréquente (6,25 °/o) chez les Australiens. Ce type fœtal de développe- ment du trou ovale est également celui que présente le crâne d'un certain nombre de petits Singes. La fermeture dç l'échancrure ovale par la seule travée osseuse qui sépare tout d'abord chez le fœtus l'échancrure ovale du trou déchiré antérieur est assez rare chez les Lorrains anciens, de môme que che.! les Australiens, les négritos et les nègres, mais fréquente chez les Chinois du nord et les Chi- nois du sud. Celte variété de trou ovale peut encore elfe considérée comme un arrêt de développement ou un type fœtal. Le type le plus compliqué d'individualisation du trou ovale est constitué par un accolement de l'apophyse du péristaphylin externe à la travée osseuse qui apparaît tout d'aboid chez le fœtus. Lorsqu'il y a persistance entre ces deux travées d'une fente bien marquée, on a une variété qui se reiuonlre assez souvent chez les Lorrains anciens, les Australiens, les négritos, les Néo-Guinéens et les Chinois du sud. La fusion de ces deux travées osseuses est le cas le plus habituel chez les Lorrains anciens; on trouve aussi très souvent ce type dans toutes les races, mais avec des proportions diverses ; c'est chez les Néo-Guinéens, les Hovas, les négritos et les nègres qu'il semble le moins fréquent. A côté de ces types de séparation osseuse complète ou incomplète entre le trou ovale et le trou déchiré antérieur, types qui s'expliqjent tous par la persistance plus ou moins parfaite d'un état fœtal ou par une évolution facile a prévoir en connaissant l'embryologie de la région, on trouve un autre uiode d'occlusion du trou ovale. Seule, l'apophyse du péristaphylin externe s'est développée; la travée osseuse qui la précède dans le développement normal du fœtus humain ne s'est pas formée ou bien s'est incomplètement déve- loppée. Celle variété est rare chez les Lorrains anciens, assez fréquenle chez les Chinois et les Australiens, très fréquente chez les Néo-Guinéens, les Néo-Calédonicns, les nègres de l'Oubanghi et du Soudan, les Sakalaves et les négritos. Ce type ne peut se rattacher aux divers états par lesquels passe normalement le trou ovale du fœtus humain. Dans des recherches ulté- rieures j'examinerai s'il n'y a pas la un type simien du trou ovale à opposer aux différentes variétés du type hominien que je viens d'exposer. LA PRIMA APPARIZIONE DELLE NEUROFIBRILLE NELLE CELLULE SPINALI DEI VERTEBRATI Istitïïto psichiatrico e neuropatologico délia R\ Università di Napoli Dlretto dal Prol. L. BIANCHI COMUNICAZIONE (») UEL DOIT. 0. FRAGNITO Al V (Jongrresso internazionale di Psicologia in Roma (26-80 APRiLK 1905) In iina mia nota pubblicata nell' agosto dello scorso anno(') descrissi e rafli- gurai una cellula délie corna anteriori délia midolla spinale di polio al decimo giorno di covatura, nella quale il nitrato d'argento, usato sesondo le recenli prescrizioni di Ramon y Gajal('), aveva messo in suiïiciente evidenza il sistema délie neurofibrille lunghe. In quella nota, destinala ad illuslrare lo svihippo dei proloplasmalici, omisi di dichiarare che avanli il decimo giorno d'incubazione non avevo riscontrato formazioni neurofibrillari nella cellule délia midolla spinale del polio : 1' omisi perché non ritenevo sufficienti per un giudizio maturo le mie osservazioni d' allora, ed anche perche attendevo il risullato délia più larghe ricerche che intorno a taie argomento aveva intra- prese il LaPegna nell' istituto psichiatrico di Napoli. Nell' ottobre successivo il La Pegna, appunto, comunicô al Congresso frenialrico di Genova di non aver trovato neurofibrille, nel polio, in epoche di sviluppo embrionale ante- riori al decimo giorno {*) ; e Ramon y Cajal, in un fascicolo dei suoi Trabajos, scriveva che i neuroni motori e sensitivi délia midolla spinale e del bulbo « atraen ya, aunque dèbilmente, el depôsito melâlico desde el decimo dia de 1 . La co municazione fu accompagnata da proiezioni e seguita da dimostrazione di pré- parât! microscopici. ■< ' 2. 0. Fragnito, Su la genesi dei prolungamenti protoplasmatici délia cellula nervosa (Annali di Nevrologia, Vol. XXIl, Fasc. IV, 1904). 3. S. R. Cajal, Un sencilio método de coloraciôn selectiva del reticulo de las células nerviosas {Trabajos del laboratorio de invesligaciones biologicas, T. H, Fasc. IV, 1903). 4. E. La Pegna, Sulla formazione delIe radici spinali e sulla prima comparsa di fibrille nelle cellule del midollo {Atti del XIJ Congresso délia Società Fî-eniutrica italiana, p. 88. Vedi anche in Annali di Aevrologia. Vol. XXII, Fasc. V, p. 494). TRAVAUX ORIGINAUX 291 la incubaciôn, haciendose muclio mâs numerosas y coloreables durante el décimo-priinero, décimo-segundo y décimo-tercero » ('). La costanza e la evider.za del inio reperlo e il fatto che esso Irovava preciso riscontro in quelli del La Pegna e del Cajal mi autorizzarono a respingere, nel Congresso freniatrico di Genova, alcune conclusioni contraslanli ivi comunicale e che in verità non avevano il pregio di basarsi suH' impiego di una tecnica rigorosa ('). L' errore fondamentale di clii asserisce la esistenza di neurofibrille fin negli embrioni di polio di poche ore sta — lo ripelo ancora una voila — nel non aver saputo discernere gli elementi del neurospongium, dimostrati già chiaramenle dal Golgi(') nel 1883 e confermati più tardi dal His (*) ; e neir aver scambiato per neurofibrille i filamenti di questo tessuto. A laie errore non è del lulto sfuggito neppure il JoRis (') ; il quale, allribuendo ai giovani neuroblasli un prolungamento provvisorio che toslo scompare dissolvendosi in fibrille, è porlalo a considerare le formazioni filamenlose riscontrantisi negli embrioni di polio di cinque giorni corne provenienli d li neuroblasli e corne deslinate a dare, forse molliplicandosi, le neurofibrille définitive. Se non che le fibrille del Joris paliscono un singolare destine. Si vedono negli embrioni di cinque giorni, nei quali, non avendo ancora la cellula ganglicnare alcun proloplasma, esse sono libère, extra cellulari, for- manti come una trama in mezzo a cui giacciono i neuroblasli nudi ; ma nel corpo délia cellula ganglionare — che esse poco più tardi concorrerebbero a costiluire insieme al blastèma che le cementerebbe intorno ad un neuroblasla divenlalo nucleo — il metodo specifico del Joris all'oro colloidale non le metle inevidenza che dal sedicesimo giorno di covatura in poi. Ora, dato che il Joris per un cosi lungo période dello sviluppo — dall' ollavo o nono giorno al sedicesimo — perde completamenle divisla ogni specie di fibrille, sparendo le precoci e non apparendo le tardive, egli non puô che solo in via d' ipotesi ravvicinare le une aile altre e vedere in quesle una derivazione di quelle. Solo in via d' ipotesi : giacchè V osservazione non gli fornisce elementi di giudizio. Se mai, la tecnica gli fornisce un elemenlo contrario aile sue vedule : poichè il suo metodo specifico, che colora le fibrille tardive, non colora le precoci. 1. S. R. Cajai., Âsociaciiin del uiétudu del nitrato de plata con el enibrionaiio para el estudio de los focos motores y sensitivos [Trabajos del lab. de invest. biol., T. 111. Fasc. II-III, p. 66, 1904). 2. Vedi Atti del XII Congresso délia Società frenialrica ilaliana, pag. 91, e Ànnali di Fs'evrologia, 1904, Fasc. V, pag. 4i)6. 3. G. GoLGi, Sulla tina anatomia degli organi central! del sistemanervoso (Opéra omnfo, Vol. H, p. 483). 4. W. Hi9, Histogenèse und Zusammenhang der Nerveneleniente {Archiv/ûr Anatomie und Physiologie, Supplément, 1890). 6. H. Joris, Histogenèse du neurone {Bulletin de l'Académie royale de médecine de Belgique, Vf' Stvie, T. XVHI, n" 6, p. 363-394). 292 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Cosiccliè, meltendo d<\ parte le ipotesi che non possono aver valore pro- balivo, il dalo clie émerge dalle osservazioni del Joris è che il suo melodo mette in evidenza le neurofibrille nelle cellule spinali del polio dalsedicesimo giorno d'incubazione in poi. Il melodo neurofibrillare del Cajal, corne ho detto, dà risultali positivi in fasi di sviluppo mollo più precoci : fin dal decimo giorno d'incubazione. Il Cajal non esclude neppure che la rele endo- cellulare si possa foraiare più precocemenle, e che al decimo giorno « expé- rimenta solamenle alu,tin cambio quimico merced al cual las neurofibrillas producen con la plata combinaciones fàcilmente réductibles ». Non lo esclude, ma non lo puô alTermiire, « no habiendo modo de colorear el proto- plasma celular en sus mâs tempranas fases » ('). lo, basandomi siille mie ricerche intorno alla formazione del protoplasma nervoso, non posso pnrte- cipare questo dubbio del Cajal. Non è che manchi il modo di colorare il proloplasma cellulare nelle sue fasi più precoci : è che nelle fasi più precoci dello sviluppo il protoplasma cellulare non esiste. Come ho dimostrato in un i mia pubblicazione del 1902 (-) e come è stalo poi confermato dal Bethe(') e dal Joris (*),i nevroblasti del midollo spinale di polio, che avanti il settimo giorno d'incubazione sono ben separali l'uno dall'altro od hanno l'aspetlo di nuclei quasi in tutto sforniti di protoplasma, tra il settimo e il nono giorno, pur conservando lo slesso aspetlo, si aggruppano formando colonie di varia grandezzn. I singoli nevroblasti, quando vivono ancora isolili, mostraiio appena, e non sempre, una lisierella di protoplasma visibile con i forti ingi'andi- menti, nella quale non è posto per le neurofibrille. Le colonie son costituite da nevroblasti conservanti la loro individualità : sono aggregali aiquali manca una v«ra massa protoplasmatica. Perché questa si formi bisogna attendere che le colonie iniziino la loro trasformazione; che i nevroblasti non destinati a divenir nuclei definitivi perdano la loro individualità cellulare, passando pcr quelle fasi évolutive che allrove ho descritte ('). Ciô che appunto accade intorno al decimo giorno di covafura. Li trasformazione délie colonie e la prima apparizione délie neurofibrille, come ha anîhe nolato il La Pegna (°), coiiiciduno. * 1. S. n. Cajal, L. c, pag. 60. " 2. 0. FaAGNrro, Lo sviluppo delta celtula nervosa nel midollo spinale di polio {Annali di Nevrotogia, Vol. XX, Fasc. 111, 1902). 3. A. Bethe, AUgemeine Anatomie und Physiologie des Xervensyslenis (Verlag v. G. Thieme, Leipzig, 1903, p. 2i6). 4. H. JoHis, /. c. 5. 0. Fragnito, /. c. 6. E. La t*KGNA, Su la genesi e i rappo.ii reciproci degli eiementi nervosi nel midollo spinale di polio {Annali di Aevrologia, Vol. XXII, Fasc. VI, 1904). TRAVAUX ORIGINAUX 293 Ho ripreso a studiare l'argomenlo con metodi più adalli. In un mio récente arlicolo (') ho riferilo i risullali che, riesaminando la questione délia genesi délie fibre nervose cenlrali, ho ollenuti applicando al lessuto embrionale il metodo V de! Donaggio(') lievemente modificato. Quei risullati ribadiscono, con la evidenza e la molliplicilà dei reperli, la doltrina délia genesi pluricel- lulare délie fibre spinali nei vertebrati (Paladino [^j, Capobianco e Fra- GNiTo[^J). Lo stesso metodo mi ha fornito i reperti ehe ora descrivo e che riguardano la formazione délie neurofibrille. Non sono riuscito ad applicare con successo il metodo ad embrioni di meno di undici giorni ; 'ed anche in quesli le cellule che presentano accenni di formazioni fibrillari sono ben poche : non ne ho conlate mai più di due o Ire in una sezione, e non in lutte le sezioni se ne osservano. Con il metodo del Cajal non posso dire di avère visle, a laie epoca, in maggior numéro. I primi rappresentanli délie neurofibrille nelcorpo délia cellulaganglionare e nei prolungamenli sono quei cordoni nucleali che ho descritti neirarlicolo ora citalo(') e che anche si osservano in alcune délie figure del La Pegna. Non si traita di fili piîi o meno massicci che presentino nella loro lunghezza dei rigonfiamenti di ignota nalura. Sono cordoni i'orniti di nuclei a strutlura per lo più riconoscibile e quasi semprc Ira loro equidistanli. La rassomi- glianza di quesli cordoni nucleali endocellulari con quei lunghi naslri pluri- cellari che lo stesso metodo mette in evidenza, quali precursori délie fibre, nella soslanza bianca e grigia délia midolla, e la continuazione dirella, frequenlemente de me riscontrata, dei cordoni extracellulari con gli endo- cellulari (') rendono più che probabile per le due formazioni una medesima modalilà di origine, e forniscono una base di fatlo alla ipolesi, da me emessa con riserva('), che gli elementi cosliluenli il shicizio precursore délia cellula ganglionare sieno, la maggior parte, ordinali in série continua con gli elementi dei naslri formatori délie fibre. 1 0. Fbagnito, Su la genesi délie fibre nervose cenlrali e il loro rapporto con le cellule ganglionari {ÀnnaU di Sevrologia, Vol. XXIll, Fasc. I-II, 1906). 2. A. DoNAGcio, Azione délia piridina sul lessuto nervoso e metodo per la colorazione eleltiva del reticolo librillare cndoccllulare e del reticoio periferico délia cellula nervosa dei verlebrati (Knnali di Nevrologia, Vol. X\l[, Fasc. l-II, 1904). 3. G. Paladino, Délia continuazione del nevroglio nello scheletro mielinico délie fibre nervose e délia costiluzione pluricellulare del cilindrassc {Rend. d. R. Accademia délie scie aze fis iche e mafematiche di Sapoli, 1892, Fasc. 7-12). 4. F. Capobianco e 0. Fbagnito, Nuove ricerche sulla genesi e i rapporti mutui degli elementi nervosi e nevroglici {.innali di Sevrologia, 1898, Fasc. II-IU). 5. 0. Feacnito, l. c. Vedi Fig. IV, V, VI. 6. 0. Fbagnito, /. c. Esaminare la tavola. 7. 0. Fbagnito, Lo sviluppo délia cellula nervosa nei midollo spinale di polio [Annali di i\evrologia, Vol. XX, Fasc. III, 1902). BnLIOOR. ANAT., T. XV 20 294 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Cou quale processo dai cordoni uucleali si formino le prime neuiofihrille, e se queste, una voila l'ormale, si moltiplichino dividendosi in due nel seiiso délia loro lunghezza, corne dalle osservazioni doirApÀTHY risulta clie si verifica nei gangli délia Pontobdella ('), io non posso affermare in base ai dali che finora posseggo. Rimandando ad ulleriori studi la soluzione, se sarà possibile, di laie quesito, nii limilo ora a conslalare che, speoialmenle negli embrioni di cavia, s'inconlrano spesso cellule spinali percorse da l'asci di neurollbrille, i quali hanno la précisa disposizione che, in un période anle- riore di sviliippo, avevano i cordoni nucleali. Talora quesli fasci, che ad una cerla epoca sono la sola lormazione fibrillare del proloplasma, si vedono parlire dalla zona perinucleare e raggiungere i prolungamenli, attraversando radialmeule il corpo cellulare, sulla cui tinta pallida spiccano per il loro colorito violacupo (V. Annali di Nevrclogia, Vol. XXUl, Fasc. I-II, Tav. 1, Fig. VI). In embrioni di polio di Iredici giorni molle cellule spinali preseiitaiio fibrille i;i luUo il corpo proloplasinalico. Tali fibrille sono ben lonlane dall'avere l'aspelto délie neurofibrille definilive. Non conservano eguale calibro in lulla la loro lunghezza, presenlando molleplici ingrossamenli e reslringimenli ; non mostrauo, almeno nei prepanUi che ho finora ollenuti, chiare anaslomosi, si che si possa parlare délia esislenza di una rete in questa epoca di sviluppo : qualche anaslomosi è simulala dal sovrapporsi di neurofibrille di piani dilîerenli ; molle formazioni a Y sembrano piutloslo indizio di fibrille che si dividono in due. Scarse ma chiare anaslomosi ho osservalo in embrioni di quatlordici c quindici giorni ; e in quelli di sedici giorni ho potulo vedere cellule cou fibrillalura quasi "compléta e conretefilla presso a poco corne nell'animale adullo. Una cellula délie corna anieriori di un enibrione di polio di sedici giorni présenta nel piano di sezione olto pro- toplasmatici : alcuni molto robusti, altri meno : tulli contenenti nella loro spessezza neurofibrille bene individualizzate. Le fibrille di due prolungamenli raggiungono quasi in l'asci compalli la zona pe'rinucleare, ove si anaslomizzano in filla rele ; menlre Ira le fibrille che dagli altri prolungamenli penetrano nel corpo cellulare ve ne sono che raggiungono la zona perinucleare, ve n'è qualcuna che passa direltamenle da un dendrile aU'altro, e ve ne sono final- mente due grossissime, con qualche rigonfiamenlo nella loro lunghezza, le quali, dopo percorso parallèle e indivise buona parte del corpo cellulare, si risolvono ia piccoli rami che, anaslomizzandosi, entrano a lar parte délia rele interna (*). Sul probabile significalo fisiologico di queste speciali disposizioni 1. St. Apàtht, Deber pcstembryonale VermehruDg und Wachstum der Keiirolibrillen [Verhandl. der anal. Gesellscha/l avf der vierzehnten Veisammlung, Pavia, 1900, p. 211). 2. Délia cellula qui descritta fu fatta' la proiezione e la dimcstrazione al microscoplo. TRAVAUX ORIGINAUX 295 slnitturali ha iiisislito il Donaggio (*), che le ha descrilte nelle cellule di mammifcri adulli. Non in tulle le cellule spinali degli embrioni di sedici giorni lo apparato neurolibrillare ha raggiunto un cosi alto grado di sviluppo. A quesla epoca s' incontra aiicora qualche cellula, spocie tra le comniissurali, che présenta i caratleristici cordoni nucleatij senza Iraccia di vere neurofibrille ; corne se ne inconlrano allre, più numerose, che posseggono solo fasci di neurofibrille lunghe e qualche rara anastomosi. Gli elementi spinali — lo ha anche nolalo il Cajal(*) — non raggiungono tutti contemporaneamente l' ullimo grado di malurilà. Usando lo stesso metodo senza mordenzare le sezioni dopo colorate e diffe- renziale, sono riuscito ad ollenere, negli embrioni di polio di diciotlo giorni e in quelli di cavia poco avanti del termine, la colorazione délia rete endocellu- lare e dei granuli di sostanza croraatica. Corne ha osservato Donaggio (')^ che ha descritto T identico reperto nel tessulo nervoso dianimali adulli, il numéro délie fibrille appare più scarso c la rete meno fitta nelie cellule colorate seconde la su delta variante del metodo V ; poichè la sostanza cromalica non eliminata nasconde una parte délie fibrille lunghe e délia rete. Ma le imagini dello cellule ganglionari, per il contrasto Ira il color bluaslro dei granuli e il color viola cupo délie fibrille, sono di una rara eleganza, e rendono fine a un cerlo punto possibile lo studio conlt;mporaneo délie due soslanze. t. A. Donaggio, Il reticolo fibrillare endocellulare e il rilindrasse délia cellula nerrosa dei vertebrati {Rivisla sperimenlale di Freniatria, Vol. XXX, Fasc. II, 190-i). 2. S. II. CAiAL, l. c. 3. A. Donaggio {Anmli di JSevrologia, Vol. XXII, Fasc. I-U, 1904). CARACTERES SEXUELS DE L'ARCADE PUBIENNE Par DIEULAFÉ L'arcade pubienne est constituée par l'extrémité inférieure de la symphyse pubienne et le bord libre des branches ischio-pubietmes. Cette arcade a un très grand intérêt obstétrical : c'est la partie antérieure du détroit inférieur osseux, la partie solide de l'orifice de dégagement. D'après Cruveilhier, « la présence de l'arcade est propre à l'espèce humaine, c'est à cette échancrure que la femme doit le privilège d'expulser le fœlus d'arrière en avant ». WiEDERSHEiM (') dit que dans toute la série des mammifères c'est surtout chez l'homme que les différences sexuelles du bassin acquièrent de la netteté au point de constituer un indice sexuel spécifique. Cependant, en ce qui concerne l'arcade pubienne, il existe des différences assez nettes signalées par Chauveau (*) : rt co 00 C~> -* Ci — lO = a 2 O 10 o. a 6 •>^ e^ - e^ (M c-t « M ^ et (M <>« (M ■^ ^ co -* co et z C4 p. o M a 0 é irt œ >• ■1 s 2 ï •s H 13 H a ec (M oi e^ efi c•^ ■^ (M e^ co C^> (M eo co e^ co co eo c» co — -r < S S O 0) V " ■< tr o s • 0 n !a S s s o m d ^ o Ci 05 ■^ o o O o C5 o CO O o 05 O 05 C5 Ci 0» 00 <0 o u o* 0 H Xî .2 •C fl ^ o a> Cl ^ o o» o o 00 o 00 ^ o O o Ci C5 c» (T. M à la O "-• ^ — .(î 00 >o Ot C^ 00 00 irt •0 o ta O o !Z •il o t- o co t~ o «5 «o r^ t~- I-» r^ t^ r^ o co r~ r~ t^ t^ t» o O .2 1 •g à 00 00 It» et ir> s< •a f r^ r- o r- r- o o r^ r^ 1^ r^ r- 00 t» co i~ t^ f^ 1^ t^ « \ Sj o M D o a 00 00 00 «D irs r~ so e^ m c>» (r< ce o •n co 00 c Li 0 lA »/5 .o ift irt CD >rt o ifî <£) l« o o ifS >r5 in ..■^ co •o .o o 3 H O / B uî irt 00 irt U» i/î i~ t- t~ uO ce H a O OO 00 Ci 00 in t^ t^ OO CD 00 o co «~ «— 30 o co l~ r» <» Q i JO S T-H -«! I Cl O M 1 •n • l>- US co •o »o r- to r~ C3 •O vT. •* ' S o m c - O o '- '- O o~ o o o o" o o o o O O o O O o X c ' H D •« t& a Q, S M* b 00 .-: 00 lO lo >.-î lO ./3 »o ..0 >o « eo C<5 -* -* •"f -* -* co "^ -^ •* •^ •* J •§ -o lis l« e« •* (M >/» o et - - o o O o 1 .rs •-o t/> •fl »o irt lO o >(5 lO 04 «o irt - et Ϋ es es -* es ^ eo c-t - o C>) e>» es es es - 1 >i? •Ji es iO M l-rt o O (^ O ^—1 O o O .«^ a» o O o c» o ^■4 00 05 .,1^ c» 00 o» co e> os o o> o "" .^_ ..o .O lA lO vO •-O U5 00 - - o o ^ O -- ^ et o> ^ o ^ o o ^ 00 C5 es o 00 o es o os o O o 00 irt kO •o 4/» o Irt •-O U5 LO L.O oc t^ o 1^ l~ r- t~ r~ r- 00 .1-- CD co co co r^ 00 o co t^ o r~ co r- O o co t^ r~ .o 1(5 rfS lO Irt »rt •n o irt i.O »o 00 r- o r^ r^ r^ r- »- r^ 00 t- co o co co t^ 00 CD eo 00 co r^ co co CD co co t- r» ^y œ .-5 03 co t~ U3 .^ <» 1— C-J e^ O 00 •o co co o >o »fl 'O ..o O - ./5 o es •n o o •rt •o o r- CO lO »« •«f co lA o CO »o CD KS ifi ■ ri •o ..-3 IM irt es .f> lO es eo ..o lO >« ..O o t~ o JO 30 00 r» a» o »- es r- t~ r~ o 00 >« co o r^ CD t- r^ t~ co 00 00 00 C5 ..O eo eo .00 •"J" irt 00 «rt »rt lO 00 tn e-» L.0 eo to o •fi co o ■* -* ■* lO co •* ifl -o •^ •* «o «o • ■5 .o ■■O irt •«f i.O -* r~ o •* eo eo eo r^ •<*• co •* co i« L» «o lO co c» es o o O o o O O o o O o ■^ o O O O o o o o o O O o O o o ■^ ■^ »/3 -■J" .o eo c-« e-i ^n 00 •Ji >o •* •<* -» (M c» c» - ^ .1» o. u (S > s 1 ^ 3 a ^ ifl irt 'O S 3 ^ i a ^ C^( ce e^ e^ fO ^ CO „ e-t _ C4 c H a o< « T3 a o •H ■" a T u Q a a 'S 00 a a o 3 a O o o (M o o o O - o - o - ^— ^ b O* S a .O lO o ,- 3 a ô o ■" c^ o ^ - -^ ^ o n ■" â eo t^ r~ «o o 1- r- CO «D t^ o o « D B D ■< B o a a o 00 00 -♦ •o «o CO ■* -<»' 00 / o a LO -«!■ irt .o .(5 io c^ M C3 c 00 O o oo CO CO os es 00 ■*— 1 t- 00 Q * « ■^-4 v«< '^ ■< o U o i3 a •n a ^ Irt o o • '-■^ u V 0 M 3 O a a 3 .rt o O o o o ifl «o o 0 a _a Si. U3 p< a a -^ ^ ..-5 ..-: .n î^' < a •o o eo efl ^ e-i »/s - - et ■fi O ..O C( - o ..o CM - ■ o » 1/5 r- ..o ■ .o «o 1— r^ t^ »* «* r^ t— r- PI r- t^ irt r- irt r- r^ t^ t^ r^ L.O r~ es" r^ 00 c^ r^ r~ r- o .ra O o lO i.O ..o 1/5 co in 00 ..o i.O • -5 ..O uO .■s o e-t ..o in • o • .0 C-î •A Ci 94 Ci es o o 00 r- >.o o O co uO - e-t «o «i9 t~- co ■A o "5 «O 00 i-O 1- i-O «s 00 ./5 r- •* •/5 -■ e-< C-) e-t (M •/5 - - - >A (M s-» «n 00 o" CO e^ o" - r^' M M « co co •* co eo co •* •^ ■J5 co ..o eo ..o eô" 00 e-i 1.0 ><< CO -JZ ce co 00 O 00 CO 00 o 1- CO 00 ..O 00 00 O O o eo co es o 00 •V O co r- co C5 o c^ (M co Cl es 00 a» O eo co " 1 r302 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Le type très élroil se trouve à l'état de rareté chez l'homme (4°P; le type élroit dans lequel l'angle est inférieur ou égal à 70' se trouve habituellement chez l'homme (08 °/o) et exceptionnellement chez la femme (6,25 7o); 1« type large dans lequel l'angle varie de 74 à 00° est le type habituel chez la femme (81,'25 7o)> il se trouve a>;sez fréquemment chez l'homme (30 %); le type très large assez fréquent chez la femme (12,50 %) ne s'observe pas chez l'homme. VALEUR DE li'AXOLE 1° Type très étroit. . De 45° à 50°. 2° Type étroit . . (De 51° à 70°) Total. 3° Type large . (De 71° à 90°) Total. 4° Type très large. . (De 91 à 100°) Total. De 51° à 55°. De 56° à 60\ De 61° à 65°. De G6°à 70°. De 71° à 75°, De 76° à 80°. De 81° à 85°. De 86° à 90°. De91°à 95°. De 96° à 100°, H0MUK8 Sur 53 bassins S 6 9 11 •34 0 3 6 0 15 Pour cent 68 30 FEMMES Sur 32 bassins 26 6,2i 81,25 12,50 Différences sexuelles. — Il y a des différences sexuelles typiques, la caractéristique du bassin masculin étant un angle inférieur ou égal à 70° et celle du bassin féminin un angle supérieur à 70° et pouvant atteindre 100°. D'après mes mensurations, les moyennes sont chez l'homme 66°,7, chez la femme 83°,8. On trouve quelques différences dans ces moyennes selon les auteurs; d'après Verneau, chez l'iiomme, l'angle mesure 60°, chez la femme 74°; d'après Hyrtl('), et la plupart des auteurs allemands, chez l'homme 75°, chez la femme de 90 à 100°. 1. Htrtl, Topograpliische Anatom/e. Wien 1882. TRAVAUX ORIGINAUX 303 Les différences sexuelles de l'arcade pubienne existent-elles à tous les âges de la vie ? D'après Hyrti,, elles n'apparaissent qu'au moment de la pulierlé et ne se constituent nettement qu'à l'époque de l'activité iténitale. L'ol)S8rvation de Roberts rapportée par Litzhann (') serait favorable à celle opinion : chez une jeune fille de vingt-cinq ans, châtrée pendant son enfance, i'ar^ du pubis était si itroil que les branches ischio-puTîiermess -étaient en contact-; mais-c'^st là im cas isolé et dans lequel. le nulr.iiieii uvaîl-élé modi- fiée par suite -âe la mulilatron pratiquée de bonire4»€ure. A l'encejilre de celte 'opiniou, je peux citer/les recherclies de Fkhling('), qui tu'ouve fies dilVérences sexuelles dans le l>assin, déjà dès le quatrième mois tle la vie fntra*ulérine, différences qui sont neliemenl ffistinctes à la naissance, apporte aussi les mensurations suivantes qui, pour Ma plupart, m'ont ^té^ummuniquées par AI. le P' Charpy : LoHareuR aoe oarvoss viIiLks ;33 centimètres. 6* mois lunaire . ..... 50° •• 43 — Début du 9^ mois 45 ' » M — — .... 50 . . 45 — îin du 9« mois 60 » 47 — Débnt^du 10'' mois .... • iJO» 49 — A terme 60 75 50 — A terme GO 80 57 — 2 mois /après la naissance . » 65 ' 58 — — . • 65 G8 — 9 mois » «70 70 — tl mois «> .05 82 — 2 ans » «0 91 — 4 ans « 80 SM — 4 SOIS 50 » » — — "> 65 » — 6 ans » 75 110 — 7 ans 6^5 » -1» — S ans » 70 » — 10 ans » 80 » — 11 ïns » 80 » — 12 ans » 60 » — 13 ans » 70 Le t^letm précédeitt montre que les différences sexuelles de l'angle pubien siont Bellement établies au moment de la naissance; des fœtus à terme pré- smiicnl comme valeur angnlaire, .les gart;ans 60"*, les filles de lô" ii80'. Ces xliiiTi«es sont ceux de l'adulte. . 1. LiTZNANN, Schwangerschaft in lîaiulworlerbuch der Physiolotjie. Wagner, 1816, t. m, p. 26. 2. Fehi.isg, Die Form des Beckens beim Fntiis und Neugeborenen nnd ihre Beziehung zu der beim Krwachsenen [Archiv Jàr Gt/nackologie, 1876, t. X). 304 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE PLANCHE I Bassins d'homme. Mesures de l'angle de l'aroade pubienne ^■p-'^if N» 1 = 450, Xo 2 = 550, N» 3 = 60°, No 4 = 6O0, N» 5 = 78o, Ko 6 = 85o. TRAVAUX ORIGINAUX 305 PLANCHE II Bassins de femme. Mesiires de l'angle de l'arcade pubienne y 'i ' J""^''\ Ko 1 = 70o, N» 2 = 750, N" 3 = 850, N» 4 = 90", No 5 = 95", K» 6 = lOO". PLANCHE lU Fig, 1. — Bassin de femme Vv'. 2. — Bassin d'homme PLANCHE IV Figa 3. — Baasin de femme Fig. 4. — Bassin d'homme 308 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Les mensurations ci-dessus indiquent qu'il n'y a pas de modification dans la valeur angulaire; selon l'âge, celle-ci présente chez le fœtus et l'enfant les mêmes variations individuelles que chez l'adulte : chez le garçon, l'angle varie de 45 à 65°, chez la fdle de 60 à 80'. La valeur des différences sexuelles indiquée par les divers chiffres précé- dents se trouve diminuée par ce fait que dans le type nettement féminin (ar- cades larges de 71 à 90") se rangent de nombreux bassins d'homme (30 °/o). On voit aussi, dans 6,25 % des cas, les bassins féminins prendre la mesure angulaire du type étroit (66 à 70°). Dans ces divers cas, on doit chercher d'autres caractères pour déterminer le sexe d'un bassin. Waldeyer(') signale l'existence, chez la femme, de bassins à type masculin pelvis virgitialis coïncidant avec d'autres signes de virilité. D'après mes observations, lorsque la valeur angulaire de l'arcade laisse/' dans le doute le sexe du bassin, en se basant sur la forme de l'arcade que j'étudie d'ms le paragraphe suivant, en se basant sur les dimensions et la forme générale du bassin, sur l'indice (*) marquant le rapport entre la largeur et la hauteur maxima, il est possible d'arriver dans presque tous les cas à une conclusion formelle. J'ai trouvé deux bassins de femme qui, avec une arcade de 80 à 90°, présentent la forme générale du type masculin et, étant connus les cas où l'arcade de l'homme présente un grand angle, la confusion est parfaitement possible. Pour bien mettre en évidence combien cette con- fusion serait facile, je représente en regard les uns des autres ces deux bas- sins de femme et deux bassins d'homme à arcade large (planches III et IV). Dans ces planches, comparer chaque bassin de femme avec le bassin d'homme correspondant. II. — Forme de l'arcade Hyrtl, Merkel signalent que le sommet de l'arcade présente une forme différente selon le sexe : chez l'homme il est anguleux, c'est Vangulus ossiiim pubis, chez la femme il est arrondi, c'est l'arcws ossiiim pubis. M. Charpy rappelle, dans ses cours, que les Anglais ont une manière pratique de repré- senter les deux types d'arcade. Écartez le pouce de l'index, l'intervalle arrondi figure l'arcade de la femme, écartez l'index du médius, c'est l'arcade angu- leuse de l'homme. D'après Verneau, l'arcade se termine toujours chez la femme par un som- met arrondi et chez l'homme par un sommet plus ou moins aigu. Ces diTé- rences de forme sont plus accentuées sur le bassin revêtu de ses ligaments que sur le bassin sec. 1. Waldeykb, Das Becken. Bonn 1899. 2. TopiNARD, Proportions générales du bassin chez THommc et les Mammifères [Bulle' tin de la Société d'Anthropologie, 1875, pp. â04 et 521). TRAVAUX ORIGINAUX 309 Le bord interne des branches ischio-pubiennes est rectiligne chez l'homme, concave chez la femme; le plus souvent cette concavité est limitée à la région avoisinant la symphyse, dans d'autres cas, elle s'étend sur une largeur plus ou moins grande de la branche (planche 2). Néanmoins, chez la femme, les branches sont rigoureusement rectilignes dans 25 % des cas, tandis que chez l'homme, dans 30 °/, des cas, elles offrent une concavité plus ou moins nette dans le voisinage de la symphyse. Sur le bassin sec, les extrémités supérieures des branches ischio-pubiennes ne sont pas en contact, elles se continuent avec la face interne de la surface symphysaire par une ligne oblique, de sorte qu'entre les deux branches, à ce niveau, s'établit un petit intervalle, qui, chez l'homme, varie de quelques millimètres à 1 centimètre, chez la femme de quelques millimètres à 2 cen- timètres. La moyenne de cette distance est de 5°"", 7 chez l'homme, de 7"", 6 chez la femme (planches 1 et 2). L'écarteinent des branches, plus accentué chez la femme que chez l'homme, est mesuré non seulement par l'angle, mais encore par la distance transver- sale qui sépare les branches en leur milieu (extrémité postérieure du tuber- cule ischio-pubien) et au niveau de leurs extrémités postérieures. J'ai trouvé comme moyennes de ces mensurations, pour l'écarlement au milieu, 4'^'°,79 chez l'homme, 5'=°', 75 chez la femme, au niveau des extrémités postérieures 7*"°,63 chez l'homme, 9''"', 17 chez la femme. D'après Verneau, l'écartement au niveau des tubercules ischio-pubiens est de 4 centimètres chez l'homme, 5*'",4 chez la femme. Sappev, Cruvkilhier, Fallût (') ont mesuré chez la femme la largeur de l'arcade au-dessous du ligament triangulaire, leurs chiffres respectifs sont 25 à 30 millimètres, 27 millimètres, 24°"°, 8 et, au ni- veau de la base pour laquelle ils indiquent 9 centimètres, 8*°, 4, 8"°, 6. Les deux branches de l'arcade sont généralement symétriques; d'après mes recherches, elles mesurent chez l'homme et chez la femme de 6 à 8 centi- mètres. Fallot trouve une asymétrie très fréquente, dans 83,7 °/o des cas, la branche droite mesurant en moyenne 5'", 31, la gauche 5'=°,36. Ces diffé- rences tiennent, sans doute, à ce que cet auteur mesure les branches non pas de la symphyse à lehr extrémité postérieure, mais s'arrête au niveau de l'insertion du muscle Iransverse. Pour cette même raison, la hauteur de l'arcade qui, d'après Fallût, est de 4'", 28, mesure 5'=°', 5, d'après Tarmer et Chantreuil et d'après mes re- cherches 5'", 15 chez la femme, 5"°, 45 chez l'homme. Les os étant généralement plus grêles chez la femme que chez l'homme, ce caractère se retrouve au niveau des branches ischio-pubiennes, qui sont moins épaisses et moins larges. Les tubercules ischio-pubiens sont variables comme dimensions dans les t. Fallot, Analomie obslélricale de l'orifice pubio-périnéal. Thèse de Lyon, 1889. BIBLIOOK. ANAT., T. ZIV 21 310 mULlOGRAPHlE ANATOMIQUË deux sexes, ils sont cependant plus marqués chez rhoiunie. V^erneaiî signale leur éversion comme un caractère du bassin de la femme ; j'ai trouvé tout le bord libre de la branche ischio-pubienne éversé chez la femme, mais cette disposition peut exister aussi chez l'homme. Le plan dans lequel sont situées les branches ischio-pubiennes est oblique de haut en bas, de dehors en de- dans, d'avant en arrière ; cette obliquité est plus nettement marquée dhez k femme où l'on voit les branches s'écarter par toute leur face interne qui offre à la tête fœtale une surface de glissement dont la direction favorise les mouvements d'expulsion. III. — Rapports de l'arcade avec quelques dimensions du bassin J'ai attentivement étudié la forme du détroit supérieur et en particulier celle de l'arc antérieur de ce détroit sur tous les bassins examinés, je n'ai trouvé aucun rapport entre la forme et les dimensions de l'arcade et la forme de cet arc antérieur. Izaac (') accorde une grande importance à la forme de cet arc pour en déduire la valeur du diamètre transverse du détroit supé- rieur. Pas plus qu'avec l'arc antérieur, je n'ai trouvé de rapport entre l'ar- cade et le diamètre transverse maximum, il n'y en a pas davantage avec le diamètre promonto-sous-pubien. Les diamètres bi-ischiatique et bi-sciatique ne sont pas liés d'une façon absolue avec la largeur de ï'arcade, mais, d'une manière générale, à une arcade large correspondent de grands diamètres transversaux. La hauteur de la symphyse pubienne, en moyenne plus grande chezlMiomme, est, d'après Verneau, de 4"", 3 chez l'homme, de 3'='°,9 chez la femme. D'après Fallot, elle varie de 3 centimètres à 5"", 2 chez la femme et d'après mes recherches mesure en moyenne 3'^'", 95 chez l'homme et 3"", 58 chez la femme ; elle est, dans quelques cas, en rapport avec la hauteur de l'arcade. Lorsque la hauteur de l'arcade est faible, étant donné que les muscles trans- yerses prennent toujours leur insertion dans la môme région, il s'ensuit que l'orifice de dégagement (orifice pubio-périnéal) aura de faibles dimensions anléro-postérieures. Dans ces cas, le périnée, pour laisser sortir la tête fœtale, devra subir une amplialion plus considérable, sa limite d'extensibilité pourra être dépassée et une déchirure périnéale en résultera. Dans mes tableaux de mensurations, il est à remarquer que les arcades les moins hautes coïncident avec les symphyses pubiennes les plus hautes (bassins de femme n°* 3, 4, 7, 9): ceci explique comment la barrure du pubis (symphyse haute) prédispose aux déchirures du périnée. .l'ai également observé plusieurs fois ce fait en pratique obstétricale. l. IzAAC, Élude obstétricale de l arc antérieur du bassin. Thèse de Lyou, l'JUl. TRAVAUX ORIGINAUX 311 Conclusions 1' L'angle de Faicade pubienne permet d'établir quatre types de bassin ; type très étroit (de 45 à 50'), type étroit (de 51 à 70'), type large (de 71 à 90°), type très large (de 91 à 100^). Le type étroit est habituel chez l'homme, le type large habituel chez la femme; les types extrêmes se trouvent exclusi- vement, l'un chez l'homme (type très étroit), l'autre chez la femme (type très large). Les mensurations moyennes permettent d'établir des différences sexuelles typiques : 66°, 7 chez l'homme, 83°,8 chez la femme. Les différences sexuelles ne varient pas avec l'âge, elles sont déjà établies au moment de la naissance. Il existe une série de cas intermédiaires où la valeur de l'angle se rapproche dans les deux sexes : 30 °/„ de bassins d'homme, 6,25 "/o de bassins de femme. Pour ces cas, il faut reconrir à d'autres caractères pour établir les différences sexuelles. 2° Le sommet de l'arcade est plus anguleux chez l'homme que chez la femme ; le bord libre des branches ischio-pubiennes est généralement recti- ligne chez l'homme, plus ou moins concave chez la femme. Ce bord libre est éversé dans toute sa longueur chez la femme. L'écartement des branches ischio-pubiennes, mesuré au niveau de leur partie moyenne et de leur extrémité postérieure, est plus considérable chez la femme que chez l'homme. Les branches ischio-pubiennes sont plus épaisses et plus larges chez l'homme que chez la femme. Les tubercules ischio-pubiens sont plus mar- qués chez l'homme. Les branches ischio-pubiennes sont situées dans un plan plus oblique chez la femme que chez l'homme. C'est par l'examen de ces di- vers caractères que l'on arrive à déterminer le sexe d'un bassin. Quelquefois l'examen de l'arcade pubienne seule est insuffisant, si l'on tient compte de la forme générale du bassin et de son indice ; dans ces derniers cas, on arrive presque toujours à fixer le sexe du bassin. Deux fois sur trente-deux bassins de femme, il était possible de faire une confusion avec des bassins d'homme du type large. 3° Les dimensions de l'arcade n'ont pas de rapport direct avec la forme et les dimensions du détroit supérieur. D'une façon générale, les diamètres bi- ischiatique et bi-sciatique sont plus importants avec des arcades larges. Dans quelques cas, la hauteur de l'arcade est inverse de celle de la sym- physe pubienne. SUR QUELQUES PARTICULARITÉS DU MODE DE TERMINAISON DU CANAL THORACiaUE J. BUY R. ARGAUD PROrE88KUR D'ANATOMIK ] PROKKSSKUR SUPPLÉANT D'ANATOMIH A. L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE CLEKMONT-FERRAND Les Traités classiques d'anatomie font aboutir, dans la rnajorilé des cas, le canal thoracique au confluent veineux formé par la jugulaire interne et la sous-clavière gauches. On y lit en outre que, d'une façon constante, il existe à son abouchement deux valvules bien développées qui empêchent le sang veineux de refluer dans la voie lymphatique. Il nous a p.iru intéressant de signaler les premières constatations que nous avons faites à ce sujet et qui sont loin de concorder avec les descriptions classiques. Observation I. — Homme, cinquante- quatre ans. — Le canal thoracique semble se terminer contre la paroi postérieure de la jugulaire interne gauche à 2 centimètres au- dessus de son confluent, mais à ce niveau il s'incline brusquement en dehors, décrit une courbe qui em- brasse dans sa concavité la pa- roi externe de la jugulaire et s'ou- vre réellement sur la face anté- rieure. Pendant ce trajet terminal en demi-cercle, il chemine dans l'épaisseur du tissu cellulaire périveineux, en suivant itïi plan horizontal perpendiculaire à l'axe de la veine, et fait un relief peu marqué à l'extérieur (fig. 1). Son abouchement est très oblique, en sifflet et rappelle la pénétration de l'uretère dans la vessie. Il n'existe qu'une valvule ostiale; celle-ci est bien iig. 1 Fig. TRAVAUX ORIGINAUX 313 développée, elle prolonge la paroi du canal juxtaposée à la veine ; sa conca- vité est tournée du côté de la ligne médiane (fig. 2). Observation II. — Femme, trente-quatre ans. — Arrivé à l'origine de la sous-clavière, le canal thoracique donne naissance à un premier canalicule très grêle qui monte en hélice le long de la paroi droite de l'artère sous- clavière et s'abouche dans la veine sous-clavière à 3 ou 4 centimètres de sa terminaison. Après un trajet de 2 centimètres, le canal thoracique fournit un tronc un peu plus volumineux que le précédent, qui presque aussitôt se di- vise en trois branches : la branche médiane se porte verticalement en haut, en continuant le trajet ascendant primitil" sur la face postérieure de l'artère sous-clavière, passe en dehors de l'origine de la vertébrale et de la thyroïdienne inférieure et se jette dans un tronc veineux formé parles veines vertébrale et scapulaire postérieure ; les deux branches latérales encerclent de part et d'autre l'artère sous-clavière et, se réunissant en avant d'elle, vont s'ouvrir dans la veine sous-clavière un peu en dedans de l'abouchement du premier canalicule. Enfin, le can^l thoracique, de calibre un peu réduit, s'incline en dedans et en haut et se perd sur la paroi postérieure de la jugu- laire interne. Ce n'est pas cependant sa terminaison définitive. Comme dans la première observation, il présente un trajet intra-pariétal, mais cette fois plus profondément engagé dans l'adventice, trajet curviligne qui le conduit à la face antérieure de la veine. Son abouchement se fait au fond d'une dé- pression de la paroi veineuse, où apparaissent aussi de petits pertuis veineux ou lymphatiques. Il existe deux val- vules, mais non au même niveau : ^ \ l'une d'elles est véritablement ostiale ; elle présente la môme forme et la même disposition que dans l'observa- tion précédente ; l'autre est à une cer- taine distance en amont, à 1 demi- centimètre environ de l'embouchure. Observation III. — Femme. — Le canal thoracique, resté indivis, se jette perpendiculairement à la direction du courant sanguin dans l'angle de Piro- goff, situé à 4 centimètres de la ligne médiane et h 1 demi-centimètre au- dessus de la clavicule. 11 se termine par une dilatation ampuUaire, fermée du côté de la veine par deux valvules : l'une supérieure et l'autre inférieure, analogues à celles de l'orifice iléo-cœcal (fig. 3). Vig. 3. 3U niDLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Fig. 4 Observation IV. — Homme, quarante-cinq ans, — Le canal tharacique, encore indivis, se termine à l'origine du tronc véineUx bracliio-céphalique gauche. Il l'aborde perpendiculairement à la direction du courant sanguin et débouche en même temps que deux ou trois veinules sous une grande val- vule, dépendant de la paroi veineuse et à concavité tournée à droite. Au moment de s'engager dans le tronc veineux, le canal thoracique ofîre une disposition sin- gulière; il est tordu sur lui-même en hélice, comme une blague à tabac. A son orifice terminal on ne voit qu'une valvule osliale ouverte en bas et de petite di- mension (fig. 4) Modifications structurales. — Nous nous sommes bornés à étudier la structure du canal thoracique chez la femme qui fait l'objet de la deuxième observation. Sur tout le trajet intra-pariélal nous avons pratiqué des séries de coupes verticales intéressant transversa- lement le canal et perpendiculairement la veine jugulaire interne. Celle-ci présentait une très mince couche discon- tinue d'éléments contractiles lisses ; cette couche musculaire était d'ailleurs totale- ment interrompue au niveau du canal thoracique, qui faisait hernie dans la lu- mière en refoulant l'endothélium (fig. 5) ; quant au canal thoracique, il était constitué en allant de dedans en dehors : 4° par un endothélium, 2" par des îlots de fibres musculaires lisses distantes les unes des autres et noyées dans une gangue con- jonctive. La couche contractile était d'ime épaisseur beaucoup plus faible qu'au ni- veau de la région moyenne du canal thora- cique et surtout qu'au niveau de la citerne de Pecquet, que nous nous proposons d'étudier plus spécialement bientôt. Il semblerait qu'à mesure que l'on remonte vers le courant sanguin, la structure du canal thoracique se modifie en se rappro- Fig. s. -ooupe longitudinale de lajugruiaire ^ '^ interne intéressant transversalement le chant progressivement de celle de la veine canal thoracique au voisinage de sa terml- dans laquelle il se jette et probablement •^a»»""- . I . • I j . . 1 . J, jugulaire interne, C, canal thoracique. aussi dont il dérive par bourgeonnement. . . Dessin demi-schématique d'après une prepa- De plus, le canal thoracique est à ce niveau ration non colorce et montée au b.anme. TRAVAUX ORIGINAUX 315 entouré par un feutrage étroit de fibres élastiques qui l'isolent du reste de l'adventice veineux. Conclusions. — L'élude de la disposition topographique et structurale du canal thoracique à sa terminaison nous montre : a) D'une part, que, si le sang ne peut pénétrer dans le conduit lymphati- que, la double valvule ostiale des classiques n*estcej)endant ])as constance, puisque nous ne l'avons rencontrée qu'une fois sur* quatre ; ensore se pré- sentait-elle avec un caractère particulier : elle élaît comme « forcée • et laissait voir à sa suite une dilatation ampullaire manifeste. 'S b) D'autre part, que « le mécanisme de défense », la barrière qui s'oppose à l'entrée du sang est de forme plus variée. En effet, d'après nos observa- tions — à la vérité peu nombreuses — il semble que : . . 1° Tantôt le canal thoracique s'abouche directement et d'smblée dans le conduit sanguin. Alors il existe une paire valvulaire bien développée — c'est le type décrit par les auteurs — ou bien une seule valvule dont l'insuflisance est suppléée par une torsion du canal qui, de ce fait, oppose une grande ré- sistance au reflux du sang dans la voie lymphatique; 2° Tantôt le canal thoracique aborde très obliquement et t de côté » le conduit sanguin. II n'y pénètre qu'après avoir pour ainsi dire rampé dans l'adventice de la veine. En conséquence, dans ce trajet intra-pariétal, il sera facilement oblitéré par toute distension veineuse, et l'irruption du sang sera ainsi impossible, alors même que l'appareil valvulaire situé à l'abouchement du canal dans la veine serait insuflisant. FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES ANATOMISTES Le Comité central de la Fédération internationale des Anatomistes, déjà constitué en partie par les votes des Sociétés réunies à Genève, en 1905, a été tout récemment complété par la désignation des délégués de V Association of American analomists et de VUnione zoologica italiana. Ce comité se trouve définitivement composé ainsi qu'il suit : Anatomical society of Great Britain and Ireland : MM. Symington, délégué : Addison, vice-délégué. Anatomische Gesellschaft : MM. Waldeyer, von Bardeleben. Association des Anatomistes : MM. Nicolas, Laguesse. Association of American anatomists : MM. S. Minot, Fr. P. Mall. Unione zoologica Valiana : MM. G. Romiti, R. Fusari. A. Nicolas Le Directeur-Gérant, D' A. Nicolas. TABLE DES MATIÈRES Pagei. Bibliographie i, lO» Ouvrages et articles didactiques (biographies, revues) 1, 109 Méthodes techniques 8, ilO Glandes génitales et éléments sexuels. Spermatogénèse et Ovogéaèse. Sexualité 3, llO Embryogénie. Orgaaogénie et Histogénie. Régénération (enveloppes Toetalcs) . 5, m Tératologie 7, 11» Cellules et tissus 8, 118 Squelette et articulations Il, 116 Muscles et aponévroses 18, 117 Système nerveux (méninges) is, 117 Téguments et leurs dérivés. Glandes cutanées. Organes des sens 14, 118 Appareil vasculaire. Péricarde (sang et lymphe) li, ll9 Tube digestif et organes annexes. Péritoine (dents; appareil respiratoire; corps thyroïde et thymus ; rate) 16, HO Organes génito-urinaires (annexes, glandes surrénales) 17, 181 Anthropologie anatomique 18, 12» Varia (monographies, travaux renfermant des renseignements biologiques; descendance). . . ,• 19, 183 Notices bibliographiques 53, 243 Association des Anatomistes 64, i04 Fédération internationale des Anatomistes 3i5 TRAVAUX ORIGINAUX ViANNAT ( Ch.) ot CoTTK (G.). — Abseuce congénitale du rein, de l'uretère et des voies spermatiques du côté droit 20 CoLLiR (R.) et LuciBH (M.). — Sur l'évolution pondérale du thymus chez le fœtus et chez l'enfant 84 Clbuuont. — Les bourses muqueuses prélaryngées 39 Wkbbr (A.). — Los apophyses ptérygoïdes du crâne de l'Homme. — Développement. — Orientation. — Variations 6î GAbabd (G.). — Anomalies vasculaires par arrêts de développement. — I. Persis- tance du segment .sous-rénal do la veine cardinale gauche. — II. Persistance de la racine descendante du dernier arc aortiquo droit 85 Id. — Particularités ostéologiques de la gouttière lacrymo-nasale et du canal nasal de l'Homme 184 DiBDLAFii. — Un cas d'hypertricbose lombaire 145 Lbobndrb (R.). — De quelques détails de structure des cellules nerveuses d'Belix pomatia 144 48115 318 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Skvkrkano (Georges). — Sur la technique des injections de solutions polychromes dans les vaisseaux lymphatiques 169 Reoadd (Cl.) et DuBREuiL (G.). — Recherches sur les cellules interstitielles de l'ovaire chez le Lapin 169 Grynfeltt (E.). — Les muscles de l'iris chez les Amphibiens m Wkber (A.). — L'origine de la vessie natatoire chez les Lophobranches 194 PoLicABD (A.) etMAWA8(i.). — Le canalicule urinaire des Téléostéens (note préliminaire). 2i5 Renaut (J.) et DuBKEuiL (G.). — Les cellules connectives de la lignée rhagiocrine (cytologie, évolution, propriétés phagocytaires et édiflcatrices) 222 RoBiNsoN (R.). — A propos de la technique des injections des vaisseaux lymphatiques. 245 Èteksod (a. g. F.). — II y a un lécithophore dans l'embryon humain (archentéron, 'entoderme, lécithophore, sac vitellin, lécithe et liquide vitellin). . . •. 247 VaisB^iANi (Arnoldo). — Golorazione positiva délie fibre nervose degenerate nel nervo tentacolare di Hélix Pomatia. 259 Wbbkr (a.). Recherches sur quelques stades du développement du cœur des Lopho- ' branches y . 266 Î6. — Les variations ethniques du trou ovale du sphénoiide humain (note préliminaire). 288 pRAGHiTo (0.). — La prima apparizione délie neuroflbrille nelle cellule spinal! dei ' vertebrati ...-.■. 290 biEOLAFK. — Garactères sexuels de l'arcade pubienne 286 Bor (3.) et Abgaud (R.). — Sur quelques particularités dti mode de terminaison du canal tlioracique ■ 312 Nancy, ipiprimerie Berger-I(«vraplt et C>' bi >n«i: ^^\^^)\ i huîahv yH 1.B3S b :x.:.-i^ 1 ^ -mrxm^f*^ V# »*> >-r^%i: