^ i>-:^ M ^f- l yieudou, r» ) enter l'antériorité qu'on attribue au granito du Brocken, et aux autres ter- rains formés de roches dures et crislallines , r<^lalivcnient aux terrains.de grauwacke, de schiste cl de calcaire, qui constituent la masse principale des montagnes du Harlz. L'inclinaison constante vers le sud-est, que pré- sentent les couclies de la grauwacke, à l'ouest comme à l'est du granile, lui |>araîl s'opposer à ce qu'on continue d'admettre celle antériorité, sur- tout si l'on remarque qu'autour de la montagne de l'Iberg , formée de calcaire de transition, la même grauwacke montre les inclinaisons variées qui résultent fie sa superposition au calcaire. M. de Bonnard indique d'ail- leurs plusieurs localités du Hartz, dans lesquelles le granile se présente en couches qui alternent avec d'autres terrains. Il pense que ce granité et tous les terrains cristallins sont probablement de formation contemporaine aux autres terrains intermédiaires du Hartz. Il fait observer enfin que le terrain granitique du Cotenlin , dans lequel on a reconnu une disposition parallèle <à la stratitîcation générale des terrains de transition de Norman- die et de Bretagne, se présente, relativement au granité du Hartz, sur une ligne parallèle à cette stratification générale, qui est celle de tous les ter- rains anciens du nord de la France et de l'Allemagne, et que des buttes isolées de porphyre granitoïde se montrent en Belgique à peu près sur cette ligne. En jetant un coup d'œil sur les terrains secondaires anciens qui entourent le Harlz, l'auteur fait remarquer que le plus ou moins de suite ou d'interruption dans la série générale des formations, correspond assez exactement au plus ou moins de douceur ou de rapidité des pentes du sol , et que la série entière ne se développe que vers le sud-est , dans le pays de îMansfeld. La troisième notice traite des mines de plomb et argent du Hartz, con- sidérées seulement sous le point de vue géognoslique. Les gîles exploités sont de trois espèces très-distinctes : i" Dans le schiste ardoise du Ram- nielsberg, près deGoslar, on exploite un amas parallèle {liegender stock) déminerai, dont toute la masse est compacte, très-dure, et de nature à peu près uniforme. 2° Dans les terrains de schistes durs, de j ispc schistoïde el de (|uarlz des environs d'Andreasberg , on exploite des filons de quel- ques pouces d'épaissejir, d'une direction très-variée, croisant sous tous les angles des vallées escarpées et profondes, peu étendus dans le sens de leur direction , mais pénétrant prolondement dans le sol, remplis surtout de calcaire spalhique mêlé de quartz, d'arsenic natif, de plondi sulfuré et de minerais d'argent, contenant beaucoup d<; crislallisations d'espèces mi- nirales plus ou moins curieuses . et ne renlermant pas di; baryte sulfatée. 5" Dans 1( s terrains de grauwacke el de; schiste de (Jauslhal, Zellerfeld, Wi!.«Jon n;j '.i!' j Le suçoir placé en avant et à une très- petite distance du stierhuiii, est de forme conique, denté à sa partie postérieure et de consistance cornée. Sa ténuité excessive et son opacité n'ont pas permis de déterminer s'il était simple ou composé. Son sommet est aigu, libre et s'introduit dans le corps du Dytique. Sa base se continue avec la peau et se détache avec elle. Der- rière le suçoir, on aperçoit avec une très forte loupe, et mieux au micros- cope, le plastron formé de chaque côté, par trois pièces placées à la suite les unes des autres et soudées entre elles. Ces pièces, au nombre de six , par conséquent, sont planes, quadrilatères, un peu plus consistantes que la peau. MM Latreille et Savigny les considèrent comme autant de hanches constituant le premier article des pâtes, et l'auteur du Mémoire partage cette opinion. L'angle externe et antérieur de chacune d'elles, donne at- tache au second article de la pâte, laquelle en présente en tout six. (eux qui suivent la hanche sont également développés et munis intérieurement d'un poil, à l'exception du dernier, qui porte à son côté externe une petite épine. Cet animal présente en outre ce fait très-remarquable : il est fixé au Dytique, au moyen de son suçoir; mais ce suçoir, situé dans l'é- chancrure profonde dont il a été parié, est d'une petitesse excessive, et ne saurait en dépasser les bords inférieurs. II résulte de là que s'il élait posé de chamji, c'est-à-dire sur le ventre, à la manière de presque tous les in- sectes, son bec ne pourrait rester adhérent au Dytique; il est obligé, pour obvier à cet le disposition défavorable, de se placer sur l'un ou l'autre flanc; ceux-ci étant très-comprimés, permettent ;ui suçoir de les déborder soit à droite, soit à gauche, et d'atteindre, par son extrémité libre et aiguë, l'abdomen du Dytique auquel il adhère très-fortement, afin d'y puiser les sucs nourriciers indispens;iblcs à son existence. Une manière d'être aussi singulière devait nalurellemcnt inspirer le désir d'ajouter à celte connaissance, de nouveaux faits fournis par l'anatomie des parties internes. M. Audouin disséqua en conséquence, avec le plus grand soin, les deux individus qu'il possédait dans l'alcool; mais il ne rencontra que quelques tissus pareuchymateux. Il a cependant exposé ( >4 ) dans son Mémoire la texture diffcreiilc de chacun d'eux , et il s'est con- vaincu qu'ils enveloppaient ua. canal rempli d'une matière blanche comme farineuse, tiriuiné postérieurement par un cul-de-sac vésiculeux. Si ce conduit est lintestin, c'est un intestin n'ayant d'autre orifice que celui de la bouche; il n'a découvert , en effet, malgré l'attention qu'il a ap- port'C dans cette recherche, aucun canal ou partant de la vésicule ou y nboiilissatit. La pelilesse de ces objets aurait pu néanmoins lui en imposer, et c'est avec réserve qu il présente cette observation. L auteur s'est ensuite livré à quelques considérations générales sur l'existence singulière de celte Arachnide parasite. Cet animal ne pouvant être rapporté à aucun genre connu, et différant de toutes les espèces 6 ) _ avec l'érysipèle qu'avec le phlegmon, car il n'y eut aucune évacuation de pus, et la membrane put être réduite naturellement , lorsque la })hlogose dont elle était le siège se dissipa. Manchart paraît aussi avoir remarqué quelque chose d'analogue, quand il (lit qu'on (i vu quelquefois sxir des ,sujets pMegmàtiques , la niem- hr'ine pituitaire tomber hors des narpnes , de inanière à en imposer à des itjnorans pour un polype ( i ) . Médecine. Sur iitic iiotivo/lc espère (t E/itozoaiie , du ^eiire Acéphalocj'ste; par MM. DÉSORMKAUX et Hipp. ClOQUET. Me'decihe. Dans un rapport fait à l'Académie royale de Médecine, MM. Desormeaux '- et ni|)p. (.loquet proposent rétablissement d'une nouvelle espèce dans le' Acadeuiie royale de r«eiue des acéphalocystcs, qui n'ont, comme on le sait, ni corps, ni léte , et " qui consistent en une simple vessi*; plus ou moins transparente, sans filtres visibles et sans suçoirs distincts, ce qui les a fait prendre par Goëze pour des animaux imparfaits. L'espèce nouvelle dont il s'agit habite dans l'utérus des femmes, et donne lieu à ces parts hijdatiques (ioiil Aëlius a jiarlé dws ses OEuvres, et sun lesquels Sial[)art Van der Viel, Mauriceau, Astruc, Kuysch, Smellie , Puzos et M. Percy ont pareillement écrit. Malgré les ohseivalions de ces savants médecins, dont quelques-unes datent pourtant de fort loin déjà, la nat(ne des liydaiides sorties de l'utérus, comme celle des entozoaircs vési- culeux qui établissent leur domicile dans les autres régions (lu corps, al lofig-temps échappé aux recherches des investigateurs -les plus attentifs. Depuis qu'on les a mieux connues, on s'est contenté de les confondre avec les autres acé()haIorystes ; mais elles dififèrent des autres espèces de ce genre, i° en ce qu'elles ne sont. point renfermées dans des kystes apparents où elles nagent en plus ou moins grand nombre au sein d'un fluide aqueux, mais paraissent, au contraire, libres dans la cavité du viscère qui les con- tient; 2° en ce qu'elles sont attachées les unes aux autres par des filaments qui leur donnent un aspect racémifié ; 5° en ce qu'elles semblent se grou- per autour d'un noyau central; 4' en ce quelles ne renferment jamais ni granulations transparentes, ni bourgeons végétants, comme \t:-s acephalo- crjstis gramdosa et A. surculiffera de M. Laennec; enfin, en ce que les générations succes^^ivcs ne sont jamais emboîtf'es les unes dans les autres, comme celasc^ voit dans Wicephalocystis ovoïdea, si fréquemment déve- loppée au milieu du parenchyme du foie. En conséquence de ces divers caractères, M.M. Désormeaux et Hipp. Cloquet ont vc9 coiiime le contour extérieur. Ces bords portent diamétralement une lame de même métal, au milieu de laquelle est soudée une tige verticale de cvù- vre, terminée par une capside où l'on verse, si l'on veut, un peu de mer- cure. Sur le fond de la capsule s'appuie une pointe d'acier très-fine, sou- dée au milieu d'un fil de cuivre dont les extrémités supportent, près du fond du vase de zinc, une couronne horizontale également en cuivre et très-légère. Quand on remplit d'eau acidulée le vase de zinc, celte cou- ronne s y trouve plongée, et l'appareil forme ut» élément du pile. Si alors, au centre et au-dessous du vase, on place im aimant vertical, le fil et la couronne tournent siu- la pointe d'acier, comme pivot, aussi long-temps que; dure laction électromolrice. Le mouvement, par rapport à un ob- servateur situé au centre même du vase, a lieu de droite a gauche-, quand le pôle austral est le plus élevé, en sens inverse dans le cas contraire. Ea augmentant le diamètre de la coiironne, M. Ampère a reconnu cjiie l'ac- tion n)agnélique du globe suffit pour la faire tourner d'un mouvement très-lent; il a encore obtetui, dès le nu)is de decend>re 1821, le niéiue mouvement en remplaçant l'aimant par un conducteur plié en spirale. M. Faratlay a fait aussi connaître le mouvement d'un aimant autour du fil conducteur. Il plonge un cylindre aimanté dans un vase renipii de mer- cure, et le force à rester vertical , soit en le chargeant à son extrémité infé- rieure d'un poids de platine, soit en attachant avec un fil très-flexible cette extrémité au fontl du vase. Il met alors en contact avec le rm rcur(> une branche verticale du fil conducteur, et établit la conimunication à travers ia masse liquide. Le barreau aimanté prenti aussitôt nu mouvement cin u- laire autour du fi!. Si la |)orlion du eonduett nr plongée a la surface du mercure est celle qui vient du pôle négatif de la pile, un observateur placé au centre du mouvement, verra i aimant tourner vers sa droite quand le pôle austral surnagera, vers sa gauche si l'on renverse les pôles. M. Aiiipère laisse à l'extrénuté supérieur< «lu cylindre aimanté flottant, une cavité où l'on verse un globule île mercure dans lequel vi. nt plor.gcr la branche descendante du conducteur. La coninninlcation se îroiive .nUsi établie a travers l'aimant lui-même, ({ui prend alors uu mouvemeiil de 1^)22. ( .3) rotation autour de son axe. Ce mouvement est très-rapide quand la pile est sulRsamnient forte, et par rapport à un observateur situé dans l'axe, il a lion dans le même sens que celui qui précède. Ces faits s'expliquent facilement dans la théorie de M. Ampère. Il a mon- tré qu'ils sont une suite nécessaire de ce que les courants électriques, exci- tés par la pile, traversent d'abord le mercure, et ensuite la masse même de 1 aimant, et de ce que la partie de ces courants, qui est dans le mercure, exerce sur ceux dont il admet l'existence autour des particules de l'aimant, dans des plans perpendiculaires à son axe, une action dont la réaction tend à mouvoir les particules du mercure en sens contraire, comme on li> voit dans rcx[)érience de sir II. Davy, dont nous parlerons tout à l'heure, tandis qu'à l'égard de la partie des mêmes courants qui se trou- ve dans la masse de l'aimant, l'action et la réaction ayant lieu sur des pniicules d'un même corps, il n'en peut résulter aucun mouvement dans a//Hrtc;iïe5. Feuilles flabelliformes. Classe IV. Organes de la fructification. Ordre 1. Carpolithes Schloth. Fruits ou semences. Ordre 2. Antholithes Schloth. Fleurs. § il. Portions de végétaux qu'on peut rapporter avec certitude à des genres connus. Dans cette seconde division se rangent quelques végétaux des terrains de sédiment supérieui% qu'on peut rapporter à (les genres encore exisianls, tels (jue les genres Eqnisetum, Chara, t.'ocos , Pinus, Jiiglans et Nymphaea. M. Broiigiiiart , après avoir ainsi divisé I.:S végétaux fossiles, a cherché à les rapprocher des végétaux actuellement existants : les Exogénites cqm- prenaenl tous les bois (iicotylédons; et les EiulogiMiiles, les bois moiioco- tvledons. Les Culmites ont tjuelque analogie avec les tiges de graminées ou ( 27 ) , „ fVautres vt'gélaux monocolylédons. Les Cilamitcs, qu'on a géuéralement 1 u 2 2. comparés à dos roseaux, des bambous ou xpliquer d'une manière |)lausible la lormalion des eaux acidulés de Ilecoaro, et celle des eaux vitrioliques de Civiilina. Le tout est recouvert tantôt par un dolerile basalliforme , tantôt par un dépôt de gypse alternant avec un çjrès bigarré, tantôt par un calcaire renipii de rognons de baryte sulfatée laminaire, recouvert lui-même par dautre» ( 3o ) ^ cilcairos qui renferment du charbon de bois fossile, et contiennent aussi, en abond.incc, des térébratules et des encrinitcs, enduites d'une croule quartzcuse, mais aucune gryphile. Un terrain que l'auteur présente comme étant h' calcaire alpin des géo- loîïues, et qui forme !a masse principale de plusieurs montagnes duVicen- tin, lui paraît di- formation contemporaine à celle des calcaires argileux et magnésiens indiqués ci-dessus, 11 est remarqu il>i(! surtout par les rognons «i'épidole manganési.fère qu'il renferme, et par les filons de dolerite ou de basalte qui le traversent : dans le voisinage de ces filons, le calcaire devient saccaroïilc. Des filons sendiiables traversent d'autres calcaires, superposés au précédent, et que M. ^I irascliini regarde comme analogues au calcaire (lu Jura , et ils y produisent «les elfets analogues. Près de ces filons, la ro- «;!ie calcaire charige constamment de texture; elle devient un véritable marbre; et ce qui est plus singulier encore, ce marbre renferme alors, presque toujours, une proportion notable de magnésie. Arduini avait (ait connaître ces marbres magnésiens, dès 1760, ainsi que les calcaires ma- gnésiens de la formation houillère; et M. \Iaraschini réclame, pour son compatriote, l'antériorité de cette découverte, sur les savants anglais et allemands auxquels on l'a attribuée de nos jours. Cette observation , de l'influence constante qu'exercent les filons de do- lerite ou de basalte sur la texture et même sur la nature intime des cal- caires qu'ils traversent, est encore un des faits princi|)aux que nous croyons devoir signaler dans le travail de iM. IMaraschini. L'auteur rappro- che ce fait de ceux du même genre qui ont été observés en Eco;,r,c par ,^I. IMaccuIoch, et il le croit même en cour.exion avec iobservation récente de ]\L Marzari, qui a sigiiaié,en Tyrol, un granité mé/é de serpentine, au- dessus d'un calcaire secondaire qu'il rapporte au calcaire du Jura. Une brèche calcaire, ou un calcaire coujpacle renicrmant des rognons de silex, recouvre les terrains précédents, et est lui-même recouvert par im terrain porphyrique très-étendu, désigné comme tertiaire pir M. i\larzari, formé de roches à based'obsidi. nue, oud'enrite, ou d'argilolite, ou de trapp, ou prenant une structure presque arénacée, et constituant alors la roche nommée mimophijre par M. B, ougniart. Au-dessus de cette roche multii'orme, qui paraît analogue à in masegna des monts Eugé- néens , se présentent de nouveaux calcaires que i\l. Maraschini regarde, d'après les fossiles qu'ils renferment, comme les derniers membres de la formation du.Iura, ou peut-être comme remplaçant la craie. Ils alternent avec des terrains basaltiques, et sont encore traversés par des filons de basalte qui rendent compacte et cassante la roche de leurs parois. Ces cal- caires renferment des silex pyromaques, en petites couches ou en rognons; on y observe des oursins, des alcyons, souvent pénétrés de la matière siliceuse ; on y a trouvé une tête de crocodile, d'une espèce analogue à celle qui a été trouvée à Honfleur. (3. ) _ M. Maraschini décril les roches b.isaltiqucs de celte form,iti()ii, Icuiô variétés do slrucliiro t-t de coiiiposilioii on polit, cl leurs dilTéronls goiiics de strucliire en grand, en chaussées, en escaliers^ en espèces d'évcnlitils; il fait connaîlrc leur poîiliun géologique relativement au calcaire, soit en couches alternant av( c lui , ainsi que Fortis l'avait iruliquo et qui"î M. Brongniart l'a dernièrement reconnu et décrit, soit en roulée qyii rem- plit le fond d'un vallon calcaire, soit enfin eu filons dans ce calcaire. Il indique aussi les rapports variés de |)osi!ion qu'on observe entre !(• basalte et le conglomérat volcanique inipropronu-nt appelé tu/f<(, (^iie i^l. Brongniart; désigne sous le nom de brecciolc, et qui en un grand nombre de loi alités recouvre toute la formation de calcaire du Jura. Il fait coiniaiirc des ro- ches siliceuses remplies 7 18 19 30 31 3 2 20 2i 35 3G 37 38 29 00 I 4 5 G 7 8 9 lO 1 1 13 16 17 18 '9 30 34 35 2G 27 28 29 3o 4 5 G 7 8 9 10 r I 13 lô i5 ( 36 ) Sur un cas singulier du contact de deux surfaces osculatrices ; par M. Hachette. MATHÉMATKiTjEs. Qj^ ggjt qu'uiî plau quelconque mené par le point de contact des deux , ■■"rZT.T surfaces, coupe ces surfaces suivant deux courbes réciproquement oscu- ocK e u omat. ]j,(,.i(,gg ^y^ niênie poiiit. 1! est à remarquer que ce principe éprouve une '^'^ ' ^"^ modification , lorsque les rajons de courbure principaux au point d'oscu- lation des surfaces, sont de signes contraires; alors le plan tangent en ce point, coupa les deux surfaces suivant deux lignes qui n'ont en général qu'un contact du premier ordre au point commun, lequel devient un point double de ces lignes. L'une des deux surfaces osculatrices étant du genre de celles qui sjnt engendrées par la ligne tlroite, par exemple, un hyper- boloïde à une nappe, le plan tangent aux deux surfaces mené par le point d'osculation, contient deux droites de l'Iiyperboloïde, et de plus coupe l'autre surface suivant une courbe, qui en général est simplement touchée par ces droites, en sorte que le point de contact n'est pas nécessaire- ment un point d'inflexion. Néanmoins tout autre plan mené par l'une ou par l'autre droite de Thyperboloïdc, couperait la surface dont il est osculateur. suivant une courbe qui aurait avec ces droites u>i contact du second ordre, et le point d'osculation serait nécessairement un point d'inflexion de la courbe. M. Ilacbette, qui a le premier considéré la ligne d'interscclion d'une surface et de son plan tangent, a donné l'équalioa difFércntielle de cette ligne. La valeur de — — qu'on tire de celte équation, Cl ce se réduit, dans l'hypotbèse où le plan des {x, y) se confond avec le plan tangent , à l'expression très-simple y —, les rayons de R et r étant les rayons de courbure principaux de la surface, ce qui fait voir que cette valeur n'est réelle que lorsque les rayons R et *• sont de signes contraires. FR. Note sur queltfiics macJiines à vapeur dont les dimensions sont cxiraordinoircs. (E]xtrait du Phil. M?.g.) Mécanique. Les mines de cuivre situées près de Redruth en Cornouailles, dont on ■vient de reprendre l'exploitation, offrent une étendue de travaux àassécher, ayant près d'un mille de longueur, et environ 2 o mètres de profondeur au-dessous du niveau de la galerie d'écoulement qni verse les eaux dans la mer. Pour mettre à sec ces anciennes excavations et permettre de creuser encore [)lus profondément, trois machines à vapeur ont été établies par (57) Arihiir Wolf: l'une située à rextréinité ouest de la niino, elle a un cylindre l ^> 2 2. de i'%778 (ou 70 pouces anglais) de diamètre, et fait agir des pompes à la profondeur de 120 mètres. Une deuxième machine a été placée au centre de l'établissement, et une troisième à l'extrémité la plus orientale de la mine. Ces deux dernières machines ont des cylindres de 2", 286 (ou 90 pouces anglais) de diamètre : la course de leur piston est de S'.o/jS ou 10 pieds\ Chaque machine a six chaudières : trois sont réunies de manière à élré chauffées par deux feux et suffisent pourfaire aller une machine ; les trois autres servent quand il faut réparer ou nettoyer les trois premières. I a va- peur y agit à une haute pression, et elle est employée suivant le mode ap- pelé à expansion, et condensée à la manière ordinaire. Ces trois immenses machines sont d'une construction Irès-soignée, et Irès-bien entendues dans tous leurs détads.Qiioiqu'elles passent en puissance toutes les autres machi- nes qui ont été exécutées jusqu'ici, et quoique la course du piston soit aussi d une étendue plus grande que dans aucune autre, elles put marché jus- qu a présejît d un mouvement très-égal, sans choc, sans secousse, à raison de 12 a ij coups par minute, et avec autant de régularité que si elles étaient munies d un volant. ^ La première de ces machines a consommé 38oo bushels de houille en Oû jours (environ io4 mètres cubes), ce qui revient par jour à 5,» mètres cubes, c est-a-dire 423o kilogrammes de houille à peu près. Le poids élevé est chaque ,our de 691 millions de kilogrammes ; son effet consiste à éle- ver 1^9,696 kilogrammes (ou environ i/jo mètres cubes d'eau) à la hau- teur d un mètre pour chaque kilogramme de houille consommée, ce qui est plus que ce qu on obtient de toutes les autres machines connues de même espèce. Voici les poids des parties principales de ces machines, pour ainsi dire gigantesques. Le cylindre, sans son couvercle et son fond, pèse 12000 kilogrammes environ ; il est d'une seule pièce et renfermé dans une enve oppe dun plus grand diamètre : le balancier et son axe pèsent 26000 kilogrammes; les tiges des pompes dans les puits et leurs ferrements pèsent environ 40000 kilogrammes. itmcnis Si l'on ajoute à ce dernier poids celui de la colonne d'eau soutenue dan. les pompes et la moitié du poids du balancier, on trouve une charge de presque .00000 kilogrammes d'un côté de l'axe : une pression corres- dr2oôooo kil '^^ " " '"'' "PP"''' '" ^"^'^ ^"^ 1'^''^' P^''' ""« -•'-§« Le piston parcourt 80 mètres par minute, et met en mouvement cette niasse mmiense de matière avec une régularité surprenante. Ces machines font honneur a 1 habdelé et à la science de M. Wolf, à qui la Cornouailie est redevable de plusieurs perfectionnements dans les machines a vape r qui ont rendu aux mines de cette contrée les plus grands services. F.R. ( 38 ) Rcsu/Uiis (r(>I>f:f'rvali()us géognostiqnes faites c/i /1/lemagiic ci: 1821 et 1822; par M. BouÉ. (Extrait.) C Eoiocic. L'autour a exposé ces résultats d'après l'ordre gcognosiique des terrains, (.n commençant p-->r les plus anciens. Sofii'ic d'Histoire H ne croit pouvoir admettre décidément dans la classe prin'ifivo qu:; les iiauirelle. terrains de gneis et de micaschiste, dont le premier précioniint srr le se- i'\'vrior 1822. cond. La classe intermédiaire comprendrait suivant lui, oulre les grau- tvaches,\i;s terrains de schiste argileux, et des roches composées principa- lement de nodules ou de grains arrondis de quartz, n'écailles ou de lames de mica, de talc ou de cliiorile, et moins souvent de quelques grains de feldspalli et de quelques petites parties calcaires. Dans les grauwaches, M. Boue décrit comme exemples de masses do- iéritiques intercalées, celles qui se trouvent près de Prague, et qui ont disiincicinent leurs parties supérieures et inférieures boursoufllées. Il fait mention brièvement des amas de calcaire et de serpentine du terrain de transition; et s'oecupant ensuite des siéniles, il les voit partout en général supérieures aux terrains intermédiaires, ou du moins à une grande partie de ces terrains. Des siénites, l'auteur passe aux granités : il ne reconnaît pas la stratifi- cation en manteau du gneiss autour du granité; il croit reconnaître que les granités se prolongent en filons dans les roches schisteuses primitives. Il en conclut qu'il est fort probable que les granités sont postérieurs à ces roches schisteuses, et que par conséquent il n'y a peut-être pas de granité primordial. De plus, voyant le granité entouré de roches bizarres ou de jxornfeis au milieu des grauwackes de différents pays, il croit pouvoir en déduire qu'une partie au moins des granités est même postérieure à la totalité ou cà une grande portion du terrain intermédiaire. Dans les filons, l'auteur a cru apercevoir souvent des accidents con- traires à l'ingénieuse théorie de Werner, et reconnaître des produits ignés et des produits aqueux. Relativement aux porphyres, M. Boue établit d'abord que ces roches appartiennent à des formations locales assez semblables aux dépôts tra- chytiques : cela une fois admis, d trouve facilement l'explication de leur apparition à difiérentes époques dans différents pays; et il assigne pour limites de lépoque de leur élévation, la fin des terrains de transition et celle du dépôt du grès rouge y compris le terrain houiller. L'apparition plus ou moins fréquente ou plus ou moins tardive de ces anciens trachytes lui fournit une clef pour expliquer les positions variées du grès rouge et du grès houiller, dont l'un est tantôt dessus tantôt dessous l'autre ; il pense que le grès rouge {todte liegende) n'est, en général, qu'un agglomérat porphyrique dérivé des porphyres. (39) _ "1" Dins 1rs localités où 1rs porphyics n ont pas été formes, 1 atiinir Ironvt 1 o22. legrès ronge remplacé par des roches arénacées cliarbuneuscs voisines des granwackcs, comme le long du versant si'ptenlrioiial des Alpes, jin de s'intc rcaler dans le grès ronge ou houiller. Il mentionne ensuite les a II cm lions et les dérangements variés que les matières porphjricpifs ont lait éprouver pendant leur élévation, tant aux roches schisteus«s primitives, qu'aux roches de transition et de l'époque secondaire; et il i roil apercevoir quel- ques liaisons entre les porphyres, les mines de mercure, et les mines de cuivre du Kupferschie fer. M. Houé décrit les variétés du premier calcaire secondaire ou zech- stein, particulièrement le calcaire magnésien de Pœsenek et ises inférieures ehi terrain de grès rouge et hot-ilier; et, d'un autre côlé. il reconnaît l'identité du zechstein, par sa position, sa nature et ses fossiles, avec le calcaire magnésien d'Angleterre; il le retrouve dans le midi de la France, près de Figeac. Eu cxauiiiiant le grès bigarré avec ses marnes variées, gîte ordinaire du sel et des sources salées, il essaie de tlistinguer le second gypse secon- daire du premier gypse, du moins en Allemagne. Il esquisse ensuite les caracîères principaux t^vt second calcaire secon- daire ou du muschel h'i^hstein, qui ^e lie çà et là, par des oolites ou des calcaires arénacés, avec le grès bigarré qui çsl au-dessous; ce calcaire de- vient magnésien et sans coquilles près de Coburg; les débris d'encrines les térébralules et les peignes le caractérisent; l'auteur l'indique en Aiie- niagne, en France, et pense qu'il manque en Angleterre. Au-dessus il place le Iroisième dépôt arénacé secondaire ou le nua- dersandstein, qui présente des variétés con)pacles, fi riugiiieuses.el houil- lères, surtout lorsqu'il se lie aux marnes inférieures du calcaire jurassique. L'auteur indique les coquillages bivalves et univalves, les bois et les restes de monoct)!ylédi)iis, que renferme le quadersandstein, et tous les caractères qui le distinguent du grès bigarré. Au-dessus de ce terrain qui existe aussi en France, mais qui manque en Angleterre, se voit, suivant M. Boue, le calcaire jnrassique ou troi' siènie calcaire secondaire, qu'il divise, Ten marnes inleiieures et calcaire à gryphiles; 2° cahaire ooiitique et compéiete; et 5° calcaire fort riche en fossiles fie difl'érentes classes d'eires. Après en avoir indicpié les masses éi)arses dans l'Aileningiie, et les avoir identifiéis avec celles «le la France et de l'Ant^Icterre, il montre que la craie chloritée ou la glauconie crayeuse de M. Brongniart est fort abondamment répandue en Allemagne, et que ( 4o ) c'cluit !à le planerhalh rie Werner : il l'a reconnue snrlout on lîohème, 1! suit la craia depuis les bords du llhin jusqu'au-dessous de Berlin et près de Daiitzif,'. Au-dessus do 1.) eraie l'anlour flécrrt l'argile plastique avec les li£;rdtes, si aboudainmenl disirihuce dans le nord de l'Alienii'.gtie, où el'e est ;ucoin- pagnée de lieaiicoup de sables et de cailloux, et recouverte, daos quelques localités seuleuieiit, par de peliles masses de calcaire grossier, cpii oilVe des coquilltiifes des niêuies geures et quelquefois des méiues espèces que le calcaire grossier parisien. Dans le milieu de lAllemagne, il a aussi observé les dépôfs précédents, et l'argile plastique lui a présenté des restes d'oiseaux, des coquillages d'eau ciouce, et même des insectes. Dans le bassin de i Aulrielie, de la Moravie ;t de la lïongrie, l'auteur indique d'abord des noget/Iues reposant sur le terrain intermédiaire ou de. grès rouge; ces nagelflues quelquefois eo'juillers se lient à dv^calcaires très-cotpiillcrs que M. Boiié ne classe pas eruore, parce qu ils ne ressem- blent guère ni à la er aie ni au calcaire grossier. Au-dessus il cite des argiles plastiques à lignites, à succin et à coquil- les d'eau douce, puis des argiles micacées iort coquillères à restes marins, rei)fern)ant du ■J[}'pse et de la strontiane sulfatée, ensuite des sables, des cailloux, des marnes et des calcaires coc/uillers. Enfin il fait connaître, dans ces bassins, divers dépôts d'eau douce qui lui paraissent d'âges .différents; en Morasie et en Croatie quelques-uns renferment des inseeîes. L'auteur achève son Mémoire par l'indication des dépôts ignés récents de l'Allemagne; il les divise en produits de voleans brûlants à l'air, et en produits de volcans plus ou moins soumarins. Ces derniers, lorsqu'ils ont été entièrement soumarins, lui ont donné occasion d'observer des matiè- res tufacées liées intimement aux basalles, de manière à en devenir pres- que inséparables; et i\ a été à même d(! s'assurer que les rociies avoisi- sinantes avaient été considérablement altérées, durcies et même vitrifiées, par les agents volcaniques. M. Boue a observé les dépôts trachytiques en six endroits de l'Allemagne, et il indique ça et là des volcans semblables à ceux du *Haut-Vivarais. Il termine par une exposition des caractères qui distinguent éminemment les dépôts volcaniques soumarins de ceux des volcans brûlants à 1 air. Mciiioîic sur l^jrganisalioii Jîura/e du Maïs (Zea majs)j par M. J. Gay. Botanique. I-e i5 février 1822, M. Gay a lu à la société d'histoire naturelle un Mé- -^ moire sur l'organisation florale du «nais [Zea )nays L). Les développe- S ici.'U^ clHist. nat. „jçfj,s jiyns lesquels il entre tendent a établir les points suivants : Janvier 1032. * ( 4i ) 1°. Les êpillets femelles du maïs ne sont ni uniflores ni femelles d'unn manière absolue, comme on l'a pensé jusqu'ici. Leur glunie (balcdeB-auv.) renferme, comme celle de l'épillet mâle, deux fleure ties bivalves. L'inlé- rieure embrasse un ovaire fertile, trois rudiments d'étamines cl rarement deux écailles. L'extérieure est ordinairement neutre, mais on y trouve quelquefois deux écailles, trois rudiments d'étamines, et même, quoique beaucoup plus rarement, un rudiment d'ovaire. L'épillet femelle du maïs ne diffère donc esfentiellement de l'épillet mdle que par l'avortement plus ou moins complet des organes masculins. Cet avortemenl n'est jamais poussé aussi loin dans l'épillet femelle que l'avortement des organes fe- melles dans l'épillet mâle. 2°. La coupe transversale d'un épi femelle de maïs présente un polygone et annonce un axe pyramidal dont chaque ftice (leur nombre varie de 4 à i3) porte une rangée d'épillets géminés. Cette inconstance du nombre des ficf s et le mode d'insertion des êpillets, donneraient seuls à penser que l'épi femelle du maïs est formé par la réunion de plusieurs épis sembla- ble aux épis mâles : mais la preuve de ce fait résulte bien plus clairement d'une anomalie à laquelle le maïs est sujet, anomalie dans laquelle l'épi femelle se décompose naturellement en plusieurs épis, dont l'axe Irigone est chargé, comme celui des épis mâles, de deux rangées d'épillets géminés. 5°. Cette anomalie, toutes les fois qu'elle se présente, entraîne une dé- gradation successive des êpillets placés sur chaque épi, depuis ceux de la base où l'organe mâle avorte presque entièrement, jusqu'à ceux du sommet où cet orgine se développe seul dans les deux fleurettes. Dans cet éta*, l'épi femelle déconiposé (ramifié) ne diffère plus en rien de l'assemblage des épis mâles. Ainsi, dans le système d'organisation que la nature a donné au maïs, l'ordre symétrique (celui des axes mâles) était contraire au développement de l'organe femelle, et le développement de cet organe ne pouvait être opéré que par la soudure de plusieurs axes floraux, et par l'état de gêne et de compression qui en résulte pour chacun d'eux. 4°. Le diclinisme des fleurs du mais se trouvant, par le fait de ces obser- vations, réduit (au moins quant aux êpillets femelles, car M. Gay n'a jamais trouvé de rudiment d'ovaire dans les êpillets mâles) à un avortement plus ou moins complet des organes de l'un ou de l'autre sexe, les obstacles qui semblaient s'oppos< r à ce que celte plante fût placée dans l'un des groupes naturels dont se compose la famille des Graminées, se trojivent considé- rablement diminués, si ce n'est entièrement levés. Il ne pciit être ici ques- tion delà tribu despanicées, dont les êpillets naissent toujours isolément, et dont les glumelles coriaces embrassent étroitement la caryopse à l'épo- que de sa maturité : mais tout annonce que le maïs appartient à la tribu des saccharinées. Axes floraux trigones, deux faces garnies d'épillets; êpil- lets géminés, l'un sessilc, l'autre pêdicellé; deux fleurettes dans chaque épillet, l'intérieure plus complète que l'extérieure; valves de la glumelle (stragule de Beauv. ) membraneuses, n'enveloppant pas éfroitemeul la Livraison de mars. 6 1 82 2. B'o TAN I QUE. (40 caryopse : tels sont les caraclères des sacchaririées, tels àolit ceux du maïs. En vain, pour combattre ce rapprochement, argumenltrait-on de la non articulation des axes et de la soudure des styles dans le ni^iis. Il n'est point démontré que. les axes floraux soient con taminent articules dans les saccharinées, et Ton sait que les styles de Viniperata sont toujours soudés jusqu'à une élévation plus ou moins grande. JMémnire sur le £;enre Copaïfera', et Dtscription de deux espèces nouvelles qui lui npparlieniH'iit, pnr M. DliSFON'TAINKS. ^ Extrait des JVleiuoires du JSÎuséuui^ T. j, 1H22.) Le genre copaïva. de la famille naturelle de^ Légumineuses, a été établi par Jacquiii <1 itis son liisloire des plantas dr; l'Amérique pour l'arbre qui fournit le baume de Copahu. Plus tard Linné l'a nommé copaifcra, nom que la plupart des bota'iistes ont aujourd'hui ado|ilé. Il n est pas bien cer- tain, nia!i;ré le témoignage de .I.u;qirm et de Linné, qu.' le copaïv.i ou cop^riier,! soil le même arbre que celui <|ue M ircgrave et Pison ont iiiconi- plétenn'nl figuré et décrit dans leur histoire naturelle du Brésil sous le nom de eopaïba; et cependant il est certain que ia plante de IMarcgrave et de Pison est celle dont ou retire le baume de Copahu : ces deux auteurs l'ayaiit observée dans le pays où elle croît naturellement, tandis que Jac- quin, comme il le dit lui-même, n'a observé qu'un seul iudisidu cultivé à la ^Lirtinique, et qui provenait originairement du continent. Ce point important reste donc eut ore à éclaircir. M. Desfontaines ayant été à même d'observer deux espèces nouvelles de ce gi;me dont on ne conu lissait encoïc qu'une seule espèce, en a publié en quelque sorte une pitite moni;graphie dans laquelle il en a tracé d'une manière plus précise les caractères distiuctifs. Nous allons exposer ces caractères ainsi que ceux des espèces qu'il y a rapportées. COPAIFliRA. L. J. Copaiva. Jacq. Cal. quadripartitus laciniis elliptii is, utrinque sericeis. Cor. o. Staui. decem, basi calyeis iuserta , filam<'ntis acu- tis.distiactis subaequalibus. Aiilherœ oblonga;, obUisae. versatiles, ulri^.qî'.e longiludinaliler deliiscentes. Slylus fililormis, stigma crassiusculum. Ova- rium giobosum siqierum , breviter pedicellatuni, ovula genina in( ludens, hinc suturœ inserta. Fructus maturus desider ilns. Cc.i/is arbofcscens, F olia abrupte pinnatii. Pedunc. axillares, ramosi. Flores inrainulis confcrtl sessilcs. Voici les phrases caractéristiques des trois espèces mentionnées ou dé- crites par M. Desfontaines. 1°. Copaïfera JACQurNi. Desf. Mém. inus. 7. p. 57G. C. F'il. aliruptè pinnati-i; folioiis Iri-qu ulrijugis. alieruis glabris, nitidis integcrrimi*!, ov ;t i-l mceolatis, punctatis nbiusè mucrosiati-*. Copaïva of/îciimlis. Jacq. Slirp. Au». i53, t. 86. Au copiiïba Marcg.? ( 4r> ) o -» 2°. CopAiFÉUA GuYANNENsis. Desfont. I. , C. , l. l3. C. Fol. abriiptè pinn.ilis; fol. 5-4 i"g'Si opposilis , glabris integérrimis, jjunclatis, ovato-oIlijUicis, aculo imicronalis. C'est un arbre «le 5o à Zjo picfis de haut, indigène des forêts de la Giiiane, où il croit dans le voisina<=;e de Rio-Nci^ro. Cette espèce a beau- coup de rapport avec la précédenle [copaïfcra Jacquini) ; et il sérail même possible qu'elle n'en fût qu'une variété : elle en diffère par ses foiioles constamment opposées terniinéis par une pointe aiguë, et par ta nervure moyenne qui ne les divise pas en deux parties aussi inégales. 3°. CopAiFEUA Langsdorffi. Desf. I., c, t. 14. C. Caule arboreo; fol. abrupte piunatis, foliol. ellipticis, obtusis^ muti- cis sub quinque jugis; peduncui. axillaribus et terminalibus, paniculatis, petiolisque pubescentibus. Celte espèce a été trouvée au Brésil, dans les environs de llio-Janeiro, par M. Langsdorff, consul-général de S. M. l'empereur de Russie. A. R. Noie sur 1c T^éih'er de rinde • par M. Lemaire. M. Lemaire- LisANCouRT, ancien pharmacien à Paris, a lu, dansle courant Botaniou'î du mois de janvier, à la Société Philomatique de cette ville, une Notice sur les espèces médicinales actuellement comprises dans le genre Andro- pogon, et particulièrement sur la racine de Fétiver, de l'Inde. M. Lemaire a reçu d'un Médecin vétérinaire de 1 île de Bourbon une certaine quan- tité de celte racine, et a confirmé les remarques qui avaient été faites, à son sujet, dans le sein de la Société, antérieurement aux siennes, par jyiM. Dupetit-Thouars et Hippolyte Cloquet. L'auteur pense, avec eux en effet, que la racine de Vétiver est donnée par un végétal qui forme un genre dans la polygamie monoëcie et dans la famille des Graminées, et auquel on doit rapporter, sous le nom de Fetiveria : 1°. \J A grosiis verticillatti, de Lamarck, qu'il ne faut point confondre a\ec l'A gro&tis verticiUata que Villard a décrite partui les plantes du Dauphiné; 2°. L'Andropo on squarrosum, de Retz. Ce genre, dans lequel, dit-il, la fleur mâle est sessile, et la fleur hermaphrodite pédicellée, caduque, contient déjà, selon M. Loniaire, trois espèces qu'il a vues dans l'herbier de M. Dupolit-Thouais , qui les a recueillies sur les lieux. L'espèce principale croît sur les digues sabionneuses et autoyr des champs cultivés, aux Indes, a Ceylan , à Bourbon, à lîle de France, où elle a été ap|)ortée, sous l'intendance de M. Poivre. Elle a été figurée, par Rhecde , sous le nom de Tsiama puUu, dans ÏHortus maiaharicus (vol, XII. lab. 4' et 4^)- Ses tiges et ses fleurs sont inodores. Les racines du Vétiver t^'Ues qu'on nous en a apporté récemment de _ ( 4n l'archipel des Indes, sont en faisceaux composés de radicules ol d'hypo- caulidcs. Les ladictiles, longues de 8 à lo ponces, de grosseur presque è.gi\\n, torlueuscs, grêles, recouvertes d'un épidémie paliacé, répandent une vive odeur de myrrhe et de rose tout à la fois, ce qui justifie le nom de Vetiverici odoratissiina, que M, Bory de Saint-Vincent propose de donner au gramon qui nous occupe. Aux Indes, ces racines servent à parfumer le linge, et éloignent des étoflTcs de laine, avec lesquelles on les enferme, les insectes qui pourraient les détruire. A Aml)oine , et dans tout l'archipel dis Moluques, on fait usage de l'hypocaulide du Vétiver comme assaisonnement pour le pois- son, et pour communiqp long temps en contact avec lui. Le niême phénomène a lieu .ivec la matière résinoïde du Poivre, c'est-à-dire a\ec un «nclange de la matière cristalline et delà matière grasse; mais comme il est d'autant plus marqué que la matière cristalline est plus pure, on peut considérer cette propiiélé eomnie propre à la matière cristalline. L'acide liydrocbîonque a sur le Piperin une actioji analogue à celle qu'exerce l'aciue sullurique, cependant la (ouleur qu'il lui conummique est plutôt jaune que rouge. L'acide nitrique convertit le Piperin en acide oxalique et en matière 182 2. ( 4fi ) jaune amère; le Piperiii se fond à une température peu supérieure à celle de l'eau bouillante; distillé à feu nu, il donne les produits des matières végétales non azotées. Le deuloxide de cuivre le convertit en acide car- bonique et en eau. Pour établir plus fortement l'existence du Piperiti comme substance particulière, nous le comparons dans notre Mémoire à plusieurs autres produits des végétaux; nous établissons les propriétés différentieUes qui le caractérisent; nous terminons ensuite r<'x;)osé de l'analyse du Poivre, et nous arrivons enfin aux conclusions suivantes : 1°. Que le Poivre commun est composé D'une matière cristalline particulière (Piperin) ; D'une huile concrète Irès-Acre; D'une huile volatile babamique: D'une matière gommeuse; D'un principe extractif analogue à celui des légumineuses; D'acide malique et d'acide tartariquc; D'amidon ; De bassorine ; De ligneux ; De sels terreux et alcalins en petite quantité. 2°. Qu'il n'existe pas d'alcali organique dans le Poivre. 3°. Que la substance cristalline du Poivre est de nature particulière. 4°. Que le Poivre doit sa saveur à une huile peu volatile. 5°. Enfin, qu'il y a des rapports entre la composition du Poivre com- mun et celui du Poivre cubebes analysé par M. Vauquelin , et que les dif- férences de composition qu'on remarque entre ces deux fruits peuvent s'expliquer par la différence seule des espèces; ce qu'on ne pourrait faire, si seulement une de ces substances contenait un alcali organique. Notice sur le Bitume de Bastenne et sur ses usa o es ; par M. Meyrac, Pharmacien à Dax. (Extrait.) MihLB iLOGiE. Le gîte de Bitume situé entre Bastenne et Gaujac (département des . Landei») , sur une lieue environ d'étendue, se compose tie plusieurs cou- Sotitié rhilonuii |. (lies de bitume mêlé de sable, alternant avec des couches de sablt- et Mars 1823. d'argile; le tout est superposé au calcaire à gryphites, qui, un peu plus loin, à Saint Boues, renferme du soufre natif. Près de là, sont des masses gypseuses et des sources salées (avec le gypse se trouve l'arragonite de B.istenne, et une formation basaltique paraît recouvrir le tout) Des sources, chargées de pétrole et de sulfite de fer, sortent de terre, au-dessus du calcaire à grVjihites (1). (i) 11 paraît qie ce Bitume est dans une positiou géoli);j;i jiif parfailcmeiil sem- blaiile à celle d.ais laquelle se trouvent la plupart'' 3fes terrai/is qui sont composés comme celui-ci, de sables siliceux ou grès, d'uri;iic ou de nsarne argileuse, de sources aîccs et de gypse, tels que les salses des Apennins dans les environs de Modène, i ( 4: ) Lt; Bituaie exjjloité esl séparé du sable en le faisant londre dans Icvui, à laquelle on ajoute un peu de potasse; on enlève le Bitume pur, à mesure qu'il surnage; la proportion moyenne est de quatre parties de sable pour une de Bitume. L'analyse de ce Bitunie pur, par l'étlicr suliurique, a donné à M. Meyrac 0,67 de substance résineuse combinée à quelques atomes d'huile de pétrole, et o,5j de charbon. L'auteur regarde comnie ccrlain que le Bitume de BisletHie est composé de principes végétaux, et il pense que probiblement l'acide sulfurique produit par lalléraîjon des pyrites, a contribué à sa formation. M. Meyrac décrit les préparations qu'on l'ait subir au Biiume, pour le rendre propie à difîerents usages. En mêlant avec soin au Bitume liquéfié par la chaliMir deux parties de chaux carboiiatée en poudre, on en forme un uîortier homogène assez solide, lequel pétri ensuite avec un sixième de sable, est employé avantageusement a Bordeaux dans la construction des terrasses; on en couvre entièrement les |)lancliers, ou l'on en remplit les joints et les fentes des bois et des pierres. (Le Bitume do Seyssel est maintenant employé de la même manière à Genève.) Eu ajoutant au Bi- tume un seizième dCssence de térébenthine, ou, à son défaut, un peu de graisse, on en fait un vernis liquide, dans Iccpiel on plonge les bois de construction destinés a être placés dans l'eau, et dont on enduit ceux qui doivent être seulement exposés à l'humidilé , ainsi que les cordages et les toiles. Le mastic et le vernis de Bitume présentent le grand a\antage de ne pas s'écailler, et de se prêter, sans se fendre, aux inflexions, aux chan- gements de formes ou de dimensions auxquelles sont sujettes les pièces de charpente. D( s papiers couveils de vernis bilumineux se sont aussi conservés pendant six mois dans l'eau sans allératiou. Pour l'usage de la marine, rpse strié, salifcre, associé avec "une marne argil. use roi geatre, qui renferme i'arragonite prismatique de Dastcnne, aceon>|iagné lie quarz l.enialoïde. i". t.n lit tic sable !!.;lé d'argile, et renfeiniant le Uitiime. Ce lit paraît aiialigiie, par sa pi sition et par conséquent par son époque, à la ioimation de l'argile platliiiue, supéiieure a la craie. 5 ■. L'n tenain basalti<|ue, dont le basalte est plutôt pélrosiliceux qtie trappéen , et très-dis|iosi' à îa décomposition. C'est au-dessus du lit «le sable et au-dessous du terrain basalti(|iic. que paraît élre placé le banc de coquilles analogues à celles du calcaire grossier, qu'on eoiuiait depuis long-temps au lieu dit Cala/iicrc, jirès Dax. (Ae/e de M. Alex. Brongniart. ) ^^ (48) Figures et synonymie des Lépidoptères nocturnes de France ; par C. VaUTHIER; première Livraison, (l) Zoologie. C'est concourir piiissammont aux progrès fie l'histoire naturelle , que de mettre sous les yeux rie ceux qui la cultivent les portraits des espèces déjà décrites par les auteurs; ils suppléent presque toujours aux des- criplions. quelque exactes qu'on les suppose; et, dans bien des cas, il» les rectifient. On leur reconnaît, de plus, lorsqu'ils sont exacts, ce précieux avantage, de consacrer à jamais, et sans aucun doute, la détermination de chaque espèce, et de faciliter ainsi les observations des anatoniistes et des physiologistes, qui ne sont plus arrêtés dans leurs utiles travaux par la recherche pénible, et souvent infruclueuse, du nom de l'individu qu'ils expérimentent, dt avantage est généralement apprécié; et tout le monde convient qu'un atlas complet des animaux connus, doimerait indirecte- ment une impulsion très-lorte à la philosophie de la sience. M. Vaulhicra donc servi très-ulilt ment l'Entomologie eu lui consacrant son pinceau; les figures de sa première Livraison laissent très-peu de choses à désirer, et on s'aperçoit aisément que c'est au zèle d'un a(nateur éclairé qu'on est redevable d une telle entreprisf^. Ace titre il sertit peut- être convenable de distinguer cet ouvrage de tout autre, et d'en faire men- tion dans notre Bulletin des Sciences, qui ne saurait, dans aucun cas. être consacré à l'annonce dt:s spéculations de librairie; mais nous avons, pour en parler ici, un motif assez différent : c'est de mettre les Entomologistes au courant des espèces qui seront représentées dans cet allas, afin que notant cette indication, ils puissent y recourir lorsqu'ils auront à déter- miner, soit pour leurs collections, soit pour leurs travatix an itomiques, soit enfin pour leurs expériences, une espèce quelconque. Celles repré- sentées dans la première Livraison appartiennent aux genres Arclie, Bombyx et iXoctuellc de M. Latreille, qui étaient des phalènes pour Liuné. Ces espèces sont : 1°. L'^ relia niatrontila, Latr., ou la iNlatrône. 2°. L'Ârctia caja , Latr., ou lEcaille martre ou hérissonne de Geoffy. 3. \JArclia purpurea, Latr., ou l'Ecaillé mouchetée deGeolFtoy. 4°. Le Bombyx Tau, Latr., ou la Hachette (mâle et femelle). 5°. La iSoclua Fraxini, Fabr,, ou la Likenée bleue de Geoffroy. 6°. La Noctua sponsa , Latr., ou la Likenée rouge de Geoffroy. 7°. Enliii la Noctua nupta, Latr., ou la Likenée du chêne. hous énumérerons, à mesure que paraîtra chaque Livraison, les espèces qui y seront représenlées. A. (i) Cet atlas, auquel on donnera une suite, en y joignant les Lépidoptères diurnes et crépusculaires, sera, pour ce qui concerne les nocturnes, composé de ijo Li- vraisons, qui contiendront ctiacune 3 plunches t/t-8°, gid\ées et coloriées avec le plus grand soin, sur papier vélin satiné, et une feuille intercalaire de synonymie. Chaque Livraison , paraissant tous les mois, est de 2 fr. pour les Souscripteurs. On souscrit à Faris, chez l'Auteur, rue Garancière , n° i5. ( 49 ) „ 10 22. Sur le développement ries fnnelions en séries , et snr rinfés!;rr/tion des équations différenlh-lles , ou aux différences partielles ; par M. Augustin Cauchy. Pour découvrir ei démontrfip 1p<5 propriétés les plus remarquables des Mathématiques. fondions, on a soiivrnl employé leur développement en séries, ou suites inBiiies, c'est-à-dire composées d'un nombre infini de termes; et, p;irmi Ac.idéraie royale des les géomètres, ceux même qui ne se sont pas résolus, suivant la méthode Srieuces. de l.a Grange, <à faire de ce développement la principale base du eaictd Jauvier i8aa» inniiitésimal , s'en sont du moins servis pour établir plusieurs théories iniporlaiitcs; par exemple, pour déterminer le nombre des constantes arbitraires, ou des fonctions arbitraires que comportent les intégrales générales d'-s équations ditrérentielies, ou aux différences |)artielles, pour calculer ces intégrales, pour fixer les caractères auxque's on doit rccon- naî're les solutions particulières, ou intégrales singulières, des équations différentielles, etc. Toutefois, en remplaçant les fonctions par des séries, on suppose implicitement qu'une fonction est complètement caractérisée par un développement composé d'un nombre infini de termes, au moins t;mt que ces termes obtiennent des valeurs finies. Par exemple, lorsqu'on substitue à la fonction /(a?) la série de Maclaurin, et que l'on écrit ea couséquence (') /H = /(o) + y/'H + ^/"(o) + etc.. 1 1 • ^ on suppose qu'à un système donné de valeurs finies des quantités yHv/'H'/"H' etc.. corn^spond toujours une valeur unique de la fonction ./(.t). Considérons^ pour fixer les idées, le cas le plus simple, celui où les quantités J (o) , J (") • J (")' etc.. s'évanouissent toutes à la fois. Dans cette hypolhèe, on devr.i.ee semble, conclure de l'équation (i) que la fonction /(.r) sé\anouit elle-même. INéanmoius cette conclusion peut a être pas exacte. lin effet, si l'on prend 1 f{x)z=6 on trouvera /■(o) = o , /' (o) = (o) , /' (o) = o . etc. .. ïl en serait encore de même, si l'on supposait . sui. X Livraiso?i d'avril. (5o ) ou bien I x''{a-\-ix-\-cx^ -^....) f{x)=e a désignant une constante positive, et a + ('cc -f cic' + etc.... une fonction entière de x; ou simplement f{x)=e , la variable x étant assujettie à demeurer constamment positive, etc.... On peut donc trouver pour /(a) une infinité de fonctions difl'érentes, dont les développements en séries ordonnées suivant les puissances ascen- dantes de X se réduisent à zéro. On serait naturellement porté à croire qu'étant données les quantités f(o),f'(o), f'io)...., l'équation (i) fera du moins connaître la valeur diif{x) toutes les fois que la série comprise dans le second membre restera convergente. Néanmoins il n'en est pas ainsi. En effet, nommons ^(ic) une fonction développable par le théorème de Maclaurin en série conver- gente, et, déplus, équivalente à la somme de la série obtenue; désignons par ■>^[x) une autre fonction dont le développement se réduise à zéro : les deux fonctions cp {x) et i-ies d épaisseur. Cette dernière f^irconstaiice paraît avoir déterminé \\. ParlM li, de Vienne, a regard(>r ce calcaire iiiférieurau Granileconime de fornialidii intern)é{liaire; mais M. Marzari annonc<', dans des lellrie. B. JVo/e s//r un moyen inuiii^inc par le ly ^T^o'lastin pour rendre vhible l'existence de la nuinncaie dans nnc dissolullon. CniMiE. Ct; moyen consiste à tracer des lignes, avec un tube, dans la dissolution claire de la magnésie par un mélange de carbonate et de phosphate d anm'oniaqne, placée sirr une feuille de verre. On peut, par exemple, y écrire le nrot marjnésie; et si cette sirbstance existe réellemerrt dans la liqueur claire, on lit ce mot écrit en caractères blarrcs très-prononcés, tandis que rien ne paraît, s'il n'existe pas de magnésie. Le D'' Wollaston altriiine cet effet an dégagement de chaleur qui a lieu par le frottement du tube de verre sur la plaque. JMote sur r Exislence de l'urée dans le sang. PuYsioLOGiE. ^'i^\- -T. L. Prévost et J. A. Dumas, de Genève, viennent de publier les résultats d'expéiic rues faites sur phrsienrs espèces de quadrupèdes , darrs la vue de reconnaître les altérations qu' éprouve le sang par la cessaliou de la sécrétion de l'urine. (57) Ils ont reconnu qu'après l'extirpation des deux reins, opération qui nécessite la njort au bout de quelques jours, Wirée se retrouve dans le sang. Selon eux, cinq onces du sang fl'un chien q\ii a véru sans reins pendant deux jours seulement, fournisseut plus de vint^t grains d'urée; et deux onces du sang d'un chat, pris dans les mêmes circonstances, en donnent plus de d;x graius. II. C. 1 u22. Du charbon , considéré dans sa propriété décolorante. « Détfrmi>er quelle est la manière d'agir du charbon dans la décolora- Cbiuie. ïtion, et par consé(|uent quels sont les changements qu'il éprouve dans » sa composition pendant sa réaction; i>Rech' rcher quelle est 1 influence exercée dans celte même opération • par les snbstanci.'s étrangères que le eh;irbon peut contenir; «îî'assurer si l'état physique du charbon animal n'est pas une des causes 1 essentielles de son action plus marquée sur les matières colorantes : • Telles étaient les questions jiosées dans le Programme du prix que la Société de Pharmacie de Paris vient de décerner dans sa séance d'avril 1 822. Ces questions ont été complètement résolues par les concurrents, et particulièrement par M. Bussy, préparateur des Ciiurs à l'École de Phar- macie; par M. Paycn fils, manulaciurier; |)ar M. Desfosses, pharmacien à Besançon, et par M. ***. Dans l'impossibilité où nous sommes de faire connaître, même par extrait, ces divers Ménmires, nous nous borne- rons à présenter les résidtats dont ils enrichissent la science, sous forme de propositions, pour la démonstration desquelles nous renvoyons aux Mémoires couronnés, et à notre Rapport à la Société de Pharmacie. Ces précis se trouvent dans le Bulletin de la Société de Pharmacie , avril 1822, et ISuiuéros suivants. Première proposition. Le charbon agit sur les matières colorantes sans les décomposer; il se combine avec elles . à la manière «le l'alumine en gt-lée ; l'on peut, ea certauies circonstances, faire paraître et disparaître la couleur absorbée. Seconde proposition. Le charbon agit en raison de l'étil de ses molécules; le charbon mat et divisé chimiquement, est toujours, quelle que soit sa nature, plus décolorant que le charbon brillant, et comme vitrifié. Troisième proposition. Le charbon animal quia servi à la décoloration, ne peut, par une simple Livraison d'avril. 8 ( 58 ) calcination, acquérir de nouveau la propriété décolorante, parce que les molécules du charbon végétal qui se forme par la décomposition des matières absorbées, recouvrent celles du charbon animal comme d'une couche imperméable et vitreuse. Quatrième proposition. Les substances étrangères au carbone, et particulièrement les sels ter- reux, n'ont dans l'acte de la décoloration qu'une action accessoire variable, et dépendant particulièrement de la nature des liquides soumis à l'action décolorante du charbon. Cinquième proposition. On peut rendre au charbon qui a servi à la décoloration, la propriété décolorante qu'il a perdue, en enlevant les matières absorbées au moyen d'agents chimiques, ou, dans certains cas, en emplojaut la fermeulaliou. Sixième proposition. On peut obtenir un charbon végétal doué de la propriété décolorante à un degré très-marqué, en ne charbonnant les matières qui doivent le fournir qu'après les avoir mélangées avec des substances qui puissent s'op- poser à l'agrégation des molécules charbonneuses, telles que les os calcinés au blanc, la pierre-ponce, etc. Septième proposition. On peut obtenir avec les matières animales molles des charbons déco- lorants, égaux en force à celui des matières animales solides, eu usant des moyens indiqués dans la précédente proposition. Huitième proposition. Les alcalis fixes confèrent au charbon la propriété décolorante à un haut degré, en atténuant ses molécules; ce qui a lieu surtout lorsque le charbon coulienl de l'azote, qu'il peut perdre par sa calcination avec ces alcalis. Nota. Le premier prix a été accordé à M. Bussy, préparateur à l'École de Pharmacie. Le second prix à M. Payen fds, fabricant de produits chimiques. Une médaille d'encouragement à M. Desfosses, pharmacien â Besançon. Mention honorable du Mémoire n° 5, par M. ***. J. P. ( % ) ^ 1 O 2 2. Histoire naturelle des Trilobitcs et des Crustacés fossiles ; par MM. Alex. Brongmart et A. G. Desmarest. (Extrait.) Dans cetouvraçfe, MM. Brongniart et Desmarest considèrent, l'nr» 1rs Zoologie Trilol)ites, et l'autre les Crustacés proprement dits à l'élat fossile, sons le ^^ double [)oint de vue, négligé pendant si long-temps, de la délerminalion Géologie. précise des espèces, et de la distribution exacte des couches de terrain dans lesquelles chaque espèce est renfermée. Première Partie. Des Triiobiles. Un fossile singulier, signalé aux environs de Dudlej', en Angleterre, il y a plusieurs siècles; des pétrifications assez analogues trouvées depuis en Suisse, el décril(!S par Linnée sous le nom (VEntoniolithus paradoxtis, nom que l'on a étendu ensuite au fossile de Dudiey ; les empreintes remar- quables des ardoises des environs d'Angers; d'autres fossiles de Russie, d'Angleterre, etc. , tous confondus aussi pendant quelque temps sous le même nom, présentent cependant entre eux des ditlerences assez essen- tielles , mais présentent aussi des caractères communs très-remarquables. L'un de ces caractères, qui les distingue essentiellement de tous les ani- maux connus , est leur di\ision longitudinale en trois parties ou lobes , par deux sillons profonds et parallèles à l'axe du corps, singularité qui a fait donner à ces animaux le nom de TrUobites. L'examen à la fois zoologiquc el géologique desTrilobites, a fait le sujet d'un Mémoire que M. Brongniart a lu à l'Académie des Sciences en i8i5; el ce travail, qui a nçii depuis lors beaucoup d'additions et de dévelop- pements, forme la première partie de l'ouvrage publié aujourd'hui. Le but de l'auteur est, 1° de faire voir qu'il y a eu im assez grand nombre d'animaux confondus sous les noms d Entoniolithus p[>orls des Trilobilcs avec les animaux connus (ail l'objet de l'article second. I^'auteur n'éludie plus ici les ïijiobites entre eux, mais il coniparc leur organisaliou extérieure avec celle des animaux vivants, afin de fixer la place qu'ils doi\eiit occupi r dans la série des êtres. Les opinions ont l)eaucoup varié sur ce point, et iNL Brongni.irt eut laissé la t|uislion totijours indécise, s'il se fût contenté de porter un jugement sans le motiver; les observations noinbreusesqu'il rap()orte tendent toutesà rapprocher les Trilobites des crustacés s en un grand nombre d'ailienlations transversales, enfin jusqu'à l'habitude de se contracter en boules, <[ui est particulière aux Calymènes , olFre une réunion de carac- tères qui ne conviennent qu'aux crustacés de l'ordre des Gymnobranchcs, tels que les Ligies, les Sphérônujs , les Cymoîhoés, etc., et qui, a l'excep- tion du dernier (celui de se contracter eu boules), ne laiiscnl aucune ana- logie entre les Ti ilobites et les Oscabrions. » On aurait pu dire cepeiulant que, d'une part, l'absence des antennes cl des pales, cl, de l'aulre, la division du corps en trois lobes, ét.uciil des 1U2 2. ( 62 ) obstn<"les à ce rapprochement. M. Bronj'tiiart, s'onipnrant de ces deux ob- jections , les discute successivement , et démontre d'une manière plausible que l'absince des appendices vu'est pas d'une valeur leilc, qu'on doive sacrifi<>r à ce caradère néi^alif des preuves nudiipliées fournies par l'exa- men de parties plus im[)orlantes; il rapporle à ce sujet le travail de M. Audouin, lu à la Société Philonialique an mois de février 1821, et imprimé dans la vingt-(roisièmc livraison du Tuine VIII des Ànnaies yi'uéraies des sciences physifjues de BrxixeUes. sons le litre de lleciier- ihcs sur les rajpports naturels qui existent entre les Trilohiles et les animaux; articulés. Quant à la di\isiou du corps en trois lobes longitu- dinaux, elle n'est pas davantage une anomalie, car on en retrouvt; des traces dans plusieurs crustacés vivants, tels que les Langoustes, les Crevettes, les Cymothoés, les Ligies, etc. ; elle résulte évidemment de la réunion des ilancs appelés lobes latéraux, avecle terguni on lobe lUDjen. Cette jonction s'opère constamment, mais elle devient plus gu moins apparente, sni\ai»t que le lobe moyen est lui-même moins ou plus développé; s'il est pi>u flévelop|ié, les ilancs vont en quelque sorte a sa rencontre | onr se joindre à lui et se montrent sur le dos; de la la division trilohaire. Si le contraire a lieu, c'est-à-dire si le lobe moyen est Irès-éfendu transvers dément de manière à occuper tout le dos de l'animal, la jonction de ses bords lalé- racx avec les lianes s'efleclue à la partie inférir ure du cor|)S, et l'aspect liilobaire, qui en est une conséquence, ne se présente plus eu dessus. L'article troisième traite du gisement des Trilobites, objet principal du travail de \L lîrongniart, fl dont nous ne donnerons ici qu'une légère esquisse, renvoyant à l'ouvrage pour toute espèce de développenxnt. En parcourant la série générale des terrains, 1 auteur indique les genres et les es|)èces de Trilobites qu'on y a reconnus; cet »'xain(>n détaillé lui permet de dresser un lal)Ieau qui olFre le résimié de la description des ter- rains renfermant ces espèces deTrilobites, avec l'énumération de celles-ci. Ce tableau iail connaître : 1° que les terrains de transition sehistoides , qui sont regardés généralement comme les plus anciens, renferment en Suède, en France (Angers, Coientin, Bretagne), et dans les Ltats-Unis d Améri- que (Albaiiy) , neuf espèces bien détalh calcaire ;>G novembie la^i. on l'avait étendu par analogie à toutes les autres substances douées de la double réfraction. IM. Fresnel, ayant cherché a l'expliquer par des considé- rations mécaniques tirées de la théorie des ondes, remarqua que l'expli- cation qu'il en avait trouvée pour les cristaux à un axe, et qu'il a pnb! éc dans le cahier des Annales de Chimie et de Phvsique du nmis de juin dernier, u'élait pas aj.plicablc aux critlaux ix deux axes; et il en coneiiil ( 64 ) dès lors, que, flans ceux-ci, aucun des deux faisceaux ne devait suivre les lois (le la réfraclion ordinaire, ou en d'aulres lerines, que les rayons appe- lés Oïv/jvirtirt 5 , devaient éprouver eux-mêmes «les variations t. Pi)nr niesiuer b s variations de vitesse des rayons ordinaires, il a em- ployé successivement les nu'lbodes d'interférences que fournit||h diffrac- tion, et les procédés qiu; M. Biot a suivis dans ses recherches sur la double réi'ractiou. l'our coni[>arer plos aisenu ut par lune et iautre méihode la marche des rayons qui traversaient les manièr<' . on aura deux plans tangents dont les points de contact joinls an centré dé 1 onde donneront la direc- tion' àvauiycth ordinaire ei flu rayon eiPlrlioTdinaire. Lorsque deux des axeâ d'élasli» ilé sont égaux, b et C, par exemple, cette équation petit être mise sous la forme ■ (x' +j' -f- z' — O') («' îc' + *' {if + c') — a' *') =o; éq^i,iat,ien qui est le produit de celle d'unç sphère par celle d'un ellipsoïde de^tévolution ; alors les «Icux sections ( irculaires de la surface d'élasticité se (^|fondcnl avec le plan yz, et les deux axes optiqn(îs avec l'axe des ic,* c'c|Pp«a,s des cr^taux à un axe, tel? que le spath calcaire. Mais quand les trois axes sont inégaux, l'équation générale n'est plus décomposable en facteurs rationnels du second degré. L'équation générale des ondes lumineuses dans les cristaux pour les- «|uels a, 6 et c sont inégaux, p(îut encore être engendrée par une construction Ircs-simple, qui établit une relation directeenlre la longueur cl la direction de ses rayons vecteur». Si l'on conçoit un ellipsoïde ayant b s mêmes demi- axes a, h et c, et si, l'ayant coupé par un plan diamétral quelconque, on élève sur ce plan, au centre de l'ellipsoïtle, une perpendiculaire égide au plus petit ou au plus grand rayon vecteur de la section, l'extrémité de cette perpendiculaire appartiendra à la surface de l'onde, ou, en d'autres termes, la longueur de celte perpendiculaire sera celle du rayon vecteur correspondant de la surface de l'onde, et donnera ainsi la vitesse des rayons iianineux qui se propagent dans celte direction; car ces rayons vecteurs présentent elFeclivcment dans la théorie des ondes tous les ca- ractères optiques qu'on attache au niot rayon dans le système de l'émis- sion. C'est un principe dont nous ne pourrions pas expliquer la raison sans entrer dans des détails un peu longs, mais qu'il était nécessaire d'énoncer ici pour faciliter la traduction des conséquences de la théorie des ondes dans le langage mieux connu du système de l'émission. Si l'on divise l'unité par les carrés des deux demi-axes d'une section diamétrale de l'ellipsoïde, la différence entre ces quotients est jn-oporlion- nelle au produit des sinus des angles que la perpendiculaire à celte section fait avec les deux normales aux plans qui coupent l'ellipsoïde suivant un cercle, c'est-à-dire avec les deux axes optiques (i) du cristal. Cette consé- (i) Les plans des sections circulaires de l'ellipsoïde et de la snrracc d'clasiicilé ne coïncident pas , el conséquemmciil It-s normales à ces plans font entre elles un cerlain an£;le, mais qui est très-pelit pour tous les cristaux à deux axt s connus juscpi'à prés-ent. On" peut égaleaicnt donner le nota à' axe optique à l'une ou Taulrc de ces normales. ( 7*" > quence de la théorie des ondes traduite dans le langage de l'émiission , 10^2. où les rapports dts vitesses attribuées aux rayons sont inverses, est pré- cisément la loi de la diÛVrence des carrés {ifS vilo-sses (jue iM. Brewstei» avait tiéduito de sësiej^périeiices, et quiiinvart élél confirniéo depuis paf celles deM..Blôt, aquilon doit la forme sinijjl'e du produit des kleuii sinus. . • . : • ; ' <■' ■ ! .( t '>•■■• '■;, .-.yi La' règle: que M. iBiot. avait doimée pomJ délerrfiiner la direction ^îji-s plans de |)olarisation des rayons ordinaires cl extraordinaires, s'accorde également avec la construction déduilcde l'équation d'élasticité, ou du moins la légère différence qu'on remarquera en- y rétl/;chissant , ne paraît pas isugceptible d'être saisie par r«bs MM. Ercwstfr et Biot, et les nouvelles oUserv-àtions de iU. Frosnel, "?"(! ;/^* \\^^{W/^^ ÎW'^' ^îi- :,Çfl^^^^^ dans la classe des oiseaux ; vpar jVlji-GEOFFRioy-SAiN^-H'lLAil^E. II'. : , ■ • <'. lUi )'■. ) ■ ; QN'doMiè Iç toômd'rt>ftWfehp5!l les O-i^edtfxJ, S ^iôrifi'ce unique 'fi.Vr où Xooi.ogie. s'échappent les produits urinaires, génitaux et excrémenliticls ; et le nom docloaque commun (i\h poche qui précWlé 'cette isiue, sur la supposition Aca1i(.-. La poche de copulalîoh' a' sôtf fond lernairtc' par une autre bourse en cul de sac; cette bourse est invnk'draleinent située sous le sacrum, au-' d(•^sus du rectum: déjà remarquée par le nVcmd Pabride, on l'a aiypeiée de son nom , hursa Fabricii. Je la érois analogue à la vésicule séminale chez le mâle, et au corps de l'utérus chez la femelle. La poche de copulation s'ouvre encore, à droite et à gauche, à l'égard des mâles dans les canaux déférents, et chez les femelles dans les oviductus. L'o\iductus gauche est seul considérable, et sert uniquement à la ponte : celui de droite est un organe rudimeutaire ; cependant j'en ai observé un qui avait jusqu'à dix pouces de longueur; chez une poule âgée de trois :i n c ans. ( 70 Au fond de In poche de copulation , et plus inférieiircment, est une autre entrée; celle-ci conduit dans un segment de cylindre; plus profon- dément est encore une autre portion de cylindre, mais plus évasée; et enfin, tout au fond est le rectum, ou la dernière portion du canal intes- tinal; ces trois poches, communiquant les unes dans les autres, sont séparées par des élranj^Iements arrangés en sphincters. Deux .uretères aboutissent dans le premier segment cylindrique; celui-ci est donc une vessie urinaire. Tout rectum est terminé par deux sphincters : quelque rapprochés qtie soient ces deux sphincters, 11 existe entre eux un certain espace, lequel CFt plus ou moins grand chez les mammifères, assez chez les ichneumones, et davantage chez les monotrémes. M. Ev. Home a. nommé, dans la description de ces derniers, vestibule cet intervalle, donnant lieu à une poche d'une certaine capacité. Les oiseaux ont cette poche tout aussi spacieuse que les monotrémes; ils ont par con- séquent, comme ces derniers, un vestibule de rectum d'une certaine étendue. Telle est la seconde portion de cylindre, en comptant de dehors en dedans; enfin au-delà, est l'intestin lui-même, ou le rectum. Les matières excrémenlilielles sont arrêtées par le sphincter interne du rectum; le vestibule du rectum se remplit d'urines, qui y arrivent par rétroversion. • Ainsi chaque produit a sa poche particulière, et il n'est point de cloaque commun, comme on l'a prétendu; l'anus n'est point au-dehors, mais il est situé profondément avec ses deux sphincters; il ouvre ^t débouche dans la vessie urinaire, et celle-ci ouvre et débouche daiis la poche de copulation. Cependant cette dernière poche, à travers laquelle il faut bien que s'é- coulent les urines et les fèces, n'en est jamais touchée ni salie; l'oiseau qui se dispose à fienter prépare à l'avance toutes les parties de cette poche : son objet est de n'en point salir les parois intérieures; il ouvre, en consé- quence, écarte et fait disparaître la poche extérieure; il a comme rangé toutes les pièces d'une sorte de vêtement, et fait saillir ensuite au dehors son rectum. Le vestibule de celui-ci se renverse en sens contraire; la vessie urinaire se retourne comme le doigt d'un gant; et le rectum , logé à l'or- dinaire si profondément dans l'abdomen, a momentanément la faculté de saillir au dehors. La vessie urinaire, étant au devant du rectum, a d'abord versé les urines qu'elle contenait. a 8 22. ( :■> ) Histoire nalurr^Ue des TrUobites et dts Crustacef! fossiles; par MM. Bro^gnurt et Desmarest. (Suile de l'E.vlrdit.) Skconde Partie. Des Crustacés fossiies. Après avoir rappela les services q»ie IVludc des corps organisés fossiles a Zoologie rendus depuis peu de temps à la géologie, M. Desmarest fait remarquer que et certains groupes d'animaux fossiies n'ont cependant encore fixé l'allenlion Ge'ot oci». d'aucun naturaliste de nos jours, et que dans le nombre est celui des Crus- tacés, qui présente des restes nombreux, mais en général mal conservés ou mutilés, et dont la plupart n'onlété indiqués et figurés par les auteurs qui en ont fait mention, (pie d une manière très-vague et sans aucune pré- cision. Il est résulté de ces deux circonstances une assez grande difficulté dans l'exécution du travail qui a eu pour but de déterminer exactement, décrire et classer tous les Crustacés fossiles connus. Dans presque tous les échantillons que l'auteur a ])u étudier, comme dans toutes les figures qu'il n pu consulter, les antennes et les pâtes sont brisées ou détachées du corps; la face inférieure de l'animal, où se trouvent les parties extérieures de la bouche et pres(|ue toutes les articulations, est enlièrenient engagée dans la pierre, et l'on n'aperçoit qu'une portion de la surface su|)érieure du corps ou de la carapace. Il a donc fallu renoncer à peu jirès entièrement aux caractères qui, dans cet ordre d'animaux, fournissent aux zoologistes les bases de leurs déterminations, et s'en t(;nir aux données que pouvait procurer l'observation d 14 test brut ou de la carapace, laquelle n'a fourni jusqu'à présent , pour les descriptions des espèces vivantes, que des carac- tères très-secondaires; les diverses aspérités de c<î l7)- li'C -(7?i,= c" +n'h').ti fil TT y . IIT sm. — :-^ sin. b c ( :« ) Z, Z' repréiienîatil l- . Il ^z u = ■ O O o f »•♦ "' = ' "=> mn{m'c' +n'/,'] OÙ in, n n'ont que des valeurs impaires- Le mouvement tend donc à de- venir uniforme, par l'efFet des résistances provenant des mouvements relatifs des molécules. Quand il est parvenu à cet état, il ne reste plus aucune trace des vitesses initiales imprimées aux filets du fluide; leur vitesse, nulle contre la paroi, mais dont la valeur est très-sensible à une petite distance de cette paroi , augmente progressivement jusqu'à l'axe du tuyau , où elle a sa plus grande valeur. La valeur moyenne de* cette vitesse, que nous désignerons par U, est — // dx dy. u, c'est-à-dire que o o ^ __ _^ 41^: "'=" où m, n, n'ont que des valeurs imjjaires. Les formules précédentes, représentant le mouvement uniforme qui est la limite vers laquelle tend le véritable mouvement du fluide, peuvent être considérées comme s'appliquant au cas d'un tuyau rectiligne, établis- sant la communication entre deux vases où le fluide serait entretenu à des niveaux constants. Ç est la distance verticale de ces niveaux, et a la longueur du tuyau. L'expression précédente de U donne la valeur de la titesse moyenne, d'après laquelle on calculemit le volume de fluide écoulé 1 o 2 2. en un temps donné; ainsi cette vitesse moyenne est proportionnelle à la fonction —, c'est-à-dire à la charge de fluide divisée par la longueur du tuyau. Ce résultat s'accorde avec les expériences de M. Girard sur l'écou- lement des fluides par des tubes capillaires (Voyez les Mémoires de in Classe des sciences physiques et mathématiques pour i8j3, i8i4 et i8i5, pages 265 à ^89). Ces expériences apprennent de plus, que la vitesse moyenne pour un tuyau cylindrique, croît dans un plus grand rapport que le diamètre; et cette circonstance est aussi d'accord avec la fornude précédente, d'où d résulte que, pour un tuyau carré, la vitesse moyenne croît comme le carré du côté. Mémoire sur le Campderia, genre nouveau de la famille des Broméliacées; par M. Achille RlcilARD. (Extrait.) L'un des caractères les plus saillants de ce genre, c'est de présenter Botanique. constamment dix-liuit étamines dans chaque fleur, ce qui est lort remar- quable dans une plante monocotylédone. Ce caractère se trouve éo-alement «"ciéiécmisfoirena^ dans les deux espèces nouvelles que M. Richard rapporte à ce genre, dont '"'''"" ^^ ''"'*• voici les caractères : Le calice est infundibuliforme; le tube est très-court *^'"'* '^^^• ou quelquefois fort long; le limbe est campanule, a six divisions égales ovales et aiguës. Les étamines, au nombre de dix-huit, sont insérées au tube du calice. Le style est filiforme, terminé par un stigmate membra- ueux et trilobé. L'ovaire est infère, et a trois loges. Le fruit n'est pas connu Ce genre, auquel l'auteur donne le nom de Campdkria, en Ihonneur de M. Campdera, auteur d'une très-bonne Monographie du genre Rumex renferme deux espèces, originaires l'une et l'autre du continent de l'Amé- rique méridionale. Ce sont des plantes vivaces, dont les feuilles linéaires et très-rapprochées sont engainantes à leur base qui est persistante I eur tige est écailleuse inférieuremcnt; les fleurs sont grandes, solitaires et axillaires. L'une de ces espèces est originaire du Brésil , où elle a été découverte par M. le baron de LangsdorfT, consul-général de la cour do RusMe i Rio Janeiro. M. Richard la nomme Campderia Lanqsderflii. Elle se dis"lin-ue par le tube de son calice très-court, par ses fleurs purpurines, ses feuilles glabres et denticuJees. La seconde a été trouvée par M. de Ilumboldt, sur les bords de l'Oré- noque. Llle na point élé mentionnée dans les ouvrages de cet illustre voyage.n; M. Richard lu. donne le nom de Campderia tabiflova, parce qu en l^fl-ct le tube de son calice est long de deux à trois pouces; ses fleurs- sont blanches; ses feuilles sont pubescentes et glanduleuses. ( 8o ) Le g.'iire CAMpnERiA doit éWo plarr ilnns la fniuillo naliirplle des Bio- nicliact'cs, auprès du f^enrc Xcrophyla do ftl. de Jussieu, dont il dillcrc par un grand nombre de caractères. Ce Iravail doil cire |)roeIiain('nient imprimé dms le premier volume des Mémoires de la Société d'Iiistoire naturelle de Paris. JS Ole sur les propriétés fcbrifi/ocs des Jeu i /les (lu Huux , et sur leur uualysc chimicpie. Médecine. Il résulte d'un Rapport fait à l'Académie royale de IMédecine, par !\IM. Ballv, Leroux et iiii)n. Cloquet, sur un Mémoire du D' Rousseau , Acuaeiiiin royale de q(,p jpg feuilles du Houx, llcœaqiUfoiium, sont un médicament que ce «ieriiicr a reconnu comme un alexipyrétique presque aussi eflricace que le quinquina. IM. Rousseau, au reste, ne donne point ce fait pour une décou- verte; il convient que Reil avait administré le Houx avant lui, dans une épidémie de fièvres inlermiticnles qui avaient résisté à radmiuislr.\tion de l'éeorce i\\\ Pérou; et, tous les jours, les agric'ulleurs delà Beauce, de l'Orléanais, (lu |)ays d'Hanovre, s'en servent généralement dans la même intention. Mais M. Rousseau a fait des expériences; il a obtenu des résultats avantageux : c'est des unes et des autres qu'il a fait part à l'Académie de Médecine, en nième tem[)s qu'il lui a conununic|né la liste des produits que les feuilles de Houx donnent au chimiste qui les analyse. ]M. Rousseau est parvenu à ariêter, dès le jireuiicr jour de l'adminis- Iralion du remède, plusieurs fièvres inlermiltenles , en le donnant, deux ou trois heures avant l'accès, à la dose d'un gros, en poudre, et macéré dans un verre de vin blanc pendant douze heures. Il a été aidé, sous le rapport de la chimie, par M. Lassaigne , préparateur de l'École vétérinaire d'Aifort, lequel a trouvé dans les feuilles du Houx ; r. Une matière analogue à la cire; p,°. De la chlorophylle; '5°. Une substance incristallisable Irès-amère; /|°. Une matière coloranle jaune; 5°. De la gomme ; 6". De l'acétate de potasse ; 7°. Des muriales de potasse et de chaux; 8°. Du malate acide de chaux; 9°. Du sulfate et du phosphate de chaux; io°. Du ligneux. H. C, ( 8' ) Remarques sur les inlégrales des équations aux différences par- tielles j par M. Poisson. 1822. Les Remarques suivantes sont extraites de plusieurs de mes Mémoires; Mathématiques. elles sont relatives à la généralité des intégrales des équations linéaires aux diOérenees partielles. C'est un point sur lequel il importe de ne laisser aui un doute, afin qu il n'en reste non plus aucun sur les solutions des pro- blèmes de physique ou de mécaniqui^ qui se déduisent de ces inli'fi;rales. Pour fixer les idées , il ne sera question ici que des équations à coenieients constants; des remarques analogues pourront aisément s'aj)pliquer aux autres équations linéaires. Soit donc L = 0 une équation de celte espèce, d'un ordre quelconque, et contenant aussi un nombre quelconque de variables indépendantes; désignons ces variables par t, x, ?/, etc., et par (p la variable principale; Sup|josons que cette équation linéaire à coefficients constants, ne renfernie aucun Itrme indépendant de (pon de ses différences partielles: ou y pourra alors satisfaire en prenant , tp 4- qx -\- hy + etc. A, p, g, h, etc., étant des constantes indéterminées, et e désignant la base des logarithmes népériens. Si l'on substitjie cette valeur de ip dans l'équation L — o, la constante A restera arbitraire; une si-ide des autres constantes . p, par exemple, sera déterminée en fond ion de g. h, etc.; en sorte que, y compris le coefficient A, cette valeur de ip renfermera un nombre de constantes arbitraires égal à celui des variables indépendantes. L'équation qui déterminera ce, sera d'un degré égal à l'indice de la plus haute différence partielle relative à t qui soit contenue dans L = o; en désignant ses racines par p, p' , p', etc., on pourra les employer succl-s- sivenientdans la valeur de ç; on pourra aussi changer arbitrairement les quantités A, g, h, etc., et prendre pour -p la somme des valeurs particu- lières qui résulteront de ces changements, ce qui donnera tp-{-gx-\-htj + ^\c. tp' +gx + hy+etc.

s les lois du phénomène dont on s'oc- cupe, ainsi qu'on en voit un exemple complet dans la théorie des ondes. Quoique cette valeur de f soit exprimée sous forme finie, par des intégrales dont les limites sont déterminées, elle ne doit cependant pas être appelée, en général , l'intégrale sous forme finie de l'équation L =; o, ou du moins cette intégrale serait très-loin, le plus souvent, d'être ramenée à sa forme la plus sinqile. Si, par exemple, L = o est 1 équation générale .d'où dé- pendent les |)etits mouvements des fluides élastiques, la valeur de 2 dont nous parlons sera exprimée par des intégrales définies sextuples, taudis que l'intégrale complète, sous forme finie, de cette même équation, ne renferme que des intégrales doubles , et se déduit directement de la série ( 83 ) (a), comme je l'ai fait voir à la fin du Mémoire où j'ai domié cette intégrale. Dons ce même Mémoire^ j'ai aussi remarqué (*) que les limites des intégrales qui forment la valeur de ? cessent d'être déterminées , toutes les fois que les fonctions arbitraires, contenues sous les signes d'intégra- tion, ne renfirment que les variables auxiliaires par rapport auxquelles on doit intégrer. Soit, par exemple, l'équation ('■'*' ff^ /g\ dt dx- ' ^ ^ dont l'intégrale complète sous forme finie, est, comme on sait, 1 822.

deviendra

qui lépond à t ~o serait une quinlité nulle pour toutes les valeurs de aï, CNcepté pour les valeurs de or infiniment peu différentes de a, pour lpement des fonc- tions en séries (*) . qu'il peut exister des fonctions dont tous les coeffi- cients différentiels s évanouissent à la fois pour une même valeur de la I variable; que, par exemple, les dérivées de e étant composées de — m termes de la forme x e ^ , dans lesquels in est un exposant po- sitif, elles sont toutes nulles pour x:=o; nr. X désignant une fonction quelconque de x, et A , A', A', etc., rej)réseutunt les valeurs de X, quand aucun des coefficients A, A', A", etc., n'est infini; si donc il <5la:t vrai que leurs valeurs, pour la fonction e , fussent toutes (*) Analyse des travaux de l'Académie des Sciences, pendant l'année 1821. ( 85 ) égales à z<^ro, on pourrait ajonier cette quantité multipliée par une coustaiilc quclconqin' , au prcniier membre ci«* l'équation (/"), sans que le second fût iiu( iiiiement changé; tl'où il faudrait conclure qu'un même dévelopf)cn)cnl en série peut correspondre à une infinité de fonctions difFéreiiles , ce qui renverserail toute la théorie des séries. Pour résoudre cette difficulté , il faut considérer que la quantité I — 1)1 (K e * est le produit de deux facteurs, dont l'un x croît, et l'autre e ^ décroît indéfiniment, à mesure que icapproche do zéro; mais quand l'exposant»» n'est pas tiès-grand, le second facteur décroît beaucoup pins rapidement que le preuiier n'augmente; et c'est pour cette raison que la limite de ce produit est zéro. Mais si l'exposant 7?iest susceptible de 1 • I • - • /? • . 'M log. a; , . , . devenir lui-menie innni, et qu u surpasse — —, le même produit aug- nientera indéfiniment à mesure que x approchera de zéro, et deviendra infini pour a; = o; d'où il résulte que daus la série des coefficients difTé- rentiels de e , prolongée à l'infini , il y en a toujours une partie qui s'évanouit avec x, et une autre partie dont les valeurs sont infinies pour X = o; il s'ensuit donc seulement que l'équation (/") ne s'applique t pas à la fonction e ^ , ou que cette quantité n'est pas de nature d pouvoir se développer suivant les puissances ascendantes de x; ce qu'on peut d'ailleurs regarder comme évident à priori. FR. 1 822. Sur le traiteintnt des mines d'argent par Vanjalgamation • par M. RivERO. (Extrait.) Les procédés employés en Saxe et en Amérique pour le traitement des Chimib mines d'argent par la méthode de l'amalgamation, sont connus; mais la théorie des opérations qui se pratiquent, est plutôt rationnelle que fondée sur des expériences directes et positives. M. Rivero a lu sur ce sujet un Mémoire à la Société Philomalique : sans entrer dans les nombreux détails de ce travail, nous croyons devoir ex- traire du Mémoire de M. Rivero, ce qui nous paraît le plus important pour la science. Ou sait que les mines d'argent, et particulièrement celles qui con- tiennent des sulfures, et qui sont désignées sous le nom de mines maigres , ( 86 ) avant d'être soumises à l'action du mercure, sont grillées et calcinées avec un dixième de leur poids de sel marin; or, IM. Uivcro démontre, par dule-Vi de, dans le Vicenliu. Depuis lors. IMM. Faujas, Soc. d'Iiist. natur Calullo, ïMoretli , IMaraschini et Vauquelin l'ont fait mieux connaître, Mai 1822. 1 ont analysé avec soin, et ont indiqué son gisement dans les couches su- périeures du Tuffa, Breccioie de M. Bronguiart , roche qui est regardée par ce savant cunnne devant être ra|)porlé à l'époque de formation du calcaire grossier du terrain parisien. Les analyses de MM. Moretti et 'Vauquelin ont prouvé que l'odeur detrulFe de celte substance était suscep- tible (l'être fixée dans l'eau, et due à la présence d'un Jjitume qui y existe quelquefois dans la proportion de 4 pour 100. M. Desnoyers vient de découvrir en France, dans le déparlement de l'Orne, à Fnniay-le-Bulfard (quatre lieues au N. N. O. d'Argentan) , un minéral tout-à-fait analogue a celui du Vieentin ; il annonce avoir re- connu, par un examen attentif, que ces deux substances devaient être regardées comme un bois fossile calcaire, lequel ne peut être rapporté, selon M. Adolphe Bronguiart, à aucune espèce végétale connue sur la surface actuelle du globe. Il a reconnu également que les lignites à odeur de truffts, observés à Wieliekzka par M. Beudant, n'avaient rien de com- mun que l'odeur avec les chaux carbonatées xiloïdes de France et d'Italie. Enfin M. Desnoyers fait connaître que celle de Frenay-le-Buffard se trouve dans un calcaire jaunâtre, qui paraît dépendre des couches les plus infé- Livraison de juin, \a r 90 ) Heures de la grande formation oolil!)i(|ue de la Normandie, gisement bien différent de celui du Vicnliii. Ainsi celte substance pjirait ;ip|)artr-nir à des terrains, les uns antérieurs, et les autres postérieurs à la formation de la craie. B. S//r une nouvelle expérience électro-niagnéûque de JSI. Savary. a isiQwi.. j^j s^y^^Y^ j,jjjj |pg premiers essais dans la carrière des sciences annon- cent les progrès qu'elles lui devront proliablement un jour, ayant imaginé nn appareil pour mettre en mouvenifnt un conducteur plié en spirale, par l'action des courants qui traversent l'eau aciduiée où on le ait plon^'er, et qui se rendent ensuite dans le conducteur, M. Ampère a fait exécuter cet appareil, et le conducteur a tourné dans le sens qu'avait prévu le jeune physicien auquel nous le devons. Ce sens es» déterminé par celui des spires, et reste toujours le même quand on renverse la direction des courants; c'est ce qui distingue le mouvement dû à cette cause de celui qui est pro- duit par l'action du globe terrestre, et qui a lieu en sens opposés quand les courants sont excités alternativement dans deux directions contraires. La force émanée du globe étant moindre que celle des courants de l'eau aci- dulée, s'ajoute ou se retranche suivant que les deux forces agissent pour faire tourner la spirale dans le même sens ou en sens contraire. On re- marque, eu effet, que le mouvement de révolution est plus rapide dans le premier eus que dans le second. A. F. Mémoire lï acoustique , par 3i. Saajart, sur les vibrations des membranes. Acad. des Sciences. La théorie physique des vibrations des membranes tendues était en 29 avril 1822. général assez obscure. Bien qu'on n'eût aucune idée nette sur leurs modes d'action, on les assimilait volontiers aux eordis vibrantes. De même que lorsque deux cordes sont tendues à certains degrés, et qu'on lait vibrer l'une, on voit l'autre entrer spontanément en mouvement, et même se partager, s'il le faut, en divers ventres, pour rendre «les sons qui soient en rapport avec ceux que rend la preiviière corde; de niêmt^ on croyait que, pour qu'une membrane pût se in<;tlre à vibrer sous l'influence d un corps sonore actuellement en action, il (allait qu'elle eût un certain degré de tension sans lequel elle ne pouvait entrer en mouvemeiil. Ou accordait, il est vrai, que cette tension devait varier avec la nature de la substance constituant la membrane, sa figure, etc. On avait , en partant de celte hypothèse, attribué aux osselets qui for- ment une chaîne dans la chambre antérieure de l'orcilie, la fonction de (9') tirer lo lympnn pour l'amoner au doi^ré de tension propre à lo fiiro ré- sonne r soiîs rinnucnce des sons produits; cl hcaucoup de physiologistes expliTiaiciil xuh- t-arlic du mécanisme de l'audilion, en adniellant quie, s, us le concours de notre volonté ( t à noire insu, les muscles de ces osse- le!s enlrai( ni «o jeu à t haque nouveau son rendu liors de nous, et ten- daient ton\enah!emenl le lympan, afin qu'il pût se mettre à l'iujisson . et rions transinetire les sons par les vibrations qu'il devenait capable d'effec- tuer. On faisait à celte lliéorie une f'uule d'objections qui étaient sans réponse, et fJunt nous ne parlerons pas. parce; que ce système vient d'être renversé par les dernières expériences de M. Savart. Il résulte d- s travaux de ce jeune et habile physicien, que dès qu'un son est produit dans l'air, il se transmet par les vibrations de ce fluide à toutes les membranes tendues, et les fait vibrer elles-mêmes, chacune à sa manière. Ce ntouvement vibratoire, transmis par le i^ecours de l'air, varie a\ec les membranes; mais il dépend de la nature des sons qui l'en- gendrent, chaque son , d'après son degré dans l'échelle diatonique, faisant vibrer diversement une membrane, dont la tension, la nature et l'état physique sont donnés; l'intensité forte ou faible du son ne change que l'élendiic des excursions de la surface, mais l'affecte de la même mar)ière. Ainsi, lorsqu'on a répandu luie poudre fine sur celte même membrane, on la voit s'arranger et former 'és de cette Société, MM. PrevosI v\ Duiims, ont relaté des expériences ij juin ib32. M"' pi'ouvent que l'Urée, jusqu'alors envisagée conîuie un produit do la sécrétion rénale, a une ('xisleme itnlépenJante de cette sécrétion, puisque cette substance se trouve dans le sang d(!s chiens, des chats, et autres .inimaux piixés de reins, et s'y trouve en quantité d'autant plus grande, que la vie a été plus long-tenips conservée après i'ablatiou r 'aniieson, l'un dis priinipiux (ho- prictaires et liahilanls do B.)lany Biy; el co renscipun' eiu est conslirné «laiis UMf lettre adressée [>ar M. Jntii.son cà I Un de .ses amis, le célèbre entomologiste. M. Macicay; c'es» à sa correspondance avec le digUe fils de ce dernier, que l'auteur doit ces iiilornialions. Notice géologique sur les environs et Anvers; par Al. Dt; La Jonkaire. (Extrait.) Géologie. I-es fouilles faites en dilTérents endroits, dans les environs d'Anvers, ont lait recoiMiaître <à IM. »le I., Jonkaire quatre terrains différents, super- Sociéié rhiloimiiq. posés l'un à l'autre, et qui sont, en couiineiiç int par le plus inférieur. Mars 1822. 1° une argile calcarifère eoquil.'ère; 2° une argile gri-âlre sableuse, sans coquilles; 3° un sable quart/eux r< inpii de grains \erls, el conteMant une grande qiiantité de coquillages dont lanleur donne la liste; 4°''nfin, au- dessous tie la terre végétale, un sable sans coquilles, renlerniant des galets siliceux. .M. de La Jonkaire rapporte les deux premiers terrains à la lormalion de l'argile plastique des terrains parisiens, el fait obser\ grossier du bassin de l'aris, et non, commis quelques géologues l'ont pensé, le terrain marin supérieur au gypse; il indique les laits nombreux sur les(|iiels son opinion est fondée; G" le sable sans cot|uilies. semblable à relui qui conslitue le sol de la Cavipine , et dont le dépôt estallribné, par plusieurs auteurs , à un séjour de la nur posté- rieur aux |jr» niiers temps liis|t)riques, paraît a IM. île La Jonkaire offrir tous les caractères de l'alterrissemen! dibnieii, reeou\ei t seu cment , en quelques points, d'alterrissemenis plus mofleriu s qui se forment encore de nos jours. L'auteur conclut fie reiiseml.le de ses observations, qu'il existe en Bi lgi(jue un bassin tertiaire, borné au midi par des terrains de craie (ainsi que M. Pré>ost la indiqué), semblable an bassin tertiaire de la partie orientale de l'Angleterre, et qui se compose de terrains ana« Jogues à plusieurs formations du bassin tertiaire parisien. ( 97 ) , - ^ ^application de In Stéréotoinic à la comtruction de la partie ci" une citarrue/qiion appelle /'oreille ou le ver.soir ; par M. Hacuette. U^E charrue a pour objet de diviser un terrain en tranches parallèles .r de même épaisseur, et de retourner ces tranches de fond s rss.js sur les duuensions sont renfermés d;.ns ties liuiiles (ort r.ipprociiées puisquil nés asit que de faire varierles.leux eûtes AB. Bl) u deux parallèles B'D', B D", dont la distance. ,.ar .xeuq.lc de Imis cen- Huè rcs. ne vane pas; la seconde surface, lieu géométrique des droites, telles que B ' D ', n est plus du seconoo ) de gauche existe : la deuxième de gauche est complète et prouve qu e le avait vinsl-sept millin.èlres : la troisième n en a que vmgl; et ensuite . IL s vont loures en diminuant un peu, jusqu'à la hu.hème, qu. pnraU n avo.r que quatorze millin.ètrcs de larg-ur. Toufs les vertèbres sont m.eaeers excepté la pren.ière. une porliuu de la deuxième et de a ';"t'-;e; n'existe aucune trace de côt.s slernales. LVnq.r.mte des écaille, est ort visible, celle de la premier.- .1 cinquième vertèbre n existe qu en partie, celle des deuxième, troisième et qualrièu.e sont ent.eresrt on peut observer l.ur forme dans les vestiges den.preinles des cmq plaques dor- sales qui existent du côté droit,.! dans quelquos-unes du cote gauche (.j. Le plastron (fig. 2) présente plusieurs plaqu.s. clout les deux p.^ste- rieures s'ari:cutent ol.liquem.nt entre dl. s, .vqu. pourrait les exclure du sous-genre des Cl.eionées . si a côté de e.tte dillerence, on ne trouva, plusieurs caractères inqu.rtanis .pd les .n rapprochent Les plaques ont denl.:lées; la pièce antérieure et médiane manque de ch.qne cote, et e avant on ap.rcoit l'extrémité supérieure des os des epaul.s a, «,• on distingue aussi en arri^Ae, et sur une des f.ees latérales, les vesUg.s d m, os que l'auteur croit appart.nir au bassin h. Ce fossile, plus voismd.s the oiu.es que de tout aulle genr.-. est presq.ie ..ntièrement couver , en I. r .u f rc, il a été trouvé a lîle Sclnppey, .1 .-s l'arg.le de L.mdres {Londo., ci. y) et fait partie de la collection .l- MU. D.hic, d.^Geueve. M. li.uirdH i^- pr.'scnte (fig. 1) la tête d'une Tortue figurée par Païkmsou (,-1. .8. hg.j). et qui, aya,;! été trouvée dans la même localité, pourrait bien api.arlemr à la Cl.éioné.- d.' Brongniart. , , ., >, i- -, L'Émyde de Deluc, Emys Deluci, est la deuxième espèce décrite par l'auteur ce n'est n^dheureus. ment qu'une empreinte, représenté.- (hg ^). Sa plu. grande longueur est de deux cent soixànte-d.x millimètres, et sa plus grande largeu", de cent quatre-vingt-neuf. L auteur t.re le meilleur parti possible de cet échantillon incomplet, et en donne la descripliOQ uivanle : Les quatre prenuè.es empreintes des vertèbres son planes, et les cinquième, sixième et sept ème ont un lég.r sillon longitudinal; la huitième a un enfoncement assez marqué dans son centre. Les empreintes des prennères côt.s , et d. s huitièmes de droite et de gauche, n ont qu une portion de la largeur qn'ell.^s devraient avoir dans le men.e sens; celles Ses deuxièn.e, troisiè.ue, quatrième, cinquième, et s-ptieme des deux côtés sont , omplèles : ces empreintes démontrent que l.s cotes devaient avoir à peu près la même largeur dans toute leur longueur. Les empreintes de la deuxième et de la troisième cote décrivent une courbe pu considérable; ,dles sont uniformes sans apparence de frac- ture, et paraissent être de toute la longueur de ces os, car la .leuxiemc (.) On ua pas repr.senlé dans la figure le cOlé gauche en entier, à cause de sa simi- litude avec le côié droit. laisse voir à son extrémité sternale une empreinte transversale a, qui est 1 o22. ou l)i<'ii <•' ll<' (If la rôte strniule, ou bien celle de l'une des pièces du relx id du plastron. Li s diiix côtes de l'épine dorsale forment stir l'empreinte une saillie, crnime .'i l< s (ôtes aNnicnl été i;i de.-arlicnlé( s et afl'aissées poiu' s'appliquer 8Uf une sHii'ac (■ plane; I < iii|)rt iule tout enlière dénioiitie auj^si évidcmn.ent que 1( s os rpii eoinposeiit la eaïajiacc ont i lé désarlit idés ; il reste encore quclfiui s poi lions de l'éi aille siir lis en>pi einles d. s vertèbres. Quant aux empreintes des siitures des écailles xerlébrales , elles n'existent qu'en partie entre la première et la deiixieme, et entre la ein(|uième et la sixième; celles des denxiènn-. In isième et quatrième sont entièr(S; "ime des quatre écailles des côtes \erlebrales se voit très-dislinetenient de cha(|ue cé)lé. A la suite de cette descri[)lion , cpii serait sars doute plus (onijilète si l'échantillon sur lequel elle est laite était en meilU'ur ét.il , I auteur pré- sente les motifs de la délerniinaîion générique. Cuvier. et par IM. Sœmmering , qui en a (!éci I deux nouvelles espèces. Il discute avec détail, en s'aidant lir s ob- servations laites au cabinet de Mmdcb par M. Prévost, les niolifs sur lesquels M. Sœmmering a fondé sa manière de voir au sujet de ces ani- ( '"2 ) inaus, qu'il rapporte aux inanimiftres clieiroplèrps, S'éloignant fie cetln opinion (i), M. de Biainville reconnaît dans le (u>.silc d OEiclistœdt une Conil)inaison d'organes intermédiaire à celle des oiseaux et à celle desrej)liles écailleux, ou bien à l'ordre des Chélonieuset à celui des Eniydo-Sa.irieiis , ou Crocodilt s; et comme, outre la réunion des caractères propres à deux ou trois groupes d'animaux ovipares, le Ptérodactyle eu possède un (i) I^es raisons priucipnles sur lesquelles M. de Blainville s'appuie, et qu'il Iranscril lui-mêiiip ici, sont les siiiv.'uiUs : 1°. La situation et la grarMleiir des fosses nasales qui ne sont pas terminales, et qui sont évideinmcut rejetées de chaiiue côté par la disposition de la branolic montante des 06 incisil's, comme dans les oiseaux. 2°. La l'orme, la position, la p;randeur de ta cavité orbitaire. , 3". La forme triangulaire de la eavilé cérébrale et sa petitesse relative, le renflement poijr le cervelet. 4". I^a certitude que la m;ahoire inférieure ne s'arlieule pas dirccleiTient avec le tem- poral, mais ;\ l'aide d'un os carre irnnudiile, comme dans les lortiies et les crocodiles. 5'. La forme de celle uiâchnire inlërienre. qui-n 'offre aucune Iraced'apophyseuoronoïde. ê°. L? foriTw; des dents, toutes semblables, coniques, espacées, et n'occupant qu'une pi>i;tiç d^ la longueuc des mâchoires. 7". L.a position très-recuice de I organe de l'ouïe. 8". La foiine du cou, siin excessive loUfïueur, et même le nombre des vertèbres, qui n'est pas même certainement de sept dans I espèce de Collini. et qui esl au moins de ilix dans l'espèce à museau coui t ; la Ibrme mênje die ces vertèbres, l'absence d'apophyses épineuses. 9°. La composition du membre pectoral, qui ne peut être comparé en ancmie manière avec celui des chauves-souris, et pour laquelle M. de Blaiiivilbi admet la déttiiiiination des parties, telle que M. Cuvier l'a donnée; celle proposée par M. Snemmeiiii^ ne lui paraissant pas recevable. puisque alors, dans sonhypolbèse, il se trouverait qu'il n'y aurait que le (inatricme doigt qui serait pourvu d'un Os du métacarpe, cl qui auiail ses trois phalanges. 1,0°. La grandeur de."; njemhres pelviejis, et surtout la composition el la proportion des parties coinjiosaules, ainsi (|ue le nombie det doigts. En sorte qu'il conclut que, dans l'état actuid de nos connaissances sur ce singulier fos- sile, aucun caractère évident ne peut poi It'r à penser que ce |>uisse être un mammifère. (*) L'exisleuie de dents distinctes, la fiu'uie du corps, celle de la queue, des cotes, la dis- position des vcrlèbics dorsales el lombaires, celle des dilî'érentes pièces des membres, font érarter 1 idée que ce soit un animal de la classe des véritables oi-eaMX,dout b lap- prochent la forme de la têle, de la cavité cérébrale, de l'orbile, des narines, la loiiguciii- du cou, la forme des vertèbres cervicales, la longueur et la propoi tion des membres, et le nondire des doigts. La longueur du cou, le petitesse, la forme de la queue, rappellent un peu les tortues. La longueur des mâchoires, la forme et la disposition des dents, celle de l'os carré, le nombre des doigts, ilu moins aux pieds de derrière, ofl'renl quelques rapprochements ayec les crocodiles. Enfin la finesse des côtes, la forme de la tète et même un peu celle des dents, semblent indiquer des rapports avec quelques saurien.-, et entre autres avec les lupiuanibis. (*) La forme du stirnnm et dos clavicules , telle que M. Sœmmenog la rétalilit ilans sa figure , lèrcrail prceque toute dllE^Jullé; uiais celle reslitutiou ne paraît [)as basés s;.r de» laits poailil's â JI. (le Blaiuville. ( 100 ) ~ autre très-singulior dans le prolongement énorme du quatrième doigt " *^^^' de la main, laiilour du Mémoire pense que ce genre doit former une coupe riassique. ou au moins iiw ordre dans le sous-type des animaux vertébrés ovipares. Il croit, avec M. Cuvier, que la peau devait être cou- verte dVeailles ou peut-être de plum.s; n.ais il lui paraît probable que I animal élait aquatique, à la manière des Tortues de mer, des Crocodiles et des Irlitlsyosaures, qu'on trouve dans des terrains d'ancienneté assez analogue, et que son grand doigt soutenait une sorte de nageoire A Mémoire sur /r,j?-f//A-<"ParafloxLJre, etsnrdvux e&pèces qui s y rap- portciil;parM. Fréd. CuviER. ^Extrait par M. Desmarest.) M. F. CevrEiv a publié il y a quelque temps, dans son Histoire naturelle desmamvr?feres,aiec fujures Uthoqraphiées, la descripliond'unanimal Zoologie, carnassier, qui porte dans l'Inde les noms de Pougouné ou de Marte des palmiers, el il a reconnu que ce quadrupède ne d, lierait pas dune civette déente par Buffo», et figurée dans sesOE.ivres sous le nom inexact de Genelte de France. (Ilist. naf, , Suppl., tom. 7^ pi. 58.) L'auteur ayant remarqué dans ce Pougouné une disposition particulière de la queue, cpii s'enroule en-dessous, sans néanmoins êlre prenante a propose d en lormer un genre particulier , sous le nom de Pauadoxi/re Paradoxuriis. ' Outre quelques difTérences qui s'observent entre les formes et le nom- bre des dénis de cet animal, avec ce qui existe sous ces deux rapports dans les genelles et les eiveltes, le nouveau genre créé pu- M Frédéric Cuvicr présente encore les caractères suivants : la forme de la tète est allongée comme dans les- genettes, el non courle et lan-e comme chez les chats; les yeux ont la pupille longue et étroite; lesdoi|ls, au nombre de cinq a tous les pieds, ont leurs ongles à demi rélraetil.s-' les pieds de derrière sont plantigrades; la poche, remplie d'une matière grasse et odo ranle, si développe,- dans les eiveltes, et qu'on retrouve encore mais peu apparente chez les genettes, manque ici lout-à-fait. M. Frédéric Cuvier a donné à cette première espèee'le nom de Para- doxurus typvs. C e.t un animal assez semblable à la genelte mais cpii en diffère néanmoins, non-MUilement parles caractères génériqms rapportés ci-dessus, mais encore par les couleurs de son pelage. Il est génér ilemenl non âlre, avec quelques indices vagues de taches longitudina'les noire, sur le dos el les lianes; il a une bande blanchâtre au-dessus d'^ lœil el une autre au-dessous; sa queue est toute noire. M. Desmarest, dans là Mam- vudofpe de \Ln^ydopédie. le décrit sous le n° 3i6, el la dénomination de Ctvette novre. {.; a 1 M I E . ( »o4 ) La seconde espèce admise d.ns le Mémoire de M F. Ci.vier, est celle qui onnne Bl.o.Ho.a, ou Parado.rurus aibifrons. Sou ,. la,e es fo ù é d uu n.HMUge de longues So>es uoins el blaneUe.. . xcpte .u. 1. é e. u es nuMubres. où elles sont courtes; sou frout et son musea o t p esque blanc; .a queue et ses pâtes, nunâ.res; --;;;;>,-; ch.Jn au' milieu dune tache noire qni sVH- nd p.sque -';.' ' ^^^^ arrière et prend naissance sur les côtés du museau en aNan. ; U, d( ^ ou. S m.; laiî^itrine et le ventre sont blanchâtres; ''V^'-'f.'-^^- j;;!' , ^ ; ImbrJusJs.CeBentourong, particulier au counneM.. de Inde au et dessiné, a Barackpoor, par M. Duvaucel; el M- h^:ffle> i a ,ai ^ > ' ' J^ dans le ,5= volume des r.-««.«.ri.n../. U,Soc^éic Lua.eenne.U^.oud^-^. Une troisième espèce est le Paracloxurus aureus, qne > F C n>-r a décrit sur nn individu de la collection du Jardin des P>«»tes conserve dans la liqueur, et dont la patrie originaire -^/!;-"-- ^ ^ pelage, d'un beau fauve doré uniforme, est compose de très-longs po.ls Tel est l'extrait succinct du Mémoire de M. F- Cnv.er ^;>"^, «"'^'"^ , quil est très-probable que lu ci.ette préhensile d<- Inde , decnle pa^ S Desmarest' {ManJalor,ie, n»5.5), d'après un dessm »-^^^^;'^^^ Londres et copié par M. de Blainville, appartient au même gro^Pe- Cet an"':! dn B-^^^^e, a la queue aussi enroulée - ' -ous^h: cor . g^ rilement d un jaune verdàtre avec une bande dorsale, ^'"•^"'7.": ;t;;ries patJs, deux lignes de taches allongées près du dos, et beau couHe P^litos ^^^^^^ f^^:;^:^r^:^Z^:\e sous-genre TfoX u^:; ^e!E plul devrail'ètre aio./;^ ^P^t^ Zaes çÀoUis d/j..va. animal à tète «' -S-.';;;;-f [^.^ I . I ., i.,„,. fl'iin fauve c air, a quatre baneles brunes ir.ms pom.u, dont •'^ !-■' 8; \";; ; très-longue, a d abord deux anneaux épaules eî^de ses cuisses, de petites taches nombreuses. A. Expériences gaUanUjiics; par M. DesprETZ. M^ Desprptz a présenlé à la Société Philomatique une série d'expé- '~'^;r;ésSltrr:::-expérienecs, qu'H y a dégagement de ^. d^. >- précipitat.oe.s métalliques, toutes fois que les deux -^ -.^ Vtruiom: LsJdent la propriélé déformer une pde énergique; an.sl o a toujoui. dégagement avec deux des trois métavix . argent, cmvie et z.nc. ( ^o5 ) _ Le zinc mis en contact avec le chlorure, l'iodure, l'oxide et le phosphate 10 2 2. d'argent, produit toujours du gaz. Le dégagement est abondant avec le chlorure et l'iodure; il est faible avec l'oxide et le phosphate. Le zinc seul, ou mélangé avec son oxide hydraté ou calciné, ne donne lieu qu'à un dégagement extrêmement faible , et il ne commence qu'au bout de plusieurs jours. La présence d'un seul métal énergique ne suffit pas pour donner nais- sance au dégagement. L'antimoine, l'élain , le fer, décomposent le chlo- rure d'argent. Le fer décompose les sels de cuivre, sans donner la plus petite trace de gaz. La température joue un rôleassez remarquable dans ces décompositions. L'acétate de plomb décomposé par le zinc à la température de i > à i5° centigrades, ne manifeste pas le moindre dégagement, tandis qu'exposé au soleil il donne du gaz en abondance. Ce n'est pas l'acide qui est cause de ce dégagement j car si l'on remplace le zioc par le fer, la décomposition a lieu sans dégagement. D'après ce résultat fourni par l'acétate de plomb , il est extrêmement probable que beaucoup de précipitations métalliques, faites à une tempé- rature plus élevée, donneraient aussi du gaz. On tire de ce même fait la conséquence de l'augmentation de l'énergie de la pile avec l'élévation de températme; c'est ce que confirment les expériences. Une pile mise en action par l'acide sulfurique étendu , a donné, à la température de i5o,22^ de gaz hydrogène; la même expérience faite avec l'acide à 5y, a donné 39 : d'où 1 on voit qu'une élévation de 37" dans la température du liquide qui met la pile en action , en a doublé la puissance. Les expériences ont été tentées au sujet d'un fait présenté à la Société par M. Rivero. Ce jeune minéralogiste Péruvien avait remarqué qu'il y avait dégagement d'une petite quantité de gaz innammable dans le contact du zinc et du chlorure d'argent. Cette expérience parut d'abord singu- lière. On voit maintenant qu'elle est liée à un grand nombre de faits analogues. La lumière joue pte, et pour cjuds essaient d'en suivre les effets. De toutes ces expériences et du rapport qui existe entre les quantités de chaleur qui sedég-tge-t par la simple action de mouiller et celles qui se dégagent par l'aljsorplion, iM. Pouillet conclut que les liquilcs absorbés ne sont pas chimiquement coml)inés avec les corps qui les absorbent. Si les tissus organi jucs dégagent plus de chaleur que les poussières inorga- niques quand on les mouille, ce n'est pas que l'action soit diff^ r . 1' > est le résultat d un travail entrepris depuis nombre d années; 1 auteur na présenté toutefois que l'esquisse de ce travail, se réservant de le compléter Botanique.!, •» dans une autre cn'constance. . j. • 11 C'est en s'apuliquant à l'étude des infusoires, que le microscope lui fit Académie royale (les '-^ i^n<- " ' ' l I M -i i i -, » î -j-i .• i Sciences- découvrir, dans les conlerves qu ils habitent de prédilection, un grand gj nombre d'espèces nouvelles et beaucoup de particularités, qui le déci- Société d'Histoire dèrent à établir dans cet amas incohérent d'êtres divers confondus sous naiurelle. une même dénomination, non-seulement plusieurs genres, mais encore Diars 1821. quelques familles. La première de ces familles, sur laquelle M. Bory fixe aujourd'hui l'at- lenlioii, est celle des Arlhrodiées, nom qui indique que les êtres qui la composent consistent, du moins pendant une partie de leur existence, en filaments essentiellement articulés. L'auteur pense qu'il sera nécessaire d'établir pour ces êtres singuliers un règne intermédiaire à celui des ani- maux et à celui des végétaux, et il s'exprime ainsi à ce sujet : « L'animalité n'est pas une chose assez déterminée; le point où elle • finit, celui où le végétal commence, ne sont ni l'un ni l'autre assez exac- «tement fixés, pour qu'on puisse, en saine philosophie, en aflîrmcr «l'existence, et rapporter à l'une ou à l'autre des grandes divisions .adoptées, des êtres qui sont tour à tour du domaine de l'une ou de • l'autre. » En effet, les Arlhrodiées sont quelquefois animaux, quelquefois végé- taux, sans que l'existence de ces états soit jamais simultanée. Les Arilirodiéessont un démembrement du ^enveConferva, de Linné, dont les Conferva Fontinaiis, Rivuiaris et Bullosa (ont partie. Le ca- ractère général de cette nombreuse famille consiste en des filaments géné- ralement simples, fragiles, rameux, composés d'un double tube, dont lextéricur, transparent, ne présente aucune articulation, mais dont 1 in- térieur est articulé et renferme une matière colorante, verte, [:oiirpre ( 1,1 ) ou jaunâlre, atlaquable par les acides ou par l'alcool. Les filnnients pré- sentent, selon les genres, des caractères d'animalité qui pour être assez différents, n'en sont pas moins réels et fort distincts. Les Arthrodiées ha- bitent en général , soit l'eau douce, soit l'eau de mer , ou indistinctement ces deux milieux; on en rencontre dans les eaux thermales, sur les lieux humides recouvrant des rocs, des chaumes, à la surface de la terre, dans les interslices des pavés. La famille des Arthrodiées se divise en quatre tribus : Fragillaires , OjCillariéks , CoNJDGÉES, et Zoocabpées, divisées elles-mêmes en quatorze genres bien constatés, qui renferment soixante et quelques espèces. L'auteur s'occupe d'abord de la première tribu, celle des Fragiilaires , dont les caractères sont : Tube extérieur des filaments moins distinct que dans les tribus suivantes; corps, ou articles du tube intérieur transver- saux, linéaires, se désunissant, en brisant le tube extérieur, avec une sin- gulière facilité, voguant après leur désunion en forme de lames isolées, ou se fixant les unes aux autres par leurs extrémités ou par leurs angles, de manière à former un zigzag ou toute autre figure bizarre. Toutes les espèces sont fragiles, et changent de couleur en se desséchant sur le papier, où elles deviennent brillantes comme une poussière micacée. Trois genres composent cette tribu. L DïAtoiiE, Diato ma, (orme par DecsmdoMe a\ec le C on ferva floccosa, de Rolh. IL AcHNANTHE, Achiianthes , établi par Bory, et confondu par Lyngbye avec les Echinelles. IIL IVematoplate, Nematoplata, deBory, ou Fragillaria^ de Lyngbye, dont les Conferva bronchialis et pectinaiis de IMùller offrent le type. La seconde tribu, celle des O-scillariées , a des filaments cylindriques; un tube extérieur plus ou moins distinct, mais généralement très-visible à l'œil armé d'un microscope, probablement perforé, au moins à l'une de ses extrémités; le tube intérieur formé de segments parallèles plus larges que longs, querquefois presque carrés (s'arrondissant par leurs angles dans le dernier genre de la tribu, au point de devenir obronds), coloré par une matière verte, qui affecte diverses teintes selon les espèces; les filaments sont doués de mouvements très-dTslincts et variés; il existe des mouvements, volontaires et souvent fort vifs, d'oscillation, de reptation i:t d'enlacement à l'aide desquels ils se tissent en membranes phytoïdes où tout mouvement cesse bientôt. Cette tribu comprend quatre genres. IV. DiLWYNELtE, DUwyneUa, (onde par Bory, et ayant pour type le Conferva inirahiiis, décrit par Dilwyn. V. OsciLtAiRE, OsciUaria, deBory, TremeUa, d'Adanson (Mém. de l'Acad., 1767, p. 564), Oscilla torùe spec, de Vaucher. L'espèce principale qui compose ce genre est le Conferva fontinalis, de Linné. Dillcn et 1 822. ( '12 )^ Micheli en avaient fait plusieurs espèces distinctes, qu'ils rangeaient parmi les Byssus. On en connaît, au reste, plusieurs autres, qui se développent et existent dans les eaux thermales ou bien dans les eaux très-froides ; une d'elles se trouve communément dans les rues de Paris. VI. Vaginaire, Vaginaria, établi par Bory, et répondant au Conferva chtàonopiasles de Lyngbye. Ce genre a pour type XOsciiiatoria vaginata deVaucher, espèce découverte, dès l'année 1798. par Bory, qui la commu- niqua à Draparnaud, lequel en fit part à Vauchcr. VII. Anabaine, Anahaina, tie Bory, dans lequel se range VUiva la- hyrinthifovDiis des auteurs, commune dans les eaux chaudes de Dax , et analysée par MM. Vauquelin et Chaplal , qui reconnurent dans celte Arthrodiée les principaux caractères des substances animales. La troisième tribu, celle des Conjugées , emprunte son nom au genre Conjugata, deVaucher, et offre ces caractères : Filaments cylindriques; tube intérieur très-distinct, rempli dans sa jeunesse d'une matière colo- rante, parsemé de globules hyalins diversement disposés, et articulé par l'efTet d'interceptions valvulaires. Ces filaments, comme si chacun était un seul individu, sont libres et simples; ils se cherchent et se joignent à une certaine époque de leur vie; et, comme par un mode d'accouple- ment entièrement animal, s'unissent pour ne faire qu'un' même être. Cette jonction a lieu au moyen de stigmates de communication par les- quels la substance colorante passe d'un tube dans l'autre en laissant l'un d'eux entièrement vide, tandis que des corps ronds et gemmiformes s'organisent dans chaque article du filament opposé. Mûller paraît avoir observé le premier cette singulière union ; depuis lui Coquebert de Montbret, Draparnaud, Vaucher et Bory ont répété l'observation. Celte tribu renferme quatre genres. VIII. LÉDA, Leda, établi par Bory, et renfermant probablement le Conferva MonUina, de IMûller , rapporté au genre Fragiiiaria par Lyngbye, et le Conferva ericetoruin de Bory et de Roth. IX. TE^DARIDÉE. Tendaridea, fond^ par Bory, et ayant pour type le Conferva stellina, de Mûller (Act. Pctrop,. T. 3, p. go). Le Conju- gata pectinalis, de Vaucher, appartient aussi à ce genre. X. Salmacis, Salmacis, créé par Bory, et offrant des espèces assez nombreuses. Le Conferva jugaiis de Millier, qui est la même espèce que celle distinguée par cet auteur sous le nom de Nitida, et qui diffère du Conjugata princeps de Vaucher, sert de type à ce genre. XI. ZiGNEMA , Zignema, de Bory, qui comprend plusieurs espèces, réunies antérieurement par Aganih sous le même nom générique de Zignema, qui alors correspondait exactement aux genres Conjugata de Vaucher, et Conferva de Derandolle. Le Conjugata anguiata de Vaucher peut être considéré comme l'espèce fondamentale. /''.y. y {j^eyr>^z4:c cas BrY>7z ■^ i/r /taftf/f J^i'y- // f.i//ie>.'/ju-f/I<^.i(/- t/if/>yté- /es (/essmj' t/c Mcczycfe/ c£t /a A'^i^^ie /iji/j"^i/e f Mo/tejLatr7/2rrmii Lii qlJaLrî^.ne tribu, celle des ZoocARPti«, se ilisliogue priiiclpaleincnl ^ " ^ ^'■ ilt-s tr')is autres, parce qu'elle nous oilVe i'ùlal végétai et l'élat auimal existant d'une manière entièrement indépendante, et se succédanl l'un à l'autre dans le même être. Ce ne sont plus jiar conséquent des gemmes ou semences qui sont produilcs par plusieurs conferves, maisde véri- tables' aninm!tules que l'auteur nomme Zoocarps, et qni\ à unocertàHifv époque, se fixent, s'allongent en filaments végélàiits, et se ni^étamor- phosent, si on peut s'exprimer ainsi, en véritables plantes, quTbienlôt après donnent naissance à de nouveaux animalcules. ;' L'existence des Zoocarpées n'a encore été constatée que dans les eaux douces, telles que les ruisseaux courants, les rivières, les bassins deS l'ontaines. Les espèces connues sont classées dans trois genres. Xïi. Anihopuyse, Jntliophysis , établi par Bory; il comprend le Volvox veyetans de Mûller. de* rit par cet auteur comme un iiifusoir. Il est rameux, particularité qu'on ne rencontre dans aucun autre genre de la famille des Arthrodiées. Xlil. TiRÉsus, Tiresias, de Bory, ou Proeinenl de même ordre. Ceci trouve son explication dans un autre fait aussi incontestable. On considère aujourd'hui les animaux fies rangs inférieurs comme corres- pondant, pour le degré de l'organisation, aux divers âges des fœtus des haut» vertébrés. Dans im travail sur les Lamproies, que ;M. GeofFroy- Saint-Hilaire a communiqué à l'Académie des Sciences, les 7 et 14 niai 1821, il a montré sous quels rapports les poissons cartilagineux consti- tuaient l'un de ces chaînons. Les poissons sont, à quelques égards, placés plus haut; puis les reptiles, les mammifères occupent un degré plus élevé. Ce n'est pas à ce point que s'arrête, suivant l'auteur, cette série progres- sive; les oiseaux, portant plus loin le développement organique, lui pa- raissent au faîte de I échelle. La respiration , plus ardente chez eux , doime à chaque système en particulier un plus grand degré d'énergie, duquel résultent, ou bien pour les organes entourés, plus damplitude et de fini, et conséqiieninient de plus hautes fonctions, ou pour ceux qui peuvent refluer en dehors avec ce sur-développement, une extension notable. Dans le premier cas sont la trachée-artère, le larynx inférieur, l'œsophage ou le jabot, l'estomac ou le gésier, le sternum, les os scapulaires, le bassin, les membres, etc., etc. ; et dans le second, le système épidermique, et surtout celui de la gé- nération. Ces deux derniers systèmes sont véritablement ouvragés chez les oi- seaux, bien au-delà de ce que font connaître leurs développements chez les mammifères; et l'on voit ces limites plus o\i moins dépassées, selon que d'autres houppes d'artères, de nouvelles irradiations sanguines existent ou non, en dehors de ce qui, chez des animaux bien moins composés, constitue la dernière artériole. Tout chez les oiseaux s'accroît dans la même raison ; les voies circulatoires sont plus prolongées, la chaleur dé- gagée dans la respiration est plus grande, la puissance nerveuse est plus efficace, la perceptibilité des sens plus étendue, et la contraction muscu- laire infiniment plus forte. De la même manière que le tissu épidermique, ( i.G ) an lieu de s'arrêter dans sot» développement comme chez les mnmmifèrcs, et de n'y constituer à chaque extrémité nerveuse qu'un brin rudimcntnire, qui est le poil de ces animaux; de la uiénie manière que ce tissu donne, en continuant de croître chez Irs oiseaux, des liges en panicule qui for- isiciéI un riche paiiarhe de cliaqiu' l)ranche pileuse ou «le (haque plume, les organes sexuels qui enrichissent un plus grand nombre de subdivi- sions de l'artère spermalique, arrivent chez les oiseaux à une grandeur à laquelle les conditions d'organisation des niammifères n'avaient point accoutumé. Ainsi les arlires, sans que ce soit pour eux d une même im- portance, diffèrent les uns des autres par le nombre de leurs nodosités et par l'inégalité de leurs embranchements successifs. (Extrait du second volume de la PhUosophie anatomiquc , page 584 t't suivantes, (i) Coinmitiùcrilion veil/cile sur quelques points d'analomie du syslcnie iv-neur : nnr M. Desmouljns. (Extraif. ) Aratomie COMPARÉ!;. L',4CTEur, , avantageusenn'nt connu par différents travaux d'anatomie, a conmiuniqué à la Société dont il est membre, plusieurs observations, Société iVHist. liai, dont les principales sont les suivantes : 5 juillet i8a2. 1°. Dans le Maquereau, le Zeus vonier, le Mugit cephalus, le nerf optique est disposé comme il l'a déjà montré dans la Vive, c'est une mend)rane plissée en éventail, constituant un cylindre enveloppé par une gaine mendjraneuse transparente, non adhérente. 2°. Dans ces poissons comme dans la Vive, mais plus complètement encore, la rétine est plissée sur elle-même dans tout son pourtour, de manière que ses bords représentent les méridiens d'une sphère, et que l'étendue de la rétine , surpasse l'étendue de la sphère de l'œil à laquelle elle appartient. 0°. Dans le Maquereau l'intérieur de chaque tubei'cule quadrijumeau contient un ruban plissé en trois circonvolutions, dont l'interne est con- tigu .à sa congénère sur la ligne médiane. 4°' Dans le Zeus vonier la multi|)lication des surfaces a lieu par une espèce de coquille qui repose sur le fond du tubercule optique; le rayon «les lames de cette coquille décroît intérieurem^înt au lieu de décroître extérieurement, de sorte que la plus petite lame est intérieure et la plus grande extérieure. A. (i) Ce secoDil volume paraîtra dans quelques mois. ( •'; ) Caractères des genres Otiocerus et Anotia ; deux nouveaux genres et insectes Hémiptères appartenant à la faniUle (tes Cicadiadœ, avec la description de plusieurs espèces ; par M. WlLLIAM KiRBY. (i) (Extrait.) Pour peu que Ion jette un coup dœil sur cette f;unille d'Hoiniptcres à laquelle M. Latreille a doiiiic le nom de Cicadaires, on est frappé do la di\ersilé très-grande des êtres qui s'y trouvent réunis; tandis qu'ailleurs les distinctions génériques sont quelquefois assez n'iancées pour qu'on puisse passer d'un s^roupe à l'autre sans aucune transi'.ion sensible, ici les caractères sont- tellement tranches, que le§ lieijs naturels qui doivent réunir les genres, semble:)!, tians bien des cas, difficiles à saisir. Cette observation , que tout entomologiste est à même de faire, conduit assez naturellcuîcnt a penser, qu'il existe dans la (amille des Cieadaires. et entre certains genres, plusieurs lacunes que l'observation nous permellra lot ou lard de rempltr; c'est, d'ailleurs, ce qui vient d'être recennnent démontré par le fail. M. Kirbv , connu |jar un grand nombre d'excellents travaux entomo- logiqucs, ayani acheté, à la vente du cabinet de M. Franeillon, un envoi d'insectes ramassés en Géorgie par M. Abbot , trouva parmi eux plusieurs espèces ass( z semblables à des Fulgores, ne pouvant toutefois être rangées parmi aucun des genres établis par M. Latreille, et présentant un grand nombrede caractères très-distincls; il jugea qu'elles pouv lit ni former deux nouveaux genres dont nous exposerons ici les principaux caractères. I. Genre Otiocère, Otiocerus. Kirby. Antenne sxtbocuiarcs, eiongatœ, exarticuiativ , inulti anntdaUv, apice setigerœ, hasi appendiculatœ; appendicuiis antenni-formibus , elongatis , tortuosis. OcuLi reiiiformes. OctiLi ohsoleti aut nulli. Caput compressum, subir ianguiare, suprd et infrà hicarinatum; fronie suhrostratà; rostro sapiùs subascendenti. Les Oliocères ont des rapports avec les Fulgores et les Delphax; ils se rapprochent des premiers par leur front prolongé en pointe, et des derniers par les yeux réniformes et les antennes allongées. Ils se distin- guent cependant des uns et des autres par plusieurs caractères particuliers \\\11. /^ 0 O I. O G I E . (i) Ce Mémoire ett imprimé dans le volume XIII des Transactions de ta Sociéié Linn6ennc. «îoiil quciqiics-iins soiil vraiment remarquables : îc!i sont, par exemple, la têle comprimi^e avec une double crête en dessus et en dessous; les antennes, sans ariieuialions et très-anuelécs , présentant à leur base un et même deux appendices, ou oreillettes, longs et tortueux, circonstaiice qui ne se rencontre dans aucun des genres de la famille des Cicailaires , eiifin l'absence des yeux lisses très-visibles dans les Fulgores et les Del[)hax, ainsi que la structure diffcronte de l'appareil anal des sexes. Kirby décrit buit espèces de ce genre, toutes originaires de la Géorgie; il 1rs nomme O. Degeerii. Stoliii, Abbolii, Francilloni, Reauniurii, ScheUenhergii, ÏVolfii, Cofiueberlii; il figure cette dernière. II. Genre Akotie, Anolia. Kirby. Antenn^e subocularcs , ùiarticuiatœ; articuto primo hrevissimo , extimo elongato paidù inirà apiceni setigero. OcuLi proDiinuli, semiiunati. OcELLi obsoleti aul nulli. Capdt compress^im, suhiriangulare, suprù et infràvîcarinatuin; fronte subrostratà , roslro recto. Les Anolics sont intermédiaires aux Otiocèreset auxDelphax, mais elles vu diffèrent par certains caractères. Elles se distinguent des premiers par le manque d'appendices à la base des antennes; par une plus grande brièveté du bec; par les yeux séminulaires et très-proéminents ; par le plus grand allongement du nez, et par la différence qui s'observe dans la disposition des nervures des élylrcs, ainsi que par la dent angulaire de leur base anté- rieure. Elless'éloignent des sccondspar leur têtecomprimée à deux carènes prolongées légèrement en bec; par la longueur comparative des articles des antennes, le premier article étant très-long dans les Delpliax; par l'absence de l'éperon très-remarquable qui arme les jambes postérieures dans ce même genre; par la manière différente dont les élytres sont veinées et par leur forme; par l'absence des yeux lisses; enfin par les appendices de l'anus, qui, dans les Delphax, ressemblent davantage ."i ceux des cigales de Latreille. Kirby décrit une seule espèce appartenant à ce genre; l'individu sur lequel il la fonde est une femelle dont les organes copulaleurs externes ressemblent à ceux des Otiocères : l'espèce unique qu'il possède porte le nom i\'A. Bonnetii; il en donne une excellente figure. Les Otiocères et les Anoties qui, à cause de leurs antennes insérées im- médiatement sous lesyeux, appartiennent à la sous-famille âosFulgoreUes, d(î Latreille, ou au genre Fuigore, de Linné, doivent être placés, selon Kirby, dans une section particulière, à cause de l'absence des yeux lisses, A. ^ ^ ' 1822. Nt>lc sur la slniclurc cl Caiialogiu' de la plaqiit dut>jj-cej)lia/ujue des Rémoras ou Echenéis; par M. H. D. DE Blainvillk. Les ichtyologistes systématiques, en parlant de ce genre singulier de Zoologie. poissons, se bornent ordinairement à donner pour l'un (le ses caraclL;ris ., , '. les plus tranchés, l'existence d'une plaque céphalique, au moyen de la- "■^'^''^ .!^^ naia 1 1. quelle ces animaux peuvent adhérer aux corps sous-marins, mais sans "*^' 102^. s occuper beaucoup de la structure de cet organe, encore n»oii;s de son analogue dans l'organisation générale des poissons. M. Schneider avait cependant dit quelque chose de l'anatoniie de celte partie, dans ses noies jointes au sysième iehtyologiqiK; de Bloeh. M. de Blainviiîi;, dans une série de travaux dont le but est de ramener les anomalies aux types dont elles dérivent, a été conduit à aller plus loin; et il est arrivé "à conclure que cette plaque n'est que la partie antérieure de la nageoire dorsale , singu- lièrement déformée. Pour prouver cette opinion, il fait voir d'abord que Jes rayons de la nageoire dorsale des poissons, quand ils sont mous et com|ilexes, sont réellement formés de deux parties similaires, réunies plus ou moins fortement dans la ligne médiane, et articulées sur une pièce inférieure, simple, médiane, qui s'enfonce dans la ligne dorsale entre les faisceaux musculaires qui meuvent la colonne vertébrale. C'est sur Icscôlés de cette pièce, ou support, que s'attachent, à droite et à gauche, les petits muscles qui, se terminant du côté externe de la base du rayon, en avant et en arrière, le meuvent dans un sens ou dans l'autre, mais surtout dans le premier. Analysant ensuite la plaque des Échénéis, M. di' Blainvillc montre que sa composition est réellement la même que celle de la na' eoire dorsale eu général. Les supports forment toujours une série de pièces médianes triangulaires, dirigées très-obliquement d'avant en arrière, le sommet en arrière et en bas, la base en haut et en avant. Celle-ci est divisée en deux tubercules latéraux sur lesquels s'ar'iculc, eomuuî de coutume, un rayon de la nageoire; mais au lieu que les deux parties laté- rales et similaires de chacun de ses rayons soient réunies et collées l'une contre l'autre, et élevées plus ou moins verticalement pour former une crête, elles sont au contraire divisées jusqu'à la base, et déjetées à angle droit horizontalement et transversalement en dehors; et comme elles sont retenues dans cette position par la peau qui jjasse d'un demi-ravon ,à l'autre, il en résulte une grande plaque ovale et partagée par la Vv'uc dor- sale en deux parties latérales bien symétriques et relevées d'autant de côtes- qu'il y a de rayons à la nageoire. Cette plaque, un peu enfoncée dans son centre, est en outre bordée dans toute sa circonférence par un bourreiet cutané assez épais. Chaque demi-rayon ainsi engagé sous la peau et ap- pliqué sur les muscles de la colonne vertébrale, n'est mobile qu'à ses extrémités, qui font l'office de pivot. Son bord supérieur et postérieur ( .-o ou iibie, l'sl liii pou concave et armé c!o plusieurs id^ugàvs de polils cro- chets recourbes eu arrière; l'autre' bord, qui est aiitoriour et engagé^ esi au contraire un peu convexe, et il donne naissance à une large apophyse squameuse qui est presque horizontale, et qui se porte en arrière, iin- 1 riquée par ie demi-rayon suivant; c'e?l à elle que s'insèrent les muscl(!s jjrineipaux qui doivent mouvoir ces espèces de pi;tiles planchettes sur leur axe. Ces muscles ?ont de deux sortes : les uns appartiennent réellement à la nageoire modifiée; ils naissent en effet des parties latérales des supports, et se terminent par do petits tendons distincts à l'articulation de chaque dcnii-ra}on, en avant ou en arrière, siîivant qu'ils doivent le faire tourner < n avant ou en arrière. Les autres muscles sont beaucoup plus considé- rables, puisqu'ils occupent tout le bord inférieur de chaque demi-rayon;, ils forment ausrf deux faisceaux , mais le plus considérable est celui dont les muscles composants se portent d'avant en arrière pour s'attacher atouts l'apophyse squameuse. Ces muscles vertébraux, devenus peaussiers, ont une disposition assez analogue à ce qui existe dans le crocodile, pour les plaques osseuses de son dos. i) après cetteanatomie de la plaque dorso-eéphalique des Lchénéis, on ^oit que ces animaux peuvent adhérer de deux manières aux corps sous- laarins : i° par succion, en déprimant leur plaque tout entière, le bord charnu restant seul en contact; 2' par adhérence immédiate, au moyen des petits crochets des planchettes. H. C. l\()/t' sur /c-& i'Jf^'^s physiologiques de la raréfaction do Tair à df grandes hauteurs ; par M. H. CloqUKT. Medeciive. Au mois de janvier 1820, M. H. Cloquet a publié quelques détails sur la Topographie médicale du mont Saint-Bernard, et des réflexions tou- chant linfluence qu'a, chez l'homme, h' séjour sur les cimes sourcilleuses des hautts montagnes (1). De Saussure, dans son Foyaçje des Alpes, M. le baron Uamond, dans ses Observations s-ur {es Pyrénéen, nous ont donné aussi, depuis assez long-temps déjà, des notices intéressantes sur les alV.'clions éprouvées par diverses personnes lors de l'ascension de ces sommités élevées de notre globe. M. Pictet, savant Genevois, a confirmé depuis ce que nous savions à cet égard; et les voyages de M. Alexandre tie Humboldt nous ont mis à même de reconnaître que de semblables effets ont lieu sur toute la surface de la terre, en sorte que la raréfaction ,ie l'air semble nuisible à l'économie animale comme à la ^'^g^tat'O"- , IVlalgré tous ces faits, et d'autres que l'auteur a indiqués et cherché a (1) Voyez le nouveau Journal de Médecine, Tome VII, p. ag. ( >^' ) f'^pliquer dans sa pifiiiicie IN'olicc, un célèbre anleiir de nos jours, M.Forrara (i), a poiisc qu'il n'y avait que IfS gons mal portants qui fussent incommodes en montant au sommet de l'Etna, en Sicile. Un obsrrvalnur judicieux, M. Auguste de Sayve, a visité ce lieu fameux au mois do mai 1821, et Se trouve en conlra(!iotion . sous ce rapport, avec le savan' M. Ferrara. Voici les principaux résultais des remarques qu'on lui doit, résultats que M. Cloquel trouve propres à appuyer ce qu'il a dit. On compte à peu près huit lieues, en ligne droite, depuis la ville de Catane qui touclie aux racines du mont, jusqu'à la cime. Les liahilants des petits villages qiie l'on rencontre sur la première moitié de la route, jusqu'à Nicolosi et au couvent de San-Nicolo d'Arena, sont encore d'une eompk'xion Irès-robuste; les hommes ont le teint hâlé et les cheveux sou- vent un peu crépus; les femmes ont la peau assez blanche, les yeux très- vifs, et de la beauté quand elles sont jeunes. Les arbres et les arbustes croissent encore beaucoup au-delà, jusqu'à la hauteur de i.'i'i^ toises, tandis que, dans les Alpes, la végétation cesse à 1100 toises environ, et que, dans les Pyrénées, elle s'arrête à 1400 toises. Il est à remarquer, néanmoins, que les chênes qui composent presque entièrement l'immense forêt qui couvre une portion des flancs de la montagne, sont rabougris et desséchés lorsqu'on arrive à une certaine hauteur, et qu'enfin ils dispa- raissent totalement, et tout-à-coup, avant la lisière îles neiges permanentes. La température baisse d'une manière sensible à mesure que l'on s'élève; à chaque pas que l'on fait dans le désert qui succède à la région des bois, on croit sentir augmenter le froid perçant qui descend des régions supérieures. C'est ainsi que lorsque M. de Sayve quitta Catane, le thermomètre de Réaumur marquait 16° -t- o , et que lorsque le voyageur fut pirvenu au haut de la région des glaces, avant les cônes volcaniques, la température pe se trouva plus être que de 1 ' — o, ce qui donne une dififérence de 17" d'un point à l'autre. C'est à la fin de la région des neiges que se trouve la petite plaine nommée Piano dei fi'umento. au commencement fie laquelle sont les ruines d'un ancien moriumenl, généralement connu sous le nom de la Tour du pliUosophe, parce que la tradition en a fait la demeure d'Empé- docle l'Agrigentin. Avant même d'arriver à ce point, M. de Sayve sentait qu'il respirait avec peine; il était, malgré le froid, tourmenté par une soif très-vive; un peu de repos lui rendit ses forces cependant. Mais la scène devait changer. En allant de la Tour du philosophe au cratère, on passe près d'une maison de refuge qui est au pied du cône, et qui est le bâtiment le plus élevé de toute l'Europe, puisqu'il est à 9200 (1) Descrizione deW Etna, p. ai. Livraison d'août. 16 1 'i\ 2 2. ( ',22 ) pieds au-dossus du niveau de ia mer (i). Elle est destinée aux observations météorologiques, et à servir d'abri aux étrangers qui veulent y passer la nuit. C'est là que les neiges ont cessé, et que tout présente les traces du feu, qui les a fondues, et qui a donné une teinle noirâtre aux petits blocs qu'il en a respectés. Il reste pourtant encore, pour arriver au sommet, à gravir un cône absolument nu, de i3ou pieds d élévation, et formé de . cndres et de pierres calcinées, légères et poreuses. A mesure que notre voyageur s'élevait sur ce cône du cratère, il sentait >uu malaise augmenter, et était obligé de s'arrêter presque à chaque pas. Il éprouvait dans tous les membres une faiblesse extraordinaire; il avait mal au cœur, et se croyant sorti de l'élément convenable à sa nature, il (herchait, dit-il. à aspirer un peu d'air, qu'il ne trouvait point dans (e moment critique; et cependant il était clans un |)arfait état de santé lorsqu'il avait commencé son excursion ; son passage à travers la région des neiges ne l'avait que pmx fatigué; ou ne peut donc attribuer le*; accidents qu'il a ressentis qu'.à la raréfaction de l'air. M. Auber(-du-Petit-Thouars, membre de lAcadémic royale des Sciences, et notre Imnorable collègue à la Société Philomatiquc, a raconté ii l'aiitour qu'il avait éprouvé des symptômes an. dogues, et surtout une graiifle défaillance d'estomac, en gravissant la montagne de l'île deBourbon, i\\^[)An} leBenard. M. Cloquet, d'ailleurs, a éprouvé lui-même des accidents de ce genre, lorsque, dans les Alpes, il est |)arvenu à une certaine hauteur. L'opinion de M. Ferrara a donc besoin d'être appuyée par de nouveaux faits pour être entièrement atlmise. M. de Sayve avait avec lui un compagnon de voyage qui fut encore bien plus gravement incommodé; et nous savons que l'infortuné Dolomicu , dans la même ascension, fut aussi atteint de symptômes semblables à ceux que nousvenons de signaler. Quoi qu'il en soit, il paraît prouvé, par les récils des voyageurs et par les observations qu'ont pu faire quelques médecins et des physiologistes, que le [)Ius souvent, dans les excursions de cette espèce, on ressent une grande faiblesse physique et morale, de l'engourdissement, des vertiges, des maux de cœur, et que le pouls bat a\ec Niolence; que, parfois même, on éprouve des angoisses insup()ortables . et que la tête est extrê- mement pesante. Il faut convenir pourtant que les elTets de ce malaise sont assez variés, et eonimencnt à se manifester plus tôt chez certaines personnes que chez d iiutres; mais on ne saurait les attribuer à la fatigue; celle-ci n'a jamais fie pareilles conséquencesdans les montagnes qui ont moins de looo toises d élévation. Ils se montrent, du reste, également eV chez les animaux, et chezl'homme. (i) La maison du Saint-Bernard n'est qu'à la hauteur de 7727 pieds. rin-iiQi''î appli'jheï. ( «2^ ) jB2 2. Extmit d'un Mémoire sur un nouveau sysicnie creclaiiage des F/iares; par M. A. Fresnel, Ingénieur des ponts et chaussées. Dans ce Mémoire, lu à l'Académie des Sciences le 29 juiiitt dernier, M. Frtsnel a décrit un appan il lenticulaire de son invention, destiné à l'éclairage des phares, cl dont M. Becquey, Directeur-Général des pouls et chaussées, a ordonné la construction, qui est maintenant terminée. Cet appareil consiste principalement en huit grands verres lenticulaires carrés de o'",7G de côté, et deo'",92 do foyer, formant par leur réunion un prismo vertical à base octogonale, dont le centre est le foyer comniun.des huit lentilles. En ce point est placée la lumière unique qui éclaire le phare; elle est produite par un bec de lampe, portant quatre mèches concen- triques, lequel équivaut à dix-sept lampes de Carcel pour la lumière qu'il donne et la quantité d'huile qu'il consomme; celle-ci est d'une livre et demie par heure, lorsque la combustion a le plus d'activité. La description détaillée de ces sortes de becs et les moyens d'en régler la combustion ont élé publiés, par MM. Arago et Fresnel, dans le cahier des Annales de Chimie et de Physique du mois d'avril 1821, et dans le numéro 204 du Bulletin de la Société d'encouragement; ainsi nous nous dispense- rons d'entrer dans aucun détail à ce sujet : nous rappellerons seulement qu'il est nécessaire que les bords des becs à mèches multiples soient con- tinuellement arrosés d'une quantité d'huile très-supérieure à celle qu'ils consument. Cette huile surabondante est amenée dans le bec quadru|)lc de l'appareil en question, au moyen d'un mouvement d'horlogerie conçu et exécuté par M. Wagner avec son talent ordinaire; elle retombe dans le réservoir de la lampe, d'où elle est puisée et portée de nouveau dans les mèches, à l'imitation des lampes de Carcel. Tous les rayons lumineux partis du foyer commun et qui ne s'écartent pas du plan horizontal de plus de 22 ^ en dessus et eu dessous, sont ré- fractés par les huit lentilles et ramenés ii des directions parallèles à leurs axes; car on sait que les verres lenticulaires ont, comme les miroirs pa- raboliques, la propriété de-rendre parallèles les rayons divergents partis de leur fover, et qu'en un mot, ils font par réfraction ce que les miroirs paraboiiqiies font par réflexion. Si l'objet lumineux placé au foyer com- mun des huit lentilles n'était qu'un point, et que de plus les aberrations de sphéricité et de réfrangibililédes verres fussent parfaitement corrigées, les rayons qui sortent de chaque lentille seraient exactement parallèles; mais "les dimensions de l'objet éclairant occasionaot une divergence d'où résulte, au lieu d'un faisceau cylindrique, un cône lumineux dont 1 é- tendue angulaire est de 6°{ à 7^ pour un bec quadruple de o'",09 de dia- mètre, tel que celui qui est employé dans cet appai-eil , ces^huit cônes lumineux laissent donc entre eux des intervalles angulaires de 58 à 38" ^r en tournant autour de la lumière centrale, rapi)areil lenticulaire pro- mène sur tous les points de l'horizon les cônes lumineux et les iptervalles ( '^4 ) ^ obscurs qui les séparent, et présente ainsi à l'observateur éloigné une succession d echits et d'éclipsés, dans laquelle celles ci n'ont guère qvie le sixième de la durée de ceux-ln. On pourrait aiiguionler la durée des éclats ou la divergence des cônes lumineux, soit en augmentant le volume de l'objet éclairant, ce qui néces- siterait une plus grande dépense d huile, soit en rapprochant ou éloignant les lentilles de leur foyer commun; mais par ce dernier moyen on dimi- nuerait l'intensité des éclats dans un bien plus grand rapport qu'on n'augmenterait leur durée ; et si l'on doublait celle ci , par exemple, on réduirait l'intensité au quart. M. Fresncl a trouvé le moyen d'augmenter considérablement la durée des éclats sans accroître le volume de 1 objet éclairant ou la dépense d'huile, et sans rien changer à la disposition des huit grandes lentilles, dont la lumière ronser\e toute son intensité. Pour cela, il reçoit sur huit petites lentilles additionnelles de o"',5ode foyer, les rayons qui passent par- dessus lesgraudrs, et qr/i sans cela seraient perdus. Ces lentilles additionnelles forment au-dessus de la lampe comme une es- pèce de toit en pyramide octogonale tronquée; les rayons qu'elles réfrac- tent et concenlK^nt en huit c ôues lumineux, sont ramenés à des directions horizontales par leur réflexion sur des glaces étamées placées au dessus de CCS leulillesadditionnclles. La projection horizontale de l'axe de chaque petite lentille forme un angle de '^° avec celui de la grande lentille cor- res|)ondante, et le précède dans le sens du mouvement de rotation de l'appareil, de manière que l'éclat de la petite lentille précède celui de la grande, avec lequel il se renoue. On a obtenu de cette manière, même pour ime distance de seize mille toises, des apparitions de lumière dont la durée était égale à la moitié de celle des éclipses. Quant à l'intensité et à la portée de la partie de l'éclat produit par les grandes lentilles, il suffit, pour en donner Une idée, de diix> que dans les observations géodé- siques fiiites, l'automne dernier, sur les côtes de France et d'Angleterre, par MM. Arago et Mathieu, une lentille semblable éclairée par un bec quadruple a été observée de jour avec une lunette à 5o milles de dis- tance, ou 17 lieues, et se voyait très-bien à^l'œil nu une heure après le coucher du soleil; elle paraissait aussi brillant(! qu'un phare anglais à feu fixe situé à peu près dans la même direction, mais éloigné seulement de )5 milles ou 5 lieues. On pourrait songer à diriger aussi vers 1 horizon les rayons qui passent par-dessous les grandes lentilles, et à s'en servir pour |)rolonger encore la durée des éclats; mais il paraît difficile de le faire sans gêner le service de la lampe, qu il importe de rendre très-commode; et M. Fresncl a préféré de laisser ces rayons tomber directement dans la mer. où ils ne seront pas tout-à-fait sans utilité en éclairant les abords du phare. La lampe repose sur une table fixe que soutient une colonne de fonte, qui porte en même temps sur la saillie de son chapiteau tout le poids de l'appareil lenticulaire; c'est sur cette saillie que roulent les galets destines ( »25 ) a faciliter le movivcnicut de rotalion, qui, connue dans Us iiulrcs pliares u feux lournants, est produit par uu poids et réglé par une horloge. Les pompes de la lampe sont mues par un poids beaucoup plus petit, qui descend dans l'intérieur de la colonne de fonte. Une lampe de sûreté, sembliible à l'autre, mais à ressort, et placée sur la tal)le de service, pourra élre allumée sur-le-champ et substituée à la lampe à poids, dans le cas où les pompes de celle-ci viendraient à éprouver quelque dérangement subit. L immobilité de la lumière centrale permet d'appli(juer avec la plus grande fiicilité â cet appareil à feux tournants, tous les perfeclionnemenls économiques que l'expérience a apportés ou pourra apporter encore dans la nanière de produire la lumière. Si l'on veut, par e\e!nple. l'c! lirt i le pliar(! au moyen du gaz provenant de la distillation des mauvaises huiles, il suffira de faire passer par 1 inléricur de la colonne fie fonte, un tuyau communiquant par son extrémité inférieure avec le gazomètre, et |)ortant sur son extrémité supérieure un bec à quatre, ou cinr) , ou six flammes concentrique,'. 11 était essentiel de diminuer autant que possible l'épaisseur des verres lenticulaires, afin que leur poids ne fatiguât pas trop ia machine de ro- tation qui lait lourmr le système, et que les rayons lumiuf ux tjni les traversent n'éprouvassent pas un affaiblissement trop sensible : pour cet effet, les knlillcs ont été faites à échelons, c'est-à-dire que les aimeaux concentriques dont elles sont composées, au lieu d'être terminés par une surface sphérique continue, forment des ressauts ou échelons; et la cour- bure, ainsi que linclinaison de la surface extérieure de ces aimeaux rela- tivement à la surface tournée du côté du foyer, qui est plane, ont été déterminées de manière à rendre parallèles à l'axe tic l.i lentille les rayons émergents partis de son foyer. C'est Bufl'on qui a eu le premier lidée des lentilles à échelons; mais il les supposait faites d'un seul morceau de verre, ce qui rend leur exécution presque impraticable, parla difficulté d'user et de polir la surface du verre avec de pareils ressauts. Tandis que les anneaux des lentilles de M. Fresnel sont travaillés séparément, puis collés bord à bord. Chaque anneau n'est pas même d'une seule pièce, mais composé de deux, trois, ou quatre grands arcs de cercle, selon l'é- tendue de leur diamètre, à cause de la difficulté qu'on éprouve .i couler de pareils priâmes courbes quand leur longueur excède dix-huit pouces; de celle manière la foule des anneaux et leur travail deviennent aussi faciles que ceux des verres ordinaires d'optique. Buffon avait supposé que les surfaces courbes des divers anneaux qui composent une même lentille à échelons devaient être sphériques et concentriqui s; mais le calcul apprend que les arcs générateurs des sur- faces qn^'il convient de donner aux anneaux, pour la réunion des rayons au foyer, non-seulement n'ont point le même centre, mais que leurs cen- tres ne sont pas situés sur l'axe de la lentille; eu sorte qu'en tournant auto decet axe, ils n'engendrent pas des portions de surfaces sphériques. 1822. ( '^o ) mais des surCuccs du genre du celles ([u'on appelle tinnidaires, lesqucîlps ne peuvent pas c!ri' travaillées dans des bassius par le procédé ordinaire. Celui qu'f ni[)lo!e iM. S-jleil, opticien, qui a courayeusenu'ut entrepris Ii conslrucliun de ces grandes lentilles, a le double avaulage de l'exactitude et de IVconouiie : il lui a été indiqué par M. Fresnel. L'ap|)areil que nous venons de décrire donne des éclats plus longs e( beaucoup plus brillauls surtout, que ceux des phares éclairés pir huit grands réllecteurs accouplés. Il résulte d«s expériences com]iaraliv(;s faites par MM. Arago, ]Ma!liieu et Fresnel sur les lentilles carrées de o™,^^ et sur des réflecteurs de 28 à Jo pouces de diamètre, les plus grands qu'on ait employés jusqu'à prcfenl dans l'éclairage des phares, que la suninu; totale des rayons concentrés dans le plan horizontal, ou l'effet utile des huit grandes lentilles éclairées par le bec quadruple, est trois fois plus grand que celui des huit réllecteurs de trente [)ouces d ouverture, poïtant chacun un bec ordinaire à double courant d'air. Si donc on ajoute aux rayons fournis par les grandes lentilles ceux que donnent les petites len- tilles additionnelles, on voit que l'appareil lenticulaire complet doit pro- duire un eflFet plus que triple de celui qu'on obtient avec huit réflecteurs de trente pouces ; or, la défiense d'huile est à peine accrue dans la même proportion que l'effet utile, c'est-à-dire que la lumière produite est tMu- ployée avec autant d'économie , au moins, dans cet ap[)areil lenlicuraire que dans les plus grands réflecteurs armés des plus petits becs; de plus, le poids total de l'appareil lenticulaire n'excède que d'un huitième enviirou celui d'un phare composé de huit réflecteurs pareils, et le prix n'est augmenté que des deux tiers environ , tandis que l'effet est triple. Mais un autre avantage bien important des lentilles, et qui suffirait pour leur donner la iiréférence, lors même qu'elles ne produiraient pas des effets supérieurs à ceux des réflecteurs, c'est l'inallcrabilité du verre et la durée de son poli. Leur entretien sera presque uul, et leur nettoyage don» nera beaucoup moins de peine aux gardiens que celui des réflecteurs, qu'il faut frotter souvent avec du rouge d'Angleterre pour leur rendre leur éclat. 11 résulte de la position du bec quadruple, dont le centre est éloigné des grandes lentilles de près d'un mètre, qu'elles ne i-eront point expos<îes aux taches d'huile, comme les réflecteurs, qui portent les becs de lampe dans leur intérieur; en sorte que le plus souvent il suffira de les épousseter avec un plumeau, et l'on aura rarement besoin de les essuyer : ainsi elles conserveront presque indéfiniment la puissance d'effet qu'elles ont eu sortant de l'atelier de l'opticien ; tandis que les réflecteurs ne tardent pas à se ternir et à se dépolir, et il doit même arriver souvent que, par un peu de négligence de la part du gardien, ils n'ont pas tout le brillant dont ils sont encore susceptibles. Il faut d'ailleurs les argenler de nouveau de temps en temps, et les lentilles n'exigent aucun entretien équivalent. La construction de ces grandes Icnlilles ne sera pas seulement utile à l'éclairage des pliares ; elle servira sans doute aussi à l'avanceuient de la ( ..: ) — '-' science; elle lui fournit uti iustrument puissant avec lequel on pourra i 0 2 2. Foumellre à la pltis vive chaleur, dans l'inlérieur d'un ballon de verre, des corps qu'on voudra fondre ou volatiliser en les soustrayant à l'action de l'air, ou en les luettant erï contact avec un autre g;az : beaucoup d'expé- riences qui ne pouiraiciil être faites ni avec le chalumeau ordinaire ni avec celui de INevvniann, le seront facilement de celte manière. Peut-être devra-t-on par la suite à ces grands verres ardents des découvertes aussi surprenantes que celles dont la pile de Volta a enrichi la chimie. S'ils rendent des services importanls aux savants, et surtout aux navi- gateurs, on en sera redevable au zèle éclairé avec lequel !\1. Becquey ac- cueille toujours les inventions utiles, et sait en hâter les perfectionnemcnlî^. Proposition crnn nouvenii (^fnic de plantes (l.cplineila) ; par M. Henri (.'assim. Ce genre nouveau, que je propose de nommer LeptincUn, parce que Totakioue. les deux espèces qui le coiuposent sont des plantes tre'^-niemu's, appar- tient àl'ordrc des Synanthérées, et a la tribu naturelle des Anthémidées, dans laquelle il est voisin des genres Ilippia, Cotula et Gymnostyles. Voici ses caractères. Calalhidisnuncunisexualis, nunc bisexualis et discoidea : discus mulli- florus, regulariflorus. masculiflorus; corona pauciserialis, liguliflora, fe- ininiflora, minime radians. Periclinium hemisphaericuiu, fluribns a>qnale; squamis ferè decem subaequalibus, bi-triserialibus, ndpressis, latissimis, suborbicuialis, siibmembranaceis, venosis, margine siipero scnriosis. Cli- nanthiuin nudum, subconoideum. Flores mascuU : pseiidovarium par- \um, oblongum, impapposuni; corolla psoudovario continua, à basi ad apicem dilatata quadrifida, laciniis grandiusculis, semiovatis, patulis; an- therae coalilîe, exserlae; stylus longtis, simplex, apice trnnealo, orbiculari. Flores feminei : o\.\r\\un magnum, obcompressum, obovalum, impap- posuni, latcribus marginatis; corolla ovario arliculata , tubo ampljssimo. inflato, ovoidco, limî;o brevis-imo, angusto, intùs fisso, a|>ice tridentato: Stylus longus, stigmatophoris duobiis brevissimis, latissimis, divaricalis. I. LeptineUa scariosa,ii.Ci\ss. Petite |)lanle herbacée, probablement dioïque. Tige conchéf, cylindrique, glabre, produisant çà et là de longues racines tlliformes, et des fowfl'es irrégulières pt ligne»;, grêle, C)'iinthif[iir. velu, pourvu près de sa base d'une feuille bractéifornie. longue , très-éiroile . linéaire, ohtnse, et îerininée an sDMunel par une calalliide siibglolnileuse, de deux on trois lignes de diamètre, a eorolles jaunes. Je ne possède qu'un seul écljanlillnn sec de celle espèce, et il ne porte ([d'une calalhide, dont les fleurs, exirémenient petites «îtdcfigurées ou al- térées par la dessiccation et la compression, sont difficiles à observer. J'ai tromé dans cette calathide, qui paraît être unisexuelle, vingt-deux fleurs^ loutes femelles, car aucune ne m'a offert des étamines. Leur ovaire est obcoiuprimé , obovale-oblong, inaigrelté, parsemé de glandes, et pourvu sur ses deux côtés d'unepclite bordure linéaire, membraneuse. La corolle est articidée sur l'ovaire, parsemée de gl. unies , à tube long, Irès-large, enflé, à languette tnbnlifcrme, Irès-courte, plus étroite qtie le tube et Iridenlée. Le péricline est glabre, hémisphérique, égal aux fleurs, formé d'environ dix squames à peu près égales, bi trisériées, appliquées, très- larges, suborbiculaires , membraneuses, parsemées de glandes, munies d'une nervure médiaire très- ramifiée latéralement, et (lourvues au sommet d'une bordure scarieuse, colorée, brune, irrégulièrement et inégalement dentiouléc. Leclinanlheest subhémibjihériquc, etnejjorte ()oint de stipes, comuie celui des vrais Cotuia, 2. Leptineila plnnata, H. Cass, Très-petite plante herbacée. Tige trè<» courte, presque dressée, couverte de feuilles très-rapprochées, alternes, longues d'environ six lignes, larges de deux lignes, parsemées de longs poils; pétiole long, extrêmement élargi en sa partie inférieure qui est eii- gaînante, ovale, membraneuse; limbe pinné, à folioles distantes, dont la plupart sont divisées profondément en trois lobes ou lanières lancéolées, ■ t dont quelques-unes sont pinnatifides. Pédoncule axillaire , long de huit ou neuf lignes, grêle, glabriuscule, pourvu près de sa base d'une petite feuille bracléiforme , subulée, et terminé au sommet par une calathide globuleuse, de deux lignes de diamètre, à corolles probablement jaunes, La calathide de l'échantillon incomplet que je possède, est bisexuelle . et discoïde : son disque est composé do trente fleurs mAles; sa couronne est composée d'envir»" dix-sept fleurs feip.efles, qui paraissent disposées à peu près sur deux rangs concentriques, et qui ont la comîle anomale, ambiguë, un peu articulée sur I ovaire, très-courte, très-large, enflée, subconoïdale, à peine ou po'nt fondue sur la face intérieure a peine bi- tridentée au sommet. L'ovaire est très-grand, obcomprimé, obcordiforme, échancré au sommet, paraissant muni sur chaque côté dune bordure épaisse, peu distincte. Le clinanlhe est subconoïdal- Le pericme est gla- briuscule, hémisphérique, égal aux fleurs , formé d'environ dix squames à peu près égales, trisériées, appliquées, très-larges, suborbiculaires, submembranêuscs, un peu coriaces, veinées en réseau, un peu scaricuses sur le bord supérieur, qui n'est point coloré comme dans lesptce pré- cédente. ■( "0 ) __ J'ignore l'origine ries deux uiautcs que je viens de clrcrire,- ot quo ît)2 2. j'ai (ro.ivées patvHÙ d'autres plantes sèches qui ni'ouf été données uar M. Godcfroy. Le grnre LeptiiïeUa diffère du Coluia par les fleurs du disque, qui sont mâies au lieu aiides loiifritiidinales grises. B. piiiuâ dorsali anicriore uuiradi.ilâ; culi granulosâ; dorso cinereo; laleribus abdomineque albidis, liueis cinereis loiigitrorsùm piclis. P. 12. D. 1. 28. A. 27. C. 13, Se trouve dans les mers de l'Inde , aux approches de Pulocondor. Baliste ORNÉ. [Balistes ornatus. N. ) Un seul rayon lisse à la première dorsale; lisse, fauve, avec des bandes et dos taches "bleues disposées longitudinalement. B. pinna ca|)ilis imiradiatû levique; le\igalus, fulvus, fasciis et maculis caeruieis longitrorsùm ornatus. Cctie espèce, remarquable par la beauté de ses couleurs, se trouve dans le détroit de Dampier, au sud de l'île Waggien. Saurcs déprimé. [Sauriis deprcssus. N.) Tête cl corps déprimés; dents mobiles, à la manière de celles des squales; opercules ccailleux; ligue latérale fortement carénée de chaque côté de la queue. , ,., r - 1 S. capite corporeque depressis; dentibus mobihbus, 1ère modo squa- lonim; operculis squamosis; lineâ laterali valdè carinatà ad ulrumque caudae latus. Br. 12. P. 14. V. 9. D. i5. A. 1 1. C. 18. Sa longueur n'excède pas sept à huit pouces. Ou le pêche en grande abondance à Manille, où sa chair est estimée. Sternoptyx BLEU. [Stem, cyanea. N. ) Corps très-comprimé ; dos bleu ; flancs argentés ; abdomen tranchant et fcslonué. S. valdè compressus; dorso caeruleo; lateribus argenlatis; stcrno en- carporiim al instar inciso. 1 ■ 1 j Un seul individu, jx-ché en vue de l'île Bouroo dans l'archipel de l'Inde, avait à peine deux pouces de loug. ( l32 ) Sardine DE MaiMLLe. {Ciupea Mannlensis. N.) Bouche peu fond iir; ; dos bleuâtre; abdomen et flancs argentés. C. ore parùm aporto ; dorso coeruleo; abdominc et laleribusargentntis. Br. 22. P. 1 1. V. 8. D. 20. A. 14. C. 16. Très-répandue dans la baie de Manille, celte espèce fournit une nour- riture abondante et de bon goût. GoBiE ROUX. [Gobius rvfus. N. ) Couleur brune; opercule prolongé en arrière; écailles rhoniboïdales, flexibles; nageoires tachetées de brun. G. fuscns; operculo elongato; squamis rhomboïdalibus flexilibus. Br, 5. P. 17. V. 12. D. 6. II. A. 10. C. 14. Sa longueur est d'environ trois pouces. 11 habite la baie de IMauille. Labre PERLÉ. [Lahrus àatcatus. N. ) Corps nuancé de vert et de rose; quatre ou cinq taches nacrées, placées longifudinahineut au-dessous de la ligne latérale. L. corporc viridi-roseo; quatuor vel quinque niaculis argeutatis longi- trorsiuu et infrà lineani lateraleni. P. i5. V. ^D. ^. A. ;\.C. 16. Les couleurs de celte espèce sont très-brillantes. On la pêche dans la baie de Manille. Denté ALLONGÉ. [Dentcx elonijatus. N. ) Corps allongé; yeux grands; dos bleu; flancs blanchâtres, argentés. D. corpore elongato; oculis magnis; dorso cœruleo ; lateribus albido- argentalis. Br. 5. P. 16. V. i. D. i|. A.^. C. 18. Il habite la baie de Manille. H0L0CENTRE zèbre. (Hofocentrus zcbra. N.) Lcailles petites et arrondies; couleur violâtre; cinq bandes transver- jales noirâtres; nageoires tachetées. H. squamis parvulis rolundatis; colore violaceâ, quinque fasciis fuscis transversis; pinnis maculatis. Br. 5. P. 16.V. ^.D. ^.A.^;C. i8. Il habite la baie de Manille. T^NiANOTE NAix. (Tœnitinotes minutus. N.) Brun avec des taches et des marbrures noirâtres sur le corps et les nageoires. T. rufus; maculis et lineis angulalis nigricanlibus per totum corpus pinnasque. Br. 5. P. 10. V {. D. |. A. fi. C, 14. Très-répandu d.uis la baie de Manillf , ce polit poisson ne dépasse pas une lojigueur de deux à Irois pouces. ( '33) Apogox DE Mantile. [MuUux Manilensis. N. ) Imberbe; sept rayons épineux à la première nageoire dorsale; mâchoires égales. M. imberbis; septem radiis spinosis ad primam pinnam dorsi; niaxillis aequalibus, Br. 7. P. .4. V. !. D. 7^. A.^. C. 18. On le trouve dans la baie de M.millf. Çaranx AUME. [Caranac^ scutatus. N. ) Jaune doré; écailles très-petites et arrondies; trente à trente-cinq écus- soiis à la lif^nc latérale. C. lulco aiiratus; sijuamis niinimis et rotundatis; 5o aut 35 scutis ad liueam lateraien:. Br. 5. P. -Ao. V. 6. D. 8. 21. A. 2 ^. C. 20. Il habite la baie de Manille. SiDJAN OVALE. [Amphaconthus ovatus. N. ) Tête, dos et flancs de couleur violacée, avec quelques petites taches blanches argentées; dessous du corps blaruhâlr''. S. capite, dorso et lateribus violaceis, argenteo punctalis; abdoniine albido. Br. 5. P. 1 6. V. i^. D. ^. A. T^. C. 1 7. Il habile la baie de Manille. 1H22. PoRTUNE DU TROPIQUE. (Povtunus tvopicaUs. N.) Test lisse, offrant six dentelures en avant et neuf de chaque côté: serres égales; en dessus, de couleur jaune f.uivcî parsemée de taches blanchâ- tres; dessous du corps et des pâtes blanchâtres. P. ihorace levi, aiiteiiùs sexdentato, uli uinque novemdentato; manibus consiniilibns; stiprà luteo fulvus cum macidis albidis; infrà al!>i(lus. Cette «spèce est très-répandue au milieu des toufies Ai-.Fucns natans qui se trouvent dans le sud des îles Açores. Sou test a en\iroa x - à 2 pouces de largeur. PoKTU\E DENTELÉ. (Porfvnus denticuùitii.i. IV) Huit dentelures au front, sept de chaque côté; serre droite plus forte et moins allongép que la gauche. P. Ihoraee antérùs oclo- dans laquelle t représente le rapport de la circonférence au diamètre, et qui a lieu pour toutes les valeurs de x, comprises depuis x'.=.o pisqu a a? .-=: 2 3-. Mais il est à remarquer que l'on fera toujours disparaître la singu- larité que présentent cette équation et toutes les formules du même genre, en transportant l'origine de la variable au milieu de l'intervalle de ses valeurs, pour lesquelles chaque équation subsiste; ainsi, en mettant dans l'équation précéinelrie ; mais c'est a La'i;ran<,'e que l'anaîyse est rede\able de la piem.ère îormuie j^énérale de celte es- pèce, comme on le vnit pat la titalion que tious venons de faire. Quoique j'eus-^e déjà considéré spéciale mint 1 c genre de forujules (*) dans un autre iMfmoire, j'ai cru néanumins pouvoir reprendre de nouveau ce'te théoiii', alin d'apiirolundir Uavanl.ige la nature d<- ces expressions analy- liqnartielles à deux termes, ou comprises sous cette foruie : d'z (fz dy" dx' La méthode que j'ai suivie consiste à exprimer, par des intégrales définies, les séries ordonnées suivant les juiissancts de x e' de j/, qui représentent l'intégrale complète de cette équation. Dans le cas général où m et n sout des nundjres quelconques, ces intégrales sont doubles; mais on parvient souvent à les réduire à des intégrales simples, et c est ce qui arrive, par exemple , dans le cas particulier de l'équation dz rf's di/ dx^ * relative à la théorie de la chaleur. Son intégrale sous forme finie peut être exprimée sous deux formes dilférentes : l'une, qui ne contient qu'une seule fonction arbitraire, et à ia(|uelle on parvient en parlant de l'inté- grale en série ordonnée suivant les puissanci-s de y; et l'autre, qui n n- ferme deux fonctions arbitraires, et qu^ l'on déduit de l'intégrale en série ordonnée par rapport à x. La première est l'intégrale connue ZZ=—-~le t' {X 4- 2Ci \/y ) dx, = -— - le F {x -\- 2Ci \/y ) da V ■^ ' dans laquelle la fonction arbitraire Yx représente la valeur de z corres- pondante à y = o. La seconde n'avait pas encore été donnée; elle est Livraison de septcmtrc. i8 ( .38 ) beaucoup moins simple que la première, et voici celle que j'ai trouvée z=h I f[y + — ; dx hoc C ^ f x,^ \ .y/. S: On a fait, pour abréger, X \/—î — . dcc-=~; les intégrales relatives à x sont prises, comme dans la première valeur de s, depuis a; = — ■y:, jusqis'à x ■^=. " ; e est la base des logarillunes né- périens; h est une qnantilé iridétermini'e, à liquellc nii [)eiit donner telle Valeur que l'on voudra, et qui disparailra d'ell<-n)ême dans ch.iqne cas particulier, après que les inte'grations seront elTecluées; eufiti les deux fonctions arbitraires [y et f'y sont les valeurs de z et — ^, qui répondent à X ~ o. Dans le quatrième et dernier article, j'ai réuni un grand nombre de nouvelles formules relatives aux intégrales définies; j ai d abord formé ces deux équations : ^ >■' 1 ■ 1p COS. X -\- p'' '— ^ /tF(^+ ~^^~')-F(.7+/^~')]Mn.x j^^ y ^,, ^ p)-Va, '■^ 1 •! jl (OS. X -j- /)■ dans lesquelles les intégrales sont prises depuis iC r= o jusqu'à a; =: r: a et p sont des conslanles dont la seconde est plus pi-lile que l'innlé, et F est une fonction arbitraire, ce qni rend ces formules très-générales. IVéannioius, il est imj)Orlanl d'observer qu'elles sont sujettes à beaucoup d'exceplions , et qu'elles conduiraient souvent à des résuilats erronés, si ces cas d'exceptions n'étaient pas 4o ) ^ et ils pensaient que le verre ainsi modifié pouvait offrir les plT'nomènes do poliirisalion f. Young l'a iiid (jiu^ le .premier, il devient presque indispensable d'admettre au:^si que les phé- nomènes de coloration du verre comprimé résultent parcilleniput d une petite (litrérence démarche entre l(;s rayons lumineux qui !e parcourent, c'est- i-dire, en un mot, qu'il jouit de la doid>le réfraclion. Quoique j'eusse adopté cette o()inion depuis long-temps, elle ne me paraissait pas tellement démontrée, qu'on dût né^liger les vérifications expérimentales qui pouvaient s'olFrir; c'«st ce qui m'engagea, en 1819, à m'assurer que la lumière parcourt etreclivement le verre couq>rimé avec deux vitesses différentes, par les procédés si précis que fournit la ddFiic- tion et le principe des interférences. Je reconnus qu'( irectivenie.it la lu- mière |)arcourait la même plaque de verre avec plus ou moins nt est presque égal à celui du crovvn de Saint-Gi^bin, employé dans celte expérience; en sorte que la hindère est peu affaiblie par les réflexions partielles aux surfaces de |)assage. Les trois prismes de 90", et les deux demi-prismes de 45', qui servent à achromaliser les quatre prismes comprimés, sont un peu moins longs que ceux-ci, de manière à ne pouvoir éprouver aucune p.ression. On con- çoit que s'ils avaient été pressés comme les autres et au même degré, ils auraient détruit l'elfet des prenners, puisque leurs angles sont tournés eu sens contraire; tandis que les petites divergences entre les faisccMux or- dinairi set extraordinaires prodiùtes par ceux-ci, s'ajoulent successivement les unes aux autres, parce que leurs angles réiringents sont tournés du même côté. L'axe de double réfraction du verre comprimé dans un seul sens, doit être la direction même de la compression, ainsi que M. Brevvsler l'a judi- cieusement observé. Or, dans un milieu à un seul axe, c'est toujours per- pendiculairement â cet axe que la dillérence de vitesse la facidlé do parler. Par une opéfalion as!-ez analoi^iie a celle du !)cc-AssiNi. Ev'patorium'inicrflstemon, 11. Cass. Plante herbacée, inodore, haxitc de plus dun pied. Tige dressée, nn peu pubescentc, Irès-ranieu^e, à otakiquh. rameaux él.di'S. Feuilles ojjposées, }flabiiu-;cules , un peu scabres, ;i pé- tiole, loni; fie nen( lignes , à limbe long d<; tjninze lignes, largo de douze lignes, subdelloïde, cunéiforme à la base qui est trin<;rvé(? , aigu au som- met, arrondi sur les (Uxw ai.gles lalér.uix, denté-crénelé sur les bords. Calathides l^ès-nond)reu^es, longues de «leiix lignes, imitant celles de,3 ^cjeratuni , disposées au sommet de la tige et des branches, en grandes panicules corymbilormes, irrégulières, étalées. Corolles d abord blanches, devenant ensuite verdâtres. Calathide oblongue, incouronnée, équaliflore, niulliflorc, régulariflore, andiogyninore. Pcricline égal aux flcuis, (ylindracé; formé de squames iii.bri<(nees . appliquées, sid)l«liiieées. mend)raneuses sur les bords, acu- minees, les extérieures lancéolées, les intérieures oblongues, arrondies au sommet. Clinanlhe |)laniuscule et nu. Fruits pédieellidés, oblongs , ordinairement pentagones, à angUs hispidules, pourvus d'un bourrelet basilaire el d'un bourrelet apieil.iire; aigrette con)posée de S(juanullule3 filiformes, a peine barbellulées. Corolles à cinq divisions. Base du style, glabre. Anthères extrêmement petites, pleines de pollen durant la pré- fleuraison, réduites à de petites njend)raijes sèches aussitôt après l'épa- nouissemiiil de la. corolle, el ressemblanl alors à des rudiments déla- mines avortées. J'ai observé cette plante sur un individu vivant, cnilivé au Jardin du Roi, où il élail innomuié, el où il lli nrissait en aoùl. J'ignore son origine. J'avais cru d'abord que cel Lupaloire élail dioïjue, et que l'individu ob.-ervé était femelle. L'imperfection apparente des anlhèn s dans toutes 1( s flLiir* épanouies, et la petitesse des corolles qui ne dépassent poiul le périciine, ét.iient bien propres cà m'induire en eirenr. Cependant chaque tr«iil que j'ouvrais m'ollrail une graine bi:n constituée; et la situation de la piaule dans le jardin ne permeltait pas (le supposer que la lecondation < Ûl pu être opérée par du po'len émané (h- quclcuie autre espèce d'Eupa- loire. Déjà je me persuadais que l'organe femelle de ma plante était ferliîe, sans le concours de l'organe mâle! Heureuscnieut , avant de publier ( 'i4 ) cf^lîo ]):•]!(■ (IcVonvritr . ji" m'avisai «rouvrir quoi |uos fl-iir!; m état de prf-lliuiM'Miii ; et jf! rrcuiiiiiis aiiss'iôl '|i(' les aiit !u"'r s, ^iiioi(|iio Iri's- pol'les, cotitoiiairiit b<_Mii(On,i di" |)i)'l; il, ijiiiél.iil •iii^inr.c p.ir lis >liy:iKi- toj hores lorsq le ceux »! (rav( r.>;ai('i)l le tiihe an. lierai. Ct t cNciii)!!' peut soinir à |)ri)n\cr qu'il ne l',iii; adnidUe qu'n\(c ixaiiciuij) do riicoiis|>('C- tion 1< .« iihservalioDS ail(£,Mié(s coniinc ctiiu cKiihaiics à !a îlicorii- de- la génération sexueilf- chez les \éi^et,iiix. Je r.vii ndi li Iji.nlôl sur ce snjet iuleiessant, que j'es[)ère enrichir de quelques obser\alions neuves et assez lurieuses. Description crime nouvelle espèce de Buphthalraum ; par M, Henri (>assini. lîoTANiQUE. Buphlhoiinum (ovgipes. H. Ca?s. Planle herbacée, pourvue sur pres- que toutes SCS j)arties , de Ioih^s poils épars ou rapprochés, composés chacun d'une série d'articles courts. Tii,'e rampante, cjlindric(uc, produi- sant des r;-.cines sous les nœuds. Feuilles allernes, à pétiole lon^ de dix lignes; à limbe long de neui lignes, large de sept lignes, cordiforme, obtus au sommet, trinervé à la base, bordé de grandes crénelures iné- gales, plus ou moins profondes. ordinair'»6 ) fût l'angle qiir furinàl le plan dd conducteur mobile avec le diamèlre qui Sdvail deci'idcà la demi-circonférence, on ne petiUioiilcr qu'elle ne soit nulle en ellit pour un arc quelconque. 3". Il s établit dans un conducteur mobile formant une circonrérence compNtenicnl fermée, un courant électrique par l'inflieriee t|i- ce lui cpi'on produit dans un conducteur fixe circulaire et rcdoubîé, placé très-près du conducteur mobile, mais sans communication avec lui. M. Atn|)èi'e avait tenté la même expérience au mois de juillet 1821, avec un appareil tout semblable, décrit dans sa lettre à M. le professeur Viii- B k , qui a été insérée dans le Journal de Physique; mais ayant proba- bi( ineiit employé un aimant trop faible, il n'avait obtenu aucun signe de l'existence du courant électrique dans le conducteur mobile, ce qui lui avait fait rejeter dans cette lettre la production des courants électriques par influence : la dernière expérience qu'il vient de rapporter doit la faire admettre; mais ce fait, indépendant jusqu'à présent de la théorie géné- rale des phénomènes électro-dynamiques, n'apporte aucun changement à celte théorie. Voici maintenant les principaux résultats des conséquences déduites île la théorie de l'action électro-dynamique, qui faisaient le sujet de la seconde partie de son iMémoire. 1°. Une portion rectiligne du circuit voltaïque mobile dans un plan autour d une de ses extrémités, tend à tourner toujours dans le même sens par l'action d'un conducteur fixe rectiligne et indéfini, situé dans ce pian ou dans un plan parallèle, toutes les fois que le conducteur est dans tous ses points hors du cylindre droit, qui a pour base le cercle dont la circonférence est décrite par l'extrémité de la portion mobile opposée à celle autour de laquelle elle tourne; le conducteur fixe rectiligne tend, au cont aire, à amener cette portion mobile dans une situation détermi- née, quand il entre dans ce cylindre et vient passer auprès de son axe. 2°. Quand la portion mobile au lieu de se mouvoir, comme dans le cas précédent, en tournant autour d'un axe perpendiculaire au plan où elle est située, est au contraire assujettie à rester dans son mouvement de ro- tation, toujours parallèle à'I'axe autour duquel elle se meut, l'action d'un conducteur rectiligne indéfini situé dans un plan perpendiculaire à cet axe, tend", dans tous les cas, à amener la portion mobile dins une position déterminée, où le plan qui la joint à l'axe de rotation est parallèle au con- ducteur fixe, et où la portion mobile se trouve du côté positif de ce conducteur, quand le courant qui la parcourt va en s'approchant du même conducteur, et du côté opposé quand il va en s'en éloignant, con- formément à ce que M. Ampère a déjà dit sur des faits analogues, dans les notes que M. Savary et lui ont i)ubliées sur le premier Mémoire de xAI. Faraday. {Annales de Chimie cl de Physique, tom. XVIU, pyg. 373, lig. 2 —G.) 5°. Si I'toîi remplace le conducteur fixe rectiligne indéfini par un con- (147) ducleur circulaire dont le diamètre soit suffisamment grand relativement aux dimensions du conducteur mobile, les eOets produits seront sensi- blement les mêmes que quand le conducteur fixe est suppose recliligne, pourvu que le centre du cercle qu'il forme se trouve hors du cylindre droit qui enveloppe le conducteur mobile dans toutes les positions où il se trouve successivement eu tourtiant autour de l'axe. 4°. Ce n'est quedans le cas où le centre de la circonférence sur laquelle est plié le conducteur fixe circulaire se trouve au-dedans de ce cylindre, que le conducteur parallèle à l'axe doit tendre à tourner toujours dans le même sens; quant au conducteur mobile assujetti à se mouvoir autour d'une de ses extrémités dans un plan passant par le conducteur fixe ou dans un plan parallèle, celte circonstance ne lait rien au mouvement qu'il doit prendre toujours dans le même sens. En appliquant ces considérations aux ingénieuses expériences de MM. de La Rive sur l'action exercée par le globe terrestre sur les différentes portions d'un circuit voltaïque, qu'on dispose de manière i\ les rendre mobiles séparément, on voit que tous les résultats de ces expériences con- courent à prouver que la terre agit sur ces différentes portions, précisé- ment comme un assemblage de circuits voltaïques qui se mouvraient de l'est à l'ouest dans des directions perpendiculaires aux méridiens magné- tiques, et qu'ils auraient pu être aisément prévus d'api^cs cette loi générale de l'action électro-dynamique de notre globe, considérée comme M. Am- père l'a fait dans ses recherches sur ce sujet. Il reste <à vérifier, par l'expérience, la manière d'agir d'un conducteur fixe rectiligne et indéfini, dans les deux cas indiqués ci-dessus. Celte expérience présentait des difficullés que M. Ampère annonce avoir sur- montées, dans un instrument qu'il fait actuellement construire, et qu'il se propose de présenter bienlôt à l'Académie. C'est le conducteur mobile rectiligne simple, construit par IM. Auguste de La Rive pour les expériences décrites dans son Mémoire, qui a donné à M. Ampère l'idée de celui qu'il emploiera dans cet instrument, quoique les conditions auxquelles ce dernier conducteur doit satisfaire soient toutes contraires à celles que M- Auguste de La Rive avait à remplir, et qu'il a, en effet, remplies par la manière dont il a disposé le sien. 1822. Melhudc de M. Littrow pour obtenir la latitude par des obser- vations de hauteurs de la polaire , en un lieu quelcontjue de son cercle diurne; pat 31. Francœur. Cette Méthode est non-seulement d'une facile application, mais elle a Matulmatiqu rs. encore toule la précision désirable. M. Litirow l'a exposée dans le troisième volume du Journal de M. Lindenau, p. 208, et, depuis, dans la Cor- ( «48 ) respondance astronomique de M. de Zach, (u° i, 1822, p. ^o , otc. ). où on trouve aussi les procédés de IM. Young cl de M. H^irnor, puiii at- teindre au même résultat. La formule, telle que je vais la dénioulrer, si mble la plus convenable aux applications. Je joins par des arcs de grand cercle le pôle, le zénith et la polaire en un lieu quelconque de son parallèle diurne, et je forme un tiiangle sphérique; les trois côtés sont : 1° la distance du zénith au pôle, qui est le complément de la latitude /, cette dislance est —900 — /,• 2° eel'e de la polaire au pôle est i^, complément de la déclinaison connue de l'étoile; 3° la distai.ce 90" — h du zénith à l'éloile, complément de sa hauteur h. Comme ijest, pour la polaire, un petit arc (d'environ i",;), les côtés goo — h et 90*^ — i ne diltèrent que d'une petite quantité x. savoir iz=h — œ. (1) Cherchons cette difierence x, et la latitude sera connue. On tire de notre triangle sphérique l'équation {p est l'angle horaire actuel de l'étoile) sin h — cos â. siii {h — x) + sin S. cos (/t — x) cos p; développant sin et cos {h — x), et divisant l'équation par sia h, il vient en ordonnant a cos X — {» sin a? =: 1 ; (3) en posant a = cos S + sin 0 cot h cos p h = cos (f cot h — sin § cos p. Nous pourrons limiter les développeraens aux troisièmes puissances de ^, et faire, dans ces valeurs de a et h, sin (î = ^ — ^ à\ cos (î=i — {S\ d'où rt = I -f 0 cos p cot h — {S' — ): cr' cos p cot h h =^ cot h — ^ cos /J — 7 <î" cot h + ^ S\ cos ;;. D'un autre côté A, B, C étant des constantes inconnues, on doit avoir a; = A ^ + B 0^' -f C ^', (3) car en supposant l'étoile située au pôle même, ^=^0 doit donner x=zo. Développant le sinus et le cosinus de ce trinôme, on a cos a; = 1 — T A' S' — AB o\ sina;=Ao" + Bo' + (C — -^A') à\ En substituant ces valeurs de a, 6, cos a? et sin x dans l'équation (2), comparant les termes semblables, on en tire trois équations qui donnent pour les coefficients A, B, C les valeurs suivantes ; A = cos. ;?, B=:— 7 tang. /i. sin.'p, C = j cos. jo. sin." p^- et substituant dans l'équation (5) , X ^^ §cob p — {$'' tang h sin' p + j $'^ cos p. sin' p. Mais ici a? et ■? sont des longueurs d'arcs; pour les exprimer par leurs nombres de secondes, il faut changer a:; et lî en a; sin 1 " et ^ sin i"; enhu , C i49 ) mettant cette valeur de x dans l'équation (i), on trouve pour la latitude cherchée i=ih — (rjcos p) + .[4781 — tang. /i... G. 0497820 89" ,65.. .1.9524385 Ce calcul est, comme on voit, très-faci A\* : GT .......: correction . o 14 . + '7 .55 ^7 1 1 . II I .iG ",6 ,8 >1 6i'.53'.33",2 1030.25' .18'' à l'est. h — 48".. 6'. 35 .90 — ^cos. p = •\- 22 .46 ,68 5" terme... = 89 .63 4-^ — + 0 ,55 / = 48°. 40'. 52' 26 e à faire : 5 cos. p s'élaut trouvé 1822. (i5o) ntnalif, le second et le quatrième termes do la formule sont devenus additifs. M. Lillrow fait remarquer que l'instant le moins favorable pour obtenir la latitude par des observations de la polaire, est précisément celui qu'on a coutume d'employer, c'est lors de la plus grande élongation ; car la marche de létoile dans le sens vertical, varie alors plus rapidement, ce qui oblige à avoir l'heure avec précision. Au reste la formule embrasse ce cas, sans faire tme nécessité de le préférer ou de l'éviler. Les observations circum-méridienncsde la polaire peuvent être étendues durant une demi- heure avant et après le passage; l'heure du milieu répond sensiblement à la hauteur moyenne. Au reste, on a une méthode excellente pour ce cas, et celle de JM. Liltrow s'appliquera à toutes les autres positions de l'étoile. Fl\. Nouvelles expériences sur Thuile rolat'de daiuandes amères ; par M. RoBiQUET. (Extrait.) Chimie. L'uiiLE essentielle d'amandes amèros présente un singulier phénomène: exposée à l'air, elle se prend en masse cristalline au bout de quelques minutes; dans cet état elle a perdu son odeur. M. Vogel, de Munich, qui le premier a fait cette observation curieuse, assurait 'qu'on pouvait lui rendre son arôme en redissolvant les cristaux dans de Ihydrosulfate d'ammoniaque; il attribuait la perte de l'odeur de l'huile à son oxigéna- lion par l'air, et croyait que l'hydrosulfate d'ammoniaque reproduisait l'arôme en enlevant l'oxigène absorbé. IM. Robiquet pensait, au contraire, que si le fait était exact, il était plutôt dépendant du véhicule ammoniacal que de l'action désoxigénante de l'hydrosulfate, Pour apprécier l'opinion que s'était faite M. Robiquet, même avant d'avoir entrepris de nouvelles recherches sur ce sujet, il faut se ressouvenir de quelques expériences antérieurement faites parce chimiste sur les amandes amères. IM. Robiquet avait vu que, dans le cas où l'on prend le suc exprimé des amandes amères cueillies loug^temps avant l'époque de leur maturité, ce suc n'avait qu'une odeur fade, analogue à celle de l'empois; mais à mesure que, par suite de son altération spontanée, il se développait dans ee suc de l'am- moniaque (que l'on peut rendre sensible parles alcalis fixes), l'odeur connue des amandes amères se manifestait, pour ainsi dire, dans le rap- port du développement de l'ammoniaque. Ce même suc des amandes en- core vertes, distillé immédiatement après son extraction, ne donne pas d'huile essentielle , tandis qu'on en obtient do celui qui est altéré, surtout si on y ajoute de la magnésie, ou toute autre base capable de mettre à nu l'ammoniaque formée. M. Vogel avait lui-même remarqué que l'eau d'à- (i5. ) -=-— mandes amiTPS donnail beaucoup plus d'huile essentielle, quand ou la 1 o -i dislilliit après avoir ajouté un peu de baryte. Telles étaient les observations sur lesquelles se fondait M. Robiquct, pour reqarder le produit volalil et odorant des amandes anières comme une combinaison d'un prin(;ipe particulier avec l'ammoniaque ou ses éléments, et pour expliquer, autrement que ^^1. Vogel , la perte de l'odeur de l'huile d'amandes amères par son exposition a l'air, et la reproduction de celte odeur par l'action de l'hydrosulfate d'ammoniaque. M. Vogel persistant toujours dans son opinion, M. llobiquet crut devoir entrepren- dre un nouveau travail sur cet objet; nous allons indiquer les principaux résultats obtenus par ce chimiste. Après s'être procuré une certaine quantité d'huile essenti(;lle d'amandes amères, le premier soin de .AI. Robiquct fut d'en déterminer la cristal- lisation par l'exposition à l'air. 11 s'aperçut bientôt que le phénomène, au lieu de se manifester en quelques minutes , demandait plusieurs jours pour se produire; il s'avisa alors de distiller de nouveau celte huile, en fractionnant les produits. Il vit que les premières portions qui passaient à la distillation n'é|irouvaient aucun changement au contact de l'air, tandis que les dernières portions volatilisées cristallisaient presque instan- tanément par l'exposition à l'air; ces mêmes derniers produits de la distil- lation placés dans du gaz oxigéné se prenaient de suite en masse cristalline, en absorbant ce gaz. Dans l'azote, l'hydrogène, l'acide carbonique, la cristallisation n'avait pas lieu , et les gaz n'étaient pas absorbés. La cristal- lisation ne s'opérait pas non plus dans le vide barométrique. Après s'être assuré par ces expériences, et d'autres encore qu'il serait trop' long de rapporter, que l'huile essentielle d'amande amère est com- posée de plusieurs substances, M. Robiquct cherche à connaître en quoi ces substances difl'èrcnt les unes des autres, et si les cristaux, conformé- ment à l'opinion de M. Vogel, contiennent les mêmes éléments que l'huile essentielle, sauf la quantité d'oxigène absorbée. A cet elfet M. Robiquct examine analytiquemeut ces produits, et démontre que la partie la plus volatile est azotée, puisqu'elle |)rodnit du prussiate de potasse, quand ou la traite à chaud par une solution de potasse caustique, et qu'elle donne de l'azote lorsqu'on la brûle par le deutoxide de cuivre. Par une série d'expériences analogues, il fait voir que la partie la moins volatile de l'huile, celle qui cristallise par le Contact de l'air, ne contient point d'azote. Enfin, iM. Robiquct prouve que les parties cristallisées par l'ex- position à l'air, ne reprennent pas l'odeur d'amande amère par l'hydro- sulfate d'ammoniaque, lorsque les cristaux sont enlièremenl dépouillés d'huile volatile, et que ce phénomène n'a lieu que dans le cas où ces cristaux sont encore souillés d huile volatile. M. Robiiiuet examine enfin la matière cristalline dans ses propriétés, et trouve qu on peut la consi- dérer comme une substance acide. Elle rougit le papier de tournesol, et ( '52 ) conserve cette propriété, quelque purification qu'où lui fasse subir. Elle est soluble dans l'eau bouillante, crislillise par le refroidissement; elle est fusible et se volatilise assez facilement; elle s'unit aux alcalis; elle ne conserve, enfin , aucune analogie avec l'huile dont elle dérive. M. Robiquet passe ensuite à l'examen comparatif de la partie la plus volatile essentielle d'amande amère et des cristaux , dans leur action sur l'économie animale. Il résulte de ses observations, et de celles du D"" Villermé, qui s'est réuni à lui pour cette partie du travail; il résulte, dis-)e,de ces observations, que la première des deux matières, c'est-à-dire l'huile volatile proprement dite, fait périr les animaux en quelques se- condes; que le mélange des deux matières produit le même efièt eu quelques minutes, et que la matière cristalline pure n'est aucunement vénéneuse. Ces expérieucps ont été faites sur deux sortes d'animaux, des oiseaux et des cochons d'Inde. Lorsque, par le mélange de la matière inaclive, l'eflFet du poison est assez lent pour que l'on puisse tenir compte de la succession des symptômes qui précèdent ou accompagnent la mort de l'animal, on remarque que l'animal ne paraît affecté qu'au bout de quelques instants; alors il chancelle sur ses jambes; sp tête tombe à droite et à gauche, son train de derrière s'affaiblit; l'animal s'accroupit, bientôt après il est saisi de mouvements convulsifs, il pivote sur lui-même , sa res- piration devient pénible, ses membres abdominaux se contractent, enfin les mouvements diminuent, et l'animal, s'affaiblissant par degrés, cesse d'exis- ter. On remarquait que dans l'intervalle des convulsions, toutes les parties de l'animal étaient dans un état de relâchement tel , qu'à en juger par l'ap- parence, on aurait cru que l'animal était mort. M. Robiquet termine son Mémoire par des considérations sur le principe azoté, qui est évidemment le principe actif des amandes amères; il examine si ce principe est entière- ment nouveau, ou s'il contient de l'acide prussique. M. Robiquet reconnaît que ce point est difficile à établir; il pense cependant que l'acide prussique n'est pas tout formé dans cette matière, mais qu'il se produit très-facile- ment parla réaction des éléments du principe azoté; il s'appuie sur des expériences qui paraissent déterminantes dans le sens de celte opinion. M. Robiquet indique ensuite l'action que les alcalis fixes exercent sur le principe azoté; cette action est nulle à froid (ce qui probablement ne serait pas, si l'huile contenait l'acide prussique tout formé) ; à chaud, au contraire , elle est vive, et produit de Ihydrocianate alcalin, et une ma- tière cristallisable bien différente des cristaux dont il a déjà été question; il se forme de plus un acide et une matière résineuse. L'examen approfondi de ces nouvelles substances n'entrait pas dans le plan du travail de ^I. Robiquet; et elles pourront donner lieu à de nouvelles recherches. M. Robiquet, à la suite de son Mémoire, place une note sur l'huile de laurier-eerise, qui Itù {)araît en tout identique à l'huile d'amandes amères, ,et se comporte comnie elle avec tous les agents chimiques.] 1 82 2. ( (53 ) Opinion de quelques Corporations médicales , et de quelques Vro/es-sriirs en particulier, relativement à la ct)nta>!^ioii dv la FiiiVRE JAUNE. (^Extrait du DlARio diBarcelona, imprime chez la vetn>e Brusi, h" zoS , pa^. icf88.^ Les Copias ayant cL'crrté , le iS déccmbr'' dernier, que le Gouverne- Medecike. meut (■har£,'erait l"s autorités de Cidix, de Barcelonne et des silles pria- ci|)ales r|iii ont soviffirt de la fièvre j.uuie, de consulter les cor|)oralions scieiilifi(jnes et les médecins les plus renommés, relativement à l'existence de la conlaf,'ion, voici un extrait des réponses parvenues au Gouvernement jusqu'à ce jour, d'après la circulaire du if) janvier. 1*. Cadix. Une Junte de médecins, réunie |)ar ordre de la Junte supé- rieure de santé, après avoir pris communication des réponses de tous les iiiéd<'cins de la pro\iuce, aux demandes qui leur avaient été adressées par le Chef politique, a donné le résumé suivant, et a déclaré, i° que la fièvre jaune est contagieuse; 2° qu'elle est exotique; ."î" que la chaleur et autres causes météorologiques favorisent sensiblement son développement et sa propagation, et aussi la reproduction des mi.ismes, qui déterminent les épidémies légères et intercalaires; 4° que jusqu'à présent on ne peut dé- terminer (l'une manière certaine quelle est la distance et la hauteur au- dessus de la mer, au-delà desquelles elle ne peut plus exister; 5° qu'on ne croit pas qu'il y ait de meilleur moyen de sauxer la nation des ravages de celle maladie, qu'en étaiîlissant des règlements certains pour empêcher l'entrée (lu germe pestilentiel. •_°. Cadix. La Junte médieO'chirurgicale opine : i° que la fièvre jaune est éminemment contagieuse; a° qiïe cette maladie peut se communiquer aux individus sains, par contuct médiat ou immédiat, au n)oyen des habits et effets, ou en se plongeant dans l'atmosphère des maLdes ; 5° que l'aire et le diamètre de cette atmosphère est en raison diret te du renouvillemeiit plus ou moins fréquent de l'air, et du degré d'élévation delà température; qu'il est possible, si l'air est snrchargé'd'efiluves con- tagieuses, qu'il puh%e conta (jier à la distance de trente ou quarante pas du foyer; 4° que celle maladie est le réstdtal d'une contagion exotique, au- tieiois inconnue dans ces climats; 5° que, toujours importée, quelquefois reproduite, elle n'a jamais été engendrée spontanément dans les conliées tenifiéiées de l'Europe. 5\ Miilaga. Une Junte de médecins, nommée par celle de santé, opine: r que la fièvre jaune est essentiellement contagieuse; a° qu'elle ne dépend point d.>s vices de l'atmosphère; 3° qu'elle a toi jours élé imporlée du dehors; 4° qu'il n'y a d'autre véritable préservatif que la fuite ; 5° la Junte de saille ajoute d elle-même, qu'elle croit que la plus grande calamité Livraison d'octobre. ao EoUTtHJlE. ( '54 ) qui pourrait affliger la Péninsule, serait d'admettre l'opinion de la non- contagion. 4°. Minorqiie. La Junte supérieure donne pour certain que la fièvre jaune est contagieuse. 5°. Coiji (province de Malaga). La Municipalité de cette ville, dans une déclaration intéressante, informe le chef politique, que quoique plu- sieurs individus soient arrivés avec la fièvre jaune des pays où elle régnait, celte maladie ne s'est point communiquée. 6°. Antequerra. Les médecins disent : i° qu'elle est exotique; 2° qu'elle peut, et qu'elle a coutume de répandre à certaine distance du foyer, par contact physique, ce que l'on appelle contagion; et ils affirment qu'ils sont prêts à soutenir leur opinion, par raisonnement, expérience et autorités. 7°. Barcelonne. La liste ci-jointe fera connaître les médecins qui ont opiné, pour ou contre la contagion, dans le rapport du 19 janvier 1822. Poi'R LA CONTAGION '.Antonio SanGerman, Ignacio AineUher, Joseph Joier, Juan Ribot, Ramon Fran, Francisco Bahi, Lorenzo Grasset, Rafaël Esteva , Francisco Colom, Ramon Merly, Francisco Casa Cubierta, Salvador Mas, Rafaël Nadai, Manuel Capdevila, Joseph Jaumeaiidreu, Francisco Sagaz, Pedro Vieta, Joseph Piij ois. Carlos Tifjeac, Ramon Marti/, Ramon Nadai, Magin JUegrel, Louis Ramon, Melchior Vasques, Jaime Iserne, Pablo Maneja, Joseph Àicautura, Ramon Viones, Domingo Dalman, Manuel Aguilas, Miguel Tarast, Ignatio Carbo. CoNTBE LA CONTAGION : Froncisco Piguiihem, Ignatio Porta, Joseph Cidveras, Antonio Mayner, Bautista Boix., Francisco Salua, Manuel Dtiran, Salvador Campmany , yincente Oller, Mariano Mir , Juan Lopez. (1) H. C. Note sur une nowelle plante de la famille des Rosacées, employée a^ec le plus grand succès en Abyssiuie contre le tœnia, et apportée de Constantinople; par M. Braver , D. ]\I. P. 1^L LK D' Brayer , qui a résidé pendant long-temps à Constantinople, en a rapporté un remède entièrement inconnu des Européens, et qu'on emploie avec le succès le plus infaillible contre le tœnia dans différentes parties de l'Abyssinie et de l'empire ottoman. Ce médiiament lui a été communiqué par un vieux négociant arménien, qui avait fait de fréquents (i) Cette Nolice nous a élé coiimiuniquée par M. le D' Frar.çuis, qui a récetnaient donné à Barcclonne nn si bc! eiçniple de dévouemeot. ( i55 ) voyai,'v^s en Abvssiiiie, où il avait tu piusicMirs fois occasion d'en voir les admirables cHcts. Ce remède, lel que M. Brnyer l'a rapporté, est en frag- ments, que l'on reconnaît êlre les jeunes rameaux d'une plante chargée de feuilles et de fleurs. Nous allons transcrire la manière dont le D' Braver eut connaissance de ce précieux remède, «Je rencontrais souvent dans un café de Constantinople un vieux négo- ciant arménien, qui, dans sa jeunesse, avait fait de fréquents voyages en Abyssinie. Ce vieillard vénérable aimait à me parler des pays qu'il avait parcourus, des marchandises précieuses que les caravanes dont il avait fait partie apportaient anrmellement su grand Caire, mais surtout des plantes que l'on trouve dans ces régions éloignées, et de leurs propriétés miracu- leuses. Le premier garçon du café où nous nous entretenions ainsi , était depuis plusieurs années attaqué du tœnia; il avait, suivant l'usage du pays, demandé à tous les médecins nationaux et étrangers qu'il avait ren- contrés, non un traitement, mais un secret contre sa maladie. Eu faisant, tant bien que mal, les remèdes indiqués, il avait souvent rendu des frag- ments du taenia, et éprouvé quelques soulagements; mais peu après les symptômes avaient reparu plus violents que jamais. Sa maigreur était excessive; il éprouvait de fréquentes lypothimies; des douleurs cruelles l'obligeaient souvent à cesser son travail. «Voyez-vous cet être malheureux? me dit un jour l'Arménien; il a fait tous les remèdes connus en Europe : en Abyssinie sa maladie n'aurait pas duré vingt-quatre heures, et il souffre depuis dix ans! Mais j'ai écrit, l'année dernière, à mon fils, qui fait à ma place les voyages d' Abyssinie, de m'envoyer le spécifique connu dans ce pays-là contre le taenia; ce ver y est très-commun. Ce sont les fleurs d'une plante appelée en arabe vul- gaire cotz, en abyssinien cabolz, mot qui signifie aussi tœnia. La caravane doit être arrivée, mon fils est sans doute au Caire; ces (leurs me parvien- dront bientôt , j'en ferai prendre à cet infortuné, et il sera guéri. «J'avais écouté ce discours avec cette cotnplaisance à laquelle on s'ha- bi ne peu à peu dans l'Orient, à force d'entendre des récits d'histoires incroyables et de cures merveilleuses. Je ny pensais plus, lorsque, le 7 janvier 1820 , je vis revenir à moi, tout rayonnant de joie, le garçon du café, qui me dit être parfaitement guéri. Les fleurs étaient enfin arrivées le 5 janvier; le soir même il en avait fait macérer cinq gros (le gros est de soixante grains) dans environ douze onces d'eau. Le jour suivant, de très- grand matin, il en avait pris la moitié à jeun. L'odeur et le goût désa- gréable de ce médicament lui avaient occasioné de fortes nausées; une heure après il avait bu l'autre moitié, et s'était couché. De vives douleurs s'étaient fait sentir dans les intestins, et après de nombreuses déjections, il avait rendu le taenia tout entier ; le ver était mort, son extrémité la plus grosse était sortie la dernière. Après plusieurs autres évacuations de mucosités, tous les symptômes de la maladie avaient complètement dis- 1822, ( i56 ) paru. Pendant sis mois que j'eus eiscore occasion de voir cet homme, sa santé s'était améliorée de jour en jour. » Ayant obtenu quelques fragments du remède, !\I. Brayer les a remis à M. Kunth, qui y a reconnu un genre tout-à-fait nouveau dans la famille des Rosacées, voisin de VAçjrimonia , et autjucl il a doimé le nom de Bravera, en l'honneur du médecin qui le premier l'a fait connaître en France. Il ne diflère des Aigremoines que par le limbe de son calice, qui est double, par ses pétales extrêmement petits, par ses stigmates élargis. Le Brayera anthelmititica est un petit arbuste, dont les pédoncules sont ranieux, velus; les feuilles alternes, les fleurs quaternées et entourées d'un involucie. Il croit en Abyssinie. II serait à désirer qu'avec les renseignements fournis par M. Brayer, on pût faire venir ce médicament en assez grande quantité pour s'assurer si, en effet, ses propriétés sont aussi actives et aussi promptes que l'ob- servalioa rapportée ci-dessus le fait penser. A. R. Obseivatiuns sur des jleurs inonstmeusfs de Cirsium pjrenai- CLimj par M. Henri Cassini. r.^.^.„,... Les fleurs monstrueuses que j'ai observées sur cette jplante, sont de trois sortes. Les unes avaient leur ovaire entièrement avorté, ou plutôt réduit à un très-petit rudiment laineux confondu avec leclinanthe; les squamellules filiformes et barbées dont se compose l'aigrette, étaient converties en écailles linéaires-subulées, assez analogues aux squames du périclinc; la corolle était verte et coriace; les élamines avaient leurs anthères sèches; le style était prodigieusement allongé, et son sommet était vert ainsi que la base des sligmatophores. D'autres fleurs avaient un ovaire laineux, rempli par un corps distinct, offrant l'apparence extérieure dune graine ou d un ovule bien conformé, et ayant la même insertion, mais converti en une masse continue, ho- mogène,-charnue , verdâtre; l'aigrette était un peu plumeuse. Enfin , chez d'autres fleurs, l'ovaire était transformé en une véritable tige simple, un peu laineuse; l'aigrette était remplacée par des écailles vèriicillées, lancéolées, vertes; la corolle se présentait comme un verli- cille de cinq petites feuilles vertes, oblongues-lancéolées, entregreffées inférieurement, libres supérieurement, pourvues chacune de deux ner- vures submarginales; il y avait cinq étamines, à anthères sèches, presque libres; le style était converti en une tige simple terminée par une pi tite calathide non développée; à la base de cette petite calai hide, j'ai trouvé deux écailles opposées, connécs. lancéolées, vertes, qui m'ont paru re- présenter les deux sligmatophores. ( '57 ) Je crois pouvoir tirer de ers observations les résultats suivants : i° l'ap- pareil ou le système des organes (loraux niaseulins, qui sont les élaniines, la corolle et le nectaire, était moins altéré que le système féminin, com- posé de l'ovaire, de l'ovule, de 1 aigrette, du style et des stigmatopliores; 2° l'ovaire et le style sont des organes analogues à la lige, tandis que les squamellulcs de l'aigrette, les cinq pièces de la corolle, et les deux sligma- tophores, sont des organes analogues aux feuilles; 5° l'aigrette n'est point, comme on le croit généralement, un calice ad/iérent, c'csl-à-diic, né autour de la base de l'ovaire, collé sur sa surface, et dépassant son som- met; mais c'est un calice épigyne, c'est-à-dire, né autour du sommet de l'ovaiie, entièrement élevé au-dessus de lui, et comj)létcment libre; 4° '1 n'est pas vrai, au moins à l'égard des synanthérées, que l'ovaire soit formé de plusieurs feuilles entregrefTées , connue le prétendent quelques bota- nistes ; mais il peut être comparé à un tronçon de tige, dans l'intérieur duquel un germe se forme, se développe, et devient graine. Ainsi , les fleurs monstrueuses de Cirsium pyrenaicum fournissent de nouvelles preuves à l'appui des propositions que j'avais avancées depuis long-temps, et qui ont déjà été confirmées par mes observations sur des fleurs monstrueuses de Cirsiuin tricephaiodes, publiées dans \o Journal de Physique et dans \g Bullelin des Sciences^ de décembre ibig. \ï\-z-l. L-VllLT 1022, Mémoire sur la distribution géographique des animaux vertébrés, moins les oiseaux; par M. Desmoulins, D. Al., Membre de la Sijciéle d'Histoire naturelle de Paris. L'auteur de ce Mémoire s'attache à combaltlre l'opinion de quelques Zoolosie savants, qui, admettant pour les animaux un point central de création pensent qu'ils se sont répandus de ce point sur toute la surface du clobe. . i i c • i. ,- ' ,. -, I • • n /r V- I > I " Ac.kI. des ."înenccs. M. Desmoulms cite Linne, butlon, Aunmermann, Lacepede, comme 1?^.^ ayant fourni les premiers matériaux et donné les premières ébauches sur la distribution géographique des animaux; il rappelle surtout les travaux récents de MM. Cuvier, de Humboldt et Latreille, et invoque à l'appui de sa manière de voir plusieurs de leurs observations, et, entre autres, celles qui ont été faites sur les |)oissons dans les Andes par M. de Humboldt, et dans les Pyrénées par M. Kamond. Ce dernier observateur en conclut que, dans l'état actuel de nos coimaissances, on doit admettre, comme préférable à toute autre, l'hypothèse de la création simultanée de plu- sieurs types ayant une organisation assortie à l'état physique de chaque localité, ce qui, pour peu que l'on réfléchisse, équivaut à dire qu'il y a eu plusieurs points distincts de création. M. Desmoulins arrive éga- lemGUl à ce résultat; mais il envisage son sujet sous un [)!us grand nombie ( i58 ) de faces , et se prononce ouvertement sur la pluralité de centres de création, sans cependant on fixer le nombre; il aborde ensuite successi- vement les raisons qu'on pourrait lui objecter, et les trouve toutes inad- missibles. Sans le suivre ici dans celte discussion (i), nous nous bornerons à dire qu'il se croit dès à présent en droit de conclure : 1°. Que la répartition des animaux sur le globe n'est pas réglée d'après le rapport, avec leur température, des lois de la distribution de la cha- leur à la surface terrestre. 2°. Que les espèces animales d'une même zone isotherme n'en habitent jamais toute la circonférence, mais seulement un arc plus ou moins étendu, et même quelquefois interrompu sur plusieurs points. 3°. Que les zones zoologiques d'un même genre, exemple les antilopes , ne sont pas le plus souvent isothermes. 4°. Que les sections d'une même zone isotherme, sur les bords opposés de deux continents, offrent des groupes de lormes animales, ou tout-à- ait différents , ou au moins constamment dépourvus d'espèces commu- nes; que la même opposition se trouve d'un pôle à l'autre. 5°. Qu'en 'conséquence , entre les continents anjourd hui séparés par la mer, il n'y a pas eu, postérieurement à la création de leurs animaux, de communication; car s'il en avait existé, l'unilormilé de climat de la même zone aurait amené la propagation des mêmes espèces sur son pro- longement; ce qui n'est pas. 6°. Que cette dernière proposition est prouvée par la communauté des mêmes espèces arctiques de mammifères sous la zone polaire de l'Europe, de l'Asie et de l'Amérique, actuellement réunies par des continents de glaces et des chaînes d'îles, communauté zoologique qui témoignerait toujours de ces communications, après même qu'elles n'existeraient plus. 7°. Que les formes animales sont groupées par régions distinctes, dont les circonférences ne se coupent que rarement, et dont les bords ne se touchent pas toujours; que par conséquent chaque forme parait avoir un centre propre d existence, et partant de création. 8°. Que néanmoins des centres analogues pour les genres et les familles, mais jamais pour les espèces, se retrouvent à de grandes distances, entre lesquelles il n y a pas lieu de supposer des communications antérieures. 9°. Que les barrières qui s'opposent aux émigrations des animaux, sont bien plus nombreuses qu'on ne le supposait. io°. Qu'en conséquence on ne peut admettre, pour la création des (i) Foyez le Mémoire, imprimé en entier dans le Journal de Physique, du mois de février 1822. ( i59 ) animaux, unité de lion d'où ils se scraiont dispersés; qu'il y a évidem- ment, auconlraire, pluraiilé de centres d.> cn'-alion. 11°. Que néanmoins, vu l'insuffisance actuelle d\i nombre et de l'exac- titude des déterminations spécifiques de tous les animaux, on ne peut encore fixer d'une manière définitive le nombre de ces centres de création. ^• 1822, Sur l'ascension des nuages dans C atmosphère ; par M. A. Fresnel. Parmi les causes qui doivent contribuer le plus efficacement à l'ascen- THYsiocr. sion des nuages dans l'atmosphère, il en est une à laquelle on paraît avoir fait peu d'attention, et sans laquelle cependant il me semble impossible de donner une ex|)licalion complète et satisfaisante du phénoniène; elle a l'avantage d'être indépendante de la constitution des globules d'eau ou de vapeur vésiculaire qui composent le nuage , et d'être également applicable au cas où il serait formé d'un assemblage de cristaux de neige extrême- ment déliés, comme cela peut avoir lieu pour les hautes régions de l'atmosphère. On sait que l'air et tous les autres gaz incolores laissent passer les rayons solaires et même le calorique rayonnant sans séchauiï'er sensi- blement, et que, pour élever leur température, il faut le contact des corps solides ou liquides échauffés par ces mêmes rayons lumineux ou calorifiques. Cela posé, considérons le cas où un nuage serait formé de très-petits globules d'eau ou de cristaux de neige excessivement déliés. On conçoit d'abord qu'il résulte de l'extrême division de l'eau solide ou liquide du nuage, un contact très-multiplié de l'air avec cette eau , sus- ceptible d'être échauffée par les rayons solaires et par les rayons lumineux et calorifiques qui lui vieiment de la terre, et qu'en conséquence l'air compris dans l'intérieur du nuage, ou très-voisin de sa surface, sera plus chaud et plus dilaté que l'air environnant; il devra donc être plus léger : or il résulte également de notre hypothèse sur l'extrême division de la matière du nuage, que les particules qui le composent peuvent être très-rapprochées les unes des autres, ne lasser entre elles (|ue de très- petits intervalles, et néanmoins être encore elles-mêmes très-fines relati- vement à ces intervalles; en sorte que le poids total de l'eau contenue dans le nuage soit une petite fraction du poids total de-U'air qu'il com- prend , et assez petite pour que la diflerenee de densité entre l'air du nuage et l'air environnant compense, et au-delà, l'augmentation de poids qui résulte de la présence de l'eau liquide ou solide. Lorsque le poids total de cette eau et de l'air couqjris dans le nuage sera moindre que le poids d'un volume égal de l'air environnant, le nuage s'élèvera jusqu'à ce qu'il parri-jaTie à une région de l'atmosphère où il y ait égalité entre (.Go) cos deux poids; alors il rosleni m ojuiiibrp. On voit que la hnuteur à l.i(|ucllc cet équilibre aura lieu, clépcndra de la finesse des |Kirticu!(S du nuaj;;o, et des intervalles qui les séparent. L'air chaud et dilaté con)pris dans ces intervalles, qui tend à s'élever, n'y elant pas renfermé herniéliqucinent, doit peu à peu sortir du nuaj:;e; mais ce renouvellement do lair intérieur ne |)ent s'eirelui r (|ue d inie inanièie très-lente, à cause de la petitesse des int( rv.dies qui sé|)ari'nt les globides d'eau; en sorte que la température du nuage reste tonjuirs supéiieure à celle de l'air environnant; d ailleurs, ce courant ascen>i>niiel, par le (rotteineni qu'd exerce sur la multitude des surfaces des p irliciles du nuage, tend lui-méiue à les soulever, et cela avec d'autant plus d énergie qu'il aurait plus de vitesse. Pendant la nu t, le nuage <'st prive des rayons solaires, et sa temnéra- ture doit diminuer; mais il continue à recevoir les rayons cdorifi pies en\oyé« par la surface du globe, et l'on conçait que s'il a beaucoup d'é- paisseur, sa température intérieure ne diminuera que très- lentement. D'ailleurs, l'expé-rieiice prouve direclement que les nuages ont encore pendant la nuit plus de elialeur que l'air qui les enviionne, puis(|u'ils nous envoient plus de rayons calorifiques. En supposant même que (elle difféience de tempéralure soit beaueoup moindre la nuit que le jour, les nuages ne devront s'abaisser qu'avec une extrême lenteur après le coucher du soleil, vu l'immense étendue de leur superficie relalivems ( t les c(,ndi!ions d'éqtniibre. Tout ce qui |)eut augmenter ou diminuer la division des particules du nuage on les petits intervalles qui les séparent, et les changements qui surviennent dans la température de l'air environ- nant, doivent faire varier les conditions d'équilibre , et par conséquent la hauteur à laquelle le nuage peut s'élever. Il est. sans doute, encore d'au- tres i ailles C|ui contribuent à l'élévation et à la suspension des images dans l'almosphère. lellis que les courants as< t-nsiomiels fioul M. Gay-I.tissac vient de parler dans les Annales de Physique cl de Chimie : \t: ne •me suis pas proposé ici de pa--s;'r en ntvui' toules ces causes et d(> leg ■discuter, mais seulement d indiquer celle qui me paraît la plus influenle. A. F. ( »6i ) , 1 02 2. Méjîioîre sur les intégrales définies , où Von fixe le nombre et la nature des constantes arbitraires et des fionctions arbitraires que peuvent comporter les valeurs de ces mêmes intégrales quand elles de67 ) == à les appliquer aux intégrales multiples aussi bien qu'à celles qui renfer- ment sous le signe / des fonctions en partie réelles, en partie imaginuires. Nous allons maintenant citer quelques formules générales déduites de ces mêmes principes. Si l'on désigne par a;„, x,, ... a;„., les racines de l'équation (20) -L- = o, dans lesquelles les parties réelles restent comprises entre les limites x' , x', et les coefficients de y/— 1 entre les limites y', y", et par/,, /", . . . /,., les ■véritables valeurs des produits k f\x^ + k), k f{x^ + k) . . .k J [x^., -f /), correspondantes à A= o , on aura a" (2<) f[f{x + y" y/ITT) _/(x + y' v-^) ] dx =-. ."■<.' y" 1 o 2 2. }' En égalant dans les deux membres de la formule précédente, 1° les parties réelles, 2° les coefficients de j/-^, on obtiendra les équations (56) de la seconde partie du Mémoire de 1814, desquelles on peut réciproque- ment déduire celte même formule. Ajoutons que, si pour une racine de l'équation (20) la partie réelle devient égale à l'une des quantités x' , x", ou le coefficient de \/^^\ à l'une des quantités y' , y", l'une au moins des deux intégrales comprises dans la fornmie (21) deviendra indéter- minée. Mais celle formule subsistera encore entre les valeurs princi- pales des deux intégrales , pourvu que dans la somme /^ + J[ -f • • • -\-fn . on prenne seulement la moitié du terme qui correspond à la racine dont il s'agit. Si Ion fait y' =0, j/*'= a, et si l'on choisit x^ , x" de manière que les fonctions y (x" -j- y\/i^i),f[x' + y y/^irT) s'évanouissenl pour toutes les valeurs de y, l'équation (21) donnera (22) Jf{x + a v/— i) dx =Jf{x)dx — 2T)/—i (/; +/. -f . . . +y:. ,). x' x' De cette dernière formule on tire aisément la suivante 00 00 „j — 1 m—i ( i68 ) _ qui subsiste pour toutes les valeurs positives rationnelles ou irration- nelles de a et de ni , et qui renferme comme cas particulier la formule connue — .r' — •«' f — x" I 1 — rt' e COS. 2 ax. ax = e / e dx z=z — t * e o o Concevons maintenant que P, R étant des fonctions réelles de deux nouvelles variables p, r, on désigne par cc^, x, . . . x„., celles des racinea de l'équation (20), qui, substituées dans la formule cc = p + R »/— r, déterminent des valeurs de p renfermées entre les limites jy' , p", et des valeurs de r renfermées entre les limites r', r". Si l'on pose, pour plus de commodité, (23) ^ip, r) =/(P + Rv/:rr) c/r on aura généralement p" (24) JU (p. »"' ) -' X (p, r' ) ] dp p' = A4, {p", r) - J. {p',r) ] rf/- — 2 T i/_ , (dr f,±:J\ db etc. . . ±y:. , ) , V chaque terme de la somme dryi =b/, ± . . . ±/„., devant être aHecté du signe -f ou du signe — , suivant que les valeurs de J9 et de «7 correspon- dantes à ce terme déterminent une valeur positive ou négitive de la fonction réelle — ; -^. La formule (sA) résulte, comme la dp dr dr dp ^ ' formule (21), des calculs développés dans le Mémoire déjà cité. Déplus, des observations semblables à celles que nous avons faites à l'égard de la première formule s'appliquent encore à la seconde. Dans le moment où je m'occupais de la résolution des équations par le moyen des intégrales définies (*), j'avais déduit des méthodes exposées dans le Mémoire de 181 4 la formule générale f*) Un extrait du Mémoire que j'ai préscntù sur ce ^iiji;l à l'Acruiéiiiie royale dei Sciences, le 22 novembre 1819, se trouTe imprimé duns l'analyse des travaux de rAcadémic, pour la oiêuie année. ^ ^ -( >% ) (.5) h^':^^±^^^dp=v^^ rh± ^,, + 4 M. + IÇfL + _l(fl_ , eic \ ^ V F (COS. /> + »/_ isiD.p) ' '^ J rV(r) ^ 1f(o) ^ «F{a) ^ a'F'(a') ^ 3 U«+ë»/^)F' C'' + Çy/^) ("' + S' »/^)F' («' +é' v/^) + ^'^-j' «, a' ... désignant les racines réelles de l'équation (26) F(cc) = o qui ont des valeurs numériques plus petites que l'unité, et ;;; + S j/ITT, (x' -f- Ê' l/— I , ... les racines imaginaires dans lesquelles le module est inférieur à l'unité, et le coefficient de v^— ^ positif. Pour obtenir cette formule, il suffit de poser dans les équations (20) et (24) ^ ^^^ ~ JV{7) ' ** + ^ y"— » = '* (^os. ;^ + y/:^ sin. ?j) , ^' = o , ;/' = t, r ' = o, r" = i , et de remplacer ensuite 1 +1 J'avais appliqué cette même formule à la résolution de l'éqUation (26) , et j'en avais tiré plusieurs autres , parmi lesquelles je citerai la suivante ^''^ I Hv4t- ^^ = ^ f W + v/:^ fl^^ dr, o e — « __, où a représente un nombre inférieur à l'unité. On conclut aisément de cette dernière + ■■ t/ -'""'- C{i + /^~) Up = -^^- *'<'■' I 1 r —npi/Zri+he'^^~ I.2.3...7J dl>' ith" m, n, désignant des nombres entiers, et b, h des constantes arbitraires. Il est bon de rappeler que dans les formules (aS) et (27) la fonction f Livraison da novembre. 22 ( -'o ) doit être choisie de manière que ((re ') ne devienne pas indéter- minée ni infinie entre les limites p=zo, pz=:T, >• — o, rr^ i. Ajoutons que chacune de ces formules se divisera en deux autres, lorsqu'on égalera séparément les parties réelles et les cocfficionls de {/ZITi. On tirera ainsi de la formule (27) (39) f(e )_ -py- + f(e - dp f(a), rti', et En opérant de même sur la formule (aS) , faisant F (r') supposant toujours a<^i, on trouvera 0^1 — ac 1 — rt 6 j En supposant, au contraire, «^1, on conclurait delà formule (25) (5.) pv/->, ^li — ac \ — ae ) Enfin, si l'on avait « =: 1, alors, en appliquant la théorie des intégrales singulières à la délcrmination des iiité,';ralcs définies que renferment les premiers membres des équations (5i), ou trouverait pour les valeurs respectives de ces dernières intégrales (02) ^f(.). f(0)--Tf(l), et pour la valeur de leur somme (35) ^/l fCe^»^) + f(e-^»^-)}rf/. = .f(o), o ce qui s'accorde avec la formule (26). Si maintenant l'on ajoute et l'on soustrait l'une de l'autre, i* les deux équations (29) et (5o) , 2° les deux équations (3r); et qu'on remplace ensuite f (r) par f(6-j-i-), on ob- tiendra non-seulement les deux formules que i\l. Poisson a données dans le BuUetiri de septembre dernier (page i58), mais encore ces mêmes formules modifiées, comme elles doivent l'être dans le cas où l'on suppose a>i. Au reste les deux formules dont il s'agit et celles qui les suivent (page iSg), se déduisent avec la plus grande facilité d'un théorème que j'ai donné dans le Mémoire de i8i4 [a* partie, § 5*], et qui sert à dé- terminer la valeur de l'intégrale / /W dx lorsque la fonction /(x + y »/— i) s'évanouit, quel que soit y, pour des valeurs infinies deo", et quel que soit ce, pour des valeurs infinies posi- tives de y. Ce théorème, dont j'ai fait de nombreuses applicalions dans mes leçons au Collège de France, sera l'objet d'un second article, dans lequel je m occuperai, en outre, de la transformalion des intégrales singu- lières ou indéterminées en intégrales définies ordinaires, et de l'usage des intégrales sijigulièrcs dans la sommation des séries. En attendant, parmi le grand nombre de formules nouvelles que fournit le théorème en question, je citerai l'une des plus simples, savoir : (34) / a? sin. | bx j dx 1 = — TT e o a, h désignant deux constantes positives dont la première, sans êtrtr nulle, demeure comprise entre les limites o et a. Dans ce qui précède, nous avons considéré chaque intégrale définie, prise entre deux limites réelles, comme n'étant autre chose que la somme des valeurs de la différentielle qui correspondent aux diverses valeur* réelles de la variable renfermées entre les limites dont il s'agit. Cette ma- nière d'envisager une intégrale définie me paraît devoir être adoptée de préférence, parce qu'elle convient également à tous les cas , même à ceux dans lesquels on ne sait point passer généralement de la fonction placée sous le signe 1 à la fonction primitive. Elle a, de plus, l'avantage de fournir toujours des valeurs réelles pour les intégrales qui correspondent à des fondions réelles. Enfin elle permet de séparer facilement chaque équation imaginaire en deux équations réelles. Tout cela n'aurait plus lieu, si l'on considérait une intégrale définie prise entre deux limites réelles, comme nécessairement équivalente à la différence des valeurs extrêmes d'une fonction primitive même discontinue, ou si l'on faisait passer la va- riable d'une limite à l'autre par une série de valeurs imaginaires. Dans ces deux derniers cas on obtiendrait souvent , pour les intégrales elles-mêmes , des valeurs imaginaires semblables à celle que M. Poisson a donnée pour la suivante J 00 COS. ax d» X' — L* 102 2. ( 172 ) [Foyez le Journal de l'École r. Polyt, , i8« Cahier, page 32()). Si l'on applique à celle dernière les méthodes ci- dessus exposées, on trouvera pour sa valeur principale — sin. ah, tandis que sa valeur générale. Gonsidérée comme limite de la somme /COS. ax r COS. ÛX .X' i' dx 1 +A«" sera déterminée par la formule dx /Tt-N f COS. ax dx ^ t il ■ M \ (35) / ; — = fcos. av. loff. m — sin. ab) , ^ ' J X'' — 0' ib ^ o m désignant, pour abréger, une constante arbitraire égale au rapport — n-. De celle formule on tire immédiatement les suivantes : (36) oc /■ o COS. ax COS. m- dx 3 X 05'" a"> J COS. ax — - COS. a X dx X — I X X r= — (cos. a. log. «j ■>— sin. a ), sm. a. dans lesquelles les fonctions sous le signe j cessent de passer par l'infini cnlre les limites des intégrations. Au reste, i! peut arriver qu'à une même intégrale correspondent plu- sieurs fonctions primitives, dont les unes conduisent à des valeurs réelles de l'intégrale, les autres à des valeurs imaginaires. Ainsi, par exemple, si l'on considère l'intégrale +2 +2 +2 r dx r xdx __ r {d[x^) J "T~ J x^ ~ J X' — 1 — I — 1 on pourra prendre pour fonction primitive ou la fonction log.a; tantôt réelle, tantôt imaginaire, ou la fonction — log. (a?') supposée toujours réelle. La différence des valeurs extrêmes, qui sera imaginaire dans le premier cas, et égale à log.. ( — i ) , se réduira dans le second à la quan- ( 17^ ) titc réelle — log. (4),ou log". (2), laquelle est préelsémcnt la valeur prio- eipale de l'inlégrale proposée. Post-Scriptum. Il serait facile de parvenir aux équations (3i) et (33), en partant des équations (29) et (5o). De plus, lorsque lo développement de f (ccj , c'cst-à-dirc , la série f(o) + lf/(o)+ -i— f"(o) + etc., est convergent pour tontes les valeurs de m inférieures à l'unité, les for- mules (28), (29), (3o), (5i) et (35) se déduisent direcloment d'un théo- rème de IM. Parseval sur la sommation des séries, théorème qu'on peut énoncer comme il suit. Si l'on pose (p (a-) = <7„ -f a, ce -\- a^x^ + ctc , X {^) = i>o + l'.x + <',«' + etc., et (38) sj. {x) ~ a,i, -{- a,l,x + a.l^x' + etc., on aura a- 182 (37) { (■39) 4'(«-î/)=-^/{^(^/^ ')x{yc ^^ ')+?(a.e •'"' ')x(2//''' ")] {x) et xiy)- Dans le cas particulier où l'on prend x ::= i , t/ == 1, l'équation (39), multipliée par n-, se réduit à (4o) .4. (0 =~ f{, {e''^-') X (.-^^-') + ^ {e-'''-') X (/'^~') } (œ) r= f (a-) , x{x) = i. Je reviendrai à l'équalion {jg) dans un autre article, dans lequel j'ex- poserai, en outre, les diverses méthodes à l'aide desquelles je suis parvenu à représenter les racines des équations algébriques ou transcendantes par des intégrales définies. Sur la NcphéVinc trouvée dans un dolérile au Kazzcnbuhhcl , près Heidelberg ; par M. de Léûniiaru. Quelques nioi-ceaux de roche provenant de cette localité avaient été Riiîii.p àxoGiE. pj,^gç,^(^,s à M. de Léonhard , comme basalte contenant de l'olivine. . ,, , , . .^^1 Malgré leur état d'altération , le professeur reconnut bientôt que la roche ° (rtieidclbei".'^ n'était pas un véritable basalte, et que les cristaux qu'elle renfermait, qui Juillci 1822! manifestaient la forme d'un prisme hexaèdre régulier, ne pouvaient être de l'olivine; il résolut d'aller visiter la contrée d'où ces échantillons provenaient. Le Kazzcnbukkel est la plus haute sommité de YOdenwaid; son élé- vation, mesurée baromélriquement par M. Mûncke, est de 1880 pieds au-dessus du niveau de la mer, et de iSa^ pieds au-dessus du niveau du Necker à Éberbach. Jusqu'cà 520 pieds au-dessous de son sommet, cette montagne est entièrement formée de grès rouge, qui, dans tout l'Oden- wald, recouvre iaimédiatement le granité, et que M. de Léonhard rapporte à la formation du grès rouge ancien [todte iiegendg). A cette hauteur, un plateau assez uni sert de base à un cône à pentes roides, qui paraît entièrement formé de dolérite, et dont la surface, presque totalement boisée, ne présente qu'un amoncellement de masses et de blocs de toutes grosseurs, à bords tranchants ou arrondis. On voit à la surface de ces blocs un grand nombre de petites cavités de forme prismatique hexaèdre. Sur un seul point , le dolérite se montre en place , et forme un rocher ( >75 ) escarpé, de 3o pieds de hauteur, divisé par de nombreuses fentes, en pi-ismes quadi'angidaires irréguliers. Le dolérite du Kazzenbuhhel , dit M. de Léonhard , offre des variétés plus belles que celui du Meisner; il est formé de pyroxène et de feldspath en cristaux confusément réunis. Le pyroxèae est de beaucoup la partie domiuante : d'un vert grisâtre ou brunâtre, et à texture toujours plus ou moins cristalline, il se montre rarement en cristaux prononcés qui appartiennent alors à la variété bisunitaire d'Haûy, et qui ont jusqu'à un pouce de longueur; on en obtient assez facilement le noyau priniilif par la di>ision mécaniquf. Le feldspalli est peu abondant : tantôt cristallin, éclatant, et do couleur blanche; tantôt compacte, rougeâlrc, et alors tou- jours assez intimement mélangé avec le pyroxène et avec du fer uxidulé, Quoique partie consliitiantc esscnticUe de la roche, ce feldspath y est beaucoup moins abondant que certaines parties accidenleUcs , telles que le fer oxiduié etla ncphcline : la néphéline surloutse présente en pro- portion très-considérable dans le dolérile du Kazzenbukhei; gisement nouveau et remarquable pour -celle substance, qui jusqu'à présent ue nous est venue que de contrées éloignées. Tous ses cristaux appartiennent à la forme primitive : ils ont jusqu'à 4^5 lignes de hauteur et 6 lignes de diamètre ; leur couleur est le blanc grisâtre ou le gris jaunâtre : le plus sou- vent isolés, quelquefois accolés ou croisés deux à deux, ou trois à trois, ils sont irrégulièrement disséminés dans la roche, et paraissent inlime- meot unis aux parties essentielles qui la constituent, dans tous les échan- tillons non altérés. Par l'altération du dolérite, les cristaux de néphéline deviennent d'abord saillants, puis se détachent avec facilité. La néphéline forme aussi dans celte roche de petites masses cristallines assez abondantes, qui se reconnaissent à leur cassure conchoïcie et à leur éclat vitreux. Il est à remarquer qu'on n'a trouvé jusqu'à présent des cristaux de dolérite dans aucun des échantillons qui renferment des cristaux de pyroxène , et réci- proquement. Il faut remarquer aussi que l'escarpement du Gaffstein. qui seul présente le dolérite en place, ne renferme point de néphéline. ce qui porte à présumer que ccite substance ne se trouve que dans les parties inférieures de la masse doléritique. Outre la néphéline, le dolérite renferme, comme parties accidentelles, du fer oxiduié, du mica, de la mésolype et un peu d'amphibole; on n'y a observé aucune trace d'olivine, substance qui accompagne si constam- ment le basalte, et que le dolérite, formé des mêmes éléments, n'a encore présenté nulle part; comme si cette dernière roche n'avait éprouvé qu'un degré de chaleur moindre, insuffisant à la fcrmation de l'olivine. A ce sujet, M. de Léonhard émel, comme une hypothèse qui lui paraît appuyée sur plusieurs séries d'échantillons des roches volcaniques de dili'érents pays, l'idée que l'olivine a étéfoiuiée dans les volcans , par une altéra- tion et une transformation particulières du feldspath. ï.a pesanteur spécifique tle la néphéliue An Kazzenbtikhei a étié Irouvée, par M. le professeur Gniclin, de 2,7653. Le même professeur, dans une analyse cliimiqsje dont tous les détails sont exposés à la suite du Mémoire de M. de Léonhard, a trouvé pour résultat, sur loo parties de néphéline : Potasse 7,1 J, Soude . . i5,36. Chaux o,go , Alumine 35,49. Silice, , 4-^.56 , Fer et manganèse oxidés i,5o, Eau « .09 , Total ioi,i3. Résultat qui ne diffère essentiellement de celui qui a été publié par M. Arfvedson , pour la néphéline du Vésuve, qu'en ce que M. Arfvedson a regardé comme soude les 20,46 parties d'alcali qu'il a obtenues, tandis que M. Gmelin regarde comme certain que la néphéline du Kazzenùuhàel renferme de la soude et de la potasse. B. Su/ la Néphéline de K.aysersluhl ; par M. Léman. MisiÎRALOGiE. La Néphéline du Kalzenbukkel a beaucoup de ressemblance avec un minéral observé depuis quelques années, par M. Eckel, de Strasbourg, au Kayserstuhl, en Brisgaw, qu'on a d'abord considéré comme du pa- ranlhine, puis comme de la chaux phosphatée. M. Schmilz, de Munich, pondant son séjour à Paris, a examiné ce minéral, et l'a trouvé analogue à la néphéline du Kalzenbukkel. Cette nouvelle néphéline forme des noyaux ou de petites masses confusément cristallisées et grises , tantôt homogènes, tantôt mélangées avec du fer oxidé-titané noir luisant, en grains ou en petits noyaux fendillés dans tous les sens, et engagés dans une roche désignée comme étant du basalte, et qui paraît en différer. Cette roche est noirâtre ou jaunâtre, et pointillée de jaune, de noir et do gris; elle est essentiellement composée, i" de nombreux points jaunâtres, probablement de la nature de la néphéline; 2° de points ou grains noirs luisants, dus au fer titane qui s'offre aussi en noyaux distincts; 3° de points noirs plus ternes , qui appartiennent au pyroxène ; et 4° de petites lamelles rares, linéaires, grises,, qui sont autant de cristaux de feldspath. On y observe en outre, mais comme accidentels, des cristaux de mélanile, quelquefois gros comme un pois, mais généralement très-petits, et des lames imperceptibles d'amphibole. Quelquefois la partie extérieure de la roche adhère à de la chaux carbonatée. Cette roche, donnée pour un produit volcanique, est exlrêroement dure; elle mérite d'être étudiée sur ■( ^11 ) place, pour saisii' ses rapports avec los autres laves aussi curieuses qu'in- téressanles qui s'observent au Kayserstuhl. Il serait encore fort curieux de la comparer avec la fameuse lave de Capo di Bove près Rome, ou Selce Romano, qui, comme elle, et comme celle du K.atzenbukkLl , est riche en néphéline , et d'une composition presque analogue. Ces laves îont probablement les types d'une nouvelle espèce de roches. 822. Exposé méthodique des phcnomènts élvclro-dynain'ujucs et des lois de ces pliéiwmènes. L'ordre dans lequel les dilTérents faits qui se rattachent à une même Physique. branche de la physique se présentent à ceux qui les découvrent, dépen- dant le plus souvent de circonstances fortuites, il est ran; que cet ordie soit celui qui convient à l'exposilion méthodique de ces faits. Cette obser- valijn s'api)liqu 4^» 47, 24 1 , 2G3 et suiv. [(3) Nule de la [)agc 209, et pag. 244; ( «8i ) conductems, au moyen d'une lame de ^cuivre roulée en hélice, dont une portion revieni par l'axe de celle hélice , pour que le courant de celte portion neutralise rcHct des projections parallèles à l'axe des spires de l'hélice. XVII. L'cxtréniilé de cette hélice, qui est placée relativement aux cou- rants de ces spires , comme le pôle austral de la terre l'est par rapport aux courants dirigés de l'est à l'ouest dans notre globe, agit comme ce pôle, et l'exlréniilé opposée de la même hélice, agil comme le pô!c bo- réal de la lierre. De là h s noms de pôle austral et pôle boréal donnés aux deux extrémités de l'iiélice. XVIII. Il suit des lois de l'action mutuelle des conducteurs voltaïques, que deux hélices doivent se repousser par les |îôles de même nom , et s'attirer par les pôles de noms contraires; qu'une hélice doit être dirigée par un conducteur recliligne indéfini, placé vis-à-\is de son nulieu, de manière que son axe forme un angle droit avec la direction du conducteur, et que son pôle austral soit à gauche du courant qui le parcourt; que dans cette situation il attire l'hélice, et qu'il la repousse lorsque son pôle austral est à droite du même courant; que le pôle auslral d'une hélice mo- bile, autour d'un axe vertical, doit être dirigé du côté du nord par l'action des courants terrestres, elle pôle boréal du côté du mi^i; et que si la même hélice est mobile autour d un axe horizontal perpendiculaire au méridien magnétique, elle doit s'incliner en portant son pôle auslral vers ta terre. Toutes ces conséquences de la théorie sont confirmées par l'ex- périence (i). XIX. Lorsqu'on place un fîl d'acier dans une hélice que parcourt le courant éleclrique, on remarque que les phénomènes présentés par l'hé- lice augmenlenl en intensité, mais restent les mêmes à tous autres égards, et que le fil d'acier retiré ensuite de l'hélice, conserve les mêmes pro- priétés (2). Il suit de là qu'en appliquant aux extrémités de ce fîl les noms de pôle austral et de pôle boréal des extrémités correspondantes de l'hélice, deux fils d'acier ainsi préparés, se repoussent parles pôles de même nom, et s'altirenl par les pôles de noms contraires; qu'un de ces fils est dirigé par un conducteur recliligne indéfini, placé vis-à-vis de son milieu, de manière que son axe forme un angle droit avec la direction de ce conducteur, et que son pôle auslral soit à gauche du courant qui le parcourt (3); ;{ue dans cette situation le conducteur indéfini allire le fil d'acier, et qu'il le repousse lorsque son pôle auslral esl à droilc du même courant ('j), la ligne qi-.i mesure la plus courte diilance du conducteur ibr. (1) Pag. -.(, 80 ft :t7. {•^) l'as,. '^6 el 77, i!. pour l'c.xplicaiiou de ce fait, pag. iSi cl 182. (5) P.1-. 49, 5o et 5i. (4) l'as. 5i, 52 1 154, ( '82 ) Indéfini et de l'axe de l'aimant ôtant supposée rencontrer la direction de cet axe entre les deux pôles (i ) ; que le pôle austral du fd d'acier est dirigé au nord par l'action des courants terrestres, et son pôle boréal au midi, quand ce fi\ d'acier est mobile autour d'un axe vertical; et qu'il s'incline comme l'hélice, quand il l'est aulourd'un axe horizontal perpendiculaire au méridien magnétique : le seul de ces faits qui ne fût pas connu depuis long-temps, est relui que M. Oersted a découvert en 1820, et que j'ai ra- mené à deux résultats généraux dans mon premier mémoire (2). XX. Un fil d'acier qui présente ces propriétés est ce qu'on appelle un aimant; tous les phénomènes produits par les morceaux d'acier qui en sont doués, se ramènent immédiatement aux lois de l'action mutuelle des courants voltaïques, lorsque l'on suppose, autour des particules des aimants, des courants électriques dans des plans qui, vers le milieu de ces aimants, sont, comme ceux des courants des hélices, perpendiculaires à l'axe, mais qui s'inclinent, pour les particules situées hors de cet axe, d'aulant plus qu'elles sont plus éloignées de son milieu (5). XXI. Cette inclinaison des plans des courants, que tout semble devoir faire admettre autour des particules des aimants, et qui est produite par l'action mutuelle de ces courants, explique les légères différences que M. Faraday a remarquées entre l'action qu'ils exercent, et celle qui est pro- duite par les courants d'une hélice, ainsi que toutes les circonstances de l'aimantation d'un morceau d'acier par un aimant, qui se trouvent ra- menées, de cette manière, au fait indiqué précédemment, de l'aimantation par le courant électrique d'un fi\ conducteur (4). XXII. Il semble d'abord, puisqu'on rend raison de tous les phénomènes que présentent les aimants, en les considérant comme des assemblages de courants électriques disposés comme nous venons de le dire, qu'on pourrait également expliquer les phénomènes produits par les conduc- teurs voltaïques, en les considérant comme des assemblages dî^ petits aimants situés transversalement à leur axe; mais il n'en est pas ainsi, parce que, d'après la loi générale de l'action mutuelle de ces conducteurs, plusieurs des phénomènes qu'ils présentent ne peuvent avoir lieu que toujours eomnje des assemblages de circuits voltaïques complètement fer- més, ce mouvement et les phénomènes analogues ne peuvent jamais être produits par des aimants, de quelque manière qu'on les dispose (5). (0 Pag. 49- (2) P>.s. 49-52. (5) l'ag. 267, 258, et note des pages 299 et 3oo Pag. 25 (5) Pag. 2o5, 206, cl noie (les pag' 237, 29H. ( i83 ) XXIIÎ. Lorsqu'on a ainsi ramené l'action des aimants aux lois générales de celle des conducteurs voltaïques, on peut en déduire les diflTérents phénomènes qui ont lieu lorsqu'on fait agir l'un sur l'autre un conducteur Yoltaïque et un aimant, tels que la révolution d'un conducteur autour, d'un aimant, ou d'un aimant autour d'un conducteur, la rotation d'un de ces corps sur son axe par l'action de l'autre, et toutes les autres consé- quences de ce genre que l'expérience confirme (i). 1822. Si/r le i^cnrc Liidoviaj par M. PoiTEAU. Ce genre, décrit par MM. Ruiz et Pavon sou< le nom ècCarlvdovica, Botamqte. fait partie do la famille des Aroïdées. Sa structure avait été superficiel- lement étudiée par les auteurs de la Flore du Chili et div Pérou, et M. Poiteau a rendu un véritable service à la science, en faisant connaître d'une manière plus exacte la singulière organisation des plantes de ce genre. Voici les caractères qu'il présente : Les fleurs sont unisexuécs, monoïques, disposées en un spadico cylin- drique, environné à sa base d'une spathe polypliylle; les Heurs mâles sont qualernées et mélangées avec les fleurs femelles; leur calice est en cône renversé, mullifide à son sommet, et ayant ses lobes disposés sur deux rangs; les étamines insérées aux parois du calice, sont très-nom- breuses. Les fleurs femelles offrent un calice tétraphylle; quatre filaments stériles très-longs et hypogynes ; un ovaire télragone , surmonté de quatre stigmates obtus. Le fruit est une baie uniloculaire et polysperme, renfermant un grand nombre de graines attachées à quatre trophospermes pariétaux. Ces caractères, dit M. Poiteau, conviennent aux deux espèces nouvelles de Ludovia, qui croissent dans la Guyane française, et conviendront aussi probablement aux espèces de la Flore du Pérou, quand on les aura mieux étudiées. Il est clair que MM. Ruiz et Pavon n'ont connu que très- impufaitemenl les fleurs niAles, et que dans les fleurs femelles ils ont pris les filaments stériles pour des styles. M. Poiteau décrit les deux espèces nouvelles qa'il a trouvées à la Guyane, et leur nssignc les noms et les cnraclères suivants : 1°. LuuoviE cuimpa:me. Ludovia funifcra. Poit., Mem. Mus., 9, t. 1. Cette plante porte le nom de Liane franche; sa tige est sarmenteuse, grimpante; il sort tic ses nœuds des racines aériennes de la grosseur du (1) Pag. i2Setsiuv., 177, 178, et [)ag 342 t't suiv. ( .84 ) petit doigt, qui descendent perpendiculairement vers la terre et s'y en- foncent. Ses ibuilles sont grandes, nerveuses, subcunciformes , bifides au sommet et rctrécies à leur bnsc , qui est comme auriculéc. Elle croît dans les grands bois humides, aux environs de la Gabrielle. 2°. LuDoviE TERRESTRE. Luclovia stibacauUs. Poit. , L. c. On l'appelle vulgairement Arounia cochon. Elle croît à terre, et n'est pas sarmcnteuse; du reste , elle offre les mêmes caraclères que la précé- dente, et croît dans les mêmes localités. [Extrait des Méin. du Mus., iom. r, fasc. i".) A. R. ISlolc sur T emploi des prépatal'ujns iCor en mcdeciiic. îlEDEcitit. ^ï- "^ professeur Lallemand, de Montpellier, vient de publier un travail sur l'emploi des préparations d'or, dans la pratique médicale. Il a, eu pir- ticulier, obtenu des succès aussi prompts que durables du nuiriate d'or et de soude, chez plusieurs individus affectés presque en même temps de maladies vénériennes invétérées, contre lesquelles les préparations mer- curiclles avaient échoué. Ce praticien distingué préfère le sel d or au mercure, toutes les fois qu'un premier traitement mercuriel a été infructueux, et, à plus forte raison , après un second et un troisième. Il dit aussi l'avoir employé avec autant de succès dans les affections ré- centes que dans les plus invétérées. Il coiiseiilc de l'administrer en frictions sur la langue , sur les gencives du à l'intérieur des joues. La dose est d'abord d'un quinzième ou d'un seizième de grain par jour, et l'on passe ensuite successivement à un quatorzième, à un douziè- me, etc., jusqu'à im sixième de grain. Sept à huit grains suffisent le plus ordinairement. Pendant l'usage du remède, il ne survient aucun changement remar- quable en mal dans l'état de la santé; les gencives n'en sont point affec- tées, et les caractères extérieurs de la maladie disparaissent promple- meut(i). U.C. (i) Des essais Icnlés à l'hôpital des vénériens de Paris par M. Ciillerier, porient à croire (]iie l'bydrochlorale de plaline i» des propriétés au moins aussi efficaces que vcehii J'or. ( i85 ) Mémoire sur un jiouçcau fleure de mammifèreu de l'ordre des rongeurs , nommé Capromjs; par M. h. G. Desmarest. 182 2. IM. Desmarest ayant rrçu, il y a quatre mois, deux individus mâles ZooLocie. \ivatis, d'une espèce de rongeur qui habile les forêts de l'île de Cuba, . , , s'est proposé, dans ce mémoire, de faire connaître leurs caractères exté- ^'^'^''^l'i " isione Il II 1 1 11 rpl 1 1* rieurs, de décrire leurs habitudes dans l'état de captivité, et de recher- ^, ' , „ 1 •■! I'- ',. f •. »• Il > 1 1 • -1 j • Décembre 1022. cher s il a deja ete lait mention de leur espèce , dans les écrits des anciens voyageurs et des naturalistes. Ces animaux, qui dans leur pays natal portent le nom ôi'Utia, sous le- quel ils ont été donnés à M. Desmarest, ont la forme générale des rats proprement dits , quoique cependant le volume de leur train de derrière et les proportions de leurs pieds les en distinguent éminemment. Leur taille est celle d'un lapin de moyenne grosseur. La tête est assez longue , conique , un peu comprimée latéralement ; le bout du museau est comme tronqué, et présente un vaste muflle garni d'une peau fine, noire, non muqueuse, mais revêtue de petits poils très- fins. Les narines sont fort ouvertes, obliques, rapprochées l'une de l'au- tre en en-bas, et leur contour est rebordé. La lèvre supérieure offre un sillon médian , très-prononcé. La gueule n'a qu'une ouverture médio- cre. Les incisives (seules dents qu'on puisse voir) sont médiocremenlr fortes, tronquées en biseau; les supérieures n'ont point de sillon sur leur face antérieure, et les inférieures ne sont que légèrement subulées; la couleur des premières est d'un blanc jaunâtre.Les yeux, moyens, et un peu plus rapprochés de la base des oreilles que du bout du museau, ont la cornée assez bombée, l'iris de couleur brune, la pupille en fente longitu- dinale dans le jour et ronde le soir; leurs paupières sont bien formées, et la supérieure est garnie de cils très-fins, assez longs et bien rangés. Les oreilles ont à peu près en longueur, le tiers de la longueur de la tête; leur forme est en général celle de l'oreille des rats; le bord jpostcrieiir offre une échancrure peu profonde; leur surface est presque nue et noi- râtre. Les moustaches sont nombreuses, très-longues et fort mobiles. Le cou est court. Le corps est beaucoup plus épais postérieurement qu'antérieurement. Le dos est fort arqué au-dessous de la région des épaules. La queue, dont la longueur n'excètle pas la moitié de celle du corps et de la tête en- sendjle, est droite , conique, très-forte et musculeuse, couverte de i5o an- neaux écailleux, entre lesquels sortent des poils rudes, assez rares. Les membres sont très-robustes, et même plus, proportion gardée, que ceux des marmottes; les postérieurs surtout. La main est formée de qua- tre doigts bien séparés, armés d'ongles forts et arqués, et d'un rudiment Livraison de décembre. a4 ( i86 ) de pouce pourvu d'un ongle Ironqué, comme celui de beaucoup de ron- geurs : le doigt le plus long est le médius, et les autres décroissent dans l'ordre suivant; l'annulaire, l'index, l'auriculaire et le pouce. Les pieds de derrière ont cinq doigts de même forme que ceux des mains, mais plus longs et pourvus d'ongles plus robustes; le doigt médius est le plus long; les deux doigts qui viennent ensuite, l'un à droite et l'aulre à gau- che , sont de bien peu plus courts, et à peu près égaux entre eux ; le doigt externe est intermédiaire pour la longueur entre ceux-ci et l'inlerne, qui est le plus petit de tous. La paume et la plante sont nues, et couvertes d'une peau noire, épaisse et chagrinée comme l'écorce d'une truffe; la première a trois cals ou tubercules principaux à la base des doigts, et deux autres vers le pli du poignet; la seconde très-longue, très-large surtout an- térieurement, a quatre tubercules à la base des doigts, un pli transversal au-dessous, et le talon bien marqué et im peu relevé. Les mamelons, très-petits, sont au nombre de quatre, deux pectoraux et deux abdominaux; ils sont situés tout-à-fait sur les côtés du corps. - L'anus placé vers la base de la queue, forme une saillie très-apparente; l'orifice en estcirculaire, rebordé et marqué finement de stries convergentcf. Le fourreau de la verge, situé à un pouce en avant de l'anus, est coni- que, pointu et dirigé en arrière. Les testicules sont cachés sous la peau, près de sa base , et peu apparents même au toucher. Les poils qui couvrent ces animaux sont généralement rudes. Ceux du dessus de la tête sont dirigés en arrière, et forment une sorte de huppe vers l'occiput. Ceux des parties supérieures et latérales du corps sont longs et de deux sortes : les intérieurs sont plus fins que les extérieurs, et de couleur grise. Ces derniers étant la plupart bruns avec un anneau plus ou moins large jaunâtre vers l'extrémité, et ayant leur petite pointe noire, il résulte de leur ensemble une teinte générale brune - vcrdâtre, dont la partie jaunâtre est distribuée par piqueture, à peu près comme dans le pelage de l'agouti. Les poils de la croupe sont plus durs que les autres, couchés sur le corps et passent au brun -roux. Les poils du ventre et de la poitrine sont assez fins, peu fournis et d'un gris-brun sale assez uni- forme : le bas -ventre est presque nu. Le bout du museau et la partie où naissent les moustaches, les mains et les pieds, sont noirs: les poils de la base de la queue sont roux, et ceux du dernier quart de celle partie, hruns. Les deux individus que possède M. Desmarest présentent quelques dif- férences sous le rapport des couleurs du pelage. Celui qui paraît le moins âgé a des teintes généralement plus obscures. L'aulre, au contraire, dont le corps est plus effilé, a beaucoup de poils gris-blanchâtres sur la tête, et de grands poils blancs sur la face supérieure des mains et des pieds, dont la peau est d'ailleurs noire comme dans le premier. Les dimensions principales de ces animaux sont celles-ci : Longueur de- puis le bout du nez jusqu'à l'origine de la queue, i pied 5 lignes; — de ( '«7 ) _ ._ la tête , 3 pouces 3 lignes ; — de la queue, 6 pouces ; — de la main , depuis 1 o 2 2. le poignet jusqu'au Ixnit des^ongies, i pouce Clignes; — du pied, depuis le talon jusqu'au bout <'es ongles, 2 pouces 1 1 lignes; — sa largeur, i pouce. IM. Dcsuiarest fail remarquer que ces rongeurs doivent former un petit genre intermédiaire à ceux des rats et des marmottes; et propose de lui donner le nom de Capromys, voulant indiquer par cette désignation un certain rapport d'aspect, que les poils grossiers de ces animaux, leurs couleurs générales, la manière dont ils courent, etc., leur donnent avec les sangliers. [1 convient toutefois que ce genre ne sera sufiisamment caracté- risé que lorsqu'on connaîtra les formes et le nombre de ses molaires. Il a dédié l'espèce, sous le nom de Capromys Furnieri, au voyageur zélé qui la lui a fait connaître. Dans l'état de nature, ces animaiix vivent dans les bois, et grimpent aux arbres avec facilité. Ceux que M. Desmarest a observés lui paraissent avoir un degré d'intelligence égal à celui des rats et des écureuils. Ils sont très-curieux et joueurs, quoique d'âge différent. Lorsqu'ils sont libres, ils se dressent comme des kanguroos sur les plantes des pieds et sur la queue, et se poussent mutuellement en se tenant par les épaules à l'aide de leurs pieds de devant , pendant des heures entières , mais sans chercher à se faire de mal. Ils paraissent n'avoir pas l'ouïe aussi fine que les lapins; leur vue est bonne; mais ils semblent plus éveillés le soir que durant le jour; leurs narines sont toujours en mouvement, et ils les emploient fréquemment pour reconnaître les objets nouveaux pour eux. Leur voix est un petit cri aigu comme celui des rats, et ils s'en servent pour s'appeler. Ils manifestent leur contentement par un petit grognement très-bas, et le font entendre surtout lorsqu'on les caresse, ou lorsqu'ils s'étendent au soleil, ou bien lorsqu'ils trouvent quelque aliment qui leur convient. Leur nourriture consiste uniquement eu substances végétales, et ils en prennent de toute sorte; ils aiment beaucoup la chicorée, les choux, les plantes aroma- tiques, les raisins , les pommes , le thé bouilli , etc. , et prennent avec plaisir du pain treujpé dans de l'anisette de Bordeaux. Quand ils trouvent des écorces fraîches, ils les rongent avec une sorte de sensualité, etc. Ils peu- vent se passer de boire. Lorsqu'ils marchent lentement , leurs pieds de der- rière posent à terre presque en entier, et leur allure embarrassée est tout- à-fait celle de l'ours; lorsqu'ils courent, ils vont au galop comme les sangliers et font beaucoup de bruit avec leurs pieds. Dans le repos, ils se tiennent ordinairement accroupis avec le dos arqué, et laissant pendre les pieds de devant; mais quelquefois ils se relèvent tout-à-fait perpendicu- lairement. Il leur prend subitement de temps à autre l'envie de sauter, et dans ce mouvement ils se trouvent souvent avoir changé de direction de la tête à la queue. Enfin ils prennent ordinairement leur nourriture avec les deux mains', comme la plupart des rongeurs, mais aussi très-souvent, ce qui est remarquable, ils la saisissent avec une seule. ( i88 ) L'uriue de ces animaux, qui est comme laiteuse, tache en rouge le linge blanc; leurs crottes sont noires et oblongues. Après des recherches assez longues , et dont il rend compte dans son mémoire, M. Dcsmarest a reconnu que le voyageur Oviédo , qui a donné une Histoire naturelle et générale des Indes, îles et Terre-Ferme de ^a grande mer Océane , environ vingt-cinq ans après la découverte du Mexique par Christophe Colomb, avait très -bien indiqué ces'_ rongeurs comme particuliers à Saint-Domingue (île Espagnole), et à Cuba, préci- sément sous le nom d'Utia ou Hutia, qui est celui sous lequel ils ont été, trois cents ans plus tard, rapportés en Europe, sans qu'aucune frace de leur existence se soit trouvée dans les ouvrages des naturalistes qui ont écrit dans ce laps de temps, si ce n'est |)eutêtre dans l'une des phrases par lesquelles Patrick Browne indique deux espèces de rais des Antilles, et parliculièrement de Cuba. Enfin IM. Dcsmarest a eu l'occasion de faire reconnaître par quel genre d'erreur le nom AVtia, pris dans Oviedo, avait été appliqué, par Aldro- \ande ou son continuateur Marc-Antoine Bernis, à la planche des œuvres de cet auteur qui représente la Gerboise d'Egypte. Sur le gisement des ossements fossiles des environs d" Argentan {Département de r Indre) ; par M. DE Basterot. (Extrait.) Géologie. M. CuviER a fait connaître les ossements de Lophiodon , de Crocodile et de Tortue , qui ont été trouvés dans une marnière des environs d'Ar- Sociéié PLiloman'q. genton. M. de Basterotj quia visité cette localité dans le cours de l'été der- iNorenibre 1822. nier, vient de la décrire sous ses rapports géognostiques. La marnière des Prunes , où les ossements ont été reconnus , est située à trois quarts de lieue à l'O.-S.-O. d'Argenton, sur le sommet d'un pla- teau formé de calcaire oolithique. qui se rapporte à la grande formation oolithique si répandue en France, et renferme de nombreuses coquilles et des madrépores, ainsi que des minerais de fer. C'est dans ce calcaire, selon M. de Basterot, que sont situés les gîtes de n)inerais qui alimentent les forges du Bcrri. Celles des couches oolithiques qui se désagrègent à l'air, sont exploitées pour amender les terres, et on donne improprement le nom de Marnières à ces exploitations. Mais la Marne des Prunes est de nature tout-à-fait différente de ces oolithes friables; c'est une véritable Marne, souvent tendre, quelquefois assez compacte, dont les couches re- posent immédiatement sur le terrain oolilhirpie. Découverte seulement «lepuis quinze ans, cette marne est exploitée jusqu à vingt pieds de pro- fondeur; dans sa partie inférieure elle devient souvent plus argileuse. C est elle qui renferme les ossements, et on les y trouve en très -grande quan- tité : des taches jaunes, rouges ou noires indiquent constamment les V ( i89 ) - ^ endroits où les fossiles sont le plus abondants. Les ossements ne «ont ni 1 ù 22, roulés, ni cassés, mais souvent écrasés, et exlrémement fragiles. Les os courts et les dents sont, comme partout, les mieux conservés. On com- mence à trouver les os à quelques pieds de la surface, mais leur propor- tion paraît augmenter avec la profondeur de leur gisement. Les coquilles sont rares dans ce dépôt; IM. de Basterot y a cependant reconnu des pla- norbes et des lymnées, dans le même état que les ossements, c'est-à dire, non roulés, mais écrasés et très-fragiles. On y trouve fréquemment, dit l'auteur, de petits rognons d'alumine hydratée (coliyrite ) , de ti es -petits cailloux roulés de quartz, et même des fragments de calcaire oolitliique. L'examen attentif de celte excavation, et celui des nombreuses carrières doolithes des environs , ont fait reconnaître à M. de Basterot , que le dé- pôt marneux ne pouvait occuper une longueur de plus de 800 pieds sur une largeur de 3o à 4o pieds, et qu'il remplissait une espèce de ravin ou d'enfoncement, creusé dans le terrain oolitliique, dirigé du IV. -E. au S.-O. . et d'une profondeur encore inconnue. Dans le lieu où l'on exploite la marne , les parois de ce ravin ont éternises à découvert , et on r-nai que au fond de l'excavation des masses oolithiques, sans slralification dis- tincte, qui paraissent détachées des couches auxquelles elles a[)parlc- naient. Au S.-O. de celte marnière, !M. de Basterot a observé deux car- rières d'oolithes, dont les couches désagrégées sont mélé(!S d'argiles, renfermant des cailloux roulés et de petits fragments d'ossements aussi roulés, ce que l'auteur attribue à d'antiennes alluvions qui ont agi sur le gîte de marne des Prunes. Cette marne, ainsi que tout le plateau qui l'environne, est recouverte par un altérisseinent qui contient beaucoup de galets des terrains primitifs. Le terrain marneux, placé ici entre le calcaire ooîilhique et d'anciennes alluvions , est rapporté par M. de Basterot à la formation d'eau douce qui, regardée comme la plus ancienne dans la série des terrains tertiaires, est désignée sous le nom de formation d'argile plastique et de iiqnite. Cette formation , très-développée au N.-E. du bassin de Paris , où elle est Biluée à sa véritable place géognostique, c'est-à dire, enlre la craie et le cal- caire grossier, y présente, en plusieurs endroils , surtout aux environs d'Épernay, de grands rapports avec la marne d'Argenton , par son aspect et par les coquilles d'eau douce qu'elle renferme. Aux environs de Laon et de Soissons, on a recueilli, dans le même système de couches, des ossements de Lophiodon. M. de Basterot pense donc que ces ossements pourront être regardés comme un des caractères accessoires de la forma- tion de Vargile plastique, de même que les os de Paleotherixim et aAnoploiheriurn le sont pour la secondé formation d'eau douce feles terrains tertiaires, ou la formation gypseuse. B. ( '90 ) Note sur la présence de Tiode dans Tcau mlne'rale de Sales, en Piémont. Médecine. Oî» vient de constater la présence de l'iode dans les eaux minérales de Sales, province de Vogliera , en Piémont, et M. Diiponchel, membre de la société médicale d'énniialion de Paris, nous a fait connaître les résul- tats des recherches faites, à ce sujet, par plusieurs hommes de mérite, et consignées par le docteur Berrini, dans un ouvrage estimé sur les eaux minérales de Sardaigne. Les eaux de Sales sourder.t conlinuclleincnt en quantité assez abon- dante d'un terrain argilo-calc aire, au pied d'un coleau , sur la rive gau- che du torrent appelé Staffara , près de la route de Godiasio, et uon loin du village de Sales, territoire de Rivanazzo. Elles viennent se rassembler dans une espèce de bassin , de 6 pieds en- viron de diamètre, sur 18 à 20 pouces de profondeur. Elles sont troubles et légèrement colorées en jaune; leur odeur est forte et approche de celle de l'urine et d'une lessive murialique ; leur saveur est saumâlre et piquante ; des bulles d'un fluide élastique s'élèvent sans cesse du fond du réservoir, dont la température est égale à celle de l'atmosphère. Leur pesanteur spécifique est de i,o5o2. Gabriel Frasiati a parlé de cette source appelée Salsa de son temps. Le chanoine Volta, en 1788, en fit l'analyse , et y trouva un douzième d'hydrochlorate de soude très-pur, et un peu d'argile martiale. Il crut que ce dernier produit était fourni par les briques, dont sont construites les parois ('es, M. Fces- nel est parvenu aussi aisément à calculer les teintes parlienlièrcs que pro- duit dans les mêmes lames cette nouvelle modification de l,i lunnère, et il a été coufluit ainsi à plusieurs théorèmes curieux, dont voici le plus re- marquable: Si l'on place une lame mince cristallisée entre deux paralléli- pipèdes de verre croisés à angle droit, dans chacun desquels la lumière, préalablement polarisée, éprouve deux réflexions totales sous l'incidence de 54° 1 , d'abord avant son entrée dans la lame (que nous supposons per- pendiculaire aux rayons), et ensuite après sa sortie, et si de plus la lame est tournée de telle sorte que son axe fasse im angle de 4^° avec les deux plans de double réflexion, ce système présentera les propriétés opti- ques des plaques de cristal de roche perpendiculaires ci l'axe et des liqui- des qui colorent la lumière polarisée; (juand on fera tourner la section principale du rhomboïde avec lequel on analyse la lumière émergente, les deux images changeront graduellement de couleur , au lieu de n'éprou- ver que de simples variations dans la vivacité de leurs teintes , comme cela arrive pour le cas ordinaire des lames minces cristallisées; de plus, la nature de ces couleurs ne dépendra que de l'inclinaison respective du plan primitif de polarisation et de la section principale du rhomboïde, c'est- à-dire, des deux plans extrêmes de polarisation; ainsi, quand cet angle restera constant, on pourra faire tourner le système de la lame cristalli- sée et des deux parallélipipèdes autour du faisceau qui le traverse sans changer la couleur des images (1). C'est cette analogie entre les propriétés optiques de ce petit appareil et celles des plaques de cristal de roche per- pendiculaires à l'axe, qui a fait prévoir à M. Fresnel les caractères particuliers jde 1a double réfraction que ce cristal exerce sur les rayons parallèles à l'axe. Pour mettre cette double réfraction en évidence, M. Fresnel a taillé, dans une aiguill t^un^n^' J,.^«-li u>jrmii.xMH. JUX^lv^ -/>t<«M--* TABLE DES MATIERES. riISTOIRE: NATURELLE. ZOOLOGIE. Nouveau genre d'AiacliniJe tiacliéeiiiie, par M. A. V.Auduuin. l^aSÇ I2 Nùuvelle espèce d'Entozoaire, du genre Opliios- tome, par M. Ilipp. Cloquut. 32 Figures et synonymie des Lépidoptères nocturnes de France , par C. Gauthier. 4^ Hisioire naturelle des Trilobites et des Crustacés fossiles , par MM. Alex. Brongniart et A. G. Des- marest. Sç) Dernières voies du canal alimentaire, dans la classe des oiseaux, par M. Geoilioy-Saint-Ililaiie. 71 Monotrêmes ovipares, par M. Geoflioy-Saïut-Hi- laire. gS 99 de lîlaiii— Tortues fossiles du genre Chélonée et du genre Emyde, par M. Boindet. Aniuial fossile d"CEiclisla:dt , par M ville. loi .Sur le genre Panidoxure, par M. Fréd. Cuvicr. i o3 Place des oiseaux dans les classilications zoologiques, par M. GeofTroy-Saint-Hilaire. , Ii5 Plaque dorso-céplialique des Rémoras ou Echéuéis, par M. de Blainville. 119 Nouvelles espèces de poissons et de crustacés, par M. Marion deProcé. 121J Distribution géographique des animaux verléljiés, moins les oiseaux, par M. Desmuulins. iSy MINÉRALOGIE ET GÉOLOGIE. Sur les cai'actères zoologiques des formations, p r M. Alex. Brongniart. 7 Coquilles d'eau douce dans le banc d'huîtres de Montmartre, par M. de La Jonkaire. 9 Sur la présence de cérites dans un terrain inférieur à la craie, par M. de La Jonkaire. 10 Notice géognostique sur le harlz , par M. de Boii- nard. 10 Sur quelques, terrains d'eau douce de la Suisse et de l'Italie , par M. Alex. Brongniart. 17 Sur le Webslerite, ou Alumine sous-sulfatée, par M. de Basterot. 19 •Sur la classification des végétaux fossiles , par M. Adolphe Brongniart. 20 Observations géologiques sur le Vicenlin , par M. l'abbé Maraschini. 23 Observations géognostiques faites en Allemagne eu 1S21 et 1822, par M. Boue. 38 Notice sur le bitume de Bastanne et sur ses usages, par M. Meyrac. 4^ Sur les granités dits tertiaires, observés eu Tyiol par M. le comte Mazzari-Pencali. 55 Des Crustacés fossiles, par MM. Brongniart et Desniarest. "^ Sur la chaux carbone tée basilalre à odeur de trufljs, par M. Desnoyers. 89 Notice géologique sur les enviions d'Auvers, pai' M. de La Jonka.re. 96 Néphéline trouvée dans un dolérite au Kizzen- bukkel, par RI. de Leunhard. 174 Sur la Néphéline de Kayserstuhl, par M. Léman. 176 Sur le gisement des ossements fossiles des environs d'Argenton , par M. Basterot. 188 BOTANIQUE, AGRICULTURE ET PHYSIOLOGIE VÉGÉTALE. Monographie des Lasiopétalées, par M. J. Gay. 5 Classification et distribution des végétaux fossiles en général, par M. Adolphe Brongniart. 25 Sur l'organisation floiéaie du Mais (^Zoa mujs ) , par M. J. Gay. 4" Note sur le Vétiver de l'Inde, par M. I.eraaire. 4'* Sur les Balanophorécs, nouvelle famille de plantes cndoihiscs, par M. Richard. 54 Campderia, genre nouveau de la famille des Bro- méliacées, par M. Achille Richard. 79 Nouveau genre de champignons, par M. Le Pelletier de Saint-Fargeau. 109 Hyib-ophylologie, ou Botanique des eaux , parJi. Bory de .Saint-Vincent. Tio Nouveau genre de pliâtes ( ic/>(me//a ) , p.ir IM. Henri Cassini. 127 Nouvelle espèce d'^u^nfo/ium, p.ir M. Henri Cas- sini. ï4^ Nouvelle espèce de riuphlhulmum , par M. Henri Cassini •')f Nouvelle plante de la famille des Rosacées, em- ployée contre le ta:nia; note d'après M. Brayer. j54 Observations sur des fleurs monstrueuses du Cirsmiu pji-enaicuiii , par M. Henri Cassini. i5!> Sur le genre Luduviu . par M. l'or.cau. io.> ( 200 ) CHIMIE. Pierre météorique de Juvénas, par M. Laugîer. i3 Ti.titemenl fies suines d'.irgent par ramalgamation , Analyse tlu Puivre, par M. Pelletier, 44 P'"" ^^* iîivero. 85 Sur IV'xislence de la niaj;nésie ilaiis une dissolution, Expériences galvMiiques, par M, De.s|>retz. io4 d'après le docteur WuUaston. 56 Huile volatile d^amaudes aiuères , par M. Robi— Propriété décolorante du charbon. 5^ quet. i5o PHYSIQUE. Expériences électro-magnétiques de MM. Faraday, Ampère, H. Davy, et de la Rive. 2i Sur !a double réfraction j parlVJ, fresnel. '^ 63 Expéiience électro-niagnélique, par I\J. Savary. 90 Acoustique, par M; Savart. ibid* Nouveaux phénomènes de production de chaleur, par Al. Pouiltet. lo-j Eclairage des phares, pai- M. Fresiiel. i'.3 Note sur la double léfraction du verre compiimé, par M. Fresnel. iSg Electro-magnétisme, par M. Ampère. i^S Sur rascension des nuages, par M. Fresnel, 1^9 Exposé méthodique tles pliénomènes électro-dyna- mique» et des lois de ces phénomènes , par M. Ampère. inn Sur la douMe réfraction particulière que présente le cristal de roche dans la direction de son axe, parlM. A. Fresnel. nj\ Note relative a Parlicle sur Pascension des nuages. aoo MATHÉMATIQUES PURES ET APPLIQUÉES. Théorie analytique de Correspondance du ca de la république. Contact singulier de par M. Hachette. Machines à vapeur de Développement des U. tioiis des équations Cauthy. Mouvement des fluitU Intégrales des équatio par M. Poisson la chaleur, par M. Fourier. 1 lendrier grégorien avec celui 33 deux surfaces osculatoires , 36 grandes dimensions. ihid. ntt.uns en séries, et intégra- diilérenlielleSj par M. Aug. s, par M. Navier. ^5 us aux Uiiléreiices partielles, 8i Oreille ou Versoir de charrue, d'après la Stéréo- toiuie, par M. Hachette. n^ Proposition de géométrie, par M. Hachette, lll^ Sur les intégrales déliiiies et sur la sommation des séries, p.Tr M. Poisson. i34 Trouver la latitude d'un lieu par les hauteurs de l'étoile polaire^ d'après M. Littrow, par M. Fran- rœur. lij^ Sur les intégriiles définies , où l'on fixe le nombre et la nature des constantes arbitraires, par M. Aug. Cauchy. i6i MÉDECINE ET SCIENCES QUI EN DÉPENDEiNT. Application de l'air comprimé à la Thérapeutique, par M. Millien. 3 Sur le Phlegmon du nez , par M. Hip. Cloquet. \!^ Nouvelle espèce d'Entozo;» re, par MM. Désor- nieaux et Hipp. Cloquet. 56 Urée ilans le sang, par BÎM. Prévost et Dumas. i6 Propriétés fébrifuges des feuilles di HAX , niE DE VAL'GlBiHD , S* l5. h •y- ^l^-**- % .r >'- rv'/ ê ■ v \ 1/ -Nv '>>*, 0'^ ^ • ■* y:^ ^^i ê T^^élMi •^N^.^ •y .Li. iX'^^