(6,4 HARVARD UNIVERSITY il ES) \ LIBRARY ( OF THE } Museum of Comparative Zoology { ( (Class of 1791.) 1 ec 1590 } ni" RAP 4 : A “At QUE. FT | Ê $ NUS. COUP. LIBRART, MAY 3 1963, HASARD | URAVERSITY , Fa ré BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE 4 année 1893 FN BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE PARAISSANT TOUS LES DEUX MOIS Sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY Tome I. — 1893. BERGER-LEVRAULT ET C*, LIBRAIRES-ÉDITEURS PARIS NANCY 5, RUE DES BEAUX-ARTS | RUE DES GLAGIS, 18 ABONNEMENZ ANNUEL, FRANCE ET ÉTRANGER : © fr. 5O c. Ne à . t} eu À 2 Ÿ & ‘ Ê ” pd iÉ L : & / F se” " £ Â'° année 1893 © BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Le ANATOMIE —= HISTOLOGIE — EMBRYOTOGIE — ANFHROPOLOGIE PARAISSANT TOUS LES DEUX MOIS Sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR À L A FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY. pe Tome I”. — 1898. BÉRGER-LEVRAULT ET C*, LIBRAIRES-ÉDITEURS PARIS NANCY by RUE DES BEAUX-ARTS : RUE DES GLACIS, {S ee ABONNEMENT ANNUEL, FRANCE ET ÉTRANGER : 7 fr. 5O c. 1'° année Janvier-Février 1893 NL BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE AVERTISSEMENT Il nous parait uüle, à titre d'avant-propos, de reproduire ci- après le texte de la circulaire que nous adressions en novembre dernier aux anatomistes des pays de langue française. FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY LABORATOIRE D'ANATOMIE MoxsIEuUR, — 2 — J'ai l'honneur d’atlirer votre bienveillante attention sur un projet que je me propose de mettre à exécution prochainement et au succès duquel j'ose espérer que vous voudrez bien contribuer. Ce projet consiste dans la publi- cation d’un recueil périodique destiné à signaler tous les travaux d'anatomie publiés en langue française. Il est vrai, vous ne l’ignorez pas, que des revues de bibliographie anatomique existent depuis longtemps et sont devenues inllispensables ; chacun consulte journellement l’Analomischer Anxeiger, le Zoologischer Anseiger, les Naturæ Novitates, le Monitore zoologico italiano, sans compter les revues trimestrielles (Revue des sciences médicales, Virchow's Jahresbericht, Schmidt’s Jahrbücher) ou annuelles, telles que le Jahresbericht d'Hermann el Schwalbe et le Zoologischer dahresbericht. Mais ces publica- tions, qui nous renseignent suffisamment sur le mouvement anatomique dans BIBLIOGR. ANAT. — N0 1. 1 iQ les pays de langues allemande et italienne, sont le plus souvent tout à fait incomplètes en ce qui concerne les travaux rédigés en français. Il m'a semblé qu’il serait utile de combler celte lacune et de compléter nos ressources bibliographiques en donnant aux recherches des savants qui écrivent en langue française une publicité dont elles manquent trop souvent. Pour atteindre ce but il suffit de suivre des exemples encourageants et de faire appel à des bonnes volontés qui, j'en ai la conviction, ne feront pas défaut. Le recueil bibliographique dont il s’agit paraîtra tous les deux mois sous la forme d’un fascicule d'importance variable. Chaque fascicule comprendra : 4° Les titres de tous les livres, mémoires, notes, elc., en langue française, ayant pour objet : l’anatomie (humaine et zoologique), l’histologie, l’'embryo- logie, la tératologie et l’anthropologie. Des travaux se rapportant à d’autres branches de la biologie, telles que la botanique, l’anatomie pathologique, etc., seront également signalés, à la condition qu'ils présentent un intérêt général. 2° Des analyses, sans aucune critique, aussi nombreuses que possible, des publications annoncées. Ces analyses seront rédigées soit par moi-même, soit par des collaborateurs autorisés. Les auteurs pourront envoyer un résumé de leur travail ; il sera reçu avec reconnaissance et publié sous leur nom. Tel est. le plan que j'ai l'intention de suivre. Pour qu’une pareille revue puisse réussir, il est indispensable qu'elle soit complète et exacte; il laut qu'après lavoir consultée on soit certain que rien de ce qui a paru n'a été omis. C’est afin de réaliser ces conditions dans la mesure la plus complète possible, que je me suis décidé, Monsieur, à vous faire part de mon projet et à solliciter votre concours. | Je vous serais très reconnaissant de vouloir bien n’indiquer, en premier lieu, et une fois pour toutes : les journaux scientifiques édités dans votre région, ainsi que les bulletins ou comptes rendus de sociétés locales pouvant éventuellement renfermer des mémoires ou notes ayant trait aux diverses sciences énumérées plus haut. En outre, il vous serait facile, à l'avenir, de me faire connaître dès leur apparition les travaux personnels en langue française que vous publierez, en m'en adressant soit le titre avec le nom du journal qui l’a publié, soit un tirage à part. Ce-moyen, plus expéditif que tout autre, serait aussi celui qui offrirait le plus de garantie, et comme exactitude et comme rapidité d’informa- tions. Enfin, comme je le dis plus haut, des analyses de vos travaux, faites par vous-même, seront toujours les bienvenues et paraîtront sans retard. J'espère, Monsieur, que vous voudrez bien accueillir favorablement l’idée d'une publication qui rendra de réels services à tous les travailleurs de labo- raloire, j'espère aussi que vous voudrez bien en faciliter les débuts en me a On fournissant les renseignements qui me permettront de lui donner toute l'ex- tension nécessaire. Recevez d'avance tous mes remerciements, et veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les plus dévoués. A. Nicoras, Professeur agrégé, chargé du cours d'anatomie à la Faculté de médecine de Nancy. Le résultat de cet appel a dépassé notre attente. Les nom- breuses adhésions que nous avons eu la satisfaction de recevoir de France, de Belgique, de Suisse, sont pour nous de précieux encouragements et la meilleure garantie de succès. Nous remercions sincèrement nos collègues qui ont ainsi témoigné leur sympathie à notre œuvre en nous promettant leur concours. BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d'un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. l. — OUVRAGES GÉNÉRAUX 4 — Dupuy (L. £E.). — Le mouvement et les exercices physiques (Lecons pra- tiques sur les systèmes osseux et musculaire). — 1 vol. in-8. 358 p. avec 139 fig. dans le texte. 1893. Paris, J.-B. Baillière et fils. — Berger-Levrault et Cie. 5 fr. “#2 — Gérardin (L.). — Traité élémentaire d'histoire naturelle. Zoologie. — 1 vol. in-8. 472 p. avec 500 fig. 1893. Paris, J.-B. Baïllière et fils. 5 fr. 3 — Perrier (R.). — Éléments d'anatomie comparée. — 1 vol. in-8. 1216 p. avec 651 fig. dans le texte et 8 pl. en couleurs. 1893. Paris, J.-B. Baïllière et fils. 22 fr. “4 — Retterer (E.). — Anatomie et physiologie animales. — 1 vol. in-12. 584 p. avec 463 fig. et 5 pl. en couleurs. 1893. Paris, Hachette et Cie. 5 fr. D Sappey (C.). — Traité d'anatomie générale. Comprenant l'étude des systèmes, des tissus et des éléments, étude fondée sur une méthode nouvelle, la mé- thode thermo-chimique ou méthode des dissociations. 1€ partie.—1 vol. gr. in-8 avec 102 fig. dans le texte. 1593. Paris, Battaille et Cie. L'ouvrage complet en 2 parties, 25 fr. — La 2€ partie paraitra en mai 1893. 6 — Tiilaux (P.).— Traité d'anatomie topographique, avec applications à la Chirur- gie. 7€ édit, — 1 vol. gr. in-8 avec 313 fig. dans le texte. 1893. Paris, Asselin et Houzeau. 26 fr. 7 — Wood (Wallace). — Morphologie esthétique. Division tétrapartite du squelette. Théorie cardinale de l'organisme. Mémoire lu devant la So- ciété d'anthropologie de Paris. — Broch. in-8. 15 p. 1893. Paris, Chamerot et Renouard. 8 — Yung (E.). — Tableaux synoptiques de la classification des animaux. 3€ édi- tion. — Broch. gr. in-8. 1893. Paris, C. Reinwald. 2 fr, Il. — EMBRYOGÉNIE ET ORGANOGÈNIE (TÉRATOLOGIE) #9 — Chambrelent et Sabrazès. — Nouvelles recherches expérimentales relatives au passage des streptocoques à travers le placenta. — Journal de médecine de Bordeaux, 29 janvier 1893. 49 — Chiarugi (G.). — Sur le développement du nerf olfactif chez Lacerta mu- ralis. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. XVIIL, fasc. INT, p. 363-364. fr OMS MATE I RUE CE DL AU pie *{1 — Delage (Y.). — Embryogénie des éponges ; développement postlarvaire des éponges siliceuses et fibreuses marines et d'eau douce. — Archives de . zoologie expérimentale, 2e série, t, X, n° 3, p, 345, 1892, 42 — Duval (Mathias). — Le placenta des rongeurs. — 1 vol. in-4. 640 p. avec 109 fig. dans le texte et atlas de 22 pl. 1892. Paris, Alcan. 40 fr. 43 — Giacomini (C.). — Sur les anomalies de développement de l'embryon humain. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. XVIII, fasc. III, p. 400-412 (avec 1 planche). 44 — Giacomini (E.). — Contribution à la connaissance des annexes fœtales chez les reptiles. — Archives italiennes de biologie, 1893, t, XVIII, fasc. IIL, p. 336-349. 45 — Hallez (Paul). — A propos de l’Essai de classification des œufs des ani- : maux au point de vue embryologique de M. L. F. Henneguy. — Lu rendus de la Sociélé philomathique, 23 janvier 1893. *16 — Marcacci (A.). — Influence du mouvement sur le développement des œufs de poule. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t, CXNI, n° 2, p. 72. #17 — Morault (J.). — Femme présentant diverses anomalies. (Syndactylie, fissure | palatine, etc.) — Bullelin de la Société scientifique el médicale de l'Ouest, t. I, n° 2, p. 162. #18 — Id. — Enfant présentant de nombreuses anomalies. — Bulletin de la Société . scientifique et médicale de l'Ouest, t. I, n° 3, p. 294. 49 — Morpurgo (B.) et Tirelli (V.). — Sur le développement des ganglions inter- vertébraux du lapin, — Archives italiennes de biologie, 1893, t, XVIII, fasc. III, p. 413-435. 20 — Pizon (A.). — Histoire de la blastogenèse ie les botryllidés. — Annales des sciences naturelles. Zoologie, t. 14, n° 1 et nos 2 et 3. 1892. *21 — Raspail (X.). — À propos de l'origine de la couleur des œufs des oiseaux. — Bulletin de la Société zoologique de France, t. XVII, n° 8, p. 212. #22 — Soffiantini. — Anomalies costo-vertébrales numériques par excès, hérédi- taires. — Bullelins de la Société d'anthropologie de Paris, t, IV (4 série), n° 1, 1893. 23 — Testut et Blanc (Ém.). — Observations faites sur le cadavre congelé d'une femme enceinte, arrivée au 6€ mois de grossesse. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. V. 116, n° 16, p. 237. Il. — CELLULES ET TISSUS “24 — Balbiani. — Nouvelles recherches expérimentales sur la mérotomie des. Infusoires ciliés. — Annales de micrographie, 1°€ partie, t. IV, 1892; 2€ par- tie, t. V, n° 1, 1893. #25 — Blanc (H.). — Les difflugies de la faune profonde du lac Léman. — Recueil inaugural de l'Universilé de Lausanne, 1892. *26 — Bruyne (de). — De la phagocytose observée sur le vivant dans les bran- chies des mollusques lamellibranches. — Comples rendus de l’Académie des sciences, t. CXVI, n° 2, p. 65. 27 — Charrin (A.). — Cellule animale et cellule microbienne. Pal de leurs attributs. — Revue générale des sciences pures el appliquées. Directeur L. Olivier. 42 année, n° 1, 15 janvier 1893, p. 4-12. RSR #28 — Ghatin (Joh.). — Du siège de la coloration chez les huîtres vertes. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CXVI, n° 6, p. 264. 29 — Decagny (Gh.) — Sur les matières formées par le: nucléole chez le Spéro- gyra setiformis et sur la direction qu’il exerce sur elles au moment de la division du noyau cellulaire. — Comptes rendus de l’Académie des sctences t. XVI, n° 6, p. 269. *30 — Henneguy (L. F.) — Le corps vitellin de Balbiani dans l'œuf des vertébrés. — Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, n° 1, p. 1-39. *31 — Mertens (M. H.). — La sphère attractive dans l'ovule des oiseaux. — Bullelin de la Société de médecine de Gand, 1895. *32 — Metchnikoff (E.). — La théorie des alexocytes, revue critique. — Annales de l’Institut Pasteur, t. NII, 1893, p. 50, . #33 — Id. — La théorie des phagocytes (Lecon recueillie par M. F. Marot, revue par l'auteur). — Bulletin médical, n° 6, 22 janvier, p. 63. *34 — Ranvier (L.). — Les clasmatocytes, les cellules fixes du tissu conjonctif et les globules du pus. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CXVI, n° 7, p. 295. IV.— SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES) 35 — Ferron. — Mobilité anormale de la tète. — Journal de médecine de Bordeaux, 5 février 1893. *36 — Gilis (P.). — Muscle costo-basilaire chez le cochon d'Inde. — Nouveau Montpellier médical, 28 janvier 1893. #37 — Imbert (A.) — Notions de mécanique animale. — Nouveau Montpellier. médical, 1°r janvier 1893. 38 — Le Hello. — De l'action des organes locomoteurs agissant pour produire les mouvements des animaux. — Journal de l'anatomie et de la physiolo- gie, 1893, n° 1, p. 65-93, *39 — Perrin de la Touche. — Crànes séniles. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, 1. I, p. 297. 40 — Id. — Présentation de pièce. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, t. I, n° 1, p. 56. M — Id. — Soudure du semi-lunaire et du pyramidal de la main gauche. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, t. I, p. 38. 42 — Richer (P.). — Du rôle des muscles-triceps fémoraux et fessiers dans la sta- tion verticale. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1893, n° 3, p. 68. *43 — Trolard. — Quelques articulations de la colonne vertébrale. — Journal international d'anatomie et de physiologie, t. X, fase. 1, p. 1. ‘44 — Ziégler. — Anomalie musculaire ; petit palmaire bicipital. — Société d’ana- tomie et de physiologie de Bordeaux et Journal de médecine de Bordeaux 15 janvier 1893. AR ° V.— SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS. .(TÉGUMENIS) 45 — Berger (E.) — Anatomie normale et pathologique de l'œil. 2e édition. — 1 vol. in-8. 450 p. avec 31 fig. dans le texte et 12 planches hors texte. 1893. Paris, Doin, 12 fr. 46 — Bertelli (D.). — Sur la membrane tympanique de la Rana esculenta. — Ar- chives ilaliennes de biologie, 1893, t. XVIII, fasc. III, p. 458-462. #41 — Bertin-Sans (H.). — Indices de réfraction des différentes couches du cris- tallin chez un homme de 23 ans. — MNouveau Montpellier médical, 4 fé- vrier 1893. de 48 — Boulland (H.). — Des plis du pavillon de l'oreille au point de vue de l'iden- tité. — Le Limousin médical, 16° année, n° 10, 1892, p. 153-158. 49 — Brissaud (E.). — Anatomie du cerveau de l’homme. Morphologie des hé- misphères cérébraux ou cerveau proprement dit. — Gr. in-8, avec 204 fig. schématiques et Allas de 43 pl. in-4. Paris, Masson, 1893. — Ghiarugi. — Voir le n° 10. 50 — Grety (ü.). — Sur la structure des ventouses et de quelques organes tactiles chez les distomes. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. XVII, fase. IN, p. 380-384. #51 — Durand (G). — Disposition des muscles dans l'iris des oiseaux. — Comples rendus de la Société de biologie, 9° série, t. V, n° 5. 52 — Fromaget. — Membrane pupillaire persistante. — Gazelle hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux, 12 février 1893. #53 — Joubin (L.). — Les chromatophores des céphalopodes. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, t. I, n° 1, 1892, p. 28. #54 — Id. — Recherches sur la coloration du tégument chez les céphalopodes. — Archives de zoologie expérimentale, 2e série, t.. X, p. 277. #55 — Id. — Note sur l'appareil photogène d’un céphalopode (Héstioteuthis Rup- pellii). — Comptes rendus de la Société de biologie, t: V, n° 5, p. 142. 56 — Mazzarelli. — Sur le prétendu œil anal des larves des opisthobranches. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. XVIII, fasc. IT, p. 373-379. — Morpurgo (B.)-et Tirelli (V.). — Voir le n° 19. 57 — Pitres. — À propos d’un cas de monoplégie persistante du membre infé- rieur causée par une lésion très limitée de la capsule interne. — Archives cliniques de Bordeaux, janvier 1893. ï 58 — Ruffini (A. — Sur la présence des nerfs dans les papilles vasculaires de la peau de l’homme. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. XVI, fasc. III, p. 435-438. 59 — Sala (L.). — Sur la fine anatomie des ganglions du sympathique. — Archives ilaliennes de biologie, 1893, t. XVIIT, fasc. III, p. 439-458. A 60 — Terson. — Les ‘glarides lacrymales conjonctives et orbito-palpébrales (Thèse)..—\.In-4. 128 p. 1893. Paris, Steinheil. “64 — Van Gehuchten (A.). — Contribution à l'étude de l’innervation des poils. — Anatomischer Anzeiger, Jahre. VII, n° 12, p. 341-348. #62 — 1. — Contribution à l’étude des ganglions cérébro-spinaux. — Bulielins de l’Académie royale de Belgique, 3° série, t. XXIV, n° 8, p. 117-154, ot La Cellule, t. VIII, 2e fasc., p. 211-230. *63 — Id. — Nouvelles recherches sur les ganglions cérébro-spinaux.— La Cellule, t. VIII, 2€ fasc., p. 235-254. *64 — Id. — De l'origine du nerf oculo-moteur commun. — Za Cellule, t. VIT, 2e fasc., p. 421-431. #65 — Zograf (N.). — Les cestodes offrent-ils des tissus d'origine ectodermique ? — Archives de zoologie expérimentale, 2° série, t. X, n° 3, p. 331. 66 — Zoja (R.). — Sur quelques particularités de structure de l'hydre..— Archives italiennes de biologie, 1893, t. XVIII, fasc. III, p. 350-362. VI. — SYSTÈME VASCULAIRE *67 — Perrin de la Touche. — Vas aberrans. de l'artère humérale. — Bullelin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, t. I, n° 1, p. 37. “68 — Ranvier (L.). — Recherches microscopiques sur la contractilité des vais- seaux sanguins. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, &. CXVI, n° 5. Vil. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET THYMUS) 69 — Buscarlet (F.). — Contribution à l'étude des fistules branchiales. — Revue mé- dicale de la Suisse romande, 1893, 13€-année, n° 1, p. 1-24, et n° 2, p. 69-85. “70 — Cordier (A. J.). — Des modifications subies avec l’âge par les formations de la muqueuse du rumen chez les ruminants. — Bulletin de la Société zoologique de France, t.. XVII, n° 8, p. 229. 11 — Cordier (G. A: — Considérations anatomiques sur l'assimilation des cavités de l'estomac composé des ruminants. — Comples rendus de la Société phi- lomathique, 23 janvier 1893. #72 — Christiani (H.). — Remarques sur l'anatomie et la physiologie des glandes et glandules thyroïdiennes chez le rat. — Archives de physiologie normale et pathologique, 5€ série, t. IV, n° 1, p. 164-168. #13 — Id. — Nouvelles recherches sur les organes thyroïdiens des rongeurs. — Comptes rendus de la Société de biologie, 99 série, t. V, n° 1, p. 4. #74 — Forgue (E.). —Kyste unilocuiaire simple du maxillaire supérieur.— Nouveau Montpellier médical, 21 janvier 1893. AD *15 — Joubin (L.). — Sur {es phénomènes d'absorption et de circulation chez les brachiopodes. — Bulletin de la Sociélé scientifique et médicale de l'Ouest, f.UT, n0,3,p. 182. *76 — Lesbre. — Considérations sur la première prémolaire de quelques mammi- fères domestiques. — Comples rendus de la Société de biologie, 9e série, PV nos 11 — Reiterer (Ed.). — Sur la part que prend l’épithélium à la formation ‘de la bourse de Fabricius, des amygdales et des plaques de Peyer. (Revue.)— Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, n° 1, p. 137-142. 18 — Topinard. — De l’évolution des molaires et prémolaires chez les primates et en particulier chez l’homme. — L’Anthropologie, 1892, t. III, n° 6,p. 641- 710. VIII. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES *79 — Hirigoyen. — Anomalie vulvaire. — Journal de médecine de Bordeaux, 15 jan- vier 1893. ; *80 — Trèche. — Essai sur la morphologie de l'épithélium tubo-utérin chez la femme en dehors de la grossesse et de la menstruation. — Thèse de Nancy, 1893. IX, — ANTHROPOLOGIE *81 — Ammon Otto. — La sélection naturelle chez l’homme. — L'Anthropologie, . 1892, t, III, n° 6, p. 720-736. 82 — Barthélemy (F.). — Les congrès internationaux d'anthropologie préhistorique et de zoologie à Moscou en 1892. — Extrait du Bullelin de la société des Sciences de Nancy, 1893. — Boulland. — Voir le n° 48. 83 — Lefèvre (A.). — Les races et les langues. — 1 vol. in-8. 307 p. 1893. Paris, F. Alcan. (Bibl. scient. internat.). 6 fr. 84 — Richer (P.). — Canon des proportions du corps humain. — Broch. in-8. 96 p. avec fig. 1893. Paris, Delagrave, 2 fr. Xi PALÉONTOLOGIE 85 — Ameghino (F.) — Les premiers mammifères. — Relations entre les mammi- fères diprodontes éocènes de l'Amérique du Nord et ceux de la Répu- blique Argentine. — Revue générale des sciences pures et appliquées, 1893, n° 3, 15 fév., p. 77-81. 86 — Bernard (Félix). — Éléments de paléontologie, 1€ partie. — 1 vol. in-8. 528 pages, avec 260 fig. 1893. Paris, J.-B. Baillière et fils. L'ouvrage complet en 2 parties, 1000 p. avec 600 fig., 20 fr. La 2€ partie paraîtra en mars 1893. #87 — Pavlow (Marie). — Études sur l'histoire paléontologique des ongulés. — Les rhinocéridés. — Bulletin de La Société impériale des naturalistes de Moscou, 1892, n° 2, p. 137-221. RARE XI. — VARIA 88 — Artault. — Bacille pyocyanique dans l'œuf de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, n° 5. : 89 — Dubreuilh et Sabrazès. — Un cas d’actinomycose humaine. — Gazette heb- domadaire des sciences médicales de Bordeaux, 12 février 1893. *90 — Mortillet (A. de). — Chat sans queue de l'ile de Man. — Bulletin de la So- ciélé d'anthropologie de Paris, t. IV, 42 série, n° 1, 1893. #94 —— Prenant et Chevalot. — Sur un lombric accidentellement hématozoaire chez l'homme. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy, 1er février 1893. CE 0 QG ANALYSES Les numéros qui précèdent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. 2 — Gérardin (L.). — Traité élémentaire d'histoire naturelle. Zoologie. Livre semi-élémentaire destiné aux étudiants qui abordent les écoles spéciales ou commencent la licence. La partie zoologique, très détaillée, comprend l’anatomie, le développement et la classification des divers groupes du règne animal. Une tren- taine de pages sont consacrées à des notions d’histologie et de physiologie humaines. Les figures sont extraites de livres classiques connus. — L. CUÉNOT. & — Retterer (E.). — Anatomie et physiologie animales. Ce livre est divisé en deux parties bien distinctes: après un préambule sur la cellule et l’histologie générale, l'organisation de l’homme (anatomie et physiologie) est examinée en détail; les notions indispensables aux examens sont imprimées en gros caractères, et suivies de compléments sur des questions controyersées ou acces- soires, en petit texte ; la seconde partie, entièrement en petit texte, est consacrée à l’or- ganisation et à la classification des animaux (vertébrés et invertébrés); enfin l’ouvrage se termine par un chapitre sur le problème de l'espèce, dans lequel sont résumées les doctrines de Lamarck et de Darwin. Il est orné de nombreuses figures claires et bien choisies dont beaucoup sont nouvelles, et de 5 planches en couleur (structure du foie, Circulation, structure du rein, muscles du corps, centres du cerveau). Il ne manque assurément pas de traités d'anatomie à l’usage de l’enseignement secondaire, et chaque saison en voit éclore un nouveau; sans vouloir tenter de comparaisons, le livre de M. Retterer, au moins dans sa première partie, la plus essentielle, est réellement bien fait; c’est un véritable résumé de la science actuelle, qui pourrait parfaitement convenir, à mon avis, aux étudiants qui préparent la licence; nombre de questions nouvelles, les sphères attractives, l'absorption de la graisse, le fonctionnement de diverses cellules glandulaires, les localisations motrices du cerveau des singes, des notions d’organogénie, y trouvent leur place. Malgré la quantité considérable de faits qu’il renferme, cet ouvrage est Conçu avec assez de méthode et de clarté pour qu’il puisse servir utilement aux jeunes gens qui dé- butent, comme à ceux qui ont déjà un fonds solide. — L, CuÉNor. 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu'au cours de la mise sous presse de notre journal auront, autant que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s’il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. SUN AE 9 — Chambrelent et Sabrazès. — Nouvelles recherches expérimen- tales relatives au passage des Streplocoques à travers le placenta. MM. Chambrelent et Sabrazès ont montré que le streptocoque inoculé dans les veines auriculaires de lapines pleines passent dans l'organisme du fœtus. Cette démonstration est faite au moyen de pièces histologiques et de cultures sur milieux ensemencés avec les divers organes des fœtus. — G. Ferré. 41 — Delage (Y.). — Embryogénie des éponges ; développement post- larvaire des éponges siliceuses et fibreuses marines et d’eau douce. Dans ce très important mémoire, l’auteur a étudié en détail l’évolution postlarvaire de trois éponges (Spongilla, Esperella, Aplysilla). La larve libre présente une couche superficielle de cellules flagellées, une couche plus profonde de cellules épider- miques et une masse centrale renfermant des cellules amiboïdes et intermédiaires. Les cellules dites épidermiques occupent une position variable par rapport aux Ciliées, soit tout à fait internes, soit mêlées à celles-ci. Lors de la fixation, il se passe des phénomènes très singuliers : les épidermiques gagnent la périphérie, s’étalent et se soudent pour former l'épiderme de l'adulte ; les ciliées, au contraire, résorbent leur flagellum, et s’enfoncent dans la couche sous-jacente ; là, elles sont, soit partiellement, soit en totalité, capturées par les cellules amiboïdes à la facon de phagocytes, ou se mêlent aux cellules intermédiaires. Plus tard, les cellules ciliées se dégagent de leur association temporaire, se groupent à nouveau et se munissent d’un flagellum et d’une collerette pour former les corbeilles vibratiles de l’adulte. Les canaux inhalants et exhalants des corbeilles se creusent dans le mésoderme et sont tapissés par des cellules intermédiaires. Les amiboïdes persistent telles quelles. On éprouve de sérieuses difficultés à homologuer les tissus de l'éponge aux trois feuillets connus chez les métazoaires. Si l’on considère les ciliées comme un ecto- derme, et les épidermiques sous-jacentes comme un endoderme, comme on le ferait immanquablement pour une larve quelconque, on arrive à cette conclusion que chez l'adulte l’épiderme est constitué par des cellules endodermiques, et les corbeiïlles vibratiles, chargées de l'absorption, .par un ectoderme : c’est un renversement complet par rapport aux mélazoaires. Si l'on admet le contraire, c’est alors chez la larve qu’il y aura renversement des idées revues. Mais bien des faits plaident contre la spécificité des feuillets des éponges et leur homologie absolue avec un ectoderme et un mésoderme : ainsi chez Oscarella, dont la blastula est tout d’abord formée d’une seule couche d'éléments semblables, c’est tantôt l'un des pôles, tantôt l’autre qui s’invagine pour former le feuillet interne ; on peut donc dire que sa différenciation est tardive et sous l'influence prépondérante des conditions extérieures. En somme, l’auteur pense que les éponges ont suivi dès l’origine un développement isoié à côté de la Souche des autres métazoaires, et qu’il n’y a pas lieu d'homologuer étroitement leurs tissus aux feuillets de ceux-ci. RUE PEER Le mémoire est divisé en deux parties: une principale, où le développement ets les questions théoriques sont résumés sous la forme la plus concise; une dite complémentaire où sont exposés les détails d'intérêt plus spécial; on trouvera dans cette seconde partie de nombreux renseignements sur l’histologie et la physiologie des tissus de l'éponge (développement des spicules, des corbeilles, mouvements des cellules amiboïdes, absorption des aliments par les cellules flagellées, etc.), sur la technique employée, les modifications éprouvées par les noyaux des cellules ciliées après leur capture par les amiboïdes, sur la comparaison des éponges étudiées avec. les siliceuses, etc, — L. CuÉNOT. 46 — Marcacci (A.). — Influence du mouvement sur le développement des œufs de poule. L'auteur rappelle qu’il a constaté avant Dareste, et d'ure manière plus complète, l'influence fàcheuse de la rotation sur le développement, Il résume les résultats auxquels il est arrivé précédemment. — L. CUÉNOT. 47 — Morault (J.). — Femme présentant diverses anomalies. (syndac- tylie, fissure palatine, etc.) 48 — Id. — Enfant présentant de nombreuses anomalies. Il s'agit de l'enfant mis au monde par la femme qui fait l’objet de la note précé- dente, Cet enfant, né bien viable, présente absolument les mêmes anomalies que sa mère, “ei 24 — Raspail (X.). — À propos de l’origine de la couleur des œufs des oiseaux. Dans deux œufs frais de pigeon ramier (Columba palumbus), l'auteur a trouvé dans le blanc une petite masse glaireuse noirâtre. À cette occasion, il se livre à des con- sidérations étendues pour prouver que la couleur des œufs n’est pas formée dans le cloaque, aux dépens des excréments (?), mais bien dans l'oviducte, peu après la sécrétion de la coquille. — L. Cuénor. : NA 22 — Soffiantini. — Anomalies costo-vertébrales numériques par excès, héréditaires. | Le cas dont il s’agit est relatif à une femme morte au 6° mois de la grossesse et sur laquelle l’auteur avait pratiqué, après congélation, une section médiane verticale antéro-postérieure. Il constata chez elle l'existence d’une vertèbre dorsale et de deux côtes en plus. La formule des vertèbres pré-sacrées était donc: 7 6413 d + 5 1— 25, Le fœtus ainsi qu'un deuxième enfant de cette femme présentaient la même anomalie. ; L'auteur présente ensuite quelques considérations sur les variétés numériques de la colonne vertébrale, rapporte les opinions qui ont été émises pour expliquer les anomalies non compensées, par excès ou par défaut, et se rallie finalement à la CE eee manière de voir formulée pour la première fois par Regalia. On sait que cet ana- tomiste, dont l'opinion est généralement acceptée aujourd’hui, se fonde sur le déplacement du bassin qui, au cours du développement ontogénétique, remonte le long de la colonne vertébrale en prenant successivement contact avec des vertèbres de plus en plus élevées. Dans le cas où ce déplacement est entravé, on conçoit que le nombre des vertèbres pré-sacrées soit plus considérable que quand il a pu se compléter librement. — À. N, 24 — Balbiani. — Nouvelles recherches expérimentales sur la méro- tomie des imfusoires ciliés. La nérotomie consiste à séparer d’un protozoaire vivant un fragment plus ou moins considérable du corps, pourvu ou non de novau, afin d'observer les phéno- mènes présentés par cette partie isolée ; elle fournit un moyen élégant et sûr pour résoudre la question si importante du rôle physiologique du noyau, Les nouvelles recherches de l’auteur ont porté sur 5 espèces d'infusoires ciliés (surtout des Stentor), et étendent ses résultats précédents. Les fragments où Anérosoèles pourvus de noyau, après quelques marques d’exci- tation dues au traumatisme, se régénèrent rapidement (le temps varie suivant les espèces) : la forme redevient normale, le péristome, la vésicule contractile, l'appareil nucléaire se rétablissent comme après la fissiparité ordinaire ; il suffit d’un seul article du chapelet nucléaire des Séertor, de quelques grains du noyau diffus des Dileptus et Loxodes pour que la régénération ait lieu. Au contraire, les mérozoïtes sans noyau tombent plus ou moins vite en dégénérescence (de 1 à 10 jours suivant les espèces); ils gardent leur aspect: irrégulier et ne forment ni cuticule cicatricielle ni aucun des organes qui leur manquent; cependant les mouvements, l’ingestion et le rejet des aliments (lorsque le fragment contient la bouche ou l’anus) se continuent comme chez les individus normaux. En somme, il résulte de ces expériences très variées que le macronucleus est indispensable à la conservation de la forme typique de l’espèce, comme à la formation et à l'achèvement des organes perdus. Le micro- nucleus, au contraire, ne joue aucun rôle à ce point de vue. Si l’on opère sur un Séentor qui va se fissiparer, de facon à enlever un morceau qui contient une partie de chacun des futurs individus, la division n’en continue pas moins quelque temps, qu'il contienne ou non des parties de noyau; mais le plus ordinairement, il y à arrêt, et les deux futurs individus se réunissent à nouveau en une masse Commune, qui dégénère dans le cas d'absence du noyau, _ Enfin l’auteur a opéré sur des Sfenlor en conjugaison : on sait que dans ce processus, les macronucleus dégénérés sont remplacés par un nouveau noyau, né de la fusion des micronucleus des deux conjoints. Les mérozoïtes se régénèrent lorsque les articles du macronucleus ne sont pas encore dégénérés, c'est-à-dire au «début de la conjugaison, de même qu’à la fin, lorsque le noyau de remplacement à fait Son apparition dans le protoplasma, Au contraire, dans les stades avancés de la destruction des macronucleus, il n’y a plus régénération des mérozoïtes qui se comportent absolument comme les fragments sans noyau des individus ordinaires. Ces expériences mettent bien nettement en évidence la Signification Hnsen de la conjugaison. — L. GuÉNOT. TG de 25 — Blanc (H.). — Les difflugies de la faune profonde du lac Léman. Ghez les différentes espèces de Difflugies, comme d’ailleurs chez d’autres Proto- zoaires, on sait que le corps cellulaire renferme un nombre très variable de noyaux, depuis 1 jusqu’à 250 ; l’auteur considère cet état multinucléé comme un caractère spécifique parfaitement constant. Dans une forme multinucléée, il a constaté une fois la division mitotique très simple d’un de ces noyaux. Chez Difflugia globulosa (de 100 à 150 noyaux) on observe souvent dans le protoplasma des corps jaunes qui ne sont autre chose que des noyaux décrépits et dégénérés. — L. Guénor. 26 — Bruyne (de), assistant à l’Université de Gand. — De la phagocy- tose observée sur le vivant dans les branchies des mollusques lamellibranches. J'ai examiné sur le vivant les lamelles branchiales de moule, d’anodonte, d’unio et d’'huitre et suis arrivé à suivre, avec grande facilité, les mouvements amiboïdes des globules sanguins dans les espaces lacunaires et dans les tissus. J'en ai vu qui pénétraient dans l’épithélium vibratile, les uns déprimant les cellules et les ra- vageant (phagocytes) ; les autres les écartant simplement et parvenant ainsi jusqu’à la surface libre où ils sont entraînés par le courant. La dévastation causée par les phagocytes peut donner lieu à de vastes cavités creusées aux dépens des cellules épithéliales et dans lesquelles on peut suivre les progrès du phénomène. Me demandant quel est le but physiologique de ce phénomène non encore signalé jusqu’à. présent, j'ai émis une idée, sans la donner comme solution définitive de la question : les cellules épithéliales sont exposées plus que toutes les autres à toutes espèces de causes destructives et leur corps affaibli exercerait sur les leucocytes une attraction chimiotactique. — L'AUTEUR. 28 — Chatin (Joh.). — Du siège de la coloration chez les huîtres vertes. La coloration serait due à de grandes cellules (m#acroblastes) qui se trouvent surtout dans les filaments branchiaux, en dessous ou entre les cellules épithéliales, et dont _le protoplasma est rempli de granulations vertes. Les macroblastes se retrouvent, mais dépourvus plus ou moins complètement de pigment, chez les huitres incolores, ce qui explique les cas de verdissement partiel. — L. Cuénor. 30 — Henneguy (L. F.). — Le corps vitellin de Balbiani dans l’œuf des vertébrés. Après avoir rappelé les observations faites sur le noyau vitellin dans la série ani- male, depuis Witlich jusqu’à nos jours, et les différentes opinions émises par les auteurs sur la signification de cet élément, j'expose le résultat de mes propres re- cherches sur le corps vitellin de Balbiani (noyau vitellin, vésicule embryogène, vési- cule de Balbiani) dans l'œuf des vertébrés, et formule les conclusions suivantes : Le corps vitellin de Balbiani est un élément figuré de l'œuf qui peut s'observer chez les animaux appartenant à toutes les classes du règne animal, et dont l’exis- tence est à peu près constante dans une espèce donnée. Sa constitution, bisn que — 17 — présentant d'assez nombreuses variations, consiste en un corps central entouré d'une zone de protoplasma plus ou moins modifié, ce qui donne à l’ensemble l’apparence d’un élément cellulaire. IL n'apparaît que lorsque l’ovule primordial a cessé de se multiplier et commence à s’accroitre. IL provient de la vésicule germinative et parait être constitué par de la substance nucléolaire, dont il partage les réactions vis-à-vis des matières colorantes. Il disparaît en général de bonne heure chez les vertébrés, alors queéyl'œuf est encore peu développé, mais chez certains invertébrés il peut persister dans l'œuf mûr et se retrouver même chez l’embryon. C'est un organe ancestral qui, avec les éléments nucléolaires de la vésicule germi- native, correspond au macronuclèéus des infusoires, le micronucléus étant représenté par le réseau chromatique, prenant seul part aux phénomènes de fécondation, — L'AUTEUR. : 34 — Mertens (M. H.). — La sphère attractive dans l’ovule des oi- seaux. Mertens a étudié les jeunes ovaires de moineau, de canard, de milan, de pie, les ovaires de pigeon et de pouiet adulte. Il trouve ordinairement dans le voisinage de la vésicule germinative un amas protoplasmique compact, dense, plus ou moins ho- mogène, le plus souvent granuleux, montrant dans les cas les plus favorables une striation radiaire. À l’intérieur de cette masse existe un corpuseule entouré d’une mince zone claire. Dans les ovules de milan il rencontre quelquefois plusieurs cor- puscules centraux. Gefte masse protoplasmique présente donc tous les caractères dis- tinctifs de la sphère attractive. Les éléments décrits par Schäfer, Gh. Van Bambeke et Holl sous le nom de noyau vitellin ou de noyau de Balbiani ont très probablement la même signification. En dehors de la sphère attractive il trouve dans le vitellus des éléments à contours nets, entourés d’une zone claire, analogues à ceux que j'ai si- enalés dans les ovules d’ovaires de mammifères. — VAN DER Srricur (assistant à l'Universilé de Gand). 82 — Metchnikoff (E.). — La théorie des alexocytes (revue critique). Hankin et Kanthack ont attribué aux leucocytes éosinophiles du sang (alexocytes), incapables d'englober les microbes, un rôle dans la sécrétion de substances bactéri- cides, en se basant sur ce fait que dans la diapédèse inflammatoire, ce sont tout d’abord les cellules éosinophiles qui apparaissent, les vrais phagocytes n’arrivant qu'après pour englober les microbes. Metchnikoff critique cette théorie ; il montre par des citations de nombreux auteurs que dans la leucocytose provoquée par divers procédés, ce sont presque uniquement les leucocytes phagocytaires non éosinophiles qui réagissent ; ce n’est que dans des cas très particuliers (leucémie, asthme bronchial, exanthèmes) que la variété à crains éosinophiles devient fréquente. Leur répartition dans le règne animal montre qu’il ne peut être question de leur attribuer un tel rôle; les éosinophiles, rares en sénéral, sont fréquentes chez la grenouille (surtout en hiver) et encore plus chez la couleuvre; elles sont très rares chez le lapin et le cobaye, dont le sang ren- ferme surtout des leucocytes à grains pseudo-éosinophiles ou amphophiles, phago- cytes très accusés (il est à remarquer que les études d’Hankin et de Kanthack ont BIBLIOGR. ANAT, — N° 1, 2 = 1 = porté surtout sur le lapin); enfin les phagocytes sont très répandus chez les Inver- tébrés, cependant privés de cellules éosinophiles. — D'ailleurs la phagocytose ne débute pas tardivement après une action préalable des éosinophiles, car il est établi que l’englobement commence aussitôt après l'injection des microbes. Pour toutes ces raisons, la théorie des alexocytes ne paraît ni prouvée ni probable. — L. Guénor, 33 — Metchnikoff (E.). — La théorie des phagocytes. Cette lecon est un résumé clair et succinct des points les plus essentiels de Ja doctrine des phagocytes: ceux-ci sont ou bien des cellules fixes (macrophages ), comme beaucoup de cellules endothéliales, le sarcoplasme des faisceaux musculaires, comme des cellules nerveuses et peut-être quelques autres; ou bien des cellules mobiles (microphages), représentées par certaines catégories de leucocytes (mononu- cléaires et polynucléaires, neutrophiles de l’homme, amphophiles du lapin et du co- baye). L'auteur définit la chimictaxie positive et négative des phagocytes vis-à-vis des microbes, résume les expériences typiques qui montrent que les microbes sont englobés vivants et souvent digérés ; enfin, il insiste sur le rapport constant qui existe entre l’état réfractaire d’un animal et l'intensité de la fonction phagocytaire, et sur les caractères différents des états pathologiques, suivant que ce sont les mi- crophages qui agissent (cas des streptocoques, gonocoques), d'où suppuration, où au contraire les macrophages (cas de la lèpre), d’où formation de granulomes. IL est possible qu’il existe d’autres moyens de défense de l’organisme vis-à-vis des microbes, mais en tous cas le système phagocytaire est le principal. — L. Cuénor. 34 — Ranvier (L.). — Les clasmatocytes, les cellules fixes du tissu conjoncül et les globules du pus. L'auteur rappelle l’opinion qu'il a précédemment émise sur les clasmatocytes, sur leurs rapports avec les cellules conjonctives et sur leur rôle dans l’inflammation. Les clasmatocytes ne sont pas des éléments migrateurs. Sous l'influence de lirri- tation ils se transforment 22 situ en cellules lymphatiques. « Ils reprennent ainsi leur forme embryonnaire. Ils se multiplient alors, avec une très grande activité par le mécanisme de la division directe. C'est là la source principale de la suppuration, que la diapédèse seule ne saurait expliquer dans un grand nombre de cas. » Les clasmatocytes diffèrent tellement des cellules fixes du tissu conjonctif, par leur forme, leur grandeur et leurs réactions, qu’il faut abandonner l’idée que les cel- lules lymphatiques en migration peuvent devenir des cellules conjonctives. Celles-ci « ne donnent jamais naissance à des cellules lymphatiques et, par conséquent, aux globules du pus ». Dans les tissus enflammés, les clasmatocytes et ies leucocytes seuls produisent des globules purulents, lesquels sont des cellules lymphatiques mortes ou nécrosées. — À. N. 36 — Gilis (P.). — Muscle costo-basilaire chez le cochon d'Inde. Dans cette note se trouve résumée une communication faite à la Société de biologie, le 24 décembre 1892. Ce muscle, qui s'insère d’un côté à la première côte, de l’autre à l’apophyse basilaire de l'occipital, peut être considéré comme un long grand droit antérieur de la tête. — L'AuTeur. 37 — Imbert (A.). — Notions de mécanique animale. ‘Get article est une partie d'un chapitre que l'auteur consacre à la mécanique animale dans un nouveau Traité de physique médicale, actuellement sous presse. M. Imbert y étudie en particulier, d’après les Princip of animal mechanics de Haughton, ouvrage inconnu en France, l'influence de la forme d’un muscle sur la valeur du travail mécanique que ce muscle peut produire. La comparaison de ce travail avec celui que produiraient les mêmes fibres si elles étaient disposées en mustle prismatique droit conduit à des résultats fort intéressants : la disposition penniforme des fibres musculaires, par exemple, donnera au travail sa valeur inté- grale ; la forme triangulaire d’un muscle entraine, au contraire, une perte de travail d'autant plus grande que l'angle au sommet est plus grand. Gette perte, de 10 p. 100 -pour le pectoral de l'homme, se réduit à 2 p. 100 pour le grand dorsal. Les démons- trations supposent implicitement, il est vrai, une distribution uniforme des plaques motrices dans les muscles triangulaires, fait qui n’est pas encore prouvé; mais ce n’est pas l’un des résultats les moins curieux de cette étude théorique de la méca- nique musculaire que l'indication de voies dans lesquelles l’histologie pourrait découvrir des faits intéressants. L'article de M. Imbert se termine par des considérations sur les diverses espèces de travail que l’on rencontre en physiologie et contient l’énoncé et les vérifications expérimentales de la curieuse loi de la fatigue de Haughton. La méthode du savant anglais, dont l'analyse constitue la majeure partie de l’ar- üiele de M. Imbert, est, en somme, autant théorique que la méthode suivie par Marey dans l'étude de la locomotion est expérimentale ; elle ressemble en cela à la méthode adoptée par les frères Weber, pour établir la théorie de la marche. Mais les phéno- mènes analysés par Haughton étant relativement simples, ses résultats sont en général beaucoup moins sujets à réserve que ceux des savants allemands. — P. Gruis. 39 — Perrin de la Touche. — Crânes séniles. -Sur l’un de ces crânes (vieillard de 70 ans) les voûtes orbitaires ont eomplètement disparu dans leur sixième antérieur, et en ces points la paroi orbitaire w’était formée que par l’adossement de la dure-mère et du périoste de l'orbite. 43 — Trolard. — Quelques articulations de la colonne vertébrale. I. Articulations des corps vertébraux. Sur toute la longueur de la colonne cervi- cale à partir de la dernière vertèbre, les crochets qui surmontent de chaque côté le corps des vertèbres s’articulent avec les échancrures qui existent sur la face infe- rieure du corps de ces mêmes vertèbres. « Au niveau du crochet et de l’échancrure, le disque intervertébral vient se terminer en s’amincissant, et les surfaces osseuses en présence ne sont plus séparées que par leur cartilage d’encroûtement..... Les moyens d'union sont: en avant, le disque ; en arrière le ligament vertébral commun postérieur et le disque ; en dehors un ligament très épais qui occupe toute la largeur de l'articulation, allant d’une vertèbre à l’autre. Il y a donc lieu d'admettre des articulations unco-vertébrales. » Ligament intervertébral latéral. Ge ligament va « des parties latérales des corps vertébraux au bord supérieur da pédicule et à la partie antérieure de l’apophyse arti- culaire supérieure de la vertébre située au-dessous, dans les régions lombaire et Ogre thoracique ». Plus fort dans la région lombaire où il s’insère en bas sur la partie moyenne du pédicule, il est moins développé dans la région thoracique. « Au cou, on peut le considérer comme représenté par le ligament latéral de l'articulation des crochets. » IL. Ligament vertébral commun postérieur. Ge ligament, élargi au niveau des disques intervertébraux dans les régions dorsale et lombaire, s’attache à cet endroit par des dentelures qui vont se fixer à la face interne des pédicules. « Le ligament postérieur, à la fin des lombes et au sacrum, se réduit à un simple cordonnet situé sur le plan médian ; de chaque côté de ce cordonnet existe un feutrage fibreux, qui sert de paroi postérieure aux citernes veineuses postvertébrales. » III. Articulations des apophyses articulaires. Le ligament capsulaire s’insère en dehors ou au-dessous des facettes articulaires, d'où la possibilité pour les apophyses- articulaires supérieures de jouer sous une partie du pédicule. De plus, constamment « le bord inférieur de l’apophyse articulaire inférieure s’engrène avec des cavités qui- existent au-dessous de la facette supérieure ». IV. Articulations des lames. l’auteur signale d’abord la manière dont les insertions des ligaments jaunes se trouvent renforcées. Il décrit ensuite la « séreuse des lames au Cou » et sa communication avec la synoviale des apophyses articulaires. V. Articulations costo-vertébrales. « Dans quelques articulations, deuxième et troisième, le ligament interosseux est moins large et réduit quelquefois à une petite languette ; dans ce cas, les deux cavités articulaires communiquent en arrière et il n'y à quune synoviale. Ainsi s’expliqueraient les deux opinions différentes des anatomistes sur l’unité ou la dualité de la synoviale costo-vertébrale ». NI. Articulation costo-transversaire. Aux trois ligaments costo-transversaires admis par les auteurs classiques, l’auteur en ajoute deux : un ligament transverso- costal inférieur et un ligament lamello-costal. Le premier est tendu de la face anté- rieure du sommet de l’apophyse au bord inférieur de la côte ; le second se dirige, à partir du bord vertical de la lamelle, transversalement en dehors et « va se fixer au bord supérieur de la côte, au niveau de l’épine, immédiatement derrière l'insertion du transverso-costal supérieur ». — A. N. 44 — Ziégler. — Anomalie musculaire ; petit palmaire bicipital. Le muscle étudié par M. Ziégler semble être une des nombreuses variations du petit palmaire bicipital telles que les a décrites Testut, avec cette particularité que le faisceau principal de terminaison est tenseur de la gaine synoviale des fléchisseurs d'un seul doigt, de l'index. — G. Ferré. 47 — Bertin-Sans (H.). — [Indices de réfraction des différentes couches du cristallin chez un homme de 93 ans. Les indices de réfraction des différentes couches du cristallin sont encore impar- faitement connus; les nombres obtenus jusqu'aujourd'hui sont loin en effet d’être concordants. La plupart des auteurs n’ont pas, du reste, tenu compte de l’âge des sujets chez lesquels ils ont effectué leurs mesures. L'âge est pourtant un facteur important. Woinow est le seul qui ait essayé d’en déterminer l'influence. Il a mis Hope si sur le compte de l’âge les variations qu'il a observées et a conclu de ses recherches que l'indice total du cristallin augmentait avec l’âge. Cette augmentation d'indice aurait pour conséquence immédiate le rapprochement du proximum et du remotum, si d’autres causes n’intervenaient pour modifier son action. On sait par quel méca- nisme le proximum peut s'éloigner de l’œil, malgré l’augmentation d'indice du cris- tallin, à mesure que l’on avance en âge; on connaît même la loi de ce déplacement. On est moins bien renseigné pour le remofum; on admet généralement qu'il reste fixe jusqu’à 50 ans et qu’il s'éloigne ensuite progressivement de l’œil; l’explication que l’on en donne, basée sur la diminution de l'indice du cristallin avec l’âge, est en contradiction complète avec les résultats des recherches de Woinow. Il est vrai que les déterminations de cet auteur n’ont porté que sur 3 cristallins, M. H. Bertin-Sans, en effectuant des mesures d'indices sur un grand nombre de cristallins d'animaux d’âges et d'espèces différents, est arrivé à des conclusions ana- logues à celles de Woinow. L'indice du cristallin chez les animaux de même espèce augmente notablement avec l’âge (Archives d’ophthalmologie, juillet-août 1891). Ilen est sans doute de même chez l’homme. Pour trancher définitivement la question, il serait nécessaire de posséder sur ce sujet un nombre plus considérable d’observa- tions complètes. Il ne paraît exister jusqu'ici que les trois de Woinow. M. H. Bertin- Sans donne les résultats d’une détermination qu’il a eu l’occasion d'effectuer sur les cristallins d'un supplicié âgé de 23 ans. Les mesures ont été terminées, pour le premier cristallin, 2 h. 35 m. après la mort, la température ambiante étant de 21° G. On a pris pour indice celui de l’eau = 0° 1,333. L'indice de la couche externe a été trouvé égal à 1,384, celui de la couche moyenne à 1,402 et celui du noyau à 1,410. L'auteur fait remarquer qu’il a obtenu sensiblement les mèmes nombres pour le second cristallin après l’avoir conservé pendant 60 heures dans de l'humeur vitrée de bœuf. Il ne serait donc pas indispensable d'opérer immédiatement après la mort pour obtenir les valeurs exactes des indices. — P,. Gruis. 54 — Durand (G.). — Disposition des muscles dans Piris des oiseaux. Il existe dans l'iris des oiseaux : 1° Un sphincter très développé qui s'étend du bord ciliaire au bord pupillaire. Les fibres qui constituent ce sphincter s’anastomosent fréquemment entre elles d'une part, et avec les fibres radiées d’autre part. Leur disposition varie suivant les types. « Tantôt elles restent serrées et bien circulaires jusqu'au bord ciliaire (poule, dindon, pigeon); ou bien elles sont plus écartées, séparées par du tissu conjonctif (faisan, oie); ou bien encore, scrrées dans la zone pupillaire, elles deviennent clair- semées et obliques en approchant du bord ciliaire. Chez presque tous les oiseaux on ne trouve que des fibres circulaires au niveau du bord pupillaire. » 29 En arrière du sphincter on observe, chez quelques oiseaux (poule, dindon, canard), non pas un seul, mais deux plans de fibres radiées. Le plan antérieur, en rapport avec le sphincter, s’insère sur le tissu conjonctif du corps ciliaire par des fibres isolées et des faisceaux. De là « ces fibres se dirigent vers le bord pupillaire suivant une direction d’abora radiée, puis se recourbent à des hauteurs différentes en formant une couche de fibres entrecroisées en arrière du sphincter, et finalement se terminent en prenant la direction de ce dernier ». Le plan postérieur représenté DO) en par des fibres musculaires radiées beaucoup plus fines que les fibres circulaires ou que les fibres rayonnées antérieures, est situé à la partie ia plus postérieure du corps de l'iris. IL correspond à toute la surface de l'iris, tandis que le plan antérieur n'en recouvre parfois qu'une partie. Ses fibres sont plus parallèles entre elles et ont une direction beaucoup plus perpendiculaire au sphincter que celles du plan an(érieur. Enfin elles se recourbent rarement en avant pour se mêler au sphincter. Chez d’autres oiseaux, la division en deux plans du dilatateur de la pupille n'existe pas. « On ne peut distinguer qu’un seul plan radié, formé de fibres grosses et pe- tites, entremêlées. » — A. N. 53 — Joubin (L.). — Les chromatophores des céphalopodes. 5% — Id. — Recherches sur la coloration du tégument chez les céphalopodes. Les chromatophores des céphalopodes sont constitués, comme on sait, par une cellule plate colorée et très contractile, à noyau peu distinct, logée dans une sorte de capsule, sur la paroi de laquelle s’attachent des fibrilles rayonnantes, de nature conjonctive suivant l’auteur, et non musculaires, comme le pense actuellement Phisalix. Chacun de ces organes débute chez l'embryon (poulpe et argonaute), chez lequel ils se forment exclusivement, par linvagination d’une cellule ectoder- mique dans le mésoderme sous-jacent ; cette cellule se détache et grandit considé- rablement ; des cellules mésodermiques se disposent en cercle autour d'elle, s’al- longent, deviennent contractiies et constituent à un cerlain moment des fibres musculaires lisses. La cellule centrale se modilie alors; son corps cellulaire se divise en deux parties: une-centrale, épaisse et colorée, et une périphérique liquide, dans laquelle flotte la masse centrale; ses mouvements amiboïdes sont parfaitement indépendants de ceux que peuvent provoquer les fibres JANTES, qui ne se transforment que plus tard en fibrilles conjonctives inertes. L'auteur a réussi à colorer sur le vivant le système nerveux au moyen du bleu de méthylène, injecté dans les veines de l’adulte ou placé en solution très étendue dans l’eau où vivent les embryons. Le réseau nerveux cutané donne des branches qui se terminent par un renflement sur la paroi du chromatophore. Ghez les em- bryons de calmar, le réactif colore une série de lignes sinueuses, formées sans doute de cellules glandulaires, ainsi que des terminaisons nerveuses spéciales ; de chaque côté de l’entonnoir, on trouve une région à laquelle aboutit un nerf ve- nant du cerveau, qui renferme de nombreuses cellules fusiformes à cil raide, méê- lées à des cellules granuleuses et caliciformes (organe olfactif embryonnaire ?). Le muse de l'Eledone moschata est sécrété par des glandes muqueuses de l’épi- derme, surtout abondantes dans la région dorsale de la tête, qui renferment une gouttelette de matière grasse. En épuisant la peau par l’éther, on peut en ERATE une matière jaunatre, complexe, sentant fortement le muse. L'auteur a étudié les modifications de la coquille du nautile, lorsque celui-ci augmente de taille; le dernier tour de spire est recouvert, en sa partie voisine de J'ombilic, d'une couche de vernis noir, puis d’une épaisse couche de nacre, secrétées toutes deux par un bourrelet palléal qui recouvre cetté partie de la coquille. Les ES OP ARE) cellules à vernis logées dans l’ectoderme sont des éléments caliciformes remplis à leur moitié supérieure d'abondants grains noirs, qui se déposent et s’agglutinent sur la coquille. — L. GuÉNor. 55 — Joubin (L.). — Note sur l'appareil photogène d’un céphalopode (Histioteuthis Ruppellii [Verany|). L'Histioteuthis Ruppellii, céphalopode des grandes profondeurs, présente sur la peau (corps, tête et face externe des bras) une quantité de taches qui émettent une brillante lumière, Leur structure est très complexe: chacune d’elles comprend un miroir Concave et un appareil photogène, petit bouton de 0,002 de long placé à l’un des bouts du miroir; le tout est immédiatement sous-jacent à l’épiderme transpa- rent. Le miroir est formé d’une quantité de lamelles transparentes superposées, surmontant un écran de chromatophores noirs. L'appareil photogène est plus com- pliqué et sa siructure, comme celle de beaucoup d'organes lumineux, rappelle un peu celle d'un œil. Il a la forme d’un ellipsoïde court dont l’un des pôles affleure l’'épiderme, tandis que le reste, enfoncé dans la peau, est limité par un vernis noir, parfaitement opaque ; il comprend de dehors en dedans : 1° des milieux transparents, décomposables par les réactifs en une lentille concavo-convexe, une lentille bicon- vexe e! un cône superposés ; 2° une couche considérée comme photogène, renfer- mant de nombreuses cellules nerveuses bipolaires et de grosses cellules ovoïdes ; 3° un réflecteur épais, constitué par des éléments cellulaires singuliers, ressemblant à de petits cristallins empilés les uns sur les autres ; 4° l'écran noir opaque. Une partie de la lumière émise par lappareil photogène est sans doute projetée directement au dehors; une autre partie doit se réfracter dans les milieux transpa- rents, passer dans le miroir et être projetée à son tour en nappe. Histioteuthis a d’ailleurs de gros yeux bien conformes, entourés d’une couronne d'organes lumineux: il est probable que ceux-ci sont de véritables lanternes ex- ploratrices, éclairant l’obseurité des eaux profondes, et peut être aussi aftirant les animaux dont le céphalopode se nourrit. — L. GuÉNOT. ï 57 — Pitres. — À propos d’un cas de monoplégie persistante du membre inférieur, causée par une lésion très limitée de la capsule in- terne M. Pitres montre, dans cette étude anatomo-clinique, que des lésions très limi'ées de la capsule interne siégeant dans l’aire de son tiers moyen peuvent donner lieu à des monoplégies persistantes, et que des lésions destructives limitées à la substance grise des corps striés peuvent ne déterminer aucune espèce de paralysie. — G. Ferré. 61 — Van Gehuchten (A.). — Contribution à l’étude de l’innervation des poils. En appliquant la méthode de Golgi à l’étude des nerfs de la peau du museau de rats et de souris nouveau-nés, j'ai constaté que, chez ces animaux, chaque poil ne recoit qu’une seule fibre nerveuse. Gelle-ei pénètre dans le follicule pileux un peu ME OA ES en dessous de l'embouchure des glandes sébacées, et se bifurque en deux branches horizontales dont l'une passe devant et l’aufre derrière le poil. Ges deux branches forment ainsi un anneau horizontal plus ou moins complet d’où partent alors de nombreuses ramilles longitudinales à direction ascendante finissant le plus souvent par une petite nodosité. — L’Aureur. 62 et 63 — Van Gehuchten (A.).— Contribution à l’étude des gan- olions cérébro-spinaux. L'analyse des principaux travaux publiés, dans les dix dernières années, sur les ganglions spinaux des vertébrés, et de nouvelles recherches personnelles faites avec la méthode de Golgi sur les ganglions de mammifères nouveau-nés et d’embryons de canard et de poulet m'ont conduit aux conditions suivantes : 1° Les cellules nerveuses des ganglions spinaux de la plupart des poissons sont opposito-bipolaires. Chaque pôle se continue avec le cylindre-axe d’une fibre ner- veuse, dont l’une pénètre dans ia moelle, tandis que l’autre se rend à la périphérie. 20 Les cellules nerveuses des ganglions spinaux des autres vertébrés sont, à l’état adulte, toutes unipolaires. Le prolongement unique se bifurque, à une distance va- riable de la cellule d’origine, en un prolongement central et un prolongement péri- phérique. 3° Chez les poissons cyclostomes, on trouve dans les ganglions spinaux, à l’état adulte, non seulement des cellules opposito-bipolaires et des cellules unipolaires, mais encore toutes les formes intermédiaires, preuve qu'une cellule bipolaire peut se transformer en cellule unipolaire. 4° Le même fait s’observe chez les embryons de mammifères, d'oiseaux et de rep- tiles. À un certain moment du développement embryologique, toutes les cellules nerveuses des ganglions spinaux sont opposito-bipolaires, comme chez les poissons. Dans le cours du développement, la forme de la cellule se modifie et les cellules bipolaires se transforment en cellules unipolaires. 5° La différence morphologique, qui existe entre les cellules des ganglions spinaux des poissons et les cellules des ganglions des autres vertébrés, est donc plus appa- rente que réelle. Dans les ganglions des poissons, les cellules conservent d’une facon définitive une forme qui n'existe que temporairement chez les Vertebrés su- périeurs. l 6° Chez tous les vertébrés, les ganglions spinaux ont donc la même signification : les cellules qui les constituent donnent naissance, d’une facon ou de l’autre, à deux prolongements qui vont devenir cylindre-axes de deux fibres nerveuses. Chez tous les vertébrés aussi l’une de ces fibres est centrale et l’autre est périphérique. De plus, dans le plus grand nombre des cas, le prolongement central est plus grêle que le prolongement destiné à la périphérie. 1° Les ganglions spinaux des vertébrés doivent donc être considérés comme noyaux d'origine réelle pour la partie sensitive de tous les nerfs spinaux, et cela non seulement pour les fibres périphériques, mais aussi pour les fibres centrales. Les fibres centrales trouvent dans la moelle non pas leur origine, mais leur termi- naison. RUN En appliquant la méthode de Golgi sur le ganglion de Gasser de souris blanches, de rats, de chats et de chiens nouveau-nés, sur des embryons de cobaye et des embryons de canard ; sur le ganglion pétreux du glosso-pharyngien de la souris blanche nouveau-née et sur le ganglion plexiforme du chat et du chien nouveau-nés et d’un embryon humain de 25 centimètres, je suis arrivé aux mêmes conclusions pour les cellules de ces trois ganglions cérébraux. Chez la souris blanche nouveau-née j'ai trouvé le ganglion spiral de l’acoustique formé de cellules bipolaires, dont le prolongement central devient le cylindre-axe d’une fibre du nerf acoustique, tandis que le prolongement périphérique se termine; par des ramilications libres, entre les cellules ciliées de l'organe de Gorti conformt- ment aux observations de Retzius. | En comparant les cellules unipolaires ou bipolaires des ganglions cérébro-spinaux, aux cellules bipolaires de la muqueuse olfactive des Vertébrés, aux cellules bipolaires du ganglion spiral de l’acoustique et aux cellules bipolaires découvertes par von Lenhossék dans l’épiderme du lombric, je suis arrivé à cette conclusion impor- tante: que le prolongement périphérique de toutes ces cellules sensitives doit être considéré comme un prolongement protoplasmatique tandis que le prolongement central représente partout le véritable prolongement cylindraxil. Ainsi se trouverait vérifiée, pour les cellules des ganglions cérébro-spinaux, l’hypothèse émise par Ramon y Gajal et moi-même: les prolongements protoplasmatiques des éléments nerveux ont la conduction cellulipète, le prolongement cylindraxil la conduction cellulifuge. — L'AUTEUR. 64 — Van Gehuchten (A.). — De l’origine du nerf oculo-moteur commun. Un point de l’anatomie du nerf oculo-moteur commun encore soumis à discus- sion est celui de savoir si, entre leur noyau d’origine réelle et leur origine appa- rente, les fibres radiculaires du nerf de la troisième paire présentent une dé- cussation partielle. Contestée par Mathias Duval, Laborde et Testut, cette décussation partielle est admise par Gudden, Obersteiner, Edinger, Perlia et Kôlliker. Mais tandis que Gudden, Edinger, Obersteiner et Perlia admettent que les fibres entrecroisées proviennent du noyau postérieur, Kôlliker n’a pu établir si le noyau postérieur est seul à fournir des fibres entrecroisées. Pour Perlia l’entrecroïisement est simple, les fibres entrecroisées constituent la partie médiane du nerf périphérique. Kôlliker, au contraire, admet que les fibres entrecroisées en passant la ligne médiane présentent des inflexions en S et qu’elles vont constituer la partie externe du nerf. J'ai employé la méthode de Golgi pour l’étude de l’origine du nerf oculo-moteur commun chez des embryons de canard et suis arrivé à constater en (oute évidence qu'une décussation partielle existe réellement: les fibres entrecroisées proviennent à la fois et de la partie dorsale et de la partie ventrale du noyau d'origine. En passant la ligne médiane elles présentent des inflexions en $S signalées par Külliker, puis vont constituer principalement les fibres médianes du nerf périphérique. Au niveau du noyau d’origine du nerf, les fibres du faisceau longitudinal postérieur émettent des collatérales qui viennent se mettre en conctact, par leurs ramifications terminales, PL ue PSC AL OS 2h ji d PDG ayec les cellules radiculaires du nerf de la troisième paire. Cette disposition pourrait avoir une certaine importance pour établir une relation anatomique entre le nerf de la troisième paire et celui de la sixième paire. — L'AUTEUR. 65 — Zograf (N.). — Les cestodes offrent-ils des tissus d’origine ecto- dermique ? On a nié chez les cestodes adultes l'existence d’un ectoderme, en se basant sur ce fait que l’embryon hexacanthe se sépare au début de son enveloppe ciliée, homologuée à un ectoderme. L'auteur confirme le fait pour l'embryon du Triæno-. phorus nodulosus. Cependant, comme il trouve sous la cuticule de divers cestodes adultes des cellules matrices bien développées, dont l’existence avait été mise en doute par divers sayants, il ne lui paraît pas que l’absence d’ectoderme soit absolument démontrée. — L. GuÉNnor. 67 — Perrin de la Touche. — Vas aberrans de l’artère humérale. Dans cette pièce, l'artère aberrante part de l’humérale droite au-dessous de lhu- mérale profonde et vient s’aboucher dans la radiale à un centimètre au delà de l’ori- oine de là récurrente radiale antérieure. L'artère radiale forme une sorte de crosse au point où le vas aberrans vient la rejoindre. L’artère humérale du côté gauche ne présentait pas d’anomalie. — A. N. 68 — Ranvier (L.). — Recherches microscopiques sur la contractilité des vaisseaux sanguins. Lorsqu'on excite par un courant d’induction la membrane périæsophagienne de la grenouille, disposée ct tendue convenablement sur le disque de la chambre humide, on constate que les fibres musculaires lisses des artérioles contenues dans cette membrane se contractent et que leur contraction peut être assez forte pour faire disparaitre la lumière du vaisseau. Si l’on interrompt le courant l'artère revient peu à peu à son calibre primitif. Cette expérience fournit des renseignements sur le mode de contraction des fibres lisses. On sait que ces cellules sont formées d’un faisceau de fibrilles longitudinales noyées dans une gangue protoplasmique commune, et que ces fibrilles se présentent, en coupe optique, sous l'aspect de petits cercles plus réfringents que la substance qui les sépare. Ces petits cercles deviennent indistincts pendant la contraction, ce qui tient à ce que les fibrilles augmentant d'épaisseur en se raccourcissant s'appliquent plus exactement les unes contre les autres. Lorsqu'on fait agir un courant faible, la tunique musculaire de l’artériole ne se contracte pas également; certains de ses segments restent à l’état de repos. Les zones de contraction ne se déplacent pas, et l’on ne peut, à l’aide de l’excitation électrique directe, rien produire qui puisse être comparé à un mouvement péristal- tique. Enfin, sous l’influence des courants, quelle qu'ait été leur intensité, jamais l’auteur n’a vu survenir le plus léger mouvement de contraction dans les capillaires. — À. N. se 0 70 — Cordier (A. J.). — Des modifications subies avec l’âge par les formations de la muqueuse du rumen chez les ruminants. Ghez les vieux ruminants les papilles du rumen se flétrissent et disparaissent en plus ou moins grand nombre, ne laissant que leurs bases recouvertes par l’épithé- lium du rumen. Ge processus se produit aussi, mais d’une facon bien moins mar- quée, chez des animaux assez jeunes. Chez diverses espèces (bison, bœuf, mouton, pécari), la muqueuse des vieux indi- vidus prend sur toute sa surface une coloration noire plus ou moins intense. Le pigmert mélanique est localisé dans les produits de desquamation de la couche cornée externe de leépithélium. — L. CuéNor. 72 — Christiani (H.). — Remarques sur l’anatomie et la physiologie des glandes et glandules thyroïdiennes chez le rat. 73 — Id. — Nouvelles recherches sur les organes thyroïdiens des rongeurs. Le corps thyroïde présente chez le rat certaines particularités topographiques qui ne se rencontrent pas chez d'autres animaux et expliquent pourquoi il est si difficile, chez cet animal, de pratiquer son extirpation complète. Au moyen de coupes inté- ressant toute la région antérieure du Cou on constate que les parties supérieures de la glande contractent des connexions très étroites avec le larynx et la trachée d’une part, le pharynx et l’œsophage d’autre part, s’insinuant pour ainsi dire dans l’in- terstice de ces organes et tendant à contourner la face postérieure de l’œsophage. Les glandules thyroïdiennes, chez le rat, ne sont pas isolées, contrairement à ce que l’on observe chez d’autres animaux, par exemple chez le lapin. Elles sont enfouies dans l’épaisseur de la glande principale au niveau du bord antéro-externe de chaque lobe, à peu près à l’union du tiers supérieur avec les deux tiers inférieurs de ce bord. On conçoit que dans ces conditions il soit absolument impossible d’épargner ces glandules lorsqu'on extirpe le corps thyroïde. Dans la note présentée à la Société de biologie l’auteur déclare que l'existence des glandules thyroïdiennes est constante chez les rongeurs. L’étue du développement lui permet d'affirmer que ces organes ne sont autre chose que les bourgeons latée- raux thyroïdiens, lesquels peuvent ne pas se souder ou ne se souder qu'incomplè- tement au bourgeon médian. Chez le rat et la souris adultes ils se trouvent englobés dans la glande principale, quelquefois cependant la glandule d’un côté tend à s’isoler et n'est que partiellement enchâässée. Ghez le campagnol le fait est encore plus ac- centué ; l’une des glandules est plus ou moins englobée dans le corps thyroïde tandis que celle du côté opposé en est complètement séparée. — A. N. 74 — Forgue (E.). — Kyste uniloculaire simple du maxillaire supérieur. - Nouvel exemple de ces kystes qui se forment aux dépens des débris épithéliaux paradentaires dont le rôle a été mis en évidence par Malassez. Albarran en 1888 DRE en avait signalé deux cas. Le kyste de M. lorgue a été examiné au point de vue histologique par M. Kiener qui a montré qu’en résumé, la structure de la paroi kystique se rapporte à une muqueuse profondément modifiée par l’inflammation chronique et dont la surface s’est disposée en bourgeons charnus. Ces bourgeons sont revêtus d'un épithélium présentant tous les caractères d’un épithélium ada- mantin. — P. GILIs. 75 — Joubin (L.). — Sur les phénomènes d’absorption et de cireula- tion chez les brachiopodes. L'estomac de Watdheimia venosa, entouré de nombreuses lacunes absorbantes, est tapissé par un haut épithélium de cellules très grêles, portant de longs cils vibratiles amiboïdes ; il repose sur un tissu conjonctif spécial creusé de lacunes. Les aliments, modifiés par les ferments de la glande digestive, sont absorbés par la surface de l'estomac suivant un processus très spécial : les particules nutritives sont saisies par les cils vibratiles et s’enfoncent extre les cellules épithéliales ; elles che- minent jusqu’à la membrane basale et sont alors capturées par les globules blancs des lacunes. La lymphe provenant des lacunes absorbantes de l’estomac chemine dans un appareil lacunaire, pourvu de trois cœurs, et finit par se déverser dans la cavité générale. (Le travail ?2 extenso, avec figures, a paru dans le Belletin de la Société zoolo- gique de France, 1892.) — L. CuÉNor. 76 —— Lesbre. — Considérations sur la première prémolaire de quelques mammifères domestiques. û La première prémolaire de la dentition type des mammifères, dent inconstante et souvent absente à la mâchoire inférieure, ne se renouvelant pas toujours, n'étant pas en d’autres termes toujours diphysaire, paraît échapper à la loi formulée par Lataste: quand les dents diphysaires deviennent monophysaires, comme la première prémo- laire, c’est par atrophie de la dent de lait, de sorte que la dent appartient à la seconde dentition. L'auteur donne une série de preuves en faveur de son opinion : la première prémolaire des solipèdes, du bœuf, du mouton, du porc, du chien est une dent de lait; celle des camélides seule, à cause de l’époque tardive de son éruption, doit être considérée comme une dent de remplacement. — A. PRENANT. 79 — Hirigoyen. — Anomalie vulvaire. M. L. Hirigoyen décrit une bride verticale s'étendant du tubercule antérieur au tubercule postérieur du vagin et semblant diviser l’orifice hyménial en deux parties = égales. —- G. F, 80 — Trèche. — Essai sur la morphologie de l’épithélium tubo-utérin chez la femme en dehors de la grossesse et de la menstruation. L’auteur n’a jamais trouvé d’épithélium utérin cilié chez l’adulte. Les cellules SO utérines sont de trois formes: les unes à noyau elliptique avec protoplasma vive- ment coloré ; les autres à noyau sphérique, avec protoplasma plus pâle ; les troi- sièmes sont des cellules à mucus, du type caliciforme. Les cellules à noyau elliptique représentent les éléments jeunes, desquels dérivent les cellules à noyau sphérique. Quant aux cellules caliciformes, l’auteur ne se pro- nonce pas sur leur origine. — À. P. 81 — Ammon Otto. — La sélection naturelle chez l’homme. Depuis 1885, une commission d’anthropolozistes, officiellement autorisée par le gouvernement badois, accompagne annuellement les conseils de révision et procède à l'examen anthropométrique de tous les conscrits du Grand-Duché, relevant pour chacun les mesures de la taille et du crâne, la couleur des yeux, des cheveux et de la peau. M. le D' 0. Ammon, secrétaire de cette commission, a publié successive- ment les observations recueillies dans les circonscriptions étudiées ; les résultats définitifs seront bientôt connus, car il ne reste plus que deux districts à parcourir. Dès aujourd’hui, M. Ammon présente quelques laits relatifs à la sélection naturelle chez l’homme, qui ressortent des observations effectuées. Si l’on recherche les éléments constitutifs des caractères physiques des Doro us européennes et la manière dont se sont combinés les divers types originaux, on Cons tate que la proportion des caractères typiques originaux, qui se retrouvent aujour- d’hui dans le mélange, ne correspond pas nécessairement à l'importance numérique ou sociale du groupe ethnique qui les a fournis. Pour que cette concordance absolue existât, il faudrait supposer une force de résistance et une fécondité égales chez les types composants et chez leurs métis, hypothèse d’autant moins probable que certains groupes humains primitifs ont dominé les autres et constitué des castes sociales différentes ; maitres et esclaves, seigneurs et serfs. On pourrait induire de cette division en casles, dominanté et asservie, que les maitres, mieux armés pour la lutte, devaient jouir d’une longévité et d’une faculté de reproduction supérieures, et par conséquent s'accroitre plus que Iles classes asservies. Le contraire a eu lieu; les combats décimaient les maitres, tandis que les serfs augmentaient leur nombre sans être troublés. Les guerres et les croisades ont diminué le nombre des dolicho-blonds et foncés qui constituaient la classe supérieure en Allemagne, tandis que les brachy-blonds et foncés se sont multipliés. La dolichocéphalie a presque disparu, mais certains attributs du type dolichocéphale, les yeux bleus et les cheveux blonds des anciens Germains, ont persisté chez les populations actuelles. Les caractères physiques des types composants se transmettent donc séparément, « chacun pour soi », comme l’a démontré M. le D'R. Collignon. La répétition du croisement au cours des temps multiplie les combinaisons Contra- dictoires, et le résultat final c'est la répartition presque égale de toutes les couleurs dans tous les indices. M. G. de Lapouge a prouvé d’une manière convaincante la supériorité psychique du type dolicho-blond (voy. Axthropologie 1892, n° 3); cette opinion se trouve con- firmée par l'examen des conscrits et étudiants badois des villes de Karlsruhe, Fribourg et Mannheim. Parmi les conscrits se présentant au conseil de révision de ces villes, M. Ammon distingue, d’après leur origine ; 1° les immigrés, nés dans une petite 9 — :}) — ‘localité badoiïse ; 2° les demni-urbains, nés à la ville d’un père immigré ; 3° les urbains proprement dits, nés à la ville et descendant d'un père qui lui-même y était né. Le premier phénomène qui sauta aux yeux fut la diminution du nombre des conscrits, d’une catégorie à l’autre : KARLSRUHE. TRIBOURG. IMMISTÉS AIMERIONS 615 403 DEMI=URD ANS ER RETe 119 80 UTDAÏNS EEE CE MEET MEEERR 48 48 En même temps l’abaissement de l'indice céphalique se manifeste d’une catégorie à l’autre : les urbains sont plus dolichocéphales que les ruraux et la dolichocéphalie augmente proportionnellement à la durée du domicile dans les villes. Une sélection analogue s’observe pour les couleurs des yeux et des cheveux, sélection tout à l'avantage des cheveux clairs et qui s'affirme par le séjour pro- longé dans les villes. Une semblable enquête appliquée aux collégiens de Karlsruhe et de Mannheim a donné des résultats plus probants -encore en faveur de la supériorité intellectuelle des dolicho sur les brachycéphales. On sait qu’en Allemagne les jeunes gens qui poursuivent leurs études jusqu'à l’urtersecunda acquièrent le droit au service d'un an, sans passer par le conseil de révision. Une minorité reste à l'école pour se vouer à des études supérieures pendant trois années encore et suivre une carrière scientifique. Les indices céphaliques moyens de ces jeunes gens ne confirment pas seulement la ioi de l’abaissement des indices avec la durée du domicile dans les villes, mais ils établissent une loi nouvelle qui nous montre les collégiens des trois classes supérieures comme une élile naturelle dolichoïde. Les mesures prises sur 30 membres de la Société des naturalistes de Karlsruhe, sinon tous savants, du moins tous amis de la science, accusent une dolichocéphalie plus grande. Chez les savants éminents, la sélection serait plus marquée encore. Toutes ces preuves tendent à affirmer la généralité de la loi de supériorité sociale des éléments dolichocéphales. Si l’on cherche quelle est la force de résistance de chacun des types au séjour des villes, on constate que les dolichocéphales s’éteignent après avoir progressé pen- dant une ou deux générations, tandis que les types brachycéphales disparaissent immédiatement sans avoir réussi. Parmi les métis, une seule catégorie, associant la forme dolichoïde du crâne à une coloration foncée, présente le maximum de résis- tance au milieu. Ge sont les dolicho blonds ct bruns qui forment actuellement en- core la classe régnante en Allemagne. La grande consommation de dolichoïdes durant des siècles autorise donc l’auteur à conclure que l'élévation de l'indice cépha- lique chez les popuiations actuelles de l’Europe est un résultat de la sélection natu- relle. — F. BARTHÉLEMY. 87 —- Marie Paviow. — Etudes sur l’histoire paléontologique des on- gulés. Les rhinocéridés. Ge nouveau chapitre de l'ouvrage de M%° M. Pavlow fait suite aux mémoires déjà parus dans le Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, en 1887 TEE et années suivantes. L'auteur passe successivement en revue ies différents groupes d’ongulés depuis l’éocène inférieur, et il étudie leur développement dans le temps et leur filiation. Pour l'étude de la famille des rhinocéridés, qui fait l'objet de la présente publi- cation, l’auteur a mis en œuvre non seulement les nombreux matériaux que possè- dent les musées russes, mais aussi les échantillons renfermés dans les principales collections de l'Europe et des États-Unis. Un premier chapitre est consacré aux rhinocéros fossiles trouvés en Russie et en Sibérie; nul pays n’a fourni de spécimens plus nombreux et mieux conservés. — En Russie et en Sibérie, les formes quaternaires dominent; .R. éichorhinus est de beaucoup le plus abondant ; RL. Merchri, fort rare, ne se trouve que dans les pro- vinces méridionales; plus rare encore RA. leptorhinus, représenté par quelques échantillons douteux. Le genre voisin Elasmotherium figure ainsi dans les collec- tions de Moscou et de Pétersbourg. En résumé, c’est dans l’élage mio-pliocène de la Russie méridionale qu'on rencontre les formes les plus anciennes, tandis que les cisements de RA. éichorhinus occupent un espace immense, allant de la Podolie vers l'Oural et jusqu'au nord de la Sibérie. Vient ensuite l'étude des rhinocéridés des différentes parties du monde. — L’au- teur résume les dernières données sur les espèces éteintes, dont le nombre a tant augmenté grâce aux travaux des Américains. — Mais non contente des descriptions trouvées dans la littérature, M" Pavlow à repris minutieusement l'examen des échan- tilions conservés dans les collections des deux mondes. $e basant sur la comparai- son des crâanes et des dents, elle montre comment les caractères s’enchaînent et font pressentir la parenté. Avec M. Gope, elle place le Systemodon, de l’éocène infé- rieur de l'Amérique du Nord, à la base de l'arbre généalogique des rhinocéridés. — Mais dans le nouveau continent, les rhinocéridés ne vont pas au delà du pliocène inférieur. — En Europe, les plus anciens représentants du groupe apparaissent seu- lement dans l'élage oligocène, pour disparaître pendant le quaternaire. — En Asie, _ ils se montrent à une époque géologique plus récente encore. D’après cette distri- bution des rhinocéridés dans le temps et dans l’espace, c’est en Amérique que se développèrent les formes ancestrales, d’où certains groupes auraient passe en Europe durant l’oligocène; les formes asiatiques descendraient des formes européennes. Contrairement à l'opinion la plus répandue, M"° M. Pavlow place le centre de dis- persion du Ah. Tichorhinus en Europe centrale (France et Allemagne), d’où, se diri- seant vers l'est, l'espèce a peuplé la Russie et la Sibérie pendant le quaternaire. L'auteur traitera, dans le prochain chapitre, de l'influence de la période glaciaire sur les migrations et la disparition de certains rhinocéridés. — F. BARTHÉLEMY. 90 — Mortillet (A. de). — Chat sans queue de l’île de Man. L'auteur présente une chatte de l’ile de Man, dont la queue est réduite à un moi- enon poilu de 2 à 3 cm. La particularité caractéristique de cette race est héréditaire, et j'auteur rapporte un exemple de croisement avec un chat ordinaire qui a donné des petits à queue très rudimentaire. Cette race singulière se retrouve au Japon, comme le montrent les dessins japonais, 1 gg et en Malaisie, avec une queue très courte, parfois recourbée plusieurs fois sur elle- même. Il est possible que les chats de l’ile de Man, au lieu d'être une race autoch- tone, comme on le pense généralement, aient été importés d'extrême Orient par des marins. — L. CUÉNOT. 91 — Prenant et Chevalot. — Sur un lombric accidentellement héma- tozoaire chez l’homme. L’ascaride était logé dans la veine cave supérieure, engagé dans le tronc veineux brachio-céphalique droit ; il fut trouvé coupé en deux par l’incision pratiquée sur la veine cave pour détacher le cœur; le troncon que contenait le cœur n’a pu être retrouvé, l'organe ayant été jeté. La paroi de la veine cave supérieure était épaissie d’une facon notable. Les symptômes que le sujet porteur de cet ascaride a présentés (suffocation, œdème) sont de nature à faire penser que la pénétration du parasite dans la veine s’est faite pendant la vie de son hôte; les traces de la migration du lombric n’ont du reste pas été retrouvées, l’autopsie n’ayant pas été faite, — A. P. Le Directeur, D' A. NICOLAS. Lu, L£ * > BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d'un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. |. — OUVRAGES GÉNÉRAUX 92 — Goupin (H.). — L'aquarium d'eau douce et ses habitants animaux et végé- taux. — 1 vol. in-12 de la Bibliothèque des connaissances utiles, 347 p. avec 228 fig. dans le texte. 1893. Paris, J.-B. Baillière et fils. 4 fr. 93 — Ellenberger (W.) et Baum (H.). — Anatomie descriptive et topographique du chien, trad. par J. Deniker. 2e partie. 1893. Paris, Reinwald et Cie. — L'ouvrage complet en quatre parties formera un vol. in-8 avec 208 fig. dans le texte et 37 pl. 28 fr. S4 — Guinard (L.). — Précis de tératologie. Anomalies et monstruosités chez l'homme et chez les animaux, précédé d’une préface par M. le Dr C. Da- reste. — 1 vol. in-12, 552 p. avec 272 fig. dans le texte. 1893. Paris, J.-B. Baillière et fils. 8 fr. 95 — Landois. — Traité de physiologie humaine comprenant l’histologie et l’ana- tomie microscopique et les principales applications à la médecine pra- tique, traduit sur la 7° édition allemande par Moquin-Tandon. 3e partie, — 1 vol. gr. in-8. 1893. Paris, Reinwald et Cie. Prix de l'ouvrage complet en 4 parties, avec 356 fig., 25 fr. 96 — Renaut (J.). — Traité d’histologie pratique. 2e fascicule. Tissus du sque- lette. — Tissu musculaire. — Système vasculaire, sanguin et lymphatique. — i vol.in-8 avec 253 fig. dans le texte, 1893. Paris, Balaïlle et Cie. 18 fr. #97 — Roule (L.). — L’embryologie générale. — 1 vol. in-8 de la Bibliothèque des sciences contemporaines, 510 p. et 121 fig. dans le texte. 1893. Paris, Reinwald et Cie, 5 fr. 98 — Sanson (A. — L'hérédité normale et pathologique. — 1 vol. in-8. 1893. Paris, Asselin et Houzeau. 8 fr. 99 — Trouessart. — Au bord de la mer, géologie, faune et flore des côtes de France de Dunkerque à Biarritz. — 1 vol. in-12 de la Bibliothèque scientifique contemporaine, 344 p. avec 149 fig. dans le texte. 1893. Paris, J.-B. Baillière UN Letfils-3 fr 500. : 400 — vogt (C.) et Yung (E.). — Traité d'anatomie comparée pratique. — 21e li- vraison. L'ouvrage complet formera 2 vol. gr. in-8 ; le second vol. se publie par livraisons. Prix de chaque livraison, 2 fr. 50 c. Prix du t. 1er, cart., 28 fr. 101 — Zittel (A.), Schenk (A.) et Schimper (Ph.). — Traité de paléontologie, trad. par Ch. Barrois. T. III. 1893. — Ouvrage complet: 4 vol. gr. in-8, 3500 p. avec 2825 fig. 1893. Paris, O. Doin. 175 fr. Il. — MÉTHODES TECHNIQUES 402 — Guilloz (Th.). — Photographie instantanée du fond de l'œil humain. — Comptes . rendus de la Société de biologie. 1893. T. V, n° 10, p. 285-286. BIBLIOGR. ANAT. — N° 2. 3. De VIE 193 — Nicolle et Gantacuzène (J.). — Note sur les propriétés colorantes de l’oxy- chlorure de ruthénium ammoniacal. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1893. T. V, n° 12, p. 358. II. — EMBRYOGÉNIE ET ORGANOGÉNIE # — Chiarugi (G.). — Voir B. A., fasc. 1, p. 5, n° 10. “104 — Durand (G.). — Développement des muscles de l'iris chez l'embryon de poulet. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1893. T. V, n° 9, p. 242-243, *105 — Guitel (F.). — Observations sur les mœurs du Gobèus minulus. — 1892. Archives de zoologie expérimentale, 2e série, t. X, n®%5 3 el 4, p. 499-555, avec 1 planche. 106 — Kæhler (R.). — Pourquoi ressemblons-nous à nos parents ? — Essai sur la fécondation, sa nature et son origine. — 1893. Revue philosophique n° 4, p. 337-386, avec 38 fig. dans le texte. # — Morpurgo (B.) et Tirelli (V.). — Voir B. A., fasc. 1, p. 6, n° 19.. #107 — Pizon (A.). — Histoire de la blastogenèse chez les botryllidés. — Annales des sciences naturelles. Zoologie, t. XIV, 7e série, p. 1-386, pl. 1-IX. (Voir BA n° M 0p. 6.010220.) #108 — Prouho. — Contribution à l'histoire des bryozoaires. — 1892. Archives de zoologie expérimentale, 22 série, t. X, n° 4, p. 557-656, pl. XXIII-XXX. 409 — Roché (G.). — Quelques particularités anatomiques d’un fœtus à terme d'otarie (Otaria stelleri). — Comptes rendus de la Société philomatique, 11 février 1893. #10 — Van der Stricht (0.) — Sur l'existence d'ilots cellulaires à la périphérie du blastoderme du poulet. — 1893. Analomischer Anzeiger, n°5 8-9, p. 266-271, avec 5 fig. 411 — Trouessart. — Reproduction de la Genette de France (Geneita vulgaris, Cux.). — Le Naluraliste, 15° année, n° 145, p. 69. IV. — TÉRATOLOGIE *142 — Claus (A.) et Van der Stricht (0.). — Contribution à l'étude anatomique et clinique de l’acromégalie. — 1893. Annales de la Société de médecine de Gand, p. 71, avec 1 planche. 4143 — Collet. — Malformation congénitale de la face. — 1893. Sociélé des sciences médicales de Lyon et Lyon médical, n° 14, p. 488-489. 414 — Davy (L.). — Tératologie des clausilies. — 1893. Feuille des jeunes natura- listes, n° 269. — Guinard. — Voir le n° 94. 445 — Id. — Monstre anidien. — 1893. Lyon médical, n° 7, p. 238. *4146 — Id. — Hermaphrodisme apparent chez un bœuf. — 1893. Lyon médical, n° 1, p. 22-23. “117 — Hansen. — Des kystes dermoïdes et des fistules congénitales de la région sacro-coccygienne. — Thèse de doctorat, in-4, 100 p. 1893. Paris. Imp. H. Jouve. — Van der Stricht (0.). — Voir le n° 112. 448 — Villard. — Monstre pseudencéphale. — 1893. Lyon médical, n° 7, p. 239. — 39 — V. — CELLULES ET TISSUS 419 — Balbiani. — Nouvelles recherches expérimentales sur la mérotomie des infu- soires ciliés. — 1893. Annales de micrographie, 2e partie, suite, t, V, n° 3. (Voir B. A., n°1, p. 6, n° 24.) “120 — Clos (D.). — Des liens d'union des organes ou des organes intermédiaires dans le règne végétal. — Mémoires de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, t. IV, 9€ série, p. 197-217. 424 — Cuënot (L.). — Études physiologiques sur les gastéropodes pulmonés. — Archives de biologie, t. XII, fasc. 4, p. 683-741, pl. XXII. 422 — CGoupin (H.). — La locomotion des diatomées. — 1893. La Nature, n° 1030, p. 203. 423 — Decagny (Gh.). — Sur la morphologie du noyau cellulaire chez les spirogyras et sur les phénomènes particuliers qui en résultent chez ces plantes. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CXNI, n° 10, p. 535-537, — Demoor (J.). — Voir le n° 125. 424 — Erlanger (d’). — La structure intime de la matière organisée, — 1893. Revue scientifique, t. LI, n° 14, p. 423-429. *125 — Everard (Clémence), Massart (J.) et Demoor (J.). — Sur les modifications des leucocytes dans l'infection et dans l’immunisation. — Annales de l’Institut Pasteur, t. VII, n° 2, p. 165-212, avec 1 planche. 426 — Van Gehuchten (A.). — Contribution à l'étude du mécanisme de l’excrétion cellulaire. — 1893. La Cellule, t. IX, 1° fasc., p. 95-116, avec 1 planche, 1427 — Jourdain (S.). — Sur les causes de la viridité des huîtres. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CXVI, n° 8, p. 408. #128 — Loisel (G.). — Les cartilages linguaux et le tissu cartilagineux chez les gastéropodes. — 1893. Comptes rendus de la Sociélé de biologie, t. V, n° 7, P. 193-196, #129 — Id. — Les pièces de soutien de la radula chez les céphalopodes et le tissu cartilagineux des mollusques. — 1893. Comptes rendus de la Sociélé de biologie, t. V, n° 9, p. 244-246. #130 — 1d. — Les cartilages linguaux des mollusques (structure et développement histogénique). — Thèse de doctorat. In-4. 1893. Paris, F. Alcan. — Massart (J.). — Voir le n° 125. Ù Ce 431 — Sabatier (A.). — De la spermatogenèse chez les crustacés décapodes. — Travaux de l’Institut de zoologie de Montpellier et de la station marilime de Celte. Nouvelle série, mémoire n° 3 et Mémoires de l’Académie des sciences et lettres de Montpellier. (section des sciences), 2e série, t. I, 1893. — 1 vol. in-8, 393 p. avec 10 pl. doubles. 1893. Montpellier, Canville-Coulet; Paris, Ba- taille et Cie. 432 — Van der Stricht (0.). — Contribution à l'étude de la sphère attractive. — Archives de biologie, t. XII, fasc. 4, p. 741-763, pl. XXIV. *133 — Thélohan (P.). — Altérations du tissu musculaire dues à la présence de myxosporidies et de microbes chez le barbeau. — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences, t. CXNI, n° 10, p. 522-524, et Comptes rendus de la Société de biologie, 1893. T. V, n° 9, p. 267-270. *134 — Tourneux (F.). — Sur la structure des fibrilles des muscles jaunes du dy- tique et de l’hydrophile à l’état de repos, — 1893. Comptes rendus de la Société de biologie, t. V, n° 10, p. 289-290, Sao) Ut VI.— SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES) 435 — Beauregard, — Le canal carotidien chez les cheiroptères. — Association française pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session. 1re partie, p. 229. 1892. Paris, Masson. 136 — Id. — Sur l’apophyse post-auditive des cheiroptères et des ruminants, — Association française pour l’avancement des sciences. Compte rendu de la 21€ session. 1'e partie, p. 229. 1892. Paris, Masson. 137 — Bordage (Ed.). — Sur la myologie des crustacés décapodes et sur la com- paraison du système musculaire des thalassinidés et des anomoures. — Associalion française pour l’avancement des sciences. Compte rendu de la 21e session. 1'e partie, p. 227. 1892. Paris, Masson. 438 — Id. — Note sur l'étude comparée du système musculaire des thalassinidés et des paguriens. — Comptes rendus de la Société philomatique, 11 mars 1893. *139 — Closmadeuc (de). — Des muscles polygastriques. — Bulletin de la Société . d'anthropologie de Paris, t. IV, 4e série, n° 2, p. 50-58. *140 — Leboucq (H.). — Les muscles adducteurs du pouce et du gros orteil. — 1895. Tirage à part du Bullelin de l’Académie royale de Belgique, 19 p., avec 6 fig. .44 — Perrin de la Touche. — Présentation de pièces: deux sacrums formés de six vertèbres. — 18935. Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, t02 no MDI 123-124; 142 — Remy Saint-Loup. — Morphologie comparée de l'os carré. — 1893. Comptes rendus de la Société de biologie, t. V, n° 10, p. 801-303. 443 — Sirodot. — Squelette des poissons osseux adultes. — Association française pour l’avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session. 17 partie, p. 233. 1892. Paris, Masson. #144 — Veau (V.). — Anomalies musculaires de la région cervicale. — Bullelin de la Sociélé anatomique de Paris. 5° série, t. VII, fasc. 7, p. 168-170. VII.— SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS) 145 — Ambialet (J.). — L'encéphale dans les cränes déformés du Toulousain. — 1893. L’Anthropologie, t. IV, n° 1, p. 11-27, avec 15 figures. *146 — Bonnier (P.). — Sur les fonctions otolithiques. — 1893. Comptes rendus de la Sociélé de biologie, t. V, n° 7, p. 187-190. 447 — Chapeaux (M.). — Contribution à l'étude de l'appareil de relation des hydro- méduses. — Archives de biologie, t. XII, fasc. 4, p 647-683. (pl. XXI-XXII. *148 — Golella. — Sur les altérations histologiques de l'écorce cérébrale dans quel- ques maladies mentales. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CXVI, n° 8, p. 403. # — Crety (G.). — Voir B. A., fasc. 1, p. 8, n° 50. 449 — Dagonet (J.). — Note sur l’analomie pathologique de la paralysie générale. — 1893. Comptes rendus de la Société de biologie, t. NV, n° 4, p. 114-115. — Durand (G.). — Voir le n° 104. 150 — Fromont. — Démonstration anatomique de la récurrence nerveuse. — 1893. Comptes rendus de la Société de biologie, t.. V, n° 8, p. 220-222. “154 — Van Gehuchten (A.). — Les éléments nerveux moteurs des racines posté- rieures. — 1893. Anatomischer Anzeïiger, n°5 6-7, p. 215-225, avec 5 figures. 152 — Genod (G.). — Le cerveau des criminels. — Thèse de doctorat. Lyon, 1893. Po oTiun 453 — Gruvel. — De la structure et de l'accroissement du test calcaire de la ba- lane (B. tintinnabulum). — Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. CXVI, n° 8, p. 405. *154 — Jolyet et Viallanes. — Recherches physiologiques sur le système nerveux accélérateur et modérateur du cœur chez le crabe.— Annales des sciences naturelles, 1° série, t. XIV, n°5 4-5-6, p. 387. 455 — Joubin (L.). — Recherches sur l'appareil lumineux d’un céphalopode : Hés- tioteuthis Rupellii, Verany. — Bulletin de la Société scientifique et médical de l'Ouest. 1893. T. 2, n° 1, p. 49-78 avec 10 fig. dans le texte. (Voir B. A., n° 1, p. 8 et 23, n° 55.) 456 — Klinckowstrôm (A. de). — Le premier développement de l'œil pinéal, l’épi- physe et le nerf pariétal chez lguana tuberculala. — 1893. Anatomischer Anzeiger, n°5 8-9, p. 289-299, avec 4 figures. 457 — Leroy. — Sur l'aberration sphérique de l’œil humain ; mesure du sénilisme _ cristallinien. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t, CXVI, n° 12, p. 636-638. *158 — Malbec (A.). — Ecoulement du sang par les points lacrymaux au cours d’une épistaxis, après le tamponnement des fosses nasales. — 1893. Comptes rendus de la Société de biologie, t. V, n° 9, p. 242. # __ Mazzarelli. — Voir B. A., fase. 1, p. 8, n° 56, 459 — Nabias (de). — Sur le cerveau de l’Helix aspersa Müller: — Association fran- caise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21e session, 17e par- tie, p. 234. 1892. Paris, Masson. #160 — Raoult (A.). — Essai sur les perforations de la membrane de Shrapnell. — Thèse de doctorat. In-4, 99 p., 1 pl. 1893. Paris, Société d'éditions scientifiques. 464 — Roger (H.). — Influence de l'infection sur le système nerveux. — Revue gé- nérale des sciences pures et appliquées, Directeur L. Olivier, 4 année, n°7, p. 215. 462 — Sottas (J.). — Sur l’état de la moelle épinière dans deux cas de compression des racines postérieures. — 1893. Comptes rendus de da Société de biologie, t. V, n° 9, p. 246-248. 463 — Taïillens. — Sur la glande de Harder. — Archives des sciences physiques et naturelles de Genève. — Compte rendu des séances de la Sociélé vaudoise des sciences naturelles, 1893. 18 janv., t. XXIX, n° 3, #64 — Viallanes (H.). — Études histologiques et organologiques sur les centres nerveux et les organes des sens des animaux articulés. — Annales des sciences naturelles, 7° série, t, XIV, n°5 4-5-6, p. 405, — Viallanes (H.). — Voir le n° 164. # —_ Zoja (R.). — Voir B. A., fasc. 1, p. 9, n° 66. VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE — Arrou (J.). — Voir le n° 183. . 465 — Beauregard. — L’artère carotide interne des ruminants. — Association fran- cœise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 17e partie, p. 228. 1892. Paris, Masson. — Demoor (J.). — Voir le n° 125. — Everard (C.). — Voir le n° 125. C] “166 — Grigorescu. — [Influence de la stase sanguine sur l’hématopoièse. — 1893 Comptes rendus de la Sociélé de biologie, t. V, n° 7, p. 197-198. LAN GO 167 —- Malassez. — Influence des congestions diverses sur la richesse du sang en globules rouges; fonctions hématopoïétiques de la rate. — 1893. Comptes rendus de la Société de biologie, t. V, n° 8, p. 199-200. 468 — Mariau (A.). — Recherches anatomiques sur la veine porte et particulière- ment sur les anastomoses avec le système veineux général. — Thèse de doctorat, Lyon 1893, — Massart (J.). Voir n° 125, IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET THYMUS) 469 — Bonnier (J.). — Sur l'appareil maxillaire des Luniciens. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. CXVI, n° 10, p. 524-526. #170 — Charpy (A.). — Les veines du rectum et les hémorrhoïdes. — 1893. Midi médical, Toulouse, 18 pl. #174 — Christiani (A.). — Des glandules thyroïdiennes accessoires chez la souris et le campagnol., — Archives de physiologie normale el pathologique, 5e série, t. IV, n° 2, p. 278-284, avec 1 planche. 472 — Cordier (G. A.). — Sur l'anatomie comparée du rumen et du réseau chez les ruminants. — Comptes rendus de la Société philomatique, 11 mars 1893. #173 — Cordier (A. G.). — Observations anatomiques sur la gouttière dite œso- phagienne de l'estomac des mammifères. — 1893. Bulletin de la Société philomatique, t. V, 8° série, n° 1, p. 5% #174 — Idem, — Observations sur la vascularisation stomacale chez les ruminants et sur une fonction probable des papilles du rumen et des cloisons cellu- laires du réseau. — 1893. Bullelin de la Société philomalique, t. V, 8e série, n° 1, Pe 31. #175 — Gally. — Des valvules du rectum et de leur rôle pathogénique. — 1893. Toulouse. Travail du laboratoire d’anatomie et thèse de GHeaE. 98 p. avec planches. 476 — Gley (E.). — Glande et glandule thyroïdes du chien. — 1893. Comptes rendus de la Société de biologie, t. V, n° 8, p. 217-218. 477 — Gley (E.) et Phisalix (G.). — Sur la nature des glandules thyroïdiennes du chien. — 1893. Comptes rendus de la Société de biologie, t. V, n° 8, p. 219. 178 — Haskovec (L.), — Notes sur quelques altérations de divers organes chez les chiens thyroïdectomisés. — 1893. Comptes rendus de la Société de bio- logie, t. V, n° 12, p. 357-358. 479 — Laurent (E.). — Note sur les pertes de substance de la langue par morsure chez les épileptiques. Importance au point de vue médico-légal. — 4r- chives d'anthropologie criminelle, t. VIII, n° 4, p. 170-171 avec 1 fig. 480 — Malaquin. — Remarque sur l'absorption et l'excrétion chez les syllidiens. — Association pour l'avancement des sciences. COTE rendu de la 219 session. 1re partie, p. 232. 1892. Paris, Mass on. — Phisalix (C.). — Voir le n° 17% :484 — Pilliet (A. H.). — Note sur l'appareil salivaire des oiseaux — 1893. Comptes rendus”de la Société de biologie, t. V, n° 12, p. 349-352. ‘482 — Rogie. — Anomalies de régression du canal vitellin ; diverticule de Meckel. — In-8, 30 p. Lille, imp. Danel., Extrait du Journal des sciences médicules, n°5 43-44. “LHNQU) X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES — Blanc (E.). — Voir le n° 187. *183 — Arrou. — Circulation artérielle du testicule (Anatomie comparée). — Thèse de doctorat, in-4, 54 p. 1893. Paris, Steinheil. *184 — Bergendal. — Quelques observations sur Créplocelides Lovéni mihi. — Re- vue biologique du nord de 1a France, t. V, n° 6. Mars 1893, p. 237-241. 485 — Bolsius (H.). — Notice sur l'anatomie de l'organe segmentaire d'Enchytra- cheides — 1893. Analomischer Anzeiger, n° 6-7, p. 210-215. “186 — Raynal. — Des asymétries des deux reins. — 11 p. Travail du laboratoire d'anatomie. — Afidi médical. Toulouse, 1893. — Sabatier (A.). — Voir le n° 131. 187 — Testut (L.) et Blanc (E.). — Anatomie de l'utérus pendant la grossesse et l'accouchement. — 1 vol. in-folio, cartonné, avec 6 pl. tirées en 12 couleurs. 1893. Paris, Le Vasseur, 60 fr. XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE (DESCENDAN :E) #188 — Ambialet (3.). — La déformation artificielle de la tète dans la région tou- lousaine. — 1893. Toulouse. Travail du laboratoire d'anatomie et Thèse de. doctorat, 104 p. avec figures. *189 — Baïllet (0.). — Note sur les caractères qui distinguent les races dans les. animaux domestiques. — Mémoires de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse, t. IV, 98 série, p. 102-121. 490 — Bertillon (A.). — Identification anthropométrique. Instructions signalétiques. . — Nouvelle édilion, avec un album de 81 pl. et un tableau chromatique. des nuances de l'iris humain. 2 vol. in-8. 1893. Imp. administrative de Melun. En vente chez Colas, 18, rue Saint-Gilles, Paris. — 25 fr. 491 — Bouchard (A.). — Sur les cagots. — Association française pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 212 session. 17€ partie, p. 243. 1892. Paris, Masson. 492 — Ghantre (E.). — Compte rendu des travaux anthropologiques de la XIe ses- sion des congrès internationaux d'archéologie préhistorique et d’anthro- pologie réunis à Moscou. — L’Anthropologie, t. IV, n° 1, p. 39-54. *193 — Debierre (Gh.). — La craniologie et le crime. — Archives d'anthropologie criminelle, t. VIII, n° 44, p. 113-137. *194 — Hervé (G.). — Le squelette humain de Brünn. — Revue mensuelle de l’école d'anthropologie de Paris. 3° année, I. 15 janvier 1893. p. 20-24 avec 2 figures. 495 — Hirtz (E.). — Recherches anthropologiques sur le plan horizontal de la tête, méthode pour le déterminer. — Thèse de doctorat. Lyon. 1893. *196 — Lavocat (A.). — Considérations sur l'origine des espèces. — Mémoires de l’Académie des sciences, inscriptions el belles-lettres de Toulouse, t. IV, 9€ série, p. 44-65. 497 — Magitot. — Sur les cagots des Pyrénées. — Association francaise pour l’avan- cement des sciences. Compte rendu de la 21° session. 11° partie, p. 266. 1892. Paris, Masson. 198 — Mayer (J.). — Crânes et ossements trouvés dans une sépulture par inhu- mations en caisse de pierre, au village de Urvisla (résumé en français). — Bulletin internalional de l’Académie des sciences de Cracovie. Comptes rendus des séances. Février 1893, — 40 — 499 — Ossowski (G.). — Troisième rapport sur les excursions paléoethnologiques faites en Galicie (résumé en français). — Bulletin international de l’Aca- démie des sciences de Cracovie. Comptes rendus des séances. Février 1893. 200 — Rahon (J.). — Recherches sur les ossements humains anciens et préhisto- riques en vue de la reconstitution de la taille. — Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris. 1893. T. IV, 2€ série, fasc. 4, p. 403-458 et Thèse de doctorat en médecine..1892. Paris, Typ. Hennuyer. 204 — Talko-Hryncewicz (9. — Note sur le kourgan de Majdanowka (résumé en français). — Bulletin international de l'Académie des sciences de Cracovie. — Comples rendus des séances. Février 1893. 202 — Id. — Caractères physiques des populations juives en Lithuanie et en Petite- Russie, d'après des observations personnelles (résumé en français). — Bulletin international de nn des sciences de Cracovie. — Comptes rendus des séances. Février 1893. P. 3 XII. — PALÉONTOLOGIE 203 — Donnezan (A.). — Découverte du Maslodon Borsoni en Roussillon. — Compies rendus de l’Académie des sciences, t. CXVI, n° 10, p. 538-539. . *204 — Friren (A.). — Mélanges paléontologiques, 3e article: les Bryozoaires fe l’oolithe inférieure des environs de Metz. — Bulletin de la Société d'histoire naturelle de Metz. 18€ cahier, 2€ série. 1893. P. 36-64. 205 — Gaudry (A). — Le Liodon de Cardesse (Basses-Pyrénées). — Association française pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 219 session. 17e partie, p. 231. 1892. Paris, Masson. 206 — Vaillant (L.). — Sur les affinités du genre Oreosoma, Cuvier. — Commlies rendus de l’Académie des sciences, T. 116, n° 11, p. 598-600. XUHI. — VARIA | *207 — Hallez (P.). — Catalogue des turbellariés (rhabdocælides, triclades et polyclades) du nord de la France et de la côte boulonnaise récoltés jus- qu'à ce jour. — Revue biologique du nord de la France. T. V, n° 4, janvier 1893, p. 135-158; n°0 5, février 1893, p. 165-197. 208 — Joubin (L.). — Notice sur la récolte des céphalopodes. — Bulletin de la Société des sciences naturelles de l’ouest de la France, 1893. T. 3, n° 1, p. 63-66. 209 — Nabias (B. de) et Sabrazès (J.). — Sur la filaire du sang de la grenouille. — Découverte du mâle. — Association française pour l'avancement des sciences. Comple rendu de la 212 session. 1'€ partie, p. 226. 1892. Paris, Masson. 210 — Perrier (Ed.). — Description d'une espèce nouvelle d'Holothurie bilatérale - (Georisia ornata, E. Perrier). — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. 116, n° 11, p. 557-560. 241 — Villot. — Étude d'Anatomie comparée sur les Mermis et les Gordius. — Association francaise pour l'avancement! des sciences. Compte rendu de la 21€ session. 1' partie, p. 230. 1892. Paris, Masson. DE © © RUES ANALYSES Les numéros qui précèdent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. 40 — Chiarugi (G.). — Sur le développement du nerf olfactf chez Lacerta muralis (Voir B. À., fasc. 1, p.5, n° 10). Dans une communication publiée en 1891 dans le Monttore zoologico italiano, l’auteur montra que, chez les mammifères, le nerf olfactif se présente, dans les stades les plus précoces du développement, comme un ganglion, en rapport direct avec la plaque olfactive aussi bien qu'avec l’ençéphale. Ces données étaient en contradic- tion avec l'opinion de His qui prétend que le ganglion olfactif prend naissance aux dépens de la plaque olfactive, se développe en direction centripète et ne s’unit que secondairement avec la paroi du cerveau antérieur. Reprenant cette étude sur des embryons de Lacerta muralis, Ghiarugi arrive aux résultats suivants : Le ganglion olfactif prend son origine, comme bourgeon, de la portion la plus an- térieure de la crête neurale, immédiatement en avant de la région des vésicules ocu- laires, très peu de temps après la férmeture de la gouttière médullaire. Par l’inter- médiaire de la crête neurale le ganglion est en connexion avec l'encéphale. Il se place entre la paroi encéphalique et le tégument dans la région où ce dernier va se différencier en plaque olfactive. Puis le ganglion perd ses connexions primitives avec la paroi encéphalique et émigre de plus en plus vers la face ventrale. Entre temps la plaque olfactive s’est transformée en fosse. Il s'établit alors une véritable fusion entre l'extrémité ventrale du ganglion et le sommet de cette fosse dont les éléments prennent part à l’accroissement du ganglion. Enfin les cellules de ce dernier donnent naissance à des fibres nerveuses qui établissent les connexions définitives dy gan- lion avec la paroi encéphalique d'une part, et la plaque olfactive d'autre part. En somme le développement du nerf olfactif ne diffère pas essentiellement de celui des autres nerfs encéphaliques. — A. N. 49 — Morpurgo (B.) et Tirelli (V.). — Sur le développement des gan- glions intervertébraux du lapin (Voir B. A., fase. 1, p. 6, n° 19). Les conclusions de ce travail sont formulées par les auteurs ainsi qu'il suit : I. La multiplication des éléments spécifiques du ganglion intervertébral (spinal) 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu'au cours de la mise sous presse dé notre journal auront, autant que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s’il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. D du lapin a lieu par scission nucléaire indirecte de cellules germinales et d'éléments fusiformes bipolaires. Ge processus s’observe dans les premières époques de la vie intra-utérine, et on ne peut le démontrer sûrement chez des fœtus de plus de quatre centimètres de longueur. Les éléments interstitiels, au contraire, rares tout d’abord (embryon de 9 mm.), se multiplient par karyokinèse durant toute la vie intra-utérine, et avec une plus grande activité dans les premières semaines après la naissance. II. Dans les cellules ganglionnaires bien différenciées on ne peut démontrer, à au- cune époque de la vie intra et extra-utérine, la division par voie karyokinétique, ni par voie directe. IT. Le nombre des cellules ganglionnaires, dans un ganglion spinal donné, ne varie pas notablement dans la seconde partie de la vie intra-utérine et durant la vie extra-utérine. IV. Dans des embryons jeunes (de 23 mm. de longueur) on trouve dans le ganglion spinal quelques éléments déjà bien différenciés et offrant la plupart des caractères des cellules adultes, et, chez le lapin adulte ou vieux, on trouve encore des éléments relativement petits ayant des caractères jeunes du protoplasma. Le nombre de ces derniers diminue à mesure que l'âge augmente. De ces faits il semble résulter que, tandis que le processus de multiplication des éléments spécifiques du ganglion cesse très vite, la différenciation successive d’élé- ments préformés, non encore parfaits, pourvoit aux besoins fonctionnels croissants de l’organisme. — A. N. 50 — Crety (Gesare). — Sur la structure des ventouses et de quel- ques organes tactiles chez les distomes (Voir B. A., fase. 1, p. 8, n° oÛ). Le système nerveux des ventouses a été étudié par le procédé des coupes fixées au sublimé chez Dislomum megastomum et D. Richiardi. Dans la première espèce, on observe de très nombreuses cellules ganglionnaires multipolaires entre les fibres musculaires radiales des ventouses ; le fond de la ventouse est également muni de nombreuses cellules dont les prolongements constituent un réseau compliqué, for- mant des mailles polygonales autour des fibres musculaires. Enfin il y a encore des cellules nerveuses, bipolaires et unipolaires, mais plus petites, en dehors de la ven- touse sur son pourtour. Il en est de même chez D. Richiardi, à cela près que les cel- lules du fond de la ventouse sont plus rares et ne constituent pas un réseau comme précédemment. L'auteur a observé chez D. Richiardi, au voisinage de la ventouse antérieure, de nombreux cônes culiculaires regardés comme des organes tactiles. — L. CuÉNor. 56 — Mazzarelli. — Sur le prétendu œil anal des larves des opistho- branches (Voir B. A., fasc. 1, p. 8, n° 56). Chez les larves des opisthobranches, on trouve d'ordinaire au voisinage du rectum une grande vésicule piriforme, contenant une quantité variable de pigment noir ou diversement coloré, rarement incolore ; il y en a deux chez les larves de Doto coronata. SN Cette vésicule a été regardée généralement comme une glande ; de Lacaze-Duthiers et Pruvot l'ont considérée comme un œil anal. L'auteur a étudié son développement chez trois espèces d’Aplysia; elle est formée par deux cellules mésodermiques, détachées très tôt de l’endoderme au niveau du pôle aboral: elles se multiplient et constituent une petite vésicule cellulaire, qui se met en rapport avec l'extérieur par une invagi- nation ectodermique; dans la larve libre, l’organe ainsi formé, est placé à gauche du rectum ; ses parois sont tapissées de grandes cellules renfermant des concrétions jaunâtres, qui sont parfois rejetées au dehors. Cet organe est certainement excréteur ; ii est tout à fait semblable à l’ébauche du rein définitif des larves de prosobranches, ce qui permet de conclure que le pré- tendu œil anal des opisthobranches est simplement leur rein définitif correspondant, de par sa position chez la larve, au rein gauche des prosobranches. — L. C. 66 — Zoja (R.). — Sur quelques particularités de structure de l’hy- dre (système nerveux) (Voir B. A., fase. 1, p. 9, n° 66). L'auteur étudie le système nerveux de l’hydre par la méthode d’Ehrlich au bleu de méthylène, la substance colorante, 1 pour 10,000 ou 20,000, étant dissoute dans _ l'eau où vivent les animaux; la coloration persiste pendant plusieurs heures sur l'animal vivant, et est remarquable par son intensité et sa netteté. Les éléments co- lorés, bien qu'ils ne forment probablement qu’une seule et même série, sont classés en cinq formes : 1° Sous la cuticule du corps, des tentacules et encore mieux du pédoncule, on rencontre des corps irréguliers, annulaires, d’où parlent un très grand nombre de filaments raides ou entortillés, dont la terminaison n’a pu être reconnue avec cer- titude. 2° Des filaments spiralés ou entortillés, dont se détachent fréquemment de fines branches. 3° Des pelotons, au centre desquels se trouve souvent un noyau, qui représentent peut-être les cellules ganglionnaires de Schneider, 4° Des réseaux extrêmement complexes qui entourent de grandes cellules ecto- dermiques, 9° Enfin des rosettes à filaments plus ou moins raides, ressemblant assez à des groupes de cristaux, qui se trouvent sur les cellules urticantes. Chez une Tubularia, l'auteur a retrouvé la forme n° { dans l’ectoderme des gono- phores. Zoja discute ensuite la signification de ces éléments, et conclut, malgré les lacunes qu'il n'a pu combler, à leur valeur nerveuse ; l’hydre serait ainsi douée d’un système nerveux beaucoup plus riche et compliqué qu’on ne l’a cru jusqu'ici, ce qui s’accor- derait assez avec la très grande sensibilité reconnue expérimentalement de cet animal. — L. G 97 — Roule (L.). — L’embryologie générale. : Dans l'impossibilité d'analyser un livre aussi documenté, je me bornerai à donner une idée des matières qui y sont traitées. Après avoir défini les différents modes de na ON DS reproduction, l'auteur décrit sommairement le spermatozoïde ct l’ovule, ainsi que les phénomènes de leur développement et de la maturation, et finalement la féconda- tion. Les divers types de segmentation des œufs suivant leur richesse en vitellus; la formation des feuillets par les divers procédés (mode blastulaire et mode planulaire) ; une étude soignée du mésoderme et du cœlome; le développement des tissus (épi- théliaux, conjonctifs, musculaires, nerveux) et le développement des organes font l’objet d'autant de chapitres étendus. L'auteur passe ensuite aux formes extérieures et résume ce qu'on sait sur les différentes formes de développement (larvaires, fœtaux, alternance de génération), ainsi que sur l'importance de la quantité de vitellus, de la vie libre sur la marche et la tournure du développement. Une partie importante du livre est consacrée aux lois de l’embryologie ; la loi bio- génétique fondamentale (correspondance de l’ontogénie et de la phylogénie) est exposée et discutée, avec les lois secondaires qui en découlent, et représente la part qui revient à l’hérédité; la loi de l'adaptation embryonnaire, qui amène des modifica- tions si fréquentes au début des développements, vient compléter la première pour la part qui revient aux influences du monde extérieur. À ce propos, l'auteur examine les nombreuses théories explicatives de l’évolution et paraît se prononcer favorable- ment pour les idées de Lamarck. Enfin le livre est terminé par un essai de classification embryvlogique : Les méta- zoaires se divisant en cœlomates et cœlentérés; les premiers se divisant eux-mêmes d’après le mode de formation du cœlome en Schizocælomiens (vers et arthropodes) et en Entérocælomiens (chætognathes, péripates, échinodermes et notoneures); des tableaux généalogiques des affinités sont donnés pour chaque groupe. Le livre de M. Roule est remarquable par son caractère très général, ce qui l’éloi- one assez des travaux habituels d’embryologie. Les figures, toutes nouvelles, sont schématiques et fort comprendre très clairement les différents processus de déve- loppement ; un grand nombre de mots nouveaux ont été créés, surtout à propos des débuts de l’évolution (mésoderme, cœlome, gastrulation, ete.). — L. G. 404 — Durand (G.). — Développement des muscles de l'iris‘chez l’em- bryon de poulet. : L'auteur qui, dans une note précédente (voir B. A., n° 1, p. Set p. 21, n° 51), a examiné Ja disposition des fibres musculaires circulaires et radiées dans l'iris des oiseaux, étudie dans celle-ci leur mode d’apparition chez l'embryon de poulet. Les fibres circulaires se différencient les premières, le 9° jour. Elles apparaissent d'abord dans la zone pupillaire et n’atteignent le bord ciliaire qu’ultérieurement, au jour. Au contraire, les fibres rayonnées commencent à se montrer dans la zone ciliaire, les fibres obliques le 13° jour, et les fibres radiées le 199 jour. Au 21° jour tous les détails de la disposition musculaire qu'on trouve chez l'adulte sont évidents. On voit : un plan circulaire antérieur, uu plan moyen de grosses fibres obliques, et un plan postérieur de fibrilles radiées, les unes fines, les autres plus volumineuses. Les fibres circulaires du bord ciliaire qui se développent après celles de la zone pupillaire, deviennent ensuite plus volumineuses que celles-ci, et c’est SUN eu sur elles qu'il faut chercher la striation qu’il est possible de constater le 21° jour. — A. N. 4035 — Guitel(F.). — Observations sur les mœurs du Gobius minutus. _ La période de reproduction dure 4 mois (de mai à août), les femelles pondant plusieurs fois (six au minimum), à peu près toutes les semaines. L'auteur décrit minutieuse- ment le nid du Gobius consistant en une coquille vide, retournée, la face creuse vers le sol et recouverte de sable par le mâle, ainsi que les manœuvres de la ponte: le mâle qui a fécondé les œufs pondus au plafond du logis, les garde jusqu'à complète éclosion. L'œuf ovarien mûr, piriforme, est entouré d'un follicule qui sécrète l'appareil fixateur au moyen duquel il sera collé au nid par la femelle ; la partie essentielle de cet appareil est constituée par une série de filaments gluants insérés suivant une zone circulaire. Au moment de la ponte, l'œuf est fixé par les filaments qui se retour- nent de facon à lui former une sorte de crinoline. — L. C. 407 — Pizon (A.). — Histoire de la blastogénèse chez les botryllidés. L'important et remarquable mémoire de M. À. Pizon renferme un grand nombre . de données nouvelles fondées sur des observations soignées. Ge travail considérable est divisé en trois parties où sont étudiées successivement l’organogénèse, la forma- tion des colonies, et la reproduction sexuelle. - [. — L'auteur consacre les premiers chapitres au développement du bourgeon chez les botrylles et les botrylloïdes où il observe des phénomènes identiques et à l'orga- nisation de la larve. Nous signalerons ses résultats sur les premiers développements du cœur, du mésoderme, de l'organe vibratile, des divers cavités du corps et des organes génitaux. Le jeune bourgeon apparait comme un épaississement de la membrane péribran- chiale. Sa cavité primitive est donc d’origine endodermique. Gette vésicule primitive .se divise en trois parties, mais à aucun moment elle n’est complètement sé- parée en sacs absolument distincts, comme on le prétendait. Sa portion antérieure se divise en trois: un sac branchial et deux sacs péribranchiaux; sa portion posté- rieure également en trois : le tube digestif et deux sacs périviscéraux; la portion moyenne enfin en deux cavités, une ventrale, qui constitue la région œsophagienne du tubes digestif, et une dorsale dans laquelle débouchent les diverticules anté- rieurs et postérieurs (cloaque). — Dans le développement de la vésicule bran- chiale aux dépens de la portion antérieure de la vésicule primitive, l’ectoderme ne joue qu'un rôle insignifiant dans la production des ouvertures ; l’'ébauche de l’endo- style apparaît de très bonne heure. Le tube digestif est produit par la partie posté- rieure de la vésicule primitive d’une facon plus complexe qu’on ne l'avait cru jusqu'ici. L'organe réfringent apparaît comme un diverticule du tube digestif, et quant à sa fonction. l’auteur est porté à le considérer comme un appareil chylifère. les deux feuillets de la cavité péribranchiale sont tous deux d’origine endodermique. Quant à la cavité périviscérale qui est constituée par les deux divisions de la portion postérieure de la vésicule primitive, elle est la continuation directe de la véritable cavité cloacale et de la cavité péribranchiale : sa portion postérieure est l’homo- logue. du tube épicardique des ascidies composées à stolon. — Contrairement à AO GENE l'opinion recue, le système nerveux et l'organe vibratile ne dérivent pas d’une ébauche commune, L’organe vibratile, c’est-à-dire le pavillon et la petite masse glandulaire adjacente, tire son origine d’un diverticule (tube dorsal) de l’ampoule endodermique qui constitue primitivement le blastozoïde, diverticule décrit par Ganin sous le nom de vésicule médullaire. Le système nerveux provient d’un sillon ecto- dermique d’une facon tout à fait indépendante, au point que le tube nerveux et les deux vésicules sensorielles sont déjà constitués par l’ectoderme avant l'apparition du diverticule endodermique qui engendre l'organe vibratile ; le système nerveux du jeune bourgeon paraît dériver de celui du bourgeon progéniteur. L'auteur a fait des recherches sur l’origine du système nerveux et de l’organe vibratile dans d’autres familles d'ascidies composées : ses observations lui ont montré que toujours l’organe vibratile est une dépendance de la vésicule endodermique primitive. Il ne peut donc être homologué à l’hypophyse des vertébrés, Enfin l’étude de l’évolution ulté- rieure et de la structure de cette formation porte à croire quil s’agit là d’un organe ancestral n'ayant plus actueilement de rôle actif et en voie de disparition. — Le cœur se montre comme un diverticule inférieur de la vésicule endodermique primitive. — La structure du ganglion nerveux des botrylles et des botrylloïdes adultes est essen- tiellement la même que celle dée:ite chez les autres tuniciers. — L'auteur termine cette première partie par des vues très hardies sur les affinités des ascidies compo- sées et des échinodermes, qui auraient eu une forme ancestrale commune. IT, Dans la seconde partie de son mémoire, l’auteur étudie d’abord le bourgeonne- ment de la larve et la formation du premier système (ou ensemble des ascidio- zoïdes ayant un cloaque commun), puis le bourgeonnement dans les colonies âgées. Ces recherches lui permettent de poser les lois de la blastogénèse. Les phénomènes sont les mêmes chez les botrylles et les botrylloïdes; la larve ne produit qu’un seul bourgeon, situé à droite, sous forme d’un épaississement de la paroi péribranchiale ; néanmoins, la blastogénèse est bilatérale, chez elle comme chez tous les blasto- zoïdes, mais le bourgeon gauche s’atrophie de bonne heure ; le premier blastozoïde et les suivants produisent toujours deux bourgeons, mais qui sont susceptibles de . s’atrophier par suite de compression. Les jeunes sont toujours en communication avec le parent par leur pédicule ectodermique creux. On observe sept stades depuis la blastogénèse de la larve jusqu'au moment où la jeune colonie comprend quatre ascidiozoïdes adultes à cloaque commun. Les glandes génitales rudimentaires se montrent chez toutes les premières générations et même chez l’oozoïde, mais émi- grent dans la génération suivante. Quand le blastozoïde a terminé son évolution il entre en dégénérescence et les deux jeunes qu’il a produits deviennent adultes et le remplacent dans son rôle de nourrice des générations plus jeunes et de producteurs de larves, chacun étant accompagné, comme l’était leur parent, de deux générations plus jeunes et inégaiement développées. C'est cet ensemble de trois générations (un ascidiozoïde adulte et ses deux générations de bourgeons) qui forme un individu physiologique ou ascidiodème, comprenant en tout sept ascidiozoïdes ; un système étoilé est une association d’ascidiodèmes ; un cormus, une association de systèmes. — La blastogénèse est continue et tous les ascidiozoïdes d’une même génération ac quièrent l’état adulte vers la même époque. L'auteur étudie ensuite l'appareil vasculaire colonial et la dégénérescence des ascidiozoïdes. Il décrit trois catégories de vaisseaux (pédicules ectodermiques, vais- TA seaux sous-endostylaires et vaisseaux sous-intestinaux). Tous les blastozoïdes d’un même cormus sont en relation par l'intermédiaire d’un vaisseau périphérique, chaque blastozoïde nouveau présentant deux tubes vasculaires qui mettent ses lacunes san- guines en rapport avec ce vaisseau : c’est la vie coloniale dans toute l’acception du mot. Ges deux tubes vasculaires et les deux pédicules ectodermiques persistent après la mort du blastozoïde correspondant et se montrent remplis d'éléments provenant de sa dégénérescence. Une partie de ces éléments, en effet, se rend dans le système vasculaire général cormus où il semble que des cellules mésodermiques errantes les absorbent ; ane autre partie sert à l'accroissement de la tunique commune ; enfin la plus grande quantité passe chez les deux ascidiozoïdes engendrés par le blastozoïde mort et par suite chez les deux générations qui les accompagnent. II. Après avoir étudié la reproduction par bourgeonnement, l’auteur arrive à la reproduction sexuelle, Dans chaque jeune bourgeon la bande mésodermique médio- dorsale engendre de petites cellules qui se groupent en une double masse (glande hermaphrodite) près de la membrane péribranchiale ; les unes fournissent des folli- -cules à des ovules venus par migration du blastozoïde progéniteur, ou bien devien- nent elles-mêmes des ovules: c’est l’oväire ; les autres constituent la jeune glande mâle dont les éléments évoluent entièrement dans le même blastozoïde. L’enveloppe des follicules spermatiques et le canal déférent ne sont qu’une partie de la masse spermatogène ; la membrane de la glande mâle est par conséquent l’homologue du follicule de l'œuf. — L'auteur étudie avec soin le developpement des membranes larvaires. Le follicule interne se constitue par dédoublement du follicule primitif qui devient le follicule externe et s’allonge pour se souder à la membrane péribranchiale -et servir de conduit aux spermatozoïdes. La larve pour s'échapper déchire ces deux dernières membranes et tombe dans le cloaque revêtue seulement du follicule interne -qui ne s'accroît plus et disparait. Enfin de nombreuses cellules différenciées dans l’œuf et éliminées par lui sont rejetées avec le follicule interne sans avoir joué aucun rôle (anciennes « cellules du testa »). Les éléments sexuels subissent des migrations intéressantes. Les ascidiozoïdes des premières générations sont pourvus chacun de deux petites glandes sexuelles qui ne parviennent pas à leur complet développement ; chaque blastozoïde confie ses cel- lules sexuelles aux jeunes bourgeons qu’il engendre et ceux-ci font de même après -en avoir augmenté le nombre, de sorte que les premières générations restent neutres après avoir été primitivement sexuées et se reproduisent exclusivement par bour- _geonnement :ce n’est qu'à la 7° ou 8° génération que les premiers ovules sont fé- condés. La transmission des éléments sexuels s'opère mécaniquement par les cou- rants sanguins : elle a lieu dans les colonies âgées comme dans les jeunes. Ces migrations rappellent tout à fait ce qui se passe chez les salpes et les pyrosomes. — Les spermatozoïdes atteignent leur maturité dans l’ascidiozoïde qui les a formés, -et fécondent les œufs renfermés par lui, mais ces œufs ont été produits par la troi- sième ou quatrième génération précédente : il n’y a pas en réalité autofécondation. La première génération qui mürit ses organes génitaux est seulement mäle. L’en- semble de ces faits peut se résumer ainsi : tout blastozoïde appartenant à une colonie - âgée est successivement hermaphrodite, puis mâle, puis neutre ; il n'engendre de SN bourgeons que pendant qu’il est hermaphrodite, et chaque bourgeon est hermaphro- dite ; dans les jeunes colonies le stade mâle est sauté. L'auteur termine par un intéressant chapitre de conclusions où il groupe sommai- rement ses résultats principaux et les idées qui en ressortent, puis dans une note additionnelle il discute les mémoires de HQE et de Oka parus pendant l'impression de son travail, — S' Reuy. 408 — Prouho. — Contribution à l'étude des bryozoaires. Le mémoire renferme un grand nombre d'observations anatomiques ou embryo- logiques recueillies par l’auteur sur un certain nombre de bryozoaires gymnolèmes ; les phénomènes de la reproduction sexuée sont surtout étudiées en détail (Pherusa. tubulosa, Alcyonidium variegatum, albidum et duplex, Membranipora pilosa, Hypophorella expansa). Chez l’A. duplex, deux polypides se succèdent dans une même loge pour assurer le développement des œufs ; l’un (polypide spermifère) dis- paraît en laissant un amas de cellules mâles ; l’autre (polypide ovifère) forme des œufs qui sont fécondés par les spermatozoïdes du premier. L'auteur décrit chez plusieurs espèces l'organe intertentaculaire de Farre, tube cilié qui s'ouvre d’une part dans le cœlome, d'autre part à l'extérieur, et qui sert surtout à l'expulsion des œufs. L'Hypophorella qui vit en commensal dans l’épaisseur des tubes de chétoptère, est étudiée en détail, surtout au point de vue de l’appareil perforant, sorle de ràpe chitineuse constituée par la lèvre supérieure de l’orifice zoécial, qui use le tube du chétoptère pour permettre au bryozoaire de s'épanouir dans sa cavité. Trois espèces à œufs évoluant librement à l'extérieur (Membranipora pilosa, Alcyo- nidium albidum, Hypophorella) ont donné des larves du type Cyphonautes, carac- térisé par la présence d’un tube digestif et quelques particularités de la couronne - vibratile locomotrice. Gomme ces trois espèces sont assez éloignées les unes des autres, il en résulte que le cyphonautes est bien probablement la larve typique ré- sultant du développement libre; les œufs qui restent abrités pendant un temps plus ou moins long dans l'organisme maternel donnent naissance à des larves d’un type différent et plus simple. — La segmentation, le développement et l'organisation du cyphonautes parfait sont étudiés. L'auteur termine cet important mémoire par des considérations générales sur les feuillets des larves de bryozoaires ; la viviparité de plus en plus accentuée amène, comme on sait, la disparition totale de l’endoderme qui ne se montre plus dans les formes extrêmes ou disparaît tout à fait au début du développement. Le tube digestif de l'adulte est constitué, non plus par l’endoderme disparu, mais par une invagination de l’ectoderme larvaire : le mésoderme larvaire passe sans changement à l'adulte. : - Il accepte l'opinion d’Ostroumoff et d’Harmer sur la raison d’être de la dégénéres- cence périodique du polypide des ectoproctes et sa rénovation, à savoir l’absence. d'organes excréteurs, ce qui amène une accumulation des produits de désassimilation et la mort des tissus; rien de comparable ne se produit chez les endoproctes, munis de reins. Il étend cette explication au cas des cyphonautes, dont le tube digestif, au moment de la métamorphose, dégénère en totalité et ne passe pas à l’adnlte ; il n’en est pas de même, comme on sait, chez la larve de pédicelline qui «est pourvue d’or- ganes excréteurs, — L. C. AN HO) dal 410 — Van der Stricht (0.). — Sur l’existence d’ilots cellulaires à la périphérie du blastoderme de poulet, On peut rencontrer au milieu de la région vitelline du blastoderme de poulet des ilots cellulaires, situés immédiatement en dessous de l’ectoderme. Dès leur apparition ils se montrent formés de cellules distinctes, à limites nettes et non par des amas pro- toplasmiques à noyaux multiples. Les uns, les plus petits, se présentent sous forme de bourgeons du feuillet externe, les autres, plus grands, ne présentent plus de rapport de continuité avec ce feuillet. Sans nier la possibilité d'une genèse d’amas cellulaires aux dépens de cellules vitellines, il est probable que la plupart de ces nids cellulaires, sinon tous, doivent leur origine à un bourgeonnement des cellules ectodermiques. Au point de vue de leur signification, ils n’ont rien de commun avec les premiers îlots sanguins. — L'AUTEUR. 412 — Claus (A.) et Van der Stricht (0.). — Contribution à l’étude anatomique et clinique de l’acromégalie. Les auteurs sont arrivés aux conclusions suivantes : 1° Les ganglions lymphatiques du cou ont subi des modifications profondes. Leur structure est devenue uniforme. Ils ne renferment plus de follicules lymphoïdes. On y rencontre toutes les variétés de globules blancs à noyau unique, à noyau poly- morphe et à noyaux multiples, même des mégacaryocytes et des policaryocytes. Plusieurs de ces éléments sont en voie de chromatolyse. 20 Le tissu musculaire de la nuque présente les caractères de l’atrophie et de la sclérose. En même temps les noyaux musculaires bourgeonnent abondamment et le sarcoplasma subit une dégénérescence vacuolaire et granulo-graisseuse. 3° La glande pituitaire, hypertrophiée, est atteinte d’un processus de nécrose, aboutissant à la liquéfaction de ses parties constituantes. Les parties qui ont échappé à cette destruction sont formées par un tissu lymphoïde analogue à celui des gan- glions lymphatiques du cou. On y trouve également plusieurs mégacaryocytes et des. policaryocytes. 4° La glande thyroïde est atteinte à la fois d’atrophie (par places) et d'hypertrophie glandulaire (par places), ainsi que d’une hypertrophie de la charpente conjonctive accompagnée d’une infiltration lymphoïde. 5° Le foie présente de la dégénérescence graisseuse et de l’atrophie des éléments glandulaires. Dans le tissu conjonctif interlobulaire, il existe une légère infiltration lymphoïde. 6° Le rein est atteint d’inflammation parenchymateuse et interstitielle chronique. 7° Il existe une hyperplasie de la pulpe splénique et des follicules de Malpighi de la rate. L'augmentation en volume de la langue est due à une hyperplasie de sa charpente conjonctive. Au point de vue de l'anatomie normale, les auteurs ont obtenu les résultats suivants : 8° Des mégacarvocytes existent normalement dans Es follicules clos de la Me de . la langue de la chauve-souris. BIBLIOGR. ANAT. — N° 2. 4 PNA Q}e eee 9° Les tubes glandulaires de l’hypophyse de l’homme ägé sont tapissés de cellules principales ct de cellules chromophiles. Toutes les deux sont riches en granulations graisseuses. Il existe des stades intermédiaires entre ces deux formes, il est donc probable que l’une engendre l’autre. 10° Les éléments glandulaires de la glande thyroïde normale de personnes âgées sont très riches en granulations graisseuses. — VAN DER STRIGHT (0.). 416 — Guinard. — Hermaphrodisme apparent chez un bœuf. Gette forme d'hermaphrodisme, spéciale aux animaux de l’espèce bovine, est carac- térisée par la torsion de la verge. « Le pénis se termine par une pointe qui fait saillie au niveau de la commissure supérieure d’une pseudo-vulve, située à une petite dis- tance de l’anus. Le reste de l’organe est entortillé et forme un paquet dans la région de l’ischion. » Les testicules sont arrêtés à l'anneau inguinal. Cette malformation semble due à l’exagération de l’inflexion en S du pénis. — A. N. 417 — Hansen (G.). — Des kytes dermoïdes et des fistules congéni- tales de la région sacro-coccygienne. Dans ce travail on trouvera, outre les chapitres consacrés à l’étude anatomo-patholo- eique et clinique des kystes et fistules de la région sacro-coccygienne, un exposé sommaire de la constitution anatomique de cette région ainsi que du développement du segment correspondant de la moelle et de la colonne vertébrale. Ge résumé, dont les recherches de Tourneux et Hermann constituent le fond, suffit d’ailleurs à éclairer: la pathogénie des affections dont l'auteur s’est attaché à écrire l’histoire. — A. N. 420 — Clos (D.). — Desliens d'union des organes ou des organes inter- médiaires dans le règne végétal. Si les types actuels du monde organique dérivent de types antérieurs dont ils re- présentent de simples modifications, il est logique que de semblables transitions se manifestent entre les parties de ces êtres. Dans le règne végétal notamment, les organes composés, parfois si divers en apparence, peuvent être ramenés à deux ou trois types; les organes élémentaires dérivant toujours de la cellule. Les travaux d’histologie et de morphologie ont mis en évidence les liens d'union des divers composants de la plante, mais peut-être n'a-t-on pas suffisamment cherché à tirer profit des intermédiaires qui les relient, en vue d’une démonstration plus com- plète. Tel est le but des recherches exposées dans ce mémoire. M. Clos groupe les faits et les considérations afférentes sous trois chefs : organes élémentaires, organes filamenteux et organes composés. Le passage des organes cellulaires aux vascu- laires n’est nulle part plus manifeste que dans le groupe des organes filamenteux. L'auteur rapporte en terminant une observation personnelle sur des variations dé- sordonnées des feuilles du Galiumn rubioides. — À. BARTHÉLEMY. HT HU 425 — Everard (Clémence), Massart et Demoor. — Sur les modifi- cations des leucocytes dans l'infection et dans l’immunisation. Les auteurs ont expérimenté sur le cobaye et le lapin l'influence exercée sur le nombre et la qualité des leucocytes par l’injection de diverses cultures microbiennes vivantes Gu mortes. Pendant la période d'hypoleucocytose qui suit immédiatement l'injection, ce sont surtout les leucocytes à noyau polymorphe et à granules nombreux qui diminuent de nombre ; de même, ce sont ceux-ci qui augmentent surtout dans la période d’hy- perleucocytose qui marque la résistance à l'infection. Enfin ils seraient plus nom- breux dans le sang des individus vaccinés que dans celui des animaux neufs. Ces leucocytes granuleux, les plus aptes à la phagocytose, sont consilérés comme étant les formes adultes des leucocytes ; leur développement est plus rapide chez les ani- maux vaccinés que chez les autres, puisqu'ils sont plus nombreux dans le sang. Les auteurs pensent que les diverses formes de leucocytes sont les stades évolu- tifs d’une même cellule, étant reliés par toutes sortes de transitions ; ils ne croient pas qu’on puisse établir une classification des leucocytes d’après les réactions colo- rées de leurs granulations. — L. C. 1428 — 129 — 130 — Loisel (G.). — Les cartilages linguaux des mollusques (structure et développement histogénique). L'auteur a étudié chez divers mollusques, mais surtout chez les gastéropodes pul- monés, la structure des plaques de soutien de la radula, que l’on désigne habituelle- ment sous le nom de cartilages linguaux, Chez les pulmonés, quelques nudibranches et céphalopodes, ces plaques sont formées de fibres musculaires entre lesquelles se trouvent un grand nombre de cellules conjonctives, vésiculeuses, sans contenu ap- préciable ; comme cette association se retrouve dans beaucoup d’autres muscles à structure ordinaire, et que les cellules vésiculeuses n’ont absolument rien de commun avec des cellules de cartilage, le terme de cartilages lingaux ne répond pas à leur structure. Par contre, chez le Buccinum undatum, la plaque de soutien ne renferme pas du tout de fibres musculaires et est constituée uniquement par des cellules polygonales séparées par des travées de substance fondamentale, assez analogue à de la cartila- géine, ! La papilie ou gaine formatrice de la radula renferme (Helix pomatia et Sepia officinalis) du tissu conjonctif à forme muqueuse ou gélatineuse. M. Loisel a étudié aussi la structure des fibres musculaires lisses (pulmonés) ; il a rencontré dans la plaque de soutien des Helix de véritables fibres striées comme celles qui ont été vues chez divers autres mollusques. — L, C. 133 — Thélohan (P.). — Altérations du tissu musculaire dues à la pré- sence de myxosporidies et de microbes chez le barbeau. _ Ghez le barbeau la présence de myxosporidies dans les faisceaux primitifs des muscles amène la dégénérescence vitreuse de ces éléments. Cette dégénérescence — 92 — gagne de proche en proche la substance musculaire et atteint des parlies des faisceaux primitifs où le parasite ne semble pas avoir pénétré. Les faisceaux voisins non infestés restent à l’abri de cette altération. Les faisceaux dégénérés ne tardent pas à être envahis par des phagocytes provenant les uns du sarcolemme, les autres du tissu conjonctif et qui se multiplient rapidement. Les débris musculaires dimi- nuent progressivement, puis disparaissent complètement et la place du faisceau pri- mitif est finalement occupée par du tissu conjonctif, En même temps, dans les régions où le faisceau dégénéré renfermait un grand nombre de spores, on observe l'épais- sissement du périmysium. Il se produit ainsi des lames conjonctives de plus en plus épaisses qui emprisonnent les spores du parasite dans des sortes de kystes fibreux. La sclérose se propage d’ailleurs aux muscles voisins et amène l’atrophie des faisceaux primitifs. ‘ Ë L'auteur a constaté en outre que la fonte puriforme du tissu dégénéré est due à la présence de microbes dans les tumeurs myxosporidiennes. Il à trouvé un grand bacille immobile et des cocci tantôt isolés, tantôt réunis sous forme de streptocoques ou de diplocoques. Ges microbes amènent la mortification du tissu musculaire*et du tissu conjonctif ; le contenu de la tumeur devient liquide et ne tarde pas à se faire jour au dehors après destruction des téguments. — À. N. 43% — Tourneux (F.). — Sur la structure des fibrilles des muscles jaunes du dytique et de l’hydrophile à l’état de repos. Les disques larges des fibrilles à l'état de repos mais (tirées, présentent en leur milieu une cloison transversale qui les divise eu deux compartiments symétriques (strie de Hensen?), et à chacune de leurs extrémités une cloison limitante. Ues trois cloisons sont très apparentes sur les épreuves photographiques. — L’Avreux. 139 — Closmadeuc (de). — Des muscles polygastriques. La signification physiologique des intersections fibreuses dans les muscles digas- triques ou polygastriques a été interprétée de diverses manières, généralement peu satisfaisantes. L'auteur propose une explication originale que voici: Les muscles polygastriques (grand complexus, grand droit antérieur de la tête, cléido-hyoïdien, droit antérieur de l'abdomen, etc.; le diaphragme quin’est qu’un poly- gastrique circulaire) sont tous « disposés de telle sorte que leurs insertions, étant aux extrémités d’un levier à plusieurs brisures, celui-ci doit, pendant la contraction, se fléchir sur la continuité des faisceaux contractiles ». Cette constatation permet de penser que les plans aponévrotiques qui subdivisent le corps charnu de ces muscles remplissent en quelque sorte le rôle de véritables articulations musculaires en rap- port avec celles des leviers osseux, gràce auxquelles le muscle péut se ployer dans sa continuité chaque fois qu'il se contracte, et suivre ainsi le mouvement du levier. Les intersections des grands droits de l’abdomen, en particulier, auraient pour but de permettre à ces muscles de se contracter efficacement, en moulant leur courbure sur celle du levier brisé thoraco-vertébro-iliaque. AE Il est à remarquer que les intersections fibreuses paraissent être d'autant plus marquées que le sujet est plus avancé en âge, ou que ses habitudes professionnelles exigent des mouvements énergiques et répétés de flexion. — A. N 140 — Leboucq (N.). — Les muscles adducteurs du pouce et du gros orteil. On sait que les muscles courts du pouce et du gros orteil sont divisibles en un nombre de faisceaux supérieur à celui des muscles admis dans la nomenclature. C'est surtout à propos de la délimitation du court fléchisseur du pouce que les avis sont partagés. À la suite des travaux qui ont paru sur cette question, l’auteur examine la composition des muscles adducteurs. L’adducteur du pouce est décrit comme ayant deux séries d’insertions: les unes sur le carpe, les autres sur le métacarpien HI, d’où la division en adducteurs oblique et transverse mis en parallèle avec les deux muscles auxquels le même nom est donné dans l’anatomie du gros orteil. | Seulement l’adducteur transverse de la main est inséré sur le métacarpien, tandis que l’adducteur transverse du gros orteil a des insertions aponévrotiques sur les gaines tendineuses et les ligaments glénoïdiens. Or, il existe à la main, le long du bord distal du muscle adducteur transverse, un faisceau inconstant, superficiel par rapport au précédent, ayant des insertions ana- logues à celles que présente au pied l’adducteur transverse des auteurs. D’autre part, il existe au pied un muscle anormal partant du métatarsien Il, pour s’insérer à l’ar- ticulation métatarso-phalangienne du gros orteil. Il y a donc au pouce et au gros orteil trois faisceaux adducteurs dont deux ue ment sont désignés dans la nomenclature : a) un faisceau carpien (tarsien) adducteur oblique ; b) un faisceau métacarpien (adducteur transverse) [anormal au pied] : c) un faisceau aponévrotique anormal à la main, constant au pied et appelé adducteur transverse. Ge dernier faisceau est le contrahens digitorum pour le premier doigt; il fait partie d’un groupe de muscles bien développés dans la série, formant un plan de dédoublement des muscles interosseux palmaires (plantaires). Les faisceaux anormaux chez l’homme se rencontrent d’une facon constante chez les anthropoïdes. Il importerait, en conséquence, de modifier la nomenclature anatomique dans le sens indiqué ci-dessus et de la manière suivante : À LA MAIN. AU PIED. A. Faisceau d’insertion car- Adducteur oblique. Adducteur oblique pienne (tarsienne). B, Faisceau d'insertion méta- Adducteur transverse. Adducteur transverse carpienne (métatarsienne). anormal. C, Faisceau d’insertion apo- Transversus manûs Transversus pedis. névrotique. (anormal). L'AUTEUR: ee 444 — Veau (V.). — Anomalies musculaires de la région cervicale. L'auteur décrit trois muscles surnuméraires, deux à gauche et un à droite, qu'il a observés chez un même individu dans la région cervicale. I. Le premier muscle est un faisceau filiforme large de 5 mm. qui s’insère en de- hors sur le bord postérieur de la clavicule à quelques centimètres de son extrémité acromiale, en arrière du trapèze ; se dirige de là en bant et en dedans en décrivant une courbe à concavité inférieure et, après un trajet de 2 cm., se résout en un petit tendon cylindrique de 2 mm. de diamètre qui arrive en contact avec la clavicule. Là ce tendon se divise en deux parties. La partie externe s'attache sur la face supé- rieure de la clavicule, à 3 cm. en dehors de son extrémité interne, en arrière du muscle cléido-mastoïdien. La partie interne longe le bord antérieur de la clavicule et s’insère sur la face antérieure du sternum, en arrière du faisceau sterno-mastoïdien. II. Le second muscle, situé du même côté, s'étend de la clavicule à la partie supé- rieure de la colonne cervicale. En bas il s’insère en arrière et au-dessous de l’inser- tion externe du muscle précédent. De ce point les fibres groupées en un faisceau aplati large de 12 mm. se dirigent en haut et en dedans et, après un trajet de 15 cm., vont se fixer : 1° les unes sur une lame tendineuse qui vient se confondre avec l’in- tersection aponévrotique du grand droit antérieur de la tête ; 2° les autres sur une mince toile celluleuse qui se dirige en haut vers l’angulaire de l’omopiate ; 3° d’autres enfin, formant la partie la plus importante du muscle, s'insèrent par un tendon Cy- lindrique sur le tubercule antérieur de l’apophyse transverse de la 3° vertèbre cer- vicale. IT. Le muscle surnuméraire du côté droit consiste en un mince faisceau charnu représentant le trajet des fibres internes du muscle cléido-sternal gauche. Il s'attache en dedans sur le sternum, contourne la clavicule en hélice et vient se terminer sur le bord postérieur de celle-ci à 4 ou 5 cm. de son extrémité interne. — A. N. 146 — Bonnier (P.). — Sur les fonctions otolithiques. Les appareils otolithiques sont les premiers organes périphériques de l'orientation objective et subjective dans l’espace analysée par la perception des ébranlements. L’ « organe marginal » de certaines méduses, prolongement tentaculiforme dont l’ex- trémité distale s’est condensée en un petit amas calcaire, représente le seul appareil otolithique existant avant toute formation otocystique. Chez des individus appartenant à des groupes très voisins des hydroïdes, ces organes marginaux offrent de grandes variations et inaugurent presque d'emblée les formations otocystiques. Aïnsi chez les trachinémides on trouve une massue très courte dont le pied est circonscrit par un soulèvement circulaire de l’ectoderme; chez les géryonides, l’ectoderme se referme au-dessus de l’otolithe, qui se trouve ainsi inclus dans la masse de l'animal. Dans les formations otocystiques qui suivront, l’otolithe perd son pédicule et la paroi de l'otocyste reprend pour elle l'exercice de la tactilité. D'ailleurs, que l’otolithe soit libre ou qu'il soit pédiculé comme il l’est primitivement, le fonctionnement est presque le même. Le frottement que percevait l'organe tactile oscillant dans le mi- lieu liquide ambiant a fait place à des perceptions de contact de la part de la paroi de l’otocyste heurtée par l’otolithe. — À. N. . DRE NN 448 — Colella. — Sur les altérations histologiques de l'écorce céré- _brale dans quelques maladies mentales. L'auteur étudie les divers lobes du manteau cérébral par la méthode de Golgi dans la paralysie générale, la démence paralytique et la psychose alcoolique, au point de vue des altérations des éléments nerveux. Je ne mentionne ici que les résultats d'intérêt histologique : 1° les prolongements protoplasmiques et nerveux des cellules ne montrent aucune solidarité au point de vue de leurs altérations, d’où l'auteur conclut qu'ils ont une signification physiologique différente ; 2° les prolongements protoplasmiques sont toujours altérés en même temps que les cellules névrogliques et les vaisseaux sanguins, d’où il suit qu’on doit leur attribuer un rôle dans la nu- trition du tissu nerveux. — L. C. 451 — Van Gehuchten (A.). — Les éléments nerveux moteurs des ra- cines postérieures. Les fibres des racines postérieures de la moelle épinière proviennent des cellules unipolaires ou bipolaires des ganglions spinaux. Il résulte des observations de Freud sur les ganglions spinaux du petromvyzon et des recherches expérimentales de Joseph, que toutes les fibres des racines postérieures n’ont pas leur cellule d’origine dans le ganglion spinal. En 1890, v. Lenhôssek et Ramôn y Cajal ont signalé, presque en même temps, l'existence, dans la moelle embryonnaire du poulet du quatrième et du cinquième jours d’incubation, de cellules nerveuses dans la substance grise de la corne antérieure, dont le prolongement cylindraxil traverse d’avant en arrière toute l'épaisseur de la moelle, entre dans la racine postérieure et passe par le ganglion spinal sans entrer en relation avec une cellule de ce ganglion. V. Lenhôssek leur donna le nom d'éléments nerveux des racines postérieures à conduction centrifuge. Ramôn y Cajal les considère comme des cellules motrices des racines postérieures. Nous avons retrouvé ces cellules radiculaires postérieures dans la moelle cervi- cale d’un embryon de poulet au onzième jour d’incubation. Ge sont des cellules volumineuses, de forme variable, occupant la partie postérieure de la corne anté- rieure. Leurs prolongements protoplasmatiques rayonnent dans tous les sens, et quand la cellule est placée tout près du canal central, ses prolongements peuvent passer par la commissure antérieure et s'étendre jusque dans la corne antérieure du côté opposé. Le prolongement cylindraxil se dirige en arrière et a pu être pour- suivi jusque dans les racines postérieures. Nous les considérons comme des cellules motrices. — L'AUTEUR. 454% — Jolyet et Viallanes. — Recherches physiologiques sur le sys- tème nerveux accélérateur et modérateur du cœur chez le crabe. Les auteurs ont trouvé à l’intérieur de la chambre péricardique du Carcinus mœæ- nas un petit ganglion donnant naissance à plusieurs nerfs, parmi lesquels les nerfs accélérateurs et modérateurs du cœur; ils n’ont pu réussir à les suivre complète- ment. — L, C. en 458 — Malbec (A.). — Écoulement du sang par les points lacrymaux au cours d’une épistaxis, après le tamponnement des fosses na- sales. L'observation rapportée par Malbec est intéressante au point de vue physiologique, parce que, ainsi qu'il le fait remarquer, elle démontre parfaitement l'insuffisance des prêtendues valvules que l’on a décrites dans les voies lacrymales. — À. N. 460 — Raoult (A.). — Essai sur les perforations de la membrane de - Shrapnell. Nous n’avons à signaler dans cette thèse que le chapitre concernant l’anatomie de la membrane de Shrapnell et de la région adjacente de la caisse du tympan. On y trouvera une description assez complète, sinon très claire, du recessus épitympanique ou attique, c’est-à-dire de cette cavité qui contient la tête du marteau et Le corps de l’enclume et surplombe l'orifice interne du conduit auditif externe, ainsi que des replis et tractus membraneux, tels que ceux découverts par von Trœlsch, par Blake et Bryant, qui subdivisent l’attique en une série de poches ou d’espaces plus ou moins larges, — À. N, 164 — Viallanes (H.). —— Études histologiques et vrganologiques sur les centres nerveux et les organes des sens des animaux arti- culés. Ge mémoire comprend trois parties distinctes : 1° une monographie du cerveau de la limule, destinée à compléter ‘la série des monographies portant sur les autres arthropodes ; 2° un apercu général de la constitution histologique et du développe- ment du système nerveux des arthropodes en général ; 3° un résumé comparatif de l’organisation cérébrale dans les divers groupes, afin d’en tirer des conclusions au point de vue des homologies des appendices céphaliques, et des rapports morpholo- giques des articulés. à 1° Le cerveau de Limulus polyphemus comprend un protocérébron et un deutocé- rébron ; le premier donne naissance aux nerfs des yeux composés, reliés au cerveau par un ganglion optique de structure complexe, aux nerfs des ocelles, de la fossette sensorielle et des nerfs tégumentaires ; chacun des lobes protocérébraux est muni d’un corps pédonculé énorme et de forme arborescente. Les deutocérébrons sont réunis par une commissure pré-æsophagienne distincte, même par dissection ; ils donnent naissance aux nerfs des chélicères et au stomato-gastrique. — La chaîne nerveuse présente 6 paires de masses ganglionnaires reliées par aulant de commis- sures transversales, correspondant à 5 paires de pattes-mâchoires et à l’opercule branchial. 2° Les cellules nerveuses des arthropodes se présentent sous deux formes; les unes, cellules ganglionnaires proprement dites, situées exclusivement à la surface des ganglions, sont de belles cellules dont le protoplasma se prolonge en un cylin- draxe fibrillaire ; les autres, noyaux ganglionnaires ou cellules chromatiques, loca- TR lisées dans certaines régions du cerveau affectées aux centres psychiques où dè sensibilité spéciale, sont réduites pour ainsi dire à un noyau riche en chromatine et émettent un fin prolongement. La substance des masses ganglionnaires, l'antique substance ponctuée des auteurs, est constituée par un fouillis de cylindraxes d'ori- gines diverses, les uns centrifuges (émis par les cellules ganglionnaires, constituant les-filets moteurs des nerfs) ; les autres intrinsèques (naissant de cellules petites ou des noyaux ganglionnaires ); d’autres enfin centripètes, qui pénètrent dans la subs- tance centrale et s’y divisent en fines. branches se mêlant aux branches émises par les deux autres sortes de cylindraxes. Le système nerveux des arthropodes se. ‘constitue toujours par deux DO elere primitifs s'étendant d'un bout à l’autre de l'embryon, et dont la partie antérieure épaissie et ineurvée donnera le cerveau. Dans chaque somite ventral, les bourrelets primitifs se renflent en ganglions qui s'unissent deux à deux par. une commissure transversale dilatée et double. Les caractères saillants de la jeune chaine nerveuse sont : 1° d’avoir les neuromères logés dans les somites correspondants ; 2° d’avoir des connectifs longitudinaux très courts, écartés l’un de l’autre et enveloppés com- plètement de cellules nerveuses. On sait que chez les adultes la chaîne peut se mo- difier considérablement : par allongement des connectifs (dilatation), ou par raccour- cissement, ce qui est par conséquent secondaire; par déplacement des ganglions qui quittent leurs somites respectifs; enfin par tendance à la fusion des deux moitiés latérales en un cordon unique et médian. 3° L'auteur résume l’organisation du cerveau chez les divers arthropodes, d’après ses propres travaux et ceux de Saint-Remy, et en conclut qu’à ce point de vue les arthropodes se divisent en deux groupes : d'un côté, les crustacés, les myriapodes, les insectes, le péripate, offrent entre eux des ressemblances très grandes, possèdent un protocérébron (centre optique et psychique innervant les yeux), un deutocérébron (innervant les antennes, centre olfactif), un tritocérébron plus ou moins développé, innervant les antennes de la 2 paire (crustacés seulement), le labre et fournissant comme le lobe précédent une racine stomato-gastrique ; d’un autre côté, les arach- nides et la limule, qui n’ont point de tritocérébron. Il s'ensuit que les chélicères, innervés par le deutocérébron (arachnides et limule), sont homologues aux antennes olfactives des autres arthropodes ; ces derniers peuvent être appelés Anéennés par opposition aux deux types de Chélicérés. — L. CG. 166 — Grigorescu. — Noteree de la stase sanguine sur l’hémato- poiése. Par l’examen comparatif du sang dans diverses régions, pratiqué lorsque la circula- tion s’y fait librement et ensuite lorsqu'elle est gênée, l’auteur montre que la stase sanguine provoquée expérimentalement ou la stase physiologique augmente la richesse globulaire du sang. Ranvier avait déjà constaté que la gêne circulatoire augmente le nombre des globules blancs. Il s’ensuit que tout organe à circulation plus ou moins difficile est destiné à augmenter la richesse globulaire du sang, et s’il y en a qui, au contraire, diminuent cette richesse (la rate, par:exemple), c’est que, par suite d’une fonction spéciale, ces organes détruisent les globules.;=. AN. 470 — Charpy. — Les veines du rectum et lés hémorrhoïdes. Les veines de la totalité du rectum appartiennent au système porte. À la partie inférieure elles forment le plexus hémorrhoïdal qui occupe la zone des colonnes de Morgagni et le plexus anal qui correspond à la zone lisse et au bord inférieur du sphincter interne. [Il faut bien distinguer dans l'appareil sphinctérien le muscle sphincter interne lisse, muscle viscéral, dont le réseau vasculaire est tributaire du système porte, et ie sphincter externe strié, muscle squelettique, dont le réseau vei- neux est tributaire du système cave. Le sphincter interne est traversé par un grand nombre de veines qui passent en étages entre ses anneaux et unissent les plexus sous- muqueux avec les veines péri-sphinctériennes, tous deux aboutissant aux hémorrhoï- dales supérieures. L'anastomose principale qui unit le système porte au système cave passe dans les replis de Douglas et va dux plexus prostatiques ou utérins ; les branches communes qui relient les plexus du rectum et de l’anus aux voies hémorrhoïdales moyennes et inférieures ne sont que des communications secondaires. Les hémorrhoïdes spontanées ou idiopathiques étant la règle chez l’homme adulte, et l'exception chez les animaux, il est probable que l'attitude de l’homme, la station verticale, est la principale cause prédisposante aux varices, au varicocèle et aux hémorrhoïdes. — L'AUTEUR. 474 — Christiani (A.). — Des glandules thyroïdiennes accessoires chez la souris et le campagnol. Dans un précédent travail (voir B. À., n° {, page 9 et page 27, n°° 72 et 73), l’auteur a décrit les glandules thyroïdiennes chez le rat, aujourd’hui il relate le résultat de ses recherches sur la souris (blanche et grise) et le campagnol (Arvwicola arvalis). Ghez le rat les glandules thyroïdiennes sont, ainsi qu'on l’a vu, complètement enchâssées dans la glande thyroïde principale. Chez la souris elles y sont éga- . lement, mais plus imparfaitement que chez le rat : elles proéminent au dehors et ten- dent à se séparer de la glande principale. Enfin, chez le campagnol ce phénomène est beaucoup plus accentué : une seule des glandules est ench'âssée par sa pointe dans le corps tyroïde, tandis que celle de l’autre côté en reste totalement séparée. Il convient de dire que l’auteur a examiné neuf souris et sept campagnols et que c'est sur des coupes qu'il a constaté ces faits. — A. N. 473 — Cordier. — Observations anatomiques sur la gouttière œsopha- sienne de l’estomac des mammifères. Les recherches de l’auteur lui ont permis de suivre la complication croissante, le perfectionnement de ce dispositif anatomique depuis les porcins jusqu’aux ruminants vrais(Bovidés) en passant par Les camélidés. Il a étudié aussi la structure de cette gout- tière œsophagienne qui diffère sensiblement des descriptions qui en ont été données jusqu'ici par les anatomistes. — F. HENNEGUY. 474 — Id. — Observations sur la vascularisation stomacale chez les ruminants. L’artère supérieure du réseau-n'a pas un trajet constant; ce tronc vasculaire s'insère soit sur-l'artère-inférieure-du rumen, soit sur l'artère du feuillet et de la — 99 — caillette et passe ainsi au-dessus ou au-dessous de l'insertion de l’œsophage. La muqueuse du rumen et du réseau tout entier étant recouverte d’une couche épaisse de cellules pavimenteuses et cornées, les papilles et les cloisons étant pourvues d’un réseau vasculaire très riche, l'auteur admet que les ornements de la muqueuse doivent servir à chauffer la masse alimentaire non encore ruminée et à régler la température de sa fermentation. — F. HENNEGUY. 475 — Gally. — D:s valvules du rectum et de leur rôle pathogénique. Gally étudie sur un grand nombre de rectums les valvules découvertes par Hous- ton et décrites par lui sous le nom de valvules anale, recto-vésicale, intermédiaire et supérieure. Il montre que ces valvules, formées par un repli de la muqueuse que renforce une bande épaisse de fibres circulaires lisses, sont à peu près constantes sinon comme nombre et comme situation, au moins comme existence ; ce n’est guère que chez les vieillards que la cavité rectale, peut être lisse et uniforme. Voici ses conclusions : La cavité rectale n’est pas uniforme, elle est toujours constituée suivant le type bosselé ou saceulaire du côlon qu’elle termine, c’est-à-dire qu’elle présente des dila- tations et étranglements alfernatifs, irréguliers comme nombre et comme importance. — Les valvules ou replis falciformes qui séparent les bosselures correspondent le plus souvent à des étranglements ou dépressions extérieures, visibles sur la face externe du rectum insufflé. — Pour bien voir les formations valvulaires du rectum, on peut 1° distendre l’organe avec de l'eau et pratiquer le toucher ; 2° ou bien se servir, comme Otis l’a fait, d’un éclairage spécial qui projette une lumière intense dans la cavité rectale, le cadavre étant placé dans la position génu-pectorale, l’anus large- ment ouvert; 3° la disposition est beaucoup moins nette lorsqu'on se borne à exa- miner un rectum incisé et étalé. L'auteur étudie ensuite le rôle que jouent les valvules normales soit dans les rétré- cissements valvulaires congénitaux, soit dans les rétrécissements inflammatoires. — CHARPY. 483 — Arrou (J.). — Circulation artérielle du testicule (anatomie comparée). . L'auteur étudie l'artère spermatique et ses branches chez le bélier, le cheval, le taureau, le chien, le chat et enfin l’homme. Les masses à injection dont il recommande emploi sont: parmi celles qui s’injectent à chaud, la gélatine, le mélange de téré- benthine et de cire, et le mélange de blanc de baleine, cire et térébenthine; parmi les masses froides, la cire à cacheter (noire de préférence) dissoute dans l'alcool. Comme matières colorantes, le bleu de cobalt ou le violet d’aniline (avec la géla- tine) conviennent le mieux. Chez le bélier, l'artère spermatique, très peu flexueuse dans son trajet abdominal, commence, à partir de l’orifice inguinal externe, à-s’enrouler et à décrire des spi- rales contiguës, horizontales ou obliques. Get enroulement est à son maximum au lie niveau du pôle supérieur du testicule, organe qui chez le bélier est orienté verticale- ment. L'ensemble du vaisseau représente assez bien un ressort à boudin conique dont la base /excavée coifferait l'organe. L'artère atteint ainsi le testicule et à ce moment donne deux branches à l’épididyme, l’une qui s’insinue dans le corps et va s’épuiser dans la queue de cet organe, l’autre qui se dirige vers la tête. Il est à noter que, chez le bélier, la tête de l’épididyme, fortement aplatie, est rejetée de côté et s’accole intimement à la face externe de la tunique albuginée. L’artère spermati- que s'engage ensuite dans l'épaisseur de la membrane albuginée, entre les deux couches fibreuses qui la constituent, descend le long du bord postérieur du testicule en décrivant quelques flexuosités et atteint son pôle inférieur. Dans ce trajet elle ne fournit absolument aucune branche et c’est seulement au point le plus déclive de l'organe qu’elle commence à se diviser. Ges divisions, régulièrement disposées en éventail, deux ou trois sur chacune des faces interne et externe, remontent toutes vers le pôle supérieur du testicule en se bifurquant successivement d’une façon tou- jours régulière, sans s'anastomoser, et s'épuisent à l’extrémité toute supérieure de l'organe. De ces branches superficielles prennent naissance des rameaux nn ds intra- glandulaires, non flexueux, qui suivent les cloisons conjonctives et viennent con- verger vers le corps d'Highmore. Là, chaque artériole se résout en un pinceau de 5 à 6 ramuscules terminaux dont le trajet est des plus remarquables. La plupart d’en- tre eux reviennent par un trajet rétrograde, marchant du septum vers l’albuginée, parallèlement à l'artériole-mère, dans les couches les plus périphériques du paren- chyme, où elles se terminent. Ge sont là les seules branches que fournit la sperma- tique. L'auteur nie complètement l'existence des branches dites profondes qui, d’après les auteurs classiques, descendent directement dans l’épaisseur du CORPS d'Highmore pour de là rayonner dans toutes les directions. Chez tous les autres animaux examinés les dispositions de l'artère spermatique sont fondamentalement les mêmes que chez le bélier. Lorsque, comme chez le che- val, le chien, le chat et l’homme, la tête de l’épididyme coiffe le pôle antéro-supé- rieur du testicule, c’est surtout dans cet appendice que viennent se distribuer les branches terminales. Les rameaux intraglandulaires fournissent dans tous les cas les artérioles récurrentes, et nulle nr on ne rencontre de branches dites pro- fondes. — À, N. 484 — Bergendal. — Quelques observations sur Cryptocelides Loveni. Description sommaire de l’appareil génital de ce turbellarié, caractérisé par la posi- tion de l’orifice mâle er arrière de l’orifice femelle, au contraire de tous les poly- clades connus, et par la multiplicité des pénis (2, 4 ou 6). — L. C. 486 — Raynal. — Les asymétries des deux reins. Étude sur 48 sujets. Les différences de poids entre les deux reins sont peu sensibles (moyenne 2 à 3 gr.); le rein le plus lourd est ordinairement le gauche, même chez le nouveau-né, — Il y a assez souvent asymétrie de forme chez l’adulte, et dans ce cas le rein droit tend à se rapprocher du type globuleux, le M = mc A OR gauche du type allongé ; ces asymétries sont acquises. — Chez le nouveau-né dans les 2/3 des cas, le rein droit descend beaucoup plus bas que le gauche, à cause du foie ; chez la femme adulte, le rein droit est ordinairement abaissé, à cause de la constriction du corset; chez l’homme adulte, les deux reins sont au même niveau, ou bien c'est l’un ou l’autre qui est un peu plus bas. L’auteur signale en terminant la fréquence du prolapsus des reins chez la femme, du rein droit surtout. — CHARPY. 188 — Ambialet (I.). — La déformation artificielle de la tête dans la région toulousaine. L'auteur étudie un mode de déformation autrefois très répandu dans la Haute- Garonne et les départements limitrophes, mais qui tend de plus en plus à disparaitre, dans les villes surtout. Get usage n'a pu être historiquement suivi au delà du xvu° siècle, et son origine précise est inconnue. Les conclusions sont les suivantes : La déformation crânienne toulousaine est artificiellement produite par la constric- tion exercée sur la tête du nouveau-né et de l’enfant au moyen d'engins constric- teurs. — Les types de déformation peuvent se ramener aux deux types relevé et couché, chacun d'eux comportant à son tour des variations secondaires. — L’apla- tissement des oreilles et la calvitie localisée se voient sur le plus grand nombre des sujets. — Dans les points comprimés, les Circonvolutions gardent le type infantile. L’obliquité de la scissure de Rolando est toujours augmentée. Le poids absolu du cerveau n'est réduit que dans les déformations extrêmes ; le poids relatif de ses lobes est troublé par la constriction même légère, — La déformation paraît n'avoir nui au développement des facultés intellectuelles que dans des cas exceptionnels, notamment chez des sujets prédisposés. Elle n’a pas exercé d'influence décisive et démontrable sur les aptitudes et les spécialisations cérébrales. — On n’a pu établir que la déformation artificielle du cràne se transmette héréditairement dans la pléni- tude de ses types caractéristiques ; mais elle peut laisser des traces pendant une ou deux générations. — CHARPY,. 189 — Baillet (0.). — Note sur les caractères qui distinguent les races dans les animaux domestiques. Il existe chez les animaux sauvages des caractères qui se transmettent avec cer- titude, par voie de génération, et d’autres qui sont susceptibles de varier dans des limites plus ou moins étendues. — Les premiers fournissent la preuve évidente de l’inaltérabilité des espèces actuelles ; les seconds, dont l'importance parait beaucoup moindre, permettent de distinguer les races naturelles dans les espèces sauvages lorsqu'on les observe sur un groupe d'individus, ou de SRpIeS variations lorsqu'ils se manifestent seulement sur des individus isolés. Sous le rapport de la variabililé des caractères, les espèces domestiques ne diffè- rent point des espèces sauvages autant qu’on pourrai le croire au premier abord. Chez elles, on relève aussi des caractères indélébiles et des caractères doués de la EU propriété de varier ; ces derniers appartiennent précisément au même ordre que ceux que l’on voit se modifier chez les animaux sauvages. L'auteur examine successivement les différents organes ou appareils qui, par leurs modifications, fournissent les caractères de races dans les espèces sau- vages et domestiques. L'homme, en dirigeant les accouplements des animaux domestiques, imprime souvent à certaines formes produites accidentellement une fixité qu’elles n'étaient pas destinées à acquérir, et ainsi se créent des races artifi- cielles ; c’est la sélection zootechnique. Dans l’état de nature, la conformation anor- male de certains êtres déviés n’aurait le plus souvent d’autre durée que celle des individus sur lesquels on l’observe. — F. BARTHÉLEMY. 493 — Debierre (Gh.). — La craniologie et le crime. Il est peu de questions plus passionnantes que celles qui touchent à l’anthropolo- gie criminelle, dont le professeur Lombroso fut l'iniliateur. Pour l'école italienne, il existe un type de criminel-né, atavistique et par conséquent irresponsable et incu- rable. Cette théorie a soulevé de nombreuses controverses. Et d’abord, au sens z00- logique, l'expression {ype criminel est pour le moins impropre, puisqu'il n’y a pas concordance, uniformité de caractères physiques chez les criminels. M. Debierre dé- montre, d’après les mensurations de 66 crànes de criminels, qu'il n y a entre eux aucune affinité anthropologique et qu’il,est impossible de distinguer anatomiquement un crène de criminel d’un cràne d'homme normal ; peut-être cependant remarque- t-on chez les criminels un développement exagéré des lobes occipitaux correspon- dant à une réduction des lobes frontaux. Les anomalies même signalées par Lom- broso chez les délinquants se rencontrent aussi bien chez les sujets normaux. Les données de l’anatomie et de la statistique ne suffisent donc pas à distinguer le ceri- minel. « La source du crime est complexe, dit l’auteur, elle doit être cherchée dans une combinaison de propensions héréditaires ou acquises (le caractère) résultant d’une cérébration particulière et viciée, propensions ou aptitudes combinées elles- mêmes à des associations multiples d'exemples (milieu social) qui créent les IE tudes perverses et les penchants fâcheux. » — F. BARTHÉLEMY, 494 — Hervé (G.). — Le squelette humain de Brünn. La ville de Brünn, en Moravie, est bâtie sur une couche de lœss qui atteint jus- qu’à 20 à 30 mètres de puissance. En certains points de ce dépôt, on rencontre des accumulations d’ossements quaternaires : mammouth, rhinocéros tichorhinus, cheval, bison priscus, mégacéros, renne, etc. Dans les couches.inférieures les plus anciennes du læss, le mammouth se trouve le plus souvent associé au rhinocéros et au cheval, le renne n'étant que rarement représenté; dans les couches supérieures, au con- traire, le cheval et le bison subsistent seuls à côté du renne. À plusieurs reprises on avait remarqué, au milieu de ces ossements quaternaires, quelques traces d’in- dustrie humaine, silex, os brisés ou travaillés, charbon, etc. Dans le but de s'assurer de la présence de restes humains à ce niveau, et d’en rechercher les conditions de gisement, M. A, Makowsky fit pratiquer une fouille dans le læss, à l’intérieur même NE io de la ville. Parvenu à 4,50 de profondeur, il découvrit un squelette humain gisant au milieu d’ossements de mammouth, de rhinocéros, de cheval, et accompagné de divers ornements en pierre, en os et en ivoire. Les débris humains comprenaient, outre le crâne, des fragments de clavicule droite, d'humérus droit, partie de la diaphyse d’un cubitus et l'extrémité supérieure du fé- mur droit. Ges pièces témoignent d'une stucture extrêmement robuste, avec des dé- tails de conformation qui distinguent les types humains de Néanderthal, de Spy et de Chancelade. Le crâne, étudié par Schaaffhausen, est celui d’un homme adulte ; il présente les caractères suivants : dolichocéphalie prononcée, arcs sourciliers proé- minents et se confondant avec la glabelle dont la saillie est due non au développement des sinus, mais à l’interposition du diploé, dépression sus-orbitaire du frontal, front étroit, légère saillie caréniforme de la région sagittale, occipital rugueux avec fort torus occipitalis saillant de 10 millimètres, lignes temporales faiblement marquées, épaississement du bord postérieur de l’écaille temporale, rétrécissement du crâne der- rière la suture coronale. Les sutures, à dentelures courtes, sont en majeure partie synostosées. La mandibule présente un bord inférieur presque droit, menton très proéminent, ligne symphysaire à profil convexe, arcade alvéolaire plutôt elliptique. L’alvéole de la dent de sagesse est plus long que celui de la dernière molaire et de même largeur, ceux des autres dents très étroits. Hauteur alvéolo-mentonnière 2,5. Les pré- molaires supérieures sont à double racine. En résumé, bien que le crâne de Brünn possède encore certains traits néandertha- loïdes dans sa région antérieure, de la glabelle à l’ophryon, l’ensemble des çarac- tères morphologiques le rapproche du type de Cro-Magnon, ainsi que le prouvent les indices et les courbes. Contrairement à l'opinion du regretté Schaaffhausen et de M. Makowsky, qui, se basant sur la nature et la faune du gisement, rapportaient l’homme de Brünn à l'époque du mammouth et du renne, M. G. Hervé estime qu'il a été enseveli posté- rieurement au dépôt du læss qui le renfermait. — F. BARTHÉLEMY. 1496 — Lavocat (A.). — Considérations sur l’origine des espèces. L'auteur ne peut admettre la théorie de l’évolution graduelle des espèces, dans son sens absolu ; pour lui, la filiation des formes, leur enchaînement naturel ne sont en réalité, qu'une conception théorique et hypothétique. Passant en revue les espèces animales de la classe des mammifères, il montre qu’il n’y a aucune filiation, aucun lien de parenté, non seulement entre les ordres, mais même entre les genres d’un même ordre. L'origine de chaque genre doit être particulière dans les‘diverses con- trées ; les différentes espèces ont des ascendants analogues, mais distincts. Les races humaines ne procèdent pas non plus d'une souche unique, il semble, au contraire, qu'il y eut pour chacune W’elles un centre spécial de production où elle s’est développée, grâce à des conditions favorables. Plus tard, par suite des migrations, le croisement des races entre elles a produit des nombreuses variétés qui ne sont que des sous-races. En résumé, toute espèce procède, non d’un centre unique, mais de toute région où les circonstances se montrèrent favorables à sa for- mation et à son développement. — F. BARTHÉLENY. PES DO 204 — Friren (A.). — Mélanges paléontologiques — Les bryozoaires de l’oolithe inférieure des environs de Metz. Depuis plusieurs années, M. l’abbé Friren publie, sous le titre de mélanges paléon- tologiques, la liste et la description des fossiles du lias et de l’oolithe des environs de Metz. — Ge nouveau chapitre est uniquement consacré aux bryozoaires d’un seul niveau du bajocien et d’une station du sinémurien. La nomenclature des espèces décrites, présentée en un tableau final, montre en même temps la richesse excep- tionnelle des gisements explorés et les minutieuses recherches du géologue. On rele- vera trois espèces nouvelles suffisamment caractérisées et décrites avec clarté. Le mémoire débute par l'indication très exacte des localités et des sources bibliogra- phiques. C’est le premier travail d'ensemble sur un ordre d’invertébrés du bajocien qui, en raison de la taille microscopique des fossiles, présente de sérieuses difficultés aux investigations et aux déterminations. Peut-être regrettera-t-on l’absence de figures accompagnant la description des espèces nouvelles, et plus encore la rareté des publi- cations de M. Friren, étant donnée la compétence reconnue de l’auteur. L’épigraphe, « Festina lente » n’est pas une excuse suffisante. — F. BARTHÉLEMY. 207 — Hallez (P.). — Catalogue des turbellariés (rhabdocælides, tri- clades et polyclades) du nord de la France et de la côte bou- lonnaise récoltés Jusqu'à ce Jour. L'auteur donne des diagnoses anatomiques très détaillées pour les tribus et familles ; des renseignements sur l’organisation (système nerveux, yeux, organes génitaux) sont fournis pour les espèces nouvelles, Cryptocelis arenicola, remarquable par son système nerveux entièrement coloré en rouge-brique, Leptoplana schizoporellæ, commensale sur les colonies de bryozouires, Cycloporus maculatus, commensale sur des Amareucium, et Séylostoma sanguineum. — L. C. Le Directeur, D’ A. NICOLAS. Ts» BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. 4. — OUVRAGES GÉNÉRAUX 212 — Obersteiner (H.}. — Anatomie des centres nerveux, guide pour l'étude de leur structure à Fétat normal et pathologique. — Traduit de l'allemand sur ° : la deuxième édilion par ke- Dr Coroënne. — 1 vol. in-8, 51t p, avec 184 fig, 1893. Paris, G. Carré. 18 fr. 213 — Traité d'anatomie humaine publié, sous la direction de P. Poirier, par MM. Charpy, Nicolas, Prenant, Poirier et Jonnesco, — T. I, fasc. 2: Arthrologie, P. Poirier; Développement et histologie des articulations, A. Ni- colas. — 1 vol. in-8, 257 p. avec 140 fig. 1893. Paris, L. Bataille et Cie, 12 fr. : Prix du t, & complet 20 fr, — L'ouvrage entier comprendra 4 vol. — 80 fr. 1. — MÉTHODES TECHNIQUES 214 — Delage (Y.)}. — Sur la grandeur subjective des images monoculaires et bi- noculaires dans la loupe, avec une discussion raisonnée de l'emploi de la loupe à l'usage des naturalistes, — Archives de zoologie expérimentale, 1893, 3e série, t. I, n° 1, Notes et Revue, p. vexe. æe — Guilloz (Th.). — Voir B, A., fase. 2, p. 33, n° 102. 245 — Janet (Gh.). — Thermo-régulateur de construction {rès simplifiée pour les étuves à température constante. — Bulletin de la Société zoologique de France, 1893, t. XVIII, n° 2, p. 88-89. 246 — Kollmann (1). — Progrès des méthodes pour l'étude des sciences anato- miques. — Journal mensuel international d’analomie et de physiologie, 1893, t. X, fasc. 4, p. 1-4 247 — Lilienfeld (L.) et Monti (A.). — Sur la localisation microchimique du phos- phore dans les tissus. — Archives ilaliennes de Biologie, 1893, t. XIX, fase. 1, p. 13-26. 248 -— Manjin (L.). — Sur Femploi du rouge de ruthénium en anatomie végétale. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, €. 116, n° 12, p. 653-656. — Monti (A.). — Voir le n° 217, 249 — Pouchet (G.). — Conférence d'anatomie. Enseignement spécial aux voyageurs (Muséum d'histoire naturelle de Paris). — Revue scientifique, 1893, t. 51, p. 673-679. 220 — Roulet (Gh.). — Nouveau procédé de double coloration des membranes (vé- gétales). — Compte rendu des séances de la Sociélé de physique et d'histoire nalurelle de:Genève, in Archives des sciences physiques el naturelles. 1893, t. 29, n° 1, p. 100 101. BIBLIOGR, ANAT. — N° 3. 5 opte . I. — EMBRYOGÉNIE ET ORGANOGÉNIE f 221 — Delage (Y.). — La nouvelle théorie de l’hérédité de Weissmann. — Revue philosophique, 1893, 18° année, n° 6, p. 561-589. : 222 — Id. — Note additionnelle sur l'Embryogénie des éponges. — no . de zoologie expérimentale, 3e série, t. I, Noles et Revue, p. 3-6 (critique d'un travail récent de Maas). 223 — Houssay (F.). — Quelques remarques sur les lois de l’évolution. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, 1892, t. XXIV, p. 130-160. #224 — 1d. — Études d'embryologie sur les vertébrés. — Archives de Ae expé- rimentale, 3° série, t. I, n° 1, p, 1-94, avec 5 planches. fase -*225 — Laguesse (E.). — Sur les bourgeons pancréatiques accessoires et l'origine du canal pancréatique chez les poissons. — Comples rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 13, p. 402-404. É #226 — Id. — Note sur l’histogénie du pancréas : la cellule centro-acineuse. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 21, p. 622-624. 227 — Pilliet (A. H.), — Note sur l’évolution histologique du placenta abortif, — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n9 13, p. 416-420, 228 — Prenant (A.). — Recherches sur le développement organique et histologique des dérivés branchiaux. I. Thymus.— Comptes rendus de la Société de bio- logie, 1893, t. V, n° 19, p. 546-549. IV. — TÉRATOLOGIE #299 — Blanc (Louis). — Étude sur la polydactylie chez les mammifères. — Mé- motre présenté à la Société linnéenne de Lyon. 1893, 36 p., 29 fig. 230 — Demeurisse. — Perforation de la voûte palatine chez un chat. — Recueil de médecine vélérinaire, 1893, t. X, 7€ série, n° 7, p. 232-233. 231 — Giacomini (C.). — Sur les anomalies de développement de l'embryon hu- main. Communication VI. — Archives oo de biologie. 1893, t. XIX, fasc. 1, p. 82-97, avec 1 pl. 232 — Guinard. — Présentation de monstre à la Société des sciences médicales de Lyon. — Province médicale, 3 juin 1893. 233 — Hoyos Sainz (L. de). — Deux cas d’anomalie numérique des doigts. — Bul- letin de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, t. IV, 4€ série, n° 4, p. 179-181. 234 — Olivier (E.). — Un crapaud phénomène. — Revue scientifique du Bourbonnaës et du Centre de la France, 6° année, n° 6, p. 105, avec une phmene: (Crapaud adulte muni d’une longue queue.) 235 — Petit (G.). — Description d'un monstre double sysomien du genre déro- dyme. — Recueil de médecine vélérinaire, 1893, t. X, 7€ série, n°9, p. 292-296. 236 — Regnault (F.). — Les mains polydactyles. — La Nature, 1893, n° 1044, p. 5-6, avec fig. 237 — Richard (J.). — Sur quelques cas de monstruosités observés chez les crus- tacés décapodes. — Annales des sciences naturelles, 1893, t. XV, n° 2, 8, p. 99-107. : ; Ac M «— 07 — V. — CELLULES ET TISSUS #238 — Balbiani (E. G }. — Centrosome et « Dotterkern ». — Journal de l'ana:omie et de la physiologie, 1893, n° 2 (mars-avril), p. 145-180, 2 ph, — Van Bambeke (üh.). — Voir le n° 288, — ÇCastellino (P.). — Voir le n° 215. 239 — Charrin (A.). — Toxines et lésions cellulaires. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie, 1893, t. V, n° 17, p. 521-528. 240 — GChodat et Malinesco (06.). — Structure cellulaire des cyanophycées. — Compte rendu des séances de la Société de physique et d'histoire naturelle de Genève, in Archives des sciences physiques el naturelles, 1893, t. 29, no 4, P. 108-110. À — QGuénot (L.). — Voir B. A., fasc. 2, p. 35, n° 121. 241 — Decagny (Gh.). — Sur la concordance des phénomènes de la division du noyau cellulaire chez les lis et chez les spirogyras, et sur l'unité de cause qui la produit, — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 116, n° 24, p. 1397-1400. 242 — Fabre-Domergue. — Mécanisme du processus hyperplasique dans les tu- meurs épithéliales. Applications. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 19, p. 550-551, ot Comples rendus de l’Académie des sciences, t. 116, n° 29, p. 1260-1261. *243 — Labbé (A.). — Sur les coccidies des oiseaux. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. 116, n° 28, p. 1300-1303. 244 — Malassez. — Sur les parasites du cancer. — Comples rendus de la Société de biologie, 1393, t. V, n° 15, p. 443-144, 245 — Maragliano (E.). et Gastellino (P.). — Sur la nécrobiose lente des globules rouges en conditions normales et pathologiques. Sa valeur sémiologique et clinique. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. XIX, fase, 1, p. 55-72. 246 — Penard (E.) — Le mécanisme de la détente dans les cellules urticantes. — Archives des sciences physiques el naturelles. Genève, 1893, t. 29, n° 5, p- 487-494, avec 1 pl. 2471 — Id. — Pelomyxa palustris et quelques autres organismes inférieurs, — Archives des sciences physiques et naturelles. Genève, 1893, t. 29, n° 2, p. 165- 184, avec 1 pl. — Plimmer (J. H.). — Voir le n° 248. 248 — Ruffer (A.) et Plimmer (9. H.). — Sur le mode de reproduction des para- sites du cancer. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 13, p. 384-385, et Comptes rendus de l’Académie des sciences, t. 116, n° 16, p. 836- 837. — Sabatier (A.). — Voir B. A., fasc. 2, p. 85, n° 131, 249 — Soffiantini (J.). — Contribution à l'étude du tissu élastique dans les néopla- sies fibreuses de la peau. — Archives de médecine expérimentale et d'ana- tomie pathologique, 1893, t, V, 170 série, n° 2, p. 233-253, avec 1 pl. _— Van der Stricht (0.). — Voir B. A., fase, 2, p. 35, n° 133, — Id. — Voir le n° 295. : FA 08 VI.— SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELELTE, ARTICULATIONS, MUSCLES) 250 — Beauregard (H.). — Recherches sur l'appareil auditif chez les mammifères. — Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, n° 2 (mars-avril), p. 180= 223, 2 pl. (à suivre). 254 —— Condamin. — Du Aascia umbilicalis. — Province médicale, 3 et 10 juin 1895. 252 — Debierre (Gh.). — A propos de la fossette vermienne de l'occipital. Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1893, t. V, n° 16, p. 464-466. 253 — Dide (M.). — Note sur une apophyse anormale rencontrée sur un fémur humain. — Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, {. IV, 4€ sé- rie, n° #, p. 162-165. 254 — Dollo (L.). — Sur la morphologie des côtes. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, 1892, t. XXIV, p. 113-129. 255 — Gesland (H.). — Sur une anomalie musculaire du poignet. — Bulletin de la Société anatomique de Paris, 1893, t. VII, 5° série, n° 9, p. 229-232. 256 — Launay (P.) — Deux anomalies de la colonne vertébrale. 13€ côte. Sacra- lisation d’une vertèbre lombaire supplémentaire. — Bullelin de la Sociélé anatomique de Paris, 1893, t. VII, 5€ série, n° 13, p. 329-330. 257 — Le Double. — Note sur les muscles polygastriques. — Bullelin de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, t. IV, 49 série, n° 5, p. 231-234. 258 — Lesbre. — Caractères ostéologiques différentiels des lapins et des lièvres, Comparaison avec le léporide. — Journal de médecine vélérinaire et de zoolechnie, avril et mai 1893. 259 — Lombroso. — [a fossette occipitale selon M. Debierre. — Comptes rendus . de la Société de biologie, 1895, t. V, n° 13, p. 412-413. 260 — Id. — La fossette occipitale dans les prostituées. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1893, t, V, n° 21, p. 609-610. 264 — Manouvrier (L.). — Étude sur les variations morphologiques du corps du fémur dans l'espèce humaine. — Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, t. IV, 4€ série, n° 3, p. 111-144. 262 — Perrin (A.). — Contributions à l'étude de la myologie comparée : membre postérieur chez un certain nombre de batraciens et de sauriens. — Bul- letin scientifique de la France et de la Belgique, 1892, t. XXIV, p. 372-552, avec 8 pl. doubles. VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMEN!S) — Beauregard (H.). — Voir le n° 250. 263 — Bertin-Sans (A). — Des modifications que subissent sous. l'influence de l'âge, l'indice et le rayon de courbure du cristallin. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1893, L. 5, n° 19, p. 555-557. 264 — Bonnier (P.). — Sur les fonctions otocystiques. — Comptes. rendus de la So- ciété de biologie, 1893, t. V, n° 13, p. 385-388. — 69 * — Chapeaux (M.). — Voir B. A., fase. 2, p. 36, n° 147. 265 — Chatin (J.). — Sur les nerfs oculaires du Spondylus gæderopus. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 116, n° 20, p. 1156-1157. 266 — Dagonet. — Les nouvelles recherches sur les éléments nerveux. — £a mé- decine scientifique, janvier 1898. 267 — Feré (Gh.). — Les empreintes des doigts et des orteils. —- Journal de l’anu- tomie et de la physiologie, 1893, n° 2 (mars-avril), p. 228-238, avec 5 fig. 268 — Joubin (L.). — Réponses à quelques critiques au sujet des chromatophorcs des céphalopodes. — Archives de zoologie expérimentale, 38 série, {. I, n° 1 p. 95-103 (polémique et critique des recherches de Phisalix}), — Obersteiner. — Voir le n° 212, 269 — Paladino(G.).—Dela Continuation de la névroglie dans le squelette myélinique des fibres nerveuses et de la constitution pluricellulaire du cylindre-axe. Archives italiennes de biologie, 1893, t. XIX, fasc. 1, p. 26-32. “270 — Ramôn y Gajal (S.) — La rétine des vertébrés. — La Cellule, 1893, t. IX, fase. 1, p. 121-255, avec 7 pl. doubles. 274 — Rochon-Duvigneaud. — Recherches anatomiques sur l'angle de la chambre antérieure et le canal de Schlemm. — Archives d'ophtalmologie, 1892, t. 12, p. 752-741, et 1893, t. 13, n° 1, p. 20-32 ; n0 8, p. 108-116, avec 7 fig. 272 — Sottas (J.). — Contribution à l'étude des dégénérescences de la moelle con- sécutives aux lésions des racines postérieures. — Revue de médecine, 1893, 13e année, n° 4, p. 290-313, avec 24 fig, VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE 273 — Gausard (M.). — Sur l'appareil circulatoire de la Mygale cæmentaria, Wolck. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 116, n° 16, p. 828-830. 214 — Retterer (Ed.). — Sur les rapports de l'artère hépatique chez l’homme et quelques mammifères. — Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, n° 2 (mars-avril), p. 238-248, avec 5 fig. 275 — Souligoux. — Anomalie de l’artère humérale. — Bulletin de lu Société ana- tomique de Paris, 1893, &. VIT, 5° série, n° 11, p. 278. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET THYMUS) 216 — Abelous (J.). — La physiologie des glandes à sécrétion interne, corps thy- roïde et capsules surrénales. — Revue générale des sciences pures et applis quées, 4 année, n° 9, p. 273-278. : 271 — Chapeaux (M.). — Recherches sur la digestion des cœlentérés. — Archives . de zoologie expérimentale, 3° série, t. I, n° 1, p. 139 (à suivre). 218 — Cordier (J. A.). — Observations d'anatomie comparée sur l'estomac des ca- méliens. — Bulletin de la Société zoologique de France, 1893, t. XVIII, no 2, p, 75-178. *219 : — Guénot (L.). — Sur la physiologie de l’écrevisse, — Comptes rendus de l’'Aca- démie des sciences, t. CXVI, n° 22, p. 1257-1260. he 280 — Fischer (H.). — Recherches sur la morphologie du foie des gastéropodes, — Bullelin scientifique de la France et de la Belgique, 1892, t. XXIV, p. 260-346, avec 7 pl. $ — Gley. — Voir B. À., fasc. 2, p. 38, n° 176. 281 — Janssens (Fr.). — Les branchies des acéphales. — La Cellule, 1898, {. IX, fasc. 1, p. 7-90, avec 4 pl. doubles. 282 — Lafforgue (E.). — Recherches anatomiques sur l'appendice vermieulaire du Cœcum. — Journal mensuel international d'anatomie ei de physiologie, 1893, t. X, fasc. 5, p. 141-167. — Laguesse {E.). — Voir les n°5 225 et 226, 283 — Lesbre (X.). — Sur la dentition des camélidés et spécialement des droma- daires, — Recueil de médecine vétérinaire, 1893, 1. X, 7e série, n° 6, P. 147- 160, avec 5 fig. 284 — Nicolas (A.). — Glandes et glandules thyroïdes (parathyroïdes) chez les cheiroptères. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy, 1893, n° 5, .p. 13-15. 285 — Pilliet (A. H.). — Destruction expérimentale des cellules hépatiques. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 17, p. 502-505. 286 — Id. — Note sur un groupe de glandes salivaires de la tortue grecque. Glandes juxtamaxillaires. — Bulletin de la Sociélé analomique de Paris, 1893, t, NII, 5e série, n° 12, p. 293-294, — Prenant (A.). — Voir le n° 228. 287 — Tomasini (S.). — Sur l'absorption intestinale des substances insolubles (Résumé). — Archives italiennes de biologie, 1893, L. XIX, fasc. 1, p. 176. X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES — Balbiani (E. G.). — Voir le n° 238. “288 — Van Bambeke (Gh.). — Contributions à l'histoire de la constitution de l'œuf. IT. Élimination d'éléments nucléaires dans l'œuf ovarien de Scorpæna scrofa Li. — Bullelin de l'Académie royale des sciences de Belgique, 63° année, 3e série, t. XXV, n° 4, p. 323-364, pl. I-II. 289 — Henneguy (F.). — Sur la fragmentation parthénogénésique des ovules des vertébrés pendant l'atrésie des follicules de Graf. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 17, p. 500-502, et Comples rendus de l’Aca- démie des sciences, t. 116, n° 20, p. 1157-1159. “290 — Janosik (J.).1 — L'atrophie des follicules et conduite étrange de l’'ovule. — Tirage à part des Bulletins de l’Académie tchèque, Prague, 1892, 15 Dp,., avec 1 pl. “294 — 1d. — Sur la structure de l'œuf des mammifères 1. — Tirage à part. de Bulle- _tins de l’Académie tchèque, Prague, 1893, 86 p. avec 1 pl. 292 — Musy. — Anomalies des veines rénales et des uretères. — Marseille médical, 1893, n0 4. = 1. Ces deux mémoires du professeur J. Janosik sont publiés ‘en tchèque. Ils ne devraient donc pas figurer dans notre Revue, maïs comme l’auteur a bien voulu rédiger en français, à notre intention, un résumé de ses intéressantes recherches, nous avons cru devoir sortir des limites de notre programme, certains d’être utile à nos lecteurs, pour: la plupart sans doute peufamiliarisés avec la langue tchèque. RL 293 — Quénu. — Anomalie de l'appareil testiculaire constatée au cours d'une opé- - ration radicale d'hydrocèle. — La Médecine scientifique, 1895, n° 1, p. 14. 294 -—- Stocquart (A. — Un nouveau cas de symphysie rénale unilatérale chez l'homme. — Presse médicale belge, février 1893. #295 — Van der Stricht. — Modifications anatomiques et lésions anatomo-patholo- giques du rein dans le choléra asiatique. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, ft. V, n° 13, p. 379-384. XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE — Debierre (Gh.). — Voir le n° 252, 296 — Benedikt (Maurice) et Benedikt (Hermann). — Les grands criminels de Vienne (étude anthropologique des cerveaux et des erânes de la collec- tion Hofmann) — IH. Henri de Francesconi. — Archives d'anthropologie cri- minelle, 1893, t. VIII, p. 225-241, avec 8 fig. 297 — Hervé (G.). — La race des Troglodytes magdaléniens. — Revue mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris, 1893, n° VI, 15 p., avec 7 fig. 298 — Hovelacque (Ab.) èt Hervé (G.). — Le crâne morvandeau: — Revue men- suelle de l'Ecole d'anthropologie de Paris, 1893, 3e année, V, 6 p. — Launay (L. de). — Voir le n° 301, — Lombroso (G.). — Voir les n°5 259 et 260. 299 — Marie (P.). — Mamelon surnuméraire transmis héréditairement dans une ; famille ; coïncidence avec plusieurs grossesses gémellaires. Réversion atavique à — ou création d'un — type polymaste et polygène. — Bullerins el mémoires de la-Socièté médicale des hôpitaux de Paris, 1893, 3® série, n° 21, p. 457-459. 300 — Maupate. — Recherches d'anthropologie criminelle chez l'enfant. — Thèse de Paris, mai 1893. — Manouvrier (L.}. — Voir le n° 261. 301 — Rivière (E.) et de Launay (L.). — Les sépultures préhistoriques de la Roche, commune de Besson (Allier). — Revue scientifique du Bourbonnaïis et du centre de la France, 1893, n° 4, 24 p. 302 — Zaborowski. — Le squelette de Thiais et le squelette de Villejuif. — Bulle- tins de la Sociélé d'anthropologie de Paris, 1895, t. 4, 4e série, n° 4, p. 181-199, et Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. 116, n° 18, p. 1004-1007, XII. — PALÉONTOLOGIE “303 — Bleicher. — Sur quelques faits relatifs à la fossilisation osseuse. — Bulletin mensuel de la Société des sciences de Nancy, 1893, p. 5. 364 — Boule (M.). — Description de l'Hyæna brevirostris, du pliocène de Sain- zelles près le Puy (Haute-Loire). — Annales des sciences naturelles, t. XN, n° 2-3, D. 85-97, avec 1 pl. br 1 À SERIES XI. — ANATOMIE DES INVERTÉBRES (vARIA) 305 — Blanchard (R.). — Courtes notices sur les hirudinées. — Bulletin de la So- ciélé zoologique de France, 1893, t. XVIII, n° 1, p. 14-16 ; p. 26-29, p. 30-35 ; n° 2, p. 92-108. 306 — Euisseret (A.). — Les moyens de défense dans la série animale, par L. Cué- not, (Analyse). — Revue des questions scientifiques, avril 1893, p. 1-9, 307 — Ghapuis. — Notes sur la zoologie de la Patagonie australe. — Archives de zoologie expérimentale, 32 série, t. I, n° 1, p. 113-123, avec 1 pl. 308 — Girard (Ch.). — Recherches sur les planariés et les némertiens de l'Amé- rique du Nord. — Annales des sciences naturelles, 1893, t. XV, n° 2-3, p. 145, avec 4 pl. (à suivre). 309 — Hérouard (H.). — Recherches sur les holothuries de la mer Rouge. — Archives de zoologie expérimentale, 1893, 32 série, 1. 1, n° 1, p. 125-138, avec HDI 310 — gulin (6). — Les ascidiens des côtes du Boulonnais. — Bullelin scien- tifique de la France et de la Belgique, 1892, t. XXIV, p. 208-259. 311 — Labbé (A.). — Dimorphisme dans le développement des hémosporildies. — _ Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 116, n° 21, p. 1209-1210. 312 — Pelseneer (P.). — La classification générale des mollusques. — Bullelir scientifique de la France et de la Belyique, 1892, t. XXIV, p. 347-371. 3143 — Prouho (H.). — Observations sur les mœurs de l’Idalia elegans (Leuckart). — Archives de zoologie expérimentale, 3° série, t. I, n° 1, p. 105-111. 314 — Racovitza (G. E.). — Sur la Micronercès variegata (Claparède). — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, &. 116, n° 24, p. 1390-1392. ERRATA DU FASCICULE 2 PAGE 37: — Viallanes (H.). — Au lieu de: Noir le n° 164 — lire : n° 154. PAGE 38 : 169 — Bonnier {(I.). — Au lieu de : Luniciens, lire : Euniciens. PAGE 39 : 184 — Bergendal. — Au lieu de : Criptocelides, lire: Cryptocelides. PAGE 39: 487 — Testut (L.) et Blanc (E.). — Anatomie de l'utérus, etc. — Paris, 0. Doin. "© 7) € ————— LD ANALYSES Les numéros qui précédent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre qe la partie bibliographique. 102 — Srdre (Th.). — Photographie instantanée du oo de lœil humain. Depuis longtemps on cherche à fixer par la photographie les images ophtalmosco- piques. La couleur rouge du fond de l'œil, couleur qui est loin d’être actinique, les mouvements du sujet, les difficultés qu’on éprouve pour éclairer convenablement la rétine et surtout les reflets cornéens, expliquent suffisamment les insuccès de la plu- part des tentatives. On sait qu’il y à deux procédés pour l'examen ophtalmoscopique : la méthode à Pimage droite, avantageuse par le grossissement mais dans laquelle le champ d’ob- servation — c’est-à-dire la portion de fond d'œil visible — est très petite; le procédé dit à l’image renversée qui se pratique au moyen d’une loupe et donne un plus faible grossissement que le précédent mais un champ d'observation fien plus considé- rable. Les recherches ont surtout porté sur la photographie de l’image droite ; peu sur celle de l’image renversée. En photographiant l’image droite on évite les reflets que les rayons, projetés dans l'œil pour lilluminer, produisent en tombant sur la loupe. Les résultats les moins mauvais, en ce qui concerne l'œil humain, ont été obtenus par Gerloff, mais son procédé, pénible et incertain, ne résout nullement le problème. Les essais portant sur la photographie de l’image renversée de l'œil humain n’avaient amené jusqu'ici à aucun résultat ainsi que Fick le signalait au Gongrès d'Heidelberg de 1891. C’est cependant cette méthode que j'ai choisie. Elle offre l'avantage de donner l’image d’une bien plus grande portion du fond de l'œil et de ne pas exiger du sujet une direction absolument rigoureuse de la ligne du regard. Tout appareil de contention est supprimé de même que le blépharostat et la cuve d’eau employée par Gerloff dont l'application est toujours difficile. Le dispositif que j'ai imaginé permet d'opérer avec rapidité la prise de photographies instantanées. Une lumière et une loupe suffisent pour voir l’image renverséc. Get examen se fait avec la plus grande facilité lorsque la pupille est dilatée et il est directement applicable aux animaux qui, comme le chien, ont la pupille normalement distendue. La source lumineuse est placée de 0,30 à 0",50 de l'œil examiné. L’observateur 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu’au cours de la mise sous presse de notre journal auront, autant. que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s'il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. ; TT ee situé immédiatement derrière la source s’en protège au moyen d'un écran dont le bord en est très rapproché. Il forme avec la loupe l’image renversée et il l'examine monoculairement, sa ligne visuelle étant tangente au bord de l’écran. Remplace-t-on l'œil par l'objectif photographique on obtiendra sur la plaque de verre dépoli de l’ap- pareil une image droite’du fond de l'œil, car elle est deux fois renversée : une pre- mière fois par la loupe, une seconde fois par l'objectif. La source lumineuse est une lampe à gaz ordinaire dont le verre a été remplacé par une cheminée de tôle qui porte deux tubulures : l’une recoit une lentille qui sert à envoyer sur l'œil un faisceau de rayons parallèles ; l’autre permet l'adaptation d’un dispositif spécial que j'appelle pistolet à magnésium et qui a pour but de projeter dans la flamme, au moment où se prend l’inslantané, un mélange de magnésium et de chlorate de potasse. L'appareil photographique est modifié dans le but de tirer aussitôt après avoir mis au point. Il éontient un miroir incliné à 45° de haut en bas, d’arrière en avant et mobile autour d'un axe horizontal. Ce miroir joue le rôle d’obturateur par rapport à la glace sensible du châssis qui est mise à découvert. Il renvoie l’image photogra- phique sur un verre dépoli situé dans la paroi supérieure de la caisse et sur lequel on met au point. : Le sujet ayant la pupille dilatée prend place sur un appuï-tête; on projette la lu- mière de la lampe sur l’œil et on produit l’image renversée au moyen de la loupe. Les reflets lenticulaires sont rejetés à la périphérie en obliquant légèrement la loupe et les reflets cornéens en la déplaçant latéralement. L'appareil photographique est alors amené derrière la lampe, on met au point sur le verre dépoli puis on soulève rapidement le miroir ; lorsqu'il arrive au haut de sa course une poire en caoutchouc est comprimée et opère le déclenchement du pistolet à magnésium annexé à la lampe. L’éclair se produit, on laisse retomber le miroir et il n’y a plus qu’à déve- lopper la plaque impressionnée. Il n’y a pas de danger à employer, dans les conditions expérimentales où je me: suis placé, la lumière vive de l'éclair magnésique. Les résultats donnés par ce pro- : cédé surpassent de beaucoup ceux obtenus jusqu'ici. Les photographies sont nettes . et donnent l'aspect d’une grande portion du fond de l'œil. Les reflets ne sont pas en- core complètement éliminés sur la plupart des épreuves mais ils se distinguent fa- cilement et ne peuvent gêner l'interprétation des photographies, même dans les cas pathologiques. : J'ai réussi à photographier des fonds d’yeux normaux, un fond d'œil atteint de : scléro-choroïdite et enfin un très vaste coloboma choroïdien et optique qui a pu être suivi dans une très grande étendue gràce à 4 photographies qu'il est aisé de rap-. porter. — L'AUTEUR. 424 — Cuénot (L.). — Études physiologiques sur les gastéropodes : pulmonés. Dans ce travail j'ai étudié divers points intéressants de la physiologie des pul- monés, pour ainsi dire comme exemple d'application des procédés nouveaux ou peu , connus dont je me suis servi et qui pourront être utilisés pour beaucoup d’autres : PTT PU T anse etc dede den Gé dd dot ati animaux ; On trouvera cette technique décrite dans le mémoire original et je me bornerai à résumer les résultats auxquels je suis arrivé. Excrétion. — Il existe chez les pulmonëés cinq sortes de cellules ou d'organes ex- créteurs, qui se différencient par l’absorption de matières colorantes variées, injec- tées dans le cœlome : 1° le rein; 2° et 3°, deux sortes de cellules du foie (cellules va- cuolaires et cellul escyanophiles); 4° une partie de l’épithélium excréteur de la glande pédieuse (limacidés) ; 5° les grandes cellules vésiculeuses du tissu conjonctif (cel- lules de Leydig) ; ces dernières, véritables reins d'accumulation, sont physiologique- ment homologues aux glandes péricardiques des lamellibranches et au cœur bran- chial des céphalopodes. Le rein, les cellules vacuolaires du foie et les cellules de Leydig ont une réaction acide. Enfin il est possible que certains fragments (d’après les injections de bleu de méthylène) doivent être aussi considérés comme des pro- duits d’excrétion. Absorption intestinale. — L’absorption des produits solubles de la digestion a lieu entièrement à travers l’épithélium glandulaire du foie, qui arrête au passage {comme le foie des vertébrés) les matières nuisibles mêlées au chyme alimentaire ; ces substances se fixent dans l’épithélium et pas une trace ne passe dans le cæœlome ; elles sont éliminées peu à peu. Phagocytose. — Il y a deux sortes de Hedaes che les pulmonés : 1° les ami- bocytes qui absorbent toutes les particules étrangères, de quelque nature qu’elles soient, ainsi que les organes lésés ou malades ; 2° les cellules de Leydig qui absor- bent seulement les corps de nature albuminoïde. Dans les deux cas les albuminoïdes sont digérés en milieu acide ; les autres substances capturées par les amibocytes sont emportées et immobilisées dans le tissu conjonctif, Tissu conjonctif. — Tandis que chez les pulmonés terrestres toutes les cellules de Leydig remplissent à la fois Les fonctions de rein d’accumulation et de phagocytes, en même temps qu'elles fabriquent et accumulent du glycogène, il y a séparation des rôles chez les pulmonés aquatiques : les unes sont seulement des cellules de réserve, les autres sont des cellules excrétrices et phagocytaires. Enfin on trouve encore dans le tissu conjonctif de ces derniers des éléments chargés de carbonate de chaux, qui ne paraissent jouer aucun rôle dans la réparation de la coquille, et qui participent aussi à l’excrétion. Chez la plupart des pulmonés, sauf les limacidés, il y a dans le tissu conjonctif des « Mastzellen », pour lesquelles je propose l'expression de cellules mucoïdes (en raison de leurs réactions), tout à fait semblables à celles des vertébrés. Les amibocytes du sang, après des saignées, par exemple, se multiplient active- ment par division directe, jamais par mitose. — L'AUTEUR. 434 — Sabatier (A.). — De la spermatogenèse chez les crustacés _décapodes. | Ce travail forme le mémoire n° 3 de la 2° série des travaux de l’Institut de zoolo- gie de Montpellier et de la station zoologique de Cette. C’est un volume de près de 100 pages accompagné de 10 planches doubles comprenant 1,040 figures environ. Il se compose de plusieurs parties. La première comprend la description et la struclure générale du testicule : la seconde la structure et le développement des spermatozoïdes 0e dans un assez grand nombre de types (As/acus, Pagurus strialus, Diogenes varians, * Paguristes maculatus, Eupagurus Lucasii, Eupagurus angulatus, Homarus vulgaris, Palinurus vulgaris, Scyllarus arctus, Maia squinado, Maia verrucosa, Carcinus nœnas, Droria vulgaris, Stenorhynchus longirostris, Corystes dentatus et les Ca- rides). Dans une troisième partie se trouvent formulées les considérations générales et les conclusions. Ge travail, fruit de longues observations, renferme l'étude d'un très grand nombre de questions, cytologiques et autres, sur lesquelles un compte rendu suecinet ne sau- rait insister. Voici les points principaux que j'ai élucidés. à Les germes de remplacement destinés à fournir la future génération de spermato- zoïdes Sont des noyaux contenus dans une masse commune de protoplasme. Ils se multiplient par division directe suivant un mode de clivage dont le mécanisme, con- sistant surtout en mouvements successifs de pulvérisation et de concentration de la uucléine, fait l'objet d’une description toute spéciale. Je montre que cette division directe se rapproche fortement de la division inlirecte. Les spermatoblastes proviennent des noyaux ou germes de remplacement. Pour cela, ces derniers grandissent, leur nucléine se dispose en réseau plus ou moins délié. Quant au protoplasme de la cellule il ne provient pas, comme on l'avait cru jusqu'à présent, de ce qu’une portion du protoplasme commun se délimite autour du noyau, Comme corps cellulaire. Le protoplasme cellulaire est formé par le noyau lui-même et autour du noyau. Le protoplasme commun s’altère et se détruit. Je le désigne comme protoplasme caduc. Les spermatoblastes peuvent provenir aussi des cellules de l’épithélium du tube testiculaire, par un processus semblable au précédent, 4 Les spermatoklastes se multiplient très généralement par division indirecte, et exceptionnellement par division directe. Cette division indirecte présente d’ailleurs des formes inférieures qui se rapprochent singulièrement de la division directe. Mes recherches sur l’origine des germes de remplacement m'ont conduit à une conclusion fout à fait neuve. Les germes de remplacement ne sont que les descendanis des noyaux de la membrane propre du tube testiculaire. Ces noyaux se multiplient par voie amitotique et forment des nids limités par deux membranes qui résultent du clivage de la membrane propre. Le processus général de la spermatogenèse est le même chez tous les crustacés décapodes, macroures et brachioures, sauf les carides. En voici les principaux traits: 1° Il naît dans le protoplasme de la cellule spermatique ou deutospermato- blaste, au voisinage du noyau, une vésicule d’abord très petite et qui grandit rapi- dement. Le contenu de cette vésicule devient de plus en plus riche en nucléine qui se dépose sur Les parois de la vésicule sous forme de crépissage. De là résulte la forme d’une cloche ou coupole chromophile, qui constituera la ééée du spermato- zoïde. 2° La partie achromatique du contenu vésiculaire se condense suivant l'axe de la vésicule et forme la tigelle qui renferme souvent aussi quelques grains de nu- cléine. 3° le noyau de la cellule subit des phénomènes de dégradation. H se colore de moins en moins par les réactifs nucléaires, se flétrit, et peut même disparaître en- tièrement. ASH 4 É À ! 4 È Let an _4° Le protoplasme de la cellule se réduit beauvoup, et devient hyalin, {E forme les prolongements radiés, qui peuvent d’ailleurs manquer. 5° L’enveloppe cellulaire est détruite ou reste comme #”anchon hyalin dun du spermatozoïde.. Chez les carides, le processus de la spermatogenèse, entièrement incoonu jusqu’à présent, a été élucidé par mes observations. lei la vésicule protoplasmique fait défaut ; le noyau prend la forme d’une massue ou d'un plateau surmonté d’une pointe sur l’une de ses faces. L'élément nucléinien se vésiculise ; mais de ces vésicules, les unes restent riches en chromatine, et les autres perdent leur nucléine et deviennent non chromophiles. La nucléine se partage donc en deux parts dont le rôle et le sort sont différents. à L'étude de toutes ces particularités m'a conduit à quelques considérations inté- ressanfes. La disparition totale ou partielle du noyau, et l’apparition de la vésicule, avaient fait penser que la vésicule se développait aux dépens du noyau. L'étude des carides démontre qu'il y a là une coïucidence et non une conséquence. Chez les carides le noyau se réduit quoiqu'il n’y ait pas de vésicule dans le protoplasme. La vésicule n'émane pas du noyau. Elle n’est pas une partie expulsée du noyau. La spermatogenèse des locustides, que je présente sous un jour nouveau, contribue aussi à éclairer ce point. Elle contribue également à fixer l’orientation des sperma- tozoïdes des décapodes. Elle prouve que le noyau sert à former la coiffe céphalique, et représente le pôle supérieur ou antérieur du spermatozoïle, tandis que la vésicule est située vers le pôle inférieur ou caudal. En terminant j'émets cette opinion que le noyau de la cellule spermalique des crustacés décapodes pourrait bien être le représentant du macronucléus ou noyau végétatif des infusoires ciliés, tandis que la vésicuie correspondrait au zicronucléus ou noyau reproducteur. Comme chez les infuscires ciliés l'accroissement de volume et d'importance de ce dernier coïncide avec l’abaissement et la destruction du pre- mier. — L'AUTEUR. 432 — Van der Stricht (0.). — Contribution à l’étude de la sphère attractive. On peut distinguer trois stades au point de vue de l’évolution de la sphère attrac- tive des blastomères des œufs de triton : un stade de repos, un stade d'activité et un Stade de division. Au séade de repos, immédiatement avant la caryomitose et jusqu’au moment de [a disparition de la membrane nucléaire, les sphères attractives sont caractérisées. par leur aspect compact. _ Au siade d'aclivilé, débutant au moment de la disparition de la membrane nu- cléaire, la zone corticale s’éclaircit notablement. Celle-ci devient tout à fait claire, manifestement fibrillaire au moment de leur division. La division s'opère ordinaire- ment au Stade quiescent du noyau. Elle commence rarement pendant l’anaphase du noyau-mère et exceplionnellement pendant la métaphase. Au moment de la division on distingue divers systèmes de fibrilies. Ts a) Des. fibrilles réunissant les corpuseules centraux: fibrilles bipolaires (Céntrat- spindel de Hermann). b) Des fibrilles périphériques qui se prolongent dans la région astéroïde, c) Des fibrilles entrecroisées. Get entrecroisement est manifeste dès l’écartement des centrosomes, et il persiste jusqu’à ce que les deux sphères sont sur le point d'atteindre les deux pôles opposés du noyau. Dans les blastomères des œufs de triton les filaments et les faisceaux du fiéean achromatique doivent leur origine uniquement aux fibrilles de la sphère attractive. La matière intermédiaire claire séparant ces faisceaux correspoud en grande partie au suc nucléaire, De sorte que l’ensemble du fuseau achromatique est à la fois d'ori- gine cytoplasmique et nucléaire. Le suc nucléaire des noyaux dérivés doit son origine non à la substance chroma- tique, mais au liquide clair de provenance nucléaire, imprégnant la figure achroma- ‘tique. Avant de rentrer au repos, le noyau dérivé affecte une forme mamelonnée, vési- éuleuse. La chromatinc y est répartie à la périphérie des lobules, dont le centre renferme un suc nucléaire clair, à On trouve une sphère attractive dans les cellules cartilagineuses de larves dé salamandre et de triton, d'oiseaux et de mammifères. Elle siège dans le voisi- nage du noyau. Elle est formée par un ou deux centrosomes occupant le milieu de Ja zone médullaire, qui est entourée d’une couche épaisse et compacte : la zone corticale. Le centrosome peut subir des modifications. Dans le limacon de jeune chat, près de la bordure de résorption du cartilage, et dans les cellules cartilagineuses de larve de salamandre, il augmente souvent notablement en volume. IL y est hy- pertrophié. En dehors de la sphère attractive, on peut rencontrer dans les cellules carlilagi- -neuses des corpuscules tingibles, safranophiles, nombreux (cellules eartilagineuses de l'épiphyse fémorale de grenouille, environnant la cavité médullaire). Ges corpus- cules ne peuvent pas être considérés comme des centrosomes. On peut en dire au- tant des granulations safranophiles qu'on trouve dans les ovules d’un ovaire de chatte âgée de trois semaines. A signaler encore la présence du corpuscule intermédiaire safranophile au moment de la division du cytoplasma des cellules cartilagineuses et des cellules sanguines (érythroblastes et leucoblastes) du foie embryonnaire de mammifère. — L'AUTEUR. 447 — Marcellin Chapeaux. — Contribution à l'étude de ii de relation des Hydroméduses. Pour étudier l'appareil de relation des Hydroméduses l’auteur a choisi, comme type, l'hydre et comme points de comparaison : Laomedea geniculata, Tubularia mesembryanthemum, Podocoryne carnea et Myriothella. EN Au point de vue physiologique l’hydre est un animal très sensible. La sensibilité -est répandue partout : la région péristomatique située immédiatement au pourtour de l'ouverture gastrovasculaire fonctionne comme un centre coordinateur des mou- vements. L’extrémité des tentacules est particulièrement sb et le cnidocil est un élément sensoriel. : : Re à à RE CA Cons. da ue 2 an, RE de té ns Au-point de vue histologique l’auteur étudie la structure des tentacules, de la ré- _gion stomatique, de la région du corps et de la région pédieuse. Dans les tentacules on trouve en dehors des cellules épithéliales d’autres éléments ectodermiques qui sont, de la périphérie à la lamelle de soutien : les cnidoblastes, les cellules nerveuses, les fibrilles musculaires dépendantes de l’épithélium. Le cnidoblaste est en rapport avec les cellules nerveuses. Dans la région stoma- . tique il existe des fibres musculaires circulaires le long de la lamelle de soutien, du côté de l’endoderme. L'ectoderme de la région péristomatique présente aussi de petits nématocystes, des cellules épithéliales musculaires hautes et des cellules ner- veuses. Les cnidoblastes y communiquent aussi avec les cellules nerveuses. Dans la partie glandulaire de cette région il existe aussi des cellules nerveuses. Au niveau de la région du corps, on rencontre dans l’ectoderme du cylindre de l'hydre, de gros nématocystes, un épithélium musculaire ‘avec des fibrilles muscu- laires parallèles à la lamelle de soulien, des cellules nerveuses pyramidales moins nombreuses que dans les régions précédentes et des éléments sous-épithéliaux. . Des éléments nerveux doivent exister aussi dans la région pédieuse. _ L'hydre renferme donc dans son organisation des cellules ganglionnaires et des cellules musculaires avec une fibrille réfringente. La structure de ses nématocystes est analogue à celle des nématocystes des autres polypes. Le cnidoblaste est en rapport avec les éléments nerveux. Enfin la région péristomatique se révèle morpho- logiquement et physiologiquement comme le siège du système nerveux central. — . 0, VAN DER STRIGHT. 450 — Fromont. — Démonstration anatomique de la récurrence ner- - yeuse. : L auteur à trouvé, sur deux sujets, entre les deux he d’origine du médian, . une anastomose dont la signification lui paraît devoir être en rapport avec les phé- . nomères de la sensibilité récurrente. Il s’agit dans l’un et l’autre cas d'une anse qui, _partie de la racine externe du médian, gagnait la racine interne et remontait vers . l’origine de cette racine. Dans l’un des cas l'anastomose à sa terminaison élait bifurquée, l’un des filets _ descendait dans la racine interne vers l'extrémité du membre, l’autre seul se recour- . baïit vers l'origine de cette racine « dans laquelle il pouvait être suivi pendant . 3 centimètres du côté des centres ». En somme il semble que les fibres venues des centres par une racine du médian regagnent ces centres par l'autre racine: « Elles décrivent une anse complètement fermée et dont les extrémités aboutissent à la _ moelle .» Ces caractères appartiennent aux fibres de sensibilité récurrente. — A. N. . 476 — Gley (E.). — Glande et glandules thyroïdes chez le chien. Les glandules thyroïdiennes dont Gley a fait ressortir toute l'importance, au point . de vue physiologique, et qui ont été décrites déjà chez un certain nombre de mammi- fères par Sandstrôm, Gley et Ghristiani, sont constantes chez le chien. Dar er Chez cet animal elles'se trouvent, dans la plupart des cas, placées vers Île tiers supérieur de la face externe de chaque lobe, plus près du bord antérieur que du postérieur, superfciellement enchâssées dans cette face. Cependant il n'est pas rare de trouver des dispositions différentes. Souvent l’une des glandules est tout à fait isolée à l’extrémi£é supérieure du lobe thyroïdien correspondant, séparée de ce lobe par un tractus conjonctif, tandis que l’autre glandule est enchâssée. Parfois l'une des glandules est déplacée : on la trouve alors au milieu ou bien à la partie infé- rieure du lobe. Parfois aussi les deux glandules sont tout à fait en dehors des lobes thyroïdiens. Enfin dans deux cas (sur trente-trois) Gley a observé d'un côté deux - nodules parfaitement distincts de la glandule. — À. N. 224 — Houssay (F.). — Études d'embryologie sur les Vertébrés. Dans ce travail considérable Houssay poursuit la série de ses recherches sur le développement métamérique des organes. Son mémoire comprend deux parties, l'une descriptive relatant ses observations sur l’axolotl, l’autre théorique dans la- quelle sont éxposées ses conclusions. : * L'auteur étudie cette fois plus particuliérement la formation du système vascu- laire. Nous ne pouvons entrer dans le détail de ses résultats et nous devrons nous borner à indiquer les points principaux. — L’endoderme primitif développe trois sortes d'évaginations constituant trois systèmes auxquels Houssay donne respecti- vement les noms de mésoblaste, parablaste et métablaste. Le mésoblaste, qui appa- raît le premier, est formé de trois parties, une axiale, la notocorde, et deux laté- rales; il fournira plus tard la cavité générale (cœlome) et ses dépendances, le système musculaire et, par l'intermédiaire du mésenchyme issu de lui, le tissu con- jonctif et le squelette, — Le parablaste, qui donne exclusivement le système san- guin, se déveloypé ensuite en trois parties, de la même facon que le mésoblaste : une axiale, la subnotocorde et deux latérales. Il y a un parallélisme complet entre les deux sortes de formations, les métamères parablastiques apparaissant exactement en face des métamères mésoblastiques ; la différence principale c'est que le mésoblaste ne se métamérise qu'après son apparilion, tandis que le parablaste, y compris la subnotocorde, est métamérique dès son origine. L'auteur décrit la formation des vaisseaux et du sang aux dépens des parablastomères détachés de l'endoderme, en insistant sur la constitution des angiolomes qui correspondent aux cœlotames, myo- tomes, etc. Leur ensemble constitue le paracælome, — Enfin le né/ablasle consiste en une double série d'évaginations endodermiques alfernes avec les myotomes ; l'au- teur n’a pas réussi à constater sûrement l'existence d’une métacorde. Les six pre- mières évaginations forment les poches branchiales, les suivantes sont plus réduites, mais cependant bien nettes, au moins à une certaine époque : on a donc affäire non pes simplement à une branchiomérie, mais à une exdodermérie, et il existe un mé- tacælome, comme un paracœlome et un cœlome. Le méso-, le para- ef le méta- blasté se présentent donc comme trois « sorties endodermiques » qui Se suivent dans le temps, se ressemblent par leur genèse et ont une évolution jusqu’à un cer- tain point pareille. Les troïs séries d'évaginations ont en particulier cela de commun qu'elles prennent contact avec l’épiblaste : le mésoblaste, le long du canal du pro- néphros; le parablaste, en des points métamériques qui, fasionnés longifudinalement, a Mais: or din 7 ir bete Gites À ee nr de dé os de PI RTE el » Ë 4 Fo TA donnent le vaisseau sanguin latéral; le mélablaste, dans la région céphalique seule- ment, par ses six premiers métamères qui donnent naissance aux poches bran- chiales. En définitive, il faut congevoir tout métamère comme renfermant, avec autre chose, un segment de mésoblaste, un segment de parablaste, métamériques, et un segment de métablaste intermétamérique. L'auteur, après avoir étudié en détail l'appareil circulatoire primitif et son mode de formation, en examine la phylogénie dans la partie théorique de son travail, ce qui l'amène à formuler une théorie mécanique de la formation des feuillets. Il montre que si les, éléments dérivés d’une cellule restent unis, l'organisme ainsi formé devra forcément, pour pouvoir continuer à se nourrir, arriver à prendre la forme de gas- trula. Les évaginations endodermiques sont également nécessitées par le besoin d'accroitre la surface absorbante, et les plissements ectodermiques (gouttière neu- raie) sont encore dus à la croissance. — Pour résumer les transformations des deux couches de la gastrula, on à finalement six feuillets : l’épiblaste et le neuroblaste dérivés de l’ectoderme, le mêéso-, le para-, le méta- et l’hypoblaste dérivés de l’en- doderme. Cette « théorie entérocælique » de la métamérie est étendue par l’auteur aux au- tres groupes que les vertébrés, en particulier aux cœlentérés et aux échinodermes. — SAINT-REMY, 225 — Laguesse (E.). — Sur les bourgeons pancréatiques accessoires et l’origine du canal pancréatique chez les poissons. On sait que dans le cours de ces dernières années une série de recherches ont prouvé que le pancréas dérive, non pas d’un bourgeon unique de l'intestin, mais de plusieurs bourgeons. Güppert (amphibiens), Stoss (mammifères), Félix (poulet) décri- vent trois ébauches pancréatiques, une dorsale et deux ventrales ; Kupffer en trouve quatre chez Acipenser ; Hamburger deux seulement chez l'homme. Enfin tout récem- ment Stühr signale l'existence de trois bourgeons chez l'embryon de truite. Laguesse, qui s’est déjà occupé du développement du paueréas chez les poissons osseux et a décrit la formation du bourgeon pancréatique principal ou dorsal, vient, dans cette note, confirmer la découverte de Stôhr et en même temps préciser l'époque et le mode d'apparition des bourgeons ventraux chez la truite. Le bourgeon pancréa- tique principal est indiqué dès le 23° jour après la fécondation [commencement du stade I (Henneguy)|, sous la forme d'une excroissance pleine de la paroi dorsale du tube digestif. À ce moment, le foie est représenté par un épaississement endoder- mique adhérent au vitellus. À partir du 28° jour (début du stade K), les deux bour- -geous pancréatique et hépatique sont nettement détachés de l'intestin, le premier dorsal et un peu à droite, le second ventral et un peu à gauche. Ils sont tous deux un peu en arrière de la paroi postérieure de la vésicule auditive. Au 40° jour, le Canal pancréatique commence à entrer en régression. Il a disparü au [47° jour (fin du stade L) sans laisser de traces, et la masse pancréatique dorsale à laquelle il -avait donné naissance se trouverait isolée si elle n’avait contracté adhérence avec les bourgeons accessoires. é En effet, au 36° jour (début du stade L) « on remarque sur le canal cholédoque uu bourrelet demi-circulaire embrassant en arrière (c'est-à-dire du côté caudal) son BIBLIOGR. ANAT. — NO 3. 6 oo di point d'implantation, et renflé à droite et à gauche en deux mamelons, ébauches des deux bourgeons pancréatiques accessoires ventraux droit et gauche ». Au 40° jour, le bourgeon droit atteint la masse pancréatique principale dorsale et bientôt se soude avec elle. Vers le 50° jour (début du stade M) la base du bourgeon bilobé se creuse d’une cavité unique {envoyant des diverticules dans les deux mamelons). Cette cavité, lumière du canal pancréatique permanent, s'ouvre d’abord dans l'intestin par un orifice commun avec celle du Canal cholédoque, mais s’en sépare plus tard. Le canal primitif atrophié répond au canal de Santorini des mammifères, le canal permanent dérivé de l’ébauche accessoire correspond au canal de Wirsung.—A. N. 226 — Id. — Note sur l’histogénie du pancréas : la cellule centro- acineuse. - à Les histologistes qui ont étudié les éléments découverts et décrits par Langerhans sous le nom de cellules centro-acineuses, ne sont pas d'accord sur leur signification : les uns les considèrent comme étant de nature épithéliale, les autres pensent que ce sont des cellules conjonctives. Laguesse s’est proposé de trancher la question en recherchant leur origine embryonnaire. Chez la truite, dès le 47° jour après la fécon- dation, les cordons pancréatiques, primitivement pleins, commencent à se creuser d’une lumière. Les tubes ainsi formés sont limités par deux assises de cellules. L’as- sise externe, continue, est constituée par les cellules sécrétantes reconnaissables à leurs caractères spéciaux. Au contraire, l’assise interne est discontinue, « très souvent réduite à une ou deux cellules bordant la fine lumière d’un seul côté et la rejetant excentriquement ». Les cellules qui la forment sont, à l’origine, semblables à celles de l’assise externe, mais elles ne tardent pas à subir des transformations intéressant à la fois leur corps protoplasmique et leur noyau : elles prennent les caractères des cellules centro-acineuses. Chez les mammifères l’évolution est la même. Les cellules centro-acineuses sont donc des cellules épithéliales au même titre que les cellules pancréatiques sécré- tantes. — À. N. 229 — Blanc (L.). — Étude sur la polydactylie chez les mammifères. ‘Après avoir défini la polydactylie et indiqué les diverses classifications qui ont été imaginées, l’auteur propose la suivante comme répondant le mieux aux diverses dis- positions anatomiques et à leur interprétation tératogénique : 1° Polydactylie atavique, par réapparition de doigts ancestraux, 2° Polydactylie tératologique, par division de doigts normaux ou ataviques. 3° Polydactylie hétérogénique, par formation de doigts qui ne résultent ni de l’ata- visme, ni de la schistodactylie (division longitudinale des doigts). Il est enfin une variété spéciale d'augmentation du nombre des doigts résultant de la duplication dei l’extrémité, ou schistomélie, qu’il faut dis'inguer de là poly- dactyli e. Hein Polydactylie atavique. Il convient de déterminer tout d’abord quel était le nombre de doigts des formes anciennes d’où proviennent les animaux de notre époque. A cet égard, Bianc adopte l'opinion de Wiedersheim qui admet que la forme primitive de la main et du pied des mammifères est heptadactyle. Quand, chez un individu donné, le nombre des rayons digitaux est supérieur à celui de l'espèce à laquelle il appar- tient, ce n'est pas que ces rayons se soient développées de toutes pièces ; ils résultent au contraire de l'accroissement d’ébauches normales qui dans les cas ordinaires restent rudimentaires où même disparaissent à un certain moment. Get accroissement est déterminé par des causes actuelles, locales. L'auteur n’est donc pas d'avis que l'atavisme intervienne pour faire réapparaître un organe ancestral qui a totalement disparu. Son rôle se réduit à la formation de rudiments qui se résorbent ou se déve- loppent suivant les cas. De l’examen des différentes formes de polydactylie atavique, chez ies mammifères mono-, di-, tétra- et pentadactyles ressortent quelques principes généraux que NOIBLE « La polydactylie présente dans une espèce donnée des dispositions d'autant plus variées et éloignées de l’état normai, que l'extrémité est plus simple. « Chez toutes les espèces-le membre thoracique présente des doigts ancestraux bien plus souvent que le membre pelvien, ce qui amène à conclure que la main s'est simplifiée plus tardivement que le pied. « Chez l’homme le doigt externe (post-minimus) se montre plus souvent que le doigt interne (præhallux ou præpollex), et les animaux présentent le phénomène inverse. » Polydactylie tératologique. L'auteur fournit quelques exemples de polydactylie par division longitudinale totale ou partielle d’un doigt. La genèse de ces malforma- tions est fort obscure. Albrecht, se fondant sur la duplicité des rayons ptérygiens des sélaciens, admet que les doigts des autres animaux résulteraient de la soudure de deux rayons. La division des doigts serait donc un simple retour à l'état ancien. Gette théorie, toute hypothétique qu’elle soit, rend bien compte des faits. Blanc semble disposé à l'accepter, au moins provisoirement. Polydactylie hétérogénique. Dans cette catégorie rentrent certaines formes que l’on ne peut expliquer ni par la schistodactylie, ni par l’atavisme : les doigts intercalaires par exemple. Il convient d'attendre des faits nouveaux pour les classer définitive- ment. En somme, si l’on admet, avec Albrecht, l’origine atavique de la polydactylie téra- tologique ou schistodactylie, une seule des catégories précédentes se montre réelle- ment sans relation avec les formes actuelles ou anciennes, es la polvdactvlie hétérogénique. La classification serait alors la suivante: A Sroupe Polydactylie d’origine atavique. __ a) Retour à la forme pentadactyle, ou lype mammifère. . b) Retour à la forme heptadactyle, ou type reptilien. c) Retour à la duplicité des séries phalangiennes ou type sélacien. 2€ groupe. — Polydactylie hétérogénique. Celle-ci seule serait véritablement monstrueuse. L'auteur, en indiquant cette classification, reconnait qu’elle ne pourrait être adoptée qu'autant que la théorie. d’Albrecht se trouverait vérifiée par des faits suffisamment probants..— A. N. AO 238 — Balbiani (E. G.). — Centrosome et € Dotterkern ». Les conclusions de ce travail sont les suivantes : : 1° Le noyau vitellin (Dotterkern) des aranéides est l’homologue du NP ter n (cen- trosome de Platner\ des cellules séminales et du centrosome des cellules somatiques. « 2° Il a pour orivine le noyau ou vésicule germinative du jeure ovule, dont il se sépare sous la forme d’un petit bourgeon au moment où l’ovule quitte la couche épithéliale ou germinative de l'ovaire pour continuer son développement dans le follicule ovarique. « 3° Le noyau vitellin exerce sur le protoplasma de l’ovule une action analogue à celle que le centrosome exerce sur le protoplasma des cellules ordinaires : il con- dense à sa surface le vitellus ambiant sous la forme d’une couche plus ou moins épaiss: dont l'aspect et la disposition varient suivant les différents âges de l’œuf et le type spécifique de l'animal. Cette couche périphérique du noyau vitellin est com- parable à la masse plasmique dite sphère attractive des autres cellules. « 4° Une autre analogie que le noyau vitellin présente avec le centrosome est d’exis- ter quelquefois à l'état double, soit seul, soit avec la couche vitelline qui l’environne, de même que nous voyons quelquefois le centrosome se dédoubler isolément ou avec la sphère attractive dans les cellules ordinaires à l’état de repos. « 5° Le volume du noyau vitellin s'accroît généralement avec celui de l'œuf, au point d’égaler et même de dépasser quelquefois celui de la vésicule germinative. Get accroissement du noyau vitellin constitue une véritable dégénérescence hyper- trophique, déterminée par l’effet d’une nutrition surabondante sur un élément passé à l’état d'inactivité physiologique. « 6° Le noyau vitellin ne paraît pas se former chez certains aranéides, ou si cet élé- ment se produit chez eux, il disparait de bonne heure ou reste dans un état de ténuité qui ne le rend pas apercevable par nos moyens actuels. Chez d’autres aranéides, il peut être facilement observé à toutes les périodes du développement de l’œuf et de l’em- bryon, et ne disparait que chez la petite araignée, où il est graduellement résorbé. « 7° La théorie de Boveri relative à la déchéance physiologique du centrosome femelle est confirmée par les observations faites chez les aranéides ; leur noyau vitellin peut en effet être considéré comme le centrosome femelle dégénéré et ayant perdu sa signification physiologique pour la vie cellulaire, « 8° La formation d’un noyau vitellin déchu de ses propriétés normales dans l'œuf de ces animaux est un phénomène qui n’a plus qu'une simple signification atavique : c’est une réminiscence phylogénique en vertu de laquelle l’organe est conservé alors que la fonction est supprimée. | « 9° En raison de l'homologie qui existe entre le noyau viteliin et le centrosome, il est probable que ces deux éléments ont uuc origine identique : de la provenance nucléaire du premier on peut conclure à un mode de genèse identique pour le second, et l’origine nucléaire du centrosome nous explique le rôle important que cet élément joue dans la reproduction de la cellule. » — A. N. 270 — Ramôn y Cajal (S.). — La rétine des vertébrés. Le remarquable mémoire que Ramôn y Cajal publie dans La Cellule contient le ré- sumé de tous ses travaux antérieurs sur la rétine, ainsi que l'exposé de nouvelles 4 € 3 (1 à — 89 recherches entreprises sur les cinq classes de vertébrés, Nous ne pouvons, à notre grand regret, l’analyser chapitre par chapitre. Il nous faudrait pour cela entrer dans des développements que le manque de place nous interdit, et nous nous bornerons à rapporter les principales conclusions que l’on trouve formulées à la fin du travail. L'auteur a employé la méthode rapide de Golgi et la méthode d'Ebrlich, mais c’est la première qui lui à fourni les résultats les plus satisfaisants, aussi toutes les figures qui accompagnent sa description sont-elles dessinées d’après des préparations ar- ventées. Donnons au préalable la nomenclature des diverses couches de la rétine, adoptée par Ramon y Cajal. 1. Couche épithéliale où pigmenlaire. 2, Couche des cellules visuelles (cônes et bâtonuets). 3. Couche des corps des cellules visuelles (grains externes). 4. Couche plexiforme externe (moléculaire ou réticulaire externe des auteurs). >. Couche des cellules horizontales (cellules étoilées, cellules concentriques, cor- basals... des auteurs). . Couche des cellules bipolaires (ganglion rétinien). 7. Gouches des cellules amacrines (spongioblastes de Müller) [cellules dépourvues de cylindre-axe ; de « privatif, mæxpos, long, et wos fibre]. 8. Couche plexiforme interne (moléculaire ou réticulaire interne, plexus cérébral). 9. Couche des cellules ganglionnaires (ganglion du nerf optique). 19. Couche des fibres optiques. . CONGLUSIONS GÉNÉRALES. 1. Les cellules nerveuses, les cellules épithéliales, les cônes et les bâtonnets de la rétine de tous les vertébrés sont des éléments complètement indépendants, de véri- tables zeurones (Waldeyer). 2. La transmission des actions nerveuses a lien au moyen d’articulations où de contacts entre les expansions des divers éléments rétiniens. Les contacts s’établissent quelquefois entre les expansions de deux éléments placés à l’opposite; mais d’or- dinaire les rapports s'étendent à un plus grand nombre d'éléments. Par exemple, le panache ascendant d’une cellule bipolaire destinée aux cônes se met en contact avec quelques pieds terminaux de ceux-ci, et chaque pied de cône peut entrer en relation avec des fibres provenant de plusieurs cellules bipolaires. 3. Les bätonnets des téléostéens, des oiseaux nocturnes et des mammifères possè- dent un caractère commun ; la terminaison au moyen d’une nodosité plus ou moins arrondie dans l'étage externe de la zone plexiforme. Mais les bâtonnets des oiseaux diurnes et des batraciens se terminent au moyen d’un pied conique hérissé de fila- ments horizontaux. 4. À côté des cônes droits ou ordinaires, on trouve, chez les batraciens, les rep- tiles et les oiseaux, des cellules visuelles à fibre descendante oblique, dont le ren- flement basilaire siège dans un plan plus profond que celui des autres pieds des cellules visuelles. o. Chez les poissons téléostéens et les mammifères, il existe deux espèces de cel- lules bipolaires : des bipolaires destinées aux bâtonnets, dont le panache est vertical et se met en connexion avec les sphérules basilaires de ceux-ci: et des bipolaires 86 — destinées aëx cônes, dont le panache est aplati, siège dans un plan plus profond et entre en rapport spécialement avec les éminences basilaires et les fibrilles terminales des cônes. 6. Les dimensions relatives des panaches supérieurs des bipolaires, destinés soit aux bâtonnets, soit aux cônes, sont très variables ; ce qui donne lieu à ce fait que certaines bipolaires transmettent l'excitation d'un grand nombre de cellules visuelles, tandis que d’autres la reçoivent d’un petit nombre. 7. Il y à un rapport entre le volume et le nombre des cellules pan ules d’une part, et la ténuité et l'abondance des bâtonnets de l’autre. Aïnsi, chez les mammi- fères et les téléostéens, où les bâtonnets sont très grêles et très nombreux, les cel- lules horizontales acquièrent un développement extraordinaire. Le contraire s’observe chez les reptiles, les batraciens et les oiseaux, où les bâtonnets manquent (reptiles) ou sont peu nombreux. 8. Étant données la disposition et les connexions des cellules horizontales externes et internes, on peut supposer qu'elles servent à mettre en rapport certains groupes de bâtonnets avec certains autres groupes qui siègent à une distance plus ou moins considérable. 9. Les deux espèces de spongioblastes décrits par Dogiel existent dns la rétine des batraciens, des reptiles et des oiseaux (spongioblastes à cylindre-axe qui se continue avec une fibre du nerf optique et spongioblastes dépourvus de prolonge- ment nerveux ou celiules amacrines). Chez les mammifères et les téléostéens nous n'avons trouvé que des cellules amacrines. 64 10. Les cellules amacrines peuvent se classer en trois groupes d’après la forme de leur panache terminal. Les deux premières espèces se rencontrent dans tous les étages de la zone plexiforme interne. La dernière espèce, de taille géante, se trouve seulement dans quelques étages. 11. La zone plexiforme interne paraît constituée chez tous les vertébrés par quatre, cinq ou un plus grand nombre de plexus superposés, au niveau desquels s’entrelacent les arborisations terminales des cellules amacrines, les panaches ter- minaux des cellules bipolaires et les ramifications terminales des cellules ganglion- naires. Le nombre des plexus est {oujours en proportion du nombre et de la petitesse des cellules bipolaires. 12. Le rôle joué par les cellules amacrines est actuellement indéterminée. 13. Chez les mammifères, et peut-être aussi chez tous les vertébrés, la zone plexi- forme interne contient, à des niveaux différents, des cellules horizontales amacrines. 14. Chez les batraciens, les reptiles et les oiseaux, les cellules bipolaires four- nissent souvent des arborisations collatérales aux divers étages de la zone plexi- forme interne. Ghez les téléostéens et chez les mammifères, cette disposition ne se retrouve pas dans les cellules bipolaires à panache ascendant ou destiné aux bâton- nets, et elle est très exceptionnelle dans les cellules bipolaires destinées aux cônes. 15. Chez les mammifères et les téléostéens, les arborisations inférieures des cel- lules bipolaires destinées aux bâtonnets touchent pour la plupart la face supérieure des cellules ganglionnaires. 16. Chaque cellule ganglionnaire de la rétine des mammifères a une représentation dynamique différente d’après sa forme, son étendue et le nombre des étages ou elle RRQ ce fournit des arborisations terminales. On doit distinguer : {° des cellules monostra- tifiées, petites, qui se mettent en rapport avec quelques cellules bipolaires du même étage ;: 2° des cellules monostratifiées, grandes, entrant en relation avec un grand nombre de cellules bipolaires du même étage; 3° des cellules polystratifiées qui conduisent l'ébranlement des cellules bipolaires appartenant à deux ou trois étages; 4° des -cellules diffuses se trouvant en connexion avec des cellules bipolaires qui siègent sur tous ou sur la plupart des étages de la zone plexiforme. 17. Étant donné que l’arborisation terminale inférieure des cellules bipolaires est fort petite en comparaison de celle des cellules ganglionnaires, il s'ensuit que même les cellules ganglionnaires plus petites et monostratifiées amènent aux centres les impressions apportées par un nombre relativement considérable de cellules bipo- laires. Et comme ces dernières à leur tour recueillent, au moyen de leurs panaches ascendants, les ébranlements produits par un grand nombre de cellules visuelles, il en résulte que l'impression lumineuse se concentre de plus en plus à mesure qu’elle traverse la rétine. 18. Étant donné que certaines cellules ganglionna'res recoivent par leur corps l’in- sertion des panaches des bipolaires destinées aux bätonnets, et qu'il est probable qu'elles entrent en rapport aussi, au moven de l’arborisation terminale, avec les panaches de quelques cellules bipolaires destinées aux cônes, on doit en conclure que ces cellules ganglionnaires transmetient les deux espèces de mouvements spé- cifiques : celui de la couleur et celui de l'impression simple de lumière. 19. Le mouvement engendré dans les cônes et les bâtonnets marche au travers de la rêtine de la même manière que l’ébranlement produit dans toutes les surfaces sensorielles, c’est-à-dire quil est recueilli par des expansions protoplasmiques, c9n- duit par des cylindres-axes (direction cellulifuge) et fixé par les arborisations termi- nales de ces derniers. C'est là la confirmation de la polarité dynamique des Corpus- cules nerveux (Van Gehuchten, Ramôn y Cajal;. 20. Au point de vue morphologique, les cellules nerveuses de la rétine doivent être divisées en quatre espèces : 1° des cellules neuro-épithéliales (cônes et bâton- nets); 2° des cellules à cylindre-axe court (corpuscules bipolaires, cellules horizon- iales); 3° des cellules à cylindre-axe long (cellules ganglionnaires, spongioblastes nerveux); 4.des cellules amacrines, ou dépourvues de prolongement fonctionnel dif- férencié, c’est-à-dire des éléments comparables aux grains du bülbe olfactif et encore mieux aux cellules monopolaires des invertébrés (Retzius, Lenhossék). 21. La place des éléments rétiniens peut varier dans certaines limites, sans chan- gement dans les rapports des expansions protoplasmiques ou nerveuses. « 22. La rétine de tous les vertébrés contient des cellules épithéliales (de soutène- ment) essentiellement identiques. Leur rôle semble être, non seulement de soutenir les éléments nerveux, mais encore d'isoler les corps et les tiges protoplasmiques, afin d'empêcher la communication horizontale des courants au niveau des couches des grains. Les appendices des cellules épithéliales manquent ou deviennent très fins dans les couches où s'effectuent les connexions nerveuses {zones plexiformes). 23. Le nerf optique, et peut-être aussi la couche des fibres optiques de tous les xertébrés, renfcrme des cellules en araignée. - 24. En résumé, la rétine est un organe dont la structuré montre une unité admira- ble chez tous les vertébrés. La construction ne semble pas se perfectionner en s’éle- CET vant dans l'échelle des vertébrés ; elle montre plutôt des modifications portant sur- tout sur les cônes et les bâtonnets, suivant la spécialité du sens visuel de chaque animal. 11 v a une plus grande analogie entre la rétine des mammifères et ceile des. 2 téléostéens qu'entre la réline des mammifères et celle des oiseaux ou des reptiles. | 25. La fovea centralis se distingue des autres régions de la rétine par l'existence, dans l'unité de surface, d’un plus grand nombre de cônes, par la ténuité de ceux- ci, et par le fait que chaque renflement basilaire de cône se met exclusivement en contact avec un panache de cellule bipolaire. — À. N. 279 — Cuénot (L.). — Sur la physiologie de l’Ecrevisse. Pour déterminer le point où sont absorbés les produits de la digestion, j'ai donné à des écrevisses de la nourriture colorée par diverses couleurs d’aniline ou mélangée à de la graisse. J’ai reconnu qu’il existe deux organes absorbants : 1° le foie, Chargé de l'absorption des corps solubies (peptone, sucre); 2° l'intestin moyen, ou Mitteldarm, chargé de l'absorption des graisses. Ce dernier, qui est tout à fait semblable comme constitution histologique à l'intestin grêle des vertébrés, m’a fourni pour l'absorption des graisses des figures tout à fait identiques à celles si souvent décrites chez ces derniers. La « valvule pylorique dorsale » en forme de cornet qui termine larmalure chiti- neuse de l'estomac, n’est pas une valvule empêchant le reflux des aliments ; ceux-ci s'engagent dans le cornet et tombent directement dans l'intestin terminal sans passer par l'intestin moyen, de sorte que l’épithélium de ce dernier n’a pas à craindre de contacts trop rudes ; il est donc tout à fait anaiïogue, au point de vue fonctionnel, à l’entonnoir (Trichter) décrit par Schneider chez de nombreux insectes. — Au con- flueut de l'intestin moyen et de l'intestin terminal, j'ai trouvé un bourrelet cireu= laire de glandes intestinales, jusqu'ici non décrites chez l’écrevisse. — L'AUTEUR. 288 — Van Bambeke (Ch.). — Contribulions à l’histoire de la consti- tution de l’œuf. — Élimination d'éléments nucléaires dans. l’œuf de Scorpæna scrofa. Le travail est divisé en trois parties : I, Faits observés. Les ovules ne présentent plus trace de divisions, et sont arri- vés à Ja 2° phase de l’ovogenèse (phase d’accroissement). Quoique très restreintes, les dimensions des ovules varient dans d’assez larges limites ; en laissant de côté les ovules les plus petits, et, par conséquent, les plus jeunes, on peut ranger les autres, au point de vue de leu: volume et de leur aspect général, en deux catégo- vies. Sans entrer ici dans des détails à ce sujet, contentons-nous de dire que les ovules de la première catégorie se distinguent surtout par la présence d’un vitellus en grande partie homogène et plus colorable, tandis que ceux de la seconde caté- sorie ont un vitellus moins avide de matière colorante, et d'apparence granuleuse, Nous ne pouvons aussisque signaler en passant l’existence fréquente d’un espace périvésiculaire et d’une couche palléale (Mantelschicht, Leydig). La vésicule serminative renferme, indépendamment du caryochyme : a) des nucléoles (taches germinatives) se présentant avec les caractères de nucléoles plasimaliques ; b) des chromosomes à grains (microsomes) de dimensions variables. ‘à 14 A Go is L'élèninalion porte exclusivement sur les chromosomes, les nucléoles n'y pren- nent aucune part. Elle s'observe dans les œufs des deux catégories, mais elle est infiniment plus fréquente dans ceux de la seconde. Elle se présente sous des aspects assez variés. Il faut aussi établir une distinction entre les ovules où les parties en voice d'élimination ou déjà éliminées conservent encore leurs rapports avec la vési- cule germinative, et ceux où ces parties sont désormais séparées de cette dernière. Malgré leurs apparences multiples, les parties éliminées mais encore reliées à la vésicule germinalive se laissent ramener, le plus souvent, à certaines formes fon- damentales, dont les autres ne sont, pour ainsi dire, que des déviations. Les elé- ments éliminés, définitivement séparés de la vésicule germinative, varient aussi sous Je rapport de la forme, du nombre, des dimensions : très généralement l’amas ou les amas chromatiques viennent se placer à égale distance de la vésicule germinative et de la périphérie du vitellus. Il. Comparaison avec les faits analogues déjà connus. Il importe de distinguer deux modes suivant lesquels les éléments se séparent de la vésicule germinative : 4) une sé- paration ou réduction par bourgeons ou gemmes ; 4) une séparation ou réduction par élimination. Ce qui s’observe chez les œufs de Scorpæna scrofa L., se rapporte au der- nier mode, Suit la comparaison avec les faits observés par Balbiïani (Geophilus longi- cornis), Leydig (divers animaux), Weismann et Ischikawa (Moina paradoxa), etc. IL. Interprétation des faits. Si, chez la scorpène, il s’agit réellement d’une sortie d'éléments nucléaires à travers la paroï de la vésicule germinative — et cette sortie ne parait pas douteuse, — il faut admettre, eu égard à leurs caractères, que les éléments éliminés sont de nature chromatique, et qu’ils n’ont rien de commun avec les vrais nucléoles renfermés dans le noyau de l’œuf. Sans vouloir prétendre que les faits observés chez la scorpène sont de nature à résoudre le problème encore discuté de la réduction karyogamique, on peut dire que, joints aux faits analogues déjà connus, ils apportent un argument nouveau en faveur de l'opinion d’après laquelle cette réduction existe, et précède la phase de multiplication des produits sexuels. Pour divers motifs, indiqués dans le mémoire, il ne peut être question ni d'images résultant des réactifs employés, ni de faits du domaine de la pathologie. Qu’advient-il des éléments éliminés et déjà séparés de la vésicule germinative ? La destinée de ces éléments est très diversement interprétée par les embryologistes. En ce qui concerne les œufs de scorpène, il est incontestable que, par leur siège, l’époque de leur apparition, souvent par leur constitution, et partiellement par leur origine, les éléments éliminés, devenus libres, rappellent le corps vitellin de Balbiani. Si, d’après les divers arguments invoqués et qu'il serait trop long de re- produire ici, cette interprétation est la vraie, l’hypothèse ingénieuse et séduisante de Henneguy, d’après laquelle le corps vitellin « est un organe ancestral qui, avec les éléments nucléolaires de la vésicule germinative, correspond au macronueléus des infusoires, le micronucléus étant représenté par le réseau chromatique, prenant seul part aux phénomènes de la fécondation », cette hypothèse ne serait pas appli- cable aux élèments éliminés de l’œuf de-scorpène ; mais avant de rien affirmer, à ce sujet, il serait désirable de poursuivre plus avant l'ovogenèse de la scorpène et de pouvoir contrôler, à l’aide des réactifs actuellement en usage, les faits signa- lés dans le présent travail. — L’Avreur. DATE 290 — Janosik (J.). — L'atrophie des follicules et conduite étrange de l’ovule. Fiemming est le premier qui ait décrit une atrophie spéciale des follicules qui se manifeste par chromatolyse. Il pense que les cellules de la membrane granuleuse, en ce cas, sont détruites, Schulin a déjà indiqué que lesdites cellules se transfor- ment en leucocytes. On peut s'assurer qu’il y a dans ces follicules en voie de chro- matolyse, parmi les cellules de la membrane granuleuse, des cellules qui ressem- blent entièrement à des leucocytes, et chacun dirait, ne sachant pas de quoi il s’agit, que c’en est, Il est connu déjà que dans d’autres endroits les cellules épithéliales se transforment en leucocytes ; il en est de mème dans la membrane granuleuse. Ce processus, nommé chromatolyse, s’observe dans chaque période de développe- ment des follicules et même quand le follicule est mûr. La métamorphose de l’épi- thélium de la membrane granuleuse commence d’abord quelquefois à apparaître dans un follicule, dans lequel les cellules du disque proligère forment la corona radiala autour de l'ovule, et où même un globule polaire s’est détaché de l’ovule. Mais je n’ai pas trouvé dans des ovaires des ovules seulement avec des globules polaires, mais aussi des ovules plus avancés dans leur développement, jusqu’à la for- mation de nombreuses sphères ou cellules. Ces globes ne sont pas toujours égaux entre eux, mais ils ont souvent des formes très irrégulières et des dimensions différentes. Cherchant dans des ovaires de jeunes animaux on peut toujours trouver des ovules qui se segmentent en sphères absolument régulières et d'égales dimensions, ainsi qu'on peut le voir dans les figures annexées à mon travail. Dans l’une d'elles on voit deux globules polaires qui se sont détachés et malgré cela l’ovule s’est segmenté. Selon les recherches de la plupart des auteurs, l’ovule est une cellule qui a perdu les moyens de se diviser, particulièrement quand elle a donné naissance à des globules polaires. D’après ce que je viens de dire, l’ovule peut aussi se diviser dans ce cas, mais je n’ai observé ce processus que chez de jeunes animaux. je ne conteste pas toutefois qu'il ne puisse se retrouver, mais moins fréquemment, chez des animaux en pleine maturité fonctionnelle (et peut-être aussi chez l’homme). En examinant la cause de la division des ovules chez des jeunes animaux jai trouvé qu'il y a dans presque tous les ovules, les plus mürs comme les plus jeunes, une sphère attractive (Nebenkerx) bien distincte, que je n’ai pu voir ni aussi grande ni avec aulant de netteté chez les animaux adultes. Cet état de choses est d’une grande importance sur la signification des globules polaires dont le détachement doit empêcher la parthénogenèse (Balfour). Les expli- cations de 0. Hertwig ne sont pas entièrement conformes à mes recherches. D’après cet auteur, l'œuf est susceptible de se diviser en nombreuses cellules d’égale valeur, comme le spermatoblaste donne naissance à de nombreuses cellules, les sperma- tozoïdes. J'ai trouvé, au contraire, que l'œuf produit des cellules d’une valeur diffé- rente, car après la formation des globules polaires, l’ovule se divise souvent en sphères égales entre elles. Ces recherches sont aussi importantes relativement à la signification du développe- ment des ovules fécondés dans l’oviducte ou l’utérus, car on pouvait trouver des œufs qui ne sont pas fécondés et les juger comme fécondés, et je pense que c'est eg de là que proviennent les opinions différentes sur les plus jeunes phases de la seg- mentation de l’œuf chez les mammifères. J'ai vu aussi un ovule dégagé, par une coupe, d'un grand follicule qui avait presque le même aspect que celui qu'a dessiné Reïn, et que Hensen à constaté. En fous cas, on trouve enfin les ovules segmentés régulièrement comprimés dans le tissu con- jonctif du stroma de l'ovaire ; leurs segments se teignent plus fortement et on dirait qu'ils veulent disparaître. — L'Avreur. 294 — Janosik (J.). — Sur la structure de l’œuf des mammifères. Par l'application de divers liquides fixateurs on peut voir dans le plasma et dans les noyaux de cellules de la même espèce (par exemple dans les ovules) une struc- ture toute différente. L'alcool et le liquide de Flemming font naître une précipitation fibrillaire. C'est l'acide acétique dans le liquide de Flemming qui produit une telle précipitation. Les liquides qu'a employés Altmann produisent une précipitation gra- nuleuse. Le liquide de Müller laisse le protoplasma et les noyaux presque entièrement homogènes ou très finement granuleux. Il s’agit de savoir quelle est la véritable structure du protoplasma et de la substance nucléaire. Si l’on prend l’albumen de l’œuf de poule filtré, par conséquent une substance dépourvue de structure, et si l'on fait agir sur cette substance divers liquides, les résultats sont ceux que nous venons de dire ci-dessus (l’alcoo!l et le liquide .de Flemming produisent des fibrilles...., etc.). Au lieu d’albumen on peut se servir de Ziguor folliculi où amaii. Les précipitations ont non seulement l'aspect du protoplasma conservé, mais aussi de fibres proto- plasmiques vivantes comme les décrit, par exemple, M. Schultze chez Gromia ovi- Jormis. | : Une goutte d’albumen couverte par un couvre-objet et mise dans l'alcooi ou dans le liquide de Flemming, laisse voir diverses formes de réticuie et d’autres formations, comme celles. qu’on trouve dans le protoplasma après le traitement par différents réactifs. Ces formations ressemblent quelquefois à des cellules avec noyau et nu- cléole. En conséquence de cela il est nécessaire de se demander si nous pouvons considérer comme exprimant la véritable structure du protoplasma les diverses forma- tions que nous observons après traitement par « nos meilleurs moyens fixatifs » (comme s'exprime Apathy). Cette structure doit être, d’après mon opinion, plus fine que les grosses siructures décrites par divers auteurs. Si nos « meilleurs movens fixatifs » conservent assez bien les figures mitotiques avec leurs radiations achromatiques, c'est que ces formations sont trop résistantes pour être détruites par ces réactifs, ainsi qu'il résulte du travail de Hammer et d'autres. Dans les ovules et dans leurs noyaux divers auteurs ont décrit une structure réti- culée, et cela dans les ovules les plus jeunes comme dans les plus développés. Mais en examinant des œufs de mammifères 2% ‘oto et frais dans l’humeur aqueuse du même animal, on peut se convaincre que le noyau est plus clair que le reste de la cellule et n’a d’autre structure visible qu’un nucléole. Après quelque temps le nu- Cléole perd sa régularité et tombe enfin en pièces. Les divers degrés de ce change- __ 99 ment ont été considérés comme des mouvements (Nagei) ou comme une division spontanée précédant la maturation (Holl). Le nucléole possède une résistance variable suivant les animaux. Chez la lapine il tombe très facilement en pièce ; chez la chatte, au contraire, il constitue une for- mation plus persistante. Dans la substance du noyau se forment des vacuoles (en particulier après l’action du liquide de Müller) dont les cloisons mitoyennes ressemblent à des structures spu- meuses de Bütschli et Quincke. Dans le protoplasma de l’ovule on remarque autour du noyau une auréole finement radiée. Le reste du protoplasma est rempli par des particules de deutoplasma. Ges particules ont un aspect différent selon le degré de développement de l’ovule et aussi dans des ovules complètement développés selon les animaux. Dans le protoplasma des ovules de jeunes animaux on peut trouver presque toujours une sphère attractive (Nebenkern). Il n’y a pas de micropyle dans la membrane pellucide des ovules de mammifères et il n'en est pas besoin, car la substance formant cefte membrane est tellement molle que le spermatozoïde la peut pénétrer à chaque endroit et dans chaque direc- tion, ainsi qu'on peut le voir dans les figures de Bischoff et de Rein. Elle se ratatine facilement après l’action des réactifs fixateurs presque à un quart de sa largeur, preuant alors une structure radiée ou concentriquement striée. — L'AUTEUR. 295 — Van der Stricht (0.). — Modifications anatomiques et lésions anatomo-pathologiques du rein dans le choléra asiatique. Cette étude porte sur le rein de trois cas de choléra asiatique. Le premier cas a eu une durée de 20 heures, le second de un‘jour ct le troisième de deux jours. Le premier cas seul a été accompagné d’anurie complète. Dans les trois cas on constate des modifications anatomiques, dépendant d’un trouble de l’activité physiologique des éléments glandulaires et des lésions anatomo- pathologiques. I. Les modifications anatomiques du parenchyme glandulaire intéressent les cor- puscules de Malpighi, les canalicules contournés et les anses de Henle. Du côté des corpuseules de Malpighi, l’anse vasculaire remplit ordinairement toute la cavité cir- conscrite par la capsule de Bowman. Ils doivent donc être envisagés, au point de vue de l’activité sécrétoire, comme étant au repos. | Au début de l'affection, la lumière des canalicules contournés est rétrécie. Plus tard, elle peut atteindre un calibre normal ou même exagéré, à cause de l'accumulation de la faible quantité d’urine éliminée, dont l'arrêt est provoqué par un rétrécissement de la branche descendante de l’anse de Henle ou bien par une obstruction des conduits urinifères par des cylindres rénaux. L'espace périglomé- rulaire peut se dilater consécutivement. Les cellules des canalicules contournés à lumière rétrécie sont généralement pourvues d’un plateau homogène, non strié. Ailleurs elles possèdent un plateau strié, c’est-à-dire une bordure en brosse. D'autres segments sont tapissés de cel- lules dépourvues de plateau. Ces dernières doivent être considérées comme actives, au point de vue de l’accumulation d’un produit de la sécrétion à l'intérieur du corps cellulaire. 93 — La lumière de la branche ascendante de l’anse de Henlc est très réduite ou bien totalement effacée. Les cellules à plateau tapissant la portion papillaire de cette branche, et les cellules dépourvues äe bordure, recouvrant la portion glomérulaire doivent être envisagées comme étant au repos. IL. L'intensité des Zésions anatomo-pathologiques est en rapport avec la durée de l'affection. , 1° La dégénérescence graisseuse débute dans quelques segments de la couche cor- ticale et dans les cellules de la branche ascendante et descendante de l’anse de Henle. Elle s’accentue de plus en plus à mesure que la maladie se prolonge et elle atteint bientôt l’épithélium de tous les canalicules contournés et celui de la capsule de Bowman. Plus tard encore l’épithélium glomérulaire présente la même lésion. En même temps apparaissent à l’intérieur des cellules des conduits papillaires, des amas volumineux colorables en noir par l’acide osmique et solubles dans l'essence de térébenthine, ainsi que de fines granulations graisseuses dans les cellules des canaux droits. Au début de la dégénérescence granulo-graisseuse des canalicules contournés et de la portion papillaire de la branche ascendante de l’anse de Henle, la bordure ho- mogène ou striée persiste à la surface libre de la cellule. 20 Quelques segments de canalicules contournés des reins des trois cholériques sont atteints de dégénérescence granuleuse ou trouble. 3° Les cellules des canalicules contournés ont une tendance à se desquamer. Gette desquamation est souvent accompagnée d'une division nucléaire directe de nature ‘dégénérative. 49 À l’intérieur des canalicules urinifères on rencontre des globules rouges, des cylindres cellulaires et des cylindres homogènes. Le tissu interstitiel du rein du premier cholérique renferme un grand nombre de cellules volumineuses remplies de granulations safranophites ; ce sont des leucocytes à granulations safranophiles. — L'AUTEUR. 303 — Bleicher. — Sur quelques faits nouveaux relatifs à la fossili- sation osseuse ‘: Les micrographes qui se sont occupés de la structure des ossements fossiles sont unanimes à déclarer que la fossilisation met, dans certains cas, en évidence des dé- tails de structure d’une extrême finesse, et considèrent cette étude comme à peine commencée, ces sujets n'ayant guère été {louchés depuis les récents progrès de la technique microscopique. Des recherches entreprises depuis quelques années sur les phosphates des terrains sédimentaires nous ont amené à examiner une série d'os fossiles comme l'a fait, en 1889, M. le professeur Schaffer, de Vienne*, et de plus à rechercher les fragments de dents, os, isolés dans les roches et à constater leurs altérations. 1. Cette note de M. le professeur Bleicher renferme non seulement l'analyse des tra- aux qu'il a publiés antérieurement sur la fossilisation osseuse, maïs encore le résumé d'observations inédites. Elle a, par suite, toute la valeur d’une note originale. — A. N. 2. Ueber den feinen Bau fossiler Knochen. Sitzungsberichte der Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften, Bd. XCVIII, 1889, p. 319. MU) La série formée jusqu'ici, se compose d’une cinquantaine de préparations en coupe transversale et longitudinale d’os bien isolés, de roches contenant des débris osseux apparents où non provenant de divers terrains et de diverses régions, muschelkalk de Lorraine, jurassique de Lorraine, de Bourgogne, crétacé des Ardennes, tertiaire du bassin de Paris, de Tunisie, d'Algérie, Elle a été complétée par une nouvelle série de préparations d'os fossiles ou sub- fossiles provenant du remplissage à l'époque quaternaire des fissures du calcaire ju- rassique de Katzenthal (Alsace), de Pierre-la-Treiche (Meurthe-et-Moselle), de la tourbe postglaciaire et des tumulus de l’âge dit du bronze de la forêt de Haye, aux environs de NanCy. Les débris osseux observés appartiennent aux poissons et particulièrement aux sélaciens et aux ganoïdes du muschelkalk et du tertiaire ; ce sont alors des dents ou des écailles ; aux ichtyosauriens et téléosauriens du lias et de l’oolithe, vertèbres ou os longs ; aux mammifères et à l’homme pour les temps quaternaires et plus récents. Les débris de poissons, os, dents, écailles, entiers où en menus fragments, libres ou compris dans des roches dures, calcaires, microscopiques ou non, conservent gé- néralement leur structure avec la plus grande netteté. lis ont souvent, écailles et dents surtout, dans le muschelkalk, une couleur am- brée caractéristique. On y distingue au-microscope, dans la dentine, les fins cana- licules ramifiés ou non; dans le cément de l’axe, de la base ou support des dents, les ostéoplastes ressortent, lorsque leur cavité et leurs canalicules ont été injectés d’une matière minérale noire, que l’on peut attribuer à la pyrite; les canaux de Havers, pour la même raison, se distinguent facilement, À la lumière polarisée, le cément moins coloré en jaune d'ambre que la dentine polarise faiblement dans le ton gris pâle avec des reflets chatoyants atlribuables à la structure finement fibrillaire des débris osseux observés, Elle permet aussi de distinguer nettement les remplissages par la calcite des canaux de Havers en particulier : tels sont les caractères que manifestent toutes nos coupes d'os, écailles, dents libres ou non, du calcaire du muschelkalk supérieur ! des environs de Lunéville. Certains de ces calcaires, ceux de Chauffontaine de la gare de Blainville, contien- nent, d’après les analyses de M. le professeur Schlagdenbauffen, jusqu’à 3.70 p. 100 d'acide phosphorique anhydre provenant des débris osseux de toute nature qui s'y trouvent renfermés. Dans une préparation — coupe en long d’une dent de Lamna de l’éocène de Sois- sons, — le cément parcouru par les canalicules des ostéoplastes injectés d’une matière minérale, a conservé les caractères ci-dessus indiqués, tandis que la dentine reste opaque, étani pénétrée d'une matière colorante ferrugineuse. Une coupe transversale de la base d’une dent de Lamna provenant des couches à phosphate de Tunisie? montre à la lumière polarisée des ilots osseux bien isolés avec leurs canaux de Havers, leurs zones fibrillaires concentriques, sans qu'il soit possible de distinguer d'ostéoplastes dans l'épaisseur du système fibrillaire. 1. Structure microscopique de quelques roches du muschelkalk lorrain. — Bull. Soc. deé sciences de Nancy. Mai 1891, p. 28. 2. Sur l'origine et la nature de quelques gisements phosphatés de Tunisie, d’ de Bulletin de la Société des sciences de Nancy, 1891, page 12, Mg dE Une préparation de nodule phosphaté cylindrique du lias inférieur de Xeuilley! a présenté au milieu de débris organiques de coquilles d’encrines un fragment de dent ou écaille de poisson ayant la couleur ambrée signalée plus haut pour le'muschel- kalk, mais la structure intime n’a pu être étudiée sur cet échantillon urique à cause de sa fragilité. Le muschelkalk de Rchainviller, près Lunéville, contient également des os isolés de sauriens, dont quelques-uns méritent d’être signalés. Nous avons recueilli dans ce terrain un os conservant sa forme et son apparence extérieures quoique pénétré de calcaire remplaçant par places la substance osseuse. La substance osseuse en coupe longitudinale se présente avec ses caractères ha- bituels : structure fibrillaire, canaux de Havers remplis de calcite, cavités des ostéo- plastes très petites, à peine visibles, sans ramifications. Il est intéressant de constater que le calcaire a remplacé partiellement, molécule à molécule, la matière osseuse, sars altérer aucunement la forme extérieure de cetui-ci. À Ja lumière polarisée, la substance osseuse se montre nettement fibrillaire, les fibrilles des ilots bien séparés par faisceaux polarisant dans les tons gris un peu bleuàtre. Entre les faisceaux, les vaisseaux nourriciers paraissent remplis de cal- cite et l'os se montre traversé de fissures pleines de calcite. Les voies de pénétration de la calcite ont done été les canaux nourriciers et les fissures, mais il n’y a eu substitution complète que par places. Les os fossiles du lias étudiés sont: vertèbre d’ichtyosaure provenant des gisements phosphatés de la base du lias moyen de Cernois (Gôte-d’Or) : os long de seurien du même gisement qui nous avait été expédié comme bois fossile ; os fossile, côte (?) de saurien des nodules phosphatés du lias supérieur de Pont-à-Mousson ; corps de ver- tèbre caudale (?) d’ichtyosaure incluse dans un nodüle du minerai de fer du lias supé- rieur de Ludres (Meurthe-et-Moselle). La vertèbre d'ichtyosaure des gisements de phosphate de Gernois, malgré son apparence d'os bien conservé est profondément altérée par la fossilisation calcaire. A la lumière ordinaire, il est impossible d'y retrouver aucun des FÉenE de ces os si généralement bien conserves. À la lumière polarisée, dans la partie spongieuse de l'os on distingue les limites de l'os et la forme des lacunes remplies par la calcite. Mais ce qui a été primitive- ment os est actuellement si pénétré de calcite que la structure fibrillaire a été abolie, que la calcite masque ce qui reste de substance osseuse altérée. Cependant par places on aperçoit des traces de cavités très petites orientées comme les cavités des ostéoplastes. Cette altération profonde, avec conservation de traces vagues de structure, nous explique les résultats de l’analyse de M. le professeur Schlagdenhaucen qui n’a trouvé dans cet os que 4.05 p. 100 de phosphate tribasique de chaux. Le fragment d'os long de saurien pris pour du bois fossile est composé de zones plus où moins régulières dé substance osseuse, entre lesquelles s’est déposé un Calcaire compact semi-cristallin, formé de débris de coquilles et d'encrines recon- naissables à leur structure microscopique. 1. Sur le gisement et la structure des nodules DRSDA du lias de Lorraine, — Bul- le'in de la Société géologiquez-1892, page 237 TEE 96 Ta) Il semble qu’il y a eu ici une sorte de décortication de l'os long, que, par une cause inconnue, physique, chimique ou peut-être organique, certaines zones osseuses ont résisté, tandis que d’autres ont disparu. Quant à l’os lui-même, il est parfaite- ment conservé, les cavités des ostéoplastes sont vides, sa structure fibrillaire est parfaitement nette. À la lumière polarisée en coupe transversale, il réagit à peine par zones autour des canaux de Havers, et se colore dans les teintes grises ; la structure fibrillaire si évidente à la lumière ordinaire ne se voit que partiellement, et les ostéoplastes deviennent invisibles. | En coupe longitudinale la structure fibrillairere paraît avec des tons gris chatoyants, mais on aperçoit entre les faisceaux fibrillaires fissurés et rompus des bandes irré- gulières de calcite qui démontrent que la fossilisation calcaire a DÉRÈRE plus avant dans l'os qu'on ne pourrait le croire. Ici, comme dans le cas cité précédemment pour l’os de saurien du muschelkalk de Rebainviller, la fossilisation s'est faite dans de telles conditions que la molécule calcaire, en prenant la place de la molécule organique de l'os, n’en a pas modifie l'apparence extérieure. La coupe d'os de saurien provenant des nodules phosphatés de la base du lias su- périeur de Pont-à-Mousson était si opaque que nous l'avons traitée par l'acide oxalique pour l'éclaircir. Elle ressemble du reste à celle dont la description suit, mais sans être cependant aussi nette en raison même du mauvais état de conservation de l'os. Les fissures nombreuses du tissu osseux aréolaire masquent sa structure fibrillaire, mais les ostéoplastes dont la cavité est vide paraissent très nettement sans que leurs canalicules soient visibles. | A la lumière polarisée la structure fibrillaire se manifeste par places, les trabécules osseux polarisent très faiblement, et une certaine altération se manifeste par l'aspect chagriné résultant d’une fissuration profonde. Les ostéoplastes par contre ressortent nettemeut en noir. La coupe du corps de vertèbre caudale d’ichtyosaure (?) inclus dans un nodule du minerai de fer du lias supérieur de Ludres, n’est pas moins remarquable. Le tissu osseux se montre parfaitement conservé : structure fibrillaire, ostéoplastes, ilots osseux peuvent y être distingués. Mais ces détails deviennent bien plus visibles à la lumière polarisée qui donne à la préparation l’apparence zonée ordinaire avec des tons gris un peu bleuâtres, les ostéoplastes se montrant en noir. Ges mêmes caractères se retrouvent dans deux coupes, l’une longitudinale, l'autre transversale d’un os plat de saurien provenant des minières de Malzéville près de Nancy. — L’AuTeur. Le Directeur, D' À. NICOLAS. BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. 1. — MÉTHODES TECHNIQUES 315 — Boeck (J. de). — Procédé de technique microscopique appliqué à la me- sure des faibles différences de température. — Bulletin de la Société belge de microscopie, année 19, n° 5, p. 85-86. 316 — Lignier (0.). — De l'emploi de la vésuvine dans l'étude des végétaux fos- siles. — Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, 1892, 42 série, 6e vo- lume, p. 9-10. 317 — Rouffart. — Présentation de préparations microscopiques. — Bullelin de la Société belge de microscopie, année 19, n° 5, p. 86-88. 318 — Tempère (J.). — Technique des préparations. — Le micrographe préparateur, 1893, t. I, n° 1. Il. — EMBRYOGÉNIE ET ORGANOGÉNIE #319 — Béraneck (Ed.). — Étude sur l’embryogénie et sur l’histologie de l'œil des alciopides. — Revue suisse de zoologie et annales du musée d'histoire natu- relle de Genève, publiées sous la direction de M. Bedot. 1893, Genève, t. I, p. 65-111, avec 1 pl. 320 — CGalderara (G.). — Contribution à la connaissance du développement de la fibre musculaire striée. (Résumé.) — Archives italiennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 2, p. 318-3109. 321 — Giaccio (G. V.). — Du mode de formation des vésicules primaires des yeux el pourquoi elles se transforment en secondaires ; origine, formation et tex- ture interne de l’humeur vitrée. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 2, p. 232-240. 322 — Durand (G.). — Disposition et développement des muscles dans l'iris des oiseaux, — Thèse de doctorat, 39 p., avec 6 fig. 1893. Paris, F. Alcan. 323 — Laguesse (E.). — Sur l’histogénie du pancréas : la cellule pancréatique. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t., V, n° 24, p. 696-698. 324 — Lemoine (V.). — Note complémentaire sur l’œuf du Phylloxéra agame ap- tère. — Zoologischer Anzeiger, XVI. Jahrg., n° 422, p. 247-248. 325 — Onanoff (J.). — Recherches sur la fécondation et la gestation des mammi- fères. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1893, t. V, n° 25, p. 719. 326 — Pédaschenko. — Sur la segmentation de l'œuf et la formation des feuillets embryonnaires chez la Lernaca branchialis L. (Résumé français du tra- _ vail russe.) — Revue des sciences naturelles publiée par la Société des natu- ralisies à Saint-Pélersbourg, sous la rédaction de Ph. Owsjannikow, 1893, t. IV, n° 5-6, p. 197-199. 327 — Prenant (A.). — Recherches sur le développement organique et histologique BIBLIOGR, ANAT, — N° 4, 7 08 des dérivés branchiaux. IL. — Glande carotidienne. III. — Thyroïde. — Compies rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 23, p. 675-679. 328 — Vialleton (L.). — Les théories embryologiques et les lois de la biologie cel- lulaire. — Revue scientifique, 1893, t. 52, n° 4 (2€ semestre), p. 103-110. *329 — Vuillemin (P.). — Sur la fécondation des puccininées. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 116, n° 25, p. 1464-1467. 330 — Schimkéwitsch (W.). — Sur les premiers stades du développement du Noto-pterophorus. (Résumé francais du travail russe.) — Revue des sciences naturelles publiée par la Société des naturalistes à Saint-Pélersbourg, 1893, t. IV, n° 5-6, p. 202. III. — TÉRATOLOSIE 331 — André (E.). — Sur un cas de tératologie. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1893, t. V, n° 23, p. 674. 332 — Blanc (L.). — Sur la valeur morphologique des cornes chez le cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 25, p. 725-726. 333 — Broca (A.). — Trois cas d'abouchement congénital de l'anus dans l’urètre. — Revue mensuelle des maladies de l'enfance, année 11, p. 79-83. *334 — Broussolle. — Malformation congénitale de l'intestin grèle produite par une interruption de ce canal et ayant amené la mort par occlusion. — La Bourgogne médicale. Bulletin de la Société des sciences médicales de la Côte- d'Or. 1893, Dijon, n° 1 (avril). 335 — Ghatin (I.). — Formation fibrineuse incluse dans un œuf de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 24, p. 688. — Goutagne. — Voir le n° 342. 336 — Dareste. — Note sur l'influence des vapeurs mercurielles sur le développe- ment de l'embryon. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 1, n° 24, p. 683-654. 337 — Delacour. — Tête d'hydrocéphale. — Anomalie de la veine cave supérieure. — Bullerin de la Société scientifique et médicule de l'Ouest, 1898, t. dE non, PAST 338 — Dujardin. — Albinisme partiel de l'iris. — Journal des sciences médicales de Lille, vol. I, p. 1-4. 339 — Féré (Gh.). — Note sur nience de la lumière blanche et de la lumière colorée sur l’incubation des œufs de poule. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie, 1893, t. V, n° 26, p. 744-749. 340 — Id. — Note sur l'influence de l’éthérisation préalable sur l’incubation des œufs de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, &. V, n° 26, p. 749-751. 344 — Gampert. — Fistule entéro-ombilicale diverticulaire chez un nouveau-né. Revue médicale de la Suisse romande, 1893, n° 6, p. 356-361. 342 — Guinard et Goutagne. — Présentation d'un fœtus monstrueux (bec-de-lièvre, fissure sternale, atrophie du larynx, etc.). — Société des sciences médicales de Lyon in Lyon médical, 1893, n° 27, p. 299. é — Hoyos Saïinz (L. de). — Voir B. A., fasc. 3, p. 66, n° 233. 343 — Meyer (E.). — Observation de malformation du cristallin. — Revue générale d'ophtalmologie, 1893, n° 1, p. 1-2. 344 — Perrin de la Touche. — Reins soudés par leurs extrémités inférieures. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, 1893, t. II, n° 2, p. 137. 345 — Rautzoiu. — [Imperforation complète de l’anus et abouchement anormal du rectum à la vulve; opération ; guérison. — Revue mensuelle des mala- dies de l’enfance, année 11, p. 27-30. * — Regnault (F.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 66, n° 236, 346 — Vaillant (L.) — Monstruosité de la limande commune (Plewnorectes li- manda). — Bulletin de la Société philomathique de Puris, 1. IV, n° 2, p. 49. IV. — CELLULES ET TISSUS 347 — Dangeard (P. A.). — Sur la structure histologique des levüres et leur déve- loppement. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 1, p. 68-70. * — Fabre-Domergue. — Voir B. A., fasc. 3, p. 67, n° 242, 348 — Gusmitta (M.). — Sur les altérations des os produites par l’inanition. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 2, p. 220-232. 349 — Hanot (V.). — Note sur les altérations cellulaires du foie infectieux. — Comptes rendus de læ& Société de biologie, 1893, t. V, n° 22, p. 636-638. # — Labbé (A.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 67, n° 245, 350 — Malaquin (A). — Remarques sur l'absorption et l’excrétion chez les sylli- diens. — Associalion francaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de lu 21e session, 2° partie, p. 539-5453, 1893. Paris, Masson. 351 — Mori. — Sur les variations de structure de la glande mammaire durant son activité. (Résumé.) — Archives italiennes de biologie, 1393, t. 19, fasc. 2, p. 311-312. 352 — Pilliet (A. H.) — Note sur les lésions épithéliales du rein et du foie pro- duites par l'acide pyrogallique. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 23, p. 679-681. #353 — Przewoski (E.). — Du mode de réunion des cellules myocardiques de l’homme adulte. — Archives des sciences biologiques, publiées par l'Institut impérial de médecine expérimentale à Saint-Pétersbourg, 1893, t. II, n° 2, p. 287-301, avec 1 pl. “ — Ruffer (A.) et Plimmer (J. H.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 67, n° 248. V.— SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELET TE, ARTICULATIONS, MUSCLES) 354 — Camerano (L.). — Observations sur les mouvements et sur les muscles res- piratoires du thorax des coléoptères. — Archives ilalicnnes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 2, p. 304-309, * — Dide (M.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 68, n° 253. “ — Le Double. — Voir B. A., fasc. 3, p. 68, n° 257. — Perrin (A.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 68, n° 262. 355 — Romiti (G.). — Sur les caractères sexuels du bassin du nouveau-né. (Ré- sumé.) — Archives ilaliennes de biologie, 1893, t, 19, fasc, 2, p. 310-311. — 100 — VI.— SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS) 356 — Bajardi (P.). — Contribution à l'histologie comparée de l'iris. — Archives ilaliennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 2, p. 210-213. — Béraneck (Ed.). — Voir le n° 319. # — Chatin (J.). — Voir B. A., fasc: 3, p. 69, n° 265. — Dujardin. — Voir le n° 338. — Durand (G.). — Voir le n° 322. # _— Féré (Gh.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 69, n° 267. 357 — Fusari (R.) — Sur le mode de se distribuer des fibres nerveuses dans le parenchyme de la rate. — Archives ilaliennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 2, p. 288-292. ï #358 — Joubin (L.) — Note complémentare sur l'appareil lumineux d’un céphalo- pode : Hästioteuthis Ruppellii, Verany. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest, 1893, t. IT, n° 2, p. 161-169. — Meyer (E.). — Voir le n° 343. #359 — Joubin. — Note sur une adaptation particulière de certains chromatophores chez un céphalopode. — Bullelin de la Société zoologique de France, 1893, t. 18 (27 juin 1893), 6 p., 1 fig. 360 — Pianesse (G.). — Les nerfs, les réseaux et les terminaisons nerveuses du péricarde. (Résumé.) — Archives italiennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 2, p. 315. 361 — Richet (Gh.). — Poids du cerveau, de la rate et du foie chez les chiens de différentes tailles. — Travaux du laboratoire de Ch. Richet. Paris, p. 381-397. Ë — Rochon-Duvigneaud. — Voir B. A., fasc. 3, p. 69, n° 271. VII. — SYSTÈME VASCULAIRE # — Gausard. — Voir B. 4., fase. 3, p. 69, n° 273. 362 — Emelianow (P.). — Sur le rôle de la rate au point de vue de la composi- tion morphologique du sang et sur l'influence de l’extirpation de cet or- gane sur la moelle des os. — Archives des sciences biologiques, publiées par l’Institut impérial de médecine expérimentale à Saint-Pétersbourg, 1893, t. IL, n° 2, p. 135-187. 363 — Labbé (A). — Sur les parasites endoglobulaires du sang de l’alouette. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1893, t. V, n° 26, p. 739-741. 364 — Martin (H.). — Note sur l'existence des vaisseaux nourriciers du muscle cardiaque chez la grenouille. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 26, p. 754-756. 365 — Nabias (de) et Sabrazès. — La filaire du sang des grenouilles. — Décou- verte du mäle. Assoc'ation francaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 22 parlie, p. 488-493. 1893. Paris, Masson. — Przewoski (E.). — Voir le n° 553. S — Retterer (Ed.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 69, n°0 274. — 101 — VIII. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET THYMUS) # — Cordier (J. A.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 69, n° 278. # — Fischer (H.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 70, n° 280. — Sabrazès. — Voir le n° 365. 366 — Frenkel (M.). — Sur des modifications du tissu conjonctif des glandes et en particulier de la glande sous-maxillaire. — Anatomischer Anzeïger, 1895, n° 16, p. 538-543. 367 — Id. — Sur quelques éléments observés dans la glande sous-maxillaire exci- tée par un courant électrique. — Analomischer Anzeiger, 1893, n° 17, p. 577-5178. 368 — Hanot (V.) et Gastou (P. L.). — Note sur les néo-canalicules biliaires dans le foie infectieux. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 26, p. 741-743. — Hanot (V.). —- Voir le n° 349. 369 — Hayem (G.) — Esquisse des principaux types anatomo-pathologiques de la gastrite chronique de l'adulte. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 116, n° 26, p. 1533-1536. # — Janssens (Fr.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 70, n° 281. — Laguesse (E.). — Voir le n° 323. 370 — Lavocat (A.). — Système dentaire des animaux vertébrés. — 1 broch. in-8, 23 p., 1893. Toulouse, Douladoure-Privat, — Prenant (A.). — Voir le n° 327. — Richet (Gh.). — Voir le n° 361. IX. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES 374 — Lutaud. — Étude médico-légale sur la membrane hymen. — Revue de méde- cine légale et de jurisprudence médicale, 1893, n° 1, p. 1-6. 3172 — Reclus (P.) et Retterer. — Structure et pathogénie d'un kyste dermoïde du raphé périnéal et du scrotum. — Comptes rendus de la Sociélé de bio- logie, 1893, t. V, n° 26, p. 751-754, X. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE #373 — CGollignon {R.) — Contribution à l'étude anthropologique des populations françaises (Charente, Corrèze, Creuse, Dordogne, Haute-Vienne). — 4s- sociation française pour l’avancement des sciences. Compte rendu de la 21e session, 2° partie, p. 654-665. 1893. Paris, Masson. 374 — Doumergue (F.). — La grotte du Ciel-Ouvert, à Oran. — Association fran- caise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 2° par- tie, p. 623-628. 1893. Paris, Masson. * — Hovelacque (Ab.) et Hervé (G.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 71, n° 298. #315 — Hagen (A.). — Les indigènes des iles Salomon, — L’Anthropologie, 1893, t. IV, n° 2, p. 192-216. *316 — Magitot. — Sur une variété de Cagots des Pyrénées. — Association française — 102 — pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21e session, 2° partie, P. 639-649. 1893. Paris, Masson. #371 — Manouvrier (L.). — Description du cerveau d’un indigène des iles Mar- quises. — Associalion francaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 22 partie, p. 629-639. 1893. Paris, Masson. #378 — Martel (E. A.) et Rivière (E.) — Sur la caverne de Boundoulaou (Avey- ron). — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 116, n° 25, p. 1469- 1472. Ê Rivière (E.) et de Launay (L.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 71, n° 301. 379 — Rivière (E.). — Sur l’âge des squelettes humains des grottes de Baoussé- Roussé, en Italie, dites grottes de Menton. — Association française pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 2® partie, p. 347-358. 1893. Paris, Masson. 380 — Id. — Détermination par l'analyse chimique de la contemporanéité ou de la non-contemporanéité des ossements humains et des ossements d’ani- maux trouvés dans un même gisement. — Association francaise pour l'avan- cement des sciences. Compte rendu de la. 21€ session, 22 partie, p. 378-382, 1893. Paris, Masson. XI. — PALÉONTOLOGIE 381 — Cotteau (G.). — La famille de ‘cidaridées à l'époque éocène. — Association française pour l’avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 2e partie, p. 343-347. 1893. Paris, Masson. XI. — ANATOMIE DES INVERTÉBRÉS 382 — Bergendal (D.). — Polypostia similis nov. gen. nov. spec. (Polyclade aco- tylé pourvu de nombreux appareils copulateurs mâles). — Revue biolo- gique du nord de la France, 1893, t. V, n° 9, p. 366-368. # — Blanchard (R.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 72, n° 305. 383 Bordage (E.). — Myologie des crustacés décapodes en général et comparaison du système musculaire des thalassinidés et de celui des anomoures. — Association francaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 2° partie, p. 503-506, 1893. Paris, Masson. 384 — Boutan (L.). — Sur le développement de l'Haliotide et sur l'utilité du sca- phandre dans les recherches zoologiques. — Association francaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 2° partie, p. 522-525. 1893. Paris, Masson. & — Chapuis. — Voir B. A., fasc. 3, p. 72, n° 307. s — Hérouard (H.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 72, n° 309. 385 — Herrera (Alphonse L.). — Moyens de défense dans les animaux. (Court ré- sumé français du travail publié in exlenso en espagnol). — Memorias de la Sociedad « Alzate» de Mexico, t. VI. — Julin (G.). — Voir B. A., fasc. 8, p. 72, n° 310. È — Labbé (A.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 72, n° 311. #386 — Joubin. — Voyage de la goëlette Melita sur les côtes orientales de l'Océan Atlantique et dans la Méditerranée. Céphalopodes, — Mémoires de la So- ciété zoologique de France, 1893, 1. VI, p. 214-225, avec 9 fie. — 105 — 387 — Lignières (1.). — Études zootogiques et anatomiques du Tyroglyphus malus, de l’Hemisarcoptes coccisugus. — Mémoires de la Société zoologique de France, 1893, t. VI, 18 et 2e parties. — Malaquin (A.). — Voir le n° 350. +388 — Pictet (C.). — Étude sur les hydraires de la baie d'Amboine. — Revue suisse de zoologie et annales du musée d'histoire naturelle de Genève, pubiiées sous la direction de M. Bedot. Genève, 1893, t. I, avec 3 pl. # — Racovitza (G. E.). — Voir B. A., fasc. 3, p. 72, n° 314. 389 — Vayssière (A.). — Sur le genre Homalogyra, type de mollusque gastéropode prosobranche. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, {, 117, n° 1, p. 59-60. 390 — Villot (A). — Étude d'anatomie comparée sur les mermis et les gordius. — Associaiion francaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 22 partie, p. 529-534. 1893. Paris, Masson. ERRATA DU FASCICULE 3 PAGE 75: 11€ ligne. — Au lieu de: Fragments, lire : Pigments. PAGE 95 : 6€ ligne (à partir du bas). — Au lieu de: M. le professeur Schlasdenhauces. lire : Schlagdenhauffen. © À © ——————_ "mm ANALYSES Les numéros qui précèdent les titr2s des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. 233 — Hoyos Sainz (L. de). — Deux cas d’anomalie numérique des doigts. (Voir n° 256.) 236 — Regnault (F.). — Les mains polydactyles. Ces deux articles se rapportent à plusieurs observations ‘d'anomalies numériques des doigts. L’un des sujets signalés par de Hoyos Sainz porte un sixième doigt, formé de deux phalanges, sur le bord cubital de la main; l’autre, un jeune homme normalement constitué d'autre part, présente une véritable tétradactylie. M. F. Regnault décrit une anomalie par excès chez un nègre des Antilles qui pos- sède six doigts à chacune de ses deux mains et six doigts au pied gauche, le pied droit demeurant normal. Le doigt supplémentaire se trouve sur le bord cubital, aux mains; sur le côté externe, au pied. Les deux auteurs recherchent les causes hérédi- taires ou mécaniques de ces monstruosités. — F. BARTHÉLEMY. 242 — Fabre-Domergue. — Mécanisme du processus hyperplasique dans les tumeurs épithéliales. Applications. L'auteur revient sur l'opinion qu'il a émise il y a peu de temps, à savoir que la désorientation de la division cellulaire constitue le mécanisme de la formation des tumeurs, et fait ressortir les applications pratiques qui peuvent en résulter. Les mo- difications anormales que subit la direction des plans de division représentent la cause seconde de l'hyperplasie ; la cause première nous échappe. Ne pourrait-on pas alors, « en modifiant l'orientation de division des cellules d’un néoplasme, ramener cette orientation à la normale sans pour cela connaitre la cause qui produit la déso- rientation » ? — On sait aujourd'hui, par les expériences d’un certain nombre d'observateurs, qu'il est possible d'agir sur le sens de la division cellulaire, au moins dans certaines conditions. La loi du mécanisme cytodiérétique des tumeurs établie par Fabre-Domergue pourrait donc être le point de départ de recherches d’un intérêt considérable, — À. N. 243 — Labbé (A.). — Sur les coccidies des oiseaux. M. Labbé a rencontré dans l'intestin des oiseaux diverses coccidies, dont il décrit les kystes. L’infection dont elles sont la cause est chronique et ne paraît pas indisposer 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu’au cours de la mise sous presse de notre journal auront, aulant que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s'il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. 15e l'oiseau ; les kystes sont évacués par les fèces. Mais on peut provoquer des poussées infectieuses aiguës en mélangeant aux aliments des kystes développés ; des pinsons et des chardonnerets meurent alors au bout de deux à trois jours, l'intestin bourré de coccidies à tous les stades d'évolution, une même cellule pouvant contenir jusqu’à 4 ou 5 parasites, qui paraissent même se multiplier par division indirecte. Le proto- plasma des coccidies renferme souvent des granulations, Colorables soit par les réactifs nucléophiles, soit par les réactifs des «- granules d’Ehrlich, L'auteur ne s'explique pas ce qui peut provoquer cette infection aiguë, constatée expérimentalement. — L. Cuénor. 248 — Ruffer (A.) et Plimmer (J. H.). — Sur le mode de reproduc- tion des parasites du cancer. Les auteurs ont décrit récemment les divers élats du parasite vivant, soit dans le noyau, soit dans le protoplasme de la cellule cancéreuse. Ges parasites, formés d’un petit noyau et d’une quantité plus ou moins grande de protoplasme granuleux entouré d’une capsule à double contour, ont des réactions parfaitement caractéristiques. Leur mode de reproduction fait l’objet de la présente note. Ils se multiplient, non pas par formation de spores, mais par simple division. Ghacun des protozoaires se partage en deux parties égales, sans qu'il y ait la moindre apparence de phénomènes karyoki- nétiques, et les deux noyaux sont reliés par un petit réseau de fils extrêmement minces. Les deux jeunes êtres sont encore contenus Gans la même capsule, mais la capsule se divise ensuite à son tour. Dans certains cas le parasite, au lieu de se par- tager en deux, se divise en quatre, huit, etc. Les auteurs ont compté jusqu’à trente- deux jeunes parasites dérivés d’un seul. — À. N. 253 — Dide (M.). — Note sur une apophyse anormale renconirée sur un fémur humain. Le fémur dont il s’agit ici a été trouvé au sommet de la montagne de Corde, dans la grotte de la Fée, aux environs d’Arles, par le D' Arnaud et M, Dide. Il a appartenu, vraisemblablement, à un homme de l’époque gallo-romaine. À cinq centimètres au-dessus du condyle externe et en dehors de la bifurcation de la ligne âpre, on remarque une apophyse dirigée en haut et légèrement en avant; sa base d'implantation semble se poursuivre assez bas, de sorte que l'extrémité in- férieure de l'os se trouve légèrement élargie. Cette apophyse paraît identique à celle qui a été décrite par Vilbrand. Quant à sa signification, elle est des plus obscures. L'anatomie comparée ne signalant aucune disposition de ce genre chez les animaux, l’auteur lui refuse toute signification anthropologique et se contente de la considérer comme une exostose ostéogénique. — A. N. 257 — Le Double. — Note sur les muscles polygastriques. L'auteur combat l'opinion de de Closmadeuc sur la signification des intersections fibreuses dans les muscles polygastriques (voir B. A. fasc. 2, n° 139, p. 36 et p. 52). D'accord en cela avec la plupart des anatomistes modernes, il montre que les inter- sections fibreuses des muscles abdominaux doivent être considérées comme la répé- — 106 — tition et la continuation des côtes thoraciques, comme un vestige des côtes abdomi- nales de quelques animaux et surtout des reptiles. — À. N. 262 — Perrin (A.). — Contributions à l'étude de la myologie compa- rée : membre postérieur chez un certain nombre de batra- ciens et de sauriens. Perrin a étudié la myologie des batraciens et des sauriens, dans le but d'y trouver des matériaux pour les homologies osseuses. Il a constaté que les trois or- dres des batraciens anoures, des batraciens urodèles et des sauriens présentent trois types de musculature, celle de la cuisse et de la jambe étant simple chez les urodèles, compliquée chez les anoures et les sauriens. Si on examine les muscles homologues des trois groupes, on constate que les insertions inférieures sont généralement in- variables, et qu'il ya, au contraire, un déplacement fréquent des insertions supé- rieures ; par exemple, chez Gongylus, l’adducteur du fémur, au lieu de se fixer à cet os, S'insère sur le tibia; ces insertions acquises sont dues à ce que tel muscle à contracté des adhérences avec un os, auquel il était primitivement accolé, par suite d'un changement dans la forme du membre. En somme, au point de vue de la myo- logie, on trouvera dans ce travail une étude qui parait très minutieuse, accompagnée de nombreuses figures, de la musculature du membre postérieur chez un certain nombre d'espèces des trois groupes. Au point de vue morphologique, Perrin n’a- dopte pas les vues de Gegenbaur et de Wiedersheim touchant la disposition des dif- férents rayons du pied, correspondant aux axes du métaptérygium des poissons ; chez les urodèles, il admet qu’à partir du fémur, on trouve deux rayons, l’un interne formé par le tibia, le tibial, les premiers tarsalien el métatarsien, et le premier doigt, le rayon externe constitué par le péroné donne naissance à deux autres, le plusin- terne passe par l'intermédiaire, se bifurque au central et chaque branche comprend l’une le 2°, l’autre le 8° doigt ; le plus externe se subdivise de même pour aller au 4° et au 5° doigt; on retrouve la même disposition chez les énallosauriens, à cela près qu'il y a un doigt en plus, situé avant le 1°", analogue au 6° doigt ou ergot des anoures. — L. CuÉNOT. 265 — Chatin (J.). — Sur les nerfs oculaires du Spondylus gæderopus. Les veux du bord de manteau de Spondylus gæderopus recoivent, comme ceux du pecten, deux sortes de nerfs, naissant séparément du nerf circumpalléal: 1° l’un est le nerf ophtalmique, allant aux parties périphériques de l’œil; 2° l'autre est le nerf optique, allant à la rétine ; il est pourvu d’un manchon de myéline. — L. C. 267 — Féré (Gh.). — Les empreintes des doigts et des orteils. L'étude de la disposition des crêtes et des sillons papillaires de la peau qui recou- vre la surface palmaire ou plantaire de la dernière phalange des doigts et des orteils, entreprise déjà par Purkinje, Alix et surtout Gallon, a fourni à Féré l’objet d’un travail intéressant. Après avoir rappelé les divers types et variétés d'empreintes reconnus par Galton, — 107 — l'auteur expose le résultat de ses propres recherches qui ont porté sur 182 épilep- tiques. Nous ne pouvons signaler ici que les conclusions les plus générales qui se dégagent des statistiqnes. Doigts. Les dix types admis par Galton sont représentés, dans les cas conte par Féré, par une ou plusieurs variétés. Le pouce seul a présenté tous les types. C'est lui aussi qui offre le plus de variétés, tandis que l’auriculaire occupe, à ce point de vue, la dernière place. Il en résulte que « la tendance à la variation mor- phologique de l'appareil tactile augmente du petit doigt au pouce », dans le même . sens par conséquent que la différenciation fonctionnelle, Le degré de fréquence des variétés et même des types varie beaucoup: tel type se présente (sur l’ensemble des doigts) 67 fois sur 100 par exemple, tel autre moins d'une fois sur 100. Il diffère également selon les doigts : tandis que, par exemple, une variété se présente au petit doigt p'us de 59 fois sur 1090, elle ne s'observe au pouce qu'environ 28 fois sur 100. Certaines formes cependant, rares aux autres doigts, sont au contraire fréquentes au pouce el à l'index « qui paraissent chercher leur voie de perfectionnement ». La symêtrie des empreintes des deux pouces, notée par Galton, n’est pas cons- tante chez les sujets de Féré; elle y est même relativement rare (52 p. 100). Les doigts dont l'empreinte est le moins variable sont aussi ceux qui présentent le plus souvent la disposition symétrique. Orteils. Les variétés sont moins nombreuses au gros orteil qu'au pouce, mais la symétrie y est plus fréquente (70 p. 100). Gomme pour les doigts les variations mor- phologiques augmentent du petit doigt au gros orteil. Les formes les plus communes sont plus fréquentes au pied qu'à la main. « En somme, conclut Féré, lorsqu'on considère les différents doigts de la main ou lorsque l'on compare les orteils aux doigts, on trouve que la variété et la com- plexité morphologique correspoadent à la variété et à la complexité des fonc- tions” » A: N: ÿ 271 — Rochon-Duvigneaud. — Recherches anatomiques sur l'angle de la chambre antérieure et le canal de Schlemm. L'auteur résume son travail dans les termes suivants : « L’angle de la chambre antérieure de l’homme, c’est-à-dire l’espace qui a pour paroi antérieure la zone comprise entre la pointe du muscle ciliaire et l’origine de la membrane de Descemet, est l’homologue de ce que nous avons appelé espace cilio-scléral chez les mammifères et qui correspond aux espaces de Fontana. Cette assimilation s'appuie sur l'anatomie comparée et l’'embryologie. L’angle de la chambre antérieure du fœtus humain est en effet rempli par un fin réseau conjonctif équi- valant exactement aux trabécules cilio-selérales (ligament pectiné) des mammifères et destiné à se résorber chez l'adulte. « Nous avons montré par l’anatomie comparée, l’histologie et l'embryologie, que l'espace cilio-scléral renferme deux systèmes différents de réseaux trabéculaires : le système cilio-scléral (ligament pectiné de Hueck) et le système scléro-cornéen ; ce dernier a seul des rapports constants avec le canal de Schlemm et persiste seul — 108 — en général chez l’homme adulte et le singe. Il appartient à la s‘lérotique et repré- sente en quelque sorte une région dissociée de cette membrane. Le canal de Schlemm communique certainement avec le système veineux et en fait partie. Par sa structure il se rapproche des sinus de la dure-mère et pourrait porter le nom de sinus scléral. « Du côté de la chambre antérieure, il est recouvert par un système de trabécules à structure caractéristique, sorte de grillage ayant peut-être pour utilité de protéger la surface absorbante du canal contre les dépôts figurés qui peuvent passer dans la chambre antérieure. Mais ce grillage ne constitue pas sa paroi interne proprement dite, qui est formée par une membrane continue, ainsi que le démontre l'étude de l’œil de la poule. « Nous ne croyons donc pas à des communications ouvertes entre la chambre anté- rieure et le canal de Schlemm, et surtout nous n’admettons pas avec Schwalbe qu'il soit l’équivalent de l’une des lacures du reticulum scléro-cornéen. » — A. N. 273 — Causard (M.). — Sur l'appareil circulatoire de la Mygale cæ- mentaria. Le cœur de la Mygale maconne (Nemesia cæmentaria) ressemble beaucoup à celui des autres araignées ; il présente 4 paires d'orifices de communication avec le péri- carde, comme celui de la Mygale Blondii. Il ne forme qu’une seule chambre présen- tant quatre élargissements. Il donne naissance latéralement à une paire de grosses artères latérales qui vont à la partie antérieure de l’abdomen, plus en arrière à une seconde paire d'artères plus petites et enfin à un tronc impair qui va irriguer la partie postérieure du corps. Il n’y a que deux paires de vaisseaux pneumo-Car- diaques, ramenant le sang hématosé au péricarde. — L. CuÉNor, 274 — Retterer (Ed.). — Sur les rapports de l’artère hépatique chez l’homme et quelques mammifères. Les anatomistes ne sont pas d'accord, en ce qui concerne l’homme, sur les rap- ports de l'artère hépatique. L'auteur le prouve au début de son travail par des cita- tions empruntées aux principaux ouvrages d'anatomie. Il y avait donc intérêt à reprendre l'étude de cette question. Retterer ne s’est pas contenté d'examiner des sujets humains, jeunes et adultes, mais a étendu ses recherches à la plupart des mammifères domestiques (chien, chat, lapin, cobaye, veau, fœtus de cheval et de brebis). Il est ainsi arrivé à montrer que partout les dispositions étaient typiquement les mêmes. Voici la conclusion générale: « La portion initiale de l’artère hépatique est située sur un plan plus dorsal et plus près de l'extrémité céphalique que la portion initiale de la veine-porte. L’artère con- tourne la veine-porte du dos vers le ventre ; la gastro-épiploïque droite ainsi que les branches de bifurcation de l'artère se placent du côté ventral de la portion corres- pondante de la veine. Les conduits cholédoque et hépatique n'ont des rapports immédiats qu'avec la portion terminale de l'artère hépatique, dont ils occupent le côté droit. « Le chat présente ane disposition qui confirme tous les faits précédents: le tronc 109 © de l'artère hépatique est silué tout entier sur un plan dorsai par rapport à ia veine- porte, tandis que la gastro-épiploïque droite et les branches de bifurcation occupent un plan ventral par rapport à la même veine. » — A. N., 278 — Cordier (J. A.). — Observations d'anatomie comparée sur l’es- tomac des caméliens. Cordier rapproche l'estomac des caméliens de celui du pécari, avec lequel il offre de grandes ressemblances. Comme ce dernier, l'estomac du chameau, outre l'estomac digérant (caillette), présente une grande portion globulaire, recouverte d’épithélium pavimenteux, sans papilles, et renfermant des plages de glandes mu- queuses. Ges régions glandulaires sont divisées par des tractus délimitant les poches à eau, au sujet desquelles l’auteur émet un fort doute, les ayant trouvées bondées de nourriture chez un animal fraichement tué. La caillette des caméliens, longue et intestiniforme, renferme des glandes à cellules de bordure et des petites glandes muqueuses ; chez le pécari, il n’y a dans toute la caillette que des glandes muqueuses, sans Cellules de bordure. L'auteur ne pense pas qu'il y ait un feuillet chez les ca- mélidés. — L. CUÉNOT. 280 — Fischer (H.). — Recherches sur la morphologie du foie des gastéropodes. Fischer, pour établir sur une base solide la morphologie du foie des gastéro- podes, a étudié tout d’abord son développement chez deux types, la Paludina et l'Eolis, qui à l’état adulte présentent pour ainsi dire les termes extrêmes de modif- cation de cet organe ; maïs au début, on constate que l’ébauche du foie est constituée à un certain moment par deux lobes symétriques, diverticules endodermiques éva- ginés à droite et à gauche de l’archentéron: la région moyenne de ce dernier se renfle en un estomac larvaire ou progastre, dans lequel débouchent les deux lobes du foie ; ce progastre persiste parfois chez l’adulte pour former l’estomac physiolo- gique, et d’autres fois en reste distinct, comme chez les pulmonés. Le tissu hépatique est précédé par un tissu de réserve (masse vitelline) constitué par une partie de l'endoderme. Dans les cas typiques (Paludina), ce sont les cel- lules de la paroi ventrale de l’archentéron qui forment ce tissu, tandis que celles de la face dorsale forment des éléments cylindriques à plateau. L'estomac se com- plète par l'apparition de cellules cylindriques sur la ligne médio-ventrale, ce qui refoule à droite et à gauche les masses vitellines dont les orifices stomacaux se resserrent graduellement. Les substances de réserve s’épuisent et le foie ainsi formé fonctionne aussitôt chez les larves écloses et se divise en un grand nombre de lobules, | Fischer passe en revue la constitution du foie adulte dans les différents grou- pes de gastéropodes en le comparant à celui des formes voisines. Les deux lobes hépatiques de l'embryon restent égaux et symétriques chez les scutibranches (Neri- tina) et la Valvata ; chez les autres gastéropodes, l'un des deux lobes (le gauche) ne tarde pas à prendre la prédominance sur le droit ; le lobe droit peut même dis- — 110 — paraitre complètement (Paludina, Rissoa); les orifices hépatiques présentent égale ment des variations soit dans leur nombre (de 1 à 3), soit dans leur position relative. L'auteur termine en faisant remarquer que l’étude du foie ne peut pas être uti- lisée pour la classification des mollusques ; elle ne peut guère servir qu’à indiquer les types les plus primitifs, s'écartant le moins des caractères embryonnaires. — L. CUÉNOT. 281 — Janssens, — Les branchies des acéphales. Ce travail est une étude très minutieuse de l’anatomie microscopique et de l’'his- tologie des branchies, notamment chez les naïades, Osérea edulis, Dreyssena poly- morpha, Cyclas cornea, Mytilus et Pecten. Ghez ces types, les branchies présentent des degrés différents de complication, suivant que les filaments composants, origi- nairement distincts, ont contracté entre eux des soudures plus ou moins complètes ; l’auteur décrit avec un grand luxe de détails les coupes des branchies de diverses espèces, en insistant surtout sur l’innervation, la circulation et la musculature des branchies du Pecten. : « Au point de vue histologique, il y a lieu de distinguer dans les branchies, la partie conjonctive de soutien et l'épithélium ectodermique. Le système de soutien est formé, chez les espèces dont les filaments branchiaux restent libres (Arca, Mytilus, Pecteh), par une série de tubes, cloisonnés ou non, complets ou fendus en gouttière, dont la lumière, plus ou moins traversée par des piliers conjonctifs ou des cloisons, est parcourue par le sang. Naturellement cette structure se complique, lorsque les fila- ments se soudent comme chez les naïades, Osfrea, Cyclas, Dreyssena. Chez les païades, le treillis squelettique renferme des baguettes calcifiées, formées surtout de phosphate de chaux et d’une substance organique très résistante. L'auteur n’a jamais vu d’endothélium à l’intérieur des branchies qu'il a étudiées, d'accord avec Pelseneer contre Ménégaux. Il décrit l’épithélium externe des différents points de la branchie, renfermant généralement des cellules mucipares, des cellules ciliées et des cellules interealaires non ciliées ; l'épithélium des pores aquifères est formé uniquement de cellules plates, sans cils. Les concrétions minérales signalées par divers auteurs dans le tissu conjonctif des naïades, notamment sous forme de trainées longitudinales dans les branchies, sont constituées par du carbonate et phosphate de chaux, joints à une matière organique chromatophile, sans doute de la conchyoline. Ces productions semblent s’accumuler à la fin de l’automne pour être utilisées en hiver et vers le printemps. Bien que l’auteur ne se prononce pas formellement à leur sujet, quelques observations font croire que ce sont des réserves minérales destinées à la calcification de l’écaille des glochidiums logés dans la lame branchiale externe. — L. Cuénor. 298 — Hovelacque (Ab.) et Hervé (G.). — Le cràäne morvandeau. Pour cette étude, les auteurs disposaient d’une collection considérable de crânes morvandeaux de plusieurs époques et de provenances diverses. Les mesures ont porté sur près de 200 crânes. Les résultats des mensurations, réunis en un tableau, montrent la concordance des indices cräniens morvandeaux (crànes courts). avec — 111 — les crânes d’autres séries celtiques francaises et placent les morvandeaux parmi les populations du type cellique, après les Savoyards, sur le même rang que les Auver- onats. : Les pièces provenant de localités situées aux confins du Morvan dénotent l'in- fluence d'éléments ethniques étrangers; on reconnait deux types, avec intermé- diaires accusant un mélange de races. La même observation s'applique aux pièces recueillies dans le voisinage des centres administratifs. Au contraire, les crànes provenant du Haut-Morvan paraissent représenter le type morvandeau pur. — F. BARTHÉLEMY. 301 — Rivière (E.) et de Launay (L.). — Les sépultures préhislo- riques de La Roche, commune de Besson (Allier). Des sépultures de l’époque néolithique, bien datées par la faune et l’industrie ca- ractéristiques, furent découvertes dans une grotte creusée dans le calcaire oligocène de Besson (Allier). MM. Rivière et de Launay étudient les conditions de gisement des squelettes et la faune qui les accompagnait. Sans parler des restes humains, cette faune comprend : Canis lupus, C. vulpes, Lagomys, Lepus, Myoxus, Mus, Equus caballus, Sus scrofa, Cervus tarandus, C. elaphus, C. capreolus, et enfin quelques mollusques terrestres ou marins ayant servi à la parure. Bien que trente squelettes humains aient été retrouvés dans la grotte, leur mau- vais état de conservation ne permit d'en recueillir utilement que des fragments fort incomplets ; trois crânes, des mandibules et quelques os longs purent seuls être soumis à l'examen de M. le D' Manouvrier. Sur le crâne n° 1 (féminin), les sutures des pariétaux entre eux sont entièrement synostosées, celles des pariétaux avec le frontal et l’occipital demeurant en partie visibles. Le trou sus-orbitaire est converti en échancrure et il est séparé d’une échan- crure plus interne par une languette osseuse qui continue, en dedans, l’arcade sour- cilière. Gette particularité se remarque surtout à gauche. La boîte osseuse du crâne n° 2 (masculin) est fort épaisse et laisse apercevoir toutes les sutures. Les arcades sourcilières, très prononcées, forment un bourrelet saillant, séparé des bosses frontales par une dépression. Le trou sus-orbitaire, nor- mal du côté droit, est transformé en échancrure du côté gauche. Le crâne n° 3 (féminin?) ne présente aucun caractère digne de remarque ; les sutures sont en partie synostosées. Cependant une mâchoire supérieure attribuée à ce dernier crâne mérite une mention, en raison d’une anomalie intéressante. Il s’agit, d'une part, du dédoublement de la dernière incisive gauche, et, d'autre part, de la non-sortie malgré l’âge du sujet (30 ans) de la dernière molaire gauche. La présence d’une incisive supplémentaire avait donc empêché l’évolution régulière de la dernière molaire du même côté. D'après leurs diamètres, courbes et indices, ces trois crânes sont franchement dolichocéphales. Les autres portions de squelettes étaient trop incomplètes pour se prêter à l’ana- lÿse. Un seul humérus parvenu entier correspond à une taille probable de 1,56, d'après les tables de M. Manouvrier ; les insertions du V huméral, très prononcées, — 112 — sont surmontées, en dedans, d’une dépression longitudinale formant une sorte de gouttière sur le parcours de la coulisse bicipitale. | Enfin, parmi les tibias brisés qui ont été mesurés, celui qui présente la platycné- mie la plus accusée a donné, comme diamètre antéro-postérieur, 41 miliimètres, diamètre transverse 25 millimètres, indice d’aplatissement 60. — F. BARTHÉLEMY. 302 — Zaborowski. — Découverte de deux squelettes humains à Vil- lejuif eL à Thiais. Deux squelettes humains avaient été découverts à Villejuif et à Thiais (Seine), dans des gisements également favorables à la conservation des os, l’un à 2 mètres de profondeur (Villejuif), l'autre à un mètre seulement sous le sol (Thiais). Le squelette de Villejuif a appartenu à un sujet assez chétif. Le crâne, mésaticé- phale, est remarquable par sa petitesse, par la saillie des arcades soureilières et de la glabelle et par un front bas et fuyant. Le fémur, d'autre part, est très incurvé, platy- mérique, et à pilastre saillant. Une pareille association de caractères néanderthaloïdes avec la brachycéphalie, relevée déjà sur certains crànes néolithiques, fait rapporter le squelette de Villejuif à l’époque néolithique la plus ancienne. Le crâne de Thiais, brachycéphale et de grande capacité, appartient à un type élevé, rappelant le plus beau type romain. Il serait de l’époque gallo-romaine, d’a- près l’auteur. Ces déterminations ethniques pouvant laisser planer un doute sur l’antiquité rela- tive de ces restes humains qu'aucun objet n'accompagnait, M. Zaborowski a demandé à M. À. Carnot de fixer, par sa méthode nouvelle d'analyse, l'âge géologique de ces os. Les résultats de l'analyse chimique ont confirmé pleinement les déductions de l’anthropologiste, — F. BARTHÉLEMY. 305 — Blanchard (R.). — Courtes notices sur les hirudinées. Blanchard fait remarquer combien la constitution du somite-est variable ; formé en général de cinq anneaux chez les hirudinides, ce nombre peut se réduire à trois chez Mesobdella brevis, sangsue terrestre du Chili. Ghez les néphélides, le nombre normal est aussi 5, mais il y a tendance à l’augmentation : par exemple chez Dina, le somite tend à comprendre 6 anneaux, disposition fixée chez les Trocheta, dont certains somites arrivent jusqu'au chiffre de 7 ou 8. Enfin chez les glossiphonides, dont 3 est le nombre normal, les Hœæmentaria accusent une tendance à la multi- plication des anneaux. L'auteur figure une anomalie (anneaux obliques) rencontrée chez une Trochela suboiridis de Crimée et chez une Placobdella catenigera. — L. C. 307 — Chapuis. — Notes sur la zoologie de la Patagonie australe. L'auteur signale un acarien, très semblable, sinon identique, au Sarcoptes scabiei de l’homme, qui infeste les guanacos et les affaiblit à un tel point qu'ils périssent fatalement pendant l'hiver. Il décrit un turbellarié marin qui n'est cilié que tout à fait à D partie antérieur, du corps et sur une ligne ventrale allant à la bouche ; la trompe, très vo'umineuse, RES MARS YU, ra. *È > PE ee + Lys — 115 — est située dans la moitié postérieure du corps, elle aboutit à un tube digestif droit, très lobé. L'auteur signale les particularités anatomiques qu'il a pu reconnaitre et qui ne lui permettent pas de donner à cet être une place dans la série des turbel- lariés, — L. C. 309 — Hérouard (E.). — Recherches s1r les holothuries de la mer Rouge. L'Holothuria Boulani présente une vésicule de Poli dépendant d’un canal ambu- lacraire radial (le ventral), ce qui n’est pas habituel. L'auteur critique les vues des auteurs récents, et notamment de Cuénot, sur les fonctions des tubes de Guvier ; il les considère comme des organes d’excrétion, et non pas comme des moyens de défense. Quelques renseignements anatomiques et notamment la description soignée des spicules, sont donnés pour la plupart des espèces. — L. C. 310 — Julin (G.). — Les ascidiens des côtes du Boulonnais. C’est une monographie anatomique et embryologique d'une cynthiadée, le Séyelopsis grossularia. La coloration orangée du corps est due à un abondant pigment rouge répandu sous forme de fins granules dans les cellules du mésenchyme et dans les fibres musculaires ; dans la tunique (couche superficielle de l’épiderme) on rencontre seulement quelques cellules migrantes dérivées du mésenchyme et pigmentées comme lui, et des algues (zooxanthelles) jaune verdâtre qui se retrouvent aussi dans le mésenchyme. — Les œufs très jeunes sont dépourvus de pigment; ils se colorent peu à peu à mesure qu'ils s’accroissent, mais ce pigment rouge reste diffus dans le vitellus. Pendant tous les stades de la segmentation et du développement, la colora- tion diffuse de l'œuf se maintient dans tous les épithéliums de la larve urodèle, puis elle se fixe ensuite sous forme de grains dans les cellules du mésenchyme, en même temps que les épithéliums se décolorent. L'auteur étudie en détail la struc!ure de la paroi du corps et des siphons; la parti- Ccularité la plus remarquable est la présence d’une couronne de tentacules circun- cloacaux, tout à fait analogue au cercle coronal du siphon buccal. Le ganglion ner- veux émet une paire de nerfs antérieurs (pour le siphon buccal), une paire de nerfs postérieurs (pour le siphon cloacal) et un cordon nerveux viscéral qui innerve le tube digestif et les annexes. Le cœur, le sac branchial, le tube digestif et ses replis mésentériques sont décrits surtout quant à leurs rapports anatomiques. La portion postérieure droite de la cavité péribranchiale, traversée par de nombreux trabécules vasculaires, constitue une chambre incubatrice où se développent les embryons qui gagnent ensuite le cloaque. — L. GuéNor. L 3414 — Labbé (A.). — Dimorphisme dans le développement des hé- mosporidies. M. Labbé a étudié Drepanidium ranarum, parasite intraglobulaire du sang des crenouilles et D. Danilewskii, parasite des lézards ; ils présentent deux sortes de spores, macrospores et microspores. Le noyau du parasite se divise d'abord, puis le BIBLIOGR. ANAT. — NO 4. 8 Au contenu du kyste qui le renferme se segmente directement en sporozoïtes, différents suivant qu’il s’agit de macro- ou de microspores. Dans le premier cas, ils atteignent de 5 à 7 uw et même jusqu'à {$ et 20 p; il n'y en a qu'un petit nombre, parfois groupés sons de reliquats de segmentation. Les microspores, bien plus nombreux, ont seulement de 3 à 5 x et sont “ose comme des bactéries; il y a toujours { ou 2? reliquats de segmentation ; on peut penser que ces derniers kystes résultent d'une conjugaison. Les cytocystes à microspores apparaissent seulement au début de l'été (mai et juin), ce qui détermine une infection aiguë se superposant à l'infection chronique due aux cytocystes à macrospores. — L. GUÉNOT. 314 — Racovitza (G. E.). — Sur la Micronereis variegata (Glaparède). Il y a des différences assez accentuées cntre les deux sexes; ie mâle est moitié plus petit et a moins de pieds locomoteurs, les màchoires sont moins évoluées ; en- fin les rames ventrales de la 3° paire renferment des crochets copulateurs au moyen desquels il se fixe sur la femelle : on peut dire que le mâle arrête son développement plus tôt que la femelle. Cette dernière subit après la ponte diverses modifications, consistant surtout en un étirement du corps et des cirres qui paraissent dus à la circulation continuelle de la femelle à travers la masse glaireuse très épaisse qui entoure les œufs. — L. G.. 319 — Béraneck (Ed.). — Étude sur l'embryogénie et sur l’histologie | de l’œil des alciopides. Les alciopes, qui sont des annélides pélagiques, possèdent deux yeux céphaliques volumineux. Ces vers passent une partie de leur existence larvaire dans le corps de petits cténophores, en particulier de cydippes, ce qui permet de recueillir assez facilement leurs larves à différents états de développement. Les plus jeunes stades embryonnaires récoltés mesuraient 0,3 de longueur ; leurs organes visuels élaient déjà en voie de formation. L'auteur étudie le développement de la rétine, du cris- tallin et du corps vitré. L’œil n’est à l'origine qu'un petit amas de cellules ectoder- miques ; bientôt se creuse la cavité optique et se constitue la paroi oculaire. La partie interne de celle-ci se différencie en la rétine, la partie externe en la cornée. Les cellules rétiniennes s’allongent radiairement et se divisent en deux segments : l’un central, le bâtonnet ; l’autre périphérique, la cellule sensorielle proprement dite. Au point de séparation de ces deux segments se dépose une bande pigmentaire. La cornée de l’adulte se décompose en deux couches : l’une, oculaire continue, avec la rétine et surtout visible dans la période larvaire ; l’autre, hypodermique, dérivant de la peau et ne faisant pas, en somme, partie intégrante du globe oculaire. Le corps vitré est dû à l’activité d’une glande volumineuse, englobée dans la paroi oculaire et dont les produits de sécrétion se déversent dans la cavité optique centrale. Cette glande avait été prise pour une vésicule auditive. Elle n’est pas la seule que l’on observe dans l’œil en voie d'évolution. Il en existe encore d’autres, unicellu- laires, qui sont disséminées le long du bord interne de la rétine et jouent aussi un no rôle dans la formation des milieux dioptriques. L'auteur signale l’existence d’une couche dioptrique non décrite jusqu'ici qui s'intercale entre le corps vitré propre- ment dit et la rétine ; il l'appelle couche fibro-ponctuée. Le cristallin n’est pas d’ori- gine Cuticulaire. Il prend naissance aux dépens d’une désagrégation granuleuse de quelques noyaux cellulaires et de produits sécrétés par les glandes précitées. S'appuyant sur ces données embryogéniques, l’auteur interprète l’histologie de l’œil adulte et relève certaines erreurs dans les descriptions qui en ont été faites jusqu’à présent. Dans ses conclusions, il montre que l’œil des alciopides ne peut être ramené au type arthropodéen et que, malgré sa haute différenciation, cet organe dérive très probablement des taches oculaires céphaliques des autres annélides. — L'AUTEUR. 329 — Vuillemin (P.). — Sur la fécondation des puccininées. Comme beaucoup de champignons parasites des végétaux, les puccininées sont remarquables par le polymorphisme de leurs organes reproducteurs. Les spores æcidiennes se distinguent des autres corps disséminateurs par leur disposition en chapelet dans une sorte de corbeille. Dans la rouille des aiguilles. du pin, chaque spore œcidienne dérive d'une cellule mère par le procédé suivant : la cellule mère se divise par une cloison oblique en deux segments inégaux. Le segment inférieur ne tarde pas à disparaitre, non sans avoir, dans quelques cas, fait subir à son noyau une nouvelle bipartition. La grande cellule supérieure divise son noyau; mais un peu plus tard, les deux moitiés, après avoir pris une nouvelle orientation, se fusionnent en un seul noyau, qui persiste jusqu’à la germination. La séparation d’une cellule abortive est comparable, physiologiquement, au rejet d’une cellule polaire. Cette cellule sacrifiée révèle son homologie avec la cellule fertile par son aptitude à diviser aussi son noyau. D'où nous pouvons conclure, qu’en principe, la cellule mère devait donner quatre gamètes. Les deux noyaux issus de la cellule fertile restent compris dans la même enve- loppe, en attendant qu’un fusionnement ultérieur les confonde. On connait chez les plantes supérieures un phénomène analogue : l’albumen des angiospermes, juxtaposé à l'embryon dans la graine, a pour point de départ le fusionnement de deux noyaux, frères de l'œuf, issus comme lui du noyau du sac embryonnaire. Les gamètes frères, identiques par leur origine, identiques par leur valeur mor- phologique, n’apportent pas dans l'association ces tendances variées dont la combi- paison donne toute son importance à la fécondation croisée. Pour ce qui concerne la spore æcidienne, cette infériorité est, à certains égards, compensée par l'élimination préalable de la cellule polaire, — L’AuTEeuRr. 334 — D' Broussolle. — Malformation congénitale de l'intestin grêle produite par une interruption de ce canal et ayant amené la mort par occlusion. Il s’agit d'un enfant ayant vécu dix jours. À l’autopsie, on trouve un étranglement avec interruption de la lumière intestinale à 25 centimètres au-dessus de la valvule — 116 — iléo-cœæcale. Les deux bouts supérieur et inférieur sont en ce point terminés en cul-de-sac bien net, et séparés par une distance d’un demi-centimêtre. La partie supérieure de la masse intestinale est distendue par les gaz. Le cœcum est à gauche. Étant donnée son éloignement du gros intestin, l'interruption du Canal intestinal parait siéger précisément au point d'insertion du canal ombilical, au sommet de l’anse engagée dans le cordon. — KE. LAGUESSE. 353 — Przewoski (E.). — Du mode de réunion des cellules myocar- diques de l’homme adulte. On admet communément aujourd'hui que les cellules musculaires du cœur sont unies entre elles par un ciment homogène dont on démontre l'existence au moyen de divers procédés (imprégnation par le nitrate d'argent, action de la soude ou de la potasse caustique). Les intéressantes observations de l'auteur démontrent que le mode d'union de ces cellules est plus compliqué et se trouve réalisé par des ponts protoplasmiques comparables à ceux qui réunissent les cellules épithéliales ou les fibres musculaires lisses. Le procédé recommandé pour mettre en évidence ces ponts consiste à colorer des coupes très minces, de pièces fixées par le sublimé ou le liquide de Flemming, dans une solution aqueuse diluée d’éosine qu'on laisse agir pendant 24 heures au moins; puis à les faire macérer ensuite, également pendant 24 heures, dans l’éau distillée pour éliminer l’excédent de matière colorante. Sur des préparations ainsi traitées on constate que les bords des cellules du myocarde correspondant à leurs lignes de séparation sont granuleux et fortement colorés par l’éosine (Sératum granulosum terminale). Get aspect est dû à ce que les fibrilles musculaires primitives se renflent à chacune de leurs extrémités en un petit grain. L'ensemble de ces grains, juxta- posés en une ligne continue parallèle à la striation transversale de la cellule mus- culaire, forme alors une strie granuleuse indiquant la limite de celle-ci. C’est entre le Sératum granulosum d’une cellule et celui qui limite sa voisine que se trouvent tendus les ponts d'union protoplasmiques, en nombre égal à celui des fibrilles mus- culaires primitives des deux cellules en contact. Ges ponts ont une longueur variable. Ils sont nettement en continuité avec les fibrilles musculaires primitives et se montrent séparés les uns des autres par des espaces plus ou moins larges selon les cas, et qui servent sans doute à la circulation des sucs. Les cœurs œdématiés sont particulièrement propres à l'étude des anastomoses intercellulaires. — A. N. e 358 — Joubin. — Note complémentaire sur l'appareil lumineux d’un céphalopode, Histioteuthis Ruppellii Verany. Nous avons résumé précédemment les recherches de M. Joubin sur l'appareil lu- mineux de l’Histioteuthis Ruppelli (voir B. A., fase. 1, p. 23, n° 55); l’auteur y ajoute un complément sur les appareils analogues d’autres espèces et sur la signi- fication physiologique de l’organe. On retrouve des appareils photogènes chez toutes les espèces connues d'Histio= x — 117 — teuthis (4 espèces), chez les Histiopsis Hoyle et les Calliteuthis Nerrill, présentant à peu près la même apparence et la même disposition que chez H. Ruppellit. L'auteur fait remarquer que le miroir parabolique dont l'appareil photogène pro- prement dit occupe à peu près le foyer, est constitué exactement comme les plaques sensibles qui dans les expériences de Lippmann reproduisent les couleurs par ré- flexion ; c’est sans doute pour cette raison que le miroir présente toujours une teinte irisée, même quand l’animal est mort, teinte qui disparait après un séjour prolongé à l'air ou dans l’alcool absolu. ; L'auteur explique comme suit le fonctionnement de l'appareil lumineux : quand une proie vivante vient à passer au voisinage du céphalopode, elle émet des radia- tions calorifiques à grande longueur d’onde qui se réfléchissent sur le miroir, et sont par suite concentrées dans l’appareil photogène, dont l’activité est mise en jeu par voie réflexe. Il en sort alors des rayons de lumière, qui peuvent éclairer mo- mentanément les grandes profondeurs et permettre au céphalopode d’apercevoir et de poursuivre sa proie. Ces organes seraient donc capables de percevoir les radia- tions calorifiques. — L. GUÉNOT. 359 — Joubin. — Note sur une adaptation particulière de certains chromatophores chez un céphalopode. Chez un exemplaire se rapportant très probablement au Chiroteuthis Bompland, Joubin a trouvé des organes très curieux, répandus au nombre d’une trentaine sur la face ventrale du corps et sur la nageoïire caudale. L'appareil se compose d’une sphère perforée en son milieu et recouverte d’un gros chromatophore noir ou brun foncé, biconvexe. Le tout est enfoncé dans le derme et surmonté de l’épithélium ordinaïre du corps. La sphère est formée par de grosses cellules empilées obliquement et sa perforation centrale laisse passer un rameau nerveux, allant s’étaler à la face pro- fonde du chromatophore. - Joubin pense que cet organe est destiné à absorber uniquement des radiations ca- lorifiques ; en effet, le chromatophore opaque doit arrêter totalement les rayons lu- mineux, et absorber au contraire, à la manière d’une surface recouverte de noir de fumée, toutes les radiations calorifiques; la terminaison nerveuse sous-jacente est bien placée pour les recevoir. En un mot, le chromatophore est le cristallin noir d’un œil chargé de percevoir les rayons obscurs, et il est bien probable que l'organe est un œil thermoscopique. — L. CUÉNOT. 373 — Collignon (R.). — Contribution à l'étude anthropologique des populations françaises (Charente, Corrèze, Creuse, Dordogne, Haute-Vienne). Poursuivant son enquête sur l’anthropologie de la France, le D' Collignon a par- couru, dans sa dernière campagne, les départements qui limitent le massif central à l’ouest. La région étudiée présentait pour l’anthropologiste un intérêt tout spécial. D'abord elle n'avait jamais été l'objet de recherches sérieuses; on savait seulement que trois des départements qui la composent, Dordogne, Charente et Haute-Vienne, — 118 — se distinguent par un indice céphalique extrêmement dolichocéphale par rapport à l'indice moyen des populations françaises. D'autre part, ces mêmes départements sont classés les derniers en ce qui concerne la taille. Enfin, les cartes de répartition de la couleur les rangent (sauf la Creuse) dans la région brune modérée. L'association de ces caractères soulève un problème des plus complexes — on ne peut admettre les hypothèses anciennes attribuant l’infériorité de taille soit au voi- sinage des populations celtiques de l’Auvergne, soit encore au sol granitique. Les Auvergnats sont brachycéphales et les petites tailles se rencontrent également en pays calcaire, certaines régions granitiques même, comme le Cotentin, nourrissent des hommes de haute stature. L’auteur est conduit à attribuer cet abaissement de la taille aux facteurs sociaux, c’est-à-dire à la misère, à l'insuffisance de nourriture, indé- niables dans ces pays pauvres, où les châtaignes font encore la base de l’alimenta- tion, où la dégénérescence organique s’accuse par des tares physiques. La statistique vient à l’appui de cette thèse, elle permet de constater, en effet, que dans certains cantons pauvres, les conseils de révision éliminent, pour infirmités ou défaut de taille, deux fois plus de conscrits que dans les cantons riches. L'enquête de M. Collignon a porté sur 3,916 conscrits de la Dordogne et sur 2,200 sujets dans les quatre autres départements. L'auteur se borne à donner aujourd'hui le résumé très condensé des résultats acquis, avec tableaux et cartes à l’appui. Le mémoire 22 exlenso paraîtra ultérieurement dans les Bulletins de la Société d’anthro- pologie de Paris. — F. BARTHÉLEMY. 375 — Hagen (A.). — Les indigènes des îles Salomon. Dans un précédent article (L'Anthropologie, 1893, tome IV, n° 1}, l’auteur avait étudié surtout les caractères psychologiques des habitants des îles Salomon, aujout- d’hui il consacre un chapitre aux caractères anthropologiques de ces indigènes, Le D' Guppy, de la marine anglaise, avait fait paraître, en 1889, un ouvrage sur cet archipel, mais il restait encore à glaner après lui, et les données recueillies par le D' Hagen pendant un long séjour aux Salomon ne sont pas moins précieuses. À l’exception de quelques pesées de cerveaux, toutes ses observations ont été faites sur le vivant. Le poids moyen de 8 cerveaux d’indigènes originaires de Saint-Cristoval, Malayta, Torrès et Nouvelles-Hébrides n’atteint pas la moyenne ordi- naire (1,400) et varie de 1,170 à 1,320 ; mais ces pesées, trop peu nombreuses, n'autorisent pas des conclusions définitives. Chez les Néo-Hébridais, on constate fréquemment des déformations pathologiques (scapho-platy-microcéphalie) ou artificielles (cräne en pain de sucre, Mallicolo). Trois éléments ethniques, malais, papou et polynésien, plus ou moins mêlés entre eux constituent le peuplement de l'archipel ; aussi les indices cräniens surtout varient dans une large mesure. La faille moyenne, chez 41 hommes de Saint-Cristoval et Malayta atteint 1,59 — 1,58, avec extrêmes de 1,50 à 1,78 ; chez 8 femmes de Saint-Cristoval la moyenne est 1,47, avec extrêmes de 1,32 à 1,55. Les habitants de Saint-Cristoval et Malayta doivent donc être rangés parmi les petites tailles. Cependant, d’après les chiffres de Guppy, les indigènes du nord de l'archipel, de l’ile Bougainville notamment, seraient plus forts et de stature plus haute (1,625). L'auteur attribue cette supériorité à l'influence — 119 — polynésienne qui est surtout sensible dans les iles du Nord; la race autochtone papoue se mêlant à la race polynésienne relativement élevée a vu sa taille augmenter comparativement à celle des naturels du groupe méridional, La circonférence thoracique paraît inférieure à celle des races européennes et nègres ; la moyenne est 0,807 pour la circonférence totale, et 50,5 pour l'indice par rapport à la taille. Guppy avait obtenu des chiffres supérieurs (0,860 et 53,9) sur les habitants de Bougainville. L'indice de grande envergure place les sujets observés dans un rang intermédiaire entre les Européens et les nègres. — Mêmes résultats en ce qui concerne la distance de l'extrémité du médius à l’interligne articulaire et les proportions des membres. L'indice céphalique et les caractères de la face varient considérablement dans une même île par suite de mélanges entre les Polynésiens mésaticéphales et les Papous dolichocéphales. Gertaines tribus présentent une proportion très forte de brachy- céphales (Bougainville). Cependant, si les trois caractères se rencontrent dans l’archipel des Salomon, il semble que les dolichocéphales l’emportent en nombre. . C’est parmi les habitants du littoral qu’on relève les plus grandes variations dans les caractères ethniques: nez aquilins et nez épatés, cheveux lisses et cheveux crépus, coloration tantôt claire et tantôt foncée de la peau se mêlent à tous les de- grés ; au contraire, les raturels de l’intérieur ou de la brousse se rapprochent davantage des Papous autochtones, — F, BARTHÉLEMY. 376 — Magitot (E.). — Sur une variété de Cagots des Pyrénées. Pendant un séjour dans le Béarn, M. le Dr Magitot eut l’occasion de rencontrer un certain nombre d'individus des deux sexes présentant des dispositions toutes parti- culières des mains, des pieds et du système pileux. Les ongles des mains et des pieds sont déformés : au lieu de recouvrir la face dorsale de la dernière phalange et de l’orteil, ils se séparent de la matrice de l’ongle à leur extrémité et se recourbent en demi- cercle. Toutefois, la substance même de l’ongle paraît normale et l’on ne remarque aucune déformation ou altération sur le reste de la main ou du pied. D'autre part, chez les mêmes sujets, le système pileux est frappé d’une réduction plus ou moins notable dans la quantité; en un mot, les cheveux et les poils sont raréfés. Les autres parties du corps ne présentant aucune lésion morphologique, aucune modification du lobule de l'oreille, en particulier, l’altération nnguéale et pileuse appartient donc au système épidermique, la malformation intéresse uniquement des tissus ectodermiques. Gette altération est transmissible par voie d’hérédité. M. Magitot ne peut admettre, en l’absence de caractères ethniques, que les Cagots soient les descendants des Goths ou des Sarrasins, non plus qu’ils aient aucun carac- tère de parenté avec les goitreux ou les idiots de la même région. Mais, s'appuyant sur des documents historiques, il établit l’identité des termes Cagot et lépreux, et il conclut : « 1° Les altérations des extrémités des doigts, des ongles et du système pileux « observées dans le pays de Béarn seraient des manifestations lépreuses ; « 2° Elles représenteraient les lésions les plus atténuées, les plus effacées, et comme « les traces ultimes de la maladie ; — 1920 — « 3° Elles établiraient la survivance de la lèpre jusqu'à l'époque actuelle dans la « région pyrénéenne ; « 4° Les preuves de l’exactitude de cette interprétation reposent à la fois sur l'his- « toire de la lèpre, le mécanisme de ses atténuations par ;le temps et sur les docu- « ments historiques, étymologiques et philologiques, ainsi que sur les traditions lo- « cales. » — F,. BARTHÉLEMY. 377 — Manouvrier (L.). — Description du cerveau d’un indigène des iles Marquises. Ce cerveau est remarquablement simple quant à sa conformation extérieure. Sa simplicité est surtout marquée sur le lobe frontal, mais aussi sur le lobe temporal. Quant aux lobes pariétal et occipital, ils présentent un degré de simplicité assez fréquent sur les cerveaux européens. La scissure de Sylvius envoie un rameau dans le lobule pariétal, en avant sur l'hémisphère gauche, en arrière sur le droit, La scissure de Rolando est très peu sinueuse et très oblique. La scissure perpendiculaire externe communique avec le sillon pariétal. La scissure calcurine est interrompue à droite par un pli de passage unissant la sixième circonvolution occipitale à la cinquième. L'incisure limbique du grand hippocampe existe sur les deux hémisphères. La première circonvolution frontale est étroite et le premier sillon frontal est très court. Mais il est suppléé par un sillon profond qui divise longitudinalement la deuxième fronlale, disposition très irrégulière par rapport au type européen. La deuxième frontale est à peine séparée de la troisième par quelques incisures, dans lesquelles on a quelque peine à reconnaitre le deuxième sillon frontal. La troisième frontale ou circonvolution de Broca est extrêmement simple sur l’un et l’autre hémisphère. Elle se compose d'un pied peu large naissant dans la profondeur de la scissure de Sylvius, d’un cap réduit à sa plus simple expression et d’un troisième pli qui est à peine visible sur la face externe. Chacun de ces trois plis communique très largement avec la deuxième frontale, dont ils ne se distinguent que par les deux branches ascendante et antérieure de la scissure de Sylvivs régulièrement disposées. La première pariétale et la deuxième sont peu compliquées. À gauche, le premier pli de passage pariéto-occipital fait défaut. Le sillon parallèle est presque rectiligne des deux côtés, et la première temporale est assez mince. La deuxième temporale, au contraire, présente une largeur extraordinaire. La troisième et la quatrième sont simples et se confondent en avant. La cinquième est large, ainsi que tout l’arc supérieur du grand lobe limbique de Broca. La première circonvolution frontale interne est large sur l'hémisphère droit et étroite sur le gauche. La frontale interne est d’ailleurs très simple sur les deux hémisphères. Il en est de même du lobule ovalaire, qui, en revanche, est très étendu. Le lobule quadrilatère est d’une largeur médiocre et divisé par une seule grande incisure perpendiculaire au bord sagittal et aboutissant à la scissure sous-pariétale. On doit signaler enfin la rareté extrême des petites incisures, « des coups-d’ongles » et des fossettes., — L'AUTEUR. = AN op 378 — Martel (E. A.) et Rivière (E.). — Sur la caverne de Boundou- laou, près de Millau (Aveyron). En explorant cette caverne MM. Martel et Rivière découvrirent un ossuaire conte- nant sept squelettes humains : 4 hommes dont la taille correspond à {",69, 1",65, 1,64, 1%,62, 2 femmes de 1",49 et 1",53 et un enfant. Ils paraissent tous appar- tenir au type humain de la caverne de l'Homme mort. M. Rivière appelle l'attention’ sur la plagiocéphalie de deux sujets et l’existence, sur l’un de ces crânes, de deux os : ; DONNE : : LORS wormiens, l'un de = millimètres au niveau du bregma, l’autre de ta millimètres dans la suture coronale droite. — F. BARTHÉLEMY. 386 — Joubin. — Voyages de la goëlette Welita sur les côtes orientales de l’Océan Atlantique et dans la Méditerranée. Céphalopodes. Joubin donne les caractères extérieurs des céphalopodes pêchés durant ce voyage, et étudie plus en détail le Tremoctopus microstoma. Chez les màles de cette dernière espèce, le troisième bras droit (hectocotyle) semble faire défaut; en réalité, il est renfermé dans un sac sous-cutané clos, formant un petit tubercule plissé. L’hecto- cotyle comprend une partie basilaire, constituée comme un bras normal, et un fouet terminal, plus étroit et dépourvu de ventouses. Chez tous les Tremoctopus étudiés, Joubin a trouvé sur les bras les cylinares à nématocystes précédemment signalés par Troschel. Gesont des cylindres transparents, sans aucune attache avec l’animal, qui sont retenus le long des bras par les ven- touses qui s’y cramponnent fortement ; ces cylindres comprennent un axe central revêtu de fibres musculaires et un épithélium externe très riche en nématocystes. Ces singuliers organes ne sont en continuité de substance ni avec les bras, ni avec les ventouses, de sorte qu'il est difficile d'admettre qu’ils sont sécrétés par ces der- nières. — L. CuéNor. 388 — Pictet(Camille). — Étude sur les hydraires de la baie d’Amboine. La baie d’Amboine (archipel des Moluques) ne parait pas très riche en hydraires littoraux. Pictet en a récolté 32 espèces, dont 7 gymnoblastes et 25 calyptoblastes. Cette pénurie s'explique en partie par le peu de développement de la végétation marine, zostères et algues. Sur les 32 espèces d’hydraires recueillies à Amboine, 12 sont nouvelles et queiques-unes de ces dernières ont même nécessité la création de genres nouveaux qui sont les genres £ytoscyphus, Sphærocoryne et Myrionema. Le genre Lytoscyphus ne renferme qu'une espèce, le Lyloscyphus junceus, qu’Allman avait décrite sous le nom de Campanularia juncea en se basant seule- ment sur l'examen du squelette. Par leurs caractères morphologiques les Lytoscyphus sont intermédiaires entre les campanulaires et les sertulaires. Le genre Sphærocoryne montre une hyürorhize rampante, ramifiée. Les hydrantes sont à peu près sphériques et les tentacules sont sur la région médiane du corps de — l'hydrante en 3 ou 4 verticilles serrés. Les bourgeons médusoïdes sont sessiles et naissent entre les tentacules ; Pictet n’a pu observer s'ils deviennent des méduses libres. Ce genre est représenté par une espèce la Sphærocoryne Bedoti äont les ten- tacules capités, pluriverticillés, sont au nombre d'environ 40. À mesure que les bour- geons médusoïdes se développent et arrivent à maturité, les tentacules disparaissent. Celte espèce vit sur des éponges siliceuses. Ë Le genre Myrionema présente des caractères si particuliers que Pictet l’a élevé au rang d’une famille nouvelle, celle des myrionémides. L'hydrorhize est rampante et les hydrocaules qui s’en détachent ne sont pas ramifiés. Les hydrantes en forme d'entonnoir portent de nombreux tentacules filiformes (80-120) distribués en 4 ou s verticilles serrés. En dedans de la bouche, se voit un renflement entodermique mul- tilobé renfermant des cellules vertes. Cet organe joue probablement un rôle digestif. La cavité qui entoure ce renflement buccal est divisée par des replis entodermiques en une série de compartiments. L’ectoderme est réduit à une mince couche cuticu- laire constituée par de larges cellules plates, tandis que l’entoderme, très développé, est formé par de nombreuses cellules à gros noyau sphérique renfermant un nucléole réfringent volumineux. La lame de soutien est très peu accusée, C'est avec les eu- dendrides que les myrionémides ont le plus d’affinité. Le genre Myrionema n’est re- présenté que par une seule espèce, le Myrionema ambotinensis. Parmi les 20 espèces d’hydraires récoltées à Amboine et déjà connues, {1 se pé- chent dans les mers d'Europe, 9 se retrouvent sur les côtes de l'Amérique du Nord et 7 appartiennent à la faune australienne ou à celle de l'Océan Indien. La Dendro- clava Dohrni et la Pennaria Cavolinii vivent associées l’une à l’autre, aussi bien dans la baie d’Amboine que dans celle de Naples. — Ed. BÉRANECK. 19 di 0 0 ———————————— TRAVAUX ORIGINAUX Bleicher. — Sur quelques faits nouveaux relalifs à la fossilisation osseuse ‘. La base de l’ooZifhe inférieure, si riche en coquilles de mollusques, ne nous a donné que de rares débris de vertébrés. L’un d’eux, qui paraît appartenir à une côte d'ichtyosaure, présente sur une coupe transversale des îlots osseux dont les lignes de suture sont devenues invisibles. La substance osseuse ne montre sa structure fibrillaire que tout autour des sections de certains canaux de Havers. Dans les zones à structure conservée, les ostéoplastes et leurs canalicules injectés d'une matière minérale noire deviennent visibles alors, à un fort grossissement ; partout ailleurs la substance osseuse passe à l'apparence grenue ou aréolaire. Sur la coupe longitudinale (fig. 1), outre les canaux de Havers à grand diamètre injectés d’une matière brune ferrugineuse, on apercoit des réseaux irréguliers de vaisseaux capillaires remplis de la même matière, dans les espaces compris entre les canaux de Havers. Si en certains points on ne les voyait pas s'embrancher sur les ca- naux de Havers, on pourrait les prendre pour le Mycelites ossifragus de Roux, d'autant plus que par places on y aperçoit des granulations brillantes, qui pourront être prises pour des spores. Quoique nous ignorions si le tissu osseux des côtes des ichtyosauriens était pourvu d’un lacis capillaire riche, nous ne pouvons donner une autre interprétation à ce réseau, vu ses relations avec les canaux de Favers. Le gisement ca/lovien de Punerot (Meuse) contient quelques débris de vertébrés, parmi lesquels un grand fragment de côte accompagnant des vertèbres de sauriens (probablement des téléosaures) a été étudié en coupe transversale et longitudinale. Ici la structure fibrillaire est conservée ; les ilots osseux parfaitement distincts sont séparés par une substance intermédiaire plus ou moins abondante. En certains points, les cavités du tissu spongieux de l’os servent de centre au système fibril- laire constituant les ilots et entre ces îlots se développe une substance osseuse in- termédiaire qui contient des canaux de Hayers avec systèmes fibrillaires concen- triques très étroits, noyés au milieu d’une substance qui paraît anhiste même à la lumière polarisée, mais au milieu de laquelle se trouvent noyés des ostéoplastes (fig. 2). On peut se demander si c’est là un effet de la fossilisation qui en ces points seu- lement aurait supprimé la structure primitive, ou si ce n’est pas plutôt un état de jeunesse du tissu osseux de ces animaux et si, par les progrès, l’âge, les systèmes fibrillaires qui entourent les canaux de Havers n'étaient pas destinés à s'agrandir 1. Voir B. A., fasc. 3. p. 98. Fig. 3. — Communication de la cavité des ostéoplastes avec les canalicules partis des canaux de Havers. — Os fossile quaternaire de Katzenthal. oies en diamètre, de manière à diminuer peu à peu l'espace occupé par la substance in- termédiaire. Nous nous arrêtons plus volontiers à la seconde hypothèse en raison du parfait état de conservation de ces os. Les ossements des coquins ou nodules phosphatés du grès vert de la Meuse et des Ardennes ayant été étudiés d’une ma- nière insuffisante, sur une seule coupe longitudinale d’un os qui nous avait été en- voyé comme débris végétal, il n’en sera pas question ici, cette préparation n'ayant d’ailleurs rien donné de particulier. Pour le tertiaire inférieur éocène, les coupes étudiées sont : un fragment de cara- pace de tortue du gisement phosphaté du Dekma ! (dép. de Constantine); un fragment de côte de petit mammifère indéterminé engagé dans la gangue des phosphorites du Quercy. La première, dont l'état fissuré est remarquable et prête à de fausses interprétations, ressemble à tous égards aux coupes transversales de côte de téléosaure (?) du callo- vien de Punerot, avec cette différence que la substance intermédiaire y est plus dif- ficile à apercevoir, et moins développée. - La seconde présente sur une même coupe de tissu osseux compact et spongieux tous les degrés de désintégration. En certains points la structure fibrillaire est con- servée, les ostéoplastes sont visibles avec leurs canalicules, en d’autres il ne reste plus rien de la structure primitive de l'os. C’est à peine si la lumière polarisée met en évidence la structure fibrillaire par le moiré chatoyant que montrent certaines parties au moment de s’éteindre, et on trouve des parties de La préparation où l'os n’a plus qu'une structure aréolaire. Les préparations d’ossements guaternaires des fissures de l’oolithe inférieure et de la grande oolithe de Katzenthal (Alsace) en coupe transversale à côté d’altérations évidentes de la substance osseuse, telles que disparition de la structure fibrillaire dans la partie périphérique des îlots osseux, montrent nettement, là où une matière minérale ferrugineuse est venue les injecter, la communication directe de la cavité des ostéoplastes avec les canalicules partis des canaux de Havers (fig. 3). On peut noter encore les lignes de soudure des îlots osseux peu visibles. Sur la coupe longitudinale, les lignes de soudure des faisceaux osseux paraissent mieux, sous forme d’un double contour, et les ostéoplastes infiltrés sont bien évidents avec leurs canalicules, qui, dans les points où ils sont rapprochés d’un canal de Havers, paraissent communiquer directement avec lui. Dans cette préparation il existe des places où la structure fibrillaire primitive parait seule, les fibrilles étant d'une finesse extrême et formant feutrage. Si on fait varier la distance focale à un fort grossissement, une situation transversale à la di- rection des fibrilles paraît, que nous attribuons aux canalicules disposés en touffes épaisses et régulières autour des cavités des ostéoplastes. Les fibrilles primitives semblent former la trame du tissu osseux, les canalicules des ostéoplastes figurant la chaine. Une coupe longitudinale de phalange de bœuf des fissures de Pierre-la-Treiche n’a rien présenté de particulier; elle a été calcinée au préalable, et les ostéoplastes sont vides. 1. Sur la structure microscopique des roches phosphatées du Dekma (Comp'es re1dus de l’Académie des sciences, 4 mai 1891). — 126 — Les préparations d’ossements plus récents de la tourbe de Lasnez, près Naney!, des tumulus de la forêt de Haye ? sont très instructives au point de vue de la colora- tion des os, et de leur état de conservation dans les couches superficielles exposées aux intempéries atmosphériques. L'os long de Lasnez nous a donné une coupe transversale dans laquelle on peut parfaitement étudier la structure osseuse. Il n'y a pas ici injection et remplissage, mais simple coloration par la matière ulmique de la tourbe au milieu de laquelle l'os a été conservé à l'abri de l'air. La coloration va du jaune au brun qui est la patine habituelle des os des tour- bières ; le brun se trouve cantonné dans les ilots osseux de la couche superficielle de l'os, peu à peu le jaune le remplace et la partie moyenne de la section du frag- ment de l'os long est parfaitement blanche. La coloration parait généralement suivre les contours des ilots osseux; elle est plus foncée au niveau des sections des canaux de Havers qui sont pénétrès ou ta- pissés de matière ulmique. Les ilots osseux laissent apercevoir les détails de structure les plus délicats : lignes de soudure, structure fibrillaire, ostéoplastes avec leurs systèmes de canalicules plus ou moins ramifiés, anastomosés avec les svstèmes voisins et formant un tout qui donne à un faible grossissement l'apparence de structure fibro-radiée aux îlots osseux. À la lumière polarisée, les ilots osseux donnent encore assez nettement la croix noire. | Le fémur humain des tumulus de la forêt de Haye qui nous a donné la prépara- tion la plus récente de cette série est, avec la vertèbre d’ichtyosaure des gisements phosphatés du lias de Gernais, l’os Le plus désintégré que nous ayons examiné. Les seuls guides que l’on ait pour s’y reconnaitre sont les sections des canaux de Havers. Tout autour d’eux à la place des ilots osseux, on aperçoit vaguement des traces de la structure fibrillaire. Mais partout ailleurs la substance osseuse est de- venue grenue et fissurée et ne révèle plus aucune trace d'ostéoplaste ni de canali- cules osseux. En résumé, l'opinion que l’ancienneté d’un os n’est nullement en relation avec sa conservation au point de vue histologique se trouve confirmée. Les os fossiles peuvent conserver leur apparence extérieure tout en ayant perdu leur structure (vertèbre d’ichtyosaure des gisements phophatés du lias moyen de Gernois, débris d’ossements des phosphorites tertiaires du Quercy, fémur humain des tumulus avec objets de bronze de la forêt de Haye). La désintégration osseuse peut être complète ou partielle sur un même fragment d'os (phosphcrites du Quercy). La substance fossilisante peut remplacer complètement certaines parties d'un os sans en modifier aucunement la forme extérieure (os de saurien du muschelkalk de Rehainviller, id. des gisements phosphatés du lias moyen de Gernois). 1. Fliche, Note sur les tufs et les tourïes d2 Lasnez. Bulletia de la Société des sciences de Nancy, 1890, p. 134. | 2, Barthélemy et Bleicher, Les Tumuli de la Lorraine. Associalion pour l’awancement des sciences. Congrès de Nancy, 1886. or Lorsque la désintégration est complète, la structure fibrillaire primitive parait avoir complètement disparu, quel que soit le grossissemeat employé. Elle est rem- placée par une structure grenue (fémur humain de tumulus de la forêt de Haye) ou par une structure aréolaire (débris d'os des phosphorites du Quercy). Dans les préparations d'os désintégrés, les canaux de Havers ou les vacuoles du tissu spongieux restent seuls témoins de la structure primitive. Par contre, certains os ou dents fossiles de poissons, de reptiles, de mammifères conservent admirablement leur structure. Tels sont les fragments presque imper- ceptibles à l’œil nu de dents de ganoïdes contenus dans certains calcaires du muschelkalk des environs de Lunéville. Les préparations de côte de sauricen du callovien de Punerot (Meuse), d'os de saurien des gisements phosphatés du lias de Gernois (Gôte-d’Or), débris d'os long de grand mammifère de la tourbe de Lasnez près Nancy, et d’autres encore sont excellentes pour faire voir les séparations des ilots osseux, leurs lignes de soudure. La première montre même entre les ilots osseux dont le centre est occupé par une vacuole du tissu spongieux, des ilots osseux fibrillaires très petits entourant les canaux de Havers dans une substance fondamentale non fibrillaire, parsemée de rares ostéoplastes. Les ostéoplastes sont dans la plupart des préparations faciles à étudier, grâce au remplissage de leur cavité par une matière colorante minérale noire ou brune (pyrite ou limonite). Les fins canalicules qui en partent ne sont cependant pas toujours visibles dans ce cas de remplissage de la cavité cellulaire. Le cément et la dentine des dents de poissons, du muschelkalk de Lunéville offrent de nombreux exemples de cette injection des canalicules, et le débris d'os long de grand mam- mifère des tourbières de Lasnez près Nancy permet ‘d'isoler complètement, grâce à la pénétration de la matière ulmique dan$ l'os, des ostéoplastes avec leurs ramifi- cations el anastomoses. Dans la coupe d’une phalange de grand mammifère quaternaire des fissures de Katzenthal (Alsace), on peut constater la communication qui existe entre les canaux de Havers et les cavités des ostéoplastes. Les cavités de ceux-ci peuvent être vides, elles deviennent dès lors moins visibles, mais dans la plupart de nos préparations, à côté d'elles s'en trouvent de fortement injectées qui se prêtent bien à l'étude. Dans aucune des coupes il n’a rien été constaté qui puisse être assimilé aux fibres de Sharpey. La structure fibrillaire primitive se voit parfaitement sur la coupe longitudinale d'une phalange de grand mammifère des fissures de Katzenthal (Alsace). Dans la plupart de nos préparations la substance osseuse est à la fois colorée dans son épaisseur et injectée de telle facon que les ostéoplastes et leurs canalicules ressortent, et les voies de pénétration des matières colorantes sont visibles. Ce sont les canaux de Havers et par leurs capillaires les cavités des ostéoplastes, leurs canalicules. Nous n’avons rien à ajouter à ce que nos devanciers el particulièrement le pro- fesseur Schaffer, de Vienne, ont dit au sujet de la s‘racture intime des fibrilles primitives de la substance osseuse. Dans la plupart des os fossiles examinés et spécialement dans la côte de téiéosaure (?) du callovien du Punerot, les fibrilles primitives n'apparaissent pas à la lumière — 198 — ordinaire, mais les îlots osseux se divisent en zones par des lignes séparatives assez nettes et plus ou moins rapprochées que l’on ne peut pas interpréter comme des fibrilles. Cependant entre les nicols croisés ces zones s’éclairent, et dans leurs inter- valles, vers l'extinction, apparait un aspect moiré qui indique une structure fibril- laire très fine. | La coupe du fémur humain des tumulus de la forêt de Haye se montre indifférente à la lumière polarisée sauf dans certaines zones fibrillaires qui s’éclairent et s’étei- gnent normalement, tandis que dans la coupe de côte de téléosaure du callovien de Punerot les îlots s'éclairent vivement entre les nicols croisés et s'éteignent norma- lement. Nous admettons volontiers avec M. le professeur Schaffer que dans ce cas la double réfraction est due au remplacement de la matière animale des fibrilles par une substance fortement réfringente, plutôt qu’à la fibrille conservée avec sa com- position primitive. Les préparations d'os fossiles que nous venons de passer en revue ont été les unes montées directement dans le baume chaud, après usure des plaques sur la meule du lapidaire, d’autres ont été consolidées au préalable par l’ébullition prolon- gée dans de la résine additionnée d'essence de lavande. Il est donc probable que, par imbibition, certains détails ont pu échapper, les ostéoplastes par exemple dans les cas rares où ils étaient vides. De plus, les-préparations d’os fossiles présentent un autre désavantage : elles sont généralement très fissurées et non seulement parcourues de grandes fissures, mais de fissures capillaires en réseaux qui rendent l'observation des canalicules osseux des ostéoplastes souvent très difficiles. Nous espérons avoir montré, après nos devanciers, que ces désavantages sont largement compensés par les imbibitions et injections de matière minérale qui mettent en évidence les détails de structure les plus délicats. s Le Directeur, D’ A. NICOLAS. BIBLIOGRAPHIE . Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. 1. — OUVRAGES GÉNÉRAUX 391 — Cornevin (Ch.) et Lesbre (F. X.). — Traité de l’âge des animaux domestiques d'après les dents et les productions épidermiques. — 1 vol. in-8 de 462 p. : avec 211 fig. 1894. Paris, J.-B. Baillière. 15 fr. 392 - — Duval (M.) et Constantin (P.). — Anatomie et physiologie animales suivies des tableaux de classification du règne animal. — 2e édition. 1 vol. in-8 de 528 p. avec 472 fig. 1894. Paris, J.-B. Baillière. 6 fr. ! 393 — Lefert (P.). — Aide-mémoire d'anatomie topographique. — 1 vol. in-18 de 298 p., carlonné. 1894. Paris, J.-B. Baillière. 3 fr. 394 — Rudinger. — Précis d'anatomie topographique. — Édition française avec notes et additions par P. Delbet. 1 vol. in-8 de 254 p. avec 68 fig. en partie impri- : mées en couleur. 1894. Paris, J.-B. Baillière. 8 fr. Il. — MÉTHODES TECHNIQUES -395 — Bonnier (G.) — L'anatomie expérimentale. — Revue scientifique, 1893, t. 52, n° 8, p. 225-230. D Boutan (L.). — Sur la photographie sous-marine. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 5, p. 286-289. 397 — Henrotay (J.). — Précipitation des couleurs d’aniline dans certaines con- ditions de réactions histo-chimiques ; possibilité de causes d'erreur. — Comptes rendus ie la Société de biologie, 1893, t, V, n° 28, p. 806-807. +398 — Kœhler (R.). — Application de la photographie aux sciences naturelles. — 1 vol. de l'Encyclopédie scientifique des Aide-mémoire, dirigée par M. Léauté. 199 p. avec 47 fig. Prix : broché, 2 fr. 50 ; cartonné, 38 fr. - +399 — Lance (Denis). — Note sur une nouvelle masse à injection. — Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, 4° série, 7° volume, 1° et 29 fascicules (janvier à juin). Séance du 6 février 1893, p. 10-15. 11, — EMBRYOGÉNIE ET ORGANOGÉNIE 200 — Artault (S.). — Recherches bactériologiques, mycologiques, zoologiques et :: -_ médicales sut l'œuf de poule et ses agents d'infection. — Thèse de doc- toral, in-4°, 326 p., avec 6 pl. 1893. Paris, imp. Ollier-Henry. “401 — Yan Bambeke (Ch. — Le sillon médian ou raphé gastruiaire du triton alpestre (Triton alpestris Laur.). — Bullelins de l’Académie royale de Bel- : gique, 1893, 3° série, t..25, n° 6, p. 510-726, avec 1 pl, double, — Bataillon (E.). — Voir n° 407 et 408, BiBLIOGR. ANAT. — N° 5. 9 — 130 — *402 — Béraneck (Ed.) — Contribution à l'embryogénie de la glande pinéale des amphibiens — Revue suisse de zoologie et Annales du musée d'histoire na- turelle de Genève, 1893, fasc. 2, p. 255-288, avec 3 pl. doubles. 403 — Ducret. — Sur le développement des membres pairs et impairs de la truite. — Compte rendu des séances de la Société vaudoise des sciences naturelles à Lausanne (3 mai 1893). In Archives des sciences physiques el naturelles. Genève, 1893, n° 9, p. 271-273. 404 — Duval (Mathias). — Le placenta des carnassiers. — Journal de Lannion et de la physiologie, 1893, n° 3, p. 249-341, et n° 4, p. 425-466, avec 5 pl. doubles. 405 — Field (Herbert-Haviland). — Sur la circulation embryonnaire dans la tète chez l'axolotl. — Anatomischer Anzeiger, 1893, n°5 18-19, p. 634-638. 406 — Fournier de Lempdes (Ch.-E.). — Formation des annexes embryonnaires et du placenta. — Thèse de doctorat, in-4°, 85 p. 1893. Paris, imp. A. Davy. *407 — Kæœbhler (R.) et Bataillon (E.). — Recherches sur l'extension du blastoderme et l'orientation de l'embryon dans l'œuf des téléostéens. — Comptes ren- dus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 15, p. 490-493, *408 — Id. — Observations sur les phénomènes karvokinétiques dans les cellules __ du blastoderme des téléostéens. — Comptes rendus de l'Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 16, p. 521-524. 409 — Laguesse (E.). — Sur la formation des ilots de Langerhans dans le pancréas. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 28, p. 819-820. 410 — Lemoine (V.). — Étude comparée du développement de l'œuf dans la forme agame aptère, dans la forme agame ailée et dans la forme sexuée du phylloxéra. — Zoologischer Anzeiger, 1893, n° 417, p. 140-142, et n° 418, p. 145-149. Voir aussi B. A., fasc. 4, 1893, n° 324, 411 — Loisel (G.). — De ect des fibres élastiques dans l’épiglotte et dans le ligament cervical, — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 28, p. 796-798. 442 — Mitrophanov (P.). — Note sur la signification dau des nerfs crä- niens. — Tirage à part du Congrès international de zoologie de Moscou, 1892, 8 p, 413 — Ptitzine (A.). — Note sur la formation du germe du système nerveux péri- phérique. — Tirage à part du Congrès international de zoologie de Moscou, 1892, 3 p. *414 — Retterer (E.). — Des glandes closes dérivées de l’épithélium digestif. — Journal de l’analomie et de la physiologie, 1893, n° 5, p. 534-564. 115 — Roudnev (V.). — Note sur le développement de l’endothélium du cœur chez les amphibiens. — Tirage à part du Congrès international de zoologie de Moscou, 1892, 3 p. *416 — Saint-Remy (G.). — Recherches sur le développement du pancréas chez les oiseaux. — Revue Diolo te du nord de la France, 1893, n° 12, p. 449-458, avec 1 pl. double, 417 — 1d. — Sur le ed du pancréas chez les ophidiens. — =-Comntes rendus de l'Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 12, p. 405-407, 418 — Tourneux (F.). — Atlas d'embryologie. Développement des organes génito- urinaires chez l'homme. — Travaux et Mémoires des Facultés de Lille, t. I, mémoire n° 10. 1 vol. in-fol., 60 p., avec 20 pl. en noir et en couleurs com- prenant 226 figures, 1892, Lille, au siège des Facultés. doi — 419 — Urbanowicz (F.). — Note préliminaire sur le développement embryonnaire du Maia squinado. — Biologisches Centralblatt, 1893, n°5 11-12, p. 348-354, IV. — TÉRATOLOGIE -- 420 — Albertin. — Note sur un cas d'absence du vagin et de l'utérus ; création d'un vagin artificiel. — La Province médicale, 1893, t. 7, p. 159. 421 — Bagnèris. — Coloboma de la choroïde et du nerf optique. — Annales d’ocu- listique, 1893, t. CX, 2e livraison, p, 98-100. — Batigne (P.). — Voir le n° 435. 422 — Berthaud (A.). — Observation de bride dermoide oculo-palpébrale et co- loboma partiel de la paupière. — Lyon médical, 1893, n° 27, p. 288-293, — Blanc (L.). — Voir B. A., 1893, fasc, 4, n° 332. + 423 — 1d. — Les anomalies chez l'homme et les mammifères. — 1 vol, in-12 de la Bibliothèque scientifique contemporaine, avec 127 fig. 1898. Paris, J.-B, Bail- lière. » 424 — Blondeau. — Monstre anencéphale, provenant d’une grossesse gémellaire ; division du voile du palais et de la voüte palatine. — Bulletin médical du Nord. Lille, année 32, p. 145-148, 425 — Bourges (H.). — Les porencéphalies. — Gazelle hebdomadaire de médecine et de chirurgie, 1893, n° 30, p. 350-352, (Revue.) 426 — Bué. — Note sur un cas de mamelle supplémentaire. — Archives de tocolo- gie et de gynécologie, 1893, t. 20, n° 6, p. 431-435. 427 — Capitan (L.). — Trois cas d'arrêt de développement. — La Médecine moderne, 1893, n° 82, p. 986-989, î - 428 — Cassonte. — Étude sur les monstruosités du crâne ; exencéphales, pseuden- - céphales, anencéphales. — Marseille médical, année 30, p. 161-168. 429 — Ghaleix. — Ectrodactylie et brachidactylie. — (Société d'anatomie et de phy- | siologie de Bordeaux. — Séance du 9 janvier 1893.) In Gazelte hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux, 1893, n° 3, p. 34, 430 — Charon. — Atrésie du rectum s'ouvrant au milieu du raphé du scrotum chez un pseudo-hermaphrodite de trois mois. — Clinique, Bruxelles, année 7, pP. 17-22, — Coutagne. — Voir le n° 445. 434 — Delamare (P.). — Polydactylie héréditaire. — Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de Nimes, 1893, n° 2, p. 50-51, 432 — Faure (J.-L.). — Kyste congénital thyro-hyoïdien. — Bulletins de la Société anatomique de Paris, 1893, t. VII, 5° série, n° 18, p. 460-461. — Féré (Gh.). — Note sur l'influence de l'exposition préalable aux vapeurs d'alcool sur l'incubation de l’œuf de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 27, p. 773-775. 434 — 1d. — Note sur l'influence des injections de liquides dans l’albumen sur l'incubation de l’œuf de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, €. V, n° 28, p. 787-790. =: 435 — Féré (Ch.) et Batigne (P.). — Note sur les anomalies du testicule chez les dégénérés et en particulier sur les inversions de l'éprne: — Revue neurologique, 1893, n° 14, p. 384-386, 22 139 — *436 — Féré (Ch.) et Schmid (E.). — De quelques déformations du thorax et en particulier du thorax en entonnoir et du thorax en gouttère. — Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, n° 5, p. 564-586, avec 21 fig. 437 — Forgues. — Anomalies congénitales du méat uréthral. — (Société de médecine et de chirurgie pratiques de Montpellier. Séance du 25 janv. 1893.) In Mou- veau Montpellier médical, t. 2, p. 200-203. 438, — Fourmeaux (L. ). — Un cas d'inversion testiculaire. — (Société anatomo-clinique de Lille. Séance du 7 dec 2) In Gazelle des hôpitaux de Toulouse, 1893, = n° 32, p. 249. 439 — Fromaget. — Cataractes congénitales. Hérédité pendant six générations. — (Société d’ophtalmologie et de laryngologie de Bordeaux. Séance du 18 avril 1893.) Annales d’oculistique, 1893,.t. CX, 8e livraison, p. 200. 440 — Id. — Anomalie congénitale étrange de l'iris .et du cristallin, — (Société d'ophtalmologie et de laryngologie de Bordeaux. Séance du 16 mai. .) Annales Ë d’oculistique, 1893, t. CX, 3° livraison, p. 201. 44 — Gampert. — Fistule entéro- ombilicale diverticulaire chez un nouveau-né. — Revue médicale de la Suisse romande, 1893, n° 6, p. 356-361. . 442 — Gilis (P.). — Squelette fœtal dissocié dans la cavité utérine d’ une vache. — Bulletins de la Société anatomique de Paris, 1893, t. VII, 5° série, n° 16, .p- 390-391. 443 — Guéniot. — Adhérences et brides amniotiques comme cause onda fœtales. — Bulletin de l’Académie de médecine, 1893, n° 40, p. 371-374. “4 tive — ‘Guillemet. — — Imperforation du rectum. — (Société de médecine de Nantes.) In Gazelte des os de Toulouse, 1893, n° 30, p. 233, ÿ 445 — Guinard et Coutagne. — Fœtus monstrueux. — (Société des sciences médi- _ cales de Lyon. Séance de mai 1893.) In Lyon médical, 1893, n° 27, P. 299. 6 — Guinard et Tellier. — Fœtus humain anencéphalien. — La Province médicale, © 1893, n° 24, p. 283-284. 447 — Houel. — Rein_unique. — (Société de médecine et de chirurgie pratiques de Montpellier. Séance du 26 avril 1893. ) In Le Mercredi médical, 1893, n° 41, p..498-199. 8 - — - Jaboulay. - — La hernie ombilicale congénitale de l'adolescent et de l'adulte — Lyon médical, 1893, p. 181. 449 — Lesbre. — Note sur un cas de pied talus chez le. cheval. — Journal de . médecine vétérinaire et de zootechnie, juillet 1893. è 450 - — Ménard (V.). — Deux observations d' anomalie congénitale de l'appareil rotu- lien. — Revue d’orthopédie, 1893, t. V, p. 114- 122, ‘44 - = Mortillet (G. de). — Chat sans queue de l'ile de Man. — Bulletin de la So- ._ ciété d'anthropologie de Paris, 1893, n° 6, p. 265-266. 452. — Pérochaud. — Amputation congénitale. — (Société de médecine le Nantes.) ; ‘In Gazette des hôpitaux de Toulouse, 1893, n° 30, p. 238. : 453 — Puech. — Absence de vagin. — (Société de médecine et de chirurgie pratiques “de Montpellier. Séance du 26 avril 1893.) In Le Mercredi médical, 1893, n° 41, p. 499-500. è 454 — Reibel. — Fœtus de la famille des pseudencéphaliens, genre des nosencé- phaliens. (Classification d’Isidore Geoffroy Saint-Hilaire.) — (Communica- - tion à la Société de médecine de an) In Revue canne de l’Est, 1593, t, 25, n° 11, p. 348. ; : — 153 — 455 — Retterer (Ed.) et Roger (H.). — Rein unique et utérus unique chez une la-- pine. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n9 27, p. 782-784. — Roger (H.). — Voir le n° 455. Re 456 — Rubay. — Anomalie de développement complexe des organes onaciaues et abdominaux chez un âne. — Annales de médecine vétérinaire. Bruxelles, année 42, p. 185-189. — Schmid (E.). — Voir le n° 456. — Tellier. — Voir le n° 446. 457 — Thébault. — Anomalie du biceps. — Bullelins de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, n° 6, p. 286. 458 — Vallois. — Fœtus exencéphale avec spina-bifida. — (Communication à la Société de médecine de Nancy.) In Revue mélicale de l'Est, 1893, t. 25, n° 11, p. 348. 459 —- Villard. — Spina-bifida cervical. — (Communication à la Société des sciences médicales de Lyon.) In Gazelte des hôpitaux de Toulouse, 1893, n° 19, p.147. V. — CELLULES ET TISSUS 460 — Berdez. — La cellule nerveuse, Étude histologique suivie de quelques recherches sur les cellules des hémisphères de la grenouille. — In-8. 35 p.. avec 1 pl. Lausanne, 1893, Bridel et Cie, 461 — Cerfontaine (P.). — Contribution à l'étude de la trichinose. — Bulletins de l’Académie royale des sciences, des leltres et des beaux-arts de Belgique, 1893, n° 5, p. 464-488, 462 — Daneo (G.). — Contribution à la connaissance des dun histo-chimiques du cartilage hyalin physiologique et-pathologique. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. 19, fase. 3, p. 475-176. (Résumé.) *463 — Demoor (L.). — Recherches sur la structure du tissu réticulé. — Archives: de Biologie, 1893, t. 13, fasc. 1, p. 1-11, avec 2 pl. doubles, 464 — Dubois (R.). — Sur le mécanisme de la production de la lumière chez l'Orya barbarica d'Algérie. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 3, p. 181-186. : : 465 — Gilson (E.). — La cristallisation de la cellulose et la composition chimique de la membrane cellulaire végétale. — hs Cellule, t. IX, 29 fasc., p. 397- 44), avec 1 pl. double. 466 — Labbé (A). — Sur les coccidies des oiseaux. — Comples rendus de l'Acadé- mie des sciences, 1893, t. 117, n° 12, P, 407-409, < 467 — Loisel (G.). —Les car tilages linguaux des mollusques (structure et dévelop- pement histogénique). — Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, n° 4, p. 466-523, avec 28 fig. dans le texte, Voir B. A., fasc. 2, n° 139. *468 — Pilliet (A.-H.) — Note sur le cartilage céphalique du poulpe vulgaire. — Bulletins de la Société anatomique de Paris, 1893, t. VII, 5° série, n° 18, p. 449-452, É 469 — Schimkéwitsch (W.). — Sur la structure et la signification de l’endosternite des arachnides. — Zoologischer Anzeiger, 1893, n° 425, p. 390-308. — 410 — Stricht (0. van der). — Nature et division mitosique des globules blancs dés £ mammifères. — Verhandlungen der anatomischen Geselleschaflauf der siebenten Versammlung in Gôttingen, 1893, p. 81-92, avec 11 fig. dans le texte. — 134 — 474 — Thélohan (P.). — Nouvelles recherches sur les coccidies. — Comples rendus de l'Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 4, p. 247-249. 4172 — 14, — Sur certains faits de dégénérescence cellulaire. — Comptes rendus de. la Sociélé de biologie, 1893, t. V, n° 28, p. 891-804. 413 — Zoja (R.). — Sur les substances chromatophiles du noyau de quelques ce — Archives italiennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 3, p. 373-388. Vi.— SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELETTE, ABTICULATIONS, MuscLes) 474 — Brault (J.). — Notes sur le martellement du gros orteil et sur les mouve- ments de flexion de l'articulation métacarpo-phalangienne du pouce. — Lyon médical, 1893, n° 28, p. 325-329. 415 — Gerfontaine (P.). — Recherches sur le système cutané et sur le système musculaire du lombric terrestre (Lumbricus agricola Hoffmeister). — Mémoires couronnés et Mémoires des savants étrangers publiés par l'Académie royale de Belgique, 1890-1893, t. 52, 100 p. avec 4 pl. 476 — Jaboulay. — Les modifications dans la torsion du fémur et de l'humérus apportées par l'ostéomyélite. — La Province médicale, 1893, n° 41, p. 483 °417 — Id. — Les variétés de l'extrémité supérieure du fémur dans leurs rapports avec les formes du bassin et de la ce vertébrale. — La Province médicale, 1893, n° 41, p. 484-485. 478 — Mouret (J.). — Rapports du muscle pyramidal avec le nerf sciatique, — Nouveau Montpellier médical, 1893, p. 230-233. 1 pl. 419 — Perrin (A.). — Comparaison entre le membre antérieur et le membre pos- térieur de quelques urodèles., — €omptes rendus de l'Académie des sciences, 1893, t, 117, n° 4, p. 243-245. 480 — 14. — Remarque sur la musculature du membre antérieur de quelques urodèles. — Compte rendu des séances de la Société pre 8 juil- let 1893. *484 — Sainton (R.). — De l'anatomie de l'articulation de la hanche chez l'enfant et de la luxation congénitale de cette articulation (étude pathogénique). — Thèse de doctorat, 18 p. avec 6 fig, 1893. Paris, G. Steinheil. VII, — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMEXTS) 482 — André (E.). — Sur les téguments du Zonëles cellarius. — Zoologischer Anzei- ger, 1893, n° 411, p. 39-40. 483 — Béraneck (Ed.). — L'individualité de l'œil pariétal. — Anatomischer Anzeiger, 1893, n° 20, p. 669-677. — Id. — Voir n° 402. 484 — CGerfontaine (P.). — Contribution à l'étude du système nerveux central du. lombric terrestre. — Bulletins de l’Académie royale des sciences de Belgique, 1892, 62€ année, 3° série, t. 23, p. 742-752, avec 2 pl. — Id. — Voir le n° 475. 485 — Chatin (J.). — Nouvelles recherches sur les fibres nerveuses des lamelli- branches, — Compte rendu des séances de la Société philomathique, 13 mai 1893, D 486 — Id. — Sur les noyaux cérébraux des myriopodes. — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences, 1893; t, 117, n0 5, p. 291-293, | 481 — Chevrel (René). — Recherches anatomiques sur le système nerveux grand ë sympathique de l’esturgeon. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 13, p. 441-443. 488 — Dagonet (J.) — Les nouvelles recherches sur les éléments nerveux. — Broch. in-8. 47 p. avec 6 fig. 1893. Paris, O. Doin. 1 fr. 25. 489 — Déjerine et Vialét. — Contribution à l'étude de la localisation anatomique de la cécité verbale pure. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1898, t. V, n° 28, p. 790-793. 490 — Devic (E.) — Les recherches récentes sur la fine structure du système nerveux central. — La Province médicale, n°5 8, 10 et 41. _491 — Durand (G.). — Disposition et développement des muscles dans l'iris des oiseaux, — Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, ne 6, p. 604-636, avec 6 fig. Voir B. A., n°5 104 et 322, 492 — Van Gehuchten (A). — Contributions à l'étude des ganglions cérébro-spi- naux. — Bulletins de l’Académie royale des sciences... de Belgique, 1892, 62e année, 83€ série, t. 24, je 117-1514, avec 11 fig. Voir B. AÀ., 1893,fasc, 1 n°5 62 et 63. 493 — 1d. — De l’origine du nerf oculo-moteur commun. — Bulletins de l’Académie royale des sciences. de Belgique, 1892, 62€ année, 82 série, t. 24, p. 484-502, avec 5 fig. Voir B. A., 1893, fasc. 1, n° 64. #494 — Id. — Les terminaisons nerveuses intra-épidermiques chez quelques mam- mifères. — La Cellule, t. IX, 2€ fasc., p. 301-331 avec 2 pl. doubles. 495 — Golgi (C.). — Sur l'origine du quatrième nerf cérébral (pathétique) et sur un point d'histo-physiologie générale qui se rattache à cette question. — Archives ilaliennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 3, p. 454-474, avec 2 fig. 496 — Hardiviller (A. d'). — Sur quelques faits qui permettent de rapprocher le système nerveux central des lamellibranches de celui des gastéropodes, — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 4, p. 250-252. 497 — Masius (J.). — Études sur la fine anatomie de la moelle épinière. — Bulletins de l’Académie royale des sciences. de Belgique, 1892, 62° année, 8° série, t. 23, : P. 13-18 : ee ‘ . *498 — Pilliet (A.-H.). — Pigmentation des odontoïdes chez les sélaciens. — Bulle- : : tins de la Société anatomique de Paris, 1893, t. VII, 5° série, n° 16, p. 395-398. _ *499 — Ségall (B.). — Sur des anneaux intercalaires des tubes nerveux produits par imprégnation d'argent. — Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, n° 5, p..586-604, avec 1 pl. double. 500 — Studnicka (F.-Ch.). — Sur les organes pariétaux de Petromyzon Planeri. — Prague, 1893. su — Vialet (N.). — Les centres cérébraux de la vision ares nerveux visue] intra-cérébral. — Thèse de doctorat, in-4°, 335 p. avec 16 pl. 1893. Paris, = imp. Ollier-Henry. 502 — Id. — Note sur l'existence, à la partie inférieure du lobe occipital, d'un faisceau d'association distinct, le faisceau transverse du lobule lingual. — -Comples rendus de la Société de biologie, 1893, t. V, n° 28, p. 793-795, — ]d. — Voir le n° 489. — 136 — VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE — Emelianow (P.), — Voir B. A., 1893, fasc. 4, n° 862, 503 — Bouvier (E.-L.). — Plexus formé par les artères intercostales de Phoca vi- tulina. — Bulletin de la Sociélé philomathique, t. 4, 8° série, p. 181-184. — Martin (H.). — Voir B. A., 1893, fasc. 4, n° 864, 5 *504 — Quénu (E.). — Vaisseaux lymphatiques de l'anus. — Bulletin de la Société analomique de Paris, 1893, t. VII, 5° série, n° 16, p. 399-410, et Journal de l'anatomie et de la mhysiologie, 1893, n° 4, p. 523-524, œ # IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET T'HYMUS) 505 — Azoulay et Regnault. — Des diverses formes des dents incisives supérieures — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, n° 6, p. 266-269. 506 — Beauregard (H.). — Note sur deux lois que fait ressortir l'étude morpholo- gique du système dentaire des carnivores. — Comples rendus de la Sociëlé de biologie, 1893, t. V, n° 27, p. 784-785. 507 — Gattaneo (G.). — Sur l'anatomie de l'estomac du Péeropus medius. — 27 chives italiennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 3, p. 344-350. 508 — Ghapeaux (M.). — Sur la digestion des cœlentérés. — Bulletins de VAcaténie royale des sciences... de Belgique, 1893, n° 3, p. 262-267. *509 — Id. — Sur la nutrition des échinodermes. — Bullelins de l’Académie royale des sciences... de Belgique, 1893, n° 8, p. 227-232. 510 — Gondamin. — De l'ombilic pendant la période fœtale. — La Province médicale, 1893, n° 24, p. 281-282. * _— Frenkel (M:). — Voir B. A., 1893, fasc. 4, n°5 366 et 367. *541 — Golgi (C.). — Sur la fine organisation des glandes peptiques des mammifères: Fe — Archives ilaliennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 8, p. 418-453, avec 7 fig. 512 — Pilliet (A.-H.) — Étude histologique sur les altérations séniles de la rate, du corps thyroïde et de la capsule surrénale. — Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique, 1893, n° 4, p. 520-544. — Regnault. — Voir le n° 505. 513 — Rogie. — Quelques considérations sur la morphologie du pancréas. - — So- ciété anatomo-clinique de Lille. Séance du 26 avril 1893. 544 — Saint-Hilaire (C. de). — Sur la résorption chez l'écrevisse — Bulletins de l'Académie royale des sciences. de Belgique, 1892, 628 année, 88 série, t. 24, p. 506-516. 545 — Willem (V.). — L'absorption chez les actinies et l'origine des filaments mé- sentériques. — Zoologischer Anzeïiger, 1893, n° 409, p. 10-12. X, — ORGANES GÉNITO-URINAIRES *516 — Henneguy (F.). — Sur la structure de la glande nidamenteuse de l'oviducte des sélaciens. — Comple rendu des séances de lx Société n'ilomuniaue 10 juin 1895. ; 517 — Kummer (E.). — Observations anatomique; et cliniques OS a nt l'opé- ration d'Alexander. — Revue médicale de la Suisse romand, 1893, n° 8» P. 470-481. — 157 — 548 — Lataste (F.). — Rythme vaginal des mammifères. — Comples rendus de la Sociélé de biologie, 1893, t, V, n° 27, p. 135-146. À +519 — Pilliet (A-H.). — Essai sur la texture du muscle vésical. — Journal de l'anatomie et de la physiologie, 1893, n° 3, p. 341-370. *520 — Pousargues (E. de). — Contributions à l'étude de l’appareil génital mâle de l'écureuil (Scèurus vulgaris). — Compte rendu des séances de la Société philomathique, 8 avril 1893. *524 — Stricht (0, Van der). — La signification des cellules épithéliales de l'épi- didyme de Zacerta vivipara. — Comptes rendus de la Société de biologies 1893, {..V, n° 28, p. 799-801. — Tourneux (F.). — Voir le n° 418, XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE. — PALÉONTOLOGIE 522 — Bleicher. — Sur quelques faits nouveaux relatifs à la fossilisation osseuse. — Bibliographie anatomique, 1893, n° 4, p. 122-128, avec 3 fig, — CGarrara. — Voir le n° 528. 523 — Collignon (R.). — Recherches sur les proportions du tronc chez les Fran- çais. — L’Anthropologie, 1893, t. IV, n° 3, p. 237-258. 524 — Dupont (E.). — Sur de nouveaux groupes d'ossements fossiles installés dans les galeries du Musée royal d'histoire naturelle. — Bullelins de l’Académie royale des sciences... de Belgique, 1892, 62€ année, 3e série, t. 24, p. 462-466. 525 — Hirtz (E.). — Recherches sur le plan horizontal de la tête. — Bulletins de la Sociélé d'anthropologie de AE, 1893, n°0 7, p. 386-388. Voir B. AÀ., fasc. 2, n° 195. 526 — Jannesson (V.). — Les grottes de Cravanche. — Bulletin de la Socié:é belfor taine d'émulation, 1893, n° 12, p. 6-14. 527 — Manouvrier (L.). — Collection préhistorique du Dr Prunières. — venine des crânes et ossements. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, n° 7, p. 352-357. 528 — Ottolenghi (S.) et Carrara: — Le pied préhensile au point de vue de la médecine légale et de la psychiatrie. — Archives d'anthropologie criminelle, 1893, t. VIII, n° 47, p. 482-192. 529 — Reboul (J.). — La chirurgie préhistorique. — Bulletin de la Société d’élude des sciences naturelles de Nimes, 1893, n° 2, p. 64-68. 530 — Schmit (E.). — Grotte funéraire néolithique à Eivry-sur-Vesle (Marne). — _ Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, n° 7, p: 374-376. 531 — Ten Kate (H.). — Contribution à l'anthropologie de quelques peuples d'Océa- nie. — L'Anthropologie, 1893, t. IV, n° 3, p. 279-300. 532 — Topinard (P.) — L'anthropologie aux États-Unis. — L'Anthropologie, 1893, t. IV, n° 3, p. 301-351, XII. — ANATOMIE DES INVERTÉBRÉS (VARIA) ae 533 — Barrois (Th.). — Sur un nouveau cas de ténia trièdre de l'espèce Tænia saginata Gœze. — Revue Rosie du Nord de la France, 1898, n°11, p. 423- = 435,-avec 6 fig, 1 — 138 — 534 — Beauregard (H.). — Contribution à l'étude de Orthagoriscus truncatus (Flem.). — Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France, Nantes, 1893, {. 3, n° 3, p. 229, avec 1 pl. 535 — Blanc (H.). — Mélanges zoologiques. — Compte rendu des séances de la So- ciété vaudoise des sciences naturelles, in Archives des sciences physijues et naturelles, Genève, 1893, n° 9, p. 279-280. — Bonnier (J.). — Voir le n° 541. é 536 — Boutan (L.). — Mémoire sur les reptiles rapportés de Syrie par le Dr Th. Barrois. {re partie, genre Ptyodactyle.® — Revue biologique du Nord de la France, 1893, n° 9, p. 329-346 ; n° 10, p. 369-385 ; n° 11, p. 444-448, avec 1 pl. 537 — Bureau (L.). — Le lézard vivipare (Lacerta vivipara Jacquin) dans la Loire- . inférieure. — Bullelin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France, Nantes, 1893, t. 3, n° 1, p. 58-62. 538 — Id. — Note sur la capture d'une tortue luth (Sphargis coriacea) dans la baie d'Audierne (Finistère). — Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France, Nantes, 1893, t. 3, n9 3, p. 223-228. 539 — Coupin (H.). — Sur l'élimination des matières étrangères chez les acéphales et, en particulier, chez les pholades. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 10, p. 373-376. Pt 540 — Eismond et Roudnev. — Cabinet zootomique et laboratoire de l'Université de Varsovie (aperçu historique et état actuel). — Tirage à part du Congrès international de zoologie de Moscou, 1892, 13 p., avec 1 pi. 54% — Giard (A.) et Bonnier (J.). — Sur deux types nouveaux de Choniostomatidæ des côtes de France : Spheronella microcephala G. et B. et Salenskia tu- berosa G. et B. — Comples rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 13, P. 416-449. 542 — De Guerne et Horst (R.). — AZlolobophora Savignyi, lombricien nouveau du Sud-Ouest de la France. — Bulletin de la Sociélé zoologique de France, 1893, {. 18 (11 juillet 1893), p. 158, 6 p., 1 fig. (renseignements sur les or- ganes génitaux et notamment sur les poches copulatrices). 543 — Gomont (M.). — Monographie des oscillariées (Nostocacées homocystées). — Mémoire couronné par l'Institut (prix Desmazières, 1890). Paris, G. Masson, 1893, 1 vol. in-80. | 544 — Gourret (P.). — Ichthyologie marseillaise. Famille des labroïdes. — Annales du musée d'histoire naturelle de Marseille. Zoologie, t. IV, (Travaux scienti-- fiques, Mémoire n° 3.) Marseille, J. Cayer, 1893, 1 vol. gr. in-40. 545 — Guitel (F.). — Sur les mœurs du Blennius sphynæ, Cuv. et Nal., et du Blen- nius Montagui Fleming. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 5, p. 289-291. — Horst (R.). — Voir le n° 542. - = 546 — Huet (L.). — Nouvelle note sur le Bucephalus Haimeanus. — Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, 4e série, LE vol., 1er et 2e fasc, (janvier à juin), Séance du 5 juin 1893, p. 40-41. 547 — Janet (Ch.). — Études sur les fourmis, troisième note. Nids artificiels en plâtre. Fondation d’une colonie par une femelle isolée. — Bullelin de la Société zoologique de France, 1893, t. 18 (25 juillet 1893), p. 168-171. 548 — Krasilshtshik (1.). — La graphitose et la septicémie chez les insectes, deux maladies des larves des lamellicornes causées par des bactéries, — Mé- — 139 — moires de la Socièlé zoologique de France, pour 1893, {. VI, 3€ partie, p. 245- 235. (Renferme quelques renseignements sur l’histologie des tissus chez les larves mortes de graphitose et de septicémie.) 549 — Lacaze-Duthiers {(H. de). — Sur la reproduction des huîtres dans le vivier de Roscoff. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, 1. 117, n°0 13, p. 428-434. 550 — Léger (L.). — Sur une nouvelle grégarine terrestre ee larves de mélolon- thides de Provence. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, £ t. 117, n°02, p. 129-132. *554 — Malaquin (A.). — Recherches sur les Syllidiens (Morphologie, Anatomie, | . Reproduction, Développement). — Thèse de doctorat ès-sciences naturelles, = =. Lille, 1893, extrait des Mémoires de la Sociélé des sciences et arts de Lille, 477 pages, 14 planches doubles. 552 — Marchal (P.). — Sur la motilité des tubes de Malpighi. — Annales de la So- ciélé entomologique de France, 61, vol. 4, Bull. trim, p. 256-257. : 553 — Marenzeller (E. von). — Contribution à l'étude des holothuries de l’Atlan- : i == tique nord. — Résultats des campagnes scientifiques du prince de Monaco, = fascicule VI, Monaco, 1893, 22 p. avec 2 pl À 554 — Poytoureau (4.). — Recherches sur l'anatomie et le a de l'ar- mure génitale mâle des insectes orthoptères. — Comptes rendus de l’Acc® démie des sciences, 1893, t. 117, n° 5, p. 993-295. 555 — Plessis (G. du). — Remarques sur l'identité des némertiens du lac Léman. — Zoologischer Anzeiger, 1893, n° 410, p. 19-20. 556 — Rossyskaia-Kojevnikova (M. — Sur la formation des organes génitaux É chez les amphipodes. — Zoologischer Anzeiger, 1893, n° 411, p. 33-35, . — Roudnev. — Voir le n° 540. | 551 - — Topsent (E.) — Mission scientifique de M. Ch. Alluaud aux iles Séchelles x - (mars-mai 1892). Spongiaires. — Bulletin de la Sociélé zoologique de France, 1893, t. 18 (25 juillet 1893), p. 172-176. s 558 — Id. — Contribution à l’histologie des spongiaires. — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences, 1893, t. 117, n° 13, p. 444-446. 559 — 1d. — Note sur la faune des spongillides de France. — Bulletin de la Société zoologique de France, 1893, t. 18, p. 176. | 560 — 1d. — Note sur quelques éponges du golfe de Tadjoura recueillies par ee M. le D: L. Faurot. — Bulletin de la Société zoologique de France, 1893, t. 18, p. 177. “ 564 — Vaullegeard (A). — Note sur un cestode parasite de l'Hyas aranea. — = Bullelin de la Société linnéenne de Normandie, 4° série, 7° volume, 12r et 2e fase. _. (janvier à juin). Séance du 1er mai 1893, p. 23-26. (Tétrarhynque logé entre les lobules du foie.) j 562 — Verson. — Des produits cristallins émis par le ver muscardiné. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. 19, fasc. 3, p, 340-343. ER GT 9 ANALYSES. Les numéros qui précédent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. . t 332 — Blanc (L.). — Sur la valeur Ie PRO EMRE des cornes chez le cheval. k On sait, par les observations de divers auteurs, que le cheval présente quelquefois sur le frontal, au-dessus et en dedans des orbites, une paire de protubérances osseuses ou Cartilagineuses, de 1 à 2 centimètres de saillie et recouvertes par une peau normale, ou par un petit étui corné. Blanc s’est proposé d'étudier la strueture et d'établir la valeur morphologique de ces appendices. Leur axe squelettique est frmé par un nodule cartilagineux qui s’ossifie chez les sujets avancés en âge et qui . est enclavé dans le frontal, en un point qui correspond à l'emplacement des cornes chez les rumirants du type ovin. En réalité ces cornes ne font nullement partie de, l'os frontal; elles appartiennent au squelette primordial du crâne et sont formées par l'extrémité des ailes du sphénoïde antérieur. Celle-ci en effet, chez le poulain, pénètre dans le frontal et peut le traverser pour apparaitre à JOEL, auquel cas le cheval est cornu. On peut se demander si les cornes des ruminants que l’on a jusqu'ici considérées comme des dépendances du frontal n’ont pas pour point de départ, comme cela a lieu chez le cheval, les ailes du sphénoïde antérieur. — A. N. 362 — Emelianow. — Sur le rôle de la rate au point de vue de la composition morphologique du sang et sur l'influence de l'ex- ürpation de cet organe sur la moelle des os. Comme méthode d'étude, Emelianow a presque exclusivement employé é le en brement des globules (dans des mélangeurs Potain ou sur lamelles sèches), avant et après leur passage dans la rate ou la moelle; il s'est surtout attaché à compter les différentes sortes de globules blancs, jeunes (lymphocytes), mûrs (mononucléaires) et vicux (polynucléaires et dégénérés). Dans le sang veineux de la rate, chez des chiens normaux, il y a Ramon plus de globules blancs que dans n'importe quelle veine et que dans l'artère splénique; 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu’au cours de la mise sous presse de Lotr> journal auront, aulant que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s'il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. = 14 — et parmi ces-globules blancs, il y a particulièrement beaucoup de formes jeunes. L'auteur en conclut : 1° que la rate est le lieu de naissance de beaucoup de globules ‘blancs 2° qu’il y-en a un certain nombre qui y sont retenus quelque temps pour \2 sue des métamorphoses régressives. ; Après extirpation de la rate, lorsqu'on examine JE sang de la circulation générale dans-les premiers jours qui: suivent l'opération, on constate que le nombre des jeunes leucocytes diminue. au début, puis augmente peu à peu et dépasse finalement le taux primitif; le nombre des éléments mûrs augmente brusquement ct enfin il y a aussi augmentation notable des leucocytes en voie de destruction. L'auteur explique ‘ces faits en admettant que l'hyperhémie et l'hyperplasie des glandes lymphatiques qui suit l’extirpation de la rate, relève peu à peu le nombre des jeunes éléments fabriqués auparavant par la rate; quant à l'augmentation des autres globules blancs, elle serait due à ce qu’ils subissent leur métamorphose dans 1e sang au lieu de se transformer comme d'ordinaire dans la rate. Les éléments de la moelle des os prennent d’autres caractères après ete de la rate; dès les premiers jours, la graisse disparait; elle s’émulsionne et est emportée en petites goutteleltes par les globules blancs, Mandis que les globules mononucléaires s'accumulent en quantité dans les lacunes médullaires. L'auteur remarque que celte agglomération correspond justement à la brusque élévation du nombre de ces éléments dans le sang; il pense que la moelle supplée la rate dans son autre fonction, c'est-à-dire dans la métamorphose des globules blancs. La moelle revient ensuite peu à peu à son état normal.: V L'auteur termine par une hypothèse, empruntée à Ouskow, sur le rôle respectit des organes hématopoiétiques : les glandes lymphatiques prépareraient les éléments: les plus jeunes du sang, les lymphocytes, qui pénétreraient ensuite dans la moelle des os-et la rate. Ces deux organes sont les fabriques où cette matière première se transforme en éléments plus parfaits, le globule rouge et le globule blanc mûr: la rate sert spécialement à la métamorphose des globules blancs et la moelle des os à celle des globules rouges. — L, CuÉNOT. _ 364 — Martin (H.). — Note sur l’existence des vaisseaux nourriciers du muscle cardiaque chez la grenouille. -On admet généralement que le cœur des batraciens est une éponge vasculaire, c'est-à-dire qu'il ne recoit pas de vaisseaux sanguins propres. Il résulte au contraire -des recherches de Martin (injections et coupes en séries):'1° qu'il y a chez Rana esculenta un vaisseau nourricier propre, Correspondant comme origine et comme trajet à l'artère coronaire des vertébrés supérieurs ; 2° que le bulbe recoit une ärtériole dont l’origine se. trouve près de la bifurcation du bulbe et enfin 3° que l'artère décrite par Hyrtl comme artère coronaire s’épuise dans le péricarde. — À, N. ‘866 — Frenkel (M.). — Sur des modifications du tissu conjoncelif des glandes et en particulier de la glande sous-maxillaire. Le tissu conjonctif qui Sépare les culs-de-sac glandulaires est, à l’état de repos, peu développé et relativement pauvre en noyaux. 1 Lorsque la glande est excitée (par électrisation de la corde du tympan), on voit apparaître dans ce tissu interacineux une grande quantité de cellules constituées par un corps protoplasmique très réduit et par un noyau dont la richesse en chromatine augmente ayec la durée de l’excitation. Après 7 heures d’électrisation la plupart de ces petites cellules sont devenues grandes, avec un corps protoplasmique très développé et un noyau plus riche en chromatine. Elles sont fusiformes et étoilées, munies de prolongements qui s’anastomosent entre eux. À côté d'elles se trou- vent des fibrilles conjonctives entre-croisées et anastomosées. Ces transformations du tissu conjonctif pendant les différents stades dé la: sécré- tion ressemblent à celles que Grawitz a observées dans des cas pathologiques sur d’autres organes. Elles résultent sans doute de ce qu’une bonne partie des cellules conjonctives, pauvres en chromatine et échappant par suite à l'observation lorsque la glande est au repos, se développent rapidement et prennent les caractères d’élé- ments adultes lors d’une excitation prolongée. — A, N. 367 — Id. — Sur quelques éléments observés dans la glande sous- maxillaire excitée par un courant électrique. - L'auteur a observé dans le tissu conjenctif interacineux de la glande sous-maxillaire excitée par un courant interrompu des éléments particuliers de nature énigmatique. Ge sont, sur des coupes de pièces fixées par le liquide de Klemming ou de Hermann et colorées par la fuehsine, des grains d'abord de très petite taille, mais qui, quand la durée de l’excitation se prolonge, grossissent et prennent une forme ovale en même temps qu’ils deviennent plus nombreux. Sur une coupe de glande atropinisée puis excitée, ces éléments sont encore plus grands et plus nombreux. — À, N. 398 — Kæœhler (R.). — LT D re de la photographie aux sciences naturelles. La photographie appliquée aux sciences naturelles rend des services de deux ordres. Témoin fidèle, elle fixe impartialement les résultats de préparations microscopiques et certaines manifestations vitales. Ou bien, suppléant aux difficultés d'observation résultant des imperfections de notre organe visuel, elle devient une précieuse méthode d'investigation scientifique. Le perfectionnement de la photographie marche de front avec celui de l’instrumentation et l’on peut être sûr que la plaque sensible, cette rétine des savants comme le dit M. Janssen, nous montrera encore bien des choses qui nous eussent échappé sans elle. Ces considérations générales sont mises en évidence dans l’intéressante préface de M. Kæhler. Son livre est divisé en deux parties dont la première est consacrée à la micropho- tographie. Après la description de plusieurs appareils photomicrographiques, M. Kæhler indique comment, au moyen d'un bon microscope et d’une chambre noire ordinaire, on pourra réaliser à bien peu de frais un appareil pour photographies microscopiques permettant d'obtenir d'aussi bonnes épreuves qu'avec un appareil complet très coûteux. Puis vient une étude des objectifs et oculaires fort bien faite au point de — 145 — vue de leurs qualités optiques. Le lecteur y trouvera les résultats des importants travaux d'Abbe exposés très simplement. L'importance de l'éclairage en microphotographie fait que l’auteur y consacre le quart de son livre. Il met en évidence l'influence exercée sur la netteté de l’image et le pouvoir séparateur de l'objectif par l'ouverture du cône de rayons lumineux concen- trés sur l’objet par le condensateur. Il parle des avantages que donne l'emploi des objectifs apochromatiques en lumière bleue ou violette. On arrive ainsi à résoudre 5,000 lignes au millimètre, limite extrême qu'il soit possible d'obtenir pratique- ment avec les objectifs actuels. Si l’on opérait en lumière ultraviolette, on pourrait, par la photographie, arriver à distinguer 10,000 lignes au millimètre. C’est la limite qu’on ne dépassera pas, mais qui n'a pas encore été atteinte par suite du défaut de _ correction des objectifs pour les radiations ultraviolettes. À cette étude fait suite celle des sources lumineuses employées, de l'éclairage direct et indirect et de celui des objets opaques. $ Enfin après l'examen des qualités que doivent remplir les préparations à photo- graphier, la technique microphotographique elle-même fait l’objet d’un chapitre dont la lecture attentive évitera aux débutants bien des insuccès. Les applications de la photographie à la physiologie forment la seconde partie du travail. À la chronophotographie dont M. Marey a su tirer de si importantes décou- vertes, succède la description de quelques appareils enregistreurs photographiques. L'ouvrage se termine par la description des procédés applicables à la photographie des cavités profondes de l'organisme : oreille, vessie, fond de l'œil, larynx. Cette courte analyse, forcément très incomplète, suffit à montrer la valeur vrai- ment scientifique de ce livre au courant des plus récents travaux. — T. GUILLOZ. 399 — Lance. — Note sur une nouvelle masse à injection. On peut obtenir des injections totales d'animaux vivants, très contractiles comme les mollusques, en se servant de la masse suivante injectée à froid : 2 parties de ré- sine incolore pour une partie de térébenthine de Venise, colorée soit par l’oxyde de cuivre bleu, la coralline, la nigrosine, etc. On dissout dans la solution suivante : Chloroforme . . : . . . AS OU 600 centimètres cubes, there ee ann Se HU Dee als taie 350 — Sublimé dans l'alcool .-. , . . . s dise etes 50 - — = Avec ce procédé, l'animal est tué presque sans contraction dès que l'injection à pénétré dans les vaisseaux. — L. Cuénor. 404 — Van Bambeke. — Le sillon médian ou raphé gastrulaire du tri- - ton alpestre (Triton alpestris Laur). - Ghez les urodèles et le triton alpestre en particulier, le siZ/ox médian ou dorsal (Rückenrinne) qui, dans certains cas, s'étend depuis la limite antérieure des replis = -médullaires jusqu’à l’extrémité postérieure du sion primitif, est un vestige de ce sillon, issu lui-même du blastopore primitif (Axws rusconien), peu de temps après le début de la gastrulation. —- 144 — On peut admettre, avec 0. Hertwig, que le siZlox médian ou dorsal (Rückenrinne) des amphibiens représente la ligne de suture suivant laquelle, en vertu de leur rap- prochement lent d'avant en arrière, les lèvres du blastopore se sont juxtaposées et fusionnées. Le sillon médian est donc comparable à la formation désignée par Hatschek sous le nom de raphé gastrulaire rs des: fe ln phioxus et'des annélides. : Le sillon médian ou raphé gastrulaire se Semen, par a en. arrière avec la partie encore persistante du prostoma linéaire (sillon primitif). Si le sillon médian ou dorsal représente, en effet, la ligne de suture des lèvres du blastopore, on. peut dire que le mésoblaste situé de chaque côté du sillon (batra- ‘ciens urodèles) est un mésoblaste péristomal, dans le sens admis par Rabl. De même que les faits signalés par 0. Hertwig et von Davidoff, ce qui se passe chez les batraciens urodèles, et en particulier chez le triton alpestre, parle en faveur de la théorie de la concrescence, défendue notamment par Rauber, His, Minot et Duval. L’accolement fréquent des lèvres-du sillon médian et le refoulement, sous forme de crête, de l’ébauche notocordale sont dus, en grande partie, chez Le triton alpestre, à la résistance du chorion. — L’AurEuR. 407 — Kœhler et Bataillon. — Recherches sur l'extension du blasto- derme et l'orientation de l’embryon dans l'œuf des téléos- téens. | = Le mode d'extension du blastoderme et ses rapports avec le vitellus sont difficiles à déterminer chez les téléostéens. Parmi les explications différentes qui ont été fournies pour rendre compte de ces processus, trois surtout ont été défendues avec talent par leurs auteurs. Kupffer a admis que le centre du blastoderme restait fixe au pôle germinatif de l’œuf tandis qu’il se développait régulièrement et progres- sivement à la surface du vitellus pour se fermer au pôle diamétralement opposé ; l'embryon suivrait le blastoderme dans son mouvement d’extension tout en s’ac- croissant. Oellacher prétend que la région du blastoderme qui fournit l'embryon reste fixe pendant que le blastoderme enveloppe le vitellus ; l'extrémité caudale de l'em- bryon ne bouge pas fandis que l'extrémité céphalique s'accroit et suit le blastoderme dans son mouvement. Âu contraire His croit que l'extrémité céphalique reste fixe et que le reste de l'embryon s'allonge en suivant le blastoderme. M. Bataillon et moi avons repris l'étude de cette question importante en étudiant le développement d'œufs de vandoise fécondés artificiellement. Dans ces œufs le blastoderme forme d'abord, comme d'habitude, une calotte sur l’un des pôles de l'œuf, mais pendant que cette calotte s'étend, sa région centrale s'amincit beaucoup et laisse apercevoir par transparence le vitellus sous-jacent. À cause de la couleur plus foncée que possède celui-ci, cette région centrale du blastoderme apparaît comme une tache noire qu’on observe pendant toute la durée du développement embryon- naire et qui indique, sans erreur possible, la place où le blastoderme avait fait son apparition. Grâce à l'existence de ce point de repère précis, nous avons pu recon- naïtre facilement le mode d'extension du blastoïerme, et Teconnaitre que les choses se passaient comme l'indique Kupffer. — 145 — Le développement de la vandoise mérite d’ailleurs d’être étudié en détail, car il diffère par plusieurs particularités intéressantes de celui des salmonides qu’on prend toujours comme type du développement des téléostéens, — R. KoaLeRr, -408 — Kœhler et Bataillon. — Observalions sur les phénomènes ka- _ryokinétiques dans Les cellules du blastoderme des téléostéens. Les observations résumées dans cette note ont élé faites sur les cellules du blasto- derme de la vandoise dont nous avons étudié le mode d’extension sur le vitellus dans la note précédente. Pendant les premiers stades du développement, ces cellules ne possèdent point de chromatine individualisée, et les figures karyokinétiques sont exclusivement formées d’éléments achromatiques sans la moindre trace de plaque _ équatoriale. À ce moment la chromatine existe à l’état diffus dans le protoplasma. Vers la 30° heure, on peut reconnaitre, à l’aide d’une technique appropriée, des granulations fortement colorables qui se différencient dans le sein du protoplasma en dehors du noyau; ces granulations cheminent le long des filaments achromatiques et viennent se placer dans la région équatoriale des figures de division pour cons- * tituer des plaques d’abord grêles et minces, mais qui s'épaississent à la suite de ces apports successifs de substance chromatique. L'observation de ces cellules blasto- dermiques permet donc d'assister à l’individualisation de la chromatine dans le pro- toplasma cellulaire, mais elle présente un intérêt plus général encore, car les faits signalés plus haut confirment cette opinion que, dans la division cellulaire, le rôle essentiel n'appartient pas exclusivement à la chromatine comme on le croyait autre- fois, mais doit être rapporté aux centrosomes. — R. KOHLER, _ 44% — Retterer (E.). — Des glandes closes dérivées de l’épithélium digestif, Après avoir montré par un historique détaillé des diverses phases par lesquelles a passé l’étude des glandes dites vasculaires sanguines ou organes lymphoïdes (rate, - thyroïde, thymus, hypophyse, etc.) et rappelé ses propres observations sur l’évolu- tion des amygdales, des plaques de Peyer et de la bourse de Fabricius, Retterer for- mule les conclusions suivantes : re Tous les organes qui viennent d'être énumérés ont un caractère commun, qui est constant et fondamental, c’est de dériver d'une ébauche épithéliale ectodermique ou endodermique. « Selon que le bourgeon épithélial primitif, qui leur donne nais- sance, disparait comme conduit creux et ouvert ou laisse des traces, ces organes se groupent en deux variétés : {° dans la rate, la glande piluitaire, la thyroïde, le thymus, les plaques de Peyer de la plupart des mammifères, le bourgeon épithéliai primitif disparait totalement dans la suite de l’évolution ; 2° dans la bourse de Fâbri- cius, les amygdales et les plaques de Peyer de certains mammifères, les bourgeons épithéliaux primitifs se creusent d’une lumière centrale et persistent sous la forme de diverticules creux (cryptes ou lacunes). Ceux-ci s'ouvrent, d’une part, sur la mu- queuse originelle, et se prolongent, de l’autre, jusque dans l'intervalle des follicules BIBLIOGR. ANAT, — N° 5, g 10 — 146 — clos, dont ils sont séparés par du tissu conjonctif, quand l'organe a atteint son en- tier développement. » Les glandes closes de l'appareil digestif ont donc la méme origine que les glandes ouvertes. L'évolution des éléments anatomiques est loin d'être la même dans toutes les glandes closes. Tantôt les cellules épithéliales forment des groupes qui restent isolés et bien circonscrits, sans mélange d'éléments conjonctits (thyroïde); tantôt au con- traire elles s'enchevêtrent avec une trame conjonctive réticulée. En somme, le tube digestif fournit sur tout son parcours, par bourgeonnement de son épithélium, des glandes qui, les unes, restent en communication avec son inté- rieur (glandes buccales, stomacales, foie, pancréas), tandis que les autres perdent toute relation avec sa cavité. Parmi ces dernières il en est qui demeurent contenues dans les parois de l'intestin (amygdales, follicules clos et plaques de Peyer, bourse de Fabricius) ; d’autres au contraire s'isolent, à une certaine période, de ces parois et perdent toute connexion avec elles (rate, thymus, thyroïde, hypophyse). Le méso- derme participe toujours à la constitutivn de ces organes, en leur fournissant la trame conjonclive et vasculaire. — À, N. : 416 — Saint-Remy (G.). — Recherches sur le dé Eenrn du pan- créas chez les oiseaux. Nos connaissances sur les premières phases du développement du pancréas sont restées longtemps fort incomplètes : les anciens auteurs faisaient dériver générale- ment cet organe d’un bourgeon dorsal unique du duodénum. Les travaux de Gæppert sur les amphibiens et de Stoss sur les mammifères ont montré que cette glande se développait chez ces animaux aux dépens de trois ébauches, une dorsale impaire, issue de l'intestin et deux ventrales paires, se formant sur un canal hépatique, à son point d'insertion sur le duodénum. Malgré la publication d’un travail où W. Félix montrait l'identité de l’origine du pancréas chez le poulet et chez les autres verté- brés étudiés, nous avons poursuivi des recherches déjà commencées sur le poule et le canard qui confirment en partie et complètent les observations de cet auteur. La première indication du pancréas se montre au début du troisième jour de l’in- cubation chez le poulet : i’ébauche dorsale est la plus visible, mais les ébauches ventrales sont indiquées déjà, bien que Félix les décrive comme apparaissant plus tard. Le développement de l’évagination dorsale marche beaucoup plus vite que celui des rudiments ventraux, et c’est seulement à la fin du quatrième jour que ceux-ci cessent d'être de simples dépressions de la paroi du Canal hépatique cranial. Par suite d’une torsion de tout le tube digestif dans cette région, les ébauches pancréa- tiques sont rejetées à gauche du duodénum ; à la fin du cinquième jour, ces rela- tions sont bien établies et le pancréas dorsal a pris d'énormes proportions par rapport aux ébauches ventrales qui commencent seulement à émettre quelques ra- mifications. Pendant les journées suivantes, ces dernières s’accroissent notablement tandis que les deux canaux hépatiques et les trois canaux pancréatiques prennent leurs relations définitives, débouchant tous ensemble dans une papille du duodé- num. Les diverses ébauches pancréatiques se fusionnent. | FANS" — 147 — Ghez le canard les phénomènes sont les mêmes que chez le poulet, avec un retard sensible, dù à la durée plus longue du développemeni de l'œuf. On sait que Gülte a décrit anciennement chez le poulet deux ébauches : son pan- créas primaire n'est autre chose que la réunion du pancréas dorsal et du pancréas ventral gauche ; son pancréas secondaire ou accessoire, c’est le pancréas ventral droit. Les pancréas ventraux, le droit surtout, prennent la part la plus importante à la constitution de la glande définitive, mais il n’est pas exact de prétendre, comme Félix, que le pancréas dorsal régresse. En réalité celui-ci, après avoir pris au début une grande extension, cesse de s'accroitre et par conséquent perd de son impor- tance vis-à-vis des deux autres. Cette précocité du développement du pancréas dor- sal nous semble pouvoir s'expliquer par une plus grande ancienneté phylogénétique. Nous avons retrouvé la même précocité chez les reptiles et de pius, depuis la publi- cation de nos recherches, G. Kupffer a fait connaitre le développement du pancréas chez l’ammocète où le pancréas dorsal existe seul : il se forme bien deux évagina- tions du tube hépatique, homologues aux ébauches pancréatiques ventrales des autres vertébrés, mais elles concourent à la constitution du foie. — L’AuTeur. 436 — Féré (Ch.) et Schmid (Ed.). — De quelques déformations du thorax et en particulier du thorax en entonnoir et du thorax en goutlière. Les auteurs rapportent dix-huit cas de déformation thoracique observés dans le service des épileptiques de Bicètre. Les uns se rapportent à la malformation dite thorax en entonnoir (Ebstein), les autres au {horax en gouttière, d'autres enfin concernent des déviations des cartilages costaux. Dans le thorax en entonnoir il existe une dépression médiane et à peu près symétrique dont le point le plus déclive, le fond, siège soit sur le corps même du sternum, soit à l’union de celui-ci et de l'appendice xiphoïde qui se relève pour former la paroi inférieure. La paroi supérieure est formée par le corps du sternum et les parois latérales par les cartilages costaux. Ceux-ci, plus incurvés que norma- lement, décrivent soit une courbe dont laconvexité très prononcée regarde en avant, soit un angle obus ouvert en arrière. Dans quelques cas, la déformation n'est pas symétrique. Dans le thorax en gouttière le sternum parait peu ou pas dévié de sa direction normale; les cartilages costaux sont seuls atteints, maïs ils le sont d’une manière symétrique. Des deux côtés de la ligne médiane, les cartilages présentent une courbure exagérée, il en résulte une gouttière longitudinale dont le fond est formé par le sternum. D'autres fois l’anomalie est asymétrique et unilatérale. Le sternum semble normal ; d’un côté la courbure des côtes est également normale, mais de l’autre les cartilages costaux présentent une convexité plus ou moins saillante. Enfin on peut observer une déformation unilatérale des cartilages et une déviation en arrière du sternum. _ La pathogénie de ces déformations est très obscure. Les auteurs considèrent comme la plus vraisemblable l'hypothèse d’Eggel qui admet un trouble dans le — 148 — développement et la nutrition du sternum entraînant la flexibilité de celui-ci qui se laisserait déprimer par la pression atmosphérique. Les déformations dues aux cartilages costaux paraissent déterminées également par un trouble de nutrition de la paroi thoracique qui devient de ce fait plus flexible que normalement, et par un arrêt de développement. L'absence de un ou plusieurs faisceaux du grand pectoral - a êté notée dans une forte PanennE de cas. — À. N. 463 — Demoor (L.). — Recherches sur la structure du tissu réticulé. L'auteur à étudié la structure du tissu réticulé dans le thymus d'embryons de veau et de très jeunes individus (chat, chien, lapin, rat blanc), dans le foie des amphi- biens et dans le foie embryonnaire des mammifères, dans Iles amygdales, dans là moelle’ osseuse, dans les ganglions lymphatiques et dans la rate. Il est arrivé aux conclusions générales suivantes : 1° Quel que soit l'organe où l’on étudie le tissu adénoïde, sa structure est toujours la même. Il est constitué par l’anastomose de cellules munies de prolongements. Ces éléments cellulaires présentent, tant pour leur noyau que pour leur protoplasme, des caractères assez constants pour permettre, dans la pIDpAEE des cas, de les diffé- rencier des éléments renfermés dans les mailles. 20 En outre de ces éléments caractéristiques, d’autres cellules (poly- et mégacaryo- cytes) peuvent se mettre en rapport avec le réseau par leurs prolongements et con- tribuer aussi à son extension. 30 Le développement de la trame réticulée peut se faire par division directe des cellules qui la constituent. 4° Toutes les variétés de leucocvytes décrites jusqu'ici peuvent se rencontrer dans les mailles du tissu adénoïde. 5° La cellule géante à noyau bourgeonnant n’est pas un élément caractéristique des organes hématopoëétiques ; elle peut se rencontrer dans les ganglions lympha- tiques d'animaux jeunes. — 0. VAN DER STRICHT. 468 — Pilliet (A.-H.). — Note sur le cartilage céphalique du poulpe vulgaire. Par l'étude du squelette céphalique de poulpes (Oclopus vulgaris) à divers âges l’auteur montre que le tissu qui le constitue parait être plutôt du tissu fibro-muqueux que du tissu carlilagineux vrai. Ce serait surtout le tissu fibro-tendineux vrai qui devrait lui être rattaché. Le fait que sa substance fondamentale est chondrinisée n’est pas un obstacle à cette manière de voir, puisque l’on sait que la chondrinisa- tion du tissu fibreux normal ou pathologique est assez fréquente sans que pour cela ce tissu devienne du cartilage vrai. Gette note contient en outre un détail intéressant concernant l'anatomie du poulpe. Le nerf qui occupe l'axe de chaque bras de cet animal n’est pas constitué par des cordons nerveux, mais par un tissu analogue au tissu nerveux central, c’est-à-dire par de la névroglie, des cellules nerveuses et des fibres sans myéline. Ge n'est donc pas un conducteur nerveux, mais un véritable prolongement du cerveau qui s’insinue dans chacun des bras. — A, N. ti ge din del Apr LA ets Es à Do Cd éd) ed dite dE CS LG gt NS sc dé pond de ” NS TES PERS SAN der A AN Re ES nr À hr ME a À ON BONE TE de D È — 149 — 484 — Sainton (R.). — De l’anatomie de l'articulation de la hanche chez l'enfant et de la luxation congénitale de cette articulation. La partie anatomique de cette thèse comprend l'étude des surfaces articulaires de l'articulation coxo-fémorale et de Pere supérieure du fémur. Elle peut se résumer ainsi : é ; Le col anatomique du fémur est très court chez l'enfant ; il est à peine indiqué au moment de la naissance. Si sa longueur est plus petite, son diamètre est relativement plus considérable que chez l'adulte. Le diamètre de la tête fémorale est également, toutes proportions gardées, plus grand chez l’enfant. La cavité cotyloïde a, au con- traire, une profondeur moindre ; la tête est surtout soutenue par la paroi postérieure de cette cavité. — A. N. 494 — Van Gehuchten (A.). — Les terminaisons nerveuses intra-épi- dermiques chez quelques mammifères. Les conclusions de ce travail au début duquel on trouvera un historique complet de la question sont les suivantes : 1° En se basant sur les résultats fournis par la méthode au chlorure d’or, un grand nombre d'auteurs ont admis l'existence, dans l’épithélium cutané, de cellules ner- veuses terminales. D’autres encore ont signalé dans ces dernières années la pré- sence de cellules nerveuses dans le tissu conjonctif sous -cutané et le tissu con- jonctif sous-muqueux. Dans les nombreuses préparations traitées par la méthode rapide de Golei et dans lesquelles la réduction par le chromate d’argent avait mis en évidence un nombre incalculable de fibrilles, je n’ai jamais rencontré de cellules - nerveuses réduites, ni dans la profondeur de l'épiderme, ni dans le tissu conjonctif sous-cutané, ct j'en conclus que ces cellules nerveuses n’existent pas, du moins chez les animaux que j'ai étudiés (rat blanc et souris blanche). Le chlorure d'or a donc dû colorer autre chose que des éléments nerveux. 20 Quelques auteurs admettent l'existence dans la profondeur de l’épiderme d'uu réseau nerveux terminal. Les résultats obtenus par la méthode de Golgi prouvent que ce réseau n'existe pas. Toutes les fibrilles intra-épithéliales restent indépendantes les unes des autres et se terminent librement sans présenter des anastomoses avec les fibrilles voisines. 3° Le plexus nerveux sous-cutané est un véritable plexus, et non un réseau. Les fibres qui le constituent se divisent fréquemment, s’entre-croisent les unes avec les autres, mais ne s’anastomosent jamais. Les résultats obtenus par la méthode de Golgi ne permettent pas d'établir, avec tuute la netteté désirable, si les fibrilles nerveuses se terminent etre les cellules épithéliales ou dans les cellules épithéliales. Mais les fibrilles réduites par le chro- mate d’argent sont identiques aux fibrilles colorées par le chlorure d’or. Or, celles-ci se terminent manifestement entre les cellules épithéliales. Il en est sans doute de même pour les fibrilles colorées par la méthode de Golgi. L'existence de la terminaison nerveuse libre intra-épithéliale est admise par la — 190 — plupart des histologistes. Mes recherches n’ont fait que confirmer ce point imporlant de l’histologie nerveuse, mais elles mettent en lumière, mieux qu'on ne l’a fait jus- qu'alors, l'abondance extraordinaire des éléments nerveux dans les épithéliums périphériques, les réductions obtenues par le chromate d'argent étant de loin beau- coup plus complèles que les colorations par le chlorure d'or. — L’Aureur. 498 — Pilliet (A.-H.). — Pigmentation des odontoïdes chez les séla- clens. Chez les sélaciens les chromoblastes, d'origine dermique ainsi qu'on le sait, émigrent au cours du développement des odontoïdes (peau du museau) et se retrou- vent en plein tissu épithélial entre la surface de l’odontoï le et la couche des cellules: de l'émail qui le recouvre. A cet endroit ils sont nombreux et présentent une richesse d’arborisation et de pigmentation supérieure à celle que l’on observe dans les chro- moblastes enfouis dans le derme. — À. N. 499 — Ségall. — Sur des anneaux intercalaires is tubes nerveux produits par imprégnation d'argent. En faisant agir successivement sur un nerf frais rapidement dissocié de l'acide osmique à { p. 100, puis du nitrate d’argent à 2 p. 100, on obtient au niveau de l'emboîte- ment de deux segments cylindro-coniques successifs un dépôt d'argent sous forme d’un anneau superficiel et saillant, placé au niveau de la jonction des deux segments, à leur premier contact. Ces anneaux sont situés immédiatement sous la gaine de Schwann et correspondent à l’extrémité emboitante du biseau myélinique de telle sorte que, selon les Cas, il y a des segments cylindro-coniques à deux anneaux, à un seul anneau ou dépourvus d’anneaux quand -il s’agit d'un segment dont les deux bouts sont emboités. L'auteur ne se prononce pas d’une facon très précise sur la signification de ces anneaux. — À. N. 50% — Quénu (E.). — Lymphatiques de l’anus. On rattache d'ordinaire à l'anus le cercle de peau et de muqueuse qui circonserit cet orifice. C’est du réseau de la zone cutanée que partent les troncs lymphatiques étudiés. L'auteur a choisi pour sujets d'étude dix-neuf enfants, nouveau-nés pour la plupart, et a réussi chez treize d’entre eux des injections au mercure. Du réseau péri-anal, très riche et superficiellement placé, naissent trois à quatre {rones qui, à travers le tissu cellu'o-graisseux sous-dermique du périnée, de la face 2 D » interne dè la cuisse ou du pli cruro-périnéal, vont aboutir aux ganglions inguinaux. _Précisant la division de Sappey, l’auteur partage les glandes lymphatiques super- ficieiles de cette région en cinq groupes d’après leurs rapports avec l'embouchure de la veine saphène interne : supéro-internes, supéro-externes, inféro-internes, in- féro-externes et pré-saphènes ou centraux. La plupart des anatomistes font aboutir les lymphatiques anaux aux ganglions supérieurs et internes, sauf Sappey qui les conduit aux inguinaux inférieurs et internes. Les recherches de l’auteur lui ont fourni les résultats suivants. Sur seize prépara- tions on trouve comme aboutissants des lymphatiques de l’anus : sept fois le groupe :. 1 — supéro-interne; cinq fois l’inféro-interne ; quatre fois les deux groupes en même temps. Ghez la grande majorité des sujets, les lymphatiques se rendaient aux plus internes des ganglions de ces groupes, tout à fait exceptionnellement les troncs, franchissant la saphène, abordaient les ganglions des groupes externes. Mais la région inguinale n'est pas la seule qui recoive des lymphatiques de l’anus ; -une partie de ceux-ci, remontant le long des colonnes de Morgagni et des parois rectales, va se jeter dans les ganglions intra-pelviens. Ge fait, vaguement signalé par Morgagni, admis sans contrôie par Beaunis et Bouchard et nié par Sappey, s’est vu confirmé et éclairci par les dissections de l’auteur, Parallèlement aux trois groupes des veines hémorrhoïdales, il existerait trois ordres de lymphatiques ano-rectaux : les lymphatiques supérieurs allant aux ganglions échelonnés le long de la petite -mésaraïique ; les inférieurs, sous-jacents au releveur, se rendant aux inguinaux; enfin les moyens, situés au-dessus du releveur et gagnant les ganglions hypogas- . triques soit au point d’arborisation de l’iliaque interne, soit au niveau de l’échan- crure sciatique. — P. JAGQUES. 509 — Chapeaux. — Sur la nutrition des échinodermes. L'auteur constate que les cœcums radiaux des astéries sécrètent des ferments qui transforment la fibrine en peplone, l'amidon en glucose et émulsionnent les matières grasses. Ils sont également chargés de l'absorption des graisses : leur épithélium est gorgé de gouttelettes graisseuses après injection œsophagienne d'huile d'olive. La graisse passe sans être transformée à travers l’épithélium jusque dans le liquide e elomique ; là elle est capturée et dédoublée par les amibocytes. Cette digestion de l'huile se produit vraisemblablement sous l’icfluence d'un ferment acide. L'auteur confirme les recherches de Durham sur la diapédèse générale des ami- bocytes ; lorsqu'on a injecté dans le cœælôme de l’indigo-carmin, les corpuscules phe- gocytent les petits grains de cette substance et s’échappent à l'extérieur en passant à travers l’épithélium des branchies dermiques et par les pores dû madréporite. — L, CUÉNOT. 511 — Golgi (G.). — Sur la fine organisation des glandes peptiques des mammifères. En appliquant sa méthode (sous ses diverses formes) à l'étude des glandes de l'estomac, Golgi a constaté que les cellules de bordure (cellules délomorphes) sont revêtues par un réseau d'une extrême finesse, de nature vraisemb'ablement canali- culaire. Pour chaque cellule les branches de ce réseau confluent, vers la lumière glandulaire, en deux ou trois canalicules qui se réunissent bientôt en un canalicule unique lequel se jette à angle droit dans le canal central de la glande. Chaque cel- -lule de bordure se trouve donc, en quelque sorte, pourvue d’un canal excréteur propre résultant de la recomposition du réseau canaliculaire péricellulaire. Ge ré- seau est situëé à la surface du corps cellulaire dans les couches périphériques du protoplasma, parfois cependant il occupe le corps cellulaire tout entier à l'exclusion seulement de la zone qui entoure immédiatement le noyau. Enfin il est des cas (surtout, à ce qu'il sembie, chez les.-animaux jeunes) où le réseau péricellulaire - — 152 — communique avec le canal central de la glande non pas par un seul canalieule, mais par un grand nombre, 4, 5, 6 et plus, de fins canalicules distincts les uns des autres. Les caractères du réseau diffèrent considérablement suivant l'état fonc- tionnel de l'estomac. Pendant la digestion, les mailles sont beaucoup plus grosses et plus serrées que dans l’estomac à jeun, les espaces entre les mailles sont alors ré- ? duits au minimum et il n’est pas rare qu'il y ait presque contact entre ee trabé- cules, d'où résulte une coloration noire de la cellule entière. S Ces particularités de structure caractérisent nettement les cellules de ordis et fournissent un argument en faveur de l'opinion qui prétend que l’activité SES spécifique des glandes peptiques réside dans ces éléments. — A. N. 516 — Henneguy (L.-F.). — Sur la structure de la glande nidamen- _ teuse de l’oviducte des sélaciens. Les tubes de la région albuminipare et de la région coquillère de la glande ni- damenteuse renferment, chez Scyllium canicula, des cellules à cils vibratiles, inter- posées aux cellules glandulaires. Entre les deux régions déjà connues de la glande nidamenteuse, il existe une zone intermédiaire dont les tubes ont la même appa- rence que ceux de la région albuminipare, mais dont les réactions vis-à-vis des ma- tières colorantes est très différente. Cette zone doit sécréter des couches SRÉCUES de la coque de l’œuf. — L'AUTEUR. 519 — Pilliet (A.-H.). — Essai sur la texture du muscle vésical. Constatant l'insuffisance de nos connaissances actuelles sur la disposition des fibres lisses dans les parois vésicales, et l’attribuant en grande partie à l’imperfec- tion des procédés employés pour cette étude, l’auteur expose les résultats variés que lui a fournis l'examen comparé de coupes microscopiques larges pratiquées sur les organes de l’homme et des animaux aux stades successifs de leur développement, Jusqu'à présent la plupart des anatomistes admettaient, sur ia foi de Sappey, la division des fibres vésicales cn cinq groupes : une couche externe longitudinale, une movenne Circulaire, une interne plexiforme, se continuant en haut avec les fibres de l’ouraque, en bas avec celles de l’urètre ; puis le groupe des ñbres des uretères, et le sphincter interne ou lisse. Toutefois, il existait entre eux, sur la valeur et la signification de ces groupes, des divergences inhérentes tant aux modes d'examen employés qu'aux variations individuelles des sujets, sous le double rapport de l’âge et de l’état de santé. Aussi faut-il reprendre ces recherches en étudiant sé- parément le corps de la vessie, puis le col vésical chez l'homme et chez la femme. Pour résoudre le premier point, il faut s'adresser aux individus très jeunes : l’exa- men de l'ouraque encor2 incomplètement atrophié permet de reconnaitre presque constamment dans cette portion de l’allantoïde l'existence de deux assises muscu- laires semblables à celles de l'intestin, l’une interne circulaire, l’autre externe plus lâche et longitudinale, Telles sont aussi les deux couches fondamentales du corps vésical, auxquelles viennent se joindre, surtout chez l’adulte, une troisième assise, émanée de l’interne, la couche plexiforme, et, d’une manière inconstante, un lacis sous-muqueux rare surtout à l'état complet. Les divers animaux présentent le même he type, à différents degrés de perfection. L’auleur insiste en passant sur les variations profondes qu’impriment à la disposition des fibres la faiblesse constitulionnelle du sujet ou les altérations pathologiques de l'organe, (La couche plexiforme hypertro- -phiée produit chez les vieux urinaires la vessie à colonnes.) Une série d’observa- -tions relatées démontrent le bien-fondé de cette opinion, Au niveau du col, les faisceaux longitudinaux du corps se prolongent sur la pro- state, s’insérant tant à sa surface que sur le pubis. Par contre, les circulaires s’inter- rompent brusquement au contact de la glande prostatique; la portion annulaire inférieure ainsi constituée peut, refoulée par une prostate hypertrophiée et par suite épaissie, simuler un sphincter vésical lisse. La signification réelle en est fournie par l'étude du mode de formation de la glande chez l’homme et les animaux. Le corps de la vessie chez la femme ne diffère pas de la même partie ehez l’homme. Les fibres Jongitudinales du col, au lieu de se fixer sur la prostate, vont prendre iusertion sur la face antérieure du col utérin, Quant aux couches circulaire et plexi- forme (cette dernière constante), elles forment à l’urètre un double manchon s’a- vançant jusqu’à un centimètre du méat, où elles se continuent insensiblement avec le sphincter strié, peu développé, comme on sait, dans le sexe féminin. Se basant sur l'étude du développement et l’histologie comparée de la vessie, l’au- teur termine en comparant le réservoir urinaire à une poche intestinale incomplète comme structure, puisqu'elle n’absorbe pas, et variable comme morphologie, puis- qu’elle est soumise à des variations considérables de volume. — P. JAGQuESs. 520 — Pousargues (E. de). — Contributions à l'étude de l'appareil génital mâle de l’écureuil (Sciurus vulgaris). Chez le Sciurus vulgaris il existe un utérus mâle dont la cavité vient s'ouvrir au centre du verumontanum par un orifice qui lui est absolument propre; l'existence de cet utérus mâle avait été niée par Leuckart, et l'absence de cet organe confirmée par Wahlgren et Oudemans. Chacun des deux orifices latéraux du verumontanum Sert Ce - débouché commun aux produits sécrétés par la poses la vésicule séminale et le ._ testicule correspondant du même côté. Les choses se passent donc chez l’écureuil d’une tout autre façon que chez le cochon d’Inde. Ghez ce dernier rongeur, on trouve également au fond de l’urètre trois orifices, mais les deux latéraux sont exclusivement réservés aux prostates, tandis que l’orifice médian dessert les canaux déférents et les vésicules séminales par l’en- tremise d’un vagin mâle. Il y a donc lout lieu de croire que l'hypothèse d’Oudemans doit être erronée et que les organes génitaux du Péeromys nitidus étudié par cet auteur ont une conformation identique à celle du Sciurus vulgaris et nullement compa- _ rable à celle du Cavia cobaya. — F. H. 521 — Van der Stricht (0.). — La signification des cellules épithé- liales de l’épididyme de Lacerta vivipara. L’épididyme du Lacerla vivipara est formé de deux espèces de canaux : 1° De Canaux étroits tapissés de cellules munies d’une bordure de cils vibratiles; _2° De canaux larges garnis de cellules cylindriques, très longues. Gelles-ci engen- drent un très grand nombre de boules safranophiles qui à un moment donné sont éva- — 154 — cuées en même temps que des vésicules claires hyalines. Elles sont déversées dans -la lumière du canal. Cette sécrétion et cette élimination du produit élaboré s'accom- -pagnent d’une division directe du noyau cellulaire. Les boules safranophiles doivent être rapprochées des granulations tingibles et des granulations graisseuses décri- tes à l’intérieur des canalicules séminifères et doivent être considérées aussi comme des matériaux de nutrition pour les spermatozoïdes pendant leur séjour et leurpas-. sage à travers les canaux efférents. Les cellules lapissant ces canaux sont de nature . elandulaire. La bordure de cils vibratiles fait défaut. — L'AUTEUR. 551 — Malaquin (A.). — Recherches sur les syllidiens. Morphutass Anatomie. Reproduction. Développement. Les premiers chapitres de ce mémoire sont consacrés à l'historique, à la la mor- phologie externe, à la classification, à la révision des EGATES et à la faune des sylli- diens sur les côtes du Boulonnais. Les téguments, surtout l’épiderme et ses dépendances, sont ensuite étudiés au point de vue anatomique et histologique. Les éléments glandulaires et les soies sont plus spécialement décrits. Les soies, qui sont d’origine ectolcrmique, naïssent dans une glande sétigène indépendante du bulbe séligère, Gette glande sétigène est située sur les acicules et ce n’est que lorsque la soie a acquis sa taille définitive, et qu elle a perforé les téguments, qu’elle gagne le bulbe. Le système nerveux des syllidiens comprend, outre le cerveau et la moelle ven- trale qui sont étudiés en détail, un système nerveux stomato-;astrique constamment représenté chez ces annélides où la trompe est toujours bien développée. Ge sys- tème présente deux types. Le premier, qui se rencontre chez les syllidiens à trompe sinueuse, comprend un premier anneau situé dans la gaîne pharyngienne et un se- cond à l'insertion de cette gaîne sur la trompe pharyngienne. Dans le second type, il n’y a qu’un seul anneau nerveux correspondant au deuxième anneau du type précédent ; il se rencontre chez les syllidiens à trompe droite. Des filets nerveux ve- nant du centre cérébroïde aboutissent aux anneaux nerveux périproboscidiens et ceux qui en partent innervent les différentes régions de la trompe. Les éléments nerveux conservent avec les éléments ectodermiques des rapports très étroits comme chez plu- sieurs archiannélides et archictétopodes; c’est un caractère qui se rencontre encore, moins accusé, il est vrai, chez les euniciens. Il n’existe donc pas, autour du système nerveux des syllidiens, de membrane propre. La structure de la substance centrale du cerveau montre qu'il existe plusieurs centres, en nombre variable; toutefois, où peut toujours reconnaitre les deux centres s/omato-gastrique et antennaire de Pruvot. Les organes visuels sont toujours en relation très intime avec le cerveau. J'ai étudié leur développement chez les formes sexuées et démontré que les différentes couches qui composent l'œil proviennent de la différenciation d’un seul strate de cellules. Le cristallin èst sécrété par les cellules de l’œil. Les bâtonnets qui com- posent cet organe sont réfringents à leur extrémité (corps vitré), pigmentés dans la région moyenne et inférieure (couche rétinienne ou pigmentaire) et leurs bases, où se rencontrent les noyaux engagés dans le pigment, se terminent par des pro- longements qui s2 mettent en rapport avec les cellules nerveuses (couche ganglion- in Élus n te dr NS tal Ch 2 2. à à 5e D. on — 195 — naire). Ges organes des sens présentent un accroissement secondaire chez les sylli- diens épigames ; le cristallin s’accroit par l’adjonction de cellules cristallogènes d’origine épidermique. Les veux chez l'adulte présentent différents stades qui sont étudiés successivement, . Un autre organe des sens est toujours représenté chez les syllidiens ct y présente des types très variés (fosselles, champs ciliés, ailerons, épaulettes) : c’est l'organe de la nuque. Get organe est toujours en relation avec le cerveau. Le tube digestif est exposé. dans un long chapitre où les différentes régions de la trompe et de l'intestin sont passées en revue. Un organe spécial aux syllidiens, le proventricule, montre une structure histologique spéciale. Il renferme des colonnes musculaires striées à contenu protoplasmique. Ges colonnes sont plus ou moins différenciées, mais elles présentent une structure particulièrement intéressante chez certains types, où elles réalisent l’état de cellule musculaire striée unique el indé- pendante que l’on peut comparer à la cellule primordiale du faisceau primitif des vertébrés : par contre, certaines colonnes plus différenciées sont comparables au fais- ceau embryonnaire tel que l’a décrit Ranvier. Les mouvements de la trompe, l’his- tologie et la physiologie de l’in'estin sont ensuite étudiés. . Les systèmes circulatoire et- respiratoire des syllidiens sont peu développés. Les néphridies sont des conduits étroits dont l'ouverture interne est engagée dans le dissépiment ; au moment de la reproduction, ces organes augmentent considérable- ment de volume dans les segments génitaux. La partie du travail consacrée à la reproduction est une des plus imporlantes à cause du mode particulier de reproduction chez les syllidiens. On peut considérer d:ux moles de reproduction chez ces annélides : la schizogamie, dans laquelle un bourgeon sexué se sépare d’une souche non sexuée ; on a qualifié à tort cette reproduction du nom de génération alternante ; 2° l'épigamie (dite aussi repro- duction directe) dans laquelle l'individu tout entier acquiert au moment de la repro- duction des caractères sexuels secondaires. Ces deux modes de reproduction, épi- gamie et schizogamie, peuvent se rencontrer dans une même espèce. La stoloni- sation est cemmipare (bourgeonnement), scissipare (scissiparité) ou à la fois gemmi- pare et scissipare. Elle présente des phénomènes très complexes chez les autolytés et les syllidés qu'il est impossible de résumer ici. Je compare ensuite la reproduction des syllidiens aux phénomènes du même genre qu’on a décris chez les autres anné- liles. Les glandes génitales naissent sur un vaisseau sanguin partant du vaisseau ventrals l'ovogenèse et la spermatogenèse y sont étudiées. Le développement larvaire a été observé chez plusieurs genres. IL y a toujours gestation ; l'évolution de la larve est plus au moins rapide, mais présente toujours Les deux stades z20n0pharyngien (communs à beaucoup d’annélides) et dipharyngien (particulier aux syllidiens); la trompe est bourgeonnée d’avant en arrière par le pharynzx larvaire. La larve est ou n’est pas ciliée. Dans le premier cas, il peut y avoir une couronne céphalique et des bandes ciliées dorsales. Les phénomènes larvaires peuvent disparaître de bonne heure chez certains types, ou au contraire se prolonger très tard chez d’autres. Le dernier chapitre est consacré à des considérations sur la morphologie des syl- lidiens et les annélides en général. Parapodes.— La comparaison dela morphologie et du développement des parapodes = 156 = chez les syllidiens, démontre que dans le développement d'un organe frappé de re- trogradation, ledit organe parcourt un nombre de stades plus ou moins restreint, de telle sorte que si, pour arriver à son plus haut état de développement, il passe par les slades à, b, c, d, lorsqu'il rétrograde il y a d’abord suppression du stade 4, puis, s'il y a licu, des stades © et b et enfin le stade à persiste comme rene tant l’état le plus rudimentaire de l'organe. Segment céphalique. — Je démontre d’abord que les appendices céphaliques des annélides sont morphologiquement comparables aux appendices pédieux. 2° Les rames sétigères ventrales ou dorsales peuvent subir des modifications mor- phologiques en se transformant en appendices cirriformes et de locomotrices devenir sensitives. 3° Le segment céphalique n’est pas fondamentalement différent d'un segment ordinaire. 4° Le lobe céphalique des auteurs peut être. coeurs comme un segment unique dont les appendices modifiés profondément peuvent néanmoins être homologués aux différentes parties constituantes des parapodes des segments normaux. En se basant sur la morphologie comparée, sur le développement comparé, sur les connexions des appendices céphaliques et pédieux, on peut établir les homolc- gies suivantes : Antennes latérales antérieures — Rames ventrales, Antenne médiane = Cirres dorsaux. Palpes = Cirres ventraux. Antennes latérales postérieures — Rames dorsales. J'examine ensuite et compare les segments tentaculaire et anal au segment normal sétigère. Lois de la formation des segments. — Sous le nom de zoonite formateur, j'ai désigné un segment indifférencié, formé de tissus embryonnaires en voie active de prolifération et qui, par une multiplication répétée, donne naissance à de nou- veaux Zoonites, Il peut s'établir ainsi des zones génératrices dans les différents points du corps et j'en ai décrit de nombreux cas dans l’étude de la stoloni- sation, de l’accroissement du corps, de le réintégration, Toutefois, on peut définir à l'avance le rôle du zoonite formateur, et les différents cas de production de zoonites peuvent se ramener à quelques formules générales. I. Sur la face proximale: a) Un zoonite formateur donne naissance à une téle : 1° s’il esl en présence d’une surface libre ; 2 s’il est en confact avec un pygidium. b) IL donne naissance à des segments ordinaires s’il est en contact avec des seg- ments noTMAUL. II. Sur la face distale : a) Un zoonite formateur donne naïssance à un pygidium : 1° s’il est en présence d'une surface libre ; 2° s’il est en contact avec l'extrémité antérieure d'un stolon. b) I n’y a pas de prolifération si le soonite formateur est en contact par sa face distale avec un segment ordinaire, — L'AUTEUR. Ce ©) © —————— fat TRAVAUX ORIGINAUX A —— ÉVOLUTION DES AMIBOCYTES CHEZ LES CRUSTACÉS DÉCAPODES Par L. CUENOT CHARGÉ D'UN COURS COMPLÉMENTAIRE DE ZOOLOGIE À LA FACULTÉ DES SCIENCES DE NANCY Les globules du sang ou amibocytes des décapodes ont été si souvent étudiés depuis Leuwenhoek qu'il ne reste pas grand’chose à faire au point de vue cytolo- gique, surtout après l'excellent travail de Lôwit! ; par contre, on ne sait presque rien sur l’évolution, la mort, la régénération et les fonctions de ces cellules. K Lorsqu'on examine sur le vivant le sang d’une écrevisse (As{acus fluviatilis Rond.), on reconnait à un examen superficiel deux sortes de globules amiboïdes : les uns ont un protoplasma finement granuleux ou hyalin et portent généralement deux courts psecdopodes polaires; les autres, plus ou moins arrondis, sont bourrés de gros granules réfringents de 1 à 3 u. Comme l’ont reconnu surtout Renaut, Lôwit et Hardy?, ces granules sont identiques aux grains éosinophiles (« Granula) définis par Ehrlich dans les amibocytes de divers vertébrés ; comme eux ils présentent une affinité caractéristique pour les couleurs d’aniline acides, comme l’éosine, la fuchsine acide, l'orange G, etc. Eufin, j'ai vérifié après Lôwit que les grains éosinophiles de l’écrevisse sont formés d’une matière albuminoïde complexe qui, par ses réactions, appartient au groupe de substances que l’on réunit sous le nom de globulines. L'évolution des amibocytes est encore assez mal connue : chez les vertébrés, la plupart des auteurs pensent que les cellules à gros grains éosinophiles proviennent du développement progressif des cellules à protoplasma hyalin et que les grains sont le résultat de l'activité sécrétrice spéciale de ces éléments (Ehrlich, Max Schultze, etc.). Lôwit, chez l’écrevisse, se rallie à cette manière de voir; pour lui, les amibocytes éosinophiles marquent le stade terminal de l’évolution. D’autres auteurs, Cattaneo et moi-même dans un précédent travail, ont admis au contraire que c’est une forme de début. Je pense maintenant que les amibocytes du sang ne forment qu’une seule série, présentant des formes ascendantes, un état mûr {correspondant aux cellules à gros grains) et des formes descendantes ou en dégénérescence. Pour s’en rendre un bon compte, il faut examiner le sang dans des coupes d’or- ganes (branchies par exemple), fixées au sublimé et colorées par la fuchsine acide et le vert de méthyle (procédé d’Ehrlich-Denys) ; on peut étudier ainsi sur le même 1. Lôwir. — Ueber Neubildung und Beschaffenheit der weissen Blutkôrperchen (Beilräge z. pathol. Anat. u. z. allgem. Pathol., Bd. X, 1891, p. 213). - 2, Harpy. — The blood-corpuscles of the Crustacea, etc. (Journal of Physiology, vol. XII, 1892, p. 165.) — 1958 — élément les caractères du noyau et des formations protoplasmiques. On trouve alors les formes suivantes: RAA I. Amibocytes à protop'asma hyalin ou finement granuleux, plus ou moins abondant, coloré en rose clair, Le noyau, de grande taille, avec des grains chromatiques nom- breux et bien séparés, présente indubitablement des caractères de noyau jeune, IT. Amibocytes semblables aux précédents, où à noyau un peu plus petit, dont le protoplasma renferme soit un petit nombre de grains éosinophiles plus où moins gros, soit une quantité de très petits grains colorés en rouge vif (par la fuchsine). If, Amibocytes éosinophiles, bourrésde gros grains réfringents. Le noyau, un peu plus petit que dans les stades précédents, ne présente pas d'indices de dégénérescence. IV, Début de la dégénérescence; les aspects varient un peu, souvent les graïns semblent se fondre en une masse compacte, colorée uniformément; d’autres fois, on apercoit encore vaguement le contour des grains, mais ils sont comme gonflés et partiellement dissous. Le volume de la cellule est inférieur à celui du stade [; le noyau, petit et irrégulier, est manifestement vieilli; sa chromatine se colore souvent d’une manière intense par le vert de méthyle, comme il arrive très fréquemment dans les noyaux dégénérés. V. Fin de l’évolution : noyau de petite faille, coloré ere nieni par le vert de méthyle, entouré d’une très mince couche de protoplasma plus ou moins colorable. La chromatolyse ne tarde pas à se produire : le noyau se résout en petites boules séparées ou sa chromatine se porte à la périphérie sous forme d’un anneau où d'un croissant. I Il III En somme, l'évolution que je viens de tracer s'accorde tout à fait avec les recher- ches fa:tes sur les vertébrés, notamment avec celles de M. Heidenhaïin! qui a étudié la dégénérescence des amibocytes éosinophiles de la salamandre ; il a constaté comme moi la fusion ct le gonflement des grains, et leur dissolution partielle, coïncidant avec la dégénérescence du noyau; j'ai retrouvé aussi dans les figures de R. Heidenhain (amibocytes dans le parenchyme des villosités du chien) tous les stades énumérés plus haut. En résumé, les grains éosinophiles se forment à l'intérieur des hoc cs abso- lument comme un produit de sécrétion dans une cellule glandulaire quelconque, ce qui permet de comparer ces derniers, comme on l’a fait souvent, à des glandes uni- cellulaires mobiles. Le produit de sécrétion (albuminoïde du groupe des globulines) n'est pas expulsé, mais il paraît se dissoudre graduellement dans le sang. L'ami- bocyte dégénère alors et disparait, ayant joué son rôle au complet. Pour compléter l'histoire des globules sanguins, il reste à résoudre deux questions 1. M. Herpexaix, — Ueber Kern und Protoplasma (Festschrift de Külliker, Leipzig, 1892, p. 109). R. Herpexuaix. — Beiträge zur Histologie und Physiologie der Dino (Arch, Phys. Pflüger, Bd. 43, suppl., 1888, p. 1). = “ — 159 — d'un grand intérêt : 1° que deviennent les vieux globules, ayant achevé leur cycle vital? 2° comment se reproduisent les amibocytes ? Pour résoudre la première question, il faut examiner un sang ane lequel ies stades de dégénérescence sont plus abondants que d'ordinaire (normalement, il y en a à peine 2? p. 100); c'est ce qui arrive lorsque l'écrevisse a recu préalablement une injec- tion de lait ou de sang de mammifère; quand la phagocytose est terminée, au bout de huit jours, par exemple, on constate la présence d’une quantité d’amibocytes épuisés par leur fonctionnement même, aux diverses étapes de la chromatolyse (stade V). Sil'on regarde les amibocytes jeunes (au stade I), on ne tarde pas à trouver dans le proto- plasma de beaucoup d’entre eux des formations identiques au stade V, fragments nucléaires chromatolytiques, plus rarement des cellules dégénérées tout entières. Il est done évident que les jeunes amibocytes se chargent de faire disparaitre les vieux en les avalant et les digérant; en d’autres termes, les premiers stades d’évo- iution de l’élément se comportent comme des phagocytes viz-i-vis des derniers. Je suis certain que la plupart, sinon la totalité, des inclusions signalées par Lôwit dans les amibocytes de l’écrevisse {(pyrenogene Kôrper — tingibeln Kürper de Flem- ming) ne sont autres que les débris phagocytés des vieux amibocytes, et non pas, comme il le croit, des corpuscules émanés d' noyau, qui présideraient à la forma- tion des grains éosinophiles. Enfin je rappellerai que la phagocytose des globules dégénérés par de jeunes amibocytes a été constatée assez souvent chez les vertébrés ; R. Heidenhain, entre autres, dans des coupes d’intestin de cobaye, à figuré des phagocytes presque absolument ilentiques à ceux que je viens de décrire chez l’écrevisse. Puisque dans le sang normal il y a disparition constante de g'obules, il doit y avoir aussi ncoformation constante. Y a-t-il des organes formateurs comme les glandes lymphatiques des vertébrés? Ou les éléments figurés peuvent-ils se diviser dans le sang même, comme cela arrive aussi chez les vertébrés, et d’après mes recherches précédentes, chez les gastéropodes pulmonés'? Lüwit, dans son travail, a adopté la deuxième alternative: pour lui les amibocytes se multiplient par division directe (amitose) dans le sang, jamais par mitose, et c'est uniquement par ce procédé que se reproduiraient les globules. Je suis d'un avis diamétralement oppose ; il est vrai que l’on rencontre quelquefois des divisions directes authentiques dans les globules du sang en circulation, mais elles sont extrêmement rares, à peine { ou 2 p. 1000 ; ce n’est donc qu’un accident de valeur négligeable. D'autre part, j'ai trouvé chez l’écrevisse et tous les décapodes marins la glande lymphatique? : elle revêt toute la surface dorsale de l’estomac mas- ticateur entre les muscles gastriques antérieurs et postérieurs, et s'étend un peu sur les côtés latéraux ; elle est formée par un amas de lobules irréguliers, renfermant cux-mêmes des cellules à gros noyaux et à protoplasma finement granuleux, dont l'identité avec les amibocytes au stade I est si parfaite, qu'il ne peut rester de doute 1. Cuénor. — Études physiologiques sur les gastéropodes pulmonés (Archives de Bio- ee t. XII, 1892, p. 683). Weldon et Allen l'avaient signalée, quoique avec doute, chez Palemon, Palemone'es et Crangon, à l’extrémité de l’artère ophtalmique. C’est grâce à cette indication que j'ai pu trouver facilement la glande chez l’écrevisse. (Voir Allen, Quart. Journ. micr. se., vol. 34, 1893, p. 403.) — 160 — sur la signification de cet organe. La reproduction cellulaire s'opère uniquement par mitose ; à l’état normal, il n’y en a au maximum que de { à 3 p. 100, mais lorsqu'on provoque de fortes dépenses d’amibocytes, par des saignées par exemple, le nombre s'augmente tout de suite; j'y ai trouvé une fois jusqu'à 10 p. 100 de mitoses, Les amibocytes qui se détachent de la glande ne proviennent pas de divisions récentes, puisqu'ils ont toujours le noyau au repos; les mitoses ont donc uniquement pour but de combler les vides laissés par leur départ, 10 octobre 1893, 1. Travail du laboratoire de Zoologie de la Facullé des sciences de Nancy. UD Le Directeur, D’ À. NICOLAS, _ _ Ù”Ù” ES / BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d'un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. |. — OUVRAGES GÉNÉRAUX . 563 — Beaunis et Bouchard. — Nouveaux éléments d'anatomie descriptive et. d'em- bryologie. — 5e édition, 1 vol. gr. in-8 de xvi-1072 pages avec 557 fie. (dont 100 nouvelles) dessinées d’après nature et la plupart coloriées (tirage en 8 couleurs), 1894, Paris, J.-B. Baillière, cartonné, 25 fr. 564 — Beauregard (H.). — Le microscope et ses applications. — 1 vol. petit in-8, de l'Encyclopédie des aide-mémoire, 210 p. avec 38 fig. Paris, Masson, 1893, 2 fr. 50 C. 565 — Van Gehuchten (A.). — Le système nerveux de l’homme. Lecons professées à l'Université de Louvain. — Vol. de xvi-708 pages avec 525 fig, dans le texte. 1893. Lierre, Joseph van In et Cie, 30 fr. 566 — Sappey (Ph. C.). — Traité d'anatomie générale, ?e partie. — (Voir B. A. 1893, p. 5, n° 5.) L'ouvrage complet: gr. in-8, 851 p., avec 285 fig. 567 — Testut (L.). — Traité d'anatomie humaine. — Anatomie descriptive. — His- tologie. — Développement. — T, I, 2° fase. (Appareils de la digestion et de la respiration), avec 209 fig. dont 115 tirées en plusieurs couleurs. 1893, Paris, Doin, Prix du tome III complet, 30 fr. I. — MÉTHODES TECHNIQUES 568 — Boutan (L.) — Mémoire sur la photographie sous-marine. — Archives de zoologie expérimentale, 3° série, t, 1, n° 2, 1893, p. 281-324, avec 1 pl, 569 — Gaviño (Angel). — Note sur une combinaison optique, donnant au micros- cope des grossissements considérables. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 36, p. 989-991. 570 — Lemaire (Ad.). — Sur un nouveau procédé de préparations microscopiques d'algues. — Journal de Botanique, 1893, n° 23, p. 434-440, 574 — Wiese. — Liquide pour la conservation des animaux. — Bulletin de la So- ciété zoologique de France, t, XVIII, n° 5, 1893, p, 211, Revue scientifique du 21 octobre 1893, p. 543. II. — EMBRYOGÉNIE ET ORGANOGÉNIE 572 — Bambeke (Gh. van). — Contributions à l’histoire de la constitution de l'œuf, — Il, Élimination d'éléments nucléaires dans l'œuf ovarien de Scorpaena scrofa L. — Archives de biologie, 1893, t, XII, fasc. 1, p. 89-125, avec 2 pl. Voir B, A., 1893, n° 3, p. 70, n° 288.. 513 — Brachet (A.). — Études sur la résorption du cartilage et le développement des os longs chez les oiseaux. — Internationale Monatsschrift für Anatomie und Physiologie, 1893, Bd. X, Heft 10, p. 391-418, avec 4 pl. B:BLIOGR. ANAT, — N0 6. “ 11 — 162 — 574 — Hallez (P.). — Quelques réflexions sur la classification embryologique des- Métazoaires et sur la nécéssité d’un nouvel embranchement des Cœ- lentérés. — Revue biologique du nord de la France, 1893, 6° année, n° 1, p. 1-39, 575 — Hoffmann (C. K.). — Étude sur le développement de l'appareil uro-génital des oiseaux. — Verhandelingen der koninklijke Akademie van Wetenschappen te Amsterdam (Tweede Seclie), Deel 1, n° 4. 54 p. avec 7 pl. ; 576 — Julin (Ch.). — Siructure et développement des glandes sexuelles ; ovogé- nèse, spermatogénèse et fécondation chez Séyelopsis grossularia. — Bulletin scientifique de la France et de La Belgique, 1893, t. XXV, 17e partie, p. 93-154. 577 — Künstler. — Sur la fécondation artificielle du Cantharus griseus. — Acles de la Sociélé linnéenne de Bordeaux, t. 45, p. 241-248. 578 — Lataste (F.) — Les « Recherches sur la fécondation et la gestation des mammifères » de J. Onanoff, et la théorie de la gestation extra-utérine. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t, 5, n° 36, p. 977-981. *579 — Mitrophanow (P.). — Étude embryogénique sur les Sélaciens. — Archives de zoologie expérimentale, 1893, 3€ série, {. 1, n° 2, p. 161-220, avec 6 pl. 580 — Perrin (A.). — Origine des membres chez les vertébrés terrestres. — Revue scientifique, 1893, n° 8, 248. 581 — Prenant (A.). — Considérations sur les dérivés branchiaux. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy, 1893, n° 8, p. 27-30. IV. — TÉRATOLOGIE 582 — Blanc (L.) — A propos d'une note de M. Féré sur l’action de la lumière sur les œufs de poule en incubation. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 34, p. 938. — Buscarlet (E.). — Voir n° 602. 583 — Castex. — Brièveté congénitale de la voûte palatine. — Annales des maladies de l’oreille et du larynx, 1893, t. 19, p. 415-418, 584 — Cuyer (Ed. — Anomalies musculaires. — Bulletins de la Société d’anthropo- logie de Paris, 1893, n° 9, p. 465-469. 585 — Féré (Gh.). — Note sur un cas d'hypertrichose de la partie inférieure du corps chez un épileptique. — Nouvelle iconographie de la Salpétrière, année 6, n° 3, p. 141-143. 586 — Id. — Contribution à l'étude des équivoques des caractères sexuels acces- soires. — Revue de médecine, 1893, n° 7, p. 600-613, avec 5 fig. 587 — Id. — Note sur l'influence, sur l'incubation de l'œuf de poule, d'injections préalables dans l'albumen de solutions de sel, de glucose, de glycérine. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 3, n° 29, p. 831-833. 588 — Id. — Note sur l'influence de l'exposition préalable aux vapeurs de chlo- roforme sur l'incubation des œufs de poule. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie, 1893, t. V, n° 30, p. 849-852. 589 — Id. — Note sur l'influence de l'exposition préalable aux vapeurs d'essence . de térébenthine sur l’incubation des œufs de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 30, p. 852-854, _— 163 — ‘590 — Férè (Gh.). — Réponse à M. Blanc à propos de ses expériences sur l'action de la lumière sur l’incubation de l'œuf de poule. — Comptes rendus de La Société de biologie, 1893, €. 5, n° 35, p. 944, 591 — Id. — Note sur l'influence de l'exposition préalable aux vapeurs des es- sences sur l'incubation de l'œuf de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 35, p. 945-948. 592 — Id. — Note sur l'influence de l'exposition préalable à la fumée de tabac et aux vapeurs de nicotine sur l'ineubation de l'œuf de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 35, p. 948-952. 593 — Franchomme. — Anomalies de régression du canal vitellin. — Diverticule de Meckel. Fistules ombilicales. — Thèse de doctorat, Paris, 1893. 594 — Giacomini (G.). — Sur les anomalies de développement de l’embryon hu- main. — Communication VII. — Archives italiennes de biologie, 1893, t. XX, fase. 1, p. 76-91, avec 1 pl. 595 — Isidor. — Note sur un cas d’amputation congénitale de l'avant-bras droit avec ectrodactylie de la main gauche. — Revue d’orthopédie, t. IV, p. 205-208. 596 — Kummer (E.. — Pathogénie des kystes épithéliaux des maxillaires. — Revue médicale de la Suisse romande, 1893, n° 11, p. 705-715, avec 3 fig. — Legry. — Voir n° 605. 597 — Oddo. — Anomalies des valvules sigmoïdes de l'aorte. — Association pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 21° session, 172 partie, p. 316- 317, 1893, Paris, Masson, 598 — Petit (&G.). — Description d'un monstre double sysomien du genre dérodyme. — Recueil de médecine vétérinaire, série 7, t. X, p. 292-296, 599 — Pilliet (A. H.). — Capsule surrénale située sous la capsule fibreuse du rein droit. — Bulletins de la Société anatomique de Paris, 1893, fasc. n° 19, p. 485-437, 600 — Princeteau. — Description d'anomalies vasculaires, nerveuses et muscu- laires rencontrées sur un même sujet. — Bulletin de la Société d'anatomie et de physiologie de Bordeaux, 1892, t. XIII, fase. 1, p. 17. 601 — Regnault (F.). — Des malformations dentaires chez le singe. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 34, p. 931-934. 602 — Reverdin (3. L.) et Buscarlet (F.). — Kyste congénital développé à l'extré- mité de la pyramide de Lalouette. — Revue médicale de la Suisse romande, 1893, n° 11, p. 715-719. 603 — Rouxeau. — Note sur un fœtus humain monstrueux appartenant à la famille des monosomiens. — Annales de gynécologie et d’obstétrique, t. 40, p. 81-93. 604 — Tellier. — Anomalie d'une incisive centrale ; augmentation de volume. — Revue trimestrielle suisse d’odontologie, 1893, p. 49. 605 — Waynbaum et Zegry. — Monstre double, sternopage. — Bulletins de la So- ciélé anatomique de Paris, 1893, fasc. n° 19, p. 481-484. V. — CELLULES ET TISSUS 606 — Braemer (L.). — Sur la localisation des principes actifs dans les cucurbi- tacées. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t, 117, n° 22, p. 753-1754. — 164 — 607 — Cerfontaine (P.). — Contribution à l'étude de la trichinose. — Archives de biologie, 1893, t. XIII, fasc. 1, p. 125-145, avec 1 pl. 608 — Chapeaux (M.). — Recherches sur la digestion des cœlentérés. — Archives - de zoologie expérimentale, 3° série, t, 1, n° 2 (fin), voir B. À., 1893, n° 277, travail complet, p. 139-160. 609 — Cuénot (L.). — Études physiologiques sur les crustacés décapodes, note préliminaire. — Archives de zoologie expérimentale, 3° série, t. I, n° 2, 1893. Notes et Revue, p. xxI-xxIv, 640 — Duclert (L.). — Étude histologique de la sécrétion du lait. — 1 broch, in-80,. 1893. Montpellier, C, Coulet. 641 — Foà (P.). — Sur les parasites et sur l’histologie pathologique du cancer. — Archives italiennes de biologie, 1893, t, XX, fase, 1, p. 44-66, avec 4 pl. 612 — Guignard (L.). — Recherches sur la localisation des principes actifs chez les capparidées, tropéolées, limnanthées, résédacées. — Journal de bota- nique, 1593, n0S 19-20, 22, 23. ; 643 — Id. — Sur la localisation des principes actifs chez les capparidés. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 15, p. 493-496, 644 — Id. — Sur la localisation des principes actifs chez les tropéolées. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 18, p, 587-590. 615 — Id. — Sur la localisation des principes actifs chez les limnanthées. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, {. 117, n° 22, p. 751-753. 616 — Id. — Sur la localisation des principes actifs chez les résédacées. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, f. 117, n° 24, p, 861-864. r 647 — Henneguy (F.). — Sur la dégénérescence des ovules des Vertébrés, pendant l'atrésie des follicules de de Graaf. — Comptes rendus de la Société philo- matique, 1893, n°0 14, p. 2, 648 — Julin (G.). — Le corps vitellin de Balbiani et les éléments de la cellule des mélazoaires qui correspondent au macronucleus des infusoires ciliés. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, 1893, t. XXV, 17€ partie, p. 295-345. 619 — Labbé (A.). — Sur deux coccidies nouvelles, parasites des poissons. — Bul- letin de la Société zoologique de France, 1893, t, XVIII, n° 5, p. 202-204, 620 — Id. — Coccidium Delagei, Coccidie nouvelle parasite des tortues d'eau douce. — Archives de zoologie expérimentale, 1893, 3e série, t. I, n° 2, p, 267- 280, avec 1 pl. 5 624 — Id. — Sur la signification des formes à flagella de la malaria de l’homme et des oiseaux. — (Remarques de M. Laveran.) — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 30, p. 867-871, 622 — Id. — À propos des formes à flagella des hématozoaires malariques. Ré- ponse à M. le Dr Laveran. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, f. 5, n° 36, p. 980-982. 623 — Lambert. — Note sur les modifications produites par l'excitation électrique dans les cellules nerveuses des ganglions sympathiques. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 31, p. 879-881. 624 — Nepveu (G.\. — Parasites dans le cancer. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 23, p. 808-819. = 625 — Mangin (L.). — Observations sur la constitution de la membrane chez les champignons. — Commpies rendus de l’Académie des sciences, 1893, t, 117, n° 23, p. 816-818. *626 — Mitrophanow (P.). — Étude sur l'organisation des bactéries. — Internationale « Monatsschrift für Analomie und Physiologie, 1893, Bd. X, Hoft 11, p. 475-531, avec 2 pl. 627 — Saint-Hilaire (C.). — Sur la fonction du foie des crustacés et des mollusques. — Revue des sciences naturelles, publiée par la Société des naturalistes à Saint-Pétersbourge sous la rédaction de Ph. Owsjannikow. 1893, n° 3-4, p, 114- 116, (Résumé français du travail publié en langue russe.) 628 — Ver Eecke (A.). — Modilications de la cellule pancréatique pendant l’activité sécrétoire. — Archives de biologie, 1893, t, XIII, fasc. 1, p. 61-89, avec 2 pl, VI.— SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES.) 629 — Dollo (L.). — Sur la morphologie de la colonne vertébrale. — Bulletin scien- tifique de la France et de la Belgique, 1893, t. XXV, 17€ partie, p, 1-17. 630 — Leboucq (H.). — Les muscles adducteurs du pouce et du gros orteil. — Archives de biologie, 1893, t. XIII, fasc. 1, p. 41-61. Voir B. AÀ,, 1893, n° 2, P. 36, n° 140. 631 — Mouton (E.) — D'un mouvement digito-dorsal exclusivement propre à l'homme. — L’Anthropologie, 1893, t. IV, n° 4, p. 446-450, 632 — Remy Saint-Loup. — Morphologie comparée de l'os carré (2e note). — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, L. 5, n° 34, p. 927-928, 633 — Id. — Sur la continuité craniologique sériale dans le genre Lepus. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 19, p. 640-644, 634 — Stieda (L.). — Sur les différentes forme; de la suture palatine transversale. — Congrès international d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, 11° ses- sion à Moscou (août 1892), &. 2, p. 271-278, avec 15 fig., Moscou, 1893. VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUME\'IS) 635 — Boutan (L.). — Mémoire sur le système nerveux de la Nerila polila et de la Navicella porcellana. — Archives de zoologie expérimentale, 1893, 3e sé- 2 rie, t. |, n° 2, p. 221-266, avec 2 pl. 636 — Chatin (J.). — Nouvelles recherches sur les fibres nerveuses des Lamelli- branches. — Comptes rendus de la Société philomatique, 1893, n° 14, p, 2-3. 637 — Jaboulay et Villard (E.). — Ra»ports des nerfs récurrents avec les artères thyroïdiennes inférieures. — Lyon mélical, 1893, n° 46, p. 373-378. — Lambert. — Voir n° 623, 638 — Nabias (B. de). — Siructure du système nerveux des gastéropodes. — Comptes rendus -de la Sociité de biologie, 1893, t. 5, n° 35 (mémoire), p. 155-163, avec 4 fig. 639 — Pelseneer (P.). — L'œil de Sculuwm. — Procès-verbaux de la Société royale ma- lacologique belge, 1893, t. XX, p. 34-36, avec 1 fig. ; — 106 — 640 — Prenant. — Sur l'œil pariétal accessoire. — Anatomischer Anzeiger, 1893, Bd. IX, n° 4, p. 103-112, avec 1 fig. : 641 — Ramon y Cajal (S.). — Les nouvelles idées sur l'histologie des centres ner- veux. — (Traduit de l'espagnol par le D' L. Azoulay.) Le Bulletin médical, 1893, n°s 72 à 79 inclus, 7 642 — Rouget (Ch.). — Sur la structure intime des plaques terminales des nerfs moteurs des muscles striés. — Comples rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n9 21, p. 699-700, 643 — Id. — Sur la terminaison des nerfs moteurs des muscles striés chez les ba- traciens. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, f, 117, no 23, p. 802-804, i 644 — Sala y Pons. — L'écorce cérébrale des oiseaux. — Comptes rendus . la So- ciété de biologie, 1893, t. 5, n°135, p. 974-976. > | 645 — Sappey. — Recherche sur la structure des plumes. — Comptes rendus de ! l’Académie des sciences, 1893, {. 117, n° 24, p. 828-832, 646 — Sottas (J.). — Sur la dégénérescence rétrograde du faisceau pyramidal. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 34, p. 925-926. *647 — Studnicka (F. Ch.). — Sur les organes pariétaux de Petromyzon Planeri. —" 50 p. avec 3 pl. et 7 fig. dans le texte. Extrait des Mémoires de la Société des sciences de Bohëéme. (Incomplètement désigné dans le n° 5 de la B. A.) — Villard (E.). — Voir n° 637. / VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE (SANG) r : ‘ Fi À } 648 — CGuénot (L.). — Evolution des amibocytes chez les crustacés décapodes. — : Bibliographie anatomique, 1893, n° 5, p. 157-160, avec 5 fig. 649 — Héricourt (J.) et Richet (Gh.). — Modifications dans le nombre des leuco- cytes du sang après injection de diverses substances. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 35, p. 965-968, — Jaboulay el Villard. — Voir n° 637, 650 — Laveran. — Sur des embryons de filaire du sang de l'homme. — Comples rendus de la Sociélé de biologie, 1893, t. 5, n° 32, p. 892-893. — Richet (Gh.). — Voir n° 649. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET THYMUS) — Chapeaux (M.). — Voir n° 608. À 651 — Gruvel (A.). — Sur l'armature buccale et une nouvelle glande digestive des cirrhipèdes. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t, 117, n°24, p. 858-861. 652 — Pilliet (A. H.). — Note sur l'estomac des pleuronectes. — Comptes rendus de la Société de, biologie, 1893, t. 5, n° 31, p. 881-882. — Prenant. — Voir n° 581, — Saint-Hilaire (G.). — Voir n° 627. — Ver Eecke (A.). — Voir n° 628. 60 X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES 653 — Barth (P.). — Recherches sur la structure de l’uretère humain. — Thèse de doctorat, 1893, 52 p, avec 2 pl. Nancy, imp. coopérat. de l'Est. 654 — Bordas. — Sur l'appareil génital mâle des hyménoptères. — Comptes rendus de l’Acadèmie des sciences, 1893, {. 117, n° 22, p, 746-748. — Henneguy (F.). — Voir n° 617. — Hoffmann (CG. K.). — Voir n° 575. — dJulin (Gh.). — Voir n° 618. 655 — Peytoureau. — Recherches sur l'anatomie et # développement de l’armure génitale femelle des insectes orthoplères. — Comples rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 22, p, 749-751, 656 — Pousargues (de). — Détails anatomiques sur l'appareil génital male du Cavia cobaya. — Annules des sciences naturelles, zoologie, 1893, t. XV, n° 6, p. 343-352, avec 1 pl. N XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 657 — Anoutchine (D.). — Quelyues données pour la craniologie de la population actuelle du gouvernement de Moscou. — Congrès international d’archéolo- gie et d'anthropologie préhistoriques, 11° session à Moscou (août 1892), {, 2, p. 279-286, Moscou, 1893. 658 — Benedikt (M.). — Les principes de la craniométrie. — Congrès internation«l d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, 112 session à Moscou (août 1892), {. 2, p. 287-296, Moscou, 1893. 659 — Garlier. — Les conscrits des cantons d'Évreux-Nord et d'Évreux-Sud, con- sidérés au point de vue anthropologique. — Bulletins de la Société d'ankhro- pologie de Paris, 1893, n° 9, p. 470-178. 660 — Carrière (G.). — Matériaux pour servir à la paléoethnologie des Cévennes. = — Supplément au Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de Nîmes, 1893, 38 p. avec 3 pl. doubles. 661 — Ghantre (E.). — Apercu sur l'anthropométrie des peuples de la Transcau- casie. — Congrès international d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, 11e session à Moscou (août 1892), t. 2, p. 43-56, avec 8 pl., Moscou, 1893, 662 — Delisle (F.). — Compte rendu des travaux de la section d'anthropologie au Congrès de l'Association francaise pour l'avancement des sciences à Be- sancon. — L’Anthropologie, 1893, t. IV, n° 4, p. 451-459. 663 — Démentiev (E.). — Influence de la race et des conditions hygiéniques et so- = ciales sur le développement physique de lhomme.— Congrès international d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, 11° session à Moscou (août 1892), t, 2, p. 25-12 et°8 (ableaux, Moscou, 1893, 664 — Obolonsky (N.). — Les crânes de Sundurli-Coba (grottes de la Crimée) [trad. par J. Dumouchel|. — Congrès international d'archéologie et d’anthro- pologie préhistoriques, 11° session à Moscou (août 1892), t. 2, p. 71-76, avec 1 tableau, Moscou, 1893, 665 — Orchansky (I.) — Deux types anthropologiques de la famille. Introduction à l'étude de l’hérédité. — Congrès international d'archéologie et d’anthropo- logie préhistoriques, 11° session à Moscou (août 1892), f, 2, p. 155-168, avec 8 pl.-diagram., Moscou, 1893, en — 168 — 666 — Procès-verbaux des séances du Congrès international d'archéologie et d’an- thropologie préhistoriques. — 11° session à Moscou (août 1892), {, 2, p. 1-57, Moscou, 1893. 6 667 — Regnauli (F.). — Variations dans la forme des dents suivant les races hu- maines. — Comples rendus de lu Société de biologie, 1893, &. 5, n° 35, p. 971-974, 668 — Santelli. — Les Danakils. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, 1893, n° 9, p. 479-501. : 669 — Sergi (G.). — Sur une nouvelle méthode de classification des crànes hu- mains. — Congrès international d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, 11e session à Moscou (août 1892), t. 2, p. 2917-34, Moscou, 1893. 670 — Id. — Sur les habitants primitifs de la Méliterranée. — Congrès international d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, 11° session à Moscou (aout- 1892), {. 2, p. 305-310, Moscou, 1893. — Stieda (L.). — Voir n° 634. 671 — Tôrôk (A. de). — Sur la réforme de la craniométrie. — Congrès international d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, 11° session à Moscou (août 1892), t. 2, p. 177-222, avec 9 fig., Moscou, 1893. 672 — Zeeland (N.). — Le tempérament au point de vue psychologique et anthro- pologique. — Congrès international d'archéologie et d'anthropologie préhisto- riques, 11° session à Moscou (août 1892), t. 2, p. 91-154, Moscou, 1893, 673 — Zograf (N.). — Les types anthropologiques des Grands-Russes des gouver- nements du centre de la Russie. — Congrès international d’urchéologie et d'anthropologie préhistoriques, 11° session à Moscou (août 1892), t. 2, p. 1-13, Moscou, 1893. 674 — Id. — Note sur les méthodes de l'anthropométrie sur le vivant pratiquées en Russie et sur la nécessité d'établir une entente internationale pour arrèter les méthodes communes des recherches anthropométriques. — Congrès international d'archéologie et d'anthropologie préhistoriques, 11° ses- sion à Moscou (août 1892), t. 2, p. 13-24, Moscou, 1893, XII. — PALÉONTOLOGIE F— 675 — Boule (M.) et Glangeau (P.) — Le Callibrachion, nouveau reptile du Per- mien d'Autun. — Conples rendus de l’Académie des sciences, 1893, t, 117, n° 19, p. 646-648. £ 676 — Pavlow (Marie). — Note sur un nouveau crâne d'Amynodon, — Bulletin de la Sociélé impériale des naturalistes d2 Moscou, 1893, n° 1, p. 37-43, avec 1 pl. 671 — Peron (A.). — Description des invertébrés fossiles des terrains crétacés de la région sud dés Hauts-Plateaux de la Tunisie recueillis en 1885 et 1886 par M. P. Thomas. — 405 p. avec 31 pl. Imp. nat. Paris, 1889-1893. > 678 — Pomel. — Paléontologie ou description des animaux fossiles de l'Algérie. Monographies : Caméliens et Cervidés. — In-4° avec pl. Alger, 1893. XI. — ANATOMIE DES INVERTÉBRÉS (VARIA) 679 — Baron (R.). — Nouvelles considérations théoriques et expérimentales sur la loi Delbœuf. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, t. XXN, 17e partie, 1893, p. 155-173. 160 680 — Bataillon (E.). — La métamorphose du ver à soie et le déterminisme évo- lutif. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, t. XX, 1re partie, 1893, p. 18-55. 681 — Bedot (M.). — Révision de la famille des Forskalidæ. — Revue suisse de’ z00- logie et Annales du Musée d'histoire naturelle de Genève, publiées sous la direction de M. Bedot. Genève, 1893, t. 1, fase. 2, p. 231-254. 682 — Blanchard (R.). — Courtes notices sur les hirudinées : xv. Sur la Nephelis sexoculata Schneider, 1883. xvr. Sur la Nephelis scriplurata Schneider, 885. xvir. Sur la Nephelis crassipunctata Schneider. xvin. Encore la Glossiphonia tessellata. — Bullelin de la Société zoologique de France, 1893, t. XVIII, n° 5, p. 194-198. 683 — Bonnier (J.). — Notes sur les annélides du Boulonnais : |. L'Ophryotrocha puerilis (Claparède et Metschnikoff) et son appareil maxillaire. — Bulletin scientifique de tx France el de la Belgique, 1893, t. XXV, 1e partie, p. 198-226, 4 pl. — Bordas. — Voir n° 654. 684 — Boulenger (G. A.). — Une vipère nouvelle pour la France (Vipera Ursinii Bonap.). — Feuille des Jeunes naturalistes, 1893, 3° série, 242 année, n° 277, p. 8-9. (Clef dichotomique pour la détermination des trois Vipera françaises.) — Boutan (L.). — Voir n° 635. — Guénot (L.). — Voir n° 609. 685 — Dollo (L.). — Sur le Lepidosteus suessonensis. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, t. XXV, 17e partie, 1893, p. 193-197. 686 — Giard (A.) — À propos de l'animal de la Spirule (Spirula australis Lamk.). Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 30, p. 861-867. 687 — Girard (Ch.) — De la nomenclature zoologique. — Mémoires de la Société zoologique de France (extrait), in-80, Paris, 1893. 688 — Gruvel. — Sur quelques points relatifs à la circulation et à l'excrétion chez les cirrhipèdes. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° £3, p. 804-806. — Id. — Voir n° 651. 689 — Guitel (F.). — Observations sur les mœurs de trois Blenniidés, Clinus ar- genfatus, Biennius Montagui et Blennius sphynx.— Archives de zoologie expérimentale, 3° série, t. I, n° 2, 1893, p. 325 (à suivre). - 690 — Herrera (Alphonse L.). — Sur le mouvement de manège chez les insectes. Bulletin de la Société zoologique de France, octobre 1893, t. XVIII, n° 5, P. 190-194. L 691 — Janet (Ch.). — Sur les nématodes des glandes pharyngiennes des fourmis (Pelodera Sp.). — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t. 117, n° 21, p. 700-703. 692 — Knipowitsch. — Sur le groupe des Ascothoracida (H. de L.-D.). Analyse par M. Racovitza. Remarques de M. de Lacaze-Duthiers. — Archives de zoolo ie expérimentale, 1893, 3€ série, {. I, n° 2. Notes et Revue, p. xvrI-xx, — Labbé (A.). — Voir n°5 619 à 622. 693 — Lacaze-Duthiers (H. de). — Sur la reproduction des huitres dans le vivier . de Roscoff. — Archives de zoologie expérimentule, 1893, 3° série, t. 1, n° 2, Notes et Revue, p. xxv-xxix. rides 694 — Lacaze-Duthiers (H. de). — Scyphistome. — Archives de zoologie expérimen- tale, 1893, 32 série, t. 1, n° 2. Notes et Revue, p. xxx-Xxx11. 695 — Marchal. — Sur les nidifications du Spher splendidulus et du Chalico- doma Perezi. — Archives de zoologie expérimentale, 1893, 32 série, £. 1, n° 1, . Notes et Revue, p. xxix-xxx. à 696 — Massart (J.). — Sur l'irritabilité des noctiluques. — Bulletin scientifique de lu France et de la Belgique, 1893, t. XXV, 1'e parlie, p. 59-76. 697 — Massart (J.) et Vandervelde (E.). — Parasitisme organique et parasitisme social. — Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, 1893, &. XX, 11e partie, p. 227-294. 698 — Mégnin (P.). — Sur la reproduction des sarcoptides. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1893, L. 5, n° 35, p. 973-974. 699 — Nicolas. Sphex splendidulus (da Costa). — Comples rendus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 29, p. 826-828. 700 — Oberthür (Gh.). — Ob:ervations sur les lois qui régissent les variations chez les insectes lépidoptères. — Feuille des Jeunes naturalistes, 1893, 3€ série, 246 année, n° 277, p. 2-4. 104 — Pelseneer (P.) — La cavité coquillière des Philinidæ. — Comptes rendus de l’Académie des sciences, 1893, t, 117, n° 23, p. 810-811. — Peytoureau. — Voir n° 655. 702 — Pouchet (G.). — Sur le polymorphisme du Peridinium acuminalum Ehr. — Comptes rendus de l’Acidémie des sciences, 1893, {. 117, n°9 21, p. 703-704. 703 — Trouessart (E.). — Sur la reproduction des sarcoptides. — Comptes rendus . de la Socié'é de biologie, 1893, &. 5, n° 33, p. 906-908. 104 — Id. — Sur la reproduction des sarcoplides. — Comptes ren lus de la Société de biologie, 1893, t. 5, n° 36, p. 1000. — Vandervelde (E.). — Voir n° 697. 705 — Vayssière (A.). — Étude anatomique sur ie Coleophysis (Utriculus) trun- catula, Brug. — Annales de la Faculté des sciences de Marseille, t. INT, fase. 3, 28 p. avec 1 pl. 0 O0 —————— > ’ 7° ANALYSES Les numéros qui précédent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. 579 — Mitrophanow (P.). — Étude embryogénique sur les Sélaciens. Ce travail est la reproduction d’un mémoire plus étendu publié en russe (Recherches sur le développement des vertébrés) qui renferme en plus l'historique de la question et des considérations générales. L'auteur étudie deux points principaux : l’origine des nerfs et le développement de la ligne latérale. L. 11 examine d'abord la manière dont le tube nerveux se ferme el se sépare de lectoderme, puis le mode de différenciation primitive du « germe général du sys- tème nerveux périphérique ». Il désigne sous ce nom une formation embryologique qui donnera naissance aux ganglions nerveux, aux racines postérieures (les racines antérieures se développent indépendamment) et aux fibres nerveuses périphériques. Tous ces dérivés sont intimement liés à leur début, et proviennent d’une différencia- tion de la paroi dorsale du tube nerveux, différenciation qui produit la « lame gan- gliounaire », Gette lame se divisera plus tard en plusieurs parties, ganglions, racines postérieures et branches périphériques. Le démembrement du germe du système périphérique produit cinq groupes ner- veux, qui se développeront ensuite chacun à sa manière ; ce sont : 1° le groupe anté- rieur en avant du trijumeau; 2° celui du trijaumeau ; 3° celui du facial; 4° celui du nerf vague et, 5° celui des nerfs spinaux, L'auteur étudie ensuite le développement de chacun de ces cinq groupes et énu- mère les nerfs auxquels ils donnent naissance. Les conclusions générales relatives à la métamérie des nerfs crâniens ont été publiées dans les travaux du Congrès international de Moscou, 1892. Il. Organes latéraux. — Au début, il y a sur les côtés de la tête un épaississement général de l'épiderme, qui donne naissance à la fossette auditive, puis aux organes sus-jacents à l’arc hyoïde et aux arcs branchiaux. De l’épaississement de l'arc hyoïde se détache une première partie (au-dessus de la première fente viscérale) qui entoure l'œil et donnera les canaux muqueux supra- et infra-orbital, puis une seconde partie {au-dessous de l’évent) qui donnera naissance à la partie mandibulaire des mêmes ca- aux muqueux ; au-dessus de chaque organe branchial se séparent des organes latéraux 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu’au cours de la mise sous presse de notre journal auront, aulant que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s’il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. ee dont le développement coïncide avec celui des petites branches nerveuses suprabran- chiales ; enfin une partie de l’épaississement primitif non utilisée constitue le germe de la ligne latérale du tronc. On voit que le système des organes latéraux est cons- titué primitivement par plusieurs parties séparées, qui se réunissent ensuite. Enfin l’auteur étudie dans un dernier chapitre le caractère général du développe- ment des organes latéraux chez les Ichthyopsidés et leur signification métamérique d'après ses observations et celles de Wilson (téléostéens) et d'Allis (ganoïles). Au début, un épaississement épidermique sensoriel commun existe le long des côtés de la tête; chez les Ichthyopsidés, une partie indépendante s’en sépare pour consti- tuer, par un démembrement ultérieur, l'organe de l’ouïe, les organes branchiaux et latéraux ; ces derniers, d’abord au-dessus des arcs viscéraux et en nombre limité, s'étendent plus tard de cet endroit sur tout le corps de l'animal. L'auteur critique les vues exposées par Houssay et maintient que les organes laté- raux ne prennent nulle part naissance d’une manière métamérique, et qu'à aucun stade de développement ils n’ont une disposition mélamérique dans tout le corps. Leur métamérie apparente est un fait secondaire et provient de l’adaptalion à une orga- nisation déjà bien dessinée ; les organes latéraux se conforment à la disposition des branches périphériques du nerf latéral dont l’auteur admet l'existence. — L. Cuénor. 626 — Mitrophanow (P.). — Étude sur l’organisation des bactéries. Les faits que nous exposons amènent à cette conclusion générale que toutes les bactéries que nous éludions ne peuvent être aucunement considérées comme des organismes sans noyau; de même on ne peut pas leur attribuer exclusivement une nature de noyau. Elles apparaissent comme des cellules dans divers stades de com- plication, laquelle est exprimée par la séparation plus ou moins complète du noyau. Ce dernier est un produit du protoplasme, ce substratum primitif de la vie. Le pro- toplasme des formes bactériennes supérieures, si leur noyau, n’est pas morphologi- quement séparé, ou ne l’est qu’en partie, correspond au plasson de van Beneden. On peut le dire aussi, avec quelques restrictions, du protoplasme du corps des bac- téries inférieures, dont les éléments nucléolaires peuvent être aperçus, n'importe sous quel aspect, quoique pas dans tous les états. S'il y en avait parmi elles qui ne. renferment dans aucune condilion les éléments du noyau, elles auraient seulement correspondu aux cylodes de Hæckel, dans l’idée primitive qu’il en avait. Mais jusqu'à présent l’idée de la cellule, élément morphologique primitif, reste intacte dans la science du développement des formes organiques. Ces conclusions établissent elles-mêmes la genèse du noyau de la cellule bacté- rienne; elles ne manquent pas d'intérêt pour celle des formes organiques en géné- ral et, il me semble, ne resteront pas sans influence sur l’explication des procès compliqués qu'on observe dans les faits de la division mitotique des cellules. Le rôle primitif et principal du protoplasme est exprimé dans la signification dominante qui appartient dans ces faits aux sphères attraclives. Même au moyen du bleu de méthylèéne seul on aperçoit dans les bactéries des groupes de granules dont la nature n’est apparemment pas dans tous les cas égale. L'emploi d’autres procédés donnera, peut-être, la possibilité de déterminer leur eça- ractère dans chaque cas séparé ; c’est dans cette direction que doivent se diriger les — 173 — efforts des microscopistes. La variété des granulations dans les grandes bactéries ne peut être contestée ; on remarque dans toutes les sulfobactéries, outre les grains de soufre, dans la couche superficielle, des granulations spéciales dont le rôle physiologique me parait {rès varié. Outre ces deux catégories se sépare apparemment chez l’'Ophi- domonas, dans l'épaisseur du protoplasme, une troisième; c’est ce qu’on observe aussi chez les Chromatium, dont Le protoplasme est finement granuleux, outreles va- cuoles, les grains de soulre et ceux qui offrent de l’affinilé pour le bleu de méth y- lène. Ge deruier, faisant ainsi ressortir une catégorie de formations intraccllulaires, donne le procédé nécessaire pour déterminer un certain genre de métamorphoses intracellulaires. — L'AUTEUR. 647 — Studnicka (F. Ch.). — Sur les organes pariétaux de Petromyzon Planeri. Studnicka a étudié les organes pariétaux chez Pefromyzon et il trouve qu'il en existe deux : 1° l'organe pinéal (épiphyse) et 2° l’organe para-pinéal. Ils sont situés l’un au-dessus de l’autre : l'organe pinéal au-dessus de l'organe para-pinéal. On peut, selon les derniers travaux, comparer l'organe antérieur des autres animaux à l'organe - inférieur de Petromyzon et l’organe postérieur de ceux-ci à l'organe supérieur de ce poisson. L'organe pinéal prend son origine par évagination du toit cérébral au-devant de la commissure postérieure, derrière les ganglions de l'habenula. L’évagination se transforme en une vésicule qui se réunit secondairement au ganglion de l’abenula du côté droit, et s’en détache de nouveau au bout de quelque temps. La tige primi- tive de la vésicule se transforme en un nerf, qui est un véritable nerf, tel que le nerf optique. La paroi inférieure de cet organe se transforme en une rétine munie d’élé- ments sensitifs. À L'organe para-pinéal prend naissance queiques jours plus tard et au-devant de l'organe pinéal. Il est situé un peu à gauche et cst uni, dès le début, au ganglion de l’abenula du côté gauche, et cela par sa partie antérieure qui se sépare de la partie postérieure et ne reste liée à cette dernière que par un faisceau nerveux étroit. Sa structure histologique ressemble à celle de l'organe pinéal mais elle est plus simple, D’après l'ontogénie et la phylogénie on peut supposer que l’organe para-pinéal est un organe plus récent que l'organe pinéal. Quant à la signification physiologique de ces organes chez Amocætes et Petro- myzon, il résulte de ce travail qu'ils sont sûrement des organes sensitifs et repré- seutent des yeux. — JANosik. © © “5 TRAVAUX ORIGINAUX ANOMALIES DES MUSCLES MASTICATEURS DE L'HOMME Par A. LEDOUBLE PROFESSEUR A L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE TOURS TEMPORAL. Syn.: M. Crotaphite, M. temporo-maæillaire (Chaussier). Variation dans les insertions et le volume du muscle. — Il peut se rapprocher assez près du vertex. En mars 1886, un de mes élèves, M. Allain, a trouvé chez une femme, morte de fièvre typhoïde, le muscle temporal droit très épais, et seulement distant de deux travers de doigt de la suture sagittale. « Chez tous les sujets que nous avons eu l'occasion de disséquer, dit M. Bellini !, nous avons constaté qu'une partie des fibres postérieures, au lieu d’aller joindre l’apo- névrose, se portent en bas et vont s’insérer à la face interne et au bord antérieur de l’apophyse coronoïde. « De sorte que l'aponévrose du muscle, laquelle prend en bas la forme d’un tendon fort et épais de deux centimètres de largeur, ne s'attache qu’au sommet, bord posté- rieur et en partie à la face externe de l’apophyse, la face interne et le bord anté- rieur étant exclusivement réservés pour les insertions des fibres postérieures dont nous venons de parler. » Cette assertion de M. Bellini est trop absolue. La disposition qu’il signale est peut- être la plus commune, mais j'ai vérifié également maintes fois celles indiquées par MA. Sappey, Cruveilhier, Bouchard, Morel, etc. Une conformation beaucoup plus rare est celle observée par M. le professeur Macalister : l'extension du muscle le long du bord antérieur de la branche montante du maxillaire inférieur jusqu'à la dernière mo- laire du tendon coronoïdien. J'ai eu la bonne fortune de la montrer une fois à mon cours. Le temporal peut être non seulement plus ou moins large et plus ou moins long, mais aussi plus ou moins épais. ANATOMIE COMPARÉE. — D: tous les mammifères, c’est l'homme dont les muscles destinés à mouvoir les mächoires ont le moindre développzment, et les surfaces d'insertion de ces muscles le moins d’étendue. Quelle différence entre sa petite fosse temporale, circonserite en haut par une ligne courbe, parfois peu indiquée, et la 1. Bellini, Bullelin de la Société anatomique, 1892, t. VI, p. 457. fosse profonde des anthropoïdes ! Non seulement chez ces derniers toute la surface latérale du cràne sert d'insertion aux fibres du musele temporal, le muscle mastica- teur par excellence, mais encore sur la ligne médiane de la tête du mâle se dresse une crête forte et haute qui permet à ces fibres de se multiplier diversement. Aussi l'élévation de la ligne temporale, l'étendue de sa courbe et son rapprochement de la ligne médiane sont-ils, dans le groupe humain, un signe d’infériorité. Sur certains cranes préhistoriques de la Floride et des cràänes de Néo-Calédoniens modernes, les deux lignes, distantes normalement de 8 à 10 centimètres, arrivent à ne s’écarter que de 3 à 4 centimètres et rappellent ainsi la disposition particulière aux singes anthro- pomorphes. _ Si les attaches inférieures du crotaphite dans le Troglodytes Aubrytt ne diffèrent pas sensiblement de celles de l’homme (Gratiolet), il en est autrement de celles du Gorilla gina. Le muscle temporo-maxillaire de ce primate se fixe en effet, en bas, à tout le bord antérieur de la branche montante de la mâchoire jusqu’à sa base!. Dédoublement du muscle et variation dans le nombre de ses faisceaux. — « Assez fréquemment, dit M. le professeur Sappey ?, le crotaphite s’insère dans l’extrémité an- térieure de l'arcade zygomatique par quelques fibres qui se confondent en partie avec celles du masséter. » É J'ai vu ce faisceau séparé parfois entièrement du faisceau temporo-sphénoïdal. Massa a disséqué un temporal composé de deux couches superposées”*. ANATOMIE COMPARE. — Chez divers mammifères, la girafe entre autres, le tem- poral est recouvert par le sous-cutané crânien. Dans le cheval, le temporal prend son origine : 1° dans la fosse temporale et sur les crêtes osseuses qui la bordent ; 2° par un large faisceau plus pâle que le reste du muscle, mais non entièrement distinct, sur des empreintes situées en arrière de la crête qui surmonte l’hiatus orbitaire. Il se termine sur l’apophyse coronoïde et sur le bord antérieur de la branche inférieure‘. Dans le chat il est composé de trois chefs : deux chefs superficiels juxtaposés et un profond. Le chef antéro-externe superficiel, le plus large, naît d’une aponévrose superficielle ou temporale, très forte en avant, dont les fibres s’insèrent : {° sur toute la ligne _courbe du coronal ; 2° sur le bord postérieur de l'apophyse gonienne du même os; 3° sur l’apophyse coronale du malaire ; 4° sur le ligament gonio-malaire ; 5° sur la partie antérieure de l’arcade zygomatique et, enfin, 6° sur la crête sagittale et la su- ture lambdoïde. Le chef postéro-externe superficiel émane du squameux au-lessus de la racine longitudinale de l’apophyse dorsale. Le chef profond se détache des deux tiers postérieurs des divers os qui limitent la fosse temporale dans ses deux tiers postérieurs. Ces trois chefs réunis se rendent à l’apophyse coronoïde dont leurs fibres couvrent 1. Is. G. Saint-Hilaire, Des caractères analomiques des grands singes pseudo-antrhopo- morphes, in Ann. du Museum d'histoire naturelle, t. NII, III mémoire, p. 181. 2. Sappey, Anat. descriptive, 2e édilion, p. 145. 3, Massa, Liber introduclorius, cap. 35, p. 77. : 4. Chauveau, Loc. cit., p. 289. — 176 —. les deux faces et les bords, en se fixant encore sur un prolongement ARCS OMS qui étend en avant son bord antérieur. L'insertion du crotaphite de la chauve-souris (Vespertilio murinus) se’ fait à tout le sommet de la crête du crâne depuis les os frontaux jusqu’à l'angle antérieur de l'occipital. De là elle continue en suivant la ligne courbe de l'occipital jusqu’à la base. de l’apophyse para-mastoïde; enfin sur la crête saïllante qui va de cette apophyse à la base de l’arcade zygomatique (Maisonneuve). ê Connexions plus intimes avec les muscles voisins. — D'ordinaire il est intime- ment uni au masséter mais séparé du ptérygoïdien externe et du buccinateur par du tissu cellulc-adipeux qui se prolonge vers la région de la joue. Horner indique ce- pendant un cas où les fibres les plus inférieures de ce muscle étaient fusionnées avec celles du bord supérieur du ptérygoïdien externe ?. M. le professeur Macalister a observé la même malformation avec passage de l’artère maxillaire interne au- dessous du ptérygoïdien externe. ANATOMIE COMPARÉE. — M. le professeur Humphry, par des dissections minutieuses pratiquées sur le Cryptobranch et le Lepidosiren, a démontré que le muscle tempo- ral n'est que le prolongement du muscle dorsal vers la nuque et la mâchoire et qu'il en est probablement de même du masséter, du ptérygoïdien externe, -du bucci- nateur, etc. M. le professeur Mathias Duval a prouvé d'autre parl que les muscles masticateurs dérivent tous des masses musculaires de l’are maxillaire (voir plus loin Muscles de la chaine des osselets). Dans le Lepidosiren le masséter n’est pas séparé du temporal, et la distinction des deux muscles est simplement indiquée par le passage des nerfs de la 3° branche de la 5° paire. Chez le fourmilier didactyle le muscle temporal et le muscle masséter ne forment qu'une masse en éventail (Meckel). & MASSÈTER. Syn.: — M. manducatorius ; M. manlibularis externus ; M. zygomato-maæxillaire (Chaussier). Absence. — Duméril a noté cette absence dans un cas de monstruosité (phoco- mélie ). Variation de volume. — Il est plus ou moins prononcé dans le genre homo aussi Î bien que dans les diverses espèces animales, C’est lui qui, très épais, donne à la physionomie de quelques individus l'expression d'énergie brutale qui la caractérise. Entre tous les animaux c'est chez les carnassiers, et parmi les carnassiers, chez les félins qu'il acquiert, comme le temporal, son maximum de développement. Sa masse forme cette grosse saillie qui arrondit la tête du tigre, du chat, etc. Séparation des deux faisceaux, — Ils peuvent être entièrement indépendants dans Strauss-Durkheim. lou. cil., p. 215. Horner, Spect. anat. Philadelphia, vol. 1. p. 372. Macalister, loc. cit, p. 18. . Duméril, Builelin de la Société philomatique, vol. IT, p. 122. 07 toute leur étendue. Sæœmmering les a même vus un peu distants l’un de l’autre, et Monro, séparés par une bourse séreuse!. Une autre bourse séreuse a été trouvée par Hyttl, entre les fibres profondes et l'articulation temporo-maxillaire ?. ANATOMIE COMPARÉE. — Les rongeurs ont deux masséters. Dans l’écureuil commun (Sciurus communis) « le masséter surnuméraire s'insère sous l'œil aux côtés du nez, passe par le trou sous-orbitaire élargi et vient se terminer sur la face externe du maxillaire inférieur au niveau des dents molaires. Le masséter ordinaire a ses fibres ordinaires dirigées de facon à projeter la mâchoire en avant en la faisant glisser con- tre la supérieure ? ». Tandis que le masséter .de l’hyène tachetée est assez difficilement séparab'e en deux couches « celui de l’Hyena striala est partagé en deux couches distinctes par une cloison lumineuse. Cette division est aussi très appréciable dans l'Hyera brun- nea‘ ». Au dire de Meckel elle l'est encore davantage chez le chat. Comme le temporal le masséter est un muscle épais chez la chauve-souris. Il se compose de deux parties bien séparées: l’une interne, c’est la plus volumineuse, l’autre externe, moins puissante. Celle-ci est séparée de la première par l’arcade zygomatique et présente elle-même deux faisceaux. Dans le Gorilla gina le masséter comprend deux portions distinctes, une posté- rieure, petite, qui répond à l’échancrure correspondante du bord inférieur de l’ar- cade zygomatique, et dont les faisceaux descendent un peu obliquement d’arrière en avant sur la face externe de la branche montante de la mandibule, où ils ne tardent pas à se terminer, sans descendre au delà de la moitié supérieure. L'autre portion, beaucoup plus considérable, descend à peu près verticalement de toute l’échancrure antérieure que présente le bord inférieur de l’arcade sur toute la face externe de la branche montante, et ne se termine qu’au bord inférieur de la mandibule, où elle se rencontre avec le masséter interne ou ptérygoïdien interne. Lu première portion du masséter se joint en arrière au temporal par des faisceaux musculeux. Variation dans les insertions. — M. le professeur Macalister à vu quelquefois les fibres de la couche profonde renforcées par un faisceau musculaire détaché du ligament latéral externe de l'articulation de la màchoire. J'ai disséqué, à diverses reprises, un faisceau supplémentaire venant de l’os malaire, en arrière du grand zygomatique. ; ANATOMIE GOMPARÉE. — Chez le chat, d’après Strauss-Durckheim, un faisceau du masséter qu’on pourrait considérer même comme un muscle particulier est placé dans la fosse externe de l’apophyse coronoïde. Il prend son origine par une large aponévrose intérieure, fixée en pointe au-devant de la cavité glénoïde®. Dans le fourmilier, le masséter, presque horizontal, va s'attacher à la région anté- rieure de l’os zygomatique par un tendon allongé’. e 1. Monro, Icones bursarum, édit. Rosenmuller, 1799, p. 32, t. II, 2, Hyrtl, Topographische Anat., Band I, p. 299. 3. Cuvier et Laurillard, Atlus d'anatomie comparée, lexte et pl. 204 et 205, fig. 2. 4. H. Young, Anatomy of Hyena striala (Journ. of anat. and phys., 1889, vol. XXII, p: 187). 5. Maisonneuve, loc. cit., p. 161. 6. Strauss-Durckheim, loc. cit., p. 217, 7. Meckel, Anat. comparée, Paris, 1838, L. VIII, p. 551, BIBLIOGR. ANAT. N° 6, 12 A8 Chez le Troglodyles Aubryi le muscle masséter, très vigoureux, se compose comme chez l’homme de deux faisceaux principaux, l’un superficiel, dirigé d'avant en arrière, l’autre profond, dirigé d’arrière en avant. Tous deux s’insèrent en avant de l’arcade zygomatique, mais le premier vient de la portion malaire, et le second de la portion temporale de cette arcade. Le premier s’attache plus particulièrement à l'angle de la mâchoire, tandis que le second s'attache à la face externe de la bran- che montante. Il y a, en outre, un faisceau charnu qui, de la face interne de l’ar- cade zygomatique, se porte presque directement sur la face externe de Re. coronoïde, au-dessous de l'insertion du temporal". Connexion plus intime avec les muscles voisins. — Dire anatomistes ont cité des cas de fusion des fibres les plus internes de la couche profonde avec quelques- unes des fibres inférieures du muscle temporal. Haller a signalé l'union de ce muscle et du buccinateur ?. Anatomie comparër. — Je rappelle encore — et une fois pour toutes — que les connexions qui existent souvent chez l’homme entre le ptérygoïdien externe, le: temporal et le masséter sont justifiées par ce fait que ces muscles dérivent, au point de vue embryogénique, d’une masse musculaire commune. Ces connexions consti: tuent, d’ailleurs, l’état normal chez divers mammifères. Dans le Gorilla gina la pre- mière portion du temporal est, ainsi que j'ai déjà eu l'occasion de le dire, jeinte en arrière au temporal par des faisceaux musculaires. Dans le cheval, le masséter se confond d’une manière si intime avec le crotaphite qu’il est impossible de préciser la limite des deux muscles. Chez le chät, les fibres les plus externes du faisceau - le plus superficiel du masséter contournent la mâchoire et se fixent à un raphé qui lui est commun avec le ptérygoïdien externe (Strauss-Durckheïrm). PTÉRYGOIDIEN EXTERNE. Syn.: Plerygoideus minor, petit ptérygoïidien, petit ptérygo-maxillaire. Variation dans la contexture. — Le faisceau supérieur et le faisceau inférieur peuvent être séparés dans une partie ou dans la totalité de leur étendue. Le chef sphénoïdal peut-être tendineux. J'ai vu aussi la moitié externe du çhef inférieur entièrement aponévrotique. É ANATOMIE COMPARÉE. — Suivant les espèces animales le ptérygoïdien externe est plus ou moins large, long et charnu. Dans la chauve-souris il s’insère au fond de la fosse zygomatique, en dehors de l'apophyse ptérygoïde, parallèlement à elle, et aussi à la surface voisine du temporal. Ces deux insertions d’origine sont très dis- tinctes l’une de l’autre et semblent constituer deux muscles séparés ; entre eux se voit un gros nerf, mais bientôt les deux faisceaux se réunissent en un seul corps musculaire qui va se terminer dans la fossefte située en dedans ee au-dessous du condyle de ia mâchoire. 1. Gratiolet et Alix, Anat. du Troglodytes Aubryi, Loc, cit., p. 208. 2, Haller, Op. anal. argument. minor, vol. III, Lausanne, 1768, p. 18, — 179 — Chez le cheval et la plupart des ruminants, le ptérygoïdien externe est également formé de deux faisceaux qui partent de la face inférieure du sphénoïde ct de l’apo- physe sous-sphénoïdale pour se diriger en arrière et en haut et se fixer sur le col du condyle du maxillaire inférieur. R Variation dans les insertions. — fäsebeck a vu un faisceau détaché du chef inférieur du ptérygoïdien externe qui se rendait à la capsule de l'articulation temporo- maxillaire!. J'ai rencontré ce même faisceau, à droite chéz un homme, à gauche chez une femme. Dans l’un et dans l’autre de ces deux cas l’artère maxillaire interne passait entre le ptérygoïdien externe et le tractus musculeux supplémentaire. M. le professeur Macalister a rencontré à six reprises différentes une bandelette curieuse, une sorte de ptérygoïdien propre, étendue, en dehors du ptérygoïdien externe, de la tubérosité maxillaire à la crête externe de la grande aile du sphénoïde, qui sépare la fosse temporale de la fosse zygomatique. ANATOMIE GOMPARÉE. — Il est difficile d'expliquer la présence du faisceau de Fä- sebeck chez l'homme autrement que comme un vice de développement. Quant au ptérygoïdien propre j'aurai l’occasion d’en parler plus loin. Connexion plus intime avec les muscles voisins. — Il peut être plus ou moins uni au lemporal et même au digastrique. (Meckel, De duplicilate monstrosa, p. 42.) Est-il inadmissible de supposer que cette fusion du ventre postérieur du digastri- que avec le ptérygoïdien externe est due à un déplacement en dedans du digastrique qui, chez les carnassiers, se fixe au bord inférieur de chaque mâchoire dans le voisi- nage du masséter : en arrière, dans la musaraigne d’eau, en avant, dans la taupe, au-dessous, dans le chat (Guvier). PTÉRYGOIDIEN INTERNE. Syn.: Terlius musculus qui in ore latitat (Nésale) ; Pterygoideus major ; grand ptérygoïidien 9 masséter interne (Winslow) ; grand plérygo-maxillaire (Chaussier). Chef surnuméraire. — Très fréquemment le ptérygoïdien interne est renforcé par un faisceau détaché de la facette inférieure de l'apophyse pyramidale de l’os palatin. Il en est de même chez les anthropoïdes. . Connexion plus intime avec les muscles voisins. — Il échange quelquefois, à son origine, quelques fibres avec le périslaphylin externe. Moser l’a vu donner naissance au stylo-glosse? et Gruber envoyer un faisceau à la bande ligamenteuse qui s'étend de l'épine du sphénoïle à l’angle de la mächoire inférieure *. ANATOMIE COMPARÉE. — M. le professeur Macalister m'a écrit qu'il avait vu chez un gorille le stylo-glosse provenir également du ptérygoïdien interne. ui . Fäsebeck, Müller Anat., 1842, p. 475. . Moser, Meckel’s Archiv, vol. VII. 3. Gruber, Neue Anomalien, p. 18. LV] — 180 — PTÉRYGOIDIEN PROPRE. Sous le nom de Pferygoideus proprius le professeur Henle et divers anatomistes ont décrit un faisceau musculeux qui s'étend de la crête située sur la face externe de la grande aile du sphénoïde, qui sépare la fosse temporale de la fosse zygo- matique, au bord postérieur et à une petite portion de la face externe de l’aileron externe de l’apophyse ptérygoïde. Le ptérygoïlien propre a été trouvé par Henle', Gruber*, Theile*, Schepherd ‘, Macaiister5, Wagstaffef, Poland’, etc... M. le professeur Macalister l’a rencontré 12 fois. Il peut être remplacé en partie ou en totalité par des fibres conjonctives. Je le crois assez commun. S'il est peu connu c’est, sans doute, parce qu’on le dè- truit souvent en détachant l’apophyse coronoïde et le temporal ou le chef supérieur du ptérygoïdien externe auxquels il est parfois uni. Je l'ai vu trois fois: deux fois chez des femmes et une fois chez l’homme, et tou- jours des deux côtés et avec ses attaches habituelles. Ce muscle, suivant MM. Wagstaffe et Macalister, présenterait, en effet, quelques variétés dans ses inserlions inféricures. Ainsi il pourrait se fixer à l’apophyse pyra- midale du palatin, à l’os maxillaire supérieur, au ligament ptérygo-maxillaire, à l'os maxillaire inférieur, au muscle buccinateur. Dans deux cas appartenant à M. Wagstaffe le chef supérieur du ptérygoïdien ex- terne faisait défaut et le chef inférieur de ce muscle se détachait du ptérygoïdien propre aponévrotique. Ges déplacements ne sauraient nous élonner puisque nous savons que les muscles masticateurs et faciaux sont dérivés d'une masse musculaire commune. Le ptérygoïdien propre, compris entre deux portions d’un même os, et ne pouvant provoquer aucun mouvement, à attiré vivement la curiosité des anatomistes. Je ne sache pourtant pas que personne, jusqu’à ce jour, ait essayé d’en donner la signi- ficalion. Moi-même je ne puis rien dire de positif à cet égard. J'avoue n'avoir rien trouvé chez les mammifères qui soit l'analugue du petit sphéno-plérygoïdier de l’homme. Je suis donc réduit à faire des suppositions, en les appuyant sur les dispositions ostéologiques des ptérygoïdes, très modifiés dans les différents vertébrés. Sauf les crocodiles et les tortues, les animaux ovipares, depuis les poissons jus- qu'aux oiseaux, ont les ptérygoïdes et Les palatins mobiles, pour concourir au reiève- ment de la mächoire supérieure. Par conséquent, les muscles ptérygoïdiens sont “Henle, 000. cit. p.164 . Gruber, Neue Anomalien, p. 12. . Theïile,,p- 59. Schepherd, Journ. anat. and phys., vol. XV, p. 293. Macalister, Trans, irish. acad., vol, XXV, 1872. Wagstalffe, Journ. d'anatomie, vol. V, p. 281. Poland, Journ. anat. and phys., vol. XXIV, p. 567, July 1890. 7 D Où à © no M 4 Dr — divisés en deux parties: l’une supérieure ou sphéno-plérygoidienne et palaline1 qui agit sur la tige ptérygo-palatine ; l’autre inférieure ou plérygo-maxillaire, qui relève la mâchoire inférieure (comme chez les mammifères). Telle est la disposition primitive dans le plan général des verfébrés, disposition nécessairement modifiée lorsque les os ptérygoïdes et palatins deviennent fixes : alors les muscles ptérygoïdiens sont simples et non divisés en deux portions. Il est done permis d’admettre que le petit faisceau sphéro-plérygoidien observe chez l’homme est un vestige de ce qui existe chez les vertébrés ovipares à ptérygoï- des mobiles. ‘ PTÉRYGO-ÉPINEUX. Le muscle ptérygc-épineux est un muscle étendu de l'épine du sphénoïde au bord postérieur de l'apophyse ptérygoide externe, entre les deux ptérygoïdiens. Ce muscle a été trouvé par Thane, Schmidt ?, Theile?, Poland , Quain, Macalister®, etc. Je ne l’ai disséqué qu'une fois, et seulement du côté droit, chez un enfant de douze ans. M. John Poland, dans son mémoire sur les Variations of the external plerygoïd muscle, paru en juillet 1890 dans le Journal of analomy and physiology, donne une description intéressante et complète du ptérygo-épineux qu'il a rencontré douze fois. Si, ainsi que l'ont avancé Thane, Theile, Schmidt, M. le professeur Macalister, et ainsi que je l'ai vu moi-même, le ptérygo-épineux est constitué par les deux fais- ceaux ou l’un des deux faisceaux — le plus généralement par le faisceau infé- rieur — devenus Charnus du ligament ptérygo-épineux de Givinini’, il peut exis-" ter en même temps que ce ligament et entièrement indépendant de lui. Alors il a des attaches supérieures différentes et coïncide, dans beaucoup de cas, avec une absence ou un arrangement anormal du ligament sphéno-maxillaire. Tantôt il se fixe à la fois à l’épine du sphénoïde et à la scissure de Glaser, tantôt exclusivement à la scissure de Glaser, soudé au ligament sphéno-maxillaire ou relié par un tissu cellulaire plus ou moins dense à ce ligament atrophié, et inséré, lui aussi, seule- ment à la scissuré de Glaser. Ces dernières dispositions sont curieuses, car elles viennent à l'appui de la théorie du professeur Humphry et de M. Poland qui considèrent le musele ptérygo-épineux 1. M. le professeur Macalister a vu le plérygoïdien propre de l’homme s'attacher à la fois, en bas, à l’apophyse pyramidale du palatin et à l’apophyse ptérygoide externe. 2, Schmidl’s Jahrbuch, Bd 23, p. 277. 3. Theïle, p. 60. 4. Poland, Loc. cit., p. 568. 5, Quain’s anatomy, 10€ édition, vol. 2, p. 295. 6. Macalister, Human anatory, p. 229, et loc. cit. supra. 7. «Leligament ptérygo-épineux de Civinini est, dit M. le professeur Macalister, un ligament, composé de deux faisceaux, un supérieur et un inférieur, étendus de l’épine du sphénoïde au bord postérieur de l’apophyse ptérygoïde externe. » Macalisler, Human analomy, p. 229. — 182 — comme une dépendance du ligament latéral interne Sphéno-maxillaire formé, lui- même, aux dépens du prolongement vers l'oreille, entre les deux ptérygoïdiens, de l'arc cartilagineux de Meckel du maxilluire inférieur. BUCCINATEUR. Syn.: Buccinator ; Contrahens communis buccarum labiorum (Spigel); M. buccæ (Colombus); bucco (Riolan) ; bucco-labial (Chaussier) ; alveolo-maxillaire (Dumas) ; Trumpeter-Musele. Je noferai simplement ici les variations constatées dans la contexture, ies inser- ions postérieures et les rapports du buccinateur avec les museles voisins, me réser- vant de décrire ses insertions antérieures en même temps que l'orbiculaire des lèvres. Variation dans la contexture. — Il peut être excessivement mince surtout à sa partie moyenne. Sur deux sujets du sexe féminin j'ai vu, en arrière, immédiatement au-dessous du maxillaire supérieur, son dédoublement en deux couches. ANATOMIE COMPARÉE. — Le bucsinateur qui a une grande énergie chez le Troglo- dytes Aubryi (Graliolet) s’amincit chez les singes quadrupèdes. L’alvéolo-labial du cheval (molaire externe et molaire interne de Bourgelat) qui correspond au bucct- nateur de l’homme, est formé de deux plans superposés. Le plan superficiel est très nettement séparé du plan profond dans sa partie antérieure, c’est-à-dire celle qui s'attache sur le maxillaire supérieur. En arrière, ces deux plans adhèreutintimement l’un à l’autre, mais ils se trouvent néanmoins parfaitement écartés par un jinterstice que parcourent une ou deux grosses branches veineuses !. Variation dans les insertions maxillaires. — On a constaté des modifications dans l'étendue relative des inserlions maxillaires supérieures et inférieures du buccina- teur. Il en est de même dans la série animale où le musele en question est forcé de s'adapter à la forme et à la longueur essentiellement variable des màchoires. Connexion plus intime avec les muscles voisins. — Son union avec lé masséter a été notée chez un monstre (professeur Macalister). Le buccinateur échange souvent des fibres avec la portion du constrictear supérieur du pharynx qu'on désigne sous le nom de bucco-pharyngienne. Il recoit parfois un faisceau détaché du conduit de Sténon ou du grand zygomatique. ANATOMIE COMPARÉE. — Dans l'éléphant le buccinateur est enoree par deux fais- ceaux musCulaires provenant du bord alvéolaire de la mâchoire supérieure entre la défense et la première molaire. Le premier faisceau, uni au grand zygomatique, va se perdre dans la partie antérieure du muscle tandis que le second va s’insérer au puissant ligament élastique étendu de l’apophyse styloïde du temporal à la mâchoire inférieure ?. « Ce muscle, dit Strauss-Durckheim*, qui tapisse chez l’homme la muqueuse de la bouche et insère ses fibres supéricures au bord alvéolaire du siagonal, les inférieures à la ligne maxill.ire externe et les moyennes au ligament omo-maxillaire, pour se 1. Chauveau et Arloing, loc. cit. : 2, Watson, Anat. of Indian elephant (Journal of anat. and phys., 1874, n° XV, p. 131). SALOC EL DIRE — 183 — diriger de ces trois origines vers l'angle de la bouche où ses fibres se confondent avec celles du labial prend, dans le chat, une autre disposition. Réduit à sa partie moyenne, quand il existe, ce muscle n’est même le plus souvent bien apparent que vers l'angle de la bouche où ses fibres se mêlent à celles du labial, tandis que posté- rieurement il perd ses attaches, tant sur le siagonal que sur la mâchoire, et sa por- tion moyenne, qui naît dans l'homme sur le ligament que je viens de nommer, se continue dans le chat directement en arrière avec la partie analogue à celle du constricteur supérieur qui se fixe à ce ligament, lequel n'existe pas dans le chat, de manière que ces deux parties ne constituent qu’un seul muscle fort grêle que Courcelles a nommé le bucco-pharyngien. Ge muscle, qui même n'existe pas toujours dans le chat, prend son origine à la partie supra-postérieure du pharynx, où ses fibres naissent sur le raphé longitudinal d’où elles se portent directement en avant, en formant une longue lamelle musculeuse placée entre le constricteur supérieur et le moyen ; faisceau qui se dégage de ces deux muscles près de la corne cépha- lique de l’hyoïde, pour continuer à se porter en avant en se rétrécissant de plus en plus, et se termine à l'angle de la bouche, en restant toujours appliqué contre la muqueuse de la joue. » Le 6 décembre 1893. MODE DE CLOISONNEMENT DU CLOAQUE CHEZ LE COBAYE < Par M. Ed. RETTERER DOCTEUR ËS SCIENCES, PROFESSEUR AGRÉGÉ D'ANATOMIE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS En 1890, j'ai étudié le mode de cioisonnement du cloaque chez les embryons de lapin, de mouton et de porc !. Dans ces recherches, j'avais employé le procédé du collodion, d’une part, pour maintenir les organes et les éléments dans leurs rapports naturels et, de l’autre, pour orienter les pièces dans le sens le plus favorable aux sections que je voulais obtenir. Depuis cette époque, je me suis procuré une collection d’'embrvons de cobaye aux stades correspondants. Jé les ai fixés en les traitant par le liquide de Kleinenberzg, puis par l'alcool. Golorés en masse par le carmin aluné, ils ont été montés dans la paraffine et coupés à l'aide du microtome oscillant. Les coupes ne sont pas aussi symétriques que quand on se sert du collolion, mais elles sont des plus démons- tratives. KeiBeL, ? à décrit brièvement la division du cloaque chez le cobaye dans un jeune stade embryonnaire : « deux plis latéraux divisant le cloaque en un espace ventral (la vessie) et en un segment dorsal, le rectum ». Il est intéressant d'examiner, avec {ous les détails nécessaires, le mode de cloison- nement du cloaque chez des embryons de plus en plus âgés et de comparer les phénomènes qui y président à ceux qu'on observe chez les autres mammifères. Jl me semble inutile de reproduire les sections longitudinales, qui sont semblables à celles de mon premier mémoire. Les sections transversales, perpendiculaires au grand axe du Corps et r'goureusement sériées, rendent seules compte du mécanisme suivant lequei se fait le cloisonnement du cloaque. Le premier stade que je décrirai est celui qu'offrent les embryons de cobaye longs de 6 millimètres ?. 1. Sur l’origine et l’évolulion de La région ano-génitale des mammifères. (Journal de l'a- nüulomie et de la physiol., 1890, p. 126 et suivantes.) 2. Analomischer Anzeiger, 1891, p. 187. 3. Les embryons de cobaye sont fortement courbés et les mesures que je donne ont été obtenues de la façon suivante : après l’ouverture de l'ulérus, je débarrasse les embryons de leurs membranes et je prends immédiatement, avec un compas d'épaisseur, leur plus grande longueur du verlex à la racine de la queue. — 4185 — A) — EMBRYON LONG DE 6 MILLIMÈTRES. (Fig. 1,2, 3,4et5. La coupe Î passe par le corps embryonnaire au niveau de la courbure caudale ; le cloaque présente à ce niveau deux parois latérales assez régulières ?. En s’éloignant de ce point, et en suivant les sections d’une part vers l'extrémité caudale et de l'autre vers l'extrémité céphalique (ig. 1, 2 et 3), on trouve une configuration bien différente. Quatorze coupes en avant de { on voit (fig. 2) que le cloaque débouche à l'extérieur, sur le bout caudal (Ca), paï un conduit épithélial plein (ect); c’est ce que j'ai appelé le coxduit cloacal et que les auteurs décriven!. d’après MIHALKowvrces, sous le nom de membrane anale. pa 4 ‘ se LÉ . je & re 2 (2 ou di Ô See, C1 é ? 2.20 o + 2 € \ 2 à k (1 A TN f eo ee 60 84) < és sde a ta ne sur 3 9 see bat 0 Fat Fig. 1. Fig. 2. Fig. 3. C’est là une expression mauvaise, Consacrant une erreur, puisque ce conduit, ou membrane épithéliale, ferme le cloaque et non l'anus. Du côté céphalique, au contraire (partie inférieure de la Jig. 2), on constate, sur 2 chacune des parois latérales du cloaque, une légère saillie déterminée par un épais- sissement du mésoderme, vers le tiers dorsal du cloaque. Ces saillies, où crêtes, sont le prolongement caulal des plis latéraux, ou mieux lanies latérales du cloaque (4). En allant vers le bout de la queue, on voit l’extrémité caudale de l'embryon présenter la section de l'intestin caudal ou post-anal (fig. 3 [ip]) ; en remontant vers l'extrémité céphalique, on constate que les lames latérales se prononcent davantage, 1. L’épaisseur des coupes est de 1/130 de millimètre. 186 — | et six Coupes au-devant de 2, ils forment (fig. 3) des saillies hautes de 0®,12, dont les crêtes sont en regard et sur le point de se toucher. Sur les coupes suivantes (du côté céphalique), les crêtes des lames latérales (4) arrivent au Contact, et cinq coupes au delà (/g. 4) elles ont aecolé l'épithélium en regard (/) et étranglé le cloaque, de facon à le transformer en un segment dorsal (>) plus étroit, le rectum, et en un segment ventral plus large, le conduit vésico-urélthral (ro). Enfin, sur la coupe suivante (fig. 5), le mésoderme des lames latérales forme une cloison verticale et transversale, qui sépare le rectum et la vessie; c’est la partie toute supérieure de la cloison recto-urogénitale (4). Fig. 4. Fig. 5. En résumé, on voit apparaitre, du côté céphalique de la courbure caudale, un épañssissement longitudinal, vers le tiers dorsal de la paroi latérale du cloaque. Cel épaississement mésodermique, ou lame latérale du cloaque, a une étendue longitudinale notable. En se rapprochant de haut en bas de sa congénère, la lame latérale divise le cloaque en rectum et conduit vésico-urélhral. En se soudant de haut en bas, les lames latérales du cloaque forment la portion supérieure de la cloison reclo-urogénitale. - Sur les embryons longs de 7 millimètres, les lames latérales du cloaque ont gagné en hauteur et se sont avancées davantage vers l'extrémité caudale du cloaque en allon- geant la cloison recto-urogénitale. Pour ne pas multiplier outre mesure les figures, Je n’ai pas représenté ce stade intermédiaire entre l'embryon précédent et l'embryon long de 8 millimètres, que je vais décrire. : ste Les de sh Le Ce 26 où 9 s 34 sr CE 6 os. Se vae e Se CAP se e Æig, 6. Fig. 7. B) — EMBRYON LONG DE 8 MILLIMÈTRES !. (Fig. 6, 7 et 8.) On voit, au niveau où appcraissent les membres abdominaux (Ma) que le conduit de Wolff (cW) débouche dans le renflement ventral du cloaque (fig. 6, ce?). Du côté 5 dorsal de ce conduit on aperçoit la lame latérale (/). Quatre coupes plus haut (fig. 7), du côté céphalique, les lames latérales forment des saillies très marquées et étranglent le cloaque, qui présente deux segments inégaux, l’un ventral plus large (rv) et l’autre dorsal plus réduit (7). Sur la coupe 8 (deux coupes plus haut) la séparation des deux compartiments est complète ; on y voit le bord inférieur, où caudal, de la cloison recto-urogénitale (rx). L’embryon de 8 millimètres présente, en somme, Les mémes lames latérales du _ cloaque que celui de 6 millimètres, si ce n’est qu’elles s'étendent plus loin vers î l'extrémité caudale et divisent le cloaque en segments dorsal et ventral. Leur sou- dure, à l'extrémité céphalique du cloaque, a abaïssé notablement le bord inférieur de la cloison recto-urogénitale. 1. L’épaisseur des coupes est de 1/80 de n'illimétre. à 2. Par suite d’une erreur qu'il n’a pas été possible de corriger, on a gravé ce au lieu de cl (cloaque) dans les figures 6 et 7. MERE RSI ORNE SE LR CRE OR EE ES PA ER PE PER | rein ns à da à ERISMERN ERR ERE SREE Fig. 8. C) — EMBRYON LONG DE 9 MILLIMÈTRES. (Fig. 9,10 et 111.) Le cloisonnement du cloaque a progressé jusqu'au niveau de la racine des membres abdominaux, Au-dessous, c’est-à-dire du côté caudal des membres abdo- minaux, le cloaque présente déjà sur les coupes la forme de sablier ; autrement dit, les lames latérales s'étendent de plus en plus vers l'extrémité caudale du cloaque. La figure 9 montre cet aspect au niveau de la partie caudale des membres abdo- minaux ; les lames latérales y sont presque arrivées au contact. Deux coupes plus haut (fig. 10), les crêtes des lames latérales ont accolé l’épithélium, et, enfin (fig. 11), deux coupes plus haut, le tissu mésodermique passe à travers la lame épithé- liale (ru) 2. D) — EMBRYON LONG DE {0 MILLIMÈTRES. (Fig. 12 et 13.) : La cloison recto-urogénitale s’est prolongée bien au delà de la racine des membres abdominaux (fig. 13). En partant du conduit cloacal (membrane cloacale), et en allan- du côté céphalique, on trouve que le cloaque a d'abord la forme d’une fente ovalaire ; plus haut, il s’étrangle sur les parties latérales par la présence des lames latérales, 1. L’épaisseur des coupes est de 1/130 de millimètre, 2. Je dois les figures qui accompagnent ce travail à l’ohligeance du D' LoisEz, qui les a dessinées à la chambre claire. Qu’il me permelte de le remercier au moins de l’exac- lilude qu’il a apportée à leur exécution, “ 1 Fig. 11. Fig. 10. & = Æ EXPLICATION DES FIGURES. EMBRYON D: 6mm, (Fig. 1 à 6.) M, moelle ; v, Vaisseaux ; cpl, cavité pleuro-péritonéale ; cl, cloaque ; cel, conduit cloacal ; rv, segment ventral du cloaque, qui sera le futur conduit vésico-urogénital ; r, segment dorsal du cloaque qui sera le rectum ; 1, lame latérale du cloaque ; ip, intestin caudal ; ru, cloison recto-urosènitale, EMBRYON DE 8 mm, (Fig. 6, 7 et 8.) 2 Même légende que fig. 1 à 5. cW, canal de Wolff ; ce, cloaque. Ma, rudiments des membres abdominaux. EMBRYON DE 9 mm, (Fig. 9, 10 et 11.) Même lésende que pour les figures précédentes. EMBRYON DE 10 mm, (Fig. 12 et 13.) Même légende que pour les figures précédentes ; -al, conduit allantoïdien ; ao, artère ombilicale. 2100 — qu'on aperçoit sur une étendue de 6 coupes. Je n'ai pas représenté ces sections, qui reproduisent la succession des images semblables que j'ai dessinées dans les stades plus jeunes. Enfin, nous voyons (fig. 12) les crêtes des lames latérales se rapprocher et se souder (fig. 13) pour former le bord inférieur de la cloison uréthro-rectale. Sur les embryons de 11 millimètres de long, la cloison urétbro-rectale arrive au niveau du périnée embryonnaire. En un mot, le cloisonnement du cloaque est terminé. En résumé, Le cloisonnement du cloaque s'achève d'après un processus caraclé- risé par les mêmes phénomènes que ceux qui ont marqué son début el sa croissance. HISTORIQUE ET CRITIQUE. En décrivant le cloisonnement du eloaque tel que je l'ai observé sur le lapin, le mouton et le porc !, j'ai fait en détail la revue des opinions relatives à cette question. Je n’y reviendrais pas, si je ne trouvais dans plusieurs auteurs qui se sont récem- ment occupés de ce sujet des confusions regrettables. Dans ce qui va suivre on ne m'accusera ni de partialité, ni de présomption, puisque j'ai pour règle absolue de rendre justice pleine et entière à mes prédécesseurs, et en parlant de RATHKE, j'ai écrit (loc. cit., p. 133) que les résultats auxquels il est arrivé « ont droit à notre admiration ». Mais l’admiration pour les initiateurs de l’embryologie, quel que soit leur génie, ne doit pas aller jusqu’à un engouement fétichique, qui nous porte à leur attribuer, par anachronisme, tout ce que les travaux de leurs successeurs ont . ajouté à leurs découvertes. Lorsque nous voulons formuler un jugement sur une question, il faut nous repor- . ter non seulement aux opinions des auteurs, mais encore aux méthodes d'observation qui ont présidé à leurs recherches. Pour ce qui concerne le cloisonnement du cloique, comme dans la plupart des su- jets controversés, les différences d'opinions proviennent des procédés différents qui ont été employés dans l'étude même du sujet. A) — EXAMENS EN SURFACE. RATHKE n’a pratiqué que des examens en surface et a admis : 1° trois replis (un moyen et deux latéraux) pour le cloisonnement du cloaque ; 2° deux replis pour la constitution du périnée. ARE Avec les moyens dont disposait RATHKE, il est impossible que cet auteur ait pu voir les plis ou lames latérales. La remarque suivante de VALENTIN ? nous renseigne à cet égard et nous montre que c'est par une simple vue de l'esprit que RATEKE à admis l’existence des plis latéraux : « Je désirerais savoir, dit VALENTIN, si RATHKE a vu les trois replis dont il parle ou bien s'il n’a conclu à leur existence et à leur mode de formation rien que d’après une série de préparations. Jamais je n'ai pu réussir à voir quelque chose qui ressemble à ces plis. » Quant à VALENTIN lui-même, il pense que le cloaque disparait par une sorte de croissance inégale du cloaque d’une part, de la partie postérieure de l’allantoïde et du rectum de l’autre. 1. Région ano-génitale des mammifères. (Journal de l’anat. et de la physiol., 1890, p. 126 et suivantes.) 2. Handbuch der Entwickelungsgeschichte des Menschen. Berlin, 1835, p. 417. SA De D 3 de haie EE ré cn ER ds «3 Se 44 RARE 72 — 191 — B) — COUPES LONGITUDINALES. Plus tard, KôzziKer (1882), V. Mrxazkovics (1885), Tourneux (1888 et 1889) ont employé le procédé des coupes longitudinales et ils ont vu qu’une cloison verticale (éperon périnéal) sépare du haut en bas (de la tête vers la queue) l'intestin d’avec le sinus uro-génilal ou futur urèthre. Les sections longitudinales nous renseignent sur un seul fait, la croissance, qui consiste en un allongement de la cloison recto-urogénitale ; mais elles sont insufi- santes quand il s’agit de décider de quelle façon se produit cette cloison. C) — COUPES TRANSVERSALES SÉRIÉES, COMBINÉES AVEC LES COUPES LONGITUDINALES, Dès 1889, j'ai étudié le processus sur des embryons de lapin, de mouton et de porc! en comparant des coupes longitudinales et des sections transversales compre- nant des séries ininterrompues. Pour ne pas reproduire mes propres descriptions j'en. emprunte le résumé au D' MarcHADIER ? qui à étudié à nouveau mes préparations et récapituié mes recherches : : «Le cloaque se divise en deux canaux distincts de la facon suivante. De chacune de ses parois latérales s’élève une saillie dont la crête tend à se rapprocher de plus en plus de celle de sa congénère. Arrivées au contact, ces crêtes se fusionnent et forment une cloison d'après le même mode que les replis qui ferment la gouttière médullaire. Celte cloison, qui débute à l'extrémité supérieure, ou céphalique, du cloaque, se prolonge régulièrement de haut en bas, du côté caudal, jusqu’au niveau de l'orifice cloacal. Le processus aboutit ainsi à la division du cloaque en deux con- duits, l’un dorsal, réservé au tube digestif, et l’autre ventral, formant l’urèthre (mem- braneux). La cloison de séparation est la cloison wréthro-rectale. « Quand ce travail est achevé, l’orifice unique ou cloacal est remplacé par deux ori- fices distincts : l'anus en arrière, l’orifice de l’urèthre en avant. C'est l'extrémité in- férieure de la cloison uréthro-rectale qui les sépare. » . Depuis la publication de mon mémoire, KeiBez* a eu la bonne fortune d'étudier le cloisonnement du cloaque sur des embryons humains. La série des figures que donne cet auteur et qui représentent le processus montre que les choses se passent chez l'homme comme chez les mammifères quadrupèdes. Ke1BeL s’est rattaché entiè- rement à l’interprétation des faits telle que je l'ai proposée : « ReTreRER vient d’arri- ver, dit KeiBeL (loc. cüt., p. 191), à des résultats concordants. C’est une confirmation d'autant plus agréable qu'outre le lapin, il a examiné des embryons de porc et de mouton. » Comme il ressort de cet exposé, RATRKE a été conduit à admettre hypothéliquement les replis latéraux du cloaque ; il est impossible, étant donné leur petitesse, qu'il - Les ait vus d’après des examens en surface. 1. Sur le cloisonnement du cloaque et la formation du périnée. (Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 4 janvier 1890.) $ 2, Kystes dermoîdes du raphé des organes génitaux externes. Thèse de Paris, 1593. 3. Zur Entwickelungsgeschichle der Harnblase. (Anatomischer Anzeiger, avril 1891.) 19 RATHKE n'a pu démontrer l'existence des plis, ou lames latérales, et de 1832 à 1890 personne n’a pu les voir, parce qu'on n'employait pas un procédé convenable. Témoin la citation de VazexrN et surtout le passage suivant de la 2° édition des œuvres de Rareke parue en 1861. Gelte fois-ci, Rarake! ne parle plus des replis latéraux : « Ghez presque tous les mammifères, dit-il (à l'exception toutefois des monotrèmes), le cloaque, c’est-à-dire l’extrémité élargie de l'intestin, se divise complètement en travers, à partir de l’origine de l’allantoïde et par un repli croissant progressivement d'avant en arrière, en deux moitiés, ou conduits, dont le supérieur appartient à l'in- testin et s'entourera de deux anneaux musculaires, tandis que l’inférieur servira de canal exCréteur aux organes génitaux ef urinaires. » Ge n’est qu’au mois de janvier 1890 que j'ai annoncé à la Société de biologie comment on peut voir sur des Coupes transversales et perpendiculaires à l'axe et rigoureusement sériées, les lames latérales et, dans mon mémoire paru en 1890, je les ai figurées et j'ai montré que la cloison recto-urogénitale n’est que le résultat de leur union sur la ligne médiane. En présence de ces faits, on est surpris de voir certains auteurs faire l'histoire des questions scientifiques en confondant, par ignorance ou légèreté, l'hypothèse avec la démonstration. : Ainsi, par exemple : W. NAGEeL? admet, pour expliquer le cloisonnement du cloaque et la formation du périnée, un pli moyen et deux bourgeons latéraux. « Je me rattache ainsi, con- tinue-t-il, à la manière de voir de Rathke sur la formation du périnée chez différents vertébrés. » NAGEL avance que v. Minazxovics et moi-même nous nous sommes ralliés à la théorie de RATHKE *. Ici, comme üans son travail sur « le développement du système urogénital de l'homme », NAGEL cite à faux les auteurs et leur attribue des opinions qu’ils n’ont jamais eues. Mraazkovias, en effet (loc. cit. de mon mémoire), pritend que la descente de l’éperon périnéal (cloison uréthro-rectale) a pour effet de faire en sorte que tout le cloaque se transforme en rectum, tandis que la fissure uro-génitale (sinus uro- génital) tout entière provient du pédoncule de l’allantoïde. É Mixazkovicas ne dit rien de la facon dont se produit l’éperon périnéal ou cloison uréthro-rectale ; il n’a pu voir sur les coupes longitudinales le mode de formation des plis latéraux et leur union en cloison uréthro-rectale. l'lus récemment, NaGeL° attaque l'interprétation que j'ai faite des coupes trans- versales qui montrent les plis latéraux : on obtiendrait, selon cet auteur, des images 1, Entwickelungsgeschichte der Wirbellhiere. Leïpzig, 1861, p. 173. 2. Ueber die Entwickelung der Urethra und des Dammes beim Menschen. (Sitzungsb. der kônigl. preuss. Akad. der Wissenschaften zu Berlin, 23 juillet 1891, et Archiv. f. mik, Anal., (. 40, p. 266, 1892.) 3, V. Mihalkovics und Retterer haben sich im Sinne Rathke’s entschieden. 4. Archiv. f. Mikroscop. Anat., t: 3L, p. 269-384, et {. 35, p. 104 à 106. 5. Ueber die Entwickelung der Harnblase beim Menschen und bei Saugethieren. (Sitzungs- berichte der kônigl. preussisch. Akad. der Wissenschaften zu Berlin, 25 fév. 1892.) 1 — semblables toutes les fois qu’on pratique des coupes transversales sur un conduit qui se bifurque. Cette objection m'avait déjà été faite verbalement. Je profité de l’occasion qui m’est offerte ici pour y répondre. Avant d'avancer celte raison spécieuse, W. NAGEL aurait bien fait d'examiner les coupes sériées de l’aorte, quand elle se bifurque en iliaques primitives, ou mieux encore celles de la trachée-artère quand elle se con- tinue avec les bronches, sur les embryons qui lui ont servi pour l’étude du cloaque. Dans ces conditions, voici ce qu'on observe : jusqu’au niveau même de sa bifureation, la trachée-artère, par exemple, a des parois bien régulières ; elle ne présente, sur les coupes perpendiculaires à son grand axe, la forme de conduit étranglé que sur une seule section. Ce qui fait constamment défaut, c'est l’épaississement des parois ventrale ct dorsale sur une grande clendue de la trachée-artère au-dessus de sa bifurcation. En un mot, il n'y a pas trace de cet épaississement longitudinal qu'on observe sur les parois latérales du cloaque et qui n'est autre chose que le pli ou lame latérale. Or, nous savons que les lames latérales du cloaque étranglent déjà le cloaque et le divisent en deux compartiments, ventral et dorsal, avant que la crête de l’une des lames arrive au contact de sa congénère et se fusionne avec elle pour former la cloîson recto-urogénitale. ‘ IL me semble fastidieux de répéter encore que ce processus se retrouve partout dans l’histoire du développement, chaque fois qu’une gouttière se transforme en un canal fermé. VIALLETON !, d'autre part, figure les plis latéraux du cloaque, tels que je les ai le premier représentés, et se contente de les appeler replis de Rathke, sans ajouter que ce dernier auteur ne les a vus que par l’imagination et qu'on les à ignorés et niés jusqu'en 1890. Ainsi pour MM. W. NaGEeL et VraAzLETON, il n'existe aucune différence entre une simple vue de l'esprit, que l’auteur se bâte d'abandonner quand il ne peut en fournir la preuve, et la démonstration positive d’un fait au moyen de procédés que j'ai mis à la portée de tout le monde. En un mot, RA1HKE a émis, en 1832, sur le cloisonnement du cloaque une idée fort juste, mais n'ayant pu la prouver, il l’a abandonnée. Il ne suffit pas d'annoncer un processus, il faut le démontrer par les faits. Or, jusqu’en 1890, personne, y compris RaTakE, n'avait vu les replis, ou lames latérales, du cloaque. J'ai été le premier à mon- trer que ces lames non seulement donnent naissance au pli moyen, c’est-à-dire à la cloi- son recto-urogénitale, mais encore déterminent le cloisonnement même du cloaque. Ges faits importants, que j'ai le premier observés sur plusieurs mammifères, ont été vus plus tard par KeiBEL sur les embryons humains et indiqués brièvement par cet auteur sur le cobaye. J'ai donné, outre l'interprétation des phénomènes, les pro- cédés, c’est-à-dire le moyen pratique, permettant à chacun de vérifier comment les choses se passent?. 1. Sur le mode de formation de l’exstrophie de la vessie. (Archives provinciales de chi- _ rurgie, 1892.) 2. Supposons la descente dans le cloaque d’une cloison verticale et transversale ; elle aurait pour effet, quelque mince que soit son bord, de disjoindre les parois latérales du cloaque. Or, à tous les stades, nous avons vu ces parois latérales toujours rapprochées BIBLIOGR, ANAT. — N0 6. 13 — 194 — C'était pour moi un droit et un devoir de revendiquer la priorité de cette décou- verte. Quant à ceux qui pourraient avoir de nouveau l'intention d’en attribuer l'honneur à Raruke, je les engagerais à méditer préalablement le passage suivant de CRUVEILHIER ! : « Il ne suffit pas, pour faire une découverte, de l'indiquer d’une facon vague, implicite, car en ce sens toutes les découvertes ont été faites ; mais si la proposition qui fait l’objet des prétentions à la découverte est perdue au milieu d'une foule d’autres, st l’on paraît avoir oublié soi-même ce qu’on a avoué un instant auparavant, de telle sorte que personne n’ait pu nous attribuer celte découverte avant qu’elle ait été proclamée par un autre, sommes-nous réellement inventeurs ? Le véritable inventeur est celur qui établit positivement tel ou tel fait, tel ou tel principe, et qui les prouve par un enchainement de démonstrations, plus ou moins rigoureuses, qui les unit dans leurs conséquences, et rallie autour d’eux la série des faits qui y sont relatifs. » CONCLUSIONS. Chez le cobaye, comme chez les autres mammifères étudiés jusqu’à présent (homme, porc, mouton, lapin), il apparaît, à l'extrémité céphalique de chaque paroi latérale du cloaque, une lame mésodermique qui s'étend peu à peu vers son extrémité cau- dale. Ges lames latérales étranglent la cavité du cloaque et la divisent en deux con- duits, l’un dorsal ou rectal, et l’autre ventral ou vésico-urogénital. En s'élevant l’une en regard de l’autre, les crêtes des lames latérales se rap- prochent, arrivent au contact et se fusionnent sur la ligne médiane. De cette facon prend naissance la cloison recto-urogénitale, qui sépare Red 2 l'appareil digestif de l'appareil uro-génital. = lune de l’autre, au niveau du bord inférieur de la cloison recto-urogéni!ale. Cette obser- vation infirme toule descente par le fait d’un allongement propre du bord inférieur de la cloison. Ajoutons que KeïBez (Anal. Anzeiger, 1893, p. 548) vient d'émettre une 466 qui semble devoir concilier toutes les opinions : les parties latérales de la cloison recto-urogénilale, dit-il, s’avanceraient plus vite que sa portion médiane et se prolongeraient dans le nee par deux jambages qui ne seraient que les lames latérales. Malheureusement je n’ai jamais pu constater un phénomène quelconque indiquant que te bord inférieur de la cloison prenne une part active à son allongement ; aussi continuerai-je à penser que ce sont les jambages, c’est-à-dire les lames latérales du cloaque, qui produisent le cloisonnement en se rappro- chant par leurs bords, en se soudant et en donnant naissance à la cloison recto-uro- sénitale elle-même. c 1. Anatomie descriptive, t. I, p. XXXIX, Discours sur l’histoire de l’anatomie. 3€ édil., 1851. a A PROPOS DE PHOTOGRAPHIE MICROSCOPIQUE REPONSE À M NEUHAUSS (de Berlin) Par le D! KŒHLER CHARGÉ DE COURS A LA FACULTÉ DES SCIENCES DE LYON M. Neuhauss, qui a fait parailre en 1890 un ouvrage sur la microphotographie, a donné récemment dans le Zeiés. f. w. Mikroskopie une analyse (?) du livre que j'ai publié dans l'Encyclopédie des Aide-mémoire sur les Applications de la photo- graphie aux sciences naturelles. Gette analyse (?) a-été écrite avec le parti pris le plus évident, et l’auteur dirige contre moi les attaques les plus violentes et les plus injustes, oubliant que l'honnêteté et la courtoisie sont deux qualités dont un critique ne doit jamais se départir. Je ne relèverai pas les plaisanteries d’un goût très douteux dont M. Neubauss émaille son compte rendu (?) : elles sont toutes assaisonnées au gros sel. Mais je ne puis passer sous silence une phrase où se trouvent les mots Lesseps et Panama. On peut se demander ce qu'il y à de commun entre l’affaire de Panama et la micro- photographie ; mais, si ces relations ne sont pas claires, au moins le sentiment qui dicte cette allusion apparait-il très clairement : sous prétexte d'analyse scientifique, l’auteur est heureux de manifester ses sentiments gallophobes. Or, si j’admets la critique franche et loyale, d'où qu’elle vienne et quelque sévère qu’elle puisse être, je ne tolérerai pas l'attaque violente dirigée, non contre le naturaliste, mais contre le Français. M. Neuhauss peut avoir tels sentiments anlifrançais qu'il voudra : ces sentiments n'ont rien à voir avec les questions scientifiques, et en homme bien élevé, il doit les oublier dans la discussion. Il me pardonnera de lui avoir donné cette lecon — qu'il méritait. Ceci dit, j'examinerai les reproches qu’il me fait sans m'inquiéter désormais de la forme discourtoise de sa note. M, Neuhauss, qui n’y va pas de main morte, me reproche de m'être 22spiré de son livre en écrivant le mien, d’en avoir conservé le plan, d’en avoir reproduit certains passages, et de n'avoir, en somme, publié autre chose qu’un résumé — qu'il ést assez bon pour trouver bien fait — de son livre à lui. Pour donner la preuve de ce qu’il avance, il compare les titres- des différents chapitres de son ouvrage et du - mien ; puis il cite deux passages de son livre, leur compare les deux passages cor- respordants du mien et conclut que j'ai reproduit presque textuellement ses phrases. Voyons d'un peu près ce que valent ses arguments. Afin d'établir deux tableaux parallèles des chapitres successifs de son livre et du mien, M. Neuhauss a eu soin de choisir habilement les titres des chapitres et des paragraphes, et de les disposer de manière à faire croire à une concordance qui — 196 — n'existe point. Il cite les titres des différents paragraphes d'un chapitre lorsque cette énumération est en faveur de son opinion, mais il a bien soin de les passer sous silence lorsqu'il n’y trouve point son avantage. Par exemple, les chapitres IL et IV de son livre sont intitulés, le premier Die Lichtquelle et le second Die Beleuchtung : dans mon livre se trouve un chapitre intitulé Éclairage qui comprend sept ou huit paragraphes dont l’un traite des sources lumineuses. Or, ressemblance dans nos rédactions, M. Neubauss écrivant d'un côté.de la page les - pour faire croire à une titres des chapitres de son livre Die Lichtquelle et Die Beleuchtung et placant en egard les titres des chapitres du mien a soin d'écrire « Sources lumineuses » en dessous du mot « Éclairage », laissant ainsi supposer que j'ai faif, comme lui, deux articles distincts sur ces sujets. Il à rédigé ce tableau avec l'intention manifeste de tromper ; il me permettra de mettre sous les yeux du lecteur le tableau compa- ratif exact des différents chapitres de nos livres et d’énumérer fous les paragraphes qui composent chaque chapitre. Appareils. Microscope; chambre noire. Objectifs et oculaires. Objectifs. Pouvoir séparateur ou résolvant. Pouvoir grossissant. Pouvoir pénétrant. Pou- voir définissant. Objectifs apochromatiques. Ocu- laires. Éclairage. Ouverture du cône lumineux. Éclairage mono- chromatique. Procédés pour obtenir une lumière monochzomatique. Sources lumineuses. Installa- tion de la source lumineuse. Banc optique. Éclai- rage des objets opaques. Préparations. Qualités que doivent avoir les préparations à photographier. Coloration des préparations. Li- quides d’inclusion. Méthodes microphotographiques spéciales: Photographie microscopique instantanée. Épreuves stéréoscopiques. Microphotographie à la lumière polarisée. Microspectrophotographie. Opérations. Choix de l'objectif et de l’oculaire. Grossisse- ment. Mise au point. Plaques sensibles. Temps de pose, Opérations photographiques. Épreuves pour projections. I. Der mikrophotographische Apparat. Geschichtliche Entwicklung der Apparate. AN- gemeine, bei Anschaffung eines mikrophotogra- phischen Apparats masssebende Gresichtspunkte. Die Aufstellung des mikrophotographischen Ap- parats. IT. Objektive und Oculare. Allgemeines. Die Projektion des Bildes. Die Focusdifferenz. Die Vergrôsserung. III. Die Lichtquelle. Allsemeines. Lichtquellen. Sonnenlicht. Die künstlichen IV. Die Beleuchtung. Beleuchtung mit durchfallendem Licht. Be- leuchtung mit auffallendem Licht, V. Vorrichtungen für besondere Zwecke. Aufnahme von Objekten die in flüssigen Medien eingebettet sind. Apparat zum Photosraphiren embryonaler Schnittreihen. Vorrichtungen zu Augenblicks-Aufnahmen. Aufnahmen mit pola- risirtem Licht. Spektroskopische Aufnahmen.Ste- reoskopische Aufnahmen, VI. Das negative Bild. Geschichtliches. Die Belichtunz. Die Entwick- lung. Die Beurtheilungdes Negativs. Die Negativ- Retusche. Die Vergrôésserung des Nezativs. VII. Das positive Bild. Die Kopie auf Papier. Die Kopie auf Glas. Der Lichtdruck. VIII. Die Präparate. Die Bedeutung der Mikrophotographie. Mikro- photogramme. = TRE. re - J'espère qu'on voudra bien reconnaitre que la concordance des différents chapi- tres, et des différents paragraphes de chaque chapitre, n’est pas aussi frappante que M. Neuhauss se plait à le répéter. Gertes, il est question des mêmes sujets dans nos deux livres ; nous avons tous deux étudié les appareils avant l'éclairage, et l'éclai- age avant les opérations ; c’est là un plan logique, que beaucoup d'auteurs ont adopté et dont M. Neuhauss ne peut revendiquer la paternité. La vérité est que j'ai étu- dié, entre autres, les objectifs microscopiques et les qualités qu'ils doivent avoir en microphotographie, ainsi que l'éclairage, en me plaçant à un tout autre point de vue que M. Neuhauss ; que, me conformant aux instructions données par le Directeur de l'Encyclopédie des Aide-mémotire, j'ai cherché à écrire un livre fechrique, tandis que M. Neuhauss a fait un ouvrage surtout descriptif; que, dans mon livre, j'ai laissé de côté, de parti pris, tout ce qui se rapporte à la description des appareils micropho- tographiques livrés par les constructeurs, et aux questions de photographie pure (ces dernières ne tiennent pas moins de 170 pages dans le livre de M. Neuhauss) ; et qu'enfin, nos deux ouvrages sont, dans le fond comme dans la forme, absolument différents l'un de l’autre. J'arrive à la deuxième question, J'ai dit que M. Neuhauss citait deux passages de mon livre, et que, les comparant aux passages correspondants du sien, il prétenJait que les premiers ne sont qu’une traduction de ceux-ci. Je ferai d’abord observer à M. Neubauss que, lorsqu'on fait une citation, on la fait exluelle, et qu'on ne doit pas tronquer les phrases pour les besoins de la cause en supprimant certains membres de phrase pour les remplacer par des points. Mais passons. L'un des passages qu'il cite est relatif au prisme de Wenbam et l’autre à la longueur de tube pour laquelle les objectifs sont corrigés. Je m’arrête à ce dernier passage (qui est plus court), et je cite textuellement ce que j'ai écrit: «Les objectifs microscopiques, ordinaires ou apochromatiques, sont corrigés pour une longueur de tube déterminée (160 milli- mètres sur le continent, 250 millimètres en Angleterre) et c'est à cette distance de l'objet seulement qu'ils fournissent une image parfaitement nette, exempte d’aber- rations chromatique et sphérique. C’est donc à cette distance de la préparation, c’est-à- dire à la place de l’oculaire (ou plus exactement entre les deux lentilles de celui-ci) ,qu’il faudrait placer la plaque sensible pour obtenir un bon cliché. » M. Neuhauss ignore- t-il que des phrases analogues se trouvent écrites, à peu près dans les mêmes termes, dans tous les ouvrages traitant de microphotographie, voire même dans des catalogues spéciaux? Elles expriment un fait banal, connu de tout le monde, que Marktanner- Turneretscher, Viallanes, Van Heurck et bien d’autres ont rappelé dans leurs livres, et que M. Neuhauss n’aura certes pas la prétention d’avoir inventé. En ce qui con- cerne ma rédaction elle-même, il me semble que lorsqu'il est question de choses aussi précises que des longueurs focales et des distances auxquelles des objectifs for- ment des images nettes, il n’y a pas beaucoup de manières de varier son langage, et que forcément les phrases ressemblent à celles qui ont déjà été écrites sur le même sujet. en français ou en allemand. Je ferai les mêmes remarques à propos du passage relatif au prisme de Wenham dont les proprictés sont bien connues et qui ont également été décrites maintes fois. J’ai eu deux fois l’occasion en rédigeant mon livre de faire un emprunt à M. Neuhauss, à propos de la transmission des mouvements à la vis micrométrique et de la modi- fication qu'il a proposé d'apporter aux oculaires micropnotographiques : j'ai, chaque : * 198 — fois, indiqué très loyalement la source de mes renseignements. Quant à la discus- sion de mots qu’il a entamée, elle est puérile et parfaitemeut ridicule ; et je trouve singulièrement comique cette prétention qu'il affiche de croire, ou de laisser croire, que c’est dans son livre que j'ai appris à connaitre les longueurs relatives des tubes microscopiques anglais et continentaux et l'emploi du prisme ou du paraboloïde de Wenham. Dans foute cette argumentation qu'il dirige contre moi, M. Neuhauss sem- ble partir de cette idée (qui n'indique pas chez lui un excès de modestie) que son ouvrage sur la microphotographie est si bien fait, qu'il a atteint un tel degré de supériorité, que, désormais, tout nouvel ouvrage écrit sur ce sujet ne peut être qu'un reflet pâle et amoindri de son œuvre et qu'il serait d’ailleurs parfaitement inutile. Un peu moins de morgue et pas tant d’outrecuidance, M. Neuhauss, s. v. p. M. Neuhauss s'est figuré, sans doute, que, m'’étant un jour proposé d'écrire un livre sur les Applications de la photographie aux sciences naturelles, je n’avais rien trouvé de mieux, pour rédiger la partie relative à la microphotographie, que je ne devais point connaitre, que de prendre son livre et d’en faire un résumé. Qu'il se. détrompe donc ; je lui indiquerai à quelles sources j'ai puisé mes documents sur la photographie microscopique et il reconnaîtra peut-être que j'ai pu me passer de lui. Il sera sans doute bien stupéfait si je lui dis que j'ai fait de la photographie micros- copique, que j'en ai même fait beaucoup, et dans des conditions beaucoup plus favo- rables que celles où les naturalistes et les amateurs se trouvent généralement placés, plus favorables aussi peut-être que celles où il opère lui-même. J'ai fait de la micro- photographie avec mes beaux-frères, MM. Lumière, de Lyon, et j'ai pu profiter, dans leur établissement industriel, d’une installation admirable et aussi parfaite que possible. Tout ce que l’industrie peut mettre à la disposition d’un chercheur a été mis, par eux, à ma disposition: installation matérielle d’une commodité exceptionnelle, appareils et chambres noires, objectifs de toutes marques, électricité et lumières artificielles de toute nature, préparations au gélatino-bromure de différentes compo- sitions, facilités pour les opérations purement photographiques, etc. Et je puis bien dire que, travaillant dans ces conditions, et guidé par les conseils éclairés qui m'ont été donnés, je n’ai pas eu grand mérite à obtenir de bons résultats. Est-ce parce que je n’ai pas cru devoir faire reproduire, à la fin de mon livre, quel- ques microphotographies faites par moi, pour bien affirmer mon droit à écrire sur une semblable question, que M. Neuhauss me juge tout juste bon à faire un petit résumé de son livre ? Je lui dirai que, d’abord, je trouve cet étalage d'images au moins inu- tile et qu'il eût d’ailleurs été tout à fait déplacé dans un ouvrage purement tech- nique. Et cependant, dussé-je l’étonner grandement, je lui confierai que j'ai fait quelquefois de bonnes épreuves, que j'en ai même beaucoup qui ne sont point mauvaises, et qu’il y a deux ans, nous avons envoyé, mes beaux-frères et moi, à l'Exposition de micrographie d'Anvers, une série de microphotographies qui fut honorée d'une médaille d’or. Eh bien ! — et c’est pour en arriver à cette conclu- sion que j'ai écrit ce qui précède — que M. Neuhauss soit persuadé d'une chose, c’est que lorsque j'ai dû rédiger la partie de mon livre relative à la microphotographie, j'ai trouvé, dans mes notes de laboratoire et dans mes souvenirs d'expériences, des documents que j'ai estimés bien plus précieux que les renseignements théoriques que j'aurais pu trouver dans son livre, car ils étaient le fruit de mes travaux et de mes recherches personnelles. 100 M. Neuhauss n’a pas oublié que mon ouvrage contenait une deuxième partie qui traite des applications de la photographie à la physiologie. Elle vaut sans doute la première partie, dit-il, et il reprend son système d’insinuations calomnieuses. Ici encore je le prends sur le fait et je l'accuse de mauvaise foi. S'il avait eu des critiques motivées à m'adresser au sujet de cette deuxième partie, il devait déve- lopper ses arguments que j'aurais discutés ; mais s'il n’a pas de raisons qui justi- fient ses attaques mensongères, qu'il se taise: Je m'abstiens donc de toute discussion sur ce point. Ê ; J'ai cru devoir adresser cette réponse-à M. Neuhauss dans le but d'éclairer les personnes qui, ne connaissant pas nos ouvrages, pourraient lire son compte rendu (?) dans le journal qui l’a publié. Mais il doit être bien entendu que je considère l'incident comme clos. M. Neuhauss pourra, s’il le veut, engager une polémique sur ce sujet; je Le préviens que je ne m'occuperai plus de lui dorénavant et que je ne lui répondrai pas. TERMINAISONS NERVEUSES DANS L'ORGANE DE LA GUSTATION: Par P. JACQUES CIIARGÉ DES FONCTIONS DE CHEF DES TRAVAUX ANATOMIQUES À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY NOTE PRÉLIMINAIRE — Entre les mains de Lôven et de Schwalbe le microscope avait révélé dès 1867 l'existence dans la muqueuse linguale, et particulièrement à la surface des pdbilles caliciformes, d'organes gustatifs spéciaux, les bourgeons du goût, innervés par des fibres du glosso-pharyngien. Mais une obscurité complète régna encore pendant plus de vingt ans sur les terminaisons ultimes des nerfs et leurs relations exactes avec les organes sensoriels. Sertoli et Ranvier les entrevirent à la vérité en les colorant par la méthode de l’or; mais c’est du travail de Fusari et Panasti, exécuté par la méthode de Golgï, que datent les premières notions un peu précises sur ce sujet. Depuis, les recherches : toutes récentes de Retzius et de v. Lenhossék par le procédé au bichromate d'argent, et celles d’Arnstein par la coloration au bleu de méthylène ont jeté un nouveau jour sur la quesiion. La lumière serait actuellement complète, si le désaccord n'existait encore entre les différents anatomistes sur quelques points d'importance variable, mais dont le plus intéressant est, sans contredit, la relation précise, continuité ou contiguïté, unissant entre elles les cellulés épithéliales sensoriclles et les termi- naisons nerveuses ultimes. 5 Afin de contribuer pour notre part à la solution du problème, nous avons entre- pris une série de recherches sur l’innervation des papilles fongiformes, foliées et caliciformes chez un grand nombre de mammifères domestiques et sauyages. Les résultats obtenus avec la méthode rapide de Golgi ont été les suivants : Les cellules des bourgeons, dont la forme varie dans d’assez larges limites chez une même espèce animale, présentent au contraire, d'espèce à espèce, des analogies presque complètes. On peut les ramener à deux types principaux : cellules dites de revêtement ou de soutien, fusiformes, incarvées en croissant, à extrémité super- ficielle conique et extrémité profonde de forme variable, à bords irréguliers, souvent élargie en pied, bifurquée ou polyfurquée, — et cellules dites sensorielles ou - gustatives propres, formées d’une région intermédiaire, nucléée, et de deux prolongé- ments relativement minces, lisses,‘ plus ou moins régulièrement cylindriques et de taille relative variant avec la situation du noyan. Comme l'ont vu Retzius et _Lenhossék, le prolongement profond ou central est souvent renflé'en pied, presque toujours coupé carrément à son extrémité qui n’entre-jamais en continuité avec les filets nerveux terminaux. Je ne puis toutefois confirmer l'opinion de ce dernier auteur sur la coloration pour ainsi dire exclusive des cellules du second genre par le bichromate d'argent, D’après mes observations, les deux variétés de cellules des bourgeons s’imprègnent avec une fréquence sensiblement égale par la méthode de Golgi. Il faut reconnaitre 1. Travail du laboratoire d'Anatomie de la Faculté de médecine de Nancy. — 9201 — par contre que la teinte des éléments de soutien est plus claire d'habitude que celle des éléments gustatifs proprement dits. Rien n'est d’ailleurs plus variable que l'intensité de teinte de ces diverses cellules : bien que le noyau soit généralement marqué. par une tache claire, il n’est pas exceptionnel de le voir se révéler par renflement sombre, tandis que les prolongements affectent une nuance rougeätre claire. Au-dessous des bourgeons la méthode de Golgi révèle l'existence dans le con- jonctif sous-épithélial d'an grand nombre de fines fibrilles plus ou moins variqueuses, à direction générale verticale et parallèle à la surface interne de l’épithélium, formant des faisceaux onduleux d’où se détachent obliquement les filets qui pénètrent dans la couche épithéliale. Ces derniers doivent être distingués en trois groupes d'après les rapports qu'ils affectent avec les cellules des bourgeons. Un certain nombre de fibres s'élèvent dans les interstices qui séparent- {es bourgeons ; elles sont peu flexueuses, plus ou moins variqueuses, et arrivent, en cheminant parellèlement les unes aux autres ou en se divisant dichotomiquement, jusqu’au voisinage immédiat de la surface externe de l'épithélium. Là elles se terminent par des extrémités renflées en petits boutons, non sans s’être pour la plupart brusquement infléchies latéralement sur une assez faible longueur où mème parfois recourbées vers la profondeur par un trajet récurrent d'importance variable. Quelques-unes s'arrêtent à diverses hauteurs dans l'épithélium sans atteindre sa surface. Ge premier groupe de fibres à reçu les noms d'interépithélial (Fusari), d’in- terbulbaire (Relzius) et d’intergemmal (v. Lenhossék). Le plus grand nombre de filets nerveux terminaux est destiné aux bourgeons. Parmi ceux-ci, les uns forment au bulbe une enveloppe réticulée (péribulbaires ou périgemmaux}), les autres (intrabulbaires) pénètrent dans l’intérieur du bourgeon _et s'insinuent entre les différentes cellules qui le constituent pour leur former à chacune, ainsi que la montré Arnstein, une sorte d'enveloppe. Les filets péribulbaires naissent du faiscean sous-épithélial et s'élèvent eu diver- seant autour de la base du bourgeon. Ils recouvrent toute sa surface eu s’entre- croisant en tous sens et se terminent en majorité au voisinage immédiat du pore du goût par de petits renflements semblables à ceux des fibres intergemmales. Ces filets constituent une sorte de sac, s’accommo lant plus ou moins exactement à la - forme du bourgeon et émettant extérieurement des ramuscules interbulbaires, et intérieurement d’autres fibrilles contribuant à la formation du réseau intragemmal. Ces différentes fibres péribulbaires sont très fines et très fortement variqueuses, assez peu flexueuses et figurent assez bien à-la surface du bulbe des sortes de constellations. Elles s’entrecroisent en tous sens, mais ne semblent pas s’anas- tomoser entre elles, mou plus d'ailleurs qu'avec les fibres intragemmales. Ces dernières décrites par Fusari, reconnues par Relzius et Arnstein, et mises en doute par v. Lenhossék, existent incontestablement. Le fait peut être facilement établi soit par des coupes parallèles à l’axe des bourgeons, soit surtout par des Fe assez minces pratiquées perpendiculairement à cet axe. Les premières montrent parfois les plexus intra et péri-bulbaires imprégnés à la fois ; il èst alors aisé de se rendre compte, en abaissant graduellement l'objectif, de l'existence de filets dans l'épaisseur entière du bourgeon. D'autres fois on ren- contre des terminaisons intragemmales isolées, reconnaissables à leurs extrêmes flexuosités, ou formant autour des cellules isolément colorées des lauis secondaires — 902 — Les coupes perpendiculaires aux ‘bourgeons ou tangentielles aux papilles sont plus explicites encore, surtout s'il s'agit de sections véritables des bourgeons et non pas simplement de coupes optiques. On voit alors sur le champ clair du bulbe se détacher sous la forme de points ou de courtès lignes noires les fibrilles intra- sgemmales qu’on peut suivre à mesure qu'elles s’enfoncent en s’infléchissant dans l'épaisseur même du buurgeon. On reconnait ainsi leur trajet très flexueux en rapport avec leur pénétration dans les tee intercellulaires et leur forme également très variqueuse. Des coupes du même genre permettent encore d'apprécier la disposition exacte lu plexus sous-cemmal, qui est formé de faisceaux parallèles et verticaux de fibrilles, et de compléter utilement les notions déjà acquises sur les relations précises des nerfs et des bulbes gustatifs. Elles montrent enfin, plus fréquemment que les coupes parallèles, surtout chez le lapin, les cellules multipolaires décrites par Fusari, Retzius et Lenhossék dans le plexus sous-épithélial. A Ces cellules, dont les dimensions sont à peu près égales à celles des éléments gustatifs, se proiongent par des expansions dont le nombre varie de 2 à 4 en moyenne Les prolongements sont gros, irréguliers sur leurs bords, onduleux, de longueur parfois très considérable. Ils se subdivisent fréquemment et leurs rameaux sont souvent enchevêtrés ; enfin ils se terminent presque toujours par des extré- mités tronquées. Bien qu'ils ne semblent pas en général se continuer par leurs. extrémités avec des fibrilles nerveuses, le fait ne saurait être affirmé d’une manière absolue étant données, d’une part, l'imprégnation apparemment incomplète des prolon= - sements et, d'autre part, les relations intimes de voisinage qui existent entre ces RE. expansions el les filets nerveux ambiants. & Ces éléments multipolaires existent non seulement à là face profonde de l'épithé- lium, mais encore dans le stroma conjonctif de papilles caliciformes et fongiformes, 4 et dans la muqueuse avoisinante. Chez la brebis en particulier la méthode de Golgi met très fréquemment en évidence dans le tissu sous-épithélial de la base et des bords de la langue des cellules fusiformes, bi ou tri-polaires, à prolongements généralement rectilignes et légèrement onduleux, mais toujours très allongés. Ces cellules qu’on pourrait croire tout d'abord incluses dans l'épithélium se montrent, É à un examen plus altentif, logées dans de fines papilles dermiques et accolées à la É surface des anses capillaires qui s'y enfoncent. Les prolongements ne sont pas tous £ semblables, certains d'entre eux présentent les caractères qu'on attribue en propre aux ol eme cylindraxiles. Les cellules multipolaires sous-épithéliales out été considérées par Drasch, Fusar et Panasci comme de nature nerveuse; Retzius n'ayant jamais pu constater leur union avec des fibrilles nerveuses ne peut confirmer cette opinion ; Lenhossék enfin se basant sur leurs caractères morphologiques croit devoir leur refuser une nature ganglionnaire et une origine sympathique. La question nous parait mériter un sérieux contrôle et nous nous réservons de la, discuter dans le travail {x extenso qui à fera le sujet de notre thèse inaugurale. : À AT A er LME ne PP tn TABLE DES MATIÈRES e ANR RES SE MEN Eee ee ee ee es PP OR NE I ER OU DEEE PR SR RS 1 BIDIIO STADE EPA ARR ER Se D A A Een SRE 5-33-65-97-129-161 Ouvrages généraux. . A AR NON de D SR 5-33-65-129-161 MONO eCRnIQUES SENS NE ER PEN EN EG eee x 33-65-97-129-161 BmbEyOorENTere LOS ANOBÉNIEMES RS NN ER PANNE ANNE eC 5-34-66-97-129-161 RÉRREQID RES a A ee 0 Pie à bear 34-66-98-131-162 Cellules-et tissus : ; . . . , ane A Le ea 6-35-67-99-133-163 Système locomoleur Codes. à Meulolions, FE D STD PAS va 7-36-68-99-134-165 Système nerveux et organes des sens (léguments). . Ne She 8-86-68-100-134-165 SYSLOME VAS CUIAIE Eee De dent T0: 411079-37-69-100-136-166 Tube digestif et organes annexes (appareil alone COTpS tiyroide et lhymus) 0, RS A ESS 29-38-60-101-136-166 Organes sénilo-urinaires).(4r. 14 4000, AC, T2 17 10-39-70-101-126-167 AD IATODOIOSIE RE TP RE ne de Der ee ee O0 AL IOIE Ta AG PAS O IDR OR SRE PS Re ae mA Pa 10-40-102-168 Anatomie des invertébrés (Varia). , ,,. . . . . . . . . . . .. 11-40-72-102-137-168 ATV Sr ee ee SU ID 11278 -104-140-1401 TRAVAUX ORIGINAUX Fe < 4 Bcercuer. — Sur quelques faits nouveaux relatifs à la fossilisation osseuse (avec + RS Re ER ee RS ee re 2002123 L. Cuénor. — Évolution des amibocytes chez les crustacés décapodes (ass HR SN ere Re Chen STONE LES 157 Lepousze. — Anomalies des muscles de da Phone RUE : 174 Rerrerer. — Mode de cloisonnement du cloaque chez le cobaye (avec detre) 184 KœæuLer: — À propos de photographie microscopique. Réponse à M. Neuhauss (de Berlin ee nu BRU ND AE 195 P. Jacques. — Terminaisons nerveuses dans l'organe de io on CRT tee 200 PRO a ee lo de rl nn Se 72-103 Nancy. impr. Berger-Levrault et Cie. Ps A 2, s ë 1 TR jé 4 0 PA