af” rs sav rhs 2 : e : u mp : , k en à trs thre hey Le tes - ét À A or nd ne. RE DE A om » nan ina eee: CNE EE D? ut) Dos 7 9° detente atomes a “ nes aa Pa PA Mort PNR M hp D 4 an at dl 2 -t, PSE PR NRC EE] Lie dde eLit Fire ee ne ste Ann bre à rétine - Larerers are = cor Ra meer time PNA ren after Mères nee e pe Pre # ; DR A RE EE snthoih- to dtonlt Pr or sA A Fer s er ce res - . : DR si Ê tre . RON TEE des ” r- a » : u en S — ” : rues —. r m _ > ‘ minute > " ne ro PNR CORRE en 3 sn ke £ r EE £ È : sn - se è autes r ere rat aieterte tt " =. ... : : 3 0 n À dt AR rte deb . “ " nant tenants re Ph eet « # “ re de ut F Ê w P. M DR EL TT a ù ne + , r RS Pia Pr Aothet t-il sminiiatnnht eh ro . re en etre *# PQ PE RES POLE ET LP rates at #9 4 ru 0 957 nu 2 ve . : nt ere + Le PE RO nd AP he Paie . - ptet TT EE Je Se ARS Pr = DÉPRIME 0 _ ne Tant eh tennis : Tragrssishmne Met RS e an ah à mr Sp , OR apte pere et eee ma Rae £ pranet * : # à EE nntuse titi sm ere Le — ; - nn ro _ “ A Lo gp Ba ntal : mn = pu . es cave » Pants b2 Bb MP = DR Ron I = - a rare ER ET * . . at rte omis fenetnttonatafslinters "TA te us . = st a: . rc À é 2e Ronhte - d + , eee à d - . : ne s ag à PPT + ke HARVARD UNIVERSITY LIBRARY OF THE Museum of Comparative Zoology Revue des travaux en langue française 5 à 2 & E — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Tome XXII Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS BERGER-LEVRAULT, LIBRAIRES-ÉDITEURS PARIS (6°) | NANCY RUE DES BEAUX-ARTS, 5-7 , RUE DES GLACGIS, 18 Her 1912 _ LIGRARY Luss COLE 700 CE C CARBRIDEE MARS k 1912 Bi ob se . î \t à f. PamdIu | tn Does XXI | 1* fascicule 1912 © BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE —— | Publié sous la direction de M. A. NICOLAS si PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS 1e fascicule (pages 1 à 39 ), — Prix : 1 fr. 95 ( — CELL RD SD LIBRAIRIE BERGEHR-LEVRAULT, . PARIS (6°) | NANCY RUE DES BEAUX-AKTS, 5-7 | RUE DES GLACGIS, 18 Prix d'abonnement par volume : | FRANGE ET ÉTRANGER: 12 FR. Paru le 23 janvier 1912 Tout ce qui concerne la Rédaction doit être adréssé à M. le Docteur A. NICOLAS, 7, rue Pierre-Nicole prolongée, PARIS (V°) SOMMAIRE DU 1° FASCICULE Bibliographie. . . . . . . . . . PAS TRAVAUX ORIGINAUX CHARPY (A.) et MOUCHET (A.). — Études sur le péroné. — Articulations péronéo- tibiales, significations anatomique et physiologique de la membrane interosseuse de la:jambe 255 45072) 2 OP CO REP En Es 16 P. MULON. — Note sur la capsule surrénale e mouton. — Considérations histo- physiologiques es MU. ARS CAR RP ARS RS RS A A 30 P. MULON. — À propos de la ne de A. ra et Lelièvre : : « Les cellules conjonc- tives du.corps jaune'chez la femme. OUEN NE EN ER 36 Association des Anatomistes . . . . RECOMMANDATIONS A MM. LES AUTEURS sur le mode d'exécution des dessins MM. les Auteurs voudront bien livrer au net les figures accompagnant les travaux originaux, de manière qu’elles puissent être reproduites directement, sans autre intermédiaire, par la photogravure. Elles pourront être exécutées soit, et de préfé- rence, au trait, c'est-à-dire à la plume, soit aù crayon noir, soit en teinte plate (lavis). Éviter absolument l'emploi de la mine de plomb, ou crayon ordinaire. Pour les dessins à la plume, n’employer qu'une seule encre, aussi noïre que pos- sible. Pour les dessins au lavis, avoir soin également d'employer une couleur unique (tout sépia, ou tout encre de Chine). Ne donner sur le dessin absolument que ce qui doit être reproduit. Si les chiffres ou lettres de renvoi ne peuvent être calligraphiés, il vaut mieux les indiquer, ainsi que les traits de renvoi, séparément sur un calque. Comme papier, le bristol blanc lisse est préférable au papier rugueux. TIRAGES A PART Quarante exemplaires des travaux insérés seront fournis gratuitement aux auteurs. Les quantités d'exemplaires au delà de ce nombre sont facturées conformément au tarif suivant : NOMBRE D'EXEMPLAIRES NOMBRE DE PAGES 25 50 75 400 150 200 2 pages ou feuillet simple. .. . . . . s 2.45 2.65 2.85 Sms: 0) 3.62 4 pages ou quart de feuille . . . . . ... 3.25 3.50 3,15 4 » 4.45 4,85 8 pages ou demi-feuille. Ÿ Re 4.90 5.25 5.65 6 » 6.65 7.25 12 pages ou trois quarts de feuille 0e 8.15 8,75 9,40 10 » 11.10 12.10 16 pages ou une feuille. . LS TETE 9.75 10.50 11.25 12 > 13.25 14.50 Avec couverture passe-partout, en plus. 0.90 1.75 2.62 3.50 5.25 7 » Titre et couverture imprimée, en plus . . 8.69 9.23 9.85 10.50 11.75 13 » Chaque tome de la Bibliographie anatomique comprend vingt feuilles, paraissant en un certain nombre de fascicules dans le délai maxi- mum d’une année et sans périodicité régulière. Les tomes I et II (1893 et 1894) sont en vente au prix de 7 fr. 50 chacun; — les tomes III à V (1895 à 1897), à 40 fr. ; — les tomes VI à XXI (1898 à 191 1), à à 42 fr. — Les abonnés nouveaux peuvent acquérir à moitié prix la série des vingt tomes parus. PR ET LLC Er e JAT 1m 2% t - Le fs # < : _ K® + Perd Tome XXII 1° RE 1912 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE ————0-0 65 © © — BIBLIOGRAPHIE (1) I — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (BIOGRAPHIES — REVUES) Charpy. — Voir n° 5. 1 — Escat (E.). (1848-1891). Revue moderne de Médecine et de Chirurgie, 1911, t. IX, p. 411. 2 — Gravis (A.). — Le progrès de la cytologie et Les travaux d’ É. van Be- neden. Liéze, 1910, 20 p. in-8. 8 — Jolly (J.) — L'avenir des sciences morphologiques. Presse médicale, 1914, n° 89, p. 905-908. 4 — Laguesse (E.), — Revue annuelle d’Anatomie. Revue générale des Scien- ces, 1911, t. XXII, p. 70. Nicolas. — Voir n° 5. 5 — Poirier, Charpy, Nicolas. — Traité d'anatomie humaïne, 1911 (nouvelle édit.). T. I. Ostéologie, arthrologie. — T. II. Myologie. — T. V. Or- ganes des sens. Paris, in-8, Masson. 6 — Rouvière. — Précis d'anatomie et de dissection, t. I (tête, cou, mem- bre supérieur), in-8, 431 pages avec 197 figures, 1914, Paris, Masson et Cie, 12 fr. 7 — Rudaux (P.) thologie. Paris, in- -8. 8 — Testut (TL). 9 — Bambeke (van). | p. 168. anatomie, de physiologie et de pa- anatomie humaine. 6° édit., Paris, (tn in-8. Biologie, t. XXV, II — MÉTHODES TECHNIQUES 10 — Coustet (E.). — La Photographie instantanée des couleurs. Revue scien- tifique, t. XLIX, p. 239. (1) Par M. Branca. » BIBLIOGR. ANAT., 4, XXII Ù 1 9 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE : 11 — F. N. — Emploi de l’encre de Chine en microscopie. Biologica, t. I, HA SCT 20 © 12 — Le Sourd (L.) et Pagniez (Ph:). sanguines dans les coupes d’organes. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1911, t. LXI, p. 308. 13 — Masson (P.). — Une manière d'employer le muci-carmin. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, année 85, 1910, n° 9, p. 904-905. Pagniez. — Voir n° 12. 14 — Vialleton (L.) et Juillet (A.). — Sur la technique des injections d’alliages fusibles en anatomie microscopique. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 249. III — GLANDES GÉNITALES — ÉLÉMENTS SEXUELS SPERMATOGÉNÈSE — OVOGÉNÈSE — SEXUALITÉ Ancel. — Voir n° 16. 15 — Bolles-Lee (A.). — La réduction numérique et la conjugaison des chro- mosomes dans l’Escargot. La Cellule, 1911, t. XXVIL, p. 51 à 784. 16 — Bouin (P.) et Ancel (P.). — Sur l’existence d’un chromosome accessoire chez Scutigera coleoptrata et sa signification. Comptes rendus de’ PAsso- ciation des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 104. 17 — Branca (A.). — Les mitoses spermatocytaires chez l'Homme. Brblio- : graphie anatomique, 1911, t. XXI, p. 233-256. 18 — Id. — Sur le caractère individuel du testicule humain. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 283. 19 — Caullery (M.). Oursins (Echinocardium cordatum). Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 287. 20 — Fauré-Frémiet (E.). — Mitochondries et grains brillants dans la lignée spermatique de l’Ascaris megalocephala. Comptes rendus de l’ Associa- tion des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 74. 21 — Landrieu (M. — La fécondation artificielle chez les Mammifères. Biologica, 1911, t. I, p. 265. 22.— Loyez (Mie M.). — Sur la structure de l’oocyte de la Femme à la pé- riode d’accroissement. Comptes rendus de l’ Association des Anato- mistes, 1911, TX IITL p49; 23 — Pezard (A.). — Sur la détermination des caractères sexuels secondaires chez les Gallinacés. Comptes rendus de l’ Académie des sciences. Paris, 4914, t. CEE SD MI027E 24 — Savini (E.) et Savini-Castano (Mme). — Contribution à l’étude des sper- matoxines. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 106. 25 — Vermoessen (C.). — Contribution à l’étude de l’ovule et de la féconda- tion chez les angiospermes. La Cellule, t. XXVII, 1911, p. 113-163. IV — CELLULES ET TISSUS 26 — Aimé (P.). — Bandes intercalaires et bandes de contraction dans les muscles omo-hyoïdiens de la Tortue. Bibliographie anatomique, 1911, t. XXI, p. 263-272. BIBLIOGRAPHIE 3 27 — Ancel, Bouin et Lambert. — Sur la skeptophylaxie. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 350. Baudoin. — Voir n° 33. 28 — Bolsius (H.). — Sur la structure spiralée ou discoïde de l’élément chro- matique des glandes salivaires de Chironomus. La Cellule, 1911, t. XXVII, p. 74-86. Bouin. — Voir n° 27. 29 — Brancea (A.). — Le siège des mitoses dans l’ectoderme tégumentaire. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 338. 30 — Bujard. — Essai de classification synthétique des formations glandu- laires de l'Homme, 10 fig. Bibliographie anatomique, t. XXI, fasc. 2, p. 86-116. 81 — Carrel (A.). de la Société de Biologie. Paris, 1911, t. LXXI, p. 401. 32 — Cilleuls (J. des). — A propos de la signification physiologique de l’ami- tose : mitose et amitose provoquées expérimentalement dans l’épithé- lium des cornes utérines. Comptes rendus de l’ Association des Anato- mistes, 1914, t. XIII, p. 116. à 33 — Claude (Henri) et Baudoïin (A.). — Etude histologique des glandes à sécrétion interne dans un cas d’acromégalie. Comptes reins de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 75. 34 — Deton (W.). — Contribution à l'étude a du cancer. La Cel- lule, 1911, t. XXVIL p. 25-50. 35 — Dubreuil (G.). des cellules connectives, cartilagineuses et osseuses chez les Mammi- fères. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 130. 36 — Fauré-Frémiet. — Action du sulfate de magnésie en solution concen- trée sur quelques protoplasmas. Comptes rendus de la Société de Bio- logie, 1911, t. LXXI, p. 316. 87 — Fauré-Frémiet (E.) et Mironesco (T.). — Sur le chondriome des lames _ électriques de la Torpille. Comptes rendus de la Société d2 Biologie. Paris LOL LR D. 017: 38 — Laguesse (E.). Un exemple bien net d’architecture lamellaire du tissu conjonctif lâche. Comptes rendus de la Société de Biologie, t. LXXI, D 520. 39 — Id. — Les chondriocontes de la cellule cartilagineuse et la structure du protoplasma. Bibliographie anatomique, 1911, t. XXI, p. 296-310. endocrines en général. Bibliographie anatomique, t. XXI, p. 311-320. Ai — Id. — Ergastoplasme et chondriome dans les cellules sécrétantes sé- reuses. Bibliographie anatomique, p. 273. Lambert. — Voir n° 27. k 42 — Legendre (L.). — Les recherches récentes de la survie des cellules, des tissus et des organes isolés de l’organisme. Biologica. Paris, 1911, MED 35728069 Lelièvre. — Voir n°5 46 et A7. Mironesco. — Voir n° 37. 43 — Prenant. — Problèmes cytologiques généraux soulevés par l’étude des cellules musculaires. Journal de l’ Anatomie et de la Physiologie, 1911, t. XLVII, n° 5, p. 449-525 et n° 6, p. 601-678 avec 29 fig. 4 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 44 — Prenant. — — Démonstration de préparations relatives aux mito- chondries. Comptes rendus de l'Association des Anatomistes, 19114, FORTE D 593; 45 — Renaut (J.). — Note sur le processus de calcification de cartilage et des lamelles osseuses enchondrales primaires. Evolution des boules de calcification. Comptes rendus de l’ Association me Anatomistes, 1914, € XIII sp 7266: 46 — Retterer (Ed.) et Lelièvre (A.). — Mécanomorphose des tissus de sub- stance conjonctive. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 41911, t. LXI, p. 312. 47 — Id. — Structure et évolution du tendon. Comptes rendus de l’ Associa- tion des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 218. V — EMBRYOGÉNIE — ORGANOGÉNIE — HISTOGÉNIE RÉGÉNÉRATION (ENVELOPPES FŒTALES) 48 — Backmarie (L.) et Sundberg (C. G.). — La pression osmotique de Rana temporaria pendant l’embryogénèse, après l’éclosion. 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Comptes rendus æ la Société de Biologie, 1911, t LXXTE p. 498. 56 — Savini (E.) et Savine tastanp (Mne Th.). — Immunité spermatoxique et fécondation. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. bee p022: 57 — Stricht (0. van der). — Sur le mécanisme de la fixation de l’œuf de la Chauve-Souris (Vespertilio noctula) dans l’utérus. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1914, t. XIII, p. 1. Sundberg. Voir n° 48. 58 — Tourneux (J. P.). — Sur le degré de fréquence de la fossette pharyn- gienne chez l'Homme. Sous rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 148. et leur poten- : Démonstration d’un embryon humain de dix jours. Recons- L'MRE ris E MAR tic BIBLIOGRAPHIE 6 D. 59 — Tur (Jan). — Sur le développement des œufs de Scyllium exposés à l’action du radium. Comptes rendus de l'Association des Anatomistes, LOTS NE D #26: 60 — Wintrebert (P.). — Sur le déterminisme de la métamorphose chez les nerveux latéral (Alytes obstetricans), Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 3. VI — TÉRATOLOGIE °6GL — Barlet. — Deux cas de malformation congénitale du cœur. Archives de Médecine et de Pharmacie navale, t. XOV, n° 4, p. 256. 62 — Debrez (L.). — Contribution à l’étude des malformations abdominales congénitales. Archives de Biologie, t. X XV, p. 389-401. 63 — Dubreuil- congénitale. Gazette médicale du Centre, 1911, n° 11, p. 253. 64 — Lacasse (R.) et Magnan (A.). — Sur un monstre humain bicéphale. Comptes rendus de l’ Académie des sciences. Paris, 1911, t. LITE, p. 730. 65 — Le Lorier. — Monstre rhinocéphale. Bulletin et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 19114, t. LXXXVI, p. 285. 66 — Id. Malformations multiples. Hydrocéphalie. Bulletin et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1911, t. LXXXVI, p. 842. 67 — Id. — Fœtus ayant des malformations multiples. Bulletin et Mémoires + de la Société anatomique. Paris, 1911, t. LXXXVI, p. 179. 68 — Id. — Présentation d’un embryon humain de 11 millimètres porteur de malformations craniennes de type exencéphalien. Bulletin et Mémoi- res de la Société anatomique. Paris, 19114, t. LXXXVI, p. 207. Lepinay. Voir n° 73 à 75. 69 — Letulle (M.). Mémotres de la Soctété anatomique. Paris, 1911, t. LXXXVI, p. 298. 40 — Id. — Foie à lobe flottant. Presse médicale, 1910, p. 932. 71 — Id. Malfaçons multiples viscérales. Bulletin et Mémoires de la So- ciété anatomique. Paris, &. LXXXVI, p. 517. Magnan. — Voir n° 64. 72 — Magnan et Perrillon. — Monstruosités complexes chez un fœtus hu- main. Annales des Sciences naturelles, 1910, t. LXXXVI, p. 177- 183. Perrillon. Voir n° 72. 73 — Regnaut (F.) et Lepinay (L.). tin et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1911, t. LXXXVL p. 276. 44 — Id. — Forme en éperon des os longs dans la Denise périostale. Bul- letin et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1911, t. LXXXVI, Drn270 75 — Id. — Squelette de Chat ectromèle. Bulletin et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1914, t. LXXXVI, p. 280. . 76 — Regnaut (R.). — Pouce supplémentaire remplacant le sésamoïde externe. Bulletin et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 1911, t. LXXXVI, p. 286. (=?) 77 78 79 89 s1 82 83 84 88 89 90 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE VII — SQUELETTE ET ARTICULATIONS — Andrieu (J.). — L’olécrâne possède normalement deux points d’ossi- fication. Gazette des Hôpitaux, 31 octobre. — Bailleul. — Ossification du premier métacarpien et du premier méta- tarsien. Bulletins et Mémoires de la Société anatomique. Paris, 19114, Lt LXXXN Ip A8 — Diakonow. — L'’angle sacro-pelvien et l’inclinaison du plan dorsal du sacrum chez les cyphotiques. Journal de l’ Anatomie et de la Physio- logie, 1911, t. XLVII, n° 3, p. 301-314. Lelièvre. — Voir n° 82. — Marie et Thooris. — Variations de l’angle xypho-costal suivant les atti- tudes et les types humains. Comptes rendus de l Académie des sciences. Paris, 149114, t. CLILI, p. 12#4. — Martin (P.) — Ostéologie historiale ou description des os du corps humain par histoire (rééditée par H. Grimaud). Gazette médicale du Centre, 1911, t. XVI, n° 11. — Retterer (Ed.) et Lelièvre (Aug.). — Des sésamoïdes vésiculo-fibreux des Mammifères. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXX, n° 2%, p., 5-8. — Seletski (M. V. V.). — Anomalies des orteils (à propos des stigmates de la dégénérescence). Nouvelle iconographie de la Salpétrière. Année 23, 1911, n° 6, p. 695-703. Thooris. — Voir n° 80. VIII — MUSCLES ET APONÉVROSES — Argaud (R.), Billard (G.) et Bataille. — Sur le rôle presseur du muscle sterno-thyroïdien et sur son hypertrophie au cours du goître. Journal de Anatomie et de la Physiologie, 1911, t. XLVIL, p. 535. — Baillon (Cappe de) — Études sur les fibres musculaires d’Ascaris, La Cellule, 1914, t. XXVII, p. 165-207. Bataille. — Voir n° 84. Billard. — Voir n° 84. — Chaiïllon et Mac Auliffe (Léon). — Le type musculaire, 6 fig. Bulletin et Mémoires de la Société d’ Anthropologie de Paris, sér. 6, t. I, fasc. 4-5, p. 201-224. — Gérard (G.). — Le muscle grand oblique de l'abdomen. 1 fig. Journal de l Anatomie et de la Physiologie, 1911, t. XLVII, p. 525 à 530. — Gilis (P.). — Le fascia cribriformis. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1914, t. XIII, p. 32. — Houssay (F.) et Magnan (A.). — La surface alaire, le poids des mus- cles pectoraux et le régime alimentaire chez les Animaux carinates. Comptes rendus de l’Académie des sciences. Paris, t. CLIII, p. 893. Lelièvre. — Voir n° 90. Mac Auliffe. — Voir n° 86. Magnan. — Voir n° 89. — Retterer (Ét.) et Lelièvre (Aug.). — Différences de structure des ten- BIBLIOGRAPHIE 7 dons de l’aile et de la patte postérieure de la Chauve-souris. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 67. IX — SYSTÈME NERVEUX (MÉNINGES) 91 — Anthony (R.) et de Santa-Maria. — Évolution du gyrus reuniens chez les Primates. Comptes rendus de l’ Académie des sciences. Paris, 1911, ENCLILL, p. 1250: 92 — Barbieri (N. A.) — La circulation nerveuse neuroplasmatique. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 19114, t. XIII, p. 230. 93 — Bujard (E.). — Reconstructions plastiques du système nerveux cen- tral, des ganglions et des épithéliums neurosensoriels d’un embryon de Mouton de 7 millimètres. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 205. 94 —. Chaillou (A.), Mac Auliffe (L.) et Marie (A.). — Le type cérébral, 6 fig. Bulletin et Mémoires de la Société d’ Anthropologie de Paris, sér. 6, t. 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Comptes rendus de la Société de Bio- logie, 1911, AE LXXI, p. 372. 102 — Leplat. — Sur quelques points d’embryologie et d’ anatomie micros- copique de l’œil des Oiseaux. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 339. 103 — Lucien (M.). — Le poids, les dimensions et la forme générale de l'hy- pophyse humaine aux différents âges de la vie. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes, 1911, t. XIII, p. 147. Mae Auliffe. — Voir n° 94. 104 — Marinesco et Minea. Étude des cellules des ganglions spinaux de Grenouille à l’aide du paraboloïde de Zeiss. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 202. Minea. — Voir n° 104. Minot. — Voir n° 101. 105 — Nageotte (J.). — Rôle des corps granuleux dans la phagocytose du neu- rite au cours de la dégénération wallérienne. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 251. 8 BIBLIOGRAPIIE ANATOMIQUE ‘ 106 — Nageotte. — Les mitoses dans la dégénérescence wallérienne. 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Voir n° 212. 212 — Marie (A.) et Mac Auliffe (L.). asymétrie des crânes de Nean- derthal, de Cro-Magnon et de Spy. Comptes rendus de l Académie des sciences, 1911, t. Ne p: 691 213 — Martin (H.). trouvé en Charente. Comptes rendus de P Académie des Sciences. Paris F1 /MACBTNL "p.508 PRE TRS PE 7e PEU PP cé BIBLIOGRAPHIE 15 214 — Rivet. — L'Amérique du Sud est-elle le berceau de la race humaine ? Biologica, 1911, t. [, p. 225. 215 — Trouessart (E.). tiques. Brologica, 1911, t. I, p. 296. XV — VARIA (MonocRaAPuIES — TRAVAUX RENFERMANT DES RENSEIGNEMENTS BIOLOGIQUES — DESCENDANCE) 216 -— Alexeieff (A.) — Sur la nature des formations dites kystes à Tri- chomonas intestinal. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, ÉrEXX Ip 4206? 217 — Id. — Sur le genre Herpetomonas. Comptes rendus de la. Société de Bio- logie. Paris, 1911, t. LXXI, p. 455. 218 — Id. — Sur la famille Cercomonadina. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1911, t. LXXI, p. 506. 219 — Debaisieux (P.) — Recherches sur les coccidies. La Cellule, 1911, DOVE D. 86-112. + 220 — Donnasson et Fauré-Frémiet. — Sur le pigment de Fabrea salina. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1911, t. LXXI, p. 515. 221 — Fauré-Frémiet. La structure intime de Fabrea salina. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 19114, t. LXXI, p. 419. 222 — Grynfeltt (E.). — Sur la glande hypobranchiale du Murex trunculus. Bibliographie anatomique, 1911, t. XXI, p. 181-209. 223 — Jolly (J.). l leucocytes. Démonstration. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LX XI, p. 147. 224 — Landrieu (M.). — Génétique mendélienne et génétique lamarckienne. Biologica, 1911, t. I, p. 372. 225 — Levaditi (C.). — Le cil du Treponema pallidum. Comptes ds de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 156. Léger. Voir n° 226. 226 — Mathis (C.) et Léger (M.). du Tonkin. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 185. 227 — Sauvageau (C.). — Sur les espèces de Cystoseira. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 467. 228 — Id. — Sur le passage des conceptacles aux cryptes pilifères des Fuca- cées et sur les pédicules cryptifères. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 468. 22 oogonie des Fucacées et la possibilité de leur fécondation. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 470. 230 — Id. — Sur les Cystoseira à anthérozoïdes sans points rouges. Comptes rendus de la Société de Biologie, 1911, t. LXXI, p. 472. TRAVAUX ORIGINAUX ÉTUDES SUR LE PÉRONÉ ARTICULATIONS PÉRONÉO-TIBIALES SIGNIFICATIONS ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE LA MEMBRANE INTEROSSEUSE DE LA JAMBE (1) Par MM. A. CHARPY A. MOUCHET PROFESSEUR D'ANATOMIE PROSECTEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE TOULOUSE Nous nous proposons de montrer dans ce travail que l'articulation péronéo-tibiale supérieure est une articulation de type instable, protéi- forme; que l’articulation péronéo-tibiele inférieure, imparfaite, est liée aux mouvements du pied, que la membrane interosseuse est un véritable ligament, fonction des mouvements du péroné. | Î. Articulation péronéo-tibiale supérieure Chez certains Mammifères inférieurs (Monotrèmes, Marsupiaux), le péroné, presque aussi volumineux que le tibia, s'articule avec le fémur, et l'articulation du genou ressemble à celle du coude. Peu à peu, dans la phylogénie, le péroné se raccourcit et diminue de volume; il quitte le fémur et descend ou paraît descendre le long du tibia et en arrière de lui. Suivant les espèces, il subit un sort très variable : PETANTE chez le Chien, (1 ) Notre regretté maître, M. le professeur Charpy, vient d’être ravi brus- quement à l'affection de ses élèves (22 juillet 1914). Depuis plus de deux ans, nous poursuivions avec lui ces études sur le péroné. Ensemble, nous avions déjà classé les notes recueillies : à cette première rédaction nous n’avons rien changé, et c’est celle que nous publions aujourd’hui. Toulouse, le 10 octobre 1911. A. Mes TRAVAUX ORIGINAUX 47 le ‘Chat, le Porc, à peu près disparu chez le Bœuf, le Mouton, la Chèvre où il n’est plus qu’un cordon grêle, il est réduit à sa partie supérieure chez le Lapin, le Cheval. GEGENBAUR attribue cette atrophie et cette descente apparente du péroné à la mobilité croissante du genou. Chez l'Homme, le péroné s’est mieux conservé que chez beaucoup d'espèces animales : le perfectionnement du pied en est la cause. N’étant plus un os du genou, il est devenu un long os du pied. D’abord, il a fourni la malléole externe dont la largeur est spécifique de l’espèce humaine; il a ensuite servi de surface d'insertion à des muscles moteurs du pied. Son extrémité supérieure, ou tête, a gardé un volume notable, que Wre- DERSHEIM fait dépendre des insertions du long péronier et du soléaire; mais elle le doit aussi aux mouvements conjugués de son articulation tibiale avec les mouvements du cou-de-pied. Toutefois, le rapport origimel avec le genou ne s’est point entièrement perdu pour le péroné : plusieurs caractères rappellent cette communauté primitive des articulations. La surface articulaire pour le péroné, des- cendue (par son point le plus haut) à 10 millimètres seulement au-dessous _ du plateau tibial, sous la corniche de la tubérosité externe, appartient toute entière à l’épiphyse du tibia, comme l’a fait remarquer Moriss. Le ligament latéral externe du genou s’insère sur la tête du péroné. Le carti- lage d’encroûtement du genou se prolonge en arrière par une bande mince sous-jacente à la bourse poplitée vers le cartilage de la facette tibiale (fig. 345 de l’Arthrologie de HENLE). La cavité articulaire du genou commu- nique quelquefois encore avec la cavité péronéo-tibiale : cette connexion, dont la fréquence paraît être de un cinquième, se fait par lintermé- diaire du prolongement poplité ou bourse poplitée de la synoviale. Mais ce ne sont là que des reliquats anatomiques. En fait, dans sa physiologie, comme nous le verrons plus loin, l’articulation péronéo- tibiale supérieure est devenue une annexe du pied. C’est ce que HENKE et HenLe ont fait remarquer. On peut donc dire en comparant les deux états extrêmes (Marsupiaux et Homme), que le tibia expulsant le péroné du genou est devenu le seul os distal de cette articulation, tandis que le péroné descendant vers le pied y récupérait la place qu’il avait perdue dans le genou. «La configuration très variable de cette articulation, dit GEGENBAUR, indique que nous avons affaire à une formation rétrogradée. » Cette variabilité se montre, à ne considérer que la facette tibiale: — Dans l'étendue de la surface articulaire qui varie du simple au double (diam. de 10 à 20 millimètres); — Dans son inclinaison, qui oblique à à 4950 en moyenne, et peut regarder presque directement en arrière, ou franchement en bas; — Dans sa forme qui s'étend de l’arthrodie plane à l’emboîtement BIBLIOGR. ANAT,, T. XXII 2 18 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE réciproque, en passant par l’arthrodie sphérique qui est une forme rudi- mentaire de l’énarthrose; — Dans le contour enfin, tantôt ovale, tantôt circulaire. Ce contour lui-même est tantôt fuyant, tantôt encadré dans un rebord saillant. TYPE ARTICULAIRE. — Presque aucun auteur allemand ne mentionne le type articulaire. KrAUSE seul dit que c’est une amphiarthrose. Nos auteurs français sont unanimes à en faire une arthrodie : CLOGUET, BLAN- DIN, CRUVEILHIER, SAPPEY, MOREL et Duvar, Porrter, TILLAUx. Pour eux les surfaces sont planes ou presque planes. On a parfois signalé une convexité de la facette tibiale dans sa partie supérieure (GEGENBAUR, MErker, Ficx), parfois aussi, une concavité accidentelle de la facette péronière (BOYER, CRUVEILHIER, GEGENBAUR, PorriER, Ficx). Seul BourGERY, dans son texte, qu’on ne lit guère, range l’articula- tion dans la forme en selle. « Les surfaces articulaires constituent une arthrodie à double engrenure peu prononcée. Celle du tibia... est dirigée en bas et en arrière; elle est arrondie et légèrement concave. La facette du péroné placée sur la partie interne et supérieure de la tête de l'os, et tournée en haut et un peu en avant, est convexe au milieu et concave sur les bords, de manière à former un emboîtement réciproque. » (Traité complet de l’Anatomie de l Homme, t. I, 1866.) Nos recherches sur des pièces fraiches, dont un certain nombre décal- cifiées ont été examinées en coupe, nous ont montré la variabilité des formes. À ne considérer que la facette tibiale, elle paraît être à égalité de fréquence : concave, convexe ou plane : il semble que la forme concave soit la plus commune. Avec des surfaces planes nous aurons une arthrodie: Quand les surfaces sont courbes, en sens inverse, il s’agit d’une condyl- arthrose irréculière, le condyle étant péronéal ou tibial, suivant les cas. Quelques pièces nous ont présenté un emboîtement réciproque, indiqué par BourGERY, tantôt très net, tantôt à peine dessiné. L'observation denouveau-nés ou d’enfants n’est guère plus probante, les facettes étant très petites et de courbure indécise. Les trois types déjà cités s’y retrouvent : la concavité de la facette tibiale semble être la règle. I faut signaler aussi quelques particularités : les surfaces sont presque toujours gauches, c’est-à-dire irrégulières, déviées du plan de symétrie; elles sont souvent sinueuses et, en coupe, elles figurent une ligne ondulée, la courbure principale se continuant sur l’un des bords avec une courbure contraire. Les deux facettes articulaires cartilagineuses ne sont pas concordantes. Presque toujours, la facette péronéale déborde sur Le côté interne, et, de son côté, la facette tibiale, sur la partie externe, se redresse et présente PUF UE À TRAVAUX ORIGINAUX | 19 une partie verticale haute de 2 à 8 millimètres, qui n’est en contact qu’a- vec la capsule et le ligament latéral externe du genou (HENLE a figuré cette particularité, t. [, fig. 345). C’est en dehors que les deux surfaces sont le moins concordantes; elles tendent à laisser entre elles un vide trian- _gulaire que nous avons vu comblé par un ménisque. Un certain nombre de pièces présentent en effet un ménisque interar- ticulaire qui rappelle celui de larticulation acromio-claviculaire. C’est une frange mince, fibro-cartilagineuse, longue de 6 millimètres au plus, qui, née de la partie externe de la capsule, s’insinue entre les deux os. | Mouvements. — Pour comprendre les mouvements il faut se rappeler que la facette tibiale est située en totalité sur la face postérieure de la tubérosité externe (et non à la jonction de la face postérieure et de la face externe, comme le dit Fire). De plus cette facette regarde en bas et en arrière sous un angle moyen de 450. Les mouvements se feront donc en sens sagittal et en sens transversal. Et comme l’interligne regarde aussi un peu en dehors, d’une quantité variable, ces deux mouvements ne s’exécuteront pas exactement dans le plan antéro-postérieur et dans le plan frontal, mais s’accompagneront d’une certaine obliquité en dedans et en dehors que nous négligerons dans la description. Il faut d’abord écarter certains mouvements théoriques, virtuels, qui ne peuvent, sur le vivant, que se limiter à quelques déplacements impercepübles. Tels sont d’abord les mouvements produits par la trac- tion du ligament latéral externe du genou. Cette traction, qu’une expé- rience de FESSLER dont nous parlerons plus loin semble avoir démon- trée, est, en tous cas, neutralisée par la membrane interosseuse. Il nous . a semblé que l’extension forte du genou s’accompagnaiït d’une très légère ascension du péroné : déplacement à peine appréciable. La flexion reste sans aucun effet. Cependant, même sans ascension, la pression que subit le péroné contre le tibia dans l’extension du genou et dans certains mouvements du pied explique en partie l'architecture de cet os. Il est certain que, sur le cadavre, en tirant sur le biceps, on produit une légère ascension de la tête du péroné s’accompagnant d’une certaine tension de la membrane interosseuse. Porrier prétend que la force parti- culière du ligament péronéo-tibial antérieur est destinée à contrebalancer ce mouvement, et Fick adopte cette manière de voir. Nous remarquerons cependant que le ligament est disposé pour s’oppo- ser à l’éversion de la tête du péroné et non à son ascension, et quand on l’a sectionné, le péroné ne remonte pas plus qu'avant. En fait ce déplacement en haut, qui ne dépasse pas 1 millimètre, est arrêté par la membrane interosseuse, par le ligament inférieur de la tête du péroné et probable- 30 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ment aussi, sur le vivant, par l’insertion péronière du muscle soléaire. L’articulation est considérée par certains auteurs comme très serrée, par d’autres comme assez mobile, et cette dernière opinion nous parait exacte. Il y a en effet une laxité non douteuse de la capsule articulaire. Nous avons constaté un déplacement de 5 millimètres et une excursion angulaire de 59, quantité assez notable pour une aussi petite articula- tion. On peut même lui faire exécuter des mouvements de cireumduction, et on produit facilement une certaine diastasis. BicHaT, d’après Bour- GERY, a vu un sujet chez lequel la laxité des ligaments permettait un mouvement de l’étendue de un demi-pouce en arrière. Les mouvements se produisent dans les deux plans : sagittal et trans- versal. Ils consistent dans une translation en haut et en arrière ou en bas et en avant (plan sagittal), et dans une rotation en dehors et en dedans (plan transversal). 19 Sens sagittal. — Cest un mouvement de glissement, ascension ou descente, suivant un plan incliné à 450. Son amplitude est de 5 milli- mètres. Si le péroné n’était point entravé à son extrémité inférieure, cette extrémité se porterait en avant dans la descente du péroné, et en arrière dans l’ascension. Le mouvement sagittal de la tête serait alors l’équiva- lent de la flexion et de l’extension. Un dessin de HENLE (Arthrologie, fig. 120) montre que le cartilage articulaire tibial dépasse celui du péroné en haut et est dépassé par lui en bas et en dedans. À ce niveau, le cartilage répond à un diverticule synovial. En haut, les auteurs observent que la capsule s’insère à 5 mil- limètres au-dessus de linterligne. Ce déplacement est peut-être dû à la présence du ligament latéral externe. HENLE dit que ce mouvement est le plus étendu. C’est le seul qui existe pour Bourgery. Mais s’entend-on bien sur le sens sagittal dans une articulation qui est oblique? 2° Sens iransversal. — Cest le mouvement dont l'amplitude est la plus considérable. Il atteint facilement 5 millimètres. Il consiste en une rotation de la tête du péroné, éversion avec ébauche de diastasis, qui tend à détacher le péroné du tibia. Tout un appareil ligamenteux est disposé pour y résister : le puissant ligament antérieur que renforce l’épais tendon du biceps et le ligament inférieur de la tête du péroné. Le mouve- ment n’est pas exactement transversal, mais, en raison de l’obliquité de linterligne, le péroné tourne en dehors ou en dedans. Dans le premier cas, le bord antérieur de la tête se porte en dehors et en arrière, en s’éloignant du tibia : l'articulation tend à s’ouvrir à la partie antérieure, et c’est pour s'opposer à cet effet que se tend le puissant liga- ment péronéo-tibial antérieur. Dans le second cas, la tête péronéale RES : " mn pu GE DE Le PSS ee ne CR RC OCR NP PIRE VRP PNEU PI PNR EU NT PE AS PR PE 0 dits dé st ulat de À EMA GS ÉNE D RE A CE SD dd je te ‘4 TRAVAUX ORIGINAUX 91 se rapproche du tibia et ferme étroitement l'articulation en avant. Ce mouvement est faible, aussi le ligament péronéo-tibial postérieur est-il peu développé et n’est même pas constant. C’est donc une rotation imparfaite, en ce sens que le péroné ne saurait rouler autour de son axe, et c’est pourquoi HENLE a pu dire que l’articu- lation péronéo-tibiale ne possède pas de rotation. Mais, d'autre part, léversion manifeste du bord antérieur de la tête péronéale qui s’écarte ou se rapproche du tibia, entr’ouvrant ou fermant l'articulation, appar- tient bien à une rotation qui aurait pour axes les bords antérieur et pos- térieur de la tête. Ces divers mouvements peuvent se produire à l’occasion des mouve- ments du pied. C’est ce que CRUVEILHIER avait déjà vu : « Le mécanisme des mouvements des articulations péronéo-tibiales se rapporte exclusive- ment à l'articulation tibio-tarsienne. » Plus tard, Poirier ne dit pas autre chose : « La mobilité des articulations péronéo-tibiales est indispen- sable pour le jeu complet de la tibio-tarsienne. » Ces divers mouvements ne s’accomplissent pas isolément. Ils sont concomitants et complémen- taires des mouvements du pied, qui, par la longue tige du péroné se propagent à distance, grâce au jeu élastique de la malléole externe. La flexion forcée du pied entraîne une descente du péroné de 1 milli- mètre par traction du ligament péronéo-calcanéen. Ce mouvement s’ac- compagne d’une rotation en dehors qui peut atteindre 4 millimètres. C’est ce mouvement d’écartement que les classiques attribuent à la pression de l’astragale contre la face interne des malléoles. Et la mobilité de l'articulation péronéo-tibiale supérieure serait liée, d’après HENKe, aux déplacements des deux os dans l’articulation tibio-tarsienne. L’extension du pied produit un mouvement inverse : ascension et rota- tion en dedans du péroné. Suivant l'expression de Henxe, le péroné s’applique contre le tibia. On observe encore cette même rotation en dedans dans l’adduction du pied (déplacement de la pointe en dedans) ou dans sa supination (élévation du bord interne). TrLLAUXx fait observer que la fracture susmalléolaire par adduction forcée peut s'accompagner d’une diastasis supérieure (tête flottante). De même, l’abduction et la supination s’accompagnent d’une rotation en dehors du péroné. La supination est très prononcée chez le petit enfant qui peut mettre son pied en position sagittale. On voit manifestement chez lui le péroné descendre, tandis que la tête de los se porte en dedans. II. Membrane interosseuse La membrane interosseusse de la jambe (ligament interosseux, apo- névrose interosseuse), s'étend sur une largeur de 25 centimètres en 99 BIBLIOGRAPIGE ANATOMIQUE moyenne, entre le tibia et le péroné qu’elle unit. Elle cesse, en bas, au- dessus du petit orifice vasculaire où passent les vaisseaux péroniers, en haut, entre le grand orifice vasculaire des vaisseaux tibiaux antérieurs et le tibia. La partie qui borde le côté interne de l’orifice est toujours mince et parfois entièrement remplacée par des fibres rayonnées de sens con- traire qui constituent le ligament inférieur de la tête du péroné. La lar- geur de la membrane diminue de haut en bas : de 20 à 25 millimètres à la partie supérieure, elle tombe à 8 millimètres au niveau de l’orifice vascu- laire inférieur. Insérées sur le bord externe du tibia et sur la crête longitudinale du péronré, les fibres descendent très obliquement du tibia au péroné, sous un angle, ouvert en bas, non de 45°, comme on le dit souvent, mais de 300. Cette obliquité est de sens contraire à celle des fibres de la membrane interosseuse de l’avant-bras, mais de même sens si l’on met l’avant-bras en pronation (HENLE). Cette direction en bas et en dehors est celle des fibres principales, fondamentales ; d’autres fibres, accessoires, plus minces, de nombre et d'épaisseur variables, déjà indiquées par Winscow, sont accolées sur les deux faces ou sur une seule, et croisent les premières en sautoir, formant ure sorte de treillis. Elles descendent du péroné au tibia, disposition qui se retrouve à l’avant-bras. Le ligament inférieur de la tête du péroné en est une condensation. Les fibres de la membrane interosseuse de la jambe n’ont point l'éclat aponévrotique et la solidité de celles de l’avant-bras. À l’écartement transversal, elles commencent à se rompre à 40 kilos de traction, celles de l’avant-bras à 80 kilos (Fessrer). Elles sont plus étroites, plus épaisses et plus solides dans la partie inférieure que dans la partie supé- rieure. 1 FEssLer (Festigkeit d. mensch. Gelenke, mit besonderen Berücksichii- gung des Bandapparates, München, 1894) a soumis la membrane inter- osseuse à des expériences de distension et de rupture. Écartant les deux os par une traction progressive, il a vu que la membrane allongée de 2 mil- mètres conserve son élasticité, puisqu'elle revient à ses dimensions ini- tiales. Après application d’une traction de 40 kilos, sur certains sujets, de 70 seulement, les fibres commencent à se déchirer dans le tiers moyen après un allongement qui peut atteindre 15 millimètres. La ténacité est alors vaincue et, lorsque la force atteint 60 kilos, le péroné qui s’est courbé en arc se brise en son milieu. Ces expériences n’ont toutefois qu’ure valeur relative, car, en écartant les deux os dans un sens perpen- diculaire à leur axe, l’auteur ne met pas en tension les fibres dans le sens de leur longueur, qui est celui de leur activité physiologique, ces fibres étant plus voisines de la direction longitudinale que de la direction trans- versale. i PT A OVER MS TN PP ENV 2 pr RTE NERO RU FE LPOORMNPRREE î 1 $ TRAVAUX ORIGINAUX 93 — Arrivons à la fonction de la membrane, objet de nos recherches. _ L’unanimité des auteurs, depuis WinsLow jusqu’à Ficx,s’entend pour y voir une surface d'insertion bien plus qu’un moyen d'union. POIRIER lui-même, qui a tant insisté sur le rôle de la membrane de l’avant-bras comme agent de transmission des forces, déclare que la rigidité des articu- lations s’oppose à cette fonction mécanique. La membrane a donc une valeur presque exclusivement squelettique et non ligamenteuse. Cependant, la membrane a une structure définie qui, tout comme celle de l’avant-bras, suppose autre chose que des insertions musculaires. Ni son architecture ni son épaisseur ne répondent à ce rôle de simple surface d'insertion. FessLer seul, se basant sur une expérience que nous allons relater, attribue à la membrane un rôle de ligament d’arrêt annexé aux mouve- ments du genou. Une articulation du genou étant préparée, et les deux os de la jambe seiés au tiers supérieur, le fémur et le tibia solidement fixés sont soumis à une traction progressive qu’un dispositif spécial permet d’opérer et de mesurer. Le péroné est flottant et attaché seulement au tibia par la partie restante de la membrane interosseuse. Dans ces conditions, on voit que lorsque la traction atteint une valeur de 100 kilos, et bien avant la déchirure de la capsule articulaire du genou, le péroné se porte en dehors et aussi un peu en haut, et s’écarte du tibia de 5 centimètres. Cet écarte- ment croît avec la charge : il peut attemdre 10 centimètres pour 200 kilos, et la membrane interosseuse est peu à peu complètement rompue. Cet effet est dû à la traction exercée sur la tête du péroné par le ligament la- téral externe du genou. ne FessLer conclut de cette unique expérience qu’une partie de la force qui agit sur le genou se transmet au péroné soit de bas en haut (traction), soit de haut en bas (pression); qu’elle tend à écarter le péroné du tibia au milieu de sa diaphyse; que la membrane a pour effet de neutraliser cet effort d’écartement; et qu’enfin les deux os forment un système conjugué tout à fait comparable à une poutre de fer à treillis, les fibres obliques de la membrane rappelant les croisillons qui unissent les tra- verses de la poutre (1). Nous avons répété expérience et nous n’avons pu obtenir les mêmes résultats. La traction portée vers 80 kilos (poids d’un homme adulte (1) Aïlleurs (p. 57), Fessrer dit avoir fait la même observation à propos du cou-de-pied. Si on tire sur le pied, dans l’axe de la jambe, après avoir scié le tibia et le péroné au tiers inférieur, on voit que la traction écarte peu à peu le péroné du tibia par l’action du ligament latéral externe (le péronéo-calca- néen sans doute, FessLer ne le dit pas). Il agit comme un levier du troisième genre. 9% BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE suspendu au tibia) n’a produit aucune abduction du péroné. Il en est de même de la traction directe du ligament latéral externe. On n’obtient un écartement que si le péroné flottant tombe sur le tibia, auquel cas, il se redresse pour reprendre sa position parallèle. Maïs, s’il est en position normale, leffet de la traction est nul. Nous savons bien que FEssLER parle de tractions de 100 à 200 kilos, mais ce sont là des conditions tout à fait anormales. Comment supposer que le genou, à l’état phseniique soit soumis à des efforts d’une pareille intensité? Ajoutons que, quoi ou en dise l’auteur, les fibres de la membrane ne sont pas disposées pour s’op- poser à l’écartement du péroné. Très obliques en bas et en dehors, bien plutôt verticales que transversales, elles sont destinées à résister à des efforts dans le sens longitudinal et non transversal. En outre, il est à remarquer que c’est dans le tiers supérieur, au voisinage du genou, qe la membrane offre le moins d'épaisseur et de résistance. Nous avons pensé qu’on pouvait déterminer et préciser l’usage de la membrare interosseuce d’après sa constitution même. Nous savons en. effet que l'appareil squelettique et le tissu fibreux possèdent une structure définie; que les fibres représentent la direction des forces qui agissent sur elles; ce sont des lignes de traction et de pression. Et cette corrélation est d'autant plus étroite que, à l’origine au moins (car les formes se trans- mettent ensuite héréditairement), ce sont les efforts mécaniques qui ont modelé les os, les ligaments, les aponévroses (1). D’après ces données, le ligament interosseux doit avoir pour effet, puisque ses fibres principales sont obliques en bas et en dehors, de résister à des tractions qui s’exercent dans ce sens, et cette action méca- nique doit avoir son plein effet dans la partie inférieure, puisque c’est là que la membrane présente sa plus grande épaisseur. C’est la descente du péroré qui opère cette traction puissante, de même que son ascension beaucoup moins énergique est neutralisée par les fibres accessoires obli- ques en haut et en dehors, mieux marquées dans le tiers supérieur de Vespace interosseux. Expérimentors ensuite sur le pied. Nous voyons que, dans ses divers mouvements, la malléole externe est une valve, nullement rigide, qui s’accommode aux positions variées du tarse sur la jambe. La membrane interosseuse est tendue dans toutes les positions du pied, l'extension for- cée exceptée. Dans la flexion au delà de l’angle droit, le péroné descend (5 millimètres) en se tournant en dehors; ce double mouvement vertical (1) Cette structure exclut le rôle de simple membrane d'insertion, les mus- cles étant sensiblement par allèles aux os. En outre, la direction des fibres de la membrane est parallèle à celle des ligaments péronéo-tibiaux. Gest donc un appareil ligamenteux péronéo-tibial. 7) M TN DNS SSTTT DR NT TT TRAVAUX ORIGINAUX = 95 et transversal donne une composante dont l’obliquité est celle des fibres aponévrotiques. La membrane s’élargit en même temps de 1mm5,. La flexion nous paraît être le mouvement provoquant principalement la tension de la membrane, par suite sa cause déterminante. Il faut y jomdre l’abduction du pied qui produit une forte tension par rotation en dehors, et l’adduction. Dans la pronation nous avons constaté une légère descente du péroné (1 millimètre) avec rotation en dehors. Mais, avant d’en finir avec cette question du rôle de la membrane inter- osseuse de la jambe, nous devons établir la comparaison avec la mem- brane interosseuse de lavant-bras. Il y a analogie, maïs non identité, car les os de lavant-bras ne sont pas comparables à ceux de la jambe, Aussi constatons-nous des ressemblances et des différences. _ Les ressemblances consistent dans la disposition anatomique au milieu de l’espace interosseux, dans la structure aponévrotique, dans la direction des fibres. Sans doute, les fibres de l’avant-bras descendent obliquement en bas et en dedans, et non en bas et en dehors comme celles de la jambe. Mais si, pour la comparaison, on remet l’avant-bras en pronation, si on réfléchit que le radius articulé avec la main représente le tibia articulé avec le pied et non le péroné, on reconnaîtra l’identitédu dispositif méca- nique, les fibres descendant dans les deux cas de l’os d'appui (radius, tibia), à los sans appui inférieur (cubitus, péroné). Il en est de même de la fonction. Le péroné et le cubitus ne prennent tous les deux qu’une faible part à l’articulation de leur extrémité inférieure (poignet et cou- de-pied); ils montent et descendent suivant les pressions et tractions qui accompagnent le jeu de ces articulations. On peut constater sur soi-même, en appuyant fortement la main contre un plan résistant que la tête du cubitus descend sensiblement. La membrane est donc soumise à d’in- cessantes tractions par les déplacements des deux os qu’elle unit, et les conditions mécaniques sont les mêmes, à ce détail près que les deux os sont mobiles à l’avant-bras, alors qu'à la jambe les mouvements du _péroné seuls ont quelque importance. La différence essentielle consiste dans une fonction surajoutée à la membrane de l’avant-bras. Nous savons que celle-ci n’est pas liée aux mouvements de pronation et de supination et nous avons appris par les expériences de FEssLER qu’elle est un organe de transmission de forces. Du moment que l’humérus est, pour la plus grande partie, articulé avec le cubitus, et que celui-ci n’entre pas en contact direct avec les os du carpe, il faut donc que les forces de traction et de pression (de pression surtout) qui descendent du bras vers la main, ou montent en sens inverse, passent à un moment donné du cubitus sur le radius et inversement. Ce lieu de passage, c’est la membrane interosseuse dans sa partie moyenne particulièrement développée. FESSLER a montré que cette membrane % 26 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE a une solidité double de celle de la jambe : cette augmentation donne en quelque sorte la mesure de la fonction nouvelle. Elle résiste à une trac- tion lorgitudinale de 60 kilos, et ne se rompt que vers 65 à 70 kilos. Dans ce système conjugué, le cubitus qui, par son extrémité supérieure, sup- porte les deux tiers des efforts mécaniques, n’en transmet plus par son extrémité inférieure, atrophiée, qu’ure partie insignifiante. C’est par la membrane interosseuse que s’effectue cette transmission. POIRIER, expéri- mentant sur le ligament interosseux, a montré que, si on frappe sur l’extré- mité supérieure du cubitus avec un maillet, le radius étant fixé, on brise ce dernier os. [1 en a conclu, comme FEssLer dont il ignorait les recher- ches, au rôle de transmission de forces de la membrane interosseuse. Mais c’est assez insister sur un rôle qui n’existe pas à la jambe, car le péroné, ne s’articulant pas avec le fémur et n’appuyant par son extrémité inférieure sur aucun os du pied, ne saurait avoir de fonction portante. Encore devions-nous faire observer que FEssLER semble avoir mal inter- prété l'architecture de la membrane de lavant-bras. La transmission des forces se fait dans le sens des fibres, du radius au cubitus, ou du cubitus au radius, suivant les cas, par traction suivant leur axe; et elle constitue la raison d’être de leur existence, de leur direction définie et de leur déve- loppement particulier. Posons-nous maintenant la grasse de savoir à quoi sert la on interosseuse de la jambe. Elle n’est pas une simple surface d’insertion. La direction spéciale des fibres nullement en rapport avec celle des mus- cles de la loge antérieure ou postérieure, le parallélisme de ces fibres avec les ligaments péronéo-tibiaux constituent des faits qui plaident contre cette manière de voir. De plus, il faut faire observer que les insertions les plus important es se font dans la moitié supérieure de la membrane, qui est aussi la moins épaisse. Elle.n’est pas non plus un organe de transmission de pressions comme la membrane interosseuse de l’avant-bras. En effet, le péroné ne prend aucune part au soutien du corps, puisqu'il n'arrive pas au contact du fémur, et que d’autre part il porte à faux par son extrémité inférieure. En résumé, la membrane interosseuse, liée dans son existence et dans sa structure aux mouvements du péroné, nous apparaît comme un véri- table ligament : c’est bien un lgament interosseux, et non une simple cloison squelettique. Avec les deux articulations péronéo-tibiales supé- rieure et inférieure à fonctions similaires et synergiques, elle constitue une chaîne articulaire (au sens de Frex). Cette membrane qui règle la trans- mission des mouvements a été justement nommée par les anciens anato- mistes : ligament moyen ou intermédiaire des os de la jambe. R. Ficx la range dans les Syndesmoses fibreuses comme l'articulation péronéo- tibiale inférieure, et les articulations d’autres os du carpe et du tarse. TRAVAUX ORIGINAUX 94 III. Articulation péronéo-tibiale inférieure Les surfaces articulaires ont la forme d’un champ triangulaire haut de 3 centimètres environ. La surface tibiale se divise en deux portions (CRUVEILHIER) : l’une inférieure, lisse, quadrangulaire, haute de 6 à 7 millimètres et qui répond à l’épiphyse; l’autre supérieure, rugueuse, diaphysaire, séparée de l’inférieure par une crête horizontale qui répond à la ligne de conjugaison. Il n’existe pas de cartilage d’encroûtement, sauf un croissant inconstant situé à la partie antérieure sur le prolonge- ment du cartilage tibio-tarsien. Le cartilage est exceptionnel sur le péroné. Les surfaces sont recouvertes par un périoste mince, infiltré de graisse sur le tibia. Les deux facettes articulaires sont parfois discordantes. En effet, la facette tibiale est toujours concave. La facette péronéale est souvent concave ou plane (HEewLE, Ficx) : dans ce dernier cas le contact s’éta- blit seulement par les bords. L’articulation présente deux zones distinctes : 19 Une partie ligamenteuse; 29 Une cavité articulaire. | . La partie ligamenteuse comprend toute la facette supérieure (2 centi- mètres). Elle est occupée par le ligament interosseux. Il constitue le higament interosseux inférieur par rapport à la membrane; c’est le liga- ment péronéo-tibial supérieur de quelques auteurs. Ce n’est pas un liga- ment, mais un coussinet adipeux qui fait suite à la membrane, et qui est constitué par des lobules de graisse séparés par des trousseaux fibreux. Ceux-ci sont surtout développés dans la région postérieure. La cavité articulaire encore dite fente articulaire présente une hauteur moyenne de 10 millimètres, variable de 8 à 15 millimètres. HENLE l’ap- pelle : poche synoviale, et LuscHKA : évagination synoviale (de la tibio-tarsienne). La poche synoviale peut être de la grosseur d’un pois. Elle est divisée par un pli synovial qui forme cloison sagittale en deux chambres : l’une interne, plus grande; l’autre externe. Le pli synovial est minutieusement décrit par les Allemands (HENLE) Krause, Ficx). Nous l'avons vu manquer. Il se détache du péroné et est plus épais dans la région postérieure. Il a la valeur d’un repli adipo- vasculaire. Il présente des mouvements d’ascension et de descente. Il descend dans le rapprochement des deux os et s’étale sur la surface tibiale. Dans l’écar- tement, il remonte, aspiré en quelque sorte vers la partie supérieure. On peut le comparer à une valvule ou encore à une soupape. 928 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Pour M. KrausE, ce pli est un ménisque articulaire rudimentaire, qui est l’'homologue du ménisque de Particulation radio-cubitale inférieure. Ficrx estime qu’il ést peut-être le vestige du ménisque cartilagineux qui, chez les Marsupiaux à péroné très mobile, est interposé entre cet os et l’astragale. Il est assez difficile de déterminer le tÿpe articulaire de l'articulation péronéo-tibiale inférieure. C’est une arthrodie pour SAPPEy, une amphiar- throse pour CRUVEILHIER et PorriEr. Les auteurs allemands observent qu’il ne s’agit pas d’une symphyse ou synchondrose, puisqu'il ny a pas de cartilage. C’est donc une syndesmose fibreuse (LuscaKkA, HENLE, KraAusE, Ficx). Le repli synovial que nous avons étudié ne saurait mo- difier le type de l'articulation, car il constitue une simple évagination | dans l’étroïte fente péronéo-tibiale. En avant et en arrière de cette articulation sont disposés deux liga- ments parallèles entre eux, et dont les fibres ont la même direction que celles de la membrane. Le ligament péronéo-tibial postérieur est de beau- coup le plus fort : il pourrait atteindre une épaisseur de 7 millimètres d’après HENLE, de 10 millimètres d’après Porter. Il est à remarquer que cette disposition est l'inverse de celle que pré- sente l’articulation péronéo-tibiale supérieure, où le nie antérieur est le plus puissant. Mouvements. — LUSCHKA, GEGENBAUR, KRAUSE, ne parlent que d’un léger écartement des malléoles dans la flexion du pied par enfoncement de la partie large de la poulie astragalienne entre les deux saillies osseuses latérales. Pour HENLE et pour Ficx, la flexion du pied opère la mise en tension des deux ligaments péronéo-tibiaux, tandis que dans l’extension ils sont relâchés. Nous avons repris l’étude des mouvements de l'articulation péronéo- tibialé inférieure en fonction des déplacements du pied. L’articulation péronéo-tibiale ixférieure peut exécuter trois ordres de mouvements : une translation dans le plan sagittal, un glissement dans le sens vertical (ascension et descente), enfin une rotation du péroné sur letibia (en dedans ou en dehors). La flexion du pied s’accompagne d’une rotation du péroné en dehors, en bas et en arrière (direction des fibres du ligament péronéo-tibial anté- rieur). Le ligament péronéo-tibial antérieur est fortement tendu, le liga- ment postérieur l’est modérément. | L'extension du pied amène une rotation du péroné en dedans et en avant. La membrane interosseuse est relâchée; il en est de même du ligament péronéo-tibial antérieur; le ligament postérieur est tendu. En portant le pied en adduction, on constate une rotation du péroné TRAVAUX ORIGINAUX 29 0 en dedans avec un mouvement de translation en avant. Dans ces condi- tions, le ligament antérieur est relâché, le ligament postérieur étant forte- ment tendu. L’abduction du pied amène la production de mouvements inverses. Enfin avec la supination du pied (élévation du bord interne) se produit un mouvement de translation en avant de la malléole péronière. Quant aux deux ligaments, ils sont dans un état différent : le ligament péronéo- tibial antérieur étant relâché, tandis que le ligament postérieur est tendu. Comme on le voit, les divers mouvements du pied commandent et président aux divers mouvements de l’articulation péronéc-tibiale infé- rieure. Par là s’affirme encore une fois le rapport déjà constaté en étu- diant l’articulation péronéo-tibiale supérieure et la membrane inter- osseuse. L’&ppareil d'attache péronéo-tibial est disposé en ‘onction des déplacements du péroné, déplacements commandés par les divers mouve- ments du pied. NOTE SUR LA CAPSULE SURRÉNALE DU MOUTON CONSIDÉRATIONS HISTO-PHYSIOLOGIQUES Par P. MULON Le matériel examiné comporte vingt capsules de Ovis aries, de un à deux ans et demi, mâles châtrés et femelles gravides ou non. Ces cap- sules ont été prélevées en janvier et en avril. L’architecture générale de la glande est semblable à celle de tous les Mammifères. Une corticale de 2 millimètres d'épaisseur en moyenne entoure une puissante médul- laire de 2 millimètres également de diamètre. La glande est d’aspect rouge brun violacé avec des reflets grisâtres; la corticale présente à la coupe la couleur du rein au niveau de la base des pyramides de Malpighi, c’est-à-dire qu’elle n’a pas du tout l'aspect plus ou moins jaune des capsules du Cheval, du Bœuf, du Porc, ou Paspect blanc mat des capsules du Lapin et du Chat. On ne distingue pas non plus de pigmentation dans la zone la plus centrale. Une dissociation à l’état frais, colorée par le Scarlach ne montre que de rares et très fines gouttelett:s graisseuses rouges; en lumière pola- risée, les nicols étant croisés, toutes ces gouttelettes paraissent biré- irmgentes, en croix. | Pièce fixée au Bouin; coupe par congélation : a). a) Coloration au aauun — La graisse est exclusivement située dans les cellules des couches les plus périphériques. Ces couches corres- pondent à la zone glomérulaire qui présente une épaisseur de 160 k Les gouttelettes sont en général petites et rares, de telle sorte que, dans la plupart des cas, on ne peut appliquer à ces cellules porteuses de graisse le terme de spongiocyte. Sur toute la hauteur de la fasciculée et de la réticulée on ne trouve plus une seule gouttelette colorée en rouge par lé Scarlach; on n’observe TRAVAUX ORIGINAUX 31 pas davantage de granulation pigmentée colorable ou non par le Scar- lach. Au niveau de ces deux couches, c’est-à-dire sur presque toute sa hauteur, la corticale revêt, sous l’action du Scarlach, une teinte rosée qui la distingue nettement de la médullaire. Cette coloration est tout à fait comparable à celle que prend la masse d’un corps jaune jeune, dans les mêmes conditions. La coloration ne se produit plus si la coupe est traitée par le xylol avant de subir l’action du Sca lach. b) Coloration avec OSO*. — Au sortir du Bouin, les coupes sont lavées quinze minutes, et mises dans une solution d’'OSO“ à 2%, où elles restent à chaud, un quart d'heure. Une coupe est examinée dans la glycérine, après cette coloration et lavage : b,; l’autre est déshydratée, lavée au xylol et montée au -baume, b:. — b,, la graisse de la réticulée est à peine visible : colorées seulement en bistre, les fines gouttelettes ne se détachent qu'avec peine sur le cytoplasme de la cellule. Sur b, la graisse a disparu. À un faible grossissement, la corticale entière se montre fortement colorée, sauf au niveau de la glomérulaire. À un moyen grossissement, on voit que toutes les cellules sont colorées en gris ou noir francs, avec des différences, de cellule à cellule : les plus foncées sont noir opaque, elles sont étirées, excavées et situées sou- vent le long de travées conjonctives radiées assez importantes. À un fort grossissement on constate que la coloration des cellules est due aux mitochondries : celles-ci ont réduit OSO* (Fig. 1), et, extrêmement nombreuses dans les cellules privées de gouttelettes grasses, elles com- muniquent leur couleur à la masse de l’élé- ment. Sur ces simples coupes par congélation on peut déjà constater en certains points la coalescence des mitochondiies, processus qui amère la formation des cellules totalement opaques. On voit également que les mitochon- dries sont disposées par groupes : entre ces groupes existent des espaces sinueux, plus # clairs : trophosponge de HozmGrem. Enfin, il ** arrive que les cellules opaques sont parfois Fig. 1. Cellules homogènes, différentes cel- orientées par rapport à un capillaire sanguin, lules à mitochondries plus ou moins ; - RE confluentes, situées à la limite pro- et l’on voit dans ces capillaires des masses fonde de la corticale. — Bouin, ie 5e A 2 . OSO. Gr. 1.200. Mouton. irrégulières, granuleuses, très électivement : LEE noir d'ivoire, provenant manifestement de cellules désintégrées. _ La-méthode de ReGauD confirme absolument, en les précisant, les données fournies par l’examen des coupes par congélation. J’ai déjà noté qu’il n’y avait pas de pigmentation ni à l'œil nu, ni au microscope dans la corticale; par contre, dans l’épaisseur de la capsule fibreuse qui entoure l’organe, et qui est très importante, on trouve de nom- 22 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE breuses cellules conjonctives pigmentées, assez semblables en coupe aux chromatophores des Batraciens ou des Poissons (Fig. 2 A. P). Y a-t-il une corrélation entre l’absence de pigment dans le parenchyme glan- dulaire et la présence de ces cellules conjonctives pigmentées? Je ne sais. Mais, ainsi que le fait existe chez le Lapin, le Chat, peut-être en s'adressant à des individus âgés, trouverait-on du pigment dans les cel-. lules mêmes de la glande. En résumé, la corticale surrénale du Mouton contient la sécrétion osmophile d’origine mitochon- driale dont j'ai montré la genèse déjà chez le Cobaye et le Lapin. Elle ne contient pas de pigment chez des individus de un à deux ans. Mais elle se caractérise sur- — G tout par son extrême pauvreté en gouttelettes hpoïdes, biréfringentes ou non. C'est là un fait intéressant, parce qu'il prouve que la cel- lule surrénale peut accomplir sa fonction sans être bourrée de ces gouttelettes -lipoïdes chimi- quement très complexes vrai- __R semblablement. Nous ne rencon- trons ici la graisse en gouttelettes que dans les cellules jeunes, en réserve, de la glande. M Un certain nombre d'auteurs, Fig. 2 A. Fig. 2 B. depuis les recherches expérimen- À, coupe de surrénale de Mouton. À ce grossissement fales de BERNARD et BIG ART, Ont et sur une figure en noir les qouttelettes grasses sont pour ainsi dire invisibles. Elles forment un très considéré que la présence de gout- fin piqueté dans la zone G. Remarquer sur cette figure le pigment P dans la cap- telettes de graisse (chez le Cobaye sule fibreuse. M, médullaire restée incolore par l’ac- ) ] ] son. du Scarlach, alors que toute la corticale est et chez I Homme) dans les cel- égèrement colorée. Fe 2 AEARD Biconpe de surrénale de Cobaye, montrant la puissante lules corticales surrénales étart le couche grasse. Comparer ainsi, à ce point de vue 1 +ér] 2 = le Cobaye et le Mouton. — Gr. 30. ï le meilleur critérium de I hyper ë épinéphrie. Chez le Cobaye, par exemple, pour BERNARD et Bicarr, DARRÉ, SezaRYy, etc., la couche des spongiocytes est la couche utile parce que, chargé de graisse labile, le reste de la glande formé de cellules claires ou sombres, sans graisse, est la zone indifférente. Je crois que l'étude de la corticale du Mouton porte un nouveau coup à cette conception, car, d’une part, on ie peut. vraiment pas dire que chez cet animal la couche glomérulaire TRAVAUX ORIGINAUX 39 _ seule fonctionne, les autres couches (égalant les 5/6 de la glande) consti- tuant des zones indifférentes, et, d'autre part, il est difficile de soutenir que, chez le Mouton, les processus se passent différemment que chez le Cobaye ou l'Homme. Pour ma part, je considère le travail mitochon- drial comme fondamental et primant tous les autres dans le fonc- tionnement de la corticale surrénale. Je l'ai rencontré toujours dans les différentes classes de Vertébrés (Oiseaux exceptés, où je ne lai pas encore cherché), aussi bien dans les cellules riches en gouttelettes lipoïdes, que dans celles qui n’en n’ont pas. Surtout chez le Cobaye, qui, en dedans de sa couche à cellules surchargées de gouttelettes lipoïdes possède une couche de cellules privées de ces enclaves, c’est-à-dire une zone de cellules plus évoluées, je considère la graisse biréfringente comme une sorte de substance de réserve, bien entendu sécrétée par la cellule, mais en dépôt dans cette cellule. Elle n’est utilisée qu'au mini- _ mum dans les cellules où elle existe sous forme de gouttelettes, enclaves cellulaires. … ne D'ailleurs, cette graisse biréfringente varie beaucoup selon les espèces animales. Les capsules pourraient se classer en trois types, sous ce point de vue : Type riche : Lapin, Porc, etc. Types pauvres : Mouton, Rat, Bœuf, etc.; Type mixte : Cobaye, Homme, etc. On peut la faire varier expérimentalement dans une très faible me- sure, ainsi que j'aurai occasion de le montrer prochainement, et, dans la décapsulation unilatérale, elle diminue plutôt dans la capsule laissée en place. Ces variations selon les espèces sont peut-être dues à la coexis- _ tence dans un même organisme de glandes homologues suppléantes. Ainsi, la Lapire dont la graisse surrénale est bien plus abondante que chez le Cobaye, possède une glande interstitielle ovarienne où le travail mitochondrial est beaucoup plus marqué que dans la glande interstitielle ovarienne du Cobaye. Chez la femelle du Cobaye en gestation, la graisse biréfringente a été trouvée par GUIEYSSE en plus grosses gouttes que chez le mâle, et le fait est incontestable. Ainsi que Guieysse l’a vu, l'augmentation du nombre des grosses gouttes présente un maximum vers le trentième jour de la gestation. Or, chez la femelle du Cobaye en gestation, à cette époque du trentième jour, on rencontre dans les cellules du corps jaune de très nombreux « corps en peloton » sidéro-osmophiles, qui sont si caractéristiques des cellules de la zone interne (non graisseuse) de la surrénale du Cobaye. | En un mot, au moment où se développe dans l’organisme du Cobaye 34 BIBLIOGRAPIIE ANATOMIQUE une glande morphologiquement et histo-chimiquement analogue à la partie interne de la corticale surrénale, la substance grasse de la zone externe de la capsule augmente : mais notons qu’elle augmente parce que les gouttelettes intracellulaires grossissent. Cette augmentation de la substance grasse traduit-elle une augmentation de la fonction de la glande? Je ne le pense pas. En effet, lorsqu'une gouttelette de mucus, par exemple, grossit outre mesure dans la cellule où elle a pris naissance, il est évident que cela représente une hyperfonction de la glande mucigène, puisque le mueus est destiné à être excrété. Mais dans la corticale surrénale : 19 la gouttelette de lipoïde n’est pas destinée à être excrétée, sous sx forme de gout- telette (unanimité des auteurs sur ce point), donc l’augmentation de grosseur de la gouttelette lipoïde ne peut être considérée comme indi- quant une hyperfonction; 20 la gouttelette est considérée comme un accumulateur de toxines (BONNAMoOUR), ou comme devant être résorbée pour servir 1n cellula à la neutralisation des toxines (MuLon) : que l’on accepte l'hypothèse de Bonnamour ou la mienne, l'augmentation du volume de la gouttelette lipoïde aura comme conséquence un ralentis- sement de la fonction. Ainsi, pour moi, l'apparition de grosses gouttes de graisse dans la surrénale du Cobaye signifie ralentissement de l’utilisation de cette graisse. | Au moment de la gestation, ce ralentissement est, à première vue, para- doxal; mais il s’explique quand on sait qu’alors se développent dans Poe des cellules toutes semblables aux cellules de la zone interne pigmentée de la surrénale. En effet, ces cellules surrénales de la pigmen- tée proviennent des cellules surrénales à lipoïde par résorption de ce lipoïde. S'il y a quelque part dans l'organisme formation de cellules fonctionnellement identiques aux cellules surrénales pigmentées, celles- ci peuvent voir ralentir leur genèse par suite de la vicariance. Il y a dès lors ralentissement de la du lipoïde surrénal, d’où son accumulation. Un corps jaune a une fonction analogue à la corticale surrénale, c’est une idée que LoisEL, à ma connaissance, a émise le premier en 1904, et dont j’ai moi-même, la même année, commencé à donner la démons- tration histologique. J’ai publié depuis cette époque quelques notes — que des mémoires plus importants préciseront — sur l’homologie de la cellule corticale surrénale et de la cellule du corps jaune. On peut Y voir que la morphologie et l’évolution de ces deux cellules sont si com- parables qu’il n’est pas trop osé de-supposer une analogie fonctionnelle. Au moment de la gestation, une glande antitoxique latente, poten- tielle jusque-là, se développerait done dans l'ovaire sous l'excitation TRAVAUX ORIGINAUX 39 des toxires de désassimilation déversées dans le courant sanguin par les tissus néoformés du fœtus et de ses enveloppes. La fonction à rem- plir (destruction de toxines) utiliserait l’organe formé par l’évolution naturelle des cellules de lovisac après la ponte ovulaire. Mais l'organe jeune formé drainerait à son profit une partie du travail antitoxique effectué normalement par les glandes de l’organisme semblables à lui. Ceci n’est qu'une hypothèse. Elle s’appuie actuellement sur des cons- tatations morphologiques, mais aussi histo-chimiques. Le corps gras ou lipoide biréfringent de la corticale surrénale est vraisemblablement un mélange complexe de graisses neutres, d’acide gras, de lécithine, voire de cholestérine (étant donnée la réaction colorante qu’il présente vis-à-vis de SO* H° à chaud : coloration rouge sang dragon); or les gout- telettes que l’on rencontre dans le corps jaune du Cobaye au début présentent les mêmes caractères; mêmes caractères aussi les goutte- lettes que l’on rencontre bourrant toutes les cellules des corps jaunes de menstrues ou des faux corps jaunes d’atrésie (1) chez la femme. Il y a entre le corps jaune et la surrénale au point de vue graisse et pigment, comme au point de vue évolution morphologique, des traits de parenté évidents. Mais il faudrait que l'analyse chimique vint nous renseigner exactement sur la nature du mélange de corps gras qui constitue la graisse ou lipoïde de la surrénale et du corps jaune, ce qui n’est qu’ébauché, et sur la nature des pigments, ce qui n’est pas encore fait. J’ai cherché à donner à cette hypothèse ure base expérimentale. J’ai donc enlevé les ovaires à des Cobayes et ai examiné les capsules un temps variable après l’opération. Je n’ai pas obtenu de résultat suffisamment net. Ce qui peut s'expliquer par ce fait que les manifestations histologiques de l’hyperfonction compensatrice des surrénales sont extrêmement peu marquées. Certains auteurs ont néanmoins constaté une hypertrophie surrénale après ovariotomie. Enfin, chez une Chatte à qui en deux temps j'avais pratiqué l’abla- tion des deux surrénales et qui, décapsulée, vécut onze jours, J'ai trouvé, dans les cellules de la théca (cellules possibles du corps jaune) des figures en pelotons sidéro-osmophiles identiques à celles que l’on observe dans la cellule surrénale et qui sont pour moi un des signes de l’activité antitoxique de la glande. Or, chez aucune autre Chatte je n’en ai encore trouvé. Mais testis unus, testis nullus; la preuve de la suppléance de la corticale surrénale par le corps jaune est encore à faire. (1) Ces deux formations si riches en gouttelettes lipoïdes biréfringentes représenteraient pour moi des réserves presque inutilisées, tout comme la corticale graisseuse du Cobaye. a] 96 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Les faits rapportés dans les lignes précédentes peuvent se résumer ainsi : jusqu’à l’âge de deux ans le Mouton n’a dans sa corticale surré- nale que très peu de lipoïde en gouttelettes et pas de pigment. La seule manifestation morphologique de travail que l’on trouve dans les cellules est la présence de nombreuses mitochondries isolées ou confluentes et la liquéfaction des cellules où ces mitochondries confluent. Il en résulte que l’on doit accorder une grande importance fonctionnelle à ce pro- cessus que j'ai tout d’abord figuré et décrit chez le Cobaye. < Chez le Mouton, nous ne trouvons pas ces figures en pelotons décou- vertes par Guieysse chez le Cobaye, figures dont j'ai en partie montré la nature et que j'ai retrouvées dans d’autres organes pigmentés, les glan- des interstitielle, ovarienne, testiculaire et le corps jaune (Cobaye, Chatte, Chienne, Truie). L'absence de ces figures très caractéristiques coïncide avec l’absence de pigmentation, et nous pouvons supposer qu’il y a une relation entré la présence de ces pelotons et la pigmentation. Enfin, les modifications qui surviennent dans la surrénale du Cobaye pendant la gestation, les ressemblances morphologiques très précises des cellules du corps jaune, de l’interstitielle ovarienne et testiculaire, et de la corticale surrénale, les caractères communs des lipoïdes que lon rencontre dans ces glandes doivent faire croire qu’elles forment une famille et qu'entre elles la vicariance est possible. À PROPOS DE LA NOTE DE A. BRANCA ET LELIÈVRE u Les Celues cojnelives du eus jaune cer Ke Femme » Par P. MULON LA Dans cette note, MM. BrancaA et LELIÈVRE, à propos de filaments sidérophiles observés par moi dans les cellules à lutéine de la Femme enceinte (2), écrivent : « Il (MuLon) déclare ignorer « leur nature et leur « fonction », ce qui ne l'empêche pas d'admeitre qu’il s’agit là de fila- ments « de nature précollagène ou fibrineuse. » A lire cette phrase de MM. Branca et LELIÈVRE, on pourra s'étonner qu’ignorant la nature de ces filaments, j’aie admis néanmoins qu’ils étaient précollagènes ou fibrineux ! Je me serais ainsi contredit moi-même, de telle façon qu’il faudrait mal juger de mon bon sens. Heureusement, la contradiction n'existe que dans l'esprit de MM. BRANCA et LELIÈVRE; quiconque lira ma note de 1909 (2) comprendra très aisément que, ne pouvant alors me prononcer fermement sur la nature des filaments que je dé- criVais, j’émettais pourtant une hypothèse à leur sujet (3). BRANGA et LELIÈVRE commettent une seconde erreur en pensant que les filaments qu’ils décrivent aujourd’hui sont ceux que j'ai décrits en 1909. Ils parlent en effet d’un réseau à l’intérieur de petites cellules CONJONCTIVES, alors que les fibrilles que j’ai décrites dans la note qu'ils (1) Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes. Paris, 1911, p. 337. (2) Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes. Nancy; 1909, p. 154. (3) Voici d’ailleurs les propres termes dont je me suis servi : dans la légende de la figure 3 « fibrilles de nature problématique »; plus loin : « Sont-ce des fibres précollagènes? Je ne sais. elles ont seulement la même colorabilité que le réseau de fibrine..……. » et plus loin encore, dans les conclusions forcément concises : « filaments sidérophiles de nature soit précollagène, soit fibrineuse ». Comme on le voit, il n’y a, dans ce que j’ai écrit, nulle certitude, et c’est tout à fait à tort que MM. Branca et LELIÈVRE m'en attribuent une. 38 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE n’ont décidément pas très bien lue, étaient contenues dans les grosses CELLULES A LUTÉINE. Il y a, comme on le voit, une différence, sinon absolue, du moins appréciable. I1se trouve pourtant que BRANGA et LELIÈVRE confirment sur un point mes recherches antérieures : c’est dans la dernière partie de leur commu- nication, et sans doute ils ne le savent pas, puisqu'ils ne le disent pas. C’est qu’en effet les fibres sidérophiles qu’ils décrivent dans les longs fibroblastes du centre du corps jaune, ont été mentionnées et figurées par moi dans un petit mémoire inséré aux Archives d’' Anatomie micro- scopique, t. XI, fasc. 1, juin 1909, p. 124. J’ai même fait de ces fibrilles sidérophiles un caractère spécifique de la cellule conjonctive jeune de ce tissu central du corps jaune (loc. cit., p. 125). J’ai considéré que le fait de trouver pareille fibrille dans des cellules à lutéine indiquait une prochaine métaplasie de ces dernières en cellules conjonctives (p. 125). ASSOCIATION DES ANATOMISTES La 14€ réunion de l'Association des Anatomistes aura lieu à RENNES du 31 mars au 4 avril, et le programme en sera publié ultérieurement. Les personnes qui se proposent d'y présenter une communication ou une démonstration peuvent en aviser, dès maintenant, le secrétaire soussigné. : D'autre part, le Bureau a demandé, comme d'habitude, aux Compa- gnies de chemins de fer, une réduction de tarif. Bien que la réponse ne lui soit pas encore parvenue et qu’on ne puisse la préjuger, les membres désireux d'assister à la réunion feraient bien de s'inscrire, dès aujour- d’hui, auprès de M. LaGuEesse, 50, rue d Artois, à Lille. Le Secrétuire perpétuel, A. Nicozas. _ Le Directeur-Gérant, Dr A. Nicocas Naney, impr. Berger-Levrault LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT. PARIS, 5-7, rue des Beaux-Arts — rue des Glacis, 48, NANCY. COMPTES RENDUS L'ASSOCIATION DES RAIDS PUBLIÉS Par le Professeur A. NICOLAS SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE L'ASSOCIATION et le Professeur LAGUESSE SECRÉJ'AIRE ADJOINT TREIZIÈME RÉUNION — PARIS 4911 Un volume grand in-8 de XX V11-339 pages, avec 132 figures LAN Conte En vente I. Première session. Paris, 14899. — Un volume grand ïin-8 de xx- 154 pages, avec 48 figures et 1 planche. . . . . MAN 7 à II. Troisième session. Lyon, 1904. — Un net grand in-8 de xxvirr-263 pages, avec 68 figures et 1 planche . . . . | OPEN LE Evo III. Quatrième session. A 4902. — Un He grand in-8 de xxx11-281 pages, avec 107 figures . . . ARRANE AN QU Lolo IV. Cinquième session. Liège, 1903. — pe volume grand in-8 de xxxiI- 232 pages, avec 46 figures et 3 planches. . LE ARCS AE A KE V. Sixième session. Toulouse, 1904. — Un St ou in-8 de xxx1v- _ 207 pages, avec 39 figures et 4 planches hors texte. . . . . . . . 42fr. VI. Septième session. Genève, 1905. — Un volume grand in-8 de. x1-215 pages, avec 88 figures et 1 planche hors texte . . . . . . . 45 fr. VII. Huitième session. Bordeaux, 4906. — Un volume grand in-8 de xxxi1-150 pages, avec 45 figures. . : . = RE aan AL ONE VIII. Neuvième réunion. Lille, 1907. — Un ne grand in-8 de xxiv-. 184 pages, avec 43 figures et 1 planche. . . . . ST ROLE TE IX. Dixième réunion. Marseille, 4908. — to Dee grand in-8 de xxxiv-207 pages, avec 60 figures. . . . AA DE REC E LS SE X. Onzième réunion. Nancy, 14909. — “0 Site e grd in-8 de xxxiv-302 pages, avec 110 figures . . : SA _48fr. XI. Douzième réunion. Dress 8 de XXXIV-139 pages, avec 4r fiqures et 3 planches . Lu pe NETRe He AA fr. Plusieurs années étant sur le point d'être épuisées, il n'est plus consenti de prix de faveur pour l’achat de la collection complète des comptes rendus. N. B. — La deuxième session de l'Association ayant été fusionnée avec celle du Congrès international de médecine (Paris. 1900), n'a pas fait l'objet d'une publication spéciale. Les travaux de la deuxième session sont compris dans l'un des volumes des Comptes-rendus du Congrès, 1900. Paris, Masson et Gi°. Nancy, impr. Berger-Levrault Tome XXII 2° fascicule 1912 BIBLIOGRAPITIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS 2° fascicule (pages 41 à 87). — Prix : 2 fr. 35 LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT PARIS (6°) NANCY RUE DES BEAUX-ARTS, 5-7 RUE DES GLACIS, 18 Prix d'abonnement par volume : FRANCE ET ÉTRANGER: 142 FR. Paru le 25 mars 1912 - Tout ce qui concerne la Rédaction doi être ee à M. le Der A. NICOLAS, 7, rue Pierre-Nicole prolongée, PARIS (V°) | SOMMAIRE DU 2° FASCICULE TRAVAUX ORIGINAUX. Pages CASALT (R.). — Osservazioni sui rami collaterali dell’a. succlavia | AU 0 ue MARCHAND (R.). — Les pores des alvéoles pulmonaires. De Aire r EN ne 57 AUGIER (M.). — Os inter-fronto-ethmoïdo-sphénoïdal (note préliminaire) . . . . 72 ROUVIÈRE (H.) — Repère anatomique permettant de déterminer exactement la situation de l’interligne articulaire de l’articulation métacarpo-phalangienne du DOUCE RME NCROUE US SORA VEN EE A NAN EE CE En Ver DANSE PRE LTD Association des Anatomistes . . . : . . . . 84 RECOMMANDATIONS À MM. LES AUTEURS sur le mode d'exécution des dessins MM: les Auteurs voudront bien livrer au net les ere accompagnant les travaux originaux, de manière qu'elles puissent. être reproduites directement, sans autre intermédiaire, par la photogravure. Elles pourront être exécutées soit, et de préfé- rence, au trait, c'est-à-dire à la plume, soit au crayon noir, soit en teinte plate (lavis). Éviter absolument l'emploi de la mine de plomb, ou crayon ordinaire. . Pour les dessins à la plume, n’employer qu’une seule encre, aussi noire que pos- sible. Pour les dessins au lavis, avoir soin également d'employer une sine unique (tout sépia, ou tout encre de Chine). Ne donner sur le dessin absolument que ce qui doit être reproduit. Si les chiffres ou lettres de renvoi ne peuvent être calligraphiés, il vaut mieux les indiquer, ainsi que les traits de renvoi, séparément sur un calque... Gomme papier, le bristol blanc lisse est préférable au DaDIer) TUSUEUX. TIRAGES À PART Quarante exemplaires des travaux insérés seront fournis gratuitement aux auteurs. Les quantités d'exemplaires au delà de ce nombre sont facturées conformément au tarif suivant : NOMBRE D'HXEMPLAIRES NOMBRE DH PAGES = ) 75 100 LC 200 25 50 2 pages ou feuillet simple. : .… . . . …, 2.45 2.65 2.85 3 » 3,35 3.69. 4 pages ou quart de feuille . . . . . CE 3.25 ? 3.50 3,75 4 » 445 4,85 8 pages ou demi-feuille. .!.. 1 ti 400 5.25 5.69 6 » 6.65 7:25 12 pages ou trois quarts de feuille delle 8.15 8.75 -9.40 10 » 11.10 12.18 16 pages ou une feuille. : : Lt. 2. >: 9.75 10.50 11.25 12 > 13.25 14.50 Avec couverture passe-partout, en plus. ‘0.90 1.75 2.65 3.90 5.25 7 > Titre et'couverture imprimée, en plus . . |: | 8.65 9.25 9.85 10.50 11.75 13 » Chaque Fe de la Bibliographie anatomique comprend vingt feuilles, paraissant en un certain nombre de fascicules dans le délai maxi- mum d’une année et sans périodicité régulière. Les tomes I et II (18938 et 1894) sont en vente au prix de 7 fr. 50 chacun; — les tomes III à V (1895 à 1897), à 40 fr. ; — les tomes VI à XXI (1898 à 1911), à 42 fr. — Les abonnés nouveaux ‘peuvent acquérir à moitié prix la série des vingt tomes parus. + ._ Tome XXII 2° fascicule | 1912 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX ISTITUTO ANATOMICO DELLA KR, UNIVERSITA DI PISA OSSERVAZIONI SUI RAMI COLLATERALI DEBIA SUCCLAVEA. . PER D' Raniero CASALI ASSISTENTE Lo studio esatto dei rami collaterali della. succlavia presenta notevoli difficoltà perché questi mal si prestano ad una descrizione, che possa servire di tipo per la maggioranza dei casi. Esistono infatti notevoli differenze individuali riguardanti il punto di origine dei rami dal tronco principale, il loro modo di aggruppamento nel formare i tronchi comuni di origine e il loro decorso. Inoltre le differenze, che esistono fra il lato destro e sinistro di uno stesso soggetto, sono talmente considere voli da costituire una evidente asimmetria. Nessun altro territorio vascolare BIRLIOGR. ANAT,, T. XXII. 3 4? BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE presenta anzi una asimmetria cosi manifesta nel modo di ramificazione del tronco principale. Ed è per questo che Pellegrini dice che forse le differenze fra i due lati di uno stesso individuo sono maggiori di quelle che esistono fra i diversi individu. Il numero dei rami collaterali della. succlavia non è bene precisato. Cio dipende dal fatto che certi rami, da aleuni ritenuti come collaterali del tronco principale, vengono da altri considerati come ramificazioni secondarie, data la loro grande tendenza a rampollare mediante tronchi di origine comuni ad altri. Cosi pure spesso alcuni rami collaterali di piccolo calibro, ma costanti, sono stati trascurati completamente, mentre presentano un interesse morfologico notevole (PELLEGRINI). HenLe (1) dà come regola il seguente modo di ramificarsi della. suc- clavia : 4. Dalla porzione ascendente dellarco della. succlavia e precisamente dalla sua faccia mediale nasce l’a. vertebrale. 2. Più vicino al margine mediale del m. scaleno anteriore nasce dalla faccia ventrale dell’a. succlavia Pa. mammaria interna. 3. Pure vicino al detto margine muscolare nasce dalla faccia anteriore dell’arteria il tronco tireo-cervicale, il quale si divide in tireoidea inferiore, cervicale ascendente, cervicale superficiale e trasversa scapolare. 4. Al di là del m. scaleno anteriore origina l’a. trasversa cervicale. Rourrz (2) dice che il tronco della. sucelavia dà ramoscelli pericardiei, timici, esofagei e rami superiori (vertebrale, tireoidea inferiore), inferiori (mammaria interna e intercostale superiore), laterali (scapolari superiore e posteriore e cervicale profonda). Nascono con tronchi comuni la tireoi- dea inferiore e le due scapolari (tronco tireo-cervicale), la cervicale pro- fonda e intercostale superiore (tronco costo-cervicale). Quain (3) ammette 4 rami : vertebrale, mammaria interna, tronco tireoïdeo (aa. tireoidea inferiore, soprascapolare e cervicale trasversa), intercostale superiore. [ primi tre rami nascono insieme assai vicino dalla prima porzione della. succlavia presso al margine interno del muscolo scaleno anteriore, mentre il quarto ramo si trova generalmente pure allinterno di questo muscolo a sinistra, ma nasce dietro di esso dalla seconda porzione della. succlavia a destra. TESTUT (4) ammette 7 rami collaterali che divide in ascendenti (verte- (1) HENLE, Handbuch der systematischen Anatomie des Menschen. (2) Romwirr, Trattato di Anatomia dell Uomo, Casa Editrice F. Vallardi. (3) QuaIN, Trattato completo di Anatomia umana (Traduzione italiana, Milano 1900). (4) TEsTuT, Traité d’ Anatomie humaine. TRAVAUX ORIGINAUX 43 brale, tireoidea inferiore), discendenti (mammaria interna e intercostale superiore), esterni (scapolari superiore e posteriore e cervicale profonda). Rauger-KoPscx (1) descrivono 9 rami collaterali cioé : vertebrale, tronco costo-cervicale (cervicale profonda e intercostale suprema), tronco tireo-cervicale (tireoidea inferiore, cervicale ascendente, cervicale superfi- ciale e trasversa della scapola), trasversa del collo. Porrier et CHarPy (2) danno la seguente disposizione come la più frequente : 4. Vertebrale. 2. Tronco tireo-bicervico-scapolare (tireoidea inferiore, cervicale ascendente, cervicale superficiale, scapolare superiore). 3. Mammaria interna. 4. Tronco costo-cervicale {cervicale profonda, intercostale superiore). 5. Scapolare posteriore. 1, 2, 8, 4, nascono medialmente al margine interno del muscolo scaleno anteriore, 5 nasce dove l’a. succlavia si libera dagli scaleni. PecLeGrini (3) ammette 10 rami collaterali dell’a. sucelavia e cioé : Vertebrale, mammaria interna, tireoidea inferiore, cervicale ascendente cervicale superficiale, trasversa della scapola, intercostale suprema, cervi- : cale profonda, scalena, trasversa del collo. _ Quindi lAutore si occupa del loro vario punto di origine nei due lati e del modo di aggrupparsi in tronchi comuni. Fa osservare inoltre che la asimmetria nei due lati à forse maggiore di quella fra individui diversi e che la causa di cio consiste nella presenza a destra del tronco innomi- nato, tanto è vero che a mano a mano che ci portiamo distalmente le differenze finiscono per scomparire. . L’Autore prosegue dicendo che, limitandoei alla morfologia delle colla- Ph resta chiaro che : 4. 1 limiti éntro cui possono originare i rami collaterali si fanno simili nei due lati a mano à mano che si va distalmente. 2. À sinistra 1 rami stessi nascono isolati più frequentemente che a destra. 3. À sinistra i rami tendono a sorgere più medialmente che a destra. Bean (4), differenzia 5 tipi di ramificazione collaterale della. sucelavia (1) RauBEer-Kopscx, Rauber's Lehrbuch der Anatomie des Menschen, neu bearbeïtet und herausgegeben, von Fr. Kopsch. Leipzig, 1909. (2) Porrier et CHArPy, Traité d’ Anatomie humaine, Paris. (3) Perrecrinr, Le aa. subclavia e axillaris nell’'uomo studiate col metodo statistico { Arch. di Anat. e di Embr., vol. 5, fasc. 2, p. 205). (4) Bean (R.-B.), Observations on a study of the subclavian artery in mano (Bull. John's Hopkins Hosp., vol. 15, 1904). 4 BIBLIOGRAPHIE ANA@BOMIQUE Egli per semplicità di dizione chiama À la prima porzione dellarteria, B la seconda, C la terza. Ecco ï 5 tipi di BEAN : C.a _ Tipo primo Da A : vertebrale e mammaria interna, tireoidea inferiore e scapolare tras- versa con un tronco comune (la cervicale superficiale nasce fra loro due, la cervicale ascendente dalla tireoidea inferiore). Da B : trasversa del suro e tronco costo- cervicale. Tipo secondo Da A : vertebrale, mammaria interna, tronco comune par la trasversa SCa- polare e trasversa del collo (manca la cervicale superficiale; la cervicale ascen- dente qui e negli altri seguenti tipi dalla tireoidea inferiore). Da-B : tronco costo-cervicale. Ca | L Li Tipo terzo Da A : vertebrale, mammaria interna, tronco costo-cervicale, tireoidea infe- : riore. Da B : trasversa del collo. PRE Da C : o dall’ascellare : trasversa della scapola. TRAVAUX ORIGINAUX 45 C.a C.S = re LI - r sc Tipo quarto - Da A : tronco comune per la tireoidea inferiore, trasversa della scapola e trasversa del collo. e Ë Tipo quinto Da À : tronco comune per la tireoidea inferiore e cervicale superficiale. La trasversa della scapola proviene dalla mammaria interna. Da questo breve cenno bibliografico si vede dunque che il numero dei rami collaterali della. succlavia varia nei diversi autori, poiché alcune arterie, che hanno maggiore tendenza a sorgere da tronchi comuni, sono da taluni considerate come ramificazioni secondarie. Cio à in parte giustificato quando si pensi che assai frequentemente questi stessi rami hanno un calibro assai piecolo, cosicché hanno l’aspetto di vere e proprie ramificazioni secondarie. À cio si aggiunga la straordinaria frequenza di rami soprannumerarli. Si puo dire che in ogni soggetto esiste qualche ramo soprannumerario. Più frequenti a riscontrarsi sono le arterie vertebrali accessorie : meno frequentemente esiste l’arteria tireoidea media o ima e l’a. mediastinica. To stesso recentemente ho illustrato tre rami sopran- numerari, non ancora descritti, che ho denominati : a. esofagea superiore, a. della cupola pleurica, a. del m. succlavio (R. Casazr, Di tre rami sopran- numerari, non ancora descritti, della. succlavia : Arch. di Ana. e di ÆEmbr., vol. 10, fase. 1, Firenze, 1911). 46 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Per stabilire il numero dei rami collaterali della. succlavia bisogna tener conto solo di quei rami più costanti, il eui territorio di distribuzione sia bene definito, senza guardar troppo all’entità del loro calibro e alla tendenza più o meno spiccata di nascere da tronchi comuni. Infatti la variabilità del calibro e la tendenza a perdere la indipendenza di origine sono, si puo dire, caratteri peculiari delle due cervicali (ascendente e superficiale) e delle due trasverse (del collo e della scapola), pur trattan- dosi di rami collaterali costanti e con bene distinto territorio di distri- buzione. Avendo di mira questi eriteri io ho trovato che il numero dato dal PELLEGRINI à assai attendibile, anche perchè esso proviene dalle cifre di frequenza desunte da un materiale abbondante di osservazione. D’altra parte esso à stato confermato dalle mie osservazioni condotte sopra 30 soggetti esaminati bilateralmente. | I rami collaterali della. sucelavia ammessi dal PELLEGRINI sono stati più o meno descritti dai diversi Autori come ramificazioni primarie © secondarie, se si eccettui l’a. scalena, della quale quasi nessuno si occupa. Eppure si tratta di una collaterale avente un’alta cifra di frequenza e che assal spesso nasce direttamente dal tronco principale. Essa si trova già figurata nelle tavole di Carpanr e nel 1886 è aie descritta da Hans SraHEz, PELLEGRINI su 104 preparati l’hariscontrata 75 volte. Io l’ho trovata in tutte le 60 osservazioni da me compiute nas- cente ora isolatamente dal tronco principale, ora dal tronco costo-cer- vicale, come poi dirô più estesamente. Essa trovasi in immediata vici- nanza del suo territorio di distribuzione e cioé dietro il m. scaleno ante- riore, al quale si distribuisce. Allo scopo di procedere con ordine nella esposizione dei risultati ottenuti dalle mie osservazioni diro prima del modo di origine dei rami collaterali e poi del loro decorso. Trascuro completamente i rami so- prannumerari, di eui ho osservato molti esempi. MODO DI ORIGINE DEI RAMI COLLATERALI eo DELL’A. SUCCLAVIA Lo studio del modo di origine dei rami collaterali della. sucelavia consiste nello stabilire il punto di origine dal tronco principale o even- tualmente i tronchi comuni che si formano e il loro punto di origine. Questo studio deve essere fatto separatamente a destra e a simistra per vedere se esistano differenze degne di nota. Esso costituisce un argomento di grande importanza non solo perché il diverso punto di origine o di aggrupparsi in tronchi comuni ha interesse pratico, ma anche perché TRAVAUX ORIGINAUX 47 determina le differeze dei rapporti fra vasi, nervi e muscoli, poiché nella regione laterale del collo gli organi, che più variano nella loro posizione, sono appunto le ramificazioni vascolari. Già uno sguardo grossolano alla regione laterale del collo ci fa rilevare subito che sia a destra che a sinistra si trova in vicinanza del margine _mediale del m. ssaleno anteriore un grosso tronco comune, che talora sSembra niente altro che un rigonfiamento di una zona circoscritta del quadrante anteriore e superiore della. succlavia. Da questo tronco comune nascono molte delle collaterali in modo assai vario. Più frequente- mente nascono da esso le aa. tireoidea inferiore, cervicale ascendente, cervicale superficiale, trasversa della scapola e trasversa del collo. Questa disposizione fu da me trovata in 46 su 60 preparati, onde io, per quello che riguarda le mie osservazioni, debbo ritenerla come la più frequente. Non posso perô stabilire se a destra sia più frequente che a sinistra, perché lho trovata 24 volte a destra e 22 a sinistra e Este piccola differenza deve essere trascurata. Talvolta perd (13 volte) la trasversa del collo nasceva dalla pars cela- vicularis (terza porzione) della. succlavia e una volta dalla pars clavi- cularis detta nasceva l’a. trasversa dalla scapola. Nei 13 preparati in cui l’a. trasversa del collo nasceva dalla pars clavi- cularis, dal tronco comune staccavasi in un solo preparato anche l’a. mammaria interna : negli altri 12 preparati le ramificazioni si riducevano alla tireoidea inferiore, cervicali astendente e superficiale e trasversa della scapola. In questi soli 12 casi dunque si aveva un vero tronco tireo- bicervico-scapolare, quale trovasi descritto in Potier et CHARPY. Questo tronco comune situato sul margine scalenico mediale à dunque piuttosto costante a destra e a sinistra : esso trovasi come ripiegato sul margine scalenico a formare una specie di ansa, nella quale scorre assai spesso il n. frenico. (R. Casazr : Note di topografia e importanti varietà nel decorso e nella distribuzione della porzione cervicale”del n. frenico : _Monitore zoologico italiano, anno 17, n° 7. Firenze, 1911). La lunghezza di questo tronco comune varia entro limiti piu‘tosto ampi. Nei gradi minimi il tronco è rappresentato da una specie di bulbo o rigonfiamento circoscritto di una zona determinata del quadrante antero-superiore della. succlavia. Da questo bulbo nascono le collaterali isolatamente o aggruppate in tronchi comuni secondari, secondo i diversi tipi di ramificazione, che fra poco esporrô. Nei gradi massimi il tronco presenta una lunghezza, che si aggira attorno ai tre centimetri. Questi gradi estremi sono rappresentati da pochi esemplari, poiché nella maggioranza dei casi la lunghezza del tronco assume i valori inter- medi ai detti estremi. Nei 46 preparati in cui il tronco comune dava origine alle due trasverse, 48 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE alle due cervicali e alla tireoidea inferiore solo 6 volte il tronco stesso _era lungo tre centimetri e solo 4 volte era foggiato a rigonfiamento : nel resto dei casi avevansi tutti i valori intermedi. | Da quanto ho esposto risulta che il tronco comune di origine è nella maggioranza dei casi un tronco tireo-tricervico-scapolare (46 volte), assai meno spesso un tronco tireo-bicervico-scapolare (12 volte),.e di rado un tronco tireo-bicervico-scapolo-mammario. (1 volta), oppure tireo-tricer- vicale (1 volta). L’avere accertato che il tronco comune à assai frequentemente tireo- tricervico-scapolare à un fatto di una certa importanza, poiché dimostra che l’a. trasversa del collo origina dalla pars thoracica della. succlavia assai più spesso di quello che ammettono i Trattati di Anatomia. E’ importante stabilire quale à il modo di origine dei singoli rami dal tronco comune. Mi riferirô alle due forme di tronco comune più frequenti cioé : tronco tireo-tricervico-scapolare, tronco tireo-bicervico-scapolare. TRONCO TIREO-TRICERVICO-SCAPOLARE. — Î diversi modi di origine dei singoli rami da questo tronco si possono, schematizzando, HAUTE a 5 tipi : Primo tipo Dal tronco comune nascono isolatamente 1 5 rami, di cui tre con decorso mediolaterale (le due trasverse tr. c., tr. se., e la cervicale superficiale, €. s.), uno Con decorso ascendente (cervicale ascendente c. a); 2 uno con decorso latero-mediale (eue inferiore, t. 1.). Sécondo tipo Dal tronco comune primario nascono isolatamente la tresversa della scapola, la trasversa del collo, e un tronco comune, secondario, dal quale emanano a differente altezza la cervicale superficiale, la cervicale ascen- dente e la tireoidea inferiore. Terzo tipo Dal tronco comune nascono due tronchi secondari. Dal primo di questi, avente un decorso medio-laterale prendono origine le due tras- verse e la cervicale superficiale sia isolatamente sia accoppiandosi la trasversa del collo con una delle altre due a formare un tronco comuüne terziario. Dal secondo tronco comune secondario emanano la cervicale ascendente e la tirecidea inferiore, A seconda che la trasversa del collo Er È [, 14145 207" UE DES 6 ARS | È 2 “4 N. fe Ce TRAVAUX ORIGINAUX 49 si unisce alla trasversa della scapola o alla cervicale superficiale a for- mare il tronco comune terziario si hanno i due sottotipi A e B. Quarto tipo Dal tronco comune primario si formano due tronchi comuni sécondari : il primo di questi dà le due trasverse, il secondo un troneo comune ter- ziario per le due cervicali e la tireoidea inferiore. - Quinio lipo Dal tronco comune primario nasce la tireoidea inferiore e un tronco comune secondario, dal quäle emanano isolatamente o aggruppati in tronchi comuni terziari le due trasverse e le due cervicali. La frequenza di questi diversi tipi é assai differente. Il primo e Ful- ru tipo sono i meno joues En tipo à rie quinto tipo # volte). La cifra massima di frequenza appartiene al secondo tipo (28 volte). F1 terzo e il quarto tipo hanno la stessa cifra (6 volte ciascuno). Per ordine abbiamo dunque, riferendo le cifre di frequenza al numero delle osservazioni in eui esisteva il tronco tireo- tricervico- -scapolare e al numero totale delle osservazioni : Secondo tipo..: . . .: . 28:46 (60,86 %) 28 : 60 (46,66 %) HELZON pos sen à (uno) 6461418049) 6 : 60 (10,00 %) nn Quato Hip... ne. 6:46 -(43,08%) 6 : 60 (10,00 %) POI Lipos ue Pen k:60 ( 6,66%) PRO INOS de. se 0,6 438%) 2: 60 ( 333%) : TRONCO TIREO-BICERVICO-SCAPOLARE. — Come ho già detto questa forma di tronco comune fu da me trovata solo in 12 preparati. Non posso quindi formulare per esso dei tipi di ramificazione, data la bassa cifra di frequenza. Mi limito a notare di più nn faite le. due cervicali e la tras- versa scapolare nascevano isolatamente da una specie di asse (asse tireoideo di aleuni autori), che poi proseguiva come a. tireoidea inferiore. Meno frequentemente le cervicali e la trasversa rampollavano da en .Comuni secondari variamente conformati. Il tronco comune finora descritto, comunque ont ieria to) hà un re _di origine éostante in prossimità del margine medialé del m: scaleno anteriore. La stessa cosa perô non si puo dire per quello che riguarda le 50 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE aa. vertebrale e mammaria interna. Queste due collaterali nascono: sempre dalla pars thoracica della. succlavia. Volendo fissare la posizione loro mi riferirô ai punti e alle linee, che individualizzano il trigonum subelaviae, della cui configurazione mi sono occupato in un precedente lavoro (R. Casazr, L’arco dell’a succlavia dal punto di vista morfolo gico e topografico. Il Polichinico, vol. 18-C, Roma, 1911). : L’a. vertebrale nasce sempre dal quadrante superiore o postero-supe- riore della. succlavia : il suo punto di origine si porta neiï singoli individui più spesso dal lato interno alla linea bisettrice del trigonum subclaviae, meno spesso dalla linea bisettrice al lato esterno del trigono stesso. A sinistra più frequentemente 1l punto di origine si trova sul lato interno del trigono. L’a. mammaria interna, come ho ojà detto, solo in un caso nasceva dal tronco comune (tronco tireo-bicervico-scapolo-mammario) : nel resto invece originava isolatamente dal quadrante inferiore del tronco prin- cipale. Del suo punto di origine si puô ripetere quello che ho detto per Ja. vertebrale. Soltanto si deve notare che esso tende a portarsi più spesso sulla linea bisettrice del trigonum e ciô HAS Ten sia à destra che a sinistra. Le arterie intercostale suprema, le profonda e scalena nei miei preparati nascevano costantemente dietro il m. scaleno anteriore dalla pars scalenica della. succlavia. Queste tre arterie si aggruppano spesso in tronchi di origine comuni; perô la loro tendenza a formare tronchi comuni à minore di quella delle trasverse, delle cervicali e della Des inferiore. Riguardo alla odeliA di ne in una grande parte dei preparati trovavasi un tronco comune, nascente dal quadrante superiore della sucelavia, dal quale originavano tutte e tre le arterie (tronco costo- cervico-scaleno). Questa disposizione fu da me trovata in 40 preparati con frequenza quasi eguale a destra e a sinistra. In 19 preparati invece il tronco comune dava origine alle aa. intercostale suprema e cervicale profonda (tronco costo-cervicale), mentre l’a. scalena emanava isolata- mente dall’a. succlavia in un punto assai vicino a quello di origine del , tronco comune. In un solo caso infine il tronco comune dava origine alle aa. cervicale profondae scalena (tronco cervico-scaleno), mentre la. intercostale suprema prendeva iniz10 isolatamente vicino al punto di -emissione del tronco comune. Dalle mie osservazioni ‘isulta dunque ke la pars Chiculuis della. sucelavia era nella maggioranza dei easi sprovvista di rami collaterali. Essa solo in 14 preparati presentava rami, e cioé in 13 preparati, prendeva origine da éssa l’a. trasversa del collo, in un Le preparato Pa. trasversa della scapola. DT SSviES TRAŸAUX ORIGINAUX 51 Questa conoscenza ha grande interesse pratico dal punto di vista dell Anatomia chirurgica ed io ho voluto percid determinare, nei pochi casi in cui la pars élavicularis dava origine alla collaterale detta, a quale distanza dal margine laterale del m. scaleno anteriore si trovasse il punto di origine della collaterale. Ps Sfortunatamente non posso dare un numero che valga per la maggio- ranza dei casi, perché nei 14 preparati si avevano distanze variabilissime da zéro a 22 millimetri. Evidentemente questa incostanza deve dipendere sia dalla diversa larghezza del m. scaleno anteriore, sia da un reale spos- tamento della collaterale neï vari individui. Riassumendo quanto finora sono venuto esponendo sul modo di origine dei rami collaterali della. succlavia, appare manifesto che à impossibile formulare uno o più tipi, che valgano per la generalità dei casi. Perû io c-edo che, almeno per gli scopi pratici, si possa, trascurando il resto, tenere conto solamente del tronco comune nascente sul margine mediale scalenico, poiché la sua diversa conformazione imprime al modo di distribuzione collaterale della. sucelavia una fisionomia speciale. Infatti, ricordando che dalla pars clavicularis, riferendoci ai modi di origine più frequenti, puô nascere solo la trasversa del collo, si potrà dalla sola conformazione del grosso tronco-comune sapere subito se la terza porzione ha o no rami, cid che è assai importante nella pratica. Secondo questi criteri si possono formulare due tipi di ramificazione collaterale dell a. succlavia caratterizzati dal modo di divisione del grosso tronco comune. A _ +. Tipo À E’ caratterizzato dalla presenza di un tronco tireo-tricervico-scapo- are. Come ho detto esso ha una frequenza di 46 : 60 cioé 76,66 %. Re. > Tipo B : E”’ caratterizzato dalla presenza di un tronco tireo bicervico-scapolare. Come ho detto, esso ha una frequenza di 12 : 60 cioé 20 %. 52 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE DECORSO DEI RAMI COLLATERALI DELL’A, SUCCLAVIA Ho studiato il decorso dei rami collaterali della. succlavia senza rilevare notevoli differenze da quello che è detto dagli Autori a tale riguardo. Mi limiter dunque a esporre qualche particolare, che mi sembra non privo d'importanza e che non è ancora pienamente dilu- cidato. É A. VERTEBRALE. — Questa dalla sua origine fino alla sua scomparsa nel canale trasversario cervicale trovasi costantemente nel trigonum subclaviae, il quale fu per questa ragione detto anche trigonum arteriae vertebralis. L’a. vertebrale a sinistra segue più frequentemente il lato interno del trigono, cioé il m. lungo del collo. A destra invece trovasi più spesso in vicinanza della linea bisettrice, meno spesso vicino al lato esterno (margine interno del m. scaleno anteriore). A. TIREOIDEA INFERIORE. — Qualunque sia il suo modo di origine, il suo decorso à quasi costantemente lo stesso nei vari soggetti. Il decorso e la distribuzione terminale di questa arteria sono stati bene illustrati da Lrvinr (1) : le mie osservazioni confermano pienamente i risultati avuti da questo autore. Solo sono differenti i risultati per quello che riguarda 1l rapporto fra larteria e 1 cordoni nervosi simpatico e ricorrente, ma €iè trovasi esposto in una mia nota pubblicata nelle « Ricerche fatte nel Laboratorio di Anatomia umana normale della R. Università di Roma e in altri Istituti biologici (R. Casazr, Contribuio allo studio dei rapporti fra à nervi simpatico cervicale e laringeo inferiore e l’a. tireoidea inferiore). | - A. CERVICALE ASCENDENTE. — Frequentemente questa arteria nasceva dal punto in eui l’a. tireoidea inferiore da verticale diviene orizzontale. Ciù avveniva tanto nei casi in eui esisteva il tronco tireo-tricervico-sca- polare e precisamente nel tipo secondo di questo modo di essere del tronco comune, tanto nei easi in eui esisteva il tronco tireo-bicervico- scapolare. Percid frequentemente avviene che larteria in parola sembri una continuazione della porzione verticale della. tireoidea inferiore, decorrendo in alto sui muscoli scaleni lateralmente al tubercolo carotico. Questa posizione laterale al tubercolo earotico puô essere ritenuta come (1) Lrvini, Studio morfolugico delle arterie tireoidee : Sperimentale, anno 54, fo 1. SN ENTIE Eu & Ï FAR / « Cl dd, Cat AL dde DE Ter 4 D} VANCAAUTEE PP HO bé s Li té Lu di te di à TRAVAUX ORIGINAUX 3 una caratteristica della. cervicale ascendente, poiché era costante anche quando questa non prendeva origine dal tronco comune, comunque conformato. Assai degno di nota à il rapporto della. cervicale ascendente col n. frenico. Si possono avere tre modalità di rapporto cioé : l’arteria è in tutto il suo percorso laterale al nervo. lo incrocia ventralmente vicino al tubercolo carotico. gli à ventrale in tutto il suo tragitto. 150 2..O 3. O Di cio mi sono già occupato nella mia pubblicazione precedentemente citata sul decorso della porzione cervicale del n. frenico. A. CERVICALE SUPERFICIALE. — Qualunque fosse il suo punto di origine, questa arteria aveva sempre un percorso trasversale, onde il nome di trasversa superficiale col quale la designano alcuni Autori. L’arteria passava ventralmente ai fascicoli del plesso brachiale ad una altezza varia dalla clavicola. Ho osservato che la differenza di altezza dalla clavicola dipende dal luogo di origine dellarteria. Non posso dare un’altezza media, avendosi in conseguenza valori assai diversi; per posso affermare che neïi easi frequentissimi, nei quali l’a. trasversa del collo nasce dal tronco comune tireo-tricervico-scapolare e quindi attraversa orizzontalmente il trigonum colli laterale, l’a. cervicale super- ficiale, trovasi sempre al di sopra di essa. Le due arterie sono inoltre differenziabili facilmente anche senza una dissezione ulteriore, perché, salvo rarissime eccezioni, l’a. trasversa del collo ha uno spessore doppio 0 quasi si quello della. cervicale superficiale. Questo differente spessore fu da me rilevato con molte misure, dalle quali mi risultano le seguenti cifre : E isrf RES VE A del GDMDN 7.5 2 Un SOU Emo 58 A GERMIGAIeRSHPET ACIER NUL À LE D mt 4,5 - À. TRASVERSA DELLA SCAPOLA. — Il percorso di questa arteria offriva nella massima parte dei casi una configurazione tipica. In un solo prepa- rato essa, nascendo dalla pars scalenica, assumeva eoi fascicoli del plesso brachiale quel rapporto, che è caratteristico della. trasversa del collo neï casi certo non rari in cui nasce appunto dalla pars clavicularis. L’a. trasversa della scapola portavasi in basso obliquando un poco verso l’esterno, lateralmente al percorso della. mammaria interna ed assumendo rapporti col m. scaleno anteriore e talora eol n. frenico. Essa scorreva cioé sulla superficie ventrale del muscolo €, nei casi in eui D4 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE nasceva direttamente dal tronco comune primario, incrociava ventral- mente il nervo. L’arteria non prendeva rapporto col nervo nei preparati in cui si iniziava da un tronco comune secondario o terziario. Il modo di rapporto dell’arteria trasversa scapolare col nervo frenico è, quando esiste, caratteristico dell’arteria detta, poiché, come diro, solo l’a. mam- maria interna pu essere situata dorsalmente al nervo. A. MAMMARTA INTÉRNA. — Il tratto sopraclavicolare di questa arteria trovasi costantemente mediale a quello della trasversa scapolare. Quando esistano rami soprannumerari (a. del m. succlavio, a. medias- tinica) pud riuscire diffcile differenziare la mammaria interna dalla trasversa scapolare o dai rami soprannumerari detti senza una dissezione completa. Per gli scopi pratici à percid utile ch’io ricordi qualche carattere differenziale che ho potuto rilevare. L’a. mammaria interna ha sempre uno spessore superiore di quello della. trasversa della scapola. Le misure medie sono : | AS Sam arId RETENUS RDS Ts À. :strasvetsa:della#Scapol ee Re en 2 Un criterio differenziale importante ho rilevato dal modo di rapporto. della mammaria col n. frenico. L’arteria trovasi infatti : 4, O mediale al nervo. 2, O lo:incrocia dorsalmente. 3. ©Q lo incrocia ventralmente. I primi due modi di rapporto hanno una frequenza quasi eguale : l'ultimo modo si verificô invece solo due volte. Percid, ricordando che l’a. trasversa scapolare pu solo trovarsi ventralmente al nervo, risulta che se una collaterale della succlavia a decorso discendente incrocia dorsalmente il n. frenico, essa à la. mammaria interna. A. TRASVERSA DEL coLLo. — Nei trattati, essendo questa arteria consi- derata come una collaterale della pars clavicularis dell’a. sucelavia, à detto che l’a. trasversa del collo ha un rapporto caratteristico coi fas- eicol del plesso brachiale cioé si impegna fra di assi non appena è ori- ginata. fs: Questo rapporto si è verificato in 13 preparati, nei quali l’a. rteria in parola sorgeva dalla pars clavicularis : negli altri casi invece, nascendo -essa dalla pars thoracica mediante il tronco comune tireo-tricervico- scapolare, aveva il seguente percorso che debbo considerare, per quanto TRAVAUX ORIGINAUX 55 ho detto, come il più frequente. L’arteria trasversa cervicale portavasi verso l’esterno con decorso quasi orizzontale e più o meno parallelo alla clavicola. Essa incrociava ventralmente il nervo frenico nei casi frequen- tissimi in cui questo non si trovava fra il tronco e il m. scaleno anteriore, quindi decorreva sempre ventrale al muscolo e ai fascicoli del plesso brachiale per -scomparire sotto il margine anteriore del m. trapezio. L’altezza dell’arteria dalla clavicola variava nei diversi soggetti, perô, come ho già notato, il percorso della. trasversa del collo à sempre più basso di quello della. cervicale superficiale. A. CERVICALE PROFONDA, A. INTERCOSTALE SUPREMA. — Nulla di notevole ho rilevato sul decorso di queste due arterie. A. ScaALÈNA. — Trovavasi sempre nello spazio interscaleno. Comunqué oiginata essa si dirigeva in alto fra il m. scaleno anteriore e i fascicoli del plesso brachiale. Nutriva il-m. scaleno anteriore e talora mandava ramoscelli anche al medio e al posteriore. Era grossa in media mm. 1-1, 2. Hans STAHEL (1), ha illustrato una anastomostesistente fra l’a. scalena e l’a. trasversa del collo. Questa anastomosi, oltre a contribuire, al ris- tabilimento del circolo collaterale nei casi di legatura della. sucelavia al luogo di elezione, avrebbe, secondo STAHEL, una importanza particolare. Questo Autore crede che l’anastomosi in parola sia uno dei principali fattori delle emorragie secondarie alla legatura dela. suc lavia. HANS STAHEL à questo punto si esprime cosi : « Sebbene il pericolo di emorragie secondarie, attribuite anticamente a ragione alla legatura del tronco arterioso in tutta vicinanza della origine dei suoi rami, sia molto diminuito colla legatura asettica, pure à necesserio avere notizia, anche per interesse storico, delle gravi conse- guenze, che puô portare la legatura nen asettica della. succlavia al luogo di elezione. Nel suo lavoro Kocx ha dimostrato che il pericolo principale della legatura della. succlavia al luogo di elezione sta nella comparsa di emorragie secondarie nella porzione periferica della sucelavia legata. Kocx, appoggiandosi a molti reperti anatomici, attribuisce la causa di queste emorragie secondarie al fatto che il trombo si forma lentamente sia nel tratto centrale che periferico della. succlavia legata. Egli perd non poté dare una soddisfacente spiegazione del perché proprio in questo punto debba tardare la formazione del trombo. « La conoscenza dellanastomosi fin qui ignorata fra la. scalena e l’a. transversa coll dà la chiave per comprendere questo fatto, poiché si (1) Hans SrTaneLz, Zur Anatomie und Chirurgie der Arteria Subclavia (Archiv für Anatomie und Physiologie, Anat. Abtheil., p. 211, anno 1886). 20 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE vede subito che non pud aversi rapidamente la formazione del trombo nel corto tratto della succlavia compreso fra la legatura e il punto di origine del vaso, in quanto ivi formazione di vortici impediscono una stagnazione del sangue. » Io ho voluto vedere nei miei preparati se esistesse questa anastomosi fra le aa. scalena e trasversa del collo. E cosi ho trovato che effettiva- mente in 5 di quei 13 preparati, nei quali la. trasversa del collo originava dalla pars clavicularis della. sucelavia, esisteva la detta anastomosi fog- giata ad arco concavo in basso e giacente da due a tre centrimetri al di sopra del quadrante superiore della. sucelavia nello spazio interscaleno fra i fascicoli del plesso brachiale. Lo spessore di questo ramo anasto- motico variava da 0,30 a 0,60 millimetri. Quando la. trasversa del collo nasceva invece dalla pars thoracica dell’a. sucelavia quesio ramo anastomo“ico mancava sempre. In un preparato esisteva infine una anastomosi fra l’a. scalena e l’a. cervicale superficiale originantesi mediante un tronco comune secondario insieme coll’a. trasversa del collo dal tronco tneo-tricervico-scapolare. In, questo preparato l’a. scal na si anastomizzava a pieno canele con un ramo escendente della. cervicale superficiale; in tal modo formavasi un arco anastomotico dello spessore di millimetri 0,75 sollevato circa 2 cen- timetri dal quadrante superiore della. succlavia e giacente ventralmente ai fascicoli del plesso brachiale fra i fascicoli stessi e la superficie dorsale del m. scaleno anteriore. Dalla convessità di questo arco anastomotico partivano due ramoscelli destinati al m. scaleno anteriore. LES PORES DES ALVÉOLES PULMONAIRES Par R. MARCHAND MONITEUR D'HISTOLOGIE À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE LILLE L'existence des communications entre alvéoles voisins du poumon ce l'Homme et des Mammifères est loin d’être universellement reconnue. Certains auteurs ont décrit ces communications, d’autres ont nié leur existence, ou même les ont considérées comme des formations patholo- giques. Sous les noms différents de pores, canaux, trous ou encore sto- mates, ce sont les mêmes formations que l’on a décrites et auxquelles on a fait jouer un rôle assez important. À nos yeux, la question se pose de la façon suivante : les alvéoles pulmonaires communiquent-ils nor- malement entre eux par des orifices taillés dans leurs parois et différents de l’ouverture qui les met en rapport avec le canal alvéolaire? Nous nous proposozs, dans ce travail, d'apporter le résultat de nos recherches sur cette question après en avoir donné un court aperçu historique. Les vieux auteurs, entre autres Marpreunr (1661), faisaient communi- que largement entre eux les alvéoles pulmonaires. Plus tard, HENLE (1866) put se rendre compte de l'existence de ces communications il dit, en effet, avoir rencontré chez des sujets adultes sains des trous arrondis dans les parois non seulement d’un même infundibule, mais même d’infundibules voisins (73); ce fait semble l’étonner, aussi il consi- dère comme des anomalies ces orifices dus, d’après lui, à une résorption de la substance pulmonaire. En 1893, H. N. Koux voit dans la pneu- monie les filaments de fibrine passer d’un alvéole dans un autre à travers le septum,; 1l appelle Porenkänale ces orifices de communication et les croit formés par le processus pathologique. Hansemanx (1895) se base sur les observations de Koxn pour entreprendre des études sur des pou- mons normaux. Pour cela, il injecte par la trachée de Rats, de Lapins et Cobayes, de la gélatine colorée au bleu de Berlin et place les prépara- tions obtenues dans de l'alcool absolu. Sous l’action de celui-ci, la géla- tine se rétracte, elle se sépare des parois alvéolaires et lui laisse apercevoir des images très caractéristiques. [l voit, en effet, les filaments de géla- tine comme les filaments de fibrine de Koxx traverser les parois alvéo- BIBLIOGR. ANAT., Te XXII 4 58 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE laires par des orifices qu’il peut suivre sous le microscope : il n’hésite pas à considérer comme normales ces dispositions. HANSEMANN est cri- tiqué d’abord par Von EBNER qui, lui, soutient que les filaments vien- nent seulement s'attacher sur les parois et ne les traversent pas, et ensuite par AIGNER qui voit les filaments de gélatine passer au-dessus du bord du septum et non au travers. NrcoLas (1898) les admet et les figure dans l'anatomie de PorrrER ET CHaArpy; RENAUT (1897) fait des réserves. Mais M. LacuessEe (1901) dit que « leur existence à l’état permanent ne paraît pas absolument démontrée chez l Homme adulte sain ». F. E. ScauLzE (1906) trouve ces orifices chez tous les animaux qu’il étudie, non seulement chez les vieux mais encore chez les jeunes adultes: il les signale comme modérément fréquents chez l'Homme et très fréquents chez certains petits Mammifères, les Insectivores où FPaspect habituel du poumon est assez difficile à reconnaître à un premier examen. J. Mur- - LER (1907) reprend également ces recherches chez les Mammifères domes- tiques et les trouve chez tous les animaux adultes qu’il étudie; par contre il ne les rencontre pas chez un Poulain de quatre jours, un Veau de quatre semaines, un Chat de trois semaines, un Chien de vingt-deux jours; il ne les considère pas comme des formations absolument normales à cause de leur absence chez le jeune. Telles sont rapidement esquissées les idées des différents auteurs qui se sont occupés de cette question. Quand nous avons entrepris les recher- ches la concernant (1), nous ne nous sommes pas adressé à la méthode de HANSEMANN si critiquée. Nous avons simplement fixé nos poumons par injection d'alcool à 900 par la trachée ou par une bronche suivant la grosseur de l’animal et nous avons obtenu ainsi des alvéoles à parois déplissées et dans de bonnes conditions d'examen. Nos coupes ont été de deux sortes : les unes épaisses nous permettaient de voir à plat, c’est- à-dire de face, des parois alvéolaires, les autres fines nous montraient dans ces mêmes parois tantôt une solution de continuité complète si le pore était assez volumineux, tantôt seulement la coupe optique d’un pore intéressé en partie par le rasoir. Nous avons coloré nos préparations par les combinaisons soit d’hémalun-éosine, soit de safranine-picro-noir- naphtol du professeur Curtis. Ces deux méthodes employées de pair pour chaque animal nous ont donné de très bons résultats, surtout la dernière qui, grâce au noir-naphtol, colore le tissu conjonctif même amorphe. Pour les fibres élastiques nous nous sommes servi de la colora- tion classique par la méthode de WeicerT. Par ces différents procédés, (1) Nous avons publié sur ce sujet une note à la Société de Biologie, en colla- boration avec notre maître, M. le professeur LAGuEssE (Comptes rendus de la Société de Biologie. 5 févr. 1911), et une seconde note seul (Comptes rendus de la Société de Biologie, 9 juin 1911). FAUTE CRIS OA TS TRAVAUX ORIGINAUX 59 nous avons autant que possible coloré très fortement nos coupes et avons pu discerner des trous clairs dans la membrane colorée : pour qu'aucun doute ne nous fût possible, nous avons toujours fait nos examens dans les mêmes conditions, à la lumière artificielle et avec un objectif à 1m- mersion homogène. Dans ces conditions d'observation voici ce que nous avons pu constater: Nous inspirant du travail de F. E. ScHuLzE, nous avons examiné le poumon de deux Hérissons jeunes adultes : chez l’un surtout, les capil- laires étaient remplis de globules sanguins, par conséquent bien arrondis et absolument nets. À un grossissement faible le poumon présente des alvéoles dont la structure apparaît déjà nettement avec un microscope binoculaire qui donne des images en relief : les alvéoles ont la forme de petites bourses arrondies d’une dimension de un dixième de mullimètre en moyenne, mais ce qui frappe l'observateur c’est l’aspect un peu spé- cial des parois alvéolaires; celles-ci sont, en effet, constituées de travées foncées séparées par des plages plus claires, et à un fort grossissement on se rend bien compte que ces travées foncées sont les capillaires san- _ guins et que ces plages claires sont de véritables trous correspondant aux fossettes intercapillaires. Celles-e1 ont disparu, plus de fossettes avec une membrane de fond, mais des trous clairs, tout à fait nets, limités par les capillaires. On ne peut mieux comparer le poumon de Hérisson _qu'à une fine dentelle dont les fils représentent les capillaires et dont les maulles correspondent aux pores. Toutes les mailles du réseau sont creuses, et l’air en pénétrant dans les bronches peut très bien passer d’un alvéole dans un autre par ces orifices qui sont, en effet, assez larges. Ils peuveat mesurer depuis 3 y sur 4 jusqu’à 20 y sur 50, en général 10 à 20 & de diamètre, et ont une forme circulaire, ovalaire ou allongée sui- vant des aspects variés : ils ne sont jamais très nombreux sur une paroi, au maximum au nombre de 8. Ils ne présentent aucun rapport spécial avec les fibres élastiques, ce que montre la figure 2, reproduction à la chambre claire d’un alvéole en coupe mince montrant les solutions de continuité correspondant aux pores. De même la figure 3 (1) montre que les pores peuvent exister dans Le fond d’un alvéole, et faire communiquer deux canaux alvéolaires voisins : la figure { (coupe épaisse) montre éga- lement ce fait, les alvéoles représentés appartenant à deux systèmes différents. Nous dirons même plus : le poumon de Hérisson n'apparaît pas lobulé comme celui des grands Mammifères et nous pouvons admettre qu'il est possible à l'air de se répandre au loin d’alvéole à alvéole sans faire le tour par les canaux alvéolaires et les petites bronches. Cette dispo- (1) Dans cette figure, nous avons dû représenter un peu schématiquement les fibres musculaires lisses qui se voyaient à peine, la préparation étant uni- quement colorée par la méthode de WEiGErT, 60 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE : sition a certainement-une grande importance physiologique : les capillaires sont entourés de toutes parts par l’air extérieur. ils y sont pour ainsi dire Fig. 1. — Deux septa alvéolaires du Hérisson vus de face; les deux alvéoles appartiennent à deux canaux älvéolaires différents. c, capillaires sanguins vus en long; c’, capillaires coupés en travers ou obliquement; p, pores inter- alvéolaires ; p', pore coupé en travers faisant communiquer les deux alvéoles et par conséquent les deux canaux alvéolaires ; m, m, faisceaux de fibres musculaires lisses bordant la lumière de chacun des canaux alvéolaires. — Fixé par injection intratrachéale d’alcool à 900, coloré à la safranine, picro-noir-naphtol. — Oc. 2; obj. 7; microscope Nachet nouveau, chambre claire. plongés et ils lui présentent toutes leurs faces : l’hématose doit en être grandement facilitée et les échanges doivent être très actifs chez ces ani- maux, hors l’état d’hibernation, bien entendu (1). (1) Ajoutons encore que les paroïs alvéolaires ne sont pas absolument planes, que des anses capillaires proéminent assez loin dans leur intérieur, et que, dans ces points, par conséquent, le réseau capillaire s’étend dans les trois dimensions TRAVAUX ORIGINAUX 61 Il en est presque de même de la Taupe dont le poumon présente des dispositions à peu près semblables à celles du poumon du Hérisson, mais moins marquées. Ce qui frappe ici, au premier abord, c’est la petitesse des alvéoles (1), qui, bien qu’injectés, ne mesurent en moyenne que 25 à 30u de diamètre, et sont par conséquent beaucoup plus petits que ceux de Hérisson. Cet aspect est général car nous l’avons retrouvé chez les quatre sujets examinés. Pour se rendre bien compte de la structure de Fig. 2. — Un alvéole pulmonaire de Hérisson coupé transversalement. c', capillaires coupés en travers ; p, pores coupés en travers ; fe, fibres élastiques. — Même fixation ‘que la figure 1; coloration au Wéigert : même échelle que la figure 1. l’alvéole, il est absolument nécessaire d'employer des objectifs forts ; les ca- pillaires apparaissent alors nettement et les fossettes se présentent comme des endroits clairs : toutes ces dernières sont perforées; la plupart ne mé- ritent plus ce nom de fossettes car elles ne présentent aucune membrane de fond, et à leur place on trouve, comme chez le Hérisson, un trou absolu- ment clair bordé de tous côtés par les capillaires. Ces perforations nettes oceupant la fossétte tout entière sont en majorité dans le poumon de de l’espace. Cela rapproche un peu ces dispositions de celles, plus accentuées, qui existent chez les Oiseaux et qui viennent d’être bien décrites par JUILLET (Thèse Sciences, Paris, 1912). (1) La surface respiratoire semble donc ici avoir été augmentée moins par la perforation et l'élargissement des fossettes intercapillaires que par un autre procédé, celui de la multiplication des alvéoles. 62 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Taupe, mais il en est d’autres qui, par leur aspect, méritent une descrip- tion spéciale. Certaines fossettes, en effet, ne sont pas entièrement perfo- rées et présentent un ou plusieurs orifices : si l’orifice est unique, il occupe seulement une partie de la fossette et une portion de la membrane de Fig. 3. — Un alvéole pulmonaire de Hérisson coupé transversalement montrant les faisceaux de fibres musculaires lisses (m, m1) bordant la lumière du canal alvéolaire. p', pore faisant communiquer le canal alvéolaire, dont dépend l’alvéole, avec le voisin; c’, Capil- laires; je, fibres élastiques. — Même fixation que la figure 1 ; coloration au Weïgert; même échelle que la figure 1. fond l’entoure sous forme de croissant plus ou moins allongé. Si, au contraire, la fossette présente deux orifices, ceux-ci sont séparés l’un de l’autre par un petit pont de septum ayant la forme soït d’un mince filament soit d’une petite membrane triangulaire. Parfois, enfin, s’il # Bu. TRAVAUX ORIGINAUX . 63 y a plusieurs orifices dans la même fossette, surtout dans les grandes, ils sont alors de forme ovalaire et séparés par de petites portions de septum. Ces images sont curieuses et nous avons essayé d'en donner une repro- duction (fig. 4). Ces pores peuvent aussi parfois être cachés par une grosse cellule à poussière, ou parfois être recouverts par une petite cellule : Fig.4. — AetB, septa alvéolaires de Taupe vus de face. C et D, deux fossettes intercapillaires, avec plusieurs pores (p) séparés par des portions de membrane de fond (s). e, c' capillaires; ca, capillaires coupés longitudinalement. — Même fixation, même coloration que figure 1; oc. 2; obj. 1/18 à immersion ; microscope Nachet nouveau, chambre claire. épithéliale. Généralement petits ils ne mesurent que 2 ou 3 & de diamètre jusqu’à 8 au maximum, certaines fossettes atteignant 10 et 12 & de lon- gueur. Nous répétons que la présence de ces orifices ne peut soulever de doutes; ils sont tout à fait nets, se distinguent bien des capillaires et des vestiges des membranes de fond quand les préparations ont été forte- 64 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ment cclorées. Ils donnent au poumon de Taupe cet aspect spongieux si caractéristique du poumon de Hérisson. ; Ces faits décrits chez la Taupe se reproduisent presque identiques chez la Chauve-souris : comme la Taupe, en effet, la Chauve-souris à un pou- Fig. 5. — A, coupe transversale de deux alvéoles pulmonaires de Chauve-souris appartenant au même canal alvéolaire ; les petits faisceaux de fibres musculaires lisses (;n, mn) limitent la lumière de ce canal; p, pore en coupe optique. : B, deux septa alvéolaires de la Chauve-souris vus de face. — ca, capillaires coupés Jongitudinale- ment; €, capillaires très larges, parce que très congestionnés. — Même fixation, même coloration que figure 1; même échelle que figure 4. Ÿ . mon formé d’alvéoles très petits mesurant aussi de 25 à 30 u de diamètre, en moyenne. Dans ces alvéoles, les fossettes intercapillaires au nombre de trois à huit au maximum par paroi ont des dimensions restreintes eb les pores ne sont que des communications très minimes entre alvéoles voisins. Toutes les fossettes intercapillaires ne sont pas perforées; une Sur huit à dix environ resté bouchée et les autres sont ou bien complète- A EX 4 HS ÿ: # '- TRAVAUX ORIGINAUX. 65 ment perforées et elles constituent la majorité, ou bien elles le sont par- tiellement. Dans ces dernières, l’orifice est bordé sur une partie de son étendue par un croissant de septum; tantôt deux orifices au maximum, Fig. 6. — Portions de parois alvéolaires vues de face et montrant les pores (p) : A, B, C, D, E, chez le Rat; Le G, chez l'Homme. Même fixation et même coloration que figure 1. Même échelle que figure 4. -_ très rarement davantage, ee Pun près de l’autre, séparés seulement 4 _ par une mince bande de la membrane de fond. Ils existent aussi bien | _ entre alvéoles d’un même canal alvéolaire- qu'entre alvéoles de deux canaux voisins et ne présentent pas de rapport spécial avec les fibres élas- tiques : : celles-ci sont extrêmement fines, très peu abondantes dans les parois du sac, tandis qu’elles sont volumineuses et nombreuses à son 66 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE orifice. Les pores mesurent 2 à 7 p (1) au maximum, sont un peu plus petits que chez la Taupe et demandent à être étudiés avec un objectif à immersion. | TRUE 5e : En résumé, chez les différents animaux que nous venons d'étudier et sur lesquels nous insistons à dessein, il n’y a pas à douter de l’existence Fig. 7. — Portion de paroï alvéolaire vue de face dans du poumon emphysémateux. p, pore très dilaté, entouré de fibres élastiques fe. — Fixé par injection, dans une bronche, d'alcool. à 900; -coloré à la safranine et au Weïgert; même échelle que la figure 4. des communications interalvéolaires. Elles nous semblent tellement évi- dentes que nous sommes étonné de voir certains auteurs continuant de douter des faits signalés par F.-E. Scaurze. Nous sommes également con- vaincu que ces pores n’ont pas d'action fâcheuse sur le mécanisme respi- ratoire; que, bien au contraire, ils sont là pour permettre une certaine équi- libration des pressions dans les alvéoles au moment de la respiration et que surtout ils permettent aux capillaires de présenter à l'air extérieur (1) Chez la Chauve-souris qui nous a servi de sujet pour notre note à la So- ciété de Biologie, les capillaires étaient très congestionnés et les pores ne mesu- raient que 5 p au maximum : un nouveau sujet examiné depuis nous a montré des pores légèrement plus grands, allant jusqu’à 7 p. TRAVAUX ORIGINAUX 67 un maximum de surface pour les échanges gazeux. Il semble évident, a priort, qu'un capillaire entouré de tous côtés par l'air extérieur doit avoir des échanges plus intenses qu’un capillaire ayant seulement une ou deux faces en rapport avec l'air. . Chez le Hérisson, la Taupe et la Chauve-souris, les pores alvéolaires sont très nombreux et présentent quelques petites particularités chez chaque animal; chez les Mammifères que nous allons maintenant étudier, nous trouverons toujours la même chose, la même structure classique de l’alvéole pulmonaire et des pores en petit nombre existant d’ure façon constante : aussi, pour éviter des redites inutiles, nous étudierons d’abord un animal pris comme type et nous passerons assez rapidement à quelques autres sujets. Notre animal type est le Rat blanc adulte; son poumon, préparé comme nous l’avons dit plus haut, présente sur des coupes épaisses des surfaces | colorées irrégulièrement polygonales et correspondant à des parois alvéo- laires vues de face: rien de spécial n’apparaît avec les grossissements ordi- naires, et même il n’est guère facile d’y distinguer les capillaires des fos- settes qui les séparent; pourtant à l'immersion, et en examinant avec grande attention les portions paraissant un peu plus claires, afin d’éviter de prendre pour un trou une membrane très mince ou même un capil- laire traversant la paroi, il est possible de trouver des orifices dans ces parois : sur des coupes minces on peut trouver également des solutions de continuité dans les septa, ou seulement la coupe optique d’un pore intéressé partiellement par la section du rasoir. En combinant ces deux méthodes, nous avons constaté dans des alvéoles d’une grandeur de 50 à 100 y, le plus souvent un orifice par paroï, moins souvent deux, plus rare- ment trois. Toutes les parois ne sont pas perforées et, d’après nos recher- ches, une seulement sur trois présente des perforations. Celles-ci existent aussi bien dans un même canal alvéolaire qu'entre canaux alvéolaires voisins; de forme généralement ovalaire, elles ont une grandeur variable pouvant aller depuis quelques v de longueur jusqu’à 8 et même 10 y. Elles ne présentent aucun rapport spécial avec les capillaires ou les fibres élastiques, étant tantôt bordées sur une petite étendue par une fibre, tantôt même étant en partie recouvertes par une cellule épithéliale. En somme, ces pores n’ont pas de disposition spéciale, existent indiffé- remment et irrégulièrement dans toutes les parties du poumon et ont perdu l'importance qu’ils présentaient chez les Insectivores. En passant nous noterons qu’un de nos sujets présentait une quantité de cellules à poussière dans ses alvéoles; il est probable que ces cellules empruntent le passage formé par les pores et qu’elles doivent contribuer jusqu’à un certain point à agrandir les orifices préexistants et peut-être à en former de nouveaux. 68 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Nous avons examiné également le poumon d’autres animaux et chez eux nous avons retrouvé aussi des perforations. Un Porc de huit mois présentait une paroi alvéolaire perforée sur cinq environ vues de face; le plus souvent il existait un orifice par paroi, moins souvent deux, très rarement davantage; ces orifices de forme ovalaire ne mesuraient que 5 ou 6 u de longueur. Chez un Chat de cinq mois, les pores étaient encore plus nombreux, car ils occupaient à peu près la moitié des parois alvéo- laires; tantôt seuls dans une paroi, tantôt au nombre de deux, rarement davantage, ils mesuraient 2 p sur 3, jusqu’à 4 4 sur 6. Enfin, chez un Mou- ton de trois ans, nous avons retrouvé des pores, et tout nous porte à penser que cette disposition doit exister d’une façon peu différente chez les Mammifères. À : Donc, chez tous les animaux adultes que nous venons d'étudier, les pores alvéolaires existent d’une façon constante: c’est un fait bien établi. Mais, l'examen d’un poumon de fœtus de Hérisson presque à terme ne nous a pas montré le moindre orifice, et pourtant c’est l’animal adulte qui en présente le plus. Aussi, nous nous sommes demandé avec Josef MüLLER si ces communications existaient à l’origine. Elles n’existent pas chez l'embryon, par conséquent, elles doivent apparaître à un mo- ment de l'existence de l'individu, à quel moment? Nous avons entrepris quelques recherches dans ce sens, en examinant une série de poumons de Rats d'âge variant: depuis quinze heures jusqu’à vingt jours. Chez notre plus jeune Rat âgé de quinze à vingt heures, aucun pore n’existait, les septa interalvéolaires étaient encore assez épais et probablement aussi incomplètement développés. Deux Rats de quarante heures présentaient des pores dans des proportions un peu différentes : chez l’un, une paroi sur trois présentait des perforations (c’est le seul de nos jeunes qui en aït présenté autant), chez l’autre une paroi sur dix seulement était perforée. Au nombre de un à deux au maximum par paroi, ces pores de forme ova- laire mesuraient depuis 3 jusqu’à 8 u, en moyenne 5 à 6 y. Chez deux Rats âgés de dix jours, nous avons trouvé des pores d’une dimension va- riant de quelques & à 6 & au maximum, existant au nombre de un, ou rarement de deux par paroi : une paroi sur cinq ou six environ ébait perforée. Enfin, un Rat âgé de vingt jours avait des communications petites entre ses alvéoles, mesurant de 2 à 3 & souvent et pouvant aller jusqu’à 6 y. Elles existaient dans la même proportion que chez les Rats de dix jours. Les pores chez ces derniers Rats de dix et vingt jours sont un peu plus petits que ceux trouvés chez les Rats de quarante heures; ce fait ne nous étonne pas, car les alvéoles des Rats plus jeunes mesuraient 100 à 150 y de diamètre, tandis que ceux de nos plus âgés (dix et vingt jours) étaient plus petits, en moyenne de 80 à 110 y de diamètre. Mais le nombre de ces derniers était accru, et à côté d’alvéoles larges comme TRAVAUX ORIGINAUX 69 chez les Rats de quarante heures, on voyait des alvéoles deux fois plus petits. Ce fait ne semble-t-il pas indiquer que, pendant la croissance de l'individu, de nouveaux alvéoles se forment, peut-être par plissement d’alvéoles préexistants? Nous avons aussi examiné le poumon de quel- ques Chats jeunes âgés respectivement de trente heures, onze jours et trois semaines : chez ces deux derniers, il nous a semblé que les septa étaient très amincis par places, mais jamais nous n’avons rencontré de per- forations : celles-ci doivent donc apparaître beaucoup plus tardivement que chez le Rat, car notre Chat de cinq mois en présentait de nom- breuses et de très nettes. Par contre, un Lapin de quarante-huit heures nous a montré de place en place des orifices de 5 & au maximum, très nets, mais peu fréquents dans des alvéoles de 100 y de grandeur moyenne. Si l'étude de ces différents animaux était pleine d’intérêt, elle l’était d'autant plus qu’elle nous conduisait insensiblement à l’étude du pou- mon de l'Homme placé au sommet de l'échelle animale, et il était tout naturel de penser que les pores devaient exister également chez lui. Nous avons pu fixer dans d’excellentes conditions, huit heures après la mort, le poumon d’un enfant de dix mois; nos recherches sont restées absolument vaines et jamais nous n’avons trouvé chez lui le moindre pore. Chez le supplicié normal de vingt-six ans que nous avons étudié dans les conditions et avec les précautions signalées plus haut, nous avons trouvé nettement des orifices. Ceux-ci n’existaient pas dans tous les septa interalvéolaires mais au moins dans la moitié d’entre eux. Sur des coupes fines de 5 y nous avons vu ces pores exister aussi bien dans les alvéoles d’un même canal alvéolaire qu'entre alvéoles de canaux alvéo- laires voisins. Sur des parois mesurant deux dixièmes de millimètre en moyenne et comprenant 60 à 70 fossettes intercapillaires, ils existaient de un à six par paroi, rarement davantage, et respectaient par consé- quent les neuf dixièmes des fossettes. De forme généralement allongée, ou irrégulièrement ovalaire, plus rarement à peu près circulaire, ils mesuraient 7 y sur 3 à 9 & sur 5, quelquefois même moins de.5 w : les fos- settes qui les contenaient étaient ou totalement ou plus souvent partielle- ment perforées et n’apparaissaient jamais anormalement élargies. Par- fois, le pore était bordé sur un côté par un capillaire, parfois par une fibre élastique, tantôt même le noyau d’une cellule épithéliale se trouvait près de son bord. Ces différents faits prouvent que ces pores n’avaient pas de rapport constant avec les fibres élastiques ou les capillaires sanguins. En examinant des fragments de ce même poumon provenant du bord antérieur, où il existe toujours un peu d’emphysème, nous avons trouvé des alvéoles plus dilatés, plus volumineux que ceux pris en plein paren- chyme; d’une dimension de 3 dixièmes de millimètre en moyenne, ils présentaient des pores qui ne nous ont jamais paru plus larges que ceux 70 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE étudiés plus haut : ces orifices mesuraient, en effet, depuis 6 L jusqu’à 8 et 9 y de longueur, ne paraissant pas exister en plus grand nombre que dans toute autre partie dece poumon. D’où pas de modifications dans les alvéoles commençant à se dilater. Mais si nous examinons des prépa- rations d’emphysème constitué, nous trouvons à côté d’alvéoles presque normaux mesurant trois dixièmes de millimètre de diamètre, des alvéoles extrêmement dilatés et mesurant jusqu’à cinq dixièmes et six dixièmes de millimètre. Dans les parois de ces alvéoles apparaissent des orifices très volumineux pouvant mesurer 30 & sur 50 et même davantage. Ces or1- fices sont les pores décrits précédemment et consiaérablement agrandis; tout à l’heure ils n’occupaient qu’une partie de la fossette intercapillaire, maintenant ils occupent toute la fossette, parfois même l’agrandissent et paraissent refouler les capillaires en les étirant, ou bien se fusionnent avec les voisins. Ces déchirures volumineuses sont en rapport constant avec le tissu élastique : modérément larges elles ne sont bordées qu’en. partie par les fibres élastiques, arrivées à une grande dimension, elles sont bordées sur tout leur pourtour par ces fibres, parce que toute la portion de paroi comprise dans une maille a été détruite. De tout ce qui précède nous dirons, comme conclusion, que les pores alvéolaires doivent être considérés comme des formations normales chez les Mammifères y compris l'Homme. Sans doute, 1ls n’apparaissent pas chez tous les animaux jeunes, car ils manquent chez nos jeunes Chats et aussi chez les jeunes animaux étudiés par J. MürLer; mais le fait qu’ils existent chez tous les animaux normaux examinés arrivés à leur complet développement nous fait dire qu’ils sont très répandus dans le règne animal et qu’ils doivent être considérés comme normaux. Chez les Insectivores et la Chauve-souris où ils existent en très grand nombre, ils permettent des échanges gazeux intenses et ont, par conséquent, une grande importance physiologique; chez les autres Mammifères et chez l'Homme, au contraire, ils sont peu nombreux, petits et ont une minime importance, Ils sont dus vraisemblablement à la résorption partielle des ossettes intercapillaires, résorption commençant plus ou moins tôt chez chaque animal et favorisée par les alternatives d'expansion et de retrait des parois alvéolaires. Chez l'Homme, ils constituent des commu- nications très minimes d’alvéole à alvéole; ils permettent d'expliquer plus facilement comment une lésion inflammatoire peut se propager de proche en proche, et loin d’être la cause de l’emphysèmeils doivent plutôt le retarder en tendant à égaliser quelque peu les pressions dans les alvéo- les. Dans l’emphysème au début, les pores n’augmentent pas de gran- deur; c’est la dilatation seule des alvéoles et des canaux alvéolaires qui semble entrer en jeu, comme l’a montré depuis longtemps RINDFLEISCH. Dans l’emphysème constitué, au contraire, ils sont considérablement TRAVAUX ORIGINAUX 71 agrandis : les troubles de nutrition qui accompagnent cette maladie du poumon, troubles se manifestant par des amincissements de parois et par des diminutions de calibre ou des obstructions des capillaires, sont la cause des déchirures constatées, et il est naturel que ces résorptions de tissus soient plus marquées aux endroits où les parois étaient déjà affaiblies dans leur constitution, où elles étaient déjà perforées; les fos- settes perforées étant des endroits de moindre résistance : mais il semble évident que l'agrandissement des pores n’est pas la lésion initiale. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE —— AIGner (Albert), Ueber Trugbilder von Poren in der Wänden normaler Lungen- alveolen (Sitzungsb. der Preussischen Akademie der Wissensch. Bd 108. Abteilung 3, 1899). : HansemAnn (David), Ueber die Poren der normalen Lungenalveolen (Sitzungsb. der Preussischen Akademie der Wissensch., p. 999, 1895). 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Von Egwer, Kôlliker’s Handbuch der Gewebelehre des Menschen, Bd 3, 1899). m . > OS INTER-FRONTO-ETHMOIDO-SPHENOIDAL (NOTE PRÉLIMINAIRE) PAR Marius AUGIER PRÉPARATEUR AU LABORATOIRE D'ANATOMIE Nous avons observé sur un crâne humain (Homme de vingt-cinq à trente ans) une formation osseuse anormale, placée à la partie postc- rieure de la voûte orbitaire entre le frontal, le sphénoïde et l’ethmoïde, ail Fig. 1. — Crâne d’'Homme adulte français. Os fronto-ethmoïdo-sphénoïdal (Laboratoire d'anatomie). à laquelle, en raison de cette situation, nous pouvons donner le nom de OS INTER-FRONTO-ETHMOÏDO-SPHÉNOÏDAL. Une description détaillée n’ajouterait sans doute pas grand’chose à la figure ci-jointe (fig. 1). Nous insisterons cependant sur les détails morphologiques suivants que nous jugeons caractéristiques : 1° Ce processus est situé sur le territoire du frontal exclusivement; SAT a NC CPP TRAVAUX ORIGINAUX 1e 20 Des sutures visibles sur les deux faces endo et exocrâniennes le 4 délimitent des trois os voisins précités, mais il est plus ou moins soudé à angle ethmoïdo-sphénoïdal; | 39 Il est bilatéral et à peu près symétriquement développé; 40 Il est de faible épaisseur comme le reste de la voûte orbitaire. Fig. 2. — Crâne d'Homme adulte (Catacombes). Musée Broca. Nous avons consulté les principaux traités classiques français et étran- gers à ce sujet, mais sans aucun résultat. Le gros compendium du D LE- DOUBLE, Traité des Variations des os du crâne, ne donne notamment pa d'indication. : = Par contre, cette anomalie squelettique est signalée par HYRrTL (1), Czermacx (2) et Spée (3). Quelques figures jointes à ces rares et loin- taines observations correspondent à peu près à celle que nous donnons ci-dessus. Il nous a donc paru intéressant de signaler à nouveau ce processus (1) Hyrrz, Sitzungsberichte Imp. Ac. Wien, 1860. (2) CzerMmacx, Zeitschrift für Wissenschaftliche Zoologie. Leipzig, 1851, Bd III. (3) In BARDELEBEN, Handbuch der Anatomie des Menschen, Bd I, Lief. 3, Kopf, von Graf Spée. BIBLIOGR. ANAT,; T. XXII : 5 74 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE osseux et de l’examiner dans sa fréquence et ses variétés au point de vue anthropologique. Nous tenons à remercier MM. lés professeurs Verneau et Manouvrier d’avoir bien voulu mettre à notre disposition les riches collections du Muséum et du musée Broca. . VARIATIONS ETHNIQUES Sur 4.779 crânes de toutes provenances, le processus précité s’est trouvé trente fois représenté, soit dans une proportion globale de 0,6%. Il peut donc être classé parmi les anomalies rares. Statistique par race RACES : NOMBRE DE CRANES ANOMALIE POUR CENT INTOUS REC EE EE roc 51 Co) DYFO-ATADES EE EME EE NET 93 I BERDOTES au ler Une eee _4o 0 CATATENS TR PR er 78 2 919 MÉgYpheNS: LE PO Lee 131 1 ÉHMOpiEnS Toto ne Ce ne DA o PATIPÉENS TIME ENT RNE R RCE 93 I GUATONRIST ENTER Re CE e 87 7 | PÉTUVMIENS EE ST ee car 126 2 NÉXICOINS EE Re SAR UE AS 83 I AS Peaux ROUTES FE CPE EC 59 I Californiens NME 135 0 Eskimos . . . . . . ÉPRRE re AR ne 35 (o) CHINOIS RUSSE UPS nel USA 136 1 MODO EST Son ES RER TEE 45 0 a. JAPONAIS EP IE RME TE À CT: 265 0 PORNMESICIS RENE I NET NE CCRE 270 0 MICrONÉSIEN SEE EC AREEN ER NE 206 I MAlAIS ES RS A ROME RE AE EP LE RER 203 0 0,2 Mélancsiens es LM Rene AAA 2 AUS (DAÏLEN Se ESA SE RENE UNE 77 0 D'ANMOUS, SET Tr Une ne En 136 1 < 0,29 INSERM PANNE ADS PSN de 219 1 Français 2570 997 4 0,4 Cranestrés/anciens- 24520 m0 512 I 0,2 €Erânes, fœtus et enfants. . , . . . . . 266 TER 1,9 ATENÉS 0. 2SR SEE TRES Dee 542 1 0,2 HVATOLÉPRAlES EE EE ERA EE 29 0 MICLOGCEPhALES SEE PR RER EEE 30 1 AUILES MIO lONIMES MEET CN RE 30 (9 RS RER EE ER SE TE US EC © Il ressort de cette statistique que cet os anormal est beaucoup plus TRAVAUX ORIGINAUX 75 fréquent chez les races américaines, chez les Guaranis en particulier. À Ps v 1À { Wa ) (\ (US Fig. 3. — Forme la plus fréquente de l'os fronto-ethmoïdo-sphénoïdal. Crâne de Guaranis (Muséum). = ® Il est au contraire très rare dans les races mongole, océaniennes, afri- caines, européennes. Pi Fig. 4. — Cräne de Peau-Rouge (No 3760. Muséum). Face supérieure de la loge orbitaire. Il faut tenir compte dans cette statistique du nombre relativement 70 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE très grand de crânes de vieillards par rapport aux crânes de jeunes sujets. Aussi, si les résultats de la statistique précédente sont vrais au point de vue comparatif, ils doivent être au-dessous de la vérité au point de vue absolu. Nous avons tenu à dresser une statistique de crânes de fœtus et de jeunes enfants de toute provenance; nous avons obtenu un pourcentage un peu plus élevé, 1,5 % au lieu de 0,6 %. Il nous a paru intéressant également de prendre comme matériaux Fig. 5. — Fœtus humain de 8 mois. Processus E. F. S. (Laboratoire d'anatomie). de recherches des crânes provenant de tombeaux très anciens et d’os- suaires préhistoriques, des crânes d’aliénés, de déformés. Le tableau ci- dessus donne les résultats de ces investigations complémentaires. : L’hydrocéphalie ne semble pas être une cause adjuvante dans la for- mation de ce processus. D’une façon générale, nous avons remarqué que la grandeur en volume du crâne ou de la loge orbitaire n’avait pas une influence bien nette sur . la présence ou l’absence de cet os. Une de nos observations a même été recueillie sur le crâne d’une demi-microcéphale (fig. 6). TRAVAUX ORIGINAUX 11 VARIATIONS MORPHOLOGIQUES Sous quelles formes se présente ce processus dans les différentes obser- vations que nous avons recueillies ? 19 Il est assez variable dans sa forme et dans son étendue, mais très peu dans ses rapports; 20 Il est le plus souvent bilatéral (25 fois sur 30 cas); 30 Il peut être unilatéral (4 fois à droite, 1 fois à gauche) (fig. 6). HALL Fig. 6. — Processus F. ES. unilatéral. Femme adulte demi-microcéphale (Nc 5;8. Collect. Esquirol. Musée Broca). La description que nous avons donnée du premier processus recueilli peut être considérée comme type. Nous n’ajouterons pas grand’chose aux vingt-neuf autres exemples qui ont suivi. Partant de l’angle ethmo-sphénoïdal, de forme allongée transversa- lement, il est toujours et exclusivement situé sur le territoire du frontal, et longe la petite aile du sphénoïde, s'étendant sur le tiers interne, la moitié, ou la totalité de son bord antérieur (fig. 2). [1 a donc l’aspect d’une lame quadrangulaire, à contour plus ou moins sinueux, de 1, 2, 3, ou même 4 centimètres de longueur. La figure 3 représente le processus dans ses dimensions les plus fré- quentes. 78 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE : La figure 4 montre au contraire un cas exceptionnel de développe- ment. Nous avons dit que los fronto-ethmo-sphénoïdal était indépendant. C’est ainsi qu’il nous est apparu nettement dans plusieurs observations et notamment sur un fœtus de huit mois (fig. 5). ; Néanmoins, il est souvent partiellement soudé à l’ethmoïde. La synostose entre ces deux os se fait précocement. La disparition partielle de sa suture avec le sphénoïde est rare; avec le frontal, nous ne l'avons pas observée. La synostose dans cette région du crâne est d’ailleurs assez tardive. CONCLUSIONS Il'existe donc très rarement dans la région postérieure de la voûte orbi- taire, dans l’angle sphéno-ethmoïdal, un osselet indépendant, développé exclusivement sur le territoire du frontal. Malgré sa rareté, nous pensons que cet os a une individualité, si l’on peut dire. Quelle est son origine et sa signification? Nous ne possédons pas encore assez de matériaux pour trancher cette question; nous avons pu néanmoins constater que l’osselet anormal se développait aux dépens de la lame cartilagineuse primordiale du erâne, lame qui occupe primitivement une grande partie de la voûte orbitaire du fœtus et qui semble s’atrophier progressivement à mesure que le fron- tal membraneux s’ossifie au-devant d’elle. Enfin, sans vouloir entrer dans des détails d’embryologie ou d’anato- mie comparée, qui feront l’objet d’un travail ultérieur, nous nous borne- rons à dire pour le moment que cet os est à ajouter aux autres formations très rares (1) situées entre le frontal et l’ethmoïde, entre le sphénoïde et le frontal et qui, depuis l’apophyse orbitaire interne jusqu’à l’apophyse orbitaire externe, constituent anormalement autour de la lame hori- zontale du frontal une véritable chaîne osseuse. (Travail du laboratoire de M. le professeur Nicolas.) (1) Os fronto-nasal, fronto-maxillaire, fronto-lacrymal, fronto-ethmoïdal, fronto-ethmoïdo-sphénoïdal, fronto-orbito-sphénoïdal, fronto-ali-sphénoïdal, fronto-malaire. : TRAVAIL DU LABORATOIRE D'ANATOMIE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS REPÈRE ANATOMIQUE PERMETTANT DE DÉTERMINER EXACTEMENT LA SITUATION DE L’INTERLIGNE ARTICULAIRE DE L'ARTICULATION MÉTACARPO-PHALANGIENNE DU POUCE Par H. ROUVIÈRE PROFESSEUR. AGRÉGÉ A LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS L'intérêt qui s'attache pour le chirurgien opérant sur les doigts à déterminer d’une manière précise le siège des interlignes articulaires, n’a pas besoin d’être mentionné. Comme le dit FARABEUF, à propos de la désarticulation du pouce, «toute erreur sur le siège de l’articulation aurait des conséquences graves ». Dans cette courte note, nous désirons nous limiter à un petit point concernant les rapports qu’affecte l’articulation métacarpo-phalan- sienne du pouce avec les plis de la face palmaire de ce doigt. La face palmaire du pouce présente à la racine du doigt, dans la région. correspondant à l’articulation métacarpo-phalangienne, deux plis que nous désignerons sous les noms de pli digital supérieur et pli digito- palmaire (fig. 1). Le pli digital supérieur, appelé pli de flexion par la plupart des auteurs, est déterminé par la flexion forcée de la deuxième phalange sur la pre- mière. Généralement bien marqué, il a une direction un peu oblique en arrière et en dehors. Le pli digito-palmaire, désigné par certains auteurs sous le nom de pli d'opposition, plus large et plus étendu que le précédent, est dû à la flexion du pouce sur le premier métacarpien. Il commence en dedans, juste à la racine du doigt, à la réunion des faces palmaire et latérale interne du pouce; de là il s’étend obliquement en haut et en dehors et se prolonge le plus souvent sur la portion inférieure de la face externe de l’éminence thénar jusque sur la face dorsale de la main. 80 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Il est classique de dire que le pli digital supérieur (pli de flexion) répond à l'interligne articulaire (FARABEUF, M1GNoN, CHALOT et CESTAN, Tesrur et Jacor, etc.). SouLié (1), qui a étudié par la méthode radio- graphique les rapports des interlignes articulaires de la main avec les plis de flexion, ne fait, avec raison d’ailleurs, aucune allusion aux rapports Fig. 1. — PI. d.i., pli digital inférieur; PI. d. s., pli digital supérieur; PI. d. p., pli digito-palmaire. qui existent entre le pli digital supérieur et l'articulation métacarpo- phalangienne du pouce. Ce pli est en effet situé nettement au-dessous de l’interligne articulaire. Par contre, cet auteur a constaté des rapports très intéressants entre cette articulation et le pli digito-palmaire : « Le pli digito-palmaire du pouce croise toujours par sa direction celle de l’interligne métacarpo- _ phalangien, et l’angle que forment les droïtes représentant ces deux direc- tions est ouvert en haut et en dehors. Le sommet de l’angle correspond, (1) Souzré, Journal de l’ Anatomie et de la Physiologie, 1901. TRAVAUX ORIGINAUX sl en général, à la partie interne de l'articulation. » Ce dernier rapport est d'une exactitude absolue. > Pour établir les rapports de l’articulation métacarpo-phalangienne _ du pouce avec les plis palmaires, nous avons eu, nous aussi, recours à la méthode radiographique. Nous avons employé la même technique Fig. 2. : qui nous a donné des résultats si précis dans l’étude que nous avons faite des procédés destinés à faciliter la recherche des interlignes articulaires des os du carpe (1). Après avoir fixé, au moyen de collodion, des fils de plomb dans les plis de la face palmaire du pouce, nous avons fait placer la main sur la plaque, la face palmaire en contact avec cette dernière. (1) RouvièrEe et GAGNIÈRE, Bibliographie anatomique, fase. 2, t. XVIII. Se RE OUR BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE - Le tube était placé à 1 mètre de la plaque, le raÿon d'incidence normal passant par le pli du poignet et au milieu de ce pli. 7 Fig. 3. , Voici les résultats de nos observations qui ont porté sur vingt sujets = ‘ âgés de dix-huit à trente ans. , Pli digital supérieur. — L’extrémité interne du pli digital supérieur est placé à 1 centimètre environ au-dessous de l’interligne articulaire s (fig. "2 et 3). L’extrémité externe de ce même pli est à 3 millimètres en moyenne au-dessous de la partie correspondante de l’interligne. TRAVAUX ORIGINAUX 89 Pli digito-palmaire. — L’extrémité interne de la portion palmaire de ce pli répond à linterligne articulaire. De ce point, le pli digito-pal- maire se porte en dehors et en haut et s’écarte progressivement de l'articulation. Les radiographies montrent encore (fig. 2 et 3) que l’interligne méta- carpo-phalangien du pouce à une direction à peu près perpendiculaire à l’axe longitudinal de ce doigt. Conclusion : Pour déterminer le siège de l’interligne de l’articulation métacarpo-phalangienne du pouce, on mène une ligne transversale, per- pendiculaire à l'axe longitudinal du doigt et passant par l’extrémité interne de la portion palmaire du pli digito-palmaire. Les observations que nous avons faites sur le cadavre ont pleinement confirmé l’exactitude de ce rapport. ASSOCIATION DES ANATOMISTES QUATORZIÈME REUNION — RENNES (31 mars -4 avril 1912) Président : M. le professeur PERRIN DE LA Toucue. Vice-Présidenis : MM. les professeurs LHUISSIER, GUITEL, LAUTIER. Les séances du Congrès se tiendront à l'École de Médecine et de Phar- macie (boulevard Laennec). Les communications auront lieu le matin, de 9 heures à midi, dans l’amphithéâtre d'anatomie; les démonstrations l'après-midi, de 2 heures à 5 heures, dans la salle des travaux pratiques d’histologie. a DimMAncHE, 31 mars, à 9 heures du soir : Rendez-vous au Café de la Comédie (place de la Mairie). Lunpi, 1 avril, 9 heures du matin : Séance de communications. 2 heures après-midi : Séance de démonstrations. 5 heures : Visite de la Faculté des Sciences. 9 heures : Réception par l’Université dans la salle du Conseil de l'Université, à la Faculté de Droit (place Saint-Melaine). Manrpi, 2 avril : Mêmes heures pour les communications et les démons- trations. 5 heures : Visite du Palais de Justice. 7 heures et demie : Banquet par souscription (Salons Gage, 16, rue Penhouet). 7 MERCREDI, 3 avril : Mêmes heures pour les communications et les démons- trations. o heures : Promenade au Jardin public. 8 heures et demie : Soirée offerte par la Société des Amis de l’'Univer- sité et par la Société photographique de Rennes, dans la salle des Conférences de l’Ecole des Beaux-Arts, 30, rue Hoche. Jeupr, 4 avril : Excursion au Mont Saint-Michel. Le programme et les conditions de cette excursion seront indiqués au cours du Congrès. ASSOCIATION DES ANATOMISTES 8) COMMUNICATIONS Sont annoncées à la date du 23 mars : I. — O. Van der Stricht. — Sur le processus d’excrétion glan- dulaire du corps jaune (avec démonstration). II. — Branca. — Sur l’évolution de la vésicule ombilicale chez : l'Homme (avec démonstration). III. — Barbieri. — Nouvelles recherches sur le nerf optique et sur la rétine dans la série des Vertébrés (avec démons- tration). IV, — Grynfeltt. — Thème réservé. ; V. — Augier. — Os inter-fronto-sphénoïdaux (avec démons- ration). VI. — Mawas. — 1. Notes histologiques sur les glandules para- thyroïdes (avec démonstration); — 2. Structure du proto- plasme des cellules fixes de la cornée de l'Homme et de quelques Vertébrés. VII. — Mawas et A. Magitot. — Sur la structure et le dévelop- pement du corps vitré chez l'Homme (avec démonstra- tion et projections). - VIII. — Herpin. — Sur les dents à la naissance. IX. — Mme Bellocq-lrague. —— Sur la vascularisation de la peau du visage. = X. — Bellocq. — Sur la topographie du canal semi-circulaire supérieur. XI. — Dieulafé et Bellocq. — Sur la vascularisation de l'œil. XII. — Dieulafé et Saint-Martin. — Le type articulaire SACrO- illaque. XIII, — Regaud. — Thème réservé. XIV. — Gineste. — Thème réservé. XV. — Fauré-Fremiet. — Sur la maturation et la fécondation chez l’Ascaris megalocephala (avec démonstration). XVI. — Ml Loyez. — [’atrésie folliculaire dans lovaire de la femme (avec démonstration). _ XVII. — Laguesse. — 1. Sur l'apparition de la substance amorphe et des premières fibrilles dans les tendons (avec démons- tration); — 2. Sur la structure des bourrelets septaux alvéolaires dans le poumon de l'Homme (avec démons- tration). XVIIT. — G. Gérard. — Sur POMEME de certaines ptoses viscé- rales. 86 XIX. XX. XXI. XXII. XXIII. XXIV. XXV. XXVI. XXVII. XXVIIL. XXIX. XXX. XXXI. XXXII. XXXTII. BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE — D'Êternod. — Thème réservé. — Bujard. — Thème réservé. — Dubreull. — Thème réservé. — Retterer et Lelièvre. — Sur le squelette du cœur des Vertébrés (avec démonstration). — Bordas. — Sur la morphologie et la structure histologique des tubes de Malpighi des Insectes, et principalement des Coléoptères. — Savouré. — 1. Généralités sur l’anatomie microscopique de l’encéphale des principales espèces de Cyprinidés des eaux françaises; 2. Sur le rein des Cottus gobio et bubalis. — Grynfeltt et Euziere. — Notes cytologiques sur les cel- lules épithéliales des plexus choroïdes de quelques Mammifères. — Le Damany. — Quelques caractères du bassin chez les enfants nouveau-nés. Différences sexuelles. — Marquis. — Le lobe moyen de la prostate. — Vallois. — Contribution à l’étude de soc du membre inférieur. — Ch. Faure et J.-P. Tourneux. — Les tyroïdes accessoires et le canal thyréo-glosse. __ G. Dubreuil. — 1. La forme habituelle de multiplication du chondriome est la mitochondrie ; — 2. Importance physiologique du tissu conjonctif situé entre les fibres musculaires lisses et striées (manchons pellucides) dans la contraction du muscle. —— À. Policard. — 1. Les segments du tube urinaire et les conceptions de M. Peter, de Greifswald (avec démons- tration); — 2. Thème réservé. — Regaud et Crémieu. — Sur certaines modifications pro- duites dans le thymus par les rayons X; observations. nouvelles (avec démonstration). — J. Nicolas, Favre et Regaud. — Sur la fine structure des glandes sudoripares (avec démonstration). XXXIV. — D'Éternod. — Équivalence et compensation des poussées XX XV. XXXVI. XXXVIL XXXVIIT. de maturation et de fécondation. — Bujard. — Remarques sur la forme extérieure de l’em- bryon humain, à propos d’un embryon de vingt et un somites. — Dubreuil-Chambardel. — Les variations anatomiques du sternum, et en particulier du sternum en entonnoir. — Vonwiller. — Sur la structure des amibes. — Latarjet. — Premiers résultats expérimentaux sur l’ac- croissement des os en longueur. -12. 15 ASSOCIATION DES ANATOMISTES 87 DÉMONSTRATIONS SPÉCIALES . Branca et Lelièvre. — Démonstrations diverses. . Grynfeltt. — Sur les mitochondries de la glande hypobranchiale de Murex trunculus. . S. Mawas. — Un moyen rapide de coloration élective de la graisse dans les tissus, et particulièrement dans le système nerveux. . Bellocq. — 1. Présentation de radiographies de l’oreille interne; — 2. Présentation de pièces relatives à la topographie du labyrinthe osseux. . R. Marchand. — Les pores interalvéolaires dans le poumon du Hérisson et de la Taupe. . Laguesse. — Structure lamelleuse du tissu conjonctif lâche chez la Torpille. . Debeyre. — Présentation des coupes et de nouveaux modèles de l'embryon humain de Omm9, . Vonwiller. — 1. La structure des amibes: — 2. L'œil des Alcio- piens. : . Lefeuvre. — Présentation : 1° de coupes d’os fossiles d’Haliterium; 29 d’un monstre acéphalien. . Faure. — Présentation d’une série de reconstructions plastiques des cavités cœlomiques chez divers embryons de Vertébrés et chez embryon humain. . Daudin. — Cellules et fibres nerveux des ganglions de quelques invertébrés : aspects de leur structure d’après quelques-unes des méthodes de fixation et de coloration des mitochondries. M. Favre et G. Dubreuil. — Le chondriome des Plasmazellen de l'Homme. Dubreuil-Chambardel. — L'appareil ligamenteux occipito-atloïdien. Le Secrétaire perpétuel, A. Nicozas. Le Directeur-Gérant, D' À. Nicozas. NANCY, IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT ee LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT PARIS, 5, rue des Beaux-Arts — rue des Glacis, 48, NANCY COMPTES RENDUS L'ASSOCIATION DES ANATOMISTES Par le Professeur A. NICOLAS SECRÉTAIRE PERPÉTUEL DE L'ASSOCIATION et le Professeur LAGUESSE SECRÉTAIRE ADJOINT TREIZIÈME RÉUNION — PARIS 4911 Un volume grand in-8 de XXVII-339 pages, avec 132 figures . . . . . 20 fr. En vente I. Première session. Paris,. 14899. — Un volume grand in-8 de xx- _ 154 pages, avec 48 figures et 1 planche. .., . . Ra Re RE. II. Troisième session. Lyon, 4904. — Un Fo grand in-8 de - xxviu-263 pages, avec 68 figures et 1 planche . . . . AN NL ONE III. Quatrième session. Montpellier, 4902. — Un ane grand in-8 de _ xxxu-281 pages, avec 107 figures . . . ie PO Re SOA: IV. Cinquième session. Liége, 1903. — Un nine. grand in-8 de xxxn- 232, pages, avec 46 figures et 8 planches. . . . . LRO D LS ÎLE V. Sixième session. Toulouse, 14904. — Un lune nd in-8 de xxx1v- 207 pages, avec 39 figures et 4 blanches DOFS Lexte Le NA SR POADE, VI. Septième session. Genève, 1905. — Un volume grand in-8 de x1-215 pages, avec 88 figures et 1 planche hors texte . . . . . . . 45 fr. VII. Huitième session. Bordeaux, Fee — Un volume grand in-8 de xxxi1-150 pages, avec 45 figures. he Ts ONE. VIII. Neuvième réunion. Lille, 1907. — Un ee grand in-8 de xx1iv- 184 pages, avec 43 figures et 1 hache. D A te Ie LATE IX. Dixième réunion. Marseille, 14908. — Da He grand in-8 de xxx1v-207 pages, avec 60 figures. . . . a RU SES X. Onzième réunion. Nancy, 1909. — Ua Se “nd in-8 de xxx1v-302 pages, avec 110 figures … .. . . PNEU E Le 0 0 XI. Douzième réunion. Brurelles 1910. — ‘Un volurie grand in-8 de xXXIV-199 pages, avéc Ar fiquresét.3 planches : . 1. %, .49fr. Plusieurs années étant sur le point d'être épuisées, il n’est plus (ai senti de prix de faveur pour l'achat de la collection complète des comptes rendus. . N. B. — La deuxième session de l'Association ayant été. fusionnée avec celle du Congrès international de médecine (Paris, 1900), n'a pas fait l’objet d'une publication spéciale. Les travaux de la deuxième session sont compris dans l'un des volumes des Comptes rendus du Congrès, 1900. Fa.) Masson et Cie. LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT PARIS, 5-7, rue des Beaux-Arts — rue des Glacis, 48, NANCY Vient de paraître . LES INTOXICATIONS PROFESSIONNELLES J. CAVAILLÉ INSPECTEUR DU TRAVAIL DANS L'INDUSTRIE LE CHARBON PROFESSIONNEL Avec une Préface du D: J.-P. LANGLOIS Professeur agrégé à la Faculté de médecine de Paris, Médecin-Conseil de l'Inspection du Travail 1912. Volume in-8 de 372 pages, avec 4 gravures dans le texte et 1 planche hors texte DRoChE., See Do ee EC SANS 6 fr. D" E. RAVON MEMBRE DE L'ASSISTANCE PUBLIQUE GUTDBE DU MÉDECIN-EXAMINATEUR ET DU MÉDECIN-INSPECTEUR DES ENFANTS PROTÉGÉS ET ASSISTÉS, ET DES ÉCOLES Préface de M. le Docteur Émile REYMOND, Sénateur 1911. Un volume in-12 de 446 pages, br., 5 fr. — Relié en percaline, 6 fr. NANCY, IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT r A At tHOM ; à Pret Tome XXII 3° fascicule 1912 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR AÀA LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS 8° fascicule (pages 89 à 188), — Prix :5 fr. An ES LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT PARIS (6°) NANCY RUE DES BEAUX-ARTS, 5-7 RUE DES GLACIS, 18 Prix d'abonnement par volume: FRANCE ET ÉTRANGER: 12 FR. Paru le 6 juillet 1912 Tout ce qui concerne la Rédaction doit être adressé à M. le Docteur A. HPESLAEE 7, rue Pierre-Nicole prolongée, PARIS (V°) { SOMMAIRE DU 8° FASCICULE TRAVAUX ORIGINAUX Pages Bibliographie, . 1.0: 3100; ae see D ne ONE AE WEBER (A.) — Un Amibe Dar le d’un œuf ovarien de laine Wiegmanni 4110 DÜBREUIL (G.). — Importance physiologique du tissu conjonctif situé ie les fibres a lisses et striées Pa pellucides) dans la PERTE à MATUSCIE EN ALAN SA ANR DA DRAC AG EN RS A SI Re er ERA 113 HOVELACQUE (André). — Anatomie descriptive et Roi deS racines rachidiennes postérieures (avec trois planches hois texte) . LU le M ete tale ile WEIDENREICH: {Une réponse. 82) Lt 0 2 RME PRIME ex RENE tEre tastitut international d'embryologie: 2 4.442 0 O0 LR A Notices bibliographiques : .:. ..:1.. . A RS AS SL EU IN 1e 184 RECOMMANDATIONS À MM. LES AUTEURS sur le mode d'exécution des dessins MM. les Auteurs voudront bien livrer au net les figures accompagnant les travaux originaux, de manière qu’elles puissent-être reproduites directement, sans autre intermédiaire, par la photogravure. Elles pourront être exécutées soit, et de préfé- rence, au trait, C'est-à-dire à la plume, soit au crayon noir, soit en teinte plate (lavis). | Éviter absolument l'emploi de la mine de plomb, ou crayon ordinaire. Pour les dessins à la plume, n’employer qu’une seule encre, aussi noire que pos- sible. Pour les dessins au lavis, avoir soin également d'employer une couleur unique (tout sépia, ou tout encre de Chine). Ne donner sur le dessin absolument que ce qui doit être reproduit. Si les chiffres ou lettres de renvoi ne peuvent être calligraphiés, il vaut mieux les indiquer, ainsi que les traits de renvoi, séparément sur un calque. : Comme papier, le bristol blanc lisse est préférable au papier rugueux. TIRAGES À PART Quarante exemplaires des travaux insérés seront fournis eratuitement aux auteurs. Les quantités d'exemplaires au delà de ce nombre sont facturées conformément au tarif suivant : ; NOMBRE! D'EXEMPLAIRES NOMBRE DE PAGES A 25 50 75 100 150 ‘200 2 pages ou feuillet simple. : . . . . . . 2:45 2.65 2.85 SH oNENS.65 3.65 4 pages ou quart de feuille. . . . . . . 3.29 3.50 3.175 4 » 4.45 4,85... $S pages ou demi-feuille. , : . . . .. . . 4,90 9.25 5.65 6» 6.65 7.25 12 pages ou trois quaïts de feuille . . - 8.15 8:75 9.40 10 »1 11.10 12.10 16 pages ou une feuille. … . .". . . 21... 9.75 10.50 11:25: 12 2 13.25: 14.50 Avec couverture passe-partout, ex plus. 0.90 1.75 2.65 8.50 5.25 T4 » Titre et couverture imprimée, en plus .!. 8.65 9:25 9.85 10.50 11.75 13 » Chaque tome de la Bibliographie anatomique comprend vingt feuilles, paraissant en un certain nombre de fascieules dans le délai maxi- mum d’une année et sans périodicité régulière. Les tomes I et II (1893 et 1894) sont en vente au prix de 7 fr. 50 chacun; — les tomes III à V (1895 à 1897), à 40 fr. ; — les tomes VI à XXI (1898 à 1911), à 42 fr. — Les abonnés nouveaux peuvent acquérir à moitié prix la série des vingt et un tomes parus. RE ES < se Criuounmt M k? à pe NUE Tome XXII 3° fascicule 1912 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE - BIBLIOGRAPHIE I — OUVRAGES ET ARTICLES DIDACTIQUES (BioGRAPHIES — REVUES) 231 — Berget (A.). — L'apparition de la vie sur les mondes et l’hypothèse d’Arrhénius. Biologica, t. II, n° 13, p. 1. 232 — Blarenghem. — Les problèmes de biologie appliquée examinés dans la quatrième Conférence internationale de génétique. Revue scien- tifique, t. L, 1912, p. 232 et 265. 233 — Bohn (G.). — Biologie générale et psychologie comparée. Revue scien- tique, 41912; &. L, D. 307. 234 — Bordage (E.). — Deux précurseurs en biologie : Voltaire et Bernardin : de Saint-Pierre. Biologica, 1912, t. II, p. 135. 235 — Caullery. — Revue de Zoologie générale. Revue générale des Sciences, 19426 XXII p.259 et 395: 236 — Cohendy (M.). — Expériences sur la vie sans microbes. Comptes rendus de l’Académie des Sciences. Paris, 1912, p. 533. 237 — Id. — Expériences sur la vie en cultures pures succédant à la vie sans | microbes. Comptes rendus de l’ Académie des Sciences. Paris, 1912, p. 670. 238 — Id. — Expériences sur la vie sans microbes. Annales de l’Institut Pas- teur, 1912, n° 2, p. 106. 239 — Gautier (A.). — Sur l’état de vie. Revue scientifique, 1912, t. L, p. 513. 240 — Gérard. — Manuel d' Anatomie humaine. 1 vol. in-8, 1176 p., avec 900 fig., 1912, Paris, Steinheil. Pr. : 30 fr. 241 — Guignard (L.). — Notice sur la vie et les travaux d’'Ed. Bornet. Comptes rendus de l’ Académie des Sciences. Paris, 1912, t. CLIV, p. 461. 242 — Jolly (J.). — Marcano (1851-1910). Laboratoire d’histologie du Collège de France. Travaux de 1910, p. 1-4. 243 — Krause (R.). Cours d’Histologie normale (traduction de R. Collin), 1 vol. in-8, 468 p., avec 98 pl, 1912, Paris, Gittler. (1) Par M. Branca. BIBLIOGR. ANAT., T, XXII 90 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 244 — Laguesse (E.). — Revue annuelle d’Anatomie. Revue générale des Sciences. 1912, t. XXIII, p. 67. F 945 — Le Dantec. — Transformisme et chirurgie. Biologica, 1912, t. IL, p. 81. 246 — Loeb (J.). — La Vie. Revue scientifique, 1912, t. L, p. 289. 247 — Rabaud (E.) — Le Transformisme et l'expérience. 1 Vol. in-16, de vir-315 p., avec 12 fig., Félix Alcan, édit, Pr. : 3 fr. 50. 248 — Schmakowa (Olga). — Les Critiques récentes de la loi biogénétique fondamentale. Thèse, Montpellier, 1911. 249 — Van Bambeke. — Van Beneden. Archives de Biologie, t. XXV, p. 168. II — MÉTHODES TECHNIQUES 250 — Fauré-Fremiet (E.). — Sur la valeur des indications microchimiques fournies par quelques colorants vitaux. Anatomischer Anzeiger, 1912, t. XL, nos 13-44, p. 378. 251 — FE. N. — Emploi de l’encre de Chine en microscopie. Biologica, t. I, fasc.A° p.29: 252 —_ Mawas (J.). — Sur un nouveau procédé de coloration de la graisse dans les tissus. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes. Rennes, 1912, p. 206-207. 253 — Nattan-Larrier (L.). — La coloration des Leishmania dans les coupes. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1912, t. LXXIL, n° 11, p. 436. 254 — X... — Un nouvel appareil pour les études ostéographiques. L”’ Anthro- pologie, 1911, t. XXII, n° 6, p. 663-666. III — GLANDES GÉNITALES — ÉLÉMENTS SEXUEIS SPERMATOGÉNÈSE — OVOGÉNÈSE — SEXUALITÉ 255 — Bataillon (M. E.). — Nouvelles recherches analytiques sur la parthé- nogénèse expérimentale des Amphibiens. Comptes rendus de l’ Aca- démie des Sciences. Paris, 1912, p. 1440. 256 — Bolles Lee (A.) — La réduction numérique et la conjugaison des chromosomes dans l’Escargot. La Cellule, 1911, t. X XVII, p. 53-74. 257 — Bonnet. — Recherches sur l’évolution des cellules nourricières du pol- len chez les Angiospermes. Arch. für Zellforschung, t. VII, p. 604-722. 258 — Id. — Sur le groupement par paires des chromosomes dans les noyaux diploïdes. Arch. für Zellforschung, t. VII, fasc. 2, p. 231-241. 259 — Brachet. — Études sur les localisations germinales et leur potentialité réelle dans l’œuf parthénogénétique de Rana fusca. Archives de me Lx EME P- 337-363. 260 1942, : 65. 261 — Delage (Y.). — La parthénogénèse expérimentale. Congrès international de Zoologie de Graz, 1910. Fischer, 14912, p. 100-162. 262 — Fauré-Fremiet. — La maturation et la fécondation chez l’Ascaris mégalocéphale. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes. XIVE réunion, Rennes, 1912, p. 34-36. BIBLIOGRAPHIE 91 cytes de l’Ascaris megalocephala. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1912, t. LXXII, n° 8, p. 346. Ferry. — Voir n° 264. 264 — Givkviteh (J.) et Ferry (G.). — Sur les rapports de l’ovulation et de la menstruation (Note préliminaire). Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1912, t. LXXII, p. 624. 265 — Lafaix (M.). — Contribution à l’étude de la fécondation chez les Mam- mifères. Thèse de médecine, Paris, 1911. 266 — Landrieu (M.). — La fécondation artificielle chez les Mammifères. Biologica, 1911, t. I, p. 265. 267 — Laumonier (J.). — Les mitoses aberrantes. Gazette des Hôpitaux, 1911, 21 nov. 265 — Marchand (H.). — Sur la conjugaison des ascospores chez quelques Levures. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1912, EC LXXIL, n°410; p. 410: 269 — Perrin (M.) et Rémy (A.). — Influence de diverses sécrétions internes sur l’aptitude à la fécondation. Comptes rendus de la Société de Bio- logie. Paris, 1914256 L'EXIT, -n9 1 p: 42. 270 — Robinson (R.) — Nouveaux arguments en faveur de l’action des glandes surrénales sur la détermination du sexe. Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 1911, &. CLITI, p. 1026. 271 — Van der Stricht (R.). — Vitellogénèse dans l’ovule de la Chatte. Ar- chives de Biologie, 1911, t. XXVI, p. 365-482 (6 pl.). 272 — Voinow (D.). — La spermatogénèse chez Gryllotalpa vulgaris Latr. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1912, t. LXXII, p. 621. IV — CELLULES ET TISSUS 273 — Abderhalden {Em.). — Les conceptions nouvelles sur le métabolisme et la structure de la cellule. Revue générale des Sciences, 1912, t. X XIII, os QE 274 — Baïllon (Cappe de) — Étude sur les fibres musculaires d’Ascaris. La Cellule, 1911, t. XXVII, p. 165-211. 275 — Beauverie (J.). étude des levures. Comptes rendus de la Socité | de EURE Paris; 1912, t. LZXXII, n° 4, p. 142. 276 — Bonnet (J.) et Vigier (P.). — A propos de l’ergastoplasme. Anatomischer Anzeiger, Bd 40, p. 247. Casaux. 277 — Dehorne (A.). — Recherches sur la division de la cellule. Archives de Zoologie expérimentale et générale, 1912, sér. 5, t. IX, p. 1-175. 275 — Deton (W.). — Contribution à l’étude cytologique du cancer. La Cel- lule, 1911, t. XXVIL asc. TD DH 27 ication des nant du chondriome. Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes. XIVe réunion, Rennes, 1912, p. 127-133. 289 — Guilliermond (A. — Nouvelles remarques sur l’origine des chloro- 281 — Guilliermond (A.) dans les bourgeons des plantes adultes. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris 1912, t. LXXII, n° 11, p. 459. 282 — Id. — Sur les mitochondries des organes sexuels des végétaux. Comptes rendus de l’ Académie des Sciences. Paris, 1912, p. 888. 283 — Hufnagel (A. D. A.). — Métamorphose des muscles chez les Tineides. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1912, t. LXXII, n° 8, p. 331. 284 — Kennel (P.). + Comptes : rendus de l’ Académie des Sciences. Paris, 1912, p. 1378. 285 — Laguesse. — Sur l'apparition de la substance amorphe et des pre- mières fibrilles dans les tendons. Comptes rendus de l Association des Anatomistes. XIV® réunion, Rennes, 1912, p. 110-112. Lelièvre. — Voir n° 296. 286 — Letulle (M.) et Nattan-Larrier (L.). ectoderme embryonnaire. Comptes rendus de l’Académie des Sciences. Paris, 1912, p. 1009. 287 — Nicolau (S.). — Recherches histologiques sur la graisse cutanée. An- nales de Dermatologie et de Syphiligraphie, 1911, n° 12, p. 641-658. 288 — Prenant (A.). — La substance héréditaire. Screntia, 1911, t. IX, p. 479. 289 — Id. — Les mitochondries et l’ergastoplasme. Screntia, t. VIII, 14910, p. 3. 290 — Id. — Problèmes cytologiques généraux soulevés par l’étude des cel- lules musculaires (suite et fin). Journal de l’ Anatomie et de la Physio- logie, 1912, t. XLVITI, fasc. 2, p. 111-184 et fasc. 3, (p. 259-935 (avec 40 fig.). 291 — Policard (A.). — Attitudes fonctionnelles du chondriome de la cellule hépatique. Rapports des chondriosomes et du noyau. Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1912, t. LXXII, n° &, p. 431. 292 — Procia (C.). . Comptes rendus de la Société de Biologie. Paris, 1912, t. LXXII, n° 2, p. 73. 293 — Id. — L'action des sérums agglutinants sur les cils est spécifique. 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(Reptile Amphisbénien.) ñ, noyau de l’ovule; f, cellules folliculaires ; «, Amibe parasite (grossissemént : 4o di). dans le cytoplasme d’un ovule un élément cellulaire que je crois être. un Amibe. Le contour de ce parasite tranche nettement sur les granula- tions vitellines environnantes (fig. 1, a). Dans l’ensemble il à une teinte => PS B5 ECS HER POLE UN D'UN Par A. WEBER TRAVAUX ORIGINAUX 411 orangée assez foncée, tandis que les granulations de vitellus sont beau- eoup plus claires (fixation par le sublimé triacétique de HEIDENHAIN; coloration à l’hémalun-VAN GIESEN). Au premier abord, on pourrait être tenté de donner à ce parasite la …_ qualification de noyau vitellin, mais un examen à un grossissement plus … fort du microscope ne permet pas de s’y tromper (fig. 2). Au centre EN ET ERNEST. ST Fig. 2. — Le parasite ovulaire vu à un plus fort grossissement (grossissement : 450 d.). de l'Amibe se trouve un petit noyau qui renferme quelques granula- tions chromatiques assez fortement teintées par le colorant basique. Le cytoplasme du parasite est assez nettement divisé en ectoplasma et endoplasma. L’ectoplasma a pris une ‘teinte légèrement violacée due à l’'hémalun ; il est très finement granuleux et présente à sa surface des prolongements très fins qui s’insinuent entre les granules de vitellus. L’endoplasma renferme de nombreuses vacuoles claires, des grains assez volumineux et un cristal allongé et transparent. Le parasite est situé assez loin du noyau, près du centre de l'œuf, dans une zone où les granulations vitellines sont relativement volumineuses et claires. Autour de cette zone on trouve des masses filamenteuses qui 1 pa BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE dérivent vraisemblablement du noyau vitellin et représentent le chon- driome de l’œuf. Le noyau est situé à la périphérie dans une couche finement granuleuse et homogène. | ARTAULT (1) a signalé des Amibes dans l’œuf de Poule. Ce fait S'ex- plique facilement par la présence dans l’oviducte de la Poule d’Amibes commensaux [GAYon (2)] qui sont inclus dans l’œuf lors de la formation des enveloppes secondaires, albumine, membrane coquillière, coquille. L’ovule ovarien des Reptiles, malgré la protection des cellules follicu- laires, peut être l’hôte de divers parasites. MI® M. Lovez (3) a trouvé dans des ovules ovariens de Tropidonotus natrix un champignon et des myxosporidies à tous les états de développement. Il est probable que tous ces parasites proviennent plutôt du tube digestif que de l’oviducte. Pas plus les uns que les autres, ils ne provoquent de réaction apparente dans l’ovule qui leur, sert d'hôte. [1 serait intéressant de savoir si un œuf ainsi parasité peut être fécondé et, dans ce cas, que devient le parasite lors du développement de embryon. (1) ST. ARTAULT, Recherches bactériologiques, mycologiques, zoologiques et médicales sur l'œuf de Poule et ses agents d'infection (Thèse pour le ere en médecine. Paris, 1893). (2) Gayonw, Recherches sur les altérations spontanées des œufs (Thèse de doc- torat ès sciences. Paris, 1875). (3) Mie M. Lovez, Recherches sur le développement ovarien des œufs méro- blastiques à voitellus nutritif abondant (Archives d'Anatomie microscopique, PANNES asc AO DS ARS de 5 p'ENdaE ii ai LÉ RTE hd dé IMPORTANCE PHYSIOLOGIQUE DU TISSU CONJONCTIF Situé entre les Fibres musculaires lisses et striées (MANCHONS PELLUCIDES) DANS LA CONTRACTION DU MUSCLE Par le D' G. DUBREUIL (Laboratoire d'Anatomie générale et d'Histologte de la Faculté de Médecine de Lyon) En parlant du tissu conjonctif des muscles lisses et striés et du myo- carde, je n’entends- parler ici qu’accessoirement du périmysium externe (aponévrose d’enveloppe) et du périmysium interne. Je veux traiter plus particulièrement de ces lames de substance collagène qui unissent et séparent les fibres musculaires, prises autrefois pour des ponts inter- cellulaires, décrites avec leur véritable signification, soit dans les mus- cles lisses, soit dans lés muscles striés, par GARNIER en 1897, par Herpenxain en 1900 sous le terme de-« Grundschicht », par PRENANT en 1902, par LaAGuEssEe et LEMoINE en 1906, que nous avons figurées ‘ en 1904 sous le nom de « manchons pellucides » (RENAUT 27 « Le Myocarde », Revue générale d’Histologie, 1904). _ Je ne m’occuperai pas de la morphologie exacte de ce tissu, cette ques- tion trouvera sa place dans un mémoire plus développé où je pourrai donner les exemples et les figures utiles; seul le rôle de ces manchons pellucides durant la contraction musculaire sera envisagé. Faute de connaître ces lames connectives et leurs rapports avec les fibres musculaires, il est impossible de se faire une idée exacte du jeu du raccourcissement dont chacune de ces fibres est l’objet, je veux dire qu’on ne peut comprendre comment toutes les fibres d’un muscle lisse ou strié peuvent tirer sur les points d’attache du muscle pour les rap- procher l’un de l’autre. 114 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Il faut envisager le rôle de ces manchons pellucides : 1° dans le muscle strié ordinaire; 2° dans le myocarde; 3° dans les muscles lisses. % + * A) Musore sTRIÉ. — Les schémas classiques du tissu conjonctif d’un muscle montrent les formations connectives suivantes : a) Le périmysium externe ou aponévrose d’enveloppe; b) Le périmysium interne, cloisons conjonctives parties de l’aponé- vrose, qui subdivisent le muscle en faisceaux quaternaires, tertiaires, secondaires et primaires; c) Quelques auteurs mentionnent un tissu conjonctif intrafasciculaire, c’est-à-dire situé entre les fibres musculaires, à l’intérieur par conséquent de faisceaux primaires, chemin de marche des vaisseaux sanguins capil- laires et de très fines fibres nerveuses. Ce tissu conjonctif se présente sous la forme de lames collagènes excessivement minces, adhérentes par place aux fibres musculaires, communes ou non à deux fibres voisines. Sur une coupe transversale, avec une coloration élective de la substance colla- gène dont elles sont faites, on croirait voir un treillis excessivement dé- licat, dans les mailles duquel sont les fibres musculaires. Considérées dans l’ensemble d’un faisceau primaire, ces lames collagènes forment autant de logettes, jointives entre elles et prismatiques, qu’il y a de fibres muscu- laires dans le faisceau. Les capillaires circulent entre les logettes aux points de concours des arêtes de prismes. Ces lames, que j’appellerai aussi « manchons pellucides », se raccordent soit aux extrémités soit sur le pourtour du faisceau primaire au tissu conjonctif qui individualise ce dernier, Les manchons pellucides ne renferment en règle générale ni fibres conjonctives, ni fibres élastiques, si ce n’est au voisinage de la périphérique du faisceau primaire. d) Enfin des tendons, composés des fibres tendineuses proprement dites et de la formation fasciculante, tissu conjonctif à peine modelé, que KÔLLIKER a depuis longtemps montré être la continuation dans le tendon du périmysium interne. On se donne d’ailleurs beaucoup de peine pour savoir comment la fibre musculaire adhère à la fibre tendineuse, on les décolle l’une de l’autre avec des réactifs variés et l’on n’explique rien. | Cette discussion est de bien minime importance si l’on songe que 90 à 95% des fibres musculaires striées ne s’insèrent pas sur un tendon ou ne s'y insèrent que par une de leurs extrémités, puisque l’on admet que la longueur moyenne d’une fibre musculaire striée : varie entre 5 et 10 cen- timètres. Et que faire pour les muscles qui n’ont point de tendon d’insertion TRAVAUX ORIGINAUX 4419 à une de leurs extrémités (muscles linguaux, fibres striées de lœsophage). Discute-t-on leur mode d'insertion? Non. On discute 5% de la ques- tion et l’on passe sous silence les 95% qui restent. Fig. 1. — Tissu conjonctif d'un muscle strié (schématique). A: Faisceau primaire d'un musele strié, dans lequel une seule fibre musculaire a été réprésentée cl. i:, cloison conjonctive interfasciculaire (périmysium interne); f. m., fibre musculaire striée In. p., manchons pellucides, collagènes, séparant les fibres musculaires auxquelles ils adhèrent par places; ils sont continus entre eux et avec le tissu périfasciculaire. B. Coupe transversale de deux faisceaux primaires d’un muscle strié, les fibres n’ont été repré- 2 sentées que dans l’un d'eux. 1. m., fibre musculaire striée ; mn. p., manclons pellucides; p. &, périmysium interne ou issu con- jonctif interfasciculaire ; v., capillaires sanguins. On a bien décrit des tendons « élastiques » pour expliquer l’insertion des fibres musculaires striées de l’æsophage (TrerTz), mais ils n’expli- quent rien, car il n°y a pas trace de continuité entre une fibre musculaire et une fibre élastique. ; 116 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Comment donc les 95/1008 des fibres musculaires qui n’ont aucun rap- port avec un tendon tirent-elles cependant sur ce tendon? Comment, en résumé, toutes les fibres d’un même muscle peuvent-elles agir simul- tanément sur les deux points d'insertion pour les rapprocher? Fig. 2: Muscle Der de l'Homme (sim- plifié etschématique) pour mon- trer qu'une fibre musculaire À, située au milieu du muscle, sans insertion tendineuse, adhérente à son manchon pellucide, peut au moment de la contraction agir sur les tendons (T) par l'in- termédiaire des manchons pel- lucides des autres fibres (7. p.), et par l'intermédiaire des Cloi- sons conjonctives interfascicu- laïres, quiséparentles faisceaux primaires ([) et secondaires (IL), celles-ci étant en continuité avec la formation cloisonnante des tendons. La solution de ce problème est très simple si l’on admet qu’il y a contiguité et adhérence en de nom- breux points entre le sarcolemne et le manchon pel- lucide, ce qui résulte de l’examen de bonnes prépa- rations. La fibre musculaire À située au milieu du muscle ne s’insère ni à l’une, ni à l’autre de ses extrémités qui sont fusiformes, elle adhère à son manchon pellucide en de nombreusés régions; en se contractant, elle tire en le plissant, sur ce manchon, dont la substance est continue avec celle des man- chons voisins, la fibre tire donc sur tous les man- chons du faisceau primaire situés dans le même axe qu’elle. À la périphérie du faisceau primaire, les manchons tiraillés tirent eux-mêmes sur le tissu conjonctii interfasciculaire, puisqu'ils sont en conti-. nuité avec lui. Les cloisons des faisceaux primaires, secondaires et tertiaires tirent également les unes sur les autres et, en définitive, le périmysium externe et interne tirent sur les tendons pour leur transmettre Paction de la fibre musculaire que nous avons con- sidérée idéalement isolée dans le muscle. Le même raisonnement s’applique individuelle- ment à chacune des fibres musculaires d’un muscle donné. La contraction d’un muscle est donc la somme de toutes les contractions individuelles des fibres qui le composent, totalisées sur les tendons par l’intermé- diaire des manchons pellucides, du périmysium in- terne et externe. Quant aux muscles striés qui n’ont pas de tendons à une de leurs extrémités et qui se terminent par un éventail de fibres musculaires en plein tissu conjonc- tif, nulle difficulté pour expliquer leur action : les manchons pellucides de chaque fibre musculaire se continuent sur les confins du muscle avec le tissu conjonctif lâche ou modelé et constituent l'insertion musculaire. Ce sont eux qui, lors de la contraction, tirent sur le tissu conjonctif, qu’on peut considérer comme le squelette, mais comme un squelette malléable TRAVAUX ORIGINAUX 117 de l’organe (derme de la langue, plans fibreux intermusculaires et ad- ventice de l’œsophage). B)Myocarpe. — [Le myocarde peut être considéré comme un réservoir contractile dont les fibres musculaires s’insèrent sur un squelette con- jonctif semi-rigide (anñeaux fibreux de Lower : zones fibreuses aortique, pulmonaire, auriculo-ventriculaires — péricarde et endocarde — cloisons conjonetives du myocarde), ou même rigide (os du cœur de certains Mammifères). Du fait que le myocarde est un muscle rétiforme, par les rapports des fibres entre elles, et plexiforme, par la disposition d'ensemble des fibres, on pourrait à la rigueur comprendre que, au moment de la con- traction, les fibres musculaires, toutes anastomotiques entre elles, tirent toutes les unes sur les autres et rétrécissent les cavités cardiaques; mais que deviennent les fibres à terminaison libre (Von EBxer, Mar- cEAU)? En réalité, le mécanisme n’est pas aussi simple et le myocarde doit être considéré un peu comme un muscle strié ordinaire, avec une insertion fixe sur les anneaux tendineux. Les fentes qui séparent les fibres myocardiques les unes des autres sont oceupées par un tissu conjonctif exactement semblable à celui que j'ai sommairement décrit au sujet des fibres musculaires striées. La sub- stance fondamentale collagène du tissu s’est densifiée sous forme de membranes très minces, de manchons pellucides, décrits déjà par M. Her- DENHAIN, avec adhérence à la fibre musculaire, surtout au niveau des _ disques minces, figurés par J. Renaur (1904), d’après une de mes prépa- rations. Ces manchons, adhérents aux fibres musculaires d’une part, voie 2 ? . de marche des capillaires sanguins et des nerfs, sont en continuité d’autre part avec le tissu conjonctif interfasciculaire qui cloisonne incomplète- ment le myocarde. Ces grosses cloisons conjonctives se raccordent en définitive aux anneaux tendineux du cœur, soit directement, soit par Pintermédiaire de la couche fibreuse du péricarde et de l’endocarde. Au niveau des piliers des valvules, le raccordement est encore plus visible entre les manchons pellucides, les cloisons conjonctives et les cordelettes tendineuses. Et l’on peut concevoir la contraction du myocarde de la façon suivante; toutes les portions de fibres myocardiques que l’on peut considérer idéa- lement isolées, se contractant, tirent évidemment sur les fibres «en con- tinuité avec elles, mais tirent surtout. sur les manchons pellucides qui leur adhèrent; ceux-ci transmettent la traction aux cloisons conjonctives interfasciculaires, à la couche fibreuse du péricarde et de l’endocarde, _—— 118 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE pour que, en définitive, la somme des contractions partielles de ces fibres idéalement isolées, arrive à rapprocher ces pièces fibreuses, formant un sac, d’une insertion fixe : les anneaux fibreux. On voit donc que si les manchons pellucides adhérents aux fibres ne sont pas absolument nécessaires pour expliquer l’action simultanée des fibres d’un muscle plexiforme, ils ne sont cependant pas sans aucune utilité. Mais l'exemple du tissu musculaire lisse est encore plus démonstratif et J'y arrive. : * + % C) MuscLes LissEs. — J’envisagerai au sujet des fibres musculaires lisses trois cas, auxquels peuvent se ramener tous les cas particuliers : 19 Cas d’un muscle simple, fusiforme, inséré à ses deux extrémités : 20 Cas d’un muscle annulaire, ne s’insérant que sur lui-même; 30 Cas d’un muscle plexiforme, formant un réservoir contractile. MODE D’UNION DES FIBRES LISSES ENTRE ELLES. —- Contrairement à ce qui s’est passé pour les muscles striés, où la question ne s’est même pas posée, un certain nombre d’auteurs se sont demandé quel était le mode d'union des fibres musculaires lisses entre elles. SPALTEHOLZ avait supposé des ponts intercellulaires, BARFURTH supposait l’union établie par des crêtes protoplasmiques longitudinales. Nicoras, répétant l’opi- nion de BARFURTH à une époque où les ponts intercellulaires jouaient un arand rôle en histologie, décrivit ces formations comme mode d’union entre les fibres musculaires lisses. Nombre de Traités classiques décrivent des fibres lisses anastomotiques. Il faut, je crois, renoncer à jomdre _entre elles les fibres musculaires, par continuité de substance, car tous les dissolvants de la substance collagène permettent lisolement par simple agitation des éléments du muscle lisse. L’union par une substance autre que le sarcoplasme a été pressentie par HœuLz (1895-1898). GARNIER (1897) l’a étudiée chez les Invertébrés, LaGuesse et LEMOINE chez des Vertébrés (1906). En 1904, au moment où je venais de publier une note sur le Picro- Me colorant électif du tissu conjonctif, j’appliquai cette méthode au muscle moteur intestinal et aux muscles de Brücke des villosités, et j’obtins des résultats qui me firent présager l’importance du tissu conjonctif intra- fasciculaire dans la transmission de la contraction musculaire et dans le mode d’union des fibres entre elles. MODE D'INSERTION DES MUSCLES LISSEs. — Les fibres musculaires lisses se terminent le plus souvent au sein du tissu conjonctif, sans s’in- TRAVAUX ORIGINAUX 119 sérer sur un tendon proprement dit. L’ingéniosité des auteurs s’est appliquée à trouver une insertion ou un dispositif représentant une insertion. À ce point de vue laccord se fit rapidement et l’on admit les tendons élastiques des muscles dans la peau (RENAUT, BALZER, SE- DERHOLM, Una, Bauer), dans la trachée (KôLLIKER), dans différents muscles lisses (SCHIEFFERDECKER, SMIRNOW). Les faits observés par ces cl Ï À D à DES Rae MER > D eu 0 = A YA. C_À VAT US. so 771, ‘ Corse . IT ELA DRASS TE =? RS SR RS CRE À PT RER EE B Fig. 3. — Musele lisse (nuscularis nucosæ de l'intestin grêle), demi-schématique. A. Fixation, à l'état de repos, de la couche annulaire et longitudinale de la muscularis nucosæ. c. [., couche lymphoïde; cel., tunique celluleuse. Chaqme. cellule museujaire lisse (f. m., avec son noyau ».), est entourée par un manchon pellucide collagène (m. p.) en continuité lui-même avec le tissu conjonclif avoismant qui forme la charpente de l'intestin. Les fibres musculaires adhèrent à leurs manchons pellucides. Ceux-ci sont plus ne visibles sur la coupe longitudinale. 5 B- La couche longitudinale de la muscularis mucôsæ à l’état de contraction. On voit le plissement produit sur les manchons pellucides par le raccourcissement des fibres lisses. auteurs sont exacts, l'interprétation seule est un peu faussée parce qu’ils ne connaissaient pas les manchons pellucides. Jamais une fibre musculaire lisse ne s’insère directement sur une fibre élastique. ReNAUT et SCHIEFFERDECKER décrivaient avec raison des « pa- niers ou des corbeilles élastiques » qui terminent les faisceaux de fibres musculaires lisses et s’enfoncent dans le tissu conjonctif. Ces corbeilles sont périfasciculaires ou interfasciculaires, mais jamais cntrafasciculaires. Il faut donc admettre, d’après les observations de GarNIER, de La- GUESSE et LEMOINE, d’après les faits que je me réserve de décrire en dé- tail, que, en général, les fibres musculaires lisses sont unies entre elles par des lames de substance collagène densifiée, très élastiques et très tenaces, ayant, je suppose, la consistance d’une glu demi-sèche, c’est-à- dire encore très ductile, mais demeurée très résistante à l’extension. Ces lamelles constituent les manchons pellucides adhérents à la surface de chaque fibre avec des cloisons d’union de manchon à manchon, eloi- sons incomplètes qui forment des alvéoles développables entre des lamelles voisines. 120 : BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Ces manchons pellucides, qui enveloppent la cellule musculaire comme. - une manche d’habit enveloppe le bras, sont en continuité à la périphérie du faisceau musculaire avec le tissu conjonctif inter- ou périfasciculaire. Examinons maintenant séparément les trois cas Pope au début de ce paragraphe : 3 10 Cas d’un muscle lisse fusiforme : arrecteur du poil. — Le faisceau musculaire fusiforme qui compose ce muscle est formé de fibres à peu près- parallèles, unies solidement par leurs manchons pellucides, adhérents à chaque fibre d’une part, reliés entre eux par des cloisons transversales CA A RE ne RC U) f Pie FT SEE rs {, S4 ee, ce er nu D RSS = f » ZX ’ =; Aie MEL = 7 LU ZA DA PA 7 NE El US. | = Fig. 4. — Muscle arrecteur d’un poil, non contracté (demi-schématique). : P, poil avec gl. s., une glande sébacee annexe, et «d., la gaine conjonctive adventice du poil; ép., épiderme: c. t., Couche tendiniforme du derme; p. ad. pelotons adipeux de l’hypoderme. Arr., musele arrecteur du poil, composé de trois faisceaux musculaires (R)5161c p üussu conjonctif péri- et interfasculaire ; mn. p., manchons pellucides; f. m., fibre musculaire lisse. La contraction de la fibre musculaire aura pour effet de la raccourcir en plissant son manchon pel- lucide. Celui-ci tirera sur le tissu conjonctif inter- et périfasciculaire, avec lequel il est en conti- nuité. Ge tissu, renforcé par des Corbeilles élastiques, tirera sur les deux points où il est en conti nuité immédiate avec le tissu conjonctif voisin : la couche tendiniforme du derme (insertion fixe) et la gaine adventice du poil (insertion mobile), le poil basculera sur le point où il traverse Ja couche tendiniforme du derme. ou obliques d'autre part. Aux extrémités du muscle, les manchons sont en continuité avec le tissu conjonctif dense du derme (insertion fixe) et le tissu conjonctif modelé qui entoure la‘gaine du poil (insertion mobile). Sur la périphérie du faisceau musculaire, les manchons pellucides se TRAVAUX ORIGINAUX 491 continuent avec le tissu conjonctif périfasciculaire, renforcé par de nom- breuses fibres élastiques (corbeilles élastiques de SCHIEFFERDECKER). Lors de la contraction du muscle, une fibre lisse axiale tire sur son manchon pellucide pour le raccourcir et le plisser, la traction est transmise de manchon à manchon jusqu’au tissu conjonctif périfasciculaire et, en définitive, celui-ci subira un raccourcissement par plissement de ses élé- ments collagènes et simple rétractiôn de ses éléments élastiques. Ce tissu périfasciculaire rétracté tirera sur le point d'insertion mobile (gaine du poil) pour la rapprocher du point d'insertion fixe (derme). La direction du muscle étant oblique par rapport à l’axe du poil, celui-ci exécutera un mouvement de bascule. Le mouvement résultera de la somme des actions des cellules musculaires, totalisées, par l'intermédiaire des manchons pellucides sur le tissu conjonctif périfasciculaire, et principalement sur ce tissu aux deux extrémités du muscle. Il n’existe pas de tendon du muscle arrecteur à proprement parler, la contraction n’est transmise que par la rétraction du tissu conjonctif périfasciculaire, qui subit la traction des manchons pellucides des fibres lisses; ce tissu en continuité avec le tissu de même nature qui constitue les deux points d’insertion rapproche ceux-ci. L'effet cherché est ob- tenu. 20 Cas d'un muscle annulaire (tunique musculaire des artères, couche annulaire du muscle intestinal, ete). Les muscles lisses de cette espèce n’ont aucune insertion fixe, mais on peut cependant considérer que les tuniques conjonctives adventices, intermusculaires, ou les lames élastiques qui entrent dans la constitution des parois artérielles ou intestinales, forment une charpente, sinon un squelette. Dans ce cas, les muscles lisses annulaires s’insèrent par leurs cloisons conjonctives interfascicu- laires sur les différents points de ces tuniques fibreuses et sur tout le pour- tour des cylindres qu’elles forment. Dans chaque faisceau musculaire, les cellules musculaires lisses adhérentes à leurs gaines collagènes sont solidaires les unes des autres par cette glu tenace que constituent leurs manchons pellucides, ceux-e1 sont en continuité avec les travées conjonc- tives interfasciculaires. Le raccourcissement de contraction pour chaque fibre musculaire se transmet comme dans le cas de l’arrecteur d’un poil, de la fibre musculaire au manchon, du manchon à la cloison, de la cloison aux couches connectives de la charpente; le résultat est une rétraction totale et circonférentielle des membranes conjonctives, si les fibres-cellules lisses ont une direction annulaire. | Il est à noter que, dans le cas du muscle intestinal par exemple, les faisceaux musculaires sont très volumineux et qu’il ne peut être question de tendons élastiques; les fibres élastiques n’existent qu’à l’état clairsemé BIBLIOGR. ANA',, T. XXII. 8 192 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE dans les lames conjonctives interfasciculaires, jamais à l’intérieur d’un faisceau. 30 Cas d'un muscle plexiforme (muscle vésical, muscle utérim). — Le même mécanisme préside à la transmission de la contraction musculaire, dans ce cas comme dans les précédents. La charpente conjonctive de l'organe, au lieu d’être régulièrement ordonnée en couches concentriques, est disposée de facon à former des alvéoles irréguliers au sein de couches musculaires. La direction des fibres lisses est quelconque avec prédomi- nance à une orientation déterminée dans certaines couches; mais dans l’ensemble, il y a une intrication des faisceaux musculaires les uns dans les autres : ce sont des fascicules feutrés. Le raccourcissement de chaque fibre musculaire durant la contrac- tion se transmettra sous forme de tiraillement par les manchons pellucides jusqu'aux cloisons conjonctives interfasciculaires, et de là à l’ensemble des couches conjonctives intermusculaires de l’organe. Il n’y a aucune insertion fixe; le raccourcissement de toutes les cellules musculaires tendra donc à rétrécir la cavité en rapprochant toutes les parties des parois du point d’attache. C’est le phénomène qui se produit. *% * *% Lorsqu'on enseigne à des élèves ce qu’est la fibre musculaire lisse ou striée, ce que sont les insertions tendineuses des fibres striées, ce qu’on nomme tendons élastiques des muscles lisses, on laisse une grave lacune dans l’explication de la contraction musculaire, car on ne leur apprend ni comment agissent les fibres striées qui n’ont pas d'insertion tendineuse et qui sont les plus nombreuses, ni comment agissent les fibres lisses qui n’ont jamais de tendon. Les Traités et les Manuels sont muets sur l’un ou l’autre de ces points, souvent sur les deux. Ou bien l’élève suppose que les fibres striées ont la longueur des muscles qu’elles composent, et s’in- sèrent aux deux extrémités sur les tendons, ce qui est faux; ou bien il suppose que les fibres lisses s’anastomosent, ce qui est encore faux; ou bien, encore, il ne se pose pas la question et n’a pas à chercher une solu- tion, c’est le cas le plus fréquent. : J’estime donc que l’on compléterait avantageusement les ouvrages didactiques en ajoutant à lexposé des fibres musculaires lisses et striées, au moment où l’on décrit le musele strié et le musele lisse, un petit para- graphe où les manchons pellucides seront décrits, leurs rapports avec les fibres figurés, leur adhérence à la fibre expliquée, leur consistance comparée à celle de la glu, leur continuité entre eux et avec le tissu inter- fasciculaire exposé, et alors on aura édifié le schéma d’un muscle lisse où strié rationnel; jusque-là, on ne peut comprendre ni l’action isolée TRAVAUX ORIGINAUX 123 d’une fibre striée, ni l’action synergique des fibres d’un muscle, ni l’action d'aucune fibre-cellule lisse (1). es * _* Résumé : Chaque fibre musculaire (lisse, striée ou myocardique) est enclose dans une gaine de substance collagène homogène, ayant la con- sistance de la glu et même plus consistante et plus tenace, puisqu'elle garde une forme définie. Cette gaine est le « manchon pellucide ». Il existe entre la surface de la fibre et son manchon pellucide des rap- ports d’adhérence, sinon sur tous les points, du moins en un grand nombre de points, d’où il résulte que la contraction d’une fibre entraîne, en même temps que son raccourcissement, le plissement de son manchon pellu- cide. Les manchons pellucides de fibres voisines sont quelquefois en conti- nuité de substance (il n’y a qu’une cloison commune à deux fibres par exemple) ou sont réunis par des lames courtes à direction oblique ou transversale qui les rendent solidaires les uns des autres. A la périphérie d’un faisceau de fibres musculaires, la substance des manchons pellucides se continue avec les éléments du tissu conjonctif qui s’épuisent en pénétrant peu profondément dans ces manchons. D’où résulte la solidarité par continuité entre le tissu conjonctif intrafascicu- laire (manchons) et périfasciculaire (périmysium: interne et externe). Le périmysium (interne et externe) est en continuité avec le tendon, soit directement avec des fibres tendineuses, soit avec la formation fas- ciculante. De ces faits il résulte que : 1° Toute fibre musculaire considérée isolément et se contractant agit sur les tendons, qu’elle ait des rapports d’insertion ou non avec une (1) Une comparaison fera facilement comprendre à des élèves le rôle des man- chons pellucides et du tissu conjonctif : Supposons un petit appareil composé de deux bras de levier mobiles sur un axe commun, ce sont deux os articulés l’un sur l’autre, à chaque bras de ce compas adhère en un point qui représente une insertion musculaire l’extrémité d’un fuseau de glu encore ductile, mais excessivement tenace; dans ce fuseau de glu sont posés en ordre ‘parallèle des fils courts de caoutchouc. La glu représente les manchons pellucides, le péri- mysium interne et externe et le tendon; les fils de caoutchouc sont les fibres musculaires. Ecartons les deux branches du compas l’une de l’autre, nous allon- gerons les fils de caoutchouc; lâchons maintenant une des branches, par leur élasticité, les fils vont revenir à leur dimension primitive en tirant sur la glu qui les englobe, celle-ci tirera sur le levier libre pour le rapprocher du levier fixe. Si l’on suppose que l’élasticité propre du caoutchouc représente la contraction musculaire, on imaginera exactement ce qui se passe lors de la rétraction con- tractile d’un muscle lisse ou strié, sans qu'il soit besoin de supposer que toutes les fibres s’insèrent sur un tendon, ce qui, d’ailleurs, est complètement erroné. L 194 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE é fibre tendineuse, par l'intermédiaire de son manchon pellucide et du périmysium, ou bien s’il n’y a pas de tendons, elle agit sur la charpente conjonctive de l'organe, de la même façon; : + 20 Par ce mécanisme est expliquée l’action des fibres qui n’ont pas d'insertion tendineuse, et lPaction des muscles lisses qui n’ont pas de tendons (car ce qu’on a décrit sous le nom de « tendons élastiques » ne sont que des « corbeilles élastiques » destinées au renforcement du péri- mysium) ; 30 Alors que jusqu'ici on ne pouvait concevoir rationnellement que l'action d’une faible quantité des fibres musculaires (celles qui avaient une insertion tendineuse, c’est-à-dire 5 à 10 % du nombre total), on peut concevoir rationnellement, à l’aide des notions énoncées ci-dessus, l’ac- tion, sur les points d'insertion, de toute fibre musculaire lisse ou striée et dans toutes les formes de muscles. ANATOMIE DESCRIPTIVE ET TOPOGRAPHIQUE RACINES RACHIDIENNES | POSTÉRIEURES Par ANDRÉ HOVELACQUE Travail du Laboratoire d’'Anatomie de la Faculté de Médecine de Paris HISTORIQUE La description que les auteurs classiques donnent des racines rachi-, diennes postérieures est simple. Envisagée de dedans en dehors, c’est- à-dire de la moelle vers le trou de conjugaison, la racine postérieure apparaît comme constituée par 6 ou 8 filets émergeant en une série parfaitement linéaire, quelquefois élargie dans la région cervicale et lombaire; de direction presque verticale, l'émergence répond au sillon collatéral postérieur et est distante du sillon médian postérieur de 2Mm5 dans la région dorsale, de 3 millimêtres au renflement lombaire et de 3mm 5 au renflement cervical. Les filets radiculaires se dirigent obliquement en dehors et un peu en avant, se réunissant en un seul faisceau, qui pénètre dans l’orifice de perforation postérieur du canal dural. L’obliquité de chaque paire de racines varie suivant les régions, c’est là un point qui a été longuement étudié et sur lequel nous reviendrons plus loin; la longueur des racines varie également considérablement suivant les hauteurs considérées. SOULIÉ (28) donne un tableau de la longueur respective des racines rachidiennes postérieures. La constitution macroscopique de la racine, le nombre, la direction et le mode de réunion de ses filets, le volume de ces filets, le volume et la forme des racines dans les diverses régions, ce sont là autant de faits anatomiques dont l’étude a été à peine ébauchée. CRUVEILHIER (6) indique quelques caractères différentiels des ra- cines. Au niveau des paires dorsales : petit nombre des filets; uniformité du nombre et du volume de ces filets; intervalle considérable qui sépare les filets et défaut de régularité de cet intervalle. « Souvent une colonne de moelle de 8 à 10 lignes de hauteur (1C8 et 2C) est destinée à l’in- sertion d’une petite paire de nerfs. » Au niveau des régions lombaire 196 : BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE et sacrée : plus grand nombre des filets; rapprochement extrême des filets, formant une série non interrompue. Au niveau de la région cer- vicale : bien moindre obliquité des racines; volume croissant des racines de la première à la cinquième, le volume restant constant de la cinquième à la huitième. : SAPPEY (27) décrit le nombre, le volume et le mode d’émergence des filets radiculaires comme variant dans les diverses régions. « Les racines des nerfs cervicaux sont les plus nombreuses et les plus volumi- neuses ; elles se touchent à leur point d’émergence. Celles des nerfs dorsaux, plus rares et plus grêles, se trouvent séparées les unes des autres par un intervalle assez notable. Celles des nerfs lombaires et sacrés tiendraient le milieu entre les précédentes; mais elles se rapprochent manifestement beaucoup plus des premières que des secondes; et, comme elles s’implan- tent sur une très petite partie de la moelle, elles se serrent et deviennent contiguës. » Tesrur (31) indique la différence de volume des racines. SOULIÉ (28) ne réserve pas de chapitre spécial à la comparaison des racines dans les diverses régions. Il ne donne qu’une description com- mune pour toutes les racines. « A leur origine médullaire, les fibres de chaque racine s’étalent sur une longueur moyenne de 6 à 7 millimètres, mais dans leur trajet intra-dural elles se rapprochent les unes des autres, et, au niveau de leur orifice de sortie à travers la dure-mère elles sont - ramassées en un paquet qui n’excède pas 1 millimètre de hauteur. » Pour SouLIÉ (28), le mode d’émergence des racines, ou plus exactement leur mode de pénétration dans la moelle, semble être le même sur toute la hauteur de l’organe : « Les fibres radiculaires postérieures pénètrent dans la moelle par une série verticale et ininterrompue de 8 à 10 filets d’égale épaisseur, séparés les uns des autres par des intervalles régulièrement égaux et de même valeur que ceux qui séparent les racines elles-mêmes. » C’est également là la description de Henle. Soulié n’insiste pas non plus sur le volume respectif des diverses racines et de leurs filets radiculaires, il rappelle les travaux de Stilling qui a mesuré la surface de section des racines rachidiennes et montré que les nerfs dont les fibres radiculaires possèdent la surface de section la plus considé- rable sont le septième.cervical et le deuxième sacré. Il faut insister dès maintenant sur le volume particulièrement gros du deuxième nerf sacré, nous en verrons plus loin l’importance. Soulié a, d’autre part, mesuré sur 4 sujets la hauteur de l'émergence des diverses racines, mon- trant le maximum de hauteur au niveau des renflements médullaires. -CHARPY (4) ne précise en aucune sorte les différences qui peuvent exister entre les racines postérieures. VAN GEHUCHTEN (10) ne donne pas de description macroscopique A dé de cafe Es “je TRAVAUX ORIGINAUX 127 des racines rachidiennes. Saxo (26) indique que l’importance relative des racines varie avec les régions. Le travail de ZIEBHEN (33) est plus détaillé, mais ne donne cependant pas une description complète. D’après cet auteur, les fibres radiculaires d’une racine postérieure sont. séparées de celles des racines sus- et sous- jacentes par un intervalle libre, en général, de toute émergence fibril- laire; cet intervalle est variable suivant les régions : dans la région dor- sale moyenne et inférieure, il serait de 5 millimètres (bien que LUDERITZ (19) lait vu atteindre 10Mm5); au niveau des renflements cervical et lombaire, l’intervalle disparaît, et dans ces régions on ne peut limiter exactement une racine qu’en la suivant jusqu’à son extrémité externe. Exceptionnellement on peut trouver, et Monro (21) l’a signalé dès 1783, une ou plusieurs fibres naissant dans ces intervalles; ces fibres se portent tantôt vers la racine supérieure, tantôt vers la racine inférieure. De même, on peut voir des fibres radiculaires isolées se détacher de leur racine aussitôt après la sortie de la moelle et se rendre à la racine sus ou sous-jacente. Notons en passant que, comme l’ont déjà vu Huger (15) en 1741 et Ascx (2) en 1750, l’intervalle qui sépare les racines postérieures est toujours plus grand que celui qui sépare les racines antérieures : il y a au moins 1 millimètre de différence. Les fibres radiculaires postérieures ont, au contact de la moelle, un volume assez considérable ; chaque fibre représente en quelque sorte un faisceau; les fibres cheminent sans se réunir et se fusionnent en un seul point pour former le tronc de la racine postérieure. Ceci est tout différent de ce que l’on constate au niveau de la racine antérieure, où les fibres radiculaires s’unissent de façon à for- mer de petits faisceaux, qui constituent ensuite par fusionnement la racine antérieure. D’après Ziehen, cette disposition se retrouve chez la plupart des Vertébrés; elle est en particulier très nette chez le lapin. Dans ses’ dernières années, Fœrsï£r (7) a repris l’étude des racines rachidiennes postérieures au point de vue chirurgical; il ne s’occupe que de quelques racines, précisant le point d’émergence hors de la dure-mère de ces racines, et leur volume apparent; nous reviendrons plus tard en détail sur les recherches de Fœrster. De nombreux auteurs signalent l’absence d’un certain nombre de racines postérieures. D’après ApamkrewIcz (1), l’absence d’un certain nombre de racines postérieures serait presque constante. Sur 16 sujets examinés, il n'aurait trouvé que 3 fois le nombre classique de racines (ant. ou post.) et dans 38% des cas l’anomalie siégeait sur les racines postérieures; le côté droit était intéressé le plus souvent, et surtout dans la région dorsale. PFITZNER (23) n’a trouvé cette anomalie qu’une fois sur 36 sujets, SouLIÉ (28) ne l’a pas rencontrée sur 8 sujets et nous- même, sur 14 sujets que nous avons examinés, nous n’avons pas une 198 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE seule fois constaté l’absence d’une racine rachidienne postérieure. Bien entendu, il n’est pas question ici de la racine postérieure du premier nerf cervical, racine qui est souvent absente [dans 8 % des cas, d’après KAZZANDER (18)] et qui est toujours fort réduite, probablement même, comme l’avance TEesrur (31), en voie de disparition. ZIEHEN (33) indique en un court chapitre l’état de la racine posté- rieure du premier nerf cervical dans la série animale, et rappelle la des- cription que les anciens auteurs en donnaient chez l’homme. - RECHERCHES PERSONNELLES L’aspect extérieur des racines rachidiennes postérieures est, en réalité, très différent de ce que nous trouvons dans les auteurs que nous venons de citer. Nous avons été amené à étudier l’anatomie macroscopique des racines rachidiennes postérieures en recherchant sur le cadavre s'il n’était pas possible de découvrir des points de repère plus précis que ceux actuellement employés pour la détermination chirurgicale des ra- cines. , Nous avons examiné 14 sujets adultes, pris au hasard à l’École pra- tique; 4 de ces sujets ont été examinés assez Superficiellement, et nous tiendrons peu compte des notes prises au cours de la préparation; les 10 autres sujets, au contraire, ont été très soigneusement et très longue- ment étudiés; les résultats absolument concordants de toutes nos recher- ches nous permettent de décrire divers types de racines bien nets et bien différenciés. * Au cours de cette étude, nous avons procédé de diverses façons. Dans 2 cas, le sujet a été coupé dans le sens de la longueur, juste sur la ligne médiane, ce qui nous a permis de préciser la situation exacte de l’origine médullaire des racines par rapport aux apophyses épineuses et par rap- port aux autres points de repère possibles, dans la position verticale. Ces constatations étant faites, nous avons secondairement enlevé la moitié restant de l’arc postérieur et nous avons pu constater la forme, la direction et la constitution des racines. Dans les autres cas, c’est-à-dire sur 8 sujets, nous avons opéré différemment : le sujet étant couché sur le ventre et soutenu par deux billots, un au niveau de la partie supé- rieure du thorax, l’autre sous l’abdomen, juste en avant des épines ilia- ques antérieures et supérieures, de telle sorte que la tête pouvait être maintenue et placée par rapport au tronc dans la position qu’elle aurait normalement sur un sujet vivant. Les données que nous avons recueillies sur des cadavres ainsi placés peuvent être comparées exactement à celles que l’on obtiendrait sur un sujet debout. Nous avons essayé avant tout TRAVAUX ORIGINAUX 199 d'éviter la déformation cervicale, qui se produit par suite de la rotation de la tête sur les cadavres couchés à plat ventre sur la table, ainsi que la déformation obtenue par la flexion cervicale, si les épaules sont soule- vées sans que la tête soit maintenue. CarpAuLT (5), lorsqu'il détermina la hauteur de l’émergence des racines rachidiennes, opéra sur le cadavre couché à plat ventre sur la table; il faut se demander s’il ne peut y avoir là une certaine cause d’erreur et notamment pour les racines supé- rieures. Le sujet étant ainsi placé, nous avons, après dénudation de la co- lonne, enfoncé des tiges métalliques au travers d’un certain nombre de lames vertébrales, tiges gagnant et traversant les plans profonds, ce qui nous a donné des points de repère absolument exacts; d’autres tiges fu- rent enfoncées également de place en place entre les lames. Ces points de repère étant pris, nous avons ouvert largement la colonne vertébrale par sa face postérieure, et, après incision des méninges, les racines posté- rieures apparaissaient dans leurs rapports normaux et sans tiraillement d’aucune sorte. Nous avons d’abord, par curiosité, recherché la longueur des racines rachidiennes postérieures dans leur trajet intra-durai, bien que cela ne nous intéresse pas au point de vue qui nous a amené à entreprendre ce travail. Nous avons opéré d’une facon un peu différente de celle de Soulié qui a fait les mêmes mesures, mais nous sommes arrivé à des résultats assez comparables (tableau XIX). Divers types de racines postérieures. Un simple coup d’œil jeté sur la moelle ainsi préparée permet de voir des différences très sensibles entre les racines des diverses régions. Ici elles apparaissent sous forme de lames triangulaires hautes, épaisses, formées de faisceaux plus ou moins accolés; là ce sont de petits tractus minces formés de fibres dissociées; ailleurs ce sont des cordons épais fasciculés, plus ou moins arrondis. On peut reconnaître quatre types de racines rachidiennes postérieures et il n’existe pour ainsi dire aucune forme de passage. L’aspect différent, qui rend la division si facile, tient à plu- sieurs causes anatomiques; lorsque nous reprendrons en détail la consti- tution de chaque type de racine, il nous faudra étudier successivement son volume, sa forme et son architecture, c’est-à-dire le nombre des radicules qui forment la racine, leur volume, leur écartement et leur direction. Les quatre types de racines rachidiennes postérieures que l’on peut isoler sont : un type cervical supérieur, un type cervical inférieur, un type dorsal et un type lombo-sacré. Si la limite entre ces quatre types est très aisée à reconnaître, chaque type ne répond pas exactement à la région de même nom de la moelle. C’est ainsi que le type dorsal ne 130 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE comprend pas les douze racines dorsales, et le type lombo-sacré les cinq lombaires et les cinq sacrées; ce n’est pas non plus exactement la présence des renflements cervical et lombaire qui détermine l’apparition du type. En effet, le renflement cervical s’étend de la quatrième racine rachi- dienne inclusivement à la première dorsale inclusivement, et le type cervical inférieur ne commence qu’au-dessous de la quatrième racine; le renflement lombaire répond à l’émergence de toutes les paires lom- baires et sacrées et le type lombo-sacré ne comprend pas la première racine lombaire. Lies types de racines sont nettement séparés, il n’y a pas de zone de transition; une seule fois, sur 14 sujets, nous avons trouvé en un point une racine présentant une disposition nettement intermé- diaire à deux types (sujet VII, première racine dorsale droite); 8 fois nous avons trouvé au niveau de la cinquième cervicale de petites varia- tions constituant une ébauche de type intermédiaire, sans que celui-ci existât en réalité. Type cervical inférieur. — Nous commencerons par la description de ce type cervical inférieur, au lieu de suivre les quatre variétés de haut en bas, car la disposition est ici beaucoup plus schématique et plus simple et elle nous aidera à comprendre la disposition des racines supérieures. Le groupe que nous désignons sous le nom de cervical inférieur comprend les racines postérieures depuis la cinquième cervicale inclusivement jus- qu’à la première dorsale inclusivement. L’aspect des racines est tout à fait particulier, ce sont des racines volumineuses, épaisses, résistantes ; pas une seule fois, aucours de l'étude des 14 sujets, nous n’avons rompu par mégarde une de ces racines. Elles constituent un plan continu fasciculé contrastant nette- ment avec les éléments sus- et sous-jacents. Leur forme est tout à fait spéciale et ne se retrouve däns aucune autre région, c’est un éventail à base répondant à la moelle, à sommet situé au point de perforation de la dure-mère. Dès la racine supérieure, c’est-à-dire dès la cinquième, l'éventail est disposé obliquement en bas et en dehors, l’obliquité va en augmentant au fur et à mesure que l’on considère une racine plus infé- rieure;, — c’est un point sur lequel nous reviendrons. Il en résulte que si la cinquième racine représente presque un triangle isocèle, il n’en est plus de même en descendant, le côté supérieur emportant de plus en plus en longueur sur le côté inférieur. Cet aspect général du type cer- vical inférieur ne fait jamais défaut et nous n’avons trouvé qu’une seule exception sur 14 sujets, la première-dorsale ayant un type intermédiaire au type cervical inférieur et au type dorsal; nous avons déjà signalé le fait. — Les dimensions de l’éventail sont très grandes, ce sont là les racines de beaucoup les plus volumineuses; d’après nos recherches, la base d’émer- TRAVAUX ORIGINAUX 131 gence (au contact de la moelle) présente une hauteur variant de 7 à 14 mil- limètres, chiffres extrêmes, la moyenne étant de 11Mm3 (tableau I). Ces chiffres se rapprochent de ceux indiqués par Soulié qui, sur 4 sujets, a trouvé une hauteur de 8 à 12 millimètres pour les quatre dernières cer- vicales et à son origine, au sommet de l'éventail, le diamètre de la racine proprement dite varie de 2 à 4 millimètres. Les différentes racines de ce type ne sont pas toutes égales entre elles; la septième cervicale est, d’une façon constante, la plus grosse; puis vient la sixième; les trois au- tres sont entre elles à peu près de mêmes dimensions. Au premier abord, la cinquième cervicale peut paraître la plus volumineuse, mais il n’en est rien, comme le prouvent les mensurations; ce qui peut donner cette illu- sion, c’est l’écartement léger, maïs réel des filets radiculaires, qui n’existe pas sur les autres racines, et qui représente ici une ébauche de disposition transitoire entre le type cervical supérieur et le type cervical inférieur. La constitution des racines est la même dans toute l’étendue de la région. Les filets radiculaires sont au nombre de 4 à 8 (tableau IT) et tous vont s'unir en même temps au niveau de l’orifice dure-mérien; cette disposition est celle que Ziehen donne comme normale pour toutes les racines postérieures. Le volume des filets radiculaires est pfticulière- ment gros (Ziehen dit que chaque filet représente en quelque sorte un faisceau), le diamètre est de 1 demi-millimêtre à 1 millimètre; dans quelques cas très rares, nous avons trouvé 1MM925. Le diamètre n’est pas le même pour tous les filets radiculaires d’une même racine (nous ne parlons pas ici du diamètre des fibres constitutives dont l’étude a été faite par Siemerling). Dans chaque racine un certain nombre de filets radiculaires sont plus gros que les autres; en général, il y a de 1 à 3 filets qui l’emportent sur les autres par leurs dimensions; quelquefois ces filets volumineux sont répartis sans ordre, mais le plus souvent c’est le deuxième et l’avant-dernier, en allant de haut en bas, qui l’em- portent sur les autres, ayant quelquefois un volume double; plus rare- ment, mais cependant pas exceptionnellement, le dernier filet est aussi très volumineux. Normalement et contrairement à ce qui existe dans les régions immédiatement sus- et sous-jacentes, les filets radiculaires dans la région cervicale inférieure sont au contact les uns des autres dès leur émergence hors de la moelle. C’est cette disposition qui donne à la racine cet aspect de lame continue et fasciculée. Il y a très peu d’exceptions à ce fait, et, sur les 10 sujets que nous avons examinés en détail, nous avons soigneusement recherché les variations. Sur les 10 sujets, c’est-à-dire sur 950 racines droites et 50 racines gauches, nous n’avons trouvé que huit exceptions, dont six portaient du côté droit. 5 fois il existait un petit interstice entre deux des radicules de la cinquième cervicale; les sixième, septième cervicales et première dorsale étaient intéressées chacune une 132 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE fois. L’anomalie siégeant 5 fois sur 8 au niveau de la racine supérieure indiquerait peut-être l’ébauche d’une zone de transition. Dans chaque racine, les filets radiculaires convergent, comme nous l'avons vu, vers le point de perforation de la dure-mère; ils sont tous obliques en bas et en dehors, et leur obliquité augmente d’autant plus que l’on envisage une racine plus inférieure. L’obliquité des filets radi- culaires supérieurs est naturellement plus forte que celle des filets radi- culaires inférieurs et, par conséquent, la longueur des filets supérieurs est un peu plus grande que celle des filets inférieurs. Les racines du type cervical inférieur sont, dans la moitié des cas, au contact les unes des autres (40 fois sur 80, 10 sujets des deux côtés) ou tout au moins elles ne sont séparées que par un interstice linéaire; dans l’autre moitié des cas, les racines sont séparées par un espace de 2.à 3 millimètres en moyenne (chiffres extrêmes, 1 à 6 millimètres) (tableau ITT). D'autre part, les racines du type cervical inférieur sont séparées, en général, de la raçine sus-jacente, c’est-à-dire de la quatrième cervicale, par un certain intervalle; c’est ce que nous avons trouvé 14 fois sur 20 (10 sujets des deux côtés). L’espace qui sépare la qua- trième dè la cinquième cervicale est de 4 millimètres en moyenne (chif- fres extrêmes de 2 à 8 millimètres) (tableau IV). _ La taille du sujet ne semble pas avoir d'influence sur l’écartement des racines entre elles; sur 2 sujets mesurant également de l’inion à la base du coceyx, 67 centimètres (sujets VIT et VIIT), nous trouvons une fois les racines au contact et l’autre fois des intervalles variant de 2 à 6 millimètres entre ces mêmes racines. De plus, un sujet mesurant 79 centimètres (sujet IT) a ses racines au contact, alors qu’un sujet ne mesurant que 67 centimètres (sujet VIII) a ses racines notablement écartées. Le sexe n’a pas d’influence non plus; sur 4 femmes on trouve 2 fois les racines au contact et 2 fois sensiblement écartées; sur 6 hommes les racines sont 3 fois au contact et 3 fois écartées. La longueur du névraxe rachidien mesuré à partir du trou occipital ne semble pas influer - sur la disposition des racines; sur 3 sujets dont le névraxe rachidien mesure 46% 5 (sujets IV, V et VI), 1 fois (sujet V) les racines sont au contact, 2 fois (sujets IV et VI) les racines sont nettement espacées; d'autre part, sur un sujet dont le névraxe rachidien ne mesure que AO centimètres (sujet. VIII), les racines sont également nettement espacées. c | Type cervical supérieur. — Dans ce groupe nous faisons entrer les deuxième, troisième et quatrième racines rachidiennes cervicales posté- rieures. Nous mettons tout à fait à part la racine postérieure du premier nerf cervical; nous avons vu plus haut qu’elle pouvait manquer et que, TRAVAUX ORIGINAUX 133 dans tous les cas, elle était fort réduite et d’une constitution essentiel- lement variable; il est impossible d’en donner une. description. Les racines du type cervical supérieur présentent la même forme en éventail que les racines du type cervical inférieur; les fibres ont la même disposition, ne venant s’unir, pour former le tronc commun, qu’au niveau de l’orifice dure-mérien. Remarquons tout de suite que lobliquité de l'éventail est beaucoup moindre qu’au niveau de la région cervicale infé- rieure, ceci étant dû à la situation de l’orifice dure-mérien. Trois grands caractères différencient nettement ce type supérieur du type inférieur. Tout d’abord, les filets radiculaires sont beaucoup plus grêles, ils sont peu résistants et s’arrachent facilement. En second lieu, les filets radiculaires ont une longueur beaucoup plus grande que dans . la région inférieure, car, alors que dans cette région les filets se portent directement de leur émergence au point de perforation de la dure-mère, dans la région supérieure on voit, après ouverture de la dure-mère, que, trop longs pour l’espace qu’ils ont à parcourir, 1ls décrivent des courbes soit à concavité supérieure, soit à concavité inférieure, ou même décri- vent de véritables sinuosités; cette disposition est peut-être due à la grande mobilité de la partie supérieure de la colonne cervicale. Enfin, le troisième caractère différentiel, le plus important, celui qui saute tout d’abord aux yeux et qui permet d'établir tout de suite une distinction entre les racines des deux types, est le suivant : les filets radiculaires ne sont pas au contact les uns des autres, la racine ne forme donc pas une lame continue et fasciculée, mais bien une sorte de grillage dans lequel les filets radiculaires sont très nettement séparés. Les racines supérieures sont à peine moins volumineuses que les racines inférieures; ce qui fait leur moindre résistance et leur volume réel moins grand, c’est la dissociation des éléments. La base du triangle radiculaire présente une hauteur moyenne de 10mm 5 (chiffres extrêmes 6 à 17 millimètres) (tableau V), hauteur sensi- blement supérieure à celle indiquée par Soulié, qui n’a trouvé que 4 à 6 millimètres. Le sommet de l'éventail, c’est-à-dire l’origine de la racine constituée présente une hauteur variant de 1m 5 à 3 millimètres; c’est dire qu'il est plus petit que le sommet des racines cervicales inférieures. D'ailleurs, les différentes racines ne sont pas toutes égales entre elles; la deuxième racine cervicale postérieure est d’une façon constante la plus petite; la troisième et la quatrième, plus volumineuses, sont, chez tous les sujets, égales entre elles. La constitution des racines est, à l'accolement près, la même que dans la région sous-jacente : les filets radiculaires sont au nombre de 3 à 9, mais ces chiffres extrêmes sont absolument exceptionnels, et le nombre des filets varie, en général, entre 9 et 7 (tableau VI). Le volume des filets est à peu près le même que dans 134 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE la région cervicale inférieure, sans toutefois dépasser jamais 1 millimètre de diamètre. Par place, comme pour les racines sous-jacentes, il existe des filets plus volumineux que les autres, mais leur présence est beaucoup moins fréquente que dans la région précédente : : nous n’avons constaté ces filets plus volumineux que 8 fois sur 42 racines étudiées; il faut de plus remarquer que ces filets n’occupent pas, comme dans le cas précédent, une situation presque constante, ils sont répartis absolument sans ordre. Les différents éléments constitutifs de la racine sont à peu près cons- tamment espacés de 1Mm5 à 2 millimètres, ce qui fait que le grillage est à peu près régulier; mais nous avons constaté certains cas, rares du reste, où l'écart atteignait 4 millimètres. L’écart semble un peu plus grand au niveau de la quatrième racine cervicale qu’au niveau des autres racines. En convergeant vers leur point de réunion, les filets radiculaires | sont moins obliques que dans la région inférieure, par suite de la direction presque horizontale des racines; 1l en résulte que tous les filets d’une même racine sont d’une longueur à peu près égale. À l'inverse des racines du segment cervical inférieur, celles du seg- ment cervical supérieur sont écartées les unes des autres; dans 3 cas seulement sur 28 racines observées, nous les avons trouvées au contact (2 fois à droite, une fois à gauche); dans les 25 autres cas, les racines sont séparées par un espace variant d’un demi-millimêtre à 5 millimètres, en moyenne par 3 à 4 millimètres (tableau VIT). D’autre part, la deuxième cervicale postérieure est séparée de la première cervicale par un espace mesurant en moyenne 3 à 4 millimètres. Dans un seul cas (sujet VI) la deuxième racine cervicale postérieure venait au contact de la première, qui cependant n’était pas plus développée que normalement. Type dorsal. — Nous rangeons dans cette classe toutes les racines postérieures comprises entre la deuxième dorsale inclusivement et la première lombaire inclusivement. L’aspect est tout différent de celui que nous avons vu à la région cervicale inférieure, et la limite entre les deux régions apparait immé- diatement, car il n’y a pas de zone de transition. Le volume des racines est infiniment moindre et leur forme toute diffé- rente; c’est un point sur lequel insiste FœRrsSTER (8) : « La différence de grosseur permet toujours de reconnaître la première dorsale de la deuxième. » Nous nous trouvons ici, non plus en présence d’un triangle, mais en présence d’un simple cordon; celui-ci est grêle, peu résistant, se brisant facilement et se laissant tirailler, allonger et due par la moindre traction. Contrairement à ce qui se voit dans la région cervicale, la racine est constituée par la réunion des filets radiculaires à l’intérieur du sac dural TRAVAUX ORIGINAUX 135 et non pas au niveau de l’orifice dure-mérien; il est donc possible ainsi de reconnaître deux segments à la portion intra-durale de la racine, une portion interne, juxta-médullaire, portion radiculaire, et une portion externe, la racine proprement dite. La racine proprement dite est cons- tituée plus ou moins près de la moelle; la portion radiculaire a une lon- sueur variant de 6 à 11 millimètres, en moyenne 8 millimètres; mais il n’existe aucune règle générale, ét une racine donnée peut être constituée, suivant les sujets, plus ou moins loin de la moelle. La racine proprement dite a la forme d’un cordon arrondi d’un diamètre variant d’un demi- millimètre à 12m 5; son volume contraste donc fortement avec celui des racines cervicales inférieures. Quant à la portion radiculaire, il est difficile de lui assigner une forme bien déterminée. Cette zone d’épanouissement est très grossièrement triangulaire, à base interne médullaire, présentant un côté supérieur long, très fortement oblique en bas et en dehors, décri- vant une courbe à concavité supérieure; un côté inférieur beaucoup plus court et beaucoup moins oblique, décrivant quelquefois une courbe à concavité inférieure et interne; le bord supérieur du triangle continue la direction de la racine, et celle-ci semble formée par le filet radiculaire supérieur, recevant sur son bord interne les filets radiculaires inférieurs légèrement écartés les uns des autres; quelquefois même deux filets ra- diculaires s’unissent entre eux avant d’aller prendre part en un tronc commun à la constitution de la racine. La racine n’est pas formée comme au niveau de la région cervicale par la réunion de tous les filets radi- culaires convergeant en un seul point. Nous voyons donc que la dispo- sition donnée comme générale par ZIEHEN (33) n'existe pas au niveau de la région dorsale. La portion radiculaire de la racine est très étalée, la base s’étend au niveau de la moelle sur une grande hauteur, les chiffres extrêmes sont 2 et 27 millimètres, mais ils sont absolument exceptionnels et ne se trou- vent qu’une fois sur 8 sujets examinés soigneusement à ce point de vue; la moyenne est de 42m 6 (tableau VIII). Soucté, sur les 4 sujets qu’il a mensurés à ce point de vue, n’a trouvé que 5 à 7 millimètres. Toutes les racines dorsales n’ont pas les mêmes dimensions, quelques- unes sont notablement plus volumineusés que les autres, mais il faut bien insister sur ce fait que ce ne sont pas toujours les mêmes racines qui sont les plus volumineuses. Le plus souvent ce sont les deuxième, sep- tième, huitième et douzième qui l’emportent, mais il n’y a aucune règle et il est impossible de se servir de la différence de diamètre pour recon- nailre les racines les unes des autres. | La constitution de la racine est bien différente de ce qu’elle est dans les régions supérieures; le nombre des filets radiculaires de chaque racine est de 4 environ. Sur 168 racines examinées nous avons trouvé 3 fois 136 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 2 filets radiculaires seulement et une fois 8 filets (tableau IX). Le volume des filets radiculaires est infiniment plus petit qu’au niveau de la région cervicale inférieure et même qu’au niveau de la région cervicale supé- rieure : leur diamètre ne dépasse guère un demi-millimètre. De plus, le diamètre est beaucoup plus constant qu’au niveau de la région cervicale: il n’y a pas d’aussi grosses différences, les filets supérieurs de chaque racine sont seulement, d’une façon constante, un peu plus gros que les infé- _rieurs. Nous n’avons trouvé qu’une seule exception sur les 10 sujets; la cinquième racine droite du sujet IV possède 5 filets radiculaires «et les deux inférieurs sont notablement plus gros que les supérieurs. Les filets radiculaires sont, à leur émergence, écartés les uns des autres, mais, à l'inverse de ce qui se passe à la région cervicale supérieure, l’écartement n’est pas toujours régulier. Sur 168 racines nous avons trouvé 114 fois des filets régulièrement espacés; 36 fois les filets étaient divisés en plu- sieurs paquets, 2 ou 3, séparés par des espaces variant entre 5 et 10 milli- mètres: 10 fois les filets non réunis en paquet étaient séparés par des espaces irréguliers; 8 fois les racines ont été cassées et n’ont pu être étu= diées. L’écart moyen est de 2 à 3 millimètres, il peut atteindre de 15 à 18 millimètres, mais ceci tout à fait exceptionnellement. Par suite de la disposition des filets radiculaires qui vont se jeter successivement sur le filet supérieur, la longueur et l’obliquité des divers éléments varient considérablement, les filets supérieurs sont très forte- tement obliques en bas et en dehors, les inférieurs le sont de moins en moins. Le filet supérieur présente de plus un caractère assez net que l’on retrouve presque sans exception sur toutes les racines. Ce filet supérieur apparaît assez haut au niveau du sillon collatéral postérieur et il descend accolé à la moelle le long de ce sillon sur une certaine longueur, quelquefois plusieurs millimètres, 2, 4 ou même 5, avant de se détacher et d’aller prendre part à la constitution de la racine. Dans ce premier segment juxta-médullaire, le filet radiculaire supérieur forme un petit bourrelet appliqué en saillie sur le sillon collatéral postérieur. Comme les racines du type cervical supérieur, les racines du type dorsal sont écartées les unes des autres; une seule fois sur 168 racines, nous avons vu deux racines au contact (sujet IX, racines 9 et 10 du côté droit). L’espace qui sépare deux racines varie de 2 à 14 millimètres, mais ce sont là des chiffres extrêmes et l’écart suivant les régions varie de 9 à 11 millimètres; la moyenne est de 7 à 9 millimètres. Il semble que ce soit vers la partie moyenne de la région dorsale que lécart est le plus grand; nous trouvons entre la cinquième et la sixième dorsale une moyenne de 11MM5 et entre la sixième et la septième, 11 millimètres. Par contre, c’est à la partie supérieure (peut-être zone de transition avec la région cervicale) que l’espace entre deux racines est le plus petit; A LÉ TAC ‘ ; TRAVAUX ORIGINAUX 137 entre la deuxième et la troisième racine dorsale d’une part'et entre la troisième et la quatrième d’autre part, la moyenne est de 5 millimètres à bmm5 (tableau X). Mais il y a des exceptions; c’est ainsi que sur le sujet VIIT nous trouvons un écart de 10 millimètres entre la deuxième et la troisième racine dorsale postérieure et chez le même sujet un écart de 8 millimètres entre la sixième et la septième racine dorsale postérieure. Luperrrz examinant les racines dorsales à ce point de vue a trouvé comme écart maximum 10mm 5, et comme écart minimum, 4 à 2 milli- mètres. ZIEHEN n'indique pas les différences qui existent suivant la hau- teur considérée, il donne les racines dorsales comme séparées par 5 mil- _ limètres environ. Les intervalles qui séparent les racines sont normale- ment libres d’émergence de tout filet radiculaire; cependant, d’après Moxro (21) (1783) on pourrait trouver par hasard, au milieu de ces intervalles, un ou plusieurs filets radiculaires intermédiaires, qui vont s'unir tantôt à la racine supérieure, tantôt à la racine inférieure. Les racines du type dorsal sont séparées de la racine sus-jacente (premiere dorsale) par un certain intervalle. Sur 14 cas examinés on ne trouve’ qu’une seule fois (sujet IX, côté droit) la deuxième racine dorsale au contact de la première; l’espace qui sépare la deuxième dorsale de la première est en général petit, variant de’! à 5 millimètres; dans la plu- part des cas, il est de 2 à 3 millimètres; une seule fois (sujet V, côté droit), on trouve un espace atteignant 10 millimètres (tableau XI). Type lombo-sacré. — Le type lombo-sacré est constitué par toutes les racines inférieures à partir de la deuxième lombaire inclusivement. L’étude de ce type doit être faite avec le plus grand soin et mérite au plus haut point de retenir l’attention; il ne s’agit pas de préciser ici un détail d'anatomie descriptive uniquement au point de vue spéculatif, - mais la question présente un grand intérêt chirurgical; en effet, les inter- _ventions portant sur les racines rachidiennes postérieures de la région lombo-sacrée se font de plus en plus fréquentes, et il semble, en voyant les observations publiées, que parfois les chirurgiens aient eu un instant d’hésitation, les données anatomiques sur lesquelles ils se basent étant insuffisantes. Les racines lombo-sacrées présentent dès leur origine à la moelle, la forme d’un cordon légèrement aplati d'avant en arrière. Ces racines sont constituées dès leur émergence, les filets radiculaires s’accolant tout de suite les uns aux autres, et il faut étaler avec soin les racines pour arriver à dissocier les filets; on ne peut done, comme à la région cervicale ou à la région dorsale, reconnaitre deux portions à la racine, une portion radiculaire et une racine proprement dite. Un point de la plus haute importance doit être établi tout de suite, BIBLIOGR. ANAT., Te XXII 9 138 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE c’est le volume respectif des diverses racines lombo-sacrées; certains auteurs en effet se basent en partie sur le volume des racines pour les différencier les unes des autres; nous verrons du reste plus loin que les données admises par ces auteurs sont fausses en certains points. Sur 10 sujets examinés, nous avons trouvé des rapports constants entre le volume des diverses racines lombo-sacrées. La deuxième racine lombaire postérieure (rappelons qu’elle représente la plus élevée des ra- cines du type lombo-sacré) est, d’une façon constante, plus volumineuse que la première racine lombaire, celle-ci formant le dernier élément du type dorsal. La troisième lombaire est, dans la moitié des cas, égale à la deuxième; dans Pautre moitié des cas, elle est un peu plus grosse; les quatrième et cinquième lombaires et les première et deuxième sacrées sont normalement d’un volume égal à celui de la troisième lombaire. Dans quelques cas cependant (2 cas exactement), nous avons trouvé le volume des racines allant en augmentant régulièrement de la deuxième lombaire inclusivement à la première sacrée inclusivement. Le diamètre moyen de ces racines est à leur partie externe de 3 à 4 millimètres, le plus souvent de 3 millimètres à 30m 5. Au-dessous de la deuxième sacrée, le volume des racines change brusquement, la troisième sacrée présente. un volume infiniment moins gros, elle n’est guère plus grosse que la moitié de la deuxième sacrée; cette différence saute immédiatement aux yeux, même à un examen très rapide et très superficiel. Enfin les der- nières sacrées sont fillformes, difficiles à séparer l’une de l’autre et diffi- ciles à séparer des racines antérieures. Les deux dernières racines sacrées sont le plus souvent accolées l’une à l’autre et, vu leur calibre absolument minime, elles s’enroulent plus ou moins l’une autour de l’autre et s’ac- colent aux racines antérieures, le ligament dentelé n’existant plus à ce niveau. ‘Le calibre de la deuxième sacrée doït être fixé avec soin; anatomi- quement il ne présente aucun intérêt, mais l’attention des chirurgiens . a récemment été attirée sur lui; Fœrsrer (7) dit : « La deuxième sacrée est, d’une façon constante, plus petite que la première », et il considère que ce détail peut servir au chirurgien au cours d’une intervention, pour reconnaître les diverses racines sacrées postérieures. Sur les 14 cada- vres que nous avons examinés et sur quelques cadavres sur lesquels nous avons, sans étude anatomique, répété l’opération de Fœrster, nous n'avons jamais constaté cette différence de volume entre la première et la deuxième sacrée. Nous pouvons ajouter que van GEHucuTEeN (11), sur la plan- che 22 de son mémoire à l’Académie de médecine de Belgique, représente la deuxième sacrée aussi grosse que la première. De plus VAN GEHUCHTEN et Lupouscnine (12) font remarquer que la deuxième sacrée appartient à la moelle proprement dite, et la troisième au cône terminal. Dans quel- TRAVAUX ORIGINAUX 139 ques cas, nous avons trouvé, en mesurant très attentivement, une très minime différence, mais au simple examen nous n’avons rien pu discerner et encore nous trouvions-nous en présence d’un canal rachidien large- ment ouvert et n’avions-nous aucune des causes d’erreur qui peuvent se produire au cours d’une intervention. Il faut donc insister particulière- ment sur ce fait que le groupe des racines lombo-sacrées comprend deux classes de racines, une où les racines sont volumineuses, l’autre où les racines sont grêles. Le changement de volume se fait brusquement entre la deuxième et la troisième sacrée et non pas entre la première et la deuxième, comme l’a avancé Fœrster : c’est là une erreur anatomique qui peut être grosse d'erreurs chirurgicales. Les cordons aplatis qui constituent les racines lombo-sacrées supé- rieures, c’est-à-dire jusqu’à la deuxième sacrée inclusivement, vont en augmentant de la partie externe à la partie interne. Au dehors, vers l’ori- fice dural, ils mesurent de 3 millimètres à 3m 5; le long de leur émer- gence médullaire, ils mesurent en moyenne de 7 à 8 millimètres; comme chiffres extrêmes et très rares, nous avons trouvé de 4 à 12 millimètres (tableau XIT). Soulié donne comme hauteur moyenne 6 à 9 millimètres, et 1l faut faire remarquer qu’il range la deuxième sacrée dans le groupe supérieur. Pour les racines sacrées inférieures, on ne peut mesurer sé- rieusement la hauteur de l'émergence que pour la troisième sacrée; cette hauteur varie de 3 à 6 millimètres, elle est en moyenne de 4 milli- mètres à 4MM5 (tableau XIIT). Les quatrième et cinquième sacrées sont à peu près impossibles à mesurer ; sur 28 racines examinées, quatre fois les racines n’ont pu être isolées, seize fois elles étaient filiformes; dans les 8 cas où la hauteur de l’émergence a pu être mesurée, elle ne dépassait qu’exceptionnellement 3 millimètres (tableau XIV). Soulié donne 4 à 5 millimètres comme hauteur d’émergence des trois dernières sacrées. La racine coccygienne est absolument filiforme. Le nombre des filets radiculaires qui constituent chaque racine varie avec la situation qu'occupe la racine. Les supérieures possèdent de 4 à 5 filets, la troisième sacrée de 3 à 4, et les inférieures de 2 à 3 en moyenne (tableau XV). Kozs (32) a compté sur trois moelles le nom- bre des filets radiculaires de la douzième dorsale à la cinquième sacrée. I] donne des chiffres assez analogues aux nôtres (tableau XX). Les filets radiculaires sont naturellement d'autant plus minces que les racines sont moins grosses. Au niveau des deuxième et troisième lombaires, elles mesurent, comme au niveau du renflement cervical, 1 millimètre de dia- mètre environ; leur volume est beaucoup moindre au niveau des racines inférieures. Le volume des filets est le même dans chaque racine et, sur 180 racines lombo-sacrées, nous n’avons trouvé que quatre exceptions (Sujet VIIT, cinquième lombaire, 1 gros filet et 2 petits; première sacrée, 140 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 2 gros filets et 1 petit; sujet V, quatrième lombaire, 2 gros filets et 1 petit; cinquième lombaire, 3 gros filets et 1 petit). Les filets radicu- laires sont au contact les uns des autres et nous n’avons trouvé aucune exception sur les divers sujets examinés. Tous les filets ont la même direction, ils sont accolés les uns aux autres et se portent avec la même obliquité très fortement en bas et un peu en dehors. Les racines de la région lombo-sacrée sont, dans l’immense majorité des cas, au contact les unes des autres, au niveau de leur émergence mé- dullaire; sur 144 racines étudiées à ce point de vue nous trouvons 100 fois ces racines au contact (tableau XVI). Il semble que normalement il existe un petit espace entre la deuxième lombaire et la troisième; cet espace existe 8 fois sur 9 et oscille entre 2.et 3 millimètres; l’existence d’un interstice entre les autres paires lombaires est plus rare; quant aux paires sacrées, elles sont absolument au contact. Les paires sacrées nais- sent suivant une ligne continue; il est impossible de reconnaître l’origine de l’une quelconque de ces paires en allant de haut en bas, pour les disso- cier il faut remonter les racines de bas en haut. Ziehen a déjà signalé le fait, ainsi que Fœrster et Van Gehuchten. Les racines du type lombo-sacré sont séparées des racines du type dorsal par un certain espace; cet espace, compris entre la première et la deuxième lombaire, varie de 2 à 10 millimètres, chiffres extrêmes; la moyenne est de 4 à 5 millimètres, une seule fois nous avons vu les deux racines au Contact (tableau XVIT). Rapports des racines. Dans leur trajet les racines rachidiennes postérieures sont, sur le cadavre et sur le vivant, au cours d’une opération, recouvertes par l’arach- noïde qui s’est affaissée par suite de la disparition du liquide. L’arach- noïde forme un rideau qui masque complètement la forme des racines et qu’il faut détruire pour les étudier. Un détail de la disposition de l’arachnoïde doit être retenu. Au moment où les racines rencontrent larachnoïde en se portant vers les orifices de sortie dure-mériens, elles refoulent cette membrane et s’en forment une gaine très courte. Entre deux racines superposées, c’est-à-dire entre deux orifices dure-mériens, Parachnoïde se tend en une bride verticale le long de la dure-mère. VAN GEHUCHTEN (11) signale l’importance chirurgicale de cette formation, . ui se tend quand on soulève une racine et qui se laisse d’autant moins facilement rompre, que l’on descend plus dans la partie inférieure; à partir de la région sacrée, en effet, les orifices dure-mériens se rappro- chant, les brides sont plus courtes et plus résistantes. Les racines rachidiennes postérieures sont accompagnées par des À". LE mt DT à vel TRAVAUX ORIGINAUX 441 artères, ce sont les artères spinales latérales, ou artères radiculaires; ces artères ont été surtout étudiées par ApamxtEewicz (1), Kanvr (17), Srerzi (29), CHarpy (4); Tanon (30) a repris cette étude dans sa thèse. Toutes les artères radiculaires postérieures sont loin d’atteindre la moelle et de contribuer à former l’artère spinale postérieure; toutes ces artères postérieures sont très grêles, la plupart filiformes; ce sont là des faits classiques. Dans nos injections les mieux réussies nous n’avons jamais trouvé plus de dix artères atteignant la moelle d’un côté, et ces artères étaient toujours situées entre la cinquième cervicale et la pre- mière lombaire; comme il est classique de le dire, les artères de la région lombaire et de la région sacrée atteignent exceptionnellement la moelle et s’épuisent sur les racines. Nos recherches ne concordent pas ici avec celles du professeur Testut, qui donne les artères radiculaires postérieures comme plus nombreuses que les antérieures : «On en compte en moyenne deux pour trois paires nerveuses ». Les artères radiculaires antérieures nous ont en effet toujours paru plus nombreuses et plus volumineuses que les postérieures et nous avons toujours trouvé parmi elles la grande artère spinale d’'Adamkiewicz. Ce que nous voulons préciser ici c’est le trajet des artères radiculaires postérieures. A la région cervicale elles pénètrent, en général, dans la cavité durale par lPorifice de sortie de la racine postérieure, puis elles se placent tantôt à la face postérieure de la racine — et c’est Le cas le plus fréquent, — tantôt à sa face antérieure; dans quelques cas nous avons vu l'artère décrire une flexuosité en S ita- lique à la face antérieure de la racine. A la région dorsale, nous avons vu d’une facon presque constante les artères pénétrer dans la cavité dure-mérienne par un orifice spécial, indépendant de l’orifice de sortie de la racine, l’orifice artériel étant au-dessus de l’orifice nerveux. Cette disposition, la constance mise à part, est signalée par Sterzi et par Testut qui la représente même sur une figure. L’artère apparaissant un peu au-dessus de la racine est moins oblique qu’elle, se rapproche d’elle progressivement et s’accole à son bord supérieur. Il est classique de dire que les racines rachidiennes postérieures sont séparées des antérieures par le ligament dentelé qui s’étend sur toute la hauteur de la moelle, tendu transversalement de la face laté- rale du névraxe à.la dure-mère où il se fixe par des dents entre les orifices de sortie des racines rachidiennes, la première dent s’insérant aux masses latérales de l’atlas, envoyant, d’après TROLARD, une expansion à extrémité du diamètre transversal du trou occipital, la dernière dent se fixant à la dure-mère entre le douzième nerf dorsal et le premier nerf lombaire, point qui répond à la partie supérieure du renflement lom- baire. « Mais le ruban ligamenteux de son bord inférieur se poursuit en liseré jusqu’au commencement du cône terminal.» (Gaarpv.) Le ligament 149 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE dentelé présente deux parties bien distinctes. Une partie interne mince, une partie externe épaisse et festonnée, découpée en dents, dont le som- met se fixe à la dure-mère; on compte, en général, de dix-huit à vingt- trois dents. Le ligament dentelé ne nous a pas paru toujours aussi schématique que le donnent les descriptions. Sur la plupart des sujets que nous avons examinés avec ou sans injection artérielle, il nous est apparu que le ligament est bien développé dans la région cervicale et à la partie - supérieure de la région dorsale; à ce niveau, les festons sont réguliers et la flèche de leur concavité est de courte longueur. Plus bas, au contraire, le ligament est très irrégulier, les dents beaucoup moins nombreuses que ne le disent les classiques; souvent trois ou même quatre espaces inter- radiculaires sont libres de toute insertion; de plus, les festons sont beau- coup plus accusés, la flèche de leur concavité est très haute, et bien sou- vent, au sommet d’un feston, le ligament dentelé n’atteint pas la moitié de l’espace qui sépare la moelle du canal rachidien. Il en résulte que, si dans la région cervicale et dorsale supérieure les racines antérieures et postérieures sont nettement séparées les unes des autres, à partir de la région dorsale moyenne, il faut reconnaître deux régions bien distinctes, une interne où le ligament dentelé existe, une externe où, dans les grandes . échancrures qu’il présente, les racines antérieures et postérieures viennent au contact. Dans trois cas même nous avons pu constater qu'à la région dorsale inférieure, le ligament dentelé était presque complètement effacé, on ne pouvait apercevoir qu’un étroit liseré fibreux sur la face externe de la moelle. Ge liseré fibreux était épais, car il faut remarquer que, toutes les fois que le ligament se rétrécit, c’est aux dépens de sa partie interne celluleuse, sa partie externe épaisse restant toujours d’une largeur égale. En terminant, nous voulons signaler un point qui nous a frappé assez souvent. Nous avons, sur le plus grand nombre de nos sujets, constaté dans le tiers inférieur du ligament des orifices arrondis ou ovalaires répondant à son segment interne; autant que nous puissions l’affirmer sans examen histologique, il nous a paru que cette fenestration était normale et ne pouvait être attribuée à un traumatisme. Anastomoses des racines rachidiennes postérieures. Les racines rachidiennes postérieures présentent un certain nombre d’anastomoses; celles-ci sont un peu diversement comprises par les auteurs. D’après FRoMENT (9) et HirBerT (14), cités par Soulié, il existerait des arcades anastomotiques horizontales unissant les racines antérieures aux racines postérieures. Cruveilhier, Sappey, Testut, nient l'existence de ces anastomoses macroscopiques. « Bien que le groupe des racines antérieures et le groupe des racines postérieures convergent à. à CRE TRAVAUX ORIGINAUX 143 l'un vers l’autre pour traverser les canaux fibreux de la dure-mère, jamais il n’y a entre eux la moindre communication. » (CRUVEILHIER.) Van GEHUGHTEN (10) et ZIEHEN ne parlent pas d’anastomoses entre les racines antérieures et les postérieures. … S'il n'existe pas d’anastomoses entre les deux groupes de racines, il en existe entre les racines postérieures; tous les auteurs les dé- crivent. Pour Cruveilhier, tantôt elles sont tendues entre deux filets de la même paire, tantôt elles sont tendues entre des filets appartenant à deux paires différentes, d’autres fois, c’est un filet intermédiaire à deux paires qui se bifurque pour se partager entre elles. Sappey dit n'avoir jamais rencontré ce dernier mode d’anastomose et il précise la disposition des autres variétés; les filets se détachent du bord inférieur de la racine sus-jacente et vont obliquement en bas et en dehors au . bord supérieur de la racine sous-jacente. « La jonction s’opère sur un point toujours plus ou moins rapproché de la dure-mère et parfois même à l’intérieur du canal fibreux dans lequel s’engagent les racines anasto- mosées. » Testut admet l’existence d’anastomoses entre les filets cons- titutifs d’une même racine et décrit les anastomoses entre deux racines voisines comme pouvant aller de la supérieure à l’inférieure ou inverse- ment; pour lui, les anastomoses par bifurcation existent, il les signale et les représente sur une figure. Pour Van Gehuchten et Lubouschine, ces anastomoses ne présentent aucun caractère constant, elles font rarement défaut, mais leur nombre et leur importance varient consi- . dérablement d’une moelle à l’autre. Ziehen parle également des ana- stomoses des racines postérieures entre elles. D’après lui, on voit des filets radiculaires isolés se détacher de leurs racines aussitôt après la sortie de la moelle, et se rendre à là racine sus- ou sous-jacente. Seul Soulié semble les nier : « En général, les fibres radiculaires de chaque nerf Spinal restent indépendantes de celles des nerfs voisins. » Il cite cependant les travaux d’Hilbert qui décrit ces anastomoses. Recherches personnelles. Sur les 10 sujets que nous avons examinés, c’est-à-dire sur 600 ra- cines, nous n'avons pas trouvé une seule fois d’anastomose entre les racines postérieures et les racines antérieures; ce qui confirme la des- cription des auteurs classiques. Nous n’avons non plus jamais trouvé d’anastomoses entre les filets radiculaires d’une même racine. Par contre, les anastomoses entre les diverses racines postérieures sont. fré- quentes; elles se font entre deux racines voisines et pas une seule fois nous n’avons vu de filets sautant une racine, comme le fait a été signalé. La fréquence des anastomoses est variable suivant les régions, on 144 : BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE : les trouve dans 23 % des cas dans la région cervicale, 28 % dans la région dorsale, 16% dans la région lombaire et 4% dans la région sacrée. Les anastomoses sont donc fréquentes surtout à la région cervicale et à la région dorsale, plus encore à la région dorsale et chez certains sujets toutes les racines dor- sales sont anastomosées avec les racines sus et sous- jacentes. — Le volume des anastomoses est très va- riable, tantôt elles sont volumineuses, grosses comme un filet radiculaire de la région cervicale, tantôt, au contraire, elles sont très grêles. Le volume des anasto- moses ne dépend pas du volume des racines anastomosées, ni de la région considérée. — La forme des anastomoses semble au pre- mier abord très variable, mais on peut assez aisément les classer en quelques types qui se retrouvent - presque constamment; nousavons pu isoler trois types très nets. Premier type : l’anastomose est constituée par un filet pres- Pic. 1 Dilérents types QUE vertical qui longe la moelle d'anustomose à la région à 1 millimètre environ (fig. 1). Deuxième type : l’anastomose se détache de la racine supérieure tout contre la moelle ; dans un seul cas sur 600 racines nous avons trouvé une de ces anastomoses obliques se détachant de la racine supérieure, loin de la moelle : il s’agit du sujet X où, au niveau de la cinquième lombäire, une anastomose oblique se détache à 144 millimètres de la moelle pour gagner la première racine sacrée postérieure. Parti de ce point, le filet se porte obliquement en bas en dehors vers la racine sous-jacente qu’elle atteint plus ou moins près du point où elle perfore la dure-mère ; dans un cas même l’union ne se faisait qu’en dehors de la dure- mère. Sur le sujet III, la première lombaire du côté droit, au moment où elle atteint la hauteur où la d D d ] f ] x 5 FIG. 2. — Anastomose à la ouzièeme dorsale periore la dure-mère, envoie une région lombo-sacrée. grosse branche qui perfore la dure-mère à la même hauteur que la douzième dorsale, mais en arrière d’elle, et va à l’intérieur d’un canal dural spécial rejoindre le douzième nerf rachidien et se _ches perforent la dure-mère isolément, la supé- LR cs PPT EAN PP ENTER Nr 7 PTE mA TRAVAUX ORIGINAUX $ 145 jeter sur lui (fig. 3). — Les anastomoses de cette variété peuvent atteindre une grande longueur; alors qu’à la région dorsale elles sont courtes, d’une façon constante, c’est-à-dire qu’elles atteignent la racine inférieure non loin de la moelle (5 à 6 millimètres); à la région lombo-sacrée elles sont beaucoup plus longues, nous en avons vu une longue de 146 millimètres (fig. 2). Troisième type : L’anastomose présente une forme en Y. La branche commune naît de la moelle dans l’espace qui sépare deux racines et les deux branches divergeant rejoignent les racines sus et sous-jJacentes en un point variable, tantôt tout près de la moelle, tantôt tout près du point de perforation de la dure-mèêre. Dans un cas même ces deux bran- rieure juste au-dessous de la racine supérieure, l’inférieure juste au-dessus de la racine inférieure, elles ne rejoignent ainsi le nerf rachidien qu’en dehors de la dure-mère. L’anastomose en Ÿ semble être particulière à la région cervicale; sur 10 sujets nous ne l’avons trouvée qu’une fois à la région dorsale (sujet I, entre la troisième et la quatrième dorsale du côté droit), nous ne l'avons pas trouvée une seule fois à la région lombaire ni à la région sacrée. De plus, ce type: en Ÿ semble être de beaucoup le plus fréquent à la région cervicale, puisque sur 37 anastomoses on trouve 24 fois ce type. En dehors de ces trois types d’anastomose nous n'avons trouvé sur les 10 sujets que trois Fi. 8. A pee epRonnel anastomose. anastomoses d’une autre constitution. Sur le sujet II, entre les troisième et quatrième racines dorsales droites, nous avons vu une double anastomose, anastomose en X très allongé: une branche oblique en bas et en dehors se détachant de la troisième dorsale, tout près de la moelle, et se portant vers la quatrième dorsale, et une branche se détachant de la quatrième dorsale et se portant en haut et en dehors vers la troisième dorsale. Dans deux autres cas nous avons trouvé une anastomose horizontalement tendue dans le plan frontal, 1 fois entre deux racines cervicales (5 et 6), 1 fois entre deux racines dorsales (10 et 11). Ces deux anastomoses existaient sur le même sujet. L’étude des anastomoses intra-rachidiennes des racines ne présente pas un simple intérêt anatomique, cette question est également très intéressante au point de vue chirurgical et médical. Au point de vue chirurgical, la présence d’une anastomose peut rendre inefficace la 146 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE section d’une racine postérieure si elle a porté en dehors de l’anastomose; au point de vue médical, elle peut tromper sur la localisation médullaire exacte de la lésion. Fr1Tz SANO (26) a étudié les anastomoses des racines rachidiennes, mais surtout au point de vue des racines antérieures; äl insiste sur leur importance, et, pour lui « les variations individuelles devraient être poursuivies et notées chaque fois que l’on cherche à déterminer exactement à quel niveau de la moelle s’est développé un processus anatomo-pathologique. Cette étude devient indispensable dans la recherche des localisations médullaires ». Ce que Sano dit pour les racines antérieures peut s'appliquer entièrement aux racines pos- térieures. Étude des points de repère qui permettent de reconnaître les racines rachidiennes postérieures. Ces divers détails d'anatomie descriptive étant indiqués, nous avons recherché la valeur des points de repère mentionnés jusqu’à ce jour pour permettre la découverte des racines rachidiennes postérieures. Cette question présente actuellement une importance primordiale, les interven- tions se faisant de plus en plus nombreuses depuis le moment où Fœrs- TER (1908) a proposé la résection des racines rachidiennes postérieures comme traitement de certaines affections [quelques auteurs réclament la priorité, les uns pour SPILLER (1905), les autres pour DANA (1888)]. Des points de repère précis sont recherchés depuis longtemps; il semble que ce soit JADELOT (16) qui, en 1799, ait fait les premières constatations : «Vou- lant appliquer un moxa près de l’origine des nerfs des parties affectées, il me parut... », puis vinrent les travaux de Nunxx (1847), PFITZNER (1884), Rep (1889), Gowers (1892), Carpauzr (1894). Souzré enfin fit des véri- fications sur 3 sujets. Toutes les recherches de ces auteurs tendaient à déterminer l’origine médullaire de tous les nerfs rachidiens; beaucoup plus récemment, FŒRSTER (7) a précisé par ses travaux des points de repère permettant de localiser certaines racines données, racines aux- quelles on s’adresse particulièrement au cours des opérations très spé- ciales que l’on pratique depuis peu d'années. Nous allons passer rapide- ment en revue tous ces travaux et essayer de voir la valeur qu’il faut attribuer à leurs conclusions. Bien des points de repère ont été recherchés, les uns faciles à trouver, les autres très éloignés, très peu pratiques et très variables. CaipauLr (5), dans sa thèse, a étudié soigneusement la question; nous allons très ra- pidement’ citer les diverses indications, ne retenant dans la première partie de ce chapitre que le repère des apophyses épineuses auquel on se fie encore actuellement; faute de mieux. TRAVAUX ORIGINAUX 147 L'étude des insertions musculaires qui se font à la ligne apophysaire ne doit pas nous arrêter, pas plus que l'étude des points de repère osseux accessoires tels que les épines sciatiques ou le bord inférieur de la sym- physe pubienne; il en est de même pour la projection de l’ombilic et du larynx. D’autres points présentent un intérêt un peu plus grand et cer- bains chirurgiens leur attribuent une certaine importance; c’est ainsi qu'une ligne passant par les épines iliaques postéro-supérieures répond à l’apophyse de la première sacrée et qu'une ligne passant par le point culminant des crêtes illaques croise l’apophyse épineuse de la qua- trième vertèbre lombaire (Chipault dit deuxième apophyse lombaire, généralement à son bord supérieur?) L’omoplate a servi également de point de repère et deux régions de l’omoplate ont été envisagées. D’après Marron (20), on pourra définir à peu près la place de l’apophyse épi- neuse de la troisième vertèbre dorsale, en réunissant par une ligne hori- _zontale les extrémités internes des épines de l’omoplate de l’un et l’autre côté, d’après Chipault, la même ligne répondrait au sommet de la cin- quième apophyse épineuse. Une ligne horizontale joignant la pointe des deux omoplates croiserait l’apophyse épineuse de la septième vertèbre dorsale d’après Marion; d’après Chipault cette ligne répondrait au som- met de la huitième apophyse. De ces points de repère scapulaires nous n'avons pas vérifié le premier (extrémité interne de l’épine), mais nous avons recherché l’exactitude du second; sur 10 sujets, 6 fois nous avons vu la ligne horizontale couper la saillie des apophyses épineuses à la hau- teur de la septième vertèbre dorsale, confirmant en cela l’opinion de Marion, mais 3 fois nous avons vu cette ligne répondre à la huitième apophyse épineuse et 1 fois elle coupait la ligne médiane au-dessus de la septième, répondant à l’espace qui sépare la sixième de la septième. Chipault ajoute du reste : « Ce niveau change plus ou moins lorsque le membre supérieur modifie sa position et les variations sont tellement notables suivant la nuance du mouvement, qu’il nous parait impossible de chercher de ce côté une notion pratique quelconque. » Nos mensura- tions ont été faites les bras appliqués soigneusement le long du corps, les mains reposant par la paume sur la table, les épaules étant bien sur la même ligne et tombant le plus possible. L'étude des gouttières vertébrales une fois dénudées dans le champ opératoire ne peut donner aucun renseignement. Normalement, à la partie inférieure de la région dorsale, les gouttières se rétrécissent brus- quement, passant de 18 millimètres en moyenne à 11, mais le point de changement brusque varie essentiellement suivant les sujets. Sur 9 ca- davres, nous avons trouvé ce changement de largeur 3 fois entre la neu- vième et la dixième dorsale, 3 fois entre la dixième et la onzième, 3 fois entre la onzième et la douzième. Sur un sujet examiné à Clamart ces 148 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE gouttières se rétrécissaient également, mais pas à la même hauteur des deux côtés : au niveau de la dixième apophyse ÉpAresee à gauche; au niveau de la onzième, à droite. : PriTzNER (23), sur 36 sujets, a mesuré la distance qui sépare les ; fibres radiculaires les plus élevées de chaque nerf du trou de conjugaison par lequel sort ce nerf. Il n’y a là qu’un intérêt purement anatomique dont on ne peut tirer aucune conclusion pratique. Le seul point de repère qui, au premier abord, paraisse posséder les conditions de sécurité nécessaires, est la ligne des apophyses épineuses, bien que Pfitzner, dès 1884; l’ait abandonné à cause de sa variabilité. Chipault commence par affirmer la valeur de ce point de repère : « Deux apophyses attirent bientôt l'attention par la saillie particulièrement considérable qu’elles font sous la peau... ce sont : la proéminente cervi- cale appartenant à la septième cervicale et la proéminente lombaire à la troisième vertèbre lombaire. Elles nous fournissent deux points fixes. » Plus loin, cependant, il est moins absolu. «Ge qui trompe, et gravement, ce sont les variations de longueur de telle ou telle apophyse, qui, par exem- ple chez l’adulte, rendent proéminente, à la région cervicale, non plus la septième, mais la sixième cervicale ou la première dorsale; à la région lombaire, non plus la troisième, mais la quatrième, la deuxième ou même la première. Or, ces anomalies sont fréquentes. » Marion est moins affir- matif et abandonne le repère des apophyses épineuses : « Des points de repère ont dû être établis par rapport aux parties voisines; ils sont peu nombreux, du reste, mais largement suffisants. » Confirmant absolument les données précédentes, nous avons cherché sur 10 sujets dans quelle proportion la septième cervicale et ia troisième lombaire représentent les proéminentes. 7 fois sur 10, la proéminente était la première dorsale; dans un de ces 7 cas, on ne constatait rien à l’inspection, à la palpation, la première dorsale était très difficile à trouver, bien que le sujet fût très maigre; du reste, la colonne une fois dénudée, nous avons pu voir que la troisième et la septième dorsale n’avaient pas d’apophyse épineuse et que l’apophyse des quatrième, cinquième et sixième était à peine repré- sentée par une très légère saillie. Dans les 3 cas où la septième cervi- cale était la proéminente, il fallut 2 fois chercher sa saillie avec soin par la palpation, car à l’inspection on ne constatait absolument rien. Pour ce qui a trait à la région lombaire, sur les mêmes 10 sujets, nous avons remarqué dans 2 cas l’absence complète de proéminente, la troisième lombaire n’était proéminente que dans 3 cas et encore dans 1 de ces cas a-t-elle été difficile à trouver par la palpation; 3 fois la deuxième lombaire faisait saillie et 2 fois la première. Toutes ces recherches ont, bien entendu, porté sur des cadavres d’a- dultes, car on sait que chez l’enfant les saillies osseuses sont assez dif- SNS Nine SM TRAVAUX ORIGINAUX 149 férentes et il est classique d’appeler proéminente la première dorsale de l'enfant. Cette difficulté de repérer les apophyses épineuses est un point d’une importance capitale; c’est en se basant sur leur saillie que tous les au- teurs se sont guidés pour reconnaitre les racines au cours d’une inter- Yention. De nombreux tableaux ont été dressés à ce sujet, nous allons voir la facon dont ils concordent. De plus, c’est encore sur le repérage des vertèbres que, dans ces dernières années, se basent Fœrster et Kutt- ner pour établir la technique d'opérations très précises dans les régions . dorsales et lombo-sacrées. F&RSTER (8) dit : « La huitième racine cervi- cale sort du sac dural à la hauteur de l’apophyse épineuse de la vertèbre proéminente. » Mais, même en admettant que le repérage des apophyses épineuses soit aisé et que l’on puisse avoir des points osseux, fixes, indiscutables, il serait impossible de se fier à eux. En effet, le simple examen des tables dressées par Jadelot, Nühn et Reid nous montre des différences indi- viduelles telles, dans la hauteur de l’émergence d’une racine donnée, que l’on ne peut en aucune sorte attribuer la moindre valeur aux points de repère extérieurs, c’est-à-dire aux points de repère recherchés avant l'ouverture du canal rachidien. De l'étude attentive des travaux antérieurs et de nos recherches personnelles, 1l résulte que nous ne pouvons en aucune sorte accepter l'opinion de CHipauzr : « L’examen des schémas construits d’après les tables de Jadelot, Nühn et Reid nous fit constater dès l’abord des diffé- rences individuelles considérables dans le rapport des apophyses et des origines radiculaires, mais bientôt, malgré tout, la possibilité d'exprimer ce rapport par une formule simple, bien entendu sans prétention à l’exac- titude mathématique, mais toutefois d’une vérité plus que suffisante pour mettre le doigt sur une lésion médullaire, à travers le rachis, et gui- der une intervention chirurgicale. » De même, l’opinion de SouLié (28) nous parait un peu exagérée lorsqu'il dit : « Le tableau général des moyen- nes de Reïd est en parfait accord avec les mensurations de Jadelot et de Nühn; nous avons eu l’occasion d’en vérifier nous-même sur 3 sujets la rigoureuse exactitude. » Nous ne reproduirons pas ici ces divers tableaux dont l’étude est cependant fort intéressante, nous nous contenterons de mettre en évi- dence, par quelques exemples, les résultats différents auxquels sont arrivés les auteurs. Ces exemples pourraient être multipliés. D’après Jadelot, la quatrième dorsale naît au-dessus de apophyse épineuse de la deuxième dorsale jusqu’un peu au-dessous; pour Nühn, la même racine nait entre lapophyse épineuse de la deuxième et de la troisième dorsale, et pour Rein (25), l'émergence peut s’étendre suivant les sujets depuis un plan 150 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE passant juste au-dessous du bord supérieur de lapophyse épineuse de la première dorsale jusqu’à un plan passant par l’union du tiers supé- rieur et des deux tiers inférieurs de l’apophyse épineuse de la troisième dorsale. Mais il est des différences encore plus typiques à relever; c’est ainsi que JADELOT (16) donne la septième racine dorsale comme naissant à la hauteur de l’apophyse épineuse de la cinquième dorsale et un peu au-dessus, et Nüxn (22), à la hauteur de la cinquième dorsale et un peu au-dessous ; de même pour les rapports de la huitième racine dorsale et de la sixième apophyse épineuse. Quant à Rein, il donne l’émergence de la septième racine dorsale comme variant dans un espace limité par deux plans horizontaux, l’un passant par l’union du tiers supérieur et des deux tiers inférieurs de l’apophyse épineuse de la quatrième dorsale, Pautre passant juste au-dessus du bord inférieur de l’apophyse épineuse de la cinquième dorsale. Il est facile de comprendre que ces points de repère ne peuvent avoir aucune valeur; en effet, en admettant toujours que les vertèbres aient été bien repérées, une fois un arc vertébral réséqué, on aperçoit toujours deux racines rachidiennes, et avec des différences individuelles aussi marquées il est impossible de savoir exactement le numéro des deux racines; que l’on se reporte à une table ou à l’autre, c’est au hasard que l’on déterminera ce numéro, et si l’on se reporte à la table plus générale et plus exacte de Reïd, on ne pourra pas même essayer de le déterminer. Nous avons, personnellement, essayé de constater également la hau- teur aussi exacte que possible de l'émergence des racines, et voici à quels résultats nous sommes arrivé. Sur 10 sujets, nous n’avons trouvé comme émergence constante, au point de vue de la hauteur, que les premières cervicales, et chirurgicalement les cinq premières racines cervicales sont sans intérêt. La hauteur d’émergence des autres racines est essentielle- ment variable; c’est ainsi que pour les trois dernières cervicales nous trouvons l’émergence occupant un espace compris entre deux plans horizontaux, l’un passant au bord supérieur d’une apophyse: épineuse, l'autre au bord inférieur de l’apophyse épineuse sous-jacente; l’origine des racines cervicales inférieures répond donc tantôt à une apophyse épineuse, tantôt à l’apophyse sous-jacente, tantôt à l’espace interépi- neux qui sépare ces deux saillies. Dans la région dorsale, les deux plans qui limitent la zone de variation sont séparés au moins par deux espaces interépineux et l’apophyse intermédiaire. Dans la région lombaire, les variations sont encore plus grandes, la zone comprenant jusqu’à trois apophyses et les deux espaces qui les séparent. Il en est de même dans la région sacrée où les deux plans horizontaux interceptent jusqu’à trois espaces et deux apophyses (tableau XVII). Le résultat de nos recherches, exposé dans le tableau XVIII, peut être TRAVAUX ORIGINAUX 451 rapproché des conclusions de Reid, dont le tableau est reproduit en entier dans les ouvrages classiques; nous pouvons cependant relever un certaim nombre de différences: c’est ainsi que nous trouvons des variations moins étendues dans la région cervicale et dans la région dorsale; par contre, nous trouvons des variations beaucoup plus grandes dans la région lombo-sacrée. C’est là un fait intéressant à retenir, car c’est surtout sur les racines de la région lombo-sacrée que l’on tend à intervenir aujourd’hui. Quelles peuvent être les causes de variations si grandes dans la hau- teur de l’émergence médullaire des racines? Siège-t-elle dans une diffé- rence de longueur appréciable du névraxe suivant les sujets? Non, car nous avons mesuré le névraxe sur nos différents cadavres, depuis le trou occipital jusqu’à l'extrémité du cône terminal et nous avons toujours trouvé des dimensions très comparables aux données classiques, nos me- sures variant de 43 centimètres à 46°%5. Une seule fois nous avons trouvé 37 centimètres. Faut-il chercher la cause des variations dans le rapport qui existe entre la longueur du névraxe et la longueur-du canal rachi- dien? Peut-être, car nous avons trouvé la situation du cône terminal assez variable suivant les sujets, la partie inférieure de la moelle répon- dant à un point situé entre la partie moyenne du corps de la douzième vertèbre dorsale et le bord inférieur de la deuxième lombaire. Cette variation de situation du sommet du cône terminal n’est pas admise par les auteurs, seuls les anciens anatomistes en parlent. Cruveilhier, Sappey, Testut, Charpy, décrivent le cône terminal comme répondant à la deuxième vertèbre lombaire, avec des variations individuelles; pour Henle, il répond à la première lombaire; pour Chipault, « aux environs de la première apophyse lombaire, et un peu plus bas chez la femme, au . bord supérieur de cette même première apophyse ». Nous n’avons pas, comme Chipault, trouvé cette différence chez la femme; nous n’avons rien constaté de particulier chez elle, et même c’est sur un cadavre de femme que nous avons trouvé le cône terminal le plus élevé, c’est-à-dire répondant au bord inférieur de la douzième dorsale. . SANO (26) le premier semble avoir attiré l'attention sur la différence de hauteur de l’émergence des racines rachidiennes; il l'explique aisé- ment, chaque racine comprenant dans sa constitution des faisceaux provenant de groupements élémentaires, ces groupements ayant une tendance, tantôt à se rapprocher de ceux des segments voisins, tantôt à s’en éloigner, ceci expliquant le fait que l’étendue de l'implantation des racines et la constitution des plexus nerveux peuvent varier dans une certaine mesure. Sano met le fait très clairement en évidence. Il reporte sur des schémas la hauteur des divers segments de 6 moelles d'hommes adultes (chaque segment comprenant la hauteur de l'émergence d’un ner et la moitié des espaces libres sus- et sous-jacents). Tous les schémas sont 159 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE placés à côté les uns des autres et comme point de repère il met sur une même ligne horizontale la partie supérieure du premier segment sacré de toutes les moelles. Il est très aisé de constater la grande différence qui existe dans la hauteur d’émergence d’un même nerf sur diverses moelles. de 2e — | Schémas de l'étendue des racines de six moelles lombo-sacrées » provenant toutes d'hommes adultes. Comme point de repère, la partie supérieure du premier segment sacré, au même niveau pour toutes les moelles. (D'après Fritz Sano.) C’est ainsi que sur le schéma 5 le bord supérieur de la première lombaire répond à la même hauteur que le bord inférieur de la première lom- baire du schéma 1 et que sur le schéma 3 le bord supérieur de la pre- mière lombaire est nettement plus bas que le bord inférieur de la pre- mière lombaire du schéma 1. Un coup d’œil jeté sur les schémas suffit, du reste, à montrer cette grande différence de niveau. ; RE] » ne ÿ 4 E $ TRAVAUX ORIGINAUX 1993 De tous les faits que nous venons d’examiner, 1l nous semble résulter que la formule indiquée par Chipault est beaucoup trop absolue; nous avons essayé de l'appliquer sur nos sujets et dans la presque totalité des cas nous ne sommes pas arrivé à trouver la racine cherchée. « A la région cervicale, il faut ajouter 1 au numéro d’une apophyse déterminée pour avoir le numéro des racines qui naissent à son niveau, à la région dorsale supérieure, il faut ajouter 2; à partir de la sixième apophyse dor- sale jusqu’à la onzième, il faut ajouter 3 : la partie inférieure de la onzième dorsale, espace interépineux sous-jacent et la douzième apo- physe répondent aux trois dernières lombaires; l’espace sous-jacent, aux paires sacrées. » Comment, en effet, peut-on éliminer toutes les varia- tions anatomiques que nous venons de rapporter? Il suffit de prendre au hasard deux exemples pour prouver le peu de sécurité de la formule. En vertu de la loi de Chipault nous devrions ajouter 2 au numéro de la pre- mière dorsale pour avoir le numéro de la racine qui naît à son niveau; en se reportant à notre tableau, nous voyons que 3 fois c’est bien, en réalité, la troisième dorsale qui naît à ce niveau, mais 2 fois c’est la deuxième et 2 fois la quatrième; de plus, dans 3 cas aucune racine ne naît à ce niveau, une apparait juste au-dessus de l’apophyse, l’autre juste au-dessous. Nous savons que dans cette région aucune différence de forme, de volume ou de direction ne permet de reconnaître les racines les unes des autres. Si nous envisageons maintenant l’apophyse épineuse de la deuxième dorsale, c’est, d’après Chipault, la quatrième racine dor- sale qui devrait naître à ce niveau; la loi est exacte dans 5 cas, mais 1 fois c’est la troisième dorsale qui apparaît à ce niveau et 2 fois la cinquième, dans les 2 autres cas enfin 1l n’y a pas d’émergence radi- culaire à la hauteur de l’apophyse et nous apercevons 2 racines comme au niveau de la première vertèbre dorsale. Il paraît donc difficile d’ac- cepter la formule de Chipault malgré toutes les restrictions qu’elle comporte et que nous avons citées plus haut. Les travaux de Gowers (13), de deux ans antérieurs à ceux de Chipault, donnent des résultats à peu près identiques et l’auteur, précisant un peu plus, donne les rapports qui existent entre les apophyses épineuses et le corps des vertèbres; mais, comme les autres anatomistes, il ne tient pas suffisamment compte des variations individuelles de la hauteur de l’émer- gence des racines rachidiennes. Nous allons maintenant envisager une question d’un ordre un peu différent. Fœrsrer (7), exposant la technique de l’opération qui porte son nom, dit que l’émergence de la première racine sacrée-hors du sac dural se trouve juste au niveau de l’apophyse épineuse de la cinquième lombaire : « Une aiguille est enfoncée à 2 centimètres de l’apophyse épi- BIBLIOGR, ANAT., T. XXII 10 154 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE neuse susnommée dans l’arc de la cinquième lombaire; l'aiguille reste jusqu’à la fin de l’opération. On attire et on incise la dure-mère dans sa hauteur et on tombe juste sur l’émergence de la première racine sacrée. Partant de là on peut très facilement repérer en descendant la deuxième sacrée, qui, d’une façon constante, est plus petite que la première (nous avons vu ce qu'il faut penser de cette affirmation) et ainsi de suite dans la série des racines. » D’après nos recherches cadavériques, il nous a semblé qu’il était difficile d'attribuer une valeur rigoureusement exacte à ce point de repère. La première racine sacrée ne perfore pas d’une façon constante la dure-mèêre à la hauteur du bord de la cinquième lombaire. 1 fois sur 10 sujets (sujet IV), après avoir fait sauter l’arc de la cin- quième lombaire et avoir dénudé avec soin le bord supérieur et le bord inférieur des vertèbres sus et sous-jacentes (afin de faire disparaître les restes des ligaments jaunes qui masquent en partie le champ), on n’aper- çoit aucune émergence radiculaire. La première racine sacrée n’a pu être mise en évidence qu'après ouverture de la dure-mère et dissection com- plète; elle perfore la dure-mère très bas, à la moitié de la hauteur de l’apo- physe articulaire du sacrum et cette perforation est masquée par la par- tie supérieure de l’are de la première pièce sacrée qui remonte un tout petit peu plus haut que normalement. Béaucoup plus souvent, après avoir fait sauter l’arc de la cinquième vertèbre lombaire, on aperçoit 2 ra- cines qui perforent la dure-mère; ceci a été trouvé 9 fois sur 10 sujets et dans les 5 cas, des deux côtés. Aucune des deux racines ne perfore les méninges juste au niveau de la cinquième lombaire. Tantôt ce sont la cinquième racine lombaire et la première sacrée, tantôt et beaucoup plus souvent ce sont la première et la deuxième sacrée. Dans un cas il n’y avait pas de confusion possible, la première sacrée perforait à la moitié de la hauteur de l’apophyse épineuse, et la deuxième sacrée, qui norma- lement perfore la dure-mère dans le canal sacré, tout contre son bord supé- rieur, la perforait au bord supérieur de ce canal. Dans les 4 autres cas, la confusion était presque fatale. Sur 1 sujet nous avons vu la cinquième lombaire perforer la dure-mère dans l’espace qui sépare la quatrième lombaire de la cinquième et la première sacrée devenir super- ficielle un peu au-dessous de la moitié de l’arc de la cinquième lombaire. Sur les 3 derniers sujets nous avons vu la première sacrée perforer la dure-mèêre au-dessus de la cinquième vertèbre lombaire et la deuxième sacrée perforer derrière l’arc de cette même vertèbre, mais assez près de son bord inférieur. En résumé, sur 10 sujets examinés à ce point de vue, nous ne trouvons la description indiquée par Fœrster que 4 fois; dans 1 cas, pas d’émergence de racine dans tout le champ mis à découvert par lPablation de l’arc de la cinquième lombaire; dans 5 cas, 2 racines émergent dans ce champ, et ni l’une ni l’autre des racines ne répond ES TRAVAUX ORIGINAUX 155 au point exact indiqué; dans ces 5 cas, 1 fois l’erreur est facile à éviter; elle est fatale dans les 4 autres et c’est uniquement au hasard. que l’on peut désigner une des racines comme étant la première sacrée. La confusion est d'autant plus certaine que l’on ne peut rechercher la di- rection des racines hors de la dure-mère, celle-ci est beaucoup trop rap- prochée de l’os, et s’en laisse mal écarter. Au cours de l’opération de Fœærster, les variations nerveuses ne sont pas les seules causes d’erreur possible, et pour repérer exactement une racine lombo-sacrée donnée, il faut compter aussi sur les variations osseuses, et rien ne peut extérieurement faire prévoir celles-ci. Il peut être difficile de repérer exactement l’arc de la cinquième lombaire; des anomalies de deux sortes peuvent venir troubler les résultats. Ces ano- malies portant, en général, sur le sacrum, peuvent être des anomalies numériques par excès ou par défaut ou des anomalies morphologiques (Posrx) (24). Les anomalies numériques par défaut sont représentées par les cas où le sacrum est court, abaissé et ne présente que quatre ver- tèbres ; dans ce cas les racines rachidiennes apparaissent hors de la dure- mère, plus haut que normalement si l’on rapporte leur émergence au bord supérieur du canal sacré, et la sixième lombaire apparaissant par défaut de sacralisation est fatalement prise pour la cinquième. Les ano- malies numériques par excès sont constituées par la sacralisation de la _ dernière vertèbre lombaire, et l’erreur est encore fatale si la transforma- tion est complète. Parmi les anomalies morphologiques, celles qui inté- ressent la partie postérieure du sacrum doivent seules nous retenir. L’arc de la première vertèbre sacrée peut être complètement libre et ne présenter aucune trace de soudure avec les autres pièces sacrées. Nous avons trouvé cette disposition 2 fois sur 10 sujets examinés; de plus, en examinant 95 os sacrés à l’état sec, nous avons trouvé 7 fois cette variété anatomique (ces os n’ont pas été pris au hasard mais dans les col- lections de l’école pratique, collections destinées aux élèves, ce qui fait que les grosses anomalies en ont été éliminées). L’arc de la première sacrée n’est donc pas soudé sur 8 ou 9% des sacrums et au cours d’une inter- vention chirurgicale où la dénudation de la colonne est forcément moins complète que dans une préparation anatomique, il est à peu près impos- sible de reconnaitre rapidement cette anomalie. Ce qui rend la difficulté encore plus grande, c’est que, dans le cas de non-soudure de l’arc de la première sacrée, la vertèbre prend les caractères lombaires, perdant les caractères sacrés; l’arc est beaucoup plus horizontal que sur les vertèbres sacrées, les lames se portent en arrière en dedans et non pas er bas en arrière en dedans, il en résulte que l’orifice supérieur du canal sacré n’est pas triangulaire, Comme normalement, et visible par la face posté- rièure, mais qu'il est disposé dans un sens presque horizontal; l’orifice 156 = BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE de la deuxième sacrée devient libre et prend alors tous les caractères que’ présente normalement celui de la première. La non-soudure de l'arc de la première sacrée existe beaucoup plus souvent d’une facon incomplète, il est soudé sur les parties latérales et se trouve libre dans son tiers moyen. Cette disposition est facilement mise en évidence par la dénudation. Quand cette anomalie est unilatérale, elle est très aisée à reconnaître. La disposition de l’apophyse épineuse de la première sacrée peut également être une cause d’erreur : lorsqu'elle est très développée elle affecte le type des apophyses épineuses lombaires; quand cette disposi- tion, trouvée 1 fois sur 10 sujets et 9 fois sur 95 os secs, existe en même temps qu’une soudure incomplète de l’arc, ce qui est fréquent, elle en impose presque fatalement, et amène à considérer la première sacrée comme dernière lombaire, d'autant plus que, dans les deux tiers des cas où il existe une apophyse épineuse longue, l’arc de la première sacrée même soudé à la seconde affecte le type lombaire vu plus haut. Il nous a paru que, hors les cas d’anomalie osseuse, il est un moyen de reconnaître les racines sacrées supérieures et, en particulier, de mettre nettement en évidence la deuxième sacrée; sur tous les sujets examinés le procédé a donné un résultat exact, quelle que soit la disposition des nerfs par rapport à la dure-mère, qu’il n’existe pas de perforation dans le champ opératoire, qu’il en existe deux ou qu'il en existe .une seule. Il ne faut pas dans les cas douteux essayer de repérer la première racine sacrée avant l'ouverture de la dure-mère; il faut, dès la résection de l'arc de la cinquième vertèbre lombaire et après avoir constaté l’absence de perforation dure-mérienne ou la présence de deux perforations, ou- vrir la dure-mère longitudinalement, lorsque le liquide céphalo-rachi- dien s’est écoulé, on aperçoit les racines accolées les unes aux autres en paquet. Pour les séparer, il suffit le plus souvent de tendre de part et d’autre la dure-mère; si après cette manœuvre les racines ne s’étalent pas sur un même plan transversal, il est aisé de les séparer d’un très léger coup de stylet dirigé de bas en haut. Les racines étalées, on aperçoit le plus souvent deux grosses racines externes et un faisceau de racines internes très grêles. La plus externe des racines se porte d’une façon constante obliquement en bas en dehors, se rapprochant du bord interne de l’apophyse articulaire du sacrum. (L’apophyse arti- culaire du sacrum est facile à mettre en évidence; rien n’est plus simple que de désarticuler le fragment osseux de la cinquième lombaire qui est articulé avec elle; mais il est absolument inutile de le faire, car, après résection large de l’arc de la cinquième lombaire, on voit presque tou- jours le bord interne de cette apophyse et dans tous les cas on le sent nettement avec le doigt.) La deuxième grosse racine située en dedans de la première et d’un volume égal au sien descend presque parallèle au { TRAVAUX ORIGINAUX 157 bord interne de l’apophyse articulaire du sacrum; rappelons que la racine est fort oblique en bas en dehors, se rapprochant de la ver- ticale et que le bord interne de lapophyse articulaire est presque vertical. La racine descend plus ou moins près du bord interne de la surface articulaire, quelque- fois presque à son contact, quel- quefois à 3 ou 4 millimètres en dedans; mais d’une façon cons- tante, pratiquement parallèle à lui (fig. 4). Cette racine parallèle est la _ deuxième sacrée; quant aux au- tres racines situées plus en de- dans et presque toujours difficiles à séparer les unes des autres (elles s’enroulent souvent partiel- lement), elles sont toujours d’un calibre beaucoup moindre; nous avons vu que la troisième sacrée est normalement moitié moins volumineuse que la deuxième et que les dernières sacrées sont fi- liformes. Il faut insister sur cet enroulement possible des der- nières sacrées, car MaARION (20) propose, pour se guider dans la région lombo-sacrée, de compter de bas en haut les racines qui naissent sur le cône terminal, racines que l’on a tout de suite sous les yeux. Non seulement il ne faut pas perdre de vue cette disposition presque normale, mais il faut se rappeler les anomalies qui peuvent exister dans cette Fi. 4. — La 1re sacrée s’approche obliquement de l’apophyse articulaire du sacrum ; la 2e sacrée est paral- région, anomalies semblables à léèle au bord interne de l’apophyse du sacrum ; la 3e sacrée celle que rapportent van GeE- HUCHTEN et LuBOUSCHINE (12): est plus interne, son volume est la moitié de celui de la 2e sacrée. sur une moelle les filets radiculaires antérieurs et postérieurs du 158 : BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE deuxième et du troisième segment sacré du côté gauche étaient accolés les uns aux autres, sur toute la longueur du trajet intra-dure-mérien. Les racines traversaient au même endroit la dure-mère, et c’est seule- ment en dehors de celle-ci qu’elles se séparaient l’une de l’autre et présentaient leur ganglion spinal; de telle sorte que, de ce côté de la moelle, il était impossible de séparer les deuxième et troisième sacrées. Deux autres points de repère sont indiqués par Foœærster. « L’apophyse épineuse de la cinquième dorsale correspond à l’émergence de la sixième racine dorsale. » — « La huitième cervicale sort du sac dural à la hauteur de l’apophyse épineuse de la vertèbre proéminente. » Nous avons vu qu'il ne fallait pas se fier à ce repère de la vertèbre proéminente. Pour ce qui est de l'émergence de la sixième racine dorsale au niveau de Papophyse épineuse de la cinquième vertèbre, le point de repère nous a paru un peu plus constant que celui de la première sacrée, mais cepen- dant il est bien variable et bien trompeur. Nous avons souvent encore rencontré deux racines perforant la dure-mère au niveau de l’apophyse épineuse de la cinquième dorsale, et les racines que l’on voyait dans cette région étaient tantôt la sixième et la septième, mais plus souvent la cinquième et la sixième. Mais ici le point de repère, une fois la vertèbre bien déterminée, est peut-être plus utile qu’à la région lombaire inférieure, car 1l est possible de suivre un court instant la racine hors du sac dural, vers le trou de conjugaison. TRAVAUX ORIGINAUX 159 DOCUMENTS ANATOMIQUES Tapceau |. — Hauteur de l'émergence médullaire des racines du type cervical inférieur (en millimètres). SUJETS IV V VI VII VIIT IX X vel Héicencale 121 "r0 II 13 1/4 tn 13 13 DO E Ge te APE ES 13 9 12 II 9 11 10,8 7e — PES 7 13 12 12 II 12 9 10,8 8e — I LS 11 8 II 7 13 7 10 re dorsale. . , . 8 13 10 14 10 1/ II 11,4 La hauteur de l'émergence n’a pas été relevée sur les trois premiers sujets. Tagreau Il. — Nombre des filets radicularres constituant les racines du type cervical inférieur. SUJETS 4 VII VIII Ç MOYENNE 5e cervicale . 6e € 8e ss re dorsale. . . O1 OX OI SJ Be nombre des filets radiculaires n’a pas été relevé sur les trois premiers sujets. Tasceau II. — Æspace qui sépare les racines du type cervical inférieu (en millimètres). SUJETS espace | espace > | espace * linéaire [linéaire linéaire OC PTE NRA dE ad 215 de" 2; | contact TEtet 0e D Rd Aide de 51 id; Seetrrre dorsale .41Bd. |1d:/ "10... #:|"1d: contact Entre 9e et 6e cervicale. . contact SUJETS I IL III VER VER AVS VAT AV ATITIR RTE ESS | espace espace | * :\ linéaire | linéaire | | Entre {4e et 5e cervicale. - 160 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE TaBreau V. — Hauteur de l'émergence médullaire des racines du type cervical supérieur (en millimètres). SUJETS I IV Ÿ NI VII NLETER REX X 2Écervicale + 0: |#enx 7 6 12 6 7 8 co) DÉREEEN es 13 8 17 13 12 12 10 13 4e — RE eo 6 II 10 1/4 9 19 II La hauteur de l'émergence n’a pas été relevée sur les sujets IT et IT. TaBLeau VI. — Nombre des filets radiculaires constituant Les racines du type cervical supérieur. SUJETS IV V VI VII | VII x Ne DOCeRNICAlE SE 3 3 7 5 5 6 a 3e TEE QT . . . 0 m1 9 7 6 5 7 ) . le ME La De LU ae 4. D 5 7 5 6 7 Le nombre des filets radiculaires n’a pas été relevé sur les trois premiers sujets. TaBceau VII. — ÆEspace qui sépare les racines du type cervical supérieur (en nullimètres). Mesures prises du côté droit. SUJETS IV V VI VII VIIT IX X Entre 2e et 3e cervicale. . 5 3 3 2 n contact "5 — cet} — .. n 4 2 in E 3 id. 3 Tagceau VIIL — Æauteur de l'émergence médullaire des racines du type dorsal (en millimètres). SUJETS I IV V x Dee A Le 2€ dorsale. . 5 11 12 10 8 12 Pa — » 13 12 14 11 4 BOT » II 10 13 12 1/ DEP PRRES 8 10 17 10 1/4 14 (DR et , L 1/ 13 14 | cassée 7 15 TEE II 21 DFI 1/4 19 19 dE — 12 16 17) 1/ 19 1/ 9 — 12 11 12 17 16 16 10 — 9 |cassée| 13 12 1 cassée II — 10 11 II 1/4 IT 12 pret -=n.\. 13 II 14 18 |cassée 8 1e Jombaure, 13 10 » 12 12 10 re TA Ad dé Le RE pr TT TRAVAUX ORIGINAUX 161 Tagceau IX. — Nombre des filets radiculaires constituant les racines du type dorsal. SUJETS »e dorsale . . 3e Le 5e 6e e ge 9° TO Te 12€ re lombaire. . © nl DR OR GORE ie 2 V VI 3 LS 6 5 l 5 A FE l cassée ne / / l { ! 3 ! l / A 5 3 / VIT DOS DEF 00 C0 l cassée le VIIL m1 2, h 3 ñ 5 5 a) 3 l À 4 IX X A 5 3 / 6 5 6 { À 5 6 3 5 5 6 n 8 cassée 5 3 / / 5 6 Le nombre des radicules n’a pas été relevé sur les trois premiers sujets. TaBceau X. — Espace qui sépare les racines du type dorsal (en millimètres). Mesures prises du côté droit. 2€ 3e Le 5e Ge 7e 8e 9° 10€ 11€ et et et et et et et SUJETS 3e dorsale. . le 5e Ge e 8e © et 10€ et 11° et 12€ 12€ dorsale et 17e lombaire. . 10 II 12 9) 19 _ 10 10 cassée Entre 1re et 2e dorsale. . l / 3 5 9 5 10 1/4 12 12 8 13 6 8 contact | cassée 10 "4 3 2 contact Ÿ KA SONTCMNENES 162 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Tasreau XII. — Hauteur de l'émergence médullaire des racines lombo-sacrées supérieures. rt 2€ lombaire . . . 9 8 10 I 12 6 3e re 10 8 9 12 7 RER RS 2 m L 7 7 11 7 5e — AR Re 7 ë 7) II 1'e sacrée. . . . » 8 6 Ô 5 DE Re » 5 5 5 5 SUJETS SIN \f VI REV VIII IX 4e sacrée . . . . .| firme | filiforme 3 fülilorme À pas isolée | 3 DÉRNON PA ME id. id. à id. id. pas isolée Tagzeau XV. — Nombre des filets radiculaires constituant les racines du type lombo-sacré. SUJETS 2€ lombaire. . 3e le PA) De 1e sacrée. . 2e — 3e le 5e = < = < = HN D doibiEe dcr SOURERESR CE Co SERRE UNE GE C0 C0 Ci GI ET CN FOR EE o S © © SI pas isolée pas isolée id. pas isolée ont sacre mets in 0 Loan dE of td, 4 7 ne SES D DAS en cé “dd dE : (jé se à) ji tn 1 pété || Entre 2e et 3e lombaire.| v |contat| 2 3 2 2 2 I 3 — ete — I id. |contact| 3 |eontact| 7: contact | 3 NC Co 2 id. | id. 2 |contact| id. | contact | id. I Entre 5€ lombaire et 4re sacrée . | contact| id. | id. I id ide ide id. | contact — 15% et 2€ sacrée . .| id. | id. | id. 2 del ne Url id. Et o bo daddee Fcontact id. rdee connect | nude id. RS GER id aid. aid. | id id: | “id. |pasisoléel id: | 1d. nn HENeL De 2) aid. laid. id. | id. | id. | id. | id. \pasisolée| id. TRAVAUX ORIGINAUX 165 Tagzeau XVI. — Æspace qui sépare les racines du type lombo-sacré. SUJETS I III IV A VI VII VIII IX X SUJETS IV V VI | VII | VII IX X | Entre 1'e et 2€ lombaire, Tasceau XVIIL. — Variations de la hauteur de l'émergence des racines rachidiennes postérieures. Gervicales. Dorsales. re, — Base du trou occipital et- un ire, — Espace entre VI et VII (5 fois). peu au-dessous (constant). Apophyse VII (4 fois). 2€. — Arc postérieur de l’atlas (constant). _ Espace entre VIII et I (1 fois). 3e. — Arc postérieur de l’axis (constant). - 2e. — Apophyse VII (3 fois). 4e. — Espace interépineux entre II Espace entre VII et I (5 fois). et III (2 fois). Apophyse [I (2 fois). Apophyse épineuse IIT (6 fois). 3e. — Espace entre VIT et I (2 fois). 9€. — Espace entre IIL et IV (2 fois). Apophyse [ (3 fois). Apophyse épineuse IV (6 fois). Espace entre I et II (4 fois). 6e. — Apophyse IV (x fois). Apophyse IT (1 fois). Espace entre IV et V (x fois). 4e. — Apophyse I (2 fois). Apophyse V (7 fois). Espace entre I et II (x fois). 7°. — Apophyse V (r fois). Apophyse IT (5 fois). Espace entre V et VI (5 fois). Espace II et IT (2 fois). Apophyse VI (4 fois). 9€. — Apophyse IT (2 fois). 8. — Apophyse VI (5 fois). Espace entre II et IIT (2 fois). Espace entre VI et VII G fois). Apophyse II (4 fois). : Apophyse VII (2 fois). Espace entre III et IV (2 fois). 164 BIBLIOGRAPHIE 6e. — Apophyse III (x fois). Espace entre IIT et IV (2 fois). Apophyse IV (5 fois). Espace entre IV et V (2 fois). 7e. — Apophyse IV (x fois). Espace entre IV et V (x fois). Apophyse V (5 fois). Espace entre V et VI (x fois). Apophyse VI (2 fois). 8e. — Apophyse V (1 fois). Espace entre V et VI (2 fois). Apophyse VI (2 fois). Espace entre VI et VIT (5 fois). 9°. — Apophyse VI (x fois). Espace entre VIet VIT (1 fois). Apophyse VII (4 fois). Espace entre VIT et VII (4 fois). 10°. — Espace entre VILet VITE (x fois). Apophyse VIII (5 fois). Espace entre VIII et:IX (3 fois). Une cassée, 116. — Espace entre VIT et VIII (: fois). — entre VII et IX (4 fois). — Apophyse IX (3 fois). Espace entre IX et X (2 fois). 12€. — Espace entre VIII et IX (1 fois). Apophyse IX (3 fois). Espace entre IX et X (x fois). Apophyse X (2 fois). Espace entre X et XI (3 fois). Lombaires. ire. — Espace entre IX et X (3 fois). Apophyse X (x fois). Espace entre X et XI (1 fois). Apophyse XI (5 fois). : 2, — Apophyse X (3 fois). Espace entre X et XI (x fois). Apophyse XI (3 fois). Espace entre XI et XII (2 fois). Apophyse XII (x fois). ANATOMIQUE 3e. — Apophyse X (1 fois). Espace entre X et XI (1 fois). Apophyse XI (3 fois). Espace entre XI et XII (3 fois). Apophyse XIT (2 fois). 4e. — Espace entre X et XI (x fois). Apophyse XI (x fois). Espace entre XI et XII (5 fois). Apophyse XIT (x fois). Espace entre XII et I! (2 fois). 5€. — Espace entre X et XI (x fois). | — entre XI et XIT (2 fois). Apophyse XII (4 fois). Espace entre XII et [ (3 fois). * Sacrées. ire, — Apophyse XI (1 fois). | Espace entre XI et XII (1 fois). Apophyse XII (5 fois). Espace entre XIT-et D (2 fois). Une cassée. 2€. — Apophyse XI (x fois). Espace entre XI et XII (1 fois). Apophyse XIT (x fois). Espace entre XII et I (5 fois). Apophyse I (x fois). Une cassée. : 3e. — Espace entre XI et XIL (x fois). — entre XII et I (5 fois). Apophyse I (2 fois). Deux cassées. 4e. — Espace entre XI et XIT (x fois). Apophyse XII (1 fois). = Apophyse I (4 fois). Espace entre I et II (x fois). Trois cassées, 5e. — Espace entre XI et XII (x fois). — entre XITet I (x fois). Apophyse I (4 fois). Espace entre 1 et I (x fois). Trois cassées. TRAVAUX ORIGINAUX 165 Tasreau XIX. — Zongueur des racines rachidiennes postérieures depuis leur émergence jusqu'au point de perforation de la dure-mère. — Longueur prise le long du bord inférieur et interne de la racine, c’est-à-dire depuis le point inférieur de l'émergence. (Mesurée en millimètres). SUJETS : IIL IV V NE IONIP VIIL | IX X | MOYENNE millin. [millin. [millin. million. |millim. |millim. |millim. |millim.| millimètres Racines cervicales 1e racine cervicale postérieure . » 2 » » » » » » » DER ei DE ol O0 DE 6: 18/10 | 19 1—"9 JO — — — 10e 0 To nn 8 10 Arr #10 ke — — — SONO TON or de — — — D AEON To ro) rx 9 | 14 | 11 | — 10,7 6e — — — Sens Eros Te — — — FO mr Teen 220) PTbe Aro lL=ERCr 00 EE — — 12.| 13 | 16 | 16 | 17 | 10 | 16 | 16 | — 14,5 Racines dorsales Aïe racine dorsale postérieure . 10 98 ere) tne one ra rs ot 1678 2 — — — LOTO 27 M2 O0) ST 5) Et CSS ee CAES — 2% | 21 22 | 32 | 33 | 12 | 37 | 37 | — 26,4 Le — — — 25 | 23 | 24 |casée) 37 | 24 | 34 | 39 | — 29,2 je — — — 210024 25138 38 sé 39 23704 EU — 20 | 28 | 24 | cassée) 38 | 18 | 44 | 35 | — 29,5 D — _ 10 9 PS9 Pre 00 950 ES 25505 RO os 19 | 20 | 17 |casée) 33 | 21.) 28 | 33 | — 24,4 JET _ 22 29 2000208 no not D SSI 260 10e — — — 24 |uséel-22 30 | 49 | 22 | 34 |casée| — 29,5 Me — — — 37 | 4o | 30 | 34 | 53 | 31 | 4r | 42 | — 48,5 I — 45 | 52 | 38 | ko |cassée | 43 cassée! 65 | — 47,7 Racines lombaires Are racine lombaire postérieure. 72| 60! 55] 51] 80! 58| 72! 77| — 65,6 XX — — — 77| 84| 67| 6ol1or| 77| 85|110| — 82,6 Je — 93| 98| 76! 85|118| 96! 120 | 130| — ro2 ke — — — 116 | 118 | 119 | 105 | 141 | 116 | 146 | 142| — 124,6 ÿ — — — 136 | 139 | 129 | 134 | 165 | 128 | 176 | 157 | — 145,5 Racines sacrées Are racine sacrée postérieure . 160 | 150 | 143 | 150 | 176 | 141 | 192 | 173 | — 160,6 AE A res » » » » » |142/205| « » pe 166 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Tasreau XX. — Nombre des filets radiculaires de la 12° dorsale à la 5e sacrée, d’après Kolb. SUJET Î ADULTE SUJET IL ADULTE SUJET III ENFANT gauche droit gauche droit gauche droit 12e dorsale. I 3 2 5 3 3 Ire lombaire . 2 6 n 5 5) 2 IL — 3 3 6 4. n 6 ie = 9 l 9 7 k l IVe — 5 3 è (9 l 6 Ve. — 3 n ‘0 6 3 5) 1'e sacrée . . 3 2 7 9 s 7 22 — 6 3 5 8 4 n 3e — ) l n 3 3 3 4e — 2 2 3 5 2 2 5e — I I 2 I I I Total 3/4 39 Dr 30 Lx CONCLUSIONS I. — Il existe quatre types de racines rachidiennes postérieures : type cervical supérieur, cervical inférieur, dorsal, lombo-sacré. Les quatre variétés sont très différentes, et par leur forme, et par leur volume, et par leur constitution. IT. — Les artères qui accompagnent les racines rachidiennes posté- rieures sont peu nombreuses et sont grêles ; elles affectent avec les racines des rapports très variables. TII. — Le ligament dentelé est beaucoup moins régulier que ne le disent les descriptions classiques. S'il est bien développé au niveau de la région cervicale et de la région dorsale supérieure, il l’est beaucoup moins au niveau de la région dorsale inférieure; à ce niveau il s’efface presque complètement par place, et, lorsqu'il est bien développé, il n’occupe pas plus de la moitié de l’espace qui sépare la moelle de la paroi du canal rachidien. Les racines antérieures et postérieures sont done au contact sur une grande partie de leur trajet: « IV. — Les anastomoses entre les diverses racines rachidiennes pos- térieures sont nombreuses; on peut reconnaître trois types d’anasto- moses. : V.— Les points de repère donnés pour permettre la reconnaissance des diverses racines rachidiennes postérieures sont ou faux ou nétte- Me TRAVAUX ORIGINAUX 467 ment insuffisants. De plus, les variations osseuses, très importantes dans la région, rendent la recherche d’un point fixe à peu près impos- sible. VI. — Les grandes variations individuelles qui existent dans la hauteur de l'émergence médullaire des racines ne permettent pas de donner des points de repère précis. BIBLIOGRAPHIE . ADAMKIEWICZ, Ueberf den häufigen Mangel dorsaler Rückenmarkwurzeln bei Menschen. (Virchow’s Archiv, 1882.) 2. Ascx, De prima pare nervorum medullæ spinalis, 1750. L. 10. 11. . BourGery et JacoB, Atlas d’anatomie, Delaunay, Paris, 1844., CHArPpy, Système nerveux central, in Traité d’Anatomie humaine de Porrier et CHaArPpy. Masson, Paris, 1901. . CHrpAuLT, Rapport des apophyses épineuses avec la moelle, les racines médullaires et les méninges. — Thèse de Paris, 1893-1894. . CRUVEILHIER, Traité d'anatomie descriptive, Labé, Paris, 1845. . FœrsTERr, Ueber eine neue operative Methode der Behandlung spasti- scher Lähmungen mittels Resektion hinterer Rückenmarkswurzeln. (Zettschrift für orthopädische Chirurgie, 1908, Bd XXII. In., Operative Behandlung gastrischer Krisen. ( Allgemeine med. Central- Zeitung, 1909, n° 14, p. 189.) FROMENT, cité par SOULIÉ. Van GEHUCHTEN, Anatomie du système nerveux de l'Homme. Louvain, 1897. Ip., La radicotomie postérieure dans les affections nerveuses spasmodi- ques (Modification de l’opération de Fœrster). (Bulletin de l’Académie de Médecine de Belgique, séance.du 3 décembre 1910.) . VAN GEnUCHTEN et LuBgouscine, La limite AE AE du cône terminal. (Le Névraxe, Louvain, 1901, p. 53.) . GOWERS, À Manual of diseases of the nervous system. London, 1892, p. 162. HILBERT, cité par SOULIÉ. . HuBer, Commentatio de medulla spinali, speciatim de nervis ab ex priora. Basel, 1741. . JADELOT, Description anatomique d’une tête humaine extraordinaire, suioie d'un Essai sur l’origine des nerfs. Paris, Fuchs, An VII (1799). PAT Ne OUTRE + 168 29. 30. 31. 32. 39- BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE . Kapyi, Ueber die Blutgefässe des Menschlichen Rückenmarkes. Lemberg, 1889. . KAZZANDER, cité par SOouLIÉ. . LüperiTz, Ueber Rückenmarkssegment. (Archio für Anat. und Physto- logie, 1881, Anat, Abt.) . MARION, Chirurgie du Système nerveux, Paris, 1905. . Mono, cité par CRUVEILHIER. . Nüxn, Beobachtungen und Untersuchungen aus dem Gebiete der Anatomie, Heidelberg, 1849, p. 11. . PrITZNER, Ueber Wachsthumbeziehungen zwischen Rückenmark und Wirbelkanal. (Morphologisches Jahrbuch, 1884, p. 99.) . Posru, Le Sacrum. Thèse de Paris, 1897. | . Rein, Relations between the Superficial origins of the spinal nervs from the spinal cord and the spinous process of the Vertebræ. (Journal of Anatomy and Physiology, avril 1889, p. 341.) . SANO, Anastomoses et plexus radiculaires. (Belgique médicale, 1898.) . SAPPEY, Anatomie descriptive. Delahaye, Paris, 1875. . SOULIÉ, Système nerveux périphérique, in Traité d’ re humaine de Porrier et CHArPy, Paris, Masson, 1899. STerzi, Die Blutgefässe des Rückenmarks. Untersuchungen über ihre Vergleichende Anatomie und Entwickelungsgechichte. (Anatomische Hefte, 74 Heft, Bd 24, 1904) TAnon, Les artères de la moelle dorso-lombaire. Thèse de Paris, 1908. TESTUT, Anatomie humaine. Doin, Paris, 1899. Wizms et Kozs, Modifikation der Fôrster’schen Operation. Resektion der Wurzeln am Conus medullaris. (Münchener medizinische Wochen- schrift, n° 37, 12 septembre 1911, p. 1961.) ZIBHEN, Nervensystem, in Handbuch der Anatomie des Menschen von BARDELEBEN. Jena, 1899. EXPLICATION DES PLANCHES PREMIER SCHÉMA DIFFÉRENTS TYPES DE RACINES POSTÉRIEURES La première racine cervicale, très variable suivant les cas. n'est pas repré- senlée. &r DI72 DRE RL IST ETES LP 27 SSS & N SNS OT > = Ÿ = : D ne a 5 à DANS | NN ES = SNS LE PTE = = = ur | Se , a CZ LT AE 22 LT er, Line LE D LA AR NUE 7 A 2 Z FPA 7 7 7 W£ Le Uy'4 A M PPT TT PI < TL 4 0 NK K en | ee NS NS NN f L V4 Fo T= \ TRAVAUX ORIGINAUX 169 Type cervical supérieur (de la 2 cervicale à la 4e inclusivement). — Forme d’éventail constitué par 5 à 7 filets radiculaires égaux entre eux. Tous les filets s'unissent en un tronc commun au niveau de l’orifice dure-mérien. Les filets sont grêles, écartés les uns des autres; à cause de leur grande longueur, ils ‘décrivent des courbes et des sinuosités. Les diverses racines sont écartées les unes des autres. Type cervical inférieur (de la 5° cervicale à la 1'e dorsale inclusivement). — Forme d’éventail plus épais, plus résistant et plus étendu que dans le type supérieur, 4 à 8 filets se réunissent au niveau de l’orifice dure-mérien, mais tous les filets sont en contact, formant une lame continue. Les deuxième et _avant-dernier filets en général plus volumineux que les autres. L’obliquité de Péventail va en augmentant de haut en bas. Toutes les racines sont en contact. Type dorsal (de la 2e dorsale à la 1'e lombaire inclusivement). — Forme de cordon grêle peu résistant, 4 filets radiculaires environ se réunissant à l’inté- rieur du sac dural, loin de l’orifice dure-mérien, et ne convergeant pas tous en un même point. Les filets sont très écartés et leur obliquité dans chaque racine diminue de haut en bas. Le filet supérieur, plus gros, descend d’abord accolé à la moelle avant de s’en séparer. Les diverses racines sont HEURE les unes des autres. Type lombo-sacré (toutes Es racines lombo-sacrées sauf la 1re Jombaire). — Forme de cordon aplati d'avant en arrière. Les filets radiculaires sont tout de suite accolés les uns aux autres. Le 3e lombaire est un peu plus grosse que la 2e. Les dernières lombaires et les deux premières sacrées ont le même volume que la 3€ lombaire; la 32 sacrée est moitié moins grosse que la 22 : les deux dernières sacrées sont filiformes. Toutes les racines sont en contact, la 2e lombaire seule est séparée de la 3°: par un petit interstice. | Entre les 6€ et 7€ racines cervicales gauches un type d’anastomose en Y. _ GRANDE PLANCHE Le canal rachidien est largement ouvert; la dure-mère est incisée dans toute sa hauteur et les deux lambeaux sont réclinés. On aperçoit la tranche muscu- laire réclinée et, de place en place, les arcs vertébraux sectionnés recouverts ici par la dure-mère étalée. Le ligament dentelé est très net à la région cervicale ; il masque entièrement les racines antérieures; il est beaucoup moins net à la région dorsale où les dents sont régulièrement disposées ; très étroit par places, il ne sépare qu'incomplètement les racines antérieures des racines postérieures qui, dans leur segment externe, sont ainsi en contact. A droite, au niveau de la partie moyenne de la région dorsale, on aperçoit quelques orifices dans la partie interne mince du ligament dentelé. DEUXIÈME SCHÉMA Les artères satellites des racines postérieures, atteignant la moelle, sont seules représentées; 11 y en a sept de chaque côté. A la région cervicale, les artères pénè- _trent dans le sac dural par l’orifice de sortie de la racine postérieure et se placent soit à la face postérieure, soit à la face antérieure de la racine. A la région dorsale, les artères perforent la dure-mère par un orifice spécial situé au-dessus de l’orifice nerveux. BIBLIOGR. ANAT,., ©, XXII 1 UNE RÉPONSE Par F. WEIDENREICH DPROFESSÈUR EXTRAORDINAIRE À L'UNIVERSITE DE STRASBOURG Dans le travail de MM. Ed. ReTrerEr et Aug. LELIÈVRE, paru dans le n° 2 du Journal de l’ Anatomie et de la Physiologie (année 1912), sous le titre : « Origine, valeur cellulaire et fonctions des leucocytes », », Se trouve, ‘en bas des pages 211 et 212, la note suivante : AS «Da recherche: de la vérité n’est pas uniquement une affaire de tech-. «nique et de méthode; c’est aussi et surtout une question d” honnêteté « scientifique. SrôHr, nous y Insistons, ne parle, dans ses divers mé- «moires, que de leucocytes à noyau polymorphe, c’est-à-dire de poly- «nucléaires. Or, We&IDENREICH (loc. cit., 1911, p. 585 ‘et 674) dit expressé- «ment que SrTôHR a démontré eo des lymphocytes à travers la «muqueuse pharyngienne. WEIDENREICH, professeur extraordinaire, «altère sciemment les textes pour gagner les faveurs d’un professeur «ordinaire. Comment qualifier l’acte d’un historien qui, de parti pris «ou par intérêt, fabrique de faux documents? Cest dans un esprit et «sur un ton tout différents que WEIDENREICH parle de NAEGELI, privat- «docent, qui a l’audace d’avoir des opinions contraires à celles. des pro- «fesseurs ordinaires et extraordinaires, et surtout ge de les publier «dans des livres didactiques. «A cet exemple de falsification consciente des faits, nous en joignons «un autre qui nous éclaire davantage sur la mentalité de WEIDENREICH ; «il cite (loc. cit., p. 734), un opuscule dé H. Fiscuer, qui, en 1909, sans «mentionner les résultats histogénétiques et expérimentaux de Ret- (TERER, confirmés par FORGEOT, a découvert la présence des hématies «dans les sinus des ganglions lymphatiques de fœtus humains. Bien que «nous ayons relevé cette façon d’écrire l’histoire (Société de Biologie, «22 janv. 1910, p. 102), Weinenrercx feint, comme FiScHer, de nous «ignorer. Qui diable trompe-t-on ici? dirait maître Basile. Une chose, D ner 6 NP va te œ 2 "a £ »S 4 TRAVAUX ORIGINAUX 471 « lépitaphe de Montaigne, manque aux publications de WEIDENREICH : « C’est icy un livre de bonne foi, lecteur ! » Sont-ce les procédés de haute «culture que WeïIDENREICH essaie d'introduire à l’Université de Stras- «bourg? Il fut un temps où l’on pratiquait autrement, en Alsace, le culte « du progrès et de la vérité. » ; Loin de moi de vouloir entrer en a avec les auteurs de pareils procédés, mais il me semble nécessaire, dans l'intérêt de la vérité scientifique, de protester avec la dernière énergie et la dernière indignation contre de pareilles insinuations. D’autant plus que ces deux messieurs partent de suppositions absolument fausses, de DDR en contradiction flagrante avec la vérité. Dédaignant les insinuations de motifs res je tiens seulement à rectifier les deux points suivants : 10 ReTrERER et LELIÈVRE écrivent : « STÜHR, NOUS y insistons, ne «parle, dans ses divers mémoires, que de leucocytes à noyau polymorphe, «c’est-à-dire de polynucléaires. Or, WEIDENREICH... dit expressément «que STÔHR a démontré l’émigration des lymphocytes à travers la mu- _«queuse pharyngienne. » Or, je ferai constater tout d’abord que les expres- sions de « lymphocyte » et de « leucocytes polynucléaires » ont été em- ployées pour la première fois par ExrLicx; de 1898, date donc leur em- ploi général dans le langage hématologique et histologique. C’est pour- quoi STôHR, dans sa première et courte publication de l’année 1882-1883 (Biolog. Centralblatt, t. II, p. 368-370), ne parle, en effet, pas de lympho- cytes, mais expressément et à toutes reprises de cellules « lymphoïdes » (lymphoide Zellen). 11 résume du reste le résultat de ses recherches dans la phrase suivante : « Die Tonsillen sind Organe, in denen-eine massen- «hate Auswanderung lymphoïder Zellen durch das Epithel in die Mund- « hôhle stattfindet », c’est-à-dire : Dans les amygdales a lieu une émigration abondante de cellules lymphoïides dans la cavité buccale à travers l’épi- thélium. Dans sa deuxième publication, plus explicite (« Ueber Mandeln und Balgdrüsen », Archives de Virchow, t. XCVITI, année 1884, p. 211- 236), STôHR parle en général de leucocytes pour se servir, comme il le dit expressément, page 211, d’un terme indifférent et pour ne pas toucher à la question de l’origine de ces cellules, soit du sang, soit de la lymphe. Mais il résulte de sa description (p. 219), sans qu’on puisse émettre à ce sujet le moindre doute, qu’il ne s’agissait pas de leucocytes polynu- _ cléaires ou de leucocytes à noyau polymorphe, mais de « lymphocytes », nom sous lequel nous désignons maintenant ces cellules. Srôxr dit tex- tuellement : « Die Leucocytenkerne scheinen.… sich nur wenig den sie umge- «benden Verhältnissen anzupassen, ich finde wenigstens in der grüsseren «Zahl der Fälle den Kern rund oder oval, selten in die Länge gezogen, «spindelfürmig. » (Les noyaux des leucocytes ne paraissent s’adapter 172 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE que médiocrement aux circonstances ambiantes; j’ai constaté du moins, dans la plupart des cas, que le noyauétaitrond ou le rarement allongé ou fusiforme.) Un regard même furtif sur les figures 14-17 qui accom- pagnent le texte (pl. X) suffit pour s’en convaincre. Bien plus, STôHR ajoute expressément qu’à côté de ces cellules 1l a pu constater d’autres formes à noyau allongé, échaneré ou divisé en plusieurs lobules, c’est- à-dire des cellules que, d’après la forme du noyau, nous désignerions maiïn- tenant sous le nom de leucocytes polynucléaires ou de leucocytes à noyau polymorphe. Mais Srôur fait la restriction suivante (p. 220) : « Zn «mehreren Fällen konnte ich mit Sicherheit constatieren, dass die mit solchen «Kernen ausgestatteten Leucocyten im Innern von Blutgefässen lagen, _«sodass mir das Vorkommen solcher Gebilde im adenoïden Gewebe selbst « zweifelhaft ist, » c’est-à-dire : Dans plusieurs cas, j'ai pu constater avec certitude que les leucocytes contenant de semblables noyaux se trou- vaient à l’intérieur des vaisseaux, de sorte que la présence de ces cellules dans le tissu adénoïde lui-même me paraît douteuse. Dans les premières éditions de son Traité d’Histologie, STôxr ne parle en conséquence que de «. durchwandernde Leucocyten » (de leucocytes en migration), sans autre détermination, mais de ses figures (j’ai consulté la 9° édition de l’année 1901, fig. 174, p.215) il résulte clairement qu'il s’agit de cellules à noyau rond, c’est-à-dire de lymphocytes typiques, mais non de « leucocytes poly- nucléaires ou à noyau polymorphe ». Dans les récentes éditions (les 13 et 14e) il est expressément question de « durchwandernde Lymphocyten » » (lymphocytes en migration). Je constate donc que STôHR a, dans ses he mémoires, toujours parlé de lymphocytes, de cellules lymphuides ou de leucocytes, sans autre désigna- lion; mais qu’il n'a jamais employé, contrairement aux affirmations de MM. REeTTERER ef LELIÈVRE, l'expression : leucocytes poanaceanes ou à noyau polymorphe (1). J’ai donc agi correctement en écrivant que Srôke a démontré la migra- tion de lymphocytes à travers la muqueuse pharyngienne. Du reste, nous ne sommes pas seul à avoir compris les indications de STôHR dans ce sens; d’autres auteurs nous ont précédé; je me contenterai de citer SCHRIDDE (« Ueber die Wanderungsfähigkeit der Plasmazellen », Ver- handlg. Deutsch. Patholog. Ges. Stuttgart, 1906, p. 110-114), qui éerit textuellement : « Seit der bekannten Arbeit Siôhrs über Mandeln und « Balgdrüsen wissen wir, dass von den Tonsillen und Balgdrüsen aus eine «constante Durchwanderung der sie bedeckenden Schleimhaut durch Lym- « phocyten statt hat; » (4) J'ai écrit à M. Rortenen le priant de bien vouloir me désigner les päs- sages où STÔHR aurait employé ces termes. Ma lettre est restée jusqu’icisans réponse. SE ur sans se AT à PAR ds AE j DE Re SN en NN an St nd te Qi ct TRAVAUX ORIGINAUX 173 20 REeTTERER et LELIÈVRE prétendent également que j'aurais désigné H. Fiscxer comme l’auteur de la découverte de la présence d’hématies dans les sinus des glandes lymphatiques de fœtus humains. Cette afir- mation de RETTERER et LELIÈVRE est aussi fausse que la première. Dans mon travail, j’ai uniquement traité la question des leucocytes, comme Pindique suffisamment le titre : « Die Leucocyten und verwandie Zell- « formen. » Au passage incriminé par ces deux messieurs (p. 734), je cite textuellement une description simple des glandes lymphatiques de H. FISCHER, sans ajouter, ne serait-ce que d’un simple mot, que FISCHER ait découvert des hématies dans les sinus lympathiques. Dans mon dernier travail, je ne me suis pas occupé de la question de l’origine des globules rouges, pour la raison bien simple que j'avais traité cette question dans une publication précédente : « Die roten Blutkürperchen II. » (Ergebn. der Anat. u. Entwicklungsgesch., t. XIV : 1904). Là sont cités les travaux de RETTERER sur l’origine des hématies (p. 415 et 416), et je crois leur avoir consacré la critique qui leur convenait. Je crois donc avoir prouvé que les deux accusations qu’ont formulées contre moi MM. RETTERER et LELIÈVRE sont absolument fausses _ ét que les observations et les insinuations qu’ils ont cru de bon goût d'ajouter, ne reposent sur aucune base. Je laisse les lecteurs juger pareils procédés. L'opinion que, dans leur publication (p. 212), ces deux messieurs me prêtent sur les leucocytes, paraîtra étrange, même à ceux qui ne connais- sent que superficiellement mes travaux sur la question. Il est tout clair que ces deux messieurs ne m'ont nullement compris. Avouerai-je que je ne chercherai nullement à les persuader de leur erreur? INSTITUT INTERNATIONAL D'EMBRYOLOGIE Compte rendu de la première réunion tenue à Fribourg-i.-B. le mardi 28 mai 1912, à 3t 30 de l’après-midi, à lInstitut d'’Anatomie de l’Université. Sons présents : MM. Assheton, de Cambridge; d’Eternod, de Genève: Grosser, de Prague; Henneguy, de Paris; Hill, de Londres; Hubrecht,. d’Utrecht; Keiïbel, de Fribourg, et Nicolas, de Paris, représentant six - nationalités différentes. Le vice-président, M. le professeur Keibel, ouvre la séance. Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance tenue à Utrecht, le 4 juin 1911, au laboratoire de zoologie de l’Université. A cette date, des représentants de diverses nationalités avaient répondu à la convocation que leur avaient envoyée MM. Bonnet, Keibel et Hubrecht. Outre ces deux derniers assistèrent encore à la réunion MM. Boeke, de Leide; Brachet, de Bruxelles; Grosser, de Prague, Henneguy, de Paris; Hill, de Londres; Nicolas, de Paris; Peter, de Greiïfswald, et van Wijhe, de Groningue. Le directeur du laboratoire d’Utrecht leur ayant sou- haité la bienvenue, mit à l’ordre du jour un projet de fondation d’un Institut international d’Embryologie. La discussion approfondie qui s’ensuivit aboutit à l’élaboration d’un projet de statuts, dont les difié- rents articles furent votés à l’unanimité. Voici le texte de ces statuts : STATUTS SECTION 1 BUT DE L'INSTITUT ART. 4. — L'Institut international d’Embryologie est une association exclusivement scientifique. Il a pour but : 1° De faciliter et de répandre l’étude comparée de l’embryologie des ani- . INSTITUT INTERNATIONAL D'EMBRYOLOGIE . 179 LT Et) maux vertébrés et tout particulièrement des Mammifères, qui sont en danger d'extinction par suite de l'accroissement et de l'immigration des populations; . 20 De créer des relations internationales entre ceux qui s'occupent des études l'embryologie et ceux qui pourraient leur procurer les matériaux nécessaires ces études; - 3° De réunir les fonds, quelquefois considérables, qu’exige la collection méthodique d’une série complète de très jeunes stades du développement de . Mammifères rares, et de ceux que rendent spécialement intéressants leur : isolement et leur caractère primitif. ART. 2. — Pour atteindre ce but, l’Institut : | » 49 S'adressera aux gouvernements, aux corps constitués et aux personna- lités qui, par leur situation et leurs goûts, seraient disposées à coopérer à Ja réalisation du but poursuivi par l’Institut; 29 Encouragera l'établissement de centres, tant de conservation de matériel brut, que de collections de préparations embryologiques en séries complètes, ds destinées à servir de base à la connaissance de l’ontogénie animale; _ 30 Créera dans chacun de ces centres un fond de préparations, mis à la _ disposition des spécialistes qualifiés de toutes les nations; . 40 Tiendra tous les deux ans au moins une session pou- la discussion de différentes questions d'ordre à la fois scientifique et administratif; le pro- gramme scientifique de ces réunions comportera des questions relatives à _ l’ontogénie des animaux vertébrés, avec démonstrations de préparations nouvelles; CY « et universelle pour l’embryologie comparée. SECTION II COMPOSITION DE L'INSTITUT ART. 3. — L'Institut se compose de membres effeetifs, de membres hono- E. raires, de donateurs et de correspondants. 5 É: ART. 4. — Les membres effectifs sont ceux qui ont coopéré à la fondation D de l’Institut, en juin 1911, ainsi que ceux qui ont été désignés dans les premières séances à la majorité d’au moins les deux tiers des membres présents. ‘4 Le nombre des membres effectifs ne peut dépasser quarante, . ART. 5. — Les membres honoraires, dont le nombre est limité à vingt, sont ceux qui ont été élus en cette qualité, soit lors de la fondation de l’Institut, :4 soit dans l’une de ses sessions ordinaires; ils seront choisis parmi les person- ss nalités dont la compétence est reconmue dans les questions d’embryologie des D Vertébrés. E- ART. 6. — Le titre de “re donateur de l’Institut est conféré aux per- …_ sonnes morales et aux particuliers, qui auront fait à l’Institut un don d’au …. moins 6.000 francs. Par Le titre de correspondant pourra être donné à ceux qui, quoique MN ne s’occupant pas d’études spéciales, contribueront pourtant à l'avancement 2 de la science embryologique en collectionnant le matériel nécessaire et souvent e difficile à aient 5° S’occupera de l'établissement d’une = nenclétute e scientifique uniforme ENV \ 176 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ART. 8. — Les membres des deux dernières catégories seront désignés par le bureau. SECTION III TRAVAUX DE L'INSTITUT ART. 9. — L'Institut est représenté par un bureau international, composé d’un président, d’un vice-président et d’un secrétaire général désignés pour la première fois dans la séance où l’Institut fut fondé; ils resteront en fonctions jusqu’à la clôture de la session suivante. Les fonctions des membres du bureau sont purement honorifiques. ‘ ART. 10. — Dans chaque session, les membres effectifs arrêtent le budget, procèdent à l’élection des membres du bureau, qui sont toujours rééligibles, et fixent le lieu et la date de la session suivante. ART. 414. — Dans l'intervalle des sessions, le bureau est chargé de la gestion de l’Institut. C’est à lui qu'incombe le soin de distribuer aux membres les acquisitions faites par les expéditions scientifiques subventionnées par l’Institut et d'examiner les demandes de ceux qui désireront recevoir des subsides pour leurs voyages. - ART. 12. — Le secrétaire général est chargé de la rédaction des procès- verbaux des séances, de la correspondance pour le service ordinaire de l’Institut et de l'exécution de ses décisions. Il remplit aussi les fonctions de trésorier. Le bureau peut, sur la proposition du secrétaire général, nommer un ou plu- sieurs secrétaires chargés d’aider celui-ci dans l'exercice de ses fonctions ou de le remplacer en cas d’empêchement momentané. SECTION IV RESSOURCES DE L'INSTITUT Arr. 13. — Les ressources de l’Institut proviennent : 1° Des contributions annuelles de ses membres effectifs et de ses membres honoraires, fixées à 6 francs (5 mark; 5 shillings) par an (1); 29 Des subventions des gouvernements, des institutions ou des personnes, qui voudront seconder les efforts de l’Institut; 3° Des dons de ses membres donateurs. ART. 44. —_ Un dixième des revenus de chaque année servira à constituer un capital, dont les intérêts seulement pourront être utilisés. SECTION V MESURES D’EXÉCUTION ART. 15. — Un règlement sera PHÉpanÉ par les soins du bureau pour l’exécu- tion des présents statuts. (1) Un paiement de 100 francs libère les membres de toute fun annuelle. 1 INSTITUT INTERNATIONAL D'EMBRYOLOGIE 177 … ART. 16. — Les présents statuts pourront être revisés sur la proposition du bureau ou sur la demande écrite de six membres effectifs. Tout changement, pour être adopté, devra r réunir au moins les deux tiers des voix des membres présents. - Le règlement dressé d’après l’article 15 des statuts a été arrêté comme suit : RÉGLEMENT CHAPITRE I DE LA NOMINATION DES MEMBRES EFFECTIFS ET HONORAIRES ouverture d’une session de l’Institut, le secrétaire fera connaître aux membres effectifs et honoraires le nombre des places vacantes de ces deux catégories de membres. \ ART. 2, — Les présentations des candidatures aux places vacantes devront être envoyées au bureau trois mois au plus tard avant l'ouverture de la session. Elles seront signées par dix membres au moins, s’il s’agit d’un nouveau membre effectif, et par vingt membres au moins, s’il s’agit d’un nouveau mem- bre honoraire. Le bureau donnera connaissance ia présentations faites à tous les membres de l’Institut, et dans le cas où le nombre des présentations serait inférieur à celui des places vacantes, il aura le droit de compléter lui-même la liste des candidats. ART. 3. — Il sera procédé à l’élection des nouveaux membres dans la der- nière séance de la session ordinaire de l’Institut. Le choix se fera sur la liste des candidats dressée en conformité de l’article 2. Tout candidat, pour être élu, devra réunir les deux tiers au moins des voix des membres votants. Les membres absents à la session pourront voter par écrit en envoyant leur bulle- tion de vote au secrétaire par lettre recommandée. Les plis cachetés contenant ces bulletins seront remis au Président qui les ouvrira au moment du vote. ART, 4. — Pour tout ce qui concerne le but poursuivi par l’Institut, les droits et les devoirs des membres effectifs et honoraires sont les mêmes. Ils participeront de même aux élections de membres. Toutefois, le bureau devra être choisi parmi les membres effectifs. ART. 5. — Les membres donateurs et les correspondants pourront prendre part aux travaux de toutes les sessions. Ils ont voix consultative mais ne peu- vent pas prendre part aux votes. CHAPITRE II = ART. 6. — L'Institut reconnaîtra officiellement des « centres » de collections embryologiques. Ces reconnaissances se feront dans les sessions ordinaires de l’Institut, à la simple majorité des voix. 178 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ART. 7. — Pour qu’une collection soit officiellement reconnue par l'Institut, il faut que le particulier, l'institution ou le gouvernement auquel elle appar- tient autorise : a) Qu'un inventaire détaillé en soit dressé. Cet inventaire sera PRE aux frais de l’Institut et distribué à ses membres; b) Que cet inventaire soit complété tous 1 deux ans; c) Que les matériaux qui la constituent puissent être mis à la disposition - de tous les membres de l’Institut; & Ceux-ci pourront les obtenir par l'intermédiaire du bureau, qui se chargera de l’emprunt des préparations DHEROPSObIqUeS, de leur expédition et de leur restitution après usage; d) Aucun membre ne pourra détenir Ces préparations pendant plus de six mois; toutefois, ce délai pourra être renouvelé avec le consentement du pro- priétaire de la collection. Le membre de l’Institut détenteur de préparations empruntées s’engage à payer une prime d’assurance garantissant leur valeur. ART. 8. — Un centre de collections d’embryologie cessera d’être reconnu comme tel, par décision du bureau de l’Institut, quand les engagements pris en vertu de l’article 7 n’auront pas été suffisamment respectés. Les matériaux ressortissant de l’article 10 et qui auraient été déposés dans ce centre devront être restitués au bureau qui décidera de l’usage qui en sera fait. ART. 9. — Les propriétaires ou les directeurs des centres officiels de collection, dans le cas où ils utiliseraient eux-mêmes les préparations dont on leur demande l'emprunt, devront faire connaître la date approximative où EMES seraient disponibles. ART. 10. — Toutes les collections constituées grâce aux fonds ou aux subven- tions de l’Institut seront déposées par les soins du bureau dans l’un des centres reconnus. Chaque fois que cela sera possible, elles resteront la propriété de l’Institut et, dans tous les cas, elles seront à la disposition des membres dans les conditions prévues à l’article 7. L’inventaire en sera fait, et un catalogue en sera dressé. Ce catalogue sera distribué à tous les membres. CHAPITRE III DES SESSIONS ART. 41. — Le secrétaire du bureau prend les mesures matérielles nécessaires pour l’organisation des sessions. Il rappelle aux membres effectifs, honoraires, donateurs et correspondants, deux mois au moins d'avance, le lieu, la date et l’ordre du jour des sessions. Arr. 42. — Les procès-verbaux des séances, rédigés par le secrétaire, sont signés par le président et le secrétaire et distribués aux membres. CHAPITRE IV. DE LA GESTION FINANCIÈRE ART. 13. — Le secrétaire-trésorier procède au recouvrement is fonde ot: solde les dépenses dans les limites du budget arrêté par l’Institut. - : 3 2 à L y INSTITUT INTERNATIONAL D’EMBRYOLOGIE 179 ART. 14. — Il présente à l’ouverture de chaque session ordinaire un rapport financier, ainsi que l’état des comptes; ces derniers sont vérifiés par deux membres désignés par l’Institut. Cette vérification doit être faite et approuvée dans le courant de la session. L’approbation des comptes vaut décharge pour le trésorier. ART. 145. — Les sommes d’argent disponibles en dèhors des crédits prévus par le budget annuel sont converties en titres de premier tie par. les soins du bureau de l’Institut. Juillet 1941. ui . + BonNNeï.- KEIBEL. _ HuBRECuT. Les documents précités donnent un aperçu complet de ce que se propose le nouvel Institut. La réunion de 1911 s’est ensuite occupée du choix des membres effectifs et honoraires de l’Institut. Ont été nommés à une majorité d’au moins deux tiers des votants, comme membres honoraires, MM. : DD VAN DAMBERE . . . . . . . . : Gand. 2 FRORIER. .. . . e : oo. Tubingen. “UD PURBRINGER. . 2, V0 +, Heidelbers. AE CASSER Ua NO er Marburg:* DAC GORErE 0 ni Sfrassburg. GB AESCHRKS NU ee. à . . Wien. 7 8. OO HEREWIG ES 0 à à =. | ! Berlin. DR OLEMANN NS Le 4... 20 -Dasel. DE RAY ANKESTER. . 1. .. . . . … London. DORE SE Ma Sr oi Le. Boston: LR ET AEUSRN ET 04 © SI0CHNOUM RAR OMEPR A Se de ou eue + OLSO BR AS STORR D). es. \Wurchoure DE We SALENSET. à). |. Sauu-Péerstoure. A OA Se de ou cu LAIOBE.* LOVE URNERS eue nu ne JQiN0OQUrS: A NS WALDEYER 6: Berlin LE NN ROUX: SR ER Le ZT Re CRE RO Re Re MADÉE PAIE ER RAR RS SR ER RES » Comme membres effectifs, MM. : FH: ASSHETON : -: , 2. . . ... #,..…. Cambridge. Je DORE ee idee +. Lerden. (1) Décédé depuis la réunion. 480 © © BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 4 Re Bonnet (ln non ben r Done Û AM RAGHETS 00 0 He) NN Areas _. . Bruxelles. ; PAS RAUËER. 50 de NAN IRAN ee “Berlin. | MR BRYCE. She Per A RAS OO Basnronp DEAN. -..... 2... . + New-York. A.-C.-F. D'ÉTERNOD. . . . . . ee Genepes OF GROSSER 0 NET LU cPPrOOUE: JAH; FAMMAR Re … Upsala. RE: HARRISON ON Ne, Newhaven. LFP FENNEGUT ER PS en ee Paris. PEARL: 22 RSR RS en de 0e LONOTES UE F. HOCASTETTER EST AN RE te 2 JVren. A.-A.-W. HUBRECHT.. . . . . . LR RECU IreCHEs J.-GRSHAM ICERR 0 Re ee Gas sue ne FA AREBEL, Re Cr DANS AT ATELOURE LED SENS PP ROPSCH LÉ ENS Re Berlin. Fe MERE D CM A Nr eee Baltimore. Ch: SEDEWICESMINOM TR RS Boston. SE MOELIE D 2 NI EU et SN München. AS CNIGOLAS. AN IQ ME RS RENTE Re Paris. KPDETER ANNUAIRE Greifswald. ASRPRENANT. Ne TNA ST ARR Paris. A ROBINSON NL NN ARE eee ÆEdinbourg. CA RARE (2) St ne eee Leipzig. JPRUCKRERT. UN ee CE - München. FR SEMONSS. AE UN UN AR eee Munchen. Je SOBOMTAS NS STE ME REA tse : Würzburg. EF VON SPERS te UN ES Are te A SEDGWICR EE RUN IS IN London. EP SCHAUENSEANDL 4 ne Re Bremen. OSCHULZE EST UNS RER Würzburg. - ES DRE RG NARNNRe ne SR pe Giessen. O..-VAN DER STRICHT. . . ... RE fi . Gand. Fa FOURNEUX 2 NES Re Toulouse. L'NTALLETON RENE NE Montpellier. . Je: WIFSON EE SR ER Re SUnE TEWSNAN Mines RER Re Groningue. HE ZIÈGLERS 0e PTE" ne ee OU ULLOUTE Sauf une seule exception, tous ces messieurs ont répondu par écrit (1) A démissionné. (2) N’a pas accepté. INSTITUT INTERNATIONAL D'EMBRYOLOGIE 181 qu'ils se faisaient un plaisir d’adhérer à l’Institut et au but qu’il s’est tracé. Passant au n° 3 de l'ordre du jour, le président invite le secré- ie trésorier à présenter son rapport financier pour permettre à la réunion de régler ses comptes. Il résulte du rapport du trésorier que les recettes ont été de 252,04 florins hollandais, et les dépenses de 39,37 florins, de sorte que le surplus, pour l’année prochaine, est de 212,67 florins. Conformément à l’article 14 des statuts, une somme de 25,20 florins a été inscrite sur un livret d'épargne de la Poste néerlandaise, au nom de l’Institut. Selon le n° 4 de l’ordre du jour, on procède ensuite à l'élection des membres du bureau pour la période 1912-1914. En même temps, la .décision est prise de se réunir en Angleterre, en 1914. L'endroit sera fixé par les soins des membres anglais. M. le Professeur Keïbel est choisi comme président par acclamation, et remplacé au bureau par M. R. Assheton. Par un vote unanime, la réunion décide d’essayer de faire revenir M. le professeur Bonnet sur son intention, révélée par lettre au secrétaire, de quitter l’Institut. Passant au n° 5 de l’ordre du jour, relatif aux décisions à prendre concernant la reconnaissance de centres de collections embryologiques, le secrétaire donne lecture d’une lettre de M. le professeur Reinhard Dohrn, directeur de la Stazione Zoologica de Naples, par laquelle celui-ci met à la libre disposition de l’Institut la fameuse collection de séries de coupes d’embryons de Sélaciens de feu son père. Cette lettre contient, entre autres, les phrases suivantes : « Die grosse Sammlung von embryologischen Präparaten meines «Vaters steht seit seinem Tode unbenutzt da. Ich selbst komme zu «selten mit den embryologischen Kreisen in Berührung als dass ich «hoffen kônnte, durch meine persônliche Beziehungen seinen Wunsch «erfüllt zu sehen, dass die Sammlung meines Vaters auch über sein «Grab hinaus die Wissenschaft diene. « Sie kônnen daher ermessen, wie willkommen es mir war, durch Sie «von der Gründung der Centren für Präparatensammlungen durch das « Internationale embryologische Institut zu erfahren. Diese Interna- «tionale organisatorische Gründung liegt den Zielen meines Vaters so «nahe dass ich überzeugt bin, dass sie von ihm jede môgliche Forder- «ung erfahren hätte. Seinen Absichten sowohl wie Ihren Zwecken «glaube ich daher nicht besser dienen zu kônnen, als indem ich die «Sammlung meines Vaters dem Internationalen embryologischen Ins- «titut zur Benützung überlasse. » La réunion, applaudissant aux intentions exprimées dans cette lettre, 189 ,< BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE décide ds répondre en remerciant bien chaleureusement M: R. Dohrn pour cette adhésion au but que l’Institut s’est prescrit. - : * Après discussion, il est en outre décidé de reconnaître comme sante de collections : au laboratoire de Freiburg-1.-B., la collection privée du. professeur Keïbel; un autre à Paris, dans le laboratoire du professeur Nicolas (collection privée); un à Cambridge, chez le professeur Asshe- ton; un à Utrecht, au laboratoire du professeur Hubrecht. Parmi les membres présents, plusieurs décident de faire inscrire leurs eollee- tions de préparations, souvent moins importantes, sur les inventaires de l’un ou l’autre des centres susnommés, afin de les rendre, elles aussi, accessibles aux travailleurs. ER On s’ occupera dans le plus bref délai de l'inventaire de ces collections, lequel sera imprimé et distribué aux membres. Le programme scientifique de la session, qui succéda à la nn admi- nistrative, fut abordé. Une discussion s’engage à propos de divers malen- tendus qui se sont fait jour, au cours de la dernière réunion de l’ « Anato- mische Gesellschaft », tenue à Münich, à laquelle plusieurs des membres de l’Institut ont assisté. Il est décidé d’ajouter à la communication, transmise à divers pério- diques anatomiques (biologiques) et relative à cette première Session de l’Institut, une espèce de déclaration qui sera de nature à préciser défini- tivement ce fait que la fondation de l’Institut d’Embryologie n’est nulle- ment une source de concurrence ou d’émulation, Il n’y aura pas, à l’Institut, un programme de ina spécialisées et nn on y présentera, au contraire, des dé- monstrations de modèles et de séries de coupes ayant trait à des discussions générales sur des points en litige, fixés et proposés à une séance antérieure. Pour ces discussions, JrnRnete auront été nom= més d'avance. La question de la nomenclature embryologique, qui a été mise à l’ordre du jour (sur la proposition du professeur Sedgwick Minot) du Congrès Jédératif international d’Anatomie, à‘ Bruxelles, en 1910, n’occupera guère l'attention de l’Institut avant que le premier rapport de la com- mission ad hoc n’ait vu la lumière. Et quant au danger que les séances annuelles ne nuisent à date, parce qu’elles se feraient soit à la même époque, soit à des époques trop distantes ou à des endroits trop éloignés, ce danger là n’est En à redouter, maintenant qu'il est décidé que la prochaine session n’aura lieu qu’en 1914 et qu’elle se fera à Cambridge, deux ans plus tard peut- être en France ou en Belgique, et ainsi de suite. Passant maintenant à la partie scientifique de la session, M. d’ Étorod démontre un modèle en cire d’une tête d’embryon de chèvre, compre- INSTITUT INTERNATIONAL D’EMBRYOLOGIE 183 nant surtout les cavités nasales et les organes de Jacobson, dont il fait _ voir certaines particularités. Le professeur Grosser, de Prague, démontre un modèle en cire d’un blastocyste humain de { millimètre et, par projection, un certain nombre _de diapositifs de coupes de cet embryon, en expliquant les détails qu’ils _ montrent. Une discussion s'ensuit sur le rôle du magma remplissant la - cavité et sur ses relations avec le cœlome dont la présence est si évidente - dans le blastocyste humain de Peters. A son tour, mettant à profit l’appareil à projection, M. Assheton montra à Ja réunion de tout jeunes stades de segmentation de l’œuf de la brebis, destinés à NE ses idées sur l’origine endodermique du trophoblaste. Le professeur Hill démontre enfin, aussi par des projections, des pré- parations de placentation omphaloïde de Dasyurus, où les épithéliums maternels et trophoblastiques restent clairement distincts l’un et l’autre. “Le professeur Keïbel, observant qu’il y a eu un malentendu à propos de son intention de vouloir faire une communication quelconque à cette: séance de l’Institut, introduit une discussion, qui peut-être pourra être continuée à une réunion ultérieure, sur l’origine primaire du système _ vasculaire et du sang. Cette discussion s’approfondit dans diverses direc- tions, divers membres y prennent part et elle démontre que, sans aucun doute, même la question apparemment si simple de l’origine des globules rouges du sang des Mammifères donne encore lieu à des appréciations qui paraissent s’exclure et est, en tout cas, encore loin d’être résolue à l'unanimité. L’avant-dernier numéro de l’ordre du jour, concernant la due ion des . enveloppes fœætales des Vertébrés supérieurs est remis (à cause de l’heure 4 avancée et des projets de départ de plusieurs membres dont les vacances É de Pentecôte vont prendre fin) à la prochaine réunion, tandis que le F dernier numéro assigne, pour cette même réunion, à M. Assheton, un 4 rapport sur la croissance en longueur des aires embryonnaires de Mam- mifères, ainsi qu'à M. Hubrecht, une statistique sur les préparations qui montreront l’origine des érythrocytes non nuclées dans l’aire vasculaire des Mammifères. Cette dernière sera faite sur un nombre d’espèces aussi grand que possible (jusqu'ici le Tupaja ayant seul fourni du matériel démonstratif) et le professeur Hubrecht cherchera un histologiste qui voudra bien se charger de cette besogne, La session est close le mercredi 29 mai, à 6 heures après-midi. KEIBEL. ASSHETON. HuBRECHT. NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES R. KRAUSE. — Cours d'Histologie normale. — Adaptatioh française, par R. Cou, 1 vol. in-8, 468 p. avec 98 pl. (208 fig.) 1912, Paris, Gittler. Notre collègue Coin vient de publier une édition française du Cours d’histologie normale de R. KRAUSE, paru, l’an dernier, à Berlin. Ce livre n’a rien de commun avec les Précis de technique ou les Traités didactiques d’histologie; ce n’est pas un compendium de sèches formules où l’étudiant puise au petit bonheur et qu’il abandonne, rebuté, après une série d'essais malheureux; l’auteur a eu la sagesse de se borner; il a choisi les techniques dont une longue expérience lui a appris la valeur; ce sont celles-là seules qu’il préconise; elles sont simples, pour la plupart, et chacune d’elles fournit une série d’utiles renseignements. Il ne faut pas compter non plus trouver dans le cours de KRAUSE un ouvrage didactique, avec des références, des discussions, des exposés de théories. L'auteur se contente de décrire la structure de la cellule, des tissus et des organes, tels que les montrent des préparations faites sur un sujet minutieusement choisi, avec la méthode que KrAUSE indique avec détail. Les descriptions de l’auteur, toutes brèves qu’elles soient, sont claires et largement faites. Elles n’ont qu’un but: fixer dans l’œil de létudiant une série d'images indispensables à connaître. Et cette première éducation achevée, le lecteur sera en état, s’il le veut, d’aborder la recherche originale, d’affronter la lecture des mémoires, d'acquérir des idées et de devenir un histologiste. Quand j'aurai dit que le livre de KRAUSE est luxueusement édité, lumineusement écrit, richement illustré, quand j'aurai ajouté que la traduction de CoLLiN à scrupuleusement conservé à ce livre ses qua- lités originelles, il me suffira de souhaiter à cet ouvrage le succès qu'il a sans doute dans les Universités d’outre-Rhin. A. BRANCA. L'hba % VPN RETRO CET ETC ; NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 185 À. SOULIÉ. — Précis ra a 730 p., avec 246 fig. — Paris, Baillière, 1911. Rendre compte, en quelques lignes, d’un ouvrage de plus de 700 pages, n’est pas aisé. Nous n’essaierons pas de le faire et nous nous bornerons à dire dans quel esprit est comprise l'anatomie topographique du profes- seur SOULIÉ. Reprenant la vieille tradition . trop délaissée de nos jours, Pauteur fait précéder la description de toutes ces régions d’un aperçu des formes extérieures. Ces régions, illes comprend, à la façon de VELPEAU. Ce sont des territoires organiques qu'individualisent leur constitution morphologique, leurs fonctions et leurs maladiés. Mais l’auteur donne tout son soin à la description anatomique ; la physiologie ou la pathologie n’interviennent que pour marquer l'importance d’une constatation mor- phologique; elles relèvent l'intérêt du sujet sans accaparer la place que doit occuper l'anatomie dans un livre d’anatomie topographique. Pré- ciser les rapports d’un organe et les voies qu’on doit suivre pour l’aborder ne doit pas entr ainer à l'exposé des doctrines pathogéniques ou dégénérer en discussions sur l'opportunité ou le résultat de telle ou telle intervention. : . N’en déplaise à certains, l'anatomie topographique, ainsi comprise, n’est ni médicale, ni chirurgicale. Elle est l’une et l’autre à la fois, parce qu’elle fournit au praticien les données indispensables à sa pratique jour- nalière; parce qu'elle a souci de l’évolution de la médecine. Aujourd’hui, plus que jamais, la pathologie des médecins et celle des chirurgiens se pénètrent de plus en plus; elles ne sont des compartiments étanches que dans nos livres et nos enseignements dogmatiques. Telle est la façon dont l’auteur a conçu son pr écis, etil a exécuté son plan d’une facon qui mér ite d’être indiquée. M. SouLré s’est montré très sobre de bibliographie et de historiques, mais sous ce livre qu’il a voulu élémentaire, on sent à chaque page une documentation aussi abondante qu'impartiale. Ses descriptions ont toutes ce cachet de clarté et de précision sans lequel il n’est pas de bonne anatomie. Elles ne s’attardent pas aux discus- sions oiseuses, ou aux « chinoïiseries anatomiques », que l’auteur relève d’une pointe d'humour des plus discrètes. Elles sont faites largement. Elles vont droit au but. Dédaigneux des nouveautés faciles qui consistent à décrire des régions nouvelles, ou à qualifier d’un nom nouveau des détails connus depuis quelque cent ans, l’auteur n’a eu qu’une ambition : être utile. Voilà pourquoi il a fait un livre d’une illustration particulièrement heureuse, 186 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE un livre d’une originalité très réelle, un livre qui « n’est le reflet ou la copie » d'aucun autre. À G 4 È F À. BRANCA. Ivar BRoMAN. — Normale und abnorme Entwicklung des Menschen, 1 vol. in-8, 808 p., avec 642 fig. 1911. Wiesbaden, F. Bergmann. D En écrivant ce livre, I. Broman s’est proposé avant tout, déclare: t-il lui-même, d’être utile aux médecins praticiens qui, aujourd’hui, ne sau- raient plus se passer de connaissances précises sur le développement normal et sur les malformations de l'organisme humain. Nul n'était mieux préparé que lui, par de nombreuses et originales recherches, à l’entreprise d’une pareille tâche et Pon peut affirmer qu’il a pleinement réalisée. Cé qui distingue cet ouvrage et le recommande spécialement, c’est la netteté méthodique du classement des matières, le souci avec lequel sont indiquées les choses essentielles, sans sécheresse cependant, et avec tous les détails indispensables ; € est, en un mot, la clarté, et c’est aussi la qualité de l'illustration. Les figures, excéptionnellement ‘abon- dantes, et, pour la plupart, originales, sont d’une exécution irrépro- chable. Le livre de BromAN, s'adressant surtout à des médecins, il était naturel que l’ontogénie humaine soit seule envisagée. Chaque chapitre consacré aux processus normaux est suivi de l’exposé des anomalies et malformations correspondantes. Tous ces chapitres de tératologie sont : particulièrement instructifs et donnent bien à l’ouvrage le caractère pratique que l’auteur a cherché. En somme, E BROMAN a produit une œuvre excellente dont lui sauront gré tous ceux qui s "intéressent aux progrès de l’enseignement de la science embryologique. : SAS NE À. Cross- section Anatomy, by Albert C. EYCLESHYMER and | Daniel M. ScHozMAKER. — 1 vol, in-folio, 373 p., 114 fig. New-York and Lon- don, Appleton a. C9, _. Cet ouvrage est avant tout un atlas, dans lequel se trouvent repro- duites des coupes transversales du tronc, de la tête et des membres, pra- tiquées sur des sujets durcis par injection de formol. Chaque planche est accompagnée d’une légende détaillée et d’un court texte explicatif. Y th dE dé 4 Ni Et al éd dre e- | 4 É Be. % F: L NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 187 De plus, un certain nombre de figures (12) représentent des vues d’ensem- ble, composées par reconstruction géométrique au moyen des sections transversales. Ges figures renseignent sur la position des coupes hori- zontales qu’on trouve à la suite et constituent une synthèse graphique . très instructive de la topographie des organes. A la fin de l’ouvrage on trouve enfin üun exposé particulièrement intéressant, illustré par une belle planche, dû aux observations du Dr Peter Potter. C’est l'indication de la topographie des organes thoraciques et abdominaux, par rapport à la colonne vertébrale, déterminée par reconstruction d’après l’étude de onze cadavres (nègres). Un index bibliographique et une ble analytique, avec renvois aux : planches, complètent ce volume. L'Atlas d'anatomie topographique de E. et S. est bien certainement l’un des meilleurs et des plus précis que nous possédions actuellement. Les planches sont d’une exécution Sue et ne laissent rien à désirer, tant au point-de vue anatomique qu’au point de vue esthétique. Nous souhaitons que les auteurs, encouragés par le succès que ne peut man- quer d” obtenir leur ouvrage, lui donnent une suite sous la forme d’un atlas de coupes sagittales et frontales. AN. STERZI (G.), — 1 ne nervoso céntrale det Vertebrati. — Volume se- condo. Pescr. Libro 1 : « Selaci »; parte IT : « Hinue ». 378 p. con 159 ie sien 1912, Padova, A. Draghi. Poursuivant avec une louable activité la grosse rire qu'il inau- gurait, ilyacinq ans, par la publication d’un volume sur le système ner- veux central des Cyclostomes, et après avoir consacré, en 1909, un second volume à l’anatomie de ces mêmes organes chez les Sélaciens, G. STERZI nous donne aujourd’hui un troisième volume réservé en entier à l’ étude du développement du cerveau et de la moelle dans ce groupe. Le type choisi, pour servir de base à la description, est Acanthias oul-. gartis, mais plusieurs autres espèces sont aussi étudiées (Scyllium canicula, Mustelus laevis, Raja clavata, ete…). L'ouvrage est divisé en dix chapitres qui envisagent le développement : de la moelle, de l’encéphale en général, du myélencéphale, du métencéphale, du mésencéphale, du diencéphale, du. télencéphale, des méninges, des vaisseaux sanguins, des vaisseaux ct des espaces lymphatiques. Une bibliographie très détaillée et un index alphabétique des matières terminent le volume. 188 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE . Comme dans les volumes précédents les figures, presque toutes origi- EI -sont nombreuses, claires et démonstratives. G. STERZI rend an grand service aux anatomistes en publiant ces monographies si riches en détails et en aperçus nouveaux. Il faut l'en féliciter et souhaiter que les particuliers ou les laboratoires, en les acquérant, lui donnent les moyens matériels d’en poursuivre la publication, AN. EpinGer (L.). — Vorlesungen über den Bau der nervôsen Zentralorgane des Menschen und der Tiere. — Band I : Das Zentralnervensystem des Menschen und der Säugetiere. 8 Auflage, 530 S. mit 398 FRÈRES und = Tafeln. 1911, Leipzig, Vogel. = Le succès du livre bien connu d'EbiNGEr continue à s’affirmer, grâce au soin que l’auteur prend, à chaque nouvelle édition, de le mettre au courant des nouvelles acquisitions de la science et d’en élargir le cadre. La première édition date déjà de plus de vingt-cinq ans et pour la sep- tième, EDINGER avait reconnu la nécessité de publier deux volumes, l’un consatré aux Centres nerveux de l’ Homme et des Mammifères; le second réservé aux Centres nerveux des Vertébrés inférieurs. L’innova- tion était heureuse et a été particulièrement goûtée. La 8 édition, celle que nous présentons aujourd’hui, ne comprend que le premier volume. Tout en conservant le caractère pratique qu’il a toujours eu, puisqu'il s’adresse essentiellement à des médecins, et ainsi doit surtout envisager l'Homme, ce volume est tout à fait au courant des nouvelles recherches qui ont eu pour objet les Mammifères. La plupart des chapitres ont été remaniés et enrichis, notamment ceux qui concernent la moelle et le bulbe; d’autres sont nouveaux, ou à peu près: sur le système nerveux on le cervelet et l’écorce cérébrale. Le nombre des figures est égale- ment notablement augmenté. Bref, louvrage d'Epincer demeure l’un des meilleurs et des plus instructifs, des plus originaux aussi, parmi ceux dont on doit recommander la lecture à ceux, médecins et anatomistes, qui tiennent à connaître l Anatomie des Centres nerveux. LAN Le Directeur-Gérant. D' A. NicoLas. NANCY, IMPRIMERIC BERGÉR-LEYRAULT IÉIBRAIRIE BERGER-LEVMRAULT PARIS, 5-7, RUE Des Beaux-Arts — AUE DES GLAcis, 18, NANCY Vient de paraître COMPTES RENDUS L ASSOCIATION DES ANATOMISTES PUBLIÉS Par le Professeur A. NICOLAS SECRÉTAIRE PERPÉlUEL DE L'ASSOOIATION et le Professeur LAGUESSE SECRÉTAIRE ADJOINT QUATORZIÈME RÉUNION — RENNES 1912 Un volume grand än-8 de XXX-214 pages, avec 84 figures. . . . . . . A46fr. I. Première session. Paris, 4899. — Un volume grand ïin-8 de xx- 154 pages, avec 48 figures et 1 planche. . . . . PES EE EC 7 II. Troisième session. Lyon, 4904. — Un oliée grand in-8 de xxvin-263 pages, avec 68 figures et 1 planche . .. . . es ne EE. III. Quatrième session. Montpellier, 4902. — Un te grand in-8 de xxx11-281 pages, avec 107 figures . . . DAFT RE Ve Ne IV. Cinquième session. Liége, 1903. — Un Sotinie grand in-8 de xxxr1- 232 pages, avec 46 figures et 3 planches. , . . FRANS ES ile _V. Sixième session. Toulouse, 1904. Ua volune grand in-8 de xxx1v- 207 pages, avec 39 figures et 4 planches hors texte . . . . . . . .. 42fr. VI. Septième session. Genève, 1905. — [Un volume grand in-8 de xz-215 pages, avec 88 figures et 1 planche hrs texte Ai PU NN Sfr VII. Huitième session. Bordeaux, 4906. —— Un volume grand in-8 de xxxi11-15() pages, avec 45 figures. . . . : Ne Po ON Æ D ft VIII. Neuvième réunion. Lille, 1907. — Un Au grand in-8 de xx1v- 184 pages, avee 43 figures et Î planche. . . . . NRA TEE UT. IX. Dixième réunion. Marseille, 4908. — Ua as grand in-8 de xxxiv-207 pages, avec 60 figures. . . . ESA MO Te LE ST X. Onzième réunion. Nancy, 14909. — a dbltme Lind in-8 de xxxiv-302 pages, avec 110 figures . .:.. |. ARE CUT RUE LEA XI. Douzième réunion. Bruxelles, 1910. — Un sos grand in-8 de xxxiv-139 pages, avec 41 figures et 3 planches . . D LAN NAS QUE Pa XII. Treizième réunion. Paris, 1911. — Un volume grand in-8 de NIL-008 PASS, LAVÉC BO2 CUTES 2 AUS CNE an PSN DO Y fr: Plusieurs années étant sur le point d'être épuisées, il n'est plus consenti de prix de faveur pour l'achat de la collection complète des comptes rendus. N. B. — La deuxième session de l'Association ayant été fusionnée avec celle du Congrès international de médecine (Paris. 1900), n'a pas fait l’objet d'une publication spéciale. Les travaux de la deuxième session sont compris dans l'un des volumes des Conptes rendus du Congrès, 1900. Paris, Masson et Cie. LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT PARIS, 5—7, RUE DES BEAUx-ArTS — RUE DES GLACIS, 18, NANCY ARDOUIN-DUMAZET En 60 volumes VOYAGE EN FRANCE sera ri an QuvrAcE COURONNÉ PAR : L'Académie française, .La Société des Gens de lettres, La Société de géographie de Paris, La Société de géographie commerciale, Le Touring-Club de France, La Société nationale d'Agri- culture de France. ©S'Ouenrnt( MELEres ie (e L2 SEINE ANFe Dm Nm MIS NE uno (Ir | À Hey MES Laon 'RouenO D'Ecoyvars cp No oise PIN À ue 7 20" at Treo 42 à 27 MARNE c 58ct suivants"
DE D EURE «rLOIR c/-Dbas) AUBE Epinal ce ; è VOSGES F3 rer a LOIRE : Ÿ à ST “Cars Ÿ YONNE 2 Don % ÉT\.- Ga 2 14 À ns côTe Dong “7 _ LG “7 Q Besançon DOUBS NIÈVRE jen oferers \ £ 25 Ty 2e etO 2% Li Ge | SAONE ar LOIRE OAngers. Ç o Blois) : N | CHER AIRE er LOIRE 0 DRE à. & SE Mautirs © $7 ALLIER o/! Montidçon VOLUMES PARUS 1: Morvan, Val de loire cn Sologns. 21Heauce, Perche el Min & Bretiigne :1: Les Iles de Atlantiques , fi à \ 4 \ ï =1T. De la Loire à Belle-Isle. o Périque À CORRÈZE 4 Bretagne: !HesIles del Atlantique: ! \ pe (°) Te DU IoediclalOuessant: : Ts OOON 5. Bretagne = Hiutc-Bretagne Anté À! Podauo 2 DORCOGNE À Fr ricure: 7 6. Normandie : 1. Cotentin, Basie-Normandie, ! JPECIRONDE 92 ART PoysA'Auye ID®-Norniaridie, Paysde Caur. à, + ë L:Région lvonnuise: Le OT ET Lor a 8. Itégion du iaulithône: Le Rhône, du \ ts LOT E \, olan ; Léman à la mer: / SARONNE SA - 9. Däuphiné. Graiivardanet Oisanr. 30 x de A5 7 L— 10. Les Alpes, duBéman A1) Durance. \ Pie GE MAN er BASSES ALPES 11. Forez, Vivarais, Tricastin, Comtut- LANDES } T1 € éRone / ss" = ie ER Want RUES ss 2 27 ae lProyence et Alpes- Det Ù itinres. + ERS s Guns CA ARS 13. Provence maritime : I, Région > LE AUD VAR marseillaise. si HAUTE FONTER 14. Lan Corse. 15. Les Charentes et la Plaine Poltevine, 16-De Vendéc'en Butuce: 17. Liltoral au pass de Caux,/Vexin, Basse-Plcirdies 18. Nord: f, Ftahdre et Littoral du Nora: Lt Nord 21l. Artois, Cambhrénis ét Haïnaut: 20. Haute-Picardie, Chimpagne rémoise RÉGION PARISIENNE: nes. NES PAL mphgne, issé-Lorraine. | Fe NES OVER Fe Ê È int n cos 43 — TI. Sud :GâAtinais français et Haute-Ncauco. nine Comtoisetet Jura. Y 45. — 1V. Sud-Ouest : Versailles et le Hurcpoix: UC RÉEL ONT TES 46. — V. Nord-Ouest: En Selne de Paris la mer. AONNTRIDECUIS EN ONE, Parisis et Vexin frñnçais: ty et Potfousoriental. L'Yve urbonnals et Haute-Murche: 47: — V1. Ouest: L'Yveline et leMantols. imousin, LES PROVINGES FERDUES ; “is etérigord: 48. — Ilhulc-Als:ice. S 49. — L:issu-Alsace LAgenals omagne.et Bas-Querty. 50. — Lorraine. E l'Hhute-Auvergne. ENT 4 = usscAUverg st. Bretigne: IV: Litioral breton de l'Atlantique, ; Vivarals méridional, Gévau- DD Ve lien ef littoral de la hanche. PA 53, — VI. Rasse-Bretagne intérieure. 85. Roucrque et Albigeois. 55. Provenve maritime : 11. La Côte d'Asur. Awennes méridionales. 56. Tourainetcet Anjouü(les chateaux dela Loire), ‘fe du Lion. à 51. Bas-Daupliiné, Comtat-Vénafssin. Haut-Lnguedoc. >xrénéeslorient:ler Volumes\en.préparation: rénées centrales. 54. Normandie : 11, Normandie centrale. 41: PYrénées occidentales. #8/et suivants: Poris et Liañlieue de Paris. Chaque volume in-42, d'environ 400 pages, avec cartes, broché ... . 3 fr. 50 — Élégamment cartonné en toile souple, tête rouge . . .... Æfr. En vente à la Librairie Berger-Levrault, 5-7, rue des Araus Are, à Paris (6°) , et chez les principaux libraires Envoi gratuit sur demande du Cataiogue détaillé des volumes parus de la collection Brochure in-12 dé 24 pages, avee cartes d'ensemble NANCY, IMPRIMERIE /BERGER-LEVRAULT + 1e a iC ; A ASE RL A ; # x TAN , SRE NT à > #, sf x : LA 2 TA AE RE FPE ce » : hs QE LEA Mn 0 | un Tome XXII 4° fascicule 1912 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE —— Publié sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR _A LA: FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS 4 fascicule (pages 189 à 263), — Prix : 8 fr, 70 CRC D LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT PARIS (6°) NANCY RUE DES BEAUX-ARTS, 5-7 RUE DES GLACIS; 18 Prix d'abonnement par volume: FRANCE ET ÉTRANGER: 142 FR. Paru le 16 octobre 1912 Font ce qui concerne la Rédaction doit être adressé à M. le Duétons A. NICOLAS, 7, rue Pierre-Nicole prolongée, PARIS (V°) SOMMAIRE DU 4° FASCICULE / TRAVAUX ORIGINAUX ; É Pages - DEBEYRE (A.) — Circulation porte du lobule hépatique « : . 80 _— POLICARD (M.-A.) — Sur le rôle du Chondriome dans la formation des cristaux intraprotoplasmique d’hémoglobirme dans la cellule hépatique . LS 226 BONNET (P.). — Recherches sur les connexions de la scissure calcarine chez Je Sinne Lee DÉS Nortel de AE ET ee al LEGENDRE (R.). — Bâtonnets intranucléaires des cellules nerveuses. Ver 234 DEBEYRE (A.) — Sur la diversité de forme des chondriosomes dans les glandes SAIVAILES Are, OR UP ER A RER RD 2 D UNE ie ee 0) SCLAVOUNOS (G.). Du Muscle Présternal DRE AR te DOS NEO à RECOMMANDATIONS A MM. LES AUTEURS sur le mode d'exécution des dessins MM. les Auteurs voudront bien livrer au net les figures accompagnant les travaux originaux, de manière qu’elles puissent être reproduites directement, sans autre intermédiaire, par la photogravure. Elles pourront être exécutées soit, ‘et de préfé- rence, au trait, c'est-à-dire à la plume, soit au crayon noir, soit en-teinte plate (lavis). Éviter absolument l'emploi de la mine de plomb, ou crayon ordinaire. Pour les dessins à la plume, n’employer qu’une seule encre, aussi noire que pos- sible. Pour les dessins au lavis, avoir soin également d'employer une couleur unique (tout Sépia, ou tout encre de Chine). Ne donner sur le dessin absolument que ce qui doit être Fe. Si les chiffres ou lettres de renvoi ne peuvent être calligraphiés, ïl vaut mieux les indiquer, ainsi que les traits de renvoi, séparément sur un calque. Comme papier, le bristol-blanc lisse est préférable au papier rugueux. TIRAGES À PART À Quarante exemplaires des travaux insérés seront fournis gratuitement aux auteurs. Les quantités d'exemplaires au delà de ce nombre sont facturées conformément au tarif suivant : NOMBRE D’EXIGMPLAIRES ce NOMBRE DE PAGES > A *25 50 75 100 ES 200 2 pages ou feuillet simple. . . : .. 4 . 2 2.45: (2.65 2.85 3 » 3.38 -3.65 4 pages ou quart de feuille-. ... . . . . 3.25 -5.50 9,49 4 » 4.45 : 4,85 S pages on demi-feuille. . : : . + .’. . 4.90 5.25 5.65 6 » 6.65 1.25 . 12 pages Ou trois quarts de feuille . . 8.15 8.79 9.40. 10 » 11.10 12.10 16 pages ou une fouille, .-. : : . . . .. 9.75 10.50 11.25 12, » 13.25 14.50 Avec couverture passe-partout, en plus. 0.90 1,95 2.65 3:50 5.25 Ts Titre et couverture imprimée, ex plus . + 8.69 9.25 9.85 10.50 11.75 13 » Chaque tome de la Bibliographie anatomique comprend vingt feuilles, paraissant en un certain nombre de fascicules dans le délai maxi- mum d'une année et sans périodicité régulière: Les tomes I et II (1893 et 1894) sont en vente au prix de 7 fr. 50 chacun; — les tomes III à V (1895 à 1897), à 40 fr. ; — les tomes VI à XXI (1898 à 1911), à 42 fr. — Les abonnés nouveaux peuvent acquérir à moitié prix la série des vingt et un tomes parus. LE AA: $ 22 Ÿ SEAPIEX BA LR 5 Home XXII dhipiséio te 1912 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX CIRCULATION PORTE DU LOBULE HÉPATIQUE Par A. DEBEYRE CHAPITRE I INTRODUCTION Depuis quelques années déjà, on s’est ingénié à remanier l’anatomie du foie : on s’est attaqué d’abord à la théorie classique, vieille de trois_ siècles, respectée jusqu’alors par tous les anatomistes, du foie composé de lobules. Sous le prétexte que la conception lobulaire, chez l'Homme, doit nécessairement recourir à une délimitation artificielle, deux auteurs modernes, BAUER, GÉRAUDEL, n’admettent plus la lobulation du foie de l'Homme : le lobule hépatique tel que nous le connaissons n’existe plus et « la vérité ancienne ne peut plus subir victorieusement le con- trôle des méthodes modernes ». En conséquence, l'irrigation vasculaire du lobule s’est transformée pour eux et elle est devenue toute diffé- rente de celle que nous connaïssions jusqu'alors. Le foie devient ainsi un amas de cellules glandulaires que parcourent deux arbres vasculaires : l’un sus-hépatique, l’autre porte; toute lobu- lation est artificielle et impossible; pour GÉRAUDEL, en particulier, le foie est un lobule géant, déprimé à sa périphérie par des invaginations n BIBLIOGR. ANAT., Te XXII 12 490 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE glissonniennes qui servent de tutrices aux vaisseaux portes ramifiés : de ces branches de la veine porte s’échappe un riche réseau capillaire que drainent les sinus veineux sus-hépatiques. Avec BAUER, on devrait considérer le foie du Porc comme un foie anatomiquement atypique qui se rapproche des foies cirrhotiques de l'Homme et qui ne peut, à aucun titre, être envisagé comme le type du foie normal des Mammi- fères. Pour ces auteurs, le foie normal c’est le foie alobulé : le foie lobulé, comme celui du Porc, ne résulte que de la disposition un peu particu- lière du système porte contenu dans une gaine Conjonctive qui réunit entre elles, comme par une membrane, toutes les terminaisons et anas- tomoses portes. Si nous rappelons qu’un pas de plus fut fait dans cette voie des méta- morphoses, quand GÉRAUDEI. mit en doute la filiation exacte de l’organe hépatique, et, au lieu de l’origine unique endodermique que chacun, sur la foi de nombreuses observations, se plaisait à lui reconnaître, lui attribua une origine double endo-mésodermique, on comprendra que cette série d'innovations ne laissa pas que de surprendre les anato- mistes. Si toutes les hypothèses sont intéressantes à connaître, il ne faut pas toutefois s’empresser de les adopter les yeux fermés. Pour notre part, nous nous sommes mis à l'observation et nous avons essayé de contrôler ce qu'il y avait de fondé dans ces théories nouvelles. Dans des publi- cations récentes, nous avons fait remarquer qu'il fallait conserver l’expression de lobule chez l'Homme, tout en observant que, même chez le Porc, la plupart de ces lobules restent cohérents entre eux à leur base et sont plutôt des lobulins. Si certaines lésions accentuent la limi- tation du lobule sanguin et si le lobule se retrouve à l’état normal chez le Porc, ces raisons n’ont encore qu’une valeur relative pour accréditer l’idée de l'existence réelle du lobule sanguin. C’est surtout la disposition convergente des capillaires vers le centre et l’ordonnance des cloisons vasculaires à claire-voie (veinules et capillaires) à sa périphérie qui nous permettent d'affirmer que le groupement lobulaire est une unité réelle. Il ne devient pas hypothétique, comme le pensent certains observateurs, quand sa périphérie apparaît indistincte, en certains endroits, sur les coupes, ou quand les cloisons conjonctives font défaut. Il faut toujours se rappeler, comme nous allons le montrer en détail dans ce travail, que les cloisons conjonctives ne sont pas seules à individualiser les lobules : le degré d’individualisation des lobules sanguins dépend de l'extension des cloisons conjonctives portales et des cloisons vasculaires qui les continuent ou les remplacent. Sur un foie non injecté de Lapin ou d’Homme, c’est seulement en reliant par une ligne fictive les trois ou quatre espaces portes du pourtour d’un lobule qu’on peut artificiel- ! | 4 ; 4 1 tt sd + ni DSTI 2 02 AE 5 à F TRAVAUX ORIGINAUX 191 lement délimiter le lobule que n’entoure pas complètement la capsule de Glisson. Partant de ce fait, on ne saurait conclure que la lobulation du foie n’est pas nette chez ces Mammifères; puisqu'il s’agit de territoire vasculaire distinct, il ne faut considérer, à notre avis, que le foie injecté et quand ces conditions spéciales sont remplies, la limite des lobules apparaîtra tracée par la disposition caractéristique des capillaires qui forment, comme nous le verrons, des mailles allongées entre les deux espaces portes et se disposent perpendiculaires à la direction générale des capillaires irradiés autour de la veine sus-hépatique ou centrale du lobule. Nous allons montrer d’abord ce qu’il faut penser des modifications apportées aux relations vasculaires du parenchyme du foie. Après avoir rappelé les opinions de quelques classiques, nous étudierons : 19 Le parcours des dernières ramifications portes; 20 Leur mode de division; 39 Leur mode de terminaison; 49 Les relations qu’elles affectent entre elles. Nous étudierons successivement plusieurs lobules injectés du foie du Porc et nous suivrons les ramifications des veines portes au pourtour de ces lobules; dans une seconde partie, nous nous intéresserons surtout à la distribution des capillaires que nous avons observée chez le Porc, chez le Lapin et chez l'Homme. CHAPITRE IT HISTORIQUE Si l'anatomie des vaisseaux de calibre du foie paraît établie d’une ma- nière définitive, il n’en est pas de même des veines plus grêles, de celles qui avoisinent le lobule ou des bouquets de capillaires qui y pénètrent. Pour les classiques, les divisions de la veine porte dans la substance hépatique ont une direction générale transversale. Au niveau du sillon transverse de la face inférieure du foie, la veine porte qui amène à cet organe le sang recueilli dans le pancréas, dans la rate et en particulier dans tout l’intestin, se bifurque en deux branches : l’une, la droite, relativement volumineuse et courte, pénètre dans le parenchyme et dirige ses troncs de subdivision vers la face supérieure, convexe et lisse de l'organe; l’autre, la gauche, reste plus rapprochée de la face inférieure et court suivant un plan parallèle à cette face, tout en émettant par sa partie convexe un grand nombre de collatérales qui s’irradient vers la face antéro-supérieure. 192 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Qu'il s’agisse du foie de l'Homme, du foie du Pore ou du foie du Lapin, les branches de la veine porte se ramifient comme le feraient des vais- seaux artériels. Les anciens anatomistes assimilaient d’ailleurs la veine porte à une artère, d’où le nom de portion artérieuse de ils donnaient à la veine porte hépatique. Pour BicxaT, la portion hépatique de la veine porte manque d’anas- - tomoses : toutes les branches, rameaux et ramuscules marchent isolé- ment. KiERNAN, Contrairement à l'opinion de Brcxar et à celle de MaPPes, pensait déjà que les plus larges anastomoses existent entre toutes les branches de la veine LOUE par lintermédiaire des rameaux imterlobu- laires. Le mode de ramification type de la veine porte apparaît monopodique pour les uns, il est dichotomique pour les autres. Dans une figure de Rex qui représente, d’après une corrosion, la disposition des branches de la veine porte dans le foie de l'Homme, on peut déjà se rendre compte que le type dichotomique n’est pas toujours très net. On a dit aussi que le type monopodique existait surtout pour les vaisseaux de calibre et le type dichotomique pour les petits vaisseaux. Quoi qu’il en soit, il est certain que ni l’un ni l’autre type n’est constant et, ce qui vient encore compliquer le mode de distribution, c’est la naissance sur les gros vais- seaux de veines d’un calibre moyen et de toutes petites veinules. Dans le travail original de KIERNAN, nous trouvons une figure qui nous montre des veines importantes dont la paroi est criblée de petits orifices. Qu’elles soient nironedinns ou dichotomiques, les ramifications portes ont une tendance bien accusée à conserver toujours leur indivi- dualité propre, comme l’a observé Roux, et cela jusqu’à leur territoire de distribution. < Les divisions de la veine porte cheminent dans les gaines conjonctives que leur fournit la capsule de Glisson, en compagnie d’un rameau de lPartère hépatique et d’un conduit biliaire, comme nous le montre d’une façon très manifeste la figure classique de BourGEery (1). Ces branches veineuses atteignent ensuite les espaces interlobulaires de KIERNAN ou espaces portes, porto-biliaires de CHARCOT, points de convergence des bandelettes conjonctives de KIERNAN, qui limitent plusieurs lobules ou occupent les intervalles de séparation des lchules désignés sous le nom de fissures 1nterlobularres. D’après FRE y, les branches terminales de la veine e porte, qui mesurent en moyenne de Omm (338 à Omm (0451 de diamètre, sont tantôt courtes (1) La coupe de ces grosses branches représente déjà des espaces portes. NE PR PL PE TE DROUS DEN Te OT CPR ST sort SLA . À 3 | L E b ; 4 RE TRAVAUX ORIGINAUX 193 comme chez l'Homme, tantôt allongées comme chez le Lapin, tantôt recourbées en forme d’anses : chez le Porc, ces petits troncs veineux se présentent sous l'aspect d’anneaux complets qui entourent les lobules et se décomposent aussitôt en minces ramuscules qui partent dans toutes les directions ou bien se résolvent immédiatement en capillaires. Pour les anatomistes actuels, les dernières ramifications de la veine porte, dites veines interlobulaires, viennent se placer dans les espaces de Kiernan. Pour M. Tesrur, le type dichotomique existe, mais il est _relativement rare et l’on peut se rendre compte de la disposition générale des rameaux, en pratiquant, dit-il, dans le foie des injections par corro- sion ou, plus simplement, en ouvrant longitudinalement, à l’aide de ciseaux, l’une des branches principales de la veine porte. Au cours de leur trajet, les veines s'engagent dans les fissures de KIERNAN et s’y anastomosent avec celles venues des veines interlobu- laires voisines, de façon à former tout autour de chaque lobule un réseau plus ou moins serré, le réseau périlobulaire. Du réseau périlobulaire partent des rameaux extrêmement courts qui pénètrent dans le lobule et s’y résolvent presque immédiatement en de nombreux capillaires. _ Pour M. Destierre, les divisions de la veine porte arrivées dans les espaces interlobulaires, veines interlobulaires de KIERNAN, circonecri- vent le lobule sous le nom de veines périlobulaires et se distribuent aux lobules de telle facon qu’un lobule reçoit des branches de plusieurs veines interlobulaires et que les rameaux terminaux fournissent à plu- sieurs lobules. Les veines périlobulaires donnent des rameaux qui s’enfoncent dans les lobules les plus voisins, de telle manière que chaque lobule possède à sa périphérie dix à quinze ramuscules (rameaux ter- minaux de la veine porte). Dans son schème du lobule du foie, on aper- çoit une veine périlobulaire englobant ls lobule et des rameaux en partent qui vont constituer le réseau des capillaires sanguins intralobulaires. M. SouLté, in « Anatomie » de Porrrer et CHarpy, fournit une descrip- tion détaillée de la circulation porte, aussi éloignée que possible du schéma et remarquable d’exactitude. 11 adopte délibérément une ter- minologie analogue à celle employée pour les conduits biliaires et désigne sous le nom de veines interlobulaires les vaisseaux veineux appelés par quelques auteurs veines suslobulaires et qui cheminent dans l’espace porte; 1l réserve le nom de veines périlobulaires aux rameaux issus des veines interlobulaires et qui cheminent dans les fissures de KIERNAN où elles sont en continuité avec les petites veinules dites lobulaires. En général, chaque lobule reçoit des branches veineuses de quatre ou cinq vaisseaux interlobulaires et chaque veine interlobulaire se distribue à trois ou quatre lobules distincts. Chaque veine interlobulaire donnerait douze à quinze branches périlobulaires et les veinules périlobulaires qui 1494 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE en naissent de distance en distance dans les fissures de KiERNAN, se détachent à angle droit de leur tronc d’origine. La plupart de ces veinules lobulaires se rendent à un lobule déterminé et affectent par rapport à la veine périlobulaire une disposition pectinée (M. RewaurT), tandis que les autres, irrégulières et peu nombreuses, se perdent dans les lobules voisins. M. SouLté ajoute que les anastomoses sont rares entre les différents rameaux de la veine porte, si toutefois elles existent. Il y aurait donc lieu, pour lui, de considérer comme terminales les branches de ce vais- seau. Toutefois, cette terminalité serait limitée et compensée en quelque sorte par les multiples anostomoses qui se font entre les capillaires, à la périphérie des lobules. D'autre part, MM. SouLté et J. Tourneux (13) ont montré que les grosses ramifications du système porte se font surtout suivant le mode dichotomique : les irrégularités que l’on observe dans cette dichotomie paraissent en relation avec le nombre et l’inégal développement des lobes du foie. Quant aux vaisseaux dont le calibre est compris entre 1 . et 3 millimètres, ils se divisent ou se groupent tous suivant un type dichotomique irrégulier. Les rameaux de distribution interlobulaires du système porte se séparent à angle aigu de leurs troncs originels, tandis que les veines intralobulaires s’abouchent à angle droit dans leurs troncs collecteurs. | Pour M. Tourneux, les ramifications de la veine porte bifurquée dans le sillon transverse, s’enfoncent dans la substance du foie et se divisent dans les prolongements de la capsule de Glisson en rameaux de plus en plus réduits. Les veines interlobulaires qui font suite aux ra- meaux contenus dans les espaces de KIERNAN émettent à angle droit de courtes veinules lobulaires de 15 à 20 » qui se distribuent aux lo- bules voisins : le réseau capillaire des lobules hépatiques est essentiel- lement constitué par les ramifications de la veine porte. M. PRENANT signale qu’autour du lobule se disposent les «branches terminales de la veine porte ». Il n’emploie pas d’autre dénomination et, plus loin, sans prendre parti, il expose la description de GÉRAUDEL. Dans BRANGA, nous lisons que la veine porte, revêtue de la capsule de Glisson qui suivra fidèlement son mode de ramescence, pénètre dans la glande et se divise d’abord suivant le type monopodique, puis ensuite par dichotomie. Arrivée à l’espace porte, la veine, qui mesure 250 & (veine interlobulaire), émet une série (douze à quinze) de rameaux qui peuvent s’anastomoser. Ces rameaux, de 30 à 40 , portent le nom de veines périlobulaires. Les quatre ou cinq veines portes périlobulaires pénètrent dans le lobule en se capillarisant. Ces capillaires veineux (système porte), larges de 15 à 20 y, se disposent en un réseau dont les TRAVAUX ORIGINAUX 195 mailles mesurent 25 à 40 u et dont les travées radiaires sont unies en réseau par des branches perpendiculaires au grand axe de ces travées. Dans le livre d'anatomie, récemment paru, de GÉRARD, nous trou- vons que dans les espaces portes « des veines extra ou périlobulaires » s’anastomosent autour du lobule en un cercle veineux complet qui fournit des « capillaires veineux » pénétrants à tous les lobules contigus. Voilà, résumée, l’opinion des classiques sur le mode de distribution et sur les anastomoses des veines qui avoisinent le lobule. Reste le problème de l’origine des vaisseaux capillaires hépatiques. Deux opinions sont en présence : celle des classiques, avec J. Muirer (1843), KôzziKER (1854), Hérinc (1871), Heipennain (1880), RaTrone et Moprino (1889), admet que la veine porte et l’artère hépatique participent à la fois à la vascularisation du lobule; l’autre compte aussi ses partisans : parmi les plus récents, BAUER (1906) et GérAuDEL (1909) pensent que la veine porte fournit seule les capillaires du lobule, l'artère hépatique se bor- nerait à l’irrigation des espaces portes et de l’arbre biliaire. Les re- cherches les plus minutieuses sont rapportées dans le travail de MM. Gi£- BERT et VILLARET (1909) et basées sur des injections où l’on peut distinguer les capillaires lobulaires d’origine veineuse et ceux d’origine artérielle. Nous ne saurions rappeler toutes les phases de cette discussion qui n’entre pas d’ailleurs dans le caäre de notre sujet. N. FrESSINGER, dans sa remarquable étude sur la cellule hépatique (1911), a cité les travaux nombreux parus sur ce sujet et il a montré les difficultés qu’il y a à préciser dans quel rapport ou dans quelles proportions relatives la veine porte et l'artère hépatique participent à la vascularisation du lobule. Nous nous contenterons de conclure, avec MM. GILBERT et VizLARET, que si la participation de l’artère hépatique dans l'irrigation du lobule est indéniable, on doit ajouter aussitôt qu'il s’agit d’une part minime si on la compare à celle du système veineux porte. Il est inté- _ ressant de rappeler que chez le Crénilabre, comme l’a bien décrit M. Lacuesse (1895), les branches de la veine porte se revêtent, même dans le foie, d’une gaine complète, continue et assez épaisse de tissu pancréatique qu’elles entraînent avec elles dans l’épaisseur du foie. Elles labandonnent seulement au point où elles vont se capillariser pour entrer dans le lobule. Si l’on compare le foie du Crénilabre au foie des Vertébrés supérieurs, on y retrouve un élément de plus dans l’espace porte, c’est le pancréas, réparti autour de la veine. En outre, et c’est là un point important à signaler, l’artère hépatique reste ici un vais- seau nourricier des canaux (biliaires et sanguins) et du pancréas : il ne pénètre dans le lobule que des quantités nulles ou tout à fait insi- gnifiantes de sang artériel. Dans la conception de MM. GILBERT et VizLAReT, les capillaires 196 BIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE naissent à deux niveaux : dans l’espace porte et le long des fissures portes. Au niveau des espaces portes, ils quittent les veines pour tra- verser par de multiples pertuis le tissu fibreux portal. Le long des fissures, ils naissent des [veinules périlobulaires à la façon des barbes d’une plume, pour devenir des capillaires radiés. Cette conception n’est pas celle de GÉRAUDEL (1909). Il faut rappeler encore que pour MM. GILBERT et ViLLARET, les grosses peines prélobulaires se continuent par des branches interlobulaires qui se divisent en plusieurs rameaux périlobu- laires qui s’insinuent dans les fissures portes entre divers lobules con- tigus. Des veinules périlobulaires de gros troncs se détachent par endroits et des rameaux de plus en plus divisés en naissent, tordus comme les bras d’un chêne. Tantôt un vaisseau s’en détache qui s’effile à mesure, se fragmente et se termine par un bouquet de capillaires. En outre, les branches veineuses qui entourent les lobules hépatiques sont toujours réunies entre elles par un riche réseau capillaire : « Il en résulte que de nombreux rameaux nu le lobule comme Je filet entoure la poire du thermocautère. » - Pour es es veines portes des espaces ne donnons jamais . directement naissance à des capillaires. Ce sont, suivant l'expression de l’auteur, des veines en ce sens stériles. De celles-ci partent des veinules fertiles d’où naissent presque aussitôt des bouquets de capillaires qui ont un trajet sinueux. « Contrairement aux schémas ordinaires, dit GÉRAUDEL, il ne faut plus se figurer la circulation hépatique comme constituée par des anneaux veineux créés par l’anastomose des branches portes, anneaux qui, par leur périphérie, donneraient naissance à des capillaires gagnant radiairement le centre des cercles limités par ces anneaux ou des sphères idéales dont ces cercles seraient la section. Les branches qui naissent de la veine porte se partagent en deux catégories, les unes fertiles, les autres stériles. » Ces vues nouvelles et originales se montrent en opposition systéma- tique avec celles que nous avions pris l’habitude de posséder. Le schéma de la circulation porte du lobule tel que le propose cet auteur ne repose plus sur les connaissances anciennes : en ce sens, il est plein de hardiesse et révolutionnaire. Pour M. GÉRAUDEL, les branches veineuses qui résultent des divisions successives de la veine porte se rangent en deux séries; la première se compose de veines issues de divisions successives de la veine porte en rameaux de calibre de plus en plus petit, mais qui toutes ne donnent naissance qu’à d’autres veines, c’est la série des veines préveineuses, comme il les appelle. Aux plus petites des veines de cette première série font suite les veines précapillaires, dont l’ensemble cons- titue la deuxième série des veines. En suivant ce que deviennent sur des coupes sériées les veines de calibre, l’auteur constate qu’elles ne , TRAVAUX ORIGINAUX 197 donnent pas naissance à des capillaires; latéralement et terminalement elles fournissent des veines plus délicates, à peine plus larges que les capillaires hépatiques, et ce sont ces veinules qui se résolvent seules en capillaires. Les premières, déjà appelées préveineuses, sont encore con- sidérées comme des veines stériles, par suite de l’absence des capillaires : les secondes, précapillatres, s'appellent encore veines fertiles parce qu’elles forment seules les capillaires. Ces veines fertiles ou précapillaires sont, par conséquent, terminales au sens de Connneim. « Les capillaires du foie sont assez faciles à suivre et assez larges pour que nous ayons pu constater et pour que l’on puisse après nous vérifier ce fait », ajoute M. GÉRAUDEL. Au point de vue microscopique, comme au point de vue macrosco- pique, la veine porte, pour BAUER, se divise tantôt suivant le mode io- nopodique, tantôt suivant le mode dichotomique, en somme d’une façon assez irrégulière; toutefois, à sa terminaison, elle se partage sou- vent en deux ou trois branches terminales sensiblement égales. Les rameaux de calibre moyen donnent sur tout leur trajet de nom- breux petits ramuscules qui se détachent à angle droit et se résolvent en capillaires. Les rameaux de petit calibre naissent inopinément des gros troncs ou des rameaux moyens par divisions successives; après avoir émis quelques branches collatérales, la plupart très grêles, ils se réduisent peu à peu par divisions successives en veinules. Jamais BAUER n’a observé de vaisseau constitué unissant deux rami- fications portes. Ce que l’on a pris parfois pour des anastomoses inter- portales représente sans doute, dit-il, des branches de bifurcation d'apparence trompeuse qui n’ont pas été suivies sur des coupes sériées. Tout démontre par contre qu’il existe, entre les terminaisons des veines portes, des anastomoses capillaires: Deux rameaux portes d’origine différente et qui vont à la rencontre l’un de l’autre sont presque toujours unis par leurs capillaires terminaux; de même, pour lui, deux rameaux portes voisins et sensiblement parallèles sont presque toujours, à un moment donné, unis par leurs capillaires collatéraux ou terminaux. Au point de contact de deux lobules, les capillaires de cette région se disposent sur deux plans croisés à angle droit; dans un des plans, les mailles sont allongées entre les deux espaces portes, dans l’autre elles sont allongées dans le sens des deux veines sushépatiques. Pour GÉRAUDEL, les capillaires de cette zone qui se trouvent plus ou moins à égale distance des deux veines sushépatiques et des deux espaces portes, forment un réseau dont les mailles se disposent à la façon « des lignes de force d’un champ magnétique dont les deux veines sus- hépatiques formeraient les pôles ». : F. MArr appelle ces zones intermédiaires « nodal points »; les branches 198 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE portes et les sushépatiques tendent à s’accroître en ces régions et à découper les points nodaux que la multiplication des cellules ne tarde pas à transformer en nouveaux lobules. On sait d’ailleurs, d’après les recherches de Mazr, de CARNOT, de N. FrEssiNGEr et de GÉRAUDEL, que c’est en ces points, à la périphérie des lobules, que se manifestent aussi les poussées hyperplasiques et karyokinétiques du parenchyme hépatique. Nous avons signalé déjà le mode de division des dernières ramifica- tions portes, d’après GÉRAUDEL. Si nous rapprochons, d’autre part, la disposition du réseau capillaire de celle signalée par BAUER, nous voyons que pour GÉRAUDEL les terminaisons du système porte présentent une disposition très remarquable d’où découlent diverses conséquences importantes. La veine précapillaire marche directement à la rencontre d’une autre veine collatérale née dans le voisinage : les deux collatérales ainsi dirigées l’une vers l’autre approchent très près l’une de l’autre, mais restent toujours séparées par une zone neutre formée par l’affron- tement des capillaires nés de part et d'autre des deux veines consi- dérées. - « On comprend, dit l’auteur, comment on a pu croire à une anastomose directe des branches portes les unes avec les autres et à l'existence de réseaux veineux entourant des parties réservées de parenchyme, les réseaux périlobulaires de KIERNAN, quoique, à vrai dire, on imagine avec peine ces anneaux vasculaires où viennent se heurter ainsi des courants sanguins de sens contraire. » Cette disposition si spéciale des veines collatérales a encore une autre conséquence, le système veineux porte, par suite de l’affrontement des veines collatérales, est comme fermé sur lui-même; l’ensemble de ses branches et rameaux constitue en réalité comme une sorte d’éponge dont les travées seraient de deux sortes : « Les unes, plus grosses, formées par les branches préveineuses stériles, isolées dans les gaines de Glisson ; les autres, plus petites, formées par les branches précapillaires fertiles, opposées bout à bout et en con- tact plus intime avec le parenchyme. » Il en résulte des faces stériles, c’est-à-dire des faces qui ne portent pas de capillaires nés directement des veines qui passent le long de ces faces. En présence d’opinions si diverses dont quelques-unes même sont absolument contradictoires, il nous a paru intéressant de pousser de nouveau une injection par la veine porte et d'étudier pour notre compte la circulation fonctionnelle de organe. Si tant d'opinions opposées ont pu naître, l'interprétation seule des coupes sériées ou non a dû différer. Il ne suffit pas toujours, en effet, de faire des coupes en série pour être à l’abri des erreurs d'interprétation ou des mécomptes dont le plus sérieux, pour l’auteur, est de voir la théorie nouvelle à peine édifiée, ruinée au ; TER 37 0e TRAVAUX ORIGINAUX 199 premier contrôle par les reconstructions graphiques ou les modèles en cire. Nous nous sommes dit que si nous pouvions suivre sur les diverses parois des lobules les parcours des vaisseaux et de leurs rameaux colla- téraux ou terminaux, le problème de la circulation porte serait facile- ment résolu. Nous indiquerons, dans le chapitre suivant, le procédé auquel nous avons eu recours et nous dirons comment nous avons pu suivre dans tous leurs détails la disposition et les rapports réciproques des vaisseaux dans le parenchyme hépatique. Nous avons pu constater, une fois de plus, qu’il faut se méfier beaucoup des reconstructions par la pensée et nous dirons à l’avance que nos observations ne sont pas venues corroborer celles de GÉRAUDEL : aux conclusions qu’il a formu- lées, comme à celles de BAUER, nous pouvons opposer les résultats de nos observations. Mais avant d’exposer nos recherches personnelles et pour montrer que le foie du Porc peut servir de type pour l’étude de la circulation du lobule, nous avons estimé qu’il pouvait être utile de rechércher les arguments embryologiques qui militaient en faveur de l’assimilation complète du foie du Porc à celui des autres Mammifères. Si, chez l’adulte, le tissu hépatique se distribue sous forme de gaines continues autour des vaisseaux sushépatiques, émissaires de la secrétion interne, le foie se développe chez l'embryon à la manière d’une glande ordinaire. Tant chez les Vertébrés inférieurs que chez les Vertébrés supérieurs, la glande hépatique tout entière naît de l’endoderme. Les travaux si importants et si démonstratifs de SWAEN, de BRACHET, de BROUHA, pour ne citer que ceux-là, ont été admis sans conteste par tous les embryolo- gistes de carrière. Tous les anatomistes semblent d'accord sur ce point et BALFOUR, GŒTTE, TOLDT, ZUCKERKANDL ont trouvé, chez de jeunes embryons humains, le foie constitué essentiellement par des cordons cellulaires endodermiques. Au premier stade de son développement, la glande hépatique se compose de cordons épithéliaux pleins. ToznT et ZucKERKANDL, déjà en 1875, avaient étudié les variations de forme et de texture du foie de l'Homme, pendant l’histogénèse; ils avaient fait remarquer que chez l’embryon humain de quatre semaines, « le foie non seulement ne pré- sentait pas encore de division en lobules (ce qui aurait été surprenant !), mais qu’il ressemblait à s’y méprendre à l’organe des Vertébrés infé- rieurs, caractérisé par sa disposition tubuleuse. Nous avons trouvé sur un embryon humain de 45 des cordons hépatiques pleins. Vox KosTaneckt, d’autre part, a signalé sur le foie d’embryons de Lapin de 8 à 9 millimètres une disposition homologue et Braus, dans ses recherches d’histologie comparée sur le foie des Ver- tébrés, arrive aux mêmes conclusions. Chez les Vertébrés inférieurs, le 200 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE caractère de glande tubulée reste manifeste; chez les de supé- rieurs et, en particulier, chez les Mammifères, il n’en est plus tout à fait de même, Les cordons hépatiques pleins ou cylindres primitifs de REMAK qui caractérisent le premier stade s’anastomosent bientôt entre eux et contribuent à former un réseau continu, constituant la glande tubuleuse anastomosée ou réticulée. C’est à ce stade secondaire que, pour notre part, nous avons trouvé, chez l’embryon humain de 4mm5, les conte de REMAK. Pleins (en apparence, au moins), étroits, très anastomosés entre eux, les bourgeons secondaires hépatiques plongeaient au milieu d’une masse vasculo-cellulaire, mais en demeuraient nettement limités. Si le foie réti- culaire reste, à ce stade, chez quelques Vertébrés, 1l est remanié de fond en comble chez d’autres : chez les Mammifères et chez l'Homme, ces cordons s’entrelacent avec les vaisseaux sanguins, se disposent bientôt radiairement et le territoire de distribution des veines portes devient de plus en plus distinct, pendant la vie fœtale. Des lobules s’ébauchent qui résultent de dispositions nouvelles et réciproques des branches de la veine porte et de rameaux sushépatiques. Enfin, la masse hépatique primitivement tubuleuse, puis réticulée, se trouve fragmentée en territoires distincts. Chez l'Homme, les lobules communiquent lar- gement entre eux par des ponts de parenchyme, plus ou moins inter- rompus par des cloisons vasculaires. Chez le Porc, les lobules s’indivi- dualisent au plus haut point; les travées conjonctives amenées de la capsule de Valeus ou de Glisson pénètrent de plus en plus profondément à l’intérieur de la substance hépatique et la décomposent en territoires distincts, mais il y a, comme le montre FRANKLIN P. MaLz, toutes les gradations entre le petit lobule classique, isolable, indépendant et les énormes lobules, complexes, découpés, composés parfois de vingt à vingt-cinq lobulins cohérents entre eux ou soudés à leur base. Pour MALL qui a étudié avec soin le foie du Chien, le développement montre que le tissu hépatique se dispose d’abord concentriquement à une série de vaisseaux sushépatiques. Une branche vient-elle à naître de cette veine entourée de parenchyme, le tissu semble refoulé, il se déploie autour du rameau nouveau-né et le coiffe; au fur et à mesure que d’autres branches apparaissent, le tissu prolifère autour d’elles et chaque fois le parenchyme les entoure aussitôt et également. La surface se gaufre irrégulièrement et aux points mêmes où le parenchyme semble se soulever, dès la naissance d’un rameau hépatique, pour le coiffer, apparaissent des branches collatérales de la veine porte, de telle sorte que le tissu hépatique primitif se trouve complètement remanié et subit deux influences simultanées : l’une due à la prolifération des veines portes, l’autre à l'apparition de rameaux sushépatiques néoformés. TEE PES NT PT OPUS ST Re NT) CERPUTE, PT EN EN DS TRAVAUX ORIGINAUX HN AD D’après Tozpr et ZUCKERKANDL on peut déjà, vers la dixième semaine de la grossesse, différencier, chez l Homme, les veines portes des veines sushépatiques, mais c’est surtout vers les troisième et quatrième mois que ces veines offrent une disposition alternante qui devient plus évi- dente encore au cinquième et au sixième mois. On peut même dire qu’il existe, à ce moment, de véritables îlots hépatiques, mais ils n’ont rien de comparable à ceux de l’adulte; en aucune région, on ne constate encore la présence de territoires vasculaires bien délimités qui possèdent une veine centrale entourée de branches portes. Ce n’est que vers l’âge de deux ans que la lobulation prend chez l’enfant toute son importance. Il était du plus grand intérêt de pouvoir suivre la distribution des vaisseaux portes autour du lobule chez le Porc. Depuis quelques mois déjà nous possédions le titre d’une thèse de médecine vétérinaire qui nous annonçait des recherches sur le développement des lobules hépatiques du Pore et l’on comprendra combien nous étions impatient de connaître le mode de formation des lobules, l’apparition des arbres vasculaires porte et sushépatique, ainsi que leurs dispositions successives et leurs rapports réciproques. C’est grâce à la grande obligeance de M. le professeur STRAS- SER, de Berne, que nous avons pu nous procurer la thèse de JoANNES THÉoPoL» et nous remercions tout particulièrement ce maître de la peine qu’il a bien voulu prendre pour nous être agréable. Les recherches sur la structure et le développement du foie ne man- quent pas, mais peu d’observateurs se sont occupés du développement des lobules qui caractérisent l’organe des Mammifères adultes et la plupart se contentent d'avancer que les lobules ne se différencient qu'après la naissance. Nous avons fait quelques observations de contrôle sur des fœtus de Porc de 9 centimètres, 10 centimètres, 12 centimètres, 160m5, 15 cen- timètres et 18 centimètres, et nos recherches confirment en tous points celles de Joannes THéoporp. Le foie fœtal du Porc offre une architec- ture très irrégulière et deux zones hépatiques données, même très voi- sines, diffèrent essentiellement l’une de l’autre. De lobule bien limité par d’épaisses cloisons conjonctives et renfermant une veine centrale d’où s’irradient des travées cellulaires, il n’y a point trace encore chez le fœtus. Suivant la région examinée, le nombre des vaisseaux varie beaucoup. Avec un grossissement, G — 93, JoaAnnes THÉOPOLD aperçoit à peine cinq ou six veines, en certains endroits, tandis que l’on peut en compter jusqu’à dix-sept, en d’autres. Si le nombre des vaisseaux varie d’une manière considérable, leur calibre offre aussi de grands changements : de 40 à 60 y, il peut passer à 100 et 225 y. Chez les fœtus examinés, on reconnaît déjà, dans le foie, les veines portes à leur enveloppe conjonctive, 202 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE aux branches artérielles et aux conduits biliaires qui les aécompagnent mais entre deux branches portales voisines, on trouve encore toujours plusieurs rameaux sushépatiques. Aussi les recherches sur le fœtus ne peuvent rien nous apprendre sur le lobule lui-même, mais les observa- tions pratiquées sur le foie de Porcs nouveau-nés ou Gorets, dans les semaines qui suivent la naissance, ont été fructueuses et nous allons les rappeler d’une manière succincte : elles nous intéressent à plus d’un titre et la thèse de Joanxes Ta£oporn, qui ne compte que trente-deux pages, renferme des observations très précises. Les lobules hépatiques définitifs du Porc se développent seulement après la naissance. Au début de‘la première semaine, les modifications de structure du parenchyme ne sont pas considérables et le foie d’un nouveau-né ne se différencie guère de celui d’un fœtus considéré buis jours avant le terme de la grossesse. Dans la seconde moitié de la première semaine, de notables transfor- mations se produisent; l’arrangement régulier des capillaires et des cellules hépatiques fait son apparition. Les branches portes se ramifient de plus en plus entre les groupes de veines qu’elles enserrent et dont le nombre commence à diminuer. On compte dans un champ de huit à seize veines, et leur lumière, qui était de 25 à 80 y, à quatre jours et demi, _oscille, au septième jour, entre 40 et 120 %. Le processus de lobulation apparaît, en général, dans les parties les plus profondes et gagne peu à peu les portions superficielles. A l’âge de huit jours, chez un Goret, on rencontre des lobules isolés qu’une mince cloison limite déjà. Les distances qui séparent les unes : des autres les veines sushépatiques deviennent sensiblement égales; leur nombre oscille entre 3 et 9, il est en moyenne de 4 à 5 par champ; les branches de la veine porte sont en nombre à peu près égal, celui-ci atteint 4 à 6, en moyenne. On observe presque partout d’élégantes ramifications veineuses dont le nombre devient tellement considérable qu'on ne trouve plus bientôt entre elles qu’une seule veine sushépatique dont le territoire s’entoure dé tissu conjonctif plus épais aux angles. mais discontinu encore au niveau des faces. Dans les parties profondes, quelques lobules s’individualisent déjà complètement : toutefois, leur nombre reste encore insignifiant; en coupe transversale, ils mesurent de 416 à 646 y. = Au cours de la deuxième semaine, le nombre des veines demeure à peu près stationnaire dans chaque champ observé, mais celui des lobules s’accroit d’une manière assez considérable et on remarque beaucoup plus de régions où l’on ne trouve plus qu’une seule veine SÉNRE AU entre plusieurs veines portes. «18 PEPERTES Ne " "+ PAT DOC ; she, | cn “al de dt hé dl dec nf baise M be og “1 TRAVAUX ORIGINAUX 203 A partir de la troisième semaine, les lobules deviennent encore plus nombreux; au fur et à mesure que les coupes examinées s’éloignent de la surface, le nombre des lobules s’élève de plus en plus. De même, leurs dimensions, qui oscillent entre 320 et 550 & atteignent 1.440 », au centre de l'organe. Quant au tissu conjonctif qui commence à encapsuler les lobules, s’il apparaît déjà plus épais aux angles, il reste encore bien mince sur les faces. Vers la quatrième semaine, le tissu conjonctif prend un développement plus uniforme; au niveau des faces, il atteint parfois 12 u; toutefois, dans les régions voisines de la surface du foie, le nombre des lobules est encore moins élevé que dans la profondeur; en outre, les cloisons con- jonctives disposées autour des lobules superficiels, resteront minces et délicates pendant quelque temps encore. Vers le centre du foie, on ne trouve plus beaucoup de régions où il persiste plus d’une veine sushépa- tique entre plusieurs veines portes. Au second mois après la naissance, arrangement radiaire des travées cellulaires n’est pas encore définitif, mais l'épaisseur des cloisons inter- lobulaires s'accroît peu à peu, bientôt elle atteindra 18 y environ, vers la sixième semaine. À cette époque, les lobules ressemblent tout à fait à ceux de l’adulte, au point de vue de leur configuration générale. Plus tard, le développement de l’organe ne s'accompagne plus d’un accroissement du nombre des lobules, mais seulement d’une augmenta- tion de leur volume. De 1.020 y environ, les dimensions passent à 1.500 et pourront atteindre 2.000 & parfois. Le nombre des capillaires s’élève, leur parcours devient plus régulier, les travées s’ordonnent en rayons mieux disposés et le tissu conjonctif s’épaissit davantage à la limite des lobules. Ainsi, nous voyons que la disposition en lobules est secondaire et non primitive; ce Sont les vaisseaux portes qui remanient totalement le parenchyme hépatique; la pénétration des cloisons conjonctives n’appa-. _raît que comme un processus de second ordre et ces recherches sur le développement du lobule viennent corroborer les observations que nous avions faites dans nos recherches sur la morphologie du lobule hépatique (Bibl. Anat., fase. 5, t. XIX). « Si les cloisons conjonctives délimitent les lobules, disions-nous, elles ne sont pas seules à les délimiter, même chez le Porc : on aperçoit sou- vent, les continuant, des espaces clairs, des fissures qui logent simple- ment des veinules ou des capillaires. » Le processus de lobulation, qui apparaît dès l’âge de huit jours, dans les observations de Joannes THÉoPoLD rappelle ce que l’on trouve chez l'Homme adulte. Le territoire d’une veine sus-hépatique s’entoure de tissu conjonctif plus marqué aux angles, mais interrompu encore 204 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE au niveau des faces. C’est bien ce que l’on trouve chez l'Homme et chez la plupart des Mammifères adultes; à l’état normal, les cloisons fibreuses n'existent pas, les vaisseaux tiennent lieu de cloisons à claire-voie et limitent parfois aussi nettement les lobules. ‘Nous regrettons que l’auteur n’ait pas signalé d’une façon spéciale la disposition des capillaires à la périphérie du lobule. Comme chez l'Homme adulte, de larges ponts de parenchyme font communiquer les lobules entre eux chez le Goret de huit jours, et les vaisseaux portes seuls les limitent partiellement; il est probable que les capillaires de la périphérie prennent de bonne heure une orientation définitive, si nous interprétons ainsi ce membre de phrase : Leber eines acht Tage alten Ferkels. — Hier ist schon ein geringer Fortschritt in der radiären Anord- nung zu erkennen. 74 À d CHAPITRE III RECHERCHES PERSONNELLES Pour étudier avec fruit la circulation porte du lobule hépatique il nous a paru indispensable d’observer avec méthode sur des coupes en série le mode de division terminale des vaisseaux; mais pour suivre les vais- seaux de calibre restreint, il est nécessaire d'examiner des foies injectés. Si, à la rigueur, comme nous avons essayé de le faire, on peut suivre sur des foies bien colorés artificiellement les vaisseaux de volume rela- tivement considérable, il devient vite impossible d’observer sur un grand nombre de coupes microscopiques sériées les terminaisons des ramifications portes. Le procédé des injections devient vite le seul susceptible de donner les meilleurs renseignements. ft Nos premières observations ont porté sur le foie du Porc : l’injection d’unè masse à la gélatine tenant en suspension du noir léger nous a donné de bons résultats. La masse doit avoir une consistance spéciale, ni trop liquide, ni trop épaisse, pour pénétrer facilement dans le paren- chyme; elle doit, en outre, être He dans le foie fi Porc fraiche- ment tué. Le foie frais que nous examinerons dans ce cas a été recueilli à l’abat- toir, aussitôt après la mort de l'animal et injecté six heures après; dans ces conditions particulières, l'injection se fait mieux, car il s’agit d’un animal tué par saignée et les qualités requises pour la bonne répartition de l'injection seraient obtenues de cette façon. Pour MM. GILBERT et VILLARET, ces conditions ont une grande influence sur la bonne répar- tition de la masse dans le territoire porte, c’est-à-dire à la périphérie du lobule. Dans d’autres circonstances, comme ces auteurs l’ont bien ; je EPP EM ETS TOS ON PUR SET RER TT nee NT PA CR TRAVAUX ORIGINAUX 205 démontré, le territoire porte pourrait d’abord se remplir, puis se vider ensuite dans le territoire sus-hépatique qui s’injecte ainsi secondairement. En prenant les mêmes précautions, nous sommes arrivé aux mêmes résultats que MM. GILBERT et VILLARET dans leurs injections de foie du Chien. Certains résultats fournis par l’injection méritent de nous arrêter un instant, car ils ont été l’objet de discussions récentes. MM. GILBERT et VizLaREeT (1906) furent frappés par ce fait que la masse à injections poussée immédiatement après la mort dans la veine porte du Chien se répartit, non pas d’une façon uniforme dans le lobule entier, mais seulement dans les capillaires les plus voisins du centre. Il se produit dans ce cas «la chasse périphérique »; les capillaires du lobule qui reçoi- vent la masse d’injections ne la conservent pas. Cette chasse périphérique n'existe pas si l'injection est faite six heures après la mort; la masse injectée se localise alors d’une manière uniforme dans tout le lobule. Si pour MM. GILBERT et VILLARET, ce phénomène est la traduction d’une réaction vitale, pour BAUER, il serait la conséquence d’une réaction agonique. Bauer (1906-1910) qui a eu recours à une autre technique trouve toujours l’injection au centre du lobule, même quand l'injection est poussée par la veine porte. Il se sert, chez un animal vivant à sang rendu incoagulable, d’une masse à injections constituée par de la géla- tine colorée. Quant à nous, nous ne pouvons dire, comme l’admettent MM. GILBERT et ViLLARET, si l'injection du foie reste en grande partie segmentaire, lorsqu'elle est poussée par une des branches de bifurcation intrahépa- tique de la veine porte, mais nous sommes à même d’affirmer (et notre exemple viendra à l’appui de leur opinion) que lorsque l'injection est envoyée par le tronc ou les racines de ce vaisseau, il n’en est plus de même en général. L’injection poussée par le tronc porte se répartit uniformément dans le lobe droit et dans le lobe gauche du foie. On se rappelle que SERÉGÉ a défendu avec vigueur la théorie du double courant sanguin dans le tronc porte; l’un s’orienterait de la grande mésaraïque vers le lobe droit, l’autre se dirigerait du tronc commun de la splénique et de la petite, mésaraïque vers le lobe gauche du foie. Volontiers, nous serions tenté de prendre parti dans le débat, mais nous n'avons pas, en notre possession, les éléments nécessaires à la discussion sérieuse de ce problème : de la répartition égale de linjection dans les deux lobes, dans notre cas, nous ne saurions conclure à la non- existence du double courant sanguin physiologique : nous opérons sur un foie très frais, mais non sur le vivant. BIBLIOGR, ANAT., T. XXII 13 206 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Toutefois, en pathologie, nous avons rencontré un exemple de la non-existence d’un double courant; avec M. le professeur CuRrTIs, nous avons pu examiner, il y a quelques années déjà, le foie d’un enfant mort de sarcome du rectum; tant dans le lobe droit que dans le lobe gauche, nous avons observé la présence de noyaux sarcomateux méta- statiques, ce qui Signifie pour nous que, dans un cas pathologique donné, les particules néoplasiques ont passé indifféremment dans la branche droite et dans la branche gauche de la veine porte. En serait-il de même, à l’état normal? Nous ne pouvons nous pro- noncer : quoi qu'il en soit, dans notre foie de Porc, la masse injectée s’est répartie uniformément dans les deux lobes. L’injection de gélatine au noir léger est poussée, quelques heures après la mort, dans le tronc porte, à l’aide d’une seringue ordinaire de vingt centimètres cubes environ, avec une aiguille de calibre moyen, à la température de 380 à 409. On laisse la seringue en place et aussitôt après l'injection, le foie, préalablement placé dans l’eau à 459, est plongé dans l’eau froide pendant deux heures, puis abandonné définitivement dans une solution de formol. Quand le foie a été ainsi préparé, on prélève en différents points des fragments bien injectés. À main levée, on pratique au rasoir des coupes en série ou mieux encore, pour adopter un procédé plus rigoureux, on fait au microtome à glissière des coupes en série, tangentielles à la sur- face, mesurant environ 1 millimètre d’épaisseur, longues de 2 centi- mètres, larges de 1 centimètre, et sur chacune d’elles on opère des … signes distinctifs, quelques crans, par exemple, qui permettront de les reconnaître. Cette précaution est indispensable puisque, après chaque examen, les coupes sont laissées dans un même récipient rempli d'essence de cannelle et il faut pouvoir les distinguer les unes des autres. Après avoir déshydraté les coupes, puis éclairci chacune d'elles par l'essence de girofle ou le xylène, nous les avons rendues et maintenues transpa- rentes par l’essence de cannelle très éclaircissante. Nous avions essayé aussi le monobromure de camphre, mais, dans les conditions où nous nous étions placé, c’est l’essence de cannelle qui nous a fourni, pour notre observation, les meilleurs résultats. Aucune autre méthode ne pouvait nous donner des faits plus probants ou plus rigoureux. Nous savons bien que le trajet des vaisseaux se dé- termine encore parfaitement par la radiographie, mais, dans le cas par- ticulier, cette technique n’aurait rien donné puisqu'il s’agissait de lobules, c’est-à-dire de parties anatomiques mesurant au plus quelques milli- mètres (complexes lobulaires). D’après notre technique et avec l’aide de la loupe binoculaire, nous pouvons suivre les vaisseaux à travers le parenchyme hépatique rendu transparent. ris es ru had da US di TRAVAUX ORIGINAUX 9207 Dans notre observation l’injection a parfaitement réussi et ceux qui ont examiné nos pièces (Treizième réunion des Anatomistes, Paris) ont pu être frappés de la netteté et du joli des préparations obtenues. La masse à injections a pénétré jusque dans les premiers capillaires qui naissent des branches portes. Habituellement la masse ne progresse pas dans le lobule, elle reste cantonnée à la périphérie et le lobule veineux est dessiné par son entourage vasculaire. Les cloisons conjonctives qui limitent les lobules se détachent en clair (fig. 1), bordées qu’elles sont d’un pointillé noir disposé assez régulièrement et qui résulte de l’injec- tion de portions de capillaires voisins des cloisons. Les vaisseaux d’un certain calibre offrent une arborisation délicate, riche et touffue: les parcours capillaires dessinent des ramuscules fins et déliés, coralliformes ou encore disposés en bois de cerf, d’autant plus accusés que l'injection a mieux passé. À travers le parenchyme rendu transparent, on aperçoit admirablement le contour des lobules et leurs faces qui apparaissent discrètement foncées, teintées par le noir léger qui trace les voies capil- laires. Les images apparaissent souvent aussi surprenantes qu’agréables à la vue. Sur les lobules intéressés par le rasoir, on aperçoit les cloisons qui semblent plonger dans la profondeur, s’incurver et dessiner le fond, les parois et les bords d’une petite cuvette. Les ramifications portales rampent sur les faces, se divisent, se ramifient, se résolvent finalement en capillaires. On dirait d’un appareil végétatif, totalement dépourvu de feuilles, qui décorerait chacune de ces petites cuvettes et les fait ressembler à des vases richement ornementés. Ces aspects, s’ils sont très décoratifs, deviennent surtout précieux pour la démonstration. _ Des troncs encore importants, qui courent dans l'épaisseur des cloi- sons conjonctives, se détachent quelques rameaux qui, de leur côté, donnent naissance, tout autour d’eux, à de nombreuses petites branches qui periorent la cloison; aussitôt la cloison franchie, ces petits ramus- - cules, restés indivis pendant leur traversée intraglissonnienne, s’épa- nouissent en un riche bouquet de capillaires dans le parenchyme du lobule pénétré; et l’on ne trouve ces bouquets qu’à la périphérie du lobule. Pour nos recherches, nous n’avons pas dû recourir à des procédés par trop complexes : nous avons obtenu du premier coup une injection bien nette et nous avons choisi les régions les meilleures où le système porte seul était représenté, comme nous nous en sommes assuré. En dessinant successivement pour chaque coupe le plan profond et le plan superficiel, nous avons obtenu facilement la morphologie générale de quelques lobules, en projetant ces figures sur un même plan; il ne nous restait plus qu’à bien connaître l’aspect, la forme et les dimensions 208 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE des faces. Pour arriver à notre but, nous avons confectionné quelques blocs de cire dont l’épaisseur répondait à celle de nos coupes grossies. Sur la face supérieure de ces blocs de cire, nous avons dessiné le plan superficiel d’une partie de nos sections transversales et sur la face inférieure du modèle en cire, le plan profond. Il ne nous restait plus qu’à représenter exactement les faces latérales et nous les avons modelées dans le bloc de cire, en reproduisant aussi fidèlement que possible, et à la même échelle que l’image grossie, les lobules dont nous apercevions les contours par transparence. En leur donnant des dimensions rigoureusement réelles, nous sommes arrivé à figurer ainsi d’une manière satisfaisante les faces plus ou moins accidentées des lobules. Avec un peu de patience et d'habitude, en modelant la cire comme le sculpteur la pétrit entre ses doigts, nous avons obtenu toute une série de lobules ressemblant aux originaux. Sur ces modèles nous avons représenté directement le parcours des divers rameaux portes. Nous le pouvions d’autant plus aisément que nous connaissions plus parfai- tement déjà les lobules dont nous nous occupons. À Marseille, à la dixième Réunion des Anatomistes (1908), nous présentions des lobules hépatiques en creux; à Bruxelles, à la douzième Réunion des Anato- mistes (1910), nous les figurions en plein. Les lobules que nous avons montrés à la treizième Réunion des Anatomistes (1911), à Paris, sont traités avec le même scrupule. Les proportions des faces, des arêtes et des vaisseaux ont été respectées avec soin : en retournant dans tous les sens les lobules ainsi façonnés, en examinant successivement les diffé- rentes faces, nous nous rendrons beaucoup mieux compte que par le passé, du mode de distribution des vaisseaux. Établis d’après la série des coupes, ces modèles acquièrent sur le schéma une supériorité incon- testable et nous avons constaté qu ‘ils ont eu le don d’intéresser ceux à qui nous les avons montrés. Nous avons ainsi reconstruit tout un bloc de parenchyme et figuré, en relief et en noir, sur les faces, la luxuriante arborisation vasculaire. Nous ne parlerons pas du temps que réclame la confection de ces modèles en cire : nous estimons que ce n’est pas là un inconvénient sérieux, quand il s’agit d'établir des contrôles intéressants. Parmi ce groupe de lobules que nous avons reconstruits, nous en avons choisi deux qui diffèrent considérablement l’un de l’autre par leurs formes, par leurs dimensions générales et par le mode de distribu- tion des vaisseaux sur leurs parois. Tous deux sont des lobules petits, semblables au lobule classique du Porc; en réalité, comme nous le verrons, ils figurent des lobulins. | D’autre part, sur des coupes injectées de foie de Pore, de foie de Lapin £. Ep er : SERA TS ET PS DE ES NE Re RIVE TRAVAUX ORIGINAUX à 904 et de foie d’Hommel nous avons suivi l’origine des capillaires hépatiques périphériques du lobule et leur mode de distribution. : Notre étude comprendra ainsi deux parties : dans la première, nous étudierons les rameaux portes, leurs branches collatérales ou terminales qui rampent à à la surface des lobules et les enserrent. Dans la seconde, nous suivrons les rameaux divergents, disposés à peu près à angle droit sur les veines souches et qui pénètrent aussitôt dans les lobules, en donnant : naissance aux capillaires. CHAPITRE IV OBSERVATIONS A. VEINES INTERLOBULAIRES, VEINES PÉRILOBULAIRES ET VEINULES LOBULAIRES De l’ensemble de nos investigations, nous pouvons tirer les conclu- sions suivantes sur le mode de distribution des veines dans le foie et principalement à la périphérie des lobules. L’injection nous montre que les branches portes naissent tantôt sui- vant le type monopodique, tantôt suivant le type dichotomique. Si le type dichotomique semble prédominant au niveau des branches termi- nales, 1l n'existe pas seul et il n’est pas toujours net. Toutes les ramifications portes ont une tendance très accusée à con- server leur individualité propre jusqu’à leur territoire de distribution. Nous n’avons pas vu d’anastomoses entre les différents rameaux de la veine-porte; ou tout au moins si elies existent elles ne se trouvent qu'entre les rameaux excessivement petits; toutefois elles doivent être rares et, pour notre part, nous ne croyons pas à leur existence et ceci résulte de l’examen du mode de distribution des veines et de leurs branches qui peuvent être considérées comme terminales. Nous n’avons pas trouvé d'union entre les rameaux de la veine porte et ceux de la veine sus-hépatique; les veines sus-hépato-glissonniennes font défaut sur les portions de foie injecté que nous avons examinées. Nous ne les avons pas observées davantage dans les cloisons conjonc- tives et pourtant nous les y avons cherchées d’une façon toute spéciale sur un grand nombre de coupes en série. Parfois, dans l'épaisseur des cloisons, nous avons vu des branches portes et des rameaux sus-hépa- tiques de calibre cheminer si longtemps côte à côte, en se rapprochant peu à peu les uns des autres, que nous avons espéré plusieurs fois mettre 210 BIBLIOGRAPINE ANATOMIQUE - en évidence leur confluence et, comme le disait M. le professeur CurrTis, cela pouvait intéresser d’une façon toute spéciale les anatomo-patholo- gistes; mais nous avons dû renoncer à cette découverte, nous n’avions trouvé nulle part ces anastomoses; personne, d’ailleurs ne les a jamais observées, croyons-nous, et « elles ne sont signalées que par SABOURIN » (RATTONE et MonpiNo). Sur ce point, nous sommes de l’avis des patho- logistes et nous avons pu lire que même, si des travées conjonctives, dans le cas de cirrhose chez l'Homme, réunissent parfois entre eux des rameaux de veines portes ou de sus-hépatiques, la présence d’un vaisseau veineux y est exceptionnelle et ne serait que secondaire comme la for- mation de la veine dans le cordon fibreux du foie. D'autre part, comme nous l’avons dit plus haut, les veines interlobu- laires ne s’anastomosent jamais avec les interlobulaires voisines de façon à former tout autour de chaque lobule un réseau plus ou moins serré, le réseau inter ou périlobulaire. Les capillaires seuls s’anastomosent presque dès leur origine. Prenons le lobule I (fig. 2) qui, d’après notre conception, est plutôt une partie de lobule, un lobulin. Nous observons que sa forme générale est celle d’un tronc de pyramide dont la grande base figure un polygone à cinq côtés et sa petite base un polygone à quatre côtés. Les faces laté- rales ont des dimensions très variables suivant les régions considérées et se montrent très différentes les unes des autres. Comme la pyramide est tronquée obliquement ces faces latérales représentent des quadri- latères irréguliers : une seule d’entre elles offre l’aspect triangulaire. La base S (fig. 4) bombée, convexe, représentera pour nous la face su- perficielle et ceci résulte de l’orientation générale des coupes qui sont tangentielles à la surface. La petite base Z est celle où la pyramide appa- rait tronquée. Pour la facilité de la description, les faces latérales se distingueront par les initiales À, B; C, D, E, H. Nous ferons remarquer aussitôt que sur une des faces du lobule, sur la face B, la cloison conjonc- tive fait défaut en une région; il existe, en ce point, une communication avec le lobule voisin, ce que l’on a appelé Le diaphragme de Brissaun. D’après notre conception du lobule, nous savons qu’il ne s’agit que d’un pont de parenchyme faisant adhérer entre eux, en cette région, deux lobulins voisins. Cette communication de lobulin à lobulin, très étroite en général, parfois très large, représente le lien fondamental qui ‘existe entre les lobules d’un complexe lobulaire. Nous avons montré que le foie de l'Homme, comme le foie du Pore, est multilobulé, mais que ces lobules se composent d’une petite masse de parenchyme et sont bien isolables des voisins ou au contraire d’une grappe de lobulins constituant par leur agglomération un complexe lobulaire. C’est pourquoi, si le diamètre des lobulins reste à peu près fixe, celui des lobules varie d’une TRAVAUX ORIGINAUX 911 facon considérable. Le nombre des faces que présentent les lobules change avec la forme et les dimensions de ceux-ci (Bibl. Anat., 1910, tome XIX, fasc. 5). Pour suivre plus facilement les rameaux portes sur les faces du lobule I, nous allons encore numéroter les arêtes qui séparent ces faces les unes des autres : elles porteront respectivement les chiffres suivants :1 pour l’arête qui sépare la face A de la grande base S ; 2 pour l’arête qui sépare Fig. 2. Vue d'ensemble du lobule I, observé par sa face inférieure ; un peu schématique, avec les annotations qui faciliteront la lecture. la face B, de la base S : 3 entre C et S : 4 entre H et S';: 5 entre H’et S'; 6 entre À et B; 7 entre B et C; 8 entre B et Z : 9 entre C et J; 10 entre Cet D; 11 entre D et l; 12 entre D et E; 13 entre E et l; 14 entre E et A; 15 entre E et H”; 16 entre D et H. Des initiales d'écriture cursive dési- gneront les angles : a, l’angle trièdre compris entre les plans A, B et S qui se rencontrent; b, l'angle entre B, C et S ; c, l'angle tétraèdre entre C, D, Het S : d, entre H, H’et S : e, entre À, H’et S : f, l'angle tétraèdre entre À, B, let E; g, l'angle entre B, Cet Z; k, entre C, D et Z'; à, entre Del 7: 7 entre DE, H et H7 212 = BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE À quelque distance du lobule I (fig. 3), nous remarquons la présence d’une branche veineuse porte relativement volumineuse, X, qui, dans la réalité mesure exactement 275 x de diamètre; suivons-la; elle vient se placer au niveau de la face A et gagnant peu à peu la face B, elle ren- contre l’arête 6 où elle donne naissance à quelques rameaux, puis elle côtoie fidèlement la face B (fig. 3) qu’elle partage artificiellement en deux portions très inégales : l’une située au-dessus de la branche x représente à peine le quart de la surface totale B, tandis que l’autre a une superficie trois fois plus considérable. à Au point où la branche porte xrencontre l’arête 6, son calibre diminue d’un tiers environ et elle donne naissance à trois rameaux, l’un æ!, très court, monte obliquement vers la grande base S,sans y atteindre; l’autre x?, ascendant, se dirige d’abord directement vers la face supérieure S ou grande base, donne un ramuseule x?’ puis s’incurve et suit assez régulièrement le bord 1 de la face A; quant au troisième rameau x, qui paraît descendant et oblique sur le modèle par un effet de perspective, sa direction est transversale en réalité; il partage la face triangulaire A en‘ deux régions sensiblement homologues, gagne l’arête 14, se bifurque avant de l’atteindre et l’un des ramuscules 2?” qui résulte de ce partage dichotomique se divise de nouveau suivant lJ2 même mode et donne (x°”), et (x5”).. Mais avant de rencontrer l’arête 6, la grosse branche veineuse s’était déjà bifurquée et avait donné naissance à une branche importante laté- rale y, de calibre inférieur, toutefois, à celui de la branche souche X. Cette branche fille y vient buter contre le tiers inférieur de l’arête 6 et se trifurque : un des rameaux y! court le long du tiers inférieur du plan B, parallèlement à la veine x; un autre y? suit le tiers inférieur de l’arête puis s’incurve, passe sur la face inférieure et poursuit sa course, parallèle à l’arête 13 et atteint presque l’arête 10 ; le troisième, enfin, y”, se dirige obliquement de haut en bas, fait avec y? un angle de 450, gagne l’arête 74 qu’elle franchit et se poursuit sur la face E. Dès qu’elle à fourni ces deux rameaux importants x et y, la grosse branche veineuse porte X poursuit sa course le long de la face B, offre une direction à peine ascendante et se dirige vers la capsule d’enveloppe, mais en reste toujours distante. On voit se détacher successivement trois rameaux importants 4, 9, , et un ramuscule grêle z. Ce dernier perpendiculaire à la branche X, sur le plan B, suit fidèlement le quart supérieur de la face B et atteint la grande base où il se bifurque. Quant aux trois rameaux w, &, w, les deux premiers sont ascendants, le troisième s’éloigne directement de la face B, se trouve dans un plan perpendiculaire à cette face et gagne le parenchyme d’un lobule voisin. è +4 * ; LT EE Nr PR PT PR à D TU V7 à. se ht 5 tte tte 2 Res: TRAVAUX ORIGINAUX 913 Arrivé au contact de l’arête 7, deux branches apparaissent sur le gros rameau X qui poursuit son trajet et s’éloigne du lobule I. L’une de ces branches de division s naît à angle droit, elle diminue de calibre au fur et à mesure qu’elle gagne l’angle c ; l’autre { a une direction oblique de haut en bas et de 7 vers 10 ; elle devient de plus en plus grêle et se divise, après avoir donné un ramuscule très court, en deux rameaux et 1, qui divergent et descendent le long de la face triangulaire en gagnant la face inférieure & du lobule (fig. 4). D’autre part (fig. 4), au point d’intersection des plans D, E, H et H”, exactement au niveau de l’angle 7, un vaisseau porte important P semble venir s’écraser contre cet angle; cinq branches s’irradient à partir de ce point et l’ensemble offre l’aspect étoilé. Les cinq rameaux de division ont un calibre à peu près égal entre eux : les deux supérieurs m et n se dirigent obliquement vers la grande base S, traversent en diagonale les deux plans H et H” qu’elles partagent symétriquement en deux moitiés homologues; les deux branches moyennes 0 et p longent les arêtes 15 et 16, en fournissant quelques ramuscules secondaires qui naissent à angle aigu. Le cinquième rameau r ou rameau inférieur longe l’arête 12 et, arrivé à la partie moyenne de cette arête se bifurque; les deux branches issues de cette division courent respectivement parallèles à la direction des rameaux moyens 0 et p: l’une rl est courte, l’autre r?, trois fois plus longue, fournit trois ramuscules descendants. Aussi sur le lobule I, vu par les faces E, D, H et H”, se disposent paral- lèlement (fig. 4) (et ceci résulte de la description) tantôt sur les faces elles-mêmes, tantôt sur les arêtes qui séparent ces faces, quatre voies vasculaires, sinon rigoureusement parallèles, du moins disposées d’une façon homologue et transversales. Ce sont les vaisseaux m» et n, puis 0 et p dont le rameau 2%” continue la direetion; r! et r? dont le rameau y? continue également la direction, enfin le rameau 72. En résumé, la circulation porte du lobule I est représentée d’abord par deux gros vaisseaux portes X et P qui seraient des veines interlobu- laires ;: de même les veines w et ?, et les branches x et y (ainsi que les rameaux +? et y? qui continuent sous une autre dénomination la direc- tion générale de x et de y : quoique moins volumineuses que X et P, elles méritent, par leurs rapports généraux et leurs dispositions anatomiques, le nom de veines interlobulaires. D’autre part, les rayons stellaires M, n, 0, p, r'et r?, les rameaux 5, #, w, les branches x1, 2 et y1, y> représentent les veines périphériques de GERLACH et mieux les peines périlobulaires. Tous ces rameaux restent indépendants les uns des autres; nous devons faire observer que ces ramifications portes peuvent avoir une direction inverse de celle de leur tronc d’origine même; on pourra constater le LES SRE Te : + % £ È a. | 1 214 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE É: fait sur nos dessins; d’ailleurs, la plupart des observateurs ont insisté N sur ce point de détail et tous sont d'accord. 1 Ce lobulin présente huit faces : ses angles paraissent trièdres, d’autres 1 tétraèdres. Les angles correspondent aux origines des divisions portes, comme le veut BAUER. En général, on rencontre, au voisinage des angles et au total, deux ou trois branches relativement importantes : ici nous en avons compté deux principales, dont une au niveau d’un angle tétraèdre, et quatre secondaires. Le lobule I reçoit, en conséquence, des branches veineuses de six vaisseaux interlobulaires. Chaque rameau veineux interlobulaire se distribue régulièrement à deux ou trois lobules # voisins, rarement à quatre ou cinq, mais le fait existe et dans nos obser- vations, nous avons trouvé cinq lobulins orientés autour d’une même veine interlobulaire. BAUER remarque que le rameau porte d’origine se trouve à l’angle du lobule; s’il est de calibre, il correspond à une arête; à un nouvel angle, c’est-à-dire à l'extrémité de l’arête, il se divise en quelques bran- ches plus importantes et chacune d’elles correspond aux arêtes qui par- tent de cet angle. Dans le lobule que nous venons de décrire, le rameau porte d’origine P qui est moins volumineux que X, se trouve, par exemple, à l’angle j du lobule I. Si dans la figure 4 il apparaît aussi gros que X, c’est qu'il est situé sur un plan plus antérieur. Le rameau porte d’origine X qui est de gros cahhre correspond, sui- vant les règles édictées par BAUER, à l’angle formé par la réunion des faces À et B; à un nouvel angle formé par la rencontre des faces B et C, il se divise en quelques branches d'importance. Aïnsi, dans le lobule I, les vaisseaux interlobulaires se divisent au niveau des sommets ou au niveau des arêtes et l’espace porte est cons- titué tantôt par les angles, tantôt par les arêtes du lobule. Les faces correspondent aux ramifications collatérales et terminales des petits rameaux portes; elles répondent au plan passant par les vei- nules nées des branches qui forment les arêtes. Mais les vaisseaux péri- lobulaires courent assez souvent le long d’arêtes de second ordre; on les trouve le plus habituellement le long des faces, mais à ce niveau, la face n'est pas toujours lisse; légèrement surélevée, elle offre parfois une petite arête supplémentaire. Quoiqu'il en soit, nous avons remarqué que c’est le long des faces ou systématiquement dans le voisinage immé- diat des arêtes que coulent la plupart des rameaux portes périlobulaires. Si nous considérons maintenant le lobule II (fig. 5) nous constatons que ce polyèdre irrégulier nous offre à étudier, dans sa conformation extérieure, une face supérieure surélevée qui présente cinq côtés, une face inférieure qui possède le même nombre de côtés, mais se montre plus De T2 PEN At PR TP TRAVAUX ORIGINAUX 915 étendue. À l'inverse de ce que nous avons pu remarquer dans le lobule I, la face correspondant à la surface du foie est, dans ce cas, plus petite que la face inférieure ou profonde. Dans son ensemble, le lobule a la forme d’une pyramide tronquée. Les faces latérales seront désignées par les lettres À, B, C, D, E; I sera la face inférieure et S la face super- ficielle. Deux branches veineuses portes importantes longent les arêtes de ce lobule. La plus volumineuse des deux offre un calibre égal à la veine X du lobule I ; elle mesure 260 y de diamètre, et se trouve située le long de la partie inférieure de la face D, franchissant en un point l’arête qui sépare la face D de la base I. L'autre cotoie l’arête qui sépare la face C de la face B; nous désignerons la première par la lettre M et la seconde par N. Ce sont deux venes interlobulaires. De la veine M nous voyons se détacher successivement des branches veineuses périlobulaires qui franchissent l’arête voisine et viennent s'étendre sur la face inférieure ou base : ces rameaux, au nombre de cinq, sont les veinules p,, Ps, Pa Pa Ps: PA est Courte; p,, plus étendue se bifurque (voir fig. 5) et donne deux ramuscules divergents qui, sur la face I, longent l’arête placée à l’intersection des faces B et I; p, fournit près de la même arête un bouquet de ramuscules terminaux, l’un d’eux franchit même l’arête et s’incurve sur la face B; le rameau p, donne quatre à cinq collatérales, dirigées les unes vers le rameau p,, les autres vers le rameau p;; quant à la dernière branche p,, née sur la face D, elle franchit l’arête et se termine sur la base I. D’autre part, au niveau de la face E, deux gros rameaux ascendants Ps et p, naissent de la veine interlobulaire M et, en remontant vers la face superficielle et convexe S, ils suivent respectivement l’arête verti- cale qui sépare les faces D et E et celle qui sépare E de A. La branche p, avant d'atteindre la face superficielle, fournit trois branches collatérales dont l’une, encore assez volumineuse, suit la partie supérieure de la face E et donne deux ramuscules terminaux; quant aux deux autres, beaucoup plus grêles, elles côtoient la partie supérieure de la face D. La veine p, se dirige vers l’arête placée à l’intersection des faces À et E et donne naissance à deux collatérales qui franchissent cette arête et se dirigent obliquement vers la face S, tout le long de A. De Îla veine M, se détachent encore, du côté opposé, c’est-à-dire sur la face D, deux rameaux qui offrent une direction verticale, ascendante, gagnent l’arête qui se trouve à l'intersection des faces D et C, la fran- chissent et donnent trois rameaux parallèles entre eux. ; La seconde branche interlobulaire importante N, moins grosse tou- tefois que la branche M, s’incurve et suit fidèlement les accidents de direction de l’arête placée entre les faces B et C. Ces deux faces adossées forment à l’ensemble du lobule II un éperon puissant, séparé en deux 216 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE versants inégaux par une crête, le long de laquelle court la veine mter- lobulaire. De cette veine partent sur l’un et l’autre versant des rameaux nombreux, périlobulaires ; la disposition générale apparaît irrégulière- ment bipennée. A droite, se détachent six rameaux offrant de petits ramuscules collatéraux et terminaux; à gauche naissent cinq rameaux dont trois très courts et deux plus étendus longent l’arête qui ‘sépare _B de I, se disposent en face des rameaux divergents de p, et deviennent parallèles à ceux-ci. Avant de terminer cette description, nous ferons observer que sur l’un des versants (face C), tous les ramuscules se diri- gent, parallèlement entre eux, vers ceux qui viennent de la grosse branche M; d'autre part, sur le versant opposé (face B) les rameaux se dirigent tous à la rencontre les uns des autres : ils ont une tendance manifeste à se réunir sur la partie centrale de ce versant. En résumé, le lobule IT présente sept grandes faces; on peut en compter onze, si l’on considère les arêtes de la base I comme partageant ie -Ci en facettes distinctes. Les arêtes correspondent, comme le veut BAUER, aux trajets des bran- ches portes de calibre; sur l’arête qui forme le faîte des versants B et C, nous avons trouvé la veine interlobulaire N. Sur les petites arêtes qui séparent parfois les faces en facettes, nous avons observé la présence de la plupart des rameaux périlobulaires ; mais, dans ce lobule, la dis- position des veines périlobulaires apparaît typique et l’on peut établir que les faces se recouvrent habituellement des ramifications collatérales des veines interlobulaires, c’est-à-dire des veines périlobulaires et de leurs ramuscules. Les veines interlobulaires M et N suivent une direction sensiblement parallèle. Chemin faisant, ces veines donnent quelques rameaux de calibre dont le nombre est en rapport avec le volume et avec les dimen- sions générales du vaisseau d’origine. En outre, elles émettent autour d'elles, de même que les veines périlo- bulaires, tout le long de leur parcours, une multitude de petits bouquets dont le pédicule court constitue les veines lobulaires. Ce pédicule s’épanouit presque dès sa pénétration dans le lobule en une toufte de capillaires communiquant le plus souvent, à la base, c’est-à-dire au point d’épanouissement, avec les capillaires des bouquets voisins. Quand les bouquets qui naissent sur les branches des veines portes deviennent moins apparents, c’est-à-dire quand la veine se rapproche du plan profond (fig. 1), il suffit, pour pouvoir les suivre, de mettre au point sur la partie one ou encore d'examiner les coupes par la face inférieure, en les retournant. Les veines tnterlobulaires X et P, M et N ont un diamètre qui oscille entre 5 et 8 millimètres sur le modèle en cire. Si les bouquets deviennent TRAVAUX ORIGINAUX 917 _ plus rares sur les veines mesurant 8 millimètres de diamètre, on ne saurait dire que ces branches veineuses sont stériles, et que les faces qui leur correspondent soient stériles au sens où l’entend GÉRAUDEL; car le nombre des bouquets capillaires y apparaît encore relativement important. Comme le grossissement équivaut à trente diamètres, les veines interlobulaires X et P, M et N mesurent 160 à 270 vw. Les veines enterlobulaires u, s, par exemple, ne présentent plus que 100 à 120 y de-diamètre; il en est de plus petites encore observées dans d’autres lobules et dont le diamètre atteint à peine 80 à 400 y. Les veines interlobulaires, chez le Porc, affectent souvent un aspect curviligne. Quant aux rameaux issus des veines interlobulaires auxquels nous réservons, comme M. SouLié, en adoptant sa classification, le nom de veines périlobulaires, elles naissent au nombre de cinq à douze de chaque veine interlobulaire. Si dans le lobule T, les veines périlobulaires étaient situées parfois sur une petite arête supplémentaire peu saillante, nous les retrouvons encore ainsi placées sur la face I du lobule IT; mais, en général, et c’est ce qui les caractérise, les veines périlobulaires che- minent dans les fissures de KIERNAN, le long des faces (voir fig. 5). Ces rameaux mesurent de 30 à 60 y, en moyenne. Engagées de distance en distance dans les fissures de KIERNAN, ces veines donnent à leur tour de petites veinules, de 15 à 20 4, dites lobu- laires et qui naissent à angle droit sur la périlobulaire et même sur l’interlobulaire. Enfin, nous avons remarqué que les lobules de la surface sont parfois des demi-lobules et nous en avons représenté quelques-uns dans une publication récente (Morphologie du lobule hépatique. Bibl. Anat., déjà ‘cüé); mais beaucoup de lobules de la surface, chez le Porc, sont analo- gues aux autres. Leur face capsulaire, plus étendue, en général, est régu- lièrement convexe; en outre leur valeur capillaire moindre les distingue seule des autres. B. RÉSEAU CAPILLAIRE Foie du Porc. Sur les coupes de 1 millimètre d'épaisseur du foie injecté à la gélatine et au noir, examinées au moyen du microscope binoculaire de GREE- NOUGH, on aperçoit les rameaux portes qui rampent à la surface des lobules et les enveloppent de leurs ramuscules sans s’anastomoser. De ces veines interlobulaires et surtout des veines périlobulaires qui s’enga- -gent dans les cloisons conjonctives (fig. 6) on voit naître de place en place de petits rameaux qui divergent à angle droit ou presque. Ces 9218 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE ramuscules dont le trajet est très court portent le nom de veinules lobu- laires : ils représentent autant de petits candélabres dont le pied plonge dans la gangue conjonctive capsulaire et sort du vêtement glissonnien les points de sa surface où pourront naître les capillaires. Ces veinules perforent par conséquent la capsule conjonctive du lobule, chez le Porc, et pénétrent à l’intérieur du parenchyme. Immédiatement chacune de ces veinules se divise en un bouquet de capillaires dont les premiers sont encore gros et représentent les branches maîtresses du bouquet. Sur l'injection incomplète .(fig. 6) il est très facile de suivre chacun de ces rameaux veineux ultimes et de les voir s’épuiser ainsi en un bouquet de capillaires. Très facilement, comme on peut s’en rendre compte, ces bouquets se rejoignent par leurs anastomoses capillaires et tendent ainsi à former, en certains points, une couronne au lobule, mais pourtant. il est remarquable de faire observer que certains de ces capillaires S ’injectent à fond presque jusqu’au centre du lobule, avant de commu- niquer avec les voisins. Tous les rameaux périlobulaires ultimes sont ainsi fertiles. Dans une figure du travail de MM. GILBERT et VILLARET on aperçoit aussi, de chaque côté de la veine interlobulaire, déjà importante, située dans l’espace porte, un petit bouquet de capillaires pénétrant dans le lobule. Il n’y a de stériles, c’est-à-dire ne donnant pas de capillaires (et encore incomplètement), que les Jens d'ordre supérieur qui passent le long d’un lobule pour aller à un ou à plusieurs autres lobules. Ce qui a dû tromper GÉRAUDEL, c’est la présence de ces gros troncules portes qui côtoient le lobule pour aller au delà. Mais s’ils ne donnent pas eux- mêmes des capillaires, ils fournissent un petit nombre de gros rameaux périlobulaires qui; après division, finissent par se capillar'ser et pénétrer dans le lobule. Nous voilà bien loin « des veines portes préveineuses, enfermées dans des gaines stériles contre lesquelles viendront s'appliquer des capillaires nés ailleurs, adjacents à cette veine et non pas issus de la veine incluse dans la cloison conjonctive ». Il n’y a pas davantage de réseau capillaire périlobulaire commun, puisque ici entre les deux lobules il y a une cloison conjonctive nette, bien réservée en clair. Ce processus paraît un peu exagéré sur la figure 6. parce que, dans les veines injectées, la gélatine s’est un peu rétractée. Dans l’Anaiomie de HENLE, on verra les nombreuses ramifications vasculaires naître des branches portes d’une façon particulièrement curieuse. Une figure de Captar où les capillaires sanguins sont colorés en bleu et les canalicules biliaires en noir reproduit aussi fidèlement la présence de bouquets capillaires éanpouis à l’extrémité de petites veines lobu- laires (22 PoIRIER). TRAVAUX ORIGINAUX 219 Enfin, dans une figure demi-schématique de M. SouLié, parue dans l'Anatomie de Poirier, page 755, et reproduisant trois lobules du foie du Porc, au grossissement de quarante diamètres, nous avons retrouvé, Fig. 6. — Foie du Porc. Dans la cloison conjonctive réservée en clair et bordée du pointillé noir capillaire, on remarque une veine interlobulaire qui se bifurque et conne sur les faces latérales deux rameaux périlobulaires. Toutes ces branches émettent des veinu/es lobulaires; quelques-unes sont plus volumineuses, mais toutes forment de gros bouquets capillaires, en pénétrant dans les trois lobules A, B et C. bien dessinés, les petits bouquets capillaires adjacents portés à l’extré- mité de petites veinules lobulaires qui perforent la capsule conjonctive pour pénétrer dans le parenchyme, comme dans notre propre observa- tion. 9290 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Dans le foie du Lapin, l’aspect du réseau capillaire, à son origine, est un peu différent et ceci résulte précisément de l’absence de cloisons conjonctives continues à la périphérie du lobule. | Au voisinage des espaces portes, on trouve encore de petites veinules qui perforent le tissu conjonctif glissonnien, d’autre part les veines portes poursuivent leur trajet dans les fissures de KierNAN. Dans ces régions, quand la coupe passe nettement par une veine inter ou péri- lobulaire, en l’intéressant suivant sa longueur, comme dans la figure 9, le lobule possède encore, sur cette surface de section, une limite absolue tracée par la veine. Mais, le plus souvent, au niveau du pont de paren- chyme qui unit deux lobules voisins, une veinule périlobulaire existe seule qui continue pendant quelque temps encore son trajet ou donne aussitôt naissance à trois ou quatre capillaires qui ne tardent pas à s’anastomoser. Sur les coupes de foie non injecté, les contours lobulaires ne se montrent pas en évidence et l’on doit délimiter le lobule artifi- ciellement, en reliant, par une ligne fictive, les trois ou quatre espaces portes qui se trouvent au pourtour d’un lobul:; au contraire, sur le foie injecté, on trouve, au pourtour du lobule, une disposition tout à fait curieuse du réseau capillaire qui forme frontière. Comme, chez le Lapin, les rameaux portes ne s’engainent pas dans une capsule continue à la périphérie du lobule, les bouquets capillaires naissent directement sur les veines périlobulaires, le pédicule même très court qui supportait le bouquet, sous le nom de veinule lobulaire, n’a plus de raison d’exister, pourrait-on ajouter, puisqu'il n’y a ‘plus de éloi- sons conjonctives épaisses à traverser. Si nous voyons encore, sur des veines importantes, des veinules lobu- laires qui, comme chez le Porc, portent des bouquets capillaires, nous ferons observer aussitôt que ces pédicules sont très courts et que, d’autre part, ces vaisseaux de calibre représentent plutôt des veines interlobu- laïres. Si nous ne pouvons nier d’une manière absolue chez le Lapin l'existence des veinules lobulaires sur les veines périlobulaires, nous dirons au moins que ces veinules ne se rencontrent plus sur celles-ci qu'au voisinage des espaces portes, près des veines interlobulaires. Sur la photographie 8, comme sur le dessin 7, on voit les capillaires qui forment la limite du lobule s’unir en un réseau à mailles relative- ment larges, allongées parallèlement à la surface du lobule. C’est de ces mailles que partent peu à peu les mailles pénétrantes qui ne font pas directement suite aux périlobulaires. Dans une fissure de KIERNAN, nous observons ainsi deux ou trois rangées de mailles plus larges, parfois même quatre et cinq rangs de mailles qui, sur les coupes minces, offrent à considérer quatre, cinq ou six côtés. Sur ces mailles on aperçoit des portions plus renflées, puncti- le 5 Lt té TRAVAUX ORIGINAUX 2921 formes, qui représentent la section transversale de capillaires du réseau disposés suivant un plan perpendiculaire à celui figuré. De ces mailles allongées partent des capillaires anastomosés qui se dirigent en général vers l'axe du lobule, perpendiculaires qu’ils sont au plan des mailles capillaires limitantes; ces capillaires dont les anastomoses constituent des mailles beaucoup plus petites que les mailles des fissures de KIERNAN, pénètrent ainsi respectivement dans le lobule droit et gauche situé de Fig. 7. — Foie du Lapin. Réseau capillaire situé à la limite de deux lobules-vaisine, au delà de deux ramuscules veineux. On aperçoit les deux groupes de mailles croisés, l'un par rapport à l’autre, à angle droit. part et d'autre de la fissure. Ainsi, vers la périphérie, les capillaires sont plus lâches et par conséquent moins résistants. C’est sans doute à ce niveau que se produit la séparation des lobules, au moment de leur déchirure artificielle. Ces vaisseaux sont indiqués surtout au niveau de chaque petite bran- che veineuse terminale rampant à la surface du lobule. . Dans le foie de l’Homme, ces rameaux existent également et déter- minent l'orientation tangentielle et l’aplatissement des travées hépa- tiques périphériques; cette disposition n’existe pas là où pénètrent directement des bouquets capillaires venant d’une veine périphérique, c’est-à-dire là où l’on est au contact d’un troncule veineux, ou encore BIBLIOGR. ANAT., T. XXII 14 9229 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE et surtout au niveau des espaces portes. C’est l'inverse qui arrive au niveau de la fissure et partout où l’on n’est pas au contact du tronc même. | Tout autour du lobule représenté dans la figure 9 ou suivant trois côtés au moins, on observe des veines interlobulaires encerclant le lobule dans les trois quarts de sa circonférence. Dans l’espace porte, on aperçoit le segment d’une veine interlobulaire plus importante qui donne naissance aux branches observées; on aperçoit très nettement, comme dans le foie du Porc, les veinules lobulaires qui divergent à angle droit ou presque de la veine interlobulaire et les premières branches du chan- delier de capillaires s’anastomosent aussi entre elles à la périphérie du Jlobule. Mais dans les régions où il n’existe pas de rameaux veineux portes collatéraux ou terminaux interlobulaires ou périlobulaires, la limite du lobule, si elle n’est pas tracée par une cloison conjonctive, l’est cependant par la disposition des capillaires à la périphérie. On trouve, comme chez le Lapin, des mailles plus fines, rangées parallèle- ment à la surface du lobule et placées sur deux ou trois rangs à peine : au point de contact de deux lobules voisins, nous constatons la présence de deux groupes de mailles disposés suivant deux plans croisés à angle droit; dans le premier groupe, les mailles s’allongent dans le sens des fissures, entre les deux espaces portes; dans le second groupe, les mailles plus petites et plus serrées se greffent sur les premières et se disposent perpendiculaires à celles-ci, suivant la direction des veines sus-hépa- tiques. | Il y a là toute une gradation remarquable dans le foie des Mammifères. Chez tous vraisemblablement le parenchyme hépatique se distribue sous forme de gaines autour des veines sus-hépatiques; des cloisons de refend viennent secondairement fragmenter ces gaines, en lobules. Deux lobulins voisins sont individualisés par la présence d’une fissure de . KiERNAN. Chez le Porc, une cloison conjonctive pénètre dans la fissure; mais elle ne va pas toujours jusqu’au fond. Même chez le Porc, les cloi- sons conjonctives ne sont pas seules à délimiter les lobules; des espaces clairs peuvent les continuer, ce sont des fissures qui logent simplement des veinules ou des capillaires. La seule différence avec le Porc qu'il y ait pour le Lapin et pour l'Homme, c’est que les fissures de KIERNAN ne sont pénétrées dans ces cas, que par des cloisons vasculaires à claire-voie, à l’exclusion des cloisons conjonctives. En outre, le nombre des bouquets capillaires avec veinules lobulaires diminue au fur et à mesure que l’on s'éloigne des espaces portes, c’est-à-dire des régions où existe encore du tissu Conjonc- tif. Les capillaires naissent alors directement sur les veinules et forment les réseaux de mailles que nous avons figurés. < PAS Lo TR NU Per M JE ETS NE DE PUS ea MOTTE SE TON 2 PT 1e AUDE CE : TRAVAUX ORIGINAUX 993 Toute l’erreur vient du schéma; on n’a pas le droit de dire que le lobule n’existe que là où il est individualisé par des cloisons conjonctives; il peut l’être aussi, comme nous l’avons montré, par des veinules ou des capillaires de disposition particulière qui continuent ou remplacent ces cloisons partielles ou totalement absentes. Chez le Lapin, comme chez l'Homme, il existe apparemment entre les lobules des ponts plus étendus de parenchyme, mais des vaisseaux orientés d’une façon toute spéciale tiennent lieu de cloisons et, malgré de fréquentes anastomoses des travées, limitent assez nettement les lobules. CONCLUSIONS 19 Les branches de division de la: veine porte cheminent dans les gaines glissonniennes en compagnie de canaux biliaires et de rameaux de lartère hépatique, chez le Porc. Nous n’avons pas trouvé le type dichotomique considéré comme caractéristique pour les branches ter- minales ; nous pensons que ce mode de terminaison est exceptionnel, s’il existe. 20 Les ramifications portes, quelles qu’elles soient, montrent ure tendance très accusée à conserver leur individualité jusqu’à leur terri- toire de distribution. Nous n’avons pas trouvé entre elles d’anastomoses : si celles-ci existent, elles doivent être rares. Les veines sus-hépato- glissonniennes n’ont pas été davantage rencontrées dans nos recher- ches. - 39 On peut diviser les vaisseaux veineux portes du lobule en veines interlobulaires, périlobulaires et lobulaires : ceux de l’espace porte ou veines 1nlerlobulaires possèdent un calibre moyen de 230 u; celui-ci os- cille entre 80 et 270 u. Chaque lobulin recoit des branches veineuses de deux à six vaisseaux interlobulaires. Ces veines affectent le plus souvent, chez le Porc, un aspect curviligne. Chaque rameau veineux interlobulaire se distribue à deux ou trois lobules voisins; toutefois nous avons trouvé jusqu’à cinq lobulins orientés autour d’une même veine interlobulaire. Ces veines se trouvent aux angles du lobule ou au niveau des arêtes importantes placées à l’intersection des faces, sauf au voisinage de la face superficielle ou convexe du foie. 49 Cinq à douze branches périlobulaires naissent à peu près de chaque veine interlobulaire; elles suivent les faces : leur diamètre mesure de 30 à 60 y, en moyenne. 50 Une multitude de petits bouquets, dont le pédicule court constitue les veines lobulaires, apparaissent tout le long des ramifications portes périlobulaires. Ces veinules lobulaires pénètrent directement dans le 994 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE lobule; elles naissent, à angle droit ou presque, des rameaux portes périlobulaires et aussi des interlobulaires. Ils mesurent de 15 à 20 &. 6° Ces veinules lobulaires perforent, chez le Porc, les cloisons con- jonctives du lobule, pénètrent à l’intérieur du parenchyme, en se divi- sant aussitôt en un bouquet de capillaires. Il est très curieux de suivre chacun de ces rameaux ultimes, sur une injection incomplète et de les voir s’épuiser de chaque côté de la veine périlobulaire en un bouquet de capillaires dont les premiers encore gros figurent les branches mai- tresses du bouquet. Tous ces rameaux périlobulaires ultimes sont, par conséquent, fer- tiles; il n’y a de stériles (et encore incomplêtement) que les branches d'ordre supérieur qui passent le long d’un lobule pour aller à un ou à plusieurs autres lobules. Nous réfutons sur ce point l’opinion de M. Gt- RAUDEL; pour nous, il n’y a point de faces lobulaires stériles. Il n’y a pas davantage de réseau veineux périlobulaire commun, entourant le lobule, comme le filet enveloppe la poire du thermocautère. 79 Dans le foie du Lapin, on trouve encore les veines 1nterlobulaires et les veines périlobulaires, mais, pour les veinules lobulaires, l'aspect est un peu différent et ceci résulte de l’absence de cloisons conjonc- tives; les bouquets capillaires à pédicule très court n’existent plus qu’au niveau des espaces portes ou dans leur voisinage immédiat. Ail- leurs, le long des faces, on n’observe plus qu’un réseau capillaire à mailles larges, parallèles, disposées sur trois à cinq rangs d’où partent d’autres mailles dirigées perpendiculairement par rapport aux pre- miêres. 80 Dans le foie de l’ Homme, la disposition est à peu près la même et l’on remarque aussi, à la limite des lobules, dans l’intervalle de deux petites branches veineuses terminales qui rampent à la surface du lobule, deux groupes de mailles capillaires disposés suivant deux plans croisés à angle droit. Les mailles sont moins nombreuses et plus petites ue chez le Lapin: les unes s’allongent dans le sens des fissures, les au- . pin; g ; tres suivent la direction des veines sus-hépatiques. En résumé, les lobules ne sont pas séparés les uns des autres par des cloisons conjonctives seules; ils le sont aussi par des cloisons vasculaires à claire-voie. Chez le Porc, il y a des cloisons conjonctives et des cloi- sons vasculaires. Chez le Lapin et chez l'Homme (et l’on peut dire chez les Mammifères en général), les fissures de KIERNAN ne sont pénétrées que par des cloisons vasculaires à claire-voie, véinules et capillaires, à Pexclusion de cloisons conjonctives. En outre, il est intéressant de rappeler que l'étude du développement du lobule hépatique du Porc montre que la pénétration des cloisons conjonctives n'apparaît que comme un processus de second ordre. Les ER Le A PU TON PR EE Litaltes gr. if 2, Bince Anar. — Circulation porte du lobule hépatique. Fig. 1: — Foie du Porc. Le lobnle hépatique ici représenté est supposé observé par transparence, comme one voit d'ailleurs à loupe binoculatre Onaperçoit, i@,untdemi-lobule (lu section transversale a intéressé lo lobule L'assez exactement dûns su région moyenne), Les vaisseaux (i peine teintés) tapissentlés faces latéral 1 le fond du lobule; sur Ju surface de section, les (rois veines, fortement colo en noir, sont des rameaux interlobulaires. cloisons éônjonclives vées en clair el bordées d'un pointillé noir. Par places, onobserve de petits bouquets capillaires, surtout sur le vaisseau situé a l'un des angles supérieurs dilobule, cUqui donne naissances au nivemt de l'angle, à quatre branches. Lorifice Situé dans la région centrale du Jobule représente une branche sus-hépa- Lique où veine centrale du lobule. Fig. 5. — Foie du Porc. Le lobule Il, examiné par sa face superficielle et convexe, est supposé transpurent, Nous avons eu quelque difficulté à pouvoir repré- senter sur les faces tous les visseaux ; un peu de bonne volonté, fois, le lec- leur les suivra avec assez d'u e, Fig. 3. — Foie du Porc. Le lobule [, examiné par la face B. - A l'angle inférieur gauche, apparait la surface de section fiqu- rant le diaphragme de Brissaud: — On voit, en place, lès veines interlobulaires et périlobulaires. Le méme lobule, aperçu par les faces d'une Fig. 4. — Foie du Porc, opposées D, E, H el H°. Il est placé assez nette la fuce inférieure L: le trois quarts, eb l'on voit Kig. 9. — Photographie. Foie de l'Homme, Les trois quarts du lobube s'enveloppent de veines iaterlobulaires. TRAVAUX ORIGINAUX | 9295 recherches de Joanxes THÉoporp et nos observations sur le déve- loppement du lobule, viennent corroborer les recherches que nous avons faites sur l’adulte. Les lobules du Goret de huit jours ne pos- sèdent.de tissu conjonctif qu’au niveau des espaces portes et pourtant ils sont bien individualisés; c’est un peu plus tard qu’apparaîtront des cloisons d’abord très minces, puis de plus en plus épaisses tout autour du lobule. Vers la sixième semaine seulement après la naissance, les lobules commencent à ressembler à ceux de l’adulte, au point de vue de leur morphologie générale. y (Travail du Laboratoire d'Histologie et d'Embryologie de la Faculté de Médecine de Lille.) INDEX BIBLIOGRAPHIQUE Cet index ne contient que les publications qui ont dü être consultées d’une manière tout à fait spéciale pour la rédaction du mémoire. 1. — 1906. Bauer (A). — Recherches sur les votes de la circulation sanguine intra-hépatique. Th. doct. méd. Avril 1906. 2. — 1910. BAUER (A.). — Sur la circulation veineuse intra-hépatique. Arch. de Méd. expérim. et d'Anat. pathol. N° 1, p. 1-16. Janvier 1910. 3. — 1906. BrissaAuD et BAUER. — Recherches sur les voies de la circulation veineuse intra-hépatique. C. R. de la Soc. de Biologie. 1906. k. — 1910. FiessiNGER (N.). — La cellule hépatique, particulièrement chez les Mammifères et chez l'Homme. Tome IV, 1910-1911, fasc. 18. 9. — 1877. Frey (H.). — Handbuch der Histologie und Histochemie des Menschen. 5 Auîl. Leipzig. W. Engelmann, 1876-1877. Trad. franc. de Spill- mann, 1877. 6. — 1905. GÉRAUDEL. — La structure du foje chez l'Homme. Journ. de l’Anat. et de la Phys. N° 2, mars-avril 1905. 7. — 1909. GÉRAUDEL. — Parenchyme hépatique et bourgeon biliaire. Masson. Paris. 8. — 1906. GILBERT et VILLARET (M.) — Sur quelques particularités de la circulation veineuse intra-hépatique. C. R. de la Soc. de Biol., t. LXI, 30 nov. 1906. 000 Gizserr et Vircarer (M.). — Recherches sur la circulation du lobule hépatique. Arch. de Méd. expérim. et d'Anat. pathol. N° 4. Juillet 1909. 10. — 1833. KierNAN (F.). — The Anatomy and physiology of the liver. Phil. 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POLICARD (de Lyon) Au cours de recherches sur l’histophysiologie de la cellule hépatique des Mammifères, il nous a été permis de faire quelques observations qui ne sont peut-être pas sans intérêt. Elles concernent le mécanisme de formation de certains cristaux hémoglobiniques que l’on rencontre au sein de la cellule hépatique dans certaines conditions. Ces faits ont déjà été sommairement exposés dans les comptes-rendus de la Société de Biologie (1); nous voudrions les exposer ici, avec plus de détails. %# * * Cest un fait bien connu que, dans certains cas, la cellule hépatique peut renfermer dans son sein des cristaux (ou cristalloïdes), de nature hémoglobinique, semble-t-il. | Ces cristaux sont très fréquents dans les noyaux. Au centre d’une grande vacuole nucléaire centrale, on constate l’existence d’un cristal parallélipipédique, généralement à angles bien nets. Ces cristaux ont fait l’objet de nombreuses recherches (Browicz, HERRING, N. FIESSINGER, pour n’en citer que quelques-unes, les plus récentes). Nous ne nous en occuperons pas, les faits que nous relatons se rapportent à d’autres cristalloïdes, bien moins fréquents, que l’on rencontre dans le cytoplasma de la cellule hépatique. - Si l’on ne veut pas se contenter d'étudier les cristaux intra- ie miques que le hasard de l’examen peut faire rencontrer dans un foie pathologique, il faut pouvoir produire à volonté ces cristalloïdes. On y arrive, sinon à coup sûr, du moins assez généralement, en soumettant le foie à un travail d'élimination hémoglobique particulièrement intense. (1) Séance du 20 janvier 1912. TRAVAUX ORIGINAUX 997 Pour réaliser cette condition, on peut mettre en œuvre divers moyens expérimentaux : injection de substances hémolysantes (toluylène-dia- mine; eau distillée), injection de sang ou d’hémoglobine. Nos observa- tions portent sur des foies d'animaux ayant subi l’opération dite de Macewno1e. Celle-ci, qui a été instituée par le célèbre physiologiste, con- siste à saigner un animal (Chien, par exemple), à défibriner son sang par battage et à le réinjecter ensuite. En recommençant ainsi un certain nombre de fois, on arrive à avoir un animal complètement défibriné. En le sacrifiant quelques heures après l'expérience, on constate, en même temps que la régénération de la fibrine, l’envahissement des cellules hépatiques par des cristaux de tailles variées et à des stades divers de développement. Nous ne pensons pas que le seul facteur agissant soit l’élimination pure et simple de lhémoglobine. D’autres facteurs interviennent; com- binés avec le premier, ils réalisent cet état particulier de la cellule hépa- tique. Un de ces facteurs est vraisemblablement le travail de la régéné- ration de la fibrine, qui doit aider à la localisation des cristaux dans le cytoplasma. Ce qui prouve ce que nous avancçons, c’est que la seule injection, directe ou indirecte, d’hémoglobine, ne réussit pas toujours; il doit intervenir d’autres causes. Quoi qu’il en soit du déterminisme du phénomène en général, voici ce qu'un foie en état de surcharge cristalloïdienne permet d'observer (1). se L'existence de cellules renfermant des cristaux à des stades divers de développement permet d'observer l’évolution du phénomène sur une seule coupe. Fait à signaler : dans une même cellule, tous les cristaux sont au même état de développement. Différents de cellule à cellule, ils sont sembla- bles dans un même élément. | Voici la filiation des stades : 1. — Dans certaines cellules, il n’y a pas encore de cristaux; les colo- rations à l’hématoxyline ferrique permettent de voir un magnifique chondriome, constitué par des chondriocontes filamenteux, onduleux, tous de même diamètre et de même aspect. Dans certaines cellules, un examen attentif des éléments de ce chon- driome permet de constater qu’en certains points de leur trajet, sur une longueur donnée, ceux-ci présentent une légère augmentation de dia- mètre, sans modification spéciale de leur aspect (fig. 1). (1) Technique. Fixation du foie au formol salé (Liquide de Locke, 90 ; formol commercial, 10). Coloration à l’hématoxyline ferrique de Heidenhain, avec un long mordançage à l’alun de fer (trois à quatre jours à l’étuve à 380) . 4 298 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE à IT. — Dans d’autres cellules, cet épaississement d’une partie des chon- driocontes est devenu très net. La partie renflée est facilement et forte- ment colorable par l’hématoxyline ferrique, du moins par sa partie _corticale. Le centre reste incoloré, d’où aspect creux de cette formation quand on la voit en coupe. Le tout ressemble assez à un fuseau plus ou moins curviligne. La partie non renflée du chondrioconte est devenue peu visible, peu colorable par l’hématoxyline qu’elle prend mal (fig. 2). _. Fe, TRAVAUX ORIGINAUX : 9299 p21 IT. — Dans un stade encore plus tardif, les chondriocontes non transformés deviennent de moins en moins colorables. Ils ne se voient presque plus. Par contre, les parties renflées en fuseau sont de plus en plus nettes; elles se colorent intensément avec une très grande facilité. Un certain nombre, sur coupes, apparaissent creuses. D’autres, au con- traire, semblent pleines et celles-ci présentent alors souvent un aspect anguleux qui démontre manifestement qu’en leur sein une cristallisation s’est opérée (fig. 3). - IV. — Dans un dernier stade, cet aspect anguleux du chondriosome Hs) FR Fig. 4. est encore plus accentué; cette formation est devenue un vrai cristalloïde. 230 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Le contenu, sur coupes, apparaît noir; plus d'aspect creux, en fuseau comme tout à l'heure. Les chondriocontes normaux sont à ce moment à peu près invisibles (fig. 4). % # % En résumé, il est bien nettement visible qu’à l’origine des cristalloïdes de la cellule hépatique, il y a une formation mitochondriale. Au sein d’un chondrioconte plus ou moins transformé s’est fait un dépôt d’hé- moglobine (1); ainsi naît le cristalloïde. # *X * Ces faits nous ont paru valoir la peine d’être signalés pour plusieurs T'AISONS : 1° Les botanistes connaissent bien l’existence dans les cellules végé- tales de cristaux ou de cristalloïdes, en particulier de pigments, sub- stances vraisemblablement excrémentitielles. Or, il est connu que ces cris- taux se forment dans des plastides, les chromoplastes, qui sont, ou bien uniquement préposés à la formation ou à l’accumulation du pigment, ou bien qui ont été antérieurement des amyloplastes ou chloroplastes et qui se sont transformés ensuite en chromoplastes. Les travaux remar- _quables et classiques en cytologie végétale de Scximper, de COURCHET ont établi ces faits d’une façon définitive. Or, 1l apparait de plus en plus certain que les plastes végétaux ont à leur origine une: mitochondrie. Ce sont des dérivés mitochondriaux. Il est bien vraisemblable qu’à l’origine des chromoplastes on trouvera des mitochondries. De même que dans la cellule hépatique, le chondrioconte originel à donné naissance à une formation en fuseau creux qui s’est char- gée d’hémoglobine, de même la mitochondrie végétale a donné naïssance au chromoplaste qui s’est chargé de pigment. Il y a entre les deux phé- nomènes identité parfaite; 20 Il est intéressant de montrer que le chondriosome est d’une facon typique dans la cellule hépatique l’agent d’accumulations variées, agent de la fonction éclectique, suivant l’expression de CL. Recau», pour la graisse, le glycogène vraisemblablement, le pigment. Il s’agit là d’un organe d’une importance fonctionnelle considérable, qui domine toute l’histophysiologie de la cellule hépatique. (4) Nous disons hémoglobine, mais il est bien évident que nous n’affirmons en rien la nature chimique du corps qui cristallise. Est-ce de l’hémoglobine vraie, ou plutôt un dérivé de celle-ci ? Nous ne trancherons pas la question. TOR: UR RECHERCHES SUR LES CONNEXIONS DE LA SCISSURE CALCARINE CHEZ LE SINGE Par le D: P. BONNET ANCIEN INTERNE DES HOPITAUX (NOTE PRÉLIMINAIRE) Travail du Laboratoire d'Anatomie de la Faculté de Médecine d'Alger. Nous avons eu l’occasion, cet hiver, de trépaner quelques Singes (Macacus nemestrinus) et de leur léser la scissure calcarine avec une pointe fine de thermocautère. En prenant quelques précautions, les animaux supportent très bien cette opération. L’animal se réveille vite, tâte délicatement la région opérée: il mange et boit avec avidité. Les réactions pupillaires sont normales; il semble qu’il voit moins bien les objets placés du côté opposé à sa lésion, mais l’hémianopsie, difficile à _ vérifier, le gêne très peu; sa démarche n’est pas troublée; il ne se heurte pas à ce qui est placé du côté opposé à l’opération. Se fait-1l des sup- pléances, ou bien l’hémianopsie est-elle peu importante? La question est impossible à trancher, les symptômes subjectifs entrant pour une - trop grande part dans la détermination de l’hémianopsie. Nous avons sacrifié les animaux en expérience cinq et dix jours après l’opération. Nous nous sommes servi, pour l’étude des réactions consé- cutives à la lésion corticale, de la méthode d’imprégnation au nitrate d'argent due à SAND (1). Ce procédé donne des résultats très constants et très réguliers; il est de plus facile à réussir. Dans ces conditions, nous avons observé, à la suite de nos expériences, des phénomènes de dégé- nérescence ou d’excitation des D intéressés par la lésion au thermocautère. (1) San, Une méthode simple et élective de coloration des cylindraxes (Comptes rendus de l’ Association des Anatomistes. Bruxelles, 1910). 932 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Nous avons prélevé dans le cerveau un aussi grand nombre que pos- sible de petits fragments dans lesquels nous avons recherché ces deux altérations des fibres nerveuses. En rapportant sur des schémas super- posés dans l’espace les résultats obtenus, nous avons pu déterminer quelques trajets des fibres de projection du centre psycho-optique cor- tical. Nous ne reviendrons pas ici sur les aspects bien décrits par CayaL et GEzrrs des fibres nerveuses excitées par lésion de leur extrémité péri- phérique ou dégénérées à la suite de la disparition de leur cellule d’origine. Nous rapporterons seulement les résultats de nos observations. Nous avons trouvé des fibres dégénérées, à la suite de la brûlure de la scissure calcarine, disséminées dans la substance blanche du lobe occipital sans former aucun faisceau. Ces fibres se rendent aux centres ganglionnaires de la vision (tubercule quadrijumeau antérieur, corps genouillé externe, pulvinar) et à l’autre hémisphère en traversant le corps calleux, surtout dans la partie moyenne. En outre, nous avons mis en évidence des fibres dégénérées dans le pédoncule cérébral, et au niveau du bulbe, quelques cylindraxes en dégénérescence sont mêlés aux fais- ceaux pyramidaux directs et croisés. Dans la scissure calcarine du Singe, nn done leur origine des fibres qui gagnent les centres ganglionnaires optiques, l’hémisphère opposé, le pédoncule cérébral et la moelle épinière par les faisceaux pyramidaux. En lésant la scissure calcarine au moyen d’un thermocautère, nous avons provoqué l’excitation de fibres disséminées un peu partout dans la substance blanche de l’écorce cérébrale et passant par le corps calleux dans l’autre hémisphère. Nous nous sommes attaché à rechercher ces fibres excitées plus particulièrement dans les voies optiques extracéré- brales, nerf optique, chiasma, bandelette optique. Nous avons trouvé ainsi un faisceau de fibres partant de la région de la rétine de chaque œil située du même côté que la lésion et se rendant, sans entrecroisement pour l’œil homolatéral, après entrecroisement pour l’œil du côté opposé à la brûlure corticale, à l’écorce cérébrale, au niveau de la scissure cal- carine. Ces observations, qui confirment celles déjà anciennes de Guppex et de WERNICKE, nous ont permis de préciser certains points du trajet du faisceau direct et croisé rétino-cortical. Les fibres longues rétino-corticales sont situées dans la moitié de chaque nerf optique du même côté que la lésion de la scissure calcarine. Les fibres excitées sont très nombreuses immédiatement sous la gaine du nerf optique; elles diminuent de nombre en se rapprochant de l’axe du nerf. Dans le voisinage de la ligne médiane, elles forment de petits faisceaux qui alternent avec ceux des fibres nor- >" { É déné. = de rie Do Le ES CPE RAT RETIRE di ie it 4 TRAVAUX ORIGINAUX 233 males non excitées. Dans la bandelette optique, les fibres excitées sont mélangées aux fibres saines d’une façon irrégulière. Il y a, en résumé, chez le Macaque, une connexion sans relais cellu- laire entre la moitié de chaque rétine et la scissure calcarine située du même côté. Les fibres longues rétino-corticales subissent donc une décussation incomplète. au niveau du chiasma. Elles pénètrent dans le lobe occipital par la bandelette optique et sont disséminées dans la substance blanche du cerveau sans participer à la formation d’un faisceau optique intracérébral. Bélomels inranueléires des Celles nerveuses Par R. LEGENDRE On a signalé à diverses reprises la présence de longs bâtonnets dans le noyau de certaines cellules, et entre autres dans celui des cellules nerveuses. Quelques auteurs ont vu ces mêmes bâtonnets dans le cyto- plasma où même traversant le noyau et le cytoplasma. Ces bâtonnets, colorables, ont recu le nom de « cristalloïdes ». Le premier, Maxx (1), en 1894, a signalé dans le noyau des grandes cellules pyramidales de l’écorce cérébrale du Lapin, des corps en croissant très colorables qu’il compare à des centrosomes. En 1895, Roncoront (2) décrivit dans les moyennes cellules pyramidales de l’écorce cérébrale des bâtonnets intranucléaires que LuGaro (3) interpréta comme des replis de la membrane dus à une rétraction du noyau. PRENANT (4) et LENHOS- SEK (9), en 1897, ont observé, dans le noyau des cellules nerveuses sym- pathiques du Hérisson, des bâtonnets cristalloïdes de formes diverses, le plus souvent rectilignes, de tailles variées mais ne dépassant jamais le diamètre nucléaire, contenus dans des vacuoles elliptiques. PRENANT rechercha sans succès les mêmes cristalloïdes dans le sympathique d’autres Mammifères : Chien, Chat, Lapin, Homme, et il les considéra comme une partie isolée du réseau nucléaire transformée en matière de réserve. En 1899, HozmGren (6) observa dans le noyau des cellules nerveuses (1) Maxx (G.), Histological changes induced in sympathethic, motor and sensory nerve cells by functional activity (Journ. of Anat. and Physiol., vol. XXIX, 1894, p. 100-108). (2) Roncoront (L.), Su un nuovo reperto nel nucleo delle cellule nervose (Arch. di Psichiatria, vol. XVI, 1895). (3) Lucaro (E.), Su di un presunto nuovo reperto nel nucleo delle cellule nervose (Rio. di Patol. nero. e ment., vol. III, 1898, p. 149-150). (4) PRENANT (A.), Notes cytologiques. III. Cristalloïdes intranucléaires des cellules nerveuses sympathiques chez les Mammifères (Arch. d’'Anat. micr., tLM897). (5) Lennossek (M. von), Beiträge zur Kenntniss der Zwischenzellen des Hodens (Arch. f. Anat. u. Physiol., Anat. Abth., 1897). (6) HozmGeren (E.), Weitere Mittheilungen über den Bau der Nervenzellen (Anat. Anz. Bd XVI, 1899, p. 388-397). TRAVAUX ORIGINAUX 939 du sympathique de quelques Mammifères, de rares bâtonnets colorables en rouge vif par l’érythrosine, en noir par l’hématoxyline ferrique, autour desquels le plasma serait rétracté; HoLMGREN admet que ces bâtonnets pénètrent de l’extérieur dans le cytoplasma, puis dans le noyau. En 1901, Smirnow (1) trouva une fois une formation cristalloïde semblable à un cristal d’hémine dans le noyau d’une cellule ganglionnaire spinale d’un embryon humain de quatre mois, mais ne se prononça pas sur sa nature. La même année, SIôVALL (2) vit des bâtonnets semblables à des cristalloïdes dans les cellules ganglionnaires spinales du Hérisson:; certains sont en contact direct avec la substance nucléaire, d’autres sont contenus dans des vacuoles bien délimitées; on ne les retrouve ni chez le Poulet, ni chez le Lapin; sans être très affirmatif, SsüvAiL pense que ce sont des substances nutritives, des matières de réserve. En 1903, CayAL (3), par sa méthode à l’argent réduit, mit en évidence dans les noyaux de tous les grains du cervelet un bâtonnet très fin, rectiligne ou flexueux, noir ou gris sombre, d'orientation variable, homogène, de diamètre partout égal, à contours nets, indépendant du cytoplasma et du noyau; il manque dans les autres cellules du cervelet; CayAL le consi- dère comme analogue aux bâtonnets décrits par Mann, LENHOSSEK, HozmGrex. Il retrouve les mêmes bâtonnets dans d’autres cellules de types bien définis : cellules funiculaires moyennes et petites de la moelle chez le Chat, corpuscules polymorphes et petites cellules des deux pre- mières couches de l'écorce, grains périphériques et centraux du bulbe olfactif, spongioblastes de la rétine, toutes cellules pauvres en cytoplasma et à différenciation axonique peu marquée. La présence constante de ces bâtonnets dans certaines cellules, leur cororabilité par diverses méthodes, leur forme curviligne ou parfois flexueuse adaptée à la forme du noyau, leur élasticité et leur flexibilité font penser à un organe normal du noyau de certaines cellules sans anw’on puisse connaître leur signifi- cation physiologique. Une note, ajoutée en bas de page, nous apprend que CAJAL a trouvé dans le bulbe et la moelle du Rat et du Chat des noyaux contenant deux bâtonnets et même plus, et cette observation, déclare-t-1l, « nous oblige à être beaucoup moins affirmatifs sur la pré- existence et la normalité de ces singuliers bâtonnets ». (1) Smrrnow (A.-E.), Einige Beobachtungen über den Bau der Spinalgan- glienzellen bei einem viermonatlichen menschlichen Embryo (Arch. f. mikr. Anat., Bd LIX, 1901). (2) Ssüvazz (E.), Ueber die Spinalganglienzellen des Igels. Ein neuer Befund von Krystalloïden Bildungen in Nervenzellen (Anat. Hefte, Bd XVII, 1901). (3) CagaL (S.-R.), Un sencillo metodo de colorazion selectiva del reticulo protoplasmico y sus efectos en los diversos organos nerviosos (Trab. del Lab. de Investig. biol. della Univ. de Madrid, 1903, p. 129-221). 236 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE En 1904, KozmeRr (1) a décrit des cristalloïdes de forme rhomboïdale, libres dans une petite cavité, de grandeur variable, de 2 p à la taille du noyau, dans les noyaux des cellules ganglionnaires de quelques Hirudinées (Pontobdella, Hirudo). En 1905, Arras (2) figure un bâtonnet intranu- cléaire dans une cellule de la substance de Rocanpo. En 1906, MExcL (3) décrit dans les cellules nerveuses de Scyllium, de Torpedo et dans celles du cervelet et du cerveau du Bœuf, du Chat, de la Souris, du Rat, du Cochon d’Inde, etc., de nombreuses fibrilles, le plus souvent intranu- cléaires, mais sortant parfois dans le cytoplasma à travers une ouverture de la membrane nucléaire. Enfin, en 1907, Cesa-BraAncui (4) a retrouvé des cristalloïdes nombreux dans les cellules ganglionnaires spinales de Mammifères hibernants : Hérisson, Marmotte, Chauve-Souris, et il pense qu’il y a un rapport entre l’hibernation et la présence de ces corps, ceux-ci étant peut-être des substances de réserve. = De l’ensemble de ces observations, il résulte que les bâtonnets intra- _ nucléaires sont des formations assez rares dans les cellules nerveuses et qu’on les rencontre plus souvent dans les cellules ganglionnaires que dans les autres. Ils siègent dans le noyau, maïs on en rencontre aussi dans le cytoplasma, et d’autres passant du noyau dans le cytoplasma. Ils sont le plus souvent uniques, mais on en peut trouver deux et même trois dans le même noyau. Leur forme est celle d’un bâtonnet, plus ou moins mince, droit, courbé ou sinueux, parfois formant un angle droït ou aigu, à extrémités souvent pointues. Leur taille varie de 2 ou 3 pr à celle du noyau. Tantôt, ils sont plongés dans le caryoplasma, tantôt ils sont logés dans une vacuole allongée bien délimitée. On les voit après fixation par les liquides les plus usuels. Ils se colorent en rouge par la safranine (PRENANT) et par l’érythrosine (HoOLMGREN), en noir par l’hématoxyline au fer (HOLMGREN) et par l’argent réduit (CAL). Ils seraient dus à une pénétration dans le cytoplasma, puis dans le noyau (HOLMGREN), ou bien ils devraient leur origine à une sorte de cristallisation de nombreux granules albuminoïdes (PRENANT). Quant à leur signification, elle serait celle d’une fibre nerveuse intranucléaire (HOLMGREN); ce serait peut-être un organe normal (CAJAL), ou un produit d’une dégénérescence particu- Jière, ou un produit de réserve (LENHOSSEK), ou un produit de sécrétion (1) Kozmer, Ueber Kristalle in Ganglienzelle (Anat. Anz., Bd XXV, 1904, p. 618-621). | (2) Araras (M.}, Anatomia da Cellula nervosa. Lisbonne, 1905. (3) Mencz (E.), Einige Beobachtungen über die Roncoronischen Fibrillen der Nervenzellenkerne (Arch. f. mikr. Anat., Bd LXVIII, 1906, p. 527-539). (4) Gesa-Brancut (D.), Le inclusioni del protoplasma della cellula nervosa gangliare (Arch. di Anat. e di Embriol., vol. VI, 1907, p. 40-128). TRAVAUX ORIGINAUX 937 interne particulière (PRENANT). Ils sont fréquents chez les animaux “hibernants, surtout au début du sommeil hibernal (CEsA-Brancui). En 1909, j'avais donné (1) un résumé de ces faits, tout en déclarant que je n’avais jamais observé aucune structure comparable aux cristal- loïdes. Depuis cette époque, j’ai vu de nombreux bâtonnets intranucléaires dans les cellules nerveuses de l'écorce cérébrale de Chiens soumis à des conditions particulières. Tandis que je n’ai jamais trouvé de bâtonnets intranucléaires dans l'écorce des Chiens normaux, j'en ai observé de très nombreux — parfois dans presque toutes les cellules cérébrales d’une région déterminée — chez certains Chiens soumis à une veille prolongée ou ayant reçu en injection intra-ventriculaire des liquides d’autres Chiens insomniques. Les conditions particulières de ces observations m'ont fait penser qu’elles valent d’être signalées. Les Chiens, dans l’écorce cérébrale desquels j'ai constaté l'existence de bâtonnets intranucléaires, font partie de la longue série d'expériences que nous avons entreprises, PrÉRON et moi, sur la physiologie du sommeil. Ce sont particulièrement : Griffarde (2) ®, 4k8 5, ayant reçu en injection occipito-atlantoïdienne 6 centimètres cubes de liquide céphalo-rachidien de Chien insomnique, préalablement chauffé à 65°; Poilu (2), d’, 7 kilos, ayant recu 5 centimètres cubes de sérum de Chien insomnique, préalablement chauffé à 659; Castor, (3) d', 19 kilos, ayant été empêché de dormir pendant deux cent soixante-neuf heures; Panache, (4) ,9 kilos, ayant reçu Aems TE du sérum de Castor sou- mis-pendant une heure au barbotage d’oxygène à 390. Chez ces quatre Chiens, les bâtonnets intranucléaires sont fréquents dans les cellules pyramidales du lobe frontal et particulièrement dans les srandes pyramidales et les polymornhes: ils sont beaucoup plus rares ou absents dans la région cruciale et le lobe occipital. Or, ces quatre Chiens présentent des altérations de beaucoup de cellules du lobe frontal : chromatolyse, vacuolisation, déplacement du noyau. Y a-t-il un rapport entre ces modifications cellulaires et la présence des bâtonnets? Je ne saurais le dire, car je n’ai pas observé de bâtonnets chez d’autres Chiens qui avaient subi les mêmes traitements et présentaient les mêmes altéra- tions des cellules corticales de la.région frontale. (1) LEGENDRE (R.), Contribution à la connaissance de la cellule nerveuse (Arch. d’Anat. micr., t. X, 1909, p. 287-554). : (2) Pour les détails d'expérience, ef. C. R: Soe. Biol. t. LXX, 1040/p; 100. (3) C. R. Soc. BioL., t- LX XII, 1912, p. 210. (4) C. R. Soc. Biol., t. LXXII, 1912, p. 274, BIBLIOGR. ANAT., T, XXII 15 9238 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Les bâtonnets que j'ai observés sont toujours intranucléaires; aucun d’eux ne sort du noyau dans le cytoplasma. Leur nombre est variable; le plus souvent, il n’y en a qu’un par noyau, mais parfois il s’en trouve deux et même très rarement trois. Ils existent dans des cellules à noyau clair, dont le cytoplasma est normal ou à peine atteint de chromatolyse. Leur forme est celle d’un filament long et mince, se terminant brusque- ment ou s’amincissant à l’extrémité. Leur taille est très variable: la plupart sont un peu plus petits que le diamètre nucléaire, mais il en est aussi de moins longs. Leur situation dans le noyau semble quelconque; Deux cellules du lobe frontal de l'écorce cérébrale de Griffarde, montrant des bâtonnets intranucléaires. une de leurs extrémités est plus ou moins rapprochée de la membrane qu’elle touche quelquefois. Leurs rapports avec les autres structures nucléaires sont assez difficiles à préciser : je ne les ai pas vus logés dans une vacuole; quand ils ont l’aspect typique de bâtonnets, ils semblent indépendants du réseau nucléaire, mais par une coloration au glyché- malun, ils paraissent formés d’un chapelet de granulations analogues aux autres granulations nucléaires et en relations avec elles par dé fins fila- ments (Voir figure). TRAVAUX ORIGINAUX 939 Ayant observé ces bâtonnets sur des pièces fixées uniquement par l'alcool, je n’ai pu étudier l’action qu'ont sur eux les divers fixateurs. Mais j’ai pu examiner l’effet de diverses colorations. Dans les coupes traitées par l’éosine et le bleu de méthylène, ils sont intensément colorés en bleu et ont un aspect homogène; dans celles traitées par la safranine et le vert lumière, ils sont teints en rouge. Dans les coupes colorées par Phématoxyline au fer, on ne les voit pas, tandis que dans celles traitées par le glychémalun, ils semblent représentés par des chapelets de gra- nules colorés; leur aspect étant alors différent, je ne puis affirmer que les grains alignés , que l’on voit alors, sont bien identiques aux bâtonnets lisses que montre le bleu de méthylène. La question de leur origine n’est pas éclaircie par mes observations. Le fait qu’on n’en trouve pas dans les cellules des Chiens normaux et qu'ils peuvent être abondants dans celles de Chiens ayant reçu une injection deux heures avant le prélèvement du cerveau, indiquerait que leur formation peut être rapide. Si les chapelets de granules que montre le glychémalun sont bien identiques aux bâtonnets lisses que colore le bleu de méthylène, il se peut qu’ils proviennent d’une modifica- tion du réseau nucléaire, comme l’a supposé PRENANT. Ils n’ont aucun caractère des neurofibrilles: ils ne sont certainement pas un organe normal et permanent du noyau. Quant à savoir s’ils consti- tuent un produit de dégénérescence, ou une substance de réserve, leur inconstance chez des animaux ayant subi les mêmes traitements ne me permet pas de le dire. Si je les avais rencontrés constamment chez les Chiens insomniques et chez ceux ayant reçu en injection des liquides d'animaux insomniques, il aurait été curieux de rapprocher ces observa- tions de celles de CEsA BranNcxI qui a vu de nombreux bâtonnets intra- nucléaires chez des animaux hibernants, au début de l’hiver. SUR LA DIVERSITÉ DE FORME DES CHONDRIOSOMES DANS LES GÉANDES SALIVAIRES Par A. DEBEYRE Depuis que l’on a observé les chondriosomes et que l’on a mis en évidence leur rôle dans l'élaboration cellulaire, on les a vus tantôt sous la forme granuleuse de mitochondries, tantôt sous la forme allongée de chondriocontes, dans les organes où ce rôle élaborateur est manifeste. Le plus souvent et dans un même organe c’est la même forme que l’on DERAUTE: ainsi dans le pancréas comme dans les glandes salivaires, on n’a guère jusqu'ici signalé que des chondriocontes ou tout au moins la majorité des chondriosomes mûrs étaient filamenteux. Pourtant, il peut arriver qu’un même produit élaboré le soit tantôt par un chondrioconte, tantôt par une mitochondrie, selon l'espèce ani- male ou végétale. C’est ainsi que récemment GUILLERMOND a montré que le grain d’amidon s’édifie dans l’intérieur d’une mitochondrie, dans la cellule de la Pomme de terre, et aux dépens d’un chondrioconte dans celle de la racine du Haricot. Dans les glandes salivaires, on n’a guère observé jusqu'ici que la forme filamenteuse; nous ferons toutefois exception pour une observation de SCHULTZE dont nous reparlerons bientôt. Nous avons pensé qu’il y avait quelque intérêt à rapporter le résultat de nos recherches sur le Lapin où c’est au contraire la forme granuleuse qui domine, et où la méthode au vert Janus nous a pers de l’observer plus complètement. ReGauD» et Mawas (1909), qui ont étudié la de de l’Ane et la sous-maxillaire de l'Homme, remarquent que dans les cellules sérozy- a M ane 2), à fun La. re nee nd | PT OT ENT CEE ei TRAVAUX ORIGINAUX _ 91 mogènes des glandes salivaires les chondriosomes apparaissent sous l'aspect de filaments de longueur variable, de calibre égal, flexueux,, parfaitement délimités par rapport au protoplasme ambiant et unifor- mément colorés par l’hématoxyline au fer. [l est très commun de voir des grains situés sur le trajet ou bien aux extrémités des filaments. En un ou plusieurs points, le long de chaque filament qui fixe les matières premières que la cellule extrait du sang, se fait l’accumulation et la trans- formation de ces matières; en ces points, le filament se renîle en sphé- rules, auxquels on peut réserver le nom de plastes (PRENANT). Chaque plaste est l’ébauche d’un grain ou engendre un grain qui müûrit peu à peu en s’accroissant. Le plus souvent, avant que le grain n’ait acquis sa grosseur et sa colorabilité définitives, le filament dont il dépendait pâlit et cesse d’être visible. Filaments mitochondriaux, plastes et grains seraient trois termes successifs matériellement et fonctionnellement reliés entre eux. | Les observations de Hoven (1910) sont venues confirmer, en les étendant, les recherches de ReGauD et Mawas : « Dans les cellules qui fabriquent les grains de ségrégation, les chondriosomes filamenteux sont la matrice de ces grains. » De même, O. ScxuirTze (1911) montra, dans les cellules de la paro- tide de la Souris, la présence de filaments qui offrent des épaississements ponctués, constitués manifestement de grains, surtout dans la partie moyenne de chaque élément cellulaire. Toutefois, en examinant la figure 1 de la planche annexée à la publication de SCHULTZE, on remarquera que parmi les formations spéciales qui se détachent en noir sur le fond” protoplasmique gris-bistre, quinze à vingt à peine, sur soixante-dix environ représentées, sont franchement filamenteuses et méritent seules le nom de chondriocontes. Les autres, au contraire, ont l’apparence de grains; l’auteur n’a pas manqué de faire cette remarque lui aussi, mais il pense qu’il s’agit en l’espèce de coupes transversales de filaments, ou de grains libres, ou encore de filaments géniculés. Il serait d’autant plus intéressant de savoir comment se comportent ces formations sur le tissu frais que chez un animal très voisin, le Rat, notre maître M. La- GUESSE (1911) a observé des chondriosomes filamenteux seuls ou à peu près dans la glande sous-maxillaire fixée au bichromate-formol de ReGAuD et au mélange chromo-acéto-osmique de BENDA, comme dans la glande fraîche, traitée par le vert Janus. En faisant agir le vert sur la parotide du Rat, M. LacuessE (1912) a pu voir, au bout de vingt à trente minutes, la base des cellules parsemée de petits chondriocontes vivement colorés, fins, les uns courts, ar qués, les autres plus longs, légèrement sinueux qui s’enfoncent plus haut entre les grains de sécrétion où ils deviennent moins abondants. 9249 BIBLIOGRAPINE ANATOMIQUE . C’est surtout dans le pancréas du Lapin que M. LAGuESsE trouva le chondriosome typique sous la forme filamenteuse (1911). Sur une cel- lule fixée au liquide J (Bibl. Anat., p. 281, fig. B), se détachent nette- ment sur le fond grisâtre, d’aspect homogène, d’assez nombreux chon- driocontes, épars dans tout l'élément, mais relativement clairsemés, les uns vermiformes allongés, les autres simples bâtonnets, mais tous porteurs de petits renflements variqueux. Dès 1899 et 1900, d’ailleurs, M. LAGuESssE avait décrit dans la cellule pancréatique, le chondriome tel qu’on l’y trouve aujourd’hui et il avait soutenu, dès l’origine, le rôle élaborateur de ces formations filamenteuses, comme l’ont fait les au- teurs les plus récents : il les avait appelées d’un mot heureux mais qui ne fit pas fortune, ergastidions (1901) et montré que dans chaque varicosité hématéiphile du filament se développe un grain de sécrétion réfringent. Ainsi, dans le pancréas comme dans les glandes salivaires, de l’ensemble des faits observés, il semblait résulter que les propriétés élaboratrices du protoplasme se condensent particulièrement dans des chondriosomes de forme filamenteuse. De notre côté, nous avons pu observer que si la forme en bâtonnet des chondriosomes est fréquente dans les glandes, elle-n’est pourtant pas constante dans toutes les glandes. Dans les glandes salivaires notam- ment, la forme des chondriosomes n’est plus uniquement filamenteuse, surtout dans la sous-maxillaire du Lapin; les méthodes que nous avons em- ployées nous montrent dans le cytoplasme des mitochondries, et celles-ci présentent à étudier, dans le cas particulier, des modifications très intéressantes. Chaque chondriosome arrondi (mitochondrie) semble pos- séder une coque amincie, fragmentée, ou si l’on préfère, à la surface des grains, on observe des épaississements de forme et de dimensions assez variables. Les premières recherches de ce genre sur la sous-maxillaire du Lapin ont été faites par Hans Herp qui, en 1899, l’étudia avec soin sur le tissu frais. Déjà, à cette époque, Hans HELD remarqua que quel- ques acini sont constitués par des cellules qui contiennent des gouttes mates entourées d’une coque réfringente inégalement répartie autour de la formation et constituant un croissant tantôt unique; tantôt multiple. Mais pour Hans HEeLn, l'élaboration de la sécrétion se ramenait à une vacuolisation du protoplasme et la cellule glandulaire, chargée de sécré- tion, était celle dont le protoplasme sur toute sa hauteur se remplissait de vacuoles contenant une sécrétion plus ou moins concentrée. Comme HELD», notre regretté ami F. Jouvenez (1902) observe de petits croissants accolés à certains grains de sécrétion mats de la sous- maxillaire du Lapin. Entre les grains qui bourrent les acini intermé- diaires ou mieux à la périphérie de ces grains, il aperçoit des sortes de Ë 4 3 < s TRAVAUX ORIGINAUX 243 petits corpuscules réfringents, en forme de navette ou bien arqués. Sur les grains libres, bien isolés, il retrouve les mêmes corpuscules; quelquefois la ligne de contour semble renflée en un seul point, comme s’il y avait là une petite plaque plus épaissie; souvent, c’est en plusieurs points que le fait existe. Dans les mouvements du grain ces corpuscules sont amenés parfois de face et alors apparaissent soit comme un bâton- net, soit comme une plaque polygonale. Quelquefois plus petits, mais beaucoup plus nombreux, sept ou huit par exemple, ils apparaissent aussi bien de face que de profil comme de petits grains. Après un séjour de deux heures dans le vert Janus, ces épaississements en plaques du grain se montrent colorés d’un ton beaucoup plus foncé que les grains eux-mêmes. « Faut-il admettre l’existence d’une capsule propre de constitution différente de la zone centrale? » se demande Jouvenez, et il incline à penser que les croissants en question sont des portions différenciées du corps protoplasmique voisin, resté adhérent au grain. Il ne leur attribue pas la signification mitochondriale ni le rôle élaborateur que nous allons nous efforcer de démontrer et qui nous semblent aujourd’hui évidents (Voir Vote préalable à la Soc. de Biol. 1912 : Sur les formes des chondriosomes dans quelques glandes salivaires par le vert Janus). Dans nos recherches, guidé par l’expérience de nos prédécesseurs, nous avons, avant tout, pratiqué nos observations sur le tissu frais. Sans faire fi des admirables méthodes de fixation et de coloration aux- quelles nous sommes redevables de si grandes acquisitions dans le do- maine de l’anatomie microscopique, nous avons toujours employé les deux procédés, comme il faut le faire systématiquement dans l’étude de la fine structure du protoplasme et des noyaux. Les modifications que pourrait faire subir aux grains de sécrétion l’action des fixateurs expo- sent à des images trompeuses; d'autre part, comme l'étude de la sous- maxillaire du Lapin est assez compiexe (et les observateurs qui se sont servis de cet organe pour leurs recherches n’ont pas manqué d’appeler notre attention sur ce point), l'étude des formations mitochondriales exige l'application de plusieurs méthodes, aussi avons-nous examiné, avec la plus grande attention, d’abord les éléments vivants ou frais et ensuite les tissus fixés et colorés. I. EXAMEN DE LA GLANDE FRAIGHE (1). — L'animal n’a pas été placé au préalable dans des conditions physiologiques spéciales; nous pouvons simplement dire : il avait mangé quelques heures avant d’être sacrifié. (1} Notre première observation sur le vivant, faite en commun avec M. LaA- GUESSE, a été, publiée dans les C. R. de la Soc. de Biologie. 944 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Il n’y a eu d'intervalle entre la mort de l’animal et le moment de l'examen microscopique, que le temps nécessité par les manipulations. L’observa- tion sur le frais s’est composée de quatre épreuves : A) examen des grains de sécrétion en place dans les cellules séreuses d’abord et ensuite seule- ment après dissociation des cellules par l’écrasement mécanique à travers la lamelle; B) observation des grains en place après l’action du vert Janus seul; C) après action du vert et dissociation; D) après le vert et le rouge neutre associés, A) Aussitôt l'organe salivaire découvert et extirpé den nous pratiquons tangentiellement à la surface de la section, au moyen de petits ciseaux, des tranches très minces et aussi peu écrasées que pos- sible. Portées sur lames, ces tranches sont légèrement dissociées avec des aiguilles dans de l’humeur aqueuse provenant de l’œil du même Lapin. Cet examen au microscope a été fait avec l'objectif à immersion homogène Nachet 1/18 et Zeiss 1,5; les points examinés, très minces autant que possible, étaient choisis de préférence sur les bords des fragments. La grande majorité des acini apparaît bourrée de gros grains de sécrétion, inégaux, très faiblement réfringents; les limites cellulaires se montrent très nettes par places et l’on aperçoit quelques noyaux récervés en clair. En d’autres régions, les acini contiennent des grains plus réfringents qui tranchent sur les autres dont ils ont les dimensions. Les grains manquent parfois dans un très mince liséré basal de la cel- lule qui se montre en clair. En général, dans la sous-maxillaire du Lapin, les grains sont plus réfringents dans les groupes d’acini intermédiaires aux canaux et aux cavités sécrétantes proprement dites. Dans les espaces créés artificiellement par écrasement, entre les acini ou entre les cellules, les grains roulent et laissent apercevoir une petite coque différenciée à leur périphérie. Des dissociations aux aiguilles, poussées plus avant, des dissociations par écrasement mécanique en pressant sur la lamelle ont succédé au premier examen. Les grains mis en liberté flottent dans le liquide, roulent et présentent successivement à considérer toutes les parties du globe qui les constitue; on peut ainsi observer leurs carac- tères individuels. Leur quantité est innombrable et leurs tailles très inégales : il y en a de gros, il y en a de tout petits, très sombres; à côté de ceux-ci, s’en trouvent de moyens et ce sont de beaucoup les plus nombreux. La réfringence aussi varie suivant les grains : les uns appa- raissent très réfringents et les autres plus mats. Sur ces orains libres, on aperçoit de petites cupules ou de petits croissants marginaux qui tantôt sont visibles, tantôt disparaissent à nos yeux, selon que le grain se présente à nous par l’un ou l’autre point de sa surface. Ce sont surtout les petits qui offrent ces formations périphériques, de la ë Hs RS F0 nc ot ou à Di id gi; à de D ES LS ASSET PA (A Lt OP DAT RE LUN EUTE De EN UN PE TRAVAUX ORIGINAUX 945 manière la plus nette. On dirait de petites gouttelettes encapsulées et dont la mince membrane d’enveloppe présenterait des épaississements de forme et de dimensions très différentes. Le traitement du tissu frais par le vert Janus nous permettra de mieux observer ces petites plaques, faisant saillie sur le grain de sécrétion et d’en donner une description plus fidèle et. plus complète. B) C’est EnrLicx qui, le premier, a préconisé l'emploi du vert Janus pour les colorations vitales et c’est son élève MicHAELIS qui l’a appliqué à l’étude des « granulations cellulaires », en 1900. M. LaGuEssE, la même année, se servit du vert Janus pour mettre en évidence dans la cellule pancréatique les « ergastidions » ou permicules ou filaments différenciés dans le protoplasme. Tout récemment encore (1912), M. LaAGuEssE a cherché si le vert Janus n’était pas un réactif très spécifique du chon- driome et il a pu montrer l’électivité toute particulière du vert Janus pour les chondriosomes en général. Pour la glande sous-maxillaire du Lapin, nous employons le vert Janus dissous au 30000€ dans l’eau salée à 9 0/4, suivant la méthode de MrcxaegLrs. Nous y immergeons de très petits et minces fragments, en les maintenant vers la surface, au contact de l’air. Au bout de trente à quarante minutes, le vert Janus ne nous montre que des mitochon- dries. Dans les cellules des acini périphériques, on trouve à la base un nombre variable de petits grains bleu-vert sombre de divers calibres. Les véritables grains de sécrétion restent au contraire incolores, peu réfringents, de volume moyen, parfois au contraire relativement gros, coiffés presque tous de petits épaississements colorés franchement en vert. C) Si, au lieu d'examiner en place les grains de sécrétion traités par le vert Janus, nous dissocions les cellules des acini salivaires, voici les différents aspects qui se présentent dans le champ du microscope : 1° Nous apercevons d’une façon très nette de petits grains verts punc- -tiformes, et si ces points ne sont pas les éléments les plus nombreux, ils se colorent du moins presque uniformément; 20 A côté de ceux-ci, nous en observons d’autres qui possèdent une bordure vert-bliu foncé, tandis que le centre se montre déjà plus clair; il ÿ a là une nuance de coloration que l’on appréciera facilement; 39 Les plus nombreux sont les grains moyens, par opposition à ceux que l’on trouve dans les acini intermédiaires. a) Sur les grains moyens, c’est-à-dire sur ceux que l’on rencontre dans les acini ordinaires, on note la présence de petites bordures en croissant, en demi-lune (par places ce sont des calottes hémisphériques, ou plus qu'hémisphériques); ces saillies se réduisent ailleurs à de simples pla- quettes, à un bâtonnet, à un ou deux gros points, parfois on aperçoit 246 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE quatre gros points très foncés, cardinaux, ou deux croissants épais qui se font vis-à-vis et ressemblent à des diplocoques. b) Les gros grains des acini intermédiaires présentent aussi de place en place un point ou une bordure plus colorés, maïs soït que leur situa- tion plus profonde ne leur permette pas de se teindre aussi bien, soit que la dislocation ou la fragmentation de la coque se montre beaucoup plus avancée, le volume des épaississements verts apparaît très restreint et les saïllies devenues punctiformes sont ou multiples ou en nombre très réduit; sur quelques gros grains, un simple trait figure la bordure excessivement mince du grain de sécrétion. Dans les figures que nous avons dessinées nous avons pu marquer d’une façon assez satisfaisante les divers aspects des grains en général et surtout les aspects successifs que peut présenter un même grain qui roule dans le liquide d'examen. On se rendra mieux compte encore de ces dispositions dans la figure 1 ci-dessous. D) Sous linfluence du vert Janus et du rouge neutre associés, on retrouve, par; dissociation simple, les mêmes images, avec cette particu- larité que les grains de sécrétion se teignent en rouge et portent de petites calottes ou de petites saillies vertes. Dans notre dernière obser- vation, la grande majorité de ces grains se montraient à un autre stade de développement que la plupart de ceux déjà examinés au vert Janus seul : ils étaient beaucoup plus petits. Si on essaie, par dissociation, de œ O Se) Ov À e es : Oo © 040 : 0) HERO) © . Fig. 1. — Sous-maxillaire du Lapin. Grains de sécrétion traités par le vert Janus et dissociés. Microsc. Nachet: Oculaire 3, Obj. immers. homog. 1/18. les faire rouler dans le liquide qui les contient, en écrasant un peu le tissu de la sous-maxillaire, on les observe beaucoup plus distinctement. Les images de la figure { en donnent quelques types. NAS tt be du TRAVAUX ORIGINAUX 947 b Quand on ne s’est servi jusque-là que du vert Janus seul, et du rouge neutre séparément, comme colorants vitaux des formations mitochon- driales, on est tout étonné des bons résultats obtenus par l’association des deux colorations; le vert se montre toutefois bien supérieur au rouge neutre ou aux colorations vitales similaires, en ce qu’il est électif et ne teint que les mitochondries; tandis que le rouge neutre, employé seul, . colore en même temps le grain et la production mitochondriale. Le réactif ainsi préparé (vert et rouge associés) teint le reliquat mitochon- drial qui se détache en bleu-vert sombre sur le fond du grain, devenu rouge. « Hâtons-nous d'ajouter, comme le dit M. LAGUESSE, qu’à moins d’être fortement améliorée, la méthode au vert Janus ne peut guère constituer qu’un procédé auxiliaire, vu la façon inconstante et quelque peu capricieuse dont elle agit, vu aussi la faible pénétration du colorant. »” IT. EXAMEN Du Tissu FIXÉ ET COLORÉ. — De petits fragments ont été fixés dans le liquide J (mélange chromo-osmio-acétique : 8, 4, 1 g“*), dans le liquide de Meves, dans celui de Benda, dans le Zenker et dans le Tellyenicsky ; nous les avons laissés deux jours environ dans le fixa- teur pour qu'ils soient bien chromés. Les coupes ont une épaisseur de 3 , de 2 u et même de 1 y. Après avoir mordancé pendant vingt-quatre heures dans un bain d’alun de fer, nous avons plongé les coupes dans l’hématoxyline (1°% de la solution mère [hématoxyline 41, alcool absolu 10] pour 10% d’eau distillée) pendant deux à trois jours et parfois plus encore. . La . . 2 . , . Fig. 2. — Portion d’acinus séreux de la sous-maxillaire du Lapin. Liquide fixateur de Benda. Coloration à Fhématoxyline au fer. Microse. Nachet : Ocul. 8, Obj. immers. homog. 1/18. Chambre claire Nachet. La différenciation par l’alun de fer, suivie sous le microscope, est arrêtée au moment où les formations mitochondriales, situées entre les grains de sécrétion ou à leur périphérie, restent seules teintées. On pourra vo, dans les figures 2 et 3, que le contour des grains, s’il persiste encore, n'apparaît plus qu’assez pâle, mais que l’on observe, sur eux, des pro- “ 948 BIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE ductions mitochondriales de forme et de volume bien différents et qui rappellent celles que l’on a aperçues sur la glande fraîche. Sur la figure 2, dans les trois cellules représentées les grains sont gros, le plus souvent, et l’on aperçoit seulement à leur périphérie des mito- chondries punctiformes; ces grains apparaissent tantôt petits, tantôt relativement volumineux et c’est à peine si l’on observe, de-ci de-là, une mitochondrie formant un petit croissant, à la surface du grain de sécrétion. F Sur la figure 3, la zone basale des cellules semble par places plus étendue; on la distingue par sa coloration plus foncée, quelques points mitochondriaux se montrent déjà dans cette région. Mais ce qui frappe Fig. 3. — Portion d’acinus séreux de la sous-maxillaire du Lapin. Microsc. Nachet : Ocul. 3, Homog. immers. apochromat. Zeiss 1mm5, Apert. 1,30. Ch. cl. Nachet, davantage l’observateur (et ce dessin a été reproduit à la chambre claire avec toute la rigueur désirable), c’est la disposition des formations mitochondriales. Si, comme dans la figure 2, les plus gros grains ne portent habituellement que des points mitochondriaux répartis sur leur circonférence, les plus petits grains et les moyens rappellent la struc- ture mise en évidence déjà par le vert Janus sur les acini dissociés. Il suffira, pour s’en rendre compte, d'examiner la figure 3; dans les deux cellules de droite, on reconnaîtra la présence de deux petits grains de sécrétion entourés d’une coque mitochondriale complète; dans l’en- semble des cellules de l’acinus, cinq ou six autres grains offrent des épaississements en forme de croissants; enfin, sur le plus grand nombre des grains on ne remarque plus que des différenciations mitochondriales uniques ou multiples représentées par des points. TRAVAUX ORIGINAUX 9249 De la réunion de ces méthodes, nous pouvons tirer la description d'ensemble que voici : dans la sous-maxillaire du Lapin, nous n’obser- vons presque que des mitochondries; les cellules des acini séreux péri- phériques contiennent un nombre variable de petits grains mitochon- driaux de divers calibres, cantonnés surtout à la base des cellules et mêlés parfois à quelques très rares et très courts chondriocontes. En outre, des épaississements constituent par places aux grains de sécré- tion des calottes qui recouvrent le quart, ou le tiers, ou la moitié ou parfois même plus de la moitié de la petite sphère que représente respec- tivement chacun de ces grains. Aiïlleurs, de simples plaquettes, généra- lement plus épaisses ou des renflements punctiformes et multiples revé- tent les grains. Enfin de plus gros granules s’entourent d’une coque plus ou moins épaisse, souvent fragmentée déjà en de multiples épaissis- sements faisant saillie à la surface. | Dans la cellule pancréatique où les chondriosomes sont filamenteux, on observe, en divers points des chondriocontes des renflements où s’élabore le grain de sécrétion, puis le reste du filament disparaît gra- duellement (M. LaGuesse). Il semble que, dans notre cas, contraire- ment à ce qui se passe dans le pancréas et dans les salivaires à chon- driocontes, chaque chondriosome arrondi élabore un seul grain de ségrégation. [1 paraît évident, d’après nos observations, qu’un seul grain se forme dans la mitochondrie : en s’accroissant, il réduit la substance primitive à une simple coque qui s’amincit progressivement et finit par éclater : alors, elle s’est fragmentée et 1l persiste, à la surface du grain, des vestiges de cette coque sous forme d’épaississements de la mince membranule périphérique. En conséquence, la mitochondrie doit tra- vailler non seulement à l’élaboration mais à l'augmentation du grain et ce chondriosome arrondi servira 11, plus longtemps qu'ailleurs, à l'accroissement des grains de sécrétion. Ainsi, dans une même catégorie de glandes, dans les salivaires par exemple, le chondriosome offre une grande plasticité suivant les espèces considérées. Il peut se montrer tantôt sous une forme, tantôt sous une autre; si le chondrioconte est la variété ordinaire dans les salivaires étudiées jusqu'ici, la mitochondrie se substitue à lui dans la sous-maxil- laire du Lapin. Ÿ a-t-il des raisons qui permettent d'expliquer les modalités de cette plasticité et quelles sont-elles, si elles existent? Peut-être la rapidité qui doit présider à l’élaboration ne donne-t-elle pas aux chondriosomes le temps de s’allonger, parce que la sécrétion se fait à intervalles trop rap- _prochés; comme le Lapin n’a jamais l’estomac vide, il est possible que cette cause joue un certain rôle dans le processus de l’élaboration cel- lulaire. ‘250 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Toutefois, nous ferons remarquer que le pancréas, qui doit se trouver dans les mêmes conditions physiologiques ou à peu près, possède pour- tant dans cette même espèce un chondriome de forme filamenteuse le plus souvent. Il serait intéressant de savoir si, dans certaines conditions à déterminer, le grain de sécrétion ne pourrait pas naître en même temps. de chondriocontes et de mitochondries, dans des proportions variables. Dans une même glande salivaire, nous savons tout au moins que si tel processus paraît toujours l'emporter sur l’autre, les deux modes se mon- trent parfois associés : même dans la sous-maxillaire du Lapin, si le grain naît habituellement de la mitochondrie, nous observons cependant de-ci de-là, dans la cellule, quelques très rares et courts chondriocontes. Si nous insistons sur notre description c’est surtout encore pour faire remarquer que la plastique du chondriosome reste vraisemblablement sous la dépendance de la variabilité des conditions physiologiques. Si la fonction crée l'organe, elle commande aussi, dans les éléments cellu- laires, aux processus intimes de l’élaboration; elle peut exercer son influence sur le mode d’édification du grain de ségrégation et partant sur la forme du chondriosome : mais ce n’est là, bien entendu, qu’une hypothèse. Fe Quoi qu'il en soit, il nous semble intéressant de rapprocher notre observation de celle de M. PRENANT. Dans un ordre d’idées assez voisin, M. PRENANT a montré qu’à l’état d'inactivité transitoire de la cellule graisseuse, le chondriome demeure granuleux, sans retourner à l’état chondriocontique, de telle sorte que des conditions meilleures d’alimen- tation survenant, chacune des mitochondries granuleuses pourra devenir directement un globule graisseux; le même phénomène arrive souvent d’ailleurs dans d’autres éléments. (Travail du Laboratoire d’Histologie et d'Embryologie de la Faculté de Médecine de Lille.) INDEX BIBLIOGRAPHIQUE GUILLERMOND. — C. R. de la Soc. de Biologie. 1912. HovEN. — Anatom. Anzeiger. Bd XX XVII, 1910, p. 343. Hoven. — C. R. de l’Assoc. des Anatom. Démonstrations spéciales. Paris, 1941, p. 333. JouvENEL. — Recherches sur quelques détails de structure des glandes sali- vaires. Thèse. Lille, 1902. à LAGUESSE. — Communicat. à la Soc. de Biol. 28 octobre 1899, LAGUESSE. — Revue annuelle d’ Anatomie, in Revue EPNEre des Sc. pures et applig. 1901, p. 1025. : i « EP DOTE PET NS CARNET UC ETES des nt de ol oi dd on (on dite ce -<4bémé fer ae) SG cn dd dé TRAVAUX ORIGINAUX 951 LaGuesse. — Ergastoplasme et chondriome dans les cellules sécrétantes sé- reuses. Bibl. Anat., fasc. 5, t. XXI, 1911. LaGuesse. — Méthode de coloration vitale des chondriosomes par le vert Janus. Communicat. à la Soc. de Biologie. 1912. Laçeuesse et DEBEYRE. — Sur les formes des chondriosomes dans quelques glandes salivaires par le vert Janus. Communicat. à la Soc. de Biologie. 1912. . MicnAEzis. —_ Arch. f. mikr. Anat. Bd LV, 1900, p. 558. PRENANT. — Préparations relatives aux mitochondries. C, R, de l’ Assoc, des Anatom., 13 réunion. Paris, 14941, p. 335. Recaup et Mawas. — Sur la structure du protoplasma dans les cellules sérozymogènes des acini et dans les cellules des canaux excréteurs de quel- ques glandes salivaires des Mammifères. C. R. de l’ Assoc. des Anatom. Nancy, 1909, p. 220. SCHULTZE (O.). — Anatom. Anzeiger. Bd XX XVIII, 1911, p. 257. DU MUSCLE PRÉSTERNAL Par G. SCLAVOUNOS PROFESSEUR D'ANATOMIE A L'UNIVERSITÉ D'ATHÈNES Sur la face antérieure du sternum ou à ses côtés apparaît quelquefois chez l'Homme un muscle anormal unique ou double, unilatéral ou bila- téral, le muscle présternal. La présencé de ce muscle a été déjà notée en 1604 par CaBroLIUs, mais la recherche méthodique de sa valeur morphologique commença avec BARDELEBEN (1), qui a réuni tous les cas observés depuis CABRo- LIUS jusqu'à celui de Caupzinskr (1604-1873), en y joignant aussi ses propres observations sur l’innervation de ce muscle, ce qui a contribué à faire surgir immédiatement la question de l’origine de celui-ci. Depuis le travail de BARDELEBEN plusieurs observations furent pu- bliées (voir Ergebnisse der Anatomie und Entwicklungsgeschichte), grâce auxquelles on a pu préciser la fréquence de ce muscle, ses insertions, ses rapports avec les parties voisines, ainsi que son innervation. La connaissance de l’innervation de chaque muscle est indispensable pour préciser le segment primordial, c’est-à-dire la région embryonnaire primitive aux dépens de laquelle il se développe. En effet, pendant l’an- togonie, tandis que les muscles se déplacent et vont s’insérer sur des parties squelettiques autres que celles à qui ils correspondent primiti- vement, les nerfs, au contraire, restent unis pendant toute la durée de leur développement avec les muscles aus sont destinés à innerver et avec l’axe cérébro-spinal, ne subissant qu’un allongement Des suite de l’émigration du muscle. (1) BARDELEBEN, Der Muskulus sternalis. Zeutschrift für Anatomie und Entiwicklungsgeschichte, 1876. PRE ANT ENS RER ee RER buts os TP] TRAVAUX ORIGINAUX 953 _ La fréquence du muscle présternal est, d’après les statistiques de _ Le Douce (1) et de Eiscer (2), la suivante chez les différentes races : Chez les nègres, . . . 8,40 °/, (Chudzinski, Testut, Le Double) Chez les Irlandais . . 6,00 0/, (Macalister) _ Chez les Russes . . . 5,26 °/, (Grüber) Chez les Français. . . 4,65 °/, (Le Double) Chez les Irlandais. . . 4,40 °/, (Gunningham) Chez les Anglais . . . 4,00 0/, (Wood) Chez les Alsaciens . . 8,24 0), (Schwalbe, Pfitzner) Chez les Ecossais. . . 8,23 0/0 (Turner) Chez les Grecs, d’après les observations de notre ancien aide d’ana- tomie Koumanis (3), ainsi que les nôtres, le muscle présternal s’observe avec une fréquence de 3%. Mais de nouvelles recherches faites sur un plus grand nombre de cadavres, nous permettent aujourd’hui d’élever ce pourcentage à 3,5 %. De cette statistique il résulte que la fréquence du présternal est plus orande chez la race nègre, ce qui signifie que ce muscle est d’origine ancestrale. Mais contre cette manière de voir s’oppose le fait qui dérive des observations de EIsLER, à savoir que la fréquence du présternal est plus grande chez les fœtus anencéphales, où elle s’élève jusqu’à 48 %. Ce muscle a été même observé chez un fœtus cyclope décrit par WINDLER (Ergebnisse der Anatomie, t. XIV). Mais on a observé aussi le muscle présternal sur des vivants : chez les Japonais par Apacui (4), et chez les Européens par MarzBranc, RougI- NowiTcx, Nicocas (sur deux jumeaux et sur leur mère), WirsiNG, et dernièrement par Picarer (5). D’après ce dernier auteur, la présence du muscle est prouvée chez le vivant de la manière suivante : on com- mande à la personne à examiner de tenir le coude à angle obtus et immobile, tandis qu'avec les doigts de la même main on gratte la moitié opposée de Pabdomen horizontalement et au niveau de l’épine iliaque antéro-supérieure; le muscle présternal devient alors nettement appré- ciable. (1) Le Dougze, Variations du système musculaire chez l'Homme. (2) Erszer, Der Muskulus sternalis. Zectschrift für Morphologie und Anthro- pologie, Bd III. Rues, in Ergebnisse der Anatomie, t. XV. (3) Koumaris (en collaboration avec G. Sczavouxos), Ueber eïnige Varie- täten der Muskeln, Gefässe und Nerven. Anatomischer Anzeiger, Bd XXII. (4) Anacut, Zeutschrift für Morph- u. Anthropologie, t. VII, 1904. (5) Prcuzer, Ueber das Vorkommen des M. sternalis. Anatomischer An- zeiger, Bd XXXIX. BIBLIOGR, ANAT,, T. XXII 16 954 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE D'après les statistiques chez des vivants, le présternal s’observerait plus fréquemment chez les Japonais que chez les Européens. Les cnsertions et les rapports du muscle présternal avec les parties environnantes sont les suivants : ordinairement il prend naissance sur les cartilages des côtes moyennes (4 et 6€) et sur la gaine du muscle orand droit de l’abdomen, plus rarement sur l’aponévrose du grand oblique, et s’insère perpendiculairement, ou en remontant obliquement, au manubrium sternal ou à ses bords et aux cartilages des côtes. Mais le plus souvent son extrémité céphalique devenant tendineuse se con- tinue avec le tendon sternal du muscle sterno-cléido-mastoïdien. Sou- vent il s’unit aussi à la partie charnue du muscle grand pectoral ou à son aponévrose ou à sa partie ventrale, se présentant ainsi comme un faisceau détaché de ce muscle, comme l’a déjà remarqué, entre autres, notre ancien prosecteur Kazis (1). Mais une connexion plus importante et plus rare est celle que présente ce muscle avec l’arc axillaire (thoraco-rachidien), ainsi que ToBLER, Genry et RuGE (2) l’ont observé. | Cet arc axillaire est constitué par un faiseau musculaire sous-cutané ayant une largeur variable et se portant ordinairement du tendon du grand dorsal ou de son bord axillaire au tendon ou au bord axillaire du muscle grand pectoral. D’après Le DougLe (voir plus haut), de tels faisceaux musculaires isolés s’observent quelquefois aussi sur la paroi interne de l’aisselle, naissant de l’aponévrose du grand dentelé, se portant en haut, et s’insérant au bord axillaire du grand pectoral ou du grand dorsal. Pour ce qui concerne l’innervation du muscle présternal, il résulte des cas jusqu’à présent publiés, qu’elle se fait : 19 par des rameaux per- forants antérieurs des nerfs intercostaux; 20 par les branches antérieures des nerfs dorsaux; 30 en partie par des nerfs intercostaux, et en partie par les branches antérieures des nerfs dorsaux (Frcx). ; On a été conduit ainsi à admettre trois sortes de muscles présternaux, quant à leur origine : 10 un muscle présternal dérivant de la partie musculaire abdominale moyenne (système pubo-hyoïdien), comme cela s’observe chez les animaux inférieurs; 2° un muscle présternal dérivant du groupe des muscles thoraciques; 3° un muscle présternal mixte. EïsLERr, en exposant les cas où on a fait mention de l’innervation du muscle présternal, arrive à conclure que l’innervation thoracique s’ob- (1) Kauis, Comptes rendus du V® Congrès panhellénique, 1905, p. 91. (2) Zusammenhang des Muskulus sternalis und der Pars abdominalis des Pectoralis maj. u. mittelst dieser mit dem Achselbogen. Morphologisches Jahr- buch, Bd XXXIII. TRAVAUX ORIGINAUX 959 serve avec une fréquence de 70-76 %, l’innervation costale 20-30 % et linnervation mixte 6%. Mais tous les observateurs qui s’occupèrent de la recherche de ce muscle doutent de l’exactitude des observations de ceux qui soutiennent l’innervation intercostale, et encore plus de ceux qui admettent l’innervation mixte, et cela pour les raisons que nous verrons plus loin, et aussi parce que la recherche du nerf dans les plus anciennes observations se faisait seulement en dehors du muscle, tandis que l’examen dans les cas récents est fait aussi dans le muscle même, sous l’eau, d’après la méthode de FRonse. Toutes les observations modernes ont prouvé que les rameaux per- forants antérieurs des nerfs intercostaux traversent seulement le muscle présternal et ne se distribuent pas à ce dernier, mais seulement à la peau. Des deux observations que nous avons aussi publiées avec Koumaris, dans l’une seulement il y avait innervation intercostale. Mais nous devons avouer que depuis cette publication, ayant examiné de nouveaux cas de présternal, nous avons toujours trouvé l’innervation sternale, et dans les régions où les nerfs intercostaux traversaient ce muscle, ils se distribuaient non pas à ce dernier mais au derme. Tous ces faits contribuent à ébranler l’opinion de BARDELEBEN, et si elle subsiste encore, c’est que, en dehors de BARDELEBEN, d’autres auteurs compétents, comme HALLET, CUNNINGHAM, W. KRAUSE, SHEPHERD, R. Ficx, HeBBurN, WiLson, CHRISTIAN, citent encore l’innervation intercostale dans leurs mémoires sur des cas isolés de muscle présternal. ORIGINE ET SIGNIFICATION MORPHOLOGIQUE DU MUSCLE PRÉSTERNAL Plusieurs hypothèses ont été émises sur l’origine du présternal : 40 ce muscle représente une partie d’un muscle sous-cutané et plus spéciale- ment du muscle peaucier. Mais contre cette théorie parle l’innervation; 20 il est une continuation du muscle sterno-cléido-mastoïdien au thorax et à l’abdomen. Mais cette hypothèse ne se base sur aucun fait, parce qu'il n’a jamais été observé, que le muscle sterno-cléido-mastoïdien envoyait un prolongement s'étendant jusqu’à l'abdomen; 30 il repré- sente un muscle intermédiaire unissant le sterno-cléido-mastoïdien avec le grand oblique de l'abdomen (TEsrurt). Contre cette supposition parle entre autres la situation superficielle du muscle par rapport au grand oblique; 4° il représente une partie des muscles abdominaux qui, chez les animaux inférieurs, s'étendent de l’os pubien à l’os hyoïde (système pubo-hyoïdien [BARDELEBEN)). tO 956 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Cette hypothèse, BARDELEBEN l’a basée sur la supposition que la gaine du grand droit de l'abdomen est le vestige d’un muscle, comme aussi sur ses propres observations d’après lesquelles le muscle présternal est innervé par les nerfs intercostaux. Mais, pour ce qui concerne la première hypothèse, on peut mettre en doute que la gaine du grand droit soit le vestige d’un muscle, car la disparition d’un muscle suit également et en même temps celle des fibres motrices de son nerf, tandis que persistent les fibres sensitives, ce qui n’a pas été constaté en l'occurrence. Les petits nerfs qu’on observe sur la gaine du grand droit de l’abdomen proviennent du nerf du musele grand oblique (EisLER). Quant à la deuxième hypothèse, c’est-à-dire l’innervation imtercostale, nous avons déjà dit plus haut qu'elle n’est pas admise par les observateurs contemporains. Mais le purs n’est pas même la continuation du muscle grand droit, parce qu'entre le premier nerf de celui-ci et le nerf du présternal, la continuité est interrompue par linterposition de cinq segments pri- mordiaux. En face de ces hypothèses incertaines, deux autres théories dominé rent dernièrement, celle de Eiszer et celle de RuGE. D’après elles le présternal est innervé par les nerfs thoraciques anté- rieurs et par conséquent il a une parenté immédiate avec les muscles thoraciques. Maïs quant à son origine et à son développement, ces auteurs ne sont pas d'accord. Eiscer considère le muscle présternal comme un faisceau du muscle erand pectoral, qui se détacha pendant l’ontogénie et fut détourné de telle facon que son extrémité brachiale est devenue céphalique, et fut unie plus tard avec le sternum et le muscle sterno-cléido-mastoïdien. Il se détacha donc à un point correspondant au 4€-5€ cartilage costal, au niveau de la portion sterno-costale du muscle en question, ainsi qu’il résulte de la présence des rameaux que le nerf du présternal envoie au périchondre des côtes. ErsLer conclut que le muscle présternal appar- tent au muscle grand pectoral, en se basant : 10 sur la direction des ramifications nerveuses intra-musculaires du présternal par rapport à la partie sterno-pleurale du grand pectoral (loi de Nussaum); 20 parce qu'il est innervé par des nerfs qui traversent le grand pectoral et l’in- nervent aussi en même temps, ce qui est la règle pour tout muscle dérivé d’un autre. La séparation du faisceau du grand pectoral est attribuée par EISLER à un trouble du développement de ce muscle, qui eut lieu pendant l’époque où son extrémité brachiale n’était pas encore unie au squelette. Ce trouble se produit par un élargissement exagéré des espaces inter- costaux correspondants, qu’il faut probablement attribuer à une hyper- TRAVAUX ORIGINAUX 4954 plasie des organes de la cavité thoracique (thymus, cœur, etc.), comme aussi à d’autres anomalies du squelette (scoliose, lordose). EIsLeR tire ces conclusions des examens faits sur des monstres anencéphaliens sur lesquels, ainsi que nous l’avons précédemment vu, la fréquence du pré- sternal est très grande (48 %). Le faisceau, une fois détaché et détourné, se déplace, à la suite du déve- loppement du grand pectoral, vers le sternum. Le présternal ainsi formé ne représente pas; d’après EISLER, une anomalie progressive et typique mais une anomalie atypique, et c’est pour. cela qu’il classe le muscle présternal dans les aberrations indépendantes (selbständig gewordene Aberrationnen), parce que son tendon est privé de nerf propre, tandis que chaque muscle tÿpique en possède. : RUGE, par ses travaux basés sur les cas déjà publiés de présternal et sur des observations d'anatomie comparée, attribue, comme TURNER, l’origine de ce muscle aux muscles sous-cutanés des Mammifères. Chez les Monotrèmes, Marsupiaux et Rongeurs on observe sous la peau une couche de fibres musculaires striées, qui représente le muscle sous- cutané du tronc innervé par les nerfs thoraciques antérieurs. D’après RuGz ce muscle est dérivé non pas de la masse initiale du muscle grand pectoral, mais d’une couche plus profonde du groupe des muscles thora- ciques, laquelle s’étant unie chez l'Homme avec le muscle grand pectoral, constituait sa portion abdominale. Par conséquent la portion ventrale du muscle grand pectoral est la plus proche, ou elle a une parenté immé- diate avec le muscle sous-cutané disparu chez l'Homme. Ce muscle s’est étendu du bord du grand pectoral à l’abdomen et au dos, et il s’est uni au bras de la même façon que le groupe des muscles thoraciques. Comme vestiges de ce muscle, nous considérons avec RuGe : 10 l’arc axillaire, qui, étant innervé par des rameaux antérieurs des neris dor- saux, appartient à ce groupe et non pas au grand dorsal à qui il s’unit ultérieurement, ainsi que le prouve l'intersection tendineuse qu’on -observe à l’union de ces muscles; 20 le muscle présternal, en se basant sur des observations de coexistence de ce muscle et de l’arc axillaire. Dans ces cas les fibres tendineuses de l'extrémité caudale du muscle présternal et de l’arc axillaire se portaient parallèlement et étaient placées dans la continuation des fibres tendineuses de la portion ven- trale; celles du muscle présternal en dedans d’elles, et celles de l’arc axillaire en dehors. En un mot les trois muscles, présternal, portion ventrale du muscle grand pectoral et l’arc axillaire, prenaient leur origine sur un tendon commun, qui s’insérait à la gaine du muscle grand droit de Pabdomen, pour se séparer ensuite immédiatement plus haut. Ainsi RuGE comprend le muscle présternal et l’arc axillaire, sous le nom commun de znuscle sous-cutané du tronc et lui distingue une portion 958 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE aæillaire (arc axillaire) et une portion thoracique antérieure (muscle présternal). En résumant toutes les hypothèses que nousrapportons précédemment, nous conclurons : l'hypothèse d’Erscer admet que le muscle présternal dérive d’une anomalie du développement du muscle grand pectoral et représente une variété atypique; celle de RuGe considère l’are axillaire comme un vestige du muscle sous-cutané des Mammifères et par consé- quent comme une anomalie rétrograde, une variation progénétique (atavistique). PTE Nous tenons à communiquer une seule des observations que nous avons recueillies. Elle est de nature, croyons-nous, à attirer l’attention de nos confrères qui poursuivent les mêmes recherches, parce qu’elle contribue à renforcer l'hypothèse d’Eisrer. OBSERVATION PERSONNELLE DE MUSCLE PRÉSTERNAL Sur un jeune Homme (dix-huit ans environ) mort de tuberculose, on rencontre un muscle présternal bilatéral placé de chaque côté du ster- num et s'étendant du premier au cinquième cartilage costal (fig. 1). Ce muscle recouvre ces cartilages sauf dans leur partie la plus interne ou sternale, et c’est pour cela qu'entre le bord latéral du sternum et le bord interne du muscle reste un espace correspondant aux espaces intercostaux par lesquels émergent les rameaux perforants antérieurs des nerfs intercostaux, et les rameaux perforants de l’artère mammaire interne. ou | La longueur de chaque présternal est de 15 centimètres environ; leur largeur mesurée au niveau du troisième au cinquième cartilage costal est de 3° 5, et au niveau du premier espace intercartilagineux, de 2 cen- timètres. Leur épaisseur varie de 2 à 3 millimètres. Les faisceaux internes se portent perpendiculairement, les externes s’inclinent vers la ligne médiane. Les bords internes des deux muscles sont distants à leur extrémité caudale de 4° 5 et à leur extrémité craniale de 2 cen- timètres. INsERTIONS. — L’exirémité caudale est placée au niveau de la cin- quième côte, et à la continuation de la partie sterno-pleurale. Les fibres superficielles prenaient naissance sur la gaine du grand droit abdominal, et les profondes sur les cartilages de la quatrième et de la cinquième côte. L’exirémité céphalique s'étend jusqu’au niveau de la diarthrose sterno- chondrale où, d’une part, elle se continue avec le tendon sternal du sterno-cléido-mastoïdien, et, d’autre part, elle s’unit avec le présternal TRAVAUX ORIGINAUX 959 opposé par une expansion tendineuse transversale, qui se porte au- devant du manubrium sternal. Ainsi, devant le manubrium se forme une figure en H, dont la barre transversale s’unit lâchement avec le sternum, et les deux perpendiculaires s’unissent profondément avec la première côte et superficiellement avec l’insertion du restant de la partie Sternale du muscle grand pectoral. Le bord externe glisse sur les cartilages costaux, sans s’insérer sur aucun d’eux. Le bord interne s'attache au bord latéral de l’angle sternal et à la face antérieure du manubrium par un tendon en forme d’are qui saone le muscle semblable de l’autre côté immédiatement au-dessous de la barre transversale tendineuse de la figure en H, citée ci-dessus. En disséquant tout le long des deux bords, nous pouvons, jusqu’à un - certain point, séparer chaque muscle en deux couches, une superficielle et une profonde. A la face postérieure de la couche profonde s’ajoutent d’autres faisceaux, qui naissent du bord supérieur de la quatrième et de la troisième côte. MUSCLE GRAND PECTORAL. — La portion claviculaire est normale, mais est séparée du deltoïde par une large fente thoraco-deltoïdienne, qui, sur la figure 1, a été intentionnellement exagérée. La portion sierno-pleurale manquait presque complètement sauf dans sa partie toute supérieure (de la première côte), et tout inférieure (de la cinquième côte). Par suite, dans une étendue allant du premier au troisième espace intercostal, restait un triangle vide dont le sommet est tourné en dehors, et la base vers le bord externe du muscle présternal, su une longueur d'environ 10 centimètres. Au fond de ce triangle apparaît l’aponévrose du petit pectoral et au-dessous d’elle le petit pectoral (fig. 1). Sur la moitié droite nous avons conservé l’aponévrose, tandis que du côté gauche elle fut enlevée, de sorte que le muscle petit pectoral est devenu visible. La partie toute supérieure de la portion sterno-pleurale naïissait du cartilage de la première côte, et s’unissait avec le tendon céphalique _ du muscle présternal. La partie inférieure s’attachait superficiellement à la gaine du grand droit de l’abdomen, ses fibres s’interposant entre les fibres du présternal, tandis que les fibres profondes prenaient nais- sance par deux dentelures sur la portion antérieure de la partie osseuse de la cinquième côte: Et puisque cette partie inférieure ne provenait pas du sternum mais de la côte et de la gaine du grand droit de l’abdo- men et s’unissait intimement avec la portion ventrale bien développée, elle constituait une portion unique, la partie pleuro-abdominale. Digne de mention était aussi la disposition du tendon du muscle grand pectoral, qui se composait de deux expansions, une antérieure 200 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE formée des fibres de la portion claviculaire, et une postérieure des fibres de la portion abdominale. Mais ces expansions ne s’unissaient pas par leurs bords inférieurs et par conséquent il n’y avait pas entre eux de gouttière comme à l’état normal. Ceci s’explique par l’absence de la partie sterno-pleurale, laquelle constitue le fond de la gouttière du tendon du muscle. INNERVATION. — Pour rechercher avec plus de précision l’innervation du muscle présternal, nous avons préparé tout le plexus brachial et les nerfs des muscles du côté gauche du thorax. Nerfs du grand pectoral. — Le nerf de sa portion claviculaire prenait son origine par deux racines, dont l’une, supérieure, se détachait du tronc, formé des cinquième, sixième nerfs cervicaux et l’autre, infé- rieure, se détachait du septième nerf cervical. Le nerf de la portion pleuro-abdominale (du vestige inférieur de ce muscle) émanait d’un tronc commun, qui se détachait du huitième nerf cervical et du premier dorsal: Il se portait ensuite en arrière et en bas de l’artère sous-clavière, et s’unissait avec le nerf du petit pectoral et du muscle présternal, en formant un petit plexus. Se portant alors der- rière le muscle petit pectoral, il distribuait à ce dernier des rameaux, traversait ensuite son bord inférieur, en lui donnant immédiatement un rameau, et enfin pénétrait dans la portion pleuro-abdominale. Le nerf du petit pectoral et du muscle présternal naissait du septième nerf cervical, non pas directement mais par un troncule commun avec la racine inférieure de la partie claviculaire du muscle grand pectoral (Voir plus haut). Il se divisait ensuite en deux rameaux, un antérieur destiné au muscle présternal et un postérieur pour le petit pectoral. Pendant la division ne se formait pas un plexus par échange des fibres entre le nerf du muscle présternal, du petit pectoral et du nerf de la par tie restante du grand pectoral. Le nerf du muscle petit pectoral entraïit dans le muscle par sa face postérieure. De plus, un autre rameau se portait au muscle petit pectoral, mais provenait, à proprement parler, des petites racines du plexus sus- mentionné. Le nerf du muscle présternal se portait sous la clavicule et la portion claviculaire du muscle grand pectoral obliquement en bas et en dedans, ensuite à travers l’aponévrose du muscle petit pectoral, donnant ici un rameau, qui probablement se terminait dans la peau (nous disons pro- bablement parce que le nerf était coupé et par conséquent nous n’avons pu déterminer sa marche ultérieure). Ce nerf du présternal, à une hauteur correspondant au ie du bord TRAVAUX ORIGINAUX 261 externe du muscle, se divisait en plusieurs rameaux, dont l’un se portait au périchondre de la deuxième côte, et les quatre autres dans le musele même. Ils y entraient, non pas entre la couche superficielle et la pro- fonde, mais les trois rameaux inférieurs traversaient le bord externe de la couche profonde, et le rameau supérieur se portait obliquement der- rière cette couche, jusque près du bord interne du muscle, où il pénétrait enfin. De ce rameau supérieur ou céphalique se détachait, en arrière du muscle, un autre rameau mince, qui n’entrait pas dans le muscle, mais se dirigeait obliquement en bas jusqu’au troisième cartilage costal et au-dessous du bord interne du muscle présternal, paraissant se terminer dans le périchondre de ce cartilage (dans la figure les rameaux péri- chondriques sont représentés par des lignes pointillées). En résumant tout ce qui a été dit sur l’innervation de ce muscle, nous concluons : 1° que le nerf de la portion claviculaire du grand pectoral naissait des cinquième, sixième et septième nerfs cervicaux; le nerf de la portion abdominale et de la partie restante de la portion pleuro- abdominale du huitième cervical et du premier dorsal; 29 que le nerf du petit pectoral et du muscle présternal venait du septième nerf cervical. EisLEer ayant observé dans quelques cas que le nerf du muscle pré- sternal provient du cmquième et du sixième cervical, et CHRISTIAN, ainsi que nous, l’ayant vu naître du septième cervical, il s’ensuit que le muscle présternal dérive des cinquième, sixième ou septième segments primor- diaux. CONCLUSIONS Examinons maintenant comment se forma notre musele présternal. Rien ne plaide en faveur d’une origine aux dépens du musele sous- cutané, parce que, premièrement, les faisceaux musculaires de la partie caudale s'unissent avec les faisceaux restants de la portion sterno- pleurale, ensuite parce que son innervation dérive du septième nerf cervical et non du huitième et du premier dorsal, lesquels innervent la portion abdominale, immédiatement apparentée au muscle sous- cutané. Enfin 1l n’existait en même temps ni arc axillaire, ni autre faisceau unissant le muscle présternal avec la portion abdominale du grand pectoral. Quant à son origine aux dépens du muscle grand pectoral, nous croyons au contraire que plusieurs arguments permettent de l’admettre. Ce sont : 1° que sa partie caudale est formée de faisceaux parallèles à la portion inférieure du muscle grand pectoral, et ayant la même origine 262 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE que ce dernier; 29 que le bord externe du muscle s’unit en bas avec le grand pectoral; 3° qu’il se compose de deux couches, dont la profonde prend naissance sur les cartilages costaux, ainsi que la portion sterno- pleurale; 4° son innervation par le septième nerf cervical; et 5° l’absence de la portion sterno-pleurale du muscle grand pectoral. En regardant notre préparation, de prime abord on est porté à admet- tre (fig. 1) que le développement du muscle présternal est dû à ce que la portion sterno-pleurale du grand pectoral, pendant l’ontogénie, a pivoté sur son extrémité sternale, de manière que de transversale elle est devenue presque perpendiculaire, et que son extrémité brachiale ést devenue céphalique et s’est unie plus tard au sternum et au muscle sterno-cléido-mastoïdien. Mais contre cette manière de voir on aurait pu prétendre, que peut- être le présternal se développa le premier, indépendamment du grand pectoral, et qu’ensuite la portion sterno-claviculaire de ce muscle s’atro- phia pour une cause quelconque. D’après les recherches de Brn@ (1), il est certain qu’on rencontre bien souvent l’absence partielle de certains muscles du groupe thoracique et spécialement du grand pectoral, ce qui n’est pas toujours dû à une anomalie de développement, mais peut avoir lieu plus tard à la suite d’une affection. Malheureusement dans notre cas 1l nous a été impossible, soit par l’historique, soit par l'examen microscopique, de retrouver une affection du muscle grand pectoral. Mais en tout cas, en faveur de la congénitalité de l’anomalie, plaident : 19 sa bilatéralité; 20 le manque simultané de la gouttière du tendon du grand pectoral. En effet, si ce dernier s’atrophiait à la suite d’une affec- tion, il est certain que la portion du tendon correspondant à la portion sterno-pleurale du grand pectoral ne s’atrophierait pas sans laisser de trace; 3° les rameaux de son nerf ou périchondre des côtes, qui norma- lement dérivent du nerf du muscle grand pectoral; parce que si le muscle présternal appartenait au muscle sous-cutané du tronc, ceci ne pourrait se faire, à cause de sa situation superficielle; 4° le détachement d’un rameau nerveux du nerf présternal qui se termine probablement dans le derme et qui correspond à la partie absente du muscle grand pectoral; ceci signifie que, dans ce cas, le muscle présternal et le derme correspon- dant à la portion manquante du muscle appartiennent au même segment primordial que le muscle grand pectoral. Étant donné que l’absence d’une portion du muscle est il résulte de la description que nous donnons plus haut sur les rapports et l’innervation du muscle présternal, que ce muscle se développa aux (1) BiNG, Ueber angeborene Muskeldefekte. Archio für pathologische Ana- tomie, Bd CLXX, et Ergebnisse der Anatomie, Bd XII. we a ee BiBc. ANaT. — Du Muscle présternal. Fig. 1. Muscle présternal coexistant avec l'absence de la portion sternale du muscle grand pectoral. À gauche, l’'aponévrose du petit pectoral fut enlevée, et c'est ainsi que le petit pectoral, le nerf du présternal et la portion abdominale du grand pectoral devinrent visibles. A droite, l’'aponévrose du grand pectoral est seule enlevée. Les chiffres 5 et 7 indiquent les côtes homonymes. nerf phrénique * 5e nerf cervical © . 6° nerf cervical d . Te nerf cervical | . 8° nerf cervical ; . der nerf dorsal - Clavicule (sectionnée) . apophyse coracoïde É portion claviculaire du grand pectoral (sectionnée etrenversée) nerf musculo-cutané \ - * nerf circonfiexe , : artère circonflexe nerf médian nerf cubital /'\ nerf radial portion pleuro-abdominale du grand pectoral anastomose brachio-intercos{ale artère scapulaire Fiq. 2. Le plexus brachial et ses branches destinées aux muscles pectoraux et au muscle présternal. Les lignes pointillées qui passent transversalement par le présternal représentent les rameaux de son nerf, qui se portent derrière le muscle et se terminent dans le périchondre des côtes. TRAVAUX ORIGINAUX 263 dépens de la partie sterno-pleurale (moyenne) du grand pectoral, qui se déplaça pendant l’ontogénie de telle façon que son extrémité brachiale est devenue céphalique. Le vide qu’on observe dans le muscle grand pectoral résulte du déplacement de cette partie du muscle vers le ster- num. Mais quelle cause a provoqué ce trouble? Nous ne pouvons pas le dire, parce que nous n’avons pu trouver d’anomalie dans les organes et surtout dans le squelette du tronc, comme EïsLer en a observé chez les monstres anencéphales. Mais quel que soit ce trouble, il résulte indi- viduellement de l’observation ci-dessus : 1° que le muscle présternal peut dériver du muscle grand pectoral comme une anomalie congénitale ; 20 qu’il peut exister sans qu’il y ait d’autres anomalies appréciables du squelette ou des organes voisins. Mais si cela arrive rarement, et si d'ordinaire le présternal dérive du muscle sous-cutané du tronc, comme Ruce l’admet, ceci sera jugé dans un avenir prochain par l’étude des nouveaux Cas en rapport avec la coexistence fortuite d’un arc axillaire. En tout cas un argument sérieux contre la théorie de Ruce résulte de ce fait, que le muscle présternal, tandis qu’il se rencontre chez les autres genres des Singes, n’a pas été observé chez les Anthropoïdes, et bien que Rue ait essayé d’affaiblir cet argument en soutenant que bien d’autres signes de dispositions que l’on rencontre chez l'Homme dues à l’hérédité ont disparu chez les Anthropoïdes, à cause de la spécialisation de leur race. Le Direcleur-Gérant, D' À. Nicozas. NANCY, IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT LIBRAIRIE BERGER- LEVRAULT PARIS, 5=7, RUE DES BEAux-Ants — nue Des GLAcis, 18, NANCY Vient de paraître | COMPTES RENDUS L'ASSOCIATION DES ANATOMISTES PUBLIÉS Par le Professeur À. NICOLAS SÉCRÉLAIRE PERRPÉTUEL DE I ASSOCIATION et le Professeur LAGUESSE SECRÉTAIRE ADJOINT QUATORZIÈME RÉUNION. — RENNES 1 91 2 Un volume grand in-8 de XXX-214 pages, avec 84 figures. . . . . . . 146 fr. I. Première session. Paris, 4899. — Un volume grand in-8 de xx- 154 pages, avec 48 figures et 1 planche. . . . . Re 8 fr. II. Troisième session. Lyon, 1904. — Un volume grand in-8 de xxvin-263 pages, avec 68 figures et 1 planche . . . . . see LOL III. Quatrième session. re 1902. — Un Voie grand in-8 de xxxr-281 pages, avee 107 figures . : . are LD re IV. Cinquième session. Liége, 1903. == “En Soie rond in-8 de xxxu- 232 pages, avec 46 figures et 3 planches. , . . RS A QUES V. Sixième session. Toulouse, 14904. — un ne id in-8 de xxx1v- 207 pages, avec 39 figures et 4 planches hors texte. . . . . . . . A2fr. VI. Septième session. Genève, 1905. — Un volume grand in-8 de x1-215 pages, avec 88 figures et 1 Lemon hors texte. AR AN te 40 fr VIT. Huitième session. Bordeaux, 14906. — Un volume grand. in-8 de - xxxm-150 pages, avec 45 figures. . :_. : nur LOS - VIII. Neuvième réunion. Lille, 1907. — Un “blime sos in-8 de xx1v- 184 pages, avec 43 figures ct 1 ae. FRS Se ont AE IX. Dixième réunion. Marseille, 1908. — Un Le grand in-8 de xxxiv-207 pages, avec 60 figures. . . . she a QE X. Onzième réunion. Nancy, 1909. — Un olurae nd in-8 de xxx1v-302 pages, avéc 110 figures . .. ne US TSI XI. Douzième réunion. Drunclles 1910. — Ur olnne. grand in-8 de xxxiv-139 pages, avec 41 figures et 3 planches. . . . Mb LAURE XII. Treizième réunion. Paris, 4914, — Un vobute grand in-8 de HAVE JON Pass ravec 192 Heures 0.) JAUNES SE 20 fr, Plusieurs années étant sur le point d'être épuisées, il n’est plus consenti de prix de faveur pour l’achat de la collection complète des comptes rendus. = AN. B. — La deuxième session de l'Association ayant été fusionnée avec celle du Congrès international de médecine (Paris. 1900), n'a pas fait l'objet d'une publication spéciale. Les- travaux de la deuxième session sont compris dans l'un des volumes des Comptes rendus du Congrès, 1900. Paris, Masson et Cie. LTBRAIRIE BERGER-LÉVRAULE. PARIS, 5-7, RUE DES BEAUX-ARTS — RUE DES GLAGIS, 18, NANCY Gabriel CROS- MAYREVIEILLE MEMBRE DU CONSEIL SUPÉRIEUR DE L'ASSISTANCE PUBLIQUE VICE-PRÉSIDENT DE LA COMMISSION ADMINISTRATIVE DES HOSPICES DE NARBONNE TRAITÉ DE L’ ASSISTANCE HOSPITALIÈRE Préface de M. Paul STRAUSS, sénateur TOME:I L'ASSISTANCE HOSPITALIÈRE A TRAVERS LES SIÈCLES ADMINISTRATION GÉNÉRALE LE PERSONNEL HOSPITALIER TOME LL RÉGIME INTÉRIEUR DES ÉTABLISSEMENTS HOSPITALIERS TOME III DROITS ATTRIBUÉS AUX HOSPICES GESTION DES BIENS — COMPTABILITÉ-ESPÈCES COMPTABILITÉ-MATIÈRES 1912. Trois volumes grand in-8 de ue pages, avec 70 gravures dans le texte et-6-planchés, broché.5, 457 Re Sir. Réliég-en percale, à QU ee 42 fr. - NANCY, IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT sd Tome XXII 5° et dernier fascicule 1912 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Revue des travaux en langue française ———— ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE Publié sous la direction de M. A. NICOLAS PROFESSEUR À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS \ pe fascicule (pages 265 à 314). — Prix : 2 fr. 15 CTÉRAIRIE BÉERGER-LEVRAULT PARIS (6°) | NANCY RUE DES BEAUX-ARTS, 5-7 RUE DES GLAGIS, 18 Prix d'abonnement par volume: FRANCE ET ÉTRANGER: 12 FR. Paru le 19 décembre 1912 k Tout ce qui concerne la Rédaction doit être adressé à M: le Docteur A. NICOLAS, 7, rue Pierre-Nicole prolongée, PARIS (V®) SOMMAIRE DU 5° FASCICULE TRAVAUX ORIGINAUX : ; Pages HOVELACQUE (Andrè). — Anatomie macroscopique des lymphatiques du pou- mon, vaisseaux et ganglions (Étude faite sur le fœtus et le nouveau-né . . .… 265 BROEK (A.-J. van den). — Note sur le muscle présternal. . . : . . HR 1800 ECOMMANDATIONS À MM. LES AUTEURS sur le mode d'exécution des dessins MM. les Auteurs voudront bien livrer au net les figures accompagnant les travaux . originaux, de manière qu’elles puissent être reproduites directement, saus autre intermédiaire, par la photogravure. Elles pourront être exécutées soit, et de préfé- rence, au trait, c’est-à-dire à la plume, soit au crayon noir, soit en teinte plate (lavis). Éviter absolument l'emploi de la mine de plomb, ou crayon ordinaire. | Pour les dessins à la plume, n’employer qu’une seule encre, aussi noire que pos- sible. Pour les dessins au lavis, avoir soin également d'employer une Couleur unique (tout sépia, ou tout encre de Chine). Ne donner sur le dessin absolument que ce qui doit être reproduit. Si les chiffres : ou lettres de renvoi ne peuvent être calligraphiés, il vaut mieux les indiquer, ainsi - que les traits de renvoi, séparément sur un calque. Gomme papier, le bristol blanc lisse est préférable au papier rugueux. TIRAGES À PART Quarante exemplaires des travaux insérés seront fournis gratuitement aux auteurs. Les quantités d'exemplaires au delà de ce nombre sont facturées conformément au tarif suivant : ) NOMBRE D'EXEMPLAIRES * NOMBRE DE PAGES - 25 50 75 100 ; 450 200 2 pages ou feuillet simple. . . . . . . . 2.45 2.65 2.89 3» 3.39 3.65 4 pages ou quart de feuille . . . . . . . 3.29 3.50 3,175 4 ».- 4.45 : 4,85 8 pages ou demi-feuille. , .. . . . .1. . 4:90) 5.25 5.65- - 6 » 6.65 7.25 12 pages ou trois quarts de feuille ./. . 8.15 8.75 9.40 10 » 11.10 12.10 16 pages ou une feuille. . . . . . . . . - 9.75 10.50 11.25 12 > 13.25 14.50 Avéc couverture passe-partout, en plus. 0:90 STE 2.65 3.50 5.25 T » Titre et couverture imprimée, en plus . . 8.69 9:23 9.85 10.50 11.75 13 » - Chaque tome de la Bibliographie anatomique comprend vingt feuilles, paraissant en un certain nombre de fascicules dans le délai maxi- mum d’une année et sans périodicité régulière. Les tomes I et II (1893 et 1894) sont en vente au prix de 7 fr. 50 chacun; — les tomes II à V (1895 à 1897), à 40 fr. ; — les tomes VI à XXII (1898 à 1912), à 42 fr. — Les abonnés nouveaux peuvent acquérir à moitié prix la série des vingt et un tomes parus. Tome XXII 5e et dernier fascicule 1912 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE REVUE DES TRAVAUX EN LANGUE FRANÇAISE ANATOMIE — HISTOLOGIE — EMBRYOLOGIE — ANTHROPOLOGIE TRAVAUX ORIGINAUX ANATOMIE MACROSCOPIQUE LYMPHATIQUES DU POUMON VAISSEAUX ET GANGLIONS ÉTUDE FAITE SUR LE FŒTUS ET LE NOUVEAU-NÉ Par ANDRÉ HOVELACQUE Travail du Laboratoire d'Anatomie de la Faculté de Médecine de Paris L'étude des lymphatiques du poumon comprend, d’une part, l'étude des troncs lymphatiques eux-mêmes, et, d’autre part, l’étude des gan- olions auxquels se rendent ces lymphatiques. Les troncs lymphatiques peuvent être étudiés en deux régions, à l’in- térieur du poumon, et hors du poumon à partir de la surface extérieure de celui-ci jusqu'aux ganglions collecteurs. Nous ne nous occuperons que de cette deuxième partie du trajet. HISTORIQUE La disposition des Iymphatiques à l’intérieur du poumon a été très étudiée, et sans prétendre à donner une bibliographie complète, nous citerons un certain nombre d’auteurs dont les recherches sont espacées depuis 1866. Wirwopzorr, SIKORSKY, KLEIN, GRANCHER, Von Wirric, BIBLIOGR. ANAT,, T. XXII 17 Pd 966 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE re ARNOLD, PIERRET et RENAUT, HELLER, MILLER, COUNGILMANN. Quel- ques recherches ont été également faites sur le développement et l’ana- tomie comparée des lymphatiques intra-pulmonaires; les travaux de BupGe sur le développement de ces canaux chez le poulet datent de 1887; ceux de SucxaARrD sur l’anatomie de la ne et FE triton _crêté sont espacés entre 1900 et 1904. 3 Au point de vue de l’anatomie macroscopique, la ni. a été beau- coup moins étudiée, le trajet des troncs lymphatiques hors du poumon est à peine indiqué ; les recherches ont presque uniquement porté sur les ganglions qui reçoivent ces troncs. Nous allons d’abord indiquer quels sont, d’après les auteurs, les gan- glions qui reçoivent les lymphatiques du poumon; nous verrons ensuite quel trajet les auteurs donnent aux canaux lymphatiques extra-pul- monaires. CRUIKSHANK signale que les vaisseaux absorbants vont aux glandes situées à la racine des poumons. MascaGni signale une chaîne ganglionnaire le long du bord postérieur du poumon, en recevant les lymphatiques; la chaîne remonte jusqu’au creux sus-claviculaire et descend jusqu’au diaphragme; de plus, il existe des ganglions dans la bifurcation de la trachée, ganglions qui des- cendent très bas sur la face antérieure de l’œsophage, derrière le cœur: et d’autres ganglions au-dessus des bronches, dans l’angle _ par les bronches et la trachée. BourGErYy précise plus, il décrit dés groupes ganglionnaires différents dans la cavité thoracique. Pour lui les lymphatiques superficiels se rendent en partie «dans un chapelet vertical de ganglions et de vaisseaux lymphatiques, situés en arrière de la face concave des poumons, au- devant de leur bord postérieur, et dont la partie moyenne se lie avec la masse des ganglions appliqués sur l’une et l’autre face de l'embran- chement trachéal » — cette chaîne est déjà signalée par Mascaanr; d’autres lymphatiques superficiels se rendent à des ganglions des scis- sures interlobaires. Les troncs profonds se rendent « dans la masse des ganglions placés sur les deux faces et dans l’écartement des bronches, qui recouvrent presque entièrement les vaisseaux superficiels eb pro- fonds des deux poumons. Les ganglions extérieurs au poumon com- posent un grand amas médian central, situé dans l’écartement des bronches, entre ces canaux, les gros vaisseaux pulmonaires et l’aorte, et qui prend le nom de ganglions bronchiques.. La masse centrale bronchique se compose de huit à dix ganglions d’un fort volume, compris au-dessous de la trachée, dans l’écartement des bronches, circonserits d’arrière en avant par les attaches fibreuses’ du péricarde à la bifurca- tion de la trachée et à l'aorte ». r Re dl ed | D PT EN PT VIE NOT TRAVAUX ORIGINAUX 267 CruveiLier indique également la terminaison des vaisseaux dans les ganglions bronchiques ou pulmonaires qu’il désigne sous le nom de slandulæ Vesalianæ, et dont le nombre est très considérable. D’après BLanpiw, les lymphatiques du sommet du poumon se ren- draient aux ganglions du creux sus-claviculaire. Ricner donne une description identique à celle: de CRUVEILHIER et insiste sur ce fait que, à l’état normal tout au moins, les Iymphatiques pulmonaires ne gagnent pas d’autres ganglions: LiouviLLe cite BOURGERY; Avec BARÉTY, nous arrivons à une description plus complète. Il reconnaît deux groupes prétrachéo-bronchiques, un droit, un gauche; un groupe intertrachéo-bronchiques; et des groupes interbronchiques. Ces différents groupes sont en rapport avec plusieurs chaînes, les unes descendant du cou en accompagnant les paquets vasculo-nerveux, les autres accompagnant les bronches (chaîne bronchique double, sus et sous-bronchique), les autres accolées à l’œsophage. La description de BARÉTY est classique, nous ne nous yÿ arrêterons pas. Cependant il faut attirer l’attention sur deux points. Tout d’abord, BaréTy n’a pas injecté les Iymphatiques pulmonaires, il a eu recours à «l'injection pour ainsi dire naturelle ». « Nous avons disséqué le médias- tin d’un grand nombre de sujets de tous les âges, morts la plupart d’af- fections pulmonaires... ce sont surtout les cas d’hypertrophie moyenne de ces ganglions que nous avons choisis pour guide. » D’autre part, Baréry admet que, chez certains sujets, les lymphatiques d’une partie : du poumon, au lieu de passer à travers les ganglions, vont se jeter direc- tement soit dans le canal thoraciqué, soit dans la grande veine lympha- tique. ne SaPpey donne une description plus simple : «Les ganglions bronchiques s'étendent de l’angle de bifurcation de la trachée aux premières divi- sions bronchiques, Quelques-uns entourent la partie libre des bronches. » Du reste, pour lui, tous les vaisseaux lymphatiques du poumon ne gagnent pas les ganglions bronchiques. « Quelquefois les lymphatiques de la partie inférieure se rendent directement aux ganglions œsopha- giens, et de là dans ia partie moyenne du canal thoracique, ou sur un point voisin de son origine; il n’est pas rare de voir les vaisseaux infé- rieurs du poumon droit se réunir au tronc postérieur des absorbants du diaphragme. » - Pour FLEINER, dont la description est très semblable à celle de HENLE, les Iymphatiques du poumon vont uniquement aux ganglions bron- chiques et jamais aux ganglions trachéaux. SPALTEHOLZ ne donne qu'une classification rapide des ganglions, qui se rapproche de celle de BARÉTY. 9268 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE SUKIENNIKOW fait une longue description des ganglions, description très semblable à celle de Baréry; cependant il existe avec celle-ci une erosse différence : SUKIENNIKOW nue les ganglions trachéo-bron- chiques et les ganglions latéro-trachéaux, n’en formant qu’un seul groupe divisé en deux parties, une partie inférieure représentée par une agelomération de ganglions, une partie supérieure représentée par une chaîne. Cette chaîne n’est en somme autre chose que la chaîne récurren- tielle de GOUGENHEIM et, LEVAL-PICQUECHEr. HART insiste sur le fait que l’appareil ganglionnaire du poumon n’est représenté que par les ganglions trachéo-bronchiques. Mosr ajoute aux groupes ganglionnaires que nous avons déjà vus, un groupe prétrachéal, situé chez le nouveau-né dans l’espace formé par l’isthme thyroïdien et le thymus; les ganglions sont tout près de la jugulaire. Les lymphatiques du poumon vont en général aux ganglions prétrachéaux, mais 1l y a des exceptions, et Most signale notamment un cas où les lymphatiques aboutissaient à un réseau de canaux et de ganglions situés à la partie antérieure du thymus: plusieurs cas où ils aboutissaient à des ganglions situés en avant de la trachée, près du tronc innominé gauche, et un cas où, par l’intermédiaire d’un ganglion situé dans l’angle interne formé par la jugulaire gauche et le tronc veineux brachio-céphalique, les lymphatiques du poumon gagnaient les ganglions cervicaux; une autre fois, par ponction de l’espace sous-pleu- ral, il aurait vu un canal lymphatique se diriger vers les canaux axillaires. La. description de BARTELS se rapproche beaucoup de celle de ses prédécesseurs ; il décrit les mêmes groupes ganglionnaires dans les trois angles formés par la trachée et les bronches, et les ganglions situés dans les bifurcations bronchiques ; il critique la description complexe de SUKIENNIKOW, qui, d'après lui, n’est qu’ une réédition du travail de BECKER. | Tesvrur, Porrier et Cunéo rappellent la description DRE clas- sique de BARÉTY. | Anselme SCHWARTZ, sans s indiquer les groupes ganglionnaires qui reçoi- vent les lymphatiques du poumon, insiste sur l'abondance des ganglions au niveau du hile. ie - Pouparpin a étudié les lymphatiques d’après quatorze dissections de cadavres de tous âges, faites directement sans injection préalable, et d’après quatre sujets injectés au Gerota ; il donne la description de BAréry, insistant sur quelques sous-groupes non mentionnés dans le texte de BAR£TY, mais représentés sur ses figures. Ce qui est plus intéressant c’est que PouPpARDIN signale des ganglions dans le ligament triangulaire : « Au cours de nos dissections, nous avons été frappé de trouver fréquemment des ganglions lymphatiques dans le ligament triangulaire. Ces glandes ne “ A 1 À , TRAVAUX ORIGINAUX 269 sont en général petites, du volume d’un grain de chènevis ou d’un petit . pois. On les trouve souvent disposées en pléiade dans un des ligaments du poumon. Le plus constant et l’un des plus gros semble être placé à gauche, près de la partie inférieure et externe du ligament triangulaire tout près du diaphragme. » Voyons maintenant quel est le trajet que les auteurs donnent aux troncs lymphatiques depuis la surface du poumon jusqu'aux ganglions. C’est là du reste une question qui a été peu étudiée; quelques auteurs à peine parlent de ce trajet. CrUIKSHANK distingue déjà les vaisseaux superficiels et profonds et ajoute qu’il a constamment injecté les vaisseaux profonds par les vais- seaux superficiels; il indique rapidement le trajet des vaisseaux qui, d’après lui, gagneraient directement le canal thoracique. D’autre part, il indique que différents troncs s'unissent dans le lobe gauche et en for- ment un plus considérable « que nous avons quelquefois vu égaler le diamètre d’une plume d’oie ordinaire ». « Les absorbants du lobe droit des poumons forment trois ou quelquefois quatre troncs. » MascaGnr représente les canaux sur une pièce où les éléments vascu- laires sanguins du pédicule pulmonaire ont été enlevés; les canaux sem- blent plaqués sur les bronches; quelques-uns montent ou descendent sur la face médiastine du poumon gagnant des points variables de la chaîne ganglionnaire qui suit le bord DORISTaE du poumon. SaPPEy ne décrit les Dean: qu’à la surface du poumon et le long des bronches que jusqu’au niveau des ganglions du hile. Mosr signale, sans indiquer de trajet, que certains troncs sont croisés, quelques canaux de droite passant à gauche; il indique que les canaux de la partie inférieure du poumon vont aux ganglions -trachéo-bron- chiques inférieurs, et ceux de la partie moyenne et supérieure aux gan- glions latéro-trachéaux. Quant aux ganglions trachéo-bronchiques situés à la partie médiane, ils reçoivent surtout les lymphatiques de la partie postérieure de la circonférence pulmonaire. Une dernière question reste à examiner, ce sont les relations entre les ganglions trachéaux-bronchiques et les ganglions des autres régions. La question a été assez longuement étudiée dans ces dernières années; les recherches des auteurs ont eu surtout en vue la pathogénie de la tuber- culose pulmonaire. WeLeminsky, HART, MosT, BARTELS ont, pour ne citer que ceux-là, cherché les anastomoses des ganglions trachéo-bron- chiques avec les ganglions des autres régions. D’après WeLEmiNsKy, les ganglions bronchiques ne répondent pas seulement aux bronches et aux poumons, mais ils forment une sorte de centre; de ces ganglions la lymphe se déverse dans le courant sanguin qui se ot en premier lieu vers le poumon. 970 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE 4 HarT, avec BEITZKE, remarque que quelquefois des lymphatiques de la chaîne cervicale profonde se réunissent aux lymphatiques venus des ganglions trachéo-bronchiques, au niveau d’un ganglion sus-clavicu- laire, tout près de l’abouchement dans la veine. HART considère ce gan- glion comme un filtre pour les ganglions trachéo-bronchiques; il n’a jamais pu injecter par voie rétrograde les troncs afférents des ganglions trachéo-bronchiques, à partir des voies lymphatiques cervicales. Mosr signale des troncs efférents des ganglions trachéo-bronchiques qui gagnent les ganglions sus-claviculaires; suivant les préparations il y aurait deux ou trois troncs, quelquefois cinq ou six; quelquefois ces troncs s’abouchent directement dans le système veineux, à la partie latérale du bulbe de la jugulaire. Une fois il a trouvé les ganglions trachéo-bronchiques en relation avec un ganglion situé dans l’angle formé par la face interne de la jugulaire interne gauche, et la face supé- rieure du tronc veineux brachio-céphalique gauche; de ce ganglion par- tait un tronc qui, en se divisant, gagnait trois ganglions cervicaux situés _ à la partie moyenne du cou; il y avait donc là communication indirecte entre les ganglions trachéo-bronchiques et paratrachéaux d’une part, et les ganglions cervicaux d’autre part, | BARTELS rappelle la terminaison classique des troncs efférents des ganglions trachéo-bronchiques dans le canal thoracique et dans l’angle veineux (tronc broncho-médiastinal); il signale également la voie de décharge indirecte vers les ganglions sus-claviculaires signalée par Beirzke et Mosr, ainsi que les voies de décharge que les mêmes auteurs indiquent vers les ganglions médiastinaux antérieurs et postérieurs. Toutes ces voies, d’après Berrzke et Most, ne seraient injectables que dans un seul sens, ef dans aucun cas, il n’y aurait d’anastomose directe entre le système lymphatique de la tête et du cou et les Iympha- tiques de la plèvre, du poumon et des bronches. Ce sont également les conclusions de Mlle NETCHAËFF qu a injecté, sur seize fœtus, l'anneau lymphoïde de Waldeyer et qui n’a jamais pu suivre les troncs jusqu” aux ganglions trachéo-bronchiques. RECHERCHES PERSONNELLES _— Dans ce travail, entrepris à l’instigation de notre maître M. le pro- fesseur agrégé Léon BERNARD, médecin des hôpitaux, nous avons re-- cherché la disposition des ganglions qui reçoivent les canaux efférents des poumons, et le trajet que suivent les troncs lymphatiques depuis la suriace du poumon ou leur apparition au hile, jusqu’à ces ganglions. Nous avons opéré uniquement sur des fœtus et des nouveau-nés; nous - aies (cs ROSE RE NE eS u Ent “ g. TRAVAUX ORIGINAUX 971 n'avons fait que des préparations partielles, n’injectant sur chaque sujet qu'un lobe de chaque côté, pour essayer de voir s’il existait des loca- lisations bien nettes; nous avons tenté de savoir si chaque groupe gan- _glionnaire répondait à un lobe donné des poumons; nous verrons plus loin que la systématisation n’est pas absolue. Nous n’avons pas commencé ces recherches dans un but purement spéculatif, mais nous avons essayé de voir si certains signes cliniques ne répondaient pas à une lésion nettement localisée; nos résultats, à ce point de vue, n’ont pas entièrement répondu à notre attente. Nos recherches ont porté sur une soixantaine de sujets; mais toutes les injections n’ont pas réussi, de plus, sur certaines pièces, nous n’avons pu voir que quelques rares troncs; de sorte que, pour notre étude, nous n’avons retenu que vingt-cinq pièces. Nous avons employé pour nos injections la méthode de GEROTA (cou- leur à l'huile dissoute dans un mélange de siccatif et d’essence de téré- benthine); de plus, dès que l'injection était terminée, nous injections sans force une solution de formol à 10% dans la trachée, de façon à durcir plus rapidement la pièce, qui, du reste, était mise pendant plu- sieurs jours dans un bain de formol. La dissection était faite d’abord sur le sujet entier, en pratiquant avec précaution un volet au niveau de la paroi thoracique antérieure et en réséquant la colonne vertébrale; les lymphatiques s’échappant des ganglions viscéraux pour se rendre aux divers autres groupes auraient pu être ainsi mis en évidence. Cet examen étant fait, la dissection était achevée par éviscération totale. En exposant le résultat de nos recherches, nous suivrons l’ordre sui- vant : tout d’abord nous ferons l'étude des groupes ganglionnaires qui reçoivent les lymphatiques du poumon; nous verrons ensuite les rela- tions qui existent entre ces groupes, et nous discuterons les connexions que ces ganglions affectent avec les groupes des autres régions; enfin nous exposerons le trajet des canaux lymphatiques efférents des diffé- rents lobes de l’un et l’autre poumon. GROUPES GANGLIONNAIRES RECEVANT LES LYMPHATIQUES DES POUMONS Dans l'étude des groupes ganglionnaires recevant les Ilymphatiques des poumons, un premier fait est tout de suite à établir; c’est que, dans aucun cas, nous n'avons trouvé de canaux allant à d’autres ganglions qu’à ceux qui sont groupés autour de la bifurcation trachéale. Nous nous servirons de la classification de Bar£ry pour reconnaître des groupes prétrachéo-bronchiques, intertrachéo-bronchiques et inter- 979 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE bronchiques; peut-être vaudrait-il mieux employer les termes de groupes latéro-trachéaux sus-bronchiques droit et gauche. Groupe latéro-trachéal sus-bronchique droit ou prétrachéo-bronchique droit (planche I). — Ce groupe ganglionnaire présente, chez le fœtus, une disposition presque constante. Il est formé, en général, par trois vanglions, quelquefois seulement deux; dans certains cas deux ou trois petits ganglions viennent s’ajouter aux trois principaux. Sur la grande majorité des sujets il existe un gros ganglion ovale allongé verticale- ment, placé sur la face droite de la trachée, qu’il déborde en avant, recouvrant une partie de sa face antérieure; il est accolé intimement à la trachée et n’en est séparé que par une très mince couche de tissu cellulaire qui permet la dissection. Ce ganglion repose en bas sur le bord supérieur de la bronche droite, dans quelques cas il déborde un peu sur la face antérieure de la bronche. (C’est probablement ce ganglion que l’on peut apercevoir lorsqu'on essaie d’atteindre, comme le fit Ricarn, la bronche droite par sa face antérieure, en écartant l’une de l’autre _la crosse de l’aorte et la veine cave supérieure; ScHWARTZ, qui a étudié sur le cadavre cette voie d’abord de la bronche, signale l'existence très fréquente d’un ganglion en ce point.) En haut le ganglion remonte jusqu’à un plan horizontal passant par la moitié de la hauteur de la portion sus-hilaire de la face médiastine du poumon droit. Nous avons trouvé ce ganglion dix-sept fois sur vingt-deux poumons droits par- tiellement ou totalement injectés. Les variations sont peu nombreuses : une seule fois nous le trouvons petit et arrondi (sujet VI); et deux fois beaucoup plus volumineux qu’à l'ordinaire (sujets IV et X); dans un de ces deux cas (sujet X) le ganglion était si volumineux qu'il atteignait presque la hauteur du sommet du poumon. Au-dessus de ce ganglion latéro-trachéal-sus-bronchique et dans son prolongement se trouvent un ou deux ganglions qui complètent le groupe. Nous avons trouvé ces ganglions onze fois sur vingt-deux poumons droits, mais il faut tenir compte de ce fait, que sur plusieurs de ces pièces le lobe inférieur était seul injecté. Dans la moitié des cas, il n’existe qu’un seul ganglion au- dessus du volumineux ganglion inférieur, dans l’autre moitié des cas, il existe deux ganglions superposés. Ils sont beaucoup moins développés que le ganglion inférieur, ils représentent, en général, le tiers de son volume; dans un cas cependant (sujet [), il existait un ganglion supé- rieur très volumineux, plus volumineux que le gros ganglion inférieur. Les ganglions supérieurs sont généralement arrondis, — deux fois seu- lement nous les avons trouvés allongés; — ils sont très rapprochés du ganglion inférieur et réunis à lui par deux ou trois très courts canaux plaqués sur la trachée. Il est exceptionnel de voir le plus élevé des deux SE A TRAVAUX ORIGINAUX 973 ganglions”dépasser un plan horizontal rasant le sommet du poumon. Une seule fois (sujet XVIII) nous avons trouvé un grand écart entre les éléments constituant ce groupe; le ganglion supérieur étant au-dessus : du sommet du poumon, il est probable que des ganglions intermédiaires -n’ont pas été remplis par l'injection. Le groupe ainsi constitué peut s'étendre un peu, soit en dedans, sur la trachée, soit en dehors vers le poumon (schéma I). Le groupe latéro-trachéal-sus-bronchique droit, ne s'étend qu’excep- tionnellement en dehors. Deux fois seulement (sujets V et VII), nous Ü SCHÉMA I. Variété du groupe latéro-trachéal-sus-bronchique droit s'étendant en dehors et en dedans. — Variété plus rare des sous-groupes inférieurs latéro-trachéal-sus-bronchiques gauches formés de deux ganglions. avons trouvé un petit ganglion arrondi au bord supérieur de la bronche, à sa partie moyenne, en dehors de la crosse de la veine grande azygos; ce petit ganglion était réuni au gros ganglion principal par un ou deux _ petits troncs qui longeaient le bord supérieur de la bronche et passaient sous la crosse de l’azygos. (Une fois nous avons trouvé un ganglion externe par rapport au groupe principal; ce ganglion était situé plus haut, au flanc droit du tronc veineux brachio-céphalique droit. Il faut noter que ce ganglion existait sur le sujet V, sujet sur lequel la disposi- tion ganglionnaire était tout à fait anormale.) Ce n’est également que rarement que le groupe ganglionnaire s’étend en dedans; nous n’avons trouvé cette disposition que trois fois (sujets V, Viet VIII). Les ganglions qui prolongent en dedans le groupe sont tantôt en avant, tantôt en arrière de la trachée et de l’origine de la bronche, ou bien ils sont divisés en deux groupes pré et rétro-trachéaux. Les gan- 974 BIBLIOGRAPITIE ANATOMIQUE olions sont situés plus ou moins loin en dedans, ils peuvent atteindre la ligne médiane, sur la face antérieure de la trachée, ils sont alors masqués par la crosse de l’aorte. Dans un cas le prolongement interne du groupe principal était beaucoup plus étendu (il s’agit encore du sujet V); en avant il existait deux ganglions sur la face antérieure du tronc artériel- brachio-céphalique, tout près de son origine au contact de la crosse de l'aorte, et un ganglion sur la face antérieure de la carotide primitive gauche sur un plan plus élevé que les deux précédents; en arrière on trouvait un ganglion à la face postérieure de la trachée, juste à l’union de la trachée et de la bronche droite et un second ganglion, petit et allongé, à la face postérieure de la trachée près de son bord droit, juste au-dessus d’un plan horizontal passant par le bord supérieur de la crosse de l'aorte. Répétons encore une fois qu'une telle disposition est absolument excep- _tionnelle et que le prolongement interne du groupe principal est rare, et qu'il est très peu développé lorsqu'il existe. Le groupe ganglionnaire droit ne s'étend jamais en arrière vers le médiastin postérieur; de même il ne s’étend pas en avant, et ce n’est que sur le sujet V que nous avons trouvé un ganglion sur la face anté- rieure de la veine cave supérieure, recouvrant la terminaison des deux troncs veineux brachio-céphaliques; ce ganglion est signalé par BARTELS, qui le range parmi les ganglions du groupe médiastmal antérieur. Pour BARTELS, ce ganglion serait uni d’une façon constante aux ganglions trachéo-bronchiques droits. Nous n'avons trouvé cette union qu’une seule fois. Le groupe ganglionnaire que nous venons de décrire répond au groupe prétrachéo-bronchique droit de BARÉTY; mais cet auteur décrit quatre à cinq ganglions; en général, d’après lui, deux sont situés à cheval sur l’origine de la bronche droite, un au-dessus, un en dehors, un en arrière. Le groupe répond à la partie inférieure des ganglions trachéo-bronchiques droits de SUKIENNIKOW; celui-ci, en effet, réunit sous le nom de ganglions trachéo-bronchiques les ganglions que nous venons de voir et tous les ganglions paratrachéaux, aussi bien thoraciques que cervicaux, len- semble formant d’après lui une agglomération à la partie inférieure et une chaîne à la partie supérieure. BARTELS décrit sous le même nom un groupe de cinq à sept ganglions unis en amas et, à la partie supé- rieure de cet amas, un ganglion particulièrement gros, situé, en général, à la moitié de la hauteur de la portion thoracique de la trachée. Au point de vue des rapports on peut citer la loge que décrit BARÉTY et qui répond à peu près à ce que nous avons trouvé le plus souvent, bien que cette loge nous paraisse bien étendue, monter bien haut et surtout descendre bien bas; nous n’avons, en effet, jamais vu les ganglions déborder nettement sur la face antérieure de la bronche droite. (En rs 4 TRAVAUX ORIGINAUX 975 avant : veine cave supérieure et une portion de la crosse de l’aorte. À droite : le poumon. A gauche : la face profonde de la crosse de l’aorte, le tronc brachio-céphalique artériel et la face antéro-externe de la trachée, En bas : la branche droite de l’artère pulmonaire et l’azygos. En arrière : la face antéro-supérieure de la bronche droite à sa racine, la face antéro- externe de la trachée et le tronc du pneumogastrique droit. En haut : le bord inférieur concave de la sous-clavière et la crosse du récurrent.) Du groupe ganglionnaire latéro-trachéal sus-bronchique, il faut rap- procher un certain nombre de ganglions aberrants disposés sans ordre constant sur le trajet des canaux lymphatiques, qui aboutissent au groupe principal. Ce sont, en général, de petits ganglions arrondis, disposés au niveau du pédicule pulmonaire, les uns superficiels, les autres pro- fonds. Cinq fois nous avons trouvé un petit ganglion sur la face anté- rieure de la branche droite de l’artère pulmonaire, sur le trajet d’un lymphatique venant du lobe supérieur ou du lobe moyen; une fois, un petit ganglion sur la face antérieure des veines pulmonaires, sur le trajet . d’un lymphatique venant du lobe inférieur. Quatre fois il existait des ganglions profonds accolés à la bronche : deux fois au bord inférieur de la bronche; deux fois sur sa face antérieure, très près du hile. Groupe latéro-trachéal gauche sus-bronchique ou prétrachéo-bronchique. — L'aspect du groupe latéro-trachéal gauche sus-bronchique est très différent de l’aspect du groupe du côté droit. Le groupe est comme mor- celé par le passage de la crosse de #’aorte en trois sous-groupes : deux groupes sous-aortiques juxta-bronchiques, un groupe sus-aortique. Les ganglions sont beaucoup plus petits, plus arrondis que dans le groupe droit, et 1l n’y a pas, comme de ce côté, un ganglion prépondérant. 19 Le sous-groupe inférieur et interne (planche I) est formé le plus souvent par un seul ganglion petit et arrondi situé au-dessus de la bronche, au-dessous de la portion horizontale de la crosse de l’aorte, immédiatement en dedans du ligament artériel. Nous avons trouvé ce ganglion onze fois sur dix-neuf poumons gauches injectés totalement ou partiellement. Dans deux cas, nous avons trouvé un second ganglion petit et arrondi entre celui-ci et la trachée (sujets IV et XX). Enfin une fois 1l existait en avant du ganglion principal, en dedans du ligament artériel, un second petit ganglion sus et prébronchique (il s’agit ici du sujet IV, qui présente déjà deux ganglions accolés au-dessus de la bronche entre la trachée et le ligament artériel; sur ce sujet, le sous-groupe infé- rieur et interne est donc formé de trois ganglions) (schéma I); 20 Le sous-groupe inférieur et externe (planche I) est, comme le groupe précédent, formé le plus souvent par un seul ganglion petit et arrondi. Ce ganglion est situé au bord supérieur de la bronche, juste en dehors 276 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE de la face inférieure de la crosse de l’aorte, et au flanc externe du liga- ment artériel; nous avons trouvé ce ganglion quatorze fois sur dix-neuf poumons gauches injectés totalement ou partiellement. Dans un cas (sujet XXI), le ganglion était très gros; dans un autre cas (sujet VI), le ganglion était reporté en avant, appliqué sur la moitié supérieure de la face antérieure de la bronche; dans deux autres cas, il existait plusieurs ganglions : une fois (sujet V), il y avait deux petits ganglions sus et pré- bronchiques, au-dessus de la branche gauche de l’artère pulmonaire; l’autre fois (sujet XX), il existait un second petit ganglion arrondi, sus- bronchique, juste en dehors du premier (schéma [I). Les deux sous-groupes inférieurs sont réunis par un, deux ou trois petits troncs qui reposent sur la face supérieure de la bronche et passent sous le ligament artériel; ° 30 Le sous-groupe . ou sus-aortique est formé par deux ou trois ganglions arrondis, situés sur la face antérieure du tronc veineux brachio-céphalique gauche, au-dessus de la crosse de l’aorte, sur le même plan sagittal que l'artère sous-clavière gauche (planche IV). Ce groupe existait sept fois sur dix-neuf poumons gauches injectés partiellement ou totalement. Dans un seul cas (sujet IX), nous avons trouvé le groupe gan- glionnaire situé un peu plus haut, au-dessus du tronc veineux brachio- céphalique gauche, reposant directement sur la face antérieure de lar- tère sous-clavière gauche. Il faut peut-être rapprocher de ce groupe supérieur, des ganglions situés en avant de la trachée, près, du tronc innominé gauche, que Mosr a trouvés, plusieurs fois. Dans quelques cas, des ganglions unissent les diverses parties de ce groupe. Une fois (sujet IV) il y avait un ganglion sur la face antérieure de la crosse de l’aorte entre l’origine du tronc artériel brachio-céphalique et la carotide primitive gauche; une autre fois, il existait un ganglion à la face postérieure de l'aorte horizontale, entre la sous-clavière et la carotide primitive gauche. Nous n’avons trouvé qu’une seule fois un ganglion un peu écarté du groupe et relié à lui; il s'agissait du sujet V qui présentait un ganglion sur la face externe de l’artère sous-clavière gauche au-dessus de la crosse. Le groupe ganglionnaire répond au groupe prétrachéo-bronchique gau- che de Baréry. Cet auteur insiste sur la différence qui existe entre ce groupe et celui du côté droit. « Les ganglions du côté gauche sont à peine perceptibles, leur volume varie d’une lentille à un petit pois. » D’après lui, il existerait trois ou quatre ganglions situés entre la trachée, la crosse de l’aorte et l’origine de la carotide primitive gauche; il y aurait une loge, très mal définie du reste, limitée en bas et en dedans par la bifurcation de l’artère pulmonaire contenant deux ou trois ganglions, en dehors par LES VA, 1 TRAVAUX ORIGINAUX 977 la branche gauche de l’artère pulmonaire, en dehors et en arrière par le récurrent, en dedans et en arrière par l’origine de la bronche gauche, la trachée et l’œsophage. Baréry ne parle pas du morcellement du groupe, et surtout il ne signale pas les ganglions situés en avant du tronc veineux brachio-céphalique gauche. SUKIENNIKOW signale du côté gauche une disposition semblable à celle qui existe du côté droit, c’est-à-dire un amas inférieur et une chaîne supérieure; l’amas répondrait au groupe qui nous occupe. SUKIENNIKOW n'indique aucun morcellement, et les rap- ports qu’il signale sont très vagues; les ganglions sont recouverts par le péricarde, l'aorte et l’artère pulmonaire. : BARTELS n'indique non plus aucun fait précis. Seul Mosr signale que le groupe ganglionnaire est divisé en deux parties par les vaisseaux : un des groupes est en dedans de l’arc de l’aorte près de la trachée, l’autre groupe est en dehors du tronc de l’artère pulmonaire, entre elle et le hile pulmonaire. De ce groupe ganglionnaire il faut rapprocher un certain nombre de ganglions aberrants disposés sur le trajet des canaux lymphatiques qui vont à ce groupe; nous reverrons ces ganglions plus en détail. Deux fois nous avons trouvé de petits ganglions arrondis sur la face antérieure de la branche gauche de l’artère pulmonaire près de son bord supérieur, l’un situé près du ligament artériel, l’autre plus près du hile; ces ganglions se trouvaient sur le trajet de canaux venant du lobe supérieur gauche. Une autre fois nous avons trouvé un petit ganglion arrondi en avant des veines pulmonaires, dans l’interstice qui sépare la veine supérieure de linférieure; ce ganglion (sujet VII) est situé sur le trajet d’un canal venant du lobe inférieur gauche. Dans un cas (sujet X), nous avons trouvé une disposition toute spéciale du groupe ganglionnaire latéro-trachéal sus-bronchique gauche; il existait un très gros ganglion, en forme de croissant, à cheval sur la branche gauche de l’artère pulmonaire, juste en dehors du ligament artériel; un petit ganglion arrondi se trouvait juste au-dessus du précédent, immédiatement au bord inférieur du tronc veineux brachio-céphalique gauche, au niveau de l’artère sous-clavière gauche; un troisième ganglion, assez gros et arrondi, se trouvait en arrière du second, au-dessus du ganglion en forme de croissant. Groupe ganglionnaire de la bifurcation ou groupe intertrachéo-bron- chique. — Le groupe ganglionnaire de la bifurcation bronchique se pré- sente de façons très diverses; tantôt, très volumineux, il occupe toute la bifurcation, et la déborde de part et d’autre, s'étendant sous la moitié interne de chacune des deux grosses bronches; tantôt, au contraire, le groupe, est assez réduit et n’occupe qu’une partie de la bifurcation. Ce groupe est constitué par un nombre très variable de ganglions; quelquefois 1l n’en existe qu’un seul; d’autres fois il v en a deux, trois 278 : BIBLIOGRAPIIIE ANATOMIQUE où quatre; enfin, dans ut certain nombre de cas (deux exactement), il existait une nappe ganglionnaire triangulaire, remplissant toute la bifur- cation, masse irrégulière, mamelonnée, mais où 1l était impossible d'isoler _des ganglions. Suivant le nombre de ganglions qui Di à former ce groupe, on peut distinguer plusieurs variétés. Sur nos préparations, le groupe de la bifurcation a été injecté vingt-quatre fois : sept fois nous avons ren- contré la première variété, c’est-à-dire qu'il n’existait qu’un seul ganglion: la deuxième variété, c’est-à-dire le groupe formé par deux ganglions, existait cinq fois; la troisième variété, c’est-à-dire la réunion de trois ganglions, existait sept fois; la réunion de quatre ganglions, formant la quatrième variété, n’a été rencontrée que trois fois. Enfin la présence d’une nappe ganglionnaire triangulaire, cinquième variété, n’a été ren- contrée que deux fois. La forme, le volume, la répartition des ganglions, sont essentiellement variables, Première variété. — I] n’existe qu’un seul ganglion. Ce ganglion unique est généralement volumineux et allongé horizontalement dans la bifur- cation; c’est ce que l’on trouve dans plus de la moitié des cas (schéma IT). SCHÉMA IT. Première variété du groupe de là bifureation. Il existe cependant des variations : une fois le ganglion était vertical; une fois il w’occupait que la partie droite de la bifurcation et il était disposé obliquement de haut en bas et de gauche à droite, son extrémité droite venant atteindre la base du cœur; une autre fois le ganglion unique compris dans la bifurcation avait une nue triangulaire, TRAVAUX ORIGINAUX 979 Deuxième vuriété (schéma III). — Il existe deux ganglions, et ces gan- glions sont exceptionnellement disposés d’un façon symétrique. Dans un seul cas nous avons trouvé deux ganglions à peu près égaux, l’un dans la partie droite, l’autre dans la partie gauche de la bifurcation, et encore l’un des ganglions était-il beaucoup plus oblique que l’autre; le gauche était presque horizontal, le droit très oblique. De beaucoup le plus SCHÉMA IIL: Deuxième variété du groupe de la bifurcalion. souvent un des deux ganglions est beaucoup plus gros, il occupe la presque totalité de la bifurcation et s’étend peu sous l’origine d’une des bronches; l'autre ganglion, moins volumineux, est repoussé vers la périphérie et répond à l’origine de la seconde bronche sans s’engager dans la bifurca- tion proprement dite qui est remplie par le premier ganglion. Le ganglion le plus volumineux est en général à droite, mais sans qu’il existe de règle absolue; sa forme est variable, tantôt allongée et aplatie, tantôt trian- gulaire. Le second ganglion, c’est-à-dire le plus petit, est allongé ou arrondi. Dans cette deuxième variété, le groupe ganglionnaire n’est générale: ment pas très étendu; il ne dépasse pas en dehors le tiers interne de la bronche; dans un cas cependant (sujet XV), nous le voyons atteindre lo tiers externe de la bronche droite. Troisième variété (planche 1). — II existe trois ganglions. Ces trois ganglions sont le plus souvent disposés en deux étages : un ganglion supérieur et médian, et deux ganglions inférieurs, un droit, un gauche, au-dessous de l’origine des deux grosses bronches. Le ganglion supérieur est presque constamment arrondi, une seule fois (sujet XXI) nous l’avons 280 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE trouvé triangulaire; les deux ganglions inférieurs sont arrondis ou allongés le plus souvent l’un est arrondi, l’autre allongé. Dans un cas (sujet XVII) le ganglion supérieur et médian est allongé et descend verticalement entre les deux autres: dans un autre cas (sujet XIV), il existe deux gan- glions supérieurs semblables aux deux ganglions inférieurs des autres sujets, et un ganglion inférieur volumineux, allongé transversalement au bord inférieur des deux autres. os Dans la troisième variété, le groupe ganglionnaire s’étend à peu près aussi loin de chaque côté de la ligne médiane que dans la deuxième variété. Quatrième variété. — Les quatre ganglions qui constituent le groupe SCHÉMA IV. Quatrième variété du groupe de la bifurcation. — Canaux profonds du lobe inférieur droit se rendant aux ganglions latéraux-trachéaux sus-bronchiques. sont disposés d’une façon fort variable et l’on retrouve l’une où l’autre TRAVAUX ORIGINAUX 281 des variétés précédentes légèrement compliquée par la présence de gan- glions supplémentaires (schéma IV). Nous: avons retrouvé (sujet VII) le type de la troisième variété avec en plus, un petit ganglion à l’extrémité du ganglion allongé, sous l’origine ‘de la bronche gauche. Dans un autre cas (sujet XXV), c’est le type de la deuxième variété que l’on retrouve : gros ganglion allongé dans la bifurcation et sous l’origine de la bronche droite, ganglion plus petit allongé sous le segment interne de la bronche gauche; deux ganglions supplémentaires sont venus s’ajouter à ces deux ganglions principaux : un petit ganglion arrondi à l'extrémité gauche du ganglion gauche, et un autre petit ganglion arrondi au-dessus de l’extrémité interne du même ganglion, entre elle et le bord inférieur de la bronche. Dans un autre cas enfin (sujet XXII), les ganglions sont disposés sur deux plans, et sur les vingt-quatre groupes ganglionnaires de la bifurcation examinés, ce cas est le seul où nous avions trouvé cette disposition en deux plans : un ganglion allongé est étendu obliquement en bas et à droite dans la partie droite de la bifurcation, le sommet du ganglion répondant juste au som- met de la bifurcation; un deuxième ganglion est allongé au bord inférieur de la bronche gauche dans son tiers interne depuis son origine; un troi- sième ganglion arrondi est au-dessus du pôle externe du deuxième gan- glion; un quatrième ganglion est allongé obliquement en bas et à gauche dans la partie gauche de la bifurcation sur un plan antérieur aux autres. Cinquième variété. — Dans ce cas, il existe une nappe ganglionnaire aplatie d'avant en arrière, occupant toute la bifurcation et débordant plus ou moins loin en dehors, au-dessous des bronches (schéma V). SCHÉMA V. Cinquième variété du groupe de la bifurcation. Le groupe ganglionnaire de la bifurcation est souvent en rapport avec des ganglions situés en dehors de lui, au bord inférieur des bronches et quelquefois, mais rarement, à leur face postérieure; nous reviendrons plus loin sur leur description. BIBLIOGR, ANAT., T. XXII ; 18 .282 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Nous n'avons trouvé qu’uae seule fois (sujet XVIII) le groupe ganglion- naire de la bifurcation prolongé par un petit ganglion RUE sipue à la face postérieure de la bifurcation trachéale. ; Le groupe ganglionnaire de la bifurcation est signalé depuis très longtemps. On le trouve très nettement représenté dans l'Atlas de MascaGnir; nous avons vu plus haut la description que BourGErY donne de ce groupe, ainsi que celle que donnent les auteurs jusqu'à BaréTy; celui-ci donne une description plus complète. Le groupe inter- trachéo-bronchique serait formé de dix à douze ganglions plus volumi- neux sous la bronche droite que sous la gauche, le volume varie à l’état normal depuis celui d’un pois jusqu’à celui d’un gros haricot. Chez l’en- fant le volume serait celui d’un grain de chènevis ou de la moitié d’un petit pois. Les ganglions occuperaient tout l’espace triangulaire situé entre la face inférieure des deux bronches principales et le bord supé- rieur du tronc postérieur des veines pulmonaires. SUKIENNIKoWw donne une description semblable à celle de BaréTy, le groupe ganglionnaire qu’il nomme trachéo-bronchique inférieur serait de forme quadrilatère, il serait situé sur un plan antérieur par rapport à la bifurcation tra- chéale, et sa partie antérieure serait formée de ganglions plus petits que les autres. Mosr signale seulement le groupe; BARTELS DHEUE les descriptions antérieures. Il faut insister sur ce fait que jamais nous n’avons trouvé la disposi- tion signalée par certains auteurs : « La masse ganglionnaire, haute de 35 est convexe en avant et présente, en arrière, une gouttière verticale dans laquelle se loge l’œsophage, ne. enserre ainsi dans un demi-collier. » Du groupe ganglionnaire de la bifurcation, 1l faut rapprocher un cer- tain nombre de ganglions aberrants, disposés sur le trajet des canaux lymphatiques qui vont à ce groupe; nous avons déjà signalé plus haut ces ganglions. Ils constituent un véritable prolongement externe du groupe et sont situés, les uns au bord inférieur ou à la face postérieure de la bronche, les autres dans le ligament triangulaire. Les ganglions qui sont accolés aux bronches occupent une situation très variable, tantôt très près de la bifurcation trachéale, tantôt tout près du hile, ou bien encore à la partie moyenne de la bronche; mais nous n’avons rien trouvé qui ressemble à la chaîne sous-bronchique de Bar£Ty et de SUKIENNIKOW. Quant aux ganglions situés dans le ligament triangulaire, on ne les trouve pas très fréquemment; nous avons trouvé trois fois seulement de tels ganglions dans le ligament triangulaire gauche; ils n’existaient qu'une seule fois du côté droit. Suivant les cas, il existe un ou deux ganglions dans le ligament triangulaire, et ces formations répondent, en géné- ral, au bord inférieur des veines pulmonaires; une seule fois le ganglion NE TT PARENT ve MCE TRAVAUX ORIGINAUX 983 était plus haut, répondant à un plan horizontal passant par la base du cœur. Groupe profond de la division de la bronche souche. — Les auteurs décrivent des ganglions ou des groupes ganglionnaires dans l’angle de division des bronches et ceci tant à l’extérieur du poumon (ganglions du hile) qu’à l’intérieur de l'organe. « Les troncs profonds suivent les canaux aériens et se rendent d’abord dans de petits ganglions situés dans les aisselles vasculaires ou les angles d’'embranchements, et successivement de ceux-ci dans d’autres ganglions plus considérables en remontant des bronches secondaires vers les troncs d’origine à la raciñe des poumons. » (BOURGERY.) Ce sont là les ganglions interbronchiques de Baréry, dont le volume varie de celui d’un pois à celui d’un haricot, les plus importants répon- dant au point de naissance de la première collatérale bronchique à droite ou à gauche. D’après SUKIENNIKOW, plus les groupes sont situés profon- dément dans le poumon, moins les ganglions sont nombreux et volu- -mineux. _ Nous ne nous occuperons ici que des ganglions extra-pulmonaires, c’est-à-dire des ganglions situés au niveau du hile ou des ganglions visi- bles profondément dans les scissures interlobaires, ganglions que l’on peut apercevoir en écartant uniquement les différents lobes les uns des _ autres, Après dissection des pièces que nous avons injectées chez le fœtus et le nouveau-né, nous n’avons pas trouvé des ganglions aussi nombreux que semblent l'indiquer les auteurs; cependant nous les recherchions avec soin et nous n’oubliions pas que ces ganglions sont normalement fort petits; SUKIENNIKOW indique que, chez le nouveau-né, ils ne sont pas plus volumineux qu'un grain de mil. Du côté droit nous n’avons trouvé qu’exceptionnellement un ganglion dans l’angle de séparation entre la bronche du lobe supérieur et celles des deux autres lobes. En écartant le lobe moyen du lobe inférieur, nous avons trouvé sept fois, sur vingt-deux poumons droits injectés partiellement ou totalement, un ou plusieurs ganglions situés profondé- ment dans la scissure interlobaire, au-dessous du point où la bronche moyenne se détache de la bronche souche, c’est-à-dire au niveau de la partie initiale de la bronche du lobe inférieur (planche I). Le ganglion ou le groupe ganglionnaire est situé tantôt sur la face antérieure de la bronche du lobe inférieur, masqué par l'artère pulmonaire et les veines pulmonaires, tantôt il est en dehors de la bronche. Une fois il se trou- vait sur la face antérieure de la branche inférieure de l'artère pulmo- naire, l'artère le séparant de la bronche (sujet IT). Enfin, dans deux 284 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE cas (sujets IT et XXI), le ganglion était prolongé vers le hile par une série de deux ou trois petits ganglions. Du côté gauche, nous avons trouvé plus rarement des ganglions au niveau de la division des grosses bronches. Deux fois seulement,- sur dix-neuf poumons gauches injectés, nous avons trouvé, dans la profon- deur de la scissure interlobaire, un petit ganglion arrondi à la jonction des deux lobes, en dehors de la bronche du lobe inférieur, au-dessous de la bronche du lobe supérieur (sujets V et XIX) (planche I). Avant de terminer ce chapitre des ganglions, nous devons signaler que nous n’avons jamais trouvé le groupe ganglionnaire signalé par Mosr en avant de la trachée. D’après cet auteur, il existe chez le nou- veau-né un groupe de ganglions prétrachéaux dans l’espace limité par l’isthme thyroïdien, le thymus ét le tronc veineux brachio-céphalique gauche. Ces ganglions touchent les jugulaires et les veines qui, du corps thyroïde, gagnent la jugulaire; il y aurait là trois ou quatre ganglions qui seraient en communication avec les ganglions paratrachéaux et sus- claviculaires. ANASTOMOSES ENTRE LES DIFFÉRENTS GROUPES GANGLIONNAIRES Souvent les différents groupes ganglionnaires sont reliés entre eux par des canaux tendus directement d’un groupe à l’autre. Tous les groupes ganglionnaires peuvent être ainsi reliés entre eux, mais ce sont de beaucoup le plus souvent les ganglions de la bifurcation qui sont reliés aux groupes latéro-trachéaux-sus-bronchiques droit et gauche. 19 Anastomose entre les groupes latéro-trachéaux-sus-bronchiques de l'un et l’autre côté. — Une seule fois (sujet XVI), nous avons trouvé un tronc partant du ganglion sus-bronchique gauche, situé en dedans du ligament artériel et gagnant le pôle inférieur du volumineux ganglion latéro- trachéal-sus-bronchique droit en croisant la face antérieure de la trachée. 20 Anastomose entre le groupe de la bifurcation et le groupe latéro- trachéal sus-bronchique gauche (planche [)/ — Deux fois il existait un ou deux troncs naissant des ganglions sus-bronchiques gauches, situés en dedans du ligament artériel, et gagnant la partie gauche des ganglions de la bifurcation en passant sur la face antérieure de la bronche gauche près de son origine, c’est-à-dire tout contre la bifurcation (sujet V, 2 troncs, sujet XX, 1 tronc). se 30 Anastomose entre le groupe de la bifurcation et le groupe latéro- trachéal-sus-bronchique droit (planche I). — Nous avons trouvé quatre TRAVAUX ORIGINAUX 285 fois un trone qui naissait du ganglion latéro-trachéal-sus-bronchique droit et gagnait la partie droite des ganglions de la bifurcation en croi- sant la face antérieure de la bronche droite près de son origine (sujets XV, XVII, XVIII, XIX). Dans un de ces cas (sujet XIX) un petit ganglion était interposé sur le trajet du canal à la moitié de la hauteur de la bronche droite. | 4° Anastomose entre le groupe de la bifurcation et les ganglions laté- raux-trachéaux qui prolongent en haut le groupe latéro-trachéal-sus-bron- chique droit (ganglions péritrachéo-laryngiens de GOUGENHEIM et LEVAL- Priequecxer; groupe supérieur des ganglions trachéo-bronchiques de SUXIENNIKOW) (planche III). — Sur dix sujets il existait un tronc qui, se dégageant de la partie supérieure du groupe de la bifurcation, gagnait un ganglion latéro-trachéal droit, situé au-dessus du sommet du poumon; ce ganglion étant relié par deux ou trois troncs à la partie supérieure du groupe latéro-trachéal sus-bronchique droit. Dans ces dix cas presque toujours le tronc était unique, montant à le face postérieure de la trachée plus près de son bord droit que de son bord gauche et s’inclinant vers la droite à sa partie supérieure pour gagner le ganglion. Une fois le tronc se bifurquait dans son segment supérieur, allant se jeter par deux bran- ches dans le ganglion (sujet X). Une fois il existait deux troncs (sujet XV); deux fois enfin, le tronc cheminait non à la face postérieure de la trachée, mais sur sa face antérieure (sujet XXI et XXII). De ces troncs il faut rapprocher un canal (sujet XV) qui, parti d’un ganglion situé un peu en dehors de l’origine de la bronche droite, prolongeant à droite le groupe de la bifurcation, montait sur la face antérieure de la trachée vers un ganglion latéro-trachéal droit, semblable aux précédents. 59 Anastomose entre le groupe de la bifurcation et les ganglions latéraux- trachéaux gauches qui prolongent en haut le groupe latéro-trachéal-sus- “bronchique gauche (Même synonymie que pour le groupe précédent). — _ Une seule fois nous avons trouvé un trone semblable à ceux que nous avons vu du côté droit; ce tronc se rendait à un ganglion gauche disposé de la même façon, en cheminant sur la face postérieure de la trachée (sujet XVI). 60 Anastomose entre le groupe de la bifurcation et des ganglions situés à la face postérieure de la trachée. — Quatre fois nous avons trouvé un ou deux troncs montant verticalement à la face postérieure de la trachée vers des ganglions situés plus ou moins haut. Dans un cas le ganglion était situé à la hauteur du bord supérieur de la crosse de l'aorte et deux troncs le réunissaient aux ganglions de la bifurcation. Une autre 92RG BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE re fois le ganglion était un peu au-dessous de la hauteur du sommet du poumon. Deux fois le ganglion était à la hauteur du sommet du pou- mon. 70 Anastomoses entre le groupe de la bifurcation et des ganglions aber- rants. — Une fois (sujet V) nous avons trouvé trois troncs naissant des ganglions sus-bronchiques gauches et montant en croisant la face anté- rieure de la crosse de l’aorte se jeter dans un ganglion situé sur la face antérieure de l’artère sous-clavière gauche un peu au-dessus de la crosse de l'aorte, Connexions des groupes ganglionnaires avec ceux des autres régions. —- Les connexions entre les ganglions trachéo-bronchiques et les ganglions des autres régions ont été longuement recherchées en ces dernières années, ceci surtout dans le but d’étudier les voies suivies par l’infec- tion tuberculeuse. Nous rappellerons ici les travaux de WELEMINSKY, de Brirzxe, de Harr, de Mosr, de Barrezs, de M" NETCHAÉFF, que nous avons signalés plus haut. ; Dans nos recherches personnelles, nous avons toujours opéré en injec- tant directement le poumon; l'injection a souvent dépassé les ganglions trachéo-bronchiques, nous l’avons vu gagner des ganglions situés haut le long des bords de la trachée ou à la face postérieure de l’organe, mais jamais nous n’avons vu de communication directe, soit avec les gan- glions de la chaîne sus-claviculaire, soit avec les ganglions de la chaîne cervicale profonde, Trois fois nous avons pu suivre très loin les canaux Iymphatiques efférents des ganglions trachéo“bronchiques. Une fois - ‘: (sujet IX) nous'avons trouvé un tronc qui, partant des ganglions de la bifurcation, montait à la face postérieure de la trachée jusque dans la région cervicale; 1l se perdait bientôt dans cette région; ce tronc rece- vait une Hair anastomotique veaue d’un ganglion rétro-trachéal, situé à la face postérieure de la trachée à la hauteur du sommet du poumon. Une autre fois (sujet XXID), un tronc partait d’un ganglion rétra- trachéal, situé à la hauteur du sommet du poumon, montait à la face postérieure de la trachée et on le perdait à la hauteur du corps thy- roïde. Enfin, une troisième fois (sujet XVI), le tronc ascendant naissait d’un ganglion latéro-trachéal droit situé à la hauteur du sommet du poumon, ce ganglion, recevant deux troncs ascendants du groupe de la bifurcation; le tronc efférent montait à la face postérieure de la trachée tout près de son bord droit, croisait verticalement la face postérieure : du lobe droit du corps thyroïde et se jetait dans un petit ganglion au pôle supérieur de ce lobe droit (schéma VI), : TOME TRAVAUX ORIGINAUX 287 CANAUX LYMPHATIQUES EXTRA-PULMONAIRES Au cours de nos préparations, nous n’avons jamais injecté entière- ment un poumon; du côté gauche nous avons injecté tantôt le lobe supérieur, tantôt le lobe inférieur; du côté droit nous avons parfois injecté deux lobes en même temps et, en particulier, le supérieur et Pinférieur. Nous avons essayé de voir si les canaux venus d’un lobe donné allaient à des ganglions déterminés. Il est impossible de fixer un territoire ganglionnaire répondant à chaque lobe du poumon. Si les Ilymphatiques des lobes supérieur et moyen droits se rendent aux ganglions latéro-trachéaux sus-bronchiques droits d’une façon constante, et à une seule exception près, les canaux des lobes inférieurs de l’un et l’autre côté se rendent par parties égales, ou à peu près, aux ganglions de la bifurcation et aux ganglions latéraux- trachéaux sus-bronchiques; enfin le lobe supérieur gauche envoie éga- lement des canaux aux deux groupes. Nous verrons de plus, tout à l’heure, qu'il est impossible de séparer exactement les différents lobes pulmo- naires, 1l existe des communications lymphatiques d’ordres différents ‘entre eux. Certains auteurs ont essayé de déterminer grossièrement les terri- _toires ganglionnaires des diverses parties du poumon. Baréry le fait le premier, mais avec certaines réserves. « Nous avons cru un instant, et un certain nombre d’autopsies semblaient nous donner raison, qu’à chaque lobe principal des poumons correspondait un même groupe de. ganglions bien déterminé. Des recherches plus nombreuses ne nous permettent pas d'admettre une correspondance aussi parfaite. On se tromperait fort si l’on pensait, par exemple, que le lobe supérieur ou les deux lobes supérieur et moyen envoient leurs lymphatiques exclusi- vement et tout d’abord aux ganglions sus-bronchiques correspondants; et que le lobe inférieur les envoie de même aux ganglions sous-bron- chiques. Tout ce que nous pouvons affirmer, c’est que, lorsque l’un des poumons est malade et que son altération retentit sur les ganglions trachéo-bronchiques, les ganglions atteints sont exactement ceux de la partie correspondante de la région trachéo-bronchique. Nous ajouterons, enfin, que, parmi ces ganglions, do uns paraissent atteints de pré- férence aux autres. _ D’après Mosr et ee les Iymphatiques de la partie infé- rieure du poumon vont aux ganglions trachéo-bronchiques inférieurs, ceux de la partie moyenne et supérieure vont aux ganglions latéraux; enfin les Iymphatiques du sommet du poumon gagnent le hile et les ganglions qui y sont situés; du côté gauche tous les lymphatiques du 288 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE sommet ne gagnent pas le hile, mais certains vont aux ganglions placés en dehors de l’arc aortique. À côté de cette division topographique, Mosr signale que certains troncs Iymphatiques sont croisés, passant de droite à gauche ou inversement. Nous devons tout d’abord insister sur ce fait qu'il n’y a pas no une indépendance absolue entre les divers lobes d’un même poumon. L’injection poussée dans un lobe déborde quelquefois sur le lobe voisin; le lobe voisin peut, dans certains cas, être ainsi complètement injecté, et lorsque le fait se produit, les canaux efférents du deuxième lobe sont injectés et on peut les suivre jusqu'aux ganglions. Nous n’avons vu dans nos préparations qu'une seule exception, le lobe inférieur droit étant injecté, l'injection a débordé largement sur le lobe moyen, mais les canaux efférents de ce dernier n’ont pas été injectés (sujet XI). Dans plus de la moitié des cas, lorsque l’on injecte le lobe supérieur droit, la masse envahit le lobe moyen (cinq fois sur neuf) et dans un cas même, l'injection, poussée au niveau du lobe supérieur droit, a envahi le lobe inférieur en même temps que le lobe moyen. Sur dix-sept cas d'injection du lobe inférieur droit, nous avons vu trois fois le lobe moyen envahi seul, et trois fois le lobe supérieur, en même temps que le lobe moyen. Sur onze injections du lobe inférieur gauche, quatre fois le lobe supérieur a été nee par contre, jamais l'injection poussée dans le lobe supérieur gauche n’a débordé sur le lobe inférieur. Nous nous sommes demandé quelles étaient les raisons capables de pliquer des anastomoses lymphatiques. Il nous a semblé que la disparition des scissures interlobaires était mtéressante à considérer à ce point de vue; souvent, en effet, ces scissures sont incomplètes et les lobes voisins sont réunis par des ponts de tissu parenchymateux. Mais il faut faire remarquer que dans certains cas, alors que la scissure est complète, il existe entre deux lobes voisins un ou plusieurs ganglions situés profondé- ment. Ces ganglions appartenant au groupe profond de la division de la bronche-souche, reçoivent des canaux efférents des deux lobes, et toutes les fois qu’un pareil ganglion existait, l'injection poussée dans un lobe remplissait le ganglion, les canaux efférents du lobe voisin qui aboutissent au ganglion et une partie tout au moins de ce lobe voisin. Depuis longtemps, il est reconnu qu’il existe des lymphatiques super- ficiels et des lymphatiques profonds, nous décrirons donc des troncs venant de la profondeur et juxta-bronchiques, et des troncs superficiels séparés de la bronche par tout ou partie des éléments du pédicule pul- TRAVAUX ORIGINAUX 289 _monaire. Nous n’attachons de valeur à cette division qu’au point de vue de la topographie des canaux extra-pulmonaires et nous devons rappeler ici l'opinion de SaPpey : «La distinction entre les Iymphatiques super- ficiels et les lymphatiques profonds peut être conservée, mais à la con- dition de reconnaître qu’elle est. de pure convention, et que les deux ordres de troncs se trouvent partout en large communication, de telle sorte qu’on ne saurait injecter les uns sans remplir aussi les autres. » Nous devons d’autre part signaler que nous n’avons jamais rencontré la dis- position indiquée par Marc SéE : « Parmi les Iymphatiques superficiels, les uns se jettent dans les vaisseaux profonds, les autres gagnent directe- ment les ganglions bronchiques, les Iymphatiques profonds se jetant dans les ganglions bronchiques. » Cette opinion semble également être défendue par Me CLELLAN : « Les vaisseaux efférents des ganglions intra- pulmonaires se joignent aux lymphatiques superficiels et se terminent dans les ganglions bronchiques qui sont groupés autour de la racine des poumons et des parties inférieures des bronches et de la trachée. » Canaux du lobe supérieur droit. — Les canaux du lobe supérieur droit vont d’une façon constante au groupe ganglionnaire latéro-trachéal sus- bronchique droit. Dans un seul cas nous avons trouvé un tronc se por- tant vers les ganglions de la bifurcation (sujet V); ce tronc naissait au niveau du hile sur la face postérieure de la bronche, et longeant cette face postérieure, Ent le plus élevé des-trois ganglions situés dans la bifurcation. Parmi tous les canaux du lobe supérieur droit, les uns sont profonds, appliqués sur la bronche, les autres sont superficiels, séparés de la branche par la totalité ou par une partie des vaisseaux pulmonaires. Les canaux superficiels sont beaucoup plus nombreux que les canaux profonds juxta-bronchiques. Les canaux superficiels au niveau du hile se continuent avec le réseau superficiel des poumons qui se voit nette- ment après injection; dans quelques cas, il est facile de voir que les canaux superficiels continuent de longs troncs superficiels sous-pleuraux ; es troncs nous ont semblé plus fréquents sur la face médiastine du pou- mon que sur les autres faces. Signalons en passant que, sur aucune de nos pièces, nous n'avons trouvé les ganglions signalés par HELLER et son élève Lüpers, ganglions situés sous la plèvre à la surface du poumon, d’un volume variant entre la grosseur d’un grain de pavot et la grosseur d’un pois, et qu'ils ont rencontrés vingt-deux fois sur vingt-sept poumons. Bossuer en signale un cas, sur le poumon d’un homme mort de carie vertébrale, ayant donné naissance à un abcès costal. La situation des canaux superficiels dans le pédicule est variable; nc LP 290 BL! LIOGRAPIIIE ANATOMIQUE tantôt ils sont en avant de la veine pulmonaire supérieure; tantôt en. arrière d’elle, sur la face antérieure de l’artère; dans une troisième variété enfin, ils sont situés sur un plan supérieur à la veine, en rapport seule- ment avec l’artère qui déborde en haut la veine. Sur dix lobes supérieurs droits injectés, nous avons trouvé sept fois des canaux simples ou doubles sur la face antérieure de la veine pulmo- naire; deux fois des canaux simples ou doubles en arrière de la veine; six fois des canaux sans rapports avec la veine, au-dessus d’elle; enfin, dans un cas, un certain nombre de canaux ayant passé les uns en avant, les autres en arrière de la veine, se réunissent en un tronc commun. Des rameaux de ces divers types existent sur le même sujet, ainsi que des canaux profonds; en moyenne il y a trois ou quatre canaux au niveau de chaque lobe supérieur droit. Les troncs préveineux (planche IT) se détachent du hile le plus souvent en avant de la veine pulmonaire supérieure. Une fois (sujet I) nous l’avons vue se détacher au-dessous de la veine pulmonaire et s’appliquer rapide- ment sur cette veine. Les troncs se portent obliquement en haut, en dedans, sur la face antérieure de la veme pulmonaire, puis sur la face antérieure de la branche droite de l'artère pulmonaire; ils atteignent ainsi le bord droit de la veine cave supérieure et disparaissent derrière elle, reposant alors sur la face antérieure de la bronche droite près de son origine. Tantôt il existe un seul tronc préveineux; tantôt et plus souvent il en existe deux. Ces troncs se terminent en général au pôle inférieur du ganglion latéro-tra- chéal sus-bronchique; une fois (sujet VI), il existait un petit ganglion de relai sur la face antérieure de la bronche droite, et une autre fois (sujet TL), le canal longeait le bord postérieur du ganglion latéro-trachéal sus-bron- chique, pour aller se jeter dans un DUR arrondi latéro- trachéal sus jscenb à au précédent. Les troncs rétro-veineux sont dès leur origine situés en arrière de la veine pulmonaire; obliques en haut, en dedans ils reposent sur l'artère pulmonaire, puis sur l’origine de la bronche; dès qu’ils apparaissent au bord supérieur de la veine, leurs rapports sont identiques à ceux des canaux préveineux. Tantôt il existe un seul tronc rétro-veineux (sujet XIV), tantôt il en existe deux (sujet I). Ces troncs se terminent comme les précédents, gagnant le pôle inférieur du ganglion latéro-trachéal sus- bronchique; cependant un des troncs ne gagnait pas le pôle inférieur du ganglion, mais son bord postérieur, à l'union de son tiers supérieur et de ses deux tiers inférieurs; une fois, un petit ganglion de relai existait sur la face antérieure de la Donne droite. RUES Ba Dies si) -4 TRAVAUX ORIGINAUX 294 Une fois nous avons trouvé (sujet I) des troncs pré et rétro-veineux courts qui se réunissaient pour former des troncs communs; cinq à six troncs apparaissaient au hile, passaient les uns en avant, les autres en arrière de la veine pulmonaire supérieure et gagnaient deux petits gan- glions situés sur la face antérieure de la branche supérieure de l'artère pulmonaire, juste au-dessus de la veine pulmonaire supérieure; de chaque ganglion partait un tronc qui gagnait le pôle imférieur du ganglion latéro- trachéal sus-bronchique (les troncs étaient formés au-dessus de la veine pulmonaire supérieure). Les troncs sus-veineux (planche IT) sont, dès le point où ils se détachent du hile, au-dessus de la veine pulmonaire supérieure; tantôt ils apparais- sent en avant de la branche supérieure de l'artère pulmonaire qui déborde en haut la veine, tantôt ils apparaissent au bord supérieur de l'artère. Ils cheminent, en se portant presque horizontalement en dedans, accolés à l'artère, soit sur sa face antérieure, soit sur son bord supérieur; les troncs s’appliquent un court instant sur la face antérieure de la bronche près de son origine, pour gagner le pôle inférieur du ganglion latéro- . trachéal sus-bronchique. Une seule fois (sujet XIV) le tronc ne gagnait pas ce ganglion, mais s’arrêtait dans un petit ganglion arrondi situé sur la face antérieure de l’artère pulmonaire et qui sert en même temps de _ relai à un tronc du lobe moyen. Dans un cas, nous avons trouvé une petite variation : les canaux superficiels ne gagnaient pas les ganglions latéraux-trachéaux sus-bron- chiques droits mais des ganglions prétrachéaux inconstants (il s’agit du sujet V chez qui l’ensemble des lymphatiques, ganglions et canaux était assez anormal); un tronc naissait du lobe supérieur au niveau du hile, en avant de la veine pulmonaire supérieure, croisait la face antérieure de la veine, reposait ensuite sur la Branche droite de l’artère pulmonaire, puis sur la face antérieure de la bronche dont il atteignait le bord supé- ) neur;il passait ensuite sous la crosse de l’azygos et, se redressant, allait se jeter dans un ganglion situé sur la face antérieure du tronc artériel brachio-céphalique (ou plus exactement dans deux ganglions accolés recouvrant la face antérieure de l'artère tout près de son origine, au contact de la crosse de l'aorte). De ce ganglion partait un gros tronc qui montait sur la face antérieure de la carotide primitive gauche où il se terminait dans un ganglion allongé situé sur la face antérieure de l’artère sur un plan plus élevé que les ganglions du tronc artériel brachio-cépha- dique. Du même ganglion brachio-céphalique naissait un second tronc qui se portait en avant, passait sous le tronc veineux brachio- -céphalique à gauche, continuait son bord inférieur et venait se jeter dans un gros | ganglion situé sur la face antérieure de la veine cave supérieure recou- / 1 fe 9299 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE vrant la terminaison des deux trones veineux brachio-céphaliques. De ce tronc situé au-dessous et en avant du tronc veineux brachio-céphalique, : tout près de son origine, partait un tronc qui montait sur la carotide primitive gauche et allait se jeter dans le ganglion situé sur la face anté- rieure de la carotide primitive gauche. Les canaux profonds juxta-bronchiques (schéma VI) sont beaucoup moins nombreux que les canaux superficiels; ils ont été trouvés cinq fois seulement sur dix lobes supérieurs droits injectés. Une seule fois, nous NT EXT FC SCHÉMA VI. Troncs lymphatiques montant à la face postérieure de la trachée, et parmi eux un tronc gagnant un - ganglion situé au niveau du lobe droit du corps thyroïde. — Canal profond du lobe moyen, plaqué sur la face postérieure de la bronche non loin du bord supérieur.et allant à un ganglion situé à la face pisaeure de la bronche droite, juste à son origine. — Canaux profonds du lobe supérieur gauc e allant aux ganglions latéraux-trachéaux sus-bronchiques et aux ganglions de la bifurca- tion. 7 l'avons vu déjà, un tronc profond gagnait les ganglions de la bifurcation (sujet V). Dans tous les autres cas, les troncs gagnent les ganglions du groupe latéro-trachéal sus-bronchique droit. Les troncs sont quelquefois uniques (trois fois); une fois il y a deux Lu as ME Æ TRAVAUX ORIGINAUX 993 troncs; une fois il y a trois troncs (sujet V). sans compter le tronc qui va aux ganglions de la bifurcation et qui existe sur le même sujet. Dans trois cas, les troncs suivent le bord supérieur de la bronche, plus près de sa face postérieure que de sa face antérieure; deux fois les troncs sont plaqués directement à la face postérieure de la bronche. La terminaison de ces troncs est un peu variable; deux fois seulement nous avons vu les troncs gagner le ganglion latéro-trachéal sus-bronchi- que ; deux fois (sujets V et VIT) les troncs gagnaient un ganglion arrondi sus-bronchique, situé un peu en dehors de la trachée (sur le sujet VII, en dehors et en arrière du ganglion latéro-trachéal sus-bronchique; sur le sujet V, ce gros ganglion n'existait pas). Une fois (sujet VI), le tronc gagnait un petit ganglion arrondi situé à la face postérieure de la bronche, juste à son origine, prolongement du groupe latéro-trachéal sus-bron: chique. , Canaux du lobe moyen. — Les canaux du lobe moyen vont presque tous aux ganglions du groupe latéro-trachéal sus-bronchique droit; une seule fois, sur douze lobes moyens injectés, nous trouvons un tronc pro- fond allant aux ganglions de la bifurcation. De plus, des troncs communs au lobe moyen et au lobe inférieur droit se rendent également aux gan- glions de la bifurcation trachéale. Comme pour le lobe supérieur, certains canaux sont superficiels, d’au- tres sont profonds, accolés à la bronche. Comme pour le lobe supérieur également, les canaux superficiels sont les plus nombreux, et leur origiae est la même. La situation des canaux superficiels est, comme pour le lobe supérieur, variable dans le pédicule, les uns sont préveineux, les autres sont rétro-veineux : sur douze lobes moyens injectés, nous avons trouvé six fois un tronc simple ou double sur la face antérieure de la veine pulmonaire, quatre fois un canal à la face postérieure de la veine, Les troncs préveineux (planche IT) se détachent du hile soit en avant de la veine pulmonaire du lobe moyen, soit au-dessous d’elle, soit au- dessus d’elle, ils suivent le même trajet que les troncs du lobe supérieur, c’est-à-dire qu'après avoir longé la veine pulmonaire, ou l'avoir croisée en X très allongé, ils se portent en haut, en dedans, s'appliquant sur la face antérieure de la veine pulmonaire du lobe supérieur puis sur la face antérieure de l’artère pulmonaire; ou bien ils restent en dedans de la veine pulmonaire du lobe supérieur quand cette branche est courte, avant de toucher la bronche et de disparaître derrière la veine cave supérieure. Le plus souvent, il n’existe qu’un seul tronc préveineux; une seule fois (sujet VI), nous avons trouvé deux troncs préveineux. Les troncs ne se terminent pas d’une façon aussi régulière que ceux du lobe supérieur droit. Trois fois des canaux gagnaient le pôle inférieur 29% BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE | nie 2 du ganglion latéro-trachéal sus-bronchique: une fois ün canal gagnait indirectement ce ganglion, en se jetant dans un canal venu du lobe supé- rieur droit; une fois, le tronc s’insinuait derrière la branche droite de l'artère pulmonaire, et gagnait un petit ganglion situé en avant de l’ori- gine de la bronche droite, tout contre la bifurcation trachéale, prolon- gement du groupe latéro-trachéal sus-bronchique droit; une fois enfin, le tronc suivait un trajet tout spécial sur la face antérieure de la veine pulmonaire, s’accolait au péricarde et cheminait sur lui, oblique en haut et en dedans jusqu’à la terminaison de la veine cave supérieure; il montait alors verticalement sur le flanc droit de cette veine, immédia- tement en arrière du phrénique, et allait se jeter dans un ganglion situé sur le flanc droit du tronc veineux brachio-céphalique droit; trois fois, il existait un petit ganglion de relai sur le trajet des canaux; ce petit ganglion était au bord supérieur dela veine pulmonaire, sur la face antérieure de l’artère pulmonaire, plus ou moins près de la veine cave supérieure. : Les troncs rétro-veineux apparaissent soit da la veine ie FAT naire du lobe moyen, soit au-dessous, soit au-dessus; ils suivent un trajet identique à celui des canaux du lobe supérieur, quelquefois accolés à eux, ils se jettent d’une façon constante dans le ganglion latéro-tra- chéal sus-bronchique droit. Les canaux profonds du lobe moyen (schéma VI) sont moins nombreux que les canaux superficiels; il n’en existait que sur quatre sujets. Une seule fois il existait un tronc naissant sur la face antérieure de la bronche du lobe moyen et allant se jeter dans un petit ganglion au bord inférieur de cette bronche, ganglion proche des ganglions de la bifurcation et relié à eux. Dans les autres cas, les canaux gagnaient les ganglions du groupe latéro-trachéal sus-bronchique droit, ou les ganglions qui prolongent ce groupe. Trois fois, les canaux cheminaiïent à la face postérieure de la bronthe et allaient se terminer : une fois dans un ganglion arrondi situé à la face postérieure de la bronche juste à son origine; une fois dans un ganglion sus-bronchique arrondi situé en dehors et en arrière du ganglion latéro-trachéal sus-bronchique; une fois il gagnait un ganglion latéro- trachéal situé immédiatement au-dessus du ganglion latéro-trachéal sus- bronchique; une fois enfin, le tronc était à la face antérieure de la bronche et cheminait plaqué sur elle jusqu'au ganglion latéro-trachéal sus-bron- chique (Rappelons que le canal profond qui va à la bifurcation est éga- lement sur la face antérieure de la bronche). 2 Canaux du lobe inférieur droit, — Les canaux du lobe inférieur droit vont, partie au groupe ganglionnaire latéro-trachéal sus-bronchique droit, partie au groupe ganglionnaire de la bifurcation trachéale. TRAVAUX ORIGINAUX 295 Les canaux du lobe inférieur droit peuvent être divisés en trois groupes : les lymphatiques superficiels dans le pédicule, les lymphatiques profonds, juxta-bronchiques, et les Iymphatiques du ligament triangulaire : 10 Les canaux superficiels se rendent au groupe latéro-trachéal sus- bronchique; ils sont peu fréquents; nous ne les avons trouvés que deux fois sur vingt. lobes inférieurs droits injectés; une fois le tronc était pré- _ veineux, il naissait du hile en avant de la veine pulmonaire inférieure, croisait presque perpendiculairement la face antérieure des éléments du pédicule et allait se jeter dans un tout petit nodule ganglionnaire situé sur la face antérieure du pédicule, juste au-dessous de la ramification la plus supérieure de la veine pulmonaire supérieure; le ganglion recevait également un tronc du lobe moyen. Une fois le tronc était rétro-veineux; il naissait en avant de la veine pulmonaire au niveau du hile, et se pla- çait tout de suite en dedans d’elle, puis derrière elle, sur la face antérieure de la branche inférieure de l'artère pulmonaire; il apparaissait oblique en haut, en dedans, au bord supérieur de la veine pulmonaire supérieure, sur la face antérieure de la branche droite du tronc de l’artère pulmonaire, puis s’appliquant sur la face antérieure de la bronche droite, près de son origine, il se jetait au pôle inférieur du ganglion latéro-trachéal sus- bronchique ; . 20 Les canaux profonds, juxta-bronchiques, sont beaucoup plus nom- breux que les canaux superficiels (il. y a là une différence avec le lobe supérieur droit et le lobe moyen); ils ont été trouvés sur tous les lobes _ inférieurs droits injectés sauf un, et sur de nombreux sujets les canaux _ profonds étaient multiples et de variétés différentes. Il existe en effet deux sortes de canaux profonds les uns se rendent aux ganglions du groupé latéro-trachéal sus-bronchique droit, les autres aux ganglions de la bifurcation. a) Les canaux qui se rendent au groupe latéro-trachéal sus-bronchique, ont été trouvés dix fois sur vingt lobes (schéma IV). Il n’existait quel- quefois qu’un seul tronc (quatre fois); quelquefois deux trones (cinq fois); quelquefois trois troncs (une fois). Ces troncs cheminaient d’une façon presque constante sur la face antérieure de la bronche; une seule fois, le tronc longeait le bord supérieur de la bronche souche et était plus visible sur la face postérieure que sur la face antérieure. Une fois les troncs naissaient dans la scissure interlobaire au niveau d’un assez gros ganglion. Les troncs chemment masqués par tous les vaisseaux du pédi- cule et se terminent, d’une façon presque constante, au pôle inférieur du ganglion latéro-trachéal sus-bronchique. Une seule fois sur les dix cas où l’on trouve cette variété de canaux, le tronc ne se terminait pas dans ce ganglion, mais dans un ganglion latéro-trachéal situé juste au-dessus de lui. Dans un autre cas, le tronc lymphatique n’était pas rectiligne, 996 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE mais il décrivait sur la face antérieure de la bronche une courbe à conca- vité supérieure, avant de gagner le ganglion latéro-trachéal sus-bron- chique. Un certain nombre de fois on trouve des ganglions de relai sur le trajet : des canaux lymphatiques. Une fois le ganglion était sur le trajet du canal tendu obliquement en haut en dedans. Cinq fois le ganglion de relai était au bord inférieur de la bronche plus ou moins près des gan- glions de la bifurcation; le tronc était alors formé de deux segments de directions différentes: la portion préganglionnaire du canal était parallèle à la direction de la bronche et ne la croisait pas en X allongé; la portion post-ganglionnaire croisait presque perpendiculairement la direction de la bronche. Dans un cas il existait de plus un second ganglion de relai sur ce segment post-ganglionnaire, à la partie moyenne de la face anté- rieure de la bronche. Dans un cas (sujet XIT), il existait trois troncs, un de ces troncs possé- dait un ganglion de relai et avait une disposition toute spéciale. Ce tronc montait verticalement ascendant, passait derrière la branche de l'artère pulmonaire et de la veine pulmonaire du lobe moyen au bord supérieur de ces vaisseaux, se jetait dans un petit ganglion de relai, puis il croisait la face antérieure de l’artère pulmonaire et de la veine pulmonaire du lobe supérieur et gagnait le ganglion latéro-trachéal sus-bronchique. : b) Les canaux profonds qui vont aux ganglions de la bifurcation ont été trouvés dix-neuf fois sur vingt lobes. Douze fois il n’existait qu'un seul tronc, six fois deux troncs, une fois trois troncs. La situation des troncs par rapport à la bronche est variable. Tantôt (onze fois) un tronc apparaissait au bord interne de la bronche du lobe inférieur, suivait le bord inférieur et interne de cette bronche puis le bord inférieur -de la bronche souche pour gagner le groupe de la bifurcation (schéma VIIT). Tantôt (neuf fois) un tronc apparaissait au bord externe de la bronche du lobe inférieur, croisait la face postérieure de cette ramification bron- chique, puis longeait le bord inférieur de la bronche souche. Tantôt (deux fois) le tronc naïssant de la même façon croisait la face antérieure de la bronche du lobe inférieur avant de longer le bord inférieur de la bronche souche. Une fois le tronc ne longeait pas le bord inférieur de la bronche souche, mais reposait sur la partie inférieure de la face anté- : rieure. Une fois le tronc était un peu au-dessous du bord inférieur de la bronche. Dans tous les cas, le tronc n’était pas absolument parallèle au bord inférieur de la bronche, mais accolé à lui dans sa partie externe, il s’en écartait en dedans au moment où il gagnait les ganglions de la bifurcation. : D’une façon presque constante, les troncs gagnent l'extrémité droite du groupe de la bifurcation, que le groupe soit formé d’un, de deux ou Mure + = FRE er Edo Es US NES LÉ SE Le TRAVAUX ORIGINAUX 297 de trois ganglions, ou qu’il soit représenté par une lame ganglionnaire. Deux fois les troncs gagnaient la face antérieure des ganglions de la bifurcation. Une fois les troncs gagnaient un ganglion sus-cardiaque —_ RER = — = | = EE SCHÉMA VIII. Canaux profonds du lobe inférieur droit se rendant aux. ganglions de la bifurcation, situé au-dessus de la bifurcation et relié aux ganglions de la bifurcation. Une fois les troncs gagnaïent un ganglion situé au-dessus du groupe de la bifurcation à la face postérieure de-la division trachéale. Dans un cas un tronc gagnait la partie inférieure d’un tronc ascendant qui se déta- chaït de l'extrémité supérieure du groupe de la bifurcation pour monter à la face postérieure de la trachée. - Un certain nombre de fois il existait des ganglions de relai sur le trajet des canaux. Le ganglion de relai était en général au bord inférieur de la bronche en arrière de la veine pulmonaire inférieure, au point où la bronche se divise au niveau du hile. Parfois les troncs lymphatiques peuvent être repérés avant le hile ct on peut les suivre, appliqués sur le lobe dans la scissure interlobaire; 39 Les canaux du ligament triangulaire ont été trouvés onze fois sur vingt lobes. Le nombre des troncs qui montent dans le ligament triangu- Jaire est variable; tantôt il existe un seul tronc (quatre fois), tantôt deux troncs (trois fois), tantôt trois troncs (quatre fois). BIBLIOGR. ANAT., T. XXIL nes 298 . BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Un tronc très facilement reconnaissable se trouvait sur les onze sujets qui présentaient des lymphatiques imjectés dans le ligament triangulaire (planche III). Ce tronc naissaït très bas à la partie tout inférieure du hile, près de la face inférieure du poumon, il montait dans le ligament triangulaire, oblique en haut en dedans, croisait la face postérieure des veines pulmonaires non loin de leur embouchure, et allait se terminer au niveau de la partie droite du groupe ganglionnaire de la bifurcation quelle que fût la disposition de ce groupe. Ce tronc simple ou double pré- sentait quelquefois un ganglion de relai sur son parcours, ce ganglion était situé différemment suivant les sujets : tantôt 1l était situé tout près de la ligne médiane au-dessus de la base du cœur, tantôt on trouvait deux ganglions, un au bord inférieur de Ia veine pulmonaire inférieure, l’autre au-dessus de cette veine. À côté de ce tronc, sept fois nous avons trouvé un ou deux autres troncs naissant du hile, plus haut que lui, mais cependant nettement au-dessous de la bronche; ces troncs se portaient presque horizontale ment en dedans, très légèrement obliques en haut, en dedans vers la partie droite de la bifurcation. Ces canaux se jetaient généralement dans le même ganglion que le canal inférieur; dans deux cas seulement, ils gagnaient un ganglion différent de celui qui reçoit le canal inférieur, mais toujours dans le groupe de la bifurcation. Une fois le tronc gagnait le tronc inférieur, et se fusionnait avec lui à la hauteur de la face posté- rieure de la veine pulmonaire inférieure. Canaux communs à différents lobes du poumon droit. — A côté de ces canaux lymphatiques propres à chaque lobe, il existe parfois des canaux communs à plusieurs lobes. Nous avons trouvé une fois un tronc commun _ aux trois lobes droits. Ce tronc (schéma VIT) naïssait au niveau d’un volumineux ganglion situé profondément à la réunion des trois lobes, en arrière des veines pulmonaires, sur la face antérieure de la branche de l’artère pulmonaire qui se rend au lobe inférieur droit. Ce ganglion recevait trois troncs ascendants venant du lobe inférieur, deux troncs descendants venant du lobe supérieur, et trois troncs ascendants venant du lobe moyen. Le tronc commun, oblique en haut en dedans gagnait le pôle inférieur du ganglion latéro-trachéal sus-bronchique en chemi- nant entre l'artère pulmonaire en arrière, la veine pulmonaire en avant. Dans deux cas nous avons trouvé des canaux communs au lobe infé- rieur droit et au lobe moyen. Sur le sujet XIV il n’existait qu’un tronc; sur le sujet XXI, deux troncs profonds. Dans le premier cas le tronc unique naissait dans la scissure entre le lobe moyen et le lobe inférieur, il apparaissait au bord inférieur de la bronche après lavoir contournée en arrière, puis, se portant presque horizontalement en dedans en s’écar- TRAVAUX ORIGINAUX 299 tant de la bronche, il allait se jeter à l’extrémité droite du groupe de la …. bifurcation, constitué ici par trois ganglions. “ Dans le second cas il existait deux troncs. Le premier naissait égale- ment d’un ganglion situé dans la scissure entre le lobe moyen et le lobe ” > / 7 _ SCHÉMA VII. … Troïc commun aux trois lobes droits naissant d’un ganglion qui reçoit des afférents des trois lobes. — Canaux du lobe inférieur gauche allant aux qanglions latéraux-trachéaux sus-bronchiques et aux ganglions de la bifurcation. inférieur, contournant ici la face antérieure de la bronche du lobe infé- rieur, il s’accolait ensuite au bord inférieur de la bronche souche gagnant un ganglion aplati et triangulaire situé dans la bifurcation trachéale juste au-dessous de l’origine de la bronche droite. Le second tronc, naissant de la même façon, montait sur la face antérieure de la bronche, présentant un nodule ganglionnaire sur son trajet, au point où naît la bronche du lobe moyen; ce tronc allait se jeter dans l’angle inférieur et droit du ganglion supérieur du groupe de la bifurcation. Canaux du lobe supérieur gauche. — Les canaux du lobe supérieur gauche vont en majorité aux ganglions du groupe latéro-trachéal sus- bronchique gauche, mais un certain nombre vont aux ganglions de la _bifurcation. Ceci est tout différent de ce que l’on voit au niveau du lobe OUEST BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE supérieur droit où les canaux vont d’une façon constante, à une seule exception près, aux ganglions du groupe latéro-trachéal sus- bronchique droit. Sur quatorze lobes supérieurs gauches injectés six fois nous trou- vons des canaux profonds allant au groupe de la bifurcation, ces canaux étaient du reste accompagnés, dans tous les cas, par des canaux pro- fonds allant aux ganglions latéro-trachéaux gauches. Comme pour le lobe supérieur droit, il existe des canaux superficiels et des canaux profonds. Les canaux superficiels ne sont pas comme à droite beaucoup plus nombreux que les canaux profonds. On trouve les canaux superficiels neuf fois sur quatorze sujets et les canaux profonds treize fois sur quatorze sujets. RAR EE Les canaux superficiels sont, d’une façon presque Con sur la face antérieure de la veine pulmonaire supérieure; une seule fois il exis- tait des canaux superficiels au-dessus de la veine, sans rapport direct avec elle. Ces canaux préveineux (planche IV), que nous avons trouvés neuf fois, sont doubles ou triples, ils se détachent du hile, généralement en avant de la veine pulmonaire supérieure; une seule fois ils naissaïent en arrière de la veine pulmonaire supérieure et croisaient son bord inférieur pour gagner sa face antérieure au moment où les diverses branches se réunissent. [l n’existait qu’une fois un tronc au-dessus de la veine. Les troncs appliqués sur la face antérieure de la veine se por- tent obliquement en haut, en dedans et au bord supérieur de la veine s'appliquent sur la branche gauche de l'artère pulmonaire; les canaux arrivés en ce point se terminent de façons différentes. Cinq fois ils gagnaient les ganglions sus-aortiques, c’est-à-dire qu’ils croisaient la face gauche puis la face antérieure du ligament artériel et allaient se jeter dans les ganglions situés sur la face antérieure du tronc veineux brachio-cépha- lique gauche, en regard de l’artère sous-clavière. Trois fois les canaux gagnaient le ganglion sus-bronchique situé juste en dehors du ligament artériel; nous avons vu ce ganglion relié par un canal aux autres gan- glions normaux ou aux ganglions anormaux de la région. Une fois des canaux allaient à un ganglion sus et prébronchique en dedans du liga- ment artériel, ganglion relié lui-même à un troisième ganglion situé sur la face antérieure de la crosse de l’aorte entre l’origine du tronc artériel brachio-céphalique et de la carotide primitive gauche. Une fois deux troncs croisaient la face gauche du canal artériel puis du tronc vemeux brachio-céphalique gauche et allaient à trois ganglions, situés au-dessus de ce tronc, sur la face antérieure de l’artère sous-clavière gauche. Dans un cas la terminaison était toute spéciale, il s’agit du sujet X, chez lequel les troncs préveineux allaient se jeter dans la corne antérieure d’un très gros ganglion en forme de croissant situé à cheval sur la branche gauche de l’artère pulmonaire, juste en dehors du canal artériel. TRAVAUX ORIGINAUX Ù 301 Il n'existait qu’une seule fois un ganglion de relai sur le trajet d’un canal, ce ganglion siégeait au bord supérieur de l’artère pulmonaire gauche non loin du hile. Nous avons vu qu’il existait, sur une des pièces, des canaux superfi- ciels sans rapports immédiats avec la veine pulmonaire. Il s’agit du sujet X sur lequel trois troncs naïssaient à la partie supérieure du hile sur la face antérieure de l’artère pulmonaire, un des trois troncs était même au-dessus de Partère; ils gagnaient tous la concavité du ganglion en forme de croissant que nous avons vu exister sur ce sujet. Les canaux profonds juxta-bronchiques se divisent en deux groupes; les uns allant aux ganglions latéro-trachéaux gauches, les autres allant au groupe de la bifurcation; ces canaux se trouvent sur les mêmes sujets. a) Treize fois 1l existait des canaux allant au groupe latéro-trachéal gauche. Six fois il n’y avait qu’un tronc; quatre fois deux troncs; deux fois, trois troncs; une fois, quatre troncs. Au moment où les troncs apparaissent au hile ils affectent des rapports différents avec la bronche (schéma VI). Douze fois nous avons trouvé des canaux au bord supé- rieur de la bronche et généralement plus près de la face postérieure que è de la face antérieure. Trois fois les canaux cheminaient en plein sur la _ face antérieure de la bronche, masqués par les vaisseaux. La terminaison de ces troncs est un peu variable, cinq fois ils se ter- minaient dans le ganglion sus-bronchique le plus interne, c’est-à-dire dans le ganglion sous-aortique en dedans du ligament artériel. Neuf fois les troncs se terminaient dans le ganglion sus-bronchique le plus externe, en dehors du ligament artériel; | b) Six fois 1l existait des canaux allant aux ganglions de la bifurcation (schéma V1); quatre fois un seul tronc; deux fois deux troncs; cinq fois il existait des troncs longeant assez-exactement le bord inférieur de la bronche du lobe supérieur, puis le bord inférieur de la bronche souche; trois fois le tronc était sur la face antérieure de la bronche près de son bord inférieur; une fois un tronc commençait dans la profondeur au niveau d’un ganglion situé à la jonction des deux lobes. Quelle que soit l’origine de ces divers canaux, ils vont se jeter dans la partie gauche du groupe ganglionnaire de la bifurcation. Une seule fois un canal présentait sur son trajet deux ganglions allongés au bord inférieur de la bronche. Canaux du lobe inférieur gauche. — Les canaux du lobe inférieur gauche . vont, partie au groupe ganglionnaire latéro-trachéal sus-bronchique gau- - che, partie au groupe ganglionnaire de la bifurcation. Il n’existe pas à : gauche de Iymphatiques superficiels dans le pédicule, les canaux ne 9302 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE peuvent donc être divisés qu’en deux groupes : Hate profond et groupe du ligament triangulaire. \ Le groupe profond peut, lui-même, être subdivisé en deux sous- groupes : canaux allant aux ganglions latéro-trachéaux sus-bronchiques et canaux allant aux ganglions de la bifurcation. a) Les canaux qui vont aux ganglions latéro-trachéaux sus-bron- chiques (schéma VIT), sont les moins nombreux, on les trouve cinq fois sur onze lobes inférieurs gauches injectés. Ils existent presque constam- ment en même temps que des canaux allant aux ganglions de la bifur- cation ; dans un seul cas, ces canaux existent seuls. Les troncs sont sim- ples ou multiples; trois fois un seul canal; une fois trois canaux ; une fois quatre canaux. Les canaux occupent une situation LE dans le pédicule. Deux fois les canaux cheminaïent sur la face antérieure de la bronche, masqués par les vaisseaux du pédicule; trois fois les troncs Iymphatiques longeaient le bord externe de la bronche du lobe inférieur, puis le bord supérieur de la bronche souche, après avoir croisé en avant ou en arrière la bronche du lobe supérieur près de son origine; une fois les troncs cheminaient à la face postérieure de la non loin de son bord supérieur. La terminaison de ces divers canaux se fait soit dans les ganglions sus-bronchiques internes (sous-aortiques), soit dans les ganglions sus- bronchiques externes (en dehors du ligament artériel), du reste ces deux sous-groupes ganglionnaires sont reliés par un tronc qui passe sous le ligament artériel et la crosse de l'aorte. b) Les canaux profonds qui vont aux ganglions de la bifurcation (schéma VII) sont presque constants, on les trouve dix fois sur onze lobes inférieurs gauches injectés. Les troncs sont simples ou doubles; quatre fois un seul tronc; six fois deux troncs, Les canaux occupent une situation un peu variable dans le pédicule. Sept fois les canaux longeaient le bord inférieur de la bronche du lobe inférieur et de la bronche souche; parmi ces canaux, les uns apparaissaient profondément au bord inférieur et interne de la bronche du lobe inférieur, d’autres apparaissaient à son bord externe et croisaient sa face antérieure pour se placer à son bord inférieur et interne; d’autres croisaient en X sa face postérieure pour gagner son bord inférieur et interne, Une seconde série de canaux était appliquée sur la face postérieure de la bronche non loin de son bord infé- rieur; une troisième série de canaux reposait sur la face antérieure de la bronche masquée par les vaisseaux pulmonaires. Une fois il existait un canal suivant le bord inférieur de la bronche, mais un peu au-dessous d'elle, son trajet étant plus horizontal que celui de la bronche, Ces canaux vont se terminer dans la partie gauche du groupe ganglion- naire de la bifurcation, quelle que sait la variété de ce groupe. Une seule — TRAVAUX ORIGINAUX 303 fois, un canal ne gagnait pas directement le groupe de la bifurcation, mais allait se jeter dans les canaux du ligament triangulaire. Il existait assez fréquemment des ganglions de relai sur le trajet des canaux; nous les avons trouvés quatre fois. Ces ganglions sont situés au bord inférieur de la bronche, en un point variable, soit à sa partie moyenne, soit à l’union de son tiers externe et de ses deux tiers internes, soit à l’union de son tiers interne et de ses deux tiers externes. Les canaux du ligament triangulaire (planche III) ont été trouvés sept fois sur onze lobes inférieurs gauches injectés. Le nombre des troncs qui montent dans le ligament triangulaire est variable, tantôt il existe un seul tronc, tantôt deux troncs, tantôt trois troncs. Cinq fois il existait un tronc analogue au tronc que nous avons trouvé d’une façon constante du côté droit, c’est-à-dire un tronc naissant très bas à la partie tout inférieure du hile près de la face inférieure du poumon; ce trone montait dans le ligament triangulaire oblique en haut, en dedans croisait la face postérieure des veines pulmonaires non loin de leur embouchure et allait se terminer au niveau de la partie gauche des ganglions de la bifurcation, ou bien dans des ganglions situés au bord inférieur de la bronche et pro- longeant à gauche le groupe de la bifurcation; certains de ces ganglions sont sur le trajet des canaux profonds allant au groupe de la bifurcation. Le tronc simple, double ou triple présente quelquefois un ganglion de relai sur son trajet à la hauteur du bord inférieur des veines pulmonaires. Une fois il existait un tronc semblable, mais avec une petite différence, il naïssait moins bas que les précédents et cheminait dans le ligament triangulaire, plus vertical que d’ordinaire, assez près de la face interne du poumon; il allait se jeter dans un petit ganglion arrondi situé à l'union du tiers interne et des deux tiers externes du bord imférieur de la bronche. De ce ganglion arrondi partait un tronc qui, suivant le bord inférieur de la bronche, gagnait un ganghon triangulaire à base interne situé dans la bifurcation trachéale. Deux fois, 1l existait un tronc naissant du hile plus haut que les autres, mais cependant nettement au-dessous de la bronche, ce tronc se portait presque horizontalement en dedans, allant se jeter dans les mêmes gan- glions que les précédents. Dans un de ces deux derniers cas, le tronc était formé par quatre racines qui naissaient du hile au-dessous de la bronche; trois racines naissant au-dessous de la veine pulmonaire, la quatrième au milieu des branches de la veine pulmonaire; les quatre racines se réunissaient deux à deux pour aller former le tronc commun. Celui-ci gagnait un tout petit ganglion arrondi, situé au bord inférieur de la bronche, à l’union de son tiers externe et de ses deux tiers internes, ce ganglion était situé sur le trajet un tronc longeant le bord inférieur de la bronche. 304 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE Dans un cas il n'existait pas de tronc lymphatique naissant très bas dans le ligament triangulaire, 1l n’existait de canaux qu’à la partie moyenne. Il y avait trois troncs naissant un peu au-dessous de la bronche et se portant transversalement en dedans dans l’épaisseur du ligament triangulaire; les deux canaux supérieurs gagnaient le bord supérieur d’un ganglion allongé au bord inférieur de la branche gauche dans sa moitié interne; le canal inférieur gagnait un petit nodule ganglionnaire arrondi, situé à l'extrémité externe, c’est-à-dire à gauche du ganglion allongé. Une fois il existait un tronc dont la terminaison affectait des rapports un peu particuliers. Ce tronc était accompagné par deux autres, dont la terminaison au groupe de la bifurcation était tout à fait normale. Le tronc atteignait le bord inférieur de la veine pulmonaire inférieure, puis passait en avant d’elle pour aller se jeter dans un ganglion arrondi, situé au-dessous de la veine pulmonaire supérieure. De ce ganglion partait un nouveau canal qui, passant derrière la veine pulmonaire supérieure et derrière l'artère pulmonaire gauche, allait se jeter à la face antérieure d’un ganglion situé dans la bifurcation trachéale. : Canaux communs aux deux lobes du poumon gauche. — Une seule fois nous avons trouvé deux troncs qui naissaient dans la scissure interlo- baire, au niveau d’un ganglion, qué recevait des troncs des deux lobes. Les deux troncs croisaient la face antérieure et gauche de l’aorte hori- zontale et gagnaient deux ganglions situés sur la face antérieure du tronc veineux brachio-céphalique én regard de la caratide primitive gauche. GONGLUSIONS : I. — En aucun cas, les canaux no du poumon ne vont à d’autres ganglions qu’à ceux qui sont groupés autour de la bifurcation trachéale. IT. — La division des groupes ganglionnaires, telle que la donne BARÉTY, est exacte dans son ensemble. Mais, tout au moins chez le fœtus et le nouveau-né, les groupes ganglionnaires sont moins étendus qu'il n’est classique de le dire, et la disposition des éléments qui les forment est presque constante; on peut tout au moins reconnaître un certain nombre de types bien nets. JIT. — Les divers groupes ganglionnaires qui entourent la bifurcation trachéale sont reliés entre eux par des canaux. Les ganglions compris TA CRE ét AAA EE EME TRAVAUX ORIGINAUX 305 dans la bifurcation semblent former un centre où aboutissent les canaux anastomotiques venus des autres groupes. Les ganglions trachéaux-bronchiques sont souvent reliés aux gan- olions latéro-trachéaux, et plus rarement à quelques ganglions rétro- trachéaux, mais Jamais nous n'avons trouvé de communication avec les ganglions sus-claviculaires ou les ganglions de la chairie cervicale. IV. — Il est impossible de fixer un territoire ganglionnaire répondant à chaque lobe du poumon. Si les lymphatiques des lobes supérieur et moyen du côté droit se rendent d’une façon presque constante aux gan- glions latéro-trachéaux sus-bronchiques droits, les lymphatiques du lobe supérieur gauche et des deux lobes inférieurs se rendent partie aux groupes sus-bronchiques, partie au groupe intertrachéo-bronchique. De plus, il est souvent impossible de séparer exactement au point de vue lymphatique les différents lobes pulmonaires, soit que les scissures _interlobaires soient incomplètes, soit que des communications lympha- tiques existent à ce niveau. V. — Il est classique de décrire des lymphatiques superficiels et des lymphatiques profonds; au niveau du pédicule pulmonaire, le trajet de ces divers canaux est constant pour chaque lobe, ou tout au moins il existe plusieurs types constants. Pour le lobe supérieur droit : canaux en avant de la veine pulmonaire supérieure, canaux en arrière de la veine, canaux au-dessus de la veine; canaux profonds moins nombreux appliqués contre la bronche, soit à son bord supérieur, soit à sa face postérieure. Pour le lobe moyen : canaux superficiels pré ou rétro-vemmeux comme pour le lobe supérieur; canaux profonds en général à la face postérieure de la bronche. Pour le lobe inférieur droit : canaux superficiels pré ou rétro-veineux ; canaux profonds beaucoup plus nombreux, cheminant d’une façon constante sur la face antérieure de la bronche ou à son bord inférieur; canaux dans l’épaisseur du ligament triangulaire. Pour le lobe supérieur gauche : canaux superficiels, pré-veineux d’une façon à peu près constante; canaux profonds au bord supérieur, à la face antérieure de la bronche ou à son bord inférieur. Pour le lobe inférieur gauche : pas de canaux superficiels; canaux pro- fonds sur les deux faces et au bord inférieur de la bronche:; canaux dans l’épaisseur du ligament triangulaire. VI. — Il existe dans certains cas des troncs lymphatiques qui reçoivent leurs afférents de plusieurs lobes d’un même poumon; soit canal commun La 306 BIELIOGRAPHIE ANATOMIQUE pour les trois lobes droits, soit canal commun aux lobes inférieur et moyen. Il peut exister de même des canaux communs aux deux lobes gauches. La présence de ces troncs communs, aussi bien à droite qu’ ae = SAueRe, est du reste assez rare. BIBLIOGRAPHIE E : d c 1 w / € ï ” ny Fi " CPE D Re NE DATE de LÉ A J. ARNOLD, Weber das Vorkommen lymphatischer Gewebe in ae Lungen (Virchows Archiv, 1880, Bd 80, p. 315-326, I Taf.). Çs BaréTy, De l’adénopathie trachéo-bronchique en général, et, en particulier dans la scrofule et la phtisie pulmonaire; précédée de l’étude topographique des ganglions trachéo-bronchiques. 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Id HNÜIVIHAOF — ‘?DUF ‘014 ‘(xnouroA-ord ouox) uoÂAour 2q0j np spoogrodns xneue” -(Knou1oA-snS 79 XNAUDA-914 SOU04X) JOAp anoH9dNS 940] np sproptodns xneuvr) IL AHONV'Ed \ JouvP AUOMJUT 001 np queuox ‘SouQur So — ‘ouvmubuerny quourefiy np anos =SIRA9,] SUVP JUEUTWOUO 79 JIOIP INOMOJUL 901 NP JUEUIA XNEURT) — (101 SOjqisIA no juos uor} -90Ji( Ey 0p odnorf np suoybueh stox) Sorry) 110o1p anbrqouorq-sns peoyorag-oxgpe] duo of jueq uo juobuopord mb xneogoer-xneaoer SuorbueB So jo uonuoanJiq ef 9p oAnOrf 9p onu sosouO)sEUY IL HHONV'Id oyonef moruodns 9qoj np Sppomodns xneuer) “oqonef onbiyouorq-sus repqora-o1opet odnoaf np onbuyioe-sns no Inar1odns odnoxb-sn0os 0 AI AHONV'Td Et sd TRAVAUX ORIGINAUX 307 CRuIKSHANK, The Anatomy of the Absorbing Vessels of the Human Body. London, 1786. Édition française, (etmener de PerTitT-Rapez, Paris, 1787, p. 368. | J. Cruvercuier, Traité d'Anatomie des ane 2e édition, tome III, p. 162 et 165. 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Sezavounos a publié un cas très intéressant de muscle présternal chez l'Homme. = Dans ses conclusions, M. Sccavounos fait une remarque qui n’est pas, comme je l’exposerai ci-dessous, tout à fait vraie, et dont il tire un argument contre une théorie (de RuGe) sur le muscle présternal. M. Sczanouvos écrit, page 263 de ladite publication : _ « En tout cas, un argument sérieux contre la théorie de RuGE résulte de ce fait que le muscle présternal, tandis qu’il se rencontre chez les autres Singes, n’a pas été observé chez les Anthropoïdes, et bien que RuGE ait essayé d’affaiblir cet argument en soutenant que bien d’autres _ signes de dispositions que l’on rencontre chez l’Homme, dues à l’hérédité, ont ne chez les Anthropomorphes à cause de la spécialisation de leur race. C cé le fait que le muscle présternal ne serait pas observé chez les Singes anthropomorphes que je voudrais attirer l’attention, car il y a déjà près de trois ans que j'ai décrit un musele présternal bilatéral et un M. pectoralis quartus chez un Hylobates syndactylus dans l’Ana- tomischer Anzeiger (Bd XX XV, p. 591). Je ne suis pas un ami de la littérature purement casuistique, mais quand on a fait une observation qui peut soutenir une théorie, je crois qu’il est nécessaire de la publier, non seulement quand elle est en faveur de cette théorie, mais aussi afin que les partisans d’une autre hypothèse en puissent prendre connaissance. C’est dans ce but que j'ai donné une description du susdit muscle présternal chez le cos aussi exacte que D ” 310 BIBLIOGRAPHIE ANATOMIQUE On sait très bien que le muscle présternal a été considéré, même dans un temps récent, comme une variation musculaire purement humaine: et qu’on ne l’avait jamais observé ni chez les Anthropomorphes, ni chez les autres Singes. Je suis très heureux de lire chez M. ScLavounos, L AA 72. V2 \ CEST, 7 . LU (44 que ce muscle «se rencontre chez les autres genres de Singes », je regrette seulement que l’auteur n’en donne pas la littérature; quant à sa présence chez les Singes anthropomorphes, cela résulte du résumé que je donnerai ci-dessous de mon observation, laquelle, comme je le crois, semble avoir passé inaperçue. Côté gauche (Voir fig.) : : Le muscle présternal gauche, qui est plus fort que le muscle droit, est divisé en deux portions. La portion latérale prend origine partielle- ment sur la gaine du muscle grand droit de l'abdomen, partiellement de fibres tendineuses qu’on peut suivre dans une direction latérale et qui se perdent dans la fascia superficialis qui couvre le M. obliquus abdominis externus. La partie médiale du même muscle naît de la face antérieure du ster- num et de l’extrémité sternale de la sixième eôte. 5 - RUN PONTS TRAVAUX ORIGINAUX 311 .… L'insertion du muscle se trouve : pour la portion latérale, à l'extrémité sternale de la troisième côte ; pour la portion médiale, au-dessous du muscle sterno-cléido-mastoïdien, sur la face antérieure du sternum. Côté droit : Le muscle présternal prend origine sur diémte sternale de la sixième côte et la partie voisine du sternum. #. Le bord latéral de son tendon donne origine à quelques fibres du …. muscle grand pectoral, le tendon même s’insère sur la face antérieure _ du sternum. # %: M. pectoralis quartus : L'origine de ce petit muscle se trouve sur le bord caudal du muscle grand pectoral, où ses fibres prennent origine de la gaine du muscle crand droit de l’abdomen. Les fibres s’insèrent sur la gaine fibreuse (fascia) qui couvre le muscle coraco-brachial, et sont alors du muscle grand pectoral. Un M. pectoralis quartus a été observé chez le Goëlle, par ToBLer (1). Je regrette fortement de n’avoir pu observer assez exactement l’inner- vation de ces variations musculaires. En ce qui concerne les nerfs inter- costaux, je crois, après une investigation minutieuse, qu’ils ne sont pas en rapport avec le muscle présternal. Utrecht, 6 novembre 1912. (1) To8cer (L.), der Achselbogen des Menschen (Morphol. Jahrbuch, Bd XXX, 1902). | + TABLE DES MATIÈRES : Pages Bibliographie : . : :. PAR NÉE 4; 89 Ouvrages et articles ras (biographies, ta. ES 150590 - Méthodes techniques . : 2, 200 Glandes génitales. Éléments Sexuelss Spermatogénése, Ovogénése. Soustoe. 2, 90 Cellules et tissus. . . . DO Embryogénie. Organogénie et some con LOS | Tératologie. . : . . RAR ONE DIE Un Tee A eue 2 De 5, 94 =} Squelette et née tone ee ln ni DO Eu cine GRO Muscles et aponévroses. .° : : : . : . à 6, 95 Système nerveux (méninges) : Ë 7, 096 Fi Tégument et ses dérivés. Glandes cutanées. Organes des sens . & 09 1 Appareil vasculaire. Péricarde. Sang. Lymphe . : 9209 se Tube digestif et annexes. Péritoine. Plèvres (dents; Appareil respiratoire ; - corps tyroïde; thymus; rate). ne mo VS 10, 101 _ Organes génito-urinaires (annexes; glandes Surrénales) SRE 12, 104 - Anthropologie anatomique. . . . . 1%, 106 Varia (monographies; travaux renfermant des renseignements biologiques: descendance). ion Pie 15; 107 Association des Anatomistes. Fe 39, 84 Institut international d'Embryologie . 174 Notices bibliographiques. . PA 184 . TRAVAUX ORIGINAUX AUGIER (M.). — Os inter-fronto-ethmoïdo-sphénoïdal (note préliminaire) . . A Bonwer (P.). — Recherches sur les connexions de la scissure calcarine chez le Singe. 231 - BROEK (A.-J. vAN DEN). — Note sur le muscle présternal . ; 309 . Casazr (R.). — Osservazioni sui rami collaterali dell’a succlavia . . 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Montpellier, 4902. — Un le grand in-8 de xxxn-281 pages, avec 107 figures . . . sr etre IV. Cinquième session. Liége, 1903. — Un aline: grand in-8 de xxxi1- 232 pages, avec 46 figures et 3 planches. , . . ge LE TBE VW. Sixième session. Toulouse, 14904. — ut inc di in-8 de xxx1v- 207 pages, avec 39 figures et 4 Puch hogs textes MAN Ar ao VI. Septième session. Genève, 1905. — Un volume grand in-8 de x1-215 pages, avec 88 figures et 1 planche hors texte . . . . . . . 45 fr. VII. Huitième session. Bordeaux, 4906. — Un volume grand in-8 de xxxur1-150 pages, avec 45 figures. . . s HT EE CG LOT: VIII. Neuvième réunion. Lille, 1907. — Un ir grand in-8 de xx1v- 184 pages, avec 43 figures et 1 Aoote LORS age Lion A AT IX. Dixième réunion. Marseille, 1908. — Ün ie grand in-8 de xxx1v-207 pages, avec 60 figures. . . . SN dre dd ÊE X. Onzième réunion. Nancy, 1909. — Un drone grand in-8 de xxx1v-302 _ pages, avec 110 figures . . . ! APE Et MUee d= 1 en XI. Douzième réunion. D CHE 1910. —— es ne srand in-8 de xxxiv-139 pages, avec 41 figures et 3 planches . , . . SP AN PAS EE XII. Treizième réunion. Paris, 1911. — Un tas grand in-8 de AVS Jipages, avec LO2 Houres ss ARENA NA Of Plusieurs années étant sur le point d'être épuisées, il n’est plus consenti de prix de faveur pour l'achat de la collection complète des comptes rendus. | N, B. — La deuxième session de l'Association ayant été fusionnée avec celle du Congrès internalional de Médecine (Paris, 1900), n'a pas fait l’objet d'une publication spéciale. Les travaux de la deuxième session sont compris dans l'un des volumes des Coptes rendus du Congrès, 1900. Paris, Masson et Cie. LIBRAIRIE BERGER-LEVRAULT PARIS, 5-7, RUE DES BEAUX-ARTS — RUE DES GLAGIS, 18, NANCY EM LIT LT LT IS LS LT ITIIT TITI PIS ITS TTL LT TL IIS PTS LÉ SSI ÈS TILL TIRE T TTL TS ITS PSS ZT TTTTES Vient de paraître . ROBERT BURNAND L'HÔTEL ROYAL INVALIDES AVEC 7 GRAVURES DOCUMENTAIRES HORS, TEXTE ET 49/7 TÊTES DE CHAPITRES ET CUES-DE-LAMPE 1913. Un volume in-8 de 320 pages, broché. : . . . . . . . . AO fr e LES BLESSURES DE. GUERRE PAR LES ARMES MODERNES ET LEUR TRAITEMENT par le Docteur WEISS MÉDECIN PRINCIPAL DE 2€ CLASSE DE L'ARMÉE TERRIFORIALE PROFESSEUR A LA FACULTÉ DE. MÉDECINE DE NANCY 1912. Un volume. grand in-8 de 91 pages, avec 54 figures . . ... . . ... 8 fr. Ge 4 LES SECOURS AUX BLESSÉS Nécessité d’une unique et puissante : SOCIÉTÉ D’ASSISTANCE AUX BLESSÉS MILITAIRES par le Lieutenant-colonel BOISSONNET Avec une Préface de M. le Général De LACROIX 1612. Une, brochure grands; te LR NT ARE Re 4 Ro NANCY, IMPRIMERIE BERGER-LEVRAULT Sr Se PRES # i ! | r »  Fi RUN 8 2044 118 619. a NOT TO BE REMOVED FROM THE LIBRARY . | - 7 | | | = D « ; l | . mn 0 : r ; | Œ | | | : 2 S 4 ie y : DES Sn S RANPÉ ms DRE RE rrrbet ie ape spams em esse" D Ra RAT EP ec PPS ETES mire mat EH IAE er vs A NE NE" Ar A dre PE Lerernesns ESS : Drm 4 mr : 5 En et : : me = u Ro ALGER MUR are r PIE ES En Pre nr teraraivuse ets er net pung ne RARES 8 € ones Den nes ere dé montrent AS PAPER 2 NE ENS SSSR VE VER ag SE Eu an mn re LRU An pete mr D, SPA ag se a pabat de a ag se “A nd nr piatiieftes Le mes à AV rs suvnt RertareE nens RE EE ES en tire vitrée et LS