■î'*((>A'»)*'*r!* SYSTÈME SILURIEN du farraiule, jioiir l'étranger, chez Raimund Gerhard, Leijisic En vente ancien secrétaire de J. Barrande. 22 rue de TOdéon. Ct>ntox'int'nient au désir expi'iiiK?" par J. Barrande, dans son testament, M. A.. S. Ondin, son secrétaire, a été chargé dé la traduction en français du présent volvirae. IMPRIMERIli DE CHARLES BELLMANN A l'RAGUE. Table analytique des matières. Page Avant-propos VII Errata et Corrigenda XI Programme général du texte de notre Vol. VIII 1 1. Bryozoaires. Programme général du texte sur les Bryozoaires siluriens de la Bohême 3 Chapitre I. Aperçus historiques sur les Bryozoaires, par contrée 1 Page 2 Contrées du Canada, de l'île de Terre- Neuve, de l'Acadie et de l'île d'Anticosti 5 Contrées des Etats-Unis : New-York — Wisconsin — Oliio — Indiana — Illi- nois — Micliigan (i Contrées d'Angleterre — d'Ecosse et d'Irlande 21 Contrée de la Suède 25 2fi de rOural et 5. Contrée de la Norwège 6. Contrées de la Russie, de la Podolie galicienne 7. Contrée de Hof, en Bavière .... 8. Contrée de la Belgique 9. Contrée de l'Allemagne. — Diluciiuii Contrée de France 31 Contrée d'Espagne 31 Contrée de Portugal 31 Contrée de Sardaigne 31 26 30 30 30 10. 11. 12. 13. Chapitre II. Liste des Bryozoaires des terrains dévonien, car- bonifère et permien 32 1. Bryozoaires du terrain dévonien ... 32 Liste des genres de Bryozoaires du terrain dévonien 32 2. Bryozoaires du terrain carbonifère ... 34 Liste des genres de Bryozoaires du terrain carbonifère 35 Liste des genres de Bryozoaires du terrain permo-carbonifère 37 3. Bryozoaires du terrain permien .... 37 Chapiti'e III. Etudes des genres et espèces des Bryozoaires, eu Bohême 39 Genre Fcnustdld, Lonsdale 40 1. Aperçu historique 41 2. Forme générale de Fenestdla .... 43 3. Base et racines 45 4. Bord supérieur 46 5. Rameaux principaux 47 6. Poutrelles 49 7. Mailles TiO 8. Différences qui existent entre la surface externe et la surface interne 51 !). Dimensions 53 10. Distribution géologique de nos espèces de Frnestella 54 11. Groupement des Feneatdla 55 1. Sous-genres avec rameaux principaux carénés 56 2. Sous-genres avec rameaux principaux dépourvus de carène 56 a* IV TABLE ANALYTKJUK DES MATIÈRES. Page 12. Description des espèces 57 Sous- genre Utropora, Poôta 75 Sous-genre Seriojjora, Pocta 78 Sous-genre HetejJorina, d'Orbigiiy 80 Genre Folypora,, Mac Coy 84 1 . Aperçu historique 84 2. Forme générale 87 3. Extrémité inférieure et racines .... 87 4. Boni supérieur 88 5. Surface cellulifere 88 f). Surface sans cellules 89 7. Mailles 8!) 8. Rapports et différences 8!) n. Distribution des espèces de Poliipora . 89 10. Description des espèces 90 Genre Humitrypa^ Phillips 92 1. Aperçu historique 92 2. Forme générale 93 3. Extrémité inférieure 94 4. Bord supérieur 94 5. Surface externe 95 (). Surface interne 95 7. Rapports et différences ".Kl 8. Distribution des différentes espèces de Heiiiitrijpa 97 9. Description des espèces 98 Genre LcDiinatopora. Pocta 102 1. Forme générale 103 2 Surface antérieure 103 3. Surface postérieure 104 4. Rapports et différences 104 Genre FiUtes, Barrande 1 08 1. Forme générale 108 2. Surface antérieure 109 3. Surface postérieure 109 4. Rapports et différences 109 Genre Caramopora, Hall 112 Brijo.toairrs huUterminrfi 115 Chapitre IV. race Distribution verticale des genres et espèces de Bryo- zoaires, dans le bassin silurien de la Bohème .117 I. Tableau N" 1. Tableau nominatif de la distribution verticale des Bryozoaires, dans le bassin silurien de la Bohême . . . .118 IL Tableau N" 2. Tableau numérique, résu- mant la distribution verticale des Bryozo- aires dans le bassin silurien de la Bohème 120 III. Tableau N" 3. Diagramme, figurant la distribution verticale de Bryozoaires dans le bassin silurien de la Bohème . . . .121 IV. Distriliution verticale des genres . . .121 Tableau N" 4. Répartition verticale des genres des Bryozoaires, entre les trois faunes du bassin silurien de la Bohême 122 Genres cosmopolites. — Genres locaux . 123 Tableau N" 5. Nombre total des genres représentés dans chacune de nos bandes 124 V. Distribution verticale des espèces de Bryo- zoaires 125 Tableau N" 6. Nombre des espèces dis- tinctes des Bryozoaires, par faune, en Boiième 125 Tableau N" 7. Distribution des espèces de Bryozoaires, dans les bandes super- posées 126 VI. Tableau N"8. Tableau comparatif delà ilistributioii verticale des genres et des espèces parmi les Bryozoaires siluriens, en Boliêmc 127 Chapitre V. Distribution géographique et verticale des Bryozo- aires, dans l'ensemble des contrées siluriennes 128 1. Tableau résumant la distribution géographi- que et verticale des espèces des Bryozoaires, dans l'enremble des contrées siluriennes . .129 2. Distribution géographi(iue 130 8. Distribution verticale dans les grandes fau- nes siluriennes 131 2. Hydrozoaires. P'^ Section: JP'^amillo des Str*oii:iatoi>oi'Oïcles. Chapitre 1. Etudes générales sur les Stromatoporoïdes et caivactères importants I.S4 Chapitre II. Etudes sur les genres des Stromatoporoïdes de la Bohême et description des espèces . . .139 TABLK ANALVTK^HK DKS MATlKliKS. Pat-e Tubes (le Caunopura et Diajxjra 189 Genre Actinostrotiui, Nicholson 142 Genre Olathrodictyon, Nicliolson et Mûrir . 149 Genre Stromatojjoni , Goldfuss (ememi Ni- nliolson) Infi | IP""" Soctioii: Famille des Chapitre 1. Aperçus historiques sur les Clcadoiihores , pnr contrée 1 (iô Chapitre II. Etudes générales sur les Clalié le premier tome du Vol. VII, Ci/stidées, dont une partie avait été écrite par .1. Barrande. Le volume que nous présentons aujourd'liui, c'est-à-dire onze ans après la mort de J. Barrande. n'a malheureusement pas été composé par le successeur désigné par lui dans son testament. Le Prof. Ottomar Novâk, à qui les études que comprend le Vol. VIII avaient été confiées, a été enlevé, le 28 juillet 1892, à la tlenr de l'âge, après une longue maladie. Les souffrances que le Prof. Novâk a endurées, ne lui ont pas permis d'entamer la description des formes destinées, selon le plan de Barrande, a prendre ])lace dans le Vol. VIII. Toutefois, il a eu soin, pendant les rares moments de répit (jue lui laissait le mauvais état de sa santé, de sur- veiller quelques travaux ]ir(']iarati>ires, indispensables jniur mener l'œuvre à bonne tin. Après le décès du Prof. Novak, ou transporta les matériaux dans les collections du ]\Iusée de Bohême, qui en était devenu le propriétaire, grâce à la muniticence du généreux donateur. C'est alors que nous avons été chargé de les classer et, en même temps, de commencer les études en vue de la publication. Nous avons présenté le manuscrit contenant le résultat île nos observations à la Commission chargée de surveiller la publication tinale de l'ouvrage de J. Barrande: Système Silurien du centre dr la Bohême, et les Membres de cette Commission ont accepte notre ti'avail. Nous sonnnes inliniment honore d'avoir ete juge digne de collaborer à l'ceuvre de Barrande et de mettre la main à cet édifice monumental sur le terrain silurien de notre pays. A mesure ([ue nous écrivcms ces lignes, nous sentons se raviver en nous le souvenii' de nos relations avec le grand savant. Nous nous rappelons encore le moment où, muni d'une recomman- dation de notre maître vénéré, M. le Prof. Ant. Fritsch. nous sommes venu lui offrir en hommage nos premiers essais sur la Paléontologie. ym AVANT-PROPOS. Toujours, !!(ius uarderous pieusement dans notre niénioire son accueil affable et les paroles bienveillantes par lesquelles il daigna nous encourager à persévérer dans notre voie. Comment aurions-n(uis pu penser, à cette époque, dans notre profond respect, dans notre admi- ration sans bornes i)Our Fillustre vieillard, que nous serions un jour appelé à continuer son œuvre, l'un des buts principaux de sa vie? En soumettant ces pages au jugement des savants, ce n'est pas seulement un sentiment de reconnaissance, qui s'empare de nous, c'est aussi, nous devons l'avouer, un sentiment de gêne. Tout le monde connaît la justesse et la sûreté du coup d'œil du maître, admire l'élégance et la concision de son style, en même temps que ses conceptions géniales et la science profonde avec laquelle il savait traiter chaque sujet. Ces qualités éminentes lui assurent la première place parmi les (léologues et Paléontologues contemi)orains. Kn face (le ce modèle inimitalile, nous sentons bien notre infériorité, et nous reconnaissons que, malgré les efforts que nous avons faits pour nous rapprocher autant que possible du maître, le résultat ne répond pas toujours à notre bonne volonté. C'est pourquoi nous en appelons à l'indul- gence du lecteur. Il nous reste encore à faire ro])servation suivante. De même que pour les autres classes déjà jiubliées, le bassin silurien de la Bohême a fourni aux Bryozoaires, Hydrozoaires et Coraux, un grand nombre d'espèces nouvelles, dont quelques-unes offrent des caractères qui n'ont été, jusqu'à ce jour, observés sur aucune de leurs congénères, et qui peuvent servir à augmenter nos connaissances sur les Cœlentératés et Molluscoidae paléozoiques. Les résultats que produirait l'étude détaillée et comparative de nos espèces avec celles d'autres terrains, offriraient un intérêt considérable et seraient d'une grande importance. On pourrait, par ce moyen, faire disparaître beaucoup d'erreurs (pii se sont glissées dans les descriptions anciennes des formes du terrain silurien, dans les contrées étrangères. Malheureusement, il est i)resque impossible d'examiner les spécimens figurés, parce qu'ils sont disséminés dans les collections du monde entier et surtout de l'Amérique. Il n'y avait, pour nous, d'autre parti à prendre que de nous en tenir aux descriptions et illustrations contenues dans les ouvrages que nous avons eus à notre disjjosition, et d'étudier, dans des collections plus accessibles, les fossiles qui rentrent dans le programme de ce volume. Ce i)rocé(lé nous a paru d'autant plus motivé qu'il permettait d'accélérer la marche de la publication du Vol. VIII. Nous pensons que notre devoir était, avant tout, de décrire les originaux des collections de Barrande, afin d'arriver à l'achèvement de l'ouvrage. A cette occasion, n(uis adressons nos plus sincères remerciements à tous ceux ([ui ont bien voulu nous aider dans l'accom- plissement de cette tâche difficile. Ce sont: M. M. les Mendjres de la ('onunission pour la imblication de l'ouvrage de Barrande, qui nous ont encouragé dans notre travail; notre très honoré maître, M. le Prof. Ant. Fritsch ; notre ami, M. Oehlert. Conservateur au Musée de Laval ; M. le Prof. B. Lundgren, à Lund (Suède), M. E. 0. Ulrich, à Newport (Amérique), et M. le Directeur du Hofmuseum de Vienne, Tii. Fuclis, qui tous nous ont rendu des services signalés par leurs préci(nix conseils. AVANT-l'ROPOS. IX. Nous remercions tout inirticulièroiuent ^I. A. S. Oudin, ancien secrétaire de J. Barrande, pour le soin qu'il a apporte ;i la traduction en lan^iu' française de notre manuscrit et pour son assiduité à nous assister dans les travaux nécessités ])ar la publication. Nous ofî'rons également l'expression de notic profonde gratitude à l'exécutrice testamentaire de J. Barrande, M"' Aline (lirardeau, de ce qu'elle a daigné reporter sur ce travail le vif intérêt qu'elle a toujours témoigné pour les études de J. Barrande. Entin. nous sommes heureux et lier d'exprimer hautenu'ut notre sincère admiration pour le grand maître, J. Barrande, auteiu- du Système silurien du centre de la Bohème. PRA(iUE, 31 mai 18'J4. Dr. Philippe Pocta, Docpiit pour la Paléontologie à l'Université bohème de Prague, Errata et Corrigenda dans le texte. l'âge Ligne au lieu de lisez 8 9 13 22 25 41 59 84 116 116 167 175 193 230 l'I. 16 15 à partir du bas . 7 il partir du haut . 5 à partir du bas . 4 à partir du bas . 16 à partir du bas . 1 à jiartir du haut . 1 à Jiartir du liaut . 1 à partir (hi bas . 9 a partir du haut . 13 il partir du iiaut . 8 il partir du iiaut . 5 il partir du bas . 10 à partir du bas . 12 il partir du lias . 19 il partir du bas . tenniceps Whistney Philodictya teuuiceps. Whitney. Ptilodictya. Monticulipora. Ptilodictya. rapproché. la face interne n'est pas indiquée . . . Silurian System. Stomatopora. Stomatopora. Palaeontology of New- York. Corynoides. Palaeozoic fossils. 10. F. Ptvlodictva rappoché la face externe n'est indiquée . . System silurien Stromatopora Stromatopora Palaeontologie of New- York . . . Carvnoides Palaeoroic tbssils (Planche) 1!) (Etage) E r-*- Programme général du texte du Vol. VIII. ijarrande avait destiné le Vol. VIII de son ouvrage à l'étude des ordres suivants: 1" Bryozoaires, 2" Hydrozoaires, 3" Anthozoaires. La disposition et la succession de ces ordres ne s'accordent pas avec le système zoologique, mais ils n'ont été disposés de cette manière que dans le plan de l'ouvrage, et leur succession est celle des études de Barrande. Nous croyons qu'il est de notre devoir de dire ici quelques mots de l'héritage qui nous a été remis après la mort du Prof. Novâk. Les originaux avaient été assez bien coordonnés. Nous les avons distribués d'après les planches, déterminés séparément et pourvus de numéros indiquant la place exacte à laquelle ils appartenaient. Les planches, au nombre de 95, étaient numérotées de 1 à 17 et de 20 à .30. Les PI. 18 — 19, qui manquent, devaient sans doute combler des lacunes par l'augmentation ultérieure du nombre des figures jugées nécessaires. Au-dessus de la PI. SO, les numéros n'étaient placés que provisoirement. Sur les PI. 1 à 17 sont figurés les Bryozoaires, une partie des Anthozoaires et les Hydro- zoaires, à l'exception des véritables Graptolites, qui ne se trouvent représentés nulle part. Nous reviendrons sur ce dernier point, quand nous parlerons des Hydrozoaires. Le reste des planches, à partir de la PL 20, était destine aux Anthozoaires. Il n'existait aucun texte. Les PI. 1 à 17 ne portaient elles-mêmes d'autre indication qu'une liste provisoire, dressée l)Our le dessinateur, et dans laquelle toutes les espèces, à part quelques-unes pourvues de noms, n'étaient indiquées que par des numéros. A cette occasion, nous déclarons que, par piété pour la mémoire de notre illustre maître, nous avons conservé chaque dénomination, même provisoire, proposée par lui. Nous avons agi de la même manière pour quelques noms donnés par le Prof. Novak. Ils resteront iiour témoigner de sa collaboration à cet ouvrage. 1 2 PROGRAMME GENERAL. Quant aux PI. 20 à 95, les unes portaient des dénominations accompagnées d'innombrables indications pour le dessinateur, les autres étaient dépourvues de toute remarque. Le Prof. Novàk avait exécuté de grands travaux préparatoires pour la partie scientifique des matériaux qui lui avaient été confiés en 1884, surtout jiour les Anthozoaires. Il avait fait préparer des coupes microscopiques d'un très grand nombre de fossiles, repré- sentant en grande partie l'ordre des Anthozoaires, et, parmi les Hydrozoaires, les Stroniatoporoidae. Nous consacrons quelques détails à ces coupes microscopiques dans l'étude que nous faisons sur l'ordre des Anthozoaires. Par suite de sa longue maladie, le Prof. Novâk n'a pu travailler à la rédaction du texte, et nous rencontrons, çà et là, dans la liste de ces coupes, un nom nouveau sans la moindre remarque. Ces noms nouveaux sont presque tous maintenus. Les coupes préparées par les soins du Prof. Novrik ne sont prises principalement que sur les Anthozoaires; les Bryozoaires et ceux des Hydrozoaires qui sont munis d'un périderme chitiueux, ont été laissés 'de côté. Son travail est donc presque nul en ce qui concerne les Bryozoaires et les Hydrozoaires. Dans le but d'accélérer la publication des volumes formant la suite du S/fsfême Sihirie» du centre de la Bohême, nous avons pensé qu'il vaudrait mieux diviser en deux parties le Vol. VIH, qui, selon toute prévision, sera très considérable. Les planches destinées à ce volume étant achevées et l'arrangement des figures ne pouvant être modifié, nous avons dû nous en tenir à ces dispositions, sans considérer si l'ordre de succes- sion des planches correspondait ou non à celui du système zoologique. Pour la présente partie de ce volume, nous avons destiné les PI. 1 à 17, auxquelles nous c\\ avons ajouté 4 autres, savoir: PI. 18, 18 bis, 19 et 19 bis. Sur ces planches sont figurés : 1. Tous les Bryozoaires; 2. Tous les Hydrozoaires, à l'exception des véritables Graptolites, qui, d'après le plan de Bar- rande, ne devaient pas prendre place dans ce volume. 3. Parmi les Anthozoaires, le genre Aiilopora, auquel nous avons adjoint le nouveau genre Oncopora. Cette division est donc assez naturelle; elle n'est qu'un peu altérée par le rapprochement forcé du genre Aulopora des Anthozoaires. Pour la seconde partie plus considérable de ce volume, nous avons réservé le reste des Anthozoaires, tels qu'ils se trouvent figurés sur les PI. 20 à 95. D'après ce que nous venons de dire, on peut diviser, ainsi qu'il suit, les études que nous faisons dans la première partie du Vol. VHI, savoir : 1. Bryozoaires. 2. Hydrozoaires, (Graptolites exceptés). 3. Famille des Auloporidae. PROGRAMME GENERAL. 1. Bryozoaires. Programme général du texte sur les Bryozoaires siluriens de la Bohême. Eu parcourant les titres des chapitres suivants, on remarquera peut-être que. nos descriptious des Bryozoaires ne sont précédées d'aucune étude sur leurs caractères généraux. Nous avons fait à dessein cette omission, parce que les représentants des Bryozoaires de notre terrain pro- viennent de diverses familles qui ne possèdent souvent que fort peu de caractères comparables entre eux. Pour ne pas décrire, à côté les unes des autres, des organisations ditiéreutes, nous avons fait ici abstraction de cette disposition, et nous étudierons les caractères de chaque genre en particulier dans un ordre conforme au système. Nous consacrons donc à nos observations sur les Bryozoaires les cinq chapitres suivants, savoir : Chap. I. Aperçus historiques sur les Bryozoaires siluriens, par contrée. Cliap. II. Liste des Bryozoaires des terrains dévonien, carbonifère et permien. Chap. III. Études sur les genres et les espèces des Bryozoaires, eu Bohême. Chap. IV. Distribution verticale des genres et espèces de Bryozoaires dans le bassin silurien de la Bohême. Ciiap. V. Distribution géographique et verticale des Bryozoaires dans l'ensemble des contrées silr.riennes. »>^3-!« Chapitre I. Aperçus historiques sur les Bryozoaires, par coutrée. Dans son \o\. VII, Cystidêes, Barrande a exposé les publications de chaque pays en parti- culier, au lieu de les réunir comme précédemment, dans un aperçu historique général, disposé par ordre chronologique, sans tenir compte des contrées où les fossiles ont été recueillis. On reconnaîtra que cette méthode est la plus avantageuse de toutes pour les savants qui veulent étudier les fossiles cités dans ces aperçus, parce qu'on les embrasse d'un seul coup d'œil et qu'on trouve très facilement les ouvrages. 1* 4 APERÇUS HISTORIQUES La liste des formes nouvelles décrites dans chaque publication facilite considérablement les études. Les Bryozoaires et leurs représentants paléozoïques ne sont pas restreints aux seules couches siluriennes. Plusieurs genres, — nous ne citons que le genre connu Fenestella, — atteignent leur plus grand développement et leur plus grande distribution dans le terrain carbonifère, c'est-à-dire à une époque proportionnellement plus récente, tandis que leurs représentants sont moins fréquents dans le terrain silurien. On trouve même, dans beaucoup d'ouvrages sur les Bi-yozoaires paléozoïques, des genres pro- venant du terrain silurien, qui n'atteignent leur plus grand développement que dans les couches crétacées ou même dans les formations tertiaires. D'après cet état de choses, nos aperçus historiques prendraient d'énormes dimensions, si nous voulions citer les apparitions des espèces dans les couches supérieures. Nous pensons qu'il suffira de n'énumérer que les formes qui apparaissent dans le terrain silu- rien, en indiquant en même temps le nombre des espèces du même genre, qui passent dans les couches supérieures. Les terrains anciens, comme le Dévonien et le Carbonifère, nous offriront sous ce rapport plus d'intérêt que les formations plus récentes, dont les Bryozoaires possèdent de très faibles et très douteuses connexions avec ceux du terrain silurien. Nous ferons encore observer que nous n'avons pas compris dans nos listes des Bryozoaires les formes dont la parenté avec cet ordre n'est pas bien établie jusqu'à présent. Cette remarque s'applique particulièrement aux familles des Chaetctidae, MonticuUporidac et des Fistiiliporidac, qui forment un groupe à part, sans analogie avec les Bryozoaires. Nous en reparlerons en étudiant les Tahulata. L'ordre que nous suivrons dans l'exposition de nos aperçus historiques, sera celui que Bar- rande a établi dans son ouvrage. 1. Contrées du Canada, de l'île de Terre-Neuve, de l'Acadie et de l'île d'Anticosti. 2. Contrées des Etats-Unis: New-York — Wisconsin — Ohio — Indiana — Illinois — Michigan. 3. Contrées d'Angleterre — d'Ecosse et d'Irlande. 4. Contrée de la Suède — île d'Oeland. 5. Contrée de la Norwége. 6. Contrées de la Russie, — de l'Oural et de la Podolie galicienne. 7. Contrée de Ilof, en Bavière. 8. Contrée de la Belgique. 9. Contrée de l'Allemagne. — Biluvium. 10. Contrée de France. 1 1 . Contrée d'Espagne. 12. Contrée de Portugal. 13. Contrée de Sardaigne. SUR LES BRYOZOAIRES, PAR CONTREE. 1. Aperçu historique dans le Canada, dans l'île de Terre-Neuve, dans l'Acadie et dans l'île d'Anticosti. Dans ces contrées, ce sont les travaux de Billings qui nous fournissent le plus de documents sur les liryozoaires siluriens, ainsi d'ailleurs que pour les autres ordres de la faune paléozoïque. 1865. Dans le Vol. I de ses descriptions des fossiles paléozoïques du Canada, E. Dilliugs établit le nouveau genre Arthroclema, dont voici la diagnose: „ Colonie consistant eu un tronc cylindrique, articulé, avec quelques bras minces, également articulés. La surface montre des pores nombreux, petits et ovales, semblables à ceux de Ptilo- dictya. Ce genre a quelquefois la forme de Ftilodidya. Il (litière de ce dernier, en ce que le tronc est cylindrique, tandis que celui de PtilodicUja est comprimé." Arthrocl. pidchclla Billings, p. 54, fig. 60, se rencontre dans les calcaires de l'étage de Trenton. (Palaeoz. fossil. — Vol. I.) 1866. E. Billings publie des listes de fossiles de l'île d'Anticosti. Les espèces nouvelles y sont décrites en détail, malheureusement elles ne sont pas figurées. Voici les noms des Bryozoaires du Silurien inférieur d'Anticosti: Ptdodidya Lonsdale. fragilis Billings. nitidula Billings. canadensis Billings. gladiola Billings. Ceux du groupe d'Anticosti sont: Ptilodictija Lonsdale. fragilis Billings. excellens .... Billings. sulcata Billings. suberba .... Billings. rustica Billings. tenera Itillings. arguta . ... Billings. alcyone Billings. Helopora Hall. lineata Billings. formosa Billings. concava Billings. strigosa Billings. uodosa Billings. lineopora ... Billings. armata Billings. bellula Billings. striatopora .... Billings. irregularis .... Billings. Circe Billings. varipora Billings. (Catal. sllur. foss. Anticostl.) 1889. E. Ô. Ulrich communique quelques Bryozoaires qu'il a déterminés et qui ont été trou- vés par le gcologkal Survoj. En laissant de côté les 3Io)dicidiporidae, nous pouvons citer les espèces suivantes, connue appartenant aux véritables Bryozoaires : Proùoscina auloporoides Nicholson. frondosa Nicholson. Stictopora ou lllihtidictyd. Gvniotrypa bilateralis Ulrich. APERÇUS HISTORIQUES I'nflii/âi(ti/(i liexagonalis Ulrich. inaguipora Ulrich. acuta .... Hall. Ptilo(lirfi/ii "Wliiteavesi Ulrich. ArfhrocloHa augulare Ulrich. Hdopora Harrisi James. Sceptropora facula Ulrich. Ncmatopom sp. P/il/lloporina Trentoneusis Nicholson. (Contrib. Micropalacontologij. Gcol. nat. liiat. Survey Canada.) S. Aperçu historique aux Etats-Unis: Etat de New-York — de Wisconsin — Ohio — Indiana, etc. 1S40. Troost donne la description des espèces suivantes provenant du Silurien inférieur: Eschara Laniarck. „ovatipora" Troost. „reticulata" Troost. Ces deux espèces n'appartiennent pas au genre établi par Lamarck, qui a ses plus anciens représentants dans le Dogger; mais elles doivent être réunies sous un autre genre. (5"' geol. Report Tennessee.) 1842. Vanuxem décrit une nouvelle espèce du groupe de Clinton: Betejjora Lamarck. Clintoni Vanuxem. Le genre Betcpom commence à la formation crétacée. Les espèces provenant de formations plus anciennes, qui ont été rangées sous ce genre, devront appartenir au genre Pliyllopora King. (Geol. Rep. 3^ Dist. Ncic-Yor/,:) 1847. Dans la première partie de son grand ouvrage, PaJaeonioJogy of Neic-Yorlc, J. Hall décrit et figure les Bryozoaires suivants : Du groupe de Cliazy : Retepora Lamarck. incepta Hall, p. 15, PL 4, tig. \. gracilis Hall, p. 15, PI. 4, Hg. 2. Fenestella Lonsdale. (Gorgonia) aspera . . . Hall, p. Ki, Pi. 4, fig. 3. Stictopora Hall. fenestrata Hall, p. Ki, Pi. 4, tig. 4. glomerata Hall, p. 17, Pi. 4, tig. 4. Du groupe de Birdseye : Stictopora Hall. labyrinthica Hall, p. 50, PI. 12, fig. S. ramosa Hall, p. 51, id. lig. 6, 7. SUR LES BRYOZOAIRES, PAR CONTREE. 7 Du groupe de Treutuu: Escharopora Hall, (sans figure). Voici la diagnose de ce dernier genre : „Colonie consistant en un tronc solide, cylindrique ou subcylindrique, qui va en se rétrécissant vers le haut. Il est élargi à la base et fixé par des ramifications radiciformes. Surface entière- ment couverte de cellules. Les ouvertures des cellules sont ovales, rarement contractées, enfermées dans des plaques rhomboïdales, disposées en séries saillantes, obliques, qui se croisent sur le tronc. Les cellules se composent de petits tubes ovalaires, de dimensions presque égales. Ils sont placés radiairement et partent, en s'élevant, d'un axe imaginaire." Ce nouveau genre est très parent du genre Pfilodiefi/d, Lonsdale. Quelques savants le con- sidèrent comme synonyme; d'autres, comme un sous-genre. recta Hall, p. 73, PI. 26, fig. 1. rccfa, var. uodosa .... Hall, p. 73, PL 26, fig. 2. Sticfopom Hall. La diagnose générique est ainsi établie: „ Colonie ramifiée, lamelliforme, quelquefois calcaire; fixée à la base par une extension lisse, radiciforme ; tronc et rameaux bifurques, quelquefois soudés ensemble, avec cellules des deux côtés et avec un axe central, mince. Les cellules, consistant en tubes ovales, ne sont ni renflées, ni utriculaires. Ouvertures des cellules, ovales, avec bord saillant." Stidojh acuta Hall, p. 74, PI. 26, fig. 3. elegantula Hall, p. 75, PI. 2G, fig. 4. Alecto Lamouroux. inflata Hall, p. 77, PI. 26, fig. 7. lictcjiora (Gorgonia). foliacea Hall, p. 7S, PL 26, fig. 9. perantiqua Hall, p. 76, PL 26, fig. 5. Intricaria Defrance. ?reticulata Hall, p. 77, PL 26, fig. 8. Nous ne pouvons entrer dans aucun détail sur les espèces mentionnées ici, parce que cela né- cessiterait l'examen des originaux. Quelques-unes de ces dénominations se trouvent rectifiées dans des ouvrages publiés ultérieurement et indiqués plus bas. 1850. J. Hall décrit l'espèce Bdepora fenestrata Hall, du groupe de Clinton. (3"' ann. Bep. hy régentai iciiiv. N.-Yorlc.) Cette espèce doit être également réunie au genre Phi/Uojwra. 1851. J. Hall cite l'espèce Phaenopora multiporata , Hall, du groupe de Trentou. (Geol. Lahe Super. Land Distr. vol. 2.) La diagnose du genre Pltuenopora, que nous mentionnons ici pour la première fois, se trouve dans la Pal. of N.-Yorlc; nous la reproduisons à la page suivante. 1852. Dans son grand ouvrage. Pal. of N.-Yorlc, J. Hall cite les Bryozoaires suivants: Du groupe de Clinton : Betepora angulata .... Hall, p. 49, PL XIX, fig. 3. Fenestella prisca . . . Lonsdale, p. 50, PL XIX, fig. 4. 8 APERÇUS HISTORIQUES FencstcUa tenuis Hall, p. 51, PI. XIX, fig. 5. Helo])ora Hall. Ce dernier genre est douteux et doit être probablement associé aux Cerioporidae. Hall en donne cette diagnose: „ Troncs cylindriques, simples ou ramifiés, souvent renflés à Textrémité supérieure. Les pores se trouvent des deux côtés. Ils sont ovalaires et subanguleux, disposés entre des lignes saillantes, longitudinales." Helojiora fragilis Hall, p. 44, PI. 18, fig. 3. Stidopora Hall. crassa Hall, p. 45, PI. XVIII, fig. 4. raripora Hall, p. 46, PI. XVIII, fig. 5. Phuoiopora Hall. Le genre Fhaenopora provient de la famille des Vtilodictyonidac En voici la diagnose: „ Colonie consistant en extensions minces, larges, calcaires ou semi-calcaires, portant des cel- lules des deux côtés. Cellules ovales, disposées entre des lamelles droites, longitudinales, obliques, ouvertes vers le haut et latéralement en partant de la base." Fhaenopora esplanata Hall, p. 46, PI. XVIII, fig. 6 constellata Hall, p. 47, PI. XVIII, fig. 7. ensiformis Hall, p. 48, PI. XVIII, fig. 8. Du groupe de Niagara: Stictopora. punctipora Hall, p. 157, PI. XL, B, fig. 2. Clathropora — Conscinimn Hall. alcicornis Hall, p. 159, PI. XL, B, fig. 4. frondosa Hall, p. 160, PI. XL, B, fig. 5. Bctepora diffusa Hall. p. 160, PI. XL, C, fig. 1. asperatostriata Hall, p. 161, PI. XL, C, fig. 2. jEToz-Hcm.? dichotoma Hall, p. 163, PI. XL, C, fig. 3. Fenestella elegans Hall, p. 164, PI. XL, D, fig. 1. tenniceps Hall, p. 165, PI. XL, D, fig. 2. cribrosa. Hall, p. 166, PI. XL, D, fig. 3. sp Hall, p. 166, PI. XL, D, fig. 4. Polijpora incepta Hall, p. 167, PI. XL, D, fig. 5. Sni/nicl/d Hall. Diagnose du genre : „Bryozoaire fragile, membraneux, en forme de réseau ou de tissu, encroûtant. Cellules rau- gées en séries régulièrement parallèles ou divergentes. Elles sont plus ou moins oblougues. Elles présentent la forme quadrangulairc, quand elles sont juxtaposées et séparées par une mince lamelle de matière calcaire." Hd'jciicUa mriHhraiiacca Hall, p. 1 72. PL XL, E, fig. 6. Nous nous bornerons à citer les espèces décrites, en laissant de coté la critique qui regarde leur détermination, (l'ai, of N.-Yorh.) ISCO. Iloemer décrit une seule espèce provenant du Silurien du Tennessee occidental. Il la nomme Fcnest. acuticosta Koemer. (Silurfauna des icest. Tennessee.) SIK LKS BRYOZOAIRES, PAR CONTRKE. 9 1860. H. A. Pi'ûut, rauteur bien connu des Bnjo.zoaires de rillinoi.v, publie, entre autres formes des terrains carbonifère et dévonien, une nouvelle espèce du groupe de Cincinnati: Cyclopora l'rout. Janiesi Front, p. 578. (Transaction.'^ of Acadrmij of Sciences of S' Louis. Vol. I. X" I.) 1861. J. Hall donne la description de Clathropora flahellata Hall, du groupe de Trenton. (Forster et Whistnei/'s Report, Vol. 3, teste Miller American jyalaeozoic fossils.) 1866. H. A. Prout décrit l'espèce Stictopora oariahilis Prout, du Silurien supérieur. (Transaet. S' Louis, Acad. of Sciences.) 1869. Safford cite Ftilodictya lihana Safford, du groupe de Trenton. (Cirol. of Tennesee.) 1872. Meek décrit Stictopora Shafferi Meek, du groupe de Cincinnati. (Froc. Acad. Nat. Sciences of Fhiladelphia.) 1874. J. Hall décrit, sans les figurer, des Bryozoaires du Lower Helderberg Group d'Amé- rique. Ce sont: Hemitrypa Phillips. prima Hall. Ichthyorhaehis ... Me Coy. Nereis Hall. ]'jscli((yopora Hall. tennis Hall. nebulosa Hall. lirata Hall. Fenestella Lonsdale. nervia praecursor crebripora Hall. Idalia Hall. sylvia Hall. folypora Me Coy. Lilia Hall. ? elegans Hall. Palesrhara Hall. Diagnose de ce genre: „Bryozoaire parasite ou libre, en forme de fronde, formant des incrustations sur la surface d'autres fossiles, ou des extensions indépendantes. Surface ornée de cellules polygonales, séparées par des côtes minces et solides, sans rayons distincts ou septa transverses. Le mode de croissance ressemble assez à celui des espèces vivantes de Flustra, dans leur jeune âge; mais les cellules sont disposées moins irrégulièrement, et le tout oti're un aspect plus fort et plus ferme." J'ulaes. incrustans Hall. bifoliata Hall. (36"' Annaal Report Reg. Univers. New-York.) 1875. James décrit les espèces suivantes du groupe du Cincinnati: Alecto Lamouroux. nexilis James. Ptilodictya Lonsdale. acumminata James. (Introd. to Catalog. Cincinnati fossils.) 1875. Du Silurien supérieur de l'Ohio, (Guelph division of fhe Niagara formation), H. A. Nicholson décrit: 2 10 APERÇUS HISTORIQUES Ptilodidya falciformis Nicholsoii, p. 177, PI. XIV, fiii. 1. emacerata id. p. 17it, V\. XIV, tig. 2. flagelliim id. p. 179, Tl. XIV, fig. 3. ? aictipoia id. p. 180, PI. XIV, fig. 4. fenestelliformis id. p. 181, PI. XIV, fig. 5. FcncsteUa uervata id. p. 182, PI. XIV, fig. (J. Le genre Cercnnopom Hall, dout on cite également ici une espèce nouvelle, appartient au groupe des Ilonticidiporidac. (Annals and Magazine of Nnf. Histonj. Scric IV, vol. l'>, p. 177.) Du Silurien inférieur de l'Ohio, groupe de Cincinnati, H. A. Nicholson décrit et figure les Bryozoaires suivants : Wppotlnxi m^-àivi Hall sp., p. 123, l'I. XI, fig. 1. Alccto auloporoides Nichols., p. 124, PI. XI, fig. 2. t'rondo.sa James sp., p. 125, PI. XI, fig. 3. confusa Nichols., p. 126, PI. XI, fig. 4. H. T. Nicholson avait éveillé un vif intérêt en communiquant à l'Association britannique de Belfast la découverte très intéressante de Bryozoaires Cheilostomes ai)partenant à Hippotlioa, genre répandu dans des couches géologiques beaucoup plus récentes. Ces formes se rencontrent encore fréquemment dans les mers. Quant au second genre Alcdo, disons qu'on ne le désigne plus aujourd'hui que sous le nom de Stomatopora, auquel il paraîtrait que le genre Hippmthoa, cité par Nicholson, doit être aussi associé. (Aniials und Ma/)oni papillosa. coronis. Vanclevei. hestia. Ceramopora labeculoidea philia. Thamnisaus criseis. quadrula. fruticella. tbyene. nysa. variolata. flieport State GroJnfi/st.) 1882 — 1884. Dans une série de rapports successifs, E. 0. Ulrich a publié les descriptions de Bryozoaires paléozoïques d'Amérique. Ces travaux sont les plus importants de tous ceux qui ont été écrits sur cette matière. L'auteur y cite plusieurs genres nouveaux et établit dans son système quelques nouvelles familles. Il donne avec beaucoup de détails la description des MonticHliporldae, qu'il sépare du genre Chaetctes, en se basant sur les travaux de Dybowski et de Lindstriim. Il les range parmi les véri- tables Bryozoaires, dans la proximité du genre Ihtfvopora. Nous croyons mettre le mieux en évidence l'importance de cet ouvrage en citant du système de Ulrich tout ce qui concerne les représentants siluriens, à l'exception des Monticuhporidac, et en répétant très succinctement les caractères des genres qu'il introduit. Sous-ordre: Oycloston:iata. Bxisk. Faiii/llr: Tiihuliporùlne. liitsi,-. Sfoiiiatopora lironn. Proboscina Audouin. ,■ Bcrcnicea Lamx. primitiva ... Ulrich. vesiculosa Ulrich. RnpaJoncuia Ulrich. — Cellules minces, fusiformes, disposées en séries simples et s'anas- tomosant. Les ouvertures des cellules sont rapprochées du centre de ces dernières. Fionillc: Tlieottoiflae. Ihisk. Sci-ncllopora Ulrich. — Colonie large, ayant la forme d'un ((me renversé, avec des côtes rayonnant à partir du centre sur la surface supérieure, plate. Ces C("ites sont couvertes d'ouvertures (le cellules. Scenell. radiata Ulrich. Famille: Ktttfilojthoritlfte. Busk. Mitoclema Ulrich. Colonie mince, ramitiee. Les ouvertures des cellules sont plus ou uioin:? saillantes et disposées en séries trausverses, enroulées autour des rameaux, ou subspirales. Mitoel. cinctosa Ulrich. 14 APERÇUS HISTORIQUES Fninillc: FetteHtellitlur, Khiij. Fenesfi-lld Lonsdale. oxfordiensis Ulrich. Poljipora Me Coy. J'li/////)ora Hall. V niultipora Ulrich. Fachtldictiia Ulrich. — Colonie consistant en frondes larges, épaisses, souvent ramitiées irré- gulièrement. Cellules ovoïdes, séparées par des tubes interstitiels, anguleux (tubes intcrsticialcs), fermés par une membrane (incwhnn/r iutci-sf/ciaJr) et formant des taches (maculac) dans les inter- valles. Diaphragmes développés dans les deux espèces de cellules. La lamelle épithécale est percée de trous fins, de sorte que les deux côtés de la fronde sont en connexion. J'nr/n/d. rii/tiisfii Ulrich. Phyllodictya Ulrich. — Colonie se déployant en forme de feuille ; quelquefois ramifiée partielle- ment et très irrégulièrement. Ouvertures des cellules, petites, obliques, avec bord inférieur reutté. Intervalles finement granules ou ponctués. l'hi/llod. frotidusa Ulrich. Fdiiullr: CerfiÊtÊitptu'ifltif. ririch. Ccmiiioporii Hall. CeramoporeUa Ulrich. ■ — Colonie encroûtante, consistant en une seule couche ou en nom- breuses couches superposées. Cellules courtes, à ouvertures arrondies, plus ou moins obliques. Tubes interstitiels nombreux et couverts, à l'état adulte, d'une membrane fine. Cheilopora Ulrich, présente une forte écorce ou bien s'élève en fronde flabelliforme. Cellules longues, traversées par quelques diaphragmes droits. Ouvertures ovales ; tubes interstitiels, nombreux. Crepipora Ulrich. — Ordinairement encroûtante, quelquefois irrégulièrement ramifiée; rameaux creux. Cellules très petites, obliques, rhomboïdales ; ouvertures portant une petite lèvre. Tubes ordinairement réduits à des taches (imirnhic) qui sont réparties sur la surface dans des espaces assez réguliers. A chaque tulie aboutissent deux lamelles longitudinales, fines. Développement des diaphragmes, rare. Sons-otdre: OlloilOStOiH£ita. Buslv. FainUIr : ifletnhraniporidtie. ? Pala('sr/i(tra Hall. (Journal Cincinnati Soc. JVaf. kist.) 1S84. Spencer fait connaître quelques nouvelles formes de Bryozoaires: du groupe de Clinton, FenestcUa bicornis; du groupe de Niagara, ('lathroponi gracilis, Polypora l)icornis. (BuUet. 3Ius. Univ. Sfat. M.) 1886. Dans un rapport, E. 0. Ulrich décrit des espèces nouvelles provenant du Silurien infé- rieur de Minnesota. Ces descriptions provisoires ne sont pas accompagnées de figures. L'auteur se propose de les publier avec plus de précision dans un travail qui paraîtra plus tard. 10 ArKRÇrS HISTORIQUES Nous citons ici les espèces nouvelles contenues dans ce rapport, en faisant abstraction des Monticnliporidae. JJcn'ii/ira niiniiesoten>is. Eopalonaria pertenuis. JJilopora divaricata. l'Iijlllopom. corticosa. Ftilodictjia subrecta. Arthropora simplex. St.irtopora mutabilis. avec des variétés, tidelis. Stictoporella cribrosa. angularis. frondifera. Fachydktija foliata. occidentalis. timbriata. conciliatrix. Crepipora inipolita. (Il Ammal Bcport. urol. mit. histonj snrvci/ Minnesota.) 1887. Foerste cite les espèces Hcmitrijpa Vlrichi , du gi-oupe de Clinton, et Pavhjjdidtja cii/aciata, ohcsa, turglda, du groupe de Niagara. (Bidlet. DcnisOH Uiiircr. Vol. :J.) 1890. E. 0. Ulrich publie un travail considérable sur les Bryozoaires paléozoïques de l'État d'Illinois. Il fait précéder les descriptions génériques et spécifiques d'un essai de Système des Bryozoaires, dans lequel les Monticuliporidae sont encore comprises. Cet essai ayant été corrigé dans un travail ultérieur du même savant, nous en ferons men- tion quand nous parlerons de cette publication. Nous nous bornerons à reproduire ici les genres nouveaux avec des diagnoses très succinctes, ainsi que les noms des espèces nouvelles. Voici les formes nouvelles qui ont été publiées : Frotocrisina. — Colonie ramifiée avec cellules sur un seul cote. Elles sont cylindroïdes, avec des ouvertures saillantes et rondes. Surface postérieure de la colonie, montrant des lignes longitu- dinales granulées. De chaque côté des rameaux, il y a de petits pores disposés plus irrégulière- ment et paraissant commnni(iuer avec l'intérieur des cellules. Les rameaux sont minces; leur section transverse, en forme de croix. Paroi extérieure, épaisse. l'rot. r.iuino du groupe de Trenton et de Cincinnati. Phacellopioyd. — Colonie à segments courts, en forme de cônes renversés, consistant en deux on plusieurs cellules semblables, coniques, avec ouvertures rondes, faiblement étranglées. Phac. constricta I , , , , ^ . tous deux du groupe de Irenton. penenui.'i \ Dkliotrijpa. ■ — Colonie composée de larges extensions. Surface avec taches solides (inacuhy) : microstructure des cellules, comme dans Cystodictya. Bich. grandis du groupe de Niagara. Euridictya. — Colonie formant des extensions à deux lamelles larges, simples ou irrégulière- ment ramifiées, entourées d'une bordure sans cellules. Surface couverte de taches (maculac) on granules solides, plus ou moins considérables. Microstructure, comme dans Suicopora, avec de légères ditîérences. Jùir. Galhounensis du groupe de Trenton. moidifcra \ , ^j- ,,, ,. . I tous deux du groui)e de Niagara. btcrUngcnsts \ SUR LES liliYOZOAIRES, PAR CONTREE. 17 Facltz/dirti/a Evorfi du groupe de Trenton. sjilfudciis du groupe de Niagara. (/igantea firma fen estclliform is Ptilotrypa. — La colonie forme des extensions larges et ramifiées, composées de deux lamelles. Les cellules, tubuleuses, ainsi que leurs ouvertui-es, sont placées très obliquement. Près de l'extré- mité supérieure de l'ouverture, qui est ovale, se trouve une petite cellule secondaire. Surface avec saillies irrégulières, cannelées dans le sens longitudinal. Ft. iit>//(jii(ifa, du groupe de Cincinnati. Phylloporina. — Colonie composée de rameaux parfois irrégulièrement anastomosés, et portant de 2 à 8 rangées de cellules sur le côté cellulifère. Face postérieure convexe, couverte de stries longitudinales; cellules tubuleuses avec ou sans diaphragme. Cellules secondaires, existant habituellement, (juclquefois nombreuses, toujours fermées à la surface et pourvues d'un diaphragme. Phyl. (jranistriata, des groupes de Cincinnati et de Trenton. ArfhrocJcma anfjularc, du groupe de Trenton. Hrlopnrd inihricdta. du groupe de Cincinnati. Nematopom. — Colonie très mince, rameuse, croissant continuellement à partir de la base, (jui est en forme de pointe. Cellules tubuleuses, courtes, rayonnant autour d'un ou de deux petits tubes axillaires. Ouvertures des cellules, ovales ou subcirculaires, avec péristome, ordinairement entre deux filets longitudinaux; quelquefois 1 ou 2 diaphragmes. Nem. alternata delicatida fragilh retrorsa du groupe de Cincinnati. TUploclema. — Colonie ramifiée ; rameaux à section transverse ovale ; cellules cylindroïdes, lon- gues, moniliformes, séparées au milieu de la colonie par une lame axiale. De cette lame, les cel- lules divergent graduellement des deux côtés des rameaux comprimés. Ouvertures saillantes, isolées, parfois étranglées et rondes. Paroi extérieure, mince. Bipl. trentonense, du groupe de Trenton. (Geol. Surrey of IH'niols Val. VII J.) 1890. Dans les études ultérieures du même savant, nous trouvons la description de plusieurs genres et espèces qu'il introduit. Ce sont: Vinella. — Colonie fixée sur des corps étrangers (coquilles etc.), composée de stolons tulm- leux, filiformes, ramifiés, extrêmement déliés, dont la disposition radiaire est plus ou moins distincte. Surface des tubes parfois couverte de fines stries longitudinales. Au milieu de la surface des tubes. série de petits pores rangés d'une manière visible. Cellules inconnues. V'ni. repais, du groupe de Trenton. Stomatopora temiissinia I , , ,t 1 ti- , . , du groupe de liudson River. turgidd I DInstnpofina. — Colonie composée de deux lamelles et ressemblant entièrement à Biastopom Lamouroux. Cellules subcylindroïdes. allongées, enfoncées; ouvertures rétrécies, subcirculaires, non saillantes. Intervalles finement ponctues et couverts de stries longitudinales. 3 18 APEKrrS HISTORIQUES Biast. fhibellatft du groupe île Galena. ^litodema m utahdum Shiii idicti/a criffita Pacliydictya piimila groupe de Trenton. Galena shales. tri.^nrinlis Stirioporella tlijida Art/irosti/his coiijiinctus HrJopora altcniata mticronafa Arfhrodema cornutum armât um 2\ematopora ovalis granosa dclirafuht conferta (Journal Cincinnati Soc. JVaf. Hist. Volume XII.) 1S93. Le même savant publie une Monographie très précieuse sur les Bryozoaires du Silu- rien inférieur de ilinnesota. Dans cet ouvrage, se trouve aussi un système des Bryozoaires paléo- zoïques, qui est basé sur les expériences les plus récentes. Nous présentons ci-après un exposé très succinct de ce système. Sous-ordre: OllilOStomata. IBu?=k. Famille : fategchttritlne. Gem"e: Falesehara Hall. Famille : îï ortheuoporiflae. Genre: Worthenopora LTrich. Familh : fhnfeloporittae. Genre: PhacelojKira Orich. Sous-ordre: Or';\T3tOStOixiata. Vine. Famille : i'iihulirlyfutidfie. Genres : Arthropora . . llrich. Infrajx^ra Hall. Stictojwrella . . . Clafhropora . . Hall. Pliaeiiojxtrn Hall. Sti'fotrypa .... Cosciuella . . Hall. Ffilodi'tifii Lonsdale. laeniodidya . . . Graptodictya . Ulrich. \ Ptilotrypa Ulrich. Famille : JKhinitlictyoïiielne. Genres: Dicranopora . . llrich. Goniotrypa Ulrich. Furididya llrich. ; Phyllodidya Ulrich. llrich. llrich. Ulrich. Fii.nhjji-j,'U.a .... Ulrich. :^fi-.tJ,.fr>n-" Famille : Sphrngfoporiflae. Genre: Sphragiopora . nrich. . Ulrich. Ulrich. Famille: Fenestellidne. Genres : Archimedes .... Lesueur. Fenestella .... Lonsdale Fenesfralia Prout. Feiu-sfrapora .... Hall. Hemiirypa .... Phillips. Helicopora .... Claypole. Isotrypa Hall. Lyropora Hall. Phyïïopora Kin'^. Polypora Me Coy. Ftiloporina Hall. PtilojxjreTla Hall. Terfiilipora Hall. TiiamniscHS Kintr. Semicosciiiium Prout. Unitrypa HaD. f Loculipora jj^jj Famille : Acnnthocltiditlae. Genres: Acanthjcladia . . . . King. Pinnatopora Mue. Diplojxjra . Young et Young. Pfilopora Me Cov. ? Ichthyorarhis . . Me Coy. ? P.amijMa Toula. ? Peiiiiirehpora . d'Orbigny. >f:pfopora Prout. Syiioeladia Kins. 20 APERÇUS HISTORIQUES Famille : PItylloporinidtte. (Jenres: ? Crtsaiclla Hall. (Jliainodictyon Foerste. Dfj/motrijpd, Ulrich. [ Fliylloporina Ulrich. Sous-ordre: Tropostomata. Ulrich. Dans cette division se trouvent placées les MonticuUporidae , FistuUporidae et les formes apparentées. Sous-ordre : Oyclostomata. Busk. Fam/llr : Vuhuliporidne. Genres: Bcrcnicca . . . Lainouroux. Diastoporiiia .... Ulrich. ? Hederella Hall. ? Hcnwdia Hall. l'roboseina Andouin. ? Eeptaria Rolle. Stomatopora Bronn. Famille : Fronfliporitlfte. Genre: Srr)irlloponi Ulrich. Famille : Ei»l tUoplioridne, Genres: Clonopora Hall. 1 MitocUma Ulrich. ? Ciffitopora Hall. Protocrisina Ulrich. Biploelema Ulrich. [ Sous-ordre: OtenO.«tomata. Busk. Famille : Ascodictyonidne. Genres : Ascodidyon Nicholson et Etheridge. | Tlhopalonaria Ulrich. Vinella Ulrich. La majeure partie des espèces citées par l'auteur, dans son rapport de 1886, sont décrites en détail et figurées avec beaucoup de soin. Les nouvelles espèces provenant du silurien sont: Vinella repeiis Prohoscina tumulosa Bhinidietya (jrandis pediculata Escharopora aru/nlaris coiiflaeHS ? limitaris Phaenopora in cipiens Wilmingtonensis Arthropora hifureata reversa Sf/daporella duniosu. A rtli roclema atr iut um du groupe de Trentou. SUll LES BRYOZOAIRES, l'AR ( ONTREE. 21 Les nombreuses observatious renfermées dans ce travail, ainsi que les descriptions exactes et accompagnées de bonnes figures des nouvelles espèces, sont très recommandables pour l'étude des Bryozoaires paléozoïques. (Final Report . ?favosa id. p. 670, PI. 15, fig. 22. Bercnicca Lamarck. irreijalaris Lonsdale, p. 670, PI. 15, fig. 20. 22 APERÇUS HISTORIQUKS Iktcporn Laiinurk. iiifioxli/inhim Loiisdalc. p. tiTft. l'I. 15, tig. 24 Eschara Palla^. ? srri/pr/hini Loiisdalc. ]). (i7i), l'I. 15, fiji. 25. Ceriopora Oolclfuss;. (irn))idosa Goldfuss, p. G80, PI. 15, fi.u. 2fl. (Millcponi rcpcus) = oculata . . . Goldfuss, p. Gso, l'I. 15, f[<^. ;-!(). Rcteropova Blainville. crassa Ldiisdale, p. G.so, PI. 15, fig. 14. Lonsdale cite eiicdre: Vcrtirillijmra Dofraiicp. almoDuis Lonsdale, p. (J[to, PI. l(i/*/.s-, fig. 10. FcncsMIa Lonsdale. (fio)-(jonia) asaimilis .... Lonsdale. p. (iso, l'I. 15, tig. 27. (E. J. Murrluso)). Jlic Si/un'an Si/stcm, II. Part.) 1851 — 1855. Me Coy décrit les Bryozoaires suivants, provenant des couciies siluriennes d'Angleten-e : Bercmcea Lamarck. heteroffi/ra Me Coy. j). 45, PL 1 C, tig. 17. PtUodicii/a Lonsdale. ncHta . - . , Hall, p. 45. Me Coy regarde le genre Sfirfopom Hall comme un synonyme de Ftijodidya. Ptilod. costellata Me Coy, p. 4G, PI. 1 C, tig. 15. c.rpJnimfa Me Coy, p. 46, PI. 1 C, tig. K). fucoidcs Me Coy, p. 47, PI. 1 C, tig. 14. lanccolata Goldfuss 4.7;., p. 47. Befqwra Lamarck. Hisitigcri Me Coy. p. 4S, PI. 1 C, tig. 18. Olauconomc (Pennirctepora) . . Goldfuss. dixticha Me Co\. p. 4!i. FaustcUa Lonsdale. MiUrri Lonsdale. p. 49. ï'utiiln Me C(iy. p. 5(1, Pi. 1 C, tig. 20. D'après Shrubsole, cette espèee est fondée sur un jeune spécimen (pie Ton ne peut déterminer sûrement. Il faut donc la retirer. r/[//di(/a Me Coy. p. 50, Pi. 1 C, tig. l!t. snimdiqud d'Orliigny, ]>. 50. 18(57. Dans la quatrième édition de son excellent ouvrage, tiUuria, Sir R. J. Mureliison énu- raère plusieurs Biyozoaires. De la faune primordiale, représentée en Angleterre dans les Liin/n/n flags et la formation de Llandeiio, il indique des restes indéterminables, qui appartiennent au genre Morticulipom, et qui ne peuvent être comptés parmi les P.ryozoaires proi)renient dits. Voici les espèces indiquées jiar Mureliison comme provenant du Silurien inférieur: FcncstcUa Lonsdale. s>dmvtii,ii(i d'Orhigny, ]). 18s. tig. ao, 1. SUR LES BRYOZOAIRES, l'AR CONTREE. 23 p. 188, fig. :iO, 2. p. 180, %. .•!!, 5. p. hs9, tig. .-il, (1. l'tUodidyu aciita Hall, dichotoma Partlock, lidipora Ilis/Df/cri Me Coy, Foniies du Silurien supérieur: Polypora ? cfdssa Lousdale sp., p. '2Ui, tig. 50. 1. Feuestdla Lonsdale. assimilis Lonsdale sp., p. 21(i, tig. 50, 2. Lonsdalei d'Orliigiiy, p. 210, tig. 50, 3. Millerl. Lonsdale, Ptilodldyii lunc(!olt(fa (joldfuss, scaljKllum Lonsdale sj). On a ajouté à cette édition les planches du Silarian System. La PI. 41, qui correspond à la ri. 15 du Silurian Hystem, contient des changements de noms que nous avons exposés ci-après. p. 21(1, tig. 50, 4. 11. 21(;. tig. 50, (). p. 217, tig. 51. System silurian. J nlopora roi/si m/lis. Horneru crassa. Fcncstella prisca. antiqua. Sercnicca irrcjj nhiris. Esdiara scalpdlnm. Gnrfjon/a ann/nn'b's. Siluria. Diastopora consimUis. Hetcroporn rrassa . Fcncsfdla Lonsdalei . sK,banti. Fliisfra lanceolata (;(d(lfuss, p. 104. La i)remière de ces deux espèces paraît être un fragment de la base d'une Fcnestella, tandis que l'autre est une Pti/ldd/rfi/a. ( Lrilitifo siiccica.) 1888. M. le ProL Lindstrom luiblie une liste des petriticatioiis du Silurien de Suède et de (iothland. Dans la première partie de sa publication, qui contient les formes du Cambrien et du Silurien inférieur, se trouve citée, en dehors de plusieurs 2Iontt(:iiliporiilae, l'espèce Sticfojwra scalpelli- fiini/is F/rInr. Ces formes proviennent du calcaire ii Lcptaciui. Dans la seconde partie de sa publication, List of thr fossil foiiuas of Swcdcn, II, M. le Prof. Lindstrom cite quelques espèces du Silurien de (iothland, qui, i>our la ])lupart. ne sont pas exactement déterminées. Il constate d'abord qu'il n'existe encore aucune nmnographie sur les Bryozoaires de l'Ile de (iothland et. selon lui. la détermination des fossiles en question a été faite en partie par Ulrich et Vine. Formes de l'étage o : Annodictyon fdifornw. Vine. sp. Berenicea sp. 4 26 APERÇUS HISTORIQUES iStoiiiafiiiiora sp. Helopora sji. sp. Nrniafi)pnr(i sp. Formes de l'étage d : Feiiesfella elc//(>pora (lisf/f/i((, (ioldf. s|i. ThanuuscHs hijUhis. i/yacil/s. Ftilodictya lanceolata, (ioldf. s]). flahcUata. pota)no«X3-!« 32 LISTE DES BRYOZOAIRES DES TERRAINS Chapitre II. Liste des Bryozoaires des terrains dévonien, carbonifère et permien. La connaissance des Bryozoaires paléozoïques est loin d'avoir atteint le même degré dans tous les pays. Eu Amérique, les Bryozoaires ont fourni des matériaux aux excellents ouvrages de J. Hall, d'Ulrich, de Nicholson, etc., de sorte que ce pays peut être considéré, sous ce rapport, comme celui qui a été l'objet des explorations les plus étendues. Par contraste, dans les autres contrées, on ne fait mention des Bryozoaires qu'en étudiant les autres fossiles. Les listes que nous présentons, sont donc établies sur ditlérents principes correspondant au degré de connaissance de cette classe dans les diverses contrées que nous passons en revue. Nous suivous Tordre naturel et. nous ennuierons les Bryozoaires: 1. du terrain dévonien, 2. ilu terrain carhonifère, 3. du terrain perniicn. 1. Bryozoaires du terrain dévonien. Liste des genres de Bryozoaires du terrain dévonien. Nombre Oontrées l"'° G o n r e s des espèces Observations 1. Allemagne. 1 0 Fenestella .... Lonsdale. Phyllopoi-a King. 2 j ti-ée n'a été étudié d'après la ) iiiétliode récPiitP. 1 Ascodictvon Nicliols. 2 0 Bothrylopora Ulrich. 1 3 Cerameiia Hall. 1 2. Amérique. 4 (1 Cerainoixira Hall. Clatinoi)(n-a Hall. C]oM(i])()ra Hall. 1 1 1 1 ' Coscincila Hall. •j S Coscinium .... Keyserling. 3 DÉVONIEN, CARBOmFÈRE ET PERMIEN. 33 Oontrées N° Gr e n r* o S Nombre des espèces Observations 2. Amérique (suite). 3. Angleterre. • 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 1 2 3 4 Ciisiiiflla Hall. Cystodictya Ulrich. Dicliotrypa Ulricli. ! Eusjiilopora Ulricii. Faviiclla Hall. Fencstella Lousdale. Feiiestrapora Hall. (ilaïuoiKime Goldfiiss. Hedereila Hall. Helicopora Claypolo. Hemitrypa Phillips. Heniodia Hall. Iiitrapora Hall. Isotrypa Hall. Loculipura Hall. Lyropora Hall. Orthopora Hall. Paleschaia Hall. Phyllopora li'mg. Polypoia Me Coy. PiisiiKipora Hall. Ptilodictya Lousdah;. Ptilopoia Me Coy. Ptiloporella Hall. Ptiloporiiia Hall. Reptaria Ilollc. Reteponua .... d'Orbigny. Scalaripora Hall. Semieosciiiium Proiit. Semiopora Hall. Stictopora Hall. St.iet()i)oiiiia Hall. Stomatopora Bronn. Taeniopora .... Nicholsou. Thaniiiiseiis ....... Kiiig. ThaiHUotrypa Hall. Tropidopora Hall. Uiiitiy])a. Hall. Ceriopoia Goldfuss. Feuestclla Lousdale. GlaueoiiouH! Goldfuss. Hemitrypa Phillips. 1 1 1 2 1 63 3 1 5 1 5 1 1 2 2 1 6 5 2 41 5 6 3 2 4 o O 7 4 6 1 34 1 1 4 3 1 1 18 2 4 1 1 |Est regardé comme un sous- i genre de Fenestella. Ces 3 genres sont regardés comme des sous-genres de Fenestella. ( J. Hall regarde ce genre comme * un sous-genre de Fenestella. Sous-genre de Fenestella. Cité d'après les anciens travaux. Ce genre n'est pas représente dans les dépôts paléozoïques. Les Bryozoaires d'Angleterre, ;\ l'exception du genre Fenestella, n'ont été soumis à aucune étude, basée sur les opinions nouvelles. 34 LISTE DES liKYOZOAIRES DES TERRAINS Oontrées X" G^ e n X» e s Nombre des espèces Observations 3. Angleterre (suite). j 4. France. (i 7 1 2 o O 4 Phylldpora Kiug. Polypoia Me Coy. Ptilopora Me Coy. Criserpia Michelin. Feiiestella Loiisdale. Stoiiiatoixira .... Eroiin. Tereliripora .... D'Orbigiiy. 1 1 1 5 8 1 1 2. Bryozoaires du terrain carbonifère. Le travail de Slirubsole sur les formes de FvnesteUa du terrain carbonifère de l'Angleterre, a beaucoup contribué à la critique de la synonymie et ;i la coniiaissance du mode de croissance du genre Fenestc/hi. (Quart. Jonni. of i/mj. Soc. Vol. XXXV. lf<~!i.) Pour montrer jus(|u'à quel jioiiit la synonymie s'était accrue dans les Fenc.-^tdla du Carbonifère, en Angleterre, il suffira de dire que Slirnbsole a dû réduire à 5 le nombre 20 des anciennes espèces. Les causes pour lesquelles des erreurs se sont glissées dans les descriptions anciennes et ont produit une confusioii dans la détermination des espèces, sont les suivantes, selon Shrubsole: 1. TTne connaissance très imi)arfaite de la véritable grandeur du P>ryozoaire. Cette grandeur est généralement plus considéralile que les anciens auteurs ne l'ont cru. 2. L'ignorance de la différence naturelle de la structure, aussi bien que des différents stades et des parties de leur accroissement. 3. La connaissance incertaine de la forme typique. Eu égard à la grandeur, Shrubsole a me- suré les contours d'une colonie (lé])loyée de Fcncst. plchcia Me Coy. Ils atteignent au moins 2 pieds de circonférence et ]irobablement davantage encore. 11 a jm dcciire 3 stades de croissance bien marqués, savoir: la tVirme du spécimen jeune, celle du spécimen adulte et celle du sprcimcii âgé. Ces formi-s diffrri'iit considérablement entre elles par leurs aiiparences extérieures. Dans son jeune stade, le lîiyozoaire est foliacé et souvent cordiforme: il luoiitre (pielquefois, comme dans Fcne.stella nodidosd l'hill., une tige distincte. Les spécimens adultes iiréseiitent la forme d'un cercle ou d'une extension ovale ]ilus ou moins aplatie au centre; les extrémités finissent jiar des lobes semi-circulaires, et portent de légers plis. La forme en éventail, si souvent mentionnée par les auteurs qui ont traité cette matière, n'est pas une forme vraie et jiarfaite, mais un segment de rextension extérieure du Hryozoaire. Dans le stade de Fàge avance, les rameaux principaux et les poutrelles devienueiit si épais qu'ils ressemblent par leurs dimensions et leurs caractères aux mêmes éléments des Folyjwra. Dans ce dernier stade, les rameaux ]iriiici|ianx. au lieu d'être droits, crdissent en zigzag. Ce fait est cause par l'épaississement des angles formes par les rameaux principaux et les i)(>ntrelles. Par suite (le cela, les mailles (fcnfstrulcs) deviennent hexagonales. DKVONIKN, CARBONIFÈRE ET PKRMIEN. 35 Il faut uutiH- que cliatum de cos stades successifs de croissance est caractérisé par uiu? structure particulière, ce qui mérite d'être mentionné. La partie basale dirtere toujours considérablement de la partie supérieure. Dans le premier stade, les mailles sont larges et irrégulières, tandis que, dans les deux autres, elles sont plus étroites et régulières. L'épaississement de la surface de la base se fait graduellement et d'une manière continue jusqu'au point où les cellules s'oblitèrent. La base véritable ne présente qu'une masse calcaire et solide. Liste des genres de Bryozoaires du terrain carbonifère. Oontrées N" <3^ e n r" o s Nombre des espèces Observations 1. Allemagne. 2. Amérique. 1 2 3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 1.5 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 2(i 27 28 29 30 Acautliot-ladia King. Fenestella Lonsdale. Polypora Me Coy. Acantlioclailia King. Acrogeuia Hall. Actinotrypa Ulrich. Archimedes .... Le Sueur. Bereuicea Lamouroux. Cbainodictyon .... Foerste. Cosciiiiiini .... Keyserling. Cyclopora Prout. Cycloptu-ella Ulrich. Cyclodictia Ulrich. Dichotrypa Ulrich. Diploclema Ulrich. Fenestella Lonsdale. Fenestralia Prout. Hemitrypa Phillips. Heterodictya . . . Nicholson. Lyropora Hall. Phylloporina Ulrich. Polypora. Me Coy. Prismo])ora Hall. Proutella Ulrich. Ptilodictya Lonsdale. Ptilopora Me Coy. Septopora Prout. Sphragioi)ora Ulrich. Stictopiira Hall. Synocladia King. Taeniodictya Ulrich. ïhanniiscus King. Worthcnopora Ulrich. 2 2 1 1 1 1 17 1 2 10 3 2 10 .5 2 51 2 8 1 7 1 24 3 1 1 5 5 1 3 2 G 5 o .Peut passer pour un sous-genre ( de Fenestella. ' 36 LISTE DES BRYOZOAIKES DES TERRAINS Oontrées N° 3. Angleterre. 7. Russie. O e n r* e s Nombre des espèces Observations 4. Australie (Nouvelle Galles). 5. Belgique. 6. Nouvelle Terre. Actiiiostoina . Ardiaeopora . Ascodictyon . Cellepora . . Ceniniopora . Ceriopora . . Berciiicoa . . Fcuestella Glauconome . Goiiiocladia . Heiiiitrypa . Hypliasiiiopora Iclitliyoï-hachis Orbiculites . Polypora . . riiylloi)Ora . l'tilopora . . riistulopora , lîliabdomesou Sulcoretepora Synocladia . Thamniscus . Deudricopora Fenestella rcniiiretepora Phyllopora . Polypora . . Protoietepora Cellepora . Fenestella . Archimedes Fenestella . Glauconome Polypora . Acanthocladia Coscinium Fenestella . Polypora . . Ptilopora . . ^'iIu■ularia . Young & Youug. Eiclnvald. Nicliolson. . Gmelin. . . Hall. . Goldfuss. Lamoiiroux. . Lonsdale. . Goldfuss. Etheridge. . Phillips. Etheridge. . Me Coy. . Me Coy. . Me Coy. , . Kiug. Me Coy. Blainville. oung & Young. d'Orbigny. . King. . King. Koninck. Lonsdale. d'Orbigny. . King. Me Coy. Koninck. Goldfuss. Lonsdale. Le Sueur. Lonsdale. Lonsdale. Me Coy. . King. Keyserling. Lonsdale. Me Coy. Me Coy. 1 1 1 1 1 5 1 5 13 1 1 1 1 1 8 2 2 2 3 3 2 2 12 9 2 5 Ancienne détermination. Ancienne détermination. ;Shrubsole a réduit à 5 les 20 espèces qui étaient rangées [ sous ce genre. Ancienne détermination. Ancienne détermination. (Est cité ici sous le nom de Ar- l chimedipora. DÉVONIEN, CARBONIFÈRE ET l'ERMIEN. 37 Nous ajouterons aux Bryozoaires du terrain carbouit'ère les genres qui proviennent des couches de transition situées entre les formations carbonifères et permiennes, et auxquelles ou a donné le nom (le Permo-Carbomfère. Liste des genres de Bryozoaires du terrain Periiio-Carhoiiîfère. OontT-ées N° C^ e n r o s Nombre des espèces Observations 1. Ile de Spitzberg. 1 2 3 4 Fenestella .... Lonsdale. Phyllopora King. Polypora Me Coy. Ilamipora Toula. 2 1 1 4 iCe nouveau genre se trouve aussi l clans le Permien de l'Amérique. 3. Bryozoaires du terrain permien. La grande vitalité des r)ryozoaires dans les terrains silurien et dévouien, et partiellement dans le carbonifère, diminue sensiblement dans le Permien. Beaucoup de genres représentés dans les couches plus anciennes n'apparaissent plus dans ce dernier, et ceux qui ont passé dans cet horizon n'offrent que peu d'espèces. C'est- pour ce motif ([ue la liste suivante n'est pas riche en Bryozoaires : Oontrées X" Ci e n. r* e s 1. Allemagne. 2. Amérique. 3. Angleterre. 4. Russie. Acanthocladia Fenestella . Phyllopora . Polypora . . Stomatopora . Svnorladia . Acanthocladia Fenestella . . Phyllodictya . Polypora . . Ilamipora . . Acanthocladia Fenestella . . Phyllopora . Stomatopora . Synocladia . Thamniscus . Acanthocladia Fenestella . . Nombre des espèces . King. Lonsdale. . King. Me Coy. . Bronn. . King. . King. Lonsdale. . Ulrich. Me Coy. . Toula. . King. Lonsdale. . King. . Bronn. . King. . King. King. Lonsdale. 1 3 1 1 1 1 1 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 2 Observations 38 LISTE DES BRYOZOAIRES DES TERRAINS DEVONIEN, CARBONIFÈRE ET PERMIEN. En adclitioliiiaiit les cliitiVes des listes exposées ci-dessus, nous obtenons: 1. Terrain dévonien: 1. Alleuiagne 2. Amérique H. Angleterre 4. France . . Total . 2. Terrain carbonifère: 1. Allemagne 3 genres avec 5 espèces 2 genres avec 5 espèces 4G „ n 263 « 7 n 11 n 4 ., rt 15 1 59 genres avec 204 espèces. 2. Amérique 30 3. Angleterre 22 4. Australie 6 5. Belgique 2 (1. Nouvelle Terre .... 4 7. Russie (i Total 183 5(j 11 8 17 32 73 genres avec 312 espèces. 2a. Terrain Permo-Carbonifère : 1. Spitzberg 4 genres avec S espèces Total 4 genres avec 8 espèces. 3. Terrain Permien; 1. Allemagne 6 genres avec 2. Amérique 5 „ „ 3. Angleterre 6 „ „ 4. Russie . . 2 „ ,^^ Total . . . . . 8 espèces 6 19 genres avec 23 espèces. Dans la liste précédente, nous n'avons naturellement pas fait mention des réapparitions de certaines espèces dans les différentes contrées. ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES DE BRYOZOAIRES, EN BOHEME. 3 9 Chapitre III. Etudes des genres et espèces de Bryozoaires, en Bohême. Dans les Traités ilc l'ahMintologie, les Bryozoaires paléozoïques sont distribués eu difîéreutcs fauiilles. C'est surtout dans les foruiatious dévouieuiu; et carhouifére (|ue les genres sont le plus fréquents, et qu'ils ottVent par leurs uonilireuses esjjèces le i)lus giand contingent aux familles. Il en est tout autrement des genres siluriens dont le nombre n'est pas considérable, quoique quelques-uns d'entre eux, tels que Fcncstcl/a, l'tiloiJyctia etc., présentent beaucoup de formes spé- cifiques dans le Silui'ien de différents pays. Le genre l'tllodirfiid n'est pas rejuésenté dans plusieurs contrées, par ex. en Bohême, où il est remplace par une autre forme analogue. Hall et Ulrich ont exposé des classifications renfermant tantôt de nombreux genres divisés en sous-genres, tantôt, au contraire, jilusieius genres réunis ensendde, ajjrès avoir été indépendants jusque-là. Ces classifications ne sauraient être adaptées aux reiirésentants relativement assez rares de notre terrain. Il nous est également impossible de distinguer dans le genre Foie.sfeUa, ces sous-geurcs que Hall a établis pour les Fenestellides du Devonien, tels que: Isotrypa, Loculipora, Lyropora, Poly- poru, Tectulipora, Unitrjipm etc. Ya\ décrivant les Bryozoaires du Silurien de la Bohême, nous ne suivrons aucun système, mais nous nous contenterons d'étudier chaque genre à part. Nous appellerons d'abord l'attention du lecteur sur le genre Foiestclla avec ses sous-genres; après quoi, nous exposerons la description des autres formes. A ce sujet, nous ferons observer que les Bryozoaires cités ici appartiennent aux Cyclostomes. Le genre Ceramojwra seul fait exception. Ulrich lui a récemment assigné une place dans les Monticuliporidae. Dans notre description géné- rique, nous consacrerons quekiues détails à la modification apportée par ce savant. Le groupe des Bryozoaires cheilostonies n'est jias représente dans notre terrain. Il forme une branche géologiquement plus récente, et il faut accepter avec reserve les assertions concernant les rei)resentants de ce groupe. (]ui jnoviennent des couches paléozoïques. Il est même possible que beaucou]! de geiu-es de ces formations, placés aujourd'hui dans le groupe des CheiloHtmncs, appar- tiennent en réalité aux Cyclostomes. Cette opinion est iiartagee ]iar le fondateur de la nouvelle classification des Bryozoaires paléo- zoïques, Ulrich. i|ui ne cite |iarnii les (7^r/7as/o/;;e,s- que deux genres, dont l'un, Falcschara, avec doute. Voici dans (pu'l ordre se succéderont les genres que nous allons étudier: 1. Foiesfclhi, Lonsdale. avec ses sous-genres: a) Ufroponi, Poéta, b) Scrni/Kira. l'octa, c) ]l('tc}ii)viiia. d'Orbigny. 2. Folypont, Me (Joy. 3. Ikmitrypa^ Phillips. 40 ETUDES DES GENRES ET ESPECES 4. Ltmmatopora^ l'octa. 5. Filites, Barrande. G. Ccramopora, Hall. 7. IJryozoaiios iiideteniiinables. Genre Fenestelta, Lonsdale. PI. 7— s— 9— 12— 13— U— 16— 17. Le nom de ce genre est cité pour la première fois dans l'ouvrage de R. J. Murcbisou, The siln- rian stjstem. C'est Lonsdale qui a fourni les descriptions des fossiles appartenant aux classes infé- rieures du règne animal et trouvés dans ce système, eu Angleterre. Toutefois, dans cet ouvrage où il décrit et ligure les fossiles qu'il avait sous les yeux, Lonsdale cite un auteur, Miller, „qui se sert de cette dénomination pour désigner un polypier de la formation carbonifère, possédant des caractères génériques semblables à ceux de ces fossiles". On lie saurait dire si Miller a employé le nom de Fenestella dans quelque publication anté- rieure à l'ouvrage de Lonsdale. Ce dernier en est généralement regardé comme l'auteur et à juste titre, croyons-nous, car c'est lui qui, dans la publication mentionnée, a fourni le premier la de- scription des caractères génériques. Quant au nom même, nous remarquerons que sa formation n'est pas correcte. Provenant du mot latin fenestra, il devrait être changé en celui de feneatrella. D'Orbigny proposa cette modification, sans réussir toutefois à vaincre la force de l'habitude, et aujourd'hui c'est le nom FenvsteJla qui prévaut généraleuicut. Nous nous soumettrons donc à l'usage établi, eu nous conteutant d'a-voir appelé l'attention sur la formation irrégulière de cette dénomination. Lonsdale voyait dans Fenestella un polypier corné, quoique l'ou puisse facilement se convaincre de la nature calcaire du réseau. Avant Lonsdale, on a décrit et figuré des colonies semblables sous des noms différents. En 1820, Schlotheiin cite une forme qu'il appelle Ceratophytes rcf/fonnis, et Goldfuss, en 1822, l'espèce Gorgonia infundihuliformis. A côté de ces deux formes, qui sont de véritables Feuestellides, nous trouvons, dans beaucoup d'auteurs anciens, des Bryozoaires tout à fait semblables, mais qu'il est impossible de déterminer exactement à cause de l'insuffisance des descriptions et des figures. Le genre Fenestella fut aussi associé aux coraux par Me Coy, qui a décrit un grand nombre d'espèces nouvelles et a puissamment contribué cà la connaissance des Bryozoaires paléozoïques. Les études que Ton a faites sur les Bryozoaires vivants, ont eu pour conséquence d'établir les connexions qui existent entre Fenestella et quelques types de Bryozoaires. Le Prof. Morris, dans sa publication „A eatalogue of the eollection of cambrian and slliirian fossils", s'exprime comme il suit: „Les naturalistes rangent ordinairement et avec raison les Bryozoaires, (en Angleterre, Polyzo- aires), dans les Molluscoïdes à côté du groupe des ïuniciers. Les lace corals et la plupart des petits coraux des mers profondes, comme on les appelle, sont en effet des Bryozoaires. Mais ils prennent tellement l'aspect de coraux ramifiés qu'il est ])lus commode de les placer les uns h côté des autres dans une collection, surtout parce qu'à l'état fossile, il n'est pas toujours possible de les séparer en DE BRYOZOAIRES, EN BOHEME. 41 deux groupes distincts. Un Brvozoaire est plus rappnché d'une Térébratule que d'un Polypier, qu'il imite." De notre temps, la parente du genre Fcnestelhi avec les Bryozoaires n'est plus mise en doute. Associé avec plusieurs formes très rapprochées, considérées par les uns comme des genres distincts, citées par d'autres comme des sous-genres de Fenestdla, il compose la famille des Fenestellides. Rapportons ici ce que Zittel dit de cette famille dans son Traité de Paléontologie: ..Colonie droite, infundihuliforme, lamelleuse ou dendroïde, fi.\ee au moyen d'une plaquette basale commune et portant des cellules. Les rameaux réticulés s'anastomosent ou sont reliés entre eux par des ponts transversaux. Ouvertures des cellules sur un seul cote d(! la colonie." „Ces colonies de Bryozoaires, minces, réticulées, ramitiées. rappellent extrêmement par leur disposition certains polypiers cornés (Alcyonaires), et parmi ceux-ci principalement les Gorgones. Aussi furent-elles reunies par les anciens paléontologistes avec celles-ci sous le nom de Gorgonia, quoique la nature calcaire du squelette et les cellules tubuleuses, dirigées d'un seul côté, dénotent, malgré la ressemblance extérieure, une organisation toute difterente chez ces colonies, et les fait ranger sans aucune hésitation parmi les Bryozoaires. Une ressemblance avec le genre cheilostome Betepora, a fait souvent confondre les Fenestellides fossiles avec ce genre." (L. c.p. 609, éd. française.) Dans le passage que nous venons de rapporter, on a indiqué les caractères de cette famille, ainsi que sa ressemblance avec d'autres formes. Nous ne saurions entrer ici dans des détails sur les Fenestellides, bien qu'une étude comparative des genres connus ne soit pas sans intérêt, et nous nous bornerons à faire la description des espèces qui se trouvent dans le terrain silurien de la Bohême. En étudiant les nouvelles espèces et les nouveaux sous-genres établis, nous trouverons l'occasion de parler de Fencstella et de ses congénères au point de vue paléontologique. Nos études seront divisées comme il suit: 1. Aperçu historique. 2. Forme générale de Fencstella. 3. Base et racines. 4. Bord supérieur. 5. Rameaux principaux. 6. Poutrelles. 7. Mailles. 8. Différences qui existent entre la surface externe et la surface interne. 9. Dimensions. 10. Distribution géologique de nos espèces de Fencstella. 11. Groupement des Fencstella. 12. Description des espèces. I. Aperçu historique. Dans l'Aperçu historique général des Bryozoaires siluriens, nous avons cité le nom de chaque espèce, et, pour éviter des répétitions, nous allons rapporter ici textuellement la diagnose de Lonsdale, en ajoutant les observations de quelques autres savants, atin de faciliter l'étude du genre. 6 42 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES 1839. La première diagnose générique que douiie Lonsdale, est la suivante: „Polypier fixé par la base et consistant en rameaux qui s'anastomosent pendant la croissance et forment une coupe. A l'extérieur, les rameaux s'anastomosent ou se liifur(iuent régulièrement: à l'intérieur, ils forment un réseau, et les intervalles sont oïdinairenient ovales. Sur la face externe, se trouve, de chaque côté des branches, une rangée de pores ; les ouvertures, quand elles sont entières, sont circulaires et non bouchées. Quand les rameaux se bifurquent régulièrement, ils sont reliés ensemble i)ar des extensions espacées, transversales, sur lesipielles on ne voit s'ouvrir aucune cellule." „Dans des spécimens bien conservés, on voit, sur la base de Polypiers visiblement vieux et, sur un seul côté des rameaux, les pores ou trous accolés pendant la croissance avec ceux qui se trouvent sur le côté du rameau adjacent, et forment des barres solides, soit transversales et simples à travers les intervalles, soit lénnies obliquement trois par trois et i)arfois en plus grand nombre." Plus loin, Lonsdale décrit 4 espèces provenant du Wcnlock Liniestone, savoir: Fcm-sf.. aiifiqun, 3fillen\ prisca et rcfirnJata. Les figures jointes à ces descriptions montrent un grossissement très jieu considérable de la surface, de sorte qu'elles ne sont jias suffisamment claires et compréhensibles. Toutefois, la diagnose du genre est très précise et contient tous les i)riii(ipaux caractères de ce genre. 1850. ■\V. King repioduit la diagnose de Lonsdale, en ajoutant: „Le genre Fciwstdla, tel qu'il a été établi par Lonsdale, exigeant une subdivision, il y a lieu de modifier la diagnose, bien qu'elle soit complète, au sujet de la disposition des cellules et du caractère des poutrelles. C'est ])Ourquoi je ]ndpose le changement suivant: Cellules disposées en séries longitudinales : deux rangées et plus, sur un seul côté des rameaux : rangées séparées par une côte; côtes réunies par des processus transversaux sans cellul(>s." On voit par là que King a associe à Fnicsfilla des formes dont les l)ranclies ])rinci])ales jiortent ])lus de 2 rangées de cellules, et qui nniiuteuant sont toutes comprises dans le genre l'ult/jmra. (Ferminn fossils.) 1844. M'' Coy reproduit la diaguose, eu faisant reniai-i|uer que ce genre possède chsiix séries de pores saillants sur la surface externe, careuee. l'ius loin, il indique les dift'erences qui le séparent d'autres espèces aiqiarentèes. en disant: ..Ce genre excellent est facile ;i distinguer de Ilifcjwra par ses poutrelles transverses, sans cellules, et par sa face porifère, qui est externe au lien d'être interne, comme dans le genre Retcpom. Elle diffère de mon genre Polyporn, par sa surface i)orifère, qui est carénée et qui ne possède normalement que deux rangei's de poies. Elle se distingue de Hemi- trifpn par 1(> nian(|ue apparent (renvelop])e externe." 1S59. Le Doct. Eicliwald l'eproduit ègaienuMit la diagnose du genre. Il y fait des additions assez intéressantes et, ])0ur ce motif, nous rai)]iovtoiis ici cette diagnose: „Li' ])olyi)ier calcaire tôinie un reseau en coruet. ((impose de rameaux qui proviennent d'une base conunune et ihnit le nombre augmente par insertion (rameaux accessoires), ou bien ils se divisent dichotoniiiiucincnt : les rameaux verticaux se réunissent jiar de petits rameaux latéraux, trans- vensaux : les verticaux seuls sont pourvus de- cellules disjiosees sur deux rangèt>s à côté d'une carène verticale médiane: les transversaux en sont (le])ourvus. Les celiuh's u"occu]>ent (|ue la face extérieure du polyjiiei', rintcricuic n'en ort'r(; i)as. Le plat basai à tubes capillaires sépare les deux faces du polypier." DK BKVOZOAIIÎKS, EX liOHKMR. 43 S. Forme générale des Feneuiellft, LÏ'IKiissciir n'iativi'iiifiit uiiiice (1(ï la iiaroi des Fencstdlu ii"a pas ftc, favoralilc à la fossilisation. Eu effet, ce jicni-e n'est guère représenté, dans notre liassiu. que ])ai- des t'ratiuients sans ini]ior- tance. Il est très rare que Ton trouve, dans les formations anciennes, des colonies entières liien conservées. Ce fait doit être attribué à la fragilité de la paroi, qui oftVe i)eu de résistance (|uund la colonie est très déployée, et aussi à la tinesse du réseau qui recouvre la surface du specinuîn. Les autres exemplaires dont les dimensions et l'étendue sont considérables, ne sauraient étic regardés sûrement comme des colonies complètes, surtout s'ils sont privés du bord supérieur et de la base. La forme extérieure de ce genre est sujette à beaucoup de changements qui résultent des diffé- rents stades de croissance. C'est à Shrubsole que revicmt le mérite d'avoir le premier appelé l'attention sur les lornies variées que présente FencsteUa, suivant l'âge de la colonie. Dans un travail sm- les l<'enestellides du Carbonifère d'Angleterre, il a exposé ses observations dont nous avons reproduit des extraits en traitant des Fenestellides de ce terrain. En somme, on peut décrire le jwoccasus de la manière suivante : Les plus jeunes stades sont foliacés ou Habelliforines et munis d'un tronc bien visible: plus tard seulement, la partie médiane s'excave en même temps que le bord se relève, de manière ;i donner à la colonie l'aspect dune écuelle. Les individus ailuites pi-ennent la forme en entonnoir ou celle d'une coupe. Li'S stades plus jeunes, principalement les tiabelliformes, sont cependant très rares, et n'ont jjas ete connus jusqu'à ce jour dans les couches les plus anciennes. l'armi les espèces du Silurien de la Bohême que nous connaissons actuellement, et dont nous donnons plus loin la description, nous citerons en premier lieu un stade de jeunesse de l'espèce Fencst. exilis, PL i:i, Fig. 4, de Fnirsf. profraefa, PI. 8, Fig. 5, et peut-être tout au ]iius de Fnirsf. (Icbilis. Outre les caractères que nous offre la forme extérieure, il en existe encore d'autres servant à apprécier l'âge des Fem-st/'l/a: ce sont ]irincipalement ceux (pii concernent l'épaisseur des rameaux principaux et des poutres transverses. Les stades plus âges sont ordinairement infundibuliformes ou calathifoi'ines, élargis vers le liant, et munis d'un bord supérieui- bien ])lus develojipe, ce qui le force à se ])lisser. Plus rares sont les fornn-s cylindro'ides, d'une structure ordinairenuMit assez regiiiieic. La paroi tle la colonie ressemble, à première vue, à un reseau compose de noiiibiriis;'^ mailles ou ouvertures (ffursfni/rs). Cî'est d'après l'apparence de ces ouveitures (jne l'on a établi la deiiomi- nation géneriiiue. Le réseau se conq)ose de deux (■li'uients ])riiH'ipaux, bien distincts: 1. Ranicanr jiriiicipau.r. Ce sont les trcnics radiaires ([ui. remuntant de la base vers le bord supérieur, se divisent très souvent dichotomiquement. 2. l'outres trausv(:r. Femstella c(mnues, la paroi possède naturelleniiMit deux surfaces, dont l'une iieut être considérée comme externe, et l'autre connue int;'rne. 44 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES Les principaux caractères spécitiques sont fournis par la structure de ces deux surfaces et par leurs contrastes. Mentionnons encore une circonstance qui nous paraît d'autant plus importante qu'elle s'applique à plusieurs de nos espèces. Beaucoup de savants et, parmi les plus récents, Shrubsole, n'approuvent pas la détermination, la description et la dénomination de petits fragments de Fenestellides. iShrubsole a pu se persuader, en comparant de nombreux spécimens, que beaucoup d'espèces établies par Lonsdale et Me Coy ne sauraient être conservées plus longtemps, parce qu'elles ne font que représenter différents éléments de ces mêmes espèces. Ou ne devrait donc prendre en considération que des colonies entières ou au moins conservées en grande partie. On éviterait par là une synonymie très enconi])rante, mais il faudrait mettre de côté un grand nombre de fragments de Fenestellides. Nous pouvons dire, sans exagérer, que de toutes les Feiirsfella connues dans les formations siluriennes, plus de 60",, sont représentées par des fragments. Nous avons pu constater une proportion semblable dans notre Silurien, où l'on ne recueille les FencsfeUa qu'à l'état plus ou moins fragmentaire ; et, si nous voulions employer ce procédé très com- mode, nous serions contraint d'éliminer une foule de spécimens et de les laisser sans description ni dénomination. Pour eu donner la preuve, nous dressons une liste de nos espèces de Fcnestella, dont la description n'est basée que sur des fragments: Fencat. agrestis Pocta, PI. 9, dchilis Pocta, PI. 8, inclara Poéta, PI. 7, Ivanensis Barr., PL f», ohcm Pocta, PI. 9, paraJlda I5arr., PI. l(j. patcpera Pocta, PL 7, protracta Poéta, PL 8, rustim Pocta, PL 16, striata Pocta, PL 7. Ces espèces ont été établies d'après de petits fragments. Le nombre de celles qui sont repré- sentées par des spécimens complets, est relativement très réduit, car nous ne pouvons citer que les formes suivantes: Fenest. cancdiatn Pocta. i'L 1(1. exilis Piicta. PL l.'i, Imeolata i'octa. Pi. Ki, sporfiiln l'iirta, PI. 1 11. Les autres espèces des 21 qui apparaissent dans le Silurien de la lîohême, sont représentées par des fragments assez conqilets, mais ne montrant pas la colonie entière. Dans nos études, nous n"avons pas suivi la méthode recommandée jiar les savants uonnnés plus haut, mais nous nous sommes efforcé de mentionner aussi chaque petit fragment, quoique nous courions risque de voir noti'e ojiinion modifiée pai" la découverte de speiinu'us mieux (HUiservés. hk hPlVozoaires, en bohème. 45 3. Base et racines. Le soiuiiiet des Friicsfdla est toujoiirs cousidérableiiieut élurgi, soit qu'elles se présentent, dans le jeune âge, comme une simple extension flabellifonue, soit qu'elles offrent, comme spécimens adultes, l'apparence infundibulifornie ou calathiforme. L'extrémité inférieure est toujours fortement rétrécie. Dans les jeunes colonies eu éventail, l'extrémité inférieure se développe sous forme de tige, ainsi que Slirubsole Fa constaté chez les Fenestellides du terrain carbonifère. A notre connaissance, il n'y a, dans notre Silurien, que la seule espèce, Feiwst. c.alis, FI. 13, Fig. 4, qui soit munie d'une tige et qui soit tiabcllifornie. l'ne autre espèce, Fenest. protracta, Poéta, PL 8, Fig. 5, représentée I)ar une jeune spécimen, est sans tige, mais elle porte des racines. l/extrémité inférieure occupe diftérentes positions dans les colonies qui ont été déformées par la f(is>ilisation. Quand la colonie a cte comprimée latéralement, l'extrémité de la base fait face au bord supérieur. Les spécimens ajilatis de haut en bas inutent l'extreuiité inférieure au centre, les rameaux du reseau rayonnent tout autour, et le bord supérieur est représenté par la périphérie. Daus toutes les colonies des Fenestellides, rextrémité inférieure se distingue par un fort epais- sissement des rameaux principaux et des poutrelles aux angles où se reunissent ces deux éléments, de sorte que les nuiilles ne sont plus ovales régulières ni quadrangulaires, mais qu'elles deviennent subi)olygonales. Ordinairenu'ut les poutrelles et les rameaux du voisinage de la base forment une plaque épaisse, ([uc l'ini doit considérer comme la jiartie initiale de la colonie. De cette plaque partent les rameaux, (pii se dirigent vers le liord supérieur, et les racines, qui tixcnt la colonie à des corps étrangers. Ces racines sont sinivcnt jjIus eiiaisses que les rameaux iirincii)aux : elles se bifurquent iioiir iurmer des racines secondaires. Leur section trausverse est arnnulie. On peut donc regarder comme évident que les Feiu'stellides étaient toutes fixées sur le fond (le la mer ou sur des corps étrangers. On ne connaît, jusqu'à ce jour, aucun cas qui puisse inlirnun' cette asserti(ni. Daus quelques espèces des fornmtions jikis récentes. ]). ex. Fcursf. rctifoDtiis Schloth. (Khig, 3Io»o!/r. nf titr pcrmian fossi/s, l'I. 11, F/y. lit), les racines partent non seulenu-nt de la ])laque basale, mentionnée ci-dessus, mais aussi de (jnelques rameaux principaux au-dessus de la base; elles assujettissent la celonie fortement au sol sous la forme d'un faisceau extérieur. Vn autre canu'tere tjui' l'en peut observer sur la partie inférieure des Fencstella, c'est l'enve- loppe externe, qui est beaucoup ])lus forte vers la base et s'amincit à mesure qu'elle s'élève, pour dis])araître entièrement vers la moitié de la hauteur de la colonie. N(nis donnons plus loin quelques détails sur cette enveloppe. Ya\ somme, rextrémité inférieure de nos Fcnr.stcUa est extrêmement fragile. La plujiart du temps, elle est détruite par la fossilisatidu eu bien elle se brise facilement. Il en est de même chez les Fenestellides des autres formations, d(uit la l)ase, par suite de sa fragilité, est rarement conservée en place. Tîemarquons encore que. ajjrès la mort de l'aninuil, la colonie pouvait se détacher facile- ment de la base fixée par des racines, et se trouver enqiortee. tandis (|ue les racines et l'extrémité inférieure restaient attacliees à leur place primitive. Les espèces de la HoluMue (jui montrent des traces de l'extrémité inférieure, sont les suivantes: Fci,>:! structure typique s]iéciale, (]ue nous décrirons en linéi- ques lignes. Au milieu de chaque rameau principal s'étend ce que l'on appelle la fdrhir nifdiditc. Elle est toujours bien visible dans la structure interne des rameaux de Fenestcl/a, soit sur les sections longi- tudinales, soit sur les faces polies. Elle est aussi développée sur Finie des surfaces, sous forme d'arête longitudinale, saillante et souvent très vive. Ce caractère se voit principalement chez les espèces Foirst. caji/l/osa, l'octa, PI. 12 et ex/lis, l'octa, PL \?K De chaque côte de cette carène médiane est placée une. rangée tle cellules, (huit la section transverse montre des contours ronds ou ovalaires. Chez nos espèces, le diamètre de ces cellules est de 0""" 0G3 à 0"""0t)5: elles aboutissent à la surface d'un seul côté de la colonie, par des ouvertures privées de rebord saillant, et leur réi)artiti(Mi est telle (jue l'on en compte 4 à 5 pour 1™"' de longueur du rameau jirinciiial. ("est imur cela qu'on nonnne rrlhillfrre ce côté de la colonie. Sur le côté cellulifère, les ouvertures des cellules sont souvent entièrement cachées par une enveloppe tantôt lisse, tantôt ornée de légères stries longitudinales ou de granules irréguliers et inégaux. Cette ornenu'iitatiou est conq)lètement indépendante de la structure interne du rameau 48 KTUDES DES GENRES ET ESPECES principal. Les espèces recouvertes d'une enveloppe granulée sout: Fenest. bifrons, Barr.. l'I. 17, minuscida, Poôta, T'I. 16 et suhacta, Poôta, PI. 12. L'enveloppe ne s'étend pas uniformément sur tout le spécimen : au contraire, elle atteint sa plus grande épaisseur dans le voisinage de la base et s'amincit au fur et à mesure qu'elle s'élève, pour disparaître vers la mi-hauteur de la colonie. L'espèce Fenest. hifrons, Barr., PI. 17, nous donne la meilleure explication de la nature et en même temps de l'indépendance de cette couche au-dessous de laquelle on peut en effet i-emarquer les stries longitudinales qui forment rornementation habituelle des rameaux principaux. Dans quelques cas, Shrubsole paraît avoir considéré cette enveloppe comme un dépôt pnrasi- tique, étranger. Les cellules sont disposées en rangées simples, longitudinales, de chaque côté de la carène médiane, et deux i)ar deux dans le sens horizontal. Quand les rameaux deviennent plus épais ou plus minces, il arrive parfois que les cellules alternent, mais c'est une exception assez rare et qui ne s'observe qu'à quelques endroits de la colonie. La seconde surface de la i)aroi ne porte pas d'orifices de cellules, c'est pourquoi nous l'appelons surface sans cellules. Sur cette surface, les rameaux principaux portent un faisceau de tubes très fins, proéminents comme des arêtes. Lonsdale a déjà appelé l'attention sur ces petits tubes en fondant le genre Fenestella : mais depuis lors, les savants ne s'en sont guère occupés. On peut très bien les comparer à des organes semblables qui existent dans quelques Bryozoaires plus jeunes et de forme dendroïde. Pergens et nous, nous avons trouvé ces tubes sur le côté postérieur sans cellules des genres Idmonea, Oscidipora, etc. Nous les avons nommés canaux de renforcement, parce qu'ils paraissent servir à consolider la colonie dendroïde. Dans les jeunes spécimens des genres que nous venons de citer, les tubes deviennent nuiins nombreux à mesure que l'on s'élève de la base au sommet; ainsi, dans Idmonea, on peut compter environ 30 tubes sur la partie inférieure, tandis que le haut n'en montre que 5 à (3. Notons, en passant, l'opinion d'Eichwald sur cette disposition. Dans la diagnose générique que nous avons citée, il dit: „Les cellules n'occupent que la face extérieure du polypier, l'intérieure n'en offre pas. Le plat basai à tubes capillaires sépare les deux faces du polypier." Nous ajouterons encore quelques observations sur la division dichotomique des rameaux princi- paux. Cette division se fait par la scission d'un rameau en deux parties plus minces, parallèles entre elles. On remarque très bien ce phénomène sur les espèces, Fenest. capillosa, PI. 12; F. exilis, PI. 13; F. gracilis, PL 14; F. min.uscula, PI. 16; F. pannosa, PI. 14; F. pnrallela, PL 16; F. protracta, PI. 8 et stn'ata, PL 7. Parmi les irrégularités, nous constaterons seulement qu'un nouveau rameau ne sort pas directe- ment d'un rameau principal, mais qu'il naît subitement au milieu de deux ranu^aux principaux sans connnunication apparente avec ces derniers. Dans la majeure partie de nos espèces, on ne saurait établir aucune règle sur la division dicho- tomique des rameaux princii)aux. Cela tient peut-être à ce que la plupart d"entre elles ne sont pas représentées par des exemplaires complets, mais par des fragments plus ou moins défectueux. Sur quelques-uns de ces fragments, nous remarquons que les bifurcations des rameaux se font à peu près à égale hauteur, et que l'on peut les relier ensemble par des lignes que nous désignons par l'expression .^ones de croissance et qui forment des cercles concentriques, plus ou moins régu- liers, dont le centre se trouve dans l'extrémité inférieure de la colonie. Les zones sont visibles I)K nilYOZOAlRES, EN BOHl^.ME. 4<) dans les espèces, Feneat. dcbiiia et obcsa. Tantôt elles sont toiiniée.s en spirale, tantôt leur cours est irrégulier. Dans le genre Folypora W Coy, on a pu étudier le rajjport qui existe entre la structure du bord supérieur et la bifurcation des rameaux principaux. Nous nous proposons d'expliquer plus loin la relation que nous avons remarquée entre le bord supérieur et les zones de croissance. Parfois les rameaux principaux se divisent d'une manière excessive sur une surface de peu d'étendue. Il en résulte une grande irrégularité qui détruit la disposition régulière du réseau entier, et un manque d'espace pour les nouveaux rameaux. Dans ce cas, ces derniers ne peuvent plus être droits ni parallèles, mais ils se courbent latéralement et se replient quelquefois en se dirigeant vers le bas. Les espèces Fatest. capillosa, PI. 12 et Fenest. gracilis^ PI. 14, nous montrent à l'oeil nu cette disposition irrégulière des rameaux. On pourrait admettre ici que la zone de croissance n'est pas dans une ligne, connue d'ordinaire, mais qu'elle a été resserrée dans un espace étroit. Nous observons encore, sur les rameaux principaux, une dégénération produite par l'épaississe- ment anormal de ces éléments et des poutrelles. Ils s'élargissent au point de ne laisser entre eux que des fentes étroites. Il arrive qu'ils se fondent ensemble et que les mailles finissent par ne plus être indiquées que par de petites fossettes longitudinales. Voir Fencst. rustica, PI. 16. 6. Poutrelles. Les poutrelles sont les éléments principaux du reseau qui relient entre eux les rameaux rayonnants. Elles présentent la forme de poutres transverses et s'abaissent perpendiculairement sur les rameaux principaux pour former les mailles. Leur section transverse est ronde, ordinairement plus mince que celle des rameaux. Les plus minces d'entre elles ont à peu près 0""" 06 de largeur. Dans quel- ques espèces, les poutrelles s'épaississent en croissant; leur largeur dépasse même celle des rameaux principaux, car elle s'élève à 0"'" 9. La distance qui sépare ces éléments est toujours plus grande que celle qui s'étend entre deux rameaux. Il est très rare que les poutrelles se rapprochent irrégulièrement les unes des autres et qu'elles tombent obliquement sur les rameaux au lieu de les relier perpendiculairement. Cette exception, qui n'a pas grande importance, se remarque sur les espèces Fencst. dehilis, PoCta, PI. 8, et protracta, Poèta, PL S. Dans le jeune âge, l'épaisseur des poutrelles se maintient égale sur toute la longueur; dans les autres stades, elles s'élargissent un peu, surtout aux points où elles se rencontrent avec les rameaux et forment les angles des mailles. Quand la colonie s'est épaissie considérablement, les poutrelles prennent la forme des rameaux. Les limites de ces deux éléments sont si peu visibles qu'il est difficile de les distinguer les uns des autres, Fencst. inclara, PI. 7 et sportiila, PI. 1(5. Cette difficulté est agrandie par la direction en zigzag des rameaux, ainsi que nous en avons fait mention plus liant, p. 47. Le même épaississement ne s'observe pas seulement sur les spécimens âgés, mais aussi sur les parties inférieures de colonies plus développées. Les poutrelles ne portent jamais de cellules, fait qui constitue l'un des caractères principaux du genre Fenestella. 7 50 KTIliKS DKS (;KM!KS KT KSI'KCKS Il arrive quelquefois qu'une cellule ou deux s'écartent de la rangée des rameaux et se trouvent dans la surface élarfiie, formée par le point de rencontre des rameaux et des poutrelles. Toutefois leur contour montre qu'elles aiq)artiennent aux rameaux i)rincipaux. La surface des poutrelks est ordinairement lisse. D'autres fois, elle i)(ut(' des côtes longitudi- nales, indépendantes ou reliées en quelques endroits à celles des rameaux. Cette disposition ferait croire que les côtes des rameaux se dirigent dans les poutrelles en formant un angle. Le nombre des côtes des poutrelles est en général assez réduit. Nous en voyous une assez forte à laquelle vient s'ajouter de temps en temps le fragment d'une seconde. Il est rare que les iioutrelles soient recouvertes, comme les rameaux, d'une envelopi)e granulée d'une manière inégale et irrégulière. Voir les espèces: Fmest. hifrons Barr., PI. 17, i)>i»nsci(Ia Pocta, PI. Ki, .siiharfa Pocta, PI. 12. Dans plusieurs de nos espèces isolées, la. structure des poutrelles s'éloigne de celle que nous venons de décrire. Les i)outrelles forment presijue toujours des zones horizontales, de sorte que les mailles se trouvent placées en séries également horizontales, ou bien (ju'elles sont distribuées sans ordre. Par exception, les poutrelles alternent entre deux rameaux principaux, et les mailles sont dispo- sées en rangées alternantes, en quinconces; Fcricsf. (■ancclhita, PI. IG. Une autre anomalie est produite par la réduction minimale de la largeur des poutrelles, qui relient les rameaux principaux sous la forme de tins stolons, ainsi que l'indique Feiicsf. puralU/a, PL Ki. Lorsque le réseau se trouve épaissi d'un manière excessive, il en resuite une dégeneration ctnn- plète. Les i)Outrelles sont alors fortement Iximbées, renHées en forme de tuliercules, et disposées en rangées régulières, ol)liques. Si l'épaississement s'étend jusqu'au point de rencontre des rameaux et des poutrelles, celles-ci ne sont plus représentées que par des tubercules saillants, Frnest. rustica, PI. l(j. Citons encore un caractère observé sur les poutrelles de Utropora, sous-genre très rapproché de Fenefitdla . Une coupe microscopique montre que les poutrelles sont creuses et munies à l'inté- rieur d'une côte centrale destiiu'e probablement à augmenter la consolidation. Nous reparlerons de ce cas dans la description du sous-genre. 7. Mailles. Les mailles sont formées pai- !a jonction des rameaux priuci]iaux et des ]ioutrelles. Leur forme (léi)(!nd directeniciit de ia façon dont se reunissent ces elenu'nts. Si les rameaux ])rincipaux sont réguliers et i)arallèles entre eux et que les poutrelles soient égahiment distantes les unes des autres, les mailles seront aussi régulières et sendjlables entre elles. L'irrégularité des éléments du réseau amené celle des nniiljes. Celles-ci sont toujours ]ilus longues que larucs, parce que. connue nous l'avons dejii expli(jue, la distance (jui sépare l(>s ]ioutrelles est toujours jilu.-- considérable (pie celle iiui est entre deux ranu'aux. Dans les jeunes spi'cimens et vers le IkuiI supérieur des grandes colonies, les mailles sont allongées, quadrangulaires. ari'ondies aux angles. ])F, i;i!VO/nAIRKS, EN BDIlftME. 51 Sur les cxi-niiilaircs ])liis iigés, et sur la purtio intëviourc des colonios i)lus (li'vcldiiiH'cs, elles sont ovaiaircs. Cette t'iuiue doit être attriltuée ii repaississeiueut des points où les rameaux et les ])0utrelles se reucoutrent. Si l'épaississenu'ut de la (■ol(uiie continue, qu'il soit cause par la croissance avancée ou par Itï renforceuH'Ut des parties inférieures, les mailles deviennent à jx'u près rondes. Elles sont éj;ales eu hauteur et en iaryeur. circulaires et ménu' ])o]yi;ouales. Le minimum de ]ou.iiueur des mailles est de 0""" 2.'): le maximum, de :!"■"' 5. La plus jietite largeur est de O""" -2. et la plus ii;rande. de 1""" 2. Les dimensions des mailles exercent une iutluence sur la colonie entière, eu ce sens que celle-ci est solide ou fraj^ile, selon ([ue li's mailles sont jilus serrées ou plus grandes. Chez la plupart des espèces, la distriliution des niailh's n'est ]ias régulière. Elles rayoniuMit simplement en séries iiarallèles, sans que le raii])(u-t d'une ranimée avec la rangée voisine soit soumis à uue rètile. C'est par exception (|u'elles l'oruu'ut di's rangées alt.'rnantes, disposées en quinconces, comme dans Fciiest. raiiccUata. l'I. l(i. La dégéneratiou des rameaux principaux et des poutrelles jifut anu'nei- la disiiaiitioii des mailles, (jui n'api)araissent alors que sous la torme de fossettes longitudinales, ]ieu profondes. \oir Fencst. rastica, PI. Ki. S. Différences qui existent entre la surface externe et la suriace interne. La surface extern(! convexe des Feuestellides iufunililiuliformes se distingue très l)ien de la surface interne concave, quand les fragments sont de dimensions assez grandes; mais s'ils sont petits, on ne peut décider qu'approxiniativement et d'ajjrès la courlnire du spécimen, eu ]ireseiice de qn(dle surface l'on se trouve. La distirictiou de ces deux surfaces est impossible dans les jeunes spèciuu'us tlalielliformes. qui sont ordinairement aplatis. Chez les b'enestellides, la, jiaroi de la colonie se c(nniiose de sei'ies de c(dlules. renfernu'es dans li's rameaux iiriucipaux et s'ouvraut sur l'uni' des surfaces. Nous pouvons dune distinuiu'r: L La surface cellulifère. occupée jiar les ouvertures d;'s cellules; 2. la surface sans cellules, qui ne montre aucune ouverture, mais un appareil spécial destiné à. consolider la colonie, et décrit plus haut p. J.^. La ioi'me eu entonnoir des L'enestellides tend a faire supposer que l'eau nutrifere avait un accès plus libre du cote de la face externe que de la face interne. Cette hypothèse nous amènerait à conclure que la surface cellulifère représente la surface externe, et l'autre, sans cellules, la surface interne. Cette o])iniou a déjii été jiartagée ])ar la plu])art des aut<'urs. Il n'en est pas ainsi pour les espèces de notre Silurien. En effet, les ouvertui'és des cellules \w. sont i)as réduites ii une seule surface, car nous tnuivons des espèces dont la face interne en est munie, et d'autres (jui les montrent sur la face externe. Pour expli(juer C(> fait, il faudrait supiiosi'r que la face cellulifère est i)eut-étre reconvertie d'une couche cachant les ouvertures des cellules. Beaucoup de nos (>spèces possèdent uu(> épaisse paroi cellulaire, qui paraît généralement lissi» à la surface. Nous avons souvent réussi à constater sous cette i)aroi la présence des cellules, mais januiis avec sûreté celle des ouvertures. 7* 52 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Nous acceptons donc rcxistenco d'une enveloppe, parce qu'elle nous sert à expliquer une autre anomalie que nous avons trouvée. La face sans cellules de Fenestella est ordinairement couverte de tubes longitudinaux, sous forme de côtes. Mais nous trouvons fréquemment dans nos espèces une surface sans ouvertures de cellules ni côtes longitudinales ; elle est lisse et, dans quelques espèces, elle porte une trace de carène. Il est impossible d'attribuer une signification à ces surfaces, si l'on ne considère pas les côtes longitudi- nales comme un caractère accessoire et accidentel, ou bien si l'on ne veut pas admettre l'enveloppe en question. L'espèce Fenest. bifrons, Barr., PI. 17, nous donne la meilleure preuve de l'existence de cette enveloppe. En effet, dans ce spécimen, on voit apparaître sous cette enveloppe la surface des rameaux principaux, ornée de côtes longitudinales. Nous sommes obligé d'avouer que les recherches que nous avons faites n'ont pas amené de résultat satisfaisant. Nous attribuons cet insuccès à la conservation peu favorable des matériaux et aussi aux grandes difficultés que présente la préparation des coupes microscopiques dans les colonies très fines et très fragiles. Les listes suivantes sont destinées à montrer les espèces sur lesquelles se basent les obser- vations exposées ci-dessus. Tout d'abord, nous avons dû éliminer une série de formes, dont les fragments, trop petits, ne permettent pas de distinguer avec sûreté la surface externe de l'interne. Ce sont: 1. Fenest. ayrestis, Poéta, 2. debilis, Pocta, 3. inclara, Poèta, 4. Ivanensis, Barr., 5. ohcsa, Poéta, 6. pmqxra, Poèta, 7. protr-acta, Poôta, 8. striata, Poôta. Ensuite viennent les espèces dont la face sans cellules est couverte de tubes longitudinaux, savoir: 1. Fenest. hifrons, Barr., 2. caji/llosa, Poéta, S. debilis, Poéta, 4. cxilis, Poéta, 5. Ivanensis, Barr., 6. pannosa, Pocta, 7. protracta, Poôta, 8. striata, Poéta. Dans cette liste et dans la suivante, nous citons aussi, entre autres espèces, celles qui ne per- mettent pas de distinguer avec sûreté les surfaces l'une de l'autre. Parmi les 21 espèces de notre Silurien, 8 portent les côtes longitudinales typiques, sur la face sans cellules. Chez les 10 espèces que nous nommons ci-après, l'une des faces est lisse, sans côtes ni ouver- tures: Fenest. acris, agrestis, ranccllata, ffrarilis, inclura, lincolata, ohesa, parallela, rnstica, S2)ortiila Les ouvertures des cellules sont visibles sur 3 espèces, savoir: f Fenest. capillosa, a) sui' la surface externe ! exilis, I lincolata, 1)K BRYOZOAIRES, EN BOHÈME. 53 />) sur la surface iutcnie f Fencst.? capillosa, exilis. Cette dernière espèce nous donne la preuve que les ouvertures des cellules peuvent se trouver tantôt sur la surface externe, tantôt sur la surface interne. O. Dimensions. Nos espèces n'étant généralement représentées que par des fragments, leurs dimensions n'ont pas M'autre valeur que d'établir des points de comparaisons entre les différentes formes que nous possédons. Il est rare que la grandeur de nos exemplaires concorde avec celle des spéci- mens entiers. Cependant, si nous tenons compte de ces dimensions pour certaines espèces, c'est afin de donner une idée de l'étendue de la colonie. Nous nous sommes contenté le plus souvent d'indiquer les dimensions des fragments les plus grands. Au contraire, les éléments des colonies et, en premier lieu, l'étendue des mailles, ainsi que la largeur des rameaux principaux et des poutielles, nous offrent des caractères de bien plus grande importance. En effet, en comparant les chiffres donnés, nous pouvons arriver à des caractères spécifiques assez certains. Il existe, sous ce rapport, de si grands contrastes entre les espèces, que c'est à i)eine s'il s'en trouve deux dont les éléments principaux soient égaux. Le tableau suivant indique en nmi. les dimensions de chacune de nos espèces de Fenestella. Espèces de Feneslet/n Largeur Mailles des i rameaux liriiicipaux des , poutrelles lougueur largeur Observations atris PoÈta. agrestis PoCta. bifrons Rarr. cancellata l'oôta.J capillosa PoCta. debilis Poôta. exilis Poôta. gracilis liarr. inclara Pnéta. Ivaueusis Rarr. lineolata Poè^ta. minuscula Pocta. obesa Pocta. pannosa Poéta. parallela Rarr. ? paupera Pocta. protracta PoCta. rustica PoCta. sportula PoCta J striata Poêta. subacta Poôla. 0-2— 0-25 0-25 0-38 0-25 0-5 0-25— 0-32 0-25 0-2 0-1— 0-5 0-25— 0-35 0-2— 0-3 0-35 0-12 0-35— 0-5 0-32— 0-48 0-2 0-25 0-2 0-5— 0-63 0-32— 0-37 0-45— 0-6 0-25 0-45 01— 015 015 0-3 015— 0-18 0-4 0- 12— 0-2 013— 0-2 0-2 013 0-2- 0-25 0-12— 0-18 0-38 006— 01 0-3 0-3 très étroite 013 01— 0-15 0-3— 0-9 0-25- 0-3 0-45- 0-6 013 0-35 G-5— 0-83 0-68 113 1-4 0-45 0-25— 0-3 1-4 0-8 0-5 113— 1-25 1-6 0-6- 0-6 0-6- 0-75 0-25- 0-3 0-38 0-8- 0-9 0-4- 0-56 3-5 1 0-6- 0-8 0-75 0-38 06—1 1-3 0-3- 0-45 0-35 1 0-4 0-3 0-25— 0-3 0-5 0-35 0-38 0-5— 0;63 o-e' 0-25— 0-32 0-32 0-2 0-2 0-4- 0-58 0-2 0-8- 1-2 0-6 0-25 0-38 0-25 0-4- 0-7 0-4 partie inférieure partie supérieure surface externe surface interne stade jeune spécimens âgés 54 KTUDKS HKS (iKNRES ET ESPECES A cps (liiiKMisious viennent s'ajouter celles des ouveitnres des eelliilcs. Ces ouvertures ne sont visibles que sur les 3 esi)èces déjà citées, savoir: Fnurst. cupillosa, c.ril.is, Uneolatu. Leur diamètre est de 0""" 0G3 à 0""" 06"). Hl. Distribution géologique de nos espèces de Fettestelln. La distribution des 21 espèces de Fcncstclla connues dans le terrain silurien de la Boliênie est assez étrange. En effet, les Fn/rstrlla n'apparaissent que dans les trois étages E, F et G. Les espèces de l'étage E ne sont presque toutes représentées que pai' des fragments peu con- sidérables. 11 iiaraitrait donc que les calcaires scliisttuix de la bande e2 n'étaient guère favorables il la conservation du reseau très tin des Fcncstrllides. Au contraire, la bande f2 n'nferuic les espèces les mieux conservées et les plus nond:)reuses du genre Fencsfcll'i. Dans l'étage («. on n'a recueilli jusqu'il ce jour (|ue d(uix petits fragments de Fciicsteîla, bande ^1. D'après la liste geui'rale des Bryozoaires de la Bohême, nous comptons 7 espèces dans l'étage E — e2, IH „ . ., F-f2, 2 „ „ O — gl, total: 2'2 espèces pour les 'i étages E, F, (>. Il faut ri'uuinpu'r ([u'une seule espèce passe dans une bande supérieure. Un coup d'œil suffit liour nous montrer (pie des espèces de FciicstcUa apparaissent subitement dans la bande e2 sans passer dans l'étage suivant F, où ci- genre atteint mui uiaxinunn de fornu's siiecitiques. Dans l'étage supérieur 0, elles s'éteignent et ne smit [dus représentées que i)ar deux espèces. Ces résultats s'appliquent aux foruu's que nous rangeons dans le genre Fenestella dans le sens restreint. Si nous comptons aussi les formes (jne nous associons à des sous-genres de Fenestella, conune nous l'exposons dans le Chapitre suivant, la distribution du groupe entier n'offre que bieu peu de modifications, car nous obtenons: E-e2 F-f2 Sous-genre Utropont — 1 espèce, ,, Serioporri. — 2 espèces, „ Metciwriiiii, .... 2 1 esi)ece. Total 2 4 espèces. En ajoutant ces uond)i-es au total 21 des Fenestella, nous obteiums 27 esjièces, (huit il dans la bande c2, 17 dans l;i bande f2, 2 dans la bande gl. De ces obsei-vations, nous pouvons ciuu-jure (|ue: 1. Les Fenest(dlid(>s, c'est-ii-dire le genre Fenestella j)ropremeiit dit et les sous-genres que nous adoiitons, sont exclusiveuu'ut représentées dans la faune froisiènu" de Udfre bassin: 2. Ces foruH's apparaissent seulement dans les :; baïuies e2 — f2 — gl. Dans la bande ('2. elles fnut leur première a]i]iiU'ition et se réduisent à (luelques esiièces. 1)K HKVO/OAllîES. KN BOHI-ME. r,5 Elles atteitiui'iit Iciu' plus maiiil (li'vcloiipciiiciit dans la liaiidc i'2. nii elles t'oniieiit le caleaire à Bryozoaires. Disons en passant (|ue Hariande a déjà ajijxde Tattention sui- la fréquence, des Bryozo- aires dans lu bande t'2. i'ans son IV. /., p. 78, il dit: ..Nous voyons apparaître, dans les caleaires blancs, une assez grande diversité d'espèces appartenant aux Bctoponi, aux Fciicsfr/la, Hcmitriijxi, etc. qui étaient fort rares dans les e]io(|iu'S antérieures." A partir de cette coucbe, idles disparaissent et la bande j^l n'offre plus ([u'un seul iciiresentant de cette famille. .'.. Les ai)paritions des Fenestellides dans notre terrain silurien nous jauinettent de constater une intermittence intéressante en ce que, dans la bande fl, l'on n'a trouvé aucune Fincntcll(t. KUes apparaissent subitement dans la bande e2, et réapiiaraissent de la même manière dans la bande t'2. Ce ])lienomène pourrait peut-être s'expliquer en ce i\\\v la baude fl est peu apte à favoriser la croissance des t'enestellides. La disparition totale de cette famille dans la bande f 1, et sa réapiiarition subite daus la bande f2, nous seml)lent fournir encore une fois la preuve que notre bassin était relié avec une autre mer silurienne, étrangère. En ce qui concerne les iMMiestellides siluriennes des contrées étrangères, nous ferons observer ([ue. en Amérique, l'on a décrit un nombre considérable d'espèces de Feïtcstella et de ses sous-genres des couches siluriennes. l,e catalogue de Miller (1889 — 1892) contient 27 espèces de Feuc^fiila proprement dites, n(nnbre (pu» viennent encore augmenter les sous-genres. Parmi ceux-ci, il s'en trouve quel(iues-uus ipie muis considérons connue des geui'cs indépendants: ce sont Hrm/fr/fjtd et Foljipora . Les sous-genres étaldis par Hall sont représentés dans le Silurien ])ar les suivants: 1. LoviilijMird, 1 espèce, 2. Pfilojwrclla, 1 „ 3. Uiiitri/p/i, 4 espèces. En Angleterre, on connaît 12 espèces: 4 dans le Silurien inférieur, et S daus les couches supé- rieures. Les noms de ces espèces, ainsi ([ue leur distribution, sont indi(|Ui''s ilans les listes exposées plus haut. Notre bassin e^t donc. jus(iu"à ce jour, l'un des plus riches en formes de Fenestellides, puisque nous en comiitons 21. abstraction faite des (l espèces rangées dans les sous-genrés établis par nous. 11. Groupement des Fene»leUii. Le genre Fenestclla est très rejiandu dans les terrains paléozoïques. Il comprend des nuances différentes sur les(iuelles Ton s'est base pour fonder de nouveaux genres ou des sous-genres. Chaque auteur est libri' de cinlisir celui des deux chemins (|u"il lui conviendra de prendre. Il nous semble (|ue les ])articulaiites d'importance secondaire s'apiiroiu'ieraient mieux jiour caractériser un smis-gem-e. Sous ce rajiport. nous aurions d'abord les formes typi(iues du genre Foiestclhi proprenu'ut dit, dont nfuis réca])itul(Uis ici les caractères distinctifs. Colonie fiabelliforme dans le jeune âge; plus tard infiiuililudiforuie et nnuitrant souvent un bord supérieur plisse. Rameaux principaux avec carène mediaiu' simple, aux deux cotes de hniuelle se placent des séries d'ouvertures cellulaires, tantôt sur la surface exteriu'. tantôt sur la surface interne. Surface sans cellules, ordinairement ornée de cotes longitudinales. Mailles ovales ou quadrangulaires^ polygonales ou rondes >ur les spécimens âgés et à la partie inférieure des grandes colonies. 56 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Tels sont les principaux caractères de la forme typique. Il est tout naturel que nous ne citions que les sous-genres qui se trouvent dans nos matériaux, parce que, d'un côté, les descriptions des formes parentes de Fenestella n'ont pas été faites d'une manière assez satisfaisante pour que nous i)uissions, sur la seule diagnose, nous former une idée de la structure de ces genres, et que, d'un autre côté, les sous-genres provenant principalement du Dévo- nien de l'Amérique ont été fondés d'après des caractères minutieux, invisibles sur nos espèces. C'est pour ce motif que nous nous bornons, dans nos études, à un seul genre décrit par d'Orbigny. Nous répartissons les sous-genres en deux sections: 1. Sous-genres avec rameaux principaux carénés; 2. Sous-genres avec rameaux principaux dépourvus de carène. 1. Sons-genres avec rameanx principaux carénés. a) Sous-genre tout-à-fait semblable ii Fcnestdln. avec cette ditïérence que la carène médiane porte une rangée ou deux de petites ouvertures cellulaires. Il n'est pas représenté dans notre bassin silurien. Sous-genre FencstreUina d'Orbigny. Comme nous ne faisons plus mention de ce sous-genre dans les pages suivantes, nous repro- duisons ici la diagnose de d'Orbigny: ,,6'e sont des Fenestrella pourvues de pores intermédiaires très espacés sur la côte qui sépare les deux rangées de cellules.^ b) Sous-genre semblable à Fenestella, avec cette différence que les ouvertures des cellules n'aboutissent pas aux rameaux principaux sur l'une ou l'autre des deux surfaces, mais qu'elles débou- chent latéralement dans les mailles. Il n'y a ici ni face cellulifère, ni face dépourvue de cellules. Sous-genre Utropora, Poôta. c) Sous-genre semblable à Fenestella. Carène médiane, bien marquée ; cellules en deux rangées, qui se rejoignent en bandes longitudinales au-dessous des mailles, pour se séparer ensuite en entou- rant les mailles de chaque côté. Ouvertures des cellules, rondes; rameaux principaux semblables aux poutrelles. Sous-genre Seriopora, Poôta. 2. Sous-genres avec rameaux principaux dépourvus de carène. a) Sous-genre entièrement semblable à Fenestella. Toutefois les rangées de cellules ne sont pas séparées par une carène médiane. Sous-genre Beteporina, d'Orbigny. En répartissant nos Fenestellides dans ces trois sous-genres, nous croyons avoir épuisé la richesse que nous offrent nos matériaux. f On a fondé beaucoup de types que l'on pourrait considérer comme des sous-genres. Nous ne l)Ouvons les étudier ici, parce qu'ils sont étrangers à notre Silurien. Tout récemment, -T. Hall a divisé le genre Fenestella en un grand nombre de sous-genres, en s'appuyant sur les apparitions des J'ormes dévoniennes d'Amérique. Ce sont: Fenest rapora , Ptiloporella, Ilemitrypa, Ftiloporina, Isotrijpa, Beteporina, Loculipora, ' Tectulipora, Lijropora, Unitrypa. Fohipora, DK liltYOZOAIIlKS, EN DOIIÊMK. 57 Ces fonues sont dirtV'renciécs par les caractères miiuitieiix que présentent les surfaces cellulifères et non cellulifères des s])éciniens l)ien conservés du Devonien de TAniérique. Les maf;niti(iues illus- trations prouvent que ces détails sont très visibles sur les fossiles américains, taudis que nos spéci- mens, de conservation défectueuse, ne nous permettent de n'en distinjiuer aucun. Nous ne pourrons donc pas faire usage de la distribution de J. Hall, dans nos descriptions, d'autant plus que nous considérons les formes Hemitrypa et Poh/poni comme indépendantes, ainsi (ju'on le verra dans l'étude de ces genres. Des sous-genres de J. Hall, nous n'avons pu garder que Reteporina. IS5, Description des espèces. Fenestella acris. Pocta. PI. 16. Colonie régulière, turbinée, s'élargissaiit lentement vers le liant, (juclquefois rentlée au milieu, devenant plus tard infundil)uliforme, avec de forts plis dans sa iiartie supérieure. Sur les si)écimens de grandes dimensions, les plis sont déjà très marqués dès la jiaitie inférieure. Le bord supérieur et la base ne sont conservés sur aucun de nos spécimens. Trois d'entre eux montrent la surface externe. Le quatrième, qui n'est qu'une empreinte néga- tive de la surface interne, est encore couvert de petits fragments de paroi. Les rameaux principaux sont parallèles entre eux et peu dichotomiques. Leur largeur est de I)""" •> à 0""' 25. Dans le voisinage de la base, ils sont un peu courbés, ne s'étendent pas en ligne droite, mais en zigzag, d'une poutrelle à l'autre. Dans la partie supérieure de la colonie, ils sont droits. Dans le sens de la longueur court une carène médiane, fortement marquée, qui forme un caractère typique pour cette espèce. La roche est transformée çà et là en un calcaire blanc, très friable, qui se détache pour montrer très distinctement la carène médiane, typique, dont la couleur est différente. Dans ces en- droits, on aperçoit aussi les contours des cellules, mais les ouvertures restent invisibles. Les cellules sont disposées en une rangée simple de chaque côté de la carène médiane. Les poutrelles sont courtes. Elles ont nue largeur de 0""" 1 à ()""" 15; leur ei)aississement aux angles est insignifiant. Elles sont linrizontales et quelquefois obliciues, quand il existe une irrégularité qui n'a pas été produite par la bifurcation. Elles portent également une arête médiane, très visible sur les spécimens usés, mentionnés plus haut. Les mailles sont assez régulières, rectangulaires ou ovales. Leur longueur est de ()""" 5 à 0""' 88, et leur largtuir, de ()""" :> à 0'"'" 45. Elles deviennent ii-régulières dans la proximité d(> la base et dans le voisinag(^ de la bifurcation d'un rameau principal. Quand la paroi se détache, il r(!ste sur la roche des empreintes négatives de rameaux principaux et de poutrelles, sous la forme de rainures entre lesquelles sont rangés régulièrement des granules ovalaires, qui représentent le moulage des mailles. Dimensions. La hauteur des petites colonies régulières atteint 15 «?«« environ; celle des grandes colonies fortement plissées va jusqu'à 55""". Rnpp. ri diff'ér. Cette espèce se distingue de toutes les autres par les dimensions des éléments principaux de la colonie, et principalement par la carène médiane bien marquée et très visible sur les rameaux principaux de tous les spécimens fragmentaires. Gisement et local. Les spécimens proviennent des calcaires blancs de la bande i'2 de Konëpriis. 58 ETUDKS DES (if^NIîKS KT ESPÈCES Fenestella agrestis. Pocta. PI. 9. Nous avons établi cette espèce sur -des fragments qui permettent de conclure que la forme générale était en entonnoir et lo])ée dans la partie su](érieure. Ces lobes se sont formés, comme nous l'avons expli(iué, \rdv la compression des plis profonds de la partie supérieure de la colonie, qui ne pouvaient s'étendre sur un plan. Deux spécimens ont été ligures. Le premier nous indique par ses plis (^u'ii appartenait à la partie supérieure de la colonie, tandis que l'autre, qui est une empreinte négative, représente, à en juger par la convergence de ses rameaux principaux, la proximité de la base. D'après le bombement de la paroi, la surface externe est visible sur les deux exemplaires figurés. Les rameaux principaux sont épais, droits et un peu bombés. Leur largeur est de 0""" 25, et leur division dichotomique est assez rare. Par suite de cette circonstance, le bord supérieur n'a pas dii être très développé. La surface des rameaux ne porte aucun ornement, tout au plus quelques lignes longitudinales, ponctuées, très faiblement nnirquées. Les ouvertures des cellules ne sont visibles nulle part, pas même sur les surfaces polies. Les poutrelles ressemblent aux rameaux principaux; elles sont plus étroites, car elles n'ont que ()""" 15 de largeur. Leur surface est analogue à celle des rameaux, et leur épaississement aux angles, tout à fait insignifiant. Elles sont distribuées assez régulièrement. Les mailles sont quadrangulaires, arrondies aux angles et, à cause de la distribution régulière des poutrelles, presque toutes semblables. Longueur, O"™ 68 environ; largeur, à peu près O"™ .35. Dimensions. Cette espèce n'est représentée que par des spécimens incomplets. Le plus grand, sur lequel on observe une trace de Textremite inférieure et qui montre les lobes produits par le plissement, a une liauteur de 44""" environ. Bapp. et dijfrr. Ces petits fragments aiipartiennent ;i une espèce qui n'a pas conservé les côtes typiques de la surface externe. Elle se rapproche de FenrsfrJIa nhrsa. dont elle se distingue par les dimensions ]dus considé- rables des mailles et i)ar des rameaux jjrincipaux plus minces. Dans la description de FcucsfcUa ohcsa, nous conii)arons les dimensions de ces deux espèces, afin de mieux mettre les contrastes en évidence. Gisement et Joeal. Cette espèce i)rovi('nt de la bande t'2. L'un des spécimens a été recueilli près de Bubovic; le second, près de Lodenic. Fenestella hifrons. Barr. PI. 17. FeuesteUd 1iifr(nis, liarr. — lîigsby, Tliesntirus silurinis, ]>. 200. La colonie est infuiidiliidil'orme. ti'cs élargie. Dans sa partie supérieure, elle mimtre des ])lis qui connnencent vci's le bas et s'ètendi'iit si cdusiderablciiient i[ue, près du bord supérieur, la pai'oi présiMite des méandres. Xd.'.s avons dejii fait observer dans la diagnose du genre, (jue le haut de la colonie n'était conservé, sur les fossiles, (pie sous forme de lobes. I)K liRYOZOAIRES, KN lîOIIKMK. jç, La surl'aci' cxterin; est seule visible; la face externe n'est indiquée que par Tenipreinte négative formée par les moulages des mailles. Les rameaux iuiui'ii)aux et les nuiilles auxquelles ils donnent naissance, se montrent sous un double aspect. Ceux de l'extrémité inférieure sont épaissis, en zigzag, d'où il résulte que les mailles sont à peu près hexagonales. L'épaisseur des rameaux caractérise l'extrémité inférieure des colonies : elle atteint environ 0""" 38. Les rameaux sont recouverts d'une couche grossière et rugueuse, por- tant des granules inégaux disposés en séries ou distribués très irrégulièrement. L'ornementation n'offre rien cependant de cduimun avec les cellules, car ce n'est que sous cette couche qu'apparaît la surface couverte des côtes longitudinales que nous rencontrons si souvent dans d'autres espèces. Les rameaux principaux possèdent donc une double couche : l'inférieure, oi'née de côtes longitudi- nales, et la couche supérieure, rude et couverte de granules. Cette structure nous explique le plus clairement la nature de l'enveloppe dans le genre Fencstclla, ainsi ([ue nous l'avons mentionné dans la diagnose générique, ]). 48. Les poutrelles de la partie inférieure de la colonie sont épaisses, courtes et de 0""" 3 de largeur. Elles s'épaississent médiocrement aux angles. Le contour des mailles est hexagonal, arrondi aux angles. Leur longueur est de l'""'!.^ et leur largeur de l"™ environ. En remontant, et surtout près du bord supérieur, les rameaux principaux s'amincissent ; ils sont droits, parallèles entre eux; leur largeur est de 0""™ 2.5. La couclie supérieure granulée est usée, et l'on ne voit que les côtes longitudinales. L'enveloppe externe paraît atteindre sa plus grande épaisseur sur la partie inférieure et s'amincir à mesure qu'elle s'élève vers le bord supérieur. Les poutrelles sont également plus minces dans la partie supérieure de la colonie et i)en épaissies aux angles. Leur largeur est de 0""' 15 à 0""" 18. Les mailles sont arrondies, hexagonales ou même ovalaires allongées. Leur longueur atteint 1""" 4; leur largeur 0""" 4. Les moulages des mailles, que l'on aperçoit sur la surface interne et qui sont fixés comme des granules sur la roche, montrent les mêmes dimensions que les éléments princi])aux. Bimensimis. Cette espèce est grande. Elle forme, surtout vers le haut, des plis très larges. Les spécimens figurés ne sont qu'à l'état fragmentaire. Le plus grand, fig. 2, dont les plis sont très profonds, atteint une hauteur de 50""", et une largeur de 85""". Rapp. et différ. Cette espèce montre distinctement Tcinveloppe externe, plus forte à la partie inférieure du réseau, qui est irrégulier et modilié par la croissance. L'enveloppe disparaît lente- ment à mesure qu'elle s'élève vers le haut de la colonie. Fenest. bifrons se rapproche de Fenest. subacta, l'octa, PI. 12, qui possède également une enveloppe gi-anulée. Elle s'en distingue toutefois: 1", par la différence des dimensions de quelques éléments principaux et des mailles; 2", par la forme généralement hexagonale de ces dernières. fr/scnimt et local. Le nom spécifique a été donne par F.arrande. Cette forme est représentée par plusieurs spécimens recueillis dans le calcaire blanc de Konêprus, f2. 60 ETUDES DES (iEXKKS ET KSl'ECES Fcncstclla cancéllata. Pocta. PL 16. Colonii' l'ii forme dV'utoiiuoir, munie de plis faibles dans sa partie supérieure, se rétrécissant rapidement vers le bas et comprimée plusieurs fois irrégulièrement. Outre le spécimen que nous décrivons, nous avons encore trouvé un fragment, dont nous ne pouvons reconnaître la i)lace exacte dans la colonie. La surface e.xterne est conservée; on ne distingue de la surface interne que des empreintes visibles où la paroi de la colonie est détachée. Eu comparant les deux surfaces, on constate qu'elles ne se ressemblaient pas, et qu'elles possédaient une structure différente l'une de l'autre. Sur la surface externe, les rameaux principaux sont très épais (0"'" .5 environ), fortement bombés, droits et peu bifurques. Ordinairement le nouveau rameau ne prend pas directement nais- sance sur un rameau plus ancien, il s'élève au milieu des extrémités supérieures de deux rameaux et au-dessus de la maille comprise entre ces derniers. Nous n'avons pu observer les contours des cellules. Les poutrelles sont de forme analogue à celle des rameaux. Elles sont placées de telle sorte que les mailles ai)paraissent en rangées alternantes, d'où résulte leur disposition en quinconces. Les mailles sont petites, ovales. Tantôt elles s'allongent en fente, tantôt, au contraire, elles prennent la forme circulaire. Dans les mailles ovales régulières, le plus grand diamètre est de 0""" 45, et le plus petit, de 0""" 3. A en juger par les petits restes de paroi et par les empreintes négatives, la surface interne est couverte de petits orifices ronds, de ()""" 25 à 0""" 3 de diamètre. Les intervalles ne peuvent se distinguer en rameaux ou en ixiutrelles. L'éi)aississement de la paroi semble s'accroître de l'extérieur vers l'intérieur, ainsi que le prouve la partie médiane de la paroi, nnse à nu par le détachement de quelipies parcelles isolées. En effet, dans cette partie médiane, l'on aperçoit des mailles plus petites (pie celles de la surface externe et d'autres plus grandes que celles de la surface interne. Il est donc permis de supposer que les mailles s'élargissaient jii'u à jicu vers l'extérieur. Dimensions. Le spécimen tig. i) qui représente la colonie presque entière, a une hauteur de 22""". Bapp. et différ. Cette espèce ne \)n\t être associée que provisoirennmt au genre Fenestclla. En effet, elle se distingue des formes typiques par plusieurs caractères dont voici les plus importants : 1. La i)aroi du corps est très épaisse. 2. Les deux surfaces ne se ressemblent pas, mais les mailles de la surface externe s(nit plus développées que celles de la surface interne; d'où l'on peut conclure que les mailles allaient en s'élargissant de l'intérieur vers l'extérieur. 3. Les rameaux principaux sont lisses sur la surface externe, et ne sont pas couverts de côtes longitudinales. Nos spécimens, mal conservés, ne montrent ni la structure interne, ni la distribution des cellules, ni la, carène, etc. En l'absence de ces caractères importants, il est donc impossible de déterminer ces fossiles avec quelqiu> précision. C'est d'après l'apparence de la forme extérieure que nous avons associé cette espèce au genre Fenestclla. Gisement et local. Les si)('cinH'ns figures provieiuieut de Koncprus, f2. I)K liHVdZOAIKES, EN BOHEME. (il Fenestella cajnUosa. Pocta. PI. 12. Colonie iiifiiudibiilifoniie, se rétrécissant régulièrement vers la base, plissée au l)()r(l siiperieiir et formant un réseau ti-ès tin. Los deux surfaces sont conservées, aussi bien celle qui porte les cellules que celle qui en est dépourvue. Il est cependant remarquable que, des deux spécimens qui permettent de distin.iiuer la surface externe de l'interne, l'un montre, sur le côté externe, des cellules bieu conservées, tandis que, sur la même surface convexe du second, on voit des rameaux principaux sans cellules. Les rameaux principaux sont minces, droits, parallèles entre eux et larges de 0""" 2.5 à 0™'" 32. Leur division dichotomique est très fréquente, principalement près du bord supérieur. Quelquefois les nouveaux rameaux ne sont pas i)arallèles aux inférieurs, ils se recourbent subitement, ce qui trouble la régularité de la structure. Sur la surface ornée de cellules, ils iiortent une carène médiane, vive, assez saillaute, aux deux côtés de laquelle se trouve une rangée simple de cellules. Les places où les cellules sont visibles paraissent usées et un peu détériorées, ce qui porterait à croire qu'elles ont été polies. D'après cette considération, ce ne sont pas les orifices des cellules que l'on observe, mais bien les cellules elles-mêmes, qui ont été ouvertes par le frottement. Elles sont rondes et d'environ (>""" 0t)3 de diamètre. Elles sont réparties au nombre de 4 par millimètre. Les rameaux visibles sur l'autre surface, qui est sans cellules, sont couverts de fines lignes longitudinales. La croissance offre ici un phénomène intéressant. Les rameaux se divisent dans certains endroits si fréquemment que, par suite du manque d'espace, ils se recourbent quelquefois entièrement. Les poutrelles sont minces, larges de 0""" 12 à 0'"" 2, également ornées d'une carène et sans cellules. Il arrive que, dans les angles formés par la rencontre des poutrelles avec les rameaux, une ou deux cellules s'écartent de la rangée, mais la poutrelle elle-même en est dépourvue. Les mailles sont assez régulières, allongées, elliptiques ou rectangulaires. Leur longueur est de 1""" 4, et leur largeur de 0""" .5 environ. Dinioisions. Le plus grand spécimen, dont la partie située dans le voisinage de la base est conservée, a une longueur de 55™"". liapp. et différ. Cette forme se rapproche assez de Fenest. gracilis, Barr., par ses dimensions principales et par son aspect général. Mais la forme extérieure des rameaux principaux et les ouvertures des cellules ofi'rent un contraste important. Les rameaux sont presijue tous semblables, peu épais et portent des cellules. Les orifices des cellules sont plus serrés et situés des deux côtés de la carène. Dans la description de Fenest. gracilis, nous avons comparé les dimensions des deux espèces. (risrmcnt et local. Cette espèce a été recueillie dans le calcaire blanc de Konêprus, f2. Fenestella dehilis. Pocta. PI. 8. Si l'on en juge d'après les fragments qui sont sous nos yeux, la colonie aurait la forme d'un cône renversé, avec un bord supérieur légèrement plissé. 62 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Sur un spécimtMi comprimé de haut en bas, on remarque l'extrémité inférieure, qui, dans ce genre de compression, occupe le centre de la colonie. En outre, une partie du bord supérieur reste encoi'e conservée. L'extrémité inférieure est formée par des rameaux jilus forts, ce qui produit IMrréniilarité des mailles et du réseau en général. Aucun de nos deux spécimens ne nous permet de distinguer sûrement et même approximati- vement, si nous sommes en présence de la surface externe ou de l'interne. En tout cas, cette surface ne montre aucune cellule. Les rameaux principaux sont assez épais, parallèles entre eux, et divisés çà et là dicliotomi- quement. Ils ne sont pas tout à fait droits et montrent des sinus latéraux. La division dicho- tomique a lieu le plus souvent dans le voisinage de l'extrémité inférieure, où la colonie s'élargit fortement. Des points de division forment des lignes ([ue nous appelons zones de croissance. Les rameaux principaux ont une largeur de 0'"'" -Ib; leur surface est couverte de fines côtes longitudinales. Les poutrelles sont courtes, distribuées irrégulièrement. Il en résulte des mailles de grandeur diftérente et souvent courbées de telle sorte que le côté convexe de l'arc est dirigé vers le haut, et le côté concave, vers le bas. Elles atteignent ()""" 13 à 0"™ 2 de longueur et se rapprochent quelquefois tellement les unes des autres qu'elles paraissent se bifurquer. Sur la surface, elles sont également ornées de petites côtes, détachées pour la plupart, mais parfois aboutissant aux côtés des rameaux. Les mailles sont de grandeur variable, quadrangulaires ou ovales, suivant que les angles sont épaissis. La plupart sont régulières; leur longueur est de ()""" 8, et leur largeur, de 0""" 3.5. Dimensions. La hauteur de la colonie, mesurée sur le spécimen li> mieux conservé, est de 25""" de la base au bord supérieur. Rapp. et diff'ér. Cette espèce est très rapprochée de Fcncst. protracta, qui n'est également représentée que par des fragments. Elle s'en distingue à première vue par un réseau plus serré. Nous reparlerons de ces connexions dans la description spéciticjue de Fetiest. protracta. Gisement et local. Les deux spécimens figurés proviennent de Lodenitz, e2. Fenestella exilis. Poéta. PI. 13. Colonie calathiforme ou infundibuliforme, légèrement plissée au bord supérieur, ou formant une simple extension tlabellifonne. L'extrémité inférieure, qui est conservée sur le spécimen en éventail, se compose d'une espèce de petit tronc formé par l'épaississement des rameaux principaux. Dans les spécimens presque entiers qui sont comprimés de haut en bas, l'extrémité inférieure est également conservée, mais pas assez parfaitement pour montrer sa structure exacte. Les deux surfaces sont conservées. Il est cependant difficile de distinguer la surface externe de l'interne, et il paraîtrait que les ouvertures de cellules ne se trouvaient pas constamment sur une certaine surface, c'est-à-dire qu'elles couvraient tantôt la surface interne, tantôt la surface externe. En effet, sur le spécimen, fig. 2, qui sendjle rejjrésenter la surface externe, nous voyons cette dernière couverte d'orifices, tandis que les spécimens, fig. 1 et 5 en sont complètement dépourvus. DK I!1!V()/0AIHES, EN BOIII^ME. G3 Les rameaux priiiciiiaiix sont assez droits, minces, d'iuie largeur de 0*""' 2. Us sont parallèles entre eux et se bifurquent souvent. Us portent une carène médiane saillante et très distincte, aux deux côtés de laquelle les cellules sont iilacées en rangée simple. Les cellules se présentent sous la l'orme de points ronds de couleur plus foncée, et de fl"""0G5 de diamètre. D'après leur distril)ution. 5 orifices de cellules occupent 1 '""' de longueur. Sur la surface sans cellules, les rameaux principaux sont quelquefois lisses, mais le plus souvent ils sont ornés de côtes longitudinales, très marquées et très saillantes sur (luehjues spécimens. Elles sont beaucoup plus distinctes que le dessinateur ne l'a indique sur la tig. 7. Les poutrelles sont courtes, presque aussi épaisses que les rameaux principaux, peu élargies aux angles. Elles portent également une carène et sont tou,jours dépourvues de cellules. Çà et là. une cellule ou deux s'écartent de la rangée et se placent dans l'epaississement des angles. Sur la surface sans cellules, les poutrelles sont presque toujours lisses; c'est par exception qu'elles sont ornées de stries longitudinales. Les mailles offrent assez de régularité. Elles sont petites, quadrangulaires ou ovales. Leur plus grand diamètre est de 0™'" 5, et leur plus petit, de O'""' o8. Dimensions. Les fragments de ces colonies .:.ont de grandeur différente. Les colonies les jikis considérables ont 2s """ de la partie inférieure au bord sujierieur. llapj). et différ. Cette espèce se rapjjroclie beaucouji de Fcnest. cajiillosa, décrite plus haut. Elle en diffère: 1. par des ranu-aux plus fins, sur lesquels les cellules un peu plus grandes sont plus visibles; 2. par des poutrelles plus épaisses: 3. par des mailles beaucoup plus petites; 4. jiar des ouvertures de cellules, plus rapprochées les unes des autres. Les dimensions des éléments ([ue nous venons d'indiquer, sont les suivantes dans les deux espèces : Rameaux princip. Poutrelles INIailles Cellules Nombre de cellules par 1""» Fenest. capillosa . . 0-2— 0-32 0-12— 0-2 1-4, 0-5 0-0(i3 4 Fenest. exilis . . . 0-2 0-2 0-.5, 0-38 0-0G5 5 Gisement et local. Tous les exemplaires figurés proviennent du calcaire blanc de Koné- prus, f2. Fenestella gracilis. Barr. PI. 14. Fenest. gracilis. Bnrr. — B/gshi/. Thésaurus Silurictis, p. 200. Colonie incomplète, paraissant iufuudibuliforme et plissée en haut. D'après la courbure de la colonie et la convergence des ranu'aux principaux, on ]»eut admettre (lue rextréniité inférieure est consen'ée sur 1 un des spécimens. Sur cette extrémité, le réseau montre des intervalles épais formés par le rentiement des angles où se rencontrent les rameaux et les poutrelles, et il se distingue considérablement de la structure du reste de la surface. La surface externe est visible ; l'interne est indiquée soit partiellement, soit par des empreintes. g4 KTIDKS DKS GENRES Eï ESPÈCES Les liimcaux principaux de la surface externe sont d'une épaisseur très variable; leur largeur atteint de ()"""] à O""» 5. Ils sont droits et en général parallèles entre eux. Eu ciuelques endroits, le réseau devient très irrégulier par suite d'une bifurcation toute particulière des rameaux. En cft'et, il arrive (lue, sur un point de la colonie, tous les rameaux se bifurquent à plusieurs reprises. Il en résulte, pour les rameaux situés latéralement, un manque d'espace qui les force à se courber et même à se replier. La zone de croissance apparaît ici sous la forme d'une tache Les rameaux principaux sont ordinairement assez bombés. Leur surface est rugueuse et porte une carène médiane peu distincte. Sur des points usés naturellement ou artiticiellenient, on distingue fort bien cette carène, ainsi que les contours des cellules. Celles-ci apparaissent comme de petits cercles de couleur plus foncée et forment une rangée droite de chaque côté de la carène médiane. On en compte environ 7 par 2""". Au point de bifurcation de chaque rameau, les rangées de cellules commencent par 2 à 3 cellules superposées dans l'angle formé par les deux carènes médianes et par la bifurcation. Iji's rangées se divisent ensuite en deux autres, dont chacune continue dans un rameau. Le diamètre des cellules est de 0""" OGÔ à 0"™ 07. Les poutrelles sont courtes et très minces, car elles n'ont que 0""" 13. Elles sont assez régulièrement distribuées et peu épaissies aux angles. Les mailles sont grandes. Leur longueur atteint 1"""13 à 1"""2.5, et leur largeur, 0""" 5 à 0*""' 63. Elles sont quadrangulaires, arrondies aux angles ou elliptiques. Nous avons déjà fait mention de la différence des mailles qui se trouvent à l'extrémité inférieure. La surface interne est d'une structure identique, ainsi que le prouvent les moulages des mailles sur les empreintes négatives. a Dimm.sions. Les plus grands fragments de cette espèce, qui paraît assez développée, ont 0.5™™ de hauteur et environ 65""" de largeur. Rapp. ci d/ff'cr. Cette espèce se rajjproche de Fenest. capillosa, avec laquelle elle a de commun les rameaux repliés. Les dimensions de quelques éléments principaux ne sont pas très différents dans ces deux espèces. Rameaux pi'inri]). Poiifrelles Mailles Fenest. gracilis . . . . O'I — (Va 0-13 MS — 1-25, 0-5 — ()-63 Fenest. capillosa .... 02 0-1— 0-15 0-3—1, OMi Le principal contraste nous est offert par la différence d'épaisseur des rameaux dans Fenest. gracilis qui, de capillaires, deviennent presque épais, et aussi par les grandes mailles. En outre, on comi)te dans Fenest. gracilis 7 cellules par 2 """, et dans Fenest. capillosa., S cellules pour la même étendue. Gisement et local. Cette espèce provient du calcaire blanc de Konéprus, t'2. DE BRYOZOAIRES, EN BOHEME. 65 Fenestella itïdara. Pocta. PI. 7. Petit fra,"• 6 de longueur sur 0""" 6 de largeur. D'autres offrent la forme d'un polygone irrégulier et même presque d'un cercle dont le diamètre atteint environ 1 """. Dimensions. Le fragment décrit a environ !t ""^ de largeur et de hauteur. Gisement et local. Cette espèce provient du calcaire gris clair de Branik, gl. Fenestella Ivanensis. Barr. PI. 9. Fenest. Ivanensis, Pair., Bigshy, TJiesanru.'i siluriens, p. 200. La forme extérieure de la colonie nous est inconnue, parce que nous ne possédons de cette espèce qu'un petit fragment représentant à peine la moitié de l'individu entier. On peut sui)poser, d'après ce fragment, que la colonie était calatliiforme et se rétrécissait lentement vers l'extrémité inférieure. Le spécimen est comprimé de haut en bas, et l'extrémité inférieure est située au centre. Sur la périphérie de la semi-circonférence qui est seule conservée, se trouvent çà et là des plis d'après lesquels ou peut conclure que le bord supérieur était plissé, comme dans d'autres espèces décrites plus haut. 0 f;g ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES L'extrémité inférieure ii'(.'.st pas conservée. Par suite de la eompression verticale, sa place est indiquée au centre, ainsi que le montrent les liranches convergentes. Il est difficile de reconnaître dans un spécimen comprimé la surface interne de l'externe. Cette dernière paraît tournée vers le haut, ainsi que l'on est tenté de le supposer à cause du bombement qui est le plus fort au milieu du spécimen. Cette surface ne montrant pas de cellules, la surface interne en serait donc pourvue. Les rann'aux principaux sont assez droits, médiocrement bond.)és et parallèles entre eux. Leur larneur est de 0 """ "2 à 0 """ 3 environ. Ils s'épaississent un peu aux angles formés par leur jonction avec les poutrelles. Leur surface est couverte de 2 à 4 côtes longitudinales, bien marquées, qui vont un peu en serpentant. Dans la diagnose du genre, nous avons parlé d'une manière assez détaillée de l'importance de ces côtes longitudinales, et l'espèce que nous décrivons, fondée sur un spécimen unique, ne nous oftre aucune iiarticularité qui nous permette de pousser cette étude plus avant. Les poutrelles sont courtes, i)""" 12 à 0""" 18 environ, un peu épaissies aux angles. Leur surface porte une côte, à laquelle vient rarement s'adjoindre uu fragment d'une seconde. Cette côte est ordinairement indépendante de celles des rameaux, et ce n'est que par exception que l'on voit nue des côtes des rameaux se recourber et se réunir à celle des poutrelles. Les mailles ont la forme ovalaire allongée, ou presque quadrangulaire. Leur longueur est de ()mm 5 ;, {)mm ,j^ ^,^ ],,„,. i;irg(Mir d(! i>""" 2.') à, 0™'" :-12. L'épaississement jilus ou moins grand des angles exerce une influence considérable sur leur contoui'. Dimensions. Le fragment figuré représente à peu près la moitié de la ((doiiie. Il a :!(;""" de largeur et l(i""" de hauteur. Eapp. et diff'ér. Cette espèce se distingue de toutes les autres par les côtes longitudinales fortement développées de la surface sans cellules de la colonie. Gisement et /oral. L'uni(iue spécimen a été trouvé près de St. Ivan, non loin de Beraun, e2. liarrande lui a donne le nom de Ivanensis, d'après celui de la localité. Fenestella Uneolata. Pocta. l'I. Ki. Colonie large, coui(]ue ou infundibuliforme, plissée en haut. Jeunes stades larges et régulière- ment coniques, sans plis. En croissant, ils s'élargissent, et le bord supcrieiii' forme des plis i)eu profonds. L'extréndté inférieiii-e est toujours détachée. Le bord supéi-ieur n'offre aucune iiarticularite et n'est pas distinct. La surface externe est seule visil)le, taudis (jue l'on ne peut se rendre compte de la surface interne que sur les empreintes. Les rameaux principaux de la, surface externe sont droits et larges de 0""" H.') environ. Ils portent une carène médiane en général bien develo])pee. Ils sont parallèles entre eux et se bifurquent assez fré(|uemment , surtout sur les speciunuis plisses. Sur la surface, on (d)serve (|uel(|uefois des ouvertures de celluhîs, placées eu rangées simples de chaiiue côté de la carène, (jui DK BRYOZOAIRES, EN BOHlflME. G7 est souvent, assez t':ii1ileiiu'iit mar(|iiée. Ç:i et là, les ouvertures des cellules s'écartent de la rangée et se voient alors tlans Tepaississenient des angles. Les i)Outrelles scuit ordinairement plus épaisses que les rameaux principaux, car elles dépassent souvent ()"""38. Elles sont très bombées et s'aiguisent en arêtes très vives qui, vues d'en haut, courent autour de la coicuiie sous la forme de lignes concentriques. Cette structure des poutrelles est très typique pour cette espèce. Aux endroits usés naturellement ou artificiellement, nous pouvons observer la structure interne. Alors nous remarquons souvent que les rameaux et les poutrelles sont plus minces et les mailles plus grandes, et que celles-ci sont plus quadrangulaires. Le réseau devient plus épais à la surface, tandis qu'il va en s'amincissant vers le milieu de la paroi. Beaucoup de ces surfaces polies ou usées nous découvrent les contours des cellules, ainsi que la carène médiane de couleur jdus foncée. Les mailles sont (ivalaires allongées, longues de ()""" (i à (»""" Tfi et larges de O"™ ?,2. Lorsque la paroi est détachée, nous voyons des rangées de granules ovalaires: ce sont les remplissages des nuiilles de la surface interne. La forme de ces granules porte à conclure (|ue la surface interne était de structure tout à fait semblable. Dimensions. Le plus grand spi'cimen, (jui vi'présente la colonie iiresiiue entière, a une hauteur de 28 mm. Itupp. et (liff'êr. Par la structure des poutrelles, cette espèce contraste avec toutes les autres formes conniu's jusqu'à ce jour. (iisoni-iif rt Idcal. Les spécimens proviennent du calcaire blanc de la bande f2, de Konëprns. Fenestella minuscula. Pocta. ri. Ki. L'exiguité de ce fragment contourné ne nous a pas permis de constater la forme générale de la colonie. Nous ne saurions dire également, à quelle partie de la colonie il appartient. On ne voit que la surface externe. Il ne reste aucune trace de la surface interne, pas même une emjireinte négative. Les rameaux principaux sont tins, droits et souvent bifurqiu's. Ces bifurcations se font dans des zones de croissance qui sont obliques. Largeur des rameaux, O""" 12. Les poutrelles sont également iines, 0'"™ 0(i à 0""" 1, et distribuées assez régulièrement. Les rameaux et les poutrelles sont recouverts d'une couche irrégulièrement parsemée de granules inégaux, qui n'ont aucune connexion avec les cellules, dont on n'observe la trace nulle part. Les mailles sont petites, quadrangulaires ou ovales. Leur longueiu' est de 0""" 25 à (•""" 3, et leur largeur de ()""" 2. < Dimensions. Le fragment que nous venons de décrire a Ls™"' de haut. Hfipp. et (liffer. Cette espèce, fondée d'après un fragment exigu, se distingue par le développe- ment de la couche gianulée. Fencvt. hifrons montre également une couche granulée, mais son réseau n'oflfre rien d'analogue au réseau serré de l'espèce Fcncst. miniisctila. Gisement et local. Le fi-agment décrit provient de Konéprus, f 2. 6g ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES Fenestella ohesa. Pocta. PI. !). Le spéciuifii fragmentaire que nous avons sous les yeux pourrait nous faire penser que la colonie était peu élevée, infundibulifonue, et munie d'un bord supérieur plissé. Le plissement de la paroi indique la proximité du bord, et la convergence des rameaux trahit, vers le bas, le voisinage de la base. Nous avons ainsi, à partir du bas jusqu'en haut, une idée de la forme de la colonie, qui a été comprimée latéralement. Nous reconnaissons la surface externe à la forme générale de la colonie et surtout au bom- bement. Les rameaux principaux sont très épais, droits, parallèles entre eux et peu bombés. Leur largeur est de 0™"' .35 à 0""" 5. Par leurs bifurcations fréquentes, ils forment des lignes concen- triques, marquées principalement sur la partie inférieure de la colonie et que nous nommons zones de croissance. La surface des rameaux est rugueuse et pourvue de lignes longitudinales, ponctuées. Les poutrelles sont également épaisses. Elles atteignent une largeur de O""" 3 et leur structure est identique à celle des rameaux. Elles sont peu épaissies aux angles et assez régulière- ment distribuées. Les mailles sont très petites en comparaison des forts rameaux. Elles ont 0™"' 38 de lon- gueur, et 0""" 2 de largeur. Leur contour est de forme ovalaire, quelquefois allongée. Dans ce cas, leur largeur s'amoindrit jusqu'à 0""" 1. Dimensions. La longueur du fragment figuré est de 32 '"™. Sa forme générale permet de supposer que l'axe longitudinal avait quelques nnllimètres de plus. Bapp. et différ. Cette espèce, l'une de celles dont la surface externe est dépourvue des côtes longitudinales typiques, ressemble à Fenest. agrestis. Elles se distinguent l'une de l'autre par leurs dimensions que nous exposons ci-après : Ram. princip. Poutrelles Mailles Fenest. agrestis 0-2.5 0-15 0-68, 0-35 Fenest. ohcsa 0-35—0.5 0-3 0-38, 0-1 à 0*2 Gisement et local. Le spécimen figuré a été trouvé dans les calcaires gris, près de St. Ivan, e2. Fenestella pannosa. Poéta. PI. 14. Colonie infundibuliformc , fortement plissée dans la partie supérieure. Quand les plis sont partiellement usés ou détériorés, ils donnent au Intnl une apparence lobée. L'extrémité inférieure et le bord supérieur ne sont pas conservés. La surface externe de la colonie est visible à l'œil nu. Nous ne pouvons juger de la structure de la surface interne que par les empreintes négatives que l'on aperçoit aux endroits où la paroi se détaclie. Les rameaux principaux de la surface externe sont droits, assez parallèles et couverts de fines stries longitudinales également parallèles. Ils ont 0""" 32 à 0"'"'4S de largeur. Les contours des cellules ne s'observent pas, même sur les fragments polis de la surface. DE BRYOZOAIRES, EN BOHÊME. 69 La division dichotomique, sur laquelle il est difficile de reconnaître les zones de croissance, se fait quelquefois de la nianièrt! suivante. Au-dessus d'une maille, c'est-à-dire dans l'espace compris entre deux rameaux, il naît subitement un rameau très fort, qui se bifurque ensuite immédiatement. Les poutrelles égalent à peu près les rameaux en largeur, car elles atteignent 0""" B au milieu. Elles s'épaississent bien davantage aux angles. Leur surface est lisse, ornée parfois de fines stries longitudinales, parallèles aux côtes longitudinales de la surface des rameaux. Les mailles sont ovalaires. Leur grand axe a une longueur de 0 '""' 8 à 0 "'"' 9 environ ; leur petit axe a 0""" 4 à ()""" .ôS. Par suite de l'arrangement régulier des rameaux et des poutrelles, leur distribution ortrc elle-même une certaine régularité. Dimensions. Le plus grand fragment au bord supérieur lobé, a une hauteur de 75""" environ. Rapp. et diff'rr. Fenest. pamtosa se distingue par sa form(> assez régulière, par ses rameaux et ses poutrelles, qui sont ornés de fines stries longitudinales, et i)ar ses mailles ovalaires. On ne saurait la confondre avec aucune des formes déjà connues. Gisement et local. Cette espèce provient du calcaire blanc de Konëprus, f 2. Un spécimen a été également recueilli dans le calcaire de la bande gl, devant la localité Vi/skorllka. Par ce fait, cette espèce est la seule qui passe dans une bande supérieure. Fenestella parallela. Barr. PI. IG. Fenest. parallela, liarr., Bigsby, Thésaurus siluriens, p. 300. Cette espèce est représentée par un petit fragment, dont l'exiguité ne nous permet pas de définir exactement la forme générale de la colonie. Cependant nous supjjosons qu'elle était conique, presque cylindrique, ce qui fait que les rameaux sont très peu divisés dichotomiquement. Sur toute la sur- face que nous observons et qui mesure à peu près 10""™-, nous avons compté en tout 9 bifurcations de rameaux principaux. Le fragment de cette colonie est excavé, et nous concluons de ce fait que la surface externe est cachée par la roche, et que nous avons sous les yeux la surface interne. Sur cette dernière, on ne distingue aucune cellule. Les rameaux principaux sont épais, larges de 0""" 2 environ, droits et assez régulièrement espacés. Les intervalles qui les séparent ont 0""" 18 de largeur, et l'apparence extérieure montre une structure régulière, parallèle. La surface des rameaux est lisse, sans aucune trace des côtes longitudinales, qui sont ordinairement un des caractères typiques du genre Fenestella. Les poutrelles sont courtes et si rétrécies au milieu que les rameaux principaux ne semblent plus réunis que par de fins stolons. On peut attribuer au mode de croissance cette structure parti- culière, qui exerce uni> influence sur la forme des mailles, ainsi que nous l'expliquons ci-aprés. La colonie se composait de rameaux longitudinaux, épais et parallèles, reliés par de fines pou- trelles dont l'épaisseur égalait la partie médiane rétrécie des poutrelles actuelles. Par la croissance, les rameaux principaux sont devenus plus forts, mais les angles surtout se sont épaissis au point de rencontre des rameaux avec les poutrelles. L'épaisseur des poutrelles primitives correspond donc à celle que nous montrent les parties médianes rétrécies du spécimen que nous étudions : elle est de 0"""08 à 0""" 1. Par suite du rétrécissement que nous venons de mentionner, les mailles ont une forme elliptique dont le grand axe est de 0"'"» 4 à 0"" 56 et le petit de G"""' 2. 70 ETUDES DES CtE>^RES ET ESPÈCES Dimensions. La liautcur façon irrégulière. Leur surface porte des côtes longitudinales, fines, parallèles entre elles, souvent tordues, et en zigzag, surtout sur les nœuds où un rameau se partage dichotomiqueinent. On ne remarque ni cellules, ni ouvertuies. Les poutrelles sont courtes, larges d'environ 0'"™ 1 à 0""" ir>, ordinairement peu épaissies aux angles et f(u-mant par j)laces d(^ grandes extensions. Elles sont distribuées assez irrégulièrement, et, la plupart du temps, très rapprociiées les unes des autres. La plus grande partie des mailles sont quadrangulaires, de dimensions variables, résultat de la distribution irrégulière des poutrelles. Quelques-unes sont petites, aussi larges que longues (O""" S); d'autres ont 1 ""' de longueur sur 0 """ (i de largeur. La colonie est changée en un calcaire très frialde. dont la couleur blanche se détache vivement du fond brun des schistes. Dimensions. Le plus grand des fragments a S""" de large sur 10""" de haut. Rapp. d (liffrr. Cette espèce se distingue de Fenest. dcbilis par son réseau dont les mailles sont très grandes, malgré les mailles plus petites qui sont formées çà et là jtar la distriljution irrégulière des poutrelles. Voici les dimensions des éléments principaux des (hnix espèces: Fenest. ilfhiiis et protracta. RaniPiUix prinrip. Pouîivllcs Mailles Fenest. clMlis 0-25 0- 13— 0-2 0-8, 0-3.5 Fenest. protracta 0-2 O'I — 0-15 1, 0-6 11 résulte de ces données que, dans Fenest. protracta, les rameaux et les poutrelles sont proportionnellement plus minces et que les mailles sont plus grandes que les mêmes éléments de l'espèce comparée. Gisement et local, ('ette espè(;e a été recueillie dans l(>s schistes de Lodenitz, e 2. Fenestella rustica. Pocta. PI. l(i. Les fragnuiuts que nous étudions nous font supposer que la colonie était infundiliuliforme et plissée en haut. Les plis sont déjà suftisannnent marqués sur l'extrémité inférieure du spécimen. Le bombement semblerait nous indiquer ([ui; la surface externe est seule visilile. Cette dernière est très typique, et la ])aroi très épaisse. La lariieur des rameaux i)rin(i]»aux est de 0"'"' ."> à 0'"" (53. Ils sont épais, bombés, lisses, parallèles entre eux et si rapproches, que la distance qui sépare quelques-uns d'entre eux est extrême- ment minime. Ils se bifurquent rarement. Les pmitrelles sont également très épaisses (0""" 3 à 0'"™ 9), fortement bombées eu forme de bourrelets. Elles paraissent disposées régulièrement en rangées obliques, et, par suite de leur bombement, elles sont très distinctes sur la surface. A leur [loint de rencontre avec les ranu^aux, elles s'élèvent en formant saillie. 72 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Il résulte de cette structure étrange que les mailles n'apparaissent plus que comme des fentes étroites dont la largeur est de 0""" 25, et la longueur, 0""" 6 à 0*^™ 8. En quelques endroits, et principalement dans le voisinage de rextrémité inférieure, les rameaux et les poutrelles s'épaississent tellement que les mailles disparaissent et ne sont plus indiquées que par de petites fossettes. Les nodules qui se voient aux points de jonction des rameaux et des poutrelles, gagnent tellement en grosseur que toute la surface de la colonie semble granulée. Dimensions. Le plus grand fragment a une hauteur d'environ .34'""". De chaque côté, il reste encore de petites parcelles qui indiquent que la colonie a dû s'étendre considérablement. Mapp. et différ. La forme de la surface externe offre par sou étrangeté un caractère distinctif que l'on n'a remarqué, jusqu'à ce jour, sur aucune Fenestdla. La détermination est donc quelque peu incertaine et se base uniquement sur l'hypothèse que nous sommes en présence d'une colonie qui s'est fortement épaissie en croissant. Cette forme anormale ne possède aucune ressemblance avec les autres espèces. Gisement et local. Calcaire blanc de Konëprns, f2. Fenestella sporhcla. Pocta. PI. l(i. Colonie régulière, conique, s'élargissant lentement vers le haut; ou bien, presque cylindrique, ordinairement peu courbée sur les côtés ; dimensions exiguës. — L'extrémité inférieure et le bord supérieur ne sont pas conservés. La surface externe est visible sur tous les spécimens. Sa structure paraît varier suivant l'âge. Sur l'individu cylindrique, probablement le plus jeune, les éléments du réseau diffèrent encore sensiblement entre eux. Les rameaux principaux sont droits, parallèles, larges d'environ 0""" .32 à 0""" 37. Ils se divisent peu, ce qui a pour résultat la forme cylindrique, et ils portent une carène bien marquée. Les poutrelles sont un peu plus minces (0""" 25 à 0""" 3), également pourvues d'une côte médiane, horizontale, et un peu élargies aux angles. Les mailles, ovales allongées, sont distribuées assez régulièrement, à cause de la distance égale qui sépare les poutrelles. Leur longueur est de 0""^ 75; leur largeur, de O™™ 38. Sur les spécimens déployés, nous observons un épaississement général. Nous attribuons ce fait au stade avancé. Les rameaux principaux ne se distinguent que difficilement des poutrelles, et le réseau entier ressemble à celui du genre Pohjpora. Les intervalles compris entre les ouvertures sont fortement bombés; leur largeur est de 0'"'"45 à 0""" 6. Une côte iine, médiane, orne non seulement les intervalles qui résultent des rameaux, mais aussi ceux qui sont formés par les poutrelles. Les mailles sont ici plus petites, ovalaires ou presque rondes. Leurs dimensions sont de 0""" 38 et 0""" 25. Leur distribution se présente en rangées horizontales, verticales ou alternantes, sous la forme de quinconces. Les rangées courent aussi obliquement. DE BRYOZOAIRES, EN BOHÈME. 73 Nous n'avons pu apercevoir les contours des cellules ni sur la surface ni sur les parties polies. La surface interne de la colonie n'est pas conservée. On peut supposer, en examinant les petits fragments et les empreintes, que les deux surfaces étaient de structure semblable. Dimensions. Le plus grand fragment, de forme cylindrique, a une longueur de 20""'. La longueur des plus petits, qui sont en même temps plus larges, est d'environ 1 1 """. Ba2)i). (d diffcr. Les formes, exiguës associées sous ce nom spécifique, se distinguent par un réseau épais, qui s'observe habituellement soit sur les individus âgés, soit sur la partie inférieure des colonies plus développées. Cette espèce contraste avec toutes les autres par cette structure et surtout par les dimensions des éléments du réseau. Gisement et local. Calcaires blancs de Konëpnis, f 2. Fenestella striata. Pocta. PI. 7. Fragments d'une colonie très délicate, avec de fins rameaux parallèles et des mailles régulières. Comme il ne reste que de petites parcelles, nous ne saurions dire laquelle des deux surfaces nous avons sous les yeux. Cependant, d'après la courbure, nous serions tenté de croire que la surface interne est conservée. Cette dernière ne porte pas de cellules, ce qui concorderait avec les opinions exprimées anciennement par les savants, savoir, que les cellules n'occupent dans ce genre que la sur- face externe. Les rameaux principaux sont droits, minces, parallèles entre eux. Leur division dichotomique est assez peu fréquente. Largeur, 0""" 25 environ. Sur leur surface, ils portent des stries longi- tudinales, très distinctes malgré leur finesse. Aux endroits oili la colonie a été détruite et la roche mise à nu, nous pouvons étudier la structure interne des rameaux principaux. Sur la partie médiane de ceux-ci, court une rainure longi- tudinale assez profonde, de chaque côté de laquelle se placent obliquement des rainures plus fines et pennées, qui nous indiquent la disparition de la paroi des cellules. Les ouvertures des cellules ne sont visibles nulle part. Ces observations confirment l'opinion que nous sommes en présence de la surface interne de la colonie. Les poutrelles sont fines, larges de 0'""' 13 et très peu épaissies aux angles. Elles sont distri- buées très régulièrement, de sorte que les mailles sont assez égales entre elles. Celles-ci sont allon- gées, quadrangulaires, arrondies aux angles. Leur longueur est de 0""' 6 à 1""", et leur largeur, de 0 '"™ 4 environ. Sur un spécimen, la largeur des mailles s'élève jusqu'à 0""" 7. Cette particularité trouve son explication dans la structure générale de la colonie. En effet, ce dernier spécimen représente la partie supérieure de lacolonie, tandis que le premier fragment, aux mailles étroites, paraît provenir de la partie inférieure d'une autre colonie. Le spécimen, fig. 20, est représenté par une empreinte positive et une empreinte négative. La paroi cellulaire, dont la couleur blanche se détache en grande partie sur l'empreinte négative, est restée, et l'empreinte positive montre des moulages de cellules. Dimensions. Hauteur du plus grand fragment: 20™'" environ; largeur, là™-". Le plus petit a une hauteur de lO""" et une largeur de 15""". 10 74 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Eaj)}). et diffêr. Cette espèce se distingue de toutes les autres pai- la réjjularité de ses mailles et par les côtes longitudinales (|ui ornent les rameaux iirincipaux. ('es caractères sont suffisants, malgré l'exiguité des tVagnuMits tigures. Les espèces qui se rai)proclient de Fotcst. strlafa, en difiè- ri'ut iKir les iliuicusious des éléments principaux du squelette. Gisement et local. Les spécimens ont été recueillis dans les schistes calcaires de la bande e2. On connaît jusqu'il ce Jour deux localités : Lodenit.v et JJittoiritz. Fenestella suhacta. Pocta. PL ]•>. Colonie calathiforme ou infundibuliforme, as::.ez régulière dans le jeune âge. mais plus tard fortement ])lissée vers le haut. Les plis descendent jusqu'à la partie inférieure. Le Inud suiiérieur n'est pas conservé. Sur quelques sjjécimens, ou remarque rextrémité inférieure ou au moins la partie inmédiateraent située au-dessus, qui est composée de rameaux et de poutrelles épaissis. Les deux surfaces sont visibles. Tous nos spécimeiis, à l'exception d'un seul, piuteut les cellules sur la surface externe. Nous avons déjà mentionné dans la diaguose générique cette particularité que les orifices des cellules ne se nH)ntrent pas constamment sur la même surface. Cette espèce n"est guère représentée que par des emi)reintes négatives, ce (jui pourrait bien provenir de la finesse de la colonie. Les empreintes i)ortent des rangées de granules ovalaires, qui sont formés par le remplissage des mailles, et, dans les rainures situées entre ces granules, elles ont ordinairement des traces d'orifices de cellules ou liieu d'oruemeuts de la surface sans cellules, suivant que l'une ou l'autre surface est visilde. Sur la surface externe, les rameaux priuciiiaux sont iianilleies entre eux, aj)latis, et d'assez grande épaisseur. Leur largeur est de 0"'" 4.') environ. Ils sont reliés ensendjle jiar des poutrelles très courtes, en forme de stolons. Deux rangées d'orifices de cellules occupent toute la surface des rameaux principaux. Elles sont séparées par la carène médiane et s'étendent en ligne droite. excepté dans le voisinage des poutrelles, où elles se recour])ent un peu. Les cellules se montrent sous l'apparence de cercles d'une nuance jibis ftuicee; leur diamètre est de 0'"'" If). La carène médiane des rameaux ])rincipaux est très développée. La surface sans cellules se trouve représentée par la surface interne, dans la phipart de nos spécimens. Ses rameaux principaux sont recouverts d'une enveloppe ornée de petits nuinielons irréguliers et inégaux. Lorsque l'enveloppe se détache, on voit la structure des raun-aux, c'est-à-dire les côtes longi- tudinales bien marquées. Les poutrelles sont très courtes, épaisses au milieu (0""" S."")), un peu élargies aux angles et toujours sans cellules. Sur la surface sans cellules, elles sont recouvertes de la même enveloppe que l'on observe sur les rameaux. Les mailles sont nvalaires allongées. Leurs dimensions varient suivant (|u'elles occupent l'extré- mité inférieure ou le milieu dv la colonie, ou bien (lu'elles se trouvent dans la ju-oxiniite de la divi- sion dichotomique des rameaux. Leur jdus grand axe est de 1 '""' ;> en moyeune, et leur plus ]ietit (h' ()""' 4. Diiiieiisioiis. Lt's colonies (pie nous venons ih' décrire sent de (liiiieiisiiuis bien ditl'ereutes. La plus petite, calatliifoniie. a une Jiaufeur (hï Is""" environ. La hauteur (h- la plus granilo s'eleve à rjO'"", et sa largeur au bord supérieur tbrtement plissé, à ^0"'"'. La hauteur de ces s]ieiiinens, comme DE lilîYOZOAlRES, EN BOHÈME. 75 de tous ceux (iiic nous avons décrits, est prise perpeudiciilaireuiciit du bord suiierieur à rextréiiiité inférieure. Ecq)}). et (liff'cr. Cette espèce est représentée presque uni(|ui'iii('nt par des empreintes qui n'ad- mettent pas de comparaisons avec les autres formes. Les mailles et les poutrelles courtes que; Ton voit sur les parcelles qui restent de la paroi, forment des caractères distinctifs pour cette espèce. La granulation de l'enveloppe et la distribution des cellules contribuent aussi à différencier cette espèce de toutes les autres. Gisement et local. Tous l{>s re])résentants de Fcnest. snlxirta jjrovicnnent des calcaires blancs de Koiirjirus, f2. Sous-genre Ulrttpora. Pocta. PI. 17. Dans nos considérations sur le (rronjiriiient des Fcnestrlla, nous avons e.xposé les motifs qui U(Kis ont amené à établir ib'ux nouveaux sous-genres dans le genre Fenestdla. Nous avons créé le sous-genre Utropora pour une forme très typique et très reconnaissable de la famille des Fenestellides ; c'est celle qui a déjà été mentionnée et figurée dans quebpies publications sous le nom de Foicstella nohllis Barr. Nous rappoiteriius ici très succiiu-temeut les principaux caractères de ce sous-genre. l'ar la forme générale, et In disposition du réseau, il ressemble entièreuu'ut a Ffiiestctl<(. L'extrémité inférieure et le iionl su]>erieur, quand ils sont visibles, ne se distinguent jias non plus de ceux du genre Ffi/cstc/ln. Le seul contraste que l'on remarque, dès que l'on jette un coup d'œil sur les spécimens du sous-genre Utmjxjra, c'est la grandeur extraordinaire des mailles, qui atteignent quelquefois (1'""' de longueur sur 1 "'" de largeur. Ces dimensions dépassent de beaucoup celles des nuques éléments de FcHcstdla. Sur quelques spécimens de l'unique espèce de ce sous-genre, nous avons pu examiner au moins partiellement l'extrémité inférieure. Nous communiquerons nos observations dans la description spécifique. D'autres caractères sont offerts par la structure interne des rameaux principaux. Le long de (diaque rameau court une carène médiane, aux deux côtés de laquelle se trouve une rangée de cellules. Ces dernières ne débouchent pas, comme dans Fenestella, sur l'une des surfaces externe ou interne, mais latéralement dans les mailles. Par suite de cette disi)Osition des cellules disparaît le contraste que nous avons toujours indiqué entre la surface! cellulifère et la surface sans cellules de la colonie. Toutes deux sont sem- l)lables. parce qu'elles sont symétriques à la ligne médiane tirée par les ouvertures des cellules. Les deux surfaces sont seniblahles. et nous ne remarquons sur aucune! d'elles les petits tubes (|ue nous désignons dans Fciwsttlla inir le nom de côtes longitudinales. La grandeur considérable des mailles a pour but . 200. Cette espèce très distincte et facilement reconnaissable, est cupulitbrme, régulière. Quelquefois elle s'évase rapidement en forme de trompette vers la \icutie supérieure. La plupart du temps, la colonie s'élargit régulièrement à partir de la base, ce que l'on peut remarquer surtout sur les spécimens aplatis de haut en bas. Le bord supéineur n'est jamais entier. Les fragments qui en restent, suffise^it pour montrer qu'il était peu ou point plissé. L'extrémité inférieure a été ordinairement détachée dans les spécimens aplatis verticalement. Nous possédons aussi des spécimens qui ont subi une compression latérale. Ils montrent que le- réseau, d'où partaient plusieurs racines, n'était pas très étendu à l'extrénnté inférieure de la colonie et qu'il était formé par l'épaississement des rameaux principaux et des poutrelles. Cet épaississement du réseau gagne tellement en intensité à la partie inférieure de la colonie, qu'il en résulte des plaques de 2 à .3"'" de largeur, desquelles partent des racines larges de 1 à 1 """ 5. Nous n'avons pu mesurer la longueur des racines, parce qu'il n'en reste; plus que des fragments de 2 à 3""". Tous nos spécimens montrent la surface externe, convexe. La surface interne est cachée par la roche. Le contraste entre ces deux surfaces n'a pas autant d'importance que dans les colonies du genre Fenestella. Sur cette surface, on remarque de forts rameaux principaux divisés dichotomiquement. Souvent. ils ne sont pas tout à fait droits, mais ils changent de direction aux angles formés par leur jonction avec les poutrelles. Leur épaisseur est variable, non seulement chez des individus différents, mais encore sur le même spécimen. Elle varie entre 0™"* 32 et 0"'™ 6. L'irrégularité du réseau n'est pas uniquement causée par la courbure des rameaux, quand ils se réunissent aux poutrelles; elle résulte encore de ce fait, que, dans la division dichotomique, le rameau ne naît pas de celui qui est placé immédiatement au-dessous, mais qu'il s'élève de la poutrelle voisine. La surface des i-ameaux est lisse. ]ieu clevée, et souvent aplatie. La cai'ène médiane, longitudinale, très saillante dans la structure interne des rameaux principaux, ne laisse aucune trace à l'extérieur. Les cellules des rameaux ne deviennent visibles que quand la couche qui les recouvre est usée ou que la jiaroi est détruite. Le fossile offre donc deux états de conservation qui nous permettent d'observer la structure interne: 1. La surface a été usée soit naturellement, soit artificiellement. Dans ce cas, l'intérieur des cellules et la roche ambiante sont de l'igurc 1. Utropora nobilis couleur jaunâtre, tandis que la paroi cellulaire ou la masse de la colonie Uameau iiriiicipal poli, grossi, sont blanches. Nous voyons alors distinctement, au milieu des rameaux DE BRYOZOAIRES, EN BOHÈME. 77 principaux, la carène de chaque côté de laquelle se place une rangée de cellules ovalaires, un peu allongées et associées deux par deux dans le sens horizontal, (voir fig. 1. dans le texte). Notons aussi que la fig. 12 a, PI. 17, dessinée d'après un spécimen ainsi conservé, a été si peu grossie, que la carène médiane n'est pas reconnaissable. C'est pour ce motif que nous avons ajouté les deux ligures du texte. Elles représentent mieux la disposition des éléments que nous venons de décrire. La fig. 1 est dessinée d'après un spécimen poli : la fig. 2, d'après un moulage. 2. La paroi cellulaire est détruite, et il ne reste que des moulages de cellules. Dans cet état de conservation, nous voyons, sur la partie médiane des rameaux, une forte rai- nure indiquant la place de la carène longitudinale, et, de chaque côté, des cellules sacciformes, munies d'un col court en forme de bouteille. Elles débouchent toutes latéralement dans les mailles. (Voir fig. 2 dans le texte.) Les poutrelles sont courtes et un peu plus étroites que les rameaux. Leur surface est également lisse, et leur largeur ne dépasse pas 0""" 38. Elles s'élargissent médiocrement aux points de jonction avec les rameaux, excepté vers le bas, dans le voisinage de la base, où ces extensions deviennent plus étendues. — Sur les spécimens polis artificiellement, on remarque, au point où la pou- trelle se sépare du rameau, une cellule sans ouverture, toujours placée vis-à-vis de la poutrelle. Cette cellule est souvent accom- pagnée d'une autre plus petite, également sans orifice. (Voir fig. 1.) La poutrelle, telle que nous la voyons sur la coupe, fig. 1, se compose de 3 côtes, dont deux, extérieures, forment la pou- trelle, et la troisième, intérieure et médiane, la parcourt dans sa longueur et va rejoindre la paroi de la cellule la plus rapprochée du rameau voisin. La poutrelle semble donc creuse et renforcée par une côte médiane qui la traverse à l'intérieur. Les mailles sont ovalaires, irrégulières, presque quadrangulaires ou bien pentagonales par suite de la bifurcation des rameaux. Leur grosseur est variable. Les plus petites ont 0"™ 5 de long et 0""" 4 de large. Les plus longues ont fi""", et leur largeur est de l""". La surface interne de la colonie n'apparaît que partiellement sur nos spécimens, fig. 5, C et 15 Elle ressemble entièrement à la surface externe déjà décrite. Cette espèce est généralement bien conservée, et la paroi cellulaire, solide, lisse à l'extérieur, est bien développée. Beaucoup de spécimens, usés par le frottement, nous montrent la structure interne. Parfois, nous n'avons que des empreintes . négatives qui résultent de la décomposition de la masse de la colonie, dans le cours de la fossilisation. Le réseau n'est plus représenté que par des rainures, qui rem])!acent les rameaux et les poutrelles. Dimensions. Les fragments de la colonie sont de grandeur très variable. Le plus grand spé- cimen, comprimé latéralement, a une hauteur de 73""». L'extrémité inférieure et le bord supérieur ne sont pas conservés. Ba2)2). et diff'ér. Par leur ouverture latérale dans les mailles, les cellules nous offrent un caractère que nous croyons assez important pour fonder un nouveau sous-genre. Gisement et local. Tons ces fossiles ont été trouvés à Konéprits, f 2. Figure 2. Utropora nobilis. Moulage de deux rameaux principaux, grossis. yg ETUDES DES GEXRES KV ESPECES Sous-genre Serio/tora. Pocta. PI. 11— i:i. Nous avons étalili ce sous-[;eiire ])()ur deux espèces qui fornieut, une tnuisitiou entre les genres Fenestdla et FhijUnpom M' Coy. Ces espèces sont: Scriopord x>'jtsseml>le à celle de Fencstella. Cependant le réseau offre un aspect différent: les rameaux principaux ne se distinguent pas très bien des poutrelles, les mailles sont ordinairement ovalaires ou arrondies. Le caractère distinctif principal nous est offert par la structure interne. La carène médiane est bien développée et prend la forme d'une arête vive, renfermée à Fintérieur des rameaux. Cette carène porte, de clnuiue côté, une rangée de cellules, avec lesquelles elle forme une liande qui s'étend en zigzag. Deux bandes semblables se réunissent au-dessous de chaque maille, se séparent de nouveau pour contourner la maille et se rejoindre ensuite au-dessus de cette dernière. Le contraste avec FmcstcUa est ici considérable. Les cellules sont aussi placées en partie sur les poutrelles; elles forment ([uatre rangées, quand les deux bandes se rapprochent l'une de l'autre. Ce sous-genre se distingue du genre PluiUopom par la disposition régulière des cellules sur les bandes, dont chacune est divisée par une carène médiane longitudinale. Les cellules, rangées très régulièrenunit le long de la carène médiane, sont placées à une distance inégale du bord de la maille, et par conséquent celle-ci n'eu est pas entourée entièrement. On pourrait peut-être considérer Scrlopora comme une forme intermédiaire entre Fcnestellu et Phi/Uopora, genres auxquels elle emprunte (luelques caractères. Par la place régulière qu'occupent les cellules, ainsi que jiar la carène médiane, Scriopora nous rappelle le genre Fciiestella, tandis que, par les poutrelles partiellement couvertes de cellules, cette forme offre quelque affinité avec Phyllopora. Nous reconnaissons encore d'ans le sous-genre Seriopora un caractère iuipiutant, ([ui consiste dans la présence des orifices des cellules sur la surface interne de la colonie, tandis ([ue la surface externe n'en montre aucune trace. Ce fait vient appuyer encore une fois l'opinion que nous avons émise dans la diagnose générique de FenesUdla, an sujet de l'identité des deux surfaces, dans les' colonies des Fenestellides. De jdus, ce sous-genre se distingue par le développement considérable de son enveloppe, surtout dans l'espèce Sn-iopxyra pdala. Nous donnons une description plus détaillée de la structure do Sf-rioporn. en exposant les principaux caractères des deux espèces. (juant ;i la distributiim géologique du s(ms-genre Scri.opnni.^ n(nis constatcuis que les deux espèces sont assez répandues dans les calcaires à liryozoaires de la liau(h' f2. DE liUVOZOAIRES, EN BOHEME. 79 Seriopora petala. Pocta. PI. m. Colonie iiifiuKlibulifoiiiu'. iilissoc en liant. Les ]ilis ont dii otrc faillies, à eu juger jiar les traces qui en restent. Cette esiièce est représentée jiar des tVaginents assez considérables, déiiourvus du iMird supérieur et de re.xtréniité inférieure. Le voisinage de cette dernière est indi(|ué par Tepais- sisseuient des intervalles qui séparent les mailles. Les deux surfaces sont visibles. La surface externe est bien reconnaissable sur le spécimen pres(iue iufundibuliforme, représenté par la tig. 9; la surface interne se trouve sur un fragment de colonie très grande, tig. 11. La surface externe montre des mailles arrondies ou ovalaires, longues de 0'""" 57 à 0""» 7 environ et larges de 0""" .'), assez senililables entre elles et distribuées régulièrement. Les intervalles coniiiris entre les mailles sont d'épaisseur variable, et forment un bomljement aux nœuds où ils se rejoignent. Leur largeur atteint 0""" 3 à 0""" 7 envii'ou. Les rameaux princi- jiaux ne se distinguent plus des poutrelles. La surface des intervalles est recouverte d'une enveloppe semblable à celle que nous avons en Toccasion d'observer sur les Fcneatdla. Elle porte des granules irrégnliers et inégaux. Les ouvertures des cellules n'apparaissent sur aucune des deux surfaces, car la colonie est couverte, de cliaque côté, par l'euvelopjje rugueuse déjà mentionnée. Sur les parties polies, on distingue la structure interne des intervalles et la distribution typique des cellules. Celles-ci sont disposées eu rangées simples sur des bandes, de chaque côté d'une carène médiane bien visible. Les bandes se réunissent au-dessous et au-dessus des mailles, qu'elles entourent. Les cellules n'occupent pas la surface du bord entier, mais seulement les côtés. Le haut et le bas n'en sont pas pourvus. La structure de la surface interne est tout à fait semblable ; elle est également recouverte d'une enveloppe granulée, de sorte ipie la distribution des cellules n'est aussi visible que sur les spécimes polis. I)imensio)is. Les plus grands fragments ont ;i peu près GO™'" de hauteur et autant de largeur. D'autres spécimens paraissent avoir encore été plus larges. l'app. et (h'tf'ér. Cette espèce se rapproche beaucoup de Srr/opDrd trausicns. Elle en diffère: 1. Par une structure plus fine et des mailles jdus petites; 2. Par un groupement plus régulier des cellules sur les bandes. Gisriiiri/t et local. Calcaires de Konvpnis, f2. Seriopora transiens. Pocta. PI. 11. Colonie incomplète, très étendue. La forme générale ne saurait être précisée. Le bord sui)érieur et Pextrémite inférieure ne sont pas conservés: toutefois la proximité de celle-ci est indiquée par l'épaississement du reseau. Il est également impossible de distinguer si le bord supérieur était plissé, car les fragments que nous possédons lu' montrent aucune indication de plis, ce (jui pourrait faire croire (jue le bord n'en portait pas. 80 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Le bombement des fragments que nous avons sous les yeux nous induit à supposer que la surface externe est conservée. Elle est couverte de mailles l'ondes ou ovalaires de 1 à 1'"'" G de longueur sur O""" 5 à 1""" de largeur. Les intervalles, où l'on ne peut plus distinguer les rameaux des poutrelles, sont fortement bombés et d'une largeur qui varie de 0""" 3 à 1™'". Leur surface est lisse et sans enveloppe. Les cellules paraissent avoir débouché sur la surface interne, car on en i-emarque des traces sur des empreintes et même sur des parcelles très exiguës de cette surface. La figure de la PL 11, tig. 25, a pour but de représenter le grossissement d'une de ces par- celles. Mais le dessin n'est pas conforme à la réalité, et nous avons remplacé cette figure par la rig. 3 insérée dans le texte. Là où le fossile a été poli, on peut très bien ol)server la structure interne. Les bandes, qui vont en serpentant, sont occupées par deux rangées de cellules, séparées par la carène médiane. Elles contournent les mailles, comme nous l'avons indiqué dans la description du sous-genre. (Voir fig. 3, te.xte.) La fig. 27, PI. 11, est exacte, sauf que la carène n'est point indiquée. Il ne reste que quelques fragments de la paroi de la surface interne cellulifère. Figure 3. Seriopora transiens. Fraguieiit poli et grossi. Dimensions. Ce grand fragment a environ 65 """ de hauteur sur 55 """ de largeur, Bapp. et différ. Cette espèce se distingue de Seriop. ])etala : 1. Par des mailles plus grandes (long- 1 à 1"'"'6; larg. 0""" 5 à 1""") dans l'autre espèce, que 0"'™ 57 à 0"'"* 07 de longueur sur 0""" 5 de largeur. 2. Par ses inten'alles lisses. Gisement et local. Calcaire blanc de Komprus, f 2. Elles n'atteignent, Sous-genre Reteporittti. d'Orbigny. PI. 7—14. Ce sous-genre a été introduit comme genre, en 1847, par d'Orbigny, dans sa Paléontologie française. Voici la description qu'il en donne : „Ce sont des Polypora dont les cellules, placées sur deux lignes parallèles, rapprochées, régulières, longitudinales, non séparées par une côte, sont à la partie supérieure des branches large- ment anastomosées, de manière à ne laisser entre elles que des oscules oblongs, réguliers, placés par lignes divergentes." Cette diagnose, qui répond en général à la structure des formes que nous exposons, pourrait être rectifiée dans quelques détails de moindre importance. Il n'existe dans nos formes aucune; affinité avec le genre Poli/pora, parce qu'elles ne portent jamais plus de deux rangées de cellules sur les rameaux principaux. Au contraire, l'on sait que Polypora se distingue ])ar la présence de plus de deux rangées de cellules sur ses ranu'aux. DE BRYOZOAIRES, EN BOHÊME. 81 Les caractères distiuctifs de ce sous-genre pourraient, selon nous, se résumer comme il suit: Colonie semblable à celle du genre FenesfeUa, dans le sens strict, avec rameaux principaux et poutrelles; celles-ci dépourvues de cellules. Quand les poutrelles s'amincissent considérablement et que leur direction est quelquefois obli(iHe, comme dans nos espèces Ret. musciformis et suavis, la colonie prend une forme étrange, car on n'aperçoit au premier coup d'œil que les rameaux principaux, tandis que les poutrelles ne se voient qu'après une observation attentive. Les colonies sont infundibuliformes, ou bien elles se montrent connue de simples extensions en éventail, qui indiquent le jeune âge. Les rameaux principaux portent des cellules tantôt très régulières, disposées eu rangées longi- tudinales séparées par un espace vide, tantôt placées sans ordre et souvent en rangées alternantes. La première de ces dispositions convient parfaitement au genre Fenestella dans le sens strict, tandis que la seconde indique déjà un commencement d'irrégularité. De plus, dans le premier cas, les cellules sont très rapprochées les unes des autres; dans le second cas, au contraire, elles sont très clair-semées. Le caractère le plus important qui différencie ce sous-genre de toutes les autres formes génériques, c'est l'absence complète de carène médiane. Des trois espèces que nous décrivons dans les pages suivantes, l'une, li('t. gracilis^ Barr. sp., possède des cellules disposées régulièrement et offrant beaucoup de ressemblance avec Fenestella; les deux autres ont des cellules moins nombreuses, placées en rangées alternantes, qui les font contraster sensiblement avec FeiieftfcUd. L'espèce Bel. (jmeih's, par sa structure entière, ressemble à Fenestella. Elle n'a été placée dans le sous-genre Hetcporina qu'à cause du manque de carène médiane. On ue saurait méconnaître qu'il existe entre Bet. gracilis et les deux autres espèces, R. miisci- formis et suavis, des contrastes considérables en ce qui concerne la densité des cellules, qui, dans la première espèce, forment des rangées continues, tandis que celles des deux autres sont moins serrées et ne sont pas placées en rangées régulières. La distribution géologique offre également un contraste entre l'espèce B. gracilis et ses congénères. B. nmsciformis et suavis se trouvent dans la bande e2; l'espèce B. gracilis occupe la bande f2, c'est-à-dire qu'elle est réunie avec beaucoup de spécimens de Fenestella. Reteporina gracilis. Barr. sp. PI. 14. Colonie infundibuliforme, conique, régulière, quelquefois si fortement plissée en haut, qu'il en résulte des lobes, quand les plis sont brisés. Le bord supérieur et l'extrémité inférieure ne sont pas entièrement conservés et ne peuvent être étudiés. Sur l'un des spécimens, le voisinage de l'extrémité inférieure est indiqué par l'epais- sissement des rameaux principaux et des poutrelles. Plusieurs autres spécimens montrent la surface externe, sans cellules. La surface interne, quand elle est conservée, porte des orifices de cellules, de sorte que, dans cette espèce, elle représente la surface cellulifère. Le réseau est très régulier. 11 82 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES Les rameaux principaux de la surface externe sont très Uns. Ils ont environ 0"""' 25 de largeur. Ils sont fortement bombés et forment une saillie en forme de toit. Leur surface est lisse et couverte de stries longitudinales très faiblement indiquées. Sur la surface interne, les rameaux sont aussi fortement relevés en forme de toit. Chaque pente porte une série de cellules rondes, d'un diamètre de O""' 063 environ. En examinant les surfaces polies, nous avons pu nous convaincre de l'absence de carène bien que, au premier coup d'œil, l'arête arrondie des rameaux en toit puisse être prise pour une arête médiane. Les poutrelles, très fines, ont une largeur de 0"'" 13, et sont très peu étendues aux angles. Sur les surfaces polies, la couleur des poutrelles se détache distinctement des rameaux prin- cipaux et de la roche; elles ne portent aucune cellule. Il arrive quelquefois qu'une cellule s'écarte de sa rangée pour se placer dans la médiocre extension des angles, mais la poutrelle elle-même est toujours sans cellules. Les poutrelles sont lisses sur les deux surfaces externe et interne. Les mailles sont grandes, quadrangulaires allongées. La longueur de leur plus grand axe est de 1 """ 6 cà 1 ""' 8 ; celle du plus petit de 0 """ G à 0 """ 8 environ. De la régularité des rameaux principaux et des poutrelles résulte la régularité des mailles, qui sont à peu près d'égale grandeur. Dimensions. La plus grande colonie, qui est presque complète, a une hauteur de GO'""'. liapp. et diffèr. Cette espèce se rapproche du genre Fenestella dans le sens strict. Elle a de commun avec lui la forme générale, les rameaux principaux et les poutrelles, ainsi que la distribution à peu près semblable des orifices des cellules. Seule, l'absence de carène oft're, selon nous, un caractère distiuctif, très important. Gisement et local. Cette espèce a été trouvée à Konëpnts, f2, et nommée provisoirement Retepora gracilis par Barrande. Reteporina musciformis. Pocta. PI. 7. La colonie représente une fine extension fiabelliforme, dont l'extrémité inférieure semble avoir été munie d'un troue. Le bord supérieur paraît conservé; toutefois il ne se distingue nullement des autres pai'ties de la colonie. Nous ne possédons qu'une seule empreinte, celle de la surface cellulifère. Les rameaux principaux sont minces; leur largeur est de G""" 2 environ. Ils ne courent pas parallèlement, mais ils sont rayonnants. Cette dernière circonstance s'explique par la forme en éventail de la colonie. Le long de leurs bords, ils portent des orifices de cellules, espacés les uns des autres, placés sans ordre ou en rangées alternantes. Dans cette espèce, le contraste avec Fene- stella est très prononcé, car les orifices des cellules, au lieu de se présenter en rangées serrées, sont au contraire disséminés et éloignés les uns des autres. Sur l'original, les orifices des cellules n'ont pas la distribution régulière que leur a donnée le dessinateur, fig. 2; dans la réalité, elles ne se détachent pas non plus du fond autant que la même figure l'indique. Les poutrelles sont très fines. Nous les apercevons sous la forme de lignes capillaires dont la largeur est de O^^OG ou de 0'""'08 au plus. Elles ne sont pas élargies aux angles. Leur finesse est telle que, pour les voir, il faut examiner de très près le fossile. Les mailles sont grandes, ovalaires. Leur longueur atteint 2°"", et leur largeur 0'""' 4 environ. DE BRYOZOAIRES, EN BOHÊME. 83 Les observations que nous venons d'exposer, indiquent que cette espèce peut être considérée comme un stade jeune, qui paraît ne pas posséder encore la disposition régulière des oritiécs des cellules. Dimensions. Le spécimen a O™"* de haut sur 7™™ de large. Raj)}). et (lifter. Cette espèce, ainsi que Ttet. siiavis, représente un type qui s'éloigne des Fenestellides, en ce qu'il se distingue déjà par une disposition assez irrégulière des éléments principaux de la colonie et par une forme générale bizarre. Elle contraste avec llet. suavis par les orifices des cellules i)lus rapprochés, par des poutrelles plus minces et des mailles plus grandes. Gisement et local. Ia\ spécimen décrit et figuré provient des schistes calcaires de Loile- itits, e2. Rcteporina suavis. Pocta. PI. 7. La colonie est exiguë, déployée en éventail. Le bord supérieur paraît conservé et se distingue par la division fréquente des rameaux principaux, disposition qui occasionne la finesse du réseau. La partie inférieure de la colonie n'est pas conservée. Toutefois, les rameaux sont plus épais dans la proximité de cette partie que vers le bord supérieur. Nous avons sous les yeux la surface cellulifère, et nous ne saurions dire, à cause de la forme plate de la colonie, si c'est la surface externe ou interne. Les rameaux principaux ne sont pas tout à fait droits, mais ils aboutissent latéralement, ça et là, à des mamelons. Cette circonstance est en connexion avec la distribution des cellules. Ils ont à peu près 0'"'" 18 de largeur, et se bifurquent assez souvent. Autant qu'il est possible de le remaniuer sur un spécimen aussi petit, les bifurcations forment, principalement vers le bord supérieur, des lignes qui représentent les zones de croissance. Li'S ouvertures des cellules sont assez espacées les unes des autres; elles sont placées latérale- ment, souvent étirées vers l'extérieur et en rangées alternantes. Assez fréquemment, elles se trouvent sur une petite élévation. Li'ur contour est arrondi et distinct; leur diamètre est de 0*""' 63 environ. Les poutrelles sont droites, plus minces que les rameaux, et très peu épaissies aux angles. Leur largeur est de 0""" 1 environ. Elles ne sont pas très espacées, et, par conséquent, les mailles en sont plus petites. Celles-ci sont quadrangulaires ou ovales, souvent un peu rétrécies au milieu par les mamelons des rameaux principaux, qui les limitent. Elles ont à peu près 0"'"' 75 de longueur sur 0"*™ 35 de largeur. Dimensions. Le petit fragment de ce spécimen en éventail a une hauteur de 45""" et une largeur de S"™. Ficqiih et dift'ér. Quoique très rapprochée de Bet. musciformis, cette espèce s'en distingue par les orifices moins denses des cellules, par la difterence entre les dimensions des éléments principaux, comme le prouvent les chiffres suivants: Ram. princip. mm Poutrelles mm Mailles mm Bet. musciformis 0-2 0-OG— 0-08 2, 0-4 Bet. suavis .0-18 O"! 0-75, 0-35 11* 84 ETUDES DES (JENRES ET ESPECES Dans la description du sous-genre et dans celle de l'espèce précédente, nous avons mentionné les rapports de ces deux formes avec le genre Fenestella dans le sens strict. Gisement et local. Schistes calcaires de Lodenits, e2. Genre Polyfutrn, Me Coy. PI. 8. Parmi tous les spécimens à notre disposition, nous n'avons rencontré que deux espèces appar- tenant à ce genre. Leur état de conservation nous a pei'mis de distinguer les caractères principaux. Dans la description générique, nous passerons en revue les points suivants : 1. Aperçu historique. 2. Forme générale. 3. Extrémité inférieure et yacines. 4. Bord supérieur. 5. Surface cellulifère. C. Surface sans cellules. 7. Mailles. 8. Rapports et différences. 9. Distribution des espèces de Polypora. 10. Description des espèces. Aperçu historique. 1844. Me Coy fonde le genre Folypora et donne la diagnose suivante: „Colonie déployée, interstices ronds, ramifiés, poi-tant sur un côté 3 à 5 rangées de pores, dont le bord n'est jamais saillant. Les interstices sont reliés ensemble par des poutrelles minces, sans cellules." En outre, le même savant ajoute par rapport aux affinités avec d'autres espèces: „Ce genre paraît constituer un groupe très naturel et différent de Betepora et de Fenestella. C'est avec beaucoup d'hésitation que j'ai osé le caractériser. Il est facile à distinguer de Betepora par ses poutrelles sans cellules et son apparence générale. Il diffère de Fenestella par ses nombreuses rangées de pores et l'absence de caréné dans les interstices. Les espèces de ce genre ne semblent pas avoir été infundibulifornies ou cupuliformes, mais elles étaient ordinairement plates ou fiabelli- formes." Enfin, il introduit 4 espèces nouvelles, qui i)roviennent des couches carbonifèi'es de l'Angle- teiTe. Ce sont: Pohjp. dendroides, marginata, p)apiUata et verrucosa. (Synopsis of carhoniferous limestone fossils of Ireland.) 1839. Lonsdale décrit l'espèce Hornera crassn, qui, après la publication de la diagnose donnée par Me Coy, a été rangée dans le genre Pohiponi. (Murchison System silurien.) DK BRYOZOAIRES, EN BOHÊME. 85 1841. riiilliiis (Idiuk^ la (lescriiitioii de l'espèce Fcucstdld, laxn, du dévouien d'Angleterre. Cette espèce est reconnue connue appartenant au genre Polypora. (Palaeo^. fossils of Devon Cormval.) 1843. De Kouiuck introduit, sous le nom Gorgonia fasttiosa, une forme qui provicMit des formations carbonifères di; la Belgique, et que l'on a également placée dans le genre Polypora. (Animaux foss. Carbon, de Belgique.) Sous le nom de Fcnestella intertexta, Portlock décrit une forme semblable des dépôts car- bonifères de l'Angleterre. (Geol. Report of Coiinty Londonderry.) 1846. Keyserling donne la description spécifique de Polypora ?Uarmica Keyserling, recueillie dans les couches carbonifères de la Russie. (Russia and the Vrai Moimtains.) 1851. D'Orbigny s'exprime sur ce genre dans les termes suivants: „Genre voisin des Bete- pora, mais ayant des cellules nombreuses, éparses, entre des oscules ovales espacés par lignes, mais sans cellules sur la ligne des oscules. Nous connaissons de ce genre perdu 1?> espèces fossiles: la première, de l'étage murchisonien ; le maximum, à l'étage carboniférien ; la dernière, de l'étage perraien." 1852. .T. Hall décrit une espèce nouvelle, Polyp. incepta, du Niagara Group. Cette forme doit être considérée comme une transition entre le genre Fenestella et le genre Polypora. Dans ses observations sur ce dernier genre et sur cette nouvelle espèce, J. Hall dit: „Ce genre renferme des Bryozoaires qui ont sous tous les rapports le caractère de Fenestella, sauf qu'ils portent sur les rameaux plus de deux rangées de cellules. Les rameaux carénés de Fenestella, à une seule rangée de cellules de chaque côté, doivent être considérés comme l'origine des rameaux de l'espèce suivante (Polyp. incepta), „mais le nombre des rangées de cellules augmente de deux à quatre sur chaque rameau, et, entre chaque rangée, il existe une légère striation ou carène. Dans cet exemple même, les poutrelles ont quelquefois une cellule unique à chaque extrémité, comme dans quelques espèces de Fenestella.'-'' 1858. H. A. Prout publie trois espèces nouvelles: Polyp. Shnmardi, du Dévonien; Polyp. Varsoviens/s, du Carbonifère; Polyj}. mexieana, des couches permiennes. 1859. Dans la continuation de ses descriptions des Bryozoaires paléozoïques de l'Amérique du Nord, le même savant introduit une espèce nouvelle, Pol. tuhereulata, et cite Polyp. Uarmica Keyserling, des formations carbonifères de l'Illinois. (Tliird Ser. of descript. of Bryozoa from the Pal. Bocks of the W. States and Territ. Transact. of Acad. of St. Louis.) D'Eichwald décrit plusieurs espèces provenant du terrain carbonifère de la Russie. Ce sont: Polyp. inaequalis, d'Eichwald. „ nodosa, id. „ porosa, id. ., cyclopora, id. ,, Goldfussi, id. „ retiformis, Schlotheim. 86 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES Polyp. furcata, d'Eiclnvald. „ macrojjora, id. „ concatenata, id. „ crenistria, Goldfuss. 1860. II. A. Prout décrit deux espèces nouvelles: Polyp. UaîUana et Pol. gracilis provenant du terrain carbonifère de l'Illinois. (Foiirth Ser. of descript. of Bryosoa front the Pal. Bocks of fhe W. States and Tcrrit. Transact. of Acad. of St. Louis.) 18G(j. Le même savant décrit Fespèce Polijp. Iiamiltonensis, du dévonien de l'Illinois. (Geol. Surv. of Illinois, Vol. 3.) Il cite en outre une autre espèce, Pol. riyida, également du terrain dévonien. (Trans. St. Louis Acad. Sciences, Vol. I.) 1872. F. B. Meek cite du terrain carbonifère de Nebraska (Amérique du Nord), deux espèces, à la première desquelles il donne le nom de Polyp. suhmarginata, en déclarant que la seconde ne saurait être déterminée avec sûreté. (Rcp. of the Palaeont. of Eastern Nehraslca in final Bep. of fhc U. St. Gcol. Surv. of NehrasTca. 1874. A. Nicholson introduit .3 espèces nouvelles, trouvées dans la formation dévonienne de l'Amérique du Nord, ce sont: Polyp. pidcJiella 1 '■cnella \ „ tuherculata, du groupe de Hamilton. Cette dernière offre le plus d'intérêt, parce que les orifices des cellules sont munis d'un bord saillant, particularité qui est très rare dans ce genre et ne se retrouve que dans Polyp. vemicosa Me Coy. Nous ferons remarquer que le nom tuherculata a déjà été employé, eu 1850, par Prout, pour désigner une espèce nouvelle de Polypora, provenant des couches carbonifères (l'Illinois. U sera donc bon de remplacer cette dénomination. (Descript. of netv fossils froni the devon, format, of Canada. The gcolog. Magazine.) 1874. Billings présente l'espèce Polyp. ?psychc, du terrain dévonien. 1874. Young et Young constatent la présence de Polyp. tuherculata Prout, dans les couches carbonifères de l'Ecosse, et décrivent avec détails les spécimens qui en proviennent. (Geol. Magazine. — Décade II, Vol. I.) .1874. .1. Hall introduit dans la science deux espèces nouvelles du Lower Helderberg group de New Y'ork: Polyp. ? clegans, HaU, p. 97. „ l/Ua, „ p. !)G. (36"' annual Report hy tlie Régents.) 1874. Cil. A. \Miitc cite l'espèce Polyp. strugula, du terrain carbonifère de l'Amérique. (Report Invert, fossils.) , des Corniferous limestone, tene DE BRYOZOAIRES, EN BOHÊME. 87 187(5 — 1877. De Koninck mentionne l'espèce J'oli/p. paiiiUata Me Coy, trouvée dans la forma- tion carbonifère de la Nouvelle Galles du Sud. (Recherches sur les fossiles paléoz. de la Nouvelle Galles du Sud, en Australie.) 1878. J. Bigsby publie la liste des Bryozoaires qui ont été décrits jusqu'à ce jour et qui proviennent du devonieu et du caibonifère. Il compter pour le genre Pohjpora 10 espèces dévonieuues et 11 espèces du terrain carbonifère. (The flom and fuuna of fhe devonian and carhoni ferons Periods.) 1888. J. Hall considère cette forme comme un sous-genre de Fenestella. Il cite 9 espèces du groujje de Lower Helderberg et 31 espèces du terrain dévonien de l'Amérique du Nord. (il amiual rep. State Muséum.) S. Forme générale. La colonie du genre Polypora se présente toujours sous la forme d'une extension, dont les contours varient, mais qui est généralement en éventail. Le réseau calcaire, très fin, n'a pu se conserver que dans certains cas très favorables à la fossilisation. 11 commence vers le bas par un léger épaississement dont nous reparlerons plus loin, et il s'élargit eu rayonnant, c'est-à-dire en prenant la forme en éventail, sous laquelle apparaissent les différentes espèces de nos pays et de nos formations. Il n'est pas impossible de rencontrer, outre la forme mentionnée, des spécimens infundilniliformes et calathiformes. L'cxiguité des fragments que nous étudions, ne nous permet nudlieureusement pas de déterminer l'aspect général de nos deux espèces. L'une d'elles, Polypora disciformis est déployée en éventail, mais de manière à former un cercle presque complet, au centre duquel se trouve l'extrémité inférieure. De ce type, il n'y a qu'un pas à la forme en entonnoir. La seconde espèce, Polypora fracta. est plus grande. Elle est représentée par un fragment duquel il est impossible de déduire la forme générale, extérieure. Les dimensions tendent à faire supposer que cette espèce se rapprochait plutôt de la forme en entonnoir que de celle en éventail. 3. Extrémité inférieure et racines. L'extrémité inférieure est rarement conservée dans les Bryozoaires de la famille des Fenestel- lides. Cela tient à ce que, la colonie étant flabelliforme ou infundibuliforme, l'extrémité inférieui'e était très rétrécie et par conséquent très fragile; elle se détachait facilement du reste du corps et, selon toute apparence, restait fixée au sol par les racines dont elle était pourvue. L'espèce Polypora disciformis peut seule nous donner une idée de la forme de l'extrémité inférieure, dans ce genre. Sous ce rapport, nous ne trouvons aucun contraste sensible entre la structure de cette partie de la colonie et celle du genre Fenestella. Les rameaux principaux et les poutrelles s'épaississent lentement en descendant, et forment dans l'espèce Polypora disciformis une petite plaque basale, triangulaire. C'est le commencement de la colonie, d'où partent les rameaux. Cette base est fixée par les racines au fond de la mer ou sur un corps étranger. Dans l'espèce mentionnée, les racines sont indiquées par quelques empreintes fines. Comme nos deux espèces sont llabelliformes, l'extrémité inférieure se trouve toujours au centre de l'éventail, qui forme un cercle plus ou moins complet. 88 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES 4. Bord supérieur. Quoique la i'orme eu eutonuoir ne soit représentée par aucune de nos deux espèces et que, par conséquent, nous ne puissions savoir en quoi le bord supérieur se distinguait du reste de la colonie, les spécimens en éventail nous permettent cependant de faire quelques observations intéressantes sur cette partie que nous traitons. C'est de nouveau l'espèce Pohjpora disciformis qui nous fournira les détails sur la structure du bord supérieur. Celui-ci forme la périphérie de l'extension circulaire, et se compose des fines bifur- cations des rameaux principaux. Si nous examinons la ])ifurcation de la colonie, et que nous nous basions sur les observations que nous avons exposées en étudiant le mode de croissance de Fenestella, nous voyons que la plupart des rameaux principaux se divisent dichotomiquement tout i)rès du bord supérieur, et que toutes ces ramifications aboutissent à une ligne circulaire qui court autour de la colonie, et que nous avons désignée par le nom de zone de croissance. Nous pouvons nous rendre compte ici du rapi)ort qui existe entre les zones de croissance et le bord supérieur. La division des rameaux se fait toujours près du bord supérieur. Il arrive donc que chacune des lignes de bifur- cations qui formait autrefois le bord supérieur se trouve actuellement dans la partie inférieure, par suite de la croissance de la colonie. Il en résulte des lignes concentriques, parallèles au bord supérieur. Les nouveaux rameaux qui sont formés par cette division près du bord, sont très fins et ne portent qu'une seule poutrelle. Si la colonie avait continué de se développer, le nombre des pou- trelles aurait augmenté et les rameaux se seraient bifurques de nouveau après un certain temps. L'espèce Folypora fracta montre, à la partie supérieure du fragment, une écliancrure qui a dii être produite par le plissement du bord. 5. Surface cellulifère. Des deux espèces du genre Folypora qui sont représentées dans notre bassin, l'une, Foly- pora fracta^ porte les cellules sur une des surfaces, tandis que, dans l'autre, Folypora disciformis., les cellules ne sont visibles que lorsqu'on use les rameaux i)rincipaux. Elles sont arrondies, ont un diamètre d'environ 0™™ 06, et se placent uni(|uement sur les rameaux principaux, à l'exclusion des poutrelles, qui en sont complètement dépourvues. Vues d'en haut, les cellules apparaissent sous la forme de cercles de couleur plus foncée, de sorte que l'on ne saurait dire si l'on est en présence de véritables ouvertures ou de l'intérieur des cellules ouvertes par le frottement. Cette dernière suppo- sition semble la plus probable, à cause de l'étendue assez grande des cercles foncés. Les rameaux principaux de l'espèce Folypora disciformis nous otfrent la même structure interne, et, en considérant la partie usée de la colonie, l'on penserait avoir sous les yeux l'intérieur des cellules. Ces dernières sont placées eu rangées alternantes là où les rameaux sont étroits; au contraire, on eu voit plusieurs à côtés les unes des autres aux endroits où les rameaux s'élargissent. Les rameaux n'ont point de carène longitudinale. Quant à leur épaisseur, elle est de 0'"™ 25 dans Folypora fracta, et de O""" li) — 0""" 25 dans Folypora disciformis. Les poutrelles .sont d'épaisseur variable; elles n'augmentent que très peu en largeur aux angles où elles se relient aux rameaux princijtaux. DE BRYOZOAIRES, EN BOHEME. 89 «. Surface sans cellules. La surface saus cellules est de même composition qui' la précédente, eu ce qui concerne les dimensions des rameaux et des poutrelles. Les éléments qui constituent le réseau, sont lisses et couverts de stries longitudinales extrêmement Unes. On peut donc conclure que la couche composée de tubes verticaux, qui est un caractère tyiiique de la face sans cellules dans le genre Fenestella, fait ici entièrement défaut. Il est impossible de faire une section transverse de la colonie, et cela, moins à cause de la fragilité de la couche, qu'à cause du petit nombre de spécimens qui représentent ces deux espèces. Nous n'avons également pu distinguer la sui'face interne de la surface externe, c'est-à-dire sur laquelle des deux se trouvent les cellules. 7. Mailles. La forme des mailles est la même que dans le genre Fenestella. Cela vient de ce que, dans le genre Poli/jwra, les rameaux principaux se distinguent très facilement des poutrelles. Quand ces éléments du réseau n'offrent plus aucune différence entre eux, par suite de la croissance, ou des caractères génériques, la forme des mailles se modifie également. Dans les espèces, que nous décrivons plus loin, ces mailles sont régulières, surtout dans Poli/pora disciformis, où elles ont une forme quadrangulaire allongée, tandis qu'elles sont un peu arrondies dans Folypora fracta. 8. Rapports et différences. Voici les carractères principaux, par lesquels le genre Folypora contraste avec tous les autres: Ce genre est une Fenestellide nuinie de rameaux principaux et de poutrelles. Les rameaux, sans carène, ont plus de deux rangées de cellules; les poutrelles sont sans cellules. Aucune couche composée de tubes sur la surface sans cellules. Se distinguent de Folypora les formes apparentées qui suivent: Fenestella, par la carène médiane longitudinale, et par les stries longitudinales sur la surface sans cellules. Sous-genre Utropom, par deux rangées de cellules sur chaque rameau et par l'ouverture laté- rale des cellules. Sous-genre Seriopora, par deux rangées de cellules et par leur groupement en bandes longitudinales. Sous-genre Beteporina, par deux rangées de cellules. FMjllopora, par des poutrelles cellulifères. 9. Distribution des espèces de Polypora. La distribution de nos deux espèces est très simple. Elles apparaissent dans les schistes gris jaunâtre de la bande e2, près de Lodenitz. On ne saurait tirer aucune conclusion au sujet du développement de ce genre. Les couches siluriennes des autres contrées ne possèdent également que de très rares représen- tants de Folypora. En Amérique, où, comme nous l'avons fait remarquer plusieurs fois, la connais- sance des Bryozoaires paléozoïques est très avancée, on connaît 12 espèces, qui proviennent toutes 12 90 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES ries étages supérieurs. En Angleterre. PoJypora rrassa, Lonsd. sp., est la seule espèce silurienne connue. Le développement du genre l'olypora devient plus grand dans le terrain dévonien, et c'est dans les couches carbonifères qu'il atteint son maximum. La distribution des formes spécitiques de ce genre, dans le terrain silurien, ne présente guère de documents pouvant donner lieu à des observations de grande valeur. En ce qui concerne son développement dans les formations carbonifères, nous prions le lecteur de se reporter aux lignes que nous avons déjà consacrées aux Bryozoaires de ce terrain. lO. Description des espèces. Poh'pora disciformis. Pocta. PI. S. Colonie formant une simple extension en éventail. Tout autour de la périphérie, l'on voit de nombreuses 1)ifurcations, de sorte que le bord supérieur se compose de fins rameaux très courts. Dans la description des éléments principaux de ce genre, nous avons consacré quelques détails à la structure du bord supérieur et à son rôle dans la croissance de la colonie. L'extrémité inférieure, qui se trouve au milieu de la colonie circulaire, s'épaissit en forme de plaquette à contour triangulaire, de laquelle partent de petites racines. La surface striée des ra- meaux principaux est seule visible, tandis que la surface cellulifère est cachée par la roche. Les rameaux principaux ne sont pas tout à fait droits. Ils se divisent souvent dichotomique- ment, sont légèrement bombés, et s'épaississent dans le voisinage de l'extrémité inférieure. A la partie inférieure de la colonie, leur largeur est de 0""" 25 environ, tandis (ju'elle n'atteint que ()""" 19 vers le liant. Ils sont garnis latéralement d'aspérités formées par les contours des cellules. Les rameaux principaux de la surface sans cellules sont couverts de fines stries longitudinales, granuleuses. Sur les faces qui ont été polies, nous pouvons étudier la structure interne des rameaux princi- paux. Les cellules sont petites et se montrent à ces endroits comme des points ovalaires, plus foncés et placés en rangées alternantes. Aux endroits où les rameaux principaux s'élargissent, c'est-à-dire avant de se bifurquer et de se joindre aux poutrelles, Ton remarque des groupes de cellules. On ne voit aucune trace de carène médiane. Les poutrelles sont très minces, assez droites, et très peu épaissies aux angles. Leur largeur est de 0""" 08 environ. Elles sont ornées de stries longitudinales, finement marquées, et ne portent aucune cellule. Les mailles sont de forme variable, ce qu'il faut attribuer à l'épaississenient des rameaux sur la partie inférieure et aussi à la fréquente bifurcation. Dans le voisinage de la base, elles sont petites, irrégulières, ou bien au contraire considérablement agrandies. Elles se rétrécissent souvent vers le bas, et leur contour prend la forme triangulaire. A la partie supérieure, elles sont plus régulières et quadrangulaires. Les mailles régulières ont 0 "■" 7 de longueur et 0 """ 4 de largeur. Toutefois, vers la base, il s'en trouve dont la longueur est de 1""" 25 et la largeur de 0""" .S. Dimctisiutis. Lu spécimen décrit et figure paraît représenter une jeune colonie. Sa hauteur atteint 14""", et sa largeur, l(i'"'" environ. Gisement et lociil. Cette espèce provient des schistes de Lodemc, c2. DE liliVOZdAlRES, EN BOHÊME. e externe, à côtes longitudinales, non reliées entre elles ou bien à masse continue et compacte. a. Surface interne. Dans les colonies du genre Hemitrypa, on peut considérer comme surface interne, le revers de la partie primitive, qui n'a subi aucune modification ultérieure. En effet, si nous examinons la surface interne, nous apercevons un réseau régulier que nous connaissons très bien et qui se compose de rameaux principaux et de poutrelles. Uemitrypa sacculus <)(j ETUDES DES GENRES ET ESPECES est la seule de toutes nos espèces dont la surface interne, représentée par des empreintes très distinctes, nous donne une idée exacte de la structure du réseau. La surface interne existe encore dans les deux espèces, Hemitrypa bohemica et tenella^ et princi- palement dans la ineniière, où la paroi de la colonie apparaît isolée sur des fragments plus ou moins grands. En ce qui concerne la structure de cette surface, nous mentionnerons deux modifications : 1. La surface interne, c'est-à-dire la partie primitive de la colonie, est entièi-ement analogue au réseau des Fenestellides. Les éléments principaux dont elle se compose diffèrent entre eux. Les mailles sont ovalaires et disposées en rangées horizontales. C'est ce que montrent les espèces Hemitri/pa saccidus, ftscina et tenella. Les rameaux de cette dernière portent même des côtes longitudinales très distinctes, qui sont cachées çà et là par une couche granulée. 2. La conformation de la surface interne se rapproche beaucoup de celle du genre Phyllopora. Dans ce cas, les rameaux et les poutrelles sont presque semblables, les mailles sont réparties régu- lièrement et en rangées alternantes, d'où résulte la disposition en quinconces. On peut remarquer cette structure sur l'espèce Hemitrypa bohemica. A l'exception des stries longitudinales, visibles sur les espèces Hemitrypa tenella et fiscina, le reste de la surface est lisse et ne porte aucun autre ornement. La surface interne se distingue beaucoup de l'enveloppe externe, et ce contraste a donné lieu à la création dé ce genre, avant même que l'on eut étudié de plus près la structure interne en général. Il était assez difficile autrefois d'établir les rapports qui existent entre ces deux surfaces si différentes et c'est ce qui, selon nous, a conduit à des explications erronées. T. Rapports et dififérences. Nous avons rappelé, dans l'Aperçu historique de ce genre, que Mac Coy et, de notre temps, Shrubsole et Zittel se sont prononcés contre l'indépendance de Hemitrypa., qu'ils considèrent comme un stade probablement avancé de Fenestella. Cette supposition est basée sur la remarque que Mac Coy a faite le premier, en prétendant avoir aussi observé sur de vraies Fenestellides la couche externe de Hemitrypa. Les descriptions publiées jusqu'à ce jour, et surtout les indications concernant la couche externe, n'ont pas été de nature à apporter quelque lumière pour la connaissance de ce genre. Shrubsole regarde Hemitrypa comme une Fenestella typique, qui est entièrement recouverte par le Bryozoaire parasitique, Flustra palmata, M'' Coy. (On the brit. carbon. Fenestell. Quart. Journ. of geol. Soc. 1879.) Nous espérons cependant que nos descriptions, basées sur des matériaux bien conservés et sur la structure interne rendue accessible par des coupes microscopiques, contribueront à donner la preuve que, si Hemitrypa possède à l'intérieur de la colonie un réseau semblable à celui de Fene- stclla, on voit cependant surgir, par suite de la croissance en relief des rameaux principaux, des modifications et des caractères distinctifs d'une valeur telle, qu'il semble très juste de réunir dans un genre indépendant des formes si contrastantes. Dans nos études sur ce genre, nous avons décrit plusieurs stades de développement, ainsi que les modifications qui se produisent dans leur aspect par la croissance en relief des rameaux princi- paux. Nous avons voulu par là indiquer le résultat, sans avoir eu toutefois sous les yeux les stades intermédiaires de cette transition. DE BRYOZOAIRES, EN BOHKME. 97 Eu disant que les rameaux s'élèvent graduellement en relief, nous ne prétendons pas posséder une série de ces développements, nous avons pour but d'arriver au genre moins connu Hemitrtjpa, en prenant pour point de départ la forme bien connue de Fenestella. Parmi nos nombreux spécimens, il n'en existe, à notre connaissance, aucun qui représente un stade intermédiaire dans la croissance des rameaux principaux. Chez tous, la croissance est à l'état parfait et les rameaux présentent l'aspect que nous avons indiqué. La surface interne du corps proprement dit et celle de la couche externe, réunies ensemble, fournissent par leurs contrastes un caractère typique qui ne se voit dans aucune autre forme connue jusqu'à ce jour, et que l'on ne retrouve dans aucun autre genre. Parmi les 4 espèces que nous possédons, Hvmitrypa sacculus est celle qui offre les modifications les moins importantes au point de vue de la croissance des côtes longitudinales, tandis que, dans Hemitryjpa bohemica et tendla, ces mêmes éléments forment déjà une enveloppe continue. Hemitr. fiscina est fondée sur un spécimen moins bien conservé, qui ne peut nous servir pour l'étude de la structure interne. 8. Distribution des espèces du genre MIemitryptt. Si l'on jette un coup d'œil sur la liste complète des Bryozoaires du terrain silurien de la Bohême, on voit que 3 espèces de HemitryiM apparaissent dans la bande f 2, et une seule dans la bande e 2. Cette dernière, Hemitrypa fiscina, bien que fondée sur un spécimen défectueux, montre sur ses deux surfaces des contrastes que l'on distingue immédiatement et qui permettent de lui assigner en toute sûreté un rang parmi les 3 autres formes du même genre. La plus grande distribution de cette espèce a donc lieu dans la couche à Bryozoaires du calcaire blanc de la bande f2, où apparaissent ordinairement les espèces Hemitrypa sacculus et bohemica. Des couches siluriennes des contrées étrangères, on ne connaît que deux espèces bien définies, Hemitrypa prima, et biserialis, dont J. Hall a donné la description, et qui proviennent du groupe de Lower Helderberg. Le nombre de ces espèces sera probablement augmenté par l'adjonction de quelques autres qui ont été décrites par ^P Coy et Lonsdale, mais dont les figures insuffisantes n'indiquent pas assez clairement les caractères. Dans les divisions supérieures des horizons paléozoïques, la distribution de Hemitrypa est plus étendue. Nous obtenons 5 espèces du Dévonien de l'Amérique et 1 du Dévonien de l'Angleterre, 8 espèces du terrain carbonifère de l'Amérique et 1 du même terrain de l'Angleterre. Ces indications sont contenues dans nos listes des Bryozoaires provenant dos couches supé- rieures des étages paléozoïques. D'après ce que nous venons de dire, la plupart des formes siluriennes du genre Hemitrypa, décrites jusqu'à ce jour, apparaissent dans notre bassin. 11 est bien possible qu'un certain nombre d'espèces, considérées comme des Fenestella, soient un jour rangées dans le genre Hemitrypa. 13 98 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES 9. Description des espèces. Heniitrj'pa Boliemica. Barr. FI. K). Colonie ordinairement en entonnoir régulier, s'élargissant rapidement vers le haut, rarement cylindrique et parfois recourbée. Le plus souvent, il ne reste de la paroi de la colonie que des fragments fixés sur les empreintes de la surface interne. Ce cas se présente surtout dans les formes larges. Vers -le bas, la colonie se rétrécit toujours et, dans les spécimens où l'extrémité inférieure est conservée, elle dégénère en une espèce de tronc formé par l'épaississement de la paroi, à la structure de laquelle Tenveloppe externe participe pour plus de moitié. Ce tronc est assez tranché et distinct du reste de la colonie, car il ne porte pas d'ouvertures de cellules. C'est à peine si les carènes qui courent entre les rangées de cellules sont marquées. Voir fig. 14. La paroi atteint environ 1"""' 1 d'épaisseur, dimension plus considérable dans le voisinage du tronc, où elle passe et forme une masse calcaire sans aucun ornement et d'un diamètre de 4 """ à peu près. Le tronc s'élargit un peu vers le bout inférieur, duquel les racines paraissent partir, et il se termine par une plaque d'attache, rugueuse, qui servait à tixer la colonie. La surface externe enveloppe la colonie entière. Elle forme une couche continue, reliée par les rameaux principaux à la partie interne, qui est d'une structure différente. Sur la surface externe, on distingue des ouvertures rondes, disposées en rangées très serrées et de ()""" 125 de diamètre. Entre chaque double rangée, s'étendent des stries longitudinales saillantes, caractéristiques pour cette espèce. A propos de ces stries, nous ferons les observations suivantes: 1. De chaque côté d'une strie, est située une rangée d'ouvertures de cellules. Cette conforma- tion se trouve également dans Fenestella, où la carène médiane est pourvue latéralement d'une rangée d'ouvertures. 2. En comparant entre elles les surfaces externe et interne de cette espèce, nous remarquons que, sur la surface externe, les stries longitudinales qui séparent les rangées d'ouvertures de la manière que nous venons d'indiquer, correspondent à l'espace médian des rameaux de la partie interne. On voit par là que les stries longitudinales répondent entièrement aux carènes médianes. Les rameaux, en s'élevant au-dessus de la surface, ont donc conservé la carène médiane, qui apparaît sur la couche externe sous la forme de stries longitudinales. Dans la description générique, nous avons déjà décrit l'origine et le mode de formation de cette couche. Nous ajouterons pour cette espèce ([ue les rameaux en relief et élargis en haut, ont perdu ici leur indépendance à un tel degré que les limites qui les séparent ne sont même plus indiquées et que, par conséquent, la couche externe ne forme plus qu'une masse compacte. La surface interne se compose d'un réseau dans lequel les rameaux et les poutrelles sont à peu près semblables. On n'ajjcrçoit pas les ouvertures des cellules sur les rameaux, parce que ceux-ci, en croissant, les ont soulevées dans la couche externe. Les mailles sont ovalaires ou bien subpolygonales. Leur plus grand diamètre atteint de 0'""* (iH à 0""" 9. Elles sont disposées en rangées alternantes et «n quinconces. DE BRYOZOAIRES, EN BOHÈME. 99 L'espace compris dans les intervalles est plat et lisse. Sur beaucoup de spécimens, l'empreinte de la couche interne est indiquée sous la forme de tubercules distribués en quinconces. Quelquefois aussi, nous remarquons l'empreinte de l'enveloppe externe, sur laquelle les ouvertures des cellules sont représentées par de petits tubercules, et les stries, i)ar des rainures longitudinales, fig. 18. Dimensions. Les petits spécimens sont cylindriques et s'élargissent un peu vers le haut. Ils ont une longueur de 18™™ environ. Les plus grands, infundibuliformes, atteignent (iO""". Rap2). et différ. Le caractère typique du genre Fenestella est représenté dans cette espèce par les stries longitudinales, qui remplacent la carène médiane sur la surface externe. Par la surface interne avec ses éléments principaux semblal)les et ses mailles ovalaires, subpolygonales, disposées en quinconces, elle se rapproche beaucoup de FliyUopora. Cette conformation nous fournit une nouvelle preuve assez importante en faveur de l'autonomie du genre Hemitrijpa. Hemitrypa hohemica se distingue de ses congénères par les stries de la surface externe, qui sont très visibles à l'œil nu; de plus, par les quinconces d'ouvertures de cellules et la ressemblance entre les éléments du réseau de la surface interne. Crisement et local. Cette espèce provient des calcaires blancs, riches en Bryozoaires, de la bande f2, Konêprus. Hemitrypa fiscina. Pocta. PI. 8. La colonie a la forme d'un cône renversé, un peu rentié au-dessus de la moitié de la hauteur. Elle s'affile régulièrement vers le bas, comme la convergence des rameaux principaux permet de le supposer et aussi comme nous l'avons trouvé en préparant le spécimen figuré. Le bord supérieur paraissant conservé, nous pensons avoir sous les yeux la colonie presque complète. Le spécimen a subi une compression latérale; la couche externe est lixée sur la roche. On distingue sur une moitié du spécimen l'empreinte négative de la surface interne, et sur l'autre, la colonie elle-même, vue par la surface interne. La surface externe n'est visible qu'aux endroits où des fragments de la colonie se sont detaciies. Elle est couverte de très petites ouvertures de cellules rondes, d'un diamètre de 0""" 13 environ, et disposées en rangées longitudinales alternantes. Entre chaque double rangée, s'étend une arête longitudinale faiblement marquée. La conformation de la surface interne est la même que dans le genre FencstvUa. Les rameaux principaux sont épais, droits, parallèles entre eux, et se divisent peu dichotomiquement. Leur surface est couverte de stries fines, longitudinales, et leur largeur atteint 0""' 3 environ. Les poutrelles sont plus courtes que les rameaux et d'une largeur presque égale à ceux-ci. Elles s'épaississent à leur point de rencontre avec les rameaux principaux, et leur surface est aussi couverte de stries longitudinales. Les mailles sont ovalaires, régulières, distribuées en rangées horizontales plus ou moins distinctes. Leur longueur est de 0""" 38, et leur largeur, de O™'" 25 à 0"'"" 3. Dimensions. La hauteur de la colonie atteint 20""", et sa plus grande largeur, !i""". 13* 10(1 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES Eapp. et diffcr. Cette espèce, fondée sur un spécimen unique, un peu défectueux, ressemble assez à Hemitryjoa hohemica. Elle en diffère par la conformation de la surface interne, dont les mailles sont en rangées horizontales et verticales régulières, ainsi que par la striation des rameaux et des poutrelles. La structure de la surface interne de Hcmitrypa fiscina est semblable à celle de Fenestella, tandis que celle de Hemitrupa hohemica rapproche cette dernière du genre PhyUopora. Gisement et local. Le spécimen décrit provient de Lodenitz, c2. Hemitrj'pa sacculus. Barr. sp. PI. 11. Itetepora sacculus, Barr. — Bir/shy, Tiiesaurus siluricus, p. 200. La forme de la colonie se présente à nos yeux sous deux aspects différents: 1. Quelques spécimens sont coniques, cylindriques ou sacciformes; ils se rétrécissent lentement vers le bas. Dans ce groupe, le bord supérieur, simplement arrondi, ne montre aucune trace de plis. 2. D'autres colonies sont étalées, infundibuliformes, et vont en s'élargissant rapidement vers le haut. Le bord supérieur parait aussi simplement arrondi, mais il porte souvent des plis très marqués. Ces deux formes, dont nous avons attribué, p. 93, le développement au milieu ambiant plus ou moins favorable, ne présentent aucun groupe autonome; au contraire, elles sont reliées entre elles par des formes intermédiaires. La colonie se termine à la base par un tronc qui résulte de Tépaississement de la paroi. Il s'élargit un peu plus bas, et a dû être fixé aux corps étrangers par des racines latérales. La partie interne et primitive de la colonie ressemble entièrement à celle d'une Fenestella. Sur les spécimens entiers, il n'est possible de la distinguer qu'au moyen de coupes transverses. Les rameaux principaux sont droits, assez épais, souvent divisés dichotomiquement, surtout chez les formes larges, en entonnoir. Leur largeur est de 0""» 2.5 à 0™"' 3. Ils portent de chaque côté une rangée d'ouvertures de cellules, dont le diamètre atteint à peu près 0""* G. Ces ouvertures sont disposées en lignes droites, dont elles s'écartent un peu dans le voisinage des angles. Les poutrelles sont courtes, passablement épaisses, larges de 0 ""^ 2 à 0 "•"■ 3. Elles s'épaississent peu aux angles et ne portent pas de cellules. Le long de leur partie médiane s'étend une carène, dont l'arête est assez vive. Les mailles sont ovalaires et distribuées assez régulièrement eu rangées horizontales et verti- cales. Leur longueur atteint 0 """ 7, et leur largeur, 0 """ 4. Les carènes des rameaux principaux saillent très fortement et s'étendent à leur sommet en forme de stries longitudinales d'environ 0""" 4 de largeur. Ces stries ne s'écartent jamais de la ligne médiane des rameaux, même dans les courbes et les bifurcations. A leur base, se trouvent les orifices des cellules, dont nous avons parlé plus haut. Les intervalles, qui séparent ces stries très saillantes, sont constamment remplis par la roche. La partie interne cellulifère du rameau n'est donc pas visible de l'extérieur, mais elle apparaît dans les sections, ou bien quand les stries longitudinales sont enlevées. L'enveloppe externe de cette espèce ne forme pas une couche compacte, continue ; elle se compose d'arêtes longitudinales parallèles, qui suivent dans chaque courbe et bifurcation les rameaux principaux situés au-dessous d'elles. DE BRYOZOAIRES, EX BOHÊME. Les bifurcations, très faciles à ob- server sur les arêtes externes longitudi- nales, varient eu nombre, suivant la forme générale de la colonie. Dans les spécimens cylindriques, elles sont assez rares, et, au contraire, plus fréquentes dans les colonies tiabelliformes. L'enveloppe externe , composée d'arêtes longitudinales parallèles, reste conservée sur des fragments qui pro- viennent de différents spécimens. Les figures (le la PI. 1 1 nous montrent cette conformation. Dans les lacunes produites par le détachement des parcelles de l'en- veloppe externe, on aperçoit le réseau, semblable à celui de Fcnestella ou, plus souvent encore, l'em- preinte de la surface interne de la colonie. Celle-ci est formée par le réseau, que nous avons déjà décrit, et les rameaux principaux semblent y être aussi pourvus d'une carène médiane à arête vive. Les empreintes de la surface interne portent des tubercules ovalaires, représentant le remplissage des mailles. Dimensions. Pour bien mettre en évidence les proportions qui existent entre la hauteur et la largeur de quelques spécimens, nous indiquons ici ceux sur lesquels nous avons pu le mieux constater les dimensions. Hautrur Largeur 1" spécimen lô"""' 7""" Eiftiirc 4. Hemitrypa sacculus. Coupe grossie. L Formes cylindriques: IL Formes en entonnoir: ()icnie Oième FJème 7icme "^IJ . ( 25 „ 12 34 „ 10 40 „ 10 15 „ 25 20 „ 26 32 „ 40 Bapp. et différ. D'après notre métliode comparative basée sur les modifications qu'éprouve la colonie pendant la croissance, nous pouvons considérer cette espèce comme le premier stade de développement de Fencstclla vers le genre Hemitrypa. Ici, les carènes des rameaux saillent seules sans se réunir sur la surface externe, tandis que, dans les autres espèces, les rameaux entiers sont en relief et se réunissent ensemble par les côtés. C'est ce qui distingue Hemitrypa sacculus de toutes les autres espèces connues jusqu'à présent. Gisement et local. Cette forme n'est pas très rare dans les calcaires blancs de Kom'prus, f 2. Dans le Thésaurus siluriens de Bigsby, on a indiqué par erreur la bande c2 de Konéprus. Hemitrypa tenella. Barr. PI. 15. Colonie infundibuliforme, s'élargissant très rapidement vers le haut et pourvue de plis plus ou moins profonds. Le bord supérieur et l'extrémité inférieure ne sont pus conservés. 102 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES L'enveloppe externe se compose d'une couche continue, et porte sur sa surface des orifices de cellules, petits, ronds et d'un diamètre de 0""" 1 environ, qui sont disposés en séries. Sur la surface de beaucoup de spécimens, on remarque, après deux rangées d'orifices, des sutures faiblement marquées, indiquant les limites des rameaux, qui deviennent saillants par la croissance. Deux rangées d"orifices appartiennent donc toujours à chaque rameau, qui est séparé du rameau voisin par une suture eu zigzag. Sur les colonies régulières, représentées par la majorité de nos spécimens, les orifices des cellules sont petits, et les intervalles qui les séparent les uns des autres, lisses et unis. Chez d'autres individus, dont l'épaississeraent général dénote, selon nous, un stade avancé, les intervalles des orifices prennent dans les nœuds la forme de tubercules. Cette conformation modifie l'aspect extérieur de cette envelopi)e ; les orifices des cellules s'agrandissent et atteignent un diamètre de 0™"' 15 environ. Les sutures que l'on remarquait entre les rameaux primitifs disparaissent entière- ment, et l'enveloppe se transforme en une couche tout à fait indépendan e, dont la communication avec la partie interne de la colonie ne peut se voir que sur les sections transverses horizontales. La surface interne possède la même structure que dans Fenestella. Les rameaux principaux sont minces, larges de 0""" 15, ordinairement ornés de stries longitudi- nales, recouvertes çà et là par une couche granulée. Les poutrelles sont plus courtes et plus minces, car leur largeur atteint à peu près 0'""' 12. Elles sont distribuées réguhèrement et ne portent aucun ornement sur leur surface. Les mailles sont également disposées régulièrement. Elles sont ovalaires, longues de 0"""4 environ et larges de 0""" 3. La plupart du temps, les colonies ne représentent que des empreintes de la surface interne, sur lesquelles restent fixées par places des parcelles de la paroi, dont l'épaisseur est environ de Qmm 7_ On trouve aussi des empreintes de la surface externe. Dimensions. Les représentants de cette espèce sont tous comprimés, les uns latéralement, les autres, de haut en bas. Ce n'est donc qu'avec beaucoup de difficulté que l'on peut constater les dimensions. Le plus grand spécimen a une hauteur de 25""", et une largeur d'environ 50"""' au sommet. lia])}), et diff'ér. Cette espèce ressemble à Hcmitnjpa hoJteniica et à Hemitrypa ftscina. Celles-ci s'en distinguent par la carène qui sépare les rangées d'orifices, sur l'enveloppe externe. En outre, les sutures se remarquent encore très bien entre quelques rameaux saillants, dans les spécimens de Hcmit)'ijpa tenella. G-isement et local. Calcaires blancs de Konrpnis, f 2. Genre ijetntnntoporfi. Pocta. PI. 2. Nous avons établi ce nouveau genre pour 3 colonies en forme de jilaiiues, très rapprochées des espèces que certains savants associent au genre Cellcpora. Cette dernière dénomination n'est ([u'iin nom collectif pour des types très divers, et notamment pour les formes paléozoïques. En étudiant les représentants du genre Ccllojmra des foruiations tertiaires et récentes, Ton acquiert bientôt la conviction cpie ces formes paléozoïïiues offrent de grands contrastes. Outre les 3 espèces que nous avons réunies dans notre nouveau genre, et dont nous allons donner la description, nous possédons un autre sijécimeu défectueux (jue nous n'avons pu déterminer sûrement et que nous associons ici provisoirement, iiarce qu'il nuintre une couche externe, unique. DE BRYOZOAIRES, EN BOHÊME. 103 1. Forme générale. Nous nous contenterons d'indiquer les principaux caractères génériques. La colonie forme des extensions planes, semblables à des couches encroûtantes, (jui se déploient de deux manières: 1. La colonie est dendroïde, à bifurcations étendues sur un plan, de sorte que. des deux côtés du tronc princijial d'une largeur inépale, partent des branches lobées, arrondies à leur extrémité antérieure et ])arfois un peu élargies. Voir l'I. 2, fig. 9, 10 et 16. 2. La colonie est composée de simples extensions minces, dont les contours primitifs, complè- tement irréguliers, à ce qu'il semble, ne peuvent plus être constatés, parce que les plaques n'appa- raissent que sous la forme de fragments ovalaires. Voir PI. 2, fig. 20. La forme générale, assez différente dans ces deux cas, offre cependant des caractères communs d'une certaine importance, parmi lesquels nous citerons d'abord la structure des deux surfaces que nous distinguons sur les corps en forme de plaques. Nous nommons surface antérieure, celle qui est visible sur la roche, chez toutes les espèces que nous réunissons ici, et surface postérieure, celle qui est cachée par la roche. S. Surface antérieure. Cette surface possède dans toutes les espèces le même caractère: elle porte les cellules. Sa conformation varie un peu, suivant la forme générale de l'espèce. Dans les formes lobées, elle est bombée au milieu de la branche ou lobe, tandis que, daus les colonies en plaques, elle est plane et unie. Elle est couverte de cellules qui présentent un caractère commun, en ce qu'elles sont peu profondes et qu'elles ont une petite ouverture au milieu du fond. En ce (jui concerne leur aspect et leur position, l'on remarque les particularités suivantes : 1. Les cellules ont des contours ovales allongés. a) Elles sont juxta-posées sans ordre et séparées par des intervalles qui portent eux-mêmes de petits orifices secondaires. Ceux-ci sont ronds, inégaux entre eux, et forment une série unique dans les intervalles. Il en résulte une belle structure très déliée, reproduite sur la PI. 2, tig. 12, Lcmm. frondosa. Nous ajouterons que Ulrich avait désigné par le nom de fossettes, les orifices des inters- tices, et par celui de tuhcs interstitiaux, les cellules. b) Les ouvertures des cellules sont en rangées alternantes, d'où résulte sur la surface la dispo- sition en quinconces. Les interstices, compacts, ne montrent aucun orifice secondaire, PI. 2, fig. 15, Lciiim. simpJcx. 2. Le contour des cellules est pentagonal ou hexagonal. Elles sont très serrées les unes contre les autres, Levim. angulosa, PI. 2, fig. 21. Les espèces que nous mentionnons dans la catégorie sub 1, ont une forme extérieure branchue, tandis que l'espèce citée suh 2 n'est représentée que par des fragments de plaques. Il nous reste encore à décrire la structure interne du corps et la place des cellules à l'intérieur des branches. Nous avons réussi à faire une section de l'une des branches de Lnmm. frondosa. Nous l'avons exposée sur la fig. ô, dans le texte. On remarque deux sortes de cellules, ainsi qu'on peut le constater en observant la surface antérieure de cette espèce. Les unes se distinguent par des dimensions considérables; nous les nommons cdhdes primaires. Elles apparaissent sur la section comme de petits sacs rétrécis vers le bas et fermés à leur partie supérieure par un plancher qui, vu 104 ETUDES DES GENRES ET ESPECES d'en haut, montre le fond de la cellule peu profonde, portant une ouverture médiane. Chaque cellule semble donc partagée en deux parties par un diaphragme horizontal, percé au milieu. Ce fait offre un caractère très important pour la place à assigner à ce nouveau genre dans le système. Nous en reparlerons plus bas, en exposant nos considérations. A côté des cellules primaires courent parallèlement les cellules étroites, qui se trouvent dans les interstices et que nous nommons cellules accessoires. Nous trouvons une structure semblable dans la surface antérieure de quelques Bryozoaires décrits par Ulrich (Palacoz. Amer. Bryozoa.) Les genres Cjstodictya Ulrich, PacJii/dictija Ulrich, Ceramopora Hall et autres, qui offrent entre eux quelque analogie, montrent toutefois des caractères entièrement différents. Dans la description des cellules accessoires et des espèces en général, Ulrich emploie des dénominations nouvelles et met de côté les termes en usage pour les Bryozoaires des formations plus récentes. En citant son travail dans notre Aperçu historique, nous avons parlé de ces nouveaux noms. Nous ne le suivrons pas dans cette voie, mais nous nous efforcerons de faire accorder autant que possible nos dénominations avec celles qui existent déjà. La structure mentionnée ci-dessus nous offre les caractères les plus marquants que nous puis- sions distinguer sur la coupe microscopique de l'espèce Lemm. frondosa. Il nous a été impossible d'examiner de la même manière les deux autres espèces, parce que, en tentant de faire une coupe, nous aurions risqué d'endommager les petits fragments de celles dont les rares représentants se bornent aux originaux figurés. 3. Surface postérieure. La surface postérieure offre la même conformation dans les trois espèces. Elle est plate et peut se fixer facilement aux corps étrangers. Elle paraît se composer d'une paroi assez épaisse, couverte de rides fines. Dans les spécimens lobés, les rides se montrent sous la forme d'arcs recour- bés en avant, dont les parties latérales se réunissent aux côtés du lobe et y forment des rides longi- tudinales, PI. 2, fig. 13 et 17. Sur l'espèce lamelleuse, les rides ne sont que faiblement marquées. Sur la surface postérieure de Lemm. simplex, on remarque encore, outre les rides, de petites rainures longitudinales qui correspondent aux empreintes des interstices. Tels sont les principaux caractères que nous offrent les 3 espèces typiques réunies dans ce genre. Quant à la quatrième espèce, ? Lemm. indisfincta, que nous avons associée provisoirement aux trois précédentes, nous n'en avons fait aucune mention dans la diagnose du gem-e, à cause de l'état très défectueux de l'original, et aussi parce qu'elle présente plusieurs caractères différents de ceux que nous avons signalés dans la diagnose générale, ainsi que nous le verrons dans la description de ce fragment. 4. Rapports et différences. Le genre Lemmatopora se rapproche le plus du genre Ptilodictija Lonsdale, et doit prendre place dans la famille de cette dernière forme si répandue. ■ Dans l'Aperçu historique, nous avons reproduit la diagnose générique de Ftilodicti/a, et nous répéterons ici la description courte, mais suffisante, que Zittel donne dans son Traité de Paléontologie. „Colonie mince, comprimée, étroite, lanu'lleuse ou acinacifornu', la plupart du temps simple, rarement divisée dichotomiqucnu'ut, affilée latéralement, composée de deux couches de cellules adossées l'une à l'autre et séparées par un septuni médian composé de deux lames. Les cellules tubuleuses, serrées, se dirigent obliquement ou perpendiculairement de l'intérieur vers l'extérieur et forment avec leurs DE BRYOZOAIRES, EN BOHÈME. 105 ouvertures non rétrécies, ovales ou polygonales, des rangées régulières longitudinales et transversales d'ouvertures sur les deux surfaces planes; près du bord, quelquefois aussi au milieu des surfaces, les ouvertures des cellules présentent une forme et une taille un peu différentes." Les contrastes qui existent entre ces deux genres sont donc assez importants pour justitien la création d'un genre nouveau. Nous énumérerons ici en quelques mots les principaux caractères qui ne sont pas communs à Lcmmatopora et à Pt'dodictya. Caractères de Lcmmatopora: 1. Ouvertures de cellules seulement sur la surface antérieure, tandis que la surface postérieure est recouverte d'une couche enveloppante. 2. Cellules peu profondes, dont le fond est pourvu d'un petit orifice. 3. Colonie sur laquelle s'étend d'un seul côté une couche de cellules rétrécies par un septum vers l'ouverture. 4. Aucun septum médian, (chez Ulrich, mcmhraue). Cet élément paraît remplacé ici par la couche ridée de la surface postérieure. 5. Cellules toujours très grosses, quelquefois entourées de cellules accessoires. Dans cette exposition succincte des principaux caractères distinctifs, nous trouvons également des contrastes importants entre le genre Lcmmatopora et les nombreux genres nouveaux introduits jiar Ulrich dans la famille des Ftilodidijonidae. Le plus remarquable de ces caractères, c'est que Lcmmatopora n'a qu'une seule couche, et que ce genre est fixé sur la face postérieure par la couche appelée membrane par Ulrich. Resterait encore la question de savoir dans quel groupe des Bryozoaires paléozoïques connus, ce genre doit être placé. La forme générale et la distribution des ouvertures des cellules le rappro- chent extrêmement de Pfilodicti/a, mais il s'en éloigne par le peu de profondeur des cellules, parta- gées par un diaphragme perforé. On ne saurait considérer comme un rétrécissement des cellules, les diaphragmes des ouvertures peu profondes, car il faudrait alors placer ce genre dans les Bryozoaires Cheilostomes. Les cellules sont partagées à peu près à mi-hauteur par un diaphragme muni d'un oriiice, de sorte que leurs ouvertures occupent la largeur entière et ne sont nullement rétrécies. Nous croyons donc voir, dans Lcmmatopora, une forme rapprochée de Ptilodictya, qui se trouve ainsi remplacée dans notre Silurien, où elle ne possède aucun représentant. Bistrihution verticale. Toutes les espèces de ce genre proviennent de la bande e 2. Lemmatopora angulosa. Pocta. ri. 2. La colonie est représentée par des plaques aux contours elliptiques. La surface cellulifère, c'est- à-dire la surface antérieure, est bien visible. L'autre surface ne conserve qu'un petit fragment de l'empreinte négative. Les plaques ont une épaisseur d'à peu près 0 "■"• 6 ; les contours extérieurs ne sont pas les contours primitifs du corps, mais les lamelles ne représentent que des fragments de la colonie. La paroi cellulaire est mince, mais assez marquée. 14 lOC ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES Les cellules sont fiénéralement pentap:nnales, plus rarement hexagonales, serrées, disposées sans ordre, et peu profondes. Les diaphragmes se distinguent facilement; ils sont pourvus d'un petit orifice médian, presque toujours ovale et affectant quelquefois la forme d'une petite fente. En quel- ques points, cet orifice est libre; sur d'autres, il est caché par la roclie. qui s'élève alors comme un pilier irrégulier du fond des cellules. La surface postérieure semble avoir été assez lisse. Ou peut considérer comme des empreintes de rides les rainures très fines que l'on aperçoit sur cette surface. Dimensions. Les fragments figurés sont des lamelles elliptiques de Ki à 18'"" de longueur sur 8 à 10""" de largeur. Ba2)p. et différ. Cette espèce, quoique représentée par des spécimens défectueux, peut très liien être rangée dans notre genre nouveau, Lemmatopora. En effet, elle possède des cellules peu profondes, à petite ouverture centrale, ce que l'on ne rencontre dans aucun antre Bryozoaire. Di^ plus, la paroi postérieure, à en juger par les empreintes, est lisse, sans cellules, et couverte de rides fines. Les deux plus importants caractères distinctifs du genre Lemmatopora se trouvent diuic ici, savoir: 1. Les diaphragmes perforés. 2. La couche postérieure ridée. Cette espèce se distingue de toutes les autres par ses cellules polygonales. Par sa forme générale, elle ressemble à Sagcnclla mcmhyaiiacea, décrite par J. Hall dans la Val. of New-YorI;. Elle difière cependant de cette dernière par les diaphragmes perforés et les cellules peu profondes, qui nous ont fait ranger ce fossile daus le genre Leiii))iafopom. Gisement et JoraJ. Le spécimen provient de ]3uhowitz\ e2. Lemmatopora frondosa. Pocta. ri. 2. Colonie aplatie par la compression et divisée en larges lobes. La section transverse d'une branche nous montre que chacune d'elles était très mince près des contours et s'épaississait au milieu. Les lobes dont se compose la colonie, sont inégaux entre eux, de forme irrégulière et très souvent échancrés. En général, la colonie paraît avoir été fixée sur des corps étrangers. Les deux surfaces diffèrent profondément l'une de l'autre. Celle qui porte les cellu- les et (]ue nous appelons surface atitérienre, est médio- crement bombée au milieu. Elle est couverte d'ouvertures l.'jjrn,.,, r, de cellules, ovales, irrégulièrement disposées et séparées Lemmatopora frondosa. par des interstices sur lesquels se trouvent des ouver- *""!"' friossic. tures bien plus petites, également ovales. Ces dernières. de dimensions variables, entourent d'une rangée unique les ouvertures des cellules, qui sont elles-mêmes très peu profondes et dont le fond, formé ])ar un diaphragme, porte un orifice arrondi. Nous avons signalé, daus la diaguose du genre, l'importance de cette conformation. Tout différent est l'aspect de la surface ])ostérieure. Elle est plate, sans aucun l)nmbement sur la partie médiane des branches, et couverte d'une couche ridée. Les rides sont fines, et forment (les arcs horizontaux, courbés eu avant au milieu de la branche et se réunissant de chaque côte DE BRYOZOAIRES, EN BOHiaiE. ll)7 dans (les lignes loiigitiuliiiales. Cette surface semble avoir été disposée pour se lixer sur des corps étrangers, quoi(iu"aucune preuve directe ne vienne appuyer cette assertion, tous les spécimens connus étant isolés. Dimensions. La plus grande colunie a une hauteur de 4()""", sa iilus grande largeur atteint 20'"". Quelques hranelies loliées ont une largeur de 4 à 5""". Ilap2}. et (liffir. Cette espèce se distingue de toutes les autres par les cellules accessoires, qui sont i»lacées dans les interstices entre les grandes ouvertures, et qui donnent à la surface l'aspect d'une ornementation compliquée. Gisement et local. IHouhd Hoia, c2. ? LtMiiniatopora indistincta. Pocta. PI. 2. Petit fragment d'une colonie plate, mince, avec une seule surface visible. La lamelle propre- ment dite ne s'étend pas entièrement sur un plan; elle se recourbe et s'abaisse surtout sur les bords latéraux, de sorte que la colonie paraît avoir une forme lobée. La surface visible porte de petites ouvertures rondes, placées sur des tubercules. Elles ne sont pas disposées en rangées régulières, çà et là, elles semblent distribuées en quinconces, mais sans ordre et par exception. La surface postérieure est entièrement cachée par la roche. Dimensions. Le fragment figure, qui ne saurait naturellement nous donner une idée de la forme générale, a une longueur de 11""" et une largeur de G""". Riq^jJ. et (liff'ér. Nous avons beaucoup hésité à ranger cette forme dans le genre Lemmatopora. et encore ne l'avons-nous fait qu'avec doute, car la parente de cette espèce ne pourrait être prouvée que par la conformation de la surface postérieure plate et ridée, puisque la surface anté- rieure diffère de celle des deux autres espèces typiques, Lcmmat. frondosa et sinqile.c. Or, la sur- face postérieure n'étant pas conservée, nous avons dû nous en tenir à la conformation d'une seule couche, ainsi qu'au groupement des cellules à distribution simple. Certains savants ont donné à des pétrifications semblables le nom de Cellcpora. Nous n'avons pas cru devoir employer cette dénomination, par la raison que ce genre apparaît dans des formations beaucoup plus récentes, puisqu'il atteint son plus grand développement dans le terrain tertiaire, et aussi parce que les spécimens décrits présentent autant de contrastes que notre espèce, '^ Lemm. indistincta. Il n'est pas prudent d'associer à une forme déjà bien connue des fragments incomplets et difficiles à déterminer, car il peut en résulter des conclusions inexactes sur l'âge et la distribution des formes génériques et spécifiques mieux connues dans d'autres localités. L'âge paléozo'ique du genre Cellcpora est, p. ex., uniquement fonde sur des fragments insuffisants et mal conservés. Gisement et local. Ce spécimen défectueux a été trouvé à Lodenitz, dans 14^ 108 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Lemmatopora simpïex. Pocta. PI. 2. Colonie rameuso, peu brancliue, droite ou courbée. Les branches sont plus ou moins bombées, toujours plus épaisses dans la partie médiane que sur les bords latéraux de la colonie aplatie. On peut aussi distinguer deux surfaces qui ne se ressemblent pas. La surface antérieure est couverte d'ouvertures ovales, régulièrement distribuées en rangées alternantes longitudinales, qui paraissent former des quinconces vers le haut. Les ouvertures sont peu profondes, et portent au milieu un point de couleur plus foncée, que l'on peut considérer comme l'orifice situé au fond des cellules. L'état de conservation n'est malheureusement pas assez favorable pour que l'on puisse reconnaître avec sûreté les contours de ce petit orifice. Les intervalles qui séparent les cellules sont lisses, sans ornements ni ouvertures. Souvent on remarque un désordre, qui trouble la disposition régulière des ouvertures des cellules. Celles-ci sont alors en rangées obliques. La surface postérieure est plate, sans aucun bombement, et couverte, comme celle de Lcmm. frondosa, de rides fines, arquées et réunies latéralement. La surface postérieure n'est pas complète- ment lisse, mais elle possède des rainures longitudinales qui correspondent à la structure interne des branches, et qui sont des empreintes des interstices situés entre les ouvertures des cellules. Dimensions. Le plus grand spécimen, qui montre deux bifurcations, atteint une longueur de 30""" environ. La largeur des branches ne dépasse pas 3""". Fiapp. et diffcr. L'espèce que nous venons de décrire se distingue de Lemmat. frondosa par la structure plus simple de la surface antérieure cellulifère. On ne voit ici que les grandes ouver- tures des cellules, tandis que les petits orifices accessoires manquent entièrement dans les interstices. Gisement et local. Cette espèce a été recueillie à S' Ivan, e 2. Genre FUites, Barrande. PI. 10. Dans sa Liste préparatoire des espèces, que nous avons mentionnée au commencement de ce travail, Barrande a réuni, sous le nom générique de Filites, quatre formes de Bryozoaires, dont trois sont restées dans ce nouveau genre, tandis que la quatrième (Filites sp. Barrande) a dû êti'e placée dans le genre Vladopora, Hall, famille des Favosifidae. Nous avons conservé le nom générique, parce qu'il se trouve déjà dans le Tlicsanrus siluriens de Bigsby de l'année 1868, où l'espèce Filites bohémiens est citée comme provenant de Kom'prus, p. 20(1. Quoique Filites bohemicus paraisse avoir servi de type à ce genre, les caractères génériques s'observent beaucoup mieux sur l'espèce Filites rribrosus. En comparant les 3 Bryozoaires associés dans ce genre, on peut etal)lir la diagnose suivante. 1. Forme générale. La colonie offre l'aspect d'un tronc ramifié, mince. On rencontre exceptionnellement des spéci- mens non ramifiés ; ils peuvent être pris pour des branches isolées, détachées du tronc. On distingue deux sortes de ramifications. Dans la première, le tronc se divise subitement en plusieurs branches, tout près de l'extrémité inférieure, de sorte qu'il en résulte une extension Habelliforme (voir PI. 10, DE BRYOZOAIRES, EN BOHÊME. l()f) iig. 27). Dans le second cas, les branches partent assez régulièrement des deux côtes du tronc i)rin- cipal, parfois elles sont parallèles entre elles, PI. 10, fig. 28, 30. Nous voyons sur la colonie deux sortes de faces. Le tronc est rainitie sur un plan, c'est-à-dii-e qu'il n'envoie pas ses branches dans toutes les directions. L'une des faces, que nous nommons surface antérieure, est cellulifere. Au contraire, la surface postérieure est dépourvue de cellules. S. Surface antérieure. Sur la surface antérieure de Filites cribrosus, la partie médiane de chaque branche est divisée par une carène, qui a l'aspect d'une arête simple et droite, et ne possède aucun ornement. De chaque côté des branches, on remarque des tubercules alternant régulièrement, ou bien disposés deux par deux en lignes horizontales. Les tubercules s'allongent en extensions spiniformes, qui donnent à la colonie une structure pennée. Sur nos trois espèces, l'on observe : 1. Des tubercules alternants, petits, non allongés, Filites cribrosus, PI. 10, tig. 19 — 25. 2. Des tubercules en rangées horizontales : a) Peu allongés. Longueur 0""" 7, Filites bohémiens, PI. 10, fig. 26 — 29. b) Allongés en extensions spiniformes de 2""" de longueur, Filites spiiwsus, PI. 10, tig. .30 — 31. Nous n'avons observé la disposition des cellules que sur l'espèce Filites cribrosus, parce que, sur les autres spécimens, la surface antérieure cellulifere est cachée i)ar la roche, et que la surface postérieure, sans cellules, est seule visible. La forme générale de la colonie étant sensiblement semblable dans les 3 espèces, comme d'ailleurs aussi la conformation de la surface postérieure, nous sommes induit à penser que la distri- bution des cellules était également analogue. De chaque côté de la carène médiane mentionnée ci-dessus, les ouvertures des cellules sont réparties assez irrégulièrement, et leur diamètre varie; \oir Filites eribrosns, PI. 10. Une règle assez constante dans l'arrangement des ouvertures des cellules, c'est qu'elles s'amoncellent dans le voisinage des tubercules, pour devenir très rares (une ou deux) dans les intervalles qui séparent ces derniers. Des groupes serrés d'ouvertures partent deux rangées qui passent sur le tubercule, le recouvrent, et s'étendent jusqu'à la surface postérieure. L'examen de celle-ci nous permet de voir, sur les tubercules de cette espèce, la dernière partie des rangées d'ouvertures. Les cellules sont peu enfoncées dans le corps, ainsi que nous avons pu l'observer sur la coupe microscopique de l'espèce Filites cribrosus. (Voir tig. 6 dans le texte.) Elles sont munies d'un bord simple, non saillant. 3. Surface postérieure. Elle est lisse, sans aucun ornement, ou bien couverte de stries longitudinales très fines. C'est la seule que nous voyions sur deux de nos espèces, et tous nos essais pour dégager, par des pré- parations, la surface antérieure, ont été infructueux. 4. Rapports et diflFèrences. En ce qui concerne la parenté de ce nouveau genre avec les formes déjà connues, nous ferons observer qu'à première vue, il doit être associé aux Cyclostomes, c'est-à-dire à cette grande moitié des Bryozoaires fossilisables, dont les ouvertures rondes occupent toute la largeur des cellules. 1 1 0 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Parmi tons les représentants paléozoïiines placés dans cette grande division, Acanthocladia^ Kiug, des t'orinations carbonifères et perniiennes, est celui qui se raj)prociie le pins de notre genre. Nous croyons à propos de citer ici la diagnose du genre Acanthocladia, telle qu'elle se trouve dans Texcellent Traité de Pali'oiitologie du Prof. Zittel. ,,Colonie rameuse, développée dans un plan; des rameaux principaux un peu comprimés partent, de chaque côté, de nombreuses ramitications libres, parallèles. Ouvertures des cellules sur un seul côte de la colonie, disposées en plusieurs lignées sur les rameaux principaux et secondaires. Face opposée striée." Cette conformation du genre Acantho- cladtti nous contirme dans notre opinion: 1. Que le genre Filitcs s'en rapproche le plus. 2. Qu'il s'eu écarte cependant par l'arrangement tout à fait ditierent des ouvertures des cellules et par la forme contrastante des rameaux secondaires. Gisement et loeal. Tous les spécimens ont été recueillis dans les calcaires blancs de Kourpnis, f 2. Filites hohemicus. Barr. PI. 10. Fi/iff's boheiiiicus, Barr. — Bi(jghij., Tliesunriis siluriens., p. ;JUO. Colonie simplement allongée, souvent très ranntiée, assez fortement bombée, d'un diamètre de 1 """ environ. Les parties inférieures, qui se ramitient subitement, atteignent une épaisseur de 2 """. La surface sans cellules est seule visible; quant à la surface antérieure, cellulifère, elle est recouverte par la roche. La colonie porte, de chaque côté et à des distances assez égales, des tubercules qui s'allon- gent parfois et présentent l'aspect d'une épine. Sur le côté antérieur, ils sont couverts d'ouvertures de cellules, ainsi qu'on peut l'observer sur les tubercules libres. Le reste de la structure de cette surface est inconnu. La surface postérieure est lisse, ou très finement striée. Quand le tronc est brisé, on distingue une structur(' testacée, qui pourrait induire à croire que la masse du tronc se compose de couches concentriques. DiincnsioHS. Le plus grand spécimen atteint une hauteur de 25 """ ; le spécimen dont la sur- face est le plus développée, a une largeur de 22"'™. Bapp. (i différ. Filites hoheniicus se distingue des deux autres espèces par ses tubercules latéraux plus minces, longs de 0""" 7 et formant des rangées horizontales. Gisement et loeal. Konëpnis, f 2. Filites cribrosiis. Pocta. PI. 10. Colonie droite ou recourbée, dendroïde, rameuse. Plusieurs rameaux naissent a la fois sur la partie inférieure, ou bien ils s'écartent à une assez grande distance les uns des autres et forment avec le rameau princijjal un angle obtus, i)resque droit. Leur section transverse est ronde, et leur diamètre s'élève de C"'" 7 à 1""". A l'œil nu, on voit que les côtés sont couverts de tubcrcides rangés régulièrement. La structure interne est la même dans tous les rauu'aux, ainsi (jue dans les troncs princii)aux; ils portent, de chaque côté, des tubercules également distants, dont la longueur DF, BRYOZOALRES, EX BOHl-ME. ii: Figure G. Filites cribrosus. Coupe longitudinale, grossie. égale l'épaisseiir des rameaux. Cepen- dant ils sont un peu plus étroits, de sorte que, en regardant un rauicau la- téralement, les tubercules ressemblent à des tûtes allongées. Ils sont placés sur chaque rameau en 2 rangées alternantes, et sont recouverts sur la surface jiar deux liguées d'ouvertures de cellules, la plupart du temps aussi alternantes. Les petits troncs montrent deux surfaces de structure ditiérente, qui sont réunies avec les tubercules latéraux, que nous avons décrits. On ne saurait dire laquelle de ces surfaces est externe ou interne ; c'est pour- quoi nous les désignons i)ar les expressions de surfure mdvrieurc et surface posfrrieurc ou dorsale, dénomination i)lus ou moins arl)itraire, en ce qui concerne les Bryozoaires à forme arborescente. La surface antérieure des rameaux porte une carène médiane, buigitudinale, qui les divise en deux moitiés égales. Cette carène a la forme d'une simple arête saillante, sans ornement. Le reste de la surface, de chaque côté de la carène, est parsemé d'ouvertures de cellules, sans ordre, des- quelles se détachent les deux rangées déjà mentionnées, qui s'étendent sur chacun des tubercules latéraux. Les ouvertures se montrent le plus rares dans les intervalles situés entre deux tubercules. La surface postérieure ne porte ni carène médiane, ni ouvertures de cellules, à l'exception toutefois de celles qui recouvrent les tubercules latéraux et qui sont visibles des deux côtés, quand on observe la surface dorsale. La surface que nous désignons sous le nom de surface antérieure offre donc une importance moriiludogique plus uraude que l'autre, puisqu'elle porte les ouvertures des cellules et la carèiu' nu-diane. Les sections transverses et les coupes microscopiques prises au travers de la colonie, m^us enseignent que toutes les cellules ne pénètrent que très peu dans les rameaux et que leurs parties inférieures ne participent pas à la structure interne du tronc. La section longitudinale, tig. G dans le texte, nous montre des cellules peu profondes, s'en- f(uu;ant dans la masse de la colonie sans atteindre les parties inférieures. Cette disposition présente un grand contraste entre ces formes et les Cyclostomes rameux, plus récents, composés de cellules qui s'elevent de l'intérieur vei'S Textérieur. La section transverse conlirme également cette opinion ([ue les cellules manquent de profondeur, et ne font (iu"entrer dans le corps de la colonie. Dimensions. Nous ne possédons que des fragments de cette espèce, ce que l'on doit attribuer à l'extrême fragilité des troncs. Les spécimens ont pour la plupart une longueur de 10 à 15"""; le plus grand, qui est ramifié, a une longueur de 35""" environ. liaj^p. et différ. Cette belle espèce, qui nous renseigne sur la structure interne de la colonie, diffère de toutes les autres formes connues jusqu'à ce jour. Gisement et local. Les spécimens ont ete trouves dans les calcaires blancs de Konèprus, fi. 112 ETUDES DES GENRES ET ESPECES Filites spinosus. Pocta. ri. 10. Colonie dendroïde, ramifiée ; rameaux peu bombés, larges de 1 à 1 '""' 2. La surface antérieure cellulifère est cachée par la roche, de sorte que l'on ne voit que la surface dorsale, sans cellules. Sur les côtés, les rameaux sont pourvus de longs tubercules spiniformes, espacés assez régulièrement. Les épines, longues de 1 à 2'""', se recourbent un peu vers la surface antérieure. Celle-ci n'est pas connue; cependant, en étudiant les analogies offertes par la structure de la colonie entière et celles de la surface postérieure, on peut conclure qu'elle était couverte d'ouvertures de cellules, comme dans les espèces précédentes. La surface postérieure est lisse, sans aucun ornement. Dimensions. Le spécimen unique a une hauteur d'environ 3.3'"""; sa plus grande largeur est de 25'""'. Bcqjp. et diffi'r. Cette espèce se distingue de tous les autres Bryozoaires par le prolongement spiiiiforme des tubercules. Gisement et local. Le spécimen provient des calcaires blancs de la bande f 2, Kom'prus. Genre fJernmopora, Hall. PI. 2. Parmi les Bryozoaires du bassin silurien de la Bohême, nous trouvons deux formes qui répon- dent entièrement aux descriptions et aux figures de ce genre. Nous prions le lecteur de vouloir bien comparer la fig. 24, PL 2 du présent travail, avec la fig. 3, PI. 40 E, de la Palaeontologtj of Nciv-Yorh, Vol. I. Au premier coup d'oeil jeté sur ces deux figures, on reconnaît une grande ressemblance entre elles. En comparant les descriptions des deux formes, l'on acquerra la conviction qu'elles concordent dans leurs caractères les plus minutieux. J. Hall a donné de ce genre la diagnose très succincte qui suit: ,,Polypier encroûtant, plat et hémisphérique; cellules disposées en rangées alternantes ou imbriquées comme des tuiles. Ouvertures arquées ou triangulaires, ajxx dirigé vers le haut," l. c. p. 168. Le savant bien connu pour ses travaux sur les Bryozoaires paléozoïques, E. 0. Ulrich, que nous avons nommé plusieurs fois dans nos Aperçus historiques, s'est également livré à une étude appro- fondie sur ce genre. Voici la diagnose qu'il en donne, après l'avoir un peu modifiée: „ Colonie discoïde, lilire ou fixée; par le centre de la base sur des corps étrangers. Cellules anguleuses, avec une lèvre arquée, rayonnant à partir d'un ou de plusieurs centres. Ouvertures des cellules, ovales. Cellules secondaires, rares ou complètement absentes. Poi-es en connexion, habituels. Diaphragmes parfois développés." Par suite du développement des (liai)liiagmes et des cellules secondaires, Ulrich a rangé ce genre dans les Monticuliporidai; , fondant pour lui et jjour quelques autres formes, telles que: Anolotichia Ulr., Crcpipora Ulr., Ceramopordla Ulr., Diamcsopom Hall, Ciiiloporella Ulr. et Spatio- pora Ulr., la nouvelle famille des Ceramoporidae. Le genre Ceramoponi serait donc chez nous le seul représentant des Monticidiporidac, et, d'après ce que nous avons répété au commencement de ces études sur les Bryozoaires, il api)artiendrait plutôt aux Polypiers Talulata. Or, sur les spéci- mens que nous possédons, nous ne trouvons aucun caractère d'ai)rès lequel nous pourrions assigner 1)K BRYOZOAIKKS, EN lîOHK.MK. US à cette forme une i)l:ice ihuis les Moidiiidiporidac, car nous ne voyons ni diaiiliragnie, ni cellule secondaire, à moins de considérer comme des ouvertures les points dont sont iiarseniés les intervalles. Dans le cas où les caractères de Ceramopord du Silurien de rAméri(|iu', ra]iiiniclieraieiit cette forme des Motitictiliporklae, il deviendrait nécessaire (Tetalilir uu n(niveau uenrc pour les rejirésen- tiuits de notre bassin. Toutefois, la description que nous exposons ci-après, donnera la preuve de Fanalogie (jui existe entre les espèces de la Bohême et celles de l'Amérique, et montrera que nous avons associé avec raison nos formes au genre Ccramopord, tel que l'a établi J. Hall. Les colonies sont encroûtantes, c'est-à-dire qu'elles se fixent sur des corps étrangers. Leurs contours extérieurs sont irréguliers ou bien circulaires, ce qui donne à la colonie la forme discoïde. La cfdonie se compose d'une, on exceptionnellement de deux couches de cellules rayonnant autour d'un point et formant au milieu une ligure que l'on pi'ut désigner par le uoni de rosrtfc. Cette conformation se voit très distinctement sur notre l'I. 2, tig. G. Quelques cellules ressemblent à de petits sacs uu peu rétrécis et allongés aux ileux bouts. En croissant, elles deviennent quadrangulaires, ainsi que l'indique leur section transverse. En outre, probablement par l'ert'et de la fossilisation et de la décomposition, les cellules se transforment en petits piliers à section quadrangulaire. Nous reparlerons de ce fait dans la description des espèces. Outre leur disposition rayonnante autour d'un iioint central, les cellules apparaissent encore en rangées concentriques. Les ouvertures des cellules ne sont visibles que sur les spécimens bien conserves. Elles sont cintrées et placées de telle manière que leur plus grand diamètre se trouve dans le sens des rayons. Les lèvres extérieures des ouvertures sont presque toujours plus saillantes que le rebord intérieur. L'intervalle qui s'étend entre les cellules, est développé et composé d'une substance spongieuse, ou bien il manque totalement, et, dans ce cas, les cellules se serrent les unes contre les antres. Quand l'intervalle existe, on ne voit pas de pores, mais des fossettes très irrégulières et des élévations sous forme de granules, placées sur le contour. On n'aperçoit aucun diaphragme, même dans les brisures. On ne ])eut non plus se représenter re.xistence de diaphragmes dans des cellules sacciformes aussi simples. Bapp. d diffrr. Nous avons déjà dit jibis haut que. bien que nos espèces montrent d'étroites connexions avec la forme américaine Ccramopora, elles ne jxissèdent aucun caractère qui les rapproche de la famille des ^Liiiticnliporidae. Gisement et loml. Les 2 espèces réunies dans ce genre apparaissent dans différents horizons. Ceram. vadosa appartient à la faune seconde et a été recueillie dans la bande d4, près de Za/t.or.hiii, et de Vrd£. Ceram. cumidata a été trouvée à Tacldovitz, bande e2. Ceramopora cumidata. Pocta. PI. -1. Petite colonie tixee sur la roche, qui remidit l'intérieur d'un grand polypier (Omphyma yrande, Barr.). Elle ressemble à un petit dépôt très plat; par sa périphérie iJrescpie circulaire, elle affecte la forme d'un dis(ine. Sur le contour, la colonie est mince, elle s'élève un peu en se rapprochant du centre pour s'abaisser dans le centre même. Elle paraît fixée par la surface inférieure tout entière. 15 114 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES La surface supuiieure, la seule visilile, n'est pas bien conservée et montre des rangées concen- triques et rayonnantes d'ouvertures très petites, ovales et munies çà et là d'un rebord distinct, qui s'épaissit un peu en forme de lèvre extérieure à leur sommet. Les plus grands axes des ouver- tures font des lignes qui aboutissent au centre de la colonie. Celui-ci ne montre aucune ouver- ture, il est seulement rempli par une sulvstance spongieuse dont se composent également les inter- valles qui séparent quelques cellules. A l'aide d'un fort grossissement, on distingue en partie les contours de quelques cellules sacci- formes et rétrécies à chaque bout. Toutes rayonnent vers le centre de la colonie, sur lequel se voient des fossettes et des éléva- vations irrégulières. Nulle part, on ne remarque distinctement de pores entourés d'un rebord. Dimensions. Le diamètre de ce petit disque atteint 4""" 5. Les contours des cellules ne sont pas assez distincts pour «lue l'on puisse mesurer leurs dimensions. Bapj). et diffcr. Parmi les espèces du Silurien de l'Américiue que J. Hall a décrites, Ceram. imbricatu, Hall (Pal. of N. York, PL 40 E, tig. 1), se rapproche le plus de la nôtre. Elle en diffère toutefois par ses cellules aux ouvertures acuminées. Gisement et local. Le Polypier sur lequel cette colonie est tixée, provient de Taclilovitz., e 2. Ceramopora vadosa. Pocta. Pi; 2. Colonie discoïde, plate, probablement encroûtante, et composée de rangées concentriques de cellules. En outre, les cellules i-ayonnent assez régulièrement, et tournent, au centre de la plaque, des rosettes régulières placées au point initial de la colonie. Deux de nos spécimens montrent les plaques composées d'une seule couche de cellules; un troisième, plus é\ms, porte, au milieu de la couche cellulaire inférieure, une autre plaque sur laquelle on ne reconnaît que par places les contours des cellules. Ce spécimen représente ainsi une colonie à plusieurs couches. La conservation des cellules est très défectueuse. Aux endroits où elles montrent encore leur forme primitive, elles sont ovales allongées, peu rétrécies vers l'ouverture. Elles forment des cercles concentriques et alternants, c'est-à-dire que, entre deux cellules du cercle précédent, il vient s'en placer une ijui appartient au cercle suivant. Elles portent une arête presque au centre, et leur section transverse ne ijaraît ni ronde ni ovale, mais quadrangulaire. L'arête supérieure, ainsi que les latérales, sont visibles en regardant le spécimen d'eu haut. Quant à l'arête inférieure, elle se trouve sous la cellule, et n'est par conséquent pas visible. A côté de cette inrme iiriniitive, les cellules prennent encore un aspect assez intéressant, pro- venant probablement des modifications apportées pendant ou après la fossilisation. Chez ces colonies, la cmiche se compose de iirismes en rangées concentriques et à section transverse quadrangulaire. Ils occupent la place des cellules i»rimitives, et sont disposés comme elles. Leur extrémité extérieure est rompue. On peut attribuer cette modification à la croissance ou Iden au frottement. Parfois, les couches sont si usées que c'est tout au plus si l'on peut reconnaître leurs contours et leur forme ne saurait être constatée. DE BRYOZOAIRES, EN BOIIKME. 115 Dimensions. Le plus grand spécimen représente une plnque d'une largeur d'environ 25""". Le diamètre de la colonie à partir de la rosette médiane jusqu'à la périphérie, atteint l.'j""" dans les grands fragments, et 13""" dans les petits. Le i)lus petit a un diamètre de «""". Bapp. cf. diffijr. Cette espèce est si mal conservée, et sa détermination si incertaine, que nous ne pouvons la comparer avec aucune de celles qui sont connues jusqu'à ce jour. Gisement et local. Schistes de la bande d 4, Zahorzan et Vrdê. Bryozoaires indéterminés. PI. 2—17. Avec les espèces de Bryozoaires du bassin silurien de la Bohême, se trouvent figurés 3 fossiles qui ont été associés à cette classe, mais dont l'état défectueux de conservation ne permet même pas de distinguer à quel genre ils peuvent appartenir. Cette circonstance est d'autant plus regrettable que l'un d'eux provient de la faune primordiale et offre ainsi la première trace de Bryozoaires dans notre terrain. Dans la description de ces formes, nous avons trouvé bon de ne pas leur donner de nom, mais nous nous contentons de les désigner par des numéros. Bryozoon esp. indéterm. N° 1. PL 2. Petite colonie rampante, à cellules ovales allongées, fixée sur un petit Ct/rtoceras ; sans contours distincts, mais formée de plaques irregulieres que relient entre elles des ponts étroits. Les cellules sont arrondies à l'une de leurs extrémités, tandis que l'autre est terminée eu pointe. Elles ne sont pas serrées les unes contre les autres, mais séparées par des intervalles qui semblent granulés. Elles forment des rangées longitudinales de 0"'™ .5 de longueur sur O""' 2 de largeur. Leur surface est lisse, et les contours de l"e.\tremité en pointe, souvent indistincts. Aucune trace d'ouvertures de cellules. Rapp. et diff'ér. Cette forme a quelque ressemblance avec les Bryozoaires décrits sous le nom de Berenicea ou de Diastopora. Selon nous, les fossiles désignés sous ces noms et provenant des formations siluriennes, n'ont aucune parenté avec le genre Diastopora^ si répandu dans les terrains jurassique et crétacé. Cette opinion et le fait que les cellules ne sont disposées en rangées ni rayonnantes ni flabelliformes, nous ont fait hésiter à donner à ce fossile une dénomination spéciale. Gisement et local. Outre le Bryozoaire que nous venons de décrire, le spécimen de Cyrtoceras porte encore de fines branches appartenant à l'espèce Thamiiocoelmn frnticosum l'oCta., figurée PI. 1. Ce fossile a été recueilli à À'o.w/', e2. Bryozoon esjh indéterm. N° 2. PI. 17. Sur le test d'un spécimen de Orthoceras Steiningeri^ se trouvent fixés de petits bourrelets allongés et bifurques, que Ton pourrait considérer comme des Bryozoaires. Les plus longs atteignent 15mm. j]g gQjjj. pgy saillants, d'une largeur à peu près égale (0""" 3), et assez parallèles entre 15* 116 ETUDES DES GENRES ET ESPÈCES DE BRYOZOAIRES, EN BOHÊME. eux. Leur divis^idu (liiiiKtoiuique est fréquente; le nouveau rameau naît latéralement en formant un petit arc sans que la branche-mère en devienne moins droitiv Les biuirrelets sont très serrés, de sorte qu'il ne reste entre eux que de petites fentes capil- laires; parfois, ils sont plus écartés. Ils ne forment pas de colonie proprement dite, mais des groupes qui n'ont souvent aucune connexion entre eux. Ils sont rangés en lignes droites, sans aucune trace de rayons. Bapp. et diffrr. Nous ne connaissons pas de Bryozoaire auquel nous pourrions comparer la forme décrite. Dans sa grande Monographie des Bryozoaires de Minnesota^ E. 0. Ulrich décrit et figure le genre nouveau, Vinella, qui se rapproche du genre bien connu Strmnatopora, car il se compose également de rangées de cellules simples, longues et très étirées. Parfois, les ouvertures des cellules s'oblitèrent , et les contours de quelques-unes sont effacés de manière que la forme extérieure ressemble à de simples bourrelets. La tig. 2 de la PI. 1 de l'ouvrage cité nous présente cet état de conservation. Cette forme, tout eu se rapiu'ochant de notre Stromatopora, en diffère par le groupement tout à fait irrégulier des bourrelets, qui sont souvent placés les uns au-dessus des autres, tandis qu'ils offrent une ligure assez régulière dans notre spécimen. Gisement et local. L'Urthocère figuré provient de la Konvâfka, e2. Bryozoon esp. indéterm. N° 3. PI. 2. Sur un fragment de test, nous voyons une plaquette de 2 """ de long sur 1 """ de large, qui se compose de petites cellules très fines (0""™ 063 de diamètre), polygonales, serrées et disposées sans ordre. Les intervalles sont minces, bien maripiés et de couleur de rouille, ainsi que le test lui-même. Bapp. et différ. Il est impossible de déterminer sûrement la nature de ce fossile par le frag- ment très exigu qui est sous nos yeux. Ce fait est d'autant plus regrettable que le spécimen en question l'eprésente le vestige le plus ancien des Bryozoaires, dans notre Itassin silurien. En effet, les tableaux qui suivent, démontrent que, jusqu'à ce jour, l'on n'a mentionné la présence d'aucun Bryozoaire dans la faune primordiale du Silurien de la Bohême. Gisement et local. Schistes vert foncé de l'étage C, Skrej. «i-es-:* 117 Chapitre IV. Distribution verticale des genres et espèces de Bryozoaires, dans le bassin silurien de la Bohême. Sur les tableaux exposés dans ce cliapitre, uous présentons, à l'exemple de Barrande, les résultats de nos uliservations. I. Tableau nominatif de la distribution verticale des Bryozoaires, dans le bassin silurien de la Bohême. IL Tableau numérique, résumant la distribution verticale des Bryozoaires dans le bassin silurien de la Boliême. III. Diagramme, figurant la distribution verticale des Bryozoaires dans le bassin silurien de la Bohême. IV. Distribution verticale des genres. — Genres cosmopolites. — Genres locaux. V. Distribution verticale des espèces. VI. Tableau comparatif de la distribution verticale des genres et des espèces parmi les Bryozoaires siluriens, en Bohême. -*-4- 118 DISTRlBrTION VERTICALE DES BRYOZOAIRES I, Tableau N°- 1. Tableau nominatif de la distribution verticale des Bryozoaires, dans le bassin silurien de la Bohème. N" Genres et Espèces Faunes siluriennes 03 O I n 1 III C D E F 0 i H dl d2 d3 d4|d5 el 62 fl !f2 gl!g2!g3 hl|h2,h3 1 •> 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 n 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 1 2 3 1 2 1 1 2 1 3 1. Ceramopora Haii. cumullata Poèta. vatlosa Poèta. 2. Feuestella Lousd. aeris Poèta. agrestis Poêla. bifrons Barr. cancellata Poèta. capillosa Poèta. debilis Poèta. exilis ..■..* Poèta. gracilis Barr. inclara Poèta. Ivanensis Barr. liueolata Poèta. minuscula Pocta. obesa Poèta. pannosa Poèta. parallela Barr. ?paupera Pocta. protracta l'oèta. rustica Pocta. sportula Poèta. striata Poèta. subacta Poèta. 2a. Reteporiua ..... DOrb. gracilis Barr. musciforniis Poèta. suavis Poèta. 21). Seriopora PoCta. petala Poèta. transiens Poèta. 2c. Utropora Poèta. nobilis Barr. 3. FlliteS Barr. bohfinicus Barr. cribrosus Poèta. spinosus • ... Poèta. j . * • -i- + + -i- -i- : + + + + + + ■ . / * + + + + + + + -i- + +! + + + + + + + 4- • ■ ■ ■ ■ 1 . ■ 1 1 1 1 2 2 16 (» 17 16 12 â 14 7 il 16 k; ;i U 16 7 8 16 16 7 12 14 13 11 17 10 10 10 DANS LK BASSIN SILURIEN DE LA BOHEME. 119 N» Genres et Espèces Faunes siluriennes ! m an r;..| f2 . . . fl . . . 1 + 2 s. ■l+\ %. 3+3 s. 2 Bryozoaires indéterminés . ...I e2 . . . el . . . 4-f 1 s. 1 5-f 1 s. Colonies . d .-> . . . II . . D . . . (14. . . (13. . . (12. . . (11... 1 ' 1 I. . . c. . . . 1 ISryozoaire indéterminé Nous avons désignés les sous-genres par la lettre s. Ainsi 1-1-2 s., signifie 1 genre et 2 sous-genres. DANS LK BASSIN SILUKIEN DE LA HOHKME. 12!: \, Distribution verticale des espèces de Bryozoaires. Nous rappcldiis (iiic la ilistritiution des genres de Bryozoaires est très peu coiupliquée, et que leur vie a ete de courte durée, daus les quelques baudes où ils apparaissent. Dans la distribution des espèces, les mêmes résultats se reproduisent, et nous constatons ce fait dans le petit tal)leau suivant, dans lequel nous n'avons pas non plus tenu compte des fragments indéterminés. Tableau N° 6. Nombre des espèces distinctes de Bryozoaires, par faune, en Bohême. Faillies siluriennes Etages Nombre absolu Moyenne des espèces par genre des des genres sous-genres des espèces Faune troisième Faune seconde Faune primordiale Réapparitions cutrt' les fauuos , H-G-, IF-E ( D C 6 1 3 42 1 4-66 1 1 1 Nombre des ijeures et espèces 6 3 42 Dans la faune primordiale, nous ne rencontrons aucun représentant des Bryozoaires. La faune seconde renferme un genre unique avec une seule espèce. La faune troisième est caractérisée par la présence de tous les genres et sous-genres de notre bassin, c'est-à-dire de G genres et de o sous--genres avec un total de 42 espèces bien déterminées. Des G genres, Ciramopora est le seul qui provient de la faune seconde. Fcrwstella est surtout très riche eu formes spécifiques et surpasse sous ce rapport tous les autres genres. Malgré cela, si nous prenons la moyenne des espèces, nous voyons que chaque genre est représenté par un nombre d'espèces de %- = 4'G6. Dans le total des genres, nous comprenons également les sous-genres. Aucune esi)èce n'est couuiiinie à la faune seconde et à la faune troisième. Nous avons déjà montre qu'un seul genre est commun à ces deux faunes. Le tableau qui i)recede nous permet de remarquer que, parmi les bandes citées, il en est une, la bande d 4, qui ne renfermt> qu'une seule espèce, et dans laquelle les Bryozoaires apparaissent pour la première fois. De plus, la liande j;li fl"i compte 2 espèces, est le dernier horizon où se montrent les Bryozoaires, en Boliême ; elle nous indique donc les limites du développement de ces formes. Les deux bandes o2 it f'2 ]iossèdent encore des Bryozoaires et même en assez grand nombre. La bande e2, qui est la plus riche en fossiles de tous les ordres, les Cystidées exceptées, renferme 17 espèces, c'est-à-dire |\,"„^„ de la somme totale des Bryozoaires. Ce chitire est toutefois dépassé par la bande t".*, (lui, par ses 21 espèces, représente jVôV ^'^ 1'^ même somme totale. Nous passons encore sous silence les fragments indéterminables. 126 DISTRIBUTION VERTICALE DES Bh'VOZOAIRES Tableau N° 7. Distribution des espèces de Bryozoaires, dans les bandes superposées. Faunes Etages Bandes Nombre des apparitions Proportion par rapport au nombre 43 Observations III Ml 3 j h2 . hl . II I D i g3 Si. I tl . I ( e2 . \el . Colonies (1 :> . (14 . d3 . d2 . (11 . Total des apparitions . . . Une réapparition h dédnire Nombre des espèces distinctes 23 43 1 42 0'046 Oo34 0-395 0-023 0-998 Une seule réapparition dans les espèces. Dans le tableau N" 7, nous avons signalé, parmi les espèces, une seule réapparition dont nous reparlerons plus loin. En ce qui concerne la répartition des espèces dans chacune des bandes, les Bryozoaii-es se distinguent de toutes les autres classes. Nous ne voulons pas reproduire ici les résultats exposés par Barrande pour la distribution des Céphalopodes, Brachiopodes, Acéphales et Trilobites, et nous prions le lecteui- de consulter les passages qui traitent ce sujet dans son graud ouvrage. DANS LE BASSIN SILURIEN I)E LA BOHÈME. 127 VI. Tableau N° S. Tableau comparatif de la distribution verticale des genres et des espèces, parmi les Bryozoaires siluriens, en Bohême. • , Bandes Nombre total des genres Nombre des espèces Nombre faisant leur première apjiari- tioii l)rovenaut (les bandes inférieu- res moyen des apparitions des espèces par genre Observations (1) h 3 h 2 hl g3 •* 2 gl f2 fl e2 el Colonies . . . (15 (14 (13 (12 (11 € (2; 1 3 + 3 S. 5 + 1 s. • (3) 1 23 " 17 1 (4J 1 • (5) 2-00 3-83 2-83 . 100 2 Bryozoaires indéterminés 1 Bryozoaire indéterminé i; + 3 s. 42 1 Le plieiiumene le plus leniaïquable, à notre avis, c'est que, dans la répartition des Bryozoaires de notre bassin, une seule espèce, Fmest. 2>"n»os(t, soit commune aux 2 bandes f2 et gl. Chacune de toutes les autres espèces n'apparaît (jue dans une seide bande, sans passer à un horizon supérieur. Ce fait étrange ne se rejjroduit pas dans les autres classes de notre bassin. Quant au nombre moyen des apparitions des espèces par genre, nous voyons que le commen- cement de la vitalité des Bryozoaires, dans la bande d4, est représenté par la proportion minime de rOO, et que la l)ande gl, dans laiiuelle s'éteignent toutes les espèces offre la proportion de 2'00. Dans les bandes intermédiaires o2 et f2, ce nomlire croît considérablement. En effet, dans la bande f 2, il atteint le niaxinuini de 3-83, chiffre qui dépasse de TOO celui des apparitions des espèces de la bande c2. On remar(|uera encore que raugnientation (hi noml)re moyen d'espèces par genre correspond à celle du numlire moyen des genres, et n'est qu'un iieu jdus forte, car la bande e2, par ses 5 genres et 1 sous-genre, donne la proportion 'J'S:;. tandis qu(^ la bande f2, avec 3 genres et 3 sous-genres produit la proportion 3\S3. 128 DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET VERTICALE DES liRYOZOAIFJES, Dans ces comparaisons, il n'y a pas d'inconvoniiMit à compter les sous-genres avec les genres. De cette manière, la bande t'2, tout en ot!'raut 6 formes génériques, comme la bande f2, surpasse cette dernière de ruo dans le nombre des espèces i)ar genres. Chez les antres classes de notre bassin si riche en pétrifications, Barrande a su tirer des con- clusions d'un innnense intérêt. Nous nous contenterons d'avoir expose ici les résultats comparatifs, et nous prierons le lecteur de consulter, pour le reste, les volumes où cette question se trouve traitée à fond i)ar notre vénérable maître. Tout ce que nous avons dit auparavant montre que les Bryozoaires du bassin silurien ne for- ment qu'une bien petite partie de la grande faune de la Bohême. Les circonstances n'étant pas favorables à leur développement, ils n'ont fait qu'une apparition de courte durée, car, à l'e.xception de Femst. jKinHosa, chacune des espèces restent dans une seule bande. Parmi les genres répartis dans nos différentes bandes, nous ne voyons qu'une seule inter- mittence. Elle nous offre la meilleure preuve de l'instabilité des Bryozoaires. Cette intermittence ne saurait s'expliquer facilement, car il n'est guère probable ([ue, dans les bandes où nous ne trou- vons aucun liryozoaire et qui sont placées entre celles qui en possèdent, des représentants aient vécu sans avoir laissé de trace de leur existence. Il paraîtrait plutôt qu'ils n'ont pas existé dans ces bandes vides, mais qu'ils ont immigré, quand le milieu ambiant était plus favorable à leur conservation. »!"e^-!« Chapitre V. Distribution géographique et verticale des Bryozoaires, dans l'ensemble des contrées siluriennes. Dans ce chapitre, nous présenterons les résultats numériques des études ijui ont été faites sur les Bryozoaires des contrées siluriennes. Nous avons déjà fait remarquer dans nos aperçus histo- riques que ces travaux sont bien loin d'être aussi nombreux dans cha({ue contrée, .\insi, en Amé- rique et dans d'autres pays, on a publié des ^Monographies très détaillées, tandis que, dans d'autres, les formes siluriennes des Bryozoaires n'ont été désignées que par des dénominations provisoires. Nous diviserons en 3 parties les études qui suivent: 1. Tableau résumant la distribution géographique et verticale des espèces de Bryozoaires dans l'ensemble des contrées siluriennes. 2. Distribution géographique. 3. Distribution verticale dans les grandes faunes siluriennes. DANS L'ENSEMBLE DES CONTREES SILURIENNES. 129 1. Tableau résumant la distribution géographique et verticale des espèces de Bryozoaires, dans l'ensemble des contrées siluriennes. Faunes Ooxitrées Tolal des espèces II III par contrée principale par grande zone silurienne I. Grande zone septentrionale d'Amérique. Canada . . . Anticosti . . Acadie . . . Terre-Neuve Etats-Unis . New-York . Wisconsin . Ohio . . Indiana . . Illinois . . Minnesota . Tennessee . Kentucky . . 15 26 15 105 1 5 47 9 1 13 32 1 17 1 2 1 2 41 252 293 II. Grande zone septentrionale d'Europe. Angleterre .... Ecosse Irlande Suéde Norvège Russie Oural Podolie Saxe Franconie .... Thuringe Hof, en Bavière . Belgique Prusse Schleswig-Holstein I Silésie-Sadewitz ) q III Bohême . France . . Espagne . Portugal . Sardaigne . Totau.x par faune 20 23 l 1 1 7 20 43 18 , 1 2 1 3 1 • 1 7 2 . 1 2 ' 43 27 61 3 4 1 151 Grande zone centrale d'Europe. ?1 1 43 45 • 2 5 7 52 ?1 216 279 . 496 496 17 130 DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ET VERTICALE 1>ES liRYO/OAIRES, 3. Distribution géographique. Lo tal)lc;ui qui prccodc eoutieiit toutes les espèces de Bryozoaires siluriens qui ont été décrits, à notre connaissance, jusqu'à ce jour. Nous l'avons divisé, à l'exemple de Barrande, en :! grandes zones, parce que nous jiensons que cette division est la plus pratique pour endjrasser d'un cou]) d'œil la distribution géographique générale. I. La grande zone septentrionale d'Amérique a fourni 29-3 espèces. C'est jusqu'à ce jour le plus grand nombre d'espèces de Bryozoaires La raison qui a amené un chitlVe si considérable ne repose pas seulement dans la fréquence des Bryozoaires de cette zone, mais aussi dans l'attention toute particulière que les savants des différents iiays ont consacrée à cette étude. Les formes qui l)roviennent de ces contrées ont donné lieu aux excellentes monograi>liies détaillées de Hall, d'Ulrich, de Nicholson, et de bien d'autres, auxquels nous devons les recherches scientifiques sur un si grand nombre de Bryozoaires. Le premier groupe de cette zone, le Canada, nous présente 41 espèces. Dans les Etats-Unis, qui forment le deuxième groupe, la première place est occupée par l'Etat de New-York, dont nous connaissons 120 espèces, grâce aux travaux de J. Hall. Les autres Etats sont également représentés par des chiffres respectables. En tout, les Etats-Unis possèdent 252 espèces. Chacun des Etats participe inégalement à la formation de ce total. L'Etat de New-York est à la tête avec 47" „; après lui, l'Etat d'Ohio offre 22"/,,; ensuite l'Etat d'Illinois, i:i",„. Les proportions fournies par les autres Etats sont de bien moindre importance: Minnesota, (i-7"„: Lidiana, 5-5",;,; Wisconsin, 2-o"u et les deux derniers, Tennesee et Kentucky, l'l"/„ chacun. D'autres résultats nous sont offerts par les deux autres grandes zones, (jui vieiuumt bien loin après celle de l'Amérique. II. Dans la grande zone septentrionale d'Europe, nous avons pu constater, d'après les ouvrages publiés, la présence de 151 espèces. Outre que les contrées de cette zone sont bien plus jiauvres en Bryozoaires, il faut avouer que les recherches n'ont pas été poussées d'une manière aussi complète (lue dans la zone précédente. La Russie prend le premier rang avec Gl esjièces, c'est-à-dire 40",, de la sonmie totale. Après cette contrée, viennent l'Angleterre avec un chiffre de 4H espèces ou 2«"/o, et la Suéde avec 27 espèces _ 17",,,. Les autres contrées ne sont représentées que par des chiffres sans inqxu-tance. En Saxe, ou ne connaît qu'une seule es])ece. et le Dihivium offre, en Allemagn;', !» espèces, r'cst-à-diic û'Ù",,. III. La granile zone centrale d'Europe fournit proportionnellement un nond)re très réduit de formes de lîryozoaires. Nous en C(nnptous en tout. 52, c'est-à-dire 10"',, du total des espèces cou- nues dans les .3 grandes zones. Par ses 45 espèces, la Bohême participe pour SO"/,, à ci- chiffre 52, et la France pour 13"/,,. Les 7 représentants de cette; dernière contrée ne sont établis (|ue \)\-o\\- soirement sans nom spécifiejue. Cette remarque s'aïqiliiiue également à (luebiues citations des autres contrées associées aux deux grandes zones précédentes. C'est pour ce motif (|ue nous ne pouvons ni établir de comparaison (^ntre les Bryozoaires des diff'érentes contrées, ni inili(|uer le nond)re des réapparitions. DANS L'EXSK.MliLK 1>KS CONTREES SILURIENNES. 131 3. Distribution verticale dans les grandes faunes siluriennes. Dans le tableau uciiéral, Idii iicut irun seul coup d'cfil prendre connaissance de la distribution géologique des espèces dans les différentes contrées. o A cette occasion. iu)us ferons remarquer que la C(nnparaison des divers horizons entre eu.\, dans les contrées étrangères, présente de sérieuses difficultés, de sorte ([u'il n'est guère possible de distinguer que les 3 grandes faunes siluriennes générales de Barrande : a) Dans la faune primordiale, nous ne rencontrons nulle part de traces de Bryozoaires. En Bohême, nous avons cité sous la dénomination de Br!/o.roon., espèce indéterminée, N" 5, un petit fragment trop défectueux pour nous permettre de tirer une conclusion quelconque. Nous supposons donc (pie la faune piimordiale ne possède aucun représentant des Bryozoaires. b) Les Bryozoaires apparaissent assez spontanément dans la faune seconde, où ils comptent un grand nombre de formes dans les .3 grandes zones, ainsi (jue rindi(iue le total 21G de notre tableau. Dans la grande zone septentrionale d'Amérique, la faune seconde contient 130 espèces; le Canada en fournit 1.'), et les Etats-Unis, le reste. L'Etat d'Ohio occupe le premier rang par 47 espèces, c'est-à-dire 'M\"j„ environ du total des espèces de la faune seconde dans cette grande zone. L'Etat d'IIlinois fournit un peu plus de 24",,; New-York et Minnesota, 11 à IS^/n; les Etats de Kentucky, de Tennessee et de Wisconsin, 1 seule espèce chacun. La grande zone septentrionale d'Europe est moins riche (jne la précédente, car, dans la faune seconde, on ne com])te que 83 espèces. La plupart proviennent des provinces baltiques russes, qui en fournissent plus de b\"l„\ ensuite de l'Angleterre, qui est représentée par 24"o. Les autres contrées de cette zone, la Suède et le I)Unvlnni, en Prusse, ne participent que pour 7 espèces. Du Biluvium de Sadewitz, l'on connaît encore 2 espèces, tandis que l'on n'en compte qu'une seule dans la faune seconde de chacune des autres contrées. Dans la grande zone centrale d'Europe, la faune seconde est très pauvre en Bryozoaires, car Ton ne rencontre (pie 3 espèces, d(uit 2 proviennent de France, et la troisième, du bassin silurien de la Bohême. En somme, le nombre des Bryozoaires de la faune seconde représente un peu plus de 43"/o de toutes les espèces connues jusqu'à ce jour. c) Le nombre des espèces de Bryozoaires atteint son maximum dans la faune troisième, car il s'élève à 270. c'est-à-dire qu'il forme ]ilus de 56"/,, des espèces connues. Dans la grande zone septentrionale d'Amérique, l'on compte 1G3 espèces reparties ainsi qu"il suit: 26 espèces, ou 1G"„ provenant de l'île d'Anticosti, i[ue nous associons au groupe du Canada, 137 espèces du groupe des Etats-Unis. L'Etat de New-York fournit :i lui seul 10.") espèces, ou plus de 64";,, de la somme des espèces connues dans la faune troisième de cette grande zone. Les autres Etats ne participent que pour des nombres bien inférieurs: Indiana, 1.5 espèces; Ohio, 9, et les autres, 1, 2 et 5 espèces. La faune troisième de la grande zone septentrionale d'Europe renferme GS espèces, dont 34",, sont fournies par l'Angleterre, 29" „ pai' la Suède, et 26 "/n V^^' ^^ Russie. Les autres contrées ne sont représentées que par une proportion minime. 17* 132 DISTRIBUTION DES BRYOZOAIRES, DANS L'ENSEMBLE DES CONTREES SILURIENNES. Nous connaissons dans la l'aune troisième de la grande zone centrale d'Europe, 48 espèces, chiffre à l'augmentation duquel nos observations n'ont pas peu contribué, puisque nos espèces forment 89" u de tous les Bryozoaires de cette zone. Nous avons déjà mentionné, p. 31, 2 espèces provenant du Silurien de l'Australie et non comprises dans le tableau comparatif. Les listes des Bryozoaires des terrains dévonien, carbonifère et permien, publiées dans le Cliap. II, nous enseignent comment les Bryozoaires ont continué de se propager dans les horizons supérieurs. Elles nous montrent que beaucoup de formes siluriennes sont parvenues jusque dans les couches les plus élevées des formations paléozoïques, mais, en même temps, que de nouveaux genres ont fait leur apparition dans certains horizons déterminés. HYDROZOAIRES. 133 2. Hydrozoaires. -»•••♦- „ Colonies de polypes fixées, méduses libres, animaux polypoïdes ou médusoïdes sans tube œsophagien. Cavité non divisée en loges par des replis mésentériques." (Z'dtd, Traité de Faléont., p. 284, éd. fraiiraisc.) La Zoologie trouve dans ces organismes très nombreux et très variés un ebauip d'observations sinon faciles, du moins fructueuses. Cette science a su apporter, pour plus d'une forme qui rentre dans le cadre de ces études, des documents intéressants, surtout sur les fonctions biologiques, la re- production, la nutrition et le mouvement. Bien que l'étude de ces fonctions attire vivement notre attention et notre intérêt, nous croyons devoir y renoncer, parce qu'elle nous entraînerait beaucoup trop loin, et aussi parce que les formes que nous traitons ne nous apparaissent que dans un état défectueux, qui nous rend impossible l'observation des jiarticularités découvertes et mentionnées par la Zoologie actuelle. Les espèces qui possèdent une enveloppe cornée ou même chitiueuse, se sont conservées sous la forme de corps minces, charbonneux. Seules, les espèces munies d'un squelette calcaire permet- tent une étude plus approfondie. La difficulté d'étudier ces fossiles résulte de la structure de l'enveloppe, qui est composée de substances organiques ; elle augmente encore considérablement en raison de l'âge des dépôts siluriens. Dans beaucoup de cas, nous sommes donc obligé de nous contenter de faire la description et d'indiquer la parenté de ces êtres en général lins et déliés, dont les restes sont parvenus jusqu'à nos jours. Les familles qui seront l'objet de nos études sont: 1. La famille des Stromatoporidae (Nicholson). 2. La famille des Cladopliora (Hopkinsou). Nous comprenons cette dernière famille dans le sens qu'elle a été établie par Hopkinson. (Quart. Journ. of gcol. Soc. 1875.) Nous n'avons pas introduit dans le présent travail, la famille des Graptolites proprement dits, Bhabdopora., dans le sens de Hopkinson, et cela pour plusieurs raisons. D'abord, il n'entrait pas dans les intentions de notre vénérable maître, Barrande, de réserver une place à cette famille dans le Vol. VIII, parce qu'il avait déjà publié ses observations, en 1850, dans une brochure renfermant 4 planches et intitulée Graptolites de Bohême. De plus, les 17 planches consacrées à ce volume ne contiennent aucune illustration de véri- tables Graptolites, ainsi que nous l'avons dit dans la préface. Cette classe du règne animal est représentée par les matériaux considérables dont s'est enrichie la collection du Musée de Bohême, durant l'espace de 43 ans, et aussi par les nombreux spécimens l'ecueillis par les soins de plusieurs instituts scientifiques. 134 ETUDES GENERALES Un jeune savant ^I. le Doct. Jarosl. Perner, se livre en ce moment avec ardeur, à l'étude de ces documents, et nous ne tardeions pas à connaître les résultats intéressants de ses travaux, grâce il la pieuse attention de l'un des plus sincères admirateurs de Barrande, M. le Prof. A. Fritsch, qui, par un sentiment de !i'r!itit". Nos études sur les llydrozoaires seront exposées dans l'ordre suivant: I'" Serf/ou: Fnmilte îles MtrfUHnJoporoi'des. Nicholson. Chap. I. Etudes générales sur les Stromatoporoïdes et caractères importants. Cliap. II. Etudes sur les genres des Stromatoporoïdes de la Bohême et description des espèces. Chap. III. Distribution verticale des genres et espèces des Stromatoporoïdes, dans le bassin silurien de la Bohême. jpme Scct/'ou: Fniniile de» Cltiflitphore». Hopl/iisou. Chap. I. Aperçus historiques sur les Cladophores, par contrée. Chap. II. Etudes générales sur les Cladophores et caractères distinctifs. Chap, III. Etudes sur les genres des Cladophores de la Bohême et description des espèces. Chap. IV. Distribution verticale des genres et espèces de Cladophores dans le bassin de la Bohême. »!-e^« i"'^ Section: Famille de?* .^troiiiatoporoïdes. Chapitre I. Etudes g'énérales sur les Stromatoporoïdes et caractères importants. Avant d'entrer dans la description de ces Hydrocoralliaires aux espèces si typiques et si nom- breuses daus les formations paleo/oïques, nous dirons quelques nwts sur les fossiles qui ont été recueillis dans notre terrain silurien, et sur la méthode que nous nous proposons d'employer en les étuiliant. La majeure partie de nos spécimens ont été déterminés et nommés par Barrande. Les autres ont été ajoutés par le Prof. Novak. Les fossiles désignés par Barrande étaient accompagnés des notes suivantes, écrites de sa nuxin. SUR LES STROMATOPOROÏDES. 135 Xoms anciens : Stromatopora boheiiiica . coiitexta . coluiiiiiaris conceiitrica rarissiiiia . . liarr. . Barr. . Barr. . Goldf. . P.arr. Localités : Kosd, Tacitlowitz, e2 KonSpnis, t"2 Ko)i('2)>'us, f 2 Hintcr-Kojmuhia, e 2 Ko2el, C 2 Noms actuels : Clathrodictyon bdlu'iiiicitm Actiiiostroiua coutextiini Stromatopora l'oluinnaris Clatlirodktyoïi sociuiu . . Stromatopora rarissima . Dans la liste des fossiles do la Bohême, publiée dans le Thcsuunis siluriens de Bjo'sby, nous trouvons 6 espèces pourvues de noms. Pour 3 d'entre elles, nous ne pouvons plus constater ridentité, parce qu'il n'existe pas, dans les nuitériaux, d'autres spécimens qui portent une dénomination. Les G espèces citées sont les suivantes : Barr. sp. Barr. sp. Barr. l'octa. Barr. Stromatopora Bohemica . concentrica conferta micacea . . perfoliata . tubulata Barr., Kozd, Tacidowit.:, E Goldf., Hinter-Kopaiiina, E i" '> o::, e2. . '> e:: (ioldf., Koni'prus, F — f2, Barr., Tachlowitz, E — e2, Barr., Tachlowitz, E Goldf., Kozd, Tuchloivifz, E Dans l'impossibilité où nous sommes d'indiquer les spécimens qui ont été nommés par Barrande. nous nous trouvons forcé, pour prévenir des erreurs, do pourvoir de nouveaux noms les 3 espèces: Stromatopora micacea Barr., perfoliata Barr., tuhulnta Barr. Le Prof. 0. Novàk a fait préi)arer de nombreuses coupes microscojiiques, prises sur les spécimens des Stromatoporoïdes. En notre qualité d'Assistant à l'Université tchèque, nous avons, dès le début. a]iporté notre concours à ces travaux préparatoires, et plus tard, pendant la longue et incurable maladie du Prof. Novâk, nous avons été seul à les diriger. En dehors des formes que Barrande a déterminées et désignées par des noms, le Prof. Novàk a introduit les espèces suivantes : Noms actuels: f 2 i Stromatopora tiorida .... Nov. Actinostroma frustuhnn . . . Pocta. Clathrodictyon clarum .... Pocta. Actinostroma vastum .... Pocta. Actinostroma perspicuum . . Pocta. Stromatopora compta .... Pocta. Tel était l'état des matériaux et de la détermination des espèces, lorsque le travail nous a été remis. Nous avons eu soin de conserver ici, de même que dans les autres parties de l'ouvrage qui nous ont été confiées, tous les noms, même provisoires, donnés par Barrande et par le Prof. Novàk. Nous avons voulu par là. exprimer hautement notre respect jiour l'héritage du grand i)aléoutologue et du successeur désigné par lui. En ce qui concerne les coupes microscopiques, il a été fait, pour cluupie spécimen et en parti- culier iHuir les Stromatoporoïdes, quebiues sections verticales et tangentielles, au moyen de la grande machine achetée dans ce but par le Musée. Sur notre jjroposition, le Prof. Novak a adopté, pour ces coupes minces, deux sortes de lames de verre aux dimensions suivantes : I. Lames: longueur, 110'""'; largeur, 72""". Lamelles de reeoni-remeiit : „ (15"""; 65"'"'. Désignât" lU'ovisoire : Loca lités: Stromatopora spec. A=z Florida Nov. Konëjirus, F — f2 spec. B Konéprus, F — f2 spec. C Koiiêprus, F — f2 spec. D Konëprns, F — f2 spec. E Hlubocep, G — S3 spec. F Ivouéj)rHS, F — f2 II. Lames: Lamelles de recouvrement: 48' ■48""". 136 ETUDES GENERALES Ce? (liuu'iisions dos lames penuetteut d'étudier des sections de plus grande étendue, puisque, dans la première sorte, on peut observer une eoupe de 4200'""'', et dans la seconde, une surface de 2200"""-'. Plus de 150 coupes ont été prises sur les Stromatoporoïdes. Celles des Polypiers sont de dimensions égales. Péunies ensemble, elles forment une très belle collection de plus de 1000 exem- plaires, qui prennent place à côté de la Collection Barraiide, au Musée du Pioyaume de Bohême. Pour la reproduction de ces coupes, nous avons adopté le procédé photographique. Ce serait un travail énorme pour un lithographe de dessiner les fins tissus que montrent nos planches complé- mentaires, PL 18, ISbis, 19, 19 bis. Les photographies ont l'avantage de copier iidèlement tout ce qui est visible au microscope. Les erreurs que le dessinateur peut commettre, soit par oul)li. soit par inexactitude, deviennent ici impossibles. Cette nouveauté que nous introduisons, ne pourra être que profitable au grand ouvrage de notre maître, car elle vient appuyer sa devise „C'cst ce que j'ai vu." Nous exprimons ici nos plus sincères remerciements à notre ami, ^L J. Kaflia, adjoint à la section géologique du Musée de Bohême, pour les bons services qu'il nous a rendus dans la repro- duction des coupes microscopiques. Nous avons cru devoir faire les déclarations qui précèdent, avant d'aborder la description des Stromatoporoïdes. Cette famille compte d'assez nombreux représentants dans les couches paleozoïques, et, par conséquent, il existe un grand nombre d'ouvrages sur cette matière. Malheureusement ces travaux, surtout les plus anciens, ne sauraient être consultés avec fruit, parce que les savants se sont bornés à décrire et à figurer la forme extérieure. La forme des squelettes de cette famille échappe à toute règle, soit, parce que les différentes couches superposées imitent la surface accidentée du corps étranger qu'elles recouvrent, soit aussi à cause des conditions que présente le milieu ambiant. Il n'y a donc i)as lieu de s'étonner, s'il s'est glissé d'innonibral)les erreurs. Il est ainsi bien difficile, sinon impossible, de se servir de ces descriptions anciennes pour déterminer les Stromatoporoïdes. C'est grâce à la ]ieisiiicacité de H. Alleyne Nicholson que la lumière a été faite dans ce domaine de la science. La publication, A mmiiifjmph nf fhe hritish Stromatoporoids (Palaeontographical Society, 1886 à 1893), traite cette matière d'une manière si approfondie, et contient une liste si complète des ouvrages qui ont i)aru, que nous ne pouvons faire mieux ([ue de la signaler à l'étude des savants. Nous n'aurions (ju'à tirer des extraits de ce livre excellent, si nous voulions rapporter ici les anciens ouvraucs ou bien les différentes théories qui ont été émises sur le mode d'existence des Stromatoporoïdes. Nous nous liornerous à reproduire la classification établie par Nicliolson, ainsi que les caractères principaux des genres (jiii font leur apiiarition dans le Silurien de la Bohême, en ajoutant nos obser- vations persomielles. Nicholson voit, dans les Stromatoporoïdes, des Coclcnterata appartenant au groupe des Hydrozoaires, et se rapi)rochant le plus, des Ilydractinies d'un côté, et de l'autre, des Millépores. Il fonde pour ces formes un ordre indépendant, Stromatopordidea, dans lequel il distingue également ces deux types: Hi/dractinia et MiUepora. Nous reproduisons ci-après les caractères distinctifs de chacune de ces divisions, tels qu'ils se trouvent dans son Essai de classification (l. c. p. 73). SUR LES STROMATOPOROÏDES. 137 „Zoophytes hjdroïiles i»ro(liiisaiit mi cœnosteum calcaire, qui peut être encroûtant ou dendroïde. mais le plus souvent laniolleux ou massif, avec une épithèque basale et une tige d'attache relativement petite." „Cœnosteuni composé essentiellenient de deux sortes d'éléments, savoir: „1. Colonnettes ou piliers, creux ou pleins, placés en rayons, ou bien verticaux par rapport à la surface générale." „2. Fibres ou plaquettes calcaires, creuses ou pleines, en général rectangulaires par rapport aux précédentes, ou tangentes à la surface générale, développées en intervalles plus ou moins délimités, de manière qu'elles forment une série de lamelles horizontales." „Les piliers radiaires peuvent se modifier beaucoup, ou même être supprimés en partie comme structure déterminée. Le plus communément, les lamelles horizontales sont plus ou moins intimement reliées entre elles et avec les piliers radiaires, de sorte qu'il résulte un squelette l'éticulé." „Les fibres du squelette peuvent être d'apparence solide, mais, dans d'autres cas, elles sont en détail poreuses ou tubuleuses." „ Tubes zoïdaux distincts, présents ou nuls. Quand ils sont présents, ils sont ordinairement tabulés, et paraissent se ressembler les uns aux autres, tant par leurs dimensions que par leur structure interne." „ Canaux astrorhizaux, présents ou nuls." Section A. Groupe des Stromatopores hydractinoïdes. 1"'' Famille: Actiuostroniidae. Nicholson. „Squelette composé de piliers radiaires distincts, qui forment des extensions horizontales. Ces dernières sont disposées en rayons et s'ajustent les unes dans les autres de telle manière qu'elles présentent un réseau rectiligne. Des piliers radiaires délimitent des espaces interlaminaires ou bien passent sans interruption par quelques lamelles successives. Tubes zoïdaux, limités d"une manière définie, nuls, ou très imparfaitement développés." A ces formes appartiennent les genres : *Actinostroma, Nicholson, *Clathrodictyon, Nicholson et Mûrie, Stylodictyon, Nicholson et Mûrie. ^ième Pamille : Labecliiidac. Nicholson. „ Cœnosteum ordinairement lamelleux ou massif, avec une épithèque basale parfois cylindrique. Squelette composé de lamelles calcaires, ondulées, horizontales, arrangées de manière à former un tissu vésiculeux à plusieurs couches, et non des lamelles concentriques. Piliers radiaires, parfois bien développés et continus, quelquefois rudimentaires. Tubes zoïdaux distincts, non développés." A cette famille appartiennent : Labechia, Edw. et Haime, Bosenella, Nicholson, Bcafi-icea, Billings, Dictyostroma, Nicholson. 18 138 ETUDES GÉNÉRALES SUR LES STROMATOPOROÏDES. Section B. Groupe des Stromatopores milleporoïdes. 3ièmo j^aiiiille: Stromatoporidae. Nicholson. „Cœuosteuni aux éléments ladiaires et horizontaux, combinés de manière à former un squelette plus ou moins continuellement réticulé. Les fibres du squelette sont finement poreuses ou tubuleuses. Tubes zoïdaux distincts, munis de tahulae, développés." Parmi ces formes. Ton compte: *Stromatopora^ Goldfuss, Stromatoporella, Nicholson, FaraUelojMra, Bargatzky, Syringostroma, Nicholson. On admet la possibilité de considérer ces deux dernières formes coumie des sous-genres de Stromatopora. 4ième Famille: Idiostroinidae. Nicholson. „Cœnosteum ordinairement cylindrique, souvent branchu et dendroïde, avec un tnhc axial principal, qui est coupé par des planchers (tabidae) et porte des bras latéraux tabulés. Tubes zoïdaux distincts, développés. Le tissu général du squelette est continuellement réticulé et les fibres sont le plus fréquemment poreuses ou tubuleuses." Genres : Idiostroma, Winch, Hermatostroma, Nicholson, Ampliipoya, Schulz, Stachyodcs, Bargatzky. Dans ce résumé que nous exposons de la Classification de Nicholson, nous avons marqué d'un astérisque les genres qui apparaissent en Bohême. En donnant la description de nos espèces et des principaux caractères de chacun des genres, nous nous guiderons entièrement sur la division que ce savant a faite, ainsi que sur ses observations. Dans l'étude de chaque espèce, nous exposerons nos observations personnelles dans l'ordre suivant : 1. Forme extérieure, dimensions et mode d'attache du cœnosteum. 2. Coupe verticale à travers le cœnosteum. 3. Coupe tangentielle à travers le cœnosteum. 4. Considérations générales et indication de la localité. Par coupe verticale, nous comprenons celle qui traverse verticalement les lamelles, c'est-à-dire celle qui s'étend de la périphérie au centre, en supposant que le cœnosteum ait la forme sphérique. Au contraire, la coupe tangentielle est celle qui se dirige i)arallèlement aux laniinae et qui, par conséquent, est tangentielle aux colonies sphericjues. »)-e)3-!« ETUDES SDR LES GENRES DES STROMATOPOROÏDES DE LA BOHÊME. 139 Chapitre II. Etudes sur les genres des 8tromatoporoïdes de la Bohême, et description des espèces. Les représentants de nos Stromatoporoïdes sont dans un état de conservation qui ue permet pas de distinguer suffisamment les caractères extérieurs. La plupart sont isolés, sans qu'il soit possible de trouver des traces des corps auxquels ils étaient fixés. Quelquefois, on les trouve associés à des fragments de Poljpiers, appartenant aux genres HelioUtes et Favositcs, ainsi qu'à de petits coraux du groupe des Bugosa^ par ex. CyathophyUum, etc. Ce cas se rencontre surtout pour les espèces Clathrodlctyon hohemicum et socium. La plupart du temps, les Stromatoporoïdes sont recueillis chez nous sous la forme de galets aux contours irréguliers et aux faces polies. Ainsi s'explique l'absence du tronc court, basai, qui servait de point d'attache à la colonie entière, et que Nicholson a si bien décrit. C'est pour la même cause que la face supérieure de nos spécimens n'est pas conservée d'une manière assez favorable pour (jue nous puissions en distinguer la structure et principalement les petits mamelons qui apparaissent dans quelques genres. Mais le tissu n'en est qu'en meilleur état, ainsi que l'indiquent les planches complémentaires, PI. 18, ISbis, 19 et 19 bis. Sous ce rapport, nos Stroniatoiioroïdes peuvent soutenir la compa- raison avec toutes les formes déjà connues, et souvent les surpasser. L'état excellent de conservation du tissu permet d'étudier d'une manière très détaillée la structure intéressante que l'on observe parfois dans le squelette de ((uelques Stromatoporoïdes et que Ton désigne ordinairement par l'expression de tuhes de Cauuopora. Nous nous arrêterons quelques instants sur ce sujet, parce que nos opinions ne concordent pas avec celles qui sont généralement partagées aujourd'hui, et surtout avec la théorie émise par Rômer et développée par Nicholson. Tubes de Cauuopora et Diapora. 1841. Philipp décrit sous le nom de Caimopo7-a (placenta), une espèce qui correspond entièrement au genre Stromatopora dans le sens restreint, tel que Nicholson l'admet. Cette espèce montre toutefois des contrastes dans la conformation de son tissu, car, outre le squelette typique, on aperçoit encore des tubes verticaux bien limités. 1881. Bargatzky a trouvé des tubes semblables dans une colonie qui présente tous les carac- tères de Stromatopoya, et à laquelle il donne le nom nouveau, Diapora. Considérant les tubes verticaux comme un caractère typique, ces deux savants ont cru néces- saire d'établir ces deux genres nouveaux. 1844. F. Roemer a émis le premier l'opinion que ces tubes n'ont rien de commun avec le tissu des Stromatoporoïdes et qu'ils doivent être regardés comme des corps étrangers, probablement comme des polypiérites de Syrinyopora ou d'Aulopora. 18* J40 ETUDES SUR LES GENRES DES STROMATOPOROÏDES Cette opinion a été récemment adoptée par Nicholson, dans son travail (lue nous avons cité plusieurs fois, et où il donne un aperçu historique complet des observations qui ont été faites avant lui et qu'il accompagne d'exemples à l'appui. Nous nous contenterons de mentionner ici les points les plus importants, eu priant le lecteur de se reporter à l'ouvraiie cité, dans lequel ce sujet a été traité d'une fai;on très approfondie. Il n'est pas rare de trouver, dans nos spécimens, des formations analogues. Les espèces sur lesquelles nous les observons sont: Actinostroma persjpicuum, Pocta, Clathrodictyon hohemicum, Barr., „ subtile^ Pocta, Stromatopora florida, Novâk. Dans les coupes tangeutielles, ces tubes montrent la même forme (lue dans les différentes espèces décrites et figurées par Nicholson. Ce sont des cercles réguliers, caractérisés par une paroi que son épaisseur fait paraître plus foncée. Ces cercles, visibles à l'œil nu, p. ex. dans Sfrouiatopora florida, PI. 19, fig. 5, sont plus distincts sur le grossissement fig. 2. Nous voyons que la paroi n'est pas tout à fait compacte, mais qu'elle se compose des fibres du tissu, serrées les unes contre les autres. L'intérieur des cercles ne diflière pas essentiellement du tissu qui les entoure. On retrouve les mêmes fibres dans la structure du reste de la colonie, seulement elles semblent un peu plus fines et disposées radiairement. La coupe verticale, PI. 19, fig. 1, nous donne l'explication de la nature des tubes. Sur la même espèce, Stromatopora florida, on reconnaît leurs sections longitudinales aux forts contours de couleur plus foncée. La longueur des tubes n'est pas égale sur les sections longitudinales. Quelquefois ils atteignent quelques centimètres, d'autres fois, ils sont bien plus courts encore. Le plancher des tubes est toujours excavé; la partie supérieure s'ouvre à la surface de la colonie. Il arrive très souvent que leur extrémité supérieure finit subitement dans le tissu, sans se prolonger dans les couches situées au-dessus. Leur ouverture aboutissait originairement à la surface de la colonie; après quoi, ils ont été couverts par la nouvelle couche qui s'est formée par la croissance de la colonie, et qui n'eu porte plus aucune trace. L'intérieur des tubes se compose du même tissu que les parties latérales de la colonie et ne montre aucun caractère particulier. Ce sont encore les mêmes fibres, placées de la même manière, seulement dans une autre direction que les parties adjacentes de la colonie. Ces sortes de tubes possèdent des planchers fortement excavés, dont le côté concave est toujours tourné vers le bout supérieur. Les planchers eux-mêmes sont formés par les lamelles un peu épaissies de la colonie. Les tubes que nous venons de décrire et que l'on observe dans l'espèce Stromotapora florida, Novâk, offrent une structure à peu près identique dans d'autres formes où les tuhes de Caunopora ont été trouvés p. ex. dans Clathrodictyon subtile, Pocta, PI. 19, fig. 7. Dans d'autres spécimens, les tubes sont plus effacés, et ne sont bien distincts sur aucune coupe, soit verticale, soit tangentielle. La fig. 6 de la PI. 19 his indique le mieux cet état de con- servation, car elle montre un tube indistinct, ouvert par une coupe tangentielle prise sur un spécimen de l'espèce Actinostroma contextum, Pocta. Un autre caractère se présente encore dans les espèces Clathrodictyon hohcmicum, Barr. et Actinostroma perspicuum, Pocta. Dans la première, les sections des tubes de la coupe tangentielle sont régulièrement circulaires et forment de fines rosettes. Les fibres qui les composent, rayonnent très régulièrement, et de plus sont reliées ensemble par des lignes concentriques. La section verti- DE LA BOHÈME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 1 4 1 cale montre encore que cette espèce de tubes est formée juir le tissu de la colonie, et ne possède aucune particularité. Sur les sections verticales de Actinostroma pcrspicuum, Pocta, nous voyiuis (jue les tihrcs (|ui constituent les tubes, sont très tines et très serrées. Au centre des plus grands tubes, on remarque parfois un espace vide, ([iii paraît indi(iuer un âge avancé de ces éléments. De tout ce que nous venons de dire, résultent les conclusions suivantes : 1. Les formations, désignées sous le uom de tiihcf de Caimopord et de Diapom, ne possèdent, dans nos Stromatoporoïdes, aucune structure spéciale qui pourrait les faire prendre pour des éléments étrangers au reste de la colonie. Elles sont composées des mêmes libres que les autres parties du squelette, avec cette difi'érence que les libres suivent une autre direction et sont plus denses. Dans ces tubes, Nicliolson voit des formes de polypiers appartenant au.\ genres Syriinjoixira mi Auloporn ; mais il fait observer en même temps que les espèces de ces genres, qui ont été trou- vées dans les colonies de Stromatoporoïdes, ne ressemblent à aucune de celles que l'on connaît jusqu'à ce jour, et que, par conséquent, elles doivent être considérées comme des formes nouvelles et non libres, ou bien considérablement modifiées par l'effet de leur coexistence avec les Stromatoporoïdes. Cette assertion ne saurait en aucun cas s'appliquer à nos fossiles, parce qu'il n'existe pas la moindre analogie entre les tuhes de Caunopora^ tels qu'on les trouve dans nos Stromatoporoïdes et dans ces genres de la classe des Polypiers. A cette occasion, nous ajouterons que jamais nous n'avons aperçu les communications que l'on dit exister entre les tubes de Cannopora, et sur lesquelles Nicliolson donne des détails, sans qu'aucune des nombreuses figures qu'il publie prouve que ces communications aient été réellement observées. 2. La cessation subite des tubes à leur extrémité supérieure, telle que imus l'observons sur un grand nombre de nos spécimens, offre un argument de plus contre l'hypothèse que ces éléments sont des corps étrangers. 3. En considérant quelques-unes de nos sections, et principalement la coupe taugentielle de Actinostroma frustulmn, Pocta, PI. IS bis, fig. 3, on distingue parfaitement le rapport qui existe entre le tissu de la colonie et les corps étrangers qui y ont pénétré. Dans ce cas, ainsi que dans tous ceux où l'on constate l'introduction de corps étrangers, la régularité du tissu subit une alté- ration profonde. Les lamelles décrivent autour de cet intrus un cercle que répètent toutes les nouvelles lamelles qui suivent. Chaque fois que ce cas se présente, la structure est altérée. Les fig. 9 et 10 de la PI. 18 his montrent également cette particularité pour l'espèce Stromatopora colum- naris, Barr. Par contre, nous ne trouvons aucune altération de tissu dans les colonies (jui renferment les tubes de Caunopora. Les lamelles suivent régulièrement leur cours, et s'enfoncent seulement assez profondément dans le tube en formant ainsi des planchers excavés. Nous pouvons donc conclure que les éléments nommés tubes de Caunopora et de Diapora sont un phénomène propre au tissu de la colonie de nos Stromatoporoïdes, et ne peuvent être nullement considérés comme des corps étrangers. Il nous serait difficile de donner une explication ])lus précise de ces tubes, parce que nous ne connaissons rien d'analogue dans les espèces vivantes apparentées. Ces tubes ne présentent pas de caractère constant, et ils reparaissent sur chaque colonie. On ne peut donc pas les comparer aux divers tubes (dactylozoïdes, gastrozoïdes) des Milleporoïdes. Comme ils ne se montrent que sur quelques colonies, on itourrarit peut-être les interpréter comme un des éléments faisant partie de l'organe de la reproduction. Après avoir exposé succinctement notre opinion, nous passons à la description des formes qui apparaissent en Bohême. 142 ETUDES SUR LES GENRES DES STROMATOPOROÏDES Section A.. Groupe hydractinoïde. Famille des AcfillOii^fl'Olllidae. Genre Aetinogtrotna, Nicliolson. PI. 18— 18i/s— 19. Les colonies des espèces qui prennent place ici, offrent une forme extérieure très irrégulière. Le cœnosteum forme tantôt des croûtes moyennement épaisses, recouvrant différents corps étrangers, ou bien il présente l'aspect de plaques épaisses, massives. Les colonies consistent généralement en fortes couches concentriques, appelées latilaminac. Les enveloppes des corps étrangers n'atteignent pas une épaisseur considérable et sont ordinairement couvertes d'une épithèque à la base. Les surfaces supérieure et inférieure du cœnosteum ne sont pas en général conservées sur nos exemplaires, car elles sont déformées par la roclie, ou bien détruites entièrement. C'est pour ce motif que l'on ne peut pas, la plupart du temps, examiner leur structure, et que nous ne faisons, dans la description de nos espèces, aucune mention des astrorhizes, des mamelons et des autres caractères de la surface. La structure du ctenosteum est formée des deux sortes d'éléments, dont il a déjà été parlé plus haut, en citant la diagnose de Nicholson. 1. Dans ce genre, les lamelles sont très distinctement développées. Pelles consistent en minces planchers concentriques, parallèles entre eux, et se bifurquant quelquefois, sans rien perdre de leur in(léi)endance. I^es lamelles sont plus ou moins arquées, suivant la forme du corps étranger que le cœnosteum recouvre, et surtout suivant la forme extérieure de la colonie. Elles sont serrées les unes contre les autres, selon les espèces, et cette disposition fournit souvent un excellent caractère spécifique. Leur épaisseur varie également; quelques-unes sont parfois plus éjiaisses que les lamelles adjacentes. 2. Les piliers verticaux sont très bien développés et isolés. Le caractère le plus typique pour ce genre se trouve dans la forme de ces piliers. Ils sont toujours longs, et par conséquent traversent un grand nombre de lamelles. Nicholson les désigne sous le nom de piliers continus. Ce caractère est en effet très facile à reconnaître, et il n'existe aucune structure intermédiaire entre cette forme et d'autres. Sur la section verticale, les piliers sont émoussés à leurs deux extrémités, et ils finissent dans une lamelle ou bien dans l'espace interlaminaire compris entre deux lamelles. Ils sont distriVmés irrégulièrement, lui ([uclques endroits, leur disposition offre assez d'égalité; dans d'autres, ils manquent entièrement, ce qui produit souvent des lacunes qui atteignent même 2 """ de longueur. Dans la description des espèces, nous avons compté le nombre de piliers qui occupent l'espace de 1 """, en choisissant, bien entendu, les endroits où leur distribution est régulière. Les formations (jui résultent de la réunion des piliers et des lamelles, et qui. dans la cou])e verticale, prennent la forme des cellules, sont désignées dans nos descriptions sous le nom de loges. La plupart sont quadrangulaires. Nous citerons ici trois anomalies dans la forme de ces loges. 1. Par la cessation des piliers dans une longueur déterminée, il résulte des loges très larges, qui sont très visibles dans les coupes verticales, à cause du calcaire blanc crystallin qui les remplit. DE LA BOHÈME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 143 2. Quelquefois, les piliers s'épaississent fréquemuient aux points où ils rencontrent les lamelles. Cet épaississement produit des loges arrondies que l'on trouve assez souvent dans quelques espèces, et qui peuvent fournir un caractère spécifique. Il est possible que cet épaississement indique un stade avancé. 3. Souvent, les piliers verticaux continus finissent dans un espace interlaminaire, sans avoir atteint la lamelle prochaine. Dans ce cas, il se forme des loges incomplètes, qui ne sont séparées que d'un seul coté ou même d'aucun. En somme, la structure du C(enosteum de ce genre est très distincte et régulière ; les deux éléments, lamelles et piliers, sont indépendants et distinctement développés. Leur distribution par 1 """ dans la coupe verticale est exposée clairement dans la liste suivante de nos formes spécifiques : Actinostroma lamelles par 1 """ ; piliers „ contextum, Barr., 7 — 8 „ 4 „ frustulum, Pocta, 4 „ 4 „ pcrspicuum, Poéta, 3 „ 3 „ vasturu, Pocta, 3 „ 4. Il nous reste h ajouter quelques mots sur la coupe tangentielle au travers du cœnosteum. Cette coupe mince nous montre les piliers sous forme de points de couleur plus foncée que le reste de la roche. Ces points aux contours inégaux sont répartis assez également, et portent quelquefois au centre un cercle vide, qui indicjue que les piliers étaient creux et munis d'un canal interne. Sur les coupes minces, les points se trouvent rarement isolés ; ils sont presque toujours reliés par des filets de jonction horizontaux (cunncctituj processes, Nickolson)-, et forment ainsi un réseau à mailles anguleuses, lequel ressemble extérieurement, d'après Nicholson, au type des Hexactinellides, chez les Eponges. Sur les coupes minces, nous observons aussi des astrorliizes. Les tubes zoïdaux ne sont pas développés. Il serait très intéressant et en même temps très utile pour l'étude de ce genre, de comparer les formes qui apparaissent en Bohême à celles des autres pays. Malheureusement, ainsi que nous Pavons déclaré plus haut, nous ne pouvons faire usage des anciennes descriptions des Stromatoporoïdes, et il ne nous reste qu'à citer les espèces de ce genre qui se trouvent dans l'ouvrage de Nicholson. Ce savant décrit les espèces suivantes du genre Actniostroma. 1, Du Silurien: , astroites, Rosen sp. Dans le Kangatoma Pank Silurien de l'île d'Oesel ; dans les couches à Pentamenis est/ton us, en Esthonie, et dans les calcaires de Wenlock, en Gotland et en Angleterre ; intertextum, Nich. Dans les calcaires de Wenlock, en Angleterre ; dans les couches à Penta- menis, en Esthonie, et dans l'Ordovicien du Girvan. 2. Du Dévonien: hiffariiun, Nich. Du Devunien moyen, eu Angleterre et en Allemagne; clathratum, Nich. Du Dévonien moyen et supérieur, en Angleterre et en Allemagne; fenestratiim, Nich. Des nodules siliceux dévouieus que l'on rencontre dans les conglomérats triassiques, en Angleterre, près de Teignmouth ; hebhornense, Nich. Du Dévonien moyen de l'Allemagne, de l'Angleterre et de la France; en outre, des nodules dévoniens des cougloniérats triassiques, en Angleterre; stellnlatiim, Nicli. | Du Dévonien moyen, en Allemagne, en Angleterre et dans les conglomérats verrucosum, Nich. ( triassiques de cette dernière contrée. 144 ETUDES SUR LES GENRES DES STROMATOPOROÏDES Jusqu'à ce jour, on connaît donc 2 espèces dans le Silurien, et 6 dans le Devonien. Nous introduisons 4 espèces nouvelles qui n'apparaissent que dans les bandes f2 et g 3. Celles de la bande 12, calcaires blancs, sont: Actinostroma contextum, Barr., frustulum, Poéta, vastuw, Pocta. La quatrième, Act. ^yrspicmini. Pocta, occupe les calcaires les plus élevés de la bande g 3. Actinostroma contextum. Barr. PI. 19 lis. Cœnosteum massif, formant des plaques atteignant jusqu'à 5 centimètres d'épaisseur et dont les contours sont irréguliers. La face inférieure est rugueuse, remplie de parcelles de roche, et sans éi)itlièque, à ce qu'il semble. La croissance s'est effectuée assez régulièrement, de sorte que le corps se compose de couches peu courbées, concentriques, que Fou appelle latilaminae. Ou remarque çà et là, dans la structure régulière, de petites anomalies produites par le recourbement des lamelles. La face supérieure n'est que partiellement consei'vée. Elle est lisse et sans ornement visible. La surface ne montre pas d'astrorhizes, mais il n'est pas rare de découvrir, sur les coupes tangentielles, des traces de leur existence. Tels sont les points les plus importants que l'on peut indiquer sur la structure de la forme extérieure et sur tout ce qui est visible à la loupe. Nous allons maintenant procéder à la descrip- tion des sections prises au travers de la colonie. Sur la section verticale, PL 19, tig. 10, les lamelles, très minces et très serrées, s'étendent en lignes horizontales, souvent légèrement ondulées. Leur épaisseur varie. Les plus minces atteignent 0 """ 0.3 il 0 """ 05 ; elles sont fortement marquées et montrent des contours distincts : les plus épaisses ont de 0""" 03 à 0""" 1, et sont moins bien délimitées. Les lamelles sont si serrées que Ton en compte 7 à 8 par 1 '"'" de longueur. Les piliers verticaux sont d'une assez grande épaisseur, 0""" 15 à 0""", 17; on en compte environ 4 par millimètres. Toutefois, cette distribution n'offre pas de régularité absolue, car il arrive ([ue les piliers manquent totalement par places dans quelques lamelles, et que celles-ci cessent d'être reliées ensemble dans l'espace de quelques millimètres. Les piliers sont allongés et traveisent dans la même direction un assez grand nombre de lamelles. Souvent, leurs contours n'étant pas très précis, ils apparaissent seulement comme des lignes plus foncées. Les extrémités des piliers montrent entre elles une convergence assez fréquente, et, en examinant à la loupe la face polie, on croirait que ces éléments se divisaient dichotomique- ment. Ils se terminent à chaque extrendté en une ]toiute émoussée. qui est quelquefois effacée. Nous n'avons pas pu apercevoir de canal central. Les irrégularités que l'on rencontre dans le tissu, sont principalement produites par le bombe- ment des lamelles, qui ondulent ])arfois. Les loges, formées par la jonction des lamelles et des piliers, sont en général quadrangulaires, et souvent remplies d'une roche de couleur différente, ce qui permet de les distinguer facilement. (Quelques-unes sont rondes et plus étendues. La forme ronde des loges provient de Tépaississement DE LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 145 des piliers et des lamelles à leurs points de rencontre; dans ce cas, les piliers dépassent en largeur l'espace interlaininaire. La coupe tangentielle, PI. 1!), tig. 8, nous montre les sections transverses des piliers sous la forme de points irréguliers de couleur foncée et de 0'"*" 16 de diamètre. La plupart sont penta- gonaux ou hexagonaux, souvent arrondis. Ils sont reliés entre eux, et leur distribution, quoique régulière, ne présente rien de particulier. En examinant à l'aide du microscope les points d'inter- section de la face de la coupe et des couches inférieures de la colonie, l'on remarque des zones ondulées, de teinte plus foncée, qui représentent les couches de la colonie. Les astrorhizes ne sont pas rares; elles se composent de canaux radiaires et ramifiés. Les tubes zoïdaux manquent. Sur quelques coupes polies, l'on distingue des traces de tubes de Caunopora. Ceux-ci apparaissent, dans les sections verticales, comme des tubes longitudinaux d'une structure minutieuse, contrastant avec le cœnosteum ambiant. Dans les coupes tangentielles, ils fornu'ut des cercles bien décrits, mais quelquefois incomplets. Toutefois, leur état de conservation n'est pas assez parfait pour permettre des observations plus détaillées. Remarquons aussi qu'ils sont très clairsemés (parfois 1 tube par section), et que par consé- quent, ils ne sont pas reliés entre eux. Eapp. et différ. Cette espèce se distingue de toutes celles que nous connaissons, par ses piliers épais et souvent isolés d'une manière insuffisante, de plus, par ses lamelles fines et très serrées. Les points foncés, non reliés entre eux. que l'on aper(;oit sur la coupe tangentielle, fournissent également un caractère spécifique. Gisement et local. Calcaire blanc de la bande f2, Konéprus. Actinostronia frustulum. Pocta. PI. LS bis. Cœnostemu paraissant former des bulbes, et représenté uniquement par des fragments, dont la plus grande partie ont été employés pour les coupes. La surface n'est pas visible sur ces fragments, parce qu'elle est cachée par la roche. Les sections prouvent qu'elle est également dépourvue d'épithèque spéciale. La courbure des lamelles parait concentrique. Dans le tissu apparaissent assez fréquemment des points étrangers, formés par un calcaire clair, autour desquels les lamelles se placent concentriquenient. Parfois, ces points ne sont pas éloignés les uns des autres; il en résulte, dans la disposition des lamelles, une irrégularité qui ne disparaît que dans les couches supérieures. En parlant des tnbes de Caunopora, nous avons déjà explique la nature de ces corps (jui troublent la régularité du réseau. La coupe verticale, PI. 18 bis^ fig. 1, nous montre les lamelles assez parallèles, courbées ça et là, mais s'étendant pour la plupart eu lignes i)resque horizontales. On en compte 4 par millimètre. Elles se divisent parfois dichotomiquement, et leurs contours sont très marqués. De la division dichotomique naissent de nouvelles lamelles, qui suivent une direction parallèle, ou bien se réunissent aux lamelles voisines en formant des arcs. Aux endroits où plusieurs lamelles provenant de la divi- sion dichotomique continuent leurs cours, elles deviennent plus denses, et on en compte alors 5 par millimètre. Les piliers verticaux sont ici assez courts. Ils ne traversent qu'un petit nombre de lamelles, 4 à 10, parfois aussi plus de 20, et se terminent fréquemment, dans l'espace interlaminaire, en une pointe emoussée, qui ne parvient pas jusqu'à la lamelle voisine. Leur distribution est telle que 19 14(; KTIDKS SUR LES GENRES DES STROMATOPOROÏDES 4 piliers occuiicnt une éteiulue de 1 millimètre. On trouve également des espaces laminaires de 0""" 8 de longueur, entièrement dépourvus de piliers. Aux points de jonction des lamelles et des piliers, ceux-ci s'élargissent souvent et donnent ainsi aux loges un aspect arrondi. Ces loges sont généralement carrées, excepté dans les lamelles où les piliers ne sont pas développés; dans ce cas, leur largeur est bien plus considérable. Dans la coupe tangentielle, PI. 18 his, fig. 2, les sections transverses des piliers sont représentées par des points irréguliers de teinte plus foncée, isolés et distribués d'une manière assez égale, mais sans ordre. On n'a observé aucun canal central à l'intérieur des piliers. Les astrorhizes sont rares et peu marquées. On distingue aussi sur cette coupi' plusieurs corps étrangers qui altèrent tout le tissu. Raj)})- i't dijfér. Quelques coupes qui ne sont pas exactement exécutées dans le plan tangentiel, montrent des sections obliques, situées entre la direction tangentielle et la direction verticale. Ces sections nous présentent un tableau qui contraste avec les autres et ne peut s'expliquer que par la position oblique de la surface de coupe. — • Dans ce cas, les lamelles sont bien visibles, mais les piliers se réduisent à des tubercules très petits, et l'ensemble de cette structure se rapproche assez de celle qui est particulière au genre ClnthrodicUjon. Sur les coupes verticales, la structure des piliers est telle que nous l'avons décrite plus haut. Cette espèce est rangée parmi celles qui possèdent un squelette régulier. En comparant entre elles les ligures des différentes espèces, on remarquera que la forme que nous venons d'étudier, contraste avec toutes celles qui sont décrites dans ce travail. Disons encore que, sur la coupe tangentielle, les points foncés qui représentent les piliers, ne sont pas non plus reliés entre eux. Nous avons déjà trouvé cette particularité dans l'espèce A. contextum. Gisement et local. Les spécimens proviennent des calcaires blancs de la colline de Plesivec, près Beraun, dans la bande f2. Actinostroma perspicuum. Pocta. PI. 18. Cœnosteum massif, formant des plaques irrégulières qui atteignent jusqu'à 10"" d'épaisseur. La face inférieure n'est pas unie, et les spécimens à notre disposition ne montrent pas d'épitliè(iue particulière. La face supérieure est de forme semblable; elle est on lulée et sans épitliè(iue. Les coupes verticales prises au travers du corps indiquent clairement la disposition des lamelles. Celles-ci sont placées horizontalement et se recourbent seulement aux bords extérieurs. La structure de la colonie est régulière, visible à l'œil nu. On n'y remarque que de très rares anomalies produites par un recourbement partiel et plus marque des lamelles, qui s'étendent parallèlement à la surface des corps étrangers auxquels s'appuie le cœnosteum. Cette espèce est d'ailleurs très typi(iue et très caractéristique. On ne rencontre pas d'astrorhizes sur la surface du corps. Elles sont également très rares sur la coupe tangentielle. La coupe verticale. Pi. 18, tig. 4, nous montre les lamelles minces, qui courent en lignes hori- zontales peu bombées. La distance qui les sépare est généralement égale. Çà et là, elles se rappro- chent ou s'écartent les unes des autres. La proportion la plus fréijuente est celle de 3 lamelles par 1 millimètre. Là où elles se rappro- chent, on en compte 4 et même 5. En somme, elles sont régulières et montrent des contours bien DE LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. I47 mai-qués. Elles se divisent assez souvent dichotomiquement pour former une nouvelle couche, qui est d'abord beaucoup plus mince que les couches voisines. Quelquefois, la jeune lamelle s'unit à celle d'à côté, en suivant une ligue oblique, ou bien elle retourne à la lamelle mère dont elle était partie, et forme ainsi des arcs plus ou moins étendus. Ce sont ces arcs et les lignes obliques de jonction qui compliquent un peu le tissu régulier et simple de la colonie. Les piliers verticaux sont aussi distinctement développés que les lamelles; ils sont un peu moins épais que celles-ci, allongés et terminés en pointe aux deux extrémités. Ils traversent de 3 à 11 lamelles et ne sont pas distribués également. Souvent le cas se présente que les couches ne sont traversées par aucun pilier sur une étendue de 1 '""'. On compte 3 piliers par millimètre aux endroits où ils sont disposés régulièrement. Il arrive très souvent qu'un pilier n'atteint pas la lamelle prochaine, et qu'il finit dans l'espace interlaminaire. Aux points de rencontre des lamelles avec les piliers, ces derniers s'épaississent en forme de boutons. La régularité du tissu est rarement troublée; les anomalies que l'on rencontre ne sont guère produites que par un bombement très prononcé des lamelles et de toute la colonie en général. Les loges qui résultent de la jonction des lamelles avec les piliers, sont quadrangulaires, et, très souvent, beaucoup plus larges que hautes. Cette exception est causée par la distribution irré- gulière et l'atrophie partielle des piliers. La forme caractéristique des loges est également modifiée par les lignes interlaminaires obliques ou arquées, dont nous avons fait mention plus haut. On remarque parfois des restes de tuhes île Caunopora. Ils offrent une forme allongée et se composent d'un tissu plus fin que celui de la nuisse ambiante. Dans ces tubes, les piliers verticaux sont serrés et bien plus étroits, et les lamelles, ordinairement conservées, sont excavées pour la plupart. Dans les tubes plus longs, le centre est entièrement vide. Dans la coupe tangentielle, PI. 18, fig. 3, les sections transverses des piliers nous apparaissent sous forme de points foncés, assez régulièrement répartis, sans observer toutefois un ordre particulier. La plupart sont indépendants : quelquefois ils sont réunis deux à deux et même davantage, par des bandes de teinte plus foncée. Nous n'avons pas observé de canal central. Astrorhizes très rares. Il n'en a été trouvé qu'une seule sur les nombreuses coupes microsco- piques que nous possédons. Elles se composent de canaux radiaires et ramifiés. Les tubes zoïdaux ne sont pas développés. Les tulcs (le Caimopora, dont nous avons parlé plus haut, s'observent très rarement ici. Ils forment de simples rosettes par suite de la disposition radiaire des i)iliers, et leur centre est par- fois occupé par un espace vide. Rapp. et (lijfér. L'espèce que nous venons de décrire, contraste avec toutes les autres par .son tissu plus lâche et par la structure régulière de la colonie. Elle représente un type du genre Actinostroma. Gisement et local. Calcaires de Uluhocep., g 3. 10^ 148 KTUDES SUR LES GENRES DES STROMATOPOROÏDES Actinostroma vastum. Pocta. PI. 18. Cœuosteum massif, fonnaut des plaques de 2 à 3 <'" d'épaisseur. Les deux surfaces, supérieure et inférieure, sont courbes, sans épitlièque. et rendues méconnaissables par des fentes et par la roche. Les lamelles sont eu général ondulées; cependant, elles offrent un aspect horizontal par suite de l'épaisseur des plaques. Les anomalies produites par la courbure se perdent dans la direction des surfaces, ou bien elles sont indiquées par des ondulations. Sur les spécimens où l'on observe la surface, celle-ci n'est jamais assez bien conservée pour montrer des astrorhizes. La coupe verticale, PI. IS, fi^. 1, présente des lamelles ondulées, assez minces et ordinairement à égale distance les unes des autres. Elles sont très marquées, et l'on en compte 3 par millimètre. Elles se divisent parfois dichotomiquement, de manière que. d'une lamelle il en naît une autre qui finit dans la lamelle voisine en se réunissant avec elle, ou bien qui s'éteud dans une direction parallèle. Çà et là, plusieurs de ces lamelles ramifiées forment un réseau irrégulier. La division des lamelles a lieu le plus fréquemment aux endroits où leur courbure s'aplatit lentement, de manière que celles qui forment l'arc inférieur d'une courbure ondulée atteignent la hauteur de l'arc supérieur au moyen d'une division dichotomique plusieurs fois répétée, et rétablis- sent ainsi la régularité de la structure. Quand la division dichotomique est fréquente, les lamelles sont plus serrées que dans le reste du corps, où 3 d'entre elles occupent 1 """. Dans les coupes, les piliers verticaux se présentent sous la forme de stries longitudinales de couleur foncée et de plus grande épaisseur que les lamelles ; mais leurs contours ne sont pas en général très marqués. Ils traversent même un nombre très considérable de lamelles, et se terminent parfois dans l'espace interlaminaire en une pointe émoussée, sans être parvenus jusqu'à la lamelle prochaine. Dans leur répartition régulière, on en trouve 4 par 1 """. Çà et là, ils sont plus clair- semés, surtout dans le voisinage des extrémités des piliers; cependant, les parties qui en sont privées n'offrent que des dimensions très réduites. Les loges présentent une hauteur et une largeur égales. Parfois, cette dernière est moindre, ce qui peut s'expliquer par le mode de distrilnition des piliers et des lamelles. Sur 1 """', Ton compte 3 lamelles et 4 piliers. L'absence de ceux-ci n'a que rarement pour résultat une augmen- tation de largeur dans les loges, et jamais cette dimension n'atteint le double de celle des loges ordinaires. On remarque dans le tissu une particularité très caractéristique pour cette espèce. Elle con- siste dans l'épaississement des piliers et des lamelles tout autour des loges, et surtout aux angles formés par la réunion de ces deux éléments. Cette disposition donne aux loges l'apparence d'un cercle régulier. Ces loges sont très nombreuses dans la coupe, et un certain nombre d'entre elles se distinguent par une étendue considérable. Sur la coupe tangcntielle, les i)iliers sont représentés par des points foncés, répartis sans ordre, et reliés entre eux jiar des stries plus fines, ce qui produit un réseau. Les canaux des ])iliers ne sont visibles ni sur les C(Uipes verticales ni sur les tangentielles. Sur ces dernières, il n'est pas rare d'observer des astrorhizes. Elles consistent en séries radiaires de petites loges. Au centre viennent se grouper plusieurs loges simi)les. Aucune de nos coupes minces ne porti; de tubes de Caiiiiopora. DK LA HOHKMP: HT DESCRIPTION DES ESPECES. 140 Ilapp. et (Jifj'fr. Les piliers verticaux, épais, aux contours parfois indistincts, ainsi que les contours arrondis des loges formées par l'epaississement des piliers et des lamelles, i)araissent con- stituer pour cette espèce un caractère spécitii|ue qui ne se retrouve dans aucune autre forme. Gisement et local. Calcaires de la bande t'2, colline de Flesiree, près Beraun. Genre C/nfitroflirtf/oti. Nicliolsoii et Mûrie. 1878. n. 18—18 bis, 19—19 bis. Le cœnosteum forme des masses irrégulières de plaques épaisses ou d'enveloppes plus miuces. composées de corps étrangers. La face inférieure est pourvue d'une petite base qui servait de point d'attache. Elle est ordinairement couverte d'une épitlièque à rides concentriques. La plupart de nos spécimens ne montrent aucune des deux faces, parce qu'elles sont cachées par la roche. L'épi- thèque de la face inférieure n'est visible que sur la cimpe de quelques colonies. La colonie de Cl. socii(m, l'octa, est tixée sur une colonie de Hcliolithes Murchisoni, circonstance qui prouve très clairement que ce genre était une forme encroûtante. Selon Nicholson, la face supérieure de la colonie porte des astrorhizes; elle est granulée ou vermiculée, sans élévations ou mamelons. Nous n'avons pu faire ces observations sur les spécimens de notre bassin, parce que les faces ne sont pas conservées. Les deux éléments principaux dont se compose également la structure, sont les lamelles et les piliers. 1. Les lamelles, tout à fait semblables à celles du genre précédent, sont en général distinctes, indépendantes, et se montrent sous la forme de planchers minces et concentriques. La courbure concentrique de ces planchers varie suivant la forme générale de la colonie et celle du corps étranger qui lui sert de base. Parfois les plauchers s'étendent horizontalement et se recour- bent légèrement aux bords; souvent ils offrent sur toute leur étendue une courbure plus accentuée. Ce genre renferme des formes dans lesquelles les lamelles perdent partiellement leur indépen- dance, en passant directement dans les piliers. Une lamelle se recourbe vers le haut, et cette courbure est continuée par un pilier. Dans l'étude des caractères spécitiques, nous décrivons cette particularité. La repartition des lamelles oft're une certaine régularité ; cependant leur densité subit çà et là des moditications, selon qu'elles sont plus ou moins distantes entre elles. 2. Les piliers sont généralement bien développés. Ils ne traversent pas plus d'un espace interlaminaire, structure qui constitue un caractère typique pour ce genre, en même temps qu'elle contraste avec celle des mêmes éléments du genre Actinostroma. Les piliers sont généralement perpendiculaires et quelquefois obliques. On en trouve souvent d'incomplets qui n'arrivent pas jusqu'à la lamelle prochaine. Leur indépendance s'amoindrit i)ar suite de leur contact avec les lamelles. Ils se divisent souvent dichotomiquement à leur extrémité supérieure et, par là, donnent naissance aux loges que nous nommons secondaires. La distribution des piliers est en général assez irrégulière. Il arrive même qu'ils manquent tout à fait sur une longueur de 10""", ce qui forme de grands espaces iuterlaminaires ou loges sans aucune division. Ces espaces vides se renouvellent , dans le cœnosteum. à des distances égales. 2 50 ETUDES SUR LES GENEES DES STROMATOPOROÏDES Les piliers passent souvent dans les lamelles et forment ainsi un tissu sans ordre, dans lequel ils ne se distinguent des lamelles que par leur ténuité plus grande. Daus^ ce cas, le réseau ressemble au tissu vésiculeux de quelques coraux rugueux, p. ex. CystiphjiUwm, ou au tissu du cœnenchyme des coraux de la famille des Helioporides, p. ex. Plasmopora, Hdiolithes. Les loges formées jiar la réunion des deux éléments, sont quadrangulaires, ou arrondies par suite de l'épaississemeut des ]nliers à leurs points de jonction avec les lamelles. La plupart ont une apparence subpolygonale, iirovenant de l'obliquité des piliers et de leur bifurcation, de laquelle naissent les loges secondaires. Par le recourbement des lamelles dans les piliers, les loges prennent en bas une forme voûtée et semi-circulaire. Le petit tableau suivant est destiné à indiquer clairement, chez nos espèces, la densité des lamelles et des jjiliers, par millimètre de longueur. Lamelles Piliers Clathr. hohemlcuni^ Barr. sp 4 5 — 6 „ darum, Pocta 5 5 — 6 „ iief/îectum^ Pocta 4 3 „ socium, Pocta 5 4 — 5 „ suMilc, Poèta . 4 4 „ terminaUmi, Pocta 2, 5 — 7 4 — 7. Les coupes minces tangentielles montrent les sections transverses des piliers, en forme de points aux contours irréguliers et assez également répartis. Ces points sont isolés ou bien reliés entre eux par rangées. Mais il n'en résulte point de réseau, parce que ces rangées ne sont pas réunies entre elles. Sur ces coupes, l'on constate la présence d'un assez grand nombre d'astrorhizes. Dans l'espèce Clathr. hohcminim, Barr. sj)., nous avons aussi trouvé des traces de tuhes de Caunopora. Nous en parlons dans la description des espèces. L'indépendance des éléments principaux du tissu diminue fortement dans notre espèce Clathr. neglectum, circonstance de laquelle résulte une forme intermédiaire, qui rappelle le groupe des Milléporoïdes. Nous consacrons quelques lignes à l'étude de cette particularité, dans la description du genre Stroniatopora. Pour comparer les espèces décrites jusqu'à ce j(uir, nous indiquons ici les formes citées par Nicholson. 1. Du Silurien: Clathr. crassum, Nich., des couches de Wenlock, Angleterre. „ fastii/iatiim., Nich. Couches de Wenlock (Angleterre) , zone à Fentameriis esthonus (Esthonie), Guelphformation (Canada). „ rcffulare, Rosen sp. Couches de Wenlock (Angleterre et Gothland), zone à Fent. fstho)uts (Esthonie). „ striatellum, d'Orb. sp. Couches de Borckiiolm (Esthonie) et couches de Wenlock (Angleterre et Gothland). „ variolarc, Rosen sp. Couches de Borckiiolm. Zone à Peut, esthonus (Esthonie), couches de Wenlock (Angleterre). „ vesiciilosum, Nich. et Mûrie. Groupe de May liill et couches de Wenlock (Angleterre), zone à Fcnt. esthonus (Esthonie), groupes de Clinton et de Niagara (Amé- rlipie du Nord), groupe d'Anticosti (Canada). 2. Du Dévonien: Clathr. confcrfuni^ Nich. Dévonien moyen d'Angleterre. DE LA BOIIKMK ET DESCRIPTION DES ESPECES. 151 D'après la liste qui précède, on se trouve donc en présence de 6 espèces siluriennes et d'une seule espèce dévunienne. Nos G espèces du bassin de la Boliéme se répartissent comme il suit: Bande e2, Clathr. bohemicmn, Barr. sj)., , socium, Pocta, Bande f2, „ darum, Pocta, „ neglecttiin, Pocta, „ subtile, Poéta, „ terminatum, Pocta. Clatlirodictyon bohemicum. Barr. sp. PI. 18. Stromatopora bohemica, Pîarr. — Blf/sbij, Thésaurus siluriens, p. 104. Le cœnostcum forme des masses lamelleuses, ou bien bulbeuses, un peu allongées, bombées à la partie supérieure, plates ou moins voûtées en bas. La face supérieure est libre, sans épithèque ; la face inférieure était lixée et couverte d'une épithèque. Ces particularités ne sont pas très visibles sur nos spécimens, parce qu'ils sont recouverts par la roche. On peut cependant se rendre comjjte de la structure jiar les coupes verticales, qui montrent ipu' le cœnosteum se rétrécit en un tronc très bas, couvert d'une enveloppe externe épaisse. La structure de la colonie est assez régulière; les lamelles horizontales s'étendent eu lignes à peu près droites, se recourbent plus ou moins, selon la forme du cœnosteum, et jjrésentent des couches conceiiti-ii]ucs. Le cours des lamelles se trouve toujours indiqué sur la face externe. Celle-ci est finement granulée, sans mamelons connue il s'en tronve chez les espèces dévoniennes. En examinant de près la structure de la colonie, nous voyons, sur la coupe verticale, des lamelles reparties régulièrement, peu courbées, et cependant formant des ondulations. Elles sont en général placées à des distances égales les unes des autres; on eu compte 4 par millimètre. Les rapports qui existent entre les lamelles et les piliers, sont assez intimes, car souvent ces derniers paraissent prendre naissance dans la masse des lamelles. Celles-ci semblent rompues, et l'une des deux extrémités qui résultent de cette brisure paraît se recourber et s'élever dans le pilier. 11 est des cas où l'on voit aussi les deux extrémités de la lamelle se relever pour former un angle aigu, dont le iiilier représente un côté. Presque tous les piliers sont ainsi constitués, et les loges formées par la reunion des lamelles et des piliers sont arquées en bas, et présentent un contour semi-circulaire. Nous avons déjà dit que les piliers sont en comnmnication avec les lamelles et se répartissent sans beaucoup d'ordre. Aux endroits où le manque de développement des piliers ne produit pas de lacune, on eu trouve 5 à 6 par millimètre. Le principal caractère spécifique fourni par la structure des piliers, est très facile à observer; il consiste en ce que ces éléments ne traversent pas plu- sieurs lamelles de suite. Ils sont épais à leur base, se rétrécissent en remontant, se joignent simple- ment à la lamelle supérieure, ou bien deviennent un peu plus forts au point de jonction, et atteignent ainsi leur minimum d'épaisseur au milieu. Quelquefois, ils ne sont pas complètement développés, et finissent dans l'espace interlaminaire sans s'élever jusqu'à la lamelle prochaine. Très souvent, ils ne sont représentés que par des tubercules peu élevés, ce qui produit des espaces assez longs, dans lesquels les lamelles ne sont reliées entre elles par aucun ])ilier. Les loges qui résultent de cette anomalie, sont longues, tandis que, dans les loges ordinaires, la hauteur dépasse la largeur. 152 ETUDES SUK LKS GENRES DES STROMATOPOROÏDES Les iiilicrs suut, la plupart du temps, perpendiculaires aux lamelles, et rarement obliques. Dans ce dernier cas, ils divergent avec les piliers voisins. Ils prennent naissance sur la lamelle infé- rieure et remontent vers la lamelle supérieure. Cette structure s'observe très distinctement sur les piliers incomplets, qui finissent dans l'espace interlaminaire. Parfois, quelques-uns de ces derniers partent de la lamelle suiiérieure et descendent dans la couche située au-dessous. !Sur la coupe tangentielle, nous voyons les sections transverses des piliers sous forme de points foncés, irréguliers et assez serrés. Ces points ne sont pas reliés ensemble, particulaiité qui forme un contraste avec les autres formes de Clathrodietijon, connues jusqu'à ce jour. Nous n'avons pas remarqué (Fastrorliizes. Cette espèce nous montre parfois des tuhcs de Cmmoporn, qui affectent, dans les coupes minces verticales, la forme de cylindres peu étendus, dont le tissu interne se compose de piliers serrés. Leur apparence revêt un caractère très typique dans les coupes tangentielles. Ce sont des rosettes formées par des piliers disposés radiairement et reliés entre eux par des fibres concentriques. Baj)}}- f-'t (h'ff'rr. Cette espèce possède une structure très régulière, qui rappelle celle de Actino- stroma, mais qui, par la conformation des piliers, forme le type du genre Clathrodictyon. Nous sonnnes heureux que la présente description, ainsi que celle de Clathr. clarum, soc/iim et tcrmi- nafion, concorde entièrement avec les oiiinions émises par Nicholson, et que nous puissions, en livrant de nouveaux documents, ajouter au mérite dont ce savant a fait preuve, quand il a réparti ces formes dans des genres si bien définis. Gisement et local. Calcaires de la bande e 2, Ko.:cl et Tacldoivitz. Clathrodictyou clarum. Poéta. ri. 18. Le cœnosteum forme des plaques épaisses aux contours irréguliers. Nous ne voyons aucune (les faces, parce qu'elles sont enlevées ou bien recouvertes par la roche. La nuisse se compose de couches lamelleuses, i)aralleles, plusieurs fois recourbées, surtout vers la partie inférieure. Cette courbure n'est pas seulement occasionnée par la rugosité du corps étranger sur lequel la colonie était fixée, mais aussi par la iicnetration d'autres corjts dans la masse elle-même, ainsi ciu'on peut le reniarqiun' sui- les sections. Des lames concentri(iues en dépôts courbés et ondulés viennent se placer autour de ces corps étrangers, qui consistent surtout en petites colonies du polypier Favosites^ et sont assez fréquentes. D'autres corps sont détruits et remplacés par un calcaire crystallin. La coui)e verticah' montre les lamelles jiarallèles régulièrement disposées et très distinctement marquées. D'après leur répartition, l'on en compte 5 par millimètre. Dans quelques endroits, elles sont plus rap])r()cliées; dans d'autres, plus distantes, sans que la différence entre ces deux extrêmes soit considéral)le. Klles sont indépendantes, suffisamment droites et très peu ondulées. Les piliers, indépendants et très distincts des lamelles, sont répartis inégalement. Là où ils forment un tissu régulier, on en tnuivc .') à (l par millimètre. T(»utefois, il y a de nombreuses lamelles dans lesquelles les piliers sont très éloignés les uns des autres. Une particularité que Ton remarque encore après quelques lamelles (U'dinaires, consiste dans rai)iiarition in'riodique d'espaces interlaminaires, où la distance qui sépare les piliers atteint jusqu'à O"". DE LA BOIIKME ET DESCRIPTION DES ESPECES. 153 Les piliers sont perpendiculaires ou obliques, très raremeut bifurques, souvent incomplets, car ils se terminent dans l'espace iuterlamiuaire sans atteindre la lamelle voisine. Au.\ points de jonction avec les lamelles, ils gagnent très souvent en épaisseur, de sorte que c'est au milieu qu'ils sont le plus étroits. Les loges sont quadrangnlaires, souvent plus longues que larges et quelquefois arrondies, suivant que les piliers ne sont pas entièrement développés, ou qu'ils s'épaississent à leurs extrémités. Sur la coupe tangentielle, les piliers nous apparaissent sous la forme de points foncés, irré- guliers et inégalement distribués, qui ne c(nHniuniquent pas entre eux. Nous n'avons observé aucune astrorliize. Rapp. et (h'ff'ér. Cette espèce se distingue par la régularité assez prononcée et l'indépendance des piliers et des lamelles. Gisement vt local. Calcaires de la bande f2, colline de l'iesircc, près Beraun. Clathrodictyon neglectum. Pocta. PI. 18 his. Le cœnosteum présente des masses irrégulières, affectant la forme d'un pain rond. Les deux faces sont bombées. Au milieu de la face inférieure, l'on remarque une élévation qui servait de point d'attache et qui est remplacée, sur d'autres spécimens, par une excavation sur laquelle reposait la colonie. La face inférieure est recouverte d'une épitlièque presque lisse, montrant quelques rides concentriques, et très visible sur les sections verticales. L'épithèque offre la forme d'une couche épaisse, dans laquelle l'espace interlaniinaire n'est indiqué, sur la coupe mince, que par quelques points de couleur plus claire. La face supérieure est également presque lisse et ne possède aucune structure particulière. On ne rencontre pas de traces d'astrorhizes. La colonie se compose de couches parallèles, qui se recourbent légèrement sur les bords du eœuosteum. Chez les colonies excavées à la partie inférieure, les lamelles courent parallèlement à l'excavation. La coupe verticale montre les épaisses lamelles parallèles et peu voûtées. Elles sont distri- buées de telle sorte que l'on en compte 4 par millimètre. Il y a aussi des points où les lamelles, beaucoup plus serrées, sont au nombre de 7 par nnllimètre. Ces parties du squelette sont de densité variable, et altei-nent entre elles. A une série de lamelles très serrées eu succède une autre où ces éléments sont bien plus distants. En outre, dans la série moins dense, nous rencontrons très fré- quemment deux lamelles parallèles et très rapprochées l'une de l'autre. Dans leur réunion avec les piliers apparaît une irrégularité plus grande encore, car ces deux éléments perdent de leur indépen- dance en se fondant les uns dans les autres et en furnuuit un tissu souvent irrégulier. En bas, les lamelles sont recourbées en arcs de peu de longueur, et passent comme en zigzag d'un pilier h l'autre. Les piliers verticaux sont épais, inégalement repartis et en étroite communication avec les lamelles. Le tissu régulier montre .3 à 4 piliers par millimètre. D'autres fois, ceux-ci sont plus serrés; ou en observe jusqu'à 6 par millimètre; très souvent encore, ils sont plus éloignés et séparés par de longs espaces interlaminaires vides. Les piliers tombent perpendiculairement sur les lamelles ou bien obliquement. Dans ce dernier cas, ils divergent avec les piliers voisins. Quelquefois, ils se bifurquent à leur extrémité supérieure 20 154 ETUDES SUR LES GENRES DES STROMATOPOROÏDES l)Oui- former des loges secondaires. Ils semblent s'élever des lamelles de la manière suivante: la lamelle, après s'être courbée, se redresse en formant un angle aigu dont le côté constitue le pilier vertical. Il arrive souvent qu'une lamelle n'est pas développée sur un espace de peu d'étendue, le pilier remonte alors jus(iu';i la seconde, et deux espaces interlaniinaires se trouvent ainsi réunis en un seul. Les loges sont égales en largeur et en hauteur, dans les parties où les lamelles sont serrées. Dans les parties moins denses, elles sont plus hautes que larges, et souvent leurs contours sont irréguliers par suite du développement de loges secondaires. Celles-ci se trouvent fréquemment dans la paroi de la lamelle, qui se relève en formant un arc ou un angle. Elles troublent ainsi la régularité des lamelles en les empêchant de se prolonger en ligne droite. Toute la conformation de cette espèce la rapproche du deuxième groupe milléporoïde, et sur- tout du geiu'e Stromatoj)orella. L'indépendance des piliers et des lamelles, quoique très restreinte, nous permet cependant de distinguer ces deux éléments Tua de l'autre. C'est surtout dans le genre Stromatopora, qu'ils se fondent ensemble, toutefois pas subitement, car nous aurons l'occasion, en nous occuiiant de ce genre, de i)arler d'une forme intermédiaire qui s'associe à l'esiièce que nous décrivons. Sur la coupe tangentielle, les sections des piliers ont la forme de points foncés, régulièrement répartis. Au centre de chaque section, nous distinguons un point plus clair qui représente le canal médian. Ces canaux ne sont que peu ou point marqués sur les coupes verticales. Les points visibles sur les coupes tangentielles sont réunis les uns aux autres par des lignes arquées, de teinte foncée, qui en relient 2 ensemble et même 20 à 25. Ordinairement ces lignes de jonction sont simples, mais quelquefois aussi bifurquées. Les tubes de Cmmopora apparaissent assez rarement sous la forme de cercles irréguliers. Leur structure interne se compose d'un tissu plus épais que celui qui les entoure. liapj). et différ. Cette espèce, représentée par un grand nombre de spécimens dans notre bassin, se distingue par l'irrégularité du squelette, par l'épaisseur assez considérable des éléments principaux, c'est-à-dire des piliers et des lamelles. Nous avons déjà mentionné quelques points de ressemblance avec le genre Stromato^Mrella. Gisement et local. Assez commune dans les calcaires blancs de la bande f 2, de Konëpriis et de la colline de PleSivec. Clathrodictyon socium. Pocta. n. l!)/j/.s. Stromatopora concentrica, Barr. — B/(/s/>i/, Thésaurus siluriens, p. 194. Le cœnosteum forme une masse bulbeuse, au milieu de laquelle se trouve une colonie de Hvliolithes Murchisoni. La partie supérieure, ainsi que la partie inférieure presque entière du polypier, sont enveloppées par la couche de cette espèce, qui a de 5 à 26""" d'épaisseur. La face inférieure n'est pas visible, pai'ce qu'elle est fixée à la colonie du polypier. Les coupes montrent que cette face était couverte d'une épithèque éjiaisse. La face supérieure est irrégulière, rugueuse, finement ponctuée et ornée de bandes concentriques bien marquées. Nous ne pouvons constater la i)résence d'astrorhizes sur cette face. Le cœnosteum se compose de couches parallèles de lamelles, cpii se ccnicentreiit autour du corps étranger renfermé au milieu. Quelques spécimens sont isolés, (ui bien associés à d'autres polypiers, tels que Fuvositrs. etc. liK LA 150HÉMK ET DESCRIPTION DES ESPECES. 155 Sur la coupe verticale, nous voyons les lamelles assez minces, qui s'étendent en rangées parallèles, peu courbées. Elles sont assez régulièrement distribuées; on en compte 5 par milli- mètre. Elles ne sont pas rectilignes, mais ondulées, et elles passent presque en zigzag d'un pilier à l'autre. Çà et là, l'on remarque 2 à 3 lamelles très rapprochées, qui apparaissent comme des lignes parallèles, minces, bien marquées. Les lamelles perdent de leur indépendance, en se réunis- sant intinienient aux piliers et en tormant fréquemment des loges secondaires. Les piliers verticaux ne sont pas régulièrement distribués. Quelquefois, l'on eu remarque 4 à 5 dans l'étendue de 1 """, ou bien les distances qui les séparent sont plus grandes, ce qui produit des loges plus larges. Ils communiquent étroitement avec les lamelles, desquelles ils semblent s'élever. Les lamelles fornieiit un angle dont le sommet, dirigé vers le liant, se prolonge dans le pilier. Les loges qui résultent de cette conformation, sont arrondies en lias et offrent ordinairement un contour semi-circulaire. Les piliers s'abaissent perpendiculairement et aussi obliquement, de sorte qu'ils divergent avec les voisins. Ils montrent une division dichotomique très fréquente, de laquelle naissent des loges secondaires, qui, par leur étendue inégale, troublent souvent la régularité des lamelles et de tout le tissu. Souvent, les piliers sont incomplets et finissent dans l'espace interlaminaire, sans atteindre la lamelle prochaine. Les loges sont semi-circulaires. Aux endroits où les piliers ne sont pas développés, elles sont quadrangulaires et plus larges que hautes. ' Les sections transverses des piliers sont représentées, sur la coupe tangentielle, par des iioints irréguliers, foncés, qui ne sont pas reliés entre eux. Leur distribution est irrégulière, car ils parais- sent tantôt plus denses et tantôt plus clairsemés. Souvent, on en distingue deux à côté l'un de l'autre; ce sont les sections transverses des branches formées par la bifurcation des piliers qui ont été coupés à des hauteurs différentes. Nous n'avons oliservé aucune trace d'astrorhizes. Bapp. et d/ffrr. L'irrégularité du tissu est caractéristique pour cette espèce. Les loges semi- circulaires et les loges secondaires déterminent les ondulations des lamelles. Barrande a rangé le spécimen figuré dans le genre Stromatopora, Goldfuss. Nous le trouvons dans le Tliesannis siluriens de Bigsby sous le nom de Strom. conceiitrica. La forme décrite par Goldfuss est une vraie Stromatojiom, dont la structure s'écarte considérablement de celle du genre CIdfhrodieti/oii. Gisement et local. Calcaires de la bande e2, Hinter-Kopanina. Clathrodictyon subtile. Pocta. PI. 19. Cœnosteum formant des plaques épaisses, irrégulières. La surface semble avoir été usée et polie dans l'eau où le spécimen a été roulé. C'est pour cette cause que la structure n'est conservée sur aucune des deux surfaces. La colonie se compose de rangées de lamelles peu courbées, dont la disposition est troublée par des corps étrangers indépendants, ou bien par d'autres corps qui ont pénètre de côté. 20* 15G ETUDES SUR LES GENRES DES STROMATOl'OROÏDES La coupe verticale montre les lamelles horizontales, parallèles et peu courbées, qui s'étendent en ondulations et presque en zigzag d'un pilier à l'autre. On en compte 4 par millimètre; quelque- fois 2 d'entre elles sont plus rapprochées. Elles conniuiniquent étroitement avec les piliers, qui paraissent y prendre naissance, car les lamelles se relèvent pour former des angles d'où ils partent. Les piliers relient les lamelles en ligues perpendiculaires ou ol)liques, et montrent une certaine irrégularité dans leur distribution. Quand ils sont répartis régulièrement, ou en trouve 4 par milli- mètre. Il arrive aussi qu'ils se bifurquent et forment des loges secondaires. Ils sont souvent incomplets, et ne sont alors représentés que par des tubercules gros et courts. Dans ce cas, les loges sont très élargies et séparées par de petits tubercules ou bien par les parties relevées des lamelles. Les points foncés et irréguliers que l'on observe sur la coupe tangentielle, sont répartis sans beaucoup d'ordre et sont reliés deux à deux, ou même en plus grand nombre, par des bandes de teinte foncée. . Aucune trace d'astrorhizes. Bairp. et diff'ér. On pourrait considérer cette forme comme un stade intermédiaire entre CJathr. clariim et socium, surtout à cause des irrégularités occasionnées ])ar la bifurcation des piliers verti- caux et des ondulations des lamelles, et qui atteignent leur plus haut degré dans Vlutlir. socium. Clathr. clarum possède un tissu très régulier. Gisement et local. Calcaires blancs de la bande f 2, de Konëprus. Section B. Groupe milléporoïde. Famille des IStl'oiiiatoporidae. Genre Sfrotnato/torn, Goldfuss (emend. Nicliolsoii). Le cœnosteum fonue des plaques massives plus ou moins épaisses; il est ordinairement recouvert d'une épithèque, surtout dans les espèces (jui provicuiicnt des formations des contrées étrangères. La colonie consiste en couches concentriques, nommées latilaminae, qui s'exfolient facilement et proviennent de l'arrêt périodique survenu peiulant la croissance de la colonie. Les latilaminae sont bien développées dans le plus grand nombre des espèces; mais elles sont peu distinctes chez (luehiues-unes. Le tissu de ce genre est formé par la reunion des lamelles et des piliers verticaux, qui se fondent ensemble et perdent ainsi leur indépendance, de sorte qu'ils ne peuvent plus se distinguer les uns des autres. Ces éléments composent un tissu vermiculé, portant des rangées de loges irrégulières, arrondies ou allongées, souvent reliées ensemble et ramitiées. L(îs loges allongées sont inégalement partagées par des planchers minces, horizontaux et presque toujours très ])ien mar{|Hés. Dans la coupe tangentielle, les fibres ])oreuses qui composent le squelette, forment, sur la surface, un tissu irrégulier h ouvertures simples de tubes zoïdaux et à longs intervalles ramifiés et courbés. DE LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPECES. 157 Les astrorliizes sont assez fréquentes ; elles atteignent dans (luelques espèces une grandeur renuirquable. Dans quelques-uns de nos spécimens se manifeste uiu; irrégularité qui est produite par plu- sieurs lamelles étagées les unes au-dessus des autres. Elles sont arquées, et leur convexité se dirige vers le bas ; de plus, elles forment des tubes qui partent du tissu et s'ouvrent à la surface, où ils prennent la forme d'anneaux enfoncés. Ces particularités peuvent se comparer aux tuhes de Cniinopora, que Nicholson a décrits d'une manière excellente. Nous leur consacrerons quelques détails dans les présentes études. Dans ce genre, les piliers s'unissent diversement avec les lamelles. Quelques cas permettent d'observer assez facilement ces dernières, tandis que, ilaus la plupart des autres, les piliers ortVent un développement distinct et prennent souvent la forme de ceux que nous avons décrits dans le genre Actinostroma, du groupe des Hydractinoïdes, c'est-à-dire qu'ils traversent plus d'un espace interlaminaire, 3 lamelles et même davantage. Ces formes peuvent être considérées comme des degrés intermédiaires entre les deux groupes des Hydractinoïdes et des Milléporoïdes. Parmi nos fossiles, c'est l'espèce Strom. latens, Poéta, qui se rapproche le plus des Hydractinoïdes. En faisant la description des formes de Chithrodidijnn, nous avons mentionné l'analogie qu'elles présentent avec Stromatoporella. Le genre Stromatopord atteint son plus grand développement dans le terrain dévonien. Il possède toutefois de très nombreux représentants dans les fornuitious siluriennes des contrées étrangères. Nicholson a décrit les espèces suivantes: 1. Du terrain silurien, Stroin. Carter/', Nichol., des calcaires de Wenlock (Angleterre), du banc de Hayes River, Baie de Hudson, Territoire de l'Amérique du Nord. „ dlscoidea, Lonsdale sp. (l'orites diacoidea, Siliir. Si/sf. p. (iss, FI. 16, flg. i) des cal- caires de Wenlock (Angleterre, Gothland), et dans la zone à Pcntamerus esfhivni.s (Esthonie), ainsi que dans l'Américiue du Nord. ,, ti/2)''ca, lloseu. Cette espèce est la plus fré(iuente de toutes dans le Silurien supérieur, et principalement dans l'étage de Wenlock, en Angleterre et en Gothland; en Esthonie, dans les formations d'Oesel, ainsi que dans l'île d'Oesel et le l)llnrinm d'Allemagne. 2. Du terrain dévonien, Strom. Berditi, Bargatzky, du Dévonien moyen (Angleterre et Allemagne). „ liucheliensis, Bargatzky s^;. (Cuuuopora Bliehel/'ensis. — Die Strotiiatoporcn des rhein. Dcvon.'i, p. G2), du Dévonien moyeu (Angleterre et Allemagne). „ eoiicentrica, Goldfuss, avec les deux variétés, astrigera et collicidata Nicholson, prove- nant du Dévonien moyen d'Angleterre et d'Allemagne. ,, flori(/cr((, Nicholson, des calcaires du Dévonien moyen, qui apparaissent dans les conglomérats triassiques de Teignmouth (Angleterre). „ Hù]}schi, Bargatzky, du Dévonien moyen d'Angleterre et d'Allemagne. „ inaequcdis, Nicholson. Calcaires du Dévonien moyen, apparaissant dans les conglo- mérats de Teignmouth, en Angleterre. 158 ETUDES SUR LES GENEES DES STROMATOI'OROÏDES Stromatopora columnaris. Barr. PI. \Shis. Le cœnosteum tonne des plaques épaisses, massives, (lui étaient tixées par une base de peu d'étendue. Face supérieure, lisse, avec une structure vermiculée. Face inférieure montrant des sillons concentriques, indiqués i)ar des lamelles et formant une structure ridée. La colonie se compose de larges couches concentriques, très développées sur les spécimens usés et polis. La coupe verticale nous montre les larges lamelles massives de 0 """ 7 à 1 '"'" 2 d'épaisseur, entre lesquelles se trouvent les loges, qui sont formées par des fibres. L'espace interlamiuaire a une largeur de 2 h 3""" et se distingue très clairement des lamelles épaisses par sa structure, qui se (•oni])ose de petites loges. Les lamelles portent quelquefois, dans leur partie médiane, une ligne qui les partage en deux. Les couches concentriques se détachent une à une, lorsqu'on frappe le fossile. Dans cette espèce, les lamelles sont assez indépendantes. Les piliers forment seuls le tissu irrégulier avec des loges allongées ou arrondies et souvent bifurquées. Les libres, qui remplacent les piliers verticaux, sont poreuses et ont une épaisseur de 0™'" 4 à 0""" C. Un grand nombre de loges allongées sont partagées par de minces planchers horizontaux, et peuvent par conséquent être considérées comme des tubes zoïdaux. La coupe tangentielle présente un tissu de fibres poreuses, avec des intervalles vides, allongés, courbés et plusieurs fois ramifiés. Astrorhizes rares. Baj)}}- et différ. Cette espèce, caractérisée par son tissu grossier et ses lamelles diverses, est très reconnaissable. Elle offre quelque analogie avec l'espèce Stront. rarissiina, comme nous le démontrerons dans la description de cette dernière. L'indépendance des lamelles range cette espèce parmi les types réguliers qui forment une transition entre les groupes des Hydroïdes et des Milléporoïdes. Gisoïient et local. Cette forme provient de lùniôpnis, t'2. Elle est assez fréquente, et recon- naissable à l'œil nu, dès qu'elle a été polie. Stromatopora compta. Pocta. IM. 10. Cœnosteum massif, en forme de ]ilaques couil)ées et épaisses, qui semblent avoir été fixées par un tronc épais. Colonies consistant en couches très fines, parallèles, i)eu voûtées, d'ajiparence massive, quand on les regarde à l'œil nu. Latilaminae non développées. Face supérieure, lisse, vermiculée, sans structure particulière. Face inférieure, de forme semblable, portant des rainures concentriques. Aucune astrorhize sur la surface. La coupe verticale nous fait voir l'épaisseur extraordinaire du tissu. Les loges paraissent arrondies ou allongées. Dans la coupe i)olie. elles ont l'aspect de taches blanches, reliées entre elles, ramifiées ensuite et disposées en rangées parallèles. Les lamelles, isolées par iilaces, sont DE LA nOHK.AIK KT DESCRIPTION DES ESPÈCES. I59 épaisses et droites. Les piliers sont visibles çà et là. Ils ressemblent à ceux du genre Actino- stroii/a, c'est-à-dire qu'ils traversent plusieurs lamelles, nuiis ils ne se développent jamais distincte- ment. Les piliers possèdent une nuance à part, qui se détache mieux du reste du tissu, toutefois ils n'ont pas de contours bien marqués. Les détails de la structure rendus méconnaissables par de nombreuses fentes (pii se trouvent dans la roche. Sur la, coupe tangentielle, nous voyons un tissu composé de fibres qui laissent entre elles des intervalles courlies et ramifiés. Nous n'avons aperçu ni astrorhizes ni tubes zoïdaux. Ea2y2}- et différ. Les spécimens sont assez mal conservés, et ne se prêtent pas facilement à une étude microscopiciue. Les caractères distiuctifs principaux de cette espèce consistent dans son épaisseur considérable et dans Texiguité relative des loges. Un coup d'œil jeté sur nos figures montre l'aspect tout particulier de cette forme. Gisement et local. Calcaires blancs de la bande f 2, de Konëprus. Stromatopora florida. Novâk. PI. 19. Le c(enosteum de cette espèce est massif, et forme des plaques épaisses, irrégulières, qui étaient fixées aux corps étrangers par une petite base. Souvent le tronc, assez indépendant, est encore conserve. La face supérieure, à peu près lisse, possède une structure vermiculée et porte de petits anneaux un peu enfoncés dans la masse et appartenant aux tiihcs de Caimopora. Les ouvertures de ces tubes sont irrégulièrement distribuées et s'observent presque toujours dans cette espèce. La face inférieure est également lisse. Elle porte des lignes concentriques, qui ont pénétré au travers des lamelles, et, près des bords, elle est couverte par les ouvertures des tubes de Caunopora. Il ne semble pas exister d'épithèque particulière. Le corps se compose de couches de lamelles, qui ne forment aucune division maniuée par des latilaminae. Il est vrai que ces divisions sont indiquées çà et là par des fentes et des bandes con- centriques, toutefois ces lignes ne sont jamais assez distinctes pour que les latilaminae apparaissent comme des couches indépendantes. Sur la section verticale, les lamelles sont reliées aux piliers verticaux de telle façon que ces deux éléments ne se distinguent pas l'un de l'autre et qu'ils forment un tissu uniforme et poreux. Dans certains étages, l'on voit des raies fines, concentriques, qui correspondent aux limites des lati- laminae. Le tissu est très épais, et chacune des lamelles est séparée par des rangées de petites loges arrondies. Ces dernières sont pres(iu(^ toujours indépendantes, mais quelquefois deux ou même un plus grand nombre sont reliées entre elles. Les fibres dont se compose le tissu, sont poreuses et grossières. A l'origine, c'étaient des la- melles et des piliers verticaux. Leur épaisseur est variable. Les unes, disposées en rangées hori- zontales entre chaque loge, forment les cloisons et ont environ O""™ 1 d'épaisseur; les autres, qui remplacent les lamelles, atteignent jus(|u'à 0™"' 3. Nous n'avons pas remarqué la présence de tnbes zoïdaux, mais, en revanche, nous rencontrons très fréquemment les tuhcs de Caunopora. Ils apparaissent en forme de longs tubes cylindriques, traversent plusieurs lamelles et sont jiartagés par des planchers horizontaux, fins et nombreux, qui sont finniés par les lamelles elles-mêmes et, par conséquent, ne possèdent pas de structun; particulière IgO ETUDES SUR LES GENRES DES STROMATOPOROÏDES Un assez graïul nombre de lamelles étagées les unes au-dessus des autres se recourbeut en arc vers le l)as, et forment une rangée de demi-cercles parallèles et égaux entre eux, courbés vers le bas et ouverts en haut. La structure des lamelles est la même que dans le reste du cœuosteum, avec cette différence que, dans leur courbure, elles ne sont pas également distantes les unes des autres. Parfois, les fibres du tissu sont un peu étirées et plus déliées que dans le reste de la colonie. La coupe tangentielle présente des fibres courtes, irrégulièrement tordues, semées sans ordre, et poreuses comme dans les coupes verticales. Les astrorhizes se remarquent assez fréquemment, ainsi que les sections des tnhcs de Cannopora, qui se montrent en forme de cercles dont le centre se compose de fibres groupées radiairement. Ces tubes se trouvent presque dans chaque colonie. Quand ils manquent, le tissu est beaucoup plus régulier. Nous avons figuré une coupe mince, qui en renferme plusieurs, fig. 2, et à côté de celle-ci, une autre coupe, fig. 3, qui n'en montre aucun, et dont le tissu est régulier. llapp. et (liff'h: Cette espèce est l'une des formes les plus fréquentes des Stromatopores de notre bassin. Le Prof. Novàk l'a déterminée et lui a donné le nom de florida. La conformation du sciuelette est si particulière que l'on ne peut le comparer à celui d'aucune autre espèce. Gisement et local. On trouve de nombreux spécimens dans les calcaires blancs de A'o»r7«-i(.<, f 2. Stromatopora latens. Poéta. PI. V.)Us. Cœnostcum formant des phicjucs épaisses; surface d'attache non conservée. Face supérieure, lisse, avec une structure vermiculée; pas d'astrorhizes visibles. Face infé- rieure également lisse, et couverte de raies concentriques en formes de rides. Latilaminae. nulles, ou bien très faiblement marquées. Le corps se compose d'une masse épaisse, uniforme, dans laquelle se trouvent marqués, faible- ment et par places, le l)ond)ement et les étages concentriques des lamelles. Sur la coupe verticale, la niasse épaisse offre Fapparence d'un entrelacement impénétrable, dans lequel les loges très petites sont placées en rangées claires, concentriques et distantes les unes des autres. Certaines parties de ces rangées sont plus distinctes, et indiquent peut-être la division en latilaminae. Les lamelles ne sont marquées que par des stries de couleur un peu plus foncée. Les piliers sont invisibles, et les loges, indistinctes. Cet effacement du tissu, que nous offrent haltituelle- nient les coupes nnnces verticales, semble provenir des modifications apportées par la fossilisation, à moins qu'il n'ait été produit pendant la croissance de la colonie elle-même. Dans quelques endroits, le tissu est visible, nu\is très épais; le cours des lamelles ne peut s'observer que difficilement; les planchers qui séparent chacune des couches de loges, ne sont pas droits. Les i)iliers, assez distincts, parviennent jusqu'à la troisième ou la quatrième des lamelles voisines de celles qu'elles traversent. Ils sont serrés, et prennent souvent une direction ol)lique. Ces colonies offi-ent une analogie avec le genr<' Artii/astroina du groupe Hydractinoïde. Les piliers sont quelquefois l)ien marques en forme de lignes minces, et il en résulte çà et là des loges entii'rement rondes. Afin de comparer les diverses fcu-mes du squelette, nous en avons reproduit deux figures sur la PI. 19 bis. L'une, fig. .'., représente une colonie de structure normale, dans laquelle on reconnaît le caractère des Millêi)oroïdes; l'autre, fig. 7, montre la structure, dans laquelle les pi- liers paraissent assez indépendants. DE LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPECES. IGl Les loges sout en géiiéial suhquadraugulaires, peu ramifiées, et reliées ensemble. Nous n'avons remarqué aucun tube zoïïlal. Sur la coupe tangentielle, nous voyons un tissu épais et assez régulier. Il est composé de fibres, entre lesquelles se trouvent des intervalles anguleux, rarement allongés. Les fibres sont très fines; leur largeur atteint 0""" 1. Nous n'avons pas trouvé de tnhvs de Caunopora. pMpp. et différ. Cette espèce, qui se distingue par l'épaisseur de son tissu, se rapproche du genre Actinostroma par ses piliers, qui sont ça et là indépendants. Il est des cas oii l'on se de- mande si elle ne devrait pas être rangée dans ce genre. Nous croyons trouver dans l'aspect général de la structure que l'on nomme vermiculce, un caractère distinctif bien suffisant. Elle oftre aussi beaucoup de ressemblance avec Strœn. compta Poe., mais elle est difterenciée de cette dernière par la disposition plus régulière des éléments prin- cipaux, comme le montrent les figures. Gisement et local. Calcaires blancs de Konëprus, f 2. Stroinatopora rarissima. Barr. PI. I9his. Cœnosteum formant des plaiiues massives, irrégulières, allongées, fixées par une petite base. Les deux faces sont médiocrement bombées, et le bord horizontal de la colonie, assez aigu. La face supérieure est lisse, couverte d'une structure verniiculée bien marquée; l'inférieure, d'aspect semblable, est recouverte par la roche. On remarque çà est là des astrorhizes; elles ont la forme de petits canaux étoiles. Les latilaminae ne sont pas développées. La structure de la colonie, consistant en des couches étagées concentriques, n'est pas distincte. Sur la coupe verticale, nous voyons le tissu irrégulier, formé par la fusion des lamelles avec les piliers, et dans lequel prennent naissance des loges très spacieuses, rondes ou allongées, qui se divisent. Les lamelles ne sont indiquées ici que par des bandes étroites, où la structure des espaces interlamiuaires n'est pas développée. Elles sont quelquefois si peu distinctes que les espaces inter- laminaires passent les uns dans les autres. Les loges, même celles qui possèdent une longueur plus grande, ne sont pas divisées par des planchers horizontaux, et, par consé(iuent. il n'y a pas de tubes zo'i'daux. Les fibres, épaisses et poreuses, forment un tissu irrégulier, aux intervalles allongés, ramifiés et courbés très fréquemment. Elles sout représentées sur la coupe tangentielle. Quelques astrorhizes visibles par places. Rapp. et différ. Cette espèce offre assez d'analogie avec Strom. coïunmaris, Barr., mais elle s'en éloigne par son tissu plus grossier et par le développement très indistinct de ses lamelles, dont on ne peut pas voir à l'œil nu les couches concentriques. Par la composition grossière du tissu et la grande étendue des loges, cette forme contraste avec toutes les autres. Gisement et local. Le spécimen unique a été recueilli dans la bande e2, Kozel. »>-e;c 21 1(32 Chapitre II. Distribution verticale des trenres et espèces de IStromatoporoïdes dans le bassin silurien de la Bohême. Tableau nominatif de la distribution verticale des Stromatoporoïdes dans le bassin silurien de la Bohême. N» Genres et Espèces Faunes siluriennes m (0 •S a I II III C D E' F 6 H dl 1 d2 1 d3 1 d4 1 d5 el|e2 fi f2 gl 1 g2 1 g3 hl 1 h2 1 h'S 1 2 3 4 1 2 3 4 5 1 2 3 4 1. Actinostroma. . . Nicbolson. contextum Barr. frustulum Poôfa. perspicuum PoÈta. vastum Poôta. 2. Clatlirodictj on Nicli. & Mûrie. bobemicum Bîirr. sp. clarum Poôta. neglectum Pocta. socium PoÉta. subtile Poèta. 3. Stroniatopora. . . Gobltuss. columnaris Barr. compta Poôta. âoriila Novâk. rarissima ......... Barr. + + 3 ■ + + -i- + + -i- + + + 9 • ■ + 1 ■ 19 bis 18 bis 18 18 18 18 18 bis 19 bis 19 18 bis 19 19 19 bis Dans l;i liste qui précède, nous avons indiqué toutes les espèces de Stromatoporoïdes que nous connaissons et qui sont décrites dans le présent volume, ainsi que l'horizon où elles appa- raissent. Le petit nombre de ces formes et leur distribution géologique très simple nous dispensent d'exposer d'autres tableaux et diaiii-amines, et nous pernu^ttent de résumer en peu de mots ce qui peut intéresser les savauts. 1. Nous coimaissons dans notre bassin silurien trois genres de Stromatoporoïdes. Deux d'entre eux, Actinostroma et Clathrodictyon, appartiennent au groupe des Ilydractinoïdes ; le troisième. Stwmatoponi , au groupe des ^lilléporoïdes. Cette pauvreté de formes est remarqual)le, si on la couipare aux nombreux représentants que fournissent les autres contrées siluriennes. Nous ne pouvons pas citer ici les genres de Stromatoporoïdes siluriens, étrangers à la Bohême, parce qu'ils DISTRIBUTION VERTICALE DES STROMATOI'OROÏDES, EN BOHÊME. 163 n'ont pas encore été étudiés suivant le système établi par Nicliolson et que beaucoup d'indications anciennes, basées sur des opinions diverses, seraient sans valeur dans une liste semblable. Nous citerons ici seulement les formes que Nicholson indique lui-même du Silurien des contrées suivantes : 1. Canada: Genres Clatkrodictyon, Nicholson 2 espèces. „ limtrkea, Billings 1 espèce. 2. Etats-Unis: Genres Clathrodirtyon. Nicholson et Mûrie .... 1 espèce. „ IHcti/o.stroiiia, Nicholson 1 „ „ Lahcchia, M. Edwards & Haime ... 1 „ „ Stromatojwrn, Goldfuss 1 „ „ SyriiKjostrmna, Nicholson 1 „ 3. Angleterre: Genres Actinostroma, Nicholson 2 espèces. „ (Jlathrodictyon, Nicholson & Mûrie .... 6 „ „ Lahcchia, M. Edwards & Haime ... 2 „ „ Sfromatopora, Goldfuss 3 „ 4. Ecosse: Genres ActinoMroma. Nicholson 1 espèce. „ Clatlii-odictyon, Nicholson i.t Mûrie .... 1 „ „ Lahcchia, M. Edwards & Haime ... 1 „ 5. Iles de Gothland et d'Oesel: Genres Acfinostroma, Nicholson 1 espèce. „ Clathro/lictijuii, Nicholson & Mûrie .... 2 espèces. „ Labechia, M. Edwards & Haime ... 1 espèce. „ Bosscnella, Nicholson 3 espèces. „ Stromatopora, (ioldfuss 2 „ 6. Esthland: Genres Actiiiostroma, Nicholson 2 espèces. „ Cluthrodictyon, Nicholson & Mûrie .... 5 „ „ Labechia, M. Edwards & Haime ... 1 espèce. „ Stromatopora, Goldfuss 2 espèces. 7. BiJuvium d'Allemagne: (-ienre Stromatopora, Goldfuss 1 espèce. La liste de ces genres nous montre que les Etats-Unis, ainsi que les îles de Gothland et d'Oesel, sont représentés par 5 formes genen(|ues, c'est-à-dire, par le plus grand nombre. 2. Tous nos Stromatoporoïdes appartiennent à la faune troisième. Dans la faune seconde de notre terrain, on n"a recueilli aucun représentant de cette famille. Sous ce rapport, notre bassin diffère des contrées étrangères, car, aux Etats-unis, en Esthland et en Ecosse, les Stromatoporoïdes font leur apparition dans le Silurien inférieur. 3. La première bande dans laquelle nous trouvons des représentants de Stromatoporoïdes, est celle du calcaire à Céphalopodes, e2. Des 3 espèces apparaissant dans cet horizon, 2 appartiennent au genre Clathrodictyon, et 1 au genre Stromatopora. 4. De même que pour les Bryozoaires, c'est dans la bande f2 que les Stromatoporoïdes atteignent leur maximum. On en compte 9 espèces, c'est-à-dire plus de 64%. Les 3 genres de notre terrain possèdent ici la plupart de leurs représentants. 21* 164 DISTRIBUTION VERTICALE DES STROMATOPOROÏDES, EX BOHÊME. 5. Dans les bandes gl et g 2, on n'a rencontré aucune espèce, et, comme la bande g 3 eu renferme encore, ces deux bandes otïrent donc une intermittence dans la distribution verticale. 6. La bande g 3 est la dernière qui renferme des Stromatoporoïdes. On n'en connaît qu'une seule espèce; elle appartient au genre Actinostroma. 7. Dans les couches schisteuses les plus élevées de notre bassin, c'est-à-dire dans les bandes hl, h 2, h 3, l'on ne trouve aucune trace de Stromatoporoïdes. 8. Parmi les espèces que nous avons décrites, il n'en est aucune qui passe dans un horizon supérieur, mais chacune est fixée dans une bande unique. Quelques formes de Stromatoporoïdes des contrées étrangères jouissent d'une distribution géographique assez étendue. Ainsi, l'espèce Strom. tijplca, Rosen, fait son apparition dans le Silurien d'Angleterre, d'Esthland, dans le Diluvium d'Allemagne, et dans les îles de Gothland et d'Oesel. Actinostroma astroites^ Ilosen sp., est connu dans l'île de Gothland, en Angleterre et en Esthland. Ces genres cosmopolites n'apparaissent pas dans notre bassin, et toute la richesse de nos Stromatoporoïdes consiste en formes locales, qui sont réparties de telle manière que chacune d'elles n'occupe qu'une seule bande. 9. Eu égard ta ce que la Bohême n'a fourni que 3 genres et 14 espèces de Stromatoporoïdes, et que d'autres contrées en possèdent un nombre bien plus considérable, il est permis d'espérer que, en faisant la revue des doubles ou bien en recueillant d'autres fossiles, Ton trouvera plus tard des formes nouvelles, car il ne faut i)as oublier que notre bassin silurien est un des plus riches en fossiles des autres classes d'animaux, et qu'il a fourni aux études de Barande les immenses matériaux qui forment la base de son œuvre imposante: Si/stême silurien du rentre de la Bohême. »>-e>3-!^s=- 2^""^ Section: Famille cles Clatlopliores. Les fossiles rangés dans cette classe offrent un très grand intérêt, parce qu'ils proviennent tous des formations les plus anciennes du Cambrien et du Silurien. Nous verrons plus loin qu'il n'y a guère que trois espèces qui passent dans les étages du Dévonien. En outre, ils ne sont pas très connus, car peu d(; savants ont entrepris de les étudier. C'est pnur(juoi, toute contribution à la connaissance détaillée de ces êtres vient d'autant plus à propos que, par suite de la conservation défectueuse de leur périderme chitineux , on ne les a places, jusqu'à ce jour, qu'avec hésitation dans la classe des Hydrozoaires. Nous exjiosons nos observations dans les chaiiitres suivants: €hap. I. Aper(;us historiques sur les Cladophores, par contrées. Cbap. II. Etudes générales et caractères des Cladophores. Chap. III. Etudes sur les genres des Cladophores de la Bohême, et description des espèces. €hap. IV. Distribution verticale des genres et espèces de Cladophores dans le bassin silurien de la Bohême. 105 Chapitre I. Aperçus historiques sur les Cladopliores, par contrées. Dans le présent chapitre, nous énumérons chaque contrée d'après l'ordre que Barrande a établi et que nous avons déjà observe pour les Bryozoaires. La liste de ces contrées est exposée sur la p. 4 de ce volume, :i laquelle le lecteur est prié de se reporter. Dans les aperçus historiques suivants, nous avons fait abstraction de 4 contrées, savoir: la France, l'Espagne, le Portugal et la Sardaigne. Nous ne connaissons de ces pays aucun Dendroïde. 1. Aperçu historique dans le Canada, dans l'ile de Terre-Neuve, dans l'Acadie et dans l'île d'Anticosti. 1857. J. Hall annonce et décrit le genre I)/eti/onem(i, dont il a constaté la présence au Canada. (Report (/col. Surv. Canada.) 1858. Le même savant cite le genre Bictyoïiçma et reproduit la tliagnose qu'il en a donnée l'année précédente. Il le divise en plusieurs sous-genres : Dcndrographis, Tlianmofjraptus et Plu- malina. Dans ses travaux ultérieurs, il donne des détails sur les deux premiers de ces sous-genres. (Rep. canad. (jraptol. — Gcul. Surv. of Canada.) 1859. J. Hall publie un article sur le genre Graptolithns et les genres apparentés. (12''^'' Report State Cabinet.) 1859. J. Hall donne la description de Graptolites provenant du groupe de Hudson River du Canada. Outre plusieurs espèces nouvelles, il établit le genre ThanDtoyraptns, dont voici la diagnose : „Corps consistant en tiges droites ou tlexueuses (simples ou réunies entre elles sur la base?) avec rameaux alternants, et divergeant distinctement. Piameaux longs, simples ou divisés de la même manière que les tiges. La masse est tibreuse ou striée. Tige principale et rameaux, marqués par une ligne longitudinale, centrale, comprimée, indiquant l'axe. Cellules ou dentelures inconnues." Il établit l'espèce nouvelle, Tliamn. typas. (Fal. of N.-Yorh. III.) 1860. J. Hall décrit Thanntograptus tijpus, avec plusieurs espèces appartenant à d'autres genres. (IS"' Report State Cabinet.) 1865. J. Hall donne ici pour la première fois la diagnose générique de quelques genres que l'on considère aujourd'hui connue les priiuipaux représentants des Dendroïdes. Nous pensons qu'il est utile de reproduire ici les observations de J. Hall sur les genres nouvellement fondés. Tour les formes génériques qui se trouvent dans notre terrain, nous citerons les diagnoses de J. Hall, en faisant la description, tandis que nous reproduirons dans cet aperçu liist(iri(iue les diagnoses des genres étrangers à la Bohême. Genre Dendrograptus, Hall, p). 12G. Diagnose: „Frondes simples ou réunies, consistant en un tronc solide, portant qiudquefois en bas une racine distincte ou un bulbe radiciforme. Il est diverse- ment ramifié à la partie supérieure et subdivisé en nombreuses branches et rameaux, qui sont peu 166 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES divergents. Le tout forme une fronde large, étendue, touti'ue. (Frondes quelquefois tiabelliformes?) Les branches portent des cellules sur un seul côté; celles-ci apparaissent tantôt comme de simples dentelures sur la surface et tantôt elles sont distinctement anguleuses, avec de petites dents visibles, bans quelques spécimens, les cellules sont indiquées par des élévations prééminentes, en forme de pustules, disposées le long de la partie médiane, ou bien en rangées alternantes sur un côté de la branche. Masse de la tige et des branches, cornée, solide ou tubuleuse; surface striée." Dendrograptus jle.rnosus Hall. (livergcHS Hall. striatus Hall. erectus Hall. fruticosiis Hall. iljft'nsus Hall. ffraril/.s Hall. Genre Callograjytus, Hall, p. 133. La diagnose est reproduite dans la description de nos formes qui appartiennent ;i ce genre. Cattoyraphis eJegans Hall. saltcri Hall. Genre Dicfi/oncmn, Hall. On trouvera également la diagnose dans le chapitre consacré au descriptions. Dictyonema irrcgular/s Hall. mlinda Hall. Ilurrayi Hall. quadrangularis Hall. A la p. 58, se trouve aussi la distribution de chaque espèce dans chacune des couches. On voit par là que Hall cite 3 espèces dévoniennes : Diefi/oiiema cadcns, fenestrafa et Hamiltoniae. Genre Ftilograptiis, Hall, p. 139. Nous reproduisons la diagnose dans la description des espèces. l'f/Iiigrnjifus plumosiis Hall. Gei)iit.~ia)uts Hall, Thiuiniograptus Hall., p. 141. A)nia Hall. Tous les fossiles que nous venons de citer proviennent du groupe de Québec, Canada. (Canad. Organ. Bem. Qnehec gr. Graptolites.) 1868. Dawsdu intniduit l'espèce nnuvelle, Dicfi/onema Wehsfen\ du groupe de Niagara, Acadie. (Acad. Geol.) 1873. Nicholsou décrit quelques fossiles du groupe de Québec, de Point Lévis. Il cite: C'aUograpttis elrgcms Hall. Sa/fcri Hall. Il fonde en outre l'espèce, Dicfi/onmm grande. Mais comme ce nom a déjà été donné par Barrande, en 1868, à une forme du Silurien de la Bohême, et se trouve dans le Thrsaums siluricus, de Bigsby, il sera nécessaire de pourvoir l'espèce canadienne d'une autre denonûnation. (Annals Ma g. S. 4. Vol IL) 1874. Billings décrit l'espèce Dictijonema splendens, du Silurien supérieur du Canada. (PaJ. foss.) CLADOPHORES, PAR CONTREES. 1G7 8. Aperçu historique aux Etats-Unis, New- York, Wisconsin. Ohio. 1S43. J. Hall (Icciit, sous le nom de Gorgonia rctfformis, un Dicti/oiwiud proveiuiut du groupe de Niagara. (Geol. Bepurt 4'* Bistr. N.-York.) 1851. J. Hall fonde le genre I>/rt>/o»cma et en doiuii' la diagnose, qui a été plus tard revue par lui et par beaucoup d'autres savants. {For.st. Wliitii. llcj). gcol. IaiIc snper Land Didr. II.) 1851. H. A. Prout décrit, sous le nom générique de GraptoUthus, l'espèce Dendrograptus Hallianus, du grès de Potsdam (^^'isconsin). (Ahier. Janm. of Sciences. XL) 1852. Dans son grand ouvrage, Palaeontoloyic of New-Yorl;, J. Hall établit le genre Ino- caidis, dont il cite une espèce, In. plmnulosa, provenant du groupe de Niagara. De plus, il repro- duit le genre D/rfi/onmia et cite deux espèces également du groupe de Niagara, savoir: Dldyon. retiformis Hall et graeilis Hall. Nous rapporterons la diagnose de ces deux genres en faisant la description de nos espèces. (Fal. of N.- York, Vol. II.) 1861. J. Hall, se ])asant sur les fossiles du groupe de Trenton (Wisconsin), rapporte le genre Dirtiionrma et introduit l'espèce, Dict. Necnah. — En outre, il fonde le genre Bidliograptas, dont voici la diagnose: .,Fronde consistant en une tige centrale avec branches latérales, disposées tout près les unes des autres, qui serpentent ou se recourbent, ou bien parfois sont raides et forment une saillie à angle droit avec la tige principale. Celle-ci porte des cellules sur un seul côté (ou sur les deux côtés). Les branches sont plates, linéaires et sans cellules (V). La masse est cornée, brune ou noire dans les argiles schisteuses et les calcaires." Bidhograptns laxus. (Gcol. Surv. Wisconsin.) 1870. J. Hall publie une étude très précieuse sur les Graptolites et mentionne aussi les genres des Dendroïdes. Il donne une liste des espèces jusqu'alors connues qui proviennent de l'Amérique et du Canada. Toutes ces citations, ainsi que les figures, sont tirées de ses publications précédentes, et ne contieinient aucune indication de formes nouvelles. (:^0 th. Rcp. rcg. unicers.) 1875. J. Hall et lî. P. Wliittield décrivent l'espèce Inocaidis bella. II. et Wliit., du groupe de Niagara de l'Ohio. (Gcol. Surv. of Ohio l'ai. II.) 1878. Spencer décrit plusieurs Cladophores ])rovenant du groupe de Niagara. Les formes nouvelles sont les suivantes : Acanthograptus. Arborescent, épineux d'un seul côté. Plus fort et plus tourt'u que iJcndrogrcqitus. „ granii. Cxroupe de Niagara. Calyptograptus. Cyathiforme, avec branches bifurquées, non reliées ensemble latéralement. Pour le reste, semblable à Bictyonema. „ ci/athiformis ] „. ■', ,' . ^lagara „ suhrctiformis J Bictyonema tenellnm id. Inocanlls ' pyoldcmatica id. Ptilograptus foliacé as id. Rhizograptus. Cyathiforme, avec branches bifurquées et extrémités dichotomiques. Structure plus ou moins réticulée. Tronc terminé par un bulbe. „ hulbosus Niagara. Tamnograptus hartonensis id. „ midtiformis id. (Canad. Natur. Vol. VIII. teste Miller.) lOS APERÇUS HISTORIQUES SUR LES 1879. E. 0. Ulrich donne la description de beaucoup de formes du Silurien iuferieur de Cin- cinnati, et, entre autres, de l'espèce InocaitUs arhusada, qui paraît ressembler à Didtjonemn, mais dont elle se distingue par le mode de croissance et Tabsence de lamelles de jonction. (Journ. Cin- cinnati Soc. Xaf. Jlist.) 1884. Spencer cite plusieurs formes nouvelles, provenant toutes du groupe de Niagara. Ce sont: Acanthograptns 2ml(hcr, Niagara, p. 32. Callograptus granii | minutus \ m or, ^. , Niastara p. 21, 22. mumcantis I nia (/((renais J Cydograptns, plaque discoïdale, avec tiges qui s'étendent radiairement des racines au bord, et ensuite librement. „ rotadentatiis^ Niagara. Incaulis cervicornis diffusa X^hycoides nniiiidosa Walkeri ■ Niagara. (UmJJ. Mtts. Univ. St. Ms. Nr. 1 teste Miller.) 1888. Kingueberg cite l'espèce Inocuidis anastomica, du groupe de Niagara de l'Ohio. (Proc. Acad. Nat. Sciences Philadelph. teste Miller.) 3. Contrées d'Angleterre, d'Ecosse, d'Irlande. 1839. Dans la description des fossiles du Silurien de l'Angleterre, Lonsdale en mentionne deux qui répondent aux empreintes de Dictyoncma et auxquels il donne les noms de Gorgonia sp. et Gorgonia assimilis. Ces deux formes proviennent du calcaire de Wenlock, de Dudley, Alfrie et Malvern. (3Iurrhis(»i Silnrian System.) 1843. l'ortlock introduit, avec quelques Graptolites nouveaux, des formes qu'il désigne par le nom de Gorgonia. Elles paraissent se rapprocher du genre Bictyonema ou de Callograptus. 1851. F. ilc Coy, dans son grand ouvrage sur les fossiles paléozoïques de l'Angleterre, ne cite aucune espèce que l'on puisse ranger avec sûreté parmi les lîliahdopora. Cependant, les fossiles fi- gurés et décrits sous les noms de Frotorirgidaria, ressemblent beaucoup, à notre avis, à quelques-unes des formes que nous étudions. (Brit. Ftdaco^. fossil.) 1857. Sous le nom de Graptopora soeiedis, Salter décrit une espèce de Dictyonema. provenant de la faune seconde d'Angleterre. (!ette forme est aujourd'hui associée à Bictyon. flabelliformis, Eichw. (Froc. Amer. Soc.) 1863. En faisant la description des fossiles des schistes de Skidaw, J. W. Salter mentionne Bcndrograptns et Bictyonema. ({>i(art. Journ. Geol. Soc. XIX.) 1866. Salter et f'iicks constatent la présence de Bendrograptus parmi les fossiles de White Sand Bay, dans un horizon auciuel on attril)ue l'âge du groupe d'Arenig. (Second Report Brit. As- sociation.) 1866. Wyatt Edgell trouve, entre autres formes, le genre Bictyonema, dans les couches de White Sand Bay. (Froc. Geologist's Assoc. Jidy.) CLADOPllOlîKS, l'AK COXIKEE. l(;.j 18C6. Salter décrit quelques espèces de Graptolites et rétablit l'espèce Bandrograptus furca- fiila. Ces fossiles proviennent du Silurien inférieur du pays de Galles. (Mon. GeoJ. Surv. III.) 1867. Nicliolson discute l'opinion de Carrutlier sur GraptoUthus Unearis, et fait en même temps quelques observations sur le genre Dendrograptus. (Geol. Magazine, IV.) 1868. Parmi les espèces nouvelles de Graptolites que décrit W. Carrutliers, se trouve aussi Dendrograptus lentiis. (Itev. British Graptol.) 1868. Nicliolson annonce la découverte du genre Ftilograptns dans le groupe de Ludlow, et établit l'espèce Ptil. auglicus. (Anuals Magazine, série -i, Vol. I.) 1868. Le même savant décrit des Graptolites des Skidaw Slates, parmi lesquels il cite Dendro- graptus Hallianus Trout, qu'il assimile à Dciidrog. furcatula, Salter. (Lower Llandeilo). (Quart. Journ. geol. Soc. XXIV.) 1868. "\V. Carrutliers expose une révision des Graptolites de l'Angleterre. 11 émet des doutes au sujet des connexions qui existent entre Dendroidea et les Graptolites, et ne reconnaît Dendro- graptus que comme forme rapprochée. Il décrit l'espèce, Dend. lentus. (Geol. Magasine.) 1869. Mortoii trouve une espèce de Dictyonema dans les couches d'Arenig, près de Shelve. (Proc. Liverpool geol. Soc.) 1869. Eaily communique une liste des Graptolites connus dans les formations siluriennes de l'Angleterre, ainsi que des formes apparentées. Il énumère les formes suivantes des couches de Llandeilo : Dictyonema sp. Callograptus elegnns ou Salteri Dendrograptus flc.rnosns ou diff'nsus. Eu même temps, il partage l'opinion de Carruthers au sujet de la parenté très douteuse de ces formes avec les véritables (iraptolites. (Quart. Journ. geol. Soc.) 1872. Xicholson réunit dans la section D. Dendroidea, tous les genres qui nous occupent. Il traite Ptilograpsus, Dendrograpsus, Callograpsus, Dictyonema. D'autres genres, tels que Thamno- grapsus, Biithograpjsus, Inocuulis et Coryitoidcs, sont rangés dans la catégorie des formes in- ccrtae scdis. Les espèces ne sont pas citées en détail; la tlistribution géologique est seule indiquée. (Monogr. hritish Grapkolitidae. I.) 1872. J. Hopkinson fait nu rapport provisoire sur les Graptolites de S' David, qu'il décrit plus tard à fond, en collaboration avec C. Lapworth. Dans cette note, il communique le nombre des espèces nouvelles trouvées en Angleterre, mais sans les nommer. (Geol. Magasine. IX.) 1872. J. Hopkinson décrit des espèces nouvelles de Graptolites du midi de l'Ecosse. Parmi elles, se trouve aussi appartenant aux Cladop)Jiores : Dendrograptus ranmdus, PI. XII, fig. 2, du groupe de Llandeilo. 1872. Le même auteur fait une conférence sur les Graptolites du groupe d'Arenig de S' David, et énumère les formes de Cladophores, qui suivent: Ptilograptus cristula n. sp. „ Hieksi n. sp. Dendrograptus arhuscula n. sp. „ divergens Hall. „ flcxuosus Hall. 00 170 APERÇUS mSTORIQDES SUR LES Dendroyrajitus jmniilus ii. sp. ,, striatus Hall. CaUograptus diff'iisHS Hall. „ eleyans Hall. , radiât us n. sp. „ radicans n. sp. Dicti/ouema canccllata n. sp. Il donne au tronc principal de CnUoqrajjtns le nom de hi/drocaidns, et celui de lajdrorldzza à la base ramifiée servant de consolidation. (Rep. bn't. Ass. adv. se.) 1873. J. "\Y. Salter cite les formes suivantes de Dendroïdes dans sou Catalogue des fossiles cambriens et siluriens qui se trouvent au Musée de Cambridge : Du groupe de Ffestiniog, Dictyoncma Hall. sociale Sait. Du groupe d'Arenig, Dendrograptus Hall. arbiiscula Sait. fnrcatida Sait. sp. Du groupe inférieur de Ludlow, Dendrograptus sp. (Cat. camhr. a. Silnr. fossils geol. Muséum Cambridge.) 1875. Nicholson décrit l'espèce nouvelle, Tliamnograptus Dover i, des schistes de Skidaw. (Annals Mag. srr. i., Vol. IG.) 1875. J. Hopkinson et C. Lapworth décrivent des Graptolithidae du Silurien inférieur (Arenig et Llandeilo) de S' David. — Hopkinson établit ici sa classification des Grnptolithidac, et c'est de lui que vient la dénomination de Gladophora. Il cite les espèces suivantes : Ftilograptus Hall. cristula Hopkinson. Hiclisi Hoi>kinson. acutns Hopkinson. Holm considère cette forme comme le type de son nouveau genre, Pterograptus. Dendrograptus Hall. arbuscula Hopkinson. flcxuosus Hall. persculptus Hopkinson. divergens Hall. diff'usHS Hall. liamsaijl Hopkinson. serpcns Hopkinson. Callognijitus Hall. radiatus Ilopkiuson. radicans Hopkinson. elegans Hall. Sàlteri Hall. Didijo)iema Hall. CLADOPHORES, PAR CONTREE. 171 Hopkinson cliaiige le nom de ce dernier genre en celui de Didi/of/rcqitits, parce que Dictyo- ncma a déjà été employé jiour désigner une plante. Mais l'usage l'a encore une fois emporté, car on ne se sert plus que du nom BicUjonema. DicUjon. cancellata, Hopkinson. — Cette espèce a été acceptée par ce savant comme un repré- sentant du sous-genre Dvsmoijmptus. Dans nos études, nous indiquerons pour quel motif nous considérons ce sous-genre comme une forme générique indépendante. L'espèce, D/di/oii. c-ancdlata, doit donc être regardée comme le type du genre DesmoymjdHs. D/cti/onmia irregidare Hall. „ Homfrayl Hopkinson. „ sp Hopkinson. (Quart. Journ. Gcol. Soc. XXXI.) 1878. Ch. Lapwortli publie un mémoire géologique sur le district de Moffat du Sud de l'Ecosse et cite: Thdiiiuoijraptns fijjjus Hall, „ scofictts Lapw., Dictyoncma moffantese Lapw. 1881. Cil. Lapwortli décrit les Cladophores ({ue le l'rof. Keeping a recueillis, et qui appar- tiennent au groupe sujiérieur de Llandeilo du pays de Galles. Dans le courant de la même année, il avait cité, sans description aucune, les espèces nouvelles qu'il avait trouvées. Dans sa dernière publication, que nous mentionnons ici, sont décrites et figurées les espèces suivantes: Dictyoncma vcnusticiii PI. VH, fig. 1, p. 171, (Micalnlmn PI. YH, fig. 2, p. 172. Ces deux formes proviennent de l'Angleterre et de l'Ecosse. Dictyoncma corrugcttellmn .... PI. YH, fig. 3, p. 172, se distingue des autres ]iar un tissu très fin. Culyidoyrajitus ? plwmosus . . .PI. YH, fig. 4, p. 173, ? diyitatiis . . . . PI. YH, fig. G, p. 174, Acanthoyraptus ramosus .... PI. YH, fig. 5. Eu outre, il fonde un genre nouveau, Odontocaulis, dont la diagnose est la suivante: ,,Polypier cyathiforme, composé de branches polypifères nombreuses, indépendantes, se bifurquant fréquemment, naissant de l'extrémité distale d'un tronc court qui est également polypifère et terminé par une extension irrégulière, cornée. Hydrotlièques alternantes et à doubles rangées, du type de celles de Dictyoncma. " Odotitocaalis Kcepingi PL YII, fig. 7, p. 17G. Il faut remarquer (lue cette espèce ressemble beaucoup au genre Calloyraptus. (Quart. Journ. geol. Soc.) 1888. R. Etlieridge publie une liste de fossiles paleozoïques de l'Angleterre, dans laquelle il a compris un nombre assez considérable de formes qui rentrent dans nos études. Le genre CalIoyraj>(ns est représenté dans le Silurien inférieur par 4 espèces; Dcndrograptiis, par 12 espèces; Dictyogrcqifus, par 3 espèces, et Dictyoncma, par 2 espèces du Cambrien. L'auteur ne donne pas le motif pour leciuel il distingue les deux dernières formes l'une de l'autre. On sait que ce sont des motifs philologiques qui ont déterminé lîopkinson à se servir du nom de Dictyo- 22* 172 APERÇUS HISTORIQUES SUR LES (jraptus au lieu de Dictijoncma. Dans le travail de li. Etheridge, nous trouvons ces deux déno- minations, sans aucune explication. Le genre Ftilograptus compte 5 espèces, dont 3 apparaissent dans le Silurien inférieur et 2 dans le Silurien supérieur. Thamnograptus n'est représenté que par 1 espèce. (British fossils.) 4. Contrée de la Suède. — Ile de Gotland. 1840. Hisinger décrit sous le nom de impressio plantac monocotijledonae une espèce de Dictyonevia du schiste argileux de Berg (Ostgotland). (Lethaea suecica.) 1865. S. L. Tôrnquist décrit quelques Graptolites du Silurien inférieur, parmi lesquels se trouvent Dictyon. flahelliforme et Dendrograpt. gracïlis. (Geologiska Jalcttagelser ôfver fngelsangs- traldens undersilurisha Lager.) 1865. Le même savant décrit Dendrograpt. gracills, Hall, et Dictyonema flaldliformis, Eicli- wald sp., du Silurien inférieur de la Suède. 1879. Linnarsson cite une espèce de Dictyonema, qui provient des schistes marneux de Got- land, et ne peut être déterminée très sûrement. (On Gotlands Graptolites.) 1881. G. Holm fonde le genre Fterograptus, auquel il associe l'espèce, Ptilogr. acutiis, Hop- kinson. Il pense que Dendrograptus gracilis. Hall, et Ftcrogr. elegans., Hopk. pourraient bien être identiques. (Kongl. VctcnsJcap Akad. Fôrhandligar.) 1882. S. A. Tullberg publie une révision des Graptolites de la Suède, qui ont été décrits par Hisinger et d'autres auteurs. Des Cladophores, il ne cite que l'espèce Dictyon. flahelliforme. Il donne une figure très claire, d'après laquelle nous pouvons nous faire une idée des dimensions de cette espèce. (On thc Graptolites dcscr. hy Hisinger.) 1882. Parmi les zones graptolitiques de la Scanie, le même auteur eu indique une qui se trouve dans les couches cambriennes, et qui se distingue par sa richesse en spécimens de l'espèce, Dictyonema flabclliformis, Eichwald. (SJcanes Graptoliter.) 1885. Parmi les fossiles de la formation du Silurien supérieur, qui sont énumérés par le Prof. Liudstrom, nous trouvons : N" '> — 6", Dictyonema, sp. nov. (List foss. upper sil. form. of Gotland.) 1888. Lindstrôm cite, dans sa liste des fossiles du Silurien supérieur de Gotland, 2 espèces de Dictyonema n. sp. et Inocaulis (bellae affinis). (List fossil faunas.) 1890. Dans sa publication sur les Graptolites de Gotland, G. Holm décrit 2 espèces nou- velles: Dict. abnorme et cervicorne, des couches siluriennes e, et b, f. Il communique également la liste de toutes les espèces de ce genre, connues jusqu'alors. Les espèces nouvelles sont figurées et décrites avec détails. La première, Dictyon. abnorme, montre une structure que Ton ne rencontre chez aucune des autres formes déjà connues. Les branches portent des cellules saociformes, pourvues d'une épine près de l'ouverture. Cette parti- cularité n'a encore été observée sur aucune espèce de ce genre. (Gotl. Grapt. k. Svenska Vet. Akad. Ilandlingar.) 5. Contrée de la Norvège. 1857. Kjerulf cite Fcnestella socialis du Sud de la Norvège. Cette espèce est associée à Dictyon. flabelliforme. (Gcol. d. siidl. Norwegen.) 1882. Entre autres fossiles des étages 2 et 3 de Norvège, W. C. Brogger décrit le genre Dictyonema, sous le nom de Dictyograptus, dénomination qu'il emploie sur la proposition de Hopkinson. CLADOI'HORES, PAR CONTREE. I73 Ce travail est l'un des plus importants sur ce genre des Dendroïdes. Drogger a décrit l'aspect général de la colonie, qui, selon lui, est infundibuiifornie; de plus, il a reconnu la structure des rameaux principaux. Il a trouvé des liydrothèques dans les rameaux du côté interne de l'entonnoir. Ce savant pense aussi que les colonies de Dictyoncma ont dû se mouvoir librement. Nous ne pouvons pas adopter cette ojiiuion, et nous exposons plus loin les motifs de ce doute. Ainsi que Kjerulf, il attribue, daus la division des formes en espèces et en variétés, la plus grande importance à l'épaisseur des lamelles transverses, et il distingue: Dictijo(jraptus flabellifonnis, Eicbwald, „ forma tfjpica^ „ widatio norverjica. Brogger décint encore ?> espèces de Bryograptus, genre qu'il considère comme très rapproché de Dietijonema. Nous croyons que Bryograptus est un véritable Graptolite, qui doit être placé parmi les Itlidlxlopord. (Silnr. Etayen 2 et 3 im Kristianiagcbiet.) a. Contrées de la Russie, de l'Oural. 1S40. Eichwald cite de Pile de Dagf), l'espèce Goryonia flahell/fonnis, qui représente un Dirfyoïiriiia. Les deux autres es]ièces, Goryoït. proava et yracilis, également recueillies dans cette localité, sont très difficiles à déterminer. (Urivelt Riisslauds. II.) 1858. F. Schmidt cite dans sa liste des fossiles siluriens d'Esthland, de Nord-Livland et d'Oesel, les espèces Bictyoncma yrat/lis, Hall et Lonsdaïi, Sclirenk. Il est remarquable que ces deux dernières formes sont citées par Schmidt comme provenant du Silurien inférieur, étages 1, 2 et 4. (Un fer. silitr. Foriii. Estliland, Nord-Livland et Oesel.) 1S')8. Dans un résumé, le même auteur reproduit les résultats du travail précédent. (Proceed- yeol. Soc.) 1859. Eichwald fonde un genre nouveau, Rhahdhiopora, dans lequel il réunit l'espèce décrite auparavant sous le nom de Goryonia flalndliformis, ainsi que l'espèce liliahd. undidata. Ce genre se distingue à peine de Bictyoncma. Eichwald lui-même dit sous ce rapport: „Le Rhahdinopora ressemble au Bictyoncma, nuiis il lui manque la surface inégaie et rugueuse de celui-ci, qui est en outre pourvu d'une tige compacte, cornée ou demi-calcaire à l'intérieur, n'offrant pas de cellules à sa surface." Mais les cellules ne sont pas non plus visibles daus Bhabdinopora ; au contraire, les empreintes que Eichwald a prises pour des cellules, doivent être regardées comme des rugosités de la surface et des traces laissées par la structure des rameaux. (Lcthaea rossica, V.) 8. Contrée de la Belgique. 187-4. Le Prof. ]\lalaise i)ulilie um^ notice très intéressante sur la découverte de l'espèce Bictyoncma ■'iociale, Salter, dans le massif de Ilocroy, qui rentêrme la faune primordiale. (Bull. Acad. roy. Belgique; 3'''"' série, XXXVIII.) 1874. Le même savant découvre Bictyoncma sociale, Sait, daus les calcaires de Spa, où se trouve la faune primordiale. (Bull. Acad. royale Belg. — 2' série, XXXVII.) 174 APERÇUS IIISTOKIQUES SUR LES CLADOPHORES, PAR CONTRÉE. ISSl. Le même savant cite l'espèce I)/cti/oii. sociale de la faune primordiale de l'Ardeune^ dont il associe les formations au Cambrieu. Il fournit une comparaison très détaillée de l'âge géologique des formes de cette espèce, (lui sont connues dans les autres pays. (BuU. Acad. royale BchjiqHC, 3' scric, T. IL) ». Contrée de l'Allemagne. — MUluvium. 1861. Y. Koemer décrit avec beaucoup de détails l'espèce Didi/on. tlnljclliformc. Eichw. du Diluvium de Sadewitz. 11 fait observer que le spécimen en question se prête à une étude appro- fondie de ces fossiles, parce qu'il apparaît dans un calcaire dense, qui conserve mieux la forme et la structure de la colonie que les schistes minces, dans lesquels ces pétritications se trouvent ordinairement. Dans les rameaux creux, il reconnaît le meilleur contraste de cette forme avec les Bryozaires auxquels elle avait été associée autrefois. L'auteur expose en même temps des remarques importantes sur la distribution géologique de cette espèce si généralement répandue. (Fossil. Fiudia s'il, diliiv. Gcschiehe Sadctvitz.) 1873. Dames fait la description d'une très intéressante colonie de Didijonema du Diluvium de l'Allemagne. Cette colonie se termine par des rameaux libres, cellulifères. L'auteur s'appuie sur cette couformation pour prouver la parenté de ce genre avec les Graptolites. Toutefois les figures, sans aucun grossissement, qui accompagnent sa notice, nous portent à croire que cette espèce doit être rangée dans le sous-genre Desmoyrapfus, Hopkinson, que nous considérons comme un genre indépendant. (Zeitsch. d. dciitsch. geol. Gcsellsch., S. 35.) 1878. K. Ilaupt cite un fragment indistinct de Dcndroynqûiis, provenant du Dilaviimi de la plaine de l'Allemagne du Nord. Il remarque en même temps que les espèces qu'il a introduites comme des Bastrifcs, ne sont iieut-être que des débris de Bendro'yraptus. (Fanna des fjraptol. Gesteines.) 1885. Dans le Catalogue des Pétrifications du Diluvium de l'Allemagne, dressé à l'occasion du Congrès géologique international de Berlin, A. Remelé cite, sous le N" 185, 2 spccimcns de Dictyonema sjh de Ehcrsicaldc, provenant du Macrourus-Kalk, qui est considéré comme équivalent du Chasmopskalk de Linnarsson. (Kafaloy der v. Menïch' am Coiiyress ausg. Geschiebcsamm.) »!^0-i« ETDDES GENERALES SUR LES CLADOPHORES ET CAUACTKRES DISTINCTIFS. Chapitre II. Etudes générales sur les Cladopliores et caractères distinctifs. La famille des Cladopliores. que beaucoup d'aute'TS désignent aussi par le nom de Dendroïdes, a été établie, en 1875, par Hopkinson, mais d'une manière encore insuffisante. (Quart. Journ.) Nous rapportons plus loin le passage qui a rapport à l'introduction de cette famille dans la science. Les Cladopliores comprennent un grand nombre de formes que quelques auteurs associent directement aux Campanulariac ou aux Sertulariae. Mais il s'est trouvé assez de savants qui ont rangé, parmi les véritables tîraptolites, beaucoup de genres appartenant à la famille que nous étudions. Toutes ces formes possèdent des colonies qui se composent de branches à division fréquente, et qui sont fixées. Les branches, ainsi que la base commune sur la(iuelle elles reposaient, sont recouvertes d'une enveloppe chitineuse (périderme), conservée seulement sous la forme de minces couches d'une masse charbonneuse. Les colonies consistent, soit en rameaux simples, libres, qui se divisent de nouveau, soit en un tissu irrégulier, formé par la réunion des rameaux entre eux ou l)ar leur jonctiim au moyen de lamelles qui diflèrent en structure ou au moins en largeur. Les rameaux portent en outre des capsules de chitine , qui représentent probablement les hydrotheques et les gonangies, mais qui se rencontrent très rarement sur les fossiles. Ces organes n'ont été observés avec certitude (jue sur un seul genre, Dicfi/oncma. Ils offrent assez d'analogie avec ceux des véritables Graptolites. Le caractère distinctif le plus important qui sépare les Cladophores des Graptolites, consiste dans l'absence complète de l'axe solide auquel l'on reconnaît, au premier coup d'œil, un véritable Graptolite. Quelques savants ont signalé, dans ces derniers temps, la présence de la partie embryon- naire ou sicida dans quelques formes de Cladophores, toutefois l'on doit accepter cette découverte avec une grande réserve, parce que, vu l'extrême fragilité des c(donies, il pourrait bien s'agir ici d'un fragment de rameau. Quelques auteurs moins récents rangent les Cladophores avec les Graptolites, p. ex. Nicholson, qui divise en deux sections les genres que nous étudions, savoir : Section D : Dendroidca, avec les genres : (Jallo(jraptas Hall. DendrognqÉns Hall. Dictyonema Hall. Ptdograptus Hall. Section E : Formes incertac sedis : Butliograptus Hall. Cari/noides Nicholson. Inocaidis Hall. Tlirnniwt/rajdns Hall. Cependant il avoue ([ue sa Section D, Doidroidea, ne peut être admise ([u'avec hésitation parmi les véritables Graptolites. 17G ETUDES GENERALES SUR LES CLADOPHORES Dans nos études, nous acl(ii>t(iii.s la famille des Cladojiliores dans le sens qu'elle a été établie par Ilopkinson. Nous croyons (]u"il n'est pas hors de jjropos de reproduire ici le passage où cet auteur présente son essai de Classification. „Les soi-disant Graptolites dendroïdes sont réunis ici pour la première fois dans un sous- ordre, sous le titre de Cladophores. Nous avouons que la classitication des genres renfermés dans ce sous-ordre, est artificielle jusqu'à un certain degré. Mais quoique les preuves dont nous dispo- sons, démontrent indubitablement l'imperfection du schéma que nous proposons ici, elles ne suffi- sent pas, jusqu'à jirésent, ]»>ur nous permettre de faire un arrangement plus satisfaisant." „0n peut objecter que le nom donné à ce sous-ordre n'est pas assez significatif, parce que quelques Bhnhdopora (véritables Grajjtolites) sont aussi des formes ramifiées. Mais le mode de ci-oissance dendroïde de ces genres, qui i)ortent tous des branches, quels que soient les contrastes collectifs qu'ils présentent as'ec les Tiliahdopora, paraît suffisant pour justifier leur réunion sous le nom de Cladophores.^^ „Les deux sections. Colonies (irhorcsccntes et dendruulas, dans lesquelles ils sont groupés, expri- ment également une distinction convenable." „Toutes ces formes i)araissent avoir été fixées, et, en cela, ainsi que par leur mode de croissance, elles diffèrent des Rhabdopores, avec lesquels elles sont peut-être reliées par le genre Tlianwograptus , qui, avec le genre un peu anormal Bufhotjraptits , forme la section des Thamnoidea. " La classification de Iloplcinsou est exposée comme il suit: ^, . - ^, , . , I Tiiamnoqraptus Hall. Thamnoidea Tliumuoqraptidac , ,, ^, / .. .. \ BHthofjraptus Hall. I Ptilo(jyapfiduc: PtHoyraptus Hall. lJendro(/nq)tus Hall. Callor/raptus Hall. Dictyograptus Hall. suhgen. Desmograptiis Hopkins. Dans cette liste ont été omis quelques genres qui sont peut-être apparentés avec les Clado- phores. Ce sont surtout ceux que Nicholson a rangés dans sa section E, incertae sedis. Dans nos études sur les Cladophores de la Bohême, nous avons pu constater la présence des genres, Callograptus, Hall, Besmograptus, Hopkinson, Dkiyonema, Hall et Ptilograptus^ Hall. A côté de ces formes, nous en avons trouvé d'autres, qui, tout en montrant une certaine analogie avec les Cladophores, ne peuvent leur être associées qu'avec beaucoup de réserve. Ce sont les genres Ino- caulis, Hall, Bodonograptns, Poôta, Stclechocladia, Poéta et Tliamnocoelmn, Poèta. Nous avons remarqué, sur les restes très défectueux de ce groupe du règne animal, que les branches de ces formes dendroïdes possèdent une structure toute particulière. En effet, elles se comiHisent de fibres longitudinales, tordues en corde, et plus ou moins nombreuses selon les espèces. Nous reviendrons sur cette particularité, et nous prions le lecteur de jeter un coup d'œil sur les planches où cette conformation se trouve exposée. Ce sont: PI. 3, fig. 4, 4 a, PL 4, fig. 2, 8 a, PI. 5, fig. 4. PI. 6, fig. ,3. PI. 8, fig. 18. PI. 9, fig. 11, 13, 18. Cttulophom I Dcudroidea CaUograiifidac ET CARACTÈKES DISTINCTIFS. 17 7 Dans quelques genres douteux, p. ex. Rodonograptus;, il nous est arrivé de rencontrer des traces peu distinctes de cette structure cordelée, et nous avons i)ensé que cette particularité marquait une affinité entre ces formes et les autres Cladophores. Toutefois, nous n'avons pas l'intention de modifier la classification adoptée, ou liien d'exposer un nouveau schéma; nous nous contentons d'indiquer le motif qui nous a fait ranner plusieurs genres douteux parmi les Cladophores, et nous passons à la description des fossiles dont nous disposons. Les observations que nous soumettons aux savants, dans ce volume, sont basées sur l'étude des nombreux matériaux rassemblés par les soins de notre maître, Barrande, dans l'espace di; plus de 40 ans. »>^:^<« Chapitre III. Etudes sur les genres des Cladophores de la Bohême et description des espèces. A, Aperçu liistori(iue des Cladophores, en Bohême. Dans les ouvrages que nous avons consultés, nous trouvons qnelques mentions des Cladophores Il bassin silurien de la Bohême. Nous les signalons ci-apres, en suivant l'ordre chronologique. 1860. Goeppert décrit et figure Dictyonema Hisinr/eri, de la Bohême. Voici ce qu'il dit à cette occasion: „En Bohême, j'ai trouvé cette espèce parmi les fossiles de Vinicc, N.-E. de Beraun, étage D, avec Sphacrococcites Scharyanus. Bs m'ont été communiqués par M. Schary." Les figures qui accompagnent sont difficiles à interjiréter, parce qu'il n'est pas dit quels sont les originaux qui proviennent de la Bohême. Quelques-unes représentent de vrais Dictyonema, tandis que d'autres rappelleraient plutôt le genre FtUogmptus. En ce qui concerne l'horizon géologique, remarquons ici en passant que le genre Dictyonema n'est, jusqu'à présent, représenté dans l'étage D que par une empreinte très insuffisante ''^Dictyonema diihiam, tandis que toutes les autres espèces apparaissent dans la faune troisième. Goeppert paraît avoir compris ici la forme que nous nommons Ftilograptus ramale, Pocta, PI. 2. En outre, Goeppert décrit les formes suivantes : 1. Callithamnion Reussianum, de l'étage E, de Dloulid Hora. La figure représente un spécimen magnifique, contenant une colonie ramifiée, qu'il est difficile de déterminer d'après le dessin. A en juger par le grossissement très schématisé d'un fragment, cette espèce semble se rapprocher du genre Inocaulis. 2. Sphacrococcites Scharyanus, provenant du soi-disant étage D de Loden itz, mais eu réalité de l'étage E, renferme, entre autres formes, l'espèce très typique et facilement reconnaissable, que nous avons nommée Rodonoyraptiis asteriscus. Cette dernière correspond à la fig. 1, PI. 36, tandis que les fig. 2 et 3 représentent un autre genre. Le spécimen, fig. 3 pourrait bien être une espèce du genre Stelechocladia. 23 178 ETUDES SUE LES GENEES DES CLADOPHORES 18G8. Banaiide litc, dans le Thésaurus siluriens de lîigsl)}', deux formes de Cladophores, qu'il iionnne: Didyonema hohemica, Barr. — faune E— c2, p. 82. Dictyonema (/raiidis, IJarr. — faune E — e2, p. 200. Nous avons conservé les noms de ces deux espèces, quoique celui de la seconde ait été employé, en 1873, par Nicholsou pour désigner une espèce américaine, qui, selon nous, doit recevoir une autre dénomination. En agissant ainsi, nous avons voulu exprimer notre conviction personnelle, que les noms déjà publiés par Barrande doivent être conservés. Dans ces derniers temps, on a beaucoup déroge à cette coutume, qui avait été jusque-là suivie partout; c'est ainsi, p. ex. que M. D. Stur, en faisant, en ISSO, la description des algues de la bande hl, a complète- ment mis de côté les dénominations que Barrande avait données avant lui. 1870. Dans sa Défense des Colonies, IV, Barrande décrit la Colonie d'Arcliiac et dit, p. 31 : „Outre les Graptolites proprement dits, nous avons découvert dans la colonie d'Arcliiac, Dictyonema bohemica, Barr., dont l'existence n'a été reconnue dans aucune autre c(donie. Cette forme nous paraît identique avec celle qui se trouve assez fréquemment sur riiorizon de notre bande e2, et plus rarement dans la bande el." Cette apparition se trouve ensuite mentionnée, p. 125, dans sa Liste des formes (jrnptoUtiques des principales colonies. 1888. Dans une publication, F. Katzer expose une liste des fossiles de la bande (13 de Barrande. Nous y trouvons, p. 13, un Dictyonema des bandes d3 et dl. Il est remarquable que ce genre soit indiqué ici comme appartenant aux Bryozoaires. Nous démontrons plus loin que cette détermination est très douteuse. (Aelt. Palaeosoicum.) 1892. M. le Doct. J. Jahn pul)lie un rapport préliminaire sur les Dendroïdes du Silurien de la Bohême. Ce travail est basé, ainsi que l'auteur le dit p. 1 (642), „sur quelques heaux frayments, extrêmement bien conservés." S'appuyant sur ces documents, il s'est cru en droit de déterminer les espèces de Dendroïdes dont voici la liste. Calloyraptus Hall. hohcmicus Jahn, ■palmeus Jahn, tenuissinms Jahn, Desmoyraptus Hopkinson, boiiemieus Jahn, diffusus Jahn, frondescens Jahn, giyanteus Jahn, Dictyonema Barrandei * Jahn, (bohcmica Barrande). (yr(i)ulis Barrande). 11 n'est pas sans intérêt de constater que les originaux des deux dernières espèces nonnnées, qui se trouvent citées ])ar liarrande dans sa Déf. des Colonies, IV, ainsi que dans le Tliesaurus siluriens de Bigsby, n'ont jamais été vus par l'auteur de cette notice, de sorte qu'il wa pu s'assurer si la nouvelle espiice, Dietyon. Barrandei, qu'il décrit, est identique avec une de ces formes de Bar- rande, p. 3. (644). DE LA BOIIKME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 179 M. le Prof. Siiess fait aussi à rauteur de cette notiro préliminaire une ('oniniunication très intéressante, d'ain-ès laquelle il a trouvé dans la colonie de Hodkovièka, i)rès Prague, une forme de Cladophores qui, selon M. le Doct. Jalin, ressemble à l'espèce Desnioij)-apfHs giganteus que ce der- nier a fondée sans la décrire. Aucun détail n'accompagne cette trouvaille intéressante. Nous reparlerons plus loin de la Notice préliminaire. (Sitsgsher. il. Kais. Akad. d. Wissensch. Wicn., Math. Xntnrw. CL, Bd. CI.) Ifi. Description des genres et espèces. Genre €€UloffrnpttMS, Hall. PI. 3—4. J. Hall avilit d'abord tbndé ce genre dans un ouvrage qui sert de base à la connaissance des Cladophores. (1S65. Ccuiad. Organ Hem. Québec gr. Graptolites.) Voici la diagnose que l'on y trouve : „Frondes flabelliformes, avec rameaux nombreux, minces, bifurques, qui partent d'un tronc robuste ou axe. Les branches et les ramifications portent des cellules sur un seul côté; le côté opposé est strié; parfois les branches sont reliées entre elles, d'une manière irrégulière, par des tra- verses placées à des intervalles inégalement distants. Le côté sans cellules montre quelquefois un aspect semi-articulé." Notre bassin silurien a fourni 7 espèces de ce genre, et nous allons indiquer les caractères génériques, en prenant pour base les descriptions des espèces connues jusqu'ici, ainsi que la structure que nous offrent nos formes. L'hydrosome de ce genre est étalé, rétréci à la partie inférieure en un tronc unique, par lequel il était tixé. Il est vrai que l'on rencontre des formes qui paraissent être en entonnoir, et J. Hall a déjà remarque que quelques colonies ressemblent extérieurement à Dicfgommia; mais toutes ces suppositions ne sont basées, à notre avis, que sur des spécimens incomplets. Quand, chez une colonie déployée sur un plan, l'extrémité inférieure a été rompue, il en résulte une forme qui otïre quelque analogie avec la colonie eu éventail du genre Bictyoncma, et, dans ce cas, la partie la plus importante, c'est-à-dire celle où les rameaux passent dans un tronc unique, fait défaut. Nous possédons aussi de nombreux spécimens de cette sorte, mais tous indiquent, par la convergence de leurs rameaux, que ceux-ci se réunissaient plus bas en un tronc unique. C'est ce que nous montrent, p. ex. Call. vmscosus, Poéta, PI. 4, c.r/dls, PI. 4, nidlus, PL 4. Sur la PI. 4, se trouve un fragment très défectueux, auquel nous avons donné le nom provi- soire de ?Call. d/'chotomus, et qui peut nous donner une idée de la forme extérieure de ce genre. La colonie est discoïde, et, d"uu point central, rayonnent les rameaux, qui se divisent dichotonnque- ment à plusieurs reprises. Le trom- indiqué par ce ]iuiut central commun n'est pas conservé. Un autre motif nous porte à conclure en faveur de la forme étalée de la colonie de ce genre. C'est que chacun des rameaux finit en une pointe obtuse, ainsi que nous pouvons le renuirquer sur le bord supérieur, et (;à et là, sur les rameaux courts, au milieu de la colonie. Chez les spécimens dépourvus de l'extrémité inférieure, les rameaux se terminent également sur les côtés des colonies; ils ne sont pas rompus des deux côtés, comme cela serait le cas, si les spécimens n'étaient que des fragments de colonies iufundibuliformes. 23* 180 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES Le genre que nous étudions possède donc un tronc commun par lequel lïndividu était fixé, et offre ainsi, quant à la forme extérieure, des points de ressemblance avec le genre Bendrograptus. Cette analogie a déjà été mentionnée par J. Hall, qui décrit aussi l'espèce Call. clcgans, regardée par Hopkinson comme une forme anormale du genre Dendrograptus. Dans le genre CalJograptns, les rameaux sont plus ou moins épais, rayonnants, et plusieurs fois recourbés dans toute leur longueur. Ils sem])lent tordus et montrent de nombreuses divisions, desquelles naissent de nouveaux rameaux qui forment un angle aigu avec la branche-mère et cou- rent parallèlement à cette dernière. Outre ces rameaux, dont la forme ressemble à celle de la branche-mère, il en naît encore d'autres bien plus i)etits, spiniformes, qui finissent bientôt en une pointe plus ou moins émoussée. Il arrive que deux rameaux voisins sont reliés par quelques fines lamelles transverses, distribuées irrégulièrement à de grands intervalles les unes des autres, et presque toujours obliques. Ces lamelles transverses s'observent ttès rarement dans nos espèces, car, dans nos nombreux matériaux, nous ne les avons aperçues qu'en 3 endroits. Il paraîtrait qu'elles n'étaient développées qu'à la partie supérieure des colonies, car ou n'en remarque nulle part dans le voisinage de la base. Ajoutons que Hopkinson n'a pas non plus trouvé de lamelles transverses dans les espèces nouvelles qu'il a établies, ainsi que le prouvent les exemplaires figurés. Les rameaux sont aplatis sur les fossiles. Ils consistent toujours en une masse charbonneuse, semblable à celle que nous oltservons dans la plupart des Graptolites qui gisent dans les schistes. Leur épaisseur est variable, ainsi qu'on peut s'en assurer i)ar les chiflres suivants: Callograptus ? capillosus, Poèta „ ? dlchotomui „ nmscosus, „ nulliis, „ parvus, „ scoptatns. Les rameaux nous apparaissent, sur les fossiles, comme des bandes de couleur foncée, qui se terminent en une pointe obtuse. Nos spécimens ne nous permettent pas d'étudier la composition de leur structure interne. D'après les obsei'vations que J. Hall a pu faire, les deux faces des rameaux sont de structure différente. L'une porte des orifices de cellules, que J. Hall, dans la diagnose de ce genre, l. c. FI. 19, fig. 8, désigne comme ovalaires et disposés en rangées médianes. Toutefois, la figure qu'il donne, est exécutée d'une manière très schématique, de sorte que l'on pourrait croire qu'elle a été embellie. Hopkinson décrit également des cellules sur un côté du rameau, et compte 2.5 à 30 hydro- thèques par pouce anglais. Selon Hall, l'autre face porte des stries longitudinales, divisées en sections. Nos spécimens ne nous renseignent ni sur la conformation interne, ni sur la structure de la surface, car ils n'apparaissent que sous forme de dessins de couleur foncée. La fig. 7 a, PI. 3, qui représente un spécimen de l'espèce Call. scopatus, semble indiquer que les rameaux se composaient de fibres longitudinales tordues. Cette structure, dont nous reparlons plus loin, atteint son plus grand développement chez les genres Desmogmptus et Dictgonema. La structure du côté sans cellules pourrait peut-être s'expliquer, par analogie, au moyen de la structure cordelée. Hall et Hopkinson la désignent par l'expression de semiartlcidate. Les Poèta . . . 0"'" 2 Poéta . 0""" 18 0 '""' 2 Pocta . . . 0""" 3 Pocta . . . G""" 5 — 0""' 9 Pocta . . .0""" 4 — G'""" 8 Pocta . 0""' 2 — 0""" 2.5 Poéta . . . G""" S. DE LA IJOHKME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 181 libres tordues iormeiit naturellenient des espèces d'étranglements aux endroits où plusieurs d'entre elles passent sous la surface, et de ces étranglements résultent alors les sections. D'après ce que nous venons d'exposer, l'on voit que nos formes répondent, par leur aspect extérieur, au genre Callograptus, Hall, nuiis qu'elles n"ont pas conservé leur structure interne. Des espèces décrites qui proviennent des formations des contrées étrangères, on connaît les suivantes : IV o m Citation Faune silurienne Localité et observations elegans Hall, Queliec. Cauada grapt., p. I3i ^ ,. (Spencer, Bull. Mus. Univ. St. Mo N°l, Granti i p. 21 minutUS 1 Spencer, id., p. 22 multicaulis niasarensis Spencer, id., p. 22 Spencer, id., p. 21 „!•,-„„ ifHopkinsou, Quart. .Tournai geol. Soc, laaiaius , „,] 3, j, i;,35 ,. iHopkinson, Annais Mag. Xat. hist. raaicans ^ g^^. ^^ y^j j^^ ^ 033 Salteri Hall, Québec. Canada grapt., p. 135 II IH HI III III TI II II j Groupe de Québec, Canada, et groupe l d'Arenig, White Sand Bay. Groupe de Kiagara — Ohio. id. id. id. Groupe d'Arenig — Kamsey Island. id. r Groupe de Québec, Cauada, et groupe l d'Arenig, White Sand Bay. La distribution horizontale et verticale de nos espèces se trouve exposée plus loin. Nous devons faire ici mention d'un travail dont M. le Doct. Jahn est l'auteur, et qui a été publié, en 1892, sous le titre de Vorliiiiftyer Bericht ither die Dendroiden des bôhm. Siliir. (Notice préUminaire sur les Dendroides du Silurien de la Bohème.) Trois espèces du genre Calhxjraxdus s'y trouvent citées, ce sont: Callograptus bohémiens, Jahn, (forme rapprochée de l'espèce Coll. Salteri, Hall), provient des schistes noirs à Graptolites de la bande el, Bworetz, pi'ès Prague. Callograptus palmeus, Jahn, (un peu rapproché de la forme Call. radiatus, Hopkinson) pro- vient du calcaire noir bitumineux de la bande e2, Bivorets, près Prague. Callograptus tenuissimus, Jahn, également du calcaire noir bitumineux de la bande e 2, Bworetz, près Prague. En dehors de la localité, aucune description n'accompagne ces dénominations nouvelles. Il est vrai que l'auteur donne l'espoir que les descriptions seront un jour publiées. Mais, comme jusqu'au moment où nous écrivons ces. lignes, rien n'a paru encore, nous passerons outre, sans nous occuper davantage de ces nouveaux noms spécifiques. Callograptus capillosus. Pocta. PL 4. Fragment d'hydrosome de forme simple, rétréci en bas et déployé vers le haut en éventail, montrant très distinctement la forme étalée de la colonie. De la partie inférieure, qui n'est pas conservée, partent quelques rameaux h. bifurcations fréquentes vers le haut, et se terminant en 182 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES une pointe émoussée. Ils sont niédiocremeut courbés, assez serrés, et s'étendent presque tous jusque dans le voisinage du l)or(l supérieur. La colonie est très mal conservée, de sorte que les lamelles transverses ne sont pas visibles. La masse charbonneuse d(! l'iiydrosome est peu marquée, et l'on ne peut distinguer la structure de la surface. Dimensions. La largeur des rameaux est de 0""" 2 environ. llapp. et diff'ér. Par suite de l'état très défavorable de conservation du spécimen décrit, la détermination de cette espèce devient très difficile, surtout lorsqu'on la compare avec celles des autres pays. Cependant l'aspect extérieur de la colonie justifie parfaitement la place de cette espèce dans le genre Calloi/raptus. Gisement et local. Bande e2, Hinter-Kopanina. ? Callograptus dicliotoimis. Pocta. PI. 4. Petit liydrosome deudroïde, ramifié, discoïde, avec des rameaux disposés assez régulièrement. Du centre du disque, où se trouve l'extrémité inférieure de la colonie, rayonnent, vers la périphérie, des rameaux qui se divisent dichotomiquement, mais au plus trois fois. Les rameaux sont assez droits, peu courbés et se terminent par une pointe émoussée. Lamelles transverses, nulles. Comme nous l'avons fait observer dans la diagnose générique, elles n'apjtaraissent probablement que dans la partie supérieure de la colonie, où les rameaux sont très serrés les uns contre les autres. L'hydrosonie est transformé en une masse charbonneuse, qui ne montre aucune trace de la structure de la surface. Dimensions. Largeur des rameaux, ()'""' 18 à 0 »i m 0 Eapp. et différ. Cette espèce se distingue de toutes les autres par la distribution régulière des rameaux et leur division dichotomique. Elle paraît représenter un jeune stade. Par l'absence complète de lamelles transverses et le rayonnement régulier des rameaux, cette forme offre un caractère qui ne se retrouve sur aucun autre représentant. Nous croyons donc devoir exprimer, par un signe de doute, notre hésitation au sujet de la place qu'il convient d'assigner à ce fragment défectueux. Gisement et local. Bande e-, Lodenits. Callograptus exiïis. Pocta. PI. 4. L'hydrosonie représente une colonie rameuse, probablement très étalée et très développée, qui va à peu près jusqu'à la forme en entonnoir. L'unique spécimen à notre disposition est comprimé de haut en bas, et représente un segment de cercle au centre duquel se trouve l'extrémité inférieure, c'est-à-dire le tronc commun. De ce centre, rayonnent des rameaux onduleux, qui s'étendent jusqu'à la périphérie et portent de nombreuses ramifications, dont cpiehiues-unes sont longues et atteignent le bord supérieur, tandis que d'autres, très courtes, finissent bientôt en pointe. Toutes ces ramifications se recourbent souvent et fortement, et forment des mailles aux endroits où elles se rencontrent avec les ramifications voisines. DK LA BOIIKMK KT DESCRU'TIOX DES ESPECES. 183 Les lamelles trausvcrses, assez fréquentes, sont plus minces que les vameaux. Souvent, leur longueur est assez considérable, et leur position ordinairement oblique. La masse de l'hydrosome n'est pas conservée. Elle a été transformée en une substance charbonneuse, quelquefois rougeàtre, sur laquelle on ne peut observer la structure de la surface. Çà et là, on distingue de tines stries longitudinales : mais elles ne sont pas assez claires pour que l'on puisse en tirer une conclusion sur la structure. Dimensions. Les rameaux, très tins, mesurent ordinairement 0""" 3 de largeur, à l'exception des extrémités, qui vont en s'aiguisant. Itapp. et diff'ér. Cette espèce est de celles qui forment des colonies à larges feuilles discoïdes. Elle se distingue des autres espèces de forme semblable, par la finesse relative de ses rameaux et par ses ramifications plus régulières. Gisement et local. Bande e2, Sedletz. Callograptus muscosus. Pocta. PI. 4. Hydrosome musciforme. Colonie simple, d'aspect foliacé, rétrécie vers le bas, élargie à la partie supérieure. Eamifications très nombreuses, d'où naissent de nouveaux rameaux tordus et assez allongés, qui se divisent eux-mêmes des deux côtés en rameaux généralement plus courts. Les rameaux pri- maires, plus longs, ainsi que les secondaires, plus courts, finissent en pointe. Vers l'extrémité supérieure, les rameaux ne forment que de courtes ramifications, où les rameaux primaires se distin- guent parfaitement des autres, et imitent la croissance de la UKUisse. Vers le bas, les rameaux primaires sont serrés les uns contre les autres. En haut, ils sont plus écartés, et portent les rameaux courts dont nous venons de parler. Ils ne sont pas droits, mais tous onduleux. Les traverses apparaissent rarement sous leur forme primitive de poutrelles minces ; au contraire, la plupart sont plus épaisses que les rameaux, de manière que ceux-ci semblent se partager et se réunir ensuite. La structure de la surface n'est pas bien visible; on croit remarquer des stries longitudinales. Dimensioiis. Les rameaux ont de 0""" 5 à 0""" '■) de largeur. Hapii. et diff'ér. Cette espèce est caractérisée par la ramification musciforme des rameaux relativement larges, dont les primaires conservent leur indépendance et portent en haut des rameaux secondaires. Gisement et local. Bande e2, Dloultd Ilora. Callograptus nuUus. Pocta. PI. 4. Petit fragment d'hydrosome rameux, qui paraît avoir eu la forme d'une large feuille. Par suite de la compression du haut en bas, l'hydrosome est discoïde, et montre au centre la partie inférieure de la colonie. De ce centre, rayonnent des rameaux qui portent de nombreuses bifurcations. Quelques 184 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES rameaux, partant de ces dernières, sont assez longs et atteignent la péripliérie du disque ; d'autres sont courts. Tous les rameaux finissent en pointe et sont courbés irrégulièrement. Ils sont assez écartés les uns des autres, en comparaison de ceux des autres espèces, et le tissu de la colonie entière est peu épais. En outre, la densité des rameaux varie sur les différentes parties de la colonie, tantôt ils sont plus rapprochés, tantôt plus éloignés les uns des autres. Les traverses se montrent sous forme de poutrelles minces, cependant elles sont rares. Souvent elles sont allongées entre les rameaux qui sont plus distants entre eux. La masse de la colonie est changée en une substance charbonneuse, qui ne montre rien de la structure de la surface. Mais on remarque, par places, des traces de sillons longitudinaux. Dimensions. Largeur des rameaux: 0""" 4 à 0""" 8. Bapp. et différ. Le tissu peu serré de cette espèce large et foliacée, aux rameaux minces, est très caractéristique, et ne permet de la confondre avec aucune autre. Gisement et local. Bande e2, Lodoiitz. ? Callograptus parvus. Pocta. PI. 3. Petit fragment d'hydrosome rameux et divisé en nombreux rameaux fins. La colonie paraît avoir été fixée par un tronc principal, unique, surmonté de branches. La forme t3pique extérieure de ce genre est ici très bien marquée. Les rameaux, en se divisant, forment des angles aigus ; ils ne sont pas moins épais que le tronc lui-même, et se bifurquent encore fréquemment. L'hydrosome étant charbonneux, la structure de la surface ne peut être observée. Traverses très rares. Sur la surface, l'on voit des stries longitudinales, dont nous ne saurions expliquer la signification, à cause de l'état défectueux du spécimen. Dimensions. La largeur des rameaux est de 0""" 2 à 0""" 25. iîcyjjj. et différ. L'exiguité du fragment figuré rend la détermination très incertaine; c'est pourquoi nous avons fait précéder le nom du signe de doute. Gisement et local. Le spécimen provient de la bande (13, Truhin. C'est la seule espèce de ce genre qui apparaisse dans la faune seconde. Callograptus scopatus. Pocta. PI. 3. Hydrosome rameux, en forme d'expansion foliacée, se rétrécissant vers le bas, et paraissant avoir été fixée par un tronc. On ne voit aucun tronc principal. Tout le corps consiste en rameaux en forme de rubans, qui se divisent très fréquemment, en faisant un angle aigu avec la branche- mère, dont ils ne s'écartent pas. Les rameaux sont un peu tordus et reliés entre eux par des lamelles minces, presque toujours obliques. Les petits rameaux spiniformes, que nous voyons dans les autres espèces de ce genre, sont ici très rares. La structure de la surface est très indistincte. Quelquefois, Ton remarque des stries longitu- dinales, PI. 3, fig. 7 a, qui induiraient à penser que cette espèce consiste en fibres longitudinales tordues, comme c'est le cas dans le genre Desmograptus. 1)K LA BOHÊME ET DESCRH'TION DES ESPÈCES. 185 Dimensions. Largeur de til)res, 0"""S à 1""" environ. Bapp. d diffir. Cette espèce se rapproche du genre Desmoymptus pur la structure des rameaux, qui se compose de fibres longitudinales tordues. Elle s'en distingue cependant i)ar son aspect extérieur. Le caractère principal réside dans la conformation rubanée des rameaux. Gisement et local. Cette forme apparaît dans l'étage E. Elle a été recueillie dans les schistes à Graptolites de la bande cl, près de Kaiistein, et dans les calcaires de la bande c2, près de Lodenitz. Genre MMesuioffrnpttiM, Hopkinson. n. 3—4—5. J. Hopkinson a décrit, en 1875, une espèce nouvelle du genre Dicfi/oncma, à laquelle il a donné le nom de Bictyon. eanccllafa (Dicti/ayrcq^tus canccllatus, p. 6GS, PI. 3iJ, fi;/. 11.) Mais cette espèce montrait de tels contrastes avec la forme typique de Dicti/onema, que l'auteur a cru nécessaire de fonder pour elle un sous-genre qu'il a nommé Desmograpfas. Si le type représenté par l'espèce que nous venons de citer, doit être considéré comme un genre indépendant ou bien comme un sous- genre tel que l'enteiul H(qikinson, c'est ce que nous laissons cà l'interprétation personnelle de chaque savant. Dans sa Notice préliminaire, mentionnée plus haut, p. 181, M. le Doct. Jahn s'est décidé à voir dans Desmof/raptiis un genre indépendant. Nous suivons son exemple, parce que nous sommes d'avis que les genres Dirti/oiajvia et Besmofiraptus présenteut, dans leur structure, des contrastes assez importants pour assurer l'indépendance de chacun d'eux. Nous exposons ci-après les principaux caractères génériques, tels que nous les observons dans les formes de la Bohême, mais auparavant, nous reproduirons la description que Hopkinson a donnée de l'espèce Desmofj. canccllatus. En comparant les deux diagnoses, l'on verra en quoi nos formes auront contribué à la connaissance de ce genre. Hopkinson décrit ainsi l'espèce qui nous occupe: ^Branches nombreuses, fortes, Hexueuses, conservant une largeur égale sur toute leur étendue; environ 12 par 1 pouce anglais; largeur atteignant la moitié de celle d'un intervalle ; elles sont fréquemment bifnrquées, s'anastomosent aussi fréquemment et sont reliées accidentellement par des libres transverses de même substance qu'elles ; nmilles ovales allongées, se rapprochant parfois de la forme rectangulaire, offrant ipielques irrégula- rités dans leurs proportions et dans leur disposition, et environ trois fois plus longues que larges. Le caractère le plus distiuctif de cette espèce, c'est que les mailles ou intervalles sont principalement formés par les branches, qui se fondent entre' elles, se séparent par suite de leur direction curviligne, et sont reliées entre elles par des fibres transverses seulement là où elles ne sont pas suffisamment ondulées et par conséquent où elles ne se touchent pas. Elles ne seraient pas reliées entre elles par des fibres transverses, si les ondulations ne les ramenaient assez près les unes des autres, de manière à ce qu'elles puissent se réunir." Telle est la description que Hopkinson a donnée de cette espèce du groupe inférieur d'Arenig de Whitesand Bay. Nous allons maintenant décrire les caractères que présenteut nos formes. L'hydrosome est infundibuliforme, se rétrécit en bas, et va eu s'élargissant vers le haut. Beaucoup de spécimens paraissent avoir la forme en entonnoir, PI. 5, fig. 2 et PI. 4, fig. 9. D'autres, qui semblent étalés en feuille, doivent être regardés comme des fragments de colonies infundibuli- fornies. L'aspect extérieur ressemble donc entièrement à celui de Dietijonema. 24 186 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOrilORES L'hydrosouie consiste ou rameaux presque tous épais, qui apparaissent sur les fossiles comme de larges rubans de couleur foncée. Ils sont radiaires, c'est-à-dire qu'ils s'étendent en rayonnant de la base au ])()ril supérieur. Ces éléments sont fréquemment bifurques, jamais droits, mais très souvent courbés sur tout leur parcours, de sorte qu'ils forment des lignes ondulées. Deux rameaux voisins se rapprochent l'un de l'autre par l'effet de la courbure et de la torsion répétées. Ils sont aussi réunis par des ranu'aux plus courts qui passent de l'un à l'autre. Tous ces rameaux se rejoignent très souvent et iorment ainsi un réseau irrégulier aux mailles ovales, plus ou moins allongées en pointe vers le haut et le bas. Les courtes traverses ne possèdent pas seulement la même épaisseur, mais aussi la même structure que les rameaux qu'elles relient, et auxquels, par conséquent, elles doivent être assimilées. Cette dernière particularité forme un caractère très important qui différencie ce genre de Calloiiraptus et de Bietijoncma, chez lesquels les lamelles transverses sont beaucoup plus minces et ue possèdent pas la même structure que les rameaux. Ces deux éléments offrent, chez le genre Besmograptus, une structure typique, visible dans toutes nos espèces. Chaque rameau consiste en un faisceau de fibres non rectilignes, mais tordues et entrelacées à la manière des fibres nombreuses d'une corde. L'entrelacement se remarque le mieux sur les formes qui ne possèdent qu'un nombre peu considérable de fibres, comme p. ex. Desmor/. atfe.rfns. ri. 3, fig. 4 et 4 a. Il est tel, que, en examinant la surface des rameaux, on n'aperçoit que quelques fibres, qui disparaissent bientôt sous d'autres fibres voisines. Quand les fibres saillent fortement, comme c'est le cas pour l'espèce T). attextus, elles sont séparées par de profondes rainures. Les fibres contribuent, pour une quantité variable, à la structure de la surface visible des rameaux. Leur épaisseur est naturellement proportionelle à leur nombre, car elles sont d'autant plus minces qu'elles sont plus nombreuses. Nous pouvons observer les rapports qui existent dans nos formes montrant la structure interne des fibres. Le nombre des fibres d'un rameau reste égal et constant dans chaque espèce. Dans le tableau suivant, nous avons exposé ces indications, ainsi que la largeur des rameaux pour chacune des formes spécifiques. Cette dernière dimension peut fournir un caractère distinctif qui n'est pas à dédaigner. Espèces Nombre des fibres Epaisseur des fibres Largeur des rameaux Desmogr. agrestis . . . Pocta. attextus Pocta. plexus Poéta. textorius Poéta. undulatus Barr. G— 10 2 6—7 8—10 4—5 r\7in/t 9 n """ 3 Om7«13 Q« 1 Cfviin 1 THmQ L'épaisseur de chaque fil)re n'a pu être obtenue que dans deux de nos espèces: Desmogr. attextus et Desm. undulatus. Dans les autres, les contours de ces éléments ne sont pas assez précis pour les mesurer jnicrométriquement. La structure fibreuse est particulièrement caractéristique pour les genres Desmogmptas et Bictyonema. Cependant nous en retrouvons des traces analogues sur certains individus, où elle est DE LA HOIIKME ET DESCRIPTION DES ESPECES. 187 assez développée, p. ex. dans le genre FtiUyjmptus, et sur d'autres où elle l'est moins, comme CaUograptns, Modonograptus, Stelechocladla. Sur aucun de nos spécimens, nous n'avons constaté de cellules zoïdales, ou de trace quelconque de loges de polypes. La distribution géologique de nos espèces dans chacune des bandes du bassin silurien, offre également un grand intérêt. Des 5 formes décrites, 4 appartiennent à la faune troisième, tandis que la cinquième, Desmogr. attextns, fait déjà son apparition dans la bande locale (13. Le premier représentant de ce genre se distingue des autres par un cai-actère que nous étudierons en détail dans la description de l'espèce, et qui consiste en ce que ses rameaux contiennent moins de libres que toutes les autres formes congénères. Nous ne pouvons citer ici que la seule espèce connue jusqu'à ce jour, c"est Desttiogr. cancel- luttis, Hopkinson, dont nous avitns reproduit plus haut la diaguose, et qui provient, comme nous l'avons déjà dit, du groupe inférieur d'Arenig de "Whitesand Bay. Nous avons exprime plus haut, p. IT.s et 185, notre opinion au sujet des 4 espèces de Desmograptiis, citées sans description par M. le Doct. Jahn. Les noms de ces espèces sont: Besmograptus giganteus, Jahu, que l'auteur a trouve dans la couche intermédiaire des schistes argileux de la bande e2, près du pont de la Beraun, à Biidnian. Desmograptus d/ff'usns, .Tahn. Grande colonie de plus de 1 ''""% du calcaire noir bitumineux de la bande e2, Lodenitz. Desmograptus bohcmicus, Jahn. Même calcaire et même localité, c2. Desmograp)tus frondesccns, Jahn. Du même horizon que les précédents. Dvorefs, près Prague. Nous aurions plaisir à pouvoir constater que, parmi les formes que nous venons de citer, il s'en trouve quelques-uues qui ont contribué à la connaissance des Hydrocoralliaires. M. le Doct. Jahn saisira sûrement l'occasion de les faire connaître aux savants. Quant à nous, nous avons considéré comme notre devoir de consacrer tous nos efforts à l'achè- vement du grand ouvrage de l'.arrande, et d'étudier, sans tarder plus longtemps, les matériaux nombreux qu'il a rassemblés, durant de longues années, avec un soin et une opiniâtreté sans exemple dans aucune autre contrée du monde. Desmograptus agrestis. Pocta. PL 4. Ilydrosome rameux, avec nombreuses bifurcations se rétrécissant vers le bas. et d'apparence infundibuliforme. Il a peut-être été tixé par un tronc. Les rameaux aplatis par suite de la compression, sont rubaués et souvent bifurques. Ils s'étendent à angle aigu et restent ainsi rapprochés les uns des autres. Beaucoup d'entre eux sont très courts, extrêmement étroits et pointus. Ils présentent des ondulations et sont fréquemment reliés ensemble, d'où résulte un réseau irrégulier aux mailles ovales allongées, entre lesquelles se trouvent les rameaux courts et pointus, dont le nombre augmente vers le haut pour former le bord supérieur avec les rameaux longs, également pointus. Les rameaux consistent en un entrelacement confus de fibres très fines, qui aiiparaissent sur la surface au nombre de 6 à 10. Ces fibres sont allongées et forment un tissu lâche, de sorte qu'elles sont visibles sur un espace assez étendu. 24* 188 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES Dimensions. Les rameaux ont 1 à 2 """ de largeur. Nous n'avons pu mesurer la largeur des fibres, à cause du peu de netteté de leurs contdurs. Bapp. ci diffir. Outre l'épaisseur considérable de ses rameaux, cette espèce est encore caractérisée ])ar les deux aspects qu'ils présentent. Les rameaux principaux ont 2""" de largeur environ, et les secondaires à peu près 1 """. Gisement et local. Bande e2, Lodenitz et Dlouhâ Hora. Desniograptus attexfus. Pocta. PI. 3. Hydrosome charbonneux, rameux. Il sendjle avoir été tixé par un tronc unique, duquel partent de nombreux rameaux de largeur égale, qui se divisent eu général dichotomiquement, ou bien qui sont réunis en un même endroit. Ils forment un angle très aigu avec le tronc auquel ils sont à peu près parallèles. Ils ne sont pas droits, mais onduleux. Par l'effet de ces ondulations, ils se touchent (;.à et là et forment des mailles. Ou renuirque, par places, des renflements qui forment des épaississements sur la surface régu- lière des rameaux. Ceux-ci sont composés de fibres grossières, entrelacées, dont l'épaisseur est relativement grande, et dont 2 tout au plus occupent la surface. Là où 3 fibres sont visibles, 2 d'entre elles ne parcourent qu'un petit espace de la surface. Le plus léger grossissement de celle-ci nous permet de reconnaître comme des zones transverses, couvertes de rainures longitudinales. Dimeuaions. La largeur des rameaux est de 0'"'" 4 à O""" G: celle des fibres, de 0™"" 2 à 0™"' 3. Bap]). ci diff'ér. Cette espèce se distingue par ses rameaux relativement droits, qui ne montrent que de légères ondulations produites par la torsion. Les fibres sont assez épaisses et peu nom- breuses, particularité également très caractéristique pour cette espèce. Gisement et local. Schistes noirs de la bande (13, de Trubin. C'est la seule espèce qui apparaisse dans la faune seconde de Barrande. Desniograptus plexus. Pocta. PI. 5. Hydrosome discoïde ou infundibuliforme, rameux, formant des colonies relativement grandes. Si le siu'cimen est comprimé latéralement, il se rétrécit très fortement vers la partie supérieure. Au contraire, si la compression a eu lieu du haut en bas, il adopte la forme discoïde, et porte au centre l'extrémité inférieure. Les rameaux, peu larges, sont très fréquemment bifurques, onduleux et reliés ensemble, ce qui forme un tissu tin, assez épais, nuiis sans régularité aucune. La jonction de deux rameaux voisins se fait par d'autres rameaux de structure semblal)le, mais dont la largeur est parfois moindre (jue celle des rameaux parallèles. Ici commence la différence entre les rameaux principaux et h's poutrelles, connue nous la remarquons très distinctement dans Bictycmema. Les mailles qui résultent de ces jonctions, sont en général ovales allongées et inégales entre elles. Les rameaux consistent eu un tissu de fines fibres disposées sans ordre, dont fi à 7 se voient sur la surface. DE LA ]!()HÉME ET DESCRU'TIOX DES ESPÈCES. 189 l)/iiic)iii/o»s. Largeur des rameaux, O'"" 4 à 0""" G. Nous n'avons \m mesurer la largeur des til)res. jRajip. et iliffn: Les colonies très déveloi)iJL'es. (lui consistent en un tissu épais et tordu, différencient cette espèce de toutes les autres qui sont connues jusqu'à ce jour. Gisement et local. Cette belle forme, très typique, api)araît dans les bandes e2 et el. Les spécimens (uit été recueillis dans le premier de ces horizons, à KarJstein, à IJvorefs et à Loehkov ; dans le second, sur la hauteur de Koscl. Desmograptus textorius. Pocta. ri. 4. Ilydrosome rameux, présentant des formes en entonnoir, quelquefois aussi des expansions Habelliformes, qui ne sont toutefois que des fragments de colonies infundibuliformes. L'extrémité inférieure, visible sur l'un de nos spécimens, est rétrécie, c(unposée de rameaux très serrés, et fixée en bas par une surface un peu élargie, de laquelle divergent les rameaux à nombreuses bifurcations. Les nouveaux rameaux restent tout près des branches-mères et forment avec elles un tissu très serré. Tous les rameaux présentent des ondulations et des courbures ; ils se touchent fréquemment, et forment des mailles complètement irrégulières. La plupart du temps, la grande épaisseur du tissu ne permet pas de suivre avec sûreté les bifurcations. Les rameaux, sans ordre et très serrés, ne laissent entre eux que de petits espaces vides. Outre ces rameaux, l'on en distin- gue encore d'autres, qui sont courts, également courbés, et pointus. La masse de l'hydrosonie est changée en une substance charbonneuse, qui permet d'étudier par places la structure des rameaux. Ceux-ci se composent de fines tilnes longitudinales, peu et inéga- lement entrelacées, visibles à la surface sur une grande étendue. Le nomVtre des fibres s'élève de 8 à 10: elles peuvent se compter à l'œil nu. Dimensions. Les rameaux ne sont pas de largeur égale; la plupart ont 0""" !), tandis que les plus petits sont bien plus minces (0"'" 3). Bapp. et (liffét: Cette grande espèce ne pourrait être comparée qu'à Bcsmogr. plexus. Mais elle s'en distingue par des rameaux plus éiiais, par un plus grand nombre de fibres, qui sont groupées d'une autre manière dans chaque branche. De plus, son tissu est beaucoup idus éjiais que dans l'autre espèce. Giscntent et local. Bande e2. Karlstcin et Kosor. Desmograptus undulatus. Barr. PL 3. Hydrosome rameux, d'apparence infundibulifonne , se rétrécissant vers le bas, et paraissant avoir été fixé par un tronc. Troncs principaux, nuls. Le corps entier consiste en rameaux rubanés, qui se bifurquent fréquemment, en formant un angle aigu avec la branche-mère, ce qui fait qu'ils ne s'écartent pas. Les rameaux sont onduleux et tordus dans toute leur longueur. Ils passent les uns dans les autres au moyen de branches plus courtes, et forment ainsi des mailles. Ces dernières sont irrégulières, ordinairement ovales, allongées en pointe aux deux extrémités, et inégales entre elles. Les fibres qui composent les rameaux sont entrelacées de manière que l'on en voit 4 à 5 sur 190 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES la suifacc. L'enticlaeeiueiit de ces fibres est solide et serré; elles n'aijparaisseiit que sur une très minime étendue et disparaissent sous une fibre voisine. Dimensions. La largeur des rameaux atteint 1""" 2; celle des fibres, 0""" 18 à 0""" 3. Itapp. et diff'ér. Cette espèce se rapproclie le plus de Desniogr. attextus, en ce qui regarde la forme extérieure. Elle s'en éloigne par ses mailles plus nombreuses, par des rameaux plus épais et surtout ])ar une structure interne différente, ainsi qu'on peut s'en rendre compte en comparant les dimensions de ces deux espèces. Gisement et local. Bande e 2, Karlstein, Uinter-Kopanina et Konëprus. Genre Dictyonetnn, Hall. ri. 6— 7— s— 9. Les fossiles associés sous cette démimination générique sont connus depuis longtemps. On les a considérés autrefois comme des empreintes de plantes. Dans Y Aperçu historique (/encrai, nous avons exposé les plus importantes des opinions qui ont été émises sur ce genre. Bictyonema a été introduit dans la science par J. Hall, en 1851, et principalement un au après, dans son ouvrage, Pal. of New-Yorh. Hopkinson a changé le nom de Dlctyonema en celui de Dictijograptus, afin d'apporter une certaine uniformité dans les désinences des genres appartenant à la classe des EhaMopora et des Cladophora. Il motive ce changement en disant que la dénomination donnée par J. Hall a déjà été employée pour designer une plante fossile connue depuis longtemps. Ici encore, nous croyons que la force de l'habitude Fa emporté, car l'ancien nom Dictyonema se trouve dans la plupart des puljlicatious. Depuis cette époque, le nom générique de la plante ayant été changé, nous n'hésitons pas à nous ranger avec la majorité des auteurs et à nous servir du nom proposé par J. Hall. Lundgreen s'est également prononcé en faveur de Dictyonema ; ses motifs sont e.xposés dans le Geol. f'ïtren. StoeJch. forh. 1S9-1. Nous allons décrire les caractères principaux de ce genre, en prenant nos spécimens pour base, et nous adopterons les descriptions des espèces étrangères en ce qui concerne les détails de la structure, invisibles sur les formes de la Bohême. L'hydrosome a la forme d'un entonnoir ou bien d'un cône renversé, fermé en bas et largement ouvert en haut. Quelques descriptions portent que l'hydrosome est aussi flabelliforme. Jusqu'à présent, l'on n'a pas encore remarqué, dans ce genre, d'éventail régulier, de sorte que nous sommes en droit d'admettre que les colonies décrites comme flabelliformes étaient des fragments de colonies en entonnoir, ou bien aplaties par la compression verticale. La partie inférieure, au-dessous du point d'où partent les branches, se fixe aux corps étrangers par des racines. Le spécimen, Dict. bohcmicum, fig. 15, PI. 8, permet de se renseigner sur la con- formation de la base de la colonie. Nous ne pouvons adopter l'opinion de Briigger et de Holm, ipii prétendent que le genre Dietyonema offre une grande affinité avec les vrais Graptolites, et qu'il est muni d'une sicula. Les figures que l'on a données, jusqu'à ce jour, de la sicula du genre que nous décrivons, sont toutes imparfaites. La partie ainsi désignée pourrait bien être un fragnuMit de racine, et nous croyons que la figure citée de Dietyonema hohemicum dissipera tous les doutes à cet égard. HE LA BOHÊME ET UESCKirTlOX DES ESPÈCES 191 La colonie se compose de rameaux rayonuaiits, qui, partant de la base fermée, se bifurquent fréquemment et sont reliés par de minces lamelles transverses. Les rameaux sont formés par des fibres longitudinales tordues et tressées en corde. Cette structure est entièrement semblable à celle du genre Desnio(jraptiis, dans lequel elle est encore plus distincte. Le nombre des fibres est ici assez restreint, et la torsion très faible. Chaque fibre reste donc assez longtemps visible sur la surface avant de disparaître sous la fibre voisine. Voici le nombre de fibres que l'on trouve dans les espèces où s'observent ces particularités. I)icti/oH. bohemicum, Barr PI. 8, fig. 18, .H . . . . fibres confcrtum, Poéta PI. 9, fig. 11—13, ." ;i 5 ,, yraptolithoymn, Poéta PI. 9, fig. 17, ." à 4 „ Dans cette dernière forme, les fibres sont presque parallèles entre elles, et il est très rare qu'elles paraissent tordues. Nous ferons observer que Brogger a aussi remarqué la structure cordelée des rameaux daus l'espèce, Bictyon. flabeUifonne, ainsi que le prouve la fig. 18 a, PI. XIL (3 et 3 silur. faiina.) D'après ce savant, les rameaux principaux portent, sur la paroi interne de l'entonnoir, des hydrothèques placées sur une seule rangée, et qui se présentent sous la forme de dents de scie, comme chez les véritables Graptolites comprimés latéralement. La surface externe des rameaux est comme couverte de rides, et l'auteur pense que cette structure s'explique par les hydrothèques de l'intérieur du rameau. Pour nous, cette ornementation, ii laiiuelle Brogger donne le nom de rides, indique simplement la structure cordelée (jue nous avons décrite plus haut. Dans sa nouvelle espèce, Didijon. cervicornc, recueillie dans File de (jothland, Holm a découvert une particulai'ité remarquable dans la structure des rameaux. Elle consiste en ce que ces derniers sont garnis d'hydrothèques sacciformes, attachées latéralement et montrant une large ouverture en haut. Les lamelles transverses se réduisent à de simples épines longues, qui ue relient deux rameaux que dans le cas où elles auraient été fortuitement rapprochées du rameau voisin par une compression ultérieure. Cette structure nous semble si étrange, que, selon nous, elle ne peut être ui comparée ni identifiée à celle que possèdent les espèces jusqu'ici connues. Il conviendrait peut-être de fonder pour ces formes un nouveau genre, qui serait considéré comme une transition entre les véritables Dictyoncma et les représentants vivants de la famille des Sertidaridae. La largeur des rameaux varie dans nos espèces, comme l'indiquent les chiffres suivants: 1)1 et. bohemicum, Barr., PI. 8 q'"*" 25— 0""" .3. ,, confertum, Poèta, PI. 9 0""" 1—0""" 15. „ 'idubimn, Poôta, PI. 7 0"'™ 15—0""» 2. „ (/mtuh, Barr., PI. (i 0'""' 75 — 1 ""' 5. „ iiraptoJIfhorim, Pocta, PL 8 O'»"' 2—0""" 25. Les lamelles trausverses sont très fines, ordinairement obliques, et forment des mailles irrégulières. Dans nos espèces, l'épaisseur des lamelles transverses varie fort peu. Elle ne peut donc servir à ditierencier les espèces ou les variétés, ainsi que l'avaient proposé Brogger et Kjerulf, en Suède. La colonie entière consiste en une masse chitineuse, conservée sur les fossiles sous la forme de traces charbonneuses. L'état de conservation est en général le même que chez les véritables Graptolites ; ainsi, l'espèce Didyon. grapivlithunim, Pocta, qui se trouve dans les schistes noirs de 192 ETUDES SUIl LES GENRES DES CLAD0PH0RE3 Yyskocilka, est conservée en traces l)rillautes de pyrite, tout comme les véritables Graptolites qui l'accomiiaguent. Le genre Bictyoncma est très répandu dans les formations siluriennes du monde entier. Ce qui le caractérise également, c'est que, de tous les Dendroïdes, il est le seul à passer dans le Dévouieu. J. Hall cite, dans son excellente publication sur les Graptolites du Canada, les espèces suivantes : Dictuoncma cudeus, | , , tt -tl •^ , ., / . / du groupe de Hanulton. „ liamutoniae, | „ fenestratimi, du groupe supérieur de Helderberg. Parmi les espèces étrangères très fréquentes dans le Silurien et principalement dans le Silurien inférieur, il faut citer, en premier lieu, la forme très répandue, Dictijon. flabellifonue, Eichwald (= sociale, Salter). Sous cette dénomination se trouvent comprises plusieurs espèces, de sorte que les descriptions et les figures que l'on a données, varient suivant les sources d'où elles proviennent. On ne sait laquelle de toutes ces formes représente le type. Brôgger paraît avoir fourni l'indication la plus digne de foi (l. c. PL XII, fUj. 17 — IS). D'après cette figure, l'espèce a possédé des rameaux minces et espacés. Parmi les espèces étrangères, Dicfi/on. retiformc, Hall, offre des analogies avec celle (jue Bar- rande a nommée Dicfi/oii. grande. Les figures de notre PL G, comparées avec celles de la PI. 40 G de Hall, montrent immédiatement en quoi consiste la difiérence; c'est que Dictijon. retiformc possède des rameaux bien plus étroits et un tissu beaucoup plus serré que notre Dieti/on. grande. Les espèces que nous étudions sont donc toutes nouvelles et ne peuvent être reunies à aucune de celles qui sont déjà connues. Nous avons dû faire abstraction de l'espèce Dictijon. Bnrrandei, annoncée par le Doct. Jahn, puisque, jusqu'à, présent, aucune description n'a été publiée. En ce qui concerne la distribution géologique, toutes nos espèces distinctes apparaissent dans le Silurien supérieur, étage E, de sorte qu'elles forment un type caractéristique pour la faune troisième. C'est pourquoi nous eu trouvons aussi des traces dans les Colonies. La seule espèce, '^ Dietijon. duhinm, qui n'a pu être déterminée avec sûreté par suite du mauvais état de conservation, a été trouvée dans les concrétions quartzeuses de la bande (11. Dans le Silurien d'autres contrées, la distribution de ce genre est bien plus étendue. On l'y trouve représenté dans les 3 grandes faunes, et quelques espèces paraissent même typiques pour chaque faune. Pour i)ermettre d'envisager d'un coup d'œil lei5 espèces des diverses faunes siluriennes des contrées étrangères, nous avons réuni, dans la liste suivante, toutes les formes à notre connaissance. Nous avons lu'is pour base la liste pul)liee par Holm, en y apportant les modifications que nous avons cru utile d'v introduire. DE LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 193 H 1 S p <è o e S Citation Faunes silurien- Contrées et observations nes almoniu' .... . . . Ilulm. Oui graptoliter, p. 1 /Bigsby Thésaurus sil., p. 82 . i ISyst. sil., vol. VIII, p. 193 . .1 m Gofland. lioUemii'um . . . . . . Haïr. III Bohème — colouies et bandes el — e2. cancellatui]! . . . . . Hoplviiis. Grapt. St. Davids, p. 663 ... II Arenig group, Angleterre. confcrtuui .... . . . Pocta. Syst. sil., vol. VllI, p. 104 . . . m iCouclies calcaires intercalaires de la l bande e2. con-iigatelluni . . . . . Lapw. Cladopli. Llaudov. Wales, p. 172 111 Llaudovery supérieur, Angleterre. delicatulmii . . . . . . Lapw. riadoph. LIandov. "Wales, p. 172 111 Llandovery supérieur, Angleterre. ? (-lubiuiii .... . . . Pocta. Syst. sil., vol. VIII, p. 195 . . . II 1 Bande d1. 'N'a pu être déterminée avec sûreté. expansum .... . . Sppncer. Bull. Univ. St. Mo., No 1, p. 25 . Sil. SchicUteu Esfldands, p. 207 111 Niagara group, Amérique. flabellifoime . . . . . Eiclnv. I Scandinavie, Provinces de l'Est de la Baltique, Angleterre, Belgique. Cette forme paraît être collective et devrait être subdivisée en plusieurs espèces indépendantes. gracile . . . Hall. Palaeont. New- York, II, p. 175 . HI Niagara group, Amérique. ffrautle . . . Barr. Bigsby Thésaurus silur.. p. 200 Ann. Magaz. Nat. h., 1873, p. 134 m Bande e 2. grande . . . Nifh. II (Québec group, Amérique. Jce nom ayant été employé par Bar- y raiide, doit être remplacé. graptolitliorum . . . . Pocta. Syst. sil., vol. VIII, p. 196 . . . IH (Bande el avec les Graptolites et dans l la colonie. Homfrayi .... . . Hopkius. Grapt. St. Davids, p. 668 ... H Areuig group, Angleterre. irregulare .... . . . Hall. Grajit. Québec group, p. 136 . . 11 1 Arenig group. Angleterre, Québec 1 group, au Canada. LonsdalPi .... . Schreiik. Sil. I-'ormation. Esthlands, p. 227 Grapt. Countr. Down., p. 143. . III Esthland. Moffateuse . . . . . . Lapw. II Bala group, Irlande. Murrayi . . . Hall, Grapt. Québec group, p. 133 . . II Québec group, Canada. Neenah . . . Hall Geol. Rep. AViscousin, p. 17 . . II Trenton group, Amérique, Canada. pergiacilp ... II ail & Wliitlif. 24 reg. rep. Uuiv. N.-York, p. 181 m Niagara group, Amérique. quadrangulare . . . . . Hall. Grapt. Québec group, p. 138 . . H Québec group, Canada. retiforme .... . . . Hall. Geol. rep. 4th Distr., p. 115 Grapt. Québec, gr., p. 137 . . . III Niagara group, Canada. robustum .... . . . Hall. II Québec group, Canada. i^plendeiis .... . . . Bill. Palaeoroic fossils III Niagara group, Canada. tenelhim .... . . Speucer. Cau. Natur. Geolog., p. 126 . . III Niagara group, Amérique, (."anada. AVebstiTi .... . . Dawsoii. Can. Natur. Geolog., p. 37 . . . m Niagara group, Canada, Nova Scotia. venustura .... . . . Lapw. Cladoph. Llaudov. AVales, p. 171 m (Llandovery supérieur. lAngleterre, Ecosse. Dictyonema hohemicum. Barr. ri. 8. Biijslji/. — Thcsaunis silieu serpentants. Les lamelles transverses sont aussi indiquées par des rainures très fines. Elles sont générale- ment très indistinctes, ne s'observent qu'à Taide d'un grossissement, et seulement en quelques points, tandis que l'on peut voir à l'œil nu les traces des rameaux longitudinaux. Sur la fig. 14, les lamelles transverses sont trop fortement nuirquees, ce qui ne répond pas à la réalité. Les mailles formées par la jonction des rameaux avec les lanu^lles transverses, ressemblent beaucoup à celles du genre Fcnestclla. Dimensions. Les rameaux ont une largeur d'environ 0""" 15 à 0"""2; les lamelles, ()""" 06 à 0'""' 1. llapp. et (h'ffïr. L'état défectueux de conservation est cause que cette espèce n'a pu être décrite d'une manière plus détaillée, et que sa parenté avec d'autres formes ne peut être précisée. Ce fait est d'autant plus regrettable que c'est le seul spécimen du genre Dictyonema i\m apiiaraisse dans la faune seconde. aisément et local. Ce spécimen a été trouvé dans une moitié de ces concrétions quartzeuses que l'on trouve dans la bande dl, près de Fo-seA-. Dictyonema grande. Barr. PI. 6. Bigshij. TJiesaunis siluricits, p. "200. Cette espèce est représentée par des fragments de grandes dimensions, d'après lesquels l'on est induit à penser que les colonies étaient infundiljuliformes. Le plus grand fragment atteint environ 15"" 5 de largeur et à peu près 11 '''" 5 de hauteur. 25* 19G ETUDES SUK LES GENRES DES CLADOPHORES La structure du réseau n'est pas uniforme sur toute la surface. Les rameaux sont ordinairement droits, parallèles entre eux, et assez épais. Sur les exem- plaires qui paraissent jeunes, ainsi qu'au bord supérieur de la colonie, ces éléments montrent une structure différente. Sur les exemplaires jeunes, les rameaux sont plus minces et plus rapprochés les uns des autres qu'habituellement. (Voir, fig. 5, un fragment d'une colonie semblable.) Sur les bords supérieurs, les rameaux sont comme en ."^igzag, et reliés par des lamelles transverses d'une autre structure; ils portent des hydrotheques. Les extrémités des rameaux, munies d'hydrothèques, paraissent indiquées sur l'un de nos spécimens. Elles sont toujours placées les unes à côté des autres, mais sans être reliées à la colonie elle-même, de sorte que nous ne pouvons distinguer si elles appartiennent à la coloiùe, ou bien si elles naissent d'un (iraptolite. La distribution des rameaux est telle que Ton im compte 5 par 5 """' dans les jeunes spécimens épais, et 3 dans les grands spécimens adultes. Ils sont formés par des fibres longitudinales entre- lacées. Leurs contours à la surface ne sont pas assez distincts pour que l'on puisse compter ou mesurer chaque fibre isolément. Les lamelles transverses sont généralement assez minces; la plupart du temps, elles relient obliquement les rameaux. Dans les spécimens adultes, la distance qui les sépare est relativement considérable; elles sont plus rapprochées dans les jeunes spécimens. Dans les parties supérieures de la colonie, les lamelles s'épaississent à un degré tel que l'on croirait que les rameaux passent les uns dans les autres. Dimensions. L'épaisseur des rameaux varie considérablement. Elle atteint 0™"' 75 dans les jeunes exemplaires, et 1 '""' 3 à 1 '""' 5 dans les spécimens adultes. La largeur des lamelles est ordinairement de 0""" 2 à ()'"'" 4; elle est égale à celle des rameaux, sur le l)ord supérieur de quelques spécimens. lia]]}}- c^ diff'ér. Cette espèce ressemble beaucoup à Dict. rctiformis Hall, et il est difficile de citer quelques caractères distinctifs, d'après les ligures peu claires de cette espèce, dans l'excellent ouvrage de Hall, Faleontolocjy of Netv-Yorh. La structure de cette dernière forme semble toutefois entièrement différente, car, d'après les figures, ses rameaux, plus minces, atteignent rarement 1 """ de largeur et ne dépassent jamais cette dimension; ses lamelles transverses sont plus fines, et son réseau plus lâche. Les fibres longitudinales dont se composent les rameaux ont été bien figurées par J. Hall. Nous avons déjà dit que Nicholson a donné le nom de ])id. r/randc h une espèce qui ne présente aucune connexion avec celle que nous venons de décrire. Gisement et local. Les spécimens proviennent des couches calcaires de la bande e2, de Kosel, de Karlstein et de Hintcr-Kojiemina. Dictyoneraa graptoUtliorum. Pocta. ri. 9. Nous avons fondé cette espèce d"après quelques petits fragments de colonie, qui sont associés avec des Graptolites et dans le même état de conservation. Les rameaux se présentent, comme les Graptolites, sous la forme de dessins d'un éclat métallique. La forme extérieure ne peut être constatée à cause de l'exiguité des fragments; cependant il est iirobable qu'elle était eu entonnoir. Les rameaux sont minces, généralement iiaralleles entre eux, DE LA JJUIIKME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. I97 et se composent de 3 à 4 fibres tordues en forme de conle, qui s'entrelacent légèrement, de sorte qu'elles sont isolées les unes des autres sur une certaine étendue. On compte 2 rameaux par 1 """. Les lamelles transverses, très fines, ne s'observent qu'à l'aide d'un grossissement. Parfois, elles sont peu courbées. BhncDsious. La largeur des rameaux atteint U""" 2 k 0"""25; celle des lamelles transverses, 0""" 0(i environ. Bapp. et diffcr. Nous venons de citer les principales particularités qui distinguent cette espèce de toutes les autres. Elle se rapprocherait le plus de Dicf. bohemicum. En comparant les diagnoses de ces deux espèces, on reconnaît facilement que Dict. (iraptolitliorHm possède des rameaux plus minces et plus serrés, composés de fibres peu entrelacées. G-isemcnt et local. Schistes à Graptolites de la bande el, Vi/sJcocilJm. Un spécimen indistinct provient des schistes noirs de la Colonie Haidinger. Genre inocnnlis. Hall. PI. 7. Ce genre, fonde par Hall sur une forme provenant du Silurien de l'Amérique, est peu connu jusqu'à ce jour. J. Hall, dans une courte diagnose générique que nous reproduisons plus bas, émet des doutes sur l'indépendance de ce genre. C'est pour ce motif qu'il n'a pas attiré l'attention des savants, et Zittel ne fait que le citer avec doute et sans diagnose, dans son Traité de Falcoiifologie. Dans notre Silurien, on a trouvé trois espèces dont les caractères génériques s'accordent tous avec ceux de la forme typique Iiioc. pliimiilo.m., Hall. Nous allons en donner la description. Comme on peut s'y attendre, l'état de l'hydrosome corné de ces fossiles de formations si anciennes, est très défectueux, et nous rend incompréhensibles beaucoup de particularités. Nous exposerons nos observations comme il suit : 1. Aperçu historique. 2. Caractères généraux. 3. Description des espèces. 1. Aperçu historique. , On n'a cité, jusqu'à ce jour, que '.) espèces de ce genre. La première, sur laquelle le genre a été fondé, représente la forme typique. Nous pouvons donc résumer succinctement les observations qui se rapportent à ces r» formes. 1852. J. Hall donne la diagnose générique comme suit: „Polypier rameux, corné, avec de nombreux rameaux bifurques; structure fibreuse ou pennée. Le tissu de ce polypier ressemble à celui des Graptolites; une croûte ou pellicule noire, écailleuse, est tout ce qui reste de la substance. D'après les spécimens examinés, il paraît avoir grandi par groupes, avec un tronc arrondi ou aplati, qui est dichotomé vers le haut, et i)lus ou moins élargi. La structure est trop particulière pour être mal interprétée ou jinur être rapportée à un genre déjà établi." 198 ETUDES SUR UES GENRES DES CLADOPHORES 1875. J. Hall L't I!. P. Whiteficld décrivent l'espèce Inoc. hella, dans la Palaeoutology of Ohio (lu groupe (le Niagara, p. 122, PI. G, tig. 2. La surface écailleuse n'est pas visible sur la figure, et elle n'est jias mise en relief dans la description. Il n'est parlé ({ue de longitudinal corniçjations sur la surface, de sorte que l'on doute que cette espèce doive prendre place ici. Cette hésitation aug- mente surtout en examinant la figure, qui ne représente pas même un grossissement de la surface. 1878. Speucer décrit, parmi plusieurs formes nouvelles de Cladophores, l'espèce Inoc. prohlc- matica du groupe de Niagara. 1879. E. 0. Ulrich décrit l'espèce Inoc. arbiiscida, que nous avons déjà mentioimée dans l'Aperçu historique des Etats-Unis. 1884. Spencer donne la description de plusieurs formes nouvelles, provenant toutes du groupe de Niagara. Ce sont: Inocaulis, cervicornis, diffusa., phycoidcs, rannulosa et WalJceri. 1888. G. Lindstrom introduit dans la science, sous le nom de Inocaulis (bellae Hall et Whitef. affinis), une espèce provenant du groupe de Wenlock de l'île Gothland. (List fossil fnima.) S. Caractères généraux. L'hydrosome forme des colonies fines, fréquemment bifurquées, qui prennent la forme de plantes. Il se compose de minces couches de substance charbonneuse, et apparaît sur les schistes comme des dessins de couleur foncée. Il est muni, à la partie inférieure, d'un tronc par lequel il était fixé, et qui se divise, vers le haut, en rameaux très nombreux. Cette division se fait sans ordre, et les angles formés par les nouveaux rameaux, sont toujours aigus. L"é])aisseur des rameaux, ou plutôt la largeur qui résulte de la compression subie par l'hydro- some pendant la fossilisation, n'oftVe que peu de variation. Les jeunes rameaux qui se trouvent à la partie supérieure de la colonie ne sont pas beaucoup plus étroits que le tronc principal. Les rameaux se terminent toujours par une jiointe, et ce caractère nous permet de distinguer si nous avons devant les yeux un rameau complet ou seulement un fragment. La surface des rameaux offre une structure i)articulière et très typique, que nous nommons structure écailleuse. Elle est produite par de petites lamelles de largeur diftérente, qui entourent le tronc comme des écailles. Ces lamelles présentent deux grandeurs et deux formes différentes. 1. Elles sont très fines, écailleuses, très serrées. Entre ces sortes de lamelles apparaissent encore d'autres formations plus grandes dont nous reparlons plus loin. 2. Elles sont de dimensions plus grandes, cylindriques et non plates, semblables à de petits tubes. Entre ces lamelles, on n'observe aucune autre formation. Toutes ces lamelles se placent autour de l'axe imaginaire du milieu du rameau, et se dirigent obliquement vers le haut et l'extérieur. Par suite de la compression de l'hydrosome, les lamelles qui se trouvent sur la face visible des rameaux, sont pressées contre le tronc ; leurs contours ne sont pas distincts, et elles ne sont indi- quées que par de courts sillons longitudinaux. El.es forment une saillie et des contours dentelés de chaque C("ité du tronc. Entre les petites lamelles écailleuses apparaiss(!nt des formations plus grandes, comme de petites extensions spiniformes, qui saillent sur le rameau avec leur pointe recourbée. Elles ne se DE LA lîOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. ]()9 distinguent pas bien dus ItmR'llus, sur les spécinieus jeunes et mal eonservés. L'on voit seulement leur extrémité libre émerger des contours des rameaux. Dans les rameaux plus âgés, (jui se trouvent au bas de la colonie, ces extensions spiniformes sont bien séparées, et leur partie inférieure est beaucoup iilus large et jilus arrondie. Les extensions sont placées de chaque côté en rangées alternantes. Elles sont aplaties par la compression; mais on peut supposer qu'à Forigine, elles étaient sacciformes. D'après l'état de con- servation, il est très difficile de leur attribuer telle ou telle fonction. Si nous partons de l'hypo- thèse assez fondée que l'aspect général de ce genre le rapproche des Campamdariae, nous pouvons alors comparer ces formations aux capsules chitineuses dans lesquelles se trouvent les zo'i'des de ces animaux. Il en est tout autrement pour la seconde variété de lamelles. Celles-ci sont développées en forme de tubes tins et ne possèdent aucune autre formation. On ne peut dire avec certitude si ces tubes servaient de demeures aux animaux. Toutefois il ne faut pas oublier que les lamelles de ces branches sont semblables les unes aux autres, et, par conséquent, n'offrent pas deux formes diffé- rentes, comme on pourrait le supposer, si Ton voulait les considérer comme des loges ayant renfermé des animaux. Nos trois espèces apparaissent dans la bande e2. Outre les localités citées dans la descrip- tion, nous mentionnerons encore Dlouhd Hora, Slivoicfs, Lodcnitz, Hinter-Kojianina, où se trouvent des fragments de ce genre, qui n'ont pu être sîirement déterminés. Les spécimens de l'Amérique proviennent du groupe de Niagara, c'est-à-dire également du Silurien supérieur. Inocaulis aculeata. Pocta. PI. 7. Hydrosome fréquemment ramitie, et ressemblant à une idante. Il parait avoir été fixé, à sa partie inférieure, par un tronc unique. Les rameaux, faiblement courbés, se bifurquent souvent et à angle aigu. Ils consistent en une substance charbonneuse, écailleuse à la surface. Cette structure est foi-mée par les extensions spiniformes, qui se placent autour du tronc, saillent de chaque côté sur les spécimens comprimés, et se recourbent un peu à leur extrémité libre. En quelques endroits, l'on voit que ces extensions sont des tubes tins rangés autour de l'axe imagi- naire du rameau. Les lamelles de la surface visible sont aplaties contre le rameau, et leurs con- tours seuls apparaissent sous la forme de stries longitudinales. Il n'est pas facile, vu l'état défectueux du fossile, d'expliquer le rôle que jouaient ces exten- sions. La délicatesse peu commune et le grand nombre de ces tubes rendent inadmissible l'hypo- thèse que nous sommes eu présence d'hydrothèques. Dimensions. Les spécimens n'étant représentés que par des fragments, les rameaux sont incom- plets. Nous n'avons donc pu mesurer que leur largeur ; elle atteint 1 ""'. Les lamelles latérales saillantes ont jusqu'à O"" ,5 de longueur. Gisement et local, lîande o2. Scellée, Hinter-Kopanina et Kozcl. 200 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES Inocaulis attrita. Pocta. PI. 7. Hydrosome très fin, ramifie en forme de plante, à rameaux très noniljreiix, et paraissant avoir été fixé par un tronc unique. La niasse de l'hydrosome est charl)onneuse et mal conservée. Les rameaux forment des angles aigus. Comme dans l'espèce Inoc. aculcata^ les rameaux sont composés de petites lamelles qui les entourent, sans saillir librement et ne montrent, par suite de la déformation produite par la com- pression, que des contours dentelés. Entre ces lamelles fines, qui ne sont généralement indiquées, sur la surface des rameaux, que par des stries longitudinales, on remarque, à des distances inégales, des extensions plus longues, saillantes, striées longitudinalement et offrant ainsi un aspect écailleux. L'on pourrait peut-être comparer ces extensions aux hydrotlièques. Dimensions. La largeur des rameaux est de 0'""' 3 à O^^ô. Les petites lamelles ne sont pas mesurables, parce qu'elles ne possèdent pas de contours précis. Les extensions atteignent de 0"*"' 1 à 0""" ."). Bapjo. et différ. Cette espèce offre quelque analogie avec Inoc. aculeata, mais celle-ci s'en distingue par des lamelles plus longues et l'absence complète d'extensions. Gisement et local. Bande e2, LIstic. Inocaulis dumetosa. Pocta. PI. 7. Hydrosome à nombreuses ramifications, et semblable à une plante. Les rameaux sont droits ou courbés, d'une largeur assez uniforme sur toute leur longueur; ils portent beaucoup de rameaux secondaires, qui forment des angles de grandeur différente. La masse de l'hydrosome est noire, charbonneuse, et se détache facilement. La surface des rameaux est écailleuse et porte, de chaque côté, des extensions spiniformes. La structure de la surface diffère suivant l'état de conservation et probablement suivant l'âge des rameaux. Les extrémités des rameaux, c'est-à-dire les parties plus jeunes de l'hydrosome, ont la surface couverte de stries longitudinales, serrées, qui donnent aux rameaux un aspect écailleux. De ces écailles partent latéralement des extensions spiniformes, obliques, un peu recourbées en haut, qui ressemblent assez aux grains enveloppés de balles, dans les épis. Leurs contours ne sont pas très distincts. Toutefois, l'on peut voir, qu'elles sont fixées au rameau par une extrémité ronde et plus épaisse. Les épines écailleuses sont placées en rangées alternantes, régulières. Au bout des rameaux, elles sont plus rapprochées, et l'on observe la naissance de nouvelles épines, (|ui partent alors du milieu du rameau. Elles sont comparables aux hydrotlièques de Campanularia. La surface des branches i)lus anciennes, qui se trouvent à la partie inférieure de l'hydrosome, est assez lisse et seulement ornec de fines stries longitudinales, de sorte que l'aspect écailleux n'est plus si remarquable. D'autant plus distinctes sont les extensions spiniformes latérales qui. fixées au rameau par une base arrondie, large, forment une saillie recourbée, et se placent également en rangées alternantes, régulières. Leur base est très facile à distinguer de la surface. Elles sont elles-mêmes couvertes de stries longitudinales et conservent ainsi l'apparence écailleuse. DE LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPECES. 201 Dimensions. Comme les rameaux ne sont pas représentés dans toute leur longueur sur le fragment figuré, nous ne pouvons donner (jue leur largeur, qui est de 0""" 7 environ. La longueur des extensions spinifurmes est de 0""" 5 à 0*""' 8. Ra2)p. et diff'ér. Par les extensions spiniformes bien marquées, cette espèce se distingue des deux autres formes de notre bassin et de toutes celles connues jusqu'à présent. GisemoH et Joeal. Le spécimen a été trouvé dans la bande e2, à Lodenitz. Genre PtUogrnplus, Hall. PI. 1—2— G. Parmi les fossiles du groupe des Hydrozoaires, qui ont été recueillis dans notre bassin Silurien, il s"est trouvé quelques colonies filiformes, typiques et assez régulières, qui, par la structure de leurs rameaux, prennent place dans la famille des Cladophores. Nous voyons, sur les spécimens, que les rameaux se composent des mêmes fibres, tordues en cordes, dont nous avons fait mention en traitant des généralités de cette famille, et qui apparaissent si distinctement, surtout chez le genre IJesmograptus. Pour bien comprendre le genre FtiJoijraptus, il est important de constater que son affinité avec les Cladophores est prouvée par cette structure cordelée. La genre Ptilogmptus a été fondé par J. Hall. La diagnose est la suivante : ,,Fronde dendroïde avec racines ('?j, simple ou rameuse. Rameaux et petites branches, pennés ; les pinnules alternent sur les côtés opposés des rameaux. Cellules, d'un seul côté seulement. Rameaux cylindriques ou aplatis. Substance cornée, paraissant lisse à l'extérieur, ou bien ridée par la compression ou pen- dant la fossilisation." Eu prenant pour base cette diagnose, ainsi que la structure visible sur nos espèces, nous pouvons rassembler les caractères du genre, de la manière suivante: Hydrosome dendroïde, déployé sur un plan unique. Ses rameaux se divisent plusieurs fois La fronde entière paraît issue d'un tronc unique et par division. Ou ne saurait dire si ce tronc a été fixe sur le fond de la mer par des racines, car les spécimens connus jusqu'ici ne sont pas assez bien conservés à leur partie inférieure. Les rameaux issus par division portent, de chaciue côté, des rameaux secondaires, disposés assez régulièrement. Ceux-ci partent latéralement des rameaux primaires, et sont, soit opposés, soit alternes. L'arrangement régulier provient principalement de ce (lue tous les rameaux secondaires forment avec le rameau dont ils partent, un angle de 45", et qu'ils sont, en outre, parallèles entre eux dans toute leur étendue. Il en résulte la forme que l'on désigne par le terme de pennée. Chez l'une de nos espèces, FtH. (jhmeratus, PL G, les rameaux secondaires se raccourcissent régulièrement à mesure que l'on remonte vers l'extrémité supérieure du rameau primaire, et le tout gagne ainsi en régularité. L'on observe une disposition semblable dans les formes qui proviennent des contrées étrangères. Une autre espèce du Silurien de la Bohême, Ftil. mmule, PI. 2, ne montre pas ce raccourcisse- ment régulier des rameaux secondaires. Les rameaux primaires et secondaires sont de largeur presque égale. Seuls, les troncs inférieurs s'élargissent d'une manière bien plus considérable. Les rameaux secondaires sont à peu près sem- blables entre eux dans chacune des espèces. 26 202 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES Leur hirgeur attoiiit : dans Ptilug. (jlomeraUis 0"'" 14. ramale 0'""' 25. „ V ,, aiiavis O""" 11. Tous les rameaux primaires et secondaires ont une structure analogue, qui se compose de libres longitudinales, entrelacées. Tantôt, la torsion des fibres est plus forte ; dans ce cas, chacune d'elles n'apparaît que sur une petite étendue à la surface, pour rentrer au-dessous d'une autre fibre voisine, Ptil. ylomemins, PI. 6; tantôt, les fibres sont faiblement tordues, alors elles courent parallèles entre elles, Ptil. ramale, PI. 2. Dans ce deuxième mode, les fibres, en se tordant sur les rameaux secondaires, portent des étranglements. Le nombre des fibres qui constituent les rameaux est très réduit dans ce genre, car on ne peut guère en observer que 2 à 3 à côté les unes des autres, sur la surface de nos deux espèces déjà citées, savoir: Ptil. glomcratus et ?-amale. Telle est la conformation de la face visible; quant à l'autre, aucun de nos spécimens ne la montrant, nous ne pouvons en faire la description. Hall dit que cette surface porte des cellules dont la distribution est peu distincte sur les fossiles. Dans sa publication, Graptol. Québec yr. Canada, il expose, fig. 8, PI. 21, des cellules ovales, schématiques, placées sur une rangée au milieu des rameaux, tandis que les troncs principaux en sont dépourvus. Nos matériaux nous ont fourni 3 formes, dont deux, Ptil. c/lomeratus et ramale, sont des représentants typiques du genre. Nous leur en avons associé une troisième, P. suavis, mais avec doute, parce qu'elle n'est représentée que par des fragments imparfaitement conservés, qui montrent seulement une empreinte négative. Ce genre oftVe un vif intérêt au point de vue de sa distribution géologique, qui paraît se restreindre à l'étage D. Beaucoup d'indications anciennes du genre Dictyonema de cet étage s'expliquent par la détermination inexacte de fragments appartenant au genre Ptilograptus. Nos 3 espèces sont ainsi réparties: Ptil. f/lomeratits bande d 3. „ ramale „ <1 3. „ ':". suavis „ d 1 — d3. On compte, dans les contrées étrangères, 8 espèces de Ptilograptus. Nous les exposons dans le tableau suivant. hlspooos Citation Faunes silurien- nes Localité et observations acutus an""li('iis illopkiiison, Quart. .Journ. pool. Soc.i l vol. XXXI, n. 37, tig. 1 ( fHopkiusou, Aiin. Mag. Nat. liist.,i l 4 ser., vol. 1, p. 240 ( / Hopkiiison, Quart. Journ., vol . XXXI, > \ PL 36, fig. 2 » Hopkinson, Geol. Mag. 1873, p. 520 Sppuccr, fan. Kat., vol. TIII, p. 232 ! Hall, Queb. grapt., p. 140, PI. 21 ilîopkinson, Quart. .Tourn. geol. Soci ,1 vol. XXXI, PI. 36, tig. 1 / j Hall, Queb. grapt., p. 140, PI. l'I 1 11 HI II m m H II H Angleterre. Angleterre. Angleterre. plcfraiis Angleterre. foliaceus (ipinifzianus Canada, Niagara group. Canada, Québec group. Angleterre. phimulosus Canada, Québec group. DE LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 203 Ptilograptus glomeratus. Pocta. PI. G. Hydrosoine formant uu dessiu très tin, deiulroïïle et divisé en quelques rameaux primaires qui portent des ranunrux secondaires, pennés et disposés régulièrement. A l'extrémité inférieure, la colonie semble avoir été fixée par un tronc unique. En haut, les rameaux primaires sont simple- ment arrondis, en général un peu courbés, et se divisent plusieurs fois dichotomiquement. Ils por- tent, de chaque côté et dans le même plan, des rameaux secondaires, parallèles entre eux et formant avec les rameaux primaires un angle d'envii'on 45". Ces rameaux secondaires sont longs à la partie inférieure des rameaux primaires, mais cette longueur diminue à mesure que l'on remonte vers l'extrémité supérieure de ces derniers. La substance de la colonie est charbonneuse, c'est pourquoi ou la distingue peu sur les schistes noirs. Tous les rameaux, aussi bien les primaires que les secondaires finement pennés, se composent de fibres longitudinales, qui s'entrelacent et se contournent régulièrement. Sous ce rapport, la struc- ture des rameaux ressemble à celle que nous avons étudiée sur nos exemplaires du genre Desmo- (jmptus. L'épaisseur des fibres est telle (jne l'on en observe 2 à 3 sur la surface. Quand plusieurs d'entre elles sont visibles, quelques-unes sont représentées sur une courte étendue. Leur torsion n'est pas considérable, de sorte qu'elles s'aperçoivent à la surface sur un espace assez long. BimensioHS. Largeur des rameaux, 0""" 14. Bapp. et d/ff'rr. Cette espèce offre beaucoup d'intérêt à cause de la structure fibreuse de ses rameaux. Elle indique par là sa parenté avec les Cladophores et particulièrement avec le genre JJfsinograptus, l'un des meilleurs représentants de ce groupe. Gisement et local. Les 2 spécimens de cette forme ont été trouvés dans la bande locale d 3 de Truhin. Ptilograptus ramale. Pocta. PI. 2. Hydrosome dendroïde, semblable au rameau d'un conifère, étalé dans un même plan, se divisant dichotomiquement. Les rameaux secondaires sont réguliers et pennés. Ils alternent de chaque côté du rameau primaire avec lequel ils forment uu angle de 45" environ, et sont parallèles entre eux. Dans le cours de leur longueur, nous découvrons des différences qui n'ont aucun rapport avec leur disposition sur le rameau primaire. Souvent quelques-uns sont plus courts à la partie inférieure du rameau primaire qu'à sa partie supérieure. Le raccourcissement successif des rameaux secondaires, vers le haut, n'est pas ici aussi régulier que dans l'espèce l'til. glomeratus. Les rameaux primaires et secondaires sont formés de fibres longitudinales, peu tordues, presque parallèles entre elles et s'apercevant dans toute leur étendue sur la surface du rameau. On en distingue, en général, deux sur la surface, et parfois l'on voit encore un fragment d"une troisième fibre aux points de bifurcation. Les rameaux secondaires montrent, à des intervalles égaux, de légers étranglements produits par la torsion des fibres. L'état de conservation est ici très intéressant à étudier. L'hydrosome ap(>araît sous forme de substance charbonneuse, noire ; il n'est souvent indiqué que par des empreintes négatives. Tout 26* 204 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES autour, se trouve uue teinte jaune liruu de schiste noir, qui a peut-être été formée par les parties molles de la colonie. Dimensions. Les rameaux ont à peu près 0""" 25 de largeur. lîapp. et diffcr. Cette espèce se distingue également par sa structure fibreuse. Elle diffère de Ptil. ijlmneratiis par un nombre plus réduit de fibres, par la largeur plus considérable des rameaux et par la conformation plus irréguliere des rameaux secondaires. Gisement et local. Bande d3, Vinice. ? Ptilograptus suavis. Pocta. PI. 1. Hydrosome dendroïde, formant un dessin très fin, composé d'un rameau primaire, qui iinraît s'épaissir en un tronc à sa partie inférieure et qui porte des rameaux latéraux. La disposition pennée des rameaux secondaires n'est pas régulière. Sur l'un de nos spécimens, ils sont inégaux entre eux et plus distants. Cette espèce se présente principalement sous forme d'empreintes négatives, dans lesquelles la substance de la colonie a été détruite. On ne peut donc rien dire de la structure des rameaux. Cependant nous avons remarqué la particularité suivante: c'est que les deux surfaces des petites tiges étalées sur un plan, ne sont pas semblables. D'après l'empreinte, l'une paraît lisse, sans orifices ; la seconde porte, de distance en distance, de petits orifices ronds, indiqués par des fossettes sur l'empreinte. Ces orifices, dont le diamètre atteint O»""' 11, sont toujours à une fiexion des rameaux, de sorte que l'on pourrait croire que ces rameaux étaient formés par des tubes disposés en rangées et débouchant sur un seul côté. Dimensions. Largeur des rameaux, 0""" 11. Bai^l). et diffcr. La détermination de ces fragments est difficile à cause de la conformation extraordinaire des empreintes. La forme extérieure ressemble à celle que l'on observe dans les autres espèces de ce genre. Les fossettes des empreintes négatives, qvn paraissent représenter des orifices, rappellent la conformation que l'on remarque chez le polypier AuJopora. C'est pour ces motifs que nous donnons cette détermination provisoire. Gisement et local. Cette forme apparaît dans 2 horizons du Silurien inférieur. Elle a été trouvée dans un nodule siliceux de la bande dl, à Voselc, et dans les schistes noirs de la bande d3, à Tnibin. Genre Rodonogt^ttjtlus* Pocta. PI. 5. Sphaerococcites., Gœppert (partim.). Parmi les fossiles du Silurien de la Bohême, il en est quelques-uns qui se distinguent telle- ment par leur fornu> tyi)i(iuc, qu'on les reconnaît facilement ta première vue. Nous voulons parler de ces empreintes rejjreseutecs .sur la PL 5 et composées d'une substance noire, charbonneuse, qui apparaît sous la forme de disques étoiles. DE LA 130HÉME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 205 Ces fussiles. mal conservés, ne pennettont guère une étude aiiiirefondie, de sorte qu'il u"est pas facile de detiuir leur nature. Eu les e.xaniinaut superficiellement, ou serait teuté de les prendre pour des empreintes de plantes. On tnuive même, dans des ouvrages anciens, des empreintes semblables, qui ont été prises pour des algues fossiles et décrites sous des noms différents. Dans l'Apen^u historique sur les Cladophores de la Bohême, nous avons déjà mentionné la description, avec figure, que G(eppert a faite de l'espèce Sphaerococcites Schari/anus. Cette espèce renferme plusieurs formes qui servent de liase i)Our fonder un genre nouveau. Malgré l'état très défectueux de la structure des rameaux, il nous semble que ces fossiles se laissent plutôt comparer à des C'iaddjihiires qu";i des plantes. Nous allons tracer les principaux caractères génériques, et, en faisant la description de notre espèce unique, nous nous arrêterons sur les particularités qui nous ont induit à considérer les fossiles représentés par ces empreintes comme des formes parentes des ("ladophores. A l'extérieur, l'iiydrosome est calathiforme ou infundiliuliforme. L'extrémité inférieure, par laquelle la colonie entière a dii être fixée, est de forme variable. Chez les jeunes spécimens, PI. 5, fig. 5, cette extrémité va en s'aiguisant simplement, tandis que, dans les spécimens adultes, elle semble s'allonger en une tige longue, indépendante et terminée par une pointe acérée, fig. 6. Il est difficile de dire si ce prolongement en forme de tronc représente l'extrémité inférieure de toutes les colonies, parce que plusieurs spécimens comprimés latéralement en sont dépourvus. Sur la PI. 5 se trouvent figurés deux spécimens, fig. 10. Eu examinant de près la partie inférieure des colonies, on constate que les contours ne sont pas définis, ce qui signifierait que le tronc basai a été rompu. Cette particularité des contours s'observe assez bien sur la fig. 10, où ces deux colonies sont représentées. Du tronc partent de nombreux rameaux dont l'ensemble représente la surface d"un cône, et qui forment ainsi l'entonnoir de la colonie. Les rameaux paraissent rayonner d'un centre commun, (jui n"est pas assez bien conservé pour que nous puissions donner une description détaillée de sa confornuifion. On ne saurait dire si ce point commun est une plaque discoïde indépendante d'où partent les rameaux, ou bien si cette plaque a été produite par la compression des rameaux rapprochés les uns des autres. Cette dernière interprétation semble la plus vraisemblable, car, sur les exemplaires les mieux conservés, le disque central n'a pas de contours définis. Les rameaux sont onduleux, pointus à leur extrémité et ordinairement divisés dichotomiquement. Cette division se fait parfois vers le milieu de la hauteur du rameau, mais plus souvent à l'extrémité. Il en résulte pour la colonie une forme particulière. Les rameaux, comme la colonie entière, se cnnqiosent, dans les fossiles, d'une couche très mince de substance charbonneuse, qui, sur (luelques exemplaires exceptionnellement bien conservés, montre çà et là une structure, dont l'aspect nous a induit à ranger ces empreintes dans les Dendroïdes. On voit, à l'aide d'un grossissement, que les rameaux consistent en un tissu de fibres longues et entrelacées. Cette structure ressemble donc tout à fait à celle que nous avons vue dans le genre Dcsmof/rcqjtus, et que nous avons décrite avec détails. L'état défectueux de conservation ne permet de constater ni le nombre des fibres, ni leur épaisseur. La largeur des rameaux est variable. Les plus épais se divisent dichotomiquement, tandis que les plus étroits, qui sont placés entre les premiers, ne sont pas bifuniués. De plus, les rameaux étroits sont toujours plus courts et finissent en une fine pointe, sans avoir atteint la périphérie du disque. 20G ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES MiilluHircuseiueut il uoiis est impossible d'expliquei- ces deux particularités et d'indiquer la cause de la diftéreuce qui existe entre les rameaux longs et larges et les rameaux courts et étroits. Ces empreintes, très typiques et facilement reconnaissables, proviennent uniquement des schistes calcaires de la bande e2, Lodenits, où elles ne sont pas rares. Rodonograiitus asteriscus. Pocta. PI. 5. Spliaerococcites Scharyanus Giipp. (pars). Flora cl. silur. dcvon. d- Kohleiiform. Cette espèce est la seule qui présente les principaux caractères génériques que nous avons indiqués plus haut. Pour ce motif, nous n'ajouterons, atin de ne pas répéter ce que nous avons dit, que quelques observations concernant l'état de conservation, qui se présente comme suit: 1. Les exemplaires ont subi une compression latérale, voir iig. 5 — 6 — 10. Dans cet état de conservation, l'on voit l'extrémité inférieure, qui finit en pointe ou s'allonge en forme de tige. 2. La compression a eu lieu de haut en bas. Dans ce cas, la colonie entière offre la forme d'un disque étoile, fig. 9 et 11. L'extrémité inférieure est cachée, mais l'on peut mieux observer la partie centrale d'où rayonnent les rameaux. 3. Le spécimen a subi une compression en partie de côté, en partie de haut en bas. Il en résulte un état de conservation qui tient le milieu entre les deux que nous venons de citer, fig. 7 — S. Dans ces colonies, les rameaux sont en général un peu courbés ; une moitié de la colonie est entièrement conservée, tandis que l'autre n'est visible que partiellement. Il existe ici diti'erents degrés : dans quelques-uns, la pression a plus été exercée d'en haut, de sorte que la colonie se rapproche beaucoup d'un disque étoile, fig. 8 ; dans d'autres, la pression a eu lieu plus latéralement, fig. 7, et la colonie se rapproche du premier état de conservation exposé plus haut. Dans ces sortes d'empreintes, l'on ne remarque bien ni l'extrémité inférieure ni le centre. Eajjp. et différ. Nous ne connaissons, même parmi les empreintes d'algues qui ont été décrites et figurées, aucune forme que l'on puisse comparer à cette espèce. Gisement et local. Ces empreintes se rencontrent assez conununement dans la bande e2, à Lodenitz. Genre ^ielechoclnfiin. Pocta. PI. 3. Nous nous voyons dans la nécessité de fonder un genre nouveau pour (]uelques formes que nous ne pouvons ranger dans aucun genre existant jusqu'à ce jour. Nous regrettons d'autant plus d'introduire ce genre dans la science, que les spécimens sur lesquels il est établi, sont très défectueux. Cette forme nouvelle nous semble avoir, par son aspect extérieur, une certaine analogie avec le genre Inocaidis. Nous exposerons ici les caractères génériques les plus importants, autant ()ui' nous le permet le mauvais état de conservation des spécimens. L'iiydrosome est dendroïde, divisé en rameaux très fins. Il est fixé par une tige unique, épaisse, qui s'étend depuis le bas jusqu'à l'extrémité supérieure de riiydrosome, en se distinguant DE LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 207 clairement, des autres rameaux plus étroits, ou bien il se \)erd complètement dans la ramification, en se divisant eu tins rameaux secondaires. Ceux-ci montrent des traces très faibles d'une structure, qui consiste en stries longitudinales toi'dues, et qui rappellerait un peu le genre Desmograptus. Les fins rameaux secondaires sont partout égaux, de sorte que nous ne trouvons nulle part de cellules plus grandes qui pourraient renfermer des zooïdes. La bifurcation des rameaux se fait de deux manières dift'erentes : 1. par la naissance de fins rameaux secondaires, très longs, qui se bifuripient eux-mêmes fréquemment, Stel. fntticosa, PL 3 ; 2. par la bifurcation du tronc principal. Les rameaux sont alors entoures de petites branches courtes et simples, PI. :!, Stel. horrida. Tels sont les caractères que nous sommes en état d'exposer. En fondant ce genre, nous avons voulu assigner, dans le groupe des Hydroïdes, une place à quelques fossiles qui ne peuvent être rangés dans aucun des genres connus jusqu'à ce jour. D'après la forme extérieure, le genre DcndrograptHS Hall, oti're quelque aftinité, mais il porte des cellules sur ses rameaux, tandis que l'on n'en remarque pas la moindre trace sur nos fossiles. Stelechocladia fruticosa. Pocta. PL 3. L'hydrosome, dendroïde, paraît avoir été fixé par un tronc unique, duquel partent de nombreux rameaux divisés eux-mêmes en branches très fines. Le tronc principal est plus ou moins distinct. Il s'étend jusqu'cà la pointe de la colonie, et est couvert de petites branches dans toute sa longueur, ou bien il ne forme que la partie inférieure de la colonie, et se multiplie vers le haut dans des rameaux fins, étroits et égaux en largeur. La structure des rameaux n'est pas conservée. Il ne reste que des stries longitudinales, noires ou rougeâtres, sur lesquelles la confonnation de la surface est complètement effacée. Dimensions. La largeur du tronc principal n'est pas constante, parce qu'il est entouré de fines branches. Celle des rameaux les plus fins, égaux entre eux, atteint à peu près 0"'" 4. Gisement et local. Bande e2. Slicenetz et Hinter-Kopanina. Stelechocladia horrida. Pocta. PL 3. Hydrosome formant des colonies dendroïdes, fréquemment bifurquées, qui paraissent fixées sur un tronc unique, counnun. Les bifurcations se font d'une manière irrégulière et différente. Sur le spécimen, fig. 6, on peut suivre le tronc principal depuis le bas jusqu'à son extrémité supérieure ; et l'on voit les rameaux qui partent latéralement. Sur l'autre spécimen, fig. 7, le tronc principal n'est pas représente, mais le fragment conservé consiste en rameaux de même ordre et à peu près semblables entre eux. Le tronc principal et les rameaux sont couverts de lamelles fines, qui entourent ces derniers, et ressemblent aux feuilles aiguës des conifères. La structure offre ici quelque analogie avec celle que nous avons trouvée dans Inocaidis. 208 ETUDES SUR LES GENRES DES CLADOPHORES La masse de riiydrosome consiste en une substance chai-bonneuse , qui ne permet guère d'observer la structure de la surface des lamelles. On ne remarque généralement que les traces d'une structure en torsion, mais elles ne sont pas assez distinctes pour iiue l'on puisse voir chaque tibre. Il n'existe pas d'autre caractère, et on n'aperçoit aucune capsule de dimension tant soit peu considérable. Dimensions. Les lamelles des rameaux ont à peu près 3 "'"' 4 de longueur et 0 "'" 25 de largeur. Eapj}. et cliffcr. Cette espèce se distingue de Stel. fruticosa par les rameaux secondaires, épais, qui entourent le tronc, et elle annonce déjà la disposition qui se trouve décrite dans le genre Inocaulis. Gisement et local. Le spécimen décrit provient de la bande d 5, Kosov. Genre Thnuutocoelniin> Pocta. PI. 1. Nous avons créé ce genre pour quelques formes de colonies rampantes d'aspect très typique. Nous les avons réparties dans deux espèces, qui, tout en possédant une grande affinité entre elles, se distinguent cependant fort bien l'une de l'autre. Ce sont de petits arbrisseaux très tins et très délicats, qui recouvrent les coquilles de Mollusques. Parmi les formes que nous étudions, 2 se trouvent sur une coquille de Capuhis, 1 sur un Ci/rfoccms et 1 sur un Orthocenis. Elles sont fixées par leur face entière et n'apparaissent par conséquent que comme des sculptures en relief. Les arbrisseaux consistent dans de fines tiges, qui se divisent fréquemment et portent de petits tubes latéraux, élargis à leur extrémité. Nous pouvons aussi désigner ces tubes par le nom de cellules. La bifurcation se fait tantôt irrégulièrement, et, dans ce cas, les rameaux partent sans ordre du tronc principal, tantôt régulièrement, alors les nouveaux rameaux forment tous avec le tronc un angle égal et sont parallèles entre eux dans toute leur longueur. Les tiges ou rameaux sont d"une très grande finesse. Les tubes ou cellules, indépendants s'insèrent sur le tronc par leur base étroite et vont en s'élargissant vers l'extérieur. Ils sont généralement droits. Parfois ils sont courljés, et, dans ce cas, ils apparaissent ordinairement sur les rameaux, disposés comme les barbes d'une plume, en se penchant un peu vers l'extérieur. La surface des rameaux est presque toujours lisse, ou bien quelquefois rugueuse, et elle semble avoir été ponctuée. Tels sont les principaux caractères que nous montrent ces arbrisseaux de structure fine et simple. Il va sans dire que les caractères de ces formes ne suffisent pas pour déterminer avec sûreté leur nature et leurs affinités. Il n'en est que plus difficile de les comprendre. Toutefois, en considérant la forme extérieure, délicate, pennée, correspondant aux buissons des Hydroïdes, nous croyons pouvoir admettre que ces pétrifications représentent des restes d'animaux de ce groupe. Quant à donner une explication sur les tubes ou cellules, il n'y faut pas songer pour le moment; on devra attendre pour cela (jue des matériaux plus nombreux et mieux conservés four- nissent aux observateurs des documents (jui leur permettent de décider en connaissance de cause. DK LA BOHÊME ET DESCRIPTION DES ESPÈCES. 209 Les deux espèces décrites ci-après apparaissent dans la bande e2. Elles sont très rares, car, en dehors des spécimens figurés, nous n'en connaissons aucun autre. Thamnocoelum fruticosum. Pocta. PI. 1. Hydrosonie raraitié, formant dos buissons fins, fixés à des corps étrangers. Un de nos spé- cimens se trouve sur une coquille de Ci/rtoceras, et deux sur des coquilles de Capulus. La bifurcation a lieu de deux manières différentes . 1 . La tige fine se divise irrégulièrement, et il arrive que les rameaux du tronc se superposent. 2. La bifurcation est régulière. Cette régularité provient de ce que les rameaux qui partent de la tige sont également distants entre eux, qu'ils forment avec la tige des angles presque égaux et qu'ils sont parallèles entre eux dans toute leur longueur. Les rameaux sont fins, droits, recourbés ou en zigzag. Ils portent latéralement des individus indépendants ou des cellules. Celles-ci sont des tubes simples, un peu élargis vers leur extrémité. Elles sont fixées sur le tronc ou bien plusieurs d'entre elles sont réunies sur une tige. Nous n'avons pu observer d'orifices de cellules. La surface du tronc et des cellules est lisse ou ridée transversalement. Itapp. et (h'ffcr. Dans la diagnose générique, il a déjà été fait mention des affinités de cette forme. Elle se distingue facilement de Tliamn. pennnlatiim par son aspect extérieur. Gisement et local. Bande c2, Slirenet.s, Kosor et Zmrzlik. Thamnocoelum pennulatum. Pocta. PI. I. Colonie ramifiée, aux rameaux tins et pennés, fixés sur la coquille d'un exemplaire de Ortho- ceras Sfe/m'iir/eri, Barr. Les rameaux prennent naissance d'une manière irrégulière, et sont disposés en un buisson très tin. Ils sont très minces, portent, de chaque côté, de petits tubes disposés régulièrement comme les barbes d'une plume, se recourbent un peu vers l'extérieur, s'élargissent vers l'extrémité, oîi ils sont tronqués. On ne voit aucun orifice. Les cellules ne sont pas toutes semblables. En quelques endroits sont réunies plusieurs cellules allongées, parfois on en remarque de ces dernières, qui sont isolées au milieu de cellules plus courtes et uniformes. La surface de ce corjis très fin est un peu rugueuse, et semble ponctuée. (T/.scmciif et local. La coquille de FOrthocère, sur laquelle la colonie est fixée, provient de la bande e2, Drorct:-. Après avoir fait la description des espèces du groupe important des Hydroïdea qui apparaissent dans le Silurien de la Bohême, il nous reste à mentionner deux fossiles que nous ne pouvons dé- terminer avec sûreté, à cause de leur mauvais état de conservation et aussi de l'exiguité des frag- ments qui les représentent. Cependant nous nous croyons tenu de les citer ici, et dans l'espoir que les recherches futures apporteront la lumière sur ce que nous ne pouvons expliquer aujourd'hui, nous exposerons nos observations en quelques mots. 27 210 DISTRIBUTION VERTICALE DES CLADOPHORES Hydrozoon espèce indét. N" 1. PI. 7. Petit fragment de colonie. Il est un peu courbée et porte quelques rameaux latéraux. La surface de la colonie est couverte de stries transverses, qui prennent parfois la forme de rides. Des rameaux réguliers et également distants paraissent détachés du tronc principal. Ils portent une rainure à leur partie médiane. Ce fragment insuffisant ne permet aucune autre observation. Gisement et local. Schistes à Graptolites de couleur brun jaune, bande el, Borek. Hydrozoon espèce indéter. N" 2. PI. 1. Hydrosome formant un disque ovale, qui est composé de rameaux rayonnants et plusieurs fois bifurques. Du centre de ce disque partent 9 rameaux qui se divisent tous, à l'exception de deux. Tous les rameaux secondaires sont irréguliers, sacciformes et inégaux entre eux. On ne remarque, sur leur surface, ni structure ni ouvertures. Près de la périphérie du disque, où leur nombre augmente par suite de la division, ils sont plus serrés. La couche sur laquelle ce corps est fixé, est de la même couleur jaunâtre que celle des rameaux. Gisement et local. Schistes calcaires de la bande e2, Lodenitz. Chapitre IV. Distribution verticale des genres et espèces de Cladophores, dans le bassin silurien de la Bohême. I. Tableau nominatif de la distribution verticale des Cladophores, dans le bassin silurien de la Bohême. II. Tableau numérique, résumant la distribution verticale des Cladophores dans le bassin silurien d(! la P)Ohême. DANS ],K liASSIN SILUKIEN DE LA DOHKME. 211 I. Tableau N? 1. Tableau nominatif de la distribution verticale des Cladophores, dans le bassin silurien de la Bohême. N» Faunes siluriennes m O Genres et Esp^^'ces I II 1 III € D E ! r^ i' ! H dl d2 d3id4|d5Î|el| e2 fl If2 gllg2|g3||hl!li2!h3l 1 2 3 4 5 6 7 1 2 3 4 5 1 2 3 4 5 1 2 3 1 2 3 1 1 2 1 2 1 2 1. Callograpt capillosus ■Pdichotomus . exilis . . . muscosus . . nullus . . . ?pai'vus . . . scopatus . . 2. Desmograi agrestis . . attextus . . plexus . . . textorius . . iiiiiiulatns . 3. Dictyoïiem boliemicum . confprtum . ? dubium . . grande . . . sraptolithol'un 4. Inoeaulis acultata . . attrita . . . dumetosa . . 5. Ptilograpt gloniH-atiis . ramalp . îsuavis . . . 6. Rodoiiogjra asteriscus . 7. Stelechocl. fruticosa . . horrida . . 8. Thamiioco t'rutieosum . peiinulatum Hydrozoaires N" I . . . . N» 2 . . . . US )tllS a us iptu idia ehii es s i 11 P in . Hall. Po6ta. . PoÈta. . Poôta. . Pocta. . Pocta. . Pocta. Poôta. . Hopk. . Poôta. . Poôta. . Poôta. . Poôta. . Barr. . Hall. . Barr. . Poôta. . Pocta. . Barr. . Poôta. . Hall. . Pocta. . Pocta. . Poôta. . Hall. . Poôta. . Poôta. . Poôta. . Poôta. . Poôta. . . Poôta. . Poôta. . . Poôta. . . Poôta. . . Poôta. . Poôta. déterra. 1 r + + + + + + + 5 • col. col. + -:- 1 2 col. + + + + + 5 1 1 + + + + + 4- + + + + + + + + + + + + + 21 * j • • * • 4 4 4 4 4 3 3 4 3 5 4 3 8 9 7 6 9 7 7 7 6 2 1 5 3 3 1 1 7 1 27* 212 DISTRIBUTION VERTICALE DES CLADOrHORES II. Tableau W- 2. Tableau numérique, résumant la distribution verticale des Cladophores, dans le bassin silurien de la Bohême. Faunes siluriennes « N° co s ■a -^ •2£ S.i •S..2 Genres I II III C 1 D E F G H dl d2 1 d3 1 d4 d5 el ie2 |fl f2 gl 1 g2 1 g3 hl|li2lhS Faune troisième. 1 Callograptus . . . iiaii I 0 7 3-4 2 Desuiograptus . . . Hopk 1 4 5 .-4-5 3 Dictyonema . . Hnii. 2col 2 3 7 6-7-8-9 4 Inocaulis UM. 3 3 7 5 Rodonograptus . . PoCta. I 1 .') 6 Stelcf hocladia . . Pocta. 1 1 3 7 ThimiHOCoeluiii . . Pocta. 2 0 2 1 Hydrozoaires indéterminés 1 1 2 2 1-7 Faune seconde. (1)1 Callograptus .... Hall 1 1 1 3 {■^) Desmograptus .... lliii)lv ■ 1 • . 1 1 3 (3) (Dictyonema) .... Hall. • ?1 • VI ?1 7 8 Ptiloijraptiis . . . iiaii. 1 3 4 1 3 1-2-6 («) 8ti'leehoela(li:i . . . Pcièta. Faune primordiale 1 [nir bande To'iuix des appa- | i-itions d'espèces (j^^^^. ,,^,^,^ _ 2 5 1 1 2c(il. 5 21 -^ 1 1 3 6 3U 8 + 2 eol. 20 Réapparitions ilaiis chaque étage à déiluire 1 5 Esiîcces distinctes par étages Totaux par faune — 7 + 2 col. 21 0 21 Toal des espèces distinctes en Bohême 3 0 Dans le premier dtis deux tahleaux y)récédents, nous avons exposé, par ordre alphabétique, les Cladophores qui apparaissent dans le terrain sihirien de la lîohênu\ en indiquant en même temps l'horizon où ils ont été recueillis. Le second tableau offre un résumé numérique de la distributicm verticale. Le nondjre relativement très réduit des espèces, en Bohême, et leur distribution géolo- gique, très simple, dans chacune des bandes de notre bassin silurien, nous disiieusent de midtiplier DANS LK KASSIX SIU'KIKN DE LA LiOHEME 213 les tableaux, et nous croyons qu'il suftira de quelques observations pour faire connaître ce qui peut intéresser les savants sur l'apparition dos Cladophores. Nous nous sommes également al)stenu de dresser un tableau de la distributicni géograpliique des espèces dans l'ensemble des contré(!s siluriennes, parce (jue les formes que l'on connaît jusqu'à présent, dans les contrées étrangères, sont i)eu noml)reuses et (pic nous les avons citées dans la description de chaque genre. Distribution verticale des genres. En Bohême, il n'existe aucun représentant de cette famille, dans la faune primordiale. C'est (hins la faune seconde qu'ont lieu les premières apparitions. Elle ne contient que quelques genres (5), parmi lesquels Ftllographis^ qui send)le y être localisé. La majorité des représentants dt!s Chuhqjhores se trouve au commencement de la faune troi- sième. Il est très intéressant d(» constater, dans les colonies, la présence du genre Dict/fonema, que l'on ne connaît que dans la faune troisième. Les connexions qui existent, par les Cladophores, eiitre les faunes seconde et troisième, sont exposées sur le tableau suivant. Tableau N° 3. Répartition verticale des genres des Cladophores, entre les trois faunes du bassin silurien de la Bohême. Faunes siluriennes Etages Nombre absolu des genres Faune troisième .... Faune seconde Faune primordiale . . . 1 E-F G-ll I> 7 ^ Il y ;i 3 (V4) genres ( Calloyraptus [ coinnmns entre la Desmui/raptus [ faune troisième j (? Dictyonema) 4 (5) et seconde ( StekchocJadia Voici les résultats que nous fournit ce tableau. 1. Les connexions entre les faunes seconde et troisienu' sont considérables. Des S genres décrits plus haut, ?> sont cdunuuns à ces deux faunes. 2. La faune primordiale ne montre aucune trace de Cladophores. 3. Il existe 4 genres dans la faune seconde. Le cinquième, Blctijonema, représenté par la forme douteuse, ? Dict. duhiwm, ne peut être ])ris en considération. D'après les chiiïres exposés dans les Tableaux I et II, les genres se répartissent de la manière suivante dans chacune des bandes de la faune seconde : bande dl . . . .1 genre et le genre douteux, Dictyonema^ bande d2 . . . . — (aucun représentant): bande d3 . . . . .3 genres, dont l'un, Ftilograptus, est typique pour la faune seconde, car il ne se trouve dans aucun autre horizon : 214 DlSTKIIiUTION VERTICALE DES CLADOPHORES bande (14 ... . — (aïKiui i-oi)réseiitaut); bande (15. . . .1 genre, qui remonte dans la faune troisième. 4. Dans les t'ormations îles colonies qui se trouvent près de Ueporu^ d5 (cohmie d'Archiac) et près de Chuchel (ccdonie Haidinger) apparaît un genre que Ton retrouve dans la faune troisième. Un fragment que l'on ne jieut déterminer en toute sûreté et qui possède quelque ressemblance avec le genre, Dict. duhimn. a également été recueilli dans la bande dl. Les formes apparaissant dans la colonie appartiennent aux espèces des bandes el et e2. 5. C'est au comuiencement de la faune troisième que la distribution des formes atteint son maximum. Ou y compte 7 genres, car tous ceux que l'on connaît dans le Silurien de la Bohême y sont représentés, à l'exception d'un seul. Leur répartition dans chacune des bandes est très simple : la bande e 1 en contient 3, et la bande e 2, tous les 7. En outre, chacun de ces horizons renferme une des formes peu distinctes que nous avons désignées par Hydrosoon espèce indcterm. 6. Le maximum du développement se trouve donc dans les formations inférieures des couches qui renferment la faune troisième, c'est-à-dire dans la bande e2. 7. La faune seconde et la troisième ont .3 genres communs, savoir: Callographis^ Desmo- graphis et Stelechocladia. Ces formes génériques sont représentées dans chaque faune par des espèces différentes. Nous ne citons qu'avec réserve le genre Dictyoncma de la faune seconde, comme genre commun aux deux horizons comparés. 8. Les derniers représentants des Cladophores apparaissent dans la bande e2. Après quoi, cette famille s'éteint complètement dans notre bassin, car l'on n'en rencontre aucune trace dans les étages F— G— H. Genres cosmoi)oIites. — Genres locaux. Si nous rangeons chacun de nos genres dans les 2 groupes créés par Barrande, nous obtenons le tableau suivant: Faune troisième. Genres cosmopolites. Callogruptus^ Desmograptus, Didijonema, Iiweaulis, Faune seconde. Genres locaux. liodoiiogrcqdns, Stelechocladia^ Thamnocalum. Genres locaux. Stelechocladia. Genres cosmopolites. Callogrujdiis, Dcsnwgraptua, l'tilogra2)tus. Dans ce tableau, nnus n'avons pas compris les formes des Hydrozoon espicce indcf., ainsi que l'espèce Dictyon. ?dubium. Nous voyons que des 8 genres qui apparaissent dans notre Silurien, 5 sont cosmopolites, et 3 locaux. L'on remarque encore les faits suivants: 1. La faune primordiale n'oft're aucun représentant. DANS LE BASSIN SILURIEN DE LA BOHEME. 215 2. Dans la faune seconde, Ptilograptus^ le premier genre qui l'ait son apparition, est cosmo- polite. En outre, deux autres genres connus dans les contrées étrangères, Calloyraptus et Desmo- (jraptus, y sont représentés, ainsi que le genre local, Utelechocladia. 3. Dans la faune troisième, on trouve 4 représentants pour les genres cosmopolites, et 3 pour les genres locaux. 4. En ce qui concerne la connexion entre ces 2 faunes, l'on voit 2 genres cosmopolites et 1 genre local passer de la faune seconde dans la faune troisième. Celle-ci s'enrichit encore de 2 genres cosmopolites et de 2 genres locaux. Distribution verticale des espèces. La distribufiou des espèces dans les faunes siluriennes est assez uniforme. Répétons que la faune primordiale ne possède aucun représentant et que la vie ne commence qu'à la faune seconde. Il se présente encore une particularité, en ce que les colonies renferment 2 espèces de Cladopliores. La répartition des fossiles de cette famille dans les deux faunes est exposée dans le tableau ci-après. Tableau N° 4. Nombre des espèces distinctes de Cladophores, par faune, en Bohême. Faunes siluriennes Etages Nombre absolu Moyenne des espèces par genre des genres des espèces Paime troisième Faune seconde Faune primordiale Réapparitions entre les thunes h flpduire lit) C 7 4 2(i 10 3-71 2-50 11 3 36 6 Nombre des genres et espèces 8 30 Ce tableau donne lieu aux conclusions suivantes: Dans la faune seconde, où les Cladophores apparaissent pour la première fois en Bohême, nous comptons 4 genres et 10 espèces, c'est-à-dire une moyenne de 2'.')() par genre. Dans ce chiffre sont aussi comprises les 2 espèces de la colonie d'Archiac et de Haidinger. La faune troisième, où cette famille atteint son maximum, renferme 7 genres et 26 espèces, c'est-à-dire une moyenne de 3-71 par genre. Cette moyenne n'est que de moitié plus forte que celle de la faune seconde. C'est ce que nous distinguons le mieux, si nous prenons la proportion moyenne entre la somme des genres et la somme des espèces des deux faunes, et sans avoir égard an chiffre des réapparitions. On obtient, pour 11 genres avec 3(i espèces (sans réapparitions), la moyenne de 3-27, qui se trouve entre les deux moyennes de chacune des deux fauni's. En étudiant le tableau L l'^» arrive encore à plusieurs observations générales sur la distribution des espèces. 216 DTSTCIBITTION VERTICALE DES rLADOl'ITORES Ainsi, Fou voit que le plus iriaud nombre des espèces i)iovient de la liaude e2, car elle con- tient des genres: Calloyraptus . . . . ti espèces du nomlne total 7. Defunoyraptns Dictyonema . Inocanlis . . RodonogrcqÉiis Stelechodadia Thmnnocoelum . 1 espèce „ • 1 « . 2 espèces „ Le genre Ftilograptus avec ses 3 formes spécitiques est le seul qui reste entièrement dcans la faune seconde. Tableau N° 5. Réapparition des espèces dans les bandes siluriennes. Genres dl Callograptus Hall, i' . DesmograptuB Hopkiu. !' . Dictyonema Hall. ' Ptilograptns Hall, j + II faune III faune I Nombre , des espèces ^i communes à (12 (13 d4l(15 el e2 l deux bandes Observations col. + + + + + + {Aucune espèce n'est commune aux deux faunes En ce qui concerne la réapparition des espèces, le Tableau V nous indique les étages qui renferment des représentants de cette famille. Nous constatons dans 4 genres 1 réapparition, c'est-à-dire que 4 genres possèdent chacun 1 espèce qui apparaît dans 2 bandes. .'5 d'entre eux sont communs à la faune seconde et à la faune troisième. Le quatrième se réduit à la faune seconde. Nous trouvons un total de fi réapparitions, dont 2 dans les colonies d'Arcliiac et Haidiuger. En somme, tout modeste que semble le nombre des Cladophores dans notre bassin silurien, il est toujours assez considérable pour égaler et même dépasser celui d'autres contrées étrangères. "ë^^" FAMILLE DES AULOPORIDAE. 217 3. Famille des Auloporidae. -*•:•*- Nous avons déjà déclaré dans le programme général que nous étions obligé d'ajouter une partie des Anthozoaires aux descriptions des Bryozoaires et des Hydrozoaires. Comme nous l'avons expliqué, il s'agissait ici lic publier, avec un texte explicatif, les 17 planches que Barrande avait préparées. Des Anthozoaires, nous n'otudieions ici que le genre Aulopora, auquel nous joindrons une forme nouvelle que nous désignons sous le nom de Oncopora. On range généralement le genre Anl<>iitn-a parmi les Alcyonaires, dans le groupe des Tnbiporidae. En entreprenant la description du genre AuJopora, nous avons commencé nos études sur les nombreuses formes d'Anthozoaires, qui se trouvent dans notre bassin. Afin de suivre fidèlement les divisions adoptées par Barrande dans son grand ouvrage, ce serait ici le lieu d'exposer les généralités sur cette classe, ainsi que les aperçus historiques. Mais le genre Aulopora ne représentant qu'une faible partie de la richesse en Anthozoaires, qui est renfermée dans la collection Barrande, et ces fossiles devant être traités dans le deuxième tome du Vol. VIII, nous renonçons à faire ici l'aperçu historique de ce genre. Nous prions donc le lecteur de consulter la liste des ouvrages qui précédera la description des Anthozoaires. Dans l'espoir que les savants approuveront cette décision, nous allons i)rocéder à l'étude des Anthozoaires qui doivent prendre place dans ce tome, et nous exposerons nos observations dans les deux chapitres suivants, savoir.- Chap. I. Etudes sur le genre Aulopora et le genre voisin Oncopora, et description des espèces. Chap. II. Distrilnition verticale des espèces de Aidopora et Oncopora, dans le bassin de la Bohême. -♦— «- Chapitre I. Etudes sur le genre Aulopora et le genre voisin Oncopora. Genre Anloitora. Goldfuss. Le genre Aulopora, si typique pour les couches paléozoïques, où il se trouve assez fréquem- ment, est représenté dans notre Silurien par 9 espèces. Avant de décrire ses caractères les plus importants, nous ferons quelques observations au sujet de la place qu'il occupe dans le système. Il y a bon nombre d'années que ces petits tubes ramifiés et fixés sur des corps étrangers ont attiré l'attention des Paléontologues, et nous trouvons des remarques chez Linné, Fought, Walch et 28 218 ETUDES Sra LE GENRE AULOPORA l'allus, qui les ont décrits sous le uoiu de Millepora. C'est Goldt'uss qui leur a donné, en 1826, leur dénomination actuelle. La place de ces êtres n'est pas, jusqu'à ce jour, fixée avec sûreté. Ils ressemblent entièrement à quelques genres de Bryozoaires, principalement au genre Siomatopora = Alcfto, dont ils diffèrent: 1. iiar les dimensions de leurs tubes, qui ne sont jamais si développés dans les individus des Bryozoaires, 2. par la jonction des tubes entre eux, tandis que. cbez les Bryozoaires, cliaque cellule est complètement isolée par des cloisons. Le motif pour le(iuel ces tubes rampants sont rangés parmi les Antbozoaires, repose dans la structure que montrent certaines espèces, et qui consiste en ce que l'orifice des tubes est quelque- fois couvert de fines stries longitudinales, indiquant une sorte de pseudosepta. Les opinions sont partagées sur la place que l'on doit leur assigner dans le système. Milue- Edwards et Hainie ont établi pour eux une division spéciale, Zoantharia tidnilosa,. Kicholson les comprend dans les Zoantharia tabulata, parce qu'il a cru i-econnaître des planchers dans les tul)es. A l'exemple de Roemer, nous nous abstiendrons, pour le moment, de rlonner à ces fossiles une place systématique déterminée. Ce genre ott're une conformation très peu compliquée. Le polypier est formé de tubes simples, ordinairement étroits à la partie inférieure et s'élargissant vers le haut. Ils composent des tiges rampantes, ramifiées, et paraissant fixées. Le mode de fixation et l'arrangement des cellules cylindriques sur ces tiges nous ])ermettent de distinguer, parmi les diftèrentes formes que l'on connaît, les variétés suivantes: 1. Varietates slniplircs. Les cellules naissent sur la paroi postérieure de la cellule-mère. Chacune d'elles en pro(hiit une ou plusieurs nouvelles, qui s'étendent parfois un ])eu de côté, mais en conservant toujoui-s la direction principale du tronc entier, et forment ainsi des tiges simples, rampantes, arborescentes. A l'extrémité inférieure de la colonie, l'on peut toujours désigner comme cellule-mère, celle de laquelle le tronc s'est allongé en rameaux, par bourgeonnement. Ici appartiennent nos esiièces Aul. hureinata, PI. 1, conoidm. PI. 10, crnssa, PI. 10. 2. Varietates reticulatae. Les cellules partent, comme dans la forme précédente, des cellules- mères. De plus, elles sont reliées ensemble par des tubes, de sorte qu'elles forment un réseau. Dans cet arrangement, il faut nécessairement que quelques cellules soient dégénérées et sans orifice, ou bien ([u'il n'y ait qu'une ouverture pour plusieurs cellules, car le nombre de celles-ci est au moins le double de celui des ouvertures. lloemer avait dé'jà fait observer la difficulté d'expliquer ces formes, parce qu'il n'est pas facile de comprendre comment l'animal occupant le tube de jonction pouvait se réunir à celui de l'autre cellule. De ce groupe, nous no connaissons que l'espèce Aul. rejieiis, PI. 1. 3. Varietates sociales. Les cellules sont disposées sur deux rangées rajtprochées l'une de l'autre. Elles forment le tronc connnun au moyen de leur i)artie inférieure, tandis que leur partie supérieure saille latéralement. Les espèces, Aul. conferta, PI. 10, et sijnietrica, PI. 1, nous fournissent d'excellents exemples de cette ramification. Souvent il arrive (pie le tronc médian devient plus indépendant par l'effacement des contours des cellules, et qu'il ap])araît comme un tout compact, Aid. scrrtdafa. PI. 10; ou bien encore, qu'il porte peu ou même point de ctdlules, et remplit ainsi la fonction de pédoncide, Aul. hohemiea, PI. 10 et Aul. disjcda, PI. 1. KJ' LK GEXliK VOISIN ONCOl'OKA. 21!) Ces formos, et en partii-iilier celles dont le tronc médian (>st presque indépendant, s'éloignent assez de la forme typique, à laquelle elles sont reliées par des types intermédiaires produits par la présence de tubes aux contours bien marqués et encore complètement indépendants, ouverture régulièrement ronde, dont la forme a deux aspects différents : L Le bord de l'ouverture est simplement arrondi, quelquefois un peu aigu, de sorte que l'orifice correspond exactement au diamètre de l'intérieur des cellules Cette sorte d'orifice se pré- sente dans toutes nos espèces de Aulojmra, à l'exception d'une seule, Aulop. repens. 2. Le bord de l'ouverture est renflé en forme de bourrelet, et sa largeur dépasse considé- rablement celle de la cellule. Nous trouvons cette structure cliez Aulop. rcpcns^ PI. 1, et surtout dans les colonies réticulées. Dans les colonies simples (simplices), les orifices sont généralement sur un plan, ce qui indique peut-être que les espèces étaient fixées. Elles s'élèvent de cette surface d'attache, en avançant leur partie supérieure, et leurs orifices sont placés dans un plan parallèle à la surface du corps étranger. Nous remarquons cette disposition principalement sur nos espèces: Aulop. hiirri)iata, l'I. 1. et dans les colonies simples de l'esjjèce, Aulop. repais, PI. 1. Aulop. anioidca. PI. 10, fait en ce sens une exception, car ses orifices ne se trouvent pas sur un i)lan. Dans les colonies communes que nous nonnnons socloles, les orifices de chaque rangée sont dans un plan situé latéralement, et cette disposition se retrouve régulièrement chez toutes les espèces qui sont associées dans cette catégorie. La paroi des cellules varie en épaisseur suivant les espèces ; en général, elle est mince par rapport à l'espace intérieur des cellules. Une particularité étrange et difficile à expliquer s'observe à plusieurs reprises dans quelques espèces. Elle consiste, en ce que les cellules, ou même le tronc commun paraissent porter une fente longitudinale médiane; voir Aulop. hohrmica, PI. 10, (li.yerta, PI. 1, et rcpcns. PI. 1. La surface externe des cellules est lisse, généralement couverte de fines rides horizontales, transverses. La surface interne, autant qu'on peut l'examiner à travers les brisures fortuites, est également lisse. Nous n'avons constaté nulle part de traces des pseudosepta mentionnés dans les rapports sur les espèces des contrées étrangères. Quant à la distribution géologique de nos !» espèces, elles apparaissent dans les bandes suivantes : Etage E, bande e 1 aucune espèce, „ e2 .5 espèces, F f2 3 „ G, „ g 1 1 espèce. Nous voyons aussi (jue les espèces restent dans chaque bande où elles apparaissent, sans se propager dans d'autres horizons. Plusieurs de ces espèces sont fondées sur de menus fragments, qui ont été trouvés dans les colonies, et qui, malgré leur exiguité, présentent des types variables dans leurs dimensions et surtout dans leur aspect général. C'est ce que nous étudions dans la description de ces formes. Le chiffre 0 de nos espèces est considérable, principalement à cause de la présence des espèces ramifiées, que nous appelons sociales, et qui, selon nous, n'ont jias été connues jusqu'à ce jour. ET LK (iENRE VOISIN ONCOl'ORA. 221 Outre la ressemblance du genre Anldj^ira avec quelques Bryozoaires, il faut aussi nieutionner celle de ce genre avec Syn'uf/opora. Quekiues formes du genre Atdopora rappellent à tel point les jeunes colonies de Si/r/'nfjvjuira. que ces deux genres ont été souvent confondus, surtout pai- les auteurs anciens. Aulopora. bohemica. Barr. PI. 10. Syrmgo2)ora hohcm'tcu, Barr. — />///.s//// 2'hes. silnr., p. 16. Polypier ramitié, avec un tronc médian, d'où partent latéralement les cellules. Ce tronc médian n'est pas droit, mais ondulé. Les cellules, de grandeur différente, naissent à peu près à égale distance les unes des autres. Elles sont cylindriques, rétrécies en bas, et s'élargissent réguiièi-ement en remontant vers l'oritice. Celui-ci seml)le simple, sans bord renflé. La surface ne montre aucun ornement, excepté toutefois (;à et là des traces de rides horizon- tales. Une fente longitudinale, droite, occupe la partie médiane du tronc. DimensioHS. Les cellulf^s ont une longueur de 1™'" 2 à 3""'; à la base, leur largeur est de O™"' 7, et en haut de 1""" 5. Gisement et local. Calcaires de la bande e2. Listice. Aulopora buceinata. Pocta. PI. 1. Fragment de colonie très délicat, mais use par le frottement. Il montre .5 cellules qm débou- chent toutes d'un seul côté. Elles sont étroites, courbées, et s'élargissent lentement vers leur orifice. Elles naissent sur la paroi postérieure de la cellule-mère opposée à l'orifice, sans former de renfle- ment sur cette paroi, et se recourbent ensuite en arc vers le côte où se trouvent tous les orifices. Leur surface, défectueuse, montre en de rares endroits de fines rides horizontales, qui ont dû la recouvrir. Les orifices peuvent être observés de côté. Ils sont régulièrement ronds, et tous placés dans le même plan. Ils possèdent un bord simple, arrondi, formé par la paroi des petits tubes, et ne montrent aucun épaississement. Au point de la paroi postérieure de la cellule-mère, où naît une nouvelle cellule, ou voit seulement un élargissement peu marqué de la partie des tubes qui est située au-dessous de l'orifice. La paroi des cellules offre une certaine épaisseur plus forte en bas ([u'en haut. Le diamètre de l'intérieur des cellules va en décroissant de haut en bas beaucoup plus rapidement qu'on ne le remarque sur les contours externes des petits tubes. Dimensions. Les cellules ont une longueur de 4 ;i ô""". Les cellules inférieures. i)lus âgées, sont plus longues que celles d'en haut, qui sont plus jeunes. Leur largeur atteint de as conservés sur les cellules du spécimen. L'un n'est visible que de la paroi postérieure, et les autres sont brisés. La paroi est relativement mince par raïquirt aux grandes dimensions des cellules. Dimensions. Les cellules ont une longueur de 11""". Au point où elles partent de la cellule- mère, leur largeur est de 0""" s à 1»"", et de :!""" environ à leur partie suiiérieure rentiee. Rapp. et différ. Les dimensions considérables de cette espèce ne permettent de la confondre avec aucune autre. Elle ne montre égalenu'ut aucune affinité avec les espèces étrangères du même genre. Gisement et local. Calcaires gris de g 1, Hostin. Aulopora disjecta. Pocta. ri. 1. Petite colonie déployée, avec U ouvertures partiellement conservées. Le tronc médian ne montre aucun orilice à partir xtrémité supérieure de la cellule se recourbe subitement. Le bord interne des ouvertures est siniplenuMit arrondi et assez lisse. Dans ET LE GENRE VOISIN ONCOPORA. 225 les cellules qui iiorteut une fente longitudinale, celle-ci commence au partir du rel)()nl, où elle est très profonde. Dimensions. La grandeur des cellules varie chez les colonies simples, deiulroïdes. Les plus petites ont une longueur de 4""; leur largeur en bas est de 0"™ G, et de 1 '""' 9, en haut. La longueur des jilus grandes est de 10™'"; leur largeur à la buse, de 1""". et de 2""" G, en haut. Les cellules des rcticiihddc ont '!»"" de long et 0""" (i de large. Rapp. et (Jifér. Les colonies des rctictilafae offrent une grande ressemblance avec celles de l'espèce Aulop. scrpcns, dont (foldfuss a donné une excellente figure, mais elles sont de dimensions bien moindres. Les colonies dendroïdes ont été associées à cette espèce à cause de leur ressemblance. Toute- fois la forme primitive des tubes, qui sont réunis en réseau, subit de profondes modifications. Nous avons suivi ici l'exemple de Barrande. qui a placé ces deux sortes de colonies dans l'espèce Anlop. serpenft. Gisement et local. On trouve des fragments de colonies dans la bande c2, près de Taehlo- 7i-itz et de B/ifo/rit,~. Aulopora serrulata. Pocta. PL 10. Dans le jeune stade, la colonie offre l'aspect d'un tronc ramifié, de chaque côté duquel les cellules partent en rangées alternantes, voir ftg. 15 et 16. Les cellules participent dans toute leur étendue à la formation du tronc commun, et leurs parois externes forment des divisions sur le contour externe de la colonie, qui semble courir en zigzag. En croissant, la colonie devient plus droite, les cellules ne saillent plus autant du tronc médian, et leur bord externe seul s'observe distinctement. Ce bord de l'orifice s'aiguise considérablement et montre, sur les colonies adultes, des extensions spiuiformes, latérales, au-dessus de chacune des- quelles se trouve l'ouverture de la cellule. Les bords spiniformes sont droits, alternant comme les cellules, et la position de quelques-unes de celles-ci est quelquefois altérée par la bifurcation de la colonie. Les cellules sont beaucoup plus saillantes chez les jeunes individus, et leurs contours sont indiqués sur le tronc par de fines rainures. Leur surface est couverte de légères rides transverses, qui montrent Tindépendance des cellules. Dans les spécimens adultes, il ne reste plus que leur bord externe et aigu ; les contours sont entièrement effacés, ainsi que les rides trausverses ; la surface de la colonie reste lisse et sans ornementation aucune. Par suite de la croissance, il survient aussi des modifications dans les dimensions des cellules, qui apparaissent, dans les jeunes spécimens, sous la forme de tubes simples et assez longs, tandis quei dans le stade avancé, elles sont représentées par des cavités peu profondes, enfoncées latéralement dans le tronc. Les orifices sont toujours régulièrement ronds. Ils sont plus petits dans le jeune âge que dans les exemplaires adultes, et possèdent un rebord arrondi, qui va en s'aiguisant sur le côté externe, et forme les épines dont il a été fait mention. La i)aroi des cellules est relativement mince. Dimensions. Nous ne possédons de cette espèce que des fragments qui atteignent jusqu'à QQmm ^Q longueur. 29 226 ETUDES SUR LE GENRE AULOPORA Les cellules des jeunes stades ont S"™ 2 de long. Nous n'avons pu niesurer la longueur des cellules, dans les spécimens adultes, à cause de l'effaceiuent des contours, mais les orifices ont un diamètre de 1 ""'" S à 2"'"'. Bapp. et diffcr. Cette espèce est le principal représentant des formes de Aulopum, dont le tronc, médian commun est composé des parois cellulaires, et auxquelles nous avons consacré une étude détaillée dans la diagnose générique. Cette particularité distingue Anlop. scrnilafa de toutes les autres formes connues jusqu'à présent. Gisement et local. Bande f2. Konrprus. Aulopora symetrica. Pocta. PI. 1. Colonie délicate, ayant la forme d'un tronc penné, de chaque côté duquel partent les cellules. Celles-ci participent par =;., de leur longueur à la structure du tronc médian. Elles s'en écartent obliquement avec la partie supérieure, qui est représentée par le dernier tiers de leur longueur totale. Les contours des cellules sont indiqués par de fiues rainures. Le tronc médian porte au milieu un léger sillon longitudinal, qui suit chaque courbure. Ce sillon finit en bas en une fente plus distincte, qui permet d'observer l'intérieur des cellules. Ces dernières sont petites, régulièrement cylindriques et un peu rétrécies vers l'oritice. La partie indépendante qui saille du tronc et que l'on peut con- sidérer comme le siège de l'individu, est très petite. Les orifices ne sont i)as visibles, parce qu'ils sont cachés par la roche et situés latéralement. Cependant, autant que l'on peut en juger après un examen minutieux, ils semblent avoir été ronds. La colonie entière est couverte de fines stries horizontales, mais le tronc et les cellules possè- dent une striation à part. La paroi des cellules est assez épaisse. Dimensions. La longueur des cellules atteint i"-"' ,5 à 2"""'. Leur partie saillante a environ 0""" 5 à 0""" 7 (le long. A leur base, avec laquelle elles iiarticipeut à la structure du tronc, elles ont une largeur «©c3-!« 230 Chapitre II. Distribution verticale des espèces de Aiiïopora et de Oncopora dans le bassin silurien de la Bohême. N° Faunes siluriennes m œ o a I II III i P D E 1 F G H dl 1 d2 1 d3 1 d4 | d5 el|e2 fl f2 gl g2|g3 hl|h2|li3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 1 1. Aiilopora Goidfuss. ' bohfmica Barr. buccinata Poôta. conferta Barr. conoidea Poôta. crassa Poéta. disjecta . Pocta. repens Roem. ] serrulata Poôta. symetrica Poôta. 2. Oncopora Poôta. paradoxa Poôta. . 1 • 1 , , + + + 4- + + + -t- + + 10 1 10 10 10 1 ll 19 1 1 1 Tubiporide esp. indéterm. N' 1 . . • Le tableau que nous venons de placer après la desci-iption des représentants de la famille des Aulopori(hu\ permet au lecteur d'embrasser d'un seul ((uqi d'œil la distribution verticale de ces formes, dans le bassin silurien de la Bohême. Nous ne ferons ici aucune remarque sur les résultats que nous otfre cette distribution, mais nous publi(>rons nos observations sur Faititarition de ce groupe, eu Boliéme, dans la //"''"« Partie du présent Volume, dans laquelle seront compris tous les Coralliaires. Nous reproduirons le tableau pré- cédent, atin de donner la liste exacte et complète de tous les fossiles qui ajipartienuent à ce groupe. PI. I. EXPLICATION DES FIGURES. fi(- 1. 5a. 5b. 5f. 5d. 6. 10. Auloporu disjecia. Poôta 9. Etage . E Petite colonie, grandeur nat. ici. fragment grossi. Les cellules cylindroïdes, cou- vertes de iines rides transversales, partent latérale- ment du tronc commun. L'ouverture des cellules est ronde ; leur bord simple. Le tronc commun porte une fente longitudinale. — TacliJonitz — el. itulopoi'u biicciiinta. PoCta . E Colonie comprenant cinq . cellules placées d'un seul côté. — Dloithà Hora — e 2. id. deux cellules grossies. Elles se prolongent en cône et se recourbent. Elles sont étroites en bas et vont en s'élargissant vers le haut. L'ouverture est ronde, le bord simplement arrondi. Aiiloporst repetts. Roemer E Colonie fixée à un fragment d'Ortbocère. Deux cel- lules sont bien conservées, les antres sont usées par le frottement. Autre colonie, type de la section reticulatae. Cel- lules usées ; les tubes qui relient quelques-unes des cellules, sont fendus en partie. Cellule très longue, la plus longue de toutes. On voit un reste de la cellule mère. Fragment d'une colonie, montrant de courtes cellules reliées entre elles en forme de réseau. Grossissement de deux cellules prises sur le spécimen fig. 5 a, pour montrer leurs ouvertures peu profondes et leurs tubes fendus. Grossissement de deux cellules prises sur le spé- cimen fig. 5. La cellule supérieure porte au-dessous de l'ouverture un renflement en forme de sac. Tous ces spécimens proviennent de Tachloivits — e2. .4u1oporst gf/metriv*i. Poèta E Petite colonie, type de la section sociales. — Lo- denitz — e 2. id. fragment grossi pour montrer quelques cellules penchées latéralement et formant de leur base le troue commun. I^es contours des cellules sont faible- ment indiqués. Le tronc commun porte une fente longitudinale. Oiicopora pttrutloxa. l'oèta . G Deux colonies conservées dans des fragments de roche. Le renflement médian est fortement usé dans l'un de ces spécimens, de sorte que l'on peut observer les canaux, qui rayonnent vers le haut. Le reste de la surface est couvert d'ouvertures rondes aux contours irréguliers et ne montre les cellules que dans quelques endroits. — Karlstein — gl. id. cellule grossie. Elle sort du renflement; sa forme est cyliiidroïde. Fig. Tubiporide «/>. intl. Etage . E 11. Petite colonie fixée sous forme de petits buissons à une valve d'Acéphale. — LochJcov — e 2. iia.id. fragment grossi. Les cellules portent des arêtes et se tiennent latéralement. 12. Autre colonie fixée sur un Gastéropode. Même lo- calité. 13. id. fragment grossi. Les cellules, angulaires, sont en rangées épaisses et serrées. Elles n'ont pas d'ouver- ture définie, car l'extrémité supérieure paraît brisée. Tliaiiiiioco(>liiiti/'r»f#»ro#t#ni. PoCta E 14. Colonie irrégulièrement ramifiée, fixée à un Cyrto- ccrci!^. — Kosof — e2. 15. id. fragment grossi. On remarque une ramification irrégulière, ainsi que la forme de quelques cellules, qui semble comprimée. 16. Colonie régulière fixée à un Capvlns. — Slivenetz — e2 16a. id. fragment grossi. On voit l'extrémité d'une petite branche avec cellules alternantes. 17. Autre colonie très régulière, fixée à un Caindus. — Zmrzlik — e2. 18. id. fragment grossi, montrant une branche de la co- lonie ramifiée, pennée. Tlis(iiiiioco«'l./>e»tfi9c/«f tftti. Poèta . E lî). Colonie rameuse, pennée, formant de fins dessins sur une coquille d'Orthocère. — Dvoretz — e 2. 20. id. fragment grossi, montrant l'extrémité d'une branche composée de rameaux secondaires, placés régulière- ment. Hy4li-o'#,ooii Mp. itul. N" E 21. Colonie discoïde, indistincte. — Lodenitz — ^ e2. * 22. id. gros.sie. Elle montre des branches irrégulières, rayonnantes, qui, vers le contour du disque, se parta- gent plusieurs fois en rameaux sacciformes. ? Plilo^rapiii.*) ftunvig, Poôta D 23. 24. Spécimen très rameux, portant aux extrémités de ses rameaux comme des traces d'ouvertures rondes. — Vosch -A\. Autre spécimen plus petit, moins rameux, penné. — 'Truhin — d 3. Fragment de la colonie, fig. 28, grossi. On voit les tubes composant les rameaux. Il est impossible de donner de plus amples détails pour la détermination de cet exemplaire. J Barrande Svst Silur de Bohême. Vol \Ill 11 Hiimljert hlh Imp i.çmcrcjer &1 * f'=Pans PI. 2. EXPLICATION DES FIGURES. rie- 1. 2. Ceraïuopora vntlogtt. Pointa . D Plaqup encroûtante, composée de cellnles placées con- centriquemt'ut et radiaireraent. — Frai — d4. id. cellules grossies. On remarque la disposition ré- gulière des cellules et comme elles sont reliées en- semble. Leur forme est élargie au milieu et rétrécie vers la bouche. 3. Fragment d'une i)laque ii plusieurs couches. La su- périeure est la plus récente. — Même local — d 4. 4. id. cellules grossies. Elles diffèrent de celles du spé- cimen précédent en ce qu'elles ont la forme de prismes tronqués, qui sont également disposés en couches ré- gulières. 5. Petite colonie aplatie, assez indistincte. — Zahor- èan — d 4. 6. id. grossissement de la partie initiale, médiane. Les cellules, rangées radiairement, forment une rosette médiane. Bryozooii sp. itul. N" 3 C 7. Fragment d'une colonie fixée sur une coquille de crustacé. — Shrej — C. 8. id. grossi, montrant la disposition faviforme des cellules. I.ieiuinalopoi*a frondontt. Poéta . E 9. Colonie lobée, divisée en i)lusieurs branches, et mon- trant la surface antérieure portant les cellules. 10. Colonie plus petite, vue du côté postérieur sans cel- lule, lisse et couvert de rides fines et voûtées. Dans des brisures, on remarque des empreintes de la surface antérieure. Elles offrent la forme de gra- nules, qui représentent le remplissage des ouvertures cellulaires. 11. id. fragment de la surface un peu grossie, montrant la disposition des cellules elliptiques et des pores qui les entourent. La paroi de la colonie est enlevée en partie, et on voit l'empreinte de la surface posté- rieure lisse et couverte seulement de iines rides. 12. id. fragment de la surface ])lus fortement grossie. Les cellules elliptiques, peu profondes et portant une ouverture au fond de chacune d'elles, sont réparties inégalement. Les espaces qui les séparent sont cou- verts de pores inégaux et ovales. 13. id. grossissement de la surface postérieure lisse. Les rides forment des arcs dont les extrémités se réunis- sent latéralement en forme de lignes longitudinales. Tous ces spécimens proviennent de Blouhd Ilora ■ — e2. Fi/ n. 18. 19. 20. 21. fjPiiinialopora simplex, Pocta Rta^e . E hien Colonie simjik', non rameuse ; la surface est b: conservée. — 8t. Ivan — e 2. 15. id. surface antérieure grossie, montrant des ouver- tures de cellules en rangées alternantes ; les espaces qui les séparent sont lisses et sans pores. 16. Colonie deux fois ramifiée, dont il ne reste que des fragments bien conservés. — Même local. — e2. 17. id. grossissement d'une partie de la surface antérieure, avec l'empi-einte de la surface postérieure, qui est ridée et couverte de rainures longitudinales, irré- gulières. :<). ? lieiuiiiatopora -:'^ ^ -- > WijUfk^. m. :/ / r«fr.U».*s^'-« Humbert, liiit Imp Umercier &-0" lar:? PI. 3. EXPLICATION DES FICtURES. Fi g. Etape Sielechocladia Itorridn. Poc^ta . . D 1. Fragments de troncs branchus, couverts tout autour de fins rameaux secondaires. — Kosov — d 5. ? €allo;;:ra»ptii!i« parvii». Poèta D 2. Tronc plusieurs fois ramifié et paraissant fixé par un tronc principal. On ne voit aucune fibre trans- verse. — Tritbin — d 3. Uesiiio^rsiptii» nltexlug. Poéta . . D 3. Fragment d'une colonie ramifiée en forme de plante, avec rameaux diversement tordus et reliés ensemble par des traverses. — Truhin — d 3. 4. ifl. rameaux grossis. Ces rameaux sont composés de fibres épaisses, tordues ensemble et apparaissant à la surface au nombre de 2 à 3. 4a. id. autre grossissement. Les fibres tordues sont un peu plus minces et se montrent également au nombre de 2 à 3 à la surface. Fig. Etage Callog:raptus tcopattitt. Poèta . . . E 5. Colonie mal conservée montrant des rameaux peu courbés et avec beaucoup de ramifications. — KarJ- stein — e2. 6. Tronc mal conservé montrant des rameaux peu courbés et ramifiés. — Lodenitz — e2. 7. Autre tronc avec rameaux onduleux et plusieurs fois ramifiés ; traverses rares. — Même local. 7a. id. rameau grossi pour montrer les fibres qui com- posent les rameaux. Ces fibres ne sont indiquées que par leurs contours. Dewiuograptils umlulatus. Barr. . £ 8. Tronc probablement infundibuliforme, avec des ra- meaux onduleux et reliés par des traverses. — Ko- nieprus — e2. 9. Tronc indistinct, avec des rameaux légèrement cour- bés. Le mauvais état de conservation ne permet pas de voir les traverses. — Hinter-Kopanina — e2. S. iiid. N" 1 5. Fraument indistinct, dentelé d'un côté. — Borek — el. 6. id. grossi et montrant la naissance des branches sur l'un des côtés. liiocsiuliN fluinetftga. Poôta . E 7. Tronc très rameux, couvert d'écaillés. — Lodenitz — c2. 8. id. extrémité d'une branche, grossie pour montrer les écailles, ainsi que les bourgeons latéraux écail- leux, alternants et courbés vers l'extérieur. L'extré- mité de la branche montre la naissance de deux bourgeons. id. grossissement. Fragment d'une branche moins jeune. La structure écailleuse n'est que légèrement indiquée ; au contraire, les bourgeons spiniformes, sont plus isolés et arrondis à leur base. ItioeaiiliM fittrita. Poc^ta E Tronc très rameux et tin. — Listicc — el. id. grossissement d'une extrémité terminale d'une branche. Structure écailleuse bien développée ; branche munie de jietits rameaux secondaires, pointus. Autre fragment également rameux. — Même local. id. grossissement iiartid. Les écailles, ainsi que les rameaux secondaires ]iointus, sont bien développées. ?niclyonenia iltthiuiBt. Po6ta D Empreinte négative ostérieure de la cellule mère. Les ouvertures sont brisées au bord, où l'on peut mesurer l'épaisseur de la paroi cellulaire. 3. 4. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. Aiilopora conoiden. compost Pocta . . . . E d'environ 3 cel- Petit fragment de colonie Iules. — D/otihà Hora — e'Z Deux cellules communi(|uant ensemble. — Même local. (^lonie déployée, consistant en plusieurs cellules. — Même local. Autre colonie consistant en 3 cellules. La communi- cation des cellules entre elles se fait par le moyen d'un tronc commun, qui ne porte lui-même aucune cellule. — Même local. Grossissement de deux cellules montrant leur com- munication naturelle résultant du bourgeonnement. On voit la forme coni(iue. régulière, des cellules, ainsi que leurs ouvertures rondes. Aulopora Bohetniat. Barr E Partie de la colonie ramifiée latéralement. — Li- stice — e 1. ici. grossissement. Les cellules partent latéralement du tronc cylindrique, commun. L'indépendance du tronc commun est complète. Les cellules ne sont pas également grandes et coniques ; elles s'élargissent vers le liant; leur ouverture est ronde. Aiiiopora coiiferta. Barr F Petite colonie ramifiée latéralement. — Konieprus — f2. id. grossissement. Les cellules alternent symétrique- ment et participent par leur base à la formation du tronc commun. Les contours de quelques cellules sont bien marqués et indiqués sur le tronc par une fente longitudinale. La paroi des cellules est épaisse et couverte de rides transversales. Aiiloporii gerrulfitn. Poèta .... F Colonie ramifiée. Les branches sont parallèles. Fragments d'autres colonies ramifiées. Petit fragment d'une colonie. Les fig. 12, 13, 14 représentent des stades jdus anciens, vus de côté. Les extensions latérales et épi- neuses représentent les bords inférieurs et pointus des ouvertures des cellules. Grossissement partiel de la colonie, fig. IG. Cette co- lonie représente un jeune stade, dans leiiuel les cel- lules sont encore indéjjcndantes, de sorte que leurs contours sont indiqués sur le tronc commun qu'elles forment avec leur base. Les ouvertures sont rondes, simples et non allongées. Jeune colonie. Fragment d'une grande colonie, consistant en (jucl- i|ues cellules. Vue latérale. id. vu du côté de l'ouverture des cellules. Tous ces spécimens proviennent de ICovicjirus — f2. Fig. 19. 20. 21. 2^ Filitc.^i vribrosus. PoCta Eisge . F Petite colonie simple, courbée. ■ — Konieprus — f 2. Colonie deux fois bifurquée; à côté se trouve encore une colonie simple et droite. — Même local. Autre colonie bifurquée. Les branches forment des angles obtus. Fragment de colonie, (jui était plusieurs fois bifur- quée à sa partie inférieure. 23. id. grossissement de la face antérieure montrant les ouvertures des cellules. Le tronc est pai'tagé par une carène médiane, aux deux côtés de laquelle se groupent irrégulièrement les ouvertures des cellules. Celles-ci sont moins nombreuses dans les intervalles qui sépa- rent les mamelons latéraux, alternants. 24. id. grossissement d'une jiartie de la colonie. Vue latérale. Quelques mamelons portent des ouvertures de cellules ; les intervalles entre ces mamelons eu sont dépourvus. 25. id. surface ])Ostérieure grossie. I-es mamelons ont seuls des ouvertures de cellules ; le reste de la sur- face est lisse. — Même local. Filiie.v /Solteitiicug. Barr F Colonie simple, courbée à la base. — Konieprus — 1 M. Autre colonie jilusieurs fois bifurquée et déployée. Fragments d'une colonie assez grande, avec de nom- breuses branches latérales, parallèles et écartées assez également les unes des autres. id. partie grossie, représentant le côté postérieur sans cellules avec des mamelons latéraux, allongés en forme d'é)iincs courtes. Filite!* spinosus. Poôta F 30. Colonie plusieurs fois liifurquée. — Konieprus — f 2. 31. id. grossissement de la surface postérieure, sans cel- lules. C'est le seul côté visible. De chaque côté partent à égale distance de longues extensions spini- formes. Cliidopoi'si hftcutum. Poëta .... F 32. Fragments de colonie. — Konieprus — f 2. 33. id. 2 colonies grossies. Au milieu de la colonie cou- rent des tubes longitudinaux dont quelques-uns se courbent vers l'extérieur. La partie conservée de l'en- veloppe externe montre les ouvertures rondes, irré- gulièrement disjiosées, de quelques individus. 34. Deux colonies incomplètes, qui sont fendues naturelle- ment et montrent leur organisation interne. — Ko- nieprus ■ — f2. I^a description de ces polypiers sera faite dans la deuxième partie du Vol. VIII, consacrée à ces études. 26. 27. 29. J.Barrancle , Syst. Silii p.de B ohcme .Vol .VIÏÏ . PI 10 HninberLlith. Imp.Lemeroier k C'.'Pari V PI. II. EXPLICATION DES FIGURES. f'i? 5. (5. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. Tous les spécimens représentés sur cette planche proviennent du calcaire blanc de la bande f2, de Konieprus. Ilciuitrypa snccuhift. Barr. sp. . . F Petite colonie cylindrique. L'envelopiic externe a été usée, de sorte ((u'on aperçoit sur les l)ranclies prin- cipale,s les mailles ainsi que les ouvertures des cellules. Autre colonie, vue d'en liant, pour montrer la forme cylindrique, régulière. id. vue de côté. L'enveloppe externe est bien con- servée et déveloiipée en forme de côtes longitudi- nales, épaisses. Autre colonie cylindri(]ue, allongée et faiblement élargie vers le haut ; enveloppe externe conservée. La base est formée iiar un renflement, duquel partent laté- ralement des racines. Petite colonie dont l'enveloppe externe est usée. La structure des branches principales est bien visible. id. grossissement de la surface sans envelojipe ex- terne. Sur les branches principales est indiquée la carène médiane, aux deux côtés de laquelle se trouve une rangée de petites ouvertures rondes des cellules. Les poutrelles montrent également une trace légère de carène médiane. Colonie cylindrique, allongée, conservant l'enveloppe externe. Autre colonie, un peu élargie vers le haut et con- servant en i)artie l'enveloppe externe. Dans les fentes de la paroi, on observe l'empreinte de la surface in- terne, couverte de simples mailles ovales. Colonie cylindrique, peu élargie vers le haut. Autre colonie, jilus élargie vers le haut, et montrant un conniiencenient de plissement. Autre siiécinicn conservant l'enveloiipe externe, sur laquelle les eûtes longitudinales montrent bien la di- vision dichotomique des branches principales. Petite colonie infundibuliforme, s'élargissant rapide- ment vers le haut. L'envelo]ii)e externe est conservée et les côtes longitudinales se di\isent assez souvent dichotomiqtu'mcnt. Fragment d'une colonie, avec des restes de l'enve- lopiie externe, sous lai|uelle on \(iit l'empreinte de Tenvelopiie interne de la colonie. Petite colonie, étroite ii la base, et s'élargissant ra- ])idenient vers le haut. Autre colonie semblable, vue d'en bas. Cette figure permet de bien observer la division dichotomique des côtes longitudinales de l'enveloiipe extei-ne. 16 Etage 17 18. 19. Colonie infundibuliforme, vue de côté. L'enveloppe externe est entièrement usée ; on ne voit que l'em- preinte de renvelo])pe interne. id. vue de l'autre côté. On remar(|ue trois couches de la jiaroi. La couche supérieure représente l'enve- lopiie externe, ensuite viennent les branches princi- jiales ])ortant les ouvertures des cellules, et sous ces deux couches, l'empreinte de la surface interne. Colonie infundibuliforme, très plissée. id. fragment grossi, montrant les trois couches super- l)Osées de l'enveloppe entière. A gauche, on voit l'enveloppe externe avec d'épaisses côtes longitudi- nales; sous cette dernière, au milieu de la figure, une partie interne de la colonie, ainsi qu'elle apparaît après la disparition de l'enveloiqie externe. A droite de cette partie, -est représentée rem]>reinte de la sur- face interne, qui se montre ;i l'endroit où la paroi entière de la colonie a disparu. 20. id. secti(m transverse de la pai-oi de la colonie. A gauche, se trouvent les côtes longitudinales con- servées et formant le relief de la carène médiane des branches principales ; au milieu, les branches ))rincipales avec les côtes "dépourvues de leur bour- relet en relief et enfin, à droite, la section de l'enve- loiipe interne. Une section transverse, dessinée d'après une préparation microscopique, a été figurée dans le texte, fig. 3. 21. 22. 23. 24. 25. 26. 27. Sin*io|ioi*ii irattsiens, PoCta .... F Petit fragment de colonie. Fragment de colonie, avec moule négatif de la paroi interne. Les ouvertures des cellules sont indiquées. Très grand fragment de colonie. Autre fragment de la paroi d'une colonie. id. enveloppe interne grossie, montrant des ouver- tures de cellules. Cette figure ne rejirésente pas fidèlement la struc- ture interne. Elle doit être remplacé par la fig. 4 dans le texte. id. surface grossie ; intervalles lisses. id. maille fortement grossie, montrant les cellules disposées autour d'elle. Petit fragment de colonie. J. B appande . Sy si Silup de B ohême .Vo 1 .V I II . 1 I Humbertlith Imp LemeroiorA ; PI. Il EXPLICATION DES FIGURES. rîg. Tous les spécimens représentés sur cette planche proviennent du calcaire blanc de la bande t'2, de Koni('2)rus. Feueslella cttinllosn. Poéta Etage . F 3. 3a. Fragment de colonie, avec branches principales re- courbées. La partie supérieure de la colonie est en- levée et l'on voit des empreintes de l'enveloppe interne. Autre fragment montrant le bord supérieur plissé et les branches principales courbées. id. surface grossie. On voit la carène médiane placée au milieu des branches principales et les ouvertures des cellules de chaque côté. Petit exemplaire à peu près complet et de structure régulière. id. surface grossie, ornée de fines stries longitudinales. Fig- Etage Fencsiella subacta. Poëta .... F 4. Spécimen infundibuliforme, empreinte interne. 5. Autre spécimen semblable au précédent. Quelques fragments de la colonie sont encore conservés. 6. Petite colonie, vue de la base, qui est endommagée. 7. Fragment de colonie, montrant la surface interne. 7a. id. surface interne grossie. Les branches principales sont recouvertes d'une couche ornée de granules. 8. Fragment de colonie dans le voisinage de la base ; surface interne. 8a. >d. grossissement de quelques empreintes des branches principales recouvertes d'une couche granulée. 9. Morceau de roche montrant des fragments d'une co- lonie. 9a. id. surface externe grossie. Sur les branches princi- pales, il y a de chaque côté de la carène médiane de grandes ouvertures de cellules rondes. 10. Spécimen plus grand, empreinte interne. 11. Empreinte d'un grand spécimen avec des plis pro- fonds an bord supérieur. J BarrandeSyslSilur de Bohême. Vol. VIII l'I.IL' Huiiibert, lilli. Imp Lemcr'''-V PI. \l EXPLICATION DES FIGURES. Fig. 1. 2a. 4. 5. fi. Tous les spécimens figurés sur cette plaudie proviennent du calcaire lilanc de la bande f2, de Koniepnts. Kfage FeueKlellsi crilis. PoCla F Petit siiécimen infundibuliforme, vu par la liase. Autre spécimen tiabellif'orme, montrant une fente. id. fragment de la surface externe grossie, montrant les branches principales fortement carénées et por- tant les cellules rondes. Dans les parties dénudées, on voit l'empreinte négative de la surface interne. Spécimen fortement plissé dans sa partie supérieure. La base se trouve au milieu jiar suite de la pression exercée de haut en bas. Petite colonie flabelliforme, déployée sur un jilnn; base conservée. Autre colonie ; vue latérale. Fragment de colonie, vue du côté extérieur et mon- trant des branches principales très marquées. id. surface externe grossie. Les branches principales portent des côtes longitudinales plus fortes qu'elles ne sont indiquées sur la figure. Au point oii les branches principales sont brisées, apparaissent des empreintes négatives avec indica- tions d'ouvertures de cellules et des granules ovales représentant les moulages des mailles. Fig. 8. 9. 10. 11. 12. $»eriopora pelttla. Toéta Etage . F Petit fragment voûté de colonie. Grande colonie infundibuliforme ; vue du côté extérieur. Fragment d'un grand spécimen avec de faibles plis en haut. Autre fragment, montrant la surface interne de la colonie infundibuliforme, et ornée en haut de plis très prononcés. id. grossissement d'un fragment de la surface externe, qui a été polie. A gauche de la figure, les séries de cellules entourent les grandes nmilles. A droite, la surface forme des renflements noduleux aux points où les séries de cellules se réunissent ; de plus, elle est couverte de granules inégaux. J. Barrande Syst. Silur, de B( Vol. VIII PI. i;i / 1.' ^-' Ai* ^'^■i^sartie supérieure est fortement plis- sée et parait lobée. 13. Fragment d'une colonie infundibuliforme, peu plissée. Surface externe. 14. Autre petit fragment. Surface externe. 15. id. surface externe grossie. Les branches principales, longitudinales, minces et droites, sont recouvertes de stries longitudinales très fines, pourtant très visibles. Les poutrelles jiortent également des stries longitudi- nales. J Barrande Svsl Silur de Bohème Vol. VIII. ri.i+. iiumb.ii l:'.h rcier AC'Pans PI. 15. EXPLICA'J'ION DES FIGUKKS. Kig. 3. 4. 4a. oa. Tous les spécimens figurés sur cette planche proviennent du calcaire blanc de la bande f2, de Konicpnis, à l'exception du spécimen, tig. 15, qui est de 3Inêûan. Ileiiiili'ypa fenelfa. Barr. Kfage . F Colonie compriinûe latéralement. Elle montre sur la plus grande jjartie de sa surface l'empreinte de la surface interne, et ne conserve que de petits frag- ments de la paroi. Autre colonie montrant également l'empreinte do la paroi interne et conservant (picl(pu's petits fragments de cette paroi. Colonie élevée, avec de grands fragments de paroi. Fragment d'une grande colonie infundibuliforme et plissée en haut. Elle montre également l'empreinte de la surface externe et ne porte que de petits frag- ments de la paroi. id. surface externe grossie. On voit les petites ouver- tures rondes, alternantes. De chaque côté des séries de deux ouvertures, on voit la trace des contours en zigzag d'une branche principale. A l'endroit où la paroi est brisée, ajiparaît l'empreinte négative de la paroi interne sous la forme de grands tubercules ovales. Petite colonie infundibuliforme, paraissant resserrée en haut. Surface externe entièrement conservée et liortant de petites ouvertures rondes. id. surface externe grossie. On remarque ici une dégénérescence, en ce que les petites ouvertures sont devenues plus grandes, que les contours à chaque double série n'existent plus, et que les intervalles entre les ouvertures se sont épaissis et portent au point de rencontre un renflement en forme de bouton. Spécimen infundibuliforme, fortement plissé en haut, et montrant la surface interne de la colonie. id. surface interne grossie. Branches principales droites, ornées d'arêtes longitudinales ou d'une ran- gée de granules. Au point où la paroi est brisée, on voit des emiireintes de la paroi externe sous la forme de ])etits granules ronds. Fig. 8. 8a. 9. 10. 11. 12. 13. 14. Ilciiiilrypa ttohetuica. Barr. Etage . F 15. 16. 17. 17a 18. 19. Petite colonie cylindrique ; envelo))pe externe con- servée. id. vu d'en haut pour montrer le liord sujiérieur rond. Autre spécimen vu de côté, courbé. Enveloppe externe conservée. Spécimen plus épais, avec indication de plis à sa partie supérieure. Il montre l'empreinte de la paroi interne et des fragments de jiaroi avec la surface externe. (jolonie cylindri(iue, paraissant s'être usée en roulant dans l'eau. Surface externe conservée. Spécimen long, ayant la forme d'un cône renversé. Surface externe conservée. Au iioint où la paroi est fendue, apparaît l'empreinte de la surface interne. Le spécimen se rétrécit lentement vers le bas et montre le commencement d'un tronc. Spécimen régulièrement infundiliuliforrae, sans plis à sa partie supérieure. Il montre l'empreinte de la surface interne, et porte en outre des fragments de piiroi avec la surface externe. C(donie infundibuliforme, un peu comprimée latérale- ment et légèrement plissée en haut. Empreinte de la surface interne et fragments de la paroi. La base se termine ])ar un tronc formé i)ar l'épaississement de branches principales. Ce tronc ne montre aucun ornement à sa surface externe. On remarque tout au plus des indications d'arêtes longitudinales. Grnud spécimen infundibuliforme, un peu comprimé latéralement. Indications de plis au bord supérieur. La plus gramle i)artie représente l'empreinte de la surface interne avec des fragments de paroi. Grand siiécimen infundibuliforme, assez régulier, avec légères indications de plis à sa jiartie supérieure. Siiécimeu large, infundibuliforme, avec des plis légère- ment indiqués à sa i)artic supérieure. , id. surface interne grossie. Branches principales et poutrelles à ]ieu ju'ès semblables, lisses, formant un tissu avec des mailles ovales, alternantes. id. surface externe grossie. Les petites ouvertures rondes, serrées, sont alternantes et en doubles rangées séparées par des arêtes longitudinales. Au milieu de la figure, la paroi externe est enlevée, de sorte que l'on voit rem]ireinte de cette dernière. Les granules ronds représentent le remplissage des ouvertures rondes et sont séjiarés ajirès chaque double rangée i)ar une rainure longitudin.de, c'est-à-dire par l'empreinte de la surface interne. id. surface interne grossie. On rcmaniue les mailles ovales, alternantes, ainsi ([ue les branches et les pou- trelles lisses. Au point où la paroi est enlevée, on voit l'envelopiie externe avec de jietites ouvertures rondes, sé])arées à chaque double rangée par des arêtes longitudinales. JBarrande Syst Siliir de Bohême. Vol. VI PI. If^ HumbertJiLhi Imp LemercieriC* Pans PI. Ifi. EXPLICATION DES FIGURES. Tous les spécimens tigurés sur cette planche proviennent du calcaire blanc de la bande f2, de Konicprns. 1. 3. 9. 10. FeiicMlelIa rimlicft. PoCta Etage . F Fragment do colonie, avec des poutrelles très épaisses. Autre fragment plus petit. /(/. surface externe grossie. Les branches jirincipales sont éiiaisses, les poutrelles renflées en forme de bourrelets, de sorte (ju'il en résulte des ouvertures en forme de fentes. Fencsiellsi acri». Pocta F 4. Ein)ireinte négative de la surface interne, avec des fragments de paroi : elle montre la forme extérieure, de la colonie, plissée en haut. 5. Fragment d'un petit spécimen ayant la forme d'un cône renversé. 5a. Autre petit spécimen bien conservé, montrant la partie voisine de la base. 6. Fragment d'un petit spécimen large. 7. Spécimen tig. 4, vu du côté où il montre le plus fort plissement de la colonie. 8. id. surface grossie. Les branches i)rinci]iales sont droites et minces, et jiortcnt une carùne médiane accentuée. Les poutrelles sont également bombées et carénées. Au point oii la paroi manque, on remarque l'empreinte de la surface interne. Fenesiella ctincetlnla. Pocta E 11. 12. 13. 14. (Colonie presiiue complète, comprimée un peu irrégu- lii'rement. /(/. surface externe grossie. Les. ouvertures sont dispo- sées en rangées alternantes ; les branches principales et les poutrelles sont épaisses. Sous cette couche se trouve un fragment de la surface interne avec de petites ouvertures rondes, et au-dessous, l'empreinte de cette surface interne. Petit fragment d'une autre colonie. id. surface interne un ]ieu grossie, montrant les ouver- tures rondes, en rangées alternantes. FciiCMlflla purtillcln. P.arr F Fragment de colonie ii ixu près cylindrique, avec branches principales régulières et disposées paral- lèlement. ni. surface interne grossie. Les branches iirineiiiales sont épaisses et ii surface lisse; les poutrelles sont courtes et très rétrécies au milieu. Fig. Fcno!»>telIa sporluin, Pofta . Etage . F 15. Petite colonie, avec une brisure en haut. 16. Spécimen très grand, cylindrique. 17. Colonie en forme de cône renversé, élargie en haut. 18. Autre colonie semblable, élargie en haut. 19. id. surface externe grossie. La ressemblance des branches et des poutrelles rend la distinction diffi- cile. Mailles jiresque rondes. Feiieslella litieolaln. PoCta .... F 20. Colonie comprimée latéralement, un peu plissée en haut et conservant la ]iartie voisine de la base. 21. Autre siiécimen régulier avec paroi partiellement con- servée. 21a. id. surface externe, légèrement grossie. Ouvertures de cellules près des bords des branches principales ; carène médiane non indiquée sur la surface. 22. Grand spécimen comprimé latéralement et plissé en haut. 23. id. surface externe grossie. a) surface avec branches principales régulières; pou- trelles très élevées et inégalement carénées. b) surface polie avec indications de la carène mé- diane. c) fragment poli, montrant les contours des cellules et les carènes médianes. d) empreinte négative de la surface interne. Fcne.^tella ininusculn. Pocta ... F 24. Petit fragment de colonie en forme de cône renversé. 25. id. surface extérieure grossie. Branches principales et ])outrelles d'une épaisseur régulière. Les branches sont couvertes de granules. J.Barrande.Syst.Silur. de Bohême. Vol VIII. M.IG. f% ^ Humberl.lith Imp Lemercier &C**Pans PI. 17. EXPLICATION DES FIGURES. Tous les spécimens figurés sur cette planche, à l'exception de l'exemplaire fig. 16 et 17, pro- viennent de la bande f 2, de Konrprus. Fig Fenestella hifrotig. Barr. Etage . F 1. Fragment de colonie, montrant remiircinte de la sur- face interne et des parcelles de la paroi avec la sur- face externe. la. id. surface externe grossie. L'enveloppe qui recou-\Te les liranches principales porte des granules irréguliers. 2. Fragment d'une grande colonie, ])rofondément plissée à la partie supérieure, de sorte qu'il ne reste que des lobes. 3. id. surface externe grossie. L'enveloppe externe cou- verte de granules, n'est pas conservée, et l'on voit les branches principales, ornées de fines stries longi- tudinales. Dans les parties usées, les branches sont lisses. 4. 5. 6. 7. 8. Ulropora nohilis. Barr. sp. Etage . F 9a. 10. 11. 12. 12a, 13. 14. 15. 16. 17. Petit fragment de colonie avec la surface bien con- servée et une partie de la base. Autre fragment, ipie nous croyons ai>i)artenir à la partie sui>érieure d'une colonie. Mailles très gran- des. En ipielques endroits, la couche externe, usée, l>ermet de distinguer les contours des cellules. Fragment du voisinage de la base. Branches ])rinci- pales et poutrelles épaisses. Mailles, très grandes. Fragment de colonie, conservé k partir de la base et non usé. Empreinte négative d'une colonie. Dans les rainures, qui forment un réseau, il s'est encore conservé quel- ques parcelles de roche provenant des cellules. Fragment appartenant probablement au bord supé- rieur d'une colonie. Les branches principales et les poutrelles sont relativement minces. Ce spécimen est usé par places et montre la structure interne. i(L surface légèrement grossie. Les branches princi- pales sont régulièrement parallèles, et portent laté- ralement les ouvertures des cellules. Base d'une colonie avec branches ])rincii)ales, pou- trelles éi)aisses et indication de racines. Petit fragment d'une base de colonie avec racines courtes et épaisses. Fragment de colonie plissée dans le voisinage du bord supérieur, avec de grandes mailles assez régulières. kl. surface grossie. Les branches principales sont polies partiellement et l'on voit la disjiosition des cellules. C!elles-ci sont à doubles rangées et penchées vers l'extérieur; elles aboutissent aussi latéralement aux branches principales. Cet arrangement est plus détaillé sur la figure intercalée dans le texte. Fragment d'un grand spécimen avec mailles assez régulières. Colonie aplatie ; base conservée. Spécimen incomplet avec de grandes mailles. On distingue les ouvertures des cellules sur les côtes de beaucoup de branches principales. Bri/o.ïoon spec. ivdef. N" 2. Bourrelets faiblement marqués, fixés sur la surface d'un Orthocère. — lûmvârka — e2. id. grossissement. Les bourrelets sont assez paral- lèles. Ils se divisent dichotomiqueraent, en formant un petit arc. On ne remaripie aucune autre struc- ture particulière. JRc' arran.GP Sv Silur, ne 3 Bohême Vol VIIl, ri.i: Humbfirt iilii Imp LeniercipriC" Pan? PI. IS. KXPLICATION DES FIGURES. Fig. Acliiiowli'oiiia l'tisliitn. 'OCtil Etage . F 1. Section verticak' au travers de la colonies grossie et montrant les larainae onduleuses et minces, qui sont assez également distantes les unes des autres. Sou- vent, elles se divisent dicliotomiqueinent, de sorte que d'une lamelle il en part une autre, qui court parallèlement à la première, ou bien qui finit Inentôt en se réunissant à une des lamelles voisines. Les piliers verticaux se présentent sous la forme de stries longitudinales de couleur foncée et souvent assez fortes. Ils traversent un grand nombre de lamelles et s'épaississent h leurs points de jonction avec les lamelles, en formant avec celles-ci des loges rondes de grandeur variable. — Hauteur de Plesivec — il. 2. i(l. grandeur naturelle. ActiiiOMiroiiist perspicunin. Pot ta G 3. Coupe tangentielle, grossie. Les piliers sont repré- sentés par des points foncés, irréguliers, mais distri- bués régulièrement. Ils sont reliés entre eux, çà et là, par des stries. — Hluboccp — g 3. 4. ?iHopor(L JSf iMiiiiHloporst coltiintuiris, Wm-. F 8. Coupe tangentielle, montrant quelques lamelles con- centriques et un tube de Caunopura au milieu. Grandeur naturelle. — Konëpnis — f 2. 9. Même si>écimen. Coupe verticale, grandeur naturelle. Les lamelles sont visibles, et l'on remarque, en outre, des traces de corps étrangers qui ont pénétré dans le tissu. 10. Coupe verticale grossie. Les lamelles, épaisses, peu- vent être considérées ici comme des latllamlnae. Elles consistent en un tissu grossier. Les piliers sont transformés en fibres poreuses et serpentantes. Un reste de corps étranger, visible dans la coupe, trouble la régularité du squelette qui l'entoure. 11. Coupe tangentielle grossie. Le tissu, composé de.- fibres épaisses et poreuses, prend la forme nommée vennieidée. Au milieu de la coupe se trouve un tube de Cannopord^ dont l'intérieur se compose du même tissu, mais un peu plus fin. J. Barrauile. Syst, Siliir. de Bohênie. Vol. VIII. PL 18 Ms. <9. o '-^ 10. J. Kafka fotogr. K. Bellmann phototyp. PI. 10. EXPLICATION DES FIGURES. Tig. Etafre Sfroiiialopora florûln. Nov:ik . . F 1. Coupe verticale grossie. Le tissu, relativement tin, est composé des piliers et des lamelles si intimement mêlés, que l'on ne peut distinguer ces deux éléments l'un de l'autre. Les couches horizontales sont sépa- rées en zones par des lignes marquées plus distincte- ment, de sorte qu'il paraît en résulter des latila- mlnae. Sur la section, l'on voit 2 tubes de Cauno- pora. Le premier est très court. Le second, plus long, est formé de fibres entièrement semblables à celles du squelette. 2. Coupe tangentielle grossie. On voit le tissu varmi- cuU des fibres, ainsi que plusieurs tubes de Caunopora. Ceux-ci apparaissent comme des cercles plus foncés que le reste, mais leur composition est la même que celle du tissu. Les fibres rayonnent et sont plus serrées sur la périphérie des cercles. 3. Coupe tangentielle grossie, montrant une surface sans tube de Caunopora, et par consé(iuent la structure naturelle du tissu. Les fibres sont poreuses et moyennement épaisses. 4. Coupe verticale montrant à l'œil nu le tissu et les tubes de Gaunopiorn. Grandeur naturelle. 5. Coupe tangentielle montrant de nombreux tuhes de Caunopora^ indiqués par des cercles plus foncés. Grandeur naturelle. — Konèprnis — f 2. rig. Etage €lailiro4licf>oii guhlile, Poéta . . F G. Coupe verticale, sur laquelle on observe à l'œil nu la conformation du tissu. On voit aussi quelques tubes de Cauiiopiora. Grandeur naturelle. — Konë- prus — f 2. 7. /il. grossie. Les lamelles sont ondulées, et s'étendent comme en zigzag d'un pilier à l'autre. Elles sont en étroite communication avec les piliers, et ceux-ci paraissent, çà et là, partir des lamelles. Les piliers sont courts, perpendiculaires ou obli- ques, et distribués irrégulièrement. Ils se divisent souvent, et forment des loges secondaires. Siroiiisiloporsi (7«»(|>#rf. Poéta . . . F 8. Coupe verticale montrant un tissu très épais. Gran- deur naturelle. — Kouèprns — f2. 9. Coupe tangentielle. Grandeur naturelle. — Même localité. 10. Coupe tangentielle grossie. Le tissu est très enche- vêtré, et l'on ne peut suivre les fibres que sur une petite partie de leur étendue. 11. Coupe verticale grossie. Les lamelles sont indiquées par la position horizontale des fibres. Le reste du tissu est complètement embrouillé, et les \ogç?. rare- ment bien délimitées. J, BarraMe. Syst, Siliir, de Botiêiue, Vol. VllI, PL 19. 'iô -,\. Il) 11. -«■-•—» '*< • • -vVCU'--*»" *■#**.*_:■.,, ""m 'n^M. .y*' J. Kafka fotogr. K Bellmann phototyp. PI. Il) bis. EXPLICATION DES FIGURES. Fig Slroiiiatopora rfârissima. liarr. Etage . E Coupe verticale grossie , montrant une partie du cœnosteum divisé en latilarainae. Les fibres sont épaisses et poreuses. Coupe tangentielle, grossie. Le tissu est formé de fibres épaisses entre lesquelles s'étendent des inter- valles longs et souvent divisés. Coupe tangentielle, grandeur naturelle. On voit à l'œil nu l'arrangement vermiculc des fibres du tissu. — Kosd — e 1. Strointitopora latens. Poèta F Konèprus Coupe verticale, grandeur naturelle. f2. «d. grossie. Dans le tissu très serré, on reconnaît très bien les lamelles. Les piliers ne sont visibles que partiellement. Les loges sont entièrement irré- gulières, souvent bifurquées, longues et courbées. Coupe prise un peu obliquement sur un spécimen de la même localité. ■id. grossie. Lamelles très irrégulières, et non déve- loppées sur certaines parties. Les piliers, bien développés dans quelques cou- ches, donnent au tissu l'apparence d'un Actinostronia, et placent cette espèce entre ce dernier genre et Stromatopora. Mais ces couches aux piliers si bien conservés, sont très rares. On les a recherchées à dessein pour les figurer. Fig Etage Actino<«troiua contextum. Pocta . F 8. Coupe tangentielle, grossie. Les piliers apparaissent sous la forme de gros points polygonaux, isolés et assez serrés. A gauche de la coupe, on remarque une astrorhize peu distincte, et à droite de celle-ci, des traces d'un tuhe de Caunopora. 9. id. grandeur naturelle. On voit des traces de tuhes de Caunopora et quelques astrorhizes. — Konèprus — f2. 10. Coupe verticale grossie. La plupart des lamelles sont minces, très serrées et ondulées. Les piliers, très épais, n'offrent pas de contours très distincts; ils traversent un grand nombre de lamelles. Les loges, de grandeur variable suivant la densité des piliers, sont tantôt quadrangulaires, tantôt étroites ou arrondies. 11. 12. Clallirodiclyon sociunt. Poéta E Coupe verticale, grandeur naturelle. — Hinter-Kopa- ni'im — e 2. id. grossie, montrant les lamelles minces et disposées assez également. Elles sont ondulées et comme en zigzag. Piliers, courts, perpendiculaires ou obliques, et souvent n'atteignant pas la lamelle prochaine. Loges, ordinairement incomplètes, par suite du développement insuffisant des piliers. J. Barraiifle. Syst, Siliir. de Boliênie, Vol. VIII. PL 19 Dis, 10. ^àf (1. 12. ^'#*'*J J. Kafka fotogr. K. Bellmann phototyp.