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in 2010 witii funding from
University of Ottawa
Iittp://www.arcliive.org/details/brunetesoupetits02ball
1 Aud^-an icul
BRUNETES
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PETITS AIRS TENDRES , AVEC LES DOUBLES,
ET LA BÂSSE-CONTINUEj M E S L E' E S
DE CHANSONS A DANSER.
Recueillies dr mîfes en ordre pdf Christophe Ballard, feul Imprimeur de Mujîque , ^ Noteur de U chapelle du Roy.
TOME SECOND.
A P A R I S , ■'^^
Riie S. Jean deEeauvais, su Mont-PamafTe.
^M. DccTTvT"
AvecVrivilege de Sa Uajejli,
A SON ALTESSE
SERENISSIME
MADAME LA PRINCESSE
DE CONTY,
DOUAîPvIERE,
A D A ME,
L'accueil favorable que Votre ALTESSE a daigne faire au premier hommage de mo.^
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E P I s T R E.
z,€le y me fait ejperer qu'elle voudra hîen agréer ce tribut de ma reconnoijfance. Le Public a paru parfaitement content dtt premier Volume de Brunetes ,• Mats qui ne f^ ait que je dois fes applaudijfements, k ï' approbation dont Votre ALTES S E avûit honoré ce petit ouvrage ffofe vom demander très humblement la même pro- teUion pour le fécond Volume , ^ je fuis ave£ un très profond rej^e^ ,
DE VÔTRE Altesse Serenissime,
M AJ) A H E,
Le très humble & très obeïflant fcrviteur,
G» B A L L A R D.
AFEKTISSEMENT.
L'Empreflement avec lequel ce fécond Volume de Brunetes efl attendu d; Public, fait efperer qu'il n'en fera pas reçu moins favorablement que le premier. Au moins n'a-t'on rien omis , dans le choix & dans l'impreffion des Airs, de tout ce qui pouvoic fervir à mériter l'approbation des Gens de bon goût. On a gardé le même or- dre que dans le premier Volume; avec cette diflFjrence que les Airs de même ton en B quarre , &Ccn B mol , quoique raiTemblez en une même fuite , ont été néanmoins mê- lez, pour une plus grande variété.
A regard des Paroles , elles ont été re- cueillies avec la dernière exaditude. Dans les Couplets ajoute? , qui font en grand nombre & que l'on a diftinguez* par une étoile , on a eu p lûiôt en vcuc de s'afliijetir au mouvement des Airs, &: à la mefure des paroles originales , qu'aux règles exa- des de la Poëfie. C'ell une licence , qu'on n'auroitpas prife ailleurs , mais que l'on a jugée abfolument neceflTaire, pour réiidir ÇB travaillant fur des Cmevas\
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A rERTlS SEMENT.
Reflc à cbiervcr qi e comme dans les an- c:e.is Couplets connus de tout le monde, il y a quelc[ue£.is des fyiiabe:.' Tuperfluës , ronapr s loin, lor'que deux fyhabes de cette nature t- mboienrfur une Note blan- th- de la divif^r en dQ^% noires liées cn- lembie, pour ne point arrêter ceux qui n'ont pas un parf^ir i-,ragc du Chant.
L'application quel'on a eue a rendre ce Volume conforme au premier , a fait qn'on rry a^pasjnferé un plus graud nombre de Ch;i'.p?is >idanfjrç?î?'gnd, on s'efc contenté tt'yraflembler les Airs de cette efpece les plus connus , & les plus fouhaitez.
On tnîya'iflera iriCejfumment an Recueil dn ^atriéme Fohme dss Parodies , & Jt-totqm ion aura ajfemhlé U matière dn TroififrT,e Volur/js ^^ c^y B r u N E t E s , m en fera fmt m Public.
tsÈiJ^
TABLE
Des cinq fuites de Tons, fous lefquels font rangez, les Brun et es oti
> E TITSAIRS TENDRES
de ce Volume,
1A piemici-e Suite en G-re-soi, depuis U j page I. jufqu'à la page lot. la féconde Suite en C- s o t -u ï , depuis la page
101. jufqu'à la page I44- La troiCémc Suite en A - m 2 - X. a , depuis la page
145. jufqu'à la page 15)7. La quatrième Suite en F-ut-ïa, depuis la page 1^8. jufqu'à la page 148
La cinquième Suite en D-t a-rh, dcfuis la page X49. jufqu'à la fin des Brunetes.
Toutes CCS Suites comprennent
fj. Airs fimplcs arec B-C 4. Duo fans B-C. u. Duo 6c B-C. it. Trio.
îy. Double*.
En tout "[ôîT Airs différents , & 176. Seconds Couplets , outre l©s Chanfom a panfer.
a ÎT
TABLE
ALPHABETIQJJE
^^/Brunetes, <?/^ Petit s Airs
T £ N P R s s j divifez. en cinq Suites
de tons,
A A Ceufleti pAve.
Dorer ma chaîne. Ah ! pen'te Bergère. Tno. Ah ! pour foiiiager mon ardeur. Ah 1 qne «d'inquiétude. Ah ! qu'elle cil beh'c Ah ! quel plai£r lorfqu'aprés mille. Ah ! Tircis , poHr fatisfaire. Aimable Bergère , quittons la fougère. Aimable Ob/et d'une fiamefi belle? Aimable folitode. Allez vous en, tous mes Pîaifirs. Allons badiner fur l'herbette. Allons fur ces herbettes. Aminte m'en difoit autant. Amour , de nos Boccages, Amour , dont l'air agréable Apprenez le fccret que vous nefavez. A qui diray-je mon tourmeat & me*. A quoy vous amufez, D»o, ^ S-C. A fervir une Bergère. A/îîs deflbus la Fougère. Au boxd d'une fontaine. Donhle.
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B Cûupût: PAgf.
BEauï yeux , que J'aime & que. i. i-lI
Bergères, dans vos. Double. x, 151
Berger, pren foin de mon tronpeaa; i. 56
Bien qu'à tous deux nôtre. Voiihle. x« ico C
CElimene , prude & fage. Trio. i. 175
Célimcne fur ces bords. 3. 54
Ce n'eftque dans fa fraîclicur. 4. iS'i-
Ce petit Dieu qui ru'enflame. 3. xo
Ce qae l'on délire. Dsubîe. 3. 13
Ce Rédait folitaire. 2. lî
C'cft dans le fonds de nos boccagcs. 3. 13 +
C'cft rarement qu'une Beauté. i. xfi8
Cette hiftoire , par la Contrée 10. tlS
Ckercher dans vos beaux yeui. 4. 7^
Chercher d'autres Retraites. 3. 140
Ckercher roccafion. x. 77
Couché le long des eaux. x. JX7
Coursas, courons à nos. Trio. i. 117
Croyant ma Glimene à mes Tœai. i. ij 8 D
DAns mon impatience. !>««, é* S-C. u 1^4
Dans nos bois. Due- éfB-C i- 52-
Dans fes empreffcmcnts, 3. 78
De fleurs fraîchement amaflces. 4. 114
Déjà la luraierc moins pure. s* 2.18
Depuis qu'à Philifte. ». 95
De qacl bonheur , Totre flâme. VouhU. 4,. 205
Deffus la tendre tcrbette. i. 13 7
Dcftin , pour noas trop cruel. Dfnhle, 3, lo t
Doux RoffÎ2;nol , interromps ton. x. 47
Doui RHiireauxcou'ezfans.I?«*é^S-C.i. 15 5
D'où vienr que d'aucuns de fes traits. 3. 154
Dieux .' quelle fciblcflc: J t. «I
TABLÉ.
Dites- m'en quelque nouvelle. Voulue, Du tourmcnc dont je loûpire. E
Echo qui toiljours foûpire tlie a bien moms de colère. Bile eft charmante , tlle eft jeune. Bl'e vouloir me charmer. Enfin la jeune Lifètcc. En luy difant un crifte adicHi I}9Hl>le. Eftrc encore plus difcrct. Et vous brillantes Fleurs. F
FAIIoit-il qu'un vâtn cfooif. Faut il qu'au trépas qae j'implore, îaut il que feul en mes chanlons. ïeiiillages verds, nailTez. Duo ^ B-C Ilorc fe plaît au baifer du Zéphir. îuyons : je fens que mon cœur. G
GArdez-Toiis bien , trop aimable Jeuneffe, X)«o, c^ ^-C. l. lOi
H T TElas 1 qae craint cette Belle. 3. 177
J'Aime rarcmcat. i. ïêf
Jamais conquefte plus belle. 4. 145
J'avoiî promis à ma MaîtreCe. 6. 114
J'ay tout perdu en perdant ce qae j'aime 4. Z5 7
J'ay vu ce matin Nanncttc. i. 161
Icy toat foûpire d'un tcadre marrj're, i. 151
Je compte helas î tout les jours- 3. 135
Je l'enteas , & mon ceear qu'elle attire- t. »J7
Je ne pais , Colin. Tri$ i. 6l
Je ae fçaurois oifrir à jsaa. Tris. i. 75
J'entends la voix de h. belle Cliraene. ï. 45
Couplet. |
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T A.B L E Couf.et. p.tge.
Jfc ne veux Je Tircis gu'aucnùie les. Je palTe ma vie en defirs. Je fçav qw*ii n'eft rien feus. Vanille. Je foufee , helas ! pcndanr. Double. îe yeux toûiou; s être volage. Trio. Je VIS en paix , mes peines font nnies- Je vous api-erçûs i'aucre joar. Je vous dis que je vous aime. Dialog. je vous k donne. il n'eft rien d.ins ces ba? lieux. Jl n"eft ri.n de moins tendre. 11. n'eft rien de plus ten'lre. Ils fuirent reuls'loo^-teirips âa bôÎ3. Ingrat , interrompt la Betgae- Ingrate , quand je n'afpire. Iris , il ne tiendra qu'à vous. Iiis me difoit l'autre jour. Iris , vous connoîttcz un joor. JouiCons des beaux jours. Jufqu'au temps de la fombre.
LA Beauté que j'adore. Double, La Beauté qui le jour fe couyre. La Bergère à ce langage. La Bergère l'écoiltaat. La jeune Bergère Annctte. Vtio. La langueur de Ton cœur. La liberté d'une innocente vie. L'Amour cft fécond en chimères. L'Amour pour les Amants heureux. L'Amour que vos yeux font naître L'Amour qui ms preffe. L'Amour trouble mon repos. La nature fit Tes etîbrts. L'autie jour Climeae.
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l'autre jour Philis. L'autre iiRit l'apperçûs en fongc. Le doux Piiiiicrnps. Duo ^ B-€. Le mal cruel qui me dévore. Doublt. Le Printctnps , mon aimable Bergère. ^^s Oyfcam les plus fauvages. l^^s plus beaux de nos jours. Trie. Les Roffignols par leur tendre ramage Le trouble finit , la paix raraene. Le Verger du Berger Tircis. Lifette , retournons asx cliamps. Livrons nos âmes fatisfaites. loin du Berger que j'aime. L'on me dit Pawtre joui* en ce Village. Lorfqwc dans le bel âge Lorfejue l'excès de nu fuuffrance. Lor^^e l'initinâ: à P Arnour nous attire. 5, lorfqa'en la roit un raoment. M
MA Bergère eft trop févcre. Mais,helas; toKt fiatte. Mais quand le fommcil for mon ame. Malheureux un coeur que la crainte. Maman tout le long du jour. Vue. Mes Compagnes qu'il m'étoit doux. Mes jours fe paflcnt icy. Mes Moutons font tous languifTants, Mon amour m'a difté ces difcotis. Mes yeux charme?. , à vos appas. Mon cacar qu'elle défèfperc. N.
^ "['Attendez pas que les ans. '- N'écoutez point . l'importune. Ne voas plaignez plus des allarmcs. Nan, Berger» non je ne veux point.
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TABLE. >Ion je ne puis p'us rien aimer. Non ie vous le îaifTe. Non , non , je n'iray. X>w. ép B-C. Nos B>îrgcrs.
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OFfrcz à ma Cruelle. Oa croit d'abord, Dm ^ B-C. On dit qu'AmoKr cft fi charmant. On lira dcffus ma fcpulture. On fc plaît à faire aux Êckoî. Où cftes-roas allé, mes belles. Trio. P jArdonne, Bergère aimable. Par une fauifc langaear. Petite Brunete aux yeux doux. Petite Fleur brunete. Due. Petits Oyfeaux dans la faifon notircllc. i. Philis moins inconftante. Philis troavant Tiicis au Bois. Picqwé de quelqu* jaloafîc. Porte toas tes f»ins. Pour être heureux , tendres. Trio. Pour être iundelle. Double. Pour me prouver toute ta force- Pour rae foûmettre fans retour. Poorquoy quitter nos champs. Pour fortir de fa chaîne. Pour on cœur fans engagement. Pottf un feul baifcr, aimable Bergère Prés de ma chcre Silvie, Prés d^une autre Bergère , Amour. Puifqae le Ciel le veut aiafi. Trig,
Quand je foûpire. Quand on a quelque. Double,
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TABLE.
'^and fi.;r ta Mufetic p'ainiive. C^uand tu voudrois dcffes Theibette. C^U-iid votre colcrc éclatte Qae c'eft Mn plaifîr charmant- Qmc ]c fsrois content , Brunctc. Tr;o Que je vous aime Objet do»t. Q«e je vous aime. Duo ^ B-C Qae la Saifon nouvelle. Q2' • Ecrger dans cette Plaine Double Q^cl éclat ! qb'ede ce fein. Qfte le vé«f?age me déplaît ! Qucilc loy criullc oÇç rons prefcrire Quelquefois , pu- un trait de fîâme. Qae les yeux ont d'artraits & de char- 3. Q^'il eit doux d'aller fous l'Ormeau, Qa'il fcroit doux' aimable Duo. Qti^ittez vôtre humeur mutine. Qiioy qu'avec «n foin extrême. Q«oy que l'Amour foit fi charmant. Quoy ! vôtre ceeur brave ma confiance R
RAnr;er vingt Bergers fous fes îoix. Keroarne, Berger. Kicn ne fdt fi doux que Si! vie Double, Ruiffeaux , qui charmez les fcns.
S (Ans faire la rencherie. USans murmurer ;e languis, -e foupiie i. 5çavez-vous , ckcrc Mulètte. Seufibles à fa peine. Ses yeux font pleins de langueur. Si c'eft un plaifîr extrême. Si la Belle , moias cruelle. Si malgré ma foy^ Si malgré vôtre jcuneffe.
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TABLE. si rien ne peut touclier foa cœur. Si tu voulois , Lifetcc. Si vôtre cœwr, Iris, eft preft à Si vôtre cœur , hûé de fc dcfFendre. Si voHS les condsiTinez ces amoureux Soa cœur farouche & fauvagc. Son Iroupeau le pius beau. Soupirer eft une tbiblcfle. Sous le forabrc feuillage. Souvent en foufFraacc.
T
TAifez-vous , ma Mufettc. Tiicis attendant fa ëergcre.
Tircis & Cloris s'ablentcnt rrio.
Tircis en ces lieux . pafie pour volage
Tircis eft-il fîdelle.
Tircis un josrfur l'herbettc.
Tircis voas apprend des chanfons
Ton cœHr aime en taat de lieux.
Tous les Bergers de ces bois
Tous les matins, quand la riante.
Toas les Oeillets . & les Lys
Tu coars de Baiffon en Buifîen.
Tu m'as promis cent fois
Tu te plais à voir tes moutons. V [Ne Brunettc que je fers. Une douce indifîèrence.
JJne fiere Beauté.
Un Faune , habitant de cet Antre.
Un jour dans une Grotte obicure.
Un jour gardant mon troupeau.
Un jour le Berger Tircis.
Vous aimer tendrement.
Va tendre ^jçu nous pique.
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Vous avez beau vous deiiendre, Vi)ns avez emmené l'Amour. Vous avez îcâ yeux doux , l'abord. VoKs demandez ce qui. Duo (^ S-C. Vous enchantez cette Belle. Vous ne (orgcz a m'cngager. Vous perdez vos plus beaux jours. Vous qui craignez de la voir. Vous qui fçarcz fi bien. Duo. ^ B-C Vous fuivez un autre Bcigcr. Vous voir , & vous entendre, yeus voltigez À tOHt moment.
Coutîct. |
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cvi:?£>-: vi'i>i tKÛ^^K^^.ti^Hlij.., f4j^ vwiJiA: f^:*!.-. r-^î^^
CHANSONS A DANSER EN ROND.
A Yez donc pitié, mes Dames,
11. & c/«a CoHbltts.
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& cinq CoHpltts. page ,7 g,
C'eft la Betgere .\'annet£e,
&: /-ra/i Couplets. Colin prend fa hotte ,
léf fix Couplets Dans le fond d'une écurie ,
& trois Couplets. En revenant de Verfailles ,
& qiéatre Cotplets. IC4
Il ne faut point faire lafag^,
& trois CoHpletî. ^fg
L'Amanc k plus fidsk ,
êi mis CùiipUts xîB
L'autre tour me promenant,
& fept CoupUts. xjs
Me promenant m\ matin ,
& cir:q Couplets. ^m .
Philis le long de la Prairie.
&C quatre Couplets. ^f^
Qai veut oiiir , qui veut fçayoir,
Se cinq Cauplstt. ^»j.
Sur le bord de la Seine,
èc neuf CoHfUti. xià.
FIN DELA TASLE.
Les Motels noiiveaux , promis dans l'Extr.iit d'ipUi- gente , fiât ds la Compofition di Mr Ji-iorin , ordinaire de la Mufiqus de S A R Mo/ifeigneur le Tue d'Or- léans : rimprejftm en efi achevée Incejl'imment 0» don- nera, celle des Pièces pour le Violon , par M'. Rebel. £n uttenJ..iy3t t'.n nouveau iratté de T Accompa<rntmt»t du Ciazens, du mims Auteur }«6 les Prmçiiis.
tXrRAÏT DV lPB.irilEGÉ.
V
A K Lettres Patentes du Roy , données a Arras ^ l'onzième joor du mois de May mil Cxx cent foixante & treize , Signé , L G U I S. Et plus ba« , Par Je Roy, C G i B E R T Scellées du grand Sceau de cire jaaae ; Vérifiées & Régiftrécs en Parlement le ir Arril 1*7 8. Confirmées par Arrefts contradi- ctoires du Confeil Privé du Roy des 30. Septembre I«f4. & 8. Aoaft 1696. Ileft permis à Chmstopha B-ALLARD, fcul Imprimeur du Roy pour la Muli- que, d'imprimer, faire Imprimer, Vendre & Di- ftribaer toute forte de Mufique , tant Vocale ,c|u'riv fttumcntalc, de tous Auteurs : Faifant deifenfes a tou- tes autres perfoiuies , de qaelqac condition & qualité «•etlcs foient, d'entreprendre, ou faire entreprendre ladite Cmprcffioa de Mufique , ni autre chofc concer- nant icelle, en aucun lieu de ce Royaume, Terres Se Seigneuries de fon obeïflance , nonobftant toutes Let- tre» à ce contraires; ni même de Tailler, ni Fondre aucuns Caraftcres de Mufiquc fans le congé & per- miffion dodit Balîard, à peine de confifcation defdits Caraftcres & ïmprcflions , & de fîx mille livres d'a- mende , ainfi q«'il cft plus amplement déclaré cfditcs Lettres : Sa Majefté roulant qu'à l'Extrait d'icelles mis au comraer.-cenBent , ou fin ceuiits Livres impa- mcz , foy foit ajoutée comme à l'Original.
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BRUNETES
BRUNETES
ou PETITS AIRS TENDRES,
AVEC LES DOUBLES ET LA BASSE-CONTINUE,
M £■' L e' S
DE CHANSONS A DANSER.
Suite en G ré foL
Y- mablc Soli-
Ba(^e- Continue. o^
BaJ^e-ContinHC. Tome IL
brunetes
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tude ,
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Bois , qui charmez les
îlglîligilgEig
£afe Continue,
— ?-+7V-
^.
*^-
fens : Ay- fciis : De mon in- quietu-
:x:ÎM?ife: r:.z z=:z:i==:±r~i::: -
nxi !ë::tz: ^-5: i.
mrz: mX 4 — ^
Ba^e-Continw.
— r-tv-^ '^k-^ — iz — t '-a
de Confi- dents in- noccnts j Eft-
BaJ^e.' Centime.
^U PETITS AIRS TENDRES. 3
il tourment plus rude , Que ce-
JSafe-Continue.
]i5
f;E|£ig£$ilÊÊʧîife4'^'
— ^^
lu/ que je fens ? De... fens >
_ » Il r
'B^pe-Continm-
qp
r, 5. r. P, four le Second Cm^îet,
Aij
4 BP>.UNETES
Second Couplet.
Au bord d'u- ne
fon-
taine, Les yeux bai- gnez de pleurs:
Au... pleurs :Tircis dit à Climc-
de fes
ne Touché
-^—M^T"^.. "'Z' "a '•.,___"
:z=-±z^
rigueurs ; , Trop aima-
|fe|ip;Si|j|lJ|xlp
ble In- humai-
ne, C'cft pour
?-î=ï:îî|f':f:^^tîS^'^îélp^--!
toy
cjue je meurs, Tir- meurs.
ou PETITS AIRS TENDRES. T roi fié me Couplet. * Senfibles à fa peine ,
Les Ècjiios, d'a'^i'^^^"'^ Se-plaignent à Climene, Répétant tour à tour ; Trop aimable Inhumaine , Pour toy je meurs d'amour,
■ * Vous voir Se vous entendre. Enchante cous mes fcns \ Confaltez pour l'apprendre Mes regards languiflants : £.0:41 plaifir plus tendre Q^c celuy ouc je fens \
A ïi)
B R U N E T E s. TRIO.
I ~ * --- -Ut-T—
V^Ueje fe- rois content, Bru- nete , V^Ueje fe- rois content, Bru- netc,
^Ue je fe- rois content , Bru- acte,
ppifililliHî
Si jc"conduifois ton Troupeau ? Si je conduifois ton Troupeau ?
Si je conduifois ton Troupeau ?
ou PETITS AIRj TENDRES. 7
illiiliiliililil
Tous les jours fous rOrmenu, Au ten- dre Tous les jours fous l'Ormeau, Au ten- dre
Toas les jours fous l' Ormeau, Au ten- <ii-e
fon de
ta Mu- fcttc , J'ac-
Î-ÎEΫ^;
:::5EE
ion UC La Ulll- IV-LH. , j a\.~
aîiiiiiiiga
fon dt ta Mu- fetre , J'ac-
A iv
7-ZZ
SRUNETES
=l:t:îiI:-£
-t-
4- j-.^.:j:j_
corderois mon Cha- lu- meau. Que je fe-
corderois mon Cha- lu- meau. Que je fe-
CQf dcreis mon Clia- k* meau. Q^ je Ce,
-^— î:-:-f:
rois content , Bru- nere , Si je con- !
rois content, Bru- nete , Si- je con-
-r-
xois content. Bru- nere. Si je con-
ou FETITS AIP.S TENDRES. 9
duifois ton Troupeau.
duifois ton Troupeau.
iuifois t»n Troupcaa,
Second Couplets
* Quand tuTOudrois dc/Tus l'hcrbetre Goûter quelques plaiCn plus douxj Amour, veillant pour nous. Se chargeroit de ma houlcccc , Pour garder nos Moutons des Loups. Quand tu vf udrois deflus l'herbette. Goûter quelques plai£rs plus doux.
#
R U N E T E S
iiHËiiiiSlHîi
'Autre jcur Ciimenc Difoic à _ * 6
BA^e- Continue,
, r^ j
^^-
Ton Berger,
t "7
L'autre... rer, Ne crois- m
i=0$mm0i
Safie- Continue,
pas m'eiiiTaçcr A foula^ Ser ta
Ba/^e-Contintte.
ou TE TITS AIRS TENDRES, n
peine
îj Jtajfe-Contmut
si tu neveux t'obli- 76
-j|:i-l|^^ " — ^
^t— fr.
ge£ A ne ja. mais chaii- i.5< î> ^ ,
. ...„..„.., "î"
îdJ?0-ContmHS,
t — ZI tlC^'ïï
^er. Ne crois... ccr.
SaJ^e- Continus,
li'
B R U N E T E S Second Couplet.
Pour être in- fide-
le.
r^:2::3
'■-¥:
:i±|z±=:f|.i:2-
Répondit fon Amant, Pour,.;
ÎE^I^'^^f^îliiÉil?^^-^^^'^-
mant, J'aime trop con- ftam- ment, ït vous é-
"jc-X€
tes trop bel-
—:f.z±ziz':Sz
le:- Teperdray plâ- tôt le jour.
flliillgl^llgpilll
^ ô-
Qiîe de chan- ger d'amour. J'aime...
moar.
ou PETITS AIRS TENDRES, jj
Troiftétne Coitflet.
S^ÎËÎl*^*^
Ce que l'on de- fîrc.
On le croit
ai- fément: Ce que
zÉtiî'lîxtixS
ment : LaBel-
4ii
le à ce fer- ment
N'eût pas le mot à
di- -re ; Et dans le mê-
me moment , Partagea
=i±=îi±±:i:
fon tourment,
14
ÏRUNETES
—2--
'=^^-^'M±î^r&^^
N dit qu'Amour cfl: fî charmant, N'au-
:1ï:^î;
SaJ?e-CmtinHe,
Lt±:^"T:ïx:JE
ray-jc jamais un Amant ? Tout en
Ba^t- Continue.
plaît , même le tourment ; O Taima- )«. ^ 6
£"x x^è"
Ait^-Cmtmm
ou PETITS AiRS TENDRES, y
ble fo- lie 1 N'auray-jc jamais un A- 6 6 6^«
IStît êi -::^|- :=r t ^:tht"±3:4::b
Réjie-Continm.
mantjMoyqui fuis fî joli- c?
^<ty?s Continue.
— +--
Tout en... c ?
Il "-^ -_Ijj'~3: — M, — ^^
3x5-1— t i§- -^ ' -— ' — -----
S'i^e-Cmtirmf.
ï^ BRUNET-ES
Second Couplef.
Iris j il ne tiendra qu'à vous
D'en avoir malgré les jaloux :
Profitez de vos jeunes ans,
L'Amour tous y_ convie j
Quand vous n'aurez plus d'agréments ,
Yoas en mourrez d'envie.
Troifiéme Couplet.
Qaoyquc l'Amour foit fi charmant Je ne veux point avoir d'Amant. Je crains trop l'amoureux tourment. Les foins, la jaloufiej Quoyque l'Amour foit fi charmant, Qt n'eft: qu'une folie.
^ttatrieme Couplet.
Je palTe ma vie en defirs ,
Et n'ofe goûter de plaifirs :
Des Amants j'emcns les foûpirs ,
Mais folle qui «'y fie j
Je n'ofe goûter de plaifirs ,
Moy ç|ui fuis jolie !
cinquième
ou PETITS AIx\S TENDRES. 17
Cinquié:/)e Coufler.
Que le veufvage me déplaît , Ne me marieray-je jamais ! A la fin d'une longue paix On fe lafTe , on s 'ennuyé : Que le veufvage me déplaît I Vite qu'on me marie.
Sixième Couplet.
Philis trouvant Tircis au bois ^ Demeura tremblante & fans voii: Quoy î dit-il , craignez-vous mes feux j Non, répond la Bergère ; Mais j'ay crû que vous étiez dcux; l'en étois en colère.
Septième Couplet.
Ils furent fculs long-temps aux bois Sans que l'on entendit leur Yoix ; Le Berger ctoit jeune, & beau. Je ne fçay s'il fût fage. Mais Philis revint au Kauicau , En terrible équipage.
T o M E 1 1; g
l8
BRUN ETES
rç-— -.-+
^
y Ous qui fçavez û bien plai-
V Ous qui fçavez fi bien plai- J _ 6K _ fJÇ ^ 6X
JB'fJ^e Continue,
:^~.:
re, Et qui pouvez
_ i
JBaJîi-Contimie.
re. Et qui pouYCi
6
ife?^liÉfe:3^
.J-—
GU PETITS AIRS TENDRES. 19
tout cliarmer :
Helas I ai-
tout charmer : b
Helas ! ai-
■B--?t--[-"""' — y"' ~ _"7r 1 EZ^^^ZUrtl JL I-A i3
£aJ?e-Continue.
t:—z
"~''y_ . _|"7^i 4----»*^ —
ma- ble Ber- gère,
Ne
ble Ber- ge- re. Ne
5j i ^"S" î-ï'i~~É"~"ï" -"4-^^ -•
BaJ^e-Continue.
Bij
B R U N E T E s
içau- riez vous point aimer ? mer }
;;-rz:îr:!|:j:||ggi|||Pg|
içau- nez vous point aim^cr ? mer?
Bajîe-Conîinne. "^~ ^
Second Couplet.
L'Amour que vos yeux font naître Et qui par tout efl: vainoueur : î^îe peut-il Te rendre maître. De votre infenlîble cœur.
Troîftéme Couplet.
* Ce petit Dieu qui m'enflâme , Par vos : égards les plus doux, Ufa fes traits fur mon ame ; Il n'en refte plus pour vous.
4*i
ou PETITS AIRS TENDPvES. iz
Z^
l^A jeune Ber- gerc An- nette
TÎ" ^-P-; — 1 — ■
X^A jeune Ber- gcie An- nette
_i _ — i.-jç-.^-tAA-Ei:^u^ f-.i^
Perd Tes plus charriants ap- pas, Elle
^ _ _ ,5 M
Perd fes plus charmants ap- pas , Elle
paroît fi àé~ faite Qu'on ne ^_ _ ^H '6 6X , ^
paroît fi dé- faite Qu\3n ne
B R U N E T E s
la re- connoît pas: A toute heure el- _ j %
h rc- connoît pas : A toute heure el—
le foa- pixc D'un mal qu'elle n'ofe,
L±^__.i_ -^ -^ X. j«
le foû- piie D'un mal qu'elle n'o- fe.
difC; Et fon rigoureux mar- tyre, âx:.Ç; Et foxi ligojreax mar- tyre ,
ou PETITS AÎRS TENDRES. is.
Z. i- . l_J
Luy fe- ra perdre le jour. He- las ne Luy te- ra perdre le jour. He- las ; ne
•g -:|rît-|4_îj:Î!Ç-±:4f i: w ._4 — -_i— _.^4 j_ ^L_^_i: — i\
fçait- on point de rcracde à l'amour !
K — ' — "-' i — r -^ 4— M
fçait-on peine de remède à l'amour i
Second Conp^tp.
* Qnoy qu'avec un f Jn extrêir.e
Elk c?.ciîe ion ardeur ; I On croit t;ue l'L grat qu'elle aime
La fait mourir de langueur :
Jamais elle ue s'eft plainte
Du mal dont é'!e e/l ;Kteinte-,
Mais cc-rc dure coa '■amce
Luy fera perd'e le iour ; Helas i ne fçait-on point de remède à l'ajidour î
»4
BRUNETES
i3l tu voulois Li- fettCjYc-
S'afe-Continut»
ta!|g:~{~f=":A-|E^:ig
nir dans nos Jo- refts : 6 S 6 )i
idïs :
^î-t^^ëlt-^^^îÈ Ez^ tï; 5
Bafe-Conùnne,
3*ay découvert une Fcrraitte Qu^Amour a Sa^t-Cfmtinue,
U\
iU PETITS AIRS TENDRES, ij
lEEÎ??-
'^-'•
fait pour nous exprés.
près.
Bajie-Contmue.
Second Couplet.
Ce rcûuit foiicairc
Eft un charmant réjourl
Ah , que n'y pourroic-on point faire
Sans autre témoin cjuV.mour !
£^3
Tomb II.
C
xtf
BRUN ETES
JL Aircz-Yous,inaMurer- te, 6 6X
£aJ?c-Contmue,
&|::
--^ — ^
ï -S — r-
Vos chants ne font plus doux
44
— X"
i@3iSiîiii
doux: Ycus n'avez pu toucher Lifcc-
^
Eiijïc Csntinhe.
rf^ïP^
ou PETITS AIRS TENDRE s. 17
^^-^
te , Hclas ! dcquoy me fervei-
^Ëîft^îPSiîEÊi
^^:ix-
vous ? vous ?
"{{"■
MAjie-Ceniinue.
^ ,
T. S. y. p. pour le Set^nd Couplet.
iS
BRUN ETES
Second Couplet.
La Beau- té que l'a-
do^T rc. Aime un au- trc Berger :
' Ah 1 faut- il qye je
meen-co- reiEc
l'ai-
-h-±:iz
que je r.e puif- fe chan-
tvîfe^
eu PETITS AIRS TENDRES: »?
Trolfiéme Couplet.
* Pour forcir ie. fa chaîne Je fais de vains efforts : Un feul regard de l'Inhumaine , Rallume mes plus doux tranfports."
Qmtriimt Couplet.
^ Phllis , moins inconftantc ,
Veut eavain m'engagcr : Mon coeur, que foa martirc enchante Se fait un eiixue de charger.
C ii)
3© BRUNETES
€ay.
^, L.Eix:
.,*;
z^
On, non, je n'iray plus au
i-Z-^iïi — ;
las aa
1/N On, nciï) je n'iray pi
Bi*J?i- Continns,
Bois fçqlctte , Sans nia Houlette , N7 Bois feulctte , Sans ma Houlette , Ny
JSaJ?e -Continue.
eu PETITS AIRS TENDRES. 31 Fin.
fansinonCliicn: Car l'autre jour dor- Fin. A
fans mon Chien: Car l'autte jour Hor- SaPi-Contirme.
irant for l'hcr- be tendre, Un Berger vint
S
rnsnt fur rherbe tendre, Un Berger vint
H ^
V
A,
Bajîe-Continue.
-j
qrpi
îsiim
Civ
BRUNITES
Èx"
ir.e furprendre, Je n'avois rien pour
me furpreni^rc, Je n'arois rien pour f
;X-:i::=-
:i.zyf.~±z
t-
me dcfFendrc : Hc- las ! he-
me dcffcndre ; Helas ! hc- r
Sape-Conimne.
<DU PETITS AIRS TENDRES, jj
L-;5r:
-f-
^-
ksi il ne s'en fal- lut rien. Non...
las! il ne s'en fal- lut rien. Non...
i|i:Siîîïï=SîiîîîîS-Ë^
X
,MaJ?e-CentinHt
Stemd Coupltt,
* Fayoos ,• je feus que mon cœur s'iaEerefîe A la tcndrcfîc De ce Berger. Lorfqu'un Amant, qui tçait l'art de nous plaire , Nous attaque en Ténserairei On a Dcau faire La fcvere ; Helas , hc!as , que l'on court «le danger ! l'usons ; je fcns que mon cortir s'inieicfTe A la tcndreiTc De ce Berger.
Î4
IPvUNETES
— — 4-+- jh^-t 1-
À. U m'as prooiis ccne fois
J^ ,666 ^
lilii^feÈËlÉlÉE
£Aj?e-Centinue.
-ï-
Que tu yiêfldfeîi féulesïe Dânfef def-
MàJ^s-Continui,
fus riici bette Avec moy dans nos bois: j]
Sjjfe- Continue.
OUPETITS AIRS TENDRES, jj
iiîiiiilplîiiâ
Ahl aiil-ïicn doncmaBcr- gcrc,Nons
tape-ContJnHe,
i ^ -
] n'avons que trop ât« ten- du, Son-
o^
M*^9<9ntinM.
r^^:^^.' "r.^:{:^::^:£tt±:yte
ge qu'un plai- fir qu'on diffère , Efl fou-
SaJ?e-Continue.
3«
ÊRUNETES
:ti"t~±i:r:t:i^-i^::i.:î.'zr_- i J: : prxl::?if:|:|r|z^:||:f:|::
vent un plaifir pcidu.
p £\ j
iape-Centinue.
Second Couplet.
♦ Joîîiflons des beaux jours , Que le Printemps nous donne •. Bicn-tot !a trifte Automae En finira le cours ! Ah ! ah : vieil donc ma Bergère , Îsu>u8 n'avons que trop attendu j Songe cju'u-i plaifir qu'on diffcie, Eft fouvcnt un plaifir perdu.
i~T^^
eu PETITS AIRS TENDRES. iJ
-f- " '
piSiSÊîiiil
.{.-j---.— :j35.
._A ^T.4-Jh 4
.XUifîeaux qui charmez les fens, A- A qui nulle & nulle Amants Se
L 6 y^ 6 6)i __ j
lâilliliÊ^iîÉillË
gréa- bles Tontai- ncs { j^ ^-^^^g
'plaignent de leurs pci- nés :
— ^4~ï-i
Bajie-Contlnue.
-t
~_~3:
-r4~îl=î;
r-r±:+:+-|î{:î;î3':*Eîîï
il
mêler mes foûpirs A vôtre doux murmu-
"t
S4j?£-C9nmnt.
BRUNETES
=--±=±3r--W*=î:^.: ...
..k.4.
rc, Apprc- ncr les deplaiûrs , Qu'A-
_u ,_.
1
mour Ycut que j'endure. Te viens... re.
31t-,^-j:j:±:^:E:|::|itiEiî::^iL-:^l
3*fi-C«9ti»He. ^ ' '
Une Brune que je fers ■
Mcpnfc nu conft£.'»ce, _ ;
Bile me fuie : ic la perds ,
fc n'ay plus d'eiperaiice >
Hclas uu heureux Rival
L'enchante , la polFedc,
RuitTcaux , jugez û mon mal '
Poux tiouverda rcmcde. t
ou PETITS AIRS TENDRSs,
Trci^éme Cmflet.
Falloir- il qu'an vain efpoir Fondé fur mes ferTiccs , N'aJiâtqu'à me faire échcoi De plus cruels fuppliccs \ Ruificaux , (\ lors que je meurs îris en aime un autre , Souffrez que l'eau de mes picuis Puîifc augmenter la vôtre.
9^
J9
40 .
BRUNITES TRIO.
B A
J\u ! peti- te Ber- gc^ rc ,
Jl\YL\ peti. te Ber- ge, re,
iÉriiéimili
H! peti- «c Ber- gc- re.
-J-
Tb ponrrois bien m'ai- mer.
Tu pourroi
is bien m'ai- mer.
Liïîî^Hlî"'. X % "r"'"t"x"g, *Û*--—
Ta pourrois bien m'ai- mer.
Ne
ou PETITS Al Pv s TENDRES. 41
Ne fai point la fevére. Ton cœur peut
jiiiiiliijiîliiil
Ne fai point la fevére. Ton cœur peut
Ne fai point la fevére, Toncœurp:ut
pi||i|piii|iiil
s'en- fiâraer. Ahipcti- te Ber-
s'en* flàmer. Ah ! peti- te Bcr-
s'en- fîà, mer. A .' pcci- te Bcr-
T O M E I I. Q
4*
BRUNETES
o-crc . Tu pourrois bien m'ai-xticr.
=Ëz;ii
ErSxï{^z|=:,^
ËÊ|Êi:|g
scre , Tu pourrois bien m'ainncr.
lilllii:
~irrt:
r=îl
gc- re , Tu pourrois bien Hi' aimer.
Second Couplet.
* Lorfque dans le bel âge Tu contrains tes deiîrs ; Que le foin d'être fagc T'enlève de plaifirs I Lorfque dans le bel âge Tu contrains tes defirs.
ou PETITS AIRS TENDRES. 45
XlNfin la icune Lifetre Qm n'a- Ecoù- te la Chanfonncrte Du Ber-
$ii;{i.|--Éz.^.|ftt:i-a
r
Bajie- Continue.
rt~>— :?f—
"X^-
"^î|:!x:!±
Elle corn-
voit jamais aime , gcr qu'elle a charmé
Sa^t Continue.
^izM|zîi:Ç;ht"îdt:î:|:4:rîi:rSr
mence d'en- tendre Quelque chofe à _ î.5«._ .^
Baft- Continue.
Dij
4+
BRUNETES
Ta lan- gueur , Et fî foncœarn'eft pas
^A^e-Continue.
tendre II c/l au moins fnns riciueur. «rneur. i
^__ J^__
=î;
ë^±--x:T :±:x: :±z±izx: zz:t:x:mi;
^afg-Continut.
Second Couflet.
Elle a bien moins de colère Quand on vante Tes appas , Et ne fe dcFcnd plus c;uerc Quand Tircis Iny parle bas : Ses yeux ont plus de finefle , Ec j'y crûs voir J'sutrc jour Un cerc:.;n air de tcndreHc, Qui ne va point faas amoiii .
«4^
ou PETITS AIRS TENDRES. 4;
^.
-_^t
^-XT-«:4~-
J 'Entends la voix de la belle Cli- SaJ^e-Centinne.
mène , Qui dans ces lieux CHchan- SéJii-CoatinHt.
— -r — -f— y--f--i— -^^ -A^-— î— —jlh f^li^
! te tous les fens
iti?llîlglî:lîl
O doux Ruif- 6
— 1E
Bafe-Cominne.
.g BRUNETES
^ËM5î=4^rt$î=î^-lï~î$ï
::ï — .
fcaux qui coalcz dans la plai- ne ,
Ei:|$E^;{?i$iîi*iEa|
Arrêtez - vous à ces divins acccns -,
îilli^|iÊg|ipÉiiti^
Et vous Zcphiis , retc- nez vôtre ha-
SAfe-\.0}t:riiHe,
ou PETITS AIRS TENDRES. 47
^zirt=î:$i:|::£r:feEi:i:::
ici- ne. Ne troublez poinc les plai- 6
JB a fe- Continu*.
b — -^-1"
-+-+
t:
^Xè::|±:z:
-ô^i.
fîrs qne je feas
\Safie-C9Ktmme,
r ^ , _5 i, .2ÎJ2 __-, , J,
Second Ctnplet.
Doux RcfHgnoI, intcrrornp ron ramage j Pour écouter Climcioc dans ces bois : LaifTe aux Eclios le charmant arantage D'imiter feals une fi belle voir. Ah \ je la rcis : & ce parfait ouvrage Me fait fentir cent plaifirs à la fois.
t^>
48
BRUNETES
Ei^-$4a;|:î^|E|:!:|;t|j:!;|:zS
re
X^lTette, retournons acx champs, Où ■•4-— i i— *}«Ji4s-
£itJ?e-Continiie
*^'\
:î-e":î; ;ïJ«iEîE:îEH5ae
voit-on àcs plaifirs plus doux à prendre î 4 65
B^jie-CentinHe
Ces fleurs, ces ombrages naiflants, Qiie le Prin- 5 '^K ff 7 6 X b 6X
S4.^e^Vont„i:e.
temp
ou PETITS AIRS TENDRES. 4,
temps vient de nous rendre. Lifectc rcrcur i^ fié 67 X_
Bajie-Continm.
■-_.^-_._.._J
nons aax champs, Ou voit. on des plai- 466
î|r-^.r$-r- — - — v*^^- — ^ —
Bafd-Cênùntte.
fir.^plus doux à prendre? le fouvknt-
B A fie -Continue.
TOM B II. _
r^î'
BRUNETES
il de ces gazons charmants î lis ont rc-
)(
6 ^)(
-8 *S:
^afe-Continne.
^ pris leur herbe ten- ô.re. Liferce
tetç"
SaJ^e-Contmue.
ma
^ retournons aux champs , Od voit-on Jesplai-
A 6 o
^^j
Stijii Canùme,
:^\
<èV PETITS AIPvS TENDRES.
SI
fus plus doux à prendre? 6X 6
Stcûnd Couplet.
* L'Amour pour les Amants heureux Embellit ces coteaux & ce rivao-e • C'eft là que les Ris, & les Jeux Viennent luy rendre leur hommage ; L'Amour pour les Amants heureux Embellit ces coteaux & ce rivage Tout y refTenr fcs plaifirs & Tes feux Et fait du temps un doux uf^o-c : L'Amour pour les Amants heureux Embellit ces coteaux & ce rivage.
lii
B Pv U N E T E s
.^
U Ans nos boisX' Amour tient fon em- L> Ans nos bois L'Amour tient fon cm-
sliêiiiiliiiS
pire, Dans aos bois, L'Amour donne des pire, Dans nos bois, L'Amour donne des
ou PETITS AIRS TENDRES. jj
loix : Avec nous ce Dieu fc plaît à
loiï : Avec nous ce Dieu feplaîc à
MaJ^e-Conîmui,
—.5
ri- ic, Et cent fois il rc-
ri- re. Et cent fois il re-
SaJ?e-C»»îinus.
i— I i
£ iij
54 brunîtes
■^
vient nous re- dire, Aimez vôtre
^ Jf^^^Zl
tî-^i\z-:X
liiiisiil
vient BOUS re- ûiie,Airnez vôtre
ri-
choix, choix.
choix, choix.
i _ -
4V-
Jia^e-Continue.
eu PETITS AIRS TENE)?.ES, $}
Second Couplet.
* Nos Eerg»rs Y brûlent de tendrefTe ,
Nos Eergsrs N'y font point légers : Amour fcul fait toute leur richefle, iî leur fait quitter pour leur Miûcrefle ,' Troupeaux , & Vergers.
E iv
55
BRUNITES
14.
}Er2er, pren foin dt mon trou- L _ " 6 6 _
JSafe-Cont'mue.
peau, Amour me donne trop d'affai- M(iJ?e-Continue.
res : rcs : Je vais attendre fous l'Or-
ly
Sufe-Centinue.
eu PETITS AIRS TEN©RES. J?
-1-
Hieau La plus ingrat- te des Ber-
6 6
'ïr-.sf--i:
|f|;-.$==i3|;$3î-^-l-^^:|l
Bafe-CmUmié .
1 . ^
:il:
gères-,
eeres • Akl qnanci on eit bien amou-
-4 uîl
Safe-Continne
reux , Tout autre foin paroît fa-
Bapt'Ctatmm.
ERUNETES l
clieiix. Ah ! dieux.
MaJ?e-Corams*ë
Second Couplet.
je fçay qu'il n'eft riea
fous les Cicux De plus iii- hu- main "~t cV " ^^ t -s-V^^T*-^
que Li- Cet- te: teijefçayquc
. je ferois bien mieax De ne fongér
ou PITITS AIRS TENDRES. 5*
- r~t^ ^'^V— Tç-- ^ ^
iiiŒirlfii
qu'à ma Hou- Ict- te; Mais
quand on cft bien a- moureux , Tout
âaise feia pafeift fâcheuïi ctiëQï.
ïris me difoit l'autre iour, Quoy donc Berger , il c^ peffible Qu'on te verra mourir d'amour Pour une Bergcrc inrenfibJc ? Ah ! fi lu Yeux être amoureux , Cherche un Objet moins rigourcûï*
Queitriéme Ctttplet.
Amintc m'en difoit autant -, Mais mon cœur eft fait pour Lifctw , Je ne fçaurois être inconftant Quelque bonheur qu'on me promette Ah : quand on efl: bien amoureax On ne fjauroit changer de tceux.
âo
BRUNETES
'Amaar qui me preiTe , Caufc '
jBaJ^e- Continm.
r^rrr.t:±:^.t^.
zz±iffi
'«ît»
■Ç"?i:f::tis:::::
:p
ro:5 langueur s Je me plains fans
SttJ^eCmtiniie,
Eiztïî'tî 'Éii--5ï^ i^-ïi-S^
^zEGï
cciTe De vô- rre rigueur, Ma bel-
Sfift-Ceniinue.
ou PETITS AIRS TENDRES. 4i
le Maîtreâe , Rendez moy mon cœur.
JBaJîe-Centinue.
I Second Ctuflet,
Dieux ! quelle foiblcffc ! L'Amour vous fait peur: Puifque ma tcndreflc Choque v^tre humeur. Ma belle Maîtrcflc , Rendez -m C) moe cœur.
Trêifiéme Cffuplet.
Non, je vous le laifTc : Pour fuïr mon Vainqueur, Le trait , qui me bieiTc , A CT' p de douceur: Ma belle Maîcrclfe, Heieuez mon cœur.
.41
4z BRUNETE
Sujet. TRIO
J E ne puis , Colin , Tarder d'avan- ta-
zz^jriz'jL zx%k\'.^z±.Zi.\ iXiir x*:2
I E ne puis , Colin , Tarder d'avan- ta- ^ «^ _ „
J E ne puis , Colin ,, Tarder d'avan- ta^
ge: Eq filant mon Lin Je vais
^ ae : En filant mon Lin Je vais |
ge : Ea filant œen Lia Je rais
ou PETITS AIRS TEN DKSS. C)
'^^"^-Ml--^
au Villa- gc ; Mais dans le Hameau , an Villa- ge ; Mais dans le Hameau ,
"iii;î|4îiiiiiiii
3.0 Villa- ge ; Mdi dans le Hameau ,
Garde - toy de dire, Q^ic df (Tous l'Or- Garde - toy de dire , Q^ie dcfT^us l'Or- €arde - toy de 4irc , Que dcflbus l'Or-
BRUNETES
m^-^^---
:4r::
meau Nous venons de rire Que de f- meauNous venons de rire. Que def-
î!|:iii|iîiipiii
aaeaH N®b5 venons as rire. Que def-
=^^tt:«rf:*~:-
|-|;îz::f::-b:ii_±zf:|:l
fous l'Or- meau Nous venons de rire. .fousTOr- meau Nous venoas de rire.
l&Mis l'Ormeau Nous veaoas de rire.
Autres.
ou PET ITS AIRS TENDRES, «j
Autres. Scconi Couplet.
* L'autre jour, Philis , Au fond d'un boccagc , Suivre je te vis Un Berger peu fage : Bergère, avec coy Permets-moy d'y rire î Je jure ma foy , De ne le point dire'
Réponfe. Troifiéme Couplet.
Retourne, Berger, Prés de ta Climenc; De te partager L'entreprifc eft vaine j Une double ardeur Ift une folie : Pour un demy cœur Je fuis trop jolie.
Quatrième Couplet.
Porte tous tes foins Prés de cette Belle , Je n'en veux pas moins Qu'il en faut pour elle : Pourquoy m'expofer A la jaloLific > Pour n'en pas cauCer, Je fuis tro',> jolie.
Tome II.
66
BRUNETES
XL n'eft rien dans ces b?.s lieux , De fi 6 tf
—r\ —
j, _^^ ^
il"ili|ii5iË|teiii
£aj?e Continue.
parfait qnc ma Belle, Jaàis Je Maî- l 6 ^
T^-H-Hrt^— -
IlS^iÊïp^il?^^
£afe~Cc>itin;:f.
trc des Dieux; Eut quitté les cicux poer
t i .... i._A-^,*.+-^~-^- — V-
^afii-Continm.
OUtPETITS AIRS TENDRES. €y
:i:^z±:J:n:tf::Â:éî:r":t:r:^î:f:t:^=i^
elle, Mais qui veut voir tant d'appas , Sa^e-Continue,
-t-
^EÎLtÎE
SaÇs- Continue,
: en danger du trépas.
Eft en danger du trépas.
Second CoHplet.
Lorfqu'on la voit un moraent. Si le plaiiir cft cxtrénie , On le paye chèrement, Car en même temps on l'aime : It qui veut voir tant d'appas , "Ëtl en danger du trépas.
Fij
BRUNETES
Troifiéms Couplet.
Ses yeux font pleins de langueur ^ Son teint plus beau qu'une Rofe, Sa bouche avec fa douceur , Semble ne dire autre chofe , Sinon que pour tant d'appas. Il faut foufFijr le trépas.
Quattiéme Couplet.
Quel éclat 1 que de ce fein , ia blancheur paroîc extrême , C'eft un thrône de fatin , Qu] Amour s'eft formé luy même , Mortels, fuyez tant d'appas , Si vous craignez le trépas;
Cmquiéfne CoHplet.
Vous qui craignez de la voir De peur d'avoir le cœur tendre. S'il çft en voue pouvoir Gardez-vous bien de l'entendre j Car fa voix a des sppas , Qm cauferoicnt le trépas.
ou PETITS AIRS TENDRES. €9
/ N croit d'abord que tout efl: baga-
pC :zl:xrrx:z;x|:iz:izxT:^xi
N croit d'abord que tout cft baga-
«;&
— t-
StifeContH^e,
plieiteiîilîii
telle , Mais en amonr tout eft à rcdea- telle. Mais en amour tout eft à redou-
Bife-C&nttnut,
7»
BRUNETES
— — isiili
ter ; Et quand on reut être fî.
iX—Azi:
ter: Et quand on veut être fi-
JSaJk-Centinue.
del- le , Il cft dange- rcux d'dcoû- del- le > Il eil ^angc- r«i}x d'éçpl-
s
.X—
JSa^e- Continue
'^
©U PEJXTS AIRS TENDRES. ^
i?HE|iÊ#$!E
rcr. rcr.
f_^'i$!i
rcr. Tcx,
^ajfe Continne.
Second Couplet.
♦ Un tendre aTCu nous pique & nous éveille ; tJous nous livrons à fon appas flatcur : Mais des qu'il a charmé l'orcillp, S*UTcnt il gagne jurqu'aa cecui.
%?
7*
R U M E T E S TRIO.
JESC^l
^-T~"'
Qaoy vous amufez-vous , Dans ce
,,# — ^
"szz'$r)-4^zzs.-:
X \ Quoy vous amufez-vous , Dans ce
S^pe- Continue.
V
:rt:|:
beauPrin- temps ,Naîi- nette , A quoy
.-!?
TJ'^'^ZZXXifcl— 3^"— 4^-t— ^»&— ^^— •-
beauPrin- temps, Nan- netre , A quoy
fi^s— iiiy ■ . ^ — X _*r^__s_ ___________ r
■ 'X~ ^ ^
^^e- Conilnat,
♦"♦^
_4 — -
®U PETITS AIRS TENDRES, 7J
TOUS a- mu- fez-vous ? A quoy vous a- TOUS a- mu-fcz-vous; A quoy vous a- SA^e-Continue. -
j Tin»
■— C
mufcz-vous ? Vous ciieillci la rio-
mufez-vous ? Vous ciieiHcz la yio- Fin.
M*J?e-Contmue. Tome IL
€
7+
BRUNETES
lettc , Sans fongcr <juc l'amourette A mil-
Icttc , Sans fongcr que l'amourette A mil.
BaJie-CtatinH'i
le plai- firs plus doux A quoy. . •
5"
i-^^i
le plai- firs plus doux. A quoy...
£aJ^e-Centimf,
( U PETITS AIRS TENDRES. yj
Second Couplet.
* Vous perdez vos plus beaux jours, Sans aimer qui vous adore ! Vous perdez yos plus beaux joarà hh. LaifTez-Ia les dons de Flore ; Et fongez à faire éclore Des Plaifirs , & des Amours. Vous perdez vos plus beaux j jurs , Sans aimer qui vous adore ! Vous perdez yos j)lus beaux jours, iis.
€ii
^6 ^ brunetes
Vous aimer ten- drcmcnt, D'une a-
^d/?ô-C<7»«»««•
mour éternel- le, Sans brûler Ai 4 ?.
::£
SaJ?e-Continue.
J
» un moment D'une fiame nouTcl- ^ ^
_ y. -
ou PETITS AIRS TENDRES. 77
ki Voilà route l'ardeur Que TO» promet
gajïe- Continu**
mon cœur. Yoilk... cœur.
iS" -±"-iiîS'-ÉÎ^
SaJîe-ContinH*
Second Couplet.
Chercher l'occafion
De marquer fa tendreffe ,
Joindre a fa pation
Secret , delicatefTe ;
Voilà toute l'ardeur
Que Yous promet mon cœur.
€ iij
7» » R U N ï T I ^
Troifiéme Couple f.
Dans fcs cmprcflemcnts P«indrc un amour extrême: Pafîcr tous fcs moments Aux pieds de ce qu'on aime : Voilà toute l'ardeur Que TOUS promet mon coeufc
Quatrième Couplet.
Chercher dans vos beaux ycax Les defîrs de vôtre ame î Êrûlci- de plus de feux , Qh? vous n'avez de flâmei Voilà toute l'ardeur Que vous promet mon cccur. Cinquième Couplet.
Iftrc encor plus difcrct Qu^amoureux & fidelle :
Voiler d'un beau fecret
Une amitié fi belle :
Voilà toute l'ardeur
Que vous promet mon cœuf.
ou PETITS AIRS TENDRES, y? TRIO.
^ _ :F.2S*i$\"-
: J t. tiC fçaurois of- frir à ma Ber-
J E ne fçaurois of- frir à ma Bcr- Je ne fçâU- rois of- frira ma Ssr-
■^ g€re Kyeois,ny Prcz^nyVcr-
lnigipiiiiiÉ
gère Ny Bois , ny Prez, ny Ver- gcxe, Ny Bois, ny Prcx,ny Y^r-^
Se
BRUNETES
gcrs, ny Troupeaux : Mais je !uy gers,ny Troupeaux: Mais je luy gsrs, ny Troupeaux : Mais je luy
— X.-
^on- ne un cœur tendre, & £n- ce- «lon- ne un cœur tendre, & fin- ce-
ou PETITS AIKS TENDRES, fi
rcQni vaut cent fois les biens de mes Ri- re,Qui Taut cent fois les biens de mes Ri-
xcj Qui vaut cent fois les biens de mes R^
Taux , Qui, vaut cent fois les biens
■t-
v:iux. Qui vaut cent fois les biens
vaux,Qui_vautcentfois,ccnt fois les biecs
t> BRUNITBS
de mes Rivaux. yaux.
de mes Rivaux. vaux.
de
mes Rivaux. taux. Second Couplet.
* Elle eft ehafmanfe , il'e eft jeune , elle §fl belle. Trop chèrement on ne peut l'acheter : Mais , Ton cœu; eft conltant , icndrç & fidcllc , C'dt le mien fcul , <]ui peut le racricct. bif^
eu PETITS AIRS TENDRES. ^ i Our un feul baifer , aimable Ber-
sf r-: Et Hiïrir-r- i±rz=q.-;±=±:: r:
3aJ?e-Continue,
gère, Je prendtois le foin de garder taJîe-Continut.
vos Mou- tons: tons: Vous pouricz al- BaJ^e-ContinHt;
Î4* BRUNETES
1er fur la fou- gerc, Chanter à loi-
Bitjie-Contimie.
¥F
^iliiîiHii
fir vos aimables Chanfonsj Ah.' il ce mar-
JiaJ?e-Centinue,
ché pouvoir vous plaire , Je prendrois le
-- _f-^ ^^, tt.l.«
Sa^e-Continne.
ou PETITS AIRS TENDRÊ5.
U
foin (ic girder vos Moucos-Vo' pourricxal- tons.
fét^e CtnimM.
Sec»n4 Couplet.
Non Berger, non, je ne veux point de grâce ^ Garde ton Troupeau , ic garderay le mien : \Jn autre Berger , fans doute en ta place, Auroit déjà pris mille baifcrs pour rien j Tu marchaïuies-rrop , le temps fc pafTe , Garde ton Troupeau , je garderay le miejfc.
Troifiéme Caufltt.
' Tircis en ces licui , pafle pour volage i Mais par des tranfports, il fçait prouver fcsfcuii Pendant qu'il Kazarde un doux badinage , Tu pouffes tout ba« des foiipirs amoureux : Il eft moins difcret , il cft moins fage , Uûs pax des tranfports.il f^ait preuTcr fcs fcv»?
&h3
■f
$6
BRUNITES
Jl^E Verger , Du Berger Tir-
sîliiîiiîEiïiilli
SaJ?e- Continut.
.. i
cis , Eft couvert de fou-
Xajie Centinm,
cis: Le Ver- cis: Ses Pr*irt- es.
Safe-ContiMm
à
eu PETITS AIR5 TENDRES. ^
Sont moins fleu- ri- cs; Et les
Bajîe-Continue.
eaux De fcs ruifTcanx , Ont Icurfourcea-i
Majîe-Continue.
pMïïmmmxmM
rrc'c Depuis le jour Que fa Bcr çrcrc
4-
Jf^fe-Ceittiatte*
n
BRUNETES
S*jit-C9»tmHt
Seetni Couplet.
La langueur De fon cœur , Fait Toir Quel cfl fon defcfpoîr. Sa Mufcttc, Devient muette^ Et fa voir Qm de nos bois Faifoit l'harmonie j Plaint chaque jour La tyrannie , P'un volage amour.
3'foifiéff^
ou PETITS AIRS TENDRES. S9 Troijiéme Couplet.
Son Troupeau
Le plus beau
De tous , Efl pille par Loups.
Sur la piflc
Du Berger trifle.
Et tremblant
Il va bêlant j Mais tous Tes reproches ^
Et tous les cris Touchent les Roches , Sai)s toucher Iris.
T o M E 1 î. H
?•
BRUNETES
1 ^ vis en paix; mes peines font fi-
._j— 1. ~k. ^-4—
£aJ?e-Contin»t.
niesj Cruel A- mour , je me
Ha/Se-Continne.
ris de res maux : Te n'aime plus que l'c- îa/ie-CcDtirtue.
ou PETITS AIRS TENDRES. ^x
pÊîpiîpilllEll
mail des Prairies , LesPrez,les
Bafe-ContiïiHt.
Bois, & le chanc des O)- féaux. fcaux.
■ Y
Second Coupltt.
La liberté d'une innocente vie Me fait j iiir d'un tranquile bonheur. Soupirs, langueur, plaintes ny jaloufîc Ne troublea: point le repos. de mon cœuf.''
Troifiéme Couplet.
Ah! quel plaifir , lorfqu'aprés mille alJarrac?;,' Un cœur s'endort dans un rc >on fi doux ' Vous qui d'amour goû.cz £ b'C i le. chauncs , Amants heureux, vous en Icrrcz imoux.
H ij
BRUNETES
..i
F
Eliillagcs verds, naiflcz , Herbes
r rnjErrz
-;r-|:^
-x_i:.-A^_^.i._«
Herbes
|i-Fî:b53r-ï-j::i':l:î=-îî-3=^ ' ±-:$î±i:iiJ:i::::j4±ii::^îq:?
i^/f#- ContinHi,
tendres croif- fez , Le long de ce ri-
tendres croif- lez, Le long de ce ri-
ou PETITS AIRS TENDRES, jj
^ ya- gc: E": TOUS petits Oy-
Ta- gc: Et vous petits Oy-
X '^ *"
féaux. Accordez TOtre ra-
féaux. Accordez TÔtrc rama-
SaJJe-CtntinHe,
94
BK.UNETES
mage , Au bruit de ces- ruifTcaux. gc , Au bruit de ces ruifTeaux.
^- ï~^ ^-^-1— ::ï=:ri:±;t::ô;:{î:
MaPe-Continut. - "♦"
Second Couplet.
It vous Brillantes Fleurs Dignes Filles des pleurs Qu'a répandu l'Aurore , Méritez que la main , De la Nymphe que j'adore j Vous moi/Tonne en chemin.
Troiftemt Contlet.
Cijmenc fur ces bords , Vient cueillir les thréfors De ia faifon nouvelle j MefTagcrs du marin. Si vous trouvez ccne Belle, Chantez. Tur fon chemin.
tséa^
ou PETITS AIRS TENDRES; jj
L/Epuis qu'à Phili- ftc, Mon cœur
IftilïïiîiSP-lii
Sdjîe-Continut.
j'cnga- gay: gay : Tantôt ic fuis
1 £aJ^e-Conîinue.
trUtc, Tantôt je fuis gay , Ainfi s'en
M AjSe- Continue
BRUNETES
ix~î:i|îiàî==|;F|:;=|ÊiîEzl?
Tont mes amoiTs , Avec mes plus beaux Sa/e Continue. "♦
fâ
p--:f-_i..:F4.-ti-:3;rfîiî:-t:f:t.l:
jours. Ainfi s'en ront mes amours, Avecm.es K ^_ 6 6 fî)|
Sape-Centinm,
♦♦J
plus beaux jours Tantôt... jours.
7 K
— t'i" — >
.-¥—-:— 1—4
f <i/?e Continue,
Second
à
U PETITS AIRS TENDRES. 99 Second Couplet.
Souvent en foufFrancc, Quelquefois content : C'cft la recompenfc ©'un amour confiant : Ainfis'cH vont mes amours. Arec mes plus beaux jours,
Troijiéme Couplet.
* Aderer ma chaîne. Vouloir en for tir : Gémir de raz peine , M'en faire un plaifir : Ainfi s'en Yoni mes amours; Aycc «es plus beaux jours.
TOMB IL
9i
BKUNETES TRIO.
X Iicis ic Cloris s'abfentcnc Chaque j
IpiiglI^ÉliiiÉii
X Ircis & Cloris s'abfcntcnt Chaque ,' A Ircis & Cloris s'abfcntcnt Chaque
jour de leurs Troupeaux : Et toû- j
jour de leurs Troupeaux: Et toû- i
i«ttx de Uurs Ttaupcaax : Et tek-
I
ou PETITS AIRS TENDRES. 9,
jours CCS Amants chantent, A l'ombre des jours CCS Amants chantent, A l'ombre des
jours CCS Amants chantent, A l'ombre des
Arbrifleaux: Ma Cloris n'cfl; point
le-
pï^ii'îi^iiill
Arbriffcaux : Ma Cloris n'eft point le- ArbriiTcaux : Ma Cloris n'cft point le.
lÔO
BRUNETES
pliiiëUlliiii
gcrc,Mo»Tiicis n'cft point Icger; Ak;quc gerc, Mon Tircis n cft point legeii Ah! que
gerc. Mon Tircis a'eft p«|int legcrj Ahlquc
^ j'aime ma Bcrgcre! AK!q«cj»me ^ j'aime ma Bcrgcre î Ah ! que j'ai- me j'aime ma Bcrgcre : Ah .' qac j'ai- «t
ou PETITS AIRS TENDRES, ici
l: 4 !k _1 li-
mon Berger! Ma Clo- ger!
[X:x:z:T::tr:::î~:£r:îfe:=:!
mon Berger ! Ma Clo- ger !
Second Côupltt. Echo , qui toujours foûpire pour fon Amant tant vanté , Ne fe peut tenir de dire AufTi-tôt qu'ils ont chanté $ Ma Cloris n'eft point légère , Mon Tircis n'eft point léger j Ah ; que j'aime ma Bergère , Ah! que j'aime mon Berger.'
Troijiéme Couplet. Les Oyfeaux les plus fauvagcs , Abandonnant leur féjour , Interrompent leurs ramages Pour repeter tour à toar j Ma Cloris n'eft point légère. Mon Tircis n'eft point Icgcrj Ah) que j'aime ma Bcrgçrc, Ab i guc j'aimc mon Sergsr.
i©i B R U N E T E s
$uite en C fol ut
vjArdez-Tous bien, trop aimable Jeu-
r-r-^iii^^rri:
—-=♦<*—
V_jArcîcz-vous bien, trop aimable Jeu- i S>:J>s-Ccntinue,
nciïc , De refufer quclqu'a- mou- rcux foû- nclTe , De refufer quelqu'a- mou-rcux foû-
MA^e-Cmt'inua,
ou PETITS AIRS TENDRES. lej
pirs : Tous les moments qu'on paf- pirs : Tous les moments qu'on paf-
^ — -_-^.^.A.J:d:_
-l-f— X^T-.
fe fans tcndrefTe , Sont des mo-
fc fans tendrcffe , Sont des mo-
6 ^ _ 4
Maj?e-Continue.
I iv
kc>4
BRUNETES
Bieats qu'on paf- fe fans plaifirs. firs. mènes qu'on paf- fe fans plaifirs. firs.
JBAjfe-Contime.
Second CaupUt.
* N'écoutez point rirrportune Sagcife Qin vous défend & les Ris , & les Jeux : Elle combat l'amoureufe foiblefTc j Mais fcs leçons n'éteignent point vos (eux.
§^
ou PETITS AIRS TENDRES. loj
A
—4- *J»_L -
4
fcryir anc Berg-ere , Bien foa-
J. X. Icryir anc Bergère , cien lou- ^
iÙfliliiiÉÉ^il
£aJ?e-Cdnti'afie.
vent on pcr4 fe» pas : Bien heureux qui
Bafe-Csntmiie.
E$:îrq:z4.ziz
n'aîme guère, Plus heareux qui n'aime
B<iPi-ConPinne.
|0(
BRUNETES
J ,,..
pas: Bien heu- pas.
XaJSê-ContinHe,
-.-,...-,, ,
Sesond Ccufîet,
Quand on a quelqu'a- mourctte ,
^'5!^ tou-jo«rs nou- rcau dcfîr : Heureux
'.-^ZZ
^w «Je fa Mu- fctte, fait fea u^. ixi_ que pj^j
-^"^- —
ou Î^ETITS AIRS TENDRES; iff
Éx. Hcurcuï. . .
fir.
Tmjîéme CoHfUu
* Une douce indifférence ,
Le rend maître de Ton Con. Sans chag,rinsi fans eCperancc, U yoit l'orage du Port.
* Amour, dont l'air agréable Ne nous promet que douceuri , Eft un Serpent redoutable, Qui fc cache fous les fieûïs.
t^
BRUNETIS
JL^'Es Roffignols, pat leur tendre ra-
■t-<
BaJ^ {-Continue,
.i*-j— i~-+ 4- r i — 4— -v^"-
^M?!
t4:4:i;Tz:ï.:
=f i:t:txî~:— J-:±-3i!z :
ma- gc Du doux printemps annoncent le rc-
t-C»nttmt€»
tour: Toat reficarit, tout rit dans ccBoc-
Bafe~C»»ti»U€,
I
ou PETITS AIRS TENDRES, jés
cage. Ah ! belle Iris , le doux temps, le bcaa ^ _76 ïl
JtaJ?e-Conti)fHe.
jour. Si tu voulois m' accorder ton amoarl 6 6^
Jî/îy?tf CentinHe.
Second Couplet.
Flore Te plaifl: aux baifeis du Zcphirc , Et les Oyfeaux s'enflamment tour à tour. Ils fuivcnt tous l'ardeur qui les infpire j Ah! belle Iris, le doux temps, le beau jour,' Ne Ycax-tu point imiter leur amour I
K» BRUNETES
■^^ J\.S{is dcflus la Fougcrc, Tircis
à l'ombre d'un Bois, S'écrioit à haute
MéJSt'Cênùntte,
▼oii En regardant fa Bergère , Dieux .' ne
S*fi-Unmtet,
ou PETITS AIRS TENDRES. nt
{oyez point jaloux, De me voir plas hcu-
Mtfe- Continue.
M* fe- Continue.
Second CotfpUt. Prés de ma chcrc Silric , Tour me rit , tout eft charmaat , La craiute du changemcut N'ofe traverfcr ma vie ; Dieux! ne foyez point jaloux. De me voir plus heureux que vous.'
Troifiéme Couplet. Si c'cft un plaifir extrême Que d'aimer Se d'être aime , S\ l'on doit être charme PofTcdant la Beauté même; Dieux I ne foyez point jaloux, Se ac Yoir plus heuieux que tous.
ut ^ BRUNETES
EiiîEisSiSîîigil
l^ N jour dans uuc Grot- tcobfcurc, Accom- pagnoi: de fon muraiurc,
^
Où d'un Ruiflcau le cours fccrcc
Les plaintes d'un Amant difcrct : «
M*J?e-C»ntinue.
4, 6
:^:ÎE|EÎ|li|;
m
Tircis , à l'Objet qui l'enga
^<^- Continue.
Rt-
ou PETITS AIRS TENDRES, nj
Rccommcnçoit cette Chanfon: Ce eft i# 6 6 6 5 ^
r £a.J?e.ContinHe.
trop, fi c'dl: ba- di- nage. Et trop
Bii^e-Continne,
peu, fi c'eft tour de bon.
B-ifi-Continne.
Tome II.
K
«4 BR.UNETES
Second Couplet.
Lorfque l'excès de ma foufFrancs Me rend inquiet, & rêveur, Tu fais voler moiî efperancc Sur les aîles de ta faveur j Puis tu me fais perdre courage Par des rigueurs hors de faifon : C'en eft trop, fi c'cft badinage, Ectrop peu ,fi c'eH: tout de boîî.
Troifiéme Couplet.
Quand fur ma Mufctte plaintive Je chante quelqu'Air langoureux } Je vois ton oreille attentive A mes préceptes amoureux * Si je veux les mettre en ufage Tu deviens fourdc à ma leçon : C'en eft trop, fi c'eft badinage j Et trop peu, fi c'eft toat de bon.
Quatrième Couplet.
De fleurs fraîchement amaflecs Quand je te préfente un bouquet. Sur ton fein je !cs voy placées D'un air corn; laifant & coquet : Vcux-ic .n fa-i'e un galant pillage? A [ einc )'ea obtiens pardon : C'en eft trop, fi c'eil: badinage. Et trop peu , a. c'cft tout de borj.
ou PETITS AIRS TENB1.IS. «5
cinquième Caa^let.
Pique de quelque jaloufic. Si je te découvre mes maux , Tu m'accufes dePhrcnciîe, Et plaifantes de mes Rivaux : Avec eux fous l'épais ombrage Tu danfes pourtant fans façon : C'en eft trop , fi c'eft badiaage , Et trop peu , fi c'eft tout de bon;
Sixième Couplet.
Quelque fois, par un trait de fîame. Tes yeux aux miens font encrcvoir, Quj\mour qui captive mon amc. Te tient aullî fous Ion pouvoir; Si j'en veux un baiser :our gage. Je n'en puis obtenir le don : C'en elt trop , fi c'eft badmage. Et trop peu , fi c'eft tout de bon.
Septième Couplet.
Pour me prouver toute la force Du trait dont ton cœur eft bleffé ,' Tu graves fur la tendre écorcc Ton chiffre, au mien encreiacé: Mais foudain d'une main volage, Tu veux l'effacer fans raifon : C'en eft trop, fi c'eft badiriagc. Et trop peu , fi c'eft tout de bon>
K ij
K6 BRUNETES
Huitième Couplet.
Ingrat, intcrompt la Bergère Avant qu'il fut prêt d'achever, Efl'-ce véritable colère , Ou la feins-tu, pour m'éprouver ? Je t'aime , & tu le fçais ; (ois fage , ChaiTc un injurieux fbupçen : C'en cft trop, fî c'eft badinage , Et trop peu, fi c'eft: tout de bon.
NeHviéme Couplet.
Un Faune habitant de ctt Antre, Qui^ les regatdoit par un trou , Couche tout à plat fur le ventre 5e mit à rire comme un feu : D'une voix moqueufe & fauvage, Rcdifant fur le même ton ; C'en eft tropjfi c'eft: badinage. Et trop peu , fi c'eft: tout de bon.
Dixième Couplet.
Cette hin:oire par la Contrée Se répandit en peu de temps , Et du galant pays d'Aftrée Réjouit fort les habitants : Tous y chantoient, dans leur Village j Menant paître Chèvre & Mouton: C'en cft trop , fi c'eft badinage, Et trop peu , &. c'eft tout de borî.
OUPETITSAIRSTENDR.es. XI7
ilIliiiii^Ê
c
Ourons, courons â nos Ma-
-?-- i-TT-
ZIXS
V^Ovirons , courons à nos Ma-
[±î :fc^-
î^-lHz?
c
V_X)arons , courons à nos Mo-
fectes , Alions àsn- fer fous nas Ormcasi :
fettes , Allons dan- fer fous nos ©rmcaax :
Fin.
fcitcs. Allons danfei feus nos Onneaax :
ii$ BRUNETES
N7 les Tambours , ny les Trompettes ,
N/ les Tambours , nj les Trompettes, r Ny les Tambours, ny les Trompettes,
t .N'allarmcroatplus nos Hameaux. Courôs,cou- N'allarmcrontplus nos Hameaux, Coures cou-
~ zt
mm
-':^
N'alUrnicr ont plus no? Hameaux. C oui6s,coù.
pu PETITS AIRS TENDRE! ii^
Second C«t4pltt,
* Le trouble fuit ; la Paix ramène , Les Ris , les Jeux , fc les Amours. Sans craindre la guerre inhumiinc. Songeons i joîiir des beaux jours. Le trouble fuit ; la Paix ramené Lti Ris , les Jeux , Se les Amouts.
Trêifiimt CûUfltt.
* Ne nous plaignons plus des allarmes, Que noBS caufa Mars en courroux : Pins le plftifir coûte de larmes , Et plus les charmes en font doux; Ne nous plaignons plus des allarmes. Que nous caafa M.ars en courroux i
ZlO
BRUNETES
l«,'Autre nuit j'apperçûs eu fonge, Majie-Contmu*.
robjct de mes ten-dres defirs, L'autre nuit
~^|l.+^ -^.^_x_^ ^_^|
3*jh-C»mtinne. '*" ^ ~
kîJt
firs, Qoi répondoit à mes defirs ; r
;riz::
Ba^e-Ce»;mtte,
Et
1
ou PETITS AIRS TENDRES. 12.1
, • Et tout cela n'cd rjiic menfonffejMais ce men-
rj-j — 4^— -|-t— 4 ^-":j'^'^^LÎj::^:!z
J8aJ?i-Continus. .
fono-e ma flatté. Autant qu'eut fait la
qu
r^ S ^r-s
JB*Ji€-C9nttmie,
m
-:L_z„-i'~^^-^^=^^t^l*l z. \\zzz:.
vérité. Mais ccmcn-
te.
""■ .0, ;^«*— —
Hane-Cofit'HUf. w"
Bafe-Continue.
TOMB II.
B p. U N E T E s
Seccn.l Couplet.
La Beau- tc,qui le jour fc cou- rrc,
lili
Pendant la nuit ne
^-/^ -4
cacha
rien : La Beau- rien : Les yeux fer- j
mez je vis ^ un bien , Qui <lifpa- p j
fe-ÎAÏÎ.
4-.
--«•■«|3|
jç-,1
toîc quand on les ou- yrej Dieux J : poar foulagcr mes a- meurs, Fai-
:es^«% je 4o.ï-in«tC'ûjoHrs!Dicy;£! joartî
ou PETITS AIRS TENDRES. Î13
Troiflcme CoHplet. Cv
Rien ne fut fi doux que Sil- yje
S=^Î5Î3:ti3'ïlîÊSî|xt
Et fans que je fif- fc
d'ef-
I r\. ... 1 . 11. i ?t* i. ^^ I "ff nr" r -— •
fort : Rien ne fut. . . fort : J'eus dans Vi-
r:ii±
rii?4èSÊCfeîfïî=^4::.-*HEl=
■^■fc"-s;i— ^'^'
^^' gc de la mort , Le fort k
j^=J;|i£Ïii|:
*-i^
plus^doux de Ja vie, Dieux! pour foula-
5x:i:x=3rr
ger mes amours, Faites que
r_ ' * -~'-^^=:if::::z;i:
je dor- »ic toûjoursl Dieux.' ioursl
X.4i
114 BRU N' ETES
Quatrième Couplet.
■ Mais, quand le fommcilTur monamc CcfTa d'exercer fon pouvoir ; Qncl fut mon trouble , de me voir Seul , & fans celle cjui m'enflamme ! Dieuï , pour foulager mes amours, laites que je derrac toujours !
Cinquiémi C<^u^leP.
* L'Amour cfl: fécond en chimères , Et fc plaît à CCS jcuï cruels : Dieux I fi fc» tourments font réels , Et fes plaifus imaginaires -, Faites , pour combler mes fouhaits , Que je ne m'éveille jamais.
Autre.
3'aYois promis à ma Maîtfcffc , De l'aimer jufques au tombeau ; Sur la feuille d'un Arbrifleau 3'cn avois écrit la promcfTc : Mais , il furvint un petit vent j Adieu la fciiillc, 8c le fcrweat.
S9&
ou PETITS AIRS TENDRES, iij J. Ourquoy quitter nos champs, Nos
Sf:i:?:x:lz±:ï:î=Eîz=$rËîEîEf?
Maft'C&ntinMt.
Brebis , nos Houkt- tes : On
Sd^e-Conthine.
I . ="^- ^"^
y cfcantc en tout temps De ten- dves
Mafe-Centhite.
L il)
izt
BRUN ETES
iiiiiliiiii-
Chan-fon- nettes. L'en cntead prés des
-^
££j?e- Continn*.
Z3 -* J^^
eaui Le fondes CkaluiTiCauy; Des Pipeaux,
^fifc- Conîinm.
gizzz£g:|:Ii±:±:H|::z:±^A3î:l-
des Mu- fettcs. Pourquoy quitter nos
VfiJ^e-ContinHe.
eu PETITS AIRS TENDRES, uy
ckampSjNos Brebis , nos Houle:- tes. i
— - il
SaJ?e- Continus.
Second Couplet.
Couche îe long des eaux Sur kï tcnircs herbectcs , A l'ombre des Ormeaux On cueille ces flcmettes; Aiufi de Tes beaux jouis On amufc le ceurs. En parlant d'amourettes : Couche le long des eaux Sur les tendres hcrbetWf.
L iT
i%i
BRUN ETES
«^-*-
Eaux yeux que j'aime & que j'a-
Majîe-Ctntinm.
^i. ^ X — 4'+'i'f -■f-''»-^-j"-f-««-f*A.-l.».
do-
re, Ah! que me dit 7
^^ A._-_-,„._^A^
{.
-3 —
£a/e-Ce»tmue.
-i"~*"¥-^^^^*--ï3:rxr3:"-H:xrl_i
,^-_Xl..
_a.-
TÔtre langrucur ?
..S
gucur' Vous
V— -ar — -I— — -t — jyi~!^_.Jt^ Î_3I
X— -j».— 1|___^.| _^_ i sp _„ I
îafe-ContinHe.
-•V— -
eu PETITS AIRS TENDREÎ. iif
ay*ie pas àonné mon cœur 5 He-
L L_. z±l%."'z%~:. -
iafe- Continue,
6 X
:is:X5SiE:3Ei-±rf-5r
-CI
f4:.ï:--!LXi;
]as ! que toulez-yous en- co-
JSafe-Continue,
fi > i-^.rLA„t.^^ «^ — ^ _j____ A 1 -4-1 jè..—-^ ^^ « A Je»
_. P.
rc? Helas î que Youîez-yous
LU
SiiJ|JE:"-:pÊ|^ï.E^5
SaJ?e-C«ntiHMe.
!>•
BRUNITES
en- co- rc ? Vous rc > j
Ma^s -Continue.
Second CoHpiet.
'X~z±ztzit±±tt±:±±à±ziz.zh
Le mal cruel
qui
me iL-
^ *.— i-Ç
-3~4~J »*.^
rc, Tant <3c
4.-.^^A. . V, ^A.+ ^^ ^!
fHîli;
foûpirs , &
tant
<v
Je.plews Voaj difeflt
af.
[ DU PETITS AIRS TENDRES, ^if
ci
fez anc je meurs. He-
lasl
que voulez- vous en-
^iz-z:^ziz^Jir-^-.z.i^p
tcî Hs
las!
en- co- rc î Vous., rc ?
e
i-jp
--^ — '
Tmfiéme Cfuplet. *- Faut-il qu'au trépas , q«c j'implore , Vous me dcffcndiez de courir ? N'cft-cc donc pas afïez fouffiit» Hslas , que Youlei-Yous encore!
I3>
BRUNETES
1\ Lions badiner fur l'herbettc , Prc-
Sa^e-Centinstc»
i:îrî:|:iiï:::J:t:4::^:J:EJirr'
noos le chemin des coteaux ; Cha-
-— -^. -- 1—
-i:|:Triîir::Lɱiz:: :î:^:J±i:|:d
Mtjit-CêtHinu4,
cun y tiendra fa Li- fet- 5: Xl'J-l
te, Nous i«ii- ,X l3t i_.;
Saft-Contifiue,
ou PETITS AIRS TENDPvES. 13$ ions dç nôtre Mufct- te^ Chacun y tien-
iii;|iE;|iîgpli|i
dra fa Li- Tec- te,EnToyant paî- paJit-Ctntinut.
z-^
■-{\:
I I I «
tre fcs Troupeaux.
H—
X âfi-Ctntintfe.
i;4 BRUNETES
Second Couplet.
* Livrons nos amcs fatisfaitcs A leur penchant , à leurs dcfîrs : Tout nous flatc dans ces retraites , Ke fongcons qu'à nos amourettes : Tout nous flatc dans ces retraites. Goûtons-y les plus doux plaiilrs,
Troifiéme Couplet.
I C'eft dans le fond de nos boccagc» ., Qu'Amour prodigue fcs farcurs. Les Belles n'y font point Tolagcs ,' Leurs Amants font difcrcts, & fagcs : Les Belles n'y font point yolagcs, Leurs Amants ne font point trompeur^."
ou PETITS AîKS TENDRES. £5;
._ ^
.t—n-i- — :— — i_i.+.j._-î!:i:
?^----Ç--« --•ô ï-^rr A-Z5!*!_?l ^"jfe"^" _ X'*"j{, g
ç
)Cavcz-Toiis,cherc Mufettc, Quel fc-
3*ft-C«ntm$te.
r-T-
n-
ra nô- trc malheur ? Dans l'ab-
t^fe-CoHÙntéé.
'i$::î|::J:?iîî 42^ S?
fcncs de Lifettc, Hc- lasihc-
Mmmâ^
:^:
BRUNETES
. ««— «
135
]as ! Vous ferez muet-
te
:*:e-: ii !=:*=: ::i=t=îl
Mn^i-Contmite.
Et
je mourray, Et je mour
•î;p:|^|j=j^:|=^^|
3itfi-V9ntimie,
:_$i:j5Aî^.i:s?:|!
ray ^e douleur.
Safie-CmtiiMe.
Stm\
ou PLTITS AIRS TENDRES. i}/ Sec0tid Conflit.
* Vous enchantiez cetre Belle , Que vôcre fort étoit douxl Elle me fuit la Cruelle j
Helas , ( bis. ) tout fuit avec elle : Ne chantez plus ; ( bis. ) taifcz-yous î
Troifiémt Couplet.
* Du tourment , dont ie foûpire , En v^ia vous flattez les coups : Il m'accable, il me déchire ; Helas, (bis.)'jc fens que j'cxpîrc! Ne chantez plus , ( bis, ) taifez-vous.
ToMa II;
M
1^
BRUNETES
.Lions fur ces Iierbettes , Allons y
ll±:i:|:|:| ?|=?EÏfi:?E J: Sri:? '
£aJ?e-Centmitt,
4:-:î-4:t:^:î3:î:î=±:î:l=
deux à deux ; Conter nos amou-
— f-?
jB a fie- cent mie.
:^
rettes, Et jciier aux plus doux jeux
^^^&kv
SAjSt-Csïitimtei
ou PETITS AIRS TENDRES, j^f
Ces gazons de tcrdurc , Sont des lits
iiiiiiiïiiiliii
BaJ?e- Continue.
r- 4 — — -l--4,4ni_-i
-T-4-
toat charmants ; Le Temps & la Na-
SaJit-ContinHt,
turc , Les ont faits pour les Amants
f-j.^ïzit.i±±.^T^izxïi:|:T::i:tH
— i
S*Jlt- Continue.
U i)
14« BRUNETES
Second Couplet.
* Amoar , de nos Boccagcs Ecarte les Jaloux : Epaiflî CCS feuillages ,
Pour tromper leur vain couroax.
Apprcncx à tous taire , Au bruit de nos foûpirs , Ichos ; c'eft le Myftcre, Qui préfidc à nos plaifiis.
Trtifietn* Ctttplet.
* Cherchez d'autres Retraittes, Vous , qui craignez d'aimer : Au fon de nos Mufettes , Vous vous lailTeriez charmer.
l'air qu'icy l'on rcrpire. Tait naître plus d'ardeurs , Que Flore, & le Zcphirc N'y font éclore de fleurs.
©U PETITS AIRS TENDRES, i+r
|-6:^::|:E|:|:|-£:|qP:|r|:|rp
I ^E doux Printemps ranime la Na- ^
piil|iliiÉ3i
L— E doux Printemps ranime la N«-
ç — I .
turc. Et fait naître^ en nos champs, les fleurs , ture. Et fait naître, en nos ckamps, les flcars ,
taJîe-Coatinin.
142. B R U N E T E s
& la Tcr- dure, Ea faveur des Amoars :
l^illËiiiiili
& la Tcr- dure, En fa- vcur des Amours:
'âl\4
Les Roflîgnols , que le nouveau fciiil-
Les Rof. fignols , ejuc le noarcau feiiil-
M*Jt*-C»tu^ut»
ou PETITS AIRS TEN»RES. T45
i la^e Ramené dans ce» Bois , Viennent lagc Ramené dans ces Bois , Vicnneat
BAfc-dntinHt,
leur faire hoaamage, De leurs ckar-
leur faire homatage , Ce leurs ckar-
14+ BRUNETES
i._._.l L.,
mantes voii.
mantes voix.
Ha^e-Csntinuè
Second Couplet,
* Tous les matins quand la riante Aurore Nous xaracnc le jour , Cephale, qu'elle adore. Vient luy faire fa Cour j Et les Zcphirs , aTcc la jeune Flore Badinent tour à tour : Les fleurs qu'on Toit éclorc, NaifTent de leur amour.
Snim
ou PETITS AIRS TENDRES. 145
Suite en A mi la,
TRJO. PRELUDE ju/qu'au mot Fin;
U e(tes-vous allé, mes belles Amoa-
VVLJ eftes- vous allé, mes belles Amoj- V/U eftes-Tous allé, mes belles Amou-
rettes, Changerez -VOUS de lieux tous les
rcttes,Changercz- vous de lieux tous les ret- tes, Changerez- vous de lieux toHS Jes
Tome IL
N
146
BRUNETES AIR.
rrii^:r:^4rr- ^r-zrjt-^i:^z±zi±.:^
J
jours î 1 Uifque le Ciel le veut ain-
F^n ^ — -^
"^«Zlî
jours? 1 Uifque le Ciel I
■.\i
c veut ain-
S
iotlrs l i Uifque le Ciel le veut ain-
11, que mon mal je rc- grettc: Je m'en
piisiiliSIEil
^ fi, que mon mal je regret- te : Je m'en
WfiîEîî:i::^:lî^E-$="|î§iiî
fi, que mon mal ]c rc- grec- te: Jcra:i»
eu PETITS AIRS TENDRES. 147
j iïay dans ces Bois , Conter mes amou.
fci:±r
iray dans ces Bois , Conter mes
amou-
j ira/ dans CCS Bois, Coatcr mes amoB-
.S
ifiliilililîil
'" rcux difcours; Où cftes - vous allé, mes
reux difcours; Où cfècs - vous allé , m:s
Miix difcours; Ou eftc$-Y©us allé,mss
N ij
148 BR.UNETES
belles Amourettes , Changerez - vous
belles Amourettes , Changerez - vous
-A- ga-
belles Amou- ret-tcs, Changercx-votts
de lieux tous les jours?
de lieux tous les jours? de licw:^ tous les jounî
r=~±E:î:::::t|:±-.î-J;:
ou PETITS AIRS TENDRES. 14^ Second Couplet.
A qui dirây-ic mon tourment & mes peines fecrcttcsî Je m'en iray dans ces Bois, Chanter d'une mourante voix}
Où cftes-vous allé, mes belles Amourettes ,
Changerez-voas de lieux mille fois }
Troijtéme Couplet.
* Vous avez emmené l'Amour, Dans les lieux où vous eftes : les Oyfcaux depuis ce jour , Chantent dans nos bois , tour à tour^ Où eftes.-vous allé, mes belles Amourettes , Revenez enr.bellir ce féjourj
Antre.
La Nature fit fes efforts Pour vous rendre accomplie j' Et de refprit, & du corps Vous prodigua tous les thréfors; Mais, ne s'en pas fervir alors qu'on cft jolie, C'eft fc préparer mille remords.
N iij
IJO
BRUNETES
._4l__i
zzr^l — :î:l^i::::xgr-kr:^;j:xT:*H
.Es jo«rs fc paflent i- cy Sans en- j 4t /il
3(ift-CentmH9,
rizi:~î3ii:±z±ii:[iz::::5[z:$!r±z
nuys , & fans foucy : Les Chanfoa- :
jp|g[fe|E|:g:^|
Sitfe-Ctntinm.
-'4— \3^-
nettes , Font tous mes plai- firs ;
BaJ^e-ContiriHe.
ou PETITS AIRS TENDRES. 151 Ec les Amou- iettC5,Tous mes defirs
■3^-i:îz:iii:i3i:t~^.-:^: — ^"
~i\
I Bajse- Continue.
\ Second Couplet.
î.ri':îz:-jii.—zî'
s-^^J^
Bergères , dans vos beaux jours ,
lc$ ren- drps Amours :
Les Chan- fonnettes Fe- ronc
I Sui- vcz les ren-
^os plaifii-s, Et les A- mou-
rer- tes,
Tous VOS defirs.
Nir
1/» BKUNETES
Troifiéme Couplet.
^ N'attendez pas que les ans Glacent vos cœurs & vos fens : Les Chanfonnettcs Plaifent en tout temps j Mais plus d'Amourettes, Hors du Printemps.
Quçttricme Couplet.
^ Ce n'efl que daas fa fraîcheur,' Qu'on ciieille une jeune fl«ttr î Telle eft l'imagt De nos jeunes ans : Pour en faire ufagc Il u'cft qu'un temps*'
S)3
ou PETITS AIRS TENDRES. 15?
v_/ N jour le Berger Tircis , A i'om-
Sape-Continue.
it"" *"-*'r~f''T~
brc d'un CheCic af- fis: Prés le Troupc^a
Méft-Continut.
=ii|E||$E|Ê!|:l:Î^Ei^g
de SilYÏc, Chantoit d'ua ton pleia d'a-
Safie-Centinne.
IJ*
IRUNE7ES
mour ; Je t'aime plus qwe ma yic , Je t'ai-
îaj?e Continue ^
Hîc plus qac le jour.
M*ft- Commue,
-4-
5ffO»^ CeHpUt.
* La Bergère l'écoutant ,
Mais fe fentant ^««ndfie. Elle redit à fou toar -, Je t'aime plus que ma vie. Je t'aime plus que le jour»
©U PETITS AIRS TENDRES, ijj V^Uejevous ainicr^eiacsycuxYous
;e:
liM
V2ucjcT0iis aime! Que mes yeux TOUS
troHVcnt d'appas ! Quand je fuis prés de
p^d±
troHTent d'appas J Qnaud je fuis prés de
fe=Î5
Bafle-Cmfmue.
lilpï:^.!
9i6
^-Xl..
BRUNEtES
-f-
Yous , que ma joyeeft extrême! Ah ! pour- vous, i|ue ma jeyceft crnême i Ahl pour-
quoj oc voyez - rous pas , Que je vous, qucy ne vojzz - vous pas , Que je vous Sa^-Centmste.
ou PETÎTS AIRS TENDRES, ij ^
H*
ai- me.
r-îK^-
--i-ï4-fet —
ai- me.
Sape-Continue.
Second CsHplet.
^ Quand je foûpire .' Dans Yos )eux rêveurs Se diftraits,
\, Je ne voy point ces feux qu'Amour pour vous m'iaf-
! pire :
Dois-je feul rciïentir Tes traits. Quand je loupirc?
tjt
BRUNETES
llîgligiigili
V.vRoyant ma Climenc à mes vœux con-
£a/e-C«nfmffe.
traire Je luy declarois mon cruel tour-
+-..^
men
it : Ah! dit- elle une loy fevcre.
:IÏH3i
JSafs-Conitnui.
ou PETITS AIRS TENDRES, ly,
Me traite plus rudement -, Tu pesx de les
Majie-Cintinue,
feux paiicr librement j Mais pour mo)',Tir-
-^-.^"tw:^^-::^:^^
Sa^e-Centmin.
cis , il faut me tai- rc.
Sd.^e-(iontinue^
(X»
îf© SRUNETES
Second, Couflet. R e'p o N s s.
* Oiicllc loy cruelle ofe vous prefcrirc , De me detobcr un aveu fî doux ?
Lorfquc c'eft d'Amour qu'on foupire, En peut-on cacher les coups ?
©n doit déguifer aux yeux des Jaloux ;
Mais à fon Amant il faut tout dire.
Troifiéme Couplet.
* Malheureux un Cœur, que la crainte engage De fuivre un devoir à fes vœux fatal i
Le foin de paroîcre trop fao-c , Eft un tourment fans ccral.
o
En difllraulant , on aigrit fon mal , Ea fc déclarant , on le foulage.
j'aj
ou PETITS AIRS TENDRES, lél
J'Ayvu ce matin Nannctte ,
B^iJ^e-Continut.
5C ri3Eii±i}-î-fJ7^Xî"-?-J-— --
Errant le long d'un Ruif-
SaJ^g-Centinne,
BaJ?e-Contime. S ■▼"
T O M I II,
O
Uz.
BRUNETES
gx::=:^:^r±:i:f::A.sf.:4.i^rf.:î:Â.{3
lette j Sans foucy de fonTrou- j
3[:
.;.-#^l^?
:±i:±i:±=:z
::±J3
S^p.e<:o»tmit.
^t-
:rd:tî|:
peau : Je fuis trompe Ti la fol-
BA^e-Conîimt.
lette , Ne brû- k d'un feu nou-
Bfife-ContinHt,
ou PETITS AIRS TENDRES. 1^5
IZI-^.T^~:~ÏI
veau. Elle é- veau.
SaJ^s-CQntinHt,
Setond Couplet.
Dites - m'en quel- que nouvelle , vX -/ _ _ ^ ^
£ois,& Rochers d'à- lenteur:
j :: . ;I1, ,fp'/3 ferablé que la Belle, Vous a [ SK-XX _ ■;_—y-x 4 ■«- —iS
- ^ fon amour i So;;iïrez que Oij
conte
1^4
BRUNETES
votre Echo fi- dclle , Mêle
il-
re- di- fe à fon tour. Il m'a. . . tour.
TfoifiérM Ceufîet.
Quel Bcr- gcr dans cette Plaine , Luy peut caufcr in tourment ?
Jafqu'i- cj cette In- hu- mainc^N'avoit
!,,^ yointfouf- fcrt d'Amant. Ah ! fi c cft
, — T—rlf"
©U PETITS AIRS TENDRES. kT;
-X*
moy qui
fais
fa peine , Je
l'ai- mcraj tendrcmeat.'
5^x^___.___ _^^ — Il
3af(iai-
f
ment.
Quatrième CottfUt.
* Jamais Conquefte plus belle Ne paya àe. longs foûpirs : Ah! d'une jcanc Rebelle Fixer les premiers dcfirs y Pour HQ Amant tendre , Se ûictLi C'cft le comble des plaifi»s.
BR17NETE5
EE|E|=iEî33^g;rï
--»-*-l-
-_i- '\-.
JL-r'On me oit l'autre jour en
Bajîe-Cftttmtte,
ixzz
k ^iii_xr I _if ^
i^ \
ce Vil- la- ge , Qujin Berger foûpi-
4. î
^IT*^ 5'^ZltZ _II|IILI X i B»pe~Csntintiei
■ell^l^^ii ^
:^?:ni:^~xî^"^^Â:|- ,„.-jri — r~~ t~"
roic a vos genoux
7
Ayincz-le
ii4^« Continue,
ou PETITS AIRS TENDRES, li^ j'y confens , foyez vo- la- ge.
Te le fcray «Ih moins aataot qsc 3ttfe Continue.
5^X-^— -^ «
^xfcï±î
TOUS.
_:±:iqfe:t: :::h
lÉ» BRUNETES
Second Ceuplet.
* Prés d'une autre Bergère Amour m'appelle ; Je ne veux plus languir que de Tes coups : Je fçay , Philis, que vous efles plus belle. Mais je la crois moins légère que vous.
Tmfiéme Couplet.
* V«us avez les jreax doux , l'abord aimable ; Vous charmez mille cœurs , en un inftant : Pour devenir tout-à-fait adorable ,
E vous faudroit an cœur tendre, & confiant.
3 'aimé
OUTETITS AIRS TENDRES. ï6f J 'Aime rare- ment , Mais j'aime confia-
Bajie-Continue.
*iiilÉ
încnt, Quand j ai- me: Mon amour
SaJ^e-Continut.
ïiiiiiiiiiili
cft CI- trèmc; Et qaoyquc peu fouvcnt, t*Jie-Continue.
70M£ II. B
170
BRUNETES
^ J'aime é- ternel- Icment , Quand j'ai-
SaJ^e-Contimte. ^J
H
me. Mon... me. Bafe-Contïnpte.
^.^ — -t'^
Second Couplet.
Si malgré ma foy ^ Pour uii autre que moy
L'on change : Quand onferoit un Ang«, Sans faire tant de bruit , Bon foir & bonne auit ,
Je change.
ou PETITS AIRS TENDRES, i
7»
1— »E Printemps , mon aimable Bcr,
---f
BaJfe-CominHS.
g"^" ^^3 i« Prinremps rame-
SaJ^e-Continue.
ne les Zephirs: Ne fongeons feule-
St^ç-Continhe.
il
17 1
BRUNE TES
—^— — — "^-i^
méat qu'à nous plaire, Contentons nos plus £aJîe.Contmue.
tendres de- firs : Le Prin-
îj|y?«- Continue.
Second CtH^Ut.
** Jufqu'au temps âc la fombrc Yicillcflc ; Aimons tous , jouifTons des bcaay joars : Bonnons-les aux ]«ux , à la TendrcfTc j La Raifon en trcubkroit le cours, lufqu' au temps de la fombrc Yieillcffe , Aii»©ns tous» joiiiffons des beaux joars^ £#3
ou PETITS AIRS TENDRES. i?? TRIO.
V_>E- H- mcnc prude&fage, Haif-
igiiliiiiliiiii
V_>E- li- mène prn- de & fagc, Haif- Vw-iE- li- mcnc pru^ic & fage , Haif-
-j;
foit tant les badins } Que le moin- drc foit tant les badins -, Que le mojn- dro
feit tant les badins ; Q^e le moindre
P iïj
Ï74
BRUN ETES
"^î"î^i'-i=î^î—
ba- di- na- ge , Luy eau- foit mil-
r.^
ba- di^ na- ge, Luy eau- foit mil- ba- di- na- ge, Luy eau. fois «ml-
le chagrins: Mais je ba- di- ne a- vcc le chagrins : Mais je ba- di- ne a- vec le chagrins: Mais je badi- ce a- vec
_
ou PETITS AIRS TENDRES, i;^ elle , Et loin de s'en chagriner ,
elle. Et loin àz s'en chagri- ner,
S
elle, Et loin de s'en chagri- xier.
J'ay fi bien fait, que la Bel- le l'ayfi bien fait, que la Belle
J-
J'ay fi bien fait , que la Belle
P iv
I7<
B R U N E T E S
-tMii:r,
^.j — j -X-_*_;
Youdroic toujours badi- 1
Vou- droit toujours badi-
You- droic toujours badi-
J33î^:35::j
ncr.
:^:
zirrsE:^:$:
fier,
ou PETITS AIRS TENDRES, iji^ Seconi Coufîtt,
* Son cœur faroachc & faavagc S'cndurcifToit chaque jour , C'cftoit luy faire un ©utragc , Que de lay parler d'Amour :
Mais cette Beauté rebcUc Se laiflc enfîa défarmer } Et fi je luy fui» fîdclle. Jure de toâjours m'aimcr."
Tf0ifiém4 Ceuflet.
* Helas ! que craint cette Belle! Ma confiance , ma langue«r, Soa humeur fierc, & cruelle. Tout luy rcponi de moa coeur.
Malgré fa rigaeur extrême,' Puifque je ae changeajr pas I Puis-je. aujourd'hwj qu'elle m'aime,. Brûler pour d'autres appas î
ïji
B R U N E T E s
lVi.Es Mou- tons font tous lansuif-
' w """î""""- """t" ' '^ ■ *Çl3„.-iL-— ï~'i^
: — n.— î
^|:;Ef:îÊ::i;
Bafe-Cenhnue^
—————— 31 "" ** ■^■-— "f " "* "^ "**" f~"
fan:s,Ils ne bon- diflcnt plus & ne
JaJ?e-ConPinue,
teulcnt plus paî- tre : S'ils foufFrenc les
ou PETITS AIRS TENDRES, i-]-^ maux que je fens , L'Amour fera pc- Sttfe-Cont'mHt,
îiiiîiiliiîli
rir les Moutons, & le Maî- trc.
Sapi-Ccntlnue.
Second CoufUt.
* Mais lielas , tout flatte leurs rœux ; Ilspaiïcnc, chaque jour, de MaîtrclTccn Maîcrcifc:
Moy feiil, fidclc, & malheureux , Te ne fçauiois changer l'Objet de ma teudrclc?
iS»
BRUNETIS
^ 'A
pia?liÎ5|iE!a:||-:Pîi^li
IVlA Bergcrc efl; trop fevcrc , Et ne ^ 6 6 6 X
Te ne
reut rien accorder
SaJfe-CsntmHt.
fc"i:-:£-f£ri,£::f:r:|:|J!gE$":!g
Tcux rien demander, Mais je veux ta-
^^.î.*rt._^,, *__. X
B&pe-Cont'mm.
ou PETITS AIRS TENDRES. Ht
cher de plaircjjenc veux rien dcraaa- s aJ^S' Continu*.
dcr , Mais je tcux tacher de plai-
Sape-Continue.
rOJ-T:
rc. Je ne... rc.
-^^^^^--^.^\
SAfe'Ctnùnw^
iJa B R U N E T E S
Second Couplet.
* Si la Belle , moins cruelle. Vient à s'a<idoucir un jour : te me flatte que l'Amour , Pourra tout obtenir d'elle.
Troifiéme Couflet,
* Mon coeur , qu'elle defefpere, A fçû cacher fes rigueurs: Si j'avois de fes faveurs. Je fçaurois bien mieux les taire.
}kis.
} ^«-
f_
ou PETITS AIRS TENDRES. Mj
E ne veux àz Tircis qu'ente n-
é^ 6 r>^ si
H^|Efefe|f$:.^|!|-|g
Bafe-Continue,
"-+-■ — l-
:Xî
drc les Chanfons , Je ne veux plus qu'il nVen- 6 H 6^ K
M(tpe-C9nt'mué.
^IS
— ■ ï*^ — } — \ " — T — p ^ *"<iFt^
trctien- ne: Je ne... ne: Il m'a
iiîiiiililii
Béfe'Ctr^hmt*
iU
BRUNETES
tant conté de rai- fous, Que je
ÎEÎ^Eiî^=
X 6
$ap-Ccntinue.
"4X6 •""'
crains de perdre ]a mien- i
?\ ^ X 6 4 ;
Séjte-Ccntinstg,
zîzzïrf-^Sbîf::
ne. Il m'a. . ne.
' — 4X-— ■"*• ,,
MnJte-Cmtimie.
Stnnm
ou PETITS AIRS TENDRES. i%s
Second CoHpkt. Rb'pon ss.
"^ Mon amour m'a diô:é ces difcours fi touchants , Que Votre fierté craint d'entendre : Mon amour m'infpirc des chants ; Croyer-vous qu'ils n'ayent rien de tendre»
Treifiémc Ceuplet.
f Si vous les condamnez ces amoureux accents Si leur Ton n'a rien qui vous touche j
Belle Iris, mes yeux languiflants
En diront bien plus que ma bouche'
uiutres.
Apprenez le fccret que vous ne fçavez pas ^ Iris , vous caafez mon martyre: J'ay cent fois foûpirc tous bas ,
m Sans jamais ofer vous le dire,
jt Stcond Couplet.
Si v©tr« cœur , Iris , cft preft à s'enta frcx Profitez d'an temps favorable : Pour aimer tendrement fon Berger ,' On n'en cft pas moins raifonnabic.
T 0 M s I I. Q
brunetes
:i:|::î;k|iJi:J±îii:E±hz
Ous «demandez ce qui fait le mar-
Ous demandez ce qui fait le mar-
£Aj?e'Cmnnfte.
tyre. Dont je me plains à tous mo-
.r |-4 ~~\'
tyzc , Djat j: me plains à tous mo- BaJSt-CmtinHe.
ou PETITS AIRS TENDRES. lîj
-tr:::;;?!-
ments
mcnts :
.^
^>
ments :
ments :
Sape-Continue,
C'cftquejc n'ofc dire,Iiis, ce que je
jç-/.- i-
C'eft que je n'ofe dire,Iiis , ce que je
£aj?e- Continue,
QJi
î«
BRUNITES
fens , Et vous ne fentcz pas ce que je fens , Et TOUS ne fcntez pas ce que je
lïzzîrza:
JSafi- Continus^
--♦»i-
di- re.
n'ofe di-
^l-t^
n'ofc di- rc.
Sdjit-Crûtinke,
ou PETITS AIRS TENDRES, li? Seeoni Couplet.
* Sans murmurer , je languis ,. je foûpirc, Et brûle d'une vire ar Jear : ^Quand fe craies de bleifcr, Iris vôtre rigueur N'ofcz-Yous dcmcr ce. que je n'ofc dire.
TmJOme CtmfUi.
* Si rôtrc c artir , luffé de fc défeadxs , Aime, 5c partage ma langucar: Ah J vous m'épargnerez la plus tItc doulear , Et TOUS éprouverez le plaifir le plus tendre.
î$0
i R U N E T E s I A L O G OJ E.
T I R C I S
f Eyous dis que je vous aime, Etvousm ai-; |
--ti
raex , cites - vous : Qui doit- on croire de 6^ i)U 6
Mafe-Cint'iTme.
nous? Soyez - en Juge vous même,
&£ ^' H
5é/ï:-
ou PETITS AIRS TENDRES, i^t
•tr*7|:±r:
-y i:
Quand pour vous voir en tous lieux , Je
^d/e-CHtttHâa.
perds le repos, Climc- nc} Vous prc-
nez la même peine. Pour i?o>j s ca- ckcr S*fe-Cent'mu*, - -* . . '
IJl
BRUN ETES
à mes yeuï; Qui de nous aime le mieux?
K ex
S-A^e Continue.
C L I M E NE.
Ah ! Tircis , pour fatisfairc Vôtre penchant indifcret , Yoas dérruifci le fccrct A nos feux fi neceffaire : Moj , que tout peut allarmer , Je fais , pour rendre éternelle La fîâmc innocente & belle. Dont je me fens confumer ; Qai, de noa« fçait mieux aimer ?
TIRCIS.
Ingrate, quand je n'afpirc Qw^à prévenir vos dcfirs , Et ne trouve de plaifîrs Qu'à vivre foas vôtre empire ; Vous , par des foins fupcrflus , Tenez nos aimes contraintes , It n'accordez à mes plaintes Qoc de icvcres refus ; Qui de nous aime le plus î
CLIMENE.'
ou PETITS AIRS TENDRES. ï?>
C LIME NE.
Quand vôtre colère ccîatc Avec tant d'emportenîcnt : Lorfcjue Ci peu luftcmcnt Vous m'accufez d'eftre Ingrate : Moy, pour vous feul chaque jour Je méprife la confiance De cent Bergers d'importance Qui par tout me font la courj Qjà de nous a plus d'amour î
T I R C I S.
Pardonne , Bergère aimable ,' Pardonne, & faifons la pak.
-C L I M E N E.
Toy , ne doute donc jamais De ma flâme véritable.
ENSEMBLE.
Faifons qu'Amour glorfeui
De voir nôtre ardeur extrême,'
Ne piiiffc lire luy-'mêmc
Dans nos cœurs ny dans nos vcux^
Qui, de nous aime le mieux i
ToMi IL R
154
BRUNETES
'OÙ vient que d'aucuns de fcs —.^«4— — TT- ■ ""i''T3fe"X "_ _.~II'
BaJ^e-Centinne.
traits L'Amour ne vous cnflâ-
:rrx:
> 7 f 5
4 ,-
, - * *■!— »- A nt- -
Ma^e-Continite,
snc ' N'a-t'il point de de/Teins fe-
GU PETITS AIRS TENDRES. 15c
. ^,\/ A y .mu..! — I ' I 4 _ I r^ilJxL I ^^ 4:r»
crcts , Belle Iris , fur vôtrca- m«? D'où...
-j— . 1 t"" ~ •'»^— 1-*— ^ 9 — • — *.
BAJie-Centintie,
me ? Aux yeux de ce Dieu ialoux N'ê-
SuJie-ContinHe.
tcs-Yous point crop bel- le? Pfychc l'é-
JBaJfe'Ccntmuei
hïj
10
BRUNETES
toit bien moins que vous , LoiTqu'il bru- 6 X K-
JlAJ?e-Continue.
-^:
..• _JÇ— _
la 6
■ 3
E!;36::i:
pour cl- 6
le. Aux yeux.
iï
le.
B'tjie-Continue
:z4 ;!:},. .i,"ri:
•^r^:*"":
-ij^-
:$:
Autre. Tircis vous apprend des Chanfons , Où le cœur s'intcrcflc ; On dit qu'il y joint des leçons Qui vont à la tendrcfie J
Fuyez ce charme fuborneur , C'clt un plaifir funefte •• L'Oreille cft le chemin du cœur, Et le cœur l'eft du rcfte.
ou PETITS AIRS TENDRES. 157
Autre.
* Faut-il que feul en mes Chanfons vôtre efprit s'intcrcffe ? Pourquoy fuyez-vous les leçons , Que didc la tcndreflc?
Ne craignez licn de mon ardeur , Elle eft pure, & modefte : Te n'afpirc qu'à vôtre cœur , £t vous laiffe le redc.
Autre.
Iris vous connoîtrez un jour Le tort que vous vous faites ; Le mépris fuit de prés l'Amour, Qu^infpircnt les Coquettes :
Songez à vous faire eftimcr. Plus qu'à paroîtrc aimable } Le faux honneur dç tout charmer Détruit le véritable.
R. iij
15*
1— — — -s.!!i_r_i_![r i!
B R U N E T E s
Suite en F ut fa.
ïzTztzt:
&
Jmablc objet d'une flâme fi
l^iÊiiili=ife
MaJ^e-ContinHê.
belle , Mir- til , fi tu fça-
jBaJie-CenUnue.
vois ce qui fe paffe dans mon cœur : Sa^eCentinut. -.^-
GU PETITS AIRS TENDRES. 19?
Y
Tu connoîcrois en voyant la dou- ^aJ?e-CentinHe.
leur d'Amarillis que tu
Bafe-Centinne.
I
iippililSiiii
noir.mcs cru- elle, Qui des deux en aimant
Sa^e-Continae.
X iy
&0'9
BRUNETES
Souffre plus de tourment, He- las! ou de
Sa^e-Continue.
Mircil , ou d^elle. I±-+--i-+- -+-- r-'l
JBaJîe-ContinHe,
Se tond Couplet,
* -_i*
Bien qu'à tous deux nôtreardeur foit ex- txcroe , Fut - il jamais A-
ou PETITS AIRS TENDRES. lOt
mantplus à plain- drc&pluS malheureux!
Si je ne puis récomp enfer tes feux, Dcquoy fcrt-il, cher Berger, que je
feux, Dequoy fcrt-il, cher Berger, que je t'ai- me j Ou dequoy me fert-il qu'un Amant Si confiant, Si charmant.
kû- le
pour mov te même.
CÎ&
iCi
B R U N E T E s
Troifiéme Couplet.
zz±zt'Z±iM±.±.rM-
■■îi
Deftin pour nous trop cruel
& barbare 1 Pour- «juoy nous fepa-
rcr fi l'Amour nous u- nit tous deux î
où quel malheur! qu'avec de fi
beaux nœuds Un ten- drc amour fi fi-
, -^-•
-k-±z±ztx:z.
.-. /-v-.^^— --
dcl- le, & fi rare, Nous uniC
ou PETITS AIRS TENDRES, loj
ilg|g|i^jljlïlll
fe tous deux & nous charme fi fort.
Si le Sort plus puifTant nous fe-
mm
pare.
Qutitnéme Couplet»
De quel bonheur vôtre flâ- me cft fuivie , Fiers
Lions, fau- va- ges Ours, Vous qui n'a-
vez dans vos amours
l€S4 BRUNITES
Qu^à vous aimer , & vous voir tous les jours 1 A vôtre fort que nous por- tons en- vie ! Nous hc las !
dont les feux A- moureuï,
Ne fçauroient ê- tre heureux ,
m
Qujl n'en coûte la rie..
QMyque ce Vonble Coit noté en deux Reprifes, il faut It chanter de fuite , pour le fens des Fardes,
©U PETITS AIRS T2NDRES. i©^
Cint^uiéme Couplet.
* Lorfque l'Indinâ: à l'Amour nous attiic, Jauc-il qu'à fcs douceurs Xa Loy mêle tant de rigueurs î
Aveugle Inftindl n'infpirc plus aux cœurs Un doux penchant que la Loy peut détruirei CefTe , barbare Loy , de détruire un penchant Qu^^cn nalHant, L Inuincft nous inrpiic.
%i>i BRUNETES
T
On cœur ai- me en tant de lieux! Peux-tu I
'e-Cantinue. t-^'
--?ri
[*_©_*._ A __j
porter dans tes yeui De fi vives ar-
Sa^e- Continue.
tein- tes î Non , tu n'as point d*a- i- 6 5^
k4- -J- -^ -"-—+-—=."1 - •^•'="-' I , -I-'
GU PETITS AIRS TENDRES. %oj
r— 0-
mour, tu n'en as que les fein- tes.
:±ziz$t:fc2Ei=|:r
£àj?e- Continue.
-4 ' — i
f
Second Couplet.
* Par une faufTc langueur , Tu fçais d'un crédule cœur Séduire l'innocence : Non , Cruel , de l'amour tu n'as que l'apparenec*
^^
«09
BRUNETES
SliiiMfeliiÉI!
S T
iLn'eftrien de plus tendre Que je le £aj?e- Centime.
:.^.U^- M..:..—. L-
W
fuis pour vous : Ah ! vos yeux font trop
Sa.J?e-Cont'mut.
, _« __ , j fc_.f ..i-J f jit I ^„
doux 3 Je ne puis me dé- fendre,
*— 4.-:
iB*/?<-C«»Kf«»«et
Ht
ou PETITS AIXS TENDRES. aoV
De le dire entre nous ; Il n'efl rien
Sajie-Cinùnut.
-ita.
iiiiliiiiiiiil
de plus tendre , Que je le fuis pour vous:
Baj?eCeatinu€.
Second CoMflet,
Il n'cft rien de moins tendre Que vous l'cftes pour moy j Je meurs fous vôtre loy , Et )e ne puis comprendre. Ingrate Iris, pourquoy Il n'eft rien de moins tendre Que vous l'eftes pour moy,
TOMB H; «
AIO
BRUNETES TRIO.
JLjEs plus beaux de nos jours Sont t .Es plus beaux de nos jours Sont X-fE$ plus beaux de nos jours Sont
..(.M-i^a.-»
pEfÎËÎËlÊElj??
faits pour la tendreC- fc. Employons
faits pour la tendreC fc , Employ-
faits pour la tcndref- fc , Employ-
ou PETITS AIRS TENDRES, iiï la jcunef- fe , A fui- vre les A-
p£Ei:îir±z±-jîJ:îî:±î
ons la jeunclTc , A fui- vre les A- ons la jcuncfle , A fuivrs les A-
mours i Dans une faifon fi parfaite ,
mours ; Dans une faifon fi parfaite ,
mours j Dans une faifon ù parfaite ,
S i)
^ï*
BRUNETEJ
Pourquoy , pourquoy faire de vains re- Pourquoy , pourquoy faire de \ainsrc-
Pourquoj , pourquoy fsirc de vains rc*
fus ? Il vient uri temps où l'on regrette,
ïiliiipëliii,
fus ?II vient un temps où l'on regrette.
ft ^_.^-..r:t,
- j-
i:±ïîE:îz;îîi:î:-:feiî|:i_î:;S
fus ? Il vicnt un temps ou 1 oa regrette.
OUPETITS AIRS TENDRES. ii|
Les raomcnts que l'oa a pcr<îus
Les moments que Ton a perdus.
Les momcats que l'on a perdus.
SetMd CcHpttt,
* Une fierc Beauté' , Dars le Printemps de l'âge». Fait un vgin étalage De fa tranquilliré :
*en: chèrement qu'elle Tachette ; Apres ( l>is ) des combats fupcrflus , Il vient un temps qu elle re^'-etrc Les doux moments qu'elle a pcrdttS.
1%
a=i+. BRUNETES
'■"' V ""^^-■■^■-=^--
X.
.Liez - vous en tous mes Plai-
JSaJîe- Continue.
li-
^rs , Celi- me- ne s'en
=±:r:f
JSaJle-Ccatinfie,
cft allé
If
e , Et laiiTc mon
U^e-Ctntmhf,
ou PETITS AIRS TENDRES. 115 a. me troublc-^ c De
Sajîe-Continue.
défcf- poir, & dz de 1 . . ..4 X
■^ — ^::
firs:
gaJfe-Centinue.
-f --+--$!;? f: *:i;^:3E:z::
firs : Quittez- moy , Suivez cette
PililHiiS
BAfie-Ctntinuti
i-t# B R U N E T E s
[— ""V- • — j^ J? 1
iiîiili
Bel- le, Et ne revenez qu'a-
iiSiîi^oiiii
Ba^s Continue,
c:^:;
vec el- le
le.
-g. . _^ ■
S aj?t -Continue,
Second Couplet,
£n]uy difant un tri- ftca-
dicUjMoii . œur fe
l'cft dit à
luy*
ou PETITS AIRS TENDRES. %îj
*"\^.
luy- me- me. Ahl rien <ju'une doii-
;§!is
• ♦ ■•■^ Â""* '
leur
extrê- . me,Avecmoj
T-
Mes Plai- Crs , fui-
vez cct-
te Bel- Jcj £c
"<^ re- venez qu'a-
vec el-
T O M B II.
le.
'^ig B R U N E T E s
Troifiéme Couplet.
* Non j je ne puis plus rien aimcl' $ Que ma triltefle , & mes allarm«s ! Mes Yeux , laifTez couler vos larmes , Pour l'Objet qui fçût vous charmer: Mes Plaifus , fuivez cette Belle , Et ne revenez qu'avec elle.
'Quatrième Couplet-,
* Ah ! pour foulager mon ardeur ^ Si l'Amour ne me la lenvoye j Mon cœur , fermez-vous à la joy£. Ne vous ouvrez qu'à la douleur : Mes Plaifirs , fuivez cette Belle Et ne revenez qr/avec elle,
ou PETITS AIRS TENDRES.
ti9
.i
Oas avez beau vous deffcndre , De ce
Baj?e-C0ntinHe.
:=j-^rïiAf*:t$r:3
: Il v(
petit Dieu d'Amour : H vous fera
t
Bajie-Côntinm.
TJTltS
quelque jour UnmaUVais tour, Si vous
-T?^
f;±:±^"±:H|;-3
-"-?•♦•■»
Bap-ççntmCi
Tij
BRUNETES
tardez à vous rendre , Faites comme
M A^e- Continue,
iiiiii^iifeiii
vous voudrez. Tôt ou tard vous aimerez
'1
laJie-Continue,
Second Couplet.
Sans faire la rencheiie Philis j rendez-le content : Bien qu'il ne foit qu'un Enfant,
Sçachcz pourtant QuV»n doit craindre fa furie ; paires comme vous voudrez. Tôt oa tard vous aimerez.
ou PETITS AIRS TENDRES. x*i
Troijîéme Couplet*
Quhzçz vôtre humeur mutine , Rangez-vous de fon côté : Jamais nul n'a refifté, QujI n'ait dompté Par fa puiffance divine 3 Faites comme vous voudrez l Tôt ou tard vous aimerez.
Q^ntrléme Couphf.
* Si malgré, vôtre jeunefTe, Vous méprifez fon ardeur : Craignez , pour vôtre malheur ,
Que ce Vainqueur Dans vos vieux ans ne vous blcHc' Faites comme vous voudrez. Tôt, ou tard vous aimerez,'
Tiij
BRUNETES
-j k— -.»..,
^t^zsz- ï~i! hli^ziilzeixi! riiizitiiii
V^Uc je vous aimcl Objet
4
4c.
dont mon cœur efl: charmé : mé :
BaJ^e-Contirme.
Vous en devez faire de même, Gar ja-
Eafe-Ccntinne.
ou PETITS AIRS TENDRES, ii}
l^îîgïipgliEËEg
mais on n'a tant ai- me ,
£aJfe-Contmue.
ÉÊ^liliiilsiiiiîfe
Que j
e "VOUS ai-
me.
JSaJîe-Continue.
'3Siitz_i-;3Lr
Second CâUpltt.
Ah ! qu'elle cfl: belle , Qu'elle a de charmes & d'appas ! Je ne fçaurois, étant prés d'elle, M'empccher de dire tout bas Ah ! qu'elle eft belle i Autre.
Je vous le donne
Ce petit avis en fecrct,
Si vôtre cœur n'eft à pcrfonnc i
Et que le mien Toit vôtre faiCi
le vous le donne.
i^i- BRUNETES
[U'il feroit doux , aimable Cli-
5ÎÎ3:^^:KÎ::;±ÎEÏ:EÎ'Î^
U'il feroit doux, aimable Cli-
mene. Qu'il Tsi-oit doux,d'eftre aime de
iiilliiliiiiïl
me- ne , Qu^il feroit doux,d'efl:rc gimé de
vous I Si vous eftiez pour moy moins inha-
TOUS ! Si veus ef tiez pour moy moias inhu-
ou PETITS AIRS TENDRES, x*-;
maine,Toas mes Rivaux me feroient moins de
mainCjTous mes Riraux mcfaxoienrraoiiis de
peine, Helas ! ne la fercz-vous pas?
Éiiîiiliiiiiï
peine , Helas ! ne la fercz-vous pas l
Sec$nà Cotfplef.
Qupy YÔtrc cœur brave ma coaftance ! Quoy vôtre cœur garde fa riguear! N'aurez- vous pas pitié de ma fouffrance,^ En me voyant aimer fans efperancc i Hclas ! ne m'aimercz-vous pas î
's.S:6
BRUNETES
:!:^z:fcf:|tJ:Jî^El:|5^Ë
Ircis attendant fa Bergcrc,
Safe- ConîinM.
Difoit fur la Tougcrc, Auprès de
•s» ^ -. ■ iT fr;-^ J^.-,/. Tur
fcs Moatons paifTans : Vicn donc fur
SiJ!*^f»*intte.
ou PETITS AIRS TENDRES, ti?
la verdure , Ah l que lé temps me dure , BaJ^e-Conîinue ,
-f-
Ah ! que les maux que j'en- dure font
:-X
JBaJfe-Contifms.
I-
-fc— +=-"
^^-=4==f'?=ï-lt--t=^
grands ! Ah .' qu'ils font grands! Ah! qu'ils font
BajSe-Conùmit,
'Xi 8
B RUNETES
grands ! Les tourments que je fens.
Bafe-Continne,
Second CoufUu
* Déjà la Imnicrc moins pare j:
Ccde à la nuit obrcurc , ït ccfTe d'éclairer nos champs î f
Hâtc-t^^y , ma Climenc ! Que l'at-cnte œc gêne 1 ..
Ah que les maux qu'elle caufc font grands i • Ak qu'ils font grands ! bis. Les tourments que je Teas*
ou PETITS AIRS T ENDRES. n.
Ma.-
M
man tout le long du jour , Ne cefle
Aman tout le long du jour ,Ncceflc
de me dire Que le mal qu'on nomme a-
de me di- re Que le mal qu'on nomme a-
|i^£|E;|^||?ÎzÊ|:I"î|^^
mour , De tous maux eft le pire ;
moftx , De cous maux cft le pire :
*50
BRUNETES
Je crois plci- ne de danger Cette dou-
tîi:i:3
r.i-.±-.jA^
Je crois pleine de danger Cette dou-
:^=i:
ce folie, Maisquâdje vois mon Bcr- ce folie , Mais quand je vois mon Bcr-
Ér'
—i^ — \-r'\\
4.iiiis:rn:$:iXZ3t±;^ûi5X.i
ger Aufïi - tôt je l'oubli- e.
gec Auffi - tôt je l'oiibU- c.
®U PETITS AIXS TENDRES, tzi
g — - -_
X Ecics OyfcauXj dans la fai-
_i
Eafe-Continue,
Ton nouvelle II vous fuffic d'être arnou-
Sajià-Cantifute.
:-:^3Ei:fï
point ni J a-
jL >. tZ^^^h" T ir — 3t t i'^i'Y"* '1^1""
Vous ne redoute? point ni Ja-
Sitjie'ÇontmM^
%it
BRUN ETES
loux ni Cruelle , Le Printemps ne
Bttfe-Cùntinue.
revient, que pour vous ren- dre heureux.
Majfe-Cfintimie.
— ^-v-
S^eni Couplet.
Te foufFre he- las! pendant tou-
=tEîîî^:JI5i5:|:i:|3|î
te Tsunée, Et les riguewrs,& les
ja-
U PETITS AIRS TENDRBS. ,35
;!;|t"*-^
VOUS-
-f-
ja- loux : Pourquoy n'a-
nous pas la même deftinéc ? Pauc
^-i:^
temps ne
il que le Prin-
ti"-±-$ï"t^ï:feïT-5lE:«x3Er '
Toit fait
cjijc pour
vous.
Troifiéme Couplet,
* Je compte, lielas, tous les jouis de ma vie
Par les plus bcaur que je pcrs :
Tout accroît les chagnns dont mon ?mc cftfaifîc.
Et les plus doui Printemps , font pour moy des Hyvcrs.
,T 0 M E I I . y -
^54
R U N E T E S — ^-l-
X-«*Amour trouble mon repos , L'A- mour
-r\3
— î r r jfF= — «-
^ajfe Cent'tnm,
trou- ble mon repos j Et pour fla- rcr ma
Lt:
Uj?e-Contmtitt
zzt-lt
:î;t::
peine i TevousBjmmcà tous propos, Et
^-
Ftife'Continffc,
ou PETITS AIRS TEKDRES. x^f
1 fais di, reaux Echos, ClimcnCjClimenc, Ec
S ajfe -Continu». '^'
i
fais dire aux Echos , Climenc, Climc- ne.
SAjie-CmtlnHt
Second Cottplet.
Que c'cft un plaifîx charmant , ^is; D'cftrc aimé comme on aime , Mais que c'cft un grand tourment , De n'cftrc point aune de même I iif»
CM
Vij
3.}i
brunetes
Vv'Ue la faifon nouvelle Pait naître ^ _^ ^ _
liîiiiiîiiilËiS
■^ a j?e- Continue.
-^--=a
A-t. —
1
de de- firs I lirs .'Elle engage aux rîai-
fus L'amc la p'us rebelle ,
Et
JSa^È-ContmHc.
ou PETITS AIRS TENDRES. 2.37
--t-ir^rT:^
.gï.-i-. .
fait pour les Amours , RcYcnir les
B.iSe-^Utntinm.
— t}-
1:::
bsaax joars
i
Eajfe-Contimte.
Seconà CeupUt.
De^js la tcncJre herbette On voie foir , ôc matin : Danfer avec Catia , Cclimcne & Lifettc , E- prés de leurs Moutons," Dire mille ChanCons.
Tre^fiénre Ceufltt. Sous le fombrc feaillage Les 0\ icaux de c-s Bois , Kc^ , aiotac à leurs voix. Semblent par leur ramage Inviter à l'smour , Les Bergers d'alentour.
.
*3«
BRUNETlS
kJ N jour gardant mon Troupeau Je vis
:î:
B*fie-C0ntinua.
m
._4-.L«lJ
fur le bord de l'eau : La Ber-
Sajit-Cotiimze.
gère la plus belle Qui fut jamais
^_
i!igiiiiiy
^Aft-Cêntinue^
il
ou PETITS AIRS TENDRES. 15,
fous les Cieux • Mais dic cfl: trop cruelle ,
3»pe-Ctntinm.
— ^4 — y ~mt— -l4:~
^zzzjpîfz^iiy^rzjrrr^ji:
Pour me rcn- dre amoureux. Mais...
JStfyfe- Continue,
tS
-■ ^--i
reuz.
^*
Safs CfntinHC,
—• r- |
— ' "■ |
■""* |
||
■•.■■■■ |
— MMraisa |
■ |
t4* BRUNETE5
Secend CoH^ltt.
Tous les Oeillets & les Lys ^ Par fcs charmes font ternis : Bt fa gtacc naturelle Surpaffc celle des Dieux : Mais elle cft trop cruelle , Poir me rendre imoureux.
Treifiéme C»tipUt.
ToBS les Bergers de ces Bois Se fent ranger fous Tes lois : Moy fcul i'ajr triomphé d'elle, Lt de 1 éclat de fcs y eux ; Car elle eft trop cruelle , Pour me rcadrc amoureux.
Çuxtriéme Couplet,
Elle vouloit me charmer Et me contraindre à l'aimer : Mais mon cœur luy fat rebelle Et s'échappa de fcs noeuds : Car elle eft irop cruelle , Pour me rendre amoureux.
ou PETITS AIRS TENDRES. 141 __ TRIO. ^ ^
Je ,<
'cux tou)Ours êcic vola-
.se.
i^l^iîiilîlli
J
E yeux toujours être vola-
îlîfiiîiiîliiliplf
J £ TCïx toBjours être ro- la-
g<=.
-|-,^.^_.4,_,
Rien ncft fi doux que de chan-c^er-
|iK*!îii=iitiÉ|
Rien n'eft fi doux que de changer:
Rien n'eft fi doux q.c ^c chao-^erî ^ «ToMzlI, X
2,4X
BRUN ETES
.4..^—. — (,
Un cœur qui fçait fe par- ta- ger ,
XJn. cœur qui fçait fe par- ta- ger , Un coeur qui fçaic fe par- ta- ger^,
K:|:îr:|:tEîï^£ï::H
Peut adoucir Ion cf- cla- vagc $ ■
Peut adoucir fon ef- cla- vagc; ^
Peut adoucir fon cf- cla- yagcj
ou PETITS AIRS TENDRES. 445
Une Belle a beau l'cnga- ger ,
rt-
t:j:|:~E^E:
Ui:e Belle a beau l'enga- ger , Une Belle a beau l'enga- ger.
Quand illuy plaît, il fe dégage:
Quand il lu7 plaît , il fe dégige :
Quand il luy plaîr, il fe dégage:
X ij
244 BRÛNETES
Je veux toujours être vola- gc
^c veux toujours être vola-
ge ,
Te veux toujours être vo- la- gs.
Rien n'cft fi doux que de chan-ger.
Rien n'cft fi doux que de changer. Rien n'cft fi doux que de changer.
ou PETITS AIRS TENDRES. 145
Secofid CoHfltt.
* Soupirer cft une foiblcflc , Te n'aime que pour être heureux.
Celle dont it fuis amoureux , A beau partager ma tendrcfTej Dès que ]c fuis las de fcs nœuds , Je fais choix d'une autre Maîtreifc :
Soupirer eft une foiblefTc ,
Je n'aixne que pour èat hwarcux.
X ii)
i^^
BRUNETES
T
_ Iicis un jour fur l'herbettc , Se plai- Bape-Contmtt.
gnoit du chan.gc-ment.Dc Ton ingratte Li-
Sajie-Cintinue,
fetre, Qiù filoit fa cjue-noiiil- Ictte,
iiïiî-siliiîsili
£afe~Continue.
ou PETITS AIRS TENDRES. 147
Sans récoû- ter feulement: LeBer-^ L _^ , Â
SaJ^e-Contmue.
► H-
ger tout en colcre, Sur le point de s'en al-
fia^e-Contime,
I
lcr,Luy dit, vo- la- ge Bergère, Atec
lÉiillJÉllSii
B A f^e- Continue.
X ÏT
BRON1TE5
u- rehu-meur fevere, Comment peut-on ç Sajfe- Continué,
tant fi'er î ■~l ï — ■■•
m
JBAf&-Centmue:
Second Couplet.
♦ La Bergère, à ce langage,' LaifTa tomber Ton furcaa ; Tircis , tenant fon courage , Voulut fortir du Bocca^e , Lifctcc luy dit ^ tout beau.
C'eft à moy d'être en colère : Si vous eufTicz mieux parlé De mon cœur, tendre, *• finccre j J'aorois moins fait la fcTcre,
Et a'aurois pas tant filé.
ou PETITS A ITl s TENDRES, n?
Suite en D U ré.
Xl. îmabic Bergère, Qmtrons la Fou*
gcie , Ne foyez plus fe- Tcre , Chan- BApe-Continu4,
,eons de fcjcur : La feuille nouvcile. Si
SAfe-Continue .
%jO-
BRUNITES
vertc,& fi belle. Au Bois nous appelle Dés
Bape-Contmus,
Je point du jour 5 Oti tonx renouvelle,
Ba^e-C^ntinM,
Pour faire l'amour.
—"' "i"fcîr:;:4:~rj-||:iiz:ziii^i:i:
M
ou PETITS AIRS TENDRES. î-j»^
Second Couplet.
^ Icy tout foupire. D'un tendre martire ; Ges beaux lieux font l'Empire Des Amsnts heureux.
Mille Oyfcaux fauvagss , Couver rs des feiiiilagcs De cêi verdâ boccages J Seulagenî leurs feux l S€rons=nous moins fagcs, £c plus bedes qu'eux ?
»/»
BRUNETEÎ
~p~
X Ente fleur bruncte, Aimable A Ent« fleur bruncte , Ai- ma-
vi- o- iertc. Que ne puis -je avec vous
ble viô- Ictce , Que ne puis- jc avec Yoas
changer mon tri- fie fore ? Vous
|iîï|j||=p|||
ck«^cr Eïon tri- fte fort ? Voi
il
ou PETÎTS AIRS TEN DRES. 15$
flcutif- fez tous les pas de Sil, ric; flcmif- fez fous les pas de Sil- vie j
îes_ycux vous ont rlonné la vi- c, 5€S yeux TOUS ont donné la tï- e.
Et me caufent la mort Et me caufent la »ort.
SÎ4 - B R U N E T E S
Second CoHflet.
* Offrez à ma Cruelle
Une image fidellc
De rrres triftes amours , de mes vives douleurs :
Er pour nourrir vôtre couleur mourante, Qm peint mon m.al, & qui renchanc€.s Je vous offre des pleur«.
ou PETITS AIRS TENDRES, tyj D V O.
i-/OuxRuiireaux , coulez fans vio-
;=z:E:Jr;r±:ji;^:ï:z:::f:|i:::^ît|^
-Z uns vio-
m==
qqtt::ri-'ir~r
Oui RuiJTcaux , coulez fans vio-
Ea.J!e- Continue.
lence, Rofllg;noI, ne vante plus ta
i,2;noI, ne vante plus ta lence, RofTignoi , ne vante plus ta
15*
BiRUNETES
Xçiig
^-XL JE*
BlîiKil
voix: Taifei- vous, Zcphirs, faites fî-
voix : Taifez- vous, képhirs, faites fî-
■ '"1"" " '^p "a "* l"""""" ~ "_M 3rr£ -i-fj?
r
=fc1.|lÈfEi!
Mi^e-ConùuM.
Icncc . C'cfi; Iris qui chante dans ces Bois. Icncc , C'cft Iris qui chante dans tes Bois.
Bdfe-Centmne.
gWMi
ou PETITS AIRS TENDRES. Seccnd Ccuplet.
Je l'entends & mon cœur qu'elle attire La connoît à fcs divins accents : Aux traafports que fa douceur infpirc . Mais bien plus au trouble que je Cens.
Troifiémt Couplet.
QHC Cts yeux ont d'attraits & de charmes , Que mon cœur les reffent vivement i Jay payé mille fois de mes larmes, le plaifir de les voir un moment.
■autres.
J'ay fout perdu en perdant ce que j'aimc, J'ay î«ut perdu fans efpoir de retour : Et ce qui fait que mon mal eft extrême ; J'ay tout perdu fans perdre, amocr.
Stcend Couplet.
On lira defTus ma fépulture ,
Quand les Dieux m'auront prive' du jour ;
Un parfait ouvrage de nature,
A détruit un miracle d'amour/
T O M B I î.- >,
2;7
^S%
BRUNETES
V Ous ne fongez à m'engagcr, Que pourjcr-
-6-
^ ^^-±-^S"-1 ^""zx:::
vir a
vôtre gloi- re: rc ; Mais vo^ au-
5>. 47
i
fe
jBaJ?e-Contime.
^ rez part au danger , Ou vous n'aurez
-X £?
ji/ifs-Ccntinue.
017 PETITS AIRS TENDRES. 15,
pas la vidoi- re. Mais vous au- re.
J^ ^__11 li
BaJie-ContinHt.
5f«w/; CoHflet, ^ Mes yeux charmez, à vos appas
Sont'prcfts de rendre un douxhomnugc j Mais ma Raifon ne confcnt pas , Que mon cœur , à crédit s'engage.
Troifiéme Couplet.
* Pour me foumetrrc fans retour Celiez à mon impatience : Je Içais aimer , mais mon amour Ne vit pas long-temps d'cfpciaEce,
Yij
x40
BRUNETES
*" "^"g"r .!■<£--!
X?:'Ti:#~
vAj'il eft doux d'aller fous l'Ormeau ,
^aJie-Centmut,
Danfer au fon du Pi- peau, Et de la Mu-
i^ifii'liîiliîii-
B^fe-C0ntmm.
iiiilliiiJ=feiÉ
te?
fet- te ?
OUPETITS AIRS TENDRES, lév Refrain. ç
Mais il eft cent fois plus charmant ,
;îri!:z~ii:j.«:r:^:itii:xr{"i:~r|^^
Ba^i-Ctntmne,
— -T-— ^? — ^-H^ îX-+-t--^-^--+-ÏT^--T-=-'W"*"«*^
D'cftic fca- Ictte, Dclus rkcrbctte, A-
y
iaJ?e-Centi»ite.
4-. • — ^
Tcc fon Amant.
h— — "^
%éL B- R U N E T E S
Second CâHplet.
* On fe plaît à faire aux Echos Répéter les tendres mots D'une Chanfonneite;
Mais il cft cent fois
Troifiéme Couplet.
* Tu cours de Buiflbn en Buiffon Pour entendr» le Pinçon Arec !a Fauvette j
Mais il cft cent fois Quatrième CcHplet.
* Tu te plais à voir tes Moutons Faire mille & mille bonds Apres ta houlette -,
Mais il eft cent fois Cinquième Ccn^Ut.
* Ranger vingt Bergers fous fcs loix, Eft le plus doux des emplois Pour une Coquette 5
Mais il eft cent fois Sixiéma Couplet. f Pour un c . ur fans engagement, L'agreablc amufcmcnt Qa'uH peu de fleurette 1 Mais il clfc cent fois
Septième Couplet. * Mes compagnes , qu'il m'êtoit dom De roiâtrer avec vous , Quand i'eftois l'eunette ! ^âis ii cft ccûc fois
ou PETITS AIRS TENDRES, i^j
JLiOin du Bcr-
BaJ^e-Centiaue.
«!:;;?=:
\ ger que j'aime, Je fouf- frein-
— Z-I.i£—^ •■•
gaJ?e-Co»tinHe,
ccf- fa rament JSafc-Contmi*
-z:x!:±:i:f.:::^p^U
-^-A
Ah ! qu'un amour
ZS4-
BR-UNETES
ex- trêmc , Eft un cru-
E?f^t-¥:iJê*r^
Mafe.cwtimxe.
— — L--*«X
ci temmcat !
-rzzir-t^—
t=i:--±±-ïr-
■**/<f-C«?rtB8W.
5f«:*»i CâUpht.
Dans mon impatience Je larguis, & je crains : Dieux ! qu'une longue abfcncc Nous caufc de chagrins l
TrolJîefKè
1
ou PETITS AIRS TEKDKES. i^j
Troif.éme Couplet.
* Tircis cft-il fijelle , S'occupe-t'il ce n^oyî Quelle peine niorûciie, S'il me mauquoic de foy \
î^atriéme Can^'let.
* Ah , que d'inquiétude Jufques à fon rcioui : En que l'incertitude Lil ciuelle tu amour J
Cts
Tùui II,
x6S
B R U N E T E S TMIO.
-^-+-
— -ar — x"^
fiixzrxriX^:?:!-:? zix$:i:$:-. :r
J
Our ctrc heureux , tendres Amants ,
ri=3:r4:::4;i:$: Pï-t: -:i;-r-;4-|.+^i_
X" Our être heureux, ten- drcs Amants,
Our être heureux , tendres Amants ,
Soyez con- ftants, prefTez fans cefTc
^^"i:^^
Soyez con- ftants, prcffcz Tans celfe : Soyez con- ftants, preCer fans ceCe :
ou PETITS AIRS TENDRES, x^
T --f.— M —
La plus Se- verc a des motocnts
miHîSiiiiill
La plus Se- ycrc a des moments.
iiiiilili|3
ji La plus Se- vcrca des
momcnrs
OiJfaficrcé n'eftpas toujours Maîcrc/Te.
Ou Ta fierté n'eftpas toujours Maître/Te.
Oii fa fierté n'eftpas toujours Maîrrefrê.
Zij
%6t BRUNETES
Second Couplet.
* C'eft rarement qu'une Beauté Ofc céder , fans rcfiftance : Pour triompher de fa fierté,
Au moins faut-il quelques jours de confiance.
Tîsifiéme Couplet.
* Si rien ne peut toucher fon cœur } A fes t',enous , verfez des launes : Ces tendres marques de de leur
Pour un Amant font de puifTantes armes.
ou PETITS AIRS TENDRES. i«? 1 Etite Brunete,auxycuidoux,Pe-
3ȕ
MaJie'Continue.
^
I titc Brunetc,auxyfuxdoux, Vousa- vcz
K ^K J. i
Bajie-Continue.
SgïISîËiHÈ
l'cfprit bien volage: Un Berger, qui
Sape-Centinut.
%À]
17©
«runetes
brûle pour vous S'il ed: ccnftant n'cft - «_£_ ^
Mafe-Continnt,
guère fagc. 6 7
4Xy
^î:îïîïi|-Ei—
^ajït-c«nfime.
y
J'*«»i Couplet.'
* Vous Toltigez à tout moment ^«. Plus légère qu'une Hirondelle : Et changez trop fourcnt «l'Amant, Pour en trouver qui foit fidcllc.
J
ou PETITS AIRS TENDRES. 171
Treifiéme Couplet.
* Te vous apperçûs l'autre jour hii. Avec Tircis fur ce Rivage :
Pour tiers vous n'aviez que l'Amour.;.,? Te n'en diray pas davantage.
Qujitricme Couplet.
* Vous fuivez un autre Berger? bis. Qui n'eft point de nôtre Village : Oii vous ailez-vous engager ? Can'cft qu'un OyTeim depafTagc.
VIN D E 5 SRV NE TE S.
2 iv
a7t
CHANSONS
ADANSER EN PvOND.
SUR L'AIR Du BRANLE DE METS Ans le fond d'une écu- rie,
r-^=-+-
Un gros Cocxher amoureux ; rou/Toit
d'un ton langoureux L'excès de fa forte en- vie-, Morguie' fi je la tcnois, -■ J-{ — î —
Gomm'j' r é- trille-, )' l'étrille-, )' l'é. trille- -,
î-î A N s O N s A DANSER, jyj
Fiîilii
M jrguié fi ic la tcuois , Comme -^-*4 ,
i?|Êîil=
je Vé~ trille- r&is.
45&
Ce petit Dieu q«i teet r©ng« Ee qui tient tout en langueur ,' S'eft glilTé dedans mon cœur CoMime l'eau daos raoa éponge. j Morguié, &c.
Depuis que cetrc Friponne M'aiFolla de fcs ^ppas , Je languis ; je ne fais pas, £a mouié de ma bcfogne; Morguié, Sec.
En menant Tes Chevaux boÎM; j Il leur die, buvez Mcifieux , A la fanté des beaux jeux D'une Bi me prcfque noire; Morguié, &c. •*"
a'74
H A N S D N S
pê±L±t±rfe JzS:p±Eï±FË^
aE promenant ua marin Dans un
|":ËÎEf^3?ï:"|E$rî[|:ï:$:|!?
Bois à l'avan* turc. Turc- lure , Turè- lure j Je. rencontre en mon chemin , ta ta la- tin, tin , riii . teilni tin tin. Une- jeune
C ea- tore, Turc- lure , Turc- lure. Lon Inn la , 4'o« venez - vous ' Je n'aime-
HSf }à- mais ^Hc v»as.
A D A N s E R. i.7>
Je rencontre , &:c.
Si coctc étoit de bafin.
La, &c.
Et fon cotillon de burc>
Tare , &cc.
Sa cotte , &c.
Le verraillon de fon tciia
La, &c.
Paifoit toute fa parorcj
Ture, &c.
Le Tcrmillon , &c.
De fa bouche, le mati»
La , &c.
Sortoit une haleine pure!
Turc, Sec.
De fa, 8cc.
Sur un lit de romarin^
La, &c.
Elle ctendoit fa fig«r« 5 Ture , &c.
Sur, &c
Le Zcphir d'amoir attciac,
La , &c.
L'cndormoit fU fon marmiusci
Tai«, âcc.
%7S
CHANSONS
X-rf'Autrc jour Ce promenant Sous
le naifTant fciiilla-
gc : Margot
-^ î 1 ■ -T- "F H+-+4 =+-^» .*-4^A f !2
î-
s'en alloit tenant A Nanon ce lan-
ga- ge ; Il faut avoir pies d'un A
jnaatjCax tout (crt en mena-
[:^:t=ï3 |:j|:i:Tji,
Mirgot , &c.
Mon Troupeau foigneufement ,
L'un mené au pâturage:
H faut, Sec
I
A D A N s t R. i77
Mon , &c.
L'a;:nc pour mon ornement De fleurs me fiic komraagc : Il faut, dcc
L'autre , Sic
Le Vieux parle rçavammcnt Des plaifis du bel âge: il fauc, &c.
œ
Le Vieux , &c. Er le Jeune plus charmaet M'en fait faire l'ulage : il fauc , êcc
Et le Jeune , ^'C. A ce ociQicr feulement Mon cœur vraymcnt t'cngsge II faut &c.
A ce (dernier, Bce. Mais de to'js ^g^Ie^ncat 3'entreiicns l'cfclavagc : ii faut , 6cc.
Mais j tcc
L' m par quelque amufsraeat L'autre pa; un vrajr gage : Il faut, &:c
tjl
CHANSONS
zlC:
f]:
:ïl53::Eï'3
r^:*
Yez donc pirié mes Dames , De ces
pauvres Kamoneiirs : Qui_ portent fur
leurs épaules Un fardeau bien doulou- reux, Et faites ramoner vos chemiaécs
Tout du haut en bas ; Nous femmes gens de journc'cï , Qui ne nous épargnons pas.
A D A N S E R. -i-if
<Quoy que nos kabits fcient fale-s Nous ne laiflbns pas d'aimer: Ce font les feux de nos flames Qai nous les ont enfumez^ £.1 faites , 5cc.
Nôtre volonté cft bonne M3is nous n'en fommcs pas mieux : C'cft par faute de bcfogne, Que nous fommes malneureux î £t faites, &c-
Sans nous vanter d'être habiîc Vous ne pouvez pas mieux faire : Plus l'ouvrage eO: difficile, plus nous y prenons plaiur. £t faites , Sec,
Et TOUS; bonne Ménagère, Vous en deTCZ prendre foin : Quoj que vous fa&cz la ficrc. On coanoîc v^trc befoin. Et faites , &c»
%^
De peur que le feu n'y prenac Recevez nou? promptcment : Je crois que l'eau de la Seine, L'étcindroit mal-aifemcnt, Ec faites , &c.
«to
CHANSONS
V^-/Olin prend fa hotte, Et fon faoquc- ton : S en e(t allé voir La belle Go-
don, Bon, ;Haut le pied, Fil- Icttc,
MaMec'Tcnd du Ton
S'en efl, &c La trouva dormant , Aiiptés d'un buiiTon Bon , 2cc
1 a trouva, £^c.
ïi «•'£[ proche d'elle
i uy j-.rii; ];■ incntOtt,
liai;.
11
I
A DANS E ft.« %si
Il s'aprochc, &c. La Fille s'évcillc , L'appella Fripon , Bon , &c.
La Fille, &c. J'iray en Jufticc, j en auray raifon , IK)n, &c.
J'iray, &c. Pardonnez la Belle , A ma paflion , Bon , &c.
Pardonnez , &c.
La faute en eft faite.
N'y a point de pardon, %
Bon,&c.
TeuB II> Xa
hli
CHANSONS
J. Hilis le long de la Prairie,
L'autre jour s'en alloit chantant ; Qa^il eft
UX"±:zt-::±z^z:
doux d'avoir un Amant ? Mais folle cft
ccl- le qui s'y fiC} Ah' n'éçoe-
tcz point les Bcr- gers, Ils font tous trom-
f'-\
) an««KWia
fsurs & légers !
A B A N s E R. lïj
Un Berger plein de perfidie Que l'ay criî trop légèrement, Me fait rcflcntir un tourment Qui n'aura fin qu'avec ma vie' Ah! &c.
Lorfque leur amour eft bouvcîIc Rien n'cft: fi doux que leurs difcours î Mais tout le feu de leurs arawurs N'ed tout au plus qu'une étincelle. Ah .' &c.
Il me fouvicnr qu'en ma icuneflc Maman tac le difoit fourent : Mais je pris fon raifonncmcnc Pour un chagrin de la vicillclfc Ah '. &c.
Ainfî Philis dans fa celcrc
Se déchaînoit contre l'Amour :
Mai? l'on le la crût à fon tour,
Non plus qu'elle avoit crû fa Mcrc.
Et l'on écoatc les Bergers,
Quoj qu'ils foicn trompeurs Se légers.
A a
iS4 CHANSONS
OUr le bcrd c!e la
Seine. Me fuis la-
|=T;ï-JEÏir£ E
vé les pieds : D'une feiiillc «Je chefne
iiliîisiii.iil
Me les fuis efluyez ; Qne ne m'a c'ondon-
né, Celay que j'ay tantaimé.
D'une feiiillc , Sec. J'ay entept'u la voix D'un Roflîgnol chanter. Que ne , Sec.
J'ay entendu, &c.' ^Ctiinîc Ro/nguol , chante, Tu as le cccur tant gay , Que ne, &c.
I
A DANSER.
Chante, icc. Tu-as le cœur r?.rt gaj , Et mo)r je l'ajr navré , Que ae. Sec.
T«-a«, Sec.
C'cfl: de mcn amy Pierre, Qui s'en cft en allé , Que ne , &c
C'cfl: de , Sec Je ne lujr aj fait chofit Qui aie pu le fâcher. Que ne , &c.
Je Hc, tcc
Hors un botiquct de Rofe, Que je \uj rcfufaj. Qbc ne, &c.
Hors un , Sec. Au milieu de la Rofc, Mon c«;ur cft enchaîne. Que ne, Sec,
Au milieu , &c- N'y'a Serrurier en Franee Q|îi puis'Ic déchaîner. Que ne, tcc.
N'y'a, Sec.
Sinon mon amy Pierre, Qui en a pris la clef. Q«c ne , Sec.
^ti' CHANSONS
1 L ne faut point faire la fage Je voudrois bica lae marier : Jamais je Bc fuiraj Le Mari . . le Mari- ao-e
JajMis je oc fuirajr , Le Mary que j'aoraj.
©r ie TOBs conjarc ma Mcrc, Si TOBS m'aimez finccrcinent î Faites de mon Amant , Mon Mari en mariage , Taitcs de mon Amant, Mon Mari promptcmcnt.
A D A N S E X.
Toutes les fiUci de mon âge N'ofcnc l'amais s'entretenir, Ny parler fans rougir Du Mari . du Wariagc j Ny parler du Mari Qifellcs YauiJroient tenir.
Mais elles cKangcnt de langtge, Et fc déclarent fans détour , Da mement que l'Amour, Par Mari , . par Mariage , Les a joint « l'Amant QnjrlJcs dcfiroicnt t«j\s»
8,87
iSS CHANSONS
Sur l'Air une jeuni Nonttie.
® T /
-i— .'Amant le plus fàdclc De ros can-
7~ ''* ^ V ^y'T"^" "î~l~r"— "l"-l" I '"^""i^i-n'-^J -i—
tons jNcghgeoitpour fa Belle Chiens 5c Mou-
EÎz:2iÊfEÈïîJ:î:ji:iS::îîîjr |rEîz^tr*tîiMltîiî-jîzi
tens : Et nofoit dire qu'aux Echos, L'c:ccés
»r
I-
de Tes maux, Mais l'Echo parla5 O gné Ion
ia laa lire , o gué Ion la.
A ce récit C tendre
La ieunc Iris , Qui Tcnoit de l'entendre
Fit un fcuris ; Et mena paître Ton Troupeau
Au Ton d« Pipeau ,
Vers cet endroit là j O gué, &c.
€#9 'A/Tifc
A D A N s E R; ^g^
ASiCc au pied d'un Hcftrc
tlle chanta, Ur.e Chanfon champeflre
Qu\Amour dida : Sou Berger au fou de fa. voix ,
Courut hors du Bois ,
Ou plutôt vola} O gué, &c.
Cet Amant tout de fîame
A fon abord. Sentit naître eu fon amc
Un doux tranfport ; Le refpcca: en vam fit effort,
Il fut le moins fort.
On diffimulaj O gué , &c.
TOMElI, gjj
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CHANSONS
""15
— <■*
^.
C_^'£{lla Bergère Nannetie , Qui pleu- roic Se foûpiroit : Quand elle enter doit fa Meie Qui fans ceffe luy difoic, Marions-
cy, marions - ça , Ec jamais roanons - la.
Suis-je pas bien mirerable De patfer ainfî mon temps : Soit aux champs, foit à la table , On me dit i,.ceiramment , Mario ns-cy , &c-
A D A N s E R. i^i
Tous les jours il faut que j'aille Mencï paître les Moutons : Et quand je fuis rcvense L'on me dit cette chanfon , Marions- cy , &c.
Or je vous fupplic, ma Mcre Pour une dernière fois : Que fi vous aymcz Nannctte, Vous rcdiCez déformais j
Marions-cy , marions-ça, Mais dites, marioug-la.
•Bb ii
ijl
CHANSONS
i^iiiîÊiiiiii
En
revenant de VeiTailles , En paf-
fant dedans Saint Cloud: Je trouvay uh p'tit bon komme Qui'avoit fa Femnie à fon
*-
=«iEÎEEf33
cou ; Je Tiiis fou de ma Femme , L'ache-
ï^m
-■^'^'-k-il^
terez. vous.
^'y
Te cronvay , &c. Je luy dis petit bon homme, Qu'avez-vous à vôtre cou } Je fuis . dcc.
 DANSER. î;^3
Je lay dis , Sec. Je porte ma Feiamc Tendre, Monfîeur , l'achetcrez-vous 3 Je fuis, &c.
Je porte , Sec.
Elle' m'a coûté cinq cent livres, Vo'js la doDQraj peur cinq fois 3 Je fuis , ace
Elle ma coûté , Scç-
Qaovque le marché fc faffc
î-a retiens pcor mon mois d'Aoufti.
Je fuis , &c.
CHANSONS
_^._._ .-_3-4-™^_^i^l^
V^ Ui veut ouir , qui veac fçavoir,Coînmc ces Yieillards aiment : Ce font de fi vi-
#
(-J5
laines gens , Ce font de fi caduques
:5:*±:
gens, Qui toujoars font ainfi-
Jlfiut fe moHcher , UHJfer , é< cracher. Maudit ccluy qui n'en rira, Et qui ne s'en ri-
goUc. rigolle Maudit celuy qui n'en ri-
ra,E. qui ne s'cit ïigcllc- ra.
A DANSE R:
Qui veut , &c. Comme ces Tieillcs aiment : Ellc'aimcnt fi frijcufcment , Ce Cont de fi frileufits «^ciis , Qn| toujours foat a;n(i.
Trembler é' aire , ma cimnere , qrt'i! fiit f,aii. Maudit celuy ^ui n'en rira , ccc.
î^j;
Qoi veut , &c. Coi-nme ces 'arçons aimerst: Ce lont (âc fi lurperbes geas, lis airaent fi fupeibeœieBt, Qui coujoars difcfit'ainfi. Mcrélen qne j'ay une ùeHe Maître^.
Maudit ccliiy qui n'en tira, &.c.
Qyi vear , Sec- Comrac ccï Filles aiment : Elle'aimcnt fi modefteRaenr, Ce font de il mi.dcfte$ gens, Qui ceujoHrs difent'ainli Faire la reveri»ce tmjîKe, ^ dire Mtnfitur vous vous me^nez de /»*y.
Maudit ccîay ^ui n'en rua, icc.
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t?« CHANSONS A DANSER.
Qui veut , &c. Comme les .... aiment: lis aiment û honnêtement , Ce font de fi honactes gens , Qui teajouts difcnt'ainfi. J)'»/» «ir doucereux , neusfauvom les apparences.
Maudit ccJuy qui n'en rira, &c.
Qui veut êcc. Commc'ces Avocats aiment : Ils aiment il vilainement , Ce font de iî avares gens , Qui toujouts difent'ainiî. M A D AU £ j p!>Hr tin éc» je feray vstre araire.
Maudit ccluy qui n'en rira, &;c.
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TIN DES CHANSONS A DANSER,
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