LR HEC ! Harvard Botany Libraries 2044 105 170 807 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE RE FRANCE ds pire Internet Archi in 2014 ‘ n ne ; LE à + æ . RRQ , £ à http /Jarchive. org/details/bulletin7189s0ci # l ) x Un: ° d LE ë ; * SOCIÉ TÉ cts MYCOLOGIQUE À dy DE FRANCE “TOME VIE. Année 1891 PARIS ATRATÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1891 - Les procès-verbaux des séances de la Société sont publiés en demi-feuilles : =. d'impression pouvant étre séparées du fascicule et réunies ensemble. BULLETIN SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE | | DE FRANCE PARAISSANT A LA FIN DE CHAQUE TRIMESTRE mt LC TOME VII. 47e FASCICULE. RE 2 ep ul Je NAS S ANNÉE 1891 PARIS AU:SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ 84, Rue de Grenelle, 84. 1891 Publié le 31 Mars. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS CE FASCICULE PREMIÈRE PARTIE E. Bourquelot. Sur la présence et la disparition du tréhalose dans l'Agaric poivré: .... $ L. Rolland... Calendrier des Champignons comes- tibles des environs de Paris (suite) PIS TIret LR SRE EE RES 10 Prillieux....... La pourriture du cœur de la-bette- EAVE SL ee ; Re] de LD SELS Sur une maladié des tomates pro= : duite par le ee fulvum £ COOKE:; core eee CARS Te STRESS 0 Prillieux et } Hendersonia cerasella nov. Sp. DE SRE 21 Delacroix...) Sur le Cercospora Apü, parasite des | feuilles vivantes du Céleri........ “22 Complément à l'étude de la maladie : du cœur de la betterave. PL. III. - 23 P. Vuillemin... Remarques sur la production des Hyméniums adventices..:...:.:.4 26 P: Hariof: 7 Observations sur les espèces du genre Mic NORMAL TE Ts ALES ET 32 N. Patouillard. Sur l’organisation de quelques cham- pignons'exotiques::PLTV. 57277242 E. Bourquelot. Matières sucrées contenues dans les champignons (suite). Genres Can- tharellus, Russula et Hygrophorus... so D: Chevalier... Empoisonnement par les champi- gnons à Bône (Algérie) ..:........ 53 L. Planchon... Sur ân cas d'empoisonnement par l'Amantita éitrina,; Pers: 222050 504 L. Rolland... Une visite au musée Barla..... eos DEUXIÈME PARTIE Extraits des Statuts de la Société Mycologique......... t Compte financier des exercices 1889 et 1890.......:... vIi Sessionmycologique tenue à Paris.en 1890......:..... VIII RE Ag nine de Meudon-Verrières....... DES R CLR — de: Mamie nee Te EN tan tete PAR — dé: Fontainébieats sn ER CEST — De PERLES SE UE PNR Se de Re 5 S | PROCÈS-VERBAUX PT | x DES - SÉANCES ET ACTES de la Société Mycologique de France | De EXTRAITS DES STATUTS DE LA SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE (') TIRE Tor " Ü ART. 1%.— La Société mycologique de France a été fondée, le 5 octobre 1884, à Epinal (Vosges), dans le but d'encourager et de _ propager les études relatives aux Champignons, tant au point de _ xue de l’histoire naturelle qu’au point de vue de l'hygiène des | usages économiques. # $; ART. 2.— Elle poursuit ce résultat : 4° par la publication d’un _ Bulletin périodique et de mémoires scientifiques ayant la Mycologie pour objet ; 2° par des sessions mycologiques locales ou générales ; 3° par l’organisation de conférences, d'expositions ou d’herbori- sations publiques, sur la demande des municipalités ou des dé- partements. ART. 2.— La Société comprend trois classes de membres : 4° Les membres titulaires ; 2 Les membres correspondants = 3 Les membres honoraires. Les étrangers sont admis, aussi bien que les Français, à faire partie de l’une quelconque de ces trois classes. ART. 4.— Les membres titulaires reçoivent gratuitement toutes les publications de la Société. Leur cotisation annuelle est de dix francs. (4) Voir : Bulletin de la Société mycologique de France, t. III, 1887 p.15 ett. V, 1889, p. CXV. ii SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. ART. 5.— Tout membre titulaire peut racheter ses cotisations futures et devenir membre à vie en versant ‘une fois pour toutes la somme de cent cinquante francs. ART. 6.— Les membres correspondants recevront le premier fascicule du Bulletin de chaque année qui contiendra le compte rendu des sessions générales. et spéciales et les notes traitant des usages économiques des Champignons. La cotisation annuelle des membres correspondants est de cinq francs. ART. 1.— Tout membre correspondant peut racheter ses coti- sations futures et devenir membre correspondant à vie, en versant une fois pour toutes la somme de cinquante francs. ART. 8. - Tout membre correspondant a la faculté de devenir membre titulaire, sans présentation nouvelle, et sur une demande adressée par écrit au président. Les prescriptions de l’art. 4 lui deviennent dès lors applicables. ART. 9.— Si le membre correspondant qui devient titulaire avait déjà racheté ses cotisations, comme il est dit à l’article 7, il n’aura plus à payer annuellement qu’une cotisation de cinq francs, sus- ceptible, elle aussi, d’être rachetée par un second versement de cent francs. ART. 40.— Le titre de membre honoraire est réservé aux savants, français ou étrangers, dont les travaux auront contribué, d’une façon exceptionnellement importante, à l'avancement des études mycologiques. Les membres honoraires ne sont astreints à aucune cotisation. TITRE II. De l’admission et de l’exclusion des membres. ArT. 1{.— Nul ne peut être admis à faire partie de la Société à moins d’être présenté par deux membres honoraires, titulaires ou correspondants. Anr. 12.— Les demandes d'admission sont adressées au pré- sident. Chaque candidat fait connaître son nom, ses prénoms et qualités, son domicile, indique les deux membres qui appuient sa demande, et spécifie en outre la classe dont il désire faire partie (titulaire ou correspondant). AnT. 14.— L’admission est prononcée à la majorité absolue des suffrages exprimés. III ù " admission. Les ne des art. 4 et 6 leur deviennent ap- < rs à partir de ce jour. : _ Arr. 46.— Les membres honoraires ne peuvent recevoir ce . titre que sur la présentation du bureau de la Société et à la ma- … jorité absolue des suffrages exprimés. Le vote a lieu comme il est prescrit aux art: 13 et 14. ART. 17.— Tout membre, titulaire ou correspondant, qui a né- _gligé de payer ses cotisations pendant deux années consécutives, reçoit du trésorier une lettre de rappel. Si cet avertissement de- meure sans résultat, le membre qui en a été l’objet est considéré, sans autre dis, comme démissionnaire, et cesse de faire partie de la Société. ART. 18.-— La Société se réserve le droit de prononcer, pour cause d’indignité, l’exclusion de l’un quelconque de ses membres. Toute proposition d'exclusion est d’abord examinée par le bureau, qui, après avoir entendu le membre incriminé, s’il le désire, et après en avoir délibéré, présente à la Société, réunie en séance générale, un rapport sommaire. L’exclusion ne peut être prononcée que par un vole au scrutin secret, et par une majorité au moins égale aux deux tiers des suffrages exprimés. ART. 49.— Les cotisations versées par un membre demeurent acquises à la Société, quelle que soit la raison pour laquelle. ce membre a cessé d’en faire partie. TITRE IV Aämiistration de la Société. — Conseil d'administration. — Bureau. _ ART. 25. — Le conseil d'administration de la Société se compose : 4° des membres du bureau ; 2 des présidents des sections régio- nales (art. 24, K 1) ; 3 des anciens présidents de la Société, pendant les deux années qui suivent la cessation de leur présidence. ART. 26. — Le conseil d'administration délibère sur toutes les questions qui concernent la prospérité et lavemr de la Société, le progrès de ses études et la bonne gestion de ses ressources finan- cières. Il vérifie, notamment, les comptes du trésorier, contrôle la publication du Bulletin, et décide, au besoin, de l'impression des IV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. travaux ou mémoires qui, par les frais qu'ils entraînent, exigeraient un prélèvement sur le fonds de réserve. ART. 27. — Le bureau de la Société se compose : 4° d’un pré- sident ; 2° de deux vice-présidents , 3° d’un secrétaire général ; 4o de deux secrétaires; 5° d’un archiviste ; 60 d’un trésorier ; 7° de quatre membres du conseil. AnRT. 28. — Le président, les vice-présidents, les secrétaires et l’archiviste sont élus pour deux ans, le secrétaire général et le tré- sorier pour trois ans et sont indéfiniment rééligibles. Ils doivent être tous de nationalité française ; néanmoins des membres étran- gers peuvent être adjoints au bureau d’une façon temporaire, pour la durée d’une session générale. AnT. 29. — L'élection des divers membres du bureau se fait à Paris, dans la dernière séance de l’année. Le président est nommé par correspondance par tous les mem- bres. Les autres membres du bureau sont nommés par les mem- bres présents à la dernière séance. Arr. 30. — Le président dirige les travaux de la Société; il pré- side toutes les réunions auxquelles il assiste et représente la So- ciété en toutes circonstances. Arr. 31. — Le vice-président a les mêmes attributions que le président et le remplace lorsqu'il y a lieu. Arr. 32. — Le secrétaire général centralise tous les travaux ac- * complis par les membres de la Société. Il est chargé de la publica- tion du Bulletin, ainsi que de la correspondance générale ; il sur- veille l'impression des mémoires étrangers au Bulletin, dont la pu- blication a été décidée par le conseil d'administration. ART. 33. — L’archiviste a la garde des collections et des archives de la Société. Ant. 34. — Le trésorier est chargé de la gestion financière, sous la surveillance du conseil d'administration. Il exécute les en- caissements et solde les dépenses sur factures ordonnancées par le président. ART. 39. — Chaque année, le trésorier présente au conseil d’ad- ministration le compte général des recettes et dépenses, avec pièces à l’appui. L’approbation de ce compte est soumise au vote de la Société dans la session générale. STATUTS. _ Arr. 36. — Les ressources financières de la Société compren- _ nent : 4° les recettes annuelles ; 2 le fonds de réserve. _ Arr. 37. — Sont considérées comme recettes annuelles : 4° le Montant des cotisations versées par les membres titulaires et cor- pondants ; 2 les subventions que la Société recevrait de l’État, départements ou des communes ; 3° les revenus des valeurs qui figurent au fonds de réserve ; 4° e subventions fournies par les auteurs pour aider à la publication de leurs travaux. _ Arr. 38. — Le fonds de réserve est constitué : 4° par le montant _ des rachats de cotisations (art. 5, T et 9) ; 2° par les dons et legs _ faits à la Société et qu’elle aurait été autorisée à accepter ; 3° par _ l'excédent éventuel des recettes annuelles sur les dépenses cor- _ respondantes ; 4° par les bénéfices que la Société réaliserait sur la vente de ses publications. ART. 39. — Les sommes versées au fonds de réserve, par appli- 4 cation de l’article précédent, ne peuvent être placées qu’en rentes sur l’État français ou en valeurs garanties par l’État. _ Anr. 40. — Aucun prélèvement ne peut être opéré sur le fonds _ de réserve que par décision du conseil d'administration (art. 26). ART. 41. — Au moyen des recettes annuelles, il est pourvu : 1° aux frais généraux ; 2° à la publication du Bulletin et des travaux _ dont l'impression a été décidée par le conseil d'administration. Au- _ cun mémoire ne pourra dépasser dix pages d'impression in-8°, à moins d’une délibération spéciale du conseil. ART. 42. — En vue de la publication de mémoires d’une certaine … étendue ou accompagnés de planches, la Société pourra traiter de gré à gré avec les auteurs et recevoir d'eux, pour cet objet, une subvention spéciale. ART. 43. — L'auteur d’un mémoire publié, soit dans le Bulletin, soit isolément, aura le droit de réclamer, gratuitement, un tirage . à part de vingt exemplaires. 11 lui sera fourni, sur demande, et au _ prix de revient, un nombre quelconque d'exemplaires supérieur à vingt. Chaque exemplaire tiré à part portera la mention : « Extrait _ des Mémoires de la Société mycologique de France ». La Société ne pourra donner suite aux demandes de tirage à part que si elles sont adressées, en temps utile, au secrétaire général. +. L 4 ou 1 VI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. TITRE V. Des sessions générales. ART. 44. — Au moins une fois chaque année, la Société mycolo- gique de France se réunit en session générale. Tous les membres de la Société sont invités à prendre part à cette réunion. ART. 45. — Les sessions générales comprennent, autant que possible : 1° une exposition mycologique ; 2 des herborisations ; 3 des conférences publiques ; 4° des séances plénières, consacrées soit à la discussion des questions d'ordre intérieur, soit aux com- munications faites par les membres. TITRE VI. Dispositions générales. ART. 46. — La Société s’interdit toute discussion et toute publi- cation étrangère à l’objet de ses études, tel qu’il est spécifié par Fart. 4er. ART. 47.— Aucune modification ne pourra être faite aux présents statuts que par un vote émis par la Société en séance générale, con- formément aux dispositions de l’art. 14. ART. 48. — Dans le cas où la Société serait appelée à bénéficier de la déclaration d'utilité publique, les présents statuts, ainsi que tous les changements qui pourraient y être ultérieurement apportés, seront soumis à l'approbation du Gouvernement. ETAT des recettes et dépenses effectuées par M. Peltereau, trésorier depuis le 15 janvier 1889, faisant suile aux comptes insérés dans le bulletin de 1889, (1® fasc. Tome V). En caisse au 15 janvier 1889.......... RTE .: 4.642 00 Cotisations des exercices antérieurs recouvrées depuis. es Me ont RÉ TES a RER ne 145 » Total en REUEE e NAMAIS MOD Dépensés sur l’exercice 1888............4....... 812 » L'exercice 1888 se soldait par un excédent de...... 975 60 COMPTE FINANCIER. Exercices 1889 et 1890. EN CEE RECETTES. 4° Cotisations de 1889 : RL cotisation à vie....:..........:.. #,-150 489 cotisations à 10 fr............... 1.890 84 cotisations à 5 fr............ ee 170 20 Cotisations de 1890 : Mcptisations à vie... ..:-........ :.% : 900 206 cotisations à 10 fr............... 2.060 iestsmhions Oifr.., eee sr. 150 8 Ventes de bulletins et abonnements des libraires. 4 Don anonyme versé le 15 décembre 1889........ PR RE Pt nue 253 6° Deux années d’arrérages des rentes de la société, y compris trimestre au 1°" janvier 1891....,...... We (Se Total des recettes... DÉPENSES. # ro Impression, brochage, coloriage et envoi des bul- Mos. letins : à 4er fascicule 1889 ...... SENERRURT 890 90 2% us ue de ... A06 25 3e 2 PÉRNSAEET ER 0 06 (17210000 4 + He a des Le KM 2 518 20 Anameule 1090 .....2...:1,...2:. 907 25 2° AS PRE CRT RER ET 286 85 3: SEA MONA CE 1 etes 4e ele CR RM EUNE à PPT OS 9308 » 2° Loyer, installation, chauffage et service. ........ 717 15 Je Grculaires.et imprimés ...%...-..,......10.. 114 60. 4° Sessions extraordinaires. .................... 95 » 9° Frais des recouvrements par la poste........... 98 » 6° Ports de fonds et correspondance du trésorier... 59 70 Rec rÉaAnidt: d Levin. ce 382 80 8° Provision laissée au secrétaire. ............... 107 95 % Achat de 14 fr. de rente (emploi des cotisations a _ vie reçues dans ces exercices) ..................... 446 60 : Total des dépenses.....,......... 6.052 55 22105 2.510 » 629 25 416 » .. 6.942 85 ere me LI r: VIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. BALANCE. Les recettes's’éléventi te 2m MNT er en nC 2017185 Les dépenses a re." Rep ret LEA 20% set 10092109 Treste encaisser AE LEE 890 30 A la fin de l’exercice 14890, l'actif de la société se compose, indépendamment de ce reliquat en caisse, de : 4o Provision aux mains du secrétaire. .......,... 107 95 20 Cotisations restant à recouvrer sur les exercices antérieurs, évaluées approximativement à....... Marbre 100 » 30 72 fr. de rente 3°/,, emploi des cotisations à vie, AYANLICOULÉ. 2. 22e eee see. an Te ee NE VOB Total de l’actif.......... ner ER ... 3.134 10 SESSION MYCOLOGIQUE TENUE A PARIS EN 1890 SÉANCE D'OUVERTURE. Le lundi 13 octobre 1890, la Société Mycologique s’est réunie à 2 heures, à Paris, dans la salle ordinaire des séances, 84, rue de Grenelle, sous la présidence de M. Boudier, président. Etaient présents : MM. AnnouLp, BERNARD, BERTHOUD, BOUDIER, BourQueLoT, CAMUS, CINTRACT, CHEVALIER, COQUELET, CUISIN, CosrTanNTIN, DELACROIX, DuMay, DUTERTRE, FINANCE, GAILLARD, GAUTHIER, GRAZIANI, HuyYoT, LEGRELLE, LEMONNIER, Micxez, ParisoT, PRILLIEUX et TEMPÈRE. M. Boudier donne la parole à M. Bourquelot, secrétaire général, pour la lecture du programme définitif proposé par le Bureau dont les membres ont parcouru les bois des environs de Paris durant la semaine qui a précédé l'ouverture de la session. MT. Var RTE Le SESSION DE 4890. PROGRAMME. _ Mercredi... Excursion dans la forêt de Marly. z 4 Jeudi ..... Séance à 2 heures, au siège de la Société. _ Vendredi.. Excursion dans les bois de Fontainebleau. Samedi.... Excursion dans la forêt de Senlis. | Dimanche . Séance de clôture de la session à 2 heures, au siège de la Société. 4 * Ce programme est adopté et la séance est levée. Excursion dans les bois de Meudon-Verrières (14 octobre). Cette excursion, dirigée par M. Bourquelot, a été très fructueuse _ et n’a pas fourni moins d’une centaine d’espèces, dont quelques- 2 unes rares et intéressantes. : Parmi ces dernières, nous citerons le Lactarius vellereus Fries, trouvé sur le plateau de Verrières. Cette espèce est décidément _ très rare aux environs de Paris. Jusqu’ici,elle avait presque toujours été confondue avec le Lactarius velutinus de Bertillon, qui, au contraire, est une espèce commune dans les mêmes régions. Ce sont deux espèces très voisines, dont la différence principale réside dans la saveur du suc laiteux. Le lait du L, vellereus Fries est d’une âcreté extrême, tandis que le lait du L. velutinus Bert. est doux. En outre les lames du premier sont plus écartées et plus fourchues que celles du second. A cette occasion, M. Boudier a rappelé qu’il avait trouvé le L. vellereus Fr. pour la première fois, au commencement du mois d’août précédent, et que M. Bourquelot, dont il avait attiré l’atten- tion sur ce point, en avait retrouvé trois individus quelques jours plus tard dans les bois de Chaville. Il convient de citer encore le Clitocybe tabescens et le Boletus floccopus trouvés également dans les bois du plateau de Verrières. Le CI. tabescens ressemble beaucoup à l'Armillaria mellea dont il ne diffère d’une manière appréciable que par l'absence d’anneau. Rappelons que le Clitocybe a été rencontré en grande abondance 17 . ré ” 9, RL. x SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. dans la forêt de Blois, en 1888, par les mycologues qui ont pris part à la session tenue dans cette ville. Dans la première partie de l’excursion, on a parcouru la portion du bois de Meudon comprise entre le parc de Chalais et l’Etang de Villebon. Dans la seconde, on a pénétré dans le bois de Verrières par la route qui aboutit au Petit-Bicêtre, on a contourné le plateau dans sa partie sud-ouest, en passant près des batteries de Bièvres et d’Igny, après quoi on a traversé le bois du sud au nord-est pour venir prendre le train de retour à la Croix de Berny. Voici la liste, recueillie par M. Arnould, des principales espèces rencontrées dans chacune des parties de cette excursion : Bois de Meudon : Amanita Mappa, rubescens, muscaria. Tricholoma pessundatum, nudum, flavo-brunneum, sulfureum, grammo- podium. L Collybia radicata, butyracea, fusipes. Clitocybe geotropa, Catinus, odora, laccata, inversa, nebularis. Lepiota cristata, clypeolaria, rhacodes. Mycena pura, pelianthina. Lactarius blennius, pyrogalus, pallidus, subdulcis, turpis, theiogalus, tor- minosus. Marasmius peronatus, epiphyllus, confluens. Russula nigricans, fellea, cyanoxantha. Pholiota mutabilis, radicosa. Entoloma nidorosum. Cortinarius caninus, albo-violaceus, anomalus, bivelus, glaucopus, Nolanea mammosa. k Hypholoma capnoïdes, fasciculare, sublateritium, lacrymabundum. Psalliota sylvatica, xanthoderma. Stropharia æruginosa. , Coprinus atramentarius. Boletus edulis, chrysenteron, scaber, aurantiacus. Clavaria cinerea, cristata. Helvella fuliginosa. Lycoperdon gemmatum. Scleroderma vulgare. Phallus impudicus. Bois de Verrières : Amanita aspera. Tricholoma melaleucum, flavo-brunneum. Clitocybe tabescens. MATTER EN POP. AFS LI r ” . SESSION DE 1890. XI Lepiota procera, amianthina.. Mycenc polygramma. Lactarius vellereus, glyciosmus. Marasmius erythropus. Panus stypticus. Pholiota spectabilis. Inocybe fastigiata, asterophora. | Cortinarius elatior,urbicus, multiformis,triumphans, purpurascens, psam- mocepalus. Psatyrella gracilis. Volvaria speciosa. - Boibitius hydrophilus. Coprinus comatus. Boletus floccopus, luteus, edulis, piperatus, castaneus, erythropus. Polyporus igniarius, giganteus. Clavaria inæqualis. Stereum hirsutum. Lycoperdon pusillum, pyriforme. Scleroderma verrucosum. Excursion dans la forêt de Marly c | Q (15 octobre.) Cette excursion a également été très intéressante et a fourni une centaine d'espèces. Elle était dirigée par M. Parisot. On est entré dans la forêt par la pointe de L’Etang-la-Ville et on est revenu par la porte de Fourqueux après avoir passé successi- vement par la route de la Muraille, l'Etoile d'Hyppolyte, l'Etoile des Muses,.le carrefour St-Michel, la route de la Claire Forêt, l'Etoile Magnifique et l'Etoile des Essarts. Voici la liste recueillie par M. Bourquelot des principales espèces ‘rencontrées dans celte excursion : Amanita pantherina, muscaria, phalloïdes, Mappa. Lepiota procera, clypeolaria. Armillaria mellea. Tricholoma flavobrunneum. Clitocybe laccata, Catinus, ÉRoE Collybia fusipes. Mycena pura. Clitopilus Orcella. Pholiota radicosa, caperata, spectabilis. Hebeloma crustuluniforme, sacchariolens, XII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Psalliota xanthoderma. Stropharia æruginosa, Hypholoma lacrymabundum, fasciculare, sublateritium. Bolbitius hydrophilus. Cortinarius rufolivaceus, cærulescens, elatior,caninus,tabularis,glaucopus, scaurus, calochrous, cristallinus, triomphans, duracinus, turbinatus, psam- mocephalus. Paxillus involutus. Hygrophorus virgineus, Cossus, conicus. Lactarius torminosus, quietus, theïogalus, blennius, pubescens, cremor, fuliginosus. Russula nigricans, violacea. Cantharellus tubæformis, Marasmius erythropus. Boletus edulis, scaber, aurantiacus, luridus, chrysenteron, erythropus, variegatus,versipellis, calopus, parasiticus, piperatus. Fistulina hepatica. Polyporus versicolor. Hydnum repandum, zonatum, lanatum. Clavaria aurea. Lycoperdon pyriforme, hirtum. Scleroderma verrucosum. Elaphomyces granulatus. Torrubia ophioglossoïdes. SÉANCE DU JEUDI 16 OCTOBRE Présidence de M. Bounter, Président. La séance est ouverte à deux heures. M. Bourquelot analyse une note envoyée par M. Ludwig « sur une anomalie du Paxillus involutus », puis fait une communication € sur la présence et la disparition du tréhalose dans l'agaric poivré.» (Voir ce fascicule, 1°e partie, p.5). Après quelques observations de MM. Costantin et Peltereau, les membres de la Société examinent quelques espèces rares de cham- pignons envoyées de Province par MM. Barla, Rolland, Niel et l'abbé Moyen. La séance est levée à trois heures. Excursion dans les bois de Fontainebleau | (17 octobre.) Les membres de la Société, arrivés à Fontainepleau par le pre- SESSION DE 1890. XIII mier train, ont visité, dans la matinée, le Laboratoire de Biologie vé- gétale installé à l’entrée du bois de Fontainebleau par M. le Pro- fesseur Bonnier. Ils ont parcouru ensuite, sous la conduite de M. Feuilleaubois, une partie des bois de la Madeleine. Après déjeuner, a eu lieu l’excursion principale, dirigée par MM. Bernard et Boudier. On a parcouru successivement la Plaine du Calvaire, la Plaine de Notre-Dame de Bon-secours, la Vallée de la Chambre, le Mont Pierreux, la Butte aux aires, le gros Fonteau, La Tillaie, Le Bouquet du Roi, pour revenir par la Gorge aux Che- vreuils et le Petit-Franchard. Cette excursion a été la plus fructueuse - de celles qui ont été faites à Fontainebleau dans ces dernières an- nées. Voici la liste recueillie par M. Gaillard des principales espèces trouvées dans cette excursion : Amanita muscaria. Mappa, rubescens, phalloïdes. Lepiola cristata, procera, mastoïdea, clypeolaria, Friesii. Armillaria mellea, mucida, bulbosa. Tricholoma album, albobrunneum, imbricatum, Columbetta, saponaceum, sejunctum, Russula, fulvellum acerbum, cinereum, murinacenm, sculp- turatum. Clitocybe inversa, proxima, nebularis, clavipes, laccata, Catinus, brumalis infundibuliformis. Collybia fusipes, maculata, dryophila, butyracea, radicata, tuberosa,phæo- podia. Mycena pura, pelianthina, epipterygia, vitrea, galericulata. Pleurotus algidus, dryinus, lignatilis, tessellatus, ostreatus, corticatus. Pholiota caperata, adiposa, radicosa, Hebeloma elatum, sinapisans. Inocybe fastigiata, Tricholoma. Psalliota sylvatica. Stropharia æruginosa. Hypholoma fasciculare, sublateritium, capnoïdes, epixanthum. Bolbitius hydrophilus. Gomphidius viscidus. Cortinarius mucifluus, hemitrichus, paleaceus, alboviolaceus, bivelus, calo chrous, turbinatus, lucifugus, cristallinus, infractus, sublanatus, torvus, crocolatus, cyanopus, fulgens, scutulatus, collinitus, cotoneus, cœrulescens, duracinus, bolaris, multiformis, impennis, anomalus, décipiens, glaucopus, violaceus, Paæillus involutus. Hygrophorus Cossus, eburneus, penarius. Lactarius theïogalus, deliciosus, uvidus, subdulcis, blennius, pallidus,cam- phoratus. XIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Russula Queletii, ochroleuca, nigricans, emetica, ochracea, rubra. Cantharellus cibarius, tubaeformis. Nyctalis asterophora. Panus stipticus. \ Marasmius peronatus, erythropus, calopus. Lenszites flaccida. Boletus edulis, aurantiacus, versipellis, granulatus, luteus, erythropus, va- riegatus, badius, bovinus, luridus,chrysenteron. f Polyporus Schweiïnitzii, betulinus, elegans, igniarius, adustus, hirsutus, Be ganteus, sulfureus, annosus. Fistulina hepatica. Ê Hydnum amicum, nigrum, membranaceum, farinaceum, coralloïdes, zo- natum. Stereum hirsutum, ferrugineum, ochroleucum. Clavaria abietina, stricta, cinerea, cristata, rugosa, dendroïdes. Telephora terrestris. Auricularia mesenterica. . Tremellodon gelatinosum. Phallus impudicus. Geaster fimbriatus, hygrometricus. Lycoperdon excipuliforme, gemmatum, pusillum, pyriforme, echinatum. Cyathus striatus. Heivella lacunosa. Bulgaria inquinans, sarcoïdes, Peziza micropus, onotica, hemispherica. Æthalium septicum. à ‘ Trichia chrysosperma. ; Excursion dans la forêt de Senlis. (18 octobre). Cette excursion, qui n'avait jamais été faite dans les sessions an- térieures, présentait pour cette raison un intérêt particulier. La plu- part des membres de la Société, qui avaient pris part aux travaux de d la session de 1890, ont tenu à la suivre. Ils n’ont pas eu à le re- gretter, comme on peut le voir par la liste suivante recueillie par M. Boudier qui dirigeait l’excursion : Amanita phalloïdes, Mappa, muscaria, rubescens, vaginata, spadicea. Lepiota procera,clypeolaria, carcharios, amianthina, semi-nuda, Brebissoni. Armillaria mellea. Tricholoma portentosum, flavobrunneumn, albo-brunneum, rutilans, Colum- betta, inmundum, terreum, sculpturatum, saponaceum, murinaceum, sulfu- eum, bufonium, album, acerbum, nudum, cinerascens. SESSION DE 4890. ; . &v _ Clitocybe nebularis, clavipes, odora, phyllophila, Decastes, infundibulifor- mis, inversa, Catinus, brumalis, metachrous, laccata, proxima. Collybia distorta, radicata, fusipes, maculata, butyracea, phœæopodia, con- _ fluens; tuberosa, dryophila, rancida. Mycena pura, pelianthina, galericulata, calopus, polygramma, filopus, aci- -Omphalia fibula. Entoloma sericellum, nidorosum. Claudopus variabilis. Pholiota caperata, mutabilis. Hebeloma sinapisans, crustuluniforme, longicaudum, versipelle. … Inocybe Bongardi, rimosa, lucifuga, geophylla, lilacina, petiginosa. d Flammula conissans, carbonaria, gummosa. Galera apalus, lateritius, hypnorum. Tubaria furfuracea. Psalliota campestris, sylvicola. _ Stopgharia æruginosa, coronilla. | _Hypholoma sublateritium, capnoides, epixanthus, elæodes, fasciculare, cotonea, leucotephra. Psylocybe spadicea. Psathyra corrugis. Psatyrella disseminata. Coprinus comatus, niveus, atramentarius, micaceus, plicatilis. Bolbitius hydrophilus. Cortinarius triomphans, crocolitus, cyanopus, infractus, multiformis, glau- copus, purpurascens, turbinatus, fulgens, rufo-olivaceus, prasinus, scaurus, collinitus, elatior, delibutus, violaceus, pholideus, caninus, cinnamomeus, bivelus, torvus, scutulatus, hinnuleus, azurescens, ileopodius, hemitrichus, paleaceus, castaneus, decipiens. Paxillus involutus. Hygrophorus chrysodon, Cossus, discoïdeus, Fo TU virgineus, conicus. Lactarius torminosus, volemus, turpis, controversus, blennius, pyrogalus, theïogalus, pallidus, quietus, vietus, glyciosmus, fuliginosus, subdulcis. Russula nigricans, delica, sardonia, lepida, cyanoxantha, emetica, ochro- leuca, fellea. Cantharellus cibarius, aurantiacus, tubæformis. : Nyctalis asterophora. Marasmius peronotus, oreades, erythropus, rotula, epiphyllus. Boletus luteus, granulatus, badius, chrysenteron, edulis, erythropus, au- rantiacus, scaber, cyanescens. Polyporus perennis, adustus, versicolor, vulgaris. Hydnum repandum, rufescens, membranaceum. Trpex paradoxum, orbiculare. Craterellus cornucopioïdes. Siereum hirsutum. Corticium læve, quercinum. XVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Clavaria formosa, cinerea. Phallus impudicus. Tulostoma mammosum. Lycoperdon velatum, gemmatum, pyriforme, hyemale. Cyathus striatus. Lycogala epidendron. Helvella crispa. Otidea onotica. Lachnea hemispherica. SÉANCE DE CLOTURE (19 octobre) La séance est ouverte à deux heures sous la présidence de M. Boudier. M. Boudier,examinant dans leur ensemble les quatre excursions de la session, fait remarquer que dans aucune session antérieure on n’a fait une aussi ample récolte. Le nombre des espèces trouvées s'élève, d’après ses notes, à 431. I] doit être évidemment plus fort et on peut sans exagération l’évaluer à environ 500. Parmi ces espèces il en est de très intéressantes comme le Lact. vellereus Fr., le Clilocybe labescens, le Boletus floccopus, le Lact. camphoratus,etc. Il rappelle que dans l’excursion de Fontainebleau M. Bernard a trouvé une forme anormale du Cortinarius scululatus qu'il fait passer sous les yeux des membres de la Société. Cette forme ressemble, à sv méprendre, à une morillle: elle a été décrite autrefois comme une espèce particulière. (Voir la note que M. Bou- dier a publié sur ce sujet : Bulletin de la Soc. myc. de France t.VI, 1890, p. 169.) Après diverses observations de M. Patouillard et de quelques autres membres de la Société, la séance est levée à 3 heures. LEE / PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE LA BOCIÉTÉ MYCOPOGIQUE Séance du 12 Février 1891. PRÉSIDENCE DE M. PATOUILLARD, président. La séance est ouverte à deux heures. Le procès-verbal de la séance du 11 décembre 1890 est adopté. La parole est donnée à M. le secrétaire-général pour la lecture de la correspondance. La correspondance imprimée comprend : {° le fascicule de jan- vier de la Revue mycologique de M. Roumeguèëre, 2° le fascicule n° 1 du Nuovo giornale botanico italiano de M. T. Caruel (1891). La correspondance écrite comprend une note de M. le Docteur Chevalier sur un empoisonnement par les champignons à Bône (Al- gérie), empoisonnement qui a causé la mort de trois personnes. M. le Président annonce à la Société que M. le Ministre de l’agri- culture a souscrit à 35 abonnements au Bulletin de la Société myco- logique. Ces abonnements devront être servis au Ministère de l’agri- culture, à l’Institut agronomique, à l'Ecole d’horticulture de Ver- sailles, aux écoles nationales d'agriculture, aux éceles vétérinaires, et aux écoles pratiques d'agriculture. Des remerciments ont été adressés à M. le Ministre par M. Boudier. M. Delacroix présente au nom de M. Prillieux et au sien un mé- moire complémentaire sur la maladie du cœur de la Betterave. Les auteurs ont trouvé, sur les pétioles des feuilles atteintes et tuées par le Phyllosticta tabifica, un état ascosporé qu'ils ont appelé Sphærella tabifica et qu’ils considèrent comme l'état parfait du Phyllosticto. Ils décrivent plusieurs saprophytes nouveaux trouvés sur ces mêmes pétioles : Ascochyla Belæ, Ascochyta beticola, Diplodia be- ticola. XVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Hariot expose le résultat de ses observations sur le genre Dic- tyonema tour à tour ballotté des algues aux champignons et qui est actuellement et à juste titre placé parmi les Lichens. C’est un Li- chen à basides empruntant ses gonidies à un Scylonema et ses hyphes à une Hypochnée, vraisemblablement à un Coniophora. Toutes les espèces proposées jusqu’à ce jour doivent rentrer dans le Dictyonema sericeum (Swartz) Montagne, qu'on peut subdiviser en trois formes basées sur la consistance et le degré de continuité plus ou moins développé du thalle. Les genres Dichonema, Rhipi- donema et Laudatea sont de simples synonymes du Dictyonema. I faut encore faire rentrer dans le D. sericeum les Corticium irriga- tum B. et C., hydnatinum B., etc. M. Bourquelol résume une note de M. P. Vuillemin, sur la for- mation des hyméniums adventices, notamment chez l’Hydnum re- pandum. Dans un exemplaire de cette espèce, des piquants basidi- fères s'étaient développés aux dépens de la face supérieure du cha- peau, à la suite d’une concrescence de deux fruits donnant à cette face les connexions qui, d'ordinaire, se trouvent réalisées seulement à la face inférieure. M. Vuillemin pense que les thalles possédant une différenciation relativement instable, peuvent, pour s'adapter à des actions exceptionnelles de milieu, organiser en certains points des tissus qui, normalement, sont localisés dans des régions diffé- rentes. M. Palouillard expose différentes remarques sur l’organisation de quelques champignons exotiques et en particulier du Michenera artocreas Berl. et Curt. et de l’Emericella variecolor Berk. et Br. M. Bourquelot annonce ensuite qu’il a reçu de M. Peltereau, tré- sorier, l’état des recettes et dépenses effectuées par la Société du- rant les deux dernières années, et il en donne connaissance. Exa- minés dans leur ensemble, ces comptes établissent que les finances de la Société mycologique sont aussi prospères qu’on peut le dési- rer, puisqu'il y a équilibre entre les recettes et les dépenses. A la vérité, en 1889, les frais de nouvelle installation, rue de Grenelle, et ceux de l'exposition mycologique avaient amené pour cette année un excédent de dépenses sur les recettes de 600 fr. environ ; mais en 1890, un excédent de recettes sur les dépenses d’une somme à peu près égale est venu combler le déficit. La totalité de l’argent provenant des rachats de cotisation est, conformément aux statuts, PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES. XIX acée en rente sur l’État et il reste en caisse à titre de provision ane somme un peu supérieure à celle qui existait à la fin de l’exer- 1888. À la suite de cette communication, les comptes du trésorier sont prouvés et des remerciements lui sont votés par acclamation en ison du soin qu'il apporte à gérer les finances de la Société. _ Les membres de la Société mycologique examinent en dernier “lie ieu quelques champignons apportés ou envoyés à la séance, Par M. Guillemot, de Toulon : Polyporus sulfureus, versicolor Fr. _ Marasmius Oleæ. Trametes hispida. _ Polyporus annosus, Fr. _ Lenzites flaccida. _ Auricularia Auricula Judæ. M. Boudier : Corticium acerinum Fr. Trichia varia, pyriformis. Corticium violaceo-lividum Fr. = Merulius corium Fr. _ Collybia velutipes. M. Patouillard : Ustilago phænicis. Dans cette séance ont été présentés : M. Dugois-Divorre, Paul, étudiant à Angers, 38, rue des Lices, r MM. Labesse et Bonuelot M. L. DREVAULT, jardinier à l'Ecole de Pharmacie, 4, rue de l'Observatoire, Paris, par MM. Cintract et Patouillard. M. MATRUCHOT, agrégé préparateur à l'Ecole normale supérieure, rue d'Ulm, Paris, par MM. Costantin et Boudier. __. Laboratoire à Botanique de la Faculté des sciences de Lyon ( M. le prof. Gérard). M. Guillon, présenté dans la séance de décembre, a été élu à l'unanimité. La séance est levée à trois heures. XX + SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. Séance du 12 Mars 1891. PRÉSIDENCE DE M. PRILLIEUX, vice-président. La séance est ouverte à 2 heures. Le procès-verbal de la séance du 12 février est lu et adopté. M. Bourquelot présente à la Société un échantillon assez considé- rable de tréhalose extrait de diverses espèces d’agaricinées et fait remarquer que cette matière sucrée se rencontre dans un nombre d’espèces beaucoup plus grand que les recherches antérieures ne le laissaient supposer. Cest ainsi qu'il en a retiré encore du Cortina- rius psammocephalus, du Coprinus atramentarius et de l’Hebeloma elatum. Dans ces trois espèces, le tréhalose n’était pas accompagné de mannite. M. Miel attire l'attention de la Société sur le Licea fragiformis Pers. qu'il a apporté en séance et rappelle que M. Saccardo, dans son Sylloge, réunit cette espèce au Tubulina cylindrica Bull. II pense, et son opinion est aussi celle de M. Quélet, que Tubulina (Lycea Fr.) cylindrica Bull. et Licea fragiformis Pers. constituent réellement deux espèces distinctes. M. Bourquelot résume une note assez étendue de M. le docteur L. Planchon sur un empoisonnement par lAmanita citrina Pers. qui s’est produit dans l'Hérault (Voir le Bulletin, fase I, p.54, t. VIP. Champignons apportés par M. Niel : Licea fragiformis. Merulius lacrymans. Lentinus lepideus (forme monstrueuse). Dans cette séance a été présenté : M. Joao pa Morra PReGo, Guimaräes (Portugal), par MM. Prillieux et Delacroix. MM. Dubois-Divoire, Drevault et Matruchot, présentés dans la séance de février, sont élus à l'unanimité et le Laboratoire de Bota- nique de la Faculté des sciences de Lyon (Prof. Gérard) est inscrit comme abonné du Bulletin. La séance est levée à trois heures. PROCÈS-VERDAUX DES SÉANCES. XXI Séance du 9 avril 1891. PRÉSIDENCE DE M. PATOUILLARD, président. La séance est ouverte à deux heures. Le procès-verbal de la séance du 42 mars est lu et adopté. M. Bourquelot lit une dépêche de M. Boudier annonçant qu’in- disposé, il n’assistera pas à la séance. Il communique ensuite à la Société une note adressée par M. Saccardo : « Conseils aux Phyto- graphes cryplogamistes » ; vu l'intérêt de cette note, elle sera in- sérée au bulletin. M. Deiacroix décrit un certain nombre d'espèces nouvelles de Champignons parasites appartenant aux groupes suivants : 1° Sphé- riacées : Plowrightia Karsleni, Herpotrichia cerealium, Ceralos- toma truncatum, C. stromaticum, Nectriella Maydis, Zygnoella culmicola et son état conidial, un Periconia ; 2 Sphérioïdées : Chæ- tomella longiseta, C. tortilis qu’il pense être la pycnide du Peris- porium funiculatum, Fuck., Macrophoma carpinicola, Coryneum faginum ; 3° Hyphomycètes : Penicillium Duclauxi, qui présente une forme corémiale très-élégante et qui développe dans les cul- tures sur gélatine une coloration rouge de sang ; Sterigmatocystis luteola, Dictyosporium secalinum, Fusarium æruginosum, Moro- nopsis inquinans (n. gen.) et les Fusicoccum populinum, F. com- planaium également nouveaux. Il présente quelques observations sur la présence de paraphyses dans le Dothichiza populea (Sacc. et Bres.) et dans quelques au- tres pycnides. Il parle d’une forme conidiale non décrite qu’il a ob- servée sur le Stephanoma strigosum, parasite sur le Peziza hemis- phærica et enfin il signale la présence aux environs de Paris de PUredo Mülleri sur les feuilles du Rubus cæsius. M. de Seynes appelle l'attention sur la coloration rouge des cul- tures du Coremium. Il dit l'avoir observée déjà dans des cul- tures de Penicillium lorsqu'on ajoute de l'urine au milieu nutritif. M. Delacroix répond n’avoir observé la coloration que dans les cul- tures sur gélatine, mais sans y avoir ajouté d'urine. M. Bourquelot présente de la part de M. Godfrin un mémoire 1n- XXII SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE. titulé : « Contribution à la flore mycologique des environs de Nancy » ; 202 espèces y sont déjà décrites; le nombre en sera aug- menté dans la suite. M. de Seynes donne l'exposé de quelques observations qu’il a pu faire sur l’Hydnum coralloïdes Scop. ; il y signale la présence de conidies disposées en chapelets ou d’autrefois en grappes, de ma- croconidies et enfin d’un appareil conidifère se substituant aux ba- sides et se rencontrant aussi à côté de basides normales. M. Patouillard demande si l’Hydnum en question ne tombe pas en poussière comme le Nyctalis asterophora, par exemple. M. de Seynes répond que le champignon reste entier. M. Miel,de Rouen,a envoyé à la séance les champignons suivants : Trametes gibbosa Fr. sur hêtre. Polyporus betulinus Fr. et igniarius Fr.var. pomaceus. Récoltés dans les environs de Bernay, bois de Saint-Quentin. M. Delacroix a apporté de magnifiques cultures de Penicillium Duclauxi, forme Coremium, et des cultures de Stérigmatocystis lu- teola. Enfin, M. Drevault, jardinier de l'Ecole de Pharmacie, apporte un échantillon jeune de Coprinus atramentarius Fr. récolté dans les catacombes. Dans cette séance ont été présentés : M. NavrancourT (Marcel), 35, rue Villeneuve à La Rochelle par MM. Bourquelot et Graziani. M. MarrauD, Pharmacien-major au camp de Chalons, par MM. Ber- nard et Bourquelot. à M. Tawpin (Frédéric), étudiant en pharmacie, 35, rue Royale, à Versailles, par MM. Marchand et Graziani.@ - M. Joao da Matlo Prego, présenté dans la séance précédente, est élu membre titulaire. La séance est levée à 3 heures. Séance du 14 Mai 1891. Présidence de M. PATOUILLARD, président. La séance est ouverte à deux heures. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté. PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES XXIII La correspondance imprimée comprend : 4° Revue mycologique de M. Roumeguère n° 50. 2 Revue de botanique (Bulletin de la Sociélé française de botanique, Toulouse) n° 97 à 101. 3 Essai monographique sur les Ophiobolus observés en Normandie, par A. Malebranche et E. Niel. 40 Sixième note sur la Castration parasitaire (Muscari commo- sum), par le Dr Magnin. 90 Quelques numéros de l’Excursion Parisienne, journal rédigé par M. Thomières, membre de la Société mycologique. M. Hariot expose le résumé de ses observations critiques sur quelques Urédinées de l’Herbier du Muséum de Paris, appartenant aux genres : Uromyces, Melampsora, Cronartium, Puccinia, Coleosporium, Uredo, Ceoma, et Oecidium, en tout 56 espèces dont quelques-unes nouvelles. M. Delacroix fait, au nom de M. Prillieux et au sien, une commu- nication sur un champignon qui envahit les grains de seigle et les rend toxiques. Ce champignon appartient à un genre nouveau, Endoconidium ; c’est l’Endoconidium temulentum, Prill. et Del. M. Boudier fait observer qu’on pourrait le rapprocher de l'Oïdium aurantiacum, Lév. (Monilia Sitophila, Mont.) qui forme ses spores de la même manière. Il a eu aussi occasion d'observer des phéno- mènes morbides sur des chevaux qui avaient mangé de la paille de seigle sur laquelle s'étaient développés des champignons analogues. M. Delacroix fait ensuite, au nom de M. Patouillard et au sien, une communication sur un Slerigmatocyslis qui provoque une alté- ration noire de la pulpe des dattes. Ce Slerigmatocystis a été iden- tifié avec l’Ustilago Phœnicis, Corda, il diffère nettement du St. nigra. M. Patouillard présente au nom de M. Gaillard une note sur les hyphopodies des Meliola. I décrit ensuite en son nom un nouveau polypore conidifère du Tonkin, le Polyporus bambusinus ; après quelques observations de MM. Boudier et de Seynes sur la coloration du tissu et des spores de ce champignon, M. Hariot annonce que la Société linnéenne de Londres vient de décerner sa grande médaille d’or à M. Bornet, membre de la Société mycologique, pour l’ensemble de ses importants travaux. XXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. La Société examine ensuite les champignons envoyés à la séance: Par M. Ménier, de Nantes : Schræœteria Decaineana. Urocystis Colchici. Uromyces Scillarum. Aecidium Epilobii hirsuti. Uredo Epilobii sur Cirsium. Par M. Boudier : Tricholoma Georgii (Montmorency). Entoloma clypeatum. Psathyra spadiceo-grisea. Morchella esculenta et rotunda. Tapezia retineola. Dasyscypha acutipila. Cenangium Ribis. Peronospora candida, sur Primula, non encore signalé en France (Ecouen). Gymnosporangium Sabinæ, (Vosges) et clavariiforme, (Nesle). Purcinia Adoxæ. Aecidium albescens et Ranuncularum., Trichobasis Symphyti, (Ecouen). L Peronospora Ficariæ (Montmorency). ” Par M. Huyot : Trametes Bulliardi. Polyporus leucophæus, conchatus, adustus. Pholiolu mutabilis. Lentinus tigrinus. Sclerotium scutatum. Par M. Bourquelot : Trametes Bulliardi. Polyporus applanatus (sur pommier). Sont présentés comme membres titulaires : MM. Ocier (Paul), vérificateur de la culture des tabacs, ancien élève de l'Ecole polytechnique, à St-Marcellin (Isère), par MM. Prillieux et Delacroix, et Harior (Paul), déjà membre correspondant. MM. Nacrancourt, Marlaud et Taupin, présentés dans la séance du 9 avril, sont élus membres titulaires. On annonce la mort de M. Amé, de Bordeaux. PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES. xxv Séance du 11 juin 1891 Présidence de M. PATOUILLARD, président. mn La séance est ouverte à deux heures. É- - Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté. pe La correspondance imprimée comprend les numéros 4 et 5 du journal « l'Excursion parisienne ». - M. Bourquelol lit une note de M. Boyer sur la culture des Moril- les. M. Bernard se demande si les Morilles récoltées et dont un échantillon figure parmi les espèces envoyées à la séance ne sont pas différentes de l'espèce dont les spores ont été semées. M. Boudier, considérant l’âge déjà avancé de cette Morille, est d'avis qu'il eût fallu lexaminer plus tôt, la culture et les conditions extérieures pou- ant fort bien modifier, dans une certaine mesure, la forme primi- tive. M. Palouillard cite un fait analogue qui se produisit dans une serre, il s'agissait du WMorchella conica. < ……. M. Boudier dit que le cas n’est pas rare, il a eu occasion de observer quelquefois. M. Courtois rapporte que M. Müller, à …… Troyes, à récolté des Morilles dans une serre, sur de la terre ameu- …. blie, où avaient végété auparayant de ces champignons. Quoi qu'il en soit, toutes ces observations mériteraient d’être reprises à nou- — veau et d’une façon plus expérimentale ; peut-être permettraient- elles d'arriver à un résultat très important, à bien des points de vue, la multiplication des Morilles par la culture. 78 M. Patouillard présente ensuite au nom de M. Gaillard une note BA ur l'appareil végétatif des Meliola. —. M. Bourquelot fait une communication sur la volemite, sucre — nouveau qu'il a retiré du Laclarius volemus. 1] a pu préparer plu- = - Sieurs combinaisons nettement définies de ce sucre qui l’autorisent =: à le regarder comme étant une mannile et non un glucose. 11 pré- sente à la Société des échantillons de ces différents corps. E M. Graziani fait une communication sur un Uredo et un Phyllos- ticla nouveaux trouvés sur des feuilles d’Erythrorylon Coca. 2 M. Bourquelot expose ensuite quelques observations qu'il a faites 4 avec M. Arnould sur des Polyporus fomentarius très jeunes, pris e- XXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. sur un hêtre ; il attire tout spécialement l'attention sur Ja structure granuleuse dissociée des parties contigües du support et du cham- pignon ; cette dissociation pourrait être altribuée à l’action d’un ferment de la nature des ferments digestifs qui altaquerait la cellu- lose, car une macération aqueuse de la masse interne possédait la propriété de liquéfier lempois d’amidon. Cetle masse est principa- lement formée de cellules scléreuses, très irrégulières, qui sont, comme le fait remarquer M. de Seynes, de nature fongique. M. de Seynes dit qu'il en a souvent rencontré de semblables chez d’autres polypores et en particulier chez le P. sulfureus. La présence d’un ferment n’est pas improbable ; à ce sujet, M. Boudier dit avoir vu des Polypores secréter à leur surface des gouttelettes d’un liquide à réaction acide qui pourrait agir à la manière d’un ferment digestif. On a souvent vu, du reste, des arbres altaqués par des champignons et dont le bois était complètement détruit, il a consigné cette ob- servation dans un mémoire. M. Bonhoure cite une observation qu'il a faite à la Chambre des Députés ; un tronc d’arbre étail attaqué par des Pleurotus ostreatus, et entièrement pénétré par le mycelium de cette espèce; bientôt le bois disparut totalement. La Société examine ensuite les champignons envoyés à la séance. Par M. Boudier (forêt de Montmorency) : Ornphalia fibula, setipes var. acro- Boletus edulis var. fusco-ruber, Quel; cyanea ; Polyporus adustus, fulvus ; Nolanea pascua ; Aleuria alutacea, umbrina Cook et Hypholoma capnoïdes, appendicu- Boud.; latum ; Xylaria digitata, jeune âge ; Claudopus variabilis ; ._ Sillia ferruginea ; Lactarius rufus, subdulcis ; Æcidium crassum, Convallariæ. Par M. Bourquelot : Polyporus lutescens. Est présenté comme membre titulaire : M. HaLay, Victor, 1, Place Ducale, à Charleville (Ardennes), par MM. Boudier et Bourquelot. MM. Paul Ogier et Paul Hariot, présentés dans la préchlee séance, sont nommés membres titulaires. SRE ERP PP PET EU ET MAT Le INT re Ÿ 7 CP 1 °vrAr PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES, XXII | Séance du 10 Septembre 1891 Présidence de M. PATOUILLARD, président. _ La séance est ouverte à deux heures. Le procès-verbal de la _ séance du {1 juin est lu et adopté. La correspondance imprimée à comprend : ds 1° Les derniers numéros parus de l’Excursion parisienne, jour- ? “nal rédigé par M. Thomières ; 2 Catalogue raisonné des cham- | pignons supérieurs (Hyménomycèles) des environs d'Autun et du … département de Saône-et-Loire, par M. le D° F.-X. Gillot et M. le 4 capitaine L. Lucand; 3 Sur une remarquable dermalose causée — chez le Lézard vert par un champignon du genre Selenosporium 2 Corda (Extrait des mémoires de la Société zoologique de France), par M. le Docteur Raphaël Blanchard. T4 A propos de l'ouvrage que MM. Gillot et Lucand ont eu la gra- L | cieuseté d'adresser à la Société, M. Patouillard fait remarquer que £ les auteurs, dans le groupement des nombreuses espèces qu’ils ont - _cataloguées, ont conservé pour la commodité du plus grand nombre : D rome la classification de E. Fries; mais, et c’est-là un des plus grands mérites de leur travail, ils ont établi le parallélisme _ de cette classification et des classifications nouvelles en consignant … simultanément les dénominations anciennes et les nouvelles. M. Boudier, de son côté, donne des explications sur l’ensemble de . l'ouvrage et insiste particulièrement sur la valeur des renseigne- … ments donnés sur chaque espèce el des notes critiques qui les _ accompagnent. Il le recommande comme un modèle du genre et le souhaiterait entre les mains de tous les mycologues. M. Bourquelot donne communication à la Société du mémoire de M. le Dr R. Blanchard ; ce travail fait connaître une remarquable dermatose comparable aux teignes et causée chez le Lézard vert par un champignon. Ce lézard, présenté en 1886 à la Société de Biologie, portait à la face supérieure de la queue, dans la première moitié, trois grosses excroissances de chair grisâtres, lerreuses, fen- dillées à la surface. M. R. Blanchard après s'être assuré sur l’ani- mal vivant de l'origine fongique de ces tumeurs, le sacrifia pour y Ur Re” 4 PE TU TR EN p h A XXVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. faire des coupes; il constata au microscope la présence d'hyphes de 3 à 4,4 environ de largeur enchevêtrés les uns dans les autres, et de spores de deux sortes. Les unes très nombreuses, sont vraisem- blablement des conidies fusiformes, le plus souvent recourbées en croissant, septées transversalement, formées de deux à six cellules; leur longueur atteint jusqu'à 254 et leur largeur varie entre 2,5% et 42. Elles sont incolores, à parois et cloisons minces, à contenu incolore homogène ou granuleux avec vacuoles. Presque toujours elles présentent des filaments germinatifs. Les autres spores, rela- tivement rares sont grosses, brunes, ovalaires ou claviformes, mul- üiseptées et présentent parfois un prolongement filamenteux, droit, incolore, formé par bourgeonnement. L’auteur a cherché aussi à cultiver dans les milieux les plus divers les spores provenant des tumeurs ; il a obtenu deux sortes de colonies : les unes blanches, les autres jaune-verdtres avec formation, dans les deux cas, de nom- breuses.conidies courbées identiques à celles décrites plus haut, prenant naissance sur les côtés des filaments et aussi de spores brunes, grosses; mais il n’a pu déterminer les relations de ces der- nières avec le mycelium. L'auteur a pris soin de dessiner les orga- nismes des tumeurs et des cultures et de leur comparaison avec les descriptions données par les mycologues, il croit pouvoir en dé- duire que ce champignon parasite appartient au genre Selenospo- rium Corda. M. Palouillard fait une communication au nom de M. Hariot sur la révision des Urédinées de l’Herbier Montagne ; il insiste sur le Puccinia plagiopus, espèce remarquable par les appendices du stipe. M. Hariot pense qu’il conviendrait d'étudier à nouveau cette espèce sur un plus grand nombre d'échantillons ; 1l serait même porté à croire qu’on puisse créer un genre nouveau. M. Bourquelot rappelle une observation de M. Rolland sur un champignon hymenomycète, le Mycena tenerrima, bleuissant par l'iode; il a récemment observé la même action de l’eau iodée sur le Boletus pachypus ; la coloration bleue ne se produit que sur le pseudoparenchyme et non sur le tissu des tubes, il a obtenu, par décoction du tissu de ce champignon avec de l’eau une liqueur bleuissant par l’iode et saccharifiable par la diastase, il conclut à la présence d’un amidon chimiquement analogue à celui des plantes à chlorophylle, mais qui imprégnerait la paroi cellulaire. D’autres _iodée. Chez le B. felleus, il se produit une coloration brun acajou actéristique du glycogène selon Érrera. M. Boudier fait observer Jes asques d’un groupe de Pezizes se colorent en bleu à leur trémité sous l'influence de l’eau iodée et que dans les mêmes _a aussi observé des asques présentant en même temps trois colo- . rations différentes : bleu, à l'extrémité, acajou au milieu et jaune à la base; cette particularité coïncide parfaitement avec les diflé- PE: tes phases de la végétation. M. Patouillard fait ensuite une communication sur les champi- : gnons de l’Equateur, travail fait en collaboration avec 47. de Lager- : À _heim. Il insiste sur un genre d’Hyménomycète Rimbachia, agari- cinée humicole caractérisée par son hyménium placé à la face supé- _ rieure du chapeau. _ Après quelques observations de MM. Boudier et Bourquelot, la Société examine les champignons envoyés à la séance. Amañnita Mappa var. straminea, rubescens var. genuina. Tricholoma ustale, sejunctum ; | Lactarius torminosus, lee uvidus, chrysorrhæus, azonites ; _ Russula lepida, nigricans, fragilis, fellea. Hygrophorus pratensis. Collybia laccata, tabescens. Clitopilus prunulus. Pholiota radicosa. Cortinarius stillatus, collinitus, cyanopus. anomalus. Inocybe rimosa. Paxillus involutus. Boletus tessellatus, scaber, calopus. Hydnum velutinum. … Polyporus elegans. Rhizina undulata. M. Victor Harlay, présenté dans la séance précédente, est élu membre titulaire à l'unanimité. Séance du 8 Octobre 1891. Présidence de M. PATOUILLARD, président. La séance est ouverte à deux heures. Le procès-verbal de la XXX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. . séance du jeudi 40 septembre est lu et adopté. La correspondance imprimée comprend : 4° Observation sur le parasitisme et la castration chez les Ané- mones el les Euphorbes (septième note sur la castration parasitaire), par M. A. Magnin, extrait du Bulletin scientifique de la France et de la Belgique. Tome XIII, août 4891. 2° Revue mycologique de C. Roumeguère (Toulouse, octobre 1891, n° 52. 30 Les numéros 20 à 23 du journal l’£rcursion parisienne, rédacteur M. Thommières. M. le Président rappelle aux membres présents la note adressée aux Sociétaires au sujet de la session générale annuelle qui se tiendra à Rouen du 15 au 20 octobre. Il insiste sur l'utilité de ce congrès mycologique, tant au point de vue des avantages qu’en relirera la Société, qu'au point de vue des enseignements dont pourront profiter les Mycologues qui y prendront part. MM. Niel et A. Lebreton, sociétaires de la région rouennaise ont bien voulu ré diger un programme d’excursions comprenant les localités sui- vantes : forêts de Roumare, de la Londe, du Rouvray et des envi- rons de Louviers. Ils s'offrent gracieusement pour diriger ces her- borisations mycologiques. M. le Président invite en conséquence les membres de la Société à bien vouloir honorer le Congrès de leur présence et à contribuer ainsi à son succès. Il termine en donnant rendez-vous pour le 15 octobre, à deux heures, en l'hôtel des Sociétés savantes, 48 rue St-Lô, à Rouen. La Société examine ensuite les champignons exposés à la séance. Par M. Huyot : Lepiota granulosa ; Polyporus nidulans ; Clitocybe odora ; Auricularia mesenterica ; Tricholoma Columbetta, acerbum; Merulius destruens ; Hygrophorus nemoreus ; Clavaria abietina, récolté en cave Inocybe fastigiata ; sur des aiguilles de pin > Cortinarius fasciatus ; Helotium fructigena, Guernisaci. Boletus luteus; Par M. Lemonnier : Tricholoma Columbetta ; Boletus chrysenteron ; Clitocybe infundibuliformis ; Polyporus versicolor, rubriporus ; Clitopilus prunulus ; Trametes gibbosa ; Lactarius torminosus ; Craterellus sinuosus ; Cortinarius elatior, Lenziles flaccida, PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES, XXXI Par M. Bourquelot : Cortinarius scutulatus ; Boletus parasitieus, sur Scleroderma verrucosum. Par M. Graziani : Laclarius vietus ; Cortinarius anomalus ; e Polyporus lucidus, betulinus. Sont présentés à cette séance comme membres titulaires : 5 MM. les INTERNES EN PHARMACIE de l'Hôpital Laënnec, 25 rue de _ Sèvres, à Paris (en collectivité) par MM. L. Marchand et E. Bour- _ quelot. M. Paul ANDLER, étudiant en pharmacie, 70, rue Balagny à Paris, par MM. L. Marchand et E. Bourquelot. Séance du 12 Novembre Présidence de M. PATouILLARD, président. k La séance est ouverte à deux heures. Le procès-verbal de la _ séance précédente est lu et adopté. La correspondance imprimée | comprend : 1° Les trois derniers fascicules du Bulletin de la Société des amis des sciences naturelles de Rouen (1 et 2e semestre 1890 et 4er semestre 1891) en échange du Bulletin de la Sociélé mycologique N- de France. 2o Les nos 27 et 28 du journal Excursion parisienne _ dans lesquels se trouve la suite d’une causerie mycologique écrite par le directeur, M. Thommières. M. Bourquelot présente une épreuve photographique de Boletus _ pachypus faite et coloriée à la main par un jeune membre de la Société, M. Harlay ; cette photographie est surtout remarquable par EE - le rendu des détails et la vérité des couleurs. Le M. Bourquelot, après avoir rappelé que dans ces dernières années à on a extrait de la substance constituant la membrane cellulaire du _ tissu ligneux des plantes supérieures (Hêtre, Chêne, etc.) un nouvel hydrate de carbone que l’on a appelé ligni-gomme (Holz-gummi), caractérisé en particulier par sa solubilité dans une solution étendue 7% de soude à 5 p. 0/0 et par la propriété de donner un glucose XXXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. nouveau, le æylose, sous l’action de l’acide sulfurique étendu bouillant, donne communication des recherches qu’il a entre- prises pour savoir si la membrane cellulaire des champignons renfer,ne le même produit. Ses recherches ont été faite sur l’Agaric poivré (Laclarius piperatus Scop.) récolté par lui de 1886 à 1889 et utilisé à cette époque pour l'étude des matières sucrées contenues dans ce champignon. M. Bourquelot a pu opérer sur 6 kilogr. de Lactaire (pesé après épuisement par l’eau et l’alcool et dessiccation) correspondant à 100 kil environ de Lactaire frais. [l en a retiré 90 gr. de ligni-gomme soluble dans la solution de soude à 5 p. 0/0 et saccharifiable par l'acide sulfurique étendu. M. Hariol expose le résumé d’une étude qu’il a faite sur la syno- nymie de quelques genres établis par Palisot-Beauvois, parmi les- quels, les genres Favolus et Hexagona. On devrait, dit l’auteur, si l’on avait égard aux lois de la nomenclature, faire rentrer tous les champignons actuellement considérés comme Favolus dans le genre Hexagona, et tous les Hexagona dans le genre Favolus ; mais, à cause de la confusion qui ne manquerait pas de se produire, il est préférable de conserver dans les descriptions les dénominations friesiennes adoptées par tous. M. Delacroix présente une note sur. la nuile, une maladie des melons produite par un champignon du genre Scolecotrichum, qui se cultive très bien sur des jus sucrés ; il signale une maladie des fèves produite par un Scolecotrichum voisin du précédent, et une autre maladie des tiges de pommes de terre occasionnée par une espèce nouvelle l'Hypochnus Solani. Les tiges atteintes lui avaient été adressées de l'Ecole d'Agriculture de Grignon. M. Palouillard au nom de M. Boudier et au sien décrit une variété nouvelle du Clavaria similis récoltée à une des excursions de la session de Rouen. Ils la désignent sous le nom de Cl. similis var. geoglossoides. M. Boudier indique les caractères qui différen- cient cette espèce du Cl. similis et signale également une espèce nouvelle pour la France, Clavaria fennica, récoltée dans les ter- rains sableux de Méry-sur-Oise, et une espèce envoyée par M. Ar- nould, de Ham, Clavaria Curta, figurée dans les Icones de Fries. La Société examine ensuite les champignons apportés ou envoyés à la séance : “ ne L, Le L . o d Les 4 tt 1e 27 PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES. XXXIII = Par M. Rarla, de Nice : T4 É _Amanita ovoïdea ; ; Cortinarius fulmineus, cæœrulescens; _ Lepiota acutesquammosa ; Clavaria flaccida ; _ Tricholoma portentosum; Geaster rufescens ; Helvella Barlæ. Par M. Boudier : _ Polyporus corticalis, récolté à Herblay ; Isaria farinosa, trouvé à Montmorency. Par M. Hayot : _Clitocybe inversa, cerussata, cyathi- Hygrophorus agathosmus ; formis; Auricularia mesenterica ; _ Lepiota rachodes ; Marasmius oreades ; Psalliota augusta, flavescens ; Radulum lætum ; Lactarius deliciosus ; Helotium serotinum ; Tricholoma sœvum, grammopo- Polyporus fraxineus Bull. ; dium, terreum ; Merulius Corium ; Pholiota squamosa ; Poria ferruginosa ; Collybia conigena ; Sont présentés comme membres titulaires : M BroussiLLow, juge de paix à Argueil (Seine-[nférieure), par _ MM. Niel et Boudier. M. e BerGevix (Ernest), 116, rue de la République à Rouen (Seine-Inférieure), par MM. Niel et Patouillard. M. Gapeau DE KERvILLE, homme de sciences à Rouen (Seine- Inférieure, par MM. Boudier et Le Breton. = M. Lecras (F.), 88, boulevard Beauvoisine à Rouen (Seine-Infé- rieure), par MM. Niel et Patouillard. MM. les Internes en pharmacie de l'Hôpital Laënnec et M. Paul Andler, présentés dans la séance précédente, sont nommés membres titulaires. Séance du 410 Décembre Présidence de M. PATOUILLARD, président. La séance est ouverte à deux heures. Le procès-verbal de la XXXIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. séance du 12 novembre est lu et adopté. La correspondance impri- mée comprend : 1° L’Excursion parisienne, numéros 29 à 32 ; 2 Missouri bota- nical garden (second annual report), ouvrage renfermant plusieurs photogravures et 48 planches représentant 48 espèces ou variétés d’Epilobium. 3° Les champignons au point de vue biologique, écono- mique el taxonomique, par M. A. Aclocque. Ce volume qui fait partie de la Bibliothèque scientifique contemporaine (3.-B. Baillère et fils, 19, rue Hautefeuille) est surtout un ouvrage de vulgarisation. Une soixantaine de figures intercalées dans le texte en rendent la lecture plus facile. M. Bourquelol fait une communication sur les matières sucrées. Il rappelle tout d’abord que, en raison du nombre toujours crois- sant des sucres retirés des végétaux, il est devenu indispensable de les isoler à l’état cristallisé pour en déterminer la nature. Les carac- tères invoqués autrefois, tels que la propriété de réduire ou non la liqueur cupro-potassique, de fermenter ou non en présence de la levure, sont aujourd’hui insuffisants. Dans le cours de ses recher- ches pour la préparation de quelques-unes d’entre elles et en parti- culier du tréhalose, M. Bourquelot avait été frappé de la grande capacité de sursaturation des extraits concentrés vis-à-vis de la ma- tière sucrée qu’ils renferment, ce qui rendait la cristallisation si lente que, souvent,elle n’était pas encore commencée même au bout de plusieurs mois. Il indique un procédé fort élégant et expéditif pour la recherche de ce sucre. Le procédé consiste à faire sur une lamelle porte-objet une strie avec un cristal de tréhalose, puis à déposer par-dessus une goutte de l’extrait que l’on veut examiner et, enfin, à recouvrir d’une lamelle couvre-objet; dans ces con- ditions et au bout de peu de temps (10 minutes le plus souvent), les stries deviennent l’origine d’une cristallisation abondante et nette que l’on peut caractériser de suite au microscope. Ce pro- cédé est susceptible d’être appliqué à la recherche de tous les principes immédiats cristallisables. M. Patouillard décrit l’organisation du Thelephora pedicellata Schw. (specimen de Cuba, collection Wright) et d’une espèce voi- sine provenant de l’Equateur. Dans ces plantes, l'hymenium ne forme pas une couche continue comme dans les thelephorées typi- ROUSTA MORT LUS à dé De fé 4 dira ©: éd PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES. XXXV ques. Les basides sont éparses ; elles naissent près de l'extrémité des filaments, au-dessous d’une cloison; elles sont toujours hya- lines ; leur forme primitive est globuleuse et elles sont à peine stipitées ; bientôt elles s’allongent en s’atténuant vers le sommet, deviennent ovoïdes, puis cylindracées, l'extrémité restant obtuse- arrondie. Ensuite il se forme successivement deux cloisons trans- versales et l'organe s’étrangle légèrement aux cloisons; enfin les basides plus âgées se terminent supérieurement par une pointe aiguë, unique, qui paraît être un stérigmate. Les spores n’ont pas été observées. Cette forme très particulière des basides ne permet pas de maintenir les deux plantes en question dans le genre The- lephora ; leur place est dans les Heterobasidiées, à côté d’Helicoba- sidium, dont elles ne différent que par leurs basides jamais recour- bées. M. Patouillard reviendra ultérieurement sur ces deux espèces et propose provisoirement de les réunir dans un genre particulier, Septobasidium, caractérisé par un tissu filamenteux de Sebacina et d’Helicobasidium et des basides septées transversalemeat analogues à celles d’Auricularia. M. Patouillard donne ensuite lecture d’une note de M. Gaillard, sur un procédé ingénieux d'observation microscopique des champi- gnons follicoles. M. Boudier signale le Pleurotus sylvanus dont la description se trouve dans le Sylloge fongorum de Saccardo ; c’est une espèce gélatineuse noire dont les lames seules sont blanches et charnues. Il insiste sur la forme particulière des spores qui sont fortement recourbées en croissant. M. Prillieux, qui s’est beaucoup occupé de Rhizoctonia, a étudié ce que l’on nomme, dans le Gatinais, la mort du Safran ; le bulbe porte extérieurement des corps arrondis (corps miliaires, de Tu- lasne), constitués par un feutrage de filaments violets que Tulasne, dans sa description, a une légère tendance à considérer comme le commencement de périthèces, bien qu’il n’en aie jamais vu qui fus- sent développés. Ces corps miliaires occupent de petites dépres- sions de la surface du bulbe du Safran au fond desquelles se trouve un stomate, lequel est complètement obstrué ; ils ont la structure d'un sclérote ; en se développant ils émettent un ou plusieurs fila- XXXVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE, ments qui pénètrent par le stomate et envahissent bientôt tout le bulbe : c'est le mode de végétation des Rhizoctonia. On connaît des Rhizoctonia sur la luzerne et sur d’autres plantes. Celui de la luzerne a des filaments violacés et un mode de végétation analogue. M. Prillieux en a aussi observé sur des betteraves. Les modes de déve loppement diffèrent avec chaque plante et la facilité plus ou moins grande de pénétration explique les dégâts causés chez le Safran ; un Rhizoctonia de la pomme de terre ne cause, au contraire, aucun dommage, des couches subéreuses se reformant à mesure que le parasite pénètre. Quoiqu'il en soit, les formes du Rhizoclonia vio- laceum pourraient faire croire à l'existence de plusieurs espèces ; mais, il vaut mieux s’en tenir à l’état actuel, car aucune fructifica-- tion n’a été encore vue. Quelques auteurs ont décrit, mais à tort, des organes stériles d’autres plantes. Après quelques observations de MM. Patouillard et Boudier, la Société passe à l'examen des champignons envoyés ou apportés à la séance. Par MM. Boudier et Rolland : Calathinus pinsitus? ; Tremella mesenterica ; Lenzites flaccida ; Exidia recisa ; Polyporus nigricans, fumosus, ver- Helvella crispa ; sicolor ; Bulgaria inquinans ; Trametes suaveolens ; Stictis versicolor ; Clavaria cinerea ; Telephora fimbriata. Par M. Jaczenski : 10 Eutypa flavo-virens; 2 Diatrypella nigro-annulata, 3 Nectria cinnabarina et forme tubercularienne ; % Nectria cucurbitula ; 59 Trematosphæria, indéterminé, peut-être est-ce un Amphisphæria. Par M. Huyot : Tricholoma melaleucum, nudum, Clitocybe inversa, nebularis ; lilacinum (Gillet), terreum, argyra- Hygrophorus virgineus; ceum ; Mycena œtites, epipterygius ; Omphalia grisea ; Stereum hirsutum ; Hebeloma circinans (Quél.); Radulum quercinum ; Helvella crispa var. fulva (Bull.); Tremella mesenterica ; Collybia conigena ; Bulgaria sarcoïdes, inquinans ; Plicaria biocarpa (Boud.) ; Helotium imberbe (Bull), sero- Lepiota acutesquamosa ; tinum ; Pholiota squamosa ; Clavariæ stricta. | PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES. xxxvii Ru a. Plthe de Fontainebleau : icholoma terreum, nudum, carti- Auricularia mesenterica ; . s Sistotrema pachyodon ; FA bia velutipes ; Xylostroma giganteum ; Polyporus versicolor, hirsutus, fu- Fomesulmarius,ignarius,applanatus. fumosus ; _ Présentations nouvelles : _ M. Jaczensxi (Arthur de), membre de la Soc. vaudoise des | Sciences naturelles, maison Brimond, à Montreux (Suisse), par “MM. Feuilleaubois et Boudier. LE M. Pormaurr (Georges), 16, boulevard St-Germain, par MM. Bou- «der et Patouillard. _ MM. Broussillon, de Bergevin, Gadeau de Kerville et Legras, _ présentés dans la séance précédente, sont élus à l'unanimité mem- _bres titulaires. SUR LA PRÉSENCE & LA DISPARITION du tréhalose Dans L’AGARIC PoIvrÉ (Laclarius piperatus Scop.) Par M. Em. BOURQUELOT. Parmi les malières sucrées qui ont été jusqu’à présent retirées des champignons, celle qui attire le plus l’attention est le tréhalose. On sait que ce sucre a été découvert par Berthelot, en 1857, dans une manne provenant de la Syrie. C’est un corps qui a la même composition élémentaire que le sucre de canne et qui rentre, comme lui, dans le groupe des sucres désignés sous le nom de saccharoses. Sa formule est C#H#0%. Lorsqu'il est bien cris- tallisé et en gros cristaux, il a l’apparence du sucre candi blanc ; - il est dur et cassant comme ce dernier, mais sa saveur est notable- ment moins sucrée. . Quelques mois après la publication de la première note de Ber- thelot sur le tréhalose, Mitscherlich le retirait du seigle ergoté. Le chimiste allemand, qui vraisemblablement n'avait pas eu connais- _ sance de cette note, lui donna un nom nouveau, le nom de mycose qui rappelait son origine (xüxn7, champignon). Au reste les descriptions des deux savants ne concordaient pas dans toutes leurs parties et l’on admit pendant longtemps que ces deux sucres constituaient réellement deux espèces chimiques diffé- rentes. Ce n’est qu’en 1873 que Müntz, qui avait retrouvé le sucre de Mitscherlich dans quelques champignons hyménomycètes, recon- nut son identité avec le tréhalose, identité que j'ai moi-même confirmée en 1889 (1). Le tréhalose n’existe pas dans tous les champignons, et, lorsqu'on l'a rencontré dans une espèce déterminée, on n’est pas certain de (2) Recherches sur les matières sucrées de quelques espèces de champignons. J. de pharm. et de chimie [5], XIX, p. 369 et Bull. de la Soc. Myc. de France, V, p. 132, 6 EM. BOURQUELOT, le retrouver dans cette même espèce à toutes les époques de sa végétation. Il y a, à cet égard, des variations analogues à celles que lon a décrites chez les fruits relativement à certains principes immédiats qui sont remplacés par d’autres au cours de la matu- ration. J’ai observé ces variations dans beaucoup de champignons, mais j'ai été amené par les circonstances à les étudier plus spécia- ment chez l’Agaric poivré (Laclarius piperatus Scop.) Ce champignon croît abondamment dans certains bois des envi- rons de Paris. On ne l’y rencontre toutefois que pendant deux ou trois semaines, ordinairement à la fin de juillet et au commence- ment d'août. Aussi mes recherches ont-elles duré plus longtemps que je ne le prévoyais, interrompues qu’elles étaient chaque année par la disparition des champignons qui en faisaient l’objet. Ces recherches ont commencé en 1886. M. Errera venait de signaler la présence du glycogène dans les champignons et j'avais songé à extraire de l'Agaric poivré une certaine quantité de cet hydrate de carbone afin de le comparer au glycogène animal. On sait que, dans les tissus animaux, le glycogène disparaît très vite et que, lorsqu’on veut l’en retirer, il est nécessaire de soumettre ces tissus immédiatement après leur ablation, à l’action de l’eau bouillante afin de supprimer la vie des cellules et d’arrêter toute modification des principes immédiats qu’elles renferment. Suppo- sant qu'il pouvait en être ainsi chez les champignons, j'avais été conduit à les traiter également par de l’eau bouillante sitôt après la récolte. L'opération s’effectuait dans une grande capsule en tôle émaillée renfermant de l’eau portée à l’ébullition : on découpait les lactaires au-dessus de cette capsule et les morceaux tombaient au fur et à mesure dans le liquide. Je laisse de côté ce qui a rapport à mes essais d'extraction du glycogène, pour ne m'occuper que de ce qui concerne Ja question du tréhalose. En soumettant l'infusion ainsi obtenue au traitement que j'ai exposé précédemment dans ce Recueil (1), j'étais arrivé à extraire 4 er. 3 de tréhalose et 1 gr. 4 de mannite par kilogramme. La proportion en tréhalose était relativement élevée; aussi je son- geai à meservir de l’Agaric poivré pour préparer une certaine quantité (1) Bulletin de la Soc. myc. de France, t. V, p. 147,1889. LE TRÉHALOSE DANS L’AGARIC POIVRÉ. 1 de cette matière sucrée et, en 1888, j'en fis récolter 35 kilogrammes environ. Mais, pour abréger les manipulations, je les fis dessécher à l'air libre d’abord, puis à l’étuve. A ma grande surprise, ces 35 kilogrammes de lactaires ne don- nérent pas de tréhalose, et je ne pus en extraire que de la mannite _ ( gr. 86 par kilegramme). . Les lactaires traités n’avaient-ils jamais renfermé de tréhalose ou ce sucre avait-il disparu pendant la dessication? De ces deux hypothèses, la deuxième paraissait la plus admissible. Cependant je ferai observer qu’en 1886, au moment où je récoltais ces champi- gnons, il faisait très sec, tandis qu’en 1888, au contraire, la saison élait particulièrement humide : on était donc bien un peu fondé à se demander si l'humidité n'avait pas eu pour résultat d'empêcher la production du tréhalose. La question, en tout cas, ne pouvait être résolue que par de nouvelles expériences. En conséquence, en 1889, je fis des essais comparatifs sur deux lots d’Agarics poivrés jeunes et récoltés en même temps. L’un de ces lots fut traité par l’eau bouillante une heure après la récolte et l’autre desséché à l’air. Les deux lots furent ensuite soumis à l’ana- lyse. Le premier me donna exclusivement du tréhalose et le second exclusivement de la mannite. La question d'humidité devait donc être écartée et il fallait admet- tre que le tréhalose disparaissait pendant la dessication. Mais la des- sication en elle-même est une opération qui ne parait guère devoir exercer d'influence sur le phénomène. N'’était-il pas plus probable que le champignon, une fois récolté, continuait à végéter pendant un certain temps, comme le fait un fruit conservé ? Quand on fait dessécher un champignon à l'air, surtout un lac- taire, la dessication a lieu lentement et l’on doit supposer que la vie cellulaire se poursuit au moins pendant plusieurs heures, en sorte que, durant cette période, les phénomènes intimes de nutrition des tissus et en particulier l’utilisation des hydrates deZcarbone con: tinuent à se produire. C’est ainsi, en effet, que les choses se passent, comme j'ai pu le le constater la même année en expérimentant sur un lot d’Agarics poivrés jeunes (4 kilogrammes), partagé en deux portions d’égal poids : l’une de ces portions ayant été traitée par l’eau bouillante sitôt après la récolte et l’autre l'ayant été cinq heures plus tard. La 8 EM. BOURQUELOT. première m’a donné 20 gr. de tréhalose brut et la seconde 19 er. de mannite sans trace de tréhalose (15 juillet). Enfin,en 1890, pour compléter cette étude, j'ai songé à examiner si la disparition du tréhalose ne serait pas empêchée par les vapeurs de chloroforme. Il fallait encore, pour cela faire, des essais compa- ratifs. 1ls ont porté sur un lot de 6 kilogrammes d’Agarics poivrés, jeunes et frais, partagé en trois portions égales (17 juillet). La première portion fut soumise à l’action de l’eau bouillante une heure environ après la récolte; la seconde fut abandonnée à l'air pendant seize heures, puis traitée comme l'avait été la pre- mière. Quant à la troisième, elle fut conservée pendant seize heures dans un flacon rempli de vapeurs de chloroforme avant d’être soumise à aucun traitement. Le flacon, dont je me suis servi dans ces recherches, était un bocal de quatre litres de capacité entouré extérieurement de papier noir et fermant hermétiquement. Au fond avait été disposé un disque de liège d’un diamètre inférieur de deux centimètres environ à celui du bocal lui-même. Ce disque était maintenu au centre à l’aide de quatre morceaux de liège placés à l'extrémité de deux diamètres perpendiculaires. Il y avait ainsi, entre la paroi du bocal et le disque en liège, un espace annulaire partagé en quatre dans lequel avait été versé le chloroforme. Les champignons reposaient donc sur le liège sans baigner dans le liquide. La première portion a donné 15 gr. 25 de tréhalose et la seconde 43 gr. 95 de mannite : résultats identiques à ceux que j'avais obtenus dans mes essais antérieurs. Dans le troisième essai, j'ai observé un phénomène assez curieux. Il s’est produit, pendant les seize heures de conservation dans la vapeur de chloroforme,une exsudation remarquable du suc végétatif. 452 cent. cubes de ce suc ont été expulsés. Les champignons se sont rapetissés et sont devenus bruns, de blancs qu'ils étaient. Le liquide lui-même était presque noir. En soumettant ce liquide d’une part, et les champignons d’autre part, à un traitement convenable, j'ai pu extraire du premier 3 gr. 45 et des seconds 11 gr. 10 de tréhalose brut, en tout par conséquent 14 gr. 55. Ce tréhalose était accompagné de quelques décigrammes de mannite. Le chloroforme arrête donc la transformation du tréhalose. Dans les expériences que je viens de rapporter, on a trouvé, il] est vrai, ra. Dis cr ARCS né LA L F <… fie r - po + i* L von d Ê LI . e LE TRÉHALOSE DANS L'AGARIC-POIVRÉ. 9 Pi un peu de mannite, mais cela tient sans aucun doute, à ce qu’il se n | passe toujours un certain temps entre le moment où les champi- . ons sont mis dans le bocal et le moment où ils sont entièrement Fénétrés par la vapeur de l’anesthésique. . Incidemment, j'ai recherché le glucose dans les eaux-mères de ces trois essais. Seules, les eaux-mères provenant des champignons _ anesthésiés réduisaient abondamment la liqueur cupro-potassique. _ Mais peut-être le glucose s’est-il produit durant les manipulations : il est possible, en effet, qu’un peu de chloroforme ait été décom- _ posé en produisant de l'acide chlohrydrique et que cet acide ait agi À sur le tréhalose ou sur d’autres hydrates de carbone en donnant | naissance à du glucose. _ Dans un autre essai (20 juillet), les champignons anesthésiés * pesaient 2 kilogr. 200 grammes. Ils furent maintenus dans la vapeur de chloroforme pendant 24 heures. Au bout de ce temps, le volume 4 du liquide expulsé était de 680 cent. cubes. Liquide et champignons - ont donné ensemble 18 gr. 1 de tréhalose brut et 1 gr. 10 de &. mannite. _ En résumé, ces expériences montrent que la disparition du tré- 3 _halose dans l’Agaric poivré, soumis à la dessication lente ou conservé " quelque temps après la récolte, est réellement liée à la végétation du champignon. Ce lactaire continue à vivre comme s’il était encore _ sur pied et, au bout d’un temps très court, le tréhalose a disparu comme il a disparu dans les individus adultes ou avancés. C’est ce qui explique comment les chimistes qui ont analysé jusqu'ici PAgaric 2 _poivré (Braconnot, Knop et Schnedermann, Bolley), n’en ont jamais ;, | retiré que de la mannite. Ou ils ont expérimenté sur des champi- l Desnons desséchés, ou ils ont attendu trop longtemps avant d'effectuer _ leurs analyses. Fr 17 octobre 1890. ESSAI D'UN CALENDRIER DES CHAMPIGNONS COMESTIBLES des Environs de Paris Par M. Léon ROLLAND. — suite (1) 1! J'ai dit, l’année dernière, qu’on rencontrait la fausse oronge près des Bouleaux, mais il est bon de noter qu’on la trouve aussi dans d’autres endroits, comme sous les Sapins et les Trembles et peut- être sous d’autres arbres, mais en quantité beaucoup moindre. Elle parait préférer le voisinage des Bouleaux à celui de tout autre arbre. CHAMPIGNON ENROULÉ (Paxillus involutus) PI. F, fig. 1. Un intéressant champignon qui commence à se montrer en Juillet ou août, mais qui est plus fréquent du mois de septembre aux premières gelées, c’est le Champignon enroulé que l'on rencontre soit isolé, soit en touffes dans les terrains sablonneux ou argileux sous divers arbres, entre autres le Peuplier. Ce champignon, très abondant et facile à reconnaitre fournit un aliment médiocre, mais qui peut être précieux quoiqu'il n’ait pas un aspect très séduisant. Son chapeau est en entonnoir ou aplati, quelquefois très large, d’un brun ferrugineux mat ou un peu visqueux, à rebords fortement enroulés, cannelés et couverts d’un duvet de mème couleur ou plus clair, (1) Bull. de la Soc. myc. de France, t. [I, 1887, p. 73 à 87, avec 7 planches ; t.V, 1889, p. X VIII, avec 4 planches ; t. VI, 1890, p, LXXIX avec 2 planches. Dar: Wrs CALENDRIER DES CHAMPIGNONS COMESTIBLES. 11 Ses feuillets sont plus ou moins larges, serrés, mous, de couleur nn prnnrée, s’anastomosent en réseau près du pied et se tachent _frès facilement de brun au toucher. eZ Ils ont une pen caractéristique, c’est de se séparer du … champignon comme ce qu’on appelle « le foin », par exemple, se 2 LE de l’artichaut bouilli. * En frottant simplement avec le doigt vous mettez très vite à nu la ce : à laquelle adhèrent les feuillets et qui est pâle ou jaunâtre À _ ainsi que la chair par la coloration d’un suc acidule, un peu gom- | meux. Le pied est généralément court, assez épais, concolore aux feuil- Pre, souvent un peu recourbé et supporte mal le champignon dont d: Li chapeau s'appuie souvent sur la terre. J . L’Acaric ÉLEVÉ (Lepiota procera) PI. L, fig. 2. Ce magnifique champignon qui est un des plus grandset des plus - élégants que l’on connaisse est bien nommé Agaric élevé à cause de _ son pied élancé, rigide et grêle relativement au chapeau. Celui-ci domine souvent la terre de 0,30, avec un diamètre _ égal. Ilest couvert de squames souvent larges, brunes, grises ou _ pâles, plus ou moins retroussées qui s'étendent sur toute la surface excepté à son centre fortement mamelonné. Sa chair blanche un peu élastique et sèche diminue vers les bords +2 qui sont frangés par la cuticule épaisse. _ Les feuillets blanchâtres sont larges et sérrés, flasques quoique _ résistants et sont très écartés du sommet du pied. Ils ont une forte odeur de son a s'étend du reste à toutes les | parties. Le pied rigide ne dépasse guère plus de 2 centimètres de dia- mètre ; il est creux, couvert dans sa plus grande longueur de tigru- -res transversales brunes qui ont fait aussi donner au champignon le nom de couleuvré (colubrinus) et se termine en bas par un bulbe arrondi. Il est coriace et on doit le rejeter. En outre de tous ces caractères très remarquables, l’Agaric élevé, qui a un peu l'apparence dans $es proportions d’une ombrelle ouverte, possède un anneau blanchâtre et assez résistant qui a la + p. * propriéié unique d’être souvent mobile le long du pied. 12 LÉON ROLLAND. Ce champignon estimé quoique peu succulent, facile à reconnaître et auquel quelques espèces très voisines peuvent être assimilées au point de vue culinaire se rencontre depuis fin août dans les terrains sablonneux, silicieux ou calcaires, le long des haies ou dans les bois un peu espacés, quelquefois même dans les champs abandonnés. Son apparition se fait surtout en septembre et en octobre. Je vais parler maintenant de certains champignons qui par leur chair grenue et leur port ont beaucoup d’analogie avec les Russules mais qui en diffèrent essentiellement par un liquide laiteux quelque- fois très abondant, blanc, jaune ou rouge qu'ils laissent échapper quand on les coupe ou qu’on brise quelque peu que ce soit. On les a groupés sous le nom de Lactaires parce que leur liquide est blanc pour la plupart d’entre eux et a l’apparence du lait. La saveur âcre ou tardivement âcre d’un grand nombre de ces espèces doit les faire rejeter de l'alimentation, comme beaucoup de russules, quoique beaucoup d’entre elles puissent être mangées quelquefois sans grand danger à la condition d’être bien cuites, mais parmi celles qui sont douces ou à peu près et qui sont parfai- tement comestibles, il en est deux qui méritent d’être signalées, comme faciles à reconnaitre entre toutes. LacraiRe Vacaorre (Lactarius volemus) PI. IE, fig. 4. Le nom de Vachotte, Vache à lait, désigne un champignon à lait blanc, très abondant, un peu poisseux et doux. C’est une belle espèce bien ferme et d’une odeur agréable quand elle est fraiche, mais devenant promptement fétide, très distincte par son chapeau lisse, fauve-orangé ou brique-orangé, souvent en forme d’entonnoir et large de 0w,10 et plus, à chair cassante, blan- châtre, épaisse et sapide. Ses feuillets minces, serrés et décurrents sur le pied sont d’un blanc un peu jaunâtre (beurre frais) et se tachent de brun fuligi- neux quand on les froisse. Le pied plein, épais, cylindrique ou se terminant en pointe est concolore au chapeau mais beaucoup plus pâle. I se fait remarquer par une pruine ou poudre blanche très fine dont il est couvert et qui est facilement enlevée par le frottement du doigt. “ CALENDRIER DES CHAMPIGNONS COMESTIBLES. 13 C'est un très bon comestible qu'on rencontre dans les bois sablonneux à la fin de l’été et en automne. Le LacTaIRE DÉLIcIEUx (Lactarius deliciosus) PI. IE, fig. 2 Ce lactaire, dont le nom est peut-être un peu élogieux, est ainsi nommé, sans doute, pour le recommander tout spécialement aux _ recherches des amateurs de champignons comestibles, car il a un _ caraclère net et tranché qui saute tellement aux yeux qu’on ne peut _ le confondre avec nimporte quelle espèce dangereuse : Îl a un lait rouge-safran, très abondant. Une seule autre espèce presque semblable en tous cire mais plus méridionale se présente avec un lait rouge-sang, mais au point de vue où nous nous plaçons, nous assimilerons ces deux champi- gnons également bons et confondus quelquefois sur les marchés des régions où ils sont employés. Le Délicieux a son chapeau d’abord globuleux puis en coupe, pouvant atteindre jusqu'à 9,15 de diamètre, de couleur aurore se ternissant plus ou moins avec des zônes concolores plus foncées. Ses feuillets étroits sont d'un rose orangé: Le pied bientôt creux est court relativement, de même couleur * que les feuillets, luisant et couvert de petites fossettes ou serobicu- les bien marquées qui manquent souvent. Si on coupe le champignon en deux, de chair épaisse et concolore du pied que du chapeau en rouge safrané par suite de l'écoulement u lait. Par le froissement ou les intempéries toutes ses parties se touchent d’une couleur vert de gris, ce qui pourrait le faire sus- pecter. Mais c’est au contraire un caractère de plus et tout particulier que cette espèce partage avec celle qui lui est si voisine et qui les désignerait encore à l'attention des chercheurs si leur suc rouge ne - suffisait pas. On la rencontre en automne, jusqu'aux gelées, dans les bois de Pins ou de Sapins. LE LACTAIRE ROUGE (Lactarius rufus) PI. IL, fig. 3. À part les deux Lactaires que je viens de décrire, peu de cham- 44 LÉON ROLLAND. pignons de ce genre sont véritablement recommandables et si quel- ques-uns d’entre eux peuvent encore servir d’aliment, il est si facile de les confondre avec des espèces nuisibles qu'il vaut mieux n’en pas parler. Il est préférable de faire connaître une de ces espèces dange- - reuses entre toutes et qu’on trouve abondamment dans les bois de Pins et presque semblable à d’autres qu'on peut être tenté de ramasser. Parmi tous les lactaires d’un brun rougeâtre que lon rencontre en troupes dans les bois d’arbres verts en automne et jusqu'au moment des fortes gelées, le Lactaire rouge présente comme carac- tère très remarquable un petit mamelon nettement pointu au centre de son chapeau qui d’abord convexe se relève à la fin en entonnoir. Ce chapeau ne présente pas non plus une couleur franche ; il est d’un rouge assombri eu briqueté et si on le regarde de très près ou mieux à la loupe, il semblera comme finement pointillé d'une nuance plus foncée. Le champignon de taille moyenne a comme bien d’autres lac- taires que l’on peut trouver près de lui les feuillets minces, serrés, de couleur ochracée un peu rougeàtre et le pied concolore au cha- peau, mais il s’en distingue par une saveur des plus’ brûlantes de sa chair qui le fera bien vite rejeter si l’on en goûte le plus petit morceau. Le caractère le plus marqué, à première vue, est le petit ma- melon pointu du chapeau qui nous mettra en défiance si nous rencontrons cette espèce très vénéneuse. (À SUIVRE). . TRAVAUX LABORATOIRE DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE EN — La Pourriture du cœur de la Betterave Par M. PRILLIEUX. J'ai pu suivre cette année, près de Mondoubleau (Loir-et-Cher),les phases d’une maladie de la Betterave qui a fait chez moi de grands ravages. Elle n’est pas inconnue ; elle a été maintes fois signalée et étudiée d'une façon spéciale en Allemagne par Kühn (4) et par Frank (2) sous le nom de pourriture noire du cœur de la Betterave, parce que le caractère le plus saillant de la maladie, celui qui pa- rait avoir seul jusqu'ici frappé les observateurs, consiste en ce que les feuilles du cœur meurent, se dessèchent et deviennent noires. . Ces petites feuilles tuées par la maladie sont couvertes d’un revête- ment velouté d’un noir-olive formé par les fructifications d’un cham- pignon qui a été considéré comme la cause de la maladie et qui pa- rait avoir été décrit par Fückel sous le nom de Sporidesmium pu- trefaciens. Cest à la fin d'août et au commencement de septembre que j'ai vu apparaître la maladie dans un champ de Betterave d’une très belle venue et qui promettait une belle récolte. Avant que la mort et 16 noïrcissement des feuilles du cœur se produisissent, la maladie se manifesta par un autre caractère très général et très constant qui n’avait pas encore été signalé. Les grandes feuilles bien déve- loppées au lieu de demeurer un peu dressées, s’abaissaient vers la (1) Die Krankheiten der Kulturgewachse. Berlin, 1858, p. 233 et sui vantes. (2) Die Krankh. d. Pflans. Breslau, 1880, p. 585. 16 PRILLIEUX. terre à peu près comme si elles étaient fanées, ainsi qu’on le voit si souvent à la fin d’une journée chaude où un brillant soleil a causé un excès de transpiration, mais elles ne se releyaient pas pendant la nuit, elles devenaient jaunes, souvent sur une moitié seulement de leur étendue et finissaient par se dessécher plus ou moins complé- tement. J’ai pu constater sur des milliers de plantes que cet abais- sement des feuilles, suivi d’un dessèchement partiel ou complet du limbe est la conséquence d’une altération spéciale de la face supé- rieure du long et robuste pétiole de la feuille qui présente sur une grande partie de sa longueur, souvent même sur toute son étendue, une grande tache blanchätre desséchée et entourée à son pourtour d’une auréole brune, Cette vaste tache, qui se prolonge parfois au- delà même du pétiole jusque dans le bas de la nervure médiane, atteint souvent 20 à 25 centimètres de long ; elle correspond à une désorganisation profonde de tout le tissu sous-jacent qui est devenu d’un brun foncé. La couleur blanc-fauve de la surface est causée par l'air qui pénètre tout le parenchyme desséché que recouvre l’épi- derme. L’abaissement de la feuille vers le sol est dû à l'inégalité de tension des tissus de la face inférieure du pétiole qui sont demeurés sains et ceux de la face supérieure qui sont désorganisés. Bien sou- vent l’épiderme qui couvre le tissu mort, sur la tache, est crevassé en diverses places et laisse voir, à travers ses déchirures, le paren- chyme tué et bruni. D’ordinaire, la désorganisation pénètre profon- dément et atteint les faisceaux fibro-vasculaires dont la couleur brune signale l’altération qui s'étend au-delà de la tache. Non-seu- lement la partie du limbe correspondant aux faisceaux envahis par le mal dans le pétiole jaunit et se dessèche, mais la désorganisation se propage aussi en suivant les faisceaux jusqu'au cœur même de la Betterave et, envahissant les tissus jeunes du collet qui avoisinent e bourgeon terminal, entraîne la mort de toutes les feuilles nais- santes. C’est alors qu’apparaissent le noircissement et le dessèche- ment de ces petites feuilles du cœur et qu’elles se couvrent du ve- louté noir olive que l’on a décrit comme formé par le Sporidesmium putrefaciens de Fückel. Les grandes taches blanches des pétioles sont dues à l'invasion d’un champignon parasite, dont on trouve le mycélium rempli d'un plasma creusé de nombreuses vacuoles, aussi bien dans le paren- chyme mortifié du collet que dans l’épiderme desséché de la tache. ses NE HUE re "2 VE y . Vitare DU CŒUR DE LA BETTERAVE. 47 Pn fructifie en abondance en LAN des pycnides brunâtres qui + se distinguent à l’œil nu comme de petits points noirâtres semés sur Fee surface de la tache blanche. Ces pycnides superficielles, à peu près globuleuses, sont percées d'un pore par où sort à l'humidité De un long fil muqueux qui est formé de spores ovoïdes hyalines ayant —_ environ de 5 à 74 de long sur 3 à 4z de large. La couleur des pyc- A ides est foncée surtout autour du pore, le reste de la surface est du un brun un peu plus pâle. Elles doivent être rapportées au genre _ Phyllosticta. Parfois, le même parasite attaque le limbe de la feuille ie et y forme des taches arrondies qui peuvent atteindre 15 à 20 mil- a _limètres de diamètre et même plus. Elles sont d'un brun pâle avec des lignes concentriques plus foncées où se trouvent en quantité *: des pycnides pareilles à celles que l’on observe sur les longues ta- ches des pétioles. Le velouté noir olive des petites feuilles desséchées et coñtour- nées du cœur est produit par des touffes pressées de filaments de _ diverses sortes que l’on peut rapporter aux formes Cladosporium, … Macrosporium et Allernaria et qui me paraissent répondre très bien PE à celles que Tulasne a figurées et décrites comme correspondant au + … Pleospora herbarum. C'est à ce champignon polymorphe que l’on a % attribué la maladie du cœur ; on l’a dési.né du nom de Sporides- … mium putrefaciens, donné par Fückel à un champignon qui couvre .… les feuilles de Betterave et produit une maladie grave de la plante (1). Cependant la figure publiée par Fückel (2) ne répond à aucune des formes que j'ai observées sur les petites feuilles noires du cœur de _ la Betterave (à moins que l’on ne suppose que Fückel n'ait figur th _ comme Sporidesmium une spore d’Alternaria germant, en prenant … Je tube de germination sortant par l'extrémité effilée de la spore pour son support, ce qui n’est guère vraisemblable). M. Frank, qui _ a représenté exactement (3) la forme Cladosporium et la forme Al- … lernaria, donne celle-ci comme étant le Sporidesmium putrefaciens À F DE y de Fückel. Je n’oserais, me reportant à la figure de Fückel, affir- mer qu’il s'agit bien de la même plante. + . . û , « Les formes Cladosporium, Macrosporium et Alternaria réunies ik (4) Symbolæ mycologicæ, p. 350. (2) Ibid. T. IL, fig. 32. (3) Die Krankh. d. Pflanz. fig. 105. 18 PRILLIEUX. sur les petites feuilles mortes du cœur se rapportent très bien, ce me semble, à celles que Tulasne a figurées et décrites comme cor- respondant au Pleospora herbarum. Aussi, me paraît-il bien naturel d'admettre, en considérant surtout la marche de la maladie que j’ai suivie depuis son début, que le champignon noir qui couvre les pe- tites feuilles du cœur n’est pas, comme on l’a supposé, un parasite spécial, attaquant les organes encore vivants, mais bien cette espèce à formes si diverses qui se développe partout en plein air sur les parties mortes des plantes. La véritable cause de la dangereuse ma- ladie de la pourriture du cœur de la Betterave est à mon avis le Phyllosticta des taches du pétiole et je propose de lui donner pour cette raison le nom de Phyllosticta tabifica. Vers le 15 septembre, le mal avait atteint à peu près son apogée. À partir de ce moment, il se développa autour du cœur mort, à l’aisselle des feuilles inférieures insérées sur une partie demeurée saine du collet, des bouquets de petites feuilles qui sont restées très vertes et ont fourni à la plante un nouveau feuillage, grâce auquel elle a pu végéter encore jusqu’à l’époque normale de l’arrachage des racines, mais souvent ces pousses élaient peu nombreuses, res- taient faibles et n’ont permis à la Betterave que de continuer une vie languissante. Sur un certain nombre de pieds, il ne s’en est pas produit et la vie de la plante s’éteignait dès la fin de septembre ou le commencement d'octobre. J'ai relevé sur une rangée prise au hasard dans le champ, le nombre de pieds sains, en considérant comme tels ceux dont le cœur n’avait pas élé attaqué, de pieds atteints au cœur par la ma- ladie, mais végétant encore et de pieds morts. J’en ai trouvé 177 sains, 332 atteints au cœur, 32 morts. La quantité des pieds atteints au cœur ou morts est donc plus que double de. celle des pieds sains. On voit quelle perte énorme a causé la pourriture du cœur dans le cas particulier que j'ai étudié. Connaissant mieux cette maladie, on pourra, j'espère, en arrêter à l'avenir le développement. Puisque c'est sur les pétioles des feuilles que se forment les premiers foyers du mal, on devra, dès que l’on verra les feuilles de Betterave s’abais- ser vers le sol d’une façon insolite, couper toutes celles qui présen- teront de grandes taches blanchâtres à la surface de leur pétiole. On évitera ainsi, si l'opération est faile à temps, que le mal ne gagne Li à Une 4 le à Hp à Tu 258 s É MALADIE DES TOMATES. ci la diagnose de ce nouveau parasite : Phyllosticta tabifica nov. sp. Prillieux. Perithecia immersa, fusca, undatx vel subapplanata, densiusculè gregaria, 1802 lata circiter, poro papillato 18-20 lato prædita, mycelio parenchymatem petioli fer erciente ; sporulis hyalinis, ovalibus, eguttulatis, 5-7 X3,5 — 42 ; asidiis non vel vix conspicuis. ds. In maculam dealbatam ferè totam paginam superiorem petioli Bel 1æ vulgaris culiæ occupantem ; raro in maculis e albido lutes- atibus paginae superioris folii eædem Betæ vulgaris. In agris llicis, æstate 1890, satis frequens. Phyllostictà tabificà folium enecatum posteà frequentiüs invasum est variis saprophytis : Cladosporium herbarum, Alternaria tenuis, Macrosporium commune, ele. Te 11 décembre 1890. AGE : ÉTEIRE .- * r " nee, nr”. | deb: uS ss à SA + ‘Sur une maladie des Tomates produite par le “ _ CLADOSPORIUM FULVUM Cooke. PAR M. PRILLIEUX & DELACROIX. _ Au mois de septembre de cette année, nous avons eu l’occasion Père dans le département du Nord une maladie encore peu connue qui sévissait sur es lomates. _ Dans cette région, les tomates, de mème que le raisin, se cul- _ 4ivent sous des serres vitrées spacieuses et parfaitement établies, et dans ces conditions, elles acquièrent une vigueur considérable et __ portent de fort beaux fruits. Certains pieds pourtant, et leur nombre était relativement grand, e *, 20 PRILLIEUX ET DELACROIX. avaient une grande partie de leurs feuilles presque étiolées, jaunies sur des portions mal délimitées du limbe, sur une étendue qui attei- gnait souvent plusieurs centimètres. Une seule feuille portait souvent deux ou plusieurs taches. A la face inférieure de la feuille, les parties tout à fait jaunes en dessus étaient recouvertes d’une couche, d’un gris olivàtre, d’appa- rence velvétique. En l’examinant au microscope, cet enduit pul- vérulent se montra constitué par les touffes serrées du Cladosporium fulvum (PI. IL, fig. VE.) Ce parasite, dont le mycélium est brunâtre assez clair, pénètre entre les cellules de la feuille ; il possède des chapelets de spores qui atteignent une longueur remarquable. Les pieds fortement attaqués se reconnaissaient facilement sans qu’on eùût à examiner la feuille. Il suffisait de compter les fruits dont le nombre était toujours notablement diminué. Des essais d'infection tentés au laboratoire de Pathologie végétale sur un pied de tomate en parfait état, ont d’ailleurs parfaitement réussi. Au bout de trois semaines environ, un grand nombre de feuilles ont commencé à se flétrir et les fructifications de Cladospo- rium sont apparues. Un grand nombre de rameaux sont morts des- séchés par le parasite. Le soufrage expérimenté dans une des serres, nous a paru agir d’une façon assez efficace et arrêter l’extension de la maladie. Des pulvérisations faites dans une autre serre, avec une bouillie bordelaise à 3 pour cent de sulfate de cuivre et 2 pour cent de chaux, n'ont pas semblé modifier sensiblement la végétation du parasite. Cette maladie des Tomates est assez fréquente en Angleterre dans les cultures de tomates pratiquées sous verre. De même, en Amérique, elle a causé de graves dommages, aussi bien dans les cultures à l’air libre qu’en serre. M. Galloway, chef de la section de Pathologie végétale du dépar- tement de l’agriculture des États-Unis assure (1) que des essais de (4) U. S. Deparlmeut of agriculture, section of vegelable Pathology Quarterly Bulletin. March 1889. The Joursal of Mycology, vol. V, n° 1, page 38. Tnt à ll MALADIE DES CERISIERS. 21 traitement par la bouillie bordelaise ont donné de bons résultats à Vineland (New-Jersey); mais le seul renseignement qu’il donne à ce sujet est que le premier traitement fut fait en décembre quand les plantes paraissaient encore saines. 11 décembre 1890. Hendersonia cerasella nov. sp. Par MM. PRILLIEUX ET DELACROIX. Des feuilles de Cerisier venant des environs de Beaune et qui portaient les taches caractéristiques dues à l'action du Coryneum Beijerinckii, nous ont offert sur ces macules des périthèces d’une espèce non décrite et appartenant au genre Hendersonia. M. Vuillemin qui a fait une étude intéressante de la maladie des Cerisiers produite par ce Coryneum et son élat ascospore qu'il a nommé Ascospora Beijerinckii (1) donne comme formes de cet as- cospora en dehors de la sphérie : 1° La forme Coryneum bien connue et fréquente au printemps ; » 2° Une pycnide avec des stylospores hyalines de 6X 3,52 que l’on , observe plus généralement à l’automne ; D: 3° Un appareil conidial secondaire dont les spores ont à peu près | la même dimension que les stylospores. Sur des macules arides, tout à fait desséchées, ne renfermant aucune trace des formes que nous venons d’énumérer, ni non plus du mycélium caractéristique de l’Ascospora, nous avons observé différents champignons que nous considérons comme des sapro- nr phytes. ; D'abord, un Phyllosticta à spores bacillaires très petites de3x 1x et qui nous paraît être le Phyllosticta cerasicola de Spegazzini, (1) Journal de Botanique, 1887, page 317 ; 1888, page 255. Bulletin de la Société Mycologique de France 1887, page XL. 22 PRILLIEUX ET DELACROIX. espèce qui, d’après son créateur, n’est pas ou est à peine maculicole et qui, dans les échantillons que nous avons étudiés, n’est pas à proprement parler maculicole, puisqu'elle se trouve sur une tache produite par une espèce différente. Ensuite un Coniothyrium, C. Cerasi Passer, signalé sur les brin- dilles desséchées et gisant à terre. Enfin, un Hendersonia, espèce nouvelle dont voici la diagnose : Hendersonia cerasella nov.sp. Prillieux et Delacroix.PIL.IIT, fig. VIT: Perithecia fusca, 1354 circiter, poro papillato, 15y lato prædita, mycelio endophyllo, parco, hyalino ; sporulis dilutè fuscis, 4-septa- tis, utrinque rotundatis, rectis vel paulum curvatis, ad septa cons- trictis, 22-24X9-10y ; basidiis minutis. In folià emortuà Cerasi avium, maculam sterilem Corynei Beije- rinckii incolens. Beaune (Côte-d'Or), mensis octobri anno 1890. 11 décembre 1890. A propos du CERCOSPORA APII, parasite sur les feuilles vivantes du Céleri. Par MM. PRILLIEUX & DELACROIX. Les feuilles de Céleri ont été attaquées cette année dans le jardin d'expériences de l’Institut agronomique à Joinville-le-Pont par le Cercospora Apüi Fr qui avait déjà été signalé sur diverses ombelli- fères et en particulier sur le Persil. Les feuilles sont couvertes de taches d’un jaune fauve qui bientôt sont saupoudrées d’une poussière brunâtre constituée par les fila- ments fructifères de Cercospora Apüt. Cette maladie des feuilles du Céleri évolue rapidement. Cest surtout pendant la période chaude de l’été qu’elle sévit avec le plus d'intensité. Les feuilles inférieures sont atteintes les premières, mais les autres ne tardent pas à être contaminées à leur tour par les premières spores émises. Ces spores se trouvant au contact de lépiderme humide de la MALADIE DU CŒUR DE LA BETTERAVE. 23 feuille, poussent plusieurs tubes germinatifs qui pénètrent dans le parenchyme de la feuille et s’y ramifient dans la région correspon- dant aux macules. Les cellules de la région ne tardent pas à souffrir de ce voisi- nage. Leur contenu protoplasmique se coagule en une masse bru- nâtre. Les parois cellulaires se contractent, se plissent et bientôt la cellule est tuée. C’est la lésion produite ordinairement par les mycéliums maculicoles. Bientôt ce mycélium pousse en dehors à travers les stomates ses fructifications bien connues. Les spores sont hyalines ou légèrement verdàtres, multiseptées et peuvent atteindre jusqu’à 150% de longueur. Dans les années 1884 et 1885, la maladie des feuilles de Céleri a fait en Amérique des dégâts considérables, surtout dans la Loui- siane, le Missouri et les environs de Washington. Elle a été l’objet d’un rapport du mycologiste du département de l'agriculture des États-Unis, M. Scribner. Un dessin accompagne ce rapport, mais il s’y est glissé une légère erreur: la spore y est figurée attachée au filament fructifère par son extrémité pointue. C’est le contraire qui a lieu en réalité. M. Scribner rapporte que des essais de traitement à la fleur de soufre n’ont donné aucun résultat, et que seul l’arrachage des pieds contaminés pratiqué dès l’apparition des taches semble avoir entravé le développement du mal. D’après ses observations, là maladie s’at- ténue beaucoup dès que la température se refroidit et que les pluies apparaissent. 11 décembre 1890. Complément à l'étude de la maladie du cœur de la betterave. Par MM. PRILLIEUX & DELACROIX. Les pétioles des feuilles de Betteraves atlaquées et tuées par le Phyllostica tabifica présentent bientôt au bout d’un certain temps, 24 PRILLIEUX ET DELACROIX. comme toutes les matières végétales mortes, un certain nombre de saprophytes dont quelques-uns présentent un certain intérêt. Tout d’abord, nous y avons vu et toujours associé au Phyllosticta tabifica un Sphaerella qui nous semble être une espèce nouvelle. Les périthèces de Sphaerella se sont trouvés dans beaucoup de cas contigus à ceux du Phyllosticta,le mycélium dans les deux cas pré- sente la même apparence, blanc hyalin. Aussi, pensons-nous qu’il y a lieu de rattacher le Phyllosticta tabifica à cette nouvelle espèce de Sphaerella et de le considérer comme sa pycnide. Voici la diagnose : Sphærella tabifica nov. sp. Prillieux et Delacroix. Perithecia ro- tunda, fusca, erumpentia, 450 lata, poro papillato, 354 lato ; ascis oblongo-clavatis, obtusè stipitatis, 60X12z, aparaphysatis ; sporulis hyalinis, didymis, loculo superiore ovato-rotundato, inferiore angus- tiore, leviter attenuato, septo unico infra medium constrictis, in asco biseriatis, granulato-guttulatis, 21 X7,5u. In petiolis latè albo-maculatis Betae vulgaris cultæ, socià Phyllos- tictà tabificà,ejus verisimiliter pyenidio. Mondoubleau (Loir-et-Cher), mensis septembri 1890. Les mêmes pétioles offraient plusieurs espèces de Mucédinées ; les Cladosporium herbarum, Alternaria tenuis, Macrosporium commune se trouvaient sur tous les échantillons, plus spécialement sur les feuilles du cœur ; mais, dans le cas actuel, uniquement saprophytes, ils ne viennent que sur un tissu attaqué antérieurement et ne cons- tituent pas la cause première de la maladie. Assez fréquemment encore se rencontrent le Periconia pycnos- pora Fres., les Epicoccum nigrum Link, E. micropus Corda. Et enfin quelque Sphærioïdées saprophytes également qui ne se montrent que sur les pétioles tués par le Phyllosticta tabifica et que nous n’avons jamais observées au début de la maladie, le Phyllos- ticta labifica se trouvant à ce moment toujours sur les pétioles atteints. Voici les diagnoses de ces quelques espèces nouvelles : Ascochyta Betæ nov. sp. Prillieux et Delacroix. Perithecia fusco- olivacea, rotunda, 120-130 lata, poro papillato, 154 lato prædita ; sporulis hyalinis, primüm continuis, ovatis, granulatis, dein unisep- tatis ovato-cylindraceis, medio non constrictis, 9X2,5-3. LOT VA 4 res D SALE, Li FES 2 dim nette dd ge LE ?P 1 MALADIE DU CŒUR DE LA BETTERAVE. 5 | In petiolis Betz valganis cœultz, Phyllostictà tabificà enecati, | Mondonblezn (Loir-et-Cher), mensis septembri 1890. ee: “amochgia baticola nov.sp. Prillieux et Delacroix. Perithecia semi- L imme rotunda, fusca, 165: diametro, poro 202 laio circiter ; s D ee, nuit conte Snaque ‘chimss | tenais, 141X 42. … In petiolis Bete vulgaris cultz, Phyllostictà tabificä enecatä. Mon- 38 (Loir-et-Cher), mensis septembri 1890. i À A. Bet valdé differt. Diplodia baicola nov. sp. Prillieux et Delacroix. Perithecia wix “immersa, rofundata, poro 30 lato pertusa, fusco-olivacea, 1802 _ diametre, sporalis diluté fuscis, utrimque attenuatis, uniseptalis, vix _ constrictis, 16-20 X6-92. In petiolis Betæ vulgaris eultæ, Phyllosticà tabificà enecatä. Mon- CE (Loir-et-Cher), mensis septembri 1890. | 1 EXPLICATION DE LA PLANCHE Hi. … … L Phyllestica tabifica: a, périthèce expulsant les spores; b, coupe . du périthéce ; c, stylospores. IL Sphzrella tabifica : a, portion de périthèce montrant le pore ; b, asque ; c, spores. IL Ascochyta beticola : a, pore du périthèce, b, spores. — IV- Ascochyta Badz : a, pore du périthèce ; b, spores adultes ; «—… c;'spores jeunes. N. Diplodia beticola : a, pere du périthèce ; b, spores. NL Cladosporium fulous : a, une touffe de Cladosporium ; b et c, _. conidies. Nil. Hendersonia cerasella : a, spores ; b, pore du périthèce. 12 février 1891. REMARQUES sur la production des Hyméniums adventices Par M. Paul VUILLEMIN. En décrivant une anomalie morchelloïde du Cortinarius scutula- tus, dans le dernier fascicule du Bulletin de la Société mycologique, M. Boudier a émis des vues ingénieuses sur l’origine de cette mons- truosité. Notre savant président se demande si le creusement excep- tionnel d’alvéoles à la surface normalement unie d’un chapeau d’Agaric ne serait pas une conséquence de l'apparition non moins insolite d’un hyménium sur cette surface : un hyménium supère ayant dù éprouver le besoin de se garantir plus que le tissu sporifère normal et provoquer l'apparition de fossettes au lieu de simples lamelles. La lecture de ce remarquable article m’a remis en mémoire quel- ques observations qu'il n’est pas sans intérêt de rapprocher de la précédente. Il s’agit, en effet, d’hyméniums adventices développés sur la face normalement stérile du chapeau des Hyménomycètes. Les monstruosités que j'ai rencontrées sont loin d’être aussi éten- dues que celle du Cortinarius de M. Boudier. Elles sont même si simples qu’on a dû souvent en voir d’identiques sans songer à les mentionner. Toutefois, en raison de leur faible étendue, ces ano- malies se laissent plus aisément rattacher à leur cause véritable que les formes insolites extrêmes, écartées au plus haut degré possible de leur point de départ. Le fruit des grands Hyménomycètes offre une différenciation net- tement liée à la division du travail: Il semble, à priori, bien difficile de n’y pas reconnaître des régions anatomiques absolument tran- chées, dont une seule est normalement consacrée à la production des spores. Il n’en est plus de même si l’on s'adresse aux plus humbles représentants du groupe. Dans un Hypochnus ou un Exi- diopsis, il n’y a plus de fruit comme chez l’Agaric, plus de tissu hyménigère, plus d'hyménium distincts ; des filaments végétatifs quelconques se terminent en basides. Entre ces deux types extrêmes, A > 5 SR ee . * : HYMÉNIUMS ADVENTICES. 91 {nous trouvons des intermédiaires. Ainsi les aiguilles des Hydnum ne sont pas localisées dans une région aussi nettement délimitée que : les lamelles des Agaricinées. Outre les stalactites qui pendent à voûte irrégulière du chapeau, des piquants de plus en plus courts, tôt réduits à de simples granulations, s'étendent assez loin sur pied et s'arrêtent là seulement où la surface devient verticale. Que stipe soit incliné : les aiguilles se prolongeront plus bas. Le Cham- non vient-il à croître sous une pierre ? Le stipe s’aplatira et de- endra aussi fertile que le chapeau normal. On sait avec quelle fa- ité le chapeau des Hydnes perd la faculté de produire des piquants ans les points où la face inférieure est soumise au contact le plus éger. Toutes ces variations prouvent que la face inférieure du cha- peau et le pourtour du stipe, simple prolongement de cette face, _ sont formés d’un tissu prédisposé à organiser des‘aiguilles fertiles. La face supérieure, au contraire, a différencié une assise dense def filaments protecteurs et non reproducteurs. De temps à autre, cony observe des fossettes remplies d’aiguilles dressées (fig. 1). d C1 As 5 : = . F16- 1. . Mais, comme le chapeau est alors bosselé et contourné, on est fondé | SA à supposer que la surface fertile de la fossette résulte d’une inclusion - précoce de l’hyménium normal entre deux lobes confluents. Lors ._ même qu'on ne voit plus trace de l’invagination qui en aurait été _ l’origine, .on peut soupconner une soudure parfaite de ses bords. . : On trouve aisément, sur des exemplaires de Cantharellus tubæ- _ formis, divers stades dé ce mode de production d’hyméniums inso- _ Jites. Sur un seul fruit comme celui qui est reproduit dans les figures ?, 3, on distingue, à certains niveaux (fig. 4), une double 28 CE Cet. nn FiG. 4. UE PAT TER ARCS \# « Fiç. 2. Fic. 5. ‘ ‘ SEUL Pas). Léa PS, Dr, - =» Fic. 7. involution du mince chapeau et, un peu plus haut (fig. 5), une sou- dure si intime des bords des deux cornets, qu’on reconnaît à peine un vestige de leur indépendance première. Ces explications ne sont pas valables pour un exemplaire recueilli en septembre 4886 aux environs d'Epinal (fig. 6, 7). Deux fruits d'Hydnum repandum étaient nés côte à côte. L’un d’eux, un peu en retard sur le premier, avait soudé au stipe de celui-ci une portion HYMÉNIUMS ADVENTICES. _ de la face normalement supérieure de son chapeau, avant que les — bords se fussent déroulés. Par suite de cette concrescence, une por- _ tion de la pellicule qui recouvre le chapeau affectait des connexions _ habituelles à la face opposée. Cette portion s’est chargée de piquants iles, malgré son homologie avec la pellicule protectrice des fruits _ ordinaires. Dans cet exemple, on ne saurait considérer l’hyménium . adventice comme un prolongement de l’hyménium normal ; celui-là _ ne s'étend même pas jusqu’au bord de celui-ci. S _ Une telle objection aurait pu, à la rigueur, se présenter au sujet d’un hyménium supérieur décrit par M. Patouillard (1) chez des — Polypores. La surface du chapeau des Polyporus fulvus et nigricans * qui présentaient celte anomalie était, en effet, divisée en zones dont _ la périphérique seule portait des spores. Il n’était pas absolument _invraisemblable d'admettre que la face normalement inférieure avait _ débordé la marge pour empiéter sur la région occupée d’ordinaire par la pellicule stérile. _ M. Heckel (2) a observé un exemplaire de Polyporus betulinus, _ dont le chapeau était étranglé entre deux parties presque isolées. Une partie était normale ; l’autre était chargée de spores sur les deux pages, supérieure et inférieure. Mais, comme le chapeau pré- _ sentait un contournement, dont on ne pouvait guère préciser l’éten- due, on pouvait se demander si l’une des parties n'avait pas été ori- _ ginellement pliée en deux avec soudure des deux moitiés de sa face _ supérieure. En somme, les mêmes doutes se présentaient que pour les Hydnum à fossettes. Le fruit énorme du Polyporus sulfureus porte aussi des tubes sur _ la face supérieure abritée dans le creux des troncs d'arbres. Ces _ tubes sont, pour la plupart, imparfaits. Ils constituent plutôt des languettes irrégulières, juxtaposées, circonscrivant des cavités lar- gement béantes, qui ne sont pas sans analogie, à la dimension près, avec les alvéoles observés par M. Boudier, chez le Cortinarius. Le _ bord de ces cavités est formé de longues houppes de filaments sté- riles ; sur les parois latérales se dressent de courts hypes à extré- YF 0 (1) Patouizzar». Note sur la présence de basides à la surface du chapeau 4 des Polypores (Bulletin de la Soc. mycologique ; t. V, p. 81). ; (2) Hrckez. Nouvelles monstruosités mycologiques (Revue mycologique ; t. VII, 1885). 30 P. VUILLEMIN. mité mousse, passant, au fond seulement, à des basides tétraspores. Les filaments privés de spores sont équivalents des basides qui, à la face inférieure, tapissent tout l'intérieur des tubes. Sur un frag- ment de fruit placé 2 à l'obscurité complète, les houppes stériles se développent au point d'obstruer l'entrée des tubes nornraux eux- mêmes. Les observations de M. de Seynes (1) sur l’Armillaria mellea, celles de M. Magnus (2) sur, le Xylaria polymorpha ont montré, d’ailleurs, que des rudiments de fruits, chez les Champignons élevés les plus divers, prennent l'aspect de rhizomorphes stériles sous l'influence des agents extérieurs. Le développement d’aiguilles fertiles sur la face normalement lisse du chapeau des Hydnum à la suite d’un accident donnant àune portion de cette face les connexions propres à la partie opposée d’une part, la transformation accidentelle ou expérimentale de l’hy- ménium rappelée dans les exemples précédents, d’autre part, per- meltent d'affirmer qu’une action extérieure suffit, dans certains cas, pour faire évoluer en hyménium basidifère des filaments primitive- ment destinés à former la pellicule supériegre du chapeau. | Déjà, M. Patouillard (3), à propos des eas tératologiques que je viens de rappeler, avait élé conduit à admettre, chez les grands . Hyménomycètes, « l'égalité de valeur de tous les filaments d’un Champignon : tous sont destinés à se terminer par une baside, quel que soit leur: point d’émergence à la périphérie ; et si cette termi- naison normale ne se produit pas toujours, c’est que les filaments sont soumis d’une manière inégale à l'influence des agents exté- rieurs ». J’ai tenu à citer le passage in extenso, car ces quelques lignes renferment toute une doctrine. Bien que cette manière de voir repose, à mon sens, sur un principe exact, il y aurait peut-être quelque danger à l'adopter dans ‘toute la rigueur de son énoncé. Une comparaison permettra de mieux saisir ce qu'il en faut retenir. De ce qu’il existe des Roses vertes, c'est-à-dire des fleurs possédant des feuilles assimilatrices à la place de pétales, on ne conclut pas que toutes les pièces florales sont destinées à s'organiser en feuilles (1) DE Sevxes. (Bulletin de la Soc. botanique de France). (2) Macxus. Ueber die Umstande, unter denen die Anlage der Fruchtkor- per der Pile sleril bleiben... (Botan. Centralblatt ; t. 33, 1888). (3) Parouizrarp. Loc. cit. HYMÉNIUMS ADVENTICES. 31 vertes. Le retour des pièces de la corolle à la structure foliaire est un phénomène d’atavisme et rappelle une origine commune. Il n’en est pas moins vrai que, dans les conditions habituelles en rapport avec la constitution actuelle de espèce, l’organisation de ces pièces _ én pétales est devenue la règle. De même, dans les fruits d'Hymé- | nomycètes élevés, les filaments des diverses régions évoluent d’une k, façon tés. quand chacun d’eux possède des connexions _ normales et quand le Champignon évolue dans la station appropriée à l’espèce. Par exception, quelques individus Dore à croitre ion de certains éléments, par progrès ou pe retour. Ainsi, c’est par un hasard peu commun, que,sur l’exemplaire décrit 1e un fruit d’Hydnum était venu disputer la place à un fruit un peu plus âgé et s’était épanoui de manière à contracter avec le stipe les relations indiquées. Nous ne dirons donc pas que tout filament est destiné à se termi- . ner par une baside. Seulement, la tendance d’un filament donné à prendre une structure Partiehère n’est pas assez ferme pour sous- £ traire ce filament à des influences modifcatrices. Cela revient à dire que la différenciation des tissus des Champignons, comme des Thalles en général, est peu profonde, cénogénique, relativement mal fixée _ et susceptible de s’effacer aisément. En cela, les Thallophytes dif- fèrent des plantes supérieures, munies de plusieurs zones anato- - miques irréductibles, telles que l’épiderme, le tissu fondamental, _ les faisceaux. C’est de cette loi générale que relève l'opinion expr:- mée par M. Patouillard. '. Ce qui est vrai des Hydnum et des Polyporus ne l’est pas moins des Cortinarius. Les filaments supérieurs, bien que normalement destinés à former une pellicule protectrice, ne sont pas incapables de porter des basides. En tenant compte de la genèse évidente de Vanomalie de l’'Hydnum repandum, nous sommes amenés à suppo- ser que, dans l’exemplaire de M. Boudier, l'existence des alvéoles, en offrant aux terminaisons mycéliennes des connexions insolites dans cette région, mais conformes à celles qui se retrouvent à la surface des lamelles, a dû agir comme cause de la formation des _ basides, plutôt que comme effet de cette dernière. 12 février 1891. OBSERVATIONS SUR LES ESPÈCES DU GENRE DICTYONEMA Par MP: HARIOT: Le genre Diclyonema est tout particulièrement et à divers points de vue intéressant à étudier. Tour à tour placé parmi les champi- gnons et les Algues, ce n’est que récemment que les Lichénologues l'ont adopté. Créé en 1822 par C. Agardh (1) qui en faisait une Algue, il ne comprenait qu'une seule espèce, le D. excentricum, qui en 4824 (Systema Algarum p. 85) fut suivie d’une seconde, le D. membranaceum que l’illustre algologue suédois considérait déjà comme pouvant bien être un Lichen. Deux années plus tard, en 1826, Nees ab Esenbeck (2), décrit sous le nom de Dichonema œruginosum une plante recueillie par Blume à Java et qui pour lui est un champignon, voisin des Hypochnus, Athelia, Himanthia, etc. Il en remarque bien la structure singulière qui comprend deux sortes de filaments distincts de grosseur, de coloration et d’organi- sation. En 1842, Montagne (in Bélanger, Voyage aux Indes orientales, Cryptogamie, p. 155, t. 14, f. 4) rapporte au genre Dichonema une plante déjà décrite par Swartz dès 1788 (Nova geneva el species plantarum...que in India occidentali digessit O.Swartz}sous le nom de Thelephora sericea. I n'hésite pas à en faire un champignon, comme il l’affirma d’ailleurs plus tard en se fondant sur l'autorité : de son ami Berkeley. C'est également l’avis de Léveillé (3) qui fait passer la plante de Nees du genre Dichonemu dans le genre Cora (Cora Neesiana). Berkeley, dans un mémoire sur les champignons de Manille (Lon- (4) C. Agardh in Kunth, Syn. Plantarum quas in itinere ad plagam æquinatialem Orbis novi collegerunt Humboldt et Bonpland I, p. 1 (1822). (2) Nees ab Esenbeck; Fungi Javanici (Nova acta phys. med. Acad. Cœs. Leopold. Carol. Nat. Curiosorum XIII, p. 11, t. IT, 1826 ) Le texte porte Dichonemia œæruginosa; mais cette dénomination peu correcte est rem- placée au bas de la figure par celle de Dichonema æruginosum . (3) LÉveiLé, description des champignons de l'herbier du Museum de Paris (Ann. sc. nat. 3e série, V, p. 154, 1844). » $ e # » ] LE GENRE DICTYONEMA. 33 don journal of Botany (1, p.157 t. VIT, f. 11, 1842) décrit une nou- velle espèce, le Dichonema erectum qui, fort probablement, ne doit pas appartenir à ce genre. En 1848, Fries (Fungi natalenses, p. 143) place la plante de Swartz dans le sous genre Cilicia du genre Cora, en compagnie du Thelephora textilis de Sprengel. La même année, Montagne (1) fait connaître son Dictyonema irpicinum de Tahiti. I le compare au D. membranaceum Ag. et renouvelle l'opinion qu’il avait précédem- ment émise, que toutes les espèces de ce genre « pouvaient bien n'être que des âges divers d’une seule et même plante dont le Di- chonemia (sic) œruginosum n’offrirait que les rudiments ». L’ap- parence érpicoide qui avait frappé Montagne, parait résulter de la présence de sorédies développées en grand nombre à la surface du thalle. À peu près à la même époque, Kützing considère le Dictyonema comme une algue qu’il place au voisinage des Schizothrix et des . Symphyosiphon, en rejetant toutefois le D. excentricum, la première espèce décrite, parmi les champignons. Dans son Essai d’une nouvelle classification des Lichens (2° mé- _moire, p. 116. 4854), M. Nylander range le genre Dichonema, dans la tribu des Lecanorei. Dans son Addilamentum in floram crypto- gamicam chilensem (p. 151,1855), M. Nylander place le genre Dic- tyonema dans les Lichens au voisinage des Pannaria et des Leca- nora. I lui conserve cette place dans son Ænuméralion générale des Lichens (p.110, 1858) et dans le Synopsis (2° partie, p. 50) où sont indiqués les D. sericeum et D. irpicinum Mont. La figure 36 de la planche IX représente des «€ granula gonima concatenata, e vagina separata » et ne peut que donner une bien faible idée de la structure de ce genre. Berkeley (2) décrit en 1868 une nouvelle espèce originaire de Cuba, le D. spongiosum caractérisé par l’épaissèur et la consistance du thalle et par son hyménium craquelé, bien développé. (1) Monraexe, Sixième centurie de plantes cellulaires exotiques nouvelles (Ann. sc. nat. 3 8. X, p. 118, 1848). (2) BerkELEY, F'ungicubenses (Journal of the Linnean Sociéty X, p. 335, 1869). 3 34 P. HARIÔT. En 1873, M. Bornet(1),dans un mémoire classique, signale la pré- sence d'algues du genre Scytonema dans le thalle du Dictyonema sericeum et montre dans une figure excellente et avec la plus grande netteté que les hyphes pénètrent à l’intérieur de l’algue tantôt par la base du filament, tantôt en perforant la gaine à des hauteurs dif- férentes. M. Bornet fait cette remarque importante, que le thalle peut être disposé en lames orbiculaires ou étendu à la surface des mousses où il forme une couche irrégulière hérissée rappelant à pre- mière vue l'aspect d’un Symploca. Krempelhuber (2) donne, en 1875, la description de son Cora ligulata, de Bornéo, qui lui parait remar- quable « pagina infera integumento algoideo, continuo, tenuissimo, arachnoideo, œruginoso... veslita ». Cet intégumentum constitue pour M. Nylander, le système propre gonimique du Lichen. Mais Krempelhuber ne se rend pas un compte exact de sa nature quand il le considère comme formé de filaments recouverts extérieurement d'une membrane épaisse, cuticulaire et renfermant dans leur inté- rieur des cellules simples, glauco-virescentes, carrées ou rectangu- laires, unisériées. On trouve une nouvelle espèce dans les Lichens de la Gazelle. M. Müller d’Argovie (3) la désigne sous le nom de D. laxum. Elle ne différerait des D. sericeum et membranaceum que par le mode de croissance et la contexture peu serrée de son thalle. Les travaux précédemment énumérés ont été faits surtout au point de vue systématique. Les recherches de M. Mattirolo en 1881, de M. Johow en 1884, ont eu plutôt pour but de faire connaître la structure du thalle et le mode de fructification de la plante. Le mémoire de M. Mattirolo (4), consacré au genre Cora contient, outre d’intéressantes observations anatomiques et carpologiques, la description du nouveau genre Rhipidonema fait pour le Cora ligu- (1) Borner, Recherches sur les gonidies des Lichens (Ann. sc. nat.,5e s. XVII, 1873, p.28, 37,t. XII, f. 2-5). (2) KREMPELHUBER, Lichenes quos legil Beccari in insulis Borneo, etc. (Nuovo Giorrale bot. italiano VIT, p.15, t. 11, 1875). (3) Muzzer Arg., Die auf Expedition der Gazxelle von D Naumann gesam- mellen Flechten (Engler’s bot. Jahrb. IV, p. 67, 1883). (4) 0.MaTTiROLo, Contribuziont allo studio del genere Cora Fries(N. Giorn, bot. ital. XIII, p. 246-267, t. VII et VIII, 1881). 35 lata Krphb. Il groupe ces deux genres et en fait des Hyménclichens qui doivent être placés parallèlementau genre Kneiffia qui, d’après _ Fries, posséderait des basides monospores. Cette conclusion ne sau- _ raitêtre maintenue, car il a été démontré par MM. Karsten, Pa- - touillard, etc., que les Kneiffia (tout au moins le Æ. setigera) sont . … parfaitement tétrasporés. Les spores figurées par M. Mattirolo, sont _ rondes, hyalines et échinulées, comme dans les Hypochnus. Il est _ regrettable que M. Mattirolo, avant de créer le genre Rhipidonema, nait pas eu occasion d'étudier les Dictyonema. - La fructification est très difficile à observer sur les échantillons LE GENRE DICTYONEMA. 2 résultats sont la plupart du temps négatifs. Aussi, doit-on attacher _ une grande importance au mémoire de M. Johow (2) qui a eu la bonne fortune de pouxoir faire ses observations sur des échantillons frais. Le mémoire de M. Johow comprend l'étude des Cora, Dictyo- son (halle dissocié, ne formant pas un corps nettement délimité comme dans les autres genres. M. Johow figure la fructification de { cette plante (t. XXI, f. 31-34). Le dessin qu'il en donne rappelle à … s’y méprendre certaines Hypochnées qui jouissent également de la propriété de fructifier sans former d’hymenium continu. M. Costantin cite un Hypochnus Ilicis Cost. (Mucédinées simples, p. 92) qui for- mait une toile aranéiforme, blanche, très ténue, sur les filaments du- quel on a observé des basides bien caractérisées. Ces formes rudi- mentaires de Basidiomycèles établissent un passage manifeste aux champignons filamenteux : il est très probable que certains Zygo- desmus ne sont que des Hypochnus. Mon ami, M. Patouillard, m'a montré une série de dessins, exécutés avec la science et l'exactitude que l’on connait, et dont quelques-uns présentent avec les figures de M. Johow, une ressemblance parfaite. Les basides du Laudatea sont tétraspores et les spores sont ovales, lisses, colorées, rappe- lant celles de certains Coniophora; ilen est de même dans le genre Cora. (1) L'hyménium est situé à la face inférieure et présente des craquelures analogues à celles qu'on trouve dans quelques Théléphorées. (2) Jonow, Die gruppe der Hymenolichen (Pringsheims’s Jabrb.für Wis- * sens. Botanik XV, 2, 1884). Tirage à part, 49 p.,t. XVII-XXI. 36 P. HARIOT. Dans le nouveau genre de M.Johow, le thalle est gazonnant, com- posé de petites touffes formées de gonidies et d’hyphes diversement agencées. Les gonidies sont les mêmes que dans les Dictyonema. L’hymenium est tuberculeux-sillonné (colliculoso-sulcatum), situé à la face non éclairée du substratum. Le caractère tiré de cette posi- tion de l’hymenium ne paraît pas avoir une bien grande valeur. Nous avons, en effet, rencontré des échantillons absolument typi- ques du Dictyonema sericeum dans lesquels la face hyméniale est appliquée à la surface des écorces sur lesquelles la plante croît, et même sur le thalle du Parmelia perforata (Tahiti). La couche sous-hyméniale est formée d’hyphes ramifiées à angles obtus et laches, il en est de même dans le Rhipidonema tandis que, dans le Diclyo- nema, les filaments mycéliens se ramifient à angle aigu et forment une trame plus serrée. Ces deux genres, suivant M. Johow, devront probablement être réunis ; ils ont l’hymenium sillonné. Actuellement, les botanisies sont à peu près unanimes à recon- naître que les Dictyonema sont des Lichens. M. Saccardo les décrit cependant (Sylloge VI, p.687,1888) tout en les plaçant dans les Hymé- nolichens. Il les groupe sous la dénomination collective de Rhipido- nema qui comprend ce dernier genre, le genre Laudatea et le genre Dictyonema à litre de sous genres. Il les caractérise de la même ma- nière que M. Johow. Les Rh. spongiosum, irpicinum,erectum, excen- tricum, viennent à la suite dans les « Species gonidiis ignolis ». M. Cooke a également maintenu dans les Algues (British Fresh Water Algæ, p. 266, t. CVI, 1882-84), sous le nom de Scytonema interruptum (Thwaites), le Dictyonema signalé depuis longtemps dans le pays de Galles et figuré d’une manière très reconnaissable dans l’English Botany (suppl. t. 2954). M. Cooke a même reproduit la planche du recueil anglais. M. Bornet avait pourtant indiqué dès 1873 (loc. cit., p. 38) la similitude complète du Rhizonema inter- ruptum Thw. avec la plante de la Réunion. Antérieurement, Kützing (Tab. phyc. I, 1. 40, f. 5, p. 12, 1850) n'avait pu signaler la moin- dre différence entre le Dict. membranaceum recueilli par Gaudi- chaud aux iles Mariannes et la plante anglaise communiquée par Ralfs. Cette dernière espèce est également le Culothrix interrupta Carm. et le Stigonema interruplum Hassall (1). (1) Le Diclyonema a été retrouvé en Angleterre ; actuellement on le 7 +» "2 + re LE GENRE DICTYONEMA. 31 On peut se demander quelle est la valeur des différentes espèces de Diciyonema actuellement connues : D. ercentricum, membra- naceum, sericeum, spongiosum, érpicinum, ereclum, larum, auxquels il nous faut joindre le Rhipidonema ligulatum, le Lauda- « lea cæspitosa, le Dichonema æruginosum (que M. Saceardo à placé, -malsré la description et le dessin de Nees dans les Cora,imitant en cela Léveillé) et le Cora textilis (Sprengel) Saccardo qui, d’après « Fries, est un Cilicia voisin du Cilicia sericea et par suite un Dic- Si l’on n’examine qu'un petit nombre d'échantillons, les espèces décrites peuvent paraître parfaitement légitimes. On ne saurait con- - fondre les types de Laudatea, de Rhipidonema, de Diclyonema. Mais si l’on a sous les yeux une longue suite de spécimens, on est de suite frappé du polymorphisme qu'ils présentent et de la difti- culté qu’on peut éprouver à les rattacher à l’un ou à l’autre genre. Le D. sericeum tel que Montagne le comprend, présente dans les types’ qui ont servi aux observations du célèbre cryptogamisie, en certains points des lames orbiculaires, soyeuses, en d’autres points des touffes irrégulières qu’il est absolument impossible de séparer de la plante de M. Johow. Et d’ailleurs il existe des passages nom- breux entre les deux états du thalle. Entre le D. sericeum et le D. spongiosum, le seul caractère à invoquer est tiré de l'épaisseur plus considérable dans la dernière de ces plantes. On passe insen- siblement à une autre modification qui. dans ses formes extrèmes, présente de nombreux rapports extérieurs avec les Cora. Le genre Dictyonema peut done être considéré comme se ratta- chant par une suite nombreuse de formes de passage aux trois types suivants : 1° Thalle cespiteux, dissocié, peu développé ; 2% Thalle développé, soyeux, spongieux, fibrilleux aux bords, comme réticulé, trame peu serrée ; 3° Thalle développé en lame pleine, non réticulé, ni soyeux, ni spongieux, trame serrée. Au premier type appartiennent le Laudatea, le D. laxum ; au deuxième (se rattachant au premier par des intermédiaires) le D. se- connait de six localités : Machynlleth(Ralfs), Coed Coch (Berk.), Bristol, Wareham, Appin (Carm.), Killarney (cfr. Wright, 3. Roy. Microsc. Soc.V, 1820, p. 647). 38 P. HARIOT. riceum et le D. spongiosum ; au troisième le Rhipidonema et le D. irpicinum. Les types de ces deux dernières plantes présentent entre eux une ressemblance parfaite. Les caractères invoqués par Montagne pour la création du D. irpicinum ne se rencontrent même pas sur tous les échantillons authentiques et quelques-uns n’ont d’érpicoïde que le nom. On pourrait peut-être objecter que le Laudatea présente ce carac- tère, de fructifier dans un état de dissociation du thalle véritablement remarquable et invoquer ce fait pour le maintenir commegenre dis- tinct. Nous répondrons à cette objection en rappelant ce que nous avons dit plus haut à propos de la fructification des Hypochnus. La complication de plus en plus grande de ces 3 types se trouve en rapport avec le développement du champignon et en raison in- verse de la part que l’algue prend dans la constitution du Lichen. L’examen microscopique confirme d’ailleurs les résultats fournis par la morphologie externe. La disposition des hyphes dans la cou- che sous-hyméniale est loin d’être aussi constante qu’on l’a signalée. Il résulte d'observations faites sur de nombreux échantillons que dans les Dictyonema proprement dits,elles sont plus serrées,plus rap- prochées, tellement même parfois que sur des coupes minces il est difficile de se rendre compte de leur agencement. Mais on y arrive aisément par dissociation. Il n’est.pas rare de rencontrer sur un même spécimen, des points constitués comme dans un Laudatea, tandis que d’autres le sont exactement comme dans un Dictyonema typique. Sur certains échantillons (Surinam, Bourbon in herb. Montagne), le thalle dissocié à la base du support, à tissu lâche, se développe à la partie supérieure en un disque soyeux, à tissu serré. Le mode de ramification invoqué comme caractère distinctif est fa- cile à expliquer ; il est à angle plus ou moins obtus quand les hyphes sont lâchement disposées ; il est au contraire à angle aigu (avec de nombreux intermédiaires) quand les filaments du mycélium sont serrés les uns contre les autres. Il faut, croyons-nous, voir dans cette disposition, non pas un caractère générique ni même spéci- fique, mais un simple fait d'adaptation à la place plus ou moins res- treinte et à la facilité relative qui est laissée aux hypes pour se dé- velopper. Ces hyphes qui appartiennent vraisemblablement à des champi- gnons du groupe des Hypochnées varient peu dans leurs dimensions LE GENRE DICTYONEMA. 39 qui vont de 4 à Tu. Elles sont hyalines, un peu plus grosses (et même épaissies, noduleuses par places), dans les formes à tissu lâche que dans celles où le tissu est dense. L’algue qui entre dans la composition des Dictyonema se présente avec les mêmes caractères dans tous les cas. Elle parait être la même dans la plante anglaise tout aussi bien que dans les autres formes des régions chaudes. C’est incontestablement un Scylonema ainsi qu’il est facile de s’en rendre compte, en pratiquant des coupes passant au travers d’un article. Les articles sont unisériés et entourés d'une sorte de membrane dense constituée par le revêtement des hyphes.La pseudo-ramification spéciale que l’on rencontre fréquem- ment ne permet pas d’ailleurs de se tromper. Quelquefois cependant les apparences pourraient faire croire à un Stigonema. M. Bornet a figuré la coupe d’un filament montrant nettement deux articles en- tourés par la gaine des hyphes. Dans certains échantillons recueillis à la Guadeloupe par Mazé et Schramm (N° 1299 et nommés par Crouan Sirosiphon pluviale (Alg. de la Guadeloupe, p. 36), les filaments présentent manifestement de place en place des articles bisériés. Cette déviation du caractère générique, extrêmement remarquable, n’à encore jamais été observée dans les algues pures, mais seule- ment sur.des plantes lichenisées. On pourrait faire erreur dans ce cas, si le mode de ramification ne pouvait être constaté et de plns on n’y trouve pas les hétérocystes latéraux qu’on rencontre chez les Sligonema. Les filaments de l’algue varient de 16 à 284 (en moyenne 20»). L’épaisseur des articles extraits de la gaine va de 10 à 142; ils sont discoïdes dans la plupart des cas, de couleur bleu-verdûtre. _ L’altération causée par la lichenisation rend à peu près impossible la détermination spécifique du Scylonema. On peut cependant éliminer les espèces aquatiques et quelques autres qui, quoique terrestres, présentent des caractères spéciaux soit dans leurs dimen- sions, leur coloris, l’état de leur gaine. Un échantillon de la Guadeloupe (Mazé et Schramm n° 585) est tout particulièrement intéressant. Il montre nettement combien il serait téméraire de donner aux gonidies un nom en se basant sur l’obser- vation des portions de filaments qui sont déjà passés à l’état de lichen. En ces points, le diamètre des articles est de 3 à 4 fois plus considérable que celui des filaments qui se montrent encore dépourvus de toute lichénisation. A0 P, HARIOT. Dans le groupe des ÆEu-Scyionema, c'est des S. javanicum et varium que les gonidies paraissent le plus se rapprocher. On a d’ail- leurs signalé quelques cas (1) où, dans un Lichen, certaines parties du système gonidial étaient restées absolument intactes et où la détermination spécifique pouvait être faite avec quelque probabilité. La recherche minutieuse des espèces de Scylonema et d’ Hypochnées qui vivent dans les régions anglaises où l’on a recueilli le Rhizonema interruplum, serait de la plus haute importance et permettrait de trancher la question. | Il faut également rapporter aux Dictyonema les espèces suivantes: Corticium irrigatum (2) B. et C.,de Hong-Kong, qu’il serait difficile de reconnaître en l'absence d'échantillons authentiques tant la diagnose en est concise « pileo tenui reflexo, leviter zonalo, rugoso- tomentoso, hymenio que levi, cremoricoloribus. »; Corticium hyd- natinum Berk (3) de Manille, dans lequel Berkeley avait remarqué une algue bleue filamenteuse à laquelle il avait donné le nom de Calothrix reticulata ; Scytonema myochrous vx. D. coalitum Crouan (Alg.de la Guadel. p. 34); Sirosiphon pluviale Crouan (loc.cit.p.36); Sirosiphon scytonematoides Wood (4) de la Caroline et probablement d’après les descriptions le Dematium Thelephora Sprengel (5). De l’ensemble de nos recherches, nous croyons pouvoir tirer les conclusions suivantes : 1° Le genre Diclyonema Agardh (1822) doit être seul maintenu et renfermer à titre de synonymes les genres Dichonema, Rhupido- nema et Laudalea ; (1) Bornet, Deuxième note sur les gonidies des Lichens. (Ann. se. nat. 5e s. XIX, p. 2 et 3. (@) Berkeley et Curtis, Charatcers of new Fungi coll. in the north. Pacific, ete. Proceed. of the American Acad. of Arts and Sciences n° 408 1857-1861). (3) Berkeley Enum. of Fungi collected by Cumming in the Philippines Islands (Lond. j. of Botany 1 1042, p. 153, t. VI, f. 4). (4) Wood, Prodromus of a study of the Fresh Water Algæ of Eastern. North America p. 134 (1869) ; id. À contribulion to the History of the Fr. Wat. Atge of. N. Amer. (Smithsonians contributions to Knowledge 241, 1872, p. 68, t. IX, f. 4.) à (5) Sprengel, Plantarum cryplogamicarum tropicarum pugillus. (Ko»gl. Vetensk. Academ. Handl. p, 53. 1820). Um _— LE GENRE DICTYONEMA. ai 2 Le champignon qui entre dans sa composition appartient au groupe des Hypochnées et selon toute vraisemblance au genre Coniophora ; la fructification est tétraspore ; 3 L’algue qui fournit les gonidies est un Scylonema du groupe des Eu-Scytonema ; 4 Les espèces décrites jusqu'ici doivent toutes rentrer dans le Dictyonema sericeum qui se présente sous trois formes. DiCTYONEMA SERICEUM (Sensu latiori). À. Forma laxa.—”? Demalium Thelephora Sprengel loc. cit.; Calothrix interrupta Carm ! (Rhizonema Thw.,Stigonema Hass.,Scy- tonema Cooke) ; Scylonema Myochrous D. coalitum Crouan! 1. cit.; Sirosiphon pluviale Creuan! 1. cit; Dictyonema membranaceum v. guadeloupense Rab.! loc. cit ; D. laxum Müll. Arg.! 1. cit.; Laudatea cœæspitosa Johow ! 1. cit. B. F. Sericea.— Dichonema œruginosum Nees (ex ic et des- cript.) — Cora Neesiana Lev ; Cora? œruginosa Sacc.; D. sericeum (Swartz) Mont. !; D. spongiosum Berk. et Curtis ! L. cit.; D. excen- tricum C. Agard ex spec. in herb. Berk.! C. PF. Laminosa. D. membranaceum G. Agardh !loc. cit.; Rhi- pidonema ligulatum (Krphb.) Mattirolo ! loc. cit.; Corticium irriga- tum B. et C. ! loc. cit. ; C. hydnatinum Berk ! (incl. Calothrix re- ticulata Berk.) loc. cit. ; Sirosiphon scylonematoideus Wolle ! loc. cit. D.glaucescens Kalchbrenner in herb. Berol. ! SPECIES EXCLUDENDÆ.—D. erectum Berk. 1. cit. — Avrainvillea obscura Ag.! (ex spec. auth.); D. columbium Kalchb. in herb. Berol. — Hyphomyces ! ; D. sericeum v. camerunense Hennings in Botan. Bericht über die Flora von Kamerun p. 4. — Cænogonium. Le- prieuri Mont.! En terminant, j'adresse de vifs remerciements à M. le professeur Comte de Solms Laubach, de Strasbourg ; M. le prof. Radlekofer, M. le Dr Weiss, de Munich ; M. le prof. Urban, de Berlin ; M. le prof Müller d’Argovie, de Genève, M. le Dr Massee, de Kew, qui, en me communiquant des spécimens authentiques, m'ont permis de faire d’intéressantes comparaisons avec les échantillons renfermés dans les herbiers Thuret et Montagne et dans celui du Museum. REMARQUES SUR L'ORGANISATION de Quelques champignons exotiques Par M, N. PATOUILLARD. Il MicnenErA ARTOCREAS Berk et Curt. On Cuban fungi n° 413. — Sacc. Sylloge Hymeno. p. 553.— Artocreas Micheneri Berk et Curt. Fungi of Ceylon p. 73. Le genre Michenera placé par les auteurs dans la famille des Thelephorés, renfermait à l’origine deux espèces : Michenera artocreas de Cuba et des Etats-Unis et Artocreas poroniæformis de Ceylan ; cette dernière, que nous n’avons pas examinée, a été rat- tachée récemment par M. Massée aux Gasteromycètes (1). La cons- titution toute spéciale de la première oblige de la retirer également de sa place primitive, ainsi que nous essayons de le montrer par l'analyse suivante faite à l’aide des spécimens conservés dans l’her- bier du Museum et qui proviennent de Cuba (Wright n° 262). Berkeley et Curtis caractérisent le genre Michenera par : « Pla_ centraeformis, disco ceraceo; sporis magnis limoniformibus longe pedicellatis. » La description de l’espèce ajoute seulement ces indi- cations : marge dressée, blanche, tomenteuse ; hymenium crevassé, ombre, ressemblant à celui de Corticium ochroleucum. La plante se présente sous la forme de cupules éparses ou placées côte à côte, larges de 6 à 8 millimètres, hautes de 2 et croissant sur une écorce. Ces cupules comprennent une portion centrale brune roussätre contenue dans la cavité d’une sorte-de peridium jaunâtre, épais, plus ou moins velu en dehors, à bords dressés et obtus. Ce peridium est largement ouvert dans les spécimens que nous avons étudiés ; toutefois, dans lun d’eux, le développement semble moins avancé et les bords de la cupule sont rapprochés de telle sorte qu'ils ne laissent voir le contenu que par une ouverture ponc- (1) G. Massée. On the Type of a new order of fungi (Journ. of the Royal mieroscop. Society. avril 1888). CHAMPIGNONS EXOTIQUES. 43 tiforme : il semble donc probable que la plante jeune est exacte- ment close. . La paroi du peridium est composée d’hyphes peu colorées,rameu- ses, grêles, plus ou moins épaisses, contextées en un tissu d’autant plus lâche qu’il est plus extérieur ; dans la couche interne de ce tissu , les hyphes forment une zône plus serrée, sont moins fréquem- ment rameuses et imprégnées d’un pigment jaune plus foncé; c’est de eette zône colorée que partent les sporophores se dirigeant vers la cavité centrale qui est entièrement remplie par les spores agglo- _mérées en une masse compacte, rousse ou brunâtre, plus ou moins crevassée par la dessication. Les spores parfaitement développées sont lisses, ovoides, ou presque arrondies, mesurant 12-20 », élirées à la base en une por- tion stiptiforme, large de #4 » et sensiblement de même longueur que la partie renflée; du sommet, dans la partie diamétralement opposée au stipe, part un mucron très-délié, flexueux, aigu, attei- gnant une longueur souvent considérable (10-50 x). Leur aspect général rappelle celui de certaines spores d’Uromyces;: comme dans ces dernières, l’épispore est épaissie, forme le stipe et le mucron : Pendospore plus mince est limitée à la portion renflée qui contient des granulations ou 1-2 goutlelettes. Les spores jeunes sont jau- nâtres très-pâles, celles qui sont mures ont une coloration rousse intense. Le mucron esi tantôt hyalin, tantôt de même teinte que le restant de l'organe. Les spores sont insérées par la partie inférieure de leur portion sliptiforme sur un filament hyalin, de longueur variable, qui con- tinue ce stipe et vient se perdre dans la couche interne du per dium. Leur développement a lieu de la manière suivante : l’extré- mité du filament jeune est obtuse et porte un rudiment de pointe, elle est encore entièrement incolore, peu à peu elle se renfle et prend la forme de la spore adulte, en même temps que des granu- lations se montrent dans l’intérieur et que paraît l’endospore ; enfin une cloison délimite la partie inférieure de la spore et la coloration apparait. - Entre les spores ainsi produites se dressent un grand nombre de paraphyses grêles (épaisseur 4 u), hyalines, simples, partant de la paroi du peridium et atteignant le milieu de la cavité. La maturation a lieu successivement : les plus anciennes spores, À4 PATOUILLARD. c’est-à-dire celles qui sont plus fortement colorées sont placées au voisinage de la paroi du péridium où elles forment une assise rousse limitée par une zône incolore de sporophores. Entre les spores parfaites que nous venons d'indiquer et les para- physes on trouve tous les intermédiaires: ce sont d’abord des spores tout à fait normales mais dont le mucron demeuré hyalin a une longueur démesurée et a conservé l'épaisseur des paraphyses au lieu de prendre la ténuité habituelle ; ailleurs le filament se renfle et se colore comme à l’ordinaire, mais il se continue en paraphyse, aucune cloison ne vient limiter la spore et il n’y a pas d’endospore. On trouve des cas où le renflement est à peine marqué, bien que l'organe ait pris la coloration de la spore ; enfin nous avons observé des filaments qui présentaient deux renflements successifs placés à une grande distance l’un de l'autre: linférieur coloré, le supérieur hyalin et terminé par un filament grêle comme dans les spores normales Si nous cherchons à utiliser ce qui précède pour déterminer la place du genre HMichenera dans la série de champignons, nous re- marquons immédiatement que ses caractères sont incompatibles non seulement avec les thelephorés, mais avec les basidiomycètes en général ; en effet, outre un mode de formation'des spores tout diffé- rent, les paraphyses — ou les cellules assimilées aux paraphyses — dérivent toujours dans les basidiosporés d’un arrêt de développement du sporophore seul sans que la spore soit en rien intéressée dans la production de l'organe filamenteux; dans les Wichenera au contraire, les paraphyses sont des modifications de la spore et du filament sporifère. Ce n’est que dans les urédinées qu'on observe des phénomènes du même ordre, le passage d’un organe à l’autre est fréquent dans les espèces à paraphyses, appartenant aux genres Melampsora, Phragmidium, Puccinia, etc. ; si dans cette famille les filaments stériles sont ordinairement disposés à la périphérie des sores, il y a cependant des cas où ils sont réellement mélangés aux spores (certains Melampsora et Uromyces) comme dans les Michenera. Aussi nous ne doulons pas que le genre Michenera doive être considéré comme un type particulier d’'Urédinées. Son peridium laineux qui semblerait l’en éloigner n’est peut être que l'effet d’une adaptation spéciale, re VTT | CHAMPIGNONS EXOTIQUES. 45 Il estégalement bon de noter la variabilité du substratum : chêne, frêne, etc. et le peu de désordres apparents causés par le mycelium qui ne pénètre que peu profondément dans l'écorce. Une étude suivie sur le vivant et l'observation de la germination permettront seules de lever les dernières hésitations. Il EMERICELLA vaRIECOLOR Berk. et Br. Introd. to Crypt. Bot. p. 311. — Sacc. Syll. Gast. p. 154. — G. Massée On Gasterolichens (Philosophical transact. ofthe Royal Society of London 1887 B. p. 305-309 PI. 25). Emericella variecolor B. et Br. est le type unique d’un genre classé jusqu'ici parmi les Basidiosporés et dans la famille des Gasteromycètes sur la foi de la description originale dont la précision est loin d’être suffisante (1). M. Massée (loc. cit.) accole cette plante à Trichocoma paradoxzum Jung. pour former la nouvelle famille des Gasterolichens, caractérisée par un champignon gasteromycète vivant en communauté avec une algue. Dans l’Emericella, Y'algue serait analogue sinon identique au Palmella bo{ryoides Grev. Dans uu récent travail, M. Fischer (1) a montré que le Trichocoma para- dozum Jungh. était un véritable champignon ascosporé. Nous allons essayer, dans la présente note, de déterminer la nature exacte d’'Emericella variecolor, en nous servant des spécimens authenti- ques envoyés par Berkeley à Montagne et conservés au Museum d'ilistoire Naturelle de Paris. (4) Voici cette description telle qu’elle est rapportée dans le Sylloge de M. Saccardo, p. 154. Emericeila Berk. : Peridium globosum, cum stipite clavatum, leve, stipes aculeolatus, sensim inferne attenuatus ; flocci ramosi, intricati, sporae globosae, leves, sterigmate in sporarum corpus intrante instructae. E. variecolor B. et Br. — Characteres generis. Hab. ad Bowenpilly prope Secunderabad (E. S. Berkeley). — Peri- dium 12-13 m. m latum; stipes 2 cm altus, medio 5m. m. cr. (1) Ed. Fischer, Beitræge zur kenntniss exotiseher Pilze (Hedwigia 1890 Heft 4.). 46 N. PATOUILLARD. La plante a l’aspect de tubercules jaunâtres, velus, globuleux ou pyriformes, hauts de 1-3 millimètres, épars ou groupés sur des débris de bois pourri ; chaque tubercule est un peridum plus ou moins atlénué en stipe, d’abord entièrement clos, puis ouvert à la partie supérieure par suite de l’émiettement de la paroï qui laisse à découvert une masse pulvérulente rouge brique, constituée par les organes reproducteurs, et qui ressemble au premier abord à la gleba des Lycoperdons. L'examen microscopique de ce peridium montre qu’il est formé de filaments incolores, septés, plus ou moins rameux, épais d’en- viron 3-4 ; dans les portions périphériques, on observe en outre un nombre considérable de corps arrondis, plus ou moins irrégu- liers,mesurant environ 48-254 de long sur 15-20 y de large, réfrin- gents, striés concentriquement à la façon des grains d’amidon, creusés d’une cavité irrégulière qui s’ouvre au dehors par un fin canal. La paroi de ces corps est très-épaisse et en continuité directe avec la paroi d’un diverticulum des hyphes du tissu, leur ouverture continue l'ouverture de ces filaments. Ce sont ces corps spéciaux qui ont été considérés comme une algue étrangère à la plante ; or par un examen attentif on voit qu'ils appartiennent bien au cham- pignon et qu'ils procèdent des hyphes de la manière suivante. La paroi de certaines de ces dernières présente de distance en distance des renflements arrondis, sorte de petites boursouflures creuses qui sont en continuité avec le canal central de lhyphe mère ; on en trouve de plus volumineux qui sont séparés du filament dont ils émanent par un court stipe, mais qui ont encore leurs parois min- ces. D’autres plus âgés ont une bande d’épaississement plus ou moins considérable dans la partie opposée au point d'attache ; enfin on arrive au développement le plus élevé en passant par tous les intermédiaires de dimensions et d'épaisseur de paroi. On doit donc considérer ces corps si curieux, comme des hyphes épaissies comparables à celles qu'on rencontre avec des formes diverses dans un grand nombres de champignons et dont le rôle n’est pas nettement défini: organes de soutien, réservoirs alimen- taires, rameaux stériles, etc. ; ce sont eux qui sont décrits comme spores dans la diagnose du Sylloge. Non seulement l’Emericella variecolor ne contient pas d’algue et n’est pas un lichen, mais il n’appartient même pas aux champi- PS 7 2 d'ali mlient *"i dé CET ce dire tie. ; ‘ k ; CHAMPIGNONS EXOTIQUES. 41 gnons basidiosporés : la gleba est entièrement formée de thèques à 8 spores. Les spores sont colorées en rouge ; elles sont lisses, de forme globuleuse ou lenticulaire et entourées d’un limbe circulaire mince, divisé d'ordinaire en 8-12 dents aigues ; leur diamètre total est de 10-12 », dont 3-4 seulement pour la partie centrale renflée. La thèque a une forme analogue à celles de la spore : elle com- prend une partie renflée lenticulaire et une marge à 8-12 dents irrégulières, lorsqu'on l’observe de profil, elle est ellipsoïde et montre une pointe à chaque extrémité ; si au contraire elle est vue à plat, elle simule une étoile à rayons obtus. Elle mesure 12-15 de long sur 6-8 d'épaisseur. Dans son intérieur les spores sont orientées de telle sorte que leur .limbe soit dans la même direction que la marge de la thèque. En résumé, Emericella est un genre d’Ascomycètes qui a les thèques disposées comme dans le genre ÆElaphomyces et qui pré- sente une certaine analogie avec Trichocoma et surtout avec Peniciliopsis, par les ornements de la spore. II STEREUM TRISTE Berk. et Curt. On Cuban fungi n° 406. — Sacc. Sylloge NI p. 581. Cette espèce doit être rayée de la nomenclature; l’étude des spé- cimens originaux de la collection Wright, montre qu’elle a été insti- tuée pour la forme stérile d’une hypoxylée qui parait se rapporter au genre Nummularia. IV HyPOCREA IMPRESSA Montagne Sylloge Crypt. n° 715; Cryptog. Guyan. n° 517. — Sacc. Sylloge pyr. IL. p. 532. — Collection Leprieur n° 883 ! La spore de cette plante s'éloigne de la forme habituelle des spores d’Hypocrea,mais elle n’est nullement cymbiforme comme l’in- dique la description : elle ressemble à celle de beaucoup de Nectria: elle est ovale, subaiguë aux extrémités, uniseptée et légèrement étranglée à la cloison ; les mesures indiquées doivent être dimi- nuées de moitié, soit 10X5 y. 48 N. PATOUILLARD. x HyPOCREA viripans Berk. et Curt. On Cuban fungi n° 156. — Sacc. Sylloge pyren. 2. p. 532. Cette plante est dépourvue de thèques, les spores (12-15x2-3 ») fusiformes et incolores sont portées sur des basides baccilaires simples tapissant la surface des périthèces. En conséquence, elle doit être placée dans le genre Aschersonia dont elle a tous les carac- tères et prendre la dénomination d’Aschersonia viridans (B. et C.). VI HYPOCREA MACULAEFORMIS Berk. et Curt. On Cuban fungi n° 757. — Sacc. Syll. pyren. 2 p. 530. Les périthèces des spécimens que nous avons entre les mains élaient tous immalures, en sorte que nous n'avons pu observer la spore de cette plante. La description de Berkeley et Curtis dit que ce champignon croit sur des Polypores charnus déformés par le parasite ; or, en réalité, il n’en est rien : les auteurs ont pris le stroma de la plante pour un Polypore et la zone périthécigère pour le parasite. De plus, nous ferons remarquer que ce stroma est inséré sur les débris d'une Pambusée, très-probablement d’une Arundinaria. Or la forme, la couleur, la texture, la disposition des périthèces et le support concordent avec ces mêmes caractères dans Dussiella tuberiformis, toutefois nous ne pouvons réunir les deux espèces en une seule avant d’avoir contrôlé l'exactitude de l’asser- tion de Berkeley donnant à sa plante des spores de 104 de longueur. VII CRINULA PARADOx Berk, et Curt. Ravenel Fungi Caroliniani exs. fase. HIT n° 35. — Pistillina Parodoxa Cooke Grevillea sept. 1890, p. 2. Petite espèce filiforme,roussâtre sur le sec, qui habite les feuilles dt ah. dl à: RAS EXOTIQUES. 2€ EE DFE tinetoria en Pensylvanie; considérée d’abord comme Crinula par Berkeley et abuse elle vient d'être rapportée evillea. L'examen qe nous avons fait de ce champignon nous et d'affirmer que la plante publiée par Ravenel (loc. cit.) n’est un Pistillina ni même un hymenomycète : elle appartient au à Cronartium et doit être identifiée avec la variété Quercuum Le > de Cronarlium asclepiadeum Fries. Les teleutospores sont renflées, inéquilatérales, prolongées en bec aigu et mesurent 5€ x 20-25 ; elles germent en un promycelium incolore, à quatre lo: es, qui donnent quatre sporidies hyalines, ovales, mesurant 12x 1-8 ». Uredospores ovoïdes, jaunes, asperulées. … L'espèce publiée dans le Mycotheca Universalis de Thuemen, . ; le n° 208, est identique à celle de l’exsiccata de Ravenel. EXPLICATION DE LA PLANCHE IV. 1-5. MICHENERA ARTOCREAS B. et C. “ 4. Port gr. nat. Lee Coupe longitudinale gr. nat. 3. Coupe longitudinale grossie. AA 4. Disposition du tissu du peridium, des spores et des paraphyses. 5. Différentes formes des spores et des paraphyses. Rs: 6-12. EMERICELLA VARIECOLOR Berk. À 6. Port un peu grossi. … 7. Port grossi d'un spécimen non ouvert. 8. Coupe longitudinale du précédent montrant la disposition relative des éléments. 9. Hyphes du tissu et leurs épaississements. 10. Mode de développement des corps épaissis. 11. Thèques de face et de profil. 12. Spores de face et de profil. 12 février 1891. MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS — suite — 5. Genres Cantharellus Ad., Russula Pers. et Hygrophorus Fr. Par M. Em. BOURQUELOT. Cantharellus tubæformis (Bull.). Cette espèce récoltée en octobre 1890 dans les bois de Lozère, près de Paris, a été analysée à l’état frais. Les individus paraissaient jeunes. Poids des champi- gnons traités : 160 gr. Matière sucrée obtenue à l’état crislallisé : mannite, ? gr. 45 = 15 gr. 3 par kilogr. Les eaux-mères concentrées n’ont pas laissé cristalliser d’autre matière sucrée. Elles réduisaient la liqueur cupro-potassique. Cantharellus cibarius Fr. Cette espèce a déjà été analysée en 4836 par Liebig et Pelouze qui en ont retiré de la mannite. Les individus que j'ai traités étaient adultes et avaient été préala- blement desséchés. Champignon desséché. — Poids : 200 gr. — Matière sucrée : mannite, 2 gr. 8 —1 gr. 4c/,. Les eaux-mères réduisaient abon- damment la liqueur cupro-potassique. Russula Queletii Fr. Cette russule a été trouvée en novembre 4890, dans un bois de pins des environs de Bièvre. Les échantil- lons récoltés ont été partagés en deux portions, suivant que les indi- vidus paraissaient jeunes ou avancés. Le traitement par l’eau bouil- lante a été effectué 2 heures environ après la récolte. Champignon jeune — Poids, 200 gr. Matière sucrée obtenue à l’état cristallisé : mannite, 3 gr. 95 = 19 gr. 15 par kilogr. Les eaux-mères concentrées n’ont pas donné de tréhalose ; elles rédui- saient la liqueur cupro-potassique. Réduction correspondant à 0 gr. 505 de glucose par kilog. Champignon avancé. — Poids, 310 gr. Matière sucrée obtenue à l'état cristallisé : mannite, 7 gr. 35 — 19 gr. 85 par kilogr. Les eaux-méres concentrées n’ont donné aucune autre matière cristal- lisée. Réduction correspondant à 1 gr. 70 de glucose par kilogr. MATIÈRES SUCRÉES DANS LES CHAMPIGNONS. 1 Russula cyanoxantha (Schæff.). Celte espèce a été analysée à l'état frais et après dessiccation à basse température. Dans le pre- mier cas, elle a été récoltée durant l'été de 1890 et dans le second en 1888. Champignon frais. — Individus adultes, renfermant 88,05 p. avec le doigt on obtiendra un brillant plus ou moins intense aux places où il sera nécessaire. Il y a certaines apparences crémeuses, comme dans A.ovoidea qui ont été admirablement rendues par M. Frossat avec de la cire blanche fondue à consistance de pommade dans la Thérébentine et étalée simplement avec le doigt. On peut également avoir des reliefs en carton-pâte. Ce carton-pâte pro- vient d'une bouillie très fine de papier et d’eau dans laquelle on introduit en proportions convenables du blanc de Meudon et de la colle forte. Il faut une pâte assez solide pour qu'on puisse la manier et la modeler avec la main. On prend alors successivement chacune des parties du moule qu'on 2 soin d'imbiber avec un mélange convenable d’huile d'olive et de thérébentine, ce qui a pour but d'empêcher l'adhérence de la pâte 10 L. ROLLAND. Psathyrella disseminata. Coprinus comatus ! atramentarius ! picaceus ! fimetarius, micaceus ! ephemereus. Cortinarius cyanopus, varius, varicolor ! largus, glaucopus, calo- chrous, turbinatus, rufo-olivaceus ! atrovirens, collinitus ! vio- laceus ! cyaneus Pers. ou cyanites, albo-violascens ! campho- ratus, sublanatus, anomalus ! sanguineus, cinnamomeus, vene- tus, torvus, hæmatochælis forme trapue ! damascenus, arme- niacus, saturninus, erythrinus. Gomphidius glutinosus ! viscidus ! Paxillus involutus ! atrotomentosus ! giganteus, panuoïdes ! Hygrophorus eburneus, melizeus, penarius, purpurascens, erubes- cens, pudorinus, limacinus, olivaceo-albus ! agathosmus ! pus tulatus, caprinus, virgineus, niveus, puniceus, conicus (forme trapue) ! psittacinus, nitratus. Lactarius résimus (20 centim.de diam)! scrobieulatus,controversus, pubescens, zonarius ! pyrogalus, viridis, plumbeus, pargame- nus, piperatus ! vellereus, deliciosus ! sanguifluus ! theiogalus, vietus, volemus, tithymalinus, flammeolus, subdulcis ! Russula nigricans ! adusta, delica ! rosacea, virescens! rubra ! oli- vacea, fætens ! emetica, Queletii, fragilis, integra, alutacea. - Cantharellus cibarius! aurantiacus sur bois de Pin! tubæformis ! cinereus. Marasmius Oreades, globularis, impudicus (ressemble à fætidus) ! Lentinus degener ! suffrutescens, cochleatus. Boletus sphærocephalus, luteus! elegans, granulatus! Boudieri ! mitis, piperatus! variegatus, chrysenteron, subtomentosus, radicans, Barlæ ! versicolor, pruinatus, appendiculatus, calo- pus! pachypus ! edulis (30 centim. de diam.)! satanas! lupi- au moule et l’on y place un peu de cette pâte partout en ayant soin de ne pas mettre trop d'épaisseur. Une fois toutes les parties du champignon bien sèches, on les détache de leur moule et on les ajuste en les réunissant ensemble à la colle forte. Ce travail ne se fait pas sans que les jointares aient quelques défauts qu'on réparera avec un peu de la même pâte. On obtient ainsi un champignon creux dans son intérieur que l'on fera sécher bien convenablement par crainte des moisissures. Les couleurs UNE VISITE AU MUSÉE BARLA. 1 nus! luridus et var. érythropus! purpureus, etnensis, panor- + mifanus, fuligineus, scaber, aurantiacus! cyanescens! casta- neus ! sistotrema. | Fistlina RÉ, (d’un rouge plus gai qu’à Paris) ! … Polyporus tuberaster ! ovinus ! leucomelas! squamosus ! umbella- _tus, frondosus ! cristatus, confluens ! giganteus ! imbricatus ! CS F n . osseus! mollis, fumosus, Ceraloniæ (ressemble à sulphureus) !: > - Dans cette collection de Polypores, il y en a plusieurs en nature _ que je ne cite pas, tels que P. Sais bel exemplaire de 0®, 50 de diam. Hydnum imbrieatum (25 centim. de diam.) ! subsquamosum, amarescens, acre, lævigatum, repandum (de couleur pâle) ! — d° — var. rufescens (très fauve) ! ferrugineum, cimereum, __ coralloïdes, erinaceum. Irpex sinuosus. Craterellus ne sr re Auricularia mesenterica. : _ Clavaria flava, botrytis, rugosa, aurea, formosa, grisea, rufo-viola- cea, stricta, fragilis, pistillaris. Hirneola Auricula Judæ ! Guepinia helvelloïdes ! Phallus impudicus (35 cent. de haut) ! Clatrus cancellatus ! columnatus. Battarea guicciardiniana. Tulostoma mammosum ! Geaster lagenæformis Vitt. ou saccatus, vulgatus, tunicatus Vitt. ou-fimbriatus, hygrometricus. Globaria plumbea. . Lycoperdon cœlatum, proteum Sow. ou Bovista ! papillatum Schæff. ou pratensis, echinatum, perlatum Pers.. ou gemmatum, pyriforme. pourront s'y appliquer comme précédemment sans qu'il soit besoin natu- rellement de préparation à la colle forte comme pour le plâtre. __ De ces deux procédés, celui du plâtre doit étre préféré et si l'on a des reliefs de grandes dimensions, on sait qu'on pourra les obtenir avec un creux intérieur. — On sait aussi que pour renforcer certains pieds minces de champignon il faudra les mouler avec un support intérieur en fil de fer ou de laiton. Pour ce qui est du moulage, tous les mouleurs vous donneront de bons principes ; quant à la mise en couleurs, avec les conseils de M. Frossat _ aidés de votre propre expérience vous obtiendrez des résultats satisfaisants. 112 L. ROLLAND. Polysaccum crassipes D. C. ou arenarium, pisocarpium ! Rhizopogon luteolus. Hymenogaster lycoperdineum. Elaphomyces Leveillei, asperulus. Tuber Magnatum ! cibarium sow, ou œstivum, rufum. Morchella esculenta! conica, elata. Gyromitra gigas, esculenta (Genre Physomitra Boud.) Helvella crispa, lacunosa, infula ! elastica. Verpa digitaliformis. Peziza perlata, venosa ! acetabula! vesiculosa, cochleata, corona abietina, cerea, aurantia ! tuberosa. Je suis revenu plusieurs fois visiter le Musée pour l’achèvement de ce relevé et l'impression que j’ai ressentie toujours est celle que l’on éprouve dans nos expositions publiques de sessions générales où l’on se trouve en présence de la vraie nature et j'ai acquis la certitude que cet enseignement par le relief est bien préférable à ceux que peuvent donner la plupart des dessins. L'étude des champignons comestibles et vénéneux, pour ne parler que de ceux-là, s’impose aujourd’hui partout, et je crois que l’on ferait fausse route si, sous prétexte d'arrêter les trop nombreux empoisonnements de chaque année, on voulait empêcher son extension. Je voudrais donc voir dans toutes les communes de France, dans une salle de la Mairie, par exemple, une vitrine où seraient repré- sentées, d’après le procédé Barla, les quelques espèces vénéneuses de la contrée et à côté les espèces similaires comestibles. Ainsi, nous savons que le vulgaire champignon des prairies, que tout le monde connait ou plutôt croit connaître, a de redoutables sosies parmi certaines espèces, notamment celles à volve. Ce sont celles-ci qu'il faudrait faire toucher du doigt, celles-ci qui sont les plus coupables comme étant cause de la plus part des empoisonnements, sinon de tous ! On pourrait en faire figurer également d’autres d’une importance beaucoup plus secondaire et ce serait rendre un réel service dans les campagnes où les champignons sont fréquemment employés. BULL.DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. AE NEE PIE L. Rolland, del, 1 CHAMPIGNON ENROULÉ (Paxillus involutus) 2. AGARIC ÉLEVÉ (Lepiota procera) BULL. DE LA S0C. MYC. DE FRANCE. © NE CPE L, Rolland, del, 1 LACTATRE VACHOTTE (Lactarius volemus). 2. LACTAIRE DÉLICIEUX (Lactarius déliciosue). 3. LACTAIRE ROUGE (Lactarius rufus). UN N à AE NAUR Let 1 CAPE NE LA SOC. MYC. DE FRANCE. TVIL, PL II &.Z£ELACRoIX TEL. LOSTICTA TABIFICA. — II. SPHAERELLA TABIFICA. -— III. ASCOCHYTA BETICOLA DOC BETAE. — V. DIPLODIA BETICOLA. — VI. CLADOSPORIUM FULYUM. — VII. HENDERSONIA CERASELLA. RO VILA BE EV. BULL. DE LA S0C. MYC. DE FRANCE. = = —. SA =) ù—e STE . > IECOLOR. 1-5. MICHENERA ARTOCREAS. — 6-12 EMERICELLA VA2 SOCIÊTÉ MXCOLOGIQUE DE FRANCE Les séances se tiennent à Paris, rue de Grenelle, 84, à 1 heure 1/2, le 2° Jeudi de chaque mois. x Jours des Séances pendant l’année 1891. Décembra a | —————— | _—— | © | —————— | —————— | —__——— | ———_— | — | —— | Janvier | Février Mars Avril Mai | Juin | Septembre! Octobre, | Novembre VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Année 1885. Deux fascicules, t. I (très rare). Prix. 15 fr. Année 1886. Un fascicule, t. II (très rare)... » 16. Année:1887.. Trois fascicules LIT 67 6 M SO Année:1886: Trois fasticnles, IV Er A) AO Année 1880. Quatre fasciculés, 6 V1... 250» 0ro Année 1806. Quatre fasticules, © VTT EE 2 Er Les tomes I et IT, sont sur le point d’être épuisés. BUREAU POUR 1891 MM. ParouiLrarn, Président, 22, rue du Parc, Fontenay- sous-Bois (Seine). PRizzieux, Vice-Président. DE SEYNESs, id. PELTEREAU, Trésorier, notaire honoraire à Vendôme. RoLLANDp, Archiviste. BourRQUELOT, Secrétarre-général, à l'Hôpital Laënnec, rue de Sèvres, 42, Paris. DELAcRoIx et GRaztaAnNr, Secrétaires. NOTA:— Les COMMUNICATIONS doivent être envoyées deux jours avant la séance pendant laquelle elles doivent être présentées à M. BOURQUELOT, 42, rue de Sèvres, à l'Hôpital Laënnec, Paris. Le bureau invite les membres qui ne peuvent assister aux séances, à envoyer les champignons qu'ils ont pu récolter de manière qu’ils arrivent la veille des jours de séance. Une commission spéciale est chargée de leur détermination. L'envoi doit être fait 84, rue de Grenelle. hr 2 Lons-le-Saunier, — Imprimerie et Lithographie Lucien Declume, rue Lafayette, 5 BTE TOME VII 2 — | l | | | | 7 | | 2= FASCICULE | { ANNÉE 1891 7 PARIS RCE + “AU SIÈGE DE LA: SOCIÉTÉ æ Rae Rue de Grenelle, S4. D : . POI 3 ; 3 À « = = PREMIÈRE PARTIE P.-A.Saccardo. Sur les règles. à suivre dans la des- cription des espèces végétales et surtout des cryptogames.…:..::. J. De Seynes.. Conidies de l'Hydnum Corallaides Scop. Em. Boudier .. Quelques nouvelles espèces de Cham- pignons inférieurs. P1.V.:,2,.2., L. Rolland... Excursionsmycologiquesà Cautéerets née et at GohfeJten. ALES Re STATS Eug. Niel...... Remarques à propos des Tubulina fr a- giformis Pers: et Cylindrica Bull. : A. Gaillard .... Hyphopodies mycéliennes des Me/sola. N. Patouillard. Polyporus bambusinus, nouveau Poly- infétieurs) PI VMS RSLE sh res $ — .. Observations sur qe espèces peu cofnbes: PENTIER ET Endoconiduim temulentum. nov. gen. LI . { Prillieux | sp. Prill.et Delac., Champignon Del de FOIX 1 donnant au seigle des Pr Opriélés véné- EURE ST DURANT ES SRE à Patouillard Sur uné maladie des Dattes produite et par le a ne Phoœnicis(Corda) Delacroix PSE SRE SE RER Em.Bourquelot Matières sucrées contenues dans les cham pignons (suite). Ascomycèles.. J. Godfrin...... Contributions à la Flore ATNETTER des environs de Nancy.....:,.... DEUXIÈME PARTIE Procès-verbal de Ja séance du r2 février 1891.:..,:...23 me — 12 mars | AAA EN RS A : — — g avril ARR A AO + — Rene TEE se ile PR ND UE AVIS. — La Société Mycologique de France tiendra cette année, $a Session + +. annuelle à Rouen dans le courant du mois d'octobre: APS La date exacte sera indiquée ultérieurement. RCA BI Sur les règles à suivre dans la description des espèces végétales et surtout des cryptogames. Par M. P.-A. SACCARDO. La longue expérience que j'ai acquise dans l'élaboration de mon Sylloge Fungorum omnium m'a convaincu qu’il est utile, je dirai même nécessaire, dè suivre dans la description des plantes certaines règles qui sont trop souvent négligées. Voici les observations que j'ai rassemblées sur ce sujet : 1. Il est nécessaire que les botanistes qui décrivent des espèces nouvelles en les traitant au point de vue de la morphologie et de la biologie, avec des détails très minutieux et très compliqués, y joignent des diagnoses spécifiques ou génériques (préférablement en latin) concises ef comparatives selon les règles phylographiques. En effet il est très difficile et souvent très ambigu de choisir, dans la foule des détails, les caractères essentiels et différentiels. 2. La phrase spécifique ou diagnose est, chez certains auteurs et particulièrement chez quelques cryptogamistes, excessivement détail- lée et prolixe, tandis qu’elle est trop laconique chez d’autres. Une bonne phrase spécifique doit donner, sous une forme assez concise et claire, seulement les caractères essentiels et différentiels. Toute observation de détail doit être reléguée après la diagnose. Il est encore nécessaire, pour les espèces nouvelles, d'indiquer leur aff- nité avec les autres espèces connues les plus voisines. Celui qui détermine des espèces nouvelles sait combien de temps il doit perdre pour la détermination s’il a affaire avec des diagnoses très prolixes et sans notions d’affinité. 3. L'expérience a déjà démontré, du moins dans la cryptogamie, qu’il est très utile, pour la désignation de la paternité d’une espèce, d'indiquer entre parenthèses l’auteur qui a le premier décrit, sous d’autres genres, cette espèce. Il est toujours nécessaire d’ajouter le nom de l’auteur qui a transporté l'espèce du genre primitif dans un autre, car sans celaon devrait entendre que l’auteur de l’ouvrage 6 14 P.-A. SACCARDO. où la combinaison des noms est citée, est également l’auteur de cette combinaison. Nous trouvons par ex. dans les écrits de Winter des noms semblables : « Sphærelia convexzula (Schwein). Syn. Sphæria convexula Schwein ». Si nous n’ajoutons pas le nom « Thümen » après la parenthèse nous devrons croire que Winter est l’auteur de la combinaison ; et alors nous aurons, d’après les règles d’autres botanistes, les deux notations suivantes : Sphærelia conveæula (Schwein.) Wint. ou Sphærella conveæula Wint., qui sont toutes les deux fausses. Mais si nous disons Sphærella convexula (Schwein.) Thüm., nous avons la notion très exacte que Schweinitz a créé l’espèce et que Thümen l’a rapportée à son juste genre. 4. En décrivant les cryptogames parasites, il faut citer les plantes ou les animaux nourriciers avec la nomenclature technique latine. Les noms vulgaires (anglais, italiens, etc.) sont souvent difficiles à être identifiés. 9. Pour les mesures des organes tant microscopiques que macros- copiques, il est nécessaire d’adopter une mesure unique, savoir la. mesure métrique ; pour les mesures microscopiques, laissant de côté toute fraction, on devra préférer les micromillimètres ou microns (micra, u). Les autres mesures et les fractionnaires sont très souvent cause d'erreur ou de doute. 6. Pour désigner brièvement les dimensions des organes micros- copiques, il convient (comme du reste plusieurs le font) d'indiquer d’abord le chiffre de la longueur et ensuite celui de la largeur plus grande avec le signe + entre l’un et l’autre en se passant du signe p. ; si l'organe est comprimé, on pourra ajouter encore le chiffre de l'épaisseur, par ex.: spore 15 = 4 signifie spore longue de 154 et large et épaisse de 4g.; spore 15 £ 4 $ 2 signifie spore longue de 15p., large de 4u. et épaisse de 2. Plusieurs auteurs au lieu du signe * (que j'ai proposé et suivi depuis 1872) emploient les signes —,:, X qui pour les mathématiciens ont une signification différente et définie. Pour les organes macroscopiques, on devra indiquer la qualité de la mesure, savoir m., em., mm. et la partie mesurée. 7. Dans la désignation de tous les groupes des plantes en général, on emploie des noms féminins (Dicotyledones, Ranuncu- laceæ, Anemoneæ elc.; on devra faire de même pour les Cryptogames; ainsi, si nous disons Sphæriaceæ, Mucedineæ, Hydneæ, etc., nous , “èce! æ. DESCRIPTION DES ESPÈCES VÉGÉTALES. 75 De, Fe — devrons nécessairement dire aussi: Pyrenomyceteæ, Hyphomyceteæ, Hymenomyceteæ et non Pyrenomycetes, Hyphomycetes, Hymenomy- _ celes, comme voudraient beaucoup d'auteurs. _ 8. Les couleurs des plantes et particulièrement celles des _ corolles, des Champignons, des spores, etc., sont souvent décrites _ avec des noms de signification incertaine. Il serait bon d'employer une nomenclature définie, appuyée sur des échantillons normaux. Je vais publier à cet effet une chromolarie qui sera, je l'espère, de grande utilité. pe 9. Pour ce qui concerne la nomenclature des fruits et des spores +#i des Champignons, il serait utile d'employer seulement la suivante, L- _qui, au reste, est adoplée par la plupart des mycciogues : … Hymenomyceleæ : Pileus (quel que soit sa forme) ; basidia ; steri- * gmata; sporæ ; cystidia. ; _ Gasteromyceleæ et Myromyceteæ : : Peridium ; gleba ; capillitium ; flocci ; sporæ. _ Uredinez: Sorus ; uredosporæ ; teleutosporæ ; mesosporæ ; pseudo- = peridium ; æcidiosporæ ; paraphyses. Ustilaginez : Sorus ; sporæ. _ Phycomycelez : Oogonia ; oosporæ ; antheridia ; spermatia ; zygos- …_._ poræ ; azygOSporæ ; Z00Sporangia ; Z0ospora. _ Pyrenomycelezæ et Phymalosphæriaceæ : Slroma ; perithecium ; m loculus ; ascus ; sporidia ; paraphyses. Disomyceteæ et Tuberoideæ : Ascoma ; gleba ; ascus ; sporidia ; + paraphyses. …. Schizomyceteæ : Filamenta ; baculi ; cocci ; endosporæ ; arthros- ED < porz. _ Sphæropsideæ : Perithecium ; bacidia ; sporulæ. … Melanconiez : Acervulus; basidia , conidia (et non gonidia, nom qui doit être réservé aux Lichens). Hyphomyceteæ : Cœspitulus ; sporodochium ; hyphæ ; sporæ. Oss.: Si la spore germe, il se forme le promycelium qui géné- ralement produit les sporidiola. F2 LE. PE . Conidies de l’Hydnum Coralloïdes, Scop. Par M. J. DE SEYNES, La présence des Conidies chez les Basidiosporés se généralise et tend à se faire accepter comme l’état normal, au lieu de paraître une exception comme au début de leur recherche. Mais si l’an- nonce d’une nouvelle espèce produisant des conidies n’a plus la saveur d'une trouvaille, il y a un intérêt réel et un sujet d’études approfondies à bien connaître les localisations diverses des foyers de production de ces organes reproducteurs. On ne sait rien de ce qui amène la production tantôt limitée, tantôt exhubérante des conidies à l’intérieur ou à la surface des réceptacles ; il y a. aussi des comparaisons qui s'imposent avec ce qui se passe dans les réceptacles des Tuberculariés ou des Sphéropsidés. L'espèce qui fait l'objetde cette note appartient d’ailleurs àun genre, le genre Hydne chez lequel on n’a pas souvent observé de Conidies. Notre confrère le DrRichon en a signalé chez une espèce, l’Hydnum Erinaceus Bull., mais avec des caractères différents de celles dont Le) j'ai à parler aujourd’hui (voy. Richon, de l’Hydnum erinaceum, in Bull. Soc. Bot., T. XXVIIE, p. 179). L’Hydnum coralloides Scop. est épixile comme l’'H. Zrinaceus Bull., il en diffère extérieurement par la ramification du réceptacle auquel il doit son nom spécifique et la briéveté des dents ou aïguil- lons ; mais dans les deux espèces la structure histologique est la même. Le réceptacle charnu est formé de cellules cylindriques larges à parois épaisses, à diamètre sensiblement égal se terminant dans le pseudo-parenchyme en calotte hémisphérique de même diamètre qui, vue de face, donne l'illusion d’un corps rond isolé avec un nucléole central qui n’est autre que la lumière du calibre intérieur. A mesure qu'on s'approche de la périphérie, le diamètre des fila- ments diminue, ce sont des filaments étroits qui forment le revête- ment externe et la plus grande partie de la trame des dents hymé- nophores. Ces filaments restent stériles et gardent leur direction longitudinale primitive à l’extrémité des dents, mais sur le reste de « PORN, CP NT y ONE OT D IPF VE des CSL CO PUT SOTT NT u CONIDIES DE L'HYDNUM CORALLOÏDES. 71 la surface de ces organes ils se redressent dans un sens perpendi- culaire à leur direction primitive pour donner naissance à l’hymé- nium. Des réservoirs laticifères parcourent le pseudo-parenchyme du réceptacle, leur diamètre est sensiblement le même que celui des filaments cellulaires au milieu desquels ils se trouvent. Les réactifs iodés exercent une action énergique sur les parois cellu- laires qui bleuissent avec intensité sauf chez les laticifères, les éléments de l’hyménium et en général ceux du revêtement externe. Un exemplaire d’H. coralloïdes Scop., recueilli dans les Cévennes sur un Mürier près du sol, m'a fourni les observations que je pré- sente: ici ; ses caractères le rapprochent de Pespèce très voisine que M. Saccardo a décrite sous le nom d'A. aciculare (Syll. Fung., T. VI, p. 447). Dans cet échantillon, les filaments du subhyménium, au lieu de donner naissance à des basides, se sont allongés tout en conservant leur diamètre ; disposés parallèlement, comme les élé- ments ordinaires d’un hyménium, ils donnent naissance à des conidies très nombreuses souvent agglomérées et serrées à la sur- face en masses figurant des grappes cylindriques ou cylindroconi- ques (fig. {.) provenant de la ramification du filament conidiophore, d’autres fois ces filaments portent des conidies en chapelet simple, comme dans la figure a. Les conidies sont sphériques, de petite dimension, à membrane épaisse ; la plupart bleuissent, comme les cellules de la trame, sous l’influence de la teinture d’iode, mais la réaction est plus apparente avec le chlorure de zinc iodé. De temps en temps on rencontre des basides tétraspores bien conformées portant des spores de même dimension que les conidies, mais à épispore mince. On observe aussi assez fréquemment des cellules conidiophores larges ayant le diamètre des basides, qui donnent naissance à des conidies en s’effilant à leur sommet au lieu de produire des spores portées sur des stérigmates (fig. g.). Sur ces organes qui semblent être des basides revenues au rôle de conidio- phore à formation successive, le développement des conidies parait nettement endocellulaire. L’échantillon ayant été immergé dans Palcool après sa récolte n’a pas permis une étude à ce sujet, aussi suivie qu’elle eût été possible sur un échantillon frais et vivant. L’examen de la figure qui montre un intervalle vide entre deux conidies est assez démonstratif ; j'ai souvent vu des filaments conidiophores présentant la disposition figurée en } et qui permet 18 J. DE SEYNES. de suivre le contour de la conidie indépendant de la cellule mère dans la majeure partie de sa circonférence. Cet aspect est très diffé- rent de celui que présente un cloisonnement scissipare de la cellule mère, Tel est le résumé sommaire des observations que m’a fourni cet échantillon. Je n’ai pu encore en avoir d’autres sous la main pour savoir si la production de conidies hyméniales se substituant à la production normale des spores est exceptionnelle dans cette espèce, ou habituelle comme chez le Polyporus biennis Bull. et ses variétés. L’analogie entre le développement des conidies hyméniales de l'H. coralloides Scop. et celui que j'ai décrit chez ce Polypore est frappante. La description de l’un pourrait convenir à l’autre (voir Recherches pour l'Hist. des végél. infér.; 1888 ; Polypores, p. 46- 98.) ; ce qui se produit à l’intérieur du tube du Polyporus biennis Bull. est exactement ce que l’on observe à la surface des dents de l'A. coralloides Scop., sauf un point, c’est la présence de basides normaux ou dégénérés à côté des filaments conidiophores organisés en pseudo-hymenium chez l’Hydne, tandis que, chez aucun exem- plaire de Polyporus biennis ou de la variété sericellus Sacc., je n’en ai vu trace, mais ceci est une différence secondaire et dont on comprend le peu d'importance, quand on voit chez les Nyctalis les uns présenter des vestiges de l’hyménium normal et les autres des conidiophores partoat substitués aux basides. L’Hydne que je décris a encore un autre point de ressemblance avec le Polypore, c’est la présence de conidies plus grandes ou macroconidies d’un diamètre double des autres conidies et d’une forme légèrement ovoïdes ; Ces macroconidies sont solitaires et apparaissent, mais plus rarement que chez le Polypore, portées sur un filament du pseudo-hyménium. ces macroconidies se rencontrent aussi de temps en temps dans le tissu des dents, portées au sommet des cellules de ce tissu. On est d'autant plus assuré qu’elles appartiennent à l'Hydne que la cellule qui les porte bleuit avec énergie sous linfluence des réactifs iodés, comme les autres cellules du pseudo-parenchyme, dont elles émanent du reste ; il est facile de s’en assurer, parceque les macro- conidies sont trop rares pour jeter, sur la structure du tissu qui les renferme, la même confusion qui se présente chez les Nyctalis, par exemple. Les conidies intraparenchymateuses de notre champignon ne rappellent en rien celles que M. Richon a décrites chez PH. CONIDIES DE L'HYDNUM CORALLOÏDES. 19 ceus Bull.; elles sont apicales an lieu de se développer dans ngueur de la cellule, elles se produisent à la surface hyméniale ussi bien que dans l'intimité du tissu. Il y aurait donc, si nos ê observations et celles de notre confrère sont exactes, une différence très sensible dans la production des conidies entre deux espèces _ appartenant au même genre Hydne et une analogie remarquable _ entre deux espèces appartenant l’une au genre Hydne et l’autre au __ genre Polypore. ze cd € Les Conidies hyméniales, en général petites et du type des microconidies ou spermaties de Tulasne, ont été les premières - conidies découvertes chez les Basidiosporés dans la famille des _ Trémellinés. Depuis lors, elles ont été vues chez les Polyporés, les Agaricinés. aujourd’hui chez un Hydne. Leur lieu d'élection est 80 _J. DE SEYNES. i ’ quelquefois au voisinage de l’hyménium, dans le RES Le * fx ainsi que M. Richon et M. Patouillard en ont montré des exemples chez des Corticium, des Trametes, des Calocera. Les conidies ont d’autres localisations plus diffuses dans le tissu même du réceptacle, ou à sa surface d'habitude stérile, ou sur le mycélium. C’est done sur tous les organes des Basidiosporés qu'on peut porter ses recher- ches et s'attendre à rencontrer des Conidies. EXPLICATION DES FIGURES. a. Filaments de l’hyménophore redressés parallèlement en pseudo hyménium “0 (clinode) donnant naissance aux microconidies. : b. Baside tetraspore normale. c. Éléments divers du pseudo hyménium avec filaments conidiophores ramifiés. d. Filamenis stériles et conidiophores dont l’un porte une macroconidie. e. Macroconidies se développant à l’intérieur du tissu des dents hyménophores. f. Agglomération de conidies formée sur une cellule du pseudo hyménium rarnifiée comme en c. g. Basides se transformant en organes conidiophores analogues aux filaments fertiles h, produisant les uns et les autres des conidies endocellulaires (ces deux figures sont à un plus fort grossissement). : à FPE nouvelles espèces de Le héens E ÉE inférieurs, 3 Paz M. EM. BOUDIER. ‘2 LA a 4 42 I. Borryris AzBipo-CÆsIA. PI. V, fig. 1. 22 _ Effusa, laxa, albido-cæsia. Filamentis sterilibus variè ramosis, ra septatis, repentibus ; fertilibus erectis, non rigidis, 1" ad {m5 altis, … etiam parcè septatis, intüs granulosis, supra divisis, ramulorum api- . cibus non aut vix denticulatis et gerentibus sporas rotundatas ma- _jores, 10-12x diametro æquantes, intus granulosas, et capitula _ rotundata 25-354 crassa, plus minusve congesta formantes. Ad ligna et cortices putridos. Circa Parisios. LE Cette espèce parait se rapprocher beaucoup du Botrytis pilulifera _ de Saccardo, mais elle s’en distingue par son aspect non coton- 2 _neux, plutôt aranéo-pulvérulent, ressemblant à celui de certains _ Hypochnus dégénérés, par ses spores plus petites, réunies en capi- f _ tules plus compacts et par sa couleur un peu glauque, quoique * blanche. La station n’est pas aussi la même. Je l’ai trouvée dans les bois de Beauchamp sur des branches et des büches de chêne pourries. : IL. MycoconE OCHRACEA PI. V, fig. 2. è Ochracea, non fulvescens. Sporis didymis, loculo superiore sphærico, ochraceo, verrucis satis congestis exasperato, 16-20, crasso, inferiore inverse hemisphærico, hyalino, lævi 402 circiter lato et pediculo filamentis adfixo. Ad Acetabulam leucomelam quam enecat. . Cette espèce me semble bien distincte du Mycogone cervina Dit- mar Cds Gran comme on le sait, sur divers Discomycètes supérieurs, pär sa couleur plus gaie, ochracée ou ochracée pâle et _ non fauve; par ses spores plus grosses, intermédiaires pour la taille _ entre celles du Mycogone rosea dont le lobe supérieur mesure 30 à 394 de diamètre et le Mycogone cervina où il n’atteint que 12 à 142. 82 EM. BOUDIER. Je l’ai rencontrée en mai 1889 dans la forêt de l’Isle-Adam, sur des Acelabula leucomelas qu’elle envahit à la manière des autres Mycogone. IT. VoLuTeLLa ALBO-PILA PI. V. Fig. IL. Sessilis, olivacea, extus longe albo-pilosa 4mm ad 4mm5 lata. Re- ceptaculo olivaceo, disciformi aut oblongo, immarginato, tenui sed basidiis et sporularum copià subcarnoso, extus pilis albis Omm80 ad 1m®50 longitudine æquantibus, 104 circiter crassis, septatis, ad apicem sub-attenuatis, cincto ; hymenio basidiis numerosissimis 25-30y longis, continuis, receptaculo dilutioribus ; sporulis 12-164 X3, oblongo-cylindricis, rectis, non septatis, sæpius guttulà minu- tissima ad apices posità, sub lente composità hyalinis, sed magnâ copià sub-olivascentibus. Ad basim caulium Orchidum exsiccatorum in collibus aprieis. Cette jolie espèce a quelque ressemblance avec un Ameros- porium ; mais elle me parait plutôt appartenir à un Volutella qu’à ce genre, par son réceptacle qui ne consiste qu’en un mince cous- sinet supportant la masse de basides et de spores, garni extérieure- ment de longs poils blancs qui se détachent facilement, et de plus par sa couleur. Desséché le réceptacle est bien noir, mais humecté il devient olivâtre plus ou moins päle. Elle pourrait être confondue avec l’Amerosporium leucotrichum Peck., mais, outre les caractères génériques, ses spores sont plus petites et non fusiformes ; comme aussi avec le Myrothecium graminum Lib. dont elle n’a pas les caractères génériques. Je l'ai trouvée cette année à la base des tiges desséchées d'Orchis en avril sur les collines calcaires de Nesle-la-Vallée. IV. HymenuLa cirrinA PI. V. Fig. IV. Minuta, 05 ad lata, sessilis, mollisiæformis, omnino lutea. Re- ceptaculo in junioribus cupuliformi, dein explanato repandoque, marginato, margine puberulo, pilis minutissimis cylindricis, sep- tatis, 50-602 circiter longis ; hymenio basidiis 604 circiter æquan- tibus, ramosis, ramulis 20-254 ad apicem attenuatis; sporulis 16-20X92-32, cylindricis, rectis, ad apices obtusiusculis et granu- lum oleosum minutissimum utroque extremitate continentibus, sub lente composita hyalinis, sed multitudine lutescentibus. NOUVELLES ESPÈCES DE CHAMPIGNONS INFÉRIEURS. 83 l Ad squamas putridas strobilorum Pini sylvestris, in sylva Mont- _ morency. Cette petite espèce me parait bien devoir rentrer dans ce genre malgré ses basides rameuses et sa pubérulence extérieure. Elle ressemble à première vue à certaines petites espèces de Mollisiées, mais l'examen microscopique fait de suite reconnaître sa nature conidifère. La couleur et l'absence de longs poils l’éloigne des . Amerospor ium. EXPLICATION DE LA PLANCHE V. I. Botrytis albido-Cæsia. 1. Aspect à la vue simple. 2. Filaments fertiles grossis 225 fois. 3. Extrémité supérieure d’un rameau privé de ses spores. 415 diamètres. 4. Spores à 820 diamètres. 11. Mycogone ochracea. 1. Acelabula leucomellas attaqué par cette espèce. 2. Spores grossies 820 fois. JII. Volutella albo-pila. 1. Grandeur naturelle. 2. Réceptacle grossi 10 fois. 3. Parcelle du réceptacle grossie 75 fois. 4. Extrémité supérieure et base d’un poil grossies 250 fois. 5. Basides naissant des cellules du réceptacle. 475 diamètres. 6. Spores grossies à 820 diamètres. IV. Hymenula citrina. . Aspect de grandeur naturelle. . Réceptacles grossis 5 fois. . Parcelle de cupule grossie 225 fois. . Poils extérieurs à 225 diamètres. . Basides au même grossissement. . Spores à 820 diamètres. EXCURSIONS MYCOLOGIQUES dans les Pyrénées et les Alpes-Maritimes Par M.L. ROLLAND, I. — Excursions à Cauterets. En partant pour les Pyrénées je n’étais pas fixé sur le lieu où je devais résider ; la saison était assez avancée et je craignais de ne pouvoir faire un long séjour dans les hautes montagnes. Cependant je voulais me rapprocher le plus possible des régions boisées et je me rendais compte que la vallée d’Argelès était une des mieux situées au double point de vue de la douceur du climat et de la proximité des sapins. Je partis donc le 23 septembre, en prenant pour objectif Lourdes où j'arrivai le lendemain matin à 8 heures 1/2. Là, je tombais en plein pélerinage. L’imagination ne manque pas d’être frappée par le site, la beauté de la basilique qui fait face au château bien dénommé autrefois par le nom de Mirambel (belle vue) et par la présence de cette foule cosmopolite qui se presse autour de la grotte. Et songer qu'il en est ainsi depuis mai jusqu’à novembre ! On comprend alors la prospérité toujours croissante d’une hum- ble bourgade devenue aujourd’hui par son pélerinage la station la plus importante du réseau du midi. Après y avoir récolté le premier champignon (Trameles yibbosa) que je trouvai près du lac de Lourdes situé au milieu de ravis- santes prairies, je me hâtai de retourner au chemin de fer. Il n’y avait pas, en eflet, à songer à s'arrêter dans une ville ou chaque maison était convertie en hôtel et chaque chambre en dor- toir ; je pris done mon billet pour Pierrefitte où j'arrivai dans la soirée. A Pierrefitte, je fus immédiatement fixé sur le centre d’où je de- vais rayonner pour mes eXCUrsIOns + ns Ps pes - Pa en) Far fé RER 4 ongci us + Von 1 édite | PE ire EXCURSIONS MYCOLOGIQUES. 85 J'appris que Cauterets situé dans la montagne à 9 kilomètres et à une altitude de 992 mètres était une des localités répondant le mieux aux desiderata d’un mycologiste, c’est-à-dire, possédait les plus belles forêts de Sapins des Pyrénées (1). J'étais donc ainsi amené à affronter un climat qui pouvait deve- nir assez rude en octobre, malgré sa situation méridionale ; aussi n’était-ce pas sans l’appréhension de me voir, à court délai, forcé de rétrograder, que je choisis Cauterets. Avant de me rendre au poste que je m'étais assigné et toujours dans la crainte de me voir la route fermée plus tard par les neiges, je consacrai deux jours à visiter les environs de Pierrefitte et à gagner par St-Sauveur et Gêdre la crête des Pyrénées, là où-sur la frontière espagnole, mais dans la zône française, s'ouvre le Cirque de Gavarnie, une des merveilles du monde entier. La route de Pierrefitte à Gavarnie qui est très belle se fait en voiture et suit la vallée étroite du Gave de Pau enserré par des montagnes élevées et verdoyantes se terminant en cône, ce qui a valu à plusieurs d'entre elles, dans diverses parties des Pyrénées, le nom de Montaigu. De loin en loin la vallée s’élargit en véritables carrefours de gorges sauvages du plus saisissant aspect et de chacune d’elles s’élancent de nouveaux torrents qui grossissent celui que nous re- montions. Après m'être arrêté à St-Sauveur, charmante station balnéaire accrochée en plein soleil sur le flanc du rocher et à Gêdre d’où l’on aperçoit dans le lointain la Brêche de Roland qui découpe la mon- tagne comme un immense créneau, j'arrivai à Gavarnie où l’on est obligé de monter à cheval pour continuer la route. Déjà se dresse devant vous le fameux cirque dont les proportions sont tellement vastes qu’on croit le toucher dela main, mais il faut encore une heure pour arriver au terme du voyage. Qu’on se figure un immense fer à cheval ayant presque une lieue de développement et dont les murs à pic se superposent en trois terrasses, la dernière couronnée de glaciers et perdue dans les nuages. (1) Cauterets faisait autrefois partie du Lavedan, corruption du mot latin Abies à cause des grandes forêts qui couvraient ses pentes, 86 L. ROLLAND. De ces rochers d’un ton gris de Moraine tombent de formidables cataractes et la plus élevée a 422 mètres de hauteur : 122 mètres de plus que la tour Eiffel ! C'est un spectacle à la fois sublime et effrayant qui attire tous les étrangers au grand profit de l’unique hôtel qu’on rencontre à Gavarnie. Je ne pouvais faire autrement que de payer mon tribut de curio- sité à cette merveilleuse attraction et j'ai encore eu la bonne for- tune de noter à cette altitude quelques champignons que je récol- : tai parmi les Sapins assez maigres qui avoisinent le cirque. Ce sont Lactarius déliciosus, Gomphidius viscidus, Hygrophorus pudorinus, hypothejus et Hebeloma mesophæum. Dans l’intérieur, il y a peu de végétation parmi les pierres | éboulées, car de grandes surfaces sont occupées par des ponts de neiges qui recouvrent les abîimes creusés par les cascades. Retourné ce jour même à Pierrefitte, j'étais dès le lendemain installé à Cauterets où l’on arrive rapidement par les voitures pu- bliques. | Cauterets est une véritable ville où l’on trouve toutes les res- sources et tout le confortable que l’on peut désirer surtout quand la saison bat son plein, c’est-à-dire de juin à septembre; mais après, les grands hôtels sont fermés, le chemin qui conduit à la buvette de la Raïllère où se presse la foule des baigneurs est à peu près désert, et une grande partie des magasins sont abandonnés par leurs locataires qui se rabattent sur les stations d’hiver comme Pau et Tarbes. Heureusement que les maisons particulières auxquelles les grands hôtels sont venus faire concurrence offrent toujours le couvert aux touristes, et si l’on peut s’y installer chez soi, comme je lai fait, . on y a, surtout dans le but que je me proposais, beaucoup plus de tranquillité. Cauterets est situé au fond d’un entonnoir formé par les mon- tagnes dont les plus importantes sont, au nord, le Cabaliros et le pic de Viscos, à l’ouest, le Monné et au sud les pics de Gaube, de Hourmigas et plus près le Péguère où l'Etat fait de grands travaux d'art et de reboisement pour arrêter les avalanches. De cette ceinture granitique jaillissent de toutes parts vers le : F5 ; … EXCURSIONS MYCOLOGIQUES. 87 centre ces nombreuses sources thermales qui depuis longtemps ont _ rendu la contrée célèbre. \ Le climat y est généralement très doux pendant la belle saison ; _ ainsi le Maïs que l’on cultive en grand dans la vallée d’Argelès se Æ rencontre encore avec les céréales ordinaires dans les bas fonds de Cauterets dont les beaux pâturages montrent sur leurs pentes des Lt Noyers, des Tilleuls, des Chènes, des Frênes, des Erables, des Pla- tanes, des Hêtres, des Sureaux, des Sorbiers, des Noiïsetiers, des Bouleaux ainsi que des arbres de culture tels que Cerisiers, Pru- niers, Abricotiers, Pommiers et Poiriers, mais pendant l'hiver, la _ neige atteint souvent dans bien des endroits, plus d'un mètre d'é- paisseur. Quelquefois il y aussi de brusques interversions de saisons, _ comme celte année-ci où la neige avait fait une courte apparition en août ce qui avait chassé les baigneurs au grand désespoir des . habitants, puis le temps s'était remis au beau fixe pour septembre et octobre. La zône des arbres verts (Pins, Sapins, Mélèzes, Genevriers) : 2 _ qu'accompagnent les Myrtilles et les Rhododendrons et entremélés de quelques autres essences telles que Hètres, Bouleaux, Sureaux à _ grappes, elc., se montre à peu près au même niveau que dans les “ — Alpes, c'est-à-dire vers 11 à 1200 mètres. É C’est principalement de ce côté que je voulais diriger mes re- = cherches. Je visitai donc successivement la forêt du Paradis (1700 m.) et la vallée du Marcadeau sur les flancs du pic de Gaube. On y accède par un chemin à cavaliers qu'on travaille à rendre carrossable en passänt devant les superbes cascades du Cerisay et du pont d’Es- pagne. La forêt de Viscos (1800 m.) sur une pente très escarpée du pic * de même nom; il est difficile de s’écarter du sentier battu, mais c’est là qu'on peut récolter des Polypores. La forêt du Péguëère (1100 m.) qui commence derrière l’établis- sement « des Œufs » et où l’on rencontre quelques Mélèzes. Enfin la forêt du Hourmigas (1300 m.) qui s’étage en pentes très douces au-dessus de la belle cascade de Lutour ou Pisse-Arros qu’on aperçoit dans le fond à gauche en allant du côté de la Rail- nn Jère. 88 L. ROLLAND. Cette forêt est très intéressante par sa proximité de Cauterets et son exposition au levant et son encaissement dans la vallée de Lu- tour qui lui permettent de conserver plus d'humidité. Ce qui étonne le plus dans ces forêts, c’est la quantité de vieux Sapins morts que l’on y rencontre debout. Ces arbres dont beaucoup ont plus d’un mètre de diamètre, sont quelquefois dans un tel état de consomption qu’on peut les traver- ser de part en part d’un coup de canne. Aussi les champignons développent admirablement leur mycélium dans cet humus et les espèces communément terrestres se perchent à des hauteurs aux- quelles nous ne sommes pas habitués de les rencontrer. D'abord l’Armillaria mellea y règne en maître, puis Flammula gummosa avec des proportions invraisemblables, Clilocybe laccata, Mycena galericulata var. calopus, rugosa, Pluteus cervinus, Stro- pharia æruginosa, Polyporus lucidus, Hydnum coralloides, Lyco- gala epidendron, toutes espèces, à peu près, dont lhabitat ordi- naire n’est pas le Sapin. Puis ce sont de beaux Pleurotus porrigens, decorus, les Hypho- loma capnoides, epixantha, les Flammula penetrans, Liquiriliæ ou picrea dont j'ai rencontré de nombreux spécimens poussant dans les trous creusés par les Pics, Claudopus variabilis de grande taille, Polyporus Vaillantii et en grand nombre Russula Queletii var. pur- . purea Gillet, soit sur les arbres morts, soit à leur pied. Les Polypores durs ne s’y rencontrent déjà plus, car il leur faut un bois résistant. Sauf le rare bensoinus pris sur des pieux à l’auberge du Pent d'Espagne, toutes les autres espèces abiéticoles ont été récoltées dans la seule forêt de Viscos ou parmi les souches en décomposition. Il y en a beaucoup qui sont moins avancées. Ce sont, par exemple, pinicola, leucophœus Montg., Makraulos Rostk. J’ai récolté aussi sur Sapin une très belle Pholiote que MM. Boudier et Bernard ont été d'accord pour regarder comme adiposa, malgré sa chair d’un jaune intense, puis à terre quelques fausses oronges. La rencontre de cette Amanite m'a permis d’expérimenter sa propriété pour la destruction des Mouches dont nous étions infestés à Cauterets, et je puis affirmer l'excellence du procédé, car le Dip- tère, une fois posé sur les feuillets, ne s’envole plus et tombe par it EXCURSIONS MYCOLOGIQUES. 89 centaines autour des assiettes où le chapeau du champignon a été placé. En Ascomycètes, j'ai abondamment récolté une magnifique es- pèce : Gyromitra infula Schæff., un Coryne qui doit être C.Cylich- nium Tul., tous deux sur vieux troncs de Sapin et le Blitrydium Carestiæ commun sur Rhododendron. C’est la première fois, je pense, que ce dernier est signalé en France. J'ai très peu trouvé d’Exobasidium Rhododendri, ce qui tient, très probablement, aux neiges du mois d’août qui ont dû être assez épaisses dans les endroits que j'ai visités. La pénurie en Cortinaires, Bolets on autres espèces en octobre est certainement due à la même cause, mais, je crois différemment et en ce sens que leur poussée a dû être avancée par la fonte de ces neiges hors saison. La forêt du Hourmigas m'a donné quelques raretés, entre autres un Tricholoma, voisin du saponaceum el une Omphalie qui se rap- proche de bibula Quel.,et de ranthophylla Bres. Dans les pâturages élevés de la vallée du Marcadeau (1800) j'ai rencontré des espèces de la plaine, comme Psalliota campestris et Lycoperdon bovista. J'ai, du reste, trouvé dans les environs immédiats de Cauterets, que je n’ai pas eu beaucoup le temps de visiter, bien des champi- gnons de la zône parisienne et en plus le Paxillus sordarius ainsi que deux autres espèces confondues là sous le nom de Mousserons et très recherchées des gourmets. Ce sont Clitocybe geotropa et le Tricholoma irinum qui a un par- fum très accusé, même après la cuisson, de fleur d'Oranger. Je dois dire que le premier n’avait pas trace d’ombo et que tous deux étaient tomenteux sur les bords. Dès le commencement de novembre, l'hiver est brusquement sur- venu avec son cortège de neiges et de pluies diluviennes laissant quelques rares intervalles de beau temps dont je profitai pour m’as- surer si la végétation fungique avait disparu. Rien n’est beau comme un paysage d'hiver dans les montagnes, quand le soleil brille et que les vents sont calmes, et je me rappel- lerai avec plaisir ma dernière excursion dans la forêt du Hourmigas à la recherche d’un nouvel échantillon de ce Tricholoma voisin du fl Ju A | ! oi * 90 L. ROLLAND, saponaceum que je retrouvai en bon état sous la neige, au milieu de Mousses épaisses. Mais, le 13 novembre, il était grand temps de partir, car déjà de petites avalanches sous forme de neige roulée en boulets se mon- traient sur les routes et il y avait à craindre ces éboulements qui comblent toute une vallée et qui interrompent les communications. Deux mots maintenant de la faune qui intéresse toujours un peu le mycologue. Le gibier de montagne est très abondant à Cauterets et l’on rencontre beaucoup d’Isards et de Coqs de Bruyère dans les hautes forêts. Quelquefois aussi, mais rarement, l'Ours descend des crêtes élevées pour attaquer les troupeaux jusque dans le voisinage des habitations. . Dans les magnifiques pâturages de la vallée, on élève beaucoup de moutons et de vaches qui ont une grande réputation. Je termine cette relation en recommandant à nos collègues qui voudraient faire des excursions botaniques à Cauterets et dans les Pyrénées, le guide Michel Berret, chez qui j'ai logé et qui m’a con- duit dans les meilleures localités. Voici les espèces que j'ai pu récolter pendant ces excursions : CHAMPIGNONS RÉCOLTÉS A CAUTERETS DU 21 SEPTEMBRE AU 13 NOVEMBRE 1890. Amanita Porphyria, muscaria, rubescens. Lepiota mastoïdea, cristata, carcharias, amyanthina. Armillaria mellea. Tricholoma albobrunneum, rutilans, variegatum, Columbetta, imbricatum, saponaceum, var. lavedana nov. sp., irinum, nudum, melaleucum. brevipes, sordidum. Clilocybe clavipes, odora, cerussata, maxima, geotropa, cyathiformis, lac- cata, odora var. amethystina. Collybia butyracea, dryophila, cirrata. Mycena pura, excisa, rugosa, galericulata, polygramma, Tintinnabulum. corticola. Omphalia dumosa. maura, philonotis, umbellifera, bibula (Omphalina bi- bula Quél.), var. citricolor, nov. sp. Pleurotus decorus, pantoleucus, porrigens, mitis. Clitopilus orcella. Nolanea mammosa. Claudopus variabilis. Pholiota adiposa. EXCURSIONS MYCOLOGIQUES. Inocybe fibrosa, fastigiata, geophila. e _ Hebeloma crustuliniformis. R Flammula gummosa, penetrans, Liquiritiæ, scambus. h Tubaria furfuracea. Ç Psalliota campestris. Stropharia æruginosa, coronilla, semiglobata. Le Hypholoma capnoïdes, epixantha, fasciculare, dispersum, candolleanum. _ Psathyra obtusata. Paneolus campanulatus, papilionaceus. Coprinus comatus, atramentarius, micaceus. Cortinarius multiformis, impennis, purpurascens, rufoolivaceus, cinnamo- pee castaneus. Gomphidius viscidus. Pazxillus sordarius, involutus, leptopus. Hygrophorus pudorinus, virgineus, streptopus, coccineus. Lactarius scrobiculatus, torminosus, zonarius, pyrogalus, var. gracilior, __ deliciosus, mitissimus. ; Russula nigricans, delica, mustelina, es Queletii, var. purpurea Gillet, ochroleuca, fragilis, alutacea. Cantharellus cibarius, tubæformis. Marasmius perforans. Panus stipticus. … Boletus luteus, bovinus, badius, piperatus, variegatus, subtomentosus, edulis, luridus, var. erythropus. Polyporus brumalis, perennis, lucidus, benzoïnus, fomentarius, igniarius, pinicola, leucophœus Mont.,zonatus, versicolor, makraulos Rostk., Vaillantii. Trametes gibbosa, Dædalea quercina, unicolor, Lenzites betulina. Hydnum imbricatum, repandum, coralloïdes. _ Tremellodon gelatinosum. Stereum hirsutum. Trogia crispa. Clavaria cristata, formosa. Tremella foliacea. Dacrymyces deliquescens. Bovista plumbea, Scleroderma verrucosum, var. spadiceum, vulgaris, * Lycoperdon bovista, gemmata. Ezxobasidium Rhododendri. Helvella crispa, fuliginosa, Gyromitra infula. Aleuria vesiculosa. D Coryne Cylichnium Tul. Ciliaria scutellata. 0 Coprobia granulata. ne. Ascobolus furfuraceus, Helotium virgultorum, citrinum. N: Dasyscypha cerina. . Mollisia uda (c’est l'espèce décrite dans le Sylloge de M. Saccardo, p.34). L” Blitrydium Carestiæ de Not. Ton Dé" 92 L. ROLLAND. Lycogala epidendron, Æthalium septicum. Bertia moriformis. Dothidea Sambuci. Tubercularia vulgaris. Stachylidium terrestre. II. — Excursions au Golfe Juan. En quittant les Pyrénées, comme j'avais l'intention de passer l’hi- ver dans le midi, je pensai à séjourner dans les Alpes maritimes plutôt qu’à Biarritz ou Arcachon où j'étais cependant attiré par les belles plantations de Pins si intéressantes pour l'étude des cham- pignons. Bien m’en prit, car, en raison des froids exceptionnels qui si- gnalent le passage de 1890 à 1891, les environs de Nice étaient, peut-être, la seule région de France où je pusse faire quelques ré- coltes. Je puis donc donner le résultat de mes recherches jusqu’au 15 dé- cembre, époque où le thermomètre est descendu à zéro au Golfe Juan. Mais depuis, la température s’est relevée et oscille en ce mo- ment, au commencement de janvier entre 9 et 12 degrés, ce qui me permet d'espérer que mes prochaines excursions pourront être fruc- tueuses. Les habitants du Nord qui mettent pour la première fois le pied dans cette contrée sont étonnés de la végétation exotique qu’on voit au bord de la mer, car la vue rencontre à chaque instant des Pal- miers, des Aloës ou Agavés, des Figuicrs de Barbarie, des Euca- lyptus qui donnent aux paysages une physionomie africaine. Puis ce sont partout des Oliviers, des Orangers, des Chênes verts ou liège, des Jujubiers, des Grenadiers, etc., au milieu d’autres arbres qui nous sont connus à Paris. Je voudrais être plus familiarisé avec cette flore si intéressante, mais, depuis le peu de temps que je suis au Golfe Juan, je ne puis me permettre de vous en parler ici en détail sans une étude plus complète. Le Golfe Juan qui fait partie de la commune de Vallauris est adossé à des collines qui portent sur les plans du cadastre le nom de « La Maure ». Ce sont ces collines profondément ravinées et couvertes d’une EXCURSIONS MYCOLOGIQUES. 93 _ épaisse forêt de Pins maritimes entremêlés d’Arbousiers, de Bruyères _ et de Calycotomes que j'ai plus particulièrement explorées, # * Fy ai trouvé les espèces suivantes : L. Amanita muscaria, rubescens. LE : Tricholoma equestre. Collybia semitalis. _ Cortinarius impennis. Gomphidius viscidus. _ Hygrophorus agathosmus. ») 0 Lactarius deliciosus et sanguifluus, très recherchés par les habitants de ; CF : hs Vallauris et vendus sur tous les marchés du littoral. 224 Russula Queletii. AA Cantharellus cibarius. La * Boletus mitis, “4 Polyporus ovinus, biennis, conchatus sur Bruyère, molluscus. _ Rhizopogon luteolus. Aie 0 Phyllosticta microsticta sur feuilles d’Arbousier. Je suis aussi allé faire une excursion dans l’île Ste-Marguerite _ plantée également de Pins, d’Eucalyptus et envahie par des buissons de Lentisques qui servent de fourrés aux lapins qui abondent, tan- _dis que la côte est pour ainsi dire privée de gibier. J'y ai récolté : “, Tricholoma albo-brunneum en quantité. # Clitocybe squamulosa. _ Collybia butyracea, semitalis. Fa Pholiola spectabilis sur Eucalyptus. ” k Inocybe dulcamara, sambucina. Hebeloma longicaudum. Cantharellus cupulatus, muscigenus. _ Boletus granulatus. in Hydnum nigrum. Le sol très argileux et recouvert dans beaucoup d’endroits par une petite herbe fine me parait favorable aux Discomycètes, mais _je n’ai rien trouvé parce que la saison probablement n’était pas propice. Au Gelfe Juan on voit sur toutes les feuilles de Palmiers le Gra- . phium Phænicis et j'ai pu étudier sur les pétioles des feuilles du même arbre un Ceralosloma très abondant qui me semble nou- . veau et auquel je donne le nom de C. Phænicis. 9 L. ROLLAND. Dans la propriété dite le Clos des Hirondelles où j'habite et en- tièrement plantée d’Orangers (4), j'ai récolté le Pluteus cervinus. » Certains de ces arbres ont atteint des dimensions exceptionnelles “4 qui méritent d’être signalées ici, car ils ont une réputation dans Es tout le département des Alpes-Maritimes. L'un d’eux qui porte en 4 inscription le nom de Vendôme mesure 1 mètres de hauteur et son | feuillage a 19 mètres de tour. : 4 Un autre nommé Eiffel n’a que 6 m. 35 de haut, mais la circon- # férence de son couvert est de 26 mètres. | J Leurs troncs qui ont été coupés après l'hiver de 1820 se bifur- 1 quent, pour chacun d’eux, au ras du sol où ils ont 1" 50 de cireuit. On rencontre encore là quelques autres troncs simples à la base qui atteignent 1 m. 25. Je ne saurais trop remercier Monsieur Boudier qui a bien voulu me prêter son concours pour les déterminations ainsi que MM. Ber- nard, Quélet et Gillet qui m'ont aussi donné leur appréciation sur quelques espèces. Descriptions d'espèces critiques ou nouvelles récoltées à Cau- terets et au Golfe Juan. OMPHALINA BIBULA Quél., var. citricolor, Nov. s. sp. PI. VI, fig.1. Chapeau mince, ombiliqué, d’abord hémisphérique, jaune citron, soyeux, translucide, se décolorant et devenant alors opaque en pre- nant une teinte bistre, puis grise et enfin blanche. Quand il afteint sa taille maximum, c’est-à-dire environ 3 centimètres de diamètre, il présente quelquefois des sillons rayonnants formés par la dessic- cation et où persiste un reste de coloration. — Pied cylindrique, finement fistuleux, plus ou moins flexueux, jaune-citron comme le chapeau avec de fins poils à la base puis se décolorant jusqu'à de- venir blanc, atteignant jusqu’à 5 centimètres de long sur 3 milli- mètres de largeur. Lamelles peu nombreuses, épaisses, régulière- ment de deux sortes : Les unes arquées, triangulaires, décurrentes, alternant avec les autres plus ou moins ventrues qui s'arrêtent à la moitié du cha- (1) Citrus vulgaris. L EXCURSIONS MYCOLOGIQUES. 95 4 “+ Ï 8 _ peau. Elles sont d’abord d’un jaune citron, puis se décolorent jus- = e D s, *- 1 £" os - qu’à devenir blanches. La chair d'abord citrine passe au blanc. Spores ovales, granuleuses 7,52—5. Vues sous le microscope elles paraissent légèrement citrin-verdätres et se décolorent. * Ce champignon est beaucoup moins ferme qu’O. umbellifera trouvé au même endroit et en est bien différent. [l s’éloigne de æanthophylla par plusieurs côtés de la description, mais à pre- _mière vue en ce que c’est une espèce essentiellement décolorante et primitivement entièrement jaune-citron. . La décoloration commence par le chapeau, continue par le pied et finit par les feuillets. Cauterets. Forêt du Hourmigas, fin octobre 1890. En troupe sur bumus et débris de Sapin. TRICHOLOMA sAPONACEUM, Var. lavedana (4) Nov.s. sp. PI Vkne 2. Uhapeau charnu, ferme, d’abord glandiforme, puis hémisphé- rique et s’étalant à la fin, à marge primitivement fortement enrou- lée, un peu cannelée et largement couverte par un tomentum épais, blanc. Il est d’abord finement fibrilleux, olivâtre, puis se décolore en ocracé plus ou moins verdâtre se tessellant de bonne heure en squames brunes plus ou moins foncées. Pied solide, plein, fibreux, plus ou moins fusiforme, strié, blanc. Feuillets blancs, épais, si- nués, ventrus vers la base et diminuant à la marge, se tachant de rougeàtre. Dans cet état ce champignon rappelle, sauf en ce qui concerne la pellicule et le tomentum à la marge de son chapeau, le T. sapo- naceum dont il a un peu l’odeur, mais dans des conditions hygro- métriques différentes, le suc de ce champignon prend entiérement une belle teinte rose-aurore et est assez abondant pour tacher un linge qui servirait d’enveloppe. Le chapeau devient alors fauve-aurore avec des tessellures plus foncées. Les feuillets et le pied prennent la teinte du suc. (1) De Lavedan (corruption du mot Abies), contrée très boisee dont faisait partie autrefois Cauterets. 96 L. ROLLAND. L’odeur se modifie également etrappelle alorsla confiture d’abricot. Cette coloration du champignon l’écarte tout-à-fait du T. sudum. Les spores sont ovales, 6w=—3,15 et sont remplies à maturité de granulations. On remarque dans lhymenium quelques vaisseaux laticifères. Les poils de la marge sont incolores, longs, septés et flexueux. Cauterets. Forêt du Hourmigas, fin octobre 1890. Sous les Sapins. BLirRyDIUM CARESTIÆ de Not., PI. VI. fig. 3. Cette description diffère un peu de celle du Sylloge de Saccardo, notamment en ce qui concerne la longueur des thèques. Champignon de 4 millimètre environ de diamètre, d’abord glo- buleux, fermé, érumpant de l'écorce et soulevant la cuticule en la déchirant, à voile général noir, crustacé. Le disque applani apparait d’abord blanchâtre puis jaune entouré d’un rebord plus ou moins lacinié formé par le périthèce qui s’est ouvert. . Chair concolore au disque et charnu-céracée. Thèques cylindri- ques, à pied s’allongeant en pointe, souvent déformées et ondulées par la pression des spores généralement au nombre de 8, à som- met obtus et inoperculé, non coloré par l’iode, 170-240y—20. Spores le plus souvent elliptiques un peu fusiformes, épaisses, avec une courbure plus grande d’un côté, paraissant tout d’abord sectionnées dans le sens de leur largeur par 5-7 cloisons et quel- quefois plus. Le protoplasma se divise peu après en un nombre d’assises correspondant, puis chaque assise se segmente dans le sens de son épaisseur, si bien que de phragmospore, la spore de- vient dictyospore. Enfin chaque section se résout en grosses granu- lations perlées. Ces spores tantôt monostiques, tantôt subdistiques ont environ 35-40u—15-16,5. Paraphyses un peu granuleuses, filiformes et ra- meuses, épaisses de 4-5. Le protoplasma des spores et des paraphyses à une teinte très légèrement jaune qui s’accentue au contact de l’iode. Cauterets, octobre 1890. Commun sur les tiges mortes de Rhododendron. CErATosTOMA Phænicis, Nov. sp. PI. VI, fig. 4. Périthèces globuleux, fuligineux, naissant soit seuls, soit réunis 1 @ A" . ” e pe. - =. v "4 RS SSSR nt Lo PR, D, ce 2 CG D EXCURSIONS MYCOLOGIQUES. 97 sur de petits stromas arrondis et confluents qui noircissent le bois. Ils soulèvent l'écorce en petites pustules ovales, de couleur livide ayant À millimètre environ de longueur et rangées en lignes pres- sées suivant la longueur des fibres. Les ostioles cylindriques dé- passent celte écorce de 1/2 millimètre quands ils ne sont pas brisés. Thèques en forme de ballon dont la partie sporifère a 30u—20 et pied compris 404 de haut, contenant 8 spores. Spores ovales-fusi- formes disposées en masse arrondie dans la thèque, brunätres et contenant plus ou moins de gouttelettes, ayant 12-152—6,25. Pa- raphyses cylindriques, épaisses et granuleuses. Golfe Juan, novembre 1890. Commun sur les pétioles des feuilles mortes de Palmier. d EXPLICATIONS DE LA PLANCHE VI. Fig. 4 Omphalina bibula Quel., var. citricolor. a Champignon jeune. b Champignon avec un commencement de dessication et coupe. c Champignon âgé avec chapeau conservant un reste de colo- ration. d Hymenium x 290. e Spores x 880. ig. 2 Tricholoma saponaceum, Var. luvedana. a Champignon jeune. b Champignon dans tout son développement. € Champignon imbu d’un suc rose-aurore avec coupe. d Hyménium X 290. e Spores X 880. ig. 3 Blitrydium Carestiæ de Not. a Champignon sur son support. b Champignon et sa coupe X 10. c Hymenium x 290. d Sommet d’une thèque ouverte et spores xX 880. ig. 4 Ceratostoma Phœnicis. a Champignon sur son support. b Champignon avec coupe X 10. c Hymenium x 290. d Spores x 880. Remarques à propos des Tubulina fragiformis Pers. et cylindrica Bull. Par M. NIEL. M. Saccardo a réuni dans son Sylloge le Tubulina fragiformis Pers. au Tubulina cylindrica de Bull. Jusqu'à présent ces deux espèces ont bien été décrites comme deux espèces distinctes d’abord dans Cooke (Handbook of Brit. Fun- gi p. 408). Quélet. (Champ. du Jura et des Vosges, ®% série, page 42, pl. III, fig. 45). Fuckel, ainsi que Lambotte ne mentionnent que le Tubulina cylindrica. Il existe dans Quélet une figure du fragiformis ainsi que dans Chevallier (F1. par. PI. 9. Fig. 25). Cet auteur fait la description des deux espèces. La première Tubulina cylindrica D. C. (FI. Fr. n° 671) serait le Sphærocarpus cylindricus de Bulliard (Tab. 470, fig. 3). La seconde espèce sous le nom de Tubulina fragiformis de Persoon (Syn. p. 198) serait le Sphærocarpus fragiformis repré- senté sous le n° 384 des planches de Bulliard. Pourquoi M. Sac- cardo le fait-il suivre d’un point de doute? M. Quélet, dans sa planche III, représente les deux espèces cylindrica et fragiformis : l'un est brun-fauve, l’autre rouge-cerise éclatant. Cooke à la suite de sa description, ajoute « Very beautyful Just before maturity, and ressembling a Strawbevry ». M. Saccardo ne parle pas de ce caractère. Enfin M. le Dr Quélet, dans sa lettre du 13 juillet 1890, m'écrit : « Il y a bien un Lüicea fragiformis distinct du cylindrica, cou- « leur crème argileux et qui n’est pas l’état décoloré et mûr du « premier comme on pourrait le supposer. Le Licea fragiformis, « d’un beau rouge-cerise, vient sur le bois pourri du sapin dans les « montagnes, tandis que le Licea cylindrica vient sur les souches « des arbres feuillés. La spore m’a toujours paru différente. » (1). (1) M. Niel a exposé plusieurs exemplaires de Licea fragiformis dans la séance du 12 mars. . : av ne Et ot dé D Les Hyphopodies mycéliennes des Meliola Par M. A. GAILLARD, Les observations d’un certain nombre de mycologues modernes ont établi que le mycelium, dans le genre Meliola, présente deux sortes de filaments très-différents d'apparence : les uns, appliqués directement sur le substratum, sont grêles, d’une teinte fuligineuse päle, et formés de cellules très-allongées ; les autres, situés d’or- dinaire au-dessus des précédents, sont au contraire volumineux, formés de cellules courtes à parois fortement colorées en brun, rigides et cutinisées. 3 Les filaments grêles produisent ordinairement des conidies, les filaments épais, au contraire, paraissent ne donner que des péri- thèces et des soies stériles. Pour la facilité de l’exposition, nous désignerons les premiers sous le nom de mycélium conidifère, et les seconds sous celui de mycélium périthécigère. Le mycélium périthécigère porte d’une manière constante des appendices latéraux, opposés ou alternes, formés le plus souvent | d’une cellule renflée, stipitée ou sessile, et qui sont désignés sous - le nom d’hyphopodies. Le but de cette note est de déterminer la nature de ces hyphopodies. On sait que ces appendices présentent deux manières d’être bien à distinctes : dans un cas, ils sont placés de chaque côté du filament mycélien en alternant entre eux, et ont alors la forme d’une cellule L plus ou moins arrondie, plus ou moins lobée, rarement sessile, ordinairement portée sur un pied épais comprenant lui-même une ou plusieurs cellules superposées ; cette disposition est celle dési- gnée dans les ouvrages descriptifs sous le nom d’hyphopodies alternes. Dans le second cas, les appendices sont, le plus souvent, opposés, sessiles, unicellulaires : ce sont les hyphopodies opposées. Toutefois, comme il arrive souvent que les hyphopodies alternes sont opposées, et qu'inversement les hyphopodies opposées sont par- fois alternes, pour éviter toute confusion, je désignerai les premières sous le nom d’hyphopodies capitées, les secondes sous celui d’hypho- podies mucronées. De nombreux échantillons du Heliola microspora Pat.et Gaill., re- cueillis dans POrénoque m'ont permis tout d’abord de faire les obser- vations suivantes que j'ai pu contrôler ensuite chez d’autres espèces. LE 100 A: GAILLARD. Sur un rameau quelconque du mycélium périthécigère, la cel- lule supérieure de certaines hyphopodies capitées se renfle légè- rement et présente une cloison longitudinale, la cellule inférieure conservant ses dimensions primitives. D’autres hyphopodies voi- sines offrent un état de division plus avancé, elles se présentent sous forme d’une petite sphère pluricellulaire, portée sur un pied très-court constitué par la cellule inférieure de l’hyphopodie. La couche externe de cellules forme une membrane qui ne tarde pas à noircir, chacune de ces petites sphères prend, en un mot, l’appa- rence d’un périthèce, et l’on peut en effet constater, en l’écrasant qu’elle contient de jeunes thèques. Dans son travail sur l'Organisation des espèces qui composent le genre Meliola, M. Bornet avait fait remarquer que leurs périthèces n’offrent pas les changements successifs de coloration que l’on observe dans les Erysiphés : c’est qu’en effet, l’hyphopodie qui, en se divisant, produira un périthèce, est elle-même d’une couleur brune très foncée, et que la membrane des périthèces se cutinise de bonne heure. ; L'aspect extérieur que présentent les taches formées par les Me- liola sur les plantes où elles se développent peut, jusqu'à un cer- tain point, faire présumer de leur organisation intime : lorsque les périthèces sont épars, et assez distants l’un de l’autre pour qu’on puisse les distinguer à l’œil nu, les articles du mycélium périthé- cigère sont allongés, et les hyphopodies capitées distantes lune de l’autre ; lorsqu’au contraire les périthèces forment une masse con- fuse, les hyphopodies sont nombreuses et rapprochées. Les hyphopodies mucronées présentent souventune coloration plus claire que les premières; on les observe, soit sur des branches spéciales du mycélium périthécigère, soit mêlées en petits groupes aux hyphopodies dont nous venons de voir la nature. Elles sont ordinairement ampulliformes, unicellulaires, largement insérées par la base à la paroi du mycélium ; elles se terminent par un fila- ment le plus souvent brisé non loin du col, et l’on peut constater alors que ces cellules sont vides ; elles ne conservent leur forme que par suite de la rigidité de leur membrane; parfois cependant leurs parois se plissent, et l'on pourrait croire, sans un examen attentif, à la présence de cloisons dans leur intérieur. Leur position sur le mycélium indique nettement que ce sont des rameaux mycé- - : ARR SE à de es 2, . à à 7-0 POLYPORUS BAMBUSINUS 101 ; 4e liens arrêtés dans leur développement, d’autant plus que l'on observe souvent un de ces organes en opposition soit avec une _ branche mycélienne normale, soit avec une soie, c’est-à-dire avec PA | des appendices qui sont normalement opposées sur le mycélium péri- _ thécigère. Parfois même, de deux hyphopodies mucronées opposées, _ lune conservant l'aspect habituel, l’autre se développe en un rameau mycélien de même épaisseur que le mycélium normal, mais d’une teinte plus pâle, ce rameau portant à son tour des hyphopodies mu- cronées . } _ En résumé, les hyphopodies capitées sont des périthèces non dé- _ veloppés, et les kyphopodies mucronées sont des rameaux mycéliens arrêtés dans leur développement. Ces faits démontrent une fois de plus que toutes les hyphes ont la même valeur morphologique, et que les formes diverses qu’elles revêtent ne sont que des modes d'adaptation aux conditions extérieures si variables de leur déve- loppement. Ajoutons que, dans les espèces rapportées aux genres Aslerina Dimerosporium, etc. dont le mycélum est pourvu d’hyphopodies, ces organes ont une origine semblable, et les périthèces s’y forment d’une manière analogue. Polyporus bambusinus, nouveau polypore conidifère Par M. N. PATOUILLARD. M. le R. P. Bon, missionnaire au Tonkin, m'a envoyé à plusieurs reprises de nombreux spécimens d'un polypore récolté sur de vieilles tiges de bambou, dans la province d'Ha-Nôi. Ce champignon, qui est analogue SPuonorss pectlinatus, P. conchatus, P. salicinus, etc. me semble ne pouvoir être identifié avec aucune des espèces voisi- nes; je le décrirai donc sous le nom de Polyporus bambusinus pour rappeler son habitat. Je l'ai reçu sous trois aspects différents : une forme normale dimidiée, une forme noduleuse et une forme résupinée ; outre la fructification basidiosporée, la première et la troisième forme m'ont souvent offert un appareil conidifère très-remarquable. La forme dimidiée se présente sous l’aspect d’un chapeau demi- 102 N. PATOUILLARD. circulaire, horizontal, large de 2 à 3 centimètres, inséré en arrière par toute sa largeur ; sa surface est marquée de crètes concentriques nombreuses, serrées en avant, distantes postérieurement, irrégulières; elle est couverte d’une villosité courte et dressée et sa couleur est ocracée terne. La face inférieure est concave, la marge est aigüe et stérile en-dessous sur une largeur d’un millimètre environ ; les pores sont très-petits, à peine visibles à l’œil nu, arrondis, à cloisons minces et entières ; en arrière la plante est décurrente sur une longueur pouvant atteindre deux centimètres ; cette portion décur- rente est dépourvue de pores. La couleur est ocracée brunâtre avec un reflet argenté dans la partie hymenifère. La trame du tissu est compacte, dure, épaisse de 6 millim., ocre brune ; elle est limitée en-dessus par une ligne noire très étroite. Les tubes sont conco- lores, très-courts (1 millim.), et renferment des basides hyalines, ovales subglobuleuses ; on observe quelques cystides spiniformes bruns fauves ; enfin les spores sont ovoides, lisses, incolores et mesurent 5X4 u. La forme noduleuse semble s’être développée plus spécialement sur un support vertical ; son aspect est celui d’une plaque mince, allongée, portant de distance en distance des tubercules étagés, bruns roux avec des reflets blanchâtres, villeux en-dessus, poreux en-dessous, striés en avant par des tubes incomplets, longs de 2 à 3 millim., non recouverts par une trame formant marge. Dans cet état de la plante, les cystides paraissent beaucoup plus nombreux que dans la forme précédente. Les polyporus radiatus et p.nodulosus présentent souvent des varia- tions analogues, mais ne sauraient être confondus avec notre espèce. La forme résupinée, qui croit à la partie inférieure des tiges de bambou placées horizontalement, est en plaques orbiculaires plus ou moins sinueuses, lisses ou bosselées, aisément séparables, à marge libre, obtuse et villeuse. La partie moyenne de ces plaques est couverte de pores très petits, irréguliers et à cloisons obtuses ; la périphérie en est dépourvue sur une largueur de 8 à 10 millimé- tres formant une zone spéciale bordée elle-même par la marge plus ou moins relevée. La couleur est d’un brun-roux blanchätre dans la région porifère, brun-roux intense dans la zonefpériphérique et jaune doré à la marge. Je n'ai observé ni basides, ni cystides dans les pores de cette Le POLYPORUS BAMBUSINUS. 103 forme résupinée ; son tissu est dur, compacte et est constitué par des hyphes jaunes étroitement contextées.Les portions villeuses sont, _ comme dans les deux premières variétés, formées par des poils courts, cylindracés, colorés en jaune brun. La fructification conidienne est placée à la face inférieure du champignon, dans la zône qui s'étend entre la partie porifère et la marge ; elle est absolument superficielle et se distingue au premier abord des parties voisines par sa coloration beaucoup plus intense et son aspect pulvérulent ; les conidies forment une masse brune roussâlre qui s'attache très facilement aux doigts. Dans la forme résupinée, elle est distribuée sur toute la périphé- rie; dans la forme à chapeau dimidiée, elle est limitée à la portion décurrente dépourvue de tubes basidifères ; nous ne l’avons pas Observée sur les spécimens noduleux. La forme de l’organe conidifère ainsi que le mode de production des conidies sont similaires à ce qu’on observe d'habitude chez les Polyporés : ce sont des hyphes dressées, simples ou très peu rameu- ses portant des chapelets de 3-8-10 conidies rousses, dont les plus anciennes sont les plus voisines des extrémités ; parfois le chapelet porte en un point un verticille de conidies, ailleurs il émet une bifurcation également conidifère ; ces organes, qui ont des parois . épaisses, sont d’une couleur fauve intense ; leur forme est d’ordi- naire ovoide, mais elle peut varier beaucoup: on en trouve d’allon- gés, d’autres qui sont étirés en un col obtus; leurs dimensions moyennes sont 8-12X6-8 y. Les filaments conidifères sont d’abord entièrement incolores et septés, peu à peu ils se teintent à partir du sommet au fur et à mesure de la production des conidies. Ce sont de véritables poils superficiels qui ne s'unissent jamais pour former une trame, ils sont épars ou à peine fasciculés et plus ou moins mélangés aux poils stériles qui ont la coloration des hyphes de la trame. Il est également bon d'indiquer que ces hyphes fertiles n'existent pas à la face supérieure du chapeau, pas plus que dans l’intérieur des tubes ou dans l'épaisseur des tissus. On peut rapprocher cette forme conidifère de celle que j'ai indi- quée dans Poria mollusca (Le Naturaliste ne du 15 juin 1890), seu- lement ici les conidies sont incolores. TRAVAUX DU LABORATOIRE DE PATHOLOGIE VÉGÉTALE Espèces nouvelles de Champignons inférieurs Par M. G. DELACROIX. PLOWRIGHTIA KARSTENI nov. sp. (Planche VII, fig. a). Stromata peridermio labiatim fisso immersa et erumpentia, atra, usque 4", longa ; loculis parcis e sphærico applanatis ; ascis cylin- draceis, basi attenuatis, 120X14%; sporulis in asco monostichis vel subinordinatis, hyalinis, uniseptatis, bene constrictis, ovoideo- fusoïdeis, loculo superiore crassiore longioreque, raro uno alterove loculo bipartito 25x9-10x. In cortice ramorum Betulæ, Mustiala (Finlandia), 4867. In her- bario Musei Parisiensis sub nomine Dothiora pyrenophora Karst. . (Dothiorella p. Sacc.) Plowrightia virgultorum Fr. non affinis. HERPOTRICHIA CEREALIUM nov. sp. (Planche VI, fig. b). Perithecia fusca, vertice albescentia, poro minuto, 3204 diametro circiter, globosa, basi insculpta ; setis flexuosis, tenuiter septatis, luteo-fuscidulis, apice subhyalinis obtusatisque, 3,5; latis, usque ad 300 longis vestita; ascis subfusoïdeis, 5-7 septatis ad septa be- nè constrictis, rectis vel subeurvulis, hyalinis vel sæpiüs luteolis, 31X 64, interdüum loculo unico pluribusve plûs minüs ventricosis, aut interdüm uno vel duobus appendiculis hyalinis extremis, graci- libus 5 longis. In culmo Secalis cerealis et Tritici sativi aëre putrescente, in « Laboratoire de Pathologie végétale », Parisiis. Mensis februarii 1891. G. DELACROIX. 105 CERATOSTOMA TRUNCATUM NOV. Sp. Perithecia atra superficialia, ovoidea, 4-500y, setis rigidis, fus- | cis, simplicibus, 35X2y conspersa, collo truncato, 150X 140» ; _ ascis cylindraceis, octosporis, 50X5,5, sporidus monostichis, ro- _ tundo-ovatis, fuscis, 6X4y, paraphysibus 4 1/2g crassis. * __ {nligno quercino carioso, Rigny-sur-Arroux (Saône-et-Loire), _ mensis januarii 189. CERASTOSTOMA STROMATICUM OV. Sp. Perithecia in mycelio stromatioideo nigro primüm semi-immersa, _ dein libera, subrotundata, 200 y diametro crciter ; collo longiore, 400, deorsüm attenuato ibique latitudine 65%, sursüm paulatim dilatato usque ad 165y, poro 55-604 ; ascis parvis, clavatis, pedi- cellatis, mox diffluentibus, 21X5-64% (pars sporifera); sporidiis _ monostichis, vel parte superiori distichis, rotundis, fuscis, 3,52 ; paraphysibus non visis. In corticem Juniperi communis,Rigny-sur-Arroux(Saône-et-Loire), _ mensis martis 1891. _ Crassitudine colli causà, primüm videtur Calicieam esse, e ge- _ nere Hypsotheca, a quo differt multis characteribus. Sur le mycelium noir, à mailles très serrées, ressemblant à un stroma, on trouve de place en place des amas de conidies qu’on doit rapporter au genre Pestalozzia, 4-septées, de couleur olive clair, avec les 2 extrémités hyalines, et ne possédant qu’un seul cil. Les dimensions de cette conidie sont de 21X8%. Le cil a _9-6X1%. 7 Est-ce l’état conidial de la sphérie ou le champignon se trouve-t- . l là par pur hasard. Je n’ai pas en tout cas trouvé la deseription de ce Pestalozzia et je crois qu'on doit aussi le considérer comme nouveau. Fc. PES TN NECTRIELLA Maypis nov. sp. Perithecia superficialia, sparsa, sordidè cinnabarina, rotundata, papillata, 2402 diametro ; sporulis hyalinis, continuis, fusoïdeis, rectis, grossè tri-vel quadriguttulatis, 15X3,5-À,5. In culmis exsiccatis Zeæ Maydis, Rigny-sur-Arroux (Saûne-et- Loire), 1891. : 8 406 &.DELACROIX. Cette nectriée ne répond pas à la description donnée par Berke- ley de son Nectria Curtisii (Calonectria C. Sacc.), qui vient sur les Maïs dans la Caroline. Nous avons cru pour cette raison devoir en faire une espèce nouvelle. ZIGNOELLA CULMICOLA nov. sp. G. Delacroix et Niel (Planche VIE, fig. c.) Perithecia gregaria, superficialia atro-violacea, præsertim basi verruculosa, poro 254 lato prædita, 1504 lalo circiter ; ascis octo- sporis, fusoideis,10X134 landem dissilientibus,aparaphysatis ; spo- rulis hyalinis, triseptatis, utrinque attenuatis, plerumque curvulis, in asco obscurè distichis. Status conidicus e genere Periconia: Hyphis sterilibus parcis, atris, reptantibus ; fertilibus erectis, simplicibus rigidis, aterrimis, 475 480X9y, summo dilutiorè colorato uni vel bi-septatis, sterig- matibus erectis 15-17 X 3-4u ; conidiis sphæricis, levibus, atris, ou. In culmo exsiccato Gramineæ cujusdam, Rouen. CHÆTOMELLA LONGISETA nov. sp. (Planche VIL, fig. d.) Perithecia parcè gregaria, atra, astoma, 170% lata, longè setosa, hyphis mycelii reptantibus, torluosis, Fee ou lalis, laxiusculè intricatis; setis perithecii rectis, rigidis, continuis, simplicibus, apice attenuatis, fuscis, 4,5-64 latis, usque ad 430 longis ; sporulis ovatis, guttulatis, primüm hyalinis dein fuscis, vel olivaceo-cærules- centibus, 6X4u ; basidiis fasciculatis, leviter tortuosis, nubilosis, 20-25p. In seminibus Pisi sativi, loco udo, tepidoque germinantibus, i in « Laboratoire d’'Essais de semences, Institut Fee) » Pari- sis, mensis Julii 1890. CHÆTOMELLA TORTILIS NOV. Sp. Perithecia astoma, gregaria, oculo nudo inconspicua, maculam- que atram effcientia, subhemisphærica, 1504 diametro ; setis tor- tuosis, simplicibus, tenuiter septatis, fusco-violaceis, 300X4,5-5,: ; sporulis ovoïdeis, utrinque acutatis, biguttulatis, violaceo-atris, 12,5X6,3u ; basidiis fasciculatis, acicularibus, hyalinis, 204 longis. + ESPÈCES NOUVELLES DE CHAMPIGNONS INFÉRIEURS. 107 In ligno Populi subcarioso, Rigny-sur-Arroux (Saône-et-Loire), __ mensis Martis 1891. ‘aù Verisimiliter, status pycnidicus Perisporii funiculati Fück.,cujus _ intimè socius erat. De MACROPH6MA CARPINICOLA NOV. Sp. _ Perithecia immersa, fusco-olivacea, latiusculè pertusa 180-1404 ; _ sporulis oblongis, basi attenuatis, plerümque curvulis, 24X6,5 ; …_ basidiis fasciculatis 20X1,52, fundum perithecii tantüm occupan- tibus. _ In foliis exsiccatis Carpini Betulæ, socià Gnomoniella fimbriatà, Saint-Emiland (Saône-et-Loire), mensis novembri 1890. NN: CORYNEUM FAGINUM nov. sp. _ Acervula gregaria, initio tecta, mox epidermide tumidà apice- - que pertusà erumpentia ; stromate fusco, Concaviusculo; conidiis …_ ellipsoïdeis, utrinque obtusatis, semper trilocularibus, interdüm _ subcurvulis, fusco-olivaceis, 35x12; basidiis hyalinis, granulatis, tortuosis, 45-55 X1 1/24. _ In cortice Fagi sylvaticæ, Rigny-sur-Arroux (Saône-et-Loire), _ mensis januarii 1891. à PENicizzium DucLauxr, nov. sp. (Planche VIL, fig. e). 4 Initio effusum, candidum vel sulphureum, mox olivaceum, Peni- cillium sistens; dein apparent clavulæ hyalinæ vel citrinæ, mox _ et præserlim in parte superiore olivaceæ, interdüm basi fasciculatæ __ raro sursüm furcatæ, longissimæ, usque ad 2 cent. pervenientes, : hyphis hyalinis, septatis, coalitis, 3x circiter compositæ. Hyphis si fertilibus circà summüm ramos secundarios gerentibus; ramis apice ferentibus duo terve sterigmata, catenà conidiorum continuala; conidiis latè ellipticis, 3-44, chlorinis vel dilutissimè olivaceis. À Jn uvis Tunicensibus, quæ in aquà fervebant, in « Laboratoire _ des Fermentations », Institut agronomique, Parisiis, octobri 1890. Dicavi hanc speciem clarissimo professore E. Duclaux, qui eam mihi communicavit. La culture et l'étude de cette espèce sont fort intéressantes à dif- férents points de vue. pe 108 G. DELACROIX. , Une chose qui frappe au premier abord, c’est le polymorphisme qu’elle offre à un très haut degré. à Suivant les milieux, la forme Penicillium est très-développée ; dans d’autres cas, au contraire, le Penicillium ne se produit qu’au début de la culture, ou même fait complètement défaut, et alors la végétation du Coremium est particulièrement luxuriante. Par exemple, si l’on emploie comme liquide de culture du jus exprimé de raisins et stérilisé, la phase Penicillium prend une importance considérable dans le cycle végétatif. Les clavules n’ap- paraissent qu’assez tard et sont toujours isolées. Néanmoins, il est juste de reconnaître que c’est là où on trouve les clavules les plus longues, quelques-unes dépassant deux centimètres et toutes d’ail- leurs parfaitement fertiles. Le Penicillium est absent lorsque la moisissure est cultivée sur de l’eau de touraillons sucrée ; sa durée est très-éphémère dans la culture sur jus de pruneaux ou jus raisins de secs. Dans ces cas, les clavules corémiales deviennent tout-à-fait confluentes et les spores ne se produisent qu’au bout d’un temps assez long. Le type moyen est réalisé dans les cultures sur gélatine et en gé- néral sur les milieux solides : pomme de terre imbibée par la cuis- son de jus de pruneaux, jus exprimé d'orange, etc. Dans ces conditions, il y a toujours au début une abondante pro- duction de Penicillium qui couvre tout le milieu de culture et sur lequel apparaissent les clavules, plus courtes que dans les cultures sur milieu liquide, mais aussi beaucoup plus trapues, plus riches en spores et fructifiant au bout de peu de temps. Dans les cultures sur gélatine, soit pure, soit additionnée de liquides variables le milieu se liquéfie en même temps qu'il se colore en rouge intense tirant sur le pourpre. Cette matière rouge est insoluble dans l'alcool et l’éther, soluble dans l’eau distillée et précipitable par le tannin en un dépôt faiblement coloré en rose sale. De plus, elle n’est pas cristallisable, et il semble résulter de ces recherches sommaires qu’elle est très voisine de la gélatine comme composition chimique. Nous avons jusqu'ici cherché vainement dans nos cultures autre chose qu'une forme conidiale. Il est inutile d'ajouter que les fruc- tifications de Coremium et de Penicillium sont parfaitement iden- tiques. ESPÈCES NOUVELLES DE CHAMPIGNONS INFÉRIEURS. 109 + . Moroxopsis nov. gen. (u55Y, mûre). ei Sporodochia glabra, hyphis radiantibus composita ; conidiis fus- ra eis, ad apicem hypharum catenas in capitulo dispositas efforman- + dns. | MOoRONOPSIS INQUINANS NOV. Sp. | Sporodochia atra, superficialia, hemisphærica, usque ad {v®. diametro, cornea siccitate, postremo inquinantia ; hyphis radianti- É pos, hyalinis, continuis, sæpiüs simplicibus, 2-3 latis, summo © Jeniter incrassatis, Rs septo unico transversali ; conidis levibus, ve | episporio crasso, primüm hyalinis, dein fuscis, subglobosis, conti- _ nuis, 34 circiter ; catenis conidiarum brevibus, arctè heu s in capitulo rotundato dispositis. * In Cortice Fagi, Juglandis, Carpini, necnon in caulibus exsiccatis Hyperici, ERP r-Arroux (Saône-et-Loire), mensis januarii 4890. Remarque. — Ce n’est qu'en étudiant des échantillons très jeu- :< nes, alors que les spores sont encore hyaknes, les chaînes coni- | diales courtes, peu nombreuses et encore dissociées qu'on peut se r _ faire une idée nette de la manière dont sont disposées les spores. ee STERIGMATOCYSTIS OCHRACEA Ov. sp. (Planche VII, fig. f). Candida dein ochracea; hyphis fertihbus erectis, simplicibus, con- tinuis, pallidè ochraceis, longioribus, 500-1000: ; vesiculæ globosæ - dilutissimé coloratæ, 902 diametro, basidiarum delapsarum causà punctatæ, basidia hyalina, 39X 122 circiter, terna quaternave ste- rigmata gerentia ; conidia catenulata, globosa, hyalina, tenuissimè _echinulata, 7-84 ; catenulis interdüm a medio furcatis. J'ai trouvé cette moisissure dans un tube stérilisé où j'avais cul- tivé sur gélatine sucrée un Penicillium qui végétait abondamment et s'était développé sans culture dans un flacon renfermant une solu- tion concentrée de saccharate de cuivre. Ce champignon m’a paru être le Penicillium griseum Bonord. Son mycélium s'était ramifié _ dans tout le liquide et la surface était couverte de fructifications. Je dois avouer que l’on n’y voyait aucune trace du Sterigmato- cystis ochracea. DicrYoSPORIUM SECALINUM nov. sp. (PI. VII, fig. 4). Glomerula nigra, sparsa vel subconfluentia et tune crustam te- CRI L. Me 1e AJ F 110 G. DELACROIX. : nuem efficientia; mycelium fuscum, parcum, stromaticè congluti- natum, conidia ovalia, fusco-olivacea, 504 longa, 8-25 lata, duobus usque quinque catenis articulorum arctè coalitorum, non seceden- tium constituta; articuli subquadrati, guttulà magnä præditi, 4,5-5u pedicellus conidii colore dilutior, 6-8 x 4-5y. Ad basim culmorum exsiccatorum Secalis cerealis aëre putres- centium, post hiemem ; in « Laboratoire de Pathologie végétale », Parisiis. Les spores de cette espèce se rapprochent assez par leur apparence de celles du Speira toruloïdes Corda. Elles en diffèrent par leurs dimensions et par ce fait aussi qu’il est impos@ble de dissocier les chaînes d'articles, ce qui, selon M. Saccardo, est un des caractères différentiels des deux genres Diclyosporium et Speira. FUSARIUM ÆRUGINOSUM nov. sp. (PI. VIT, fig. h). Cæspitula magna, hemisphærica, e cyaneo æruginosa, conidis falcatis, 3-5 septatis, ad septa non constrictis, granulatis, hyalinis vel glaucescentibus, 20-25X4-5u; sterigmatibus ramosis, parcè septatis, hyalinis, ramis brevioribus. In tuberibus Solani tuberosi, « Laboratoire de Pathologie végé- tale », Parisus, aprilis 1891. Fusicoccum POPuLINUM nov. sp. (Planche VITE, fig. t). Stromata subeutanea, epidermide tumidà et fissà erumpentia, conica, intus sordidè albida, parietibus longitudinalibus dilutè oli- vaceo-fuscis in 4-5 locellos divisa; sporulis ovoïdeis, basi atte- nuatis, apice basidiarum acicularum, 18-20X1,5y, acrogenis. In peritheciis vetustis apparent paraphyses hyalinæ, 34 latæ, septatæ, interdüm sursüm furcatæ. In cortice Populi fastigiatæ circà Chartres (Eure-et-Loir), men- sis maii 1889 ; Egly (Seine-et-Oise), mensis Martis 1891. Non idem ut Dothiorella populea Sacc. FUSICOCCUM COMPLANATUM nov. sp. (Planche VIIL, fig. X). Stromata in peridermio nascentia, elongata, nigra, loculis parcis, compressis, ostiolo communi ; sporulis fusoïdeis hyalinis, guttulatis, 9-10X3,92, apice basidiarum acicularum, 15-18X14 acrogenis ; * OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES PEU CONNUES. ait hymenio vetusto paraphyses hyalinas, tortuosas, septatas, guttula- ns, 4-5u crassas, gerente. In ramis exsiceatis Pyri Mali, Coigny (Manche), aprilis 1890. … Dothioré pyrenophorä Karst. (Dothiorella p. Sac.) non compa- _randà. as Observations sur quelques espèces peu connues Par M. G. DELACROIX. Dr: . I De la présence des paraphyses dans les périthèces de 7 quelques pycnides. Le genre Dothichiza Lib. est caractérisé par des périthèces d’abord fermés et immergés, puis érumpents et s’ouvrant irrégu- _ lièrement, de telle manière qu’au bout d’un certain temps, l’appa- [10 rence générale du Champignon est, à la coupe, celle d’un Disco- _ mycèle. . El Le Dothichiza populea Sacc. et Briard nous a permis de faire quelques remarques intéressantes. Nous y avons trouvé, sur l’échan- tillon type de M. Briard, dans des périthèces jeunes, les basides que M. Saccardo déclare n'avoir pas vues (1). Leur dimension est d'environ 10X 1 y. re Quand on observe des périthèces ägés, on y trouve des produc- ions particulières, de véritables paraphyses hyalines, septées, rameuses qui ont à la base une épaisseur de 4 » et atteignent 120 de longueur. Je n’ai pas vu d’asques, même en voie de for- mation (Planche VIIL, fig. 1). M. Saccardo signale la présence de ces paraphyses, ou du moins _ de corps analogues dans 2 espèces de Dothichiza : D. Padi Sacc. et Roum. et D. Passeriniana Saèc. et Roum. J'ai résumé mes observations au sujet des paraphyses du Cytospora À Pinastri Fr. dans une précédente communication (2). | (4) Sylloge Fungorum, page 672. (2) Bulletin de la Soc. Mycol. Tome VI, page 177. 412 G. DELACROIX. ” Depuis ce moment, je les ai observées dans un certain nombre d’espèces : deux Fusicoccum que j'ai décrits plus haut : F. compla- natum et F. populinum,où elles n'apparaissent aussi que très tardi- vement. (Fig. à et k.) Dans le Fusiccocum Pini (Pr.) Sacc. (Næmuspora P. Pr.), oùles . spores sont expulsées en un long fil blanchâtre qui peut atteindre un centimètre et que j'avais récolté sur une des colonnades en épicéa du pavillon des Forêts à l'Exposition de 1889, on observe également des paraphyses très nettes. Elles sont ici ramifiées et très grêles et leur apparition se fait de très bonne heure ; dans l’hyménium on les trouve mêlées à des spores jeunes et en vole de croissance (Planche VIIL, fig. n). Dans le Sfilbospora angustata (Pers.), pycnide de Pseudovalse macrosperma (Tul.) Sacc., on trouve aussi des paraphyses bien développées, même dans les périthèces jeunes. Mais, dans ce cas, elles ont une genèse différente. Les spores brunes, tri ou quadri- septées, sont grandes (45x14 »), entourées d’un halo hyalin et en s’'épanchant en dehors du périthèce, elles maculent l’écorce en noir, comme le Massaria inquinans. Elles sont portées sur un pédicelle de longueur assez variable, mais qui n’atteint pas celle de la spore. Souvent on trouve au milieu de spores développées un grand nombre de spores hyalines souvent continues à pédicelle beaucoup plus long que les spores bien développées et on peut voir tous les intermédiaires entre des filaments parfaitement régu- liers dans toute leur longueur et d’autres filaments, ceux dont nous venons de parler, plus ou moins renflés en massue à leur extrémité et qui portent des spores avortées. J’ajouterai de plus qu'on ne trouve pas de paraphyses dans la forme ascospore, le Pseudovalsa macrosperma. Pour ce qui est des premières sortes de paraphyses, celles qui se produisent lorsque le périthèce de la pycnide a laissé échapper la majeure partie de ses spores, on pourrait objecter qu'il s’agit là d’un mycélium étranger qui germe dans le périthèce comme sur toute autre substance saprophyte ou sur le point de le devenir. Je ne pense pas qu’on doive s’arrêter à cette opinion. La cons- tance du phénomène dans les quelques cas où j'ai pu l’observer nettement me semble prouver le contraire. Je les ai toujours vues naître de la même manière. En faisant des coupes fines, on aperçoit OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES PEU CONNUES. 113 toujours un bourgeôn naissant dans l’hyménium au milieu des basi- des très grêles et en général beaucoup plus épais que celles-ci, renfermant un protoplasma riche en vacuoles comme celui qui s’ob- serve dans les organes jeunes et en voie de croissance. Si ce bour- _ geon était un boyau germinatif, je l’aurais trouvé parfois attaché à la spore qui lui a donné naissance, ce que je n’ai jamais vu. _ Cela ne prouve pas, d’ailleurs, que des périthèces ne puissent être envahis par un saprophyte. _Je l'ai observé d’une façon très nette précisément sur une espèce à paraphyses, dont je viens de parler le Fusicoccum populinum. Cette espèce produit une quantité considérable de spores qui sont expulsées en un globule qui atteint la grosseur d’un grain de millet. Cet amas de spores agglutinées s’épanche au-dehors par le pore du stroma et sort par la petite ouverture dont est percée l’écorce. Sur un grand nombre d'échantillons, j'ai vu la masse de spores envahie par les filaments brunâtres d’une Mucédinée se rapportant à un Macrosporium ; dans plusieurs cas, à la surface, au milieu d’un coussinet d’hyphes très läches, j’ai trouvé des périthèces de Phoma, dont les spores ressemblent tout à fait à celles du P. herba- rum (PI. VIE, fig. X). Pour conclure, nous dirons que dans un certain nombre de pycnides ou spermogonies, l'apparition des paraphyses suit l'émis- sion des spores, et qu'elle est peut-être la première étape de l'évolu- tion de la pycnide vers l'état ascospore. il Sur le STEPHANOMA STRIGOSUM (Wallr.) Sacc. (Asterothe- cium s. Wallr., Asterophora Pezizæ Corda). Ce Champignon vit en parasite sur l’hyménium du Peziza hemis- phærica. On le trouve assez communément au bois de Vincennes et dans plusieurs autres endroits dans les environs de Paris. On ne lui a décrit qu'une seule forme de spores : des conidies hyalines, assez grosses (30x25 environ) constituées par une partie cen- trale cubique et des masses hémisphériques, une sur chaque face du cube ; les conidies sont isolées à l'extrémité de rameaux courts disposés le long du filament fructifère. J'ai observé vers l'extrémité de ces filaments qui portent les 114 G. DELACROIX. spores en question à leur partie inférieure, des conidies se rappor- tant au genre Verticillium. Le rameau issu du filament principal se divise en 3 branches, terminées chacune par une conidie ovoïde, hyaline, non guttulée, d’environ 17X5y.0n observe un fait analogue dans le Sepedonium chrysospermum, Myphomycète parasite sur le chapeau des Bolets et quelquefois du Paxillus involutus. A la partie inférieure du filament fructifère, il y a des conidies verruqueuses, jaunes, assez grosses. À la partie terminale, ce sont de petites coni- dies lisses, fusiformes, uniseptées, jaunes également. Des minces coupes permettent de voir avec une grande netteté la pénétration des filaments du parasite dans les asques de la Pezize. Ils pénètrent dans l’asque en plusieurs points vers l'endroit où on observe l’opercule dans les échantillons mürs et ces filaments vont se ramifier autour des spores et dans le protoplasma de l’asque. (PI. VII, fig. m). Avant de quitter cette espèce, je eo la liberté de corriger une erreur qui a échappé à M. Saccardo dans la rédaction du Sylloge Fungorum, erreur que Corda d’ailleurs avait déjà relevée dans Wallroth (1) et que M. Saccardo a reproduite en considérant la Pezize comme le stroma de la Tuberculariée (sporodochium). HT Sur l’'UREDO MULLERI Schrœæter. J'ai trouvé au mois d'octobre dernier, dans le bois de Chaville, l'Uredo Mülleri Schrœter sur les feuilles du Rubus cœæsius. Elle n'avait été signalée jusqu'ici qu’en Silésie sur les feuilles du Rubus fruticosus. Cette espèce est intéressante par ce fait qu’on trouve des spermo- gonies ça et là au milieu de l’urédo. Les urédospores ont 28x23 u, les spermaties 6X3 y. EXPLICATION DES PLANCHES. PLancue VII. a. Plowrightia Karsteni nov. sp. — 1. Coupe du stroma. — 2 Asques.— 3. Spores. (4) Corda, Zcones Fungorum VI, page 3, Tab VI fig. 6. a “res OBSERVATIONS SUR QUELQUES ESPÈCES PEU CONNUES. 4135 .) b. Herpotrichia cerealium nov. sp. — 1. Périthèce. — 2. Asques. — 3. Spores.- 4. Soie du périthèce. — 5. Son extrémité. _ €. Zignoëlla culmicola nov. sp. — 1. Périthèces. — 2. Périthèce en formation à la base d’un hyphe sporifère. — 3. Fructification conidiale (Periconia). — 4. Extrémité du filament conidifère. — _ 5. Conidies grossies plus fortement. — 6. Asques. — 7. Spores. _ d: Chætomella longiseta nov. Sp. — 1. Périthèce . — 2. Portion de | lhyménium. — 3. Spores. 4. e. Penicillium Duclauxi nov. sp. — 1. Extrémité d’une clavule de F _ Coremium. — 2. Un filament conidifère.— 3. Conidies. … [. Sterigmalocystis ochracea nov. sp. — 1. Extrémité d'une tête à sporifère. — 2. Baside isolée avec stérigmates et conidies. — 3. | Conidies. Re 3 PLancmEe VIII. g- Dictyosporium secalinum nov. sp. — Conidies. h. Fusarium æruginosum nov. sp. — 1. Filament fructifère avee f conidies jeunes. — 2. Conidies adultes. … à. Fusicoccum populinum nov. sp. — 1. Stroma creusé de plusieurs _ loges, avec la masse A des spores épanchées sur laquelle xégèle une sphérioidée, pe, avec son mycélium brunâtre. — 2. _ - Hyméniur: jeune avec des stérigmates couronnées par des spores. - — 3. Spores isolées. — 4. Hyménium plus âgé, où les paraphyses apparaissent. . k. Fusicoccum complanatum nov. sp. — 1. — Coupe transversale du support et du stroma. — 2. Coupe longitudinale des mêmes. _ — 3. Coupe tangentielle dans le stroma. — 4. Portion d’hymé- nium où apparaissent les paraphyses. — 5. Spores. . À Dothichiza populea Sacc. et Briard. — 1. Coupe de périthèce âgé.— 2. Paraphyse isolée. — 3. Portion d’hyménium montrant les basides et les spores. — 4. Spore isolée. m. Stephanoma strigosum Wallr. — 4. Filament fructifère portant à son sommet une forme Verticillium. — 2. Conidie du Stepha- noma. — 3. Conidie de la forme Verticillium. n. Fusicoccum Pini (Preuss) Sacc.— 1. Coupe d’un stroma. — 2. - Portion d’hyménium avec basides, spores et paraphyses. — 3. Spores. ‘ & ait fm Lane à ne bi: OT AE EEE ; » id ré * : 4 p ' the ’ ; : ns ] Li n! 116 PRILLIEUX ET DELACROIX. | Endoconidium temulentum nov. gen., nov. sp. Prillieux et Delacroix, Champignon donnant au seigle des. Propriélés vénéneuses. Par MM. PRILLIEUX & DELACROIX. Des grains de seigle récoltés en 1890, dans le département de la Dordogne, sur les confins de la Haute-Vienne, ont présenté des propriétés vénéneuses très marquées qui offrent une certaine analo- gie avec celles de l’Ivraie, mais avec une intensité plus grande. | Des échantillons de ces grains ont été adressés au Laboratoire de Pathologie végétale par M. Gaillard, professeur d’agriculture de la Dordogne. Nous avons reconnu qu’ils contenaient à leur intérieur un stroma de Champignon qui occupe les couches superficielles de l’albumen. Les grains vénéneux placés dans une atmosphère saturée d’humi- dité se sont couverts de coussinets blanchâtres formés par l’épa- nouissement à l'extérieur de rameaux conidiophores du champignon dont le stroma entoure l’albumen des grains. Un très petit nombre de grains nous ont offert un Fusarium, d’un rouge minium très vif qui nous paraît être une espèce nouvelle. Voici les diagnoses de ces deux espèces : Expoconiprum nov. gen. Prillieux et Delacroix (Fig. 1). è Sporodochia pulvinata, albida, sporophoris hyalinis, ramosis ; conidia hyalina, rotundata, in in- teriore ramulorum subindè ge- nerata et mox ex apice exsilienua. ENDOCONIDIUM TEMULENTUM nOV. sp. Prillieux et Delacroix. Mycelium hyalinum, sub su- perficie grani effusum, stroma- . ticè intricatum, primüm extra Fig. I. inconspicuum, dein pulvinula Endoconidium temulentum. initio candida, dein lenissimè a. fructification. ST b, c. rameaux fructifères isolés rosea, 1/2-1 millim. 1/2 lata pro- ENDOCONIDIUM TEMULENTUM. 417 ducens ; sporophoris hyalinis, septatis, guttatis, subtortuosis, 3e _ latis, bis terve repetito ramosis ; conidia hyalina, e sphaerico ovoï- _ dea, in interiore ramulorum sporophori catenulatim nascentia, dein _ libera, 2,54 circiter. In tegumento grani Secalis cerealis, « Miallet, Dordogne » 1891. Hoc granum in panem conversum stuporem concitavit apud homines et bestias qui ederant. FUSARIUM MINIATUM nov. sp. Prillieux et Delacroix (Fig. 2). Miniatum, pulvinulatum vel subeffusum ; hyphis sterilibus hyali- nis, repentibus, septatis, 24 latis ; fer- tilibus rectis, simplicibus, continuis, sursüm obtusè attenuatis, 10-12X2 y; conidus fusoïdeis,curvulis vel interdüm subrectis, hyalinis, triseptatis, 19-22X 4-5 y. : F. ruberrimi G. Delacroix satis aff- nis sed ab eo multo differt sterigmati- bus conidiisque brevioribus latioribus- que. Fig. IL. Fusarium miniatum. In granis putridis Secalis cerealis, de spore adulte, « Laboratoire de Pathologie végétale, Institut National agronomique », aprilis 1891. 418 PATOUILLARD ET DELACROIX. Sur une maladie des Dattes produite par le Sterigmatocystis Phœnicis (Corda) Patouill. et Delacr. Par MM. PATOUILLARD & DELACROIX. Depuis longtemps déjà Corda avait décrit, dans ses 1cones Fungo- rum, un Ustilago qui envahit les fruits mürs du Dattier et l'avait nommé Ustilago Phænicis. Depuis cette époque, Tulasne, Léveillé, von Thümen, Fischer de Waldheim s’en sont occupés, le considérant également comme un Ustilago. J. B. de Toni en donne aussi la diagnose dans le Sylloge Fungorum de Saccardo. Ayant eu, il y a quelque temps, l’occasion d'étudier des échantil- lons de Dattes altérées et présentant les caractères extérieurs de l'attaque de l’Ustilago Phænicis, nous fumes fort étonnés, d’y ren- contrer uniquement un Slerigmalocystlis noir constituant, à notre avis, une espèce nouvelle. La comparaison que nous avons pu en faire avec les spécimens de von Thümen, du Mycotheca Universalis et de Corda que nous avons trouvés dans l’herbier du Muséum nous a permis de les iden- tifier avec notre espèce. Nous y avons retrouvé les mêmes spores et des débris de vésicules et de basides. Au premier abord, ce Sterigmatocystis possède les caractères de S. nigra van Tiegh., mais un examen plus attentif permet de l’en différencier nettement. La couleur des cultures adultes de l’un et de l’autre est différente. Celle du S. nigra est d’un noir mat franc. Le nôtre est pourpre noir foncé. Dans notre espèce, les conidies sont lisses. Elles sont échinulées dans le S. nigra. De plus, quand on compare le développement de l'une et de l’autre espèces dans des milieux stérilisés, on observe des différen- ces de facies très notables. Les frucüfications du S. nigra sont beaucoup plus tardives que celles du Sterigmatocystis des Dattes ; elles sont primitivement blanches et ne noircissent qu’au bout d’un certain temps. LS. MALADIE DES DATTES. 119 La coloration générale du Mycélium est, le plus souvent, d’un jaune soufre, tandis que dans le S. des Dattes, les fructifications _ sont brunes d'emblée et se développent beaucoup plus vite. La culture est d’un blanc candide. , + D’après les renseignements envoyés par M. Deflers, cette maladie se: _ serait fréquente dans la vallée du Nil, où elle porte le nom de _ Mchaltel. _ Dans les dattes expédiées en caisse à Paris, on en trouve aussi . parfois qui sont envahies par le parasite. _ Les fruits malades se distinguent le plus souvent des fruits sains _ parleur apparence extérieure. La couleur générale est plus pâle, la surface, au lieu d’être brillante est devenue bien plus mate. Le parasite occupe toute la partie charnue du fruit, le mésocarpe et _ l’endocarpe sont entièrement détruits la plupart du temps, c’est _ tout au plus s’il persiste parfois quelques trabécules dans le péri- carpe, qui donnent à celui-ci une apparence anfractueuse et le partagent en plusieurs loges incomplètes. “Sur les parois de la cavité D ainsi produile, on peut voir facilement à la loupe, les têtes du _ Sterigmatocyslis Phœnicis, de couleur noir-pourpre foncé et for- $ . mant une couche très dense. Le Ces fructifications sont issues d’un mycélium hyalin qui infiltre _ les parties extrêmes vers l'extérieur et l’intérieur du péricarpe non entièrement détruit et les trabécules qui peuvent subsister dans la cavité. Le noyau du fruit est souvent déformé, moins pointu aux 4 deux extrémités, plus ramassé, parfois crispé sur certaines parties …_ de sa surface, avec son sillon un peu sinueux, au lieu d’être recti- _ ligne. À la périphérie du noyau, les cellules allongées, sclérifiées et ponctuées caractéristiques se voient infiltrées par un mycélium { byalin à filaments plus grèles que le mycélium de la pulpe. Il n'est pas besoin d’ajouter que le parasite enlève à la datte toutes ses qualités comestibles. Voici la diagnose de ce champignon : : Sterigmatocystis Phænicis (Corda) Patouillard et Delacroix (Usti- 2 lago P. Corda ; Icones Fung. [V p. 9, tab. 3, fig. 26 ; Tulasne, Dr Mémoire sur les Ustslaginées comparées aux Urédinées, in Ann. t: des Sc. nat. VII, 1847, p. 80 ; Fischer de Waldheim, Aperçu systé- matique des Ustilaginées, p. 15 ; id., in Ann. des Sc. nat. 1877, 420 PATOUILLARD ET DELACROIX. pag. 204 ; id, les Ustilaginées et leurs plantes nourricières, page 21 ; Léveillé, in Ann. des Sc. nat. VIIL, p. 373; id., in d’Orbigny, Dictionnaire universel des Sciences naturelles, XII, p. 1787 ; von Thümen, Fungi pomicoli, p. 10 ; id., Mycotheca universalis, exsice. no 927 ;id., Herbarium mycologicum œconomicum, exsicc. n° 533, J.-B. de Toni, Ustilagineæ, in Saccardo, Sylloge Fungorum, VII, p. 459). Initio effusa, candidissima, tantüm mycelium hyalinum, septatum, intricatum, decumbens, sistens. Mox in mycelio nascentur cœspitula erecta, usque 1 mill. alta, in glomerulos intensè atropurpureos desinentia ; hyphae fertiles erectae, dilutiüs atro-purpureae, vel deorsûm subhyalinae, circà 15 w latae ; vesiculà globosà, basidüs delapsis subtiliter punctatà, 15 « diametro ; basidiis clavatis, 40X15 up, 4-5 sterigmata, pyriformi elongata, sursüm attenuata, 10-12X3-4 x, (vesicula, basidix, sterigmata dilutissimè atro-pur- purea) ; conidia multô saturatiüs similiter colorata, catenulata, lævia, minuta, e subangulato sphaeroïdea, episporio crassiusculo, 3,9-4,5 X5 pu. In parte interioni fructuum Phœnicis dactyliferae, usque in super- ficie nuclei. In Egypto, « Le Caire » (D° Schweinfurth, Deflers), Mahas ; Chartum ; in Tunisià, « Gafsa » (Patouillard) Africae. EXPLICATION DE LA PLANCHE IX. a. Partie interne de la pulpe du péricarpe de la datte, envahie par le Sterigmatocystis Phœnicis. On trouve dans la préparation une grosse cellule scléreuse ponctuée appartenant à la graine et disso- ciée par le mycélium. En s, origine des filaments fructifères. De place en place, on rencontre de petits cristaux de sucre. Une fructification faiblement grossie. . Vesicule sporifère avec une portion de pied. . Baside, stérigmate et chapelets de conidies. . Conidies fortement grossies (objectif 9, à sec). o Ro | MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS — suite ({}— 6.— ASCOMYCÈTES. La M. Em. BOURQUELOT. Lt =. # Les champignons ascomycètes pouvant se prêter à l'analyse sont … moins nombreux que ceux qui appartiennent à l’ordre des Basidio- | mycètes. Is sont, en général, peu abondants ; aussi dois-je des re- _ merciements farfiéiliers à à mon collègue et ami, M. Arnould de Ham, _ qui a bien voulu se charger non-seulement de m'en récolter quelques | espèces assez communes aux environs de cette ville mais encore de leur faire subir un premier traitement. Ce traitement consistait à soumettre les champignons, sitôt après la récolte, à l’action de lalcool à 90e bouillant. La végétation se trouvait ainsi arrêtée et le liquide exprimé pouvait être expédié sans # pire: à craindre une altération quelconque des fpRepes sucrés enr dissolution. Mes recherches ont porté sur 8 espèces appartenant aux genres _ Bulgaria, Peziza, Acetabula, Morchella, Elaphomyces, Xylaria. Parmi ces espèces, l’une, la morille comestible, Morchella escu- _ lenta ne m’a donné aucune matière sucrée cristallisée. [1 est pos- *. sible que cela tienne à la petite quantité de ce champignon qu'il % m'a été possible d'analyser ; aussi laisserai-je provisoirement cette espèce de côté. Ç > Bulgaria inquinans (Pers.) Fr. — Individus jeunes récoltés en _ novembre 1890 sur des chênes coupés. Traitement par l’eau bouil- _ Jante deux heures environ après la récolte. Poids : 160 gr. Matière sucrée obtenue à Fétat cristallisée : mannite O gr. 35—2 gr. 2 par kilogr. Les eaux-mères concentrées n’ont pas laissé cristalliser d'autre matière sucrée. Elles réduisaient nan la liqueur cupro-potassique. (1) Buil. de la Soc. myc. de France, t. V, p. 132, 1889. —T. VI, LE 159 et 185, 1890. — T. VII, p. 5 et 50, 1891. Fe 122 EM. BOURQUELOT. _ Peziza ochracea Boud. — Pezize récoltée le 4er juin 1894 dans le bois d’Estouilly près de Ham et soumise au traitement que j'ai in- diqué plus haut par M. Arnould. Poids : 150 gr. Matière sucrée : mannite, À gr. 19—11 gr. 6 par kilogr. — Pas d’autre matière su- crée cristallisable. . Les eaux-mères réduisaient à peine la liqueur cupro-potassique. Peziza venosa Pers. — Pezize récoltée le 14 mai 1891 dans un bois des environs de Ham et soumise à l’action de l'alcool bouillant sitôt après la récolte par M. Arnould. Poids : 250 gr. Matière su- crée : mannite, 4 gr. 20—4 gr. 80 par kilogr. Les eaux-mères concentrées n’ont pas laissé cristalliser d'autre matière sucrée ; elles réduisaient à peine la liqueur cupro-potas- sique. Acetabula vulgaris (Fr.) Fück. — Cette espèce a été analysée à l'état frais et après avoir été desséchée à basse température. Dans le premier cas, on a traité à part les individus jeunes et les indivi- dus âgés. Champignon frais et jeune. — Lozère près Palaiseau, avril 1891. Poids : 130 gr. Matière sucrée obtenue à l’état cristallisé : mannite, 4 gr. 10—13 gr. 07 par kilogr. Les eaux-mères concentrées n’ont pas donné de tréhalose. Elles ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. Champignon frais et avancé. — Bois de Verrières, mai1891. Poids : 390 gr. Matière sucrée cristallisée : mannite, 4 gr.—10 gr. 20 par kilogr. Pas de tréhalose. Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. Champignon desséché. — Bois de Chaville, mai 1888. Cette ré- colte pesait à l’état frais 141 gr. et après dessiccation à l’étuve 19 gr. Ce champignon renfermait donc 86, 6 p. °/, d’eau. [I n’a fourni que de la mannite. Morchella semi-libera De. — Morille récoltée dans les bois de Ham par M. Arnould et traitée à l’état frais par l'alcool bouillant. Poids : 35 gr. Matière sucrée : mannite, 0 gr. 17 accompagnée de quelques amas de cristaux, dont les caractères microscopiques rap- pelaient ceux de la volémite. Les eaux-mères réduisaient très peu la liqueur cupro-potassique. MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS. 123 FJ _ Elaphomyces granulatus Fries. — Champignon récolté dans un bois de Pins de la forêt de Rambouillet, 24 mai 1894. Les indi- + -% vidus étaient mûrs pour la plupart. Dans quelques-uns cependant, _ les spores étaient encore agglomérées. Traitement par l'alcool bouil- _ Jant 4 heures après la récolte. Poids : 470 gr. Matière sucrée retirée … à l'état cristallisé : mannite, 9 gr. 30—19 gr. 08 par kilogr. Pas de _tréhalose. Les eaux-mères réduisaient légèrement la liqueur cuivrique. 2 Xylaria polymorpha (Pers.). Grey. — Récolté sur une souche _ dans un bois des environs de Ham. Ce champignon a été desséché _ avant d’être soumis à l'analyse. Poids à ne sec : 32 gr. Matière _ sucrée: mannite, O gr. 90 — 2 gr. 08 p. ‘.. Pas d'autre matière sucrée cristallisable. = Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. Le tableau suivant résume les résultats de mes recherches sur les Ascomycètes. TRAITEMENT A L'ÉTAT | ESPÈCES OU AVANCE ADUL , JEUNE Ps DESSECHE Bulgaria inquinans (Pers.)| mannite (2,2) | — venosa Pers....... mannite (4 g.8) | Acelabula vulgaris (Fr.)..|mannite(13,07) mannite(10g.2)| mannite jp semilibera De. . |mannite (4 g.8) | x ete granulatus Fr. mannite(19 g.8)| Xylaria polymorpha (Pers.) Peziza ochracea Boud.. ... mannite(11g,6) | | CONTRIBUTIONS A LA FLORE MYCOLOGIQUE | des environs de Nancy. CATALOGUE MÉTHODIQUE DES CHAMPIGNONS BASIDIÉS Récoltés en 1889-1890. Par M. J. GODFRIN. T1 m’a paru utile de dresser la liste des champignons qui croissent aux environs de Nancy, de ceux au moins qui appartiennent aux groupes supérieurs, liés plus intimement que les autres à la nature du sol et du climat et dont la distribution peut varier davantage sui- vant les contrées. Nous ne possédons sur ce sujet dans notre région qu'un catalogue dû à Godron (Catalogue des plantes cellulaires du département de la Meurthe), inséré en 1843 dans la Statistique du département. Mais, d’après le témoignage de M. Fliche, Godron, sol- licité par Lepage de dresser rapidement pour la Statistique une liste des champignons de la Meurthe, ne put consacrer à cette œuvre - le temps nécessaire ; c’est ce qui explique les lacunes qu’on y remar- que. — Ce catalogue ne contient, en effet, que 310 espèces de Basi- diés, c’est-à-dire à peine le tiers de celles qu’il est permis de sup- poser dans ce territoire. Ajoutons que, depuis la publication de cet ouvrage, les plantations et les cultures rurales ont éprouvé des trans- formations qui ont plus ou moins modifié la flore fungique. C’est ainsi, par exemple, que de nombreux reboisements en Conifères, Pins et Épicéas principalement, ont amené autour de la ville la plu- part des espèces qui se plaisent sous ces arbres. Une révision de ce catalogue est donc tout indiquée. Parmi les Champignons cités par Godron, un certain nombre seulement sont des confins de Nancy. Je les ai reproduits à nouveau ici; mais, pour conserver la trace du travail du botaniste lorrain, je les ai marqués d’un astérisque. Mes récoltes ont été faites autour de la ville, dans un rayon qui ne peut être exactement délimité, mais qui ne dépasse guère 15 ki- lomètres. J’y ai trouvé jusqu'ici 202 espèces, dont 120 ne sont pas dans le catalogue de Godron. Prochainement, je compte donner, “ + RL. ne Pare Le rs {+ ALES ra É- > El Fe ‘ ” À , d éveil. 4 FLORE MYCOLOGIQUE DES ENVIRONS DE NANCY. 195 _en même temps que de nouvelles listes, un aperçu des principales re _ stations mycologiques de la région que j’explore, afin de fournir un _ guide sommaire à ceux que cette étude pourrait intéresser, et aussi __ comme contribution à la connaissance de la dispersion des espèces. en 4 Pour l'ordre de lénumération, j'ai suivi dans ses traits essentiels ee “4 la classification friesienne, avec quelques modifications introduites _ par M. Patouillard et par X. le D° Quélet. Récemment ce dernier "4 _ mycologue, dans un ouvrage justement estimé et très répandu (Flore mycologique de la France et des pays limitrophes, 1888), a publié une classification qui diffère en plusieurs points de celle admise de- _ puis Fries ; il a surtout remanié les genres, de sorte que les noms _ génériques le plus souvent ne concordent pas avec ceux des auteurs antérieurs. La synonymie entre ces deux catégories de nom n'étant encore établie dans aucun livre, que je sache, il en résulte cer- 4 taines difficultés pour les commençants. C’est pour remédier autant _ que je le pouvais à cet inconvénient, que j'ai toujours indiqué la 1 L. correspondance entre les dénominations généralement adoptées et r. de M. Quélet (1). Îl me reste à remercier le célèbre mycologue que je viens de nommer. Toutes les fois que j'ai eu recours à lui, dans les cas de > déterminations difficiles, il m'a accueilli avec une parfaite bonne _ grâce. Je le prie de recevoir l'expression de ma sincère reconnais- sance. CLASSE I. — HYMÉNOMYCÈTES Fr. Sous-classe |. — Homobasidiés Pat. Famille I. — Agaricinés. TRIBU I. — AGARICÉS. Leucospori. AmaniTA Pers. (1). 4. cæsarea Scop. — Bois Morel près d'Erbéviller. — Août: (1) Les noms de genres ou d'espèces non accompagnés de synonymes, sont ceux pour lesquels M. Quélet a admis les désignations antérieures. 196 J. GODFRIN. 7. clypeolaria Bull. — Plantations de Pins de Malzéville. — No- vembre. 8. cristata À. et S. — Route forestière de la Fourrasse, au-dessus de Maxéville, dans l’herbe. — Octobre. 9. aspera Pers.” — Dans un endroit très humide de la forêt, près de l'entrée de la mine de Marbache. — Octobre. ARMILLARIA Fr. : 10. ramentacea Bull. — g. Gyrophila Quél. — Bois de Pins de Dommartemont et de Clairlieu. — Octobre. 41. mellea F1. dan.” — g. Omphalia Quél. — Dans toutes les forêts feuillues ; cespiteux sur les souches. Très commun. — Fin octobre. TRicHoLoMA Fr., GyRoPHILA Quél. 42. flavobrunneum Fr. — Gyrophila fulva Bull. (Quél.). — Forèt de Vitrimont. — Août, septembre. 43. albobrunneum Pers. — Gyrophila striata, Schæff. (Quél.) — Bois de Pins de Dommartemont. — Octobre, novembre. 44. ustale Fr. — En cercle dans le bois de Pins de Dommarte- mont. — Octobre. 45. aurantium Schæff.* — Petit bois d'Épiceas, près des mines de Marbache et dans le bois feuillu contigu. Sous les Pins de Dommartemont. — Septembre, novembre. | 16. pessundatum Fr. — Dans les bois de Conifères ; plateau de Malzéville, vallée de Champigneulles. — Octobre. 47. rutilans Schæf. — Bois de Conifères des environs. — Octobre, . phalloïdes Fries”. — Sur le sol dans les forêts. Bois de Tom- blaine, forêt de Vitrimont. — Octobre. . muscaria L. — Forêt de Vitrimont. -— Octobre. . rubens Scop. — Forêts de Vitrimont et de Haye; bois de ie | blaine. — Août et septembre. LEpioTA Pers. . procera Scop.* — Sur le sol, dans les endroits découverts des ? forêts. Bois de la Falisière. — Octobre. . rhacodes Vitt. — Route forestière de la Fourrasse, au-dessus dé Maxéville, sur l’alluvion siliceuse. — Octobre. novembre. 18. 49. 20. 1 F 91. FLORE MYCOLOGIQUE DES ENVIRONS DE NANCY. 127 Columbetta Fr. — En groupes dans la forêt de Vitrimont. — Août, septembre. imbricatum Fr. — Bois de Pins de Dommartemont. En troupe. — Octobre, novembre. vaccinum Pers. — Dans le petit bois d'Épiceas qui longe la forêt de Haye près des mines de Marbache. Plantations de Pins de Dommartemont. — Septembre, octobre. terreum Schæf. — En grande abondance et en troupe dans les plantations de Conifères. — Octobre, novembre. | à 22. murinaceum Bull.—Forêt de Haye près de Pompey.— Octobre. 23. 24. 95,: 26. D. leucocephalum Fr.—Bois de Pin de Dommartemont.— Octobre. personatum Fr. — Gyrophila amethystina Quél. — Prairte près des Cinq Piquets. — Novembre. lilaceum Quél. — En abondance sous les Pins et les Sapins. Malzéville, Belle-Fontaine. — Octobre, novembre. grammopodium Bull. — Dans le friche à Genèvriers, au sud du village de Marbache. Sous les pins de Dommartemont. — Octobre. meialeucum Pers. — Sur le sol ; bois de la Falisière.— Octobre. HycroPnorus Er. . eburneus Bull.‘ — Bois de Maxéville. — Octobre, novembre. 29. virgineus Wulf.— Bois de Maxéville. — Septembre, octobre. 30. niveus Scop. — Côte de Toul, près de la Croix de Laxou, dans Pherbe. — Novembre. 31. coccineus Schæf. -— Forêt de Haye. — Automne. 32. conicus Scop. — Sur les berges de la route forestière de la Fourrasse, près de la carrière de sable. — Octobre. CziTocyse Fr. 33. subalutacea Batsch. — Omphalia rivulosa Pers. (Quél.), — 39. 30. Plantation de Pins de Dommartemont. — Septembre. .…odora Bull.‘ — Omphalia viridis Scop. (Quél.)--- Bois de Pins de Belle-Fontaine. — Octobre. rivulosa Pers. — g. Omphalia Quél. — Bois de Pins de Belle- Fontaine. — Octobre, novembre. phyllophila Fr. — g. Omphalia Quél. — Bois de Pins de Belle- Fontaine. — Octobre, novembre. 2: 498 J. GODFRIN. n ‘ 37. dealbata Sow. — g. Omphalia Quél. — Petit bois d'Épiceas de Marbache, près du minerai. — Septembre, octobre. 38. maxima F1. Wett.— Omphalia geotropa Bull.(Quél.)— Caves de l’hospice St-Mathieu, sur une poutre. — Octobre. 39 cyathiformis Bull.” — g. Omphalia Quél. — Bois de Pins de Belle-Fontaine. — Octobre. | 40. obbata Fr. — g. Omphalia Quél. — Dans les friches, près de la croix de Laxou; sur le bord du bois dans la vallée de Champigneulles. — Octobre et novembre. M. brumalis Fr. — g. Omphalia Quél. — En troupe sous les pins de Belle-Fontaine. — Octobre, novembre. 42. laccata Scop.” — g. Collybia Quél. — Sur le sol, dans les bois feuillus. — Novembre. Cozypia Fr. 43. radicata Relh.* — Isolé, dans toutes les forêts. — Septembre. 44. longipes Bull. — g. Marasmius Quél. — Isolé, ‘mais fréquent : dans la forêt de Haye. — Juillet à novembre. Ÿ-à 45. fusipes Bull.” — Cespiteux sur les souches, dans les forêts feuillues. — Septembre. 46. butyracea Bull. — Partout dans les forêts. — Automne. 47. phæopodia Bull. — g. Gyrophila Quél. — Parmi les herbes, sur la route forestière de la Fourrasse. — Octobre. 48. velutipes Curt.” — g. Pleurotus Quél. — Cespiteux sur les troncs d'arbres coupés. A la scierie des Grands Moulins. — Toute l’année. 49. collina Scop. — Bois de Maxéville. — Novembre. 90. dryophila Bull.* — V. OEdipus. —- En troupe sous les Pins de Belle-Fontaine. — Octobre, novembre. V, Genuina. — En troupe sous les Pins de Belle-Fontaine.— Octobre, novembre. 01. misera Fr. — Bois de la Falisière, sur une souche. — Octobre. 92. murina Batsch. — Bois de la Falisière. — Octobre. MycExaA Fr. 23. aurantiomarginala Fr. — Bois de Pins de Dommartemont. — Octobre. | 04. pura Pers.” — Sur le sol ; bois de Tomblaine, — Octobre. {: “ + vers + | a FLORE MYCOLOGIQUE DES ENVIRONS DE NANCY. 129 s. 4 galericulata Seop .— Bois de Tomblaine, au pied des souches. =” — Octobre. 56. polygramma Bull.” — Forêt de Vitrimont, en petits groupes. . — Octobre. 57. epipteryqia Scop. — Sur les mousses, dans toutes les forêts gx des environs. Très commun. — Octobre, novembre. : 18 . vulgaris Pers. — En troupes dans les bois de Coniféres, sur les pa aiguilles. — Octobre. . 59. plicatocrenata Fr. — M. plicata Schaef. (Quél.) — Sous les Pins j . € de Belle-Fontaine. — Octobre, novembre. 60. corticola Schum..* — Très abondant sur le tronc des arbres de bordure de l’ancienne route de Toul. — Novembre. OwpxaLia Fr. OMPHALINA Quél. 61. umbilicata Schæf. — Commun dans les forêts des environs de Nancy. Bois de Tomblaine, forêt de Haye. — Juillet, août. …_ 62. scphoïdes Fr. — Parmi les mousses, dans le bois de Villers. Octobre. | 63. muralis Sow. — Sür le sommet d’un mur bordant la route du 4 Pont d’Essey. — Octobre. . 64. ibula Bull. — Forêt de Vitrimont, sur le gazon, les mousses. : — Août, septembre. Pceurorus Fr. 65. ostreatus Jacq. — Forêt de Vitrimont, sur le gazon, les mousses. ‘Août, septembre. 66. glandulosus Bull.— P. ostreatus Jacq.(Quél.) — Sur un Noyer, . près de la scierie de Bouxières. — Fin octobre. 67. geogenius D.C. — Sur les souches émergeant à la surface du sol. Forêt de Haye, entre Pompey et Marbache. — Sep- tembre. Panus Fr. 68. stypticus Bull.‘ — Très fréquent sur les souches, dans toutes les forêts. — Été, automne, hiver. Marasuius Fr. 69. urens Bull.* — Sur les feuilles tombées, dans toutes les forêts. Assez fréquent. — Septembre-novembre. , o n . Du At re Mt * "NAS Ft D AGP SO AUS à RS TPE TM DU ë : 130 JT. GODFRIN. 10. oreades Bolt. — Prairies des bords de la Moselle, à Messein — Juillet. LacrTarius Fr. 71. zonarius Bull.‘ — Forêt de Haye. — Septembre, novembre. 12. blennius Fr. — Bois de la Falisière. — Octobre. 73. pyrogalus Bull. — Forêt de Vitrimont. — Août, septembre. 74. plumbeus Bull. — Très abondant dans la forêt de Vitrimont, côté de la gare de Blainville. — Octobre, novembre. 15. piperatus Scop.® — Fréquent dans tous les bois des environs de Nancy. — Août. 76. vellereus Fr." — jEn groupes dans les forêts : Tomblaine ; Messein, près de la prise d’eau ; Haye. — Septembre, no- vembre. 17. deliciosus L.—-{Bois de Pins de Malzéville. — Octobre, no- . vembre. | 18. pallidus Pers.” — Assez fréquent ; en troupe dans la forêt de Haye. Marbache et Pompey. — Septembre, octobre. 19. rufus Scop. — Bois de Pins de Dommartemont. — Août. 80. volemus Fr. — L. lactifluus Schæf. (Quél.). — Bois Morey, près d'Erbéviller. — Août. 81. subdulcis Pers.* — Forêt de Vitrimont. — Août, septembre. Russuca Pers. 82. lepida Fr. — Petit bois de Messein, près de la posé d’eau de la Moselle. — Septembre. 83. fragilis Pers. — Forêt de Vitrimont. — Août. 84. alutacea Pers. — Sur la terre, forêt de Haye ; assez rare. — Juillet. 85. integra L. — Bois de Tomblaine. — Juillet. Rhodospori. CuiropiLus Fr, 86. Orcella Bull. — Paxillus prunulus Scop. (Quél.). — On le trouve fréquemment en octobre dans les bois et les friches. Chemin herbeux le long du bois de Tomblaine. Friches de la Falisière. Forêt de Haye et vallée de Champigneulles. — Octobre. FLORE MYCOLOGIQUE DES ENVIRONS DE NANCY. 131 . … Paouiora Fr. 83. dura Bolt. — g. Hylophila Quél. — Dans les cultures ; bord 22 de la route près de la gare de Laïtre-sous-Amance. — 244 Juillet. 88. destruens Brond. — z. Dryophila Quél. — Sur les troncs d’ar- bres coupés, principalement de Peuplier. Scieries de Æ Bouxières et des Grands Moulins ; chantiers de bois. * — Octobre. En. squarrosa Müll.” — g. Dryophila Quél. — Mème station et ) même habitat que le précédent. — Octobre. Corrinarius Pers. 90. multiformis Fr. — Très commun dans la forêt de Haye. — n Septembre, octobre. 94. calochrous Pers. — Bois de Marbache, au-dessus de la mine. D. — Septembre. = 02. cærulescens Schæf.” — Se trouve çà et là par petites troupes dans les forêts ; Tomblaine, Haye. — Août, octobre. 93. fulgens A. etS. — Assez fréquent dans la forêt de Haye, entre D. Marbache et Pompey. — Septembre. _ 94. violaceus L." — Forêt de Vitrimont. — Août, septembre. 9%. violaseocinereus Pers. — Forêt de Have, aux environs de Pomper. — Octobre. 96. bolaris Pers. — En petite troupe dans la forèt de Vitrimont. — Août, septembre. 97. raphanoides Pers. — Forêt de Haye, près des mines de Mar- F bache. — Septembre. HeseLous Fr. HyLopxiLa Quél. 98. mesophza Fr. — Très abondant et en troupes dans tous les bois de Conifères des environs. — Octobre, novembre. * 99. sinapizans Paul. — Dans toutes les forêts, en troupes et quel- quefois en cercles. Très commun.— Octobre. Ixocyree Fr. 100. rimosa Bull. — Forêt de Haye, près de Marbache. — Sep- tembre. 102. 103. 104. 105. 106. 107. 108. 109. 410. A1l; J. GODFRIN, . brunnea Quél. — Dans un endroit humide et très couvert de la forêt de Haye, près de Pompey. — Octobre. pyriodora Pers. — Forêt de Haye. — Septembre. NauconiA Fr. limbata Bull. — g. Hylophila Quél. — Bois de Conifères de Malzéville. — Novembre. GALERA Fr. ovalis Fr. — Dans les herbes, le long de la haie du chemin de fer, à Saint-Sébastien. — Octobre. Creprnorus Fr. mollis Schæf. — Très fréquent sur les souches, dans toutes les forêts. — Septembre, octobre. Pratelli. PsaLzcioTA Fr. campestris L.* — g. Pratella Quél. — Pré derrière la Char- treuse de Bosserville. — Octobre. STROPHARIA Fr. GEOPHILA Quél. æruginosa Curt. — On le trouve assez souvent dans la forêt feuillue. Sentier herbeux le long de l’étang de Champi- gneulles. — Novembre.—Plantations de pins de Dommar- temont. — Octobre. semiglobata Batsch.* — Sur du crottin ; prairie de Jarville. — Octobre. HypHoLomA Fr. sublateritium Fr.* — g. Dryophila Quél.— Bords de la route forestière de la Fourrasse, près de la carrière de sable ; sur les souches. — Octobre. elaeodes Paul. — Dryophila fascicularis Huds. (Quél,). — Bois de Maxéville et de Vitrimont. — Novembre. fasciculare Huds.” — g. Dryophila Quél. — Cespiteux sur les souches ; très commun dans toutes les forêts. — Sep- tembre, novembre. ; Es CN no 112. D: “ D 414. 6. M} 445. : 116. M7. 118. 449. 120. 121. 122. , 1233. 124. 126. 195. FLORE MYCOLOGIQUE DES ENVIRONS DE NANCY. 133 dispersum Fr.— g. Dryophila Quél.— Bois de Pins de Dom- martemont. — Novembre. 145. lacrymabundum Fr. — g. Geophila Quél. — Bord d’un petit ruisseau, dans la prairie, près de la prise d’eau de Bonne Fontaine. — Août, septembre. velutinum Pers.— Geophila lacrymabunda Bull.(Quél.).— Sur la route forestière de la Fourrasse, dans les herbes ; forme là des touffes abondantes. — Octobre. appendiculatum Bull.— g. Drosophila Quél.— Sur le sol, dans le chantier de bois des Grands Moulins. — Novembre. Psatayra Fr. fatua Fr.— z. Drosophila Quél. — Sur le sol, dans le chan- tier de bois des Grands Moulins. — Note Melanospori. GowPamius Fr. glutinosus Schæf. — Forêts de Conifères. nine Belle-Fontaine. — Octobre. viscidus L. — Même habitat ; CoPprinus Pers. ns FL. dan. — Dans un bois humide, près de la pépi- nière de la maison forestière. — Septembre. atramentarius Bull.” — C. fuscescens Schæf. (Quél.). — Fas- ciculé, sur le sol, dans un endroit humide de la forêt de Haye, à l'entrée de la mine de Marbache. — Octobre. micaceus Bull. — Route forestière de la Fourrasse, dans les herbes, par touffes. — Octobre. deliquescens Bull. — Fasciculé sur les troncs de Saules pourris et dans les prés, de Champigneulles à Malzéville. — Oc- tobre. domesticus Pers. — Dans une cave à Nancy. — Novembre, plicatilis Curt.* — A la Pépinière. — Août. coturnatus Godey. — Sur un fumier. — Octobre. plus rare. — Octobre. PanaroLus Fr. phalaenarum Fr. — Plateau de Malzéville, sur du crottin de cheval. — Juin. 134 127. 128. 129. 130. 131. 132. 133. 134. 135. 156. 131. A nl D J. GODFRIN. campanulatus L. —- Dans le chantier de bois des Grands Moulins, sur le sol. — Novembre. PSATHYRELLA Fr. gracilis Fr. — g. Drosophila Quél. — Dans les herbes, le long des haies du chemin de fer à St-Sébastien. — No- vembre. Por 2 crenala Lasch. — g. Drosophila Quél. — Sur du crottin de cheval, plateau de Malzéville. — Août. © TRIBU I. — CANTHARELLÉS. Nycrauis Fr. parasilica Bull. — Parasite sur un autre Agariciné en putré- faction et indéterminable. — Septembre. CANTHARELLUS Adanson. cibarius Fr.* — g. Craterellus Quél. — Forme des groupes dans les forêts avoisinantes, surtout dans les endroits hu- mides. — Août, septembre. aurantiacus Wulf. — Forêt de Vitrimont, sous des Sapins. — Octobre. ; tubaeformis Fr.” -- g. Craterellus Quél. — Bois More}, près d’'Erbéviller. — Août, septembre. cinereus Pers.” — Bois de Maxéville, près du sentier Broyard. — Octobre, novembre. CRATERELLUS Pers. cornucopioides L.* — Dans le bois au-dessus de Laxou. — Ociobre.— Bois de Jaillon. — Août. Trocia Fr. crispa Pers. — g. Merulius Quél. — Sur des brindilles de bois mort. Bois de Tomblaine. — Juillet. Famille II. — Schizophyllés. Roze. SCHIZOPHYLLUM Fr. commune Kr°. — Sur les troncs d'arbres coupés, scieries de Bouxières, des Grands Moulins. — Octobre. Très fréquent. 2:04 # Du. Ke ul RL - _ 139. ET 14. 442. FLE æ 443. 144. <: ta . radula Pers. — Sur une branche de Hêtre morte. . versicolor L.’ FLORE MYCOLOGIQUE DES ENVIRONS DE NANCY. 135 Famille III — Polyporés. TRIBU I. — DAEDALÉS. LENZITES Fr. flaccida Bull. — Sur une souche de Coudrier, dans la ferêt de Haye. — Novembre. sæpiaria Wulf.‘— Sur des troncs d'arbres en putréfaction. — Septembre. TRAMETES Fr. suaveolens L.* — Sur des saules des bords de la Moselle, à Custines. — Août. gibbosa Pers. — Très fréquent sur les sache! — Automne. MeruLius Pers. corium Fr." — M. papyrinus Bull. (Quél.). — Sur une LE bois de Maxéville.— Novembre. . DAEDALEA Pers. unicolor Bull.” — Sur une souche à Maxéville. — Septembre. quercina L.* -— g. Lenzites Fr. (Quél.). — Partout sur le bois de Chêne en décomposition .— Été, Automne. TRIBU DES POLYPORÉS. _ Poria Pers. (Quélet).— Poryporus Micheli. Septembre. LEeproporus Quél. — Pozyporus Mich. . sulfureus Bull. — Saules des bords de la Meurthe à Champi- gneulles. — Octobre. . «dustus Wild.” — Sur une souche, dans le bois de Pompey.— Septembre. . lacteus Fr. — Sur une souche. — Automne. CoroLius Quél. — Pozvporus Mich. — Sur les souches ; vulgatissime. — Toute l’année. . 436 150. 154. 152. 153. 154. 155. 156. 157. 160. J. GODFRIN: INODERMUS Quél. — Pozyrorus Mich. hispidus Bull. — Sur un Mürier du Jardin botanique. — Août. PHELLiNus Quél. — Pozyporus Mich. salicinus Fr. — Sur des Saules des bords de la Moselle, à Custines. — Août. PLacones Quél. — PocLyrorus Mich. lucidus Leys.® — Çà et là sur les troncs d’arbres ; petit bois de Messein ; forêt de Haye près de Pompey, sur un Hêtre. — Octobre. Leucoporus Quél. — Pozyrorus Mich. brumalis Pers." — Sur une souche, près de Belle Fontaine.— Avril. melanopus Swartz.® — Forêt de Haye, de Pompey à Marbache, sur les racines émergentes. — Assez rare. — Septembre. CALOPORUS Quél. -- Pocyporus Mich. frondosus F1. dan.* — Sur une souche dans la forêt de Vitrimont. — Octobre. Cerioporus Quél. — Pozyporus Mich. squamosus Huds.” — Sur des Saules des bords de la Moselle, à Custines. -- Août. Forquignoni Quél.— Sur une souche de la forêt de Haye. — Juillet. TRIBU DES BOLÉTÉS. Ucoporus Quél. — Bozerus Dill. . lividus Bull. — Pineraie de Dommartemont. — Octobre. Ixocomus Quél. — Bozerus Dill. . granulatus L. — Autour des Pins, dans les herbes. — Coteau de Malzéville ; Marbache près du village. — Septembre, Octobre, Novembre. luteus L® — En grande quantité dans la pineraie de Dom- martemont, surtout au bord. — Octobre. F | re AI } LC V I. BOTRYTIS ALBIDO-CAESIA IL MYCOGONE OCHRACEA DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. T. VIL PL. V. En eue NAN # > Es _ ll F s Le Æ HSE RAT EL le dv I. VOLUTELLA ALBO-PILA IV. HYMENULA CITRINA. APTE BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. FMI PEUVE FA # ÊË -S FA EC L | É: À BR D pme SE SRE EL AD à s RENE L, Rollana, del. Bo!l ItU it 1. OMPHALINA BIBULA Q.,var.citnicolor Roll. — 2. TRICHOLOMA SAPONACEUM, var. lavedana 3. BLITRYDIUM CARESTIŒ de Not.— 4, CERATOSTOMA PHŒNICIS Roll. T. VIE, PL. VIL. D Ce GC. MYC. DE FRANCE. LS NX À - GDELACROX DLL. a: Plowrightia Karsteni. — b. Herpotrichia Cerealium. — c. Zignoella culmicolla. — d. Chætomella longiseta. — e. Penicillium Duclauxi. — f. Sterigmatocystis ochracea. — à L. DE LA SOC. HTC. DE FRANCE T.VI, PL VIT. Lee | GDELACRONDE. g. Dictyosporium secalinum. — k. Fusarium æruginosum.— À. Fusicoccum populinum.— . F. com- planatum. — Î. Dothichiza populea. — #”. Stephanoma strigosum. — n. Fusicoccum Pini. DVI, “PEUX : BULL DE LA SOC. MYC. DE FRANCE, LOELACROIX DEL STERIGMATOCYSTIS PHŒNICES. A l es séances se tiennent à re rue ‘as Ge à. 1 heure M le 2° Jeudi de chaque mois. Janvier Nan ‘| Avril Bévrier : | U PR : Année 1885. in. feciauee LT (trés Éd Prix. 1s Année 1886. -Un fascicule, t. I (très rare)...» 1 * Année 1887. Trois fascicules, HN... 50 Année 1888. Trois fascicules, t IV.2:.:.::.:: » ‘40. “Année 1880. Quatre fascicules, tV}..:..:.... 5 ro - Année 1890. Quatre fascicules, t. VE. PÉRANE SN RUN Les tomes Let IT, sont sur le point d'être F BUREAU POUR 1891. MM. PA rdiIE LAS Président, C2 NAME CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. Lentinus Fries. L. sTricosus Fries Epicr. p. 388. r Sur le bois mort. Cordillère Orientale; Province de Azuay, à £ _ 2.000 mètres d'altitude (Leg. A. Rimbach.). L- F | Schizophyllum Fries. Su. commune Fries Syst. Myc. I, p. 333. ar QE) Commun sur toutes sortes de bois. Quito, Guayaquil. ; Rimbachia Pat. nov. gen. >" Fungi homobasidiosporei, carnosi, erecli, pezizæformes. Hyme- ‘à nium leve, nonnullis venis e centro radiantibus reticulatum et pa- É ginam superiorem pilei sistens ; pagina externa sterilis, cum stipite contigua. Sporæ hyalinæ. R. PARADOXA Pat. nov. spec. Ad terram, inter muscos. « Egido » prope « Quito ». #4 Fungus 8-10 millim. altus, glaber, stipitatus, cupulæformis. Cu- 5à pulà 5-7 millim. latà, albidà in vivo, pellucidà, luteolâque in sicco, erectà, margine perparum undulato, tenui, carnosà per ælatem planiusculà, ad centrum depressà. Hymenio lotam cupulæ superio- Le rem partem obtegenti, perpaucis venis, crassis, radiantibus, simpli- + cibus vel inter se anastomosantibus ornato, basidiis minimis (20X5u), claviformibus, apice 4 sterigmatibus auctis, constituto. Sporis hyalinis, ovoideis (6-T1X3u), levibus. Pagina externa cupu- læ levi, paulatim in slipitem gracillimum (4 millim. crassum), rec- tum vel flexuosum, subtenacem, farctum, 4-2 millim. longum, rece- denti. Tram hyalinà, filamentosà, hyphis gracilibus densèque ag- gregatis constituta. | Obs.— La cupule est ordinairement régulière avec le slipe cen- tral, cependant on observe quelques spécimens dans lesquels le stipe est excentrique ou parfois même presque latéral, mais les bords - du disque sont toujours continus et l’hyménium est toujours à la face supérieure. Par sa structure le genre Rimbachia doit être placé dans les Agaricinés, mais il diffère de tous les groupes de cette famille par son hyménium supère ; il a quelques analogies avec les formes sti- ’ 160 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. pitées d’Arrhenia, mais ici l’hymenium est tourné vers la terre; il ressemble à Cyphella retourné. Nous dédions ce genre à M. A. Rimbach, en remerciement de la part qu’il a prise à la récolie des espèces que nous étudions. Naucoria Fries. N. PEDIADES Fries Syst. Myc. I, p. 290. Sur la terre. Egido. Juin. Polyporus Fries. P. sripirarius Berk. et Curt. Journ. Soc. Linn. X, p. 304. Sur le bois mort. Palmar, près Guayaquil. Décembre, P. concaaTus Fries. Sur tronc d'arbre. Guapolo, près de Quito. Mai. P. nivosus Berk. Hook. Journ. 1856, p. 196. Sur bois pourri. Quito. Juillet. Obs. — Spores incolores, ovoïdes, mesurant 7-8X2-3u. P. rapacinus Montagne Juan Fernand. n° 15 ; FI. Chil. VII, p. 361, t. 7, fig. 6. Sur les troncs. Cordillère orientale, Province de Azuay à 2.800 mètres d'altitude. P. RADIATUS Fries Syst. Myc. I, p. 369. Sur un vieux tronc de Prunus salicifolia à Guaranda. Octobre. P..sANGUINEUS Linn. Sp. p. 1646. Fréquent sur les troncs. Cordillère orientale, province de Azuay, à 2.000 mètres d'altitude (Leg. A. Rimbach). P. ciBBERuLosuS Leveillé, Champ. du Mus. p. 139. Sur branches tombées. Palmar, Guayaquil. Octobre, décembre. P. pinsirus Fries Epicr. p. 479. Sur bois pourri. Quito. Juillet. P. vezurTinus Fries. Syst. Myc. I, p. 368. Sur tronc d’Eucalyptus. Quito. Juillet. P. mrsurus Fries. Syst. Myc. I. p. 367. Sur tronc d'Eucalyptus. Quito. Juillet. P. versicoLor Linn. Suec, n° 1254 Sur tronc d’'Eucalyptus et autres arbres. Quito, Vallée de Chilo, etc. Juin, octobre. p. 404. Sur les troncs. Vallée de Lloa (Lez. Sodiro). Te. nozuss Fries. Hym. Eur. p. 585. Sur bois d'Eucalyptus. Quito : août. Hexagon2 Fr. H. rexuis Hook. Fries. Epicr. p. 448. Sur branches mortes. Guayaquil. Octobre. H. papyraces Berk. Fung, Brit. Mus. p. 379. Taura près de Guayaquil. Décembre. H. sericea Fries. Epicr. p.497 (non Polyporus dermatodes Lex.!). Sur Eucalyptus. Quito. Février. Merukus Hall M. owanves Fries Hym. Ear. p. 594 Sur tronc d’Eucalyptus. Quito. Août. Hydnum Line. EH. pecurress Berk. et Curt. Cub. Fungi, n° 346. Sur vieux troncs. Quito. Juillet. H. Puporinux Fr. Hym. Eur. p. 612. Sur branches tombées, Guzyaquil. Octobre. Irpex Fries. Imp. Paranoxus Fr. Epicr. I, p. 522. Sur Prunus salirifolia, Quito. Juillet. Obs. — A côté des spécimens résupinés, on pouvait en observer un certain nombre à chapeau dimidié. IrP. conamomecs Fries. Epicr. p. 524. Sur Miconis sp. Pichincha. Août. Grandinia Fries, Gr. causrosa Fr. Hym. Eur. p_ 621. Sur bois d’Encalyptus. Quito. Août. GR. TowENrOsA Berk, et Curt. Cuban Fungi, n° 357. 162 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. Stereum Fr. ST. ALBOMARGINATUM Schw. in Berk. Dec. n° 135 (Thelephora). Sur Eucalyptus globulus, Quito. Juin. ST. OsTrEA Nees Act, Bonn. XIE, p. 43, t. 2. Vallée de Lloa (Leg. Sodiro). ST. GOUDOTIANUM Lev. in Herb. Mus. Par. Sur bois mort. Quito. Juillet. ST. HIRSUTUM Fr. Epicr. p. 549. Sur divers arbres. Panecillo, près de Quito. ST. FALLAX Pat. nov. sp. Ad ramulos emortuos. « Guayaquil ». Tenuissimum, siccum, omnino resupinatum, e matrice secedens orbiculare, 1-2 centim. lalum, quandoque confluens et tunc latas membranas efformans, sæpè fungus, margine sese erigente cupuli- formis fit. Primitus badio-fulvus angusté linea albà marginatus vi- delur ; mox ad centrum apparet hymenium sicut macula griseo-in- carnata, quæ quidem paulatim sese expandit, initialem brunneum colorem diluens, qui quidem tantummodo circa marginem per- manet. Hæc brunnea pars quæ hymenio antecedit, armato oculo hirta videtur et constituta gracilibus, brunneis ramosisque tramæ hyphis, quæ nec colore nec forma mutatis, ad superficiem ducun- tur. Ex imis fungi partibus oriuntur ramuli steriles, qui brunneam lineam attingentes, tanquam cystidia, hinc inde sparsa, fusoïdea, subhyalina, sursüm acuta et rugulosa, circiter 504 longa, apparent. Pars incarnata tantüm fertilis est, constituta basidiis quæ hinc inde cum ramulis cystidiformibus mixtæ sunt. Sporæ non visæ. Obs. — Cette espèce inséparable de Stereum, se rattache à Pe- niophora par ses rameaux cystidiformes, elle est facilement recon- naissable à la différence de coloration des parties hyménifères et des parties stériles. ST. LAGERHEIMI Pat. nov. spec. Ad ramos emortuos « Guayaquil ». Totum resupinatum e matrice haud secedens, tenuissimum (100- 2004 crassum), latè effusum, purpureo-brunneum, margine albà, effusà. Hyphis, laxis, dilutè coloratis, 5-6y crassis, septatis, ramo- sis, in ramulos breves, basidigeros, vel in ramulos steriles cystidi- Sat d-héci hat le. “hé aie M) ee he É.. oe-n e LÉÉ CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 163 formes valdè elongatos desinentibus, contextum. Basidia cylindra- cea, penicillatim aggregata ; sporæ non visæ. Cystidia fusoidea, lu- teola, 120: longa, 6-7 crassa, omnino granulosa, inferiore parte exceptà quæ levis est, et paulatim cum hyphis tramæ, in imis par- tibus, confunditur. Corticium Fr. C. ciNeREUM Fr. Epicr. p. 563. — Peniophora Cooke. Sur Miconia sp. Pichincha. Août. CG. RoSEUM Fr. Epicr. I, p. 560. Sur Miconia sp. Pichincha, près Quito.Mai. C. cazcEuM Fr. Epicr., p. 362. Sur Eucalyptus globulus. Quito. Août. C. cARNEUM Berk. et Cooke F. of Texas, p. 141. — Peniophora Cooke Grevillea VEL, t. 124, p. 11. Sur des brindilles. Jardin botanique de Quito. Juin. Hypochnus Fr. . H. serus Fr. Hym. Eur., p. 659. — Thelephora Pers. Sur Gynoxis laurifolia. Pichincha. Août. H. FILAMENTOSUS Pat. nov. spec. Ad folia viva Dianthi caryophylli « Quito » in horto botanico, at- que ad folia viva Amaryllideæ cujusdam « Egido » prope « Quito ». Tenuis, floccosus, effusus, superficialis, roseus vel albidus, folit utramque paginam plus minusve obtegens. Basidiis parüm elongatis (10-15X6-10%) hyalinis, apice 4-sterigmata gerentibus ; sporis ovoi- deis, hyalinis, levibus (10-12X 5-6»). Obs. — Cette plante est formée d’un petit nombre d’hyphes bru- nâtres, rigides, larges de 10 à 15u, cylindracées, septées, droites ou diversement contournées, distantes les unes des autres, très là- chement entrelacées et courant parallèlement à la surface de la feuille. Ces hyphes volumineuses, sorte de charpente du champi- gnon, portent des rameaux relevés verticalement, courts, épais, à peu près incolores, à divisions de plus en plus courtes et de plus en plus nombreuses, se terminant toutes par des basides. L'hyme- nium est peu serré et souvent disjoint. Ce champignon s’étale à la surface des feuilles en se cramponnant 3 fs NS CRT EE Sr es x l'FN MIT Pan RUES. NET ve 164 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. aux aspérités de l’épiderme, sans pénétrer dans l’intérieur des cel- lules. Hymenochæte Lev. H. purA Berk. et Curt. Cuban Fungi n° 422. Sur le bois mort. Balao, près de Guayaquil. Décembre. Cyphella Fries. C. ALBOVIOLASCENS (A. et S.) Karst. Fung. Fenn. exsicc. n° 715. — Peziza Alb. et Schw. Consp. Fung. nisk. t. 8, fig. 4.— Cyphella Curreyi Berk. et Br. Sur un rameau de Cassia. Quito. Août. Auricularia Bull. A. AURICULA JupÆ Linn. Spec. 1625 (Tremella). — Exidia Fries. — Auricularia sambucina Mart. Bois mort. Palmar, près Guayaquil. Décembre. A. POLYTRICHA Montagne in Bél. Voy. Ind. Or. Crypt., p. 154 (Exidia). Bois mort. Guayaquil. Octobre. GASTEROMYCÈTES. Cyathus Hall. G. Lesueuri Bory. Tul. Ann. Sc. Nat, 4844, p. 79, t.V, fig. 5-13. Egido, près Quito. Mars. Geaster Mich. G. MINIMUS Schw. Syn. Fung. Carol. ne 327. Sur la terre. Guapolo, près Quito. Mars. Lycoperdon Tourn. L. FruRFURACEUM Schæf. Icon., t. 294. - Lycoperdon pusillum Batsch.— Globaria Quélet Jura et Vosges.— Utraria Quél. Enchir. Sur la terre. Egido, près Quito. Mars. UN 7 CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 165 Bovista Dill. B. ECHINELLA Pat. nov. spec. Ad terram « Panecillo, Egido » prope « Quito ».. Parvula, 8-15 millim. alta, subglobosa, ad basim appendiculato- radicata. Peridio subpergameneo, castaneo vel plumbeo, infernè plus minus plicato, apice irregulariter rupto, cortice albido, floccu- loso, dein in areolas minutas, verrucosas diviso, tecto. Gleba pul- veracea, molliuscula, homogenea, flavo-brunnea ; capillitio absque basi sterili e floccis gracilibus, levibus, radiato-ramosis efformato ; -sporis globosis, echinulatis, brunneis, 54 latis, uniguttulatis, longe pedicellatis (10). Arachnion Schw. ARACHNION BOVISTA Mtg. Cent. VI, n° 27 (Scoleciocarpus). Sur la terre. Egido, près Quito. Mars, mai. Obs. — Peridium de +2 centim. de diamètre, subglobuleux, diforme, applati et bosselé en dessus, plus ou moins plissé-lobé, d'abord entièrement blanc puis grisàtre et enfin plombé. Ecorce devenant papyracée, s’ouvrant irrégulièrement au sommet. Gleba d’abord homogène, formée d’un tissu délicat creusé d’une infinité de petites logettes dont les cavités closes sont tapissées par une assise continue de basides. Bientôt le tissu général de la gleba se résorbe, ne laissant persister que quelques filaments devenant du capillitium et reliant entre elles les loges basidifères. Ces loges, ou sporangioles, sont constituées par la couche de basides et une très petite quantité de tissu grêle et stérile placé à la périphérie ; elles sont d’abord blanches, puis grisâtres et enfin ardoisées ; leur forme est ovoïde et elles mesurent de 100 à 3004 de longueur. Les basides sont cylindracées, claviformes, atténuées à la base, arrondies au sommet, mesurant 16X3, et portant 2-4 spores. Ces spores se mon- trent à l’origine sous la forme d’une pointe courte, stérigmatiforme, et élargie à l’extrémité supérieure ; bientôt un point brillant se montre vers le haut en même temps que la paroi du sommet se renfle en boule : à ce moment la baside commence à se résorber ; enfin, la spore prend ses dimensions définitives, mais reste encore incolore, la baside a disparu et la sporangiole n’est plus formée 166 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIN. que d’un amas de spores entouré de quelques filaments très fins. A la maturité, les filaments du capillitium ainsi que les spores prennent une coloration jaune olivacée. Dimensions des spores : 3-44 de dia- mètre ; longueur du hile 3-8y. MYXOMYCÈTES. Chondrioderma Rost. CH. DiIFFORME (Pers.) Rost. Monogr. f. 137, 164, 165. — Diderma Pers. Brindilles et feuilles pourries à terre. Jardin botanique de Quito. Mars. PHYCOMYCÈTES. Rhizopus Ehrenb. Ra. niGricans Ehrenb. Mycetog., p. 198. Sur des tubercules pourris d'Oxalis esculenta à Quito. Pilobolus Tode. P. LonGtPEs Van Tiegh. Trois. Mém., p. 27. Sur du crottin de cheval. Quito. Cystopus Leveillé. C. canpipus (Pers.) Lev. Ann. Se. Nat. 1847,t. VII, p. 371. — Uredo candida Pers. Syn. Fung. 233. Sous les feuilles du Capsella bursa-pastoris dans les jardins de Quito, sur les feuilles du choux dans un jardin à S. Bartolo, près Quito, sous les feuilles d’un Lepidium dans les rues de Quito. C. TRAGoroGonis (Pers.) Schrot. Pilze Schles,p.234; uredo trago- pogi Pers. Sur les feuilles d’un Tragopogon (d'Europe) dans le jardin bota- nique de Quito, sous les feuilles du Baccharis oblongifolia dans les environs de Quito. DE . #) (E DA, a ; f- NT 1-58 MR - EE, - à CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. Obs. — Le champignon n’attaque que les feuilles de l'extrémité des branches du Baccharis ; les feuilles infestées sont d’un vert pâle et ont la face inférieure couverte des pustules du champignon. Oos- __ pores non observées. C. AMARANTHACEARUM Zalewsk. in Bot. Centralbl. Sous les feuilles de l’Amaranthus Quitensis dans les rues de Quito. _ C. Tizzæz Lagerh. nov. spec. * C. soris hypophyllis, sparsis, parvis, candidis ; conidiis difformi- bus, terminalibus majoribus, membrana crassiore, ceteris obovoi- _ - deo-globosis, membrana hyalina, 20-244 longis, 20-21 2 latis. Sous les feuilles du Tillæa rubescens dans les rues extérieures de Quito. Obs. — La membrane de la partie inférieure des conidies est plus épaisse que celle du sommet. Phytophtora de By. Pg. DEvAsTATRIX (Lib.) Casp. Monatsb. Acad. Berl. Mai 1855 ; Botrytis devastatrix Lib. Sous les feuilles du Solanum tuberosum à Quito, sous celles du Solanum Caripense sur le Panecillo à Quito, sur les fruits du Sola- num muricatum dans les jardins de Quito. Peronospora Corda. P. ARENARIÆ (Berk.) Tul. Compt. rend.; Botrytis arenariæ Berk. Journ. Hort. Soc. Lond. I, p. 31. Sous les feuilles du Cerastium vulgatum (?) dans les jardins et les environs de Quito. P. parasiTica (Pers.) de By Ann. Sc. Nat. 1863, t. XX, p. 410 ; Botrytis parasitica Pers. Obs. I, p. 96. Sous les feuilles d’un Lepidium dans les rues de Quito. P. ricariÆ Tul. Comp. rend. 1854. Sous les feuilles d’un Ranunculus près de Guaranda. P. POTENTILLÆ de By. Ann. Sc. Nat. 1863, t. XX, p. 124. Sous les feuilles d’un Polylepis dans le jardin botanique de Quito P. eprpayLLa (Pers.); Botrytis epiphylla Pers. Myc. Eur. p.36; Peronospora effusa (Grev.) Rab. 168 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIÏM. Sous les feuilles du Chenopodium album dans le jardin du Semi- nario mayor près Quito. P. ScuLeinenn Ung. Bot. Zeit. 1847, p. 315. à Sous les feuilles d’un Allium dans les jardins de Quito. P. azTA Fuck. Fung. Rhen. 39. Sous les feuilles d’un Plantago à Quito, dans les environs de Quito et dans la vallée de Chillo. Empusa Cohn. Eur. MuscÆ (Fr.) Cohn. Très commun sur les mouches dans toutes les villes du plateau élevé de l’Equateur. Emp. Apaipis Hoffm. Sur des pucerons. Quito. Mars. Synchytrium de By et Woronin. S. FULGENS Schrot. in Hedw. XIT, p. 141. Sur les feuilles inférieures de l’'OEnothera tarquensis dans les en- virons de Quito. Mai, juin. S. æcipio1nes (Peck.) Lagerh.; Uredo æcidioïdes Peck in 24 th. Rep. New-York. State Mus., p. 88; Uredo Peckii Thüm. Mycoth. univ. n° 538 ; Synchytrium fulgens var. decipiens Farlow Bull. Bussey Inst. IE, p. 229 ; Synchylrium decipiens Farlow Bot. Gaz. Vol. X, n° 3, p. 240. Sur les tiges et les feuilles du Psoralea Multisii dans les environs de Quito, dans la vallée de Chillo et à Tambillo. : Olpidium A. Braun. Or. Triroun (Pass.) Schrot. Pilze Schl. p. 481 ; Synchytrium trifolii Pass. in Rab Fung. Eur. n° 2479. Dans les feuilles et les tiges du Trifolium repens à Quito et dans la vallée de Chillo. Olpidiella Lagerh. OP. ureninis Lagerh. Journ. de Bot. 1888, 16 décembre. Dans les urédospores de l’Uredo Bomarcæ Lagerh. inéd. et de l'Uromyces Rubi Lagerh. ined. dans les environs de Quito. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 169 Protomyces Unger. PR. macroSPORUS Ung. Exanth., p. 344. Dans les feuilles d’un Aracacha sur le versant du Chimborazo du côté de Guaranda. Décembre 14890. Phytomyxa Schroter. Px. LEGUMINOSARUM (Frank) Schrot. Pilze Schles. p.131; Schin- zia leguminosarum Frank in Bot. Zeit. 1879. Dans les racines du Trifolium repens et du Medicago satira dan - les environs de Quito. UREDINÉS. Uromyces Link. Ur. rage (Pers.) Bary. Ann. Sc. Nat. IV, 4863, t. XX ; Uredo fabz Pers. in Rom. N. Magaz, p.93. La forme uredo sur les feuilles du Vicia faba dans les environs de Quito. Puccinia Pers, P. crasnis Pers. Disp. Fung., p. 39. Sur un Arena cultivé, sur les Poa Mulalensis, Agrostis Hacke liana et Bromus Pitensis dans le Jardin Botanique de Quito. P. coroxara Corda Icon. Fung. 1, p. 6. Sur un Avena cultivé dans le Jardin Botanique de Quito. P. PRuxI-sPINOSÆ Pers. Syn. Fung., p. 226. La forme Uredo sur les feuilles du Persica vulgaris dans les jar- dins de Quito. P. HeTEROGENEz Lagerh. Journ. of Mycol. Sur les feuilles et les tiges de l'Althea rosea et du Malva crispa dans les jardins de Quito ; sur des Malra cultivés dans le jardin bo- tanique de Quito, sur Malva peruviana et Malra nicæensis de Gua- randa à Quito (Mocha, Rumipamba, Chimbo, etc.). Phragmidium Link. Par. SUBCORTIQIUM (Schrank) Wint. Pilze, p. 288 ; Lycoperdon subcorticium Schrank in Hoppe Bot. Taschenb. 1793, p. 68. à 3 470 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. Sur les feuilles d’un Rosa cultivé dans le jardin du Seminario mayor près Quito. Uredo Pers. Ur. Cssr Lagerh. Rev. gen de Bot., t. IT, p. 389. Sous les feuilles du Cissus rhombifolia dans la vallée de Chillo, dans les environs de Quito, à Guaranda et à Balao (Prov. de las Guayas). Ur. Gossypit Lagerh. Journ. of Mycol. Sous les feuilles d’un Gossypium à Balsapamba (Prov. de los Rios), Déc. 1890. Janv. 1891. USTILAGINÉS. Entyloma Bary. Enr. veronicÆ (Halst.) Lagerh.; E. linariæ f. veronicæ Halsted Bull. Torr. Bot. Club. Vol. XVIF, n° 4, 1890. Sur les feuilles du Veronica peregrina, très commun à Quito pendant l'hiver. Cette espèce diffère sensiblement de l'Entyloma linariæ Schrot. par la présence de conidies sur la plante vivante. Les conidies sont fusiformes, longues de 27-304 et larges de 2. Les spores sont glo- buleuses, 9-12 de diamètre, pourvues d’une paroi incolore et lisse. Enr. CazceoLarrÆ Lagerh. nov. spec. E. soris maculas orbiculares 2-6 mm. latas primo albidas dein flavescentes formantibus ; sporis angulato globosis, appendiculatis 42-15 in diam., episporio luteolo, levi, in matrice viva germinan- tibus ; conidiis nullis. | Sur les feuilles d’un Calceolaria dans la vallée de Chillo près Quito. Juin 1890. Enr. AMBIENS (Karst.) Johans. Svamp. Isl. p. 159 ; Ustilago am- biens Karst. Fung. Spetsb. n° 62; ÆEntyloma crastophilum Sacc. Michel. I, p. 540. Sur les feuilles d’une graminée dans le Jardin botanique de Quito. Enr Puysazinis (Kalch. et Cooke) Wint. in Hedw. 1883, p. 130 ; Protomyces physalidis Kalchbr. et Cooke in Grevillea IX, p. 22. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 171 De” Sur les feuilles du Physalis peruviana, très commun dans les en- ri virons de Quito. L PR Enr. NIERENBERGLE Lagerh. nov. spec. = E. soris non callosis maculas orbiculares pallidas formantibus ; _ sporis sparsis, globosis vel angulato globosis, 9-12 in diam., mem- _ brana tenui, levi, flavescente ; conidiis nullis. Dans les feuilles du Nierenbergia spathulata dans le Jardin bota- (100 nique de Quito et dans les environs de Quito. 2 Doassansia Cornu. D. Gossvpn Lagerh. in Journ. of Mycol. 1894. Dans les feuilles d’un Gossypium près Balsapamba (Prov. de los Rios). Décembre 1890, janvier 1891. Tuberculina Sacc. T. pEnsiciNa (Ditm.) Sacc. Fung. ital. t. 964; Tubercularia - Ditm. in Sturm. D. C. F1., t. 49. Sur diverses urédinées dans les environs de Quito. DISCOMYCÈTES. Morchella Dill. M. conica Pers. Ch. comm., p. 257. La vallée de Guapolo près Quito. Mai 1891. Obs. — Couleur du chapeau ochracée, pied un peu bulbeux à la base ; nouveau pour l'Amérique du Sud. Ascophanus Boud. Asc. CARNEUS (Pers.) Boud. Ascob. t. XII, f. 38. -- Ascobolus Pers. Syn., p. 666. Sur crottin d'âne. Egido. Mars. ASC. SUBICULOSUS Pat. nov. spec. Ad fimum asininum « Egido » prope « Quito ». Fungus gregarius, exiguus (300X 3004), sessilis, subglobosus cylindraceusve, apice truncatus leniterque depressus, initio pallido- 179 © N. PATOUILLARD ET G. DE LAGÉRHEIM. brunneus, dein nigrescens, glaber, mycelio arachnoideo albido-fla- vescente, filamentoso insitus ; ascis clavatis (210 X 15), octosporis, jodo cærulescentibus ; paraphysibus gracilibus, filiformibus, apice subincrassatis, jodo intense cærulescentibus ; sporidiis monostichis,: ovoideis, levibus, 22xX9-10y. Obs. — Cette espèce est remarquable par l’extrême abondance des paraphyses. Le mycelium couvre entièrement le support. Taphrina Fries. T. peronmans (Berk.) Tul. Ann. Se. Nat. 4846 ; Ascomyces deformans Berk. Introd., p. 284. Sur les feuilles du Persica vulgaris dans les jardins des villes du plateau élevé. PYRENOMYCÈTES. Sphærotheca Lev. Sp. PANNOSA (Wallr.) Lev. Ann. Sc. Nat. 1851, t. XV, p. 138. à Sur les feuilles des rosiers dans les jardins de Quito. Asterina Lev. AST. IRRADIANS Pat. nov. spec. : In pagina superiore foliorum compositæ cujusdam. « Panecillo » prope « Quito ». Peritheciis globosis, superficialibus, minutis (130-200y) apice poro pertusis, contextu celluloso, atro, in maculas fumosas minutas, 2-3um, Jatas, subdiscoideas densè congestis. Ascis clavalis, breve stipitatis, apice altenuatis. 50-60X 15-184, octosporis, aparaphysa- tis ; sporidiis distichis, fusiformibus, ulrinque obtusis, ad septum non constrictis, chlorino-fuligineis (16-18X6-7%). Hyphis myceli bruneis e basi peritheciorum radiantibus, gracilibus (4u), ramosis, septatis hyphopodiis destitutis. Dimerosporium Fuck. D. sozanicozum (Berk. et C.) Speg. Fungi Guaran. IL., n° 45; Asterina solanicola Berk. et Curt. 4.0 LS # Cy D ” + ’ ‘24 18 Fer, AE pr : 2 _ mélangés à une microthyriacée stérile. Ji re CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. _ Sur les feuilles du Solanum pseudoquina aux environs de Quito. A. : Obs -— Nos spécimens renferment outre la forme ascosporée, de très-nombreuses pycnides (Chælophoma solanicolum Speg.) et sont Saccardia Cooke. S. DURANTE Pat. nov. spec. In pagina inferiore foliorum Durantæ, «Panecillo» prope « Quito ». Mycelio subnullo vel evanido. Peritheciis astomis, sparsis, sub- globosis, superne rotundatis, inferne umbilicatis, nigricantibus (120X 90%), contextu tenui, membranaceo, parenchymatico, subfu- ligineo. Ascis globosis, 20-252 in diam., aparaphysatis, octosporis ; sporidiis ovoideis, utrinque rotundalis, rectis, hyalinis transversè triseplatis, cum uno septulo longitudinali. Obs. — La paroi des périthèces est très peu colorée et laisse voir les thèques par transparence. Le mycélium est réduit à une petite toulfe de filaments attachés au fond de la dépression. Eutypa Tul. E. HeTERACANTHA Sacc. Mich. I, p. 504. Sur écorce d’Eucalyptus globosus. Quito. Août. Diatrype Fries D. sponciosA Pat. nov. spec. In ramis corticalis Eucalypti, Quito. . Stroma superficiale, peridermio delapso, longè latèque effusum, 1-2mn crassum, superne rugoso, spongiosum inlüs extusque ni- grum ; peritheciis immersis, ovoideis, intus albis, ostiolis integris prominentibus, latè apertis. Ascis longissimè pedicellatis, 20-25 X82 p. sporif.; sporidiis eylindricis, curvatis, dilutè fuscescenti- bus 10-12X 2-3. Obs. — L'aspect extérieur de cette plante ressemble à celui de Scorias spongiosa. 174 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. Hypoxylon Bull. H. crusraceuM (Sow), Nits. Pyr. Germ., p. 49; Sphæria Sow. 1912.41. 11: Sur du bois mort. Guayaquil. Octobre. Daldinia de Not. et Ces. D. concenrrica (Bolt.) Ces. et de Not. Schema I, 198; Sphæria Bolt. Sur Eucalyptus. Rio Machangara, près Quito. Xylaria Hill. X. pLATypopA (Leveillé) Fr. Nov. Symb. 127 ; Sphæria (Cor- dyceps) platypoda Lev. Ann. Sc. Nat. 1845, p. 40. Sur les troncs. Province de Los Rios, entre Guaranda et Balsa- pamba. Décembre. X. micRoCERAS (Mtg.) Berk, Cub. Fungi, 803; Hypoxylon micro- ceras Mig. Ann. S.N. 1840. Bois mort. Guapolo, près Quito. Mai. Leptosphæria Ces. et de Not. L. ARGENTINA Speg. Fung, Arg. I, 183. Rameaux morts de Œnothera. Quito. Mars. Linospora Fuck. L. BARNADESIEÆ Pat. nov spec. In pagina inferiore foliorum Barnadesiæ spinosæ «Tambillo » prope « Quito ». À à Peritheciis sparsis vel gregariis, necnon confluentibus, 3004 la- tis in macula albida 3-Gmm Jata, nigris, dimidiatis, superne rotun- datis, apice poro pertusis; ascis numerosis, clavitormibus, breviter stipitatis, 110-130X 15, paraphysibus filiformibus, ascorum longi- tudinem æquantibus; sporidiis filiformibus utrinque acutatis, gut- tulatis, hyalinis (65-70X5y). Obs. — Les périthèces sont souvent confluents par 4-6 et for- ment alors une croûte stromatique luisante recouvrant les loges. LP Fr nas CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. Nectria Fr. NN. uREDINÆCOLA Pat. nov. spec. _ In caule labiatæ cujusdam jampridem ab uredinea deformatæ «Quito». (tv _ Peritheciis sparsis, plus minusve dense gregariis, minutis (260- 2 _ 300), numerosissimis, superficialibus, ovoideo-conicis, apice poro à | pertusis, coccineis, glabris; ascis superne attenuatis, subsessilibus . _ (80-100X13-16%), octosporis, aparaphysatis ; sporidiis distichis, + « hyalinis, fusoideis, utrinque obtusis, reclis curvulisve, levibus, | _ medio {-septatis, non constrictis (23-30 x6-7y). a Obs. — Cette espèce est analogue à N. Ditissima Tul., mais en diffère par ses spores beaucoup plus grandes. 2 Sphærostilbe Tul. SpH. BAmBusÆ Pat. nov. spec. s In palis bambusinis vetustis. « Las Playas ». È Acervulis sparsis, discoideis, 2-3m® lalis, e crusta stromatica car- Ë nosa aurantiaca, tenui, albovillosa, peritheciis que compositis; pe- ritheciis 200-300% diam. , in crustam stromaticam ferè semi immer- ‘ sis, rubro-aurantiacis, globoso-conoideis, tandem collapsis, ostiolo minuto sub fimbriato ; ascis cylindraceis 90-100X8%, octosporis, aparaphysatis ; sporidiis monostichis, fusoideis, hyalinis, brevibus, 1-septatis, non constriclis, 14-16X4-5u, 2-guttulatis. Fungus conidiophorus (Stilbum Bambusæ Pat. et Gail.) sparsus _roseolus, erectus 1-2m® altus, supernè globosus vel ovatus ; coni- : diis hyalinis, ovoïdeis, 2-guttulatis, 5-6 X3y. à Obs.— La forme conidifère se rencontre souvent seule, sans qu'il se trouve de périthèces à proximité. Pleonectria Sacc. PL. MEGALOSPORA Speg. Fungi Argentini Pug. IV, p. 210. Sur bois dénudé et pourri d’Eucalyptus globosus. Quito ; août. Polystigma Pers. P. MELASTOMATUM Pat.;? Dothidea melastomatis Fr. Linnea. 1830, p. 949 ;? Phyllachora Sacc. Syll. pyr. IE, p. 611. 176 T. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIN. À la face inférieure des feuilles d’une Melastomacée. Tambillo. Obs. — Epars, suborbiculaire, 1-3 millim. de diamètre, tuber- culiforme, charnu luisant, noir brun, bosselé rugueux, saillant, naissant du parenchyme de la feuille, Une coupe transversale du stroma montre que son tissu propre et charnu est formé de cellules ovoïdes, allongées dans le sens radial et gorgées d’un suc huileux rouge orangé : dans ce tissu sont plongés les périthèces ; leur paroi est brunâtre et leur contenu est blanc ; ils sont ovoïdes, allongés, pressés les uns contre les autres et percés d’un pore au sommet. Thèques claviformes, obtuses vers le haut, atténuées à la base, mesurant 470X5y, contenant 8 spores unisériées; paraphyses grêles, incolores, linéaires; spores incolores, ovales arrondies, simples et lisses (10X8-9,:). Le stroma est placé sur une partie de la feuille qui est plus ou moins décolorée et ridée, mais il n’est pas entouré des fibrilles indiquées dans la description de Dothidea melastomatis Fries, aussi ne sommes-nous pas absolument certains de l’identité des deux plantes. Phyllachora Nits. Pa. GRAMINIs (Pers.) Fuck. Symb. p. 216; Sphæria Pers.; Do- thidea Fries. Feuilles de graminées. Panecillo, près Quito. Août. Pa. Trirout (Pers. Fekl, Symb. p. 218; Sphæria Pers. Dothidea Fr.) Conidies (Polytrincium trifolii Kunze) et spermogonies (Sphæria trifolii Pers.), sur feuilles de Trifolium amabile. Panecillo. Août. PH. NIDULANS Pat. nov. spec. In pagina inferiore foliorum compositæ cujusdam, « Panecillo », Stromatibus minutis (-1mn. diam.), orbicularibus, sparsis, ni- gris, inter pilos foliorum nidulantibus, tenuissime granulatis, 4-7 locularibus, loculis globosis, intus albis, ostiolo pertusis ; ascis cla- vatis, apice rotundatis, 180-200x20;, octosporis, spurie paraphy- satis; sporidiis monostichis, ovoideis, hyalinis, continuis, 19-20 X10-12y. Pu. cEsTRI Pat. nov. spec. In pagina superiore foliorum Cestri. « Tambillo », Pustulis nigris, sparsis, orbicularibus, {mwdiam., numerosissimis FT. Per qu e …: n re © + oi rs Æ. = æ Le» : 2: CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. 2-3 locularibus ; loculis immersis, ostiolatis, subglobosis, 180-2002 latis'; ascis cylindraceis, apice rotundatis, deorsum attenuatis, bre- _ vibus, (80-100x23-25z), octosporis, filiformi-paraphysatis, spori- dis distichis, hyalinis, ovatis, intus granulosis, 20X6-7u. _ Pn. EscaLLONIÆ Pat. nov. spec. Hab.in« Quinoas » ad folia Escalloniæ. Stromatibus hypophyllis, irregulariter suborbicularibus, 8-10w= latis, atris. undulatis, plurilocularibus, loculis prominulis, paucis, ostiolatis, intus nigris, un diam. ; ascis ventricosis, utrinque _ altenuatis, apice truncatis, breviter stipitatis, 110-120 X20z, octos- poris; paraphysibus numerosis, filiformibus, ramosis, hyalinis ; _ sporidiüs submonoslichis, hyalinis, fusoïdeis, utrinque acutatis rec- _ A tis subarcuatisve, protoplasmate repletis, 23-25 X6-72. Obs. — Cette espèce a le port d’un Rhytisma ; nos spécimens ont été récoltés dans la province de Azuay à 2.800 mèt. d'altitude. Dothidella Spes. D. MELASTOMATIS Pat. nov. spec. In paginà superiore foliorum melastomaceæ cujusdam « Tam- billo ». Stromatibus applanatis, nigris, rugosis, angulosis, superficialibus, facillimè delabentibus 1-5°® latis, tenuissime membranaceis ra- diatim celluloso-contextis, plus minus pellucidis ; loculis numerosis- simis, 30-352 diam., intus albis; ascis cylindraceis. inferne atte- nuatis. 65-95 xX12-154, octosporis, indistinclè paraphysatis ; spori- diis chlorino-hyalinis, clavatis, valde inæqualiter 1-septatis, 14.18 X9-6u. CHAMPIGNONS IMPARFAITS. Phoma Fr. PH. SERIALIS Pat. nov. spec. In caulibus putrescentibus Arundinis ? « Quito ». Peritheciis erumpentibus, seriatim dispositis, globoso-conoideis, apice pertusis, 200-3004 diam. ; basidiis hyalinis, fusoideis, sim- plicibus, 304 longis ; sporulis ovoideis, hyalinis, 1-guttulatis, 3x2. v Lt 178 N. PATOUILLARD ET G, DE LAGERHEIM. PH. CONGREGATA Pat. nov. spec. In ramis decorticatis, « Egido » prope « Quito ». Peritheciis minutis (40-50 X254) subglobosis, substipitatis, dense gregariis, sed semper solitariis, coriaceis, brunneo-nigris, deorsum opacis, sursüm pellucidis, rugoso-squamulosis, sed non pilosis ; sporidiis cylindraceis (3-6X1y) hyalinis, numerosissimis. Chætophoma Cooke. CH. MELIANTHI Pat. nov. spec. In foliis Melianthi majoris, socio Cladosporio, « Quito ». Peritheciis minutis (50-60x diam.), subglobosis glabris pallidè brunneis, apice pertusis ; sporulis ovoideis, hyalinis, 3-4X2y, de- mum cirrosè expulsis. Cicinobolus Ehrenb. C. Cesar de By Morph. und Phys. Pilze, p. 71. Parasite sur divers Erysiphe. Quito. Dothiorella Sacc. D. CEDRELÆ Pat. nov. spec. In fructibus Cedrelæ Bogotensis, « Quito ». Stromatibus erumpentibus (+- 1 mm.), nigris, in cortice inte- riore nidulantibus, gregariis sed liberis, coriaceis, 3-6 locularibus ; loculis 400-450 x1202 ; basidiis linearibus, hyalinis, simplicibus, 202 longis ; sporulis ovoideo-fusiformibus, continuis, hyalinis, utrinque acutalis, 2-guttulatis, 8-10 xX 2-5}. Coniothyrium Corda. C. concENTRICUM (Desm.) Sacc. var. AGAVES. Feuille d’Agave. Quito. Décembre. Ascochyta Lib. ASC. cARICÆ Pat. nov. spec. In pedunculis foliorum Caricæ papayæ « Quito ». Maculis linea nigra parum distincta cinctis, ovalis, 2-3 centim. longis, 5-8 mm. latis, cinerascentibus ; peritheciis numerosis, spar- CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. sis, minutis (100-150), subglobosis, erumpentibus, apice poro per- tusis, contextu nigro, celluloso, intus albis ; basidiis linearibus ; sporulis hyalinis, ovoideis, uniseptatis, ad spam leniter ebres tis, 2-guttulatis, 12X4y. Le Darluca Cast. D. rizum Cast. PI. Mars. Supp., p. 53. Parasite sur divers Uredo et Puccinia, Quito. 1 Camarosporium Schulz. 1" CAMAROSPORIUM SALVIÆ Pat. nov. spec. 2 In caulibus siccis Salviæ, « Panecillo » prope « Quito ». Peritheciis sparsis vel confluentibus, superticialibus, orbiculari- bus ++ mm. Jatis, nigris, simplicibus, convexis, ostiolo brevius- : _ culo pertuso ; sporulis numerosis, jampridem ovoideis hyalinisque, : Dr dein utrinque attenuatis, 5-8 septato-muriformibus, nigris, loculis | ultimis hyalinis (25-30 xX10-13). Septoria Fr. ue S. CLewarimis Rob. et Desm. Ann. Sc. Nat. 1853 XX, p.93. 4 L Feuilles d’un Clematis. Quito. Février. 31 S. cEsrRi (Mtg) Sacc. Syll. Sphæropsi, p. 498 ; Rhabdospora ‘1 cestri Mig. 1e Feuilles de Cestrum. Egido, près Quito. Mars. hi Obs. — Taches épiphylles, orbiculaires, 3-4 millim. de diamètre, blanches bordées de brun ; périthèces 3-4 au centre de la tache, globuleux, noirs, 100-130: de large ; spores linéaires, droites ou à peine courbées, aiguës aux deux extrémités, 5-7 septées (50x 2-3). % S. TRITOMÆ Pat. nov. spec. K+. In caule Tritomæ « Quito ». 1 Maculis cinereis, longitrorsum elongatis ; peritheciis atris, punc- : tiformibus, ostiolatis (100-130) ; sporulis hyalinis, cylindraceis, utrinque bte rectis curvatisve, continuis, 4-5 guttulatis (13- 16X 1x). Obs. — Les périthèces sont réunis entre eux par un mycelium brun, rameux, seplé ou moniliforme, sous-épidermique. RS SNS cn Se Le à Qu 180 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM Colletotrichum Corda. C. LEGUMINUM (Desm.) ; Seploria leguminum Desmazières Exsicc. Edit. I, n° 1336 (!) ; Colletohrichum Lindemuthianum Briosi et Ca- vara ; Glæosporium Lindemuthianum Saccardo et Magnus. Sur les gousses de Phaseolus ; Quito. Juin. C. pisi Pat. nov. spec. In leguminibus Pisi sativi, « Quito ». Maculis ovatis vel rotundis, 5-8 m.m latis, epicarpicis, sordide albidis, linea brunnea cinctis ; acervulis 100-1504 in diam. erum- pentibus, laxe gregariis ; setulis numerosis, brunneis, erectis, acer- vuli margine insilis, apice cuspidatis, basi inflatis 60-90 X 6% vel sæpius 30-40X6% ; conidiis hyalinis, fusoideis, utrinque acutatis, rectis curvulisve, biguttulatis 11-13X3-4u. Obs. — Cette plante produit une lésion analogue à celle d’Asro- chyta pisi ; elle est très-voisine de Collelotrichum leguminum dont elle diffère par ses spores plus petites et aiguës aux deux extrémités ainsi que par ses soies beaucoup plus nombreuses etle plus souvent très-courtes. Spongospora Brunch. S. soLant Brunch. Berg. Mus. 1886, p. 219 ; conf. Lagerh. in Journ. of Mycol. 1891. Sur des tubercules de pommes de terre à Quito. Juin 1891. Oidium Link. O. ErysiPHolDes Syst. Myc. IT, p. 432. Sur les feuilles d'Helianthus, Petunia, Tacsonia, Schinus malle, Bignoniacées diverses, etc., aux environs de Quito. Aspergillus Michel. A. cLaucus Link. Sp. pl. I, p. 61. Sur des mouches. Ambato. Août. Penicillium jiink. P. cLaucum Link. Obs. mye. I, p. 15. Partout sur les substances végétales pourrissantes. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. Botrytis Mich. B. cxEREA Pers. Syn., p. 690. Sur les boutons des roses dont il empêche l'épanouissement, dans ne jardins de Quito, sur des fruits de Fuchsiu dans le jardin bota- nique de Quito, sur les boutons d’un Zinnia dans le jardin du Se- ace Eu mayor, près Quito. Hiver. Se 2 L Microstroma Niess]. M. sucLanpis (Béreng.) Sacc. Syll. Hyph., p. 9 ; Fusidium ju- _ glandis Ber. Æ Sous les feuilles d’un Juglans cultivé dans le jardin botanique de Quito. Juin. Obs. — M. Schroter place ce genre parmi les Exobasidiés. Verticillium Nees. PE LEA V. TUBERCULARIOIDES Speg. Fungi. Argent. I, n° 330. Sur écorce de Prunus salicifolia. Quito. Mars. Gonytrichum Nees. G. RuBRuM Pal. nov. spec. In radicibus putridis Anemones coronariæ, « Quito ». Cæspitulis sparsis, minulis, intense rubris, velutinis ; hyphis ri- gidiusculis, ramosis, rufs, 42 latis, septatis ; basidiis verticillatis, hyalinis, subulatis, inferne inflatis, 13-15X 3 ; conidiis apicalibus, solitaris, pallidissime fulventibus, ovoideis, 1-guttulatis, 3-4x24 fe Obs. — Cette plante a exactement la constitution de Gonytrichum cæsium et n’en diffère guère que par la couleur. Cercospora Fres. C. BErIcoLA Sacc. F. Ven. Ser. M. p. 189. Æ Sur feuilles de Beta vulgaris. Quito; mars. : C. PERSONATA (B. et C.) Ellis Journ. Mycol. 1885 ; Cladosporium f Berk. et Curt. 482 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIM. Sur feuilles d’Arachis hypogea. Balsapamba (Prov. de los Rios). Décembre. ! C. GIBBERTII Speg. Fung. Arg. II,38. Sur feuilles d’un Jresine. Egido, près Quito. Mars. C. viozÆ Sacc. Syll. Hyph 434. Feuilles du Viola tricolor, dans les jardins de Quito. Mars. Phymatotrichum Bon. PH. coMPAcTUM Pat. nov. spec. In cortice Eucalypti. « Quito ». Velutinum, tuberculiforme, fere sclerotideum, vel lanosum irre- gulariter effusum ; hyphis sterilibus repentibus septatis, contortis, asperulis, olivaceo-brunneis 2- 4 latis ; fertilibus concoloribus, erec- tis, asperulis, 5-7u diam., pyramidato-ramosis, ramulis 2-4 verti- cillatis, conidiferis, hyalinis, ovato-elongatis, apice capitatis denti- culatisque ; conidiis ovatis, fuliginosis 5X3u, inferne truncatis. Cladosporium Linkr CL. HERBARUM Lk. Obs. 37. Sur fruits d'Euphorbia. Quito. Mars. Helminthosporium Link. H. EUPHORBIACEARUM Pat. nov. spec. In cortice Euphorbiaceæ cactoïdeæ cujusdam, « Panecillo ». Cæspitulis erectis, minutis, gregariis, vermiculariæformibus, in maculam cinerascentem caulium obtegentibus ; hyphis 5-10 fasci- culatim connexis, rigidis, brunneis, septatis, cylindraceis, sursûm obtusis pellucidisque, 100-1204 longis, 12-154 latis; conidiis fuh- gineis, prælongis, 120-160x22-25, rectis vel curvulis, fusoideis, inferne abrupte truncatis, superne regulariter attenuatis, levibus, 0-10 transverse septatis. Fusarium Link. F. urepinis Lagerh in Botan. Notis. 1891. p. 65. Dans l’Uredo du Puccinia graminis Pers. au jardin botanique de Quito. Avril 4890. CHAMPIGNONS DE L'ÉQUATEUR. Volutella Tode. V. LANUGINOSA Pat. nov. spec. In ramulis dejectis, « Egido » prope « Quito ». ds Sporodochiis carnosis, sessilibus, crassis, pulvinulatis, sparsis * vel confluentibus intus rufidulis, extus roseo cinerascentibus, m 10m latis, undique setis prælongis (350X5-62) cylindricis, septatis, apice obtusis, verruculosis, pallidissime brunneis teclis ; $ basidiis linearibus, brevibus, hyalinis (10-122); conidiis hyalinis, à cylindraceis, rectis, utrinque obtusis, 3-5 guttulatis, 8-10X2-3u. 5% Endoconidium Prill. et Delacr. E. AmPELOPHILUM Pat.; ? Tuberculina ampelophila Sacc. Fungi italici n° 965. Sur des raisins murs. Ambato. Tâches circulaires, un peu saillantes, larges de 5-6mm,, parais- _ sant à peine ponctuées à la loupe. Tubercules convexes, dimidiés, 40-1004 de diam., d’abord sous épidermiques puis libres, compo- sés de files de conidies incolores ou un peu jaunätres. Chaque file comprend un filament cylindrique, atténué à la base en un stipe très-court et largement ouvert à son sommet, renfermant 4-7 coni- dies libres ; celles-ci sont rondes ou ovoides et mesurent 4-5y. Les a filaments conidifères sont simples et se séparent difficilement les L uns des autres. ñ 184 N. PATOUILLARD ET G. DE LAGERHEIN. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE XI. I. Rimbachia paradoæa. - a. Port gr. nat. — b. Port grossi. — c. Basides et spores. II. Hypochnus filamentosus. a. Port gr. nat. — b. Coupe longitudinale grossie. — c. Spores. III. Cystopus Tillæue. a. Une conidie isolée montrant les différences dans l'épaisseur de la paroi. IV. Colletotrichum Pisi. a, Port gr. nat. — b. Poils et spores grossis. V. Endoconidium ampelophilum. a. Coupe longitudinale grossie de deux tubercules dont l’un est encore recouvert par l’épiderme du raisin. — b. Filaments conidifères. — c. Conidies isolées. PLANCHE XII. I. Arachnion bovista. a. Port gr. nat, — b. Coupe longitudinale gr. nat. — c. Sporangioles isolées un peu grossies. — d. Spores. — f. Coupes microscopiques des sporangioles montrant la disposition des éléments. — g. un fila- ment du capillitium.— h. Basides. II. Saccardia Durantæ. a. Port gr. nat. — b. Un périthèce grossi montrant les thèques par transparence. — ce. Thèque et spores. UT. Phymatotrichum compactum. a. Filament fertile. — b. Baside et conidies. — ce. Filaments stériles. IV. Polystigma melastomatum. a. Coupe longitudinale de deux stromes périthécigères. — b Spores. V. Sphærostilbe Bambusæ. a. Port gr. nat. — b. Port grossi. — c. Coupe grossie. —d. Appareil co- nidifère grossi. — f. Ostiole. — g. Spores. } MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS 4 F? — suite({) — “À | 7. — Genre Agaricus Linné (2e série). Sr Par M. Em. BOURQUELOT. > ; Ne Là ; Hypholoma lacrymabundum Fr. — Cette espèce, trouvée en ei 74 | août 1891 sur un chemin boueux du bois d’Ecouen, a été traitée LE par l'alcool bouillant deux heures et demie environ après la récolte. FR Je n’ai analysé que des individus jeunes. Quantité traitée: 87 gr. Ma- tière sucrée obtenue à l’état cristallisé : tréhalose. Pas de mannite. $ Psalliota sylvicola Vittad. — Champignon récolté dans la Forêt 4 de Meudon en juillet 1891. Chair du stipe blanche, sauf à la base où elle est jaunätre. Individus tout à fait jeunes pesant en tout AR 225 gr. Cette espèce traitée par l'alcool bouillant 2 heures environ 4 après la récolle, a donné un décocté de couleur jaune safran. Ma- _ tière sucrée obtenue à l’état cristallisée : mannite 1 gr. 15—7,15 k 2 _ par kil. Pas de tréhalose. $ . Hebeloma elatum Batsch.— Ce champignon, récolté en octobre 4889 dans un bois de Pins des environs de Jandun (Ardennes), a élé tout d’abord séché au four à une température relativement éle- vée. Quantité soumise à l’analyse : 530 gr. (à l’état sec). Epuisement par l'alcool à 80o bouillant, distillation, évaporation du résidu à 300 centc., filtration et enfin addition de 600 centc. d'alcool à 92 à la solution aqueuse ainsi oblenue. Au bout de quelques jours, le liquide avait laissé déposer 11 gr. 20 de tréhalose bien cristallisé et sans traces de mannite. En enlevant l'alcool par distillation, évapo- : rant le résidu jusqu’à consistance sirupeuse et abandonnant le pro- ; duit sous une cloche à dessiccation, on a pu en retirer encore 8 gr. 90. Cet Hebeloma a donc donné 15 gr. 10 de tréhalose — 2, 8 p. °/ et pas de mannite | n.. Les eaux-mères réduisaient à peine la liqueur cupro-potassique. Te (1) Bull. de la Soc. mye. de France, t. V, p. 132,889. — T. VI, pp. 150 et 185, 1890. — T. VII, p.p. 5, 50 et 121, 1891, E 4 È SF 186 . EM. BOURQUELOT. Pholiota mutabilis Schæff. — Cette espèce, récoltée durant l'été de 1891, a été analysée à l’état jeune et à l’état adulte. Champignon frais el jeune. — Quantité soumise à l'analyse : 19 gr. Matière sucrée : tréhalose. Pas de mannite. Champignon frais et adulte. — Quantité traitée : 205 gr. Matière sucrée retirée à l’état cristallisé : tréhalose. Pas de mannite. Pholiota erebia Fr. — Espèce trouvée dans la forêt de Ram- bouillet en mai 1891. Individus jeunes. Quantité traitée : 90 gr. Matière sucrée séparée à l’état cristallisé: tréhalose. Pas de mannite. Pholiota togularis Bull. — Bois de Verrières, mai 1891. Les individus récoltés et analysés étaient presque tous jeunes. Trois ou auatre seulement étaient un peu avancés. Quantité traitée, deux heures 1/2 environ après la récolte : 200 gr. Matière sucrée séparée à l’état cristallisé : tréhalose. Au milieu des cristaux dtréhalose, on remarquait au micros- cope quelques rares cristaux de mannite. Entoloma sinuatum Fr. — Bois de l'Hôpital, près de Ham (Somme), septembre 1891. [ndividus assez avancés. Quantité traitée : 250 gr. Matière sucrée cristallisée : mannite. Pas de tréhalose. Collybia fusipes Bull. — Cette espèce a déjà été examinée par Müntz qui en a retiré du tréhalose et de la mannite. Supposant que ce savant avait dû effectuer l'analyse après dessiccalion, j'ai pensé qu'il y aurait intérêt à traiter séparément des individus frais et des individus desséchés à l’air afin de voir si dans tous les cas on ob- tiendrait les mêmes résultats. Champignon frais et jeune. — Rambouillet, juin 4891. Traite- ment par l'alcool quatre heures environ après la récolte. Quantité traitée : 45 gr. Matière sucrée obtenue à l’état cristallisé : tréhalose. Pas de mannile. Champignon frais el adulte. — Bois de Verrières, juillet 1891. Même traitement que ci-dessus. Quantité traitée : 220 gr. Matières sucrées retirées à l’état cristallisé : tréhalose et mannite. Champignon desséché. — Bois de Verrières, de Meudon et de Sèvres, 1889. J'ai d’abord cherché ce que le champignon frais ren- fermait d'eau, en moyenne. Un lot d'individus, pris dans la masse et pesant 64 gr.,a été desséché successivement à 60° et à 100°. [ne MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS. 187 pesait plus après dessiccation que 9 gr. 2. Proportion d’eau p. ?/, : 85, 6. Quantité traitée : 270 gr. Matière sucrée retirée à l’état cristal- lisé : mannite 7 gr. 3—2 gr. 1 p. °/o. Pas de tréhalose. Ces résultats sont donc identiques à ceux que j'ai obtenus dans mes recherches sur le L. piperatus, le B. aurantiacus, ete. Les eaux-mères réduisaient d’ailleurs assez abondamment la li- queur cupro-potassique. Collybia dryophila Bull. — Espèce récoltée dans la forêt de Compiègne le 7 juin 1891. Individus assez avancés, traités par Pal cool bouillant 5 heures après la récolte. Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : mannite et quelques cristaux de tréhalose. Clitocybe laccata Scop. — Espèce récoltée partie dans les bois de Méry, partie dans les bois de Chaville en août 1891. — Quantité traitée par l'alcool bouillant : 175 gr. Matière sucrée séparée à l’état cristallisé : tréhalose. Pas de mannite. Clitocybe infundibuliformis Schæff. — Champignon récolté un peu partout dans les bois en juillet 1891. — Quantité traitée par l'alcool bouillant : 300 gr. Matière sucrée obtenue à l’état cristal- lisé : tréhalose. Pas de mannite. Clitocybe socialis D. C. — Cette espèce qui croît sur des sou- ches, ressemble beaucoup à l'Armillaria mellea. Elle n’en diffère d’une manière appréciable que par l’absence d’anneau. Pour cette raison, une analyse de chacune des deux espèces pouvait présenter un certain intérêt. Ce Clilocybe a été récolté dans le bois de l’'Hopital près de Ham le Ler septembre 1891. Quantité traitée par l'alcool bouillant quatre heures environ après la récolte : 200 gr. Matière sucrée séparée à l'état cristallisé : mannite, ! gr. 95—9 gr. To par kilogr. Les eaux-mères réduisaient à peine la liqueur cupro-potassique. Tricholoma terreum Schælf. — Espèce récoltée durant lau- tomne de 1890 dans les bois de Viroflay. Individus adultes. Quan- tité traitée par l’eau bouillante trois heures environ après la ré- colte : 400 gr. Matière sucrée isolée à l'état cristallisé: mannite 2 gr. 10—5 gr. 29 par kilog. Pas de tréhalose. lat “ « =. der Jon Er cs et DLL LS 1 188 EM. BOURQUELOT. Tricholoma Russula Schæff. — Champignon récolté dans les bois de Méry, le 22 août 1891. Individus jeunes. Quantité traitée par l’eau bouillante trois heures après la récolte, 580 gr. Matière sucrée obtenue à l’état cristallisé : tréhalose 3 gr. 7 — 6 gr. 5 par kilog. Pas de mannite. Armillaria mellea Flora dan. — Individus jeunes, adultes et avan- cés, récoltés en automne 1889. La totalité pesant 4 kil. 450 a été traitée par l’eau bouillante deux ou trois heures après la récolte. Matière sucrée séparée à l’état cristallisé : mannite 41 gr.=9 gr. 2 par kilogr. Pas de tréhalose. Résultats à rapprocher de ceux qui ont été obtenus avec le CI. socialis. TRAITEMENT A L'ÉTAT es, NtReS ES JEUNE AVE DESSÉCHÉ Hypholoma lacrymabundum HAS one te tréhalose Psalliota sylvicola Vittad. . |mannite (7,75) Hebeloma elatum Batsch (1) tréhalose (2,8) Pholiota mutabilis Schaetff.|tréhalose tréhalose — erebia Fr........ tréhalose — togularis Bull... .|tréhalose Entoloma sinuatum Fr... mannite Collybia fusipes Bull. .... tréhalose tréhalose et |mannite (2,7) mannile — dryophila Bull... manniteet tré- halose Clitocybe laccata Scop....|tréhalose — infundibuliformis SCHEMENS EE EEE tréhalose | Clitocybe socialis D.C....|mannite(9,75) Tricholoma terreum Schaeft mannite(5,25) — Russula Schaefftréhalose (6,5) Armillaria mellea F1. dan.|mannite (9,2) |mannite (4) La dessication de ce champignon s’est faite, ainsi qu’il a été dit plus haut, rapidement et à une température élevée. Des Réactifs utilisés pour l'étude microscopique des Champignons Par M. A. GRAZIANI. . Le nombre des réactifs usités en Mycologie est très restreint ; leurs formules sont consignées, pour la plupart, dans des traités de _ technique microscopique où elles sont comme noyées dans quan- _ tité d’autres plus spécialement réservées à l'étude des végétaux chlorophyllés. D'autre part, beaucoup d'auteurs ont indiqué, dans des notes éparses,des réactions nouvelles ou des formules modifiées d'anciens réactifs. Nous avons pensé qu’il pourrait être avantageux, pour ceux des membres de la Société mycologique qui voudraient faire des recher- ches histologiques sur les Champignons, de trouver réunies dans le Bulletin, et d’avoir sous la main les formules des réactifs les plus usuels, les plus recommandables et dont la préparation ou l’emploi offre le plus de facilité, laissant à chacun le soin de modifier leur composition selon les exigences de leurs travaux. I. — Liquides d'observation directe. Pour les filaments mycéliens, les fragments de tissus, les appa- reils sporifères : (1) Eau saturée de camphre. (2) Glycérine pure, 1 partie, eau camphrée, 2 parties. Pour les sporanges de Mucorinées, les filaments conidifères et leurs spores in silu : (3) Alcool à 60°. (4) Glycérine pure à 30°. Pour les hyphes et les spores culinisés, les coupes de champi- gnons voriaces ou de feuilles attaquées par des parasites (Urédi- nées, Ascomycètes, etc.) on emploie de préférence aux précédents: (9) L'acide lactique à l’état sirupeux ; c’est le véhicule le meil- 190 A. GRAZIANI. leur, il éclaircit beaucoup les tissus, redonne aux spores déformées par la dessiccation leur forme primitive, mais, en général, gonfle le protoplasme et en rend les éléments peu visibles. II. — Réactifs fixateurs. On se sert, pour fixer dans leur forme les noyaux et le proto- plasme des cellules, des liquides suivants : (6) Alcool absolu. (7) Acide chromique cristallisé, À gr., eau distillée, 100 gr., (8) Acide osmique cristallisé, 0 gr. 50, eau distillée, 50 gr. Cette dernière solution, d’un emploi très délicat (les vapeurs de l'acide cristallisé sont délétères), se décompose au contact des ma- tières organiques. C’est néanmoins un excellent réactif ; une goutte ajoutée sur le bord du couvre-objet au moment de l'observation fixe instantanément les spores mobiles avec leurs cils qui deviennent alors très visibles. III. — Réactifs éclaircissants ou dissolvants. Le réactif (5) est un bon éclaircissant. (9) L’hypochlorite de potasse ou eau de Javel éclaircit les élé - ments cutinisés, spores, hyphes, soies, des Pyrénomycètes, Mélioles, etc.; il les décolore même assez rapidement rendant les parois cel- lulaires visibles. (10) Potasse caustique, 1 partie, eau distillée, 9 parties. (41) Acides acétique, chlorhydrique, sulfurique; éclaircissent ou dissolvent le contenu des cellules suivant le degré de concen- tration. Les deux réactifs suivants, l’un alcalin, l’autre acide, sont em- ployés pour différencier les diverses espèces de celluloses. (12) Oxyde de cuivre ammoniacal (Liqueur de Schweilzer); on précipite par la potasse une solution de sulfate de cuivre; le pré- cipité bleu d’hydrate d'oxyde, séparé par le filtre, est lavé, puis dissout dans 15 parties d’ammoniaque liquide, on filtre la liqueur sur de l'amiante. (Péligot). (13) Chlorure de zinc, solution concentrée, 1 partie, acide chlo- rhydrique concentré, 2 parties. (Cross et Bevan). ÉTUDE MICROSCOPIQUE DES CHAMPIGNONS. 191 IV.— Réactifs colorants. (14) Fuchsire, vert de Méthyle, violet de Paris, etc. en solution saturée dans l'alcool à 90°, on en ajoute quelques gouttes dans q. s. d'eau distillée. (15) Les mêmes couleurs dissoutes dans de l’eau distillée conte- nant { pour 100 d’acide acétique cristallisable. (16) Brun d’aniline, en solution aqueuse saturée. __ Pour ces matières colorantes qui agissent sur le protoplasme, il est bon de colorer les coupes en excès, puis de les laver pendant quelques minutes avec de l’eau alcoolisée. (17) Fuchsine ammoniacale ; on verse de l’ammoniaque liquide dans une solution alcoolique saturée de fuchsine jusqu’à décolo- ration. Même action que les précédents. (18) Carmin aluné de Grenacher. — On fait bouillir pendant 15 à 20 minutes une solution salurée à froid d’alun ordinaire avec 1 p. 100 de Carmin n° 40, ou de Cochenille finement pulvérisée ; on filtre après refroidissement, et on ajoute une ou deux gouttes d’acide phénique pur. (19) Teinture d'hématoxzyline de Bæhmer. — On dissout 0 g. 35 d'hématoxyline dans 10 gr. d'alcool absolu et on verse goutte à goutte cette solution dans une autre contenant 0 gr. 1 d’alun pour 30 gr. d’eau distillée jusqu'à production d’une coloration bleu-vio- let, on expose à la lumière et on filtre après plusieurs jours. Ce réactif colore en bleu pourpre les matières gommeuses après qu’on les a coagulées par l’action d’une solution aqueuse d’acétate de mercure au TT ou de sublimé corrosif au _ (20) lode sublimé, 0 gr. 1 et iodure de potassium, 0 gr. 3 dis= souts dans eau distillée, 45 gr. (Errera). Colore le glycogène en brun, le protoplasme en jaune, la cellulose en bleu après action de l'acide sulfurique concentré, et l’amidon en bleu ; on peut employer des solutions de concentrations différentes. Colore aussi distincte- ment l’extrémité des asques de certaines Pezizes (Boudier), des hy- phes de Polypores (de Seynes), et le tissu du Mycena tenerrima (Rol- land). Il est important de faire agir sur les objets un excès de réactif. (21) Réactif de Millon. — Mercure, 1 partie ; acide azotique de 192 À. GRAZIANI. densité 1,42, 2 parties. Quand la solution est complète, on ajoute au liquide le double de son volume d’eau, on laisse reposer et on décante la partie claire. Colore en rouge-orangé les matières azotées. (22) Acélate de cuivre, 5 gr., eau distillée, 100 gr.; donne aux graisses et aux résines une coloration variant du jaune verdàtre au vert clair. (23) Orcannelte acétique. — Ge réactif est préférable à la teinture d’orcannelte ; voici son mode de préparation : on laisse en contact pendant un jour 10 grammes de racine d’orcannette pulvérisée avec environ 30 grammes d'alcool absolu, on filtre et on évapore pour chasser l'alcool. Le résidu est dissout dans 5 centimètres cubes d’acide acétique cristallisable, puis additionné de 50 centim. cubes d'alcool à 50°. On filtre après 24 heures. La teinture obtenue se conserve limpide. Pendant la coloration des coupes, il faut avoir soin de remplacer par de l'alcool à 50° celui qui s’évaporerait. Les matières grasses sont colorées en rouge (Guignard). Le réactif (8) colore les graisses en noir. (24) Azotate d'argent en solution aqueuse à 2 pour 100. On fait agir une goutte de liquide sur l’objet, on expose pendant un temps suffisant à la lumière diffuse, l'argent est réduit par les corps réduc- teurs et les matières albuminoïdes, on enlève l’ex:ès d’azotate non décomposé par une solution d’Hyposulfite de soude à 10 pour 100, et on lave ensuite avec soin. (25) Chlorure d’or, 0 gr. 05 ; acetotungstate de soude, 2 gr.; eau distillée 50 gr.; colore en violet les parties des hyphes (Tube- racées) qui contiennent du protoplasme. On opère à une faible lu- mière el on conserve les objets à l'obscurité (de Ferry de la Bel- lone. | Les matières sucrées réductrices (glucoses) peuvent être mises en évidence au moyen de la (26) Liqueur cupro-potassique (formule Boussingault). — On dissout 40 gr. de sulfate de cuivre cristallisé dans 200 centimètres cubes d’eau distillée, et on mélange cette solution à une autre con- tenant 160 g. de tartrate neutre de potassium, 130 gr. de soude caustique sèche dans 600 centimètres cubes d’eau ; on complète le volume de 4 litre, et on fait bouillir la liqueur pendant quelques EEE Le VE Fr] c> Æ << [sa Era 1 [| c> bn == ce [=æ) [2] " 1 F1 [en] 3 À (=) [sa] IT. PHYLLOSTICTA ERYTHROXYLONIS. L. UREDO ERYTHROXYLONIS. (DE LA SOC MYC DE FRANCE de VE PE. Xl I RIMBACHIA PARADOXA. il. CYSTOPUS TILLÆEÆ I HYPOCHNUS FILAMENTOSUS. IV. COLLETOTRICHUM PISI. V. ENDOCONIDIUM AMPELOPHILUM. BULL DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. RÉVAELR AI. ’ [ ARACHNION BOVISTA. II. PHYMATOTRICHUM COMPACTUM. Il. SACCARDIA DURANTÆ. IV. POLYSTIGMA MELASTOMATUM V. SPHÆROSTIEBE BAMBUSEÆ. Be ES 4 Ta # SOCIÈTÉ MYCOLOGIQUE DB FRANCE Les séances se tiennent à Pas rue de Ge 41 à 1 heure 1/2, le 2° Jeudi de chaque mois. ue Jours des Séances pendant l’année 1891. Janvier | Février Mars avril | Na Juin | Septembre] Octobre | Novembre Décembre À ER SE a VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ Année 1885. Deux fascicules, t. I (très rare). Prix: Année 1886. Un fascicule, t. II (très rare)... » Année 1887. Trois fascicules, t'A19,:,%.,11.:#r0m Année_1888. Trois fascicules, t'IV...:7,..:.. 15 Année 1889. Quatre fascicules, t.V.......4...: > Année:18007; Quatre fasciduies,-t-WALT:S EEE Les tomes I et IT, sont sur le point d’être épuisés. BUREAU POUR 1891 à LEA F MM. ParouiLcarp, Président, 22, rue du Parc, Fontenay- sous-Bois (Seine). és Prizuieux, Vice-Président. 48 DE SEYNES, id. ne | PeLreREAU, Trésorier, notaire honoraire à Vendôme. RoLLanDp, Archivisle. 14 | BourQuELoT, Secrélaire-général, à l'Hôpital Laënnec, | rue de Sèvres, 42, Paris. Ë DELAcRoIx et GRaziANt, Secrétaires. NOTA. — Les COMMUNICATIONS doivent être envoyées deux jours avant la | séance pendant laquelle elles doivent être présentées à M. BOURQUELOT, 42, rue | de Sèvres, à l'Hôpital Laënnec, Paris. 4 (#10 Le bureau invite les membres qui ne peuvent assister aux séances, à envoyer les champignons qu'ils ont pu récolter de manière qu'ils arrivent la veille des jours de séance. Une commission spéciale est chargée de leur détermination. L'envoi doit être fait 84, rue de Grenelle. r | ri 45, L'or BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIOUE DEÉ:FRANCE. PARAISSANT A LA FIN DE CHAQUE TRIMESTRE HE OM E:"V El —_——— 2 5 — D ——— ANNÉE 1891 | | 4° FASCICULE. ; l PARIS AÛÜ SIÈGE DE LA SOCIÉTÉ. | 84; Rue de Grenelle, 84. | 1891 + = Pablié le 31 Décembre. Shi CONTENUES DANS GE FASCIGULE (SH L 4 PREMIÈRE PARTIE A. Graziani.... Réactifs utilisés pour l'étude micros- copique des Champignons (suite). P-Hariot; it: sur quelques: Urédinées.is. iv #27 — Sur quelques champignons de pe Flore d'Onare et de Bénim, de Palisot Beauvois..:.. ea re Em.Bourquelot Sur un artifice facilitant la recherche du tréhalose dans les champignons. N.Patouillard. Podaxon squamosus nov. sp. PI. XITI. SRATRE EL. Rolland: .:. Quelques champignons nouveaux du! Gohe Jban PES NEVeREN ME FT Em. Boudier... Trois nouvelles especes de Pezizes de F France, de la section des Opercu- LS RU ME PER RE CS AL GER TE La Nuile, maladies des Melons, pro- Horn duite par le Scolecotrichum meloph- " : LOUE TOV AS D eme SU ARE + Delacroix | Hypochnus Solani nov. sp........... Em.Bourquelot Matières sucrées contenues dans les champignons (suite). 8.— Genre Agaricus L. (3e série).. .9.-- Genres Bolbilius Fr.et Copr imus PÉFS A AUTEUR DRE NT Re ï 10 — Genre Cor tinarius Fr... Et 11.— Genres Hydnum |. et Clavaria : Re NAN Eee, PE lee SNL À. Gaillard .... Sur un procédé pour l observation des champignons épiphytes. .... Table alphabétique des auteurs des articles publiés dans ié tome VIF(EF partie) En EME RS AE Table alphabétique des espèces ouvoiee décrites dans le tome ’VIT:({1 partie) ent EUR AS LITE SD PL A DEUXIÈME PARTIE Procès-verbal de la séance du 11 juin 1891:.......... — 3 — 10 septembre 1891..... F XX —. — 8 octobre D NE INR — — 12 n0verdbre 1% "CURE _ — 10 décembre: »."/":Krxxxm Table des matières contenues dans la 2° partie ..:.... XXxV TT SCENE De ÉTUDE MICROSCOPIQUE DES CHAMPIGNONS. 193 minutes. Avec ce réactif il se forme un précipité granuleux d'oxyde de cuivre dans les cellules qui renferment des sucres réducteurs. (27) Sulfate de diphénylamine se colore en bleu par des traces … de nitrates. Les objets doivent être d’abord légèrement desséchés. Les alcalis organiques pourront être décelés par le réactif sui- vant qui donne un précipité variant du jaune au rouge. (28) Réactif de Nessler. — Dans 50 gr. d’eau distillée, on dis- _sout 6 gr. 25 d’iodure de potassium ; on verse dans la liqueur une solution concentrée et chaude de sublimé corrosif jusqu’à ce qu’il se précipite un peu d'iodure de mercure qui ne se redissolve plus par l'agitation. On filtre, on ajoute alors 15 gr. de potasse caustique Sèche dissoute dans 15 gr. d’eau distillée et on complète le volume de 100 cm. cubes. On abandonne la liqueur au repos pendant quelques jours, on la décante ensuite. (29) Perchlorure de fer officinal, 10 gr. ; eau, 90 gr. — Sert à reconnaitre les matières tanniques ; coagule le suc laiteux des Lac- taires en modifiant légèrement sa couleur. Outre ces formules de réactifs, nous indiquerons les suivantes employées les unes pour l'inclusion des objets, les autres pour l’ob- tention des coupes. (30) Baume du Canada sec dissout dans Q.S. d’essence de La- vañde pour donner un liquide sirupeux ; la solution est plus blanche et moins réfringente que celles au chloroforme ou au xylol. Les ob- jets doivent être privés d’eau avant l'inclusion. (31) Gélatine glycérinée de Kaiser. — On fait ramoilir pendant environ deux heures 1 partie en poids de gélatine française la plus fine dans 6 parties d’eau disüllée ; on y méle ensuite 7 parties de glycérine chimiquement pure, et à 100 gr. du mélange, on ajoute 4 gr. d’acide phénique. On chauffe pendant 10 à 45 minutes en re- muant jusqu’à disparition des flocons produits par l'acide, on filtre sur du coton de verre très serré et lavé. La masse se prend en gelée par le refroidissement ; elle est très bonne pour la conservation des préparations à l’aniline. (32) Pour faire les coupes, on emploie de préférence à la moëlle de sureau sèche celle préparée de la façon suivante : dans un mé- lange à parties égales d'alcool et de glycérine, on fait bouillir des fragments de moëlle de sureau de 4 em. eeviron jusqu'à ce qu'ils 1 1.28 aiaué" “card. 0 Air et UE 194 A. GRAZIANI. x ne contiennent plus d’air, on les conserve pour l’usage dans de la glycérine alcoolisée. (33) Savon d'huile de ricins gélatiné (Godfrin). — Soude caus- tique, 2 p., eau à 50° ou 600, 15 p., on fait dissoudre et on ajoute 8 parties en poids d’huile de ricins. On n’a pas besoin de chauffer. davantage.On sépare le savon par de l’eau salée à la température de fusion du savon ; on le purifie une deuxième fois, et on le sèche après refroidissement. On dissout 50 gr. de ce savon dans 160 er. d’alcoo! à 90v à chaud ; on filtre. D'autre part, dans un mélange d’eau, 25 gr., glycérine, 20 gr., on fait dissoudre à une douce cha- leur, 2 gr. 5 de gélatine blanche fine, et on ajoute celte deuxième solution à la première en remuant continuellement. Les objets pri- vés d’air soit par macération dans l’alcoo! ou mieux dans le mélange savonneux lui même, en s’'aidant du vide, imprégnés du mélange savonneux, sont mis à sécher ; on peut ensuite y pratiquer des coupes excessivement fines. Ce procédé est recommandable dans le cas des tissus fragiles (Russules, Laciaires) et pour pratiquer des coupes de lames. (34) Pour étudier les membranes des spores, on peut opérer de la manière suivante : on incorpore à une goutte de solution si- rupeuse de gomme arabique filtrée au blanchet les spores à obser- ver ; on coagule le mélange par de l'alcool à 90°; on plonge alter- nativement dans la gomme, puis dans l'alcool jusqu'à ce qu'on ait obtenu une masse de grosseur suffisante pour y faire des coupes. Il est important pour que les coupes ne se roulent pas de mouiller le rasoir avec de l'alcool plus ou moins fort. | Sur Quelques Urédinées Par M. P, HARIOT. Ps Montagne est le créateur d’un certain nombre d'espèces d'Uré- _ dinées qui, pour la plupart, sont restées méconnues ou n’ont été _ décrites que d’une manière insuffisante. Il m'a été permis d’exami- ner ces plantes, de faire à leur sujet quelques observations dont _ certaines ne manquent pas d'intérêt et de compléter les descrip- _ tions. Je ne parlerai pas des ŒEcidium Circeæ Ces. et Mont. ; Puccinia Dichondræ ; OEcid. Cestri ; P. Berberidis, Malvacearum ; Uredo Hydrocotyles et cancellata qui ont été retrouvés et sont suffisam- ment décrits. Il n’en est pas de même des espèces suivantes : 1. OEcidium (1) Œnotheræ Mont. F1. Chil. VI, p. 37.— Pas de macules ; pseudoperidiums amphigenes, principalement hypophylles, couvrant habituellement la face inférieure des feuilles, cupulés, peu … proéminents, à bord droit ou à peine réfléchi, obscurément et très finement fimbrié, de couleur fauve-ochracé ; spermogonies mélées aux æcidies ; æcidiospores rondes, hyalines, à épispore très mince, plurinucléées, lisses (ou sensiblement lisses) 12-162. Sur les feuilles de l'ŒEnothera tenella, a Quinta (Chili): Bertero. 2. OE. Solani Mont. F1. Chil. VI, p. 38. — Pas de macules ; pseudopéridiums disséminés sur toute la face inférieure des feuilles, hémisphériques d’abord, puis cylindriques, jaune pâle, à bord droit entier, proéminents à la face supérieure de la feuille ;: œcidios- pores rondes, jaunâtres, a épispore très mince, très finement ponc- tulées, 24-282. Sur les feuilles du Solanum pinnatifolium, Quillota (Chili) : Ber- tero. 3. OË. Scillinum D. R. et Mont. F1. d'Algérie I, p. 307.— Pseu- dopéridiums groupés le long des feuilles qui sont à peine décolo- (1) J'adopte l'orthographe d'Œcidium qui me parait la seule plausible, quoique Montagne (Syll., p. 311) accepte Æridium. kB 496 P. HARIOT. rées, jaunes, à bord droit et entier ; œcidiospores rondes, hyalines, à épispore ténu, très finement ponctulées (à première vue presque lisses) 20-24». Sur les feuilles du Scilla autumnalis, la Calle(Durieu). L'OE. Scil- linum ne me semble pas différer de l’'OEcidium de l'Uromyces Ery- thronii qui croit aussi sur plusieurs espèces de Scilles. [est égale- ment voisin de l'OE. Asphodeli Cast. ainsi que le supposaient déjà Durieu et Montagne (FI. d’Alg., p. 307). 4 OE. ebenaceum Mont. Syll., p. 812.— Pseudopéridiums cupu- liformes enfoncés dans le tissu de la feuille, non proéminents, lar- gement ouverts, sans rebords, d’un jaune pâle, reposant sur une tache noire radiée qui apparaît également à la face supérieure où existent de pelites éminences mamelonnées d’un noir plus foncé disposées sans ordre régulier, opposées ou non aux cupules œci- diennes ; œcidiospores rectangulaires à angles arrondis ou dolii- formes, jaune päle, à épispore plus pàle, peu épais, très élégam- ment et abondamment muriculées, comme découpées et anfrac- tueuses aux bords, formant des files qui s’élèvent du fond de la cu- pule et ne se résolvent que tardivement en un thalle pulvérulent, 28-327. —920-24u . Sur les feuilles d’ane Ebénacée, Rio Negro : R. Spruce Amaz. N° 1938. Montagne (Syll., p. 313) supposait que les points noirs de la face supérieure des feuilles appartenaient à une toute autre production et « OEcidio nostro prorsus aliena ad genus Melasmiam potius per- tinere videntur ». Un examen minutieux m'a montré qu'il n’y a là rien de nature fungique. 5. Puccinia plagiopus Mont. Cuba, p. 294, t. 11, f. 1. — Téleu- tospores noires, très opaques, d’abord jaunâtres, peu rétrécies à la cloison qui est épaisse et plus foncée, ovales, arrondies aux deux extrémités, verruqueuses sur les bords, 32-40u=—24y, épispore épaissi (6x environ), pédicelle blanc hyalin allongé, fréquemment implanté latéralement (rappelant celui des Phragmidium) ; uré- dospores d’un jaune pâle, transparentes, entourées d’un halo hyalin en forme de collerette sinuée, onduleuse aux bords, assez large, tuberculeuses, échinulées, ovales ou obovales, 28-32: —24 98». On trouve fréquemment des organes analogues aux urédospores SUR QUELQUES URÉDINÉES. 197 qui se séparent par un septum transversal tout en conservant un halo à la périphérie et se munissent d’un pédicelle hyalin semblable à celui des téleutospores. Quelquefois aussi la membrane qui en- _ toure les urédospores n’existe que sur une partie de ces organes et ne les enveloppe pas complètement. Un des caractères les plus remarquables de cette plante est de posséder des téleutospores à pédicelle qui présente des appendices hyalins de même structure que lui, naissant sur un des côtés ou sur les deux. On croirait avoir affaire à des pédicelles ramifiés. Montagne (Cuba Bot., p. 294) a été surtout frappé de ce que cette urédinée prenait naissance sous les poils écailleux qui existent à la face inférieure des feuilles de la plante nourricière. Il a décrit et figuré le pédicelle rameux « basi appendices aliquot cladomorphos gerens ». La figure I, 9 de l’atlas de la flore de Cuba représente des spores analogues à celles des Triphragmium ; mais il n’est nulle part question des organes reproducteurs entourés d’un halo, et pourtant si remarquables, que je prends pour des urédospores. Je ne serais pas étonné que cette plante constituàt le type d’un genre nouveau tenant à la fois des Puccinia, des Phragmidium et des Uropyxis. Les téleutospores ne présentent pas l'enveloppe géla- tineuse de ce dernier genre ; les paraphyses manquent ; les urédos- pores sont entourées d’une large membrane. Mais, en présence d’un seul échantillon d’herbier, il serait téméraire de se prononcer. Sur les feuilles d’une Oléacée? (d’après la nature et la forme des poils hypophylles). Cuba : Ramon de la Sagra. 6. P. Atropæ Mont. Phytographia canariensis, p. 88. Sores ovales nichés d’abord sous l’épiderme, qui ne s’entrouvre que tardivement par une fente longitudinale, d’un brun-noir ; téleu- . tospores oblongues ou subglobuleuses, non rétrécies à la cloison, également épaissies en tous points, arrondies à chaque extrémité, très lisses, à pédicelle très court, hyalin, grêle, 30-36—20-24%. Sous l’épiderme des tiges de l’Atropa aristala, Canaries : Des- préaux. 1. P. pseudo-Sphæria Mont. Phytog. Canar., p. 89. — Soris conferlis, aggregatis, prœminentibus, atratis, solidis, amphigenis ; teleutosporis, ovatis vel oblongis, ad septum leniter constrictis, pal- dis, episporio tenuiculo flavicante, lævissimis, basi plus minus 198 P. HARIOT. abrupte truncatis, apice incrassatis, deplanatis, rotundatis vel co- nicis, 24-30—44-602 ; pedicello flavidulo, persistenti, gracili, ad 104 longo ; paraphysibus numerosis, dense contextis, cylindricis, apice obtusis, fuscidulis, crassis, 10-12u=—80-90%, basi contortis flexuosis ve. Sur les feuilles du Sonchus radicatus, Canaries (Webb). Espèce voisine du P.Cnici-oleracei Desm., mais qui en diffère par son port, ses spores généralement plus épaisses et par la présence de para- physes. 8. P. perforans Mont. FI. Chil. VITE, p. 45. — Sores hypophylles, disséminés sur la feuille, perforant la feuille quand ils ont subi leur entier développement ; téleutospores oblongues-obovales ou clavi- formes, à épispore mince, très lisses, marquées au sommet d’un épaississement conique-arrondi, légèrement rétrécies à la hauteur de la cloison, 48-60u—14-16z ; pédicelle hyalin, court, caduque. Sur les feuilles du Luzuriaga radicans, Chili (CI. Gay). 9. P. Sisyrinchii Mont. F1. Chil. VIE, p. 44. La diagnose donnée par Montagne est par trop insuffisante et doit être complétée : € P.amphigena, acervulis teleutosporiferis, atris, prominulis, sæ- pius confertis aliquando que confluentibus, primum epidermide grisea tectis, demum erumpentibus, rotundatis vel oblongis, { m.m. adæquantibus ; teleutosporis difformibus, castaneo-brunneis, loculo inferiori sæpius pallidiori, ellipsoideis vel piriformibus, turbinatis ve, basi non vel paullum attenuatis, apice rotundatis vel obtuse co- nicis, valde (ad f2u) incrassatis, ad septum constrictulis ibi que episporio magis incrassato, lævissimis, 32-56w—18-242, pedicello hyalino persistenti firmiori 4-5: crasso, ad 100 longo ; soris ure- dosporiferis amphigenis, flavescentibus (ut in P. Porri(Sow.) Wint.) oblongis, epidermide longitudinaliter fissa pallidiore primum tectis ; uredosporis globosis, flavis, episporio crassiusculo concolori ver- ruculoso, 22-28u ». Les urédospores du P. Sisyrinchit constituent l’Uromyces Sisy- rinchii Mont., ainsi que j'ai pu m'en rendre compte par l'examen d'échantillons authentiques. Le P. Sisyrinchii est voisin du P. Iridis (D. C.) dont il se dis- tingue principalement par ses spores plus épaisses, plus colorées, SUR QUELQUES URÉDINÉES. 199 son pédicelle plus grêle et beaucoup plus long, par ses coussinets sporifères plus épais, plus pulvérulents. Sur les feuilles d’un Sisyrinchium, Chili (Bertero). 10. P. Triptilii Mont. Syll., p. 314; Corda Ie. fung. VI, p. 3, t. 1, f. 10 (1854). Hypophylle : coussinets épais, noirs, arrondis ; téleutospores oblongues ou ovales, légèrement rétrécies à hauteur de la cloison, lisses, épispore épaissi au sommet, épaississement conique, arrondi, 40-482— 16-20: ; pédicelle hyalin, persistant, grêle, atteignant 704: ; urédospores mêlés aux téleutospores arron- dies, échinulées, 28u. Sur les feuilles du Triptilium cordifolium, Chili (Bertero). Cette espèce que Montagne considère (loc. cit} comme « distinc- tissima » est lrès voisine du P. Tanaceli auquel elle ressemble par son port; les spores sont moins allongées et plus épaissies au som- met qui est souvent conique. Il serait fort possible que le P. Trip- tilii Mont. dût être réuni au P. Tanaceli. 11 P. Leveillei Mont. F1. Chil. VITE, p. 41. Syn : P. Leveilleana de Toni, Syll. VIT, p. 696. Espèce bien distincte du P. Geranii Corda Ic. fung. IV, p. 12, _ 1.4, f. 36, par ses téleutospores globuleuses ou subglobuleuses, à _ épispore également épaissi, neltement ponctuées, verruqueuses sur les faces et aux bords, 40-48—202 ; pédicelle court et facilement caduc. C'est certainement par suite d’une observation insuffisante que Montagne décrit les téleutospores comme glabres. Sur les feuilles d’un Geranium, Chili (CI. Gay). Le P. Geranii Corda (loc. cit.) présente des spores oblongues, allongées, lisses, pourvues au sommet d’un épaississement conique ; le pied est ferme et long. 12. Uromyces Cestri Mont. FI. Chil. VITE, p. 49. A la description qui est bonne, il suffit d’ajouter les détails sui- vants : « teleutosporis 32-36»—20-24, lævissimis ; pedicello per- _ sistenti hyalino, gracili ad 404 longo ». 43. Uromyces Sisyrinchii Mont. F1. Chil., p. 49. — Status ure- dosporus Pucciniæ Sisyrinchii Mont. 14. Uromyces Placentula Mont. F1. Chil., VIII, p. L'Urédinée décrite par Montagne et qui lui avait été communiquée 200 P. HARIOT. sous le nom d’Uredo Placentula par Berkeley (Valparaiso, ad fol. Laurineæ ? Igt. Bridges), n’est pas autre chose que l’Uredo du Puccinia Pruni Pers. sur feuilles de pêcher. 15. Uredo Frankeniæ Mont. Phyt. Canar., p. 90. Ne peut être maintenu comme plante autonome ; ce n’est, en effet, que la forme urédosporée du Puccinia Frankeniæ Link 0b- servat. in Ord. plant. Natur. dissert. secunda (Gesellschaft Natur- forsch. freunde Zu. Berlin Magazin, p. 30, 1816) ; Corda Jc. fung. VI, t. 1, f. 9 (1854). Cette espèce de Link a été omise dans le Syl- loge de M. Saccardo, quoique de longtemps antérieure au P. pul- vinulata Rudolphi in Linnea, 1829. La description de Link est un peu concise et manque de caracté- ristique « Macula effusa, verrucis hypogenis convexis, irreqularibus solitariis aggregatis, indusio evanescente, sporidiis fuscis. In foliis Frankeniæ pulverulentæ Ex Italia attulit Berger ». Zobel (in Corda loc. cit.) l’a quelque peu complétée : « Acervulis sparsis, minutis suborbicularibus atro-fuscis; sporis medio constriclis amæne fuscis, nucleis cavis, pedicellis brevibus, albis ». L’Uredo de Montagne qui contient des téleutospores mêlées aux urédospores présente les caractères suivants : € Pulvinulis teleutosporiferis proeminentibus atro-fuscis ; teleu- tosporis, ellipticis, oblongis vel subglobosis, utrinque rotundatis, apice incrassatis, lævissimis, vix vel non constrictis ad septa, 36- 44u—20-24 ; pedicello longiusculo, persistenti, hyalino, gracili, 102 ; uredosporis immixtis,episporio crassiusculo, globosis vel sub- globosis, lævibus, 24-32u ». Sur les feuilles du Frankenia pulverulenta, Canaries : Despréaux. L'Uredo Frankeniæ publié dans les Fungi gallici n° 4920 (Egypte: Schweinfurth) présente les mêmes caractères. 16. Uredo Pruni Mont. Phyt. Canar., p. 90. Sur Les feuilles du Prunus domestica, Canaries : Webb. Malgré les remarques de Montagne (Syll., p. 316), 1l est impos- sible de séparer cette plante de l’uredo du Purcinia Pruni Pers. Il en est de même de son U. Castagnei (U. Pruni Cast.). 17. Uredo microcelis Mont. Phyt. Canar., p. 91. Sur les feuilles du Statice macrophylla, Canaries : Webb. N'est que l’'OŒEcidium à peine développé de l'Uromyces Limonii SUR QUELQUES URÉDINÉES. 201 (D.C.) Lév , ainsi qu'il est facile de s’en assurer par l'étude de la plante de Montagne. Les cellules du pseudopéridium ne laissent au- cun doute à cet égard. L'Uredo Siatices B. et C. North. Pacific expl. exped. n° 135, de Californie, n’est également que l’'Uromyces Limonii parfaitement caractérisé. L’échantillon de l’herbier du Muséum porte des téleu- tospores en très bon état. 18. Uredo planiuscula Mont. FI. Chil. VIT, p. 51. Sur feuilles d’un Rumex, Chili (CI. Gay). , Ne peut être séparé de l'Uromyces Rumicis (Schum.) Wint. (St. uredosporus). 19. Uredo Bellidis D. R. et Mont. FI. d’Alg. I, p. 314. Sur feuilles du Bellis sylvestris, Mascara : Durieu. N'est que l’Uredo du Puccinia Hieracii (Schum.) Mart. Dans l’herbier de Montagne, on trouve sous le nom d’ŒÆcidium purpurascens D. R. et Mont., une urédinée sur les feuilles de la même plante. — Œcid. Compositarum Mart. in FL. d’Alg., p.308. Un examen attentif m'a montré qu’elle ne pouvait être séparée non plus du P. Hieracii. M. de Lagerheim a récemment signalé ce même habitat au Portugal (Rév. des Ustil. et des Uréd. cont. dans l'Herb. de Welwitsch in Bol. da Soc. Brot. VII, 1889, p. 9). L’'OEcidium Bellidis Thüm. qui vit en relation avec le P. obscura Schræt. me parait bien distinct. Il a pour synonyme, ainsi que j’ai pu m'en assurer, l'OEc. Compositarum v. Bellidis Westend. n° 837). _ Outre ces espèces tirées de l’herbier Montagne, j'aurai quelques autres observations ou rectifications à faire. 20. Uredo Japonica B. et C. Pacif. exped. n° 134 — Uromyces japonicus (Berk.), est un Uromyces parfaitement caractérisé, très voisin (peut-être même identique) de l'Ur. Ornithogali qui, on le sait, peut être lisse ou légèrement verruqueux sur les bords, avec de nombreux intermédiaires. 21. Uromyces Geranii (D.-C.) Otth et Wartm. J'ai trouvé dans l’herbier du Museum un OEcidium sur Ruta cha- lepensis envoyé par de Notaris qui l'avait récolté en Sardaigne et le désignait sous le nom d’OE. Rutæ mss. Il ne rappelle en rien les OEcidium signalés jusqu'ici sur des plantes de la famille des Ruta- cées, el il correspond de tous points à l’état œcidien de l’Uromyces - " se L FT PARTIE MA Fe pe 202 P. HARIOT. Geranii (D. G.) Ouh et Wartm. auquel il me semble devoir être réuni. 922. OEcidium Arunci D. G. FI. franc 3 éd. IL, p.243. Le Sylloge de M. Saccardo ne signale aucune urédinée sur le Spirea Aruncus el cependant cette plante sert de sabstratum à deux espèces, le Melampsora Ariæ sur lequel il est inutile d’insister et l'Œcidium Arunci D. C. qu parait être resté dans l'oubli depuis que la diagnose en a été donnée en 1805. Gette diagnose a besoin d’être complétée en quelques points : « Œ. pseudoperidiis gregariis, hypophyllis, macula sordide flava insidentibus, exiguis, primum mamillatis, obtuse-conicis, demum cupulato-cylindraceis, ore recto vel vix reflexo, leniter vel non fim- briato, pallide-luteis ; sporis globosis vel rotundato-polygoniis, epis- porio hyalino crassiusculo (1x 5) dense et tenuiter muriculato, plas- mate luteolo granuloso, 20-244 ». Ad folia Arunci in Gallia. 23. Puccinia Cardui Plowright British Ured. and Ustil., p. 216 doit être rapporté au P. Cnici-oleracei Desmaz. Il en est de même du n° 340 des Fungi Rhenani de Fuckel (sub. Puce. Cirsii Fuck. IT. Puccinia propria). 24. P. Loijkaiana Thümen Myc. Univ. N° 548. Espèce bien distincte du P, Liliacearum par ses téleutospores verruqueuses et qui a dû être souvent confondue. Les sores al- longés, recouverts longtemps par l’épiderme gris-plombé, rappellent ceux de l’Uromyces Ornithogali. Si j'en parle ici, c’est pour si- gnaler sa présence en France. Il a été recueilli il y a longtemps déjà, par Léveillé au Jardin botanique du Museum, sur les feuilles des Ornithogalum pyrenaicum et umbellatum. Sur quelques champignons de la Flore d’Oware et de Bénin de Palisot Beauvois. Par M. P. HARIOT.,. I. — LE GENRE Favolus. On connaît sous les noms génériques de Favolus et d’Hexagona des Hyménomycètes à pores largement alvéolés et de forme poly- _ _ gonale. Les espèces du premier genre sont cartilagineuses ou molles tandis que celles qui sont comprises dans le second sont de nature dure et coriace. Telle est du moins l’idée qu’on se fait généralement des Favolus et Hexagona depuis que Fries a fixé leur valeur géné- rique. En a-t-il toujours été ainsi ? Palisot Beauvois qui a créé le genre Favolus en 1804 dans sa … Flore d'Oware et de Bénin a réuni sous ce nom 3 espèces : la pre- - mière qui doit rester le type du genre est une plante coriace, le F. hirtus ; le F. glaber présente des caractères analogues ; quant au F. tenuiculus, il est tout à fait différent et de consistance cartila- gineuse. Pour Palisot le genre Favolus est caractérisé par « subs- tantia coriacea, suberosa, latere sessilis aut subsessilis, subtus plicata : plicis subregularibus, plerumque hexagonis, alveolatim re- ticulatis, apium favum subtus imilantibus. » Palisot ajoute à la suite de sa description : « Bulliard, dans son travail sur les champi- gnons, n’a pas formé ce genre dont il ne connaissait qu'une espèce ; mais 1l Favait pressenti, Aujourd’hui qu'on en a découvert plusieurs espèces en Afrique, en Asie et en Amérique, on ne doit pas balancer à le distinguer des Boletus qui au lieu de plis, formant des alvéoles presque régulières, ont sur leur face inférieure des tubes continus ou des tuyaux contigus. Ce genre cependant, et rigourensement par- lant, paraîtra peu naturel à quelques botanistes ; mais sa formation rend plus facile l'étude d’un genre très nombreux en espèces. » La figure jointe à la description et qui représente le F. hirtus donne une idée très exacte du nouveau genre. L’allusion au travail de Bulliard a trait au Boletus Favus dont on a fait un Trameles, un Hexagona et que personne ne parait con- naître. [1 faut très vraisemblablement y voir une forme du Trametes 204 P. HARIOT. Pini (Tr. gallica Fr.). Quant au Z. Fuous L., il est devenu l’Hexa- gona Wightii qu’on devrait à plus juste titre appeler A. Favus (L.). Pollini, en 1816, dans ses Plantæ nova, fit connaître, pour une plante du Mont Baldo, le genre nouveau Hexagonia. L’espèce type H. Mori Poll. a eu une singulière destinée et est devenue finale- ment Favolus europœus Fr. Avec juste raison on devrait substituer à celte dénominalion celle de Æ alveolaris (D. C.) sub Merulius que M. Quélet a fait revivre (Enchiridion p. 185). En 1821, Fries (Systema mycologicum p. 342) admet, dans sa division des Polyporus, une section A. Favolus pour les espèces à pores amples et polygonaux, section qui comprend des plantes assez hétérogènes telles que P. squamosus, arcularius, gallicus, tenui- culus, villosus, hirtus, ete. Dans l’Elenchus (1 p.44. 1828) le genre Favolus est admis comme distinct et comprend le F. brasiliensis. Le Merulius alreolaris D. CG, est indiqué comme devant probable- ment y être rapporté. Quant aux espèces de la section A. Favolus du Syslema, elles prennent place dans le genre Polyporus, groupe des Favoloidei (Hexagona Poll.). Fries ajoute aux espèces déjà citées le P. scutiger qui est un Heragona. Pour le P. hirius (Fa- volus Pal.) il en dit : « alveoli, si ita comparati ut in P. scultigero, Polypori generis videntur ». Le célèbre mycologue exprime alors ses idées sur le genre Favolus : « Favoli veri sunt absolute agarieini, Polypori autem favoleidei ab hoc genere neutiquam separari de- bent. » On le voit, Fries fait un singulier assemblage : il admet un genre Favolus à lui et fait rentrer dans les Polypores les genres antérieurement créés par Palisot et par Pollini. Le Syslema orbis vegelabilis TL p. 76 (1825) admet le genre Fa- volus Pal. comprenant entre autres espèces : F. tenuiculus P. B., extratropicus (Merulius alveolarius D. C.), hirtus P. B. et Mori. La confusion augmente avec l'Epicrisis (1836-38 p. 496) où le senre Hexagona renferme l'A. Mori Poll. et d’autres espèces qui jurent de se rencontrer en même compagnie. Le Fuvolus tenui- culus P. B. est maintenu avec le F. europæus dans le genre Favo- lus ; quant aux F. hirtus et glaber, ils deviennent des Hexagona, «reliqui Favoli Palis. sunt Heragonæ species. » Il ne paraît pas facile de se retrouver dans ce dédale. Pour réta- blir la réalité des faits, il était de toute nécessité de recourir aux types de l’herbier de Palisot, ce que j'ai pu faire grâce à l’obli- FLORE D'OWARE ET DE BÉNIN. 205 geance de M. le professeur Müller d’Argovie. On constate alors que le premier Favolus créé est une plante coriace ainsi que le F. glaber. Il faudrait donc en toute justice reprendre le genre Favolus Palisot p. p. et y faire rentrer tous les Hexagona de Fries. On reviendrait en même temps au genre Heragonia Poll. qui comprendrait tous les Favolus, tels que Fries les entend, plus le F. tenuiculus Pal. Quant au F. europœus Fr. qui n'est que l’Hexragonia Mori Poll. (1) 1] deviendrait de par droit de priorité H. alveolaris (D. C.). Mais la tradition Friesienne s’est imposée et il serait difficile dans l'état actuel de la science d’intervertir les désignations génériques de plus d’une centaine d’espèces. Le remède deviendrait pire que Je mal et force est de s’en tenir aux idées admises. Les Favolus de Palisot sont peu connus au point de vue spéci- fique. Le Fuvolus hirtus, type du genre, est une plante bien caracté- risée qui doit se placer dans le voisinage immédiat de l’Hexagona apiaria (Pers.) dont il diffère surtout par sa moindre épaisseur, sa consistance moins ligneuse,son chapeau moins foncé, sa chair et ses pores concolores, sa marge plus aigue, ses soies plus abondantes et ses alvéoles un peu moins larges. Le Favolus tenuiculus est bien un Favolus sensu Friesiano ; il faut lui rapporter comme simple synonyme le F. tessellatus Mont. La plante de San Thome que M. Bresadola a publiée sous ce nom en la faisant rentrer dans le genre Heragona, n’est autre chose que VH. polygramma Mont. | Quant au F. glaber Pal. qui manque dans l’herbier de Palisot, il me semble d’après la description et la figure de la Flore d'Oware devoir être rangé dans les espèces d'Hexagona « pileo concentrice sulcato » parmi les « glabres cenles » au voisinage des H. fasciata, tricolor, etc. Il devient donc Æ. glabra (Palis.) tandis que la plante que Léverllé à publiée sous ce dernier nom devra prendre la déno- mination d’Hexagona Leveillei Har. II. — Dœdalea amanitoides PAL. BEAUv. Sous ce nom, Palisot a décrit et figuré un champignon qui ne paraît pas avoir été bien connu. Fries,qui en a parlé dans le Systema (L. p.335), a changé sans raison le nom original en celui de D. Pali- (4) Il existe un autre H. Mori de Sardaigne qui est devenu l’H. Mar- cucciana Bagl. et de Not. 966 P. HARIOT, soti. Il fait au sujet de cette plante une remarque intéressanté, c’est qu'on trouve sur le même spécimen des lamelles et des pores € sinuli inæquales ; centro lamellosæ, parallelæ, simplices ; basi vero porosæ ». Dans lEpicrisis, p.404, il en fait le Lenzites Palisoti au voisinage de son L. repanda et a le soin de faire remarquer que Montagne le considère comme suffisamment distinct. Malgré l'opi- nion du célèbre mycologue français, il me paraît impossible de séparer ces deux plantes qui doivent être réunies sous le nom plus ancien de Lenziles Amaniloides (Palis.). HI. — LE GENRE Microporus Paris. Palisot a séparé, dès 1804, du genre Polyporus, certaines espèces caractérisées par le grand nombre et la petitesse de leurs pores. Sous le nom de Microporus, il a constitué un genre ainsi défini : « Substantia coriacea solida ; pileus dilatatus planus aut subinfun- dibuliformis, basi plus minus ve longus , attenuatus, pedunculi- formis, supra glaber aut villosus, levis aut zonatus ; subtus porosus, poris numerosis, minutissimis, æqualibus, subrotundis, substantiæ adhærentibus, supra basim attenuatam protensis ». La diagnose est suivie de remarques qui dénotent chez Palisot un sens critique et une justesse de vue très développés. Palisot fait rentrer dans son nouveau genre 3 espèces qu'il a rapportées d'Afrique et 3 autres espèces européennes. Le Microporus concinnus Pal., la seule espèce que j'ai pu exa- miner, est fort remarquable; il est infandibuliforme, discipède, élégamment zôné, à zônes alternativement lisses et tomenteuses. Les zônes velues sont d’une couleur chamois-fauve et chatoyantes ; l’hyménium est brun-clair et les pores n’atteignent pas la marge qui est moins foncée. Par l’ensemble de ces caractères 1l rappelle le P. æanthopus, mais il présente un pied plus allongé, des zônes glabres et villeuses ; il s'éloigne davantage du P. sacer qui, outre qu'il se développe sur un sclérote, est beaucoup. plus longuement pédonculé, a un chapeau plus épais d’un coloris bien différent et de plus n’est pas infundibiliforme. Le Y. concinnus me parait devoir être conservé comme espèce distincte. L'autre espèce décrite par Palisot est le MH. Perula. La figure très exacte de la Flore d'Oware (p, 14. t. VID) ne permet pas de la séparer d’une autre espèce décrite plus tard par Fries, le P. æan- MERE ; Ne . er Lee À 2 6 md Ce an Me 1 .— 2 À ie LORS de FLORE D'OWARE ET DE BÉNIN. 207 thopus, un des Polypores les plus abondamment répandus dans toutes les régions chaudes du globe. Le nom donné par Fries de- vra donc rentrer dans la synonymie. Le genre Polystictus a été en grande partie établi sur les carac- tères assignés par Palisot au Microporus. Il ne serait que juste de laisser au botaniste français le mérite de sa création et de conser- ver le genre Microporus pour les Polyporus qui se rangent dans le vuisinage des P. æanthopus et sacer. J'ajouterai à la suite de cette note, les diagnoses de deux espèces de l’herbier du Muséum qui me semblent nouvelles. I. Hexagona Deschampsii sp. n. H. pileo 5-cent. lato, 10-cm. longo, rufescenti-brunneo, reni- formi, coriaceo, 6 mm. crasso, zonato, scruposulo, radiatim stri- goso, margine acuto et obscure lobato, setis rigidis rarissimis ad pressis hine inde sparsis; hymenio ferrugineo, contextu concolori ; poris amplis, polygoniis, acie ferruginea integerrima. In insula Leylanica lgt Dus Deschamps 1891 (Herb. Mus. Par.). Species H. aculeatæ Mont. affinis, sed colore hymenii et poris multo amplioribus primo obtutu distincta. IT. Heragona elegans, sp. n. H. pileo 12 cent. lato, suberoso, 8 mm. circiter crasso, plano, castaneo, zonis crebris, concentricis, umbrinis fere æquidistantibus, radiatim strigoso, margine acuto, seis rigidis appressis brevibus ad marginem præcipue aculeato ; hymenio cinereo; poris hexagonis ampliusculis, dissepimentis sat tenuibus,acie concolori intégerrima. Ex loco ignoto in herb. Mus. Paris. Cette espèce qui doit comme la précédente rentrer dans le groupe des Hirtæ Fries ne me semble avoir d’affinités réelles qu'avec H. aculeata Mont., qui s’en distingue à première vue par ses pores beaucoup plus petits et plus ronds bien moins profonds surtout vers la périphérie, par son thalle plus ténu, ses zônes moins nombreuses et moins apparentes, son hyménium plus clair. La description don- née par Montagne de son A. aculeata ne peut fournir qu’une idée tout-à-fait insuffisante de Ja plante. L’H. elegans parait difiérer en outre de l’H. subaculeata Ces. qui a l’hymenium de la même cou- leur que le chapeau, les alvéoles à tranche noirâtre, le thalle encore plus ténu que dans l’H. aculeata. naiss) Sur un artifice facilitant la recherche du tréhalose dans les champignons. Par M. Em. BOURQUELOT. COS En raison du nombre toujours croissant des matières sucrées dis- üinctes retirées des végétaux, il est indispensable, lorsqu'on cherche à caractériser spécialement l’une d'elles, de l’isoler à l’état cristal- lisé. Le but n’est pas toujours facile à atteindre, la cristallisation étant le plus souvent empêchée ou du moins retardée par la pré- sence de substances étrangères que l’on ne peut songer à éliminer, à l’aide de réactifs chimiques, sans risquer de détruire ou de modi- fier les matières sucrées elles-mêmes. | Dans mes premiers travaux sur les matières sucrées contenues dans les champignons, il m'est arrivé fréquemment, — le suc de ces végétaux étant cependant convenablement purifié et concentré — de n’observer de cristallisation du tréhalose qu’au bout de plusieurs semaines et même de plusieurs mois. Il y avait là une perte de temps fâcheuse ; aussi me suis-je appliqué à chercher un moyen d'accélérer cette cristallisation. Ce moyen, je peuse l'avoir rencontré dans le tour de main que je vais exposer après avoir rappelé en quelques mots, le traitement que l’on doit faire subir aux champignons avant d’y avoir recours. Le champignon frais est épuisé, le plus 161 possible après la ré- colte, par l'alcool à 900 degrés bouillant. La solution alcoolique est distilée et le liquide restant dans la cornue évaporé jusqu’à ce qu'il ne pèse plus que le dixième du poids du champignon traité. Le résidu, refroidi et filtré, est additionné de 3 à 4 volumes d'alcool à 90° afin de précipiter différents sels et certaines matières azotées. On laisse reposer, on filtre, on äistille pour retirer l'alcool et fina- Jement on évapore le résidu en consistance sirupeuse. Le sirop étant refroidi, on prend une lame de verre sur le milieu de laquelle on frotte légèrement avec un cristal de tréhalose, après quoi, on dépose une goutte de sirop sur la place frottée. On recou- vre avec une lamelle et on met la préparation sous une cloche. Lorsque le champignon traité renferme du tréhalose, la cristal- Es he NOR RARE Ent HE Eee] . de SE m7 Kai HE J Las 4 Le RECHERCHE DU TRÉHALOSE. 209 lisation commence presque aussitôt, se faisant d’abord excelusive- ment sur les endroits frottés. Au bout de dix minutes, quelque- fois un peu plus, suivant la concentration, les lignes de frottement, antérieurement à peine visibles, apparaissent à l'œil nu couvertes de cristaux fins que l’on reconnait être des octaèdres si on examine au microscope. Plus tard la cristallisation s'étend dans l’ensemble de la préparation; mais les endroits frottés se montrent toujours les plus chargés en cristaux (1). Au bout de 24 heures on peut gratter les cristaux ainsi formés et les introduire dans la totalité du sirop; on provoquera immédia- tement la cristallisation du tréhalose dans la masse La théorie du phénomène est très simple. Le frottement de la lame de verre, avec un cristal de tréhalose, détermine le dépôt, sur les endroits frottés, de parcelles très fines de la matière sucrée cris- tallisée. Chacune de ces parcelles est un centre d'attraction du tré- halose en solution dans le sirop et le point de départ d’un cristal. Comme on le voit, en opérant ainsi, non seulement on accélère la cristallisation, mais on a immédiatement une indication précise sur la nature de la matière sucrée saturant le sirop, puisqu’un cris- tal d’un corps déterminé ne peut provoquer la cristallisation que d’un composé identique. Il est d’ailleurs évident que cette propriété pourrait être utilisée, et de la même façon, pour tout corps cristal- lisable autre que le tréhalose. (1) 11 peut arriver que le champignon examiné contienne, outre un peu dé tréhalose, une très grande proportion de mannite. Dans ce cas, manuile cristallise également, et les cristaux qu’elle forme viennent mas- quer ceux de tréhalose. 11 est préférable alors d'opérer ainsi qu'il suit : On abandonne à lui-même, pendant un jour où deux, l'extrait sirupeux ; la mannite, qui cristallise si facilement, se prend en masse, tandis que le tréhalose reste en solution dans l'eau-mère. On essore à la trompe pour séparer les cristaux formés, on concentre de nouveau l’eau-mère et on a recours alors seulement à l'artifice qui vient d'être décrit. Comme la pres- que totalité de la mannite a été éliminée,on n’a plus à craindre de la voir cristalliser dans la prépa! ation et on ne tarde pas à observer la formation des cristaux de tréhalose comme dans les cas où le champignon ne ren- ferme pas d'autre matière sucrée. C’est ainsi que j'ai pu constater la pré- sence du tréhalose, mélangé en petite quantité à de la mannite, dans 1 Hy- grophorus hypothejus, ie Lepiota excoriala, etc. Podaxon squamosus nov. sp. Par M. N. PATOUILLARD. Peridio ovato, apice obtuso, 6 centim. allo, 3 centim. lato,vegeto albido, siccitate flavo-rufo, membrana parum crassa, undique squa- mosa, intus albida veslito, squamis lalis, numervsis, superficialibus, adpressis:; slipite lignoso, squamoso, longitudinaliter striato, æquali, 9-8 centim. longo, 5-6 millim. crasso, albido-fuscescente (non aurantiaco-fulvo); gleba sublanosa, flavo-olivacea dein tabacino nigrescente, columella percursa ; capillitio optime evoluto, floccoso, albo-hyalino, non spiraliter diffracto, 5-82 crasso; basidiis hyali- nis glomerulatis, 4-sporis, ovoïdeis, sursum rotundatis, deorsum attenuatis (20X 12) ; sporis subsessilibus, ellipticis, apice truncatis poroque impressis, pellucidis primo hyalino-flavis, dein fuscis, taba- cinisque (10-12X8-0u). Hab.— In arena deserti Ægyptiaco-Syriaci, prope € el’Arysch » (Leg. A. Deflers). : Espèce voisine de Podaxon carcinomalis, elle en diffère par son port plus grêle et par sou capillitium incolore qui ne se déchire pas” en un ruban spiralé. EXPLICATION DE LA PLANCHE XII. Podaxon squamosus Pat. Port et coupe longitudinale gr. nat. — a. capillitium. — b. basides. — c. spores. "re Quelques champignons nouveaux du Golfe Juan Par M. L. ROLLAND. CazosPaæRiA Puxicæ PI. XIV, fig. 1. Minuta, glabra, fusca. Peritheciis globosis, rostro tereti, sat cras- so, tertio vel quadruplo longitudine præditis, plus vel mious sti- patis. Paraphysibus simplhicibus, filiformibus, prælongis, guttulatis. Ascis clavatis, octosporidiis, 30-40y=—5. * Sporidiis subdistichis, hyalinis, oblongis, rectis vel leniter curva- tis, uträque extremitate nucleo instructis, 10u—9,5. In cortice Punicæ granatæ. Golfe Juan, Februario mense 1891. Cette espèce récoltée au Golfe Juan dans le Clos des Hirondelles était peu abondante sur un {ronc vivant de Grenadier. AwpxisPHÆRIA Cocos PI. XIV, fig. 2. Peritheciis gregariis, atris, depressis 0,5 mm. circiter latis, ligno insculptis, osliolo minuto cuticulam superantibus. Paraphysibus filiformibus. Ascis cylhndraceis, subslipitatis, octosporidis, 90w—10. Sporidiis didymis, fuscis, monostichis, eylindraceis, vel subfusi- formibus, ad septum non vel vix constrictis, binucleatis, 12-18:=—5. Ad petiolos Cocos nuciferæ. Golfe Juan, Martio mense 1891. J'ai trouvé celte espèce dans une propriété située au Golfe Juan et connue sous le nom de « Les Cocotiers ». Je l'ai récoltée sur un pétiole mort de Cocolier engainant la base de l'arbre. GIBBERELLA Tricuosromt PI. XIV. fig. 3. Peritheciis minutissimis, sparsis, atris, ostiolo prominente ins- tructis, sphæroideis 0,25 mm. circiter latis. Paraphysibus, filiformibus. baud bene discretis. Ascis cylindriceo-clavatis, brevè stipitatis, 110-140y—20-25. Sporidiis hyalinis, fusiformibus, triseptatis, ad sepla constrictis, plerûmque 4-guttatis, subdistichis, 35u=t0. 2212 L. ROLLAND. Ad folia Trichostomi nitidi abundè. Insulis Lerinis, Martio men- se 1891. | Cette minuscule sphérie était remarquablement abondante sur le Trichostomum nitidum, dans l'ile de Ste-Marguerite, et se détache très bien à la loupe sur le vert de cette mousse qui est commune sur le littoral de la Méditerranée. Mozusia Eric PI. XIV, fig. 4. Cupula Jove pluvio patens, sicco contracta, etiam turbinata, 4 mill. lata, inlüs ceracea, albida, extüs pilis cylindraceis 60p—5. olivaceo-fuliginosis obsita. Paraphysibus cylindraceis, aliquandô ramosis, valdè refringen- tibus, dein guttatis, 52 latis. Thecis clavatis, brevè stipitatis, apice constrictis, 10-80u—10-12. Sporidiis linearibus, plus mious acutis, 40/=—2,5, hyalinis, gultulatis. In ramis emortuis Ericæ arboreæ, haud rarô. Golfe Juan, Martio mense 1891. J'ai trouvé plusieurs fois celle intéressante es} èce à spores bacil- liformes sur les collines ravinées qui s'étendent entre Vallauris et Cannes et connues sous le nom de « La Maure ». La Bruyère arborescente y est très commune et en examinant avec soin les rameaux morts tenant à la plante, on trouve le petit champignon qui se détache très visiblement en noir. J'ai cru devoir le classer dans les Mollisia à cause de la réfrin- gence très caractéristique de ses paraphyses. GLÆOsPorIUM SUBERIS PI. XIV fig. 5. Acervulis punctiformibus, sparsis, rotundis, irregulariter pulvina- üis, atris, À mill. sæpiüs latis, sine macula. Conidiis curvatis, multi-nucleatis, sæpiüs suprà acutis et infrà obtusis, 502=—3,179. Basidiis filiformibus, simplicibus, fasciculatis 302—1, hyalinis. Ad corticem Quercüs suberis. Golfe Juan, Februario mense 1891. J'ai rencontré cette espèce sur des trones de Chêne-liège sur la route qui mène de Vallauris au Golfe Juan. Sricris OPunTiÆ PI. XIV. fig. 6. Alba, infossa, membranacea, 0,5 mm, lata, gregaria, junior glo: CHAMPIGNONS NOUVEAUX DU GOLFE JUAN. 213 bosa, ore primitüs clauso, dein rotundo, tandem latè cupulata, margine deflexo et stellulatim fisso. Paraphysibus filiformibus, furcatis, in statu juniori numerosis. Ascis longissimè elavatis, 150-2504—10, octosporidiis. Sporidiis filiformibus, subtiliter multi-nucleatis, asci longitudine. In cladodiis Cacti opuntiæ, inter pilos fasciculatos perularum undè spinæ ortæ sunt. Golfe Juan. Martio mense 1891. _ Je n’ai ramassé que quelques exemplaires de cette curieuse espèce récoltée au Golfe Juan dans la propriété dite «Les Coco- tiers » sur le Cactus raquette et malgré des recherches réitérées je ne l'ai pas retrouvée. EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV. 1. CaALosPhÆRIA! Puxicx. a Grandeur naturelle, dans les fentes de l’écorce. b Périthèce X 10. c Hyménium >x 880. 2. AMPHISPHÆRIA Cocos. a Grandeur naturelle ; vue des ostioles sur le bois. b Coupe de périthèce X 10. c Hymenium x 290. d Spores X 880. 3. GIBBERELLA TRICHOSTOMI. a Grandeur naturelle , vue des petits périthèces sur les feuilles de la mousse. b Périthèce X 10. c Hymenium x 290. d Spore x 880. 4 MozuisiA ErIcx. a Grandeur naturelle ; vue des cupules sur les rameaux morts. b Cupules X 10. c Hymenium x 290. d Déhiscence de lathèque>x<880 e Spores X 880. 5. GLÆOSPORIUM SUBERIS. a Grandeur naturelle sur une parcelle de liège. b Une section x 290. e Conidie x 880, d Conidie attachée à sa baside X 880. 6. Sricris OPUNTIÆ. a Grandeur naturelledes cham- pignons poussant au pied des épines du Cactus Opuntia. b 2 cupules, une jeune et une autre plus âgée à rebords fendus en étoile X 20. c Où l'on voit le sommet des poils du Cactus auxquels adhèrent les cupules im- mergées x 20. d Hymenium >X 290: e Déhiscence de la thèque d'où sortent les huit spores X 290. f Spore X 880. Description de trois nouvelles espèces de Pezizes de France, de la section des Operculées. Par M. Eëm. BOUDIER. Les trois espèces de Discomycètes que je donne ici, m'ont paru intéressantes. Je ne crois pas qu’elles aient déjà été signalées, et cependant elles sont d'assez grande taille. J'ai pensé que leur des- cription et représentation seraient agréables aux Mycologues qui s'occupent de ces jolies espèces. Toutes les trois sont de France. I. — Disciotis maturescens. Boud. PI. XV. Fig. I. Magna 3 c. m. 1/2 usque ad 4 c. m. lata, brunneo-badia extus, pallide cinereo-rufescens. Receptaculum primo cupulatum, denique explanatum, subimmar- ginalum, integrum, sublus læve aut minutissime furfuraceum, crassiusculum, carne pallidà ; Hymenio sæpè undulato badio-fusco ; Paraphysibus simplicibus aut ad basim divisis, septatis, ad apicem crassioribus 7-10 crassis, fuscis et granulis saturatioribus sæpè aggre- gatis repletis; Thecis operculatis, elongatis, maturis circiter 400% longis, 20-232 crassis, hyalinis cylindricis, 8-sporis, ad basim pau- lulum attenuatis; Sporis eguttulatis, ellipsoïdeis, hyalhinis aut,vix ochraceis, lævibus sed ad apices sæpius granulis plasmaticis ut in Morchellis extus coronatis, long. 22-25p, lat. 12-13. Ad terram argillosam circà Nicæam, undè misit clar. D. Barla, mense Aprilis. Cette jolie espèce a tout à fait l’apparence du Discina perlatu. L'hymenium brun a une très légère teinte pourprée, mais la cou- leur extérieure est la même, ce qui la fait prendre pour de petits échantillons de cette espèce. Elle s’en distingue cependant facile- ment par ses spores qui sont celles de mon genre Disciolis, c'est-à- dire non apiculées, elliptiques, sans sporidioles et garnies exté- rieurement à chaque extrémité, d'une couronne, souvent caduque, de granules proloplasmatiques, comme on le voit chez les Morilles, les Verpa et dans ce genre Disciolis dont le P. venosa Pers. est le type. De plus, comme dans ces derniérs genres, l'extrémité des thè- TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE PEZIZES. 215 ques ne bleuit pas par l’Iode, ce qui l'éloigne des Aleuria. Elle se distingue bien du P. venosa par sa taille moindre, la couleur de son hymenium plus baie et celle de lextérieur plus carnée, de plus elle est plus franchement sessile et contrairement à cette dernière espèce, on la trouve toujours avec des thèques müres (d’où j'ai tiré son nom), ce qui n’a pas lieu pour venosa qui n’est fertile que dans les derniers temps de son existence; l'examen des spores suffit pour la distinguer des Discina. J’ai reçu plusieurs fois de Nice, de notre savant collègue et ami, M. Barla, cette espèce avec bon nombre d’autres raretés. II. — Galactinia Michelii. Boud. PI.XV. Fig. IT. Magna 2 c.m. 1/2 ad 4 c. m. 1/2 lata, sessilis, lætè fulva, hymenio rufo paululum fuscescente. Receplaculum primo cupulare, sessile, extus minutè furfuraceum præcipuè ad marginem, læté fulvum aut croceo-fulvescens, dein explanatum et plus minusve undulatum, carne croceo-lutescente, albido, lactescente ; Hymenio rubro-purpureo aut rubro fulvo, læve aut undulato ; Paraphysibus simplicibus aut ad summam basim divisis, seplalis, fulvescentibus ad apices crassioribus 5-84 crassis, intus vix granulosis ; Thecis operculatis, cylindricis, ad basim sub- attenuatis, 8-sporis, maturis sæpissimè fuscidulis, 240-280 longi- tudine æquantibus, et 15 crassitudine ; sporis ellepticis, hyalinis aut sæpè fulventibus, intus guttulis duobus, extus episporio minute granuloso, 14-15 long. 7-8 crass. Circà Parisios in sylvis « StGermain » et « Carnelle » dictis mense Junii, locis argillosis. Cette belle espèce est voisine du P. Castanea Quel. qui me parait être identique aux P. applanata Hedw. et depressa Pers. Mais elle s’en distingue bien par la couleur extérieure et celle de sa chair, plus safranée, par celle de son hymenium d'un beau rouge vineux plus ou moins teinté de fauve et par ses thèques et ses spures plus petites. Comme elle et un grand nombre d'espèces de ce genre, elle laisse suinter des gouttelettes d’un lait blanchâtre lorsqu'on la blesse avec une aiguille. Sa forme, très régulière dans les jeunes individus, devient, avec l’âge,aplatie avec l'hymenium plus ou moins bossué, 210 . EM. BOUDIER Elle pousse sur la terre nue des bois argileux en été. Je Vai trouvée dans la forêt de St-Germain en compagnie de notre collègue et ami, M. Michel, auquel je l'ai dédiée. Je l’ai récoltée aussi dans la forêt de Carnelle dans des terrains analogues. III. — Sepultaria Nicæensis. Boud. PI.XV. Fig. IL. Media, incisa, extus fulvo-lanuginosa, intus albido-grisea aut livescens, 2 c. m. ad 2 c. m. 1/2 lata. Receptaculum semi-hypogæum, cupulare, margine inciso, extus pallidum, pilis fuscis, flexuosis, seplatis, simplicibus, 7-82 crassis, ad basim incrassatis et fasciculatis tectum ; intus hymenio albido, aut albido-griseo, denique pallido livescente ; Paraphysibus graci- libus, septatis, hyalinis, intus plus minusve spumosis, ad apicem vix incrassalis 8-9p crassis; Thecis operculatis, cylindrico-clavatis, 8-sporis, hyalinis, sat amplis 350% longis 22-25 crassis; sporis elliptico-subfusoïdeis, hyalinis, extus lævibus, intus guttulà oleosà magnà, medià et granulis numerosis, utrâque extremitate repletis, 30-352 long. 16-18 crassis. Ad terram arenosam inter muscos minores semi-immersa, mense Novembri à clar. D. Barla aliquoties missa. Cette espèce assez voisine du Sepullaria sepulla (Fr.) s’en dis- tingue bien par sa cupule plus régulière, à poils moins longs quoi- qu’englobant comme elle les grains de sable, par sa marge moins profondément incisée à segments {ronqués et non triangulaires, par son hymenium un peu moins jaunàätre et surtout par ses spores plus grandes, moins obstuses aux extrémités et toujours garnies, indé- pendamment de la grosse gouttelette oléagineuse médiale, d’une mullitude de granules de même nature remplissant ordinairement chaque extrémité, et qui ne disparaissent pas comme cela arrive chez sa voisine. De plus, tandisque S. sepulla est franchement hypogée, ne se montrant à lextérieur qu’au moment de l'ouverture du réceptacle, celle-ci ne paraît pas l'être dans le jeune àge, et semi-enterrée, avoir la marge libre, ce que semble prouver la tron- cature des segments. Les poils extérieurs, même ceux de la marge sont longs et flexueux et sont ceux des Sepullaria et non ceux des Lachnea qui les ont toujours raides et pointus. Les spores sont TROIS NOUVELLES ESPÈCES DE PEZIZES. 217 aussi celles du premier de ces genres, c’est-à-dire avec une grosse sporidiole médiale, tandis que dans le second elles sont deux. Ces _ … divers caractères me l'ont fait admettre dans les Sepultaria, quoique je doute de sa nature entièrement hypogée. Je l'ai reçue plusieurs fois en automne de M. Barla, venant des environs de Nice. EXPLICATION DE LA PL. XV. I. — Disciotis maturescens. B. Grandeur naturelle. a. Coupe. C b. Thèques et paraphyses : c. Extrémité d’une paraphyse © ; d. Spores grossies 820 fois. e. Extrémité supérieure d’une thèque vide au même gros- sissement. II. — Galactinia Michelii. B. Grandeur naturelle. a. Coupe d’un spécimen plus âgé. b. Thèques et paraphyses grossies 225 fois. c. Extrémité d’une paraphyse, 820 diamètres. d. Spores grossies 820 fois. e. Extrémité d'une thèque vide au même grossissement. III. — Sepultaria Nicæensis. B. Grandeur naturelle. a. Coupe. b. Thèque et paraphyse grossies 225 fois. c. Extrémité d’une paraphyse grossie 820 fois. d. Spores grossies 820 fois. e. Extrémité d’une thèque vide au mème grossissement. f. Base d’un faisceau de poils extérieurs à 225 diamètres. La NUILE, maladie des Melons, produite par le Scoleco- trichum melophthorum nov. sp. Par MM. PRILLIEUX & DELACROIX. Les jardiniers désignent sous le nom de nuile une altération de diverses plantes, particulièrement des melons, dont la cause est restée jusqu'ici inconnue. Il est probable que, dès l'antiquité cette maladie était attribuée à des conditions atmosphériques défavorables (tempora nubila) et que c’est de là qu'est venu le nom de nuile. Sur les melons, on voit apparaître, lant sur les tiges que sur les feuilles et les fruits des taches brunàtres qui s'étendent en largeur el gagnent surtout en profondeur, corrodant et détruisant le tissu ; un fruit porte souvent plusieurs taches qui peuvent en grandissant se réunir par leurs bords. Notre collègue, M. Hariot, nous en communiqua le premier un échantillon au commencement du mois de juin dernier. Depuis lors, nous en reçumes, à plusieurs reprises et à tous états de déve- loppement de M. Hardy, directeur de l’École d’horticulture de. Ver- sailles, à qui nous devons les spécimens qui ont surtout servi à notre étude. Il nous en est parvenu également des environs de Montrichard (Loir-et-Cher) et de Chilly-Mazarin, près Lonjumeau (Seine-et-Oise). La maladie paraît assez répandue dans les jardins et elle cause de sérieux dommages. Cette altération est due à un champignon parasite. Les taches noi- ràtres et rongeantes qui caractérisent la nuile se couvrent d’un ve- louté olivètre dû aux fructifications du champignon, dont le mycé- lium a envahi le tissu de la tige ou du fruit. Ce sont des filaments dressés, rigides, de couleur olive clair, qui portent à leur sommet, ou latéralement près de celui-ci, des conidies oblongues, de même couleur, dont beaucoup un peu plus petites demeurent continues tandis qu'un certain nombre, tout en conservant la même forme, acquièrent une cloison médiane. Cette forme se rapporte au genre Scolecothricum. LA NUILE, MALADIE DES MELONS. 219 En voici la diagnose : Scolecotrichum melophthorum nov. sp. Prillieux et Delacroix. — Effusum, velutinum, fusco-olivaceum, in foliis maculas ochraceo- fulvas incolens, in caulibus fructibus- que ulcera plus mi- nus lata producens quarum in superfi- cie adest ; hyphis conidigeris erectis, simplicibus,septatis 100-200 X5-6y, di- lutè olivaceis ; coni- diis eàdem colore, elongato-ovatis,con- tinuis 10-10 X 3,5 X 5, vel unisepta- tis 20-25 X 5-6. In folis, caulibus fructibusque Cucur- bitæ Melonis quam multo vexat. Scolecothricum melophlorum Ajoutons que ce a: Coupe dans un fruit de melon envahi. Scolecothricum se b: Un filament sporifere isolé. cultive très facile- €, €, Ci, cm, av: Spores à divers élats de dévelop- pement. ment dans les mi- | lieux les plus va- riés, solides ou liquides, produisant un revêtement velvétique,d'une couleur notablement plus foncée que sur la plante vivante. Dans un jus sucré, jus de pruneaux, nous avons observé au dé- but de la culture que les conidies qui y avaient été semées, ne tardaient pas à bourgeonner et à se dissocier bientôt, vivant à la façon d’une levüre comme le Cladosporium herbarum. Sur des fruits mürs de fèves, nous avons observé un revêtement noir olive, légèrement miroitant, les couvrant entiérement et dont les graines mêmes étaient en partie atteintes. Ce revêtement était constitué par un Scolecotrichum, très voisin du précédent, s’il ne 220 PRILLIEUX ET DELACROIX. lui est identique. Les cultures sur milieu stérilisé présentent d’ail- leurs le même facies. Nous n'avons pu suivre cette maladie et ne possédons sur elle que des renseignements insuffisants, et pour élucider celte ques- lion, il nous sera nécessaire de faire à ce sujet quelques observa- tions complémentaires. —— HYPOCHNUS SOLANI Nov. Sr. Par MM. PRILLIEUX & DELACROIX. Au mois d'août dernier, des tiges de pommes de terre qui nous CrobeLes eee ose Hypochnus Solani. A: Coupe du champignon. — 4: Spores isolées. avaient été envoyées des cultures de l'École d’a- griculture de Grignon pré- sentaientvers la partie infé- rieure de la tige une pla- qued’un gris- blanchâtre qui dans cer- tains échan- tillons occu- paient la base de la tige sur unelongueur de Tou 8 cen- timètres et une largeur d’un à deux centimètres. Cette plaque formait une HYPOCHNUS SOLANI. 9221 espèce d’enduit faisant corps avec la cuticule, mais ne paraissant pas pénétrer au delà, et se détachant par la sécheresse avec facilité. La surface extérieure est faiblement mamelonnée ou crevassée par la sécheresse. La surface interne est lisse et colorée en brun- clair. Ce champignon ne parait pas nuire notablement à la pomme de terre. Les tubercules produits sont normaux ou à peu près. L'étude microscopique de cette production nous montre un tapis mycélien coloré en brun clair qui couvre la cuticule, constitué par des hyphes septés, assez làches. Une couche intermédiaire donne naissance à des basides à 4 stérigmates portant des spores hyalines. Voici la diagnose de cette espèce : Hypochnus Solani nov. sp. Prillieux et Delacroix. — Membrana effusa, tenuior, 1502 crassa circiter, leviter granulosa, siccitate rimosa, cuticulæ vix adbærens, griseo-albida parte interiori fusci- dula, basidiis ovato-globosis, subelongatisve, superne rotundatis, 10-20X 18u, sterigmata quaterna, recta, cylindracea, apice obtusa 3X 2,94 gerentibus ; sporis hyalinis, ovatis, basi apiculatis, 10 X 6u. Ad partem inferiorem caulium Solani tuberosi; Grignon mensis Augusti 1881. MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS — suite(f) — Par M. Em. BOURQUELOT. 8. — Genre Agaricus Linné (3 série). Dans toutes les recherches relatives aux espèces de cette série ainsi qu'aux espèces dont il sera question dorénavant, les champi- gnons ont presque toujours été traités comme il suit : Epuisement du champignon frais par l'alcool à 90° bouillant, distillation de la solution alcoolique, évaporation du liquide restant au dixième du poids de la matière traitée, précipitation du résidu par 3 ou 4 vol. d'alcool à 90°, filtration après repos, distillation et finalement éva- poration du dernier résidu en consistance sirupeuse. Ces légères modifications au traitement indiqué dans mon pre- mier mémoire m'ont paru avantageuses pour de petites quantités. Hypholoma elæodes Paul. — Espèce récoltée en octobre 1891 dans le bois d'Ecouen et traitée trois heures environ après la récolte. Individus jeunes pesant 75 gr. Matière sucrée obtenue à l'état cristallisé : tréhalose, 0 gr. 18 — 2 gr. 4 par kilog.— Pas de mannite. Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. Hypholoma capnoiïdes Fr. — Champignon récolté en octobre 1891 dans le bois d'Ecouen et traité trois heures environ aprés la récolte. Individus jeunes pesant 45 yr. Matière sucrée ob- tenue à l’état cristallisé : tréhalose, 0 gr. 14 = 2 gr. 9 par kilog. — Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient faiblement la liqueur cupro-potas- sique. Stropharia æruginosa Curl. — Cette espèce a été ré- coltée en octobre 1891 dans la Forêt de Meudon. Les individus (1) Bull. de la Soc. myc. de France, t. V, p. 132, 1889. — T. VI pp: 150 et 185, 1890. — T. VIL, pp. 5, 50, 121 et 185, 1891. a Tr R EE" Le Ÿ LE « MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS. 223 analysés étaient presque tous jeunes; quelques-uns seulement adultes. Traitement deux heures environ après la récolte. Poids: 432 gr. Matière sucrée obtenue à l’état cristallisé : tréhalose, 0 gr. 30 — 2 gr. 25 par kilogr. Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient abondamment la liqueur cupro-potas- sique, Psalliota arvensis Schæffer. — Prairie du plateau de Velisy près Paris en octobre 1891. Individus jeunes. Traitement 3 heures environ après la récolte. Poids : 65 gr. Matière sucrée séparée à l’état cristallisé : mannite, 0 gr. 28 —4 gr. 30 par kilogr. — Pas de tréhalose. Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro-potssique. Flammula alnicola Fr. — Espèce récoltée en octobre 1891 sur une souche près de l’étang de Trivaux (Forêt de Meudon). Individus jeunes et adultes: 140 gr. Traitement 3 heures après la récolte. Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : tréhalose, 0 gr. 68 — 4 gr. 80 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient très faiblement la liqueur cupro-potas- sique. Hebeloma sinapizans Fr. — Champignon récolté dans le bois de Carnelle le 31 octobre 1891 après une gelée de plusieurs degrés. Individus jeunes traités six heures environ après la récolte : 155 gr. Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : tréhalose, 1 gr. — 6 gr. 4 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro potassique. Hebeloma crustuliniforme Bull. — Espèce récoltée le 24 octobre 1891 dans le bois d’'Ecouen. Individus jeunes traités trois heures environ après la récolte : 490 gr. Matière sucrée retirée à l'état cristallisé : tréhalose, 4 gr. 7 =3 gr. 45 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient faiblement la liqueur cupro-potas- sique. Claudopus variabilis Pers. — Champignon récolté le 31 octobre 1891 sur un tronc de peuplier mort et renversé dans la Forêt de Carnelle. Individus jeunes et adultes traités trois heures 294 EM. BOURQUELOT. environ après la récolte : 130 gr. Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : tréhalose, 1 gr. 10 = 8 gr. 45 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. Pleurotus ostreatus Jacq. — Espèce récoltée sur un arbre mort, route de Ville-d’Avray à Versailles, en novembre 1891. Indi- vidus jeunes traités deux heures après la récolte : 25 gr. Matière sucrée retirée à l’état cristallisé : tréhalose. — Pas de mannite. Mycena polygramma Bull. — Espèce récoltée sur une souche dans la Forêt de Meudon en octobre 1891. Individus jeunes traités deux heures après la récolte : 82 gr. — Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : tréhalose, 0 gr. 30 = 3 gr. 89 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. Mycena galericulata Scop. — Bois de Meudon, octobre 1891. Individus jeunes? traités deux heures environ après la récolte, 10 gr. Matière sucrée : tréhalose. — Pas de mannite. Collybia longipes Bull. -- Espèce récollée en septembre 1891 dans le bois de Méry pres Paris. Individus jeunes traités trois heures environ après la récolle : 35 gr. Matière sucrée retirée à l'état cristallisé : tréhalose, 0 gr. 18 = 5 gr. 15 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient à peine la liqueur cupro-potassique. Clytocibe inversa Scop.— Bois des Fausses Reposes, no- vembre 4891. Individus jeunes traités 2 heures après la récolte, 20 gr. Matière sucrée : tréhalose, — Pas de mannite. Clitocybe geotropa Bull. — Bois de St-Cloud, 25 octobre 1891. Cinq individus jeunes pesant ensemble 120 gr. L'un d’eux se trouvait renversé et détaché du sol. Traitement deux heures après la récolte. --- Matières sucrées isolées à l’état cristallisé : tré- halose, 0 gr.42 et un peu de mannite. Peut-être cette mannite pro- venait-elle uniquement de l'individu renversé. Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. Tricholoma cinerascens Bull. — Bois de Verrière, 29 MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS. 225 octobre 1891. Groupes d'individus jeunes pesant 105 gr. Traite- ment deux heures environ après la récelte. Matière sucrée retirée à l’état cristallisé : tréhalose, 1 gr. 12 — 16 gr. 60 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient notablement la liqueur cupro-potas- sique. Tricholoma album Schaeff.— Bois d’Etouilly près de Ham, 19 octobre 1891. Espèce adulte ? récoltée et soumise à un premier traitement alcoolique par M. Arnould de Ham. Matière sucrée cristallisée : mannite, 1 gr. 20 — 8 gr. 00 par kilogr, — Pas de tréhalose. Tricholoma resplendens Fr.— Bois de Méry, août 1891 Individus adultes pesant 175 gr. traités trois heures environ après la récolte. Matière sucrée cristallisée : mannite, 0 gr. 15 — 4 gr. 20 par kilegr. — Pas de tréhalose. Tricholoma sulfureum Bull. — Cette espèce a été ana- lysée à l’état jeune et à l’état avancé. Champignon jeune. — Bois de Méry, août 1891. Quantité traitée trois heures environ après la récolte : 60 gr. Matière sucrée retirée à l’état cristallisé : 0 gr. 50 = 8 gr. 3 par kilogr. Les eaux-mères rassemblées et évaporées en consistance d'extrait et examinées suivant la méthode que j'ai indiquée précédemment (p. 208) n’ont pas donné de tréhalose. _ À ma prière, M. Arnould a bien voulu en traiter un deuxième lot pesant 105 gr., lot récolté dans le bois de Sancourt près de Ham. Ce lot a donné O0 gr. 55 de mannite, c’est-à-dire 5 gr. 20 par kilogr., mais pas de tréhalose. Les eaux-mères ne réduisaient la liqueur cupro-potassique dans aucun des deux cas. Champignon avancé. — Bois de Sancourt, octobre 1891. Quantité traitée : 120 gr. Matière sucrée : mannite, 0 gr. 45 = 3 gr. 60 par kilogr. Les eaux-mères réduisaient légèrement, mais nettement, la liqueur cupro-potassique. REMARQUE. — Müntz a signalé la présence du tréhalose dans un champignon qu’il appelle Ag. sulfureus sans nom d’auteur. On 3 2926 EM. BOURQUELOT. sait que deux espèces d’Agaric ont été désignés ainsi : l’un par Scopoli et l’autre par Bulliart. Le premier a été rangé dans les Mycena sous le nom de Y. alcalina et le second est le Tr. sulfureum dont il est question ci-dessus. Il y a lieu de croire que l'espèce de Müntz n’est pas le #/. alcalina qui est une toute pelite espèce. D'autre part, on voit que mes recherches, bien qu'ayant porté sur trois lots différents ne m'ont pas donné de tréhalose. Je serais pres- que tenté d'admettre que l'espèce de ce savant a été déterminée inexactement et qu’il a eu affaire à un autre champignon que l’Ag. sulfureus, le Cort. cinnamomeus, par exemple, qui, dans sa jeu- nesse, lui ressemble un peu. Lepiota excoriata Schæff. — Bois de Verrières, octobre 1890. Individus jeunes pesant 90 gr. Traitement trois heures environ après la récolte Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : mannite, O gr. 85 — 9 gr. 4 par kilogr. Le chapeau des individus analysés n’était pas encore ouvert et le pied était fortement renflé à la base. Aussi -y avait-il un intérêt par- ticulier à s'assurer si réellement ils ne renfermaient pas de tréha- lose. Pour cela les eaux-mères furent concentrées convenablement et le sirop obtenu fut examiné en suivant la méthode déjà employée ci-dessus, c'est-à-dire qu’une goutte de sirop fut déposée sur une lame préalablement frottée avec un cristal de tréhalose. Au bout de 24 heures il s’était formé des cristaux très nets de cette dernière malière sucrée. Amanita strobiliformis Vitlad. — Forêt de Carnelle, 91 octobre 14891. Un seul individu jeune, pesant 140 gr. Traite- ment six heures environ après la récolte. Matière sucrée isolée à l'état cristallisé : tréhalose, 0 gr. 75 = 5 gr. 3 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient très abondamment la liqueur cupro- potassique. Amanita nitida Fr. — Forêt de Rambouillet, novembre 1894 Un seul individu jeune, pesant 70 gr. et traité quatre heures environ après la récolte. Matière sucrée : tréhalose. — Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient la liqueur cupro-potassique, MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS. 221 TABLEAU RÉCAPITULATIF TRAITEMENT AÀ L'ÉTAT : RE NOMS DES ESPÈCES JEUNE ADULTE ou AVANCÉ . ri be Matières sucrées Hypholoma elwodes Paul ...... tréhalose | 2g.04c — capnoïdes Fr....... tréhalose | 2 09 Stropharia œruginosa Curt..... tréhalose | 2 25 Psalliota arvensis Schæff..... .| mannite 4 30 Flammula alnicola Fr........ tréhalose | 4 80 Hebeloma sinapizans Fr....... tréhalose | 6 40 — crustuluniforme Baull.| tréhalose | 3 45 Claudopus variabilis Pers... ... tréhalose | 8 45 Pleurotus ostreatus Jacq.......| tréhalose Mycena polygramma Bull ...... tréhalose ! 3 70 — galericulata Scop...... tréhalose Col!ybia longipes Bull. ......., tréhalose | 5 15 Clitocybe inversa Scop........ tréhalose — geotropa Bull........ tréhalose | 3 50 Tricholoma cinerascens Bull. ...| tréhalose | 10 60 _ album Schæff...... mannite (8,0 p 0/60) — sulfureum Bull..... | mannite 5 <0 |mannite(3,6p°0/) — resplendens Fr...... ao manuite (4,2 p°°/0) ; É mannite Lepiota excoriata Schæf....... s one lies Amanita strobiliformis Vitt..... tréhalose | 5 30 MT CA) EME ES tréhalose | 9. — Genres Bolbitius Fr. et Coprinus Pers. Bolbitius hydrophilus Bull. — Espèce récoltée en no- vembre 1889 et traitée à l’état jeune et frais. Quantité soumise à l'analyse : 54 gr. Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : tréha- Jose, Ogr. 34 — 6 gr. 3 par kilogr.— Pas de mannite. Coprinus micaceus Bull. — Coprin récolté dans la forêt de Carnelle le 31 octobre 1891 et traité à l’état frais et jeune six it dy TA 298 EM. BOURQUELOT, heures environ après la récolte. Quantité soumise à l’analyse : 15 gr. Matière sucrée isolée à l’état crislallisé : tréhalose,0 g.70 — 9 gr. 30 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères réduisaient faiblement,mais nettement la liqueur cupro-polassique. Coprinus atramentarius Bull. — Coprin récolté dans un jardin de l'Hôpital Laënnec en octobre 1890 et traité immédiate- ment. Individus jeunes 570 gr. Matière sucrée ; tréhalose 2 gr. — 3 gr. 5 par kilogr.— Pas de mannite. TABLEAU RÉCAPITULATIF RS TRAITEMENT A L'ÉTAT JEUNE mm ©Ù"ÛÙ" NOMS DES ESPÈCES MATIÈRE SUCRÉE |PROPORTION p00/59 ERP ET EE ASE EEE Bolbitius hydrophilus Fr......... tréhalose 6g.30 Coprinus micaceus Bull.......... tréhalose 9 30 — atramentarius Bull...... tréhalose 3 50 10. — Genre Cortinarius Fries. Cortinarius obtusus Fr. — Bois de Lozère près Paris, 3 mai 1891. Individus jeunes traités 3 heures environ après la ré- colte, 50 gr. Matière sucrée : tréhalose.— Pas de mannite. C. imbutus Fr. — Bois de St-Cloud, 25 octobre 1891. Indi- vidus jeunes pesant 400 gr. Traitement deux heures environ après la récolte. Matière sucrée retirée à l’état cristallisé : tréhalose 1 gr. 40 — 3 gr. 5 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées à l'extrait de Saturne ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. C. psammocephalus (Bull.). -— Bois de Verrièras, MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS. 229 _ automne 1890. [ndividus jeunes, pesant 40 grammes. Traitement 2 heures après la récolte, Matière sucrée, isolée à l’état cristallisé : tréhalose, 0 gr. 38 — 9 gr. 5 par kilogr.— Pas de mannite. C. armillatus Fr.— Bois de l'Hôpital, près de Ham, 1er sep- tembre 1891. Individus jeunes traités cinq à six heures après la récolte, 285 gr. Matière sucrée retirée à l’état cristallisé : tréhalose 2 gr. 15 = 7 gr. 5 par kilogr. Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées réduisaient assez nettement la liqueur cupro-potassique. C. torvus Fr. — Ecouen, 24 octobre 1891. Deux individus presque adultes, pesant 490 gr. traités par l’eau bouillante, trois heures environ après la récolte, etc. Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : tréhalose 2 gr.5 —5 gr. 3 par kilog.—- Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées réduisaient abondamment la liqueur cupro-potassique . C. cinnamomeus (L). — Bois de l'Hôpital près de Ham, 4 septembre 1891. Individus jeunes traités cinq à six heures après la récolte, 35 gr. Matière sucrée cristallisée : tréhalose, 0 gr. 20 — 5 gr. 6 par kilogr.— Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées ne réduisaient pas la liqueur cupro- | potassique. C. sublanatus (Sow). — Forêt de Carnelle, 8 août 1891. Individus jeunes, 1400 gr. Traitement par l’eau bouillante 3 heures environ après la récolte. La décoction aqueuse donne un volumi- neux précipité pulvérulent, jaune foncé, lorsqu'on l’additionne d'alcool. Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : tréhalose, 128.95 = 9 gr. 2 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées réduisaient légèrement la liqueur cu- pro-potassique. C. elatior Fr. — Rambouillet, novembre 1891. Les champi- gnons traités étaient presque tous jeunes ; deux ou trois seulement _ paraïissaient un peu avancés. Poids : 180 gr. Traitement quatre heures après la récolte. Matière sucrée cristallisée : tréhalose, 0 gr. 52 — 2 gr. 9 par kilog. — Quelques cristaux de mannite. Les eaux-mères déféquées réduisaient à peine la liqueur cupro- potassique. V . r; "> .) lé Là 4 à ; ne - D) ) 2 Û NO er VONT PES F Or PRE 230 EM. BOURQUELOT. C. cærulescens (Schæff.). — Bois de St-Cloud, 25 octo- bre 1891. Individus jeunes traités 2 heures après la récolte : 60 gr. Matière sucrée cristallisée : tréhalose, 0 gr. 20 —3 gr. 3 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées ne réduisaient pas la liqueur cupro- potassique. C. Glaucopus (Schæff.). — Meudon, septembre 1890. Indi- vidus très jeunes traités quatre heures environ après la récolte : 340 gr. Matière sucrée : tréhalose, 2 gr. 1 = 7 gr. 9 par kilog.— Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées ne réduisaient pas la liqueur cupro- potassique. C. variicolor (Pers). — Bois de Mennecy près de Ham. Sep- tembre 1891. Individus assez jeunes traités cinq heures après la ré- colte, 250 gr. Matière sucrée : tréhalose, 1 gr. 10 — 4 gr. 40 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées ne réduisaient pas la liqueur cupro- potassique. GC. cyanopus (Secret.).— Meudon, octobre 1891. Individus jeunes traités trois heures environ après la récolte : 20 gr. Matière sucrée isolée à l’état cristallisé : tréhalose, 1 g. 15 = 5 g. 75 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mères déféquées ne réduisaient pas la liqueur cupro- potassique. C. crocolitus Quel. — Bois d'Ecouen, 24 octobre 4891. — Individus jeunes traités trois heures environ après la récolte, 105 g. Matière sucrée : tréhalose, 0 gr, 35 = 3 gr. 3 par kilogr. — Pas mannite. Les eaux-mères ne réduisaient pas la liqueur cupro-potassique. C. argutus Fr. — Bois de l'Hôpital près de Ham, fe sep- tembre 1891. Individus jeunes traités cinq heures environ après la récolte, 160 gr. Matière sucrée : tréhalose, 1 gr. 7 — 10 gr. 6 par kilogr. — Pas de mannite. Les eaux-mèêres déféquées réduisaient faiblement mais nettement la liqueur cupro-potassique. | MATIÈRES SUCRÉES CONTENUES DANS LES CHAMPIGNONS. 234 TABLEAU RÉCAPITULATIF D DES CERN SE EE GES Eee TRAITEMENT A L'ETAT JEUNE #0 ne . RENDEMENT NOMS DES ESPÈCES MATIÈRE SUCRÉE Par KIL. Cortinarius obtusus Fr..,......, tréhalose » — IR PE RES ce tréhalose 8g.50 — psammocephalus Bull. . tréhalose 9 50 _ armillatus Fr........ tréhalose FR 50 — TOUS RE os use tréhalose 51 @t _ cinnamomeus L...... tréhalose 5 60 _ sublanatus Sow...... tréhalose 9 20 _— LIGHOI ET SSSR tréhalose 2 90 — cærulescens Schæff .., tréhalose S) Lait, — glaucopus Schæff..... tréhalose 7 90 _ varticolor Pers....... tréhalose 4 40 — cyanopus Secret... ... tréhalose 5 75 _ crocolitus Quel....... tréhalose 3 _- GrAUIUS ET ee eee tréhalose 10 11. — Genres Hydnum L. et Clavaria Vaillant. Hydnum repandum L. — Cette espèce a été analysée à Pétat frais et après dessiccation à basse température. Champignon frais. — Bois de Lozère près de Paris, septembre 1890. Individus jeunes? trailés 3 heures environ après la ré- colte, 250 gr. — Les matières sucrées ont cristallisé en deux fois. Une première cristallisation s’est effectuée dès l'addition d'alcool à 90° à la liqueur aqueuse obtenue par distillation et concentration de la décoction alcoolique (1). Il s’est déposé dans ces conditions, 3 gr. 20 de mannite. Après distillation et concentration du liquide alcoolique une nouvelle cristallisation s’est produite. Les cristaux pesant en tout À gr. 92, étaient composés de mannite et de tréha- lose. Le tréhalose seul possédant un pouvoir rotatoire, il était facile (1) Voir le procédé, page 222. 5952 EM. BOURQUELOT. de le doser, à l’aide du polarimètre. On a trouvé pour la composi- tion du mélange : tréhalose hvdraté 0 gr. 90 et mannite 1 gr. 2. Les 250 g. de champignons frais renfermaient donc 5 gr. 12 de man- nite et O gr. 90 de tréhalose, soit 16 gr. 85 de mannite et 3 gr. 60 de tréhalose par kilogr. Les eaux-mères réduisaient la liqueur cupro-potassique. Champignon desséché. — Bois de Viroflay, septembre 1889. In- dividus jeunes desséchés à basse température. Poids 130 gr. Matière sucrée : mannite, 9 gr. 10 = 7 gr. par ©. — Pas de tréhalose. Les eaux-mères réduisaient abondamment la liqueur cupro-pot. Hydnum squamosum Schæff. — Rambouillet, novembre 1891. Individus adultes traités six heures environ après la récolte : 99 gr. Matière sucrée : mannite, 0 gr. 85 = 15 gr. 4 par kilog. Clavaria pistillaris Lin — Bois des environs de Jandun (Ardennes), septembre 1890. Individus adultes traités seulement au bout de 24 heures, 395 gr. — Matière sucrée : mannite, 4 gr.40 = 41 gr. 10 par kilogr. Les eaux-mères réduisaient abondamment la liqueur cupro-pot. Clavaria formosa Pers. — Bois de Lozère. Espèce ana- lysée à l’état jeune. Traitement 3 heures après la récolte. Poids, 715 gr. Matière sucrée : mannite, 8 gr. 20 = 11 gr. 5 par kil. — Pas de tréhalose. Les eaux-mères réduisaient à peine la liqueur cupro-potassique. TABLEAU RÉCAPITULATIF a AVANCÉES NOMS DES ESPÈCES JEUNES Fe OU DESSÉCHÉES ite, 16 g. 85 : Me <Ér mannite7,0p ° Hydnum repandum Lin.......... tréhalose, 3 g. 60 par kilog. — squamosum Schælf ...... mannite, 15 g. 4 par kilog. Clavaria pistillaris Lin .......... mannite, 11 g. 5 par kilog. 0 //0TMOST PETB. ise-riur mannite, 11 g.1 par kilog. LS En w rt Ci Note sur un procédé pour l'observation des Champignons épiphytes. Par M. A. GAILLARD. M. O0. Pazschke nous a communiqué un procédé fort ingénieux dû à Winter, et qui peut, après quelques modifications, rendre de _ réels services pour l'observation des champignons épiphvtes, et des P pig pipaytes, Périsporiacées en particulier. Il consiste à recouvrir d’une goutte de collodion la tache formée par le parasite, on détache ensuite avec précaution la pellicule ainsi formée qui englobe le champignon sans altérer la situation respec- tive de ses différentes parties (mycelium, périthèces, soies, etc.). Cette pellicule est ensuite placée sur une lame de verre et observée au microscope. Ce mode opératoire, tel qu’on nous l’a indiqué, bien que fort commode et très-expéditif, présente néanmoins certains inconvé- nients : la pellicule de cellulose n’est pas homogène, et, quoique translucide, elle présente toujours des stries et emprisonne des bulles d’air qui nuisent à l’observation. Nous procédons ainsi qu’il suit : Le collodion officinal trop visqueux s’étale mal et forme par suite une pellicule trop épaisse, nous avons adopté la formule suivante : Paint"... UV CE ET: LAC EC te ee RP 10 cr. Ether : . RE NE à 32 gr Huile de ricin........ 2 gr Acide lactique. ............ 2 gr. L’addition d’acide lactique a pour but d’éclaireir les hyphes et de conserver aux divers éléments leur forme primitive. Ce collodion, très-fluide, laisse, après évaporation de l’éther, une pellicule extré- mement mince que l’on détache avec précaution au moyen d’une aiguille plate et que l’on place sur une lame de verre ; on redissout alors la cellulose au moyen d’un mélange de : DORA es 40 gr. PRG Er Artois titres!" OE-Er. 234 À. GAILLARD. que l’on verse avec un comple-goutte. Quand cette opération est terminée, la lame de verre est placée sur une plaque métallique légèrement chauffée. On dépose alors sur la préparation un fragment de gélatine glycérinée qui ne tarde pas à fondre et il ne reste plus qu’à recouvrir le tout d'une lamelle ; la préparation ainsi obtenue est très nette, et présente exactement le parasite dans la situation qu’il occupait sur son support primitif. Nous avons essayé de supprimer l’emploi du collodion en versant directement sur la feuille une goutte de gélatine glycérinée que l’on enlève après solidification et qu’il suffit de faire fondre sur une lame de verre comme précédemment; mais les résultats laissent à désirer, car les parties se dissocient facilement, la gélatine n’offrant pas une adhérence suffisante. c TABLE ALPHABÉTIQUE DES auteurs des notes et mémoires publiés dans le TOME VII DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE Boudier (Em.). — Quelques nouvelles espèces de champignons DRE OT PNR SRE SCORE PTE CRE 81 _ Description de trois nouvelles espèces de Pezizes de France,de la section des Operculées. PI, XV....... 214 Bourquelot (Em.). — Sur la présence et la disparition du tréha- ose dans PA GUEC HAUTES A EN. een 5 — Sur la présence de l’amidon dans un champignon appar- tenant à la famille des Polyporées, le Boletus pachypus 1 ECR P OCE C 200 ec PR PER PC t LÉO TES TOECITE 155 _ Sur un artifice facilitant la recherche du tréhalose dans ÉTÉ CR SERRE ER CPR TR 208 _ Matières sucrées contenues dans les champignons (suite). 5. — Genres Cantharellus Ad., Russula Pers. et HIOPODIDMIN ET Eee mea eee Que ste re st Sets ele 50 — (CR COTON SSL RE 121 _ 7. — Genre Agaricus Lin. (2° série) ............,, 185 — 8. — Genre Agaricus Lin. (3e série).............., 222 — 9. — Genres Bolbilius Fr, et Coprinus Pers........ 227 — LOI GNT CO ANGMUS EN 2 2e semer ee «nu douce 228 _— 41. — Genres Hydnum Lin. et Clavaria Vaillant... 231 Boyer (A.). — Sur la reproduction des morilles................ 150 Chevalier (Dr). — Empoisonnement par les champignons à Bône CRRETTS) RE En IT lue © à seen Venus 33 Delacroix (G.). — Espèces nouvelles de champignons inférieurs. È LL AL SO RP PRESREES PRET RER 104 — Observations sur quelques espèces peu connues.P1. VIII. 114 — Voir Prillieux et Delacroix et Patouillard et Delacroix... LL: ns Re ch déc ; LR 236 TABLE ALPHABÉTIQUE Gaillard (A.). — Hyphopodies myccjiennes des Meliola........ - — Observations d'un retour à l'état végétatif des périthèces dans le genre Meliola....... RÉ Le A à PES 2 — Sur un procédé pour l'observation des Champignons épiphytes "2 400 0e 1e De ALU eee Godfrin (J.). — Contributions à la flore mycologique 1e environs deNancy #72 DE AS nn A0 2 ce EE Graziani (A.). — Deux champignons parasites Le fouilles de a Cas SDS FRS ER ES EE Mise - Des réactifs utilisés pour l'étude microscopique des cham- PISNONS Eee Perben CPE CEE Hariot (P.). — Observations sur les espèces du genre Dictyonema. — Notes critiques sur quelques Urédinées de l’Herbier du Muséumde Paris 22-0246: tea este . — Sur-quelques Urédinées..:1 2,20. M0 — Sur quelques champignoos de la flore d Onfare et de Bé- nin de Palisot Beauvois ....,..... DO done ln 2 Lagerheim (G. de). — Voir Patouillard et de Lagerheim...... Niel (Eug.). — Remarques à propos des Tubulina fragiformis Pers. et cylindrica Bull................. etc = Patouillard (N.). — Sur l’organisation de quelques champignons exotiques. Pl Ne Re ASS Te ee ae ter “Have — Polyporus bambusinus, nouveau polypore conidifère..... — Podaxon squamosus nov. sp. Planche XIII............ Patouillard et Delacroix. — Sur une maladie des dattes pro- duite par le Sferigmatocystis Phænicis (Corda). PI.IX. Patouillard et de Lagerheim. — Champignons de l'Equateur. PIX OT XIE RE A cle eee re LT Planchon (L). — Sur un cas a TAn par l'Amanita ci- (riNA Pers C0 ec de an -ecomeeeebert ec Prillieux. — La pourriture du cœur de la betterave............ Prillieux et Delacroix.— Sur une maladie des tomates produite par le Cladosporium fulvum (Cooke)................ — Hendersonia cerasella nov. sp........................ — Complément à l'étude de la maladie du cœur de la bet- terave PLAIT de Deer LÉO ASE — Endoconidium temulentum Prill. et Delacr.; champignon donnant au seigle des propriétés vénéneuses........ 116 d { F s { RAS a SX dr ê "7 LA , En pi K + " TABLE ALPHABÉTIQUE. 931 — La Nuile, maladie des melons, produite par le Scoleco- thricum melophtorum nov. sp........ dance 218 — Hypochnus Solani nov. sp. ................,,........ 220 Rolland (L.). — Calendrier des champignons comestibles des envi- FONS do PANS (SUtLE) AP TAROT een see 18 — Unéivisite "au Musée)Parla 2... eh ares cesse 66 _ Excursions mycologiques à Cauterets et au golfe Juan. En TRE RATE PRES CCR al TA ed — Quelques champignons nouveaux du golfe Juan. PI. XIV 211 Saccardo (P.-A). — Règles à suivre dans la description des CARO EDEN lee ee asile sels es elote s nietels einine lee iatere 73 Seynes (J. de).— Conidies de l’Hydnum coralloïdes Scop......., ti Vuillemin (P.). — Remarques sur la production des hymeniums DTAYORUEOAE Rene eee Met ere cime ee eee te 26 TABLE ALPHABÉTIQUE DES Espèces nouvelles décrites dans le Tome VII Amphisphæria Cocos, Roll ... 211 | Chælomella longiseta, Delacr. 106 Ascochyta Betæ, Prill. et Delac. 24 — tortilis, Delacr.. 106 Ascochyta beticola, Prill. et Chætophoma Melianthi, Pat.. 178 DIR ee RARE ECC 25 | Collecotrichum Pisi, Pat... 180 Ascochyla Caricæ, Pat...... 178 | Coryneum faginum, Delacr... 107 Ascophanus subiculosus, Pat.. 171 | Cyslopus Tillææ, Lagerh.... 167 Asterina irradians, Pat...... 172 | Diatrype spongiosa, Pat... .... 173 Botrytis albido-cæsia, Boud.. 84 | Dictyosporium secalinum, Del. 109 Bovista echinellu, Pat,...... 16% | Discyotis maturescens, Boud.. 214 Calosphæria Punicæe, Roll... 211 | Diplodia beticola, Prill. et Del. 25 Camarosporium Salviæ. Pat.. 179 | Dotidella Melastomatis, Pat.. 177 Ceratostoma Phænicis, Roll.. 96 | Endoconidium temulentum , — stromaticum,Delacr, 105 PulPeRDelacr eee 116 — truncatum, Delacr.. 105 | Entyloma Galceolariæ,Lagerh. 170 238 — Nierenbergiae, Lagerh. Fusarium æruginosum, Delacr. Fusarium miniatum, Prill. et Fusicoccum complanatum, Del. _ populinum, Delacr. Galactinia Michelii, Boud... Gibberella Trichostomi, Roll. Glæosporium Suberis, Roll... Gonytrichum rubrum, Pat... Helminthosporium euphorbia- cearum) IPAt etc cete Hendersonia cerasella, Prill. et Herpotrichia cerealium,Delacr. Hexagona Deschampsti, Har. — elegans, Har..... _ Leveillei, Har..... Hymenula citrina, Boud..... Hypochnus filamentosus, Pat.. Hypochaus Solani, Prill. et Linospora Barnadesiæ, Pat... Macrophoma carpinicolu,Delac. Melampsora Passifloræ, Har. Mollisia Ericæ, Roll,....... Mycogone ochracea, Boud.... Nectria uredinæcola, Pat... Nectriella Maydis, Delacr.... Œcidium Dichondrae, Har... —. Vieillardi, Hart Penicillium Duclauxi, Delacr. Phyllachora Cestri, Pat..... _ Escalloniæ, Pat.. 171 110 117 110 110 215 211 212 181 182 21 104 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES NOUVELLES, _ nidulans, Pat... Phyllosticta Erythroxylonis , Phyllosticta tabifica, Prill... Phymatotrichum compactum , Plowrightia Karsteni, Delacr. Podaxon squamosus, Pat..... Polyporus bambusinus, Pat... Puccinia longicornis, Pat. et Rimbachia paradoxa, Pat... Saccardia Durantæ, Pat..... Scolecotrichum melophtorum , Prillet/Delacr, 580 Septoria Tritomæ, Pat...... Sepultaria Nicæensis, Boud.. Sphrella tlabifica, Prill. et DÉlACE ER EEE DC NES à Sphærostilbe Bambusæ, Pat. Stereum fallax, Pat... .... — Lagerheimi, Pat.... Sterigmatocyslis ochracea, DélaGE PER EE ere teRe S'ictis Opuntiæ, Roll. ...... Tricholoma saponaceum var. lavedana, Roll........... Uredo Cornui, Har.... .... — Erythroxylonis, Graz. Uromyces Cachrydis, Har.... Volutella albo-pila, Boud.... — lanuginosa, Pat... Zignælla culmicola, Delacr. et Niolin eme ane 106 PODAXON SQUAMOSUS. Pat BULL DE LA SOC, MYC. DE FRANCE TP VIL.— PL. XIV. o À o f zè pa ; , 4 ù \e as PR L2 pe ? 1 & \ F Ê \ Î \ « W fl | QN 2 À 1 / s° \ Ÿ Fe vd = \ V4 2 VS À Ÿ ê =— => > — j Ÿ 4 à & }/ LE L AS Ÿ F2 LA ! 4 LR 47 6? LRO 7 à ar 4 Came n LES F3 à F: si 6 y ; e vÆ Ce ) 1 6° R# Gé ra HAE &, À \n batit: (1 ie cs | Mo Hiva. nt à 6° o nu] L. Rolland del. IV. MOLLISIA ERICÆ. V. GLŒOSPORIUM SUBERIS. VI. STICTIS OPUNTLE. [. CALOSPHÆRIA PUNICEÆ. IL. AMPHISPHÆRIA COCOS. IT. GIBBERELLA TRICHOSTOMI. RM PEU Qo b-4 (FT at 7m Eh CR 5 9 : " 129 0e 41 po » DS» ‘1 ‘ ,© 72,9% o à, 6 ” , sus " Fu) le Colis - " Fe] es {1 * ÿ « o YS SLA PS ALACTINIA MICHELII Boud. ÆENSI a | Boud. S D '. VU. BULL DE LA SOC, MYC. DE FRANCE CAES A TERRE Tes Dee one LU J > Ca _ se Er EP pn RD ere vu nr DS nee Æ t LR . + PR ? CAR SEE Be ee = De. + Gr ÿ.._ à , - ; PS rie nu. Rene: Re me rempmenee ner pe ..) opel A IT. SEPULTARIA NI [. DISCIOTIS MATURESCENS Boud.. TABLE PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES ET DES ACTES de la Société Mycologique de France —« 18 91 >— Extraits des Statuts de la Société Mycologique............,.. DE Compte financier de la Société (1889 et 1890) Session mycologique tenue à Paris en 1890 Séance d'ouverture (13 octobre) Excursion dans les bois de Meudon-Verrières _— dans la forêt de Marly — dans la forêt de Fontainebleau _ danshiforétide Sens. 5:25. tes csecc ee Je Séance du 16 octobre 1890.......,......... SANTE SRE Séance de clôture (19 octobre)..................., Éeccode Séance du 12 février 1891 Séance du 12 mars 1891 ÉCURIES OS eee de sles nettieses es se Hoiclois . Séance du 14 mai 1891 Shan die eee rues RO CT ed Séance du 10 septembre............ HEbccoumopoene re Séance du 8 octobre 1891 Lons-le-Saunier, — Imprimerie Declume, rue Lafayette, 5. 4 D RU | PAT we D C0 PAL tt CLEAN EU PET ” LIVRES MOAEOT PANNE A: ! tt 4) à tr, TE ati \ù ii Li