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FOR THE PEOPLE

FOR EDVCATION

FOR SCIENCE

LIBRARY

OF

THE AMERICAN MUSEUM

OF

NATURAL HISTORY

Bound

A.M.N

1916

BULLETIN

DE LA

Société Portugaise

DES

Sciences Naturelles

Deuxième année 1908

TOME II

Avec 20 figures, 2 planches et 1 portrait

LISBONNE 1909

\(9-ToB^v

Bulletin de la Société Portugaise des Sciences Naturelles

I J

Table des matières du tome II

Statuts de la'Société I

Liste des membres de la Société au 31 décembre 1908 VII

Séance ordinaire du 14 janvier 1908 1

Séance ordinaire du 28 janvier 1908 11

Destruction do Leeaiiium he.speridum L. par le Sporot rich u m ylo-

buliferum Spegazzini par J. Camará Pestana (PI. I). . . 14 Sur la présence de corpuscules de Negri dans la surrénale du Co- baye rabique, par A. Celestino da Costa 19

Notes mammalogiques: IV Cercopithecus, par A. F. de Seabra 25 Mammifères et Oiseaux capturés par le Dr. Pereira do Nasci- mento en Afrique Occidentale, par A. F. de Seabra. ... 41

Séance ordinaire du 11 février 1908 45

Séance ordinaire du 25 février 1908 47

Deuxième note sur les Mousses de Madère, par A. Luisier. . . 52

Catalogue raisonné des Myxomycètes du Portugal, par C. Torrend 55

Séance extraordinaire du 5 mars 1908 74

Séance ordinaire du 10 mars 1908 76

Sur l'existence de la Genetta afra Fr. Cuv. en Portugal, par A. F.

de Seabra ^ 80

Description de quelques variétés et sous-variétés nouvelles de Sca-

rabéidés et Platycéridés du Portugal, par A. F. de Seabra . 82 Sur quelques crânes de l'Alemtejo et de l'Algarve, par A. Auré- lio da Costa Ferreira 88

Sur les modifications des cellules des ganglions spinaux de l'Hom- me, consécutives aux amputations, par Arthur Pacheco. . . 90

Séance ordinaire du 24 mars 1908 f . . . . 94

Sur les phénomènes de division des ovules dans les follicules en voie

d'atrésie chez quelques Mammifères, par M. Athias 97

Séance ordinaire du 7 avril 1908 H*1

Société Portugaise des Sciences Naturelles

"S

Um crâne mongoloïde, par A. Aurélio da Costa Ferreira . . 117

Ein neuer portugiesischer Kâfer, von Dr. Karl Flach .... 121

Séance ordinaire du 21 avril 1908 123

Notes Mammalogiques: V Cercocebus; VI Cynomalgus, The-

125

ropithecus, Vetulus et Macacus; VII Papio, par A. F. de Seabra

Séance solennelle du 2 mai 1908 139

Le Professeur Barbosa du Bocage, 1823—1907; éloge historique,

par Carlos Franca 141

Liste des espèces de Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Batraciens,

Poissons et Spongiaires décrites par J. V. Barbosa du Bocage 162

Séance ordinaire du 12 mai 1908 195

Sur un crâne du type nordique, par A. da Costa Ferreira . . 204 Sur un cas d'absence congénitale de l'un des reins chez l'Hom- me, par A. d'Arruda Fuktado 208

Sur une nouvelle espèce de Myxomycète, Arcyria annulifera Lister

& Torrend, par C. Torrend 212

Séance ordinaire du 2 juin 190S 214

Séance ordinaire du 30 juin 1908 220

Idiotie et taches pigmentaires chez un enfant de 17 mois, par A.

Aurélio da Costa Ferreira 224

Séance ordinaire du 14 juillet 1908 229

Gisements de Diatomées fossiles à Furnas (Ile de S. Miguel), par

F. A. Chaves. 231

Description de types d'albinisme existants dans les collections

du Muséum de Lisbonne, par A. F. de Seabra 256

Séance ordinaire du 21 nobemzre 1908 264

Minéraux portugais, par A. de Oliveira Bello 272

Un Aster nouveau pour la Flore portugaise, par A. Luisier . . . 281

Un Têtard géant, par A. de Miranda Ribeiro 283

Sur quelques variétés de Y Her pestes ichneumon du Portugal, par

A*. F. de Seabra 285

Errata 289

Statuts de la Société

Approuvés par arrêté du Gouverneur civil de Lisbonne le 15 avril 1907 et modifiés en Assemblée générale du 10 mars 1908

ARTICLE PREMIER

Sous le titre : Société Portugaise des Sciences Naturelles, une société scientifique est fondée en Portugal ayant pour but de cultiver et dé- velopper les Sciences Naturelles et de publier des travaux relatifs à ces Sciences. La Société se propose, en outre, de se procurer les fonds néces- saires pour la création et la manutention d'Instituts les Sciences Natu- relles soient étudiées; la direction et le personnel de ces Instituts seront choisis parmi les membres de la Société.

ART. 2.

La Société a son siège à Lisbonne.

ART. 3.

Les membres de la Société sont répartis en cinq classes:

Io Membres titulaires (comprenant les fondateurs)

Membres honoraires

Membres correspondants

Membres protecteurs

Membres associés.

Io Sont membres titulaires, outre les fondateurs, les naturalistes por- tugais ou étrangers résidants en Portugal qui auront présenté des tra- vaux sur l'une des brandies des Sciences Naturelles ou qui auront gran-

11 Société Portugaise des Sciences Naturelles

dement contribué au développement de ces Sciences dans notre Pays. Leur nombre est fixé à soixante-dix.

Sont membres honoraires les savants à qui, par leur catégorie scientifique, la Société croie devoir donner une preuve de considération.

Sont membres correspondants les savants étrangers qui n'ont pas leur domicile en Portugal. «^

Sont membres protecteurs les personnes ayant rendu à la Société des services relevés ou lui ayant fait des donatifs d'une certaine impor tance.

Sont membres associés toutes les personnes s'intéressant aux Sciences Naturelles et à l'œuvre de la Société et désirant en faire partie.

ART. 4.

L'admission de nouveaux membres devra toujours être proposée par deux membres titulaires.

Io L'élection aura lieu à la majorité absolue des membres ayant droit de vote, présents*;'! la première séance tenue après la remise des proposi- tions au Conseil de Direction.

Les places vacantes de membre titulaire peuvent être remplies par des associés.

ART. 5.

Les membres titulaires doivent payer une cotisation mensuelle de 500 réis; les associés, 250 réis par mois et un droit d'entrée de 1 $000 réis ; les correspondants ne payent pas de cotisation, mais ne reçoivent le Bul- letin que par abonnement. Les membres honoraires et les protecteurs ne sont tenus à aucune cotisation.

Tous les membres peuvent assister aux séances, présenter des com- munications et prendre part aux discussions, niais les seuls titulaires et les honoraires et protecteurs ayant appartenu antérieurement à cette lasse ont droit de vote.

Tous les membres recevront un diplôme et un exemplaire des statuts ; pour le diplôme ils auront à payer 1$000 réis (5 fr.). Sont exempts de ce payement les honoraires et les protecteurs.

ART. «.

Les séances ordinaires auront lieu aux époques indiquées dans le règlement ; il y aura séance extraordinaire toutes les fois que la Dire- ction le croira nécessaire ou que 10 membres titulaires en feront la de-

Statuts de la Société 1 1 1

mande. Il y aura par an deux séances obligatoires, l'une en décembre pour l'élection des membres du Conseil de Direction pour l'année sui- vante, l'autre en janvier pour la présentation du rapport rendant compte de la gestion du Conseil et de la situation financière de la Société.

Les séances de la Société seront publiques, sauf celles auxquelles se rapporte l'art. 18.

ART. 7.

Pour toutes les séances il sera envoyé, trois jours d'avance, à tous les membres qui résident en Portugal une carte d'invitation seront, indiqués le jour et l'heure de la séance et l'ordre du jour.

ART. 8.

Toutes les fois que dans une séance il y aura à traiter de questions se rapportant à l'administration de la Société et que la majorité des mem- bres titulaires soit absente, on fera une nouvelle convocation pour huit jours après, et alors on délibérera avec ceux qui auront répondu à l'in- vitation.

art. ».

Les ressources de la Société se composent :

1.° Des cotisations de ses membres ;

2.° Du produit de la vente de ses publications ;

3.° Des donatifs éventuels du Gouvernement ou des particuliers, etc.

ART. 10.

La Société est administrée par un Conseil de Direction, composé de 7 membres :

1.° Un Président

2.° Un Vice- Président

3.° Un Secrétaire perpétuel

4.° Un 2.e Secrétaire

5.° Deux Secrétaires adjoints

6.° Un Trésorier.

ART. 11.

Le Conseil de Direction sera élu pour un an en Assemblée Générale,. à la majorité des membres présents ; il peut être réélu.

IV Société Portugaise des Sciences Naturelles

Le premier Conseil est élu pour une période de trois ans. Ne pourront être élus pour le Conseil que des membres ayant leur résidence permanente à Lisbonne.

ART. là.

Le Président préside aux séances du Conseil et à celles de l'Assem- blée Générale ; il dirige les discussions et fait exécuter le règlement. En cas d'absence il sera remplacé par le Vice-président et, si celui-ci n'est pas présent, par le membre fondateur plus âgé ou par le membre titulaire plus ancien qui se trouve présent.

ART. 13.

Les Secrétaires sont chargés de la rédaction des procès-verbaux des séances, de la publication des travaux de la Société et de la correspon- dance.

ART. 14.

Le Trésorier représente la Société en justice et dans tous les actes de la vie civile. Il est chargé de recouvrer les sommes dues à la So- ciété et d'acquitter ses dépenses ; il devra en rendre compte au Conseil.

ART. 15.

A la première séance de chaque année, le Conseil présente à l'As- semblée un rapport sur les travaux et l'orientation de la Société.

ART. 16.

Le Conseil de Direction est chargé de:

1.° Administrer, ordonner, surveiller et réglementer les services so- ciaux ;

Exécuter et faire exécuter les statuts et les résolutions de la Société;

3.° Tâcher par tous les moyens dont il peut disposer d'accroître l'importance de la Société ;

4.° Organiser la bibliothèque et des excursions scientifiques ;

Convoquer les séances ;

6.° Délibérer sur les réclamations qui puissent lui être adressées par les membres ;

7.° Maintenir et créer les relations et échanges avec d'autres asso-

Statuts de la Société V

ciations semblables et avec les travailleurs nationaux et étrangers au mieux des progrès de la Société et de la Science ;

8.° Nommer et remercier les employés de la Société, en régler les services et la rémunération.

ART. 17.

Les membres qui n'auront pas payé leurs cotisations de six mois se- ront considérés comme démissionaires, s'ils ne les payent dans un délai de 15 jours ; ils ne pourront être réadmis qu'après avoir réglé leurs coti- sations en retard.

AUX. IS.

Seront rayés de la Société les membres qui, d'une façon directe ou indirecte, auront contribué au discrédit de la Société.

L'exclusion sera résolue, à la majorité, par l'Assemblée générale, après que le membre aura été appelé à présenter sa défense. 11 sera pro- cédé dans ces cas conformément à l'Art. 8.

ART. 19.

La Société publiera un Bulletin dont le nombre de pages est illi- mité. Dans ce Bulletin seront insérés les procès-verbaux des séances, les communications et les résumés des travaux faits dans les Instituts de la Société et qui seront publiés in extenso dans des Archives spécia- les.

ART. -20.

Le Président et les Secrétaires constituent le comité de rédaction du Bulletin.

ART. 21.

Les seuls membres titulaires, honoraires, protecteurs et associés ont droit à recevoir le Bulletin gratuitement.

Tous les membres sans exception ont droit à cinquante tirages à part de leurs travaux.

ART. 22.

La Société organisera une Bibliothèque et des excursions scientifi- ques dans le Portugal.

VI Société Portugaise des Sciences Naturelles

ART. 23.

Les Statuts ne peuvent être modifiés que sur la proposition du Con- seil de Direction ou d'un tiers des membres titulaires : les altérations proposées seront discutées en Assemblée générale, dans une ou plusieurs séances consacrées exclusivement à cet effet ; il sera procédé dans ce cas conformément l'art. 8.

Liste des membres

da la

Société Portugaise des Sciences Naturelles

au 31 décembre 1908

MEMBRES HONORAIRES

MM.

Benda (C), professeur à l'Université de Berlin.

Blanchard (R.), professeur à la Faculté de Médecine de Paris.

Cajal (S. R.), professeur à l'Université de Madrid.

Ferreira da Silva (A. J.), professeur à l'Académie Polytechnique de

Porto. Laveran (A.), professeur à l'École de Médecine du Val-de-Grâce. Thomas (0.), professeur, naturaliste du Musée Britannique. Waldeyer (W.), professeur à l'Université de Berlin.

II

MEMBRES TITULAIRES P)

MAL

Aguiar (A. de), professeur à l'École de Médecine de Porto.

Almeida Lima (J.), professeur à l'École Polytechnique de Lisbonne.

Antunes Pinto (J.), professeur à l'École de Médecine Vétérinaire de Lisbonne. * Athias (M.), chef de service à l'Institut lîoyal de Bactériologie Ca- mará Pestana.

(') Sont précédés du signe * les noms des fondateurs.

Will Société Portugaise des Sciences Naturelles

Ávila Horta (A.), vétérinaire, assistant volontaire à l'Institut Royal

de Bactériologie Gamara Pestana. Azevedo de Menezes (C), naturaliste.

* Azevedo Neves (J. A. P.), directeur du Laboratoire de l'Hôpital de

S. José, de Lisbonne.

* Bensaude (A.), professeur à l'Institut Industriel de Lisbonne.

* Bethencourt Ferreira (J. G.), naturaliste du Musée Bocage de Lis-

bonne.

* Bettencourt (A.), directeur de l'Institut Royal de Bactériologie Ga-

mara Pestana. Bettencourt (N.), assistant à l'Institut Royal de Bactériologie Ca- mará Pestana.

* Bombarda (.M.), professeur à l'Ecole de Médecine de Lisbonne. Borges (L), vétérinaire-assistant à l'Institut Royal de Bactériologie

Camará Pestana. Camará Pestana (J.), agronome.

Canto e Castro (E. P.), professeur au Lycée de Lisbonne. Cardoso Pereira (A.), chimiste. Carvalho de Figueiredo (A.), naturaliste.

Chaves (F. A.), directeur du service météorologique aux Açores. Choffat (P.), membre de la Commission du Service géologique du

Portugal.

* Corrêa de Barros (J. M.), naturaliste.

Corrêa Mendks (A.), directeur du Laboratoire de Bactériologie de Loanda.

* Costa (A. P. Celestino da), assistant volontaire à l'Institut Royal de

Bactériologie Gamara Pestana.

Costa Ferreira (A. A. da), professeur au Lycée de Lisbonne.

Ferreira (A. A), vétérinaire assistant volontaire a l'Institut Royal de I actériologie Camará Pestana.

França (C), cbef de service à l'Institut Royal de Bactériologie Ca- mará Pestana.

Gomes (J. P.), naturaliste de la Section de Minéralogie du Muséum d'Histoire Naturelle de Lisbonne.

Guimarães (J. A.\ capitaine de génie, naturaliste.

* Kopke (A.1), professeur à l'Ecole de Médecine Tropicale de Lisbonne. Le Cocq (A.), directeur général de l'Agriculture.

Lemos (M.), professeur à l'Ecole de Médecine de Porto. Lima Alves (C. J.), chef de service à L'Institut Agronomique de Lis- bonne.

Liste des membres IX

Lima Bastos (E.), chef de service à l'Institut Agronomique de Lisbonne.

Luisier (A.), professeur au Collège de Campolide.

Martins Mano (T.), naturaliste.

Mastbaum (H.), chimiste.

Mattoso Santos (F.), professeur â l'Ecole Polytechnique de Lisbonne.

Mendes (C), professeur au Collège de S. Fiel.

Miranda do Valle (J.), chef de service à l'Ecole de Médecine vétéri- naire de Lisbonne.

Moller (F.), inspecteur du Jardin Botanique de Coimbra.

Moraes (C. B), professeur à l'Ecole de Médecine de Lisbonne.

Newton (F.), naturaliste.

Nobre (A.), naturaliste du Muséum de l'Académie Polytechnique de Porto.

Oliveira Pinto (A. C), professeur au Collège de Compolide.

Paredes (J. C), vétérinaire, assistant volontaire à l'Institut Royal de Bactériologie Camará Pestana.

Paula Nogueira (J. V.), professeur a l'Ecole de Médecine vétérinaire.

Pereira (A.), directeur de l'Institut Pasteur de Porto.

Pereira e Souza (F. L.), capitaine de génie, naturaliste.

Pinto (M. A.), chef du Laboratoire Nobre, de Porto.

Rasteiro (J. P.j, chef de service à l'Institut Agronomique.

Rebimbas (M ), naturaliste.

Reis Martins (M. A.), vétérinaire, chef de service à l'Institut Royal de Bactériologie Camará Pestana.

Rocha Peixoto (A.. A.), naturaliste de l'Académie Polytechnique de Porto.

Sampaio (A. S.), naturaliste.

Sampaio (G.), naturaliste du Muséum de l'Académie Polytechnique de Porlo.

Seabra (A. F. de), naturaliste du Musée Bocage do Lisbonne.

Seabra (A.), agronome.

Seixas Palma (J. de), chimiste, assistant à l'Institut Royal de Bacté- riologie Camará Pestana.

Silva Tavares (J.), professeur au Collège de S. Fiel.

Silva Telles (F. X.), professeur à l'Ecole de Médecine Tropicale de Lisbonne.

Souza da Camará (M. de), professeur â l'Institut Agronomique de Lis- bonne.

Souza Junior (A. J. de), professeur à l'Ecole de Médecine de Porto.

Telles Palhinha (R.), professeur à l'Ecole Polytechnique de Lisbonne.

Torrend (C), professeur au Collège de Campolide.

X Société Portugaise des Sciences Naturelles

"&

Veríssimo d' Almeida (J.), professeur à l'Institut Agronomique de Lis- bonne. Zimmermann (CI, professeur au Collège de S. Fiel.

III

MEMBRES CORRESPONDANTS MM.

Mesnie (F.), chef de service à l'Institut Pasteur de Paris.

Miranda Hibiciro (A. de), directeur du Muséum d'Histoire Naturelle de

Rio de Janeiro. Pocock (R. J.), professeur, superintendant de la Société des Jardins

zoologiques de Londres. Porter (C L.), professeur, directeur du Muséum d'Histoire Naturelle

de Santiago de Chile. Schmitz (E.1, naturaliste, ancien recteur du Séminaire de Funchal.

IV

membres associés MM.

Arruda Furtado (C), étudiant en médecine.

Betti (F.), professeur au Lycée de Lisbonne.

Brites (G.), médecin municipal à Loulé.

Ferreira (A. J.), agronome.

Fonseca (A. F. B. da), agronome.

G1Ã0 (A.), professeur au Lycée de Evora.

Jorge (A. R.), étudiant en médecine.

Leite (J. S.), médecin des Hôpitaux de Lisbonne.

Marques de Carvalho (J.), agronome, viticulteur à Chamusca.

Pacheco (A.), médecin.

Parreira (H.), chef de laboratoire à l'Ecole de Médecine de Lisbonne.

Sarmento (A. A.), naturaliste.

Silva (F. F.), agronome.

Bulletin de la Société Portugaise des Scie ares Naturelles

TOME II - 11,08

ERRATA

Page 279, ligne 17; au lieu de: gneiss lisez: granit » 279, » 27, » » » monoclinique lisez: rhoitibique

Par suite d'un oubli involontaire, le nom de Mr. le Professeur Ed. Buchner ne figure pas parmi ceux des membres honoraires dans la liste publiée dans ce tome du Bulletin de la Société. Nous prions ce savant Professeur de bien vouloir nous en excuser.

Bulletin de la Société Portugaise des Sciences Naturelles

Propriété de la Société— Publié sous la direction de MM. le Prof. M. Bombarda, président; M. Athias et C. França, secrétaires

Rédaction et administration R. Santa Martha, 144, Lisbonne Composition et impression Imprimerie "Minerva", V.a N.1 de Famalicão

Tome II NOVEMBRE 1908 Fasc. 1-2

Sommaire

Séance ordinaire du 2S janvier 1908.

Communications Camará Pestana: Destruction du Lecanium hesperidum L. par le Sporotrichum globuliferum Spegàzzini (avec une planche); Celestino da Costa : Sur la présence de corpuscules de Negri dans la surrénale du Cobaye rabique ; A. F. de Seabra: Notes mammalogiques. IV Cercopithecus ; A. F', de Seabra : Mammifères et Oiseaux capturés par le dr. Pereira 00 Nasci- mento dans l'Afrique Occidentale,

Séance ordinaire du 1 1 février 1908.

Séance ordinaire du 25 février 1908.

Communications: A. Luisier : Deuxième note sur les Mousses de Madère; C. Tor- rend : Catalogue raisonné des Myxomycètes du Portugal.

Séance extraordinaire du 5 mars 1908.

Séance ordinaire du 10 mars 1908.

Communications : A. F. de Seabra : Sur l'existence de la Genetta afra Fr. Cuv. en Portugal; A. F. de Seabra : Description de quelques variétés et sous -varié- tés nouvelles de Scarabéidés et Platycéridés du Portugal ; Costa Ferreira : Sur quelques crânes de l'Alemtejo et de l'Algarve ; Pacheco : Sur les modifica- tions des cellules des ganglions spinaux de l'Homme, consécutives aux amputations.

Séance ordinaire du 24 mars 1908.

Communications : Athias : Sur les phénomènes de division des ovules dans les fol- licules en voie d'atrésie chez quelques Mammifères.

Séance ordinaire du 7 avril 1908.

Communications: Costa Ferreira: Un crâne mongoloïde; Karl Flach : Ein neuer portugiesicher Kafer.

Séance oïdinaire du 21 avril 1908.

Communications: A. F. de Seabra : Notes Mammalogiques. V Cercocebus; VI Cynomalgus, Theropithecus, Vetulus et Macacus ; VII Papio.

Séance solennelle du 2 mai 1908.

França: Le Professeur Barbosa du Bocage (1823-1907). Eloge historique prononcé à la séance solennelle du 2 mai 190s (avec un portrait). Liste des Mammifères, Oiseaux, Reptiles, Batraciens, Poissons et Spongiaires décrites par J. V. Barbosa Du Bocage. Titres et travaux scientifiques de J. V. Barbosa Da Bocage.

RENSEIGNEMENTS

La Société Portugaise des Sciences Naturelles se met à la disposition de tous les naturalistes qui voudront s'adresser à elle pour obtenir les rensei- gnements dont ils auront besoin relativement à la faune, à la flore, à la constitution minéralogique et géologique du Portugal, etc., et se charge de leur procurer, à leurs frais, du matériel pour leurs études et pour des Mu- sées et de le leur adresser dans les conditions qu'ils auront soin d'indiquer. La Société peut également donner aux naturalistes voyageurs qui voudront faire des excursions scientifiques dans le Portugal, toutes les indications relatives au séjour, moyens de transport, etc.

Dans le but de faire connaître aux naturalistes les matériaux d'étude qu'ils peuvent trouver en Portugal, la Société publiera successivement des catalogues, le plus complets possible, de la faune, de la flore et des mi- néraux du pays et de ses colonies.

La Société se permet de demander aux Sociétés similaires, et en gé- néral à tous les naturalistes, de bien vouloir lui envoyer leurs publications pour sa Bibliothèque et de lui prêter les renseignements dont elle aura be- soin, ainsi que leur appui toutes les fois qu'il lui sera nécessaire d'y avoir recours, pour les entreprises scientifiques, telles que excursions, stations biologiques, etc., qu'elle croie devoir organiser dans le but de contribuer aux progrès des Sciences Naturelles.

Connaissant les difficultés que l'on éprouve souvent à se procurer des exemplaires pour collections et d'autres matériaux pour des recherches his- tologiques et embryologiques, la Société publiera dans son Bulletin, sous la rubrique : Offres et Demandes, des propositions concernant l'acquisition ou l'échange de ces matériaux dans les conditions que les intéressés établiront soit directement, soit par l'intermédiaire de la Société.

Offres et demandes

José M. Corrêa de Barros, à S. Martinho d'Anta (Sabrosa), Portugal, offre : Carabus Egesippci, v. sabrosensis, Heydeni, Dcltamcrus ru/ipennis, Oodes hispanicus, Zabrus flavangulus, pinguis, Ptcrostictius Paulinoi, Platydcrus lusi-

tanicus, Mctablctus myrmidon, Cymindis alternons, Hydroporus bicostatus, Scy- dmaenus conspicuus, Cantharis Paulinoi, Rhagoniycha genistae, Fairmairci ga- liciana, Colotes Javeti, Hypebaeus albifrons, Axinotarsus nigritarsis, Henicopus spiniger, rugosicollis, Amauronia clcgans, Trichodes leucopsidcus , Xenostrongy- us Deyrollii, Helmis Perezi, Orphilus niger, Murychus variolosus, Campylo- morphus homalisinus, Anthaxia parallèle, Acmaeodera v. Vaillanti, párvula, An- thicus v. brunipennis, Pimctia hactica, Phaleria atlântica, Leptura hybridula, Dorcadion Perezi, Cryptocephahis ecltibericus, Cyrtonus punctulatus, Mantura lusitanica Dau. Cassida hexastigma, Bruchiduis Germari, Barypithes indigens, Strophosomus umbilicatus Besbr. n. sp. Trachyphloeus orhipernis, Cathormio- ccrus hancus, irrasus, Thylacites lasius, exiquus, Rhythyrrhinus Correae Desbr. n. sp., crispatus, Pachytychus aspèratiis, Thouctes opaculus, etc., etc. Dé- sire Coléoptères d'Europe et circa.

CARCINOLOGIE

Le Prof. Carlos E. Porter, Directeur du Musée, est prêt a faire des échanges de ses publications et des Crustacés du Chili pour des travaux ré- cents sur les Crustacés malacostraecs et des exemplaires exotiques.

Il désire augmenter ses relations scientifiques avec ses collègues (Zoolo- gie, Histologie, Carcinologie) du monde entier.

ADRESSE: Prof. Porter, Casilla 2332, SANTIAGO (Chile).

La liste des publications reçues publiée à la fin du compte-rendu de cha- que séance tient lieu d'accusé de réception.

Toute la correspondance doit être adressée au secrétariat de la Société (Insti- tut Royal de Bactériologie Camará Pestana Lisbonne).

Séance ordinaire du 14 janvier 1908

La séance est ouverte à 9 l/2 heures.

Présidence de M. Mattoso Santos, président; secrétaires: M. Athlas et C. França.

Membres présents : MM. le Prof. Bello Moraes, Cardoso Pereira, le Prof. Palhinha, le Prof. A. Kopke, Celestino da Costa, Oliveira Pinto, C. Torrend, A. Bettencourt, Camará Pestana, I. Borges, A. F. de Sea- rra.

Le procès-verbal de la séance du 10 décembre est lu et adopté.

Correspondance. Lettre de M. le Prof. Cons. Ferreira da Silva, adressant des remerciements à la Société pour l'avoir élu membre ho- noraire.

Lettre de remerciements de M. le Dr. F. Mesnil, élu membre cor- respondant dans la séance du 26 novembre.

Lettres de MM. E. Schmitz et F. Moller remerciant la Société de les avoir nommés membres titulaires.

Lettres du Musée Paulista, du Mines Department of the geological Survey of Wellington, de la Secretaria da Agricultura do Estado de S. Paulo, de V Academy of Natural Sciences of Philadelphia, de la Harvard University, du Département de V Agriculture de Buitensorg, de V Ameri- can Museum of Natural History, de la Société Royale de Zoologie d'Ams- terdam, de F Indian Museum of Calcutta et de F University of Texas ac- cusant réception du Bulletin.

Avant Tordre du jour, Monsieur le docteur Cardoso Pereira pré- sente la motion suivante :

«Je propose que cette Société envoie ses félicitations à Monsieur le Professeur Edouard Buchner pour l'attribution du Prix Nobel pour la

i

± Société Portugaise des Sciences Naturelles

chimie, qui lui a été faite le mois dernier par l'Académie des Sciences de Stockholm et que son nom soit inscrit parmi nos membres honorai- res».

L'orateur justifie sa motion dans les termes suivants :

«Messieurs: L'œuvre du Professeur Bughnbr n'est pas bien vaste ni bien variée. Un chimiste quelconque, sans de grandes prétentions, a beau- coup plus produit ou au moins bien plus publié que lui. Ce qui y manque en nombre. e.->t rattrapé cependant, et de beaucoup, par la qualité. Sa découverte du pyrazol le place au premier rang parmi les chimistes du siècle et celle de la zymase immortalisera son nom dans l'histoire du la chimie des fermentations. C'est justement cette découverte qui lui a fait attribuer en 1905 la médaille d'or Libbig parlaVerein deutscher Chemiker et il y a quelques jours le prix Nobici, pour la chimie. Je ne vous parlerai donc que de la zymase, d'autant plus que je suis dans celte occasion devant une assemblée composée pour la plupart de bio- logistes.

«Le fait culminant, messieurs, dans les phénomènes de la fermenta- tion est, comme vous le savez, l'énorme disproportion entre la masse ex- trêmement petite de la substance ferment par rapport à celle des corps qui sont fermentes. Toutes les théories de la fermentation rôdent au- tour de ce fait basilaire, en s'ingéniant à l'expliquer.

«Sans prétendre vous faire, même en résumé, un historique de la question, je vous rappelle qu'au XVII siècle on disait que la fermenta- tion était un phénomène du même ordre que la putréfaction : tout corps amené à l'état de putréfaction, précisément comme tout ferment, trans- mettait facilement sou état ou de putréfaction ou de fermentation à un autre corps exempt encore de corruption ou de fermentation. Ce n'était pas, au fond, une explication, mais presque rien de plus qu'une descri- ption des phénomènes par d'autres mots. En quoi consistait cet étal de putréfaction ou fermentation"? Voilà ce que l'on voudrait savoir! Sans doute, on ajoutait que cet état consistait en un mouvement intérieur et que c'était ce mouvement que le ferment transmettait à la substance en fermentation. Ce n'étaient encore que des mots. Il fallait évidemment éclairCir la nature de ce mouvement et il n'y avait pas d'empressement à le faire. Malgré cela, nous trouvons cette hypothèse étayée sur des faits plus ou moins probants, en formant une théorie, jusqu'au commen- cement du XIX siècle.

«Or il y avait un fait dont tout d'abord ou ne pouvait pas se rendre compte, parce qu'on l'ignorait, dont on nu voulait pas même prendre bonne note après l'avoir connu et qui était déjà découvert depuis le XVII

Séance ordinaire dit ïj. janvier .*î

siècle : celui de la présence, constante et nécessaire, d'êtres microsco- piques dans les substances en fermentation. Les observations de Schwann et Kutzing, en effet, impeccablement scientifiques, ne trouvaient que le dédain ou le sarcasme de la part des chimistes de l'époque. On pour- rait faire à ce sujet un petit livre très amusant, écrit avec raison le Pro- fesseur Ahrens. Sans se justifier, cette espèce d'intolérance de la science ou plus exactement des hommes de science s'explique aisément. La science, à l'instar des religions, a aussi ses dogmes, dont elle n'est pas toujours disposée à se départir ... Le dogme que les découvertes de l'époque proclamaient était celui de l'unité des lois du monde inor- ganique et organique et les travaux de Schwann et Kutzing étaient hé- térodoxes, ou, plus rigoureusement, considérés alors, à tort, comme tels. De l'anathème . . .

«La vérité finit cependant par se faire jour. Seulement il faut la faire énoncer de diverses façons, lui donner deux jambes, comme disait Nietzsche.

«Ce fût, dans notre cas, l'œuvre de Pasteur.

«Mais s'il restait acquis que les microorganismes sont la cause on dirait plus exactement: une des conditions de la fermentation, on peut demander, naturellement, comment ils agissent. En ce qui con- cerne la fermentation alcoolique, par exemple, de quelle façon, agit la levure"? En d'autres termes : comment se fait-il qu'une partie de levure soit capable de dédoubler 200 parties de sucre? Voilà ce que Pasteur, malgré son génie et son art d'expérimentateur hors ligne, n'a pas réussi à démontrer d'une façon claire et probante.

«Basé sur des expériences irréprochables, Pasteur démontra que la fermentation était la vie sans air, la vie anaerobe et affiliait la décom- position du sucre dans les besoins respiratoires de la levure ; la fermen- tation était donc le résultat des fonctions du protoplasma. Or c'est jus- tement quand l'activité protoplasmique était amoindrie, quand la multi- plication s'était presque anéantie, que la décomposition du sucre se faisait plus fortement ! D'ailleurs, comme l'observe Duclaux, comment pouvait- il falloir tant de sucre pour donner la petite quantité d'oxygène dont pouvait avoir besoin un si petit poids de levure? Du reste, dans la for- mule classique du dédoublement du sucre, il n'y a pas de place pour un dégagement d'oxygène libre. Bref, la clef des phénomènes n'était pas donnée.

«Au contraire, en admettant que la levure agit par un ferment solu- ble, engendré anaérobiquement, un jour nouveau éclaircit le mécanisme des phénomènes, puisque nous savons que cette disproportion entre

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cause et effet, dont je vous ai parlé il y a un moment, est une caracté- ristique de l'action des enzymes. Il n'y a donc rien d'étonnant que de giands esprits, comme Berthelot, Claude Bernard, Hoppe-Seyler, Traube et d'autres encore en admissent l'existence. Mais la preuve ex- périmentale manquait. En examinant les preuves données par Bernard dans une publication posthume, Pasteur pouvait dire avec raison : «La question du ferment soluble est tranchée ; il n'existe pas ; Bernard s'est trompé.» Dans une discussion qu'il y a eu à l'Académie des Sciences de Paris entre Pasteur et Berthelot, à propos de celte même publication de Bernard à laquelle je viens de faire allusion, Pas- teur cependant ne niait pas péremptoirement la possibilité de l'existence du ferment soluble. Seulement il en exigeait des preuves qui étaient in- suffisantes dans le travail, le dernier, de Bernard. Cette preuve il a com- mencé à la demander à lui-même. Il a essayé d'extraire le ferment de la levure en la broyant dans un mortier, en la congelant pour la faire écla- ter, ou encore en la mettant dans des solutions salines concentrées pour forcer le suc à sortir par osmose à travers l'enveloppe. De l'aveu de son élève, le Dr. Roux, tous ces efforts ont été vains. Il n'a pas trouvé le ferment soluble. D'autres expérimentateurs, de moins de génie, mais non moins habiles, Adolphe Mayer, Naegeli, Loew, n'ont pas été plus heu- reux.

«Eh bien ! C'est cette preuve qu'a produite le Professeur Edouard Buchner dans une série de recherches qui ont commencé à être publiées dans une mémorable communication faite, dans la séance du 11 janvier 1897, à la Société chimique allemande.

«En broyant la levure avec du sable et de la terre d'infusoires (1 kilo de levure, 1 kilo de sable et 100 gr. de terre d'infusoires) et en sou- mettant le bol qui en résulte à une haute pression dans une presse hydrau- lique (peu à peu jusqu'à 90 kgr. par cent, carré) le Professeur Buchner a obtenu un liquide brun, transparent, opalescent à la lumière réfléchie, capable de faire fermenter une solution sucrée. Le pouvoir ferment était ainsi séparé, pour la première fois, de la levure, grâce à cette techni- que presque nouvelle, dont l'idée, de son propre aveu, lui est venue des causeries répétées à ce sujet avec son frère, le bactériologiste Hans Bu- chner, le successeur de Pettenkofer à Munich, le champion des alexincs, si prématurément ravi par la mort à la science.

«J'ai dit que le suc de la levure ou de la presse (der Presssaft, en allemand) fait fermenter une solution de sucre.

«Précisons.

«Tout d'abord : le suc de la presse agit-il sur toutes les espèces de

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sucre ? Non. On peut employer indifféremment la glycose, la lévulose, la saccharose ou la maltose ; toujours on obtient, si on travaille à 40°, le développement d'un gaz qu'on peut caractériser comme étant de l'acide carbonique. A ce point de vue, l'action du suc de la presse est donc iden- tique à celle de la levure. II y a cependant une différence, dont je mettrai sous peu la signification en relief: celle de la rapidité d'action du suc de la presse. Cette identité d'effets sur les disaccharides et les mono- saccharides montre donc que le suc de la presse contient en excès les en- zymes hydrolytiques, l'invertase et la maltase. D'autres espèces de su- cres, la lactose, l'amidon et toutes les pentoses ne sont pas attaqués du tout par le suc de la presse et d'autres le sont lentement (la dextrine et la galactose), tout à fait encore comme avec la levure. Envers le gly- cogène les analogies disparaissent : la levure est inactive, le suc de la presse, au contraire, le fait fermenter, pas si flott, comme on dit en alle- mand, qu'avec la glycose, mais en tout cas très nettement. Cela s'ex- plique, du reste: le glycogène, à cause de son poids moléculaire élevé ne peut pas diffuser à travers la paroi de la levure et, d'un autre côté, celle-ci ne jette à l'extérieur aucun ferment hydrolytique ; au contraire, dans le suc de la presse, aux manipulations du procédé, il existe sans doute cette enzyme dédoublant le glycogène.

«En fouillant encore plus les phénomènes, on a recherché si l'équation de Gay-Lussac était encore valable pour le suc de la presse, c'est-à-dire si la somme de l'alcool et de l'acide carbonique était égale à la quantité du sucre employé. Les premières analyses de Buchner ne donnaient pas une parfaite concordance ; les recherches de Harden et Joung ont prouvé qu'il restait encore une partie de sucre non interverti et qu'en le met- tant en ligne de compte, on obtenait les 100 °/0 théoriques.

«En ce qui concerne les produits secondaires (glycérine, acides suc- cinique et acétique, alcools supérieurs), les recherches faites jusqu'au- jourd'hui ne permettent pas encore d'en tirer des conclusions définitives.

L'identité d'action du suc de la presse et de la levure étant ainsi dé- montrée dans ses grandes lignes, il s'agissait de savoir à quoi était due cette action du suc?

Depuis sa première communication à la Société chimique de Berlin, le Professeur Buchner a admis l'existence d'une enzyme qu'il a baptisée du nom de zymase (de Çòy.ów, je mets en fermentation et de la termi- naison ase). Évidemment la plus éclatante démonstration serait d'isoler l'enzyme; malheureusement on n'a pas réussi jusqu'à présent. L'exis- tence de la zymase est un fait qu'on est porté à admettre par exclusion, comme je vais tâcher de vous le montrer le plus rapidement possible.

6 Société Portugaise des Sciences Naturelles

«Y-a-t'il encore dans le suc de la presse des cellules de la levure? Oui, il y en a, mais Dellbruck et Langue ont démontré que ce petit nom- bre de cellules est tout à fait insuffisant à produire les phénomènes observés ; deux fois plus nombreuses, elles ne seraient pas encore suf- fisantes. Jl y a encore plus. La filtration par des bougies en porcelaine, qui retiennent les cellules de la levure, n'est pas capable de détruire l'action fermentative du suc. Du reste, l'action du suc, comme je l'ai déjà dit, est immédiate, ce qui n'arrive pas avec la levure.

«On a objecté aussi que le suc de la presse pouvait contenir des fragments du protoplasma cellulaire, iiberlebende Plasmastûckchen, comme le dit Abeles, mais dans ce cas, la centrifugation devrait sédimenter ces fragments puisqu'ils seraient naturellement en suspension et pas en solution et le liquide surnageant aurait une moindre force fermentative. Or ce n'est pas le cas, comme l'a prouvé l'expérience. De plus, on peut, au moyen de l'alcool, de l'éther ou de l'acétone, obte- nir un précipité qui, après avoir été séché et de nouveau dissous, pro- voque encore les mêmes effets fermentatifs : on peut même répéter plu- sieurs fois la précipitation sans détruire l'action sur les sucres. Or les cellules vivantes résultent complètement mortes, en les traitant de la même façon. Il faudrait donc supposer que le protoplasma sec était plus résistant que ce même protoplasma encore protégé par la membrane cellulaire . . .

«Le procédé d'isolement de la zymase par la trituration avec du sa- ble et emploi de la presse hydraulique n'est pas, d'ailleurs, le seul pro- cédé qu'on puisse employer pour mettre de coté la vie de la levure et conserver intacte celle du ferment soluble, en montrant ainsi que la vie de la levure n'est pas nécessaire au dédoublement du sucre. On peut, en effet, tuer la levure en la traitant par l'alcool ou l'éther ou en la sé- chant, d'abord à l'air et ensuite a 100° ou en la séchant dans le vide et en la soum mettant après à un courant de vapeur à 110° sans que son pouvoir ferment soit annihilé, c'est-à-dire sans que la zymase soit atteinte. De même, en faisant agir parallèlement un volume déterminé de suc et une quantité équivalente de levure sur une solution sucrée glycérinée, on obtient la même quantité d'acide carbonique, ce qui prouve que, dans ce milieu glycérine, la levure ne peut pas se reproduire, celle-ci n'agit que par sa zymase qu'on obtient dans le suc.

«En faveur de la nature enzyraatique de L'agent du suc de la presse parlent encore les résultats obtenus par Herzoo et Euler sur la chimie physique de la fermentation alcoolique, l'action du sue sur l'eau oxygé- née, la manière dont se comporte le même suc envers l'acide prussique et

Seance ordinaire du 14 janvier 7

encore l'action de quelques substances photodynamiques (recherches de Tappeiner et Locker') sur la levure et le suc de la presse.

«On a objecté encore que la zymase s'éloignerait bien singulièrement des autres enzymes. L'argument aurait peut-être quelque valeur si la dé- composition du sucre était directement faite par la zymase. On sait ce- pendant aujourd'hui que la fermentation alcoolique doit se diviser en deux périodes: dans la première, il se formerait de l'acide lactique, au moyen de la zymase proprement dite ; dans la deuxième, de l'acide la- ctique il se formerait de l'alcool et de l'acide carbonique. Les phénomè- nes ne sont pas aussi simples qu'on le jugerait et ce qu'on nomme, grosso modo, zymase est déjà un mélange de, au moins, deux enzymes.

«Voici, messieurs, l'ensemble de preuves, très légèrement esquissé, que Buchner présente pour nous convaincre de la nature enzymatique de l'action du suc de la presse et que le savant berlinois a étayé sur de lines recherches expérimentales dont je regrette de ne pas pouvoir faire mainte- nant un rapport détaillé. Mais vous conviendrez avec moi, j'espère, que la démonstration semble être probante. Le monde savant la juge ainsi. La haute distinction que l'Académie de Stockholm vient de conférer au pro- fesseur de Berlin en est une preuve.

«Je sais bien qu'il y a encore des points obscurs à eclaircir. Si la zymase est intracellulaire et on ne peut pas la trouver au dehors, dans le liquide en fermentation, il faut admettre que le sucre doit se mettre en contact avec la zymase, en traversant la paroi de la cellule Et voilà ce qu'on ne peut pas comprendre très bien . . . On se heurte à des dif- ficultés semblables à celles de l'ancienne théorie respiratoire de Pasteur. Mais je dirai, en me servant d'une image chère à Buchnkr, que la science est comme un explorateur qui arrive à des hauteurs que ses prédéces- seurs n'avaient pas réussi à atteindre; de nouvelles terres, de nouveaux horizons se montrent à ses yeux, mais, à leur tour, de nouvelles limi- tes qui cachent encore des terres, des horizons encore inconnues que d'autres découvriront à leur temps.

«Mais telle qu'elle est, la portée de cette découverte est énorme. Non seulement l'histoire de la fermentation alcoolique, comme le dit l'auteur du Traité de Microbiologie, s'est renouvelée et a pris une homogénéité, une netteté qui lui manquait, mais encore, au point de vue de la biologie générale, la découverte de la zymase est, comme le di- sait déjà le même savant que je viens de citer, en 1897, dans les An- nales de l'Institut Pasteur, un événement considérable da ns l'histoire de la science. Dans un cas particulier la vie paraissait être condition sine qua non, la présence de la cellule vivante paraissait

8 Société Porhigaise des Sciences Naturelles

être absolument indispensable, indissolublement liée à la production des phénomènes, on prouve qu'il n'en est pas ainsi. Pourquoi donc ne pas admettre ou, au moins, ne pas supposer provisoirement que dans bien d'autres cas il en soit de même ? Je me souviens des vers du Poète:

Weiss doch der Gartner, wenn das Bãumchen grunt, Dass Bliit una Fruclit die kiïuft'gen Jahre sieren,

et je ne m'étonnerais donc pas, si clans l'avenir on parvient aussi à sépa- rer de la cellule la hochst niauuiyfache kombinierte Summe son Ensytmvir- kungen, dont le Professeur Buchnkr parlait récemment à la Société de Physiologie de Berlin. Vous voyez donc que Duclaux n'exagérait pas en disant, il y a 11 ans, que la découverte de la zymase nous ouvrait un monde nouveau à explorer.

«Je vous demande donc, messieurs, de bien vouloir honorer le puis- sant effort du Professeur Buchner, en adoptant la motion que j'ai l'honneur de vous présenter. Sans doute, nos préoccupations scienti- fiques sont bien différentes. Et la chimie, ici, est loin d'être en majorité. Mas si ces préoccupations nous séparent, nous sommes par contre réu- nis par un même lien ou, si vous le voulez, par une même religion celle de la nature, dont l'Evangile est la nature elle-même, avec des pages si belles dans son divin mystère. En honorant le Professeur Buchner, vous direz encore une fois oui à l'idéal de science qui nous réunit dans cette enceinte, vous sacrifierez au même Dieu que nous tous portons dans notre âme.»

La motion a été votée par acclamation.

Rapport annuel du Conseil de Direction. Le 1er Secrétaire lit ce rapport dans lequel se trouve résumé ce qui s'est passé dans la Société depuis sa fondation jusqu'à la fin de l'année 1907. Après avoir rappelé le mouvement social et mis en relief l'importance de l'adhésion de Sa Majesté le Roi J). Carlos qui a bien voulu témoigner toute sa sympa- thie pour la Société, le Conseil de Direction passe en revue les travaux présentés dans les dix séances qui ont eu lieu dans les mois d'avril à décembre. Le nombre et la valeur de ces travaux, qui portent sur des sujets de Zoologie, de Botanique, d'Anthropologie, d'Histologie, de Pa- thologie Végétale, etc., démontrent une fois de plus que la création de cette corporation est venue combler une lacune dans notre milieu scienti- fique. L'abondance de publications reçues en échange du Bulletin montre les grands avantages de sa large distribution.

Séance ordinaire du 14 janvier 0

L'orientation générale des travaux et les projets de la Société font l'objet d'une autre partie du rapport. Parmi ces projets, figure celui de la fondation de la Station de Biologie maritime, pour laquelle on a déjà fait quelques démarches. La Société se propose en outre de créer une Bibliothèque, un Musée de Biologie, des cours de Sciences Naturelles, etc.; tout ceci est en voie de réalisation. Des remerciements sont en- suite adressés au savant Directeur de l'institut Royal de Bactériologie Ca- mará Pestana, M. A. Bettencourt qui a mis les salles de cet établisse- ment à la. disposition de la Société pour y tenir ses séances. Le rapport se termine par un exposé de l'état des finances de la Société.

Sur proposition de M. le Prof. Bello Moraes, l'Assemblée vote des remerciements au Conseil de Direction pour la manière dont il a conduit les travaux de la Société. Adopté. Le Président répond que le. Conseil est heureux de voir que la Société se montre satisfaite des efforts qu'il fait pour mener à bien la tâche qui lui a été confiée.

M. A. Bettencourt propose que des félicitations soient adressées à M. le Prof. Laveran à l'occasion du prix Norel de Médecine qui lui a été décerné. Adopté.

Élection du Secrétaire perpétuel. La Société devant nommer un an après sa fondation un Secrétaire perpétuel (art. \ 1 des statuts), l'As- semblée décide, par acclamation, de conférer ces fonctions au 1er Secré- taire sortant.

La séance est levée à 11 heures et demie.

Publications reçues

Bericht der Oberhessischen Gesellschaft fur Natur-und Heilkunde su Gies- sen. Naturwissenschaftliche Abteilung, Band 1., 1904-06; Medizi- nische Abteilung, Band 1., 1906, 1, 1907.

Missouri Botanical Garden. Eighteenth annual Report, 1907.

Revista chilena de Historia natural, ano XI, n °8 1, % 1907.

Jahrbucher des Nassauischen Verei)) s fur Naturkunde, Jahrgang 60, 1907.

Boletim da Agricultura, S. Paulo, n.os 1-10, 1907.

Instituto Agronómico do Estado de S. Paulo. Relatório de 1906, por Lou- renço Granato ; S, Paulo, 1907.

10 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Commissão Geograpliica e Geológica do Estado de S. Paulo, Relatório de 1906 por J. P. Carvalho ; S. Paulo, 1907.

Porter, C. L., Literatura antropolojica e etnolojica de Chile. Santiago de Chile, 1906.

Bulletin de la Société Boyale des Sciences médicales et naturelles de Bru- xelles, 65e année, n.° 10, 1907.

Gazeta dos Hospitaes do Porto, anno I, n.° 24, 1907 e anno II, n.° 1, 1908.

Broteria, Kevista de Sciencias naturaes do Collegio de S. Fiel, vol. VI, série zoológica, 1907.

La Feuille des Jeunes Naturalistes, 38e année, 447, 1907.

Archivos de Hygiene e Pathologia exóticas, vol. I, fasc. 3, 1907.

Nyt Magasin for Natnruidenskaberne, Hind. 45, Hefte 3, 4 ; B. 46, H. 1. 1907.

Tavares, J. S., Primeiro appendice á synopse das Zoocecidias portugue- zas. Sep. da Broteria, vol. VI, 1907.

Almada Negreiros, Les colonies portugaises, Paris, 1906.

Boletim da Sociedade Propaganda de Portugal, n.° 5. 1907.

Séance ordinaire du 28 janvier 1908

La séance est ouverte à 9 1/2 heures du soir.

Présidence de M. Mattoso Santos, président; secrétaires : Athias et França.

Membres présents : MM. le Prof. Palhinha, Cardoso Pereira, Be-

THENCOURT FERREIRA, A. BETTENCOURT, CELESTINO DA COSTA, A. F. DE SbA-

bra, J. Camará Pestana.

Le procès-verbal de la séance du 14 janvier est lu et adopté.

Correspondance. Lettres de V University of Sydney, de la i?. bi- blioteca universitária di Napoli, de la Bibliotheca publica pelotense. du British Museum, de la Station Zoologique de Wimereux {Pas de Calais), de V Académie de Géographie botanique de France (Le Mans), de la Na- turwtssenschaftl icher Verein in Hamburg accusant réception du Bulletin de la Société.

Communications.— M. J. Camará Pestana présente une communica- tion, accompagnée de projections, ayant pour titre : Destruction du Le- canium hesperidum par le Sporotrichum, globuliferum Spegazzini.

M. Celestino da Costa : Sur la présence de corps de Negri dans la capsule surrénale d'animaux morts de rage, avec démonstration de prépa- rations microscopiques. Cette communication est suivie d'une discussion à laquelle prennent part MM. A. Bettencourt, C. França. Athias et l'orateur.

M. Seabra présente la IV partie de ses Notes mammalogiques et une note sur les Mammifères et Oiseaux capturés par le dr. Pereira do Nas- cimento dans l'Afrique Occidentale.

Au sujet du parasite de l'Altise de la Vigne, dont il s'était occupé dans la séance du 10 décembre (v. tome [, pag. 189), M. Seabra dit avoir reçu de M. Filippo Silvestri une lettre dans laquelle ce savant prnfes-

12 Société Portugaise des Sciences Naturelles

seur lui conlirmait que le parasite en question était un Pteromalus d'une espèce inconnue, probablement nouvelle.

M. Seabra communique aussi qu'il a reçu de M. Eduardo Betten- court Ferreira des exemplaires de Termes lucifugus provenant de la Fa- brique de Poudre de Barcarena, ce qui démontre l'existence de deux espè- ces semblables vivant dans le même endroit, le Calotermes flavicollis et le Termes lucifurjus (v. t. I, pag. 122) et ajoute qu'il serait intéressant de voir de quelle façon elles se comportent vis-à-vis l'une de l'autre et si elles peuvent vivre en commun.

La séance est levée à 11 heures.

Publications reçues

Revista de chimica pura e applicada, vol. Ill, Porto, 1907.

Korrespondensblatt des Naturforscher-Vereins zu Riga, L, 1907.

The Johns Hopkins University Circular, n.° 9, 1907.

Gazeta dos Hospitaes do Porto, II anno, n.° 2, 1908.

Boletim da Agricultura de S. Paulo, n.° 11, 1907.

Verhandlungen des naturwissenschaftlichen Vereins in Hamburg. Dritte

Folge, XIV, 1907. MiCHAELSEN, W., Oligochaeten von Australien. Abhandl. aus dem Gebiete

der Naturwissenschaften herausg. von Naturwiss. Verein in Hamburg,

XIX. Bd., 1. H., 1907. TiMM, R., Beitrãge zur Kenntnis unserer Moosflora. Abhandl. a. d. Geb.

der Natunviss. herausg. von Naturwiss. Verein in Hamburg, XIX'

Bd., 2. H., 1907. Bulletin du Jardin Impérial Botanique de St. Petersbourg, tome VII, liv. 1,

2 et 3, 1907. Silvestri, F., Hicerche sulla fecondazione di un animale a spermatozoi

immobili. Richerche faite nel Ijab. di Anat. norm. d. R. Univers, di

Roma ed in altri Ijab. biolog.. vol. VI, fasc. 4, 1898 (Est.)

Acari Myriopoda et Scorpiones hucusque in Italia reporta, Ordo Pauropoda. Portici, 1902.

Contribuzioni alla conoscenza dei Mirmecolili. Auuuario del Museo Zoológico delia R. Università di Napoli, vol. I, n.° 13, 1903 (Est.)

Acari Myriapoda et Scorpiones hucusque in Italia reperta, Classis Diplopoda. Portici, 1903.

Elenco dei Miriapodi, Tisanuri, Termitidi ed Embiidi raccolti all'Isola d'Elba e di Pianosa. Boll, dei Musei di sool. ed Anat. Comp. d. R. Univers, di Torino, vol. XX. n.° 501, 1905 (Est.)

Séance ordinaire du 28 janvier 13

SiLVESTRi, F., L'Ocnogina betica, couosciuta volgarmente allô stato lar- vale col nome di Brueo peloso. Boll, d. B Scuola sup. d'Agricolt. in Portici, ser. II, 11. ° tu, 1905 (Est.)

Descrizione di una nuova specie de Margarodes avente la prima forma larvale bipeda. Bull. d. Soc. entomol. ita liana, anno XXX VIII,

1906 (Est.)

Contribuzione alla conoscenza biológica degli lmenotteri parassiti, I. Biologia del Litomastix truncatellus (Dûlm.). Annali de R. Scuola Sup. d'Agricolt. di Portici, vol. VI, 1906, (Est.)

Sugli lmenotteri parassiti ectofagi delia Mosca délie Olive fino ad ora osservati nell'Ilalia méridionale e sulla loro importanza nel com- battere la Mosca stessa. Boll, del Lab. di Zool. yen. e agraria d. B. Scuola sup. d'Agricolt. di Portici, vol. II, 1907 (Est.)

Contribuzioni alla conoscenza degli lnsetti dannosi all'Olivo e di quelli che con essi hanno rapporti. Boll, del Lab. di Zool. gen. e agraria d. B. Scuola Sup. d'Agricolt. di Portici, vol. II, 1907 (Est.)

La Tignola dell'Olivo. Boll. d. Lab. d. Zool. gen. e agraria d. R. Scuola Sup. d'Agricolt. di Portici, vol. II, 1907 (Est.)

Spedizione al Ruwenzori di S. A. H. Luigi Amedeo di Savoia Duca degli Abruzzi : XIII. Cryptops Aloysii Sabandiae nov. spec; XIX. Nuove specie di Diplopodi, Polydesmoidea: XXIII. Nuove specie di Diplopodi, Spirostreptoidea ; XXVI. Nuova specie di Simfili. Boit, d. Musei di Zool. ed Auat. comp. d. R Unie, di Torino, vol. XXII,

1907 (Est.)

A propósito dei parassiti delia Mosca délie Olive. Est. dal Culti- vatore, n. 23, 24, 1907.

Seabra, A. F. de, Estudos sobre os animaes úteis e nocivos á agricul- tura. III. Instrucções praticas sobre o modo de colligir, preparar e remetter Insectos para o Laboratório de Palhologia vegetal. Lis- boa, 1907.

Destruction du Lecanium hesperidum L par le Sporotrichum globuliferum Spegazzini

par J. Camará Pestana

Tous les végétaux, et particulièrement les plantes agrico- les, sont exposés aux ravages de plusieurs Insectes parasites, contre lesquels le laboureur est constamment en lutte. On a cherché à détruire les Insectes nuisibles aux plantes culti- vées par l'action de leurs parasites et, bien que cette méthode soit encore un peu récente, elle est souvent mise en usage et donne quelquefois des résultats très séduisants.

La liste des Champignons parasites est dr:jà très longue et nous ne citerons que ceux qui appartiennent au genre Sporotrichum Link. (emd. Sacgardo) et qui ont été quelquefois confondus avec le Botrytis. Dans ce genre on a étudié et dé- crit diverses espèces parasites de différents Insectes, tels que le Sporotrichum globuliferum découvert par Spegazzíxí dans la Californie, chez quelques Coléoptères des Genres Monocrepi- dius, Naupaclus xantographus ; le S. minimum, rencontré dans la République Argentine et ayant pour habitat une es- pèce de Fourmi (Haute Lundii) ; le S. minimum, var. Arànae Brunaud, rencontré par cet auteur chez une Araignée; le S. parvulum Passerixi, parasite d'un Bourdon ( Vespa Crabro); le 6". aranearum Çavara rencontré en Italie chez des Araignées; le »S'. Lecanii Perck, observé en Amérique chez quelques Lecanium; le S. eutomophilum Perck, étudié en Amérique par Lenter dans les larves du Galerucella luteola. Il y en a quel- ques autres qui ont été décrits comme étant du genre Sporo-

Camará Pestana: Destruction du Lecanium hesf)eridum 15

trichum: le S. densiim Link, et le S. larvatum Perck qui pa- rait être plutôt le Botrytis tenella et le Botrtjtis bassiana et n'appartenant donc pas à ce genre-là.

Nons avons eu connaissance, en 1901, qu'en Algérie on appliquait largement le Sporotrichum globuliferum pour dé- truire le Haltica ampelophaga Guer. (Altises de la Vigne); nous avons écrit alors à l'Institut Pasteur de cette pos- session française, et quelques jours après nous avons reçu la réponse de M. Hermet, préparateur du Laboratoire de Pathologie végétale et M i c r o b i e a g r i c o 1 e du mê- me Institut, qui a bien voulu nous remettre des cultures pu- res du Champignon et des instructions détaillées sur la façon d'obtenir des cultures et des Altises infectées.

Au début nous avons exécuté le mieux possible les mé- thodes indiquées; plus tard nous les avons modifiées d'ac- cord avec les indications que nous a donné la pratique et obtenu facilement des cultures avec lesquelles nous avons fait quelques expériences aux environs de Lisbonne, aidé par nos confrères Oliveíra Ferraz et Urbano de Castro.

Quoique les meilleurs résultats eussent couronné ces expé- riences, nous n'avons pas pu les poursuivre parce que d'au- tres affaires nous en ont empêché. Il y a peu de temps nous avons eu connaissance par M. Anthero de Seabra que, au Jardin de l'École Polytechnique, était apparu, dans une plante ornamentale (Mucklenbeckia plateolata) un Insecte parasite plus ou moins enveloppé par un Champignon ayant l'aspect d'une moisissure blanche (pi. I, tig. 1).

Grâce aux connaissances que nous avions déjà du genre Sporotrichum et étant données la quantité et la beauté des exemplaires qui ont. été mis à notre disposition, il nous fût facile de constater qu'il s'agissait du S. globuliferum Spegaz- zinî. Ce Champignon, observé pour la première fois en Amé- rique en 1887, y produit des dégâts très considérables chez le Blissus leucopterus (Punaise des blés); plus tard il fut cultivé par M. Thaxter et aussitôt MM. Burrll, Forbes et Snow l'ont utilisé comme moyen de combattre cet Insecte.

On a constaté, après plusieurs observations, que le S. glo- buliferum a pour habitat non seulement le Blissus leucopte- rns mais aussi d'autres Insectes nuisibles à l'agriculture, pou- vant être considéré pour cela comme un agent d'une grande

16 Société Portugaise des Sciences Naturelles

importance pour débarasser les plantes cultivées de leurs ennemis.

Le Sporotrichum globuliferum a été rencontré comme pa- rasite chez les Insectes suivants.

Coléoptères:

Monocrepidius et Naupactus xanlhographus.

Copipanolis vernalis.

Disonycha pensylvanica.

Parandra brunnea.

Lachnosterna inversa et hirticula.

Paria canella.

Diabrolica vittata.

IlaUica ampélophaga .

Rhizolrogus (divers)

Lépidoptères :

Sesamia nonagroides.

Hémiptères:

Blissus leucopterus.

Myriapodes :

Polydesmus.

La liste maintenant est augmentée, quant aux Hémiptères, par le Lecanium hesperidum L. rencontré dans des exemplai- res de Mukleribeckia plateclata provenant, comme nous l'avons dit, du Jardin de l'École Polytechnique de Lisbonne.

On constate dans les exemplaires de cette plante toutes les phases de développement du S. globuliferum sur Lecanium hes- peridum (v. les fig. 2 à (> de la pi. I).

Le développement du Champignon commence à l'intérieur de l'Insecte, les hyphes sortent de la partie inférieure de ce- lui-ci, en constituant une couche isolante entre le Lecanium et la plante. Poursuivant son développement, il forme autour de l'Insecte un ourlet blanc qui peu à peu le recouvre jusqu'à le faire quelquefois disparaître complètement. De l'Insecte, à ce moment, il ne reste plus qu'une carapace cuticuleuse qui plus tard se détache de la plante.

La plante n'est point attaquée par le Champignon; il se développe à sa surface, aux dépens de l'Insecte, en laissant parfaitement intact l'épidémie de celle-là. Ce fait montre que l'on ne doit pas craindre d'expédier le 6'. globuliferum destiné

Camará Pestana: Destruction du Lecanittm hesperidiim 17

à détruire le Lecanium hesperiâum et les autres Insectes qui peuvent lui servir d'habitat.

Ce moyen de combattre les Insectes nuisibles est assez pratiqué et économique, mais il faut avoir beaucoup de pa- tience pour le pratiquer; souvent on ne réussit pas, quand les cultures sont très anciennes; d'autres fois, il manque des conditions climatériques pour que son développement soit suffisant.

On obtient facilement des cultures sur pomme de terre sté- rilisée par la chaleur, en la coupant en prismes qu'on place dans des tubes de Roux, ou en plaques très minces qu'on conserve dans des boites de Petri.

Le permier procédé convient pour mantenir le Champi- gnon au laboratoire en bonnes conditions de végétation. Dans les tubes le dessèchement est lent, la pomme de terre se maintenant plus longtemps en conditions de servir à son dé- veloppement. Les boites de Petri doivent être employées quand on veut obtenir des cultures pour être appliquées à in- fecter les Insectes que nous voulons détruire.

Après avoir été ensemencés, on met les tubes, ainsi que les plaques, à 20-22.°, température optima pour le bon déve- loppement du S. globuliferum. Au bout de deux jours, le Champignon commence à être visible à l'œil nu. Il se pré- sente sous l'aspect d'une moisissure extrêmement blanche et ayant un accroissement très rapide.

Dans les conditions indispensables de chaleur et d'humi- dité, en quatre jours les cultures ont acquis un grand dé- veloppement (pi. I, fig. 7) et, au bout de huit à dix jours, elles doivent être passées sur de nouveaux morceaux de pomme de terre.

Les cultures destinées à infecter les Insectes nuisibles sont enlevées des plaques de Petri; on les met ensuite dans de petites boites en fer blanc, ayant soin de les stériliser aupara- vant; on doit les envoyer rapidement aux endroits l'on veut en faire usage.

On peut appliquer le Champignon de deux façons différen- tes: pour les Insectes comme la Hqltica ampelophaga, on en- fonce en divers points autour de la Vigne, des bidons à pé- trole, en ayant soin de bien les nettoyer avant d'en faire usage et on les couvre ensuite avec un couvercle de 0,m02 de

18 Société Portugaise des Sciences Naturelles

diamètre, prolongé en dedans par un tube ayant 0m,05 à 0m,06 de longueur. Au fond, on jette du sable, de façon à former une couche de 0"\06 à 8m,08 d'épaisseur; on le mouille avec un peu d'eau et au-dessus on place une boite avec la culture; on couvre avec quelques feuilles de Vigne et une portion d'Al- tises, on met le couvercle et, après six ou huit jours, on ouvre le bidon, on liberte le reste des Altises vivantes et on disperse celles qui sont mortes autour de la Vigne; on remet dans le bidon une nouvelle portion d' Altises et quelques feuilles de Vigne et ainsi de suite. Au lieu de ces bidons, on peut en employer d'autres ou même des pots d'argile enfoncés et sim- plement couverts avec un morceau de linge.

Pour les Insectes comme Je Lecaniiim hesperidum, il faut agir d'une autre façon. Les cultures sur pomme de terre sont émiettées et réduites à une pâte qu'on délaye avec un peu d'eau; on jette alors cette purée sur les plantes envahies.

Le S. globuliferum a besoin pour se développer, comme d'ailleurs tous les Champignons, de chaleur et d'humidité, de sorte que l'époque la plus convenable pour son application est variable. Seulement la connaissance du climat des endroits et la vie de l'Insecte peuvent nous mener à des conclusions sû- res au sujet de l'époque la plus favorable pour son emploi. Chez nous, d'une façon générale, ce doit être vers la fin de l'hiver.

Bulletin de la Société Portugaise des Sciences Naturelles. Vol. II Planche I

CAMARÁ PESTANA

Lecanium hesperidum et Sporotrichum globuliferum

T. 80R0AU0 prav.

Sur la présence de corpuscules de Negri dans la surrénale du Cobaye rabique

par A. Celestino da Costa

Travail de V Institut Royal de Bactériologie Clamara Pestana

Des recherches faites dans le but d'étudier les lésions des glandes surrénales produites par la rage m'ont permis de faire une constatation que je crois avoir quelque importance. En examinant des coupes de surrénale d'un Cobaye at- teint de rage des rues et tué le jour même de L'apparition des premiers symptômes (18ème jour après l'inoculation) j'ai observé que, au niveau de la portion médullaire, il existait des formations particulières. Ces formations je les ai rencon- trées chez un autre Cobaye inoculé avec du virus fixe; elles sont douteuses chez un autre Cobaye et jusqu'à présent je ne les ai pas rencontrées dans la surrénale du Chien ni du Lapin rabiques.

Les coupes observées proviennent de pièces fixées au Zenker et ont été colorées par des méthodes diverses: hé- matoxyline au fer-éosine, bleu polychrome de Unna, méthode de Mann.

Les formations en question ont une forme arrondie, le plus souvent sphérique, quelquefois ovalaire; leur taille, in- férieure à 1 a chez beaucoup d'entre elles, atteint quelque- fois 8, 10 ix et même plus. Leur nombre est très variable; quant à leur situation, elle est le plus souvent à intérieur des cellules médullaires. Les méthodes de coloration permettent de reconnaître qu'il y a au moins deux sortes de ces corpus- cules.

°2() Société Portugaise des Sciences Naturelles

Les uns, de beaucoup les plus nombreux, se colorent in- tensivement en noir par l'hématoxyline au fer et se décolorent difficilement; la méthode de Unna avec differentiation au tan- nin leur donne une couleur bleue, tandis qu'ils sont rouges, dans des coupes colorées par la méthode de Mann. Ces cor- puscules existent, comme je l'ai déjà dit, à l'intérieur des cel- lules; ils sont quelquefois en nombre assez élevé, surtout les formes à petites dimensions.

Les autres prennent l'éosine dans la coloration double he- rn atoxyline-éosine; ils se colorent en violet par la méthode de Unna et en bleu par la méthode de Mann. Ils sont bien moins nombreux et atteignent parfois des dimensions élevées; les formes à petite taille sont moins abondantes.

il existe des formes de transition entre les deux sortes de corpuscules. Par la méthode de HEiDENHAiN-éosine, ces for- mes sont grisâtres; quelquefois ce sont des formations roses ayant à l'intérieur une on deux granulations grises ou noires qui parfois en occupent la plus grande partie. La méthode de UNNA-tannin nous montre ces formes de transition colorées dans toutes les nuances intermédiaires au bleu et au violet. La méthode de Mann nous les présente colorées en violet; quel- quefois on voit une partie centrale violette et une périphé- rique rouge. Les formes les plus abondantes sont celles qui prennent l'hématoxyline au fer, le bleu de Unna et l'éosine dans la méthode de Mann; les moins fréquentes sont les formations de transition entre celles-ci et celles qui sont éosinophiles après l'hématoxyline au fer-éosine et qui se colorent en violet par la méthode de Unna et en bleu par celle de Mann.

Ces diverses formations existent quelquefois dans la même cellule et, jusqu'à présent, je ne suis pas parvenu à trouver des particularités de structure cellulaire qu'on puisse attribuer à la présence de ces corpuscules. Le seul point que je peux avancer c'est que, le plus souvent, ces formations existent à. in- térieur d'espaces clairs, arrondis, qu'on peut interpréter comme des vacuoles et que cela se montre surtout dans les for- mations que j'ai décrites en second lieu. Pour faciliter la description je désignerai par des noms spéciaux les deux sortes de corpuscules que je décris; ainsi, en me rapportant aux résultats de la méthode de Mann, je nommerai êrythro- philes les formations qui prennent l'éosine et cyanophiles cel-

Celestino da Costa: Corpuscules de Negri 21

les qui prennent le bleu de méthyle. J'évite le terme éosino- phile car il prêterait à des confusions avec ce que donne l'hématoxyline au fer-éosine.

Ces corpuscules ne sont pas homogènes. Dans les deux sortes de corpuscules il existe des vacuoles, parfois à la péri- phérie, en nombre restreint (une quelquefois) produisant alors dans le pourtour du corpuscule une sorte d'encoche due à la petite vacuole qu' y existe; d'autres fois il y en a en plus grand nombre, surtout dans certaines formes cyanophiles à grandes dimensions qui possèdent alors une sorte de stru- cture alvéolaire.

Mais se sont les formations érythrophiles qui offrent les particularités les plus curieuses. On y observe souvent des points clairs, des vésicules incolores; on dirait des petites per- les, en nombre variable, quelquefois une au centre, d'autres fois 6, 8 ou même davantage qui donnent au corpuscule un aspect étrange: une grosse sphère rouge contenant de peti- tes sphères claires. Parfois ces spherules sont plus ou moins colorées et, dans ce dernier cas, moins faciles à distinguer.

Quant aux formations cyanophiles on y rencontre, comme je l'ai dit plus haut, des granulations autrement colorées; j'ai vu des masses éosinophiles ayant à l'intérieur de nom- breuses spherules sidérophiles de taille égale à celle des for- mations sidérophiles (ou érythrophiles) les plus petites.

Ayant ainsi décrit d'une façon sommaire ce qu'il y a de plus important au sujet de ces formations, je vais tâcher d'ex- poser les raisons qui m'amènent à les considérer comme spé- cifiques.

D'abord, il faut savoir les distinguer de toute autre sorte de formations. C'est avec les globules rouges que cette dis- tinction est la plus importante à faire. En effet, aussi bien l'hématoxyline au fer que l'éosine, dans la méthode de Mann, colorent très intensivement les hématies et, un grand nombre de corpuscules érythrophiles ayant les dimensions des globu- les rouges, on conçoit que des confusions puissent s'établir. Outre les caractères tirés de la situation endocellulaire de nos corpuscules, leurs caractères structuraux et leur colora- tion rouge bien plus foncée permettent de les distinguer aisé- ment. Mais c'est surtout la méthode de Unna qui nous rend

22 Société Portugaise des Sciences Naturelles

des services dans ces cas, puisqu'elle colore les hématies d'une façon toute différente, en jaune verdâtre.

Quand aux formations cyanophiles il est bien plus difficile de se prononcer. En effet, chez les animaux normaux que nous tuons comme tels dans les laboratoires, il n'est pas rare de rencontrer dans quelques cellules des masses ayant tous les caractères de celles que j'ai décrites sous le nom de cyano- philes. Giaccio a même prétendu trouver, dans les cellules cortico-surrénales, des granulations de sécrétion ayant de l'affinité pour les couleurs acides d'aniline et qu'il a cru être une sécrétion oxyphile. Tous les auteurs ne sont pas d'accord sur ce point; Bonnamour, par exemple, avoue qu'il n'a vu cette sécrétion qu'une seule fois chez un Cobaye dont les sur- rénales avaient été fixées au Zenker et, vue leur propriété de réduire l'acide osmique (Ciaccio) il interprète les aspects observés comme des vésicules graisseuses (/ni, après des ma- nipulations spéciales, prennent les caractères que leur a assi- gnés Ciaccio.

J'ai toujours contesté l'existence de cette sécrétion oxy- phile et, quoique j'aie pu rencontrer des masses acidophiles dans quelques cellules tant du cortex que de la moelle, je penche plutôt vers une autre interprétation. Ces formations sont, en effet, très semblables à des masses éosinopliiles qui ont été décrites par Athias dans quelques cellules du corps jaune et rappellent, sur bien des points, les corpuscules que cet auteur a décrits dans les cellules des ganglions spinaux. En les comparant aux formations cyanophiles que je décris on y voit bien des points communs. Or l'hypothèse que Athias a formulé pour ses corpuscules colorables des cellu- les ganglionnaires est la plus probable; il s'agirait d'un pro- duit de dégénérescence cellulaire. J'ajouterai un produit de dégénérescence cellulaire banal et non spécifique, pouvant exister chez des animaux normaux et entrant ainsi dans la catégorie si intéressante des dégénérescences cellulaires phy- siologiques.

De même, on peut affirmer aussi l'existence de granu- lations sidérophiles dans les surrénales d'animaux normaux, tant dans le cortex que dans la moelle. Ces granulations ce- pendant ne sont pas à confondre avec les corpuscules érythro- philes que je décris; c'est ainsi que, colorées par la méthode

Celestino da Costa : Corpuscules de Negri 23

de Mann, elles prennent le bleu de raéthyle et non l'éosine. Ce sont ces granulations que bien des auteurs ont interpré- tées comme des produits de sécrétion.

Quant aux formes de transition, c'est encore dans la des- cription que Athias a faite de ces corpuscules colorables que je rencontre des équivalences; en effet il décrit et figure des corpuscules colorés par l'éosine et possédant une partie cen- trale que l'hématoxyline au fer teint en noir.

Dans les cellules ganglionnaires d'animaux morts de rage, il rencontre des corps sidérophiles se décolorant très difficile- ment, à l'inverse des autres corpuscules; à ceux-là, absolu- ment spécifiques, il trouve les caractères des corpuscules décrits par Negri dans les centres nerveux des animaux ra- biques.

Cela va nous conduire à l'interprétation que j'ai trouvée pour mes corpuscules érythropbiles. Leur admirable colora- bilité par la méthode de Mann et par l'hématoxyline au fer, leurs dimensions et caractères structuraux, leur présence ex- clusive dans les surrénales d'animaux rabiques me condui- sent à affirmer qu'il s'agit de corpuscules de Negri. Cet au- teur les a décrits et trouvés dans les centres nerveux; dans d'autres organes virulents,- tels que les glandes salivaires, ses recherches ont été vaines, ainsi que celles de Daddi, Ber- tarelli, Volpino et Luzzani. Ce n'est que l'année dernière que Melle Stefanescu, du laboratoire du professeur Babes, a rencontré, dans une glande parotide de Chien enragé, les corps de Negri et elle explique l'inconstance des résultats par l'inconstance de la virulence dans ces organes.

Les glandes surrénales sont virulentes ainsi que l'a établi Bombioi pour celles du Lapin. Ce fait avait provoqué des re- cherches de Mosghin] sur un grand matériel cédé par Negri, recherches qui sont restées sans résultat, attribuable, en partie, selon Mosghini, à la difficulté de s'y reconnaître au milieu des produits de sécrétion décrits par les auteurs; il en serait de même pour les glandes salivaires.

Les résultats (pie j'ai obtenus ont ainsi, je le pense, une certaine importance et ils contribuent à en donner aux for- mations que Negri a eu la gloire de mettre en relief.

Je serai très réservé pour ce qui se rapporte à la signifi- cation des corps de Negri. L'auteur italien les a toujours

Société Portugaise des Sciences Naturelles

"S

considérés comme des Protozoaires parasites et les tient pour les agents étiologiquès de la rage. Des auteurs américains (Williams et Lowden) en ont même décrit un cycle évolutii qui expliquerait l'existence de formes assez petites pour fil- trer à travers les bougies Berkbfeld. D'autres auteurs en font des formes de dégénérescence; Babes y voit des pro- duits de défense cellulaire, une sorte de séquestration des corpuscules spécifiques qui, une fois entrés dans la cellule, y produiraient nue irritation et une dégénérescence limitée de la cellule. Ces corpuscules spécifiques, entourés d'une ca- psule dont le matériel est fourni par le protoplasma de la cellule même, voilà les corps de Negri.

Le fait que dans mes préparations ces corpuscules de Ne- cri (formations érythrophiles) existent à côté de formations qui, selon toute probabilité, ne sont que des produits de dégénérescence partielle de la cellule et l'existence de formes de transition fait penser à englober tout cela dans une même catégorie. D'un autre côté leur spécificité est assez nette et on ne peut s'empêcher d'y reconnaître quelque chose d'inconfondable.

Protozoaires parasites, formes de dégénérescence, produits réactionnels autour des véritables parasites (faudra -t-il se pro- noncer pour cette hypothèse?) un fait est à fixer; c'est la spécificité de ces formations, l'existence exclusive des corpus- cules de Negri dans les organes des animaux rabiques et dans ceux qui sont ou peuvent être virulents. Pour le mo- ment je n'oserai en dire plus long.

Dans des recherches ultérieures je tâcherai de trouver ces corpuscules chez d'autres animaux et d'établir les rap- ports qui puissent exister entre leur présence dans les surré- nales et la virulence de ces organes.

Notes Mammalogiques

par

A. F. de Seabra

IV

Cercopithecus

Le genre Cercopithecus (') est. représenté dans les collections de notre Muséum par 16 espèces et 57 exemplaires. Pour cette partie de notre travail nous avons eu recours aussi à la Ménagerie du Jardin Zoologique de Lisbonne Se trou- vent actuellement plusieurs espèces de ce genre, quelques- unes représentées par un grand nombre d'individus.

C'est que nous avons trouvé un exemplaire du Cercopi- thecus ascanias typique, qui nous a servi de terme de compa- raison pour l'étude particulière que nous avons faite de cette espèce et, Je Cercopithecus picturatus Mattoso Santos.

D'autres espèces intéressantes y sont représentées, telles que Cercopithecus albigullaris, G. cephus, C. pirronotus, C. ta' lapoin et C: nigroviridis. M. Antonio Loureiro, l'intelligent et très dévoué gèrent du Jardin Zoologique, nous a fourni

I1) Cette partie de notre étude sur les Mammifères du Muséum était déjà terminée quand nous avons reçu l'intéressant mémoire de M. Po- cock sur les Cercopithèques. Nous ne pouvons donc nous rapporter ici en détail aux observations faites par cet auteur.

26 Société Portugaise des Sciences Naturelles

bon nombre de notes très curieuses sur les différentes espè- ces de la ménagerie.

F am. Cercopithecidae

S. Fam. Cercopithecinae

GrEN. Cercopithecus ERXLEB.

S. Gen. Rhinostictus Trt.

C. nictitans (Linn.) (').

Fr. Cuvier. Les M a m m . Liv. LU, «Le Hocheur» Schlegel, Simia, 1876, p. 89. Pousargues, Mamm. du Congo, Ann. Sc. Nat., 1896, p. 198.

Notre exemplaire du Gabon a été envoyé par Verraux au Muséum comme appartenant à l'espèce ludio de Gray.

La ressemblance qui existe entre les différents Hocheurs a été déjà bien mise en évidence par plusieurs auteurs et M. Pousargues l'a fait bien connaître dans son travail sur les Mammifères du Congo français. Il nous semble donc bien naturel qu'il puisse y avoir une certaine confusion au sujet de telles espèces et, si nous rapportons notre exemplaire à l'es- pèce ici considérée, c'est que les caractères distinctifs du C. lu- dio ou martini (Wateuh) lui manquent absolument.

A' l'exception des bras, des pieds et de la plus grande partie de la queue, qui sont d'un noir profond, du nez et de la gorge qui sont blancs, on peut dire que toute la fourrure est noirâtre, annelé de blanc. Sur la poitrine et sur la par- tie intérieure et supérieure des bras, elle est moins fournie et n'est pas blanchâtre.

Le second exemplaire, provenant de la Ménagerie du Jar- din Zoologique, n'offre rien de particulier. Il mesure 53 cent, du museau à l'anus et la queue a 78 cent. L'exemplaire du Gabon mesure 59 cent, du museau à l'anus, et la queue 87 cent.

0) Exemplaires étudiés:

a $ ad., Gabão; acheté à Verreaux. (Monté).

b. $ s. ad., Afrique occ ; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne iMonté).

Seabra: Notes Mammalogiques— Ccrcopithecus 27

C. cephus Linn. (*)

Dans la petite série d'exemplaires de cette espèce que nous avons étudiés, on trouve des types jeunes et adultes intéressants en ce qui concerne la variation des couleurs du pelage, et démontrant combien ce caractère est variable et impropre à caractériser les espèces de ce genre. Ainsi, par exemple, nous trouvons dans l'exemplaire (e) et chez d'autres vivants à la Ménagerie du Jardin Zoologique des couleurs très foncées et même du noir intense sur l'avant-bras et les qua- tre pattes. Sur la partie supérieure du dos et sur la face externe des membres, les poils noirs sont annelés de jaune ocre; sur la tête, cette dernière couleur est beaucoup plus claire, mais le noir est surtout abondant; toute la région in- férieure est d'un gris foncé aussi bien que la partie externe et inférieure des jambes. La queue, enfin, présente une cou- leur ferrugineuse vive dans toute son étendue, devenant un peu plus claire vers l'extrémité.

Un autre exemplaire, provenant aussi du Jardin Zoologi- que, présente un type tout à fait différent. Sur la région su- périeure de la tête et le front, la couleur jaunâtre devient presque blanchâtre, et les membres reprennent la couleur jau- nâtre mais seulement à la partie supérieure; du reste ils sont d'un gris noirâtre beaucoup plus foncé aux quatre extré- mités. Les dimensions chez ces deux exemplaires sont à peu près les mêmes. Ils mesurent (il à 02 cent, du museau à l'anus et la queue a 72 et 76 cent.

Tous les autres exemplaires que nous avons étudiés au Muséum et au Jardin Zoologique présentent en général une couleur assez foncée. Nous remarquerons encore que la cou-

(*) Exemplaires étudiés :

a $ ad. Afrique occ.: ancienne coll. du Muséum. (Monté). b $ juv. Afrique occ; ancienne coll. du Muséum (Monté), c 9 ad. Congo: off. par M. le Comte de Rio Pardo, 1889. (Monté). d C s. ad. Cabinda; off. par M. E. Pereira, 1893, (Monté), e 9 ad Am b risette ; off. par M. S. DR Bonhoste, 1900. (Monté). f $ ad Afrique occ. off par le Jardin Zool. Lisbonne, 1906. Monté). g -- i. 3 $ specimens de la Ménagerie du Jardin Zoologique de Lis- bonne.

28 Société Portugaise des Sciences Naturelles

leur ferrugineuse de la queue est peu sensible chez la plu- part des jeunes. D'après ce que nous a dit M. A. Loureiro, des trois exemplaires du Jardin Zoologique, l'un a déjà plus de 11 ans de captivité, l'autre plus de 7 et le troisième plus de 4.

G. ascanias (A un.) (').

Schlegel, Si mi a, 1870, p. 87. C. melanogenys Gray, Scjla- ter, P. Z. S. 1893, p. 257.

G. picturatus M. Santos! Jorn. Se. Math. Phys.et Nat., 1 886, p. 98. Bocage, M a m m . d'Angola et du Congo, Jorn. Se. Math. P h y s. e Nat., 1889, p. 11. Pousargues, M a m m . du Congo, Ann. Sc. Na t. 1896, p. 208.

Le Cercopithecus ascanias est- peut-être l'une des espèces du genre qui présente la synonymie la plus embrouillée. Nous avons vu combien les couleurs sont variables chez- le Cercopithecus cephus et c'est justement pour faire voir ici cette variabilité que nous avons insisté sur quelques détails à propos des exemplaires qui représentent cette espèce dans les collections du Muséum. Toute confusion nous semble donc facile surtout qua nil on ne peut disposer du matériel suffisant pour faire des études comparatives.

L'exemplaire que nous possédons dans notre collection et qui a été décrit par M. Mattoso Santos sous la rubrique de G. picturatus semble bien représenter un type à part, parfai- tement caractérisé, et la description donnée par M. Mattoso en est la meilleure preuve.' Cependant nous le considérons comme une s. espèce du C. ascanias (Aud.) parce que les caractères qui semblaient irréfutables deviennent en partie inutiles et perdent u\i peu de leur valeur en présence des étu- des faites par ceux qui disposent de séries complètes d'exem- plaires.

L'étude faite par M. Pousargues (Mammifères du Congo français. Ann., Sc. Nat., 1896), est très soi-

(') Exemplaires étudiés:

a $ ad. Ambriz Qui m pampa la ; off. par M. J. A. de Souza (Monté).

b Ç ad. de la Ménagerie du Jardin Zoologique de Lisbonne.

Seabra: Notes Mammalogiques Cercopithecus 99

gnée. Ge regretté zoologiste, après avoir fait plusieurs consi- dérations sur les espèces semblables au G. ascanias, com- pare l'espèce de M. Mattoso au C. melanogenys et au C. schmi- dti Matsc.

C'est ainsi que, aujourd'hui, suivant Trouessart, Pousar- gues et d'autres zoologistes, la dénomination G. ascanias re- présente, d'après la loi de priorité, le G. petaurista de Lacep., le C. melanogenys de Gray, le C. hist rio de Reich, le C. asca- nias de Schl., le G. Judio du même auteur, le C. pktnratus de Mattoso et encore le G. Schmidti de Matschies.

La femelle qui existe au Jardin Zoologique est ainsi ca- rectérisée : Une large bande noire passe sur le front et se ter- mine de chaque côté au-dessus des oreilles; deux autres bandes noires partent de chaque côté de la lèvre supérieure et viennent se terminer au-dessous des oreilles. La partie supérieure du nez est noire et l'extrémité d'un blanc presque pur; sur les joues, entre les deux bandes noires, on trouve un touffe de poils blancs et au-dessous des yeux quelques pods noirs et jaunâtres forment une tache subtriangulaire. Le tégument autour des yeux est d'un bleu assez clair, aussi bien que la lèvre supérieure l'on voit quelques poils noirs et les oreilles qui présentent des poils roux clairs. Le men- ton est roussâtre. La partie supérieure de la tête est d'un jaune verdâtre annelé de noir. Sur la nuque, Je dos et la partie externe des cuisses, la couleur jaunâtre de la tète de- vient d'un roux assez ferrugineux.

La partie supérieure et externe des bras est d'un gris foncé légèrement annelé de noir; Favant-bras noirâtre, les jambes grisâtres légèrement annelées de jaune près du genoux et de blanc vers l'extrémité. La base de la queue a la même couleur du dos (l'exemplaire n'a qu'un petit bout de queue) ; gorge, poitrine, ventre, partie interne des jambes et des bras d'un blanc presque pur à la partie supérieure; face interne de l'avant-bras grisâtre.

Nous n'avons pas pu mesurer cet exemplaire, dont la pro- venance nous est inconnue. Il vît à la Ménagerie du Jardin Zoologique depuis 1904.

C. ascanias (Aud) s. sp. picturatus Mattoso. Jorn. Se, Math. Phys. e Nat. 1889, p. 9».

30 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Le C. picturatus Mattoso, est représenté par un exem- plaire bien plus fort que le C. ascanias que nous venons de décrire et les couleurs de la fourrure nous semblent en gé- néral beaucoup plus foncées, tout en conservant a pen près les mêmes tons et dessins. La description faite par le Prof. Mattoso Santos, très complète, et l'étude qu'il présente en comparant son espèce avec le C. ((Hcanias et le G. IncUo nous portent à croire qu'on doit le considérer plutôt comme une sous-espèce du C. ascanias.

S. gen. Cercopithecus s. s.

C. cijnosurus Scopoli. (').

Schlegel, Sim ia, 1876, p. 75. Jentjnk, Notes Leyden Mus., 1893, p. 2(52. Pousargues, Ma m m. du Congo, Ann. Sc. Nat., 1896, p. 223.

Quatre exempla ires représentent cette espèce dans nos col- lections du Muséum. Le type le plus intéressant et le mieux caractérisé est celui qui a été acheté à Fairmaire, une fe- melle s. ad. qui portait l'indication: Afrique Occidentale.

La ligne sourcilière blanche est très nette, le pelage de la partie supérieure de la tête est d'un brun roussâtre, chaque poil se terminant par une partie jaunâtre, couleurs qui se rencontrent du reste sur tout le pelage du corps, des jambes et de la queue avec des nuances plus ou moins claires. Les joues, les parties internes des membres et inférieures du corps et de la queue sont d'un jaune pâle, s'harmonisant parfai- tement avec les couleurs du dos et des parties externes des jambes.

Les trois autres exemplaires, provenant de l'ancienne col- lection du Muséum, n'offrent rien de particulier: ils repré- sentent des jeunes ou du moins des individus semi-adultes aux teintes sombres et peu variées.

I1) Exemplaires étudiés:

a $ juv. Afrique occid. ; de l'ancienne collection du Muséum, i Monté). b <Jjuv. Afrique occid.; de L'ancienne collection du Muséum. (Monté), c 3 s. ad. Afrique occid. ; de l'ancienne collection du Muséum. (Monté). rf?s ad. Afrique occid. ; de l'ancienne collection du Muséum. (Monté).

Seabra: Noies Mammalogiques Cercopithecus 31

G. sabaetis Linn. (1).

«Le grivet» Fr. Cuv. M a m m . , Schlegel. S i m i a , 187G, p. 74. Pousargues, M a m m. du Congo français, Ann. Sc. Nat., 1896, p. 224.

Le Grivet est l'une des espèces les plus vulgaires en ména- gerie et sa résistance en captivité fait qu'il devient difficile d'obtenir des types parfaits provenant des jardins zoologiques. 11 atteint facilement des dimensions supérieures au type sau- vage; les poils en forme d'aile des joues deviennent courts, peu recourbés, plutôt dressés en arrière et en haut et la cou- leur verdâtre devient quelquefois un peu plus sensible sur les régions supérieures du corps.

En examinant notre exemplaire typique offert par le Mu- séum de Paris, nous sommes frappé de ces altérations. Chez cet exemplaire, la région supérieure de la tête est d'un jaune verdâtre, à la nuque cette couleur devient plus claire, en formant un passage régulier vers le gris des épaules, des bras, des jambes et des flancs. La région supérieure du dos offre la couleur jaunâtre ou jaune verdâtre, mais un peu plus claire qu'à la tête. Les poils des joues sont notablement longs et recourbés. La gorge, les parties inférieures du corps et inter- nes des membres sont d'un blanc assez pur. En comparant avec celui-ci les individus vivants au Jardin Zoologique, nous avons trouvé des types le gris prédomine, même au dos.

Au dire de M. A. Loureiro cette espèce se reproduit très facilement à la Ménagerie du Jardin Zoologique.

(4) Exemplaires étudiés:

a^s. ad. Afrique occid. ; off. par le Mus. de Paris. (Monté).

& $ s. ad. Afrique occid.; off. par le Jard. Zoologique. (Monté).

c $ s. ad. Afrique occid. ; off. par le Jard. Zoologique. (Monté).

d $ s. ad. Afrique occid. ; off. par le Jard. Zoologique. (Monto), e Plusieurs individus de la Ménagerie du Jardin Zoologique de Lis- bonne.

32 Société Portugaise des Sciences Naturelles

C. callitrichus Fr. Guv. (1).

Fr Guv. M a m m . , liv. IV, 18. Schlegel, S i m ia , 1876, p. 73.

Cette autre espèce, voisine du C. sabaeus, est très com- mune aussi dans les ménageries et nous avons constaté qu'elle se reproduit très facilement.

Les caractères les plus remarquables pour reconnaître le C. callitrichus: la couleur d'un jaune d'ocre des poils des joues et la teinte beaucoup plus verdâtre de la fourrure à la tète et au dos, se trouvent même chez les individus conservés en ca- ptivité depuis des années.

Dans notre collection du Muséum, nous avons trois exem- plaires montés, deux provenant de la Ménagerie du Roi D. Fernando et l'autre du Jardin Zoologique de Lisbonne. Chez tous ces individus et encore chez deux dépouilles conservées en dépôt, les caractères de l'espèce sont très distincts.

C. Werneri Geoff. (2)

Archives, d u M us. de P a ris, 1851, vol. V, p. 539, pi. XXVII.

Nous avons un exemplaire ayant appartenu à l'ancienne collection du Muséum, étudié par le Prof. Barbosa du Bocage qui l'a déterminé sous la rubrique C. Werneri Is. Geoff.

D'après le registro qui accompagne l'exemplaire, il pro- vient de Bissao. Ce qui nous fait croire que le Prof. Bar- bosa du Bocage avait une certaine confiance dans cette in- dication, c'est le fait d'avoir placé cet exemplaire dans la col- lection de l'Afrique Occidentale du Muséum à laquelle il prê-

(') Exemplaires étudiés.

a £ s. ad.. Afrique occid. ; off. par S. M. Le Roi D Fernando. (Mon- té).

b l ad., Afrique occid. ; off. par S. M Le Roi D. Fernando., 1800 (Monte)

c Çjuv, Afrique occid.; off. par le Jardin Zool., 1904. (Monté)

d & s. ad., Afrique occid.; off par le Jardin Zool, 1905. (Monte).

e $ ad, Afrique; off par le Jardin Zool.. 1906 (Mont-)

f Plusieurs individus de la Ménagerie du Jardin Zoologique de Lis- bonne.

(-) Exemplaire étudié :

a £ ad Bissao; ancienne Coll. du Muséum (Monté).

Seabra: Notes Mammalogiques Cercopithecus 33

tait une attention toute particulière. Nous croyons que jus- qu'à présent la vraie patrie de cette espèce était inconnue. Est-ce la région de l'Afrique Occidentale indiquée sur notre specimen ?

Notre exemplaire est ainsi caractérisé: Toute la région su- périeure du corps, la face externe des cuisses et supérieure des bras, et la plus grande partie de la queue sont grisâtres, annelées, vers les extrémités, de noir et de jaunâtre ; la pointe de chaque poil est noire. Sur la partie supérieure de la tête, les poils sont beaucoup plus foncés et brunâtres à la base. Sur la face externe des bras et des jambes, la couleur jau- nâtre devient beaucoup plus claire et même grisâtre ; les mains et les pieds sont plutôt d'un jaune paille et les poils n'y sont pas annelés. Une petite lisière blanchâtre forme la ligne sourcilière ; la même couleur se trouve sur les joues, la gorge, les régions internes des membres et inférieures du corps. La queue a à peu près la couleur du dos et se ter- mine par une portion d'un jaune doré. Nous remarquons encore que les poils des joues sont redressés perpendiculai- rement en haut, et autour des oreilles ils sont disposés en forme de rosette.

Dimensions: Du museau à l'anus 60 cent.; la queue 62 cent.

C. rufoviridis Is Geof. (').

Archives du Mus. d'Hist. Nat. de Paris, 1841, vol. II, pag. 164, pi. XXXÍI (4) Sclater. Proc. Zool. Soc- Lond. 1893, p. 258.

Le seul exemplaire que nous ayons pu étudier mesure 39 cent, du museau à l'anus et la queue a 42 cent. Les poils des joues sont d'un blanc légèrement jaunâtre, très longs et redressés en haut de chaque côté de la tête. Du reste, la partie supérieure du corps, de la tête, la base de la queue, la face externe des cuisses et supérieure des bras sont d'un jaune assez vif, un peu verdâtre sur les épaules. Tous les poils ont en général la pointe noire et la base grisâtre. La face

(') Exemplaire étudié :

a ^ Juv ? Zanzibar, off. par M. E. Ribeiro, 1895, (Monté).'

34 Société Portugaise des Sciences Naturelles

externe des jambes et des bras, les mains, les pieds, la gorge et toute la partie inférieure du corps sont aussi grisâtres et la partie interne des membres est d'un blanc assez pur. La queue devient d'un gris un peu jaunâtre et se termine par une portion cette dernière couleur prédomine.

S. Gen. Erythrocebus

G. patas (SCHR.) (')•

Simia patas Schr. Sâug. vol. 1,17 75, p. 98, pi. 16. «Pa- tas à bandeau blanc». Fr. Guv. M am m. liv. LÏX, janv. 1829. Schlegel, Simia, 1876, p. 84.

Si bien caractérisées que soient les deux espèces du s. genre Erythrocebus, nous croyons bien difficile d'arriver à une conclu- sion précise au sujet des leurs caractères particuliers et par- venir à les déterminer quand on ignore, comme nous, la vé- ritable provenance des exemplaires. Il y a au Muséum huit exemplaires représentant, nous le croyons. 1rs deux espèces. m;i is sans indication de provenance.

Deux autres exemplaires existent dans la Ménagerie <lu .Jardin Zoologique de Lisbonne.

La plupart de ces specimens présentent un type tout par- ticulier et presque intermédiaire entre les deux espèces, et nous n'avons trouvé la couleur noire à la lèvre supérieure, ni le roux aux membres, que chez les jeunes. Les individus qui existent actuellement au Jardin Zoologique et la plus grande partie des exemplaires du Muséum, présentent la lèvre supérieure d'un blanc pur, mais sur la région supérieure de la tête on ne voit pas les bandes caractéristiques du G. pyr- honotus Hemp. & Ehrenb , et que nous avons observé sur deux autres exemplaires parfaitement adultes de notre col- lection.

Le champ formé par ces bandes noires n'est pas trian-

(l) Exemplaires étudiés :

a $ juv. Afrique occid.; ancienne collection du Mus. (Monté).

h $ juv. Afrique occid.; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne. (Monté).

c $ juv. Guiné; off. par M. Bivak de Souza. (.Monté).

Seabra: Notes Mammalogiques Cercopithecus 35

gulaire, comme le dit Schlegel, mais cordiforme, allongé ou subogival et il ne nous semble pas plus clair.

Les bras sont, en effet, d'un roux clair chez les trois jeu- nes G. patas que nous possédons, bien caractérisés par leur lè- vre noire, mais nous avons trouvé le même caractère chez un jeune appartenant à l'espèce dite Pyrrhonotus, caractérisé par sa lèvre ni a riche.

Chez tous les adultes que nous possédons de cette der- nière espèce, les bras sont grisâtres, annelés de noir; l'avant- bras et les jambes, sont d'un blanc presque pur.

Le roux ferrugineux du dos et de la tête ne se retrouve qu'à la partie externe des cuisses. Les joues sont blanches parsemées de quelques poils noirs (chez les exemplaires d. e. le blanc devient jaunâtre sur les côtés du cou) ; la ligne sour- cilière est marquée par des poils noirs qui s'étendent plus ou moins nettement jusqu'aux oreilles; le nez est noir et tou- tes les régions inférieures du corps sont d'un blanc plus ou moins pur.

Sauf la couleur grisâtre des bras et le noir de la lèvre su- périeure, cette description est d'accord avec celle du type des exemplaires que nous avons considérés comme étant de l'es- pèce dite C. patas (So.hr).

C. pyrrhonotus Heaip. & Ehrenb. (').

«Patas à bandeau noir» Fr. Ci v., Al a m ni. liv. XV, avril, 1820. Schlegel, Si mia. 1887 p. 84.

Après ce que nous venons de dire sur cette espèce et le C. patas, nous croyons inutile de faire d'autres considérations à propos des exemplaires déjà étudiés.

Malheureusement, nos specimens ont un intérêt bien se-

Í1) Exemplaires étudiés :

a $ ad. Afrique orient. ; off. par S. M. le Roi D. Fernando 18(>6. (Monté).

6 $ s. ad. Afrique orient. ; off. par Jard. Zool. de Lisbonne. (Monté). c $ ad. Afrique orient. ; off. par le M. Freitas Branco. (Monté). d $ ad. Afrique orient.; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne. {Monté/, e $ ad. Afrique orient. ; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne, 1905. f Ç deux exemplaires vivants à la Ménagerie du Jardin Zoologique.

36 Société Portugaise des Sciences Naturelles

'.s

condaire puisqu'ils ne portent point d'indication de prove- nance et il y en a qui ont vécu pendant quelques années en ménagerie.

S. gen. Mona Eich.

C. mona Schr. (1).

Schreber, Sâug. , I, 1775, p. 97. plo XV. Fr. Cuv., Ma|mm., 1. IX, 1819, Schlegel, Simia 1876, p. 80.

Cette espèce est très bien caractérisée par sa tâche trans- versale blanche au-dessus des cuisses. Le pelage du dos est d'un roux ferrugineux annelé de noir ; sur la tête, cette couleur est un peu plus claire, un trait noir part du front vers les sourcils; la bande frontale et la lèvre supérieure sont blanches, la face externe des jambes et des bras, aussi bien que la queue sont d'un noir profend, et les régions internes du corps et des membres inférieurs d'un blanc plus ou moins pur.

Nous avons observé plusieurs exemplaires de la collection du Muséum et d'autres vivant au Jardin Zoologique ils se reproduisent facilement et nos études ne font que confirmer combien cette espèce présente des caractères bien définis et constants. Même chez les jeunes on trouve des couleurs pa- reilles à celles des adultes, seulement un peu plus claires et chez des exemplaires ayant vécu plusieurs années en Ména- gerie, les caractères sont encore parfaitement conservés.

C. campbelli Waterh (2).

Proc. Zool. Soc. Lond., 1838, p. 61. Schlegel, Si- mia, 1876, p. 81. Jentink, Not. Le yds Mus. 1888, p. 9.

(*) Exemplaires étudiés:

a-c, 2 $ ad. juv. Afrique occid. : Ancienne Collection du Mus. (Monté).

d. C juv. S. Thomé ; off. par M. le Dr. Nunes, 1865. (Alcool), e- $ juv. Afrique occ ; off. par M. J. A. Nogueira, 1867. (Monté).

f. $ ad. Afrique occ. ; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne. (Monté).

g. C ad. S. Thomé ; Fr. Newton, 1889. (Monté).

i-k 2 $, 4 Ç ad. ; de la Ménagerie du Jardin Zoologique.

(2) Exemplaire étudié :

a $ s. ad. Liberia. 1881 (Monté).

Seabra: Notes Mammalogiques Cercopithecus 37

Pousargues, M a mm. du Congo., Ann. Sc. Nat., 1896, p. 265.

Notre exemplaire, une femelle semi-adulte, ne présente pas la couleur noire sur les épaules et la région du dos bien prononcée. Il est très semblable à un jeune C. mona, duquel il se distingue à la première vue par l'absence de la tache blanche à la partie supérieure des cuisses.

C. nigroviridis Pocock. î1).

Proc. Zool. Soc. Lond., 1907, p. 739.

Provenant de Lousseki (Brazzaville) dans le Congo Fran- çais, le Jardin Zoologique de Lisbonne vient de recevoir une jeune femelle de cette espèce, décrite dernièrement par M. Pocock dans des Proceedings de la Société zoolo- gique de Londres.

Alors que nous n'avions pas encore connaissance de ce travail, en étudiant cet exemplaire nous avons crû être en présence d'une espèce nouvelle. C'est M. le Prof. 0. Thomas, à qui nous avons envoyé en consultation quelques croquis et notre description, qui nous a appris que l'espèce venait d'être décrite.

Nous présentons ici la description de notre exemplaire.

Face noire, région supérieure de la tête noirâtre, annelée de jaune verdâtre; sur le front, une tache discoïde jaune s'étendant de chaque côté sur la ligne sourcilière ; favoris as- sez fournis, noirâtres, annelés de jaune verdâtre. Le dos, la face externe des cuisses et supérieure des bras sont noirâtres, annelés de jaune foncé, un peu verdâtre à la partie inférieure des jambes, un peu doré à la région supérieure des cuisses. Les quatre extrémités sont noirâtres, couvertes de petits poils jaunes. Menton d'un blanc pur; poitrine blanche, un peu jau- nâtre; ventre et région interne des bras et des cuisses, blancs. La queue a, dans toute son étendue, la couleur du dos.

Í1) a 2 juv. vivant au Jardin Zoologique de Lisbonne.

38 Société Portugaise des Sciences Naturelles

'.s

C. alhigularis Sykes (1).

Proc. Zool. Se. of London 1831, p. 106. C. mono- ides Is. Geoff., Arch, du Mus. de Paris, t. 2, p. 558, pi. 31. Schlegel, Si mi a, 1876, p. 79.

Au Muséum nous ne possédons qu'un seul exemplaire de cette espèce, mais il y en a trois autres, deux mâles et une femelle adulte dans notre Jardin Zoologique.

D'après les indications de M. A. Loureiro, cette espèce se reproduit aisément à Lisbonne et l'un des exemplaires du Jardin a plus de dix ans de captivité.

Notre exemplaire mesure 84 cent. C'est un beau mâle tout à fait adulte, n'ayant malheureusement qu'un petit bout de queue.

La fourrure est très semblable à celle que I. Geoffroy re- présente dans les Archives du Muséum de Paris. Sur la tête et les joues, il est d'un jaune verdâtre très clair, annelé de noir, la gorge et la poitrine sont d'un blanc pur, les épaules grisâtres, amielées de noir, aussi bien que la par- tie intérieure des bras, dont la partie postérieure ainsi que et les extrémités sont noires, plus ou moins annelées de blanc. La région supérieure du dos est d'un jaune verdâtre plus foncé qu'à la tête et annelé aussi de noir. Eniiu les cuisses et les jambes sont d'un gris très clair toujours annelé de noir, aussi bien que toute la région ventrale et interne des membres. La base de la queue a, à peu près, la même cou- leur que le dos; les pieds sont noirs.

(') Exemplaires étudiés :

a $ ad. Afrique; off. par S. M. le Roi D. Luiz. (Monté).

b $ ad. Afrique; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne. (Montr).

c 2 ex. de la Ménagerie du Jardin Zoologique.

Seabra: Notes Mammalogiques -Cercopithecus \\\)

C. leucampyx Fischer (*).

Fr. Guv., M a mm., liv. XLIl, 1824 Schlegel, Simia^ lcS7(i, p. 83. Pousargues, M a m m . du Gongo, Ann. Sc. Nat., p. 207. 220, 227, 1896.

Une série de neuf exemplaires représente le C. leucampyx dans les collections du Muséum. Ils ont tous le même type: le pelage est noir en dessus et en dessous, sauf à la région supérieure et postérieure du dos, aux joues et à la base de la queue qui sont blanches, annelées de noir; la gorge est blanchâtre et la région frontale antérieure marquée par une bande plus ou moins en croissant, tantôt blanche, annelée de noir, tantôt presque entièrement d'un blanc pur.

Nous avons observé ce dernier caractère chez des jeunes et chez des adultes, ce qui nous porte à croire à l'existence d'une variété constante. Suivant les intéressantes notes que nous a fourni M. A. Loureiro, cette espèce se reproduit assez bien au Jardin Zoologique.

S. Gen. Pogonocebus Trouess.

C. diana (L.) (2).

Jentink, Note L e y d e n Mus., 1898, p. 233.

Notre collection du Muséum vient d'être enrichie avec un

t1) Exemplaires étudiés:

a J juv. Afrique occid. ; ancienne Collection du Mus. (Monté).

f> $ ad. Afrique occid.; ancienne Collection du Mus. (Monté).

r, $ ad. Afrique occid. ; off. par M. le Dr. .May Figueira. (Monté).

d $ ad. Afrique occid.; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne, 1903. (Monté).

e $ s. ad. Afrique occid.: off. par le .Tard. Zool. de Lisbonne, 1904 (Dépouille).

/" C; s- ad. Quissange; off. par M. .1. d'Anchieta. (Monté).

g 2 ad. Columbo; off. do M. Pinto or Balsemão. (Monté).

h 3 ad. Angola : sans indication. (Monté).

i $ juv. Afrique occ. ; off. par le Jardin Zool. de Lisbonne, 1903. (Monté).

j 2 ad. Afrique occ; off. par le Jardin Zool. 1903. (Monté).

k $ ad. Afrique occ; off. par le Jardin Zool., 1905. (Monté).

I $ ad. Afrique occ. ; vivant au Jardin Zoologique.

(2) Exemplaire étudié :

a g ad. Afrique; off. par le Jardin Zool. de Lisbonne, 190(). (Monté).

40 Société Portugaise des Sciences Naturelles

magnifique exemplaire de cette belle espèce, un mâle tout à fait adulte le blanc de la barbe, de toute la partie latérale et inférieure du cou, de la poitrine et du devant des bras est immaculé; la portion dorsale est fauve, dorée et entourée d'une dense fourrure noire finement annelée de blanc; les jambes, les mains et la queue sont d'un noir profond, la par- tie postérieure des cuisses est blanche ainsi que le trait la- téral qui est très prononcé.

Notre C. diana n'a vécu que quelques mois au Jardin Zoologique.

S. gen. Miopithecus Is. Geoff.

C. talapoin Erxleb. (1).

Schreber, S au g. 1, 1775, p. 101, pi. 17. Schlegel, Si- mia, 1876, p. 71.

Trois exemplaires, un mâle adulte et deux jeunes, repré- sentent cette espèce dans nos collections. Ils n'offrent rien de particulier; nous remarquons seulement que la teinte ver- dâtre des bras et des jambes est beaucoup plus prononcée chez l'adulte. La couleur du tégument est peu appréciable chez les exemplaires montas, mais chez l'exemplaire vivant au Jardin Zoologique on distingue parfaitement la teinte rose de la partie nue des faces.

(') Exemplaires étudiés :

n $ juv. Afrique occ. ; 1868. (Monté).

b-c o o Quissange, J. d'Anchieta. (Monté).

d Un $ vivant au Jardin Zoologique de Lisbonne depuis 1UIM).

Mammifères et Oiseaux capturés par le Dr. Pereira do Nascimento dans l'Afrique Occidentale

par A. F. de Seabra

Provenant de l'exploration du Dr. Pereira do Nascimento, dans Afrique occidentale, le Muséum vient de recevoir une pe- tite collection de Mammifères et d'Oiseaux l'on trouve quel- ques espèces intéressantes. Des occupations d'autre sorte ont certainement difficulté l'exploration de notre estimable cor- respondant, qui accompagnait l'expédition contre les Cuama- tes et l'ont empêché de se procurer des renseignements sur les dépouilles qu'il nous a envoyées. Tous les exemplaires dont il s'agit proviennent d'Angola.

Mammifères

1 Galago Monteiri Bart. (un exempl.).

2 Galago galago Schreb. (deux exempl.)

3 Zorilla sp ? (um exempl.).

Semblable à Zorilla hjbka Vaillanti ayant le noir de la région supérieure du dos mélangé à des poils blancs et dis- posé en lignes sinueuses et irrégulières.

4 Genetla rubiginosa Puch. ? (deux exempl.).

5 Genetta sp.?

Description: Longueur die la tête et du corps: 60 cent. î

42 Société Portugaise des Sciences Naturelles

queue: 40 cent. Pelage d'un gris jaunâtre clair; museau noi- râtre, avec deux taches blanches de chaque côté sur Ja lè- vre supérieure et deux autres au-dessous des yeux; deux laches brun foncé à la hase des oreilles, à la partie postérieure. Sur la région supérieure du cou et à partir des oreilles, on trouve deux étroites bandes de poils noirs et ferrugineux, divergentes et se terminant de chaque côté sur les bras. Ces membres présentent en haut deux petites taches situées à côté de ces traits et trois autres noires, disposées en ligne transversale; leur région postérieure et interne est noirâtre, leur partie antérieure et les extrémités sont d'un gris jaunâtre clair. A la région supérieure du cou, on aperçoit une large bande longitudinale de poils noirs et ferrugineux, qui se pro- longe sur le dos par une crinière assez longue et d'un non- profond. Sur les épaules, deux bandes foncées et dirigées vers les flancs se détachent de la ligne médiane. Parallèlement à ces deux bandes et partant également de la ligne médiane on trouve une autre formée de deux grandes taches auxquelles font suite huit autres, disposées deux à deux, parallèles à la ligne médiane et se terminant par une seule, triangulaire et dirigée vers la queue. De chaque côté, sur les flancs, on aperçoit une ligne de poils noirs et ferrugineux, interrompue par ci par et surmonté, près des jambes, d'une autre plus petite et sinueuse. Les cuisses sont marquées par cinq sé- ries de trois taches noires disposées irrégulièrement; les jam- bes sont noires avec un trait blanc, longitudinal à la partie supérieure et les doigts blanchâtres. La queue est nota- blement touffue et annelée par huit bandes transversales blanches, dont la dernière est très peu distincte, et huit noires.

6 Genetta sp? (un exempl.).

Tête et corps: 30 cent., queue: 24 cent.

Pelage d'un gris jaunâtre avec une bande longitudinale su- périeure et deux traits parallèles sur le cou. Le long du dos, on trouve quatre séries de petites taches noires. Membres antérieurs et postérieurs tachetés. La queue est marquée pai huit bandes blanches et huit bandes noires.

7 Herpestes angolensis Boc. (un exempl.).

Seabra: Mammifères et Oiseaux de l'Afrique 43

8 Herpestes gracilis ,Rûpp. (un exempL).

a Hes pestes gracilis Rûpp., type punctulatus Gray (trois exemplaires.

b Herpestes gracilis Ru pp., type meta mires Mart, (un exempt.).

9 Bdeogale nigripes Pqchr. (un exempt.).

10 Crossarchus fasciatus (Desme) (deux exempt.).

11 Xerus congicus (Kuhl.) (deux exempt.).

12 Thryonomys Swinderenianus Temm. (deux exempt.).

13 Cephalophus Maxwelli H. Smith, (un exempt.).

14 Cephalophus Grimia (L.) (un exempt.).

15 Cephalophus sp ? (un exempt.).

16 Cephalophus sp ? (un exempt.).

17 Oreotragns saltator Bodd. (une £ ac^-)

18 Tragelaphus scriptus Pall. (deux juv. et un S ad).

19 Oricteropus capensis Gm. (un exempt.). M. Nascimento fait remarquer que tous les Antilopes et Y Oricteropus capensis qu'il nomme «Porco da terra», sont très vulgaires dans la région de Hariha.

Oiseaux

1 Melierax niger. (Bonn, et Vjeill.) (un exempt.).

2 Campelhera Bennetti. (Smith) (un exempl.).

3 Coradas varria (Dand.) (deux exempt.).

44 Société Portugaise des Sciences Naturelles

4 Coradas caudata (Linn.) (un exempl.).

5 Merops apiaster (Linn.) (deux exempl.).

6 Conjthaix Livingstoni (Gray) (deux exempl.).

7 Glícidos canorus (Linn.) (un exempl.).

8 Macronyx croceus (Vieill.) (un exempl.).

9 Lamprocolius aciiticaudus (Boc.) (deux exempl.).

10 Penthetria Harthlaabi (Boc.) (un exempl.).

11 Treron calva (Temm.) (un exempl.).

12 Botaurus Sturmi (Wagl.) (un exempl.).

13 Gallinula angulata (Sund.) (un exempl.).

Séance ordinaire du 11 février 1908

La séance est ouverte à 9l/2 heures.

Présidence de M. Mattoso Santos, président; secrétaires : M. Athias et C. França.

Membres présents : MM. le Prof. Ayres Kopke, Annibal Bettencourt, Cardoso Pereira, Celestino da Costa, Camille Torrend, Oliveira Pinto, Lima Basto, Ildefonso Borges, Camará Pestana.

Le procès-verbal de la séance du 28 janvier est lu et adopté.

Correspondance —Lettre de M. le Prof. Laveran remerciant la So- ciété des félicitations adressées h l'occasion du prix Nobel de médecine qui lui a été décerné.

Cartes du Royal Botanic Garden de Edinburgh et du Kgl. Natura- lien Kabinett su Stuttgart accusant réception du Bulletin.

Le Président rappelle, en termes émues, l'attentat dont a été victime Sa Majesté le Roi D. Carlos, Président d'honneur de la Société et pro- pose que le Bureau soit chargé de présenter des condoléances à la Fa- mille Royale. L'Assemblée donne son approbation à cette proposition. La séance est levée en signe de deuil.

Publications reçues

Bolletino dei Laboratório di Zoologia générale e agraria delia R. Scuola Superiore d' Agricultora in Port ici, vol. I, 1907.

Proceedings of the California Academy of Sciences, fourth series, vol. I, dec. 1907.

Anales del Museo nacional de Buenos Ayres, serie III, tomo VII, 1907.

Bulletin de la Société royale des Sciences médicales et naturelles de Bru- xelles, 66e année, n.° 1, 1908,

46 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Revista de medicina veterinária, 6." anno, n.os 61 à 71, 1907.

La Feuille des jeunes naturalistes, IV série, 38e année, n.° 448, 1908.

Gazeta dos Hospitaes do Porto, II anno, n." 3, 1908.

Anales de la Academia de ciências médicas, fisicas y naturales de lu Ha- bana, tomo XLIV, out., nov. y dec, 1907.

Abstracts from the Proceedings of the Geological Society of London, n.0s 833-848, session 1906-1907

Actes du Muséum d'Histoire naturelle de Boue», publiés par G. Penne- ïier, tomes V, 1888; VI, 1897; VIT, 1898; VIII, 1900; IX, 1905; X, 1906 ; et XI, 1907.

Ferreira da Silva, A. J., Primeiros elementos de chimica analytica mi- neral e orgânica; II Analyse quantitativa, Porto, 1907.

Manson, M., An attempt to explain the evidences of glacial Action du- ring the Permian. Presented to the Centenary of the Geological So- ciety of London, 1907.

Azevedo de Menezes, C, As Labiadas do Archipelago da Madeira, Fun- chal, 1907.

Pennetier, G., De l'enseignement de l'histoire naturelle et de la micro- graphie commerciales. Com. faite au Congr. intern, d'enseignement techique commercial et industriel tenu à Bordeaux en 1886. Le chirurgien Laumonier 11749-1818). Rouen, 1887. —La limite du Savoir. Rouen, 1888.

Séance ordinaire du 25 février 1908

La séance est ouverte à 9 heures et demie.

Présidence de M. Mattoso Santos, président; secrétaires: MM. Athias et Oliveira Pinto.

Membres présents : MM. Kopke, Cardoso Pereira, C. Torrend, A. Bettencourt, Miranda do Valle, Reis Martins, M. Bettencourt, Ce- lestino da Costa, J. Camará Pestana, J. Borges et A. F. de Seabra.

Le procès-verbal de la séance du 11 février est lu et adopté.

Correspondance Lettres de la Biblioteca de Valencia, de la Natu- ral History Society of Northumberland, Durhamand New-Castle-upou- Tyne, de la Bodleian Library of Oxford, du Department of Agricul- ture of Dublin, de la Société Royale de Zoologie d'Amsterdam, de VUni- versity College of London, de la Royal Society of London, de la St. Gal- lische Naturivissenchaftliche Gesellschaft, de V Université de Gras et de la Liga Naval Portuguesa accusant réception du Bulletin.

Lettres de l'Association française pour l'Avancement des, Sciences, de la K. K. Zoologisch-botanisch Gesellschaft de Vienne, de la Naturforsclie ude Gesellschaft Graubûndeus, de la Direktion des Kônigl. Botanischen Gar- tens und Museums de Berlin, de V University of California, de la Réda- ction de la Science au XX.e siècle annonçant l'envoi de publications en échange de celles de la Société.

Lettres de l' Institut de Physiologie végétale de Berlin, du Zoologis- ches Institut der Kônigl. Friedrich-Wilhelm-Universitát de Berlin, de la Société botanique de France, du Kgl. Geologisch-palaeontologisches Institut und Museum de Berlin, de V Alton aer Museum, de la Rédaction, de la Revue générale des Sciences pures et appliquées, Kônigl. Zoologishes und Antropologisch-Ethnographisches Museum de Dresden disant qu'ils ne peuvent rien envoyer en échange du Bulletin.

48 Société Portugaise des Sciences Naturelles

M. Aarão Ferreira de Lacerda, du Porto, refuse d'être membre de la Société et envoie des excuses.

M. Fernand Drouet participe qu'il vient d'être nommé conservateur du Musée d'Histoire Naturelle de Poitiers et qu'il enverra les publica- tions de cet Etablissement. 11 adresse aussi fies condoléances pour la mort de Sa Majesté le Roi D. Carlos.

Avant de passer l'ordre du jour, le Président communique à l'As- semblée que Sa Majesté le Boi D. Manuel II a bien voulu recevoir les membres du Bureau qui sont allés présenter des condoléances au nom de la Société, à l'occasion du décès de Sa Majesté le Roi D. Carlos.

M. Cardoso Pereira demande ensuite la parole pour proposer que quelques modifications soient faites aux Statuts en vue de pouvoir faci- liter l'admission de personnes qui, n'étant pas naturalistes, veuillent néanmoins prêter à la Société leur concours, en vue de l'exécution de l'art. 1 desdits Statuts. 11 justifie largement sa proposition, en insistant sur les avantages qu'il y aurait à ouvrir les portes de notre Société à tous ceux qui voudront s'instruire et collaborer avec elle dans son œuvre éducatrice.

Au sujet de cette question, une discussion s'engage à laquelle pren- nent part le Président, le Secrétaire perpétuel, MM. Celestino da Costa et Kopke. Sur la demande de M. Kopke, l'Assemblée décide qu'une séance extraordinaire soit consacrée à l'étude de la question qui con- stitue l'objet de la proposition de M. C. Pereira.

Communications. M. Oliveira Pinto présente au nom de M. A. Luisier une Note sur les Mousses de Madère.

M. Torrend présente un Catalogue raisonné des Myxomycètes du Portugal pour être publié dans le Bulletin. Il montre des exemplaires et des dessins de quelques-unes des espèces décrites dans ce travail.

La séance est levée à 11 heures et demie.

Publications reçu9

Bulletin de ta Murithienne. Société vataisanne des Sciences Naturelles.

Fasc. XXXIII, 1904, et XXXLV, 1905-1906. Colin Fraser, The Geology of the Coromandel subdivision, Hauraki,

Auckland. New Zeland Geological Survey. Bulletin, n.° 4, 1907.

Séance ordinaire du 35 février 49

Annales de la Station aquicole de Boulogne-sur- Mer, nouvelle série, vol. I, 1905.

The Johns Hopkins University Circular. n.° 1, 1908.

University of California Publications, vol. 4, n.° 1, 2, Berkeley, 1907.

Bulletin du Jardin Impérial Botanique de St. Petersbourg, t. VII, liv. 4, 1907.

Bulletin de V Académie Internationale de Géographie Botanique, 17e année, n.° 219, 1908.

Bulletin of Miscellaneous Information, Royal Botanic Gardens. Kew, 1907.

Deutsche Entomologische Zeitschrift. Jahrg. 1907, H. 1-6, Jahrg. 1908, Ib. 1.

Jahres-Bericht der Naturforschenden Geselhchaft Graubundens, N. F., XL1X. Bd. Chur., 1907-07.

Bulletin de V Académie Royale de Belgique, n.os 1-8, 1907.

Bulletin de la Société Belge de Géologie, de Paléontologie et d' Hydrolo- gie ; Mémoires, t. XXI, fasc. 1 et 2, 1907; Procès-verbaux, t. XXI, Janv. à Juillet, 1907 ; Tables générales des matières des tomes I à XX, 1907.

Nachrichtsblatt der Deutschen MaJacozoologischen Geselhchaft, 44. Ja- hrg., H. 1, 1908.

Revista de chimica pura e applicada, 4.° anno, n.os 1 e 2, 1908.

Revista de medicina veterinária, G.p anno, n.° 72, 1908.

Gazeta dos Hospitaes do Porto, Il anno, n.° 4, 1908.

Shepard, E. M., Underground Waters of Missouri, their Geology and uti- lization, Washington, 1907.

Hall, B. M. and Hall, M. R., Water resources of Georgia, Washington, 1907.

Barrows, H. K., Water resources of the Kennebec river Basin, Maine. With a Section on the quality of Kennebec river water, by G. G. Whipple, Washington, 1907.

Richardson, G. B., Undergrund water in Saupete and central sevier valleys, Utah, Washington, 1907.

Barrows, H. K. and Grovbr, N. C., Surface water Supply of Hudson, Passaic, Raritan, and Delaware River drainages, Washington, 1907.

Grover, N. C., Surface water Supply of Middle Atlantic States, 1906, Washington, 1907.

Hall, M. R., Surface water supply of Southern Atlantic and Eastern Gull States, 1906, Washington, 1907.

Hall. M. R., Grover, N. C. and Horton, A. H., Surface water Supply of Ohio and Lower Eastern Mississipi River drainages, 1906, Was- hington, 1907.

4

50 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Barrows, H. K. and Horton, A. H., Surface water supply of Great Lakes and St. Lawrence River drainages, 1906, Washington, 1907.

Follausbe;-:, R., Meeker, R. 1. and Stewart, J. E. Surface water sup- ply of Missuri River drainage, 1906, Washington, 1907.

Stone, R. W- and Clapp, F. C, Oil and Gas Fields of Greene County, Pa., Washington, 1907.

Emkrson, R. K. and Perry, J. H., The green schists and associated granites and porphyries of Rhode Island, Washington, 1907.

Dale, T. N., The granites of Maine, with an introduction by G. 0. Smith, Washington, 1907.

Arnold, R. and Anderson, R., Preliminary Report on the Santa Maria oil district, Washington, 1907.

Griswold, W. F. and Munn, M. J., Geology of oil and gas Fields in Steubenville, Burgettstown, and Claysville Quadrangles, Washington, 1907.

Lord, N. W., Experimental work conducted in the chemical laboratory of the United States Fuel-testing plant at St. Louis, Washington, 1907.

Emmons, S. F. and Irving, J. D., The Downtown district of Leadville, Colorado, Washington, 1907.

Gilbert, G. K., Humphrev, R. S., Sewell, J. S. and Soulé, F., The San Francisco Earthquake and Fire of april 18, 1906, and their effects on the Structures and structure materials, Washington, 1907.

Fisher, G. A., Geology and water Resources of the Bighorn Basin, Wyo- ming, Washington, 1906.

Tous ces ouvrages sont des publications du Department of the In- terior, United States Geological Survey.

Cligny, A., Les prétendues migrations du Hareng.

La Manche, Bateau de la Station Aquicole de Boulogne.

La Truite de Mer.

Repeuplement des rivières du Pas-de-Calais. Annuario da Escola medico-cirurgica do Porto, 1906-1907. Boletim da Agricultura de S. Paulo, n.° 12, 1907.

Annalen des K. K. Naturhistorischen Hofmuseums. Wien, Bd. XXL, N''. 1,

1908. Naturae novitates, Bibliographie neuer Erscheinungen aller Lander aus

dem Gebiete der Naturgeschichte und der exacten Wissenschaften,

XXX Jahrg., n.» 13, 1908. Notizblatt des Kônigl. botanischen Gartens und Museums su Berlin-Dahlem,

n.° 41, 41a, Bd. V., 1907, 1908.

Séance ordinaire du 25 février 51

Mémoires de V Académie Impériale des Sciences de St. Petersbourg, VIII

série, vol. XIX n.° 11, 1907. Journal of the Royal Microscopical Society, Part. 1, 1908. Luisikr, A., Notes de Bryologie portugaise. Annaes da Acad. Polytechn.

do Porto, t. II, 1907 (Ext.)

Deuxième note sur les Mousses de Madère

par A . Lu i s i e r

Dans une note précédente sur la flore bryologique de Ma- dère, j'ai indiqué deux genres nouveaux pour l'île, ainsi que deux variétés nouvelles pour la science.

M. Cardot, à qui je me suis adressé, pour revoir un cer- tain nombre d'espèces que je ne pouvais moi-même déter- miner en toute sûreté, m'a fait connaître, il y a quelque temps, le résultat de son examen. Je suis heureux de lui adresser mes remerciements et de communiquer à la Société la petite liste suivante d'espèces et de variétés nouvelles pour la flore de Madère. Toutes ces espèces faisaient partie de la belle collection de Muscinées de Madère que je dois à la généro- sité de mon savant ami, M. Carlos de Menezes, de Funchal.

Dicranella varia Sch. var. madeirensis Gard. var. nov. ; a forma ti/pica, differt foliis margine plano capsulaque minore, breviore, operculo delapso late aperta.

Le genre Dicranella est nouveau pour les îles atlantiques. L'exemplaire de ma collection avait déjà été récolté et déter- miné en 1865, par Kxy. Il porte l'étiquette: Dicranella varia Hedwtg. s. tenella.— «Il se rapproche, en effet, de la var. tenella (D. humilis Ruthr) par ses feuilles à bords plans, mais s'en distingue par sa capsule très courte, largement tronquée, rap- pelant celle de la var. calleistoma» (Cardot. in litt.). Récolté dans une grotte recouverte de Fougères, sur le chemin de Santo Antonio au Grand Curral. 6 avril 1865. Leg. Kny.

Tortula Solmsii (Sch.) Broth. Sur les talus, aux environs

A. Luisier : Mousses de Madère 53

de Funchal. Avril 1889. Leg. G. de Menezes. Nouvelle pour Madère.

Cinclidotus fontinaloides P. B. var. madeirensis Card. var. nov., a forma typica foliis super ne minus angustatis limbbque apicem versus distincte denticulato differl.

Le genre Cinclidotus, comme je l'ai dit dans ma note pré- cédente, est nouveau pour les îles atlantiques.

Levada de Santa Luzia, avril 1885. Leg. G. de Menezes.

Bryum argenteum L. var. lanatum Sch. Cette espèce est nouvelle pour l'île de Madère et la variété lanatum est nou- velle pour les îles atlantiques.

Ribeira de João Gomes; fév. 1889. Leg. C. de Menezes.

Bryum gemmiparum De Not. forma. Espèce nouvelle pour les îles atlantiques. «Cette forme, m'écrit M. Cardot, est à peu près identique au B. subalpin am Warnst. de Rapallo (Ligurie), (Bryoth. Europae merid., n. 161), qui ne me parait pas pouvoir être séparé spécifiquement du B. gemmiparum».

Récolté par M. G. de Menezes, sur les talus, près de Fun- chal, Juin 1890.

Astrodontium Treleasei Gard. var. latifolium Card. var. nov. Voici la description dp cette variété nouvelle, indiquée déjà dans ma note précédente: a forma typica differt habita robus- tiore, formis minoribus A. canariensis subsimili, foliis latioribus late ovato-lanceolatis, pedicello longiore, capsula majore peris- tomiique dentibus in 2 crura plus minus perfecta divisis.

Funchal, mai 1890. Leg. C. de Menezes.

Brachi/thecium albicans Bryol. eur. Espèce nouvelle pour les îles atlantiques. Récolté en juin 1884, à Ribeiro Frio, par G. de Menezes.

Brachythecium Mildeanum Sch. Nouveau pour les îles atlantiques. Santo Antonio, mai 1885. Leg. C. de Menezes.

Eurhynchinm praelongum Bryol. eur. Ribeiro Frio. Leg. J. M. Moniz.

;,4 Société Portugaise des Sciences Naturelles

E. praelongum Bryol. eur. var. laxirete Ren. et Card. Ri- beiro Frio. Juin 1898. Leg. G. de Menezes.

Le type et la variété sont nouveaux pour Madère, d'où n'était signalée que la variété atrovirens.

Rhynehostegium rusciforme Bryol. eur. Ribeiro de Me- tade. Juin 1890. Leg. C. de Menezes. Nouveau pour Madère.

La collection de M. Menezes, qui n'est encore étudiée qu'en partie, a donc fourni jusqu'à présent trois variétés nouvel- les pour la science, dix espèces nouvelles pour la tlore de Madère, parmi lesquelles six sont nouvelles pour la flore des îles atlantiques et trois représentent des genres nouveaux pour ces îles.

Catalogue raisonné des Myxomycètes du Portugal

par C. Torrend

Prof, du Collège de Campolide

Bien qu'un catalogue complet ou même approximatif des Myxomycètes du Portugal ne soit pas encore possible, puis- qu'aucune exploration méthodique de notre région n'a été encore faite, il ne sera cependant pas sans intérêt de faire connaître le résultat de nos recherches à S. Fiel durant l'an- née scholaire 1903-1904, et cette année-ci 1907-1908 à Cam- polide et endroits environnants ainsi qu'à Val de Rosal près de Caparica do Monte, dans les propriétés du Duc de Cada- val à Pedrouços, de la Duchesse de Palmella à Lumiar, du Marquis de Montserrate à Cintra, de la Marquise da Fron- teira à Bemfica et dans les Propriétés Royales de Mafra, Queluz, Alfeite, Pinhal d'El-Rei, etc. Le nombre extraordi- naire d'espèces recueillies pendant ces rares excursions nous permettent dès maintenant de considérer les Myxomycètes du Portugal comme intéressant au plus haut degré la flore my- cologique. Sans parler de nombreuses espèces européennes très rares ou jusqu'ici connues d'une seule région, nous ren- controns encore 7 ou 8 espèces réputées américaines, ou des tropiques, et 3 variétés ou formes nouvelles d'espèces con- nues. Puissent ces résultats encourager les naturalistes por- tugais, en susciter un plus grand nombre et les porter à mul- tiplier leurs recherches dans ce pays enchanteur le Créa- teur a répandu avec tant de profusion les richesses de la na- ture animée !

56 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Qu'il nous soit permis en finissant de remercier M. Lister et sa fille Miss Guilhelma Lister d'avoir bien voulu com- parer quelques-uns de nos exemplaires avec ceux de leur ri- che collection et d'y avoir bien voulu joindre d'intéressantes observations.

Parmi les personnes qui ont le plus contribué au succès de nos excursions, nous ne saurions oublier de mentionner le Dr. Dom Thomaz de Mello Breyner. Sans ses soins di- ligents, nous le confessons, notre excursion si fructueuse à Mafra eut été vouée à l'insuccès. En effet, sans que nous ayons jamais pensé à cette faveur insigne, il est intervenu auprès de Sa Majesté le Roi D. Carlos, naturaliste au- guste dont nous déplorerons à jamais la mort si tragique pour qu'il s'intéressât à nos modestes efforts et nous offrît toutes les commodités possibles pour faire des excursions dans la Propriété Royale de Mafra. Que cet ami si dévoué en reçoive nos plus sincères remerciements !

Ph tomyxidacées

1 Plasmodiophora Brassicae Woron (Flore des M y x . PI. VIII-1 (*)• Sur les racines du Chou (Brassica oleracea L.) Villa Nova de Gaya.— (Citée par M. Veríssimo d'Almeida dans sa contribution à la mycoflore du Portugal. Lisbonne, 1903, p. 9).

Cer ati o myxacées

2 Ceratiomyxa mucida Schrœt. (Flore des M y x . PI. VII 1-2, 3, 4, 5, õ a). Peu rare, quoique bien moins commune que dans les régions du Nord de l'Europe, en Irlande par exemple on nous l'avons rencontrée très souvent. En Portugal nous l'avons observée 4 ou 5 fois à S.

(!) La F I o r e d e s M y xo m y cet e s en question est celle dont la 1"» partie a été publiée dans la Bro teria- Série Botanique, 1907. La deuxième partie est en voie de publication et paraîtra vers la fin du mois de novembre ou de décembre prochain dans la même série— Bro - t e r i a— S érie Botanique, 190 8— Comme je m'adresse sourtout aux mycologues de langue française je ne cite ordinairement pas les auteurs de langue anglaise MM. Lister et Macdridb dont les ouvrages sont inappréciables, celui-ci pour l'Amérique, le premier pour les Myxomycètes du monde entier. A. Lister. —A Monograph to the Mycetozoa, Lon- don, 189*— Thomas H. Macbridb, The North American S 1 i m e - M o u 1 d s , New- York, 1899).

C. Torrend: Myxomycètes du Portugal 57

Fiel sur des troncs pourris de chàtaigner, de Y Al nus glutiuosa etc., et à Cintra.

Liceacées

3 Licea minima Fr. (Flore des Myx. Pi. 1-2).

Espèce peu visible à l'œil nu, s'ouvrant en étoile à la maturité. Avant sa dehiscence elle ressemble assez bien aux périthèces noirâtres des Sphé- ropsidées, ou de petits Pyrénomycètes. N'était connue jusqu'ici que du Nord de l'Europe (Suède et Norvège, Finlande) et des Etats Unis. Récoltée à S. Fiel sur des débris de planches mis en culture. 1904.

Dictydiaethal iacées

4 Dictydiaethalium plumbeum (Schum.) List. (Flore des Myx. PI. 1-14, 15).

Assez commun sur branches tombées, brindilles, etc., Pedrouços, Cintra, Mafra, etc.

Cribrar iacées

5 Dictydium cancellation (Batsch Macbr. ) (Flore des M. y x . PI. I, 16, 17). Sur un vieux tronc.

Cintra. Quinta do Monserrate, janvier, 1908.

6 Cribraria argillacea Pers. Sur un débris de souche mis en cul- ture. S. Fiel. 1904. Sur un vieux tronc de Cerisier à Cintra. Quinta do Montserrate.

7 C. aurantiaca Sghrad (Flore des Myx., PI. 1-22, 23).

Sur des souches de pins à Mafra, et à Covilhã dans un tronc de Chà- taigner.

8 C. piriformis Sghrad. (Flore des Myx., PI. 1-21). v. maxi- ma Torrend n. v.

Sporangiis 1**™, globosis, duplo majoribus quant in f. typica, retículo denso cum nodis sive minimis et triangular ibus ut in C. tenella Schrad sive majoribus et stellar i form ibus ut in C. intricata Schrad.

Sur une vieille souche de Pin. Bois de Mafra. C'est on le voit, une forme intéressante, intermédiaire entre la f. typique et les espèces voisines C. tenella et intricata. Elle est constante dans ses dimensions

58 Société Portugaise des Sciences Naturelles

et sa forme, quoique variable dans les dimensions et formes des noeuds du réseau. Ses granules plasmodiques larges et noirâtres la ramènent pour- tant bien à la forme typique de C. piriformis.

Tub if érac é e 8

il Lindbladia eflitsa (Er. 1818) Rost.-L. Tubulina Fr. 1849.

(Flore des Myx. Pi. 1-1», lb, 27; PI. H-li.

Sur de vieilles souches de Pin., à Mafra et à Val de Rosal, novembre et décembre.

Cette espèce d'après M. Macbride forme parfois des œthalium de di- mensions énormes (40-50cm ). J'ai pu me convaincre de la vérité de cette assertion à Val de Rosal, j'ai découvert une souche de Pin couverte d'un magnifique œthalium de 3 a 4dm.

Margaritacées

10 Dianema depressum List. ( F 1 o r e d e s Myx., Pi. 11-10, 11, l'a). Sur une vieille caisse de bois de Pin. Mafra, décembre. Espèce très

intéressante jusqu'ici connue seulement de la Suède et de l'Angleterre.

11 Margarita metallica List. (Flore des Myx., PI. II, 16, 17).

Sur une vieille souche de Châtaigner à Mafra, décembre. C'est en- core une espèce bien rare, connue seulement, à ce que je crois, de la Norvège et de l'Angleterre. Les exemplaires de Mafra ne diffèrent en rien de ceux de l'Angleterre, dont M. Listiîr m'a aimablement gratifié pendant mon séjour à Dublin, si ce n'est par les filaments du capilli- tium qui sont un peu plus larges (l*/2-2l/2 u. de diam.)

Lycogalacées

12 L. epirtetHÏron iBuxb. 1721) Fr. Lycogala miniatum (Pers.. 1794), List. (Flore des Myx., PI. II, 18, 19, 20).

Espèce peu rare sur les vieux troncs pourris d'Aluns glutinosa, de Chênes et de Pins. Sur ces derniers elle forme souvent une agglomé- ration de sporanges juxtaposés, polyédriques par compression mutuelle. de couleur jaunâtre et couverts de granulations glanduleuses fort déve- loppées. Cf. Flore des Myxomycètes, PI. Il, fig. 20.

C. Torrcnd: Myxomycètes du Portugal 59

Arcyriacées

13 Perichaena vermicularis (Sghw., 1834) Rost.— P. variabilis Fost., 1875. (Flore des Myx., PL II, fig. 21).

Sur de vieilles et robustes tiges de chou. Val de Rosal. Novem- bre 1807.— La forme portugaise est brun foncé; les deux membranes du peridium malgré leur finesse se voient bien distinctes au microscope, de plus la membrane interne apparaît très finement papilleuse. La fig. de notre Flore des Myx.. PL II, fig. 24 en raison de son fort gros- sissement pourrait induire en erreur sur l'apparence que cette espèce présente à l'œil nu. Il vaudrait mieux alors se reporter à la fig. du Phy- sarnm gyrosunt, PL V, 28. La Perichaena vermicularis forme ordinai- rement des traînées vermiculaires et sinueuses de plusieurs centim. de long.

14 Perichaena chrysosperma (Currey) List. (Flore des Myx., PL II, 24, 25).

Sous une écorce d'Arbutus Unedo. Bois de Queluz, Janvier. Les spécimens récoltés représentent une forme bien intéressante et que je crois nouvelle, intermédiaire entre la forme typique et les espèces sui- vantes P. depressa et P. corticalis. Les sporanges sont sessiles, subglo- buleux, souvent groupés ou superposés par 3-4 comme certaines formes de P. depressa ou P. corticalis, recouverts d'un peridium brun rougeâtre ou brique. Le capillitium est formé de longs filaments réunis en un vérita- ble réseau plus ou moins élastique après la chute de la paroi du peri- dium, et ornés de nombreuses épines de 2-3 m de long, recourbées en alêne. Spores de 9-10 p. finement verruqueuses.

15 Perichaena depressa Lib. (Flore des Myx., PL 1).

Peu rare sur les écorces des arbres, Figuiers, Arbutus, etc., S. Fiel. Bois de Queluz, Cintra, etc.

16 P. corticalis i Batsch, 1783) Rost.— P. populina Fr. (Flore des Myx., PI. III, 2-3).

Sous ou sur les écorces de divers arbres. Dans quelques-unes de ses formes à capillitium robuste et à sporanges plus applatis elle resem- ble beaucoup à l'espèce précédente dont elle ne diffère alors que par ses spores un peu plus grandes. Ces formes à capillitium robuste ne sont pas rares en Portugal.

60 Société Portugaise des Sciences Naturelles

17 Arcyria nutans Grew (Flore des Myx., PI. III-7.

Sur bois d'Alnus glutinosa mis en culture. S. Fiel, décembre. Sur une souche d'Eucalyptus. S. Fiel, Lumiar, etc.

18 A. Aerstedtii Rost.

Espèce très rarement citée dans les Flores de l'Europe ou de l'Amé- rique. Nous en avons trouvé de magnifiques groupes de sporanges sur une vieille souche de Pins à Val de Rosal. Ces sporanges ont la cou- leur vive de A. punicea et la longueur de A. nutans. Les filaments du capillitium sont couverts de fines et nombreuses épines, et n'ont guère plus de 3 ix de diam. Les adhérences de certains fragments du peridium au réseau du capillitium sont également visibles. Ces fragments vus au microscope apparaissent nettement papilleux.

19 A. ferruginea Saut. (Flore des Myx., PL 1II-8 et suiv.) Cette espèce dont les variations sont déjà bien connues, est également bien variable en Portugal. On en trouve de beaux exemplaires chamois, d'autres rouge vif on carmin comme la A. punicea, voire même d'autres rouge pale, ou rouge sale comme la A. incarnata. Les caractères du capillitium sont aussi variables ; les dimensions des spores seules sont bien constantes : 10-12 a. Assez commune sur les vieilles souches. Cin- tra, S. Fiel, Mafra, Alfeite, etc.

20 A. insignis Kalchr.

Espèce très remarquable, jusqu'ici connue seulement des pays tropi- caux. Sa brillante couleur rouge rappelle celle de A. punicea. Ses spo- ranges sont beaucoup moins robustes, et forment un assez long réseau en forme de cône aigu.

Trouvée sur une écorce de Eucalyptus globulus, vers la fin décembre 1907, près d'Oporto par M. Francisco Cabral.

21 A. incarnata Pers. Sur le bois mort, Mafra et Cintra, etc. Beau- coup plus rare que l'espèce suivante, a laquelle elle ressemble sous plus d'un rapport.

22 A. punicea Pers.— A. denudata Magbr.

Commune sur les vieilles souches. Lumiar, Mafra, Cintra, S. Fiel, Setúbal, etc. Nous l'avons déjà cité dans notre contribution sur les Cham- pignons de Setúbal. (Broteria, 1903. p. 136). Nous nous étonnons que M. Blas Lazaro É Ibiza en la donnant nouvelle pour l'Espagne en

C. Torrend : Myxomycètes du Portugal 61

1907, prétende qu'elle est aussi nouvelle pour toute la Pénisule Ibérique. Ce n'est pas d'ailleurs pour cette seule espèce que beaucoup d'affirma- tions semblables tombent à faux.

23 A. cinerea (Bull. 1791) Pers.— .4. albida Pers. 1794. Assez commune sur le vieux bois, Mafra, Lumiar, Queluz, etc.

24 A. digitata (Schw.) Rost.

Sur un vieux tronc à" Eucalyptus globulus, S. Fiel. Les sporanges n'étaient que groupés 2 à deux et non fascicules en groupe de 3 à 15 comme la forme américaine.

25 A. pomiformis Rost.

Sur de vieilles souches, S. Fiel et Cintra.

Trichiacées

26 Hemitrichia Karstenii List. v. lutescens n. var. (Flore des M y x . , PI. 111-22). Peridio, gleba et capillitio ochraceo-luteis.

Sur des écorces d'Eucalyptus, Arbutus, Quercus, etc., à Queluz. Nous donnons ce nom à une variété non encore décrite que M. Lister (in litt.) indentifie avec Trichia lutescens List, dont elle a tous les caractères, excepté celui des filaments du capillitium, lesquels forment un réseau nettement déterminé, et l'excluent par conséquent du genre Trichia. N'y aurait-il donc pas lieu de distinguer aussi chez les Hemitrichia deux es- pèces parallèles aux Trichia conforta et Trichia lutescens, à savoir He- mitrichia Karstenii et H. hit es cens y Ajoutons que cette dernière se pré- sente en Portugal avec des spirales tantôt très saillantes tantôt très ef- facées.

27 H. vesparium (Batsch. 1786) Magbr. H. rubiformis (Pers., 1794) List., (Flore des Myx. PI. IV-3, 5).

Dans un tronc vermoulu d' Arbutus Unedo, Mafra, décembre.

28 H. clavata Rost., (Flore des Myx., PL IV-1, 2). Dans une vieille souche d'Arbutus Unedo, Mafra, décembre.

29 Trichia verrucosa Berk., (Flore des Myx. PI. IV-6, 7). Cette belle espèce citée très rarement dans les Flores Européennes

quoique plus commune en Océanie, au Chili et au Mexique ne semble

62 Société Portugaise des Sciences Naturelles

pas rare eu Portugal. Nous l'avons trouvée à S. Fiel (1903), et cette an- née-ci (1908) plusieurs fois à Cintra et à Lumiar.

30 T. favoginea (Batsch.) Pers., (Flore des Myx., PI. IV-10, 11, 12).

Sur uue vieille souche au milieu de la mousse, Mafra, décembre.

La fig. 12 de notre Flore des Myx. (reproduction de Macbride) montre une spore avec le réseau théorique qu'elle doit avoir, mais non tel qu'on le voit au microscope, car dans ce dernier cas les nervures qui forment ce réseau, se projettent sur le fond en forme d'anneau ou rebord de près de 2 a de diam. autour de la spore. 11 faut avoir cette même observation en vue pour d'autres reproductions des fig. de M. Macbride (PI. IV-18, 20, 21, 23).

31 T. affinis De Bary. (Flore des Myx. PI. IV-13, 14, 15). Sur la mousse d'un vieux tronc. Cintra, mars 1908.

32 T. scabra Rost. (Flore des Myx.. PI. IV-23, 24).

Sur des éclats d'une souche de Ulmus campestris. Lumiar, fé- vrier., 1908.

33 T. caria ( Pers.) Rost. (Flore des Myx., PI. IV-26). Commune sur les vieux troncs; vieilles souches, etc. Lumiar, Cin- tra, Mafra, Coimbra, (Moller !) S. Fiel, etc.

34 T. lutescens List.

Cette espèce que M. Lister a séparée de T. contorta, et qu'on a déjà rencontrée dans divers pays, surtout du nord de l'Europe (Angle- terre, Norvège, Suède, Allemagne) fait son apparition pour la première fois dans les Flores du Sud. Nous l'avons trouvée avec abondance sur l'écorce de V Eucalyptus globulus à Lumiar et à Bemfica. Les spirales des élatères sont très distinctes, caractère que nous avons également fait remarquer pour son espèce parallèle parmi les Hemitrichia. H. Kars- tenii v. lutescens. A l'œil nu, les deux espèces se ressemblent exactement et ne sont probablement que deux variétés de la même espèce.

35 T. fallax Pers., (Flore des Myx., Pi. 1 V-27, 28, 29, 30). Peu rare sur le bois mort, souches de Châtaigniers, etc., Matta do

Fundão 1904, Cintra, etc.

C. Torrend: Myxomycètes du Portugal 63

36 T. botrytis Pers., (Flore des M y x . , PL IV-31).

a) genuina. Commune dans le bois de Mafra sur les vieilles sou- ches de Châtaigniers.

b) munda List., sur une racine pourrie d'Ariindo Donax à Alfeite.

c) flavicoma List., sur des aiguilles de Pins, brindilles etc. Val de Rosal.

37 Oligonema flavidum (Peck.), Mas. (Flore des M y x . PL IX-17). Sur un débris de souche à'Alnus glutinosa. S. Fiel.

Espèce nouvelle pour l'Europe. La forme portugaise est presque dé- pourvue de capillitium, ce dernier étant à peine constitué par des filaments rares et très courts, de 50-70 n dépourvus de reticulations et à extrémi- tés obtuses. Les spores sont ornées de belles reticulations comme dans la forme typique. Elle appartient donc à la f. brevifila Peck., que M. Ma- cbride conserve au rang d'espèce.

Réticulariacées

Liceopsis Torrend. n. gen.

Peridia discreta, solitária vel agg regata, globosa, membrana simplici, absque calce. Capillitium e tubulis acre repletis, tenellis, raris, in tri- catis, reticulatimque conjunctis.

38 Liceopsis lobata ( List.) Torrend. Reticular ia lobata List. (Flore des Myx., PL IX-15-16).

Plasmodio hyalino, in ligno pútrido ; peridiis globosis, 0,8-lmn>- latis, sessilibus ochraceo-brunneis, fragilliniis, cito evanesce ntibus, vel vix ad bn- sim sub forma cupulari persistentibus : capillitio raro, e tubulis hyalinis, reticulato-ramificatis lœvibus vel suboerrucosis 2-3 «, latis ; sporis minute reticulatis, vel aspero-echinat i > si subparum aucta magnitudine videntur,

7-10

lJ-

In ligno pútrido. In Anglia et Lusitânia.

Voilà une espèce qui n'est pas peu faite pour embarasser la nomen- clature des Myxomycètes. M. Lister l'avait rangée parmi les Réticularia croyant avoir à faire à une espèce aethalioïde et nettement eutrichée ou au moins à faux capillitium.

Les exemplaires portugais montrent qu'il ne faut plus penser à la décrire avec œthalium. Il s'agit d'une espèce à sporanges bien réguliers, le plus souvent groupés, parfois isolés et tout à fait independents, or- dinairement sessiles, parfois encore substipités ; le peridium est excès-

64 Société Portugaise des Sciences Naturelles

sivement fragile et caduque ; comme d'autre part le capillitium est très rare ou nul, les spores après la chute du peridium se répandent hors des sporanges en fine poussière donnant au substratum rendu ainsi pulvéru- lent l'apparence de quelque Hyphomycète, d'une Monilia ferrugineuse par exemple.

Les spores brun rouillées apparaissent fortement dentées sous un grossissement de 500 ou 600 diamètres; et nettement réticulées sous un grossissement plus fort. Nous pensions d'abord que c'était quelque Li- cence vu l'absence presque complète du capillilium. M. Lister a eu l'obli- geance d'examiner nos spécimens et les a identifiés avec sa Reticularia lobata. Nous croyons que les caractères nouveaux que les exemplaires portugais permettent de constater sont plus que suffisants pour nous ame- ner à la création de ce nouveau genre Liceopsis.

39 Reticularia Lycoperdon Bull., (Flore des Myx., PI. 1V-35L Peu rare sur les troncs d'arbres de diverses essences. Eucalyptus,

Chênes, Poiriers, Saule, etc.

40 Amaurochaete fuliginea (Sow. 1797) Macbr.— A. atra (A. S. 1805) Host.

Sur une caisse de bois de Pins relativement encore neuve et bien conservée, à S. Fiel Sur un épieu servant à soutenir une tonnelle Jar- din de Mafra. Les 2 ou 3 œthalium cueillis sur ce dernier substratum avaient des dimensions vraiment extraordinaires (7-8cul).

Stemonitacées

41 Lamproderma violaceum (Fr.) Host. (Flore des M y x., Pi. V-5). a) genuina:

Sur de la mousse au pied d'un arbre. Bois de Queluz. Janvier.

Vl L. irideum (Cook. 1877) Mas.— L. scinfillans (Berk, et Rost. 1877) Macbr.

Commun sur les brindilles, tiges herbacées, etc. Campolide, Setúbal, Val de Rosal, Alfeite, etc.

43 L. physaroides (A. S.) Rost. v. sessile List.

Espèce très rare, récoltée une seule fois et en très petite quantité sur la mousse d'une vieille souche de pin à Mm ira. Décembre, 1907.

C. Tort end: Myxomycètes du Portugal 65

44 Enerthenema papillatnm (Pers. 1801) Rost.— E. elegans Bwm. 1828. Sur une vieille souche d'Alnus glutinosa. S. Fiel Sur un débri

de planche de Pin mis en culture. S. Fiel.

45 Rostafinskia (1884) elegans Racib. —Raciborskia (1888) elegans Berl. in Sac. (Flore des M y x . , PI. V-17).

Sur un morceau de bois mis en culture. S. Fiel, 1904.

Voilà une espèce ou plutôt une forme notable bien peu connue dans les flores européennes et américaines. M. Lister, dans sa monographie (p. 173), sans avoir jamais vu aucun spécimen de celte espèce, se basant uniquement sur la description de Ragiborski, suggérait que ce pourrait bien être une simple forme de Comatricha laxa. Plus tard le Dr. Rex la rencontrait en Amérique, et devint convaincu que c'était plutôt une forme de Comatricha nigra. M. Lister à qui il communiqua ses obser- vations se rangea de son avis. Depuis lors, m'écrit M. Lister, cette es- pèce a été rencontrée ailleurs, gardant toujours ses caractères si parti- culiers de la eolumelle ramifiée en divisions dichotomes. Quoique con- vaincu de ses affinités avec C. nigra. M. Lister (in litt.) n'en trouve pas moins utile de lui donner un nom spécial, vu cette fixité de caractères. Nous lui conservons donc celui de son premier auteur.

46 Comatricha nigra (Pers. 1791) Schroet.— C. obtnsata (Prbuss ?) List. (Flore des M y x . , PI. V-9, 10).

Commune sur le vieux bois, rameaux, souches, etc. A signaler en outre de ses nombreuses formes sphériques ou allongées, une autre forme ovoïde dont la eolumelle avant la chute du peridium dépasse ce dernier sous forme de courte pointe caduque de près de ' .,mm de long.

47 C. laxa Rost., ( F 1 o r e d e s M y x . . PI. V-ll. 12).

Peu rare, comme l'espèce précédente dont elle n'est qu'une forme plus allongée et à stipe très court. On rencontre toutes les formes in- termédiaires/

48 C. typhina (Wio. 1780) Host. C. typhoïdes (Bull. 1791) D. C. Peu rarp dans les vieilles souches. Cintra. S. Fiel, Mafra, Lumiar.

49 Stemonitis fusca (Roth.) Rost. (Flore des itfyx., PI. V-14. PI. IV-29).

Commune sur le vieux bois, brindilles, souches, mousse.

f)ti Société Portugaise des Sciences Naturelles

50 tS. herbatica Peck.

feu commune. Rencontrée une seule fois h Cintra.

51 Diachea leucopoda (Bull.) Host. D. elegans Fr. (Flore des My x. , PI. VJI-27).

Peu rare sur les brindilles, feuilles, etc. S. Fiel, Val de Rosal, Quinta do Infante, etc.

Didymiacées

52 Spumaria alba (Bull.) D. C. (Flore des Myx., PI. Vll-la). Très commune en automne après les premières pluies. Bien facile à

reconnaître par ses aethalium qui couvrent les herbes, les buissons, etc., atteignant parfois des dimensions considérables (8-1CM- de longueur sur 3-4cm- d'épaisseur). Dans les endroits très humides cette espèce se développe parfois sur les buissons a près d'un mètre au-dessus du sol.

53 Didymium difforme (Pkrs.) Duby. (Flore des MyX., PI. VII1-16). Commune sur les tiges pourries, feuilles, etc. Cintra, S. Fiel, etc.

54 D. Trochus List. (Flore des Myx., PI. lX-6,7)

Sur des feuilles pourries d'Agave americana à Val de Rosal et à Bemflca. Février, mars 1908.

Espèce singulière connue seulement de l'Angleterre M. Lister l'a découverte il y a bien peu d'années. En Portugal nous l'avons rencon- trée en assez grande abondance sur le substratum indiqué, et à l'abri de la lumière. Les sporanges présentaient la forme régulière turbinée, ou bien formaient de gros plasmodio carpes.

55 D. squamulosum (A. et S. 1805) Fr. D. effusum LK. 1816. Très commune sur les feuilles et tiges pourries, etc., dans les jardins,

les haies, etc.

56 D. clavus (A. S.) RoST.

Assez commune sur les feuilles mortes amoncelées, brindilles, etc. Alfeite, Setúbal, Val de Rosal, etc.

57 D. farinaceum Schrad. (Flore des Myx., PI. VII-21). a) gemiina et b) v. minus.

C. Torr end : Myxomycètes du Portugal (i7

Peu rares sur les feuilles d'Eucalyptus, etc., brindilles, débris de planches, etc.

S. Fiel, Alfeite etc.

58 D. nigripes Fr.

Assez commune sur les feuilles amoncelées, tiges pourries etc.

59 D. xanthopus (Ditm.) Fr.

Assez commune sur les mêmes substratum que l'espèce précédente, dont elle n'est probablement qu'une variété ou forme plus blanchâtre.

60 D. eximium Peck.

Sur feuilles de- Chênes amoncelées. Soalheira (S. Fiel) -Probablement ce n'est qu'une forme plus brunâtre de D. nigripes.

Physaracées

61 Chondrioderma rei icu latum Iïost.

Sur la mousse qui recouvrait un tronc d'arbre à Bemfica (Propriété de la Marquise de la Fronteira). Janvier.

62 C. spumarioides (Fr.) List.

Très abondante aux mois de décembre et janvier, sur l'herbe des pe- louses, des bois de Pins, etc.

63 C. hemisphericmn (Bull. 791)— Torrend.— C. Michelii (Lib.. 1832) Rost.

Assez commune sur les brindilles, feuilles mortes etc.

64 C. niveum Rost.

a) genuinum.

Sur un arbre moussue et des brindilles. Queluz, janvier.

b) deplanatum Rost.

Sur une tige pourrie à'Arundo Donax. Pedrouços. Décembre.

65 C. Sauteri Rost.

Sur la mousse couvrant un rameau de Quercus suber à Mafra. Dé- cembre. Voilà une espèce bien intéressante récoltée pour la 36me fois en Europe (la 1ère fois en Tyrol et la Vfime en Ecosse). Depuis on l'a trouvée aussi une ou 2 fois aux Etats Unis. J'ai pu observé son Plas- modium qui était blanc, et j'en ai suivi les phases jusqu'à son complet

68 Société Portugaise (tes Sciences Naturelles

développement. La croûte externe de ses sporanges se conserve elle aussi blanche pendant plusieurs jours, puis elle devient rose pâle et enfin brun rougeâtre.

Ces spécimens portugais, comme me l'écrivait M. Listek, combinen ainsi la couleur rose pâle de ceux du Tyrol, avec le brun rougeâtre de ceux de l'Ecosse.

66 C. astéroïdes List. (Flore des Myx., PI. 1V-8, 9).

Sur l'écorce humide et amoncelée d'Eucalyptus globulus. Janvier et février.

Voilà encore une espèce remarquable. Trouvée pour la lère fois par Miss. A. Fry à Argelès dans les Pyrénnées, elle n'avait pas été retrouvée depuis. Sa dehiscence étoilée est remarquable, ainsi que sa columelle crème très persistente après la dehiscence. N'est pas rare en Portugal. Je l'ai observée à Cintra, Queluz et Lumiar.

67 C. radiatum (L.) Rost. (Flore des Myx., PI. V-20). Sur un tronc moussu à Bemfica.

68 C. floriforme (Bull.) Rost. (Flore des Myx., PI. V-u25). Trouvée une seule fois, mais en grande abondance dans le tronc ver- moulu d'un Châtaignier. Unhaes da Serra.

69 Leocarpus fragilis (Dicks.) Host.— L. vernicosus 1k. (F lore des Myx. , PL ViI-5, 6).

Très abondant après les premières pluies d'automne sur les feuilles amoncelées d' Eucalyptus, sur les Cistus etc., sur lesquels son Plasmodium s'étend parfois en couche de plusieurs dcm.2

70 Physarella oblonga (B. et C.) Mono. v. lusitanien Torrend n. var.

Plasmodio pulchre citrino ; sporongiis minutis, lenticularibus ' '., mm. crassis, i 'iifundibu I iformibus raro subglobosis vel ovoideis. luteo-rufulis vel riridi-luteis ; peridïo simplici e granulis calcareis dense pulverulento, co- lumella spuria vix post dehiscentiam persistente : stipite snbœqu ali . rufo- brunneo, capillitio den-so, sive e filamentis hyalinis, raris et tennibns cum nodulis calcareis e granulis aurantiacis compositis, sive e fila nient is lu- teis, rigidis cum numerosis et membranosis dilatationibus calce destituais, vel raro ex calcareis granulis compositis. Sporis glolosis, pallide brun- neo-violaceis, 7, 8 <,.-

C. Torre fid: Myxomycètes du Portugal (Y.)

In cortice et foliis décidais Eucalypti gloluli; Decembri, Apud Alfeite. Voilà bien une autre preuve de la végétation exubérante du Portugal. Cette espèce n'était jusqu'ici connue que des régions chaudes ou tropica- les de l'Afrique (Nigeria) ou de l'Amérique du Nord. La voici devenue européenne. RI. Macbride fait remarquer la grande variété de forme de ses sporanges. Nous ne pouvons que confirmer ces observations sur les spécimens portugais. Nous avouons que sans l'aide de M. Lister il nous aurait été difficile de les identifier avec l'espèce en question. Comme l'indi- que la description donnée glus haut, les sporanges sont ordinairement petits, plus ou moins lenticulaires, et en entonnoir. Cependant quelques exemplaires n'ont pas ce dernier caractère mais forment une surface con- tinue et convexe avec le sommet de la columelle, laquelle traverse le spo- range. Le capillitium, comme nous le fait remarquer M. Lister, varie aussi beaucoup ; tantôt il forme un réseau de nœuds calcaires remplis de granules orangés avec de rares et délicats filaments hyalins, tantôt il forme un épais réseau de filaments jaunâtres, raides et fins avec de nom- breuses expansions membraneuses, lesquelles contiennent parfois des granules calcaires. M. Lister a déjà reçu de la Nigeria des spécimens de la Physarella typique avec le capillitium semblable à ces derniers exemplaires.

Cette espèce ne semble pas être commune en Portugal. Malgré notre diligence nous n'avons jamais pu la découvrir ailleurs que dans l'en- droit indiqué.

71 Craterum minutum (Leers. 1775) Fr. (C. pedunculatum Trent, 1797), (Flore des M y x . , PI. \\l-% 3).

Espèce assez commune sur les brindilles, feuilles amoncelées, etc.

7^2 C. leiicocephalum (Pers.) Ditm.

Peu rare sur les brindilles, feuilles amoncelées etc. Alfeite, Val de Hosal. Novembre et décembre.

73 C. m n tab i le Fr.

Recueilli en grande abondance sur les feuilles et brindilles. Novem- bre. Propriété du Duc de Cadaval. (Pedrouços) et à Alfeite.

74 Phtfsarmn sinuosum (Bull. 1791) Fr. (P. bivalve Per. 1795). PI. V-27.

Assez commun sur les tiges pourries, feuilles amoncelées, etc.

70 Société Portugaise des Sciences Naturelles

75 Bogoriense Rac. (Flore des M y x . , PI. IX-13).

Encore une espèce connue jusqu'ici de l'Amérique seulement et qui devient européenne. Les deux membranes du peridium sont bien typiques ainsi que ses spores plus pâles, et les noeuds de son capillitium.

70 P. Diderma. Rost.

Sur des brindilles, écorces etc. Val de Rosal.

77 P. brunneolum Phillips, PL IX-10.

Sur des feuilles de Cistus, Agave, brindilles, etc. Pinhal d'El-Rei, Bemfica ; décembre.

C'est encore une espèce jusqu'ici américaine qui vient d'être rencon- trée pour la 1ère fois en Europe- M. Macbridb nous assure que ceux qui ont étudié les exemplaires de Phillips trouvent qu'il vaudrait mieux as- signer à cette espèce une place parmi les Craterium que parmi les Phy- sarium ou Chondrioderma.

Ils ont raison de douter ; extérieurement les exemplaires portugais ne diffèrent guère du Craterium minutum si ce n'est par l'absence de stipe ou par un stipe très court. Cependant la dehiscence ne se fait pas si nettement comme chez les Craterium par la séparation de la partie su- périeure du peridium en forme de calotte. Le plus souvent la partie du peridium qui persiste après la dehiscence apparaît nettement frangée et non unie et lisse comme chez C. minutum. Comme chez cette dernière espèce le plasmodium est également colorée en jaune orangé vif.

78 P. cinereum (Batsch) Pers. (Flore des Myx., PL VI-4). Peu rare sur les brindilles, tiges herbacées, etc. Val de Rosal. Pro- priété du Duc de Cadaval à Pedrouços.

79 P. vernum Som.

Sur des feuilles pourries de Agave americana, Bemfica. Février..

80 P. melleum (B. et Br.). Mas.

Sur des feuilles da Agave americana. Quinta do Infante. Novembre.

Sur des feuilles de Palmier. Cintra, Alfeite, Val de Rosal. Janvier, février.

Espèce remarquable, inconnue en Europe jusqu'ici. Kilo ne semble pas très rare en Portugal : nous l'avons remarquée dans plusieurs loca- lités et dans ces dernières à plusieurs reprises.

C. lorreiid : Myxomycètes du Portugal 71

81 P. leucopus Lk.

Sur une écorce d'Eucalyptus globulus, Bemfica. Février.

82 P. anriscalpium Clke (Flore des Myx., PI. VI-19).

Sur une vieille tige arborescente de Atriplex Halimus, au bord de la mer. Pinhal d'El-Rei. Décembre. Encore une espèce américaine bien rarement citée en Europe. Son apparence externe m'aurait incliné fort ppu à l'identifier avec l'espèce en question, mais cependant l'autorité de M. Lister, qui a bien voulu examiner mes exemplaires et les comparer avec ceux de sa collection, est décisive. Tandis que toutes les descriptions du P. auriscalpium, comme son nom l'indique, en font une espèce d'un jaune vif et longuement stipitée, l'espèce portugaise est d'un gris brunâtre, subsessile ou courtement stipitée. Cependant les noeuds du capillitium sont bien typiques, jaunes pour la plupart : les spores sont unifor- mément violacées, subéchinulées, de 9-U </■. D'après M. Lister ce serait une forme intermédiaire rattachant Physarum ftavicomum Berk, à Bad- hamia decipiens (Curt) Berk.

83 P. ftavicomum Berk 1845. P. Berkeley i Rost 1875. (Flore des Myx., PI. V-7).

Espèce nouvelle pour l'Europe répondant parfaitement à la description du type américain. Rencontrée une seule fois à Val de Rosal sur une tige de Ronce desséchée.

84 P. didermoides (Ach.) Rost.

a) genuinum sur des aiguilles de Pin et brindilles; S. Fiel.

b) lividutn List. Sur tiges herbacées.

Propriété du Duc de Cadaval. (Pedrouços). Cintra, Val de Hosal.

85 P. compressum A. et S.

Peu rare sur tiges, feuilles amoncelées, brindilles, etc. Quinta do In- fante, Val de Rosal, S. Fiel, etc.

86 P. nodulosum Cke. et Balf. (P. calidris List). Sur des tiges pourries à Cintra. (Monserrate).

87 P. nutans Pers. (Flore des Myx., PI. Vlll-11, 12, 16).

«I genuinum, commune sur rameaux, troncs d'arbres, écorces, etc. S. Fiel, Mafra, Lumiar, Val de Rosal, etc.

74 Société Portugaise des Sciences Naturelles

b) leucopheum Fr. ; sur des brindilles, aiguilles de Pin, etc. Pinhal d'El-Rei. Décembre.

c) robustum List.; sur une souche d'Eucalyptus. S. Fiel.

88 P. vir ide (Bull.) Pers.

Sur un morceau de bois mis en culture. S. Fiel et Campolide.

89 P. penetrate Rex. (Flore des M y x . , PI, VI-16).

11 y a 8 mois à peine cette espèce n'était guère connue que de l'Amé- rique (si l'on excepte un exemplaire du Musée de Strasbourg de pro- venance douteuse). Au mois de juillet dernier (1907) nous la rencontrions eu assez grande quantité sur une vieille souche de Sapin au milieu d'Hé- patiques et de Mousses à Devil's glen (Irlande). (Cf. Irish Natura- list. February 1908. Vol. XVII, n.° % p. °27).

Depuis lors, nous écrit M. Lister, on l'a également découvert en An- gleterre. En Portugal nous l'avons récoltée deux fois, vers la fin du mois de novembre, dans le Pinhal d'El-Rei la première fois sur une écorce de Pins, la 2ème SUr des aiguilles de Pin (Pinus pinaster). Cette deuxième cueillette, a été abondante, et contenait des sporanges admirablement bien développés. (Les plus beaux spécimens de P. penetrate que nous ayons vus, nous écrivait Miss Guilhelma Lister).

90 Fatifjo séptica (L.) Gmel. (Flore des M y x . , PI. VIII-20, 21). Cueillie une seule fois dans la Matta do Fundão, novembre 1903.

a) genuina.

b) violácea Pers. ; Une simple forme de l'espèce précédente à spores plus petites (7 lj2 p) et à couleur violet pourpe après la chute de la fine membrane jaune vif qui la recouvre. Nous ne voyons pas de motif pour la séparer spéciliquement de la précédente, comme le fait M. Macbride.

Matta do Fundão. Novembre.

91 Badhamia utricularis (Bull.) Berk. (F lore des My x . , PI. VIII-6, 7, 7 a, !S) f. à spores le plus souvent libres, rarement en groupe de 8,10. Sur une souche de Chêne. Soalheira, près S. Fiel.

\H Badhamia capsulifera (Bull) Berk. B. hyalina (Pers) Berk. (Flore des Myx., PI. 10, II).

v. libera Torrend. n. var. Differt a typo sporis plerumque liberie, non acervatim coalescentibus.

Sur un armeau de Quercus suber mis en culture. S. Fiel.

C. Tort end: Myxomycètes du Portugal 73

Je ne possède plus que 3 ou 4 sporanges de cette forme intéressante. Il semble qu'on devrait l'exclure de B. capsiilifera puisqu'elle en diffère précisément dans ce qui lui est le plus caractéristique : les spores non glomérulées ; cependant ses spores plus fortement échinulées sur un côté, et son plasmodium jaune, doivent la rattacher à cette espèce. L'unique espèce à laquelle on pourrait aussi la rattacher serait B. macrocarpa, mais cette dernière a le plasmodium blanc, et les spores également échinu- lées sur toute la surface. C'est donc une forme intermédiaire entre les 2 espèces.

93 B. panicea (F.) Rost.

Cueillie en assez grande abondance sur l'écorce d'un Ulmus campes- tris à Lumiar. (Propriété des Ducs de Palmella).

94 B. foliicola List.

Espèce apparemment commune en Portugal. Nous l'avons récoltée en grande abondance à S. Fiel, Alfeite, Val de Rosal, etc., sur des ti- ges mortes, feuilles, brindilles, etc.

95 B. rubiginosa (Chev.) Rost.

a) genuinum. Sur une poutre pourrie. Campolide. Décembre. b dictyospora Rost. Sur des feuilles de Chêne amoncelées S. Fiel. Cette dernière variété est très rare et n'était connue jusqu'ici que de l'Angleterre et de l'Allemagne.

Addenda

Au moment de mettre sous presse nous avons étudié J2 espèces nou- velles pour la science qui feront l'objet d'une communication spéciale à l'une des prochaines séances de la Soc. Port, des Se. Nat. Nous croyons utile de signaler dès à présent leur nom pour compléter ainsi la liste des Myxomycètes du Portugal.

96 Lycogala Torrendii Bres. n. sp. (Flore des Myx., PL IX-19).

97 Arcyria annuliferu Lister et Torrend, n. sp. (Flore des Myx., PL 1X-I, 2, 3).

Séance extraordinaire du 5 mars 1908

La séance est ouverte à 9 heures.

Présidence de M. Annibal Bettencourt ; secrétaires . MM. Athtas et Oliveira Pinto.

Sont présents: MM. N. Bettencourt, C. Torrend, Cardoso Pereira, I. Borges, Celestino da Costa, Reis Martins, Seabra, Camará Pes- tana. MM. Mattoso Santos, Bello Moraes, Kopke, Telles Palhinha, França, Costa Ferreira, Azevedo Neves et Miranda do Value ont mo- tive leur absence en déclarant s'associer à toutes les décisions de l'as- semblée comme s'ils étaient présents.

Le procès-verbal de la séance du 25 février est lu et adopté.

Le Président expose le but de cette réunion et le Secrétaire perpé- tuel donne lecture de la proposition de M. Cardoso Pereira. Après une longue discussion, à laquelle prennent part MM. Reis Martins, Celestino da Costa, Seabra, N. Bettencourt, le Président et les Secrétaires, l'As- semblée décide de proposer au Conseil de Direction ce que suit ;

1.° Créer une nouvelle classe de membres (membres associés) pour toutes les personnes s'intéressant aux Sciences Naturelles et à l'œuvre de la Société et désirant en faire partie. Ces nouveaux membres au- ront droit à assister aux séances, à présenter des communications, à pendre part aux discussions et à recevoir le bulletin ; ils n'auront pas droit de vote, ni pourront faire partie du Bureau ni d'aucune commis- sion. Ils payeront une cotisation mensuelle de 250 réis et un droit d'en- trée de 1$000 réis.

2." Fixer à 70 le nombre des membres titulaires. Les places vacan- tes pourront être remplies par des associés ayant fait des travaux et les ayant présentés comme titres à l'admission ou ayant contribué grandement au développement des Sciences Naturelles en Portugal.

Séance extraordinaire du 5 mars 75

M. Seabra propose ensuite que la cotisation pour les membres cor- respondants soit supprimée, mais que le Bulletin ne leur soit envoyé que par abonnement s'ils désirent le recevoir, à l'exemple de ce qui est pra- tiqué dans d'autres sociétés scientifiques. Cette proposition est adoptée.

La séance est levée àll heures.

Séance ordinaire du 10 mars 1908

Présidence de M. Mattoso Santos, président; secrétaires : MM. Athias et França.

Membres présents: Prof. Antunes Pinto, Prof. Palhinha, Costa Fer- reira, Bethkngourt Ferreira, Prof. Paula Nogueira, Cardoso Pereira, A. Bettencourt, Ildefonso Borges, Canto e Castro, N. Bettencourt, Celestino da Costa, Reis Martins, Camará Pestana, A. de Seabra.

Le procès-verbal de la séance du 5 mars est lu et adopté.

Correspondance.— Lettres du Field Museum of Natural History, Chi- cago, de la Senckenbergische Naturforschende (iesellschaft et de V Office of the Lloyd Library fo Cincinnati, Ohio annonçant l'envoi de publications en échange du Bulletin.

Lettres et cartes du Muséum d'Histoire Naturelle de Grenoble, de la Geological Society of America, du Royal Botanic Garden of Edinburgh, de Y Academy of Natural Sciences of Philadelphia, de 1' American Antiqua- rian Society, de la Library of Mc Gill University et de la Société Royale de Zoologie d'Amsterdam accusant réception du Bulletin.

Avant de passer à l'ordre du jour, lecture est donnée des articles des Statuts que le Conseil de Direction a modifiés d'accord avec les pro- positions votées par la Société à la séance extraordinaire du 5 mars. L'Assemblée, à l'unanimité, donne son approbation à la façon dont sont rédigés ces articles (voir pag. I).

Communications. M. Seabha : Sur l'existence de la Genetta «fia Fr. Cuv. en Portugal.

M. Seabra : Description de quelques variétés et sous-variétés nou- velles de Scarabéides et Platycèrides du Portugal. Au sujet de cette

Séance ordinaire du 10 mars 11

communication quelques explications sont échangées entre M.M. Mattoso Santos, B. Ferreira et l'orateur.

M. Costa Ferreira : Sur (/uniques crânes de l'Alemtejo et de V Al- garve. Discussion : MM. Paula Nogueira, B. Ferreira, Canto e Cas- tro, Palhinha, Mattoso Santos.

Sur la demande du Secrétaire perpétuel, l'Assemblée accorde à M, Arthur Pacheco, étudiant en médecine, qui n'est pas membre de la So- ciété, la permission de présenter lui-même une Note sur les modifications des cellules des ganglions spinaux de l'Homme consécutives aux amputa- tions.

Élections. Sont élus membres titulaires, à l'unanimité, MM. Paul Chopfat et Thomas Martins Mano.

M. Canto e Castro remercie la Société de l'avoir nommé membre titulaire.

La séance est levée à 11 '/2 heures.

Publications reçues

Verhandlungen der k. k. soologisch-bota n ischen Gesellschaft in Wien, LVI1.

Bd., 1907. Revista de Sciencias naturaes e sociaes, órgão dos Trabalhos da Socie- dade Carlos Ribeiro, vol. I, 1889; II, 1893; III, 1894; IV, 1895;

V, 1897. Cet exemplaire de cette publication, excessivement rare

aujourd'hui, a été offert par M. Rocha Peixoto, à qui la Société

adresse ses plus vifs remerciements. Festschrift sur Erinnerung an die Eroffnung des neuerbauten Museums

der Senckenber g ischen Naturforschenden Gesellschaft su Frankfurt

am Main am 13 Oktober 1907. Bericht der Senckenbergischen Naturforschenden Gesellschaft su Frankfurt

am Main, 1907. Vierteljahrsschrift der Naturforschenden Gesellschaft in Zurich, Jahrg.

52, 1. und 2. Hefte, 1907. Neujahrsblatt herausgegeben von der Naturforschenden Gesellschaft auf

das Jahr 1907. Zurich, 109 Stuck : Kultur und Naturbilder von der

spanischen Riviera, von M. Rikli. Hœrmes, R., Zur Wiirdigung der theoretischen Speculationen iiber die

Géologie von Bosnien, Graz, 1882.

78 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Hoermbs, (R.) Eia Beitrag zur Kenntniss der miocánen Meeres-Ablage- rungun der Steiermark. Sep. aus d. Mittheilungen des naturtviss. Ve- reines f. Steiermark, 1889. -- Neumayr-Uhlig, Erdgeschichte, 2 Aufl. Í895.

Das geologische Institut der K. k. Karl Franzens-Universitat zu Graz. Vortrag, Steiermark, 1896. .Sep. aus d. Mittheil. d. naturw. Ver. f. Steiermark.

Zum fûnfzigjahrigen Jubiláum der K. K. Geologischen Reichsanstalt in Wien. Sep. aus d. Mittheil. d. naturw. Ver. f. Steiermark. 1900.

Der Geologische Bau der Julischen Alpen und die Laibacher Erdbe- ben. Sep. a. d. Monatschr. «die Erdbebemvarte», N. 5-9, 1904/5.

Berichte úber das Makedonische Erdbeben vom 4. April, 1904. Mitteilungen der Erdbeben- Kommission der K. K. Akad. der Wissen- chaften in Wien., N.° XXIV, 1904.

Untersuchung der jûngeren Tertiàrgebilde des westlichen Mittel- meergebietes. Reisebericht II. III. Aus d. Sits-Ber. d. Akad. d. wiss. in Wien, Bd. CXIV, Abt. I, 1905.

Druckschriften 1872-1905, Graz, 190b\

Melongena Deschmanni nov. form, aus den aquitanischen Schichten von Morautsch in Oberkrain nebst Bemerkungen ûber die geogra- phische Verbreitung der lebenden Melongenidae. Aus d. Sits-Ber. d. K. k. Akad. d. Wiss. in Wien, Bd. CXV, Abt. I, 1905.

Memorias de la Real Sociedad espanola de Historia Natural, tomo V, Madrid, 1907.

Boletin de la Real Sociedad espanola de. Historia Natural, I VIII, num. 1, 1908.

Archivos do Real Instituto Bacteriológico Gamara Pestana, t. II, fase. 1, 1908.

La Science au XXe Siècle, 6e année, n.° 61 et 62, 1908.

La Feuille des jeunes naturalistes, n.° 449, 1908.

Bulletin du Jardin Impérial Botanique de Saint Petersbourg, t. VII, liv. 5-6, 1907.

Bulletin de la Société royale des Sciences médicales et naturelles de Bru- xelles, 66e année, n.° 2, 1908.

The Irish Naturalist, vol. XVII, n.° 1, 2 et 3, 1908.

Deutsche Entomologische Zeitschrift, Jahrg. 1908, H. II.

Gazeta dos Hospitaes do Porto, n." 5, 1908.

Anales de la Academia de Ciências médicas, físicas y naturales, t. XL1V. 1908.

Naturae Novitates, n.° 4, 1908.

Séance ordinaire du ro mars 79

Patterson, F. W., A collection of economic and other Fungi prepared for distribution. U. S. Department of Agriculture, Bureau of Plant Industry, Bulletin. n.° 8, 1902.

Giard, A., L'évolution dans les Sciences biologiques. Ext. du Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, t. XL1, 1907.

Ménégaux, A., Les laboratoires maritimes. Le laboratoire maritime de Wimereux. Ext. du Bull, de l'Inst. gén. de Psychologie, n.° (>, 5'' an- née, 1905

Rérolle, L., Recherches sur l'histoire, la répartition, la diminution des Mammifères et des Oiseaux des Alpes Françaises. Grenoble, 1898. Bouquetins et Chamois. Ext. de la Rev. des Alpes Dauphinoises, n.° 10, ¥ année, 1902.

Magnin, A. et Rérolle, L., Révision des Herbiers du Muséum de Gre- noble et Contributions à l'étude de la Flore dauphinoise. Grenoble, 1898.

Annali del Museo Civico di Storia naturale di G-enova. Serie 3a, vol. II, 1905-6.

Sur l'existence de la Genetta afra Fr. Cuv. en Portugal

par A. F. de Seabra

En étudiant les exemplaires du genre Genetta de la colle- ction portugaise de notre Muséum, nous avons trouvé un type provenant de Ribeira do Papel et offert par M. Cam- bournac qui nous a semblé, dès le premier abord, bien diffé- rent de tous les autres. Gomme l'existence de deux espèces de ce genre en Portugal nous paraissait peu probable, nous avons déterminé toutes nos Genettes sous la rubrique de Ge- netta vulgaris Lesson1; mais aujourd'hui nous pouvons as- surer que notre faune mammalogique possède deux espè- ces tout à fait différentes: la Genetta vulgaris et la Genetta afra à laquelle appartient l'exemplaire qui fait l'objet de cette note.

Cette espèce est d'un gris clair, non jaunâtre, les taches sont disposées en lignes longitudinales régulières sur le dos, les lianes et les cuisses ; sur le cou, on ne trouve que trois lignes noirâtres supérieures, une médiane plus large et deux latérales partant de la base des oreilles ; la tête, le cou, les pattes antérieures et les régions inférieures du corps sont d'un gris clair et sur le museau on trouve deux taches brun foncé, couleur que l'on voit encore à la lèvre inférieure, dans la ligne médiane frontale, et à la partie postérieure de la base des oreilles. Sur la ligne supérieure du dos, à partir des épaules, on trouve une série de poils noirs qui, chez la Ge- netta vulgaris, n'existent que sur la portion postérieure du dos. La queue présente onze anneaux blancs et dix noirs.

Seabra : Genetta afra 81

Nos exemplaires de Genetta vulgaris présentent, en gé- néral, une couleur gris jaunâtre; les taches, irrégulièrement disposées sur le corps et les cuisses, sont d'un noir ferrugi- neux et sur le cou il y a des lignes très sinueuses qui vien- nent quelquefois jusqu'à la partie inférieure.

Cette dernière espèce est très commune en Portugal et présente souvent des cas de mélanisrne.

Description de quelques variétés et sous-variétés nouvelles de Scarabéidés et Platycéridés du Portugal

par A. F. de Seabra

Travail du Laboratoire de Pathologie Végétale

F am. Scarabaeidae Tribu Cetoniini

1 Epicometis squalida (Linn.) var. Imita nica.

Seabra, Esboço monograph, s. os Cetonideos de Port., 1905, p. 16.

Taches des élytres en nombre normal ou inférieur; pu- bescence velue qui recouvre la partie supérieure du corps, brun fbicé. Tégument brun verdâtre. Dimensions du type de l'espèce: 14,5 mill.

Hab. Cintra, Tapada da Ajuda (en v. de Lisbonne).

2 Leucocelis stictica (Linn.) var. viridana. Seabra, 1. c. p. 11).

Elytres très déprimés à la partie postérieure. Corps gla- bre ou peu velu, d'un vert métallique très foncé; taches des élytres en nombre normal ou peu réduit. Dimensions: 10,5 à mill.

Hab. Caldas da Rainha, Tróia, Algarve.

3 Leiicocelis slidioa (Lixx.) var. nigro-minuta. Seabra, 1. c. p. 19.

Région supérieure du corps noire, glabre ou peu velue; ta- ches des élytres réduites ou absentes: Dimensions 8 à 8,5 mill.

Seabra: Scarabéidés et Platycéridés 83

Hab. Buarcos, Azambuja.. Vidigal, Alfeite, Barreiro, Ta- pada da Ajuda, bords du Jamor (Env. de Lisbonne).

4 Cetonia aurata (Linn.) var. viridis. Seabra, 1. c. p. 12.

Partie supérieure du corps d'un vert métallique sans reflets cuivreux ni dorés; pas de faseies à la partie postérieure des élytres. Partie inférieure du corps cuivreuse. Dimensions. 15 à 20 mill.

Hab. Tapada da Ajuda (Env. de Lisbonne).

5 Cetonia aurata (Linn.) var. esmeraldina. Seabra, 1. c. p. 23.

Partie supérieure du corps d'un beau vert émeraude; ély- tres sans faseies distinctes ; régions inférieures du corps cui- vreuses. Dimensions: 1(3 à 18 mill.

Hab. Sandinha (Goes).

Groupe Coprini

6 Scarabaeus sacer (Linn.) var. rufipes.

Seabra, Esboço monograph, sobre os Escarabaei- deos de Port.; Coprini, 1907, p. 54, pi. Il, fig. 1.

Prothorax notablement ponctué; élytres rougeâtres avec les stries antérieures accentuées ; les membres intermèdes, les postérieurs et les tarses fauves.

Hab. Algarve.

7 Scarabaeus cicatricosus (Luc.) var. sanguinolenta. Seabra, 1. c. p. 59, pi. II, fig. 2.

Epistome noir, un peu brillant, fortement ridé jusqu'au vertex, qui présente de chaque côté deux groupes de ponctua- tions enfoncées ; prothorax noir, peu brillant, crénelé, cilié, couvert de ponctuations cicatriformes, petit sillon longitudinal n'atteignant pas le bord antérieur et marqué en arrière par deux groupes de ponctuations serrées. Elytres d'un noir san- guinolent; stries et ponctuations bien visibles.

Hab. Env. de Lisbonne.

8 Scarabeus cicatricosus (Luc.) s. var. indistincta. Seabra, 1. c. p. 59, pi. VII, iig. 1.

84 Société Portugaise des Sciences Naturelles

i&

Région supérieure du corps d'un noir peu brillant; pon- ctuations cicatrifonnes presque indistinctes, surtout sur les élytres, qui présentent des stries peu visibles et un aspect plutôt ridé.

Hab. Alfeite, Algarve.

9 Scarabaeus clcatricosus (Luc.) s. var. minor. Seabra, 1. c. p. 60.

Conserve les caractères de l'espèce, mais n'atteint que 14 mill. .

Hab. Albofeira.

10 Scarabaeus laticollis (Linn.) s. var. mimitiis. Seabra, 1. c. p. 63.

Conserve les caractères de l'espèce, n'atteignant que 14 mill. Hab. Squre.

11 Sisiphus schaefferi (Linn.) s. var. minutus. Seabra, 1. c. p. 66.

Semblable au type de l'espèce, avec l'abdomen et les ély- tres plus fortement déprimés et n'atteignant que 6 mill. Hab. Soure.

12 Gymnopleurus pilularius (Linn.) s. var. castanonota. Seabra, 1. c. p. 70. pi. Il, fig. 16.

Bord antérieur de Fépistome noir et peu chanfré, vertex rougeâtre, aussi bien que le prothorax et les membres anté- rieurs ; élytres et membres postérieurs d'un rouge foncé; se- gments abdominaux, noir sépia; dimensions 9,5 mill.

Hab. Soure.

13 Gymnoplenrus flagellatiis (Fabr.) var. rufipes. Seabra, 1. c. p. 75, pi. Il, fig. 17.

Tête rugueuse, noire, aussi bien que le prothorax; élytres membres antérieurs et postérieurs et régions inférieures du corps, rougeâtres.

Hab. Soure et Serra du Bussaco.

14 Onitis Jon (Oliv.) var. infuscata. Seabra, 1. c. p. 94.

Seabra : Scarabcidés et Platycéridés 85

Elytres et membres antérieurs et postérieurs, rougeâtres ; tégument presque lisse. Hab. Beja.

15 Onthophagus taurus (Schr.) var. castanonota. Seabra, 1. c. p. 104, pi. VI, fig. 3.

$ Suture du vertex inerme ; tête noire ; prothorax brun foncé, élytres et membres antérieurs et postérieurs testacés, ainsi que la région inférieure du corps.

9 Semblable ; épistome semicirculaire.

Hab. Coimbra, Soure.

16 Onthophagus verticicornis (Lïch.) var. subconvexus. Seabra, 1. c. p. 108.

Suture du vertex peu saillante, subconvexe, n'atteignant pas les côtés de la tête ; prothorax subconvexe n'ayant pas de sillon antérieur transversal, ni de tubercule ou protubérance. Longueur 7 mill.

Hab. Monchique.

17 Onthophagus stylocerus (Graells) var. rubrescens. Seabra, 1. c. p. 110, pi. VII, fig. 2.

Tête noire à retlets verdâtres, peu apparents ; prothorax noir avec des reflets madréporiques ou violacés. Elytres rou- geâtres.

Hab. Monchique.

18 Onthophagus amijntas (Ouv.) var. nigrovirescens. Seabra, 1. c. p. 20.

Prothorax vert foncé. Hab. Soure.

19 Onthophagos andalusiacus (Walte.) var. marginata ('). Seabra, 1. c. p. 122, pi. VII, fig. 3.

Taches noires des élytres réunies sur les bords externes. De la collection du Mus. de Coimbra.

(') Onth. marginalis Gkbb. ?

86 Société Portugaise des Sciences Naturelles

20 Onthophagus fradicomis (Preys) var. flavescens. Seabra, 1. c. p. 129, pi. Vil, fig. 4.

Tête et prothorax d'un roux violet foncé, élytres jaunâtres, avec des taches foncées dans les intervalles des stries, peu visibles. Région inférieure du corps et membres brunâtres.

Hab. Soure.

21 Onthophagus fracticornis (Preys) var. virescens. Seabra, I. c. p. 129, pi. VII, fig. 5.

Tête et prothorax d'un vert foncé métallique; élytres bru- nâtres finement tachetés de noir. Hab. Soure. Serra do Gérez.

22 Onthophagas vacca (Ltnn.) var. Insitanica. Seabra, l. c. p. 133, pi. Yll, fîg. 7.

Epistome en demi cercle couvert de poils jaunes forte- ment rebordé et antérieurement échancré, cilié, et d'un vio- let un peu métallique ; suture frontale peu saillante ; lame du vertex réduite à un petit tubercule transversal peu sail- lant. Antennes et palpes d'un brun rougeâtre ; clave d'un grisâtre vineux foncé. Prothorax vert foncé, cilié et recouvert de poils courts, jaunâtres, antérieurement et verticalement en- tamé, bilobé; proéminences latérales correspondant aux an- gles formés par les bords latéraux et postérieurs, saillantes et. d'un jaune rougeâtre; élytres jaunes; angle humoral rougeâ- tre, avec de petites taches foncées ; région inférieure du corps noire; membres rougeâtres.

Hab. Bussaco.

23 Onthophagus maki (111.) var. intercepta. Seabra, 1. c. p. 141, pi. Vil, fig. 8.

Taches des élytres en nombre normal, parfois dilatées; premier intervalle des stries, près de la suture interne, noir, du moins au milieu et liée aux taches supérieures et posté- rieures, formant un X plus au moins parfait.

Hab. Saudinha (Goes).

24 Onthophagus maki (III.) var. glabra. Seabra, I. c. (supplément), pi. VII, fig. 10.

Régions supérieure et inférieure du corps glabres; tête

Seabra : Scarabcidés et Platycéridcs 87

et prothorax d'un noir vineux; élytres testacés, un peu rou- geàtres, les taches noires presque indistinctes, sauf l'humé- rale et la postérieure du 5e intervalle ; pattes et région infé- rieure du corps d'un noir peu brillant. Hab. Serra da Estrella.

25 Onfhophagus hirtus (III.) var. infuscata. Seabra, 1. c. p. 744, Pi. VII, fig. 6.

Les bandes noires qui recouvrent les stries des élytres forment à la partie supérieure une seule tache, plus ou moins parfaite.

Hab. Bussaco.

26 Onthophagus hirtus (III.) var. conjuga ta. Seabra, 1. c. p. 14, pi. VI, fig. 89.

Les extrémités des bandes noires qui recouvrent les stries des élytres sont réunies deux à deux. Hab. Soure, Sandinha.

27 Oniticellus flavipes (Linn.) s. var. minuta. Seabra, 1. c. p. 150.

Tête brun foncé, avec les côtés fauves, jaunâtres; prothorax régulier sans dilatation supérieure ni sur les côtés ; disque foncé, sans reflets métalliques; élytres foncés, avec les taches claires réunies.

Hab. Soure.

Fam. Platyceridae

L2S Platycerus barba rossa (F abr.) type minor.

P. barbarossa (Fabr.) var. minor. Seabra. Esboço mo- nographico sobre os Platy cerideos de Portugal, p. 17, 1905.

Semblable au type de l'espèce, mais ne mesurant que 25 mill.

Hab. Leiria.

29 Dorais parallelipipedos (Linn.) type minor. Seabra, 1. c. p. 19.

Semblable au type de l'espèce, mais ne mesurant que 15 à 17 mill.

Hab. Bussacol Penamacor.

Sur quelques crânes de l'Alemtejo et de l'Algarve

(Contribution à l'étude de la pénétration arabe en Portugal)

par A. Aurélio da Costa Ferreira

Ce fut le professeur Álvaro Basto (de Coimbra) qui, pour la première fois, en 1897, attribua l'accroissement de l'indice céphalique dans nos provinces méridionales de l'Alemtejo et de l'Algarve à une pénétration sémite, en particulier arabe. En 1898, le Dr. Sanï'Anna Marques, dans une tbèse présen- tée à l'Ecole de Médecine de Lisbonne, attribua également à une pénétration arabe l'élévation de la taille dans l'Alemtejo, et nous-même, quelque temps après, en étudiant la capacité du crâne (Instituto de Coimbra, Procès-verbaux du Congrès International d'Anthropologie de 1900, et Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropolo- gie de Paris, 1904) nous avons tâché de faire la dé- monstration de cette remarquable pénétration ethnique. Nous avons même établi la différence entre la composition ethni- que des deux provinces de l'Alemtejo et de l'Algarve, que l'on avait jusque-là confondues, considérant la première surtout comme sémite et la seconde comme berbère.

Dernièrement, et à l'occasion d'une étude sur un portrait anthropométrique du poète João de Deus, étude que nous faisions dans le but spécial d'y rechercher les traits ethni- ques caractéristiques de la province de l'Algarve, d'où ce re- marquable poète était naturel, et surtout d'y découvrir les si- gnes de la caractéiïsation arabe qu'on lui a attribués, nous eûmes l'idée de comparei' quelques mesures anthropologiques déduites de l'étude de deux petites séries (15 crânes de

Costa Ferreira: Crânes de l'Alemtejo et de V Algarve 89

l'Alemtejo et 19 de 1' Algarve) appartenant à la collection Fer- raz de Macedo, de l'Ecole Polytechnique de Lisbonne, à celles dont Verneau s'est servi pour documenter l'existence d'une pénétration sémite dans la population des Canaries (Sur les sémites aux îles Canaries).

Tableau comparatif de quelques mesures anthropologiques de crânes masculins contemporains de l'Alemtejo et de l'Algarve

Mesures

Alemtejo I Algarve

(Ferraz (Ferraz

de Macedo) de Macedo)

Arabes

(Verneau)

Diam. ant. post, maximum . . .

» transv. maximum . . . .

» vertical basilo-bregmatique

» frontal maximum . . . .

» frontal minimum . . . .

Largeur bi-orbitaire externe. . .

» bi-zygomatique . . . .

Hauteur de la face

Ind. céph

Ind. vert

Ind. transv. vertical

Ind. facial

Ind. orbitaire

183 137 133 116

96 103 129

91 74,8

72 ' 97

71

87

184

138

135

114

95

103

129

92

75

73

97

71

86

182

136

135

113

96

105

128

90

76

74

96

70

86

L'approximation et quelquefois même la coïncidence de valeurs que nous y avons trouvée est vraiment remarquable: aussi il nous a semblé intéressant de rédiger cette petite note pour présenter le tableau comparatif de ces mesures, tableau qui, à l'avenir, pourra rendre quelques services à ceux qui voudront s occuper, avec plus de développement, de l'étude de la pénétration arabe en Portugal.

De Verneau, nous n'avons pris que les moyennes anthro- pométriques de la série masculine, et non celles de la série générale, et à Ferraz de Macedo nous avons emprunté les moyennes vérifiées des deux séries provinciales du même sexe.

Sur les modifications des cellules

des ganglions spinaux de l'Homme, consécutives

aux. amputations

par Arthur Pacheco

Ayant eu l'occasion d'étudier, au moyen de la méthode d'imprégnation à l'argent réduit de Cajal, les ganglions spi- naux de deux Hommes qui avaient subi, l'un l'amputation d'un bras, l'autre celle d'une cuisse, et ayant examiné com- parativement les ganglions homologues de deux individus non amputés, j'ai fait quelques constatations que je crois intéres- santes et que je désire communiquer dans cette note préli- minaire. Des deux amputés, l'un était un Homme de 57 ans, mort de pneumonie et auquel on avait coupé G ans aupara- vant le bras droit, au niveau du tiers supérieur, à cause d'une gangrène survenue après une fracture; l'autre, âgé de 32 ans et mort de sarcomatose, avait souffert l'amputation de la cuisse au niveau de son tiers inférieur à cause d'un sarcome du tibia, 13 mois avant de mourir.

Des deux individus non amputés, l'un, âgé de 70 ans, est mort de pneumonie; l'autre, âgé de 102 ans, atteint de dé- crépitude, a succombé à la suite d'un abcès du poumon droit.

Les pièces, extraites le plus tôt possible après la mort, ont été d'abord fixées à l'alcool absolu pendant 24 heures; en- suite elles ont séjourné pendant 7 jours dans une solution de nitrate d'argent à 1,5 %■ Après réduction par l'hydroqui- none-formol, elles ont été incluses à la paraffine pour être coupées. Les coupes ont été moulées au Baume du Canadá, après enlèvement de la paraffine par le xylol.

Pacheco : Ganglions spinaux de V Homme 91

Avant de dire ce que j'ai observé chez les amputés, dans les ganglions correspondants aux nerfs des membres absents, je désire rappeler en quelques mots les types cellulaires que Cajal décrit comme normaux chez l'Homme.

l.° Cellules monopolaires, très abondantes (70 à 80 % de la totalité des cellules nerveuses) ; possèdent une seule ex- pansion qui nait au niveau d'une dépression du corps et qui sort de la capsule, soit immédiatement, après un trajet, recti- ligne ou incurvé, soit après avoir fait quelques tours com- plets autour de la cellule.

2.° Cellules multipolaires, pourvues de plusieurs expan- sions courtes, intracapsulaires, parfois bifurquées.

3.° Cellules pourvues d'appendices terminés par des boules encapsulées. Les expansions, assez grêles à leur origine, augmentent d'épaisseur en s'éloignant de la cellule et se termi- nent, soit à l'intérieur de la capsule soit au dehors, par des renflements globuleux, homogènes; ces appendices qu'on nomme aussi claviformes naissent du corps cellulaire, du glomérule ou même de l'axone. Les grosses boules sont le plus souvent entourées d'une capsule propre, formée par des cellules satellites ou amphicytes.

4.° Cellules fenêtrées, caractérisées par l'existence au ni- veau de la région d'où part l'axone, parfois plus ou moins loin de celle-ci, d'un groupe de perforations dans le cyto- plasma ou d'un système d'anses plus ou moins compliqué.

5.° Cellules déchirées (desgarradas de Cajal). Cellules pourvues de nombreux appendices dirigés en tous sens, plus ou moins gros et irréguliers, parfois ramifiés ou terminés par une sorte de pied large; il y a quelquefois des excavations ou fossettes dans le corps cellulaire.

6.° Corpuscules caducs, fortement pigmentés, dépourvus de neurofibrilles et plus ou moins rétractés.

Tels sont les types de cellules qui, au dire de Cajal, sont normaux dans les ganglions sensitifs bumains.

Dans mes préparations des ganglions d'individus qui n'avaient subi aucune amputation, j'ai constaté que le type cellulaire qui prédomine est le type unipolaire, le plus sou- vent sans glomérule.

Dans les ganglions de l'Homme de 70 ans, j'ai rencontré quelques cellules fenêtrées et très peu de prolongements ter-

92 Société Portugaise des Sciences Naturelles

minés par des boules. Les cellules seniles sont excessive- ment rares; je n'en ai rencontré qu'une seule clans neuf cou- pes longitudinales de ganglions lombaires. Le plupart des cellules sont fortement pigmentées.

Dans les préparations des ganglions de l'Homme âgé de 102 ans, on ne trouve presque que le type unipolaire, sans glo- meruli Toutes les cellules possèdent beaucoup de pigment et leurs contours sont plus ou moins irréguliers. Sur 21 cou- pes d'un même ganglion, je n'ai rencontré aucune cellule fe- nêtrée et qu'une seule cellule déchirée.

Cette excessive rareté des cellules du type que Cajal ap- pelle cellules desgarradas et qui seraient des formes cellulai- res seniles me semble intéressante chez des individus aussi âgés que ceux dont j'ai étudié des ganglions. C'est un fait qui dépose plutôt en faveur de l'opinion d'après laquelle ce type représenterait un état pathologique de la cellule.

Les cellules fenêtrées représentent peut-être des formes qui, dans un stade plus avancé, donnent origyie aux cellules à expansions claviformes, les arcs se détachant du corps cel- lulaire par l'une de leurs extrémités, laquelle se terminerait alors par une boule, comme le pense Lenhossék.

Les ganglions spinaux de l'Homme correspondants à des membres amputés ont été déjà étudiés par Thomas, Coruado da Fano et Nageotte, au moyen de la méthode à l'argent réduit de Cajal.

Quoique mes recherches confirment en grande partie cel- les de ces auteurs, je crois intéressant de résumer, dans cette note, l'ensemble de ce qui a été observé par eux et par moi chez des individus ayant subi d'amputation d'un membre en- tier ou d'une portion de membre, dans les ganglions corres- pondants aux nerfs sectionnés.

Les cellules fenêtrées sont très nombreuses dans ces gan- glions; dans quelques-unes le système d'anses est très com- pliqué. Souvent il y a des anses sur tout le pourtour de la cellule, moins souvent il y en a au niveau de l'origine du pro- longement, comme c'est le cas dans les ganglions normaux. La portion initiale de ce prolongement présente quelquefois des anses, mais celles-ci ne se continuent pas avec le corps cellulaire, restant localisées à cette portion-là.

Pacheco: Ganglions spinaux de l'Homme 93

Il y a aussi, dans ces ganglions, des cellules déchirées en plus grand nombre que dans les ganglions qui n'ont pas été séparés des nerfs correspondants ; toutefois elles ne sont pas très abondantes.

Les amphicytes sont d'ordinaire plus nombreux autour des cellules qu'à i'état normal, et parfois ils se montrent hyper- trophiés.

Ce qui abonde dans toutes les préparations de ganglions d'amputés ce sont les fibres claviformes. Les boules de ces fibres offrent une forme variable, parfois assez compliquée; leurs dimensions sont également variables.

Dans quelques cas on reconnaît qu'elles sont entourées d'une capsule; d'autres sont simplement incluses dans le tissu interstitiel. Il y en a qui semblent être tout à fait iso- lées, comme Thomas décrit, mais je pense qu'il s'agit d'un artifice de préparation et qu'en réalité ces boules sont tou- jours en connexion avec des fibres nerveuses plus ou moins fines.

Les fibres terminées par des boules partent tantôt du glomérule du prolongement, tantôt de celui-ci, dans sa par- tie extra-capsulaire.

Dans les ganglions du côté opposé à celui avait été pratiquée l'amputation, ces différentes dispositions sont toutes bien moins fréquentes.

En conclusion: mes recherches me portent à croire que des types- cellulaires décrits par Gajal, le premier est le type véritablement normal, et que les autres représentent les dif- férentes façons dont les cellules nerveuses réagissent dès qu'elles se trouvent en conditions anormales. On ne peut en- core affirmer s'il s'agit de phénomènes de dégénérescence ou de régénération. Mais ce que l'on peut dire c'est que tou- tes les fois que les types cellulaires en question se montrent avec une certaine fréquence dans les ganglions sensitifs, on doit plutôt les considérer comme l'expression d'un état pa- thologique.

Séance ordinaire du 24 mars 1908

La séance est ouverte à 9 heures et demie.

Présidence de M. Mattoso Santos, président; secrétaires: MM. Aïhias et C. França.

Membres présents: MM. Paul Choffat, Prof. Bello Moraes, Prof. Pa- lhinha, Canto e Castro, A. de Seabra, N. Bettencourt, I. Borges, Reis Martins, Celestino da Costa, Cardoso Pereira.

Le procès-verbal de la séance du 10 mars est lu et adopté.

Correspondance. Lettre de la Kôndgl. Bóhmisçhe G-esellschaft der Wissenschaften , participant la mort de M. le Prof. Dr. Josef Hláva, son membre honoraire.

Lettres de MM. Martins Mano et Paul Choffat remerciant la So- ciété de les avoir élus membres titulaires.

Lettres du British Museum (Natural History), de la Natural History Society of New Brunswick, de Y American Museum of Natural History, du Museum of the Brooklyn Institut of Arts and Sciences du Department of Agriculture of United States, de 1' University of Toronto Library et du De- partment of Agriculture and technical Instruction for Ireland accusant réception du Bulletin (fase. 3) et annonçant l'envoi de publications en échange. Le Colombo Museum de Ceylon et la Rédaction de la Revue Scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France proposent l'échange avec les publications de la Société. M. le Dr. Guérin-Ganivet, sous-di- recteur du Laboratoire de Zoologie maritime du Concarneau, accuse ré- ception du Bulletin et propose d'envoyer ses travaux personnels en échan- ge, le Laboratoire n'ayant pas de publication qui lui soit propre.

Communications. M. França fait quelques considérations au sujet

Séance ordinaire du 24 mars 95

du dualisme nucléaire et le mode de multiplication du Dactylosoma splen dens, parasite du sang de la Grenouille (l).

M. Athias présente, en note préliminaire, les résultats de ses recher- ches sur les phénomènes de division des ovules dans les follicules en voie d'atrésie chez les Mammifères. MM. Celestino da Costa et le Président demandent quelques explications, auxquelles répond l'orateur.

Élections. Sur la proposition de M. Searra, que l'assemblée ado- pte par acclamation, M. le Prof. Oldfield Thomas, de Londres, est élu membre honoraire.

Sont élus: membre titulaire M. le Dr. Antonio A. de Carvalho Monteiro et membres associés MM. Geraldino de Brites, H. Parreira, Arthur Pacheco, C. d'Arruda Furtado, A. Ricardo Jorge, F. Felix da Silva, A. de Jesus Ferreira et A. F. Rarros da Fonseca.

La séance est levée à 11 heures.

Publications reçues

Anales dei Museo Nacional de Montevideo, tomo III, entrega 3, 1908.

La Science au XXe Siècle, 6e année, n.° 63, 1908.

Boletin de la Sociedail espanola de Historia Natural, t. VIU, n.° 2, 1908.

Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, 20'' année, 1er, 2e et 3e trimestres, 1907.

Revista de Medicina Veterinária, 7.° anno, 11o 73, 1908.

Naturae Novitates, 11. ° 5, 1908.

The seventy-sixth annual Report of the Royal Zoological Society of Ire- laud, Dublin, 1907.

Annaes Scieutificos da Academia Polytechuica do Porto, vol. II, n.° 4, 1907.

Revista de Chimica pura e applicada, 4.° anno, n.° 3, 1908.

Le Monde des Plantes, 10e année, 2.e série, n.os 49 et 50, 1908.

Department of Agriculture and technical Instruction for Ireland, Journal, vol. VIII, n.° 2, 1906.

Sitzungsberichte der Naturforscher-Gesellscliaft bei der Universitát Jur- jetv (Dorpat), XVI ; 1, 2, 1907.

(J) Cette communication sera publiée in extenso, avec figures, dans les Archivos do Real Instituto Bacteriológico Camará Pestana, vol. II, fase. 2.

96 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Mitteilungen der Schweizerischen Entomologischen Gesellschaft , Vol. XI, H. 7, 1908.

Bergens Museum Aarbog, 1, 2, 3. Hefte, 1907.

O Instituto, vol. 64.°, n.°s 7, 8, 9 et 10, 1907.

Gazeta dos Hospitaes do Porto, II anno, n.° 6, 1908.

Boletim do Museu Goeldi de Historia Natural e Ethnographia (Museu Pa- raense), vol. IV, 1904-1906 et vol. V, fase. 1, 1908.

Annalen des K. K. Naturhistorischen Hofmuseums, Bd. XXI, n.os 3-4, 1906.

Spolia Zeylanica, issued by the Colombo Museum, Ceylon, vol. I, 1903 ; vol. II, 1904; vol. Ill, 1903; vol. IV, 1906; vol. V, fasc. 1, 1907.

Cold Spring Harbor Monographs, I, 1903 ; III, IV. V, 1905.

Bulletin de l'Académie Internationale de Géographie Botanique, 17e an- née, n.os 220-221, 1908.

Notizlatt des Konigl. botanischen Gartens und Museums su Berlin-Dahlem, Bd. V, N.° 42, 1908.

Proceedings of the American Antiquarian Society at the annual meeting held in Worcester, October, 1907 ; vol. XVIII, part. 3, new series.

Revista de la Real Academia de Ciências exactas, físicas y naturales de Madrid, t. VI, n. 5, 6, 7 y 8, 1907-1908.

Martins Mano, T., Nucléole et chromosomes dans le méristème radicu- laire de Solanum tuberosum et Phaseolus vulgaris. Extrait de la re- vue La Cellule, t. XXII, fasc. 1, 1904.

Boletim da Real Associação Central da Agricultura Portuguesa. Vol. X, ii.°» 2 e 3, 1908.

Jornal da Sociedade das Sciencias medicas de Lisboa, tomo LXXI, n.os 1

a 6, 1907. Verzeichnis Exotischer Lepidopteren des Naturhistorischen Instituts "Kos-

mos" von H. Bolle, Berlin. Verzeichnis Exotischer Coleoptereu des Naturhistorischen Institut "Kos- mos" von H. Rollk, und Nachtrag. Berlin.

Sur les phénomènes de division

des ovules dans les follicules en voie d'atrésie

.chez quelques Mammifères

par M. ATHIAS

Au cours de mes recherches sur les dégénérescences cel- lulaires physiologiques, j'ai été amené à étudier les proces- sus régressifs qui frappent les oocytes contenus dans les fol- licules de De Graaf en voie d'atrésie. Parmi ces processus, les plus remarquables sont certainement ceux dans lesquels Poocyte présente des phénomènes de division : formation de fuseaux de direction, production de globules polaires, fra- gmentation du noyau ou du vitellus, ou des deux à la fois, etc. Ces phénomènes, qui offrent un grand intérêt ou point de vue de la cytologie générale, ont été décrits par plusieurs auteurs: Pflûger (1861), Sghulin (1881), Flemmíng (1885), Bellonci (1885), Paladino (1887), Schottlander (1891), Ja- nosik (1892-93), Henneguy (1893-94), Rabl (1897), Spuler (1900), Bouin (1900), Van der Strícht (1901), Janosík (1896), Loeb (1901-905), RuBASCHKiN (1905), etc., qui les ont observés dans les ovaires de plusieurs espèces de Mammifères [Veau, Brebis, Lapin, Cobaye, Rat, Chien, Souris, Femme, Chauves- souris (Vesperugo noctula, Vesperugo pipistrellus, Vespertilio murinus, Plecotus auritus, Rhinolophus ferrum-eqiiinum), etc.].

Dans cette courte note préliminaire je ne puis pas songer à passer en revue, comme introduction à l'exposition des ré- sultats de mon étude, tous les faits observés et décrits par les histologistes que je viens de nommer; cette partie histo-

[)H Société Portugaise des Sciences JVaturettes

pique de mon travail sera développée ailleurs, dans un mé- moire accompagné de figures que je compte publier sous peu. Je ne ferai donc ici qu'exposer Je plus succinctement pos- sible ce que mes recherches m'ont permis de constater jus- qu'à cette date, en ne faisant que de simples allusions aux observations de mes prédécesseurs toutes les fois qu'il sera nécessaire de dire en quoi les miennes s'en rapprochent ou s'en éloignent.

Jusqu'à présent, la plupart des préparations que j'ai étu- diées au point de vue des phénomènes en question se rap- portent principalement à l'ovaire du Cobaye et d'une espèce de Chauve-souris (Rhinolophus hipposideros); j'ai examiné aussi des coupes d'ovaire de Chatte, de Belette, de Lapine, de Hé- risson et de Vesperugo sèrotinos, mais leur nombre a été in- suffisant pour me permettre de tirer des conclusions. De tous ces animaux, le Cobaye est sans doute celui qui fournit le meilleur matériel pour cette étude et en ceci mes recher- ches ne font que confirmer ce que d'autres observateurs ont déjà constaté. Les ovaires de Chauve souris constituent éga- lement de bons objets d'étude. Dans l'ovaire de la Lapine, de la Chatte et de la Belette je n'ai rencontré aucune trace de processus de division, quoique les ovules en voie de ré- gression y soient nombreux. Chez ie Hérisson, j'ai vu quel- ques ovules, peu nombreux, présentant des phénomènes de segmentation et de fragmentation, mais moins intéressants que ceux que l'on observe dans les ovaires de Cobaye et de Chauve-souris, les seuls dont je m'occuperai en ce moment.

La plupart de mes pièces ont été fixées au liquide de Zen- ker pendant lia à 24 heures; quelques-unes ont été fixées au liquide de Bouin ou au liquide de Flemming. Après les lavages indispensables, toutes ont été incluses à la paraffine à la manière habituelle, en employant la chloroforme comme dis- solvant. Les coupes, sériées, ont été faites à des épaisseurs variant entre 5 et 7 p. et collées à l'eau albumineuse. Les colorations employées furent la safranine en solution hydro- alcoolique, l'hémalun-éosine et surtout l'hématoxyiine au fer- érythrosine. Cette coloration me donne d'excellents résultats dans les pièces fixées au Zenker. Ce procédé permet de bien étudier les phénomènes de division de l'ovule, car les fuseaux

Àlhias : Division de l'ovule 99

et les chromosomes se montrent bien fixés et la coloration réussit le plus souvent; le vitellus est aussi d'ordinaire bien fixé et l'hématoxyline au fer y décèle de fins détails de stru- cture.

Cavia porcellus (L.)

Les observations que j'ai pu faire dans les ovaires de ce Rongeur confirment en grande partie celles des auteurs qui se sont occupés de la question avant moi, et notamment celles de Janosik, Rabl, Spdler et Loeb. Dans toutes les pièces dont j'ai étudié des coupes, les oocytes renfermant des figu- res de caryodiérèse sont assez abondantes; ce fut particuliè- rement chez une femelle tuée vingt-quatre heures après avoir mis bas, que j'en ai rencontré en grand nombre dans les deux ovaires. Les ovules en train de subir une segmentation ou une simple fragmentation du vitellus sont aussi fréquents chez le Cobaye, aussi bien pendant la gestation qu'en dehors de celle-ci.

Etudions en premier lieu les phénomènes caryodiéréti- ques.

Les oocytes présentant un premier fuseau de direction se rencontrent en général dans des ovisacs qui ont atteint un certain degré de développement, et qui sont plus ou moins près de leur maturité complète. Dans ces ovisacs, le liquor est souvent abondant et tient en suspension des cellules dégéné- rées et des débris cellulaires. Il persiste encore, dans quel- ques cas, une couche épithéliale à, plusieurs assises cellulai- res, dont les éléments, surtout les plus internes, sont atteints de dégénérescence chromatolytique et sont prêts à tomber dans le liquor. Les limites des follicules sont tantôt plus ou moins nettes, tantôt perdues, l'épithélium se confondant avec le stroma de l'ovaire. L'oocyte est quelquefois situé dans un disque proligère dont quelques cellules sont en train de subir un processus dégénératif et la zone pellucide est encore assez bien conservée, le tout offrant un aspect à peu près normal. D'autres fois, il n'y a plus de disque proligère, la pellucide, détachée du vitellus, est en voie de dégénérescence ou a dis- paru complètement et l'oocyte est tout à fait libre dans le liquor.

Quand l'oocyte est au stade du second fuseau, l'atrésie

10Û Société Portugaise des Sciences Naturelles

'.s

folliculaire est le plus souvent à un degré très avancée ; ce- pendant il y a des cas l'on trouve le premier corps de di- rection déjà formé, sans que le disque proligère soit entière- ment détruit et sans que la zone pellucide se montre pro- fondément altérée; les cellules les plus internes forment par- fois encore une corona radiata autour de l'oocyte.

La zone pellucide peut disparaître presque complètement avant que les éléments du disque proligère soient tcus at- teints par le processus de dégénérescence; dans ces condi- tions l'ovule occupe la partie centrale d'un disque proligère encore assez bien conservé, et autour de lui on ne voit pres- que plus de trace de pellucide.

Je ne puis pas, en ce moment, donner des détails sur le processus d'atrésie des éléments folliculaires; ce que je viens de dire suffit pour montrer à quel état se trouvent les ovi- sacs dont les oocytes présentent les figures de division mi* tosique que je vais décrire.

Premier fuseau. Ainsi que d'autres auteurs l'ont reconnu, la situation, la forme et les dimensions du fuseau de dire- ction, que l'on peut rencontrer dans les oocytes de premier ordre des follicules atrésiques, sont variables. Dans la grande majorité des cas, le fuseau est situé à la périphérie du vitel- lus; son axe est tantôt parallèle à la surface de l'oocyte, tan- tôt il est plus ou moins oblique; quelquefois il est perpen- diculaire à cette surface. 11 est probable qu'il s'agisse de sta- des successifs et que le fuseau, d'abord tangentiellement placé devienne peu à peu perpendiculaire à la surface ovulaire pour que le premier corps de direction se forme. Rarement le fuseau se trouve au centre ou presque au centre de l'oocyte; une seule fois, sur une quinzaine d'ovules au stade du pre- mier fuseau, j'ai rencontré un fuseau central. C'est un fuseau très long, assez large, à extrémités affilées. L'ovule qui ren- ferme ce fuseau est fortement dégénéré, une grande partie du vitellus est vacuolisé et le follicule, qui le contient est à un degré très avancé d'atrésie.

En ce qui concerne la forme, j'ai rencontré les deux ty- pes que d'autres histologistes ont observés dans les ovules en voie de régression et que Lams & Doorme et Rubasckhin décrivent dans les ovules en voie de maturation normale : les fuseaux à extrémités affilées et les fuseaux à extrémités tron-

Athias: Division de l'ovule . 101

quées. D'après mes observations, ces deux types sont aussi fréquents l'un que l'autre; entre eux il y a des formes de transition. Le plus souvent, il n'y a pas de centrosomes ni de radiations polaires. Je n'ai vu que rarement un petit cor- puscule central placé à chacune des extrémités du fuseau et seulement dans ceux du premier type; quant aux radiations, je les ai vues bien plus rarement que ne le disent Rabl et Spuler qui en décrivent et figurent de très beaux exemplaires. Dans les cas j'ai observé des radiations polaires, celles-ci étaient peu nettes et se perdaient promptement dans le vitel- lus, sans jamais arriver jusqu'à sa surface.

Les fuseaux à extrémités plus ou moins affilées sont en général plus longs que les fuseaux à extrémités tronquées ou en forme de tonnelet; par contre ceux-ci sont relativement plus larges. En effet, les fuseaux du premier type que j'ai mesurés avaient 16,5 à 18 a de long sur 7,5 à 11 u de large, alors que ceux du second type avaient 13 à 15 ;x de long sur 8,5 à 12 a de large. Parfois, cependant, on rencontre des fuseaux du premier type plus petits (13,3X8 p dans un cas) et des fuseaux du second type exceptionnellement longs (jusqu'à 16,5 |a de long sur 10 u de large). Le plus volumineux de tous les fuseaux que j'ai vus est celui dont j'ai parlé plus haut et qui occupait le centre de Poocyte ; il avait 20 y. de long sur 10 u. de large.

Les filaments de ces fuseaux sont le plus souvent très minces et se colorent faiblement; dans quelques ces, cepen- dant, ils sont plus forts et prennent par places une teinte bleu- âtre dans les préparations colorées à l'Iiématoxyline au fer. Parfois les filaments semblent groupés par petits faisceaux dans ces figures achromatiques. Dans les fuseaux en forme de tonnelet, les filaments se colorent un peut plus fortement vers leurs bouts, et paraissent se terminer quelquefois par une toute petite dilatation. 11 n'y a pas lieu de distinguer dans ces figures un fuseau central et une couche palléale.

Quant aux chromosomes, ils sont d'ordinaire très petits, très nombreux et très tassés les uns contre les autres. Je n'ai vu que des figures au stade de la plaque équatoriale; cel- le-ci est constituée tantôt par de petits grumeaux plus ou moins irréguliers, tantôt, ce qui est plus fréquent, par de courts bâ- tonnets, assez épais. Il est impossible de compter les chro-

102 m Société Portugaise des Sciences Naturelles

mosomes de ces figures, tellement ils sont nombreux et tas- sés.

Dans quelques rares cas, les chromosomes sont gros, allon- gés, peu nombreux, et bien séparés les uns des autres. On peut alors les compter facilement; ils sont au nombre de 12 à 14 dans les oocytes j'ai pu procéder à cette opération.

Les figures de mitose pluripolaire me semblent être ex- cessivement rares. En effet les auteurs ne les mentionnent guère souvent et dans mes coupes je n'en ai vu que deux fois: l'une était un fuseau très large qui se bifurquait à peu près au niveau de sa partie moyenne; l'autre était éga- lement un fuseau large, dont l'une des extrémités paraissait être divisée en trois branches, formant trois poles. Ces figu- res rappellent la figure achromatique fendue que Rubaschkin a observée dans un oocyte de Cobaye en voie en régression.

Premier globule polaire. Les oocytes ayant produit le pre- mier globule polaire sont assez abondants dans mes prépara- tions d'ovaire de Cobaye. J'ai toujours rencontré ce globule déjà formé; jamais je n'ai pu le surprendre en voie de for- mation. Ce corps se trouve logé dans une dépression du vi- tellus, entre la surface de celui-ci et la pellucide, quand cette formation est encore conservée.

Le premier globule polaire présente une forme plus ou moins allongée, parfois irrégulière, bosselée. Il offre des di- mensions variables. Dans son plus grand diamètre il peut avoir 15 à 28 u-, exceptionnellement davantage (36 p); son plus petit diamètre a 8,5 à \\),o \j-.

Il semble limité par une très fine membrane. Son con- tenu est clair et renferme des élém'ents chromatiques assez abondants, ayant la forme de granules irréguliers on de courts bâtonnets, formant un amas unique on plusieurs petits grou- pes; ils prennent dans quelques cas une disposition étoilée.

Parmi ces amas chromatiques on voit parfois des filaments achromatiques entrecroisés; d'autres fois ils sont plongés dans une zone plus foncée que le reste du cytoplasma du globule.

Quelquefois le premier corps de direction montre des phé- nomènes de division mitosique, représentés par un fuseau achromatique, qui se montre très faihlement teinté et par des chromosomes grossiers, disposés en une plaque équatoriale.

Athias : Division de V ovule 103

Second fuseau. Dans tous les oocytes desquels s'est dé- taché un globule polaire, on rencontre un second fuseau, qui est presque toujours situé près de l'endroit de formation de ce corps et qui présente généralement une forme plus élancée que celle du premier. Il est tantôt perpendiculaire à la sur- face du vitellus, tantôt plus ou moins oblique; rarement son axe est parallèle à la surface. Il n'est pas très rare de trou- ver le second fuseau du centre ou presque au centre de l'o- ocyte; dans les cas, il est toujours très volumineux.

Ses dimensions sont très variables. J'en ai vu de petits ayant 9,5 à 10,5 p. de long sur 4,5 à 7,5 p. de large et de gros ayant 19,5 à 21 et même 2i2,5 >j. de long sur 7,5 à 12 |i de large; le plus souvent, ses dimensions varient entre 15 et 19 u de long sur 4,5 et 7,5 p. de large. Gomme on voit, ce second fuseau est souvent plus étroit que le premier; mais sa longueur n'est pas moindre, parfois même elle est plus grande.

Ses extrémités sont presque toujours affilées; jamais elles ne sont aussi nettement tronquées que celles du premier fu- seau du second type que j'ai décrit plus haut.

Je n'ai jamais vu de corpuscules centraux aux pôles du second fuseau. Une seule fois j'ai vu des radiations polaires à peine indiquées. Les filaments achromatiques n'offrent rien de particulier. Les chromosomes sont petits, de forme un peu allongée, ou irrégulièrement sphérique et assez nom- breux et tassés; il m'a été impossible d'en déterminer le nombre.

Structure du cytoplasma ovulaire. Dans cette note je ne puis pas décrire d'une façon détaillée la structure du cy- toplasma des oocytes en voie de régression dont je viens d'étudier les figures caryodié rétiques. Mes recherches sur cette question sunt encore très incomplètes et ne me per- mettent que de dire quelques mots au sujet de certaines par- ticularités qui me semblent intéressantes.

Dans les pièces fixées au liquide de Zenker, le vitellus présente une structure plus ou moins nettement alvéolaire. Les parois de ces alvéoles montrent très souvent des granu- lations très petites qui se colorent en noir bleuâtre par l'hé- matoxyline ferrique et qui donnent au vitellus un aspect cu- rieux. Sur un fond plus ou moins coloré en rose par l'érythro-

104 Société Portugaise des Sciences Naturelles

sine, on voit, en coupe optique, de petits cercles réguliers, formés de granulations noires, très abondants, épars dans toute l'épaisseur de l'ovule. Tous les oocytes qui sont en voie de division n'offrent pas cette particularité qui, du reste, peut s'observer au stade d'accroissement, avant l'apparition du premier fuseau. Elle est nettement accentuée daus quel- ques oocytes, peu indiquée dans d'autres. Je ne saurais rien dire pour le moment quant à la signification de ces granu- lations.

Outre les petites granulations que je viens de signaler, il y a fréquemment épars dans le vitellus de ces oocytes, de gros granules également noirs, peu nombreux. Il n'est pas rare d'y voir une ou plusieurs masses irrégulières, se colo- rant en rouge foncé un peu noirâtre, qui sont probablement des restes du corps vitellin.

Le cytoplasma de ces ovules est vacuolisé dans un grand nombre de cas, surtout après la formation du premier globule. Les vacuoles sont plus ou moins abondantes et plus on moins grosses. Dans les coupes de pièces fixées au liquide de Flem- ming, on reconnaît que ces vacuoles contiennent des boules graisseuses, qui se montrent colorées en brun foncé. Le plus souvent, cette substance s'accumule dans le pôle de l'ovule opposé à celui qui est occupé par le fuseau, de sorte que même dans ces ovules en voie de régression il y a une polarité qui rapelle celle qui a été décrite dans les ovules qui suivent leur évolution normale. Pour ne pas allonger outre mesure ces notes, je ne m'étendrait pas davantage sur cette question que je traiterai avec plus de détails dans le mémoire en préparation.

Segmentation et fragmentation du noyau et du cytoplasma ovulaire. Ces phénomènes s'observent avec une grande fré- quence dans l'ovaire du Cobaye, quelle que soit l'époque à laquelle on sacrifie ce Rongeur, ainsi que je l'ai dit plus haut. Après les descriptions de Henneguv, de Janosik, de Rabl, de Spuler et de Loeb, surtout de celles de ces qua- tre derniers qui se rapportent spécialement au Cobaye, je n'ai pas grand'chose à dire au sujet de ces intéressants phénomè- nes de signification atrésique.

On les observe souvent dans des ovules appartenant à des follicules frappés d'atrésie à une phase encore peu avau-

Athias : Division de l'ovule 105

cée de leur évolution, alors qu'il n'y a pas de cavité ni de liquor. D'autres fois, moins fréquentes dans mes prépara- tions, ces phénomènes se voient dans des ovules contenus dans les grosses vésicules, remplies de liquide, à epithelium - fortement atteint par le processus dégénératif; l'ovule se montre tout à fait libre, les éléments du disque proligère étant complètement détruits. Aussi bien dans un cas que dans l'autre, il persiste quelquefois une zone pellucide déta- chée de l'ovule, mais l'entourant souvent complètement. Cette pellucide est toujours plus ou moins dégénérée et en voie d'atrophie; elle est parfois fragmentée.

Il y a à distinguer la fragmentation degenerative du cyto- plasma ovulaire des phénomènes de segmentation de l'ovule, rappellant la segmentation normale de l'œuf fécondé.

La fragmentation degenerative est caractérisée, comme le dit Van der Stright, par le détachement d'amas vitellins de volume variable, de la surface de l'oocyte de premier ou de second ordre. Ce processus débute souvent par un pôle de l'ovule, au niveau duquel il se forme un certain nombre de sphères vitellines, toutes dépourvues de substance nucléaire, et qui restent accumulées contre la portion plus ou moins volumineuse qui contient le noyau. Celui-ci peut se fragmen- ter aussi et alors on rencontre dans la masse vitelline, un nombre variable de noyaux, de dimensions inégales, pourvus d'une fine membrane et contenant un réseau achromatique assez net, surtout dans les plus volumineux, et un ou plu- sieurs grumeaux chromatiques arrondis. C'est par un dé- tachement successif de petites portions de la partie achroma- tique, entraînant un ou deux grumeaux chromatiques de la vésicule germinative que se fait cette multiplication des noyaux dans ces ovules. La portion du réseau qui se déta- che constitue la tine membrane des noyaux rudimentaires qui se dispersent dans le vitellius. Parfois un de ces petits noyaux est entraîné par l'un ou l'autre des fragments vitel- lius, qui se montrent alors nucléés.

Il est des cas le vitellus a subi un processus de fra- gmentation à l'un de ses pôles, alors qu'au pôle opposé se trouve une vésicule germinative ayant son aspect plus ou moins normal.

Je crois que cette dégénérescence par fragmentation peut

106 Société Portugaise des Sciences Naturelles

atteindre des oocytes non encore arrivés à leur complet dé- veloppement. On trouve, en effet, des ovules fragmentés dans des follicules petits, sans cavité et par conséquent encore loin de leur stade de maturation. Ce processus dégénératif peut frapper aussi des ovules ayant presque atteint leur maturité, même après la formation du premier globule polaire, que l'on parvient à reconnaître parfois au milieu des sphères vitellines.

Le processus de fragmentation degenerative qui, comme je viens de dire, débute souvent à l'un des pôles de l'oocyte, se poursuit et finit par atteindre tout le vitellus. Pendant ce temps, la vésicule germinative de désagrège ou bien se divise en une multitude de noyaux rudimentaires. Finalement, l'o- ocyte se trouve transformé en un amas de sphères vitellines, de dimensions inégales, plus ou moins déformées et renfer- mant soit des noyaux rudimentaires, soit de petits granules chromatiques en nombre variable; beaucoup sont dépour- vues de substance nucléaire.

Dès le début du processus dégénératif en question, le vi- tellus se montre fortement vacuolisée dans les préparations provenant de pièces fixées au sublimé ou au liquide de Zen- ker. II en est de même des sphères qui s'en détachent. Les fixateurs à l'osmium y décèlent un grand nombre de bou- les graisseuses, ayant quelquefois des dimensions assez con- sidérables.

Ces ovules fragmentés deviennent finalement la proie d'élé- ments phagocytaires et finissent par disparaître complète- ment.

Assez souvent, le noyau ovulaire subit un processus de di- vision semblable à celui que je viens de décrire, sans que le vitellus présente aucun signe de fragmentation. Peut-être dans ces cas, la fragmentation degenerative du noyau précède celle du cytoplasma. Il y a bien dans tous ces cas «une dis- sociation entre la division du noyau et celle du vitellus» (Henneguy).

Il me reste encore à dire quelques mots au sujet de la segmentation des ovules en voie de régression, phénomène qui est considéré par quelques auteurs comme un début de division parténogénétique.

Ce phénomène s'observe surtout dans des follicules avan- cés dans leur évolution et qui se montrent fortement dégé-

Athias : Division de V ovule 107

nérés. Au lieu d'un simple détachement de masses vitellines, il se produit une division de l'ovule en deux segments à peu près égaux, qui ressemblent aux blastomères d'une segmenta- tion normale, après fécondation. Ces segments possèdent cha- cun un beau noyau vésiculeux, limité par une fine membrane et renferment un réseau à mailles étroites et des éléments chromatiques sous forme de grains d'ordinaire peu nombreux, et de volume variable; il y a parfois dans ces noyaux une petite spherule acidophile accolée à l'un des granules chroma- tiques. En même temps que le vitellus, le noyau ovulaire se divise, de façon à produire deux segments nucléés. On ne peut pas affirmer si, dans ce cas, le noyau se divise par mi- tose ou non. Le fait, rapporté plus haut et sur lequel Spuler attire l'attention, de la présence, dans quelques oocytes de premier ou de second ordre, d'un gros fuseau central ou pres- que central, serait en faveur de l'existence d'une division mi- tosique de l'ovule; mais ceci demande encore des recherches plus approfondies.

Dans quelques cas, l'un des segments ou les deux renfer- ment deux, plus rarement trois ou même quatre noyaux.

Quelquefois la division continue et il se forme trois ou quatre segments nucléés. Mais, d'ordinaire, après la première segmentation, le vitellus commence à se fragmenter et les noyaux se désagrègent, les éléments chromatiques se disper- sent et sont entraînés par les amas vitellins.

La segmentation de l'oocyte a-t-elle lieu après la forma- tion de globules polaires ou sans que ceux-ci se produisent 1 est un point qui ne me semble pas tout à fait élucidé. Parfois on trouve à côté des segments et au milieu de sphè- res vitellines dépourvues de chromatine, une ou plusieurs masses renfermant des grains chromatiques; mais il me sem- ble difficile de dire s'il s'agit de globules polaires ou de simples sphères ayant entraîné des fragments de chroma- tine.

Aussi bien dans les segments que dans les fragments ré- sultant de la division des ovules en voie de régression, le vi- tellus présente un grand nombre de boules graisseuses, plus ou moins volumineuses; dans les préparations fixées dans des liquides sans acide osmique, au lieu de ces boules on voit un grand nombre de vacuoles claires. L'hématoxyline ferri-

108 Société Portugaise des Sciences Naturelles

que colore en bleu foncé des granulations très fines, qui sont disposées autour de ces vacuoles.

Mhinolophus hipposideros Becht.

Les individus de cette espèce dont j'ai examiné les ovaires ont été sacrifiés aux mois de novembre, décembre et mars. En novembre et décembre, on ne trouve encore dans l'ovaire aucun follicule complètement développé et possédant déjà un antrum; les ovules ne sont entourés alors que par une seule couche de cellules épithéliales. Le nombre de figures de divi- sion de l'ovule est toutefois assez grand dans les follicules qui sont en voie de régression; on trouve surtout des oocytes au stade du premier fuseau et des phénomènes de segmen- tation. Les oocytes ayant formé un premier globule polaire se voient déjà au mois de décembre, mais ils sont très rares.

Chez les animaux tués au mois de mars, on rencontre plu- sieurs ovisacs plus développées, présentant un antrum plus ou moins volumineux, rempli de liquor, et frappés d'atrésie. A côté de follicules renfermant des oocytes au stade du pre- mier fuseau, on observe d'autres qui contiennent des oocytes de second ordre.

De même que j'ai fait pour le Cobaye, je vais étudier tout d'abord le premier fuseau de direction, aussi bien chez les Rhinolophes tués en novembre et décembre que chez ceux qui l'ont été en mars.

Premier fuseau. Dans le plus grand nombre de cas, ce fuseau est situé à la périphérie de l'oocyte, à grand axe plus ou moins incliné par rapport à la surface, quelquefois per- pendiculaire, rarement parallèle à cette surface. Exception- nellement il y a dans l'oocyte de premier ordre un fuseau central ou presque central, plus volumineux que les fuseaux périphériques.

La forme du fuseau est variable; tantôt il est étroit, à extrémités plus ou moins affilées, tantôt large, à extrémités tronquées, en tonnelet. Ses dimensions sont également va- riables; sa longueur oscille entre 7,5 et 12 a, sa largeur entre 6 et 9 \}-. Ce sont donc des fuseaux relativement petits, n'at- teignant jamais la taille que le fuseau de l'oocyte de premier ordre présente souvent chez le Cobaye. Les fuseaux centraux

Athias : Division de F ovule 109

sont, comme je l'ai dit, plus gros; j'en ai mesuré un qui avait 21 p. de long sur 13,5 v. de large.

Au sujet des dimensions des figures achromatiques des oocytes du Rhinolophe, il faut dire que ce ne sont pas tou- jours les plus courts qui sont les plus étroits et il est des cas le iuseau est aussi large que long; très rarement la largeur surpasse la longueur. Dans tous ces cas, il s'agit de fuseaux à extrémités tronquées.

Les chromosomes de ces figures sont le plus souvent de très courts hâtonnets, droits ou incurvés, très tassés, dispo- sés en une plaque équatoriale qui semble être parfois dé- doublée. Il n'est pas rare de voir quelques granules forte- ment colorés par l'hématoxyline ferrique ou par la safranine le long du fuseau et même aux pôles; ce sont peut-être des chromosomes aberrants. Exceptionnellement les chromo- somes sont plus grands et moins nombreux (12 à 16), régu- lièrement disposées en une couronne équatoriale, allongés, en forme de bâtonnet un peu incurvé, à extrémités parfois lan- céolées.

Je n'ai jamais vu de radiations polaires dans ces figures. Parfois il y a à l'un des pôles ou aux deux, un tout petit cor- puscule arrondi ou elliptique, de nature probablement cen- troso inique.

•Une anomalie qui n'est pas très rare chez le Rhinolophe, est la présence de deux fuseaux de direction dans un même oocyte de premier ordre. Ces deux fuseaux sont toujours sé- parés, situés près l'un de l'autre au même pôle de l'ovule, ou plus ou moins écartés, pouvant être l'un à un pôle, l'au- tre près du pôle opposé. Dans ces oocytes, les fuseaux sont de plus petite taille que dans ceux il n'y en a qu'un, leurs dimensions n'allant pas au delà de 9 p. de long sur 6 v. de large. Finalement j'ai observé un oocyte contenant trois pe- tits fuseaux, deux très rapprochés, l'autre un peu éloigné, mesurant 6,5 à 7,5 p. de long sur 4,5 à 5 v. de large.

Outre ces anomalies, j'ai rencontré dans l'ovaire d'un Pe- tit Fer-a.-Che.val, deux oocytes pourvus chacun d'une figure achromatique tripolaire, possédant l'une 14, l'autre 8 chro- mosomes volumineux, grossiers, disposés d'une façon desor- donnée.

Dans toutes les figures achromatiques que je viens de clé-

*

110 Société Portugaise des Sciences Naturelles

crire, les filaments sont excessivement fins et se colorent en rose pâle par l'érythrosine.

Premier globule polaire. Présente des dimensions varia- bles: 10 à 21 a de long sur 4,5 à 15 y de large. Il est de forme presque toujours ovoïde, plus ou moins aplalie et se trouve logé dans une encoche de la surface de l'oocyte, entre celui-ci et la pellucide, dans la majorité des cas encore con- servée, souvent même plus épaisse qu'à l'état normal. Le glo- bule polaire offre une structure réticulée; on y constate par- fois l'existence de fins filaments entrecroisés, restes du fuseau qui lui a donné origine. D'autres fois, ces filaments sont lon- gitudinaux et appartiennent peut-être à une figure de division mitosique.

Dans tous les premiers globules polaires il y a des chro- mosomes plus ou moins nombreux, formant un ou plusieurs amas. Ce sont des granules de forme irrégulière ou des gru- meaux grossiers, presque toujours disposés sans ordre. Dans des cas très rares ils constituent de petits groupes de quatre granules, parmi lesquels il y en a d'autres isolés.

Presque toujours on trouve dans les préparations le pre- mier globule déjà formé; on le surprend rarement en voie de formation. Si l'on tombe sur une de ces figures, on voit un corps intermédiaire divisant la figure achromatique en deux faisceaux coniques réunis par leurs sommets et, à la base de ces faisceaux, les chromosomes qui se sont divisés en deux groupes, dont l'un reste dans l'oocyte et l'autre sort dans le globule polaire. Dès que celui-ci se détache complètement, le corps intermédiaire cesse d'être visible.

Second fuseau —Le fuseau de l'oocyte de second ordre me- sure 4 à 10,5 p. de long sur 4 à 7,5 y. de large; exceptionnel- lement il atteint 12 u. de longueur. Il ne présente rien de par- ticulier qui permette de le distinguer du premier fuseau. Très rarement on constate à ses extrémités, qui sont toujours plus ou moins émoussées, parfois tronquées, un tout petit corpus- cule central, difficile à apercevoir.

Dans les ovaires des Rhinolophes que j'ai examinés, je n'ai jamais vu le second globule polaire. Une seule fois j'ai rencontré une seconde figure caryodiérétique ayant dépassé le stade de la plaque équatoriale. Aux deux extrémités d'un fu- seau, dont les filaments étaient plus ou moins éparpillés, il

Athias : Division de l'ovule 111

y avait un gros grumeau chromatique irrégulier. Get oocyte était dans un état de régression très avancé, et la figure ca- ryodiérétique présentait des signes évidents d'être profondé- ment altérée.

Segmentation et fragmentation de l'ovule. Ces phénomènes sont fréquents dans les ovaires de tous les Rhinolophes, et se rencontrent dans des follicules dont l'épithélium est dé- truit en totalité ou en grande partie. Au contraire de ce qui se passe chez le Cobaye, la pellucide entoure toujours ces ovules; elle est souvent plus épaisse que normalement et se colore d'une façon irrégulière, en prenant par places une teinte noirâtre par l'hématoxyline ferrique.

L'ovule se montre souvent divisé en quatre segments uni- nucléés et en plusieurs sphères vitellines dépourvues de noyau. Quelquefois les segments renferment deux noyaux, l'un gros, l'autre plus petit, d'autres fois il y a à côté d'un gros noyau, deux ou trois autres plus petits, rudimentaires. Tous ces noyaux possèdent un réseau achromatique plus ou moins net et des granules chromatiques en nombre variable.

Le noyau peut se diviser sans que ce processus soit acom- pagné d'une division du cytoplasma. Les oocytes multinu- cléés ne sont pas très rares; il y en a qui renferment une foule de petits noyaux rudimentaires, constitués par une très fine membrane et contenant quelques minces filaments achro- matiques et une à trois ou quatre granulations que l'hémato- xyline ferrique colore en noir.

Le processus de fragmentation degenerative peut frapper la figure de division caryodiérétique, aussi bien dans l'oocyte de premier ordre qu'après la formation du premier globule polaire.

Pendant toutes ces métamorphoses régressives de l'ovule, des phagocytes peuvent pénétrer sous la pellucide, surtout dans les stades les plus avancés du processus; on en voit parfois à l'intérieur des segments.

Séance ordinaire du 7 avril 1908

La séance est ouverte à 9llz heures.

Présidence de M. le Prof. Bombarda, vice-président; secrétaires: MM. Athias et França.

Membres présents: MM. Palhinha, A. Bettencourt, Celestino da Costa, Costa Ferreira, Canto e Castro. Reis Martins, Camará Pes- tana, I. Borges et Cardoso Pereira, titulaires; A. Furtado, Ricardo Jorge et Arthur Pacheco, associés.

Le procès-verbal de la séance du 24 de mars est lu et adopté.

Correspondance. M. le Conseiller Prof. Mattoso Santos présente sa demission, sont état de santé ne lui permettant pas de continuer à présider aux travaux de la Société.

M. le Prof. F. Meunier, conservateur du Muséum d'Histoire Naturelle d'Anvers et M. E. Schmitz, de Funchal, participent l'envoi de publica- tions pour la Bibliothèque de la Société.

La Societa Botânica Italiana accepte l'échange de son Bulletin avec le nôtre. Le Harvard University, la University of Chicago Library et le Kgl. Geologisch-palaentologisches Institut una Museum accusent réce- ption du Bulletin et adressent des remerciements.

Après le dépouillement de la correspondance et avant de passer h l'ordre du jour, Je Président, en une. courte allocution, exprime les re- grets de la Société pour la résolution que vient de prendre M. Mattoso Santos et surtout pour les raisons qui le déterminent à en quitter la présidence. Il rapelle les grands services rendus à notre Société par son premier Président, qui a tant contribué à sa fondation et de qui il y avait encore beaucoup à espérer. En terminant M. Bombarda propose que l'élection du nouveau président ait lieu à la prochaine séance.

Séance ordinaire du *j avril 113

Communications— M. Costa Ferreira: Un crâne mongoloïde, avec présentation de photographies.

M. Ferreira présente, au nom de M. F. Moller (de Coimbra), une note de, M. le Dr. Karl Flach intitulée: Ein neuir portugiesischer Kãfer, pour être publiée par la Société. L'Assemblée vote des remerciements à l'auteur de ce travail, qui sera inséré au Bulletin.

La séance est levée à 10 heures et demie.

Publications reçues

Bullettino delia Sociétà Botânica Italiana, n."s 1-9, 1907.

Annales de la Société Royale des Sciences Médicales et Naturelles de Bru- ocelles, t. XVI, fasc. 3 et 4, 1907.

Mitteilnngen ans dent Zoologischen Museum in Berlin, III. Bd., 4. H., 1908.

Bulletin de la Société scientifique et médicale de VOnest, t. XVI, n.os 1-4, 1907.

Tlie Irish Naturalist, n.° 4, 1908.

Boletin de la Sociedad Aragonesa de Ciências Naturales, t. VII, n. 2 y 3, 1908.

Butleti de la Instituciô Catalana d'Historia Natural, n.° 1, 1908.

La Feuille des Jeunes Naturalistes, n.° 450, 1908.

Miranda Ribeiro, A., Fauna Braziliense. Peixes. II Desmobranchios. Ext. do vol. XIV dos Arch, do Museu Nacional, Rio de Janeiro. 1907.

Alguns Dipteros interessantes. Ext. do vol. XIV dos Arch, do Mu- seu Nacional, Rio de Janeiro, 1907-

0 Porquinho da India e a Theoria genealógica. Ext. do vol. XIV, dos Ardi. do Museu Nacional. Rio de. Janeiro. 1907.

Peixes da Ribeira. Resultado da excursão do sr. Ricardo Krone, membro correspondente do Museu Nacional do Rio de Janeiro. K<>s- mos, 1907. (Ext.).

Meunier, F., Quelques mots sur les faunes hyménoptérologiques et di- ptérologiques de la Bulgarie Septentrionale. Ext. des Annales de la Soc. Scientif. de Bruxelles, 1898.

Supplément aux chasses hyménoptérologiques et diptérologiques des environs du Bruxelles. Ext. des Annales de la Soc. Scientif. de Bruxelles, t. XXVII.

Aperçu des principales publications d'Entomologie agricole, horti- cole et forestière parues en France, en Allemagne et aux Etats Unis pendant l'année 19C0. Bruxelles, 1901.

Monographie des Cedidomydae, Sciaridae, Mycetophilidae et Chi-

1 14 Société Portugaise des Sciences Naturelles

"S

ronomidae de l'Ambre de la Baltique. Mém. couron. p. la Soc. Scien- tifique de Bruxelles, 1904.

Contribution à la faune des Helomyzinae de l'Ambre de la Balti- tique. Ext. de La Feuille des Jeunes Naturalistes, n.° 410, 1904.

Contribution à la Faune des Acalyptères Agromyzinae de l'Ambre. Ext. des Annales de la. Soc. Scient if. de Bruxelles, t. XXIX, 1904.

II. e Supplément aux chasses diptérologiques des environs de Bru- xelles. Ext. des Annales de la Soc. Scieutif. de Bruxelles, t. XXIX, 1905.

Contribution à la faune di ptérologique des environs d'Anvers. Ext. du Bull, de la Soc. Scieutif. de Bruxelles, t. XXIX, 1905.

Sur quelques Diptères et d'un Hyménoptère du Copal récent de Madagascar. Ext. des Miscellanea entomologica, vol. XIII, Narbon- ne, 1905.

Sur un curieux l'sychodidae de l'Ambre de la Baltique. Ext. des Miscellanea entomologica.

Les Dolichopodidae de l'Ambre de la Baltique. Ext. des C. B. de l'Aoad. des Sciences, Paris. 1905.

Un nouveau genre de Psychodidae et une nouvelle espèce de Ua- ctylolabis de l'Ambre de la Baltique. Ext. du journal Le Naturaliste, Paris, 1900.

Perientomitiu mortuum Hagen (Meun.). Archiptère Psocidae du Copal fossile de Zanzibar. Ext. du journal Le Naturaliste, 1906.

Bictijonujlacris Jacobsi, nov. sp., nouvelle Blatte du Houiller de Comentry. Ext. des Ann. de la Soc. Scientif. de Bruxelles, t. XXXI, K07.

Contribution à la faune des Mycetophilidae du Copal récent de Zanzibar et de Madagascar. Ext. du journal Le Naturaliste, n.° 480, 1907.

-Les Empidae de l'Ambre de la Baltique. Ext. des C. E. de VAcad.

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DiiicusKL, G., Beitrage zur Kenntnis des Knochenfischauges mit beson- "derer Beriicksichtigung der Frage nacb (1er Accommodation. Inaug.

Diss., Breslau, 1908. Franz, V., Zur Anatomic, Histologie und funcktionellen Gestaltung des

Selachierauges. Abd. a. d. Jenaischen Zeitschr. f. Naturwiss., 40. Bd.,

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Séance ordinaire du j avril J15

Gerhardt, [T., Zur Morphologie des Wiederkãuérpenis. Sonderabd. a. d.

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Neue Cumaceen von der Dentscben und der Schwediscben Siidpo- larexpedition ans den Familien der Cnmiden, Vauntompsoniiden, Nannastaciden und Lampropidea. Sonderabd. a. d. Zoolog. Ans. Bd. XXX, n.o 11-12, 1907.

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Zur Omis von Madeira. Sep. Abd. a. Omithol. Jahrb.. X, 1899

Zur Omis der Insel Madeira. Sep. Abd. a. Omithol. Jahrb. XI, 1900.

Tagebuch-Notizen aus Madeira. Sep. Abd. a. Omithol. Jahrb., XIV, 1903.

Ein Besnch der Brutstatte der Madeira-Seetaube (Bulweria bul- weri Jard.). Sep. Abd. a. Omithol Jahrb. XVI, 1905.

-Tagebnch Notizen aus Madeira. Sep. Abd. a. Omithol Jahrb., XVI, 1905.

Oestrelata feae (Salv.) Brutvogel Madeira's. Sep. Abd. a. Omithol. Jahrb.. XVII, 1905.

Besuch einer Brutstatte des Teufelssturmvogels Oestrelata feae (Salv.). Sep. Abd. a Omithol Jahrb.. XVII. 1906.

Tagebuch-Notizen aus Madeira. Sep Abd. a. Omithol. Jahrb. XIX, 1908.

Noronha, A. & Schmitz, P. E., Aus dem Vogelleben der Insel Porto Santo. Sep. Abd. a. Omithol. Jahrb., XIII, 1902.

Aus dem Vogelleben der Insel Porto Santo (Madeira). Sep. Abd. a. Omithol Jahrb. XIV, 1903.

Aus dem Vogelleben der Insel Porto Santo. Sep. Abd, a. Omithol, Jahrb., XIV, 1903.

116 Société Portugaise des Sciences Naturelles

rs

Ans dera Vogelleben der Insel Porto Santo. Sep. Abd. a. Omithol. Jahrb. XV, 1904.

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Idea geral dos Calcareos empregados nas construcções de Lisboa. Sep. da Rev. de Obras Publicas e Minas, n.os 412-414, 1904.

Calcareos do Districto de Leiria. Ext. da Rev. de Eng. Militar, 1906.

Un crâne mongoloïde

par

A. Aurélio da Costa Ferreira

Paula et Oliveira décrivant, au Congrès Anthropologique de 1880, une série de crânes préhistoriques de Portugal, a démontré l'existence dans cette série d'un crâne brachycé- phale laponoïde, comparable au type de Grenelle. La per- sistance de ce type au sein de la population portugaise actuelle a été particulièrement remarquée dans le Minho,

Fonseca Cardoso (O Minhoto de entre Cavado e Ancora e o s era n ios de F er- reiró, in Portuga- i a ) l'a étudié, et à 'influence de laquelle Álvaro Basto et Cos- ta Ferreira ont res- pectivement attribué l'élévation de l'indice céphalique moyen et de la capacité moyen- Fig- ' ne de cette province

portugaise. Ce fait se trouve même d'accord avec les récits historiques qui attestent l'existence de colonies celtes dans les régions du Minho, la brachycéphalie est le plus ac- centuée.

Le type celte la façon de Broca), auquel nous nous rap- portons, et qui se rapproche des types bien étudiés de l'Au-

118

Société Portugaise des Sciences Naturelles

vergne ou du Daupbiné, par exemple, présente un faciès mon- goloïde, chose commune et bien connue, qui, pendant long- temps a donné lieu à de célèbres débats anthropologiques.

Voulant organiser, à l'Ecole Polytechnique, une série de types provinciaux, nous avons cherché, dans la série du Mi- nho de la collection de Ferraz de Macedo, un crâne digne de figurer flans celle dont nous nous occupions, comme représentant des brachycépha- les de cette province. Dans ce but, nous avons isolé les crânes brachycéphales du Mi- nho et nous les avons con- frontés avec les crânes celtes actuels, 1 s mieux étudiés et les plus authentiques, et en ^^ ^F . cherchant, en outre, une fois de

F,'g- 2 plus à évaluer le mongoloïdis-

me des représentants du type de Grenelle, celtes de Broca ou rétho-ligures d'HERvÉ, nous les avo is aussi comparés aux mon- gols de la (Ira nia et h ni- ca, aux lapons mentionnés par Hovelacque et Hervé dans leur Etude de tren- te-six crânes dauphi- nois (Rev. de l'Ecole d'A n t h r o p n l o g i e d e P a- ris, 1894) et au crâne lapo- noïde pré-néolithique de Mu- gem, de la G o m m i s s i o n des travaux géologi- ques, étudié par Paula e Oliveira.

De tous les crânes de la série du Minho, appartenant à la collection de Ferraz de Macedo, celui dont le mongo- Iqïdisme ou celtisme est le plus évident, parce qu'il possède un

Fig. 3

Costa Ferreira: Un crâne monooloïde

119

plus grand nombre de caractères se rapprochant de ceux des crânes pris pour étalon, est, sans conteste, le crâne phéno- zyge, prognathe, subrachycéphale dont la partie postérieure est pentagonale, le front fuyant et la courbe médiane posté- rieure dirigée presque verticalement, et dont nous donnons des figures, ainsi que les mesures dans les tableaux qui ac- compagnent cette note.

Tableau comparatif de quelques mesures anthropométriques d'un crâne portugais du type mongoloïde (')

Région crânienne

Diamètre antéro-postérïeur ma- ximum

» transverse maximum .

» bi-temporal

* bi-auriculaire . . . . » frontal-maximum . .

» frontal-minimum. . .

» vertical basilo-bregma-

tii|ue

Courbe horizontale totale . . . » pré-auriculaire . . . . » transverse totale . . . » sus-auriculaire . . . . » antero-postéricure totale » frontale totale . . . .

» pariétale

» occipitale

Longueur du trou occipital . . Largeur » » » . .

Ligne naso-basilaire

Indice céphalique

» vertical

» transverse-vertical . . . » frontal

Crâne mon- goloïde

(C. F.)

Mongols

(Cranial

ethni-

Lapons (Hervé'

178 144 137 130 lit 96

134

511

236

440

306

502

1 25

122

120

34

2!)

101

80.9

75. "2

93.0

66.6

176 151

m

129

94

134 524 237

452 313

506

136

122

114

36

31

lis

S5. 7

70.1

88.7

62 2

502

sî:

ss

N.° 1 do

Mugoni

iP. K O.)

Dauphinois

(Hov.

et Hervé)

172 112? 138? 132?

120

97

514

230

330

110

131 134

82.5

08.3

504

84.4 74.7 8«.4

A vcy ronais

(Hov.

et Hervé)

Savoyards (Hervé)

503

C'est, à notre avis, un crâne auquel on peut appliquer la dénomination de mongoloïde, et qui, quant à présent, faute de mieux, devra figurer dans notre série typique.

Son indice céphalique ordinaire (80.9) est relativement peu élevé, et celui dont il se rapproche le plus est l'indice du

(i) Collection FbJrraz de Macedo (École Polytechnique) N.° 260 (Cim. Occ).

120

Société Portugaise des Sciences Naturelles

laponoïde de Mugem (82.5). Son indice veHico-hng (75.2) tombe dans les limites de variation de la série étalon (73-76.2) et se rapproche de celui des crânes du Dauphiné (74.7). Son indice trans verso-vertical (93.0) est supérieur à celui de tout autre crâne de la série, et l'indice dont il se rapproche le plus est celui des Savoyards (90.0). Uinclice frontal (66.6) est presque celui du crâne de Mugem (68.3). L'indice stéphani- que (84.2) coïncide presque avec celui des lapons (83.5). L'indice facial (67. 1) est, pour ainsi dire, an indice mongol (67.6). L'indice orbitaire (84.2) est un indice lapon (84.4). L'indice nasal, enfin (46.6), est, peut-on dire aussi, le même que celui des aveyronnais (46.7).

Tableau comparatif de quelques mesures anthropométriques d'un crâne portugais du type mangoloïde (')

Région faciale

Distance bi-orbitaire externe. .

» inter-orbitaire. . . .

» bi-zigomatique maxima

Largeur des orbites

Hauteur » »

» simple de la face

(Ophryon-alv.)

Indice facial

» orbitaire

» nasal

Cràna mon- goloïde ((',. F.)

104 22 131

38 32

67.1 84.2 46.6

Mongols

(Crania

et li n i-

ca)

107 25 139

38 35

94 67.6 92.1 47.2

Lapons (Hervé)

84.4 51.6

N.» 1 do

Mugom

(P.eO.)

Dauphinois

(Hov.

et Hervé)

106 25 146 37 33

37 59.5 39.1?

64.2

86.1

40

Avcyronais

(Hov.

et Hervé i

Savoyards

(H ERVÉ)

67.5

46.7

66.9

49.7

Ce crâne n'est peu-être pas, d'une façon brilla m ment in- discutable, un mongoloïde portugais; mais, quoiqu'il en soit, c'est, à notre avis, un mongoloïde suffisant; c'est pourquoi nous l'avons choisi et étudié.

(') Collection Ferra/, de Màcèdo (École Polytechnique) N.c 200 (Ciin. ôcc).

Ein neuer portugiesicher Káfer

Dr. Karí Flach

Aus Algarve liegt mir ein selir schõn erhaltenes $ unci $ von Elaphocera Bedeani vor, die (lurch ihre abnorme Grosse (19 20 ram), an der Basis nicht eingeschniirtes Kopfschild und beira $ durch sehr deutliche Ausrandung des Clypeus- Vorderrandes sich auszeichnen. Icii untersuchte ausserdem 21 $ und 2 9 der gewõhnlichen Form aus der Heydenschen Sammlung. Die Grõssen-schwankung ist frappent. Ein ç (Algarve) voa 11 mm und ein ç (Chiclana) von 12 mm Lánge sind die kleinsten, 2 S von 17 mm (Herez de la Frontar), die grõssten mir vorliegenden Stiicke. Die ubrigen 18 Exemplaren aus Morocco, Andalusien und Algier zeigen raittlere Weste. Da icli noch mehrere ebenso grosse Stiicke aus obiger Queile sali, die Form audi eine ganz, anderen Eindruck maclit als die normalen Bedeani mõchte ich die práchtige Rasse als

Elaphocera Bedeani v. Moi.le.ri m.

hervorheben.

Omnium maxima, robusta clupeo bosi hand constricto. Pátria : Algarve.

Ich widme sie als Zeichen meiner Dankbarkeit fur das liebenswurdige Entgegenkommen und Unterstutzung dem uni die Kenntnis des Fauna und in Flora seines Landes hochver- dienten Herrn Moller, inspektor des botanischen Gartens zu Coimbra.

Die Variabilitát in der Grosse deutet vieileicht clarauf bin,

122 Société Portugaise des Sciences Naturelles

dass die Larven ãhnlich wie der Holzkâfer, Lucanus u. s. f. in einem Material leben, das Feuchtigkeitsschwankungen sehr unterworfen ist. Die Melolonthen und Rizatrogen kõnnen im Boden die ihnen zutrâgliche Feuchtigkeit durch Tiefer- graben aufsuchen, daher die ziemlich konstante Grosse.

Die Fùhlerbildung (Glied drei bald deutlich, bald weniger deutlich langer als zwei) sogar die Lange der Keule, die Aus- randung des Kopfschildes variieren sehr. Manche Formen haben einen starker pnnktierten, schwach fein behaarten Gly- peus, die obige liât nur wenige Punkte und ist kahl. Die Farbe ist bei Molleri ein schõnes glánzendes Kastanienbraun, an den Thoraxseiten wenig heller. (Stammforra haulig mit hellen Halsschidseiten).

Der Umstand, dass Elaphozera so vicie und meist iokale Arten bildet, ist wohl durch die geringe Beweglichkeit der íliigellosen, halbblinden Weibchen Uihnlich wie Cebrio) be- dingt, die eine Ruckvermiscbung lokaler Abanderungen um so weniger ermõglichl, als audi die Differenz der Flugzeit den extranuptialen Extra vaganzen der Mãnnchen einer Rie- gel vorschieben dûrfte. Die am meisten verbreitete Ait Be- deani scheint aus demselben Grunde zur Lokalrassenbildung zu neigen, doch fehlt mir zn der Untersuchung das Material.

Bei den Rizotrogen spielt die Flugzeit watirscheinlich audi eine Rolle beziiglich (1er lokalen Artdifferenzierung. Eine Form, welche ihr Temperatur optimum zur Brunst abends hat, wird sich mit einer morgens iliegenden nicht vermischen, selbst wenn die Ghitingebilde solches gestatten wiirden.

Aschaffeaburg (Bayern).

Séance ordinaire du 21 avril 1908

La séance est ouverte à 9 l/a heures.

Présidence de M. le Prof. Bombarda, vice-président; secrétaires: MM. Athias et França.

Membres présents: MM. Palhinha, A. Bettencourt, Cardoso Pe- reira, Bethencourt Ferreira, Canto e Castro, A. F. de Seabra, Ce- lestino da Costa et J. C. Pestana, membres titulaires; A. Pacheco, Ri- cardo Jorge et A. Furtado, membres associés.

Le procès-verbal de la séance du 7 avril est lu et adopté.

Correspondance. MM. Francisco Affonso Chavks et Alfredo da Silva Sampaio, élus membres titulaires, remercient pour leur nomination.

Lettres du Department of Health of New-York, de Y University of Ne- braska, du Kõnigl. Botanisclier Garten unci Museum de Berlin et du Dé- partement de l'Agriculture de Buitenzorg annonçant l'envoi de publica- tions en échange du Bulletin.

Communications. M. Seabra présente la suite cle ses Notes mam- malogiques : V Cercocebus : VI Cynomalgus, Theropithecus, Vetulus et Macacns ; VII Papio.

Élection du Président. M. le Prof. Bombarda est élu par neuf voix. MM. le Prof. Bello Moraes et Annibal Bettencourt ont obtenu chacun une voix.

La séance est levée à 10 l/.2 heures.

Publications reçues

Annuaire du Musée Zoologique de l'Académie Impériale des Sciences de Saint Pétersbourg, tome XII, n.° 1, % 3 ; 1907.

124 Société Portugaise des Sciences Nahirelles

OòHANix, B., Verzeichtiis der Palaearktischen Hemipteren, mit besonde- rer Beriieksichtigung ihrer Verteilung im Russischen Reiche. Bd. 1* unci II. 1906-1907.

Notisblatt des Kôniyl. botanischen Gartens unci Museums su Berlin-Ba- hlem, Bd. V. Nr. 41, 41 a, 42, 1908.

Sitsuugsberichie der Natnrforscher Gesellschaft bei der Univers itát Jur- jew (Dorpat), XVI, 3, 1907.

Bulletin de la Société Royale des Sciences Médicales et Naturelles de Bru- xelles, n.° 3, 1908.

Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France, 1er trimes. tre, -1908.

Boletin de le Real Sociedad espanola de Historia Natural, t. VII, n.° 3, 1908.

Memorias de la Real Sociedad espanola de Historia Natural, t. V, mem. 2.a, 1908.

Ludwig, F., Die Kiistenseen des Rigaer Meerbusens. Arbeiten des Na- turforscher-Vereins su Riga, 1S08.

Magyar Botanikai Lapok, vol. VI, 1907, Budapest.

Bulletin of the Natural History Society of New Brunswick, vol. VI, part I, 1908.

Annales de la Société Belge de Microscopic, t. XXVIII, fasc. 1 et % 1907,

Bulletin de la Société Royale d3 Brfaniqm de Bslgique, t. XL1II, fasc. 1, 2 et 3, 1906.

Nadir ichten von der Knuigl. Gesellschaft der Wièssnssliaften su Gdttin- gen, H. 1. 1908.

La Science au XX« Siècle, 6e annóe, n.° 64, 1908.

Societas entomologica, XXIII. Jahrg., N.° 1, 2, l'.iOS.

The Johns Hopkins University Circular, n.u 2, 190S.

Naturae Novitates, n.u 6, 7, 1908.

Anales de la Academia de Ciciicias médicas, físicas y naturales de la Habana, t. XLIV, 1908.

Revista de Ciimica pura e applicada, 4.° anno, n.° 4, 1908.

Bulletin of the Wisconsin Natural History Society, vol. 5, n.° 4, 1907.

Sampaio, A. da Silva, Memoria sobre a Ilha Terceira, Angra do He- roísmo, 1904.

Boletim da Sociedade Propaganda de Portugal, n.° 8, 1908.

Bulletin of the Minnesota Academy of Sciences, vol. IV, n.° 2, 1906.

Revista de Medicina Veterinária, 7.° anno, n.° 74, 1908. Gazeta dos Hospitaes do Porto, II anno, n." 8, 1908.

Noies Mammalogïques

par A. F, cie Seabra

V

Cercocebus

Ce petit genre n'est représenté dans les collections du Mu- séum que par trois espèces: G. fuliginosus E. Geoff., G coL laris Gray et G albigena Gray.

Le Jardin Zoologique ne possède en ce moment aucun exemplaire de ce genre, formé par des espèces très semblables aux Cercopithèques.

Gen. Cercocebus E. Geoff.

G fuliginosus E. Geoff. (').

Ann. du Mus. de Paris, vol. XIX, 1812, Schlegel, Si mia, 1876, p. 95.

Cette espèce, facile à reconnaître par sa teinte générale d'un gris sombre, est représentée dans notre collection par deux exemplaires montés, un mâle et une femelle et par un sque- lette.

Le mâle a vécu pendant plusieurs années en captivité et présente, sur la région supérieure de la tête, une tache jaunâ- tre, peu accentuée. Les extrémités sont noires et seulement

(l) Exemplaires étudiés :

a $ ad. Afrique Occ. ; off. par M. le Prof. Barbosa du Bocage. (Monté).

6 "3 s. ad. sans indication; off. par le Mus. de Taris. (Squelette), c ? ad. Guiné ; acheté à Fairmaire. (Monté).

126 Société Portugaise des Sciences Naturelles

les parties inférieures du corps et internes des membres sont blanchâtres.

La femelle, provenant de Guiné et achetée à Fairmaire, présente la couleur foncée, plus répandue sur tout le corps que chez le mâle

Le squelette nous semble appartenir à un individu semi- adulte.

C. colla ris Gray. (')•

Schlegel, Simia, 1876, p. 96. Pousargues. Mamm. du Congo Français, Ann. Sc. Nat.. 1896, p. 2°28.

Le Cercocebus colla ris est reconnaissable par sa tête coiffée de roux, ses tempes blanches, sa face noire à paupières blan- ches et ses favoris en partie d'un brun sombre comme toutes les régions supérieures du corps et externes des membres. Du reste, le bout de la queue est blanchâtre, caratère pro- pre au type de l'espèce, les mains sont noires et toutes les régions internes et inférieures du corps sont blanchâtres.

Nous ne possédons pas de renseignements sur la vie de nos spécimens dans la Ménagerie du Jardin Zoologique dont ils proviennent.

C. albigena Gray (2).

Proc. Zool. Soc. of Lond., p. 77, fl. XVI. 1850. Schle- gel, 1876, Simia, p. 97. Pousargues, Mamm. du Congo Fr., Ann. Sc. Nat., 1896, p. 228.

Ualbigène est une de ces espèces parfaitement définies et la monotonie de ses teintes brunâtres ne semble pas être fa- cilement altérée par des variations qui sont vulgaires chez des espèces parées de différentes couleurs. De tous ses cara- ctères, les deux faisceaux de poils sourciliers est incontes- tablement le plus frappant et le plus intéressant.

C'est à M. d'ANCHiETA que nous devons l'unique exem- plaire qui représente cette espèce au Muséum.

(1) Exemplaires étudiés :

a $ ad. Congo; off. par le Jardin Zoologicpie, 1904. (Monté). b $ ad. Congo; off. par le Jardin Zoologique, 1C04" (Dépouille).

(2) Exemplaires étudiés :

a G ad. Maiumba; Expl. Anchieta, (Monté),

Seabra: Notes mammalogiques Cynomalgus, etc. 127

VI

Cynomalgus, Theropithecus, Vetulus et Macacus

Les quatre genres, dont nous avons maintenant à parler, sont représentés dans les collections du Muséum par un petit nombre d'espèces et d'exemplaires. Ils sont cependant fort intéressants et nous regrettons de voir si réduite la collection de ces formes curieuses, intermédiaires entre deux types par- ticuliers tels que les Cercopithèques proprement dits et les Papions.

Gen. Cynomolgus Reich. S. gen. Cynomolgus s. s.

G sinicus (Linn) (').

Cercocebus sinicus Sghlegel, Si mia, 1876, p. 99.

Il existe actuellement un individu de cette espèce à la Ménagerie du Jardin Zoologique. Il ne présente rien de par- ticulier, de même que les trois exemplaires du Muséum ci- dessous nommés.

La couleur gris brunâtre est peut-être plus verdâtre chez l'exemplaire qui nous a été offert par le Muséum de Paris et les poils de la région supérieure de la tête plus ou moins ferrugineux formant toujours un disque assez régulier.

L'exemplaire du Jardin Zoologique présente une belle

(') Exemplaires étudiés :

a $ s. ad. Inde Portugaise ; off. par le Mus. de Paris. (Monté).

& $ s. Asia; off. par le Mus. de Paris. (Dépouille).

c $ ad. Inde Portugaise; off. par le Dr. Torrie, 1881. (Dépouille).

d Un exemplaire vivant à la Ménagerie du Jard. Zool. de Lisbonne.

J 28 Sociale Portugaise des Sciences Naturelles

fourrure olivâtre, les poils de la région supérieure de la tête forment un tourbillon régulier, ils sont plus foncés et même presque noirs vers l'extrémité. Les faces et les oreilles sont rougeâtres et les poils des régions inférieures du corps et in- ternes des membres presque blanches.

C. fa scient a ris (Raff.).

«Le Macaque» Fr. Cuv., Ma m m. III, 18.19. Cercocebus cy- nomalgus Schlegel, Simia 1867, p. 101.

Les deux exemplaires examinés appartiennent à la Ména- gerie du Jardin Zoologique de Lisbonne. Le premier de ces Singes est arrivé au Jardin en 1893. C'est un nulle dont le pelage est d'un vert grisâtre annelé de noir sur le dos et la ré- gion supérieure de la tête; les bras, les jambes et la queue sont grisâtres. Les poils des faces, très abondants, redressés en avant et en haut, ont aussi cette même couleur. La région inférieure du corps et interne des membres sont blanches.

Le second exemplaire est également un vieux mâle, un pou plus petit et plus verdâtre. Chez cet exemplaire les poils de la lèvre supérieure sont très abondants et redressés de J'un et de l'autre côté, en formant une espèce de moustache très notable. Les deux exemplaires ont des formes trapues et sont donés d'un caractère, assez doux.

Gex. T h e i*o pithecus I. Geoff.

T. gelada Rupp. (').

Is. Geoff., Arch, du Mus. Paris, vol. 11, 1841, p. 570. Schelegel, Simia 187(5, p. 107.

Un magnifique mâle adulte, un autre presque adulte et une jeune femelle sont les exemplaires que nous avons étu- diés et les seuls qui existent au Muséum. Les dimensions des deux premiers sont à peu près les mêmes: 90 à 94 cent, du museau à l'anus; mais leur pelage est très différent. Chez le premier, la crinière est remarquablement longue, très

(') Exemplaires étudiés :

a 2 $ et une. $? juv. Abyssinie ; sans d'autre's indications. (Moi tés,

b ZZ &d. Abyssinie; off. par M. le Dr. Schimper (crâne).

Seabra: Notes mammalogiques Cynomalgus, ele. 129

fournie et d'un brim foncé, chez le second elle est courte, peu épaisse et très claire. Les extrémités sont aussi beau- coup plus claires chez cet exemplaire, et les poils de la poi- trine ne présentent pas la disposition particulière qu'on observe chez l'adulte, ils sont grisâtres, courts et divisés en deux parties symétriques. La femelle ne mesure que 73 cent, du museau à l'anus; le pelage est presque partout d'un brun foncé assez brillant et ondulé.

T. obscurus Heugl. (*).

Schlegel, Simia, 1876, p. 107.

Grâce à M. Pauw, le Muséum possède aujourd'hui un mâle et une femelle adultes de cette espèce.

D'après Schlegel cette espèce ne se distingue de la pré- cédente que par la couleur du pelage qui est plus foncée, mais les exemplaires que nous a envoyés M. Pauw sont absolu- ment différents du T. gelada. Leur pelage est partout d'un brun foncé, la crinière présente une toute autre disposition, elle est beaucoup plus accumulée sur les épaules et la poi- trine ne présente pas de poils colorés. Ceux-ci offrent un aspect différent de ceux du dos, ils y sont à peine moins abondants.

Nous croyons que nos exemplaires sont adultes. Le mâle mesure 61 cent, du museau à l'anus et la femelle 53.

Gen. Vetulus Reich.

V. silenus (Linn.) (3).

Simia silenus Schlegel, Saug., I, 1775, p. 87, pi, XI. Schle- gel, Simia, 1876, p. 109. «Onanderou», Fr. Cuv., Maium., Liv. XXXVI, 1822.

Le silenus est une de ces espèces typiques que nous croyons devoir être parfaitement mise dans un genre à part; seulement nous voudrions le trouver plus rapproché des The- ropitbèques.

(1) Exemplaires étudiés:

a-h &$ ad. Abyssinie ; off. par M. Pauw. (Monté).

(2) Exemplaire étudié:

a $ ad. Ceylão ; off. par le Mus. de Paris. (Monté).

130 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Notre exemplaire présente tout le pelage d'un brun très foncé, presque noir môme sur les régions inférieures du corps et internes des membres. Les longs poils des régions latéra- les de la tête et inférieures du cou, qui entourent la face, sont d'un brunâtre très clair et presque blancs, même à la gorge. Le front a la couleur foncé du dos et des poils noirs forment sur les yeux de véritables sourcils.

Gen. Macacus Lacép.

S. gen. Nemestrinus

M. nemestrinus Linn. (').

Schreb., Sáug., I, p. 70, pi. XX. Sghlegel, Simia, 1867, p. 109-110.

Les deux individus que nous avons étudiés, un jeune et un adulte, présentent le pelage d'un jaune verdâtre assez bril- lant, la région dorsale postérieure et la queue d'un brun foncé presque noir, ainsi que la partie supérieure de la tête les poils se divisent assez régulièrement en deux bandeaux.

L'exemplaire adulte mesure 73 cent., dont 74 appartiennent à la queue, le jeune 43, dont cinq appartiennent à la queue.

S. gen. Inus Geoff.

M. inns (Linn.) (?).

«Le Magot» Fr. Guv., Mamm. liv. II, 1819. M. sylvanus Sghlegel, Simia, 1867, p. 115.

Un jeune offert par le Muséum de Paris, une dépouille provenant du Jardin Zoologique de Lisbonne et un squelette représentent cette espèce dans notre collection.

Gbez l'exemplaire offert par le Muséum de Paris, il n'y a presque pas de queue, celle-ci étant très peu développée; le pelage est très fourni, blanchâtre, assez brillant et sur la par-

(') Exemplaires étudiés:

a $ Asie; off. par le Mus. de Paris. (Monté). b 2 .iuv- Malaca; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne, 1894. (Monté).' (2) Exemplaires étudiés :

a £ jnv. Algérie ; off. par le Mus. de Paris. (Moulé). 6 Ç ad. Afrique Septentrionale; off. par le Jard. Zool. de Lisbonne ( Dépouille).

c 3 ad. Afrique Septentrionale. Acbeté à Fairmaire. (Squelette).

Seabra: Notes mammalogiques Cynomalgus, etc. 131

tie supérieure de le tête présente une belle couleur jaune doré. Cet exemplaire mesure 49 cent,

La dépouille offerte par le Jardin Zoologique appartenait a un individu tout à fait adulte la couleur jaune doré, que nous avons remarqué seulement à la tête du premier exem- plaire, se trouve sur toute la région supérieure du dos, limitée de chaque côté par une série de poils noirs assez distincts. Elle mesure 64 cent, de longueur.

S. gen. Macacus s. s.

M. rhesus Audebert (').

Fr. Guv., Mamm, XXVI, XXVIII, XLVIII. M. en/thmeus Schlegel, Si mia, 1876, p. 112.

Nos exemplaires ont le type des figures de Frédéric Cu- vier, mais ils ne présentent pas la couleur grisâtre des bras et blanchâtre du ventre aussi distinctes. Surtout la région postérieure du dos et' des cuisses sont d'un beau fauve fer- rugineux et chez l'exemplaire provenant de la Gochinchine cette couleur se répand même vers les épaules. Les deux exemplaires ont à peu près les mêmes dimensions: 54 à 58 cent, du bout du museau à l'anus et 23 à 26 pour la queue.

(*) Exemplaires étudiés :

a $ ad. Asie; off. par le Mus. de Paris. (Monté).

6 5 ad. Gochinchine ; off. par le Mus. de Paris. (Monté).

132 Société Portugaise des Sciences Naturelles

VII

F*apio

Lorsqu'on étudie les différentes formes de Primates de l'Ancien Monde, il semble que la classification d'après la- quelle les Singes dont nous allons maintenant parler sont pla- cés dans la même famille que les Semnôpithecus, Colobus, Cerco- pithecus, Cercocébus, Oijnomalyus et Theropithecus est bien im- parfaite. Et cependant c'est celle-ci l'opinion de la plupart des mammalogïstes et il n'y a que certains auteurs de trai- tés de Zoologie générale qui les rangent dans une famille à part. Ainsi, en étudiant les caractères ostéologiques des Sin- ges en général, on est frappé des différences qui existent entre le crâne d'un Cercopithecus proprement dit et celui d'un Papio: On sait que l'étude des caractères crâniens des Sin- ges est hérissée de difficultés; cependant, il semble, du moins au premier abord, qu'en cherchant à vaincre ces difficultés on parviendrait à faire de ces deux formes deux types déffinis et bien caractérisés. 11 ne peut cependant pas être ainsi. Pour la classification de tous les animaux, les caractères fournis par les formes jeunes sont aussi très intéressants et d'une grande valeur, et c'est justement qu'on trouve encore des embarras pour considérer les Papions comme formant au moins une s. famille. En ce qui concerne les autres caractè- res, on n'y trouve pas non plus des faits aussi importants que ceux dont on s'est servi pour considérer Ips s. familles Semnô- pithecus et Cercopithecus.

Les Papions sont cependant fort singuliers. Leur crâne, avec la région faciale proéminente, dominant la partie neu- rale, les fortes molaires et les canines notablement develop-

Seabra : Noies mammalogiqucs Papio 133

pées, a un fácies féroce et on n'y trouve plus cette configu- ration, pour ainsi dire, humanisée de presque tous les autres Singes de l'Ancien Monde. Ils ont un air qui n'est plus comparable à celui d'un Anthropopithecus, Leur museau très long ressemble à celui d'un Chien, les narines sont proémi- nentes et ouvertes vers la partie antérieure. Leurs formes ne sont pas élancées, ils marchent sur les quatre pattes comme un quadrupède, leurs allures sont grossières comme du reste leurs habitudes et on remarque encore, chez presque toutes les espèces, une sorte de crinière, très développée chez le P. hamadnjas et le P. sphinx.

Chez les autres Cercopithèques dont nous avons déjà parlé, on trouve un crâne avec la région faciale plus ou moins ré- duite, une dentition régulière, sauf les canines qui, chez les , vieux individus, prennent parfois un développement plus con- sidérable; du reste leurs formes sont élancées, le nez est postérieur aux lèvres, ils ont un air gracieux et des habitu- des arboricoles.

Gen. Papi o Erxlkb. S. gen. Papio s. s.

P. cynocephalus E. Geoff. (').

Cijnocephalus baboin Is. Geoff., Arch, du Mus. de Pa- ris, 1814, vol. II, p. 579, pi. 34; (Fh. Cuv.) Lesson, Mam m., 1830, p. 139. Papio cynocephalus E. Geoff.; Schlegel, Si- mi a, 187(5, p. 127.

Les quatre exemplaires montés qui représentent cette es- pèce dans notre collection, proviennent du Jardin Zoologique de Lisbonne.

Nous avons déjà vu que la plupart des espèces de ce genre présentent une sorte de crinière très développée surtout chez

(') Exemplaires étudiés:

a? <J ad. Afrique Cent.; off. par le Jardin Zoologique. (Monté). b $ sad. Abyssinie? off. par le Jardin Zoologique. (Monté). (Dé- pouille).

c.° $ ad. Namarraes: off. par le Jardin Zoologique. (Monté). d $ juv. sans indication; off. par le Jardin Zoologique. (Monté). e-f 2 $ sd. Abyssinie? off. par le Jardin Zoologique. (Dépouille). y-h, 4 et 6 $ de la Ménagerie du Jardin Zoologique.

134 Société Portugaise des Sciences Naturelles

les individus tout à fait adultes. Le «Baboin» est une de ces espèces. Chez les deux mâles (a et c) cette crinière n'est pas comparable à celle du P. sphinx ou du P. hamadryas, mais les poils de la région antérieure et supérieure du corps mesurent 20 à 30 cent, et tombent de chaque côté sur les bras et même sur les flancs. Nous ne pouvons pas admettre qu'une telle circonstance soit due à un fait particulier résultant de la ca- ptivité. Ce n'est pas un changement de couleur, un de ces phénomènes vulgaires d'altération par influence du milieu; nous ne croyons pas non plus avoir affaire à une espèce nou- velle, puisque nos exemplaires correspondent très bien à la diagnose du type considéré. Le poil est d'un jaune paille verdâtre, annelé de noir, surtout dans les régions supérieures du dos, des bras et des cuisses; les jambes et les avant- bras sont bien plus jaunâtres et les régions inférieures du corps et internes des membres blanchâtres.

Ces deux exemplaires mesurent 90 cent, du museau à l'anus. Le troisième exemplaire mâle qui existe dans la col- lection du Muséum est un peu plus petit, il ne mesure que 73 cent.; il a un pelage beaucoup plus verdâtre partout. Nous avons encore en dépôt quelques dépouilles de cette espèce, malheureusement sans indication précise de la région d'où elles proviennent. Elles appartenaient presque toutes à des individus semi-adultes et leurs caractères sont bien d'accord avec la diagnose de l'espèce. Chez les dix exem- plaires de la Ménagerie du Jardin Zoologique nous avons trouvé quelques types remarquables par la couleur foncée et surtout par la disposition des poils de la tête, qui forment quelquefois une sorte de crête.

D'après les renseignements de M. Antonio Loureiro, cette espèce se reproduit très facilement en captivité et se croise très bien avec le P. sphinx.

Seabra: Notes mannnalogique? Papio 13o

S. gen. Choiropithecus Reich.

P. sphinx E. Geoff. (').

Simla sphinx L., Schreber, Die Sáug., vol. I, p. 80, 1875, Cynocephalus sphinx L., Schlegel, Si mia, p. 127, 1876. Les- son. Ma mm., p. 141, 1830.

Les six exemplaires qui représentent cette espèce dans notre collection forment une petite famille Ton trouve des jeunes, des adultes et des vieux. Les différences qu'ils pré- sentent viennent nous convaincre de l'importance q.u'il y a à choisir uniquement chez les adultes les caractères distin- ctiis non seulement pour les différentes espèces, mais encore pour les groupes et les genres.

En parcourant la petite série d'exemplaires que nous ve- nons d'indiquer, on voit la difficulté qui existe pour détermi- ner les jeunes, si l'on ne connait que la description des adul- tes ou des vieux. La crinière des vieux mâles n'existe pas chez les jeunes et chez les femelles elle prend quelquefois, comme il est connu, un certain développement, toujours bien inférieur à celui des mâles. La couleur ferrugineuse du pe- lage varie aussi un peu du verdâtre au roux et c'est surtout chez les jeunes que nous avons observé cette nuance plus vive; par contre chez les adultes, les anneaux noirs des poils sont peut-être beaucoup plus abondants.

Nos exemplaires mesurent 49 à 48 cent, du museau à l'anus.

Les exemplaires que nous avons étudiés dans le Ména- gerie du Jardin Zoologique étaient très caractéristiques et les mâles présentaient tous uno grande crinière.

f1) Exemplaires étudiés:

a-b $ ad. et juv. Afrique Occidentale; ancienne coll. du Mus. (Monté).

c-d C Afrique Occidentale; off. par le Jardin Zoologique. (Monté);

e C Bissau; off. par M. Pimenta. (Monté).

f C Sans indication. (Monté).

g-h 2 $ et 3 Ç de la Ménagerie du Jardin Zoologique.

136 Société Portugaise des Scie?tces Naturelles

0. olivaceiis Is. Geoff.? (').

Schlegel, Si mia, p. 125, 1876. Gervais, Hist. Nat. des Mam m., vol. 1, p. 110, 1854.

Nous avons placé dans cette espèce, avec des doutes, un Papio qui nous a été offert par M. Magalhães et qui se trouve dans notre collection de Mammifères. Les poils de toute la région supérieure du corps et de la tête sont d'un jaune clair; à ces poils viennent se mélanger d'autres de cette même couleur mais largement annelés de verdâtre, de telle sorte que toute la fourrure prend une couleur olivâtre très cara- ctéristique. Les bras et les extrémités antérieures sont beau- coup plus finement annelées de noir, ainsi que la queue, et les jambes sont presque entièrement d'un jaune clair. Les régions inférieures du corps et internes des membres sont aussi jaunâtres, annelées de noir sur la poitrine et sur le ven- tre de façon à présenter partout la môme nuance verdâtre.

P. anúbis Fr. Cuv.

Schlegel, Simia, p. 125, 1876.

Nous croyons pouvoir nommer ainsi trois exemplaires de la Ménagerie du Jardin Zoologique, un mâle remarquable par ses dimensions et provenant de Panda (lnhambane) et un couple d'individus semi-adultes, dont la provenance nous est inconnue. Nous avons été tenté de comparer surtout l'exemplaire plus fort au P. doguera, mais pour arriver à une conclusion précise il nous faudrait consulter le mémoire pu- blié par le Prof. Matschie sur quelques sous-espèces du P. aniibis que nous ne possédons pas.

P. porcarius Bodd. (2).

«Chacma», Fr. Guvier, Maram., liv. IV, 1087. Scelegel,

(*) Exemplaires étudiés ;

a $ ad. Sénégal; off. par M. MaoALHÀes. (Monté).

h $ s. ad. Afrique ; off. par le Jardin Zoologique, 1904. (Monté)*

(3) Exemplaires étudiés :

a $ ad. Afrique du Sud; acheté à M. Verreaux. (Monté).

b $ ad. Mossamedes, exploration de M. Josic d'Anchikta. (Monté).

e-e 2 <J 1 $ de la Ménagerie du Jardin Xoologique.

Seabra : Notes mammalogiques Papio 137

Sim ia, p. 124, 1876. Gervais, H. n. des Mam m., vol. I, p. 110, 1854.

Les deux exemplaires de notre collection sont très bien caractérisés par leur fourrure presque noire et par les longs poils des joues et de la région postérieure de la tête, remar- quable surtout chez l'exemplaire envoyé par M. d'ANCHiETA. Cette sorte de crinière, que nous avons déjà remarquée chez d'autres espèces même à poils courts, est parfaitement dis- tincte, du moins chez les adultes; ici elle présente une confi- guration particulière et différente aussi de celle que l'on observe chez le P. hamadryas et le P. baboin.

L'exemplaire provenant de la. Maison Verre aux est beau- coup plus clair et la crinière moins visible. Il mesure 90 cent.

Parmi les trois individus de la Ménagerie du Jardin Zoolo- gique il y a un vieux nielle, notable par ses fortes dimensions.

S. gen. Hamadryas Lesson

P. hamadryas Linn. (').

«Le Tartarin», Fr. Cuvier, Mamm., 1. V, 1819. Ci/noce- phalus hamadnjas Desm., Lesson, in Mamm., 1830, p. 147. Giebel. Die Sâu g., 1855, p. 1055. Gervais, H. n. des Ma m m . , 1854, vol. I, p. 106-107. Schlegel, Si mi a, 1876, p. 129.

Vhamadryas est très bien caractérisé par la couleur et la disposition des poils et par son aspect particulier.

Le plus fort de nos exemplaires (a) mesure 88 cent, du museau à l'anus et son pelage est un peu lavé de jaunâtre, contrairement à l'exemplaire (b) et à ceux que nous avons vus dans la Ménagerie du Jardin, dont le pelage, par l'effet des anneaux noirs et blancs, présente une couleur grisâtre.

Í1) Exemplaires étudiés '.

a $ ad. Abyssinie; acheté à Verrëaux. (Monté). b $ Abyssinie ; off. par le Jardin Zoologique. (Monté). d-f 1 $ 2 o de la Ménagerie du Jardin Zoologique.

138 Société Portugaise des Sciences Naturelles

S. gen. Maimon Trt.

P. maimon L. (1).

N. v. Mandrin, Buffon. P. mormon Fr. Guv., M a m m . , liv. IV, 1807, p. 130. P. maimon Erxleb., Sghlegel, Si mia, 187G, p. 130. Lesson, M a m m., 1830, p. 149. Pousargues, M am ni. du Congo Fr., Ann., Sc. Nat, 1896, p. 240.

Les quatre exemplaires de notre collection sont très ca- ractéristiques et correspondent bien aux descriptions données par les auteurs que nous avons pu consulter. Cette espèce se reproduit très bien dans la Ménagerie de notre Jardin Zoologique.

P. leuœpkaeiis (Fr. Cuv.) (-).

N. v. Driii Fr. Cuv., Ma m m., liv. IV, 1807. Sghlegel, Si- mi a, 1876.

On distingue très facilement cette espèce de la précédente par son pelage plus foncé et surtout par l'absence des cou- leurs bleue et rouge du museau. Nous n'avons pu observer que les deux jeunes qui se trouvent dans notre collection.

(1) Exemplaires étudiés :

a-b $ juv. et ad. Afrique Occ. ; Ancienne coll. du Muséum. (Monté), c-cl $ ad. Afrique Occ; off. par le Jardin Zoologique. (Montp). G~f $9 s- a(ï- Afrique Occ. ; off. par le Jardin Zoologique. (Dépouille). (j-h 3 $ 1 $ de la Ménagerie (In Jardin Zoologiqué.

(2) Exemplaires étudiés :

a juv. Afrique* Occ. ; off. par M. Nogueira. (Monté).

b $ juv. Afrique Occ. ; off. par le Jardin Zoologiqué. (Monté).

Séance solennelle du 2 mai 1908

La séance est ouverte à 9 heures.

Présidence de M. le Prof. Bombarda, président; secrétaires: MM. Athias et C. França.

Assistent à la séance: Son Excellence le Président du Conseil des Ministres, MM. le Directeur général de l'Instruction supérieure, le Co- lonel Roma du Bocage, le Conseiller Mattoso Santos, les Professeurs Al- meida Lima, Vasconcellos Gusmão, Silva Telles, Paula Nogueira, Francisco Gentil, Antunes Pinto, Pinto de Magalhães, Almeida d'Eça, D. Antonio de Lancastre, Ayres Kopke, Oliveira, le Capitaine et Ma- dame José Boma Machado, Madame Marianna Roma, le Lieutenant et Ma- dame Salgado, Carlos Roma Machado, Antonio Cabreira, le Dr. Be- thencourt Ferreira, le lieutenant Moraes e Castro, A. F. de Seabra, les Drs. Beis Santos, Costa Saccadura, Antonio d'Azevedo, J. J. d'Al- meida, Annibal Bettencourt, Nicolau Bettencourt, le Lieutenant Luiz Gusmão, le Capitaine João Santos, Vasco Gusmão. Oliveira Pinto, Ca- mille Torrend, Chaves Mazziotti, Ildefonso Borges, Miranda do Valle, le Dr. Celestino da Costa. Cordes Cabêdo, J. Camará Pestana, Arruda Furtado, A. Pacheco, Marçal Mendonça, etc.

Le Président commence par adresser à M. le Président du Conseil, au nom de la Société, l'expression de sa profonde reconnaissance pour avoir bien voulu honorer de sa présence cette solennité consacrée à la mé- moire du Prof. Barbosa du Bocage. Il remercie également les autres per- sonnes présentes et prononce ensuite une allocution dans laquelle il met en relief les grands services rendus à la Science et à la Patrie par l'illus- tre naturaliste dont l'éloge allait être prononcé ; son œuvre scientifique est de celles qui restent comme un titre de gloire pour le pays qui en a vu naî- tre l'auteur. En parlant de l'œuvre de Bocage, on ne doit pas oublier la col- laboration de son épouse qui pendant les dernières années de la vie du

140 Société Portugaise des Sciences Naturelles

«5

savant, devenu aveugle, lui a permis de produire des travaux scientifi- ques remarquables.

Profitant de la présence de Son Excellence le Président du Conseil, M. Bombarda retrace l'histoire de notre Société, insiste sur l'importance de la création d'une Station de Biologie Maritime en Portugal et attire l'at- tention du gouvernement sur les services que la Société peut rendre au Pays en y développant l'étude des Sciences Naturelles.

Il présente ensuite à l'assemblée, en termes élogieux, le conférencier, et lui donne la parole.

M. França lit alors l'éloge historique de Barbosa du Bocage, en ac- compagnant sa lecture de la projection de photographies des principales espèces décrites par lui et des salles du Muséum qu'il a fondé et qui porte aujourd'hui son nom.

M. le Président adresse à M. França des remerciements au nom de la Société et lève la séance. Il était 10 heures et demie.

Le Professeur Barbosa du Bocage

1823 1907

Éloge historique prononcé à la séance solennelle du 2 mai 1908

par Carlos França

Monsieur le Président du Conseil, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs :

Faire la biographie d'un homme tel que Barbosa du Bo- cage, qui a laissé une œuvre d'une étendue et d'une valeur considérables est, certes, une tâche d'une grande responsa- bilité, et exige de la part de celui qui s'en charge des qua- lités spéciales qui me font totalement défaut; le vif désir que j'éprouve de rendre un hommage à sa mémoire m'a seul fait accepter l'honneur de venir devant vous retracer le por- trait scientifique de ce maître illustre dont nous regrettons tous la perte. Faire la biographie de Barbosa du Bocage c'est, pour ainsi dire, faire l'histoire de la Zoologie en Portugal car, au moment il a commencé ses travaux, cette branche des Sciences Naturelles était entièrement délaissée dans notre pays et aucun Musée digne de ce nom n'y existait encore. Tout était à créer, et il a fallu déployer une activité vérita- blement énorme pour accomplir un labeur tel que l'on s'étonne que la vie d'un seul homme ait pu y suffire. Et si un homme tel que Barbosa du Bocage eut été grand par- tout ailleurs, en Portugal sa figure prend des proportions

H2 Société Portugaise des Sciences Naturelles

beaucoup plus élevées, puisqu'il a travaillé dans un pays la science est le plus souvent mal comprise et l'on doit lutter contre des obstacles de toute sorte. Quelle ténacité, quelle énergie a avoir Bocage pour parvenir à fonder dans un milieu aussi hostile un Musée de Zoologie qui peut être placé au même rang que ceux des nations la science est considérée d'une tout autre façon! Mais Bocage ne s'est pas contenté de faire un Musée; il a créé la Zoolo- gie en Portugal, et par ses remarquables travaux, et par ceux de ses élèves, dont il a eu la douleur de voir disparaître la plupart trop tôt.

Ce ne fut pas seulement comme homme de science que Bocage s'est rendu illustre. Dans la politique il s'enga- gea par patriotisme, alors que sa réputation scientifique était déjà consolidée, il a su se faire un nom prestigieux, bien mérité par ses services envers son pays.

José Vicemte Barbosa du Bocage est à Funchal, île de Madère, le 2 mai 1823. Après une enfance qui fut assez accidentée et dont il passa une partie au Brésil avec son père qui avait émigré, il fit ses études de médecine et mathé- matiques à l'Université de Coimbra de 1839 à 184-6, ayant toujours été un élève distingué et ayant obtenu le titre de lauréat. Alors qu'il était encore étudiant, il s'enrôla dans le bataillon académique à l'occasion de la révolution contre le gouvernement du Comte de Thomar; il y a servi jusqu'au moment celle-ci se termina par la convention de Gramido.

Après avoir complété ses études médicales, Bocage vint à. Lisbonne dans l'intention d'y exercer la médecine. 11 fut nom- mé, après concours, médecin de l'Hôpital de S. Joseph- En 1849 il se présente au concours pour la place de profes- seur substitut de la chaire de Zoologie à l'Ecole Polyte- chnique. Le jury le reçut, mais le Président du Conseil des Ministres, le Duc de Saldanha, se rappelant les idées politi- ques autrefois manifestées par Bocage, annula le concours. Le Conseil de l'Ecole Polytechnique, qui comptait des membres d'une grande dignité, refusa de faire un nouveau concours et l'injustice du Gouvernement envers Bocage fut réparée. Celui-ci prit alors possession de sa place et peu de temps après il devint professeur titulaire.

C. França : Éloge de Bxrbosa du Bocage 143

A l'époque Bocage a été nommé professeur de Zoolo- gie, renseignement de cette science se faisait d'une manière exclusivement théorique, et il n'existait aucun Musée méritant ce nom. Il y avait seulement, à l'Académie Royale des Sciences, quelques collections qui avaient été transférées du Musée Royal de Ajuda en 1836; ces collections, autrefois très riches surtout en représentants de la faune de l'Amérique portugaise, se trouvaient considérablement réduites depuis l'invasion française et étaient en grande partie abîmées par le temps. Jamais elles n'avaient fait l'objet d'une étude. Ce Musée, pour ainsi dire rudimentaire, ne possédait qu'une qua- rantaine d'exemplaires de la classe des Mammifères, la plu- part mal préparés ou pas du tout classifies; comme Oi- seaux il y en avait environ 200, mal déterminés. De Reptiles et Poissons il ne s'en y trouvait qu'un très petit nombre et presque tous sans classification et parfois sans indication de provenance. Il en était de même des autres groupes du règne animal, dont quelques-uns étaient encore plus faiblement re- présentés. Tel était le matériel à peu près insignifiant que Bocage recevait en prenant possession de la chaire de cette science à laquelle il devait donner un si large essor.

Ce sont ces pauvres collections, ces épaves, pour ainsi dire, qui entre les mains de Bocage deviennent le Musée qui porte son nom. Au fur et à mesure qu'il enrichissait son établissement, il en étudiait et classait les exemplaires, pro- venant en grande partie du Portugal et de ses colonies.

Les premiers travaux de Bocage sont antérieurs à la fon- dation du Muséum de l'Ecole Polytechnique. De ces tra- vaux, le plus important est celui qu'il fit paraître en 1857 sur la Chèvre de la Serra do Gérez; ses remarquables qualités d'observateur se révèlent déjà dans cette monographie il décrit et figure très soigneusement cet animal. Ses recher- ches le mènent à l'identification de cette Chèvre avec la Capra hispânica Schimper et non avec la Capra oegagyrus du Cau- case, comme l'avaient affirmé les naturalistes Ltnk et Hoffmanseg. La diagnose est très bien établie et l'auteur ter- mine son travail en mettant en relief le contraste qui existe entre Taire de distribution si resteinte de la Capra ibex eipij- renaica et celle si étendue de la C. hispânica. Il montre tout ce qu'il y a d'intéressant dans le fait de la dissémination

141

Société Portugaise des Sciences Naturelles

d'une espèce qui vit exclusivement, comme celle-ci, dans les grandes altitudes. Bocage a toujours eu une grande répu- gnance à faire des espèces nouvelles et n'en créait aucune que si les caractères étaient nettement accentués. Aussi ne sépara-t-il pas comme une espèce distincte la Chèvre du Gé- rez. Les auteurs modernes en font une sous-espèce de la G. pyrenaica à placer à côté de la G. hispânica mais, étant donnée la première description de Bocage, on devrait plutôt la nommer C. lusitanien, Boc.

A partir de 1858, Bocage se consacra avec toute son ardeur

à développer et à agran- dir l'établissement scien- tifique dont il avait la di- rection. Au moyen d'ins- tructions pratiques sur le façon de récolter, pré- parer et remettre des pro- duits zoologiques pour les Musées, il a su se procurer des exemplaires en grand nombre qui sont venus augmenter énor- mément les pauvres col- lections qu'il avait reçues en prenant possession de sa place. Malgré les faibles ressources pécuniaires du Mu- séum il a pu, grâce à ses efforts, réaliser une œuvre qui à elle seule suffirait à immortaliser son nom.

Dans son livre sur les Instructions pratiques auquel nous venons de faire allusion et qui parut en 1862, il se trouve une liste des Oiseaux du Portugal, en partie trouvés et dé- terminés par l'auteur; il y indique aussi un certain nombre d'espèces (85) qu'il croyait devoir exister en Portugal. Il ne se trompait point à ce sujet, car, de ces espèces, quatre seu- lement n'ont pas encore pu être rencontrées dans notre pays. Parmi les espèces dont Bocage soupçonnait l'existence figu- rait le Certhilauda Buponti Vieill.; en 1887, il a réussi à trouver, non l'espèce type, mais une variété, la var. lusita- nica. Ce fait est intéressant ainsi que le reconnaît Bocage lui-même, car il s'agit de l'apparition d'une variété locale

1 Ca-pra Imita nica Boc.

C. França: Éloge de Barbosa du Bocage

145

d'une espèce africaine qui arrive rarement jusqu'en Europe.

En 1863, le savant zoologiste de l'Ecole Polytechnique fait paraître son troisième travail sur la faune portugaise. C'est une liste de 39 espèces de Mammifères, 20 espèces de Repti- les et 11 d'Amphibiens, publiée dans la Revue et Magazin de Zoologie, il donne les noms vulgaires portugais à côté des noms scientifiques. La môme an- née Bocage publie encore une liste d'animaux de l'Inde portu- gaise, comprenant 4 espèces de Mammifères, 27 d'Oiseaux et 7 de Reptiles.

Peu de temps après, en J 864, Bocage écrit une note sur les Cam- pagnols du Portugal; il donne les caractères de trois espèces de ces Rongeurs, dont l'une d'elles, VAr- vicola Rozianus, était, d'après lui, nouvelle pour la science. Dans ce travail l'auteur insiste sur l'insuf- fisance des caractères jusqu'alors admis pour déterminer ces espè- ces et conplète la description de la sienne en ajoutant des détails sur squelette et les dents. Au- jourd'hui l'espèce de Bocage n'est plus considérée comme en étant une, mais plutôt comme une bon- ne variété, la var. Rozianua de YArvicolaagrestis. C'est dans cette note que se révèle pour la pre- mière fois toute l'importance que notre savant attachait aux études anatomiques et spécialement au squelette, études qui plus tard

devaient en maintes occasions lui permettre de raporter la victoire dans des questions d'autres naturalistes distin- gués échouaient. 10

Pig. 2— Hyalonema lusitanicum Boc.

146 Société Portugaise des Sciences Naturelles

En même temps qu'il étudiait les Vertébrés, Bocage ne négligeait pas des êtres plus inférieurs et, en 1864, il fait pa- raître un mémoire d'une grande portée sur un Spongiaire très intéressant, le Hijalonema lusitanicum. De ce genre on ne connaissait à cette époque que des représentants vivant dans les mers du Japon et regardés par beaucoup de natura- listes comme des produits artificiels. Les exemplaires étudiés par Bocage provenaient d'une grande profondeur (600 à 700 brasses) et notre eminent zoologiste se trouve ainsi être l'un des premiers à renverser la doctrine de Forbes qui affirmait l'impossibilité de l'existence d'êtres vivants au-delà de 300 brasses. Il est vrai que, en 1830, Waltch avait déjà obtenu des Foraminifères vivant à une profondeur de 2:003 bras- ses et que, en 1861, Milne Edwards avait décrit des ani- maux rencontrés sur un cable méditarranéen qui s'était rom- pu et qui venait d'une grande profondeur; mais la décou- verte de Bdcage, de par la nature si spéciale de l'animal en question, a sans doute contribué bien plus pour attirer l'at- tention sur la vie animale dans les grands fonds et son nom mérite d'être placé parmi ceux des précurseurs de l'étude des faunes abyssales.

En 1865, Bocage publie, dans les Proceedings of the Royal Zoological Society de Londres, dont il faisait parlie depuis 1833, une note sur 1 habitat de YHjalommz lusitanicum, il décrit de nouveaux: exemplaires et confirme définitivement l'existence en Portugal de cette curieuse es- pèce dont l'apparition causait une si grande surprise dans le monde savaut et donnait lieu à une vive discussion entre lui et des hommes de la valeur de Mvx Soïtjltze, Gray, Ehrenberg, Peters, O. Schmidt, etc.

Et, puisque nous parlons de Spongiaires, disons encore qu'il a fait paraître en 1869 une étude sur trois Eponges si- licieuses du Portugal et une du Gap Vert. Des Eponges du Continent il décrit et figure: Podosponjia Loveni, Reniera Grayi et Discodermia polidiscus dont la première et la der- nière constituent deux genres créés par Bocage et qui sont restés dans la science. L'espèce du Gap Vert, Latrunculia cratera, est aussi le représentant d'un genre que Bocage a séparé et que les naturalistes ont accepté. 11 l'a trouvée dans les troncs d'un Coralliaire du genre Qorgonia et la décrit avec

C. França : Eloge de Barbosa du Bocage

147

bien de détails et des figures. Dans une autre note, parue en 1870, Bocage signale l'existence à Setúbal et dans d'autres endroits, il avait rencontré YHyalonema, d'un autre Spon- giaire vivant comme lui a une profondeur de 450* à 500 bras- ses: YHoltenia Carpenteri.

Fig. 3 Musée Bocage. Salle de Portugal

Courte a été la durée de l'incursion de Bocage dans le do- maine des Spongiaires, car son attention fut bientôt attirée par d'autres branches de la Zoologie; il laissa néanmoins, des traces ineffaçables de son passage à travers les formes in-

férieures du règne animal.

148 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Dès 1863, Bocage avait commencé à s'occuper de Pois- sons et, en 18G4, il publie, eu collaboration avec son élève Felix de Brito Gapello, dans le Proceedings of the Zoo- logical Society, une note sur les Squales qui se rencon- trent sur les côtes du Portugal.

Deux ans après, il faisait paraître, toujours en collabo- ration avec Gapello, un mémoire sur les Poissons de cette famille qui habitent nos mers. Les auteurs décrivent comme inédites les espèces suivantes:

Gen. Centrophorus : G. crepidater, G lusitaniens

et C. crepidatbus Gen. Centroscymnus : C. coelolepis Gen. Scymnodon: S. r ingens

Ce mémoire, richement documenté, est la première contri-

Fig. 4 Centroscymnus coelolepis ^Boc. & Cap.

bution de valeur pour l'étude de l'Ichthyologie portugaise. Avant son apparition, ce qui avait été écrit sur la classe des Poissons dans notre pays était très incomplet et ne pouvait pas même servir de point de départ pour des études plus étendues. Le seul travail zoologique fait sur cette question était à Vandelli; il était si imparfait que l'on ne pouvait se faire aucune idée nette de ce que son auteur avait pu voir. Bocage & Gapello entrent en ligne de compte pour la classification avec un élément qui avait échappé aux ichthyo- logistes: la configuration des écailles des Squales, élément que Bocage avait mis à profit dès 1864 et que Dumépjl a utilisé avec succès à peu près à la même époque.

Dans leur étude, qui est considérée comme classique, les naturalistes portugais décrivent les caractères des familles et genres auxquels appartiennent les vingt-sept espèces dont ils présentent la diagnose. Ge travail est si complet que pei

C. França: Éloge de Barbosa du Bocage

149

d'espèces furent ajoutées plus tard à celles qu'ils avaient éta- blies; en effet, Capello en ajoute une et le Roi D. Carlos, si prématurément enlevé à la science, quatre, dont l'une iné- dite. Les deux genres des savants portugais, Centroscymnus et S'jmnodon, avec leurs espèces coelolepitt et ringens sont res-

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1 j. •"> Musi e Bocage. Saile d'Afrique

tés dans la science, ainsi que les espèces crepidater et lusi- taniens du genre CentropJwrus. ils ont regardé, en 1866, le C. lusitaniens comme une variété du C. granulosus, mais le Roi D. Carlos, dans son important travail sur les Squales, indique les caractères différentiels entre C. lusitanicus Boc,

Í50 Société Portugaise des Sciences Naturelles

et G. granulosus Muller & Henle et en fait deux espèces bien définies.

Le travail de Bocage et Gapello sur les Squales est aussi une contribution d'une grande valeur à la connaissance de la faune des grands fonds. L'existence d'un animal si élevé en organisation à une aussi grande profondeur est l'un des faits les plus remarquables de la Géographie zoologique (').

En même temps qu'il étudiait les Spongiaires et les Pois- sons et s'efforçait de faire connaître la faune du Portugal, Bocage a eu le bonheur, en étudiant les Batraciens, de ren- contrer un nouveau genre, à plusieurs égards très curieux. Je veux parler de la Chloglossa lusitanien, que notre savant zoo- logiste décrit et figure d'abord dans une note publiée dans les comptes-rendus de la Société Zoologique de Lon- dres et ensuite dans la Revue et Magazin de Zoolo- gie, en 1864. Il y indique les caractères de ce genre et l'ha- bitat y est déterminé d'un façon précise. Gomme d'habitude, l'auteur ne néglige pas des particularités anatomiques, de sorte que la disposition si curieuse de la langue de l'animal est décrite dans tous ses détails. La seule espèce de ce genre est propre à la faune portugaise.

En 1865, dans une communication présentée à la So- ciété Zoologique de Londres: Sur quelques Mam- mifères rares ou peu connus de l'Afrique Occidentale qui se trouvent au Muséum de Lisbonne, Bocage pro- pose ia création du genre Baijonia pour un animal étudié par du Chaillu et par Gray et considéré par le premier comme un Carnivore du genre Potanwgale et par le dernier comme un Rongeur du genre Mtjthomys. Les caractères dentaires et ostéologiques et d'autres que Bocage étudia avec soin, le me- nèrent à la conclusion qu'il s'agissait d'un Insectivore; com-

(') En 1870, dans une communication faite à l'Académie Royale des Sciences de Lisbonne intitulée: A vida animal nas gran- des profundidades do oceano, Bocage attire l'attention sur la faune des grands fonds et à ce sujet il rapporte qu'en 1868, en été, le savant professeur de Dublin, Piîrceval Wright, a pu confirmer, au moyen de dragages faits à Setúbal, que le Hyalonema vit à une profondeur de plus de 450 brasses et que, à cette même profondeur, on rencontre le Cen- troscymnus coelolepis.

C. França: Éloge de Barbosa du Bocage 15Í

me nom spécifique il lui conserva celui de velox. L'examen des détails anatomiques permit encore ici au savant portu- gais de voir clair d'autres, quoique illustres, avaient fait fausse route.

L'un des travaux les plus intéressants de Bocage est, sans doute, celui qu'il publia en 1873 dans le journal de notre Académie Royale des Sciences sur l'habitat et les ca- ractères des Macroscincus coctei (Euprepes coctei Dum. & Bibr.). Deux naturalistes français, Duméril et Bîbron, avaient décrit, en 1836, un gros Lézard qu'ils avaient nommé Euprepes coctei. L'individu qui avait servi de base à leur description prove- nait du Muséum d'Ajuda de Lisbonne et avait été emporté à Paris en 1809. De l'habitat on n'en savait rien, et l'exem- plaire était unique. Bocage l'a vu à Paris et lui ayant re-

Fig. 6 Macroscincus coctei (Dum. & Bibr.)

connu un faciès africain, il se proposa de déterminer l'ha- bitat de l'espèce.

Après de longues recherches, et grâce à l'intervention de l'un des ses amis, le dr. Hopffer, notre zoologiste est par- venu à découvrir que l'espèce en question n'habite que deux petits îlots de l'Archipel du Cap Vert, les Ilots Branco et Raso.

Sur les exemplaires obtenus alors, Bocage étudia les ca- ractères du crâne, reconnut qu'il est herbivore et cru devoir créer pour lui un nouveau genre: Macroscincus, au lieu de le placer dans le genre Euprepes, comme l'avaient fait les savants français. Connaissant la valeur et la compétence de Duméril et Bîbron et animé par son esprit de justice qui a toujours été l'une de ses qualités les plus appréciées, Bo- cage a dès lors supposé que l'exemplaire que ces deux au-

152 Société Portugaise des Sciences Naturelles

teurs avaient étudié ne devait pas avoir de crâne et que cette circonstance pouvait seule expliquer leur erreur. Poursuivant ses investigations, Bocage a trouvé dans l'ouvrage de Cuvier sur les Ossements fossiles, la description d'un crâne et des dents d'un gros Lézard auquel cet illustre naturaliste avait donné le nom de Lacerta scincoides. Mais de cette es- pèce il n'existait que le crâne. En comparant les caractères de celui-ci à ceux du crâne des exemplaires d'Enprepes qu'il avait pu se procurer, Bocage reconnut qu'ils étaient identi- ques; le crâne décrit par Cuvier pouvait bien appartenir à un animal de l'espèce étudiée par Duméril et Bibron. Com- ment éclaircir cette question? Si l'exemplaire de ces auteurs ne possédait plus de crâne, ce pouvait bien être celui que Cuvier avait eu entre les mains. Bocage écrivit alors à Paul Gervais qui lui envoya la réponse suivante: «Le Euprepes coctei, type de l'espèce, est à la Galerie de Zoologie; son crâne a été enlevé autrefois et je trouve dans nos cadres de la galerie d'Anatomie comparée le crâne du faux Lac. scin- coides figuré par Cuvier dans les Ossements fossiles, PI. CCXLIV, fig. 35 à 37; il y est indiqué comme pièce ve- nant du Musée de Lisbonne ce qui, je crois, confirme pleine- ment vos suppositions.» De cette façon Bocage a pu rétablir la vérité. De sorte que, dans son remarquable travail, ce savant établit: l'habitat si restreint et jusqu'alors inconnu de l'espèce, les caractères de son crâne qui l'éloignent tout à fait du genre Euprepes, et l'identité entre le Lacerta scincoides de Cuvier et V Euprepes coctei de Duméril & Bibron. Il a créé définitivement le genre Macroscincus, en lui conservant le nom de l'espèce.

Les recherches du professeur de Lisbonne avaient telle- ment attiré l'attention sur ce curieux Lézard, que Mílne- Edwards, pendant les campagnes du Talisman, s'est décidé à courir les plus grands dangers pour chercher à en obtenir des exemplaires et Paul Gervais a transcris dans le Journal de Zoologie le travail de Bocage en l'accompagnant d'une planche se trouve représenté le crâne conservé dans la Galerie d'Anatomie comparée du Muséum de Paris.

Depuis 1866, Bocage s'occupait d'une façon spéciale d'Or- nithologie, d'Herpétologie et de Mammalogie, surtout de nos possessions de L'Afrique Occidentale et notamment d'Angola.

C. França : Éloge de Barbosa du Bocage

153

Les explorations de Peters avaient bien apporté quelques connaissances au sujet de la faune de Mozambique, mais de celle d'Angola et du Congo on ne savait rien; Bocage se proposa de remplir cette lacune. Grâce à la collaboration d'un voyageur dévoué et intelligent, José d'Anchieta, qui a passé plus de 30 ans en Afrique, il a pu se procurer facile- ment les matériaux nécessaires à son étude, qu'il pour- suivit avec ardeur et qui aboutirent aux résultats qui se trou- vent consignés dans deux importants ouvrages: 1 Ornitho- logie et l'Herpétologie d'Angola. Il voulait également réunir en un volume ses recherches sur les Mammifères, mais la cécité dont il a été atteint l'a empêché d'exécuter ce pro- jet; il n'a pu publier que quelques listes et monographies sont néanmoins exposés les principaux résultats de ses tra- vaux.

Dans son Ornithologie, ouvrage magistral publié en 1881, Bocage décrit 673 espèces provenant d'Angola et du Congo.

Avant ce travail, on n'en con- naissait que 90, dont 7 nou- velles. De toutes les espèces décrites, 50 furent considérées par Bocage comme inédites et presque toutes sont restées dans les cadres de la classification; un tout petit nombre a été éli- miné, les auteurs les ayant iden- tifiées à d'autres espèces déjà connues; outre la diagnose de toutes les espèces, Bocage donne des détails très intéressants au sujet de leurs modes de vie, de leur habitat, etc. Dans la pré- face il fait un essai de Géographie zoologique, en divisant notre province d'Angola en trois zones au point de vue de la faune ornithologique.

l.° La zone littorale, qui se termine à 20 ou même à 40 ou 50 milles de la côte, a une altitude de 300 mètres et est caractérisée par l'aridité du sol et par sa faible végétation. C'est la plus pauvre en Oiseaux.

2.° La zone moyenne on montagneuse (Welwitsch) qui

Fig. 7 Aepycerus Petersi Boc. S

154

Société Portugaise des Sciences Naturelles

va jusqu'à près de 150 milles, a une altitude de 700 mètres. Elle est caractérisée pas la beauté de ses forêts et par sa ri- chesse en espèces d'Oiseaux.

3.° La zone des hauts plateaux (Welwitsch) qui fait suite à la précédente, constitue le premier éche- lon du grand plateau de l'Afrique centrale. P]lle se distingue par la variété de sa flore, constituée surtout par des arbrisseaux et des petites plantes; elle est la plus riche de toutes en Oiseaux.

Bocage, dans son tra- vail sur la faune d'Angola, n'accepte pas la sub-ré-

Fig. 8 Aepycerus Petersi Boc. O

gion du sud-ouest proposée par Sclater. La zone littorale, étendue du Zaire au Gunene, représenterait un trait d'union entre la sub-région aus- trale et la sub-région oc- cidentale. La région mon- tagneuse et celle des hauts plateaux appartiendraient à une sub-région distincte, la sub-région du centre de l'Afrique.

De même que pour l'O r- nithologie, pour l'H er- pétologie, Bocage asuc- cessivement publié pen- dant près de 30 ans les

, , . « .v Fig. 9 - Pelecamis Scharpei Boc.

matériaux au iur et a

mesure qu'il les acquérait et les étudiait, matériaux qu'il réunit en un ouvrage d'ensemble, paru en 1895. Cet ouvrage constitue une contribution des plus brillantes à la connais- sance de la faune de la Côte Occidentale de l'Afrique. En effet il suffit, pour montrer quelle en a été la portée, de dire que l'on ne savait pas grand chose au sujet des Reptiles et

C França c Éloge de Barbosa du Bocage

155

des Batraciens qui vivent à Angola. Gunther et Gray n'avaient mentionné que Í21 exemplaires offerts par Welwitsch au Mu- sée de Londres et provenant de différents endroits; 4 espè- ces seulement étaient nouvelles. Pendant que Bocage prépa- rait son ouvrage, quelques auteurs (Peters, Sauvage, Boet-

Fig. 10 Musée Bocage. Salle des Oiseaux J

tger, MocqoaRD, del Pratô, Gunther, etc.) publièrent des tra- vaux sur ce sujet, mais ils ne diminuent en rien la valeur de celui du savant portugais. Il y décrit 185 espèces détermi- nées par lui; 57 sont nouvelles. Il y établit 5 genres nou- veaux: Pachyrhysochiis, Sepsina, Typhlacontias, Amphiophis

156 Société Portugaise des Sciences Naturelles

et Clapsoidea et donne la diagnose complète de tous les es- pèces décrites.

Quoique ses travaux sur la faune des colonies eussent porté principalement sur celle d'Angola et du Congo, Bocage ne dédaigna pas celle des autres possessions. Il publia plu- sieurs notes sur l'Herpétologie et l'Ornithologie du Cap Vert, de S. Thomé, de Mozambique, du Dahomey, etc.; il y signale plusieurs espèces, dont quelques-unes nouvelles. Il s'occupa également de la faune de Fernand-Po, de Madagascar, de la Nouvelle Calédonie, de l'Australie, etc., d'où il décrit quelques espèces, parmi lesquelles il y en avait d'inconnues jusqu'alors. Son genre Ophiosepes habite l'Australie; il y a une espèce du genre, le 0. nasutus, qui a été également créée par Bocage.

La rapide enumeration qui vient d'être faite des travaux zoologiques du savant Directeur du Muséum de l'Ecole Po- lytechnique de Lisbonne, démontre combien son œuvre a été vaste et quelle en a été l'importance. Sa probité scientifi- que l'a toujours conduit à n'établir dos espèces que sur des caractères ayant réellement une certaine valeur; jamais il ne fut animé du désir de lier son nom à de nombreuses espè- ces et souvent il fit de simples variétés do formes qui plus tard furent considérées comme de bonnes espèces. Grâce à ses qualités, l'œuvre de Bocage restera impérissable et sera à jamais l'un des plus solides fondements de la Zoologie des- criptive. La plasticité de son esprit l'a permis d'accompagner avec enthousiasme les progrès récents de la Protistology, cette branche de la Zoologie d'une si haute portée au point de vue de la Biologie générale.

Esprit cultivé et attrayant, Bocage a été en rapport avec les savants des plus renommés de son temps; de plusieurs il reçut d'indubitables preuves d'amitié et des dons qu'il a tou- jours tournés au profit du Muséum, son œuvre la [tins chère;

Au cours de ses travaux scientifiques Bocage, ayant eu l'occasion de s'occuper de Géographie zoologique, fut porté vers les études de Géographie générale. De cette façon il contribua à la création du Comité permanent de Géo- graphie et à la fondation de la Société de Géographie de Lisbonne dont il fut l'un des premiers présidents. Ce fut

C. França: Éloge de Barbosa du Bocage 157

rent les travaux du Comité permanent qui préparèrent la première expédition géographique, celle de Serpa Pinto, de Capello et de Ivens. Avant celle-ci, la seule expédition faite dans un but scientifique avait été celle de Monteiro et Gamitto; les voyages des Pombeiros et de Silva Porto avaient eu un caractère purement commercial.

Quand, en 1878, Bocage a été élu député, sa réputation scientifique était déjà solidement établie; son penchant pour les questions géographiques et coloniales était alors nette- ment tracé. L'année suivante il prononce au Parlament un re- marquable discours sur l'utilité de la séparation, comme pro- vince indépendante, de la Guinée, jusqu'alors unie au Cap Vert.

La carrière politique de Bocage fut aussi rapide que bril- lante. En janvier 1892, étant président de la Société de Géographie, il fut nommé ministre de la marine et des colonies. Son premier soin fut de développer les voies de communication dans nos possessions; il songea dès lors à la construction du chemin de fer d'Ambaca à Lourenço Mar- ques et pour cette entreprise, si coûteuse, il a cherché à réa- liser une grande opération financière garantie par une au- gmentation du rendement de la douane de Lourenço Mar- ques, au moyen duquel il serait possible de liquider les det- tes de la Junta de Fazenda à la Banque d'Outre-mer (Banco Ultramarino). Ses prévisions étaient bien éta- blies, ainsi que l'avenir le démontra et si l'opération avait été réalisée comme il le voulait, on aurait évité le contrat de Mac Murdo avec ses conséquences si désastreuses. La créa- tion de la Commission de Cartographie fut encore l'une des œuvres de grande portée faites par Bocage dans le but de développer autant que possible notre domination co- loniale.

Eu octobre 1883, Bocage se charge du portefeuille des af- faires étrangères. Son premier soin fut le traité avec l'An- gleterre sur notre domaine du Zaïre, traité que cette puis- sance à abandoner à cause de l'influence exercée par l'Al- lemagne qui, en 1884, entamait ses entreprises coloniales par l'occupation des territoires du Cameroun et de Angra Pequena. L'automne suivant se tenait à Berlin la Conférence du Congo dans le but de créer l'Etat indépendant du Congo et d'être ainsi agréable au Roi des Belges qui y avait com-

158 Société Portugaise des Sciences Naturelles

prorais presque toute sa fortune. Pendant la conférence, les nations ont successivement reconnu cet Etat. Toutefois, Bo- cage refusait catégoriquement d'accepter cette décision, car aucune des formules jusqu'alors connues pour la formation des états n'y avait été suivie. Ni la conquête, ni la volonté des peuples, ni même l'action civilisatrise ne pouvaient être invoquées. Il imposait comme condition pour que l'Etat in- dépendant fût reconnu par le Portugal que l'une des grandes puissances lui donnât toutes les garanties qu'il s'agissait bien d'un état réellement souverain. Aux impositions du Roi Leo- pold appuyées par l'Allemagne, par les Etats Unis et plus tard par l'Angleterre, seul Je Portugal a offert de la resistance, grâce à la volonté de Bocage; il fut peu de temps après suivi par la France. Cette puissance a servi ensuite comme médiatrice pour notre traité avec l'Etat du Congo, qui a été signé à l'ambassade de France à Berlin.

En 1885, Bocage, d'accord avec les principes établis à la Conférence de Berlin, a commencé à s'occuper de la question de la délimitation des frontières de nos possessions, en mar- quant des limites à nos zones d'expansion et d'influence. Les négociations ont débuté à Paris, au mois d'octobre, par la délimitation de notre Guiné et Cabinda avec les possessions françaises de l'Afrique. Il fut alors établi que le Portugal pourrait réunir Angola à Mozambique par une large bande soumise à notre influence. En janvier 1886, l'Allemagne com- mençait à préparer un traité de délimitation avec nous au sud d'Angola et au nord de Mozambique, en acceptant, en principe, la libre expansion entre nos deux grandes colonies de l'Afrique Occidentale et de l'Afrique Orientale.

Pendant que toutes ces combinaisons se faisaient avec l'Allemagne et la France, Bocage entamait des négociations préliminaires avec l'Angleterre. Tout portait à croire que le vaste plan de Bocage serait bientôt réalisé; mais la chute du ministère, le 20 février 1886, l'a empêché de poursuivre ces né- gociations. Néanmoins le traité avec la France était signé en mai 1886 par son successeur Barros Gomes, de même que celui avec l'Allemagne, sans grande altération dans ses ba- ses initiales; les négociations avec l'Angleterre furent par contre suspendues, ce qui a eu comme conséquence l'ultima- tum, de 1889.

C. França : Eloge de Barbosa du Bocage

159

A la suite de cet ultimatum vint le traité du 20 août 1890 qui a soulevé dans le pays une large opposition, ayant en- traîné la chute du nouveau ministère. Le Portugal traversait alors une terrible crise. Le Roi était gravement malade, une vive agitation s'était ^produite et la plupart des politiciens

Fig. 11 Mueée Bocage. Cabinet de travail du savant

refusaient d'accepter la lourde charge du gouvernement. Dans ces circonstances pénibles, Bocage mit son patriotisme à l'épreuve et, avec João Ghrisostomo, il a constitué le noyau d'un ministère dont le portefeuille de la marine fut confié à Antonio Ennes. Ceci avait lieu le 13 octobre. Les négocia-

160 Soei í Portugaise des Sciences Naturelles

tions avec l'Angleterre furent laborieuses, mais grâce au tact diplomatique de Bocage, on établissait au commencement de novembre un modus vivendi qui maintenait le statu quo pen- dant six mois.

Quelques semaines après, Paiva d'Andrade était arrêté à Manica; le gouvernement anglais a donné de es fait entière satisfaction au nôtre, non sans l'intervention du Prince de Galles et de la Reine Victoria elle-même. Grâce aux efforts de Bocage, on a pu obtenir des puissances, et notamment de l'Allemagne, leur appui pour écarter l'opposition qui était exer- cée en Angleterre contre notre pays par les intéressés à la British South Africa Chartered G.0 dont l'influence était énorme. Moins de six mois après, en mai, était signé à Lon- dres le traité provisoire qui fut négocié par Luiz de Soveral, chargé d'affaires du Portugal. Une fois cette question poli- tique liquidée, le ministère était démissionnaire; ce fut le suc- cesseur de Bocage qui signa avec l'Angleterre le traité qui avait été préparé par lui.

Cette rapide enumeration des services rendus par notre illustre savant au cours de sa carrière politique montre com- bien il a été utile à son pays. 11 était indispensable de com- pléter la biographie de l'homme de science par elle du pa- triote.

Une cruelle infirmité a atteint Barbosa du Bocage alors qu'il se trouvait encore en pleine activité intellectuelle; un décollement de la rétine l'a rendu aveugle. Mais malgré sa cécité il ne cessa pas de travailler et put être un homme heu- reux, grâce à sa chère femme qui se consacra à l'aider dans ses travaux et à lui amoindrir sa souffrance. La vue que le savant avait perdue a été pour ainsi dire remplacée par celle de sa compagne, qui a tenu à cœur de devenir sa collabora- trice dévouée, en lui lisant les travaux zoologiques, en lui dé- crivant avec une scrupuleuse exactitude les caractères des exemplaires qu'elle avait devant elle, eu raccompagnant au Muséum et en écrivant ce qu'il lui dictait. Son travail sur la faune des quatre îles du Golfe de Guinée est le produit de cette association du savant avec son inséparable épouse qui su d'une façon si admirable lui rendre moins pénible la

C. França: Eloge de Barbosa du Bocage 1(51

s

perte de la vision et lui permettre de poursuivre ses chères études.

Après une longue vie, au cours de laquelle il a été en- tourée de l'affection de sa femme et de son fils, son callabo- rateur dans les lourdes affaires politiques, Bocage est mort respecté de ses compatriotes qui voyaient réunies en lui tou- tes les vertues. L'amour de la patrie et l'amour de la science furent toujours ses qualités inaltérables. Sa mort, au terme d'une existence aussi laborieuse et aussi bien remplie, fut une perte irréparable pour la patrie portugaise.

Liste des espèces de Mammifères, Oiseaux, Repti- les, Batraciens, Poissons et Spongiaires

Décrites par

J. V. Barbosa du Bocage

Avec l'indication des mémoires l'on trouve les diagnoses

Mammifères

1 JEpyceros Peters i.

Proc. Zool. Soc. Lond. 1878, p. 745.

Antilope melampus Licht., Be ri. Mag. Nat., VI, 1814, p. 167.

Boc, Jorn. Se. Mat., Phys. e Nat., 1892, p. 27.

2 Arvicola Bozianus.

Mem. da Acad, das Sciencias de Lisbôa, 1 864. Microtus agrestis L., s. sp. Bozianus Boc. (Trouessart, Cal. M a m m . . p. 558).

3 Capra sp. ?

Mem. da Acad, das Sciencias de Lisbôa, 1857.

Capra pyreuaica Schinz, s. sp. ? Boc, Trouessart, Cat. M am m.

Sup. p. 737.

4 Ceplialophus Anchietae.

Proc. Zool. Soc. Lond., 1878, p. 743.

Cephaloph. monticola Thunb., Mém. Ac. P e te r s b . , Jil. 1841, p. 315.

5 Ceplialophus ruficrista.

Proc. Zool. Soc. Lond., 1878, p. 744. Jorn. S c . M a t h . , Phys. e Nat., 1892, p. 28.

6 Crocidura Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, 2.a sér., 1889, p. 26.

7 Crocidura bicolor.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat. vol. I, 2.a sér., 1889, p. 29.

C. França: Eloge de Barbosa du Bocage 163

8 Crocidura nigricans.

J o r n . Se. Math., P h v s . e Nat., n.° I, 2.a sér., 1889, p. 28.

9 Crocidura thomensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XL1V, 1887, p. 212.

10 Dendrohyrax Grayi.

Jorn. Se. M a t h . , P h y s . e N a t . , n.» Ill, 2.a sér., 1889, p. 190 ;

1892, p. 22.

Hyrax Grayi, 1. c, 1897, p. 192.

11 Epotnophorus Dobsonii.

Joe n, Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, 2,a sér., 1889, p. 1; 1897, p. 188.

12 Euryotis Anchietae.

Jorn. Se Math., Phvs. e Nat., n.° XXXIII, l.a sér., 1882, p. 26; 1889, p. 206 (Notes); 1890. p. 7 (fig.); 1897, p. 190. Otomys irroratus F. Cuv. s. sp. Anchietae. (Trotjessart, Supp. Cat. M ara m . , sp. n.° 3490).

13 Genetta augolensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXXIII, 1882, p. 29.

Gen. pardina 1. Geoff, var. augolensis. Boc, Jorn. Se. Math.,

Phys. e Nat., n.° III, 2.a sér., 1889, p. 177.

Gen. pardina, s. sp. angolensis; (Troukrssart, Cat. M a m m . , 1930).

14 Georychus sp. ?

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, 2.a sér., 1890, p. 275; 1891, p. 19; 1897, p. 191.

15 Gerbillus validus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° V, 2.a sér., 1890, p. 6, PI. fig. 1-1 a.

16 Her pestes angolensis.

Jorn. Se. Mat., Phys. e Nat., 2.» sér., 1890, p. 31.

Herp. ichneumon Boc., Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., 2.a

sér., 1889, p. 178.

17 Macroscelides brachyura.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXXIII. 1.* sér., 1884, p. 27.

18 Miniopterus Newtoni.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° III, 2.a sér., 1889, p. 198.

19 Mus Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° V, 2.a sér., 1890, p. 11. Mus marungensis Noack. (Trouessart, Cat. Mam m., sp. 2804).

164 Société Portugaise des Sciences Naturelles

20 Mus angoïensis.

Jorn. Se. Math., P h y s . e Nat., n.° V, 2.a sér.. 1890, p. 12.

21 Phyllorhina Commersoni E. Geof., var. thomensis Boc

Jorn. Se. Math., P h y s . e Nat., n.° VI, 2.a sér., 1890, p. 88.

22 Phyllorhina n. sp. ?

Jorn. Se. Math., Phys. e N a t . , 2.a sér., 1889, (P. caffra), p. 16, 1897, p. 188. i

23 Phynchocyon Petersi.

Jorn. Se. Math., P h y s . e N a t . , n.° XXVII, 1.» sér., p. 159,. 1880.

Oiseaux

1 Amblyospiza concolor.

Jorn. Se. Math., Ph y s. e Nat . , n.° XLIII, l.a sér., 1888, p. 229.

2 Andropadus minor.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXIX, 1.» sér., 1880, p. 55.

Orn. p. 551.

Anoplectes angoïensis (Boc), v. sp. 68.

Anthreptes Anchietae v. sp. 47.

3 Anthus angoïensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° VIII, 1.» sér., 1869, p. 341.. Anth. lineiventris Sund., Boc, Orn. An g., p. 296.

4 Anthus pallescens.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat. , n.° XVII, l.a sér.-, 1874, p. 52; Orn. p. 294. P]. VIII, fig. 2.

? Anth. rufulns Vieill., s. sp. pallescens Boc. ; ou A. Bocagii Wich.,. Scharpe , Cat. Br. Mus.

5 Bâtis minulla. Orn., p. 199. PI. III.

Plahjstira pririt (Vieill.) Boc, Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° V, 1868, p 43.

Platystira minulla Boc, J o r . Se. Math., Phys. e Nat., n.° VXLII, 1874, p. 37.

6 Buccanodon Anchietae.

P r o c . Z o o 1 . Soc. Load., 18(5!), p. 436, pi. XXIX. Stactolaema Anchietae. Orn., p 110. Butalis Finschi v. sp. 46.

7 Caprimulgus Shelleyi.

Jorn. Se. Math. Phys. e Nat., n.° XXIV, 1878, p. 266.,

Orn. , p. 54:*.

Capr. fervidus Schari'., Cat. Br. Mus.

C. França: Éloge de Barbosa du Bocage 165

8 Caprimulgus Welwitschii.

Jorn. Se. Math., P hys.'e Nat., l.a sér., n.° II, 1867, p. 133. Capr. Fossei Viïrr. ap. Hartl. ; Boc. Orn., p. 152.

9 Certhiïauda Duponti, var. lusitanica Boc.

J orn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° NL1V, l.a sér., 1887, p. 214.

10 Cinnyris Newtonii.

Jorn. Se. Math., Phys. Nat., n.° XLIV, 1.» sér., 1887, p. 250. Cinnyris Oustaleti (Boc.) ver. sp. 50.

11 Columbo, arquatrix, var. thomensis Boc.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat. XLV1II, l.a sér., 1888, p. 230.

12 Coradas díspar.

Jorn. Se. M at h ., P h y s . e N a t . , n.° XXV111, 1.» sér., 1880 p. 227. Coracias spatulata Trimen. Boc, Orn., p. 536.

13 Cossypha subrufescens.

Proc. Zool. Soc. Lond. 1869, p. 436. Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., 1878, n.° XXIV, 1.» sér., p. 273. Coss. Heuglini Hartl. Boc, Orn. , p. 258. Coss. subrufescens Boc, Orn., p. 552.

14 Crater opus affînis.

Proc. Zool. Soc. Lond. 1869, p. 436.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., VIII, l.a sér. 1869,

p. 342 (a).

Crateropus jardinei Smith ; Boc, Orn., p. 250.

15 Crateropus gutturalis.

J o r n . S c . Math., Phys. e Nat. n.° XII, 2.a sér. 1871, p. 272. Neocichla gutturalis Boc, Orn., p. 253, n.° I, PL 1, fig. 2.

16 Crateropus Hartlaubi.

Jorn. Se. Math., Phys. e N a t . , n.° V, l.« sér., 1868, p. 48. Orn., p. 252, PI. I, fig. 1.

17 Criniger multicolor.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXIX, 1880, p. 54. Criniger (Xenocichla) multicolor; Orn., p. 551.

18 Cypselus Toulsoni.

Cyp. sp. ? Bue Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° VIII»

1870, p. 33'.).

Cyp. Toulsoni Orn., p. 158.

19 Dendrobates contiens.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXIX, 1.» sér., 1880, p. 50,

Or n . , p. 535.

Campethra nivosa (Su.) Scharp., Cat. Br. Mus.

166 Société Portugaise des Sciences Naturelles

20 Dendrobates nigrogularis.

Jom. Se. Math., Phys. e Nat. n.° IV, 1867, p. 336. Campethra Bennetti (Smith.) Boc, O r n . , p. 80. Campethra capricomis Strick. ; Ibis 1883, p. 458.

21 Drymoica Anchietae.

J o r n . S c . M a t h . P h y s . e N a t . , n.° V, l.a sér. 1SS3, p. 41.

22 Drymoica (Cisticola) angolensis.

Jom. Se. Math. Phys. e N a t . , n.° XXII, l.a sér. 1877, p. 160. Drym. angolensis ; 0 r n . , p. 278.

23 Drymoica (Cisticola) grandis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n-° XXIX, 1.» sér., 1880, p. 56. Cisticola grandis ; 0 m ., p. 553.

24 Drymoica (Cisticola) modesta.

Jom. Se. Math., Phys. è Nat., n.° XXIX, l.a sér. 1880, p 57. Cisticola modesta ; 0 r n . , p. 553.

25 Elminia albicauda.

Jom. Se. Math., Phys. e Nat., n.» XXII, l.a sér., 1877. p. 159. Urn., p. 546.

26 Eremomela atricollis.

Jom. Se. Math., Phys. e Nat., 1894, p. 153. Eremomela pulchra. v. sp. 73.

27 Fiscus Capelli.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXVI, l.a sér., 1879, p. 93. Om., p. 549 (F. collaris).

28 Fiscus Sousae.

La n ius Sousae Boc., J o r n . S c . M a t h . , P h y s . e N a t . , n.° XXIII, 1878, p. 213. Fiscus Sousae Boc, Om. , p. 549.

29 Francolinus Finschi.

Francolinus sp ? Boc, Jorn Se . M a t h . , P h y s . e N a t . , n.° XXIV, -1878, p. 278. Fran. Finschi; Om., p. 406.

30 Francolinus Hartlaiibi.

Jorn. Se. Math., Phys. eN a t., n.° VIII, l.a sér., 1869, p. 350.

0 m . , p. 408.

31 Francolinus Petiti.

Jorn. Se. Math., Phys. e N a t . , n.° XXV, 1.» sér., 1879, 68. Franc, squamatus Cassin. Boc , 0 r n . , p. 409.

32 Gallinago angolensis-

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° V, 1868, p. 49. Gallinago angolensis Bp. Boc, Orn., p. 475. Heteropsar acuticaudus (Boc) v. p. 42

C. França: Eloge de Barbosa du Bocage 167

33 Hirundo Anchietae.

J o r il . Se. Math., P h y s . e N a t . , n.° II, Ia sér., 1867, p. 150. Hirundo filifera Steph., Boc. 0 r n . , p. 186.

34 Hirundo angolensis.

J o r n . Se. Math., P h y s . e N a t . , n.° V, l.a sér., 1868, p. 47. Or n. p. 80.

35 Hirundo nigrorufa.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., n.° XXII, l.a sér., 1879, p. 158. O r n . p. 546.

36 Hirundo rufigula.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., n.° XXIV, l.a sér., 1878, p. u256.

O r n . p. 545.

Petrochelidou rufigula Sharpe, Cat. Br. Mus.

Hylypsornis n. gen. Boc. Syn. : Salpomis Sharp., Cat. Br. Mus.

37 Hylypsornis Salvadori.

J o r n . Se. M a t h. , P h y s . e N a t . , n.° XXIII, l.a sér., 1878, p. 198. Or n., p. 289, PI. X, fig. 2.

38 lit) phantom is fusco-castanea.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXIX, l.a sér., 1880, p. 58,

O r n . , p. 558.

Cynomopterwjx tricolor Hart. Sharp., Cat. Br. Mus.

39 Hypliantornis Beiclinowii.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XI, 2.a sér., 4894, p. 153.

40 Hypliantornis temporalis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n ° XXVIII, 1* sér., 1880, p. 244. Orn., p. 557, (H. Guerni Sim.)

41 Lagonosticta cinereo-vinacea.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, 2.a sér., 1889, p. 49.

42 Lamprocolins acuticaudus.

Jorn. Se. Math., I'hys. e Nat., n.° VIII, l.a sér., 1869, p. 345.

Orn. p. 309, PI. VI.

Heteropsar acuticaudus (Boc), Sharp., Cat. Br. Mus.

43 Lamprotomis purpureas.

Jorn. Se. Math., P h y s . e N a t . , n.° IV, l.a sér., 1867, p. 343. O r n . , p 305, PI. VII.

44 Laniarius modestus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° II, l.a sér., 1867, p. 151. Chlorophoneus sulphureipectus (Lf.sse) Boc, Orn., p. 234.

45 Lanius Netvtoni

Jorn. Se. M a t h . , P h y s . e Nat., n.» VI, 2.a sér., 1890, p. 79. Lanius Sousae. v. sp 28.

168 Société Portugaise des Sciences Naturelles

46 Muscicapa Finschi.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., XXIV, 1.* sér., 1878, p. 257. Bu falis Finschi ; O r n . , p. 547.

47 Nectarinia Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XIII, 1 .a sér., 1878, p. 208. Anthreptes Anchietae Boç., Orn. , p. 545

48 Nectarinia Godowi.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° VIII, 2.a sér., 1892, p. 256.

49 Nectarinia Ludovicensis.

Jor. Se. Math., Phys. e Nat., n.° V, l.a sér., 1868, p. 41.

Orn. p. 169.

Cinnyris afra Sharp,. Cat. Br. Mus.

50 Nectarinia Oustaleti.

J o r n . S c . M a t h . , P h y s . e X a t . , n." XXIV, l.a sér., 1878, p. 254.

Orn., p. 545.

Ciunyris Oustaleti fRoc.) Shap.p., Cat. Br. Mus.

51 Nectarinia thomensis.

Jor. Se. Math., Phys. e Nat., n." II, 2.a sér., 1839, p. 143. Neocichla gutturalis Boc, v. sp. 15.

52 Nilaus affînis.

Jorn. S c . M a t h . , P h y s . e N a t . , n.° XXIII, 1 .* sér., 1878, p. 213. Orn.. p. 549.

53 Oriolus Anderssonii.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° VIII, Ia sér., p. 342. Or. notatus Ptrs. Boc, Orn., p. 236.

54 Parus rufiventris.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat. n.u XXII, l.a sér., 1877, p. 161. Orn., p. 287, PI. X, fig. 1.

55 Pelecanus Scharpei.

Jorn . Se. Math., Phys. e Nat., n.* XI, l.a sér., 1871, p. 166, Orn., p. 025.

56 Penthetria Hartlàubi.

Jorn. S c . M a t h . , P h y s . e N a t . , n.° XXIV, 1 .a sér., 1878, p. 259.

Orn . , p. 341.

Petrocheïidon rufigula v. sp. 36.

57 Phaèospiza thomensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n." XI, VII. L.a sér., 1888, p. 1 Í8.

58 Pholidauges Verreauxi.

Jorn. Se. Math.. Phys. e Nat., n.° XXXV111, 1.* sér.,» 1880, p. 243. Orn., p 314. PI. V.

C. França : Eloge de Barbosa du Bocage 169

59 Platystira me ni al is.

Jom. Se. Math., Phys. e Nat.. n.° XXIV, 1.» sér., 1878

p. 250. Orn., p. 547 (P. peltata Sim.).

Platystira minulla. v. sp. 5. (50 Pogonorhynchus leucogaster.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXI, 1.» sér., 1S77, p. C3.

Orn. p. 539 (P. leucoceplialo Sim.).

Melanoleucus leucogaster (Boc). Sharp., Cat. Br. Mus.

61 Pri n ia Malien".

Jorn. Se. Math., Phys. e N a t . , n.° XLI V, 1.» sér., 1887, p. 251-

62 Ptemister ater Mull., var. benguellensis Boc

Jorn. Se. Math.. Phys. e Nat., n ° XI . 2.a sér., 1894, p. ! 54.

63 Ptemistes Lucani.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° X V V, 1.» sér., 1879, p. 63-

Orn., p 402.

Ptern. cranchi. (Steph.) Sharpe, Cat. Br. mus.

64 Ptemister Sclateri.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n ° IV, [.« sér., 1867, p. 327- Ptern. rubricollis (Gnr.) Boc, Orn., p. 400. Ptern. a fer (Mull.) Sharp., Cat. Br, Mus.

65 Scops scapulatns.

Jorn. Se. Math., Phys. eNat., n.° XLVI11, 1 ;< sér., 1888, p. 229.

66 Scoptelus Ancliietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat.. VIII, 2a sér., 1892, ]). 254. i'H Ser inns liuillensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° ï, 2.'1 sér., 1889, p. 40.

68 Sharpia angolensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXIV, l.a sér., 1878, p. 258. Orn. , p. 558. Stactolaema Ancliietae. ver. sp. 6.

69 Sylvietta ruficapilla.

Jorn, Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXII, 1.a sér., 1877, O r n . , p. 282.

70 Téléphonas Ancliietae.

Jorn. Se. Math.. Phys. e Nat.,' n.11 VIII, l.« sér., 1869, p. 344. Telephonus minutus* (Hart.J Orn. p. 225, PI. IV. 7! Terpsiplione Newtoni.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° IX, 2.3 sér., 1893, p. 17.

170 Société Portugaise des Sciences Naturelles

72 Trerou nudifrons.

J o r . Se. Math., P h y s . e Nat., n.° II, 1.» sér., 1867, p. 1 14. Treron Calva (Temm.) Bog., O r ii . , p. 378. Vinago calva (Temm.) Sharp., Cat. Br. Mus.

73 Tricholais pulchra.

lorn. Se. M at h . , P h y s . e Nat., q.° XXIV, I .a sér., 1878, p. 257.

O r n . , p. 555.

Eremomelîa pulchra (Boc.) Sharp., Cat. Br. Mus.

74 Turdus Verreauxii.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° VIII, 1859, p. 341. Orn.,

p. 263.

Turdus libonyamnus Sharp., Cat. Br. Mus.

75 Turiur ambigus. Orn., p. 386.

Turtar erythrophrys Boc, Jorn. Se. Math., Phys. e Nat.,

n.° II, 1867, p. 152.

Xenocichha multicolor, v. sp. 17.

76 Zosterops griseo virescens.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° IX, 2.a sér., 1893, p. 18.

R e p ti I e s

Sauriens

1 Ablepharus cab in d ae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, 1.* sér., 1866, p. 64. Her p., p. 51, PI. V, fig. 3, 3 a-c.

2 Agama Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e N a t . , n.° XI V, 1896, p. 12.).

3 Agama Holubi.

J orn. Se. Math. , Phys. e N a t . , n.° XIV, 1896, p. 115.

4 Agama pulchella.

Jorn*' Se. Math., Phys. e Nat. XIV, i.a sér., 1896, p. 116. Aporosaura Anchietae, v. sp. 37.

5 Ascalabotes gigas.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XVIII, l.« sér., 1875 p. 108. Tarentola gigas; Jorn . Se. Math., Phys. e Nat., n." XIV, 1896, p. 104, PI. I, fig. 1. Ceratolophus, n. gen. Boc.

6 Ceratolophus hexaceros.

Jorn. Se. Math., Phys. e N a t . , n » XIV, l.a sér. 187.3, p. 205.

C. França: Éloge de Barbosa du Bocage 171

7 Chamaeîeon Anchietae.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat. n.° XIII, 4.a sér. 1872, p 77. H erp., p. 62, PI. VIII, fig. 2.

8 Chamaeleoh Capellii.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., n.° I, l.a ser., 1866, p. 59. Chamaeîeon rlilepis Leach. ; Bon., Her p. p. 59.

9 Chamaeîeon rlilepis var. quilensis, Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, 1.a sér., 1866, p. 59. H erp., p. 59.

Dumerilia n. gen. Boc. s. gen. Her p., p. 55 (Sepsina syn. ; Boul.

10 Dumerilia Baijonii.

Jorn. Se. Mat h., Phys. e Nat., n.° I, 1.» sér., 1866, p. 63. Sepsina (Dumerilia) Bayonii Boc, H erp., p. 55, PI. 22.

11 Eremias benguellensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n0 III, Ia sér., 1867, p. 229.

Erem. namagueusis Dum et Bibr. ; Boc. H erp., p. 31.

Eumecia, n. gen. Boc. s. gen. H erp. , p. 50. {Luyoroma syn Boul.

12 Eumecia Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° IX, 1 .* sér., 1870, p. 67,

PI. I.

Lygosoma (Eumecia) Anchietae Boc; Her p., p. 50, PI. VI, fig. 1,

1-a-f.

13 Euprepes afflnis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° IV, 1872, p. 77. Mabuia Chimbana Boul. Boc, H erp., p. 45. li Euprepes Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° 1, 1.» sér., 1866. p. 62. Malevia maculilabris (Gray) Boc, Her p. , p. 40, PI. IV, fi. 2, 2a-h.

15 Euprepes angolensis.

J o r n . S c . Math., Phys. e Nat., n." XIII, 1.» sér., 1872, p. 78. Mabuia varia (Peters) Boc, H erp., p. 43.

16 Euprepes Bayonii.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.» XIII, l.a sér., 1872, p. 75. Mabuia Bayonii Boc, Her p., p. 28, PI. HI, lig. 2, 2 a-d.

17 Euprepes binatotus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° III, Ia sér., 1867, p. 230, PI. III, 3, 3 a-b.

Mabuia binotata Boc, H erp., p. 4P. 13 Euprepes gracilis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat. n.<* XIII, l.a sir., 187a, p. 77, Mabuia Radrlonii (Gray) ; Boc, Herp., p. ^0.

172 Société Portugaise des Sciences Naturelles

19 Euprepes Ilopfferi.

Jorn . Se. Math., Phys. eNat., n.° XVIII, 1.» sér., 1875, p. 110.

20 Euprepes I cens is.

Jorn. Se. Math., Phys. e N a t . , n.° XXVI, l.a sér., 1879, p. 97. Lijfjosoma Ivensis Boc, Herp., P. 48, Pi. V, fig. 1, 1 a-h. Mabuia Ivensis Boc. Boul., Cat. Br. Mus.

21 Euprepes Petersi.

Jorn. Se. Math.. Phys. e Nat., n.° XIII. La sér., 1872, p. 74. Mabuia Petersi Boc, Herp., p. 42, PI. IV, p. 1, 1 a-d. Mabuia Bocagei Boul., Cat. Br. Mus. Euprepes puitctolatus v. sp. 35.

22 Feijlinia Currori Gray var. pohjïepis Boc.

Jorn. Se. M at h . , P h y s . e N a t. , n.°XLlV, 1.? sér., 1887. p. 198. Herp., p. 59.

23 Gerrhosaurus multilineatus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, 1 a sér., 1836, p. CO. Gerrhos. nigrolineatus Hallow. Boc, Herp., p. 35.

24 Hemidactylus Bayonii.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XI, 1.» sér., 1886, p 07. (Note) 2.a sér. n.° III, 1893. p. 116. Herp., p. 13, PI. 1, fig. 2, 2 a-d.

25 Hemidactylus benguellensis.

orn, S e . M a t h . , Phys. e Nat., n.° III, 1.» sér., 1893, p. 115. Herp., p. 12, PI. I, fig. 1, 1 a, 1 b. 16 Hemidactylus Cassacii.

Jorn. Se. Math., P h y s . e Nat., n." XV, l.a sér., 1873, p. 210. Hemid. Bouvieri Bocourt, Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XIV, 2.a sér., 1896, p. 66, PI. I, iîg. 2.

27 Hemidoctylus greefii.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XLII, l.a sér., 18S6, p. 66, 71, 103.

28 Hemidactylus gutturalis.

Jorn. Se. Math., Phys. c Nat., n." XV, I.» sér., 1873, p. 21 ! ; 1S96, p. 75, PI. I, fig. 3.

29 Hemidactylus longicephalus.

Hemidactylus Bocagii Boul., Cat. Br. Mus. I, p. 125, Boc Jorn. S e . M a t h . , Phys. e Nat., 1887, p. 1 78 ; Il e rp . , p 1 1 .

30 Lepidodactylus ueocaledonicus.

Jorn. Se. Math. , Phys. e Nat., XIV, 1 a sér , 1873, p 206.

C. França: Eloge de Barbosa du Bocage 173

31 Lepidostemon (Phractogonus) Anchietae.

J o r n . S c . M a t h . , Phys.eNat., q.° XV, Ia sér., 1873, p. 247, fig. 1-4.

Monopeltis Anchietae (Boc;.), Herp., p. 28, PI. VIII, fig. 1, 1 a-c. Liascincus n. gen. Boc.

32 Lioscincus Steindachuerii.

J o r n. Se. Math., P h y s . e Nat., n.° XV, l.a sér., 1873, p. 228. Lygosoma tricolor Boul, Cat. Br. Mus. Lygosoma Anchietae, v. sp. 12. Lygodactylus gutturalis, v. sp. 28.

33 Lygosoma Deplanchei.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., n.° XV, Ia sér., 1873, p. 229. Lygosoma nigrofasciatum Pet.; Boul., Cat. Br. Mus. Lygosoma Ivensis, v. sp. 20. Mabuia Bayonii, v. sp. 16. Mabuia binotata, v. sp. 17. Mabuia Ivensis, v. sp. 20.

34 Mabuia Osorii.

J o r n . Se. M a t h . , P h y s . e Nat., n.u IX, 2.a sér., 1893, p. 47. Mabuia Petersi, v. sp. 21.

35 Mabuia punctulata.

Herp., p. 44. Euprepes punctulatus , J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., 1872, p. 76. Ophioaeps, n. gen. Boc.

36 Ophioseps nasutus.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., n.° XV, 1." sér. 1873, p. 232. Pachyrhinchus n. gen. Boc.

37 Pachyrhinchus Anchietae.

A n n . M a g . N . Hist. XX, 1866, p.226. Herp., p. 33, PI. Ill, fig. J, 1 a-b. Psendoacontias, n. gen. Boc.

38 Pseudoacontias Madagascar iensis.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., n.° II, 2.a sér., 1889, p. 125.

39 Rhacodactijlus aubriauus.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., n.° XIV, l.a sér., 1873, p. 202.

40 Rhacodactyïus trachyrhyncus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XIV, l.a sér., 1873, p 203.

4 1 Scap teira re tien la ta .

Ann. et Mag. Hist. N . , 1867. p. 225. Herp., p. 32.

174 Société Portugaise des Sciences Naturelles

42 Sepsina angolensis.

Jorn. Se. Math., P h y s . e N a t . , n.» I, I .a sér., 1865, p. 63,

PL I, fig. 1, 1 a-d.

Herp. , p. 53.

Sepsina Bayonii, v. sp. 10

43 Sepsina Copei.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XV, 1.* sér., 1873,

p. 212.

Herp., p. 54, PL VII, fig. 1, 1 a-c.

Tropidoscincus, n. gen. Boc.

Tarentola gigas, v. sp. C.

44 Tropidoscincus ambrianus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XV, 1.» sér., 1873,

p. 230.

Tijphlocontias, n. gen. Boc.

45 Typhlocontias punctatissimus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.0 XV, l.a sér., 1873, p. 210. Herp., p. 56, PI. VII, fig. 3, 3 a-b. Scelotes arenicola.

Ophidiens

1 Alopecion variegatum.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° III, 1.» sér., 1867, p. 230, PI. Ill, fig. 4, 4 a-b.

Boodon lineatus Dum. & Bib., Roc, Herp.. p. 78. AmphiapMs, n. gen. Boc.

2 Amphiophis angolensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XIII, l.a sér., 1872, p. 83.

Herp., p. 113, PL XI, fig. 3, 3 a-f.

Psammophis angolensis Bou.leng. ; Boc, Herp., 113. 41 Atractaspis dahomegensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat. n.° XLIV, t.» sér., 1S^7,

|). 196. \ Calamelaps polyïepis.

Jnrn.Sc. Math., Phys. e Nat., n.° XV, 1 .a sér., 1873,

1». 216.

Herp., p. 126, PI. IX, fig. 2, 2 a-d.

C mialepis Gunth. ; Boc, Herp., 126.

C. França: Eloge de Barbosa du Bocage \1~>

5 Dendraspis negletus.

J o r n . Se. Math.. P h y s . e Nat., 1888, [t. 141, fig. 4. Herp., p. 133, PI XV, fig. 2, 2 a-c. D. angusticeps A. Dum.; Boa, Herp,, 138. Elapsoidea, n. gen. Boa

6 Elapsoidea Guntherii.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° L, l.a sér., 1866, p. 70, PI. I, fig. 3, 3 a-b; Herp., p. 129, PI. XIV, fig. 3, 3 a-c. Elap. semi annulât a; Jorn. S c , M a t h . , P h y s . e N a t . , n." XXXII . l.a sér., 1882, p. 303.

7 Gray ta or nata.

Macrophis, n. gen. Boa (Philelhanmis).

Macrophis ornatus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., l.a sér., 1885, p. 47 et 67,

PI. 5, fig. 2, 2 a-b.

Grayia ornata ; Herp., p. 104

8 Leptophilis dorsal is.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., I, 1* sér., 1856, p. 69, n.° XXXIII, 1882, p. 9, fi.

Philothamus dorsal is Boa, Herp., p, 92, PL XIII, fig. 1 a-c. Macrophis ornatus, v. sp. 7.

9 Naja Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., h.° XXVI, l.a sér., 1879, p. 80.

Herp., p. 183, PI. XVI, fig. 2 a-c. 10 Naja Nigricollis Rein. var. fasciata Boa

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, 1866,. p. 71, Herp . ,

p. 135, '11 Naja nigricollis Rein., var. melanaleuca Boa, Herp., p. 136.

12 Naja nigricollis Rein., var. occidentalis Boa, Herp., p. 135.

13 Onychocephalus angolensis.

Jorn. Sa Math., Phys. e Nat., n.° I, 1856, p. 65. Thyphlops punctatus (Leach.) var. intermedia Boa, H c r p . , p. 66.

14 Onychocephalus anomalus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat, n.° XV, 1.° sér., 1873, p. 248. Typhlops anomalus ; Herp., p. 70.

15 Onychocephalus Petersii.

Jorn. Se. Math., .Phys. e N a t . , n.° XV. l.a sér., 1873,

p. 249.

Tjphlops Petersii; Herp., p. 68.

176 Société Portu°aise des Sciences Nalur elles

o

OphirMna, n. gen. Boc. (Pseudaspis).

16 Ophirhina Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XXXII. l.a sér., 1880,

p. 300-301.

Pseudaspis cana (Linn.) Boc, Her p., p. 100, PI. X, fig. !, 1 a-f.

17 Philothamnus angolensis.

Jorn. Se. Math ., Phys. e Nat., XXXIII, 1.» sér. 1832, p. 7. Philoth. irregularis (Leach.) Boc, Her p., p. 85, PI. XII, fig. 2ac (var. angolensis). Philothamnus dorsal is, v. sp. 8.

18 Philothamnus girardi.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° IX, 1893, 2.a sér., p. 47. H e r p . , p. 95.

19 Philothamnus ornatus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XIII, 1 sér., 1890, p. 80; n/1 XXXIII.. 1832, p. 15, (fig. ; H e rp. , p. 93, PL XII, fig. 1, 1 a-c.

20 Philothamnus Smithii.

Jorn. Se. Math., Phys. eNat., n.° XXXIII, 1.» sér., 1832, p. 12.

Philothamnus semivariegatus Smith.; Boc, Her p., p. 90, PL XIII, fig. 2 a-c. (Ph. Smihii).

21 Philothamnus thomensis.

Jorn. Se. Mat., Phys.e Nat., n.-' XXXI, 1.* sér., 1832, p. 302, Her p . , p. 94.

22 Prosymna, ambigu.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat . , n.° XV, 1.» sér., 1S93, p. 218. Herp., p. 99, PI. XI, fig. 1, 1 a-d. Psammophis angolensis v. sp. 2.

23 Psamophylax ocellatus.

.lorn. Se. Math., Phys. e Nat ., n.° XV, 1." sér., 1873. p. 221. Psamoph. rhombeatus (Linn.); Boc, Herp., p. 108.

24 Psammophis sibilans (Linn.), var. leopard ions Boc.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XL1V, 1." sér.. I887f p. 206, var. C. Hoc Herp., p. 117.

25 Psammophis sibilans (Linn.), var. çtenocephalus, Poe

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat.,n.° XLV, 1.» sér., 1887,

p. 205,

var. }'>. Boc Herp., p. 116.

26 Psammophis sibilans (Linn) var. A. Boc Her])., p. 115.

C. França: Eloge de Barbosa du Bocaçe 177

27 Psammophis sibilans (Linn.) var. D. Boc. Her p., p. 117.

28 Psammophis sibilans (Linn.) var. E. Boc. Her p. , p. IIS.

29 Psammophylax viperinus.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat.. n.° XV, l.a sér., 1873, p. 222. Psammophylax nototaenia Gunth. Boc, Her p., p. 109.

30 Python, Anchietae.

J o r n . Se. M a t h . , P h y s . e N a t . , n.° XLVI, l.a sér., 1887, p. 87. Her p., p. 73, PI. IX, fig. 1, I a-c.

31 Stenostoma brevicauda.

J o r n . Se. Math., P h y s . e Nat., n." XLI V, l.a s t., 1887, p. 194.

32 Stenostoma dissimile.

Jorn, Se. Math., Phys. eNat., n ° XLIII, l.» sér., 1886, p. 174.

33 Stenostoma rostratnm.

Jorn. Se. Math., P h y s . e N a t . , n.° XLIII, 1.» sér., 1886, p. 173. H e r p . , p. 71. S5 Typhlops Anchietae.

Jorn. Se. Math., Phys. eNat., XLIII, l.a sér., 1867, p. 172. Her p., p. 63. Typhlops anomalus v. sp. 14.

36 Typhlops Boulengeri.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° X, 2;i sér., 1893, p. 117. H e r p . , 64.

37 Typhlops hotte» tot ns.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° X, 2.a sér., 1893, p. 1 17. H e r p . , p. 69.

38 Typhlops humbo.

J o r n . S c . Math., P h y s . e N a t . , n." XLIII, i.a sér., 1889, p. 171. H e r p . , p. 66.

39 Typhlops Newtoni.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., 1." sér., 1890, p. 61. Typlops Petersii v. sp. 15. .

40 Vipera heráldica.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° II, 2.a sér., 1889, p. 127. Her p., p. 151, PI. XVI,, fig. 1. I a-e.

*

) 78 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Batraciens Anoures

1 Bufo dotnbensis.

Jorn. Se. Malh.. Phys. e Nat., 1895, p. 51.

2 Bufo funnereus.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° I, sér., 1866, p. 77.

Herp . , p. 186.

Bufo bengueletists Boul., Cat. Br. Mus.

3 Bufo tuberculosas.

Jorn. Sc. Math., Phys. e N a t . , n.° XIV, 2.* sér., 1896, p. 1 19.

4 Hylambates Anchietae.

Jorn. Sc. Math., Phys. e Nat., n.° XV, 1.» sér., 1873, p. 226. Herp . , p. 177, PI. XIX, fig. 4, 4 a.

5 Hylambates angolensis.

Jorn. S c . Math., Phys. e Nat., n.° X, Ia sér., !893, p. 1 19. Herp., p- 179, PI. XVII, tig. 1, 1 a.

6 Hylambates cynnamomeus.

Jorn. Se. M at h . , P h y s . e N a t . , n.° X, 2.a sér., 1893, p. 120.

Herp., p. 180.

7 IFjjhuubates marginatus. Herp., p. 178.

Hyperolius cinnamomeiventris v. sp. 15. Hyperolius fuscigula, v. sp. 16.

8 Hyperolius huillensis.

Jorn. S c . M a t h . , P h y s . e N a t . , n.° XV, l.a sér., 1893, p. 255. Bappia marmorata (Rapp.) Boa, Herp., p. 164. Hyperolius quinquevittatus v. sp. 17. Hyperolius Steindachneri v. sp. 20.

9 Hyperolius Tliomensis.

Jorn. S c . M a t h . , Phys. e N a t . , n.° XL11, l.a sér., 1886, p. 42. Hyperolius trisiis v. sp. 22. J

10 Rana angolensis.

Jorn. Sc. Math., Phys. e Nat., n.° I, l.» sér., 1866, p. 73. Herp., p. 158.

11 Bana Newton i.

Jorn. S c . Math., Phys. e Nat., n.° XLII, 1886, p. 73,

12 Bana ornatissima.

Jorn. S c . Math., Phys. e Nat., n.° XXVI, I .il sér., 1879, p 98. Herp. , p. 157, PI. XVII, lig. 2, 2 a-b.

C. França : Eloge de Barbosa du Bocage 1 79

13 Rana súbpunctata.

Jorn. Sc. Math. , P h y s. e Na t ., n.° T, 1." sér., 1887, p 73. H e r p. , p. 161.

14 Rappia bengtiellensis.

Jorn. Se. Math.. P h y s . e Nat., n ° N, 2 * sér , 1893, p. 1 19. Her p., p. 169.

15 Rappia cinnamomei venir is .

J o r n . S c . Math., P h y s . e M a t . , n.° I, Ia sér., 1866, p. 75. Her p., p. 172, PL XIX, fig. 1. 46 Rappia fuscigula.

Jorn. Se. Math., P h y s . e X a t . , n.° 1, l.a sér., 1866, p. 76. H er p ., p. 170.

17 Rappia quinqueuittata.

Jorn. Se. Math., P h y s . e Nat., n.° I, l.a sér., 1866, p. 79.

H e r p . , p. 174.

Rappia fuloovittata (Cop.) Doul., Cat. Br. Mus.

18 Rappia plicifera.

J o r n . S c . M a t h . , P h y s . e N a t . , n.° X, 2.a sér., 1893, p. 1 18. H e r p . , p. 167.

19 Rappia pnnctulata. H e r p . , p. 168.

20 Rappia Steindachneri.

Jorn. Se. Math., P h y s . e Nat., n.° I, 1." sér. 1866, p. 75. Her p., p. 171, PI. XIX, fig. 3, 3 a. Rappia Thomensis v. sp. 9.

21 Rappia Tonlsonii

Hyper. Tonlsonii Boa, Proc. Zool. Soc. Lond. 1867, p. 845, fig. 3. H e r p . , p. 166.

22 Rappia tristis.

Jorn. Se. Math., P h y s . e Nat., l.a sér., 1886, p. 56. Her p. . p. 171, PI. XIX, fig. 2. 24 Tympanocerns Newtoni.

Jorn. Se. Math., P h y s . e Nat., Xll, 2.a sér., 1885, p. 270.

Urodèles

Chioglossa, n. gen. Boc. 1 Chioglossa lusitanica.

Proc. Zool. Lond., 1864, p. 264, Rev. et Mag. de Zool., t. XVI, 1864, p. 248, PI. 21

j 80 Société Portugaise des Sciences Naturelles

2 Siphouops Thomensis.

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XLII, l.a sér., 1836, p 70.

Poissons

1 Centrophorus crepidalbus Boc. et Cap.

M e m . d a A c ad. Se. Lis!)., 1865, M e m . n.° 7. Peixes Plagios- tomos, 1833, p. 23, l'I, II, fig. I. P. Z. S. 1364, p. 232, fig. 2. Cent, calceus, (Lowk) Gunt., Cat. Br. Mus.

2 Centrophorus crepidater.

M e m . d a A c a d . Sc. L i s b . , 1835. m e m . n.° 7. Z. S. 183i, p. 2(52, Peixes Plagiostomos, 1866, p. 27, PI. Il, l'ig. 2.

3 Centrophorus lusitaniens Boc. et Cap.

M e m . d a A c a d . S c . L i s b . . 1S35, n.° 7. P. Z. S. 1864, p. 201. Cent. granulosus Mull, et Henle, PL I, fig. 3, ad. PL III, fig. 1. Juv. Cmtrocymnus, u. gen. Boc. et Cap. Centrophorus Gunt., Cat. B r .mus.

4 Centrocynmus coelolepis Boc. et Cap.

Mem. da Acad. Sc. Li si).. 1835, m e m . , n." 7. P. Z. S. 1884, 1». 23.3, fig. 4. Peixes Plagiostomos 1388, p. 30, PL II, fig. 3. Centrophorus coelolepis (Boc. et Cap.) Gunt., Cat. Br. mus. Symnodon, a. gen. Boc. et Cap. Centrophorus Gunt., Cat. Br. Mus.

5 Symnodon rige.is Boc. et Gap..

Mem. da Acad., mem. n.° 7. P. Z. S. 1864, p. 233, fig. 5. Peixes

Plagiostomos 1833, p. 32, PL I, fig. 1.

Centrophorus rigens (Boc. et Cap. i Smith., Cat. Br. Mus.

Spongiaires

1 Discodermia poly discus.

J or n. Sc. Math., Phys. e Nat., n.° II, 1.» sér., 1839, p. 160, PL XI, fig. 1.

2 Hyalonema boréale.

A u n . a n d Mag. Nat. Hist., 1 86S, p. 36.

Louenia boréale. Anu. and mag. Nat. Hist., 1888, p. 37.

3 Hyalonema lusitanicum.

Mem. da Acad. Sc. Lish., 1865, mem. n.° 8. Jorn. Sc. Math., Phys. e Nat., 1870, p. 89.

C. França: Éloge de Barbosa du Bocage 181

4 Latrunculia cratera

Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° VI, l.a sér. 1869, p. 161, PI. XI, fig. ±

5 Podospoiirjia Loveuii.

Jorn. Se. Math. Phys. e Nat., n.° VI, 1869, p. 159, PL X, fig. I.

6 Reniera (?) Graiji.

Jorn. Se. Math. Phys. e Nat., n.° VI, 1869, p. 160, PI. X, fig. 2.

Titres et travaux scientifiques de J. V. Barbosa du Bocage

Titres scientifiques

Professeur de Zoologie à l'Ecole Polytechnique (14 juin 1819).

Directeur de la Sectioa de Zoologie du Mus Hun d'Histoire Naturelle de Lisbonne (13 mars 1851).

Médecin des Hôpitaux (21 mars 1851).

Membre titulaire de l'Académie Royale des Sciences de Lisbonne (1857).

Membre titulaire de la Société Zoologicpue de France (1859).

Membre correspondant de la Société des Sciences Naturelles de Stras- bourg (1862).

Membre étranger de la Société Zoologiqne de Londres (1863).

Membre de la Société de Zoologie et de Botanique de Vienne (6 décembre 1865).

Membre correspondant étranger de l'Académie Royale des Sciences de Madrid (11 juin 1886).

Membre honoraire de la Société des Naturalistes de Berlin- (19 novem- bre 1867).

Membre titulaire de la Société Impériale d'Histoire Naturelle de Moscou (19 décembre 1868).

Membre titulaire de la Société des Naturalistes de Halle (29 mai 1869).

182 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Membre correspondant de la Société des Naturalistes de Senckenberg (11 décembre 1869).

Membre étranger de la Société britannique d'Ornithologie (1872).

Membre titulaire de la Sosiété de Géographie de Lisbonne (19 avril 1876).

Président de la Société de Géographie de Lisbonne.

Membre étranger de la Société Linnéenne de Londres (4 mai 1876).

Membre honoraire de la Société Académique hispano-portugaise de Tou- louse (15 novembre 1830).

Membre honoraire de la Société de Géographie de Madrid (15 juin 18S1).

Membre honoraire de la Société Géographique Italienne (29 janvier 1882'.

Membre de l'Institut Archéologique et Géographique de Pernambuco (27 avril 1832).

Membre de l'Académie Royale «Valdaruese del Poggio» (29 décembre 1883).

Membre honoraire de la Société Africaine d'Italie, Naples (1888).

Membre corres pondant de la Société de Géographie d'Australie, Melbour- ne (28 juin 1889).

Membre correspondant de la Société Scientifique du Chili (17 décembre 1894).

Lauréat de l'Académie Royale des Sciences de Lisbonne (Prix D. Luiz, 20 avril 1900).

Membre correspondant du Centre des Sciences, Lettres et Arts de Cam- pinas (24 mai 1902).

Membre honoraire et médaille d'or de la Société de Géographie de Lis- bonne (5 juin 1905).

Membre honoraire de la Société Portugaise des Sciences Naturelles (20 mai 1907).

II

Travaux scientifiques Mammifères

1857 Memoria sobre a Cabra montez da Serra do Gérez. Mem. da Acad.

das Sc. de Lisboa, t. II, parte 1, n.° 4, avec 2 Pi. 1863 Liste des Mammifères et Reptiles observés en Portugal. Rev. et

Mag. de Zool., p. 329.

—Breve noticia acerca de alguns produetos zoológicos da Índia por-

C. Franca: Eloge de Barbosa du Bocage 183

tugueza, offerecidos ao Museu de Lisboa pelo sr. A. Gomes Roberto. Diário de Lisb. n.° 245.

1864 Noticia acerca dos Arvicolas de Portugal. Mem. da Acad. das Sc. de Lisb, t. II, parte II, n.° 5 (une planche).

1865 Noticia acerca dos caracteres e affinidades naturaes de um novo género de Mammiferos insectivoros da Africa occidental: Bayonia ve- lox (Potamorjale velos du Caillu). Mem. Acad. Sc. Lisb., t. IV, p. 1, n.° 2 (deux planches).

—Sur quelques Mammifères rares ou pau connus d'Afrique occiden- tale qui se trouvent au Muséum de Lisbonne. Proc. Zool. Soc. Lond.. p. 401.

1869 Sur une espèce de Cephalophus à taille plus forte d'Afrique occi- dentale, qui parait identique au C. longiceps Gray. Jorn. da Acad. Se. Lisb., t. II, p. 220.

1871 Mammiferos e Aves do Transwal oiïerecidos ao Museu de Lisboa pelo sr. Wanzeller. Jorn. da Acad. das Sc. de Lisb., t. III, p. 278.

1878 Liste des Antilopes d'Angola. Proc. Zool. Soc. Lond., p. 741.

1879 Subsídios para a fauna das possessões portuguezas d'Africa occi- dental, S. Thomé e Angola. Jorn. da Acad. Se. Lisb., t. VII, p. 85,

1880 Notice sur une nouvelle espèce du genre Rlajiichocijou Peters. Jorn. da Acad. Se. Lisb., t VII, p. 159.

1882 Liste des Mammifères envoyés de Caconda, Angola, par M. d'An-

chieta. Jorn. da Acad. Se. Lisb., t. IX, p. 25. 1887 Sur un Mammifère nouveau de l'Ile de S. Thomé, Sorex (Croci-

dura) Thomensis. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. NI, p. 212.

1889 Chiroptères africains nouveaux, rares ou peu connus. Jorn da Acad. Se. Lisb., t. I, 2.a serie, p. 1.

—Breves considerações sobre a fauna de S. Thomé. Jorn. da Acad'

Sc. Lisb., 2.a ser., t. I, p. 33.

—Mammifères d'Angola et du Congo; Carnívora. Jorn. da Acad. Se.

Lisb., 2.a ser., t. I, p. 174.

—Les Damans d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. I, p. 186,

(avec une planche).

—Chiroptères de l'Ile de S. Thomé. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. I,

p. 197. Diagnoses du Cynoinjcteris brachycephala et Miniopterus

Newtoni.

—Observations sur VEnryotis Anchietae. Jorn. da Acad. Se. Lisb.,

2.a ser., 1. 1, p. 206.

1890 Les rats-taupes d'Angola. Jorn. da Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. I, p. 269.

181 Société Portugaise des Sciences Naturelles

1890 Mammifères d'Angola et du Congo; «Rodentia», «Proboscidea», «Hyraeoidea», «Perisodactyla», «Artiodactyla», «Sirenia», «Edenta- ta». Joni. Acad. Se. Lisb., 2.a ser,, t. 2, 1892, p. 1.

1891 Sur une variôté de Phyllorrhina Commersoni var. Thomensis. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.* ser., 18!)2, p. 83.

1892 Observations sur les espèces du genre Cynonycteris rencontrées à Angola par Mr. d'Anchieta. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. Il, p. 173.

—Subsídios para a fauna da Guiné portugueza. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. II, p. 179.

1893 Mammiferos, Aves e Reptis da Ilha de Anno Bom. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. Ill, p. 43.

1895 Subsídios para a fauna da Ilha de Fernando Pó. Vertebrados terres- tres. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a sér., t. IV, p. 24.

A Doninha de S. Thomé. Jorn. Acad. Sc. de Lisb, 2.a ser. t. IV, p. 24.

—Ainda a Doninha de S. Thom'\ Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser. t. IV, p. 48.

1896 Mammiferos, Aves e Reptis da Hanha no sertão de Benguella. Jorn. Acad. Sc. Lisb.. 2.a ser., t. IV, p. 105.

1897 Mammiferos, Reptis e Batrachios d' Africa de que existem exemplares typicos no Museu de Lisboa. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser. t. IV, p. 187.

—Mammiferos, Aves e Reptis da Hanha, no sertão de Benguella; se- gunda lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p. 207.

1898 Sur une nouvelle espèce de Cynonycteris d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.aser., t. V, p. 133.

Nota sobre a presença do Lycoon pictus Temm. no sertão de Ben- guella. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. V, p. 184.

1902 Les Antilopes d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VI. p. 234.

1903 Contribution à la faune des <|iiatre îles du golfe de Guinée. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. VII, p. 20.

1904 Contribution à la faune des quatre Lies du golfe de Guinée. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. VII. p. 65.

Oiseaux

1862 Instrueções praticas sobre o modo de colligir, preparar e remetter productos zoológicos para, o Museu de Lisbôa.

1863 Breve noticia acerca de alguns productos zoológicos da índia Portu-

C. Franca : Eloçe de Barbosa du Bocage 185

.s

giieza, offerecidos ao Museu de Lisboa por M. A. Gomes Roberto. Diário de Lisboa, 1863, n.° 45. 1856 A oníithologia dos Açores. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. I, p. 89.

1867 Aves das possessões portuguezas d' Africa occidental, que existem no museu de Lisboa; primeira lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. I, p. 129.

—Aves das possessões portuguezas d' Africa occidental que existem no museu de Lisboa; segunda lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., p. 324, 'une planche).

1868 Aves das possessões portuguezas d' Africa occidental que existem no museu de Lisboa ; terceira lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. II, p. 38.

1869 Algumas observações e additamentos ao artigo do sr. A. C. Smith, intitulado «Sketch of Birds of Portugal» (Ibis 1868, p. 428). Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. II, p. 214.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental que existem no museu de Lisboa; quarta lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., I. II, p. 333. Oiseaux nouveaux de l'Afrique occidentale. Proc. Zool. Soc. Lond., p. 436.

1870 Note sur une nouvelle espèce de Pelican (P. Sharpei). Proc. Zool. Soc. Lond., p. 173.

Note sur le jeûne de l'année du Pelicanus Scharpei. Proc. Zool. Soc. Lond., p. 409.

1871 Mélanges ornitbologiques. Description d'un Pelican apparemment nouveau d'Afrique occidentale (Pelicanus Scharpei) et observations sur quelques espèces du même genre. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. IJI, p. 166.

Sur l'existence et l'habitat da Francolinus rubricollis (Lath. nec.

Rupp.). Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. III, p. 175.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; quinta lista.

Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. 1U, p. 266.

Mammiferos e aves du Transwal offerecidos ao museu de Lisbôa

pelo sr. Vanzeller. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. Ill, p. 278.

1872 Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; sexta lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. IV, p. 66.

1873 Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; sétima lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. IV, p. 194.

Observations sur le Bucorax de l'Afrique australe, Bucarax carmi- culatas, var. Cafer Schleg. Proc. Zool. Sc. Lond., p. 698. Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; oitava lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb.. t. IV, p. 281 (une planche).

186 Société Portugaise des Sciences Naturelles

'S

1873 Aves das possessões portuguezas d' Africa occidental; nona lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. V, p. 32.

—Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; decima lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb , t. V, p. 47.

—Die Glanzstaare (Lamprotornidae) Afrika's monograph isch bear- beitet von Dr. G. Hartlaub. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VT, p. 61.

1875 Mélanges ornithologiques. Observations sur le Cnjoscopus major Hort., et espèces voisines d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. V, p. 101.

Observações acerca do Corvo do Archipelago de Cabo Verde. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. V, p. 113.

1876 Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; undécima lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. V, p. 146.

Um fragmento da ornithologia da Ilha de Bolama. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. V, p. l.y.

Mélanges ornithologiques. Observations sur les espèces du genre Sycobius. Jorn. Acad. Sc. Lis., t. V, p. 242.

—Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental ;* duodécima lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. V, p. 248.

—Aves d'Angola encontradas nas collecções do dr. Wehvitsch. Jorn. Acad. Sc. Lisb, t. V, p. 258.

1877 Ornithologie d'Angola. Ouvrage publié sous les auspices du minis- tère de la marine et des colonies. Lisbonne, 1877-1881 (avec 10 plan- ches coloriées).

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; decima ter- ceira lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VI, p. 10.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; decima

quarta lista. Jorn. da Acad. Sc. de Lisb., t. VI, p. 142.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; decima

quinta lista. Jorn. da Acad. Sc. Lisb., t. VI, p. 151.

Mélanges ornithologiques. Espèces nouvelles d'Angola. Jorn.

Acad. Se- Lisb., t. VI, p. 15S.

1878 Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental ; decima sexta lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VI, p. 193.

Mélanges ornithologiques. Espèces nouvelles d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VI, p. 208 et 542.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; decima séti- ma lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VI, p. 260.

1879 Diagnoses de duas espécies novas de Francolinus. Jorn. Acad. Sc. Lisb.', t. VII, p. 68.

C. Franca: Eloge de Barbosa du Boca°e 187

£ K, 1*1, .^IW ^Ol* I*.- ^l^^

1879 Subsídios para a fauna das possessões portuguezas d'Africa occi- dental, S. Thomé e Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VII, p. 85.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental ; decima oi- tava lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. Vil, p. 100.

1880 Aves da Zambezia e do Transwal colligidas pelo major Serpa Pinto. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VII, 183.

Bibliographia. Ueber eine Vogelsammlung aus Malange in Angola,

eingesandt von dem Reisenden Otto Schutt. Bearbeitet von Dr. Ant.

Reichenow. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VII, p, 181.

Bibliographia. E. Oustalet. Catalogue méthodique des Oiseaux

recueillis par Mr. Marche dans son voyage sur l'Ogôone. Jorn.

Acad. Sc. Lisb., t. VII, p. 192.

Notice sur une nouvelle espèce africaine du genre Coradas. Jorn.

Acad. Sc. Lisb., t. VII, p. 296.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; decima

nona lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VII, p. 2-29.

—Mélanges ornithologiques. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t VIU, p 49.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental ; vigésima

lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb.. t. VHÍ, p. 62.

Aves de Bolnma e da ilha do Principe. Jorn. Acad. Sc. Lisb..

t. VIII, p. 71. 1831 Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; vigésima pri- meira lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. Vllï, p. 120. I8S2 Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental ; vigésima se- gunda lista. Jorn. Acad. Se Lisb., t. VIII, p. 291.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; vigésima

terceira lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. IV, p. 20.

Observações acerca de algumas Aves d'Angola. Jorn Acad. Sc.

Lisb., t. IX, p. 65

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental; vigésima

quarta lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. IX, p. 80.

Sur l'identité de Cyniris Eriksonii Trimen, et Nectar in ia Ludovi-

censis Bocage. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. IX, p. 105. 1887 Note sur la découverte en Portugal de la Certilanda Duponti (Certi-

landa lusitanica). Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. XI, p. 250.

—Oiseaux nouveaux de d'Ile de S. Thomé Cynniris Newtoni et Pri-

nia Molleri. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. XI, p. 250.

Additamento á fauna ornithologica de S. Thomé. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. XII, p. 81.

Sur quelques Oiseaux recueilles dans l'Afrique équatoriale, paya

188 Société Portugaise des Sciences Naturelles

du Muata-Yanvo, por Mr. Sesinando Marques. Jorn. Acad. Se. List)., t. XII, p. 84.

1888 Sur un Oiseau nouveau de S. Thomé de la famille Fringillidae, Phaeospisa Thomensis. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XII, p. 148. —Note sur la Phaeospiza Thomensis. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XII, p. 192.

—Sur quelques Oiseaux de l'Ile de S. Thomé. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XII, p. 211.

—Oiseaux nouveaux de l'Ile de S. Thomé. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XII, p. 229.

1889 Breves considerações sobre a fauna de S. Thomé. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. I, p. 33.

Sur deux espèces à ajouter à la faune ornithologique de S. Tho- mé : Nectarinia Thomensis nov. sp. et Emplectes aureus (Gunt.). Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. 1, p. 142.

—Aves da Ilha de S. Thomí. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. I, p. 209.

1891 Oiseaux de l'Ile de S. Thomé. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. II, p. 77.

1892 Aves do sertão de Benguella. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. II, p. 158.

—Subsídios para a fauna da Guiné portugueza. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. Il, p. 173.

Aves de Dahomé. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. IL p. 185. Additions et corrections à l'ornithologie d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. II, p. 248.

1893 Additions et corrections à l'Ornithologie d'Angola (suite). Jorn. Acad. Sc Lisb., 2.a ser., t. III, p. 6.

Note sur deux Oiseaux nouveaux de l'Ile Anno Bom: Terpsiphone Newtoni, n. sp. et Zosterops griseovirens, n. sp. Jorn. Acad. Se. Lisb.. 2.a ser., t. III, p. 17.

Mammiferos, Aves e Reptis da Ilha de Anno Bom. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t, III, p. 43.

1894 Oiseaux nouveaux d'Angola: Eremr>mela atricollis, Uyphantornis Reicheuoiv et Plernislss afer (Mull.), var. Benguellensis. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. III, p. 153.

—Aves da Galanga. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. III, p. 155.

1895 Subsidio.-; para a fauna da Ilha de Fernando Vertebrados ter- restres. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p. 1.

C. Fratiça: Eloge de Barbosa du Bocage 189

1895 Aves de Benguella da exploração Anchieta. Jorn. Acad. Sc. Lisb.,

2." ser., t. IV, p. 21. 189Õ Mam mi feros, Aves e Reptis da Hauha, no sertão de Benguella.

Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p. 105.

Aves d'Africa de que existem no museu de Lisboa os exemplares

typicos. Jorn. Acad. Sc. Lisb. 2.a ser., t. IV, p. 179.

1897 Mammiferos, Aves e Reptis da Hanha, no sertão de Benguella; se- gunda lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p, 207.

1898 Aves do archipelago de Cibo Verde. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. V, p. 140.

1900 Aves do Archipelago de Cabo Verde. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. VI, p 39.

1901 Aves da Guiné Portugueza. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. VI, p. 155.

1903 Contribution à la faune des quatre Iles du Golfe de Guinée. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. VII, p. 250.

1904 Contribution à la faune des quatre Iles du Golfe de Guinée. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. VII, p. 65.

Reptiles et Amphibiens

18G3 Liste des Mammifères et Reptiles observés en Portugal. Hev. et Mag. Zool., p. 329.

Breve noticia acerca de alguns productos zoológicos da Índia Por- tugueza, ofierecidos ao Museu de Lisboa pelo sr. A. Gomes Roberto. Diário de Lisboa, n.° '245.

18G4 Nota sobre as Víboras. Revista Medica Portugueza, n.° 8, p. 110.

Notice sur un Batracien nouveau du Portugal. Ckiorjlossa Lnsita-

nica. Proc. Zool. Soc. Lond., p. 261.

—Note sur u:i nouveau Batracien du Portugal Chioylossa lasitanica

et sur une Grenouille de l'Afrique occidentale Rana Bragantina.

Rev. et Mag. de Zool., t. XVI, p. 218, pi. 21.

Lista dos Reptis das possessões portuguezas d'Africa occidental

que existem no Museu de Lisbôa. Jor. Acad. Se. Lisb., t. I, p. 37.

1856 Reptiles nouveaux ou peu connus recueillis dans les possessions portugaises de l'Afrique occidentale qui se trouvent au Muséum de Lisbonne. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. I, p. 57. avec une planche.

1867 Segunda lista dos Reptis das possessões portuguezas d'Africa occi- dental que existem no Museu de Lisbôa. Jorn. Acad. Se. Lisb., 1. 1, p. 217.

190 Société Portugaise des Sciences Naturelles

1867 Diagnose de quelques Reptiles nouveaux de l'Afrique occidentale.

Jorn. da Acad. Se. Lisb., t. I, p. 229.

Batraciens nouveaux de l'Afrique occidentale (Loanda et Benguel-

la). Proc. Zool. Soc. Lond., p. 843. 1870 Description d'un Saurien nouveau de l'Afrique occidentale, Eumecia-

cia Auchietae. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. I, p. 229,

1872 Diagnoses de quelques espèces nouvelles de Reptiles d'Afrique occi- dentale. Jorn. Acad. Se. Lisb , t. IV, p. 72.

1873 Note sur l'habitat de VEuprepes coctei Dum. et Bibr. Proc. Zool. Se. Lond., p. 703.

Mélanges herpétologiques. Note sur quelques Geckotiens, nou- veaux ou peu connus de la nouvelle Galédonie. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. IV, p. 201.

—Mélanges herpétologiques. Sur quelques Reptiles et Batraciens nouveaux, rares ou peu connus d'Afrique occidentale. Jorn. Acad. Se. Lisb. t. IV, 209.

Sur quelques Sauriens nouveaux de la Nouvelle Calédonie et de l'Australie. Jorn. Acad Se Lisb., t. IV, p. 228.

—Reptiles nouveaux de l'intérieur de Mossamedes. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. V, p. 247.

—Sur l'habitat et les caractères zoologiques du Macroscincus coctei, (Euprepes coctei D. et B.). Jorn. Acad. Se Lisb , t. IV, p. 295.

1875 Sur deux Reptiles nouveaux de l'Archipel de Cap-Vert. (A?calobates gigas et Euprepes Hopfferi). Jorn. Acad. Se. Lisb.. t. V, 108.

1870 Statement regarding Dr. Welwitsch's Angola Reptiles. By Dr. Albert Glmther, V. P. R. S. Keeper of the Zoological Département, British Museum. Jorn. Acad. Sc. Lis]»., t. V, p. 275.

1879 Subsídios para a fauna dás possessões portuguezes d' Africa occiden- tal, S. Thome e Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VII, p. 80. Reptiles el Batraciens nouveaux d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VII, p. 1)7.

1881 Nota sobre a synonymia de alguns saurios da Nova Caledonia. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. VIII, p. 120.

1882 Noticia acerca de alguns Reptis d'Angôche que existem no Museu Nacional de Lisboa. Joro. Acad. Sc. Lisb., i. VIII, p 236,

Reptiles rares on nouveaux d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb, t. VIII, p. 299.

—Notice sur les espères du genre Philothamnus, qui se trouvent au Muséum de Lisbonne. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. IX, p. 1. 1886 Reptis e Amphibios de S. Thomé. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. XI, p. 65.

C. França: Eloge de Barbosa du Bocage 191

1886 Reptiles et Batraciens nouveaux de l'Ile de S. Thomé. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XI, p. 71.

Note additionnelle sur les Reptiles de S. Thomé. Jorn. Acad. Se Lisb., t. XI, p. 103.

--Typhlopiens nouveaux de la faune africaine. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XI, p. 171.

1887 Mélanges herpétologiques. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XI, p. 177. —Sur un Python nouveau d'Afrique. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XII, p. 87.

188S Mélanges herpétologiques. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. XII, p. 138.

1889 Breves considerações sobre a fauna de S. Thomé. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. I, 2.a ser., p. 33.

—Mélanges herpétologiques. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2-a t. I, p. 125.

Sur une Vipère apparemment nouvelle d'Angola, Vipera heráldica. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. I, p. 127.

1890 Surfine espèce nouvelle à ajouter à la faune herpétologique de S. Thomé et Rolas. Typhlops (Onycocephalns) Neictoni, n. sp. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. II, 1892, p. Gl.

1893 Subsídios para a fauna da Guiné portugueza. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. II, p. 179.

Sur le Ile m ici a et y lu s mabouia var. molleri Bedriaga, de S. Tho- mé. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. II, p. 185.

Notice sur les Amphibiens et Reptiles recueillis par M. A. F. Mol- 1er aux lies de la Guinée par le Dr. J. Hedriaga. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. II, p. 229.

Note sur le Dendraspis de l'Ile de S. Thomé. Jorn. Acad- Se. Lisb., 2.a ser., t. II, p. 265.

1893 Mammiferos, Aves e Reptis da Ilha de Anno-Bom. Jorn. Acad. Se. Lisb., 8.» ser., t. III, p. 43.

Diagnose de deux nouveaux Reptiles de l'Ile de Anno-Bom, Ma- bouia Ozorii et Philotammis Girardi. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. III, p. 47.

Diagnoses de quelques nouvelles espèces de Reptiles et Batraciens d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. III, P- 1 15. -Remarques supplémentaires sur les Amphibiens et les Reptiles du Portugal et de l'Ile de S. Thomé por Mr. Bedriaga. Jorn. Acad. Se. Lisb., 2.a ser., t. III, p. 141.

1895 Sur un Batracien nouveau de Fernando Pó, Tympanoceros Newtoni. Jorn. Acad. Sc Lisb., 2.a ser., t. III, p. 270. Herpétologie d'Angola et du Congo, ovrage publié sous les aus-

1 92 Société Portugaise des Sciences Naturelles

pices du ministère de la marine et des colonies, (avec XIX pi. co- loriées).

Subsidios para a fauna da Ilha de Fernando Pó. Vertebrados terrestres. Jorii. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p. 1. Reptiles et Batraciens nouveaux ou peu connus de Fernando Pó. Jorn- Acad. Se. Lisb., t. IV, p 16, pi.

Sur une espèce de Crapaud à ajouter à la faune herpétologique d'Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p. 51.

1896 Reptis de algumas possessões portuguezas d' Africa, que existem no Museu de Lisboa. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p. 65, pi. I e II.

Mammiferos, Aves e Reptis da Banha, no sertão de Benguella.

Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., L IV, p. 105.

Sur quelques Reptiles et Batraciens africains provenant du voyage

de M. le Dr. Emil Holub. Jorn. Acad. Se. Lis., 2.a ser., t. IV, p. loi.

—Sur deux Agames d'Angola à ccaillure hétérogène. Jorn. Acad.

Se. Lisb., Ia ser., t. IV, p. 127.

—Reptis de Bolama, Guiné portugueza, colligidos pelo sr. Costa

Martins, chefe interino de saúde no Archipelago de Cabo Verde.

Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p. 176.

1897 Mammiferos, Reptis e Batrachios d' Africa, de que existem exempla- res typicos no Museu de Lisboa. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser t. IV, Mammiferos, Aves e Heptis da Hanha. no sertão de Benguella; segunda lista. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. IV, p. 207.

1903 Contribution à la faune des quatre îles du Golfe de Guinée. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. VII, p. 25.

1904 Contribution à la faune des quatre iles du Golfe de Guinée. Jorn. Acad. Sc Lisb., 2,a ser., t. VII, p. 65.

Poissons

1864 Diagnose de algumas espécies inéditas da familia Squalidae que fre- quentam os nossos mares, (en collaboration avec Felix di<: Brito Capello). Mem. Acad. Sc. Lisb., t. Ill, 1865, Mémoire n.° 7. —Sur quelques espèces inédites de Squalidae de la tribu Acanthiana, Gray, qui fréquentent les côtes du Portugal (en collab. avec F. de Brito Capello). Proc. Zool. Soc. Lond., p. 260.

1866 Peixes plagiostomos. Primeira parte. Esqualos (en collab. avec F. de Rrito Capello). Lisboa, in l.°, 40 p. et trois pi. col.

C. França: Eloge de Barbosa du Boca ce 193

1877 Les fanons branchiaux du Squale Pèlerin. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. VI, 71.

Invertébrés

1857 Noticia sobre uma collecção de conchas das ilhas da Madeira e Porto Santo, offerecidas ao Museu de Lisboa pelo sr. Jocão d' Andrade Corvo. Ann. das Sc. e Lettras, publ. p. Acad. Sc. Lisb., t. I, p. 204.

1864 Noticia acerca da descoberta nas costas de Portugal de um Zoophyto da família Hyalochoetides, Brandt. Hyalonema lusitanicnm. Mem. Acad. Sc. Lisb., t. III, n.° 6.

Note sur la découverte d'un Zoophyte de la famille Hyalochoetides sur la côte du Portugal. Proc. Zool. Soc. Lond., p. 265.

1865 Sur l'habitat du Hyalonema lusitanicam. Proc. Zool. Se. Lond, p. 662.

1868 Ou Hyalonema boréale. Ann. and mag. Nat. Hist., p. 66.

1869 Eponges siliceuses nouvelles du Portugal et de l'Ile de Saint-Iago, archipel de Cap-Vert. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. II, p. 159, pi. X et XL

1870 Sur l'existence de la Holtenia carpenter i Wyv. Thomson dans les côtes du Portugal. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. III, p. 69.

Philosophie zoologique

1860 Origem dos animaes domésticos. Diário de Lisbôa, n.° 7, 13 et 27. 1870 A vida animal nas grandes profundidades do oceano. Jorn. Acad. Se. Lisb., t. III, p. 71.

Biographies

1889 José Augusto de Souza. Esboço biographico e breve noticia dos seus escriptos. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. I, p. 145.

1897 José de Anchieta, breve noticia dos seus trabalhos em Angola. Jorn. Acad. Sc. Lisb., 2.* ser., t. V, p. 126.

Rapports

I860 Relatório apresentado ao concelho da Escola Polytechnica pelo lente da 8.a cadeira, acerca das collecções seientifleas recentemente adqui- ridas para o Gabinete zoológico e Museu de Lisbôa e de alguns ou- tros resultados da sua viagem scientifica ao estrangeiro. Diário do Governo, 2 de janeiro.

194 Société Portugaise des Sciences Naturelles

'a

1862 Relatório apresentado ao conselho da Escola Polytechnica em sessão de 1 fevereiro de 1862, acerca do plano geral dos trabalhos de explo- ração zoológica 9. approvado na mesma sessão. Diário de Lisboa, n.°46.

1865 Relatoria acerca da situação e necessidades da secção zoológica do Museu de Lisboa, apresentado a Sua Ex.a o Ministro e Secretario d'Estado dos Negócios do Reino. Lisboa.

1868 Relatório acerca da minha viagem ao estrangeiro e visita á exposi- ção de Paris. Diário de Lisboa, 30 de janeiro.

1877 Relatório acerca da situação do serviço zoológico do Museu de Lis- boa, apresentado ao Director da Escola Polytechnica. Lisboa.

Notices bibliographiques

1874 Die Glanzstaare (Lamprotornidœ) Afrika's monographisch bear-

beitet von Dr. G. Hartlaub. «Torn. Acad. Sc. Lisb., t. V, p. 61. 1880 Ucber eine Vogelsammlung ans Malage in Angola, eingesandt von

dem Reisenden Osso Schutt. Bearbeitet von dr. Ant. Reichenow

Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VII, p. 134.

E. Oustalet. Catalogue méthodique des oiseaux recueillis par Mr.

Marche dans son voyag? surl'Ogôone. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. VIL

p. 192. 1886 Primeiros subsídios para a fauna do Estado do Congo. Nota biblio-

grapbica. Jorn. Acad. Sc. Lisb., t. XI, p. 175. 1903 G. A. Boulenger. Batraciens nouveaux et Reptiles nouveaux. Jorn.

Acad. Sc. Lisb., 2.a ser., t. VIL p. 62.

Bulletin de la Société Portugaise des Sciences Naturelles

Propriété de la Société— Publié sous la direction de MM. le Prof. M. Bombarda, président: M. Athias et C. França, secrétaires

Rédaction et administration R. Santa Martha, 144, Lisbonne Composition et impression Imprimerie "Minerva", V.a N.» de Famalicão

Tome II MAI 1909 Fasc. 3

Sommaire

Séance ordinaire du 12 mai 1908.

Communications Costa Ferreira: Sur un crâne du type nordique; Ar- ruda Furtado : Sur un cas d'absence congénitale de l'un des reins l'Homme; C. Torrend : Sur une nouvelle espèce de Myxomycète : Ar- ct/ria annulifera Lister & Torrend.

Séance ordinaire du. 2 juin.

Séance ordinaire du 30 juin.

Communications: Costa Ferreira: Idiotie et taches pigmentaires chez un enfant de 17 mois.

Séance ordinaire du 14 juillet 1908.

Communications: A. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles à Furnas die de S. Miguel); A. F. de Seabra: Description des types d'albinisme existants dans les collections du Muséum de Lisbonne.

Séance ordinaire du 21 novembre 1908.

Communications: Oliveira Bello: Minéraux portugais; A. Luisier : Un Aster nouveau pour la Flore portugaise ; Miranda Ribeiro : Un Têtard géant ; A. F. de Seabra : Sur quelques variétés de VHerpestes ichneumon du Portugal.

RENSEIGNEMENTS

La Société Portugaise des Sciences Naturelles se met à la disposition de tous les naturalistes qui voudront s'adresser à elle pour obtenir les rensei- gnements dont ils auront besoin relativement à la faune, à la flore, à la constitution minéralogique et géologique du Portugal, etc., et se charge de leur procurer, à leurs frais, du matériel pour leurs études et pour des Mu- sées et de le leur adresser dans les conditions qu'ils auront soin d'indiquer. La Société peut également donner aux naturalistes voyageurs qui voudront faire des excursions scientifiques dans le Portugal, toutes les indications relatives au séjour, moyens de transport, etc.

Dans le but de faire connaître aux naturalistes les matériaux d'étude qu'ils peuvent trouver en Portugal, la Société publiera successivement des catalogues, le plus complets possible, de la faune, de la flore et des mi- éraux du pays et de ses colonies.

La Société se permet de demander aux Sociétés similaires, et en gé- néral à tous les naturalistes, de bien vouloir lui envoyer leurs publications pour sa Bibliothèque et de lui prêter les renseignements dont elle aura be- soin, ainsi que leur appui toutes les fois qu'il lui sera nécessaire d'y avoir recours, pour les entreprises scientifiques, telles que excursions, stations biologiques, etc., qu'elle croie devoir organiser dans le but de contribuer aux progrès des Sciences Naturelles.

La liste des publications reçues, publiée à la fin du compte-rendu de cha- que séance, tient lieu d'accusé de réception.

Toute la correspondance doit être adressée au secrétariat de la Société (Insti- tut Royal de Bactériologie Camará Pestana Lisbonne).

Séance ordinaire du 12 mai 1908

La séance est ouverte à 9 heures.

Présidence de M. Bombarda, président ; secrétaires : M. Athias et Oliveira Pinto.

Membres présents : MM. Paul Choffat, Costa Ferreira, Miranda do Valle, Ildefonso Borges, Cardoso Pereira, C. Torrend, A. de Seabra, Celestino da Costa, A. Bettencourt et N. Bettencourt, titulaires, A. Furtado, associé.

Les procès-verbaux des séances du 21 avril et du 2 mai sont lus et adoptés.

Correspondance.— MM. le Directeur de l'École Navale, le Secrétaire de l'Association ,des Pharmaciens portugais, le Directeur de l'École militaire, le Président de l'Académie des Sciences du Portugal remercient de l'invi- tation pour assister à la séance solennelle du 2 mai. M. le Prof. B. Osório motive son absence à ladite séance.

Lettres de la Kyoto Imperial University Library et de la Tokyo Zoologi- cal Society accusant réception du Bulletin.

Les secrétaires déposent au nom do M. le Colonel Roma du Bocage une collection des travaux de son père, le Prof. Barbosa du Bocage. Les titres de ces travaux sont mentionnés au paragraphe : publications re- çues. Des remerciements sont votés au donateur.

Décès de M. A. de Lapparent. M. Oliveira Pinto propose que des condoléances soient adressées à l'Académie des Sciences de Paris à l'occa- sion de la mort de son secrétaire perpétuel, l'illustre géologue A. de Lap- parent. Adopté.

<i

196 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Communications. M. Paul Choffat fait quelques considérations sur la Tectonique de la Chaîne de V Arrábida et présente un travail qu'il vient de publier sur ce sujet.

M. Costa Ferreira : Sur un crâne du type nordique.

M. Arruda Furtado: Sur un cas d'absence congénitale de l'un des reins

chez V Homme.

M. C. Torrend : Une nouvelle espèce de Myxomycète du Portugal.

Élections. M. le Prof. Palhinha est élu vice-président par 12 voix. M. A. Bettencourt a obtenu 2 voix.

Sont élus membres titulaires MM. le Général Nery Delgado et le Ca- pitaine Francisco L. Pereira de Souza et correspondant M. A. de Miranda Ribeiro (de Rio de Janeiro).

La séauce est levée à 10 •/, heures.

Publications reçues

Barbosa du Bocage, J. V., Apontamentos para a ichthyologiade Portugal. Peixes plagiostomos. Esqualos. Lisboa, 1836.

Algumas observações e additamentos ao artigo do sr. A. C. Smith intitulado «A Sketch of the Birds of Portugal» (Ibis, 1868, pag. 428). Ext. do Jorn. de Sc. Math., Phys. e Nat., n.° VII, 1869.

Sur une espèce de Cephalophus à taille plus forte d'Afrique occi- dentale, qui parait identique au longiceps, Gray. Ext. do Jorn. de

Se. Math., Phys. e Nat.. n.° VII, 1869.

Aves das possessões portuguezas da Africa Occidental. Ext. do Jorn. de Sc. Math., Phys. e Nat., n.° XIII, 1872.

Mélanges herpétologiques. Ext. do Jorn. de Sc. Math., Phys. e Nat.,

n.» XV, 1873.

Mélanges ornithologiques. Ext. do Jorn. de Sc. Math., Phys. e Nat.,

n." XXIV, 1878.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental. Ext. do Jorn. de Sc. Math., Phys. e Nat., n.° XXIV, 1878.

Subsídios para a fauna das possessões portuguezas d'Africa occi- dental. Ext. do Jorn. de Sc. Math.. Phys. e Nat., n.° XXIV, 1878.

Reptiles et batraciens nouveaux d'Angola. Ibidem.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental Ibidem.

Aves da Zambezia e do Transvaal, colligidas pelo major Serpa Pin- to. Ext. do Jorn. de Sc. Math., Phys. e Nat, n.° XXVII, 1880.

Séance ordinaire du 12 mai 197

Barbosa du Bocage, J^ . V., Notice sur une nouvelle espèce du genre Rhynchocyon, Peters. Ibidem.

Ueber eine Vogelsammlnng aus Malange in Angola, eingesandt von dem Reisenden Otto Schutt. Bearbeitet von Dr. Ant. Beichenow. Ibidem.

E. Oustalet. Catalogue méthodique des Oiseaux recueillis par Mar- che, dans son voyage sur l'Ogôone. Ibidem.

Mélanges ornithologiques. Ext. do Joru. Se. Math., Phys. Nat., n.° XXIX, 1880.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental. Ibidem.

Aves de Bolama e da Ilha do Principe. Ibidem.

Ornithologie d'Angola. Lisbonne, 1881.

Noticia acerca de alguns Beptis d'Angôche que existem no Museu Nacional de Lisboa, 188Í.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental. Ibidem.

Beptiles rares ou nouveaux d'Angola. Ibidem.

Observações acerca de algumas Aves d'Angola, 1882.

Aves das possessões portuguezas d'Africa occidental. Ibidem.

Mélanges herpétologiques. Ext. do Jorn. Sc. Math., Phys. Nat., n.° XLIV, 1887.

Sur un Mammifère nouveau de l'Ile de S. Thomé. Ibidem.

Note sur la découverte en Portugal d'une variété de la Certhilanda Duponti. Ibidem.

Oiseaux nouveaux de l'Ile S. Thomé. Ibidem.

Mélanges herpétologiques. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° XLVII, 1887.

Sur un Oiseau nouveau de S. Thomé de la fam. Fringillidae. Ext. do Jorn. Se. Math.. Phys. e Nat., n.° XLVII, 1888.

Oiseaux nouveaux de l'Ile de S. Thomé. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys. e Nat , XLVIII, 1888.

Sur quelques Oiseaux de l'Ile de S. Thomé. Ibidem.

Breves considerações sobre a fauna de S. Thomé. Ext. do Jorn. Se. Math. Phys. e Nat., n.° I, °2.a ser., 1889.

Mélanges herpétologiques. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys., e Nat., n.° II, 2.a ser., 1889.

Sur deux espèces à ajouter à la faune ornithologique de S. Thomé. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys. e Nat, n.° II, °2.a ser., 1889.

Observations sur VEuryotis Anchietae. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° III, 2.a ser., 1889.

Aves da Ilha de S- Thomé. Ibidem.

J 98 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Mammifères d'Angola et du Congo. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° III, 2.a ser., 1889.

Barbosa du Bocage, J, V., Les Damans d'Angola. Ibidem.

Chiroptères de l'Ile de S. Thomé. Ibidem.

Les Bats-taupes d'Angola. Extr. do Jom. Se. Math , Phys. e Nat. n.° IV, 2.a ser., 1890.

Sur une espèce nouvelle à ajouter à la faune herpétologique de S. Thomé et Bolas. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° V, 2.a ser., 1890.

Mammifères d'Angola et du Congo. Ext. do Jorn. Se Math., Phys. e Nat., n.° V, 2.a ser., 1890

Oiseaux de l'Ile de S. Thomé. Ext. do Jom. Se. Math., Phys. e Nat., n.° V, 2.a ser., 1891.

Sur une variété de Chyllor/iina commersoni de l'Ile de S. Thomé. Ibidem.

Aves do sertão de Benguella. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° VII, 1892.

Observations sur les espèces du genre Cynonycteris rencontrées en Angola par Anchieta. Ibidem.

Subsídios para a fauna da Guiné portugueza. Ibidem.

Aves de Dahnmé. Ibidem.

Additions et corrections à l'Ornithologie d'Angola. Ext. do Jorn. Se. Math., Phys. e Nat., n.° VIII, 2.a ser., 1892.

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Sur un crâne du type nordique

par

A. Aurélio da Costa Ferreira

L'existence du type nordique ou kymrique (type de Halstatt ou des Reihengraber) au sein de la population portugaise actuelle a été prouvée par Fonseca Cardoso, dans ses études de Portugália : o Minhoto de entre Cavado e Ancora

e o o s s u a rio de F e r- reiró. Des photographies du vivant et du crâne il- lustrent brillamment les travaux que nous venons de citer. Ce type de gran- de taille, blond, dolicho- céphale harmonique, hy- perleptorrhinien, n'est au- tre chose que le représen- tant actuel du type proto- historique que, sous le nom de type gaulois, Pau- la e Oliveira a décrit dans son étude sur les nécropoles de Alcoutâo et Abujarda ^Antiquités préhistoriques et romaines des environs de Gascaes, in Communications de la Com- mission des travaux géologiques du Royaume).

Désireux de voir figurer un représentant de ce crâne dans la série typique que nous sommes en train d'organiser au Mu-

Fie

'Costa Ferreira: Un crâne du type nordique

205

sée Bocage de l'Ecole Polytechnique, avec des crânes contem- porains choisis dans la collection Ferraz de Macedo, nous

découvrîmes un crâne du Minho, véritablement impressionnant qui, à notre avis, peut repré- senter dans cette série le type en question. C'est un gros crâne, dolicho- céphale, à face longue et étroite, hyperleptorhi- nien, aux orbites élevées, d'une grande hauteur in- fra-nasale; la mâchoire est grosse et proéminente, le front haut, la courbe longitudinale médiane sans méplat obélien, ni saillie occipitale (Fig. 1 et â). La ligne du profil de lat'ace de ce crâne s'écarte, dans la région alvéolaire, de celle des crânes nordiques de Fonse- ca'Cardoso et Holder, mais il nous semble qu'il révèle, bien qu'avec une certaine exagération, les caractères les plus remarquables du type auquel nous l'identifions (snb-dolicocépha lie, harmonie cran io-faciale, hyperleptor- rhinie et frontalisation, et enfin ab- sence de méplat obélv'n dans sa cour- be médiane).

Ce crâne ne servira cependant pas uniquement à documenter l'exis- tence de la pénétration nordique en Portugal; mais, en le comparant au crâne beirão (Fig. 2 et 4), par nous décrit dans une étude antérieure (Sur deux dolichocéphales por- tugais, in Bulletin de la Société Portugaise des Sciences Naturelles) il apporte un précieux élément à la démonstration de l'existence, au sein de la population portu- gaise actuelle, d'un autre type dolichocéphale harmonique, à

Fig. 3

906

Société Portugaise des Scie?ices Naturelles

grosse tête, et différent de celui-ci. Cette thèse, nous l'avons déjà exposée dans notre travail La capacité du crâne e la composition ethnique probable du peuple portu- gais (Bulletin et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris) et nous nous en sommes occupé de nouveau dans l'étude déjà citée sur deux dolichocéphales portu- gais. Pour confirmer ce que nous écrivions alors, voici aujourd'hui, eu une confrontation éloquente et pro- bante, la déposition des mesures et des photographies de ces crânes qui, dans notre opinion, représentent, d'un côté le type, nordique, et de l'autre le type harmonique que nous avons appelé beirão et qui peut pro- bablement être identifié, comme nous l'avons déjà dit autrefois, au type brun, dolichocéphale, à la face al- longée, au menton saillant, que Fon- seca Cardoso a trouvé répandu dans le Minho. Pour différen- cier ces deux dolichocéphales harmoniques, il suffit de compa- rer simplement les deux courbes du profil. Peut-être, pour- rions-nous dire, que le crâne beirão est un crâne occipitalisé, tandis que le nordiepie, au contraire, est un crâne frontalisé.

Fia.i

Costa Ferreira: Un crâne du type nordique

207

Tableau comparatif de quelques mesures de deux crânes

dolichocéphales harmoniques portugais contemporains

(type nordique du Minho et type beirão)

Région crânienne

Minbo

ni

Beira Alta

(2)

Région faciale

Minho

Beira Alta

Diamètre antéro-postérieur

Distance bi-orbitaire ex-

maximum . . .

191

195

100

105

» transverse max. .

146

138

» inter-orbitaire .

25

22

» bi-temporal. . .

136

134

» b i - zigomatique

» bi-auriculaire . .

120

121

maxima . . .

125

128

» stéphanique . .

123

115

Largeur des orbites . . .

36

40

» frontal minimum

96

99

34

34

» vertical b a s i 1 o-

Largeur de l'ouverture na-

brégmatique . .

130

131

sale ....

23

24

Courbe horisontale totale .

537

540

55

53

» pré-auriculaire . .

254

254

» simple de la face

» transverse totale .

444

443

iophr. alv.) . . .

95

92

» sus-auriculaire . .

3-24

313

Indice facial

76

71

» antéro - postérieure

94

85

531

535

41

44

>> frontale sous-céré- brale . .

17

21

» » totale . .

148

133

Mâchoire inférieure

» pariétale ....

134

137

Diamètre bi-angulaire . .

99

92

» occipitale ....

120

127

Distance angulo - svinphi-

Longueur du trou occipital

34

35

85

89

26

30

Hauteur à la symphise . .

36

30

Indice céphalique ....

76

70

Longueur de la branche

68

67

66

64

» transverse-vertical .

89

94

Longeur transverse . .

28

30

65

71

{*) N.° 171, Cim. Occ. (Collection Ferraz de Macedo) École Polytechnique. [-) N.° 12, Cim. Or. (Collection Ferraz de Macedo) École Polytechnique.

Sur un cas d'absence congénitale de l'un des reins chez l'Homme

par C. d'Arruda Furtado

Il s'agit dans cette note d'une anomalie qui a attiré l'at- tention de plusieurs auteurs, notamment depuis que, grâce aux progrès de la chirurgie, les interventions sur le rein sont devenues courantes. Dans le cas que nous avons observé il y a, outre l'intérêt qu'offrent en général ces anomalies, quelques particularités dignes de remarque, ainsi qu'on le verra plus loin.

Laissant du côté les cas de fusion des deux reins, et par- ticulièrement de rein en fer-à-cheval, dans les cas d'absence congénitale c'est en général le rein gauche qui manque; le droit est alors le plus souvent hypertrophié, tantôt à sa place habituelle, tantôt plus ou moins déplacé; l'hypertrophie est parfois peu accentuée et rarement il atteint des dimensions doubles des normales. Guterboch cite un cas dans lequel le rein était «ingrossato del doppio», ce qui se rapporte certai- nement au volume. Gruveilhier parle de quelques cas de rein unique ayant le double du poids et du volume. Quelquefois il n'existe qu'un rein et du côté opposé il y a un cordon qui re- présente l'uretère. L'absence de la capsule surrénale corres- pondante au rein qui manque a été également observée. Ce que les auteurs que nous avons pu consulter ne signalent pas, ce sont les dispositions des vaisseaux rénaux et de la vessie dans les cas qu'ils ont étudiés.

L'individu que nous avons observé était un homme de 42 ans; il est mort peu de temps après son entrée à l'hôpital,

Arruda Fur tudo: Absence congénitale du rein 209

6

sans avoir pu être examiné. À l'autopsie on a trouvé des lésions pnemoniques étendues.

Le rein absent chez cet. homme était le droit Le rein gau- che ne présentait ancune altération macroscopique; la capsule se détachait bien et le parenchyme avait son aspect normal; il n'y avait qu'un petit kyste séreux, superficiel, ayant un millimètre de diamètre. Ce rein occupait sa position habi- tuelle, et son atmosphère adipeuse était normale. Son poids était de 390 grammes, c'est-à-dire deux fois et demie le poids ordinaire (135 à 155 grammes). Sont épaisseur était de 6,5 cent, au lieu de 3 cent. La longueur et la largeur de l'organe se montraient également très augmentées; elles étaient res- pectivement de 15 et 9 cent. (12 et 7 cent, sont les chiffres moyens normaux). Le volume de ce rein se trouve être 31(3 c. c, alors que normalement il est de 130 à 150 c. c. Quant à la forme elle n'était pas très modifiée; on ne remarquait qu'une accentuation du type triangulaire, le pôle inférieur était épais, le supérieur plutôt large et plat. L'échancrure an- térieure du hile, la plus grande, est ici très prononcée et enta- me presque un tiers de la face antérieure. La surface de l'or- gane se montre lisse partout.

Le bassinet est petit et peu ramifié, presque du type am- pullaire et l'uretère entièrement normal.

Du côté gauche il n'y a pas de capsule surrénale ni au- cune trace d'appareil uriuaire, pas même le cordon ureteral et la loge qui ont été décrits dans quelques cas.

Avant de dire ce que présentait la vessie, décrivons rapi- dement la disposition des vaisseaux.

De l'aorte il ne part qu'une seule artère, au niveau de l'union de la face antérieure avec la face latérale gauche; après un trajet de 3 millimètres en avant et à gauche, cette ar- tère se divisait en deux branches, l'une postérieure et supé- rieure, la plus grosse, et l'autre antérieure et inférieure.

Au niveau du hile, la branche antérieure, la plus étroite, à peu près 2 millimètres après avoir passé à la hauteur du bord postérieur de l'échancrure, se divise en deux branches, l'une supérieure qui pénètre dans le rein par deux ramuscules (supérieur et gauche) et l'autre inférieure qui entre aussi dans le rein, par un ramuscule inférieur et un autre gauche. En arrière de la branche antérieure de l'artère et au-dessous

210 Société Portugaise des Sciences Naturelles

"S

d'elle, on voit la veine rénale, formée par la réunion de plu- sieurs rameaux.

Le bassinet occupe un plan postérieur à celui de la veine et à peu près à mi-hauteur de celle-ci. Vers la partie posté- rieure, la branche postérieure, plus grosse, de l'artère rénale se divise, après un trajet de un cent, environ à partir du bord postérieur de l'échancrure, en une brandie inférieure et une branche supérieure, qui toutes deux pénétrent dans Je rein, la seconde sans se diviser, la première en présentant une tri- furcation (deux ramuscules gauches et un inférieur).

11 n'y a pas de vestiges de l'artère rénale droite. La veine cave inférieure est normale. Dans des cas de rein en fer-à- cheval il y a parfois une bifurcation de l'artère rénale, et il n'est pas rare chez les individus ayant les deux reins de voir l'une djs artères se bifurquer.

Au niveau du hile, voici ce que la disposition des vaisseaux présente de particulier. En règle, l'artère rénale se divise dans le hile en % 3 ou 4 branches, plus fréquemment en % l'une antérieure, l'autre postérieure (Testut) ; la veine est toujours en avant de l'artère. Dans notre cas il semble que chacune des deux grandes branches antérieures irriguent une moitié du rein, en supposant celui-ci divisé par un plan pas- sant parallèlement aux faces. 11 n'y a qu'une exagération de la disposition que prennent, vers leur terminaison, les branches qui pénètrent dans la masse de l'organe.

Une partie des branches artérielles reste en avant, une autre en arrière du groupe central formé par la veine et l'ure- tère; celui-ci est en arrière de celle-là, ce qui s'écarte beau- coup de la description de Testut, ainsi que de celle de Ro- miti qui affirme que généralement l'uretère est en avant, l'ar- tère au milieu et la veine en arrière.

Gomme l'artère rénale donne, en règle, une branche anté- rieure et une branche postérieure, cette dernière passant der- rière l'uretère, et comme la première se divise en deux antics branches, l'une supérieure qui passe entre l'artère et la veine et l'autre inférieure qui chemine en avant de celle-ci, il suffit d'admettre une division prématurée de la rénale en deux blan- ches, l'antérieure ne se bifurquant pas et prenant la situation habituelle de la branche inférieure, pour réduire la disposition artérielle de notre cas au type fondamental décrit par Testut.

Arruda Furtado: Absence congénitale du rein ill

Souvent, d'après Schmerber (cit. par Testut) les bran- ches supérieure et inférieure naissent par un tronc commun; dans notre pièce ce tronc serait beaucoup plus long et se trou- verait un peu déplacé. La division précoce de la rénale peut s'observer normalement ; les deux branches naissant de l'aorte par un tronc unique ne correspondant pas à deux artères ré- nales, mais bien à une disposition qui peut se voir dans des cas les deux reins sont présents. Il y a ici tout simple- ment une hypertrophie compensatrice du rein, accompagnée d*anomalies vasculaires.

En ce qui concerne la vessie, voici ce qu'elle offrait de par- ticulier. Ni à l'extérieur, ni à l'intérieur il n'y avait aucune trace d'uretère du côté du rein absent. La vessie a son as- pect habituel. On y voit l'orifice de l'uretère gauche et celui de l'urèthre; du bord de celui-ci il part vers celui-là un pli qui forme le côté gauche du trigone de Lieutaud. Il manque le côté droit ou mieux antéro-latéral droit du trigone et exa- ctement la moitié droite du pli qui en forme le côté posté- rieur. La portion du trigone qui existe est d'ailleurs telle- ment régulière qu'on n'hésiterait pas à la considérer comme normale si on la voyait après avoir enlevé la moitié droite de la vessie.

Cette disposition du trigone vient à l'appui de la dépen- dance qu'il y a entre l'uretère et les plis musculaires du bas- fonds de la vessie. Les dimensions de ce demi-trigone sont: 20 mm., pour le côté antérieur, 17 mm. pour le côté posté- rieur et 15 mm. pour la hauteur. Dans les régions symétri- ques de la vessie on ne remarque aucun autre accident.

Sur une nouvelle espèce de Myxomycôte: Arcyria annulifera Lister & Torrend (')

par C . Torrend

Les Myxomycètes ont été de nos jours l'objet de tant de recherches dans les différentes régions du globe que la ren- contre d'une nouvelle espèce appartenant à ce groupe est un véritable événement mycologique. Ce ne sera donc pas sans un certain intérêt qu'on apprendra que la flore du Portugal, si riche déjà en Myxomycètes (une des plus riches de l'Euro- pe), vient de s'enrichir et d'enrichir la mycologie elle-même d'une nouvelle espèce, intéressante d'ailleurs pour bien des motifs.

Notons en premier lieu chez elle la présence d'un capilli- tium non élastique, composé de filaments excessivement min- ces et délicats peine 1 \i de large) ensevelis dans la glèbe persistante des sporanges. Cette non élasticité du capillitium pourrait faire croire que l'espèce en question appartient au genre Lachnobolus, puisque c'est précisément un des caractè- res distinctifs de ce dernier genre; d'autre part le port ex- terne des sporanges, le stipe égalant ou dépassant la longueur de ces derniers semble favoriser les vues de M. Lister qui préfère la ranger parmi les Arcyria.

(*) Depuis l'époque cette communication a été faite à la Société Port, des Se. Nat. j'ai eu l'occasion de décrire cette espèce dans la B r o t e r i a (Serie Botânica, vol. Vil, p. 42). Voyez aussi maflore générale des Myxomycètes, p. 102. Je ne reviendrai donc pas ici sur sa description complète. (Note ajoutée pendant l'impression).

C. Torrcnd: Une nouvelle espèce de Myxomycète 213

En deuxième lieu la forme des filaments du capillitium est aussi bien curieuse et unique, non seulement parmi les Arcy- riacées, mais même parmi les Myxomycètes. En plus de leur extrême délicatesse, ils apparaissent dans la partie supérieure du sporange comme formés d'une série d'anneaux, qui dégé- nèrent dans la partie inférieure en strangulations plus ou moins equidistantes; de sorte que les dilatations comprises entre deux de ces strangulations ont l'apparence de grains de chapelet».

Remarquons en dernier lieu que cette nouvelle espèce de Arcyria élève au nombre de 10 les espèces portugaises appar- tenant à ce genre. Il n'existe pas, à ma connaissance, de pays au monde ce genre soit si abondamment représenté.

L'habitat ne laisse pas d'être également intéressant. Cette espèce n'a été rencontrée que vers la fin des pluies de l'hi- ver, sur des aiguilles amoncelées de Pinus pinaster, dans le bois de Pins appelé vulgairement Pinhal d'El-Rei à quelques kilomètres de Caparica do Monte.

Séance ordinaire du 2 juin 1908

La séance est ouverte à 9 lf2 heures.

Présidence de M. Palhinha, vice-président; secrétaires : M. Athias et C. França.

Membres présents : MM. Miranda do Valle, Cardoso Pereira, Ilde- fonso Borges, J. Camará Pestana, Seabra, Celestimo da Costa, titulai- res et A. Pacheco, associé.

Le procès-verbal de la séance du 12 mai est lu et adopté.

Correspondance. M. Nery Delgado adresse des remerciements pour sa nomination.

M. le Directeur-secrétaire de la Société des Sciences Agronomiques de Portugal remercie de l'invitation pour assister à la séance solennelle du 2 mai.

L' Académie des Sciences de Paris envoie une carte de remerciements pour les condoléances adressées à l'occasion de la mort de M. De Lappa- rent.

La Liga Naval Portuguesa envoie une invitation pour une conférence de M. Oliveira Leone.

La St. Gallische Naturwissenschaftliche GesellscJiaft, la Edinburgh Geological Society, la Société Murithienne, la Natural History Society of Northumberland, Durham and Neto Castle on Tyne, le Research Laboratory of the Department of Health of Neto York, V Université d' Uppsala, le Zoologisches Institut der Kdgl. Friedrich-Wilhelms Universitdt, le Bota- nisk Haves Bibliotek de Copenhagen accusent réception du Bulletin.

M. le Président fait excuser son absence.

M. Seabra dépose au nom de MM. Balthazar Osório, Miranda Bibeiro et Pinto de Almeida, des travaux dont les titres sont mentionnés au para-

Séance ordinaire dît 2 juin i2l5

graphe : publications reçues. La Société vote des remerciements aux do- nateurs.

Avant l'ordre du jour, M. le Prof. Palhinha, élu vice-président, remer- cie pour sa nomination.

M. Celestino da Costa demande si la Direction continue à s'occu- per de la création de la Station de Biologie maritime, l'un des buts pour lesquels la Société a été fondée. Dans le cas l'importance de la ques- tion n'ait pas été bien saisie par ceux dont la collaboration est indispen- sable, il propose qu'on nomme une commission pour rédiger un rapport détaillé qui, après avoir été discuté par la Société, soit présenté aux pou- voirs publics. Sur la question que M. Costa vient de soulever il s'en- gage une discussion, à laquelle prennent part, outre l'auteur de la proposi- tion, MM. le Président, Miranda do Valle, França, Searra et le Secrétaire perpétuai. Au cours de cette discussion, M. Sbahra rappelle l'intérêt qu'il y aurait à rédiger et à distribuer largement une notice sur les travaux et le programme de la Société, en insistant sur les services qu'elle peut rendre au pays, soit en s'occupant de questions agricoles et piscicoles, soit en contribuant à l'enseignement des Sciences naturelles. M. Searra pense que de cette façon il pourrait se former un courant d'«amis de la Société» dont le concours nous serait très utile à tous les points de vue.

Les propositions de MM. Celestino da Costa et Searra sont adoptées. Mais comme celle de ce dernier exige des dépenses que la Société ne peut pas faire en ce moment, on ne s'occupera que de celle de M. da Costa. Le Secrétaire perpétuel communique que l'on a fait quelques démarches en vue d'obtenir que le Gouvernement prête son appui à la fondation de la Station biologique, mais il pense que l'étude que M. Costa propose n'est pas œuvre inutile. Une commission, constituée par MM. Palhinha, Fran- ça, Searra, Costa et Athias est nommée pour étudier la question et rédiger le rapport.

Communications. -M. Celestino da Costa, vu l'heure avancée, renonce à prendre la parole pour présenter sa communication sur les Lésions cellu* laires de la capsule surrénale chez les animaux morts de rage.

^K) Société Portugaise des Sciences Naturelles

Publications reçues

Bulletin de V Académie Royale de Belgique, Classe des Sciences. N.os 9-12,

1908. Annuaire de l'Académie Royale des Sciences, des Lettres et des Beaux Arts

de Belgique, 1906. Bulletin de la Société Belge de Géologie, de Paléontologie et d'Hydrologie.

Mémoires, t. XXI, fasc. 2 et 4, 1907; Procès-verbaux, oct. à déc, 1907. Spolia Zeylanica, vol. V, p. XVIII, 1908. Ab/iandlungen herausg. d. Naturwissenchaftlicheu Verein su Bremen, XIX,

Bd., 2, H., 1908. Bulletin de l'Académie Internationale de Géographie Botanique, 17e année,

n.oa 222-224, 1908. Annales de la Société Royale Zoologique et Malacologique de Belgique,

t. XLII, 1907. Bulletin de la Société d'Étude des Sciences Naturelles de Xintes, t. XXXIV,

1906. Boletin de la Sociedad Aragonesa de Ciências Naturales, t. VII, n. 5 y 6,

1906. Lloyd, C. G., Mycological Notes. N.° 1-12, 14-18, 20-28; 1898-1907.

Index of the Mycological Writings. 1898-1905.

The Genera of Gastromycetes. 1902.

The Geastrae. 1902,

The Lycoperdaceae of Australia, New-Zealand. 1905.

The Tylostomeae. 1906.

The Nidulariaceae or «Bird's-nest Fungi». 1906.

The Phalloids of Australasia. 1907.

Beardslee, H. C, Notes on the Amanitas of the Southern Appalachians-

1902. Puff Ball Letters, n ° 2-13, 1904-1906. Bulletin du Jardin Impérial Botanique de S. Pétersbourg, t. VIII, liv. 1 et

2, 1908. Ija Science au XXe siècle, n.° 65, 1908. Boletin de la Real Sociedad espanola de Historia Natural, t. VIII, n.° 4,

1908. Broteria, vol. VI, serie botânica, 1907; vol. VII, serie de vulgarização

scientifica, fasc. 1, 2, 3 e 4, 1908. Gazeta dos Hospilaes do Porto, II anuo, n.° 10 e 11, 1908. Annaes Scientificos da Academia Polytechnica do Porto, vol. Ill, n.° 1,

1908.

Séance ordinaire du 2 juin ai 7

The Johns Hopkins University Circular, n.° 4, 4, 1908.

Anales del Museo Nacional, San Salvador, t. Ill, n.° 20, 1907.

Revista áe Chimica pura e applicada, 4.° anno, n.° 5, 1908.

Revista de Medicina Veterinária, 7.° anno, n.° 75, 1908.

O Instituto, vol. LY\ n.° 1 e 2, 1908.

Naturae Novitates, n.° 9, 10, 1908.

Societas Entomologica XXI II, Jabr., n.° 3, 4, 1908.

Natural History Notes from the R. I. M. S. Ship «Investigator», Captain T. H. Heming. R. N., Commanding. Series III, n.° 7, 1905, n.° 6, 1906. Preliminary Report on the Deep-Sea Alcyonaria collected in the Indian Ocean, by J. A. Thomas and Hendersen. From the Annals and Ma- gasine of Nat. Hist., ser. VII, vol. XV, XVIII.

Thomson, J. A. and Fiddes, J. D., Note upon a rare Sponge from the «Sco- tia» collection. Rep. from the Proc. of the R. Physic Soc. of Edinburgh, vol. XVI, n.° 6, 1906.

Thomsom, J. A., Some suggestions to Teachers for seasonal nature study in Schools. Aberdeen, 1908.

Simpson, J. J., On a new Siphonogorgid genus Cactogorgia; with descri- ptions of three new-species. Rep. from the Transact of the Royal Soc. Edinburgh, vol. XLV, p. Ill, n.° 30, 1907.

Sessão publica da Academia Real das Sciencias de Lisboa, em 16 de ju- nho de 1907.

Boletim da Sociedade Propaganda de Portugal, n.° 9, 1908.

O Entomologista Brasileiro, anno I, n.° 1-2, S. Paulo, 1908.

Boletim da Agricultura, S. Paulo, n.° 1-3, 1908.

Guérin-Ganivet, J., Contribution à l'étude des hirves de Gastrophiles (Oes- trides) parasites de l'estomac du Cheval. Ext. des Archives de Parasi- tologic, IV, n.°2, 1901.

Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de la France. Première note: Le côtes de la Charente-inférieure. Ext. des C. R. de l'Assoc. fr. pour l'avanc. des Sciences, Congrès de Grenoble, 1904.

Matériaux pour servir à l'histoire des Hémiptères de la faune alpi- ne. Ibidem, 1904.

Faune entomologique armoricaine. Hémiptères. Premier volume. Hétéroptères. Rennes, 1904-1905.

Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles des côtes de la France. Le golfe de Calvados. Ext. du Bull, du Musée océa- nographique de Monaco, n.° 67, 1906.

Notes préliminaires sur les gisements de Mollusques comestibles

J218 Société Portugaise des Sciences Naturelles

des côtes de la France. L'embouchure de la Loire. La Baie de Bourgneuf et les côtes de la Vendée. Ibidem, n.° 105, 1907.

Note préliminaire sur les nouvelles méthodes de colorations histolo- giques. Ext. du Bulletin de l'Inst. gén. psychologique 7e année, n.° 6, 1907.

Contribution à l'étude des systèmes cutané, musculaire et nerveux de l'Appareil tentaculaire des Céphalopodes. Archives de Zool. expérini. et gén., XXXVIII année, n.° 1, 1908.

Miranda Ribeiro, A. de, Fauna Braziliense. Peixes. Ext. dos Archivos do

Museu Nacional, vol. XIV. Rio de Janeiro, 1907. Pinto de Almeida, Á. C, Piscicultura d'agua doce. Contribuição para o

seu desenvolvimento em Portugal. Lisboa, 1900. Capello, F. de B., Descripção de três espécies novas de Crustáceos da

Africa occidental e observações acerca do Penoeus Bocagei, Johnson,

espécie nova dos mares de Portugal. Lisboa, 1864.

Descripção de algumas espécies novas ou pouco conhecidas de Crus- táceos e Arachnideos de Portugal e possessões portuguezas do Ultra- mar. Lisboa, 1866.

Catalogo dos Peixes de Portugal que existem no Museu de Lisboa. Ext. do .Torn. Sc. Math., Phys. e Nat., n. V, 1868.

Noticia acerca d' um Peixe pouco conhecido, proveniente do Brasil. Ext. do Jom. Sc. Math., Phys. e Nat., 4868.

Primeira lista dos Peixes da ilha da Madeira, Açores e das Posses- sões portuguezas d'Africa, que existem no museu de Lisboa. Ext. do Jom. Sc. Math., Phys. e Nat., n. XI, 1872.

Lista dos Crustáceos decapodios de Portugal, existentes no museu de Lisboa. Ext. do Jom. Sc. Math., Phys. e Nat., n. XV, 1873.

-- Segundo appendice ao catalogo dos Peixes de Portugal. Ext, do Jom. Sc. Math. Phys., e Nat., n. XVI, 1873.

Appendice á lista dos Crustáceos Decapodios de Portugal. Ext. do Jom. Sc. Math., Phys. e Nat., n. XVIII, 1875.

Algumas considerações acerca da industria piscícola em Portugal. Ext. do Jom. Sc. Math., Phys. e Nat., n.° XIX, 1876.

Terceiro appendice ao catalogo dos Peixes de Portugal. Ext, do Jom. Sc. Math., Phys. e Nat., n. XIX, 1876.

Description de quelques espèces du genre Galateia du Bengo et da Quanza. Lisbonne, 1878.

Steindachner, M. F., Catalogue préliminaire des Poissons d'eau douce de Portugal (suite). Lisbonne, 1865.

Sousa, J. A de, Catalogo das collecções ornithologicas do Museu Nacio- nal de Lisboa, Psittaci e Accipllres. Lisboa, 1869.

Séance ordinaire du 2 juin i219

Bolivar. D. 1., Etudes sur les Insectes d'Angola qui se trouvent au Mu- séum National de Lisbonne. Ext. do Jorn. Se. Math, Phys. e Nat., n. XXX, 18g I.

Radoszkovsky, M. 0., Hyménoptères. Ext. do Jorn. Se. Math, l'ht/s. eNat., n. XXXI, 1881.

Goeze, E., Sur la variabilité des espèces. Ext. do Jorn. Se. Math., Phi/s e Nat., 11. Ill, 1867.

Putzeys, M. J., Etudes sur les Insectes de l'Afrique que se trouvent au Muséum de Lisbonne. Ext. do Jorn. Se. Math., Phi/s. e Nat., n. XXIX, 1880.

Séance ordinaire du 30 juin 1908

La séance est ouverte à 9 heures.

Présidence de M. Bombarda, président ; secrétaires : MM. Athias et Seabra.

Membres présents : MM. Miranda do Valle, Cardoso Pereira, Cor- rêa De Barros, Costa Ferreira, Prof. Palhinha, Prof. Kopke, I. Borges, Bethencourt Ferreira, O. Pinto, A. Bettencourt, Celestino da Costa, C. Torrend, titulaires; R. Jorge, A. Furtado et A. Pacheco, associés.

Le procès-verbal de la séance du 2 juin est lu et adopté.

Correspondance.— Les secrétaires déposent les ouvrages de Sa Ma- jesté le Roi D. Carlos, que M. Girard, conservateur du Musée Royal, a en- voyés à la Société, au nom de Sa Majesté le Roi D. Manuel II.

Lettres de remerciements pour l'envoi du Bulletin et annonçant l'échange avec leurs publications, du British Museum, du Jardin Botani- que de Copenhagen, de la Beale Accademia délie Scienze di Torino, du Jar- din Impérial Botanique de St Bétersbourg et du Naturhistorisches Mu- seum d' Hamburg.

M. le Prof. Hamann, de Berlin, Y Australian Association for the advan- cement of Sciences, la Société Impériale des Sciences Naturelles, d'Anthro- pologie et d'Ethnographie de S. Pétersbourg, l' American Museum of Natu- ral History, le Harvard College of Boston et la Royal Society of London accusent réception du Bulletin.

Le Président de la Konigl. Bohmische Gesellschaft der Wissenschaft de Prag participe le décès de MM. les Prof. Karl Pelz et Johann Kvicala. L'Assemblée décide d'adresser des condoléances.

Communications. M. Costa Ferreira : Idiotie et taches pigmentaires ches un enfant de 17 mois.

M. Bethencourt Ferreira : présente une espèce rare de Chamaeleon :

Séance ordinaire du jo juin ^21

Ch. melleri (Gray) de l'Afrique orientale portugaise, dont M. le Comman- dant Neuparth, chargé de la mission portugaise au Nyassa, a fait don au Muséum. Ce Ch. est rare, quoique bien décrit, surtout dans la monographie du dr. Wkrner. Il existe en tout une dizaine d'exemplaires dans les musées. Il y a en 2 au M. Bocage; 1 à Londres; l à Hambourg; 6 à Berlin (Wkrner). C'est un des plus gros exemplaires car il a 525 mm. de long. Celui du B. Museum a 390 mm. et celui de Berlin, le plus grand observé (Werner), 592 mm., Le langue étendue a 280 mm. L'autre exem- plaire du M. Bocage est beaucoup plus petit et moins bien conservé, sur- tout en ce qui concerne les couleurs qui se montrent très vives au mo- ment de l'observation et d'une variété très curieuse, allant du jaune au rouge clair, passant par l'orangé et le gris très nuancé. La distribution géographique en est très limitée, comme la plupart de Ch. d'Afrique; elle se confine dans cette région voisine du lac Nyassa et va jusqu'à la con- fluence du Rovuma. Il vit entre la colonie allemande et l'anglaise, em- piétant sur les terres portugaises.

M. Celestino da Costa: Lésions cellulaires de la capsule surrénale chez les animaux morts du rage (').

La séance est levée à 11 heures.

Publications reçues

D. Carlos de Bragança Resultados das investigações scientificas fei- tas a bordo do yacht «Amelia». I. A pesca do Atum no Algarve em 1898. Lisboa, 1899.

Bulletin des campagnes scientifiques accomplies sur le yacht «Amelia». Vol. I, fasc. 1, 1902.

Resultados das investigações scientificas feitas a bordo do yacht «Amelia». II. Esqualos obtidos nas costas de Portugal durante as campanhas de 1896 a 1903. Lisboa, 1904.

Catalogo illustrado das Aves de Portugal (sedentárias, de arriba- ção e accidentaes). Lisboa, fasc. I, 1903; fasc. II, 1907.

Yerhandlungen des Natunvissenschaftlichen Vereins in Hamburg, 1907, Dritte Folge, XV, 1908.

O Ce travail paraîtra, avec les figures qui l'accompagnent, dans les Archivos do Real Instituto Bacteriológico Camará Pestana.

^2*2 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Abhandlungen herausgegeben von Naturwissenschafllichen Vereins su Bre- men. XIX Bd., 1. n., 1907.

Mitteilungen des Naturtvissenschaftlichen Vereins fur Steiermark, Gras, Bd. 43, N. 1, 2, 1907 ; Bd. 44, 1, 2, 1908.

Mitteilungen der Naturhistorischen Gesellschaft in Colmar, N. I, VU! Bd., 1905-1906.

Arbejder fra den Botaniske Have i Kobenhavn {Travaux du Musée Botani- que de Copenhague), Nr. 1-42, 1902-1907.

Annotationes Zoologicae Japonensis, vol. VI, part. III, Tokio, 1907.

Proceedings of the Boston Society of Natural History, vol. XXXIV, n. 1, 1907.

Bergens Museum Aarbog, i'.ste Heft, 1908.

Bergens Museum Aarsberetning for 1907.

Department of Agriculture and Technical Instruction for Ireland. Journal, vol. VIII, n. 3, 1908.

Bolletino del Laboratório di Zoologia generate e agraria, vol. II, 1908.

Fontes, A., Contribuição para a Hygiene do Porto. Analyse sanitaria do abastecimento em agua potável. I. Estudo dos mananciaes de Para- nhos e Salgueiros. Porto, 1908.

Berestnew, N. M., Sur les cas de peste survenus au laboratoire du Fort Alexandre 1er à Cronstadt en février 1907. Ext. des Archives des Scien- ces Biologiques, t. XIII, n. 3, 1908.

Kukenthal, W., Die marine Tierwelt des arktischen und antarktischen Gebietes in ihren gegenseitigen Beziehungen. Sonderabd. aus d. H. 11. d. Veroffentlichnngen des Instituts fur Meerskunde und des Geo- graphischen Instituts der Universitát Berlin, 1906.

Gorgoniden der Deutschen Tiefsee-Expedition. Sonderabd. a. d. Zool. Ans., Bd., XXXI, N. 7, 1907.

Gerharut, U., Zur Morphologie des Copulationsorganes der Ratiten. Sep. abd. a. Verhandl. d. Deutsche Zool. Gesellsch. 1907.

Ueber die Copulationsorgan von Crax und Tinamus. Sonderabd. a. d. Zool. Ans., Bd. XXXII, N. 22, 1908.

Laagkmann, H., Ungeschlechtliche und geschlechtliche Fortpflanzung der Tintinnen. Sonderabd. a. d. Zool. Ans., Bd. XXX, N. 13-14, 1906.

Antarktische Tintinnen. Sonderabd. a. d. Zool. Ans., XXXI, N. 8, 1907.

Merkel, E., Zur Fauna der Schlesischen Bivalven. Sits, der Zool.-botan. Section vom. 11. Milrz, 1907.

Mittheilung aus dem Gebiet der Schlesischen Mollusken-Fauna. Sits. d. Zool.-Botan. Section vom 19. Januar. 1899.

Séance ordinaire du 12 mai !&23

Eine gebauderte Limnaea. Sep. abd. a. Nachrichts-Blatt d. deutsch'

Malacosool. Gesellsch. H. ll, 1908. Schroeder, E. C. and Cotton, W. E., Tubercle Bacilli in Butter. Their

occurrence, vitality and significance. Washington, U S Department

of Agriculture, Bureau of animal industry, 1908. Hart, G. H., Rabies and its increasing prevalence. U. S. Department of

Agriculture, Bureau of animal industry, Washington, 1908. La Feuille des Jeunes Naturalistes, 38e année, n. 452, 1908. The Irish Naturalist, vol. XVII n. 6, 1908. Bulletin de la Real Sociedad Espanola de Historia Nutural, t. VIII, n. 5,

1908. Jornal da Sociedade das Sciencias Médicas de Lisboa, n. 1 et % 1908. Bulletin de la Société Royale des Sciences Médicales et Naturelles de Bru- xelles, n. 5, 1909. La Science au XXe Siècle, n. 66, 1908. Boletim da Real Associação Central da Agricultura Portuguesa, vol. X,

n. 5, 1908. Naturae Novitates, n. 11, 1908. Gaseta dos Hospitaes do Porto, 11 anno, n. 12, 1908. Revista de Medicina Veterinária, VII anuo, n. 70, 1908. Revista de chimica pura e applicada, IV anno, n. 6, 1908. Revista de la Real Academia de Ciências exactas, físicas y naturales de

Madrid, t. VI, num. 10, 1908. França, C, Sur un Hématozoaire nouveau de Lacerta ocellata Dand.

Ext. do Bull, de la Soc. de Pathol, exotique, t. I, n. 5, 1908. Blanchard, R., Encore sur les Nègres-pies. LJn cas inédit du début du

XXe sicèle. Ext. du Bull, de la Se. Franc. d'Hist. de la Meã., 1906.

Nouvelles observations sur les Négres-pies. Geoffroy Saint Hilaire,

à Lisbonne. Ext. du Bull, de la Soc. Franc. d'Htst. de la Méd., 1907. Porter, C. E., Hoja de servidos, títulos i obras. Santiago de Chile. La vergue, G., El Oidium de la vid. Estúdio i médios de combatido. San- tiago de Chile, 1905. SoniRO, R. P. L., Contribuciones al conocimiento de la flora ecuatoriana.

Monographia III. Taesonias ecuatorianas. Quito, 1906. Rked, C. S., Las Aves chilenas consideradas mui especialmente desde el

punto de vista biológico. Concepcion, 1907. Sarmento, A. A., As Selvagens. Funchal, 1906.

Idiotie et taches pigmentaires chez un enfant de 17 mois

par A. Aurélio da Costa Ferreira

La lecture d'une intéressante étude dE Wateff: Taches pigmentaires chez les enfants bulgares (Bull, et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, n.° 3, 1907) m'a remis en mémoire un cas qui s'est présenté dans ma clinique, et sur lequel j'avais déjà rédigé la note sui- vante:

Le 22 mai 1907 à la demande de mon excellent ami et ca- marade Barros Castko, j'examinais, dans mon cabinet, un en- fant de cinq mois qui, à terme et n'ayant jamais été malade, eut, à l'âge de 3 mois, un violent accès de convulsions après lequel l'oeil droit fût frappé de strabisme; depuis cette époque les convulsions se sont fréquemment repétées durant le jour.

La mère me tit remarquer que depuis qu'il avait eu la grande attaque (sic) l'enfant semblait ne plus voir et ne plus pouvoir supporter le poids de son corps ni de sa tête, comme auparavant.

L'état de la nutrition est bon. A remarquer, outre le strabis- me et l'absence du réflexe patellaire à droite, une grande tache bleuâtre diffuse, plus colorée sur certains points que sur d'au- tres, large dans la région sacrée, étroite et sinueuse, et sem- blant même fragmentée dans la région lombaire, et remontant jusqu'au commencement de la région dorsale (V, la fig. ci-contre).

Dans la région lombaire, cette tache bleue entoure une autre bien définie, de forme elliptique, et de couleur brune, d'un aspect en tout semblable à celui d'une autre tache, plus

Costa Ferreira: Taches pigmentair es

225

petite, placée à droite et au-dessus de la première. La peau ne présente point d'autre anormalité dans ces régions, et la cou- leur des taches ne disparait ni ne s'altère par la pression.

Le père dit n'avoir jamais eu la syphilis. La mère qui jouit d'une bonne santé, est mariée pour la deuxième fois, Elle

a eu de son premier mari un garçon, à huit mois (encore vi- vant et bien portant) et trois fausses-couches 2 et 3 mois); de son second mari, elle a eu deux fausses-couches (à. 3 mois) et l'enfant qui fait l'objet de cette note. Impressionné par la grande tache bleue que je prenais pour une ecchymose récente,

226 Société Portugaise des Sciences Naturelles

bien que la mère m'affirmât que l'enfant la portait déjà à la naissance, j'attribuais les autres signes, particulièrement ceux de la vue, à des hémorragies en songeant à la maladie de Wki- lhouse, dont, à mon sens, l'étiologie probable était la syphilis, cai je trouvais les indices de cette maladie dans les fausses- couches de la mère. J'ordonnais la Van-Swieten, et demandais qu'on me ramenât l'enfant après quelques jours de traitement. Mais ce ne fut qui huit mois après que je revis mon petit malade.

Les accès continuaient, disait la mère, ils étaient courts, et pendant leur durée, l'enfant faisait tourner vivement les glo- bes oculaires; la face se congestionnait, les mouvements res- piratoires devenaient difficiles, et les membres, surtout la jambe et le bras droit, s'agitaient à plusieurs reprises.

Après le Van Svvieten que j'avais ordonné, on a, sur ^ns conseils d'un autre médecin, traité l'enfant par des ^s

de pommade mercurielle et des bains chauds. La e dit qu'elle a entendu ce docteur parler d'accès épileptiqu .M

L'état général est toujours florissant. La tache bleue de la région sacrée persiste. L'enfant ne peut pas tenir la tête droite et la laisse tomber en arrière, il s'agite constamment, en bégayant parfois d'une façon inintelligente et se remue surtout lorsqu'il entend un bruit plus fort. Il ne semble pas voir. On peut appro- cher les doigts de ses yeux sans provoquer chez lui aucun mou- vement de défense. Les réflexes de la cornée sont presque éteints. Les pupilles se contractent, mais paresseusement. Les réflexes patellaires n'existent plus à droite et sont affaiblis à gauche. 11 n'y a pas de phénomène du pied ni de Babinski. Réflexes plantaires affaiblis. Constipation opiniâtre. Point de vomissements. Pas d'hypertension fontanellaire. Masses mus- culaires développées d'une façon égale et symétrique.

Je classifie la grande tache bleue de tache pigmentaire congé- nitale (dite tache mou {joli' nue) Je diagnostique l'idiotie acquise, èl songe à Vidiotie àmaurotique. Pour vérifier mon diagnostic je prie mon distingué collègue et ami Costa Santos d'examiner le fond des yeux de mon petit malade ; cet examen fut excessi- vement difficile. Une première séance ne nous donna aucun ré- sultat et ne nous fournit que l'occasion de voir un accès ge- neralise, franchement épiléptoïde, de très courte durée, sans cri initial, sans mydriase ni relâchement des sphincters. Dans une seconde séance, après instillation la veille de quelques

Costa Ferreira : Taches pigmentaires 227

gouttes d'atropine, nous parvînmes à bien voir le fond de l'oeil nous ne remarquâmes rien d'anormal.

J'abandonnais donc, et non sans regret, l'hypothèse d'un cas de maladie non encore décrite chez nous, la maladie de War- ren-Tay-Sachs, que d'ailleurs le début brusque par convul- sions, l'état florissant de l'enfant et l'absence de judaïsme et de familarité m'obligeaient à écarter et je m'arrêtai à l'idée d'idio- tie post-convulsive.

11 n'est pas facile, sans danger d'erreur, de formuler la théorie pathogénique de ce cas bien que quelque chose ait déjà été dit sur les états d'idiotie consécutifs aux convulsions. Peut-être celles-ci n'ont-elles été d'abord qu'un symptôme, de- venu plus tard un facteur étiologique, déterminant une con- gestion intense et irritation, cérébrale concomitante, qui avait abouti 'postérieurement à l'altération encéphalique et à l'idiotie. Peut-ê* ! \ Mais ce qu'il y a d'intéressant dans ces cas, et ce qui justifie cette note, c'est de voir se transformer si rapidement et. à l'âge de trois mois, en un idiot, un enfant sain (?) qui cepen- dant présentait de naissance, comme tare unique et caracté- ristique une large tache bleue diffuse, dominant surtout dans la région lombo-sacrée (l).

C'est la première fois, à ma connaisance, que l'on accuse, chez nous, l'existence de ces dos tachés (2), que certains au- teurs considèrent comme type d'une régression mongoloïde, et dont, bien récemment encore (2 avril 1908) il est fait mention dans une thèse de Paris: Sur les manifestations mon- goloïdes chez les enfants européens (M.elle Lutrowick) Les taches pigmentaires de la région lombo-sacrée ne s'associent cependant pas, d'ordinaire, à l'idiotie (Wateff n'en signale qu'un cas). Le mongoloïdisme de l'idiot, quand il existe, est surtout physionomique.

Discutant les taches pigmentaires chez les enfants sains,

(') Actuellement les accès sont devenus moins fréquents chez cet en- fant, grâce à une médication systématique par les bromures.

(2) Après la rédaction de cette note j'ai appris de MM. le Prof. Sala- zar de Sousa et le Dr. Carlos França (de Lisbonne) qu'ils ont trouvé quel- quefois, dans leurs services, quelques cas de taches pigmentaires rappor- tables au type mongolique, sans cependant les avoir signalés ou étudiés spécialement.

228 Société Portugaise des Sciences Naturelles

M. Marcel Baudoin a appelé avec raison l'attention de M. J.)e- nïker, par qui est présenté M. Wateff, sur les dyschromias pa- thologiques, principalement sur celles qui peuvent être rappor- tées à la tuberculose, mais, dans mon cas, je n'ai trouvé aucun indice d'un état pathologique dyschromogène. L'état de nutri- tion de mon sujet était remarquablement bon. La physionomie ne présente aucune trace de mongolisme; c'est un dolichocé- phale brun, du type banal. Ni dans la physionomie du père, ni dans celle de la mère, je n'ai rien trouvé qui fut digne de mention.

Devant de tels faits, je crois, en présentant le cas qui fait l'objet de cette note, apporter un contingent d'une certaine valeur à la discussion de la signification des taches pigmentai- rcs. Ne seraient-elles (du moins dans les races elles ne se manifestent que peu fréquemment) que des stigmates dégenéra- tifs, des accidents d'évolution (dystrophies spécifiques) sans si- gnification ethnique?

. La progression: tache bleue, convulsions, idiotie, observée dans mon cas, me semble, sinon démontrer la thèse, du moins justifier le doute.

Séance ordinaire du 14 juillet 1908

La séance est ouverte à 9 heures lfi.

Présidence de M. A. Bettencourt; secrétaires: MM. Athias et Seabra.

Membres présents : MM. Canto e Castro, B. Ferreira, C. Torrend, I. Borges, C. Pestana, Cardoso Peretra et C. da Costa, titulaires, A. Furtado et A. Pacheco, associés.

Le procès-verbal de la séance du 30juin est lu et adopté.

Correspondance. M. E. Schmitz, de Funchal, participe son chan- gement de résidence pour Jérusalem et cesse d'être membre titulaire.

La Commission portugaise du Congrès des fraudes alimentaires de Ge- nève prie la Société de se faire représenter au dit Congrus.

La Geological Society of South Africa, V Academy of Sciences of Phila- delphia et la Bibliothèque l'Université de Bennes accusent réception du Bulletin et envoient des publications en échange.

Communications.— M. F. Akfonso Chaves: Un gisetnent de Diato- mées fossiles à S. Miguel (présentée par le secrétaire perpétuel).

M. C. Torrend : Quelques Champignons du genre Geaster rencontrés en Portugal.

M. Seabra: Description de types d'albinism? existants dans les colle- ctions du Muséum de Lisbonne.

M. Athias: Sur les phénomènes de division des ovules des follicules atrétiques dans Vovaire du Lérot (M.

La séance est levée à 11 heures.

(M Cette communication sera publiée dans i'Anatomi'scher Anzei- ger.

230 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Publications reçues

Atti délia R. Accademia délie Sciense di Torino. Vol. XLIII, Disp. Ia-l0a,

1907-1908. Fontana, Vt. e Chionio, F., Osservazioni meteorologiche fatte nell'auno

1997 all"Osservatorio délia R. Università di Torino. Torino, 1908. Verhandlungen und Mitteilungen des Siebeiibiirgischen Vereins fur Natur-

wissenschaften su Hermannstadt. LVII. Bd., Jahrg. 1907. Journal of the Royal Microscopical Society. Part. 3, 1908. Travaux Scientifiques de l'Université de Bennes. Tome V, Ie et 2e parties,

1906. Jahresbericht der Naturforschenden Gesellschaft Cranbùndens, Chur.

N. F., L. Bd., 1907-1908. Nyt Magasin for Naturvidenskaberne grundlagt of den Physiographiske

Forening i Christiania. Bind 46, H. 2, 3, 1908. Deutsche Entomologische Zeitschrift. Jahrg. 1908, H. IV. Hohde, E., Histogenetische Untersuchungen. I. Syncytien, Plasmodien,

Zellbildung und histologische Difl'erenzierung. Breslau, 1908. Kukenthal, W., Ueber das Vorkommen verkalkter und durchgebrochener

obérer Eckzãhne bei einem jungen Schaf. Abd. aus Anatom. Anseiger,

XXXII. Bd., N. 19-20. The Johns Hopkins University Circular. N. 7, 1908.

Bulletin de la Société Royale des Sciences Médicales et Naturelles de Bru- xelles, 66e année, n. 6, 1908. Revue Scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France. 21e année,

2e trimestre, 1908. Ija Feuille des Jeunes Naturalises. 38e année, n. 453, 1908. O Instituto, vol. LV, n. 3, 1908. The Irish Naturalist, vol. XVII, n. 7, 1908.

Butlleti de la Institució Catalana d' Historia Natural. Any 5, n. 4-5, 1908. Caseia dos Hospitaes do Porto, II anno, n. 13, 1908. Naturae No citâtes, n. 12, 13, 1908. Boletim da Real Associação Central da Agricultura Portuguesa, vol.X,

n. 6, 1908. lioletin de la Real Sociedad espatwla de Historia Natural, t. VIII, n. 6, 1908. O Entomologista Brasileiro, anno I, n. 3, 1908. Boletim da Sociedade Propaganda de Portugal, n. 10, 1908. Marques de Carvalho, J., Boal, Sercial. Un fase. du volume VI de

l'ouvrage "Ampélographie,, publié sous la direction de P. Viala. Pa- ris, 1904.

Gisements de Diatomées fossiles à Furnas (Ile de S. Miguel)

par

F. A. Chaves

Pendant l'année de 1887 j'ai découvert au Salto do Bar- gado, dans l'île de S. Miguel, un gisement de Diatomées fos- siles. Peu de temps après j'ai trouvé aussi à Furnas dans le lit de la rivière, près des sources thermales des Tambo- res, un petit bloc de Diatomées également fossiles. Ces dé- couvertes m'ont fait initier l'étude de ces curieux organismes, pendant si longtemps ballottés du règne animal au règne vé- gétal.

Peu de fois comme alors j'ai dû, pour m'animer dans cette étude, avoir bien présentes à l'esprit les affirmations si supérieures de Littré «... La science doit toujours trai- ter les choses théoriquement et ne jamais s'inquiéter des ap- plications, certaine que plus elle suivra la voie abstraite avec rigueur sans se laisser détourner par la clameur vulgaire, plus elle sera fidèle à sa véritable mission, et plus même elle favorisera en définitive ces applications dont elle semble se détourner».

Mais toute ma bonne volonté ne pouvait pas suppléer le défaut de collections types de Diatomées, et spécialement ce- lui des connaissances qui ne peuvent s'obtenir que par une longue pratique du culte de ces admirables petits organismes.

Ma bonne fortune m'a permis alors de faire la connais- sance du Docteur Leuduger de Fortmorel, le savant diato- miste français, mort il y a des années, dont je n'ose pas faire

232 Société Portugaise des Sciences Naturelles

"6

l'éloge, tant il a été grand dans son savoir, reconnu dans le monde de la science qu'il cultivait avec une passion et un al- truisme peu vulgaires. C'est lui qui m'a guidé avec son con- seil toujours éclairé et bienveillant, c'est lui qui m'a fourni des matériaux de ses précieuses collections, c'est finalement lui qui m'a orienté dans le milieu si obscur et complexe de la synonymie diatomifère. J'évoque toujours avec bonheur les heures de charme, pendant lesquelles j'ai pu apprécier et profiter des trésors de son inépuisable savoir et de sa bonté extrême. C'est en grande partie au Dr. Leuduger de Fort- morel qu'on doit la classification que je présenterai des Dia- tomées açoréennes, parce que nombre de ces espèces ont été déterminées par lui.

Dans l'espoir de découvrir le gisement dans lequel se sont déposées les Diatomées fossiles, trouvées dans le lit de la ri- vière de Furnas, d'année en année j'ai ajourné la publication de mon étude pour la présenter plus complète.

Plus de vingt ans se sont écoulés, les événements les plus divers dont est tissée la vie m'ont empêché de poursuivre une exploration méthodique de la région des Tambores, et je ne sais pas quand j'aurai l'opportunité de réaliser ces recherches.

Je me fais donc un devoir de ne plus retarder la publica- tion du travail accompli jusqu'à présent.

Depuis longtemps étaient exploitées les carrières du Fi- gueiral, de Sant'Anna et d'autres dans l'ile de Santa Maria, sans que personne ne fit attention aux coquilles, aux tests d'Oursins, aux dents de Sélaciens et aux os de Cétacés fos- silisés contenus dans le calcaire de ces carrières.

Seulement en 1857 un naturaliste allemand, Hartung, qui était venu aux Açôres pour étudier ces iles au point de vue géologique, a reconnu l'importance de l'étude des fossiles du calcaire de Santa Maria. Il a remis alors des exemplaires de ces fossiles au Professeur Bronn, de Heidelberg, qui les a étu- diés. Par cette étude s'est montrée l'analogie de ces fossiles acoréens avec ceux du terrain tertiaire de Bordeaux, et avec quelques-unes des espèces de ceux de la molasse de Suisse.

Dans la même année, deux naturalistes français MoRELET

F. A. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles 233

et Drouët sont venus aussi aux Açores, spécialement pour l'étude de leur faune.

Quelques naturalistes avaient précédemment visité cet archipel. Des études publiées après ces visites, uniquement celle du géologue américain Webster, A description of the Island of St. Michael, imprimée à Boston en 1821, pouvait appeler l'attention générale sur l'intérêt de l'étude de l'histoire naturelle des Açôres. Les autres travaux, par leur caractère trop spécial, et par le fait d'être publiés en des revues de circulation restreinte, sont passés presque inaperçus.

Heureusement il n'en a pas été de même des études réa- lisées en 1857. Encore aujourd'hui les livres: DieAzoren, de Hartung; Notice sur l'histoire naturelle des Açô- res, de Morelet; Eléments de la faune açoréenne, de Drouët comptent dans le nombre des livres indispensables pour ceux qui s'occupent des études géologiques ou zoologi- ques des Açôres.

L'importante découverte des fossiles de Santa Maria n'a pas été la seule à provoquer l'intérêt des naturalistes pour ces iles situées dans l'Atlantique, entre l'Europe et l'Amé- rique. Cet intérêt a augmenté avec les découvertes faites par Morelet et Drouët d'un Oiseau, le Phyrrula murina (Priôlo), habitant seulement la partie orientale de l'ile de S. Miguel; d'un Poisson, VAnguilla canariensis (Eiroz) des rivières açoréennes, Poisson supposé alors spécial aux trois archipels canarien, madérien et açoréen; et finalement avec la trouvaille d'un Limacéen, le Viquesnelia (Plutoriia) atlântica, espèce vivante d'un genre qu'on venait de créer en France, fondé sur des rudiments testacés recueillis à l'état fossile en Rou- raélie et plus tard dans les Pyrénées.

Ce fut le géologue W. Reiss le premier à venir aux Açô- res attiré par la découverte de Hartung, pour y étudier les fos- siles de la faune tertiaire de Santa Maria. Probablement dans l'espoir de rencontrer aussi des fossiles dans l'ile de S. Miguel, il a exploré une de ses régions des plus intéres- santes, celle de Furnas.

Siège d'anciennes et puissantes éruptions volcaniques, la région de Furnas était, au milieu du siècle dernier, comme elle est aujourd'hui, l'endroit de l'ile dans lequel l'activité endogène est plus forte et plus persistante. De même, c'est

234 Société Portugaise des Sciences Naturelles

"S

une région dans laquelle l'action dynamique des eaux se fait mieux sentir, y creusant de profonds sillons, déterminant des éboulements, mettant enfin à découvert, pour celui qui désire trouver ce qui est enfoui sous la terre, des éléments précieux pour ses études.

Un des points de cette région des plus remarquables par ces changements érosifs, c'est le Salto do Bargado, la cas- cade et le ravin situés près du Pico do Ferro, dans l'extrémi- té nord du lac de Fumas. Dans le Salto do Bargado, Reiss a découvert, au cours de ses explorations, deux couches de lignite d'une petite épaisseur, recouvertes d'une série d'assises de laves d'une puissance totale supérieure à 100 mètres (l).

En 1887 j'exploitais le même endroit dans le but d'y re- trouver ces couches de lignite, alors enfouies sous un ébou- lement de tufs et de laves. Pendant cette exploration mon attention fut appelée pour une couche blanchâtre (marquée A dans la planche II), qui se trouvait au milieu d'une grande masse de tuf ponceux de couleur jaunâtre. Cette couche blanchâtre, par son épaisseur plus grande au centre et sa minceur aux extrémités, m'a fait penser à un dépôt formé dans une petite mare. L'idée d'une formation ou dépôt vol- canique était exclue parce que les cendres blanchâtres et les trachytes décomposées par des vapeurs acides et sulfureuses, si communes à Furnas, n'apparaissent qu'en des couches d'épaisseur presque égale dans leur étendue et ont un aspect tout différent. Un simple examen microscopique que j'en ai fait quelques heures après, m'a montré, à ma grande surprise, que je venais de découvrir un gisement de Diatomées fossiles. Ma supposition d'un dépôt qui s'était formé dans un milieu liquide était donc confirmée.

J'ai exploré attentivement, dans les jours suivants, en quête de gisements de Diatomées fossiles, non seulement le Salto do Bargado et ses environs, mais aussi des endroits de Furnas bien distants du Bargado.

(') Seitdem hat Hr. W. Reiss aus Manheim elwa 200 F. ûber den See von Furnas auf S. Miguel, 2 dïinne Schichten Braunkohle mit undeutli- ehen Pflanzen abdrucken entdeckt; welche beirn Pico do Ferro u titer La. venschichten von bedeutender Gesammtmachtigkeit vorkommen. In Die Azore h, par Gborgic Hahtung. Leipzig, 1860. Note de p. 151.

A. F. C haves : Gisements de Diatomées fossiles &35

Au cours de ces investigations j'ai trouvé (comme j'ai déjà mentionné), près des sources thermales dês Tambores, dans le lit de la rivière qui de Furnas va déboucher à Ribeira Quente, un petit bloc de Diatomées fossiles d'environ 7 cen- timètres cubes.

La disposition du terrain qui sépare le Salto du Bargado dès sources des Tambores, dans une étendue de plus de trois kilomètres, excluait l'idée du transport d'un objet quel- conque d'un certain poids, d'un endroit à l'autre sans l'in- tervention de l'Homme, intervention dans ce cas peu proba- ble. L'examen des Diatomées du bloc m'a montré nombre d'espèces différentes de celles du Bargado, c'est-à-dire la con- tinuation que ce bloc provenait d'un autre gisement.

Malgré toutes mes recherches je n'ai pas pu encore dé- couvrir l'endroit dans lequel s'est formé le bloc des Diatomées. Le gisement duquel il s'est détaché ne doit pas être très loin des sources des Tambores, parce que ce bloc est très friable et, charrié par la rivière dans une grande étendue, il s'y aurait réduit en poussière.

Avant d'exposer le résultat de l'étude des Diatomées fossiles de Fumas, qu'il me soit permis de présenter la partie que je crois la plus intéressante des investigations bibliographiques que j'ai faites au sujet des dépôts de Diatomées fossiles dans d'autres endroits volcaniques du globe.

Je m'occuperai uniquement des gisements fossiles siliceux de l'île de l'Ascension et de l'Auvergne.

Dabwin, au cours de son long voyage autour du monde, de 1831 à 1836, a passé par l'île de l'Ascension. C'est qu'il vit au sommet d'une colline formée d'une série de vieilles roches volcaniques, des couches successives de cendres et de scories fines. «Ces couches en forme de soucoupe, écrit Dar- win, s'étendent jusqu'au sommet et forment des anneaux parfaits de différentes couleurs, donnant à celui-ci une ap- parence véritablement fantastique; un de ces anneaux assez épais, et tout blanc, ressemble à un champ de course autour duquel des chevaux auraient longtemps couru, aussi a-t-on

-_>:{(') Société Portugaise des Sciences Naturelles

donné à cette colline le nom de Manège du Diable (Devil's Riding School (').

Darwin, soumettant à l'examen de Ehrenberg un échan- tillon de cette matière du Manège du Diable, qu'il considé- rait comme un produit volcanique, à été très surpris de recon- naître que cette matière n'était pas une cendre volcanique mais un amas de particules d'origine organique. Ehrenberg y a trouvé des lnfusoires (2) d'eau douce à la carapace siliceuse et vingt cinq espèces de tissus de plantes, principalement de Graminées. Ce savant fait remarquer que les lnfusoires ap- partiennent aux formes qui habitent les eaux douces, mais en raison de l'absence de tout matière charbonneuse, il croit que cette élimination a été produite par l'action de la cha- leur. Il donne à cette terre le nom de pyrobiolithe, d'accord avec les idées exprimées déjà par lui sur l'origine de dépôts analogues qu'il a cru avoir été apportés de l'intérieur au jour par des éruptions (:i).

Après avoir connu cette opinion de Ehrenberg, Darwin ne l'accepta pas, mais il modifia sa première interprétation. Il ne pense pas à une formation volcanique, mais il croit que ces couches ont été déposées sous l'eau.

Bien des années après, en 1887, Renard publie sa remar- quable étude sur les roches de l'île de l'Ascension. Dans ce travail il étudie la formation du dépôt qui constitue le Ma- nège du Diable et les concrétions siliceuses qui s'y trouvent. Après des considérations de la plus haute valeur, le savant géologue conclut: Que dans la colline affleure la couche qui forme le Manège du Diable, il y a eu un lac dans lequel des organismes d'eau douce ont accummulé leurs dépouilles; une partie de la silice qui les constituait doit être dissoute, peut-être sous lïnilucmce d'eaux thermales, elle aura cimenté

(*) Charles Darwin, Voyage d'un naturaliste autour du monde, trad, française de E. Barbier, Paris, 187.5, p. 526.

(2) Á cette époque les Diatomées étaient classées parmi les ani- maux inférieurs.

(rf) Ehrenberg, Ueber eine bedentendeu Infusorien halten- den vulkanischen Tuff (Pyrobiolith) auf der Insel Ascen- sion. In Berichte der Akad. Wiss., Bet I'm, 1845, pag. 140.

F. A. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles 237

les particules qui, en s'agrvgeant, auront pris la forme concré- tionnée (l).

J'ai cherché à obtenir des échantillons de la terre blan- che du Manège du Diable pour la comparer avec celle de Furnas. Ces échantillons je les ai obtenus il y a quatre ans; ils m'ont été donnés par le Professeur E. von Drygalski, réminent chef de l'expédition antarctique allemande du Gauss, qui les a recueillis en 1903 lors de son passage par L'île de l'Ascension.

L'examen que j'ai fait de cette terre fossile m'a montré qu'elle est pulvérulente, et se comporte au touclier comme les tripolis. Sa teinte est blanc rosâtre. Elle se compose princi- palement des cléments organisés qui ont été découverts et décrits par Ehrenberg et auxquels j'ai fait déjà allusion. On aperçoit rarement parmi ces débris organiques des paillettes d'un verre volcanique. Elle est analogue aux terres à Dia- tomées de Furnas. Cette analogie, je crois, s'accentuera après la publication de l'étude diatomifère de cette terre fossile de l'Ascension, étude qu'il est bien à désirer soit comprise parmi celles des importants matériaux obtenus dans les régions antarctiques par l'expédition du Gauss.

On sait que les os des Vertébrés sont constitués par une matière gélatineuse imprégnée principalement de phosphate et de carbonate* de chaux.

Les valves des Diatomées (qui forment leur squelette) cor- respondant aux os des Vertébrés sont constituées par de la cellulose imprégnée de silice.

Dans les os, la gélatine étant détruite, il reste les sels cal- caires; de même dans les valves des Diatomées la cellulose étant disparue, il reste la silice à l'état poreux, c'est-à-dire une poudre formée d'un des éléments les plus durs de la na- ture et inattaquable par presque tous les acides. Ce produit,

([) A. F. Renard, Notice sur les roches de l'Ile de l'As- cension. In B u 1 le t i n du Musée Royal d'Histoire Natu- relle de Belgique, tome V, 1887, pag. 49.

238 Société Portugaise des Sciences Naturelles

cette farine siliceuse, est bien connue sons le nom de tripoli. Il est employé au nettoyage des surfaces métalliques à cause de sa dureté.

Maintenant voyons une autre application de cette poudre à Diatomées.

En 184-7 le chimiste italien Sobrera, versant, par petites quantités successives, de la glycérine dans un mélange d'un volume d'acide azotique et de deux volumes d'acide sulfuri- que a obtenu une combinaison nitrée de glycérine ayant des propriétés détonantes analogues à celles du fulmi- coton dé- couvert quelques mois auparavant. Il a nommé le nouveau produit pyro-glycérine.

Sept ans plus tard Nobel a fait entrer dans le domaine de la pratique la découverte de Sobrera jusqu'alors confinée dans les laboratoires. Le composé nitré avait déjà le nom qu'il a encore aujourd'hui de nitro-glycérine. Malheureusement cet explosif liquide a occasionné une série d'accidents désas- treux, ce qui a provoqué une réprobation générale de ce pro- duit dangereux. Quelques pays, en J869, défendirent son em- ploi.

C'est alors que Nobel a présenté la annamite connue au- jourd'hui de tout le monde, c'est-à-dire une masse plastique consistant en nitro-glycérine absorbée dans les pores d"une matière en général inerte. La nitro-glycérine ainsi absorbée acquiert la propriété d'être à un haut degré insensible au choc, et elle ne fait pas explosion lorsqu'on la fait brûler sur le feu.

Après la découverte de la dynamite on a remarqué l'impor- tance du choix de la substance inerte à employer comme ab- sorbante de la nitro-glycérine. C'est alors qu'on a reconnu l'avantage d'employer dans ce but des Diatomées fossiles, qui peuvent s'imprégner de liquides, ne pas être ataquées par eux, même s'ils sont acides, et les retenir comme le ferait une éponge.

Après bien des expériences on a remarqué que certains gi- sements de Diatomées fournissaient une poudre supérieure à d'autres pour la fabrication de la dynamite et que cette su- périorité dépendait de l'épaisseur des valves des Diatomées, les plus épaisses étant les plus poreuses et absorbantes.

L'examen microscopique du dépôt diatomifère s'est donc

F. A. Chaves: Gisements de Diatom ée s fossiles ±',\\\

imposé. D'avance, par le fait d'être connue la prédominance de Diatomées à valves plus épaisses, comme celles des Epi- themia, des Melosira, des Navicula, ou moins épaisses comme celles des Cocconeis, des Fragilaria, on peut indiquer si le dé- pôt doit ou non être employé comme base inerte pour h dy- namite.

En France une région volcanique, celle de l'Auvergne dans laquelle ses formations eruptive^ et ses puys nous font rappeler les cratères et les caldeiras des Açôres; dans cette région depuis longtemps était connue la farine fossile de Ceys- sat, mais seulement après l'application de cette farine pour la fabrication de la dynamite, son étude microscopique (com- mencée par Ehrenberg en 1836) a pris du développement.

Une des études les plus importantes de ces gisements sili- ceux formés au fond de tourbières à sphagnum, est celle des éminents diatomistes français Leuduger de Fortmorel et Paul Petit ({).

Je me suis servi de ce travail pour la comparasion des es- pèces de Diatomées de deux régions volcaniques aussi éloi- gnées, comme celles de l'Auvergne et de Furnas.

Les gisements étudiés par les deux diatomistes ont été ceux de Ceyssat, Rouillât, Randanne (deux dépôts) et Saint Saturnin. Après ces indications je vais exposer les résultats obtenus par l'étude des Diatomées de Furnas.

Dans les deux listes suivantes j'indique les espèces qui se trouvent dans le gisement du Bargado et dans le bloc diato- mifère des Tambores. Pour faciliter la comparasison des es- pèces indiquées pour différents endroits je les présente par ordre alphabétique.

(M Leuduger de Fortmorel et F. Petit, Des gisements sili- ceux fossiles de l'Auvergne. Paris, 1878 (in Journ. de Mi- crographie).

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Société Portugaise des Sciences Naturelles

Diatomées fossiles du Salto do Bargado (Furnas)

Espèces

O)

aj

Fossiles

des Tambôre

-O "i

c Í a

1-1 o

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Achnantes delicatula, Ktz. Açhnantidium lanceolatum, Bh:;:r. Amphora ovalis, Ktz

» pediculus, Grun. . . , Cocco ne is pediculus, Ehb

» placentula, Ehr. . . .

Cymatosira belgica, Grun. . . . Cymbella gracilis var. lœvis, Ktz.

Denticula tenuis, Ktz

Diatoma mesoleptum, Ktz. .

> pectinate, Ktz

» tenue, Agh

Epithemia alpestris, Ktz. . .

» argus, Ktz

» gibba, Ehr

» ocelata, Ehr

« sorex, Ktz

» túrgida, Ktz

» zebra, Ehr

Fragilaria eonstricta, Ehr. . . .

» mutabilis, Guux. . . .

Gomphonema dichotomun, Ktz. » intricatuin, Ktz.

» olicaceum, Ehr. . .

» vibrio, Ehr. . .

Navicnla amphisbœna, ttoRV. . .

» Brebissonii, Ktz. . . .

» elliptica, Ktz

» humilis, Donk. .

» limosa, Ktz

» nobilis, Ktz

» radiosa, Ktz

» subcapitata, Ralks. . .

1

1

23

F. A . Chaves : Gisements de Diatomées fossiles

241

34 35

36 37

38

» tabellaria, Ktz. . .

» vir id is, Ktz

Rhoiscosphœnia curvata, GnuN. Stauroneis phœnicenteron, Ehr. Synedra u hna, Ehr

1 J

27

23

18

1

1

1

1

27

23

Diatomées fossiles des Tambores (Furnas)

1

2

3

4

5

6

7

8

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11

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19

20

Achnantidium lanceolatnm, BnÉrv

Amphora ovalis Ktz

» pediculus Grun. .

Cocconeis îineata, Gbun

» pediculus, Ehr

» placentula, Ehr. . . Cymbella cœspitosum, Ktz. . . . Denticula frigida, Ktz

» tenuis, Ktz

Diatoma elongata, Agh

» pectinate, Ktz

» tenue, Agh

Epithemia argus, Ktz

» gibba, Ehr

» ocellata, Ehr

» sorex, Ktz.

» túrgida, Ktz

» zebra, Ehr

Eunotia arcus var. tenella, Ehr. Fragilaria capucina, Dbsm. . .

14

14

-242

Société Portugaise des Sciences Naturelles

21

24 25 2(5 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 40 47 48 49 50 51 52 53

Fragilaria construens, Ehr

> lapponica, G RUN

» mutabilis, Grux

Gomphonema constrictum, Ehr

» dichotomum, Ktz

» intricatum, Ktz

» mustela, Ehr

» olivaceum, Ehr

» ienellum, Ktz. ...

» vibrio, Ehr

Melosira minutíssima, Bréb

» varians, Agh

Mer id ion constrictum, Ralfs

Navicula amphisbœna, Bory

» bacillifortnis , Grux

» Brebissonii, Ktz

» dicephala, Ktz ! .

» gibba, Ehr

» lanceolata, Sm

» faia, (fragments), Bréb. . .

radiosa, Ktz

» stauroptera, Grun

» subcapitata, RAL.FS

» viridis, Ktz

Nitzschia communis, var. obtusa, Grun. .

» fonticola, Grux

» minutíssima, Sm

» pecten, Brux

Rhoicosphœmia curvata, Grdx

Stauroneis lanceolata. Ktz. . .

» phœnicenteron, Ehr

» punctata, Ktz

Synedra radians, S m

J

34

1 1

26

J,

29

F. ^i. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles

243

Espèces

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fa m

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54 55 56

Synedrà ulna, Ehk

» » var. œqualis, Ehk. . .

Tabellaria fenestrates, Ktz

Somme

34 1 1

_1

37

26 1

27

29 1

30

En comparant ces deux listes, on voit que le dépôt des Tambores est bien plus riche en espèces que celui du Bargado. Parmi les 56 espèces du premier on remarque 27 des 38 es- pèces du second.

Des études antérieures faites sur les Diatomées des Açores, la plus complète est celle du Dr. Allen, publiée dans l'ouvrage précieux sur la flore açoréenne du savant botaniste le Profes- seur Trelease ('). Dans la liste du Dr. Allen sont indiquées seulement 12 espèces

Une étude des Diatomées vivant à Fumas s'imposait donc. Je l'ai faite avec des matériaux récoltées dans le fond du lac de Fumas (10 à 14 mètres de profondeur), dans les pierres du même lac et des petites mares du ravin du Bargado, et dans les sources ferrugineuses de Fumas, ayant des températures n'excédant pas 36.° C. J'ai aussi recueilli dans ce but une sub- stance qui se forme dans le lac de Fumas ayant le faciès de la coorongite. 11 me semble que la première citation qu'on a de cette curieuse substance est celle du Dr. Gourlav, dans la no- tice qu'il a publiée en 1791 sur les sources thermales de Fur- nas; il y écrit: «Une écume bitumineuse se montre à la sur- face de quelques-unes de ces sources».

Dans le tableau suivant sont indiquées les espèces des dif- férentes provenances.

(M William Treleasu, Botânica 1 observations on the Azores. In Eight annual Report of the Missouri Botanical Garden, 1897, p. 193 et 194.

^42

Société Portugaise des Sciences Naturelles

21

26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 4G 47 48 49 50 51 52 53

Frágil aria construais, Ehr

> lapponica, Grun

» mutabilis, Grun

Gomphonema constrictum, Ehr. . . » dichotomum, Ktz. .

» intricatum, Ktz. . . .

» mustela, Ehr

» olivaceum, Ehr. . . .

» tenellum, Ktz. . . .

» vibrio, Ehr

Melosira minutíssima, Bréb

» v avians, Agh

Meridion constrictum, Ralfs . . . .

Navicula amphisbœna, Bory

» bacilliformis, Grun

» Brebissonii, Ktz

» dicephala, Ktz '.

» gibba, Ehr

» lanceolata, Sm

» lata, (fragments), Bréb.

» radiosa, Ktz

» stauroptera, Grun

» subcapitata, Raf.fk

» viridis, Ktz

Nitsschia communis, var. obtusa, Grux

» fonticola, Grux

» miiiutissima, Sm

» pecteti, Brun

Rhoicosphœmia curvata, Grux. . . . Stanroneis lanceolata, Ktz. .... » phœ nice utero n, Ehr. . .

» punctata, Ktz

Synedra radians, Sm

'

1

1

1

1

1

1

1

1

1

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29

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i^. .i. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles

243

54 55 56

Synedra ulna, Ehr

» » var. œgualis, Ehr. . . Tabellaria fenestrate, Ktz

Somme

En comparant ces deux listes, on voit que le dépôt des Tambores est bien plus riche en espèces que celui du Bargado. Parmi les 56 espèces du premier on remarque 27 des 38 es- pèces du second.

Des études antérieures faites sur les Diatomées des Açores, la plus complète est celle du Dr. Allen, publiée dans l'ouvrage précieux sur la flore açoréenne du savant botaniste le Profes- seur Trelease (*). Dans la liste du Dr. Allen sont indiquées seulement 12 espèces

Une étude des Diatomées vivant à Furnas s'imposait donc. Je l'ai faite avec des matériaux récoltées dans le fond du lac de F urnas (10 à 14 mètres de profondeur), dans les pierres du même lac et des petites mares du ravin du Bargado, et dans les sources ferrugineuses de Furnas, ayant des températures n'excédant pas 36.° G. J'ai aussi recueilli dans ce but une sub- stance qui se forme dans le lac de Furnas ayant le faciès de la coorongite. 11 me semble que la première citation qu'on a de cette curieuse substance est celle du Dr. Gourlay, dans la no- tice qu'il a publiée en 1791 sur les sources thermales de Fur- nas; il y écrit: «Une écume bitumineuse se montre à la sur- face de quelques-unes de ces sources».

Dans le tableau suivant sont indiquées les espèces des dif- férentes provenances.

(') William Theleasic, Botânica 1 observations on the Azores. In Eight annual Report of the Missouri Botanical Garden, 1 897, p. 193 et 194.

-

»

2-14

Société Portugaise des Sciences Naturelles

Plus tard, eti 1857, Drouët a récolté la même substance sût le lac de Furnas; il l'appelle êlatérite (1).

Dans le tableau suivant sont indiquées les espèces des dif- férentes provenances.

Diatomées de Furnas (Ile de S. Miguel)

1

%

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

16

17

18 19 20 21

22

Achnantes coarctata Bhéb. . . .

» delicatula, Ktz. . . .

» exilis, Ktz

» minutíssima, Ehr.

Achnantidium lanceolatum, Bhéb. .

» linearis, Sm

» microcephalnm, Ktz. . Amphora afpnîs, Ktz

» ovalis, Ktz ! 1

» pediculus, Grux

Campylodiscus costatus, S m I

Cocconeis placentiila, Ehr 1

Colletonema exilis, Grux

Cyclotclla Kutsingingiana, Tnw. . j 1

» Meneghiniana var. recta n-

gulata, Bréb. ...

» operculata, Ktz. . .

» coespitosnm, Ktz

» cuspidata, Ktz

» gracilis var. loevis, Ktz. .

» obtusa, Greg

» parva, Sm

Denticula elegans, Ktz

6 II

14

(') Hexri Drouët, Elémen ts do la fa n n e a cor con no Paris 1861, p. 33.

F. A. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles

Wj

Espèces

u

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ai c/3.0

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S B

« es

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-~

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Denticula tenuis, Ktz

Diatoma elongata, Agh

> obtusa, Grux

» tenue, Agh

» vulgar e, Agh

Epithemia alpestris, S m

» gibba, Ehr

» gibberula, Ehr. . . .

» rupestris, Sm. . . . .

» sorex, Ktz

» túrgida, Ktz

» zebra, Ehr

Eunotia arcus var. tenella, Ehr. . .

» gracilis. Sm

» impressa var. augusta, Ehr.

» triodon, Ehr

Fragilaria capucina, Desm. . . .

» mutabilis, Grun. . . .

» virescens, Ralfs. . . .

Gomphonema capitatum. Ehr. . . .

» constrictum var. swô-

capitafum, Grux. .

» dichotomum, Ktz. . .

» iusignis, Greg. . . .

» intricatum, Ktz. . .

» » var. angus-

tatum, Brér-

» montanum, Grux. . .

■' olivaceuin, Ehr. . . .

» tenelluni, Ktz. . . .

» vibrio, Ehr

Himantidiuni gracile, Ehr .

» mutabile, Sm

1 19

11

14 1

l

1 1

U 30

i

8 ! 18

21

u246

Société Por (apaise des Sciences Naturelles

15 21

F. A. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles

247

Espèces

Kavicula mesolepta, Ehr.

» radiosa, rtz. .

» rit y u coce ph ala, Ktz,

» sphoerophora, Ktz.

» stauroptera y. parva,

» subcapitata, Ralfs.

» tabellaria, Ktz.

» te.rmes, Ehp..

» t inn ida, Sm. . . ,

» vir id is, Ktz. . .

» » v. commulata,

» vulgaris, Eus.. . Xitzschia amphioxys, Sm.

» communis v. obtusa,

' Heufieriana, Grun.

» linearis, Sm. . .

» minutíssima, Sm. .

» palea, Ktz. . . .

» párvula, Sm.

» tenuis, Sm. .

Odontidium Jiyemale, Ktz

» » var. mesodon

Pleurosigma acuminatum. Ktz Stauroueis anceps, Ehr.

» dubia, GiiTCfi, . .

•> phoenicenteron, Enu

» polymorpha, Lac;.

Snrirella ovalis, Bréh. . .

» ovai a var. minuta, Ktz

Synedra affinis, Ktz. . .

» delicatissima Sm.

» gracilis, Ktz.

» longíssima, S m.

G RUN

Gkux

Ktz

31

11

37

I

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« E

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21

26

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33

(7

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Société Portugaise des Sciences Naturelles

119 120 121 122 123 124 125 12'J

Espèces

Synedra parva, Ktz

» radians, Sm. . .

» ulna Ehr

» » var. aequalis, Ehr.

Tabeïlaria fenestrata, Sm.

» floccidosa, Agh. .

Tryblionella angustata, Sm. » marginata, Sm. .

Somme .

44

1 1

1 1

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49

51

1

1

1

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24

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26

27

33

37

Par l'ensemble de ces trois listes on voit que:

Io C'est dans la coorongite qu'on trouve à Furnas plus d'espèces de Diatomées.

Des 38 espèces fossiles du Bargado et des 56 espèces de Tambores on rencontre dans les 126 espèces vivant à Furnas respectivement °17 et 37 espèces.

Les espèces fossiles du Bargado et des Tambores qui ne se trouvent pas dans mes récoltes d'espèces vivantes à Furnas sont:

1 Cocconeis lineata .

2 » pediculus

3 Cymafosira belgica

4 Denticula frigida .

5 Diatoma mesoleptum 0 I » pectin aie .

7 F.pithetnia argus .

H | » ocelhtta.

1

1

1

1

1

1

1

I

1

1

1

1

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0

F. A. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles

249

9 10 11 13 13 H 15 16 17 18 11) 20 21 22 23 24

Frayilaria constricta . . .

» construe as . . .

» lapponica

Gomphonema mustella

Melosira minutíssima

Meridian constriction

Navicnla amphisboena

» hunilis

»■ lanceolata

» lata

» nobilis

Nitsschia fonticola

» pecten

Rhoicosphemia curvata

Stauroneis lanceolata

» punctata

Somme

11

1 1 1 1 1 1

1

I

1 1 1 1 1 H)

De ces 34 espèces, 11 se trouvent dans le Bargado et 19 dans les Tambores. Six de ces espèces sont communes aux deux endroits, et des 18 espèces restantes, 5 se trouvent seulement au Bargado et 13 aux Tambores.

Par Je tableau suivant, que j'ai fait d'après le travail de Fortmorel et Petit sur les diatomées fossiles de l'Auvergne, on peut comparer la composition Diatomifère de ces gise- ments à ceux de Furnas.

250

Société Portugaise des Sciences Naturelles

Diatomées fossiles de l'Auvergne (France)

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Furnas

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Achnantidium lanceolatnm, Bré'B, .

1

1

1

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3

Amphora oralis, K.TZ

1

1

4

1

1

1

5

» placentula, Ehr. . . .

1

1

1

6

Cocconema (Cymbella) áspera, Ehr.

1

1

7

» » cistnla, Emp.

1

1

8

» » cymbi forme, Ktz.

1

9

» » lanceolata, Ehr.

1

1

1

10

> » parva, Sm.

I

1

11

Cymatopleura solea, Sm. . .

1

12

1

13

» helvetica, Sm. . . .

1

1 1

1

14

1

15

» turgídula, Grun. . .

1

16

1

17

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18

» tenue, Anu

1

1

19

20

Epithemia gibba, Ehr

1

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» yibberula, Ehr.

1

1

22

» granulata, Ehr. . .

1

23

» ocellata, Ehr. . . .

1

24

» túrgida, Ktz. . . .

25

» zebra, Ehr

1

26

Fragilnria const rieta, Ehr. .

m

27

» rirescens, Iîalfs.

1

1

1

28

Gmopltonema acuminatum, Ehr.

1

1

29

» capitatum, Ehr.

1

30

» const rictum, Ehr. .

1

j

31

1

32

» dichotomum, Ktz, .

.

1

1

m

19

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18

12

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Ï2

A. F. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles

251

1

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11

12

33

Gomphonema insigne, Greg

1

34

» intricatum, Ktz. .

1

1

35

» ïanceoîatum, Ehr.

1

1

30

» tenellum, Ktz. . .

1

Í

37

» vibrio, Ehr. . .

1

1

1

ï

38

Hitnantidium arcus, Ehr

1

39

1

1

40

» pectinate, Ktz.. . .

1

1

41

1

1

42

1

1

1

43

1

1

1

44

Meridion circuïare, Agh

1

1

1

1

45

» cotistrictum, Iîalfsj. . . .

1

1

1

46

1

1

47

» cryptocephala, Ktz. . . .

1

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1

49

1

50

1

51

1

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1

53

1

54

» latisiriata, Grkg

1

1

1

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1

56

1

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1

1

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1

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1

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1

1

60

»• stauroneiformis (X. Brebis-

1

6L 62

» stauroptera, Grun

» » var. gracilis, Grun . . .

1 1

1

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63

» tabellaria, Ktz. .....

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Société Portugaise des Sciences Naturelles

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Navicula tabelaria var. acrosptiet

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1

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» túmida, Sm. .

m

» viridis, Ktz. .

67'

NitSschia amphibia, G run. .

68

» amphioxys, Sm. .

1

1

69

1 1

70

71

Rhofcosphoesmia curvata, Grun*

1

72

Stauroneis lanceolata, Ktz. .

1

73

» phocnicenteron, Ehr.

1

74

» rectangular is, Gre<;.

1

75

1

76

Staurosira (Odontidium) anómala, Sm

1

1

77

» (Fragilaria) capucina, Sm

1

78

» (Odontidium) hyemale, Kt;

fit

1

79

» (Fragilaria) mutabilis, Em>

1

1

,

1

1

m

80

» tabellaria, Sm. (Fragilaric const mens, Ehr. .

1

1

81

Synedra acuta, Ehr

1 1

82

1

83

» (Eunotia) lunar is, Ehr. . .

1

1

1

84

1

85

1

86

» oxyrhincus, Ktz

1

87

1

1

88

89

1

1

90

1 1.

1

1 1

1

1

m

91

Tabellaria fioculosa Aon. ....

Somme . . .

37

21

34

33

J8

23

:-:o

F. A. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles 253

En comparant cette liste à celles des Diatomées fossiles du Bargado et des Tambores on voit que:

Io Des 38 espèces du Bargado et des 56 des Tambores, on rencontre dans les 91 espèces, fossiles aussi, de l'Auvergne, respectivement 23 et 30 espèces.

°2° On ne peut pas, après cette comparaison, établir d'autre analogie entre les dépôts fossiles des deux régions que celle de leur formation identique dans l'eau douce, vue l'absence d'es- pèces marines.

La connaissance des espèces de Diatomées fossiles de Fur- nas ne nous conduit donc pas à la connaissance de l'époque à laquelle elles ont été -formées, il en est de même de celles de l'Auvergne, puisque on trouve aujourd'hui encore vivantes dans la France toutes les espèces fossiles de Ceyssat, Rouillât, Randanne et Saint Saturnin; ce qui probablement doit aussi se passer aux Açôres avec celles du Bargado et des Tambores. Le fait de n'avoir pas trouvé encore vivantes toutes les espèces fossiles montre, à mon avis, que mes recherches n'ont pas été aussi complètes qu'elles devraient l'être.

Heureusement la même ignorance ne se présente pas quant au mode de formation du gisement diatomifère du Bargado.

En peu de mots, aidée par la planche ci-jointe, je vais ex- poser ce que je pense au sujet de cette formation (PI. II).

Dans le lit du ravin du Bargado il y avait une fosse qui s'est transformée en un bassin toujours trop plein d'eau qui coulait sur lui. Des valves de Diatomées formées dans l'eau du bassin se déposaient sur ses parois. Nous pouvons supposer aussi que des Diatomées mortes ou vivantes, de poids spécifi- que plus grand que celui d'autres plantes en suspension ou flottant dans l'eau, seraient charriées par le courant et dépo- sées dans le bassin, qui jouerait de cette manière le rôle d'un épurateur.

Dans ces conditions il a se former un dépôt diatomi- fère d'une épaisseur plus grande dans le fond et s'amincissant vers les bords. Si on renverse la reproduction de la photo- graphie que j'ai faite du gisement, marqué par la lettre A, on aura l'idée du dépôt approximativement comme je crois qu'il devait être.

254 Société Portupaisc des Sciences Naturelles

'.s

Une éruption volcanique a couvert ce bassin d'une cou- che puissante de tuf ponceux. Alors, ou quelque temps après, une compression latérale s'est produite qui a soulevé la partie centrale du dépôt diatomifère en lui donnant la forme sous laquelle je l'ai photographié.

La confirmation du fait de cette compression se voit, d'une manière bien frappante, dans la contorsion angulaire bien visi- ble du terrain. Cette contorsion se voit admirablement en des- sous de la lettre A de la figure. Les deux sortes de bourrelets de la couche blanche de Diatomées, qui se voient d'un côté et de l'autre de la partie soulevée, sont aussi une preuve de la compression indiquée.

Ayant admis cette hypothèse de formation partielle, mais principale du dépôt diatomifère par des. valves charriées par le courant, on n'a pas besoin de penser au nombre de siècles qui seraient nécessaires pour former une telle couche seulement avec des frustules de Diatomées nées et mortes sur place.

La même hypothèse appliquée à la formation des couches de lignite du Bargado, découvertes par Rrciss, par le transport des éléments végétaux que les ont formées, permet de dimi- nuer bien de siècles dans le temps nécessaire pour une for- mation réalisée uniquement avec des sphagnuras et d'autres plantes ayant vécu et péri aussi sur l'emplacement de lignite.

Pour le dépôt des Diatomées nous devons penser que l'eau passait sur le bassin avec une vitesse" relativement plus grande que sur l'endroit dans lequel elle déposait les végétaux no- tants qui ont ensuite formé en grande partie la lignite.

L'endroit du gisement diatomifère du Salto do Bargado, de très difficile accès, se trouvait en escaladant, dans une hauteur de 67 mètres du niveau du lac de Fumas, le lit du torrent qui débouche dans ce lac. Il se rencontrait à gauche en montant.

Les couches de lignite de Reiss présent de nouveau mises à jour) se trouvent à environ 15 mètres plus bas. J'ai trouvé dans le même ravin d'autres couches de lignite, d'une épaisseur de 0,m04 à 0,'"08, dans lesquelles se rencontrent des Diatomées fossiles identiques à celles du gisement seulement

Bulletin de la Société Portugaise des Sciences Naturelles Vol. II Planche II

Gisement de Diatomées fossiles du Salto do Bargado (Fumas)

F. A. CHAVES phot.

T. BORDALLO grav,

F. A. Chaves: Gisements de Diatomées fossiles 255

siliceux, mais en nombre plus restreint. Ces couches semblent être formées aussi par le rassemblement d'éléments végétaux dans de petits bassins.

En 1889 un grand éboulement a couvert d'énormes blocs de laves et de gros morceaux de tuf le gisement des Diatomées Il reste encore enfoui sous cet éboulement dejî bien réduit.

Si je n'avais pas photographié l'endroit de ce gisement en y mettant une personne de Furnas qui m'accompagnait (M. An- tonio Ferreira qui habite encore ce village), je n'aurais pas aujourd'hui un document pour donner de l'authenticité à ma découverte. Une fois de plus iJ est démontré que l'appareil photographique est un instrument indispensable à tout natu- raliste!

Description des types d'albinisme existants dans les collections du Muséum de Lisbonne

Quelques considérations sur l'origine de la couleur blanche chez les Vertébrés

par A. F. de Seabra

En signalant les différents types d'albinisme qui existent dans les collections de Vertébrés du Muséum, nous croyons donner des renseignements utiles pour l'étude des formes dé- génératives des animaux. L'albinisme, qu'il se présente com- me un fait pathologique de coloration, ou comme un cas périodi- que ou constant de mimétisme, est incontestablement un phénomène digne d'être considéré à cause des altérations qu'il peut produire, du moins en partie, dans les caractères pro- pres des espèces, et de la facilité avec laquelle il peut quelque- fois se reproduire dans les mêmes formes douant lieu par hé- rédité à la formation de races naturelles parfaites et bien défi- nies (l)> telles le Rat blanc, la Souris blanche, le Paon blanc, etc.

L'albinisme est assez commun chez les Mammifères et les Oiseaux et il est rare chez les Reptiles, les Amphibiens et les Poissons (2). Les formes d'albinisme partiel sont aussi très vulgaires dans les deux premières de ces classes et elles

(') Nous appelons races naturelles celles qui proviennent directement des espèces. Elles ont aussi une origine différente des races domestiques qui sont en général le résultat d'une sélection artificielle faite probable- ment sur des espèces domestiquées.

(2) Nous n'avons pu observer aucun cas d'albinisme chez les Reptiles.

+ 1. F. de Seabra: Types d'albinisme 257

peuvent produire de la même façon, en se fixant, des races na- turelles assez bien définies (le Rat tacheté, etc.). Chez les Oi- seaux nous observons encore des formes ayant une ten- dance notable pour l'albinisme partiel, de telle façon qu'il de- vient quelquefois difficile d'avoir un type parfait de l'espèce (Buteo vulgaris, etc.;. D'autres Oiseaux présentent les premiers plumages très foncés et deviennent blancs ou presque blancs à lage adulte (Neophron percnopferus). Ce dernier phénomène vient nous fournir un passage naturel pour les espèces à cou- leur blanche que nous ne pouvons cependant pas considérer comme des albinos puisqu'ils ne présentent pas les caractères propres de ces variétés (Egretta alba L., Garsetta cândida Gm.; Garzetta egretta Briss; Egretta flavirostris Temm; Platalea leucorodea L.; Chianis minor Hartl.; Cygnus alor ; Cacatua cristata maluceensis, Philippnarum, etc., etc.).

Pour les cas d'albinisme périodique qu'on observe surtout chez les animaux qui fréquentent les régions polaires et les pays l'hiver est rigoureux, on sait que ce phénomène n'est certainement qu'un fait de mimétisme périodique (Martes Mustella herminia, etc ). Enfin nous allons trouver encore la couleur blanche constante chez des animaux polaires (Ursus arctus, plusieurs Oiseaux maritimes, etc.). Ce sont des cas de mimétisme comparables à ceux des faunes des déserts: Antilopes, etc., Carnassiers et d'autres

Nous croyons qu'il serait également intéressant de savoir quelles sont les espèces plus sujettes à l'albinisme; on pour- rait peut-être arriver à quelques conclusions précises pour ex- pliquer l'origine de certaines espèces caractérisées par une couleur d'un blanc pur, qui ne sont pas des albinos ni des faits de mimétisme, puisque cette couleur les fait ressortir dans leur milieu naturel. Dans cette intention nous allons signaler et décrire les types qui se trouvent dans les collections de notre Muséum.

Mammifères

1 Talpa europaea L.

Types d'albinisme total: a S, Coimbra 1864, M. Rosa de Carvalho, b S, Villar de Maçada, Alijó, M. J. da Silva e Cas- tro.

í258 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Types d'albinisme partiel: a 3, Alpiarça, dr. Mattoso Santos.

Les grandes taches blanches de cet exemplaire et d'autres que nous avons observés sont toujours dans le train posté- rieur et plus ou moins ventrales.

2 Mus norwegicus Erxleben.

L'albinisme chez cette espèce est devenu un caractère pro- pre d'une race bien définie, le Rat blanc.

Types d'albinisme partiel: le Rat tacheté est encore une race qui conserve assez bien ses caractères malgré la forme et la disposition variables de ses taches. Il y a encore des ty- pes qui apparaissent accidentellement et dont nous possédons par exemple une femelle, provenant de Condeixa, ayant le pelage un peu plus clair que chez le type de l'espèce et une vérita- ble couronne de poils blancs sur la tête.

3 Mus musculus L.

Chez cette espèce l'albinisme total est aussi parfaitement fixé et la Souris blanche peut être considérée comme une vé- ritable race. Les cas d'albinisme partiel sont moins fréquents; nous possédons cependant deux femelles provenant de Coimbra et offertes au Muséum par M. Rosa de Carvalho.

4 Mus sylvaticus L.

Nons avons déjà décrit, dans le Jornal de Scie n cias Mathematicas, Physicas e Naturaes, un type d'albinisme partiel de cette espèce qui existe dans la collection du Portu- gal au Muséum. C'est l'unique exemplaire que nous avons et il provient de Coimbra.

5 Mus coucha Smith.

Nous possédons quelques exemplaires albinos de cette es- pèce provenant de Caconda, exploration de M. José d' Anchieta.

6 Microtus subterrancus Selys, s. sp. incertus Selys.

Un exemplaire, provenant de l'Algarve et offert au Muséum par M. Judige, représente un type d'albinisme total dans la collection portugaise.

A. F. de Seabra: Types d'albinisme 259

7 Oryotolagus cuniculus L.

Type d'albinisme total provenant de Rio de Mouro et of- fert par M. le Vicomte de Tojal.

8 Cervus axis Erxleben?

Une femelle parfaitement blanche, offerte par le Jardin zoo- logique de Lisbonne.

9 Phascolarctus cinereus Goldf.

Type d'albinisme total, Australia; offert par le Baron de Muller.

Nous avons encore observé des Renards blancs provenant de la province de Alemtejo et M. E. Sequeira nous a dit avoir trouvé dans le nord des cas d'albinisme chez la Belette (Pu- torius ibericus Amilt).

Oiseaux

10 Buteo vulgaris L.

Le Buteo vulgaris est très sujet à albinisme et il est même parfois difficile d'avoir un type bien caractéristique de l'espèce. Cependant nous n'avons jamais vu aucun individu parfai- tement blanc. Nos exemplaires représentent des cas d'albinis- me partiel très irrégulier. Chez les deux types les plus remar- quables de notre collection portugaise, la tête et toute la ré- gion inférieure du corps sont blanches; sur la partie supé- rieure ils conservent la couleur foncée, mais les couvertures des ailes et les rectrices sont partiellement blanches.

Un de ces exemplaires provient de Mafra et il a été offert au Muséum en 1873 par M. Eduardo da Veiga; l'autre provient de Coimbra (Paul de Toja) et a été offert au Muséum en 1871 par le prof. J. Henriques.

11 Chelidon urbica (L.)

Type d'albinisme total. Une $ provenant de Azambuja, of- ferte par M. E. Machado et une autre de l'ancienne collection du Muséum.

12 Hirunão rústica L.

Type d'albinisme total: un exemplaire provenant d'Italie-

2í)0 Société Portugaise des Sciences Naturelles

13 Lanius auriculatus Mull.

Nous ne possédons au Museum qu'un exemplaire d'albinis- me partiel de cette espèce, mais il n'est pas rare de trouver cette même variété dans les régions du pays l'espèce est plus abondante. Notre exemplaire n'a que la région supérieure du dos, quelques plumes du front et de la nuque et deux rémiges symétriques brunâtres; du reste tout le plumage est d'un blanc pur. De la collection du Portugal.

14 Motacilla melanope Pall.

L'albinisme chez cette espèce est représenté dans notre col- lection par un type très intéressant dont le plumage, à l'exce- ption des grandes rémiges et de quatre des rectrices, présente la couleur blanche très légèrement lavée de jaune sur la tête" et les côtés du cou. Sur les épaules on trouve encore symétri- quement une légère nuance noirâtre.

Notre exemplaire provient du Parc royal d' Ajuda à Lis- bonne et a été offert au Muséum par M. A. J. de Souza,

15 Merula merula (L.)

Les cas d'albinisme total et partiel semblent assez com- muns chez cette espèce. Nous possédons un exemplaire par- faitement blanc provenant de France, acheté à Fairmairb et deux types d'albinisme partiel, dont l'un est un mâle tué dans un jardin publique de Lisbonne, ayant toute la région infé- rieure du corps blanche et quelques plumes noires éparses sur la tête et la gorge; une partie symétrique des rémiges, des couvertures des ailes et de la queue sont blanches aussi bien que l'articulation et une partie des tarses.

L'autre exemplaire, très ancien dans la collection du Por- tugal et qui a le mérite d'avoir été offert au Muséum par Ale- xandre Herculano en 1875, provient de Santarém. Chez cet exemplaire, très mal conservé, le blanc prédomine partout et les plumes noires sont éparses, en conservant une remarquable symétrie même sur les grandes plumes des ailes et de la queue.

Nous devons signaler ici une autre variété de cette espèce dont tout le plumage présente une couleur jaunâtre assez claire.

A. F. de Seabra: Types d' albinisme 261

16 Stiirnus vulgaris L.

C'est encore un des plus intéressants exemples d'albinisme de notre collection. Il est absolument blanc sur le corps, le bec et les tarses. Ses dimensions sont un peu réduites, com- parées aux exemplaires bien adultes du type de l'espèce. Il provient de Arruda dos Vinhos.

17 Fringilla coelebs L.

Type d'albinisme total, de l'ancienne collection du Muséum.

18 Carduelis carduelis (L.)

Un type d'albinisme partiel. En comparant cet exemplaire avec le type de l'espèce, on voit que seulement deux des cou- leurs du plumage ont été modifiées; le noir de la région pos- térieure de la tête, des côtés du cou, des ailes et de la queue et le brun du dos et de la poitrine, qui parfois est si peu distinct chez les types normaux, existe encore parfaitement conservé chez cette variété individuelle. Cet exemplaire si notable a été offert au Muséum par M.mo la contesse d'Edla en 1889.

19 Passer domestious (L.)

Le Moineau est très sujet à l'albinisme. Dans notre col- lection nous avons trois types dont le plumage est à peine jaunâtre surtout au dos, et un autre exemplaire ayant la région supérieure de la tête, les faces et le cou blancs, et tout le reste du plumage foncé. Cet exemplaire présente encore la tache noire à la gorge et une autre petite tache grisâtre sur la nuque.

Des trois premiers de ces exemplaires, l'un provient d'Evora et a été offert au Muséum en 1867 par M. Mira.; l'autre, une fe- melle, a été tué dans le Parc Royal de Necessidades et offert au Muséum em 1859 par sa Majesté le Roi; le troisième, une femelle aussi, a été tué à Lisbonne et offert au Muséum par M. Hypolito Lopes. Le type d'albinisme partiel provient de Villa Franca, 1856.

20 Passer montanus (L.)

Type d'albinisme total. Un exemplaire provenant de la Lombardie, offert au Muséum par M. José A. de Souza en 1869.

2G2 Société Portugaise des Sciences Naturelles

*s

21 Miliaria miliaria (L )

Chez cette espèce, l'albinisme semble être assez fréquent. Nous possédons un exemplaire provenant de Alter do Chão il n'y a que la plus grande partie des rectrices, l'une des rémiges médianes et quelques plumes éparses par tout le plumage qui conservent la couleur foncée. Un autre, prove- nant d'Evora et à M. Mira, n'a que quelques rémiges et deux des rectrices foncées; tout le reste du plumage est d'un blanc pur.

Nous avons observé à la campagne d'autres variétés ana- logues de cette espèce.

22 Turtur Uirtiir (L.)

Un type d'albinisme partiel la couleur blanche est très

irrégulièrement distribuée sur le cou, les épaules el les ailes.

C'est encore à M. Mira que le Muséum doit cet exemplaire.

23 Caccabis rufa (L.)

Nous avons déjà parlé des cas d'albinisme chez cette es- pèce, dans une petite étude, publiée dans ce Bulletin, sur quelques variétés remarquables de Perdrix du Portugal. Com- me nous l'avons dit, le Muséum possède quatre exemplaires, deux parfaitement blancs et deux autres moins caractéristi- ques.

24 Pavo crislatm L.

Le Paon blanc est bien connu et représente certainement aujourd'hui une belle race naturelle. Nous en possédons deux exemplaires dans notre collection.

25 Scolopax rusticola L.

Typo d'albinismo partiel. Les régions antérieures de la tête et du cou sont d'un blanc pur aussi bien que les orbites, la nuque et une partie de la région postérieure du cou.

Dans le tableau suivant des dimensions de cet exemplaire et d'un type normal de l'espèce, on peut voir combien elles sont réduites dans cette variété:

A. F. de Seabra: Types d'albinisme

2(53

Types

Dimensions en millimetres :

Longueur

de l'espèce

du bec :

83

des tarses : 43

de l'aile :

200

de la variété

du bec :

64

des tarses : 34

de l'aile :

170

Le type de l'espèce qui nous a servi de terme de compa- raison a été tué dans le Parc Royal de Necessidades et of- fert au Muséum par sa Majesté le Roi D. Luiz I. Notre va- riété provient du Ribatejo elle a été tuée en 1905.

26 Cavoncella pugnax (L.)

Sans d'autres indications, nous avons trouvé dans notre col- lection portugaise un exemplaire de cette espèce dont la tête et le cou jusqu'aux épaules sont d'un blanc pur; le reste du plumage conserve la couleur foncée et les dimensions ne sem- blent pas modifiées.

27 Balear ica pavonina (L.)

Type d'albinisme total. Un exemplaire provenant de l'Afri- que occidentale.

Batraciens

28 Ambly stoma tigrina Grim.

Type d'albinisme total, provenant du Mexico.

Poissons

29 Batrachus didactylus Bloch. var. flavas Cap. L'exemplaire que nous avons observé est le même dont

parle Capello dans son Catalogue des Poissons.

30 Pseudotriacis microdon Cap.

Type d'albinisme total, provenant de Setúbal.

Séance ordinaire du 21 novembre 1908

La séance est ouverte à 9 heures.

Présidence de M Bombarda, président; secrétaires : MM. Athias et Oliveira Pinto.

Membres présents : MM. le Prof. Palhinha, A. Luisier, Costa Ferrei- ra, N. Bettencourt, A. de Seabra, titulaires, A. Furtado et R. Jorge, as- sociés.

Le procès-verbal de la séance du 14 juillet est lu et adopté.

Correspondance. Lettres la Tokyo Zoological Society, du Museu Pau- lista, de V Academia dos Estudos livres, du Zoological Institute of Tokio, de V Australian Museum of Sydney et de V Académie des Sciences d'Ams- terdam accusant réception du Bulletin de la Société. L' University of Ne- braska et la Sociedad de Agricultores de Colombia envoient des publica- tions. U American Philosophical Society désire que le Bulletin lui soit en- voyé et promet ses publications en échange.

La Liga Naval Portuguesa adresse une invitation pour une conférence sur la navigation pour le Brésil.

M. Seabra offre une petite notice sur M. Barbosa du Bocage, publiée dans la Revue Ibis.

Décès de M. Nery Delgado.— Avant de passera l'ordre du jour, le Président fait part à la Société du décès de l'illustre géologue portugais, le Général Nery Delgado II rappelle, dans une courte allocution, les grands services rendus à la science et à son pays par le savant qui vient de dis- paraître et propose que M. Paul Chofeat, collaborateur de Delgado, soit invité à faire son éloge historique dans une séance spécialement con- sacrée à sa mémoire. L'Assemblée adopte par acclamation.

Communications. M. Oliveira Bello : Minéraux portugais. Cette

Seaf/cc ordinaire dît 21 novembre â65

communication est présentée par le secrétaire perpétuel, l'auteur n'étant pas membre de la Société. L'Assemblée décide qu'elle paraisse dans le Bulletin.

M. A. Luisier: Un Aster nouveau pour la flore portugaise.

M. Miranda Ribeiro (de Rio de Janeiro) : Sur un Têtard géant (pré- sentée par M. Seabra).

M. A. de Seabra : Sur quelques variétés de VHerpestes ichneumon du Portugal.

M. Costa Fkrrkira : Sur quelques particularités de la courbe média- ne dans quelques crânes portugais (l).

Élections. Sont élus : membres titulaires : MM. Antonio A vila Horta, Javme da Cunha Paredes, Antonio Águeda Ferreira, Arantes Pkreira et Francisco Newton; associes: MM. João Marques de Car- valho, Armando Gião, J. Sant'Anna Leite, A. Arthur Sarmento et Frederico Betti.

Publications reçues

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1907. Notisblatt des Kõnigl. botanischen Gartens und Museums su Berlin-Da-

hlem, Bd. V, N. 43, 1908. Henriksen, G., Sundry Geological Problems. Christiania, 1908. Gorzawskv, H., Die Gorgonaceenfamilien der Primnoiden und Mnri-

ceiden. Inaug. Diss., Breslau, 1907. KCkenthal, W., Die Gorgonidenfamilie der Melitodfdae Verr. (5. Mitteil.),

Sond. abd. a d. Zool Am., Bd. XXXIII, N. 7-8, 1908.

Ueber die Berechtigung des Gattungsnames Spongodes Less.

Sond abd. a. d. Zool. Ans., Bd. XXXIII, N. 9, 1908. Pohl, L., Zur Naturgeschichte des kleinen Wiesels (Ictis nivalis L.). Sond.

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St. Pétersbourg. T. XIII, n. 1-2, 1908.

(') Ce travail sera publié dans les Annaes Scientificos da Aca- demia Polytechnica do Porto.

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H. 1, 3, 1907-1908. Abstracts from the Proceedings of the Geological Society of London,

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Inbjudning till fílosofie Doktors promotionem i Uppsala Domkyrka den 24 maj 1907 ut fárdad af promotor Tycho Tullberg. Bifogad skrift : Lin- naei methodus avium sveticarum af Einar Lõnnuerg.

Séance ordinaire du 21 )iovcinbrc 269

Inbjudning till juris utriusque doktors promotionen i Uppsala Doaikyrka den 24 maj 1907 ut fárdad af promotor Henge Blomuerg. Bifogad skrifter: Plut svecicus och Reskrifning õfwer stenriket af Carl Bene- dicks.

Inbjudning till théologie doktors promotionen i Uppsala Domkyrka den 24 maj 1907 utfãrdad af promotor J. H. Ekman. Bifogad skrift: Studier ofver Salices i Linnés herbarium of S. J. Enander.

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19

Minéraux portugais

par A. de Oliveira Bello

il existe plusieurs études et notes concernant les miné- raux du Portugal, qui ont paru dans des recueils tels que les Anna es das S ciências Naturae s, les Communica- tions de la Commission Géologique du Royaume et les Anales de la S o cie dad espanola de Historia Natural. En 1898, M. Jacíntho Pedro Gomks, le très dis- tingué naturaliste adjoint du Muséum de l'Ecole Polyte- chnique de Lisbonne (section de Minéralogie), a publié une liste des minéraux découverts en Portugal, eu mettant à profit les collections de la Direction des Travaux géologiques et du Muséum.

En 190J, le Prof. Dr. Tenne de Berlin et le Prof. Calde- ron de Madrid publient un travail ayant pour titre: Die M ineralf un dstàtten der Jberischen Hal bin sel, en profitant des éléments fournis par Gomes et par le savant professeur de l'Institut industriel de Lisbonne, M. le Dr. Alfkedo Bensaude. Quelques temps après, en 1907, parait en Allemagne un nouveau travail: Die nutzbaren Mine- rai ien Spa ni en s und Portugal, par Ahlburg Joh, dans lequel l'auteur s'occupe des minéraux utiles et de leurs ap- plications industrielles.

Dans les séries de notes que nous commençons au- jourd'hui à publier, nous signalerons d'autres minéraux por- tugais et d'autres légions du Portugal non citées dans les pu- blications ci-dessus mentionnées; nous tâcherons de complé-

A. de Oliveira Bel/o: Minéraux portugais ÍÍ73

ter ainsi nos connaissances sur les minéraux de notre pays. De tous les minéraux dont nous aurons à parler et de la plupart de ceux déjà connus, nous indiquerons avec toute la précision possible les régions on les rencontre, de façon à faciliter les recherches aux naturalistes qui voudront s'occu- per de la question. Nous serons brefs dans les indications à donner à propos de chaque espèce minéralogique, nous ré- servant pour ultérieurement revenir avec plus de détails sur quelques-unes d'entre elles en spécial.

Cuivre natif. Système cubique. Existe principalement dans les mines de Alemtejo l'on exploite les pyrites cu- prifères. Outre les régions citées ('), on en rencontre à Al- justrel, où il présente la forme arborescente et dans les mines de S. Domingos (Merlola), également sous la forme arbores- cente et en plaques courbes. Dans la mine de Cova Redonda (Beja) on le trouve eu cristaux assez parfaits; comme forme cristallograpbique prédomine l'octaèdre.

Soufre natif. Système rhombique. Outre la localité déjà citée, on en rencontre, en dépôts cristallins, dans les canali- sations des eaux des Furnas, à S. Miguel (Açores), d'après le Dr. A. Bensaode.

Or natif. Système cubique. On eu trouve, en faible quantité et pour cela d'une exploitation peu rémunératrice, en différentes régions du pays. Dernièrement il a été exploité avec quelque résultat à la mine de Caveira (Alemtejo), dans les affleurements des pyrites (chapeaux de fer) et dans de petits filons de quartz et à la mine de Fisga (Gondomar). Outre les localités mentionnées, on en rencontre dans les sa- bles du fleuve Zêzere et dans les mines de Banjos (Gondomar).

Antimonite ou Stibinite. Sulfure d'antimoine. Système rhombique. Très abondant eu différents endroits du Portu- gal, surtout dans le district de Porto. Outre les régions ci-

i1) Nous nous rapportons toujours à l'ouvrage de Tenne *.<: Galde- RONj'qui est le plus complet.

274 Société Portugaise des Sciences Naturelles

"S

tées, on en observe, formant des masses compactes, dans la mine de Herdade das Palmas, a Montemor. Dans la mine de Ribeiro da Egreja (Vallongo) il se montre parfois en cris- taux collonnaires, très parfaits. C'est le meilleur minerai d'an- timoine.

Molybdenite. Sulfure de molybdène. Il n'était connu que dans le village de Paraiso, aux environs de Porto; dernière- ment on en a découvert, en petits nodules folliés, d'une cou- leur de plomb métallique, très brillants, dans les filons de quartz, à Porto Arado (Serra do Gérez) et à Sabugal. C'est un minerai de molybdène.

Sphalerite ou blende. Sulfure de zinc. Système cubique.

Dans l'endroit cité de la mine de Malhada, il apparaît vers la fin des filons de galénite sous forme de nodules ir- radiant autour du centre.

Dans les mines de Várzea de Trevões il se montre par- fois cristallisé en petits tétraèdres. C'est le principal minerai de zinc.

Hétéromorphite (variété capillaire de Jamesonite). Sulfure de plomb et antimoine. Système rhombique. On en trouve dans les mines d'antimonite de Mont'Alto et Ribeiro da Egreja (Vallongo).

Pyrite. Sulfure de fer. Système cubique. Outre les ré- gions citées, on en voit, cristallisée en cubes, dans les mines d' Aljustrel, à Monte Braz (district de Guarda). Praia da Victo- ria (Alcobaça) et dans la mine d'antimoine de Ribeiro da Egreja (Vallongo); cristallisée en combinaison de cube et octaè- dre, à Mamaroza ; cristallisée en combinaison de cube, duo- décaèdre cl diakisoctaèdre dans les mines de Ferberite à Pa- nasqueira et en duodécaèdres pentagonaux dans la mine de Lapa à Penacova.

Ar. séno pyrite ou Mixpickel. Sulfo-arséniate de fer. Système rhombique. Outre les localités citées, on en trouve en amas, quelquefois importants, dans la Mine Prenda (Cuba) et à S. Jorge (Villa da Feira). C'est un minerai d'arsenic.

A. de Oliveira Bello : Minéraux portugais 275

Chalcopijrite. Sufure de cuivre et fer. Système tetragonal. Outre les localités citées, ou en rencontre aussi dans les mi- nes d 'Aljustrel et dans celle de Cova Redonda (Elvas). C'est un minerai riche en cuivre.

Lôllingite. Arséniure de fer. Système rhom bique. On le trouve au Sabugal, en pâtes cristallines, blanc d'argent, avec un éclat métallique très vif.

Arsênolithe: Oxyde d'arsenic. Système cubique. C'est l'acide arsénieux naturel. On en trouve, en petites couches cristallines blanches, à la Mine de S. Domingos (Mertola). Il se montre quelquefois en petits cristaux: octaèdre en com- binaison avec le duodecaedre. Il est très rare.

Mohjbdite. Trioxyde de molybdène. On en trouve à Porto Arado, dans la Serra du Gérez, acompagnant la molybde- nite en petites couches terreuses, et en cristaux allongés en forme d'aiguilles, couleur jaune paille.

Tungstite. Trioxyde de tungstène. Il y en a dans la mine da Matta da Rainha (Concelho de Penamacor), pulvérulent, de couleur jaune, sur de la Wolframite,

Quartz. Silice au bioxyde de silicium. Système hexagonal. Outre les localités citées on trouve encore:

Le Quartz hyalin: dans la Serra du Gérez en grands cristaux;

Le Quartz bipyramidé: dans la Serra de Cintra.

Le Quartz améthyste: dans la Serra do Extremo (Minho), en cristaux transparents et très colorés, et à Azoia, Cap de Roca.

Le Quartz rose: en cristaux, à Felgueiras de Cantagallo (Beira Alta).

Le Quartz bleu: dans la Serra du Gérez, mais très rare- ment.

La Calcédoine: variété cryptocristalline du quartz, à Azoia (Cap da Roca) et à Sabugal.

Zircon. Oxyde de silicium et de zirconium. Système te- tragonal. On en trouve en petits cristaux très parfaits avec

-lii) Société Por hi çais c ries Sciences Naturelles

*s

la Riebeckite à Alter Pedroso, cristallisé en pyramide et pris- me tetragonal (').

Cuprite. Oxyde de cuivre. Système cubique. Outre les localités citées, on en trouve dans cla mine dite da Juliana, quel- quefois cristallisée en octaèdres et dans les mines de cuivre de Villa Velha de Rodam, en partie transformée en malachite.

Hématite. Sexquioxyde de fer. Système hexagonal. Outre les localités citées, on en voit, en petites portions, dans la Serra do Gérez.

On trouve la variété Specufairt, en cristaux plats, dans Tile Terceira et à Ponta do Sol, Madeira (Dr. Alfredo Ben- saude). Les variétés ocre rouge se trouvent dans da Serra de Porte! et en Asfamille, Rio de Mouro, Cintra.

Cassiterite. Bioxyde d'étain. Système tetragonal. Outre les localités citées, on en observe cristallisée, généralment en cristaux maclés. à Goes, Sabugal et dans la mine des Car- valhinhos (Boticas).

TÀmonite. Oxyde de fer anhydre amorphe. Outre les loca- lités mentionnées, il y en a à Arrayollos, Quadramil (Bragan- ça), à Villa Nova de Portimão, au Sabugal et à Villa Velha de Rodam.

La variété terreuse (ocre jaune) se trouve à Montachique (Malveira) et en Asfamille (Rio de Mouro, Cintra).

En pseudomorphose de Pyrite, on en trouve, en cubes très parfaits, dans la Ribeira de Velia (Guarda).

Opale. Silice hydratée amorphe. L'opale vulgaire se trouve, outre les localitées citées, à Minarvella, Cintra et à Felgueiras de Cantagallo (Cannas de Senhorim). La variété Resinite se montre à Rebordosa (Porto), et la variété Kieselguhr (silice hy-

(') Etudié par l'Ingénieur de Mines M. Suuza Brandão. Elude publiée dit .is un mémoire sur la Riebeèkite. dans les Communications de la Direction des travaux géologiques du Royanne.

. i. de Oliveira Be lio: Minéraux portugais 277

dratée sons la forme d'agglomérés vasculaires) à Figueiró dos Vinhos.

Ca kite. Carbonate de calcium. Système hexagonal.

Outre les localités citées, on en trouve, cristallisée en rhomboèdres simples, à Coitadinhas (Extremoz), en combinai- son du rhomboèdre et du prisme dans la Quinta de D. Ma- ria (Extremoz) et en combinaison de scalénoèdres, rhomboè- dres et prismes, à Pederneira (Thomar) et dans la Serra de Monsanto (Lisbonne).

Sidérite. Carbonate de fer. Système hexagonal. Outre les localités citées, on en trouve encore à Pedro d'Amuelle (S. Luiz d'Odemira) et à Angra de Segra (Pedras Salgadas), Traz-os-Montes.

Scheelite. Tungstate de calcium. Système tetragonal. Ou- tre l'endroit mentionné de Tapada, Gondomar, on en trouve dans les mines de Wolframite de Iifanes, district de Bragança Il apparaît en amas cristallisés, de couleur blanche, avec un éclat vitré, diamantin, présentant un clivage très parfait se- lon P (111).

Wolframite. Tungstate de fer et manganèse. Système mo- noclinique. C'est le minerai de wolfram ou tungstène.

C'est un minéral assez abondant dans le district de Guarda et Castello Branco, ainsi que dans diverses autres localités du nord du Pays; on a fait des tentatives d'exploitation mais seu- lement une demi-douzaine avec résultats économiques appré- ciables; et toutefois c'est un minerai riche.

Traité au four électrique, il se forme de l'acide tungstique qui, mélangé à de l'acier, lui donne une rigidité très apprécia- ciable. Outre les localités citées, on en trouve aussi à la Mine da Badiosa et dans celle du Valle das Moças (Sattam, district de Vizeu), à Mello (Gouveia), au Fundão et dans la Mina da Queiriga (Villa Nova de Paiva).

Ferberite. Tungstate de fer. Système monoclinique. Dans la localité citée da Panasqueira (Covilhã) il y en a quelquefois, mais rarement, cristallisé. On en voit aussi aux

-7s Société Portugaise des Sciences Naturelles

"6

Alines de Pinhel et Aldeia do Carvalho. C'est aussi un mi- nerai wolframique comme la wolframite.

Golumbite. Xiobate et taiitakile de fer et manganèse. Sys- tème rhombique.

Il apparaît en nodules noirs, ayant un éclat métallique im- parfait, dans les quartzs de Sabugal.

Seorodlte. Arséuiate de fer hydraté. Système rhombique.

Dans les mines de Ferberite, Panasqueira (Covilhã), on en trouve cristallisée, en petits cristaux de couleur verte, brune et violette.

Garnotite. Vanadate basique d'uranium et de potassium.

Système monoclinique. On en voit en couches cristallines, jaune d'or, au Sabugal. Elle a des propriétés légèrement ra- ti iographiques.

Autunite. Phosphate hydraté d'uranium et calcium. Sys- tème rhombique.

Dans la région du Sabugal, accompagnée de la Garnotite et la Torbernite, en petits cristaux lammellaires, vert jaumâ-

l IT'S.

Groupe des salicates

Orthoclase. Système monoclinique.

Dans la localité mentionnée, Serra, do Gérez, on en trouve eu beaux cristaux très parfaits, quelques-uns ayant 10 cent. d"axc veil irai. Outre les trois formes simples, il y a les trois mâcles: Gãrlsbad, Manebach et Baveno; apparaît aussi sou- vent dans la Serra de Cintra la mâcle Baveno.

Non loin de la Serra do Extremo (Monção) on en trouve en grands cristaux (IÕ cent, d'axe vertical) simples et des mâcles de Baveno; quelques-unes de celles-ci se trouvent par- fois liées l'une à l'autre selon la loi de Manebach.

Albite. Système triclinique. Outre la localité citée, Serra de Cintra, l'on en trouve en cristaux tabulaires sur la face du brachopynacoïde, il y en a, en cristaux parfaits, à Serra

A. de Oliveira fíello: Minéraux portugais 279

do Gérez, selon la loi de la mâcle de l'Albite, et tout près de la Serra do Extremo.

La variété Perthite agglomération de petits cristaux d'Al- bite et Orthoclase, se trouve dans la Serra do Gérez, pré- sentant la forme courbe des rhomboèdres de la Dolomite (Jacintho Gomes).

On trouve aussi à la Serra do Gérez de beaux exemplai- res de Pegmatite graphique.

Grenat. Système cubique.

Outre les localités citées, on en observe, cristallisé en duo- décaèdres, dans les schistes de Paredes près de la Capella de Santo Antonio dos Lagares et au Pinhal de Camarido (Cami- nha); cristallisé, combinaison du duodécaèdre et de l'icosité- traèdre, à Monforte.

Vesuvianite. Système tetragonal.

Dans la localité citée de Santa Eufemia (Cintra), au contact du Gneiss, avec les calcaires jurassiques, on trouve des cris- taux très parfaits, d'un vert foncé, présentant les formes sui- vantes: pinacoide basique, deux protopyramides, deux pyra- mides ditétragonales, un protoprisme, un deutéroprisme et un prisme ditétragonal. On en trouve aussi à Azoia (Cabo da Roca) sous la forme fibreuse et, en grands cristaux, dans les calcaires de Barbacena.

Chiastolite. Système rhombique.

Outre les localités citées, on en trouve aussi dans les mi- nes de Wolframite, de Villa Nova de Paiva.

Zoïzite. Système monoclinique. Apparaît en petits amas colon naires, gris clair, en inclusion dans le quartz fumé de la Serra do Gérez, d'après M. Jacintho Gomes.

Muscovite. Système monociiniqiie.

Outre les localités citées, on en trouve en petits cristaux en géodes dans le granit, à Minarvella, (Cintra) et également cristallisée, à Gouveia, Castanhães (Guarda) et à Villa Nova de Paiva.

980 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Epidote. Système rhombique.

Outre les localités citées, on en trouve aussi à la Serra do Gérez en petits noeuds strus, vert olive.

Biotite. Système monoclinique.

Outre les localités citées on en trouve en cristaux très parfaits, verts foncés, à Serra do Gérez.

Turmaline. Système hexagonal.

Dans la localité citée de la Serra do Gérez, on en trouve en grands cristaux, très parfaits.

Outre les localités citées, il se montre aussi tout près de la Serra do Extremo (Melgaço), avec des cristaux de felds- path, dans les quartzites de Amarante, Vianna do Gastello et à Guarda.

Asbestus. Variété d'actinolithe amorphe.

Outre la localité citée, on en trouve aussi à Villa Nova de Paiva (Vizeu), Castro Roupal et Vinho (Macedo de Gavallei- ros) et Pinhel (Alemtejo).

Uranophane ou Uranotil. Silicate hydraté d'uranium et calcium. Amorphe.

On en rencontre en irradiations étoilées. de couleur jaune citron, à Sabugal, d'après M. Jacinttho Gomes.

Un Aster nouveau pour la Flore portugaise

par

A. Luisier

Une des récoltes les plus intéressantes que j'aie faites cette année au Gérez, à l'occasion de la grande partie de chasse organisée, au mois de septembre, par l'Illustraçao Portu- gueza, à la quelle je pris part comme botaniste, a été celle de Y Aster acris L., plante assez répandue en Espagne et en particulier en Galicie, mais qui n'avait pas encore été observée en Portugal. Je l'ai cueillie en pleine floraison dans les rochers du Modorno, en face du Val do Teixo, un peu en dessous du Chão das Abrotegas. En descendant, le 17 septembre, j'ai récolté la même plante, bien plus bas, parmi les pierres, aux bords du Rio Homem. C'est l'unique Aster indiqué jusqu'ici au Gérez et la troisième espèce de ce genre observée en Portugal, l'on ne connaissait que deux Aster spontanés: A. aragonensis Asso, à capitules ordinairement solitaires et qui appartient comme A. acris à la section Ga- latella caractérisée par les fleurs ligulées stériles; il n'a été observé, que je sache, eu Portugal que dans l'Extremadure; et A. longicaiilis Duf. de la section Amelias, à fleurs ligulées fer- tiles, propre de la péninsule et qui est commun dans les ma- récages salés du littoral, depuis Caminha jusqu'à 1' Algarve.

Brotero, il est vrai, dans sa Phy tograpliia Lusita- niae selectior I, p. 63, avait décrit un Aster liisitanus diffé- rent de son A. fugax (A. aragonensis Asso), mais M. le Dr Mariz, dans son travail sur les Composées, a montré qu'on ne pouvait séparer spécifiquement ces deux plantes (Bol,

vJS^J Société Portugaise des Sciences Naturelles

"S

Soc. Brot., IX, p. 157-158). Beaucoup d'autres plantes inté- ressantes, surtout parmi les Champignons et les Mousses ont été récoltées au Gérez, à la même occasion, par M. Camille Torrend et par moi. J'espère que nous pourrons bientôt pu- blier les résultats scientifiques de notre excursion.

Un têtard géant

par

A. de Miranda Ribeiro

Pendant le mois d'octobre 1907, en cherchant des Tri- chomycteres dans les ruisseaux souches de la rivière Piaba- nha à Petrópolis, mon attention fut attirée par l'apparition, parmi les pierres qui encombrent le lit de ces ruisseaux de montagne, à plus de 2:000 mètres d'altitude, d'un énorme tê- tard, dont le corps restait à une douzaine de pouces sous l'eau, il y resta quelque temps entièrement immobile et puis, comme je le poursuivais un peu plus vivement, il se retira, d'un coup de queue, sous les pierres du rivage.

Cependant j'ai pu l'attraper et je l'ai transporté à Rio de Janeiro je l'ai tenu dans un aquarium convenablement pré- paré. 11 était alors au premier stade larvaire, mais déjà de la grandeur qui devait persister pour le second. Sa couleur était noire, avec des zébrures bronzées; il n'y avait aucune trace de membres que sous la racine de la queue, l'on voyait les plis cutanés d'où devaient provenir les pattes postérieures. "

L'un de ses traits les plus intéressants était sa taille; ran-

284 Société Portugaise des Sciences Naturelles

tre sa ligne latérale, dont les pores étaient dorés ou blancs et distribués à peu près comme dans la Lepidosiren paradoxo, .

J'ai eu le bonheur de pouvoir l'élever jusqu'à la produ- ction des pattes et à la résorption de la queue; mais, lors- que je l'ai cherché pour le placer dans l'alcool, l'ai eu le cha- grin de voir l'aquarium vide; son bote s'était évadé.

Je n'ai pas pu en déterminer l'espèce. 11 me semble toute- fois qu'il ne s'agissait pas d'un Pseudis à cause de certaines tubérosites de ses membres, ainsi que par l'absence de la membrane inter-digitale aux pattes postérieures.

En attendant de pouvoir encore l'étudier, j'en profite la photographie du second stade pour l'exposer à l'examen des savants de la Société Portugaise des Sciences Naturelles.

Sur quelques variétés de l'Herpestes ichneumon

du Portugal

par A. F. de Seabra

L'apparition de deux types singuliers d'Herpestes ichneumon, apportés vivants du Ribatejo et destinés aux études sur les pa- rasites du sang poursuivies par notre estimable collègue Car- los França, a attiré notre attention sur les exemplaires qui représentent cette espèce dans les collections du Muséum de Lisbonne. On sait combien Ylchneumon de Linné a donné lieu à des confusions, bien indiquées par la synonimie acce- ptée aujourd'hui. C'est sans doute une conséquence de l'ab- sence d'un caractère bien défini de l'espèce ou plutôt de la tendance naturelle qu'elle présente pour la variation. Pour l'étude spéciale de la forme qui vit dans notre pays, nous avons examiné les exemplaires suivants:

a S ad? Alemtejo; off. par N. Figueiredo, 1855; b, c, ads. et 2 Juv- Evora, off. par M. Mira, 1869, monté; e, $ juv. Alemtejo, off. par M. Mira, 1869; f, $ ads. sans indication off. par M. Dorey, K l, 2 S, 3 $ ads. Ribatejo, achettés par le Muséum, dépouilles, g, o ad. Ribatejo, off. par le Dr. C. França.

Nous avons encore, pour comparer, les exemplaires sui- vants, provenant d'Afrique: p juv. Africa; ancienne coll. du Muséum, monté; S ads. Algérie, ancienne collection de Mu- séum, monté. $ ads. Egypt, acheté à Fairmaire, monté. $ s. ads. Algérie acheté à Fairmaire, monté.

^86 Société Portugaise des Sciences Naturelles

Hèrpestes ichneumon (Ltnn.). (exemplairesc, d, e, f, h, ij).

Description: type ordinaire. Pelage du corps et de la queue long et raide; poils blancs ou d'un blanc très légère- ment jaunâtre, largement annelés de brun foncé. Duvet très abondant, fin et d'une couleur ferrugineuse foncée. Tête allongée et recouverte de poiJs courts et serrés, blancs et annelés de brun foncé; cette dernière couleur prédomine sur la région supérieure du museau, sur le menton et la gorge le pelage est aussi plus doux. Les mains sont brunâtres; cette même couleur s'étend graduellement sur la partie anté- rieure des bras; pieds brun foncé. Poils des flancs et des cuisses présentant généralement une portion plus étendue de l'extrémité, blanchâtre sans anneaux, formant ainsi une ré- gion plus claire. Queue garnie à la base de poils très longs et toujours annelés, l'extrémité se terminant par un faisceau de poils presque noirs. Pour les dimensions v. p. i287.

Var. ferruginea nob. exemplaires a b.

Pelage blanc, annelé de brun ferrugineux, les flancs et les cuisses plus clairs. Région supérieure et antérieure du mu- seau, menton, mains et pieds de cette dernière couleur. Le faisceau de poils de l'extrémité de la queue peu fourni et de couleur brun foncé. Duvet fauve clair.

Var. dorsalis nob. Exemplaires h, l.

Pelage blanc, annelé de noir ou brun très foncé. Région supérieure et antérieure du museau, les quatre pattes et l'extrémité de la queue de cette dernière couleur. Les poils de la région supérieure et postérieure du dos terminant par une portion fauve très distincte. Duvet d'un fauve très clair ou à peine jaunâtre.

Var. grisea nob. Exemplaires g, g'.

Cette variété correspond au type d'Algérie représenté pai Fr. Guvier dans son ouvrage sur les Mammifères, vol. IV. Le pelage est blanc annelé de noirâtre, sans présenter des tons jaunâtres ou ferrugineux; le museau, les quatre pattes et l'extrémité de la queue sont noirâtres. Duvet brun clair.

d. F. de Seabra: Il cr pestes ichneumon 287

Type de l'espèce

Dimensions

Tête et corps Quoui; Pied postérieur

Ex. c. (monté)

52

50

9

f. ( » )

50

52

9

j. (dépouille)

42

41

8

Var. ferruginea

Ex. a. (monté)

53

50

8,5

6. ( » )

57

50

9,5

Var. dorsalis

Ex. k. (dépouille)

60

60

Kl

l. ( » )

53

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9

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Portugaise pes5cilnces Naturelles

Lisbonne, 1908 Vol. ii-Fâsc. 1-2

Le Bulletin de la Société Portugaise des Sciences Naturelles pa- rait par volumes de 250 à 300 pages. Chaque volume se compose d'un nombre variable de fascicules paraissant dans le délai maxi- mum d'une année, sans périodicité régulière.

Le prix de chaque fascicule varie suivant le nombre de pages et les planches qu'il contient. Le prix du volume est de 10 francs pour les abonnés. Les abonnements sont payables par anticipa- tion.

Les fascicules se vendent séparément.

Prix de ce fascicule 5,50 fr.

Pour tout ce qui concerne la rédaction et l'administration du Bulletin, s'adresser au Dr. Athias à l'Institut Royal de Bacté- riologie Camará Pestana, Lisbonne.

Toutes les publications de la Société se trouvent en vente : en Portugal, à la librairie FERREIRA & OLIVEIRA, Rua Aurea 132-138, Lisbonne ;

à l'étranger, à la librarie SPEYER & PETERS, 43 Unter den Linden, Berlin, N. W. 7.

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Unter den Linden, 43 Se charge de fournir aux conditions les plus favorables:

Tous les livres de tous les pays Abonnements à tous les journaux

Expédition prompte au jour même de la publication

Grand magasin de livres d'occasion.— Installation de Bibliothèques

Informations, sans frais, sur de nouvelles publications, sur demande

GABINETE DE HISTORIA NATURAL

A.3STT02STIO T. F. Is^EISTIDES

Préparateur et fournisseur du Muséum de Zoologie de l'Académie Polytechnique de Porto, de la Station Aquiccle du "Rio Ave", des Musées agricoles et forestiers de l'État, du Laboratoire de Pathologie Végétale de la Direction générale de l'Agriculture, des Éco- les Industrielles "Rodrigues Sampaio" et "Marquez de Pombal", des Lycées centraux de Lapa et S. Domingos, etc.

Montages et préparations artistiques d'Animaux. Organisation de Collections d'His- toire Naturelle.

Le "Gabinete de Historia Natural,, se charge de procurer des dépouilles de toutes les espèces de Vertébrés du Portugal (Mammifères, Oiseaux, Reptiles et Poissons), en condi- tion d'être préparées pour des Collections Scientifiques.

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Toute demande doit être adressée au -Gabinete de Historia Natural" ANTONIO F\ F\ MENDES

75, Rua das Amoreiras, 77, Lisboa— Portugal.

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Naturbistoriscbes Institut "KOSWIOS"

von Hermann Rolle

BERLIN, W. 30, Speyererstr. 8

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Portugaise pesscilnces Naturelles

Lisbonne, wo9 Vol ii-Fâsc. 3

Le Bulletin de la Société Portugaise des Sciences Naturelles pa- rait par volumes de 250 à 300 pages. Chaque volume se compose d'un nombre variable de fascicules paraissant dans le délai maxi- mum d'une année, sans périodicité régulière.

Le prix de chaque fascicule varie suivant le nombre de pages et les planches qu'il contient. Le prix du volume est de 10 francs pour les abonnés. Les abonnements sont payables par anticipa- tion.

Les fascicules se vendent séparément.

Prix de ce fascicule 5 fr.

Pour tout ce qui concerne la rédaction et l'administration du Bulletin, s'adresser au DR. Athias à l'Institut Royal de Bacté- riologie Camará Pestana, Lisbonne.

Toutes les publications de la Société se trouvent en vente : en Portugal, à la librairie FERREIRA & OLIVEIRA, Rua Aurea 132-138, Lisbonne ;

à l'étranger, à la librarie SPEYER & PETERS, 43 Unter den Linden, Berlin, N. W. 7.

CARCINOLOGIE

Le Prof. Carlos E. Porter, Directeur du Musée, est prêt a faire des échanges de ses publications et des Crustacés du Chili pour des travaux ré- cents sur les Crustacés malacostracés et des exemplaires exotiques.

II désire augmenter ses relations scientifiques avec ses collègues (Zoolo- gie, Histologie, Carcinologie) du monde entier.

ADRESSE : Prof. Porter, Casilla 2352, SANTIAGO (Chile).

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La Revista Chilena de Historia Natural anuncia por un ano, en su sec- cion de avisos, todas las obras importantes i nuevas sobre Anatomia, Histolojia, Fi- siologia, Microscopia, Zoologia, Botânica e Jeografia de que recibe dos exemplares gratis, certificados.

Los tratados de importância de Zoolojia, Histoloj/a, Carcinolojia e Botânica de precio superior a 20 francos tendrán este derecho mandando un solo ejemplar i ade- rnas serán analizados en la Seccion bibliográfica de la «Revista».

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Prof. PORTER, Directeur de la «Rev. Ch. de Hist. Nat.»

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"O Entomologista Brasileiro"

La seule revue dédiée à l'entomologie, publiée dans l'Amérique du Sud.

Tous les entomologistes d'Europe et de l'Amérique du Nord qui désirent entrer en relation d'échange avec les entomologistes et collectionneurs d'Insectes résidents au Brésil, doivent s'abonner a cette revue.

Dans le Brésil, qui est justement surnommé «Le Paradis des Insectes» existent beaucoup d'entomologistes qui désirent très vivement d'entrer en relation avec leurs collègues d'Europe.

Envoyer mandat postal international de 10 francs au directeur: Mr. le Comte Amadeu A. Baruiellini, Rua Galvão Bueno n.° 6 S. Paulo (Brésil).

On envoie un numéro spécimen de 32 pages, franco après payement de 1 franc.

Tous les abonnés ont droit a la publication d'un annonce gratuit.

La direction de la revue envoie du materiel entomologique brésilien, en étude à M. M. les spécialistes abonnes qui en feront la demande.

M, le Dr. Max Bernhauer, de Grunburg (0. OE.) dans un envoi de 100 exem- plaires de «Staphylinidae» expédié par cette revue, a eu le moyen d'y trouver plus de quarante espèces nouvelles pour la science ! !

Entomologites du monde entier, abonnez-vous a la revue «0 ENTOMOLOGISTA BRASILEIRO»!

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Tous les livres de tous les pays Abonnements à tous les journaux

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-A.^TT03KTIO F- F- MENDES

Préparateur et fournisseur du Muséum de Zoologie de l'Académie Polytechnique de Porto, de la Station Aquicole du "Rio Ave", des Musées agricoles et forestiers de l'État, du Laboratoire de Pathologie Végétale de la Directior. générale de l'Agriculture, des Kco- les Industrielles "Rodrigues Sampaio" et "Marquez de Pombal", des Lycées centraux de Lapa et S. Domingos, etc.

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Toute demande doit être adressée au "Gabinete de Historia Natural" ANTONIO E. E. MENDES

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