# Late ÉpArE x, 0 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE 2° année 1894 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE PARAISSANT TOUS LES DEUX MOIS Sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY Tome II. — 1894. BERGER-LEVRAULT ET Ci, LIBRAIRES-ÉDITEURS PARIS NANCY 9, RUE DES BEAUX-ARTS RUE DES GLAGIS, {8 1895 æ z Rene 2] PENSE "A CPS fes | Ru FAT SE D Ta fraeset : k | a 7 ‘ C 1 à û k 3 res Ÿ 4 à Éé 2t , } _ PARTIS : LR . So e : l Fs { “ ; n 3 ox Ÿ x ps < « LA î j ëè } 4 i {= } D amnees de eur : 1894 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE SA SES ONE . PARAISSANT TOUS LES DEUX MOIS Sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY Tome II. — 1894. BERGER-LEVRAULT ET Ci, LIBRAIRES-ÉDITEURS PARIS NANCY 9, RUE DES BEAUX-ARTS RUE DES GLACGIS, [8 ABONNEMENT ANNUEL, FRANCE ET ÉTRANGER : fr. 5O c. US he A Her < RAT UT SET ÉRIC UN tit 9° année Janvier-Février 1894 N°1 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. 1, — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 4 — Bôühm et Oppel. — Manuel de technique microscopique. — Traduit de l’alle- mand par À. de Rouville. 1 vol. in-8, Cartonné toile. 1894. Paris, Battaille et Cie, 3 fr, 50€. È 2 — Gazeneuve (P.). — La génération spontanée, d’après les livres d'Henry Baker et de Joblot (1754). — Revue scientifique. 1894, n° 6, p. 161-166. 3 — Guénot (L.). — La nouvelle théorie transformiste (Jäger, Galton, Nussbaum, Weismann)., — Revue générale des sciences pures el appliquées. 1894, n° 3, p. 74-79. 4 — Debierre (Gh.). — La moelle épinière et l’encéphale, avec applications phy- siologiques et médico-chirurgicales et suivis d’un apercu sur la physio- logie de l'esprit. — 1 vol. gr. in-8, 451 p. avec 242 figures en noir et en couleurs dans le texte et une planche en chromolithogravure hors texte, 1894. Paris, F, Alcan. 12 fr, 5 — Fredericq (L.). — L’autotomie ou la mutilation active dans le règne animal. — Bulletin de l’Académie royale de Belgique.'1893, 3€ série, t.26, n° 12, p. 758- 7174, 6 — Gléy (E.). — Conception et classification physiologiques des glandes. — Le- | con d'ouverture des conférences de physiologie à la Faculté de médecine de Paris, — Extrait de la Revue scientifique, 1893, 29 D, 1 — Henneguy (F.). — La biologie cellulaire étudiée par la mérotomie. — Revue générale des scierces pures et appliquées, 1893, t. IV, n° 23, p. 758-763, BIBLIOGR. ANAT. T.II, N° 1, 1 2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 8 — Hertwig (0.). — La cellule et les tissus. Éléments d'anatomie et de physio- logie générales. — Traduit de l'allemand par Ch. Julin. 1 vol, in-8 raisin de xvr-350 p. avec 168 fig. 1893, Paris, G, Carré. 12 fr. 9 — Laborde (3. V.). — Les sensations et les organes des sens dans leurs rela- tions avec les fonctions intellectuelles, — Revue mensuelle de l’École d’an- thropologie de Paris. 1894, n° 1, p. 1-18, avec 3 fig. 10 — Quatrefages (A. de). — Les émules de Darwin. Avec notice et préface par MM. Ed. Perrier et Hamy. — 2 volumes in-8 de la Bibliothèque sente internationale. Cart. à l'anglaise. 1894. Paris, F. Alcan. 12 fr. 41 — Richer (P.) — Anatomie dans l'Art. — Proportions du corps humain. — Canons artistiques et canons scientifiques. — Association francaise pour l'avancement des sciences. — Conférences de Paris. In Compte rendu de la 22e session. Besançon, 1893, 119 partie, p. 54-74, I. — MÉTHODES TECHNIQUES Bôhm et Oppel. — Voir no |. 42 — Hénocque. — Analyse spectroscopique des tissus. — Association française pour l’avancement des sciences. Compte rendu de la 222 session. Besançon, 1893. 1r€ partie (Procès-verbaux), p. 252. 43 — Janet (A.). — De l’action des réactifs à l’état naissance utilisés dans les préparations de zoologie. — Congrès international de 'zoologie. 2€ session, à Moscou, 1892, — 2€ partie. Moscou, 1893, p. 98-102. 44 — Koehler (R.). — A propos de photographie microscopique. Réponse à M. Neuhauss (de Berlin). — Bibliographie anatomique. 1893, n° 6, p: 195- 199. 45 — Milne-Edwards (A.). — Sur un appareil destiné à régler la température des couveuses artificielles à gaz. — Congrès international de zoologie. 2e session, à Moscou, 1892, — 22 partie, Moscou, 1893, p. 273-275. 16 — Regnard (P.). — Sur un nouvel appareil de projection. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 5, p. 143-144, Il. — EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÉNIE. — HISTOGÉNIE (ÉLÉMENTS SEXUELS.) * — Béraneck (Ed.). — Contribution à l’'embryogénie de la glande pinéale des amphibiens. — Voir B. 4, 1893, p. 130, n° 402. #17 — Blanc (H.). — Étude sur la fécondation de l'œuf de Fe truite. — Berichle der naturforschenden Gesellschaft zu Freiburg i. B. Bd. VIIL (Zoologische Abhandlun- gen August Weismann zu seinem sechzigsten Geburstage gewidmet), p. 163- 192, avec 1 planche, 18 — Duval (M.). — Le placenta des carnassiers (suite). — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1893, n° 6, p. 663-730, avec 1 pl. — Voir B. À. 1893, n° 404. E : ? 49 — Id. — Le placenta des carnassiers. — Comples rendus de la Société de bio. logie. 1893, n° 39, p. 1059-1060. BIBLIOGRAPHIE. 59 20 — Houssay (F.). — Quelques mots sur le développement du systèmé cireula- toire des Vertébrés. — Anatomischer Anzeiger, 1894. Bd. IX, n°08 5-6, p. 162- 165. 21 — Johansen (H.). — Sur le développement de l'œil composé de Vanessa. — Congrès international de zoologie. 2 session, à Moscou, 1892, — 2e partie, | Moscou, 1893, p. 124-127. * — Julin (Gh.). — Structure et développement des glandes sexuelles ; ovogé- nèse, spermatogénèse et fécondation chez Séyetopsis grossularia. Voir B. 4. 1893, p. 162, n° 576. 22 — Martin (H.) — Note sur le premier développement des artères coronaires cardiâques chez l'embryon de lapin. — Comples rendus de la Société de biologie. 1894, n° 3, p. 83-85. 23 — Poléjaeff (N.). — Sur la signification systématique du feuillet moyen et de la cavité du corps. — Congrès interna!ional de zoologie, 2e session, à Moscou, 1892, — 2e partie. Moscou, 1893, p. 241-252. 24 — Racovitza (E.). — Sur les amibocytes, l'ovogénèse et la ponte chez la Mi- cronereis variegata (Claparède). — Comptes rendus de l’Académie des scien- ces. 1894, €. 118, n°9 8, p. 153-155. : 25 — Retterer (Ed.). — Mode de cloisonnement du cloaque chez le cobaye. — Bibliographie anatomique. 1893, n° 6, p. 184-194, avec 13 fig. 26 — Id. — Premiers phénomènes du développement des poils du cheval. — de Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 1, p. 22-25. 21 — Sabatier (A.). — Spermatogénèse de Galathea strigosa. — Association fran- caise pour l'avancement des sciences. Comple rendu de la 22e session. Besan- con, 1893. 17€ partie (Procès-verbaux), p. 247. - 28 — Id. — Formation du protoplasma des spermatoblastes. — Associalion fran- caise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 22e session. Besan- çon, 1893. 1e partie (Procès-verbaux), p. 257. 29 — Id. —- Spermatogénèse des Schizopodes. — Association francaise pour l’avan- cement des sciences. Compte rendu de la 22€ session. Besançon, 1893. 1re par- tie (Procès-verbaux), p. 250. 30 — Saint-Remy. — Recherches sur le développement du pancréas chez les Reptiles. — Journal de Dorian et de la physiologie. 1893, n°6, p. 730-735, avec 1 pl. = 31 — Shimkéwitch (W.). — Sur les relations génétiques des Métazoaires. — Con- grès international de zoologie. 28 session, à Moscou, 1892. — 2° partie. Mos- cou, 1892, p. 215-240, 32 — Thomas (4.). — Contribution à l'étude du développement des cellules de l'écorce cérébrale par la méthode de Golgi. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. 1894, n° 3, p. 66-68, avec 2 fig. 33 — Virchow (H.). — Sur l'organe vitellin des Vertébrés. — Congrès international de zoologie. 2 session, à Moscou, 1892. — 28 partie. Moscou, 1893, p. 268-272. IV. — TÉRATOLOGIE 34 — Blanc (L.). — Réponse à M. Féré, à propos de sa note du ? décembre - 1893. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 1, p. 25-26, — Voir B. A. 1893, n° 590, PSN RUE TN PET, FE #4 < te Led Lu BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 35 — Beausoleil. — Occlusion congénitale de la partie postérieure. des fosses. s nasales. — Sociélé d'analomie et de physiologie de Bordeaux. Séance du 30 octobre 1893. HR 36 — Boquel. — Cyanose. — Rétrécissement de l'artère ne Communi- cation interventriculaire. Persistance du trou de Botal. Absence du canal artériel. — Bulletins de la Société anatomique de Puris., 1893, n° 26, p. 680- 683. | A at ARE A A 37 — Constantin (P.). — Note sur plusieurs fœtus monstrueux doubles de chat . et de porc. — Bulletin de la Sociélé scientifique et médicale ‘de l'Ouest. 1893, | t. Il, n° 4, p. 282-286. ; 38 — Id. — Note sur un poulet monstrueux, — Pulidie de la SUCRE Re el médicale de l’Ouest, 1598, t. II, n° 4, p. 286-287. TER 39 — Dunogier. — Double hétérotopie de la dent de sagesse, — Société de méde- ! SE cine et de chirurgie de Bordeaux. Séance du 6-octobre 1893. 40 — Faure (L.). — Des kystes congénitaux du plancher buccal, — Thèse de doc- torat, 1893. Eyonie Ee AE \ 41 — Féré (Ch.). — Note sur la nécessité de témoins dans les expériences 1 + a tératologie “pérenne — Comptes rendus de la ÉRrnr? de pue ur À n° 3, p. 61-63. SAM : Su 42 — 14. — Note sur l'influence des enduits partiels sur Ac be de l’œuf de poule. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 3, p. 63-66. 43 — Id, — L'’oligodactylie cubitale dans l'hémiplégie infantile et dans la dégé- - nérescence. — Comples rendus de la Société de Giologe 1894, n°5, p. 134- 135. À 44 — Hue (Fr.). — Fibro-chondrome branchial. — Société de médecine de Rouen. : Séance du 12 juin 1893. (In Gazette des hôpitaux de Toulouse. 1894, n° 2, p. 10.) RES *45 — Kollmann (J.). — Spina bifida et canal neurentérique. — Compte rendu des . travaux de la Sociélé helvétique des sciences naturelles. Archives des sciences physiques el naturelles. Genève, 1893. T. 30, n° 12, p. 618-619. 46 — Pépin (Gh.). — Observation de fœtus monstrueux. — Bulletin de la Société. scientifique el médicale de l'Ouest. 1893, t. II, n° 4, p. 255.: 47 — Toujan. __ Deux monstruosités fœtales. — Bulletin de la Sociélé d'histoire naturelle de Toulouse. 1893, p. 15 (à SHre V. — CELLULES ET SSUS * — Cerfontaine (P.). — Contribution à l'étude de la trichi nose. — Voir B.4, 4, 1893, p. 164, n° 607. : SR & Henneguy (F.). — Voir n° 7. | Hertwig (0.). — Voir n°8. CAE * — Julin (Ch.). — Le corps vitellin de Balbiani et les éléments de la cellule des mélazoaires qui correspondent au macronucléus des infusoires ciliés. — Voir B. À. 1893, P. 164, n° 618.- ; _48 — Girod (P.). — Observations physiologiques sur le rein de l’escargot (Helix pomatia L.). — Comptes rendus de l’Acudémie des sciences. 1894, t. 118, n° 6, P. 294-296. BIBLIOGRAPHIE. J à - LEO RUX 49 — Laveran. — Réponse à une note de M. Labbé « À propos des formes à flagella des hématozoaires malariques ». — Comptes Gt de la Société de biologie. 1893, n° 37, p. 1004-1006. 50. — Nepveu. — Parasites dans le cancer. — Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique. 1894, t. NT, p. 30-40, avec 1 pl. 54 — Popov (P.). — La karyokinèse dans les glandes de l'estomac. — Congrès internalional de zoologie, 2° session, à MERE, 1892. — 2e partie. MGEGOR 1893, p. 286-298. 52 — Ranvier (L.). — Expériences sur le mécanisme histologique 2. la sécré- tion des glandes granuleuses. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. 118, n° 4, p. 168-172, * — Ver Eecke (A.). — Modifications de la cellule pancréatique pendant l’activité sécrétoire, — Voir B. À. 1893, p. 165, n° 628. Ë VI.— SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES.) 53 — Chambrin. — Muscles radiaux accessoires. — Bulletin de la Société scienti- fique et médicale de l'Ouest. 1893, (. II, n° 4, p. 301, 54 — Grandidier et Filhol. — Observations relatives aux ossements d'hippopo- tames trouvés dans le marais d'Ambolisatra à Madagascar. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1893, t, XVI, n° 1-2-3, p,.151 (à suivre). 55 — Filhol (H.). — Observations concernant quelques mammifères fossiles nou- veaux du Quercy. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1893, t. XVI, nos 1-2-3, p. 129-150. 56 — Joubin. — Note sur les modifications que subissent certains organes pré- hensibles d'un céphalopode, Chiroteuthis Veranyi. — Bulletin de la So- ciélé scientifique et médicale de l'Ouest. 1393, t. IT, n° 4, p. 287-291. 57 - — Juvara. — _ Disposition du fléchisseur superficiel de l'avant-bras. — Société anatomique de Paris. Séance du 9 février 1894. In Le Mercredi médical, 1894, n0/7, DUT. Ê 58 — Korsakov (N à — Sn la reproduction artificielle du A L chez quel- : ques animaux. — Congrès international de zoologie. 2° session, à Moscou, 1892, — 2e partie. Moscou, 1893, p. 261-267, avec 1 pl. ; 59 — Ledouble. — Anomalies des muscles masticateurs de lhomme. — Bibliogra- phie anatomique. 1893, n° 6, p. 174-183. 60 — Id. — Les anomalies du muscle grand dorsal. — Bulletins de la Société d’an- thropologie de Paris. 1893, n° 11, p. 626-653. 61 — Milne-Edwards (A.) et Grandidier (A. — Observations sur les Æpyornis “de Madagascar. — CEnNEE rendus de l’Académie des sciences. 1894, t, 118, - n° 3, p. 122-127, 62 — Nové-Josserand. — Étude expérimentale et histologique des troubles de l'accroissement des os par lésions de cartilages de conjugaison. — Thèse -de doctorat. 1894. Lyon, : - 63 — Sebileau. — L'anneau crural et le canal crural., — Gazetle médicale de Paris. 1894, n° 2, D. 13. Fe SA) 4 6 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 64 — Souligoux. — Formation de l'aponévrose intercostale. — Société anatomique de Paris. Séance du 9 février 1894. In Le Mercredi médical. 1894, n° 7, paint 65 — Zograî (N.). — Note sur la myologie des cestodes. — Congrès international. de zoologie. 22 session, à Moscou. 1892. 2€ partie. Moscou, 1893, p. 13-27, avec 1 pl. VII, — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS.) *66 — Béraneck (Ed.). — L'’organe auditif des Alciopides. — Revue suisse de zoolo- gie et Annales du musée d'histoire naturelle de Genève. 1895, t. I, p. 463-500, avec 1 pl. 67 — Bole (E.), — Le grand lobe limbique dans la série des mammifères. Étude de ° morphologie el d’histologie cérébrales. — Thèse de doctorat en médecine. 1893. Lille. #68 — Cannieu (A). — Recherches sur le nerf auditif, ses rameaux et ses gan- glions, — Revue biologique du nord de la France. 6° aunée, 1893-1894, p. 87- 153, avec 1 pl. 69 — Dansac (M.). — Lésions nerveuses dans les amygdalites chroniques. Des- cription anatomique des plexus nerveux folliculaires et sous-épithéliaux de l’amygdale. — Bullelins de la Société anatomique de- Paris. 1893, n° 23, P. 616-624. 70 — Debierre et Bole. — Essai sur la morphologie comparée des circonvolutions cérébrales de quelques carnassiers. — Journal de l'anatomie et de la phy- siologie. 1893, n° 6, p. 637-663, avec 17 fig. Debierre (Gh.). — Voir n° 4. 74 — Déjerine (M. J.). — Sur l’origine corticale ct le trajet intracérébral des fibres de l'étage inférieur ou pied du pédoncule cérébral. — Comptes rendus dé la Société de biologie. 1893, n° 39, p. 193-206 des Mémoires, avec 8 fig. 72 — Dutartre (A.). — Sur la coloration de la peau chez la grenouille (mouve- ments et formation des chromatophores noirs). — Associalion française pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 22e session. Besançon, 1893, 176 parlie (Procès-verbaux), p. 252. : #73 — Émery (C.). — Des poils des mammifères et leurs rapports morphologiques : avec d’autres organes cutanés. — Compte rendu des travaux de la Société helvétique des sciences naturelles. Archives des sciences physiques et naturelles. Genève, 1893. T. 30, n° 12, p. 633-656. 14 — Jacques (P.). — Terminaisons nerveuses dans l'organe de la gustation (note préliminaire). — Bibliographie anatomique. 1893, n° 6, p. 200-202. 15 — 1d. — Terminaisons nerveuses dans l'organe de la gustation, — Thèse de doctorat de la Facullé de médecine de Nancy. 54 p., avec 5 pl. 1894, Paris, Baltaille et Gie, 76 — Joubin (L.). — Quelques organes colorés de la peau chez deux céphalopo- des du genre Chirotheuthis. — Mémoires de la Société zoologique pour 1893, t, 6, n° 4, p. 331-343 (avec figures dans le texte), Laborde (3. V.). — Voir n° 9. Se BIBLIOGRAPHIE. 7 #77 — Lœwenthal (N.). — Le lobe olfactif du lézard. — Compte rendu des travaux de la Société helvétique des sciences naturelles. Archives des sciences physiques et naturelles. Genève, 1893. T. 30, n° 12, p. 636-637. 18 — Phisalix. — Sur la nature du mouvement des chromatophores des céphalo- podes; causes et mécanisme de ce mouvement. — Association pour l’avan- cement des sciences. Compte rendu de la 229 session. Besançon, 1893. 1re partie (Procès-verbaux), p. 254. 79 — Ramôn y Cajal. — Sur les ganglions et plexus nerveux de l'intestin. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1893, n° 39, p. 217-223 des Mémoi- res, avec 3 fig. 80 — Richet (Gh.). — Poids du cerveau, du foie et de la rate chez l’homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 1, p. 15-18, Thomas (A.). — Voir n° 32, VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE (SaxG ET LYMPHE.) 81 — Antokonenko (G. L.). — Sur les altérations anatomiques du sang et de la moelle des os longs sous l'influence de fortes saignées. — Archives des sciences biologiques publiées par l'Institut impérial de médecine expérimentale à Saint-Pétersbourg. 1893, t, Il, n° 4, p. 516-577, avec 8 tableaux, 82 — Camus (L.). — Sur quelques anomalies du canal thoracique chez le chien | Comptes rendus de la Société de biologie. 1893, n° 38, p. 1021-1025. 83 — Girod (P.). — Recherches sur la circulation bojanienne de l’escargot (Helix pomatia, L.). — Congrès international de zoologie. 2° session, à Moscou, 1892. — 2e partie. Moscou, 1893, p. 194-207. ; 84 — Héricourt (J.) et Richet (Ch. — De quelques expériences relatives à la proportion relative des leucocytes et des hématies dans le sang du chien. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1893, n° 38, p, 187-192 des Mé- moires. Se 85 — Holtzmann. — Contribution à l'étude de la leucocytose. — Archives des sciences biologiques publiées par l'Institut impérial de médecine expérimentale à Saint-Pétersbourg. 1893, t. Il, n° 4, p. 632-677. Martin (H.). — Voir n° 22. 86 — Maurel. — Origine et évolution des éléments figurés du sang chez l'homme adulte. — Association francaise pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 222 session. Besançon, 1893. 1r8 partie (Procès-verbaux), p. 250. Racovitza. — Voir n° 24, 87 — Quénu. — Des artères du rectum et de l'anus chez l’homme et chez la femme. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1893, n° 26, p. 703- 708. AE 88 -- Tchirvinsky (S.). — De l'influence de certaines substances pharmacologi- ques sur l’excrétion de la lymphe. — Congrès international de zoologie. 2€ session, à Moscou, 1892. — 2€ partie. Moscou, 1893, p. 103-113, 89 — Tchlénov (E.). — Sur la question des mouvements des leucocytes du sang. — Congrès international de zoologie. 2e session, à Moscou, 1892, — 2€ partie, Moscou, 1893, p. 73-98. 90 — Ziegler. — Contribution à l'étude de la Ceclaton veineuse de la prostate. — Thèse de doctorat en médecine. 1893, Bordeaux. Le 2 \ f 8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, Cores THYROÏDE Er THYMUS.) 94 — Bordas. — Sur les glandes salivaires des hyménoptères. —- | Comptés rendus. de l’Académie des sciences. 1894, t. 118, n° 6, p. 296-299. 92 — 14. — Glandes salivaires des hyménoptères de la famille des Crabonidæ — Comptes rendus de l'Académie des sciences. 1894, t. 118, n° 7, p. 363-865. - 93 — Cordier (C. A.). — Recherches sur l'anatomie comparée de l'estomac des ruminants, — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1893, t, XVI, nos 1- 2-3, p. 1-128, avec 6 pl. 94 — Galippe. — Note sur là présence de microbes dans les conduits excréteurs des glandes salivaires normales. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 4, p. 100. 95 — Girod (P.). — Recherches sur la SD en des hydrachnides parasites. — Association française pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 22e session. Besançon, 1893. 178 partie (Procès-verbaux), p. 248. 96 — Pilliet (A. H.). — Note sur la réparation de la muqueuse gastrique après . l’action des caustiques. — Compies rendus de la Société de biologie, 1894, n° 1, p. 21-22, Popov (P.). — Voir n° 51, Quénu. — Voir n° 87. Ranvier. — Voir n° 52. Richet (Ch.). — Voir n° 80. 97 — Rouville (E. de). — Quelques points de l’histologie du tube digestif des crustacés décapodes. — Associalion francaise pour l'avancement des scien- ces. Comple rendu de la 22° session. Besançon, 1893. 1re partie (Procès- ‘ verbaux), p. 247. Fe X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES Girod (P.). — Voir n° 48. 98 — Peytoureau (A.). — Recherches sur l'anatomie et le développement de l’ar- mure génitale femele des insectes lépidoptères. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. 118, n° 7, p. 358-360, 99 — Remy Saint-Loup. — Sur les vésicules séminales et l’utérus mâle des ron- geurs. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 1, p. 32-34, 400 — Rollet (E.). — De l'adhérence du péritoine à la symphyse, dans un cas de ponction vésicale suivie de cystostomie sus-pubienne. — Lyon médical, 1894, t, 75, n° 3, p, 73-81. XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 101 — Con e craniométrique (congrès de Moscou, 1892}. — Revue mensuelle de l'École d'anthropologie de Paris. 1894, n° 2, p. 60-63, Le 402 — Craniologie des habitants de Sakhalin. — Revue mensuelle de L'École He É pologie de Paris, 1894, n° 2, p. 63-64, 403 — Deschamps (E.). — De quelques cas d'albinisme observés à Mahé (côte de Malabar). — L’Anthropologie. 1893, t. IV, n° 5, p. 535-538, ? BIBLIOGRAPHIE. 9 404 — Dubail-Roy. — Grottes de Cravanche. (Discussion.) — Association française pour l'avancement des sciences. Comple rendu de la 226 session. Besançon, 1893. 1e partie (Procès-verbaux), p. 265-268. 405 — Fayel. — Expériences faites sur le supplicié Tardieu. — Mémoires de l’Aca- démie nationale des sciences, arts et belles-lettres de Caen. 1893, p. 18-40. (Ge travail contient quelques renseignements anatomiques.) 406 — Hamy (E, T.). — Crânes mérovingiens et carolingiens du Boulonnais. — L’Anthropologie. 1893, t. IV, n° 5, p. 513-534, 107 — Harreaux. — Étude de l'iris au point de vue anthropologique. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1893, n° 11, p. 620-625. 108 — Michel (H.). — Présentation de deux crânes de l’époque incasique. — 4ss0- ciation française pour l’avancement des sciences. Compte rendu de la 22e ses- sion. Besançon, 1893. 1re partie (Procès-verbaux), p. 278-279. 109 — Pokrovsky (A.). — Crânes de Sundurli-Koba. — Bulletins de la Société d’an- thropologie de Paris. 1893, n° 11, p. 653-656. ; > 410 — Pommerol. — Un squelette néolithique avec crâne trépané trouvé à Géba- zat (Puy-de-Dôme). — Association française pour l'avancement des sciences. Compte rendu de la 22e session. Besançon, 1893. 17€ partie (Procès-verbaux), p. 268-269. ‘ 1 — Topinard (P.). — Curte des cheveux roux. Mémoire ne 4 sur la. répartition de la couleur des yeux et des cheveux en France. — L'Anthronologie. 1893, t. PIN? n° 5, p. 579-591, avec 4 cartes. XH, — VARIA monde napaee — TRAVAUX RENFERMANT DES RENSEIGNEMENTS BIOLOGIQUES. — DESCENDANCE.) 112 — André (E.). — Contribution à l'anatomie et à la physiologie des Ancylus la- custris et fluviatilis. — Revue suisse de zoologie, t. I, fasc. 3, p. 427-461, avec 1 pl. VREUES ; 113 — Beauregard (H.). — Orthagoriscus iruncatus (Jin). — Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France. 1893, he III, n° 4, p. 241- 246. 114 — Bruyant (Gh.). — Sur un hémiptère aquatique stridulant (Sigara minutis- sima L.). — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t, 118, n° 6, p. 299-301. Guénot (L.). — Voir n° 3.. #15 — Du Plessis. — Organisation et genre de vie de l’Emea lacustlris, némertien des environs de Genève. — Revue suisse de zoologie. 1893, t, I, -3€ fase, °p. 329-3857, avec 1 pl. 116 — De Guerne (J.). — À propos d’une Méduse observée par le Dr Tantain, dans le Niger, à Bamakou (Soudan français). — Bulletin de la Société zoologique de France. 1893, t. XVIII, n° 6, p. 225-230. 417 — ïhéring (G. von). — Parastacus. — Congrès international de zoologie, 28 ses- sion, à SEE 1892. — 2€ partie. Moscou, 1893, p. 42-49, 18 — Jolicœur (H.). — Le Phylloxera vaslatrix, ses différentes formes, les lésions qu'il détermine. Mémento pratique de l’évolution biologique de l’insecte, à l'usage des viticulteurs de la Champagne. — In-32, 12 p. avec fig. en couleurs. 1593. Épernay, Bonnedame, a a ME pbs MN COR ARE A6 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 449 — Joubin (L.). — Les némertiens., — 1 vol. grand in-8 de 223 p. avec 4 pl. en 12 couleurs et 22 fig. dans le texte. 1894. Paris, Société d'éditions scientifi- ques. 15 fr. 120 — Künckel d'Herculais (J.). — Observations sur l'hypermétamorphose ou hypnodie chez les cantharidiens. — La phase dite dé pseudo-chrysalide, considérée comme phénomène d'enkystement, — Comptes-rendus de l’Aca- démie des sciences. 1894, t. 118, n° 7, p. 360-368. 421 — Loriol (P. de). — Échinodermes de la baie d'Amboine. Voyage de M. Be- dot et G. Pictet dans l'Archipel malais. — Revue suisse de zoologie, t. I, fasc. 3, p. 359-426, avec 3 pl. | 422 — Milne-Edwards (A.), — Observations sur les mammifères du Thibet. — Con-. grès international de zoologie. 2e session, à Moscou, 1892. — 2e partie, Mos- cou, 1893, p. 253-258. , 423 — Moniez (R.). — Espèces nouvelles de thysanoures trouvées dans la grotte de Dargilan (Campodea Dargilani, Sira cavernarum, Lipura cirrigera). — Revue biologique du nord de la France. 1893, t. VI, n° 3, p. 81-86. 124 — Pelseneer (P.). — Sur divers opisthobranches. Rapport de Ed. van Bene- den. — Bulletin de l’Académie royale de Belgique, 3° série, t. 26, n° 12, p. 711-716. ; 8 Quatrefages (A. de). — Voir n° 10. 425 — Saint-Loup (R.). — Sur la vitesse de croissance chez les souris. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1893, t. XVIII, n° 6, p. 242-245. 126 — Simon (E.) — Arachnides de l'Archipel malais. Voyaèe de M. Bedot et G. Pictet dans l’Archipel malais. — Revue suisse de zooldgie, t. I, fasc. 8, P. 319-328. 427 — Sirodot. — Caractères anatomiques distinctifs de la truite commune, de la truite des lacs et de la truite de mer. — Association francaise pour l’avan- cement des sciences. Compte rendu de la 222 session. Besançon, 1893. 17e par- tie (Procès-verbaux), p. 257. 128 — Trouessart. — Note sur les acariens marins (Halacaridæ) dragués par M. P. Hallez dans le Pas-de-Calais. — Revue biologique du nord de la France, t. 18, n° 4, p. 154-160. "© 7) © annee) ANALYSES Les numéros qui précèdei1t les titres des travaux an2lysés correspondent aux numéros d'ordre de 12 partie bibliograrhijue. 402 (1895) — Béraneck (Ed.). — Contribution à à Ve neue de la glande pinéale des amphibiens. Dans la partie spéciale de mon travail, j'ai étudié le développement de la glande pinéale chez les anoures (Raza, Bufo) et chez les urodèles (Salamandra). Les prin- cipaux stades embryonnaires décrits correspondent à des larves mesurant de 3 mil- limètres à 14 millimètres de longueur. C’est chez les anoures et en particulier chez Bufo que les caractères ancestraux de la glande pinéale se sont le mieux conservés. Celle-ci se présente sous forme d'un diverticule cérébral qui augmente de volume et finit par se détacher du cerveau intermédiaire pour devenir le corpus epitheliale ou organe frontal de l'adulte. Le diverticule pinéal primitif se divise donc, dans le cours de son développement, en une portion distale, le corpus epitheliale de DE GRaaAr et en une portion proximale restant en relation avec la voûte du cerveau intermédiaire, le pédoncule épiphysaire. Je pense, en m'appuyant sur des considé- rations tirées de l’embryogénie comparée, que le corpus epitheliale des anoures représente un œil dégénéré. Mais cet organe n’est pas l’homologue de l'œil pariétal des sauriens ainsi que l’affirme pe Graar; il doit être assimilé à l’épiphyse seule de ces reptiles. L’œil pariétal des sauriens n’est pas une simple différenciation de la glande pinéale, il dérive d’un diverticule spécial du cerveau intermédiaire et cor- respond à la seconde vésicule optique du thalamencéphale des cyclostomes. Le diverticule pariétal s’observe aussi chez les anoures (Bufo}), mais à un état très ru- dimentaire, il ne tarde pas du reste à disparaitre durant l’ontogénèse de ces amphi- biens. Ainsi, les vertébrés ancestraux ont dû posséder deux organes visuels procé- dant du cerveau intermédiaire : l’un pariétal, l'autre pinéal. Chez les amphibiens, l'œil pinéal (corpus epitheliale) s'est seul conservé quoique frappé d’une dégéné- rescence marquée; l’œil pariétal s'est atrophié et n’est plus indiqué que par un diverticule transitoire du thalamencéphale. Au contraire, chez les sauriens, l’œil pa- riélal a persisté et conserve encore l'empreinte de sa fonction visuelle primitive, fandis que l’œil pinéal beaucoup plus dégénéré constitue l'épiphyse. L'AUTEUR. 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu’au cours de la mise sous presse de notre journal ‘auront, aulant que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s'il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. 42 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, 576 (1893) — Julin (Ch.). — Structure et développement des glandes sexuelles ; ovogénèse, spermatogénèse et fécondation chez Styelopsis grossularia. En raison de leur hermaphrodisme, les ascidiens offrent un champ d'étude tout indiqué pour la comparaison de l'ovosénèse et de la spermatogénèse ; C’est la partie sur laquelle insiste surtout l’auteur. Il y distingue quatre périodes : À. — Période de formation des cellules germinalives primordiales (ovules pri- mordiaux, cellules spermatiques primordiales). B. — Période de multiplication des cellules germinatives par mitose; elle se ter- mine avec la formation des ovogonies (ou œufs ovariens en voie de croissance : Boveri) et des spermatogonics. Les produits intermédiaires sont les cellules germi- natives. Des ovules primordiaux dérivent non seulement les ovogonies, mais aussi les cellules folliculeuses. On trouve à cette époque quatre chromosomes dans la plaque nucléaire, un centrosome à chaque pôle. Après la division, disparition du centrosome dont la substance semble rentrer à l'intérieur du noyau et se confondre avec la chromatine. Puis élaboration, sans doute aux dépens de celle-ci, d’un nouvel élément paranucléinien, le nucléole, qui, au début de la mitose suivante, $ sort du - noyau pour constituer en tout ou en partie le centrosome. C. — Période d'accroissement des ovogoniés et spermatogonies, conduisant à leur transformation en ovocytes de premier ordre et spermatocytes de premier ordre. — Dans la vésicule germinative, après son apparition, le nucléole semble présider très nettement à son accroissement et à ses modifications. La chromatine, d’abord dissé- minée, se réunit en un cordon qui se fragmente en quatre anses ou chromosomes primaires. Les chromosomes s’orientent autour du nucléole entouré d’une paroi pro- pre achromatique en continuité avec la charpente de linine, tournent vers lui leur convexilé, s’en rapprochent et se dédoublent en huit chromosomes secondaires. Ce dédoublement a lieu sans l'intervention d’un centrosome, car la cellule n’en pos- sède point, mais sous la direction du nucléole, par l'intermédiaire de la charpente achromatique du noyau jouant ici le même rôle que les filaments du fuseau de divi- sion dans une milose ordinaire. À l'approche de la maturation, les chromosomes se réduisent à huit courts bâtonnets, le nucléole pâlit, se vacuolise et se dissout dans le protoplasma qui, après disparition de la membrane nucléaire, a envahi la zone. externe du noyau. — Dans la spermatogonie, formation de quatre chromosomes pri- maires qui ne se dédoublent pas (contrairement au cas de l'ascaris étudié par HERTwIG). À l'approche de la maturation, le nucléole se transforme en centrosome. D. — Période d’ maturation, c'est-à-dire, d’une part, formation aux dépens de l'ovocyte de premier ordre des cellules polaires {œufs abortifs) et de l'œuf mür, — d’autre part, formation, aux’ dépens du spermatocyte de premier ordre, de quatre spermatides se transformant en autant de spermatozoïdes. — La double division de maturation de l'œuf a lieu sans l'intervention du centrosome, l'œuf mur possède - deux chromosomes secondaires. La double division du spermatocyte est présidée par son centrosome divisé, les quatre chromosomes primaires se trouvent répartis entre les quatre spermatozoïdes. Dans le spermatozoïde se reforme, aux dépens de la chro- matine, un centrosome (spermocentre) qui se divise pour constituer les deux Corpus” cules polaires du premier fuseau de segmentation. ANALYSES. . 43 Av. a du. à quelques détails près, parallélisme entre l'ovogénèse et la sper- matogénèse, ainsi que l'avait établi Hertwig chez l'ascaris. Les noyaux de l'œuf mûr et du spermatozoïde ne reñferment pas le même nombre de chromosomes, mais ils contiennent en quantité, l’un et l’autre, le quart de la chromatine de l'ovocyte et - du spermatocyte de premier ordre, la moitié de la chromatine d’une cellule ordinaire: 4 de la même espèce immédiatement après la mitose. C'est cette réduction en quan-. tité qui paraît être le véritable but de la division de maturation.-Le dédoublement: longitudinal des chromosomes primaires en chromosomes secondaires ne serait pas un fait essentiel de la période d’accroissement, puisqu'il n’a pas lieu ici dans les cellules sexuelles mâles. Gest seulement après sa pénétration dans l'œuf que le. chromosome primaire unique du spermatozoïde se dédouble en deux chromosomes secondaires, lors de l'accolement des pronuclei. E. Licugsse. 607 (1893) — Gerfontaine (P.).. — chou à l'étude de la brie. chinose. L'auteur a autopsié un rat mort du troisième au quatrième jour après l'ingestion de viande trichinée. IL a fixé plusieurs morceaux de l'intestin dans la liqueur de Flemming, par le sublimé et par | alcool. La coloration des coupes a été faite par le carmin boracique, En étudiant le contenu intestinal et les conDes microscopiques il est arrivé aux résultats suivants: © 1° Des trichines adultes pénètrent dans la paroi intestinale et S'avancent jusque dans l2 mésentère. ? 2° Des trichines immigrées se rencontrent dans les plaques de bone et. dans les ganglions mésentériques; toutes ces trichines, siégeant dans les tissus, sont des femelles fécondées, dont l’oviducte est bourré d'œufs en voie de développement. Il y a donc lieu de croire que cette pénétration dans l'organisme est un stade normal de l’évolution de la trichine et que l’infestation se fait normalement par les embryons provenant de ces trichines immigrées. 3° Les femelles qui parviennent à pénétrer dans les tissus ont plus de chance d'infester l’organisme que celles qui restent dans le canal intestinal, parce qu elles et les embryons auxquels elles donneront naissance ne peuvent plus être expulsés avec les fèces. 4° La dissémination des embryons se fait d’abord par le système lymphatique. 50 Le fait de la pénétration de trichines adultes dans les tissus augmente beau- coup la gravité de la trichinose, les médicaments ne pouvant plus agir sur ces para- sites et sur leurs embryons. 6° Cette pénétration de trichines adultes dans la paroi intestinale explique aussi la violence des phénomènes intestinaux qui caractérisent souvent le début de la ma-: ladie. 0. VAN DER STRICHT. 618 (1893) — Julin (Ch.). — Le corps vitellin de Balbiani et les élé- ments de la cellule des métazoaires qui correspondent au macronucléus des infusoires ciliés. Cr auteur résume + 1° d’une part, les travaux de NussBauM, GRUBER, BALBIANI, Sur 14 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, la mérotomie des ciliés, et en conclut que le micronucléus est bien l'élément nucléi- nien, le noyau sexuel (Bürscuu) et le macronucléus, le noyau de nutrition, mais que celui-ci RÉÉSIAE aussi bien à la fonction de division de la cellule qu'à la . fonc- tion végétative ; 2° d'autre part, ses propres travaux sur l’ovogénèsé et la sperma- togénèse chez Sy jetons et considère, d’après les faits rappelés plus haut, le ou- cléole « comme l'élément régulateur présidant à lPaccroissement de la cellule verminative, c’est-à-dire un centre végétatif de la cellule »., Lors d'une division il sort du noyau pour former en tout ou partie le centrosome, organe non permanent de la cellule, et dont le rôle consiste exclusivement à déterminer le plan de division, et comme conséquence la répartition uniforme de toutes les parties constitutives de la cellule mère sur les deux cellules filles. Dans un premier « parallèle entre l’histoire de la vie d’un cilié appartenant à l’une des générations intermédiaires entre les deux termes extrêmes d’un même cycle, et l'histoire de la vie d’une cellule quelconque d’un métazoaire destinée à se reproduire par voie mitosique », M. Julin considère le macronucléus d’une part, le nucléole de : l'autre comme jouant le même rôle régulateur de la nutrition, puis l’un et l’autre divisés, provoquant par leurs deux moitiés polarisées la aan du pe de divi- sion. 4 Puis vient un second parallèle entre l'infusoire cilié de la ii Honn agame destiné à entrer en conjugaison et la conjugaison, d'une part, l'accroissement … et maturation des produits sexuels et la fécondation de l’autre. Le macronucléus du. cilié commence à s'épuiser, utilise le reste de son action végétative à l'accroissement et à la quadripartition du micronucléus ; un seul d’entre ces quatre éléments, c'est- à-dire le quart de la chromatine, persiste. À ce moment l’infusoire correspond à l'œuf mûr, plus les trois cellules polaires. Dans la jeune ovogonie, l'élément paranucléi- nien, le centrosome, disparaît, résorbé dans le protoplasma, mais, souvent, cette résorption est lente ; l'élément peut grossir tout en manifestant des signes de dégé- nérescence et constitue le corps vitellin de Bacpranr. Un nucléole se reforme dans le noyau et préside aux phénemènes de nutrition de la période d’accroissement et aux phénomènes préparateurs de la division de maturation. Puis, généralement, il s’atrophie à son tour et aucun centrosome ne préside à la division de maturation. Il peut persister quelque temps, c’est alors le métanucléole vu par HäAaker chez Æquorea. La fécondation et la conjugaison sont absolument homologues, comme l’admet Boverti, et les deux ciliés sortant de conjugaison représentent les deux pre- miers blastomères. Le nouveau macronucléus est d'origine micronucléaire, comme le nouveau nucléole des mêtazoaires se forme aux dépens de la Ru chroma- tique. Les conclusions de Juzi se rapprochent donc de celles He Aie antérieurement, avec cette différence que pour le premier le centrosome ne dérive pas des taches germinatives et que celles-ci ne représentent pas le nucléole, c'est- à-dire l’élément paranucléinien, mais la chromatine. E. LAGUESSE. 628 (1893) — Ver Eecke (A.). — Modifications de la cellule pancréa- tique pendant l’activité sécréloire. L'auteur a étudié : À. — Le pancréas de grenouille (Raraesculenta) à l'état de jeûne et à l’état d'acti- ANALYSES. ù 45 vité. La glande a été mise en activité par le chlorhydrate de pilocarpine en injections sous-cutanées (1 p. 100). A l'état de repos, la cellule pancréatique de la grenouille se compose : io D'un noyau lég èrement ovalaire, comprenant comme parties constituantes, une membrane, un réseau chromatique, une substance achromatique, un RQ et plusieurs karyosomes. * 2° D'une grande zone interne formée d'un spongioplasma dont les larges mailles logent l’hy oloplasma et de nombreuses granulations zymogéniques. 3° D'une petite zone externe dépourvue de granulations, à réseau spongioplasma- tique plus serré, les mailles hyaloplasmatiques étant plus étroites. Au stade de l’activité sécrétoire, on constate que : 1° Au début de l’activité le plasmosome quitte le noyau pour former un noyau ac- cessoire; 20 Le noyau cellulaire, après l’émigration du plasmosome, subit diverses mo- difications régressives et, ainsi atrophié, il chemine à travers la zone interne pour s'éliminer de la cellule avec les produits de sécrétion ; 3° Les granulations zymogéniques deviennent plus volumineuses, plus réfringentes et plus facilement colorables. klles se Rien refouler vers la lumière des acini où elles disparaissent. 4° La zone externe s’accroit par absorption de matériaux nutritifs apportés par le sang, lesquels se différencient en spongioplasma et en hyoloplasma. 5° Des plasmosomes émigrés associés à des karyosomes se développent graduelle- ment en noyaux nouveaux; 6° On trouve au sein des cellules des enclaves protoplasmiques qui en imposent pour des noyaux accessoires, mais qui résultent de l’absorption de matériaux nou- veaux qui se transforment graduellement en protoplasma structuré. 7° Il existe un grand nombre d'éléments extra-nucléaires dont il est impossible de dire s’ils constituent de simples formations protoplasmiques, ou s'ils sont des leuco- cytes ou des corps intermédiaires entre les plasmosomes nucléaires émigrés et les noyaux nouveaux. Ge qui est certain, c'est qu’un grand nombre de ces éléments donnent en partie naissance à des granulations zymogéniques. B. — Pancréas de chien. Après un jeûne prolongé de 48 heures (stade de repos), la zone interne des cellules est très grande et remplie de granulations zymogéniques, tandis que la zone externe est très étroite. Le protoplasma et le noyau présentent une structure analogue à celle qu’on ob- serve dans le pancréas de la grenouille. Le noyau ovalaire est situé entre la zone externe et la zone interne. Pendant la digestion (stade d’activité). 1° Les granulations zymogéniques se transforment en éléments de la sécrétion et quittent les cellules, tandis que la zone externe s’accroit par absorption de nou- elles substances empruntées au plasma sanguin. On y voit apparaitre des vacuoles larges et nombreuses. Ÿ 29 À partir de la 13° heure, les cellules reviennent nt ler et au stade de repos. 3° Les noyaux cellulaires subissent une atrophie identique à celle des noyaux cel- 16 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. lulaires du pancréas de la grenouille et les noyaux nouveaux apparaissent de la - même manière. se 4° Pendant les différents stades de la digestion on constate la présence dans les cellules d’une foule d'éléments morphologiques extranucléaires, dont un certain nom- bre proviennent probablement de leucocytes. Ils contribuent à là formation de gra- nulations zymogéniques. £ 5° Les cellules pancréatiques se multiplient par mitose. La caryocinèse ne semble, pas en relation avec l’activité sécrétoire de la glande. 6° La pilocarpine entraine dans les cellules du pancréas, chez-le chien, des M0- difications morphologiques analogues à celles qui résultent de la digestion alimen-, taire, O. VAN DER STRICHT. 47 — Blanc (H.). — Étude sur la fécondation de l’œuf de la truite. Les faits qui sont exposés dans ce mémoire m> permettent de tirer les conclusions suivantes : Le germe existe dans l'œuf avant qu'il ait été submergé et la fertilisation n’a rien à faire avec son apparition. La vésicule germinative ne disparait pas vers la fin de la maturation de l œuf, elle se transforme en fuseau polaire alors que®l’œuf est encore contenu dans la cavité abdominale. Le premier globule polaire est expulsé sitôt apr ès la ponte. En contact avec l'eau, le contenu de l'œuf (germe et vitellus) doit exécuter quel- ques mouvements qui, quoique peu accentués et de courte durée, suffisent pour faire varier la position du noyau de l'œuf par rapport au micropyle. | La fertilisation a lieu une demi-minute après le mélange des produits sexuels. _ Ordinairement, il ne pénètre qu'un spermatozoïde dans le germe ; la. polyspermie est l'exception. Le second fuseau polaire prépare en même temps l'expulsion du second globule polaire et l’élaboration de la sphère attractive du pronucléus femelle. Si la sphère attractive du pronucléus mâle tire son origine de la tête du z00- sperme, la sphère attractive femelle tire la sienne du noyau de l'œuf ayant élaboré les deux corpuscules polaires. La maturation de l’œuf n’est complète que lorsque les deux sphères attractives ont été élaborées par les deux noyaux sexuels. Le fait que les deux globules polaires sont expulsés dans des œufs non fécondés prouve que la fertilisation n’a rien à faire avec ces phénomènes ; ce qui explique pourquoi ils peuvent se passer en entier, soit avant, soit après cet acte. Si le protoplasma du germe de l'œuf joue vis-à-vis du pronucléus le rôle d’un stratum primitif, il ne reste pas indifférent pour les centres des futures sphères attrac- tives, car ils y trouvent rapidement des éléments contractiles qui leur permettront de. jouer leur rôle dynamique. Les phénomènes de nutrition doivent être les mêmes pour les deux pronucléus puisqu'ils s’identifient et cela dans le même espace de temps. ù Le pronucléus mâle et le femelle sont attirés l'un vers l’autre avec la même inten- sité par les sphères attractives ; toutefois il peut arriver que l’une d’elles agisse momentanément avec une intensité plus grande. ANALYSES. 4 La conjonction des pronucléus se fait, entre neuf et dix heures après la fertilisa- tion, dans un plan méridien, plus rarement dans un plan équatorial; elle débute très probablement par la fusion des deux sphères. Lorsque les sphères attractives sont confondues, que les membranes nucléaires ont disparu, les contenus identiques des deux pronucléus ne sont pas encore mé- langés. Cependant ce mélange s'opère ; il a pour résultat un noyau dont le réticule unique est contenu dans une membrane évidente, Une réédification complète du noyau en ROLE précède donc la formation du premier fuseau de segmentation. Le sillon qui divisera le germe en deux blastomères passera dans un plan perpen- diculaire au plan équatorial dans lequel se trouve le fuseau de segmentation. La polyspermie n’est pas pathologique. Les spermatozoïdes supplémentaires doi- vent pénètrer dans le germe après s'être préalablement Maps dans l’espace pé- rivitellin. C’est le premier spermatozoïde qui a réussi à pénétrer dans le canal micropylaire qui, seul, sc transformera en pronuclèus mâle. Tout spermatozoïde supplémentaire cst accompagné d’une sphère attractive et Qu probablement dégénérer. : La méthode employée pour étudier ces phénomènes de la fécondation est des plus simples. Elle pourrait être avantageusement mise en pratique däns les laboratoires d'embryologie à côté de l’incubation de l'œuf de la poule, l’objet classique employé partout et qui pourtant-ne révèle pas à l'étudiant les phénomènes de la ns un de la maturation des pronucléus et de la fécondation. Les œufs de truite fécondés par la méthode russe sont fixés par lots dans un mé- lange d'acide picro-sulfurique et d'acide acétique glacial préparé come suit : 600 vol. eau. 2 vol.-acide sulfurique concentré. 100 vol. acide picrique concentré. 8 vol. acide acétique glacial. Les œufs, qui peuvent rester dans ce mélange plusieurs heures, des jours même, sans être endommagés, sont ouverts dans de l'acide acétique à 10 p. 100; celui-ci dissout en partie le vitellus nutritif et la séparation du germe peut ainsi se faire à l’aide d’un pinceau ou d’une lancette. Les germes sont ensuite traités par l'alcool à 80 p. 100 jusqu’à décoloration complète, conservés dans l'alcool absolu, puis colorés au Carmin boracique, avant d'être enfermés 2x foto dans la glycérine ou le baume, Comme moyen de contrôle j'ai dù employer la méthode des coupes; pour cela, j'ai fixé les œufs dans le liquide précédent, les conservant dans.de l'alcool à 80 p. 100 et wutilisant l'alcool absolu que quelques minutes avant l'enrobage pour per- mettre la pénétration du xylol. ; Dés deux procédés, je recommande tout particulièrement le premier Comme don-- nant de belles préparations, faciles à faire, même par des débutants dans la techni- que microscopique. . L'AUTEUR. 45 — Kollmann (J.). — Spina bifida et canal neurentérique. Les spina bifida ont probablement pour cause des perturbations se manifestant déjà dans les premières phases du développement embryonnaire et atteignant sur- BIBLIOGR, ANAT. T. II, N° 1. 2 18 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. tout le canal neurentérique. Chez l’homme, nous ignorons encore le mécanisme de ces perturbations, mais chez d'autres vertébrés nous pouvons produire expérimen- talement des anomalies qui permettent d'entrevoir comment les spixa bifida &vo- luent dans l'espèce humaine. En soumettant des embryons de canards à une tempt- rature plus élevée (6° à 7° R.) que la température normale d’incubation, l'auteur à obtenu, par l’accroissement du canal neurentérique et du sillon primitif, une fissure longitudinale accompagnée d’une hernie de l’entoderme et d’une hyperplasie des lamelles médullaires. Des altérations semblables du canal neurentérique et Cu sillon primitif aboutissant à de xéritables spira bifida ont été de même souvent observées sur des embryons de poulets ou d'amphibiens soumis à des conditions de développement légèrement anormales. Ces affvctions étaient déjà visibles sur des embryons de poulets provenant d'une couvée de 48 heures, ce qui montre combien les spiza bifida sont précoces dans l'ontogénèse des vertébrés en général. | E. BÉRANECK, 3 66 — Béraneck (Ed.). — L’organe auditif des Alciopides. ER 4 Gregrr avait décrit dans le segment céphalique des alciopides, des vésicules audi- tives qui sont, en réalité, de simples glandes oculaires. Ces annélides possèdent cependant des organes auditifs distribués par paires et annexés aux premiers seg- ments post-céphaliques. J'en ai découvert deux paires chez Asierope candida. Ges organes ont une disposition métamérique , ils sont plus ou moins piriformes et sont à appendiculés aux segments qui leur correspondent. Ils ont une origine parapodiale, x car ils représentent des cirres dorsaux modifiés et se sont donc adaptés secondairement à leur fonction auditive. Les otacystes des alciopides ne sont pas comparables aux sacs auditifs que possèdent certaines larves d’annélides et n'en sont nullement Ics dérivés phylogéniques. Les otocystes de ces larves disparaissent durant l’évolution de ces dernières et il ne se développe que rarement chez les annélides adultes des organes auditifs secondaires. Les vésicules auditives des arénicoles, des aricies, ouf probablement la même origine parapodiale que celles des alciopides. Je compare les otocystes des annélides à ceux d’autres groupes de métazoaircs; la conclusion qui se dégage de cette comparaison, c'est que les otocystes des métazoaires à symétrie bilatérale se différencient d’une manière indépendante dans chaque phylum ét ne peuvent se ramener à un seul type morphologique. Mon mémoire se termine par upe discussion sur la nature des relations qui s’établissent entre la fonction d'orientation locomotrice et les vésicules auditives. À mon avis, l’orientation locomotrice n’est pas un sens spécial dépendant des otocystes; elle représente une fonction physiolo- gique d'ordre complexe à laquelle peuvent concourir isolément ou simultanément =" les principaux organes sensoriels et la sensibilité générale de l'animal. L'AUTEUR. 68 — Cannieu (A.). — Recherches sur le nerf auditif, ses rameaux à. et ses ganglions. Jusqu'à ce jour, les auteurs admettaient pour deux nerfs de la sensibilité spéciale (nerfs optique et olfactif) une sorte de prolongement central, J'ai pu démontrer que l'organe de l’ouïe ne fait pas exception à la règle et qu’on trouve dans le conduit auditif interne un prolongement bulbaire pénétrant parfois de quelques dixièmes de > ER ETS PT AE LE ES AN Evan de Le Sy ve ND Éd À LOS ARTE y us | is ANALYSES. 19 millimètres (chat, chien), mais pouvant occuper lout ce conduit et même la cavité columellaire jusqu'au dernier tour de spire du limacon (souris). D'après mes recherches, les ganglions de Saarpa, de Bôrrexer et celuique SCHWALBE et CorTr admettent sur le nerf ampullaire postérieur n’existeraient pas en tant -que ganglions isolés, mais feraient partie d’une bande ininterrompue de cellules ganglionnaires, s'étendant de la tache criblée antérieure jusqu'à la partie inférieure du limaçon. . Chez les mammifères, l’acoustique est constitué par deux rameaux indépendants l’un de l’autre. Chez l'homme, cependant, ils se réunissent pour former un tronc principal. Le nerf ampullaire postérieur et le nerf sacculaire, que les auteurs con- sidèrent comme une émanation du nerf cochléaire, s’échappent en réalité de la bande ganglionnaire vestibulaire. Chez la souris, de l’extrémité distale de cette bande sort un véritable nerf qui se distribue à toute la première moitié du tour de spire inférieur du limaçon. Les fibres de l’acoustique ne tirent pas leur origine des noyaux sous-ventricu- laires, mais des cellules nerveuses constituant les ganglions de ConrrTr et de ScaRPA. Chez la souris, le facial est réuni à l’acoustique au niveau du ganglion de Scarpa qui est lui-même relié au ganglion géniculé par une trainée de cellules nerveuses ganglionnaires. De ce ganglion de Saarpa s'échappent des fibres qui suivent le facial dans son trajet. | Les nerfs vestibulaire et cochléaire ne forment pas, comme on le croit générale- ment, la racine antérieure et postérieure de l’acoustique ; leurs‘fibrilles se divisent pour chacun d’eux en deux faisceaux, l’un antérieur et l’autre postérieur, corres- pondant aux racines ascendantes et descendantes des nerfs sensitifs de la moelle. Pour toutes ces raisons, je puis assimiler le nerf auditif aux fibres Sensitives d’un nerf mixte crânien dont le facial constituerait les fibres motrices. L'AUTEUR, 73 — Emery (C.). — Les poils des mammifères et leurs rapports mor- phologiques avec d’autres organes cutanés. Il existe une ressemblance frappante entre le développement des poils et celui des dents. Emery estime que l’ébauche épithéliale du poil avec sa papille est l'ho- mologue du germe épithélial dentaire et de la papille dentaire sous-jacente. Si cette homolosie-est exacte, les poils des mammifères dériveraient des dents cutanées des poissons. Les mammifères primitifs étaient protégés par des plaques osseuses der- miques analogues au socle des écailles placoïdes des sélaciens. Les poils correspon- dant aux dents cutanées de ces écailles placoïdes devaient être implantés sur les plaques dermiques écailleuses des mammifères ancestraux et non derrière elles comme le prétend Max Weser, L'auteur a cherché, daris l'embryogénie de quelques mammifères, une justification de son hypothèse. Dans la peau des membres d’em- brvons de Dasypus, il a observé des plaques écailleuses portant chacune d’ordinaire un groupe de trois poils. Les embryons de Centeles montrent de légers reliefs de la peau que l’auteur assimile à des écailles rudimentaires transitoires et qui portent chacun un groupe de trois poils. Gette disposition primitive des poïls se modifie par- fois et ces organes peuvent se déplacer de manière à s'implanter en arrière de la plaque écailleuse. La distribution des poils en groupe de trois est bien visible dans 20 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. le cuir chevelu des embryons humains. Les glandes cutanées tubulaires et follicu- laires, associées aux poils des mammifères, représentent aussi des formations très anciennes et dérivent de glandes épidermiques qui étaient en relation avec les dents cutanées des poissons, Les mammifères ont donc conservé dans la constitution de leur tégument — écailles persistantes ou transitoires, poils et glandes annexes — des caractères très primitifs. E; BÉRANECK, 77 — Lœventhal (N.). — Le lobe olfactif du lézard. L'auteur a étudié le lobe olfactif du lézard par la méthode de Golgi modifée ; il a reconnu entre cet organe et les glomérules olfactifs des mammifères une grande similitude de structure. Ge lobe olfactif comprend les couches suivantes : a) épithé- lium du ventricule ; b) coache assez épaisse des cellules ressemblant à des grains ; c) couche médullaire (fibres nerveuses à myéline) ;-d) couche gélatineuse contenant les grandes cellules du lohe olfactif ; e) couche des glomérules entourés, surtout vers la profondeur, de petites cellules nerveuses très réfractaires à l’imprégnation ; f) couche des fibres du nerf olfactif. E. BÉRANECK. 415 — D' Du Plessis (G.). — Organisation et genre de vie de l’Emea lacustris. L’Emea lacustris est un némertien d’eau douce appartenant au groupe des Eno- ples. Cette espèce, découverte par le D' pu Pzessis sur le littoral du lac Léman, possède une paire de fosses céphaliques, caractère qui la distingue facilement de l’'Emea rubra Leidy dont les fosses céphaliques sont au nombre de deux paires. L’Emea du lac Léman est pourvue tantôt de 4, tantôt de 6 taches oculaires. La bou- * che est frontale”; l'œsophage musculeux se soude à la trompe en avant du ganglion cérébroïde, il se continue par l'intestin dont le calibre est très irrégulier. Les cel- lules épithéliales qui tapissent le tube intestinal ne portent pas de cils vibratiles mais émettent des prolongements amæboïdes à l’aide desquels elles englobent les particules alimentaires. Les fosses céphaliques et les organes latéraux qui leur cor- respondent sont des invaginations de la peau ; l’auteur estime que ces organes sont les homologues des reins céphaliques des Polygordius. La peau de l’Enea comprend un mince épiderme dont les éléments ciliés ont l'apparence de cellules neuro-épi- théliales et un derme épais aréolaire renfermant de nombreuses cellules mucipares. Au derme est annexée une double couche de fibres musculaires lisses: l'une externe, à fibres transversales; l’autre interne, à fibres longitudinales. La cavité du corps ou cœlome fait défaut; l’espace compris entre la paroi dermo-musculaire du corps . et l'intestin est rempli par un mésenchyme aux dépens duquel les éléments sexuels prennent naissance. Les cellules de ce mésenchyme peuvent se calcifier et former des disques calcaires comparables à ceux que montrent les cestodes. Le système excréteur est représenté par des canaux en pelotons distribués par paires ; deux de ces paires sont facilement observables, ce sont la paire cérébrale ou oculaire et la paire cervicale, Ces canaux excréteurs débouchent à la face dorsale du corps et A NALYSES. 91 leurs ramifications se terminent par des entonnoirs à flamme vibratile identiques à ceux du système excréteur des llatodes. Les sexes sont séparés chez l’Emea lacustris ; la fécondation s'effectue dans le corps de la femelle et c’est là que les œufs subissent les premières phases de leur développement. Get intéressant némer- tien n'habite pas que le Léman ; il a été retrouvé dans le lac de Zürich et appar- tient, sans aucun doute, à la Fauna relicla. E. BÉRANECK, te. TRAVAUX ORIGINAUX LA RATE EST-ELLE D'ORIGINE ENTODERMIQUE OU MÉSODERMIQUE ? Par E. LAGUESSE DOCTEUR ÈS SCIENCES, PROFESSEUR AGRÉGÉ À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LILLE Dans un fravail publié en juillet 1892!, le professeur Kupffer soutenait l’origine entodermique de la rate, d'après des observations faites sur l'esturgeon. Dans un travail plus récent*?, M. Retterer, s'appuyant sur ces faits et sur un mémoire antérieur de Maurer*, considère cette origine comme démontrée « chez les vertébrés inférieurs au moins », et oppose ce résultat à mes conclusions sur ce sujet‘. Étudiant l’en- semble des glandes closes annexées à l'appareil digestif (follicules clos, amygdales, rate, thymus, thyroïde, -pituitaire...), il en conclut qu’elles ont foules la même ori- sine épithéliale que les glandes ouvertes. « Gette identité de développement, dit-il, ne peut plus être mise en doute... » Mon excellent collègue Retterer me permettra pourtant, en ce qui concerne la rate (et dût le résultat des recherches futures confirmer ses vues sur ce point), de considérer actuellement comme très discutable l'origine entodermique de cet organe, même chez-les vertébrés inférieurs ‘ Les deux mémoires concluant en ce sens sont d'ailleurs loin de s’accorder entre eux. Je rappelle que, pour Maurer, les cellules lymphatiques en général apparaissent tardivement (chez des têtards de grenouille déjà éclos, mesurant 6 millimètres de la 1. Kuprrer. — Ueber die Entwickelung von Milz und Pankreas, — Münchener medici- nische Wochenschrift, 12 juillet 1892, n° 28. 2, Rerrerer, — Des glandes closes dérivées de l’épithélium digestif, — Journal de l’ana- tomie et de la physiologie, 1893, p. 535. 3. Maurer. — Die ersle Anlage der Milz und das erste Auftreten von lymphatischen Zellen bei Amphibien., — Morphologisches Jahrbuch. Bd, 16. 1890, p. 203. 4, Lacuesse. — Recherches sur le développement de la rate chez les poissons, — Jours nal de l’anatomie et de la physiologie, 1890, p. 345. 5. Je ferai d’abord observer que je n’ai aucunement l'intention d'attaquer ici les patientes recherches de Retterer, et que ses conclusions peuvent trés bien s’appliquer à la thyroïde, au thymus, à la pituitaire, etc... sans s’étendre forcément jusqu’à la rate. La rate n’est pas, je crois, une glande close au même titre que ces dernières, et beaucoup de faits tendent à la distraire de ce groupe pour former un organe tout à fait à part dans l’économie. Elle livre en effet au sang des produits solubles, c’est possible, mais quel organe n’en livre pas? Dans tous les cas, ces produits sont moins importants que pour les glandes précitées, puisque la dératation, chez les vertébrés en général, n'esl pas suivie d'accidents aussi graves. Mais la rate abandonne surtout au sang, et cela est démontré chez les vertébrés inférieurs au moins, des éléments figurés, des globules, dont elle est un des principaux lieux d'origine; cela suffit pour lui donner une place à part dans l'organisme, et lui permettre d'avoir une origine embryonnaire un peu spéciale. TRAVAUX ORIGINAUX. : DE bouche à l'anus), et se détachent une à une de l'épithélium intestinal’, La cellule cubique se divise parallèlement à la surface ; des deux éléments résultants, le superficiel reste en place, le profond quitte l’épithélium pour passer dans les couches mésodermiques de l'intestin. Là, les cellules ainsi formées s'accumulent, puis, par les gaines périar- térielles, peuvent se répandre dans tout le corps. La rate n’est qu’une simple accu- mulation de ces cellules errantes en un point du trajet de l'artère mésentérique principale: Je n'ai pu discuter ces faits, ayant peu de documents sur la rate des amphibiens, mais n'ai rien vu de pareil chez les poissons. Toute autre est la conception du professeur Kupffer. Pour lui, c’est aux dépens des bourgeons pancréatiques que se forme la rate. Voici les principaux résultats de ce travail, que je ne connaissais que par analyse, et que je n'ai pu me procurer que tout récemment. Chez l’esturgeon, le seul animal que Kupffer ait étudié à ce point de vue, le pancréas a une quadruple ébauche primitive : — deux diverticules dor- saux, un antérieur, presque en face de l'embouchure du cholédoque, un postérieur, plus loin, un peu avant l’origine de l'intestin valvulaire ; — deux diverticules ven- traux, issus du conduit hépatique primitif. Les deux premiers se séparent bientôt complétement de l’intestin, et la masse glanduluire qui en provient se réunit au pancréas ventral, dont elle emprunte les deux canaux excréteurs. Le diverticule pancréatique dorsal postérieur, le premier formé, se divise bientôt en trois bourgeons creux tendant à se ramifier : l’un dirigé à droite, l’autre dorsalement, entre les deux feuillets du mésentère, jusque vers la corde, le troisième à gauche, Le droit seul continue à se développer et à se ramifier sur le plan d'une glande tubuleuse, pour former du tissu pancréatique. Le dorsal commence à se ramifer, mais son épithélium se dissocie bientôt complétement en cellules rondes, qui vont former le tissu lym- phoïde sous-chordal ; de pareils éléments n’existaient nulle part avant chez l’enbryon, et de ce point d'origine ils se répandent au loin. Le bourgeon gauche est d’abord aussi un tube contourné, qui, à son extrémité, se dissocie également en un groupe de cellules rondes : ce groupe constituc l'ébauche ou longtemps encore reliée au pancréas par un canal creux ?. Le diverticule pancréatique antérieur subit des once analogues ; les deux rates résultantes font, au côté gauche de l'intestin, pendant aux deux Fes situés à droite; plus tard elles se fusionnent en un seul organe. Ici donc, ce n’est pas de l'entoderme directement, mais d’une portion des bour- geons pancréatiques en train de se ramifier, que dérivent les éléments de la rate. Du même point provient également le deuxième organe hématopoïétique des poissons, le tissu sous-chordal, et, vraisemblablement, toutes les cellules dites lymphoïdes du corps de l'embryon. Le travail de Kupffér, très documenté, est accompagné de figures très nettes, 1. Maurer fait même cette réserve : si les premières cellules lymphatiques sont des dérivés directs de l’épithélium intestinal, une partie d’entre elles peut sans doute, un peu plus tard, provenir du mésoderme, 2. Der epitheliale Verband der Zellen lockert sich, sie isoliren sich, runden sich ab, und stellen nun ein Complex von lymphoiden Charakter dar. Das ist der Anfang der Milz; die tubulôse Drüse ist links splenisirt worden, — Et ailleurs : Die Lymphocyten dieser letzteren Organe sind also endodermaler Herkunft, und entstehen unter der Erscheinung - regressiver Metamorphose epithelialer Schläuche. 94 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Se ayent un caractère de vérité indiscutable, si bien que, tout en souhaitant que ces faits, si intéressan's, puissent être contrôlés par d’autres observateurs, nous devons les admettre : chez l’esturgeon, mais chez cet animal seulement jusqu'ici, la rate dériverait de l’entoderme par l'intermédiaire des bourgeons pancréatiques. Or, dans mes recherches sur le développement de la rate chez les poissons, j'ai attribué à cet organe, chez les téléostéens comme chez les sélaciens, une origine mésenchymateuse (au sens histogénique du mot), et par conséquent mésodermique. La lecture du mémoire que je viens de citer m'a engagé à revoir mes anciennes préparations et à en faire quelques nouvelles, en surveillant tout particulièrement les bourgeons pancrèatiques. Chez l’acanthias comme chez la truite, je crois pouvoir affirmer qu’il n'existe nulle part, comme chez l’esturgeon, de bourgeon splénique limité né aux dépens du bourgeon pancréatique. Tout au plus pourrait-on soutenir que le matériel aux dépens duquel se forme la rate s’est séparé, cellule par cellule, du pancréas ; mais il faudrait le prouver, ce qui me semble difficile. Chez la truite, la masse pancréatique dorsale est déjà très développée en forme d'amande, s’est séparée de l'intestin et soudée aux bourgeons ventraux, qu'il n’est pas encore question de la rate. En revanche, épithélium pancréatique et épithélium intestinal sont noyés dans un mésenchyme abondant, C'est seulement un peu plus tard, tout à la fin du stade L, alors que la masse pancréatique commence à se dissocier en tubes pleins (et même, par places, creux), qu’un très léger renflement, à peine perceptible, apparaît le long des parois de la veine sous-intestinale, et un peu en avant d'elle. Ce renflement, qui ne se distingue d’abord en rien du reste du mésen- chyme à cellules serrées de la truite, augmente bientôt, et immédiatement y appa- raissent les modifications carasléristiques du tissu splénique en formation, telles que je les ai décrites aïlleurs'. Or, ces modifications s'étendent à l'origine très loin en arrière, le long de la veine sous-intestinale, sur une région beaucoup plus étendue que celle qui formera le tissu splénique définitif, et le pancréas, à ce moment, n’est en contact avec l’éminence splénique que tout en avant, par son bord gauche. La surface du pancréas est assez nettement limitée, et il n’existe- pas de bourgeon se continuant avec la rate. Mais n’y a-t-il pas en ce point des cellules qui se détachent une à une, insidieusement pour ainsi dire, du bourgeon pancréatique ? Tous ceux qui ont étudié l'embryon dela truite, et qui savent combien les bourgeons glandu- laires tranchent peu sur le fond sombre d’un mésenchyme à éléments serrés, com- prendront que je ne puisse l'affirmer. Le Chez les sélaciens, l'indépendance des ébauches splénique et pancréatique ne peut guère être mise en doute. Chez l’acanthias, le bourgeon pancréatique dorsal (je n’en ai jamais observé d'autre) est, sur l'embryon de 11 millimètres, un petit diverticule 1. Journal de l’Anatomie.., 1890, p. 379 et suiv., p. 476, p. 489, Il résulte de cette étude histogénique que, si l’ensemble des cavités de la pulpe est cloisonné par un réseau de cellules entre lesquelles le sang circule par places, ces éléments peuvent être considérés comme des cellules endothéliales. et ces cavités comme un réseau de capillaires veineux si serrés, qu'il ne resterait pas entre eux de tissu étranger, réseau dont une partie (pulpe blanche) persisterait pendant toute la vie sous la forme primitive des vaisseaux, sous la. forme de cordons pleins. Si la rate de l’esturgeon a une origine entodermique, il est. probable que le reticulum cellulaire dérive du feuillet interne au même titre que les. cellules dites lymphoïdes. LL sie TRAVAUX ORIGINAUX. - 95 creux tout à fait analogue à celui que Kupffer figure sur la larve d’esturgeon âgée de deux jours. J'ai sous les yeux des embryons de 13, 15, 16, 19 millimètres; je reproduis dans les figures 1 à 6 une coupe transversale du tube digestif prise au même point chez chacun d’eux. Nous y voyons le diverticule s'agrandir peu à peu, et prendre la forme d'une poche aplatie au côté dorsaL et gauche de l'intestin. Fig. 1, 2,8, 4, 5. R, éminence splénique: P, diverticule pancréatique ; Coupes transversales du tube digestif au niveau | I, intestin; ‘du diverticule pancréatique (Acanthias) chez v, VAÏSSCAUX: des embryons de 11, 13, 15, 16, 19 millimètres. m, mésenchyme intestinal; ep, épithélium péritonéal; ‘ mé, mésentère ; Portion de la paroi du diverticule pancréatique | vi, vitellus; de la figure 3, vue à un fort grossissement, ec, épithélium cylindrique du diverticule. Fig. 6. L'’éminence splénique apparaît, à peine indiquée, chezles embryons de 15 et 16 milli- mètres, fait une large saillie de coupe semi-circulaire chez celui de 19, sans que cette poche ait fourni de nouveaux bourgeons de nature splénique ou pancréatique, et ait cessé d'être parfaitement limitée. C’est seulement sur l’embryon de 23 millimètres qu’elle commence à se lober nettement en diverticules secondaires (la chose est à peine indiquée par quelques sillons superficiels sur celui de 19). Il n’y a donc pas. trace ici de bourgeon splénique comparable à celui décrit chez l’esturgeon. + 26 | BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. De plus, chez l'acanthias, l’épithélium cylindrique stratifié constituant la paroi du diverticule pancréatique se détache avec une parfaite netteté sur un mésenchyme à cellules étoilées, lèchement unies, formant un fond clair. Or, à aucun moment pen-. dant la formation de l’éminence splénique, on ne voit cet épithélium cesser d’être limité par une ligne absolument nette, à aucun moment on ne voit les cellules épi- théliales se dissocier (sich aus dem epithelialen Verbande lôsen), comme cela est si net en d'autres points chez le même animal (sclérotome), pour constituer le tissu de l’éminence. Il est assurément difficile d’affirmer que des cellules ne puissent s’en détacher lentement, insidieusement, une à une, de la facon admise par Maurer, mais je n’ai rencontré aucun fait à l'appui de cette Obs L'origine mésodermique de la rate me semble done établie d’une façon à peu près certaine chez la truite et chez l’acanthias, et je ne puis actuellement modifier sur ce - point mes conclusions premières. Le même organe parait nettement aussi dériver de l'entoderme chez l’esturgeon d’après le professeur Kupffer. Y a-t-il incompatibilité absolue entre ces conclusions ? Je ne le crois pas. Il serait donc possible, si ces données contradictoires sont confirmées, que la rate provint de l’un ou de l’autre feuillet, selon qu’on s'adresse aux sélaciens et téléostéens ou aux ganoïdes. - À ceux qui considéreraient les trois feuillets du blastoderme comme des formations de même valeur, cette proposition semblerait téméraire. Elle paraîtra sans doute plus naturelle à la grande majorité des embryologistes, puisqu'on admet depuis long- temps qu’il n’y a que deux feuillets primaires, ectoderme et entoderme, et puisqu'on sait d'autre part que le mésoderme dérive de l’entoderme primitif. Mais je crois qu'il faut aller plus loin encore, et que, tout en conservant le mot de mésoderme, qui a son utilité, ou en le remplaçant par quelque autre qui tende moins à le mettre dans l'esprit sur le même rang que les deux feuillets primaires, il faut considérer ce complexus comme n’ayant pas la valeur d'un véritable feuillet. Prenons, par exemple, la coupe transversale de l’amphioxus au moment de l'invagination ‘des sacs péritonéaux (Leibessäcke). Noici trois gouttières se creusant dans la voûte intestinale : pourquoi considérons-nous les deux latérales comme du mé- soderme, la médiane (corde) comme de l’entoderme ? Les sacs péritonéaux re sont pas les homologues de feuillets, c’est-à-dire de formations primordiales, souvent recon- naissables dans la blastula, et même avant; ce sont des organes, comparables aux autres organes contemporains, gouttière cordale et gouttière médullaire. Nous pourrons comparer de même, chez les sélaciens, la corde et les deux proliférations pleines qui remplacent les sacs péritonéaux, les considérer comme entodermiques au même titre, et comme entodermique aussi le mésenchyme intestinal (origine du tissu splé- nique), qui prolifère aux dépens de l’épithélium péritonéal, comme l'avait déjà vu Balfour, comme l’ont montré de nouveau van Wijhe, Ziegler., et comme j'ai pu le constater moi-même dans le travail en question, Il n’y a en réalité que deux feuillets, l’ectoderme et l’entoderme ; ce que l’on réunit sous le nom de mésoderme, c'est un ensemble tout différent de formations secondaires, pouvant naitre en divers points à diverses époques, et comme « par petits paquets », de l’entoderme primitif. Et dès lors, quelle difficulté y a-t-il à admettre qu’un organe puisse, selon les circonstances, dériver tantôt directement de l’entoderme, tantôt indirectement, par les formations dites mésodermiques. Dans le cas particulier, les circonstances sont très favorables à cette interprétation, DT LR RTS gr: à HULL ESS LCR DTA ES LP ES TRAVAUX ORIGINAUX. 97 Deux choses frappent tout d’abord si l’on compare la truite et l’acanthias à l’estur- géon. C'est, chez les premiers, la lenteur du développement, opposée à l'évolution rapide du second’; c’est, chez eux encore, l'abondance du mésenchyme intestinal (c’est-à-dire du mésoderme compris entre les épithéliums intestinal et péritonéal), opposée à la pauvreté du second. Alors que les premiers ont, lors de la formation du bourgeon pancréatique ou peu après, un mésenchyme intestinal assez abondant, qui entoure notamment ce bourgeon; chez le second, sur des larves beaucoup plus agées et écloses depuis plusieurs semaines, c’est à peine si l’on en voit trace, et lors de l'individualisation du bourgeon splénique aux dépens du pancréas, d'après les figures de Kupffer, l’endothélium péritonéal est étroitement appliqué à l’épithélium inteslinal. Chez l’esturgeon, le développement va vite, l'heure de la formation de la rate a sonné, ce doit même être une nécessité impérieuse, puisque la rate chez les _ poissons semble dès son apparition jouer un rôle hématopoïétique très actif. Elle ne peut utiliser pour se constituer que les matériaux présents : endothélium péritonéal, épithélium intestinal ou bourgeon pancréatique. Le premier est déjà réduit à une couche de minces cellules ; le dernier est seul à ce moment en prolifération rapide; c'est à son voisinage immédiat, à son contact même, que doit se former la rate ; elle utilise ce matériel seul disponible et naît ainsi indirectement aux dépens de l’ento- -derme par son intermédiaire. Gbez la truite, l’acanthias, la sifuation est tout autre. À l’heure du développement, existe au point où il doit avoir lieu un substratum mésenchymateux abondant, et la rate n’a, pour se former et croître, qu à puiser à même en ces riches matériaux. Mais le mésenchyme intestinal vient de proliférer aux dépens de l’épithélium péri- tonéal voisin; cet endothélium est lui-même une formation entodermique ; c’est donc encore aux dépens de l’entoderme, mais un peu plus indirectement, et par une autre xoie, que se développe notre organe. J'ai tout lieu de croire que c’est là son origine normale, le cas de l’esturgeon étant une exception due à la rapidité de l’évolution larvaire et à l’absence de mésenchyme en ce point. Je conclurais donc volontiers, m'’appuyant sur le travail du professeur Kupffer comme sur le mien, que, chez les poissons, la rate dérive indirectement de l’ento- derme : — soit, par l’infermédiaire de l'épithélium du cœlome et du mésenchyme (le mésoderme des auteurs étant un ensemble de formations entodermiques secon- * daires, et n'ayant pas la valeur d’un feuillet) ; — soit, en l’absence d'une quantité notable de mésenchyme, et dans des cas de développement rapide, par l'intermédiaire des bourgeons pancréatiques. : Ê 20 janvier 1894. 1. Éclosion 4 jours après la fécondation chez l’esturgeon, métamorphose de la larve presque complète au bout de 15 jours; alors que le développement demande plusieurs mois chez l’acanthias et chez la truite. ne DES CRITÉRIUMS QUI PEUVENT SERVIR A LA DÉTERMINATION DE LA PARTIE PERSISTANTE DU CANAL ÉPENDYMAIRE Par A. PRENANT AGRÉGÉ, CHARGÉ DU COURS D'HISTOLOGIE A LA PACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY Le canal épendymaire s’amoindrit au cours du développement embryonnaire, non seulement d’une facon relative, en cessant de s’accroitre tandis que la moelle s'agrandit considérablement autour de lui, mais encore d’une manière absolue, ainsi que Robinson l’a montré dans le plus récent des travaux qui ont été publiés sur la question. Ge canal, qui était d’abord une fente dorso-ventrale, devient finale- ment un lumen arrondi, de telle facon que le rapetissement porte surtout sur le diamètre dorso-ventral. Mais sur quelles portions du canal épendymaire primitif porte la réduction? S’exerce-t-eile à la fois sur l'extrémité dorsale et sur l’extré- mité venträle de la fente, ou même de préférence sur cette dernière, comme l'ont pensé Vignal!, Lüwe?, Robinson * ? N’intéresse-t-elle au contraire que la partie dorsale, la portion ventrale persistant tout entière, selon la manière de voir de la plupart des auteurs, Waldeyer‘, Balfour’, His‘, Barnes’ par exemple? C'est ce qui reste à déterminer. : On n’a utilisé jusqu'ici, pour la solution de cette question, que des faits d'ordre | anatomique, cherchant à retrouver, en suivant les changements de forme qu’éprouve le canal pendant son évolution, la partie du canal primitif qui se conserve chez 1. Vienaz. — Sur le développement des éléments de la moelle chez les mammifères, — Arch. de physiologie, 1884. 2. Lôwe. — Beiträge zur Anatomie und zur Entwicklungsgeschichte des Nervensystems der Süugethiere und des Menschen. — Leipzig, 1880. 3. Roginson. — The development of the posterior columns, of the posterior fissure and. of the central canal of the spinal cord. — Studies in Anatomy, Owen’s College. Vol. I, 1892. 4. Warpeyer, — Ueber die Entwicklung des Centralcanals im Rückenmark, — Arch. für path. Anat., Bd. LVIII, 1876. 5. Bazrour, — Traité d’embryogénie et d’organogénie comparées. — Trad. fr. Paris, 1885, 6. His. — Zur Geschichte des menschlichen Rückenmarks und der Nervenwurzeln. — Abh. d, math.-phys. KI. d. Kgl. Sächs. Ges. d. Wiss., Bd. XIII, 1886. 7. Barnes, — On the development of the posterior fissure ôf the spinal cord and the reduction of the central canal in the pig. — Proc. amer. Acad. arts and sc., 1884, TRAVAUX ORIGINAUX. 90 l'adulte. On n’a par contre aucunement employé dans ce but des critériums d'ordre histologique plus certains peut-être que les données purement anatomiques. Ges critériums histologiques sont les suivants. En premier lieu, la proportion relative des figures de division nucléaire dans les diverses régions du canal central primitif peut donner des renseignements précieux. Comme en effet la bordure épendymaire définitive ne comporte qu’une seule rangée de cellules, que les éléments qui entourent l'épendyme et qui forment la substance COUPE TRANSVERSALE DS LA MOELLE CERVICALE D'UN EMBRYON DE MOUTON DE 3 CENTIMÈT. DE LONG (Liquide et colorant de Flemming. 97 Diam.) d, partie dorsale du canal central, et région cor- respondante de la plaque interne (cellules indifférentes non ciliées, mitoses fréquentes, plaque interne épaisse). ; v, partie ventrale du canal central, et région cor- respondant: de la plaque interne (cellules déjà différenciées, ciliées ; peu de mitoses ; plaque interne mince). PEN sg, ébauche de la substance gélatineuse de Rolando. gélatineuse centrale sont clairsemés, la paroi épendymaire primitive (plaque interne de His) n’aura que peu de cellules à former pour constituer la paroi immédiate et médiate du canal définitif. Elle pourra donc, dans l'endroit qui plus tard entourera celui-ci, n’offfir que peu de figures mitotiques. Il en sera tout autrement de la région non employée à border le canal épendymaire définitif; car celle-ci, si l’on en “ 30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE croit les résultats de Lôwe et de Corning, doit proliférer abondamment pour sub- venir aux frais de la formation de la substance gélatineuse de Rolando, Cette deuxième région devra done, contrairement à la précédente, présenter de nom- breuses mitoses. RES En second lieu, il parait évident que celle des régions de la plaque interne, dans laquelle les cellules constituantes se rapprocheront le plus par leur forme des cellules épendymaires définitives, sera celle qui persistera pour former l’épendyme de l'adulte; par suite la région du canal central limitée par elle deviendra le canal épendymaire permanent. La ciliation des cellules nous fournit un troisième critérium. On sait qu’au “ les éléments superficiels de la plaque interne sont privés de cils. Ges cils, qui existent.à la base des cellules de l’épendyme définitif, sont donc une acquisition secondaire, Or il est vraisemblable que, dans ces portions du canal central qui doivent plus tard s'oblitérer, les cellules épithéliales de la plaque interne n'acquet- reront pas de cils, ceux-ci devant demeurer sans emploi. Gelles-là seules au con- traire, parmi ces cellules épithéliales, qui doivent tapisser une cavité où leurs cils pourront se mouvoir, gagneront des cils: Voici maintenant comment, devant ces divers critériums, le canal central primitif s’est comporté chez des sufons de mouton et chez des embryons humains de divers âges. Chez des embryons de mouton de {4 et de 15 millimètres, la zone ventrale de la plaque interne est beaucoup moins riche en mitoses que la zone dorsale, et cette différence va s’accentuant avec l'âge; corrélativement, la plaque interne est bien plus mince dans sa région ventrale que dans l’autre. La forme des cellules épithéliales de la zone ventrale ete déjà, chez des embryons de cet âge et mieux encore chez des sujets plus avancés en développe- ment (de {8 à 30 millimètres et au delà) des caractères qui se rapprochent de ceux des cellules épendymaires définitives ; au contraire, les cellules de la zone dorsale sont demeurées à ces époques dans un état encore indifférent. Enfin les cils apparaissent chez un embryon de 24 millimètres (ils n’existaient pas chez des embryons plus jeunes), et ils se montrent seulement au niveau de la région ventrale et particulièrement du plancher du canal central, atteignant dans ce dernier endroit une longueur très considérable. Pour ces diverses raisons, je suis disposé à penser que des deux parties dorsale et ventrale du canal central primitif, c’est la seconde qui persiste chez l'adulte, en subissant d'ailleurs des changements de forme considérables, tandis que la première est destinée à s’oblitérer. D'ailleurs cette région ventrale se distingue de bonne heure par sa ob de la région dorsale. Tandis que celle-ci demeure à l’état d'une fente étroite, celle-là se dilate, notamment à ses deux extrémités, de façon qu’elle arrive à prendre la forme d'un sablier, forme qu’elle conserve pendant assez longtemps. Chez l'embryon humain, les deux critériums, qui consistent dans la numération comparative des figures mitotiques et dans la présence ou l’absence de cils, m'ont fait défaut, en raison de l’état du matériel dont j'ai disposé. Par contre, au point de vue du résultat de la prolifération cellulaire, c'est-à-dire au point de vue de l'épaisseur de la plaque interne, et sous le rapport de la forme des cellules, les faits que TRAVAUX ORIGINAUX. 91 j'ai observés ici coïncident avec ceux que les embryons de mouton m'ont montrés. En effet, la plaque interne est mince, pourvue de cellules de figure bien caractérisée, dans sa région ventrale; elle est au contraire épaisse, formée d'éléments de caractère embryonnaire dans sa région dorsale. Je crois que les phénomènes qui président à l'établissement du canal central défi- nilif diffèrent un peu chez l’homme de ce qu'ils sont chez le mouton. J'ai vu que chez l'embryon humain, les cellules de la zone dorsale prennent part, pour un cer- tain temps, à la limitation du canal épendymaire définitif. Celui-ci est ainsi tapissé (par exemple chez des embryons de 36, 48, 75 et 95 millimètres de long) : sur la plus grande partie de son étendue, par des éléments épendymaires définitifs, empruntés à la zone ventrale de la plaque interne ; sur une étendue de moins en moins consi- dérable de ses côtés iatéro-dorsaux, par une masse cellulaire provenant de la zone dorsale de la plaque interne. Il est probable que cette masse, qui était très peu importante et ne limitait le canal que sur une faible longueur chez un embryon de 95 millimètres, disparaîtra plus tard de la bordure épithéliale en se retirant dans la profondeur de la moelle, le canal central demeurant limité exclusivement par des cellules de la région ventrale de la plaque-interne. ” UN CAS D'HERMAPHRODISME CHEZ LA GRENOUILLE Par Paul MITROPHANOW PROFESSEUR A L'UNIVERSITÉ DE VARSOVIE Grâce aux recherches de Semrer, de Bazrour et de Horrmanx, le fait est établi que les produits génitaux, mâles et femelles, proviennent de l'épithélium germinatif de la cavité générale du corps de l’embryon. Dans la région du corps de Wozrr (mesonephros) une bandelette de l'épithélium épaissi se sépare, dont les éléments séparés s’accroissent, reçoivent un noyau en forme de vésicule et donnent plus tard naissance, suivant le sexe, aux œufs et aux spermatozoïdes. Gonformêément avec cela, se différencient les glandes génitales et les conduits génitaux qui sont si divers à l'état de développement complet. Cependant dans quelques cas les signes des deux sexes subsistent ensemble, mais pas également développés. Gela arrive plus souvent comme une anomalie accidentelle, mais quelquefois comme phénomène permanent. L'existence de l’organe qu’on nomme celui de Bipper présente chez quelques amphi- biens (Bufonidæ) ce dernier cas. Kwappe! a présenté par rapport à cet organe des recherches très détaillées gràce auxquelles on obtient des éclaircissements concer- nant la différenciation des sexes, mais des éclaircissements pas encore suffisants ; . c’est pourquoi les cas d’hermaphrodisme qu’on observe souvent chez les amphi- biens méritent l'attention non seulement du côté extérieur, morphologique, mais surtout du côté de la différenciation histologique, comparativement peu étudiée. Je vais donner la description d’un cas d’hermaphrodisme, observé au laboratoire zootomique de l’Université de Varsovie aussi complètement que l’ont permis les cir- constances accidentelles de sa découverte. La grenouille (un jeune exemplaire de 7 centimètres à peu près) a été disséquée dans le but d'obtenir les opalines (Opalina ranarum), et par conséquent c’est l'intestin postérieur qu’on a d’abord enlevé, en endommageant ainsi la région cloacale. C’est seulement plus tard qu'on a remarqué l’anomalie dans les organes génitaux parce qu'on n’a pas trouvé d'ovaires, tandis que les oviductes étaient très distinctement exprimés. Lors d’un examen plus atten- tif, on s’aperçut que les glandes génitales sont représentées par deux organes iné- galement développés et rappelant entièrement des testicules par la forme et la couleur. Les deux glandes occupaient une position un peu au-dessous de l’habituelle et un peu plus près du milieu du rein de chaque côté. La gauche (fig. 1 #s) est de dimen- sions à peu près normales pour cet âge, elle a près de 7 millimètres de longueur et 5 millimètres 5 de diamètre transversal (grosseur et largeur); la droite ({d) est beaucoup plus petite ; elle a près de 4 millimètres dans le grand diamètre (longueur) es 1. E, Kxappe, Das Bidder’sche Organ: Morpholog. Jahrbuch, Bd, XI, 1836, . TRAVAUX ORIGINAUX. : CE) et 2 millimètres dans le plus petit (grosseur et largeur), Au bout supérieur et à l’in- férieur de la glande droite se trouvent de petits amas du tissu adipeux; au gauche un tel amas est seulement en haut. Les vaisseaux efférents dé mème que les uretères (canaux de Wozrr) étaient normaux, autant qu'on peut en juger du côté extérieur, Le corps gras, composé d’une quantité considérable d’appendices très longs et très vastes, présentait un développement très considérable et à peu près égal des deux côtés (ca). Les deux oviductes (canaux de Müzcer) sont développés normalement, au moins dans leurs parties supérieures; les deux ont l'osfum tubæ et présentent de nom- FIG. 1. — ASPECT GÉNÉRAL DES ORGANES GÉNITAUX CHEZ UNE GRENOUILLE HERMAPHRODITE. odd, oviducte droit. t d, testicule droit. ods, oviducte gauche. ét s, testicule gauche, ca, COTPS gras. r rein. breuses circonvolutions. L’oviducte gauche (odsj est tout de même développé un peu plus que le droît (odd); il est plus gros et plus sinueux. On n'a observé aucun germe de l’organe de Bipper ni de l’un ni de l’autre côté. Parmi les Cas que je connais dans la littérature le mien se rapproche le plus de celui de Rinewoop’. L'anomalie y consiste aussi principalement dans la présence chez le mäle d’oviducies développés d’une manière normale. Mais en même temps les testicules y sont développés d’une manière anormale, d'abord, par les dimensions, 1. Rinewoop. On an abnormal genital system in a male of the common frog, Anal. Anzeiger, 1888, III, N° 11/12, É BIBLIOGR. ANA. T, IT, N° I, - 3 34 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. et puis, par la présence autour d'eux de parties ovariales (ovarian portion). Je n'ai rien remarqué de pareil dans mon cas, où la réduction visible dans le développement du testicule droit n’est liée ni avec la formation de l'organe de BIpbER, ni avec le développement de la partie ovariale qui le remplace, comme cela a lieu par exemple dans le cas de Bourne. On ne remarque pas non plus de rapports inverses dans le développement des oviductes et des testicules de l’un et de l’autre côté : du côté gauche le testicule est à peu près de dimensions normales, mais c'est du même côté qu'est disposé le plus grand oviducte. Il me semble en général que les ten- talives d'établir un lien dans le déve- loppement des conduits génitaux et des glandes génitales chez les amphi- biens n’ont pas de fondement solide. De même il est douteux que le déve- loppement plus ou moins grand du corps gras soit en dépendance immé- diate des glandes génitales. à consiste apparemment que dans le fait ces De rio nee donnes. que chez le mâle, d'abord, Les canaux Chambre claire.) de Mürrer sont développés, et puis, qu’au moins d'un côté les testicules ne sont pas entièrement développés. Ayant en vue des cas analogues aux anoma- lies susdécrites, de même que la présence très répandue des oviductes chez les Crapauds, chez lesquels se développe exclusivement l'organe de Bipper, il sem- blerait naturel de s'attendre dans notre cas au moins à quelques indications rela- tives à la présence des éléments génitaux femelles. Pour éclaircir la question, on a étudié les deux glandes en coupes. Toutes les deux durent être considérées comme des testicules typiques avec le tableau de la spermatogénèse qui est propre à cette saison aux grenouilles : c'est-à-dire que les tubes ‘spermatiques étaient remplis de spermatocystes, dans lesquels (fig. 2) les spermaties se trouvaient à différents stades de développement. Cependant dans quel- ques tubes spermatiques se sont apparemment encore conservées les spermatogonies, c’est-à-dire les cellules séminales primitives ; elles sont un peu grandes êt se dis- tinguent surtout par la grandeur et le caractère de leurs noyaux. Sur les coupes du testicule droit s’est séparé en haut un appendice composé de canalicules efférents, compactement groupés. De même se sont séparés aussi en haut des tubes spermatiques, remplis de grandes cellules homogènes, comme dans l'ovaire embryonnaire. Peut-être cette partie supérieure du testicule représente-t-elle un organe de BIbDER rudimentaire. a, spermatocyste, sp, spermatozoïdes. b, éléments ovoïdes. 0, œuf. Outre les spermatogonies mentionnées, on a remarqué le long des parois de . 1. À. G. Bourne, On certain abnormalilies in the common frog. The Quarterly Journal of microsc. science. 1884; vol. 24. Ainsi dans notre cas l’anomalie ne. Ve OR Lan Le DEL à ETS do LU TRAVAUX ORIGINAUX. 39 quelques tubes, entre les spermatocystes séparés, des éléments isolés ou bien groupés par deux, par trois, ou dans toute une rangée, et qui se distinguent par leurs dimensions et leur structure des éléments susmentionnés. Ge sont des cellules sphériques (fig. 2, b) aux grands noyaux en forme de vé- sicule qui sont si caractéristiques pour les œufs primordiaux. Près de ces éiéments d'autres, plus pelits, forment un genre de follicule (fig. 3, B, C). Il est à remarquer que dans ces cellules ovoïdes on voyait près du noyau des formations qu’on peut hardiment comparer aux noyaux complé- A. Fig. 2, o, grossie. mentaires ou vitellins (Doéterkerne — des auteurs B. Cellule ovoïde avec le noyau vitellin. ‘allemands: 98, BC): De côté on voitle noyau dela cellule : É: : Les éléments décrits ne sont-ils pas de vrais folliculaire. C. Deux cellules indifférentes avecles œufs? BaLBrANI!, qui avait devant lui un tableau de Ge Reœl analogue (I. ce. p. 218, pl. IV, fig 3i, donne une : réponse affirmative. Il me semble que dans la plupart des cas il serait peut-être plus naturel de les considérer comme des élé- ments germinatifs indifférents qui ont conservé ieur caractère primitif et:se sont arrêtés dans leur développement ultérieur après avoir marqué une tendance à se transformer en œufs. Ils n’ont pas de rappori immédiat avec la formation du sperme. ; Cependant dans quelques cas nous avions sûrement affaire dans le testicule droit à de vrais œufs. Ainsi, dans un des tubes spermatiques (#g.?2) avec des spermatocystes typiques et même avec des spermatozoïdes en partie déjà formés (fig. 2, sp) le centre du tube était occupé par un œuf (fig. 2, o) de dimensions considérables (48- 57,64 et la vésicule germinative de 32u de diamètre), visible dans plusieurs coupes. Il ne pouvait y avoir déjà de doute relativement à la nature de cet élément; dans la vésicule germinative plusieurs nucléoles étaient visibles. Évidemment, cet œuf, pas tout à fait développé, s'est débarrassé de son follicule (on n’observait pas près de lui de cellules foliiculaires) et est tombé ainsi dans l'espace libre du milieu du tube spermatique. Dans le testicule gauche les cellules germinatives (ovoïdes et avec des cellules quasi folliculaires qui les revêtent) étaient aussi observées de même que dans le droit, quoique celui-ci se rapproche par son caractère du testicule normal. F1G. 3. — D'UNE COUPE DU TESTI- CUL% DROIT. En automne de l’année 1892, on a aussi remarqué au Laboratoire zootomique de l’Université de Varsovie un autre cas d’hermaphrodisme, où l’anomalie s’est ex- primée dans une tout autre direction. Ge cas a été indiqué par M. Ersmonp*. La grenouille, un jeune exemplaire et, d'après les signes extérieurs, un mâle, a été 1. Barvmranr. Lecons sur la généralion des Verlébrés. 1879. 2. Séance de la section biologique de la société des naturalistes à Varsovie, du 9 déc. 1892. Démonstrations : « Coupe d’un ovaire, pas complétement développé, de la gre- nouille (avec les signes extérieurs mäles). » Travaux du laboratoire zoolomique de Var- sovie, VII, p. 8. 36 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. disséquée dans le but de conserver le testicule. Ce dernier n’a pas donné lieu par son extérieur à supposer quelque chose d’anormal. On a remarqué seulement après l'étude des coupes préparées qu'il y avait un ovaire non développé, dans les œufs plus développés duquel se trouvaient des novaux vitellins, Comme ce cas était aussi imprévu, On n’a pas pu comparer l'anomalie indiquée de la stracture inté- rieure avec les signes extérieurs et les particularités morphologiques. J'indiquerai dans cette note que BALBrANI présente le même tableau (L. c. p. 217, PL IV, ff. 1 et 4) pour les grenouilles très jeunes et pour les axolotls âgés d’un an, chez lesquels il a trouvé les œufs primordiaux dans les tubes spermatiques. ë Dans la littérature russe, des anomalies des organes génitaux chez la grenouille ont été récemment décrites par KARTSCHAGUINE ‘et PEDASGHENKO *. 1. Journal de la section zoologique de la Sociélé des naturalistes. Moscou. 1890. No d 2. Revue des sciences naturelles, Saint-Pétersbourg, 1890. N° 6. EE —Ù—— LES « BOURGEONS GERMINATIES » DANS L'INTESTIN DE LA LARVE DE SALAMANDRE Par A. NICOLAS PROFESSEUR D'ANATOMIE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY L’intestin des amphibiens présente, ainsi qu'on le sait, des caractères histologiques . qui.le distinguent notablement de celui des mammifères et parmi lesquels il convient de citer en premier lieu l’absence de glandes de LieBERkUaN. Gerlains auteurs ce- pendant ont admis l'existence, chez ces animaux, de tubes glandulaires, tels sont : LEvniG, M. Saccmt, PriTrzNer, WiebersueIm, Brass, PANETH, R. HEIDENHANN. Il est établi aujourd’hui, grâce aux recherches de BizzoZERo!, que je puis confirmer par mes propres observations, qu’on ne trouve ni chez les urodèles ni chez les anoures de diverticules creux procédant de l’épithélium intestinal et ouverts dans la cavité du tube digestif comme c’est le cas, chez les mammifères, pour les cryptes de Lr- BERKÜHN, Chez les urodèles, seuls en question ici, du moins chez les quelques espèces étudiées jusqu'alors, la surface de l'intestin grêle est sillonnée de crêtes plus ou moins saillantes, agencées de diverses manières, La surface de ces crêtes est revêlue par un mélange, en proportions inégales et variables, d'éléments cylindriques à plateau et de cellules muqueuses. À la face profonde de cet épithélium et en connexion avec -lui on observe, notamment dans le fond des sillons et jusqu’à une certaine hauteur le long du flanc des crêtes qui limitent ces sillons, des cellules groupées en amas de volume varié, isolés ou plus on moins tassés les uns contre les autres. Jamais ces amas ou bourgeons sous-épithéliaux (epitheliale Sprossen ou Zapfen de BizZ0ZERO) ne sont creusés d’une lumière. Jusqu'à présent on les à décrits non seulement chez le triton et chez la salamandre mais encore chez Sperlepes fuscus, Salamandrina perspicillata, et chez l’axolotl (Bizzozero). OPPez? les a vus chez le protée ; il les figure exactement et les considère comme des glandes. - BizZ0ZER0, dont les observations concernent spécialement le triton, voit dans les bourgeons sous-épithéliaux des agglomérations de cellules jeunes, véritables « cellules de remplacement » destinées à régénérer, au fur et à mesure des besoins, les élc- ments de l’épithélium superficiel. En effet les figures de division sont très rares au niveau de ce dernier tandis qu'elles sont abondantes dans les bourgeons sous- épithéliaux. De plus, on trouve à l'endroit où ceux-ci se mettent en rapport avec l’épithélium des formes de passage entre leurs éléments et les cellules absorbantes à plateau. Il est à noter enfin que parmi les cellules des bourgeons il en est qui pré- .1. Bizzozero. — Ueber die schlauchformigen Drüsen des Magendarmkanals und die Bezie- hungen ihres Epithels zu dem Oberflächenepithel der Schleimhaut, Zweite Mittheilung : _Archiv für mikroskopische Anatomie, Bd: XL, p, 357, et Dritte Mittheilung : Arch, f. mik. Anat. Bd. XLIT, p. 131, 3. À. OPPec, — Beiträge zur Anatomie des Proteus anguineus Archiv für mikrosko- pische Anatomie, Bd. XXXIV, p, 559. 28 BIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. sentent les caractères de cellules muqueuses. BizzozEr0 les resarde comme des formes jeunes d'éléments mucipares, qui seront peu à peu refoulés vers la surface, comme le sont les cellules protoplasmiques, et finalement, s'étant progressivement transformés en éléments muqueux adultes, se trouveront op à l épithélium superficiel. J'ai pu vérifier chez diverses espèces de tritons et chez la salamandre (saone maculosa), à l’état adulle, les faits exposés par Bizz0ozEr0 dans les deux mémoires signalés plus haut. L'interprétation qu’il propose me semble parfaitement fondée : les amas cellulaires sous-épithéliaux sont des centres de régénération, de véritables « bourgeons germinatifs ». Je me suis proposé alors d'étudier ces bourgeons dans late de la salamandre, non plus chez l’adulte mais chez la larve, et je résume dans les lignes qui suivent les principaux résultats de mes observations. Les caractères histologiques de l'intestin de la larve de salamandre varient nota- blement selon la région considérée, selon l'âge (évalué par la taille) des animaux et surtout selon les conditions dans lesquelles ceux-ci se sont trouvés placés avant qu’on les examine. On conçoit facilement que l'intestin d’une larve de 23 millimètres, par exemple, qui vient d’être extraite de l'utérus, ne ressemblera pas à celui d’une larve de même taille qu'on a laissé vivre, au préalable, plusieurs jours dans l’eau en la nourrissant. Les conditions de l'existence sont dans ces deux cas passablement diffé- rentes. Tandis que la première larve vivait aux dépens des matériaux nutritifs accu- mulés dans les cellules épithéliales de son intestin, la seconde utilise encore ces mêmes matériaux, jusqu'à leur épuisement, mais, de plus, en trouve de nouveaux dans le milieu ambiant. Des modifications d'ordre histologique seront le résultat de ces différences de vie. Il ne faut pas oublier non plus que des larves enlevées pré- maturément de l'utérus et placées dans l’eau se trouvent, au moins pour un certain temps, dans des conditions anormales, peu favorables sans doute au développement régulier de leurs organes. - Les données que j'ai pu acquérir sur les transformations de l'intestin pendant les premières phases de son évolution et lorsque la larve passe de la vie utérine à la vie aquatique ne sont pas encore assez précises pour que j'en parle ici; je pense les compléter lorsque j'aurai pu me procurer les matériaux nécessaires. Pour cette rai- son je ne saurais dire à quelle époque se forment les bourgeons germinatifs. Leur développement me parait en tout cas assez tardif. Je ne les ai pas vus chez des larves ayant moins de 35 à 40 millimètres de longueur totale et beaucoup de cette taille, ou même plus grandes, n’en présentaient encore aucune trace. Il est donc possible qu'ils n'apparaissent qu’à une période du développement encore plus avancée, peut- être même, car j'ai généralement examiné des larves mises au jour avant terme et ayant vécu quelques jours dans l’eau, peut-être même, dis-je, seulement chez des larves expulsées normalement de l’utérus. Il est possible, en un mot, probable même que le séjour dans l’eau imposé prématurément aux larves hâte le moment de l’appa- rition des bourgeons. Ceci d’ailleurs n’a qu’une importance secondaire car on peut croire que les processus qui leur donnent naissance restent les mêmes quelle que soit l’époque à laquelle ils entrent en action, Sur une coupe de l'intestin (partie moyenne) on aperçoit (fig. 1) sa lumière limitée de toutes parts par une couche de cellules cylindriques à plateau, semée çà ; ® TRAVAUX ORIGINAUX. 39 et là de cellules caliciformes. La limite profonde de l’épithélium n’est pas parallèle à sa limite superficielle mais décrit une série de festons, de courbes alternativement saillantes et rentrantes, les premières s'enfoncant vers l'extérieur, généralement dans l'intervalle des vaisseaux et les secondes accommodant leur courbure à la con- vexité de ceux-ci. Le revêtement épithélial est constitué, là où il n’y a pas de saillie, par une seule couche de cellules toutes cylindriques à plateau. Les saillies elles- FIG. 1. — Larve de 40 millimètres. — Intestin grêle. (Obj. Zeiss apochr. 0,95-8,0 millimètres. — Oc. comp. no 4. Chambre claire.) — Bourgeons germinatifs déjà Rise constitués ; à gauche, une fizure de division mitotique dans l’épithélium à plateau. mêmes sont formées d'éléments tassés les uns contre les autres et comme appendus à la face profonde de la couche superficielle. L’épithélium, à leur niveau, est donc polystratifié. Le nombre des cellutes qui entrent dans leur composition est variable. On en voit tantôt trois ou quatre groupées en un point sous l’épithélium, tantôt une quantité beaucoup plus considérable qu’il n’y a pas intérêt à préciser. Dans ce cas le bourgeon a pris une forme plus ou moins sphérique ou légèrement aplatie pour se loger dans le stroma sous-épithélial. Alors il est assez volumineux pour être atteint un grand nombre de fois par le rasoir et comme il ne demeure en rapport avec l'épi- thélium de la surface que par une zone assez limitée, il peut se faire que, la coupe n'intéressant pas cette zone, le bourgeon se présente isolé au-dessous de l’épithélium et tout à fait indépendant de lui. L'étude de coupes sériées permet de reconstituer facilement les dispositions réelles et de s’assurer que quelle que soit sa taille il est cependant toujours rattaché à l’épithélium. La forme d’un bourgeon à cet état de développement est comparable à celle d'une fiole ventrue dont le goulot est enclavé entre les éléments superficiels à plateau et dont le corps bien délimité se place au sein du tissu conjonctif de la muqueuse représenté seulement, à cette époque, pär quelques rares fibrilles et par quelques cellules. Le fond et la périphérie du bourgeon sont occupés par des éléments cubiques ou polyédriques dont les noyaux allongés sont souvent rangés régulièrement suivant une direction radiée ; la partie centrale est remplie par des cellules polyédriques à noyau orienté en divers sens. Quand le bourgeon est encore petit les noyaux sont 40 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. , communément parallèles à la surface ou légèrement obliques. Les caractères de ces. noyaux ne sont pas absolument les mêmes que ceux des noyaux dés éléments à pla- teau et je signale Le fait sans m'y arrêter. Beaucoup sont en voie de division (fig. 1). Enfin jamais je n'ai vu trace d’une lumière creusée dans le corps du bourgeon. Si nous envisageons maintenant la manière dont s’établissent ses relations avec l’épithélium cylindrique, si, en un mot, nous étudions la constitution du goulot, nous constatons qu'il est formé par des éléments marquant une transition, par l'orien- tation qu'ils affectent aussi bien que par leurs caractères, entre ceux du corps du bourgeon et ceux de la surface. J'ai pu, en particulier, constater à plusieurs re- prises sur leur face devenue libre, l'ébauche du plateau à bâtonnets. Les dispositions que je viens de résumer répondent donc bien à celles que Brzzo- ZERO a décrites chez le triton. Elles sont plus simples et plus faciles à analyser que chez l'adulte, surtout que chez la salamandre où les bourgeons présentent souvent une exubérance telle qu’il devient assez alaisé de bien se rendre compile de leurs connexions. Je n’ai considéré jusqu'alors que des bourgeons bien individualisés et cette étude ne nous a fourni, en somme, aucun renseignement sur leur mode d'apparition, sur les tou- tes premières phases de leur déve- loppement. Voici ce que l'examen de nombreuses préparations m'a montré relativement à celte ques- tion. En maints endroits on aperçoit, - accolées à la face profonde de l’é- Fr6. 2. — Larve de 35 millimètres. — Intestin grêle. — Ljihélium, une, deux ou trois cel= (Même grossissement que pour la fig. 1.)— Hbauches des bourgeons germinatifs. — Noyaux d'éléments lules. Leurs noyaux sont Constam- cylindriques superficiels en voie de division amito- ment allongés parallèlement ou un Fe peu obliquement par rapport à la face libre du revêtement épithélial, c’est-à-dire que leur axe est justement perpen- diculaire à celui des noyaux des éléments épithéliaux cylivdriques. Le protoplasma de ces cellules est peu abondant. Toujours elles sont appliquées contre les extré- mités basales des cellules superficielles, et il n’est pas toujours possible d’apercevoir la ligne de démarcation qui les sépare de celles-ci. D’autres fois il existe une rangée de deux ou trois cellules, ou davantage, disposées les unes à la suite des autres en une trainée perpendiculaire à la surface. Ici encore les noyaux sont parallèles à la surface, les plus superficiels, parfois redressés, étant enclavés dans l’épithélium à . plateau. Il n’est pas rare non plus de découvrir une cellule épithéliale à plateau munie de deux noyaux: l’un superficiel, à grand axe vertical; l’autre profond, sphérique ou allongé, toujours alors en sens inverse de l'autre. Enfin j'ai observé fréquemment des images comme celle qui est représentée par la figure ?,:et que je. ne saurais interpréter autrement que. comme des aspects de noyaux en voie de di- vision amitotique. Re Tous les faits qui précèdent me permettent de penser que la formation des pre- TRAVAUX ORIGINAUX. A mières cellules des bourgeons sous-épithéliaux, peut-être même seulement de: la première cellule, résulte de la division d’une cellule épithéliale à plateau, le noyau de celle-ci se partageant en deux par amitose, mar Annee En faveur de cette opinion j'ajouterai les preuves suivantes. Dans l'épithélium cylindrique superficiel les divisions mitotiques ne sont pas très rares. Toujours elles se font de telle sorte que le plan de séparation des cellules- filles est perpendiculaire à la surface. Je n’ai pas rencontré jusqu'alors une seule exception à cette règle. Dans les bourgeons, et dès qu'ils sont formés de quelques cellules seulement, les mitoses sont très abondantes (fig. 1). Enfin, généralement, les divisions indirectes dans le revêtement épithélial de la surface sont situées au voisinage du col du bourgeon ou tout contre lui. Je conclurai de ces observations: 1° les éléments superficiels en voie de division ne donneront jamais naissance à une cellule-fille profonde et à une cellule-fille superficielle. En ce cas le noyau profond ni la cellule basale dont j’ai signalé Fexistence plus haut ne peuvent résulter d’une division mitotique; 2° les mitoses dont les cellules des bourgeons sont le siège servent uniquement à accroître le nombre de ces cellules; 3° les éléments superfi- ciels en voie de division sont des éléments encore relativement jeunes puisqu'ils sont situés à proximité du col du bourgeon, non loin par conséquent de leur centre générateur qu'ils ont quitté depuis peu de temps. En résumé, j'admets que dans l'intestin de la larve de salamandre les choses se passent de la manière suivante. Les bourgeons prennent naissance aux dépens de cellules qui dérivent par voie de division directe d'éléments épithélianx déjà différenciés, les éléments de la sur- face absorbante. Ainsi se constituent une ou plusieurs cellules basales identiques, du moins par leur destinée, aux cellules de remplacement qui occupent chez certains animaux (la grenouille par exemple) les interstices profonds des cellules épithéliales. Ces cellules basales se multiplient activement par division mitotique et, de leur agglomération, résulte un bourgeon dont les éléments, toujours susceptibles de se diviser, sont refoulés peu à peu. vers la surface libre de l'épithélium. Ils ne peuvent, une fois arrivés là, que fournir des cellules épithéliales et, s’ils se divisent encore, toujours des cellules épithéliales ; jamais des cellules de bourgeon. Au point de vue fonctionnel les bourgeons sous-épithéliaux sont donc réellement, comme l’a établi Brzz0zER0, des centres de régénération pour l’épithélium intestinal ; de plus, chez la larve, ils doivent fournir les éléments destinés à subvenir à l’agran- dissement de la surface absorbante. Au point de vue morphologique et génétique les bourgeons germinatifs ne diffè- rent des glandes que par l’absence d’une lumière ; mais c'est là un caractère dis- tinctif secondaire. Ils se développent chez la salamandre comme d’autres glandes du tube digestif, comme les glandes de l’estomac par exemple, ainsi que j'ai pu m'en assurer. Ils sont constitués par des éléments différents de ceux qui leur ont donné naissance. De plus, certains d’entre ces éléments sont susceptibles d'élaborer un pro- duit de sécrétion, le mucus. Il y a donc là, si l’on se place au point de vue de l'Ana- tomie générale plutôt qu'au point de vue physiologique, un ensemble de faits sufi- sant pour que ces formations puissent rentrer dans la catégorie des glandes. Ge sont des glandes pleines. Les phénomènes de division amitotique dans le tube digestif ont déjà été signalés 49 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. notamment, chez les mammifères, par v. Davinorr*. Pour ce qui concerne les {nver- tébrés je citerai seulement les travaux de FRENzEL? et surtout son mémoire sur le foie de l’écrevisse, Les faits que j'ai observés méritent d'être rapprochés de ceux que ces histologistes ont mis en évidence, mais la place me manque pour le faire dans cette note. Je ne saurais non plus, et pour le même motif, entrer dans les détails né- cessaires pour chercher, en me fondant sur les faits connus, à déterminer la signi- fication du processus amitotique. SEE Je terminerai par une dernière obser- vation. Les bourgeons germinatifs existent sur toute la longueur de l'intestin grêle plus ou moins abondants et plus ou moins développés selon les régions et, cela se con- coit, selon l’état de nutrition des animaux. Ils ne manquent pas non plus, ni chez le triton, ni chez la salamandre adultes, &ans toute l'étendue du rectum (fig. 3). Gepen- - dant chez des salamandres conservées en captivité et sacrifiées au mois de décembre, c’est-à-dire se trouvant dans des condi- tions où les fonctions de l’infestin doivent être ralenties, j'ai constaté qu’ils étaient relativement rares. On les trouve pourtant facilement et je m'explique mal l'affirma- F1, 3.— Salamandre adulte. — Rectum. (Obj. Zeiss apochr. 0,95-4,0 millimètres. Oc. tion de STRUIKEN ? qui dit que, dans le rec- comp. n° 4). — Bouxrgeon germinatif ren- {um de la salamandre : « Cryplen und auch RE a “ die von Bizz07ER0 im Dänndarm beschrie- benen Epithelzapfen finden sich nicht. » La figure ei-contre suffit à montrer, sans que j'insiste plus longuement, que ces bourgeons ont absolument les mêmes caractères que dans l'intestin grêle. Ils sont cependant, .et de beaucoup, moins développés et se rapprochent plus de la forme larvaire. Leurs connexions avec l’épithéliuom sont aussi moins nettes à cause de la plus graude complication de celui-ci, mais ils renferment, comme les autres, des cellules en voie de division indirecte, des éléments en voie de transformation mu- queuse et des leucocytes. 1. M. v. Davinorr. Untersuchungen über die Beziehungen des Darmepithels zum ne LE Gowebe. Archiv für mikroskopische Anatomie, Bd. XXIX, p. 495. J. Frexzez. Die Mitteldarmdrüse des Flusskrebses und die amitotische Zellthcilung. Archi für mikroskopische Anatomie, Bd. XLI, p. 389. . H. J. L. Srruixen. Beiträge zur Histologie und Histochemie des RectmeniInels und e. Schleimzellen. /naugural-Dissertation, Freiburg. i. B., 1893, p, 59. Le Directeur, D” A. NICOLAS. 2° année Mars-avril 1894 N2 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE : BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro . correspondant dans la partie analytique. 1. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 429 — Chatin (J.). — Organes de nutrition et de reproduction chez les vertébrés. : — 1 vol. de 176 p., de l'Encyclopédie scientifique des Aide-Mémoire, publiée CE par M. Léauté, 1894. Paris, Masson et Gauthier-Villars. 2 fr. 50 c. 130 — id. — Les organes de relation chez les vertébrés.— 1 vol. de 172 p., de l'Ency- clopédie scientifique des Aide-Mémotre, publiée par M. Léauté. 1894. Paris, Masson et Gauthier-Villars. 2 fr. 50 -c. 131 — Cuénot (L.). — L'influence du milieu sur les animaux.—1 vol, de 176 p., avec 42 figures dans le texte, de l'Encyclopédie scientifique des Aide-Mémoire, publiée par M. Léauté. 1894, Paris, Masson et Gauthier-Villars, 2 fr. 50 c. 432 — Koehler (R.). — Revue annuelle de zoologie. — Revue générale des sciences pures et appliquées. 1894, n° 6, p. 202-212. 133 — Perrier (Ed.). — Expéditions scientifiques du Travailleur et du Talisman pendant les années 1880 à 1883. — Échinodermes. — Ouvrage publié sous la direction de A. Milne-Edwards. — 1 vol. in-40, de 430 p., avec 26 pl. 1894. Paris, Masson, 50 fr. 134 — Pelseneer (P.). — Introduction à l'étude des mollusques. — Extrait des Mé- motres de la Société royale malacologique de Belgique, t. XXVNII, (1892). 216 p., 146 figures. 1894. Bruxelles, Henri Lamertin. Traité d'anatomie humaine publié, sous la direction de P. Poirier, par. MM. Charpy, Nicolas, Prenant, Poirier et Jonnesco. — T, II, fase. 1: Système nerveux (méninges, moelle, encéphale), À. Charpy ; Embryologie, A. Prenant; Histoloyie, A. Nicolas. — 1 vol. in-80, 310 p. avec 201 fig. 1894, Paris, L. Battaille et Qie, — Voir B. A, 1893, p. 65, n° 215. BIBLIOGR. ANAT. T.II,N© 2. 5 + 44 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 135 — Vogt (C.) et Yung (E.). — Traité d'anatomie comparée pratique. — T. 11, 28e et dernière livraison. 1894. Paris, Reinwald et Cie. 2 fr. 50 c. I. — MÉTHODES TECHNIQUES Re 136 — Hache (E.). — Sur une laque à l’hématoxyline; son emploi en histologie. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 10, p. 253. 437 — Nabias (B. de) et Sabrazés (9.). — Remarques sur quelques points de tech- nique histologique et bactériologique. — cronares de clinique de Bordeaux. . 1893, n° 4, p. 165. 138 — Wildeman (E. de). — Sur les microscopes de la maison FE. Koristka à à Milan. — Bullelins de la Sociélé belge de microscopie.20€année.1893-1894, n0S 1-3, p, 41-48. I, — EMBRYOGÈNIE, — ORGANOGÉNIE. — HISTOGÉNIE (ÉLÉMENTS SEXUELS.) 139 — Gaullery. — Sur la dégénérescence des produits génitaux chez les polyclimi- dés. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CRU n° 21, p. 666-668. 140 — Colella (R.). — Sur l’histogenèse de la névroglie dans la moelle épinière. — Archives ilaliennes de biologie. 1894, t, XX, fasc. 2-3, p. 212-216. à 441 — Dangeard (P. A.) et Léger (M.). — La reproduction sexuelle des mucorinées. — Comptes. rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 10, p. 547-549. 442 — Giacomini (C.). — Sur le cœlome externe et sur le magma réticulé dans l’em- bryon humain. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XX, ue 2-3, . p. 246-275, avec 1 pl, 143 — Gubb (A. S.). -- Le placenta dans la grossesse extra-utérine et sa croissance après la mort du fœtus. — Thèse de doclorat en.médecine, 41 p., avec fie. 1893. Paris, imp. de la Semaine médicale. *144 — Henneguy (L. F.). — Recherches sur les follicules de Graaf chez jee mammi- fères et quelques autres vertébrés. — Journal de l’anatomie et de la phy- siologie. 1894, n° 1, p. 1-39, avec 2 pl. 145 — Lafaille (L.). — Quelques mensurations du fœtus. — Thèse de doctorat en médecine. 1893. Paris, imp. A. Davy. 146 — Laguesse (E.). — La rate est-elle d'origine entodermique ou mésodermique 9 ? — Bibliographie anatomique. 1894, t. Il, n° 1, p. 22-27, avec fig. “447 — Id. — Développement du pancréas chez les poissons osseux ne histogénie). — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, n° 1, p. 79-116, avec 1 pl. j + Léger (M.). — Voir n° 141. “148 — Martin (H.). — Recherches anatomiques et embryologiques sur les artères coronaires du cœur chez les vertébrés, — Thèse de doctorat en médecine, # 96 p., avec 39 fig. 1894. Paris, Steinheil. Peytoureau. — Voir n° 265. “149 — Prenant (A.). — Contribution à l'étude du développement organique et his- | tologique du thymus, de la glande thyroïde et de la glande carotidienne. — La Cellule, t. X, 1er fasc., p. 87-184, 4vec 4 pl. doubles. 4 | 150 — Roche. — Note sur le développement de la sardine (A/osa sardina CQuv.). — | Compte rendu sommaire de la Société philomathique, n° 20, 12 août 1893. pe :. 8 BIBLIOGRAPHIE. 45 454 — Saint-Joseph (de). — Note complémentaire sur les œufs du Gobius minutus L. var. minor Heincke (Gobêus 1nicrops Krüyer) et remarques sur quel- ques autres œufs de poissons osseux. — Bulletin de la Société philomathique. 1893, 8° série, t. V, n° 4. 452 — Simon (Ch.) — Note préliminaire sur l'évolution de l'ébauche thyroïdienne latérale chez les mammifères. — Comptes rendus de la Société de biologie, 1894, n° 8, p. 202-204. 453 — Soulié (A.). — Sur le développement des fibres élastiques dans le fibro-car- tilasge du corps clignotant chez le fœtus du cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 10, p. 256-258. 454 — Valenti (G.). — Contribution à l'histogenèse de la cellule nerveuse et de la névroglie dans le cerveau de quelques poissons chondrostéens.— Archives italiennes de biologie. 1894, t. XX, fasc. 2-3, p. 188-195. 155 — Van Bambeke (Gh.). — Le sillon médian ou raphé gastrulaire du triton al- pestre (Triton alpestris Laur.).—- Archives de biologie, 1893, t. XIII, fasc. 2, p. 147-162, avec 1 planche. — Voir B. À., 1893, p. 129 et p. 143, n° 401, IV. — TÉRATOLOBIE 456 — Féré (Gh.). — Note sur l’action tératogène de l'alcool méthylique. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 9, p. 221-223. 457 — Id. — Note sur l'influence tératogène des isoalcools. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 10, p. 259-261. 158 — Fromaget (G.). — Kystes séreux congénitaux de l'orbite. Anophtalmie et mi- crophialmie, — Archives d’ophtalmologie. 1893, t. XIII, p. 320-353 avec 6 fig. Guinard (L.). — Voir n° 160. 159 — Léonova (0. V.). — Contribution à l'étude de l’évolution pathologique du sys- tème nerveux. — Bulletin de læ Société impériale des naturalistes de Moscou. 1893, n°95 2-3, p. 191-198, avec 1 pl. 460 — Lesbre (X.) et Guinard (L.). — Étude d’un chat monocéphalien thoradelphe. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, n° 1, p. 126-132, avec 8 fig. 161 — Tiberghien (L.). — Note sur un cas de phocomélie. — Annales de médecine et -de chirurgie de Bruxelles. 1893, p. 46-50. V. — CELLULES ET TISSUS 162 — Baraban et Saint-Remy. — Sur un cas de tubes psoro-spermiques observés chez l'homme.— Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n°8, p. 201-202. 463 — Bard (L.). — La spécificité cellulaire et ses principales conséquences. — La Semaine médicale. 1894, n° 15, p. 113-120. 464 — Binet (A.). — Note sur la structure fibrillaire des cellules nerveuses chez quelques crustacés décapodes. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n°0 6, p. 162. 465 — Bouvier (E. L.). — La chlorophylle animale et les phénomènes de symbiose entre les algues vertes unicellulaires et les animaux. — Bulletin de la So- - ciélé philomathique. 1893. 8° série, t. V, n° 2. 166 — Bugnion (E.). — Développement des muscles chez l'embryon d’axolotl (dé- monstration). — Comple rendu de la 76e session de la Société helvétique des A6 BIBLIOGRAPHIE PNPROMIEORES sciences naturelles, — Archives des sciences physiques et naturelles. 1893. Ge- nève, t. XXX, n° 12, p. 645, #167 — Cuénot (L.). — Études physiologiques sur les crustacés décapodes. — 4 chives de re 1893, t. XIII, fasc. 2, p. 245-308, avec 3 pl. 168 — Demoor {J.). — Contribution à la physiologie de la cellule. Individualité fonc- tionnelle du protoplasma et du noyau. — Bullelins de lu Société belge de : microscopie. 20° année. 1893-1894, n°S 1-3, p. 36-40. #169 — Id. — Contribution à l'étude de la physiologie de la cellule (indépendance fonctionnelle du protoplasma et du noyau). — Archives de biologie. 1895, t. XIII, fasc. 2, p. 163-244, avec 2 pl. S 470 — Gilson (G.). — Recherches sur les cellules sécrétantes. I. La soie et les ap- pareils séricigènes, — 1. Lépidoptères (suite). — 2. Trichoptères. — La. Cellule, t. X, 127 fasc., p. 71-92,-avec 1 pl. 474 — Id. — Recherches sur les cellules sécrétantes. IL. Les glandes filières de l'Owenia fusiformis Delle Chiaje (Armochares oltonis Grube). — La Cellule, t, X, 1°r fasc., p. 299-330, avec 1 pl. ar 472 — Greci. — Contribution à l'étude de la sécrétion sébacée.— Thèse de doctorat en médecine, 42 p. 1893. Bordeaux. 173 — Ranvier (L.). — Des chylifères du rat et de l'absorption intestinale, —Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXNIII, n° 12, p. 621-626. 174 — Saint-Hilaire (C.). — La fonction phagocytaire des vaisseaux hépatiques de l’écrevisse. — Revue des sciences naturelles, publiée par la Société des nalura- listes à Saint-Pétersbourg. 1893, n° 9, p. 347-348. Saint-Remy. — Voir n° 162. 475 — Zachariadés (P. A.) — Note sur la structure de l'os. — Zeitschrift für wis- senschaftliche Mikroskopie. 1893, Bd. X, Heft 4, p. 447-451. VI.— SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES.) 476 — Colbet (B.). — Les affections congénitales de la région sacro-coccygienne. — Archives générales de médecine. 1894, avril, p: 462-482 (à suivre). 477 —- Ghudzinski (Th.). — Les anomalies des os propres du nez chez les anthro- poides et principalement chez les orangs. — Bulletins de la Société d’an- thropologie de Paris, 1894, t. IV, 4e série, n° 12, p. 788-791, avec 3 fig. Delanglade. — Voir n° 189. Dide. — Voir n° 180. 418 — Doyon (4.) — Ossification irrégulière du crâne. — Annales de dermatologie et de syphiligraphie. 1893, t. IV, p. 953. 479 — Joachimsthal (G.). — Sur l'absence congénitale totale du tibia. — Annales d’orthopédie et de chirurgie pratiques. 1894, t. VII, n° 3, p. 65-71. 180 — Juvara et Dide. — Apophyses transverses des vertèbres cervicales. — Bul- letins de la Société analomique de Paris. 1894, n° 1, p. 25-26, avec 1 fig. 181 — Juvara (E.). — Sur un muscle diaphragmatico-æsophagien. — Bulletins de La Société analomique de Paris. 1894, n° 3, p. 98-100, avec 2 fig. 182 — Lavocat (A.). — Myologie comparée. — Discussion.sur quelques muscles des mammifères. — Mémoires de l'Académie des sciences, inscriplions et belles- leltres de Toulouse. 1893, 98 série, t. V, p. 542-559. BIBLIOGRAPHIE. 47 483 — Ledouble. — Malformations des muscles de l'oreille. — Journa de l'anatomie el de la physiologie. 1891, n° 1, p. 40-60. 184 — Manouvrier (L.). — Mémoire sur les variations normales et les anomalies des os nasaux dans l'espèce humaine. — Bullelins de la Société danthar opologie - de Paris. 1894, t. IV, 4° série, n° 12, p. 712-747, avec 4 fig. 485 — Mauclaire (P1.). — Forme nettement digastrique du plan profond du fléchis- seur superficiel. Artère du plan superficiel du mème muscle perforant le nerf médian. Des dédoublements réciproques des nerfs, artères, veines et muscles. — Bullelins de la Société anatomique de Paris. 1894, n°2 et 10 3; D.015-81, avec 1 fig. 486 — Mocquard. — Sur l'existence d'une poche axillaire chez certains caméléons. — Compte rendu sonunaire de la Société philomathique. 1893, n° 19, 22 juillet. 187 — Perrin (A), — Remarques sur la musculature du membre antérieur de quelques urodèles. — Bulletin de la Sociélé philomathique. 1894, 8e série, t. VI, (US RSA 188 — Picou (R.). — Note sur quelques particularités rares de l'anatomie du pied. Tendon du long péronier latéral. Anomalie du péronier antérieur. — Bullelins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 3, p. 101-103. 189 — Picou (R.) et Delanglade. — Insertions inférieures du muscle long péronier latéral. Anomalie de ce muscle, — Bullelins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 4, p. 160. : 190 — Regnault (F.). — Courbures des doigts de la main et mouvement d’opposi- tion. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 8, p. 215-216. 491 — Ritter (G.). — Sur une vertèbre de plésiosaure trouvée dans les marnes : néocomiennes de Neuchâtel. — Bulletin de la Société des sciences natur elles de Neuchdtel. 1894, t. XVIII, p. 47-53, avec 1 pl, 2 — Souligoux. — Anomalie musculaire. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 3, p. 111. 493 — Trape. — Contribution à l'étude des malformations costales et de la hernie congénitale du poNRÈSe — Thèse de doctorat en médecine. 36 p. 1893, Bor- deaux. - VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS . (TÉGUMEN!IS.) . Es — Azoulay (L.). — Quelques particularités de la structure du cervelet chez l’enfant.— Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 8, p. 211-212, 495 — 1d. — Structure de la corne d'Ammon chez l'enfant. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 8, p. 212-214. 496 — Id. — Note sur les aspects des cellules nn dns les organes ner- veux centraux de l'enfant. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 9, p. 225-227. 497 — Id. — Anatomie de la corne d'Ammon. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, p. 38-39, avec 1 fig, x 498 — Béraneck (Ed.) et Verrey (L.). — Sur une nouvelle acion de la choroïde. — Bulletin de la Société des sciences naturelles de Neuchätel. 1894, t. XX, p. 49-93. RE 199 — Bertelli (D.). — Rapport de la pie-mère avec les sillons de la moelle épinière humaine. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XX, fasc. 2-3, p. 341-342 (résumé). : 48 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 200 — Boïzy et Blanc. — Un cas remarquable de monstruosité du cerveau. — Journal de médecine vélérinaire et de zootechnie. 1893, nov. Bouvier. — Voir n° 211.1 201 — Colella (R.). — Sur les altérations histologiques de l'écorce cérébrale dans delques maladies mentales. — Archives ppp de biologie. 1894, t. XX, fase. 2-3, p. 216-218. 202 — Falcone (G.). — L’écorce du cervelet. — Archives can de biologie, 1894, t. XX, fase. 2-3, p. 275-278 (résumé). 203 — Francotte (P.). — Note sur l'œil pariétal, l'épiphyse, la paraphyse et les plexus choroïdes du troisième ventricule. — Bulletin de l’Académie royale des sciences, des lettres. de Belgique. 1894, n° 1, p. 84-112, avec 3 pl. en photog. 204 — Fusari (R.). — Terminaisons nerveuses dans divers épithéliums. — - Archives italiennes de biologie. 1894, t. XX, fasc. 2-3,.p. 279-287. 205 — Genod (G.). — Le cerveau des criminels. — Thèse de doctorat en médecine, 44 p. 1893, Lyon. 206 — Janet (Ch.). — Sur les nerfs de l'antenne et les organes chordotonaux chez les fourmis. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXNIIL, n° 15. p. 814-817, avec 2 fig. 207 — Lataste (F.). — La peau des batraciens est nue et muqueuse, semblable, sous ce rapport, par exemple, à la muqueuse vaginale de la femme, et cette. dernière muqueuse est soumise à des mues périodiques comme la peau des batraciens. — Actes de la Société scientifique du Chili. 1893, t. III, p. 49-55. 208 — Manouvrier (L.). la supériorité cérébrale quantitative. — Revue mensuelle de l’École d’anthro- pologie de Paris. 1894, n° 3, p. 65-84. 209 — Masse et Woolonghan. — Nouveaux essais de topographie crânio-encépha- lique. (Mémoire lu au XIe congrès médical international de Rome [1894|.) — Gazelte hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. 1894, n° 14, P. 159-164, avec 2 fig. 210 — Mauclaire (P1.). — De la présence fréquente d’un tronc nerveux au niveau d'une bifurcation ou d'une collatérale artérielle normales ou anormales. Branches nerveuses artérielles de la paume de la main, — Bulletins de la Société anatomique de Paris, 1894, n° 3, p. 103-105. 211 — Milne-Edwards (A.) et Bouvier (E. L.). — Sur les modifications adaptatives des yeux et des antennules chez Galathéidés abyssaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 9, p. 231-232. *242 — Nabias (B. de). — Recherches histologiques et organologiques sur les centres nerveux des gastéropodes. — Thèse de doclorat ès sciences naturelles, 195 p., avec 5 pl, doubles et 7 fig. dans le texte. 1894. Bordeaux, imp, J. Durand. 213 — Prenant (A.). — Des critériums qui peuvent servir à la détermination de la partie persistante du canal épendymaire. — Bibliographie anatomique. 1894, t. II, n° 1, p. 28-21, avec 1 fig. 244 — Ramon y Cajal. — Les nouvelles idées sur la structure du système nerveux. — Revue générale des sciences pures el appliquées. 1894, n° 5, p. 141-155, avec 12 fig, dans le texte, Ë 245 — Reboul (J3.) — Des anomalies du pavillon de l'oreille et de leurs rapports avec la criminalité. — Bulletin de lu Sociélé d'étude des sciences naturelles de Nîmes. 1893, n95 3-4, p. 59-56. BIBLIOGRAPHIE. à 49 : 246 — Richet (Ch.). — Poids du cerveau, du foie et de la rate des mammifères. — — Archives de physiologie normale et pathologique. 1894, n° 2, p. 232-245, 247 — Rossi (A.). — Les terminaisons de sens de la peau de l'homme. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XX, fasc. 2-3, p. 342-343 (résumé). 248 — Soury (J.). — Le faisceau sensitif. — Revue générale des sciences pures et ap- pliquées. 1894, n° 6, p. 190-200, avec 13 fig. dans le texte. 249 — Terson (A.). — Les glandes de la caroncule lacrymale et l'encanthis inflam- matoire. — Archives d’ophtalmologie. 1893, t. XIII, p. 354-358, avec 1 fig. 220 — Toureng. — Sur le-système nerveux du Dreissensia polymorpha. —_ Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 10, p. 544. 224 — Urech (F.) — Contribution à la connaissance des couleurs des écailles sur les organes du vol des lépidoptères. — Compte rendu de la 76° session de la Société helvélique des-sciences naturelles. — Archives des sciences physiques et naturelles. 1893. Genève, t, XXX, n° 12, p. 620-624, 222 — Valenti (G.). — Sur le développement des prolongements de la pie-mère dans les seissures cérébrales. — Archives italiennes de biologie. 1891, t. XX, fasc. 2-3, p. 206-211. #223 — Van Gehuchten (A.). — Contribution à l'étude du système nerveux des téléos- téens (Communication préliminaire.) — La Cellule, t, X, 22 fasc., p. 255-295, avec 3 pl. 3 224 — ïd. — Contribution à l'étude du faisceau de Meynert ou faisceau rétro-réflexe, — Bulletin de l’Académie royale de médecine de Belgique. 1894, 7 p. 225 — Vanlair (C.). — Déterminations chronométriques relatives à la régénération des nerfs. — Archives de biologie. 1893, t. XIII, fasc. 2, p. 305-338. Verrey (L.). — Voir n° 198. 226 — Vialet. — Les centres cérébraux de la vision et l'appareil nerveux visuel intra-cérébral. — Annales d'oculistique. 1894, t. CXI, 3€ livraison, p. 161-199, avec 15 fig. Woolonghan. — Voir n° 209. VII. — SYSTÈME VASCULAIRE (SANG ET LYMPHE.) 227 — Butin (J. A.) — Étude sur la communication accidentelle des deux oreil- lettes du cœur. — Thèse de doctorat en médecine. 1893. Paris, imp. H. Jouve. 228 — Lagoutte et Durand. — Contribution à l'étude de l'anatomie du péricarde, — Gazette hebdomadaire de médecine et de chirurgie. 1894, n° 6, p. 67-70. 229 — Lautard (M.). — Étude sur les anomalies des arlères de la base de l'encé- phale. — Thèse de doctorat en médecine, 43 p., 1893. Paris, imp. Ollier-Henry. Martin (H.). — Voir no L48. 230 — Reiss (P.). — Contribution à l'étude des malformations congénitales du cœur. Maladie de Roger. — Thèse de doctorat en médecine, 65 p., 1893. Paris. 231 — Retterer (Ed.). — De l'histoire des rapports de l'artère hépatique et de la veine porte.—Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, n° 1, p. 133-140, 232 — Savariaud. — Anomalie du tronc de l'artère radiale. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 1, p. 45. 20 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET THYMUS.) 233 — Barillet (A.). — Des anomalies dentaires de nombre. — Union médicale du Nord-Est. 1893. Reims, p. 270-312. 234 — Blanc (L.). — Calculs amygdaliens chez l'âne. — Journal Ve médecine vétér i- naîre, 1894, 7 p., avec 1 fig. 235 — Bordas. — Anatomie du système trachéen des larves A — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVNIII, n° 12, p. 664-666. 236 — 1d. — Glandes salivaires des sphégiens. — Comple rendu sommaire de la So- ciôlé philomathique. 1894, n° 9, 25. 237 — Cordier (G. A.). — Quelques remarques Sn ane comparée de l'estomac des kangouroos. — Compte rendu sommaire de la Sociélé philomathique. 1894, n° 6. 238 — Id. — Sur un procédé de délimitation, des régions do dans la mu- queuse du tube digestif. — Compte rendu sommaire de la Société philomathique. 1894, n° 6. 239 — Chatin (J.). — Sur le labre de l’Agrostis segetum. on rendu sommaire de la Sociélé philomatlhique. 1893, n° 20. 240 — Dominique (J.). — Le tube digestif des orthoptères. Notes physiologiques et histologiques. — Bulletin de la Société des sciences naturelles de l'Ouest de la France. 1894, t. IV, n° 1, p. 17-26, avec 1 fig. ue 241 — Joly (L.). — Hernie congénitale de l'estomac et de la première portion du ; duodénum à travers le diaphragme, chez un homme de 37 ans. — Bulle- tins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 1, p. 14-18. ; 242 — Jonnesco et Juvara. — Anatomie du cœcum et de l’appendice iléo-cœæcal. ‘ — Bullelins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 1, p. 38. 243 — Kollmann (J.) — Pseudorecessus intrapéritonéal, — Compte rendu de la 76e session de la Société helvétique des sciences naturelles. — Archives des sciences physiques et naturelles. Genève. 1893, t. XXX, n° 12, p. 617. 244 — Lavocat (A.). — Système dentaire des animaux vertébrés. — Mémoires de l’Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse. 1893, 98 série, EONPND- 1-21 245, — Letulle (M.). — Ulcère simple du duodénum (et histologie normale du duo- dénum). — Bulletins de la Sociélé anatomique de Paris. 1894, n° 3 et n° 4, p. 125-135. 2 — Mahien (E.). — Contribution à l'étude de la première dentition. (Évolution dentaire, ses accidents.) — Thèse de doctorat en médecine, 65 p., 1893. Paris. 241 — Martin (J.). — Les trachées et la respiration trachéenne. — Compte rendu sommaire de la Société philomathique. 1893, n° 5. 248 — Nicolas (A.). — Les « bourgeons germinatifs » dans l'intestin de la larve de salamandre., — Bibliographie anatomique. 1894, t. II, n° 1, p. 37-42, avec 3 fig. 249 — Pilliet (A. H.). — Recherches histologiques sur l'estomac des poissons osseux (pleuronectes). — Journal de l'anatomie el de la physiologie. He n°1, P. 61-78. À 250 — Portier. — Sur les sacs anaux des ophidiens. — Comptes nus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 12, p. 662-663. Richet (Gh.). — Voir n° 216. BIBLIOGRAPHIE. 51 254 — Rivière (A.). — Contribution à l'étude anatomique du corps thyroïde et des goitres. — Thèse de doclorat en médecine, 118 p., 1893. Lyon. 252 — Rogie. — Sur l'anatomie normale et pathologique de l'appendice iléo-cœcal, — Journal des sciences médicales de Lille. 1893, p. 241-265. 253 — Rubay. — Anomalies de développement des organes thoraciques et abdo- minaux chez un âne. — Annales de médecine vétérinaire, Avril 1893. X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES 254 — Beauregard (H.) et Boulart (R.). — Sur l'utricule prostatique et les canaux déférents des cétacés. — Compies rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, p. 596-597. . 255 — Bordas. — Appareil génital mâle des hyménoptères de la tribu des Bom- binæ. — Commnte rendu sommaire de la Société philomathique. 1893, n° 4, et Bulletin de la Société philomathique. 1894, 82 série, t. VIII, n° 1, p. 41-58. Boulart (R.) — Voir n° 254. ; Buscarlet (F.). — Voir n° 269. 256 — Cordier (G. A.). — Sur l'estomac du cerf de David, — Compte rendu sommaire de la Société philomathique. 1893, n° 4. 257 — Faidherbe (A.). — Malformation chez la femme; absence des organes géni- taux internes. — Archives de tocologie el de gynécologie. 1894, n° 3, p. 212-218. 258 — Field (H. H.). — Morphologie de la vessie chez les batraciens. — Bulletin de la Société zoologique de Paris. 1894, t. XIX, n° 1, p. 20-22. 259 — Gilis (P.). — L’exstrophie de la vessie; son explication embryogénique, = La Semaine médicale. 1894, n°9 12, p. 92-94. 260 — Gouget (A.). — Utérus bicorne unicervical. — Bulletins de la Société anato- mique de Paris. 1894, n° 1, p. 24-25, avec 1 fig. 264 — Zacaze-Duthiers (H. de). — Sur les organes de reproduction de l nets fluviatilis. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 11, p. 560-566. 262 — Lataste (F.). — Sur la situation réciproque des orifices des canaux déférents et des vésicules séminales chez le cochon d'Inde. — Compte rendu som- maire de la Socièlé philomathique. 1893, n° 3. 263 — Mitrophanow (P.). — Un cas d'hermaphrodisme chez la grenouille. — Biblio- graphie anatomique. 1894, t. Il, n° 1, p. 32-36, avec 3 fig. 264 — Petit (G.). — Nouvelle observation d'hermaphrodisme complexe des voies génitales, chez un bouc. — Recueil de médecine vélérinaire. 1894, n° 7, p. 217-249. 265 — Peytoureau. — Recherches sur l'anatomie et le de cn de l’armure sénitale mäle des lépidoptères.— Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 10, p. 542-543, 266 — Philippe (P.). — Note sur un cas d'hermaphrodisme apparent; ectopie tes- ticulaire, castration GobBIe — Union médicale du Canada. Montréal, 1895, p. 505-508. - 267 — Racovitza (E. G.) — Sur ne olonbns de quelques céphalopodes : Sepiola Rodeletii (Leach), Rossia macrosoma (d. Ch.) et Octopus vulgaris (Lam.). — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 15, p. 722-724, 268 — Radoszkowsky (0... — Revue des armures copulatrices des mâles des genres Croscica Jur., Melecta Lat., Pseudomelecta Rad., etc. — Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou. 1893, n9% 2 et 3, p. 163-191, avec 4 pl. 92 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 269 — Reverdin (J. L.) et Buscarlet (F.). — Kyste dermoïde de l'ovaire renfermant. des poils, des dents implantées sur de los et deux appendices digitiformes dont l'un porte un petit ongle.— Revue médicale de la Suisse romande. 1894, n° 3, p. 177-187. 270 — Voisin (J.). — Des anomalies des organes génitaux chez les filles idiotes ou imbéciles.— Société de médecine légale. Séance du 12 mars 1894. In La Semaine médicale. 1894, n° 18, p. 141. XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 271 — Benedikt (M.). — Aperçu des applications de l'anthropologie eriminelle. — Actes du 3° congrès international d'anthropologie criminelle, à Bruxelles, août 1892. Bruxelles. 1893, p. 183-184, p. 443. 272 — Bordier (A.). — La question de race en médecine. — Le Dauphiné médical. 1893, p. 193-209. | 273 — Debierre (Gh.). — La valeur de la fossette vermienne de l'os bre en anthropologie criminelle. — Actes du 32 congrès international d'anthr opoiqge criminelle, à Bruxelles, août 1892. Bruxelles. 1893, p. 235-239. 274 — Deniker (J.) — Les indigènes de Lifou (iles Loyauté). — Bullelins de la Société d'anthropologie de Paris. 1894, t. IV, 4€ série, n° 12, p. 791-803. 275 — Frœhlicher (P.). — Considérations sur l'œil en anthropologie. OEil anthro- pologique. Apercu général. — Thèse de doctorat en médecine, 84 p. 1893. Montpellier. è 216 — Houzé (E.) et Warnots (L.). — Existe-t-il un type de criminel anatomique- ment déterminé ? — Actes du 3° congrès international d'anthropologie crimi- nelle, à Bruxelles, août 1892. Bruxelles. 1893, p. 121-126. 271 — Hervé (G.). — Distribution en France de la race néolithique de Baumes — Chaudes — Cromagnon. — Revue mensuelle de l’École d'anthropologie de Paris. 1894, n° 4, p. 105-122. 278 — Hovelacque (A.). — L'indice frontal. — Revue mensuelle de l’École d’anthropo- logie de Paris. 1894, n° 4, p. 135-136. 279 — Laurent (E.). — L'anthropologie criminelle et les nouvelles théories du crime. 28 édition. — 1893. Paris, in-8, 242 p. 280 — Luys (J.). — Du cubage rapide comparatif de la tête humaine. — Comples rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 7, p. 174-175. 281 — Musée de l'École en 1893. — Revue mensuelle de l’École d'anthropologie de Paris. 1894, n0 3, p. 91-94. 282 — Näcke. — Étude comparative des signes de dégénérescence chez les femmes normales, les femmes atteintes d’aliénation mentale et les femmes crimi- nelles devenues aliénées.— Actes du 3° congrès international d'anthropologie criminelle, à Bruxelles, août 1892. Bruxelles. 1893, p. 287-293. 283 — Olechnowicz (L.) — Caractéristique anthropologique des populations du gouvernement de Lublin (Résumé). — Bulletin international de l’Académie des sciences de Cracovie. Février 1894, p. 34-35. 284 — Piette (E.). — Race glyptique. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 15, p. 825-826. 285 — Ryckere (de). — Le signalement anthropométrique. — Actes du 3e congrès international d'anthropologie criminelle, à Bruxelles, 1892. Bruxelles, 1895, P. 97-106, BIBLIOGRAPHIE. 53 286 — Santelli. — Notes sur les Somalis.— Revue mensuelle de l'École d’anthr opologie de Paris. 1894, n° 3, p. 85-90. 287 — Talko-Hryncewicz (J.) — Caractères physiques des Lithuaniens et des Ruthènes. — Bulletin international de l’Académie des. sciences de Cracovie. Février 1894, p. 36-37. 288 — Thiry. — Examen anthropologique de prisonniers condamnés à des peines de trois mois au moins. — Actes du 3° congrès internalional d'anthropologie criminelle, à Bruxelles, août 1892. Bruxelles, 1895, p. 244-245, 289 — Verneau (R.). — Un nouveau crâne humain d’une cité lacustre. — L’Anthro- pologie. 1894, t. NV, n° 1, p. 54-66, avec 15 fig. Warnots (L.). — Voir n° 276. XII. — VARIA (MONOGRAPHIES. — TRAVAUX RENFERMANT DES RENSEIGNEMENTS BIOLOGIQUES, DESCENDANCE.) 290 — Baïllet. — Quelques mots sur les croisements dits au premier sang, chez les animaux domestiques. — Mémoires de l’Académie des sciences, inscrip- tions et belles-lettres de Toulouse. 1893, 9e série, t. V, p. 129-145. 291 — Bedot (M.). — Hermann Fol. — Sa vie et ses traväux.— Archives des sciences physiques el naturelles. Genève, 1894, n° 3, p. 261-283. 292 — Bogdanov (A.). — Musée zoologique de l'Université de Moscou. Collections du musée. I et IL. — Congrès internationaux d'anthropologie et d'archéologie préhistorique et de zoologie, à Moscou, 1892. — Matériaux réunis par le Comité. 1re partie. Moscou, 1893, p. 45-65 et p. 105-115. 293 — Bouvier (E.) — Observations sur les gastéropodes opistobranches de la famille des actæonidés. — Bulletin de la Société philomathique. 1893, t. V, n° 1. 294 — Bouvier (E. L.) et Delacroix (G.). — Note sur un insecte entomophage para- site des vers à soie européens. — Comple rendu sommaire de la Société philomathique. 1893, n° 9. 295 — Id. — Nouvelle note sur un insecte entomophage parasite des vers à soie européens. — Comple rendu sommaire de la Société philomathique, 1893, n° 1. 296 — Gaullery. — Sur les ascidies composées du genre Déstaplia, — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 11, p. 598-600. Delacroix (G.). — Voir nos 294 et 295. 297 — Dogiel (J.) — Laboratoire de thérapeutique de l'Université impériale de Kazan, avec liste des travaux faits dans ce laboratoire de 1870 à 1892. — Congrès internationaux d'anthropologie et d'archéologie préhislorique et de z00- logie, à Moscou, 1892. — Matériaux réunis par le Comité... 1'e partie. Moscou, 1893, p. 65-94, É 298 — Dubreuilh (W.). — Les diptères cuticoles chez l’homme. (Revue générale.) — Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique, 1894, n° 2, p. 328-350. 299 — Giard (A.). — Sur un nouveau ver de terre de la famille des phreoryctidæ (Phreoryctes endika Gd.).—Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 15, p. 811-814. J4 ? BIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. 300 — Gruvel (A.). — Contribution à l'étude des cirrhipèdes.— Archives de zoologie expérimentale. 1893, 32 série, {. Ier, n° 3 et n° 4, p. 401-610, avec 9 pl. 301 — Lesbre (X.). — Études hippométriques. — Journal de médecine vétérinaire et de zoolechnie. Janvier 1894. ë 302 — Loukianov (S.). — Laboratoire de physiologie pathologique de l'Université impériaie de Varsovie. — Congrès internalionaux d'anthropologie -et d’ar- chéologie préhistorique el de zoologie à Moscou, 1892. — Matériaux réunis par le Comité. 17€ parlie. Moscou, 1893, p. 115-124. 303 — Morau. — Note sur le mimétisme à propos d'insectes onfen — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1894, t. IV, 42 série, n° 12, p. 707-712, avec 1 fig. 0e 304 — Perrier (Ed.) et Rochebrune (A. T. de). — Sur un Octopus nouveau de la basse Californie habitant les coquilles des mollusques bivalves, — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 15, p. 770-773. 305 — Schimkewitsch {W.). — La dégénérescence sénile des protozaires et la mort des métazoaires. (Résumé.) — Revue des sciences naturelles publiée par la Sociélé des naturalistes à Saint-Pétersbourg. 1893, n0 9 p. 323-395. 306 — Topsent. — Description de Pontomyxa flava, rhizopode marin, type mul- tinucléé des Amæbœæa reticulosa. — Archives de zoologie expérimentale. 1893, 3 série, t. Ier, n° 3, p. 385-399, avec 1 pl. 6 ; 307 — Trouessart (E.). — Note sur une grande espèce de bdelle maritime originaire d'Islande. — Journal de l'organe et de la physiologie. 1894, n° 1, p. 117-125, avec 1 fig. 308 — Id. — Note sur les acariens marins (Halacaridæ) dragués par M. P. Hallez dans le Pas-de-Calais. — Revue biologique du Nord de la France. 6° an- née, février 1894, n° 5, p. 161-184 (suite). 309 — Zacharias (Otto). — Observations sur la répartition du plankton dans l'eau douce. — Revue biologique du Nord de la France. 6° année, février 1894, n° 5, p. 185-194. : | E——0 QE £ ANALYSES Les numéros qui précèdent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. 44% — Henneguy (F.). — Recherches sur latrésie des follicules de Graaf chez les mammifères et quelques autres vertébrés. La dégénérescence chromatolytique de l’ovule des mammifères qui se traduit géné- ralement par la formation d’un fuseau directeur et d’un globule polaire, peut dans certains cas amener un commencement de segmentation irrégulière, parthénogéné- sique. La chromatine de la vésicule germinative se résout en petites masses irrégulières, qui se dispersent dans le vitellus, de même que dans la chromatolyse des cellules fol- liculaires. Chaque masse chromatique se comporte alors comme un petit noyau et donne naissance à une figure karyodiérétique rudimentaire, composée d’un petit nom- bre de chromosomes et d’un nombre correspondant de filaments achromatiques. Ges figures ne sont pas accompagnées de centrosomes. Le vitellus se fragmente en masses le plus souvent inégales, dont les unes renferment une ou plusieurs figures karyodiérétiques, dont les autres en sont dépourvues. À l'inverse de ce qui a lieu dans la segmentation normale, il se produit, pendant la fragmentation parthénogé- nésique de l’ovule, une dissociation entre la division du noyau et celle du vitellus. Différents processus dégénératifs peuvent se rencontrer associés dans un même ovule : dégénérescence chromatolytique et graisseuse ; dégénérescence chromatoly- tique et hyaline ; dégénérescence chromatolytique et fragmentation ; dégénérescence graisseuse et fragmentation, ete. 2 Chez les mammifères les cellules de la granulosa et les leucocytes ne pénètrent dans l’ovule qu'aux derniers stades de la régression et très souvent l’ovule s’atrophie sans que des éléments cellulaires prennent part aux processus de régression, Dans les œufs riches en vitellus nutritif des autres vertébrés, la dégénérescence s’accom- pagne normalement de la pénétration d’un grand nombre de cellules migratrices qui jouent le rôle de phagocytes, et activent la destruction du vitellus; celui-ci peut au préalable se fragmenter, comme chez les mammifères. L'AUTEUR. 447 — Laguesse. — Développement du pancréas chez les poissons osseux (Organogénie, Histogénie). . _ Les téléostéens ont, comme la montré Lecovts, un pancréas aussi développé que les poissons des autres ordres, mais souvent très diffus. J'ai suivi ce pancréas dans son développement chez la truite. 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu'au cours de la mise sous presse de noire journal auront, aulant que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s'il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. 06 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 1' Partie: Formalion des bourgeons : un bourgeon dorsal principal constitué en face mais un peu en arrière de celui du foie, peu après la fermeture du blastoderme (stade I), et que j'ai déjà signalé en 1889; deux bourgeons ventraux plus tardifs, nés du conduit hépatique à son abouchement dans l'intestin, bientôt fusionnés entre eux, puis au premier. Le canal dorsal s’atrophie (c. de Santorini), le ventral persiste (c. de Wirsung). 2€ Partie : Accroissement du pancréas. C’est d’abord une simple glande conglomérée en forme d'amande. Bientôt elle envoie en avant et en arrière de longues coulées qui bourgeonnent, se dissocient, contractent des adhérences secondaires, pour arri- ver à former la glande diffuse de l'adulte. La graisse se développe bientôt, abondante, et vient masquer les trainées glandulaires. Les appendices pyloriques, tardivement développés, sont de simples cœcums intestinaux, 3° Partie : Histogénie. La glande est formée de tubes, d’abord pleins et constitués par une double assise de cellules épithéliales. Les cellules de l’assise centrale dis- continue, s’allongent dans le sens de l'axe du tube et se modifient pour former les éléments centro-acineux, celles de l’assise périphérique deviennent les éléments sé- créteurs. Les grains de zymogène y apparaissent ayant l'éclosion. Vers la même époque on y trouve fréquemment un noyau accessoire formé, semble-t-il, aux dépens du noyau et parliculièrement du nucléole. Il ne paraît pas avoir de rapport direct avec les grains de zymogène. L'AUTEUR. 448 — Martin (H.). — Recherches anatomiques et embryologiques sur les artères coronaires du cœur chez les vertébrés. Les conclusions de ce travail sont les suivantes : I. Les artères coronaires qui, chez les poissons, sont d’origine extracardiaque, conservent encore cette disposition chez les larves de batraciens. IT. Chez les larves de batraciens, l'apparition de la coronaire branchiale coïncide avec la transformation de la cellule embryonnaire cardiaque en fibre définitive. III. Les batraciens adultes possèdent une coronaire secondaire correspondant au système vasculaire définitif. Je la désignerai sous le nom d’arlère coronaire du bulbe. IV. Les mammifères n’ont pas, dans leurs premières phases, de vaisseaux coro- naires comparables à ceux des poissons et des batraciens. . Les artères coronaires sont des vasa-vasorum. : L’artère coronaire gauche apparaît la première chez l'embryon du lapin au douzième jour. Le bulbe n’est pas encore séparé en aorte et artère pulmonaire. VII. Elle débute par un bourgeon plein; les cellules sont de nature endothéliale. VIT. L'aspect de ce bourgeon est analogue à celui de la plupart des glandes. IX. Le bourgeon se creuse de vacuoles intercellulaires. Ces vacuoles se mettent ensuite en communication avec la cavité du bulbe aortique. X, Son extension se fait par un bourgeon plein du côté périphérique, subissant les mêmes phénomènes évolufifs que le bourgeon originel. XI. Les cellules du bourgeon me semblent former l’endothélium de l'artère coror naire future, tandis que le tissu enveloppant fournit les éléments des autres tuniques- XII. Les cellules centrales du bourgeon ne me paraissent pas contribuer à forme. les globules rouges du sang. L'AUTEUR, ANALYSES. 57 449 — Prenant (A.). — Contribution à l'étude du développement organique et histologique du thymus, de la glande thyroïde et de la glande carolidienne. i° Glande carotidienne et thymus (organogénie). — La glande carotidienne prend naissance aux dépens de la troisième poche entodermique branchiale, sous la forme d’un épaississement considérable de la paroi épithéliale de cette poche. L’ébauche épithéliale est ensuite pénêtrée par le tissu conjonctif et les vaisseaux du voisinage. La glande carotidienne, appendue d’abord à la carotide, s'accole ensuite à la tête du thymus et mérite dès lors le nom de « glandule thymique ». La tête du thymus se développe aux dépens de la (roisième poche entodermique branchiale et d’un diverticule de cette poche. Ce dernier, qui est sans doute iden- tique à la « vésicule thymique » de KASTSGHENKO (laquelle aurait ainsi une origine en- todermique et non pas ectodermique comme le voulait l'auteur précité), est limité par une paroi épithéliale inégalement épaisse. La vésicule thymique a des rapports intimes avec le ganglion du nerf vague, dans lequel elle s’enfonce, présentant à ce niveau une paroi amincie. Le thymus se compose de la tête, qui se développe tardivement de manière puissante, et du corps, beaucoup plus important, dans lequel à son tour il convient de distinguer plusieurs parties. Il se compose en effet d’un cordon mince qui unit la tête du thymus au corps cervical de l'organe (cordon intermédiaire cervical), de ce corps cervical lui-même, d’un cordon cervico-thoracique qui relie le corps cer- vical au corps thoracique, de ce corps thoracique eufin qui forme la masse principale du thymus. 20 Histogenèse du thymus, Tr ansformation lymphoïde de l'ébauche Dihéne le — Dans la période de transformation lymphoïde du thymus, on voit paraitre à côté des cellules épithéliales primitives des éléments à noyau de*plus en plus petit et de plus en plus coloré, à mesure que l’âge avance, qui ressemblent à des lÿmphocytes. En l’absence de preuves montrant que ces nouveaux venus sont des cellules immi- grées dans J'ébauche épithéliale, force est de les faire dériver des cellules épithéliales. Les cellules de l’ébauche épithéliale présentent les miloses les plus nombreuses, au moment où la transformation iymphoïde du thymus débute ; ces mitoses sont vraisem- blablement destinées à augmenter le nombre des éléments épithéliaux. Les figures mitotiques deviennent ensuite moins fréquentes, et à côté d'elles on trouve des aspects qui parlent en faveur d’une division par amitose. Les cellules semblables à des lym- phocytes preudraient alors naissance aux dépens des cellules épithéliales et par les deux processus mitotique et amitotique. Les mitoses des cellules épithéliales se dis- tinguent par plusieurs caractères de celles que présenteront plus tard les éléments lymphatiques. Il est probable que nombre de cellules épithéliales persistent dans l'organe définitif sous forme d'éléments de charpente. Le thymus en voie de développement offre dans chacun de ses lobes une différen- Ciation en deux substances: une corticale plus dense, riche en cellules lymphatiques ; une médullaire plus lâchement texturée, pauvre en cellules lymphatiques. Dans la substance corticale à son tour se.différencie une zone périphérique moins foncée, qui est sans doute une zone prolifératrice, car elle offre des figures de division mi- totique qui manquent par contre dans le reste de la substance corticale. D8 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 3° Glande thyroïde. — C'est l'ébauche thyroïdienne latérale qui a surtout été exa- miné>, quant à son origine et à son évolution. L’ébauche latérale de la glande thy- roïde se forme aux dépens de la quatrième poche branchiale ; celle-ci est constituée par deux branches, dont l’interne se dilate en une vésicule piriforme, qui est l’é- bauche en question. Dans l'angle des deux branches, la paroi épithéliale s'épaissit et produit un corps que l’on appellera glande ou glandule thyroïdienne. Ge corps, au début de constitution purement épithéliale, est ensuite envahi par les éléments con- jonctivo-vasculaires qui l'avoisinent, L’ébauche thyroïdienne latérale, dans la suite du développement, longtemps reconnaissable par sa paroi épithéliale au sein de là thyroïde déjà volumineuse, se transforme en une cavité anfractueuse (canal central de la thyroïde). La thyroïde latérale et ses vestiges occupent le hile vasculo-conjonc- tif de l'organe tout entier ; la glandule est située au bord externe de ce hile. Les résultats qui précèdent portent seulement sur le mouton, dont de nombreux stades de développement ont été examinés. ; 40 Considéralions générales sur les dérivés branchiaux. — Les 3° et 4° poches entodermiques branchiales fournissent chacune un diverticule ventral : celui de la 3° poche est l’ébauche du thymus, celui de la 4° est l'ébauche thyroïdienne latérale. Chacun de ces diverticules produit à son tour, par épaississement de sa paroi, un organe épithélial qui lui est annexé: celui qui dérive de l’ébauche thymique est la glandule carotidienne ou mieux glandule thymique ; celui qui provient de l’ébauche thyroïdienne latérale est la glandule thyroïdienne. Il y a ainsi homodynamie entre le thymus et l'ébauche thyroïdienne latérale d’une part, la glandule thymique (glande carotidienne) et la glandule thyroïdienne d'autre part. D’ailieurs si l’évolu- ‘tion du thymus et celle de l’ébauche thyroïdienne latérale sont très différentes, les deux glandules se développent histogénétiquement de la même facon et leur struc- ture définitive devient semblable, On peut ainsi pour le mouton établir quant à la destinée des dérivés des branchies, une véritable formule branchiale, à laquellé il faudra comparer, par des recherches ultérieures, la formule branchiale d’autres mammifères et celle aussi des autres ver- tébrés. L'AUTEUR. 467 — Cuénot (L.). — Études physiologiques Sur les crustacés déca- podes. 1° Les branchies des décapodes renferment des formations glandulaires, logées soit dans le sinus sanguin efférent (macroures), soit dans l’espace compris entre les sinus afférent et efférent (brachyures, anomoures). Ces formations comprennent : 1° les reins branchiaux qui peuvent siétendre dans les canaux branchio-cardiaques, abso- lument constants; 2° des glandes muqueuses, sphériques, qui manquent quelquefois (Astacus). 2° Par la méthode des injections physiologiques, j'ai reconnu trois sortes de cel-: lules ou d'organes excréteurs : 1° le labyrinthe et parfois la vessie du rein antennaire ; 2° le saccule du rein antennaire et les reins branchiaux ; 3° les cellules à ferments du foie. La première catégorie a une réaction fortement alcaline et comprend généralement deux parties légèrement différentes comme rôle physiologique (labvrinthe blanc et ANALYSES. 59 vert chez Aslacus, labyrinthe et vessie chez brachyures, etc). La deuxième catégorie a une réaction acide: les reins branchiaux, bien qu'ils soient dépourvus de canaux excréteurs, absorbent les mêmes substances que le saccule; il est probable qu'ils ne.les gardent qu'un certain temps, et les transmettent peu à peu au saccule, qui représenterait leur porte de sortie, de même que le rein des vertébrés est la porte de sortie du foie pour l’urée qu'il fabrique. : ; Les cellules à ferments du foie, tout en produisant les Énane digestifs acides, fabriquent un pigment jaune ou vert, qui est éliminé avec les excréments et doit être regardé comme un produit de désassimilation. 3° L'absorption des produils de la digestion se fait en deux points différents : 1° les corps solubles (pepione, sucre) sont absorbés à travers l'épithélium des cœcums hépatiques ; 2° la graisse est absorbée par l'intestin moyen (et les cœcums qui en dépendent). 4° Chez As{acus, le cornet pylorique joue le rôle du Trichter des insectes et per- met aux matières alimentaires de passer de l’estomac dans l’intestin terminal, sans toucher les parois de l'intestin moyen. La membrane péritrophique qui entoure les fèces est probablement sécrétée par les glandes sphériques du bourrelet intestinal. 5° Le foie des décapodes, comme celui des vertébrés et des gastéropodes pul- monés, fait un choix parmi les substances solubies de la digestion et arrête au pas- ‘sage presque tous les produits nuisibles (fonction d'arrêt). 6° Le foie joue un rôle comme régulateur de la composition du sang, au point de vue de sa teneur en eau; il est capable d'éliminer, concurremment avec les reins, une certaine quantité d'eau et de substances dissoutes, lorsqu'il s'en trouve un excédent dans le liquide sanguin. Le foie des décapodes a donc des fonctions multiples : production des ferments digestifs et du pigment hépatique par les cellules à ferments, fabrication de subs- -fances de réserve (graisse et glycogène), absorption des produits solubles de la digestion et arrêt des produits nuisibles, enfin régulation de la composition du sang. 7° Dans le tissu conjonctif, outre les cellules de Leydig à glycogène, il y a une ‘quantité de cellules qui renferment des boules de nature albuminoïde ; ces cellules -proléiques sont des éléments de réserve, car leur contenu disparait presque complè- tement après un jeûne prolongé. Il s’y ajoute parfois des cellules graisseuses (Gala- thea, Palinurus). 8 Chez les brachyures, de chaque côté du péricarde, le tégument présente une forte saillie (poche péricardiale), sorte de tissu conjouctif érectile traversé par de forts faisceaux musculaires. Le rôle de ces poches est inconnu. lues existent à l'état rudimentaire chez les anomoures et les palinurides. 9° Les amibocytes du sang représentent les divers stades d'évolution d'un même élément : les stades jeunes (cellules hyalines) fabriquent peu à peu des grains _éosinophiles ; la cellule éosinophile (stade de maturité) dégénère ensuite, son contenu de grains paraissant se dissoudre dans le sang. Les globules dégénérés sont phago- cytés par les stades jeunes et disparaissent ainsi de la circulation. La glande lymphatique qui produit les cellules hyalines recouvre la surface dorsale de l'estomac masticateur ; ses éléments se reproduisent uniquement par mnitose. 10° IL n'existe chez les décapodes qu'un seul type de phagocytes; ce sont les stades jeunes des amibocytes (les autres stades, y compris la cellule éosinopliie, BIBLIOGR. ANAT. T. II, N° 2. 5 60 BILLIOGRAPHIE ANATOMIQUE, restant constamment inactifs); ils ont une réaction neutre (As/acus) ou acide, et sont capables de digérer lentement les albuminoïdes. Ces phagocytes sont attirés par les particules solides injectées, les organes dégénérés on malades, et les parasites morts à l'intérieur du corps; ils en débarrassent l’organisme soit en les enfermant dans une sorte de kyste isolateur, soit en les digérant ; mais ils restent constamment inactifs vis-à-vis des parasites vivants, quels qu'ils soient, parlicularité qui est sans doute en rapport avec la présence de la carapace chitineuse revêtant l'animal. L'AUTEUR. 469 —— Demoor (J.). — Contribution à l'étude de la physiologie de la cellule. (Indépendance fonctionnelle du protoplasma et du noyau.) L'auteur s’est proposé d'examiner expérimentalement la question des rapports existant entre l'activité du protoplasma et celle du noyau. Son travail est principale- ment basé sur les faits observés dans les cellules vivantes (cellules des jeunes poils staminaux de Tradescantia virginica, leucocytes de la grenouille, plasmode du Chon- drioderma difforme) soumises à l’action de différents gaz (hydrogène, oxygène, acide carbonique, protoxyde d'azote, SE ou placées dans certaines conditions (vide, froid). ne A. Cellules de « Tradescantia virginica ». — Un grand nombre de substances chimi- ques arrêtent les mouvements du protop'asma, les unes exercant sur la matière vivante une action réellement spécifique (chloroforme, ammoniaque), les autres n'a- gissant que comme gaz inertes substitués à l'oxygène (hydrogène, acide carbonique). Par contre ces mêmes substances sont sans aucune influence sur les mouvements dont le noyau est le siège pendant la division mitotique. Celle-ci se continue régu- lièrement, alors même que la substance protoplasmique est complètement immobi- lisée. Seulement dans ce cas, la membrane cellulaire ne se forme pas et ne se constitue que lorsque l’activité protoplasmique réapparait dans la cellule. « Ainsi se trouve démontré le rôle essentiel joué par le protoplasma dans la formation de la membrane et dans la division cellulaire. » Puisque la division nucléaire n’est pas entravée par les substances qui en le protoplasma, il s'ensuit que le centrosome jouit de propriétés biologiques qui le rapprochent plus du noyau que du protoplasma. On peut en conclure également que le fuseau achromatique, parfaitement constitué dans les cellules immobilisées, est d'origine nucléaire. B. Leucocytes. — Le protoplasma s'immobilise complètement, tandis que le noyau reste normal et conserve toute son activité lorsque le leucocyte est soumis à l’action de l’hydrogène, de l’acide carbonique, du vide, du chloroforme ou de l’aldéhyde. Mais avant d’entrer au repos, la substance protoplasmique réagit d’une manière in- tense aux excitations qui la frappent. 4 Les expériences de Deuoor prouvent done l'indépendance fonctionnelle qui existe dans certaines circonstances entre le noyau et le protopiasma. L'activité du noyau peut se manifester sans la présence de l'oxygène externe, celle du second ne se produit que lorsque l'oxydation se continue régulièrement. AN: ANALYSES. O1 242 — Nabias (B. de) —-Recherches histologiques et organologiques sur les centres nerveux des gastéropodes. L'important travail de pe Nagras est divisé en deux parties : l'histologie généra!e du système nerveux et des recherches organologiques sur les centres nerveux des -gastéropodes pulmonés. La première partie comprend d’abord des chapitres détaillés sur la technique histologique el des considérations historiques, puis les recherches très soignées de l’auteur sur les éléments nerveux, l’origine des nerfs, la terminaison des fibres centripètes, la substance ponctuée. Il existe deux sortes de cellules ner- veuses : 1° des cellules ganglionnaires proprement dites, à taille variable, se rencon- trant dans presque tous les ganglions, dont elles forment l’écorce ; 2° des cellules petites, pauvres en protoplasma, de taille uniforme, n’existant que dans la région an- térieure du cerveau, dans les ganglions terminaux des tentacules. Les premières -(cellules du type I) se rapprochent des cellules de Deiters ou cellules à prolongement long des vertébrés, et les secondes (cellules chromatiques, cellules du type D) du type cellulaire de Golgi ou cellules à prolongement court. Elles sont presque toutes unipolaires ; quelques cellules du type IT sont bipolaires ; on n’observe pas la forme stellaire ou pyramidale des animaux supérieurs. Le prolongement cellulaire est une émanation directe du protoplasma : les fibrilles constituautes du protoplasma gan- elionnaire convergent en rayonnant vers le prolongement d’origine et s’v disposent parallèlement, se séparant de distance en distance pour former des rameaux acces- soires de plus en plus fins. Ces fibrilles protoplasmiques sont morphologiquement identiques et n’ont pas de rôles physiologiques différents. LE Le noyau des cellules ganglionnaires est très volumineux ; les nucléoles ne sont pas arrondis, mais en forme de bâtonnels, qui ne se fusionnent jamais. Les cellules n'ont pas de membrane d’enveloppe, et sont en contact avec la névroglie ambiante qui cependant ne contracte aucun rapport intrinsèque avec leur enveloppe protoplas- mique, pas plus qu'avec le névrilème externe, Le volume des cellules est en rapport axec l'étendue du territoire innervé, mais non avec les distances que doivent par- courir les cylindres-axes. | Les cellules les plus volumineuses, et il y en a de très grosses, peuvent avoir une aire de distribution très grande et paraissent adaptées à la réception ou à la trans- mission d'impressions multiples, mais elles paraissent peu différenciées au point de vue de la division du travail physiologique ; les cellules du type Il qu’on trouve dans le cerveau et les ganglions de la sensibilité spéciale sont réduites au minimum de protoplasma et de fibrilles, mais semblent très différenciées physiologiquement. Les cellules offrent une disposition symétrique et une fixité remarquable: celles dont on peut vérifier la présence au même point à la fois chez Arion, Zonites et Limax doivent répondre à des dispositions anatomiques et physiologiques fondamentales. La ques- tion du problème de l'origine directe des 2erfs dans les cellules nerveuses a été - résolue par l'étude des ganglions viscéraux postérieurs d'Aplysia punclala. La ter- minaison centrale des fibres centripètes a été étudiée sur le nerf de l’otocyste, et a permis de modifier le schéma du réflexe en ce qui le concerne. La swbs/ance ponctuée est une trame fibrillaire ayant pour substratum le tissu de la névroglie : son plus ou moins de finesse est naturellement en rapport avec le volume des prolonge ment 62 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. et par conséquent des cellules auxquels elle est due : d’où l’extrème finesse des masses médullaires dans les régions sensorielles. La seconde partie du mémoire donne l'anatomie macroscopique externe, puis la topographie interne du cerveau dans quatre genres : Helix, Arion, Zonites, Limax. Cet organe présente trois régions, le proto-, le méso-, et le post-cérébron. Le proto- cérébron comprend là couronne chromatique, la masse médullaire terminale, la masse médullaire interne et la masse médullaire externe. Il est en rapport de voisinage avec les nerfs optique, olfactif, péritentaculaire externe et péritentaculaire interne, et, d’après les rapports de ces nerfs, on doit rapprocher entre eux Hélix et Ariïon d’une part, Zoniles et Limax d'autre part, mais en réalité cette région ne donne naissance à aucun nerf et ne peut être considérée comme un lobule de la sensibilité spéciale. Le mésocérébron présente : la masse commissurale qui donne naissance au faisceau pyramidal direct, la masse corticale postérieure qui forme le faisceau pyramidal croisé, et la masse ganglionnaire des cellules latérales à prolongement commissural droit. Le post-cérébron se divise en deux lobes, le cérébro-viscéral et le cérébro- pédieux. Le lobe cérébro-viscéral renferme les cellules d’origine des nerfs tentacu- laire (n. olfactif), péritentaculaires externe et interne, labial médian (n. du petit ten- tacule) et labial externe (n. gustatif). Le lobe cérébro-pédieux renferme les cellules d’origine des nerfs labial interne, stomatogastrique et pénial. L'auteur s’appuie sur ses observations pour démontrer que les quatre genres qu’il étudie descendent de la même souche originelle : les Arion et les Limazx sont des types aberrants et marquent sans doute un degré avancé de l’évolution, comme l’in- diquent la régression de la coquille et les variations observées dans la région proto- cérébrale. SAINT-REMY, 2223 — Van Gehuchten. — tone à l’étude du système nerveux des léléostéens. L'auteur, poursuivant la série de ses intéressantes recherches sur l’anatomie mi- croscopique des centres nerveux, rend compte dans ce mémoire des résultats qu'il a obtenus en appliquant la méthode de Golgi à l’étude du système nerveux central de la truite. Les différents points qu'il s’est proposé de traiter sont les suivants. [. Séructure des lobes antérieurs. — « Les lobes antérieurs de la truite présen- tent la même structure dans toute leur étendue. On y retrouve toujours : a) le fais- ceau basal, d'autant plus volumineux qu’on l’examine plus près de la base du lobe antérieur ; b) des fibres nerveuses qui quittent ce faisceau pour se terminer, par des ramifications libres, entre les cellules nerveuses voisines ; c) des cellules nerveuses dont les prolongements cylindraxils vont devenir des fibres constitutives du faisceau basal; d) des cellules épendymaires typiques se comportant comme celles qui revé- tent les cavités médullaires et encéphaliques des oiseaux et des mammifères. » La commissure qui réunit les deux lobes du cerveau antérieur, commissure inter- lobuire, est double et comprend : une partie superficielle qui longe le bord libre du cerveau et une partie profonde qui passe sur la face ventrale de la cavité ventricu- laire. Au niveau de cette commissure le faisceau basal de chaque lobe est double également : on trouve un faisceau assez épais occupant la périphérie du lobe et un faisceau plus grêle situé plus profondément. C’est de ces deux faisceaux que partent ANALYSES. 63 les fibres commissurales : « les fibres de la commissure superficielle sortent du fais- ceau longitudinal périphérique d’un lobe pour aller se terminer entre ies cellules de la région dorso-médiane du lobe opposé, tandis que les fibres de la commissure profonde proviennent du faisceau longitudinal profond d’un lobe et se terminent entre les cellules nerveuses de la région interne ou médiane du lobe du côté opposé ». Les fibres du faisceau basal qui viennent se terminer par des ramifications libres dans les lobes antérieurs peuvent être considérées comme des fibres sensitives. IL s'ensuit que la, commissure interlobaire des poissons osseux serait produite par l’en- -trecroisement d'une grande partie des fibres sensitives centrales et non pas, comme le corps calleux et la commissure antérieure des mammifères, par des fibres ner- veuses ayant leurs cellules d’origine dans un lobe et se terminant dans l’autre. 11. Le pédoncule cérébral ou faisceau basal du cerveau antérieur (EniNGer). — Le faisceau basal renferme deux espèces de fibres nerveuses : des fibres descendantes ou motrices et des fibres ascendantes ou sensitives. Les fibres motrices ont leurs cellules d’origine dans le lobe antérieur. De là elles se dirigent en arrière et tra=: versent le cerveau intermédiaire. Les unes se terminent dans l'infundibulum, quant aux autres. l’auteur n’a pas encore pu déterminer l'endroit où elles se terminent. Les fibres sensitives se terminent dans le lobe antérieur soit du même côté, soit du côté opposé, par des ramifications libres, entre les cellules motrices. Van Geaucx- TEN n'a pas encore pu établir les régions où ces fibres ont leurs cellules d’origine., Il peut seulement affirmer qu’un grand nombre d’entre elles représentent les prolon- gements Cylindraxils de cellules nerveuses situées dans la partie ventrale de l’infun- dibulum. I. Le faisceau de Meynert. — Ce faisceau, rétroréflexe ou de MEyxerT, est formé de fibres descendantes ou centrifuges qui ont leurs cellules d’origine dans le gan- _glion de l’habenula et se terminent dans le corps interpédonculaire d'EnINGEr. IV. Quelques éléments nerveux constitutifs des lobes optiques. — L'auteur n'ayant pas encore obtenu de résultats assez complets pour faire une étude détaillée de la structure des lobes optiques, décrit seulement quelques-uns des éléments constitu- tifs les plus commurs du toit optique. Y. Origine el terminaison des fibres olfactives. — Les fibres du nerf olfactif de la truite ont leurs cellules d'origine dans la muqueuse olfactive. Elles se terminent dans l'extrémité proximale de chaque lobe antérieur, en grande partie par un bou- quet de ramilles indépendantes. VI. Origine du nerf oculo-moteur commun. — Les nerfs oculo-moteurs communs, excessivement développés chez la truite, naissent dans un amas de substance grise situé dans le cerveau moyen, de chaque côté du raphé, au voisinage immédiat de . l’aqueduc de Sylvius ; ils sortent de l’axe nerveux entre le cerveau moyen et la partie postérieure de l’infundibulum. Les fibres radiculaires subissent un entrecroisement partiel, comparable à celui qui a élé constaté chez les mammifères et les oiseaux. NII. Origine du nerf facial. — Le trajet central des fibres radiculaires de ce nerf peut se décomposer en trois parties : « 1° une partie horizontale étendue entre les cellules radiculaires et le point où ces fibres subissent leur première courbure, branche radiculaire interne; 2% une partie verticale ascendante située de chaque côté du raphé, branche radiculaire ascendante ; 3° une partie horizontale comprise 4 64 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. eutre le point où la branche ascendante se recourbe et le point d’émergence du nerf, branche radiculaire interne ». Quelques-unes des cellules radiculaires se mettent en relation par leurs ramifca- tions protoplasmiques avec des collatérales émanées des fibres de la racine descen- dante du trijumeau. Entre les noyaux d'origine des deux nerfs faciaux il existe manifestement une commissure proltoplasmique analogue à celle déjà décrite (RAMON v GaJaL ct VAN GEHUGHTEN) dans la moelle épinière des mammifères. Il existe aussi un entrecroiser ment de prolongements cylindraxils. : NII, Le nerf acouslique. — Les fbres ont leurs cellules d’origine en dehors de l'axe cérébro-spinal, dans des ganglions situés sur le trajet périphérique du nerf. Le ganglion acoustique est formé (truites de 10 jours) de cellules bipolaires et opposito- polaires dont le prolongement périphérique va se terminer par des ramifications libres entre les cellules de l’épithélium acoustique. Le prolongement central pénètre dans l'axe nerveux en arrière de l'origine apparente du facial et descend en émet: tant des collatérales. IX. Les fibres sensitives du nerf trijumeau. — Ces fibres ont Re cellules d'ori- gine dans le ganglion de Gasser. Ges éléments se comportent comme les cellules du même ganglion des oiseaux et des mammifères : « primitivement bipolaires elles se transforment, dans le cours du développement, en cellules unipolaires, par rappro- chement et fusion des deux prolongements primitifs ». Chez la truite la racine ascendante du trijumeau semble faire défaut. * X. Les fibres sensilives du nerf pneumo-gastrique naissent d’un ganglion extra cérébral volumineux correspondant aux divers ganglions annexés au glosso-pharvngien et au pneumo-gastrique des vertébrés supérieurs. Les cellules radiculaires sont bipo- laires (truites de 5 jours). Les prolongements centraux de ces cellules se recourbent à leur entrée dans le tronc cérébral pour former la racine descendante de la 9° et de la 10° paire, et dans leur trajet descendant émettent des collatérales. Ils se ter- minent dans le voisinage d'éléments nerveux assez volumineux qui représentent sans doute les cellule$ du noyau sensitif terminal. A. N. D © © ——— mm D PRE. TO TRIES 1 . 38 er TRAVAUX ORIGINAUX DES CONFORMATIONS ANOMALES DES MUSCLES DE LA FACE Par A. LEDOUBLE PROFESSEUR A L'ÉCOLE, DE MÉDECINE DE TOURS, FRONTAL Syn.! M. frontis (FaALLoPe, MorG A GI) ; ; M. frontalis ; WI. de l'œttention, de l’étonnement.(DUCHENNE, de Boulogne. ) : Variation dans le développement. — M. le professeur MAGALISTER a noté une fois l'absence du musele frontal. En dehors des variations dans ses relations avec son con- génère et dans son étendue dont nous allons nous occuper dans quelques instants, le frontal offre suivant les individus et, peut-être, les races, des différences sensibles dans son épaisseur et dans sa couleur. M. le docteur Hamy a présenté à la séance de la Société d'anthropologie du 3 mars 1870 une belle planche reproduisant les mus- cles de la face d’un négrillon. Or dans cette planche on voit très neltement que, malgré la grande jeunesse du sujet, ces agents contractiles, intimement unis entre eux, sont très prononcés. Il en est de même chez le nègre représenté dans l’atlas de Guvrer et LAurILLaRD. Sur le nègre de la Guadeloupe, nommé Émilien, qu'il a dissé- qué, M. Gaupzinskr a constaté : que les « muscles de la face étaient très rouges, abso- lument comme les autres muscles striés de l'économie... et le muscle occipito- frontal très épais ; ses fibres paraissant plus longues que chez le blanc, ce qui coïncide ayec le développement considérable du diamètre antéro-postérieur du cràne chez le noir ». Un nègre Ashanti disséqué par le docteur Popowski avait aussi les Usues faciaux volumineux et peu indépendants*. Le frontal peut ressembler aux muscles des poissons, être divisé en fasciculi. J'ai observé, enfin, l’entrecroisement sur la ligne médiane des deux frontaux à leur partie inférieure. ANATOMIE GOMPARÉE. — L'occipito-frontal (M. cranii cutaneus ; sous-culané épicra- nien*) appartient à la grande classe des platysma myoides. Comme les platysma myotdes il est plus ou moins développé, disparait quelquefois des régions où on le trouve normalement ou se montre anormalement dans des régions où il n'existe pas. Variation dans les insertions. — A) Variation dans les insertions supérieures. — D’ordinaire l'aponévrose épicranienne s'avance entre les bords charnus supérieurs convexes des deux frontaux en formant un angle obtus à sommet inférieur. Comme _1. Les muscles de la face ayant été décrits sous des noms très différents, je erois devoir donner ici une synonymie exacte de chacun d’entre eux. Pour me conformer à l’usage je sépare le muscle frontal du muscle occipital que les- anthropo-zoologistes considèrent avec raison comme un seul muscle (m. occipito-frontalis ; m. épicranius; M. cranit cutaneus). 2. Les muscles de la face chez un nègre Ashanti, par le Dr Popowski, Journal l'Anthro- pologie, 1893. 3. Voy. plus loin. M. risorius de Saxrorit et M. anomal d'Areinus. 66 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. M. le professeur MacaLiSreR et SOEMMERRING, j'ai noté souvent la disparition de cette lamelle nacrée triangulaire et la fusion complète des deux frontaux dans toute leur hauteur. Normalement les frontaux ont pour limite supérieure une ligne située à égale dis- tance de la suture fronto-pariétale et des arcades orbitaires. Exceptionnellement ils s'étendent jusqu’à la suture fronto-pariétale. Mayer! a même signalé l'union du muscle occipital et du muscle frontal. ANATOMIE GOMPARÉE.— Les limites supérieures du muscle frontal, ainsi que ses limites inférieures, n’ont rien de constant dans la série animale. Dans le Vespertilio murinus le peaucier du crâne est une lame musculaire très mince dans laquelle il n'y à pas à considérer une aponévrose épicranienne qui serait intermédiaire à deux muscles dont l’un serait l’occipital et l’autre le frontal, de facon à constituer un vé- ritable digastrique. Il est vrai que par endroits la couche musculaire devient plus épaisse et ses fibres plus nettes; mais en réalité il y a là un pannicule charnu non interrompu dans toute son étendue?, B).— Variation dans les insertions inférieures. -— Dans son travail très consciencieux et très complet sur le « Musculus frontalis in Verslagen en Mededeelingen.der K. Aka- demie van Wetenschappen Natuurk. Deel VII and Archiv (Bd. IL, Hft. L., p. 48)», M. HAzperTsMA donne, en.bas, comme normales les inserlions suivantes du frontal : L’apophyse orbitaire interne; la! peau du sourcil et de l’espace iutersourcilier, élévateur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure. À ces insertions j'ajou- terai avec MM. Wizson et MAcaLIsTER la face profonde de l’orbiculaire des paupières. C’est à tort que divers anatomistes prétendent que la continuité du frontal et du releveur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure constilue une anomalie, l'exception et non la règle. J’admets entièrement cette continuité non seulement avec M. le professeur HALBERTSMA, mais aussi avec LAUTH, LANGENBEGK, ROSENMULLER, THEILE, ALBINUS, COURGELLES, etc. Anormalement {e muscle frontal peut se fixer inférieurement : 1° À l’arcade orbitaire (ArNozn, Bock, MECkEL, deux observations PÉTSGDTeNESE sur deux hommes); 2° À l’arcade sourcilière (Bock, FLES, HvrTL, LANGENBECK, MEYER, WEBER); 3° À la glabelle (ArNOLD, FLes et HyrrL); 4° Aux os propres du nez (ArnoL», Bock, LANGENBECK BÔHMER, ROSENMÜLLER, THEILE, HENLE et WEBER); 59 À la suture fronto-maxillaire (MAGALISTER) ; ë 6° À l’apophyse nasale de l’os maxillaire supérieur (MeckEL, Bock, BÔHMER). THEILE à vu le muscle frontal renforcé par un faisceau provenant de la crête temporale de l'os frontal, et d’autres anatomistes, par un faisceau détaché de l’apo- physe orbitaire. ANATOMIE COMPARÉE. — En traitant plus loin du muscle anormal d’Albinus, je démontrerai que les prolongements du sous-cutané frontal sur la face jusqu’au nez et aux lèvres existent fréquemment dans la série animale, 1. Mayer, t. III, p. 159. 2. Masoxneuve, Trailé de l'anatomie el de la physiologie du Vespertilio murinus. Paris, 1878, p. 143. TRAVAUX ORIGINAUX. 67 OCCIPITAL. Syn. M. occipitalis ; Epicranius occipitalis : Occipitii, Occipitales museuli. » Variation dans le développement. — L'absence des deux occipilaux a été cons- tatée par M. le professeur Macazisrer et M. Gasseponm'. J'ai cherché vainement moi-même ces deux muscles sur une fillette de onze ans. L’entrecroisement de l’occipital droit et de l’occipital gauche sur la ligne médiane est indiqué par SOŒEMMERRING ?. J'incline à croire que l’occipital est plus souvent divisé en fasciculi que le frontal, Variation dans les insertions et les rapports avec les muscles voisins. — PORTAL a signalé la division en deux faisceaux horizontaux superposés*. Je pense que le faisceau supérieur de ce muscle occipital anormal était tout simplement le faisceau supérieur de l'auriculaire postérieur. L'union de l’auriculaire postérieur et de l’occi- pital est, en effet, assez fréquente. Je l'ai observée après Liguraup‘, M. MACALISTER et plusieurs autres anatomistes. Ge qui est plus rare c’est la prolongation dans le muscle de la nuque des fibres d'insertion supérieure du sterno- cléido-mastoïdien ou du grand complexus. En disséquant, il ya environ cinq ans, la nuque d'un adjudant d'infante- rie qui, pour éviter le conseil de guerre, s'était logé une balle dans le crâne, j'ai, mis à nu une bandelette musculaire qui s'étendait du grand complexus droit au muscle ocCipital du même côté. Gette bandelette avait à peu près la largeur et la longueur de l'index, ne ANATOMIE GOMPARÉE. — Nous n'avons pas à nous occuper des variations de déve- loppement de l'occipital puisque nous avons donné l'explication | des variations de développement du frontal doit il est une dépendance. Reste à interpréter la fusion du muscle de la nuque avec l’auriculaire postérieur, le grand complexus, etc. De même que les autres anomalies elle a sa raison d'être. Dans son mémoire sur les « chauves-souris », M. le professeur MAGALISTER assigne à l'insertion postérieure de l'occipito-frontal la nd interne de la ligne courbe supé- rieure de l’occipital. M. BLANGHARD fait de même dans le dessin qu'il donne de la myologie du Vesper- tilio murinus. Selon M. MAISONNEUVE il y a là une erreur commise par ces deux aient. C est au-dessous et en arrière du méplat triangulaire constitué par l’angle supérieur de l'occipital que se voit l'origine du peaucier du crâne, c’est par conséquent entre les deux grands complexus que s’insère le peaucier”. Par sa partie antérieure, ce muscle donne insertion à l’adducteur de l'oreille qui y adhère par sa portion profonde, au pyramidal du nez et à l’élévateur de la lèvre supérieure. Dans l’é éléphant des ludes, l'occipito-frontal est sous-cutané; son ventre antérieur est, en relation avec les fibres postérieures de lorbiculaire des paupières et son ventre postérieur avec les muscles de l'oreille (Warsox°). 1. Macarisrer, CasseBonm, /0C, cit. passim. 2. cree, loc. cit., p. 79. . Porraz, Cours d'anat, médic. Paris, 1805, t. JL, 1h 50. : Liguraup, p. 121. . MaisoxNeuve, Loc. cil., p. 143. 9 6. Warsox, Contributions lo the anatomy of the Indian elephant, Journ. of anat. and phys., novembre 1874, p. 118,. O1 HR 68 BIBLIOGKAPIHIE ANATOMIQUE. à Dans le Troglodytes Aubryii, quelques fibres de l’occipital se dirigeant vers la partie postérieure de la conque forment un muscle auriculaire postérieur! PYRAMIDAL. Syn. Frontalis pars per dorsum nasi d'icta (Eusracmi); M. procerus nasi (SANTORINI); M. pyramidalis nasi; dorsalis narium, M, de l'agression, de la menace (DuCuENNE, de Boulogne). Le pyramidal est-il une dépendance du musele frontal, Frontalis pars per dorsum nasi ducta ? Cette opinion n’est plus soutenable à l'heure présenté. Le pyramidal est l’antagoniste du frontal. « Ghacun, dit M. Sappey, peut constater facilement et sur lui-même que l'action des frontaux et des pyramidaux est inverse, que les uns s’allongent lorsque les autres se raccourcissent et réciproquement. Pour cette constatation il suffit de posèr un doigt de la main droite sur les pyramidaux et un doigt de la main gauche sur l'un des frontaux ; on sent très bien qu’au moment où les peauciers se contractent, Les seconds restent immobiles et sont seulement attirés en bas ; que lorsque les frontaux entrent en contraction, les pyramidaux restent immobiles à leur tour et s’allongent au contraire de bas en haut?. » « Placez un rhcophore sur la racine du nez, écrit d’autre part Ducaexwr, de Bou- logne, vous verrez que la peau située au-dessus de lui est attirée en bas et que . l’espace sourcilier se plisse transversalement. Tant que l’excitateur ne dépasse pas le niveau des sourcils, le mouvement de la peau a toujours lieu de haut en bas; mais au-dessus de ce point la peau se meut de bas en haut et se plisse transyersale- ment sur la ligne médiane du front tandis qu’elle se {end dans l’espace intérsour- cilier. « Entre les points dont l'excitation électrique provoque ces mouvements contraires existe un espace d'une étendue variable, dans lequel le rhéophore ne produit aucun mouvement. Ghez les sujets dont le muscle frontal est très développé, cet espace est de moins d’un demi-millimètre. Je l'ai vu varier d’un demi-millimètre à trois centimètres. « On ne peut pas admettre que des fibres musculaires ne soient pas contractiles dans un poiut de leur continuité et qu’étant excitées alternativement au-dessus ou au-dessous de ce point très limité, comme je l'ai dit plus haut, ces fibres impriment des mouvements souvent contraires à la peau du front. C'est dans ce dernier espace que j une neutre que se trouve le point d’intersection qui sépare le pe du frontal . Existe-t- à un interstice aponévrotique qui marque la séparation Paire le ail et le frontal? Lupovic HirscHeezD prétend qu'en disséquant avec soin le pyramidal, il a trouvé souvent entre ce muscle et le frontal une intersection aponévrotique visible à l'œil nu, Comme CRUVEILHIER et DUGHENNE, de Boulogne, je n’ai jamais rencontré cette intersection, mais j'ai vu une fois, sur une femme, le pyramidal droit s’insérer à la 1, Grariozer et Aux, Recherches sur HUE du Troglodytes Aubryii (ou Arr du Museum, 1866, t. IT, p. 209). 2, Sarpgy, Anut. descript. Myologie : m. pyramidal. 3. Ducaexxe, de Boulogne, Physiologie des mouvements. Paris, 1867, p. 822. - TRAVAUX ORIGINAUX. 69 peau du front à trois millimètres du muscle frontal. D’ordinaire les deux muscles semblent être confondus. Absence. — Le pyramidal peut manquer à droite ou à gauche ou des deux côtés. HARRISON a observé divers cas de ce genre. J'ai noté une fois, sur un homme, l'ab- senee du pyramidal droit et une fois, sur une femme, l'absence du pyramidal gauche. Le 21 janvier 1893, mon prosecteur M. ANDRÉ, préparant, sur un vieillard, les muscles de la face pour mon cours, a cherché vainement les deux pyramidaux. ANATOMIE COMPARÉE. — Les pyramidaux sont rudimentaires ou font pen chez divers mammifères d'un ordre assez élevé. | « Dans le Gorilla gina il n'y a que quelques traces des pyramidaux entre les deux orbites!, dit Is. G. Samr-Hinarne. » M. le professeur HARTMANN, de l’Université de Berlin, n’est pas d'accord en cela avec Is. G. Saint-HicaiRe. « Le pyramidal du nez, observe-t-il, se rencontre chez tous les anthropoïdes, surtout chez le gorille et chez l'orang. Il est plus faible chez le chimpanzé et le .gi0bon ; il existe d’ailleurs aussi chez des formes non anthropoïdes, par exemple, chez le babouin et l'alèle, » (Harr- MAN, Les singes anthropoïdes, Paris, 1886, p. 119.) Fusion totale ou partielle des deux pyramidaux.— Les pyramidaux sont quelquefois siintimement unis sur la ligne médiane qu'ils semblent ne former qu'un seul muscle*. Souvent ils sont seulement confondus à leur partie inférieure *. ANATOMIE GOMPARÉE. — Une disposition qui se rapproche des anomalies ci-dessus se retrouve dans les cheiroptères. Ghez le Vesperlilio murinus les pyramidaux sont séparés entre eux quant à leur portion musculaire, mais se terminent par un tendon commun. Ô - Variation dans le développement. — C’est, je le répète une fois pour toutes, avec les variations dans la connexion avec les muscles voisins, l’'anomalie la plus commune de chacun des muscles du visage. Variation dans les insertions. — Ainsi que je l'ai dit, il peut être séparé du muscle frontal. Cela doit arriver excessivement rarement : en 15 ans (1878-1893) je n’ai rencontré cette conformation qu’une fois, En bas il s'attache généralement à | IN NeRE du transverse du nez et exceptionnellement: «) aux os propres du nez; 6) aux cartilages de l'aile dx nez ; y) à l’élévateur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure ; à) à la face profonde de la peau de l'aile du nez. ANATOMIE GOMPARÉE. — De toutes ces variations d'insertion une seule est digne de retenir l'attention : la fusion du pyramidal et de l'élévateur commun de l'aile du nez. Les autres ne sont évidemment, en raison de la proximité de l’aponévrose du trans- verse du nez, des os propres du nez, des cartilages de l’aile du nez et de la face profonde de la peau de l'aile du nez, que des aberrations de développement. Dans les chauves-souris il n’y a qu'un releveur de la lèvre supérieure. C’est un muscle mince à son origine, mais assez large à sa terminaison. Il part de l'angle de l’adducteur aurien avec le pyramidal. (MAISONNEUVE.) - 1. L. G. Sarnr-Hirawme, Des caractères anatomiques des grands singes pseudo-anthropo- ne (Arch. du Muséum d'histoire naturelle, 1853, 3° mémoire, p. 192). 2. Casserrus, De nasi fabricd, L. 3, cap. 7. 3. Ron. Observaliones anatomicæ. Venetiis, 1724, p. 12, pl. 66. 70 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Chez le chat l'élévateur commun de l’aile du nez et de la lèvre supérieure est: formé de deux chefs filiformes accolés l’un à l’autre, confondus supérieurement et placés sur les côtés du nez. Le chef interne qui est plus particulièrement l’élévateur de l’aile du nez, naît par des fibres profondes sur la partie supérieure de lapophyse nasale du sragon, et se continue par les superficielles avec le pyramidal, situé en dedans, et le frontal placé plus haut. De ces origines il se porte en-dessous et se fixe dans la partie externe de l'aile du nez. Le second chef également fort grêle a la même origine et est en rapport, par ses fibres superficielles, avant d'atteindre Ja‘ lèvre, avec le frontal et le fronto-auriculaire!, » TRANSVERSE DU NEZ. Syn. Qui alam naris dilatat sine elevatione nasi (Rronax); prèmèi paris constringium alas (SPIGEL); compressor naris (ALBINUS)?; pinnal transverse (CRUVEILHIER); matillo-nasal (CHAUSSIER); M. compressor nasi; M. triangularis nasi; M. attrahens nasi; M. constrictor alænasi; ir de lalubri- cité (DUCHENNE, de Boulogne) $. Variation dans le développement. —1l y a douze aus, un de mes élèves, M. Cuvier, n’a pas rencontré le triangulaire droit sur un homme de 45 ans, mort de paralysie agitante. Quelquefois le transverse est représenté seulement par quelques minces fasciculi. Assez souvent, au lieu d’avoir la forme d’un triangle, il a la forme d’un rec- tangle. Il peut être charnu dans toute son étendue et sembler ne constituer qu'un seul muscle avec celui du côté opposé. Chez le négrillon disséqué par M. Hamy il n’y avait aucune trace de séparation entre les deux faisceaux que l’on distingue habi- tuellement dans le transverse de chaque côté. ANATOMIE COMPARÉE. — « Les trois petits muscles SRE, préposés à la dilata= tion des narines, manquent chez la girafe, dit M. Lavocar ‘ », comme chez les autres. ruminants : Transverse ou triangulaire du nez ; Dilatateur de la narine (pinnal supérieur) Myrtiforme (pinnal radié) Il n'existe pas non plus de transverse dans les deux carnassiers Mneinie (le chien et le chat) *. Le transverse du nez du Troglodytes Aubryii est composé seule- ment « par quelques fibres placées à la face dorsale du nez rudimentaire ». (GRATIOLET.) Dans le Vespertilio murinus, les deux transverses sont seulement séparés sur la ligne means par une intersection cellulo-fibreuse tellement étroite que les fibres de l’homme, 1. Srrauss-DurckxeimM, Anat. du chat, t. II, Paris, 1840, p. 208. 2. L'action de ce muscle a été longtemps ee Les uns en faisant, avec RronAx, un dilatateur, les autres, avec Srréez et Azginus, un constricteur du nez. Si on s’en rap- porte aux expériences électro-physiologiques de Ducaexxe, de Boulogne — contestées par M. Sappey — (voy. ”. myrliforme), ce muscle serait vraiment un dilatateur, ainsi que le présumait Rrozax. 8. Je citerai ici pour mémoire le ones narium minor te je n’ai jamais rençontré _et dont l’existence me paraît même problématique. $ es 4. Lavocar, Nouvelles Recherches sur les muscles de la girafe Démons de l’Académie des sciences de Toulouse, 1878, p. 115). - 5. Crauveau et ArLorxe, Traité d'analomie comparée des animaux domestiques. Paris, 1890, p. 294. . Comme M. Lavocar, MM. Caauveau et ArrLornc roout que le bœuf, le mouton, le porc ne possèdent pas un transverse du nez. TRAVAUX ORIGINAUX. 71 musculaires du transverse d’un côté semblent, à un examen superficiel, se continuer. avec celles du transverse de l’autre côté. (MAISONNEUVE.) Variation dans les connexions avec les muscles voisins. — À son origine il peut être uni au muscle canin ou aux fibres d'insertion à l'aile du nez de l’élévateur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure. DILATATEUR POSTÉRIEUR DES NARINES. Musculus dilatator nari posterior (SANTORINI); M. levator proprius alæ nasi posterior; Nasal dila- tator (Le1ipx); Dilatateur des narines (SAPPEY); Pinnal supérieur. Ce muscle a été bien décrit par M. Sappey. Il est triangulaire et situé dans l'épaisseur des ailes du nez dont il occupe les deux tiers postérieurs. « On lc ren- contre constamment, dit M. Sappzy!, mais parfois si peu développé qu’on ne peut ‘conslater sa présence qu’au microscope. » Je ne l'ai pourtant pas trouvé à deux reprises différentes. Par contre je lai trouvé très développé chez un homme adulte. M. le professeur Macazisrer l’a vu recevoir un faisceau de l’orbiculaire des paupières. DILATATEUR ANTÉRIEUR DES NARINES. Sous le nom de M. dilatator naris anterior, M. levalor proprius alæ nasi anterior on à décrit un faisceau musculaire encore moins apparent que le précédent. Ge faisceau, situé à la partie inférieure de l’aile du nez, entre le sillon bucco-nasal et le cartilage ovale, fait presque toujours défaut. Quelquefois il est divisé en deux faisceaux. : Les deux dilatateurs des narines dont il n’est pas question dans beaucoup de traités d'anatomie humaine, ont été absolument oubliés ou négligés par les zootomistes. Ils manquent, au surplus, che la généralité des animaux. MYRTIFORME. Syn. Incisif moyen (WinsLow); Pinnal radié? (CruverLmiER); Moustachier; M. depressor alæ nasi ; M. depressor labii superioris alæque nasi; M. depressor labii superioris ; M, nasalis ; M. lateralis nasi; M. dilatator narium ; M. dilatator pinneæ ; M. ficator labii superioris; Labio-nasal depressor ; Nasal depressor. à Il peut manquer, être divisé en fasciculi, uni à l’orbiculaire des lèvres. Le muscle myrtiforme du nègre Émilien ne présentait rien d'anormal dans ses insertions, mais était remarquable par son épaisseur et son volume. « Il était gigantesque, en quel- que sorte, et on conçoit aisément, remarque M. GaupzInski, la cause de son déve- loppement insolite, si on tient compte de l'étendue considérable qui sépare la base du nez de l’arcade alvéolaire. : « Or la forme caractéristique des lèvres des nègres est en plus grande partie due au développement excessif de$ muscles myrtiformes et de l’orbiculaire des lèvres. La moitié supérieure de ce dernier muscle est très remarquable ; elle s’avance presque jusqu’à la base du nez en se renversant sur les autres muscles et surtout sur les myrtiformes. Quelques millimètres séparent à peine la demi-circonférence de ce muscle de la base du nez. Ajoutant à cela les gros faisceaux musculaires qui Con- 1. SAppey, Anat. descript., 2e édition, t. Il, p. 126. 2. De pinna, aile du nez. 79 BIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. : vergent vers la commissure des lèvres, on aura l’expli cation de cet aspuet charnu qui caractérise les lèvres du nègre. » RE Antérieurement, à propos du du nez nous avons avancé qu'Acurvus appelait ce muscle Compressor nasi. Albinus admet, en effet: 1° que le transverse déprime l'aile du nez ; 2° que son action coïncide avec celle du myrtiforme. Autrement dit : «Le transverse plisse la peau en travers et déprime l’aile du nez; mais pour produire cet effet il est nécessaire que l’aile du nez soit préalablement fixée par son abaïsseur (myrtiforme). » « C'est, dit M. Sappey, pour avoir expérimenté isolément sur le transverse, c’est-à-dire pour avoir supposé qu’il jouissait d'une action indépendante du myrtiforme, que Ducaenne, de Boulogne, à fait du Compressor nasi un dilatateur. » - Ce qu’il y a de certain c’est que les fibres internes du myrtiforme et le Horse du nez forment autour de chaque narine un anneau musculeux (Costrictor alæ nasi, Cowper) analogue au sphincter qui exisle autour des naseaux chez quelques animaux, Cet anneau est surtout très important dans la gérafé, « de manière, remarque sir RicHarD OWEN, à pouvoir fermer momentanément ces orifices et s'opposer ainsi à l'introduction du sable soulevé par les vents du désert ». 4 À ORBICULAIRE DES LÈVRES. Syn. Moles carnea, muscula tamen quæ utrumque labium format (FALLOPE); Labiatl (OHLvEateS); Sphincter oris, M. orbicularis oris ; M. constrictor labiorum ; M. constrictor prolabtii superioris etin- ferioris ; Oral orbicular muscle. x Les opinions les plus diverses ont été émises sur la structure de l’orbiculaire des lèvres, et en dépit de tous les travaux, je crois que la lumière est loin d'être encore faite sur ce point spécial. En 1724, SanTorixi a écrit : « Les fibres de l’orbiculaire des lèvres semblent former un seul muscle, que quelques anatomistes désignent sous le nom de sphincter. J'ose dire cependant qu’il est double ... Celui de la lèvre supérieure se continue avec la partie inférieure du buccinateur, et celui de la lèvre inférieure avec la partie supé- rieure de ce muscle, après s'être entre-croisés au niveau des commissures!. » Ainsi pour Santorini l’orbiculaire et le buccinateur constituent un seul muscle. Pour AzBinus?, l’orbiculaire se continue non seulement avec le buccinateur, mais avec tous les autres muscles des commissures, en sorte qu’il représente une simple dé- pendance de ceux-ci. Se _ Pendant que SANTORINI.et ALBINUS proclamaient qu'il n’existe dans la région inter- maxillaire qu'un seul muscle s'étendant de l’apophyse coronoïde d'un côté à l’apo- physe coronoïde du côté opposé, Wixszow affirmait qu’il en existe réellement quatre, entièrement indépendants et sans continuité entre eux, les deux bucciñateurs et les deux orbiculaires?. «En examinant, dit WinsLow, les angles des lèvres on verra les fibres de la lue supérieure croiser les fibres de la lèvre inférieure, et l’on distinguera l'arcade mus- culaire d’une lèvre avec l’arcade musculaire de l’autre ; c'est pourquoi j'en fais deux que j'appelle les demi-orbiculaires . .. Toutes les fibres du buccinateur s'amassent 1. SANTORINI, Observ. anal., 1724, Pp. 34. 2. ArBiInus, Hist. Mmusc. na 1134, p. 163 al 164. 3. Wisszow, Expos. anat. de la siru ct. du corps hum., 1732, p. 722 el 723, TRAVAUX ORIGINAUX. 73 peu à peu vers les commissures des lèvres où elles se glissent derrière les extré- mités et l'union des muscles demi-orbiculaires qui les recouvrent, et auxquels elles sont fortement attachées. » | Cette manière de voir est certainement la plus exacte. C’est celle à laquelle se sont ralliés avec diverses variantes les anatomistes français et étrangers : GLAY, MAGALISTER, HENLE, Leipy, CruveIL&IER, Sappey, Morez, MaTHrAS Duvaz, TEsrur, PRENANT, etc. Krause! a donné le nom de Depressor septi mobilis narium et divers autres ana- tomistes les noms de Musculus nasalis labii superioris, Depressor apicis narium, M. naso-labialis à un faisceau musculaire étendu, à droite et à gauche, de la cloison des fosses nasales à la commissure labiale. De chaque côté ce faisceau serait ren- forcé par deux trousseaux étroits de fibres contractiles (Musculi incisivi, M. acces- sorti orbicularis) provenant du maxillaire supérieur, l'un de la fosse incisive, l’autre du bord alvéolaire près de la dent canine. it Le naso-labial est.si bien confondu avec l’orbiculaire que je ne puis en faire un muscle distinct. Il en est d’ailleurs une dépendance chez les animaux *. Merkez a distingué avec plus de raison dans l’orbiculaire différentes Diane qu’il appelle : « Protractor labii superioris el inferioris, Constrictor labii inferioris et superioris, et Levalor prolabii superioris, vel nasalis labii superioris ». Je n'ai jamais pu parveuir à dissocier les deux portions de l’orbiculaire décrites par BroxaT: la portion marginale et la portion interne. Toujours je les ai trouvées inséparables. Leur indépendance est pourtant formellement démontrée par les expé- riences électro-physiologiques de Düucnenxe, de Boulogne (orbiculaire interne, mus- cle de l’action de pracer les lèvres, de faire la petite bouche; orbiculaire externe, muscle de l’action de faire la moue). L’épaisseur et la largeur de l’orbiculaire des lèvres varient suivant les individus et suivant les races. La forme caractéristique des lèvres des nègres est due en grande partie au volume excessif des muscles myrtiformes et orbiculaire et au renversement en dehors du bord libre de ce dernier. Il faut bien distinguer l'épaisseur des lèvres qui dépend de cette cause de celle qui tient à la constitution scrofuleuse. La moitié supérieure de l’orbiculaire des lèvres du nègre disséqué par M. GHUDZINSKI « était très remarquable; elle s’avançait jusqu’à la base du ñez en se renversant sur les autres muscles et surtout sur les myrtiformes. Quelques millimètres séparaient à peine la demi-circonférence de ce muscle de la base du nez ». Chez les Anthro- poïdes l'orbiculaire des lèvres est aussi « très fort et très épais ». ÉLÉVATEUR COMMUN DE LA LÈVRE SUPÉRIEURE ET DE L'AILE DU NEZ. (BOYER, BICHAT.) Syn. Élévateur ow releveur superficiel (Cruvernurer); Grand sus-maxillo-labial ( CHAUSSIER) ; Élévateur commun interne de l’aile du nez et de la lèvre supérieure (Maruras DuvaL); Rhinœus 1. Krause, Anlhr'opolomie, Band I, Wien, 1835. 2. « L’orbiculaire des lèvres des animaux domestiques possède un faisceau qui s’atlache à la peau de la souscloison des narines: ce faisceau s'appelle muscle abaisseur de la sous- cloison ou muscle moustachier. » (Cauve£u ot Arzoixe, Trailé d'anatomie comparée des animaux domestiques, Paris, 1890, p. 295). 3. Merkez, Anatomie des Stimm- und Sprachorgans, 1857. Pour ce qui concerne l’anato- mie normale de l’orbiculaire des . consulter aussi l’intéressant mémoire de Laucer, Oester. med: Jahrb., 1851, n° 2, p. 74 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. (Coweer); M. pyramidalis ; 11. pyramidalis narium; Caput angulare musculi quadralt labii supe- rioris (Het) !; Naso-labial elevator; Muscle du sanglot, du pleurer à chaudes larmes (DUCHENNE, - de Boulogne). Absence. — Il peut manquer en totalité (GRuvEILEHIER, AnaË. du système nerveux, 2€ livraison). J'ai noté son absence des deux côlés sur un enfant, mort de méningite tuberculeuse. Quand un des faisceaux qui le composent fait défaut, c’est ordinairement le faisceau nasal. « Les dénominations de releveur commun de la lèvre supérieure et de l'aile du nez et de releveur propre de la lèvre supérieure sont, dit CRUVEILHIER, malheu- -reusement choisies, car chez le plus grand nombre des sujets, aucune fibre du rele- veur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure ne va se rendre au nez; c’est le releveur propre de la lèvre supérieure qui fournit le plus ordinairement à l'aile du ne’. Ces dénominations devraient donc être changées, mais comme il arrive quel- -quefois que le releveur commun des auteurs envoie à l’aile du nez, j'ai pensé qu'il conviendrait de prendre pour base de la nomenclature un autre point de vue que celui des insertions à l'aile du nez et à la lèvre supérieure ; la position respective de ces deux muscles m'a fourni cette base. Le releveur commun des auteurs étant sur un plan plus superficie: que le releveur propre, nous appellerons le releveur commun des auteurs releveur superficiel et le releveur propre, releveur profond. » Le releveur superficiel ou commun n'est pas superposé dans toute son étendue au relcveur propre ou profond. Si on veut modifier la nomenclature, il serait plus exael je crois d'adopter les expressions, proposées par mon savant maitre et ami M. le professeur Mararas DuvaLz, de releveur commun interne pour le releveur commun de la lèvre supérieure et de l’aile du nez et de releveur commun externe pour l’éléva- teur propre de la lèvre supérieure, ANATOMIE cOMPARÉE. — Le releveur commun de l’aile du nez et de la lèvre supé- rieure est représenté chez les Équidés, les Ruminants et les Carnassiers par le muscle sus-naso-labial (maxillaire de BourGeLart) et Le releveur propre de la lèvre supérieure par le muscle sus-maxillo-labial {releveur de la lèvre antérieure de BOURGELAT). Le sus-naso-labial manque chez le porc. Dans le chien et le chat, « le sus-naso-labial représente, affirment MM. CHAUVEAU et ARLOING, une large expansion musculaire indivise, unie en haut au peaucier du front et se terminant en bas sur la lèvre supérieure ». Si on veut toutefois sc repor- ter au muscle lacrymal, on verra que cette assertion est en désaccord, du moins en ce qui concerne le caf, avec celle de Srrauss-DurckHEIM. Les chauves-souris n’ont qu’un releveur de la lèvre supérieure. 1. La couche musculeuse qui recouvre le nez et la lèvre supérieure est le plus souvent très épaisse. « J'ai pu la disséquer, dit M: le professeur Harrwanx, de Berlin, tant chez les anthropoïides que chez d’autres singes, même du uouveau monde, jusque dans ses détails, c'est-à-dire y distinguer les muscles zygomatiques, l’élévateur propre de la lévre su- périeure, l’élévateur commun de l’aile du nez et de la lèvre supérieure. Duvernoy, Azix et Grarrouer ont réussi à le faire sur les anthropoides qu’ils ont disséqués, Macarisrer et Brscuorr on! fait de mème. L’élévaleur commun de l’aile du nez et de la lèvre supérieure était très large chez le gorille que j'ai eu à ma disposition. Exzers prépare le petit zygo- matique, les élévateurs de la lèvre supérieure et de l’aile du nez du gorille suivant la méthode indiquée par Hexze comme une pièce unique, sous le nom de muscle carré de la lèvre supérieure (musculus quadratus labii superioris). » Harrmann, loc. cil., p. 118. Re: LS" TRAVAUX ORIGINAUX: 75 Indépendance des deux chefs dans toute leur longueur ou division de l’un des deux chefs. — SANTORINI à décrit comme un muscle distinct sous le nom de Pyrami- dalis socius le faisceau nasal séparé dans toute sa longueur du faisceau labial1. Le faisceau d'insertion aux os du nez peut être double (Caput angulare de Henle). Chez le nègre Émilien, disséqué par M. CHUDZINSKI, l'élévateur commun de la lèvre supérieure et de Paie du nez naissait en deux poiuts différents par deux faisceaux musculaires : \ _ L'un interne était bifide; ses deux têtes se fixant à l'os nasal. Les fibres muscu- laires de ce faisceau s ’étalaient transversalement sur le côté du nez parallèlement au triangulaire du nez, au-dessus duquel elles étaient situées et dont on les distinguait très difficilement. Puis elles contournaient l'aile du nez en s’y fixant par quelques- unes de leurs fibres et se réunissaient au faisceau externe. Celui-ci tirait son origine de l’apophyse montante du maxillaire Supérieur et de la partie interne du bord infe- rieur de l'orbite, qui est en avant de l'insertion du releveur profond. Les deux fais- ceaux ainsi fusionnés formaient un muscle épais qui passait en avant, en bas etau niveau du bord de la lèvre supérieure, et s’élargissait en croisant le muscle myrli- forme. Il se fusionnait, à un moment donné, en bas avec le releveur profond. ANATOMIE CoMPARÉE. — Àu muscle suivant nous fournirons une interprélation des subdivisions et de la multiplication des releveurs, Bornons-nous à dire seulement dès à présent que chez le fourmilier, le manis, le blaireau, l’élévateur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure est divisé en deux muscles complètement distincts ?. _ Connexions plus intimes avec les muscles voisins. — Nous avons parlé des connexions qu’il a ayec le frontal et l’orbiculaire des paupières. Très fréquemment il ne peut être séparé de l'élévateur propre de la lèvre supé- rieure. Chez quelques sujets il a même des rapports intimes avec le pyramidal ou le canin. . ANATOMIE GOMPARÉE. — L’élévateur commun du nez et de la lèvre supérieure des ruminants est confondu avec l’élévateur propre de cette lèvre, au point de ne constituer avec lui qu’un seul muscle qui est fort, carré, et dirigé droit d'avant en arrière ®. Chez les soipèdes le sus-naso-labial est composé comme chez l’homme de ‘deux chefs dont l’un, l’antérieur, est superposé, et l'autre, le postérieur, est juxtaposé au grand-sus-maxillo-nasal (pyramidal du nez de BoURGELAT, canin des anthropoto- mistes). Dans le bœuf, les deux branches du sus-naso-labial ne sont pas disposées comme chez les solipèdes, c'est la branche antérieure qui recouvre les deux muscles précités. (GHAUVEAU et ARLOING.) Selon Srrauss-Durcksem l'élévateur propre de la lèvre supérieure du chat « se trouve appliqué sur l'apophyse nasale du siagon, où il naît et est confondu par des fibres superficielles, en dedans avec l’élévateur commun de la lévre supérieure et de l'aile du nez el en dehors avec le palpébral. En bas il adhère fortement at petit eme ». 1. SANTORINI, Tab. I. 2, Meckez, Anat. comparée, Paris, 1838, t. VIII, *p. 550-653, 3. Mecxez, loc. cit., p. 412. 4, Srrauss-DurcxkHeIm, OC, cil., p.-210. BIBLIOGR, ANAT, T. II, N° 2. 6 10 : ° BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ÉLÉVATEUR PROPRE DE LA LÊVRE SUPÉRIEURE. (Boyer, Bicxar.) Syn: Élévateur ou Releveur profond (CruvEILHIER) ; Moyen sus-mazillo-labiat (CHAUSSIER); Eléva- teur commun externe de l’aile du nez et de la lèvre supérieure (Marxras Duvan); Supra Labial elevator (Lerpx); M. levator labii superioris proprius vel major; Superior labial elevator; M. in- cisorius; Caput infra orbitalemusculi quadrati labii superioris; muscle du pleurer (Ducxexxe, de Boulogne). Absence. — Elle est très rare et does dans un €zs SeoHennetr, par Otto. ANATOMIE comPaRÉ£E. — Chez le gorille j'ai obsérvé, dit M. HARTMANN, un élévateur ou tenseur de l'aile du nez, placé à côté de l’élévateur du nez et de la lèvre supé- rieure mentionné plus haut; mais je n'ai pas trouvé d’élévateur propre de la lèvre supérieure. (HARTMANN, loc. cif., p. 118.) Faisceau pour l'aile du nez. — Nous en avons parlé amplement à propos du muscle précédent. : à Disposition bicipitale, duplicité et triplicité du muscle. — Ordinairement le chef supplémentaire se détache de l’os malaire (c’est le Jochbeinzacke de Henze) et quelquefois de l’orbiculaire des paupières (Cantet HENLE). SanpiroRT et M. le pro- fesseur MacALISTER ont trouvé deux et même trois élévateurs propres de la lèvre supérieure. Mon prosecteur M. ANDRÉ a de même disséqué au commencement de cette année (1893) sur le côté droit du nez d’un sexagénaire un élévateur propre de la lèvre supérieure composé de deux faisceaux séparés dans toute leur étendue. ANATOMIE COMPARÉE. — Si on veut relire attentivement les quelques pages qui précèdent, on y verra que, dans la série animale comme chez l’homme, les releveurs né forment souvent qu’une masse indivise ou sesubstituent l’un à l’autre ou se multiplient. Dans le bœuf, en plus du sus-maxtillo-labial qui représente, avons-nous dit, le releveur propre de la lèvre supérieure de l’homme, et dans les so/pèdes, les rumi- nants et divers Carnassiers « il y a deux autres muscles sus-naxillo-labiaux accessoires ». Ges muscles qui partent du même point que le sus-maxillo-labial normal, se terminent chacun par un tendon ramifié qui passe sous le naseau pour se prolonger dans le tissu de la lèvre supérieure. (CHAuvEAG et ARLOING.) Dans le porc, le sus-maxillo-labial et le grand sus-maxillo-nasal sont remplacés par trois corps charnus à peu près parallèles, couchés sur le côté du chanfrein*!, L’élévateur commun du hérisson et de la éaupe, fortement développé et divisé en plusieurs muscles distincts, va se distribuer en totalité au nez°. Pa * Le sus-maxillo- labial et le g grand sus-maxillo-nasal du chien et du chat « ne consti- tuent qu'un seul corps charnu formé de plusieurs faisceaux paralléles, qui prennent leur origine au-dessus du trou sous-orbitaire et qui se terminent à la fois à l'aile externe du nez et dans la lèvre supérieure * ». Les muscles de la lèvre supérieure du didelphys, au nombre de trois, sont forts, allongés, étendus de l’os maxillaire supérieur, au nez et à la lèvre supérieure, où ils s’attachent par des tendons séparés : ces muscles se succèdent de haut en bas. «Le supérieur, dit MEckEL (Loc. cil., p. 632), représente l’élévateur commun du nez et de la lèvre supérieure, soit en entier, soit seulement en partie ; dans le dernier cas il en constitue la portion supérieure. Le second musele est ou bien la portion in- 1. Crauveau et ArLorxGé, loc. cûl., p, 294. 2. Mecxer, loc. cil., p. 654. 3. CHauveau ef ArLoInG, OC, cil., p. 294. #9 $ Y # (4 * , x z TRAVAUX ORIGINAUX. 71 férieure du muscle précédent, ou bien l'élévateur propre de la lèvre supérieure: Enfin le troisième est l'élévateur propre ou le zygomatique : dans la première sup- position, le zygomatique manque. ‘ Les coatis ont un nez allongé et mobile ; aussi observe-t-on parmi les muscles de leur face un fort releveur propre de l’aile du nez. Ce muscle est partagé en deux faisceaux qui laissent voir entre leurs tendons, à l'extrémité du nez, le triangulaire‘. Dans l’orang, les zygomatiques et les deux élévateurs sont très minces et chacun d’eux se divise de nouveau en faisceaux distincts. (HARTMANN, loc. cit., p. 119.) Enfin l'insertion du releveur propre de la lèvre supérieure. de l’homme à l’os ma- laire existe parmi les primates. Chez le Gorilla gina* le releveur propre de la lèvre supérieure s'attache à la portion supérieure de l'os malaire sous l’orbiculaire des paupières et descend un peu obliquement en dehors jusqu’à l’orbiculaire des lèvres au-dessus et en arrière de la dent canine supérieure. Connexions plus intimes avec les muscles voisins. — Il peut recevoir où en- voyer des fibres au grand Zzygomatique, petit zygomatique et transverse du nez. Le releveur profond de la lèvre supérieure du nègre Émilien, beaucoup plus développé que chez le blanc, naïssait du bord inférieur de l'orbite, en arrière du releveur su- perficiel avec lequel il était confondu comme nous venons de le voir plus haut. Il recevait aussi des fibres des muscles zygomatiques et de l'orbiculaire des paupières par son bord postérieur ainsi que nous l’avons remarqué également plus baut. En se réunissant au releveur superficiel il formait un plan musculaire, large et épais, dont les fibres, croisant celles du canin et du myrtiforme, contribuaient puissam- ment à l’augmentation de l'épaisseur de la lèvre supérieure. : ANATOMIE COMPARÉE. — Je lis dans STraAuSs-DurcKHEIM * : « L’élévateur propre de la lèvre supérieure du chat adhère fortement au petit zygomatique. » MUSCLE ANOMAL D’ALBINES. Syn, Musculus rhomboïdeus (SARTORINI); Muscle tenseur de la muqueuse alvéolo-labiale (SAPPKx). . Ge muscle avait fort embarrassé ALBINUS qui en parle en ces termes : « J’ai vu un certain muscle rectiligne et obliquement descendant qui àdhère sur toute sa longueur à l'os maxillaire, et qui ne s’insère à aucune partie molle qu’il puisse mouvoir : ce muscle ne me semble donc avoir aucun usage. » Si étrange que paraisse cette conclusion, remarque M. SArrey, dans son Anatomie descriptive (t. II, 2° édit., p. 130), elle m'avait d’abord paru exacte. Plus tard, cependant, j'ai pu constater que ce muscle descend jusqu’à la muqueuse gingivale à laquelle il adhère, et j'ai dù penser alors qu'il avait pour üsage de soutenir et de tendre en quelque sorte le repli que forme la muqueuse buccale en passant de la lèvre supérieure sur l’ar- cade alvéolaire. On pourrait donc l’appeler muscle tenseur de la muqueuse alvéolo- labiale. Il est constant, mais très variable dans ses dimensions. _ Ge muscle que M. Sarpey appelle #nuscle tenseur de la muqueuse alvéolo-labiale, a été nommé par ALBINus* Musculus anomalus et par SANTORINI* Musculus rhom- 1. Cuvrer et Lawrirzarp, Aflas d'anatomie comparée, pl. du coati roux. 2. Isid, G. Sarnr-HiLatRe, loc. cüil., p. 192, 3. Srrauss-DurckHEIM, [OC. cit., p. 210. 4. Aceinus, Historia musculorum, p. 167. 5, SanTorint, Observationes anatom., Tab. I, f. 78 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. boëdeus. IL a été trouvé successivement par ALeINus, SANTORINI, SOEMMERRING!, SAN- rronr?, M. le professeur Macarrsrer?, etc. J'en ai vu, moi-même, divers spécimens très curieux. : C'est M. le professeur MacariSter qui me semble en avoir donné la description la plus complète et la plus exacte. Absolument indépendant, dans la généralité des cas, a autres muscles faciaux, sous-jacent d’abord à l’élévateur commun superficiel et puis à l'élévateur commun profond, il s’attache, en haut, à l’apophyse montante du maxillaire supérieur, près, de l'orbite et, en bas, au pourtour de la fosse canine. Quelquefois il provient du chef nasal de l'élévateur commun de l'aile du:nez et de la lévre supérieure et se perd dans le muscle canin. Je n'ai jamais vu pourtant les insertions du muscle anomal d’ALBinus au releveur commun et au canin sur le même cadavre. Sur une fillette j'ai trouvé, des deux côtés, la prolongation de quelques fibrilles de ce muscle sur l’arcade. alvéolaire et dans la muqueuse buccale. l Le muscle anomal d’'ALBINUS ne me parait pas constant. Je l’ai rencontré souvent, mais pas toujours. M. Sappey et moi ayons, sans doute, eu affaire à une série excep- tionnelle de sujets. L'orbito-labial peut être charnu dans toute son étendue ou tendineux à sa partie moyenne (digastrique). ou à ses deux extrémités, (fusiforme). Il peut être remplacé par une lame aponévrotique. Après M. le professeur MacaLIsTER j'ai observé, en outre, en mars 1890, sur un homme, une bandelette de nature conjonctive, qui doit évidemment être rapprochée du muscle en question. C'était un trousseau fibreux nacré, qui, détaché à droite et à gauche de l'apo- physe montante du maxillaire supérieur, derrière le ligament palpébral interne, _descendait obliquement, de haut en bas et de dedans en dehors, au-dessous de la portion inférieure de l’orbiculaire des paupières et se terminait sur le corps du maxillaire supérieur, entre le trou sous-orbitaire et le bord inférieur de l'orbite. ANATOMIE GOMPARÉE. — À priori on serait tenté de rapprocher le muscle anomal d’Albinus de la bandelette, mince et plus aponévrotique que musculaire, connue des hippotomistes sous le titre de muscle lacrymal, lacrymo ou orbito-labial*. Ge se- rait, à mon avis, une erreur. Gette lame fibro-musculaire, située superfciellement, est une expansion éventuelle du sous-culané épicranien, et le muscle anomal d'ALgnus est profond, couché au-dessous des releveurs dont il se détache parfois. Il convient plutôt, je présume, de voir dans le faisceau en question un des sus-maxillo- labiaux accessoires dont nous avons signalé également la présence chez les équidés, les bovides, ete., etc. (A suivre.) SŒMMERRING, (OC. C1É., Pp. 102. SANDIFORT, Fnercitaliones Acad. Lugd. Batav., 1783. . Macarisrer, À descriplive catal. of: iles anomalies. Dublin, 1872, p. 13; « Muscle rec et mince, situé superficiellement au-dessous de l’œil ; se continuant en avant avec le sus-naso-labial (releveur commun de la lèvre supérieure et de l’aile du ñez), en arrière avec le peaucier, en haut avec l’orbiculaire des paupières. Ses fibres composantes, partie charnues, partie aponévroliques, partent de la surface externe des os lacrymal et jugal, se dirigent en bas et se perdent dans un fascia conjonctif qui recouvre l’alvéolo-labial (canin). » ) (Crauvrau et Arcoin@, loc. cif., p. 284.) Chez le bœuf l’orbito-labial est plus large et plus musculeux que chez le cheval. Il manque dans le porc et les carnassiers. ñ Do LE PARASITISME DES SARCOSPORIDIES CHEZ L'HOMME Par L. BARABAN PROFESSEUR D'ANATOMIE PATHOLOGIQUE A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY et G. SAINT-REMY DOCTEUR ËS SCIENCES ET EN MÉDECINE. Les singuliers Sporozoaires, parasites du tissu musculaire et du tissu conjonctif, qui forment le groupe des Sarcosporidies ou Psorospermies utriculiformes et qu’on désigne souvent sous le nom de tubes de Miescher ou de‘Raïiney, ont été rencontrés chez un assez grand nombre de Mammifères sauvages ou domestiques, en particulier chez le bœuf, le mouton, le porc, où on les trouve assez fréquemment‘. La question de l'infection possible de l’homme par ces microorganismes n’a cependant pas été jusqu'ici réglée d'une façon définitive. K. LINDEMANN?, de Moscou, a publié, il y a vingt- cing-ans, trois observations de « grégarines » enkystées chez l’homme qu’il faut peut- être considérer comme des Sarcosporidies. Dans un casles parasites s'étaient développés dans les valvules du cœur et formaient des colonies ou agglomérations présentant l'aspect de noyaux brunâtres de 3 millimètres de long sur 1%2,5 de haut. Ces colonies avaient peu à peu envahi le tissu conjonctif des valvules. et altéré leur structure. Leur. élasticité était devenue trop faible pour supporter la pression san- guine ; de là des déchirures et par suite des stases dans la circulation, et enfin une hydropisie générale ayant déterminé la mort. Dans un autre cas LINDEMANN a trouvé ces mêmes parasites dans le tissu même du muscle cardiaque. R. BLANGHARD* pense qu'il s’agit de Sarcosporidies du groupe des Miescheria. Toutefois il reconnaît qu’en l'absence de dessins il lui parait téméraire d'affirmer sans restriction qu'il s’agit bien de Sarcosporidies. Beaucoup d'auteurs, du reste, en particulier VIRGHOW *, LEUGKART*, Pegierer®, JOHNE”, BÜTscHLr®, BERTRAM”°, doutent où même nient qu'on ait rencontré ces parasites dans. notre espèce. Plus récemment B. RoseNBErG ‘°, prosecteur à Moscou, a publié l'observation d’un petit kyste également situé dans le cœur et -1. Voyez notamment : BarBranr, Lecons.sur les Sporozoaiïres, 1884 ; — R. Brancrarp Zoologie médicale, 1, 1889 ; — Berrram, Beitrige zur Kenntniss der Sarcosporidien, Zool. Jahrbücher, NV, 1892. 2. K. Lispemanx, Bulletin de la Soc. imp. des Naturalistes de Moscou, XXXVI, 1863, et Deutsche Zeitschr. für die Staatsarzneikunde, Erlangen, 1868, N. F. XXVI. — Analyse par H. Beavwnis. dans la Gazette médicale de Paris, 1870; p. 86. 3. R. BLancxarp, loc. cit. . Vircaow, Archiv für pathol. Anatomie, XXXVII, 1866. ere Leuckarr, Die Parasiten des Menschen, l, 1, 1879. . L. Prerrrer, Die Protozoen als Krankheitserreger, 1890. . Joue, Allgem. pathol. Anatomie von Bircu-Hrrescarezp, 4. Aufl. ; BE Bronn’s Classen und Ordnungen des Thierreiches, I, 1880. 9. Berrram, Loc cil. 2A10eD: EE Ein Befund von Psorospermien (Sarcosporidien) im Herzmuskel des Menschen. Zeitschr. für Hygiene und Infectionskrankheiten, XI, 1892. D TD AR “54 80 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. qu'il considère comme étant sûrement une Sarcosporidie. En examinant le cœur d'une femme de 40 ans atteinte d’une pleurite gauche et d’endocardite verru- queuse, ROSENRERG remarqua l’inflammation de l’endocarde sur un des muscles papillaires du ventricule gauche ; une section longitudinale lui montra au milieu du muscle et parallèlement à son grand diamètre, un petit kyste ovale, allongé, de 5 milli- mètres de long sur 2 millimètres de large, qui « rappelait un cysticerque au premier coup d'œil ». Ge kyste était unique. Au moment de la section il s’en échappa une goutte de sérum clair et la surface interne de la cavité vidée parut revêtue d’une mince membrane blanchâtre, présentant de petits points d’un blanc plus accusé. L'auteur crut d'abord avoir affaire à un Échinocoque, mais l'examen microscopique de la membrane ne lui montra ni scolex, ni crochets. Il y avait sur une des moitiés de cette membrane un deuxième kyste, une vésicule-fille, de la grosseur d’une graine de pavot, qui lui fit supposer qu'il allait trouver là un scolex. Cette vésicule, incisée, ne renfermait pas de sérum, mais une minime quantité d’une sorte d’émulsion. Pour trouver des indications sur la nature du kyste, l’auteur étudia des préparations obtenues en dilacérant des fragments de membrane dans l’eau salée ou dans le baume après déshydratation par l'alcool, sans coloration. Le contenu parut êtré une masse de petits corpuscules réfringents et sans structure, de formes très diverses, arron- dis, ovoïdes, réniformes, ovales allongés, ou encore en forme de fève avec deux étran- glements « semblables à une Grégarine à trois articles ». Ge sont les résultats de cette étude qui le déterminèrent à considérer le kyste comme un tube psorospermi- que dont il fait une espèce nouvelle: & Sarcocystis hominis ». — Nous ne pouvons partager cette manière de voir. La description seule suffirait à nous mettre en garde, car elle s'éloigne absolument de tout ce qu’on a décrit pour les Sarcosporidies. Un coup d'œil sur la planche qui accompagne cette note est encore plus convaincant. Les figures que l’auteur donne comme des stades variés du développement des pseudo- navicelles ont fort peu de rapport avec les images étudiées par divers zoologistes et en offrent au contraire beaucoup avec les aspects décrits pour les amibocytes et les globules rouges du sang altérés ou modifiés par les réactifs. IL est donc certain pour nous que le kyste de RosENBERG n'avait rien à voir avec les Sarcosporidies. Probable-. ment il s'agissait d’un Échinocoque acéphalocyste arrêté de bonne heure dans son développement par sa situation au sein d’un muscle en activité continuelle. Il ne reste donc que les cas douteux de LINDEMANN, ce qui paraît d'autant plus curieux si l’on songe au nombre de pièces qui sont constamment étudiées dans les facultés de médecine. C’est ce qui nous a déterminé à publier avec détail une obser- vation absolument nette de la présence de Sarcosporidies Chez l’homme. er En examinant des coupes d’une portion du larynx d’un supplicié, l’un de nous à trouvé dans les fibres musculaires de la corde vocale des tubes psorospermiques parfaitement caractérisés. La pièce avait été traitée par l'alcool et Je carmin aluné et montée dans Île coilodion, toutes conditions plutôt favorables pour une étude de ce genre, Les kystes ont la forme de longs cylindres terminés en pointe à leurs extré- mités (fig. 1), ce qui ne peut naturellement se voir que sur des coupes bien sagit- tales, toutes les autres sections longitudinales, tangentielles où un peu obliques montrant des extrémités arrondies. Ils sont constitués par une mince membrane anhiste, s’épaississant un peu aux extrémités, et une masse considérable de corps falciformes en forme de bâtonnets légèrement incurvés, pouvant atteindre 8 à 9 Berger-Leuruult et Cie se St-R. del, LÉGENDE. $ 1 Une Sarcosporidie sectionnée sagittalement. Gross. 71/1. 2. Coupe transversale d’un kyste volumineux. Gross. 300/1. : - 3 Coupe transversale d’un kyste vers son ex- trémité, montrant un espace libre entre la membrane propre et la substance muscu- laire, Gross. 300/1, 4. Coupe longitudinale d’un kyste montrant le réseau chitineux qui sépare les corps falci- formes en îlots polygonaux. Gross. 680/1. 5, Un corps faciliforme fortement grossi, Gross. 1600/1, 82 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. de longueur (fig. 5) ; on constate sur les coupes fines que tous ces kystes sont au même stade : les corpuscules sont groupés en petits ilots polvgonaux, correspondant aux spores qui leur ont donné naissance et séparés par un réseau chitineux de même nature que la membrane |{jig. 4). Les dimensions des kystes varient forcément avec l'état de contraction ou de relâchement du tissu musculaire ambiant. Leur longueur ne peut être exactement mesurée que sur des coupes sagittales rarement obtenues: un de ces parasites, dans une fibre non contractée, mesurait 17,6 de long sur 77 p de large. Mais on en trouve qui offrent jusqu’à 150 y et 168 p de largeur. La fibre qui renferme le parasite lui forme une paroi musculaire striée atteignant parfois à peine 3 d'épaisseur ; son diamètre total est devenu plus du quadruple de celui des libres voisines les plus grosses (fig. 2). La membrane propre du kyste est d'une ex- trême minceur dans presque toute son étendue ; aux extrémités elle s’épaissit légère- ment ei parait offrir alors une vague striation radiaire à un très fort grossissement. Il faut se garder de prendre pour la membrane même, sur les coupes transversales, un espace vide qui peut se présenter autour des extrémités du kyste, par suite du retrait de la couche musculaire, probablement sous l'influence combinée d’un état physiologique et de l’action du réactif fixateur. La figure 3 montre cette disposition, D’après ses caractères cette Sarcosporidie doit être rattachée au genre Miescheria de la classification de R. BLANGHaRD ; il est probable qu'elle est identique à celle qu’on rencontre assez fréquemment chez divers Mammifères domestiques (M. muris, R. BL.). La pièce qui renfermait ces intéressants parasites était déjà fort ancienne, et il ne nous a donc pas été possible de les rechercher dans d'autres muscles où ils se localisent volontiers, comme ceux de l'œsophage et du cœur. Au point de vue cli- nique, ces microorganismes étaient {rop peu nombreux pour avoir pu déterminer des . lésions graves (on en comptait à peine une douzaine sur une coupe transversale de la corde vocale). On ne remarquait aucun processus inflammatoire et, d’après nos renseignements, la voix de leur hôte, plutôt douce, ne paraissait pas modifiée. Notre ‘observation établit donc d’une facon certaine que des Sarcosporidies peuvent se développer chez l’homme. Si l’on n’en rencontre pas plus souvent, cela doit tenir . évidemment aux préparations culinaires que subissent nos aliments: tout porte à croire en effet que ces parasites pénètrent par la voie du tube digestif, car c’est dans les organes les plus voisins de l’œsophage qu’on les observe le plus fréquemment. On ne peut du reste que se féliciter de leur rareté dans notre espèce, puisqu'ils peuvent envahir les tissus au point de déterminer la mort de l’hôte et que, de plus, PreiereR a montré qu'ils développent une toxine capable de produire chez les lapins la fièvre et le collapsus. Nancy, le 10 mars 1894. L Le Directeur, D" A. NICOLAS. Sn Ses OPA nn 2° année Mai-juin 1894 : N°38 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. 1. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 310 — Bizzozero (G.). — Accroissement et régénération dans l'organisme. — A4r- chives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, p. 98. 314 — Cajal (S. R.). — Les nouvelles idées sur la structure du système nerveux chez l'homme et les vertébrés. — Édition française revue et augmentée par l’auteur, traduite de l’espagnol par le Dr L. Azoulay. Préface de Mathias Duval. In-80 avec 49 fig, 1894. Paris, Reinwald et Cie. 8 fr. *312 — Roule (L.). — L'embryologie comparée. — Gr. in-8°, 1162 p., avec 1014 fig. dans le texte et un frontispice en couleur. 1894. Paris, Reinwald et Cie. 32 fr, I. — MÉTHODES TECHNIQUES 313 — Azoulay (L.). — Noircissement et conservation sous lamelles des coupes par les méthodes de Golgi, à l'argent et au sublimé. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 11, p. 300-301. Id. — Réponse à M. Henneguy. Voir les nos 317 et 371. 344 — Field (H. H.). — Sur la manière de donner des indications bibliographiques. — Bulletin de la Société zoologique de France. 1894, L. XIX, p. 44-47. 315 — Field (H. H.) et Martin (J.). — Contributions à la technique microtomique. — Bulletin de la Société zoologique de France. Mars 1894, t. XIX, n° 3, p. 48-54. 316 — Hache (E.). — Sur une laque à l’hématoxyline, son emploi en histologie. — Archives de médecine expérimentale el d'anatomie pathologique. 1894, n° 3, | p. 438-442, 317 — Id. — Sur l'emploi d'une Hé à à l’hématoxyline (rectification). — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 14, p. 369, — Voir B. À., 1894, n° 136. BIBLIORG. ANAT, T. II, NO 3. 7 84 BIBLIOGRAPINE ANATOMIQUE. 318 — Henneguy (L. F.). — Observation sur une note de M. Azoulay relative au. noircissement et à la conservation sous lamelles des coupes par les méthodes de Golgi à l'argent et au sublimé.— Comptes rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 14, p. 374-375. Martin. — Voir n° 315. > Il. — EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÉNIE. — HISTOGÉNIE ; | (ÉLÉMENTS SEXUELS.) 319 — Chatin (J.). — Du développement et de la formation des canaux excréteurs * chez la cercaire hérissée. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 24, p. 1356-1358. 320 — Duval (M.). — Le placenta des carnassiers (suële). — Journal de l’Anatomie et de la physiologie. 1894, n° 2, p. 189-240, avec 2 pl. et n° 3, p, 262-295, avec 2 pl. 324 — Féré (Gh.). — Note sur les mouvements de flexion latérale du tronc chez l'embryon du poulet. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 18, p. 459-460. : 322 — Field (H. H.). — Sur le développement des organes excréteurs chez l’Am- phiuma. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXNIIT, n° 23, p. 1221-1224. Ê 323 — Guitel (F.). — Sur les bourgeons musculaires des nageoires paires du Cy- clopterus lumpus.— Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXNIIT, n° 16, p. 877-881, avec 3 fig. 324 — Nové-Josserand (G.). — Des troubles de l'accroissement des os consécutifs aux lésions des cartilages de conjugaison. — Revue de chirurgie. 1894, n°5, p. 385-403, avec 5 fig. 325 — Prenant (A.). — Note préliminaire sur le développement des corps olivaires du bulbe rachidien des mammifères. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 15, p. 392-393. : 326 — Saint-Remy (G.). — Sur les relations de la corde dorsale et de l'hypophyse chez les oiseaux.— Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 23, p. 1283-1285. 327 — Trouessart (E.). — Sur la parthénogenèse des sarcoptides plumicoles. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 17, p. 441-443, et Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 23, p. 1218-1220. IV. — TÉRATOLOGIE 328 — Blanc (L.). — Sur un type de monstre double non décrit par Isidore Geof- froy Saint-Hilaire. — Broch, in-8°, 8 p. Lyon. 1894. 329 — Blanchard (R.). — Anomalie des nageoires chez le protoptère. — Bulletin de la Socièté zoologique de France. Mars 1894, t. XIX, n° 3, p. 54-57. Bois. — Voir n° 343. 330 — Curtillet (J.) — Un cas d’exstrophie du cloaque interne accompagné de l'absence des organes génitaux et de malformations graves des organes abdominaux et du squelette. — Archives provinciales de chirurgie. Juillet 1893. 331 — Féré (Ch.). — Note sur l'influence des vapeurs mercurielles sur le dévelop- - pement de l'embryon du poulet. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 11, p..282-284. BIBLIOGRAPHIE. 89 332 — Féré (Gh.).— Note sur les différences des effets des vibrations mécaniques sur l’évolution de l'embryon de poulet suivant l’époque où elles agissent. — Comptes rendus de ba Société de biologie. 1894, n° 12, p. 319-328, 333 — 1d.— Note sur l'influence des toxines microbiennes introduites dans l'albumen de l'œuf de poule sur l’évolution de l'embryon. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 13, p. 346-548. 334 — Id. — Deuxième note sur l'influence des toxines microbiennes sur l’évolu- tion de l'embryon de poulet. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 14, p. 369-371, 335 — 1d. — Note sur l'influence de l'injection de sang dans l’albumen de l'œuf de poule sur le développement de l'embryon. — Comptes rendus de la So- ciété de biologie. 1894, n° 17, p. 429-431. 336 — Id. — Note sur les différences des effets des agents toxiques et des vibra- tions mécaniques sur l’évolution de l'embryon de poulet suivant l'épôque où elles agissent. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 18, p. 462-465. 337 — Id. — Note sur la résistance de l'embryon de poulet à certaines toxines microbiennes introduites dans l’albumen de l'œuf. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n°9 20, p. 490-494. 338 — Francotte (P.). — Quelques essais d’embryologie pathologique expérimentale. — Bulletin de l’Académie royale des sciences... de Belgique. 1894, n° 3, p. 382-390, avec 1 pl. 339 — Gadeau de Kerville (H.). — Les moutons à cornes bifurquées. — Le Natura- liste. 16° année, n° 173, 15 mai 1894, P. 111-112. 340 — Giard (A.). — À propos d’une note de M. Francotte sur quelques essais d’embryologie pathologique expérimentale. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 15, p. 385-387. *341 — Guibert (Ch.). — Contribution à l'étude anatomo-pathologique de l’encépha- locèle congénitale. — Thèse de la Faculté de médecine de Lille. 1894, 62 p., avec 2 pl. 342 — Launay. — Un cas d'inversion isolée des organes du mésogastre antérieur et postérieur. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 9, p. 320- 324, avec 1 fig. 343 — Mauclaire el Bois. — Ectrodactylie et syndactylie. — Mains et pied fourchus. — Bulletins de la Société d'anthr opologie de Paris. 1894, n° 3, p. 123-158, avec 10 fig. “344 — Osmont. — Cloisonnement transversal et congénital du vagin; dystocie causée par ce cloisonnement. — Archives de tocologie et de gynécologie. 1894, n° 2, p. 139-143. 345 — Varigny (H. de). — Recherches sur le nanisme expérimental. Contribution à l'étude de l'influence du milieu sur les organismes. — Journal de l’ana- tomie et de la physiologie. 1894, n° 2, p. 147-188, avec 36 fig. 346 — Verchère. — Cloisonnement transversal du vagin. — Archives de tocologie el de gynécologie. 1894, n° 6, p. 453-457. 86 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. V. — CELLULES ET TISSUS 347 — Azoulay et Klippel. — Les altérations des cellules de l'écorce cérébrale dans la paralysie générale, étudiées par la méthode de Golgïi. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 16, p. 405-407, avec 1 fig. 348 — Baraban (L.). et Saint-Remy (G.). — Le parasitisme des sarcosporidies chez l’homme. — Bibliographie anatomique. 1894, n° 2, p. 79-82, avec 5 fig... #349 — Caron (J.). — Les « voies du suc » dans le cartilage hyalin. — Thèse de la Faculté de médecine de Lille. 1894, 38 p. avec 1 pl. Ne 350 — Gavazzani frères, — Nouvelle contribution à l'étude des altérations consé- . cutives à l’extirpation du pancréas (résumé). — Archives italiennes de bio- logie. 1894, t, XXI, fasc. 1, p. 40-42, avec 1 pl. 351 — Hanot (V.). — Le foie infectieux et le foie toxique au point de. vue de la karyokinèse. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 20, p. 506-507. Elippel. — Voir n° 347. 352 — Montané. — Dissociation des faisceaux primitifs dans le sarcome musculaire du cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 17, p. 448-449, 353 — Poirault (G.) — Les communications intercellulaires chez les lichens. —- Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 24, p. 1362-1363. 354 — Prenant (A.). — Sur l'existence de cellules à à grains acidophiles chez l'orvet (Anguis fragilis) et le lézard (Lacerta vivipara?). — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1894, n° 1, p. 1-8. Saint-Remy. — Voir n° 348. : 355 —-Thélohan (P.). — Sur la présence d’une capsule à filament dans les spores des microsporidies. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 20, p. 505-506, et ue rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXNIIT, n° F7 p. 1425-1427. 356 — Willem (V.). — La structure des palpons de Apolemia uvaria Esch., et les phénomènes de l'absorption dans ces organes. — Bulletins de Picadenre royale des sciences. de Belgique. 1894, n° 3, p. 354-362, avec 1 pl. -- VL. — SYSTÈME LOCOMOT EUR (SQUELETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES.) Collet. — Voir n° 358. *357 — Evangeli-Tramond. — Quelques particularités sur le fémur. — Thèse de Care toral. 96 p. avec 19 tableaux. 1894. Paris, Ollier-Henry. ÿ : 358 — Garel et Collet. — Contribution à l'étude de la cloison nasale. hote des maladies de l'oreille et du larynx. Novembre 1893, 359 — Jaboulay. — Le cubitus et le radius dans la pronation et la supination. — La Province médicale. 1893, n° 42. 360 — Jourdain (S.). — Essai d’une théorie du temporal. — Comples rendus de l’Aca- démie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 21, p. 1160-1162. ÈS 361 — Lambert (0.). — Considérations nouvelles à propos d'un nouveau càs dé muscle présternal. — Bulletins de la Société d' on IRrOpeIGEE de Paris. 1894, n° 4, p. 237-241. € ‘362 — Ledouble (A.). — Des conformations anormales des muscles de la face, — Bibliographie anatomique. 1891, n° 2, p. 65-78. BIBLIOGRAPHIES. * 87 363 — Ledouble (A.). — Variations des muscles de l'œil, des paupières et du sourcil dans l'espèce humaine. — Archives d’ophtalmologie. 1894, n° 4, p. 218-239. 364 — Id. — Des muscles anormaux et des divers modes de conformation des muscies normaux du larynx dans l'espèce humaine et de leurs homologues dans la série animale. — Extrait des Annales internationales de laryngologie et de rhinologie. Mai 1894, 40 p., avec 2 fig. * __ Manouvrier (L.). — Voir B, À., 1894, n°0 181. 365 — Marey. — Les mouvements articulaires étudiés par la photographie. — Comples rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 19, p. 1019- 1025, avec 6 fig. é 366 — Regnault (F.). — Forme du cràne ins l'hydrocéphate. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 12, p. 315. 367 — Id. — Sur la suture lacrymo-ethmoïdale, — Comples rendus de la Société de biologie. 1894, n° 15, p. 397-398. ; VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS.) 368 — Rs (L.). — Les nerfs du rein chez l'homme. — Comptes rendus de la Société de bioiogie. 1891, n° 12, p. 336-338, avec 3 fig. 369 — Id. — Les nerfs du cœur chez l'homme. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 12, p. 338-339, avec 3 fig. 370 — Id. — I. Bipolarité des cellules des gangrions rachidiens chez le fœtus hu- main de deux mois et demi. — Il. Fibre ou collatérale commissurale des racines postérieures pour la colonne de Clarke des deux moitiés de la moelle, chez le fœtus humain. — Comples rendus de la Société de piorog ie: 1894, n° 16, p. 404-105, avec 2 fig. 371 — Id. — I. Réponse à l'observation de M. Henneguy relative au noircissement et à la conservation sous lamelles des coupes par les méthodes de Golgi à l'argent et au sublimé. — II. Confirmation par la méthode de Cox des lésions cellulaires de l'écorce dans la paralysie générale. — III. Aspect de cellules de Purkinje dans la paralysie générale. — Comples rendus de la Société de biologie. 1894, n° 16, p. 419-420. Azoulay (L.) et Klippel. — Voir n° 347 372 — Beauregard (H.). — Recherches sur l’oreil!'e interne de la roussette de l'Inde (Pleropus medius). — Comptes rendus de l’Académie des sc'ences. 1894, t. CXVIII,-n° 24, P. 1351-1353. : - Gajal (S. R.). — Voir no 311. 313 — Capobiauco (F.). — Sur une particularité de structure de l'écorce du cervelet. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fase. 1, p. 72-76. 374 — Charcot et Pitres. — De la méthode anatomo-clinique dans ses applications : à l'étude des localisations. — Archives de neurologie. 1891, vol. XXVIH, n° 86, p. 241-251. 375 — Gombault (A.) et Philippe. — Contribution à l'étude des lésions systéma- tisées dans les cordons blancs de la moelle épinière. — Archives de méde- cine expérimentale et d'analomie pathologique. 1894, n° 3, p. 365-424, avec 40 fig. 88 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 376 — Lannois et Lemoine. — Sur un cas de sclérose des cordons latéraux-avec sclérose du bulbe et atrophie des nerfs optiques. — Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique. 1894, n° 3, p. 443-459, avec 1-pl. Lemoine. — Voir n° 376. 377 — Loewenthal (N.). — Contribution à l’étude du lobe olfactif des reptiles. — Journal de l’anatomie et de la physiologie. 1894, n° 3, p. 249-261, avec 1 pl. — Voir B. À., 1894, n° 77. Re 378 — Luys (J.). — Du développement compensateur de certaines régions encé- phaliques en rapport avec l'arrèt de développement de certaines autres. — Comptes rendus de là Société de biologie. 1894, n° 12, p. 318-319. 379 — Marinesco (G.). — Sur la régénération des centres nerveux. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 15, p. 389-391. 2 380 — Morat (J. P.). — Nerfs sécréteurs du pancréas. — Comptes rendus de la So- ciélé de biologie. 1894, n° 17, p. 440-441. Philippe. — Voir n° 375. Pitres. — Voir n° 374. 381 — Remy-Saint-Loup. — Sur le groupement des éléments pigmentaires dans le pelage des mammifères. — Mémoires de la Société zoologique de France. 1894, €. VII, 17e parte, p. 65-68. : VII. — SYSTÈME VASCULAIRE (SANG ET LYMPHE.) - 382 — Krogius et Hellens (von). — Sur les hématozoaires de l'hémoglobinurie du bœuf. — Archives de médecine expérimentale el d'anatomie pathologique. 1894, n° 3, p. 353-364, avec 2 pl. 383 — Regaud (G1.). — Sur les origines des vaisseaux lymphatiques de la mamelle. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 20, p. 495-497. 384 — Toureng. — Sur l'appareil circulatoire de Dreissensia polymorpha.— Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 17, p. 929-930, IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYRO:DE ET THYMUS.) 385 — Bordas. — Sur l'appareil venimeux des hyménoptères. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t, CXVIII, n° 16, p. 873-874. 386 — Id. — Anatomie du tube digestif des hyménoptères. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 25, p. 1423-1425. Hanot (V.). — Voir n° 351. < 387 — Janet (Ch.). — Sur le système glandulaire des fourmis. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 18, p. 989-992. 388 — Masse (E.). — La région sous-glottique du larynx. — Gazette hebdomadaire des sciences médicales de Bordeaux. 1894, n° 23, p. 267-270. * 389 — Pilliet (A. H.). — Sur la présence de follicules lymphoïdes dans les glandes de Brünner. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 14, p. 384. 390 — Regnault (F.). — Des anomalies dentaires chez les animaux. — Le Natura- liste. 1894, 16° année, n° 173, p. 114-116, avec 4 fig. * BIBLIOGRAPHIE. us 89 X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES 391 — Beauregard (H.). — Les glandes à parfum des viverridés. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVII, n° 19, p. 1063-1064. 392 — Buys et Vandervelde. — Recherches expérimentales sur les lésions utérines no à l’ovariotomie double. — Archives italiennes Ge biologie. 1894, t. XXI, fasc, 1, p. 20-30. 393 — Mermet (P.). — Des valvules anomales du prépuce. — Bullelins de la Sociélé anatomique de Paris. 1894, n9 9, p. 315-317, avec 5 fig. Osmont. — Voir n° 344. Vandervelde. — Voir n° 392. Verchère. — Voir n° 346. XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 394 — Collignon (R.). — La race basque. — L’Anthropologie. 1894, t. V, n° 3, p. 276-287. 395 — Hamy (E. T.) — Les débuts de l'anthropologie et de l’anatomie humaine au Jardin des Plantes. M. Cureau de la Chambre et P. Dionis (1635-1680). — L’Anthropolooie. 1894, t. V, n° 3, p. 257-275. Hervé (G.). — Voir nes 396 et 397. 396 — Hovelacque et Hervé. — Crânes de Puiseux-lès-Louvres. — Revue mensuelle de l’École d'anthropologie. 1894, n° 5, p. 163-166. 397 — Id. — Étude de 36 crânes dauphinois (département de l'Isère). — Revue men- suelle de l’École d'anthropologie. 1894, n° 6, p. 188-200, avec 2 fig. 398 — Lapicque (L.). — Photographies relatives aux habitants des îles Mergui (les Selon). — Quelques observations anthropologiques et ethnographiques sur cette population. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1894, n° 3 et n° 4, p. 218-230. 399 — Mégret (A.). — Études de mensurations sur l’homme préhistorqiue. — Broch. in-89, avec 2 pl., 1894, Nice. . 400 — Michaut. — Du pied préhensile chez le Japonais et l'Annamite. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1894, n° 4, p. 241-254. 401 — Regnault (F.). — Direction du gros orteil par rapport au bord interne du __ pied. Conséquences pour la chaussure. — Cornpies rendus de la Société de biologie. 1894, n° 12, p. 315-316. 402 — Id. — Variations dans la forme des dents suivant les races humaines. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1894, n° 1, p. 14-18, avec 1 fig. Id. — Voir n°: 366 et 367. 403 — Zaborowski. — Sur dix crânes de Rochefort. Les blonds et les Proto-Cauca- siens. — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1894, n° 1 et n° 2, P. 28-65. XII. — VARIA (MONOGRAPHIES. — TRAVAUX RENFERMANT DES RENSEIGNEMENTS HHODOCTEURES DESCENDANCE.) 404 — Beauregard (H.). — Le rorqual de Kérafédé. — Comples rendus de lu Société de biologie. 1894, n° 11, p. 275-277. 90 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 405 — Blanchard (R.). — Notices sur les parasites de Mhoines 2e série. — ie rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 18, p..460-462. 406 — Bouvier (E. L.). — Sur les caractères et l’ évolution des onnenres nouveau groupe de crustacés anomoures. — Comvples rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 24, D. 1553-1355. : 407 — Id. — Sur la mue des lithodes. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 20, p. 503-505. ; ; Id. — Voir no 426. 408 — Guénot (L.). — Le rejet de sang comme moyen de défense chez quelques coléoptères. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXNII, n° 16, p. 875-877. 409 — Filhol (H.) — Sur quelques points de l'anatomie du cryptoprocte de Mada- gascar, — Comples rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 19, p. 1060-1062. Id. — Voir n° 415. 410 — Giard (A.). — Sur un nouveau ver de terre de la famille des Phr coryclidæ (Phreoryctes endeka Gd). — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 12, p. 310-312. AA — Id. — Sur certains cas de dédoublement des courbes de Galton dus au pa- rasitisme et sur le dimorphisme d'origine parasitaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 13, p. 350-353, et Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIIT, n° 16, p. 870-873. 412 — Id. — Sur une affection parasitaire de l’huitre (Osérea edulis L.) connue sous le nom de maladie du pied. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 16, p. 401-404. 413 — id. — Sur les transformations de Margarodes vitium Ga. — Comptes kique de la Sociélé de biologie. 1894, n° 16, p. 412-414. 414 — Id. — L’anhydrobiose ou ralentissement des phénomènes vitaux sous l'in- … fluence de la déshydratation progressive. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 20, p. 497-500. 415 — Grandidier et Filhol. — Observations relatives aux ossements . : tames trouvés dans le marais d'Ambolisatra à Madagascar (suite). — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1894, t. XVI, n0S 4-5-6, p. 177-188. avec 9 pl. — Voir B, AÀ., 1894, n° 54. . 416 — Hallez (P.). — Sur un rhabdocælide nouveau de la famille des proboscidés (Schizorhynchus cœæcus, nov. gen., nov. sp.). — Revue biologique du nord de la France. 6° année, n° 8, mai 1894, p. 315-320, 1 pl. 417 — Janet (Ch.). — Études sur les fourmis (quatrième note). — Pelodera des glandes pharyngiennes de Formica rufa Li. — Mémoires de la Société zo0o- logique de France. 1894, t. VII, 17 partie, p. 45-62, avec 11 fig. dans le texte. 418 — Jobert. — Recherches pour servir à l'histoire du parasitisme. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 20, p. 519-520. 419 — Joubin (L.). — Note sur les céphalopodes recueillis dans l'estomac d’un dau- phin dans la Méditerranée. — Bulletin de la Société zoologique de France. Avril 1894, t. XIX, n° 4, p. 61-68. : ; de 420 — Koehler (R.). — Une excursion zoologique à Cette. — 1894, broch. in-80, 8 p. BIBLIOGRAPHIE. 91 421 — Künckel d'Herculais. — Les diptères parasites des acridiens : les bombylides. — Hypnodie larvaire et métamorphose avec stade d'activité et stade de repos. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 17, p. 926-929. ; 422 — Id. — Les diptères parasites des acridiens : les muscides vivipares à larves sarcophages. — Apténie et castration jparasitaire. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 20, p. 1106-1108. 423 — Id. — Les diptères parasites des acridiens : les muscides ovipares à larves oophages. — Les diptères fouisseurs. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 24, p. 1359-1361. 424 — Lacaze-Duthiers (de). — Sur le Æ/abellum antophyllum du golfe du Lion. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 19, p. 1013- - 1019. 425 — Léger (L.). — Sur une nouvelle grégarine de la famille des dactylophorides, parasite des géophiles. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 23, p. 1285-1288. 426 — Milne-Edwards (A.) et Bouvier (E. L.). — Considérations générales sur la famille des galathéidés. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1894, t. XVI, n°5 4-5-6, p. 191-327, avec 36 fig. 427 — Pomel (4.). — Sur le Dyrosaurus thevestensis. — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 25, p. 1396. 428 — Saint-Joseph (de). — Les annélides polychètes des côtes de Dinard. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1894, t. XVII, n° 1, p. 1-80, avec 4 pl. (à suivre). 429 — Sappey. — Note sur le Phyllium pulchrifolium. — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences. 1894, t. CXVIII, n° 25, p. 1393-1395, 430 — Vaillant (L.). — Essai sur la classification générale des chéloniens. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1894, t. XVI, n°5 4-5-6, p. 331-345. 431 — Wardell Stiles. — Notes sur les parasites. — 24: Note préliminaire sur une : espèce d'infusoires ({chthyophthirius) parasites chez des poissons d'eau douce à l'exposition nationale de Chigago. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 17, p. 451-436. $ 432 — Id. — Notes sur les parasites (une nouvelle espèce de douve, Distomum [Dicrocælium] complexum, trouvée chez les chats des États-Unis) [à suivre]. — Bulletin de la Société zoologique de France. Mai 1894, t. XIX, . n° 5, p. 89. "© © ———— ne ANALYSES: Les numéros qui précèdent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. ; 484 — Manouvrier (L.). Mémoire sur les variations normales et les anomalies des os nasaux dans l’espèce humaine. Le travail de M. MaNOUvRIER se compose, comme l'indique son titre, de deux parties distinctes : étude des variations normales et étude des anomalies des os nasaux. S'appuyant sur les données fournies par les registres de Broca, l’auteur, dans sa première partie, recherche, par la méthode des indices, les corrélations qui unissent entre elles les variations ethniques et individuelles. Les tableaux annexés au texte montrent que la largeur supérieure des os propres est la seule de leurs dimensions qui subisse des variations notables suivant les races. Le maximum se rencontre chez les Européens, le minimum chez les Esquimaux et les Polynésiens. Dans les crânes provenant de l’Amérique centrale et méridionale, on voit souvent l’angle supéro- externe se prolonger en dehors, er sorte que les deux os réunis affectent par leur partie supérieure une forme en lame de hache. Une configuration hastée analogue s’observerait dans les races kymriques. Quoi qu'il en soit de ces variations, toutes sont manifestement liées à un ensemble de caractères ethniques dominateurs, parti- e, ik 4 î - # k AE culièrement à la largeur interorbitaire, aux dimensions de l’échancrure nasale et au FS développement de la région frontale. L Les variations individuelles se rapprochent des modifications ethniques en ce æ qu’elles portent elles aussi principalement sur la partie supérieure des os nasaux; 4 mais ce qui les caractérise, c’est leur extraordinaire étendue dans toutes les dimen- Ê sions ; ce qui annule toute tentative d'interprétation d'ensemble et oblige à les ratta- + cher à des accidents. : ; Après un paragraphe consacré à la morphologie des os nasaux chez les anthro- poïdes, M. Maxouvrier formule numériquement, au moyen de divers indices, les 1 différences qui existent entre l’homme et les anthropoïdes, ainsi que les corrélations de forme des os propres du nez. Des tableaux dressés par l’auteur il ressort nettement Le Rene 1. Les travaux dont nous n’aurons connaissance qu’au cours de la mise sous presse de notre journal auront, autant que possible, encore leur mention bibliographique, mais seront analysés, s’il y a lieu, seulement dans le numéro suivant. ANALYSES. S. 93 que les Esquimaux occupent, relativement à chacun des indices employés, le bas de l'échelle humaine, se rapprochant beaucoup ainsi des chimpanzés qui, eux, occu- peraient le sommet de l'échelle simienne. Parmi les anomalies, l’absence complète des os nasaux par arrêt de développement général des os de la face parait être tout à fait exceptionnelle. L’auteur en signale un Cas où la suppléance avait été réalisée par l'os frontal. La tête osseuse présentant cette anomalie était de plus extrêmement remarquable par le nombre des difformités par arrêt de développement de tout le squelette facial et d’une partie.de la base du cràne. Plus fréquents paraissent être l’absence et surtout l’incomplet développement des nasaux Coïncidant avec une hypertrophie du massif facial supérieur : la suppléance est alors obtenue par un excès de développement des branches montantes des maxil- laires supérieurs. M. MaNouvrtER à pu réunir huit cas de ce genre d'anomalies, constituant une série complète où l’on retrouve tous les stades successifs depuis l'absence totale jusqu’au simple arrêt de développement portant sur la partie supeé- rieure. L'hypothèse explicative toute rationnelle qui en découle est celle d’un retard du développement des os nasaux par rapport au développement des apophyses mon- tantes. Ces os procédant l’un et l’autre d’une ossification membraneuse, l’arrêt du processus ossificateur aura lieu lors de la rencontre de leurs portions périphériques voisines et une suture marquera l’endroit où cette rencontre se sera effectuée. Comment s'étonner dès lors de l’étendue des variations tant normales qu’exception-- nelles des nasaux, quand on considère les faibles dimensions de ces os comparés aux maxillaires supérieurs et la puissance relative de leurs foyers respectifs d’ossi- fication ? La même explication est applicable aux autres malformations des os nasaux, qu’elles relèvent d’un développement excessif de ces os par rapport aux os voisins, ou déri- vent d'irrégularités diverses dans leurs rapports réciproques (empiétements, os wor- miens nasaux). De ces différentes considérations il résulte qu'il faut être très réservé dans l'interprétation des variations des os nasaux et qu’il serait le plus souvent téméraire de leur attribuer une signification atavistique. P. JAGQUES. 312 — Roule (L.). L'embryologie comparée. Dans ce volume de 1150 pages, ROULE expose pour chaque embranchement les modes variés suivant lesquels les animaux faconnent leurs feuillets embryonnaires, ainsi que les formes successives qu'ils présentent jusqu’à l’état adulte (larves, me- tamorphoses, organes annexes, etc.). L'origine des divers appareils et des régions du corps est indiquée, mais l’organogénie proprement dite, c’est-à-dire l’évolution des ébauches en organes définitifs, est complètement laissée de côté. La multipli- Cation asexuelle, bourgeonnement, scissiparité, etc., est traitée sur le même pied que la reproduction par œufs. Les descriptions sont rendues très claires par l’abon- dance des figures du texte (un millier), toutes très schématiques et coordonnées de telle facon qu'on voit les processus se dérouler depuis le début jusqu'à l’achè- vement, sans qu'il soit nécessaire de se reporter au texte. Dans ce résumé, je signalerai surtout les points nouveaux ou en contradiction avec les données admises jusqu'ici. Les considérations générales, la définition des 9% BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. termes nouveaux et la classification embryogénique proposée par RouLE sont ren- fermées dans un autre livre, l'Embryologie générale, paru en 1893 chez RerNwan. PROTOZOAIRES. — Ils sont divisés en deux embranchements : les Sarcodaires et les Giliaires. Parmi les premiers, Roue admet encore le groupe des Monériens, dé- pourvus de noyau. Dans le développement des Sporozoaires, il considère comme certain que le corpuscule falciforme des Grégarines (deutospore) se transforme en un Organisme amiboïde, qui évolue plus tard en grégarine typique. : SPONGIAIRES. — Les gemmules des Spongilles sont rapprochées des bourgeons externes et séparables des Tefhya, Reniera, etc. RouLe considère le mésoderme. des auteurs comme le représentant de l’endoderme, et tous les revêtements épi- théliaux (épiderme, corbeilles ciliées, canaux) comme de l’ectoderme. Ghez les larves à embryogénie dilatée, une partie de l’ectoderme devient interne par suite d’une incurvation du corps, incurvation qui donne elle-même les cavités aquifères; chez . celles à-embryogénie condensée, une partie de l’ectoderme émigre à l'intérieur, et les canaux se creusent de toutes pièces dans le syncytium du corps : la fin est le même, mais les deux processus sont très différents. : Les HYDROZOAIRES (comprenant Hydraires et Siphonophores) Gaé comme forme larvaire typique l’Hydrula, provenant d’une blastoplanule, pourvue d’un entéron creusé au milieu de l’amas des cellules endodermiques et d'une bouche non inva= ginée dans la cavité gastrique. Il n'y a pas de cloisons. Les ScyPHOzOAIRES (Cténophores, Anthozoaires et Snaunciioos ont comme larve typique la Scyphula, ayant l’endoderme soulevé en quatre cloisons et les. bords de la bouche infléchis pour produire le tube œsophagien. Les PLATHELMINTHES comprennent les Turbellariés, Némertes, Trématodes et Ces- todes. La couche ectodermique qui se détache de l'embryon des Trématodes et des Gestodes lorsque celui-ci sort de la coque est interprétée comme un amnios, homo- iogue à l’amnios du pilidium des Némertes. Les Myzostomes sont placés à côté des Plathelminthes, en raison de l’absence de néphridies, et les Acanthocéphales non loin des Gestodes. ù NÉMATHELMINTHES. — Il n’y à pas de gastrulation, mais une planula on dans le protendoderme de laquelle il se délimite au centre un cordon endodermique qui sera l'intestin et un mésoderme périphérique dans lequel se creuse le cœlôme. Les TrocHozoaïRES renferment les Rotifères, Mollusques, Bryozoaires, Brachio- podes, Phoronidiens, Sipunculiens, Échiuriens, Sternaspidiens et Annélides. La larve typique des développements dilatés est la Trochophore, à couronne vibratile orale, mésocderme produit par des initiales et deux reins céphaliques. Le mésoderme se développe suivant le mode mésenchymateux et se creuse énsuite de cavités cœælo- miques, séparees par des dissépiments dans le cas des Annélides. RouLE admet que chez tous les Annélides (comme chez Polygordius), les néphri- dies de l'adulte sont formées aux dépens de deux cordons néphridiens. résultant de l'allongement des reins céphaliques ; ces cordons se découpent en tronçons corres- pondant aux anneaux, et chaque tronçon se différencie en néphridie. à Les ARTHROPODES sont divisés en trois sous-embranchements : les Acères sans an- tennes (Arachnides, Pycnogonides, Mérostomes et Trilobites) ; les Dicères à deux an- tennes (Insectes et Myriapodes); les Téfracères ou Crustacés. L'endoderme est d’abord formé par des cellules éparses dans le vitellus et détachées de l’ectoderme ANALYSES. pr 95 extérieur; ces cellules se groupent sous forme de deux cuvettes qui se rejoignent par les bords et constituent ainsi l'intestin moyen, qui $e met en rapport avec l’ex- térieur par deux invaginations buccale et anale ; il n’y aurait donc jamais de gas- trulation. Le reste des cellules non employées constitue le mésoderme, creusé de cavités cæœlomiques irrégulières. D’après Roue, les Crustacés n'auraient pas d’intes- tin moyen, l’endoderme étant employé tout entier pour former le foie. Il n’y aurait pas chez les Arthropodes une vraie métamérisation du mésoderme, comparable à celle des Annélides ét des Vertébrés, mais une pseudo-métamérisation secondaire liée à la présence des appendices. — Pour établir les homologies des appendices, RouLe pense qu'il faut tenir seulement compte de leur numéro d'ordre, et compte pour rien leurs rapports avec l’orifice buccal, non plus que leur mode d’innervation : les chélicères des Arachnides correspondent par suite aux antennes des Insectes et aux premières.-antennes des Crustacés ; les pédipalpes des Arachnides correspondent aux mandibules des Insectes et aux secondes antennes des Crustacés, etc. Les ONycHoPpHOREs forment un embranchement à part, aussi éloigné des Annélides que des Arthropodes ; la genèse de leurs feuillets est en effet très différente du mode adopté chez ces derniers ; la formation du mésoderme doit les faire ranger dans la série des Entérocælomiens, entre les Chœætognathes et les Échinodermes, tandis que tous les types précédents sont des Schizocæœlomiens. RouLEe admet encore que leurs néphridies communiquent avec le cælôme; elles ne sont cependant pas du tout homologues à celles des Annélides, puisqu'elles sont ectodermiques et indépendantes, au lieu de dériver d’une ébauche mésodermique continue. Les ÉCHINODERMES sont rapprochés des Vertébrés: comme ces derniers ils sont entérocælomiens, c’est-à-dire produisent leur cœlôme aux ‘dépens de diverticules entériques ; de plus ils ont aussi un double mésoderme, l’un épithélial (enférocæle) ef l’autre mésenchymateux. La larve typique du groupe est la Pentaclule, possédant un anus et une bouche encadrée de cinq tentacules, un anneau ambulacraire com- muniquant avec l'extérieur par un tube aquifère et envoyant des branches dans les cinq tentacules, un mésenchyme et deux entérocæles, l’un droit et l’autre gauche. Rouze n’admet pas que les cinq tentacules péribuccaux qui apparaissent tout d’abord soient identiques aux Cinq Canaux ambulacraires et aux tentacules terminaux des adultes ; il n’admet pas non plus la communication du tube aquifère avec le sinus axial qui l'entoure (chez les larves et adultes). Les terminales ou ocellaires des As- térides sont homologuées aux orales des Crinoïdes. Tunrciers. — Les cellules migrantes de la tunique seraient des cellules ectoder- miques desquamées qui conservent leur vitalité et non des éléments mésodermiques, du moins en presque totalité. Il ss peu probable que la glande neurale soit homo- Jogue à l'hypophyse. Les VERTÉBRÉS sont divisés en deux sous-embranchements : celui des Acràniens (Amphiorus) et celui des Craniotes ; les Craniotes présentent deux sections d'égale valeur : les Cyclostomes, privés d’arcs viscéraux, et les Gnathostomes qui en sont pourvus et qui comprennent tout le reste des Vertébrés. L’œuf des Mammifères vivipares ne serait pas une blastula, mais une planule creuse (cælojilanula), d'un type tout à fait particulier à ce groupe, dérivant secondairemént d'une planule lécithique comme celle dés Sauropsidés, par la perte du vitellus renfermé dans cette dernière. — La segmentation du mésoderme des Vertébrés n’est pas comparable à 96 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. celle des Annélides ; chez ces derniers, elle s'exerce sur un mésoderme entier engendré par des initiales; chez les Vertébrés, sur une portion seulement de ce mésoderme (la partie dorsale) qui est d’origine entérocælienne, En somme, ce volume diffère notablement des ouvrages didactiques d’embryologie, tels que ceux de Bazrour, de Korscnezr et HeIper, par l'interprétation très personnelle (figures et texte) des faits observés par les auteurs; de plus, iln’ya que peu ou pas de discussions sur les points en litige; les processus embryogéni- ques sont schématisés autant que possible et rendus ainsi très compréhensibles et très comparables. La tendance visible est la généralisation et la simplification des phénomènes en apparence si complexes et si divers du développement. Il n’y 4 pas de bibliographie ; l’auteur renvoie aux revues bibliographiques et recueils périodi- ques (Berichte, Biblioltheca zoologica et Anzeiger) ; l'ouvrage est terminé par deux tables, l’une des termes techniques, l’autre des noms de genres cités. L. Cuéxor. x 341 — Guibert (Charles). Contribution à l’étude anatomo-pathologique de l’encénhalocèle congénitale. Étude fort complète d’un cas d’encéphalocèle. D’après l'examen histologique, la portion ectopiée appartient bien évidemment au cervelet, quoique sa structure soit restée embryonnaire. De la comparaison avec les nombreux cas signalés par les au- teurs, Guibert conclut que les causes de l’encéphalocéle sont probablement mul- tiples. Les causes les plus fréquentes doivent sans doute être rapportées au début du développement (lésions portant sur les vésicules cérébrales mêmes, ou dues à des brides et adhérences amniotiques). La transformation kystique des encéphalo- cèles primitivement solides est consécutive à des processus régressifs analogues à ceux qui se déroulent dans les foyers cérébraux anciens. Pour distinguer ces tu- meurs des hydrencéphalocèles ventriculaires, on pourrait les désigner sous le nom de cystencéphalocèles (Herrmann). Ê. LaGuEsse. 349 — Caron (Jules). Les « voies du suc » dans le cartilage hyalin. L’auteur présente un résumé des travaux entrepris dans les dernières années sur cette question et, par ses recherches personnelles faites sur le cartilage de l'embryon et de l’adulte, essaye de tirer une conclusion de ces débats. Il a employé surtout l'acide osmique à 2 p. 100 et l'acide chromique depuis 1 jusqu’à 30 p. 100. D’après lui, il n'existe pas entre les cellules cartilagineuses, comme l’ont admis certains auteurs, de canalicules nourriciers ou canaux du suc contenant ou non des prolon- sements cellulaires, ou du moins cela n’existe qu’en quelques points très limites, par exemple sur les bords des cartilages articulaires, au point d'insertion de la synoviale. Pourtant, certains réactifs décèlent dans la substance amorphe des trainées spéciales, unissant les cellules, et qui sont l’expression optique d’un système de plaques entre-croisées. Ges trainées seraient non des canaux à parois propres, mais des portions de substance amorphe plus perméables aux liquides et que l’on peut désigner avec Schifferdecker, Wolters, etc., sous le nom de « voies du suc » (Saft- bahnen). Leur ensemble représente la « formation cloisonnante » décrite par le pro- A Te TR PT DR à UT EU DE CV EPST ON NE P'ÉRRS AN EE : CU TA AT bn) nait ANALYSES. CPE 97 #esseur Renaut dès 1877. CARON n’a pu, d'autre part, décomposer en fibrilles la subs- tance amorphe du cartilage, sauf au cas de fibrillation secondaire ou amiantiforme (cartilages costaux, laryngés, etc...). E. L. 357 — Evangeli-Tramond (A.). Quelques particularités sur le fé- mur. Par l'examen attentif de 120 fémurs, dont 60 d'hommes ef 60 de femmes, l’auteur cherche à contrôler quelques particularités plus ou moins anormales de la morphologie de cet os. Après quelques considérations sur la configuration générale établissant qu’à l’in- verse du diamètre longitudinal, l’antéro-postérieur l'emporte en dimension chez la femme, il passe à l’étude du pilastre fémoral. Le développement prépondérant de cette colonne osseuse chez l’homme (H. 45 p. 100, F. 30 p. 100) est en relation directe avec la prédominance chez lui de l'élément musculaire, tout spécialement en ce qui concerne le muscle crural qui couvre de ses insertions charnues la face postéro-externe cannelée de la diaphyse. Contrairement à ce qu'on observe pour l'indice fémoral, la courbure de l'os est proportionnelle à sa longueur ; aussi se trouve-t-elle plus accentuée dans le sexe fort. C'est encore à l’action du crural que doit être rattachée la platymérie aussi bien transversale qu'antéro-postérieure ; mais tandis que celle-ci se rencontre exclusive- ment sur des fémurs robustes, à saillies d’insertions puissantes, celle-là peut être considérée comme la platymérie des fémurs peu résistants. L’aplatissement de l'os reconnaît pour cause dans le premier cas l’extension en haut et en dehors des inser- tions du crural qui déforment le tiers supérieur de la diaphyse, tandis qu’il faut l’attribuer dans le second à un simple déplacement en haut de ces insertions. Bien que moins fréquente que dans les temps préhistoriques, la platymérie n’a pas disparu de nos jours; on la rencontre actuellement chez l’homme dans 36 p. 100 des cas, et dans 20 p. 100 chez la femme seulement. La dépression ovalaire à grand diamètre vertical siégeant à la face postérieure de la diaphyse au-dessous du grand trochanter, et connue sous le nom de fosse hypo- trochantérienne, coexiste généralement avec la platymérie antéro-postérieure et relève comme elle d’un surcroît d’activité musculaire qui porte ici sur le grand fessier. Aussi est-elle plus fréquente chez les races primitives et dans le sexe mas- culin. Un fait curieux, c’est que cette dépression s’observe d’une facon presque constante chez les sujets adolescents de 18 à 20 ans. L'empreinte iliaque est normale et causée, ainsi que l’a indiqué M. Poirier, par le froftement de la face antéro-supérieure et interne du col, relativement saillante, contre une saillie du bourrelet cotyloïdien, dans la flexion et l’abduction de la cuisse. On la rencontre plus ou moins développée, mais toujours encroûtée de cartilage à l’état frais. L’empreinte tibiale est une modification de même ordre portant sur la région postéro-supérieure et externe du condyle interne, due à la flexion extrême du tibia sur le fémur. Étudié par divers auteurs, qui fournissent à son sujet des statistiques peu concor- 98 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. dantes, le éroisième trochanter, saillie osseuse qui se rencontre à T'extrémité supé + rieure de la branche de bifuxcafion externe de la ligne Apre a été considéré tant Enfin Je tubercule d'insertion du ligament de Bigelow est un peu plus stéque chez l'homme (28 p. 100) que chez la femme (25 p. 100). Dans une série de tableaux placés à la fin de son ras l’auteur résume et com- plète les résultats de ses ne ARR D TRAVAUX ORIGINAUX SUR LE MODE DE CLOISONNEMENT DU CLOAQUE ET SUR LA FORMATION DE LA CLOISON RECTO-UROGEÉNITALE ENVISAGES PRINCIPALEMENT CHEZ L'EMBRYON DE MOUTON Par F. TOURNEUX PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE TOULOUSE, Les auteurs ne paraissent pas d'accord sur le nombre des replis concourant à la formation de la cloison recto-urogénitale. Les uns n'admettent qu’un seul repli péri- néal, interposé entre l'intestin et le pédicule de l’allantoïde et s’abaissant progressi- vement dans la cavité du cloaque, en arrière de l’abouchement des canaux de Wozrr. Les autres, avec Kôzziker, Mixazkovics et NAGEz, tout en attribuant la plus large part, dans la constitution de la cloison recto-urogénitale, à l'abaissement du repli périnéal supérieur (éperon périnéal), reconnaissent cependant la participation de deux replis ou bourrelets superficiels (génitaux) se développant sur les parois latérales du cloaque (replis latéraux du cloaque) ou sur les côtés de l’orifice cloacal. D'autres observateurs enfin, avec RETTERER, expliquent la formation de la cloison cloacale par le soulèvement de deux replis latéraux qui se fusionnent progressivement de haut en bas sur la ligne médiane. RATHKE, après avoir admis l'existence de cinq replis différents (1832), paraît avoir professé en dernier lieu l'opinion d’un repli périnéal unique (1861). C'est également cette opinion que nous avons soutenue dans un mémoire publié en 1888 « Sur les premiers développements du cloaque, etc…., chez l'embryon de mouton » (Journal de l’Anatomie). Pour se rendre un compte exact du mode de formation de la cloison recto-urogé- nitale, il faut recourir à la méthode de reconstruction préconisée par His, ou encore, comme l’a fort bien fait observer RETTERER, comparer les coupes longitudinales pra- tiquées dans les deux sens avec les sections transversales. On acquiert alors la con- viction qu'il n'existe qu’un seul repli périnéal, mais que le bord inférieur de ce repli moulé dans l'angle de séparation de l'intestin et du sinus urogénital est concave, et que ses extrémités figurent deux sortes de piliers se prolongeant en bas, à une cer- taine distance, sur les parois latérales du cloaque. Ce sont ces piliers qui, examinés sur des sections transversales, ont été considérés par quelques auteurs comme repré- sentant les plis latéraux du cloaque, ainsi que nous l'avons indiqué dans une note communiquée à la Société de biologie (8 février 1890). Récemment KEIBEL a émis une opinion analogue (Anat. Anz., 1893), BIBLIOGR. ANAT., T, 11, N° 3. s 8 100 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Des sections frontales, pratiquées sur la région périnéale d’embryons de mouton de 20 à 25 millimètres de long, au moment où la cloison périnéale atteint la surface cutanée, montrent très nettement que son bord inférieur, déjà épaissi, est creusé d’une gouttière antéro-postérieure. FR Les raisons qui nous paraissent devoir militer en faveur de l’existence d'un repli périnéal unique, sont les suivantes : 1° La forme du bord inférieur dela cloison recto-urogénitale est celle d’un cintre surbaissé, et non celle d’une ogive à sommet aigu, ainsi que les coupes frontales à permettent facilement de le constater. L'examen des sections transversales vient Ë apporter une confirmation de plus : on n'observe, en effet, les replis latéraux que sur un petit nombre de coupes au-dessous du sommet de la voûte, et ces replis convergent très rapidement au niveau de ce sommet, 2° La cloison recto-urogénitale ne présente aucun raphé épithélial dessinant tran- sitoirement la ligne de soudure ; elle ne renferme pas davantage, ainsi que le remarque KeIBEL, de vestiges épithéliaux, comme on en rencontre, par exemple, au niveau de la soudure des deux lames palatines. 3° La cavité du cloaque, au moment où se constitue la cloison recto-urogénitale, ne s'ouvre pas à l’extérieur, mais elle est obturée superficiellement par une lame épithéliale pleine, étirée dans le sens vertical; nous avons proposé de désigner celte lame qui représente la membrane cloacale primitive sous le nom de bouchon cloacal. (1888). ; Si des replis latéraux s’élevaient dans l’épaisseur de cette lame, les deux segments. - 4 résultant de ce mode de cloisonnement seraient pleins, au moins à l’origine. Or, c’est F le contraire qu'on observe sur l'embryon de mouton. La cloison recto-urogénitale en progressant de haut en bas, ne s'enfonce pas dans l'épaisseur du bouchon cloacal, mais se porte en regard de son bord postéro-inférieur, et glisse le long de ce bord, refoulant devant elle la cavité du cloaque. La branche postérieure de l’anse cloacale formera le rectum, la branche antérieure se fusionnera intimement avec le bouchon cloacal, et sa cavité disparaîtra complètement (stades de 28 à 30 millimètres). Ge n’est que postérieurement que le bouchon eloacal se creusera d’une lumière centrale, à des époques variables suivant les sexes. ns poe - Ag Ÿ! 27 avril 1894, DÉVELOPPEMENT DU PANCRÉAS CHEZ LES SÉLACIENS _ Par E. LAGUESSE DOCTEUR ÈS SCIENCES PROFESSEUR AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LILLE, BaLFOUR a- décrit et figuré depuis longtemps, dans sa belle Monographie des Elasmodranches, diverses phases du développement du pancréas, mais il n’a pas in- sisté sur le mode d'apparition de l'organe, il n'a pas signalé, d'autre part, de pancréas ventraux accessoires, tels qu’on en trouve actuellement chez les autres vertébrés. C'est pour chercher à compléter ces données que j'ai observé une série d’embryons d'Acanthias vulgaris de 5, 8, 81/.,, 9, 11, 13,-15, 16, 19, 22, 23, 25, 27, 30, 35. 40, 42, 55 et 80 millimètres. J'ai déjà eu Dontbres lécés on de parler, à propos d’autres organes, de ce pancréas à l’un ou l’autre stade !, Le pancréas apparaît comme un diverticule dorsal de l'intestin, reconnaissable pour la première fois, mais à peine marqué, chez l'embryon de 8 millimètres. (Stade I de Balfour). Dans ses parties antérieure et postérieure, l’intestin, séparé du vitel- lus, est un tube creux essentiellement formé par un épithélium cylindrique simple ou stratifié, et suspendu par un court mésentère à la paroi dorsale du corps. Dans sa partie moyenne au contraire, il est encore inachevé : c’est une cavité haute et large, de coupe triangulaire, dont la base repose sur le vitellus. Par la formation du cordon, cette cavité intestinale primitive tend à s’étrangler vers le milieu de sa hauteur, et à se diviser en deux étages, dont le supérieur représentera la région duodénale de l'intestin définitif, l’inférieur fera partie de la vésicule ombilicale ; la partie étranglée formera un canal vitellin de plus en plus long et étroit. La paroi épithéliale dorsale de cet intestin primitif est épaissie sur une certaine longueur, et excavée en gouttière renversée, qu'un double sillon latéral, encore à peine indiqué, tend à isoler de l'intestin. En un mot, l'intestin commence en cette région à s’étran- £gler longitudinalement, Gouttière et étranglement n’ont aucune limite en avant et en arrière où ils se perdent insensiblement. Gette dépression est l’ébauche du pancréas. . Sur l'embryon de 8 millimètres 1/2, les parois de la gouttière étaient un peu plus épaissies, Sur celui de 9 millimètres elles étaient plus épaisses encore, les bords tendaient à se rapprocher l’un de l’autre, l’étranglement était par conséquent plus marqué, enfin l’excavatior cessait assez brusquement en arrière. Sur l’embryon de 1. Je renvoie pour les figures à celles que j'ai données à propos de la rate in Büblio- graphie anatomique, 1894, p. 25, et Journal de l’Analomie, 1890, p. 433, 435, 437; et pour _ le premier bourgeon, Journal de l’Anatomie, 1894, p. 25, Re # \ 102 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 11 millimètres (St. K. Balf.), nous trouvons un diverticule pancréatique mieux indi- vidualisé. Dans la plus grande partie de son étendue, c’est encore une gouttiére, sans limites nettes en avant, et qui, d'avant en arrière, s’approfondit et tend à se séparer de l'intestin, ses deux bords se rapprochant de plus en plus l’un de l’autre. En arrière, ces bords se sont soudés, et la gouttière se continue par un très court cœcum, couché sur la paroi dorsale de l’intestin, et dont le sommet regarde dans la direction de la queue. Sur les embryons de 13 et 15 millimètres l’étranglement, la soudure des bords ont gagné d’arrière en avant, et le cul-de-sac tubuleux s’est approfondi d'autant; en avant, l'excavation cesse assez brusquement. Enfin, sur l'embryon de 16 millimètres, la limite est nette de ce côté, où s’est formé un très court cul-de-sac antérieur, et la gouttière primitive est ainsi transformée en une sorte de poche aplatie, accolée à l'intestin, ef communiquant encore très large- ment avec lui par une ouverture antéro-postérieure en boutonnière. Je dis poche aplatie, car sur l'embryon de 15 millimètres et surtout de 16, le diverticule pan- créatique, d’abord arrondi sur la coupe transversale, a commencé à s’aplatir de haut en bas, et croît:surtout par ses bords latéraux, presque exclusivement par le droit. L'ouverture, primitivement dorsale, est actuellement un peu reportée à gau- che, de sorte que la poche, insérée maintenant au côté dorsal et gauche de l’intes- tin par un court pédicule, s'étend en arrière, en avant, et à droite de ce point. Par suite du déplacement de l'ouverture, elle ne s’approfondit pas directement à droite, mais en haut et à droite. Le pancréas dorsal est donc à l’origine une simple gouttière à parois épaissies, qui se sépare graduellement de l'intestin, d’arrière en avant, par étranglement et soudure de ses bords, pour former une large poche aplatie et pédiculée. C'est un mode de développement qu'ont également admis Sross pour le pancréas des mammi- fères, W. FÉLix pour celui des oiseaux. Il se rapproche de celui du bourgeon pul- monaire. Sur les embryons plus âgés (19 à 25 mm.), on peut suivre les progrès de la glande, non seulement sur les coupes en série comme précédemment, mais sur de simples dissections, en isolant l'intestin entier dans le sérum iodé faible ou le sérum arti- ficiel. On constate, par ces deux sortes d'observations, que l'ouverture du diverti- cule pancréatique se rétrécit et finit par former un court canal. La poche, en s’a- grandissant, s’approfondit aussi bien en avant qu’en arrière du pédicule. Bientôt on la voit se mamelonner, pour former de nombreux diverticules ou bourgeons creux secondaires ; elle a alors un aspect müriforme caractéristique. À peine indiqués sur l'embryon de 19 millimètres au bord droit et à l’extrémité postérieure, ces mame- lons couvrent toute la surface de la poche sur celui de 23, et quelques-uns com- mencent à s’étrangler à leur point d'implantation. À partir de 30 millimètres, on voit les premiers bourgeons secondaires croître rapidement, et se ramifier à leur tour sous forme de tubes pancréatiques. Aussi la poche primitive perd-elle rapidement aussi de son importance. À 35 millimètres elle ne forme plus qu'une sorte de carrefour, d'ampoule aplatie d’où part le canal pan- créatique. Au delà, elle diminue encore, et finit par disparaitre complétement. Le canal pancréatique ne cesse au contraire de s’allonger, en partie à ses dépens, sem- ble-t-il, pour former un tube étroit. Il n’atteint jamais du reste une bien grande longueur. Il subit pendant sa croissance un déplacement très marqué. De franchement TRAVAUX ORIGINAUX. 103 dorsal qu'il était à l’origine, le point d'insertion devient dorsal et gauche (23 mm.), gauche, puis ventral (35 mm.). Enfin, l’intestin semblant subir, par suite du res- serrement des tours de la valvule spirale, une sorte de torsion sur lui-même, l’ori- fice du canal pancréatique finit par se trouver au côté droit sur les fœtus de 55 et 80 millimètres. Il s’est en même temps déplacé d'avant en arrière, de sorte que le canal se dirige finalement de gauche à droite et d'avant en arrière, en décrivant un quart de tour de spire dans l’épaisseur même de la paroi intestinale, avant d'arriver à sa terminaison. La masse glandulaire elle-même a changé de position, la partie d’où part le canal étant devenue gauche puis ventrale. Elle a reculé aussi d'avant en arrière, puisque, née en face du canal vitellin, elle se trouve plus tard reportée en arrière du cordon. Le déplacement, plus apparent que réel, est dù surtout au recul en masse de la ré- sion duodénale par le fait de la croissance très rapide de la région stomacale. Cette masse glandulaire s’est en outre divisée en deux parties, l’une (tête) reste autour de l’origine du conduit pancréatique ; l’autre (queue), déjà indiquée sur l’embryon de 25 millimètres, s’est dirigée dorsalement et en avant pour s'appliquer au bord dorsal de l'estomac. Plus tard (40 mm. et au delà), quand ce bord est devenu la grande courbure, elle n’a cessé d’y adhérer, et le suit d’avant en arrière, jusqu’au sommet de cette grande courbure et jusqu’au hile de la rate qui en est voisin. Nous savons, d’après des travaux récents, qu'outre le pancréas dorsal, il existe dans tous les groupes de vertébrés où on l'a cherché jusqu'ici, un double pancréas ventral. Nous n'avons encore parlé d’aucune formation analogue chez l’Acanthias. Gherchons cette formation, non signalée jusqu'ici dans le groupe des sélaciens. Chez les vertébrés inférieurs en général, le foie apparait comme un large diver- ticule ventral de l'intestin. À peine est-il pédiculé, qu’on voit naître sur le pédicule, à son insertion même, deux diverticules latéraux secondaires qui deviendront les pancréas ventraux droit et gauche. L'apparition de ces glandes accessoires suit de très près celle de la glande primitive dorsale, que nous pouvons considérer comme à peu près contemporaine du foie. Or, chez l’Acanthias, nous trouvons sur l'embryon de 8 millimètres, immédiatement en arrière de la région branchiale, l'intestin formé par un tube épithélial cylindrique. En arrière du point où les deux veines vitellines ou omphalo-mésentériques se réunissent pour former le sinus veineux, et entre ces deux veines, se creuse soudain, à la région ventrale de ce tube, une profonde gout- fière à parois épaissies, et qui tend à s’isoler de l'intestin par étranglement longitu- dinal : c’est l’'ébauche du foie. Le diverticule hépatique est situé immédiatement en avant de l'intestin primitif, c’est-à-dire du point où l'intestin, incomplétement achevé, s'ouvre largement sur le vitellus. I ne possède point par conséquent de limites nettes en arrière. [Il semble même qu'une accumulation de cellules endodermiques reposant immédiatement sur le vitellus doive contribuer à son accroissement. Sur l'embryon de 8 millimètres 1/2, le diverticule est plus large que l'intestin lui-même, à parois plus épaisses, et séparé de lui par un étranglement très marqué. Sur l'embryon de 9 millimètres, le bourgeon hépatique est plus large encore, et, aux deux côtés droit et gauche de son insertion sur l'intestin, nous le voyons émettre deux diverticules latéraux bien limités et dont le sommet regarde un peu en arrière. Sur une coupe transversale (fig. 3 et 4), la figure d'ensemble est celle d'une feuille trilobée à lobes peu saillants, dont le moyen serait de beaucoup le 104 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. plus large, Ges diverticules latéraux iront (11 mm.) s’approfondissant. Leur position, leur direction, l’époque de leur apparition peu après le bourgeon pancréatique dor- sal, tout nous porte à les considérer comme homologues aux bourgeons pancréatiques ventraux décrits chez les autres vertébrés. Mais, dira-t-on, le moyen le plus simple de savoir si ces bourgeons représentent les pancréas ventraux, c’est de voir ce qu'ils deviennent. C’est précisément ici que git la difficulté. Si nous poursuivons le déve- loppement, nous voyons en effet, sur l'embryon de {1 millimètres, les diverticules latéraux approfondis, mais le diverticule médian n'existe pour ainsi dire plus, ilne 1,2, 3, 4. — Quelques coupes transversales choïi- 6. — Le même, coupe plus en axrière montrant sies dans l’embryon de9 millimètresauniveau la vésicule biliaire, vb. du bourgeon hépatique : k, ce bourgeon, 7. — Coupe longitudinale d’un embryon, de 11 di, diverticules latéraux ; 4, intestin. millimètres 1/2, cv, canal vitellin; dl, diver- 5. — Embryon de 11 millimètres, coupe du bour- ticules latéraux supposés vus par transpa- geon au même point. rence. forme plus qu’un carrefour (fig. 5) d'où partent les deux latéraux, comme si ces derniers avaient peu à peu emprunté toute sa paroi pour leur agrandissement. En arrière, Ce carrefour s’est agrandi lui aussi, aux dépens de l'intestin primitif, et, en ce point, son plancher se déprime en un bourgeon médian qui est le rudiment de la vésicule biliaire. La figure d'ensemble (fig. 6) sur une coupe transversale passant un peu en arrière, est alors à peu près celle d’une feuille de trèfle, comme l’a dé- crit BaLrOUR Chez le Scyllium. Mais la vésicule biliaire, qui représente la foliole. moyenne, est de nouvelle formation, née récemment aux dépens de l'intestin primi- tif et non de l’une des portions du bourgeon hépatique du stade précédent, elle ne possède pas encore de paroi postérieure. Gette foliole n’est donc pas identique au lobe moyen vu sur l'embryon de 8 millimètres, et employé peu à peu tout entier à la formation des lobes latéraux et du carrefour commun. Sur l'embryon de 16 millimètres, le canal vitellin est formé, et le bourgeon hépa- tique complété a acquis une paroi postérieure. Il est représenté par un large carre- TRAVAUX ORIGINAUX. 105 four d'où partent en bas la vésicule biliaire, sur Les côtés et en avant les deux diver- ticules latéraux, qui commencent à bourgeonner pour donner des tubes hépatiques sécréteurs. Entrainée par la croissance de la région stomacale, l'insertion du conduit hépatique primitif se déplace d'avant en arrière. Les diverticules latéraux, qui ont contracté des adhérences avec les parties vasculaires immédiatement en arrière du cœur, ne peuvent la suivre, et se trouvent ainsi de plus en plus reportés en avant d’elle. Sur l'embryon de 19 millimètres, les nombreuses ramifications qui en partent sont réunies en une seule masse glandulaire pour constituer un foie facilement re- connaissable, et qui ne cesse de s’accroitre et de se caractériser comme tel aux stades suivants. Il n’y a donc pas à en douter: les deux diverticules latéraux nés à la base du bourgeon du foie, fournissent par leur développement ultérieur la totalité du tissu hépatique, sauf la vésicule biliaire. D'autre part, en examinant avec soin dans toute sa longueur le conduit excréteur du foie sur les embryons de 11, 13, 15, 16, 19,22, 23, 25, 27, 30, 35, 40, 42, et jusque sur des fœtus de 55 et 80 millimètres, nous navons trouvé nulle part d’autres bourgeons que l’on puisse homologuer aux pancréas ventraux. SaINT-REMY n'avait pas été plus heureux sur une série Moins complète. Nous sommes donc réduits à ce dilemme : ou bien il n’existe aucune trace de bour- geons pancréatiques ventraux, même rudimentaires, chez l’Acanthias, et vraisembla- blement chez les sélaciens en général; ou bien les deux diverticules latéraux étu- diés plus haut sont les homologues de ces bourgeons, mais au lieu de donner du pancréas ils donnent du foie, ils donnent même la totalité du foie. De ces deux hypothèses, la première est évidemment acceptable. Pourtant, nous ferons remarquer que l’on a trouvé jusqu'ici avec une grande constance les bour- geons pancréatiques ventraux partout où on les a cherchés. Chez les amphibiens, GœTTE a débuté (1875) en les signalant chez le Bombinator, Gogppert (1891) sur le triton, l’axolotl, la grenouille, le crapaud commun. Chez les reptiles, SaAINT-REMY vient de les retrouver sur la couleuvre et la vipère. Ghez les oiseaux, GoetTE, Ma- THIAS DuvaL, avaient signalé depuis longtemps sur le poulet un pancréas ventral accessoire ; WALTHER FÉLIX, SaINT-REMY l’ont suivi jusqu'à son origine et retrouvé les deux bourgeons caractéristiques. Ghez les mammifères, PHISALIX, ZIMMERMANN, HAMBURGER Ont vu aussi un pancréas accessoire; Sross chez le mouton, WALTHER Féruix chez le chat, chez l’homme, ont décrit les bourgeons primitifs. Enfin, si nous redescendons aux poissons, nous trouvons chez les téléostéens (truite) Sroxr, Goge- PERT, LAGUESSE, d'accord sur l’existence de ces formations ; v. Kuprrer les montre en dernier lieu chez les ganoïdes (esturgeon), et jusque chez les eyclostomes (lam- proie). Faut-il croire que les sélaciens fassent exception à une règle si générale ? La seconde hypothèse m'a paru d’abord quelque peu étrange, mais, plus on y réflé- chit, plus cette première impression va s’effacant. L'absence de tous autres bourgeons ventraux sur une série d’embryons aussi complète ; la présence au point voulu et au moment voulu de deux diverticules latéraux, sont des faits bien acquis'. Si nous 1. Au moment voulu, Car, bien que leur développement soit un peu plus tardif chez beaucoup d'animaux, ils se montrent à peu près aussi précoces chez ie poulet, chez les amphibiens, et exactement au même stade chez les cyclostomes. 106 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. suivons maintenant ces bourgeons dans leur évolution ultérieure, nous trouvons, il est vrai, des divergences, mais qui s'expliquent assez facilement. Partout, chez les autres vertébrés, l'insertion du conduit hépatique primitif se déplace de bonne heure et passe au côté droit de l'intestin ; l'ébauche pancréatique ventrale droité se trouve ainsi rapprochée de l’ébauche dorsale, développée surtout à droite, et à laquelle elle se soude. Ici pareille soudure n'a pas lieu, mais elle est impossible pour deux rai- sons. D'abord, le foie ne tend pas à se porter en masse à droite, et par suite, l'inser- tion hépatique reste ventrale. Elle l’est encore sur des embryons de 35 millimètres, et c’est seulement à partir de ce moment que par suite d’une torsion secondaire de l'intestin (resserrement des tours de la valvule spirale), elle éprouve un déplacement tardif et absolument secondaire aussi vers la droite. Le bourgeon ventral droit n’est donc pas, comme partout ailleurs, repoussé à droite et en haut par le conduit hépa- tique dès les premiers stades de son développement. D'autre part, le bourgeon pan- créatique dorsal ne descend pas davantage à sa rencontre ; la poche tend bien à s’approfondir à droite, mais son insertion étant peu à peu reportée au côté gauche, elle se développe, comme nous l’avons vu, en haut et à droite. Les pancréas ventraux se trouveraient donc isolés sur le cholédoque, et l’on comprend que es bourgeons primitivement destinés à les former, aient pris une autre direction. : BALroUR, qui a signalé la figure en forme de trèfle comme l’origine du foie, à une époque où l’on ne connaissait pas les bourgeons pancréatiques ventraux, expliquait ce diverticule hépatique trilobé de la facon suivante. Pour lui, les deux bourgeons latéraux représenteraient les deux bourgeons hépatiques distincts que l’on trouve chez les oiseaux et chez les mammifères, le diverticule médian donnerait naissance au canal cholédoque, dont l'extrémité antérieure se dilaterait pour former la vésicule biliaire, Or cette explication est loin d’être satisfaisante. En effet, les deux bourgeons hépatiques des vertébrés supérieurs sont deux formations séparées, issues du tube digestif même et non d’un diverticule primitif unique; ils ne sont pas exactement contemporains ; ils naissent en arrière l’un de l’autre et non symétriquement ; leur sommet est dirigé dès l’abord du côté céphalique et ventral, et non du côté caudal et dorsal. Enfin, la vésicule biliaire naît secondairement de l’un des deux conduits ; tandis qu'ici elle se détache de bonne heure du carrefour primitif en arrière des diverticules latéraux et sans connexions avec eux. e Malgré tout, un fait restait contre notre hypothèse : les diverticules latéraux donnent ici du foie et non du pancréas. On pouvait sans doute objecter déjà qu'il n’y à rien de bien étonnant à cela, puisque ces diverticules, nés du bourgeon hépa- tique, avaient sans doute comme destination première de donner du foie, ce serait un retour à cette destination. La lecture récente du mémoire du professeur v. KuPFFER sur le pancréas des cyclostomes a levé nos dernières hésitations. Chez l’ammocète (de Petromyzon Planeri), v. Kuerrer nous montre un large diverticule hépatique, tout à fait analogue à celui des sélaciens, et sur lequel bourgeonnent de même, au point d'insertion, deux diverticules latéraux. Le bourgeon médian se lobe à son tour, et donne des cylindres hépatiques et la vésicule biliaire. Les bourgeons laté- raux donnent également du foie, mais v. KuprrEeR n'hésite pas à les homologuer aux pancréas ventraux. Ici, en effet, un pancréas dorsal s’est développé, en face du foie, et, croissant surtout à droite, est venu s’unir au diverticule latéral droit, comme il arrive d'ordinaire quand celui-ci est un pancréas ventral. Secondairement, le con- TRAVAUX ORIGINAUX. : 107 duit hépatique primitif s’atrophie de bonne heure, et disparait ; le bourgeon pancréa- tique dorsal forme un très petit pancréas, et un conduit pancréatique dorsal, ou de Santorini, qui par suite de son union précédente au diverticule latéral droit devient l’unique conduit excréteur du foie’. Ici donc, on ne peut refuser d'homologuer les diverticules latéraux aux pancréas ventraux, vu leur fusion avec le pancréas dorsal, et pourtant ces diverticules donnent du foie, exclusivement du foie. D'autre part, nous voyons une portion du pancréas dorsal (canal de Santorini) devenir partie intégrante dudit foie. Dès lors, ce fait que les diverticules latéraux de sélaciens ne donnent naissance qu'à du tissu hépatique, ne saurait plus nous empêcher de les _ homologuer aux bourgeons pancréatiques ventraux des autres vertébrés, puisqu'il y a des raisons sérieuses pour le faire. Tout au moins pouvons-nous Dé cette idée comme une hypothèse admissible ?. Quoi qu'il en soit, nous ne trouvons, ex résumé, chez l'ACanthias qu’un seul pan- créas, le dorsal, qui à pour émissaire unique un canal de Santorini sans aucun rapport avec le cholédoque. Les deux orifices, diamétralement opposés d’abord, sont placés finalement, comme nous l’avons vu, à 90 degrés l’un de l’autre sur la circon- férence intestinale, chez les fœtus âgés, et également assez loin l’un de l’autre dans la direction cranio-caudale. Quant aux bourgeons ventraux, nous avons cru en voir les homologues, mais ici, comme chez les eyclostomes, ces bourgeons donnent exclu- sivement du foie; de plus, ils ne s’unissent pas au pancréas dorsal. . Les bourgeons pancréatiques ventraux chez les vertébrés en aénéral, et la théorie de l’hépato-pancréas. — D'après les faits connus jusqu'à ce jour et brièvement rappelés ci-dessus, on peut répartir provisoirement, en ce qui concerne le dévelop- pement du pancréas et du foie, les vertébrés examinés jusqu'ici en trois groupes : dans le premier, la majorité des vertébrés, c’est-à-dire les tvpes étudiés de téléos- téens, de ganoïdes, d'amphibiens, de reptiles, d'oiseaux, de mammifères ; dans le second, la lamproie et vraisemblablement les autres cyclostomes ; dans le troisième, l’acanthias représentant les sélaciens. - Dans le cas le plus général (1% groupe), il se forme constamment au moins trois bourgeons pancréatiques, un dorsal, né de l’épithélium intestinal même, deux ven- traux, un peu plus tardifs nés de l’épithélium du conduit hépatique à son point d'insertion sur l'intestin, c’est-à-dire formés aux dépens même du bourgeon hépa- tique. Le conduit hépatique reporte peu à peu son insertion vers la droite, entrainant avec lui les pancréas ventraux, le pancréas dorsal se développe surtout de ce côté, _ 1, On sait que, bien plus tard, après la métamorphose de l’ammocète en lamproie adulte, ce conduit lui-même disparaitra. 2, J'admettrais donc volontiers que les diverticules latéraux de l’embryon de 9 milli- mèêtres sont les homologues des pancréas ventraux. Mais plus tard (11 mm.) lorsque pour s’approfondir ils ont accaparé la plus grande partie de la paroi du bourgeon hépatique primitif, ils redeviennent de ce fait exclusivement hépatiques. Le foie qu’ils forment ne se comporte pas comme partout ailleurs; il ne se développe pas exclusivement au côté ventral du tube digestif, pour se porter Dent à droile, mais dés l’origine il remonte symétriquement à ses côtés droits et gauche et il conserve cette position plus tard. Cette façon toute particulière de se comporter y décèlerait à elle seule la présence d'éléments autres que les éléments habituels, 108 * BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. si bien qu’au bout de peu de temps, il vient s’accoler et se fusionner au pancréas ventral droit. Les deux ébauches ventrales sont déjà d'autre part unies entre elles à à cette époque ou ne tardent pas à le faire!. à Dans le cas des cyclostomes (lamproie), nous avons trois ébauches one se comportant de même, un diverticule dorsal de l'intestin, et deux diverticules laté- raux, nés du pédicule du bourgeon hépatique, dont le droit s’unit à l’ébauche dor- … sale. Mais ici, les ébauches ventrales donnent par la suite du foie, l’'ébauche dorsale seule donne du pancréas; contractant d’étroits rapports avec la glande DORTRe elle lui fournit son canal excréteur. ; Enfin dans le cas des sélaciens (acanthias), nous retrouvons les trois mêmes ébauches glandulaires aux mêmes points; mais la dorsale seule donne du pancréas et reste complètement indépendante des ventrales, qui fournissent la totalité de la glande hépatique, sauf la vésicule biliaire. Le premier cas, celui de la majorité des vertébrés, amène l’idée die parenté étroite entre les deux glandes, entre le foie et le pancréas, puisque des portions du pancréas peuvent naître d’un bourgeon hépatique, puisque ces portions, en s'unis= sant au pancréas dorsal, amènent des rapports étroits et variès entre les canaux excréteurs des deux organes. Le développement des cyclostomes ne peut que con- firmer, quoique nous soyons ici en présence d’un €as exceptionnel et probablement d'un des nombreux faits de métamorphose régressive qui caractérisent ces animaux. Enfin cette parenté est évidente encore chez les Sélaciens, que nous ayons affaire à un état primitif dans lequel le bourgeon hépatique trilobé donnait naissance par ses trois lobes à du foie, ou au contraire à un arrêt de développement, les lobes Fatéraux étant primitivement destinés à donner du pancréas, et changeant ici de destination. | - Aussi serions-nous volontiers portés à conclure de ces faits, comme le faisait déjà le professeur v. KuPrreR après avoir étudié l’ammocète, que les glandes annexes de la région duodénale sont issues par différenciation fonctionnelle et morphologique, d'une formation fondamentalement unique, s'étendant le long de l'intestin moven, (aus einem zu Grunde liegenden einheitlichen, entlang des Milteldarmes sich erstrec- kenden Gebilde). Quelle est cette formation unique ? v. KuPFrER ne la nomme pas. Nous pourrions la désigner d’un mot, en disant que ce serait un hépato-pancréas. Ee mot est loin d’être nouveau. On sait que l’organe que chez Les invertébrés on est convenu d'appeler foie, sécrète, d’après certains physiclogistes, un liquide 1. C’est une règle constante chez tous les animaux de ce groupe. Il semble d'après la description de Wazrner Féuix, qu'il y ait une exceplion pour le poulet, puisque ici, d’après lui, c’est le pancréas oi gauche qui s'unit au pancréas dorsal au côté gauche de l'intestin, Il n’en est rien; on se convaincra facilement, en comparant les figures de cet auteur à de bonnes séries, ou aux belles planches de l’Atlas du professeur Marmras Duvaz, que Wazrner Fémx a commis une erreur matérielle en retournant ses coupes à son insu, placé par conséquent au côté droit tout ce qui est gauche (la rate par exemple) et réciproquement. Sarxr-Reuy s’esl laissé impressionner par le travail détaillé de l’auteur zurichois, paru peu avant le sien, et l’a suivi dans son erreur. D’après une communication qu'il a eu l’obligeance de me faire, il avait d’abord inis les choses en place, et c’est bien ainsi qu'il les comprend de nouveau aujourd'hui. C’est donc bien le pancréas droit qu'il a vu se rapprocher du dorsal et se souder avec lui; il n’y a là aucune exception à la loi précédemment élablie. RÉ land que rpg en, ec à td due dd de nn ne de TRAVAUX ORIGINAUX. 109 qui aurait les propriétés communes de la bile et du suc pancréatique ; on tend à l’appeler de ce nom d’hépato-pancréas. On peut donc supposer, chez les ancêtres des vertébrés actuels, une glande unique, un hépato-pancréas, possédant, à l’état rudimentaire au moins, les fonctions des deux glandes, organe dans lequel le perfectionnement graduel de ces fonctions, la division du travail, a créé peu à peu des parties exclusivement hépatiques, et des parties exclusivement pancréatiques plus ou moins bien séparées. On pourrait citer à l'appui, des raisons d'ordre pure- ment physiologique. Sans insister, rappelons qu'on admet assez généralement que seul, le mélange de la bile et du suc pancréatique est capable de digérer complé- tement les graisses, qu'en un mot, les sécrétions externes des deux organes se complètent. Et ne semble-t-il pas en être de même pour les sécrétions internes d’après les derniers travaux de MM. CHauveaAU et KAUFMANN (Soc. de Biol. 1894)? Mais cet hépato-pancréas primitif, s’il a existé, était-il une glande unique, bien limitée, comme le foie de l’écrevisse par exemple? Cela semblera peu probable, si nous rappelons ce qui se passe chez certains animaux. Chez l’esturgeon, v. KUPFFER a montré en 1892 qu'il y avait non un seul, mais deux bourgeons pancréatiques dorsaux situés à une assez grande distance en arrière l’un de l’autre. Ghez les oi- Seaux, nous trouvons d'autre part deux bourgeons hépatiques primitivement indé- pendants, et situés en arrière l’un de l’autre; c’est sur le premier, le cranial, que se forment les pancréas ventraux. Gette multiplicité des bourgeons hépatiques et pancréatiques, nous amènerait facilement à supposer qu’à l'origine, chez les ancêtres des vertébrés actuels, l’épithélium de l'intestin moyen (et particulièrement de la région plus tard duodénale) possédait dans toute son étendue, ou les propriétés hépato-pancréatiques, ou la faculté d'émettre un nombre indéterminée de bourgeons hépato-pancréatiques. Plus tard, tels ou tels de ces bourgeons se seraient fonction- nellement et morphologiquement différenciés en glandes hépatiques et en glandes pancréatiques !. 1. Les glandes annexes du tube digestif chez les vers, les ascidies, etc..., sont encore trop peu connues histologiquement et physiologiquement, et les relations généliques de ces animaux avec les vertébrés trop vaguement établies, pour qu'on puisse chercher de ce côté des arguments de grande valeur à l’appui de ces hypothèses. Pourtant, je rappel- lerai notamment la curieuse disposition de l’inteslin des annélides, et la couche continue de glandes unicellulaires jaune verdàtre ou cellules chloragogènes, qui entourent cet intestin en dehors de la couche musculaire. Beaucoup les considèrent comme hépatiques, et quoique cela ait été contesté, une partie d’entre elles au moins paraît déverser dans la cavité inteslinale le liquide digestif que Frépérrce a étudié chez le lombric, et rap- proché du sue pancréatique. Chez les rolifères, les larves de plusieurs arthropodes (Wyrme- leon formicarius), l'amphioxus, ce seraient, d’après Levpre, les cellules mêmes du revêle- ment intestinal épithélial, qui auraient la fonction hépatique. Enfin il faudrait encore rappeler les nombreux cœcums digestifs dits hépatiques qui existent chez une foule d'invertébrés, etc. SUR LES _ CONNEXIONS DES DENDRITES DES CELLULES GANGLIONNAIRES DANS L A RÉTINE Par P. BOUIN PRÉPARATEUR D'HISTOLOGIE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY. Jusqu'à ces dernières années, les nombreuses recherches entreprises sur le sÿs- tème nerveux au moyen de la méthode de Golgi avaient permis d'affirmer l'indépen- dance des différents éléments cellulaires qui le composent. RAMON y GaJaz, KOLLIRKER, VAN GERUCHTEN, RETZIUS, LENHOSSÉK, WALDEYER, eic., s'accordent tous pour nier l’existence d’un réseau nerveux ét pour reconnaitre qu'entre les prolongements protoplasmatiques, il n’y a pas continuité, mais conti- guité ou contact. L'étude des organes sensibles périphériques confirma bientôt les résultats ohionas sur les organes centraux ; dès lors on crut pouvoir affirmer d’une manière générale que le système nerveux tout entier est composé d'éléments juxtaposés, Être série üe « neurones ». Cette disposition caractéristique paraissait bien démontrée, quand Doctez, appli- quant la méthode d’ExrLIcH, décrivit dans la rétine des anastomoses unissant les prolongements protoplasmatiques des cellules nerveuses. Pour Docr£z, tous les den- drites provenant d’une même catégorie de cellules forment dans cette membrane un: éseau à mailles plus ou moins larges. « Les prolongements protoplasmatiques des cellules du premier type (#9. 8 et 9 a), dit-il, sont situés dans la profondeur de la. couche réticulaire interne... Pendant son parcours dans cette couche réticulaire, chaque prolongement protoplasmatique se partage en un certain nombre de branches variqueuses et fines se dégageant les unes des autres à angle aigu; elles atteignent une longueur considérable et se partagent à leur tour en filaments variqueux fins et longs. Ces derniers s'unissent avec les filaments homologues provenant de dendrites issus d’une même catégorie de cellules, en formant un réseau à grandes mailles! » Et plus loin: « Les prolongements protoplasmatiques des cellules nerveuses des rois types précités sont employés complètement à la formation de réseaux nerveux. » Ses travaux plus récents ne font que confirmer cette manière de voir. Pour lui, 1. Docter. Ueber die nervôsen Elemente der Retina des Menschen. Archiv fur mikros- kopische Anatomie, Bd XXXVIII, 1891, Page 334. 2. Docrez. Zur Frage über den Bau der Nervenzellen und über Verhältniss ihrer Axen- cylinder (Nerven)- Fortsätzen zu den Protoplasmafortsätzen (Dendriten). Archiv für mikros- kopische Anatomie, Bd XLI, 1893. ld. Zur Frage über das Verhalten der Nervenzellen zu einander. Archiv für Anatomie und Physiologie. 1893: : TRAVAUX ORIGINAUX. 411 par conséquent, les cellules nerveuses ne sont pas des unités indépendantes ; elles ne constituent pas des neurones. Ainsi ressuscite, comme le disait GoLGr, la question de l’anastomose décrite tant de fois et tant de fois contestée. Beaucoup d’autres auteurs ont également étudié les connexions des dendrites dans la rétine et dans les centres nerveux, mais ils sont loin de s'entendre, et ce sujet si important d'histologie nerveuse devient ainsi l’objet de controverses passionnées. Lavpowskr, par exemple, qui étudie ces connexions dans la moelle, ne se prononce pas d’une facon catégorique. Pour lui, les prolongements protoplasmatiques se rami- fient dans la moelle, puis se perdent dans un réseau nerveux ; ils peuvent même se continuer dans les nerfs, de sorte qu'entre les prolongements protoplasmatiques et les prolongements cylindraxiles il n’y a pas de différence essentielle. À propos des ramifications des branches nerveuses dans la substance grise, l’auteur laisse indécise la question de savoir s’il s’agit d’un véritable réseau ou d’un plexus"!. D'un autre côté, Masrus admet les anastomoses entre les dendrites issus des cellules des centres nerveux; ces connexions peuvent être de deux ordres : ou bien elles sont réalisées par les branches terminales des prolongements protoplasmatiques ou bien par l'intermédiaire d’un prolongement protoplasmatique volumineux. Il les admet également entre les ramifications des cylindraxes*?. GaJAL, dans ses derniers travaux sur la rétine, nie de la facon la plus catégorique toute continuité substantielle entre les prolongements des différentes cellules ner- veuses de cette membrane: il fait observer que les dendrites peuvent s’enlacer, se meltre en contact, mais que l'observation avec un fort objectif en accuse toujours l’indépendance?, His*, KoLziker, l’un en s'appuyant sur des considérations embryologiques, l’autre sur l'étude des centres nerveux au moyen du procédé de GozGt, confirment la manière de voir de RaMON y Gaga. KALLIUS*, dans un travail récent sur la rétine, n’admet pas d’anastomoses entre les dendrites provenant des cellules du ganglion optique ; il affirme n'avoir jamais pu faire, dans aucune espèce de cellules, la même observation que Docrez, qui, même dans son dernier travail, décrit des branches anastomotiques d'épaisseur considérable entre deux cellules nerveuses de la couche ganglionnaire interne de l’homme. Il admet cependant des connexions entre les pro- longements ascendants des cellules bipolaires. On voit donc que la théorie du neurone rencontre comme adversaires un certain nombre d’observateurs ; elle ne doit être acceptée qu'avec une grande réserve, au moins en tant que loi générale. D'ailleurs des connexions directes sont acceptables 1. Lavpowsxr. Von Aufbau des Rückenmarks. Histologisches über die Neuroglie und die Nervensubstanz. Archiv für mikroskopische Anatomie, Bd XXXVIII. H. 2. 1891. 2. J. Masius. Recherches histologiques sur le système nerveux central. Archives de Bio- logie, t. XII, 1892. ù 3. Cazaz. La Rétine des vertébrés, La Cellule, t. IX, 1e7 fascicule, 1893. Id, Les nouvelles idées sur l’histologie des centres nerveux. Bulletin médical, 1893. Id. Neue Darstellung vom histologischen Bau des Centralnervensystems (Archiv für Anatomie und Entwickelung). 1895. 4. His. Ueber den Aufbau unseres Nervensystems. Bert. K1. W. 1893. Wiener und Presse, 1893. Wiener und Bläller, 1895. 5. Kazzrus. Untersuchungen über die Netzhaut der Säugethiere. Anatomische Hefte, Bd III. H. 3. 1894. 119 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. à priori, comme le fait remarquer Karrus, et RaMON y CaJar lui-même admet des anastomoses entre les cellules ganglionnaires du sympathique et les cellules ner- veuses d'insectes. : Ges divergences entre des auteurs qui ont étudié les mêmes éléments presque toujours à l’aide de la même méthode, appellent de nouvelles recherches. Aussi, sur les indications de M. PRENANT, qui a bien voulu nous donner la marche à suivre et nous aider de ses conseils, avons-nous examiné un certain nombre de rétines traitées par le procédé d’ÉBRLIGH, et ie de rechercher la cause de ces résultats contradictoires. Pour colorer les éléments nerveux de la rétine des vertébrés, nous nous sommes servi de la méthode Esrzien-Dociez. Cependant, au lieu de traiter la membrane sur le porte-objets au moyen de la solution de bleu, nous avons, sur l’indication de M. PRENANT, injecté directement cette solution dans la chambre postérieure de l'œil avec une seringue de Pravaz, en ayant soin de diriger le jet de liquide sur la rétine et d’arroser le plus complètement possible cette membrane. Avant l’injection, il peut être avantageux d'extraire avec la seringue une partie du corps vitré, afin de pouvoir injecter une quantité plus considérable de liquide. Nous nous sommes servi d’une solution beaucoup plus faible que celle qu'indique Docrez, étendue au 1/30 pour 100 environ. Elle nous a donné des résultats très constants. Une heure ou deux heures après l’injection, l’œil est ouvert par une incision circulaire passant par son équateur et la rétine étalée sur un porte-objets jusqu’à ce que ses éléments aient pris une belle teinte bleu foncé. Gette coloration est fixée au moyen d’une solution concentrée de picrate d’ammoniaque renfermant de l’ammoniaque en excès, suivant le procédé recommandé par Aparay!; la préparation est ensuite montée dans de là elycérine aqueuse. Nous avons étudié quelques rétines de pigeon, surtout la rétine des grands mammifères, en particulier celle du cheval qui se recommande par la grande taille de ses éléments, sa minceur, et la facilité avec laquelle on la détache de l'hémi- sphère postérieur de l’œil. Cellules du ganglion pue — Quand on examine à un faible grossissement une rétine traitée par le procédé d'EarLicx, on aperçoit tout d’abord, se détachant en bleu sur un fond jaunâtre, les grandes cellules ganglionnaires et leurs nombreux prolongements. Ges prolongements, volumineux à leur naissance, se divisent tout de suite en branches de plus en plus grêles qui s’irradient autour de la cellule jusqu'a une distance très considérable de celle-ci, et qui s’enlacent avec les branches simi- laires issues des cellules voisines. De ce premier examen, il parait ressortir, avec la. plus grande évidence, qu’on a affaire à un réseau nerveux : de nombreux dendrites semblent réunir les cellules voisines, soit directement, soit après avoir décrit un trajet plus ou moins tortueux. s Si l’on étudie la même préparation avec un objectif fort, on observe qu ÿl est sou- vent difficile de suivre sur un long parcours le même prolongement cellulaire. Gette difficulté tient à la teinte violet pâle, peu tranchée, que la fixation conserve aux dendrites, à l’opacité de la préparation, à l'épaisseur de la membrane, à la multipli- ‘1. Aparuy. Erfahrungen in der Behandlung des Nervensystems für histologische Zwecke. Mitteilung : Methylenblau. Zeitschrift für wissenschaftliche Mikroskopie, Bd IX. 1892. TRAVAUX ORIGINAUX. : 113 cité des filaments colorés par le réactif qui s’enchevêtrent en tous sens et qui s’étagent sur plusieurs plans. L'état moniliforme que prennent ces ramilles ner- veuses, surtout au voisinage de leur terminaison, augmente aussi la difficulté de: l'examen. Ges renflements moniliformes sont souvent réunis les uns aux autres par des tractus pâles, peu visibles avec les objectifs ordinaires ; dans ces conditions, il est très facile de considérer comme appartenant à tel déndite une varicosité us appartient au contraire à un dendrite voisin. ; C’est à la difficile interprétation de ces images, toujours plus ou moins confuses. à un fort grossissement, qu'il faut peut-être imputer les observations contradictoires des auteurs. Cependant, il nous semble que la méthode d’Ebrlich est préférable à la méthode de Golgi pour étudier les rapports réciproques des fibrilles nerveuses. Il est difiicile d'ajouter foi à une réaction aussi inconstante que celle du chromate d'argent : elle colore souvent d’une facon très incomplète les prolongements nerveux et im- prègne en outre beaucoup d’autres éléments. De plus, la coloration noir mat, obtenue par ce procédé, gêne singulièrement l'observation dans le cas particulier; il peut être souvent difticile, à cause de la non-fransparence des images, de distinguer si: l’on a affaire à une anastomose ou à une superposition des ramifications dendritiques. . Examinons avec un objectif fort à sec les anastomoses que semblait nous révéler. l'observation à un grossissement faible. Prenons, par exemple, les objectifs 4 milli- mètres et 3 millimètres de Zeiss donnant des grossissements égaux aux objectifs 6 et 8 « de Reiïchert qu'emploie Docrec. Dans beaucoup de cas on constate que l’on a. affaire à des fibres plus ou moins enlacées, mais indépendantes, et on est loin d'ob- server, après un examen aftentif, la multiplicité des anastomoses que Docrez figuré dans ses planches. Souvent aussi, on remarque des prolongements protoplasmatiques qui unissent deux cellules nerveuses : il parait exister, entre ces deux cellules, une continuité de substance manifeste. En étudiant avec un bon objectif à immersion homogène tout le parcours de ces dendrites anastomotiques, nous avons toujours rencontré un ou plusieurs points au niveau desquels la continuité substantielle n’était qu'apparente; il y avait toujours, à cet endroit, une juxtaposition ou une. superposition de fibrilles nerveuses. Nous avons représenté (voy. jig. 1 et 3) un certain nombre de ces encheyêtre- ments de fibrilles que nous avions considérés pendant longtemps comme des anasto- moses véritables. Avec le meilleur objectif à sec, il était difficile de mettre en doute leur existence. Prenons, par exemple, la figure 1. Nous voyons en b, à un grossisse- ment faible, le dendrite principal, qui part de la grande cellule ganglionnaire de droite, se diviser en deux branches. Le rameau d semble lui-même fournir en « deux prolongements qui se poursuivent l’un et l’autre, sans discontinuité, jusqu’à la deuxième cellule nerveuse. Nous voyons de même la branche c se continuer avec un prolongement protoplasmatique g issu de la même cellule. Si l'on suit ces ramifications dendritiques en se servant d'objectifs plus forts he 2mm5 de Zeiss, par exemple), on demeure toujours persuadé qu'elles sont en continuité les unes avec les autres. Il faut un examen attentif avec un objectif à immersion homogène pour se rendre compte que l’on a affaire à des superpositions de fines ramilles nerveuses. Reportons-nous à la figure 2. Nous voyons le prolonge- ment moniliforme d se terminer bientôt par un renflement arrondi qui se trouve recou- vert en partie par le renflement terminal de la branche g. Nous voyons aussi le rameau f 114 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. se terminer au-dessous du précédent, lequel présente plusieurs varicosités qui rendent cette observation difficile. Nous voyons enfin que le rameau c, non seule- ment ne se continue pas avec la branche g, mais qu'il se poursuit au delà de cette branche par un filament très grêle terminé lui-même par un bouton libre se super- posant à une varicosité d'un dendrite voisin. La figure 3 nous présente de même en a, b, c, d, une série de superpositions, de juxtapositions qui, vues à l’aide d’un objectif à sec, nous apparaissent comme autant d’anastomoses indéniables. IL suffit d'examiner les figures 4, 5 et 6, qui représentent ces endroits vus à l’aide d’un objectif homogène, pour observer en @’, b’, c', d'la disposition des fibrilles nerveuses : toutes se terminent librement, présentant entre elles des rapports de contiguïté qui peuvent en imposer facilement pour une conti- nuité réelle. En d', par exemple, nous voyons une fibrille s’enrouler autour du prc- longement protoplasmatique avec lequel elle semblait se continuer. Outre les anastomoses qui unissent les fines ramilles nerveuses, DoGteL signale aussi des prolongements protoplasmatiques volumineux allant directement d’une cellule à l’autre à la manière d’un pont. Bien souvent, soit dans la rétine du pigeon, soit dans celle du cheval, nous avions cru remarquer des prolongements d’épais- seur considérable unissant deux corps cellulaires voisins. Un examen attentif nous a toujours montré qu'il s'agissait d’un dendrite, qui, partant d’une cellule, se bi- furquait en deux branches; la seconde cellule était alors située ou bien dans l'angle même formé par ces deux rameaux, ou un peu au-dessus, ou au-dessous. Les rameaux et le corps cellulaire étaient alors plus ou moins confondus. — Dans d’autres cas, nous avons pu remarquer que cette apparence de connexion directe était due à deux dendrites ayant la même direction et se superposant l’un à l’autre. Cellules bipolaires. — Les controverses ne sont pas moins vives au sujet des petites cellules bipolaires du ganglion rétinien. Cayar! affirme « n’avoir jamais pu observer d’anastomoses unissant les fibrilles du panache supérieur des cellules bipo- laires, anastomoses décrites par TarTurert et Docrer, dans la rétine des batraciens ». Docrez les a signalées également chez les oiseaux et les mammifères. — D'un autre côté Kazrus* dit en substance : « Gomme je l’observerai dès à présent, je n'ai vu d'anastomoses, ou plutôt j'aime mieux dire de connexions (Zusammenhang) entre dendrites de diverses cellules qui ont l'aspect d’anastomoses, qu'entre les prolonge- ments ascendants des cellules bipolaires. » L'auteur, dans sa planche 27-28, fig. 1, dessine des cellules bipolaires vues en surface dont les prolongements dendritiques figurent un réseau très net. é Pas plus qu'entre les dendrites issus des cellules du ganglion optique, nous n’avons pu observer de connexions indiscutables entre les panaches inférieur et supérieur des cellules bipolaires. Le fait est facile à constater entre les panaches inférieurs qui sont composés de quelques ramifications terminées par des varicosités libres. Lorsqu'on met au point les panaches supérieurs, on a sous les yeux une masse considérable de dendrites rameux, courts, volumineux à leur naissance, se divisant en nombreux prolongements qui se séparent presque à angle droit les uns des autres. Les différentes parties de ces dendrites rameux sont orientées suivant plu- 1. Casaz. Rétine des vertébrés, loc. cil., page 158. 2. Kazurus, Uniersuchungen über die Netzhaut der Säugethiere. Loc. cit., page 542. | À } fe fl j FR 1 ganglion optique. En a, b, ce, d, les dendrites des deux cellules paraissent s’anastomoser. Zeiss. Obj. 16mm. Ocul. 6. $ auniveau du point a. Zeiss. Obj.2mm,. Ocul. 6. Fig. 4, 5, 6. — Disposition réelle dés dendrites . de Deux autres cellules de la couche du en 4’, L', c', d'. Zeïss. Obj. 2mm, Ocul. 6. * 116 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. sieurs plans, et s'entre-croisent d’une facon très compliquée avec les ramifications des corpuscules voisins en formant un plexus serré (couche réticulaire externe). Il est vraisemblable de penser que ces enchevêtrements de fibrilles nerveuses ont pu ètre pris facilement par Doctëz et Karrius pour des anastomoses véritables, et encore faut-il ajouter que KaLrius n’est pas catégorique dans son affirmation. Nous avons étudié à l’aide d’un objectif à immersion les panaches ascendants des corpus- cules bipolaires; jamais nous n'avons été à même d'observer une continuité subs- tantielle entre les prolongements d’un panache et ceux des panaches voisins. Bien souvent, nous avions pris pour une anastomose manifeste et volumineuse l’image fournie par plusieurs dendrites, quelquefois trois ou quatre, enlacés ou superposés les uns aux autres. Spongioblastes de Docier. — Nous ne saurions nous prononcer d’une facon caté- gorique au sujet des connexions existant entre les prolongements des cellules sous- épithéliales et des cellules horizontales, non plus qu’au sujet des différentes espèces de spongioblastes (cellules amacrines de Garaz). Cependant, en examinant des rétines de pigeon, nous avons pu constater, en partie du moins, l'exactitude d’une obser- vation faite par DocreLz. Dociez décrit, reposant sur la couche réticulaire interne, une forme nerveuse de spongioblastes à corps piriforme ou ovalaire, dont les prolonge- ments protoplasmatiques, très variqueux, s’anastomosent entre eux en décrivant souvent des arcades. De plus, deux, {rois ou quatre de ces prolongements proto- plasmatiques, après un trajet plus ou moins long dans la profondeur de la couche réticulaire interne, se réunissent les uns aux autres pour donner naissance à un cylindre-axe qui traverse la couche des grandes cellules ganglionnaires, et prend part à la constitution de la couche des fibres du nerf optique. GAJaz'! élève des doutes sur l’authenticité de cette observation : « Pour ce qui nous concerne, dit-il, nous n'avons jamais constaté pareille particularité dans la rétine de n'importe quel animal ; nous sommes persuadé que Docrez a été poussé à cette étrange interprétation par le manque de netteté des images fournies par le bleu de méthylène. Du reste, si ce mode de terminaison des fibres nerveuses était réel, il constituerait un fait isolé dans la science, attendu que, même chez les in- vertébrés où l’on avait soutenu avec le plus d'apparence de raison une semblable opinion, les recherches de Rerzius et de von LENHossÉk ont montré que le cylindre- axe représente éoujours le prolongement d’une seule expansion cellulaire. » Gazaz, dans son étude sur la rétine des oiseaux, ne figure aucune cellule ayant les caractères des spongioblastes nerveux décrits par Dore. Il doute même qu'aucun de ces éléments possède un cylindre-axe. Dans les rétines de pigeon que nous avons examinées, nous avons retrouvé en grand nombre les cellules décrites par l’auteur russe. Elles ont un corps protoplas- matique piriforme dont la pointe est tournée vers la couche réticulaire interne. De celte pointe partent des prolongements rameux, couverts de varicosités très volu- mineuses, se coudant un grand nombre de fois à angle aigu et se r'ésolvant tout de suite en filaments variqueux fins qui se contournent souvent en anses. À cause du volume considérable des renflements qui couvrent ces dendrites, d’ailleurs réunis en masse très serrée, nous n'avons pu constater s’il existait des anastomoses réunissant 1. Casa, La Rétine des vertébrés, loc, cit., page 210. TRAVAUX ORIGINAUX.. 117 les spongioblastes voisins. Nous avons toutefois pu observer que les prolongements d'une même cellule s’unissaient les uns avec les autres, et que deux ou trois d’entre eux concouraient à la formation d'un cylindre-axe allant se réunir aux fibres du nerf optique. Une fois nous avons vu le cylindre-axe prendre naissance directement sur le corps cellulaire. Ainsi donc, l'interprétation des préparations de rétine que nous avons faites au moyen du procédé Ehrlich-Dogiel nous a conduit aux conclusions suivantes : 1° Les cellules du ganglion optique, pas plus que les cellules du ganglion rétinien, ne s'unissent les unes aux autres par l'intermédiaire des ramifications terminales de leurs prolongements protoplasmatiques. Nous n'avons pas vu le réseau nerveux décrit par Doctez. 2° Nous n'avons jamais constaté l’existence d’anastomoses volumineuses et directes entre deux cellules voisines. 3°, Les dendrites d’une même cellule ne sont pas en continuité les uns avec les autres; ils se terminent tous en pointe ou par un renflement tout à fait libre. 4° Dans les spongioblastes nerveux de DoGtez, les prolongements d'une même cellule s’anastomosent entre eux; un Certain nombre de ces prolongements con- courent à la formation du cylindre-axe. DUTÉRUS ET VAGIN DOUBLE Par le D' SCHUHL ANCIEN CHEF DE CLINIQUE OBSTÉTRICALE A LA FACULTÉ DE NANCY. Les organes génitaux dont nous donnons la description proviennent du laboratoire d'histologie de la Faculté de médecine de Nancy. Nous n'avons aucun renseignement sur les circonstances dans lesquelles ces or- ganes ont été recueillis ; ils étaient conservés dans l'alcool. Nous remercions vivement notre excellent ami, M. le professeur agrégé PRENANT, de nous avoir autorisé à publier les particularités que présente cette pièce anatomique. Une coupe transversale a divisé les organes génitaux en deux parties : un segment - inférieur ayant une longueur de 12 millimètres comprend la vulve, l’anus et une portion du canal vaginal; le segment supérieur est formé par le reste du canal vaginal, l'utérus et les trompes. En examinant le segment inférieur par sa face inférieure, on remarque que la vulve et l'anus ne présentent rien d’anormal. L’hymen est représenté par un bourrelet annulaire, dont la hauteur est égale sur toute sa circon- férence. En écartant à droite et à gauche les bords de l’hymen, de manière à voir le canal hyménéo-vaginal, on aperçoit une cloison verticale et médiane qui divise le vagin en deux parties égales. Cette cloison se pro- longe jusqu’au bord libre de l’hymen; son extrémité inférieure est concave, de sorte que sur la face interne de l'hymen cette cloison forme deux éperons, dont l'un est situé à la partie supérieure (antérieure), FPautre à la partie inférieure (postérieure) de cette membrane. L'examen du segment inférieur par sa face supérieure (fig. 1) montre que le canal vaginal est double dans toute sa hauteur: en effet une cloison verticale, médiane, an- téro-postérieure, ayant une épaisseur d’un millimètre . et demi divise ce canal en deux parties à peu près éga- «084 les, dans l’intérieur desquelles on ne remarque aucune colonne saillante. Le diamètre transversal du vagin en- it visagé dans sa totalité est de 7 millimètres; son dia- mètre vertical mesure 9 millimètres. Le segment supérieur des organes génitaux (fig. 2) présente les particularités suivantes : l'utérus a une longueur de 23 millimètres ; il est bicorne; sa division en deux cornes ne commence qu’à 2 millimètres du fond de la matrice. Sa largeur n’est Fe. Fe < TRAVAUX ORIGINAUX. 119 pas ia même sur les différents points de son étendue; en effet il existe un élrangle- ment à l'union de son tiers supérieur et de son tiers moyen; Le diamètre transversal Fig. 2. de cet organe est de 7 millimètres au niveau de l’étranglement, de 13 millimètres au niveau de l'insertion du vagin sur le col et de 12 millimètres au fond de l'utérus. Une incision avait été faite sur les bords latéraux de la matrice. En écartant sur chaque bord les lèvres de l’incision, on voit (fig. 3) ES que la matrice est cloisonnée sur toute sa hauteur; ce Ds _de plus, on remarque dans les deux cavités utérines PÉTR, des plis palmés qui s'étendent presque jusqu’au fond À de la matrice. Dans chacune de ces deux cavités l’un LR | des bourrelets longitudinaux des plis palmés est situé FR HR sur la cloison de séparation, l’autre bourrelet se À trouve le long du bord externe de l’utérus. Les deux cols diffèrent l’un de l’autre. L'un des orifices cervicaux s'ouvre au centre de l’extrémité du museau de tanche, entre les deux lèvres bien dé- veloppées. Au contraire dans l’autre moitié de l’uté- rus, la cavité utérine communique avec la cavité va- ginale par un orifice situé en dedans du col. Ge dernier par contre est imperforé; ses lèvres sont moins développées que celles de l’autre museau de tanche. . Dans chaque vagin les culs-de-sac sont normaux, l’un beaucoup plus profond que l’autre. En plaçant la pièce anatomique de facon à ce que le cul-de-sac le plus pro- fond soit tourné en avant, le col imperforé se trouve situé du côté gauche, On ne remarque rien de particulier au niveau des trompes. Réflexions. — À propos de la duplicité de la matrice et du vagin dont nous avons donné la description, il est nécessaire de déterminer approximativement l’âge du sujet à qui appartenaient ces organes. On sait en effet que « chez le fœtus humain l'utérus est bicorne jusqu’à la fin du troisième mois de la vie embryonnaire » & ER RSRS 1490 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. (F. Tourxeux et Ch. LeGay)!. S’agissait-il dans le cas que nous venons de rapporter d’un fœtus âgé de moins de trois mois et par conséquent la duplicité des organes génitaux doit-elle être considérée comme représentant un état normal, ou bien au contraire le troisième mois de la vie fœtale était-il passé et y a-t-il une anomalie de développement ? C'est cette dernière opinion qui doit être admise : en effet la longueur de l'utérus est de 23 millimètres, et ce n’est qu'au huitième mois de la vie intra-utérine que la matrice atteint cette longueur (F. Tourneux et Gh. LeGay)?. En résumé les organes génitaux que nous venons de décrire présentent plusieurs anomalies, dont l’une, la duplicité complète de la matrice et du canal vaginal, n’est . pas très rare et dont les autres sont bien moins fréquentes : ce sont l’imperforation de l'extrémité d’un des museaux de tanche et, du même côté, la communication de la cavité utérine avec le vagin par un orifice situé en dedans du col imperforé. Un fait qui mérite également d'attirer l’attention est l'existence de deux bourrelets longitudinaux des plis palmés dans chacune des deux cavités utérines. D’après MixazKkOvIcs*, sur un utérus normalement développé les colonnes des plis palmés indiquent la ligne de fusion des deux canaux de Müzzer. Mais telle ne semble pas toujours être l’origine de ces colonnes, puisque dans l'observation que nous venons de rapporter nous les avons rencontrées malgré la persistance de la cloison de sépa- ration des deux canaux primitifs. 1. Mémoire sur le développement de l'utérus et du vagin. Journal de l’anatomie et de la physiologie, 1884, p. 342. 2, Idem, p. 379. 3. Internationale Monatsschrift für Analomie und Histologie, Bd IT, 1884, p. 347. STATE LE PRESSOIR D'HÉROPHILE OU CONFLUENT DES SINUS Par J., DUMONT PROSECTEUR À LA KACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY Gette note n’est qu’un résumé partiel d'un travail que j'ai entrepris sur le « mode de confluence des sinus postérieurs de la dure-mère ». L'endroit où se fait cette con- fluence s'appelle, comme on le sait, « pressoir d’'Hérophile » : c’est là que naissent ou se terminent le sinus longitudinal supérieur, les sinus latéraux, le sinus droit et les sinus occipitaux postérieurs. Or, il n’est peut-être pas de région qui ait donné lieu à des descriptions aussi variées, aussi discordantes — voire quelquefois chez le même auteur — et dans tous les cas aussi obscures que ce Confluens sinuum. Ces descriptions peuvent être classées sous trois types : 1° Pour les uns — c’est l’opinion la plus ancienne — les sinus postérieurs confluent en une cavité bien limitée, régulière ou irrégulière suivant les auteurs. À cette opi- nion on peut rattacher celle qui considère le pressoir d'Hérophile comme formant lui-même un véritable sinus, confluent où se jetteraient tous les autres. 2° D’autres anatomistes sont moins affirmatifs : ils parlent bien d’un pressoir d'Hérophile, maïs ils le définissent vaguement « le point, l’endroit, le niveau où se réunissent les sinus postérieurs de la dure-mère ». C’est surtout la définition des modernes qui, semble-t-il, n’osent proscrire de la littérature anatomique la descrip- tion des anciens, bien que de nombreuses observations, qu'ils qualifient seulement d’ «anomalies » ou de « variétés », leur aient prouvé la rareté de la description clas- sique. 3° Enfin pour quelques-uns, le confluent des sinus est une sorte de plexus veineux formé par l’origine des sinus latéraux anastomosés avec les branches de bifurcation des sinus droit et sinus longitudinal supérieur. Or, mes recherches sur ce sujet m'ont donné les résultats suivants : 1° Je n’ai trouvé que très rarement (dans la proportion de 8 p. 100) le type clas- sique pur du pressoir d'Hérophile, c’est-à-dire une poche située au niveau, ou à peu près, de la protubérance occipitale interne et dans laquelle se trouvaient les orifices du sinus longitudinal supérieur, des sinus latéraux, du sinus droit et des sinus occi- pitaux postérieurs. 2° Dans 12 p. 100 des cas, j'ai rencontré une disposition un peu différente. Le si- nus longitudinal supérieur se terminait par une dilatation où prenaient naissance, a droite et à gauche, les sinus latéraux. Mais les orifices des sinus droit et occi- pitaux postérieurs, au lieu de s'ouvrir, comme dans le type précédent, sur la 199 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. paroi antéro-inférieure de cette dilatation, se trouvaient placés à l’origine de l’un ou des deux sinus latéraux. 3° Plus souvent (30 fois sur 100), le sinus longitudinal supérieur se bifurquait pour donner naissance aux sinus latéraux. Gette bifurcation se faisait plus ou moins haut, mais en aucun cas, au point où elle commençait, il n°y avait d'augmentation notable du calibre du sinus longitudinal. Le sinus droit se jetait dans l’une ou l’autre branche de bifurcation, mais presque toujours dans celle de gauche. Quelquefois ce sinus se terminait dans un Canal transversal qui unissait les branches de bifurcation au point où elles se coudaient pour former l’origine des sinus latéraux. Dans ces cas surtout, l’orifice d’abouchement du sinus droit formait souvent un infundibulum, quelquefois très large. Quand ce sinus se bifurquait à son tour, ses branches de di- vision formaient avec celles du sinus longitudinal supérieur et les sinus occipitaux postérieurs un plexus veineux tel que celui qui a été décrit par SAPPEY. 4° Plus fréquemment encore (50 p. 100 des cas), le sinus longitudinal supérieur se déviait à droite ou à gauche de la protubérance occipitale interne (3 fois plus sou- vent à droite qu'à gauclie) pour se continuer avec le sinus latéral de ce côté. Je n'ai vu que deux fois, au point de jonction de ces sinus, une dilatation notable de leur calibre. — Dans ces cas, le sinus droit se jetait presque toujours dans le sinus laté- ral gauche, les sinus occipitaux postérieurs indifféremment dans le sinus latéral gauche ou le sinus laféral droit. Presque toujours, à sa terminaison, ie sinus droit présentait une dilatation infundibuliforme assez considérable. En résumé: i° Les sinus postérieurs de la dure-mère confluent très rarement en une cavité commune située au niveau de la protubérance occipitale interne, et alors il est logique d'admettre que le sang veineux provenant des différentes parties du cerveau et qui s’est collecté dans cette cavité se partage également entre les deux sinus latéraux. 90 Dans la très grande majorité des cas, il y a deux voies différentes suivies par le courant sanguin. D’une part, le sang provenant de la convexité du cerveau et col- lecté par le sinus longitudinal supérieur semble suivre le sinus latéral droit, au moins en grande partie. D'autre part, le sang des ventricules et de la surface interne des hémisphères recu par le sinus droit se dirige presque exclusivement vers le sinus latéral gauche. Quant à la dilatation que présente le sinus droit à son extrémité pos- térieure, elle peut s'expliquer par la résistance qu'éprouve le liquide sanguin au point où ce sinus se continue avec le sinus latéral gauche, continuation qui se fait presque à angle droit. La dilatation n’est que le résultat de la pression supportée en ce point par la paroi du sinus. Le Directeur, D” A. NICOLAS, FANS MIE RENNES 70 ñ : : PDP ROIS - 2° année Juillet-août 1894 N°4 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. 1. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 433 — Blanchard (E.). — Sir Richard Owen.— Journal des savants. 1893, p. 561-565. 434 — Chatin (J.). — Organes de relation chez les Invertébrés. — 1 vol. de l’En- cyclopédie scientifique des Aide-mémoire. 175 p. 1894. Paris, Masson et Gau- thier-Villars, 2 fr. 50 c. é 435 — Id. — Organes de nutrition et de reproduction chez les Invertébrés. — 1 vol. de l'Encyclopédie scientifique des Aide-mémoire. 199 p. 1894, Paris, Masson et Gauthier-Villars. 2 fr. 50 c. 436 — Dubois (R.). — La lumière physiologique. Première partie : les organismes photogènes. — Revue générale des sciences. 1894, 5° année, n° 11, p. 415-422, avec 9 fig. 4371 — Gauthier (A.). — La chimie de la cellule vivante. — 1 vol. de l'Encyclopédie des Aide-mémoire. 1894. Paris, Masson et Gauthier-Villars. 2 fr. 50 c. 438 — Lacaze-Duthiers (H. de). — Hermann Fol. — Archives de zoologie expérimen- tale et générale. 1894, 3e série, t. Il, n° 1, p. 1-18. 439 — Pozzi (À.). — Éléments d'anatomie et de physiologie obstétricales. — 1 vol. in-12, avec 216 fig. Paris, Alcan. 4 fr. 440 — Soury (J.). — La localisation cérébrale de la sensibilité générale. — Revue générale des sciences. 1894, 5€ année, n° 8, p. 274-283, avec 9 fig. 441 — Testut (L.). — Traité d'anatomie humaine. T. LI, 3° fasc. (4Appäreil uro-génital par Testut. — Embryologie par Vialleton), p. 803-1326, fig. 1493-1742. 1894, Paris, O. Doin. (Le t. I1I complet, 20 fr.) : BIBLIOGR. ANA, l'. 11, N° 4. 10 124 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Il. — MÉTHODES TECHNIQUES 442 — Azoulay. — Méthode de coloration de Weigert rapide et transparente. — Bulletins de la Socièlé anatomique de Paris. 1894, n° 10, p. 362-363. 443 — 1d. — Méthode nouvelle de coloration de la myéline et de la graisse par l'acide osmique et le tanin ou ses analogues. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 24, p. 629-631. 444 — 1d. — Le vanadate d’ammoniaque en histologie. — Comptes rendus de la So- ciélé de biologie. 1894, n° 24, p. 631-632. 445 — Mercier (A.). — Les coupes du système nerveux central. 1894. Paris, Rueff et Cie, RS 446 — Vincent (H.). — Sur un nouveau mode de coloration des microorganismes dans le sang. — Coinptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 21, P. 530-531. II. — EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÉNIE. — HISTOGÉNIE (ÉLÉMENTS SEXUELS.) Durante. — Voir n° 451. 441 — Jourdain (S.) — Transformation des arcs aortiques chez la grenouille. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, L. CXIX, n° 1, p. 98-100. 445 — Laguesse (E.). — Développement du pancréas chez les sélaciens. — Biblio- graphie anatomique. 1894, t. II, n° 3, p. 101-109, avec 7 fig. 449 — Lataste (F.). — À propos d'une note de Remy Saint-Loup sur les modifica- tions de l’espèce. Les recherches sur la fécondation et la gestation des mammifères de J. Onanoff. — Actes de la Société scientifique du Chili. 1893, année III. 3e liv. Santiago, 1894. 450 — Loisel (G.). — Développement des fibres élastiques dans le ligament cervical du cheval. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 22, p. 559-560. 451 — Porak et Durante. — Sur un cas d’ostéogenèse anormale caractérisée par une résorption trop intense des travées osseuses, tant d’origine cartilagi- neuse que périostale. — Nouvelles archives d’obslétrique et de gynécologie. 1894, n° 7, p. 298-312. 452 — Prenant (A.). — Criteriums histologiques pour la détermination de la partie persistante du canal épendymaire primitif. — Journal mensuel international d'anatomie et de physiologie. 1894, t. XI, fasc, 6, p. 281-296, avec 1 pl. (Voir B. A. 1894, n° 21, p. 28.) 453 — Tourneux (F.). — Sur le mode de cloisonnement du cloaque et sur la for- mation de la cloison recto-urogénitale envisagés principalement chez l’em- bryon de mouton. — Bibliographie anatomique. 1894, t. II, n° 3; p. 99-100. S IV. — TÉRATOLOGIE 454 — Blanchard (R.). — Sur quelques cestodes monstrueux. — Le Progrès médical. 1894, n° 27, D. 1-4, et n° 28, P. 17-20. ; Dechambre. — Voir n° 471. BIBLIOGRAPHIE. 195 455 — Delacour. — Observations de chiromégalie. — Bullelin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1894, t. IT, n° 2, p. 148-151. 456 — Depage. — Un cas d'utérus trifide. —- Archives de tocologie et de gynécologie. 1894, n° 7, p. 550-556, avec 1 fig. 451 — Féré (Gh.). — Note sur l'influence de la déshydratation sur le développement de l'embryon de poulet. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie. 1894, ‘n° 24, p. 614-618. 458 — 1d. — Note sur un poussin mort à la suite d'accès d’épilepsie. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 24, p. 618-619. 459 — Féré et Roger (J.). — Note sur l'oligodactylie cubitale chez les hystériques. Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 24, p. 619-621. 460 — Ferreira de Camargo. — Contribution à l'étude de l’hypospadias. — Thèse de doctorat. Paris. 1894. 461 — Frœliger. — Contribution à l'étude des rétrécissements congénitaux de l'intestin grèle. — Thèse de doctorat. Paris. 1894. 462 — Garel. — Deux cas d'anomalie congénitale des piliers antérieurs du voile du palais. — Société française d’otologie et de laryngologte. Session annuelle. Jn : La Semaine médicale. 1894, n° 28, p. 226. 463 — Guillemin. — De l'identité de nature des inversions dites : totale des viscères, générale ou s'étendant au corps entier; du mode de formation de ces inversions, de leur généralisation aux règnes animal, végétal, aux produits cristallisés provenant de la nature vivante. — Conséquences qui décou- lent de ces faits. — Revue médicale de l'Est. 1894, n° 13, p. 401-412. 464 — Haushalter (P.). — Un cas de retard de développement. — Revue de médecine. 1894, n°0 7, p. 616-619, avec 2 fig. 465 — Laconche et Qui. — Exomphale embryonnaire. — Journal de médecine de Bordeaux. Juin 1894. 466 — Lépine (R.). — Large communication inter-auriculaire et perforation de la cloison inter-ventriculaire ; absence de cyanose; rétrécissement de l'artère pulmonaire ; tuberculose. — Archives de médecine expérimentale. 1894, n° 4, p. 640-644, avec 2 fig. 467 — Meslay. — Anomalie rénale. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 10, p. 367. 468 — Morot (Gh.). — Trois chats nouveau-nés réunis par leurs cordons ombili- caux entrelacés. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 23, p- 600-602. 469 — Nicolas (4.). — Présentation d'un monstre humain polymélien du genre py- gomèle. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1894, n° 2, p. 7-10. Qui. — Voir n° 465. 410 — Petit (G.) et Dechambre (P.) — Sur quelques faits de tératologie dans leurs rapports avec l’évolution morphologique parallèle des êtres. — Recueil de - médecine vétérinaire. 1894, t. E, n° 13, p. 420-428, avec 5 fig. j 414 — Picquenard (Ch.). — Anomalies relevées sur une coquille de Trochus zèzy- phinus, L. — Bulletin de la Société scientifique et médicale de l'Ouest. 1894, t. II, n° 2, p. 151-152. 126 BIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. Roger. — Voir n° 459. 472 — Rousseau (P.). — Anomalies des artères rénales. — Thèse de doctorat. Paris. 1894. | 413 — Sarremone. — Des malformations de la cloison du nez et de leur traitement. — Thèse de doctorat. Paris. 1894, ; . à 474 — Schuhl. — Utérus et vagin doubles. — Bibliographie anatomique. 1894, t. H, n° 3, Pp. 118-120, avec 3 fig. 415 — Sulicka. — Contribution à l'étude des fistules et kystes congénitaux du cou. — Thèse de doctorat. Paris. 1894, V. — CELLULES ET TISSUS 416 — Audry (Gh.). — Sur le rôle des clasmatocytes dans la chromoblastose addiso- nienne. — Le Mercredi médical. 1894, n° 30, p. 359-360. 411 — Berthier (A.). — Étude histologique et expérimentale des ostéomes muscu- laires. — Archives de médecine expérimentale. 1894, n° 4, p. 601-639, avec 1 pl. 478 — Brault. — Note sur les modifications des cellules dans les épithéliomas d'o- rigine ectodermique. — Bulletins de la Sociélé anatomique de Paris. 1894, n° 10, p. 372-375. 419 — Degagny (Gh.). — Sur la formation de la plaque nucléaire et l’orientation des fils du fuseau chez les végétaux. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 1, p. 36. (Note présentée.) 480 — Guignard (L.). — Sur l’origine des sphères directrices. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 4, p. 300-302, et Comples rendus de la Société de biologie. 1894, n° 23, p. 595-598. 481 — Mitrophanow (P.). — Contributions à la division cellulaire indirecte chez les sélaciens. — Journal mensuel international d'anatomie et de physiologie. 1894, t. XI, fasc. 7, p. 333-359, avec 1 pl. 482 — Ollier. — Régénération des os et résections sous-périostées. — 1 vol. in-8° de l'Encyclopédie scientifique des Aide-mémoire. 1894. Paris, Masson et Gauthier- Villars. 2 fr. 50 c. | 483 — Paladino (G.). — Contribution à la connaissance de l’amitose chez les mam- mifères. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 208-212. 484 — Phisalix (C.). — Sur la nature du mouvement des chromatophores des cépha- lopodes. Causes et mécanisme de ce mouvement. — Association française pour l’avancement des sciences, (222 session, à Besançon, 1893), 2€ partie, 1894, p. 652-654. 485 — Prenant (A.) — Sur les cellules à grains (cellules glandulaires ?) dans l’épi- « derme de l’orvet. — Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1894, n°9 2, P. 5-7. ÿ 486 — Tourneux (F.) — Sur les modifications structurales que présentent les. fibrilles des muscles jaunes des insectes en passant de l’état de repos à l'état de contraction. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 28, D. 594-595. , BIBLIOGRAPHIE. 197 VI. — SYSTÈME LOCOMOT EUR (SQUELETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES.) *487 — Charpy (A.). — Les muscles costaux. — Le Midi médical. 1894. 488 — Delisle (P.) — Sur l'ostéologie des orangs-outangs. — Compies rendus de l'Académie des sciences. 1894, t, CXIX, n° 3, p. 241-242. 489 — Delore (X.). — Note sur un cas d'hygroma d’une bourse séreuse infrapatel- laire anormale (située entre l’aileron externe et le rebord correspondant du plateau du tibia). — Gazetle hebdomadaire de médecine et de chirurgie. 1894, n°0 27, p. 257-259. 490 — Julien (A.). — De la coexistence du sternum avec le poumon. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 2, p. 173-176. 491 — Regnault (F.). — Altérations dans la forme du fémur en cas de luxation con- génitale de la hanche. — Comptes rendus de la Société de HOULE 1894, n° 29, p. 567. 492 — 1d. — Déformation du corps du fémur dans les fractures et arthriles sèches. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 23, p. 600. 493 — Richer (P.). — La marche et la station chez l’homme sain et chez les malades myopathiques. — Revue scientifique. 1894, 2e semestre, n° 4, p. 97-105, avec 9 fig. VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS.) Auscher. — Voir n° 498. 494 — Bonnier (P.). — La pariétale ascendante. — Comptes rendus de lu Société de biologie. 1894, n° 21, p. 533-536, avec 2 fig, 495 — Bouin (P.). — Sur les connexions des dendrites des cellules ganglionnaires dans la rétine. — Bibliographie anatomique. 1894, t. IT, n° 3, p. 110-117, avec 7 fig. Cannieu. — Voir nos 496 et 497. 496 — Coyne et Cannieu. — Sur la structure de la membrane de Corti. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 4, p. 294-296. 497 — Id. — Sur l'insertion de la membrane de Corti. — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 2, p. 176-178. 498 — Dejerine et Auscher (E.). — Sur un cas de sclérose combinée suivi d’autopsie. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 22, p. 553-556, avec 3 fig. 499 — Duboscq (0.). — La glande venimeuse de la scolopendre. — Mémoires de la Société linnéenne de Normandie. 1894, vol. XVIII (2€ série, 2e vol.), 17 fasc., P. 81-119, avec 10 fig. 500 — Gombault et Philippe. — Contribution à l'étude des lésions systématisées dans les faisceaux blancs de la moelle épinière. — Archives de médecine expérimentale. 1894, n° 4, p. 538-582, avec 61 fig. 504 — Jacques (P.). — Contribution à l'étude des nerfs du cœur (note préliminaire). — Comptes rendus de la Sociélé de biologie, 1894, no 23, p. 580-583. 198 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 502 — Manouvrier (L.). — Les variations du poids absolu et relatif du cervelet, de la protubérance et du bulbe, et leur interprétation. — Association fran- caise pour l'avancement des sciences (222 session, à Besançon, 1893). 2€ partie, p. 715-736. 503 — Marinesco et van der Stricht. — Un cas d’hémato-myélie spontanée. — Annales de la Société de médecine de Gand. 1894, 12 p., avec 1 pl. Marinesco. — Voir n° 506, | Philippe. — Voir n° 500. 504 — Ruffini (A.). — Sur un nouvel organe nerveux terminal et sur la présence des corpuscules Golgi-Mazzoni dans le conjonctif sous-cutané de la pulpe des doigts de l'homme.— Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fase. 2, P. 249-265, avec 3 pl. 505 — Sfameni (P.). — Recherches comparatives sur les organes nerveux terminaux de Ruffini. — Anatomischer Anzeiger. Bd. IX, n° 22, p. 671-6176. 506 — Souques (A.) et Marinesco (G.). — Note sur la dégénération ascendante de la moelle, consécutive à la destruction par compression lente de la queue de cheval et du cône terminal. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 22, p. 560-563. Stricht (van der). — Voir n° 503. VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE (SANG ET LYMPHE.) Bothezat. — Voir no 508. 507 — Dumont (J.). — Note sur le pressoir d'Hérophile ou confluent des sinus. — Bibliographie anatomique. 1894, t. II, n° 3, p. 121-122. 508 — Forgue et Bothezat. — Contribution expérimentale à la chirurgie des artères. — Archives de médecine expérimentale. 1894, n° 4, p. 473-512, avec 4 pl. 509 — Labbé (A.). — Recherches zoologiques et biologiques sur les parasites endo- globulaires du sang des vertébrés. — Archives de zoologie expérimentale. 1894, n° 1 et n° 2, p. 55-258, avec 10 pl. 510 — Maurel (E.). — Recherches expérimentales sur les leucocytes du sang. - — Paris, 1894. In-80, 920 p. avec fig. 20 fr. 5414 — Id. — Origine et évolution des éléments figurés du sang. — Association fran- caise pour l'avancement des sciences (222 session, à Besançon, 1893). 2° partie, 1894, p. 616-628, avec fig. IX. di TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET THYMUS.) Boulart. — Voir n° 514, *512 — Chabrié. — De l'estomac biloculaire. — Thèse de doctorat. 68 p. avec 21 fig. 1894. Toulouse. (Travail du laborat. d'anatomie). - 513 — Chaput et Lenoble. — Étude sur le calibre normal de l'intestin grêle (à suivre). — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 10, p. 395. 514 — Deniker (J.) et Boulart (R.). — Sur divers points de l’anatomie de l’orang- BIBLIOGRAPHIE. | 199 outang (sacs laryngiens, poumons, langue, ete.). — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 3, p. 235-238. 545 — Durand. — Disposition du péritoine sur l'estomac et particulièrement au niveau du cardia. — Gazelte hebdomadaire de médecine et de chirurgie. 1894, n° 20, p. 233-238. *546 — Escat (de Toulouse). — Évolution et transformations anatomiques de la cavité naso-pharyngienne. — Thèse de doctorat. 95 p. avec 5 pl. (41 fig.). 1894. Paris. 517 — Jonnesco et Juvara. — Anatomie des ligaments de l’appendice vermiculaire et de la fossette iléo-appendiculaire. — Le Progrès médical. 1894, n° 16, 17, 18, 20 et 21, avec 52 fig. Ë Juvara. — Voir n° 517. Lenoble. — Voir n° 513. 548 — Pilliet (A. H.). — Sur la structure de l’ampoule de Vater. — Comples rendus de la Société de biologie. 1894, n° 22, p. 549-550. 519 — Id. — Sur les conditions qui déterminent la forme du gésier des oiseaux. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 24, p. 639-640. 520 — Railliet (A.). — Recherches sur l’origine des larves d’œæstridés de l’estomac du chien. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 21, p. 511-548. *521 — Raynal. — Recherches sur la vésicule biliaire (anatomie et chirurgie). — Thèse de doctorat. 84 p. avec 4 fig. 1894. Toulouse. (Travail du laborat. d'ana- tomie). 522 — Rouville (É. de) — Quelques points de l’histologie du tube digestif des crustacés décapodes.— Association française pour l'avancement des sciences (22€ session, à Besançon, 1893). 1894, 2€ partie, p. 594-601. X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES 523 — Doléris (A.). — Anatomie et physiologie de la muqueuse utérine.— Nouvelles archives d’obstétrique et de gynécologie. 1894, n° 5, p. 193-221, et n° 7, p. _ 289-297. 524 — Girod (P.) — Observations anatomiques et physiologiques sur le rein de l'escargot. — Associalion française pour l'avancement des sciences (22€ ses- sion, à Besançon, 1893). 1894, 2€ partie, p. 608-609. 525 — Guitel (F.). — Description des orifices génito-urinaires de quelques Blennius, — Archives de zoologie expérimentale. 1891, 48 p. avec 2 pl. 526 — Miquet (A.). — L'appareil urinaire chez l'adulte et chez le vieillard. Étude anatomique, histologique et physiologique.— 1 vol. gr. in-80, 166 p. 1894. Paris, Baïllière et fils. 3 fr. 50 c. 527 — Pousargues (E. de). — Sur l'appareil génital mäle de l’orang-outang.— Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 3, p. 238-240. 528 — Stricht (0. van der). — Identité des lésions rénales dans le choléra nostras et dans le choléra asiatique. — La Flandre médicale. Juin 1894, 9 p. 529 — Testut. — Note sur la topographie de l'urèthre fixe, étudiée sur des coupes de sujets congelés. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894,t, CXIX, n° 2, p. 178-181. 130 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. XL — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 530 — Carrière (G.). — Sur un crâne préhistorique récemment découvert dans une grotte des environs de Fescq (Gard) [à suivre]. — Bulletin de la Société d'étude des sciences naturelles de Nimes. 1894, n° 2, p. 48. 531 — Carrière et Reboul (9.). — Un cas de trépanation préhistorique faite pendant la vie et suivie de guérison opératoire, observée sur un crâne de la grotte sépulcrale de Rousson, près Salindres (Gard). — Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris. 1894, n° 5, p. 351-356. ; Gautier. — Voir n° 532. 532 — Girod (P.). et Gautier (P.). — L'homme préhistorique de Gravenoire. — Paris. 1894. In-80, 22 p. 2 fr. 50 c. 533 — Petitot (E.). — Crânes néolithiques de la Chapelle-sur-Crécy-en-Brie.— Bul- letins de la Société d'anthropologie de Paris. 1894, n° 5, p. 344-347. Reboul (J.). — Voir n° 531. XII. — VARIA (MONOGRAPHIES. — TRAVAUX RENFERMANT DES RENSEIGNEMENTS BIOLOGIQUES. DESCENDANCE.) 534 — Bouvier (E. L.). — Un nouveau cas de commensalisme : associalion de vers du genre Aspidosiphon avec des polypes madréporaires et un mollusque bivalve. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 1, p. 96-98. 535 — Racovitza (E. G.). — Notes de biologie. [. Accouplement et fécondation chez l'Octopus vulgaris Lam. Il. Sur les mœurs du Pélumnus hirtellus Leach. — Archives de zoologie expérimentale et générale. — 1894, t. II, 3° série, n° 1, p. 21-54. 536 — Saint-Joseph (de). — Les annélides polychètes des côtes de Dinard. — Annales des sciences naturelles, zoologie. 1894, n9S 1-2-3-4-5-6, p. 1-395, avec 13 pl. : 537 — Topsent (E.). — Étude monographique des spongiaires de France. I. Tefrac- tinellida. (A suivre.) — Archives de zoologie expérimentale. 1894, n° 2, P. 259-336, avec 4 pl. a ——— 0 © à ——_ ANALYSES Les numéros qui précèdent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. 487 — Charpy (A.). — Les muscles costaux. J'ai désigné sous ce nom un groupe homogène de muscles ayant pour caractères communs: les rapports avec le squelette, l’innervation par les branches antérieures des nerfs intercostaux, la fonction de respirateurs auxiliaires, enfin leur état de dé- croissance. Ils comprennent les intercostaux externes et internes prolongés en arrière par les surcostaux et les sous-costaux, le triangulaire du sternum et les petits dentelés. Tous ces muscles montrent, par leurs variations et surtout par Ja substitution de fibres aponévrotiques aux fibres contractiles, des signes de décadence morphologique et fonctionnelle. Le diaphragme au contraire prend un accroissement de plus en plus considérable, en même temps que la liberté des membres supérieurs a permis aux muscles du cou (scalènes, sterno-mastoïdien, trapèze) de jouer le rôle d’inspirateurs auxiliaires et de se substituer aux muscles costaux rejetés au troisième rang. Ges transformations dans la musculature s’accompagnent de modifications dans le squelette thoracique. Le nombre des côtes tend à se réduire, ce qui est un caractère de supériorité dans la série animale, ainsi que l’a fait observer WiepeRsHEIM. La réapparition d’une 7° côte cervicale ou d’une 1° côte lombaire, indique un type antérieur à 14 côtes, et de même l’atrophie des deux dernières côtes, l'absence occasionnelle de la 12° font pressentir la possibilité ultérieure d’un thorax à 10 côtes ou même moins. Ges changements n’impliquent point, comme on me l’a fait dire à tort, une régression du squelette thoracique, loin de là; nous devons penser que le thorax respiratoire utile tend à devenir plus vaste, de même que nous voyons dans les races supérieures le bassin devenir plus large et la cavité crânienne plus cousidé- rable. . L'AUTEUR. 512 — Chabrié. — De l’estomac biloculaire. L'auteur a observé 25 cas d'estomac en sablier, qui, joints à mes observations per- sonnelles, lui ont permis de tracer un tableau d'ensemble de cette forme bien connue de l'estomac, diversement interprétée par les auteurs. Ses conclusions sont les suivantes : 1° L’estomac présente souvent à l’autopsie la forme biloculaire ou en sablier, cons- tituée par deux poches que sépare un sillon transversal. 20 Cet état a été attribué tour à {our à une anomalie de opens à une contraction physiologique spontanée, à une rétraction cicatricielle, à une compression mécanique. 1439 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 3° Les deux premières hypothèses ne se justifient par aucun fait certain; à supposer que certaines observations puissent S'y rappopié elles ne seraient tou- jours qu'exceptionnelles. La biloculation par rétraction cicatricielle d’un ulcère guéri explique un certain nombre de cas; mais ils sont bien moins fréquents qu'on ne le croyait touf d’abord, l'ulcère paraissant être souvent l’effet et non la cause de la déformation de l'estomac. Dans la très grande majorité des cas, la biloculation est due à une pression exté- rieure (pression costale par les attaches des vêtements), provoquant au point com- primé une contracture d’abord, plus tard un raccourcissement réel. Ainsi s'expliquent son absence chez les enfants, sa grande fréquence chez la femme, sa coïncidence avec les déformations du thorax et du foie et le prolapsus des viscères abdominaux, . CHARPY, 516 — Escat (de Toulouse). — Évolution et transformations anato- miques de la cavité naso-pharyngienne. L'auteur a utilisé 42 sujets de tout âge étudiés à l’aide de coupes ou de moulages, la collection des crânes du Muséum de Paris et de nombreux malades soumis à l'examen rhinologique. Nous ne donnons ici que ses conclusions principales. La cavité naso-pharyngienne du nouveau-né et de l'enfant, caractérisée par une prédominance du D. sagittal et une infériorité marquée du D. vertical, a une forme très allongée dans le sens antéro-postérieur, qui la rapproche de celle du singe et dû chien. Il y a un parallélisme certain entre le mode d’accroissement de la cavité naso-pharyngienne et celui des autres segments de l’arbre respiratoire (fosses nasales, larynx, trachée). Le D. transverse de la cavité est exagéré chez les brachycéphales, le D. sagittal chez les dolichocéphales. La surface sphéno-basilaire présente presque constamment à son centre, en avant du tubercule pharyngien, la fossette naviculaire, simple dépression, plus rarement la fosselle pharyngienne, excavation nette, fréquente surtout dans la race nègre. Ges fossettes recoivent l'insertion du recessus médian de la muqueuse. L’amygdale pharyngienne est soumise à des métamorphoses physiologiques. Elle parcourt 3 phases: 1° phase progressive, commencant au cours de la vie fœtale, et se continuant après la naissance jusqu'à 1 an et 2 ans; 2° phase stationnaire, de cet âge jusqu'à 12 ans; 3° phase régressive, de 12 à 18 et 20 ans. Après 20 Aie elle reste stationnaire de nouveau jusqu’à 50 ans ; à partir de cette.époque, elle ne. subit plus que des modifications atrophiques d’ordre sénile. _Le recessus médian est le vestige du confluent des sillons. La bourse pharyngienne est une forme exagérée du recessus; elle n’est pas une formation pathologique, mais un processus morbide hypertrophique qui tend à exagérer ses dimensions. CHARPY. 524 — Raynal — Recherches sur la vésicule biliaire (anatomie el chi- rurgie). : L'auteur a étudié plus particulièrement certains points de l'anatomie de la vésicule biliaire. ANALYSES. 199 Direction. — La plupart des auteurs classiques décrivent à la vésicule une direction sagittale, le fond et le col étant également éloignés de la ligne médiane. C’est une erreur. Le col est à une distance de 3 à 5 centimètres de la ligne médiane, le fond de 10 à 12 centimètres. Le fond est donc dirigé très à droite et forme avec un plan sagittal passant par le col un angle de 50° à 60°, Gette notion est d’une grande im- portance pour déterminer le champ opératoire. A l'état normal, exception faite des déplacements si fréquents du foie, le fond de la vésicule correspond au voisinage de l’extrémité antérieure de la 10° côte. Col. — Le col suit un trajet récurrent, il est coudé à angle aigu sur la vésicule et s'applique ordinairement sur elle quand celle-ci est distendue. Il possède trois val- vules, une à chaque extrémité et la troisième intermédiaire. Canal cystique. — Le canal cystique suit un trajet parallèle à celui de la vésicule, le colunissant en diagonale les extrémités de ces deux parallèles; quand les coudes ne sont pas aigus, la forme générale de ces deux inflexions est celle d’un S. On trouve dans le canal cystique, dont la longueur varie de 2 à 6 centimètres, 4 à 5 replis muqueux nets et en outre de légers reliefs, qui tous sont Les vestiges segmen- taires de la valvule spirale de Heister qui existe chez l'embryon. L'auteur, sur une quarantaine de Sir n’a rencontre que 6 fois l’épiploon cystico- colique. CHARPY. a 2 © ——— cs TRAVAUX ORIGINAUX DES CONFORMATIONS ANOMALES DES MUSCLES DE LA FACE Par A. LEDOUBLE PROFESSEUR A L'ÉCOLE DE MÉDECINE DE TOURS (Suite!) GRAND ZYGOMATIQUE Syn. Grand zygomato-labial (Cuausster); Zygomatic muscle (Lripx); Musele du rire (DUCHENNE, de Boulogne). Variations dans la contexture. -— À l’inverse du petit zygomatique le grand zygo- matique fait rarement défaut. M. le professeur MacaLisrer a trouvé ce muscle ‘ double. ANATOMIE GOMPARÉE. — « Le grand zygomatique n'existe pas chez le chat, si ce n’est le Zabio-auriculaire », dit Srrauss-DurckHemM. « Si c’est le /abio-auriculaire, ce muscle se continue en haut dans le chien, le chat, le cheval avec le zygomato-au- riculaire formé généralement de deux bandelettes charnues, unies entre elles par un feuillet lamineux. » (CHAUVEAU et ARLOING.) Le grand zygomatique ne se rencontre pas non plus dans le fourmilier ni dans le manis?. Pour Biscnorr le large muscle zygomatique de l’orang serait identique au petit zygomatique seulement de l’homme. Variations dans les insertions et dans les connexions musculaires. — « Le grand zygomatique, dit M. BELzINI, n’aboutit pas à la lèvre supérieure comme veulent le dire tous les anatomistes, mais, au niveau de la commissure des lèvres, les fibres de ce muscle se divisent en deux parties. De ces fibres la plupart se mêlent aux fibres du petit zygomatique et du canin et se rendent à la lèvre supérieure, tandis que les autres se mêlent au triangulaire des lèvres et se portent à la lèvre su- périeure*. » Cette bifidité du grand zygomatique vers l’angle des lèvres avait déjà été signalée, mais comme exceptionnelle, par BELL‘, dès 1819. Il est pour moi incon- testable que le grand zygomatique se rend à la commissure labiale où il entre-eroise ses fibres avec celles de tous les muscles qu’on y rencontre, et en particulier avec celles du canin. « Le grand zygomatique du nègre Émilien‘, très volumineux, se composait de trois faisceaux qui commencaient par un tendon distinct formé de courtes fibres tendineuses, . Voir B. A. 1894, n° 2, . Mecre, loc. cit., p. 550. . Bezrinr, Bullelin de la Société anatomique, juin-juillet 1892, p. 457. . Bezz, Engravings of bones, muscles and joints. London, 1819. . Caupzinski, Loc. cilt., p. 3. Où > O2 DO ba TRAVAUX ORIGINAUX: 139 et se fixaient à l'os malaire près du bord inférieur. Les fibres musculaires qui fai- saient suite, d'abord distinctes, se fusionnaient entre elles pour former un seul corps musculaire épais et large. Pendant son trajet il recevait en outre des fibres venues de l’orbiculaire des paupières et du petit zygomatique. Ainsi constitué il se dirigeait vers la commissure des lèvres en s’insinuant sous le canin pour se confondre avec les muscles de la commissure à l’empâtement de laquelle il concourait. Il aban- donnait, en outre, de rares fibres superficielles qui passarent sur l’orbiculaire et se terminaient à la peau de la commissure. » J'ai vu une fois le grand zygomatique fusionné avec le petit zygomatique, deux fois avec le risorius de Santorini, une fois perdu en totalité dans le triangulaire des lèvres, et une fois dans le buccinateur à deux centimètres au-dessus de la commis- sure des lèvres. M. le professeur MAGALISTER a également observé ces malformations. En haut le grand zygomatique peut se détacher soit de l’aponévrose qui recouvre le buccinateur, soit de l’aponévrose massétérine ou du faisceau extra-orbitaire de l’orbi- culaire des paupières. ANATOMIE COMPARÉE. — Le zygomato-labial de l'éléphant indien se détache de l’a- ponévrose faciale entre le zygoma et la mächoire inférieure (Warsow). Chez le cheval, le grand zygomatique prend naissance à la surface du masséter, près de l’épine maxillaire, par une aponévrose qui est confondue avec le peaucier et se termine à la surface de l’alvéolo-labial (buccinateur) à une petite distance de la commissure des lèvres. Il recouvre parfois une petite bandelette musculaire qui parait reproduire le petit zygomatique, inconstant même chez l’homme, ainsi que nous allons le démontrer bientôt. Le zygomatique (grand zygomatique) du chien a son origine à l’angle oral du cartilage scutiforme. (W. ELLENBERGER et H. Baum.) Dans le gorilla gina, « le grand zygomatique, confondu, avec le petit zygomatique, envoie un faisceau au peaucier! ». Le grand zygomatique du #roglodytes Aubryi naît de la partie la plus reculée de l'os malaire, et se porte vers l’angle des lèvres ; mais, beaucoup plus large que chez l’homme, il s’épanouit bien moins sur l’angle même que sur le bord supérieur, en sorte qu'il agit toujours de manière à découvrir les canines et les molaires. PETIT ZYGOMATIQUE Syn. Petit zygomato-labial (CHAUSSIER) ; caput zygomaticum musculi guadrati labii superioris ; lesser zygomatic muscle, musele du pleurer (DUCHENXE, de Boulogne). : Variations dans le développement. — Selon M. Sarpey, le petit zygomatique man- querait 1 fois sur 3 ou 4 sujets. MALGAIGNE, Mac WHINIE, SANTORINI, WALTHER ?, M. le professeur MAcaLiISTER 5 ont vu, de chaque côté de la face, deux petits 2ygoma- tiques provenant soit de l’orbiculaire des paupières, soit de l'os de la pommette. Un cas de triplicité du petit zygomatique est noté dans MorGaGni*. Je n'ai constaté moi-même que l'absence ou la duplicité de ce muscle. 1. Is. G. Sarnr-Hiarre, loc. cit. 2. WALTHER, Teniorum musc. anat. repetita ; in Haller’s Disput. anat. Select., ù 670, vol. VI. 3. Macazisrer, loc. cit. 4. Moraaext, Adversaria anatomica, XI, p. 23. 136 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. ANATOMIE COMPARÉE, — Le petit zygomatique disparait communément chez le che- val, l'âne, le mulet, la girafe (Lavocar, OWEN). M. le professeur MacaLIsTER avance que, dans l’ordre des chiroptères, il n’a ren- contrée ce muscle que chez le cephalotes. M. MAISONNEUVE croit cependant qu'on le retrouve chez toutes les chauves-souris. « Il est vrai, dit-il, que le petit zygomatique n’a pas fout à fait sa situation normale, mais nous savons que ce n’est pas une rai- son pour nier l'existence d’un organe qui peut être modifié soit dans sa forme, soit dans sa situation. Ajoutons d’ailleurs qu’on pourrait peut-être considérer le muscle en question comme un releveur de la lèvre supérieure, mais nous ferons remarquer qu’il existe un muscle releveur parfaitement distinct. Quoi qu'il en soit l'insertion a lieu au-dessous de l'orbite à la base de l’arcade zygomatique'. » Au nombre des primates qui n'ont pas un petit zygomatique figure le gorilla gina. Dans le desman des Pyrénées, « les deux zygomatiques, grand et petit, sont réunis en une seule masse musculaire qui nait de l'angle latéral de l’occipital au-dessous de la racine de l’arcade zygomatique ; un long tendon court le long du cràne et s’in- fléchit sous la trompe où il se divise en deux chefs? », Le petit zygomatique du chat est « formé de deux chefs dont l’un, supérieur, nait de l'os malaire au-dessous de l'orbite, et se porte au-dessous et en avant sur la partie postérieure de la houppe fibro-graisseuse qui soutient la moustache. Le second, inférieur, naît sur le bord alvéolaire devant la grosse molaire, se porte en avant et se fixe à la même houppe, se confondant avec les fibres de l’élévateur de la lèvre supérieure, ainsi qu'avec le canin. Variations dans les insertions et les connexions musculaires. — Les rie dans les insertions sont bien indiquées dans GRUVEILHIER : « Le petit zygomatique, dit cet anatomiste‘, nait par plusieurs racines; souvent l’une de ces racines est constituée par les fibres externes du muscle orbiculaire des paupières. Dans quelques cas le petit zygomatique est exclusivement formé par des fibres détachées de ce muscle. Dans d’autres cas ce muscle extrêmement grêle nait de l’os malaire par deux faisceaux dont l’un va former le faisceau inférieur de l’orbieulaire des pau- pières et l’autre va s’unir à l’élévateur profond. Le plus ordinairement ce petit mus- cle nait de l’os malaire, au-dessous du grand zygomatique, se porte em bas et en dedans, gagne le bord externe du relevateur profond avec lequel il se confond (petit zygomato-labial, GHAUSSIER). EusrTacuius a signalé l'union de ce muscle et des fibres externes du muscle frontal. Très exceptionnellement le petit zygomatique est attaché à l’os malaire par deux chefs dont l’un va renforcer la demi-zone inférieure de l’orbiculaire des paupières et l’autre, l’élévateur commun externe. En mars 1881, j'ai disséqué des deux côtés, sur une femme, un faisceau musculaire, excessivement grêle, qui naissait par deux racines du grand et du petit zygomatique au niveau de leurs insertions osseuses, se dirigeait obliquement en haut et en arrière et allait rejoindre l’auriculaire antérieur. En bas, le 1. Marsonneuve, /0c, cil,, p. 149. 2. Eucène Treurar, Essai sur l’histoire naturelle du desman des Pyrénées. Toulouse, 1891, p. 57, 3. Srrauss-DurckHeim, Anal. du chat. cil., p. 210. 4. Creuveizuier, Anat. descript. 22 édition, t. Il, p. 218. TRAVAUX ORIGINAUX. 137 petit zygomatique peut être confondu en totalité ou partiellement avec le grand zygo matique, se perdre dans les parties molles de la joue, à égale distance du zÿygoma, et de la commissure labiale, être renforcé par une bandelette du risorius. Le petit zygomatique du nègre Émilien « prenait son insertion sur l’aponévrose du musele temporal, au niveau de l’apophyse zygomatique par un long tendon rubané. Ce tendon, long de 35 millimètres sur 8 millimètres de largeur, donnait origine à un petit faisceau musculaire fasciculé. Dans son trajet il se divisait en plusieurs groupes de fibres musculaires. Le plus grand nombre se confondait avec le grand zygomatique au niveau du bord inférieur de l’os malaire; un petit groupe se jetait dans le muscle réleveur profond de la lèvre supérieure, et enfin quelques fibres se terminaient dans la peau de la commissure des lèvres. Il recevait en même temps un petit faisceau de fibres musculaires venant de l’orbiculaire ». Ghez le négrillon de M. Ham y, l’orbi- culaire des lèvres envoyait de son bord externe au petit zygomatique un faisceau de renforcement, et par son bord interne, s’emmêlait aux fibres externes de l’élévateur superficiel, tandis que de son bord inférieur partaient de petits faisceaux enchevêtrés qui se rendaient à la peau de la face et à l’orbiculaire des lèvres. ANATOMIE COMPARÉE. — Les variations dans les insertions et les connexions du petit zygomalique reproduisent les variations dans les insertions et les connexions du grand zygomatique. Cela ne saurait étonner : le petit en Le se développe, nous l’avons noté, aux dépens du grand zygomatique. Chez le éroglodytes Aubryi le petit zygomatique est formé-de quelques fibres ex- ternes de l’orbiculaire et d’un faisceau qui s’attache à l’angle externe de l'articulation du malaire avec le maxillaire. C’est, à peu de chose près, E disposition la plus ha- bituelle dans l’espèce humaine. Un mode de conformation plus digne d’attention-c’est le DrolonBemer en haut de - l'un ou l’autre des deux zygomatiques sur l’aponévrose temporale vers l'oreille ou le front. Il a également son analogue dans les #ammifères. Le muscle qui chez la chauve-souris (vespertilio murinus) représente le grand zy- gomatique ne s’insère pas à l’arcade zygomatique. « Nous voyons ici, remarque à ce sujet M. le professeur MAISONNEUVE (d'Angers), un nouvel exemple du procédé employé souvent par la nature de modifier les parties pour les faire servir à des usages diffé- rents au lieu d’en créer de nouvelles. L’oreille est dans les chiroptères l'organe pré- dominant de la face : cet organe est le mieux fourni en muscles, et même certains d’entre eux, qui sembleraient ne devoir pas entrer dans la constitution de l'appareil de l'audition, y entrent pour renforcer l’action des puissances musculaires nécessaires. Tel est le grand zygomatique qui est, en effet, tendu entre la commissure des lèvres et le pavillon de l'oreille, répondant par son bord inférieur au masséter et par Son bord supérieur à l’abaisseur de la paupière inférieure, fuLe passe même au- dessous de lui’. Dans le éroglodytes niger, le muscle unique, inséré à l’arcade zygomatique, qui re- présente les deux zygomatiques, est renforcé par un faisceau antérieur provenant de l’'aponévrose temporale®. Nous avons dit plus haut que le grand zygomatique du 1. MAISONNEUVE, loc. cit., p. 149. 2, CHampweys, On the muscles and nerves of a chimpanzee (Troglodytes niger) and œ cephalus anubis. Journal of anat. and phys. 22 série, L. IX, 1871, p. 176. 138 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. chien prenait son origine à l’angle oral du cartilage scutiforme. Du côté aboral les fibres du petit zygomatique de cet animal se perdent dans l’orbiculaire des paupières et parfois dans son aponévrose à la paupière supérieure". 1 RISORIUS NOVUS DE SANTORINI Muscle du rire forcé, menaçant (DucHENXE, de Boulogne). SANTORINI a désigné sous le nom de risorius (muscle du rire), un DrÉRORSRR En du fascia latéral de la nuque ou de la face vers l'angle de la bouche. Ce prolongement peut naïtre : Vers l’apophyse mastoïde (dans ce cas il reçoit souvent des fibres du transverse de la nuque, ScHULTZE). A. Dans la région dela nuque { Au-dessus du tiers supérieur du muscle sterno-cléido- mastoïdien (HALLETT). A la base de l'oreille externe (ALBINUS). Au niveau de la portion inférieure de l’orbiculaire des paupières. B. Dans la région de la face { Au niveau de l’apophyse zygomatique. —— de la parotide, —— du masséter. Au lieu de gagner la commissure des lèvres, ce muscle peut se perdre dans le triangulaire des lèvres ou dans la peau de la joue. Le muscle risorius du nègre Émilien était représenté par un large faisceau qui montait vers la joue en passant par l’angle de la mâchoire inférieure et sa branche montante. Au niveau du bord antérieur de celle-ci, ses fibres s’incurvaient en pas- sant en ayant vers le milieu des lèvres. Mais, avant de l’atteindre, il se terminait par des fibres tendineuses qui se perdaient sur l’aponévrose ou plutôt sur la lame cellu- leuse de la joue répondant au muscle buccinateur. Ge faisceau était complètement isolé du muscle peaucier. Dans l’atlas de Cuvier et LAURILLARD les risoriusn'atteignaient - pas non plus la commissure des lèvres. Ils étaient fusionnés en bas avec le peaucier et se continuaient en haut avec les zygomatiques chez le négrillon de M. Hay. I peut y avoir deux et même trois risorius de chaque côté de la face (SANTORINI, MAGALISTER). ANATOMIE GOMPARÉE. — « Nous avons encore sous la peau, en diverses régions, observe M. le professeur HŒGKkEL, des muscles cutanés qui nous sont inutiles ; ce sont les restes d’une couche de muscles cutanés, puissamment développés, que possédaient nos ancêtres mammifères inférieurs. Ce panniculosus carnosus avait pour fonction de contracter, de rider la peau, comme le font encore aujourd’hui les chevaux quand ils veulent chasser les mouches. Nous possédons un reste de ce muscle, apte encore - à fonctionner: c’est le muscle frontal, qui nous permet de rider notre front et de relever nos paupières ; mais il est un autre vestige considérable encore de ce même muscle que nous ne pouvons plus contracter volontairement, c’est le muscle cutané du cou (platysma myoïdes)?. » 1. EccexBerGee el H. Baum, Anat. descript. el topograph. du chien, trad. Dexixer. Paris, 1892, 1r6 partie, p. 122. 2? ’Hæœckuz, Anthropogénie. TRAVAUX ORIGINAUX. 139 Lorsque le peaucier offre un faible développement, comme chez l’homme et les mammifères supérieurs (anthropoïdes), il est constitué normalement par un seul plan de fibres. Lorsqu'il recouvre toute la surface du corps comme chez le cheval, le bœuf, la plupart des carnassiers, etc., il se compose de plusieurs plans superposés dont les fibres sont toujours parallèles, mais différemment dirigés dans chacun d’eux ; ces plans en d’autres termes s’entre-croisent (Sappey). — « Le chien et le chat, dit M. FrorteP, possèdent au cou un muscle peaucier à deux couches : la couche pro- fonde longitudinale (#2. subcutaneus colli internus de GURLT) prend naissance dans la région de la nuque et de l'épaule ; se dirigeant en haut et en avant, elle passe au-dessous de l’oreille et arrivée à la commissure buccale, elle se perd à la fois dans la lèvre supérieure et dans la lèvre inférieure. Sur elle repose la couche transver- sale ou circulaire (». subcutaneus colli externus de GurLr) ; plus faible que le pré- cédent, le muscle transversal naît de la peau qui avoisine le ligament cervical ; il se porte de là obliquement en avant et en dedans superficiellement aux faisceaux de la couche longitudinale et se termine en partie dans la peau du côté correspondant, en partie dans la peau du côté opposé!. » Le risorius est, de l’avis de ia généralité des anthropo-zoologistes, un vestige permanent de ces fibres transversales superficielles du peaucier des espèces ani- males inférieures. Appartenant à la grande classe des platysma myoïdes, le risorius de Sanrorini est, et devait être, comme eux essentiellement variable, se reproduire par atavisme chez l’homme dans des régions de la tête où on ne le rencontre pas d'habitude. Le professeur HaRTMaANN, de Berlin, l’a trouvé assez faiblement développé chez un sel chimpanzé, tandis qu’il ne l’a pas observé chez les autres sujets de cette espèce. Il ne l’a pas rencontré non plus dans l’orang, ni le gibbon, mais bien chez un atèle (aéeles leucophthalmus). ; Chez le gorille il est très long, « du côté antérieur, près de la commissure des lèvres, il se partage en petits faisceaux, mais en arrière il diverge en érois faisceaux de largeur différente? ». Aux et GRATIOLET figurent également (pl. IX, fig. 1, 15) un risorius très développé chez leur éroglodytes Aubry. TRIANGULAIRE DES LÈVRES Syn. Depressor anguli oris (ALBINUS) ; m. triangularis menti; m. depressor labiorum communis; m. pyramidalis menti ; maxillo-labial (CHAUSSIER) ; muscle du mécontentement, du mépris (DUCHENKNE, de Boulogne). Connexions plus intimes avec les muscles voisins. — Il n’est pas rare de voir un certain nombre de fibres détachées du peaucier s'ajouter au bord externe du muscle triangulaire ; ce qui explique comment les anciens anatomistes, et VÉSALE en parti- culier, ont considéré le triangulaire comme une dépendance du peaucier. Frog? a noté deux cas dans lesquels le peaucier, après avoir franchi la ligne médiane du cou, se continuait par des faisceaux transversaux dans le triangulaire des lèvres du côté 1. Auc. Frorær, Du muscle peaucier et de ses rapports avec les muscles de la partie antérieure de la face. (Arch, für Anat. und Phys. Heft. I, p. 46, 1877.) 2. Harrmans, Les singes anthropoides et leur organisalion comparée à celle de l’homme. Paris, 1886, p. 120. BIBLIOGR. ANAT., T. 1Z, NO d. 11 TROT 140. RIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. opposé‘. Avant FRorrgP, HENLE avait signalé ces faisceaux transversaux entre-croisés du peaucier ? Le triangulaire des lèvres du nègre Émilien croisait également ses faisceaux avec ceux du peaucier mais sans former la sangle sous-mentonnière décrite par M. Hamy (séance de la Société d'anthropologie du 3 mars 1870). J'ai eu moi-même, en décembre 1893, la bonne fortune d’observer l’entre-croisement des deux peauciers au-dessous du en et leur terminaison dans les triangulaires opposés. CRuvEILHIER à tenté d'appeler #uscle triangulaire interne ou fibres accessoires \ du triangulaire « des fibres curvilignes décolorées à concavité supérieure qui semblent faire suite au muscle triangulaire, sont coupées à angle droit par les fibres du carré, et qui constituent avec lui, dans l’épaisseur de la lèvre inférieure, une espèce de triangulaire », Ges fibres ont paru quelquefois au professeur CRUVEILBIER provenir du muscle canin. Le triangulaire des lèvres peut être intimement uni au carré du menton, Quant aux connexions qu'il a avec le grand zy gomatique, l’élévateur commun de l'aile du nez et le canin ; nous y reviendrons en temps opportun. ANATOMIE COMPARÉE. — L’entre-croisement des peauciers sur la ligne médiane du cou et leur terminaison dans les muscles du menton qui constituent une disposition peu commune chez l’homme, constituent une disposition normale dans quelques espèces animales, notamment dans les cyrocéphales et les cercopithèques. Sur un cynocé- phale que Frori£p a disséqué pour élucider ce point spécial, le peaucier descendait sur le thorax jusqu'au niveau de la 5° côte et se croisait avec son homologue du côté opposé dans les trois quarts supérieurs de la région cervicale. Au niveau de cet entre-croisement le muscle du côté droit était le plus superficiel des deux: Les fais- ceaux de ce muscle qui franchissaient ainsi la ligne médiane se terminaient dans les muscles du menton du côté opposé, le muscle gauche à son tour envoyait au côté droit de la face des faisceaux musculaires qui se fusionnaient avec les muscles men- tonniers de ce côté. Au dire de MM. Frortep et Tesrur*, le cercopithèque possède un peaucier qui a beaucoup d’analogie avec celui du cynocéphale. L’entre-croisement des faisceaux internes commence presque toujours au niveau du cartilage thyroïde et les faisceaux entre-croisés se continuent sans interruption aucune avec les muscles de la joue et de la commissure buccale du côté opposé. Dans la chauve-souris le triangulaire des lèvres et le carré du menton constituent un seul muscle, l’abaisseur de la lèvre inférieure et de la commissure labiale, qui se continue sans ligne de démarcation avec le peaucier de la région cervico-faciale (MAISONNEUVE). | Faisceau complémentaire sous-symphysien. — « On trouve chez un très grand nombre de sujets, dit GRUVEILHIER, un faisceau musculaire situé au-dessous de la symphyse du menton, et qui me paraît une dépendance du muscle triangulaire avec les fibres internes duquel il se continue. » Ge faisceau, que GRüvEILHIER appelle fais- ceau musculaire sous-symphysien, est le éransverse du menton de M. SaPrey, le 1. Frortep, /00. cil., p. 47. 2. Hexze, Muskellehre. 3. Tesrus, loc. cit., p 211. us Br RASE À Rs cs Dhs us à | nd tanu . TRAVAUX ORIGINAUX. 441 transversalis inenti de SANTORINI, le Doppelkinmuskel des auteurs allemands. D'un volume variable, quelquefois entièrement ou en partie aponévrolique, le sous-sym- physien est placé sous le peaucier. ANATOMIE COMPARÉE. — Le sous-symphysien est-il comme le risorius de Santorini un vestige permanent des fibres transversales du peaucier du cou ? Quelques anato- mistes le prétendent. Nous sommes d’un avis absolument opposé. La bandelette musculaire en question diffère essentiellement de la couche transversale du panni- culosus carnosus par sa situation profonde, Dans un cas que M. le professeur Tesrur! à observé il y a quelques années et où «le muscle surnuméraire dont il s'agit atteignait des proportions insolites, il était directement appliqué sur le maxil- laire, s'insérait manifestement sur le bord inférieur de cet os et se trouvait recouvert en partie par les faisceaux internes du muscle peaucier avec lesquels il ne présen- tait que des rapports de continuité ». 11 convient donc, avec MM. Tesrur et WEBER ?, de séparer le éransversalis menti des plalysma et de le considérer comme un muscle distinct. Quelle que soit, au surplus, l’origine de ce faisceau supplémentaire, il existe dans les anthropoïdes. « Il est difficile, dit GRarioLeT, d'isoler un carré des lèvres et une houppe du menton chez le éroglodytes Aubryt; mais le triangulaire des lèvres peut être reconnu. C’est un faisceau superficiel qui recouvre le peaucier; il se détache de la commissure par un faisceau étroit qui s’épanouit en éventail, et dont les fibres les plus internes forment, comme chez l’homme, un Jaisceau sous-symphysier qui s’entre-croise avec celui du côté opposé*. » Division en deux ou plusieurs faisceaux. — Ordinairement le triangulaire des lèvres est divisé en trois faisceaux et très rarement en deux, séparés par le nerf mentonnier. [1 peut-être aussi fasciculé. CANIN Syn. M, levator anguli oris (ALBINUS) ; m. levator labiorum communis ; petit sus-maæillo-labial (CuAus- SIER); oral angle elevator (LEIDY). Pour CRUVEILHIER Comme pour ALBINUS, le triangulaire des lèvres serait l’antago- niste du muscle canin et du grand zygomatique avec lesquels il se continue. « La continuité du triangulaire avec ces deux muscles est si manifeste, dit GRUVEILHIER, qu'on peut les considérer comme un seul et même muscle, bifide supérieurement pour former le canin et le faisceau profond du grand zygomatique, étroit à la partie moyenne où il répond à la commissure : les fibres internes du triangulaire font équilibre au canin sous le rapport de l’obliquité ; mais les fibres externes ne font pas équilibre au grand zygomatique sous le même point de vue. » Le muscle canin du nègre Émilien, plus développé que de coutume, s’insérait à l'apophyse montante du maxillaire supérieur et se continuait avec le triangulaire des lèvres à la commissure. Le canin et l’élévateur commun du négrillon disséqué par M. Hauy étaient en 1. Tesrur, Loc. cit., p. 210. 2. Wzger, Handbuch d. Anat. 1830, Bd. p. 345. 3. Grariozxr, loc. cit,, p. 211. 149 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. partie confondus, tandis que du premier de ces muscles partait un faisceau externe qui se joignait à l’orbiculaire des paupières. ; $ DE QUATREFAGES a remarqué que les fusions musculaires à la commissure buccale sont en rapport, chez les peuples nègres, avec un empâtement spécial de cette ré- sion qui contribue à leur donner une physionomie caractéristique ‘. La continuité du canin et du triangulaire, du canin et du transverse du nez ou de l'élévateur profond ne me paraît pas rare, même dans la race blanche. ANATOMIE COMPARE. — Les fusions musculaires aux commissures ont été signalées chez le chimpanzé noir et le gibbon cendré par MM. Hauy et CHampneys et chez le éroglodytes Aubryi par GraïrioLer et ALix. l CARRÉ DU MENTON Syn. Depressor labri inferioris; m. quadratus menti; mento-labial (CHAuUSsrER); muscle du dégoût (DucHENxE, de Boulogne). Il peut être plus ou moins développé, divisé en fascicules. Il recoit aussi parfois des fibres des peauciers entre-croisés sur la ligne médiane du cou (GLoquert). Le muscle carré du menton du nègre de la Guadeloupe, disséqué par M. GHupzINSkI, « était remarquable par sa largeur. Les deux muscles carrés en s'entre-croisant sur la ligne médiane recouvraient la plus grande partie du menton, comme cela s’observe chez les singes. Les fibres paraissaient finir sur la peau de la lèvre inférieure, juste sur la ligne qui sépare la peau de la muqueuse. » Dans l’atlas de Cuvrer et LaurILLARD les muscles carrés du menton du nègre écor- ché qui y est représenté descendent aussi très bas et ne laissent à découvert qu'une faible partie du menton. ANATOMIE GOMPARÉE. — On peut comparer le carré du menton du gorilla gina à celui du nègre : « il s'étend sur toute la symphyse du menton et se prolonge de là en arrière de la canine » ([. G. SaINT-HILAIRE). « Dans la lèvre inférieure du gorille, écrit d'autre part M. HARTMANN, j'ai remarqué un abaisseur de l'angle des lèvres et un abaisseur de la lèvre inférieure peu déve- loppé; ce dernier est partiellement recouvert par l’orbiculaire des lèvres qui est très puissant et prend des dimensions considérables. Ghez le chimpanzé et l’orang, ces deux muscles se voient nettement. Ghez le gibbon, l’un des deux au moins, l’abais- seur des lèvres, est développé. Le peaucier du cou, les abaisseurs en question, et l’orbiculaire développé nettement en forme de cercle, sont ici solidement unis et chevauchent partiellement les uns sur les autres. L’assertion de A. FRoRIEP que ces muscles de la lèvre inférieure doivent leur origine à un entre-croisement des parties opposées du peaucier qui se rendent sur la face, acquiert de plus en plus de vrai- semblance ?. » MUSCLE DE LA HOUPPE DU MENTON Syn. M. levator labri inferioris ; m. levator menti (ALBINUS); m. mentalis; m. incisivus inferius. Il a comme le précédent des dimensions variables. Quelquefois, mais très rarement, il est divisé en deux faisceaux parallèles. 1. Bullet. de la Soc. anthrop. Paris, 1870, p. 116. 2. Harruaxx, (oc. cit, p. 120. en pr Séri AN SE a de fan 2" D: pis 7 bis à TRAVAUX ORIGINAUX. | 143 Considérations générales sur les malformations des muscles faciaux. — Ainsi que nous l’avons dit, l’union plus intime’ et le développement plus marqué consti- tuent les deux malformations les plus communes des muscles faciaux. Ge sont des anomalies réversives. Les singes inférieurs ne possèdent à proprement parler pour toute la face qu’un seul muscle qui est une dépendance du peaucier ; aussi le jeu de leur physionomie se rapporte-t-il à une grimace qui est toujours la même, qui ne pré- sente que des nuances dans son intensité, mais qui ne lui permet point d'exprimer des passions différentes, et même opposées, ainsi qu'on les voit se peindre sur le visage humain. | Chez les primates (chimpanzé noir, gibbon cendré, troglodytes Aubryi, gorilla gina, troglodytes niger, etc.), la séparation est plus complète pour les muscles situës au- dessus de la bouche, mais d’autres causes s'opposent à ce que la face reflète les im- pressions. « Les mouvements exécutés par les muscles du #roglodytes Aubryt disent GRarioLer et Azix, ne sauraient offrir les nuances délicates et variées qui donnent à la physionomie humaine un langage si expressif. Dans la région de la face placée au-dessous de la lèvre inférieure toute la partie du peaucier qui se rend à cette lèvre agit à la fois, ses faisceaux étant à peine séparés les uns des autres. Dans la région de la face placée au-dessus de la lèvre supérieure, la distinction plus grande des faisceaux charnus n’a pas le résultat auquel on pourrait s'attendre au premier abord. Gela tient d’une part à la consistance de la peau qui est couverte de rides et ne peut être comparée qu’à un masque dont tous les traits sont indiqués d’avance; et d’autre part à ce que par leur mode d'insertion sur la lèvre supérieure les muscles faciaux, lorsqu'ils se contractent, tirent cette lèvre de manière à découvrir les canines et les molaires, et à produire une expression féroce et menacante. Les singes, imita- teurs des gestes de l’homme, ne lui ont jamais emprunté le sourire, et le jeu de leur physionomie n’a pour conséquence que des grimaces plus ou moins hideuses et repoussanties. » À Si on s’en tient aux recherches de Guvier et LauürILLARD, de MM. Hay, CHUDZINSKI et Popowskr, c’est le nègre qui, dans les races humaines, a les muscles faciaux les moins indépendants les uns des autres, les plus épais et les plus colorés. Qu’on jette un coup d'œil sur les belles planches de Guvrer et LaurILLaRD et de M. Hay représentant un nègre et un négrillon écorchés, et on sera porté immédiatement à croire que les muscles de la figure ne forment qu’un seul et même muscle très puissant, étendu du pourtour de l'orbite vers la commissure des lèvres. Les agents contractiles de la face varient non seulementsuivantles races, mais encore, dans chaque race, suivant les individus. « Il n’est pas d’anatomiste, observe M. le professeur Hamy?, qui n’ait eu l’occasion de constater dans les relations des muscles un grand nombre de variétés individuelles. De deux sujets de même race, l’un appar- tenant au éype fin aura les muscles de la face bien distincts, l'autre au {ype grossier les montrera plus ou moins confondus. » En effet, si on dissèque une face aux traits fins et accentués, dont l’ensemble a l'expression intelligente, on trouvera des muscles päles, minces et séparés d’une façon précise. Inversement si l’on rencontre un sujet à face large sans expression, dont l’ensemble des traits forme un masque presque immobile, les muscles seront rouges, gros et intriqués, fusionnés. | Parmi les hommes appartenant à la race blanche ce sont, sans conteste, ceux doués d’une intelligence inférieure dont les muscles de la figure se rapprochent le 144 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. plus de ceux du noir, autrement dit de ceux des arthropoides. En regardant attenti- vement, dans la 4° édition du Traité d'anatomie de GruveiLeier, le dessin si exact de l’appareil locomoteur de la région antérieure de la tête, on y trouve la reproduction de celui du nègre. C’est que si GRuvEILHIER conseille de choisir des sujets vigoureux etathlétiques pour les études de ce genre, lui-même s’est servi de têtes de suppliciés, et tout le monde a pu remarquer la face hébétés que présentent leurs bustes en plâtre. Pour corroborer cette opinion disons que nous-même avons trouvé cette fusion et cette intrication des muscles faciaux chez deux idiots microcéphales. fl est indubitable que plus l'intelligence s’élèvera, plus les sensations et les pensées seront compliquées et parfaites, plus la mimique faciale sera expressive, plus les moteurs faciaux devront être divisés et multipliés. Si le svstème de GALL est faux puisqu'il repose sur la corrélation qui existerait entre les saillies et les dépressions de.la lame externe et les saillies et les dépressions de la lame interne de la boîte cränienne, Ce qui est inexact, puisqu'il y a entre ces deux lames des cavités (sinus frontaux, etc.) et une couche de tissu spongieux plus ou moins épaisse (diploé), il n’en est pas ainsi du système physiognomonique de LAVATER !. En raison de l'insertion des muscles faciaux à la peau à laquelle leurs fibres ter- minales sont en quelque sorte identifiées, la contraction fréquemment répétée d’un ou de plusieurs de ces muscles imprime à la longue au tégument du visage des plis ou rides qui persistent même après la cessation et dans l'intervalle des contractions qui les ont déterminées. L’habitude de certaines passions se grave à la longue en carac- tères indélébiles sur la physionomie, de telle facon qu'avec une grande perspicacité d'observation on peut, jusqu’à un certain point, juger du moral d’un individu d’après l’habitus facial. : D'autant mieux qu'aucun mammifère n’a plus de muscles faciaux et surtout de muscles labiaux que l’homme, et que les passions gaies qui nous agitent se tradui- sent principalement au dehors par l'épanouissement des traits, c’est-à-dire leur éloignement de la ligne médiane et l'élévation des angles de la bouche, et les pas- sions tristes, par le rapprochement et la concentration des traits sur la ligne mé- diane et l’abaissement des angles de la bouche. Avec DARWIN?, GRATIOLET*, CRUVEILHIER ‘, ZABOROWSKI”, etc., je pense donc que le système physiognomonique de Lavater est acceptable, sinon toujours dans ses détails, du moins dans son ensemble. La physiologie expérimentale dénote même des distinctions fonctionnelles que l’anaiomie normale ne permet pas de prévoir. Est-il besoin de rappeler les beaux travaux de DUCGHENNE, de Boulogne f, sur le mécanisme de la physionomie humaine , méconnus en France tant que Darwin ne les à pas reproduits, en les commentant. 1. L'édition de Lavarer à consulter est l’édition en 10 volumes de Moreau. Paris, 1820. 2. Cx, Daewin, L'expression des émotions chez l’homme et chez les animaux. Trad. française par MM. Benoit et Pozzi. Paris, 18374. 3. P. Grazrocxr, De la physionomie et des mouvements d'expression. Paris, 1865. 4. Cruverzaier, Anal. descripl. 2e édit. t II, p. 227. 5. Zaporowsxt, L'origine du langage. Paris, 1879, p. 66. 6. Ducexne, de Boulogne, Mécanisme de la physionomie humaine ou analyse électro- physiologique de l'expression des passions applicable à la pratique des arts plastiques. Paris, 1861. 7 TRAVAUX ORIGINAUX. 4145 dans son intéressant ouvrage sur l’Expression des émotions chez l’homme et chez les animaux? Faut-il dire que l'introduction de la méthode expérimentale dans l'étude du jeu de la physionomie, jointe à l'observation à laquelle s'étaient tenus Camper ?, LEBRUN ?, LavaTER, CH. BELL *, Sue‘, HumBerT de SuPERvILLE*, GRATIOLET, LE- MOINE, PiprritT', G. STEVENS*, etc..., a permis de classer les muscles faciaux en muscles expressifs, muscles expressifs complémentaires et muscles inexpressifs ? Une dernière question à résoudre pour nos successeurs sera la suivante: La séparation entre certains muscles qu’on retrouve anormalement, entre le frontal et le pyramidal par exemple, alors que déjà les expériences électro-physiologiques témoignent que ces muscles en état de fusion apparente normalement sont antago- nistes, ces séparations qui constituent, pour employer les expressions de M. le professeur Mararas Duvaz, des aromalies évolulives, seront-elles plus tard la règle pour les autres faisceaux musculaires similaires de la face? Aux anafomistes de l’avenir de nous l’apprendre. 1. Prerre Camper, Dissertation sur les différences réelles que présentent les traits du visage chez les hommes de différents pays et de différents dges. (OEuvres posthumes. Pa- ris, 1786.) 2. Voy. notamment: Conférences sur l'expression des différents caractères des passions. Paris, 1867. Ces conférences ont été imprimées, dans l’édition de Lavarer, par Moreau, vol. IX, 1820. 3. CH. Bezz, Anatomie et physiologie de l'expression. 1844 (édition publiée aprés la mort de Cx. Be). 4. Sue, Physionomie des corps nr, considérée depuis l’homme jusqu'à la He Paris 1797. 5. Humgerr DE SuPerviLue, Des signes inconscienis de l’art. 1827. 6. Aze. Lemoine, De la physionomie et des mouvements d'expression. Paris, 1865. 7. Pioerir, Wissenschaftliches System der Mimik und Physiognomik. 1867. 8. G. Srevens. Les muscles moteurs de l'œil et l'expression du visage. 1892. LA NEUROGLIE DANS LE CERVELET DE L'HOMME Par A. Van GEHUCHTEN PROFESSEUR A L?’UNIVERSITÉ DE LOUVAIN Les éléments névrogliques du cervelet des mammifères s’imprègnent par le chro- mate d’argent avec une extrême facilité. Aussi, leur forme étoilée dans la substance blanche et leur disposition caractéristique dans l'écorce grise périphérique se trou- vent-elles décrites ou figurées dans Îles travaux de GoLcr, RaMoN y Gaza, Kôz- LiIKER!, Van GexucuTeN?, Rerzius *, FALGONE ‘ et de tous ceux qui, depuis cinq ans, ont employé la méthode de GoLGr dans le but d’élucider le problème si complexe de la structure interne des masses cérébelleuses. Les descriptions de la plupart des auteurs se rapportent cependant exclusivement aux éléments névrogliques du cer- velet des mammifères ; de plus, les figures qu'ils en donnent sont trop incomplètes pour que le lecteur puisse se faire une idée exacte de la disposition réelle de ces curieux éléments de soutien. Rerzius est le seul auteur qui, à notre connaissance, ait reproduit les cellules de neuroglie de la couche moléculaire du cervelet de fœtus humains âgés de sept et de huit mois.Les cinq cellules qu'il représente dans la figure 7 de son travail et les cellules moins nettes de la figure 8 ne nous paraissent pas reproduites avec une exactitude suffisante. De plus, les deux dessins de RETZIUS n’in- diquent pas la disposition spéciale que prennent les cellules neurogliques de la couche moléculaire au fond des sillons. Dans des coupes de l’écorce grise cérébelleuse provenant au fœtus à terme, mort pendant un accouchement laborieux et dont nous avons pu obtenir l’ rovie grâce à l’extrême obligeance de notre collègue, M. E. HuBerT, nous avons obtenu ré- duits, avec une netteté remarquable, les éléments neurogliques de la substance blanche et de la couche corticale grise. Dans toute l’étendue de la substance blanche, jusque vers la moitié externe de la couche granuleuse de la substance grise, les cellules de neuroglie n’affectent pas de disposition spéciale. On y rencontre de nombreuses cellules étoilées dont le corps cellulaire, petit et à contours irréguliers, est pourvu de nombreux prolongements longs et grêles rayonnant dans tous les sens autour de la cellule d’origine. Ges cellules de neuroglie ne présentent pas de caractère spécial ; elles sont identiques aux cel- lules de neuroglie de la substance blanche de n'importe quelle partie de l’axe cérébro- spinal. 1. Kôzurker, Zur feineren Anatomie des centralen Nervensystems. I. Das Kleïinhirn, Zeitschr. f. wiss. Zool., 1890. — Handbuch der Gewebelehre. Bd. II, 1893. 2, Van Genvcarex, La structure des centres nerveux : la moelle épinière et le cervelet. La Cellule, 1891. — Le système nerveux de l’homme. Louvain, 1893. 3. Rerzius, Üeber den Bau der Oberflächenschicht der Grosshirnrinde beim Menschen und bei den Säugethieren. Verhandl. des biolog. Vereins in Stockholm. 1891. 4. Faccoxe, La corteccia del cervelelto. Naples, 1893. TRAVAUX ORIGINAUX. 147 Les éléments neurogliques de la couche moléculaire et de la moitié externe de la couche granuleuse affectent, au contraire, une disposition tout à fait caractéristique. Il est difficile de donner de ces cellules une description exacte. Nous avons préféré reproduire dans la figure 1 aussi fidèlement que possible quelques-unes des multiples formes sous lesquelles se présentent ces cellules de soutien. Sur le cervelet d'enfants nouveau-nés, l'écorce grise cérébelleuse est formée de trois couches superposées assez nettement distinctes l’une de l’autre : la couche des grains superficiels, gr. sup., la couche moléculaire proprement dile, mol., et la cou- che des grains profonds ou couche granuleuse, gr. prof. La superposition de ces couches est nettement indiquée dans la partie gauche de la figure 1. À la limite de l NES ALT la couche moléculaire et de la couche granuleuse on trouve la rangée presque con- tinue des corps cellulaires appartenant aux cellules de Purkinje. La zone occupée * 148 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. par ces corps cellulaires a été indiquée, dans notre figure, par deux lignes pointillées, c. Purk. 11 est généralement admis que ces cellules volumineuses se trouvent à la limite plus ou moins exacte des deux couches principales qui constituent l’écorce Cérébelleuse, tout en empiétant plus sur la couche moléculaire que sur la couche granuleuse'. Dans le cervelet d'enfants nouveau-nés, les corps des cellules de Pur- kinje occupent cependant exclusivement la couche granuleuse. En dessous des corps de ces cellules volumineuses, c’est-à-dire dans la zone ex- terne de la couche granuleuse, se trouvent entassées les unes sur les autres les cellules de neuroglie. On se ferait une mauvaise idée du nombre et de la disposition de ces cellules si l’on supposait que notre figure 1 reproduit exactement tous les éléments de neuroglie que nous avons obtenus réduits dans nos coupes. Pour faire notre dessin nous avons dù choisir les endroits où la réduction n'avait pas été com- plète et où par conséquent le chromate d’argent n'avait mis en évidence que quel- ques éléments isolés. Partout ailleurs les éléments de neuroglie étaient tellement nombreux, tellement entassés, qu’il nous eût été impossible de les reproduire fide- lement. La forme de ces cellules est excessivement variable, ainsi que le montre notre figure 1. Les prolongements dont ces cellules sont pourvues peuvent se ranger en deux groupes, en prolongements internes et en prolongements exlernes. Les prolon- gements internes, courts et épais, se terminent le plus souvent dans le voisinage immédiat de la cellule d’origine. Quelquefois cependant l’un ou l’autre de ces pro- longements est plus épais et plus long que les prolongements voisins ; il pénètre profondément dans la couche granuleuse, s'étend même jusque dans la substance blanche interne, présente sur son trajet de nombreuses varicosités pour se terminer par bout épaissi, soit comme tel, soit après une ou deux bifurcations. Ge prolonge- ment interne présente quelquefois des contours à ce point réguliers qu'on pourrait le confondre à première vue avec un prolongement cylindraxile, ainsi que Rerzius l’a fait remarquer le premier. Les prolongements externes de ces cellules de neuroglie sont beaucoup plus nom- breux et beaucoup plus grêles que les prolongements internes. Ils naissent du corps cellulaire, s’écartent obliquement les uns des autres, se divisent et se subdivisent et, arrivés au niveau de la rangée des corps cellulaires appartenant aux cellules de Purkinje, ils se recourbent en dehors, traversent dans un trajet légèrement ondulé toute l’étendue de la couche moléculaire et de la couche des grains superficiels pour se terminer par un petit épaississement triangulaire à la surface libre de l'écorce cérébelleuse. Les plus grêles de ces cellules de neuroglie ne sont pourvues que de 3 ou 4 pro- longements externes ; le plus grand nombre d’entre elles en possèdent 10 à 15; sur quelques-unes nous avons pu compter jusque 30 prolongements périphériques s’éten- dant en lignes plus ou moins régulières et plus ou moins parallèles, à travers toute l'épaisseur de la couche moléculaire jusqu’à la surface libre de l'écorce cérébelleuse. Les prolongements externes de ces cellules de neuroglie présentent une disposition spéciale dans l'écorce grise qui correspond au fond des sillons délimitant les lames et les lamelles. Pour ne pas trop compliquer notre dessin, nous n’avons reproduit 1. Kôzzixee, Handbuch der Gewebelehre, Bd. Il, p. 348. TRAVAUX ORIGINAUX. 149 qu'une seule de ces cellules (fg. 1, a). Ici encore les prolongements périphériques partent de la face externe du corps cellulaire, mais, tandis que les prolongements médians se rendent directement de la cellule d’origine vers la surface libre du cer- velet, nous voyons les prolongements latéraux prendre d’abord une direction hori- zontale, longer pendant quelque temps la zone occupée par les corps des cellules de Purkinje, puis se recourber dans la couche moléculaire pour traverser cette cou- che en se rapprochant insensiblement les uns des autres, et se terminer par des épaississements triangulaires en des points très rapprochés de la face libre du cer- velet. Gette disposition spéciale des éléments neurogliques de l'écorce grise céré- belleuse a été signalée également par L. AzouLay ! dans une courte note présentée à la Société de biologie. La cause de cette disposition spéciale des cellules de neuroglie au fond des sillons est, Croyons-nous, d'ordre purement mécanique; elle est due uniquement au plisse- ment de l'écorce grise cérébelleuse. Les hémisphères cérébelleux comme les- hémi- sphères cérébraux commencent par présenter, dans les premiers temps du dévelop- pement embryologique, des surfaces lisses et régulières. À cette époque, les cellules de neuroglie de l'écorce cérébelleuse présentent toutes la même disposition : leurs prolongements externes s'étendent en lignes directes de la couche des grains jusqu’à la surface libre de la couche moléculaire. Mais, dans le cours du déve- loppement, l'écorce grise cérébelleuse augmente plus rapidement en masse que la substance blanche qu’elle recouvre, et, comme le contact entre ces deux subs- tances doit rester partout intime, puisque les éléments constitutifs de la substance blanche {les fibres nerveuses) ne sont que les prolongements cylindraxiles des éléments _ de la substance grise (les cellules nerveuses), l’écorce grise se plisse ; en se plissant, elle modifie nécessairement la disposition primitive des cellules de neuroglie, comme elle modifie celle des cellules de Purkinje et de toutes les cellules constitu- tives de l'écorce cérébelleuse. Peu sensible sur les faces latérales des lames et des lamelles cérébelleuses, cette modification sera surtout apparente pour les éléments qui occupent le fond des sillons et pour ceux qui correspondent à la partie convexe des replis cérébelleux. Mais, tandis qu'au niveau de la face convexe des lames, _ cette modification consistera uniquement dans un écartement plus ou moins Consi- dérable de la partie externe des prolongements périphériques, au fond des sillons elle retentira surtout sur les corps cellulaires eux-mêmes et sur la partie voisine des prolongements externes. La cause dernière de cette influence mécanique, que le développement des diverses parties de l’axe nerveux peut exercer sur la disposition de leurs éléments consti- tuants, réside tout entière dans le mode particulier suivant lequel s'effectue ce dé- veloppement lui-même. L'augmentation en volume ou l'augmentation en masse d’un organe quelconque du corps, autre que les organes nerveux, est toujours due non seulement à l'augmentation en volume des éléments déjà existants, mais encore et surtout à l'augmentation ex ombre des éléments constituants. Et la preuve irréfu- table de ce mode de croissance se trouve dans les nombreuses cellules en division 1. L. Azouzay, Note sur les aspects des cellules névrogliques dans les organes nerveux centraux de l’enfant. Comptes rendus hebdom. de la Sociélé de biologie. 1894, n° 9, p. 225-227, RU Mgr 150 PILLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. que l'on peut rencontrer, même chez l'adulte, dans tout organe qui augmente de volume soit physiologiquement, soit pathologiquement. Les organes nerveux seuls font exception à cette règle commune. La multiplication cellulaire y est très active pendant les premiers temps du développement embryologique, mais, à un moment donné, toute division cesse, tous les éléments constituants du système nerveux de l'adulte se trouvent formés; à partir de ce moment l’augmentation en masse des parties nerveuses est uniquement due à l’augmentation en volume des éléments existants. Si l’on compare le cervelet d’un fœtus humain au cinquième ou au sixième mois de la vie intra-utérine avec le cervelet d’un homme adulte, on trouve entre ces deux organes une différence considérable de volume : le cervelet de l’adulte est, ax point de vue de la masse, pour le moins vingt fois plus volumineux que le cervelet fœtal, et cependant, au point de vue du nombre des éléments constituants il y a, entre les deux cervelets, égalité absolue. Tout le développement ultérieur de ce cer- velet fœtal consistera uniquement dans le développement de ses éléments consti- tuants. Et comme dans la substance blanche il n’y a que des prolongements eylin- draxiles dont le développement consiste uniquement à s’entourer d’une gaine de myéline, tandis que la substance grise est formée d’un nombre incalculable de cellules nerveuses et de cellules de neuroglie qui toutes vont prendre leur dévelop- pement définitif, il s'ensuit que la substance grise augmentera en masse beaucoup plus rapidement que la substance blanche. Pour pouvoir rester en contact avec cette dernière, l'écorce grise se plisse en amenant des modifications dans la disposition primitive des éléments constituants. Gomme exemple de ce développement individuel que subissent les éléments cons- : titutifs du cervelet dans le cours du développement embryologique, nous avons reproduit dans la figure 2 quelques cellules de neuroglie de l’écorce cérébelleuse d'un embryon humain de 4 mois 1/2. Il suffit de comparer ces cellules neurogliques à celles de la figure {, qui appartiennent à un enfant à terme, pour se rendre compte du développement excessif qu’a pris chacune de ces cellules de soutien. Fig. 2. Un exemple plus frappant encore se trouve dans les cellules de Purkinje. Tous les auteurs savent que, dans le cervelet adulte, chacune de ces cellules occupe une éten- due très considérable de l’écorce cérébelleuse. Nous avons reproduit, dans la figure 3, quelques cellules que nous avons obtenues réduites dans le cervelet d’un enfant à terme : les prolongements protoplasmatiques ne s'étendent encore que jusqu'à la limite de la couche des grains superficiels, et, de plus, ils sont loin d’avoir acquis TRAVAUX ORIGINAUX. 151 le développement qu'ils, auront chez l'adulte. Mais aussi, le cervelet de l'enfant nouveau-né n’a pas les dimensions du cervelet de l'adulte. Fig. 3. Il est encore un détail intéressant à noter dans cette figure : le prolongement cylindraxile de quelques-unes de ces cellules de Purkinje est pourvu d’un certain nombre de branches collatérales se ramifiant et se terminant entre les grains de la couche profonde et entre les éléments cellulaires de la couche moléculaire. Ges collatérales, signalées pour la première fois par RAMON y Gayaz dans le cervelet des mammifères, ont été décrites tout spécialement par Rerzius. Elles n’ont pas encore été obtenues réduites, avant nous, dans le cervelet de l’homme. Les réductions que nous avons obtenues dans ce cervelet d’enfant nouveau-né sont encore intéressantes à un autre point de vue. Il semble généralement accepté par les auteurs que la méthode au chromate d’ar- gent de GoLcr ne donne de résultats satisfaisants qu’à la condition formelle d’être appliquée sur des parties nerveuses provenant d'animaux fraichement tués. « Frische des Materials ist erste Bedingung », dit V. Lexaossek!. Nous avons longtemps par- 1. V. Lenxossex, Der feinere Bau des Nervensystems im Lichte neuester Forschungen. Separat.-Abd. aus Fortschritte der Medicin. Bd. X, 1892, p.5. 459 BIBLIOGKAPHIE ANATOMIQUE. fagé cette manière de voir. Dans un récent travail sur les terminaisons nerveuses dans l'organe de la gustation, Paul Jacours' trouve cette précaution quelque peu exagérée. Ge savant a obtenu, en effet, des résultats tout aussi favorables avec des pièces prises une, deux et même trois heures après la mort que sur celles recueillies immédiatement après avoir sacrifié l'animal. Il est porté à croire que, dans un délai qui peut atteindre jusqu’à six heures, il est permis d'espérer encore des imprégna- tions suflisantes. Les faits que nous avons observés dans ces derniers temps confir- ment pleinement lés prévisions de Jacques. L'enfant dont le cervelet nous a servi à faire le présent travail ne nous est parvenu que trais heures après l'accouchement et sa mort devait remonter à quelque temps déjà, puisque l’interne de service à la Maternité de Louvain n'avait plus perçu les battements cardiaques douze heures avant l'accouchement. Plus récemment encore nous avons eu à notre disposition un fœtus humain de 25 centimètres de longueur, onze heures après l'avortement, et nous avons obtenu encore des réductions par le chromate d’argent sur les quelques morceaux de moelle épinière que nous avions traités par la méthode de Gozcr. Ces faits nous semblent mériter d'être signalés. [ls prouvent, nous parait-il, que l’on ne doit pas trop vite désespérer d'obtenir des résultats favorables, surtout quand il s’agit de fœtus humains qu'il est toujours difficile d'obtenir dans un état de fraicheur absolument irréprochable. 1. Jacques, Terminaisons nerveuses dans l’organe de la qustation. Nancy, 1894, p.17. SUR LES MODIFICATIONS STRUCTURALES QUE PRÉSENTENT LES FIBRILLES DES MUSCLES JAUNES DES INSECTES EN PASSANT DE L'ÉTAT DE REPOS A L'ÉTAT DE CONTRACTION Par F. TOURNEUX PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE TOULOUSE L'aspect sous lequel se montrent dans les dissociations les fibrilles des muscles jaunes des insectes, varie non seulement suivant les stades de repos et de contraction, mais encore suivant le degré d'extension de la fibrille envisagée à chacun de ces stades. C’est au point qu'un certain nombre d'observateurs, entre autres VAN GEHUCHTEN et Ramon v GaJaL, ont pensé que les différentes particularités observées sur les fibrilles après l’action des réactifs et notamment de l’alcool (bande de HENSEN, disques accessoires, cloison médiane de MerkeL) n'étaient que des produits artificiels. Après avoir partagé nous-même cette opinion pendant un certain temps, nous avons réussi, en comparant entre elles de nombreuses fibrilles à différents stades et à divers degrés d'extension, à rattacher les uns aux autres les aspects si variés des fibrilles, de ma- nière à nous rendre compte des changements de structure qui s’opèrent à l’intérieur d'une fibrille, lorsque celle-ci passe de l’état de repos à l’état de contraction. Pendant la période d’ascension de la courbe représentant la secousse musculaire, la fibrille musculaire subit un certain nombre de modifications intérieures dont on a groupé les plus importantes sous le nom de stade intermédiaire. . Nous aurons ainsi à envisager successivement trois stades principaux : stade de re- pos, stade intermédiaire et stade de contraction, et à décrire la structure de la fibrille musculaire à chacun de ces stades, suivant qu’elle se trouve soumise à une tension modérée ou au contraire à une tension exagérée. Nous devons ajouter, pour légitimer au point de vue anatomique le stade intermédiaire, qu'on rencontre dans les prépa- rations toutes les transitions entre ce stade et ceux de repos et de contraction. Le retour de la contraction au repos s'opère vraisemblablement par la succession en sens inverse des mêmes phases. Nos recherches ont porté principalement sur l’hydrophile (Hydrophilus pisceus) et sur le dytique (Dytiscus marginalis). Les muscles jaunes de ces insectes, après de légers tiraillements, ont été dissociés par le procédé de la demi-dessiccation de RANVIER, et colorés à l’hématoxyline. Les figures intercalées dans le texte ont été dessinées d’après des photographies de fibrilles musculaires à différents stades. Nous nous sommes astreints à reproduire ces photographies aussi exactement que possible, nous bornant à doubler le grossissement qui atteint { 500 diamètres dans les figures. Il sera ainsi facile d'évaluer les dimensions des segments musculaires et de leurs 154 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. parties constituantes. Nous croyons toutefois devoir faire observer que la largeur des fibrilles isolées par le procédé de la demi-dessiccation ne répond pas exactement au diamètre des fibrilles encore contenues à l’intérieur du faisceau, tel qu'on peut le mesurer sur les sections transversales. Le cylindre qui constitue la fibrille s’aplatit et s'étale en quelque sorte sur la lame de verre, facilitant ainsi l'examen, mais pou- vant fournir des données inexactes sur l'épaisseur réelle des fibrilles (comp. fig. 1 et 2). 1° LES FIBRILLES DES MUSCLES JAUNES DES INSECTES SONT DES FASCICULES On sait depuis longtemps que les fibrilles des muscles jaunes des insectes pré- sentent, sous l’action de l'alcool, une striation longitudinale parfois très accusée (KœæLzuiKer, Krause, WaGENER, FRenerico, Levpie, Ranvier, Rerzius, etc.). Il arrive aussi fréquemment qu’on voit dans les préparations se détacher d’une fibrille ordi- paire une fibrille extraordinairement mince, ou bien qu'une anastomose très grêle réunit deux fibrilles voisines. Quelques auteurs ont conclu de ces différents aspects -que les fibrilles des muscles jaunes étaient en réalité formées par l'assemblage d’un certain nombre de fibrilles élémentaires, c’est-à-dire qu'elles répondaient aux colon- nettes des muscles striés des vertébrés. « D’après mon opinion, écrit G. Rerzius, les soi-disant fibrilles représentent de véritables colonnes musculaires, bien que les fibrilles accolées soient unies intimement entre elles et ne se laissent qu’exception- nellement isoler. » (Biol. Untersuchungen, Neue Folge, I, Stockholm, 1890, page 77.) Nous avons été assez heureux, en écrasant et en étalant en quelque sorte les fibrilles avec la pointe d’une aiguille, pour fournir la preuve directe de leur décompo- sition en parties élémentaires. Le disque large notamment se dissocie par ce procédé en un certain nombre de bâtonnets disposés côte à côte et parfaitement distincts. Sur certaines fibrilles nous avons pu compter plus de quinze bâtonnets pour un seul dis- que large. Les fibrilles ou colonnettes musculaires s'associent pour constituer des faisceaux primitifs. Geux-ci, accolés assez intimement chez le dytique, sont séparés les uns des autres, chez l’hydrophile, par des intervalles assez considérables occupés en majeure partie par des trachées. Le nombre des fibrilles varie évidemment d’un faisceau à l’autre. Sur une section transversale des muscles jaunes du dytique obtenue après inclusion à la paraffine et photographiée, nous comptons de 350 à 400 fibrilles par faisceau primitif : chez l’hydrophile, le nombre des fibrilles dépasse un millier. 2 STRUCTURE DES FIBRILLES À L'ÉTAT DE REPOS À) Tension, modérée. — Nous ne croyons pas devoir insister sur la structure des fibrilles à l’état de repos, dans une tension modérée : cette structure a été décrite et figurée par tous les observateurs. Le disque large possède une teinte uniformément foncée dans toutes ses parties, ou présente en son milieu une bande transversale plus claire (fig. 1). B) Tension exagérée. — Tout autre est l’aspect du disque large sur les fibrilles très étirées, facilement reconnaissables à leur trajet rectiligne et surtout à la lon- gueur plus considérable des segments musculaires. La substance foncée et chroma- TRAVAUX ORIGINAUX. 159 tique (se colorant par l’hématoxyline) s’est en grande partie condensée en deux bandes ou stries opaques dirigées transversalement, plus ou moins espacées, mais n'occupant plus les extrémités mêmes du disque large qui les déborde dans une étendue variable (fig. 2). La limite du disque large est indiquée par une cloison trans- Fig. 1. Fig. 2. versale mince, mais nette, que nous proposons de désigner sous le nom de cloison limitante, pour la distinguer de la cloison terminale proprement dite ou disque d’AuIcr, et qui nous parait répondre à la raie pseudo-accessoire de Ramon y GAJAL (Iaternat. Monatsschrift, 1888. Bd V, fig. 49). L'espace compris entre les deux banles obseures et les cloisons limitantes est occupé par une substance tantôt absolument claire, transparente, tantôt légèrement foncée, mais, en général, moins colorée que la substance interposée aux deux bandes obscures. Cette dernière, sur les fibrilles très fortement étirées, laisse apercevoir en son milieu une ligne transversale répon- dant à une cloison médiane qui divise le segment musculaire en deux moitiés symé- triquement superposées, contenant chacune une bande obscure. Nous ignorons si cette cloison médiane décrite par MERKEL, mise en doute par ENGELMANN et par RANvIER, répond à la strie indiquée par HENseN et portant le nom de cet auteur dont nous n'avons pu nous procurer le mémoire : elle a été figurée dès 1850 par LeperrT (Annales des sciences naturelles, 1850, t. XIIL, fig. 19, B). Les données qui précèdent tendent à confirmer l'opinion de MERKEL (1881) d’après laquelle les disques larges résulteraient de l’association de deux substances : l’une obscure, fixant le carmin et l’hématoxyline (substance kinélique), et l’autre trans- parente (substance disdiaklastique). : L'existence des cloisons limitantes, des bandes obscures et de la cloison médiane ne nous a pas permis d'utiliser la nomenclature alphabétique préconisée par RoLLETT pour désigner les parties constituantes des segments musculaires. 3° STRUCTURE DES FIBRILLES AU STADE INTERMÉDIAIRE A) Tension modérée. — Lorsqu’en parcourant une fibrille suivant sa longueur, on passe graduellement du stade de repos au stade de contraction, on constate tout LHIATE TE IEEE EE DÉLRAEN Fig. 3. Fig. 4. d’abord que la substance chromatique ou kinétique (MeRKEL) se condense en grande partie contre la cloison médiane, formant ainsi une strie médiane foncée (fig. 3). Cette strie médiane foncée, déjà décrite et figurée par Van Genuaaren (La Cellule, 156 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. t. Il, 1886, fig. 153 et 154), nous semble devoir caractériser le stade intermé- diaire. D'autre part, la substance qui compose les deux bandes claires du segment mus- culaire diminue d'épaisseur, d’où le rapprochement des disques larges et des disques minces. Pendant ces modifications intimes, le segment musculaire diminue de hau- teur et augmente de largeur. B) Tension exagérée. — Sur les fibrilles fortement étirées, on retrouve, à chaque extrémité des disques larges, la cloissn limitante parfaitement distincte (fig. 4). 4° STRUCTURE DES FIBRILLES AU STADE DE CONTRACTION Le passage du stade intermédiaire au stade de contraction s’accuse par la dispa- rition complète des bandes claires (fig. 5). IL est probable que la substance des bandes claires ne s'écoule pas en dehors de la fibrille musculaire, mais immigre à l'intérieur des disques larges dont la hauteur ne varie pas sensiblement aux diffé- rents stades (sur les fibrilles modérément tendues), mais dont la largeur augmente progressivement du stade de repos au stade de contraction. La strie médiane foncée du stade intermédiaire diminue d’opacité, dis que les disques minces deviennent plus épais, probablement sous l'influence d'un déplace- ment de la substance chromatique qui de la strie médiane opaque se porterait vers les cloisons limitantes accolées aux disques minces (stade d’inversion, de renversement ou de retournement de MerkeL, de ENGELMANN et de FRrenErico). Les segments mus- culaires continuent à s’aplatir ; les disques minces épaissis et les stries médianes opaques se fassent de plus en plus, mais il est toujours possible de distinguer, à leur teinte plus foncée, les stries répondant aux disques minces, des stries médianes des disques larges. Habituellement, les disques minces épaissis débordent légèrement en dehors les disques larges interposés. Les seules différences qu’on observe à ce stade sur les fibrilles soumises à une traction modérée et à une traction exagérée, portent sur la longueur du segment musculaire, Sur une fibrille très fortement étirée, il nous a semblé toutefois que sur quelques segments, les disques larges étaient écartés mécaniquement des disques minces. 9° RENFLEMENTS OBSERVÉS SUR LES FIBRILLES On rencontre, dans certains cas, de petits renflements ou nodosités sur des fibrilles au stade intermédiaire et sur des fibrilles au stade de contraction. Geux qu’on observe sur les fibrilles au stade intermédiaire nous paraissent répondre à autant d'ondes ECCBBEEREN UE Fig. 5. Fig. 6. musculaires. D'aspect fusiforme, ils présentent tous les caractères d’une zone con- | tractée (fig. 6), et se montrent parfois échelonnés sur une même fbrille, rappelant RE LR CL ed ban _ moins arrondis et disposés bout à bout (fig. 7). TRAVAUX ORIGINAUX. 1457 ainsi le tétanos physiologique à secousses incomplétement fusionnées. Les renfle- ments plus arrondis des fibrilles au stade de contraction, reproduisent la structure de ces librilles avec une teinte plus foncée et un léger tassement des parties compo- santes ; nous n'avons pu nous rendre compte de la signification de ces derniers renflements. 6° ALTÉRATIONS DES FIBRILLES Les aspects si divers sous lesquels se présentent les fibrilles aux différents stades que nous venons d'envisager, peuvent encore se compliquer par le gonflement arti- ficiel des segments musculaires qui tendent à re- vêtir une forme sphérique. La fibrille apparaît alors 1e Pre. comme formée par une série de grains plusou |. TE EU | Chacun de ces grains répond à un segment mus- culaire dont la substance, légèrement et unifor- mément teintée, est traversée en son milieu par une strie médiane obscure; les bandes claires ont complétement disparu. Les différents segments sont séparés les uns des autres par les disques minces. offrant à peu près l'épaisseur qu'ils possèdent au stade intermédiaire. On observe cette modification moniliforme des fibrilles surtout sur les pièces qui ont séjourné pendant un certain temps dans l’eau. Nous l’avons rencontrée à la fois sur des fibrilles au stade intermédiaire et au stade de contraction, sans que nous ayons pu constater de différence sensible dans l’un ou l’autre cas. Les principaux faits contenus dans cette note ont déjà fait l’objet de plusieurs communications à la Société de biologie (11 mars 1893 et 21 juillet 1894) et au Gon- grès médical de Rome (avril 1894), ainsi que d’un mémoire publié dans le Journal de l’anaiomie, 1892 (numéro nov.-déc.). 22 août 1894. Le Directeur, D’ A. NICOLAS. J'UA at 4, KA a Ahipdetest, 4 Le = c © 2° année Septembre-Octobre 1894 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. : 1. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 538 — Aubert (E.). — Histoire naturelle des êtres vivants. — T. [.: Cours d’ana- tomie et physiologie animales et végétales. — In-89, 12 et 564 p. avec fig., 1894, Paris, André, 539 — Berdal (H.). — Nouveaux éléments d’histologie normale à l'usage des étudiants en médecine. — 4e édition. In-80, 618 p. 1894, Paris, Maloine. 540 — Bordier (A.). — L'hérédité : mécanisme, théories. — Revue mensuelle de l'École : d'anthropologie. 1894, n° 10, p. 313-328. 5 — Bogdanov (A.). — Les jardins zoologiques et la science universitaire. — Congrès international d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques et de z00- logie (Moscou 1893). Matériaux. 2e et dernière partie, p. 129-143. 542 — Id. — Les stations zoologiques et les exigences de la zoologie appliquée en Russie. — Congrès international d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques et de zoologie (Moscou 1893). Matériaux... 2e et dernière partie. p. 207-221. 543 — Id. — Musée zoologique de l’université de Moscou. Collection, III. — Con- e grès international d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques et de zoologie (Moscou 1893). Matériaux... 2° et dernière partie, p. 237-268. 544 — Courtade (A.). — Anatomie, physiologie et sémeiologie de l'oreille. —1 vol. de la Bibliothèque médicale Charcot-Debove. 1894, Paris, Rueff et Cie 3fr. 50 c. 545 — Guibert (J.). — Anatomie et physiologie animales. Étude spéciale de l'homme. : — In-89, 11 et 400 p. avec fig. Paris, 1894. 546 — Kastschenko (N.).— L'Institut zoologique de l'Université impériale de Tomsk. — Congrès international d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques et de zoologie (Moscou 1893). Matériaux. 2° et dernière partie, p. 34-44. BIBLIOGR. ANAT.;, T. I1, NO 5. 12 160 BIBLIOGRAPHIE. ANATOMIQUE. 541 — Lefert (P.). — Aide-mémoire d'anatomie topographique. — In-8°, 298 p., 1894, Paris, J.-B. Baillière. 548 — Legrain. — Microscopie clinique.—1 vol. de la Bibliothèque médicale Charcot- Debove. 278 p. avec 60 fig. 1894, Paris, Rueff et Cie. 3 fr, 50 c. 549 — Perrier (Ed.). — Le laboratoire maritime du Muséum à l'ile Tatihou, près Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 10, p. 465-169. 550 — Zograf (N.). — Section de zoologie appliquée du Musée des sciences appli- quées de Moscou. — Congrès international d'anthropologie et d'archéologie préhistoriques et de zoologie (Moscou 1893). Matériaux... 2e et dernière partie, p. 45-59. Il. MÉTHODES TECHNIQUES 554 — Azoulay (L.). — Coloration de la myéline des tissus nérveux et de la graisse par l'acide osmique et le tannin ou ses analogues. — Analomischer An- zeiger. 1894, Bd X, n° 1, p. 25-28. 552 — Fabre-Domergue. — Bouchon porte-lames pour préparations microscopiques. — Annales de micrographie. 6° année, p. 84-86. Legrain. — Voir n° 518. 553 — Léonard. — Une série de photomicrographies relatives aux mouvements amæboïdes des corpuscules blancs du sang. — Comptes rendus de l’Acadé- mie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 4, p. 808. *Mercier (A.). — Les coupes du système nerveux central. — 1 vol. in-12, XII-278 p. 1894, Paris, Rueff et Cie, — Voir B. A., 1894, fase. 4, n° 445. 554 — Retterer (Ed.). — Note de technique sur les injections naturelles. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, n° 3, p. 336. 111. EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÉNIE. — HISTOGÉNIE. (ÉLÉMENTS SEXUELS.) Acquisto. — Voir n° 565. 555 — Bordet (J.). — Contribution à l'étude de l'irritabilité des spermatozoïdes See les Fucacées. — Bulletin de l’Académie royale des sciences. de Belgique. 1894, n° 6, p. 888-896. 556 — Caullery (M.). — Sur le bourgeonnement Lee Diplosomidæ et des Didem- nidæ. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 8, p. 437-440. 557 — Eternod (A.). — Communication sur un œuf humain avec embryon excessi- vement jeune. — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie, 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 12-14. 558 — Feré (Ch.). — Note sur l'influence de la température sur l’incubation de l'œuf de poule. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, n° 4, p. 352-365. *559 — François (P.). —_ Recherches : sur le développement des vaisseaux et du sang dans le grand épiploon du lapin. — Archives de biologie, t. XIII, fasc. 4. 560 — Gasco (F.). — Chez l'axolotl le développement normal de l'œufetle sexe sont tout à fait indépendants du nombre des némaspermes qui se sont insinués dans la sphère vitelline. — XJZE congrès international des sciences médicales BIBLIOGRAPHIE. 461 (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, | -p. 23-25. 561 — Gasco (F.). — Il n'y a pas de placenta chez les oiseaux, puis que le sac de l’al- bumen, dans sa constitution et dans sa fonction, est indépendant de l’allantoïde. — XZe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc, 3, p. 26. 562 — Lui (A.). — Quelques observations sur le développement histologique de l'écorce cérébelleuse par rapport à la faculté de se tenir debout et de marcher. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p, 395-397. 563 — Mazzarelli (G.). — Sur l’origine du sympathique. — XI congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biolo- gie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 8-9. *564 — Mertens (H.). — Recherches sur la signification du corps vitellin de Balbiani dans l’ovule des mammifères et des oiseaux. — Archives de biologie. T. XIII, fasc. 3, p. 389-422, avec 1 pl. 565 — Mondino (C.) et Acquisto. — Sur les phénomènes de maturation de quelques œufs. — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d’a- natomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 19-20. 566 — Pizon (A.). — Évolution des éléments sexuels chez les Ascidies composées. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 14, p. 569-572. 567 — Saint-Remy (G.). — Sur l'extrémité antérieure de la corde dorsale chez les vertébrés supérieurs. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 14, p. 567-569. 568 — Simon (Ch.). — Contribution à l'étude du développement organique de la glande thyroïde chez les mammifères. — Revue biologique du nord de la France. 1893-1894, t. VI, n° 10, p. 379-389. 569 — Staurenghi. — Observations anatomiques sur la craniogenèse du cheval. — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 16. 570 —Todaro (F.). — Observations et réflexions sur la segmentation de l'œuf et sur la formation des feuillets germinatifs du Seps chalcides. — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives ita- liennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 1-7. 574 — Trinchese (S.). — Nouvelles observations sur les vésicules directrices. — XIe congrès internalional des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 12. #572 — Van der Stricht (0.). — De l'origine de la figure achromatique de l’ovule en mitose chez le Thysanozoon Brocchi. — Verhandlungen der anatomischen. Gesellschaft auf der achten Versammlung in Strassburg. 1894, p. 223-232, avec 5 fig. : IV. TÉRATOLOGIE 573 — Baumgarten (E.). — Nez antérieur double, deux cloisons cartilagineuses et trois narines. — Revue de laryngologie. Année 14, p. 10-12.! 574 — Bruno (G.). — Absence absolue de la glande sous-maxillaire droite chez lhomme. — Xe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 25. 575 — Catrin. — Déformation des doigts rappelant la main de Morvan ou la main 162 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. lépreuse. — Bulletins et mémoire de la Société médicale des hôpitaux de Paris. T. XI p. 64-66, avec 1 pl. 576 — Debierre (Gh.). — Le retentissement des arrèts de développement du sque- Jette de la tête sur le développement du cerveau. — XIe congrès interna- tional des sciences médicales (Rome). section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 15. 571 — Finet. — Communication interventriculaire. Anomalie de la veine cave. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 11, p. 439. 578 — Gennet. — Diverticule de Meckel. — Bulletins de La Société anatomique de Paris. 1894, n° 11, p. 439-440. 579 — Gevaert. — De l'anus imperforé congénital. — Archives de lose et de gy- nécologie. 1894, {. XXI, n° 8, p. 588-595. 580 — Grandmont (de). — Anophtalmie ou cryptophtalmie; étude d'anatomie com- parée. — Archives d’ophialmologie. 1893, p. 742-746. 581 — Jaccoud. — Sur un cas de lésion mitrale associée à une malformation con- génitale du cœur. — L'Union médicale, 48° année, n° 7, p. 63-75. 582 — Leboucq. — Anomalies de la crosse de l'aorte et de ses collatérales. — Annales de la Société de médecine de Gand. 1894, 8 p. Leclerc (H.). — Voir n° 589. 583 — Loumeau. — Morphologie de l'hypospadias balanique. — Archives provinciales de chirurgie. 1894, n° 3, p. 320-327. 584 — Mingazzini. — Sur la dégénérescence expérimentale des œufs chez la Rana : esculenta. — XI congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 26-29. 585 — Morestin (H.). — Anomalie des artères et veines rénales. Anomalie de la thyroïdienne inférieure chez le même sujet. — Bulletins de la Société anu- tomique de Paris. 1894, n° 12, p. 526-527. 586 — Piana (G. B.). — Recherches sur les doigts surnuméraires expérimentale- ment déterminés chez les tritons, et sur les bourgeons candaux,surnu- méraires chez les lézards. — XIe congrès international des sciences médi- cales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 10. 587 — Ponty. — Polydactylie des mains et des pieds, hernie ombilicale, anoph- talmie a — Journal de médecine de Bordeaux. 1894, p. 285-287. 588 — Sentex (L.). — Quelques mots sur deux cas de tératologie : Phocomélie avec a — Annales d'hygiène publique et de médecine légale. 1894, n°3, p. 258-275, avec 2 fig. 589 — Souques (A.) et Leclerc (H.). — Un cas de bidactylie de la main droite par amputation congénitale. — Nouvelle iconographie de la Salpétrière. 1894, n° 4, p. 242-245, avec 1 fig. 590 — Stocquart. — Les anomalies de l’appendice cœcal chez l'homme. — Bulletins de lu Société d'anthropologie de Bruxelles. 1892-1893, vol. 11, p. 58-74, avec 1 pl. 591 — Id. — La théorie d'Albrecht concernant la signification morphologique du bec. de-lièvre compliqué de fissure palatine. — Bulletins de la Société d'anthro- pologie de Bruxelles. 1892-1893, vol. 11, p. 185-193. 592 — Thiéry. — Note sur une malformation singulière de la voûte palatine, d'ori- gine congénitale. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. ne n° 11, p. 457- 458. BIBLIOGRAPHIE. 463 V. CELLULES ET TISSUS 593 — Babes (V.). — Sur une nouvelle forme de terminaisons nerveuses. Anses terminales. — La Roumanie médicale. 1894, n° 4, p. 97-99. *594 — Gerfontaine (P.). — Note sur l'existence de fibres musculaires striées chez un trématode. — Bulletin de l’Académie royale des sciences. de Belgique. 1894, n° 6, p. 949-954, avec 3 fig. Guénot (L.). — Voir n° 647. 595 — Frenkel (M.) — La paranucléine. — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 8. 596 — Fusari (R.). — Étude sur la structure des fibres musculaires striées. — XIe congrès international des sciences médiales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 9-10. 597 — Id. — Quelques particularités de forme et de rapport des cellules du tissu conjonctif interstitiel. — Xe congrès international des sciences médicales (Rome). section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 14-15. 598 — Gauthier (A.) — La nutrition de la cellule. — Revue scientifique. 1894, p. 513-521. 599 — Gilson (G.) et Pantel (J.). — Sur quelques cellules musculaires de l’ascaris. — Anatomischer Anseiger. 1894, Bd. IX, n° 23, p. 721-727, avec 2 fig. 600 — Herla (V.). — Étude des variations de la mitose chez l'ascaride mégalocé- phale. — Archives de biologie. T. XIII, fasc. 8, p. 423-520, avec 2 pl. Mertens (H.). — Voir n° 564. “Mitrophanow (P.) — Contributions à la division cellulaire indirecte chez les Sélaciens. — Voir B. A., 1894, fasc. 4, n° 481. 601 — Muscatello (G.). — La signification physiologique de la forme des endothé- liums. — Anatomischer Anzeiger. 1894, Bd. X, n° 5, p. 173-176, avec 2 fig. Pantel (9.). — Voir n° 599. 602 — Pérez (J.). — Protoplasme et noyau. — Mémoires de la Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. 1894, t. IV, 2€ cahier, p. 277-305. 603 — Phisalix. — Élude des chromatophores. — X/e congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc, 3, p. 17. 604 — Prenant (A.). — Sur deux sortes de cellules granuleuses chez les reptiles. — Journal international d'anatomie et de physiologie. 1894, t. XI, fasc. 9, 18 D. avec 1 pl. 605 — Tirelli (V.). — Démonstration de préparations sur la structure des fibres nerveuses périphériques. — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, 1. XXI, fasc. 3, p. 17-19. 606 — Tourneux (F.) — Sur les modifications structurales que présentent les fibrilles des muscles jaunes des insectes pendant la contraction (Hydro- phile et dytique). — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 20-21. Éd id, — Sur les modifications structurales que présentent les fibrilles des muscles jaunes des insectes en passant de l’état de repos à l'état de contraction. — Bibliographie anatomique, 1894, n° 4, p. 153-157, avec 7 fig. . 164 FIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. x 608 — Trinchese (S.). — Contribution à la connaissance de la structure du proto- plasma. — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t, XXI, fasc. 3, P. 25-26. Van der Stricht (0.). — Voir n° 572. 609 — wildeman (E. de). — Étude sur l'attache des cloisons cellulaires. — Mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers publiés par l’Académie royale des sciences. de Belgique. 1893-1894, t. LIIT, avec 5 pl. 610 — Zoja (J.). — Contribution à l'étude des substances chromatophiles nucléaires d'Auerbach.— Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 433-436. VI. — SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQUELETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES.) 611 — Baraduc et Crouzon. — Muscle acromio-claviculaire. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. Année 69, série 5, t. VIII, n° 5, p. 164-165. 612 — Beauregard (4.). — Recherches sur l'appareil auditif chez les mammifères (suite). — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, p. 366-413, avec 3 pl. et 7 fig. dans le texte. 613 — Bosteaux-Paris. — Comparaison entre le frontal d'un Bos Priscus et le frontal d'un Awrochs. — Association française pour l'avancement des sciences. (22° session à Besançon, 1893). 2€ parlie, 1894, p. 677-678, avec 2 fig. 614 — Chipault (A.). — Rapports des apophyses épineuses avec la moelle, les racines médullaires et les méninges. — Thèse de doctorat. Paris, Battaille et Cie. 1894, 56 p. avec 17 fig. Grouzon. — Voir n° 611. 615 — Debierre (Gh.). — Le thorax de l’homme est-il en voie de régression ? — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 8. : Debierre (Ch.). — Voir n° 576. 616 — Derocque. — Description anatomique de l’aponévrose plantaire. — Revue d’orthopédie. 5° année, p. 128-136. 3 617 — Kollmann (J.). — Les muscles de l’anus chez les singes à queue et chez les anthropoïdes. — XI° congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 32. 613 — Ledouble (A. — Des conformations anomales des muscles de la face (suite et fin). — Bibliographie anatomique. 1894, n° 4, p. 134-145. 619 — Lemoine. — Étude sur les os du pied des mammifères de la faune Bernay- sienne et sur quelques pièces osseuses nouvelles de cet horizon paléon- tologique. — Bulletins de la Société géologique de France. 1893, t. XXI, n° 5, p. 353-369, avec 3 pl. 620 — Picou (R.). — Quelques considérations sur les insertions du muscle long péronier latéral à la plante du pied. — Revue d’orthopédie. 5° année, p. 216-220, 621 — Regnault (F.). — Suture lacrimo-ethmoïdale. — Bulletins de la Société d'an- thropologie de Paris. 1894, n° 6, p. 413-419. Staurenghi. — Voir n° 569. 622 — Trolard. — Topographie encéphalo-cränienne. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, n° 4, p. 337-351. Thiéry. — Voir n° 592. polie Di-2 à DPAPOPESR TT ON LUN à RAS den CERN LÉ ue à BIBLIOGRAPHIE. 169 VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGUMENTS.) Beauregard (H.). — Voir n° 612. Babes (V.). — Voir n° 593. 623 — Bidon. — Anomalies de l’entrecroisement des pyramides antérieures. — Marseille médical. 31° année, p. 65-83. 624 — Brissaud (E.). — La fonction visuelle et le cunéus, étude anatomique sur la terminaison corticale des radiations optiques. — Annales d’oculistique. 1893, n° 110, p. 321-346. 625 — Id. — Du faisceau dit bandelette sous-optique dans la racine postérieure du thalamus. — Nouvelle iconographie de la Salpétrière. — Année 7, n° 2, p. 99-101, avec 3 pl. et 2 fig. dans le texte. Chipault (A. — Voir n° 614. Gourtade (A.). — Voir n° 544. 626 — Debierre (Ch.). — Qu'est-ce que le lobe limbique ? — XI congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI. fasc. 3, p. 21-23. 627 — Habel. — Topographie de l'étage supérieur du pédoncule. — Revue de neu- rologie. 1893, 11e année, p. 681-689. 628 — Livon (G.) — Note sur l'innervation du voile du palais. — Marseille médical. 1894, p. 353-355. Lui (A.). — Voir n° 562. 629 — Luys. — Description d’un faisceau de fibres cérébrales descendantes, allant se perdre dans les corps olivaires. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 14, p. 552-554. Mazzarelli (G.). — Voir n° 563. *630 — Stella (H. de). — Contribution à l'étude histologique du système nerveux chez la grenouille. — Annales de la Société de médecine de Gand. 1894, p. 237, avec 1 pl. Trolard. — Voir n° 622. 631 — Valenza (G. B.). — Une notable hétérotopie de la substance grise des funticuli graciles et cuneati. — XIe congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie, Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fase. 2, p. 11. 632 — Van Gehuchten (A:) — La neuroglie dans le cervelet de l’homme. — Béblio- graphie anatomique. 1894, n° 4, p. 146-152, avec 5 fig. | VII. — SYSTÈME VASCULAIRE (SANG ET LyMPEx.) 633 — Brunetti (L.). — Une loi anatomique. — XI° congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 2, p. 7-8, Finet. — Voir n° 577. François (P.). — Voir n° 569. 634 — Gilis (P.). — Les ganglions du pli de laine. — Montpellier médical. 1894, p. 455-459. Jaccoud. — Voir n° 581. 635 — Kowalewsky (A.). — Sur le cœur de quelques orthoptères. — Compies rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 7, p. 409-411. 166 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Leboucq. — Voir n° 582, . 626 — Mercier (A.). — Des modifications de nombre et de volume que subissent les érythrocytes sous l'influence de l'altitude. — Archives de physiologie. 1894, 5e S., &. VI, p. 769-782. Morestin (H.). — Voir n° 585. Muscatello (G.). — Voir n° 601. 637 — Piana (G. B.). — Sur une disposition spéciale de la RO dans les racines des veines pulmonaires de divers animaux el des racines de la veine porte dans la muqueuse intestinale des équins. — XIe congrès inter- national des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 1, p. 162. 638 — Sacerdotti (G.) — Sur les plaquettes du sang. — Archives baies de ne logie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 449-450. - 639 — Souligoux. — Artères utérines et utéro-ovariennes. — Bulletins de ï Societe anatomique de Paris. 1894, n° 12, p. 470-471. 640 — Testut (L.). — Note sur un affluent cortical des veines de Galien,; la veine cunéo-limbique. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 12, p. 515-518. < IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAREIL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET T'HYMUS.) 641 — André (E.). — Recherches sur la glande pédieuse des pulmonés, — Revue suisse de zoologie et annales du musée d'histoire naturelle de Genève. T. HI, fasc. 2, 58 p. avec 2 pl. Baumgarten (E.). — Voir n° 573. Bruno (G.). — Voir n° 574. À 642 — Chaput et Lenoble. — Étude sur le calibre normal de l'intestin grêle. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 11, p. 401-409, — Voir! B. À, 1894, fasc. 4, n0 518. 643 — Ghervin. — Le frein de la langue — La France médicale. 1894, p. 321-324. 644 — Duboscq (0.).— La glande venimeuse des myriapodes chilopodes. — Comptes rendus de l’Académie-des sciences. 1894, t. CXIX, n° 5, p. 352-3854. 645 — Fano (G.) et Fasola (G.). — Sur la contractilité pulmonaire. — Aline italiennes de biologie. 1894, t. XXI, n° 2, p. 338. Fasola (G.). — Voir n° 645. Gennet. — Voir n° 578. Lenoble. — Voir n° G42. Livon (C.). — Voir n° 628. 646 — Rosenblatt (J.). — Sur les causes de la mort des animaux thyréoïdectomisés. — Archives des sciences biologiques publiées par l’Institut impérial de médecine expérimentale à Saint-Pétersbourg. 1894, t. III, n° 1, p, 53-84, Simon (Gh.). — Voir n° 568. Stocquart. — Voir nos 590 et 591. X. — ORGANES GÉNITO-URINAIRES 647 — Cuénot :L.). — Sur le fonctionnement du rein des Helix. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 13, p. 539-540. Gevaert., — Voir n° 579. Eogerot. — Voir n° 652. E À | er. Re BIBLIOGRAPHIE. 167 648 — Manca (G.). — Rapport entre le poids des reins et le poids et la superficie du corps chez les chiens ; comparaison entre les deux reins. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, n° 2, p. 333-337. 649 — Paladino (G.). — La régénération du parenchyme ovarique chez la femme. — XI congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXI, fase. 2, p. 15. 650 — Ratschinsky. — Des suites de la résection partielle et de la section des cornes utérines chez le lapin. — Archives des sciences biologiques, publiées par l’Institut impérial de médecine expérimentale à Saint-Pétersbourg. 1893, t. II, n° 4, p. 679-691. 651. — Testut (L.). — Sur la position normale de l'utérus. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 12, p. 485-491, avec 2 fig. 652 — Thiéry et Logerot. — Note sur un nouveau cas de valvule de la muqueuse préputiale.— Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n°11, p. 423-424. XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 653. — Dubail-Roy. — Les grottes de Cravanche. — Association française pour l’a- vancement des sciences. (229 session, à Besançon, 1893) 29 partie. 1894, p. 693- 698, avec 6 fig. Ë 654 — Kollmann (J.). — Sur l'existence des Pygmées en Europe. — XEÆ congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. Archives ita- liennes de biologie. 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 29-32. à 655 — Mahoudeau (P. G.). — L'’érythrisme dans les races foncées. — Revue men- suelle de l’École d'anthropologie de Paris. 1894, n° 8, p. 271-272. 656 — Michel (H.). — Présentation de deux crànes de l’époque incasique. — 4sso- ciation française pour l'avancement des sciences (22e session, Besançon, 1893,) 2e partie, 1894, p. 750-751, avec 1 fig. 657 — Pommerol (F.). — Squelette humain néolithique avec crâne trépané et lé- sions tuberculeuses des vertèbres. — Association française pour l’avancement des sciences (22° session, Besançon, 1893), 2€ partie. 1894, p. 699-705, avec : 6 fig.. 658 — Rivière. — Nouvelles recherches anthropologiques et paléontologiques dans la Dordogne. — Comples rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 6, p. 358-361. 659 — Toulouze. — Découverte d’une sépulture de l'époque néolithique au village de Saint-Mammès (Seine-et-Marne). — L'’Anthropologie. 1894, t. V. n° 4, P. 416-419. 660 — Verneau (R.) — Crânes préhistoriques de Patagonie. — L’Anthropologie. 1894, t. V. n° 4, p. 420-450, avec 9 fig. 661 — Voulot (F.). — Monographie de la caverne funéraire néolithique de Cravanche. Bulletin de la Société belfortaine d'émulation. 1894, n° 13, p. 174-188, avec 9 pl. 662 — Zaborowski. — Deuxième squelette de Thiais. — Bulletins de la Société d’an- thropologie de Paris. 1895, n° 6, p. 461 (à suivre). XII. — VARIA (MONOGRAPHIES. — TRAVAUX RENFERMANT DES RENSEIGNEMENTS BIOLOGIQUES. DESCENDANCE.) 663 — Babor (J.) et Kosfal (J.). — Note sur une espèce nouvelle d'Arion. — Si- tzungsberichle der kônigl. bühmischen Gesellschaft der Wissenschaften. 1893, 4 p. avec 1 pl, 168 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 664 — Bouvier (L.). — Sur la transformation des Paguriens en crabes anomoures de la sous-famille des Lithodinés. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 5, p, 350-352. 665 — Gamerano (L.). — Recherches anatomo-physiologiques sur les salamandres normalement privées de poumons. — Archives italiennes ne 90e 1894, t. XXI, fasc. 3, p. 387-395. *666 — Cerfontaine (P.).— Note sur un nouveau tristomien : Mérisocotyle diaphanum (n.,g., n., Sp.) — Bulletin de l’Académie royale des sciences. de Feu 1894, n° 6, p. 936-948, avec 6 fig. 667 — Kieffer (3. J.). — Description de quelques larves da cécidomyes. — Feuille des jeunes naturalistes. 1894, 248 année, n°5 284 et 286-288, p. 185-189, avec 6 2 Kosfal (J.). — Voir n° 663. 668 — Labbé (A.). — Sur la coexistence, chez le même hôte, d’une coccidie mo- nosporée et d'une coccidie polysporée. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 13, p. 537-539. 669 — Nicolas. — Le Sphex splendidulus Da Costa. — Association française mpour l'avancement des sciences (22° session, à Besançon, 1893), 2e partie. 1894, p. 636-647. / DE 670 — Pelseneer (P.). — Recherches sur divers op bob one Reel — Mémoires cou- ronnés et mémoires des savants étrangers publiés par l’Académie royale des sciences. de Belgique. 1893-1894, t. LIII, avec 25 pl. BR 674 — Id. — Pulmonés à branchies. — Comptes rendus de l’Académie des sciences 1894, t. CXIX, n° 5, p. 354-356. ——_——_—_—_—_— 0 ©) © ———————— ss ANALYSES Les numéros qui précèdent les ti‘r2s des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. 445 — Mercier (A.). Les coupes du système nerveux central. Tous ceux qui, abordant l’étude du système nerveux central et ne voulant pas se contenter des textes et des dessins, ont eu l'intention de faire eux-mêmes des pré- parations et de revoir ainsi au moins les détails essentiels de sa texture microsco- pique se sont dès le début heurtés à de grandes difficultés. La connaissance des méthodes de technique générale qui permet d'étudier n’importe quel organe ne suffit plus en effet quand il s’agit des centres nerveux. Il faut s'initier à des procédés spé- ciaux souvent compliqués et d’une exécution difficile. Or les traités de technique histologique actuellement existants ne font que signaler les principales méthodes et - les renseignements sommaires qu'ils fournissent ne sauraient être utilisés que par un anatomiste déjà exercé. On est obligé alors de recourir à des mémoires originaux, besogne longue, difficile quand il s’agit de faire un choix, et devant laquelle beau- coup reculent faute de temps ou de notions suffisantes, Ge sont ces motifs qui ont engagé M. Mercrer à publier, sous une forme condensée quoique très complète, les méthodes techniques des coupes du système nerveux central. Il a réussi à faire un véritable petit Traité, au courant des données les plus récentes, absolument pratique et souvent original. Ce livre n’est pas un formulaire mais un guide raisonné où l’auteur, appuyé sur son expérience personnelle, acquise dans le laboratoire du professeur À. FoREL, a rassemblé et classé aussi méthodiquement que clairement toute la série des opérations nécessaires pour réaliser des préparations microscopiques. Il est divisé en deux par- ties. La première comprend : les instruments de travail; le durcissement des pièces et leur traitement subséquent, avec les méthodes d’enrobement et d’inclusion ; puis la fabrication des coupes à l’aide des différents microtomes, leur manipulation ulté- rieure et les divers systèmes de coupes en séries. La deuxième partie traite succes- sivement : de la coloration des cellules et de leurs prolongements; de la coloration des gaines de myéline ; de la coloration des cellules et des gaines, enfin des impré- gnations métalliques. Nous ne saurions trop recommander cet excellent livre à tous ceux qui veulent entreprendre l’étude du système nerveux central. Grâce aux indications précises qu'ils y trouveront, il leur sera facile de réaliser de bonnes préparations. On nous permettra pour terminer d'émettre le vœu que M. MeRGIER ne s’en tienne pas là et _ nous donne bientôt la technique du système nerveux périphérique. APANE 170 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 481 — Mitrophanow (P.). Contributions à la division cellulaire im- directe chez les Sélaciens. Les observations que j'ai faites sur les figures de division indirecte dans les diffé- rents tissus et organes d'embryons de requin et de raie (Acanthias vulgaris et Raja stellata) m'ont conduit à formuler un certain nombre de conclusions dont voici les principales. 1) Le réseau du corps cellulaire bete et celui du noyau (linine) ne constituent pas des formations morphologiquement bien limitées l’une vis-à-vis de l’autre. 2) La matière chromatique du noyau en se séparant graduellement du réseau de linine est capable de s’ÿ mouvoir, fait qui explique la varièté des figures nucléaires lors de la karyokinèse. 3) Dans les cas normaux, la chromatine acquiert un caractère plus ou moins per- manent, apparaissant sous l’aspect de chromosomes auxquels appartient une dispo- sition typique déterminée pour chaque état de noyau. Dans les cas anormaux, les parties chromatiques peuvent avoir une forme variée et indéterminée et se trouver même hors des limites du noyau. 4) La figure achromatique, y compris le fuseau nucléaire central et la figure rayonnante (sphère attractive), dérive, d’une part du réseau nucléaire, d'autre part du réseau protoplasmique. Il représente ainsi un élément qui les relie organiquement. 5) Les filaments réunissants qui apparaissent dans les anaphases après la division des chromosomes filiaux et leur éloignement mutuel doivent dériver de la linine. Appartenant ainsi au réseau nucléaire, ils forment avec les demi-fuseaux achroma- tiques un système général dans lequel se déplacent les éléments chromatiques; par conséquent la longueur des filaments réunissants est en dépendance inverse des fila- ments des demi-fuseaux. 6) Étant liés au réseau nucléaire, les filaments réunissants peuvent se trouver en connexion immédiate avec le réseau du corps cellulaire, ce qui est typique pour le reste du réseau nucléaire. 7) Puisque les sphères attractives, ou plutôt les figures rayonnantes, se forment aux dépens du réseau nucléaire et du réseau protoplasmique, il n'y a pas de fonde- ment pour admettre l'existence d’un archoplasme spécial. La figure rayonnante elle- même est l'expression du groupement des parties constitutives de la cellule, 8) Dans la cellule au repos, surtout si sa forme se rapproche de la forme sphéri- que et si son équilibre n’est pas troublé, le noyau paraît comme centre naturel. Mais si l’équilibre est en quelque manière interrompu, le centrage des parties cons- titutives de la cellule peut être en dehors du noyau sur un ou plusieurs points. 9) La structure radiée du corps cellulaire peut être provoquée par un noyau venu du dehors, ainsi que cela arrive lors de la fécondation. La radialité partielle peut être occasionnée par une partie de chromatine qui s’est séparée. 10) La division des cellules est l’issue naturelle de l’interruption de leur équilibre intérieur; par conséquent l’apparition au dedans d’elles de deux centres est le pre- mier signe d’une division qui commence. C’est à l’avenir à montrer jusqu’à quel degré cette apparition est préparée dans le réseau de la cellule et dans celui du noyau, et en quoi elle dépend des conditions physico-chimiques extérieures et intérieures. Es UNIS POP IS VAT ENS EU = sat DA Vs PE k MSN PAS des nd S St ad n S L ra à Le # ANALYSES. +171 11) Normalement, quand la cellule qui se divise ne subit pas l'influence de con- ditions extérieures particulières, la distribution de ses parties constitutives aboutit à une figure symétrique ; tandis que dans le cas contraire la symétrie disparait; la sphère attractive est remplacée par des nœuds irréguliers de formes très variées. Les filaments du fuseau ne se rassemblent plus alors en un point mais en plusieurs, surtout là où on rencontre des parties séparées de la chromatine. Il ne peut alors être question de centrosome. Les deux moitiés du fuseau peuvent être également asymétriques. 12) La sphère attractive ne présente donc pas de caractère permanent, et, par suite, les centrosomes ne peuvent pas être considérés comme des formations mor- phologiquement déterminées. Ils ne se présentent pas forcément sous la forme dé- crite à propos des œufs en voie de division. Ainsi le centrosome est souvent repré- senté par un grain séparé de la chromatine. Quelquefois au lieu des centrosomes on observe des chromosomes entiers entrainés au pôle dès le commencement de la division cellulaire. Très fréquemment le centrosome manque entièrement. Dans ces cas, la figure rayonnante pouvait, indépendamment d’autres causes, être produite par la présence à son centre d’une partie de la chromatine, laquelle y aurait pro- voqué une structure radiaire, pour disparaitre ensuite par suite de la faculté qu’elle a de se déplacer dans la cellule. 13) Gette faculté suppose l’existence de particules chromatiques très petites dans les différentes parties du réseau nucléaire lors de la division, même quandles chro- mosomes se forment normalement. Ces particules peuvent se trouver dans les demi- fuseaux nucléaires, ou dans les filaments réunissants (corpuscules du fuseau central de v. Kostanecki; corpuscule intermédiaire de Flemming). . 14) Lors de la division des cellules la division préliminaire des centrosomes et des sphères attractives n’est pas de rigueur. Un centrosome de la cellule-fille est immédiatement hérité de la cellule-mère. L'autre peut provenir du corpuscule dit intermédiaire. Lors du passage du noyau à l’état de repos, le second centrosome se rapproche du premier. Si le centrosome pouvait être considéré comme organe per- manent, ce fait serait une bonne preuve de sa dualité. 15) D’après tout ce qui vient d’être dit, les sphères attractives et les centrosomes qui sont l’expression de la déséquilibration intérieure de la cellule doivent être plutôt considérés comme des marques visibles de la division et de ses résultats, que comme des organes indépendants guidant la division cellulaire. Leur existence dans les cellules au repos (très rarement observée) peut être considérée comme un héri- tage de l’état transitoire pendant la division. Normalement il n’y a pas de centrosome dans la cellule qui ne se divise pas (par exemple dans l’œuf qui se développe) et il n'y pas assez de fondement pour le chercher dans le corps de la cellule ou dans le noyau. i L'AUTEUR. 559 — François (Paul). Recherches sur le développement des vaisseaux et du sang dans le grand épiploon de lapm. . L'auteur a étudié des épiploons de lapins âgés de quelques heures à vingt jours. L’épiploon éfalé fut fixé soit par le sublimé, soit par l'acide picrique, soit par la liqueur de Flemming. Il a coloré par l’hématoxyline de Kleinenberg et l’éosine, 179 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. I. L'accroissement des vaisseaux se fait : A. Aux dépens de collatérales émises sur le trajet, d’une part des deux vaisseaux qui, nés de la gastroépiploïque droite et de la splénique, ont pénétré directement dans le feuillet épiploïque postérieur; d’autre part de l'artère du grand cul-de-sac fournissant des branches qui gagnent tant le feuillet antérieur que le feuillet pos- térieur. ; Ces collatérales se montrent sons forme de pointes d’accroissement, tantôt de simples éperons protoplasmiques, tantôt de bourgeons nucléés, d’autres fois de trainées protoplasmiques renfermant un ou plusieurs noyaux. Les pointes d’accroissement tendent à se réunir bout à bout ou suivant he faces latérales. Elles se transforment en capillaires en se creusant suivant leur axe. Cela peut s'effectuer de trois manières : 1° La pointe se creuse de proche en proche à partir de son point d’origine; 20 Par la production à l’intérieur de la pointe protoplasmique de vacuoles renfer- mant parfois des hématies (cavités vasculaires primitives) ; 3° Par une dégénérescence de la partie axiale du protoplasma de la pointe. B. Aux dépens des extrémités terminales des vaisseaux, par l'accroissement du capillaire terminal. IL. Développement des vaisseaux. Les vaisseaux ont pour point de départ les cel- lules vasoformatives, à l’origine complètement indépendantes de la cireulation géné- rale. Elles sont fusiformes au début et elles engendrent un réseau protoplasmique multinucléé (réseau vasoformatif de Ranvier). Ge réseau se transforme en canal sui- vant les deux derniers modes de transformation cavitaire indiqués à propos des pointes d'accroissement des vaisseaux. Les cellules vasoformatives sont entourées tantôt de quelques cellules conjonctives, tantôt d’amas cellulaires ou éfaches laileuses de Ranvier, formées par des cellules conjonctives. Exceptionnellement on rencontre dans ces taches laiteuses des cellules lymphatiques, parfois des faisceaux conjonctifs et des réseaux vasculaires vasofor- matifs. Des réseaux vasculaires et des réseaux capillaires (dits admirables) peuvent sié- ger au milieu de taches laiteuses. Les taches laiteuses de Ranvier n’interviennent en rien dans le développement et dans l’extension de la vascularisation. Les cellules. qui les constituent, de même que les cellules conjonctives engainant les vaisseaux, servent probablement à l’édi- fication des gaines vasculaires autres que la gaine endothéliale. Les cellules vasoformatives ne seraient que des bourgeons vasculaires séparés de la circulation générale, non par atrophie des parties intermédiaires mais par rupture. Il. Formation des globules rouges dans les cellules vasoformatives et les pointes d’accroissement. Dans le protoplasma ou à l’intérieur des cavités vasculaires primitives des pointes d’accroissement des vaisseaux et des cellules vasoformatives, on trouve des corpus- cules rouges identiques à ceux de la circulation générale. On y rencontre encore des éléments arrondis incolores, des corpuscules colorés en rose, des granulations violet foncé, autant de produits de dégénérescences du protoplasma de ces cellules et de ces pointes, dont la formation entrainerait leur canalisation. Les corpuscules rouges s’y sont formés sur place aux dépens du protoplasma cellulaire. VS; ANALYSES. 4173 564 — Mertens (H.). Recherches sur la signification du corps vitellin * de Balbiani dans les ovules des mammifères et des oiseaux. Mertens décrit l’existence de la sphère attractive dans de petites cellules du paren- chyme ovarique de chat nouveau-né et dans les ovules primordiaux. Dans ceux-ci, cet élément se présente sous forme d’une masse foncée, arrondie, renfermant à son centre un corpuseule qui se colore vivement par la safranine. Il est unique ou double et correspond au centrosome. É _Indépendamment de la sphère attractive on trouve dans le vitellus plusieurs gra- nulations safranophiles analogues à celles signalées déjà par O0. VAN DER STRICHT et F. HENNEGUY dans les ovules du même mammifère. Ces granulations chromatiques sont d’origine nucléaire et donnent probablement naissance à des granulations vi- tellines. ; Dans les ovules individualisés du chat nouveau-né et du fetus humain à terme, la sphère attractive est représentée par une masse granuleuse beaucoup plus volu- mineuse que dans les ovules primordiaux, rapprochée de la vésicule germinative. À sa périphérie on remarque une striation se perdant dans le vitellin environnant dont la structure est réticulée. La présence d’un centrosome est exceptionnelle. Dans les ovules d'oiseaux, arrivés au stade de la croissance, l’auteur décrit la formation de la tache germinative aux dépens d’une fusion de chromosomes. La tache est expulsée de la vésicule germinative et se retrouve à l’intérieur du vitellus. Indépendamment de cette tache et des granulations safranophiles, on rencontre dans le vitellus une sphère attractive sous forme d’un amas dense, granuleux (pie de huit jours) ou bien plus homogène (ovule de poulet), renfermant rarement un centro- some. Dans les ovules où apparaissent les granulations graisseuses, celles-ci se disposent autour de l’espace occupé par la sphère attractive. Plus tard elles se fragmentent et forment une couche concentrique située non loin de la périphérie du vitellin. V, D. S. 572 — Van der Stricht (0.). De l’origme de la figure achromatique de l’ovule en mitose chez le Thysanozoon Brocchi. - Les deux figures polaires, c’est-à-äire, les sphères attractives et les régions asté- roïdes naissent aux dépens du cytoplasma. Les corpuscules polaires ou cytocentres, y compris les granulations centrales, se forment aux dépens de corpuscules chromatiques émigrés de la vésicule germinative. La figure chromatique nucléaire, c’est-à-dire les cônes principaux, les cônes acces- soires (fibres entrecroisées) et le fuseau central (fibres bipolaires) dérivent de la charpente achromatique du noyau. Le liquide clair intermédiaire correspond au suc nucléaire. - Ces figures mitosiques n’aboutissent point à la multiplication des ovules, mais cons- tituent très probablement un stade de formation du premier amphiaster précédant la formation du premier globule polaire. 174 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Au stade quiescent, avant tout signe de mitose, le vitellus renferme un grand nombre de granulations safranophiles, provenant d’une expulsion de grains chroma- tiques du noyau. Il s’agit ici d’un phénomène de réduction karyogamique. L'AUTEUR. 594 — Cerfontaine (Paul). Note sur l'existence de fibres musculaires striées chez un Trématode. Dans la ventouse postérieure du Merizocotyle diaphanum (Gerr.), l’auteur trouve des fibres musculaires striées à direction générale dorso-ventrale, perpendiculaire à la cavité des logettes de la ventouse. Dans les bourrelets qui délimitent les logettes, les fibres vont de la paroi d’une logette à celle de la logette voisine. Les fibres musculaires montrent des bandes transversales alternativement claires et sombres. Elles sont formées de fibrilles, qu’on peut isoler par dissociation. Ge sont de minces filaments présentant des renflements équidistants, des grains fusi- formes qui par leur juxtaposition dans le’ sens transversal engendrent la bande fon- cée. On ne trouve pas de noyaux dans ces éléments musculaires. _ Il existe donc chez le Merizocolyle diaphanum, un Pseudocælier typique, des élé- ments musculaires présentant absolument la structure des éléments musculaires du type épithélial des frères Hertwig. D’après ces auteurs ce type serait exclusivement . 4 propre aux Enterocæliens. +8 À V.:b#S: 630 — De Stella (H.). Contribution à l’étude histologique . système nerveux chez la grenouille. L'auteur a étudié la moelle épinière de la grenouille adulte à l’aïde de la méthode de RaMÔN y CaJAL, ainsi que la cloison interauriculaire du cœur de grenouille. Les cellules épendymaires groupées autour du canal central présentent les mêmes caractères que celles qui ont été décrites chez les vertébrés supérieurs. Les filaments périphériques de ces éléments se terminent les uns dans la substance grise : les au- tres (les fibres radiales) se terminent au-dessous de la pie-mère, le plus souvent sous forme d’un renflement conique. Outre les cellules épendymaires, il existe deux espèces de cellules névrogliques : les cellules en araignée proprement dites et une seconde variété de cellules gliales, celles dont les prolongements sont munis de crêtes épineuses. La présence de ces crêtes et l’existence de renflements le long des prolongements cellulaires, les diffé- rencient des cellules en araignée. Les renflements sont dus en réalité à une impré- gnation des myéloblastes. L'auteur pense que les cellules névrogliques se forment. aussi bien aux dépens des myéloblastes qu'aux dépens des cellules épendymaires. Il n°y à pas d’anastomo- ses entre les prolongements des cellules ganglionnaires. Elles ne communiquent que par simple contact ou contiguïté. Autour des cellules ganglionnaires de la cloison intermédiaire du cœur de gre- nouille, l’auteur décrit une capsule réticulée, signalée par d’autres histologistes et indépendante de la gaine conjonctive qu’on observe eme aussi, comme con- tinuation de la gaine de ScHWANN. V.D.S. pe dog “0 Set di à une di). à fit dd LS ANALYSES. 475 666. — Cerfontaine (Paul). Note sur un nouveau Tristomien, Merizo- cotyle diaphanum (n. g., n. sp.). L'auteur a trouvé sur les branchies d’une grande Raja batis (Linx.) envoyée d'Os- tende une dizaine d'individus de la famille des Tristomiens d’un nouveau genre, pour lequel il propose le nom de Merizocotyle, à cause de la complication de la ven- touse postérieure. Il appelle l'espèce diaphanum, à cause de l'aspect translucide de l'animal vivant. Le parasite rentre dans la sous-famille des Monocotylidæ. Le genre Merizocotyle présente les caractères suivants : « Gorps allongé, ventouse pos- térieure un peu plus large que le corps, fixée au moyen d’un court pédicule près de l'extrémité postérieure du corps proprement dit. La face ventrale, concave, de ia ventouse, est partagée en un grand nombre de logettes, dont une centrale, six in- termédiaires et dix-huit périphériques ; la ventouse porte en arrière deux grands crochets et à la périphérie quatorze petits. «Bouche ventrale, intestin bifurqué, sans ramifications. Vagin double s’ouvrant à droite et à gauche sur la face ventrale. «Orifice de ponte médian, œufs triangulaires avec un filament très long à l’angle le plus aigu. Testicule unique très volumineux occupant la partie centrale du corps. «Merizocotyle diaphanuim.—Goulcur blanchâtre translucide, longueur 6 millimètres, largeur 1,5. ». È VDS" a ——————" "Ù ©) © BIBLIOGR. ANAT., L. II. N° D. 13 TRAVAUX ORIGINAUX RECHERCHES SUR LE DÉVELOPPEMENT DE QUELQUES ÉLÉMENTS DU LARYNX HUMAIN Par A. NICOLAS PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY Je me suis proposé dans le présent travail de rechercher comment se développe, chez l'embryon humain, le cartilage thyroïde et de déterminer l'origine de la zone cartilagineuse médiane, interposée à ses deux lames latérales, que l’on a décrite sous. les noms de {ame médiane, pièce intermédiaire, ou cartilage vocal. Ainsi qu’on le verra par l'historique qui suit, la première de ces deux questions semble résolue, car les auteurs modernes sont d'accord pour admettre que le «. thyroïde dérive d’une ébauche unique impaire. Mes observations sont cependant en opposition avec cette manière de voir. Quant à la deuxième elle n’a encore fait l’ob- jet d'aucune étude. Nous connaissons l'existence de la pièce intermédiaire; nous savons sous quel aspect et avec quelle structure elle se présente chez l'adulte, mais nous ignorons son mode de formation et ses relations avec l’ébauche du c. thyroïde. On pouvait penser cependant, si celle-ci est unique, que cette pièce est le résul- tat d’une différenciation secondaire. Autrement sa présence serait inexplicable. HISTORIQUE À. Développement du cartilage thyroïde. — Les premières données sur le dévelop- pement organogénique du c. thyroïde paraissent dues à FLEISCHMANN (1820). Dans un mémoire que je n’ai pu me procurer, cet anatomiste a émis l’opinion, citée par LUSCHKA, GANGHOFNER, KÔLLIKER, etc., que le c. cricoïde et le c. thyroïde dérivent de deux ébauches cartilagineuses latérales. ARNoLD (1851) exprime la même idée : « La formation du cartilage dans le larynx, dit-il, commence pendant la 99 semaine. Les c. thyroïde et cricoïde prennent d’abord naissance ; puis, en dernier lieu, le c. épiglottique. Le cartilage thyroïde se développe par deux lamelles cartilagineuses dont les bords antérieurs se rapprochent progres- sivement pour s'unir dans le 4° mois et dont les angles s’allongent en devenant les cornes. Le c. cricoïde provient également de deux lamelles minces qui s’accroissent en avant et en arrière à la rencontre l’une de l’autre et se soudent, plus tard cepen- dant que les plaques thyroïdiennes. Les cartilages aryténoïdes font leur apparition quelque temps après le c. cricoïde. » a TRAVAUX ORIGINAUX. 177 Tous les auteurs qui suivirent ont combattu l'opinion de FLEISCHMANN et ARNOLD. Ainsi, pour Lusanka (1871, I), « l’ébauche du larynx apparait vers la fin de la 8° semaine par différenciation de sa charpente cartilagineuse dont les éléments naissent, à la vérité, en même temps, mais ne progressent pas parallèlement ni en ce qui con- cerne leur taille relative, ni au point de vue de leur accroissement ultérieur. Les cartilages aryténoïdes et cricoïde atteignent un degré avancé de développement plus tôt que le c. thyroïde et celui-ci précède le c. épiglottique dont la portion sushyoïdienne n'a pas encore acquis au 3° mois la forme qui lui est propre. À aucune période du développement les pièces impaires de la charpente du larynx ne sont constituées par deux moitiés latérales séparées, contrairement à ce que FLEISCHMANN a pensé pour les c. cricoïde et thyroïde qui, d’après lui, seraient encore au 4° mois composés de segments pairs. Je ne puis, d'accord avec la plupart des auteurs qui ont étudié cette question, confirmer en aucune manière cette opinion dont ARNOLL, entre autres, ne parait pas avoir reconnu l’inexactitude. Sur des coupes fines d’embryons humains durcis dans l’acide chromique, pas plus dans les premiers temps de l’existence de la charpente cartilagineuse que dans le milieu du 3° mois et quoique ces objets soient particulièrement instructifs à cause de leur transparence, je n'ai pu rien cons- tater qui, même de loin, vienne à l’appui de l’opinon de FLEISCHMANN. » SGHOTTELIUS (1879, I) qui a étudié spécialement les cartilages du larynx est tout aussi formel dans ses déclarations. « Mes recherches personnelles se rapportent à des embryons humains de 2 centimètres à 20 centimètres de longueur. Ghez ceux de ? centimètres, le cartilage n’était pas encore reconnaissable, tandis que chez les autres il se présente avec la structure connue. L'opinion de FLEISGHMANN qui prétend que les a. cricoïde et thyroïde dérivent de deux parties qui marchent depuis les cô- tés à la rencontre l’une de l’autre, s'explique peut-être par ce fait que la formation du cartilage est déjà très avancée sur les côtés alors qu’elle retarde sur la ligne médiane antérieure du plan sagittal. » KôLLIKER (1882, I) déclare que le larynx commence à devenir cartilagineux entre la 8° et la 9° semaine. « On reconnait alors nettement ses quatre cartilages principaux. À ce sujet je ferai observer, ajoute-t-il, que je ne partage pas l’ancienne opinion, mise en avant par FLEISGHMANN, savoir que les cartilages thyroïde et cricoïde se for- meraient par la réunion de deux moitiés d’abord séparées. Les c. cricoïde et aryté- noïdes sont extrêmement épais dans les premiers temps : Le c. thyroïde ne se déve- loppe davantage que plus tard... Quant aux ventricules et aux cordes vocales, j'ai observé leur présence sur des embryons âgés de 4 mois. » Ainsi que je lai dit en commençant, l'opinion classique est donc aujourd'hui, comme le prouvent ces citations, que l’ébauche cartilagineuse du thyroïde est unique. Je n’ai pas trouvé d’autres renseignements et aucun des auteurs qui, dans ces der- nières années, Ont publié leurs observations sur diverses questions d’embryologie ou de morphologie ayant trait au larynx ou à certaines parties du larynx, ne parait avoir fixé son attention sur le mode de formation du cartilage thyroïde. Je citerai les travaux de Rorx (1878), GanGnorner (1880), Tourneux (1885), KaIN (1887), SrRAzzA (1889, 1}, GeGcexBaur (1892, I), Wizoer (1892, If), GôPpgnr (1894, Il). Je signalerai seulement les recherches de Dugois (1886) qui montre que chez les Monotrèmes le cartilage thyroïde est constitué par deux paires d’arcs séparés laté- ralement les uns des autres mais réunis en dedans directement (c'est-à-dire sans 178 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. limite de séparation conjonctive) par une petite pièce Cartilagineuse intermédiaire, véritable copula. B. Pièce intermédiaire. — La pièce intermédiaire a été découverte par RAMBAUD et RENAULT (1833-1864) qui, dans leur ouvrage sur l’origine et le développement des os, la décrivent en ces termes : « Le c. thyroïde est regardé par la plupart des. anatomistes comme formé par deux lames s’unissant immédiatement en avant sur la ligne médiane, et décrivant un angle aigu ouvert en arrière. Nous avons démontré depuis longtemps (Gavasse, Thèse sur les fractures traumatiques du larynx. Paris, 1833) que les deux lames latérales de ce cartilage s’unissent par l'intermédiaire d’un cartilage médian parfaitement circonscrit, nous l’appelons cartilage vocal. On l’aper- coit parfaitement en regardant le c. thyroïde par transparence. Cette lame est très marquée chez les jeunes sujets ; chez les adultes dont le cartilage ne présente pas encore de point d’ossification, elle est peut-être un peu moins apparente. Sa forme est losangique..…… Ses bords s'unissent avec les deux lames du thyroïde comme les os du cràne entre eux... C’est sur cette lame et non sur le c. thyroïde que s’in- sèrent les cordes vocales... Son ossification par un point distinct change complè- tement ses propriètés physiques et entraine des modifications dans la production de la voix .» Rampaup et Renaucr ne s'expliquent pas sur la formation de cette lame et n’en ont pas fait l'examen microscopique. IALBERTSMA (1860), dont je ne connais le mémoire que par cle qu’en donne HexLe dans le Berichl über die Fortschrille der Anatomie im Jahre 1860, p. 99, décrit la pièce intermédiaire sous le nom de Lamina mediana cart. thyreoideæ et d’une facon un peu différente. D’après lui elle serait plus nettement séparée chez l'adulte que dans le jeune âge et reconnaissable encore sur des cartilages ossifiés. Elle se distingue des lames latéraies par sa plus grande transparence et sa coloration jaune, conséquences de la prépondérance de la substance fondamentale par rapport aux cellules cartilagineuses et du mélange de fibres élastiques émanées des cordes vocales. Celles-ei sont intimement unies à la Lamina mediana. HENLE (1866), après avoir rappelé les caractères macroscopiques de la pièce inter- médiaire ajoute: « La substance fondamentale hyaline s’étend sans interruption d'une plaque latérale à l’autre au travers de la pièce moyenne. Au niveau de celle-ci les cavités cartilagineuses sont plus petites et plus serrées que dans les plaques laté- rales. La limite entre les grosses capsules cartilagineuses de ces dernières et les petites de la pièce moyenne forme, sur les coupes horizontales, une mince bande de substance fondamentale solide. Sur la pièce moyenne, ou plutôt sur un bourrelet fibreux qui remplit sa concavité, s’insèrent les ligaments thyro-aryténoïdiens et les muscles du même nom. Les fibres de ce bourrelet s’enfoncent un peu dans la couche profonde de la pièce moyenne de sorte que celle-ci, sur une faible épaisseur, a une structure semblable à celle du fibro-cartilage. » HENLE donne une figure à l’appui de cette description. LuscakA (1871, I) affirme l'existence constante de la lame intermédiaire « à tous les âges et dans les deux sexes. Elle ne devient évidente que quand on a enlevé complètement le périchondre. On peut aussi, sur des coupes, se convaincre de sa présence et on réussit parfois à l’isoler en faisant macérer le c. thyroïde. La pièce RE En ts … - CECUR TRAVAUX ORIGINAUX. 479 intermédiaire est constituée par du cartilage hyalin qui se distingue par sa coloration grisètre et par ses cellules plus petites. Sa séparation d’avec les lames latérales n’est pas réalisée par du tissu fibreux mais par des trainées linéaires de cellules minces et allongées entre lesquelles la substance fondamentale s’agence en stries .... Sa face postérieure supporte un bourrelet fibreux qui est uni aux ligaments élas- tiques thyre-ar yténoïdiens et latéralement donne insertion aux faisceaux du muscle thyro-aryténoïdien interne ». Grigvirz (1882, Il) décrit à son tour avec soin la structure de la lame moyenne chez l'adulte, sans faire allusion à son mode d’origine. : Parmi les auteurs classiques contemporains les uns ne mentionnent pas la pièce intermédiaire, les autres la signalent sans rien ajouter de nouveau à ce qu’on savait déjà. Pour GEGENBAUR (1889, Il) « la partie médiane du c. thyroïde montre généralement une structure différente de celle des deux lames qu’elle réunit... Elle est formée par du cartilage élastique ; mais elle ne constitue jamais une pièce distincte », SAPPEY (1879, Il) enfin prétend que « la partie médiane du c. thyroïde ne diffère pas de ses parties latérales. Elle se compose comme celle-ci d’une substance fondamen- tale homogène, creusée de cavités que remplissent des cellules de cartilage ». En résumé la lame moyenne ou pièce intermédiaire est une zone de cartilage, hyalin pour la majorité des anatomistes, élastique pour d’autres, qui réunit sur la ligne médiane les deux lames latérales du &, thyroïde. Cette zone ne constitue pas une pièce distincte puisqu'elle est absolument soudée, sans intermédiaire conjonctif, avec ces lames. Elle est caractérisée par la taille et l’arrangement de ses éléments cellulaires ainsi que par ses relations avec les cordes vocales, muscles et ligaments. OBSERVATIONS PERSONNELLES Mes recherches ont porté sur huit embryons [22 mm., 30 mm., (2), 36 mm., 48 mm., 80 mm., 4 mois, 6 mois 1/2], deux nouveau-nés et deux adultes (femme de 20 ans, homme de 23 ans) en tout sur 12 sujets. Ge chiffre est évidemment trop faible pour que je puisse prétendre avoir fait une étude complète. Il suffit cependant, je crois, à fixer les principales phases du développement, étant donné que les faits observés se relient naturellement les uns aux autres. Tous les larynx d’embryons ont été débités en coupes sériées après inclusion dans la paraffine ou dans le collodion. Ghez le nouveau-né et chez l’adulte, je n’ai coupé de cette facon que la zone moyenne du c. thyroïde avec les parties molles sous-ja- centes. Au cours de la description qui suit j’ai noté certains détails étrangers à la question du cartilage thyroïde et que je n’ai trouvé mentionnés nulle part. Le lecteur les re- trouvera également dans le paragraphe consacré aux conclusions, Embryon de 22 millimètres (Fig. 1 à 6). — À ce stade les cartilages du larynx sont représentés par les cartilages thyroïde, cricoïde et aryténoïdes. Le c. thyroïde est formé de deux lames latérales séparées dans toute leur hauteur par un interstice dont la largeur n’est pas la même partout. Il est plus étroit sur une certaine étendue en deux endroits, d’abord à peu près à l’union de son tiers supérieur avec son tiers moyen et ensuite vers son extrémité inférieure (caudale). 180 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Sur toutes les coupes, les lames latérales se limitent en dedans par un bord arrondi. En examinant cette région au moyen d’un grossissement suffisant (Fig. 6) on s'assure aisément que la substance fondamentale cartilagineuse, disposée dans le corps de la plaque en un réseau à travées plus ou moins épaisses, est réduite au niveau de son extrémité à des stries minces, curvilignes, qui serpentent entre les cellules et cessent FIGURES 1-5. ämbryon humain de 22 millimètres. Coupes horizontales. La figure 1 représente la coupe la plus élevée. Gross. = 21 D. H, Corps du cartilage hyoïde. A, ébauche aryténoïdienne. T, lame latérale du c. thyroïde. C'ts, corne supérieure du c. thyroïde. L, nerf et artère laryngés supérieurs. Ph, cavité du pharynx. Mph, moitié latérale de la couche musculaire du pharynx. . bientôt. La zone intermédiaire est constituée par une condensation d'éléments con- jonctifs qui en avant se distingue nettement de la couche cellulaire pré-thyroïdienne et en arrière se continue avec l’ébauche de la muqueuse laryngée. Cette ébauche, dans toute la région correspondant à l'emplacement des cordes vocales, notamment des cordes vocales inférieures (Fig. 3 et 4), est également formée par des éléments cellulaires abondants et serrés, à noyaux très colorables, et se fusionne en arrière avec l’ébauche des c. aryténoïdes. En somme le futur espace glottique est circonscrit Mia, m. thyro-aryténoïdien. Mia, m.interaryténoïdien. æ, zone cartilaginifiée de l’ébauche ar Sienne dienne. A Mca, m. crico-aryténoiïdien. C, cartilage cricoïde. Met, m. crico-thyroïdien. Cti, corne inférieure du c. thyroïde. . TRAVAUX ORIGINAUX. 481 de toutes parts par une masse cellulaire dense dont l'extrémité antérieure vient s'interposer entre les bords antérieurs des lames thyroïdiennes. Ainsi que le fait a déjà été constaté, le c. thyroïde remonte très haut en arrière du cartilage hyoïde (Fig. 1). Ses cornes supérieures rejoignent l’extrémité postérieure des grandes cornes hyoïdiennes et s'unissent à elles par l'intermédiaire d’une étroite bande d'éléments mésenchymateux qui rappelle tout à fait la zone intermédiaire d'une articulation en voie de formation. Le bord inférieur de la corne hyoïdienne délimite avec le bord supérieur de la lame et le bord antérieur de la corne du «. thyroïde un espace par lequel pénètrent le nerf laryngé supérieur et l'artère du même nom. 3 - Le cartilage cricoïde (Fig. 5) forme un anneau complet. Ni en avant ni en arrière on ne voit trace d'une séparation en deux moitiés latérales. Les cornes inférieures du c. thyroïde sont unies à ses faces latérales par une mince couche mésochondrale. Les ébauches des c. aryténoïdes ne sont cartilagineuses que dans une partie seule- ment de leur étendue, précisément dans leur partie inféro-externe (apophyse museu- laire — en x, Fig. 2 et 3) ; partout ailleurs elles sont constituées par une condensation cellulaire. Tous les muscles du larynx sont parfaitement reconnaissables. Les fibres de l’in- teraryténoïdien s’arrêtent toutes au bord externe de l’ébauche aryténoiïdienne (Fig. 2); pas une ne contourne ce bord et ainsi, dans toute sa hauteur, ce muscle reste in- dépendant du musele thyro-aryténoïdien. La couche de muscles circulaires du pharynx est composée de deux moitiés laté- rales. En arrière de cet organe, sur toute sa hauteur el dans une certaine largeur, il n’y a pas une seule fibre musculaire (Fig. 1 à 5). Sur les côtés, au voisinage des bords postérieurs des lames thyroïdiennes, la couche musculaire est plus épaisse. L'æsophage au contraire est entouré d’un anneau complet de fibres striées en voie de différenciation. Embryon de 30 millimètres. — Les deux larynx d’embryons de 30 millimètres que j'ai examinés présentaient les mêmes dispositions. Chez eux encore le cartilage thyroïde est formé par deux lames latérales, seulement ces deux lames sont soudées par leur bord antérieur dans une certaine partie de leur étendue. En suivant la série des coupes de haut en bas, de l'extrémité supérieure du larynx vers son extrémité inférieure, on constate que les deux lames sont d’abord séparées par un intervalle qui peu à peu diminue de largeur. Les images (en ce qui concerne le &. thyroïde seul et sauf les dimensions) ressemblent à celle que représente la figure 2. Puis elles se fusionnent (Fig. 7) en formant sur la ligne médiane une petite gouttière à concavité antérieure”. Gette union persiste sur un grand nombre de coupes puis, de nouveau, les lames thyroïdiennes s’écartent et demeurent distinctes jusqu'à leur extrémité inférieure (Fig. 8). Le tissu qui les sépare possède alors la même structure que chez lembryon de 22 millimètres (Fig. 6). L'écartement, d’abord étroit, s’élargit peu à peu, atteint un maximum, puis se rétrécit notablement. 1. Cette goutlière résulte peut-êlre de ce que le cartilage s’est plié, sur la ligne mé- diane, à cause de sa minceur et des pressions latérales inévilables qu’il a subies pendant l'enlèvement du larynx. 189 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Les lames latérales ne sont pas orientées de la même facon dans toute leur hau- teur et ce fait est tout aussi évident chez l'embryon de 22 millimètres. Dans les coupes supérieures chaque lame décrit une courbe à grand rayon assez régulière (Fig. 1, 2, 3, 7 et 8 à gauche) ; dans les coupes inférieures au contraire (Fig. 4 et 8 à droite) elle se plie fortement en son milieu, presque à angle droit. À cette période, l'ébauche des ventricules laryngés est constituée. La figure T mOn tre le ventricule droit isolé de la cavité du larynx dans laquelle on le voit s'ouvrir trente coupes environ plus bas. Le cartilage cricoïde ne présente rien de spécial. Les c. aryténoïdes ont acquis à peu près la forme qu'ils auront chez l’adulte. Sur la figure 8 le a. gauche est coupé plus haut que le droit. Ce dernier montre son apophyse musculaire coiffée par quel- ques fibres du muscle crico-aryténoïdien postérieur et son apophyse vocale qui se perd en avant dans l’ébauche de la corde vocale ligamenteuse. La fente articulaire des articulations crico-thyroïdiennes < crico-aryténoïdiennes n'existe pas encore. FIGURE 6. Vue à un fort grossissement (Zeïss, oc. comp. de l’espace intermédiaire chez l'embryon de 4, obj. apoch, 0,95) de l’extrémité antérieure 22 millimètres. d’une des lames thyroïdiennes et de la moitié FIGURES 7-8. ÆEmbryon de 3 centimètres. La figure 7 est la À, ébauche aryténoïdienne (la coupe passe plus coupe proximale, la figure 8 passe par la ré- bas à droite qu’à gauche). gion des futures cordes vocales inférieures. V, ventricule laryngien. Gross. = 18 D. E, condensation cellulaire répondant àl'ébauche Dans la figure 7 les lames thyroïdiennes sont du c. épiglottique. soudées. : Dans la figure 8 les lettres ont la même signi- H1, grande corne hyoïdienne. fication que les lettres correspondantes des C'#3, corne supérieure du c. thyroïde. figures 1 à 5. y FIGURE 9, : Embryon de 48 millimètres. Coupe horizontale présenté par la figure 10 à un fort grossisse- un peu oblique passant par la rézion vocale. ment. Gross. = 18 D. Mêmes lettres que précédemment; — en Dlus 2 Les lames thyroïdiennes sont séparées par un | F, fente glottique. nodule cartilagineux intermédiaire, Zm, re- FIGURE il. Embryon de 4 mois, Gross. — 5 D. Les lames thyroïdiennes sont fusionnées, sans trace de soudure. FIGURE 12. Embryon de 6 mois 1/2. Gross. —5 D. Nsa, nodules sésamoïdes antérieurs. Les lames thyroïdiennes sont soudées sans trace de pièce interméäiaire. FIGURE 13. Nouveau-né. — Zone moyenne du c. thyroïde. —- Agencement des cellules cartilagineuses figurant une pièce intermédiaire, Gross. = 20 D. + FIGURE 14. : Homme adulte, 23 ans, Zone moyenne du ce. thyroïde. Pièce intermédiaire. Gross, = 24 D, ST an ce « Fig.. XIII. Fig. XIV. 184 BIBLIOGRAPRIE ANATOMIQUE. Pour ce qui en est des muscles j'ai à signaler seulement encore l'indépendance complète des muscles thyro-aryténoïdiens vis-à-vis de l’interaryténoïdien. Quant aux muscles du pharynx je n'ai pas pu les examiner, cet organe ayant été imcise sur la ligne médiane postérieure. Embryon de 36 millimètres. — Les lames du cartilage thyroïde se comportent de la même manière que chez les embryons de 30 millimètres, c’est-à-dire qu’en les sui- vant de haut en bas on les voit d’abord séparées, puis unies comme dans la figure 7, puis enfin écartées jusqu’à l’extrémité inférieure du larynx. La couche musculaire des constricteurs du pharynx est continue, mais cependant plus mince en arrière que sur les côtés. Embryon de 48 millimètres (Fig. 9 et 10). — Des transformations importantes carac- térisent ce stade. Auparavant les lames thyroïdiennes n’étaient réunies qu’en un seul endroit, au-dessus de la région des cordes vocales. Partout ailleurs elles étaient séparées par une bande d'éléments cellulaires groupés en un amas compact. Main- tenant l'union complète, sans trace de suture, s’est faite en outre dans toute l’éten- due de leur bord antérieur située au-dessous des cordes vocales. En examinant la série des coupes de haut en bas on constate donc qu'il y a d’abord séparation des deux lames ; puis elles se fusionnent, s’écartent de nouveau et finalement s'unissent une deuxième fois définitivement. Seulement, et c’est là le fait capital, dans toute la région inférieure (région vocale) où la soudure n’est pas faite, la bande cellulaire intermédiaire est devenue cartilagineuse dans toute sa hauteur. Les figures 9 et 10 montrent que les lames latérales s'arrêtent nettement en avant par un bord arrondi. L’intervalle médian est rempli par un noyau cartilagi- neux plus épais en son milieu.que latéralement, saillant en arrière. Il semble bien - évident que ce xodule intermédiaire s'est constitué sur place. Ses caractères ne sont pas les mêmes que ceux des lames thyroïdiennes et c’est par là seulement qu'il s’en distingue car aucun élément conjonctif ne les sépare. Sa substance fondamentale se colore d’une facon beaucoup moins intense ; ses cellules sont plus petites, entou- rées de capsules moins épaisses et ne se groupent pas par ilots. Tout l’espace compris entre l'extrémité antérieure de la fente glottique et le no- dule intermédiaire est occupé par des cellules serrées les unes contre les autres, disposées en un amas triangulaire, particulièrement dense sur les côtés, qui se continue insensiblement avec le cartilage situé au-devant de lui. Parmi les autres détails dignes d’être signalés je note qu’à ce stade les cornes supé- rieures du G. thyroïde sont encore unies par une bande cellulaire à l'extrémité des cornes hyoïdiennes. : Tous les muscles sont parfaitement distincts. Les interaryténoïdiens sont, d’une facon générale, complètement indépendants des muscles thyro-aryténoïdiens (Fig. 9); cependant dans le voisinage de leur extrémité supérieure quelques rares fibres striées coiïffent le bord externe des cartilages aryténoïdes, établissant ainsi le pas- sage de l’un à l’autre. Embryon de 80 millimètres. — Les dispositions sont identiquement les mêmes que chez l'embryon précédent, autrement dit : les lames thyroïdiennes écartées en haut él A be 2 TR TRAVAUX ORIGINAUX. 185 se soudent plus bas. À ce niveau et sur la ligne médiane les cellules cartilagineuses plus serrées forment une sorte de raphé étroit. Puis elles se séparent de nouveau mais avec interposition du nodule intermédiaire (comme dans les figures 9 et 10); enfin elles se fusionnent jusqu’à leur terminaison. Dans les coupes les plus rapprochées de l'extrémité supérieure du larynx onre- marque au-dessous et à une faible distance de l’épithélium qui revêt la face anté- rieure de sa cavité une condensation cellulaire. C’est là sans aucun doute l’ébauche du cartilage épiglottique. Queue culs-de-sac glandulaires sont disséminés dans’ toute cette région. A l'extrémité antérieure des cordes vocales inférieures c’est-à-dire des lèvres in- férieures des orifices ventriculaires, on constate également de chaque côté une agglo- mération de cellules formant un noyau bien limité et qui est Peer des RRÈDIEs sésamoides antérieurs. Embryons de 4 mois et de 6 mois 1][2. — Chez ces deux embryons les deux lames du cartilage thyroïde sont complètement fusionnées, sauf dans leur partie supérieure correspondant à l’échancrure thyroïdienne de l’adulte. En aucun endroit je n’ai pu réussir à trouver la trace d’une soudure. Rien ne rappelle l'espèce de raphé médian qu'on voyait à la période précédente là où les cartilages s'étaient soudés bout à bout, rien ne rappelle non plus le nodule cartilagineux intermédiaire. Partout la continuité du cartilage est complète d'un côté à l’autre sans qu'un arrangement spécial des _cellules vienne indiquer les limites des ébauches primitives. Ghez l'embryon de 4 mois, l’ébauche du cartilage épiglottique est plus étendue (Fig. 15), mais il n’y a pas encore de chondrine dans les espaces intercellulaires, On remarque dans son épaisseur de nombreux culs-de-sac glandulaires. Dans le larynx de l'embryon de 6 mois 1/2 le &. épiglottique est constitué à l’état cartilagineux. Des glandes et des vaisseaux le perforent, de sorte que sur les coupes il se présente sous l'aspect de noyaux isolés. Les nodules sésamoides antérieurs (Fig. 12) se montrent sous la forme de zones très colorées, comme c’est le cas aussi pour les apophyses vocales des cartilages aryténoïdes. Les uns pas plus que les autres ne paraissent Cartilaginifiés. : D’autres ébauches sont à ce moment (6 mois 1/2) parfaitement reconnaissables. Les cartilages de MorGaGnt (be WRISBERG) apparaissent dans les coupes comme de petits amas circulaires de cellules pressées les unes contre les autres, au-devant de l'extrémité supérieure des &. aryténoïdes ; de même les nodules sésamoïdes posté- rieurs (Lusaaka), dont j'ai constaté la présence en dehors du bord externe de ces mêmes cartilages. Aucune de ces formations n’est encore cartilagineuse. Enfin chez ces deux embryons il y a échange de nombreuses fibres entre les muscles thyro-aryténoïdiens et le muscle interaryténoïdien. Les fentes articulaires crico-thyroïdiennes et crico-aryténoïdiennes sont partielle- ment développées. Nouveau-nés. — L'un des larynx de nouveau-nés que j'ai étudiés présentait une fusion complète des deux lames du cartilage thyroïde dans toute leur hauteur à partir de l’incisure supérieure, sans trace de raphé et sans agencement particulier des cellules. Au contraire, dans le second (Fig. 13) il existait sur la ligne médiane, au niveau 186 BIBLIOGRAPIIE ANATOMIQUE. des cordes vocales (la coupe représentée par la figure 13 passe par les nodules sé- samoides antérieurs Nsa), une zone caractérisée par le groupement spécial des cellules cartilagineuses et rappelant tout à fait le nodule intermédiaire de l'embryon de 48 millimètres. À droite et à gauche, les éléments cellulaires et, par suite, la substance fondamentale des lames latérales, se disposent en trainées curvilignes qui marquent les extrémités de ces lames. Dans l’espace intermédiaire, entièrement cartilagineux, les cellules se rangent en séries courbes, surtout dans la région pro- fonde du cartilage. L’impression que donne cet aspect est donc celle d’une pièce médiane interposée entre les extrémités des lames latérales mais complètement sou- dée à celles-ci par continuité de substance. Adultes. — Les coupes de larynx d'adultes ne n’ont rien montré qui ne soit connu. Ainsi la figure 14 (homme de 23 ans) fait voir la soi-disant pièce intermédiaire sous l'aspect que Hence et LusaxA ont représenté. Les bords antérieurs des lames laté- rales se reconnaissent grâce à l'existence de bandes assez larges et continues de substance fondamentale qui délimitent de chaque côté la zone moyenne. Au niveau de celle-ci les cellules cartilagineuses sont en général allongées dans le sens antéro- postérieur et disposées sans ordre apparent au lieu d’être plus ou moins polyédriques et groupées comme celles des lames latérales. Elles ne m'ont pas semblé plus rares dans un endroit que dans l’autre. ‘ La substance fondamentale hyaline de la zone moyenne cesse en arrière brus- quement, sur les coupes, par un bord légèrement ondulé, et fait place à une subs- tance intercellulaire de nature conjonctive qui se colore Comme l’enveloppe péri- chondrale des lames latérales. Plus profondément encore apparait le tissu fibro-élastique correspondant aux attaches antérieures des cordes vocales ligamenteuses et au sein duquel s’enfoncent des culs-de-sac glandulaires plus ou moins nombreux selon le niveau atteint par la coupe. RÉSUMÉ ET CONCLUSIONS I. — Le cartilage thyroïde, conformément à l'opinion de FLEIScHMANN et d’ARNOLD, se développe par deux moitiés latérales complètement indépendantes au début l’une de l’autre. Ges lames s’unissent à un certain moment bout à bout par leur bord anté- rieur et successivement en deux endroits distincts : d’abord au-dessus, puis au-dessous de la région des cordes vocales. Elles demeurent par conséquent séparées également en deux endroits : dans toute leur partie supérieure et, plus bas, dans toute l’étendue qui correspond aux cordes vocales. | La fusion des deux lames latérales ne se fera jamais dans la région supérieure, d’où l'existence d’une fente comblée par une lame conjonctive. Gette fente, échan- crure ou incisure thyroïdienne de l’Anatomie descriptive, décrite comme appartenant au bord supérieur du cartilage thyroïde, est donc, en réalité, limitée par les bords antérieurs des lames latérales écartées. Les lames latérales ne se rencontreront pas non plus dans la région vocale, mais ici, la bande cellulaire qui les sépare devenant cartilagineuse, leur soudure se trou- vera réalisée par un nodule impair médian. Dans les derniers mois de la vie fœtale le cartilage thyroïde est formé par une plaque cartilagineuse continue, Aucun indice To séitsce IR et RAT EM nr logs hier ae" : RENE MT DE RS RTE de Le to. et AA QU ENS À TE EF Se TRAVAUX ORIGINAUX. 187 ne révèle ni l’existence du nodule intermédiaire ni l’indépendance primitive des lames latérales. Immédiatement après la naissance, du moins chez certains enfants, on constate sur la ligne médiane du cartilage ie à la hauteur des cordes vocales, un ar- rangement spécial des cellules cartilagineuses qui répond à la lame intermédiaire des auteurs. Ghez d’autres sujets, à la même époque, le c. thyroïde ne présente, au con- traire, rien de particulier. Chez l’adulte, la lame intermédiaire se montre, comme précédemment, sous l’aspect d’une zone qui ne se distingue des régions latérales que par l'orientation différente _de ses éléments constituants. La conclusion générale qui découle de ces faits est que la pièce intermédiaire, ou cartilage vocal, de l’adulte est une formation secordaire ét résulte du remaniement, dans une région limitée, d’une lame cartilagineuse homogène. C'est aussi à cette conclusion qu’on devrait aboutir si réellement le cartilage thyroïde se formait, ainsi qu'on le dit, par une ébauche unique, impaire. Et du reste les conditions sont iden- tiquement ies mêmes. Seulement mes observations montrent que le cartilage thy- roïde n’est pas une lame cartilagineuse homogène d'emblée. Il ne l’est que secon- dairement après avoir été constitué par trois pièces, deux latérales et une médiane. C’est donc uniquement chez l'embryon qu'il existe une pièce intermédiaire véritable et il ne faut pas la confondre avec la pièce intermédiaire du larynx adulte. Le mode d'union des lames thyroïdiennes, chez l'embryon humain, rappelle entiè- rement celui que Dugois a décrit chez les Monotrèmes (voir l'historique). Faut-il alors l’interpréter de la même manière et considérer le nodule intermédiaire comme une pièce basi-branchiale, comme une copula? Il y aurait une objection à faire à cette manière de voir, c’est que, chez l'embryon humain, le nodule cartilagineux médian ne remplit qu'une partie de l'intervalle qui sépare les lames latérales et qu’en plu- Sieurs endroits elles s’unissent directement, sans intermédiaire, qu'ailleurs enfin elles ne se fusionnent jamais. En tous cas, si telle peut être la signification de la pièce intermédiaire primitive, il ne saurait en être de même de la pièce intermédiaire de l’adulte. Dans l’état actuel de nos connaissances et en l’absence de données suffisantes en ce qui concerne l’anatomie et l’organogénie comparées du cartilage thyroïde, je crois qu'on peut supposer seulement que l’absence de réunion directe de ses lames latérales est liée à la différenciation des cordes vocales. Mais comme ces organes ont besoin, au moins chez certaines espèces animales, de points d'attache solides, la partie antérieure de leur ébauche mésenchymateuse, interposée aux lames latérales, devient cartilagineuse, de même qu’elle le deviendra plus en arrière (nodules sésa- moïdes et surtout fibro-cartilages des apophyses vocales). À un certain stade, la carti- laginification étant complète, il n’y aura plus de limites entre ce qui appartient aux lames latérales et ce qui dérive de l’ébauche des cordes. Puis plus tard, et peut-être par suite d'une influence purement mécanique, la zone cartilagineuse médiane en rapport avec des fibres ligamenteuses sans cesse tendues qui la pénètrent en partie, se trouvera modifiée dans sa structure, d’où apparition à partir d’un certain àge d’une lame intermédiaire’. La lame moyenne de l’embryon et celle de l'adulte, quoique en 1. se rappellerai que d’après Hazserrsma (voir l’historique) la lame HÉNEUE est plus neltement séparée chez l’adulte que dans le jeune àge. 188 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. relations étroites avec la présence des cordes vocales, auraient cependant l’une et l’autre une origine distincte. IT. — Chez tous les embryons examinés de cartilage cricoïde forme un anneau continu. Si, comme le prétend Arno (1851), il se développe par deux moitiés dis- tinctes, ces deux moitiés se réunissent, contrairement à ce qu'aftirme cet auteur, non pas après, mais longtemps avant les lames thyroïdiennes. | III. — Dans les premières phases du développement, ainsi que STRaZzaA (1889, I) la montré, le sphincter laryngé constitue un anneau complet, comme c’est le cas chez les Amphibiens et les Reptiles. Plus tard il se trouve subdivisé, par suite de l’accrois- sement des cartilages aryténoïdes, en trois groupes de muscles : deux latéraux (muscles crico-thyro-aryténoidiens) et un postérieur (muscle interaryténoïdien). Or, on sait que chez l'adulte ces muscles sont normalement unis par des fibres anastomotiques qui passent de l’un à l’autre par-dessus le bord externe des c. aryténoïdes. Ges échanges de fibres qui, à première vue, semblent représenter la disposition primitive, sont cependant secondaires. FürBRINGER (1875) en a donné la preuve par ses dissections et ses statistiques, et mes propres observations confirment cette manière de voir. Elles montrent en effet qu’à un certain stade les divers muscles dérivés du sphincter . unique sont absolument indépendants. Seulement chez l'embryon de 48 millimètres on voit quelques fibres établir, par places, la continuité des muscles latéraux et du muscle postérieur. Ges fibres deviennent ultérieurement plus nombreuses. Les fais- ceaux sphinctériens continus de l’adulte sont donc des formations one Sans rapport avec le sphincter primitif. IV. — La couche de muscles circulaires du pharynx se constitue par deux moitiés latérales indépendantes qui s’unissent d’ailleurs de bonne heure (embryon de 3 cen- timètres). V. — Les nodules cartilagineux (parfois exclusivement fibreux au dire de certains auteurs) connus sous les noms de nodules sésamoïdes antérieurs et de nodules sé- samoïdes postérieurs, ainsi que les cartilages de MorGaAGnt (de WRISBERG) apparais- sent à l’étai d'ébauches cellulaires seulement alors que les autres pièces squeletti- ques du larynx sont déjà bien développées et ont acquis, à peu de chose près, leur forme définitive. Les nodules sésamoïdes antérieurs font leur apparition les premiers. Toutes ces ébauches ne deviennent cartilagineuses qu'à une époque assez avancée, après que le cartilage épiglottique s’est constitué (embryon de 6 mois 1/2), mais à un moment que je ne saurais déterminer. VI. — Les fentes articulaires dans les articulations crico-thyroïdiennes et crico- aryténoïdiennes se développent beaucoup plus tard que la plupart des fentes articu- laires dans les articulations des membres. Ge fait est sans doute en rapport avec le fonctionnement relativement tardif de ces articulations. VII. — Les cornes supérieures du cartilage thyroïde sont, dans les premières phases du développement, unies par syndesmose aux extrémités des grandes cornes hyoïdiennes. Il est un dernier fait sur lequel je désire maintenant attirer l’attention et dont je n'ai pas parlé jusqu’à présent parce qu'il constitue un détail d'ordre purement anato- mique sans rapport immédiat avec le développement du larynx. Chez tous les embryons dont j'ai indiqué plus haut la taille ou l’âge, j'ai trouvé, annexe à la branche interne du nerf laryngé supérieur, un ganglion nerveux dont . TRAVAUX ORIGINAUX. 189 l'existence ne parait pas avoir été reconnue jusqu'alors, du moins chez l’homme. Aucun des auteurs que j'ai consultés, même de ceux qui se sont occupés spéciale- ment des nerfs du larynx, ne mentionne ce ganglion. Quelques-uns signalent, après Remak (1844), la présence de cellules ganglionnaires sur les ramifications terminales du nerf laryngé supérieur, tels par exemple: Verson (1871, Il), ScxwaLpe (1881), mais il n’est question nulle part d’un ganglion unique situé sur le tronc même du Fig. XVII. FIGURE 15. Embryon de 4 mois. Figure destinée à montrer E, ébauche du c. épiglottique avec les euls-de . le ganglion nerveux G annexé à la branche sac glandulaires plongés dans son intérieur. interne du n. laryngé supérieur. L, cavité du larynx. Gross. — 8 D. V, ventricule, FIGURE 16. Le, ganglion nerveux chez le même embryon à un plus fort grossissement (oc. 4, obj. 16,0). FIGURE 17. Rat nouveau-né. Coupe du larynx. — À, c. C Y, cartilage ventriculaire. aryténoïde. Ft, trou thyroïdien. C', prolongement interaryténoïdien du c. cri- G, ganglion nerveux. coïde, En FIGURE 18. Rat nouveau-né. Le ganglion nerveux à unfort grossissement (oc. 6, obj. 0,95). 190 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. nerf. Seul RemaKk (1844) en a vu un chez le mouton, qui correspond peut-être à celui. que j'ai aperçu chez l'embryon humain: « La figure 4, dit-il, représente un larynx de mouton; sur une branche du nerf laryngé supérieur on voit un assez gros ganglion, constant chez cet animal, à la face externe de l’épiglotte. » Chez l'embryon humain, comme er l'adulte, le nerf laryngé supérieur se détache du nerf pneumogastrique immédiatement au-dessous du ganglion plexiforme. Il des- cend obliquement en avant et en dedans, passe sur le côté externe de la corne supé- rieure du €. thyroïde, laquelle, ainsi que je l’ai dit, est unie à la corne hyoïdienne, et s'engage en avant d'elle, accompagné par l’artère laryngée, dans l’espace limité, en bas par la lame du c. thyroïde, échancrée à ce niveau, en arrière par la corne thy- roïdienne et en haut par la corne du cartilage hyoïde (Fig. 1 et 15). Il pénètre ainsi dans la paroi du larynx à la hauteur d’un plan qui passerait un peu au-dessous du sommet des éminences aryténoïdiennes. C’est à cet endroit qu’on aperçoit un gan- glion (Fig. 15 et 16) ovoïde, relativement volumineux. Chez l'embryon de 4 mois (Fig. 16) il atteint 240 x de long sur 200 y de large alors que le tronc nerveux au- quel il est annexé ne mesure que 25 {. environ de diamètre. Pour fournir un point de comparaison je puis ajouter qu'à cet âge sa longueur est à peu près égale à l'épaisseur de la lame latérale du c. thyroïde. Au delà du ganglion le nerf se divise en plusieurs branches. Dans deux cas j'ai vu sur l’une de ces branches, tout près du ganglion, mais indépendant de lui, un petit amas cellulaire ayant toutes les appa- rences d’un ganglion nerveux. Je ne puis rien dire de précis relativement aux connexions et à la configuration de ces cellules nerveuses, m’étant contenté de les étudier sur des pièces fixées par des réactifs peu favorables à ce genre d'observations. Ce ganglion du laryngé supérieur n’est pas propre à l’homme. Il est très probable qu'il répond à celui que REMaK a signalé chez le mouton et je l’ai retrouvé facile- ment sur des coupes de trois larynx de rats nouveau-nés. Chez ces petits animaux (Fig. 17 et 18) la branche interne du nerf laryngé supérieur traverse un trou thyroïdien (F{), et s’insinue dans un espace conjonctif situé entre la face interne de la lame latérale du c. thyroïde et une masse musculaire thyro-cricoïdienne. On aperçoit là un ganglion volumineux, allongé suivant la direction du nerf. La figure 18 le montre d’après une coupe de pièce fixée par le liquide de FLEMMING. Jusqu’alors je n'ai pas eu le loisir de rechercher ce ganglion sur des larynx d'hommes adultes. Je ne doute pas qu’on ne l’y trouve. Seulement il est peut-être relativement moins volumineux, peut-être microscopique, et alors la simple dissection ne suffirait pas à le mettre en évidence. Il convient de remarquer aussi que sa situation ne doit pas être la même chez l'adulte que chez l'embryon. Au cours du développement l’espace inter-thyro-hyoïdien s’allonge, la corne thyroïdienne s’écarte de la corne hyoïdienne, enfin la portion sus-glottique du larynx s'agrandit. Par le fait de ces transformations le ganglion laryngé a vraisemblablement perdu sa situation primitive. 7 INDEX BIBLIOGRAPHIQUE 1820. — Fceiscamaxx. De chondrogenesi asperæ arleriæ. Erlangæ. 1833 — Cavasse. Sur les fractures traumaliques du larynx. Thèse de Paris. 1839 — Hexze. Vergleichend-anatomische Beschreibung des Kehlkopfs mit besondere Berücksichligung des Kehlkopfs der Reptilien. Leipzig. 1844. — Remax. Neurologische Erlaülerungen. Muller's Archiv f. Analomie, p. 463. 43851 — Arnozo. Handbuch der Analomie des Menschen. Bd. Il, p, 1317. 1860 — Hazgurrsma. Do iamina mediana cartilaginis thyreoid. Verslagen en Mededee- lingen d. k. Akad. van Wetenschappen. Natuurkunde. Deel XI. (Analysé dans Henle’s Bericht f. 1860.) 1864. — Ramsaup et RenauLr. Origine et développement des os. Paris, p. 245. 1866. — Hexze. Handbuch d. syst. Anatomie d. Menschen. Bd. II, p. 234, 4874. I. — Luscuxa. Der Kehlkopf des Menschen. Tübingon. P, 56 et p. 67. — I — Versox. Kehlkopf und Trachea. Stricker’s Handbuch. Bd. L., p. 461. 4875. — FürBrinGer (M.). Beitrag zur Kenntniss der Kehlkopfmuskulatur. léna. 1878 — Rorx. Der Kehldeckel und die Stimmritze im Embryo. Schenk’s Mitheilungen. Heft 2, p. 245. : 1879. I. — Scaorreutus. Die Kehlkopf-Knorpel. Wiesbaden. P. 7. — IL — Sarre. Traité d'anatomie. T. IV. 1880. — Gaxcnorwer. Beilräge zur Entwickelungsseschichte des Kehlkopfes. Zeitschrift [. Heilkunde. Bd. I, p. 187. 1881 — Scawazse. Lehrbuch der Neurologie. P. 875. 4882. I. — Kôzzixer. Embryologie de l’homme. Trad. Soxnerper. Paris, p. 905. — Î[. — Cuxrevrrz. Untersuchungen über die Verknôücherung der menschlichen Kell- knorpel. Archiv für Anat. u. Physiol. (Anat. Abth.). P. 302. 4885. — Tourneux. Sur le développement de l’épithélium et des glandes du larynx et de la trachée chez l’homme. Comptes rendus de la Soc. de biol. Août 1885. 1886. — Dugois. Zur Morphologie des Larynx. Anat. Anz. Jahrg. I, p. 178. 1887. — Karx. Zur Morphologie des Wrisberg’schen Knorpels. Mittheilungen des Vereins der Aerzle in Steiermark. XXIIL Vereinsjahr. 1886. Graz 1887. 4889. I. — Srrazza. Zur Lehre über die Entwicklung der Kehlkopfmuskeln. Schenk's Miltheilungen. Heft 1888. Wien 1889. — I] — Grcensaure. Traüé d'anatomie humaine. Trad. Julin, p. 615. — III. — Bzaxp Surron. On the nature of ligaments. Part VI. Journal of anat. and physiol. vol. XXIIL. Part 2, p. 256. 1892. I. — Gecenraur, Die Epiglottis. Leipzig. — IL — Wivper, Sludies in the phylogenesis of the laryax. Anat. Anz. Jahrg. VIH, p. 570, 4894. I. — Merez (Fr.) Handbuch der topographischen Anatomie. Bd. 2, Heft. 1, p. 55. — IL — Gôrrerr (E.). Ueber die Herkunft des Wrisberg'schen Knorpels. Ein Beitrag zur vergleichenden Anatomie des Säugethierkehlkopfs. Morphol. Juhrbuch. Bd. 21, Heft 1, p. 68. BIBLIOGR. ANAT., !, II. NO 5. DISTRIBUTION ET TERMINAISONS DES NERFS DANS LA TROMPE UTÉRINE: Par le D’ P, JACQUES CHER DES TRAVAUX ANATOMIQUES A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE NANCY. « De tout l'appareil génital femelle, la trompe est l'organe dont l'innervation est actuel- lement le plus mal connue. On sait que les nerfs qui lui sont destinés proviennent des plexus qui entourent les artères utérines et ovariennes et qu’ils sont très nombreux ; mais une incertitude absolue règne sur leur parcours et leur mode de terminaison dans les parois de la trompe. Utilisant pour cette étude les nouvelles méthodes de coloration du système ner- veux j'ai obtenu du procédé d’Earzica les meilleurs résultats relativement à la systé- matisation des nerfs tubaires, tandis que l’imprégnation d'argent par le procédé rapide de GoLer m'a servi surtout à mettre en évidence leurs terminaisons. Comme matériaux, j'ai eu recours à des mammifères de petite taille, rats et chats nouveau-nés, chez qui la trompe, grâce à sa transparence, pouvait être soumise à l'examen dans sa totalité. J’ai pratiqué en outre des coupes transversales et longitudinales, après con- gélation, sur les trompes colorées au bleu et fixées par le picrate d’'ammoniaque. Une trompe de rat nouveau-né injecté au bleu de méthylène après chloroformisa- tion, portée une heure après l'injection dans le chlorure de sodium et exposée à l’air pendant quelques minutes, montre à un faible grossissement la disposition re- présentée dans la figure {. Accompagnant les bouquets vasculaires v qui se jettent a S'a6 ) Se “ sf pi ETS: DE || on U FIGURE 1. Vue d’ensemble des nerfs de la trompe. p, plexus intraligamenteux ; a b, trompe ; a, réseau péritonéal ; v, bouquet d’artérioles abordant la trompe ; b, plexus intramusculaire. JF, faisceau nerveux provenant des plexus péxri- Rat nouveau-né. Gross. = 50. vasculaires ; de distance en distance sur le canal tubaire, de gros faisceaux nerveux f compris 1. Travail du laboratoire d'anatomie de la Faculté de médecine de Nancy. TRAVAUX ORIGINAUX. 193 entre les deux feuillets de l’aileron du ligament large abordent ce conduit après S s'être unis entre eux par de volumineuses anastomoses en arcades d’où se détachent L des filets de moindre importance, entrelacés en un plexus inextricable intraligamen- ; teux p, jetant sur les ramifications artérielles de nombreux filets vaso-moteurs. Quoi , qu'il en soit de leur trajet antérieur, les nerfs arrivés à la trompe s’agencent en un triple système qui offre à considérer, en allant de la superficie vers la profondeur : 1° Un réseau péritonéal étendu au-dessous de l'endothélium, formé de fibrilles très fines et fortement variqueuses, parallèle à l'axe de la trompe et à mailles forte- ment allongées suivant cet axe (fig. 2 et 1, &). Au-dessous de ce réseau, la séreuse Se 5 Re ee EE = - 5. + ee D #2 : ( Se PSS 2 = F RNERR ES Es Ÿ PA Do À, ee A& sf co + 4 ap mL Enr RE 7 Poù HERes = One de = SAT man 7 D FA à . eo re. œ # A Re > \ RE 5 K > Se 22 eee ee, oi AR Pet . ns à Po è nS De RTS NE DR RTE CSS Her E >” Ÿ a DE mr e 42 2 PEER - à D en en A Ne S = à FIGURE 2. . Réseau péritonéal sous-endothélial. Bleu de méthylène. Rat nouveau-né. Gross. — 250. est sillonnée dans toute son épaisseur par des fibres à direction longitudinale et ra- ; diaire, se traduisant sur des coupes transversales par des points et de courtes lignes sinueuses (fig. 5, p). 2° Un plexus à travées volumineuses et à mailles irrégulières formé principalement FIGURE 3. Plexus sous-péritonéal. £ Bleu de méthylène, Rat nouveau-né. Gross, = v, Vaisseau sous-jacent au plexus. avec ses 250, fibrilles vaso-motrices, | de fibres de Remak et pauvre én noyaux, étendu dans Ja couche celluleuse sous- 194 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. péritonéale en compagnie des principales ramifications artérielles. C'est là le plexus fondamental d'où émanent les nerfs destinés tant aux tissus de la trompe qu’an pé- ritoine qui la recouvre. Sa situation est un peu plus superficielle que celle des vais- seaux qu'il recouvre (fig. 3). 3° De ce plexus, ainsi que du plexus intraligamenteux, se détachent de nombreux rameaux qui se distribuent à la couche musculeuse sous-jacente et affectent par suite une direction généralement transversale. L'ensemble de ces rameaux constitue un plexus intramuscularre (fig. 1, d et 4, b) à fibres extrêmement nombreuses, ramifiées, FIGURE d. Plexus intramusculaire vu sur une coupe tan- b, fibres intramusculaires. gentielle parallèle à l’axe de la trompe. Bleu de méthylène. Rat nouveau-né. Gross. — a, fibrilles Au réseau péritonéal allongées sui- 250. vant l'axe ; parallèles entre elles et perpendiculaires à celles du réseau péritonéal, Leurs plus fines ramifications se terminent par des extrémités nodo-variqueuses entre les fibres musculaires lisses (fig. 5, 72). Quant aux »erfs de la muqueuse, ils proviennent pour la plupart directement du plexus fondamental et traversent la couche musculaire avec les vaisseaux. Ils se di- visent dans le chorion, s'élèvent jusqu'au contact de l’épithélium et se terminent dans son voisinage, après s'être habituellement recourbés et ramifiés une dernière fois. Leurs extrémités moniliformes se renflent en petites massues et présentent par suite l’analogie la plus complète avec les terminaisons nerveuses dans les muqueuses en général (fig. 5). Les fibrilles terminales courent immédiatement au-dessous de l’épithélium, s’enroulant autour de ses diverticules sans jamais pénétrer entre ses éléments. j TRAVAUX ORIGINAUX. 195 J'ai observé cà et là, après l’imprégnation d'argent, sous le revêtement épithélial, des formes d'apparence cellulaire que je crois pouvoir rattacher à une réduction impar- 5 S <= Po Fes RER HÉRONRE ES CNE FIGURE 5. e, couche celluleuse sous-péritonéale ; p, péritoine fubaire ; v, Vaisseau. Chromate d'argent. Chatte nouveau-née. Gross. —= 5: Segment d’une coupe transversale de la trompe. e, couche épithéliale ; j d, chorion de la muqueuse ; mn, couche musculaire ; faite. Nulle part, ni la méthode de Gocci, ni celle d'Exrriex ne m'ont permis de recon- naitre soit sous la séreuse, soit dans l'épaisseur des parois tubaires elles-mêmes, des cellules nerveuses ganglionnaires. 10 Août 13894. Le Directeur, D” À. NICOLAS. Dire ARS 2° année Novembre-Décembre 1894 N°6 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE BIBLIOGRAPHIE Les travaux marqués d’un astérisque sont analysés et leur titre se retrouve sous le numéro correspondant dans la partie analytique. 1. — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES 672. — Bernard (F.). — Éléments de paléontologie. — 1 vol. in-8° de 1168 p., avec nombreuses figures. 1894. Paris, J.-B. Baillière. 673. — Guyer (E.). — Atlas d'Anatomie élémentaire. Structures et fonctions du corps humain... elc. — 1 atlas gr. in-80, de 27 pl. coloriées, découpées et superposées. 1895. Paris, J.-B. Baïllière et fils. Cartonné, 40 fr. 674. — Dejerine (J.). — Anatomie des centres nerveux. (Avec la collaboration de Mme Dejerine-Klumpke.) — T. I. Méthodes générales d'étude. Embryogénie. Histogénèse et histologie. Anatomie du cerveau. — 1 vol. gr. in-89, avec 491 fig. dans le texte, dont 45 en couleurs. 1895. Paris, Rueff et Cie, Prix, 32 fr. 675. — Morat (J.-P.). — Qu'est-ce qu'un centre nerveux ? — Revue scientifique. 1894, n° 21, p. 642-647. 676. — Nicolas (A.). et Thiry (Gh.). — Esquisses ostéologiques. — Cahier de 91 cro- quis facilitant aux étudiants en médecine les dessins d'anatomie. In-10, 53 p. 1895. Paris, Reinwald et Cie. Prix, 3 fr. 50 c. 677. — Regnault (F.). — De l’imprégnation ou hérédité par influence. — Gazelte des hôpilaux. 1894, n° 110, p. 1017-1024. 678. — Richet (Gh.). — Fonctions de défense de l'organisme. — Travaux du laborat.… de Ch. Richet. T. II, p. 458-5178. BIBLIOGR, ANAT,, T, 11, N° 6. 15 198 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 679. — Rochoôn-Duvigneaud. — Précis iconographique d'anatomie normale de l'œil. 1 vol. in-8°, avec 23 fig. à ; 680. — Roule (L.). — Cours de zoologie générale et médicale, rédigé d'après les lecons du D: L. Roule par les D's A. Suis et L. Jammes. — 2° édilion, 1 vol. in-80, orné de 466 fig. dans le texte et d’un frontispice en couleur. 1894, Paris, Reinwald et Cie. Broché, 9 fr.; cartonné, 10 fr. Thiry (Gh.). — Voir n° 676. Il. — MÉTHODES TECHNIQUES 681. — Acquisto (V.) — Une nouvelle technique pour la conservation des éléments du sang et sur la multiplication des plaquettes. — XIe Congrès internatio- nal des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie, Archives ilaliennes de biologie. 1894, t. XXII, fase. 1, p. xxxv. 682. — Azoulay. — Nouvelle méthode de coloration de la substance nerveuse. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 19, p. 676. 683. — Fabre-Domergue. — Sur la conservation en collections des animaux colorés. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 33, p. 803-804. 684. — Racovitza (E.-G.). — Sur une nouvelle méthode de coloration élective des glandes hypodermiques. — Archives de zoologie expérimentale. 1894, n° 3, p. vru-x (Noles et revue). ® Il. — EMBRYOGÉNIE. — ORGANOGÉNIE. — HISTOGÉNIE (ÉLÉMENTS SEXUELS.) 685. — Ducret (E.). — Contribution à l'étude du développement des membres pairs et impairs des poissons téléostéens. Type Trulta lacustris. — Dissert. inaugur. Lausanne, 1894, in-89, 32 p., 2 pl. 686. — Féré (Gh.). — Note sur des anévrysmes des artères de l'aire vasculaire de l'embryon de poulet. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 27, p. 688-689. 687. — Id. — Note sur la perte de poids de l’œuf de poule pendant l’incubation. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n°9 32, p. 773-775. 688. — Jammes (L.). — Recherches sur l’organisation et le développement des Né- matodes. — 1 vol. gr. in-80, orné de 11 fig. dans le texte et de 11 pl. en cou- leurs. 1894. Paris, Reinwald et Cie, Prix, 7 fr. 50 c. 689. — Kalopothakés (M.). — Contribution à l'étude de la structure normale de l'estomac chez le fœtus et le nouveau-né. — Bullelins de la Société anato- mique de Paris. 1894, n° 19 et n° 20, p. 685-696, avec 2 fig. 690. — Kleinenberg (N.). — Sur le développement du système nerveux périphéri- que chez les mollusques. — XIe Congrès international des sciences médi- cales (Rome). Section d'analomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXII, fase. 1, P. xXXIV-Xxxv. a 4 ES #6 Da D DE 22e BIBLIOGRAPHIE. 199 *691. — Laguesse (E.). — Structure et développement du pancréas d’après les tra- vaux récents. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, n° 5, p. 591- 608, et n° 6, p. 731-783, avec 6 fig. 692. — Id. — Note rectiliicative à propos du développement du sinus maxillaire. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 26, p. 669. 693. — Nicolas (A.). — Recherches sur le développement de quelques éléments du larynx humain. — Bibliographie anatomique. 1894, t. IT, n° 5, p. 176-190, avec 16 fig. 694. — Paladino (G.). — Contribution à la connaissance de la caduque de la femme. — XIe Congrès international des sciences médicales (Rome). Section d’ana- tomie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXII, fase. 1, p. xxxvr. 695. — Retterer (Ed. — Développement et constitution du tarse {u lapin. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1394, n° 33, p. 807-810. 696. — Roule (L.). — Études sur le développement des crustacés. — Annales des sciences naturelles. Zoologie. 1894, t. XVIII, n°5 1-2-3, p. 1-156, avec 10 pl. IV. — TÉRATOLOGIE 697. — Brœckaert. — Note sur une anomalie congénitale du voile du palais. — Revue d’odontologie. 1894, 13° année, p. 324-328. 698. — Catrin. — Inversion viscérale. — Bulletins et Mémoires de la Société médicale des hôpitaux de Paris. 1894, série III, t. XI, p. 255. 698. — Chevalot (L.). — Étranglement interne par le diverticule de Meckel. — Thèse de doctorat. 58 p. 1894, Nancy, imp. Voirin et Kreiïs. 700. — Dareste. — Note sur un embryon monstrueux. — Comptes rendus de la So- ciélé de biologie. 1894, n° 31, p. 757-758. 101. — Delacour. — Observation de chiromégalie. — Bulletin de la Société scienti- fique et médicale de l'Ouest. 1894, t. III, n° 2, p. 148-151. = 702. — Dide (M.). — Sur un estomac d'adulte à type fætal. — Bulletins de la So- ciété anatomique de Paris. 1894, n° 18, p. 669-671, avec 2 fig. 703. — Drouin (V.). — Ossification de l'intestin. — Recueil de médecine vétérinaire. 1894, VIIIe série, t. I, n° 23, p. 731-733. 704. — Féré (Gh.). — Présentation de poulets vivants provenant d'œufs ayant subi des injections d'alcool éthylique dans l’albumen. — Comptes rendus de la Sociélé de biologie. 1894, n° 25, p. 646. 105. — Id. — Note sur la coexistence fréquente des arrêts de développement du bec supérieur et des anomalies de la tête chez l'embryon du poulet. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 29, p. 719-720, 105. — Funck Brentano. — Vice de conformation de l’œsophage. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 17, p. 638-639. 707. — Giacomini (C.). — Sur les anomalies de développement de l'embryon hu- main. — Communication VIII. — Obs. XIII. Forme atrophique. Anomalie de l’amnios et son interprétation. Archives italiennes de biologie. 1894, t, XXI, fasc. 1, p. 1-17, avec 1 pl. 200 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 708. — Griffon (V.). — Duplicité complète de l'uretère gauche. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1891, n°9 17, p. 627-630, avec 1 fig. 109. — Id. — Persistance de la communication interauriculaire et rétrécissement aortique, ayant donné pendant la vie les signes et les troubles du rétré- cissement pulmonaire. — Bullelins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 18, p. 643-646. 710. — Id. — Ectopie de la vésicule biliaire. — Bulletins de la Sociélé anatomique de Paris. 1894, n° 23, p. 777-7180, avec 2 fig. 7141. — Mauri. — Imperforation congénitale des canaux lacrymaux. — Revue vétéri- naire. Juillet 1894. 712. — Morestin (H.) — Anomalies des uretères. — Bulletins de la Société anatomi- que de Paris. 1894, n° 17, p. 630-633, avec 2 fig. 713. — Reclus. — Exostose du frontal (exostose ostéogénique). — La Presse médi- cale. 1894 (1 décembre), p. 381-382. 7144. — Rothschild (H. de). — Observation d’un monstre notencéphalien. — La Presse médicale. 1894 (24 novembre), p. 375, avec 1 fig. 715. — Schuhl. — Utérus et vagin doubles. — Annales de gynécologie et d’obstélrique. 1894 (octobre), 14 p., avec 3 fig. (Voir B. 4. 1894, n° 3, p. 119.) V. — CELLULES ET TISSUS - Azoulay. — Voir n° 726. 716. — Brissaud (E.). — De la névroglie dans la moelle normale et dans la syrin- gomyélie. — Revue neurologique. 1894, n° 19, p. 545-553, avec 14 fig. 747. — Ghatin (J.). — Contribution à l'étude de la cellule conjonctive chez les mol- lusques gastéropodes. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 22, p. 922-924. 718. — Guénot (L.). — Défense de l'organisme contre les parasites chez les insectes — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 19, p. 806-808. 7149. — Duclert. — De la dégénération colloïde dans l’inflammation de la mamelle. — Journal de l'anatomie et de la physiologie. 1894, n° 5, p. 581-590, avec 1 pl. 720. — Duval (Mathias). — Le cancer et la parthénogénèse. (Nofe de rectification.) — Comples rendus de la Société de biologie. 1894, n° 25, p. 646-647. 721. — Engelmann (Th. W.). — L'émission d'oxygène, sous l'influence de la lu- mière, par les cellules à chromophylle, démontrée au moyen de la mé- thode bactérienne. — Archives néerlandaises des sciences exactes el natu- relles. 1894, t. XX VIII, 3€ et 4€ livr., p. 358-871, avec 1 pl. 722. — Fusari (R.). — Sur l'imprégnation chromo-argentique des fibres musculaires striées des mammifères. — Archives ilaliennes de bivlogie, 1894, t. XXII, fasc. 1, p. 89-91. 723. — Id. — Encore sur l’imprégnation chromo-argentique de la fibre musculaire striée. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXII, fase. 1, p. 91-95. BIBLIOGRAPHIE. 201 724. — Fusari (R.). — Sur la structure des fibres musculaires striées. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXII, fasc. 1, p. 95-98. 725. — Id. — Sur quelques particularités de forme et de rapports des cellules du tissu conjonctif interstitiel. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXII, fasc. 1, p. 111-118. 126. — Klippel et Azoulay. — Des lésions histologiques de la paralysie générale étudiées d’après la méthode de Golgi. — Archives de neurologie. 1894, t. 28, n° 30, p. 81. 127. — Künstler. — Fragments de biologie cellulaire. — In-8°, 128 p. avec 67 fig. Bor- deaux, 1891. 728. — Lacroix (E.). — De l'existence de « cellules en paniers» dans l’acinus et les conduits excréteurs de la glande mammaire. — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 18, p. 748-751. 729. — Lubinoff. — Le retour à l’état normal de; cellules nerveuses pathologique- ment modifiées. — La Médecine moderne. 1894, n° 28. 130. — Moll (3. W.). — Observations sur la caryocinèse chez les Spirogyra. — 4r- chives néerlandaises des sciences exactes et naturelles. 1894, t. XXVIII, 3° et 4e livr,, p. 312-357, avec 2 pl. 131. — Mouret (J.). — Des modifications subies par la cellule pancréatique pendant la sécrétion. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 30, p. 733-734. Id. — Voir n° 778. Onimus. — Voir no 770. 132. — Paladino (G.). — Sur les limites précises entre la névroglie et les éléments nerveux dans la moelle épinière, et sur quelques-unes des questions histo- physiologiques qui s’y rapportent. — Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXII, fasc. 1, p. 39-58. 133. —— Prenant (A.). — Sur le corpuscule central. — Extrait du Bulletin de la So- ciélé des sciences de Nancy. 1894, 95 p., avec 2 pl. — et Bulletin des séances de la Société des sciences de Nancy. 1894, n° 3, p. 11-18. VI. — SYSTÈME LOCOMOTEUR (SQURLETTE, ARTICULATIONS, MUSCLES.) 134. — Berger (E.). — Variétés de la paroi optico-sphénoïdale. — Archives d'ophtal- mologie, 1894, n° 9, p. 545-549, avec 3 fig. 135. — Chipault (A.). — Notes anatomiques sur le contenu du canal sacré. — Revue neurologique. 1894, n° 21, p. 609-616, el n° 22, p. 642-646 avec 16 fig. Delamare. — Voir n° 736, 136. — Dide et Delamare. — Humérus présentant l’apophyse sus-épitrochléenne. — Bullelins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 16, p. 615-616, avec 1 fig. Féré (Gh.). — Voir n° 705. 209 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 737. — Juvara (E.). — Contribution à l'étude des anomalies musculaires. — Bulle- tins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 22, p. 728-729, avec 1 fig. Laguesse (E.). — Voir n° 692. 738. — Masse (E.) et Woolonghan (J.). — Nouveaux essais de topographie cranio- encéphalique. Applications chirurgicales. Trépanation ettrépano-ponction. — Mémoire communiqué au XIe Congrès médical international de Rome (avril 1894). In-8°, 76 p. avec 10 fig. 1894. Paris, Libraires associés édileurs. Bordeaux, Feret et fils. 139. — Morestin (H.). — Anomalies du muscle digastrique. — Bulletins de la So- ciélé anatomique de Paris, 1894, n° 18, p. 653-657, avec 2 fig. 140. — Id. — Acromion formant un os isolé réuni au reste de l'épine par une vé- ritable articulation. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 19, P. 681-682. 741. — Id. — Note sur une bourse séreuse qui existe fréquemment entre le pre- mier cunéiforme et le tendon extenseur propre du gros orteil. — Bulletins de la Sociélé anatomique de Paris. 1894, n°5 21 et 22, p. 715-723. 742. — Id. — Note sur une facette de l'os astragale. — Bulletins de la Sociélé analo- mique de Paris. 1894, n° 22, p. 730-733, avec 4 fig. 743. — Id. — Note pour servir à l'étude de l'anatomie du calcanéum. — Bullelins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 28, p. 737-142, avec 5 fig. Nicolas (A.) et Thiry (Ch.). — Voir n° 676. Reclus. — Voir no 713, Retterer (Ed.). — Voir n° 695. 144. — Tersen. — Observation de deux cas d'absence congénitale partielle des muscles pectoraux. — Union médicale du Nord-Est. Reims. 1891, année 18, P. 130-132. Woolonghan (J.). — Voir n° 738. VII. — SYSTÈME NERVEUX ET ORGANES DES SENS (TÉGSUMENTS) 145. —- Benedikt (M. — L’anatomie comparée du lobe pariéto-temporal. — XI° Congrès international des sciences médicales (Rome). Section d'anatomie. - Archives ilaliennes de biologie. 1891, t. XXII, fasc. 1, p. xxx1r1-xxxiv. 746. — Binet (A.) — Contribution à l'étude du système nerveux sous-intestinal des Insectes. — Journal de l’analomie et de la physiologie. 1894, n° 5, p. 449-580 avec 4 pl. Brissaud (E.). — Voir n° 716. 747. — Garousine. — Sur l'isolement de différents systèmes de faisceaux dans la moelle épinière par la méthode embryologique. — La Médecine moderne. 1894, n° 51. Chipault (A.). — Voir n° 735. BIBLIOGRAPHIE. 203 745. — Ghevrel (R.). — Recherches anatomiques sur le système nerveux grand sym- pathique de l’esturgeon (Acipenser slurio). — Archives de zoologie expéri- mentale. 1894, n° 8, p. 401-444, avec 1 pl. Dejerine (J.). — Voir no 674. 749. — Fran;ois-Franck. — Recherches sur l’innervation vaso-motrice du pénis. — Comples rendus de la Société de biologie. 1894, n° 30, p. 741-748. 150. — Guyon (J. F.). — Contribution à l'étude de l’hyperthermie centrale consé. cutive aux lésions du cerveau. —— Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique. 1894, t. VI, n° 5, p. 706-730, avec 1 pl. 751. — Jacques (P.). — Distribution et terminaisons des ne’fs dans la trompe uté- rine.-— Bibliographie anatomique. 1894, t. II, n° 5, p. 192-195, avec 5 fig. 752. — joubin (L.) — Nouvelles recherches sur l'appareil lumineux des cépha; lopodes du genre Histiolteuthis. — Bullelin de la Sociélé scientifique et médi- cale de l’Ouest. 1894, t. III, n° 3, p. 166-178, avec 6 fig. Kleinenberg (N.). — Voir n° 690. Klippel et Azoulay. — Voir n° 726. Lubinoff. — Voir n° 729. #753. — Mahaim (A.). — Recherches sur la structure anatomique du noyau rouge et ses connexions avec le pédoncule cérébelleux supérieur. — Mémoire adressé à l’Académie royale de médecine de Belgique. (Concours Alvarenga.) Extrait des : Mémoires. T. XIII, fasc. 6, 1894, 44 p. avec 7 fig. dans le texte et 5 pl. 754. — Marinesco (G.). — Contribution à l'étude de l’amyotrophie Charcot-Marie. — Archives de médecine expérimentale et d'anatomie pathologique. 1894, t. VI, n° 6, p. 921-965, avec 2 pl. Masse (E.) et Woolonghan (J.). — Voir n° 738. Mauri. — Voir n° 711. 755. — Mingazzini (G.). — Sur la signification physiologique des dégénérescence: provenant d’extirpations hémi-cérébelleuses. — XI° Congrès international des sciences médicales (Rome). — Section de physiologie. — Archives ilalienne: de biologie. 1894, t. XXII, fase. 1, p. xxxvitr-xL. Morat (J. P.1. — Voir n° 675. 156. — Paladino (G.). — Contribution aux connaissances sur le mode de se com- porter des racines dorsales dans la moelle épinière et sur les effets con- sécutifs à leur résection. — Archives italiennes de biologie, 1894, t. XXII, fasc. 1, p. 53-59. Id. — Voir n° 732. Rochon-Duvigneaud. — Voir n° 679. 157. — Tepliachine. — Recherches sur les nerfs sécrétoires de la glande lacrymale. — Archives d’ophtalmologie. 1894, n° 7, p. 401-413. 204 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 158. — Vialet. — Considérations sur le centre visuel cortical à propos de deux nouveaux cas d'hémianopsie corticale suivis d’autopsie. — Archives d'oph- talmologie. 1894, n° 7, p. 422-426, avec 2 fig. <@ 4 VIII. — SYSTÈME VASCULAIRE (SaxG ET LYMPHE.) : À : F4 759. — Beauregard et Boulart. — Note sur un plexus veineux de l’œil de Balænop- # tera musculus. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 32, ' p. 775-776. : “ 760. — Bellini. — Observations et notes sur le trajet des artères. — Bulletins de la Û Société anatomique de Paris. 1891, n° 20, p. 696-702. Boulart. — Voir n° 759. 761. — Cavazzani (A.). — Sur la contractilité des corpuscules rouges du sang des mammifères. — Archives italiennes de biologie. 1894, 1. XXII, fasc. 1, p. 107-111. + ER + 762. — Dumont (J3.) — Les sinus postérieurs de la dure-mère et le pressoir d'Hé- rophile chez l’homme. — Thèse de doctorat. 61 p. avec 1 pl. 1894, Nancy. ss Imp. A. Voirin. (Voir B. À. 1891, fase. 3, p. 123.) Ë 163. — Engelmann (Th. W.). — Observations el expériences sur le cœur suspendu. $ Deuxième mémoire. Sur la transmission des excitations motrices dans le $ cœur. — Archives néerlandaises des sciences exactes et naturelles. 1894, t. 28, nn 3e ot 48 liv., p. 2:5-811. ii Féré (Gh.). — Voir n° 686. : Griffon (V.). — Voir n° 709. À 164. — Jacquemet (M.). — Trois cas de duplicité de l'artère hépatique. — Marseille médical. 1894, année 31, p. 405-409. x 765. — Kowalewsky (A.). — Études sur le cœur de quelques orthoptères (Commu- nication préliminaire). — Archives de zovlogie expérimentale. 1894, n° 8, p. 485-490. 766. — Morau (H.). — Remarques sur les vaisseaux lymphatiques des organes gé- D nitaux de la femme et leurs anastomoses avec ceux du rectum. —Comples rendus de la Société de biologie. 1894, n° 33, p. 812-813. 167. — id. — Note sur une anomalie du canal thoracique. — Comptes rendus de La Société de biologie. 1894, n° 33, p. 813-814. 768. — Morestin (H.). — Aritère mammaire interne latérale. — Bullelins de la Sociélé anatomique de Paris. 1894, n° 19, p. 679-680. 169. — Id. — Anomalie de l'artère linguale. — Bulletins de la Société anatomique de Paris. 1894, n° 19, p. 680-681. % 710. — Onimus. — Naissance de leucocytes dans des liquides amorphes. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 25, p. 651-652. BIBLIOGRAPHIE. 205 774. — Polétaew (P. I.. — Composition morphologique du sang dans l'inanition par abstinence complète et incomplète. — Archives des sciences biologiques publiées par l’Institut impérial de médecine expérimentale à Saint-Pétersbourg, 1893, t. [[, n° 5, p. 794-901. 172. — Prevost (J. L.). — De l'absorption de la graisse dans les sacs lymphatiques de la grenouille et de la tortue. Formation consécutive d’embolies grais- seuses. — Revue médicale de la Suisse romande. 1894, n° 10, p. 533-560, 713. — Rebustello (G.). — Influence de l'augmentation de la masse sanguine sur le pouvoir hématopoétique de la moelle osseuse. — Archives italiennes de biologie. 1891, t. XXII, fase. 1, p. 99-106. IX. — TUBE DIGESTIF ET ORGANES ANNEXES (APPAR%IL RESPIRATOIRE, CORPS THYROÏDE ET THYMUS.) 114. — Bordas (M.). — Glandes salivaires des Apinæ. — Comptes rendus de l’Aca- démie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 17, p. 693-695. Broeckaert. —* Voir n°697. Ghevalot (L.). — Voir n° 699, Christiani (H.). — Étude histologique de la greffe thyroïdienne. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 28, p. 716 ; et Revue médicale de la Suisse romande. 1894, n° 11, p. 610-612. Dide (M.). — Voir n° 702. Drouin (V.). — Voir n°703. 775. Funck Brentano. — Voir n° 706. 716. —- Gley (E.) et Phisalix (C.). — Sur la fonction des glandules thyroïdes. Déve- loppement de ces organes après l’extirpation de la glande thyroïde. — XIe Congrès international des sciences médicales (Rome). — Section de phy- siologie. Archives italiennes de biologie. 1894, t. XXII, fase. 1, p. xzr-xLur. Griffon (V.). — Voir no 710, Kalopothakés (M.). — Voir n° 689. 7177. — Laguesse (E.). — Sur quelques détails de structure du pancréas humain. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 26, p. 667-669, Laguesse (E.). — Voir n° 691. 718. — Mouret (J.). — Tissu lymphoide du pancréas et cellule centro-acineuse. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 30, p. 731-733. Mouret (J.). — Voir n° 731. Nicolas (A.). — Voir n° 693. 719. — Pettit (A.). — Sur des dépôts d'aspect cristallin observés dans un foie cir- rhotique. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 26, p. 672-674. Phisalix (G.). — Voir n 776. 189. — Pilliet (A. H.). — Note sur la structure de l'estomac du phoque et de l’ota- rie. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 30, p. 743-745. Cl dt à “8 € ‘ di cu?! Û 206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Ve DRGAMES GÉNITO-URINAIRES 781. — Bolsius. — Le sphincter de la néphridie des rRnonteNoes. — Lu Celtute. 1894, t. X, fasc. 2, p. 335-342, avec 1 pl. Fran;ois-Frank. — Voir n° 749. Griffon (V.). — Voir n° 708. à Jacques (P.). — Voir n° 751. Morau (H.). — Voir n° 765. Morestin (H.). — Voir n° 7{2. Schuhl. — Voir n° 715. 182. — Soulié (A.). — La poche crémastérienne chez les insectivores et chez les rongeurs. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 29, p. 127-729. XI. — ANTHROPOLOGIE ANATOMIQUE 783. — Beddoe (J.). — Sur l'histoire de l'indice céphalique dans les Iles Britanni- ques. — L’'Anthropologie. 1894, t. V, n° 5, p. 513-529 (à suivre). 784. — Hervé (G.). — Les brachycéphales néolithiques. — Revue mensuelle de l’école d'anthropologie de Paris. 1894, n° 12, p. 393-406 (à suivre). [ 785. — Mahoudeau (P. G.). — Les caractères humains des primates éocènes. — Revue mensuelle de l'Ecole d'anthropologie. 1894, n° 11, p. 345-355. 186. — Magitot (L.) et Manouvrier (L.. — Age probable d'un squelette exhumé le 6 juillet 1894 et attribué à Louis XVII. — Archives die onetgIee cr'i- minelle. 1894, n°.53, p. 597-604. 787. — Manouvrier (L.). — Étude des crânes et ossements humains recueillis dans la sépulture néolithique dite la Cave aux Fées à Brueil, Seine-et-Oise. — Mémoires de la Société des sciences naturelles de la Creuse. 1894. 45 p. Id. — Voir n° 786. 788. — Piette (E.). — L'époque éburnéenne et les races humaines de la période glyptique. — Saint-Quentin, 1894, gr. in-80, 27 p. 789. — Id. — Sur de nouvelles figurines humaines d'ivoire, provenant de la station quaternaire de Brassempouy. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 22, p. 927-929. 790. — Ten Kate (H.). — Contribution à la craniologie des Araucans argentins. — Brochure in-8° avec 10 fig. La Plata, 1898. XII. — VARIA (MONOGRAPHIES. — TRAVAUX RENFERMANT DES RENSEIGNEMENTS BIOLOGIQUES. DESCENDANCE.) 791. — Béraneck (Ed.). — Quelques stades larvaires d'un Chétoptère. — Revue suisse de zoologie et Annales du musée d'histoire naturelle de Genère. 1894: t. IT, fase. 3, p. 377-102 avec 1 fig. 192. 193. 194. 795. 796. 797. 198. 199: 800. 801. 802. 803. 804 BIBLIOGRAPHIE. 207 — Blanchard (R.). — Notices sur les parasites de l’homme (3° série). — Comptes rendus de la Société de biologie. 18594, n° 27, p. 699-702. — Bouvier (E. L.) — Recherches sur les affinités des Lithodes et des Lomi: avec les Paguridés. — Annales des sciences naturelles, Zoologie. 1894, t. 18, n° 1-2-3, p. 157-160 (à suivre). Guénot (L.). — Voir n° 718. — Forel (A.). — Les formicides de la province d'Oran (Algérie). — Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles. 1894, 3° série, vol. XXX, n° 114, P. 1-45, avec 2 pl. a — Giard (A.). — Troisième note sur le genre Margarodes. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 28, p. 710-718. Jammes (L.), — Voir n° 688. — Labbé (A.). — Sur la morphologie et la classification des Coccidies. — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 24, p. 1019-1020. — Lacaze-Duthiers (H. de). — Faune du golfe du Lion. Évolution du polypier du Flabellum Anthophyllum. — Archives de zoologie expérimentale. 1894, n° 3, p. 445-481, avec 1 pl. ; — Pérez (J.). — Sur la formation de colonies nouvelles chez le Termite luci- fuge (Termes lucifugus). — Comptes rendus de l’Académie des sciences. 1894, t. CXIX, n° 19, p. 804-806. — Peytoureau (4.). — Remarques sur l’organisation et l'anatomie comparée des derniers segments du corps des Lépidoptères, Goléoptères et Hémip- tères. — Revue biologique du Nord de la France. 1894, 7° année, n° 1, p. 29, et n° 2 (à suivre), avec 7 pl. et 2 fig. dans le texle. — Racovitza (E. G.). — Notes de biologie. — Archives de zoologie expérimentale. 1891, n° 3, p. 491-512, avec 3 fig. (à suivre). — Topsent (E.). — Étude monographique des spongiaires de France. L. Te- tractinellida. — Archives de zoologie expérimentale. 1894, n° 2, p. 259-386, el n° 8, p. 337-100, avec 6 pl. ; — Trouessart (E.). — Note sur les Acariens parasites des fosses nasales des oiseaux. — Comptes rendus de la Société de biologie. 1894, n° 29, p. 723-724. — Vieira (Lopes). — Contribution à l'étude des poissons d’eau douce du Por- tugal d’après la collection du musée de zoologie de l'Université de Coim- bra. — Annaes de sciencias naluraes. 1894, n° 2, p. 53-66. . — Id. — Sur les mœurs du Petromyzon marinus, Linn., et du Petromyzon Jiuvialilis, Linn. — Annaes de sciencias naturdes. 1894, n0 2, p. 79-83, avec 1 pl. 0 "1" ANALYSES Les numéros qui précèdent les titres des travaux analysés correspondent aux numéros d'ordre de la partie bibliographique. 691 — E. Laguesse. — Structure et développement du pancréas d’après les travaux récents. Comme son titre l’indique, ce travail est plutôt un exposé de l'état actuel de la question d’après les travaux des vingt-cinq dernières années environ. Sauf trois ou quatre que l’auteur n’a pu se procurer, tous ces travaux ont été analysés, et leurs résultats ont trouvé place aux différents chapitres de cet exposé. Mais les opinions soutenues sont si diverses qu'il a fallu sur plusieurs points faire des recherches per- sonpelles pour les critiquer et prendre parti pour l’une ou l’autre des théories sou- tenues. Il en est ainsi à propos des cellules centro-acineuses, dont on montre ici l'origine franchement épithéliale ; à propos des canalicules intercellulaires, où l’on rejette la conception de Saviorri et GIANNUZZI, pour admettre celle de LANGERHANS... renouvelée par RAMON y Garaz ei DocieL, etc. 753 — D' A. Mahaim. — Recherches sur la structure anatomique du noyau rouge et ses connexions avec le pédoncule cérébel- leux supérieur, Ce mémoire est le résultat de travaux d’expérimentation qui ont consisté dans la section du pédoncule cérébelleux supérieur (lapin) à la limite des tubercules quadri- jumeaux antérieur et postérieur. Les fibres ont pu être coupées à peu près isolé- ment avec le minimum possible de lésion des parties environnantes, c’est-à-dire du ruban de Reil latéral qui n’a pas de connexion avec le noyau rouge. Le coup de cu- rette n'a détruit que le pédoncule cérébelleux supérieur, opération qui n'avait jus- qu'ici pas encore été pratiquée isolément. Le matériel a consisté en : 1° deux cerveaux de lapin dans lesquels le pédoncule cérébelleux postérieur a été sectionné et qui constituent des séries ininterrompues de coupes ; 2° trois cerveaux de lapin sur lesquels l’auteur a provoqué expérimen- talement l’atrophie des noyaux des nerfs moteurs de l’œil et dont les noyaux rouges et les pédoncules cérébelleux sont normaux (coupes en séries ininterrompues); 3° deux séries de coupes de cerveaux de cobayes, l’un normal, l’autre opéré d’une parlie du faisceau longitudinal postérieur. Dans un premier chapitre l’auteur compare ces différents matériaux, et décrit la structure anatomique du noyau rouge de la calotte chez le lapin. Il expose comment sa structure diffère de celle du noyau rouge de l’homme. Description topographique et histologique très bien faite du noyau rouge normal du lapin. Dans le second chapitre qui traite de la nature des connexions anatomiques exis- LATE £a : BR 2 er - ANALYSES. 209 tant entre le noyau rouge et le pédoncule cérébelleux supérieur, le D' MaHarm produit l'exposé de ses résultats et analyse les travaux des autres savants qui ont abordé la question : travaux d’expérimentation (FLEGHSIG, GUDDEN, FoREL, BECHTEREW, LUGIANI, etc.) ou recherches d'anatomie normale (MARTIN) el relations de cas pathologiques avec dégénérescences secondaires (Menoez, Wrrkousky, MaHaIM, etc.). L'auteur enfin décrit les procédés techniques employés pour ses expériences et analyse les figures qui accompagnent le texte. En interprétant les résultats obtenus par l’expérimentation, MaHaru conclut : 1° à l'existence dans le noyau rouge des rongeurs d'un petit noyau sphérique composé d’eléments ganglionnaires très petits, que l’auteur désigne du nom de zucleus mini- mus ; 2° le nucleus minimus n’a pas de connexions avec le pédoncule cérébelleux supérieur du côté opposé, différant en cela de la partie du noyau rouge à la limile de laquelle on le rencontre; 3° Maxarm distingue dans le noyau rouge : a) une partie antérieure, sans connexion avec le pédoncule cérébelleux supérieur croisé ; b) une partie moyenne avec des éléments ganglionnaires de petites et moyennes dimensions, origines d’une partie importante du pédoncule cérébelleux supérieur croisé ; les cy- lindraxes de ces cellules abandonnant à la formation réticulaire de nombreuses colla- térales mettent les cellules de la région moyenne du noyau rouge en relations étroites avec cette formation; c) une partie postérieure, constituée en majorité par des cellules de grandes dimensions, envoyant tous leurs cylindraxes dans le pédoncule céré- belleux supérieur du côté opposé; 4° la section unilatérale du pédoncule cérébelleux supérieur permet d'aflirmer que ce pédoncule est composé d’un faisceau qui ne franchit pas la ligne médiane. Ge faisceau ne représente qu'une minime portion du pé- doncule cérébelleux supérieur ; la plus grande portion de celui-ci traverse la ligne mé- diane immédiatement en arrière du noyau rouge pour aller se terminer dans le cer- velet ; 5° cette même section unilatérale du pédoncule cérébelleux détermine une atrophie diffuse de tout l’hémisphère cérébelleux du côté opposé; 6° l'hémisphère cérébelleux et le corps denté sont donc en connexions avec le pédoncule cérébelleux supérieur. MaHAIM conclut, à l’encontre d’autres auteurs, que ces parties ne peuvent pas être considérées comme l’origine du pédoncule cérébelleux supérieur. « Ge pé- doncule a son origine dans le noyau rouge et vient se terminer dans le corps denté et l'hémisphère cérébelleux. » Ge travail très consciencieux, et l'interprétation raisonnée de faits très intéressants au point de vue de l’anatomie cérébrale, seront lus avec plai- sir par fous ceux qui s'intéressent à ces questions. Il est une preuve de plus des connaissances étendues de l’auteur, de son esprit scientifique et de son parfait sens critique. À. MERCIER, TRAVAUX ORIGINAUX A PROPOS D'UNE NOUVELLE MÉTHODE DE FIXATION (LE LIQUIDE DE ZENKER) Par le Docteur A. MERCIER JE Dans une note publiée dans la Minchener Medicinische Wochenschrift, n° 27, 1894, LEXKER, {°° assistant à l’Institut d'anatomie pathologique d’Erlangen, attirait l’atten- tion des techniciens sur un nouveau liquide de fixation pénétrant rapidement dans lintimité des tissus, et dont l’action sur les éléments histologiques devait être éner- vique et sûre. Après de nombreuses expériences ZEXKER s'était arrêté à la. formule suivante : TE GCHHNSS Si tor aa sa or oh 4 ob oo à o 0 0 6 0 100,0 SUDlIMÉ COLOSI eee nee DTA nee CCC 5,0 Bichromate de fpolasse TENTE EEE EU 2,9 SM EMOGE FOUT 6 000,0 0e a alo » poto la d o 0 #0 0 0 1,0 ACidelace ques lac IEEE CC 3 5,0 Gomme l'addition d'acide acétique provoque un précipité plus ou moins abondant de sublimé, l’auteur recommandait de n’ajouter l’acide au reste du mélange qu’au fur et à mesure de l'emploi et dans les proportions de 1 centimètre cube d'acide pour 20 centimètres cubes de liquide fondamental. D’après ZENKER, les tissus mis en présence de ce liquide ne subiraient pas de ratatinement, les objets subséquemment durcis dans de l'alcool progressivement renforcé devaient acquérir une consistance égale, se laisser facilement et mieux couper que les objets durcis par le sublimé ou l’alcool seul, les éléments histologi- ques particulièrement bien fixés se prêter à des colorations très variées. Comme direction générale ZENKER, en reproduisant quelques détails de ses expériences, engageait à laisser de petits objets d'environ {1 centimètre d'épaisseur dans le liquide fixatif pendant vingt-quatre heures, et de plus volumineux (de la grosseur d’une noisette par exemple) pendant quarante-huit heures, ce laps de temps devant suffire pour imprégner convenablement les objets et pour fixer les éléments des tissus. ; Comme traitement subséquent, il indiquait sommairement un lavage à l’eau cou- rante, un durcissement complémentaire à l'alcool progressivement renforcé, en TRAVAUX ORIGINAUX. 211 commençant par de l'alcool à 50 p. 100 à renouveler fréquemment à cause des “dépôts abondants qui s’y forment tout d’abord, et, pour enlever les dernières traces de sublimé, un traitement par l'alcool iodé, soit sur les objets, soit sur les coupes. Après être entré dans des considérations ayant trait aux qualités d'ordre technique et économique, aux avantages de son liquide sur les mélanges similaires, considé- rations que j'aborderai dans le cours de cette étude, ZENKER engageail les techniciens à entreprendre des expériences avec ce nouveau mélange, persuadé que les résultats fournis par son liquide seraient appréciés au même titre que par lui-même, Peu de temps après la publication de la note à laquelle je fais allusion, M. le pro- fesseur Srôxr décida de faire entreprendre des essais dans cette voie, à l’Institut anatomique qu'il dirige (Zürich). Il voulut bien me charger d’une bonne partie de ces recherches en mettant libé- ralement à ma disposition, dans ce but, les ressources de son laboratoire et m’engagea à étudier le nouveau liquide, au point de vue des détails techniques, pou: déterminer méthodiquement la marche qu’il conviendrait de suivre, au point de vue des résultats qui seraient obtenus pour juger de la valeur de la méthode relativement à l'étude histologique. Qu'il me soit permis d'exprimer ici toute ma reconnaissance à M. le professeur Srünr, pour les précieuses directions qu’il m'a données et la bienveillance dont il a fait preuve à mon égard. Je ne serais pas complet si je n’adressais pas également à M. le docteur Feux, prosecteur de l’Institut, mes remerciements les plus sincères pour le concours qu'il m'a prêté pour mener à bien Ces essais. Grâce à la multiplicité des organes qu’il m'a été possible de traiter, et aux condi- tions éminemment favorables dans lesquelles mes essais ont eu lieu, je crois être arrivé à définir plus exactement qu'ils ne l’étaient jusqu'ici les détails techniques que l'application du liquide de ZENKER entrainait forcément après lui, et avoir contribué à dégager des règles qui pourront être de quelque utilité dans la suite. IT Les travaux qui me sont personnels se rapportent : 1° À une série d'organes (18) d’un lapin (femelle) ; 20 À une série d'organes (19) d’une chauve-souris (mâle) ; 3° À différents objets de premier essai (tête de grenouille, cerveau de carpe, ver de terre, etc.). Les autres essais se rapportent à des séries d’embryons de poulet et de canard (du deuxième au septième jour), à différents organes du chat et des objets divers (tête de salamandre, etc.), traités simultanément dans le laboratoire par d'autres observateurs. Immédiatement après la mort de mes animaux, tués par le chloroforme, les or- ganes destinés à être traités furent disséqués dans un ordre déterminé d'avance et, sans avoir été saisis par les doigts, immergés au fur et à mesure de leur enlèvement dans le liquide de fixation. Si je relève ce fait, qui à première vue peut paraître fastidieux, c’est que, au point 219 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. de vue d’une bonne fixation des éléments histologiques, il est nécessaire d'immerger le plus rapidement possible de certains organes qui sur le cadavre s’altèrent promp- tement, et de les immerger avant d’autres organes dont les tissus peuvent, sans danger immédiat pour leur intégrité, attendre un peu plus, un peu moins longtemps. C’est donc pour éviter cette altération spécifique pour de certains tissus que nous avons suivi l’ordre indiqué ci-après ; je me permets de le recommander pour toutes les autopsies analogues : 1. Intestin grêle. Estomac. 10. Amygdales. Cœur. 2. Plaques de Peyer. 11. Corps thyroïde. 3. Pancréas. 12. Langue. 4. Ovaire (testicule). 13. Larynx. 5. Œil. 11. Œsvphage. 6. Foie. 15. Bronches (poumon). 7. Rate. à 16. Utérus (cordon). 8. Glande pa:otide. 17. Gros intestin. 9. Glande sous-maxillaire. 18. Rein, Le cerveau du lapin n’a pas éte traité, celui d’une chauve-souris, qui n’avait fourni que cet organe au reste, a été enlevé en premier lieu. Ainsi que le recommande ZENKER, l'acide acétique n’était ajouté au mélange fondamental qu'un moment avant l’autopsie et dans les proportions indiquées, c’est-à-dire 10 centimètres cubes d'acide pour 200 centimètres cubes de liquide. Pour chaque organe ou morceau d’organe, j'ai employé de larges quantités du mélange fixatif, au moins 50 centimètres cubes par centimètre de côté de l’objet, et davantage encore pour les morceaux plus volumineux. Les objets de dimensions restreintes ({ à 3 centimètres de côté) demeuraient et doivent demeurer dans le bain fixatif pendant vingt-quatre heures. Pour les objets de plus grand volume, surtout pour les organes qui seront subséquemment traités 2x toto, la durée de ce bain doit être de quarante-huit heures. Les objets à enveloppe résistante, épaisse, y demeureront plus longtemps encore ; un bain prolongé ne nuit en aucune facon au traitement ultérieur qui sera simplement ralenti. Pendant ce laps de temps le liquide n’a pas été renouvelé. Il ne peut servir qu'une seule fois, chaque organe ou morceau baignant dans un récipient spécial. Les bocaux — bouchés — n’ont pas été tenus à l'abri de la lumière. Après le bain fixatif, soigneux lavage des pièces dans l’eau courante pendant trois à six et neuf heures suivant leur grosseur. Six heures suffisent en général, mais lorsque les circonstances sont telles qu’on ne puisse sortir que le soir les pièces d’un bain fixatif, on pourra, sans inconvénient aucun, laver toute une nuit durant. En sortant de l’eau les objets passaient dans de l'alcool à 50 p. 100', employé par larges quantités. Ge liquide se souille toujours plus ou moins abondamment parce que les objets y 1. Quand je parle d’alcoo!l à 50, 70, 90 p. 100, etc., je fais toujours allusion à de l’alcool titré suivant la formule de Srômae : 100 : 96 = &X : pop. L'alcool à 70 p. 100 — 74 centimètres cubes d'alcool absolu + 26 cenlimètres cubes d'eau distillée ; l'alcool à 90 p. 100 — 94 centimètres cubes d'alcool absolu + 6 centi- mètres cubes d’eau distillée ; l'alcool à 95 p. 100 — 97,5 centimètres cubes d'alcool absolu + 2,5 centimèlres cubes d’eau distillée, elc. TRAVAUX ORIGINAUX. 213 rendent une notable portion des sels chromiques qu’ils détenaient, aussi est-on forcé de le renouveler fréquemment, en tous les cas aussi longtemps qu'il se colorera en jaune pâle. _ Les pièces séjournaient dans ce liquide de trois à neuf heures, en moyenne six heures. L'alcool demandant à être ménagé, on pourra conserver les alcools souillés, les dé- canter et les employer de nouveau comme premiers bains détergents pour des pièces à traiter dans la suite. De même pour les alcools qui suivront. Dans la note à laquelle j'ai fait allusion, ZENKER disait sommairement : « À partir de cet instant il faut traiter les pièces à l'alcool progressivement renforcé », puis « on enlèvera les dépôts de précipitation de sublimé soit sur les objets, soit sur les coupes au moyen d'alcool iodé. » À défaut d'instructions plus précises, et pour arriver à serrer le plus près possible la marche à suivre pour l'avenir d’autres séries d'objets, nous avons opéré alors de deux façons différentes. 4) Les dix-huit organes ou morceaux d'organes provenant du lapin furent immergés après six heures de séjour dans le bain d'alcool à 50 p. 100, pour six heures dans Valcool à 70 p. 100, qui fut pendant ce temps renouvelé une fois. Gela fait, immersion dans l'alcool à 99 p. 100. Je changeais le liquide lorsqu'il prenait une teinte jaunâtre. Les pièces en question y restèrent trois fois vingt-quatre heures. À ce moment, j'ajoutais à cet alcool une certaine quantité de teinture d’iode, de facon à donner au liquide la couleur d’un bon cognac ou de rhum un peu pâle. Ensuite de comparaisons subséquentes entre ce mélange-là et d’autres alcools iodés mais exactement titrés, j'ai pu constater que la coloration indiquée correspondait à une teneur de teinture d’iode d'environ 3/4 p. 100. Si, pendant les jours qui suivaient, l’alcool iodé se mettait à palir dans tel des flacons en observation, j'ajoutais quelques gouttes de teinture d’iode et cela de facon à ramener la couleur du mélange à ce qu’elle avait été primitivement. Les pièces restèrent ainsi pendant dix jours dans cet alcool iodé maintenu le plus exacte- ment possible à la même force de concentration. Cela fait, nouvelle immersion dans l'alcool à 90 p. 100 qui agit alors pour l’iode comme bain détergent. Les pièces y rendent l’iode, le liquide jaunit plus ou moins intensivement et doit être renouvelé jusqu’à ce qu'il reste absolument incolore. La durée de ce bain est variable et dépendra de la grosseur des objets, de la nature des tissus et de la durée du bain d’alcool iodé, puis aussi de la facon plus ou moins rapide avec laquelle l’organe dégorge l’iode. L'alcool à 90 p. 100 s’était-il maintenu incolore pendant vingt-quatre heures, les pièces passaient dans l’alcool absolu pour de là suivre le traitement subséquent de l’enrobement à la paraffine. B) Les 19 organes ou morceaux d'organes provenant de la chauve-souris, de même que les objets que j'ai indiqués furent traités de la facon suivante : Bain d'alcool à 50 p. 100, durée : six heures (renouvelé trois fois le liquide). Puis, bain d’alcool à 70 p. 100, durée : six heures (renouvelé trois fois le liquide). BIBLIOGR. ANAT., T. II, N° 6. 16 HP C* RS er NO Ne UV PPT EN PR NT OS 914 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. Cela fait, les pièces passaient dans l'alcool à 80 p. 100, additionné de teinture d'iode dans les proportions de 1/2 p. 100. | (Quelques objets passaient de l'alcool à 50 p. 100 dans de l’alcool à 70 p. 100 iodé [1/2 p. 100] ct après six heures dans l'alcool à 80 p. 100 iodé.) Ici aussi, et au fur et à mesure que le liquide pâlissait, j’ajoutais la quantité voulue de teinture d’iode pour ramener la couleur à celle de la première force de concentration (échantillon de contrôle). La durée du bain iodo-alcoolique variait ; elle a été de treize jours en moyenne. (Gerveau de la chauve-souris — vingt-cinq jours, cerveau de carpe — quinze, tête de jeune grenouille — dix-huit jours.) Certains organes consomment beaucoup plus d’iode que d’autres ainsi que le montre le tableau suivant, que je reproduis dans l’idée que cette observation pourra être de quelque utilité. ER A QUANTITÉ CONSOMMÉE DÉSIGNATION DES ORGANES c SUPPLÉMENTAIREMENT AŒTE EEE A EU ep EL Em EEE RU le el DU An it tro TE - . .| 3 gouttes de teinture d’iode. Rate lesticulenchacun) NC CCC TC CCC ol — = — Cœur ePanerÉAS ChACUN) NE EN RE OC Te 14 — — — | Poumon. Trachée. Larynx. Reia. - & . . - « RAA AT € .| 19 — — — Peau Muscle OS ERA IE ME ENTER RE SU | = — —- MG 16 RS ER AE EE EE PE Ne Ge A AN SU 40° — — — Épstomac sLractustintestinals SEC CNE NE IAA D) — —_ _— INCerveau (préparé)Chauve-sOUTiS 51 — _— _ Cornveau(avecitieLos)ICATpe SSP RENTE ET 60 —= — — É Unve detente REC AC CC CRE CE DEC E 56 — a — ; Durant les treize jours de traitement, chaque organe ou morceau immergeait dans 40 centimètres cubes d’al- cool iodé. À cet égard encore je ne saurais trop recommander d'immerger à part chaque or- gane, si ce n'est chaque morceau, dans son bocal; on voit, par ce qui concerne l’iode, combien il est important de ne pas négliger ces nuances en technique microscopique. Lorsque dans les bocaux le liquide ne pâlissait plus, je sortais successivement les pièces et les plongeais dans l'alcool à 90 p. 100, renouvelé aussi longtemps qu'il se colorait en jaune. De même que certains organes consomment davantage de tein- ture d’iode que d’autres, il en est (ce ne sont pas toujours les mêmes) qui dégorgent l'iode plus lentement, d’autres plus rapidement. La durée de cet acte est donc très variable et ne peut guère être prévue d'avance. En ne tenant compte que des images fournies par les préparations microscopiques, ces deux modes de {raitement pourraient se valoir, cependant mon impression per- sonnelle est qu’il vaudra mieux traiter les organes suivant le premier mode’, c est- 1. Les morceaux fixés pendant quarante-huit heures et qui ne séjournent dans l’alcool iodé que le laps de temps exigé pour des pièces fixées pendant vingt-quatre heures, présen- tent sur des coupes une quantité assez considérable de précipités de sublimé. Ces coupes-là doivent être traitées isolément par la teinture d'iode ou par de l’alcool iodé TRAVAUX ORIGINAUX. 915 à-dire parachever le durcissement d’une pièce dans l'alcool progressivement ren- forcé, jusqu’à l'alcool à 94 p. 100 au besoin, pour ne commencer le traitement à l'alcool iodé que dès ce moment. Ensuite de mes expériences et après avoir con- trôlé mes résultats avec ceux d’autres essais, je crois pouvoir formuler les règles suivantes : 1° Bain fixatif dans le liquide de ZEwKER : vingt-quatre heures pour des objets de 1 à 3 centimètres de côté. 2° Lavage à l’eau courante : six heures. 3° Bain d’alcool à 50 p. 100 : six heures, renouveler trois fois le liquide. 4° Bain d'alcool à 70 p. 100 : six heures, renouveler une fois le liquide. 9° Bain d’alcool à 90 p. 109 (et 94 p. 100) : deux-trois jours, renouveler une-deux fois le liquide. 6° Ajouterà l'alcool à 90 p. 100, 3/4p. 100 de teinture d'iode (douze-quinze jours dans le bain). T° Ajouter durant les jours suivants autant de teinture d'iode qu'il en faut pour ramener la couleur du liquide à celle de la première force de concentration. 8° Remplacer l'alcool iodé par de l'alcool à 90 p. 100 (renouveler le liquide tant qu’il se colore en jaune). 9° Bain d'alcool absolu : six — huit — vingt-quatre heures. 10° Bain d'alcool absolu et chloroforme (parties éga- les) douze — vingt-quatre heures. 11° Bain de chloroforme, vingt-quatre heures. 12° Bain de chloroforme et de paraffine, vingt-quatre heures. 13° Trois paraffines. Enrobement. Fe Pour les objets plus volumineux, l'immersion dans le liquide de ZENKER durera quarante-huit heures au moins; le passage dans les liquides énumérés sera au prorata de la durée du bain fixatif et des dimensions de l’objet, et dépendra également de la nature de l’organe. Les pièces injectées (avec du bleu de Prusse) se laissent traiter de la même facon. (Récipients à part, les liquides se colorent en bleu.) Pour ce qui concerne les embryons mentionnés, voici la marche qui a été suivie. En vertu des beaux résultats obtenus, cette méthode doit être très particulièrement recommandée : Ù L’œuf provenant de l’étuve est ouvert; les membranes sont délicatement découpées dans de l’eau salée, chaude, à 75 p. 100; l'embryon passe de suite: 1° Dans le liquide de ZEeuKkER : durée du bain, deux heures. 2° Lavage à l’eau courante : durée du baïn, deux heures. 3° L'objet passe successivement, et pour vingt minutes, dans chacun des alcools renforcés suivants : 5 p. 100, 10 p. 100, 20 p. 100, 30 p. 100, 40 p. 100, 50 p. 100, 60 p. 100, 70 p. 100. Suivant le volume de l’objet. frès concentré, mais il arrive alors quelquefois que les coupes se froncent, se détachent et se mettent à flotter, ce qui, pour des séries, est gênant au plus haut degré. Le traite- ment par la teinture d’iode pure ne nuit en aucune façon à la coupe, seulement pour les coupes de pièces n'ayant pas passé par l'alcool iodé, il sera bon de les coller sur le porte- objet avec de l’albumine-glycérine. 916 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 4° Bain d'alcool à 80 p. 100 : durée du bain, trois heures. 5° Bain d’alcool à 90 p. 100: durée du bain, sept heures. 6° Bain d'alcool à 5 p. 100, 94 p. 100 todé: durée du bain trois heures et demie à quatre heures. (Six gouttes de teinture d’iode pour environ 30 centimètres cubes d'alcool à 94 p. 100.) 7° Bain d'alcool à 94 p. 100 : durée du bain, neuf heures. 8° Bain dans la couleur. (Voir paragraphe IV.) III Les pièces dont je viens de parler ont été enrobées à la paraffine, à l'exception d’un rein injecté et du cerveau de la chauve-souris que j’ai enrobés dans la celloïdine. Tous ces objets qui, au point de vue du volume, de la forme, de la consistance des tissus, présentaient les plus grandes variétés, étaient durcis très également, com- plètement, et transformés à l’état de blocs paraffinés se laissaient admirablement bien couper. J'ai fait des centaines de coupes, coupes isolées, en ruban, coupes très minces et plus épaisses, et tous les objets qui ont passé entre mes mains m'ont pleinement satisfait. Gomme je le dirai plus loin, les tissus ne subissant pas de ratatinement, le liquide de ZENKER s'appliquera avantageusement aux objets dont les tissus présentent des inégalités de consistance (ramollissement, dégénérescence, etc.) et sur lesquels la fixation se faisait d'ordinaire plus ou moins irrégulièrement. Ges pièces-là enrobées à la paraffine fournissent des coupes très médiocres. Mal fixées, elles se laissent mal couper. Avec le liquide de ZENKER, elles durcissent bien et peuvent alors donner de bonnes coupes paraffinées. Je puis dire que les objets ainsi fixés se laissent plus facilement et mieux couper que les objets analogues traités par le sublimé, le liquide de MuüLLer, ou lalcool seul. Pour l’enrobement à la celloïdine, mêmes résultats très satisfaisants. D’après Zexker, les objets fixés au moyen de son liquide supporteraient un enrobement paraffiné à une température de 60° centigrades, ce que nous n’avons pas eu l’occasion de vérifier. Relativement aux coupes paraffinées je profñterai de l’occasion qui se présente pour recommander le procédé que nous employons ici pour fixer les coupes sur le porte- objet. Il est d’une extrême simplicité et rendra, j'en suis persuadé, de réels services à ceux qui l’appliqueront. Tout d’abord laver les porte-objets (ou les couvre-objets) pendant une demi-heure environ dans de l’eau de savon ; essuyer avec un linge très propre (sans traces de graisse) ; passer à l'alcool ; essuyer : éviter de toucher l’objet avec des doigts humides ou gras. Pendant que la coupe ou le bout de ruban enlevé au bloc paraffiné repose encore sur la lame du microtome, déposer une goutte ou deux d’eau distillée (froide) sur le porte-objet à la place que devra occuper la coupe ou le bout de ruban. . Au moyen des pincettes ou d’un pinceau (sec) enlever délicatement de dessus la lame la coupe à traiter et la déposer sur la goutte d’eau étendue sur le porte-objet ; avec le pinceau (mouillé) l’y étaler convenablement. A-t-on plusieurs coupes ou TRAVAUX ORIGINAUX. 917 bouts de ruban à étaler sur le même porte-objet, on répète l'opération aussi souvent que les circonstances l’exigent, en numérotant, c’est-à-dire en étalant de haut en bas et de gauche à droite, de façon à ce que successivement les coupes ou les bouts de ruban placés les uns à côté des autres, et reposant toujours sur une quantité suffisante d’eau distillée, remplissent l’espace correspondant à la grandeur du couvre-objet destiné à la préparation. Gela fait, on passe le porte-objet sur la flamme d’une lampe à esprit-de-vin, ce qu permet aux coupes de s’étaler complètement; puis, on leur donne un dernier aligne- ment, on aspire (papier joseph, vieux linge) l'excédent de liquide, on aligne encore une fois si cela est nécessaire et on porte le tout sur l’étuve, en y plaçant le porte-objet très à plat, sur une plaque de liège. La chaleur qui se dégage de l’étuve (chauffée en général à 52° centigrades) sufit pour évaporer l’eau et pour fixer complètement les coupes sur le porte-objet. Laisser en place pendant vingt-quatre heures; enlever et tenir au sec pendant un-deux jours, puis monter ou colorer. Si les coupes sont très froncées et ne s’étalent pas d'emblée, passer le porte-objet deux-trois fois sur la flamme, mais avec desintervalles de quelques secondes; il faut veil- ler à ce‘qu'il y ait suffisamment d’eau sousles coupes, sans quoi celles-ci s’agglutinent ou la paraffine se met à fondre ; or le mélange de paraffine fondue et d’eau ne se dissout plus dans le xylol. La fixation proprement dite de la coupe sur le porte-objet doit se faire lentement sur l’étuve, mais pour qu'elle se fasse bien il est nécessaire qu’il y ait une couche suffisante d’eau sous Les coupes et que cette couche d’eau soit convenablement étendue. D'autre part, il ne doit pas y avoir trop d’eau sous les coupes ce qui les ferait flotter et dérangerait l’ordre de leur alignement. Pour monter {si la coupe est déjà colorée) [coloration 22 Zolo]: bain de xÿlol et xylolcanada, ou bain de térébenthine et Damar. Pour colorer : xylol, alcool-xylol, alcool absolu, alcool à 96 p. 100, à 70 p. 100, eau distillée, bain colorant. Puis, la coloration obtenue, alcool absolu, alcool-xylol, xylol, ou bien après l'alcool absolu, essence de girofle ou de bergamote, damar ou chloroforme-canada. Pour la coloration, éviter le passage brusque d’un alcool dans la couleur; lorsqu'on fait tomber goutte à goutte de la couleur sur une coupe, veiiler à ce que celle-ci soit d'emblée convenablement recouverte. On peut aussi, pour plus de sécurité, étendre tout d’abord sur le porte-objet une très légère couche d’albumine-glycérine (bien étendre avec le doigt) et placer la goutte d’eau sur cette couche d’albumine, puis traiter comme il vient d’être dit. Toutefois, s’il s’agit de coupes déjà colorées (objet coloré 22 toto), il faudra, pour monter, passer tout d’abord le porte-objet à l'alcool absolu, puis dans l’alcool-xylol, enfin dans le xylol, l’alcool étant nécessaire pour dissoudre l’albumine qui sans cela se troublerait plus tard sous l’action du xylol. Les coupes paraffinées fixées simplement à l’eau suivant le procédé du laboratoire d'anatomie supportent impunément toutes les manipulations subséquentes (sauf parfois la teinture d'iode pure) et se laissent mieux colorer que les coupes celloïdinées. Quand on essuye un porte-objet qui a passé dans le xylol, éviter de respirer trop près de l’objet ; l’haleïne trouble le xylol; se servir de pincettes pour transporter le porte-ohjet d’un mélange dans un autre. RDA 4 re RTE OR RE 0 ES PP EUR ANNE 7 9218 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. TV Au point de vue de la coloration des organes, j'ai institué pour chacun d’eux des expériences comparatives, en colorant ?2 {olo une portion d’un organe, et en réservant une autre portion pour la coloration sur coupes. ; En ce qui concerne les différents objets que j'ai mentionnés, j'ai suivi pour les uns le premier, pour les autres le second mode de coloration. Pour la coloration 22 toto ont servi le carmin-borax, seul ou suivi d’une coloration supplémentaire (22 {oo également) au vert d’iode, la cochenillc-alun de Czokor ou de RABL, le carmin-alun. | Pour la coloration sur coupes, les mêmes agents et les différentes combinaisons à base d'hématoxyline. L'haemalaun de Grübler surtout m'a donné de belles images ; associée au picro-carmin et à l’acide picrique, des colorations triples d’un effet sur- prenant. Gette couleur réussit dans presque toutes les méthodes et à ce titre elle ne saurait être trop recommandée, mais elle me parait avoir une action particuliè- rement favorable sur les objets fixés dans le liquide de ZENKER, aussi pour ceux-ci je la place en première ligne comme agent colorant; en seconde ligne les carmins, la cochenille-alun de Gzokor et le picro-carmin notamment. L’éosine, la safranine, le rouge de Congo, l’hématoxyline de Fe l’acide picrique, etc., donnent relativement aux éléments que ces agents doivent spécialement colorer des résultats brillants. Des deux modes de teinture, au point de vue de la finesse des détails, de la netteté des images, de la pénétration des éléments histologiques par les molécules colorantes, de la différenciation des couleurs entre elles, la coloration sur coupes l'emporte à mon sens, et de beaucoup, sur la coloration 2% foto. La coloration ?# toto ne doit être entreprise que sur des pièces complètement dé- barrassées de précipités de sublimé ; s’il en était autrement, on verrait les coupes sub- séquemment traitées à la teinture d’iode ou à l'alcool iodé très concentré, pälir (car- min-borax), ou se décolorer plus ou moins complètement (vert d’iode). On peut éclaircir au xylol ou bien à l'essence de bergamote, puis monter au xylol-canada ou bien au damar. Relativement à la coloration 24 lolo, voici, brièvement énoncées, quelques directions qui pourront être utiles à ceux qui voudront appliquer la méthode. (Consulter au reste la dernière édition de Srôar : Lehrbuch der Histologie und der microscopischen Anatomie des Menschen, etc. Xéna, G. Fischer. 1894.) Les objets destinés à la coloration 22 toto, sortant du bain d'alcool à 90 p. 100, passent dans une quantité suffisante de carmin-boïax (4 grammes borax à dissoudre dans 100 centimètres cubes d’eau distillée chaude, laisser refroidir, ajouter 3 grammes de carmin en remuant, puis, additionner le tout de 100 centimètres cubes d'alcool à 70 p. 100 ; après vingt-quatre heures: filtrer) ; durée du bain colorant: vingt- quatre heures pour les petits objets (environ 5 millimètres à 1 centimètre de côté), deux-trois jours pour les objets de plus grand volume (embryons de mammifères). Sur ce, bain d'alcool à 70 p. 100 acidifié par de l’acide chlorhydrique (quatre-six gouttes d’acide pour 100 centimètres cubes d'alcool). Le liquide rougit rapidement ; le renouveler souvent, d’abord tous les quarts d'heure, puis toutes les heures jus- qu'à ce qu'il reste incolore. TRAVAUX ORIGINAUX. » 9109 Cela fait, bain d'alcool à 90 p. 100 pour vingt-quatre heures environ, et alcool absolu avant de passer à l’enrobement paraffiné. Pour colorer subséquemment encore, par le vert d'iode 22 foto procéder ainsi (à recommander pour les embryons de mam- mifères) : L'objet qui aura rendu passablement de carmin dans l'alcool à 70 p. 100 acidifié et qui aura passé par l'alcool à 90 p. 100, est immergé dans une solution aqueuse de vert d’iode à { p. 100. Durée du bain, une ou deux fois vingt-quatre heures. Sur ce, lavage soigneux, en renouvelant très fréquemment le liquide, dans lalcoo! à 70 p. 100. Dans ce bain la pièce rend énormément de couleur, en même temps il doit se produire un virage, la couleur foncée de l’objet doit passer au lilas. C’est à ce moment précis qu’il faut le sortir du bain et l’immerger dans l'alcool à 94 p. 100 où il restera, en renouvelant le liquide, jusqu’à ce que l’alcool ne se colore plus ou seulement très faiblement (vingt-quatre heures). Traitement ultérieur à l'alcool ab- solu, chloroforme, etc. (Quoi qu’on fasse le vert d’iode colore toujours plus ou moins tous ces liquides ; employer pour ces pièces-là des porlions de liquides qui ne ser- iront que pour elles.) En laissant plus ou moins longtemps la pièce dans l’alcool à 70 p. 100 on obtient une coloration plus ou moins intense, mais l’essentiel est d'obtenir le virage qui seu donne le ton voulu. Les images présentent alors une jolie coloration double. Si les coupes faites sur l’objet sont trop colorées, on pourra les décolorer dans l’alcoo!l à 70 p. 100, etc. ; en un mot, leur appliquer le même traitement qu'aux pièces. La technique nécessaire pour que la coloration et le traitement subséquent des embryons de poulet, de canard, ete., donnent de bons résultats, est plus compliquée: Il importe de l'appliquer minutieusement dans tous les actes qui constituent la méthode. Pour qu’on puisse se faire une idée exacte de cette méthode, j'ai déjà indiqué la première étape parcourue par les embryons, en résumant les différents bains par lesquels ils doivent passer depuis le moment de la fixation jusqu’à celui de la colo- ration ; aussi, continuant le tableau dressé à la page 216, je reprends à la rubrique 8°: S° Bain colorant de carmin-borax : durée, douze-vingt-quatre heures, ou bien bain colorant de cochenille-alun : durée, vingt-quatre-quarante-huit heures. 9° Bain dans l'alcool à 70 p. 100 acidifié par l'acide chlorhydrique: durée, environ quatre heures. Renouveler le liquide environ 6 fois. 10° Bain d'alcool à 94 p. 100 : durée, vingt-quatre heures. 11° Bain d'alcool absolu : durée, deux heures. Renouveler le liquide une fois. Gela fait, les embryons sont plongés pendant vingt minutes dans chacun des mé- langes suivants : 12° Mélange I. Alcool absolu, neuf parties. Essence de bergamote, une partie. 13° Mélange If. Alcool absolu sept parties. Essence de bergamote, trois parties. 14 Mélange III. Alcool absolu cinq parties. Essence de bergamote, cinq parties. 15° Mélange IV, Alcool ab$olu, trois parties. Essence de bergamote, sept parties. 16° Mélange V. Alcool absolu, une partie. Essence de bergamote neuf parties. 17° Essence de bergamote pure : vingt minutes. 18° Quatre paraffines. Enrobement. La série des mélanges que j'indique a été proposée par RagL et constitue un per- fectionnement de grande valeur pour tous les objets délicats. Si le liquide de ZeNKER a donné d'aussi brillants résultats que ceux que nous 290 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. constatons sur les préparations microscopiques des séries d’embryons fixés dans le nouveau liquide, et traités par la méthode qui précède, je crois fermement qu’une bonne part du succès revient aussi à la pénétration lente et graduée des tissus par le mélange des liquides de déshydratation et d’éclaircissement. La différence de densité de l’alcool absolu et de l'essence de bergamote est très grande, aussi la progression insensible des proportions du liquide plus dense, au fur et à mesure du passage des embryons d’un mélange dans un autre, offre-t-elle toutes les garanties désirables pour une conservation aussi parfaite que possible des formes, du revêtement, des différentes parties de l'embryon. y . Lorsque nous passons à l'étude des nombreuses préparations microscopiques obtc- nues suivant les procédés dont je viens d'exposer les détails, nous pouvons constater que sur tous les tissus des organismes variés qui ont passé par ce traitement, la fixation et la coloration subséquente des éléments histologiques sont parfaites. Cette excellente fixation s'affirme tout d’abord, et au point de vue général, dans le fait que toutes les cellules sont très exactement délimitées ; leurs contours sont nets, tranchés ; les noyaux ressortent jusque dans leurs plus petits détails et avec vigueur, du corps même de la cellule ; le protoplasma est bien conservé, pur, intact. Gela est vrai pour tous les organismes qui ont fourni des préparations, et concerne aussi bien les différents tissus épithéliaux que les variétés du tissu conjonctif et le cartilage embryonnaire ou permanent. Les éléments des fibres musculaires lisses sont, il est vrai, un peu ratatinés, les fibres sfriées également, mais à un moindre degré; mais les stries elles-mêmes et les noyaux ressortent ayec une grande netteté et sont absolument bien fixés. Les globules rouges du sang sont dans un état de conservation et de couleur tout à fait remarquable. Au point de vue de leur coloration subséquente, les éléments fixés sont Shan bles de passer par toutes les méthodes les plus usuelles. La coloration des noyaux, celle du protoplasma, celle aussi des mucosités de sé- crétion, donnent dans ces conditions des résultats qui n’ont pas encore été atteints jusqu'ici. Au point de vue des différents organes des mammifères qui, entre mes mains, ont fourni la plus grande partie des préparations microscopiques auxquelles je fais allu- sion (jusqu'ici 250 préparations de garde), je mentionne en première ligne les glandes, sur lesquelles le liquide de ZENKER me semble agir d’une façon tout à fait particulière. Ici, la fixation est vraiment extraordinaire, aussi les belles images qu'ont données les glandes sous-maxillaire et thyroïde, le testicule, le foie, le pancréas notamment, mais avant tout l'ovaire, sont-elles, de l’aveu de techniciens expérimentés, Die chables. C’est un plaisir de voir avec quelle netteté ne les acini, les conduits intra- lobulaires, les canaux excréteurs, le dessin si précis en ses détails du pancréas, d’une étude difficile d'ordinaire à cause de la rapidité avec laquelle l’organe subit l'auto- digestion, les lignes de démarcation tranchées entre les cellules aux différents stades de gonflement, le lumen des conduits, le bosselé des noyaux. Sur l'ovaire, qui rem- TRAVAUX ORIGINAUX.. 991 porte le prix, les follicules ne présentent aucune trace de ratatinement, ni entre les cellules de la membrane granuleuse et la zone pellucide, ni entre celle-ci et l’ovule. L'action fixative du liquide de Zexxer sur les tissus en général ct particulièrement sur les différentes portions de l'intestin est si prompte, que sur la très grande partie des villosités par exemple, nous n'avons pas pu constater de ratatinement, de sorte qu’on peut voir le revêtement épithélial appliqué directement sur la tunique propre ou chorion de la villosité. Les cellules caliciformes sont fixées d’une façon complète, et les différents stades de sécrétion nettement marqués aussi bien au sommet des villosités que dans les cryptes de LisBeRkUEN. Le liquide muqueux de sécrétion, soit dans l’intérieur même des glandes, soit à l’orifice où il forme une gouttelette caractéristique, est si bien fixé qu'on peut le colorer d’une manière saisissante. (Hématoxyline DELArIELD.) Les cellules principales, ainsi que les cellules bordantes des glandes stomacales, très nettement différenciées, se laissent colorer très régulièrement, les secondes sur- tout (rouge-congo). + Le foie qui, d'ordinaire, est plus ou moins macéré ensuite des bains par lesquels l’or- .gane doit passer dans le cours des méthodes colorantes, se présente très bien. Il ne m'est pas possible de passer toutes les autres préparations en revue, d'autant que je ne saurais pas lesquelles mettre en évidence au détriment des autres: parmi les plus belles je mentionnerai celles de la langue (fibres musculaires peu ratatinées), de l’œil, du rein, de l’utérus, de la trachée. Pour ne pas faire de répétitions, je me borne à dire que les préparations des autres objets (tête de grenouille, de salamandre, chat, ver de terre, etc.) ont fourni les . mêmes résultats excellents. En ce qui concerne le système nerveux central, nos observations faites sur les objets précités confirment les assertions de Zexker. Cet auteur affirme qu'après quinze jours d'immersion dans son liquide, les pièces du système nerveux central sont sus- ceptibles d’être traitées selon la méthode de WeiGerT, mais il recommande pour ces pièces d'augmenter d’un peu la quantité du bichromate de potasse. Il dit avoir ob- tenu de bons résultats de la coloration à la nigrosine sur des objets ayant été fixés pendant vingt-quatre heures. Les petits cerveaux que j’ai eus à ma disposition ont baigné pendant quarantc-huit heures dans le liquide de ZENKER, et passé vingt-cinq et quinze jours dans l'alcool iodé. Ils se laissent très bien couper ; le résultat de la fixation est satisfaisant. Les coupes sériées ne sont pas encore terminées, aussi je me réserve de revenir sur Ce sujet après avoir entrepris de nouvelles expériences relatives au système nerveux central. Sur les embryons (colorés tx foto) la fixation est superbe et surpasse celle de tous les procédés employés jusqu’à présent, même le sublimé, le picro-sublimé, etc. La coloration est irréprochable. Il est vrai que nous ne pouvons pas comparer les résultats des séries fixés au moyen du liquide de Zexker, à ceux de la méthode au chlorure de platine-sublimé-cochenille-alun de Ras, et qui, entre les mains de ce savant, a fourni de si belles choses, parce que jusqu’à présent cette méthode ne nous à pas encore réussi. : À l'avantage d'ordre technique relativement à la fixation des éléments histologiques que présente le liquide de ZENKER, et à sa supériorité marquée sur les mélanges 999 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. osmiques usuels, s’en ajoute un autre d'ordre économique, celui d’être d’un prix excessivement modique. Lorsqu'on réfléchit, comme le dit ZENKER avec raison, qu’un litre de liquide de FLEMMING par exemple, contenant 4 grammes d’acide osmique, coùte au bas mot18 à 20 fr. quand on prépare le mélange soi-même, et 30 à 40 fr. quand on l’achète tout préparé, que le liquide de Hermanx coûte plus cher encore, on comprend quelle précieuse ressource le liquide de ZENKER constitue pour le laboratoire et pour le particulier, puisqu’un litre du mélange revient à moins d'un franc. Avec le temps, la composition du liquide ne subit pas d’altérations (sans acide acétique), la teneur en sublimé et en sels chromiques reste la même, aussi peut- on dès l’abord en préparer d'assez grandes quantités. En entreprenant l'étude qui précède, mon intention était d'attirer l’attention des techniciens sur les mérites incontestables du liquide de Zexker, et de leur présenter comme un historique des premiers résultats obtenus. Les observations que j'ai été à même de faire durant le cours de nos expériences m'ont permis de serrer de plus près la méthode qui doit être appliquée pour la vulgarisation du nouveau mélange ; aussi, le but que je me propose, en recommandant chaudement ce liquide sera-t-il atteint si Les appréciations favorables que je viens d'émettre pouvaient être parta- gées par autrui. Zürich, novembre 1894. LES YEUX PARIÉTAUX ACCESSOIRES D'cANGUIS FRAGILIS SOUS LE RAPPORT DE LEUR SITUATION, DE LEUR NOMBRE ET DE LEUR FRÉQUENCE RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES D'un travail entrepris sous les auspices de la fondation Elizabeth Thomson Par A. PRENANT PROFESSEUR D'HISTOLOGIE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE LE NANCY Dans une note antérieure’, j'ai confirmé l’existence des yeux pariétaux accessoires déjà vus auparavant par Duvaz et KazT?, LevpiG® et Carrière “ chez Anguis fragilis. Outre les publications de ces auteurs, il n'existe, depuis l’apparition de ma note, dans la bibliographie relative à l'œil pariétal accessoire des Lacertiliens, que les données suivantes : Rirrer, chez Phrynosoma coronata, a observé au-devant de l’œil principal une vésicule qu'il a nommée « vésicule épiphysaire » et qu’il a homologuée à la vésicule pinéale inférieure des Gyclostomes, ou « organe parapinéal » de STuDNIGKA ; il com- pare cette vésicule épiphysaire à l’œil pariétal accessoire d'Anguis fragilis. De KLwnekowsrRôüM° a décrit récemment chez Iguana tuberculata un œil secondaire qui se forme à l’extrémité de l’épiphyse pinéale, et qu'il appelle « œil pinéal » (Zirbelauge). Après que l’œil pariétal s’est isolé par étranglement du reste de l’épi- physe primaire”, la partie distale de la pinéale (Zirbel, partie restante de l’épiphyse primaire) parcourt un développement parallèle à celui de l'œil pariétal. Ghez quelques embryons même et chez un adulte, l’auteur a vu le développement s’avancer plus loin, et un véritable « œil pinéal » se former. Chez des embryons de 24-26 jours, l'œil pinéal se montre comme un petit renflement de l’extrémité de la pinéale ; ce renflement est creux, et sa cavité communique par un étroit canal avec la lumière du tube pinéal dont il est nettement une portion détachée. La structure histologique concorde avec celle de l'œil pariétal ; il y a un cristallin non pigmenté et une rétine dont la couche interne est fortement pigmentée. Ghez un Iguane adulte, l’organisa- 1. Sur l’œil pariétal accessoire. Anatomischer Anzeiger, Bd. IV, n° 4, 1898. 2. Duvaz et Karr. Des yeux pinéaux multiples chez l’orvet. Soc. de biologie, 1886, n° 6. 3. Leypie. Das Parietalorgan der Amphibien und Reptilien. Abhandl. d. Senckeb. Naturf. Ges., Bd. XVI, 1890. 4. Carrière, Neue Untersuchungen über das Parietalorgan. Biol. Centralblatt, 1889, n°5. 5. Rirrer. On the Presence of a Parapineal Organ in Phrynosoma. Analom. Anzeiger, 1894, n°05 24-95. 6. De Kuixcxowsrrôs, Beïiträge zur Kenntniss des Parielaiauges. Zoolog. Jahrbücher, Bd. VII, 1894. 7. On sait que pour cet auteur l’œil pariétal et l’épiphyse ne sont que les.parlies distale - et proximale d’une méme ébauche. PTS AN VE NTI DR Se ride cas. 9294 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. lion de l’œil pinéal en question était encore plus parfaite (fig. 6 et 16). L'auteur homologue cette formation avec la vésicule épiphysaire décrite par Rirrer chez Phrynosoma. I] range aussi dans la même catégorie la « vésicule oculaire secon- daire » signalée par SPexcer chez Plica umbra'. KLNckowsrrôm ajoute qu'il a trouvé deux fois chez des embryons d’Iguane la disposition décrite par SPENGER chez Plica: savoir l'œil pinéal soudé à l’œil pariétal ; il croit du reste que cette dispo- sition est le résultat plutôt d'un isolement incomplet que d’une soudure secondaire. Le récent travail de FrancoïTe? ne contient aucune donnée relative à l’œil pariétal accessoire. Une partie des propositions que j’émettais, vers la fin de mon précédent mémoire, en me fondant tant sur mes observations personnelles que sur celles de mes pré- décesseurs surtout, demeurent encore dans le même état où je les avais laissées ; aucune donnée nouvelle n’est venue ni les infirmer ni les étayer. Voici ces propositions. Les formations accessoires de l'appareil pariétal : 1° sont localisées à une seule espèce, Axguis fragilis ; 2° sont limitées à la période em- bryonnaire ; 3° offrent chez les embryons une grande varièté dans leur constitution ; 4° sont inconstantes. : La première proposition doit-elle être retirée, en présence des observations de Rirren, de Kuekowsrrôm et de celle de SPENGER *? Comme le remarque Rire lui- même, sa vésicule parapinéale ou épiphysaire de Phrynosoma ne peut être homologuée pour le moment à l’œil pariétal accessoire que DuvaLz et KaLr, LEYDIG, GARRIÈRE et moi avons décrit chez Anguis, et cela pour une raison absolument péremptoire : l'œil pariétal accessoire d’Anguis est toujours post-pinéal (situé derrière l’œil pariétal principal ou œil pinéal), tandis que la vésicule de Phrynosoma est præ-pinéale. Ajoutons que la constitution de l’œil pariétal accessoire et celle de la vésicule parapinéale sont absolument différentes. Qu'il y ait des homologies à établir entre les yeux pariétaux accessoires et diverses autres formations de la région pinéale, c’est ce que je ne contesterai pas, ayant donné moi-même dans ma note antérieure un aperçu des homologies possibles, auquel j'ajouterai maintenant le rapprochement à faire avec la vésicule parapinéale de Phrynosoma (Rirrer) et la paire antérieure de vésicules optiques accessoires que les embryons de Sélaciens ont montrée à Loey. Mais ces homologies me paraissent encore un résultat de l'avenir. Il en est autrement avec les observations de KLnckowsrrôu et celle de SPENCER. Nul doute que les yeux pinéaux que ces auteurs ont vus chez Iguana tuberculata et Plica umbra ne soient de même nature que les yeux pariétaux accessoires d’Anguis fragilis. « En second lieu, disais-je dans la note précitée, il faudra étudier le mode de développement des organes pariétaux accessoires, sur lequel nous n'avons aucune donnée, bien que BÉRANEGK, STRAHL et MAR1IN, FRANCOTTE aient examiné de nom- 1. Srencer. The Presence and Structure of the pineal Eye in Lacerlilia. Quart. Journ. of micr. Sc., vol. XXVII, 1886, p. 195, pl. XIX, fig. 35. 2. Fraxcorre. Note sur l’œil pariétal, l’épiphyse, la paraphyse et les plexus choroïdes du troisième ventricule. Bul!. de l’Acad. roy. des sciences de Belgique, 1894. 3. L'observation de Spsxcer m'avait échappé. Je dois à M. pe Kucrowsrrôm de me l'avoir signalée par lettre avant que j'en aie lu la relation dans son travail. La figure 35 (pl. XIX) de Srexcer est absolument démonstrative. COTE eu LD nan e0 Lt CON EN ES F Xe 4 2. TRAVAUX ORIGINAUX. 995 breuses coupes de têtes d’embryons d'Orvet de tous les âges. De plus, Duvaz et Kazr ne disent pas s'ils ont trouvé les yeux pariélaux chez l'embryon ou chez l'adulte, et les observations de LevpiG, qui nie catégoriquement leur présence chez l'animal développé, devant seules entrer en ligne de compte sur ce point, il y aurait lieu de vérifier si réellement ces yeux disparaissent chez l'adulte et d'étudier les circonstances de leur disparition. » Relativement à la première question, pe KzNakowstrrôu seul est positif. Pour lui, son « œil pinéal » est une partie séparée par étranglement de l'épiphyse primitive, les deux autres portions formant l’œil pariétal et la pinéale. DuvaLz et KaLT avaient au- paravant supposé que leurs yeux pinéaux multiples naïssaient par bourgeonnement de l’épiphyse. Je n'apporte du reste aucune donnée pour la solution du problème. Quant à la deuxième question, l'existence des yeux accessoires chez le Lacertilien adulte paraît bien établie, contrairement à ce que j'avais admis sur la foi des obser- vations de LevypiG. SPeNcer en effet chez Plica uinbra, KuNckowsrrüM chez Iguana tuberculala ont observé un œil supplémentaire à l’état adulte. Il est d’ailleurs pro- bable que les recherches de Duvaz et KALT ont aussi porté sur des animaux adultes. Pour moi, j'ai trouvé chez deux Orvets, longs de 23 centimètres environ, un œil pariétal accessoire, ne différant ni par sa forme, ni par sa constitution, ni par sa situation de ce qu'il est chez des embryons. Chez d’autres jeunes Orvets, par cont:e, cet œil faisait défaut. Je me borne pour le moment à cette constatation ; la saison favorable venue, j'espère pouvoir confirmer le fait sur des matériaux plus abondants. Mes observations présentes, à part cela, se rapportent uniquement à des embryons. ve La variation histologique du système pariétal est en troisième lieu le fait sur lequel j'attirais précédemment l'attention. Cette variation, je l'avais qualifiée d’histologique dans mon travail antérieur. L’épithète d’anatomique aurait été plus juste ; car les yeux pariétaux accessoires varient peu quant à leur constitution histologique, cette consti- tution étant d’ailleurs très simple. Au point de vue histologique, un seul caractère est important, mais alors exigible de toutes les formations que l’on veut qualifier d'œil pariétal accessoire ; c’est la pignentation. La pigmentation est la condition sine qud non d'un œil, et c’est aussi dans un organe visuel le caractère le plus primitif, par conséquent celui qui a le plus de valeur. Tous les organes que j'ai considérés comme yeux pariétaux accessoires étaient pigmentés, et j'ai refusé cette signilication à toutes les formations plus ou moins semblables qui ne l’étaient pas. Il est important de noter que cette pigmentation, bien que n’existant pas d'emblée d’une facon primitive, est cependant irès précoce dans l’appareil pariétal ; elle parait à une époque où les autres parties du voisinage, la peau par exemple, sont encore dépourvues de pigment; c’est du reste la condition qui la rend caractéristique. Si les yeux pariétaux accessoires présentent une grande simplicité et une grande uniformité de structure, ils offrent au contraire, chez des embryons du même âge et bien plus de la même portée, de grandes différences quant à leur forme, leur dimension et surtout leur situation, bref au point de vue anatomique. La forme des yeux pariétaux accessoires est habituellement arrondie sur des coupes plus ou moins rigoureusement sagittales de la tête; mais on peut aussi leur trouver une forme plutit polyédrique. Les dimensions sont sujettes à de fortes variations. Les plus gros yeux accessoires que j'ai observés mesuraient environ, dans leur plus grand diamètre, le tiers de l'œil x dE 2 ait Qu pre a dater 0e ES dé CR RS EPL CUS ’ 9226 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. pariétal principal. Les variations de diamètre entre yeux pariétaux accessoires différents peuvent être dans le rapport de { à 3. Le plus intéressant point à examiner, dans l’anatomie des yeux accessoires, est celui de leur situation et de leurs rapports avec les organes voisins, notamment l’épiphyse, l'œil pariétal principal et les plexus choroïdes. Quatre cas peuvent à cet égard se présenter, dont un très fréquent et un autre absolument exceptionnel. Le plus souvent (16 fois) l'œil accessoire est situé entre l’épiphyse et l'œil principal, à peu près à égale distance de l’un et de l’autre, généralement un peu au-dessous d'un plan horizontal passant par l’axe de la partie horizontale de l’épiphyse et par le grand diamètre de l’œil pariétal principal. Le plus souvent alors, cet œil n’est pas contenu dans le plan sagittal médian, mais en dehors de ce plan, ainsi que je l’avais observé déjà dans ma note antérieure ; c’est-à-dire qu’on le voit dans des coupes qui ne présentent plus l'œil pariètal qu'en section tangentielle. Je désigne cette posi- tion sous le nom d’ixterpariéto-épiphysaire. L’'œil interpariéto-épiphysaire est le seul qui ait été observé par Duvaz et KaLr, par LevniG et par moi-même tout d’abord. Moins fréquemment (7 fois), l'œil pariétal accessoire peut être appelé, de par sa situation, épiphysaire. C’est qu’en effet il a dans ces cas des connexions plus ou moins étroites avec l'épiphyse. Habituellement il est situé à l'extrémité antérieure de l’épiphyse, à laquelle il est contigu, tout en en étant nettement séparé, sous la forme d'un corps arrondi, pigmenté, pourvu ou non d'une lumière. Une fois j'ai trouvé un œil accessoire dans la concavité du coude formé par les portions verticale et horizontale de l’épiphyse. Une autre fois j'ai rencontré, non plus en dehors de l’épiphyse, mais au milieu même de sa substance, et au niveau du coude de ses deux portions, un amas de cellules pigmentées, orientées radiairement et repré- sentant indubitablement un œil accessoire. La position épiphysaire n’a guêre été | observée que par KLNGKOwWwSTRÜM chez Iguana. Duvaz et KALT ont seulement admis 1 que les yeux accessoires qu’ils ont observés (et qui étaient interpariéto-épiphysaires) étaient formés par bourgeonnement de l’épiphyse; cela donne à penser qu’à un certain moment de leur évolution ils ont dû présenter une position épiphysaire. Gette supposition a été vérifiée par KLINGKOwWSTRÔM dans ses traits essentiels ; le proces- sus cependant est pour lui différent. Son « œil pinéal » se forme en effet non par bourgeonnement secondaire de l’épiphyse, mais par étranglement et séparation d’une partie du diverticule épiphysaire primitif. L’œil ainsi formé occupe une situation à l'extrémité antérieure de l’épiphyse, que l’on peut considérer comme épiphysaire, bien qu’elle puisse aussi être regardée comme interpariéto-épiphysaire (voir, par exemple, fig. 6). Il m’a été donné (4 fois) de constater une autre situation, tout à fait remarquable, de l'œil pariétal accessoire. En suivant la série des coupes de l’œil pariétal prin- cipal, je me suis convaincu, dans ces cas, qu'indépendamment de la lumière spacieuse dont est creusé cet œil, il peut exister un autre lumen, de dimensions minimes, autour duquel les cellules rétiniennes sont agencées radiairement et présentent une pigmentation plus abondante. Le lumen peut d’ailleurs faire défaut ou être tellement réduit qu'il échappe à l'observation; mais même dans ce cas, l’ordonnancement différent des cellules, leur centrage autour d’un point situé en pleine paroi rétinienne, donnent déjà, même à un faible grossissement, l'impression d'un œil pariétal accessoire inclus dans l'organe principal. Je désigne cet œil accessoire TRAVAUX ORIGINAUX. HT ainsi situé sous le nom de parictal, ou, mieux, d’irérapariétal. Il est possible que CARRIÈRE ait eu l'occasion d'observer une pareille position de l’œil pariétal accessoire. Il a vu en effet un bourgeon hémisphérique de la paroi de l’œil principal, contenant un diverticule étroit de la lumière de ce dernier ; sur les coupes sagittales ce diverticule est placé, sous forme d’une petite vésicule, à côté (en arrière) de la grande vésicule, mais à l'intérieur de l’enveloppe conjonctive de celle-ci; sans doute il existe une communication rétrécie entre les deux lumières. Il identifie d’ailleurs le diverticule en question avec l’organe pariétal accessoire de Leypie. Pour mon compte, je n’ai pas vu, dans le cas d'œil intrapariétal, de communication entre les deux lumières ; du reste, l’œil accessoire intrapariétal est habituellement éloigné de la cavité de l'organe principal, car on ne l’observe que sur des coupes qui intéressent celui-ci tangentiellement. KLNakowsrRÔM chez Iguana et SPENGER chez Plica n’ont pas eu af- faire à un œil accessoire en situation pariétale, à en juger du moins par la figure de SpEx- cer (fig. 33). Dans mes cas, il y a plus que l’accolement et même la soudure, décrits par ces auteurs ; il existe une véritable inclusion de l’œil accessoire dans l'organe principal. Enfin, une fois, j'ai trouvé, à une grande distance et de l’épiphyse et de l’œil parié- tal, au niveau de la face dorsale des plexus choroïdes, un petit organe arrondi, creux, limité par des cellules pigmentées. Ge n’est peut-être là que l’un des replis de l’épi- thélium choroïdien vu en coupe. La pigmentation de cette partie lui communique toutefois un aspect absolument spécial, comparable à celui d’un œil accessoire véri- _ fable. J'en fais une quatrième variété topographique, l’œil accessoire choroëdien. En résumé, relativement à la situation qu’offrent les yeux accessoires de l'appareil pariétal, il y a deux faits à mettre surtout en relief. En premier lieu, ces yeux accessoires sont habituellement situés en dehors du plan médian. En deuxième lieu, ils occupent plusieurs positions différentes par rapport aux organes voisins (œil pariétal principal, épiphyse, plexus choroïdes), el à cet égard peuvent être divisés en quatre catégories, d'importance numérique inégale : les yeux interpariéto-épi- physaires, les yeux épiphysaires, les yeux intrapariétaux, l’œil choroïdien. Il me reste à examiner maintenant les yeux accessoires au point de vue de leur nombre et de leur fréquence. Dans la majorité des cas, il n’existe qu’un seul organe accessoire sur le même individu. D'autres fois, ainsi que Duvaz et Kazr d’une part, Leypi& d'autre part l'ont constaté, il y en a deux et même trois chez le même embryon. Sur vingt-deux cas d'œil accessoire qu’il m'a été donné d'observer (dont trois cas un peu douteux), j'ai trouvé deux fois cet organe double, et deux fois aussi je l’ai vu triple. Dans les deux cas où l’organe était doublement représenté, il s'agissait chaque fois de deux yeux interpariéto-épiphysaires, l’un plus petit que l’autre. Dans l’un des cas à or- gane triple, les trois veux étaient épiphysaires. Quant au deuxième cas d’organe triple, un œil intrapariétal était associé à deux yeux interpariéto-épiphysaires. La question de la fréquence de ces formations me parait offrir quelque intérêt. C’est même pour chercher à la résoudre que j’ai entrepris ces recherches. Dans mon travail antérieur, je m’exprimais à ce sujet de la façon suivante: « Plus intéressante encore est l’inconstance de l’un des organes pariétaux accessoires ou même de tous les deux. Si l’on songe en effet à la quantité d'individus de l'espèce A. fragilis, soit adultes, soit embryonnaires qui ont été examinés, et si l'on compare à ce chiffre considérable le nombre beaucoup plus faible d'observations d’œil pariétal accessoire, 928 BIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE. cefte inconstance saute aux yeux et entraine l'idée que l’organe ou les organes pariétaux accessoires, plus souvent absents que présents, représentent une variété anatomique, une anomalie. » Gette supposition se trouve vérifiée par les résultats du présent travail. Mais le nombre des cas d’anomalie a été considérablement augmenté, comparativement à mes évaluations antérieures (qui n'étaient du reste que très approximatives), parce que mon attention était portée spécialement sur ce point, ef que j'ai pu ainsi découvrir des yeux qui autrement m’auraient échappé. Pour 47 embryons que j'ai examinés, le nombre des cas, c'est-à-dire des individus porteurs d'yeux accessoires (en y comprenant deux cas douteux) s'élève à 22 ; soit une proportion d'à peu près 47 p. 100. Ce chiffre doit de plus être considéré comme quelque peu inférieur à la réalité ; car certaines de mes séries ne sont pas absolument complètes et continues, quelques coupes étant cà et là déchirées (parfois celles qui intéressent la région pariétale), de sorte qu'un œil accessoire de petite taille, visible seulement sur deux ou trois: coupes, a pu passer inaperçu. D’après les chiffres qui précèdent, on devra donc dire que : les embryons d’Orvet possèdent un œil ou des yeux pariétaux accessoires presque aussi souvent qu'ils en sont dépourvus ; la présence de ces yeux est chez eux une anomalie extrêmement fréquente. Restent plusieurs questions à débattre. En premier lieu, l'apparition de l’anomalie est-elle ou non sous la dépendance de l’hérédité? En d’autres termes, trouve-t-on les cas normaux et anormaux mélangés et tour à tour représentés chez les divers individus d’une même portée? Ou bien au contraire les yeux accessoires sont-ils l’apanage de certaines portées, tandis que dans d’autres ils font défaut ? Ma statistique n’est pas assez importante pour me permettre de trancher la question. Je ne veux cependant pas négliger de relater ici les faits qui peuvent contribuer à nous donner la solution du prob'ème. J'ai eu à ma disposition les portées suivantes : portée de 12 embryons de 50 millimètres de long (10 individus examinés); — portée de 10 embryons de 53 millimètres (10 individus examinés); — portée de {2 embryons de 60 millimètres (11 examinés) ; — portée de 14 embryons de 65 millimètres (14 examinés !). Or sur ces différentes portées, il en est une, celle de 12 embryons de 50 millimètres de long, dont les 10 individus observés manquaient tous d'organe accessoire. Dans les autres portées, le nombre des absences était plus ou moins inférieur à celui des présences, soit : portée de 10 embryons de 53millimètres, 3 cas négatifs sur 10 observations; — portée de 12 embryons de 60 millimètres, 6 cas négatifs sur {1 observations, — portée de 14 embryons de Go millimètres, 6 cas négatifs sur 14 observations. L'absence complète de l'œil ac- cessoire chez tous les embryons de 50 millimètres est digne de remarque. Quelle est l’époque de l'apparition de l’anomalie ? Elle est certainement assez tardive. Je n’ai pas frouvé d’œil accessoire caractérisé chez plusieurs embryons de 30 millimètres de long que j'ai débités en coupes. J'ai vu seulement deux fois à cet âge l’épiphyse produire à son extrémité antérieure un petit nodule creusé d’une 1. Je ne fais pas entrer en ligne de compte, dans cette liste, deux embryons à terme d’une longueur de 10 centimètres, provenant d’une portée de 6, parce que le nombre des individus examinés dans celte portée n’est pas assez considérable pour autoriser une conclusion quelconque. TRAVAUX ORIGINAUX. 999 lumière, mais dépourvu de pigment, comme du reste l'œil pariétal principal lui- même l’est à cette époque. Il ne semblait pas que la présence de ce nodule fût le résultat d’une orientation particulière de la coupe, qui aurait détaché, sous la forme d’un organe plus ou moins isolé, une portion de l’épiphyse et de sa lumière. Sommes- nous en présence du processus de bourgeonnement de la part de l’épiphyse, auquel Duvaz et Karr attribuent la genèse des yeux pinéaux accessoires? De nouvelles recherches devront trancher la question du mode de formation de ces organes. IL paraît établi par celles-ci que les yeux accessoires se montrent bien caractérisés chez des embryons ayant plus de 30 millimètres et moins de 50 millimètres de longueur; un intermédiaire entre ces deux stades me fait encore défaut. Enfin peut-on penser que les yeux accessoires sont des formations embryonnaires, destinées à disparaître chez l'adulte ? Je ne le crois pas, puisque chez de jeunes Orvets (long. 23 centimètres) j'ai retrouvé ces yeux, et que, d'autre part, les obser- vations positives de Duvaz et Kazr portent vraisemblablement sur des animaux adultes ou jeunes tout au plus. IL est donc probable que les yeux accessoires persistent à l’état adulte, sans subir de régression, conservant, de même que l’œil principal, la constitution rudimentaire qui est le cachet imprimé dès l’âge embryonnaire à tout l'appareil pariétal. Les conclusions exactes de ce travail préliminaire sont dans le tableau même qui le termine. Donnons-en d’autre part un aperçu approximatif. 1° Le nombre des cas d’yeux pariétaux accessoires n’est que de très peu inférieur chez les embryons d’Orvet à celui des absences de ces formations ; la présence d’un œil pariétal accessoire est donc une anomalie extrêmement fréquente chez ces embryons. 20 Exceptionnellement on trouve sur un même individu deux et même trois yeux accessoires. 3° Ces yeux sont généralement placés en dehors du plan médian de la tête. Leur situation par rapport aux organes voisins permet de les distinguer en : interpariéto- épiphysaires, situés entre l’épiphyse et l'œil principal, les plus fréquents ; — épiphy- saires (accolés ou incorporés à l’épiphyse) ; — intrapariétaux (inclus dans l’œil pariétal principal) ; — choroïdiens (voisin des plexus choroïdes), exceptionnels. Mofal#destembryons examinés He Nc Lin. 0 0 0 6 47 Total des cas d'absence certaine. à: 2... ee , 25 — de présence certaine. . . . . . . . . . . . . : 20 — douteux (rattachés aux cas positifs dans le reste du tableau) 2 Total des yeux accessoires observés (y compris les cas douteux et com- prenant deux cas d’œil double, deux cas d’œil triple) . . . , . . ., 28 Veux interpariélo-épIDhyS ALES NT ee le Ce 16 VEURRÉDIDLYEAITES PME Een SEE NE CO TU Aie Re Ne 7 Venxs INTTAPATIG AU Ne EN Need te Maine eee ele ten le tee ere ie Te 4 CHI CHOTOÏTEN TS EE A Ne CE CT ONE ete ee 1 BIBLIOGR. ANAT., T. 11, N° 6. 17 LE PONT DE VNAROTE Par S. R. CAJAL PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE MADRID La morphologie et les connexions des cellules des ganglions du pont de Varole sont très peu connues. C’est à Livio ViNcENzI' que nous devons la première étude de cette région nerveuse, faite avec la méthode de Got. Il décrivit les cellules de ces ganglions comme des corpuscules petits, fusiformes ou triangulaires et à expan- sions ramifiées. KÜLLIKER?, en imprégnant ces éléments chez le chat et le lapin, a confirmé la description de Vixcenzt et a trouvé de plus un plexus interstitiel de fibres, pour la plupart à myéline, dont avait déjà parlé BecaTeRew*. Mais ni ViNcenz1, ni KôzziKer ne semblent avoir pu suivre assez loin les cylindres-axes des cellules de la protubérance. Nos recherches, exécutées à l’aide des méthodes de Gozar et de WeIGerr, sur le chien, le chat, le cobaye, la souris et Le rat blancs, nous permettent de donner comme certaines les conclusions sui vantes relatives au pont de Varole. Les fascicules composant les faisceaux pyramidaux fournissent, à leur passage dans la protubérance, une quantité extraordinaire de collatérales, très fines, dicho- tomisées plusieurs fois et se terminant librement entre les cellules du pont. Ges collatérales remplissent toute la masse grise, et leur trajet y est différent suivant leur origine. Gelles qui proviennent des fascicules antérieurs des pyramides se rendent dans la masse centrale et ont pour la plupart une direction antéro-postérieure. Gelles qui procèdent des fascicules plus profonds se perdent dans les travées grises inter- calaires. Toute la substance grise de la protubérance est ainsi le lieu d’un plexus très serré, formé par ces collatérales et leurs ramifications. On voit dans ce plexus des espaces libres, où doivent exister les cellules nerveuses (fig. 1, D). L'aspect des cellules protubérantielles est tantôt triangulaire, tantôt étoilé, tantôt fusiforme ; leur volume est comparable à celui des corpuscules des olives bulbaires. Elles occupent tout l’espace interposé entre les fibres transversales plus superficielles et le plan antérieur du lemnisque interne ou portion moyenne du ruban de Re. Beaucoup de ces cellules remplissent les intervalles interfasciculaires des pyramides, et montrent là une disposition plus ou moins horizontale (fig. 1). Leurs expansions protoplasmiques, variqueuses, dichotomisées à plusieurs reprises, ne s'étendent pas très loin et n’ont pas de direction préférée. _ Leur cylindre-axe est fin ; il ne fournit pas de collatérales; mais s’il en existe, elles doivent être très peu nombreuses, ou bien elles doivent se développer à une époque ultérieure à celle où nous avons pratiqué nos recherches (animaux nouveau- 1. Viscewzr: Sessions de l’Académie de Turin ; 2€ série, {. XXXVII, 1889. 2, Kôzuxer: Handbuch der Gewebelehre des Menschen, 6. Aufl. 1893. 3. Becarerew : Neurol. Centralblaitt, 1885, Bd. 5. TRAVAUX ORIGINAUX. 931 nés ou de quelques jours). Le trajet du cylindre-axe varie avec les régions de la substance grise. Les cylindres-axes nés des cellules situées en avant des pyramides, se portent d'ordinaire en avant, arrivent à la surface du pont et deviennent horizon- taux, pour se rendre, après avoir franchi la ligne médiane, aux faisceaux blancs du côté opposé. Pour d'autres cellules, le cylindre-axe va directement en arrière et se continue avec une fibre transversale de l’autre côté. Il y a cependant des cylindres- axes qui pénètrent, après un parcours direct ou sinueux et détourné, dans les paquets de fibres blanches de leur propre côté ; ces cylindres-axes se portent en dehors et ne franchissent pas la ligne médiane. En résumé: Les cylindres-axes des cellules protubérantielies se continuent, pour la plupart, avec les fibres des pédoncules moyens du côté opposé, et en nombre beaucoup moindre, avec les fibres pédonculaires moyennes de leur côté. Ceci n’est que le résultat de l’examen de nos préparations ; il ne nous est donc pas permis d'affirmer l'absence de cellules à cylindre-axe ayant d’autres rapports ; tout ce que nous pouvons dire, c’est que jusqu’à présent nous n’en avons point vu. ue $ S NASI N\ We ñ ! 7 RURALE Ki NU TAN NS RATE SRE (N 17 JR s SH Lise NN à RSS RUEQNUIEPR e NN AU A S NE Ha TT NN ei) M TN RS ELLE Z f A D =" } = Lil \ 2 a. Ets N y ANA \l) il Re T8 € k il jh SK DEN KO CEST OT PE “al il SRE NA à 2 4il RSR RER Ge 8e G NU NS À HN se TANT A \ NN RERQONKRER RER FE EEE hi. Peger-Lrealin ee ge. FIGURE 1. — Coupe transversale de la profubérance du chien nouveau-né, À, faisceau de la voie pyramidale; a, cellule dont le cylindre-axe se porte en de- B, lemnisque interne: hors ; D, plexus nerveux dû aux collatérales des py- b, cellule dont le cylindre-axe allait au raphé. ramides ; Tous les cylindres-axes sont indiqués par C. On peut, sur les coupes transverses de protubérance du rat âgé de quelques jours, suivre aisément les cylindres-axes des cellules du pont, tout le long des pédoncules cérébelleux moyens, jusqu'aux hémisphères cérébelleux dont ils constituent une 939 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. bonne parlie de la substance blanche. Dans quelques Cas nous avons eu le plaisir de les suivre jusque dans l’épaisseur même des lamelles cérébelleuses, et nous avons observé que ces cylindres-axes émettent de distance en distance des collatérales ascendantes allant dans la couche des grains. Les fibres d’origine protubérantielle ne peuvent guère être confondues avec les autres fibres de la substance blanche du cervelet, à cause de leur extrême ténuité et de leur imprégnation même, qui survient souvent alors que les autres fibres restent invisibles. a uw FIGURE 2. — Portion antérieure de la protuberance du rat de deux jours. c, cylindres-axes; B, lemnisque interne; È 5 de 0, collatérales des pyramides. A, pyramides; C, cellules protubérantielles; | Les pédoncules cérébelleux moyens contiennent aussi, on le sait, des fibres épaisses à médullisation plus précoce, fibres accumulées plus particulièrement dans le tiers postérieur de la protubérance, en ce point où les foyers gris diminuent notablement. Les expériences de Becarerew et de Mincazzini, Celles de Marc et les nôtres faites par la méthode des dégénérations, montrent que ces fibres épaisses naissent du cervelet, proviennent des cellules de PURKINIE, traversent le raphé protubérantiel et se terminent dans la substance réticulaire et dans le noyau réticulaire du toit de BEcHTEREW. Ces fibres agiraient, en ce point, sur des cellules dont les cylindres axes formeraient une voie longitudinale, en rapport, peut-être, comme le veut BEcH- TEREW, avec les noyaux d'origine des nerfs moteurs cràäniens. Ceux-ci subiraient ainsi l’influence régulatrice du cervelet. TRAVAUX ORIGINAUX. 933 KôLLIKER incline aussi à penser que la protubérance est constituée par deux sortes de fibres : les ceréripètes, provenant du poat de Varole et se terminant dans le cervelet, et les certrifuges, nées des cellules de PURKINIE et allant au pont où elles se mettraient en rapport avec l'hémisphère cérébelleux opposé. Ce n’est que chez le rat nouveau-né que nous avons pu imprégner les fibres (centrifuges) protubérantielles venues du cervelet. Ainsi que le fait voir la figure 3, ces fibres sont beaucoup plus volumineuses que celles fournies par les cellules du - pont de Varole; elles traversent, rassemblées en petits groupes, la ligne médiane, (un grand nombre passent entre les faisceaux secondaires des pyramides) et,parvenues en un point situé en dehors du lemnisque moyen, non loin de la racine descendante du trijumeau et derrière le noyau du facial, se recourbent brusquement pour prendre une direction antéro-postérieure (fig. 3, E). Quelques-unes de ces fibres se continuent _ par simple coude avec une fibre longitudinale ascendante ou descendante; la plupart, cependant, se bifurquent en deux branches ascendante el descendante égales ou inégales ; dans ce dernier cas, la branche descendante est d'ordinaire plus fine que l’ascendante ; le cas contraire est bien plus rare. Enfin on observe assez souvent que la fibre principale donne avant de se diviser une ou deux coilatérales qui semblent destinées aux olives supérieures (f#g. 3). Les branches de bifurcation, qui d’ailleurs ne sont pas toujours dans le même plan longitudinal, émettent elles-mêmes des collatéraies dont la terminaison a probablement lieu autour des cellules de la subs- tance réticulaire, et à l’intérieur des noyaux du facial et d’autres nerfs moteurs. S. PA fe ie s PA {, sir NE ( 83 Fe NOR TT) a I, NUE Me js F® nu mu Lee Lot lag | Va TL se l su sn à AT Se 7 da en NU HAS =, ALHEUR SA RULES se = il ae A Prat s Le jf ÿ hi ù À : ÿ eus #, il = as ete M en “ As Tq pre DT RS a 1e ALT \ Ÿ. î. FN nt h. à À 2 Tai US SE er PAIN Dr TH ÛTIO Mu uu à LOT al cl À il NS æ SO F À td ie W cat Net ie Mu = AU 7 Rem A h ee À TON] a A ps ] l “ Ta nd. 2 ÉRENIAEE Fraure 3. — Coupe frontale de la partie postérieure de la protubérance du rat nouveau-né. À, faisceaux des pyramides; db, leurs bifurcations; B, lemnisque interne ; | D, raphé; C, fibres venues du cervelet; ÆE, région de l’olive supérieure, Sans nier l’existence de fibres commissurales, comme celles de la seconde espèce de KôzuKER, ni prétendre préjuger de la solution des questions multiples encore soulevées par la structure du port de Varole, nous nous contenterons de donner comme certaines les conclusions anatomo-physiologiques suivantes. 934 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE. 1° Le pont de Varole est le lieu d’origine de la plus grande partie des fibres consti- tuant les pédoncules cérébelleux moyens; ces fibres pénètrent dans la substance blanche du cervelet, et vont de là dans l’écorce des lamelles cérébelleuses, où elles constituent, peut-être, les fibres grimpantes. é 20 La protubérance est aussi formée par des cylindres-axes des cellules de PURKINIE qui après avoir franchi la ligne médiane et l’avoir longée dans un sens plus ou moins vertical deviennent des fibres longitudinales dans la subslance réticulaire du côté opposé. ee 3° Ces faits, joints à celui de l’existence des collatérales protubérantielles de la voie pyramidale, jettent quelque lumière sur le mécanisme de l'influence du cerveau sur le cervelet. Supposons, par exemple, que le cerveau envoie tout le long de la voie pyramidale une incitation motrice volontaire aux muscles. Cette incitation, arrivée au niveau de la protubérance, dérivera, en partie, par les collatérales pyramidales et les fibres d'origine protubérantielle, jusque dans le cervelet. Là elle excitera les cellules de PurkinsE et celles qui leur sont subordonnées, à adjoindre à l'impulsion motrice un courant nerveux Coordinateur, qui pourra parvenir aux noyaux moteurs du bulbe et de la moelle épinière, soit par l’intermé- diaire de la seconde espèce de fibres protubérantielles, soit par les corps restiformes, soit encore par les fibres cérébelleuses descendantes de Marcxi du cordon antéro- latéral. IL résulterait de là que le cervelet a notion de toute impulsion motrice volontaire et que son concours est nécessaire pour l'exécution précise et coordonnée des mouvements. 6 4° La voie pyramidale est en rapport, par le moyen de ses collatérales, avec divers foyers gris de l’encéphale et de la moelle. Par exemple : avec les cellules des corps striés à l’aide des collatérales des petits faisceaux de la capsule interne ; avec la substance noire de SOEMMERING, par d’autres collatérales nées de la partie supérieure des pédoncules ; avec les cellules du pont, et par suite avec l’écorce du cervelet par les collatérales protubérantielles, et enfin, avec tous les noyaux moteurs du bulbe et de la moelle, par les collatérales des cordons. 10 décembre 1894. Le Directeur, D’ À, NICOLAS. nn € (0) © — nee TABLE DES MATIÈRES Bibiosraphie rune CRE DE GR AE EU RME Det 1-43-83-123-159-197 Ouvrages et articles ddachiques Ernie BU TON DEE 1-43-83-123-159-197 Méthodes techniques . . . . D Ge LO Q D 16 2-44-83-121-160-198 Embryogénie, organogénie, Distoge el Diéments ee de 2-44-83-124-160-198 HÉRAOLO TE RARE AN ERA PESE RS rt se ne 3-45-84-121-161-199 GETUICS NOM ESSUS RE RE RENE EE AR Re 4-45-86-126-163-200 Système locomoteur. (Squelette, articulations, muscles.) . . . . . 5-46-86-127-164-201 Système nerveux et organes des sens. (Téguments.) . . . : 6-47-87-127-165-202 Système vasculaire. (Sang et lymphe.) . . . . . . . . . pe 7-49-88-128-165-204 Tube digestif et organes annexes. (Appareil respiratoire, corps Ge ROITeRC LA UVYMUSS) Re CE er 2 ee 8-50-88-128-166-205 Oro AneSÉTÉMÉO UTC EE RENE ee CU: 8-51-89-129-166-206 Anthropologie anatomique. . . . . dre 8-52-89-130-167-206 Varia. (Monographies ; travaux rente nnant d. ct antinen à Voies Siquess descendance) de re ee Cu 9-53-89-130-167-206 INT AVS CSP ee ee no ee 0e crane a d1-D0-92-151-169-208 TRAVAUX ORIGINAUX L. Bsragan et G. Sainr-Remy. — Le parasitisme des sarcosporidies chez l’homme CAVÉCRT SURES) Eee ee ere done re One ere ee Sie Due Pate 79 P. Bouix. — Sur les connexions des dendrites des cellules ganglionnaïires dans la rétine (avec figures). RS DA NS A Eee AE 110 S. R. Casaz. — Le pont de Varole (avec figures). . . . . . . ARRET 230 J. Dumoxr. — Note sur le pressoir d'Hérophile ou confluent des sinus . . 121 P. Jacques. — Distribution et terminaisons des nerfs dans la trompe utérine . É 192 E. Laquesse. — La rate est-elle d’origine entodermique ou mésodermique ? (avec HURES)S te ten eee ne NU nd 7e OR ee EU Pa ES te 22 E. Lacuesse. — Développement du pancréas chez les sélaciens (avec figures) . 101 A. Lepougze. — Des conformations anomales des muscles de la face 0 05-184 A. Mercier. — À propos d'une nouvelle méthode de fixation (le liquide de HE EN ARE ET D TR TR PO one A Lane ER TENTE ONE oc PAL NS ER eR ES ANT RTS 210 P. MirropHaxow. — Un cas d’hermaphrodisme chez la grenouille (avec figures) . 32 236 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE A. Nrcozas. — Les « bourgeons germinatifs » dans l’intestin de la larve de sala- mandre. (avec ficures) A. NS NT RE EE NON EP A. Nicozas. — Recherches sur le développement de quelques éléments du larynx humain (avec ieures) MEN CE MCE AE EN EP A. PrenanT. — Des critériums qui peuvent servir à la détermination de la partie persislante du canal épendymaire (avec figure) . . . . . . . … . . . . À. PReNaxr. — Les yeux pariétaux accessoires d'Anguis fragilis sous le rapport de leur situation, de leur nombre et de leur fréquence. (Résullats préliminaires d’un travail entrepris sous les auspices de la fondation Élizabeth Thomson.) . Scauaz. — Utérus et vagin doubles (avec figures) . . . . . . .. . F. Tourneux. — Sur le mode de cloisonnement du cloaque et sur la formation de la cloison recto-urogénitale envisagés principalement chez l’embryon de MOUTON. J'me ane mea elle enfer A LAN SN LAN COTE SSP IREEE F,. Tourxeux. — Sur les modifications siructurales que présentent les fibrilles des muscles jaunes des insecles en passant de l'état de repos à l’état de con- traction(avec \fgnres).. SM soc utuer E N NECRE Vax Genucurex. — La neuroglie dans le cervelet de l’homme (avec figures) . . Nancy, impr. Berger-Levrault et Cie, 37 176 28 223 118 99 153 - 146 . si LEA PNA TS LOTS es £ Ye