I
BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES
FRANÇAIS
UUI.LETIN. — l38l
Le Pay, imprimerie de Marchesàoa fils, boulevard Saint-Laurent, 2 3
LaV
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
DES
ANCIENS TEXTES
FRANÇAIS
i88i. — N" I
PARIS LIBRAIRIE FIRMIN-DIDOT ET C'
56, RUK JACOB, 5 6
I88I
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BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
STATUTS
Article premier.
La Société des anciens textes français a pour but de publier des documents de toute nature rédigés au moyen âge en langue d'oïl ou en langue d'oc.
Art. 2. Le siège de la Société est à Paris.
Art. 3.
Est membre de la Société, après avis du Conseil, toute personne qui aura déclaré adhérer aux présents statuts.
Art. 4.
Indépendamment des cotisations, tout membre, au moment de son admission, acquitte un droit d'entrée de dix francs. Les trois cents premiers adhérents sont dispensés de ce droit.
Art. 5. La Société comprend des membres fondateurs, des
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membres perpétuels et des membres ordinaires. Les membres fondateurs payent une somme de cinq cents francs une fois pour toutes; ils reçoivent leur vie du- rant les publications de la Société tirées sur papier Whatman. Les membres perpétuels payent une somme de deux cent cinquante francs une fois pour toutes ; ils reçoivent leur vie durant les publications de la So- ciété tirées sur papier ordinaire. Les membres ordi- naires payent chaque année une cotisation de vingt- cinq francs, et reçoivent pour cette année les publica- tions de la Société tirées sur papier ordinaire. En payant cinquante francs, ils les reçoivent tirées sur pa- pier Whatman.
Art. 6.
Les bibliothèques publiques, les personnes civiles, les maisons de commerce, ne peuvent faire partie de la Société qu'à titre de membres ordinaires.
Art. 7.
Les sommes provenant du droit d'entrée, des coti- sations des membres fondateurs ou perpétuels, et des dons qui pourront être faits à la Société, sont capi- talisées.
Art. 8.
La Société tient tous les ans une assemblée générale où on élit le Bureau et le Conseil. Tous les membres ont le même droit de suffrage. Les élections ont lieu à la pluralité des voix des membres présents. Tous les membres du Bureau et du Conseil sont indéfiniment rééligiblcs, à l'exception du président, qui ne peut être réélu à la présidence qu^après le délai d'un an.
Art. 9. Le Bureau de la Société se compose d'un président.
de deux vice-présidents, d"un administrateur, d'un tré- sorier, d'un trésorier adjoint, d'un secrétaire et d'un secrétaire adjoint.
Art. 10.
Le Conseil se compose de quinze membres, auxquels le Bureau est adjoint de droit.
Art. II.
Le Conseil se réunit tous les mois. Tout membre de la Société peut assister aux séances. Le compte rendu de l'Assemblée générale et des séances du Conseil sera publié.
Art. 12.
Le règlement de la Société, préparé par le Conseil et voté par la Société, détermine les attributions du Bureau et du Conseil, le mode de publication des textes, les rapports de la Société avec ses imprimeurs, son éditeur et les libraires, etc. Il ne pourra être modifié que par un vote de l'Assemblée générale émis sur la proposition du Conseil. Pour cette proposition et pour ce vote, la majorité absolue des membres présents est de rigueur.
Art. i3.
L'Assemblée générale entend chaque année un expose de la situation de la Société par le président, le rapport du secrétaire sur l'état des publications et le rapport du trésorier sur les comptes de l'exercice.
Art. 14.
Dans la première séance de janvier, le Conseil nomme une commission de comptabilité, à laquelle le trésorier soumet ses comptes de l'année précédente. Cette com- mission fait son rapport au Conseil à la séance suivante.
Art. 1 5 .
En ce qui concerne le Bureau et le Conseil, Tannée se compte d'une Assemblée générale à Tautre; mais Tannée administrative et financière de la Société coïn- cide avec Tannée ordinaire.
Art. i6.
La première année de la Société part du i" janvier 1875.
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RÈGLEMENT
DE LA SOCIETE DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
Des séances. Article premier.
La Société se réunit en assemblée générale le premier jeudi du mois de mai.
Art. 2.
Le conseil de la Société se réunit le quatrième mercredi de cha- que mois.
Du président et des vice-présidents. Art. 3. Le président de la Société ou, en son absence, l'un des vice-pré- sidents ouvre et lève les séances de l'Assemblée générale et du Conseil, met aux voix les propositions en discussion et, en cas de partage, a voix prépondérante.
Art. 4. Dans toute commission dont il se trouve faire partie, la prési- dence lui est réservée.
Art. 5. En cas d'absence du président et des deux vice-présidents, ils sont suppléés par un des anciens présidents ou vice-présidents.
Art. 6. Le président convoque d'office et extraordinairement, lorsqu'il le juge nécessaire, les diverses commissions, le Conseil et la So- ciété. Néanmoins il doit, dans ce dernier cas, prendre l'avis du Conseil.
Du secrétaire.
Art. 7. Le secrétaire envoie les convocations, rédige les procès-verbaux
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des séances, est chargé de la correspondance et conserve les ar- chives.
Art. 8.
Dans chaque séance du Conseil il prépare l'ordre du jour, fait connaître l'état d'avancement des publications entreprises, le nom- bre des feuilles tirées et composées, les manuscrits dont l'impres- sion est proposée, etc.
Art. g.
Il est chargé de la rédaction du Bulletin que publie la Société. Ce Bulletin comprend le résumé des séances et une série de no- tices.
De V administrateur .
Art. 10.
L'administrateur de la Société est spécialement chargé de la re- présenter dans ses rapports avec ses imprimeurs ainsi qu'avec les libraires et relieurs.
Art. II.
Il prépare et soumet au Conseil les projets des traités qui doi- vent être passés avec eux et en surveille l'exécution.
Art. 12.
Il vise tous les comptes fmanciers de la Société avant leur paye- ment par le trésorier.
Art. i3.
Il surveille la conservation, la distribution et la vente des publi- cations, et, à la fin de chaque exercice, rend compte au Conseil du nombre d'exemplaires restant en magasin.
Des publications de la Société. Art. 14.
Les ressources de la Société sont entièrement consacrées à la publication de volumes auxquels ont droit tous les membres de la Société.
Art. i5.
Les publications de la Société se composent pour chaque exer- cice ; 1° d'un Bulletin; 2° de volumes en nombre indéterminé.
Art. i6.
Le Conseil désigne les ouvrages à publier et nomme pour chacun d'eux un commissaire responsable chargé d'en surveiller l'exé- cution. — Aucun volume ne pourra paraître sous le nom de la So- ciété sans l'autorisation du Conseil, et s'il ne porte le visa du com- missaire responsable.
Art. 17.
Le Bulletin est expédié directement par les soins du libraire à tous les membres de la Société, à Paris, en province et à l'étran- ger. — Les volumes sont remis aux membres de la Société ou à leurs correspondants, par le libraire de la Société en échange d'une lettre d'avis qui leur est adressée par le secrétaire.
Art. 18.
Le prix de vente de chacune des publications de la Société est fixé par le Conseil. — Ce prix pourra toujours être augmenté.
Art. 19.
Chaque publication de la Société portera la marque de la So- ciété, le nom de l'éditeur, la date de l'exercice, le nom et l'adresse du libraire.
Art. -2.0.
Lorsqu'une publication est acceptée en principe par le Conseil, celui-ci nomme, séance tenante, une commission de trois mem- bres pour examiner le projet de publication et fixer le chiffre du tirage.
Art. 21.
Cette commission fait son rapport dans la séance suivante, et, en cas d'adoption, il est désigné un membre pour remplir les fonctions de commissaire responsable.
Art. 22.
Les honoraires attribués aux éditeurs sont déterminés par le Conseil pour chaque publication. Cette rémunération ne pourra être inférieure à 3o fr. pour chaque feuille d'impression.
Art. 23.
Les éditeurs auront droit à dix exemplaires, dont un en papier Whatman, de chacune de leurs publications. Dans le cas où une
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publication aurait plusieurs éditeurs, il sera attribué à chacun d'eux un exemplaire en papier Whatman, imputable sur les dix. Le com- missaire responsable recevra deux exemplaires, dont un en papier Whatman.
Art. 24.
La Société n'a pas de bibliothèque.
Du trésorier et de la commission de comptabilité. Art. 25.
Le trésorier a l'administration des fonds de la Société. Il perçoit les cotisations, délivre les quittances, tient le journal de caisse et acquitte les dépenses votées en conseil et visées par l'administra- teur.
Art. 26.
11 propose au Conseil les diverses mesures qui lui paraissent utiles pour le placement des fonds de la Société.
Art. 27. Il a voix consultative dans la commission de comptabilité.
Art. 28.
La commission de comptabilité, nommée dans la première séance de l'année, se compose de trois membres.
Art. 2g.
Elle vérifie les comptes de l'exercice précédent, dresse un projet de budget pour l'année qui s'ouvre et le soumet au Conseil dans la séance de février.
Art. 3o.
Elle propose, s'il y a lieu, après avoir entendu le trésorier, la radiation des membres qui n'ont pas acquitté leurs cotisations.
Art. 3i.
Ses pouvoirs expirent en mars après approbation donnée par le Conseil à ses propositions.
LISTE DES MEMBRES
DE LA
SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
i
AU l"' MAI 1881
MEMBRES FONDATEURS
BoNNARDOT (François), [44], attaché au bureau des travaux historiques de la Ville de Paris, avenue Victoria, i .
BoRDiER (Henri), [4], bibliothe'caire honoraire à la Bibliothè- que nationale, rue de Rivoli, 182.
DiDOT (Alfred), [408], libraire-éditeur, rue de Varenne, 61.
Laborde (marquis J. de), [i5], archiviste aux Archives na- tionales, rue Murillo, 4.
Lamarle (A.), [2G1], directeur de la compagnie des eaux mi- nérales de la Bourboule (Puy-de-Dôme).
Laurençon (Léon), [208], député des Hautes- Alpes, boulevard Saint-tjermain, 262.
Le Pileur (D'' Louis), [388], rue Castellane, 12.
LowELL (J.-R.), [401], Cambridge, Massachusets (États-Unis d'Amérique); corresp. M. Vieweg, libraire, rue Riche- lieu, 67.
Meyer (Paul), [21], professeur au Collège de France et à l'rLcole des Chartes, rue Raynouard, Sg, Passy-Paris (mem- bre fondateur et perpétuel).
f Pannier (Léopold), [2 5].
Paris (Gaston), [26], membre de, l'Institut, professeur au Col- lège de France, directeur à l'École des Hautes-Etudes, rue du Regard, 7 (membre fondateur et perpétuel).
Queux de Saint-Hilaire (marquis de), [3o], rue Soufflot, 3.
f Richard (Éd.), [2 3/].
— M —
f Rœderer (L.). [452].
Rothschild (baron Arthur de), [112], rue du Faubourg-Saint- . Honoré, 33.
Rothschild (baron Edmond de), [ii3], rue Laffitte, 19.
Rothschild (baron James de), [3i], avenue de Friedland, 38.
Schefer (Charles), [466], membre de l'Institut, pre'sident de l'Ecole des langues orientales vivantes, rue de Lille, 2.
Wailly (Natalis de), [2], membre de l'Institut, rue Raynouard, 3o, Passy-Paris.
MEMBRES PERPETUELS
Andouillé (A.), [171], rue du Cirque, 2.
André (Edouard), [i3i], ancien député, boulevard Hauss- mann, i58.
Aron-Duperret (Henri), [147], palais Anitchkoff, à Saint-Pé- tersbourg.
Avril (baron Adolphe d'), [SSg], ministre plénipotentiaire; corresp. M. Flûry-Hérard, rue Saint-Honoré, 072.
Balsan (Ch.), [247], rue de la Baume, 8.
Baudry (F.), [3], membre de l'Institut, administrateur de la bibliothèque Klazarine.
j Bonnefont (L.), [204].
Bourmont (comte Amédée de). [565], élève de l'École des Chartes, boulevard Saint-Micnel, 89.
Bradshaw (H.), [343], bibliothécaire de l'Université de Cam- bridge, King's Collège, Cambridge (Angleterre); corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, o.
Calderon (Th.), [284], place des Vosges, 9.
Colmet d'aage (Gabriel), [118], doyen honoraire de la Fa- culté de Droit de Paris, boulevard Saint-Germain, 126.
Cornu (J.), [56], professeur à l'Université de Prague (Autri- che) ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
f Didot (Ambroise-Firmin), [8].
— i5 —
Fagniez (Gustave), [345], à Meudon (Seine-et-Oise).
Fournie (D'' Ed.), [412], rue Louis-le-Grand, 11.
FuRNivALL (Fr.-J.), [37], directeur de VEarly English Text Society, 3, St-George's square, Primrose Hill, L'ondres, N.
GuERLE (de), [533], trésorier-payeur général à Nancy.
Havet (Julien), [45], employé à la Bibliothèque nationale, quai Bourbon, 19.
Havet (Louis), [46], répétiteur à l'École des Hautes-Etudes, rue de Turenne, 102.
JoRET (Charles), [276J, professeur à la Faculté des Lettres à Aix; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, Gj _
Lallement (J.), [3o9J, rue du Bac, 63.
LiMMiNGHE (comte de), [486], au château de Grèves, par Na- mur ; corr. M. Porquet, libraire, quai Voltaire, i.
Lister (J.-L.), [355], Shibden Hall, Halifax, Angleterre.
LoNGNON (Auguste), [17], archiviste aux Archives nationales, rue Jacob, 46.
Marchessou (Pierre), [410], imprimeur au Puy (Haute-Loire).
Marin, [288], à Biihl, par Guebwiller, Alsace.
Masson (Georges) , [89], libraire - éditeur , boulevard Saint- Germain, 120.
Metman (Etienne), [371], avocat, rue Chancelier-l'Hôpital, 12, à Dijon.
Morel-Fatio (Alfred), [210], chargé de cours à TEcole prépa- ratoire à renseignement supérieur des Lettres d'Alger, rue Levacher, 2, à Alger.
7 NicoL (H.), [42]. f Paris (Paulin), [i].
Picot (Emile), [29], consul honoraire, professeur à l'École des langues orientales vivantes, avenue de Wagram, i35.
PoiNsiGNON (J.), [248], libraire, place de l'Hôtel-de-ville, 10, au Havre.
Rajna (Pio), [296], via Palermo, 5, Milan.
Reuss (Rod.), [184], bibliothécaire de la ville de Strasbourg; corresp. MM. Sandoz et Fischbacher, libraires, rue de Seine, 33.
RiTTER (Eug.), [202], professeur à l'Université de Genève, à Malagnou (Eaux-vives), près Genève; corresp. M. Borrani, libraire, rue des Saints-Pères, 9.
— i6 —
Rothschild (baron Alphonse de), [m], rue Saint-Floren- tin, 2. Rothschild (baron Gustave de), [i 14], rue Laffitte, 23. RouzAUD (Auguste), [525], à l'Hôtel Continental, à Paris. Saisset (Paul de), [5 17], avenue d'Eylau, 18.
Smith (Miss Lucy Toulmin), [459], Wood lane, Highgate, Londres, N.
Stimming (D"" Albert), [52 1], Kiel ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
SucHiER (A.), [164], professeur à l'Université de Halle; cor- resp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Templier (Armand), [384], de la librairie Hachette, boule- vard Saint-Germain, 77.
ToBLER (Adolf), [60], professeur à l'Université de Berlin, 21, Wartenburgstrasse, Berlin S. W. ; corresp. M. Lorenz, li- braire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
■}- Urbain (Fr.), [217].
f ViLLEMESSANT (H. de), [3o7].
Wahlundt (C), [447], à l'Université d'Upsal (Suède); corr. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
MEMBRES ORDINAIRES '
Adert (J.), [GS], directeur du Journal de Genève., à Genève; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Aguilô y Fuster (M.), [5o5], conservateur de la bibliothè- que provinciale, à Barcelone; correspondant M. Reinwald , libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Amvot (L.), [66], de la librairie Vieweg, rue Richelieu, bj.
Ancona (Aless. d'), [221], professeur h l'Université de Pisc.
Arbois de Jubainville (H. d'), [477], correspondant de l'Ins- titut, boulevard Montparnasse, 84.
I. Les meitibres dont le nom est précédé d'un astérisque souscrivent à exemplaire sur papier Whalmau.
Armitage (Rev. Fr.) , [274], à Heidelberg ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Arsenal (Bibliothèque de 1'), [116]; corresp. M. Chosson- nery, libraire, quai des Grands-Augustins, 47.
AsHER, [142], libraire, à Berlin, Unter den Linden; corres- pondant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis (6 exemplaires).
AsTOR i.iBRARY, [458], New-York; corresp. M. Reinwald, li- braire, rue des Saints-Pères, i5.
Atkinson (D""), [192], Clare Collège Lodge, Cambridge.
Atkinson (R.), [38] , professeur à l'Université de Dublin.
AuBiNEAu (Joseph), [271], rue du Cherche-Midi, 23.
AuBRY-ViTET (Eug.), [5o7], rue Barbet de Jouy, g.
AuDRAN (Eug.), [385], professeur à Belfort.
AuMALE (duc d'), [2o5], de l'Académie française, à Chan- tilly (Oise).
AuMOND (T. -A.), [256], libraire, boulevard de Strasbourg, 35.
Bailey (H. -F.), [335] , corresp. M. Dulau, libraire, Londres.
Baillieu (M.-J.j, [238], route de Paris, 65, Brie-Comte- Robert (Seine-et-Marne); correspondant M. Martin, li- braire, rue Séguier, i8.
Bale, (Bibliothèque de TUniversité de), [58]; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Baltimore (Johns Hopkins University, à), [554]; corresp. M. Terquem, libraire, boulevard Saint-Martin, i5.
Bapst (J.), [542], rue des Capucines, 20.
Barclay (Ch.), [442], 92, Pembroke Road, Clifton, Bristol (Angleterre).
Barthès et LowELL [269], libraires à Londres; correspon- dant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
* Bataille (Edouard-Odon), [92] , commandant d'état-major, au Ministère de la Guerre, rue de la Boëtie, 18.
Baudet (L.), [44.0], rue des Archives, 14.
Beau (G. Auguste), [56o], rue de l'Arrivée, 8.
Beaumont (G. -F.), [526J, à Blandy-lés-Tours, parle Châtelel- en-Brie (Seine-et-Marne).
Beauvoir (marquis de), [3ii], rue de Miromesnil, i5.
Beauvoir de Priaulx (0.\ [335]; corr. M. Dulau, libraire,
37, Soho square, Londres.
* Béer (Guill.), [5o4], rue de l'Arcade, 45.
Belfast (Queen's collège, h), [492]; correspondant M. Bor- rani, libraire, rue des Saints-Pères, 9.
Bémont (Charles), [298], ancien élève de l'Ecole des Chartes, rue du Cardinal-Lemoine, 21.
Béraldi (Henri), [98], rue Blanche, 68.
Bkrlin (Bibliothèque de l'Université de), [148] -correspon- dant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, o bis.
Bernard (l'abbé Eugène), [227], vice-doyen de Sainte-Gene- viève, rue Gay-Lussac, 5.
Berthelet, [395], à Arlay (Jura).
Bethmont (Paul), [266] député, rue Matignon, 14.
Biblioteca Vittorio-Emmanuele, [456], au Collège Romain, à Rome; corresp. M. Mellier, libraire, rue Séguier , 17.
Bibliothèque nationale, à Paris.
Blancard, [264], boulevard Baile, 40, à Marseille.
BôcHER, [252], professeur à l'Université de Boston ; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
BoDiNiER (Guillaume), [829], avocat, rue Saint-Joseph, 2, à Angers.
Bohomoletz (M"""^ de), [286], boulevard Malesherbes, 142.
Boislisle (A. de), [563], sous-chef au ministère des Finances, rue de l'Université, 18.
Boldakof (Innocentj, [85], rue Troïtskoï, i5, à Saint-Péters- bourg; corresp. M. Loth, rue de Naples, 25.
Bonn (Bibliothèque de l'Université de), [536] ; correspondant M. Le Soudier, libraire, rue de Lille, 19.
Bos (D"" Alph.), [154], rue de Forbin,75, à Marseille; corresp, M. D. Grand, boulevard Henri IV, 6.
Bossert (A.), [3 10], professeur à la Faculté des Lettres de Douai.
Boston (la Bibliothèque publique de), [441] ; corresp. M. Rein- wald, libraire, rue des Saints- Pères, 1 5.
Boucher (Aug.), [362], rue des Boulangers, 3o.
Boucherie (Anat.), [5], maître de conférences h la Faculté des Lettres de Montpellier, villa Savine, à Montpellier.
— !Q —
BouLLY (Ém.), [317], professeur de rhétorique au lyce'e de la
Rochelle. BouTEiLLiER (E. de), [70], rue du Regard, 3.
* Bouton (V.), [421], rue de Maubeuge, i5.
BouTTON (Joseph), [541], rue Me'nage, i, à Angers.
Bréal (Michel), [444], membre de l'Institut, professeur au Collège de France, boulevard Saint-Michel, 63.
Brooke (Th.), [5o8], Armitage-bridge, Huddersfield, Angle- terre.
Brun (Félix), [545], rue des Grands-Augustins, 5.
Caix de Saint-Aymour (Amédée de), [64], directeur du Mu- sée archéologique, rue de Milan, 1 1 bis.
*Calvet-Rognat (baron Pierre), [399], rue Saint-Honoré,
374. *Calvet-Rognat (vicomte), [400], rue Saint-Honoré, 374.
Cambridge (Bibliothèque de l'Université de), [367] ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Casati (Charles), [558], conseiller à la cour d'Orléans.
Castonnet-Desfosses, [224], avocat, rue des Saints-Pères, i.
Caussade (F. de), [200], conservateur à la bibliothèque Ma- zarine.
Chabaneau (Camille), [95], maître de conférences à la Fa- culté des Lettres de Montpellier,villa Marie, à Montpellier.
Champion (H.), [245], libraire, quai Malaquais, i5 (2 exem- plaires).
Chance, [35o], Burleigh House, Sydenham Hill, Londres ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Charavay (Et.), [422], libraire, rue de Seine, 5i.
Chartres (duc dej, [3 12], rue Jean Goujon, 35.
Chavagnac (Xavier de), [497], rue de Varennc, 8.
* Chavane (P.), [328], à la manufacture de Bains en Vosges ;
corresp. M. J. Charnier, rue de Lancry, 42.
Chazal fL.), [2 33], caissier payeur central du Trésor, rue de Châteaudun, 25.
Chennevières (marquis de), [474], rue de l'Éperon, 5.
Chilhaud-Dumaine (Alfred), [293], ancien élève de l'École des Chartes, rue Dauphine, 3o.
— 20
Claudin (A.), [284], libraire, rue Guéne'gaud, 3.
CocHERis (Hippolyte), [279], inspecteur général de l'ensei- gnement primaire, rue au Four-Saint-Germain, 40.
Cocteau, [5 18], notaire, rue de Lille, Sy.
CoE (Edw.), [71], professeur à Yale Collège, New-Haven (États-Unis d'Amérique) ; corresp. M. Porquet, libraire, quai Voltaire, i .
* Comte lEdmond), [SSj], rue de Thann, 6 (boulevard de Courcelles;.
CoNSTANS (L.), [173], professeur au lycée Louis-le-Grand, rue de l'Arbalète, 28.
Copenhague (Bibliothèque royale de), [i5i]; correspondant M. Loones, libraire, rue deTournon, G.
CoppEAux (Th.), [448], conseiller référendaire h la Cour des Comptes, rue du général Foy, 6.
CoRMEXiN (R. de), [242], rue de l'Arcade, 25.
CouBERTiN (baron Paul de), [489], attaché au Musée du Lou- vre, rue de la Ferme-des-Mathurins, 3o.
CouLET ;C.), [260], libraire-éditeur, à Montpellier.
CouRAyE DuPARC (Joseph), [562], boulevard Saint-Michel, 79.
CouRCEL (Valentin de), [269], boulevard St-Michel, 81.
Crane (3. F.), [437], professeur à l'Université d'Ithaca (^tats- Unis d'Amérique; ; corresp. M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Crouslé, [373], maître de conférences à l'École normale su- périeure, rue Gay-Lussac, 24.
* Daguin, [174], ancien président du tribunal de commerce,
rue Castellane, 4 ; corresp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
Dareste (Rod.), [168], membre de l'Institut, conseiller à la
Cour de cassation, quai Malaquais, 9. Darmesteter (Arsène), [6], maître de, conférences à la Faculté
des Lettres de Paris, répétiteur à l'École des Hautes-Études,
place de Vaugirard, 7.
Daspitde Saint-A.mant, [5ii], rue de Lerme, 5i, Bordeaux.
David, [53 i], avocat, rue des Saints-Pères, 62.
De Béer (T.-H.), [332], professeur h Amsterdam, P. C. Hooft-straat, 83; corresp. MM. Sandoz et Fischbacher, libraires, rue de Seine, 33.
DECisY(Ch.), [443], rue Jacob, 46.
Defuemery (Ch.), [547], membre de l'Institut, professeur au Collège de France, rue du Bac, 42.
Dehaisnes (rabbé C), [43 1], pour les Archives du départe- ment du Nord, à Lille.
Delaborde ^François), [yS], attache' aux Archives nationales, au palais de l'Institut.
Delaville Le Roulx (Joseph), [3oo] , ancien e'iève de l'É- cole des Chartes, rue de Lisbonne, 10.
Delboulle (A.), [481], professeur au lyce'e du Havre.
Delisle ( L. ) , [7], membre de l'Institut, administrateur ge'néral de la Bibliothèque nationale , rue des Petits- Champs, 8.
Delius (N.), [175], professeurà l'Université' de Bonn: cor- respondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Delombre, [119], rue de Rougemont, 7.
Demaison (Louis), [295], ancien e'iève de l'École des Chartes, rue Rogier, à Reims.
* DoAZAN (A.), [258], au château de Fins, par Saint-Christo- phe-en-Bazeille (Indre) ; corresp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
DoNNET (Gustave), [495], villa Gutenberg, Parc-des-Princes, Boulogne-sur-Seine.
DoYON (D"" Adrien), [3i3], rue de Jarente, 27, à Lyon.
Dreyfus (Ferd.j, [2o3], avocat, rue Saint-Lazare, 94.
Dreyfus (G.), [5 34], boulevard Malesherbes, 101.
Drujon ( Fernandj,[2 1 9] , attache' au cabinet du Préfet de police.
* Dubois (Alfred), [i52], rue du Faubourg-St-Honoré, 47.
Dubois (Paul), [493], cours du Jardin public, 7, à Bordeaux.
Dubois (Virgile), [i2 5], vérificateur de l'enregistrement, rue d'Assas, 53.
Duboy (Hipp.), [445], conseiller d'État, rue de Lille, 37.
DucHAUFFOuR, [52o], procurcur de la République, à Avallon (Yonne).
DuFouRMANTELLE(Ch.),[457],archivistedelaCorse,à Ajaccio.
Duhamel (Louis-François), [16,6], avocat, conseiller général du Pas-de-Calais, chef du cabinet du Président de la Répu- blique, rue des Martyrs, 44.
— 22 —
DuLAu et €'<", [190], libraires, Soho-square, Sj, à Londres
(2 exemplaires). DuLOUP, [283], rue de Rome, 60. DuMEz (Albert), [548], rue Barbet de Jouy, 28.
DuMOucHEL (J.), [265], professeur à l'Université de Moscou ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
DuNOYER DE NoiRMONT (baron), [407], rue des Capuci- nes, 22.
Dykes (Fred.), [Sgi], Wakefield and Barnsby Union Bank, à Wakefield (Angleterre).
École des Chartes, [122], rue des Francs-Bourgeois, 58; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
École normale supe'rieure, [121], rue d'Ulm, 43; corresp. M. Thorin, libraire, rue de Médicis, 7.
Egger (Emile), [9], membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Lettres de Paris, rue Madame, 68.
EiCHTHAL (Eugène d'), [207], rue Greffulhe, 6.
Ellis et White, [201], libraires, 29, New Bond street, à Londres (2 exemplaires).
Épernay (Bibliothèque de la ville d'), [45 1].
Ephrussi (Ch.), [5o2], rue de Monceaux, 81.
Eudes (A.), [235], libraire, rue des Saints-Pères, 40.
Fanjoux (G.), [364], rue de Vienne, 5.
Faucon (Maurice), [487], membre de l'École de Rome, au palais Farnèse, à Rome.
Favre (Camille), [47], ancien élève de l'École des Chartes, à la Grange, près Genève (Suisse).
FÉCAMP (Albert), [449J , bibliothécaire de la bibliothèque universitaire, à Montpellier.
Fezenzac (duc de), [544], rue de Courcelles, 5.
FiscHBACHER, [i57], libraire, rue de Seine, 33.
Flach (Jacques), [414], docteur en droit, rue d'Enghien, 27.
Flavigny (comtesse de), [148], rue d'Anjou-St-Honoré, 42.
Fœrster (D"" Wendelin), [41]. professeur à l'Université de Bonn; correspondant M. Cnampion, libraire, quai Mala- quais, i5.
Fontaine (E.-Jean;, [96J, li'braire, rue Viviennc. 10.
— 23 —
FouRET (René), [289], boulevard Saint-Michel, 22.
FouLD (Le'on), [529], avenue Van Dyk, 4, Parc-Monceaux.
FouRNiER (Df" Alfred), [90], agre'gé de la Faculté de Méde- cine, médecin des hôpitaux, rue Volney, i.
Franklin (Alfred), [52 1], administrateur adjoint de la biblio- thèque Mazarine. Franqueville (Gaston de), [649], rue Palatine, 5.
Frémaux (A.), [i56], avocat, à Béthune (Pas-de-Calais); cor- resp. M. Guien, rue de Ponthieu, 58.
Gadala (Charles), [144], agent de change, boulevard Pois- sonnière, 21.
Gariel (H.), [82], bibliothécaire de la ville de Grenoble; correspondant M. Chossonnery, libraire, quai des Grands- Augustins, 47.
Garnier (E.), [97], rue des Francs-Bourgeois, 56.
Gasté (Armand), [249] , maître de conférences à la Faculté des Lettres de Caen, rue Élie de Beaumont, 5, à Caen.
Gaujal (baron de), [246], rue de Naples, 1 1.
Gausseron (Henri), [143], professeur de langues modernes, à l'Académie d'Ayr, Bath-place, 2, à Ayr, Ecosse.
Gautier (Léon), [10], professeur à l'École des Chartes,' rue Vavin, 8.
Geijer (Pierre-Adolphe), [358], professeur à l'Université d'Up- sal ; correspondant M. Champion, libraire, quai Mala- quais, i5.
Geneste (Eug.), [254], rue du Chemin-Vert, 42.
Genève (la Bibliothèque publique de), [428]; correspondants MM. Sandoz et Fischbacher, libraires, rue de Seine, 33.
Gentil (Arthur), [55o], rue d'Amsterdam, 77.
Gerbaix de Sonnaz (comte de), [5 12], premier secrétaire de la légation d'Italie à Bruxelles, rue d'Arlon, 2, Bruxelles.
Gevaert (Aug.), [63], directeur du Conservatoire royal de musique, à Bruxelles.
Gilliéron (J.), [468], rue des Apennins, 3.
GiLLOT (H.), [450], professeur de rhétorique au lycée de Chaumont (Haute-Marne).
GiRAuD (Charles), [120], membre de l'hnstitut, à l'École de Droit.
— 24 -
GiRAUDEAU (Abel), [i23], rue Richer, 12.
*GoLDSCHMiDT (L.), [370], ruc Rembrandt, parc Monceaux
Gotha (Bibliothèque ducale de), Allemagne, [86] ; corres pondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Goujon (Paul), [5o6], avocat, rue de Paradis, 52,
Gratz (Styrie) (Bibliothèque de l'Université' de), [465] ; cor respondant M. Le Soudier, libraire, rue de Lille, 19.
Grouchy (Vtede),[36i], secrétaire d'ambassade, ruedeSèze, 10
GuESSARD (Fr.), [12], membre de l'Institut, rue de Passy
87. GuiFFREY (J.-J.)j [38i], archiviste aux Archives nationales
rue d'HauteviUe, i.
GuiLMOTo (Gust.), [3o3], employé au ministère de l'Intérieur rue de Chabrol, 34.
GuizoT (Guillaume), [i 3], professeur au Collège de France rue de Monceaux, 42.
Hambourg (Bibliothèque de la ville de), [io3]; corresp M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Hatzfeld (Ad.), [14], professeur de rhétorique au lycée Louis le-Grand, rue de l'Odéon, 7.
Hautcœur (l'abbé), [382], recteur de l'Institut catholique, à
Lille. Hayem (Julien), [75], rue du Sentier, 38.
Herbet (Félix), [482], docteur en droit, boulevard Saint- Germain, 127.
Héron (A.), [55 i], rue du Champ du Pardon, 5, à Rouen.
Hertz (Wilhelm), [462], à Munich ; correspondant M. Le Soudier, libraire, rue de Lille, 19.
Hessels (J.-H.), [36], à Cambridge (Angleterre).
HiRT(la librairie), [476], à Breslau; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
HocK (Auguste), [52], membre de la Société des bibliophiles belges, h Liège.
HoDGES, FosTER et C'", [337J, libraires, à Dublin.
Hœlder (Alfred), [555], libraire, Rothenthurmstrasse, i5, à Vienne (Autriche).
Hœst (Christian), [482], libraire à Copenhague ; correspon- dant M, Baudry, libraire, rue des Saints- Pères, 1 3.
Jamain (Joseph), [490], à la direction des Beaux-Arts, rue de Valois, 3.
Jamet (Alph.), [438], rue du Faubourg-Saint-Denis, 255.
Jarnik (Jean-Urbain), [87], 11 Malzgasse, i. Vienne (Autriche).
J0LIVALD (l'abbe' Ph.) , [368] , professeur à la maison des Etudiants, place de l'Académie, à Nancy.
JoLLY d'Aussy (Alfred), [539], notaire à Saint-Jean-d'Angély.
JoLLY d'Aussy (Denis), [540], au château de Crazannes, par Port-d'Envaux (Charente-Inférieure).
JoNQuiÈRE (J.), [126], inspecteur de l'enregistrement, rue de Passy, 84.
JouBERT (André), [33o], aux Lutz de Daon, près Château- Gontier (Mayenne).
JouoN (Fréd.), [379], rue de Clisson, 2, a Rennes.
Jourdain (Charles), [160], membre de l'Institut, rue Cam- bon 21.
Kann (Max), [149], avenue de Wagram, iio.
Kerby et Endean, [336], 190, Oxford St., à Londres.
* Kermaingant (P.-L. de), [389], avenue des Champs-Ely- sées, 102.
King's Inns library, [290], Henriettastreet, à Dublin.
Klotz (Epgéne), [3i5], négociant, place des Victoires, 2.
Labitte (Adolphe), [244], libraire, rue de Lille, 4.
La Borderie (Arthur de), [427], ancien député, à Vitré; cor- respondant M. L. Delisle, rue des Pctits-Cham.ps, 8.
Laboulaye (Edouard), [236], sénateur, membre de l'Insti- tut, administrateur du Collège de France, au Collège de France.
Lacroix (Paul), [127], conservateur à la bibliothèque de l'Arsenal
Lafenestre (Georges), [191], inspecteur des Beaux-Arts, rue Jacob, 23.
La Germonière (Éd. de), [88], place Vendôme, 20.
Lair (J.) , [47], ancien élève de l'École des Chartes, direc- teur des entrepôts et magasins généraux de Paris, boule- vard de la Villette, 204.
Lamé (L.), [41 3], rue de Chabrol, 48.
— 26 —
La Trémoïlle (duc de), [187], avenue Gabriel, 4.
Lavisse (Louis-Ern.), [i34], professeur d'histoire au lycée Henri IV, rue de Me'dicis, 5.
*Lebigre, [4o5], notaire, rue Beauharnais, à Lille; corres- pondant M. Allouard, libraire, rue Serpente, 37.
Le Blondel, [461], libraire, à Meaux (Seine-et-Marne).
Lecesne (Henri), [3o4], imprimeur à Châteaudun.
Legouez (E.), [39], professeur au lyce'e Fontanes, rue de la Rochefoucauld, 28.
Leipzig (Bibliothèque de l'Université' de), [537].
Lelong (Eug.), [223], avocat, rue Desjardins, g, à Angers.
Le Masson [472], notaire, à Rouen.
Leroy (A.), [16], membre de l'Acade'mie royale de Belgique, professeur à l'Université de Liège.
Leroy-Beaulieu (Anatole), [i5o], rue Pigalle, 69.
* Le Sourd (D'"), [394], directeur de la Galette des Hôpitaux,
rue Soufflot, i5.
Lespinasse (René de), [398], ancien élève de l'École des Chartes, rue de Lille, 36.
* Leveau (A.), [100], rue de Maubeuge, 20.
LiEsviLLE (A. R. de), [56i], attaché au musée Carnavalet, rue Gauthay, 2 3.
LiEUTAUD (V.), [178], bibliothécaire de la ville de Marseille, correspondant M. Détaille, libraire, rue des Beaux- Arts, 10.
LiTTRÉ (Ém.), [102], sénateur, membre de l'Institut, rue d'Assas, 44.
LivET (Charles), [209], à Vichy.
Loghem (M.-G.-L. Van), [340], avocat, Vondelstraat, 108, à Amsterdam; correspondants MM. Sandoz et Fischbacher, libraires, rue de Seine, 33.
LoRMiER (C), f43o], avocat, rue Socrate, à Rouen; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Luge (Siméon), [18], archiviste aux Archives nationales, bou- levard Saint-Michel, 95.
LiiCKiNG (D'" Gustave), [396], chez M. Webcr, libraire à Ber- lin ; correspondant M. Le Soudier, libraire, rue de Lille, 19.
— 27 —
Lyon (Bibliothèque universitaire de), au palais Saint- Pierre [464]; correspondant M. Borrani, libraire, rue des Saints- Pères, 9.
Lyon-Caen, [378], avocat, rue Saint-Marc, 22.
Magen (A.), [179], à Agen.
Maillet, [327], libraire-e'diteur, boulevard Haussmann, 72.
Mall (Ed.), [475], professeur à l'I/niversité de Wurtzbourg; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Mallet (D.), [259], rue Girardon, i3.
Mandrot (Bernard), [j6], ancien e'iève de l'École des Char- tes, boulevard Malesherbes, 29.
Mans (Bibliothèque de la ville du), [257]; corresp. M. Rou- quette, libraire, passage Choiseul.
MARBOURG-en-Hesse, (Bibliothèque de l'Université de), [21 1] ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
MARBOURG-en-Hesse, (le séminaire pour l'étude des langues romanes à l'Université de), [2 12] ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Marty-Laveaux (Charles), [19], ancien secrétaire de l'Ecole des Chartes, boulevard Saint-Michel, io5.
Mas Latrie (L. de), [423],, chef de section aux Archives na- tionales, professeur à l'École des Chartes, boulevard Saint- Germain, 229.
Masson (G.), [359], professeur à l'École de Harrow, Middle- sex (Angleterre); corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Mathieu, [282] , à Thouars (Deux-Sèvres) ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Mayrargues (A.), [2 5], rue Miromesnil, 74.
Mengin (Paul), [83], 37, rue des Clefs, à Colmar.
Meray (Antony), [146], rue de Sèvres, 3i.
* Mercier (L.), [i35], rue d'Argenson, 3.
Mercier (P.), [429], avoué, rue du Sentier, 33.
Mikhaïlowski, [4.54], professeur à l'Université de Moscou; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Michel (N.-H.), [532], professeur agrégé à la Faculté de Droit de Paris, rue Monge, 53.
— 28 —
*MiCHELANT (Henri), [22], conservateur ûu de'p. des manus- crits de la Bibliothèque nationale , avenue Trudaine, 1 1.
MiTANTiER (Edm.), [478], rue de l'Hôtel - de - Ville, 38, à Troyes.
MoiNERY, [189], Cloître Saint-Merri, 18.
Moisy(H.), [325], juge honoraire, à Lisieux.
MoLAND (Louis), [128], avenue de Maine, 10.
MoNNiER (Marc), [180], professeur à l'Acade'mie de Genève, rue Verdaine, i3, à Genève.
MoNOD (Gabriel), [23], directeur-adjoint à l'École des Hau- tes-Études, rue d'Assas, 76.
MoNTAiGLON (A. de), [24], professeur à l'École des Chartes, place des Vosges, 9.
*MoNTEBELLO (comte de), [344], ministre ple'nipotentiaire, rue François I'"", 1 1.
*MoRGAND ET Fatout, [98], libraires, passagc des Panoramas, 55 [quatre exempl., dont un sur pap. Whatman).
MouRAviT (G.), [543], rue Barthélémy, 19, à Marseille; cor- respondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82.
Munich (Bibliothèque de la Cour et de l'État, à), [3oi]; cor- respondant MM. J. Baer et C'", libraires, rue de l'An- cienne-Comédie, 18.
Munich (Bibliothèque de l'Université de), [23o]; corresp. M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Munich (le séminaire royal de philologie moderne à l'Uni- versité de), [424]; corresp. M. Baudry, libraire, rue des Saint- Pères, i5.
Munster (Bibliothèque Paulina, à), [333] ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
MuQUARDT, [411], libraire à Bruxelles, rue de la Ré- gence, i5.
MussAFiA (Ad.), [84], correspondant de l'Institut, profes- seur à l'Université de Vienne; corresp. M. Champion, li- braire, quai Malaquais, i5.
Nadaillac (marquise de), [470], rue d'Anjou-St-Honoré, 12.
Naville (L.ouis), [281], cours des Bastions, i5, à Genève.
— 29 —
Neuman'n |Fr.), [538], professeur à l'Université de Heidelberg, Haupt-Strasse, yS.
Newcastle upon Tyne, the Literary and Philosophical So- ciety, [349], (Angleterre).
NiEMEYER (Max), [485]j maison Lippert, Halle; correspon- dant M. Chanapion, libraire, quaiMalaquais, ;5.
Nigra(C.). [377], ambassadeur d'Italie, à St-Pétersbourg.
NoiRiEL (J.), [272], libraire à Strasbourg; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Normand (Georges), [498], rue Richelieu, 82.
Normand (Jacques), [77], ancien e'iève de l'École des Char- tes, boulevard Malesherbes, 8.
Nuitter (Ch.), [417], archiviste de l'Ope'ra, rue du Faubourg- Saint-Honoré, 83.
NuTT (D.), [270], 270, Strand _, Londres; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Nyrop (K.), [488], Kœbmagergade, 43, Copenhague; corres- pondant M. Lebrun, rue Casimir-Delavigne, 7.
Oxford (Bibliothèque Bodléienne, à), [3o5] ; correspondant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Paillet (Eugène), [99], juge au tribunal de la Seine, rue de Berlin, 40.
Pajot (Le'on), [78], ancien élève de l'École des Chartes, rue de l'Estrapade, i5.
Paris (Emile), [181], passage de la Visitation, 11 bis.
Parker et C'^, [5oo] , libraires , Oxford (2 exemplaires) ; correspondant AL Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Pasquier (l'abbé H.), [406], directeur de l'École des Hautes- Études ecclésiastiques, place du Château, à Angers.
Passier (Alphonse), [390], rue de Bellechasse, 42.
Passy (Louis), [240], député, rue de Clichy, 45.
Pasteur, [435], avenue d'EyIau, 73.
Pastureau, [353], capitaine au 41e rég. d'inf., rue du Cher- che-Midi, 67,
Patallier (Victor), [473], rue Saint-Jean, à Elbeuf.
Patinot (G.), [220], directeur du personnel au ministère des affaires étrangères.
— 3o —
Pauffin (Henri), [58], rue de l'Odéon, 22.
Pauly (Alphonse), [494], conservateur sous-directeur adjoint au de'partement des imprimés de la Bibliothèque nationale, rue Bréa, 22.
Payne (W.), [177], Hatchlands,Cuckfield, Susses (Angleterre).
Peabody Institute (The), [546], Baltimore (États-Unis); correspondant M. Terquem, boulevard Saint-Martin, i5.
Peacok (R.), [225], Sunderland ; correspondant M. J. Nu- wendam, rue Turenne, 76.
Pecoul (Auguste), [104], ancien élève de l'École des Chartes, rue de Ponthieu, 58.
Pelletan (Camille), [182], ancien élève de l'École des Char- tes, rue du Cherche-Midi, 33.
*Périer (Ferdinand), [275], rue de Provence, 59; corresp. M. Lépin, libraire, palais Royal.
Petit (Fernand), [455], docteur en droit, boulevard Ma- lesherbes, 99.
Petit de Julleville, [27], maître des conférences à l'École normale supérieure, boulevard Saint-Michel, 127.
PiAT (A.), [161], rue Saint-Maur, 85.
PiCHON (baron J.), [28], président de la Société des biblio- philes françois, quai d'Anjou, 17.
Picot (Georges), [i83], membre de l'Institut, rue Pigalle, 54.
Porquet, [416], libraire, quai Voltaire, i.
PoRTALis (baron Roger), [292], boulevard Haussmann, 144.
PouGNY, [280], ancien préfet, rue Boissy-d'Anglas, 11 bis.
Prague (Bibliothèque de l'Université de), [496] ; correspon- dant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Prarond (Ern.), [460] ; correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Pressensé (Fr. de), [214], rue Royer-Collard, 4.
Puymaigre (comte de), [354], rue de l'Université, 17.
Quentin-Bauchart (Ernest), [137], rue François l^% 64.
Raynaud (Gaston), [79], employé au département des manus- crits de la Bibliothèque nationale , rue de Constantino- ple, 28.
Reboul de la Juir.r.iÈRE (A.), [556], avenue d'Iéna, 74; cor- respondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82.
— 3i —
Régnier (Adolphe), [241], membre de l'Institut, rue de Vau- girard, 22.
Reinwald (C ), [229], libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Renault (L.), [374], de'pute', boulevard Haussmann, 77.
Rencogne (Pierre de), [Sog], rue du Minage, 47, à Angou- lême.
Repoux (Léopold), [467J, juge supple'ant à Autun ; corres- pondant M. Lhomme, boulevard Saint-Germain, 70.
Reynald (H.), [282], professeur à la Faculté des Lettres, à Aix (Bouches-du-Rhône).
Robert (Ulysse), [387], employé au département des manus- crits de la Bibliothèque nationale. Grande rue, 3i, à Saint-Mandé (Seine).
RoBiNEAu (G.), [91], rue de Marignan, 25.
RoDOUAN, [523], boulevard du Roi, 9, à Versailles; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Roi des Belges (Bibliothèque de S. M. le), [19C], aux soins de M. Scheler, bibliothécaire du Roi, rue Mercelis, Ixelles, banlieue de Bruxelles.
RooFE (William), [195], Craven Cottage, Merton Road, Wand- worth, Surrey ;corr. M. Vieweg, libraire rue Richelieu, 67.
RouQUETTE, [i38], libraire, passage Choiseul, 85.
RoYER(Ch.), [352], boulevard de la Madeleine, 17, citéVindé.
RoziÈRE (Eug. de), [32], sénateur, membre de l'Institut, ins- pecteur général des archives, rue Lincoln, 8.
RuBLE (baron Alphonse de), [186], rue Cambon, 43.
RupALLE-f (Ern.), [499], rue Lafayette, i3.
Saint - JoHANNY (G.), [372], archiviste de la Seine, quai Henri IV, 3o.
Saint-Pierre (comte Robert de), [5o3], rue du Havre, 4.
'Saintsbury (J.), [341], Savile Club, i5, Savile Rows, Londres.
Sauvan (F.), [227], rue de Laborde, 46.
Say (Léon), [i3o], président du sénat, membre de l'Institut, rue La Bruyère, 45.
ScHOLLE (Dr Fr.), [356], Schillstrasse, 5, à Berlin w. ; corres- pondant M. Le Soudier, libraire, rue de Lille, 19.
— 32 —
ScHUCHARDT (Hugo), [iSg], professcur à l'Université de Gratz (Styrie).
Seigneur (l'abbé), [482], rue du Colysée, 44.
Sellier (L.), [38o], rue Sainte-Croix, 5, à Châlons-sur- Marne.
SÉNEMAUD (Ed.), [43]^ archiviste des Ardennes, à Mézières; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Senn (O.), [519], rue de la Côte, 36, au Havre.
Sieber (L.), [57], bibliothe'caire de l'Université' de Bâle ; corres- pondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Smyth (J.-D.-H.), [480], libraire, i37,Go\ver Street, Londres.
Sorel, (A.), [409], secrétaire général du Sénat, professeur à l'École libre des sciences politiques , au palais de la Présidence du Sénat.
Stecher (J.), [5i], professeur à l'Université de Liège.
Stengel (Edm.), [21 3], professeur à l'Université de Mar- bourg, Hesse ; corresp. M, Vieweg, libraire, rue Riche- lieu, 67.
Stephens (Georges), r35i], professeur à l'Université de Co- penhague ; corresp. M. Le Soudier , libraire, rue de Lille, 19.
Stickney (Austin), [314], 35 West, 17111 Street, New-York.
Stjernstrom (G.), [564], à Upsal (Suède) ; correspondants MM. Morgand et Fatout, Passage des Panoramas, 55.
Stockholm (Bibliothèque royale de), [370], correspondant M. Lorenz, libraire rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Storejenko, [453], professeur à TUniversité de Moscou; cor- respondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Strasbourg (Bibliothèque de l'Université de), [23 1] ; corresp. MM. J. Baer et C'«, libraires, rue de l'Ancienne-Comédie, i8.
Strasbourg (le séminaire pour l'étude des langues romanes, à l'Université de), [404] ; corresp. M. Champion, quai Ma- laquais, i5.
Straus (Emile), [106], avocat, rue Saint-Georges, 9.
Stuerzinger (J.), [469], 37, Percy street, Tottenham Court Road, Londres.
SuNDBY (Thor), [32 3], professeur à l'Université de Copenha- gue; corresp. M. Lebrun, rue Casimir-Delavigne, 7.
Talbert (F.), [107], professeur à La Flèche; corr. M. Tho- rin, libraire, rue Médicis, 7.
Tamizey de Larroque (Ph.), [i i 5], correspondant de l'Institut, h Gontaut (Lot-et-Gar.) ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Tamson (G.-J.), [5i6], professeur à Kelvinside Academy, i8, Hamilton drive, Hillhead, Glasgow.
Tarneau (Jules), [3o6], notaire à Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme) ; corresp. M. Billard, place Dauphine, 27.
Taulier (L.), [366], rue Villars, 8, à Grenoble.
Techener (Léon), [289], libraire, rue de l'Arbre-Sec, 52.
Tempier (D.), [i65], archiviste des Côtes-du-Nord, à Saint- Brieuc; corresp. M. E. de Zabern, rue Dauphine, 20.
Ten Brink (B.), [433], professeur à l'Université' de Strasbourg.
Terrât (Barthélémy), [25o], professeur de droit à l'Institut catholique de Paris, rue Saint-Romain, 18.
Thévenin (M.), [108], répétiteur h l'École des Hautes-Études, rue de Fleurus, 35 bis.
Thomas (Antoine), [524], membre de l'École de Rome, rue Saint-Germain-l'Auxerrois, 60.
Thompson (E. Maunde), [193], conservateur des manuscrits au Musée Britannique, Londres.
Thurot (Ch.), [33], membre de l'Institut, maître de confé- rences à l'École normale supérieure, rue Gay-Lussac, 5.
TissoT (Amédée), [53], bibliothécaire de la ville de Lisieux ; correspondant M. Dumoulin, libraire, quai des Grands- Augustins, i3.
TiviER (H.), [383], professeur à la Faculté des Lettres de Dijon; corresp. M. Leissus, rue des Saints-Pères, 38.
TouRTOULON (baron Ch. de), [34], rue de Caumartin, n. Trier (Gerson), [54], Kongensgade, 66, à Copenhague ; cor- resp. M. Lebrun, rue Casimir-Delavigne, 7.
Triqueneaux-Devienne, [53o], libraire à Saint-Quentin.
Trochon (l'abbé Charles), [297], docteur en théologie, au- mônier du lycée Saint- Louis.
Truebner (K.), [434], libraire à Strasbourg; corresp. M. Le- roux, libraire, rue Bonaparte, 28.
Truelle-Saint-Evron, [109], rue Saint-Honoré, 229 ; cor- resp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
Tubingue (Bibliothèque de l'Université de), [471] ; corresp. M. Pedone-Lauriel, libraire, rue Cujas, 7.
- 3|-
Turin, (Bibliothèque nationale de), [SoG] ; correspondant M. Mellier, rue Seguier, 17.
TwiETMEYER, [2i6], libraire, à Leipzig ; corresp. M. Reinwald, libraire, rue des Saints- Pères, i5.
Ui-BRiCH (D""), [491], Liitzowstrasse, 68, <à Berlin ; correspon- dant M. Le Soudier, libraire, rue de Lille, 19.
Ulrich (Jacob), [463]^ privat-docent à l'Université de Zurich
(Suisse).
Upsal (le séminaire philologique de l'Université d'). Suède, [5oi], corresp. M. Le Soudier, libraire, rue de Lille, 19.
Vaesen (Joseph), [294], archiviste-adjoint du département du Rhône, à la préfecture, Lyon; correspondant M. Charavay, rue de Seine, 5i.
Vallois (Félix), [552], archiviste de la société rouennaise des bibliophiles, rue de la Savonnerie, 12, à Rouen.
Vander Haeghen (F.), [36o], bibliothécaire de l'Université de Gand ; corr. M. Borrani, libraire, rue des Saints-Pères, 9.
Vendeuvue (baron de), [140J, rue de Penthièvre, 4.
ViEWEG (F.), [67], libraire, rue Richelieu, 67.
ViLLARD (Th.), [287], boulevard iMalesherbes, i38.
ViTu (Auguste), [3o8], avenue de Wagram, 36.
Vogué (comte de), [i 10], membre de l'Institut, rue Fabert, 2.
VoLLMŒLLER (Karl), [363], professeur à l'Université d'Er- langen, Bavière; correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Waddington (W.), [436], sénateur, membre de l'Institut, rue Dumont-d'Urville, ii.
Ward (H. L. D.), [226J, du Musée Britannique , Londres.
Warner (G. F.), [194], du Musée Britannique, Londres.
Watson (Robert-Spence), [348], Moss Croft, Gateshead, Du- rham (Angleterre).
Weber (D'' Alfred), [396], à Mlinnedorf, près de Zurich vie (Suisse).
Weimar (Bibliothèque de), [i53]; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
WesselowsïvI (Alex.), [44G], professeur à l'Université de Saint- Pétersbourg ; correspondant M. Champion^ libraire, quai Malaquais, i5.
— :)D —
Wey (Fr.), [35], inspecteur ge'néral honoraire des archives,
rue Moncey, i6. White (George), [40], Ashley-House, Epsom (Angleterre).
WiLLEMS (A.), [65], membre de la Socie'té des bibliophiles belges, chausse'e de Haecht, 70, à Bruxelles.
Wright (Wm.), [342], professeur à l'Université de Cambridge (Angleterre).
Yale Collège, [41 5], hNew-Haven (États-Unis d'Ame'rique) ; correspondant M. Porquct, libraire, quai Voltaire, i.
ZuRich, (Bibliothèque cantonale de), [553].
LISTE DES MEMBRES
CONSEIL D'ADÎVIINISTRATION
POUR l'année 18S0-I
MM. Baudry.
BONNARDOT.
BORDIER.
DiDOT.
Egger.
Gautier.
Laborde (marquisde).
LucE.
Marty-Laveauxj
Mever.
MiCHELANT.
M0NTAIGLON (de). Paris (G.).
MM. Picot (É.).
Queux de Saint- H i- LAiRE (marquis de). Raynaud. Robert. Rothschild (baron J.
de). RoziÈRE (de). RuBLE (baron de). Thurot. Wey.
BUREAU DE LA SOCIETE
Président. G. Paris.
Vice-présidents Baudry, Marty-Lweaux.
Administrateur Marquis de Queux de Saint
HiLAIRE.
Secrétaire. Meyer.
Secrétaire-adjoint . .. Raynaud.
Trésorier Baron J. de Rothschild.
Trésorier-adjoint . . . Picot (É.).
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SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron J. de Rothschild, le 26 janvier 1881,
à 3 h.
Présidence de M. A. de Montaiglon, président.
Etat des impressions: Eustache Deschamps, t. II, la préface est en page. — Daurel et Béton, feuilles ^ à <i en page. — Mistère du Viel Testament., t. III, 10 feuilles tirées, 9 en bon à tirer, 2 en page.
Elle de Saint-Gille va être mis en distribution.
La copie du t. V des Miracles de Nostre Dame est à l'imprimerie.
Le Conseil fixe à 8 francs le prix de Daurel et Béton qui fera partie de Texercice 1880.
Le Conseil procède à la radiation d\\n certain nombre de membres dont les cotisations sont irrécouvrables.
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron J. de Rothschild, le 23 mars i88r,
à 3 h.
Présidence de M. Marty-Laveaux, vice-président et de M. G. Paris, président.
Nouveaux membres : MM. A. R. de Liesville, J, Cou- raye Duparc, A. de Boislisle.
État des impressions: Bulletin., 1880, n° 3, en bon à
— 38 —
tirer. — Daurel et Béton, feuilles a k d tirées ; la fin de la préface, contenant la description du ms. Didot, est en placards. — Miracles de Nosîre Dame, t. V, 5 feuilles en page. — Mistère du Viel Testament, t. III, le texte entier (27 feuilles) est tiré.
Le Conseil a appris avec douleur le décès de M. P. Paris, qui avait présidé la Société à ses débuts et en était resté le président honoraire. Il décide que Fexpression de ses regrets prendra place au procès-verbal.
Le Conseil autorise M. P. Meyer à mettre sous presse l'édition de la chanson de Raoul de Cambrai, précédem- ment acceptée (séance du 9 mai 1 877). Le tirage est fixé à 800 exemplaires, dont 1 00 sur papier Whatman.
M. le Président donne communication d'une lettre cir- culaire adressée par M. le Ministre de l'Instruction publi- que aux sociétés savantes pour leur demander l'envoi de cinq exemplaires de leurs publications. Divers membres font remarquer que cette demande de cinq exemplaires est motivée par des circonstances qui ne se présentent pas dans le cas de la Société des anciens textes. Avant de rien décider, de nouvelles informations seront prises au Minis- tère de rinstruction publique.
Proposition de publication : — Par M. J. Couraye Duparc : de La mort d' Aimer i de Nar bonne, chanson de geste. Cette proposition est renvoyée à l'examen d'une commission composée de MM. Meycr, Paris et Ra}'naud.
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CHANSON EN L HONNEUR DE LA VIERGE
T I K t: E U U M s . A R U N D !£ L 748, AU M U S L K U R 1 T A N N I Q U E
Le ms. Arundel 248, dont on trouvera la description détaillée dans le catalogue ', est un recueil de pièces variées écrit de mains diverses, entre lesquelles on remarque plu- sieurs poésies religieuses en latin, en français, en anglais. Toutes les pièces françaises de ce ms. ont été non-seule- ment copiées, mais encore composées en Angleterre. Celle dont le texte suit tire de cette circonstance un certain intérêt. C'est une chanson dont les couplets ont la forme tripartite. Or, si cette forme est généralement adoptée dans la poésie lyrique du Nord et du Midi de la France, elle est fort rare en Angleterre. Entre les particularités qui dénotent une origine anglaise, on remarquera la syné- rèse de deust, eiist, seitst (vers i, 2), de leal (vers 16, 36), de deceu\{\, 6), et la rime de benoîte avec faite et re- traite (couplet V). L'écriture est de la seconde moitié du xni'^ siècle, et la composition ne paraît guère plus an- cienne. Comme il a été fait des chansons pieuses sur les rimes de chansons amoureuses, j'ai cherché dans les recueils manuscrits des poésies des trouvères une chanson qui eût la même forme que la pièce du ms. Arundel. Je n'en ai point trouvé.
P. M.
1 Bien deust chanter ky eust leale amie, Fol. 1 55
Gariz serroit ky bien la seust choisir :
Amer covient, mes ço est la macstrie 4 De bien amer e fol amur guerpir,
Car ki k'asiet en folur soen désir
Deceuz en iert kant mieuz quidera joïr,
Ke fol amur fait aime e cors périr.
Mes ky se prent a la douce Marie 9 De quoer verray, ne s'en puet repentir.
I. Catalogue of maïuiscripts in the British Muséum, new séries, vol. I .MUCCCXXXIV, in-fol.
— 40 —
n Elle est a tuz kanke chascuns désire.
Bien poet e voet a ses amanz valoir
Vigur as sains, as malades [est] mire, j3 Solaz en plur, confort en desespoir;
Chascuns en prent selonc le soen voleir
Kank'a profit mester li poet avoir.
Mult est chaiftis ki ne met leal poeir
De lui servir, car nuls ne poetpardire iS Les très granz biens ke sunt en lui par voir.
m Par lui nus vint joie, rançon e vie,
Par le douz fruit k'ele nus aporta
Sa pur[ejtc ne fu onkcs blesmie : 22 Virgne conceut e virgne enfanta,
Virge toz tens entière demora.
Nature en ceo forment s'esmervoilla
Kant la fille son père alaita ;
La merveille ne tu onkes oie 27 Car ainz n'avint ne jamès n'avendra.
IV C'est la dame ki peccheùrs ' avance. Certain refui lur est e [fors] garant. K'a lui se prent en ^ ferme espérance,
3i E pecchez laist de [boen] quoer repentant,
Mar s'an irra [de] rien désespérant :
Tost lui avéra apaiésoen entant
La pucele k'ele ^ tient el soen devant, 7
Car piteuse est e de boene voillance, i
36 Aydable a tuz ky lui sont leal anfant. 1
V Dame, de vus ay ceste chançon faite ; Pernez l'a gré, s'il vus vient a plaisir.
Vos granz bontez * ke mon quoer [a] retraite 41 Mostrez en moi e volez mon désir;
Entre vos serfs me deignez recoillir
E mes amis pur lur bien faiz merir;
Saluez nus e aydez al mûrir,
lî nus donez la grant joie benoite 45 Ou mal ne noist ne bien ne puet faillir.
I. On pourrait Wn peccheùrs de deux syllabes ; en ce cas, le vers n'aurait que neuf syllabes comme les quatre suivants, qui, du reste, se laissent assez facilement ramener à dix. — 2. Corr. t' ^? — 3. Prononcez A^'e/. — .i. Corr. Vo grant bonté .
BULLETIN DE LA SOCIETE
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
PROCES-VERBAUX DES SÉANCES
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron J. de Rothschild, le 27 avril 18S1. à 3 h.
Présidence de M. G. Paris, président.
Nouveaux membres : M. le comte A, de Bourmont (membre perpétuel] ; la Bibliothèque nationale de Turin.
État des impressions : Bulletin^ 18S1, n° i, en pla- cards.— Eustache Deschamps, le t. II, est chez le relieur. — Daiirel et Béton, les derniers bons à tirer ont été donnés.
La Commission de comptabilité fait son rapport sur les comptes de Texercice de 18S0.
Le secrétaire appelle l'attention du Conseil sur Tur- gente nécessité de terminer VAmant rendu cordelîer, dont Pimpression ne fait aucun progrès, et de procéder à l'impression des deux volumes de Sotties qui doivent
4
- 42 -
être publiées en collaboration par MM. de Montaigion et Picot (voy. la séance du 21 juillet 1880).
M. G. Paris fait un rapport sur le projet de publica- tion de la Mort d' Aimer i de Narbonne, présenté par M. Couraye-Duparc (voy. séance du 23 mars). Confor- mément aux conclusions de ce rapport, la copie exécutée par M. Couraye-Duparc devra lui être rendue pour être soumise à une dernière révision. M. Meyer est désigné comme commissaire responsable.
Sur la proposition de M. le président, il est décidé que cette année encore la séaiîce générale sera reportée au mois de décembre.
Sur la proposition de M. Meyer, le Conseil décide qu'un certain nombre d'exemplaires de Daurel et Béton sera offert à M. A. Didot, qui a bien voulu mettre à la disposition de l'éditeur le manuscrit unique diaprés lequel a été publié cet ouvrage.
SEANCE DU CONSEIL DADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron J. de Rothschild, le 25 mai 1881, à 3 h.
Présidence de M. G. Paris, président.
Nouveau membre : la Bibliothèque de TUniversité de Halle.
État des impressions : Bulletin^ i88r, n° i, en bon à tirer. — Daurel et Béton est chez le relieur. — Mira-
- 43 -
des de Nostre Dame, t. V, 5 feuilles tirées, les quatre suivantes en pages. — Eustache Deschamps ^ t. III. 5 feuilles en page.
Le Conseil étant informé que le Correspondant est disposé à rendre compte des publications de la Société, autorise Fenvoi à cette revue d'un certain nombre de vo- lumes appartenant aux derniers exercices.
— 44 -
NOTICE
DU MS. EGERTON 945 DU MUSÉE BRITANNIQUE
Petit livre en parchemin, mesurant o"",! i5 sur 0^,78, et formé de 328 feuillets. Les feuillets 12 a 32 1, qui forment la partie primitive et essentielle du livre, sont d'une écriture très soignée du milieu ou de la seconde moitié du xu'^ siècle ; les rubriques sont en or; il y a beaucoup de lettres ornées ou historiées. Les pages ont vingt-trois lignes. Quant aux feuillets i à 11 et 322-5, récriture en est plus grosse, moins soignée et un peu moins ancienne, bien qu'encore antérieure, semble-t-il, au xv« siècle '. Ce ms. a reçu au Musée britannique une reliure au dos de laquelle on lit : Ex legato Caroli baronis Farnborongh. Sir Charles Long, de Bromley Hill, Kent, créé pair d'Angleterre sous le nom de baron Farnborough ^ en 1828, mourut en i838 , léguant au Musée britannique une rente qui est employée à l'acquisition de manuscrits. Les mss. ainsi acquis sont classés dans le fonds Egerton. Celui qui nous occupe a été acheté par l'administration du Musée, à la date du 2 3 juillet 1842.
Ce ms. est un livre de piété composé pour une dame ^ Il contient des poésies édifiantes, des prières en prose et
1. Je ne parle pas des ff. 32 5 v à 328 qui contiennent des prières latines écrites au xvi« siècle.
2. Farnborough, dans le comté de Kent.
3. Voy. ci-après, p. 5o, note 2, et p. 57, note 4.
— 4^ —
en vers, la traduction de traités mystiques. Ces pièces sont écrites soit en français, soit en limousin, soit en latin. En voici l'énumération sommaire :
I. Fol. 12. Un dit des trois morts et des trois vifs, en vers (français).
II. Fol. i6. Prières en prose (français).
III. Fol. 22 v. Exposition du Pater (français).
IV. Fol. 43. Ave Maria, en vers (français).
V. Fol. 45. Le Miserere^ en quatrains (français).
VI. Fol. 54. Prières à la Vierge (latin).
VII. Fol. 100. Prières à la Vierge, en vers (limousin).
VIII. Fol. 107. La Prière Theophihis, en vers (fran- çais).
IX. Fol. 109. Les sept douleuVs et les sept joies de la Vierge, en prose (limousin).
X. Fol. II 3. Liber divini amoris, en prose (li- mousin).
XI. Fol. i38 v°. De divina impletione, en prose (li- mousin).
XII. Fol. \^(^. S cala divini amoris, en prose (limou- sin).
XIII. Fol. 167. Prières et morceaux liturgiques (latin).
XIV. Prières en vers et en prose (latin et limousin).
XV. Hymnes (latin).
XVI. Fol. i-ii et 322-5. Prières diverses ajoutées (la- tin et limousin).
I
DIT DES TROIS MORTS ET DES TROJS VlFS
Ce dit est l'un de ceux que M. de Montaiglon a pu- bliés dans son édition française àtï Alphabet de la mort
parHatîs Holbein (Paris, Tross, 1 856, in-8«). Il a été ana- lysé par M. P. Paris dans l'Histoire littéraire, XXIII, 278. M. Paris a fait remarquer que les six derniers vers de chaque couplet sont en vers rétrogrades par mots, ce que Ton peut vérifier sur le dernier couplet publié ci- après, qui peut se lire indifféremment par le commen- cement ou par la fin. Le ms. dont ont fait usage M. de Montaiglon et V Histoire littéraire, le seul où ce dit ait été signalé jusqu'à présent, est le no iyS du fonds fran- çais de la Bibliothèque nationale (fol. 7).
Li premiers vis parole. (fol. j-j).
« Compainz, vois tu ce que je voi? A poi que je ne me desvoi. De grant paor li cuer nie tramble. Vois tulaces.iij. mors enssamble, Cum il sunt hideus et divers, Et pouri et mengé de vers?...
Ici repnnt li premiers mors. 'fol. 14).
Li premiers mors dist : <> Damoisel, N'oubliez pas pour cel oisel Ne pour vos roubes a orfrois Qu'en terre gerra chacunz frois...
Fin (Jul. I j V") :
Amer doit s'ame sages hon, Trésors miudres n'est par i-aison : Or[s] cors, plus n'as a reclamer. A reclamer n'as plus, cors ors ; Par raison n'est miudres trésors, Hom sa.i^es s'ame doit amer.
~ 47 - II
PRIÈRES EN PROSE (fRANÇAIs)
Il est probable que ces prières se retrouvent dans un assez grand nombre de mss. Je me borne à les indiquer par les premiers mots. La prière des quinze Joies de la Vierge a été, comme on sait, très répandue, et se pré- sente sous des formes très variées, "le note, en passant, que Tune de ces formes, différente de celle que nous avons ici, se rencontre en français dans un ms. ayant ap- partenu à Charles V, que M. Delisle a jadis décrit dans la Bibliothèque de l'École des Chartes ; voy. ce recueil, 6* série, V, 5 36.
(Fol. i6.) Douce dame de miséricorde, mère de pitié, fontaine de touz biens, qui portastes Jhesu Crist en vos douz flans...
— Bêle très douce dame de paradis, pour icelle grant joie que vous eûtes quant li sainz angles Gabriel vos aporta la nouvelle que li sauverres de tout le monde
— Bêle très douce dame de paradis, por icelle grant joie que vous eûtes quant vos alates en la montaigne visiter sainte Elysabeth...
— (Fol. I g.) Ce sont les requestes que l'en doit fere a nostre Seigneur en l'onor de ses .v. plaies, et cetera.
Quiconques vueut estre bien enseigniés de la chose dont il a grant besoing, si die chascun jor ces oroisons que trou- vères ci escriptes, et sachiés que cil qui les dira, desconfez ne morra ne vilainement ne trespassera le jor que il de bon cuer les dira. Et après chascune oroison dites une patrenostre en l'onor et en la remenbrance des .v. plaies nostre Seigneur : Pater noster.
-48 -
Douz Diex, dous père, saincte Trinité (fol. ig v°) et .j. Diex, biaus sire Diex, je vos requier que vos me regardés en vrai conseil, en l'onor de celui hautisme conseil que vos preïtes de rostre propre sapience, quant vos envolâtes vos- tre ' S. angle Gabriel annuncier la nouvelle de nostre salut et du nostre (sic) a la beneoite virge Marie...
Cette prière est suivie (fol. 21 v''-22 r"] d'une formule de confession.
III
EXPOSITION DU PATER
C'est un extrait de la Somme le Roi du dominicain Laurent, confesseur de Philippe le Hardi. D'autres mor- ceaux encore de ce traité ont été copiés à part. Il serait bien à désirer qu'un homme laborieux et versé dans la littérature théologique du moyen âge fît un travail bi- bliographique sur cet ouvrage qui a été si répandu au moyen âge, et qui justitie son succès par un réel mérite littéraire. 11 y aurait lieu surtout d'en rechercher les sources, de déterminer dans quelle mesure il est origi- nal. Le morceau que nous offre le ms. Egerton corres- pond aux pages 98 à i 18 de l'ancienne traduction an- glaise \ 11 se retrouve dans un extrait de la Somme qui a été publié sous le titre de Mireour du monde par M. Chavannes, en 1 845 \ Je transcris ici les premières et les dernières lignes du texte de notre ms. :
I. Ou voire, le mot est abrégé; de iiicme plus loin, nostre, ou notre. ■i. Dan MicheVs Ayenbite of Inwyi, edited by R. Morris (Early english Tcxts Societr, 1866;. 3. T. IV dis Mémoires et documents publiés par la Société d'histoire de
— 49 -
Ici comensa cornent on epon le Patrenostre ' (fol. 22 v°).
Quant on met un eîant a letre, au commencement on li aprent le patrenostre. Qui de ceste clergie vieut savoir de- viegne humble comme enfes, car a tieus aprent nostre sires Jhesu Crist ceste clergie qui [est] la plus bêle etlaplusprofe- tables qui soit, qui bien l'entent et la retient. Car tels la cuide bien savoir et entendre qui onques n'en sot fors que l'escorce par dehors.....
Le prologue se termine ainsi :
(Fol. 28 V.) Or as tu oï le prologue de la sainte patre- nostre qui est ausin comme de viele. Hei Dieus ! qui saroit bien toute la chanson, com il i troveroit de douces noteletes ! que il n'est pas doute que en la chanson que la sapience Dieu fit, cist qui enseigne les oisiaus a chanter n'ait motès de notes douces et soutieves, encore i ait il petit de letre....
Fin (fol. 42 V) :
Or as tu oï ses (sic) notes que on suet dire sour ceste chan- sonete que Dieus fit, patrenostre; or garde que tu saiches bien chanter en ton cuer, car grans biens t'en vendra se einsi le fez. Deo gracias. Amen.
IV
AVE MARIA, EN VERS (FRANÇAIS)
Il existe un assez grand nombre de paraphrases en vers
la Suisse romande. L'exposition du Pater occupe la fin du volume, depuis la page 23o
I. Ou ?ioirc. et de même dans les cas semblables.
— 5o —
de VAve Maria. Il serait hors de propos d'en faire ici rénumération '. Je.me borne â dire que la pièce même dont on donne ci-dessous le début, se retrouve encore, dans le ms. Bibl. nat. fr. 12483, fol. 142, et de plus, mais avec une différence notable au début dans le ms. A 454, fol. 252, de la bibliothèque de Rouen, qui est de la seconde moitié du xnF siècle. Je Joins en note les variantes de ces mss.
Ave dame, je vos salu, Je chietiva qui en la palu^ De orgulh ' et de glotonie Me sui sciiez toute ma vie. Si ne sai que je doie fere ', Ou merci crier ou moi tere ''. Douce dame, par ^ vostre grâce Enseigniei (sic) moi le quiel je face, Que je, par vostre ensainniement, A m'arme truise alegement.
(Fol. 43)
Maria., pucelle Marie,
Bien sai qui en vos se marie
Et de cuer vostre grâce quiert
Que il avra ce qui ■ requiert.
Puis qui parmainie " en sa requeste.
Dame, qui toi [sic] jors estes preste
A ceus qui de bon cuer vos quierent
I. Il y en a dans le seul ms. fr. 83/, Bibl. nat., trois versions toutes diflé- rentes et distinctes de la nôtre, aux feuillets igS d, 216 b et 328 a; la troisième est de Rutebeuf. — 2. La pièce a été originairement composée par un homme; 12483 : Je chetif qui de la palii. — 3. Ms. 12483 : D: b.ixnrj — .(.. Les quatre premiers vers manquent dans le ms. de Rouen, qui commence ainsi : Ave Marie que doi ge faire. — 5. Ms. 12483 ; Merci crier ne merci querre. — (i. Par ou per? ici et plus loin le mot est abrégé; mais vostre qui suit est celle fois en toutes lettres, comme aussi au second couplet — 7. Corr. que ou qu'il; de même au vers suivant, et en m.iint autre endroit. — ^. Rouen : Pour qu'il remaig\'n\e : 124S3 : Pourquoy bonne.
— D I —
De doner ce qui ' requi[e]rent,
Por Dieu, por Dieu ^, ma douce dame,
Secourez machietive d'arme.
Gracia, se je gracie avoie
Que mes cuer polit estre en voie
Qui fut a '' droite penitance... (v)
LE MISERERE, EN QUATRAINS (FRANÇAIS)
Sire Diex, o moi soies par ta sainte pitié', (Fol. 45 v^} Qui es en treis persones .j. Diex en unité ; Sire, tu qui connois ma grant fragilité, Donte en moi tôt pechié et toute iniquité.
De toz les pecheors sui, sire, li plus vils
Qui hui soit en cest monde sus terre nez ne vis,
Morz sui durablement, sire, ce te plevis,
Se, por merci crier ver toi ne me chevis.
Mes tu qui ces regardes, toe merci, .c. mire Qui te crient merci, te place, beau douz sire, Qu'en moi, ton pecheor, la toe grâce espire, Si que * le saint prophète, o Da,vid, puisce dire :
Miserere mei Deus secundum magnam misericordiam, etc. (Fol. 46)
Sire, merci en aies, quar mi outraigeous fait M'ant de toi desevré, départi et defFait. Par tant, sor tote rien m'avras, sire, bien fait, Se, por m.erci crier, ta mercis me refait.
Sire, tu le feras, quar nus n'est tant pervers
I. Rouen : Donner leur ce que il.— 2. 12483 et Rouen : Pour ce vous pri - 3. Rouen : Qu'il /test en. — 4. Corr. (ju'o.
— 52 —
Ne tant n'avra ja fait tes preceps a revers, Por qu'il voille penser qu'il est viande as vers, Que o plors et o lermes ne te die cest vers :
Et secunduni multitudinem miseratio^elc. Sire, ceste prière te pri ne te dcsplace...
La pièce se compose de 45 quatrains dont voici les deux derniers :
A cestes .iij. persones qui sont veraiement .1. seul Diex qui la sus règne ou firmament Ert gloire et loenge, et saichiez fermement Que par .j. seul segnor vivrons durablement.
Si qu'en leu en irons ou en manja le fruit Adan li primiers percs par qui fumes destruit ; A queu leu par sa grâce nos meint a son déduit Cil Diex qui totens mainsten durable déduit, (fol. 52)
Siciit erat in principio et nunc et semper et in seciila secU' lorum. Amen.
VI
Le V du fol. 52 et le fol. 53 sont blancs. Au fol. 54 commencent des prières latines à la Vierge qui s'éten- dent jusqu^au fol. 100. La première est en vers rhythmi- ques disposés en strophes coudes à trois rimes. En voici les premiers vers :
Ave Virgo, lignum mite. Que dedisti fructum vite
Saluti fidclium. Gcnuisti Christum Jhesunu Sed pudoris non est lesum,
Nec defluxit folium.
— 53 —
Cette pièce est connue d'ailleurs ; voir Mone, La- teinische Hymnen des Mittelalters, II, 254.
VII
PRIÈRES A LA VIERGE, EN VERS (lIMOUSIn)
Ces prières sont écrites à lignes pleines, comme de la prose. Elles ont été faites, sinon par, du moins pour une femme. Elle sont, pour le fonds, assez peu intéres- sante. La fin de la seconde contient, comme on va le voir, rénumération des sept joies de la Vierge '.
(A!) dompna raïna enpeirairitz, (Fol. loo)
De Dieo maere engendraritz,
Tu iest de rey e de rayna 4 Emperairit e medecina ;
Tu es de las vergenas flors
Virginitatz e resplandors ;
Orphanas no an qui prec per lor 8 Jhesu Crist lo Salvador,
Mas (de) ti, maere, dompna de totz bes
Qui las dcfens e las chaptes.
A! dompna, bet deven laouar 12 Las creaturas e ondrar
Cui Dieus n'a dat entendement ;
Aysso be crei ieo veramen,
Que de la mort on tuch eram 16 Per pechat d'Eva e d'Adam
Nos delhioret per ton fruch,
Quar mal eram (v'^) dampnat tratuch,
I. Voir, au sujet d'autres rédactions en vers de la pièce des sept joies, la priïface de Daurel et Béton, pp xc et suiv., et, pour une rédaction en prose, ci-après n^ IX.
- 54-
Que Eva la mort aportet 20 E Dieus per ti la restaurer,
Quin suffrit mort e passio,
En pendet entreo (sic) dos leiros ;
La toa granda sanhtetat 24 Apajet tan gran cruetat.
Domna, be grans es la toa bontatz
E la toa virgenitatz.
Qu'anc nulh' autra femna vivens 28 No poc dire, mon essien,
Qu'anc en aychi effant agues ;
Dieus mas en cui totz poders es
Poc far tota sa volontat, 32 No anc de forssa mas de pla grat,
Qu'anc res en ti non corrompet
Ni deïtatz non amermet ;
Quar com solhelhs pot intrar 36 Per la viria ses brizar.
Tôt echsamen franchamen
Naquet de ti l'omnipotens...
B. — Oratio. (Fol 10/ V)
Sanhta Maria gloriosa,
Maere de Dieu, filha e esposa,
Dompna sanhta enperairitz, 4 Qui a port gitatz los peritz
I aus malaus donas mesina,
Dompna, quar etz dal cel raïna.
Vos podetz far tôt quan vos platz, 8 Viore et mûrir, delir pechat.
Dompna, estela de mar,
Res senes vos nom pot guidar. (Fol. 102)
Tant iei falhit per mos pechatz 12 En mon cor pie de malvastat
2 5 /a toa, corr. ta. — 35 Corr. Qu'aisi.— 3-] Vers tiop court. 4 gitati, corr. guiati.
— 55 —
Que res, ses vos, nom pot ai(u)dar ,
Gardatz me de desesperar
Quar trop ici falhit, doinpna pia,
i6 En raubar, en leironia, En enjans, en traïcios, En mensonjas, en fornicatios, En bausia, en (trop) pechatz mortals,
20 Que be soi digna de totz mais...
Fin
Guardatz me, dompna, de totz mais
Per los .vij. gais esperitals.
Lo prumiers fo quant vos trames
L'angiel son messatge certes
Qui dich : « Maria, Dieus te sal !
« Tu portaras en ton ostal
« Dieu e home, so créas tu, {Fol. io6 v")
« Qui aura nom rey et Jhesu. »
Vos respondetz, sanhta donzela :
« Amicz, vec te la soa ancela,
« Qu'ieo soi del mieu senhor garnida
« De recebre, quar no m'enblida '. »
Lo segons jois fo quant nasquet,
Quan l'angiels aus pastors anet,
E dich : « Pastors anomciatz
« Que Dieus es en Betleem natz;
« En Betleem lo trobaretz
« Entre doas paubras paretz
« Jazent en un petit bressol. »
Aissi jai qui paubriera vol.
Lo tertz gais fo quant lo segueren
Li trei rei e puech l'alireren :
L'us profère aur quar es reials,
L'autre mirra quar es mortals,
L'autre enses quar clers sera
i6 Vers trop court. — i. Ms. enbluda
— 56 —
E prestre quil mon salvara.
Domna, lo quartz (jois) fo d'autra mena,
Quant Maria [la] Magdalena
L'anava ploran per sa mort,
Quant l'angiels l'aparec (ins) en Tort
E dich Ihi que plus non plores
E que aus disciples comtes :
« En Galileia vos n'anatz,
Que lai es Dieus resuscitatz. »
Domna, lo sejes ' gais fo riez :
Quant Dieus cofortet sos amicz,
Lo fuoc Sen Esperit lor d(on)et
Eus lengatges (fol. lo-j) lor essenhet
E trastotas las escripturas ;
Tôt quant es sauben per figuras.
Donna, los mortz resuscitava[n]
Eus orbs eus contrahtz redressava[n].
Domna, lo setes (gais) fo reials,
Qu'anc no euh ne fos velitz (es)tals,
Lo jorn quan Dieus [vos] vole pojar
El cel es ab si coronar,
El cel ont es grans la clartatz,
E donet vos la poetat
Que vos fossatz del cel raina
Essobre totz am Dieu vezina.
Tal gai s'en deren tuch li angiel,
Li patriarche qui eran am lor,
Li martir e li confessor
E las vergenas essament.
Que essemps chanteren dossament :
Sanctus Deus, senher paere ^,
Gracias fazem de ta maere
Quar tu l'as al cel poiada,
Senher, es ab ti coronada,
I. On voit que la cinquième joie manque. — 2. Ce vers et les trois suivants sont trop courts.
— D7 —
Es as triada la raina Per bêla flor de ma espina, Guarda nos, domna, de totz mais, Per los .vi). gais esperitals.
VIII
LA PRIÈRE THEOPHILUS, EN VERS (FRANÇAIS)
La pièce qui suit est traduite du français. Elle a été publiée en sa forme originale, sous le titre de « Prière Theophilus », par Jubinal '. On en connaît plusieurs copies, entre autres :
Paris, Bibl. nat., fr. 837, fol. 191.
— — 2495, fol. 65 ^
— — 12467, fol. 78.
— Arsenal 3i42Canc. B. L. fr, 175), fol. 3oo. Lyon, Bibl. du collège, 584'.
Oratio. (Fol. loy)
Domna resplandens, reïna gloriosa, Domna de paradis, pussela graciosa, Domna, sobre totas autres plasens e deleitosa, Denha auzir ma prejariade ta aurelha piatosa.
A ti, auta (fol. 10 y v°) puossela, a ti auta raïna, Vet sesta pechairitz " querre secors e mesina. Car tu iest la fontana e la sanhta mesina Qui totz malaptes sana per la vertut divina.
I. Œuvres de Rutebeuf, 2' éd., 111, 3i.t-8. — 2. Col article a été omis dans le catalogue imprimé du fonds français. — 3. Voy. Romania, IX, 162 — 4. Le texte a été modifié de façon à s'appliquer à une femme. Il y a dans l'o- riginal Doivent tuit peclieor
— 58 —
Domna qui es vaicheus de patz e de concordia,
De dossor, de pietat e de misericordia ;
Domna, anseich que la mortz qui par mos tortz me morda,
Am lo teo glorios filh m'apaia e m'acorda.
Fin [fol. loSv] :
Verge qui de ton paere fust maere e nurissa, Osta me lo diapble qui tan me met mal visi E qui tantas vetz me fae chaere en mal en ira ', Tal paor ai de m'arma totz lo cors m'en irissa.
Puesela dossa humiel, qui per humilitat Nobla fust essagrada ^ de sanhta Trinitatz, Delonha de mon cors urguelh e vanetat E ira errancura, tota iniquitat. Ave Maria.
IX
LES SEPT DOULEURS UE L.\ VIERGE (lLMOUSIN)
Las .vij. angoisas Nostra [^Domna] (Fol. log).
Dossa domna sanhta Maria, per la engoissa que vos aguetz quant Joseps vostre espos vos trobet grossa e vos pesset laechar privadamen per pietat, cofortatz me e totz cels qui vos sierven qui en angoicha son. Ave Maria.
Dossa domna sanhta Maria, per la dolor que vos conceu- betz quant sanhs Simeons vos dich que totz lo pobles con- tradiria a vostre beneite filh, cofortatz me e totz aqueus qui vos sierven, qui en paor son. Ave Maria.
I Jubinal (p. 3iû) : Dcffent moi dou dyable qui tant set de malice | Qui tante fois m'a Jet cncheoir en maint vice. — 2. Jubinal ; Temples fus et sa- cr aires.
I
- 59 -
Dossa domna sanhta Maria, per las penas que vos sufïritz .vij. ans en Egipte et tôt lo trabalh que vos aviatz en se- guen vostre dos fi[l]h en sa penosa e paubra vita de la hora qu'el nasquet de vos...
Suivent des prières en rapport avec les sept Joies de la Vierge :
[Fol. 1 10 V). Dossa domna sanhta Maria, reïna gloriosa, en larremenbransa d'aquel beneite joi don lo vostre dos cors s'alegret quan Dieus vos trames del cel sant Guabriel qui dossament vos saluet e vos dich que lo sanhs Esperitz descendria en vos, per que cossebriatz Jhesu Crist nostre Salvador, domna, per aquel beneite alegrier de que vostra arma e vostre cors fo alegratz, vos pregi, domna, que vos la mi'arma alegretz de la patz e de la dossor del vostre filh, e que am lui m'achaptet merce e perdo. En honor, domna, d'aquel joi, vos saludi ieo. Ave Maria gracia plena.
Dossa domna sanhta Maria, vergena gloriosa, maere de Dieu, qui portiest Jhesu Crist
Fin [fol. 1 12 v°) :
Domna sanhta Maria, maere de Dieu, maere de misericor- dia, per aquel glorios gai que vos aguetz en aquel jorn que lo filhs de Dieu von pojet en cors, en arma glorificada, e vos amoret coma sa filha e vos eschausset coma sa maere sobre los seos angiels e sobre los seus arghangiels e sobre totas vertutz del cel e de la terra, domna a qui vos fo donatz totz poders del vostre beneite filh, quar totas las vostras voluntatz son complidas e fâchas, dossa ' domna, per aquel beneite gai que vos aguetz en aquel jorn {fol. ii3) i avetz enquera i auretz tostemps ses fi, vos pregi, domna, que vos am lo vostre beneite filh m'achaptetz merce, e que vos me trametat a bona fi, e que la mi" arma trametat en vita durabla, quan del cors partira.
I . Ms. dosso
— bo —
X
Les traités mystiques désignés sous les articles X et XII de la présente description forment chacun un tout com- plet. Quant aux morceaux compris sous le n" XI, je ne saurais dire s'ils sont indépendants les uns des autres ou s^ils forment les chapitres d'un même traité. Pour tu'er au clair cette question, il faudrait être mieux ren- seigné que je ne le suis sur l'origine de ces opuscules. 11 n'est pas besoin d'en avoir poussé la lecture jusqu'au pas- sage (fol. i66) où est cité saint François, pour reconnaître dans ces élucubrations l'œuvre d'un franciscain, mais c'est vainement que j'ai parcouru dans l'Index materia- rum de Wadding ^ les 20'colonnes consacrées à l'énumé- ration des ouvrages appartenant à la (f Theologia ascetica et mystica ». Je n'ai réussi à y rencontrer aucun des titres qu'on lira plus loin. Le fait que ces titres sont en latin donne toutefois à supposer que les traités eux-mêmes ont été originairement composés dans la même langue.
In nomine domini nostri Jhesu Christi, incipit liber divini amoris excellentissimi (fol. 11 3).
Cor sain, per quet mest en tans malvatz locs ? no finas de correr, ans die volar, ta soen ti mudas de mal em piez ; tu no vols estar en .j. loc; iest ortigaz ? que vas queren? Respon le cors : Déliez^, que re als no vau queren. — Tu lo quers loenh e trobaras lo près, si lo quers en aissi co deus. Tu lo quers en las creaturas en cadaiina, e non trobas mas pauc, et
I. Scriptores ordinis -ininorum. Romœ, 1806, pp. xxiv-xxxr, à la fin du vo- lume. — 2. Mieux vaudrait delieg, ou, comme plus loin delicit, le français délit.
— 6i —
aqueles malvaz, fais, vilas e breus; e compras lo trop car da- vansque raias,e pos los ' agut, compras lo autra ves. Mil tans i donas q\ie(v°) no val; compraras delieit bo,gran,ma)orde te, en que caubesses tostemps. — Respont lo cors : E on lo trobaria? Per niens trop ai voladas mil jornadas, per tal ne volaria tro a la fi dal mon. — Ges aquest non auras e volan, aus en remanen. Toi ti las alas e met ti e fers, que ja non remandras d'autramens.. ..
Fin :
Mas mestier y a lezer, que ja hom que aia trop a far no i avindra, si no laissava sas fazendas, e que mezes lezer a cos- cirar, e que perdes lo parlar avol, e neis del bo laisses pro, tro que fos joglars de coscirar bo e milhor, e autre que val {fol. i38 V") mais que bo ni milhor. A Dieu do e coman los bos amadors, .xl. jorns a de perdo qui be ama, e tu enten jorn per an, an per mil ans, per .j. jorn ans tos temps, sol que nos parca de be amar Dieu. Amen, amen, amen, allé- luia, pax omnibus qui Deum diligunt. Amen.
XI
De divina impletione. Rubrica. (Fol. i3S v°)
Dieus ditz e diz que el umple lo cel e la terra. Doncs qui no es pies de Dieu en ifern es o em piez. Qui plus soen s'en umple pus ne te, e cascuna vez que son amie le alarga el alonga perque mais tenga, e qui mil vez n'es umpliz, mil tans te de Dieu no fazia can conmenset ad umplir. No fines d'umplir ab sabor o sed sabor, que Dieus vol que alcunavetz lo trazisca hom co pinholas cubertas ab neula. No vol que hom aia tostemps la popa en la boca, maiorment can hom es espanatz; cent milia so que tug an Dieu e degus nol sent,
I Corr l'as?
— 62 —
pero trop platz (fol. i3g) a Dieu que hom se aparelhe aitals quel senca. Sed Dieu no vuelh que vires l'uelh. Amen.
De decem preceptis amoris.
Arma que désira fort amor, deusaber que .x. so li coman- damen d'amor, car amor a donatz sos comandamens e vol que aquilh que son sers o servas d'amor los gardo fortmen, car grans bes lor en vendra ; el prumiers comandamen d'amor es que arma amoroza deu aver .j. bel miralhon simiresoen, si a re en la carn que desplassia a son amie, so es que regarde la cosciencia si a re en la arma que puesca desplazer a Dieu, e si y a re, que o lave ab doussas lagremas. . .
De xxiiij privilegiis amoris.
Le premier prevelegi que amors {fol. 140 v») empêtra ab Dieu, es que tôt can faria Dieus, fezes per amor...,
De super no amore. {Fol. j 42)
Amors que pod tôt cant es, pero vencer se laissa a nostre peccatz non es ta fortz, e vencuda venquet Dieu, e Dieus vencutz venquet peccat, e peccatz, que moût lag era guer- reiatz, fo vencutz derrieramen....
De diilcedine memorie.
La memoria de nostre Senhor es moût doussa, e dona verai joy de cor, e la prezensa (fol. 144 v") de Dieu est plus doussa qvie mels ni que neguna causa....
De divina consideratione Riibrica . {Fol. i4~)
Qui mais coscira de Dieu ab sabor e ses sabor mais fa de son pro. Si coscira ab sabor, sent lo pro; si coscira ses sabor, a lo pro. mas nol sent, ja sia aisso que Dieus li o garda, la on mais l'aura d'obs —
— 63
De respectione siimmi boni. {Fol. i4y v")
Li regart de celui qui es so tant dous e tant precios que tostemps hi pot hom viure, e vivo hi aquilh que no an los huels fangos. Per que yeu prec m'arma, no mia, ans(/b/. 148) de Dieu, que nos laisse fanga....
XII
Hec est scala divini amoris. {Fol. i4q)
Ad honor et a* gloria de la doussa amor de Dieu, vuelh far entendre a las armas que sabo Dieu amar la gran desconois- sensa e la gran desagradansa de la mia, per que a-fv^j-mo Dieu plus for que no solo, e per que aian piatat de la mia arma que Dieu no vol amar. Alcunas vegadas s'eddeve {sic) que cant yeu pregui la mia arma que ame Dieu, et ela res- pon que no sap, et yeu vuelh li mostrar que ment falsamens e parla coma desconoissens e desagradabla. E die al comen- samen, per fondar l'ofici d'amor, que Dieus es una res tan poderoza e ta grans que totas las creaturas so dedins lui; et es ta simples e subtils que dins totas las creaturas es plus près e plus prion de cadaiina que neguna non es de si me- zeissa...
Fin (fol. 166):
Certas, aquest quint escalo avia puiat lo glorios sant Fran- ces, qui tôt cant trobava de plazer ni de delieit en las crea- turas tornava ad onor et a gloria de lor creator. Per aquest escalo vie Jacob les angels de Dieu pujar e dissendre, aisso so .y. vergenas savias, de que Jhesu Crist ditz en Tavangeli que estavan apparelhadasper recebre l'espos. So so li .v. ciri que (v") Ezechiel vie entre las unas cambras e las autras, so
- 64-
es entre las armas que so insel palais e las vostras. So so las paraulas que mosenher sant Paul dis, que vol essenhar a la glieiza de Dieu e respondo. Aesmar podo las amorozas ar- mas quinh estar fai ins el palais, pueis que tam bo deportar si fa sobrels escalos. Aisso es la cofuzio de l'arma que no s'esforsa de Dieu amar; e que vos autres lui vulhatz per gran talen per lui amar pregatz Dieu per mie. Amen ',
XIII
PRIÈRES ET MORCEAUX LITURGIQUES (lATIN)
Au fol. 167 commencent les prières des agonisants. Vient après, fF. 172 et suivants, Foffice des morts. Au fol. 214 commence l'office du Saint-Sacrement. Les ff. 225 à 23o sont occupés par les psaumes de la péni- tence; les ff. 23o vo à 232, par une litanie qui n'offre aucun nom pouvant fournir une indication sur Torigine du ms. Viennent ensuite aux ff. 233-237 diverses prières latines : Oratio angelorum; — O ratio ad beatum Jo- hannem Baptistam, etc.; puis, fol. 237 v", les heures de la Passion : Incipiunt hore passionis. Domine labia mea aperies... Ensuite, du fol. 2 56 au fol. 276, on trouve diverses pièces extra-liturgiques en latin. Plusieurs sont en vers rhythmiques. La première, Juste judex Jhesu Christe rex regum et Domine, est certainement anté- rieure au xiii^ siècle : voy. Mone, Lateinische Hymnen, I, 359.
I . Cettii dernicre phrase parait corrompue
— 65 -- XIV
PRIÈRES EN VERS ET EN PROSE (làTIN ET LIMOUSIN)
Au fol. 270 v° commencent des prières en limousin. Les premières sont en vers, bien qu'écrites alignes plei- nes comme de la prose :
Oratio ad Jhesum.
I Dos senher Jhesu Crist qui, pal {sic} vostre sanht plazer, De femna denh[e]t naecher e hom esdevenir, Gran trebalh e gran pena en vostre ' cor suf[r]ir,
4 Per Tamor de nostras armas en la crotz mûrir, De m'arma pechaeressa aias, senher, pietat Qui de vostre sanc precios l'avet achaptada. Delioratz me de vizis, de mal e de pechat,
8 Em donatz gracia de vos servir a grat.
Dos Jhesu qui suffritz vostras bêlas mas liar, {fol. 271) Vostre bel cors tenre duosch'al sanc flaelar, Vostra bêla chara firir e escrachar,
12 Vostra sanhta testa d'espinas coronar,
Par {sic) aquelas sanhtas penas, dos Jhesu vos - requicr Que vostra bêla charn me denhetz mostrar Gui beotatz li angel deliecha esgardar,
16 Quar res no es al mon que tan deia desirar.
Dos Jhesu qui de pietat de nostre cor Per chaetios pechadors denhetz plorar, Per aquela sanhta pietat qui vos fetz lacremar, 20 Donatz me devotamen per mos pechat plorar.
I. .vis. nostre. — 2. .Vis. nos, et nnstrii au vers suivant
— 66 —
Perdonatz me, dos Jhesu, quan que ay pechat Per la veiida de mos uuelhs dins que fui natz ; Gardatz los d'aichi avant qu'en nulla vanetat 24 No[s] deliechen, mas en be, en sanhtetat.
Dos Jhesu qui denhetz auvir pacienment Repruopchas e mais dicht de la maleita gen, E davant Pilât lo cruel jutgamen,
28 Ses re contradire, receobetz humielment;
Jhesu, per aque[la] pietat per que o volguist suffrir, Perdona me tôt quant ai pechat per auvir, Garda me d'aichi avant el vostre sanht plaser
32 Que ja maech nom dalieche mas de be auvir.
Les rimes soulèvent ici quelques difficultés. 11 est aisé, aux vers i et 3i de changer plaide?- en pla:{ir, ce qui donne aux rimes du premier et du dernier quatrain un caractère plutôt français que proprement limousin, mais on est tenté de laisser aux vers 5-8 et 21-4 leur forme méridionale ■, car la finale at de ces vers, mise en fran- çais, offrirait un mélange inadmissible de rimes en é et en ié. Les vers 9 à 12, qui forment le premier qua- train de la seconde strophe, sont et doivent rester en ar. Mais quelle est proprement la rime des vers i3 à 18? Si elle est aussi en ar, il faut corriger le j'eqiiier du v. 1 3 ^ Il n'est toutefois pas probable que deux quatrains consécutifs aient eu les mêmes rimes. Peut-être les vers i3 à 18 rimaient-ils en ier, comme certaines tirades de Daiirel et Béton \
En somme, je crois qu'il n'est pas po!-sible de ramener ces vers à une forme soit purement française soit pure-
I. 11 est bien entendu que le v. 6 est de plus d'une façon corrompu, comme aussi le V. 17. — 2. On pourrait refaire ainsi le vers : P(r aqvelas penas senher, vos voil pregar.— 3. Voy- l'édition de ce poème, pp. xxxviij-xlvij.
- 67 - ;
ment provençale. Ils ont probablement été composés par quelque limousin qui visait à écrire en français, mais qui confondait en un seul son ié et é. Puis un copiste, celui de notre ms. ou plus probablement un copiste an- térieur, se sera efforcé de remettre toute cette pieuse poé- sie en limousin.
Voici maintenant une pièce en prose, qui est la pre- mière d'une série sur les heures canoniques.
Oralio de mati (fol. 274 v").
Al mati, quant vos auviretz les senh sonar o l'auzel chan- tar, tantost de vostre liech levatz ses nualha, e pessatz en vostre coratge que vos auvetz aquela dossa votz qui sera di- cha al jorn del jutgament : « Vos mort, qui jazetz en rostres sépulcres, levatz e venetz al jutgament » ; essenhat esseelatz vostre front e vostre cors del senhatgle de la crotz, e mer- ceatz a Dieu del repaus que avetz agut en la nuech e d'aisso qu'el vos a gardât sas e sais de l'anamic ; e digatz vostre Credo in Deiim e vostre Pater noster. En après tornatz vos- tre coratge a la dossa puecela debonaire maere del dos Jhesu, e de bon cor digatz li Ave Maria. Apres anatz al mostier e digatz vostras autras orazos, e tôt vostre coratge tornatz ves Dieu, e preiat lo de cor entier, i a chascun mot metetz i vostre cor, que so que disetz de bocha vos sabore lo cor; {fol. 2j5] quar li angiel son aparelhat aportar vostra ' orazo a prezent denant Dieu. De totas aquestas chausas en redetz gracias a Dieu, e de tôt vostre cor entier merceatz a nostre Creator car nos a elescutz a estre son filh e heretier dessa glo- ria. En après redetz gracias a vostre creator d'aisso que vole estre per nos petitz effas en aquest setgle, paubres e viels e despechat de tota gent per nos, e tan vil e tan cruel e tant antosa mort per nos suffrit a nos remer de mort, e d'umil cor digatz li :
1 . .Ms. nostra Ici et ailleurs je lis u selon 1>; sens, bien qu'il y ait plutôt n.
- 68 - Oratio, Senher, Dieus poderos e debonaire.
La dernière des prières limousines se termine au fol. 286 v°. Suivent deux prières latines. Le fol. 287 v° est blanc. Suit, ff. 288-321, le recueil d'hymnes (XV).
XVI
Il y a peu de chose à dire des prières ajoutées qui oc- cupent les ff. i-i I et 522-5. Les premières sont en latin, comme aussi celles des ff. 324-5. Quant aux prières des fî. 322-4, elles ne diffèrent que par quelques variantes purement graphiques des prières des sept douleurs, par- tiellement publiées ci-dessus, sous le n" IX. En voici les premières lignes :
Dossa domna sancta Maria, per la engoyscha que vos aguetz cant Joseph vostre espos vos trobet grossa e vos pesset layssar privadamen par pietat, cofortatz me e totz cels qui vos sier- ven, qui en angoyseha son. Ave Maria.
On a vu qu'entre les textes en langue vulgaire conte- nus dans le ms. Egerton, les uns sont français, les autres limousins. Pour les textes français, il n'y a aucune remarque à faire, sinon que parfois les habitudes du co- piste méridional se laissent apercevoir, comme au qua- trième couplet de la traduction du miserere (p. 5i) où on lit ant pour ont. Mais il n'y a là rien de bien notable. Quant aux textes que jai qualifiés jusqu'ici de limou-
- 69-
sins, il y aurait lieu, tout d'abord, de prouver qu'ils le sont en effet. Peur procéder régulièrement, il faudrait relever et classer tous les faits linguistiques qu'ils pré- sentent, et montrer par la comparaison avec des do- cuments d'origine certaine, que ces faits sont bien li- mousins. Mais je ne crois pas à propos d'introduire dans le Bulletin de la Société un exposé purement linguis- tique. Je me bornerai donc à noter ici un petiL nombre de faits dont chacun peut n'être pas spécial au Limousin, mais dont l'ensemble caractérise assez bien le langage de ce pays : c initial ou seconde consonne d'un groupe de- vient ch devant a : chaptes vu, ro; pecliat vu, i6 ] d en- tre voyelles, tombe après au : laouar vu, 1 1 ; / suivie à's se vocalise facilement ; aus, eus, pour als, els; les troi- sièmes personnes du pluriel sont en an lorsqu'elles cor- respondent au latin ant, et en en dans les autres cas; ainsi au n^ vu, resuscitavan, redressavan, eran, et d'au- tre part deven, segiieren, aureren, sauben, deren, chan- teren, etc. Remarquons enfin les formes paere, maere (latin patrem, matrem] qui sont à rapprocher du paer fourni par l'ancienne traduction limousine des chap. xni à xvn de Saint Jean; cf. laechar {laxare) n° ix, pechae- ressa, chaetios, maech, n° xiv, etc.
Pour ne renfermer aucun ouvrage de grande valeur, le ms. dont on vient de lire la description ne laisse pour- tant pas d'apporter aux études littéraires son petit con- tingent d'éléments nouveaux. La réunion en un même volume de morceaux littéraires, les uns en langue d'oui les autres en langue d'oc, s'explique assez bien, si on admet que ce volume a été écrit en Limousin, c'est-à-dire en un pays qui, bien qu'appartenant en somme à la lan-
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gue d'oc, est très voisin de la région où la littérature se produisait en français. Il n'en est pas moins intéressant de constater une fois de plus l'admission des œuvres françaises dans les contrées du midi. On n'a pas assez étudié la pénétration réciproque des deux littératures du midi et du nord de la France. Si on cherchait à se ren- dre compte de la proportion des compositions françaises qui ont été connues dans nos provinces du midi, en te- nant compte des temps et des lieux, on trouverait que cette proportion a été plus grande en Limousin qu'ail- leurs. Le ms. Egerton fournirait ici un témoignage im- portant.
Remarquons que le ms. Egerton nous offre les pièces françaises sous deux formes : i° sous leur forme originale (n°^ I à "V) ; 2° traduites en limousin (n° 'VIII et proba- blement XI"V). Comme il est peu vraisemblable que le même copiste ait traduit les unes de ces pièces et se soit contenté de transcrire les autres, il est à supposer que toutes sont parvenues au copiste du ms. Egerton dans rétat où nous les avons et qu'il s'est borné à une simple transcription.
Au point de vue particulier de la littérature proven- çale, les pièces limousines, tant en prose qu'en vers, signalées sous les n"^^ VII, IX-XII , viennent s'a- jouter à un certain nombre de documents littéraires, originaires du même pays, ayant aussi un caractère reli- gieux, le tout constituant, dans l'ensemble de la littéra- ture provençale, un petit mouvement assez localisé, dans le sens pieux et édifiant.
J'appelle, en terminant, l'attention sur cette circons- tance que le ms. Egerton est un livre de prières, ayant partiellement le caractère liturgique. Le ras. Harleien, où est insérée l'ancienne traduction des chapitres xni à xvn du quatrième évangile, est aussi un livre liturgique. C^est
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d'un livre d'heures qu'a été tirée la pièce en vers limou- sins, sur les sept douleurs de la Vierge K Le ms. Bibl. nat. lat. 1 1 3g, qui contient quelques précieux morceaux de littérature religieuse en langue vulgaire, provient de Saint-Martial de Limoges. Il y aurait donc lieu d'exa- miner les livres liturgiques et livres d'heures d'origine limousine qui peuvent se rencontrer dans les bibliothè- ques publiques ou privées. Des recherches dirigées en ce sens conduiraient probablement à d'intéressantes décou- vertes.
Paul Meyer.
P. S. Ce qui précède était en page lorsque j'ai rencon- tré dans le ms. du Musée britannique Arundel 83, fol. 128 % écrit en Angleterre vers le milieu du xiv« siècle, une édition très abrégée du Dit des Trois morts et des trois vifs, indiqué ci-dessus, pp. 43-46. Les discours des trois morts et des trois vifs sont réduits chacun à six vers, au lieu de vingt-quatre. Ces six vers sont les six premiers de chaque discours. Une autre particularité de ce texte
1. Romania, I, 410-4. — C'est du moins l'opinion de M. Chabaneau que cette pièce est d'origine limousine, et je m'y rallie volontiers .
2. Voir la description de ce ms. qui est composé de deux parties originaire- ment distinctes, mais toutes deux richement enluminées, dans le Catalogue imprimé fCatal. ofmss. in the British Muséum, new séries'. Les tableaux al- légoriques qu'on trouve dans chacune des deux parties CDecem legis mandata, fF. 3 v" et 128 v ; duodecim articuli Jidei, i^. 12 et 129 ; septem opéra pas- sionis Christi, ff. 12 v et 1 32) appartiennent à un genre de littérature théolo- gique qui mériterait d'être étudié parce qu'on en peut constater l'influence dans bien des ouvrages en langue vulgaire L'arbre des vices et l'arbre des vertus peints aux ff. 129 et lio ressemblent fort à ceux qui figurent dans \i Libellus defructibus carnis et spiritus de Hugues de Saint-Victor, et qu'on a fait servir à l'interprétation de la Divine Comédie (voy. A. Fulin, Allegoria... nelle due prime cantichc délia D. C, Graz, 1864, pp. 27-8). Des tableaux semblables ou analogues ont été signalés plus d'une fois, voir par ex. le Catalogue Rouard (Paris, 1879'. n^' io5.
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consiste en ce que les six interlocuteurs sont autant de rois. La pièce est disposée sur deux colonnes, l'une pour les trois vifs, l'autre pour les trois morts. En tête de chacune, deux miniatures assez remarquablement exécu- tées : à gauche, trois personnages couronnés qui semblent plutôt des reines que des rois; à droite, trois squelettes. Ces deux miniatures sont respectivement accompagnées de ces deux rubriques : De vivis regibus, et de mortuis regibus. Au-dessus des miniatures, par conséquent au haut de la page, on lit les quatre vers anglais suivants, écrits sur une seule ligne :
Ich am afert. Lo ! what ich se ! Me thinketh hit beth develes thre. Ich wes wel fair such schel tou he ; For Godes love bewer by me !
Le texte commence ainsi :
Primus rex vivus.
T'rimus rex ynortuiis.
Compagnouns veez ceo ke jco voy ?
A poy ke jeo ne me devoy.
De grant pour le quoer me tremble...
Ly premer mort dist ; Damoysej, Ne ubliez pas pur sel oysel, Ne pur vos robes a orfreis...
Le Puy. — Imprimerie de Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 2 3.
BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
PROCÈS-VERBAUX DES SEANCES
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue chez M. G. Paris, le 12 novembre i88j.
Présidence de M. G. Pakjs, président.
Etat des impressions : Bulletin, i88j, n° 2, en bon à tirer. — Miracles de Nostre Dame, t. V, les dernières feuilles ont été renvoyées à l'imprimerie en bon à ti- rer. — Vie de saint Gilles, les cinq premières feuilles de rintroduction sont en page; la suite est à Timpri- merie. — Raoul de Cambrai., une demi-feuille a été composée en page, à titre de spécimen.
M. le président entretient le Conseil de la perte dou- loureuse autant qu'inattendue que la Société vient de su- bir, parle décès récent de M. le baron James de Roths- child, son trésorier. M . de Rothschild était dans une grande mesure le fondateur de la Société des Anciens Textes français; il lui avait amené par ses relations personnelles un grand nombre d'adhérents, il lui apportait un con-
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cours actif autant que généreux, par la publication, faite à ses frais et par ses soins, du Mistère du Viel Testa- ynent. M. le président ajouie que les travaux laissés ina- chevés par M. de Rothschild ne demeureront point en suspens, M™^ de Rothschild ayant Fintention de les faire terminer, et M. Picot s'étant chargé d'en poursuivre la publication. Le Conseil charge le président de trans- mettre l'expression de ses regrets à M^e la baronne Ja- mes de Rothschild, et de la remercier en même temps des dispositions qu elle a bien voulu prendre pour assu- rer l'achèvement des publications commencées par son époux.
M. Picot fait savoir au Conseil que l'un des derniers travaux dont M. de Rothschild se soit occupé est la pré- face du tome III à\x Mistère du Viel Testament. CqUq préface reste toutefois inachevée. M. Picot se propose de la compléter dans un bref délai, de telle sorte que le vo- lume puisse être mis en distribution au commencement de Tannée prochaine.
M. Picot est nommé commissaire responsable pour V Amant rendu cor délier.
M. le président dit que le tome VI des Miracles de Nostre Dame pourra être mis sous presse très prochai- nement, et composé sans interruption.
M. de Montaiglon s'engage à livrer sans retard la copie du recueil des Sotties.
Le Conseil décide que la séance générale de la Société aura lieu le 21 décembre. Une séance du Conseil sera tenue le 29 novembre.
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SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue chez M. G. Paris, le 29 novembre i88j.
Présidence de M. G. Paris, pre'sideiit.
État des impressions : Raoul de Cambrai, la première feuille est en page.
Le Conseil apprend avec satisfaction que M. le baron Edmond de Rothschild veut bien accepter les fonctions de trésorier de la société.
Le Conseil décide que dorénavant on ne fera plus relier la totalité des volumes publiés par la Société, mais seule- ment le nombre d'exemplaires nécessaire pour le service des membres et pour la vente courante.
Sur la proposition de M. le président, le Conseil décide que dorénavant les noms des membres de la Société im- primés dans le premier bulletin de chaque année, seront fondus en une seule liste.
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ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Tenue à la Bibliothèque nationale (salle du cours d'archéo- logie), le 2 1 de'cembre 1881.
Présidence de M. G. Paris, président.
La Société entend la lecture du discours du président, des rapports du secrétaire et du trésorier.
Sont élus membres du Bureau et du Conseil, pour siéger jusqu'à la prochaine assemblée générale, les membres de la Société dont les noms suivent :
BUREAU
Président MM.
Vice-présidents . . Administrateur . . Secrétaire .... Secrétaire-adjoint . Trésorier .... Trésorier- ad joint .
F. Bauûry. Marty-Laveaux, g. Paris.
M'*DE QUEUXDE SaINT-HiLAIRE.
p. Meyer.
G. Raynaud.
Baron Edmond de Rothschild. E. Picot.
CONSEIL
MM. F. BONNARDOT.
H. Bordier. Alfred Didot. E. Egger. L. Gautier. M'** J. de Laborde.
A. LONGNON.
S. LucE.
MM. H. MiCHELANT.
A. DE MONTAIGLON.
U. Robert.
E. de Rozière. Baron A. de Ruble. Ch. Thurot.
F. Wey.
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Discours de M. G. Paris, président.
Messieuus.
La plus pénible fonction de votre président est de de- voir vous annoncer les vides que la mort, chaque an- née, ne manque guère de faire dans nos rangs. Cette tâche est si lourde cette fois, et pour moi si particuliè- rement douloureuse, qu'elle absorbera tout le temps pour lequel je réclame votre attention. L'année a pour nous cruellement commencé et fini, et nous sommes en- core tout ébranlés des deuils que nous avons ressentis.
Quand la Société des Anciens Textes français dressa, en 1875, la première liste de ses membres, une attention délicate de notre secrétaire attribua le n» i, sur cette liste, à M . Paulin Paris. Vous le choisîtes pour vous pré- sider dès que vous fûtes constitués, et, quand il quitta le fauteuil, vous lui décernâtes, sur la proposition de votre administrateur, le titre de président d'honneur. Ces hommages, qui furent bien sensibles à celui qui en était l'objet, et que leur spontanéité rendait si précieux, étaient des actes de justice autant que de reconnaissance. Près de cinquante ans avant nous, mon père avait entrepris de remettre sous les yeux du public, dans une suite d'é- ditions, les textes les plus importants pour l'histoire de notre langue et de notre littérature au moyen âge. Pen- dant près de cinquante ans, il a mis au jour des textes an-
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ciens, sans parler de ceux qu'il a interprétés, analysés, traduits. Il débutait en i832 par Berte aux grands pieds, la première chanson de geste qui ait été imprimée en France; il était prêt, quand il est mort, à mettre sous presse, pour notre Société , un des plus intéressants parmi les romans en prose du cycle d'Arthur. Dans l'in- tervalle se placent les éditions des monuments les plus variés, appartenant au domaine de l'épopée nationale comme Garin le Lorrain , de la poésie historique comme la Chanson d'Antioche^ de la poésie lyrique comme le Romancero français, de l'histoire comme le livre de Villehardouin et les versions françaises des Chroniques de Saint-Denis et de Guillaume de Tyr, de la poésie personnelle comme le Voir dit de Guillaume de Machaut. Non content de publier des textes, il en fai- sait publier : c'est sous son impulsion que se forma cette collection des Romans des douze pairs ^ qui s'arrêta mal- heureusement trop tôt, mais dans laquelle il aurait voulu comprendre la plupart de nos chansons de geste. Nous devons compter presque à Tégal de publications les descriptions, si riches en extraits et en détails de tout genre, qui remplissent les sept volumes de ses Manus- crits français. Quant à ses notices dans ï Histoire litté- raire de la France, à ses rajeunissements de vieux écrits, à ses leçons du Collège de France, dont il a détaché quelques trop rares spécimens, il suffit ici de les indi- quer. Tous ceux qui, depuis l'initiative qu'il donna, ont publié d'anciens textes français ont été ses amis, ses dis- ciples ou ses obligés. Notre Société, en se fondant, réa- lisait un de ses vœux les plus chers, et elle était heureuse de se mettre sous le patronage de sa vieillesse à la fois si
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aimable et si respectée. Ce n'est pas moi qui puis expri- mer les sentiments qu'a causés sa mort à ceux qui n'a- vaient avec lui d'autre lien que celui de communes étu- des; mais je suissûr d'être l'interprètede tous si jedis que la Société des Anciens Textes, en perdant son président d'honneur, a éprouvé, en même temps qu'un vif regret, une impression de diminution et comme une vague in- quiétude : il semble que son nom, placé au-dessus des nô- tres, devait nous concilier partout Testime et la sympa- thie. Ce nom restera d'ailleurs inséparable de la Société, et par le souvenir, et par la publication dont je parlais tout à rheure, qui, acceptée par votre Conseil, sera quel- que jour exécutée.
Un autre nom sera toujours intimement uni à notre œuvre : c'est celui de notre premier trésorier, que l'an- née, près de finir, devait nous enlever d'une manière si foudroyante. Le baron James de Rothschild, mort à trente-six ans il y a quelques semaines, est, messieurs, le véritable fondateur de la Société des Anciens Textes. C'est lui qui, en 1874, à Vichy, où j'avais eu l'honneur de faire sa connaissance, me dit un jour, après plusieurs entretiens où il m'avait surpris et charmé par l'étendue et la sûreté de ses connaissances autant que par la finesse de son esprit : « Pourquoi ne fonderiez-vous pas, vous, M. Paul Meyer et les autres savants qui s'inté- ressent au moyen âge littéraire, une Société des Anciens Textes français analogue à VEar{y English Text So- ciety? — Nous y avons pensé plus d'une fois, lui ré- pondis-je; mais nous craignons un insuccès. Les affai- res de ce genre ont un côté temporel qui nous est étranger et qui nous effraie. » Sa proposition me fit ce-
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pendant réfléchir, et le lendemain je lui dis en l'abor- dant : « Eh! bien, la Société dont vous me parliez hier, nous la fonderons si nous pouvons la présenter comme ayant pour trésorier le baron James de Rothschild. — J'y consens de grand cœur, » dit-il aussitôt, et la Société existait l'année suivante. Vous savez quel intérêt il a toujours porté à nos travaux, et quel précieux concours il nous a donné et valu. Qu'il fût un trésorier hors li- gne, c"'est ce qu'on pouvait attendre; qu'il fût en même temps un donateur libéral, on n'en était pas non plus étonné ; mais ce qui surprit fort ceux qui ne le connais- saient que de nom, ce fat de trouver en lui un excellent éditeur de textes. Je ne parlerai pas ici des ouvrages qu'il a publiés ou commencés ailleurs, et qui auraient justement fondé la réputation d'un littérateur sérieux; mais le Mistère du viel Testament, dont il a pu nous donner deux volumes, — et dont la suite, grâce à la gé- nérosité deM^^la baronne James de Rothschild et à l'ac- tive amitié de M. Emile Picot, ne nous fera pas défaut, — est une publication hors ligne. Pour les soins à don- ner au texte, le baron James étonnait parfois les éditeurs les plus diligents par la rigueur de sa méthode et la mi- nutieuse exactitude de son travail ; pour le commentaire, il a montré une information que peu de savants auraient possédée au même degré. Vrai Français de cœur, et s'in- téressant à la France de toutes les époques, surtout de celle qui termine le moyen âge et ouvre les temps mo- dernes, fidèle en même temps à la race dont son nom est une des gloires, il trouvait un attrait particulier à pu- blier et à illustrer cette grande œuvre, où se reflète la manière dont les Français d'autrefois ont compris l'his-
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toire d'Israël. Il avait, du reste, conçu bien d'autres pro- jets pour la Société. Elle perd avec lui tout ce qu'elle pouvait en espérer, tout ce qu'elle s'en promettait légi- timement pour une longue suite d'années. Votre Con- seil, messieurs, m'a chargé, comme président, d'exprimer à M"^ la baronne de Rothschild toute l'étendue de nos regrets. Au milieu de la consternation où l'a jetée un coup aussi terrible qu'imprévu, elle a tenu à vous re- mercier par mon entremise et à vous dire combien elle était sensible à notre douloureux hommage.
Les deux grandes pertes que je viens de rappeler mar- quent cette triste année de leur empreinte dominante ; mais d'autres, que j'ai encore à signaler, appellent aussi tous nos regrets. M. Charles Giraud, membre de l'Insti- tut, dont il est superflu de rappeler la science solide et variée, l'esprit vif et délicat, s'intéressait de près à notre œuvre, pour lequelle il m'a plus d'une fois donné d'ex- cellents avis. M. Bonnefont, professeur au lycée Fonta- nes, était un de ces excellents esprits dans lesquels le culte de la beauté classique n'exclut pas l'intelligence des manifestations les plus diverses de l'esprit humain. M. Lafite, libraire à Buda-Pest, cherchait à propager nos publications dans l'Europe orientale. Mais deux hommes surtout doivent être ici rappelés. M. Littré, l'un de ceux qui ont le plus contribué à faire compren- dre et apprécier justement notre passé littéraire, n'a pas, il est vrai, tiré des manuscrits du moyen âge des textes écrits en ancien français ; mais il en a livré à la presse qu'il avait composés lui-même, et il a réalisé cette belle et difficile fantaisie de faire parler à Dante la langue qu'il aurait parlée si le bonheur avait voulu que ce grand
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génie naquît à Paris et non à Florence. Pendant que Littré partait plein de jours, laissant derrière lui, avec bien d'autres ouvrages, ce monument du Dictionnaire qui immortalisera son nom, un jeune savant, qui avait entrepris, sur une partie de l'histoire de notre ancienne langue, les travaux les plus importants et les mieux conçus, Henry Nicol, presque le seul qui, en Angleterre, fit de Tanglo-normand une étude vraiment scientifique, s'éteignait à Alger, sans même avoir tracé le plan com- plet de son œuvre, mais non sans en avoir fait connaître des échantillons qui permettent d'en apprécier le mérite et la solide préparation.
Tel est, messieurs, le bilan funéraire de l'année 1881. Le passif, comme vous le voyez, est terriblement chargé, et Tactif ne balance pas les pertes. Pour que notre œu- vre s'affermisse, pour qu'elle puisse sans encombre con- tinuer et grandir, il faut que ceux qui la soutiennent s'y intéressent de plus en plus efficacement. Nous faisons un nouvel et pressant appel à votre concours énergique; nous demandons à chacun de nous aider plus activement que jamais, de son argent, de ses conseils, de sa propa- gande, et, s'il y a lieu, de sa collaboration.
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Rapport sur les travaux de la Société des anciens textes français, pendant l'année 1880, par M. Paul Meyer, secré- taire.
Messieurs,
L'année qui s'achève a éié douloureuse pour la Société. Ceux qui avaient coutume de travailler avec le plus d'activité à notre œuvre commune ont été frappés cruel- lement soit en leur personne, soit en leurs plus chères affections. Vous ne vous étonnerez pas, Messieurs, si dans ces circonstances il ne nous a pas été possible de mettre à jour l'arriéré, de faire en sorte que nos volumes parussent dans Tannée dont ils portent la date. L'an dernier, à pareille époque, Texercice de 1879 n'était pas encore complété. Il le fut, dès les premières semaines de cette année, par la publication de la Chanson d'Elie de Saint Gilles, suite nécessaire de YAiol, mis au jour il y a quatre ans. Pour l'exercice de 1880, nous avions an- noncé le tome second des œuvres d'Eustache Deschamps, le poëme provençal de Daiirel et Béton, et la Vie de saint Gilles. Les deux premiers de ces volumes sont en- tre vos mains depuis plusieurs mois. Vous en ayant en- tretenus dans mon dernier rapport, je n'ai pas à y revenir cette année. Quant à l'édition de la Vie de saint Gilles, elle n'a pu être terminée à temps, et nous avons dû lui substituer le tome V des Miracles de Notre-Dame, qui est en ce moment entièrement tiré, et sera mis à votre dis- position dans quelques semaines.
Voilà donc l'exercice de 1880 terminé. Pour l'exercice de 1881, nous pouvons compter à bref terme sur la Vie
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de saint Gilles dont les éditeurs corrigent les dernières épreuves. Lorsque ce volume sera publié, lorsque vous au- rez lu cette longue introduction si pleine de faits, qui élu- cide tant de questions d^histoire hagiologique, d'histoire littéraire, de linguistique romane, vous reconnaîtrez sans doute que la valeur des résultats obtenus n'est pas hors de proportion avec la longueur de Tincubation. Le tome III d'Eustache Deschamps est depuis plusieurs mois bOUS presse et nous espérons que notre zélé administrateur l'aura bientôt mené à bonne fin. A défaut de ce nouveau volume d'un recueil dont tous les amis de notre an- cienne littérature souhaitent le progrès rapide, nous fe- rons entrer dans l'exercice de 1881 le tome VI des Mi- racles de Nostre Dame. D'autres ouvrages sont sous presse depuis un temps plus ou moins long. Le premier prêtcompIèteraTexercice de 188 1. Ce sera vraisemblable- ment Y Amant rendu cordelier à l'observance d'Amour, dont M. de Montaiglon nous fait toujours espérer le prompt achèvement.
Pour l'année 1882, nous aurons d'abord, soit le t. VI des Miracles de Notre-Datne, soil le t. III d'Eustache Deschamps, selon que l'un ou l'autre de ces deux volu- mes aura été affecté à l'exercice de 1881; puis nous pourrons compter sur l'une de ces deux publications en- treprises depuis longtemps : le recueil des versions an- ciennes de l'Évangile de Nicodème, préparé par MM. G. Paris et Bos, et la Vie du pape saint Grégoire. Enfin, nous pousserons activement la nouvelle édition de Raoul de Cambrai^ qui vient d'être mise sous presse, et nous fe- ronsen sorte qu'elle soit terminée dans le courant de l'an- née prochaine. Je me suis efforcé, dans mes précédents rapports, de faire ressortir l'intérêt philologique et litté- raire que présenteront les éditions des versions de Nico- dème et de la vie de saint Grégoire, permettez-moi de
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vous entretenir quelques instants de Tédition nouvelle de Raoul de Cambrai. Entre les chansons de geste qui composent cet ensemble immense et varié qu''on appelle rÉpopée française, il n^en est peut-être pas une qui se recommande par un intérêt historique aussi grand. Nous n^y trouvons point de ces récits fastidieux de fa- buleuses batailles entre Chrétiens et Sarrazins qui oc- cupent une si grande place dans tant de nos anciens poèmes, ni de ces contes merveilleux que les romans d'aventure mirent à la mode au xn* siècle : c^est une sé- rie d'épisodes de l'histoire féodale du ix* siècle; c''est Fex- posé de luttes pour la possession d'une terre réclamée, avec des droits équivalents, sinon semblables, par deux compétiteurs; c'est l'opposition de deux droits : l'un, qui allait s'éteignant, est celui qu'avait le roi de distribuer à ses fidèles des biens à titre viager ; l'autre, qui dès lors s'établissait, est le droit des fils à hériter de la terre concé- dée à leur père. A la vérité Raoul de Cambrai ne nous est pas parvenu sous sa forme originale; mais on peut être assuré que la rédaction que nous en possédons, et qui paraît appartenir à la seconde moitié du xn° siècle, n'a guère modifié que la forme de l'ancien poëme. Pour le fond, la chanson, telle que nous l'avons, nous donne encore l'impression d'une page probablement véridique, au moins dans la donnée générale, en tout cas très vrai- semblable, de l'histoire des premiers temps de la féoda- lité. Raoul de Cambrai a été publié pour la première fois en 1840. Il n'est pas d'édition de cette époque qu'il ne soit possible d'améliorer grandement aujourd'hui, grâce aux rapides progrès de la philologie romane. L'é- dition de Raoul de Cambrai était, entre toutes, suscepti- ble d'améliorations, puisque le premier, éditeur, sans parler d'innombrables fautes de lecture, a poussé la né- gligence jusqu'à omettre plusieurs des vers contenus dans
— So- le manuscrit. Mais une circonstance heureuse nous per- mettra de faire usage d'éléments que le premier éditeur n'a pas connus. Le président Fauchet, l'un des rares inédits du xYi"" siècle qui ont étudie notre ancienne littérature, possédait dans sa riche bibliothèque un manuscrit de Raoul de Cambrai assez différent de Tunique exem- plaire actuellement connu. Il en a cité plusieurs vers dans certains de ses écrits, notamment dans son Re- cueil de Vorigine de la langue et poésie françoise. Or, nous avons retrouvé un volume de notes autogra- phes de Fauchet, renfermant la copie de plusieurs cen- taines de vers tirés de ce manuscrit. Ce secours nous est venu d'autant plus à propos que Tunique ms. jus- qu'à présent connu de Raoul est fort endommagé, ayant perdu plusieurs feuillets ou fragments de feuillets, d'où résultent des lacunes que nous avons pu sinon combler, du moins diminuer dans une certaine mesure, à l'aide des extraits conservés par Fauchet. Ce n'est pas tout. M. Longnon, qui s'est associé à votre secrétaire pour Té- dition de Raoul, a découvert dans un ms. de la chanson de Girbert de Met\, un récit épisodique, jusqu'ici in- connu, qui reproduit en substance la partie la plus an- cienne de Raoul de Cambrai. Nous insérerons ce récit dans notre édition qui, nous l'espérons différera nota- blement de l'ancienne.
Une autre chanson de geste, celle-là moins ancienne et moins importante, mais aussi beaucoup moins con- nue, prendra place dans l'un de nos plus prochains exercices. C'est la Mort d'Aymeri de Narbonne, dont Tédition, préparée par M. J. Couraye du Parc, sera très prochainement envoyée à l'impression. C'est un poëme inédit, qui nous a été conservé par quatre mss., dont un seul se trouve à Paris. M. Couraye du Parc a établi son texte avec soin d'après ces quatre mss., il a rassemblé et
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mis en œuvre dans sa préface, qui était originairement une thèse présentée à PEcole des Chartes, toutes les no- tions h'ttéraires qui se déduisent du poëme ou s''y réfè- rent, et votre Conseil n'a pas hésité à accueillir un travail qui lui a paru nouveau et intéressant.
En perdant celui en qui elle peut reconnaître son principal fondateur, la Société des Anciens Textes a perdu un collaborateur actif et dévoué autant que désintéressé. Vous venez d'apprendre de la bouche de notre président par quel acte de pieuse munificence la publication du Mys- tère du Vieux Testament, commencée depuis plusieurs an- nées par M. le baron James de Rothschild, se trouve désor- mais assurée. Peu de jours encore avant le coup inopiné qui l'a frappé, M. de Rothschild s'occupait de la préface qui doit précéder le t. III du Mistère. Grâce aux soins diligents de M. E. Picot, ce volume pourra sous peu être mis en distribution. La publication du Mistère du Viel Testament, si bien commencée, sera dignement conti- nuée, et rappellera toujours à notre Société Je souvenir de celui à qui elle doit tant.
Des causes purement accidentelles nous ont empêché de pousser, cette année, les travaux de la Société avec toute Tactivité que nous aurions voulu leur imprimer; mais les éditions que nous avons sous presse, ou que le Conseil de la Société a acceptées en principe, sont nom- breuses. Si chacun des éditeurs veut bien augmenter un peu la part d'activité qu'il apporte à notre œuvre com- mune, le retard sera bientôt réparé.
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Rapport sur le compte des recettes et des dépenses de la société pendant l'année 1880, par M. E. Picot, trésorier-adjoint.
Messi-eurs,
Le souvenir de l'homme éminent, de Tami dévoué que nous avons perdu, me rend bien douloureuse la tâche qui m'est imposée aujourd'hui. Notre président et notre secrétaire nous parlaient tout à Theure de la part prise par le baron James de Rothschild à la fondation de la Société, de l'intérêt avec lequel il suivait nos travaux et de Tardeur avec laquelle il avait entrepris pour nous la publication d'un de nos plus importants mystères; je ne puis m'empêcher, à mon tour, messieurs, de rappeler les services rendus par lui dans les modestes fonctions qu'il avait acceptées. Non-seulement son nom était pour nous tous la plus précieuse garantie d'une bonne gestion de nos finances; non-seulement il avait appliqué à nos re- venus les principes de la comptabilité la plus perfection- née, mais il était toujours prêt à nous venir en aide de ses deniers. Combien de fois n'a-t-il pas avancé les som- mes nécessaires à nos paiements, lorsque nos ressour- ces étaient momentanément insuffisantes? Combien de menues dépenses n'a-t-il pas prises personnellement à sa charge, tant pour nos registres et nos imprimés que pour des gratifications accordées à nos comptables? Ce sont là, messieurs, des libéralités que seul j'ai eu l'occa- sion de connaître, car M. de Rothschild avait toujours soin de les cacher, et il était si désireux de faire le bien sans ostentation que je me serais reproché de trahir le se- cret dont il aimait à s'envelopper.
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La mort de notre trésorier est un coup d'autant plus sensible pour notre Société qu'elle traverse en ce moment une sorte de crise. J'essaierais vainement de vous dissi- muler que, depuis deux ou trois ans, le nombre de nos adhérents a cessé de s'accroître et que les souscriptions nouvelles sont loin de combler les vides qui se sont pro- duits parmi nous. De là un sensible abaissement de nos recettes, alors qu''ii a été impossible de réduire nos dé- penses. Vous aurez à vous demander, messieurs, par quelles mesures il pourrait être porté remède à cette si- tuation. L'exposé financier que je vais avoir l'honneur de vous faire est, en effet, de nature à nous inspirer d'as- sez vives inquiétudes pour l'avenir.
Exercice 1879.
Aux termes du rapport qui vous a été présenté le 27 décembre dernier, l'exercice 1879 se soldait par un déficit de 1.702 fr. 3f c. Ce déficit s'est augmenté encore des frais entraînés par la publication du dernier volume attribué à cet exercice, Elie de saint Gilles, soit 2,756 tr. y5 c, qui se décom.posent comme suit :
Impression 1:79^ 5o
Cartonnage... 5oi 45
Droits d'auteur , 460 »
Ensemble - 2,756 95
Notre déficit, au commencement de l'exercice 1880, est monté ainsi à 4,459 fr. 26 c. D'autre part, divers recou- vrements sont venus en réduire le chiffre. Nous avons en- caissé les souscriptions ministérielles de 1878 et 187g, plus une souscription ordinaire pour 1878, dix souscrip- ordinaires et une souscription à un exemplaire de luxe
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pour 1879, soi'^î ensemble, 1,825 fr. ; il n'en est pas moins vrai que Pexercice 1879 s'est soldé pour nous par une perte de 2,634 f^- 26 c.
Exercice 1880,
Bien que la date de notre assemblée générale ait été reportée à la fin de Tannée, nous n'avons pu encore, messieurs, obtenir de nos éditeurs qu'ils eussent terminé assez tôt la dernière des publications afférentes à l'année précédente, pour que nous en ayons reçu le compte avant notre réunion actuelle. Nous ne pouvons donc encore vous apporter, pour 1880, que des résultats in- complets.
Notre compte capital s'est accru, pendant cet exercice, d'une souscription de membre perpétuel : 25o fr., et de neuf droits d'entrées, soit 90 fr. ; ensemble 840 fr. Mal- heureusement, cette somme n'a pu être placée conformé- ment aux prescriptions statutaires : elle a été provisoire- ment absorbée par nos dépenses.
Nous avons recueilli (défalcation faite des rentrées d^ailleurs peu importantes qui ont été mentionnées dans le dernier rapport) trois cent trente-cinq souscriptions ordinaires et dix-neuf souscriptions à des volumes en papier Whatman, soit un total de 9,323 fr. Notre compte d'intérêts a produit 1,1 55 fr. ; enfin la vente de nos pu- blications en librairie a donné 809 fr. Ce dernier chiffre est loin d'être satisfaisant, puisque, malgré l'augmenta- tion du nombre de nos volumes, nous sommes restés no- tablement au-dessous du produit de l'année précédente. On verra, par le rapport ci-annexé, comment il se dé- compose.
De ce qui vient d'être dit, il résulte, messieurs, que les rentrées destinées à alimenter le budget de 1880 n'ont
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été que de 1 1 274 fr. et que, en y joignant les sommes que nous devrions porter en compte capital, elles ne dépas- sent pas 1 1,614 fr.
Voyons quelles sont les dépenses que nous avons à placer en regard de nos recettes.
Le déficit de 1879 absorbe à lui seul 2,634 ^r- 26 c.
Nos frais généraux (timbres, recouvrements, etc.) se montent à 474 fr. 60 c; les remises aux libraires à 440 fr.
Le Bulletin a absorbé 838 fr. 60 c.
La publication du roman de Daurel et Béton repré- sente une dépense de 2,661 fr. 45 c, savoir :
Impression i ,73 1 85
Cartonnage 5 02 10
Droits d'auteur 427 5o
Ensemble. • . 2.66 i -j 5
Le tome II des Œuvres d' En stache Deschamps a coûté (sans y comprendre les droits d'auteur) la somme relati- vement élevée de 4,481 fr. 45 c, savoir :
Impression 3,3 17 40
Gravure du fac-similé . 328 »
Cartonnage , 836 o5
Ensemble 4'48i 4^
Sur le tome V des Miracles de Notre-Dame, il n'a été payé qu'un à-compte de 25 fr.
La dépense totale faite à ce jour s^élève ainsi à t 1,575 fr. 36 c. C'est-à-dire que nos ressources sont pres- que entièrement absorbées, et que non seulement nous avons fait un emprunt forcé au compte capital, mais que nous devons encore les droits d'auteur du tome II des
- 92 ~
Œuvres d'Eustache Deschamps et les frais de publication du tome V des Miracles de Notre-Dame. Nous arrive- rions à un résultat encore plus défavorable si nous n'a- vions porté au compte des recettes de 1880 toutes les sommes encaissées en i88i tant pour les arrérages de nos rentes que pour nos ventes en librairie.
Exercice i 88 i .
Bien que nous soyons arrivés à la lin de Tannée, l'exercice 188 1 est à peine commencé. Nos recettes ne se
SITUATION DE LA SOCIETE DES ANCIEN
Solde de la 5- année 15702
Élie de Saint-Gilles.
Payé facture Marchessou ii795 5o "j
— Engel fils 50145 J 2,756
Droits d'auteur 460 » )
EusTACHE Deschamps (Tome II).
Payé factures Eudes et Dujardin 3^8 » ,
— Marchessou .. .. 3.31740 / 4,481
— Engel fils 836 o5 )
Daurel et Beton,
Payé facture Marchessou
1,73 1 85 \
— Engel fils 5o2 10 J 2,661
Droits d'auteur 427 5o )
.1 reporter 11 ,602
- g5 -
montent Jusqu'ici qu'à 3oo fr. 25 c. et nos dépenses à 25 fr. payés à-compie sur la publication de la Vie de saint Gilles. Nos quittances ont été mises, il y a quel- ques jours, en recouvrement, mais nous n'en connais- sons pas encore le produit.
En résumé, messieurs, la situation financière de notre Société mérite de fixer sérieusement votre attention. Il serait grand temps que des adhésions nouvelles vinssent grossir nos rangs et assurassent la durée de notre œu- vre.
TEXTES FRANÇAIS AU 20 DECEMBRE r88i
Capital :
Reçu I souscription de membre perpétuel 2 5o » i
Id. 9 droits d'entrée 90 » )
Souscriptions de 1878.
Souscription ministérielle jSo » ^
I souscription de 2 5 fr 2 5 » S
Souscriptions de 1879.
Souscription ministérielle 75o » \
10 souscriptions de 2 5 fr 25o » [ i,o5o
I — de 5o fr. , ... 5o » ;
Souscriptions de 1880.
335 souscriptions de 25 fr 8,375 » j ^
19 — de 5o rr qbo » )
Compte d'intérêts.
I an d'intérêts sur tr. 1 , i 5 5 (rente 5 p. 1 00) i , 1 5 5
040
.-i reporter 12,6
4-
- 94 -
Report II ,602 1 6
Miracles de Nostre Dame (Tome V).
A-compte payé sur les droits d'auteurs 25 »
Bulletin de la Société.
Passé facture Marchessou. , 838 60
Remises aux libraires
Bonifications diverses . ...... 440 »
Frais généraux.
Frais divers. 474 60
Solde de la 6« année (1880) 53 64
13,454 »
Vie de Saint-Gilles.
A-compte payé sur les droits d'auteurs. 2 5 »
Balance au 29 décembre 1881. 328 89
353 89
- go - Report 12 ,645
OMPTE DES VENTES :
10 ex. Album des anciens Monuments 1
5 — Brun de la Montagne ....
7 — Miracles de Nostre-Datne, tome I
4 — Guillaume de Palerne
5 — Sept Sages de Rome
6 — Miracles de Nostre-Dame, tome II... I — — — (gr. pap.)
1 1 — Aiol
7 — Débat des Hérauts d'ai'mes
10 — Eustache Deschamps, tome I
8 — Miracles de Nostre-Dame, tome III. . I — — — (gr. pap.)
I o — Voyage à Jérusalem
1 — — (gr. pap-)
12 — Chronique du Mont-Saint-Michel
6 — Miracles de Nostre-Dame. tome IV..
1 3 — Elie de Saint-Gilles
8 — Eustache Deschamps, tome II
14 — Daurel et Béton
5o |
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809 »
13,454
Solde
souscriptions de i s8 1 .
Reçu lo souscriptions de 25 fr 2 5o 25 ]
de 5o fr.
5o
53 64
3oo 2 5
353 89
TABLE DES MATIERES
DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
POUR l'année i88r
Statuts 5
Règlement 9
Liste des membres de la Société au i"' avril 1880 i3
Liste des membres du Conseil d'administration 36
Procès-verbaux des séances 37,41,73
Discours de M. G. Paris, président 77
Rapport de M. P. Meyer, secrétaire 83
Rapport de M. E Picot, trésorier-adjoint 88
Notice du ms. Egerton 945 du Musée britannique, par
M. P. Meyer 44
Le Puy, typographie Marclicisou fils, boulevarJ Saiut-Laarcu:. 23.
BULLETIN DE LA SOCIETE
DTS
ANCIENS TEXTES
FRANÇAIS
;;i:i.Lr.r:N. — i">62
Le P.iy. impritn.TiS de Marciiessou liU, Doulevard Siint-Laurint. 23.
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
ANCIENS TEXTES
FRANÇAIS
i88.>. - :<" I
^^;^ \'"
PARIS
l.IBRAIRIE FIRxMIN-DIDOT ET C
5 6, lu; F. j .". c o r; , 56
18S2
BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
STATUTS
Article premier.
La Société des anciens textes français a pour but de publier des documents de toute nature rédigés au moyen âge en langue d'oïl ou en langue d'oc.
Art. 2. Le siège de la Société est ù Paris.
Art. 3.
Est membre de la Société, après avis du Conseil, toute personne qui aura déclaré adhérer aux présents statuts.
Art. 4.
Indépendamment des cotisations, tout membre, au moment de son admission, acquitte un droit d'entrée de dix francs. Les trois cents premiers adhérents sont dispensés de ce droit.
Art. 5. La Socicic comprend des menibres fondateurs, des
— 6 —
membres perpétuels et des membres ordinaires. Les membres fondateurs payent une somme de cinq cents francs une fois pour toutes ; ils reçoivent leur vie du- rant les publications de la Société tirées sur papier Whatman. Les membres perpétuels payent une somme de deux cent cinquante francs une fois pour toutes ; ils reçoivent leur vie durant les publications de la So- ciété tirées sur papier ordinaire. Les membres ordi- naires payent chaque année une cotisation de vingt- cinq francs, et reçoivent pour cette année les publica- tions de la Société tirées sur papier ordinaire. En payant cinquante francs, ils les reçoivent tirées sur pa- pier Whatman.
Art. 6.
Les bibliothèques publiques, les personnes civiles, les maisons de commerce, ne peuvent faire partie de la Société qu'à titre de membres ordinaires.
Art. 7.
Les sommes provenant du droit d'entrée, des coti- sations des membres fondateurs ou perpétuels, et des dons qui pourront être faits à la Société, sont capi- talisées.
Art. 8.
La Société tient tous les ans une assemblée générale ou on élit le Bureau et le Conseil. Tous les membres ont le même droit de suffrage. Les élections ont lieu à la pluralité des voix des membres présents. Tous les membres du Bureau et du Conseil sont indéfiniment rééligibles, à l'exception du président, qui ne peut être réélu à la présidence qu'après le délai d'un an.
Art. 9. Le Bureau de la Société se compose d'un président,
de deux vice-présidents, d'un administrateur, d'un tré- sorier, d'un trésorier adjoint, d'un secrétaire et d'un secrétaire adjoint.
Art. 10.
Le Conseil se compose de quinze membres, auxquels le Bureau est adjoint de droit.
Art. 1 1 .
Le Conseil se réunit tous les mois. Tout membre de la Société peut assister aux séances. Le compte rendu de l'Assemblée générale et des séances du Conseil sera publié.
Art. 12.
Le règlement de la Société, préparé par le Conseil et voté par la Société, détermine les attributions du Bureau et du Conseil, le mode de publication des textes, les rapports de la Société avec ses imprimeurs, son éditeur et les libraires, etc. îl ne pourra être modifié que par un vote de PAssemblée générale émis sur la proposition du Conseil. Pour cette proposition et pour ce vote, la majorité absolue des membres présents est de rigueur.
Art. i3.
L'Assemblée générale entend chaque année un exposé de la situation de la Société par le président, le rapport du secrétaire sur l'état des publications et le rapport du trésorier sur les comptes de l'exercice.
Art. 14.
Dans la première séance de janvier, le Conseil nomme une commission de comptabilité, à laquelle le trésorier soumet ses comptes de Tannée précédente. Ccue com- mission fait son rapport au Conseil à la séance suivante.
— 8 —
Art. 1 5 .
En ce qui concerne le Bureau et le Conseil, Tannée se compte d'une Assemblée générale à l'autre ; mais Tannée administrative et financière de la Société coïn- cide avec Tannée ordinaire.
Art. i6.
La première année de la Société part du i'- janvier 1875.
— 9 — RÈGLEMENT
DE L.\ SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS.
Des séances. Article premier.
La Société se réunit en assemblée générale le premier jeudi du mois de mai.
Art. 2.
Le conseil de la Société se réunit le quatrième mercredi de cha- que mois.
Dit président et des vice-présidents.
Art. 3. Le président de la Société ou, en son absence, l'un des vice-pré- sidents ouvre et lève les séances de l'Assemblée générale et du Conseil, met aux voix les oropositions en discussion et, en cas de partage, a voix prépondérante.
Art. 4. Dans toute commission dont i! se trouve taire partie, la prési- dence lui est réservée.
Art. 5. En cas d'absence du président et des deux vice-présidents, ils sont suppléés par un des anciens présidents ou vice-présidents.
Art. ô.
Le président convoque d'office et extraordinairement, lorsqu'il le juge nécessaire, les diverses commissions, le Conseil et la So- ciété Néanmoins il doit, dans ce dernier cas, prendre l'avis du Conseil.
Du secrétaire.
Art. 7.
Le secrétaire envoie les con\'ocations, rédige les procès -vcrbHiix
— lO —
des séances, est chargé de la correspondance et conserve les ar- chives.
Art. 8.
Dans chaque séance du Conseil il prépare l'ordre du jour, fait connaître l'état d'avancement des publications entreprises, le nom- bre des feuilles tirées et composées, les manuscrits dont l'impres- sion est proposée, etc.
Art. g.
Il est chargé de la rédaction du Bulletin que public la Société. Ce Bulletin comprend le résumé des séances et une série de no- tices.
De l'admiinstratettr . Art. io.
L'administrateur de la Société est spécialement chargé de la re- présenter dans ses rapports avec ses imprimeurs ainsi qu'avec les libraires et relieurs.
Art. I!.
Il prépare et soumet au Conseil les projets des traités qui doi- vent être passés avec eux et en surveille l'exécution.
Art. 12.
11 vise tous les comptes financiers de la Société avant leur paye- ment par le trésorier.
Art. jj.
Il surveille la conservation, la distribution et la vente des publi- cations, et, à la fin de chaque exercice, rend compte au Conseil du nombre d'exemplaires restant en magasin.
Des publications de ia Société.
Art. 14.
Les ressources de la Société sont cntièrem.ent consacrées à la publication de volumes auxquels ont droit tous les membres de la Société.
Art. i5.
Les publications de la Société se composent pour chaque exer- cice ; I' d'un Bulletin; 2° de voIurr.es en nombre indéterminé.
— II —
AaT. 10.
Le Conseil désigne les ouvrages à publier et nomme pour chacun d'eux un commissaire responsable chargé d'en surveiller l'exé- cution. — Aucun volume ne pourra paraître sous le nom de la So- ciété sans l'autorisation du Conseil, et s'il ne porte le visa du com- missaire responsable.
A«T. 17.
Le Bulletin est expédié directement par les soins du libraire à tous les membres de la Société, à Paris, en province et à l'étran- ger. — Les volumes sont remis aux m.embres de la Société ou à leurs correspondants, par le libraire de la Société en échange d'une lettre d'avis qui leur est adressée par le secrétaire.
A«T. 18.
Le prix de vente de chacune des publications de la Société est fixé par le Conseil. — Ce prix pourra toujours être augmenté.
Aiir. 19.
Chaque publication de la Société porsera la marque de la So- ciété, le nom de l'éditeur, la date de l'exercice, le nom et l'adresse du libraire.
Art. 10.
Lorsqu'une publication est acceptée en principe par le Conseil, celui-ci nomme, séance tenante, une commission de trois mem- bres pour examiner le projet de publication et fixer le chiiïre du tirage.
Art. 0.1.
Cette commission fait son rapport dans la séance suivante, et, en cas d'adoption, il est désigné un membre pour remplir les fonctions de commissaire responsable.
Aux. 22.
Les honoraires attribués aux éditeurs sont détermines par le Conseil pour chaque publication. Cette rémunération ne pourra être inférieure à 3o fr. pour chaque feuille d'impression.
Art. 23.
Les éditeurs auront droit à dix exemplaires, dunt un en papier Whatman, de chacune de leurs publications. Dans le cas où une
publication aurait plusieurs éditeurs, il sera attribué à chacun d'eux un exemplaire en papier Whatman, imputable sur les dix. Le com- missaire responsable recevra deux exemplaires, dont un en p?pier Whatman.
Art. 24.
La Société n'a pas de bibliothèque.
Du trésorier et de la commission de comptabilité. Art. 25.
Le trésorier a l'administration des fonds de la Société. II perçoit les cotisations, délivre les quittances, tient le journal de caisse et acquitte les dépenses votées en conseil et visées par l'administra- teur.
Art. 26.
11 propose au Conseil les diverses mesures qui lui paraissent utiles pour le placement des fonds de la Société.
Art. 27.
Il a voix consultative dans la commission de comptabilité.
Art. 28.
La commission de comptabilité, nommée dans la première séance de l'année, se compose de trois membres.
Am. 2g.
Elle vérifie les comptes de l'exercice précédent, dresse un projet de budget pour l'année qui s'ouvre et le soumet au Conseil dans la séance de février.
Art. 3o.
Llle propose, s'il y a lieu, après avoir entendu le trésorier, la radiation des membres qui n'ont pas acquitté leurs cotisations.
A.it. 3i.
Ses pouvoirs expirent en mars après approbation donnée par le Conseil à ses propositions.
LISTE DES MEMBRES
SOCIETE DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
AU l5 MAI 1882
MEMBRES FONDATEURS
BoNNARDOT (Fraiiçoisi. |'44J. BoRDiER (Henri), [4]. DiDOT (Alfred!, [408]. Laborde ( marquis J. de l .
[i5]. Lamarle (A.), [2tJl]. Laurexçox (Le'on), [208]. Le Pji.eur (D'' Louis), [3881. LowELi. (J.-R.i. [401]. Meyer (Paul), [21]. 7 Pannier (Le'opold), [2 5]. Paris (GastonK [261.
Queux de Saint -Hii-AIRe (marquis de), [3o].
Y Richard (Éd.), [237].
Y Rœderer (L.). [452]. Rothschild (baron Arthur
de), [Iî2j.
Rothschild (baron Edmond de), [II 3].
Y Rothschild (baron James de), [3i].
Schefer (Charles), [466]. Wailly (Natalis de), [2J.
MEMBRES PERPETUELS
Axdouillé (A.), [171]. André (Edouard), [i3ij. Aron - Duperret ( Henri ) , [•47]-
Autier de Cauvry ( M"-' ;,
[568]. Avril (baron Adolphe d'),
[550].
Dalsan (Ch.), [247]. Baudry (F.), [3].
7 BONNEFONT (L.), [204].
BouRMONT (comte Arnédée
de), [565]. Bradshaw (H.), [343]. Calderon (Th.), [284]. CoLMET d'aage (Gabricll ,
[118]. Cornu (J.), [56]. 7 DiDOT (Ambroise-Firmin'i,
[8]. Fagniez (Gustave), [345]. Fournie (D>- Éd.), [412]. Furnivall (Fr.-J.), [3j] . Guerle (de), [533]. Havet (Julien), [45]. Havet (Louis), [46]. Joret (Charles), [276J Lallement (J.l, [309J. LiMMiNGHE (comte deK [480]. Lister |J.-L.). [355J. LoNGNON (Auguste), [17]. Marchessou ( Pierre», [410]. Marin, [288]. ALvssoN (Georges), [89]. Metman (Etienne), [371].
M —
Meyer (Paul), [21]. Morel-Fatio (Alfred), [210]. f NicoL (H.), [42]. Paris (Gaston), [26]. 7 Paris (Paulin), [i]. Picot (Emile), [29]. PoiNsiGNON (J.), [248]. Rajna (Pio), [296]. Reuss (Rod.), [184]. Ritter (Eug.l, [202]. Rothschild (baron Alphonse
de), [m]. Rothschild (baron Gustave
de), [i 14]. 7 RouzAUD (Auguste), [525]. S.MSSET (Paul de), [5 17]. Smith (Miss Lucy Toulminl,
[439]- Stimming (D'- Albert), [52 1].
SUCHIER (A.), [164].
Templier (Armand), [3S4]. ToBLER (Adolf), [60]. 7 Urbain (Fr.), [217].
7 VlLLEMESSANT(H.de).[307].
Waklundt ^C), [447]. Wei^fr iD"- Alfredi. [jqô].
— ID —
LISTE GÉNÉRALE
DES MEMBRES DE I^A SOCIÉTÉ ^
Adert (J.), [68], directeur du Journal de Genève, a Genève; correspondant .M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
AcuiLÔ Y FusTER |M.'), [5o3] , conservateur de la bibliothè- que provinciale, à Barcelone; correspondant M. Reinwald , libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Amvot (L.), [661, de la librairie Vieweg, rue Richelieu, 67.
Ancona (Aless. d'), [221], professeur à l'Université de Pise.
Andouillé (A.), [171], rue Jacob, 1 3 (membre perpétuel).
André (Edouard) , [ 1 3 1 ] , ancien député, boulevard Haussmann, i58 (membre perpétuel).
Arbois de JuBAiNviLLE (H. d"), [477], profcsscur au Collège de France, boulevard Montparnasse, S4.
Armitage (Rev. Fr.) , [274], à Heidclberg; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Aron-Duperret (Henri), [147], palais Anitchkoff. ii Saint- Pétersbourg I membre perpétuel».
Arsenal (Bibliothèque de 1'), [116]; corresp. M. Chosson- nery, libraire, quai des Grands-Augustins, 47.
Asher, [142], libraire, à Berlin, IJntcr den Linden; corres- pondant M. Lorenz. libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis lô exemplaires).
AsTOR LiBRARY, [408], New-York: corresp. M. Reinwald, li- braire, rue des Saints-Pères, i5.
Atkinson (D""), [192], Clare Collège Lodge, Cambridge.
Atkinson (R.), [38], professeur à l'Université de Dublin
Aubineau (Joseph), [271], rue du Cherche-Midi, 23.
AuBRY-ViTET (Eug.), [5o7], ruc Barbet de Jouy, 9.
AuDRAN (Eug.), [385], professeur au lycée de Belfort.
Aumale (duc d'). [2o5], de l'Académie française, rue de l'E- lysée, 4.
I. Les membres dont le nom est prccccic d'un jistérisque ont droit à un exemplaire sur papier Whatman.
— i6 —
Aij.MOM) (T.-A.i, [25ÔJ, libraire, boulevard ùc Strasbourg, 35.
AuTiER DE Cauvry (M""), [568], rue des Ecoles, 38 (membre perpétuel).
Avril |,baron Adolphe d'i, [55[i], ministre plénipotentiaire de France au Chili; corresp. M. Flûry-Hérard , rue Saint- Honoré, 372 (membre pcrpétuell.
Bailky (H.-F.}, [335J, corresp, m. Dulau, libraire, Londres.
Raillieu (M.-J.j, [238], route de Paris, 65, Brie-Comte- [îobert ( Seine-et-Mai-ne ) ; correspondant M. Martin, li- braire, rue Séguier, 18.
Bale, (Bibliothèque de l'Université de), [58j ; corresp. M, Vieweg. libraire, rue Richelieu, 67.
Bai.san (Ch.), [247], rue delà Baume, 8 (membre perpétueli.
Baltimore (Johns Hopkins Universitv, ii), [554] • t^orresp. M. Terquem, libraire, boulevard Saint-Martin. i5.
Bapst (J,), [542], rue des Capucines, 20.
Barclay (Ch.), [442], 92, Pembroke Road, Clifton, Bristol (Angleterre).
Barthès et LowELL [269], libraires à Londres; correspon- dant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
* B.\TAiLLE (Edouard-Odon), [92] , commandant d'état-major, au Ministère de la Guerre, rue de la Boëtie, 18.
Baudet (L.), [440], rue des Archives, 14.
Baudry (F.), [3], membre de l'Institut, administrateur de la bibliothèque Mazarine (membre perpétuel).
Beau (G. Auguste), [56o], rue de l'Arrivée, 8.
Beaumont (G. -F.), [526], à Blandy-lés-Tours, parle Châtelet- en-Brie (Seine-et-Marne).
Beauvoir (marquis de), [3ii], rue de Miromesnil, i5,
Beauvoir de Priaulx (O.), [335]; corr. M. Dulau. libraire. 37, Soho square, Londres.
Béer (Guill.), [004], rue de l'Arcade, 45.
Belfast (Queen's collège, à), [492] ; correspondant ?vL Bor- rani, libraire, rue des Saints-Pères, 9.
Ev;mont (Charles), [298], ancien élève de l'École des Chartes, rue du Cardinal- Lemoine, 21,
Béraldi (Henri), [93], rue Blanche, 68.
Berlin (Bibliothèque de l'Université de), [143] ; correspon- dant M. Lorcnz, libraire, rue des Beaux-.4rts, 3 bis.
Bernard (l'abbé Eugène), [327], vice-doyen de Sainte-Gene- viève, rue Gay-Lussac, 5.
Berthelet, [SgS], à Arlay (Jura).
Bethmont (Paul), [266]. de'pute', rue Matignon, 14.
BiBLiOTECA Vittorio-Emmanuele, [456], au Collège Romain, à Rome; corresp. M. Mellier , libraire, rue Séguier, 17.
Bibliothèque nationale, à Paris.
Blancard, [264], boulevard Baile, 40, à Marseille.
BÔCHER, [252], professeur à l'Université de Boston ; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
BoDiNiER (Guillaume), [329], avocat, rue Saint-Joseph, 2, à
Angers.
BouoMOLETZ (M"»*' de), [286], boulevard Malesherbes, 142.
BoisLisLE (A. de), [563], sous-chef au ministère des Finances, rue de l'Université, 18.
B0LDAKOF (Innocent), [85j, rue Troïtskoï, i5, à Saint-Péters- bourg; corresp. M. Loth, rue de Naples, 25.
Bonn (Bibliothèque de l'Université de), [536] ; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
* BoNNARDOT (François), [44], attaché au bureau des travaux
historiques de la ville de Paris, avenue Victoria, i (mem- bre fondateur).
* BoRDiER (Henri), [4], bibliothécaire honoraire à la Biblio- thèque nationale, rue de Rivoli, 182 (membre fondateur!.
Bos (D'' Alph.), [04], rue Forbin, 75, à Marseille.
BossERT (A.), [3 10], professeur à la Faculté des Lettres de Douai.
Boston (la Bibliothèque publique de), [441] ; corresp. M. Rein- wald, libraire, rue des Saints-Pères, i 5.
Boucher (Aug.), [362], rue Legendre, 9.
Boucherie (Anat.), [5], maître de conférences àla Faculté des Lettres de Montpellier, villa Savine, à Montpellier.
BouLLY (Ém.), [317], professeur de rhétorique au lycée de la Rochelle.
BouRMONT (comte Amédée de), [565], ancien élève de l'École des Chartes, boulevard Saint-Michel, 89 (membre perpétuel). BouTEiLLiER (E. de), [70], rue du Regard, 3.
* Bouton (V.), [421], rue de Maubeuge, i5.
— i8 -
BouTTON (Joseph), [541], rue Ménage, i, à Angers.
Bradshaw (H ), [343], bibliothécaire de l'Université' de Cam- bridge, King's Collège, Cambridge (Angleterre) ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5 (membre per- pétuel).
Bréal (Michel), [444], membre de l'Institut, professeur au Collège de France, boulevard Saint-Michel, 63.
Brooke (Th.), [5o8], Armitage-bridge, Huddersfield, Angle- terre.
Brun (Félix), [545], rue des Grands-Augustins, 5.
Caix de Saint- Aymour (Amédée de), [64], directeur du Mu- sée archéologique, rue de Milan, 1 1 bis.
Calderon (Th.), [284], place des Voges, 9 (membre perpétuel). *Calvet-Rognat (baron Pierre), [399], rue Saint-Honoré,
374. *Calvet-Rognat (vicomte), [400], rue Saint-Honoré, 374.
Cambridge (Bibliothèque de l'Université de), [367] ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Casati (Charles), [558], conseiller à la cour d'appel d'Orléans, quai Barentin, 18, à Orléans.
Castonnet-Desfosses, [224], avocat, rue des Saints-Pères, i.
Caussade (F. de), [200], conservateur à la bibliothèque Ma- zarine.
Chabane.vu (Camille), [95], maître de conférences à la Fa- culté des Lettres de Montpellier,viilaMarie, à Montpellier.
Champion (H.), [245], libraire, quai Malaquais, i5 (2 exem- plaires).
Chance, [35o], Burleigh House, Sydenham Hill, Londres ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Charavay (Et.), [422], libraire, rue de Seine, 5i.
Chartres (duc de^*, [3 12], rue Jean Goujon, 35.
Chavagnac (Xavier de), [497], rue de Varenne, 8.
'Chavane (P.), [328], à la manufacture de Bains en Vosges ; corresp. M. J. Charnier, rue de Lancry, 42.
CH.A.ZAL (L.^ [233], caissier payeur central du Trésor, rue de Châteaudun, ib.
Chennevièrks 'marquis de\ [474], rue de l'Eperon, 3.
— iq —
CHiLHAUD-DuMAiNE('Alfred\ [293], ancien élève de l'Ecole des Chartes, rue Dauphine, 3o.
Claudin (A.), [234], libraire, rue Gue'négaud, 3.
Cocteau, [5 18], notaire, rue de Lille, 37.
CoE (Edw.), [71], professeur à Yale Collège, New-Haven (États-Unis d'Amérique) ; corresp. M. Porquet, libraire, quai Voltaire, i.
CoLMET d'aage (Gabriel), [118], doyen honoraire de la Fa- culté de Droit de Paris, boulevard Saint-Michel, 126 (membre perpétuel).
* Comte (Edmond), [557], ^^'^ ^^ Thann, 6 (boulevard de Courcelles".
CoNSTANs (L.), [173], professeur au lycée de Vanves, boule- vard du Lycée, i3, a Vanves (Seine).
Copenhague (Bibliothèque royale de), [i5i]; correspondant M. Loones, libraire, rue deTournon, 6.
CoppEAux (Th.), [448], conseiller référendaire à la Cour des Comptes, rue du général Foy, 6.
CoRMENiN (R. de), [242], rue de l'Arcade, 25.
Cornu (J.), [56], professeur à l'Université de Prague (Bohême); corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67 (membre perpétuel).
CouBERTiN (baron Paul de}, [489], attaché au Musée du Lou- vre, rue Vignon, 3o.
CouLET vC), [2G0], libraire-éditeur, à Montpellier.
CouRAYE DU Parc (Joseph), [562], boulevard Saint-Mi- chel, 79.
CouRCEL (Valentin de), [269], boulevard St-Michel, 81.
Crane f J. F.), [437], professeur à l'Université d'Ithaca (Etats- Unis d'Amérique; ; corresp. M. Reinwald, libraire, rue des Saints- Pères, i5.
Crouslé, [373], maître de conférences à l'Ecole normale su- périeure, rue Gay-Lussac, 24.
* D.iGuiN, [174], ancien président du tribunal de commerce,
rue Castellane, 4; corresp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
Dareste (Rod.), [iGS], membre de l'Institut, conseiller à la Cour de cassation, quai Malaquais, 9.
Darmesteter (Arsène), [6], maître de conférences à la Faculté
des Lettres de Paris et à l'École des Hautes-Études, place de Vaugirard, 7.
Daspit DE Saint-Amand, [5ii], à La Réole (Gironde).
David, [53 i], avocat, rue des Saints-Pères, 81.
De Béer (T.-H.I, [332], professeur à AmsterJam. P. G. Hooft-straat, 83.
DECiSY(Gh.], [443], rue Jacob, 46.
Defremery (Gh.), [547], membre de l'Institut, professeur au Gollège de France, rue du Bac, 42.
Dehaisnes (l'abbé G.), [43i]. pour les Archives du départe- ment du Nord, à Lille.
DELABORDE(François\r73], archiviste aux Archives nationales, au palais de l'Institut.
Delaville Le Roulx (Joseph), [3oo] , ancien élève de l'É- cole des Ghartes, rue de Lisbonne, 10.
Delisle ( L. ) , [7], membre de l'Institut, administrateur général de la Bibliothèque nationale , rue des Petits- Ghamps, 8.
Delius (N.), [175], professeur à l'Université de Bonn; cor- respondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Delomere, [119], rue de Rougemont, 7. Dem.\ison (Louis), [295], ancien élève de l'École des Ghartes, rue Rogier, à Reims.
* DiDOT (Alfred), [408], libraire-éditeur, rue de Varenne, Gi (membre fondateur).
' Doazan (A.). [2 58], au château de Fins, par Saint-Ghristo- phe-en-Bazeille (Indre); corresp. M. Rouquette, libraire, passage Ghoiseul.
DoNXET (M^s G.), [495], corresp. M. G. Raynaud, rue de Gonstantinople, 28."^
Dreyfus (Ferd.j, [2o3], avocat, rue Saint-Lazare, 94. Dreyfus (G.), [534], boulevard Malesherbes, 101. Drujon : Fernand),[2 1 9] , attaché au cabinet du Préfet de police. ' DuBOJS (Alfred), [i52], rue du Faubourg-St-Honoré, 47. Dubois (Paul), [493], cours du Jardin public, 7, à Bordeaux. DuDOis (Virgile), [i25], vérificateur de l'enregistrement, rue d'Assas, 53.
DucHAUFFOUR, [52o], procureuT de la République, à Avallon (Yonne; .
DuFOURMANTELi.E(Ch.),[457]i''ï^<^hi'*^^^^^'^^^^C;orse,à Ajaccio.
DuLAU et C'% [190], libraires, Soho-square, 37, à Londres
(2 exemplaires). DuLOUP, [283], rue de Rome, 27. DuMEZ (Albert), [348], rue Barbet de Jouy, 28. DuMoucHEL (J.), [265], professeur h l'Université de Moscou;
corresp. M.Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67. DuNOYER DE NoiRMONT (baron), [407], rue des Capucincs, 22.
Dykes (Fred.), [Sgi], Wakefield and Barnsby Union Bank, h
Wakefield (Angleterre). École normale supérieure, [121], rue d"Ulm, 45; corresp.
M. Thorin, libraire, rue de Médicis, 7.
Egger (Emile), [9], membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Lettres de Paris, rue Madame, 68.
EiCHTHAL (Eugène d'), [207], rue de Mogador, 6.
Ellis et White, [201], libraires, 29, New Bond street, h Londres (-» exemplaires).
Épernay (Bibliothèque de la ville d'), [45 1].
Ephrussi (Ch.), [5o2], rue de Monceaux, 81.
Fagniez (Gustave), [345], à Meudon (Seine-et-Oise) (membre perpétuel,!.
Fanjoux (G.), [364], rue de Vienne, 5.
Faucon (Maurice), [487], membre de l'École de Rome, au palais Farnèse, à Rome.
F.WRE (Camille), [47], ancien élève de l'École des Chartes, à la Grange, près Genève (Suisse).
FÉC.A.MP (Albert) , [449] , bibliothécaire de la bibliothèque universitaire, à Montpellier.
Fezenzac (duc de), [544], rue de Courcelles, 5.
F1SCHB.A.CHER, [07], libraire, rue de Seine, 33.
Flach (Jacques), [414], docteur en droit, rue d'Enghien, 27.
Flavigny ('comtesse de), [148], rue d'Anjou-St-Honoré, 42.
Fœrster (D"" Wendelin), [41], professeur à l'Université de Bonn; correspondant M. Cnampion, libraire, quai Mala- quais, i5.
Font.vine (E.-Jean;, [96J, libraire, rue Vivienne. 10.
FouRET (René), [289], boulevard Saint-Michel. 22.
FouLD (Léon), [329], avenue Van Dyck, 4, Parc-Monceaux.
Fournie (D"" Ed.), [412], rue Louis-le-Grand, 11 (membre perpétuel).
FouRNiER (D"" Alfred), [90], agrégé de la Faculté de Méde- cine, médecin des hôpitaux, rue Volney, i.
F'ranklin (Alfred), [52 1], administrateur adjoint de la biblio- thèque Mazarine.
Franqueville (Gaston de), [349], rue Palatine, 5,
FuRNiVALL (Fr.-J.), [37], directeur de VEarly English Texl Society^ 3, St-George's square, Primrose Hill, Londres, N. (membre perpétuel).
Gadala (Charles), [144], agent de change, boulevard Pois- sonnière, 21.
Gariel (H.), [82], bibliothécaire de la ville de Grenoble; correspondant M. Chossonnery, libraire, quai des Grands- Augustins, 47.
Garnier (E.), [97], rue des Francs-Bourgeois, 56.
Gasté (Armand), [249] , maître de conférences à la Faculté des Lettres de Caen, rue Élie de Beaumont, 5, à Caen.
Gaujal (baron de), [246], rue de Naples, 1 1.
Gausseron (Henri), [145], professeur de langues modernes, à l'Académie d'Ayr, Bath-place, 2, à Ayr, Ecosse.
Gautier (Léon), [10], professeur h l'Ecole des Chartes, sous- chef aux Archives nationales, rue Vavin, 8.
Geijer (Pierre-Adolphe), [358], professeur à l'Université d'Up- sal; correspondant M. Champion, libraire, quai Mala- quais, i5.
Genève (la Bibliothèque publique de), [428].
Gentil (Arthur), [55o]. rue d'Amsterdam, 77.
Gerbaix de Sonnaz (comte de), [5 12], premier secrétaire de la légation d'Italie à Bruxelles, rue d'Arlon, 2, Bruxelles.
Gevaert (Aug.), [G3], directeur du Conservatoire royal de
musique, à Bruxelles. Gilliéron (J.), [468], rue des Apennins, 3.
GiLLOT (H.), [450], professeur de rhétorique au lycée de Chaumont (Haute-Marne).
Giraudeau (Abel), [i23], rue Richer, 12.
*GoLDscHMiDT (L.), [376], rue Rembrandt, parc Monceaux.
Gotha (Bibliothèque ducale de), Allemagne, [86] ; corres- pondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Goujon ("Paul), [5o6], avocat, rue de Paradis, 52, Gratz (Styrie) (Bibliothèque de l'Université de), [465] ; cor- respondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint- Germain, 176. Grouchy (Vtede), [36 i], secrétaire d'ambassade, ruedeSèze, 10.
GuERLE (de), [533], trésorier-payeur général à Nancy (mem- bre perpétuel).
GuiFFREY (J.-J.), [38i], archiviste aux Archives nationales, rue d'Hauteville, i.
GuizoT (Guillaume), [i3], professeur au Collège de France, rue de Monceaux, 42.
Halle (Bibliothèque de l'Université de), [567].
Hambourg (Bibliothèque de la ville de), [io3]; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Hatzfeld (Ad.), [14], professeur de rhétorique au lycée Louis- le-Grand, rue de l'Odéon, 7.
H.vuTCŒUR (l'abbé), [382], recteur de l'Institut catholique, à
Lille. Havet (Julien), [45], employé à la Bibliothèque nationale,
quai Bourbon, 19 (membre perpétuel).
Havet (Louis), [46], maître, de conférences à la Faculté des lettres de Paris et à l'École des Hautes-Études, place Vendôme, 16 (membre perpétuel).
Hayem (Julien), [75], rue du Sentier, 38.
Heidelberg (Bibliothèque de l'Université), [570].
Herbet (Félix), [482], docteur en droit, boulevard Saint- Germain, 127.
Hertz (Wilhelm), [462], à Munich ; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Hessels (J.-H.), [36], à Cambridge (Angleterre).
HiRT (la librairie), [476], à Breslau ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
HocK (Auguste), [52], membre de la Société des bibliophiles belges, à Liège.
HoDGES, Foster et C'", [337], libraires, à Dublin.
Hœst (Christian), [482], libraire à Copenhague; correspon- dant M. Baudry, libraire, rue des Saints-Pères, 1 3.
— 24 -
Jamain (Joseph), [490], à la direction des Beaux-Arts, rue de
Valois, 3. Jamet (Alph.), [438], rue du Faubourg-Saint-Denis, 255, Jarnik (Jean-Urbain), [87], 11 Malzgasse, i. Vienne (Autriche).
JoLivALD (l'abbé Ph.), [368], professeur, rue Marchant, 9, à Metz (Lorraine).
JoLLY d'Aussy (Alfred), [539], notaire à Saint-Jean-d'Angély.
JoLLY d'Aussy (Denis), [540], au château de Crazannes, par Port-d'Envaux (Charente-Inférieure).
JoNQuiÈRE (J.), [126], inspecteur de l'enregistrement, rue de
Passy, 84. JoRET (Charles), [276], professeur à la Faculté des Lettres à
Aix ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu. 67
(membre perpétuel).
JouBERT (André), [33o], aux Lutz de Daon, près Château- Gontier (Mayenne).
JouoN (Fréd.), [379], rue deClisson, 2, à Rennes.
Jourdain (Charles), [160], membre de l'Institut, rue Cam- bon 21.
Kann (Max), [149], avenue de Wagram, iio.
Kerby et Endean, [336], 190, Oxford St., à Londres.
* Kermaingant (P. L. de), [389], avenue des Champs-Ely- sées, 102.
Iving's Inns library, [290], Henrietta street, à Dublin.
Klotz (Eugène), [3i5j, négociant, place des Victoires, 2.
Labitte (Adolphe), [244], libraire, rue de Lille, 4.
'Laborde (marquis J. de), [i5], archiviste aux Archives na- tionales, rue Murillo, 4 (membre fondateur).
La Borderie (Arthur de), [427], ancien député, à Vitré; cor- respondant M. L. Delisle, rue des Petits-Champs, 8.
Laboulaye (Edouard), [236], sénateur, membre de l'Insti- tut, administrateur du Collège de France, au Collège de France.
Lacroix (Paul), [127], conservateur à la bibliothèque de l'Arsenal.
Lafenestre (Georges), [191], inspecteur des Beaux-Arts, rue Jacob, 23.
La Germonière (Éd. de), [88], place Vendôme, 20.
I
Lair (J.) , [47], ancien élève de l'Ecole des Chartes, direc- teur des entrepôts et magasins ge'néraux de Paris, boule- vard de la Villette, 204.
Lallement (J.), [309], rue du Bac, 63 (membre perpe'tuel).
*Lamarle (A.), [261], directeur de la compagnie des eaux minérales de la Bourboule (Puy-de-Dôme), rue Clapey- ron, 19 (membre fondateur).
Lamé (L.), [41 3], rue de Chabrol, 48.
La Trémoïlle (duc de), [187], avenue Gabriel, 4.
*Laurençon (Le'on), [208], député des Hautes-Alpes, boule- vard Saint-Germain, 262 (membre fondateur).
Lavisse (Louis-Ern.), [04], maître de conférences à l'Ecole normale supérieure, rue de Médicis, 5.
* Lebigre, [4o5], notaire, rue Beauharnais, à Lille; corres-
pondant M. Allouard, libraire, rue Serpente, 37.
Le Blondel, [461], libraire, à Meaux (Seine-et-Marne). Lecesne (Henri), [3o4], imprimeur à Châteaudun.
Legouez (E.), [39], professeur au lycée Fontanes, rue de la
Rochefoucauld, 28. Leipzig (Bibliothèque de l'Université de), [537]. Lelong (Eug.) ,[2 2 3] , archiviste aux Archives nationales.à Paris. Le Masson [472], notaire, à Rouen.
'Le Pileur (D'' Louis), [38S], rue Castellane, 12 (membre
fondateur). Leroy (A.), [16], membre de l'Académie royale de Belgique,
professeur à l'Université de Liège. Leroy-Beaulieu (Anatole), [i5o], rue Pigalle, G9.
* Le Sourd (D'-), [394], directeur de la Galette des Hôpitaux.
rue Soufflot, i5. Lespinasse (René de), [398], ancien élève de l'Ecole des Chartes, au château de Luanges, par Guerigny (Nièvre).
* Leveau (A.), [100], rue de Maubeuge, 20.
Liesville (A. R. de), [56 1], attaché au musée Carnavalet, rue Gauthay, 23.
L1MMINGHE (comte de), [486], au château de Grèves, par Namur; correspondant M. Porquet, libraire, quai Vol- taire, I (membre perpétuel).
Lister (J.-L.), [355], Shibden Hall, Halifax (Angleterre) (membre perpétuel).
— 2b —
LivET (Charles), [209J, k Vichy.
LoGHEM (M.-G.-L. Van), [340], avocat, Vondelstraat, 108. à Amsterdam.
LoNGNON (Auguste), [17], archiviste aux Archives nationales, rue de Grenelle, 82 (membre perpétuel).
LoRMiER (C), [430], avocat, rue Socrate, à Rouen; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
*Lo\vEL (.-R.\ [410], Cambridge, Massachusets (États-Unis d'Ame'rique) ; correspondant M. Vieweg , libraire, rue Richelieu, 67 (membre fondateur).
Luge (Sime'on), [18], membre de l'Institut, boulevard Saint- Michel, 95.
LiicKiNG (D"" Gustave), [Sgô], chez M. Weber, libraire à Ber- lin ; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Lyon (Bibliothèque universitaire de), au palais Saint- Pierre [464]; correspondant ^L Borrani, libraire, rue des Saints- Pères, 9.
Lyon-Caen, [378], avocat, rue Saint-Marc, 22.
Magen (A.), [179], à Agen.
Mall (Ed.), [475], professeur à l'Université de Wurtzbourg; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Mallet (D.), [259], rue Girardon, i3.
Mandrot (Bernard), [j6]^ ancien élève de l'École des Char- tes, boulevard Malesherbes, 29.
Mans (Bibliothèque de la ville du), [257]; corresp. M. Rou- quette, libraire, passage Choiseul.
MARBOURG-en-Hesse, (Bibliothèque de l'Université de), [21 1] ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
MARBOURG-en-Hesse, (le séminaire pour l'étude des langues romanes à l'Université de), [2 12] ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Marchessou (Pierre), [410], imprimeur au Puy (Haute-Loire) (membre perpétuel).
Marin, [28.^], à B'ûhl, par Guebwiller (Alsace) (membre per- pétuel).
AL'.RSEiLLE (Bibliothèque de la ville de), [17S] ; correspondant M. Détaille, libraire, rue des Beaux-Arts, 10.
Marty-Laveaux (Charles), [19], ancien secrétaire de l'École des Chartes, boulevard Saint-Michel, io5.
Mas Latrie (L. de), [423], , chef de section aux Archives na- tionales, professeur à l'École des Chartes, boulevard Saint- Germain, 229.
Masson (G.), [359], professeur à l'Ecole de Harrow, Middle- sex (Angleterre); corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Masson (Georges), [89], libraire-éditeur, boulevard Saint- Germain, 120 (membre perpétuel).
Mathieu, [282] , à Thouars (Deux-Sèvres) ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Mayrargues (A.), [25], rue Miromesnil, 74.
Mengin (Paul), [83], 37, rue des Clefs, à Colmar.
Meray (Antony), [146], rue de Sèvres, 3i.
Mercier (P.), [429], avoué, rue du Sentier, 33.
Metman (Etienne), [371], avocat, place Saint-Michel, 25, à Dijon (membre perpétuel).
*Meyer (Paul), [21], professeur au Collège de France et h l'École des Chartes, rue de Boulainvilliers, 26, Passy- Paris (membre fondateur et perpétuel).
MiKHAÏLOwsKi, [454], professeur à l'Université de Moscou; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Michel (N.-H.), [532], professeur agrégé à la Faculté de Droit de Paris, rue Monge, 53.
*MiCHELANT (Henri), [22], conservateur du dép. des manus- crits de la Bibliothèque nationale , avenue Trudaine, 1 1.
MiTANTiER (Edm.), [478], rue de l'Hôtel - de - Ville, 38, à Troyes.
MoiNERY, [189], Cloître Saint-Merri, 18. >
Moisy(H.), [325], juge honoraire, à Lisieux.
MoNNiER (Marc), [180], professeur à l'Académie de Genève, rue Verdaine, i3, à Genève.
MoNOD (Gabriel), [23], directeur-adjoint à l'École des Hau- tes-Études, rue d'Assas, 76.
MoNTAiGLON (A. de), [24], professeur à l'École des Chartes, place des Vosges, 9.
*MoNTEBELLO (comtc de), [344], ministre plénipotentiaire, rue François I*'", 1 1.
Morel-Fatio (Alfred), [210], chargé de cours à l'École pré-
; correspondant rue de la Rc-
paratoire à l'enseignement supérieur des Lettres d'Alger, rue Levacher, 2, à Alger (membre perpétuel).
*MoRGAND ET Fatout, [98], libraires, passage des Panoramas, 55 {quatre exempt., dont un sur pap. Whatman).
MouRAviT (G.), [543], rue Barthélémy, 19,3 Marseille; cor- respondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82.
Munich (Bibliothèque de la Cour et de l'État, à), [3oi]; cor- respondant MM. J. Baer et C'% libraires, rue de l'An- cienne-Comédie, 18.
Munich (Bibliothèque de l'Université de), [23o]; corresp. M. Rcinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Munich (le séminaire royal de philologie moderne à l'Uni- versité de), [424].
Munster (Bibliothèque Paulina, à), [333] M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
MuQUARDT, [41 ij, libraire à Bruxelles, gence, i5.
MussAFiA (Ad.), [84], correspondant de l'Institut, profes- seur à l'Université de Vienne; corresp. M. Champion, li- braire, quai Malaquais, i5.
Nadaillac (marquise de), [470], rue d'Anjou-St-Honoré, 12.
Naville (Louis), [281], cours des Bastions, i5, à Genève.
Neumann (Fr.), [5 38], professeur à l'Université de Heidelberg, Haupt-Strasse, 73.
Newcastle upon Tvne, the Literary and Philosophical So- ciety, [349], (Angleterre).
NiEMEYER (Max), [485], maison Lippert, Halle; correspon- dant M. Chamjpion, libraire, quai Malaquais, j5.
Nigra(C.), [377], ambassadeur d'Italie, à St-Pétersbourg.
NoiRiEL (J.), [272], libraire à Strasbourg; correspondant M, Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Normand (Georges), [498], rue Richelieu, 82.
Normand (Jacques), [77], ancien élève de l'Ecole des Char- tes, boulevard Malesherbes, 8.
Nuitter (Ch.), [417], archiviste de l'Opéra, rue du Faubourg- Saint-Honoré, 83.
Nutt (D.), [273], 270, Strand , Londres; correspondant M. Viev.eg, libraire, rue Richelieu, 67.
— 20 —
Nyrop (K.), [488], Koebmagergade, 43, Copenhague; corres- pondant M. Lebrun, rue Casimir-Delavigne, 7.
Oxford (Bibliothèque Bodléiennc, à), [3o5] ; correspondant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Paillet (Eugène), [99], juge au tribunal de la Seine, rue de Berlin, 40.
Pajot (Le'on), [78], ancien élève de l'École des Chartes, rue de l'Estrapade, i5.
Paris (Emile), [181], passage de la Visitation, 11 bis.
'Paris (Gaston), [26], membre de .l'Institut, professeur au Collège de France, directeur à l'École des Hautes-Études, rue de Varenne, 1 1 (membre fondateur et perpétuel).
Parker et C''', [5oo] , libraires, Oxford (2 exemplaires); correspondant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Pasquier (l'abbé H.), [400], directeur de l'École des Hautes- Études ecclésiastiques, place du Château, à Angers.
Passy (Louis), [240J, député, rue de Clichy, 45.
Pasteur, [435], avenue d'Eylau, 73.
Patallier (Victor), [473], rue Saint-Jean, à Elbeuf.
Patinot (G.), [220], préfet de Seine-et-Marne, à Melun.
Pauffix (Henri) , [58], rue du Bac, 94.
Pauly (Alphonse), [494], conservateur sous-directeur adjoint au département des imprimés de la Bibliothèque nationale, rue de l'Arrivée.
Pavne (W.), [177], Hatchlands,Cuckfield, Sussex (Angleterre).
Pearody Lnstitute (The), [546], Baltimore (États-Unis); correspondant M. Terquem, boulevard Saint-Martin, i5.
Peacok (R.), [225], Sunderland ; correspondant M. J. Nu- wendam, rue Turenne, 76.
Pecoul (Auguste), [104], ancien élève de l'École des Chartes, rue de Ponthieu, 58.
Pelletan (Camille), [182], député, rue du Cherche-Midi, 33.
*Périer (Ferdinand), [275], rue de Provence, 59; corresp.
M. Lépin, libraire, palais Royal. Petit (Fernand), [455], docteur en droit, boulevard Ma-
lesherbes, 99. Petit de Julleville, [27], maître des conférences à l'École
normale supérieure, boulevard Saint-Michel, 127.
— 3o —
PiAT (A.), [161], rue Saint-Maur, 85.
PiCHON (baron J.), [28], président de la Société des biblio- philes françois, quai d'Anjou, 17.
Picot (Emile), [29], consul honoraire, professeur à l'École des langues orientales vivantes, avenue de Wagram, i33 (membre perpétuel).
Picot (Georges), [i83], membre de l'Institut, rue Pigalle, 54.
PoiNSiGNON (J.), (248] libraire, place de l'Hôtel-de- Ville, 10, au Havre (membre perpétuel).
PoRQUET, [416], libraire, quai Voltaire, i.
PoRTALis (baron Roger), [292], boulevard Haussmann, 144,
PouGNY, [280], ancien préfet, rue Boissy-d'Anglas, 1 1 bis.
Prague (Bibliothèque de l'Université de), [496] ; correspon- dant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Prarond (Ern.), [460] ; correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Pressensé (Fr. de), [214], rue Royer-Collard, 4.
PuYMAiGRE (comte de), [354], i"U£ de l'Université, 17.
Queux de Saint-Hilaire (marquis de), [3o], rue Soufflot, 3 (membre fondateur).
Rajna (Pio), [2q6], via Palermo, 5, à Milan (membre perpé- tuel).
Raynaud (Gaston), [79], employé au département des manus- crits de la Bibliothèque nationale , rue de Constantino- ple, 28.
Reboul de la Juilmère (A.). [556], avenue d'Iéna, 74; cor- respondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82.
Régnier (Adolphe), [241], membre de l'Institut, rue de Vau- girard, 22.
Reinwald (G ), [229], libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Renault (L.), [374], député, boulevard Haussmann, 77.
Rencogne (Pierre de), [5o9], rue du Minage, 47, à Angou- lême.
Repoux (Léopold), [467J, juge suppléant h Autun ; corres- pondant M. Lhomme, boulevard Saint-Germain, 70.
Reuss (Rod.), [184], bibliothécaire de la ville de Strasbourg (membre perpétuel) ; corresp. M. Ch. Delagrave, libraire, rue Soufflot. 1 5.
— --Il —
Reynald (H.), [232J, professeur à la Faculté des Lettres, à Aix (Bouches-du-Rhône).
RiTTER (Eug ), [202], professeur à l'Université' de Genève, à Malagrou (Eaux-Vives), près Genève ; corresp. M. Borrani, libraire, rue des Saints-Pères, 9 (membre perpétuel).
Robert (Ulysse), [SSy], employé au département des manus- crits de la Bibliothèque nationale, Grande rue, 3i, à Saint-Mandé (Seine).
RoBiNEAU (G), [91], rue de Marignan, 2 5.
RoDouAN, [523], boulevard du Roi, 9, à Versailles; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Roi DES Belges (Bibliothèque de S M. le), [196], aux soins de M. Scheler, bibliothécaire du Roi, rue Mercelis, Ixelles, banlieue de Bruxelles.
RooFE (William), [i95],Craven Cottage, Merton Road, Wand- worth, Surrey ; corr. M.Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Rothschild (baron Alphonse de), [iii], rue Saint-Floren- tin, 2 (membre perpétuel).
*RoTHSCHiLD (baron Arthur de), [i 12], rue du Faubourg Saint- Honoré, 33 (membre fondateur).
•Rothschild (baron Edmond de), [i i 3], rue Laffitte, 1 9 (mem- bre fondateur).
Rothschild (baron Gustave de), [114], rue Laffitte, 2 3 (mem- bre perpétuel).
Rouquette, [i38], libraire, passage Choiseul, 85.
Royer (Ch.), [352], boulevard de la Madeleine, 17, cité Vindé.
RoziÈRE (Eug. de), [32], sénateur, membre de l'Institut, rue Lincoln, 8.
RuBLE (baron Alphonse de), [186], rue Cambon, 43.
RupALLEY (Ern.), [490], rue Lafayette, i3.
Saint - JoHANNY (G.), [372], archiviste de la Seine, quai Henri IV, 3o.
Saint-Pierre (comte Robert de), [5o3], rue du Havre, 4.
*Saintsbury(J.), [341], SavileClub, i5, Savile Rows, Londres.
S.ussET (Paul de), [5 17], avenue d'Eylau, 18 (membre per- pétuel).
Sauvan (F.), [227], rue de Laborde, 4tj.
Say (Léon), [i3o], sénateur, ministre des finances, membre de l'Institut, quai Debilly.
ScHEFER (Charles), [466], membre de l'Institut, président de l'École des langues orientales vivantes, rue de Lille, 2 (membre fondateur).
ScHOLLE (D"" Fr.), [356], Schillstrasse, 5, à Berlin W.; corres- pondant M. Le Soudier. libraire, boulevard Saint-Ger- main, J76.
ScHucHARDT (Hugo), [iSg], profcsseur à l'Université de Gratz (Styrie).
Seigneur (l'abbé), [432], rue du Colysée, 44.
Sellier (L.), [38o], rue Sainte-Croix, 5, à Châlons-sur- Marne.
Sénemaud (Ed.), [43], archiviste des Ardennes, à Mézières; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Senn (O.), [5 19], rue de la Côte, 36, au Havre.
Sieber (L.), [57], bibliothécaire de l'Université de Bâle ; corres- pondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
S.MiTH (Miss Lucy Toulmin), [459], Wood lane, Highgate, Londres, N. (membre perpétuel).
Smyth (J.-D.-H.), [480], libraire, 137, Gower Street, Londres.
SoREL, (A.), [409], secrétaire général du Sénat, professeur à l'Ecole libre des sciences politiques , au palais de la Présidence du Sénat.
Stecher (J.), [5i], professeur à l'Université de Liège.
Stengel (Edm.), [21 3], professeur à l'Université de Mar- bourg, Hesse ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Riche- lieu, 67.
Stephens (Georges), r35i], professeur à l'Université de Co- penhague ; corresp. M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Stickney (Austin), [5 14], 35 West, i7'i> Street, New-York.
Stimming (D"" Albert), [52i], Kiel ; correspondant M. Viev/eg, libraire, rue Richelieu, 67 (membre perpétuel).
Stjernstrom (G.), [564], h Upsal (Suède) ; correspondants MM. Morgand et Fatout, passage des Panoramas, 53.
Stockholm (Bibliothèque royale de), [370], correspondant M. Lorenz, libraire rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Storejenko, [453], professeur à l'Université de Moscou; cor- respondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Strasbourg (Bibliothèque de l'Université de), [23 1] ; corresp. MM.J. Baer et C''^, libraires, rue de l'Ancienne-Comédie, 18.
- 33 —
Strasbourg (le séminaire pour l'e'tude des langues romanes, à l'Université de), [404] ; corresp. M. Champion, quai Ma- laquais, i 5.
Straus (Emile), [106], avocat, rue Saint-Georges, 9.
Stuerzinger (J.), [469], 37, Percy street, Tottenham Court Road, Londres.
SucHiER (A.), [164], professeur à l'Université de Halle; corr. M. Champion, libraire, rue Malaquais, i5 (membre per- pétuel).
SuNDBY (Thor), [323], professeur à l'Universitéde Copenha- gue ; corresp. M. Lebrun, rue Casimir-Delavigne, 7.
Talbert (F.), [107], professeur à La P'ièche; corr. M. Tho- rin, libraire, rue Médicis, 7.
Tamizey DE Larroque (Ph.), [i 1 5], correspondant de l'Institut, à Gontaut (Lot-et-Gar.) ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Tamson (G.-J.), [5i6], professeur à Kelvinside Academy, 18 Hamilton drive, Hillhead, Glasgow.
Tarneau (Jules), [3o6], notaire à Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme) ; corresp. M. Billard, place Dauphine, 27.
Taulier (L.), [366], à Francheville-Lyon (Rhône).
Techener (Léon), [239], libraire, rue de l'Arbre-Sec, 52.
Tempier (D.), [i65], archiviste des Côtes-du-Nord, à Saint- Brieuc; corresp. M. E. de Zabern, rue Dauphine, 20.
Templier (Armand), [384], de la librairie Hachette, boule- vard Saint-Germain, 77 (membre perpétuel).
Ten Brink (B.), [433], professeur à l'Université de Strasbourg.
Terrât (Barthélémy), [2 5o], professeur de droit à l'Institut catholique de Paris, rue Saint-Romain, 18.
Thévenin ,(M.), [108], maître de conférences à l'École des Hautes-Études, rue de Médicis, 19.
Thomas (Antoine), [524], maître de conférences à la Faculté des Lettres de Toulouse.
Thompson (E. Maunde), [193], conservateur des manuscrits au Musée Britannique, Londres.
TissoT (Amédée), [53], bibliothécaire de la ville de Lisieux ; correspondant M. Dumoulin, libraire, quai des Grands- Augustins, i3.
TiviER (H.), [383], professeur à la Faculté des Lettres de Dijon; corresp. M. Allouard, libraire, rue Serpente, 37.
3
— 04 —
ToBLER (Adolf), [60], professeur à l'Université de Berlin, 21, Wartenburgstrasse, Berlin S. W. ; corresp. M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis (membre perpétuel).
TouRTOULON (baron Ch. de), [34], rue de Caumartin, ]i.
Trier (Gerson), [64], Kongens^ade, 66, à Copenhague ; cor- resp. M. Lebrun, rue Casimir-Delavigne, 7.
Trochon (l'abbé Charles), [297], docteur en théologie, au- mônier du lycée Saint- Louis.
Truebner (K.), [434], libraire à Strasbourg; corresp. M. Le- roux, libraire, rue Bonaparte, 28.
Truelle-Saint- Evron, [109], rue Saint-Honoré, 229 ; cor- resp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
TuBiNGUE (Bibliothèque de l'Université de), [471] ; corresp. M. Pedone-Lauriel, libraire, rue Cujas, 7.
Turin, (Bibliothèque nationale de), [5d6] ; correspondant M. Mellier, libraire, rue Seguier, 17.
Twietmeyer, [216], libraire, à Leipzig ; corresp. M. Reinwald, libraire, rue des Saints- Pères, i5.
Ulbrich (D'), [491], Lutzowstrasse, 68, à Berlin; corresp. M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Ulrich (Jacob), [463], privat-docent à l'Université de Zurich
(Suisse).
Upsal (le séminaire philologique de l'Université d'), Suède, [5oi], corresp. AL Le Soudier, libraire, boulevard Saint- Germain, 17Ô.
Vaesen (Joseph), [294], rue de l'Annonciade, i3, à Lyon; correspondant M. Charavay, rue de Seine, 5i.
Vallois (Félix), [552], archiviste de la société rouennaise des bibliophiles, rue de la Savonnerie, 12, à Rouen.
Vander Haeghen(F.), [36o], bibliothécaire de l'Université de Gand ; corr. M.'Borrani, libraire, rue des Saints- Pères, 9.
Vendeuvre (baron de), [140], rue de Penthièvre, 4.
ViEWEG (F.), [67], libraire, rue Richelieu, 67.
Villard (Th.), [287], boulevard Malcsherbes, i38. ,
ViTU (Auguste), [3o8], avenue de Wagram, 36.
Vogué (comte de), [i 10], membre de l'Institut, rue Fabert, 2.
VoLLMOELLER (Karl), [363], professeur à l'Université d'Erlan- gen, Bavière; corr. M. Champion, libraire, quai Mala- quais, i5.
— 35 -
Waddington (W.), [436], sénateur, membre de l'Institut, rue Dumont-d'Urville, 11.
Wahlundt (C), [447], à l'Université d'Upsal (Suède); cor- respondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5 {membre perpétuel).
*Wailly (Natalis de), [i], membre de l'Institut, rue Ray- nouard, 3o, Passy-Paris (membre fondateur).
Ward (H. L. D.), [226], du Musée Britannique , Londres.
Warner (G. F.), [194], du Musée Britannique, Londres.
Watson (Robert-Spence), [348], Moss Croft, Gateshead, Du-
rham (Angleterre). Weber (D"- Alfred), [396], a Mannedorf, près Zurich (Suisse)
(membre perpétuel). Weimar (Bibliothèque de), [i53]; correspondant M. Vicweg.
libraire, rue Richelieu, 67.
Wesselowski (Alex.), [446], professeur à l'Université de Saint- Pétersbourg ; correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
White (George), [40], Ashley-Housc, Epsom (Angleterre).
WiLLEMS (A.), [65], membre de la Société des bibliophiles belges, chaussée de Haecht, 70, à Bruxelles.
Wright (Wm.), [342], professeur à l'Université de Cambridge (Angleterre).
WuLFF (Fr.), [569], professeur agrégé à l'Université de Lund (Suéde) ; correspondant M. Champion, libraire, quai Ma- laquais, i5.
Yale Collège, [41 5], àNew-Haven (Etats-Unis d'Amérique) » correspondant M. Porquet, libraire, quai Voltaire, i.
Zurich, (Bibliothèque cantonale de), [353].
LISTE DES MEMBRES
CONSEIL D'ADMINISTRATION
POUR l'année 188 1-2
MM. Baudry.
BONNARDOT.
BORDIER.
DiDOT.
Egger. Gautier.
Laborde (marquis de).
LONGNON.
Luge.
Marty-Laveaux. Meyer. Michelant. Montaiglon (de).
MM. Paris (G.). Picot (É.). Queux de Saint- Hi-
laire (marquis de\ Raynaud. Robert. Rothschild (baron E.
de). Rozière (de). RuBLE (baron de).
BUREAU DE LA SOCIÉTÉ
Président Baudry.
Vice-présidents Marty-Laveaux, G. Paris.
Administrateur Marquis de Queux de Saint-
HlLAIRE.
Secrétaire Meyer.
Secrétaire-adjoint . . . Raynaud.
Trésorier Baron Edm. de Rothschild.
Trésorier-adjoint . . . Picot (E.).
-V -
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. Baudry, à la Bibliothèque Mazarino, le 2 5 janvier 1882.
Présidence de M. Baudry, président.
Nouveau membre : M'"^ Autier de Cauvry.
État des impressions : Bulletin, iif82, n" 3, en pla- cards; Mistère du Viel Testament, t. III, la notice qui doit précéder ce volume est, pour la plus grande partie, composée. — Raoul de Cambrai, feuille i en page, Té- quivalent de deux feuilles en placards.
M. le président fait part au Conseil de la mort de M. Ch. Thurot, qui avait été Tun des premiers adhé- rents de la Société, et faisait partie de son Conseil depuis Torigine. Depuis longtemps la maladie tenait M. Thu- rot éloigné des séances du Conseil; il ne laissait pas tou- tefois de s'intéresser aux travaux de la Société et ache- vait, lorsque la mort Ta surpris, la publication d'un grand travail sur Thistoire de la prononciation du fran- çais qui lui assure un rang élevé entre ceux qui ont le mieux mérité des études françaises.
M. Picot, trésorier-adjoint, fait savoir au Conseil que l'entremise de l'agent de la Société à Londres est fort onéreuse et, de plus, donne lieu à diverses plaintes. M. Picot apportera, à la prochaine séance du Conseil, une proposition pour l'envoi des volumes aux membres de la Société qui habitent la Grande-Bretagne.
Sur la proposition de M. Meyer, le Conseil autorise la mise sous presse de l'édition de La Mort d'Aymeri de
— 38 —
Narbonne, préparée par M. Couraye du Parc (voy. la séance du 27 avril 188 r).
Proposition de publication : — par M. H. Suchier; les œuvres en vers de Philippe de Beaumanoir. Cette proposition est renvoyée à Pexamen d'une commission composée de MM. Meyer, Paris et Raynaud.
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron Edm. de Rothschild, le 22 février 18S2.
Présidence de M. G. Paris, vice-président .
Nouveaux membres : M. Fr. Wulff, professeur à l'u- niversité de Sund (Suède) ; la bibliothèque de l'univer- sité de Heidelberg.
M. A.Weber, membre ordinaire, devient membre per- pétuel.
M. Baudry, souflrant, s'excuse de ne pouvoir venir présider la séance.
Etat des impressions. Bulletin^ 1881, n° 3 en bon à tirer. — Vie de saint Gilles; les quatre premières feuil- les de la préface sont en page, le reste est à l'imprime- rie. — Misîère du viel Testament^ les cinq premières feuilles de la préface sont en bon à tirer, le reste est en page. — Raoul de Cambrai, 3 feuilles en page.
M. le baron Edm. de Rothschild fait part au Conseil des sentiments de reconnaissance avec lesquels il a ap-
- 39 -
pris son élection aux fonctions de trésorier de la Société. Il y voit dans ce choix un hommage à la mémoire de son prédécesseur, et exprime toute sa sympathie pour Tœuvre que poursuit la Société des anciens Textes.
Le Conseil, informé des difficultés que certains mem- bres, résidant hors de France, éprouvent à se faire en- voyer les volumes publiés par la Société, décide, sur la proposition de M. Picot, que dorénavant, moyennant une somme fixe de 3 fr. 75 par an, les volumes seront envoyés par poste, aussitôt leur publication, à ceux des membres résidant à l'étranger qui témoigneront le désir de les recevoir par cette voie.
M. G. Paris fait un rapport sur le projet Je publica- tion des œuvres poétiques de Philippe de Beaumanoir, proposé par M. H. Suchier (voy. la séance précédente). Les conclusions de ce rapport sont adoptées, et M. G. Pa- ris est nommé commissaire responsable.
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 2 3 mars iSSz.
Présidence de M. G. Paris, vice-président.
État des impressions : £ii//<?f//?, 1882, n" i, la copie est à l'imprimerie. — Vie de saint Gilles, les sept pre- mières feuilles de la préface sont en page, le reste est en placards. — Misîère du Vie! Testament, la préface esc
- 40 —
en bon à tirer. — Raoul de Cambrai, trois feuilles en bon à tirer, feuilles 4 et 5 en placards. — La Mort d'Ay- meri de Narbonne, une feuille a été composée à titre de spécimen.
M. le président fait part au Conseil delà nouvelle perte que la Société vient d'éprouver par la mort de M. Fr. Wey. M. Wey avait été l'un des premiers à envoyer son adhésion à la Société naissante. Il avait fait partie dès Porigine de son Conseil d'administration et portait à ses travaux un vif intérêt, bien que, depuis plusieurs années, l'état de sa santé ne lui permît plus d'assister aux séances.
Le Conseil apprend avec satisfaction que l'Académie française a accordé une notable partie du prix Archon- Despérouse à la Société, pour ses publications.
Le Puy — liriprimerii; lie Marchessou \ùi, bouleviirJ ,>uijit-Laarént, ^i.
BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
PROCES-VERBAUX DES SÉANCES
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 26 avril 1882.
Présidence de M. G. Paris, vice-président.
Etat des impressions : Bulletin, 1882, n° i, en pla- cards. — Vie de saint Gilles ; la préface entière est en bon à tirer, — Eustache Deschamps, six feuilles tirées, quatre feuilles en placards.
Le prix du volume de la Vie de saint Gilles est fixé à 10 francs.
M. Picot fait savoir qu'il a reçu récemment à Londres, d^un membre de la Société qui a désiré garder l'ano- nyme, un don de 100 fr. pour la Société.
M. le président présente au Conseil un numéro de la revue anglaise The Antiquary [avril 1882) contenant un compte-rendu très compétent et très bienveillant des tra-
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vaux de la Société, dû à miss L. Toulmin Smith, elle- même membre de la Société des Anciens Textes français.
Proposition de publication : — par M. P. Meyer et miss L. Toulmin Smith; les Contes ynoralisés de Ni- cole Bo\on, frère mineur, d'après le ms. unique conservé à la bibliothèque de Gray''s Inn, Londres. Cette proposi- tion est renvoyée à l'examen d'une commission composée de MM. G. Paris, de Queux de Saint-Hilaire et Ray- naud.
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 24 mai 1882.
Présidence de M. G. Paris, vice-président.
Nouveaux membres : M. Morice Chevrier, M. le mar- quis de La Valette, membres perpétuels.
Etat des impressions : Bulletin, 1882, n" i, tiré. — Eustache Deschamps, t. 111, six feuilles tirées, six feuil- les en page. — Raoul de Cambrai, trois feuilles tirées. — Mistère du Viel-Testament, t. IV, trois feuilles en page.
Le Conseil délibère sur les moyens d'obtenir Pachève- ment de V Amant rendu cordelier que M. de Montaiglon tient sous presse depuis plusieurs années.
M. G. Paris fait un rapport sur le projet de publication des Contes moralises, de Nicole Bozon (voir la séance précédente), et conclut à son admission. Les conclusions de ce rapport sont adoptées, et M. G. Paris est nommé commissaire responsable pour cette publication.
- 43 - NOTICE
SUR UN RECUEIL MANUSCRIT DE POÉSIES FRANÇAISES APPARTENANT A M. d'aRCY HUTTON
De Marske Hall (Yorkshire).
Le ms. que je vais faire connaître m'a été communi- qué l'an dernier à Oxford par M. Mark Pattison, le sa- vant et obligeant recteur de Lincoln Collège. Il lui avait été confié par le propriétaire, et c'est grâce à sa bienveil- lante entremise que j'ai été autorisé par M. d'Arcy Hut- ton à publier de cet intéressant volume la présente notice.
Le ms, est en parchemin; il a 277 mill. de hauteur et 228 de largeur. Les poésies qu'il contient sont écrites à trois ou à deux colonnes, selon qu'elles sont de huit ou de douze syllabes. Chaque colonne contient 47 vers. Il a été, sans aucun doute, exécuté en Angleterre. L'écriture est normande et paraît appartenir aux dernières années du règne de Henri III. Il y a en tout 83 feuillets qui sont groupés en huit cahiers, ainsi qu'il suit :
Cahiers i à 3, à six ff. doubles = ff. i -36 ; Cahier 4, à quatre ff. doubles = ff. 37-44; Cahier 5, à quatre ff. doubles = ff. 45-52; Cahiers 6 et 7, à six ff. doubles ::= fï. 53-76 ; Cahier 8, à quatre ff. doubles = ff. 77-83 '.
I. On devrait arriver à 84, mais le dernier feuillet simple a été coupé.
- 44 -
11 y a des lacunes après le troisième et le quatrième ca- hier.
La reliure, en très mauvais état, est en bois. Sur le premier plat intérieur on lit cette note d^où il résulte que le ms. est, depuis plus d^un demi-siècle, dans la famille de son propriétaire actuel : /. Hiitton, Marske, high sheriff ofYorkshire, i825 '. Je ne sais rien de son histoire antérieure. Un nom, Robert Blaye, se lit, écrit d'une main du xvi^ siècle, au v° du fol 52.
Dans son état actuel, ce ms. contient :
1° ff. 1-44, Gui de Warwick, incomplet;
2° ff. 45-49, la fin du Brut, de Wace, depuis le vers 14054 de l'édition de Le Roux de Lincy ;
3° ff. 49-5 2, La prophétie de Merlin, en vers;
4° ff. 5 3-8i, Florence de Rome ;
5° ff. 8i-3, Brève chronique des rois d\\ngleterre et tableaux généalogiques relatifs à leur histoire.
I
GUI DE WARWICK
Ce poème appartient en propre à la littérature anglo- normande. On en connaissait déjà huit mss. :
Cambridge, Corpus Chr. Coll. 5o, fol. io3; Cheltenham, Bibl. Th. Phillipps 8345; Londres, Musée brit., Old Royal 8. F. IX 2;
1. La famille Hutton, qui a produit deux archevê j les d'York : le premier, mort en i()o3, le second en i 75S, est établie à Marske depuis i 598.
2. In:ompli;t du commencement, voy. Sachs, Beitrcege, ^iSSy), p. 53.
- 45 -
Londres, Musée brit., Harl. 3775 ■;
— Collège of Arms, 27; Oxford, Bodleienne, Rawlinson mise. iZj (fragment); Paris, Bibl. nat., fr. 1669-, Wolfenbiittel, Cod. Aug. 87, 4.
Je donnerai, dans un appendice, des spécimens de quatre de ces manuscrits.
Gui de Warmck a été mis en prose au xv'' siècle. On possède deux mss. de cette rédaction en prose : Bibl. nat. fr. 1476 et Musée britannique, Old roy. i5 E. VI, ff. 274-319. Elle a, de plus, été imprimée au xvi^ siècle. Je donnerai, à l'appendice du présent travail, une no- tice sur cette version en prose. Je me borne à faire re- marquer actuellement que la fortune de Gui de War- wick a été tout à fait exceptionnelle. On n'a pas d'autre exemple, à ma connaissance, d'un roman anglo-normand en vers qui ait été mis en prose sur le continent deux siècles environ après l'époque de sa composition.
Le poème de Gui de Warwick a été traduit au moins quatre fois en vers anglais. Ces quatre versions ou du moins ce qui en subsiste, car une seule nous est parve- nue dans son intégrité, ont toutes été publiées ; pour la bibliographie, je renvoie à la préface que M. Zupitza a mise en tête de son édition de l'un de ces textes \ C'est à la même préface que j'emprunte la liste des mss. fran- çais qui précède. Je lui dois encore de savoir que le dé-
1. Les huit premiers vers sont assez incorrectement publiés dans Sachs, ouvr. cité, pp. 52-3.
2. The romance of Guy o/Wanvick, Ihe second or i5th century version, edited trom the paper ms. Ff. 2. 38 in thc University library, Cambridge, by D' Julius Zupitza. London, Trûbner, 1875-6 {Early Englisli Tcxt Society, Extra Séries, xxv-.xxvi . In-S'. xv-4(i7 pages.
-46 -
but du poème français a été publié en 1872 dans un pro- gramme universitaire '. Mais déjà, depuis quarante ans, une courte anal3^se, accompagnée d'assez longs extraits, avait été publiée du même poème, d'après le ms. de Wol- fenbiittel, dans le journal allemand le Serapeum. Y o'ici le titre de cette publication, dont je possède un exemplaire, et que je ne vois citée nulle part : « Guy de Warwick. Beschreibung iind Proben einer noch tinbekannten alt- Jram^osischen Handschrift der her^oglichen Bibliothek
\u Woljenbilttel von C. P. G. Schônemann, Bibliothe-
kar zu Wolfenbûttel (aus dem a Serapeum » besonders abgedruckt). Leipzig, T. G. Weigel, 1842 ». 22 pages in-8°.
En France, le seul travail dont le poème de Gui de Warvv^ick ait été l'objet, à ma connaissance, est l'article que Littré lui a consacré dans le t. XXII de l'Histoire littéraire (pp. 841-51). G'est une analyse pure et simple, sans aucune des recherches que comportait le sujet. Lit- tré s'est servi du ms. de Paris : il n'a eu des autres mss., non plus que de la version en prose, aucune connais- sance.
Voici le début du poème et en même temps du mss. Je ne fais aucune correction.
Puis cel tens ke Deu fu né, (/". / )
Establi fu la crestienté, Mutes aventures sunt avenues 4 Ke a tûtes gens ne sunt seiies. Pur ceo deit hom mult enquere E pener sei de ben fere, E de bons prendre esperemens
I. Par M. G. A. Herbing, Progiamm der grossen stadtscliulc \u Vismar als Einladuiig yUr Michaelispriifung, 1872.
— 47 —
8 Des fez, des diz des anciens Ki devant nus esteient. Aventures bêles lur aveneient Pur ceo k'il amoient vérité,
12 Tut dis fei & leute'.
De eus deit hom ben sovenir E lur bon fez dire & oïr. Ki mut out & ceo retent
i6 Sovent mut sage devent; Iceo est tenu a bel mestrie Ki fet le sen & lest la folie.
De un cunte volum parler
20 Ke mut fet a preiser, E de un sun senescal Ke pruz ert & leal, E de Sun fiz, un damoisel,
24 Ki mut par ert gent & bel, E cum il ama une pucele Fille al cunte ki mult ert bêle.
En Engletere un quons esteit, 28 En Warwic la cité maneit.
Rices ert, de grant poer,
Quointe et sage, de grant saver;
Riche ert d'or & de argent, 32 De dras de sei & de vesselement,
De fort chasteus & de riche citez ;
Par tut le règne ert mut dotez.
N'aveit home en tute la tere 36 Ke vers lui osast prendre guère,
Ke par force tost nel prist
E en sa chartre nel mist.
Bon chevalers mut ama, 40 Riche dons sovent lur duna.
Pur ceo ke fu cremu & duté
E par tut le règne preisé.
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Quons esteit de mult grant pris, 44 Sires esteit de tut le païs;
De Oxenford, tute l'onur.
Sire esteit a icel jur;
De Bukyngkeom, de tut la cunté, 48 Sire en cel tens esteit clamé.
Li quens Roalt out a nun,
Mut par esteit noble baron.
Une fille aveit de sa muller; 52 Sa grande beuté ne pus cunter :
Pur la plus bêle la unt choisie.
Ore est reisun ke l'em vus die
Un poi de sa grant beuté : 56 Le vis out blanc & culoré,
Lung & tretis & avenant,
Bêle bûche & nés ben séant,
Lesoilz verz & le chefbloi: 60 De lui ver vus semblât poi ;
Ben fête de cors, de bel' estature,
Tant par ad duz le regardure.
Curteisse ert & enseignée, 64 De tuz arz ert enleitré.
Ses mestres esteient venus
De Tulette, tus blancs chanus,
Ki l'aperneient de astronomie 68 De arsmetike & de géométrie.
Mut par ert fer de curage.
Par ceo ke ele ert tant sage
Ducks & cuntes la requereient, 72 De mutes teres pur lui vendent,
Mes nul d'eus amer ne voleit.
Par ceo ke tant noble esteit.
Felice fu la bêle apelée ; 76 Pur sa beuté fu la bêle amée ;
De tute beutés fu ele la flur.
Tant bêle ne fu a icel jur;
Ki tûtes teres dune cerchast
— ^9 —
8o Une tant bêle n'i trovast. Ki tute sa beuté cuntereit Trop grant demurancc i ferait.
De la pucele lerrum ester, 84 Del senescal vodrum parler Ke mult ert curteis & sage...
II y a une lacune entre le troisième et le quatrième cahier. Derniers vers du troisième cahier (fol. 36) :
0 Jesu Crist, » dist il, « omnipotent,
« Qui l'ewe justises & le vent
« Sovengez vus ore de moi,
« Si cum jo ai, sire, mester de tei.
« Deu 1 dunt me vint cest encombrer ?
« Ke ne combati mie pur dener
« Ne pur chastel ne pur dungun,
« Ainz fi pur mun compaignun
« Ke de pereil voleie deliverer... »
Suit au fol. 37, après la lacune :
Veez ci le cunte Terri,
Li eraperere le regarda,
E tem (sic) sun chef enbruncha,
E de lui grant pour ha ' ;
« Estes ceo le cunte Terri
<( De Gramoise, le fiz Haubri ?
— Oïl, sire, ceo sui jo Terri ^
<( De Gramoise le fiz Haubri.
« Oïl, sire, ceo sui jo par nun;
« Ore sui chetif, jadis fu baron... »
i. Sic il y a quelque désordre dans les rimes. Le nis. de Pari» ort're ici une leçon fort différente. 2. Ce vers et le suivant sont une répétition fautive des deux qui précèdent.
— 5o —
II y a une nouvelle lacune qui ne peut être moindre de cinq ou six cahiers, après le feuillet 44, c'est-à-dire entre le quatrième et le cinquième cahier. Le fol. 44 est encore de Gui de Warwick ; le fol. 45 commence avec le V. 14054 du Brut de Wace.
Voici les derniers vers du fol. 44 :
" El règne de Engletere fu jo né,
« En Walingeford une cité;
" Fiz fu un baron preisé,
« Héraut de Harderne fu nomé.
« Quant il s'en ala del règne
« Pur quere le fiz son ave
« Ke estrange marchans aveint emblé,
« Jo n'oi ke .vij. anz passé.
« AI conte de Leicestre m'envea
« E il a grant honur regarda,
a Le fiz de sa fille esteie,
« Mut de mes bons i aveie.
« Quant fu bacheler parcreli
" Fort & léger, de grant vertu... »
II
LE BRUT DE WACE
Les ff. 45 à 49 sont occupés par les 1,200 derniers vers environ du Brut de Wace. Comme les mss. de cet ou- vrage sont nombreux, ce nouveau fragment n'a guère d'importance. En voici le commencement; les numéros placés entre parenthèses sont ceux de Tédition Le Roux de Lincy.
Ke unt la tiere encovie ; (hoH)
Pur un linage dunt cil furent
— 5i —
Ki la tere primes reçurent (14056)
Se firent Angleis apeier, (14063)
E pur lor vie (?) ' remembrer, (14064)
E Engelande unt apelé (14067)
La tere ki lur ert doné.
Tant dist Engletere en français
Cum dist Engelonde en Engleies; (14070)
Terre a Engleis, ceo dist li nons,
E ceo en est l'espositiuns.
Dès ke Bretuns de Troie vint,
Tut tens Bretaigne sun nun tint
Dès ke al terme ke jo vus di (14075)
Ke par Gormunt sun nun perdi,
S'i out noveles habiteurs,
Noveles reis, noveles seignurs;
Si voudrent tenir lur usage,
Ne voudrent prendre autre langage; (14080)
Les nons des viles tresturnerent,
En lur langage les nomerent.
Engleis vodreient rei establir,
Mes ne porreient ascentir
Ke un rei sulement élisent (14085)
E a un rei tuz suzget fusent.
Ne s'acorderent mie a un,
Ainz firent par conseil conmun
Plusors reis en plu[su]rs contreies.
Si unt les terres devise'es. (14090)
Plusur feiz s'entreguerrerent,
E plusur feiz s'entrepaiserent.
Si cum chescun plus fort esteit
Sur le plus feble conquereit. (14094)
Issi unt lungement esté ^
K'il n'eurent rei coroné,
Ne muster n'i ont restorré (141 27)
1. Le ins. est taché à cet endroit ; Le Roux de Lincy : Por lor anccstre.
2. Ce vers et le suivant ne se trouvent pas dans l'édition.
— 52 —
Ne tenue nul crestiente', (141 28)
Autel sacré ne dédie', _ {141 3o)
Enfant levé ne baptizé. (141 29)
Cent anz & plus i unt esté (141 25)
Sanz lei & sanz crestiente, (141 26)
Parler en oï seint Gregorie (141 3 1) Ke a cel tens ert apostorie : Saint Augustin i envea,
Clerc esteit bon & mult l'ama.... (141 34)
Fin (fol. 49 b)
Li cors fu mut bel conreez, (i5273)
Entre les cors seinz posez;
Li aime monta en pareïs
U nus serrom od lui assis.
Ynor & Yni mer passèrent,
Grant navie & grant gent menèrent.
Les ramasilles des Bretuns
Ke nus ore Gales apelums, (15280)
Ki sunt devers septemtrion,
Eurent en lur subjection.
Une pus ne furent del poer
K'il pelisent Lundres aver.
Tuit sunt mué & tuit changé, (i5285)
Tuit sunt divers & forsligné
De noblesce, de honurs, des murs
E de la veie as ancesurs.
Gales cist nons a Gales vint
Del duc Galon qui Gales tint, (15290)
U de Galaes la reïne
A ki la terre fu encline.
Ci faut la geste des Bretuns
E la linage des barons
Ke del linage Bruti vindrent (i5295)
Ke Engletere lunges tindrent.
Plis ke Deus encarnaciun
— 53 —
Prist pur nostre redempciun
Mil & cent & cinquante & cin anz
Fist Mestre Wace cest romanz. {i53oo)
Explicit Brutus.
III
PROPHÉTIES DE MERLIN
Suit la traduction en vers des prophéties de Merlin que l'on connaît déjà par un ms. de Durham où elle se trouve non pas, comme ici, à la suite du Brut de Wace, mais intercalée dans le corps du poème. Des extraits de la leçon de Durham (140 vers environ du début et 12 vers de la fin) ont été publiés par M. Fr. Michel Rapports au Ministre (Collection des Documents iné- dits), pp. 226 -3o. Il y a à la fin de ce texte six vers, qui manquent au ms, de M. d'Arcy Hutton, où Fauteur de cette version se nomme; il s''appelait Relias. Les diffé- rences entre les deux leçons ne sont pas considérables pour le début, et sont, en général, à l'avantage du ms, de M, d'Arcy Hutton.
Li messager Vortiger alassé del chemin (fol. 4g c)
A la cité vindrent de Kaermerdin ;
Devant la porte u il se sont assis
Pur reposer et enquere ententis,
Deus des enfanz k'il virent jouer
Tencer oïrent & forment estriver :
Dinabus out num li uns des meschins
E li autre fu apelé Merlins.
Cil Dinabus ad dit a Merlin :
« Jo de ambc parz sui de real lin.
« E tu sanz père nasquis en bellei,
« Sul fiz ta mère ; estrives tu a moi ' ? »
Li messager ki ceo unt escoté
As homes unt de Merlin demandé,
Mes nul n'en sont ren de sun père,
Fille al rei de Mescie ert sa mère,
Od les nonains de meime le cité
En un muster seint Père ad conversé ;
Par les messages et par le provost,
Ele & sun fiz al rei vindrent tost.
Li reis l'apele & si l'onure de gré
Par ceo ke ele ert de noble parenté.
Le demander ne mist pas en ubli
De sun fiz ki l'engendra de li?
Ele respunt : « Jo nel conuz par fei
« Nul home ki l'engendra de mei,
« Mes tant sai ben ke quant je pucele ère
« Os autres, en la chambre ma mère,
« M'aparut un ke semblant ne fist bel
« En la semblance d'un bel juvencei ;
« Parla od moi, enbraça & beisa
« En segré liu quant suie mei trova... »
Il y a en tout 780 vers. Voici les derniers (fol. 5i d) qui sont si corrompus que je crois devoir donner les va- riantes du ms. de Durham, d'après les Rapports an Mi- nistre, p. 2 3o :
« La pudre ert dune des veillez ^ renovelée, « Dune nus doint Deus bon destinée ;
1. Voici le latin : a Certanlibus itaque ipsis, dixit Dabutius (sic édit.) ad Merlinum : « Quid mecum contendis, fatue? nunquam nobis eadem nobilitas. « Ego enim ex regum origine editus sum ex utraque parte mee generationis : « de te autem nescitur quis sis, cum patrem non habeas. » (Gaufrei de Mon- mouth, Hist. regum Britannie, 1. VI, chap. xvii, éd. San-Marte, p 89.
2. Ms. de Durhani, ?«t'/ç.
— SS- II De ' dune entre eus estriveront li vent, « Mut grant suffla & cruelement ^ « De lur barat & de lur aflictiuns" « Des osteils ert oï ^ li suns. » Merlin sa parole issi ad finée, De Vortiger, d'ilok s'en est turné '•". Explicit Merlin.
Le reste du feuillet est blanc.
IV
FLORENCE DE ROME
On connaît depuis longtemps un roman en alexandrins monorimes de Florence de Rome, qui nous a été con- servé par un ms., unique semble-t-il, où il fait suite au roman, également en alexandrins monorimes, de Florent et d'Octavien.
Ce ms., qui est daté de 1456, porte à la Bibliothèque nationale le n" 24384 du fonds français. Le roman de Florence de Rome qu'il renferme, et qui a été analysé par P. Paris dans le t. XXVI (pp. 335 et suiv.) de VHis- toire Littéraire, est une œuvre du xiv^ siècle. On en trouve la preuve dès les premiers vers. L'auteur passe en revue les femmes célèbres par leur beauté, pour déclarer qu'aucune d'elles n'était comparable à Florence. Entre celles qu'il énumère figure Fe\onne , personnage em- prunté aux Vœux du Paon *^, poème qui ne peut être an-
I. Durham Dès. — 2. Durham Par niult grant bufei. — 3 Durham conflic- tiuns. — 4 Durham Desqiie entre les esteilles ert li suns. — 5. Ce vers et le précédent manquent dans Durham.
6. Ne Judith ne Félonne qui de biauté orcnl tant (fol. ccj v°). Dans VHist. litt., p. 33G, on a lu a tort Se-{anne,
- 56 -
térieur à i 3 1 2 ' . Mais, depuis peu d'années, la Bibliothè- que nationale a reçu, à titre de don % un ms. de la pre- mière moitié du xiv° siècle environ, qui contient une ré- daction du même roman qu'on peut faire remonter au commencement ou au milieu du xm° siècle. Ce ms. ^, dont je rapporterai le début à l'appendice, est défectueux : le bas des deux premiers feuillets est mutilé, et les derniers ff. manquent. Or, il se trouve que le ms. de M. d'Arcy Hutton contient précisément le même texte au complet ''. C'est donc un manuscrit sans l'aide duquel il est impos- sible de songer à éditer le poème de Florence de Rome,
I Seignurs, oï avez en livere e en romanz
Ke de tous citez fu Troie la plus granz ;
Einz k'ele fu fondée a l'ardir tint set anz.
Une genz en issirent ke mult furent sachanz, 5 Hardiz cum leon & fers & conqueranz.
Par la tere espandirent icele fere genz,
Chescun dressa citez e turs & mandemenz :
Antioche funda Antiochus li grans,
E Babiloigne fist un reis Babilonans ; 10 Eneiis fist Angers & Forneus li Mans ;
Turnus fist Turs sur l'ewe en un pendans,
E Jerl'm un rei fist Cornumanans;
E rei Babilonis ke mut fu puissans
Il funda Babiloigne, si la popla d'enfans, 1 5 E Romulus fist Rome ke bene fu pansans.
Seignurs, ja fu un tens, tesmoigne ices clerslisans,
1 . Voy. la préface de Hugues Capet, édit. du M'' de La Grange, p. xx.
2. Voy. Romania, VJII, 475.
3. Nouv. acq. fr. 4192.
4. Du moins il n'y a de lacune ni au commencement ni à la fin, et je n'en ai pas remarqué dans le cours du texte. Comme je n'ai pas eu simultanément à ma disposition les deux mss , je n'ai pu les comparer et par suite je ne saurais dire combien il manque de feuillets à la fin du ms. de Paris, mais je ne pense pas qu'il en manque plus de quelques-uns.
- 57 -
Ke tut li monde fu vers Rome apendans, Mes par li rei Garsie, ke tant fu soduans E fels e colvers et fers et encusans,
20 Bessa la seignurie ke de Rome esteit grans. Ore purrez oïr overe de fer semblans ; De veire estorie issu est li romans, D'un riche empereur ki tant fu vaillans : Ce fu Otes de Rome ke tant fu avenans,
25 Çoe fu Othes de Rome ke en Deu fu creans, E de Florens sa fille ke tant fu avena[n]s. E icele pucele mut la guère si grans, Pus ke Deu vint en terre ne fu unke si pesans.
II Ore escotez chansun de grant noblesté,
3o Treite de veille estorie, tute de vérité. Del comencement de la crestienté, Puis ke Deu nostre sire out le munt estoré Ne fu chançun dite de si grant nobleté, Del riche emperur Otes de Rome la cité.
35 Veil fu li empereres, si out le chef mellé. Si out une fille, Florence od le cors dougé; Mut l'ama li pères & tint a grant cherté. Quant Florence nasqui cum Deu le out destiné, Sa mère murut dedens le ters jur passé.
40 Quant la dame fu de le enfant deliveré Grant miracle lur ad Deu demustré, Ke iteis jur lur a sanc plové ; Le bestes se cumbatent par tut le régné, E li oisel volant se sunt en tere plumé :
45 Çoe fu signifians de la mortalité
Ke pur lui fu si grant, ceo dient li letteré, {b}
Ke plus de cent mile en furent découpé. Seignurs, celé Florence fu de si grant bonté, Quant avit dis anz de heé
24-5. Ces deux vers sont la repétition l'un de l'autre; le second seul doit être conservé. Voir le texte du ms. de Paris public à l'appendice, p. 67.
5
— 06 —
5o Curteise fu & ben letteré,
Humble, de bêle parole & de grant simpleté,
Des ars & des estiles sout a grant plenté,
De tus les elemens ke unkes furunt trové,
De harpe & de viele mesteresce clamé. 55 II ne avit si bone mestre en la crestienté
Ke a ses paroles ne l'elist tost maté ;
Nul ne la pout contredire, tant eut le cors séné,
E quant ele parole a tus homes vint a gré,
E cil ke la esgardent sunt si enluminé, 60 Plus fu blanche ke n'est flur en esté,
Les oilz vers, le vis freis, coloré,
La bûche petit, le mentun mut acemé;
E ce dit ben Tescrit a Rome & a Neirom pré,
Pus ke Deu fist Evain quant de Adam la out formé, 65 Ne fu unke femme de la sue bonté.
III Seignurs, a icel tens ke dire me oez, !
Esteit un reis Garsie, un noble coronez :
Il out en demeine ben quatre cent citez,
E tint Costentinoble & des autres asez. 70 Pur çoe ke trop fu riches fu mult desmesurez.
En cel tens ne fu nul home tant redoté,
Mè[s] mult fu frêles c veuz & usez,
Ke al veir dit out cent & cinquante anz passez.
De sa barbe fu tut sun devant acovetez, 75 E fu si blanche cum cheisil bene lavez,
E ses ch[ejvoilz tresciez e galonez,
Detrés le haterel mult ben fermez ;
Par desuz ses esseles les ad si menez
Ke devant, sur sun piz, i a cinc nouz nouez. 80 One ne vout femme aver en trestot son eez ;
Cheveler fu meillur ke de mère fust neez.
Par trestutes ses terres ad ses barons mander. j
Al poer k'il out s'en est sus levez, '
83. Il manque ici un vers; voir l'autre texte à l'appendice.
- 59 -
En guise de griffon fu bon conreiez : 85 Chauce out de paille & eschapins dorrer;
S'oul vestu un jupele, mult ert grans & leez, ' Tut portrait de fin or, a oiseus devisez,
As pères precioses fu devant listez,
Des nobles esmeraudes par desuz gironez. 90 Un baston tint li reis u il s'eit acotez,
E fu tut de fine or & a esmaus tresjetez.
Ses homes apele cum Ja oïr porrer;
Lores se taisent Griffon, ke mot n'i unt sonet. [c)
« Seignurs, » dit le empereres, « vers moi entendez. 95 0 Ben sai ke de une chose me blâmez.
« Ke moiller ne voil prendre : or me sui purpensez
« Ke ore me prendrai si vus la me querez... »
Voici la lin. Le parchemin est endommagé; toutefois un paléographe ayant de meilleurs yeux que les miens arriverait probablement à lire quelques mots de plus,
A ces paroles se sunt entrebeisé; (/. 81 c)
Li reis ad a noneins grant richesce dune.
L'abbesse & les dames unt grant dul démené
Pur la partie de Florence ke tant eurent amé,
Pur sa bunté & pur sa seinteté,
Atant s'en départirent & sunt acheminé;
Tuz les seinz unt encuntre ele suné ;
L'apostoille meimes fet grant charité,
si se sunt retorné
vindrent ke l'en ont atorné
a gré
Les chevelers départent a lur
Li reis jeut od la reine, si ad un fil engendré, Cil fu sire de Rome, tint le régné : Rei Otes de Police fu par nun clamé. Ore nus garise Deu ke meint en Trinité, E desur tus homes en ad la posté. Explicit.
— 6o -
Suit une brève chronique d'Angleterre qui s'arrête à 1216.
Jadis, en cel tens des Engleis, soleit Engletere estre en cin parties & a cin reis. Li uns estait en Kent, li autre aveit Westesexe, li tiers Merkenenche, li quart Northumberlonde, li quint Estesex. Li reis de Kent régna tant solement en Kent, la est l'ercevesque de Canterbire e l'evesque de Don- cestre. Li reis de Westsexe ' —
Fin, fol. 82 vo :
Après lui fu Henri sun frère; cist esteit prodom en Deu & al secle & mut religius ; si régna .xxxv. anz & demi ; si morut & gist a Redinges. Après lui fu Estevene, & régna .xix. anz & morut & gist ^ Après lui fu rei Henri le se-
cund, le fiz le conte Gefroi de Angou, & régna .xxxvj. anz; si morut & gist a Funtoverad. Après lui fu rei Richard sun fiz, le mellur chevaler & le plus prus de son cors & le plus hardi del munde. Cist régna .x. anz; si morut & gist as pés sun père. Après lui fu rei Johan sun frère; mut bel home & fort guerrer. Gist régna .xviij. anz & .xv. meis ^, si morut & gist a Wincestre ^
Le dernier feuillet (83) est occupé pa;" des tableaux gé- néalogiques assez rudimentaires, se rapportant aux ducs de Normandie et aux rois d'Angleterre jusqu'à Jean-sans-
Terre.
Paul Meyer.
1. Le bas du feuillet est en partie déchiré et l'écriture est par places très usée.
2. Il y a un blanc dans le ms.
3. Il faut corriger .xvij. an^ et .v. mets.
4. C'est à Worcester, non à Winchester, qu'est la tombe du roi Jean.
6i —
APPENDICE
I
GUI DE WARWiCK
Je ne possède pas de spécimens de tous les mss. de Gui de Warwick, et il m'eût été difficile, lorsque je rédigeais à Oxford la notice du ms. de M. d'Arcy Hutton, de choi- sir un passage qui se trouvât dans tous ces mss. dont plu- sieurs, on Ta vu plus haut, p. 44, sont incomplets. Tou- tefois, ayant copie du début des mss. de Cambridge, de Cheltenham, de Londres, Harl. 3775, et de Paris, je crois qu'il ne sera point inutile d^mprimer ici ces spécimens en les disposant de manière à en rendre la comparaison facile. J'ai accouplé d'une part les mss. de Cheltenham et de Paris, d'autre part ceux de Cambridge et de Lon- dres, à cause de certaines affinités qui m'ont paru exister entre les mss. ainsi appariés. Mais je les crois tous les quatre, et même tous les cinq, en y comprenant le ms. de M. d'Arcy Hutton, tout à fait indépendants les uns des autres. 11 n'en est que plus curieux de constater qu'ils ont, en commun, un certain nombre de fautes contre la versification. Ainsi les vers 6, 9, 12, i5, 16, 20, 21, 22 sont partout trop courts, tandis que les vers 3, 4, 10 sont partout trop longs. Je n'hésite pas à faire remonter à l'auteur même la responsabilité de ces fautes. Les pre- miers écrivains anglo-normands étaient plus corrects :
— 62 -
aussi suis-je porté à croire que Tépoque de la composition du poème de Gui de Warwick ne doit pas être antérieure au milieu environ du xni" siècle. Tous ces mss. sont mauvais; tous fourmillent de ces fautes qu'on doit s'at- tendre à rencontrer sous la plume de copistes anglo-nor- mands ou anglais, mais le plus mauvais de tous me pa- raît être celui de Paris.
Bibl. rii. Phillipps 8345.
Bibl.Nat.fr. 1669.
Pus cel tens ke Deus fu né,
Establiz fu cristienté,
Multes aventures sunt avenues
Ke a tuz hummes ne sunt pas seues. 4
Pur ço doit humme mult enquerre
E pener sei de bien feire,
E de bons prendre esperement
Des faiz, des diz des anciens S
Ki devant nos esteient.
Aventures bêles lur aveneient
Por ço qu'il ameient vérité,
Tut dis feire lealté. 12
De eulsdeitl'em bien souvenir
E les bons faiz dire e oïr.
Ki mult ot e ço retent
Sovent mult sages devent ; 16
Iço est tenu a bêle mestrie
Ki fet le sens e lest la folie.
Pus le tens ke Deu fu née,
Estable fu la cristienté,
Moût des aventuris sunt avenus
Ke a touz homes ne sunt pas suz
Kar ce dayt hom meut enquere
E pener soy de ben fere,
E de boins prendre esperemens
De fès, de dis as aunciens
Ke devant nous estoynt.
Aventuris bels lour avynt
Pur ce ke il ameynt vérité,
Tout dys fay e leauté.
De eyus dey l'em sey ben mener
E lour fès dyre e oyer.
Ke moût eut e ce retynt
Sovent mult sage devynt ;
Ice e tenu a bêle mestrie
Ke fest le sen e les la folye.
D'un conte volums parler Ke mult feit a proiser, E de un sun seneschal Ki pruz ert e leal, E de sun fiz, un damoisel Ki mult par ert e gent e bel, E cum il amat une pucele Finie al conte ke mult ert bêle.
'4
De une counte voluni parler
Ke moût fet a preyser,
E de un soun seneschal
Ke prus ert e leal,
E de soun fiz, un dauncel
Ke moût par ert gent e bel,
E cum il ama une pucele
La file au counte ke moût ert bel.
En Engleterre un quons esteit, En Warewic la cité maneit...
En Engletere un couns cstoyt î8 En Warwyke la cité manoyt..
— 63 -
C.C.C.C. 5o,fol. io3.
Harl. 3775.
Puis cel teiis ke Deus fii nez,
E establi crestienetez,
Multz des aventures sunt avenues
Ke a tuz hommes ne sunt pas sues. 4
Pur ceo deit l'em mult enquere
E pener sei de bien fere,
E de bons prendre esperementz
De faiz, de diz as aunciens H
Ki devant nus esteient.
Aventures bêles lur aveneient,
Pur ceo qu'il amoient vérité
Tut dis, fei e leauté. 12
De eus deit l'um bien sovenir
E lur bons faitz dire e oïr.
Qui mult out e ceo retient
Sovent mult sage devient ; 16
Ceo est tenu a bêle mestrie
Ki fait le sen e lest la folie.
[PJuys cel tens qi Deux .ast née, E establi la cristieneté, Mult aventuras sunt avenus Qi a touz homes ne sunt seues. Pur ceo deit l'om mult enquerre E peyner sey de bien fere, E de aprendre bons esperimenz De feez de diz as auncienz Qi devant nous esteynt. Aventures bêles lour aveneynt Pur ceo q'il aveynt vérité En diz foy & leauté. De els deit l'om bien sovenir E lour bons fez dire en voir. Qi mult out & ceo reteynt Suvent mult sage devent ; Uceo tent l'en a bêle mestrie Qi fet le sen & leit la folie.
De un counte volums parler
Qui mult fait a preiser,
E de un son senescal
Qui pruz ert e leal,
E de son fiz, un damoisei
Qui mult part ert gent e bel,
E com il amat une pucele
La fylle au counte ke mult ert bêle.
En Engleterre un coens esteit, En Warewik la cité maneit.
De un counte voloms ci parler 20 Qi multfeseit a preyser, E de un bone seneschal Qi pruz esteit & leal, E de soun fiz, un daunsel 24 Qe mult part ert gent & beal, E com il ameyt une pucele Fille au counte qe mult ert bek.
En Engletere un qens esteit, 28 En Warewike la cité maneyt...
Parlons maintenant de la rédaction en prose. Les deux mss. qui nous en sont parvenus sont Tun et l'autre des livres princiers. L'un, le ms. Bibl. nat. fr. 1476 (an- cien 7552), porte l'écusson parti d'Orléans et de Rohan. Il a été exécuté pour Marguerite de Rohan, qui épousa en 1449 Jean le Bon, comte d'Angouléme, et devint
- 64"
veuve en 1467 '. Elle vécut jusque vers la lin du xv° siècle. L^autre ms. est l'un des livres les plus précieux que possède le Musée britannique, c'est le célèbre volume (Old Royal i5. E. VI) offert par Jean Talbot, comte de Shrew^sbury, à Marguerite dWnjou , épouse du roi Henri VI. Si ce royal présent fut fait à l'occasion du ma- riage de la reine, le ms. doit dater d'environ f444. En tout cas, il ne saurait être postérieur à 1453, époque de la mort de Jean Talbot. Le roman en prose de Gui de Warwick y occupe les ff. 274 à 319 de Tancienne pagi- nation.
Cette rédaction en prose a été imprimée à Paris en i525 et réimprimée en i55o. Je renvoie, pour la descrip- tion de ces éditions, au Manuel de Brunet. Je transcris ci-après, d'après le ms. de Paris, une partie du prologue et le début du récit :
Ou temps du roy Athelstain, prince de noble memoyre, régnant en souveraineté ou royaulme d'Angleterre après l'an de l'incarnacion nostre seigneur Jhesu Crist .iiij. c. ans et .xxiiij., estoit ledit royaulme d'Angleterre sur tous autres royaulmes renommé fontayne et mirouer de toute proesse et chevallerie par la bonté des vaillans et preux qui y ha- bitoient, dont renommée pour lors couroit par tout le monde
Ce prologue est, en somme, un éloge de l'Angleterre, dans lequel Téloge des femmes anglaises occupe naturel- lement une place distinguée. Je cite ce passage, qui est un témoignage à Joindre à ceux que j'ai réunis sur le même sujet dans les notes du Débat des Hérauts d'Armes, pp. 129 et r56-7 :
I. Voy. L. Delisle, Cabinet des mss , I, 148.
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Et une autre très espiciale raison y a qui fait bien a ra- mentevoir et estre mis en mémoire, c'est que dés oncques et sur moult d'autres païs Dieu a vouUu tant mectre de belles et bonnes vertus es dammes d'icelle contrée, comme passant beaulte', grassieusecté, beau maintien, honneur et courtoisie, que, pour acquerre leur grâce, checun a esté du temps passé désirant de soy travailler en honneur et de passer en proesse ses ancesseurs et avoir leur noble accointance, et les dames de tel et honnourable condicion que leurs amours ne leurs drueries ne vouUoient ottroier a nulluy fors a chevalier, et qu'il fust tel et si renommé de proesse et bonnes meurs que pour la cause de ses biens faitz ne peust [on parler '] de leur accointance fors que en bien
Voici maintenant le commencement du roman :
En icelle honnourable saison et règne dudit roy Athelstain estoit ou royaume d'Angleterre ung très puissant conte nommé Roalt, lequel avoit la seigneurie de la conté de War- wyk et des contées de Exenflfordt et de Vukyngham et de plusieurs autres seigneuries. Grant et puissant seigneur estoit entre tous les plusgrans du royaume et moult se contenoit ri- chement et en bel estât de gens de mesgnie et de autres ap- pareilz. Sur tous les autres deppors aymoit et exaulçoit le noble nom de chevallerie et trop se delictoit a veoir et hon- nourer tous bons chevaliers, et moult leur estoit seccourable comme celluy qui avoit esté très bon chevallier de sa main. De tous enfans n'avoit ycelluy conte fors une seulle fille nonmée Felice ; mais de beaulté, sens et gracieusecté elle passoit toutes les damoiscUes de son aaige, et tant couroit d'elle grant renommée que on la tenoit a la plus belle damoi- selle du monde; et pour sa beaulté et doulce manière estoit moult désirée de plusieurs grans seigneurs, et moult en avoit son père de prières et requestes, et souvent luy en tou- choit
1. Je restitue [on] qui manque partout ; ms. de Paris : tie peust de...; ms. de Londres ; nulluy ne peut parler; imprimé : ne peust parler.
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II FLORENCE DE ROME
On trouvera ci-dessous, d'après le ins. de Paris, la par- tie du début de Florence de Rome qui correspond au mor- ceau publié plus haut (p. 56) d'après le ms. d^Arcy Hut- ton. En général, le ms, de Paris, bien que moins ancien que Tautre, est plus correct, parce qu'il a été écrit sur le continent (probablement dai:s Tune de nos provinces de TEst); toutefois, on reconnaîtra sans peine qu^en maint passage la bonne leçon est celle du ms. anglais.
Signer, oï avez en livre et en romanz Que de totes citez fut Troie la plus granz, Et quant el fut fondue et ardoir mist .vij. anz. Une genz en isirent qui niout furent sachanz,
5 Hardiz comme leons et fiers et combatanz. (5)
Par terre s'espandirent icelles fieres genz ; Chascuns dreça citez et torz et mandemenz : Anthioche fonda Antiocus li frans, (8)
Et Jherusalem fist uns rois Cornumaranz, (12)
10 Et reis Babiloine que moût refu poisanz,
Et la cité dAufrique uns fors rois Aufriquanz, Et Romulus fist Rome qui moût fut aparanz. (i5)
Seignors, ja fut uns tens, tesmoig des clers lisanz, Que toz li mondes fu a Rome apendanz,
i5 Mais par le roi Garsie qui moût fu souduianz Et fous et covoiteus et fiers et conqueranz,
8-12 Le texte est abrégé et, par endroits, corrompu; cf. la leçon de l'autre ms., ci-dessus, p. 56.
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Bessa la segnorie qui de Rome estet granz. (20)
Huimès porez oïr ovres de fiers senblanz, Voires, de fiere estoire, et si est en romanz, 20 D'un riche emperaor qui moût refu vaillanz :
Ce fu Otes de Rome qui fu en Deu craanz, (2 5)
De Florence sa fille qui tant fu avenans.
Par icelle pucelle mut la guerre pesanz,
Desque Deus vint en terre ne fut onques si granz.
2 5 Plest vos oïr chançon de grant nobilité,
Treste de vielle estoire, tote de vérité ? (3o)
Dès le commencement de la crestienté
28 Dés que Dieu nostre sire ot el siècle
Le bas du feuillet est coupe'; suit au verso :
33 Moût l'ama l'emperere et tint en grant chierté. (Sj) Quant Florence naqui, qui Dex lot destiné,
35 La roïne en fu morte dedens tierz jor passé.
Quant la dame ot son cors de l'enfant délivré (40)
Granz miracles lor et nostre sire mostré. Car il virent dou sanc sur terre a grant plenté; Les bestes se combatent de par tôt le régné,
40 Et li oiseil volant se sunt entreplumé :
Ce fu senifiance de la mortalité (45)
Que por le fu si grant, com dient li letré. Que plus de .xx. .m. homes en furent mort gité. Seignors, celle Florence fu de ci grant bonté,
45 Quant la belle ot .x. ans acomplis et pasez,
El fu cortoise et sage et de grant nobleté, (5o)
E si fu bien letrée pleine d'umilité, Dou cors et des estoiles sot a sa volenté, De toz les elemenz quan qu'en furent trové ;
5o Bien harpe et bien vielle docement et soé.
Il n'avoit si bon mestre en la crestienté (55)
37 et pour a^ forma de l'Est.
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Qu'a .ij. de ces paroles ne l'eiist tôt maté;
Nus hom n'en sot que dire, tant ot le cuer séné,
Et quant elle paroUe tôt le mont vient a gré,
55 Et cil que bien l'esgardent sunt si enluminé,
Qu'el ot la char plus blanche que n'est flor en esté (60)
Les iaus vairs en la teste, le vis frois, coloré,
La boche petitete, le menton acesmé ;
Ce dist bien li escrit a Rome et ai Noiron pré,
60 . . que fist E de formé
Quatre vers coupés.
65 Et ot Contentinoble et des autres asez. /. 2
Por ce que trop iert riches fu moût desmesurez. (70) A icel jor n'estoit nus hom si redoutez, Mes moût fu maus et frelles et chenuz et usez. Qu'il ot, mien escient, cent cinquante anz passez.
70 De sa barbe estoit toz devant acouvetez.
Et fut asez plus blanche que chainsil bien lavez ; (70) Ses grenons ot moût bien treciez et galonnez, Detries au hastereil moût richement fermez ; Par devant ses esselies les a si amenez
75 Que devant, seur son pis, les a as .ij. noez.
Ainz moillier ne vot prandre en trestot son aez; (80) Chevaliers iert li miaudres que de mère fust nez. De par totes ses terres a ses barons mandez. Quant ot li empereres ses barons asamblez
80 Au paoir que il ot s'en ert en piez levez, En guise de grifon fu moût bien conraez : Chauses ot d'un bis paille et eschapins dorez; (85) S'ot vestu .j. jupel qui moût fu grant et lez. Tôt portret a fin or, a oisiaus devisez,
85 A pierres et a brasmes fut par devant listez, De riches esmeraudes par devant gironnez. Largement fut vestus et trestot desfublez, Car c'il portast mantel, trop en fust encombrez. .L bâton tint li rois ou il c'est acoudez, (90)
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90 Et fut tout de fin or a esmaus tresgitez.
Ses hommes en apelle com or oï[r] porez :
« Seignors, » dist l'empereres, « vers moi en entendez.
« Bien sai que d'une choze sui durement blâmez, (gS)
« Que moillier ne voil prendre : or me sui porpensez. 95 — Sire, » dient si homme, « que ert que demendez? »
Et respont
Une fi
El siècle .'
I
EXTRAITS DU MS. ADDIT. l52 24 DU MUSÉE BRITANNIQUE
Les pièces qui suivent sont extraites d'un petit vo- lume écrit sur parchemin, d'une écriture italienne, vers la fin du xV siècle ou plus probablement au commence- ment du xvi«. Il a été acquis par le Musée à la vente Bight en 1844. C^est un petit recueil de poésies françai- ses, et parfois polyglottes, comme on le verra tout à l'heure. L'intérêt de ce recueil consiste pour une grande part à avoir été fait en Italie, sans doute dans l'Italie du Nord. 11 porte témoignage de l'état qu'en ce pays on faisait de notre poésie au temps de la Renaissance. Je n'ai point Tintention de donner la table des pièces qu'il contient. Il existe, en Italie surtout, des recueils du même genre, mais beaucoup plus importants, par les- quels ce travail de dépouillement devrait être commencé. D'ailleurs je n'aurais pas les éléments d'information nécessaires pour indiquer lesquelles de ces pièces sont inconnues, et lesquelles se trouvent en quelque autre
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recueil. Les vers faux sont assez nombreux : je ne les corrige pas, n'étant nullement assuré que ces pièces aient été composées par un Français.
RONDEL CHANTÉ. (Fol. l)
Or me sui je novelement espris D'amour si fort et si durement envaïs Que nulement ne me puis conforter Pour celi qui mon cuer tient assis
A son grant tort. Vez, je li supli doucement or mercis Quant je suis mort et très fièrement esbaïs Se en brief mot ne puis a li parler.
ViRILAi.
D'amour sui je férus a mort Si roidement a mon avis. Ensi n'ai je le cuer conquis Que tout jour sui en desconfort Pour la bêle que vraiemant
D'oneur et d'amer loiaulment De biauté plus que fleur de liz. Pour li sui prochain a la mort E dolant cuer, trist et pensis N'ai je perdu solas et ris, Se pour li n'ai auchun confort.
RONDEL.
Las ! que fera mon cuer dolant Puis qu'il ne scet guise trover
De vous dire son gref tormant?
Dame, sachez seliremant
Que je voy ma vie finer, (v»).
S'en brief ne puis auchunement
A vous ma pense'e conter
Dont j'aie auchun aligemant.
Voici maintenant un rondel (qui n'en est pas un) que le copiste du ms. n'a pu transcrire sans étonnement : la rubrique qu'il a inscrite en tête en fait foi. C'est un mé- lange de français, d'italien, d'allemand et de latin. Les rimes sont alternativement françaises et latines :
RONDEL ESTRANGEMENT FET (Fol. 2 1 V)
Hay laz! verlich, das mach neit estre
Que per costey omnino sim oblitus ;
Mes s'il ne me fist a senestre
Certo direi : ego non sum contentus !
Et tas ist neit wol a mon destre
Che per alcuno sibi sim contradictus.
Wol wil heirgeben a conoistre
Che pur giamay non erit a se inventus,
Que, qui soit compaingnon ou mestre,
Qui tanto precia son corpz ubi jam virtus.
Je termine ces extraits par une bergerette composée sur un thème bien populaire, l'idée du rossignol con- sidéré comme messager d'amour :
Bergerete chantée îF. 3o v°)
Rousignoulet d'amour mesage
— ni ~
Qui tout diz chantez pour ci, Pour Dieu ne me dire ; « ochi ' », Quar mon cuer de duel erage. Quant me sovient dez novelez Que me soloies porter Ma gref doleur renoveles. Si me faiz le cuer crever. Adrece moy au vert boscage Ou s'aloge mon ami, Plus ne me plaindrai de ti 1 En tout le temps de ma âge.
Les ff. 40 à 5o sont occupés par 21 ballades.
Paul Meyer.
I . Pendant tout le moyen âge, ie chant du rossignol est représenté par ochi ou oci. On ne s'est pas tait faute de jouer sur le double sens de ces deux syllabes.
BULLETIN DE LA SOCIETE
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 22 novembre 1882.
\
Présidence de M. G. Paris, vice-président.
Nouveaux membres : MM. Alton, Delagarde, H.-A. Rigg, J.-Fr. Orsier, la bibliothèque universitaire de Caen.
Etat des impressions : Bulletin, 1882, n° 2, tiré. — Evangile de Nicodème, cinq feuilles tirées. — Eustache Deschamps, t. III, douze feuilles tirées, cinq en page.
— Raoul de Cambrai., sept feuilles tirées, deux en page.
— Miracles de Notre-Dame, t. VI, cinq feuilles tirées, huit en pages. — La Mort Aymeri de Narbonne, une feuille en page. — Philippe de Beaumanoir, t. I, sept feuilles en page. — Mystère du Viel Testament, t. IV, neuf feuilles tirées, trois en page.
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Le Conseil fixe au'2o décembre la séance générale de la Société.
Proposition de publication. — Par MM. G. Paris et Scheler, une traduction française en vers du xni« siècle du poème latin de Pamphile et Galatée par Jean Bras- de-fer, d'après un ms. de Bruxelles. Cette proposition est renvoyée à l'examen d'une commission composée de MM. P. Meyer, de Queux de Saint-Hilaire et Raynaud.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Tenue à la Bibliothèque nationale (salle du cours d'archéo- logie), le 20 décembre 1882.
Présidence de M. G. Paris, vice-président.
La Société entend la lecture du discours du président, des rapports du secrétaire et du trésorier.
Sont élus membres du Bureau et du Conseil, pour siéger jusqu^à la prochaine assemblée générale, les membres de la Société dont les noms suivent :
BUREAU
Président. . . , , . MM. G. Paris. Vice-présidents . , . Marty-L.weaux, S. Luge.
Administrateur . . Secrétaire .... Secrétaire-adjoint .
Trésorier
Trésorier-adjoint .
M'* DE Queux DE Saint-Hilaire.
P. Meykr.
G. Raynaud.
Baron Edmond de Rothschild .
E. Picot.
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CONSEIL
MM. F. Baudry.
F. BONNARDOT. H. BORDIER.
A. Darmesteter. Alfred Didot. Ê. Egger. L. Gautier. M'^ J. DE Laborde.
MM. A LONGNON.
H. MiCHELANT.
A. DE MONTAIGLON.
U. Robert.
E. DE ROZIÈRE. Bon A. DE RUBLE.
G. Servois.
Discours de M. G. Paris, vice-président.
Messieurs,
Notre président, retenu chez lui par l'état de sa santé, qui, bien que plus satisfaisant qu'il ne l'a été dans ces derniers temps, ne lui permet pas encore les longues sorties, m'a chargé de vous dire combien il regrettait de ne pouvoir vous exprimer aujourd'hui ses remerciements de l'honneur que vous lui avez fait l'année dernière. Je lui ai, de mon côté, transmis, avec tous les souhaits que vous formez pour son prompt et complet rétablissement, vos regrets de ne pas l'entendre vous parler de ces tra- vaux auxquels il apporte un si sérieux intérêt et dont il comprend si bien tout le prix. Son absence, en ce jour de modeste et familière solennité, est vivement ressentie par nous tous.
Elle lui épargne du moins une pénible tâche, à la-
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quelle je dois, une fois de plus, me soumettre. L'année qui va se clore n'a pas été clémente pour la Société; elle lui a enlevé plusieurs des membres qui lui faisaient le plus d'honneur. Charles Thurot, membre de l'Institut, avait été un de nos premiers associés, et plusieurs fois notre vice-président. Il nous avait apporté Pappui de sa grande position scientifique, de sa juste autorité, de son esprit à la fois si ferme et si étendu. Classique dans toute l'acception du terme, par la nature de ses études et la di- rection de sa pensée, il avait compris toute l'importance que le nom même de moyen âge assigne à cette grande période de l'évolution de l'esprit humain, qui forme en- tre Tantiquité et la Renaissance un pont ou un abîme, suivant le jugement qu'on en veut porter. Il avait, dans des travaux excellents, suivi, à travers cette époque, l'his- toire, presque inconnue avant lui, des théories grammati- cales édifiées par le génie grec et plus ou moins fidèle- ment transmises par les écoles romaines; il avait suivi d'un œil non moins curieux le développement des idées philosophiques, venues elles aussi de l'Hellade, au mi- lieu des subtilités et des tâtonnements de la scolastique jusqu'à l'avènement de la science moderne. Son dernier ouvrage, quMne mort prématurée Ta empêché de publier en entier, mais qu'il avait terminé et qui va voir le jour, est consacré à l'histoire de la prononciation de notre langue depuis le xvi^ siècle. 11 savait que la langue litté- raire moderne n'est pas un phénomène apparu subite- ment et spontanément à la surface, que c'est un arbre déjà vieux dont les racines pénètrent profondément dans le sol du passé, et, tout en ne suivant la tige que depuis le moment où elle émerge en pleine lumière, il n'en perdait
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pas de vue les prolongements obscurs et souterrains. C'est dire qu'il mesurait l'étendue des services que rend notre Société, en fournissant à la philologie française la seule base solide sur laquelle elle puisse s'appuyer.
L'un des premiers qui, en France, ait bien compris cette vérité suivait de près dans la tombe son confrère de l'Académie des Inscriptions. Francis Guessard a surtout agi sur ses contemporains par son brillant et spirituel enseignement de l'Ecole des Chartes, où, sans s'astreindre à la méthode de fer à laquelle on est aujourd'hui obligé de se soumettre, il communiquait si abondamment les trésors d'une éruditio;. étendue, sûre et précise, éclairée par un goût délicat, alimentée par une curiosité toujours en éveil. Méfiant à l'endroit des systèmes, il eut la bonne ou peut-être la mauvaise chance d'en rencontrer, dès son début, de fort ambitieux et, en même temps, de fort superficiels. Sa critique acérée en eut facilement raison, et ce succès, d'ailleurs aussi utile que méritoire, le confirma dans un scepticisme qui rétrécit quelque peu la portée qu'il aurait pu donner à ses travaux. Il n'en mérite pas moins une place d'honneur dans l'histoire de la philologie française, et surtout dans l'histoire des efforts qu'on a faits, et que vous poursuivez, pour la mise au jour de no- tre ancienne littérature. Il eut la gloire de concevoir un vaste plan de publications d'anciens textes, qui, sans qu'il y eût de sa faute, fut bien vite considérablement réduit, et ne reçut, même ainsi diminué, qu'un com- mencement d'exécution. Les dix volumes des Anciens poètes de la France, qu'il a tous, ou publiés lui-même, ou dirigés de très près, forment une série extrêmement précieuse; plusieurs des savants qui composent aujour-
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d'hui notre Conseil ont été ses collaborateurs dans cette œuvre, et savent quelle conscience il apportait dans ses travaux, quelle était la valeur de ses directions, la finesse de son intelligence et la naturelle pénétration de son tact littéraire et grammatical.
Dans ses premières tentatives pour faire connaître la lit- térature du moyen âge, Guessard avait eu pour compa- gnon d'armes un autre élève de l'Ecole des Chartes, qui faisait partie de notre Conseil, et que cette année nous a également enlevé. Francis Wey, littérateur avant tout, avait étudié Pancienne langue d'abord uniquement à cause des lumières qu'elle apporte à l'histoire de la lan- gue nouvelle et des ressources que peuvent y trouver ceux qui veulent employer celle ci avec force et délicatesse. Peu à peu il s'était intéressé à l'ancien français pour lui- même, et, soit dans ses Remarques sur la langue fran- ^çaise, soit dans son Histoire des révolutions du langage en France, il avait essayé d'en faire comprendre le carac- tère propre et d'en éclairer les origines. Un peu éloigné de ces études depuis nombre d'années, il s'y intéressait toujours, il encourageait ceux qui s'y livraient, et il fut un des premiers qui se rendirent à notre appel et se réu- nirent autour de mon père, de M. de Wailly et du baron James de Rothschild dans ce salon de la maison Firmin Didot qui a été le berceau de notre Société.
A la même Ecole des Chartes, pépinière naturelle de nos recrues, appartenaient aussi deux autres de nos morts de cette année, M. Cocheris, qui avait su répandre dans le public, par des publications bien conçues et bien exé- cutées, les plus importants résultats de la grammaire his- torique de notre langue, et M. Guilmoto, successivement
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archiviste des Vosges, du Pas-de-Calais et du Puy-de- Dôme, qui avait conservé le goût, pris sur les bancs de l'Ecole, de la vieille langue et de sa littérature. Cette lan- gue d'autrefois, un des plus habiles et des plus heureux manieurs de la langue moderne, Paul de Saint- Victor, savait en apprécier l'intérêt et le charme; il lisait avec plaisir nos volumes de prose et de vers, et se reposait peut-être, dans la naïveté facile de notre vieille parlure, des tensions et des apprêts du style contemporain. M. Rouzaud était un de ces amateurs éclairés qui font l'infanterie solide de notre petite armée, source de notre force et de notre espoir, et dont nous voudrions voir les masses plus profondes. M. Labitte était un libraire aussi estimé pour son intelligence que pour sa probité et qui connaissait, des livres qui lui passaient par la main, la vraie et durable valeur et non pas seulement la valeur vé- nale.
Voilà de grandes pertes. Deux places sont vides dans notre Conseil, et vous allez les remplir aujourd'hui. Nos rangs se sont diminués de huit membres, et c'est à peine si l'année qui se clôt a comblé les vides qu'elle y avait faits. Nous traversons, de toutes façons, une crise qu'il serait vain de vouloir dissimuler, et qui se marque à tous les yeux par le regrettable retard que subissent nos pu- blications. Les adhérents ne nous arrivent plus en grand nombre, et, parmi eux, nous ne trouvons que peu d'édi- teurs. La besogne pèse toujours à peu près sur les mêmes épaules, qui commencent à se sentir un peu lasses. Mais cette crise, j'en ai le ferme espoir, n'est que passagère. L'enseignement de notre vieille langue, de notre vieille littérature, va tous les jours en s'afFermissant, en s'enri-
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chissant. La chaire qui, depuis si longtemps, était deman- dée pour elles à la Faculté des Lettres de Paris vient enfin de leur être accordée, et notre confrère A. Darmesteter va pouvoir, avec plus d'influence et d'autorité, faire profiter notre cause de la science et de l'activité qui lui ont valu une si juste réputation. Ceux qui voulaient, il n'y a pas longtemps encore, s'adonner à l'étude de l'ancien français se trouvaient, dès l'abord, dans une situation embarras- sante et pénible. Ils savaient que la science allemande avait créé la grammaire comparée des langues romanes et fai^ faire aussi de grands progrès à l'histoire des littératures du moyen âge; mais, pour être initiés aux méthodes et aux résultats de cette science nouvelle dont ils entre- voyaient l'importance, il leur fallait, ou se lancer sans guides dans des lectures qu'ils ne savaient comment or- donner, ou, ce qui n'était possible qu'à un petit nom- bre, aller chercher des maîtres de l'autre côté du Rhin. Tout est bien changé aujourd'hui : à l'Ecole des Chartes, au Collège de France, à la Faculté des Lettres, à l'Ecole des Hautes Etudes, les jeunes gens désireux de s'instruire trouvent un enseignement qui les met au courant de la science la plus récente et les initie, par des exposés théo- riques et des exercices pratiques, aux meilleures méthodes de recherche et de travail. Que la semence ainsi jetée à pleines mains trouve un terrain favorable, et nous re- cueillerons bientôt une riche moisson, La Société des Anciens Textes sera la première à profiter de ce mouve- ment qui s'annonce, qui déjà se fait sentir. De jeunes for- ces vont surgir de toutes parts et décharger peu à peu les vétérans du fardeau qu'ils ont tâché de porter honora- blement. Bientôt nous trouverons des collaborateurs zé-
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lés et capables autant que nous en voudrons, plus peut- être que nous n'en pourrons occuper. Quant aux adhérents, quelque nombreux qu'ils nous arrivent, nous ne leur dirons jamais : Asse^! car plus nous aurons de ressources, plus nous pourrons tirer de Toubli, et arra- cher aux chances de destruction, de monuments de la langue et de la pensée de nos pères. Notre œuvre est une œuvre vraiment nationale : nous l'avons proclamé plus d'une fois, mais il nous a été doux de le voir reconnaî- tre cette année par l'illustre compagnie qui est la gar- dienne officielle de nos meilleures traditions de langue et de littérature. En attribuant à la Société des Anciens Textes une somme de 2,000 fr. sur le prix Archon-Des- pérouse, l'Académie française n'est pas seulement venue, fort opportunément, en aide à nos finances chancelantes, elle nous a donné un précieux encouragement, dont nous sommes à la fois reconnaissants et fiers. Nous espérons que cette approbation conciliera à notre œuvre des sym- pathies plus nombreuses et montrera aux plus récalci- trants que Pétude de notre passé linguistique et littéraire, loin de pouvoir nuire à l'intelligence et à l'admiration de nos écrivains classiques, est considérée comme utile et digne d'éloge par ceux qui représentent sous leur forme la plus autorisée cette intelligence et cette admiration. Racine et Bossuet parlaient la langue de Chrétien de Troyes et de Villehardouin, et Rutebeuf ou Adam de la Halle ne seraient pas embarrassés de se retrouver des descendants dans nos deux derniers siècles littéraires. Tâchons de comprendre la France de tous les temps, et travaillons à ce que le nôtre ne soit pas trop dédaigné de ceux qui viendront après nous.
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Rapport sur les travaux de la Société des anciens textes français, pendant l'année 1881, par M. Paul Meyer, secré- taire.
Messieurs,
Dans le rapport que j^ai eu l'honneur de présenter l'an dernier à la Société, j'annonçais que les publications de l'année 1881 se composeraient : 1° de la Vie de Saint Gilles, publiée par MM. G. Paris et A. Bos ; 2° du t. VI des Miracles de Nostre-Dame ou du t. III des oeuvres Eiistache Deschamps, selon que l'un ou l'autre de ces deux volumes serait le premier prêt; 3° de V Amant rendu cordelier à l'observance d'Amours., qui est sous presse depuis février 1879. A ces ouvrages devait venir se join- dre le t. III du Mystère du Viel Testament, continué aux frais de M""^ la baronne J. de Rothschild par notre zélé vice-trésorier, M. E. Picot. J'ai le regret de constater que ces prévisions ne sont point encore entièrement réa- lisées. Dès le commencement de la présente année, vous avez reçu le t. III du Mystère, dont la publication se poursuit avec une activité qui ne nuit en rien au bon établissement du texte, non plus qu'à l'étendue des recher- ches. La Vie de saint Gilles aussi est, depuis plusieurs mois, entre vos mains, et, si cet ouvrage s'est fait long- temps désirer, vous avez pu juger que, par l'abondance des faits nouveaux et par la sûreté des résultats obtenus, il forme l'un des plus précieux volumes de notre collec- tion. Mais notre exercice de 1881 reste encore incomplet. La cause de ce retard n'est pas difficile à trouver. Je ter- minais mon dernier rapport en disant : a Si chacun des
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« éditeurs veut bien augmenter un peu Ja part d'activité a qu'il apporte à notre œuvre commune, le retard sera « bientôt réparé. » Malheureusement ce souhait n'a pas été exaucé. Et, par exemple, il a été impossible d'amener l'éditeur de V Amant rendu cor délier à terminer l'édition interrompue presque aussitôt que commencée, encore bien qu'il suffise de quelques semaines pour conduire à sa fin un travail qui n'est ni long ni compliqué. Il y a là un état de choses que je ne puis que déplorer avec vous et dont les conséquences sont graves à plusieurs égards. Au point de vue de la bonne administration de nos reve- nus, il est on ne peut plus incommode de ne pouvoir faire concorder notre exercice financier avec notre pro- duction littéraire de chaque année. Au point de vue de nos intérêts les plus généraux, il y a, dans ce retard chronique, une apparence d'impuissance qui heureuse- ment ne correspond à aucune réalité, mais qui néan- moins peut engendrer un préjugé très défavorable à no- tre œuvre. La cause du mal dont nous souffrons consiste en ceci que nos volumes sont tenus trop longtemps sous presse. Nous avons, en ce moment, jusqu'à huit ouvrages en cours d'impression. En voici la liste par ordre de date:
L'Évangile de Nicodème, versions françaises en vers, depuis 1877;
]J Amant rendu cordelier, depuis 1879;
Le t. III à'Eustache Deschamps, et Raoul de Cam- brai, depuis 1881.
Enfin, depuis cette année, le t. VI des] Miracles de Nostre-Dame, La Mort Aymeri de Narbonne, les œu- vres-poétiques de Philippe de Beaumanoir, et le t. IV du Mystère du Viel Testament.
Sur quelques-uns de ces volumes est constamment en- gagée la matière de sept à huit feuilles d'impression. II y
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aurait des inconvénients de plus d'un genre à avoir si- multanément à l'imprimerie un plus grand nombre de volumes, alors même que cela serait matériellement pos- sible. Mais on conçoit, d'autre part, que ce chiffre est assez élevé pour suffire amplement aux besoins de la Société. Si les éditeurs voulaient bien ne pas tenir sous presse plus d'une année en moyenne chacun des volu- mes dont ils se sont chargés, nous aurions bientôt rega- gné le temps perdu.
Actuellement, voici quelles sont nos prévisions pour les exercices 1881 et 1882 :
Le t. VI des Miracles de Nostre-Dame s'achève et pourra être distribué dès le commencement de l'année prochaine. Nous l'affecterons à 1881. Pour compléter le même exercice, nous espérons toujours pouvoir donner V Amant rendu cordelier, dont M. de Montaiglon n'a pas cessé de nous promettre le prompt achèvement.
Pour 1882, nous avons trois volumes à des états divers d'avancement. D'abord le t. III d'Eustache Deschamps, dont les dernières feuilles sont à la composition ; puis Raoul de Cambrai, dont l'impression s'est poursuivie régulièrement depuis la mise sous presse, et dont plus de la moitié est en bonnes feuilles ; enfin, nous espérons com- pléter cet exercice avec le recueil des versions de VEvan- gile de Nicodème, depuis longtemps annoncé.
Pendant l'année qui s'achève, nous avons commencé l'impression de deux nouveaux ouvrages. L'un est La Mort Aymeri de Narbonne, dont je vous ai déjà entre- tenus dans mon dernier rapport; l'autre est le premier volume d'un recueil des œuvres poétiques de Philippe de Beaumanoir, qui comprendra deux volumes.
Philippe de Beaumanoir a eu, dans notre histoire lit- téraire une bien singulière destinée. Depuis que La Thaumassière a publié, il y a près de deux siècles, ses
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Coutumes et usages de Beauvaisis, y joignant des éclair- cissements, que l'on consulte encore avec fruit, le sire de Beaumanoir est apprécié à sa valeur par les historiens de notre ancien droit, et passe, à juste titre, pour Tun des ju- riconsultes les plus intelligents et les plus originaux du moyen âge. D'autre part, depuis que l'attention des éru- dits s'est portée vers nos anciens auteurs, on a signalé d'abord, puis publié deux poèmes d'un certain Philippe de Reim ou de Reimes que Ton a pu croire d'origine an- glaise ou anglo-normande, à considérer la grande con- naissance de l'Angleterre qu'il déploie dans ses oeuvres. On ne fut même point en peine de trouver la famille à laquelle il avait dû appartenir. Ces deux poèmes, qui sont du nombre de ceux qu'on appelle romans d'aventure, tu- rent mis au jour successivement par MM. Fr. Michel et Le Roux de Lincy, l'un la Manekine en 1840, dans la collection du Bannatyne Club, l'autre, le roman de Jehan deDammartin et de Blonde d'Oxford, en i858, dans celle de la Camden Society. L'idée que le poète était d'origine anglo-normande dut contribuer à faciliter l'admission de ses oeuvres parmi les publications de sociétés an- glaises.
Mais Philippe de Reim ou de Reimes est un nom dé- formé par les copistes. La vraie forme est Philippe de Rémi, et Philippe de Rémi n'est point autre que Philippe de Rémi, sire de Beaumanoir, auteur des Coutumes et usages de Beauvaisis, bailli de Clermontde 1279 à i283, et, depuis cette dernière date, l'un des grands baillis de France.
C'est à l'un de nos confrères, M. H. Bordier, membre de notre Conseil, qu'il était réservé de démontrer l'unité du personnage qu'on avait jusque-là divisé en deux, et qui, pour citer les paroles de M. Bordier, « fut assez riche pour fournir si longtemps à l'histoire littéraire
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TétofFe de deux personnages complètement différents ^ ».
Ce n'est pas par une découverte fortuite que M. Bordier est arrivé au résultat que je viens d'énoncer brièvement : c'est à la suite de recherchies continuées pendant de lon- gues années et qui n'ont négligé aucune des bibliothèques, aucun des dépôts d'archives où pouvaient se rencontrer des documents sur le personnage étudié. Le produit fruc- tueux de ces recherches a été exposé par notre confrère en un long mémoire publié il y a treize ans, et dans lequel l'histoire de la famille de Beaumanoir et des biens qu'elle possédait et surtout la biographie du personnage princi- pal sont exposés dans le plus grand détail et de main de maître. L'un des résultats les plus importants au point de vue de Phistoire littéraire est que les romans de Philippe de Beaumanoir ont été composés par lui dans sa jeunesse, à une époque où il ne portait pas encore le titre de sire de Beaumanoir, qu'on ne lui voit prendre qu'en 1278. Il avait alors à peine trente-deux ans. M. Bordier a aussi établi que dans sa jeunesse, vers i265, Beaumanoir ac- compagna Simon de Montfort en Angleterre, et par là s'explique la connaissance de l'Angleterre dont ses poé- sies donnent la preuve.
M. Suchier, professeur à l'université de Halle et mem- bre de notre Société, qui nous a proposé une nouvelle édition des poèmes de Beaumanoir, n'a pas la prétention de rien ajouter aux recherches historiques de notre sa- vant confrère : il n'a non plus découvert aucune oeuvre nouvelle qu'on puisse attribuer au même auteur. Mais les éditions anglaises des romans du poète beauvaisin sont rares et difficilement accessibles sur le continent. Il est d'ailleurs possible d'en améliorer le texte par une
I. Philippe de Rémi, sire de Beaumanoir, 1246- 1296, par H.-L. Bordier. Paris, Techner, 1869, p. lo.
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collation attentive des mss. Cest pourquoi nous n'avons pas hésité à accepter une proposition qui nous permet de faire entrer dans notre collection les oeuvres poétiques d'un homme qui fut, dans le domaine intellectiiel, Tun des premiers de son siècle.
L'édition de M. Suchier est sous presse, et un tiers du premier volume est déjà imprimé. D'autres publications suivront à bref terme. L'une d'elles, récemment approuvée par notre Conseil, a pour objet un curieux recueil de con- tes en prose qui a été trouvé par votre secrétaire dans un manuscrit appartenant à la bibliothèque d'un des collèges d'avocats de Londres. Ces contes, qui offrent en général un caractère populaire très marqué, et sont accompa- gnés, selon un usage fréquent au moyen âge, d'applica- tions morales, ont pour auteur un certain Nicole Bozon, frère mineur, qui est resté jusqu'à ce jour absolument in- connu. On peut établir qu'il était anglais, et qu'il vivait dans les premières années du xiv^ siècle. Il est aussi l'au- teurs He poésies assez originales dont le texte se conserve actuellement dans une bibliothèque privée d'Angleterre et peut-être de certaines vies de saints en vers dont on connaît depuis longtemps un manuscrit dans la biblio- thèque Cottonienne. La copie des contes de Bozon a été exécutée par l'un des membres de la Société, Miss L.-T. Smith, avec le concours de qui je me propose de procéder à l'édition, aussitôt que Raoul de Cambrai sera achevé, c''esc-à-dire dans peu de mois.
Mais, Messieurs, tandis que nous arrivons, non sans peine, comme vous le savez trop bien, à produire chaque année nos trois ou quatre volumes, en y comprenant le Mystère du Viel Testament, dont nous profitons, mais que nous ne payons pas, il se fait dans les universités d'Allemagne des publications bien plus nombreuses, dont la matière est tournie par nos anciens auteurs, par
nos anciens manuscrits. li y a là un motif d'émulation qui devrait exciter nos éditeurs à redoubler d'activité. Car, au point de vue le plus général, il n'est pas indiffé- rent que l'édition d'un ancien texte de notre langue soit faite en France ou à l'étranger. En fait, les éditions étran- gères ont chez nous peu de cours, et, étant peu lues, elle contribuent peu à répandre la connaissance de notre ancienne littérature. Ensuite, si, grâce à la forte constitu- tution de l'enseignement des langues romanes en Allema- gne, ces éditions sont en général satisfaisantes au point de vue du texte — et toutefois, même à ce point de vue, il y a eu récemment de bien fâcheuses exceptions — il faut avouer que les recherches d'histoire littéraire, auxquelles il nous est permis, à nous Français, d'attacher un intérêt prépondérant, y sont rarement assez complètes, et plus rarement présentées sous une forme convenable. Sans doute, un temps viendra où tous nos anciens textes de langue et de littérature auront été imprimés ou réimpri- més dans notre pays, mais pourquoi ne pas prendre les devants, pourquoi ne pas faire plus d'efforts afin d'épar- gner à nos vieux auteurs un temps de purgatoire sur la terre étrangère.''
Rapport sur le compte des recettes et des dépenses de la société pendant l'année 1881. par M. É. Picot, trésorier-adjoint.
Messieurs,
Notre trésorier, retenu loin de nous par de graves oc- cupations, m'a chargé de vous présenter, en son nom, le
rapport sur les opérations tinancières de notre Société pendant l'année qui vient de s'écouler. Ce rapport sera court, car, même pour l'année 1881, je ne pourrai vous faire connaître que des résultats fort incomplets. Ce serait tomber dans des redites que de nous plaindre des retards apportés à nos publications et partant à nos encaisse- ments et à nos dépenses. Il semble que le zèle de nos éditeurs soit impuissant à réagir contre de semblables re- tards et que nous devions désormais les accepter comme un fait normal.
Deux circonstances heureuses sont venues, dans le cou- rant de cette année, rétablir Féquilibre dans nos budgets. Nous avons reçu d'une personne aussi généreuse que modeste, qui habite l'Angleterre, un donde 100 fr. 85 c, sans autre condition que celle de ne pas soulever le voile de l'anonyme dont elle a entendu couvrir ce bienfait. Le prix, qui a été décerné par l'Académie française à notre Société, nous a valu des ressources relativement impor- tantes, 2,000 fr., qui ont trouvé leur emploi immédiat.
D'après les règles posées au début de notre existence, ces ressources extraordinaires eussent dû être capitalisées et les intérêts eussent dû continuer chaque année à ali- menter notre budget. Nous n'avons pas cru pouvoir nous arrêter à ce parti, en présence du déficit que nous vous avions précédemment signalé. Votre Conseil a pensé qu'il fallait avant tout nous efforcer de rétablir l'équilibre en- tre nos recettes et nos dépenses, et que le prix de l'Acadé- mie française qui n'est pas, comme les cotisations des membres fondateurs ou perpétuels, grevé de charges cor- respondantes, pouvait sans inconvénient être employé à couvrir nos dépenses courantes. Ce mode de procéder paraîtra d'autant plus justifié que nous possédons en ma- gasin une réserve de volumes imprimés qui, même cotés au prix le plus modeste, représentent une valeur bien
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supérieure à cette somme, valeur que, dès l'origine, nous avons cru sage de ne pas taire entrer en ligne de compte dans nos bilans.
L'équilibre se trouvant rétabli grâce à la décision que je viens de rappeler,, nous avons pu effectuer du moins la capitalisation des sommes qui nous ont été versées parles membres fondateurs ou perpétuels ou par les adhérents nouveaux. Nous avons acquis un titre de 45 fr. de rente 3 0/0 amortissable qui, au cours de 83 fr., 10 c. (courtage et timbre compris), ont coûté 1,248 fr., 3o c.
J'aborde maintenant, Messieurs, le détail des exercices 1880, 1881 et 1882.
Exercice 1880.
Le dernier rapport que j'ai eu l'honneur de vous sou- mettre constatait, pour 1880, des rentrées s'élevant à 1 1,274 fr. et des dépenses qui se montaient déjà, en y fai- sant figurer le solde passif de l'exercice précédent, à 1 1,575 fr. 36 c.
Depuis lors nous avons touché trois cotisations arrié- rées pour 1878, soit 75 fr, ; deux cotisations arriérées pour 1879, soit 5o fr. ; enfin, douze cotisations et la sous- cription ministérielle pour 1880, soit i,o5ofr.; ensemble 1,175 fr. D'autre part, nous avons réglJ les droits d'au- teur du tome II des Œuvres d'Eustache Deschamps, soit 855 fr. et soldé la publication du tome V des Miracles de Nostre-Dame, savoir, pour impression et cartonnage, 2,972 fr. 95 c. et, pour droits dauteur, 637 fr. 5o c. : ensemble 3,6 10 fr. 45 c.
Ces sommes diverses, mises en bal mce, nous don- nent, d'une part, une recette de 12,449 f*"- ^^ d'autre part, une dépense de 16,040 fr. 81 c. Vous voyez, Mes-
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sieurs, que notre situation eût été gravement compromise si nous n'avions pris le parti d'attribuer le prix de l'Aca- démie française à notre budget ordinaire et si nous n'avions, dans une certaine mesure, escompté l'avenir.
Exercice i88i.
Les encaissements afférents à cet exercice s'élevaient, l'année dernière, à pareille époque, à 3oo fr. 25, et nos dépenses à 25 fr. Nous avons reçu depuis lors i i,55o fr. 8o, savoir :
345 souscriptions ordinaires 8,62 5 »
18 exemplaires en papier Whatman . . . 9o3 3o Une année d'intérêts sur 1,1 55 fr. de
rente 5 0/0 1,1 55 »
Un semestre sur 45 fr. de rente 3 0/0 ... 22 5o
Pour vente de diverses publications .... 845 »
Ensemble ii,55o 80
Nous laissons naturellement en dehors de nos recettes ordinaires celles qui doivent être portées au compte capi- tal. Nous avons à mentionner, de ce chef, l'encaisse- 'ment de 2 souscriptions de membres perpétuels, soit 504 fr. et 2 droits d'entrée, soit 20 fr.
Ces ressources extraordinaires ont été comprises dans les sommes employées à l'achat de rentes dont il a été question ci-dessus.
Nos rentrées, comparées à celles que nous avions réali- sées, l'année dernière pour l'exercice 1879, présentent un léger excédent, pour les cotisations : g, 528 fr. 3o, au lieu
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de 9,325 fr.; pour la vente des publications de la Société, 845 fr. au lieu de 809.
Nous avions le droit d'espérer pour ce dernier chapitre des résultats plus satisfaisants.
En regard des encaissements opérés pour 1881, nous avons à placer un certain nombre de dépenses déjà sol- dées. De même que nous avons fait figurer dans nos re- cettes le revenu intégral de nos rentes en 1882, nous de- vons porter à notre passif la totalité des frais généraux qui ont grevé notre budget pendant cette année, soit 543 fr. 25 c. Les remises aux libraires se sont élevées à 420 fr. ; les dépenses faites jusqu'ici pour nos publica- tions se décomposent comme suit :
Bulletin 1881 1,826 jb
Vie de saint Gilles :
Impression 2,545 o5 )
Cartonnage 664 90) 3,809 9^
Droits d'auteurs 600, » )
Ensemble 5,636 70
11 ne nous reste ainsi en caisse. Messieurs, pour termi- ner les publications de Texercice 1881 , qu'une somme de 3,890 fr. 59, à peine suffisante pour couvrir les frais d'un seul volume.
Exercice 1882.
Nous venons à peine de mettre en recouvrement les cotisations afférentes à l'exercice 1882. Douze seulement de nos confrères ont devancé l'appel et ont versé dès maintenant leurs souscriptions, soit 3o4 fr. Nous avons
- 9-^ -
également encaissé pour l'année i883 une cotisation de 2 5 fr. En regard de cette recette, nous avons à placer les frais de notre Bulletin, soit 407 fr. 19. Par suite de cette dépense, notre encaisse se trouve ainsi réduit à 3,812 fr. 40.
La situation, malheureusement peu favorable, de notre Société est récapitulée dans le tableau que nous avons l'honneur de vous soumettre.
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SITUATION DE LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS
Rente 3 "/n amortissable :
Achat de 45 fr. de rente à 83 fr. 10 c. , p. courtage. ... i .248 3o
EusTACHE Deschamps (Tome II).
Droits d'auteur 855 •
Bulletin de la Société des anciens Textes (1881) :
Payé facture Marchessou i ,026 yS
Miracles de Nostre Dame (Tome V).
Impression 2,519 35
Cartonnage 453 60 . 3,6/0 45
Droits d'auteurs 637 5o /
Vie de Saint-Gilles.
Payé facture Marchessou 2:545 o5 '.
— Engel fils G64 90 / 3,80995
Droits d'auteur 600 » )
Remises aux libraires
Bonifications diverses 420 >>
A reporter 1 0,970 45
— y 5 --
TEXTES FRANÇAIS AU 20 DÉCEMBRE 1882
Solde au 20 décembre 1881 53 64
Capital :
Don de M"" X., de Londres 100 85 \
Prix de l'Académie française 2,000 •■ \
Reçu 2 souscriptions de membres perpé- / 2,624 ^5
tuels 5o4 « \
Id. 2 droits d'entrée 20 » ^
Souscriptions diverses encaissées :
3 de 2 5 fr. pour l'année 1878 yS »
2 » » 1879 • • • 5o »
12 » » 1880 3oo » )
....,, 00 r 1 ' ,o5o «
Souscription mmisténelle pour isoo.. .. . 720 ■> )
345 souscriptions de 2 5 fr. pour 188 1 8,625 » \
18 » 5o '• . •. 900 » > 9,528 3o
Différence de change 3 3o y
Compte d'intérêts.
1 an d'intérêts sur tr. 1,1 55 (rente 5 p. 100). j,i55 " \ 6 mois » 45 (rente 3 p. loo ^ 1,177 5o
amortissable 22 5o 1
Compte des ventes :
8 ex. Album des anciens Monuments . ..... 120 »
6 — Brun de la Montaigne i 5 »
A reporter . ...... i35 » Hî^Sg 29
- 96 -
^^P^'-t 10,97045
Frais généraux.
Frais d'encaissement des quittances 543 2 5
SoLDK au 20 décembre 1882) ... . 3, 890 5q
I 5,404 29
BtJLLETIN DE LA SoCIÉTÉ DES ANCIENS TeSTES (1882, W" l) :
Payé facture Marchessou 407 19
Solde en caisse ■. . . 3 812 40
4.219 59
Compte des ventes ;
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Report 145559 29
Report 1 3 S » i
10 — Miracles de Nostre-Dame, tome I 5o »
6 — Guillaume de Palerne 3o »
3 — Sept Sages de Rome 12 »
7 — Miracles de Nostre-Dame, tome II... 35 »
8 — Aiol 48 »
5 — Débat des Hérauts d'armes 2 5 »
7 — Eustache Deschamps, tome I 42 »
10 — Miracles de Nostre-Dame, tome III. . 5o »
8 — Voyage à Jérusalem 40 -;
I — — (pap. Whatm.).. 10 »
10 — Chronique du Mont-Saint-Michel. . ■ 60 »
10 — Miracles de Nostre-Dame, tome IV.. 5o »
6 — Élie de Saint-Gilles 24 »
6 — Eustache Deschamps, tome II 36 »
7 — Daurel et Béton 28 »
12 — Miracles de Nostre-Dame, tome V . . 60 »
7 — Vie de Saint Gilles 35 »
6 — Chansons du XV^ siècle 56 25
I — — — (pap. Whatm.) 18 75
845
15,404 29
Solde au 20 décembre 1882 3,890 59
12 souscriptions de 25 fr. pour 1882 3o4 » ">
I — de 25 fr. pour 1 883 25 » > ^^^ »
Ensemble ..... . 4,2 1 9 59
i
TABLE DES MATIERES
DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
POUR l'année 1882
Statuts 3
Règlement 9
Liste des membres de la Société au i3 mai 1882 i3
Liste des membres du Conseil d'administration 36
Procès-verbaux des séances 37,41,73
Discours de M. G. Paris, président 76
Rapport de M. P. Meyer, secrétaire 82
Rapport de M. E Picot, trésorier-adjoint 88
Notice sur un recueil manuscrit de poésies françaises appar- tenant à M. d'Arcy Hutton, de Marske Hall (Yorkshire),
par M. P. Meyer 43
Extraits du ms. addit. 15224 du Musée britannique, par
M. P. Meyer ôq
Le Puy, typographie Marchessou fils, boulevard Saint-Laurcut. 2'.^,
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
DES
ANCIENS TEXTES
FRANÇAIS
HULLETIN. — I>S83
Le Fuj-, imprimone de .Marciiessou fils, boulevard Saint-Laur^iit, 23.
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
ANCIENS TEXTES
FRANÇAIS
NEUVIEME ANNEE
PARIS LIBRAIRIE FIRMIN-DIDOT ET C'^
56, RUE JACOB, 56
i883
BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
STATUTS
Article premier.
La Société des anciens textes français a pour but de publier des documents de toute nature rédigés au moyen âge en langue d'oïl ou en langue d'oc.
Art. 2. Le siège de la Société est à Paris.
Art. 3.
Est membre de la Société, après avis du Conseil, toute personne qui aura déclaré adhérer aux présents statuts.
Art. 4.
Indépendamment des cotisations, tout membre, au moment de son admission, acquitte un droit d'entrée de dix francs. Les trois cents premiers adhérents sont dispensés de ce droit.
Art. 5. La Société comprend des membres fondateurs, des
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membres perpétuels et des membres ordinaires. Les membres fondateurs payent une somme de cinq cents francs une fois pour toutes; ils reçoivent leur vie du- rant les publications de la Société tirées sur papier Whatman. Les membres perpétuels payent une somme de deux cent cinquante francs une fois pour toutes ; ils reçoivent leur vie durant les publications de la So- ciété tirées sur papier ordinaire. Les membres ordi- naires payent chaque année une cotisation de vingt- cinq francs, et reçoivent pour cette année les publica- tions de la Société tirées sur papier ordinaire. En payant cinquante francs, ils les reçoivent tirées sur pa- pier Whatman.
Art. 6 .
Les bibliothèques publiques, les personnes civiles, les maisons de commerce, ne peuvent faire partie de la Société qu'à titre de membres ordinaires.
Art. 7.
Les sommes provenant du droit d^entrée, des coti- sations des membres fondateurs ou perpétuels, et des dons qui pourront être faits à la Société, sont capi- talisées.
Art. 8.
La Société tient tous les ans une assemblée générale où on élit le Bureau et le Conseil. Tous les membres ont le même droit de suffrage. Les élections ont lieu à la pluralité des voix des membres présents. Tous les membres du Bureau et du Conseil sont indéfiniment rééligibles, à l'exception du président, qui ne peut être réélu à la présidence qu''après le délai d^un an.
Art. g. Le Bureau de la Société se compose d'un président,
de deux vice-présidents, d'un administrateur, d'un tré- sorier, d'un trésorier adjoint, d'un secrétaire et d'un secrétaire adjoint.
Art. 10.
Le Conseil se compose de quinze membres, auxquels le Bureau est adjoint de droit.
Art. 1 1 .
Le Conseil se réunit tous les mois. Tout membre de la Société peut assister aux séances. Le compte rendu de l'Assemblée générale et des séances du Conseil sera publié.
Art. 12.
Le règlement de la Société, préparé par le Conseil et voté par la Société, détermine les attributions du Bureau et du Conseil, le mode de publication des textes, les rapports de la Société avec ses imprimeurs, son éditeur et les libraires, etc. Il ne pourra être modifié que par un vote de l'Assemblée générale émis sur la proposition du Conseil. Pour cette proposition et pour ce vote, la majorité absolue des membres présents est de rigueur.
Art. i3.
L'Assemblée générale entend chaque année un exposé de la situation de la Société par le président, le rapport du secrétaire sur l'état des publications et le rapport du trésorier sur les comptes de l'exercice.
Art. 14.
Dans la première séance de janvier, le Conseil nomme une commission de comptabilité, à laquelle le trésorier soumet ses comptes de l'année précédente. Cette com- mission fait son rapport au Conseil à la séance suivante.
— 8 —
Art. 1 5 .
En ce qui concerne le Bureau et le Conseil, Tannée se compte d'une Assemblée générale à Tautre; mais Tannée administrative et financière de la Société coïn- cide avec Tannée ordinaire.
Art. i6.
La première année de la Société part du i*"'' janvier 1875.
— 9 — RÈGLEMENT
DE LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS.
Des séances. Article premier.
La Société se réunit en assemblée générale le premier jeudi du mois de mai.
Art. 2.
Le conseil de la Société se réunit le quatrième mercredi de cha- que mois.
Du président et des vice-présidents. Art. 3. Le président de la Société ou, en son absence, l'un des vice-pré- sidents ouvre et lève les séances de l'Assemblée générale et du Conseil, met aux voix les propositions en discussion et. en cas de partage, a voix prépondérante.
Art. 4. Dans toute commission dont il se trouve faire partie, la prési- dence lui est réservée.
Art. 5. En cas d'absence du président et des deux vice-présidents, ils sont suppléés par un des anciens présidents ou vice-présidents.
Art. 6. Le président convoque d'oftice et extraordinairement, lorsqu'il !e juge nécessaire, les diverses commissions, le Conseil et la So- ciété. Néanmoins il doit, dans ce dernier cas, prendre l'avis du Conseil.
Du secrétaire.
Art. 7, Le secrétaire envoie les convocations, rédige les procès-verbaux
— io- des séances, est chargé de la correspondance et conserve les ar- chives.
Art. 8.
Dans chaque séance du Conseil il prépare l'ordre du jour, fait connaître l'état d'avancement des publications entreprises, le nom- bre des feuilles tirées et composées, les manuscrits dont l'impres- sion est proposée, etc.
Art. g.
Il est chargé de la rédaction du Bulletin que publie la Société. Ce Bulletin comprend le résumé des séances et une série de no- tices.
De l'adininistrateur. Art. 10.
L'administrateur de la Société est spécialement chargé de la re- présenter dans ses rapports avec ses imprimeurs ainsi qu'avec les libraires et relieurs.
Art. II.
Il prépare et soumet au Conseil les projets des traités qui doi- vent être passés avec eux et en surveille l'exécution.
.\RT. 12.
Il vise tous les comptes financiers de la Société avant leur paye- ment par le trésorier.
Art. i3.
Il surveille la conservation, la distribution et la vente des publi- cations, et, à la fin de chaque exercice, rend compte au Conseil du nombre d'exemplaires restant en magasin.
Des publications de la Société. .Art. 14.
Les ressources de la Société sont entièrement consacrées à la publication de volumes auxquels ont droit tous les membres de la Société.
Art. i5.
Les publications de la Société se composent pour chaque exer- cice ; 1" d'un Bulletin; 2" de volumes en nombre indéterminé.
Art. i6.
Le Conseil désigne les ouvrages à publier et nomme pour chacun d'eux un commissaire responsable chargé d'en surveiller l'exé- cution. — Aucun volume ne pourra paraître sous le nom de la So- ciété sans l'autorisation du Conseil, et s'il ne porte le visa du com- missaire responsable.
Art. 17.
Le Bulletin est expédié directement par les soins du libraire à tous les membres de la Société, à Paris, en province et à l'étran- ger. — Les volumes sont remis aux membres de la Société ou à leurs correspondants, par le libraire de la Société en échange d'une lettre d'avis qui leur est adressée par le secrétaire.
Art. 18.
Le prix de vente de chacune des publications de la Société est fixé par le Conseil. — Ce prix pourra toujours être augmenté.
Art. 19.
Chaque publication de la Société portera la marque de la So- ciété, le nom de l'éditeur, la date de l'exercice, le nom et l'adresse du libraire.
Art. '2.0.
Lorsqu'une publication est acceptée en principe par le Conseil, celui-ci nomme, séance tenante, une commission de trois mem- bres pour examiner le projet de publication et fixer le chiffre du
tirage.
Art. 21.
Cette commission fait son rapport dans la séance suivante, et, en cas d'adoption, il est désigné un membre pour remplir les fonctions de commissaire responsable.
Art. 22.
Les honoraires attribués aux éditeurs sont déterminés par le Conseil pour chaque pubHcation. Cette rémunération ne pourra être inférieure à 3o fr. pour chaque feuille d'impression.
Art. 2 3.
Les éditeurs auront droit à dix exemplaires, dont un en papier Whatman, de chacune de ieurs publications. Dans le cas où une
— 12 —
publication aurait plusieurs éditeurs, il sera attribué à chacun d'eux un exemplaire en papier Whatman, imputable sur les dix. Le com- missaire responsable recevra deux exemplaires, dont un en papier Whatman.
Art. 24.
La Société n'a pas de bibliothèque.
Du trésorier et de la commission de comptabilité. Art. 2 5.
Le trésorier a l'administration des fonds de la Société. Il perçoit les cotisations, délivre les quittances, tient le journal de caisse et acquitte les dépenses votées en conseil et visées par l'administra- teur.
Art. 26.
11 propose au Conseil les diverses mesures qui lui paraissent utiles pour le placement des fonds de la Société.
Art. 27.
11 a voix consultative dans la commission de comptabilité.
Art. 28.
La commission de comptabilité, nommée dans la première séance de l'année, se compose de trois membres.
Art. 29.
Elle vérifie les comptes de l'exercice précédent, dresse un projet de budget pour l'année qui s'ouvre et le soumet au Conseil dans la séance de février.
Art. io.
Elle propose, s'il y a lieu, après avoir entendu le trésorier, la radiation des membres qui n'ont pas acquitté leurs cotisations.
Art. 3i.
Ses pouvoirs expirent en mars après approbation donnée par le Conseil à ses propositions.
LISTE DES MEMBRES
DE LA
SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS AU i5 MAI i883
MEMBRES FONDATEURS
BoNNARDOT (Françoisi, [44]. BoRDiER (Henri), [4]. DiDOT (Alfred), [408]. Laborde ( marquis J. de I ,
[i5]. Lamarle (A.), [261]. La Roque (L. de Belfort ,
comte de), [58 1]. Laurençon (Léon), [208]. Le Pileur (D'' Louis), [388]. LowELL (J.-R.), [401]. Meyer (Paul), [21]. f Pannier (Le'opold), [25].
Paris (Gaston), [26].
Queux de Saint -Hilaire
(marquis de), [3o]. 7 Richard (Éd.), [237]. f Rœderer (L.). [452]. Rothschild (baron Arthur
de), [i 12]. Rothschild (baron Edmond
de), [II 3]. 7 Rothschild (baron James
de), [3i]. Schefer (Charles) , [466]. Wailly (Natalis de), [2J.
MEMBRES PERPÉTUELS
Andouillé (A.), [171]. AuTiER DE Cauvry (iM™^-),
André (Edouard), [i3i]. [368].
Aron - Duperret ( Henri l , Avril (baron Adolphe d'),
['47]- [559].
— 14 —
Balsan (Ch.), [247]. Baudry (F.), [3].
f BONNEFONT (L.), [204].
BouRMONT (comte Amédée
de), [565]. Bradshaw (H.), [343]. Calderon (Th.), [284]. Chévrier (Maurice), [571]. CoLMET d'Aage (Gabriel) ,
[118]. Cornu (J.), [56]. f DiDOT (Ambroise-Firmin),
[8]. Fagniez (Gustave), [345]. Fournie (D"" Éd.), [412], Furnivall (Fr.-J.), [37] . Guerle (de), [533]. Havet (Julien), [45]. Havet (Louis), [46]. Joret (Charles), [276J Lallement (J.), [309]. Limminghe (comte de), [486]. Lister (J.-L.), [355]. LoNGNON (Auguste), [17]. Marchessou (Pierre), [410]. Marin, [288]. Masson (Georges), [89]. Metman (Etienne), [371]. Meyer (Paul), [2]].
Morel-Fatio (Alfred), [210]. f NicoL (H.), [42]. Paris (Gaston), [26]. f Paris (Paulin), [i]. Picot (Emile), [29]. Poinsignon (J.), [248]. Rajna (Pio), [296]. Reuss (Rod.), [184].
RiTTER (Eug.), [202].
Rothschild (baron Alphonse
de), [m]. Rothschild (baron Gustave
de), [114]. J RouzAUD (Auguste), [525]. Roy (Maurice), [583]. Saisset (Paul de), [517]. Servois (Gustave), [578]. Smith (Miss Lucy Toulmin),
[459]- Stimming (D"' Albert), [52 1]. Suchier (A.), [164]. SuNDBY (Thor), [323]. Templier (Armand), [384]. Tobler (Adolf), [60]. f Urbain (Fr.), [217].
7 VlLLEMESSANT(H.de).[307].
Wahlundt (C), [447]. Weber (D'' Alfredi, [396].
i5
LISTE GENERALE
DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ i
Adert (J.), [68], directeur du Journal de Genève^ à Genève; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Aguilô y Fuster (M.), [5o5] , conservateur de la bibliothè- que provinciale, à Barcelone; correspondant M. Reinwald , libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Alton, [Syô], professeur au lyce'e du viu"^ arrondissement à Vienne (Autriche).
Amyot (L.), [66], de la librairie Vieweg, rue Richelieu, 67.
Ancona (Aless. d'), [221], professeur à l'Université de Pise.
Andouillé (A.), [171]) rue du Cirque, 2 (membre perpétuel).
André (Edouard) , [ 1 3 1 ] , ancien député, boulevard Haussmann , i58 (membre perpétuel).
Areois de JuBAiNviLLE (H. d'), [477], profcsseur au Collège de France, boulevard Montparnasse, 84.
Armitage (Rev. Fr.) , [274], à Heidelberg; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Aron-Duperret (Henri), [147], palais Anitchkoff, à Saint- Pétersbourg (membre perpétuel).
Arsenal (Bibliothèque de 1'), [116]; corresp. M. Chosson- nery, libraire, quai des Grands-Augustins, 47.
Asher, [142], libraire, à Berlin, Unter den Linden; corres- pondant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis (6 exemplaires).
AsTOR Library, [458J, New-York; corresp. M. Reinwald, li- braire, rue des Saints-Pères, i5.
Atkinson (D""), [192], Clare Collège Lodge, Cambridge.
Atkinson (R.), [38], professeur à l'Université de Dublin; correspondants MM. Dulau et C'*', libraires à Londres.
AuBiNEAu (Joseph), [271], rue du Cherche-Midi, 23.
Aubry-Vitet (Eug.), [507], rue Barbet de Jouy, 9.
i. Les meinbres dont le nom tst prccOdc d'au astérisque ont droit à un txeiiiphiircj sur papier XMiatnian.
— i6 —
AuDRAN (Eug.), [385], professeur au lyce'e de Belfort.
AuMALE (duc d'), [2o5], de l'Académie française, rue de l'E- lysée, 4.
AuMOND (T. -A.), [256], libraire, boulevard de Strasbourg, 35.
AuTiER DE Cauvry (M'"''), [568], rue des Écoles, 38 (membre
perpétuel). Avril (baron Adolphe d'), [SSq], ministre plénipotentiaire,
rue Galilée, 27 (membre perpétuel).
Bailey (H.-F.), [335], corresp. MM. Dulau et €'% libraires à Londres.
Baillieu (M.-J.j, [2 38], route de Paris, 65, Brie-Comte- Robert (Seine-et-Marne); correspondant M. Martin, li- braire, rue Séguier, 18.
Bale (Bibliothèque de l'Université de), [58]; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Balsan (Ch.), [247], rue delà Baume, 8 (membre perpétuel).
Baltimore (Johns Hopkins University, à), [554] ï corresp.
M. Terquem, libraire, boulevard Saint-Martin, i5. Bapst (J.), [542], rue des Capucines, 20.
Barclay (Ch.), [442], aux soins de MM. Williams et Norgate, 14, Henrietta Street, Covent Garden, à Londres.
Barthès et LowELL [269], libraires à Londres; correspon- dant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
* Bataille (Edouard-Odon), [92], chef d'escadron d'état- major, au Ministère de la Guerre, rue La Boëtie, 18. Baudet (L.), [440], rue des Archives, 14.
Baudry (F.), [3], membre de l'Institut, administrateur de la
bibliothèque Mazarine (membre perpétuel). Beau (G. Auguste), [56o], boulevard d'Enfer, 207.
Beaumont (G. -P.), [526], à Blandy-lés-Tours, parle Châtelet-
en-Brie (Seine-et-Marne). Beauvoir (marquis de), [3ii], rue de la Baume, 3.
Beauvoir de Priaulx (O.), [335] ; corr. MM. Dulau et C''', libraires à Londres.
Béer (Guill.), [5o4], rue de l'Arcade, 45.
Belfast (Queen's Collège, à), [492]; correspondant M. Bor-
rani, libraire, rue des Saints-Pères, 9. Bémont (Charles), [298], ancien élève de l'École des Chartes,
rue du Cardinal-Lemoine. 21.
— 17 —
BÉRALDi (Henri), [qS], rue Blanche, 68.
Berlin (Bibliothèque de l'Université' de), [i 55] ; correspon- dant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Bernard (l'abbé Eugène), [527], vice-doyen de Sainte-Gene- viève, rue Gay-Lussac, 5.
Berthelet, [395], à Arlay (Jura).
Bethmont (Paul), [266]. pre'sident de la cour des Comptes, rue Matignon, 14.
Biblioteca Vittorio-Emmanuele, [456], au Collège Romain, h Rome; corresp. M. Mellier, libraire, rue Séguier , 17.
Bibliothèque nationale, à Paris.
Blancard, [264], boulevard Baile, 40, à Marseille.
BÔCHER, [252], professeur à l'Université de Boston ; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Bodinier (Guillaume), [329], avocat, rue Saint-Joseph, 2, à Angers.
B0HOMOLETZ (M™" de), [286], boulevard Malesherbes, 142.
BoiSLisLE (A. de), [563], sous-chef au ministère des Finances, rue de l'Université, 18.
BoLDAKOF (Innocentj, [85], rue Troïtskoï, i5, à Saint-Péters- bourg; corresp. M. Loth, rue de Naples, 25.
Bonn (Bibliothèque de l'Université de), [536] ; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
* BoNNARDOT (François), [44], sous-inspecteur du service his- torique de la ville de Paris, rue de la Santé, 46 (membre fondateur).
BoNTEMPS (Georges), [579], ingénieur civil, rue de Lille, 11.
* BoRDiER (Henri), [4], bibliothécaire honoraire a la Biblio- thèque nationale, rue de Rivoli, 182 (membre fondateur).
Bos (D'' Alph.), [154]; correspondant M. D. Grand, rue du Val-de-Grâce, 21.
BossERT (A.), [3 10], professeur h la Faculté des Lettres de Douai.
Boston (Bibliothèque publique de), [441]; corresp. M. Rein- wald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Boucher (Aug.), [362], rue Legendre, 9.
Boucherie (Adhémar), [582], commandant au 42'' régiment d'infanterie, à Belfort.
BouLLY (Éra.), [317], professeur de rhétorique au lycée de La Rochelle.
BouRMONT (comte Amédée de), [565j, ancien élève de l'École des Chartes, boulevard Saint-Michel, 89 (membre perpétuel) .
BouTEiLLiER (E. de), [70], rue Cassette, 23.
* Bouton (V.), [421], rue de Maubeuge, i5.
BouTTON (Joseph), [541], rue Ménage, i, à Angers.
Bradshaw (H ), [343], bibliothécaire de l'Université de Cam- bridge, King's Collège, Cambridge (Angleterre) ; corresp. ^ft Champion, libraire, quai Malaquais, i5 (membre per- pétuel).
Bréal (Michel), [444], membre de l'Institut, professeur au Collège de France, boulevard Saint-Michel, 63.
Brooke (Th.), [5o8], Armitage Bridge, Huddersfield, Angle- terre.
Brun (Félix), [545], rue des Grands-Augustins, 5.
Caen (Bibliothèque universitaire de), [573].
Caix de Saint-Aymour (V"^ Amédée de), [64], rue Chauveau, 27, Parc de Neuilly, boulevard Bineau.
Calderon (Th.), [284], place des Vosges, 9 (membre perpé- tuel).
*Calvet-Rognat (baron Pierre), [399], rue Saint-Honoré, 374.
*Calvet-Rognat (vicomte), [400], rue Saint-Honoré, 374.
Cambridge (Bibliothèque de l'Université de), [367] ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Casati (Charles), [558], conseiller à la cour d'appel d'Orléans, quai Barentin, i8, à Orléans.
Castonnet-Desfosses, [224], avocat, rue des Saints-Pères, i.
Caussade (F. de), [200], conservateur à la bibliothèque Ma- zarine.
Chabaneau (Camille), [95], maître de conférences à la Fa- culté des Lettres de Montpellier,villa Marie, à Montpellier.
Champion (H.), [245], libraire, quai Malaquais, i 5 '(2 exem- plaires).
Chance, [35o], Burleigh House, Sydenham Hill, Londres ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Charavay (Et.), [422], libraire, rue de Seine, 5i.
— 19 —
Chartres (duc dej, [3 12], rue Jean Goujon, 35.
Chavagnac (Xavier de), [497], rue de Varenne, 8.
*Chavane (P.), [328], à la manufacture de Bains en Vosges ; corresp. M. J. Charnier, rue de Lancry, 42.
Chazal (L.), [233], caissier payeur central du Trésor, boule- vard Saint-Michel, 3j.
Chennevières (marquis de), [474], rue de l'Éperon, 5.
Chévrier (Maurice), [$71], attaché au ministère des affaires étrangères, rue Jacob, 35 [membre perpétuel).
Chilhaud-Dumaine (Alfred), [293], ancien élève de l'École des Chartes, rue Dauphine, 3o.
Claudin (A.), [234], libraire, rue Guénégaud, 3.
Cocteau, [5i8], notaire, rue de Lille, 37.
CoE (Edw.), [71], professeur à Yale Collège, New-Haven (États-Unis d'Amérique) ; corresp. M. Porquet, libraire, quai Voltaire, i.
CoLMET d'Aage (Gabriel), [118], doyen honoraire de la Fa- culté de Droit de Paris, boulevard Saint-Michel, 126 (membre perpétuel).
* Comte (Edmond), [557], rue de Thann, 6 (boulevard de Courcelles).
CoNSTANs (L.), [173], professeur à la Faculté des Lettres de
Toulouse. Copenhague (Bibliothèque royale de), [i5i]; correspondant
M. Loones, libraire, rue de Tournon, 6.
CoppEAux (Th.), [448], conseiller référendaire à la Cour des Comptes, rue du général Foy, 6.
CoRMENiN (R. de), [242], rue de l'Arcade, 2 5.
Cornu (J.), [56], professeur à l'Université allemande de Prague (Bohême); corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67 (membre perpétuel).
Coubertin (baron Paul de), [489], rue Vignon, 3o.
CouLET (C), [260], libraire-éditeur, à Montpellier.
CouRAVE DU Parc (Joseph), [562], boulevard Saint-Mi- chel, 79.
CouRCEL (Valentin de), [269], boulevard St-Germain, i32.
Crâne (J. F.), [437], professeur à l'Université d'Ithaca (États- Unis d'Amérique) ; corresp. M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
— 20 —
Crouslé, [SyS], maître de conférences à l'Ecole normale su- périeure, rue Gay-Lussac, 24.
* Daguin, [174], ancien président du tribunal de commerce, rue Castellane, 4 ; corresp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
Dareste (Rod.), [168], membre de l'Institut, conseiller à la Cour de cassation, quai Malaquais, 9.
Darmesteter (Arsène), [6], professeur à la Faculté des Lettres de Paris et à l'École des Hautes-Études, place de Vaugi- rard, 7.
Daspitde Saint-Amand, [5 II], à La Réole (Gironde).
David, [53 i], avocat, rue des Saints-Pères, 81.
De Béer (T. -H.), [332], professeur à Amsterdam, P. C. Hooft-straat, 83.
DECisY(Ch.), [443], rue Jacob, 46.
Defrémery (Ch.), [547], membre de l'Institut, professeur au Collège de France, rue du Bac, 42.
Dehaisnes (l'abbé C.), [43 1], pour les Archives du départe- ment du Nord, à Lille.
Delaborde (François), [73], archiviste aux Archives nationales, au palais de l'Institut.
Delagarde (Emile), [574], rue de Courcelles, 10.
Delaville Le Roulx (Joseph), [3oo] , ancien élève de l'É- cole des Chartes, rue de Monceaux, 52.
Delboulle (A.) [481], à Grandcourt, par Loudinières (Seine- Inférieure).
Delisle (L. ), [7], membre de l'Institut, administrateur général de la Bibliothèque nationale , rue des Petits- Champs, 8.
Delius (N.), [175], professeur à l'Université de Bonn; cor- respondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67. Delombre, [119], rue Rougemont, 7.
Demaison iLouis), [295], ancien élève de l'École des Chartes, rue Rogier, à Reims.
*DiDOT (Alfred), [408], libraire-éditeur, rue de Varenne, Ci (membre fondateur).
•DoAZAN (A.), [258], au château de Fins, par Saint-Christo- phe-en-Bazeille (Indre); corresp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
DoNNET (M""' G.), [495]; corresp. M. G. Raynaud, rue Cau- martin, 32.
Dreyfus (Ferd.j, [2o3], avocat, rue Saint-Lazare, 94. Dreyfus (G.), [534], boulevard Malesherbes, loi. Drujon ( Fernand),[2 1 9], attaché au cabinet du Préfet de police. Dubois (Alfred), [i52], rue du Faubourg-St-Honoré, 47. Dubois (Paul), [493], cours du Jardin public, 7, à Bordeaux. Dubois (Virgile), [i25], vérificateur de l'enregistrement, rue d'Assas, 53.
DucHAUFFOUR, [52o], procureur de la République, à Avallon
(Yonne). DuFOURMANTELLE(Ch.), [457], archiviste de la Corse, à Ajaccio.
DuLAu et C'*^, [190], libraires, Soho-square, 87, à Londres (2 exemplaires).
DuLOUP, [283], rue de Rome, 27.
DuMoucHEL (J.), [265], professeur à l'Université de Moscou; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
DuNOYER DE NoiRMONT (baron), [407], rue des Capucines, 22.
Dykes (Fred.), [391], Wakefield and Barnsby Union Bank, à Wakefield (Angleterre) ; correspondants MM. Dulau et C'^, libraires à Londres.
École normale supérieure, [121], rue d'Ulm, 43; corresp. M. Thorin, libraire, rue de Médicis, 7.
Egger (Emile), [9], membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Lettres de Paris, rue de Madame, 68.
EiCHTHAL (Eugène d'), [207], rue de Mogador, G.
Ellis et White, [201], libraires, 29, New Bond Street, à Londres (2 exemplaires).
Épernay (Bibliothèque de la ville d'), [45 1].
Ephrussi (Ch.), [5o2], rue de Monceaux, 81.
Fagniez (Gustave), [345], à Meudon (Seine-et-Oise) (membre perpétuel).
Fanjoux (G.), [364], rue de Vienne, 5.
Favre (Camille), [47], ancien élève de l'École des Chartes, à La Grange, près Genève (Suisse).
Fécamp (Albert) , [440] , bibliothécaire de la bibliothèque universitaire, à Montpellier.
FÉZENZAC (duc de), [244], rue de Courcelles, 5.
FiscHBACHER, [iSy], libraire, rue de Seine, 33.
Flach (Jacques), [414], docteur en droit, professeur suppléant au Collège de France, rue d'Enghien, 27.
Flavigny ("comtesse de), [148], rue d'Anjou-St-Honoré, 43.
Fœrster (D'" Wendelin), [41], professeur à l'Université de Bonn; correspondant M. Champion, libraire, quai Mala- quais, i5.
Fontaine (E.-Jean), [96], libraire, rue Vivienne, 10.
FouRET (René), [28g], boulevard Saint-Michel, 22.
FouLD (Léon), [529], avenue Van Dyck, 4, Parc Monceaux.
Fournie (D'" Ed.), [412], rue Louis-le-Grand, 11 (membre perpétuel).
FouRNiER (D'' Alfred), [90], professeur à la Faculté de Méde- cine, médecin des hôpitaux, rue Volney, i.
Franklin (Alfred), [52 1], administrateur-adjoint de la biblio- thèque Mazarine.
Franqueville (Gaston de), [549], rue Palatine, 5.
Fribourg-en-Brisgau (Bibliothèque de l'Université de), [58o].
Furnivall (Fr.-J.), [37], directeur de VEarly English Text Society^ 3, St-George's Square, Primrose Hill, Londres, N. (membre perpétuel).
Gadala (Charles), [144], agent de change, boulevard Pois- sonnière, 21.
Gariel (H.), [82], bibliothécaire de la ville de Grenoble; correspondant M. Chossonnery, libraire, quai des Grands- Augustins, 47.
Garnier (E.), [97], rue des Francs-Bourgeois, 56.
Gaujal (baron de), [246], rue de Naples, 1 1.
Gausseron (Henri), [145], professeur de langues modernes, à l'Académie d'Ayr, Bath Place, 2, à Ayr, Ecosse.
Gautier (Léon), [10], professeur à l'École des Chartes, sous- chef aux Archives nationales, rue Vavin, 8.
Geijer (Pierre-Adolphe), [358], professeur à l'Université d'Up- sal ; correspondant M. Champion, libraire, quai Mala- quais, i 5.
Genève (Bibliothèque publique de) , [428] ; correspondant M. Ch. Delagrave, libraire, rue Soufflot, i5.
Gentil (Arthur), [55o], rue d'Amsterdam, 77.
— 23 —
Gerbaix de Sonnaz (comte dei, [i)i2], premier secre'taire de la légation d'Italie à Bruxelles, rue de Pascale, 29, Bruxelles.
Gevaert (Aug.), [63], directeur du Conservatoire royal de musique, à Bruxelles.
GiLLiÉRON (J.), [468], rue Saussier-Leroy, 3.
GiLLOT (H.), [450], professeur de rhe'torique au lycée de Chaumont (Haute-Marnel.
Giraudeau (Abel), [i23J, rue Richer, 12.
*GoLDscHM!DT (L.), [Syô], ruc Rembrandt, Parc Monceaux.
Gotha (Bibliothèque ducale de), Allemagne, [86] ; corres- pondant M. Vieweg, libraire, rue Richeïieu, 67.
Goujon (Paul), [5o6], avocat, rue de Paradis, 52.
Gratz (Styrie) (Bibliothèque de l'Université de), [465] ; cor- respondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint- Germain, 176.
Grouchy (Vte de) , [36 1 ] , secrétaire d'ambassade, rue De Sèze, 10.
Guerle (de), [533], trésorier-payeur général à Nancy (mem- bre perpétuel).
GuiFFREY (J.-J.l, [38 1], archiviste aux Archives nationales, rue d'Hauteville, i.
GuizoT (Guillaume), [i 3], professeur au Collège de France, rue de Monceaux, 42.
Halle (Bibliothèque de l'Université de), [567].
Hambourg (Bibliothèque de la ville de), [io3]; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Hatzfeld (Ad.), [14], professeur de rhétorique au lycée Louis- le-Grand, rue de l'Odéon, 7.
Hautcœur (l'abbé), [382], recteur de l'Institut catholique, à Lille.
Havet (Julien), [45], employé à la Bibliothèque nationale, quai Bourbon, 19 (membre perpétuel).
Havet (Louis), [46J, maître, de conférences à la Faculté des lettres de Paris et à l'École des Hautes-Études, place Vendôme, 16 (membre perpétuel).
Hayem (Julien), [75], rue du Sentier, 38.
Heidelberg (Bibliothèque de l'Université de), [570].
Herbet (Félix), [482J, docteur en droit, boulevard Saint- Germain, 127.
— 24 -
HÉRON (A.), [55 1], rue du Champ-du-Pardon, 20, à Rouen.
Hertz (Wilhelm) , [462], à Munich ; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Hessels (J.-H.), [36], à Cambridge (Angleterre).
HiRT (la librairie), [476], à Breslau ; correspondant M. Vieweg,
libraire, rue Richelieu, 67. HocK (Auguste), [52], membre de la Socie'te' des bibliophiles
belges, à Liège.
HoDGES, FosTER ct C''', [337], libraires, à Dublin; corresp. MM. Dulau et C'", libraires à Londres.
Hœst (Christian), [4S2], libraire h Copenhague; correspon- dant M. Baudry, libraire, rue des Saints- Pères, 1 3.
Jamaix (Joseph), [490], à la direction des Beaux-Arts, rue de
Valois, 3. Jamet (Alph.), [438], rue Saint-Denis, 255.
Jarnik (Jean-Urbain), [87], professeur à l'Université tchèque
de Prague. J0LIVALD (l'abbé Ph.), [368], professeur, rue Poncelet, 8, à
Metz (Lorraine).
JoLLY d'Aussy (Alfred), [539], notaire à Saint-Jean-d"Angély.
JoLLY d'Aussy (Denis), [540], au château de Crazannes, par
Port-d'Envaux (Charente-Inférieure). JoNQUiÈRE (J.), [126], inspecteur de l'enregistrement, rue de
Passy, 84.
JoRET (Charles), [276], professeur à la Faculté des Lettres à Aix ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67 (membre perpétuel).
JouBERT (André), [33o], boulevard de Saumur, 49, à Angers.
JouoN (Fréd.), [379], rue de Clisson, 2, à Rennes.
Jourdain (Charles), [160], membre de l'Institut, rue Cam-
bon, 21. Kann (Max), [149], avenue de Wagram, iio. Kerby et Endean, [336], 190, Oxford St., à Londres.
* Kermaingant (P. L. de), [389], avenue des Champs-Ely- sées, 102.
King's Inns Library, [290], Henrietta Street, à Dublin. Klotz (Eugène), [3i5], négociant, place des Victoires, 2. *Laborde (marquis J. de), [i5], archiviste aux Archives na- tionales, rue Murillo, 4 (membre fondateur).
La Borderie (Arthur de), [427], ancien de'puté, à Vitré; cor- respondant M. L. Delisle, rue des Petits-Champs, 8.
Laboulaye (Edouard), [286], sénateur, membre de l'Insti- tut, administrateur du Collège de France, au Collège de France.
Lacroix (Paul), [127], conservateur à la bibliothèque de l'Arsenal.
Lafenestre (Georges), [191], inspecteur des Beaux-Arts, rue Jacob, 23.
La Germonière (Ed. de), [88], place Vendôme, 20.
Lair (J.), [47], ancien élève de l'École des Chartes, direc- teur des entrepôts et magasins généraux de Paris, boule- vard de la Villette, 204.
Lallement (J.), [309], rue du Bac, 63 (membre perpétuel).
*Lamarle (A.), [261], directeur de la compagnie des eaux minérales de la Bourboule (Puy-de-Dôme), rue Clapey- ron, 19 (membre fondateur).
Lamé (L.), [41 3J, rue de Chabrol, 48.
*La_Roque(L, de Belfort, comte de), [58i], boulevard Saint- Michel, 99 (membre fondateur).
La Trémoïlle (duc de), [187], avenue Gabriel, 4.
*Laurençon (Léon), [208], député des Hautes-Alpes, boule- vard Saint-Germain, 262 (membre fondateur).
Lavisse (Louis-Ern.), [134], maître de conférences à l'École normale supérieure, rue de Médicis, 5.
*Lebigre, [405], notaire, rue Beauharnais, à Lille; corres- pondant M. AUouard, libraire, rue Serpente, 37.
Le Blondel, [461], libraire, à Meaux (Seine-et-Marne).
Lecesne (Henri), [3o4], imprimeur à Châteaudun.
Legouez (E.), [39], professeur au lycée Fontanes, rue Chap- tal, 21.
Leipzig (Bibliothèque de l'Université de), [537].
Lelong (Eug.),[22 3] , archiviste aux Archives nationales, à Paris.
Le Masson [472], notaire, à Rouen.
*Le PiLEUR (D'- Louis), [388], rue Castellane, 12 (membre fondateur).
Leroy (A.), [16], membre de l'Académie royale de Belgique, professeur h l'Université de Liège.
— 20 —
Leroy-Beaulieu (Anatole), [i5o], rue Pigalle, 69.
* Le Sourd (D'), [394], directeur de la Galette des Hôpitaux,
rue SoufBot, i5.
Lespinasse (René de), [898], ancien élève de l'École des Chartes, au château de Luanges, par Guérigny (Nièvre).
* Leveau (A.), [100], rue de Maubeuge, 20.
LiÈGE (Ecole normale des humanite's, à), [5i].
L1ESVILLE (A. R. de), [56 1], attache' au muse'e Carnavalet, rue Gauthay, 28.
LiMMiNGHE (comte de), [486], au château de Grèves, par Namur: correspondant M. Porquet, libraire, quai Vol- taire, I (membre perpe'tuel).
Lister (J.-L.), [355J, Shibden Hall, Halifax (Angleterre) (membre perpétuel).
LivET (Charles), [209], commissaire du gouvernement , à Vichy.
LoGHEM (M.-G.-L. Van), [340], avocat, Vondelstraat, 108, à Amsterdam.
LoNGNON (Auguste), [17], archiviste aux Archives nationales, rue de Grenelle, 82 (membre perpétuel).
LoRMiER (C), [430], avocat, rue Socrate, à Rouen ; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
*LowEL (J.-R.), [410], Cambridge, Massachusets (États-Unis d'Amérique); correspondant M. Vieweg , libraire, rue Richelieu, 67 (membre fondateur).
LucE (Siméonl, [18J, membre de l'Institut, sous-chef aux Ar- chives nationales, professeur à l'Ecole des Chartes, boule- vard Saint-Michel, 95.
LucKiNG (D"" Gustave), [396], chez M. Weber, libraire à Ber- lin ; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Lyon (Bibliothèque universitaire dei, au palais Saint- Pierre [464]; correspondant M. Borrani, libraire, rue des Saints- Pères, 9.
Lyon-Caen, [378], avocat, rue Saint-Marc, 22.
Magen (A.), [179J, à Agen.
Mall (Ed.), [475], professeur à l'Université de Wurtzbourg; corresp. M. 'Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Mallet (D.), [259]. rue Girardon, i3.
— 27 —
Mandrot (Bernard), [76J, ancien élève de l'École des Char- tes, avenue Montaigne, 64.
Mans (Bibliothèque de la ville du), fiS/j; corresp. M. Rou- quette, libraire, passage Choiseul.
MARBouRG-en-Hesse, (Bibliothèque de l'Université de), [21 1]; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
MARBOURG-en-Hesse, (Séminaire pour l'étude des langues romanes à l'Université de), [212] ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Marchessou (Pierre), [410], imprimeur au Puy (Haute-Loire) (membre perpétuel).
Marin, [288], à Blihl, par Guebwiller (Alsace) (membre per- pétuel).
Marseille (Bibliothèque de la ville de), [178] ; correspondant M. Détaille, libraire, rue des Beaux-Arts, 10.
Marty-Laveaux (Charles), [19], ancien secrétaire de l'École des Chartes, boulevard Saint-Michel, io5.
Mas Latrie (L. de), [428],, chef de section aux Archives na- tionales, professeur à l'École des Chartes, boulevard Saint- Germain, 229.
Masson (G.), [359], professeur à l'École de Harrow, Middle- sex (Angleterre); corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Masson (Georges), [89], libraire-éditeur, boulevard Saint- Germain, 120 (membre perpétuel).
Mathieu, [282] , à Thouars (Deux-Sèvres) ; corresp. M.
Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67. Mayrargues (A.), [25], rue Miromesnil, 74. Mengin (Paul), [83], 37, rue des Clefs, à Colmar. Méray (Antony), [146], rue de Sèvres, 3i. Mercier (P.), [429], avoué, rue du Sentier, 33.
Metman (Etienne), [371], avocat, place Saint-Michel, 25, à Dijon (membre perpétuel).
*Meyer (Paul), [21], professeur au Collège de France, direc- teur de l'Ecole des Chartes, rue de Boulainvilliers, 26, Passy-Paris (membre fondateur et perpétuel).
MiKHAïLowsKi, [454], professeur à l'Université de Moscou; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Michel (N.-H.I, [532], professeur agrégé à la Faculté de Droit de Paris, rue Monge. 53.
— 28 —
*MiCHELANT (Henri), [22], conservateur du dép. des manus- crits de la Bibliothèque nationale, avenue Trudaine, 11.
MiTANTiER (Edm.), [478], rue de l'Hôtel - de - Ville, 38, à Troyes.
MoiNERY, [189], Cloître Saint-Merri, 18.
Moisy(H.), [325], juge honoraire, à Lisieux.
MoNNiER (Marc), [180], professeur à l'Académie de Genève, rue Verdaine, i3, à Genève.
MoNOD (Gabriel), [23], directeur-adjoint à l'Ecole des Hau- tes-Études, rue d'Assas, 76.
MoNTAiGLON (A. de), [24], professeur à l'École des Chartes, place des Vosges, 9.
•MoNTEBELLO (comtc de), [344], ministre plénipotentiaire, rue François I-'', 1 1 .
Morel-Fatio (Alfred), [210], chargé de cours à l'École pré- paratoire à l'enseignement supérieur des Lettres d'Alger, rue Levacher, 2, h Alger (membre perpétuel).
*MoRGANn, [98], libraire, passage des Panoramas, 55 (quatre exempL, dont un sur pap. Whatman).
MouRAViT (G.), [543], rue Barthélémy, 19, à Marseille; cor- respondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82.
Munich (Bibliothèque de la Cour et de l'État, h), [3oi]; cor- respondant MM. J. Baer et C'<^, libraires, rue de l'An- cienne-Comédie, 18.
Munich (Bibliothèque de l'Université de), [23o]; corresp. M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Munich (Séminaire royal de philologie moderne à l'Uni- versité de), [424].
Munster (Bibliothèque Paulina, à), [333] ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Muquardt , [411], libraire à Bruxelles, rue de la Ré- gence, i5.
MussAFiA (Ad.), [84], correspondant de l'Institut, profes- seur à l'Université de Vienne; corresp. M. Champion, li- braire, quai Malaquais, i5.
Nadaillac (marquise de), [470], rue d'Anjou-St-Honoré, 12.
Naville (Louis), [281], cours des Bastions, i5, à Genève.
Neumann (Fr.), [538], professeur à l'Université de Fribourg- en-Brisaau.
— 29 —
Newcastle upon Tyne (the Literary and Philosophical So- ciety), [349], (Angleterre); correspondants MM. Dulau et €'•=, libraires, à Londres.
NiEMEYER (Max), [485], maison Lippert, Halle; correspon- dant M. Champion, libraire, quai Malaquais, /5.
Nigra(C.), [377], ambassadeur d'Italie à St-Pétersbourg.
NoiRiEL (J.), [272], libraire à Strasbourg; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Normand (Georges), [498], rue Richelieu, 82.
Normand (Jacques), [77], ancien élève de l'Ecole des Char- tes, boulevard Malesherbes, 8.
NuiTTER(Ch.), [417], archiviste de l'Opéra, rue du Faubourg- Saint-Honoré, 83.
NuTT (D.), [273], 270, Strand , Londres; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Nyrop (K.), [488], Kœbmagergade, 43, Copenhague; corres- pondant M. Lebrun, rue Casimir Delavigne, 7.
Orsier (Joseph François), [577], docteur en droit, boulevard St-Michel, 90.
Oxford (Bibliothèque Bodléienne, à), [3o5] ; correspondant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Paillet (Eugène),_ [99], conseiller à la Cour d'appel de Pa- ris, rue de Berlin, 40.
Pajot (Léon), [78], professeur au Lycée de Versailles, rue de l'Estrapade, i5.
Paris (Emile), [181], passage de la Visitation, 1 1 bis.
*Paris (Gaston), [î6], membre de , l'Institut, professeur au Collège de France, directeur à l'École des Hautes-Études, rue de Varenne, 11 (membre fondateur et perpétuel).
Parker et C'", [5oo] , libraires , Oxford (2 exemplaires) ; correspondant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Pasquier (labbé H.), [40Ô], directeur de l'École des Hautes- Études ecclésiastiques, place du Château, à Angers.
Passy (Louis), [240J, député, rue de Clichy, 45.
Pasteur, [435], avenue d'Eylau, 73.
Patallier (Victor), [473], rue Saint-Jean, à Elbeuf.
Patinot (G.), [220], préfet de Seine-et-Marne, à Melun.
Pauffin (Henri), [58]. rue du Bac. 94.
— :>o —
Paui-Y (Alphonse), [494], conservateur sous-directeur adjoint au département des imprimés de la Bibliothèque nationale, rue de l'Arrivée, lo.
Payne (W.), [177], Hatchlands,Cuckfield, Sussex (Angleterre) ; correspondants MM. Dulau et C'«, libraires, h Londres.
Peap.ody Institute (Thei, [246], Baltimore (États-Unis); correspondant M. Terquem, boulevard Saint-Martin, i5.
Peacok (R.), [225], Sunderland ; correspondant M. J. Nu- wendam, rue de Turenne, 76.
Pecoul (Auguste), [104], ancien élève de l'École des Chartes, rue de Ponthieu, 58.
Pelletan (Camille), [182], député, rue du Cherche-Midi, 33,
*Périer (Ferdinand), [275], rue de Provence, 59; corresp. M. Lépin. libraire, palais Royal.
Petit (Fernand), [455], docteur en droit, boulevard Ma- lesherbes, 99.
Petit de Julleville, [27], maître de conférences à l'École normale supérieure, boulevard Saint-Michel, 127.
Piat (A.), [161], rue Saint-Maur, 85.
PiCHON (baron J.), [28], président de la Société des biblio- philes françois, quai d'Anjou, 17.
Picot (Emile), [29], consul honoraire, professeur à l'École des lajigues orientales vivantes, avenue de Wagram, i35 (membre perpétuel).
Picot (Georges), [iS3], membre de Tlnstitut, rue Pigalle, 54.
PoiNsiGNON (J.), [248], libraire, place de l'Hôtel-de-Ville, 10, au Havre (membre perpétuel).
Porquet, [410], libraire, quai Voltaire, i.
Portalis (baron Roger), [292], boulevard Haussmann, 144.
PouGNY, [280], ancien préfet, rue Boissy-d'Anglas, 1 1 bis.
Prague (Bibliothèque de l'Université de), [496] ; correspon- dant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Prarond (Ern.), [460] ; correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Pressensé (Fr. de), [214], rue Royer-CoUard, 4. Puymaigre (comte de), [354], ^^^ de l'Université, 17. •Queux de Saint-Hilaibe (marquis de). [3o], rue Soufflot. 3 (membre fondateur).
— 3i —
Rajna (Pio), [2qG], via Palermo, 5, à Milan (membre perpé- tuel).
Raynaud (Gaston), [79], employé au département des manu- scrits de la Bibliothèque nationale, rue Caumartin, 32.
Reboul de La Juillière (A.), [556], avenue d'Iéna, 74; cor- respondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82.
Régnier (Adolphe), [241], membre de l'Institut, rue de Vau- girard, 22.
Reinwâld (C ), [229], libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Renault (L.), [374], député, boulevard Haussmann, 77,
Rencogne (Pierre de), [5o9], rue du Minage, 47, à Angou- lême.
Repoux (Léopold), [467J, juge suppléant à Autun ; corres- pondant M. Lhomme, boulevard Saint-Germain, 70.
Reuss (Rod.), [184], bibliothécaire de la ville de Stras- bourg ; corresp. M. Ch. Delagrave, libraire, rue Soufflot, i5 (membre perpétuel).
Reynald (H.), [232], professeur à la Faculté des Lettres, à Aix (Bouches-du-Rhône).
RiGG (Herbert A.), [SjS], Wykeham Lodge, Walton-on- Thames, Surrey (Angleterre).
RiTTER (Eug ), [202], professeur à l'Université de Genève, à Malagnou (Eaux-Vives), près Genève ; corresp. M. Borrani, libraire, rue des Saints-Pères, 9 (membre perpétuel).
Robert (Ulysse), [387], employé au département des manu- scrits de la Bibliothèque nationale, Grande rue, 3i, à Saint-Mandé (Seine).
R0BINEAU (C), [91], rue de Marignan, 25.
R0DOUAN, [523], boulevard du Roi, 9, à Versailles; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Roi des Belges (Bibliothèque de S. M. le), [196], aux soins de M. Scheler, bibliothécaire du Roi, rue Mércelis, Ixelles, banlieue de Bruxelles.
Roy (Maurice), [583], rue des Saints-Pères, i5 (membre per- pétuel).
RooFE (William), [i95],Craven Cottage, Merton Road, Wand- worth, Surrey; corr. xM. Vieweg, libraire, rue Riche- lieu, 67.
Rothschild (baron Alphonse de), [iii], rue Saint-Floren- tin, 2 (membre perpétuel).
— 32 —
*RoTHSCHiLD (baron Arthur de), [112], rue du Faubourg Saint- Honoré, 33 (membre fondateur).
*RoTHscHiLD (baron Edmond de), [i i 3], rue Laffitte, 19 (mem- bre fondateur).
Rothschild (baron Gustave de), [i 14], rue LafRtte, 23 (mem- bre perpétuel).
RouQUETTE, [i38], libraire, passage Choiseul, 85.
RoYER(Ch.), [352], boulevard de la Madeleine, 17, cité Vindé.
RoziÈRE (Eug. de), [32], sénateur, membre de l'Institut, rue Lincoln, 8.
RuBLE (baron Alphonse de), [1S6], rue Cambon, 43.
RuPALLEY (Ern.), [490], rue Lafayette, i3.
Saint - JoHANNY (G.), [372], archiviste de la Seine, quai Henri IV, 3o.
Saint- Pierre (comte Robert de), [5o3], rue du Havre, 4.
* Saintsbury (J.), [341], Savile Club, 107, Piccadilly, Lon- dres; correspondants MM. Dulau et C»^, libraires," à Lon- dres.
Saisset (Paul de), [5i7], avenue d'Eylau, 18 (membre per- pétuel).
S.\uvAN (F.), [227], rue de Laborde, 46.
Say (Léon), [i3o], sénateur, membre de l'Institut, rue Fres- nel (quai Debilly).
'ScHEFER (Charles), [466], membre de l'Institut, président de rÉcole des langues orientales vivantes, rue de Lille, 2 (membre fondateur).
Scholle (D' Fr.), [356], Schillerstrasse, 5, à Berlin, W.; cor- lespondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Ger- main, ijQ.
Schuchardt (Hugo), [09], professeur h l'Université de Gratz (Styrie).
Seigneur (l'abbé), [432], rue du Colysée, 44.
Sellier (L.), [38o], rue Sainte-Croix, 5, à Châlons-sur- Marne.
SÉNEMAUD (Ed.), [43J, archiviste des Ardennes, à Méziéres ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Senn (O.), [519], rue de la Côte, 36, au Havre.
Servois (Gustave), [578], inspecteur général des Archives, avenue Gabriel, 48 (membre perpétuel).
)
- 33 —
SiEBER (L.), [57], bibliothécaire de l'Université de Bâle ; corres- pondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, C7.
Smith (Miss Lucy Toulmin), [459], Wood Lane, Highgate, Londres. N. (membre perpétuel).
Smyth (J.-D.-H.), [480], libraire, iSy, Gower Street, Londres.
SoREL, (A.), [409], secrétaire général du Sénat, professeur à l'Ecole libre des sciences politiques , au palais de la Présidence du Sénat.
Stengel (Edm.), [21 3], professeur à l'Université de _Mar- bourg, Hesse ; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Riche- lieu, 67.
Stephens (Georges), 1^35 1], professeur à l'Université de Co- penhague ; corresp. M. Le Soudier . libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Stickney (Austin), [5 14], 35 West, i7th Street, New- York.
Stimming (D'' Albert], [52 1], Kiel ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67 (membre perpétuel).
Stjernstrom (G.), [564], à Upsal (Suède) ; correspondant M. Morgand, libraire, passage des Panoramas, 55.
Stockholm (Bibliothèque royale de), [370]; correspondant M. Lorenz, libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis.
Storejenko, [453], professeur à l'Université de Moscou; cor- respondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Strasbourg (Bibliothèque de l'Université de), [23 1] ; corresp. MM. J. Baeret €'<=, libraires, rue de l'Ancienne-Comédie, 18.
Strasbourg (Séminaire pour l'étude des langues romanes, à l'Université de), [404J ; corresp. M. Champion, quai Ma- laquais, i5.
Straus (Emile), [106], avocat, rue d'Aumale, 45.
Stuerzinger (J.), [469], 37. Percy street, Tottenham Court Road, Londres.
Suchier (A.), [164], professeur à l'Université de Halle; corr. M. Champion, libraire, rue Malaquais, i5 (membre per- pétuel).
SuNDBY (Thor), [323], professeur à l'Université de Copenha- gue; corresp. M. Lebrun, rue Casimir-Delavigne, 7 (mem- bre perpétuel).
Talbert (F.), [107], professeur à La Flèche; corr. M. Tho- rin, libraire, rue Médicis, 7.
Tamizeyde Larroque (Ph.), [i i5], correspondant de l'Institut,
- 34-
à Gontaut (Lot-et-Gar.) ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Tamson (G.-J.), [5i6], professeur à Kelvinside Academy, bj Sardinia Terrace, Hillhead, Glasgow.
Tarneau (Jules), [3o6], notaire à Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme) ; corresp. M. Billard, place Dauphine, 27.
T.A.ULIER (L.), [366], h Francheville-Lyon (Rhône).
Techener (Léon), [289], libraire, rue de l'Arbre-Sec, 52.
Tempier (D.), [i65], archiviste des Côtes-du-Nord, à Saint- Brieuc; corresp. M. E. de Zabern, rue Dauphine, 20.
Templier (Armand), [384], de la librairie Hachette, boule- vard Saint-Germain, 77 (membre perpétuel).
Ten Brink(B.), [433], professeur à l'Université de Strasbourg.
Terrât (Barthélémy), [2 5o], professeur de droit à l'Institut catholique de Paris, rue Saint-Romain, 18.
Thévenin ,(M.), [108], maître de conférences à l'École des Hautes-Études, rue de Médicis, 19.
Thomas (Antoine), [524], maître de conférences à la Faculté des Lettres de Toulouse.
Thompson (E. Maunde), [193], conservateur des manuscrits au Musée Britannique, Londres; correspondants MM. Du- lau et C'«, libraires, à Londres.
TissoT (Amédée), [53], bibliothécaire de la ville de Lisieux ; correspondant M. Dumoulin, libraire, quai des Grands- Augustins, I 3.
TiviER (H.), [383], professeur à la Faculté des Lettres de Dijon; corresp. M. Allouard, libraire, rue Serpente, 37.
ToBLER (Adolf), [60], professeur à l'Université de Berlin, 21, Wartenburgstrasse, Berlin S. W. ; corresp. M. Lorenz. libraire, rue des Beaux-Arts, 3 bis (membre perpétuel).
TouRTOuLON (baron Ch. de), [34], rue de Sèvres, 38.
Trier (Gerson), [54], Kongensgade, 66, à Copenhague ; cor- resp. M. Lebrun, rue Casimir Delavigne, 7.
Trochon (l'abbé Charles), [297J, docteur en théologie, au- mônier du lycée Saint-Louis.
Truebner (K.), [434], libraire à Strasbourg; corresp. M. Le- roux, libraire, rue Bonaparte, 28.
Truelle-Saint- EvRON, [109], rue Saint-Honoré, 229 : cor- resp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
— 35 —
TuBiNGUE (Bibliothèque de l'Université de), [471] ; corresp. M. Pedone-Lauriel, libraire, rue Cujas, 7.
Turin, (Bibliothèque nationale^ de), [5b6] ; correspondant M. Mellier, libraire, rue Se'guier, 17.
Ulbrich (D""), [491], Lutzowstrasse, 68, à Berlin; corresp. M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Ulrich (Jacob), [463], privat-docent à l'Université de Zurich (Suisse).
Upsal (Séminaire philologique de l'Université d'). Suède, [5oi], corresp. M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint- Germain, 176.
Vaesen (Joseph), [294], rue de l'Annonciade, i3, à Lyon; correspondant M. Charavay, rue de Seine, 5i.
Vallois (Félix), [552], archiviste de la société rouennaise des bibliophiles, rue de la Savonnerie, 12, h Rouen.
Vander Haeghen (F.), [36o] , bibliothécaire de l'Univer- sité de Gand ; corr. M. Borrani, libraire, rue des Saints- Pères, 9.
Vendeuvre (baron de), [140], rue de Penthièvre, 4.,
ViEWEG (F.), [67], libraire, rue Richelieu, 67.
ViLLARD (Th.), [287], conseiller municipal, boulevard Ma- lesherbes, i38.
ViTU (Auguste), [3o8], avenue de Wagram, 36.
Vogué (comte de), [i 10], membre de l'Institut, rue Fabert, 2.
VoLLMŒLLER (Karl), [363], professeur à l'Université d'Erlan- gen, Bavière; corr. M. Champion, libraire, quai Mala- quais, i5.
Waddington (W.), [436], sénateur, membre de l'Institut, rue Dumont d'Urville, 11.
Wahlundt (C), [447], à l'Université d'Upsal (Suède); cor- respondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5 (membre perpétuel).
*Wailly (Natalis de), [2], membre de l'Institut, rue Ray- nouard, 3o, Passy-Paris (membre fondateur).
Ward (H. L. D.), [226], du Musée Britannique, Londres.
Warner (G. F.), [194], du Musée Britannique, Londres.
Watson (Robert Spence), [348J, Moss Croft, Gateshead, Dur- ham (Angleterre).
Weber (D-- Alfred), [396J, à Mannedorf. près Zurich (Suisse) (membre perpétuel).
— 36 -
Weimar (Bibliothèque de), [i53]; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Wesselowski (Alex.), [446], professeur à l'Université de Saint- Pétersbourg ; correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
White (George), [40], Ashley House, Epsom (Angleterre); correspondants MM. Dulau et C''', libraires, à Londres.
WiLLEMS (A.), [65], professeur à l'Université de Bruxelles, chaussée de Haecht, 70, à Bruxelles.
Wright (Wm.), [342], professeur à l'Université de Cambridge (Angleterre).
WuLFF (Fr.), [5G9], professeur agrégé à l'Université de Lund (Suède) ; correspondant M. Champion, libraire, quai Ma- laquais, i5.
Yale Collège, [41 5], àNew-Haven (Etats-Unis d'Amérique) ; correspondant M. Porquet, libraire, quai Voltaire, i.
Zurich, (Bibliothèque cantonale de), [553].
LISTE DES MEMBRES
CONSEIL D'ADMINISTRATION
POUR L ANNEE I0Ô2-J
MM, Baudry.
BONNARDOT. BORDIER.
Darmesteter.
DiDOT.
Egger. Gautier.
Laborde (marquis de).
LONGNON. LUCE.
Marty-Laveaux.
Meyer.
Michelant.
MM. MoNTAiGLON (de). Paris (G.). Picot (É.). Queux de Saint- Hi-
LAiRE (marquis de). Raynaud. Robert. Rothschild (baron E.
de). RoziÈRE (de). RuBLE (baron de). Servois.
BUREAU DE LA SOCIETE
Président G. Paris.
Vice-présidents Marty-Laveaux. Luce.
Administrateur Marquis de Queux de Saint-
HlLAIRE.
Secrétaire Meyer.
Secrétaire-adjoint . . . Raynaud .
Trésorier Baron Edm. de Rothschild.
Trésorier-adjoint . . . Picot (É.).
— 38
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 24 janvier i883.
Présidence de M. G. Paris, président.
Nouveaux membres : M. G. Servois ; M. L. de Bel- fort, comte de La Roque.
Etat des impressions : Eustache Deschamps, t. III, douze feuilles tirées, douze en page ou en placards. —
— Raoul de Cambrai.^ onze feuilles tirées, deux en page.
— Mistère du Viel Testament, t. IV, douze feuilles ti- rées, trois en page.
M. Picot, vice-trésorier, fait savoir au Conseil qu'à l'occasion des recouvrements des cotisations afférentes à l'année 1882, un assez grand nombre de membres ont donné leur démission ou suspendu le paiement de leur souscription jusqu'au moment où les publications en retard de la Société auront été distribuées. Dans ces cir- constances, le Conseil examine la question de savoir s'il ne serait pas prudent de limiter à deux le nombre des volumes à distribuer pour l'année 1881, dont l'exercice n'est pas encore complet, ou pour l'année 1882. Les avis étant partagés, le Conseil décide que la discussion de cette question sera reportée à la prochaine séance.
M. de Montaiglon, interroge au sujet de ï Amant rendu cordelier, déclare qu'il apportera, à la prochaine séance, les notes et la préface qui doivent compléter la publica- tion.
- 39 -
Proposition de publication : — par M, G. Servois, du roman de Guillaume de Dole ou de' la Rose, d'après le ms. unique du Vatican. Cette proposition est renvoyée à Texamen d'une commission composée de MM. Meyer, Paris et Raynaud,
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron Edm. de Rothschild, le 2 2 février i883.
. Présidence de M. G. Pakîs^ président.
État des impressions : Bulletin, i883, n" 3, en bon à tirer.— Eustache Deschamps, t. III, vingt feuilles tirées, feuilles 21 et 22 en pages, la fin du volume (trois feuilles environ) en placards. - Raoul de Cambrai, treize feuilles tirées, trois en pages. — Miracles de Notre-Dame, t. VI, dix feuilles tirées, quatre en pages. — Philippe de Beau- manoir, t. I, sept feuilles tirées. — Mystère du Viel Testament, t. IV, quatorze feuilles tirées, deux en pages.
Sur la proposition du secrétaire, le Conseil décide que rimprimeur de la Société ne pourra, sans une autorisa- tion spéciale du Conseil, fournir pour chaque volume plus de cinq feuilles de composition à la fois. Lorsque ce chiffre aura été atteint, la composition devra être arrêtée jusqu'à ce que l'éditeur ait donné des bons à tirer.
Le Conseil décide que trois volumes seront attribués à Fexercice 1881, cest-à-dire, outre la Vie de saint Gilles, distribuée, le t. VI des Miracles de Nostre Dame et l'Amant rendu cordelier. Pour 1882, deux volumes seu-
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lement devront être distribués : le t. III des Œuvres d'Eustaclie Deschamps et Raoul de Cambrai^ auxquels viendra se joindre le t. IV du Mistère du Viel Testa- ment. L'état des finances de la Société ne permet pas, pour le moment, de faire davantage. On fait d'ailleurs remar- quer que ces trois volumes, en y comprenant le t. IV du Mistère, contiendront chacun de vingt-cinq à trente feuilles, et dépasseront, par conséquent, la moyenne des volumes jusqu'ici publiés.
A propos de V Amant rendu cordelier, M. de Montai- glon fait savoir qu'il a été arrêté dans le travail de rédac- tion des notes, par l'indication qui lui a été récemment fournie d'un nouveau ms. de cet ouvrage qui se trouve à Amsterdam. M, le président se charge d'obtenir, dans un très bref délai, la collation de ce ms.
M. P. Meyer fait un rapport sur le projet de publica- tion du roman de Guillaume de Dole ou de la Rose., présenté par M. G. Servois, à la séance précédente, et conclut à son admission. Ces conclusions sont adoptées, et M. P. Meyer est nommé commissaire responsable pour cette publication. Le tirage est fixé à 700 exemplaires, dont 100 sur papier Whatman.
BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le i8 mars i883.
Présidence de M. le marquis de Queux de Saint-Hilaire, administrateur.
Etat des impressions : Bulletin, 1882, n" 3, tiré. — Eustache Deschamps , t. III, vingt-deux feuilles tirées, deux en page. — Raoul de Cambrai, seize feuilles tirées, quatre en page. — Miracles de Notre Dame, t. VI, le volume entier est tiré.
M. de Montaiglon fait savoir qu'il a reçu d'Amsterdam la collation de V Amant rendu cordelier (voir la séance précédente). Il assure le Conseil que les notes du poème pourront être envoyées à l'imprimerie sous peu de jours.
Le Conseil s'unit à M. de Montaiglon pour adresser des remerciements à Van Hamel, élève de l'Ecole des
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Hautes-Etudes, qui, à la demande de M. G. Paris, a bien voulu exécuter cette collation.
Proposition de publication : — par M. G. Paris, du roman de Merlin, mis en prose diaprés le poème de Ro- bert de Borron, avec une continuation jusqu'à présent inconnue, qui ne paraît se rencontrer que dans un ms. appartenant à M. Huth, de Londres. M. Huth en avait fait exécuter une copie dont il est disposé à faire don à la Société. Cette proposition est renvoyée à l'examen d'une commission composée de MM. Meyer, de Montai- glon et Picot.
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 25 avril i883.
Présidence de M. G. Paris, président.
Nouveaux membres : M. Maurice Roy (membre per- pétuel) : M. le commandant Adhémar Boucherie.
Etat des impressions : Raoul ds Cambrai, dix-neuf feuilles tirées, feuille 20 en page. — La Mort Aynieri de Narbonne^ deux feuilles en page. — Philippe de Beaumanoir^ 1. 1, sept feuilles tirées, deux feuilles en page. — Guillaume de Dole, une feuille en page. — Mystère du Viel Testament, t. IV, dix-sept feuilles tirées, une en page.
M. P. Meyer fait un rapport sur le projet de publica- tion du Roman de Merlin, avec sa continuation, et con-
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dut à son admission. Ces conclusions sont adoptées. M. P. Meyer est nommé commissaire responsable pour cette publication. Le tirage est fixé à 700 exemplaires, dont 100 sur papier Whatman.
M. G. Paris fait savoir au Conseil que M. Ulrich, mem- bre de la Société, devient son collaborateur pour la pu- blication du roman de Merlin. M. Ulrich, se trouvant actuellement à Londres, y prépare, en vue de Timpres- sion, la copie dont M. Hutha bien voulu faire don à la Société.
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 23 mai i883.
Présidence de M. G. Pakis^ président. Nouveau membre : M. Lamy ^Ernest).
Etat des impressions : Bulletin i883, n" i, en page. — Evangile de Nicodème, huit feuilles tirées, deux en bon à tirer. -- Raoul de Cambrai, vingt feuilles conte- nant le texte complet, tirées, le commencement de la préface en placards. — Philippe de Beaumanoii\ sept feuilles tirées, feuilles 8 et g en bon à tirer. — Guil- laume de DoleA^mWt i en page, quatre feuilles en pla- cards.
Le Conseil décide la mise sous presse immédiate du Roman de Merlin, dont les éditeurs sont MM. G. Paris et J. Ulrich.
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SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 25 juin i883.
Présidence de M. G. Paris, président.
Etat des impressions : Evangile de Nicodème , dix feuilles tirées, feuille 1 1 en page. — Philippe de Beau- manoir^ t. I, i6 feuilles tirées ou en bon à tirer, — Mer- lin, une feuille a été composée à titre de spécimen.
M. le Président fait savoir au Conseil que l'Académie des Inscriptions a accordé le prix (2,000 fr.) fondé par le marquis de La Grange, à la Société des Anciens Textes, pour ses travaux des deux dernières années.
M. Suchier, éditeur de Philippe de Beaumanoir, de- mande au Conseil l'autorisation de publier, à la suite de la Manekine, dans son édition des œuvres de Philippe de Beaumanoir, une version en prose de ce roman due à Jean Wauquelin, d'après un ms., fort incomplet^ con- servé à la Bibliothèque nationale de Turin. Le Conseil, considérant que cet appendice ne paraît pas devoir occu- per plus de quatre ou cinq feuilles, accorde l'autorisa- tion demandée.
Proposition de publication : — par M. H. Todd, du roman de la Panthère d'amours, d'après les mss. de Saint-Pétersbourg et de Paris. L'auteur de ce roman est Nicolas de Margival, connu comme auteur d'un dit des Trois morts et des trois vis. Cette proposition est ren- voyée à une commission composée de MM. Longnon, Paris et Raynaud.
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LES NEUF PREUX
Il a déjà été question par deux fois des « Neuf Preux » dans les publications de la Société des Anciens Textes français. En 1876, M. Bonnardot, décrivant un curieux ms. de la bibliothèque d'Epinal, a présenté diverses observations sur le dit en vers des Neuf Preux, qui ap- partient au commencement du xv« siècle ^ Plus tard, à propos d'un passage du Débat des hérauts de France et d"'Angleterre, j'ai rassemblé quelques notes sur Tidée même des Neuf Preux, conçus comme autant de types de la vaillance. J'ai montré que cette idée, avant d'être mise en œuvre dans le dit en vers du xv« siècle et dans trois compilations en prose, avait fait son apparition en divers écrits, dont le plus ancien était le poème de la Prise d'Alexandrie par Guillaume de Machaut 2.
D'autre part M. J.-J. Guifîrey a publié en 1879, dans le t. XL des Mémoires de la Société des antiquaires de France (pp. 97-110), une dissertation intitulée Note sur une tapisserie représentant Godefroy de Bouillon, et sur les représentations des preux et des preuses auxs" siècle^ dans laquelle il a groupé des témoignages qui prouvent que les neuf preux, et bientôt après les neuf preuses ^ ont été l'un des sujets les plus communément
1. Bulletin de la Société, 1876, pp. 90-3.
2. Débat dea Hérauts d'armes, pp. 127-9.
3. A propos des <■ Neuf Preuses ', M. GuifTrey remarque justement qu' « un
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représentés dans les tapisseries depuis la seconde moitié du xiV siècle jusque vers le commencement du xvi'=.
Les résultats auxquels M. Guiffrey et moi sommes ar- rivés par des recherches indépendantes coïncident assez exactement quant à la date où apparaissent pour la pre- mière fois les Neuf Preux. M. Guiffrey les trouve re- présentés en tapisserie vers i 36o ou xSyo, et je les ai trouvés mentionnés par Guillaume de Machaut vers 1370.
Je me propose actuellement de démontrer que les mêmes personnages apparaissent, groupés ensemble, dès le commencement du xiv'= siècle.
Buchon a publié ', sous le titre de Chronique de Flan- dre, une portion considérable d'un ms. exécuté à Valen- ciennes et qui, pour une partie, est une chronique locale de cette ville, tandis que le reste est emprunté à une chronique plus ancienne. Ce ms. appartient à la Biblio- thèque de l'Arsenal, où il porte le n" 5269 du nouveau classement
La même chronique a été récemment éditée d'une façon plus complète par M. le baron Kervyn de Let- tenhove sous le titre de Récits d^un bourgeois de Valen- ciennes {Bruxelles, 1877, in-8°j pour l'Académie royale de Belgique. Cette nouvelle édition n'est, pour la partie déjà publiée par Buchon, qu'une réimpression pure et
« des témoignages les plus certains de l'immense succès de la légende des Neuf « Preux est l'empressement que l'on mil à leur donner une suite ou un pendant * avec les Neuf Preuses ». Et il ajoute : « L'imagination du tapissier, oupeut- « être d'un romancier, a fait tous les frais de cette seconde tenture dont les « éléments n'offrent aucun caractère historique ». C'est la seconde hypothèse qui est la bonne. J'ai cité (Débat, p. 128) un ouvrage de Sébastien Mamerot intitule « Histoire et Faicts des Neuf Preux et des Neuf Preuses ».
I. Choix de chroniques et mémoires sur l'Histoire de France, 1841, p. 601 et suiv.; cf , au commencement du volume, la notice, p. xliu (Panthéon litté- raire}.
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simple, où les fautes, heureusement peu nombreuses, de la première édition ont été conservées. Or, on lit dans la partie de cette chronique qui est propre à Valenciennes le récit d'une représentation, en façon de procession ou de cavalcade, qui eut lieu à Arras en i336^, et dans laquelle figuraient sept de nos neuf preux, à savoir Char- lemagne, Artus, Godefroi de Bouillon, Hector, Josué ^, David, Judas Macchabée. S'il y manque deux des preux de Tantiquité, Alexandre et César, on peut supposer que c'est par suite d'un oubli du copiste, car neuf person- nages, trois chrétiens, trois sarrazins et trois juifs, sont annoncés dès la première phrase. Voici le passage :
L'an mil ,ccc. .xxxvj^.
Environ a l'issue d'aoust fut une feste en la cité d'Aras sur le marchiet du dit lieu. Sy y eult dedens .iij. crestyens, .iij. Sarazins et .iij. juifz.
Le premier crestyen representoit le roy Charlemaine, So- hier Tonnelare, bourgois de Bruges qui porta pour la journée partures de France et d'Allemaigne \ et ses droites armes sont d'argent a ung chief de sable hermine d'or.
RoY Artos, Cordelier Poulet, bourgois de Compiengne, qui porta pour la journée d'or a .iij. camp '' de guelle. Et ses
1. Buchon, ouvrage cité, p. 621, col. 2, avait lu i32(î, erreur que M. Kervin a naturellement reproduite, mais j'ai vérifié qu'il y a dans le ms « milcccxxxvi j>.
2. Le ms. porte, je ne sais par quelle erreur, « Ghonne ».
3. On sait que les armoiries des Neuf Preux sont décrites dans plusieurs an- ciens traités héraldiques, non sans quelques variantes. On peut voir sur ce su- jet la brochure de .M. le comte van der Straten-Ponthoz intitulée: Les Neuf Preux, gravure sur bois du commencement du quin:iième siècle. Fragments de l'Hôtet de Ville de Meti, Paris, Vignancour, 1864, in-S", pp. 5i-3. Mais la description donnée par la chronique de Valencienne est la plus ancienne qu'on ait.
4. Cela n'a pas de sens ; on pourrait proposer couronnes s'il était possible d'admettre des couronnes de gueules. Les armes d'Artus sont ordinairement d'a- zur à trois couronnes d'or. Voir la brochure citée à la note précédente, p. 32.
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droites armes sont d'or a ung cordelier tenant unes patenos- tres.
Roy GoDEFFROY DE BuiLLON, France Balle, bourgois d'Ip- pre, qui porta pour la journée l'escut party d'argent a une croix d'or et semé la moitié de l'escu de besans d'or et l'au- tre, moitié de geulles a une fasse d'argent, et ses droites ar- mes sont d'or a .vj. bloucquettes d'asur.
Après le sarrasin Hector, Jaques de Troyes, bourgois de Saint Quentin, qui porta pour la journée d'or a ung geulle ' de sable a deux testes, et ses droites armes sont bruUées d'argent et de geulles a ung lyon de sable rampant.
Roy Ghonne, Johan Bernier, bourgois de Valenchiennes, qui porta pour la journée d'argent et de geulles lozengiet a ung dragon de sable, et ses droites armes sont de geulles a .iij. roinces d'argent.
Roy David, Jehan Vretet, bourgois de Lille, qui porta pour la journée de gueuUe a une teste de luppart d'or, et ses droi- tes armes sont lozengié d'or et de sable a chief de geulle.
Roy Judas Macaeeus, Andrieu de Monchy, bourgois d'A- ras, qui porta pour la journée de geulle a une fasse d"or et en l'escu .vj. merles d'or, et ses droites armes sont de gheuUe a .iij. lyonceaux d'argent et rampant.
Ce texte prouve au moins que l'histoire des Neuf Preux était fort répandue dans la France du Nord, en i336. Mais nous pouvons remonter plus haut encore, et cette fois je crois avoir trouvé la source même de toutes les compositions littéraires ou artistiques sur les Neuf Preux. Cette source est, si je ne me trompe, un passage des Vœux du Paon où nos neuf héros apparaissent dans Tordre qu'ils garderont désormais : trois héros pakns : Hector, Alexandre, César; trois héros juifs : Josué, Da- vid, Judas Macchabée; trois héros chrétiens : Arthur,
I. Cela n'a aucun sens ; faut-il corriger aiffli; au lieu de guele? Ce ne sont pas les armes traditionnelles du personnage.
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Charlemagne, Godefroi de Bouillon. Les Vœux du Paon ont été composés par Jacques de Longuyon, auteur d'ail- leurs inconnu, vers i3i2 ^ Je ne sais point, au xiv'^ siècle, d'ouvrage qui ait eu une vogue plus grande. Il en existe plus de trente manuscrits; il en a été fait une traduction en dialecte écossais -, et deux poètes du Nord de la France, Jean Brisebarre et Jean de la Motte, ont succes- sivement continué l'œuvre de Jacques de Longuyon ^.
Je vais rapporter ci-après le morceau où l'auteur des 'Vœux met en scène les Neuf Preux. Je me borne à don- ner un texte lisible, que je tire du ms. Bibl. nat. fr. i5go (fol. 141 et suiv.). Il ne s'agit point ici d'une édition cri- tique qui nécessiterait une étude préliminaire des mss. que je n'ai ni le loisir ni le désir d'entreprendre.
Faisant l'éloge de la vaillance de Porus, l'auteur des Vœux du Paon s'exprime ainsi :
Car puis que Diex et fait Adam a son plaisir Ne nasqui chevalier qui en faiz ^ maintenir D'une seule jornée pelist autant sofFrir.
Voirs est qu'EcxoR fu large desmesure'ement, Car, si com les poètes nous vont ramentevant. Quant li rois Menelaus a son efforcement Vint assegier en Troie le riche roi Priant Pour Elayne sa famé qu'il amoit durement
I. Voy. Hugues Capet, édit. du marquis de La Grange, p. xix.
2 The buih ofthe most noble and vail^eand conquerour Alexander tite Great. Edinburgti; reprinted iMddccxkxi (Bannatyne Club). La première par- tie de l'ouvrage contient la traduction du Fuerre de Cadres (deuxième branche du roman français d'Alexandre) la seconde partie [The avowis of Alexander, est la traduction des Vœux .
3. Voy. Hugues Capet, p. xvii, et mon histoire (sous presse) de la légende d'Alexandre, pp. 209-71.
1. Ms. fait.
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Que Paris ot ravie ainz cel assamblement, Hector ' de la cité prist le gouvernement, Es issues c'on fist par son enortement Tua .xix. rois sus son cors deffendant, Et amiraus et contes, ce croi je, plus de .c. Puis l'occist Acillez moût traïteusement.
Alixandre le large, dont je vois ci parlant. Qui vainqui Nicholas et Daire le persant Et occist la vermine des desers d'Oriant Et saisi Babyloine la fort cité plaisant Ou il morut après par enpoisonnement, Reconquist en ^ .xij. anz très viguereusement Quanque l'en puet trouver dessouz le firmament; N'encor ne li plut mie, ainz dist apertement A ses barons .). jor qu'il tenoit parlement Qu'il avoit poi de terre en son gouvernement ^.
Cesar prist Engleterre qui tôt conmunement lert nonmée Bretaingne ; il ala longuement Et soumist as Roumainzle roi Casibillant. Pompée son serouge qui l'aloit guerroiant Desconfist il en Grèce et tel plenté de gent Qu'il n'est home qui onques en veïst autretant. Puis prist Alexandrie la riche et la manant, Aufrique, Arrabe, Egypte et Surie ensement. Et les illes de mer dessi en Occident. Paien furent cil .iij. dont je puis dire tant Que meilleurs ne nasqui aprez eus ne devant.
Escrit truis en la Bible et el Viel Testament Les nons des .iij. juïs qui anciennement
1. Ms. Hestor.
2. Ms ex.
3. Allusion à deux passages du roman d'Alexandre, cd, Miehelant, p. i3, . i6 et p. 249, V. N.
— DI —
Firent tant c'on les loe partout communément Et loera, je croi, si qu'a definement.
JosuÉ vous devons nonmer premièrement. Par sa sainte prière, par son souhaidement, Parti le flun Jordain a travers droitement, Et passèrent a sec sans nul enconbrement Les Juïs qu'il avoit en son gouvernement. Vers midi guerroia cil preudons longuement. Ou .xij. rois conquist asse's parfaitement Lesquels il destruist toz assés honteusement, Et ne lor lessa terre, cité ne caseraent Qu'il ne feïst torner a son conmandement.
David remist a mort Golias le jaiant
Qui de lonc ot .vij. coûtez ou plus, mien esciant,
Et maint félon paien fist venir a noient,
Et fu en grans batailles partout si bien cheant
Conques hons nel pot rendre vaincu ne recréant.
De cestui puet chascuns dire certainement
Qu'il fu .). sains pechierre de hardi convenant.
Judas Macabeûs restoit de tel talent Que se tout ceuz del siècle li fussent au devant Armez com por bataille felenesse et nuisant, Ja tant comme il eiist o soi de remanant .1. home contre .x., nel veïst on fuiant. Cil Judas Macabée dont je vois rimoiant Mist Apolonius a mort en conbatant, S'occist Anthiocus qu'il aloitguerroiant Et Nicanor aussi et maint autre tirant.
.in. crestïenz resai tiex c'onques hons vivant Ne vit a meillor d'eus porter hiaume luisant. D'Artus qui tint Bretaingne va le bruit tesmoingnant Que il mata Ruston, .j. jaiant, en plain champ, Qui tant par estoit fort, fier et outrecuidant
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Que de barbes de rois fist fere .j. vestement, Liquel roi li estoient par force obéissant ; Si vost avoir l'Artus, mais il i fu faillant '. Sus le mont saint Michiel en roccist .j. si grant Que tuit cil del païs en furent merveillant. En plusors autrez lieus, se l'estoire ne ment, Vainqui cil rois Artus maint prince outrequidant.
Charlemaine qui France ot toute a son commant Suspedita Espaingne dont morut Agoulant. Desiier de Pavie toli son tenement Et sormonta les Saisnes si très parfaitement Par mainte grant bataille, par maint toueillement. Qu'il furent, maugré eus, a son conmandement. El lieu ou Diex morut pour nostre sauvement Remist il le baptesme et le saint sacrement.
Bien redoit on nomer haut et apertement
GoDEFROi DE BuiLLONT qui par son hardement
Es plains de Roumenie desconfit Solimant,
Et devant Anthioche l'amirant Courberant
Le jor que l'en occist le fil a roi Soudant.
De Jérusalem ot puis le couronnement
Et en fu rois clamez .j. an tant seulement.
Or ai je devisé tout ordenéement
Les .ix. meillors qui fussent puis le conmandement
Que Diex ot fait le ciel et la terre et le vent.
Il se maintindrent bien et assés longuement;
Mais onques en lor vies, en .j. jor seulement,
Ne souffrirent tel paine ne tel encombrement
Com Porrus qui ains ot voué ^ si hautement
Souff"ri en lajornée dont je tieng parlement.
1 . Il faut lire Riton ou Rithon au lieu de Riiston. Il s'agit du géant Ritho, dont Geotfroi de Monmouth (x, 3) raconte la défaite, et qui figure dans divers romans postérieurs. L'histoire du géant du .Mont-Saint -Michel est racontée par Geoffroi de Monmouth dans le même chapitre.
2. Allusion aux Vœuar prononcés par Porus.
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S'il est vrai^ comme je le crois jusqu'à preuve du con- traire, que les Neuf Preux ont leur origine dans le mor- ceau précité des Vœux du Paon, il ne faudrait pourtant pas croire que Jacques de Longuyon soit le premier qui ait eu ridée de prendre dans Thistoire un certain nombre de personnages illustres et de les présenter comme des types de prouesse. Vers le temps où Jacques de Longuyon com- posait son poème, un des derniers troubadours proven- çaux, Rostanh Berenguier de Marseille, choisissait dans la Bible et dans l'histoire ancienne six héros (Lot, Job, Salomon, Abraham, S.Simeon, Alexandre), dont chacun représentait à ses yeux une vertu particulière, et se plai- sait à retrouver toutes ces vertus réunies en Fouque de Villaret, le grand maître de THopitaU. Mais plus ancien- nement, dans le premier tiers du xni" siècle, nous ren- controns un texte plus curieux encore, car il nous offre, déjà mise en œuvre, l'idée de Jacques de Longuyon, c'est- à-dire le choix de types empruntés à l'antiquité païenne, à Tantiquité juive et au monde chrétien. A la vérité, dans ce texte, qui nous est fourni par la chronique de Philippe Mousket, les types sont au nombre de trois seu- lement en tout, et non de neuf comme dans les Vœux^ mais l'idée fondamentale est toujours la même, et de plus deux des trois types adoptés, Hector et Judas Mac- chabée, sont de ceux que nous retrouvons plus tard au nombre des Neuf Preux. Voici le passage, qui sera la conclusion de cette note :
Des .iij. lois vous sai je bien dire Les .iij. meilors, tôt sans desdire. Ogiers, au dit des anciens, 7675 Si fu li mieudres crestiens.
I. Voy. mes Derniers Troubadours delà Provence, p. 75.
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Li mioudres paiens fu Etor :
Cil ot le cuer plus gros d'un tor ;
Ja, s'il n'eliist la vie outrée,
Troie ne fust si desiertée ; 7680 Etor trençoit os, car et niers,
Vers lui ne duroit fus ne fiers.
Li mioudres juïs, li plus preus
Fu, pour voir. Judas Macabeus.
Des .iij. lois vous ai je nommés 7685 Les .iij. c'on a mellors clamés,
Et pour Ogier et pour Rollant
Vous ai remis Ector avant
Et Judas Macabeu le fort
Dont sainte glise fait recort.
Paul Meyer.
P.-S.— Je transcris ici deux mauvais vers latins où sont groupés les Neuf Preux. Ces deux vers sont écrits par une main du xv^ siècle, au fol. 140 v" du ms. Harl. 200, du Musée britannique, qui a déjà été mentionné dans ce Bulletin [année 1878, p. 11 6) comme renfermant Tune des chroniques françaises connues sous le nom général de Brut. Il y a là une preuve de la popularité dont l'histoire des Neuf Preux a joui enAngleterre.
.iij. payant .iij.judei
Hector. Alex., Julius, David. Josue, Machabeus.
■ iij. christ iani Carolus, Arthurus et precellens Godefridus.
L'auteur a apocope Alexander et modifié la quantité de Julius et de Josue pour faire son vers.
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NOTICE
SUR UN MS. BRÛLÉ AYANT APPARTENU A LA BIBLIOTHÈQUE DE STRASBOURG
S
L. Uhland cite dans son curieux travail sur le « con- seil du Rossignol ' » ces deux vers qui forment le début d'une vieille chanson :
Hé! très dous rousignol joli, Qui dis : oci! oci! oci !
Il en indique la provenance de la façon suivante : « Strassb. Bibl. Pap. in-fol.» L'idée me vint un jour que le ms. cité pouvait être un recueil important de chansons françaises, et, désireux d'obtenir quelques informations sur ce point, je m'adressai à mon ami M. Rod. Reuss, qui voulut bien faire les recherches nécessaires pour retrou- ver le ms. si brièvement indiqué par Uhland. Le livre cherché fut découvert sans trop de peine, grâce à cette circonstance qu'il avait été emprunté et récemment rendu par M. De Coussemaker, dont Pattention avait probablement été attirée de ce côté par une notice ainsi conçue du catalogue de Haenel - : Philippi de Vitriaco lib. musicalium. On verra plus loin que le ms. de Stras- bourg contenait un traité musical de Philippe de Vitri, mais il renfermait bien d'autres pièces que le catalogue imprimé par Hasnel ne laissait pas soupçonner.
i.Rath der Nachtigall, dans la Germania de Pfeiffer, III (iS58), 129 et ss. Ce travail a été réimprimé depuis dans les œuvres de l'auteur. ■2 Catalojfi librorum manuscriptonim, col. 464.
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M. R. Reuss voulut bien m'adresser une description sommaire, mais cependant très suffisante pour le but que je me proposais, du ms. de Strasbourg. Je fus un peu dé- sappointé en constatant que les pièces françaises y étaient en fort petit nombre, et que la poésie ecclésiastique y surabondait. Je ne me hâtai donc point de faire venir le ms. à Paris, remettant à plus tard le soin d'en faire une étude personnelle.
La lettre dans laquelle M. Reuss me fit parvenir la notice du ms. est datée du i5 février 1867. Personne alors ne pouvait supposer que le Temple neuf, où était conservée la bibliothèque municipale de Strasbourg, ser- virait un Jour de point de mire aux batteries alleman- des. Depuis la nuit du 24 août 1870, il ne reste plus rien de la vieille bibliothèque strasbourgeoise '. Dans ces cir- constances, on pensera sans doute que les notes dont je dois la communication à M. Rod. Reuss méritent de voir le jour, si, comme je le suppose, elles constituent, avec une publication de M. De Coussemaker mentionnée plus loin, tout ce qui nous reste d'un ms. qui n'était pas sans intérêt pour l'histoire de la chanson au xv^ siècle, tant en Allemagne qu'en France ^.
P. M.
1. Voy. sur l'histoire de cette bibliothèque et sur sa destruction la lettre de M. R. Reuss, dans la Revue critique, 1870, II, 160-180.
2. Ce qui précède était imprimé lorsque iM. R. Reuss m'a signalé, dans le Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historipues d'Al- sace, 2» série, VU (ibjo), pp. 74-6,. une notice sur le même ms. envisagé au point de vue de la musique, par M. A Lippmann. Cette notice nous donne la date du ms : « libellus iste musicalium . . . . finitus est anno .mccccxi., feria tertia post dedicationem Palmarum, in oppido ZomgenO) », et un fac-similé dont j'ai fait usage plus loin. D'après Jung, l'ancien bibliothécaire de Strasbourg, de qui M. Lippmann reprpduit l'opinion, le ms. aurait été exécuté pnr Henri de Lauffenbourg, assertion répétée depuis (voir la note suivante) par M. De Coussemaker.
5? —
Ms. en papier, petit in-foL, reliure en bois et cuir, mar- qué sur le dos .C. 222, composé de i55 ff. numérotés de i à 12, puis 1 à 143. Ff. I et 2, sorte d'index du volume.
— 3-7, Philippe de Vitri, traité de musique en latin.
— 7 yo-g r», traité de musique en allemand.
— 9 v-ii r», traité de musique en latin '. <'Les ff. II V» et 12 sont restés blancs.
Ff. I, Salve regina misericordie....
— I v°, Salve mundi Domina....
— 2 v», Salve mater Jhesu Cristi....
— 3 V, Patrem oninipotentem factorem celi...
— 7 v", (Philippus Royllart) Rex Karle Johannis ge-
nite ^...
— 8 v", Vexilla Christi prodeunt, | Firmantur pacis ordi-
nes...
— 9 r", (GuiDO PiCTAVENSis) Inde (?) Henrico dimicat...
— 12 r", Salve celestis ros, | Ave virtiitiim flos...
— 14 V", Organi'^anter continue, \ Sto repleto flamine...
— i5 v", Solem Stella par it... Sur l'air : « Amour me fuyt " t.
— 16 r", Chants d'église déjà mentionnés.
— 2 3 v», Veni Creator Spiritus...
1. Le traité de Philippe de Vitri a été publié, d'après ce ms. même, par M. De Coussemaker, Scriptoriim de nmsica medii cvvi nova séries, III (1869), 35-46; cf. la préface, p. xvj. Les deux traités qui suivent dans le ms. ont été édités dans le même recueil, pp. 411-415. — D'après M. De Coussemaker, le ms. serait de la main d'un certain « Henri de Laufenburg ». Je ne sais sut- quoi se fonde cette assertion. Henri de Laufenberg ou Loufenberg est un poète de la première moitié du xv siècle dont on possède un certain nombre d'hymnes en allemand. L'un, au moins, de ces hymnes se trouvait dans notre ms., fol. 1 16, voir plus bas. D'après un article publié dans YAnieigev f Kunde d.deutschen Mittelalters par iVlassmann (i832, col. 41), la Bibliothèque de Strasbourg au- rait possédé trois mss. de ses poésies mais je ne vois pas le moyen d'identifier aucun de ces trois mss. avec celui dont la description suit.
2. Cette pièce semble ne pouvoir s'adresser qu'à Charles V. Je ne sais rien de ce Philippe Royllart.
3. Corr.yaj-r^
5
58 —
2 5 v, (Grimache) sur l'air : « Je voy envis de ma dame i> :
La gracieuse plaisance De dame et d'amours Si fait plus de soufisance Que mon cuer i a de fenir '...
2 5 v", Cornes Flandrie, \ Flos victorie, \ Cunctis sisti- tur...
Rector creatonnn | Laudibus sonorum... Hoer, liepsti frow, mich dine kneht... Par ton partier apart mecite \.. Pour estraindre le grief martire doulz... Miindi cursus perverse regitur... Wol mir ! ich weisz ein meezelin [ Daz ist kuesch ^ und rein...
Exultât meavena \ quodlibet ex Phylomena... Qui tollis peccata mundi tniserere nobis... Saiictus, sanctus Dominus Deus Sabaoth. Le don d'amours qui plus les cuers attraict, C'est doulz regars amoreus... Vier hundert ior uf erd, die geltend einen dag... Hoer, liepstu frow, mich dinen knecht : | Was be- tuet dis naht din lut gebreht. .. Ich wil uech warnen zwar on geverd... Ave virgo puellarum^ lux Jlorum... Surge arnica mea, speciosa et veni ^... Hé! très douls rousignol joli, Qui dis : Oci! oeil oci!... O frow lieplich, dir singt die nachtegall... ('Zeltenpferd) In terra pax honiinibus boue vo- luntatis...
Salve regina misericordie... ivent d'autres chants ecclésiastiques déjà indiqués.)
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(Sui^ |
1 . Ou de seuir.
2. J'avoue que je ne comprends pas.
3. Ms. kusck avec e suscrit sur Vu. De môme, fol. 34 v° hetut, fol. 33 uch, etc. 4 Cant. Gant. II, i3.
— og —
— 49 r", Versuoch min dienst, drut frœwlin zart...
— — Soyés lié et menés joie, amis, quar amours d'ala-
gier vostre dolour je lais convenir amour "...
— 49 v», Genad, trut frœwlin rein...
— 5o ro, Wilkomen, liepstes ein, din kunst froewst...
— 5i V», Wolufï, woluft', woIufF, woluff! 1 Begib din unge-
mach...
— 53 V, Celice rex astrorum...
(Suivent des chants d'église déjà cités.)
— 59 V, Hareu ! Hareu! je la voy la,
La proye qui tant grevé m'a ; Trop est loing de sa garyson. tru! tru ^ !... (Chants d'église.)
— 64 ro, Pulchra es. arnica jnea, et suavis et décora ^...
— 64 v^, Apollinis ecclipsatiir...
— 67 r», Lasso dilectus meus misit manuni suam '...
— 68 vo, Juda Jhesu traditor...
— 69 r". Colla jugo subdere...
— 70 r", Bona condit cetera...
— 71 r», Almehtiger Got, her Jhesus Cristus...
— 72 r», Espoir me fuit com plus me voit.
Revien, espoir...
— 72 v», Zi mine min wat wiltghi maken, ghi strit naer oer
lyf^..
— 75 r", (Egidius de Pusiex) Do capillormn niatris...
— 78 vo, Très douls amis, pour moy avras remire '■'
Et garison du mal [qui] te tient en dolour '
I. Je ne réussis pas à trouver la mesure de ces vers.
2. Tru, ailleurs tprut, est une sorte d'onomatopée qui a été employée pour ex- primer le mépris ; voy. les exemples qu'en a rassemblés M. Liebrecht dans la Germania, XVIII, 456 \c[. Romania, lil, 3i5).
3. Cant Cant. VI, 3.
4. Je n'entends pasie premier mot, mais leresteest du Cant. des Cant. V, 4.
5. Cette pièce est en bas-allemand.
6. Remède (de remediuvi, cf. envire à'invidia .
7. Le V du fol. 78 est reproduit en fac-similé dans l'article précité deM. Lipp- man. Voici la transcription des paroles qu'il contient : » Très dous amis, pour moy avras remire Et garison du mal te tient en dolour. Ténor istonim duo-
— 6o —
— 82 yo, Versuoch min dienst trut frœwli zart...
— 84 r°, Min herze vil alzit frœden pflegen...
— 84 V», (NucELLAJ De bon parole tal prontose che del ser-
vir (?) sua volgia...
— 88 v", Von frœmdem stamm en manger leyg...
— 89 V", Min frow, min frow, min frow, es dz^t mer [leit]
daz ich dich nit gesehen...
— 91 v, Cardo ' in unfogo e bruso d'ogni...
— 92 ro, Ich schowen an dem wetter han...
— 96 V", Je ne requier de ma dame et ma belle...
— 97 V", Adieu la belle, adieu vous dy ;
Je pren congié a nos amours...
— 97 r", Sy : lieflich isz der mey bewey
Mit schene bluemche medley... (Chants d'éghse.)
— io5 v, De bleu, de vermeil et de noir
Et de ver pour le droit savoir Ay fait ce virelay noteir...
— 107 V», Herte mi : wy mas du glat...
— 112 v, Woluf, lieben gesellen, unverzagt ..
— ii3 v", Sind wilkomen, her Martin...
— 116 v°, Bis grz/st Maria, | schœner merstern ^..
— 118 v", Niinc festa que celica cillent medullas (?)...
— 118 V", Ich sueffzen von hertze liden und smertze...
— 120 V". et suiv. Traité de musique commençant par Qiio-
niam, ut dicit Agustinus...
rumrondellorumfacit contrat enorem cantando retragrade Me (Mère?) de pris par sur toutes, Playse vous my doner de mes mais garisou. Scienduni quod isti duo rondelli possunl dici cum diiobus, 3, 4, 5, vel sex, retrogra- dendo ipsos ad modum ténor uni. Le sonjer de vous dame. Ténor de « le sonjer ».
1 . Caddo ?
2. Cette pièce est imprimée dans Ph. Wackernagel, Das Deutsche Kirchen- lied, II, 585, sous le n" 7(33, d'après un autre ms. Elle est de Henri de Lau- fenberg.
6i
UNE HOMELIE PROVENÇALE
DU XV^ SIÈCLE
Le premier mérite de l^homélie dont le texte suit est d'être restée, jusqu'à ce jour, inconnue des personnes en petit nombre qui pourraient avoir intérêt à la connaître. Ce document, en effet, est comme perdu dans un recueil de pièces, les unes imprimées, les autres manuscrites, qui, après avoir fait partie, à la fin du xvii*^ siècle, de la riche collection du président Achille de Harlay, passa, en 1755, avec toute la collection, à l'abbaye de Saint- Germain-des-Prés ^ et parvint, à la Révolution, à la Bi- bliothèque nationale, où il porte actuellement le n° 141 95 du fonds latin. On en trouvera la description sommaire dans V Inventaire des manuscrits latins de Saint -Ger- main-des-Prés de M. L. Delisle ^ Sur la première des pièces contenues dans ce recueil, on lit « Mei Glaudii Bellievre, Lugdunensis ». La mère du président de Har- lay appartenait à la famille de Bellievre ^ On n'est pas assuré que tous les articles compris dans le recueil aient la même provenance. Cela peut être pourtant, car la reliure est ancienne.
Le cahier qui contient notre homélie est relié tout à la fin du volume. Originairement, il devait former huit feuillets. Les trois derniers ont été arrachés. L'écriture est du XV* siècle. Il semble que la pièce n'ait pas été écrite
1. Voy., pour l'histoire de la collecti-on de Harlay, Delisle, CabincL des ma- nuscrits, II, ioo-io3.
2. Bibl. de l'Ecole des chartes, &- série. IV, 260. i. Ti^W^Xt, Cabinet, p. loo.
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d'un seul jet. Le texte provençal a dû être écrit d'abord, puis les citations latines, qui sont tort nombreuses, ou du moins certaines de ces citations, ont dû être ajoutées après coup dans des blancs ménagés à cet effet. Ces blancs se sont trouvés, comme il arrive toujours en pareil cas, ou trop grands ou trop petits, de sorte que l'espace ré- servé n'a pas toujours été rempli, tandis que, d'autres fois, il s'est trouvé insuffisant, de façon que plusieurs des textes cités ont dû être ajoutés en renvoi.
A en juger par les caractères de la langue, ce sermon doit avoir été composé au temps qu'indique la forme de l'écriture. C'est bien la langue du xv^ siècle et, si je ne me trompe, la langue qu'on parlait alors dans la Provence proprement dite. C'est, du reste, une œuvre de peu de valeur. Les textes évangéliques relatifs à saint Jean y sont traduits ou analysés, puis l'auteur s'engage en des développements fastidieux sur les vertus du saint qui, selon lui, sont désignées d'une façon mystique par les huit lettres dont se compose le nom de Johannes. C'est un procédé de développement qui n'a rien d'ori- ginal.
Le texte lui-même, considéré comme document de la langue, n"a pas une grande importance. On n'y relèvera guère que des faits connus d'ailleurs. Ainsi l'emploi de lo comme pronom neutre sujet dans des phrases telles que « lo fon un cappellan » (2), « il fut un prêtre » ^ Cet emploi du pronom, qui a quelque chose d'emphatique, se présente même en des cas où notre pronom imperson- nel // ne serait pas de mise : « lo s'es exultât en gauch l'enfant » (20) ; il y a simplement dans le latin exultavit infans (Luc, i, 41). — Dans la conjugaison, on notera
I. Voy. le Bulletin de la Société, 1875, p. 79, note i. Cf. Romania, IV, 342 (article de M. Chabaneau'.
— 63 —
l'emploi fréquent de va avec un infinitif, comme équiva- lent du prétérit de narration : va intrar (5), va apareysser (6), va dire (7, 9). On sait qu'en catalan cette périphrase a fini par remplacer le parfait '. — Comme en maints au- tres textes romans , nom des plus anciens ^, le par- ticipe agiit est employé au lieu àtestat^ tant pour former le parfait composé du verbe esser que dans les construc- tions passives : « per la quai letra nos es demostrat que mosenher san Johan es agut nunciador de nostre Se- nhor » (35]. « Car de la gracia del Sant Esperit el es agiit tôt plen et enbriat » (39). « Tantost que la vos de la tieua salutacion et agiida fâcha » (20). — Cre^egiit (i t et 20), qui suppose un prêt, sing. 3^ p. cre\ec, est à comparer à queregut dont on a plusieurs exemples.
Si faible que soit cette petite composition, elle ne m'a pas paru indigne de voir le Jour. La littérature du midi de la France est extrêmement pauvre en homélies. C'est pourquoi un spécimen, même médiocre, de ce genre n'est pas à dédaigner.
Paul Meyer.
Sermo de sancto Johanne Baptista.
Johannes est nomen ejus, Luce primo. — Si quid pelieritis pa- trem in nomine meo, dabit vobis. Johannis xyi", [23]. — Cum raul- tipiicaveritis orationem non exaudiam, manus enim vestre piene sunt sanguine. Lavamini, mundi estote, auferte malum cogitatio- num vesirarum ab oculis meis ; quiescite agere perverse; discite benefacere, etc. \s\ik priyno, [li-jj. — Et quia peccatores omnes sumus, prima Johannis, primo capitula. — Kt peccatores Deus non exaudiet Johannis ix, [3i]. — Ergo in Spiritu humilitatis et animo contrito Daniel .iiij°[iii, Sg]. Recurramus ad illam que summa est Jérusalem, scilicet Virgimeni Mariam que est mater nostra et ad- vocaïa. Ad Galatas .iiij° ^r.
I . Johannes est nomen ejus (iibi supra). — Las paraulas
1. Cf. ma dissertation sur Guillaume delà Barre, p. Sy.
2. Voy. Mussafia dans le Jahrbuchf. rotnan. m. etigl. LiteraLur, V, 247^8.
- 64-
per me permierameiit prepausadas volon aytant dire, segon lo sens literal : « Johan es lo nom d'el. » 2. On deves asaber que , seguon que reconta mossenher sant Luc ', en lo temps de Herodes rey de Judea, lo fon un cappel- lan, appellat Zacharias , del linhage de Abias , cappellan aytant ben del temple , e ^ sa molher era de las filhas de Aaron, la cal avie nom Elizabet. 3. Eron justs am- dos davant nostre Senhor, viventz & anant en totz los mandamentz & justifications de nostre Senhor, sens querela & sens question. 4. E non avien alquuns enfantz, car Eliza- bet era stelra, que non podie concebre, & ja eron de état de non aver enfant ^ 5. Esdevenc se que Zacharias, quon fos cappellan e seguon la ordenanssa de David, & del prince dels cappellans degues far sa semana, va s'en intrar al tem- ple per mètre l'ensens a l'autar de nostre Senhor, et ad aquella hora tôt lo pobol orant stava deforas lo temple. 6- Stant Zacharias a la dextra de l'autar del incens '', l'angel Gabriel ii va apareysser; dont (v) Zacharias fon mot torbat & hac mot grant temor. 7. E adoncs l'angel li va dire : « Non aias pavor, Zacharias, car la tieua oracion es exau- « sida, car la tieua molher Elizabet te enfantara un filh, et « lo nom d'el Johoan sera appellat, et sera a tu gauch et « exultacion, et motz en la sieuanativitat se alegraran. 8. El « sera grant davant nostre Senhor, et vin ne alquna specia (' de vin non beura, & del sant Sperit, stant encaras en lo « ventre de sa mayre, el sera adimplit, & motz dels filhs de '< Israël el convertira a nostre Senhor; et davant el el pro- « cesira en sperit et vertut de Heiias, a so que el convertisca
1. Ce qui suit est pris de saint Luc, i, 3 et suiv.
2. Il y a ici et au commencement du S 4, au § 5, etc. e, qui est régulier puis- que le mot suivant commence par une consonne. Ce qui est moins usuel, c'est et devant une voyelle; on le trouve ici aux 5S 7 (trois fois), S (deux fois), etc. Par contre, on remarquera e devant une voyelle, au commencement du § 7.
3. « Eo quod esset Elisabeth steriJis. » Luc, r, 7.
4. Ce n'est pas Zacharias, mais l'ange qui était place à la droite de l'autel. Le prédicateur n'a pas compris son texte ; « Apparuit autem illi angélus " Domini stans a dextris altarisincensi. » Luc, i, 11.
— 65 -
« los cors dels payres en ios filhs & los non crezables ' a la « saviza dels justz, aparelhar a nostre Senhor pobol per- « fiech. >> 9. E va dire Zacharias a l'angel : « Don sabray'aysso ^ « yeu suy vielh & ma molher es ja quays en sos darriers " jors? » 10. Respondent l'angel va li dire : « Yeu suy Ga- I. briel que stau davant nostre Senhor, & suy trames parlar « a tu, et aysso a tu evangelizar & nunciar. 11. E ve te que " tu seras taysant et non poyras parlar entro ad aquel jorn « en lo cal aquestas causas seran fâchas, per so car non bas « crezegut a mas paraulas, que se adimpliran en lur temps. » 12. E lo pobol era deforas sperant Zacharias, et meravilhase quon tant se tardava en lo temple. i3. Et salhent Zacharias foras del temple, non podie parlar al pobol, et van conoysser que vesion el avie vist al temple. 14. Et el fasem (sic) senhal al pobol que vesion avie vist, va restar mut. i5. Et complit que el bac los jors de son ufifice, va s'en anar a son hostal. 16. Apres aquestz jors va concebre Elizabet molher {fol. 199) d'el, et va se occultar per l'espasi de sine meses, disent : « Quar enayssi nostre Senhor me hac fach en los jors en los cals a regardât de hostar mon obprobri entre los homes. » 17 ^. En lo seyzent mes l'angel Gabriel de part Dieu fos tra- mes a la verges Maria, et après que la verges Maria ha con- ceuput lo filh de Dieu eternal per vertut & per obra de Sant Sperit, levant se la verges Maria, va s'en anar en la montanha am festination en la ciutat de Judea, et va s'en intrar en la mayson de Zacharias et va saludar Helizabet 18. Et tantost quan Elizabet va ausir la salutation de la Verges Maria, l'enfant sant Joh(o)an se va exultar en lo ven- tre de la sieua mayre, et adimplida del Sant Sperit, Elizabet va cridar am grant vos & va dire : 19. « Benezeta hies tu « entre las fennas, & benezit es lo fruch del tieu ventre. " 20. Va te aras, que tantost quon la vos de la tieua salutacion « es aguda fâcha en mas aurelhas, lo s'es exultât en gauch « l'enfant en mon ventre, e benalirada hies que has creze-
1. Il Incrcdulos. >■. Luc, i, 17.
2. Dans cette phrase, l'auteur du sermon abrège notablement le texte de l'é- vangile, passant du verset 26 au verset 3g.
— 66 —
Il gut, car lo seran perfachas las causas que te sun dichas « per nostre Senhor. » 21. Et ait Maria : Magnificat anima mea Dominum, etc. ' et va star la Verges Maria am sancta Elizabet quays très meses, et pueys s'en va retornar a la mayson. 22. Et adimplit lo temps de Elizabet de enfantar, va enfantar filh, et auzentlos vesins & los parentz d'ella, car nostre Senhor avie magnificavit = la sieua misericordia am alla, van se alegrar am ella. 23. Et quon venc al octau jorn, van venir per circumcir l'enfant, et appellavon lo per lo nom de so payre Zacharias. 24. Et respondent la mayre d'el, va dire : « Non pas, mas sera appellat Johoan. » 25. Et van li dire : « Car nengun es en ton linhage que sie appellat per aquest nom, » et van (v) far senhal al payre quon lo volgre appellar. 26. E demandant tencha & papier ^, va scriure dizent : « Johannes est nomen ejus. Et mirati sunt universi. Apertiim est autem ilico os ejus et lingua ejus, et loquebatiir benedicens Deum,. Et factus est timor super om- nes vicinos ejus, et super omnia montana Judée divulga- bantur omnia verba hec, et posuerunt omnes qui audierant in corde suo dicentes : « Quis putas puer iste erit. » Et- enim manus Domini erat coram * illo, et Zacharias pater ejus impletus [est] Spiritu sancto, et prophetavit dicens : « Be- « nedictus Dominas, Deus Israël, quia visitavit et fecit re- « demptionem plebis sue », Luce, primo, [63-8]. Johannes nomen ejus. Johannes interpretatur « Dei gratia », vel in quo est gratia, vel cui donata est. Est duplex gratia : gratia gratis data et gratia gratum faciens. In Clementi- nis, de Summa Trinitate et fide catholica, fidei catholice fundamento., in glosa, § omnibus. De gratia gratis data habe- tur : « Diligite inimicos vestros etc. ut sitis filii patris vestri qui in celis est., qui soient suum oriri facit super bo-
1. Luc, I, 46.
2. Il faut magnificat, mais l'auteur avait sous les yeux le verset 58 : « Et « audierunt vicini et cognoti ejus quia magnificavit misericordiam suam cum « iila. »
3. Traduction libre de « et postulans pugillarem . » Luc, 1, 63. .\. Sic. Il faut cum.
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nos et malos, Mathei, v, [44-5]. De dono gratie gratuite habetur : « Sine me nichil potestis facere^ Johannis, xv, [5]. Hanc duplicem gratiam multum habiindanter habuit beatus Johannes, et ideo fuit anunciator legis gratie, « quia lex per Moyseyn data est. Gratia et pax ' per Jhe- « sum Christum facta est », Johannis primo, [17]. Unde ipotest dici quod fuit in eo « gratia super gratiam » Ec- CLESiASTici, XXVI, [29]. De hoc nomine, inquit ille venerabi- lis et eggregius doctor Johannes Andrée ^ : « Johannes, gratio- sum hoc nomen, per interpretationem , dirivationes vel ethimoligias extollere non est meum, suspitionis ratio pa- tet », in Clementinis. in prologo, in glosa^in principio. 27. Von, per alcuna introduction esvidencia & declaracion d'a- questas paraulas considéra yeu & atrobe .viij. letras en aquest glorios nom de Johannes, per las cals .viij. letras nos Sun figuradas & demostradas .viij. specials gracias (fol. 200) & prerogativas que, mejanssat la vertut divina, mosenher sant Johan ha agut en se. 28. Hon trobe la per- miera letra del sieu sant nom /, per la cal letra nos es de- mostrada la sieua singular innocencia, car per la sieua grant innocencia ^ per l'angel Gabriel fon nunciada la sieua concepcion, lo sieu nom & la sieua naycenssa : Ego sum Gabriel qui asto ante Deum, et missus sum loqui ad te, et hoc tibi evangeli^are, LvcEprimo, [19]. 29. Perla sieua grant innocencia, quant la Verges Maria vene saludar la sieua mayre, et en lo ventre de la sieua mayre stant, el va se alegrar, & per movement de son petit cors el lo va salu- dar & adorar : Ecce enim ut facta est vox salutationis tue in auribus meis, exultavit infans in utero meo, Luce primo, [44]. 3o. Per la sieua grant innocencia, stant en- fant & tota sa vida, el anet vestit de pels de camels, cen- turat environ los ronhons de sentura de pellicia de pel
1. Liseï Veritas.
2. Le célèbre canoniste Giovanni d'Andréa, ami de Pétrarque. Jl mourut de la peste, en 1348, à Bologne, où il professait.
3. Ici divers textes latins, placés en renvoi au bas de la page. Je les omets.
— 68 —
dura, e la sieua vianda era de langosta, so es de una erba ayssi appellada ', & del mal dels boscages. Ipse autem Johannes habebat vestimentum de pilis camelorum et ^o- nam pelliceam circa lumbos ejiis. Esca autem ejiis erat lo- custe et mel silvestre, Mattei III [4].
(Fol. 200 v°) 3i. La segonda letra d'aquest sant nom Jo- hannes es 0, per la cal letra nos es demostrada la singular obediensa que mos. sant Johan ha agut als mandementz de nostre Senhor, saben el que nostre Senhor avie comandat en la ley : Diliges Doniinum Deum tuum ex toto corde tuo et ex tota anima tua et ex tota fortitiidine tua^ Deutero- NOMii vr\ [5]. Et quia non poterat duobus dominis ser- vire, scilicet Deo et Mamone^ Matheivi», [24], encontenent en sa enfancia, en sa juventut va s'en anar al désert per fu- gir la vanetat del mon & per servir a Dieu perfiechament. Venit Johannes Baptista.
Suivent des textes latins. Au bas de la page, un alinéa ainsi conçu :
32. Mosenher sant Johan fon obedient a totz los coman- damentzde nostre Senhor donatz en la ley, Exodi xx. 33. El non fes Dieus estrains, car en Dieu tant solament va creyre, lo cal sobre tôt quant es amet & servit. 34. El non mes en van lo nom de nostre Senhor; el non offendet las festas, el homret (sic) payre a mayre; el non occis de lenga ne de obra alquun; el non comes jamays pecat carnal; el non fes layronice, an[s] donava so que avie; el non portet fais tes- timoni contra alquun; el non cobezeget la mayson de son prueyme ne desideret sa molher, ne ren que fos de son prueyme. Dont podem dire d'el quod non est inventus simi- lis illi qui coservaret legem Exelsi, Eccli, xliv, [20].
(Fol. 201) 35. La tersa letra d'aquest sant nom es h, per la cal letra nos es demostrat que mosenher sant Johan es agut trames en sperit & vertut de Helias.
Suivent des textes latins parmi lesquels une citation de la Légende Dorée de Jacques de Varaggio.
I. Singulier contre-sens.
- 69 -
36. La quarta letra d'aquest sant nom es a, per la cal nos es demostrat que mosenher sant Johan es agut ardent en amar nostre Senhor & son prueyme. Ille erat lucerna ar- dens et lucens Joh. v, [35]...
(Fol. 201 v°) 3y. La sincquena letra d'aquest san nom es «, per la cal letra nos sun demostratz set autres noms, que perlo sant Sperit li, sun agutz enpansatz : permierament propheta es agut appellat, quant Zacharias plen del sant Sperit: Tu puer propheta vocaberis, Lv ce primo, [76]...
[Fol. 202) 38. La seyzena letra d'aquest sant nom es n, per la quai letra nos es demostrat que mosenher sant Johan es agut nunciador de nostre Senhor & de la ley de gracia, dicendo : Parate viam... [Luc, ht, 4].
(Fol. 202 v^) 39. La setena letra d'aquest sant nom es e, per la cal nos es demostrat que mosenher sant Johan es agut enbriat, non pas de vin. Erit enim magnus coram Domino; vinum et sciceram non bibet et Spiritu sancto replebitur adhuc ex utero matris sue, Luge primo, [i5],car de la gra- cia del sant Sperit el es agut tôt plen & enbriat. Per so nos amonesta mosenher sant Paul, dizent : Nolite inebriari... [Eph. V, 18].
40. La octava letra & darriera d'aquest sant nom es 5, per la cal letra nos es demostrada la sieua grant sanctetat, car avant es agut sant que nat : Antequam exires de ven- tre sanctijicavi te et prophetam in gentibus [dedi] te, Jeremie primo, [5]. De la sieua sanctetat li porta testimoni nostre Senhor disent : Ainen dico vobis : inter natos mulierum non surrexit major Babtista Mathei xi", [ii], Luge vu», [28], et par la sieua grant sanctetat nostre Senhor vole esser babtejat d'el Mathei, m, [i3], Marci primo, [9], et va veser lo sant Sperit descendent del cel coma columba, stant sus nostre Senhor, Johannis primo, que so nos amonesta lo propheta Zacharias ut sime timoré de manu inimicorum nostrorum liberati, serviamus illi in sanctitate et justicia coram ipso omnibus diebus nostris. Lvce primo [74-5].
Le sermon pourrait bien finir ici : toutefois, comme les derniers feuillets du cahier ont été arrachés, nous ignorons s'ils ne conte- naient pas une sorte de conclusion.
— 70 — INVENTAIRE D'UNE BIBLIOTHÈQUE FRANÇAISE
DE LA SECONDE MOITIE DU XV «^ SIECLE
Le court inventaire de livres imprimé ci-après a été écrit dans la seconde moitié du xv'= siècle au verso du dernier feuillet d'une Bible historiale (Guyard Desmou- lins) appartenant à la Bibliothèque Sainte-Geneviève, où elle est classée sous la cote A. f. 2. J"'en dois la con- naissance à M. Samuel Berger, qui l'a remarqué au cours des recherches sur les anciennes traductions françaises de la Bible pour lesquelles un prix lui a été récemment décerné par l'Académie des inscripiions.
La Bible de Sainte-Geneviève, dent l'écriture est du xiv<= siècle, a probablement appartenu, dès le moment où elle a été achevée, à la famille bretonne de Hervé de Lëon, comme l'atteste la note suivante, écrite au recto du dernier feuillet : « Anno Domini m" ccc° xli°, die Jovis « post translacionem beati Martini [5 juillet), de nocte, « quasi per duas leucas ante diem, aput Rocham seu « Rupem Mauricii \ fuit natus Herveus de Leonia, «ex nobilissimis parentibus procreatus , pâtre scilicet « domino Herveo de Leonia, matre autem domina Mar- « gareta de Alvalgoria ; et hoc, tempore guerre super du- V catu Britannie inter Karolum Blesensem, dominumde « Penthevreia, ex una parte, et comitem de Monte « Forti ex alia ; et fuit conceptus in reditu guerre do- te minorum regum Francie scilicet et Anglie. Sit ionge- « vus ut Matusale, sapiens ut Salomon, robustus ut Sam- « son, salvatus ut Petrus Symon ! Amen. » Hervé ou Hervi de Léon, le père de l'enfant dont on vient de lire le curieux acte de naissance, joua un rôle important dans la lutte entre Charles de Blois et Simon de Montfort.
I . La Roche-Maurice, Finistère
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Jean le Bel ■ et Froissart ^ l'ont mentionné plus d'ane fois.
Aucun indice ne permet d'établir l'identité du « mon- seigneur » à qui appartenaient les livres énumérés dans l'inventaire. Nous pouvons croire que la Bible sur le der- nier feuillet de laq uelle ce catalogue a été écrit était encore auxv^ siècle dans la famille des Hervé de Léon, mais nous n'avons à cet égard aucune certitude, Thistoire du ma- nuscrit en question nous étant inconnue pendant la pé- riode qui s'étend de la date fournie par l'acte de nais- sance ci-dessus rapporté, jusqu'à l'année i6g8, époque où, selon une note inscrite au haut du premier feuillet, ce manuscrit se trouvait à Sainte-Geneviève.
Les trente-sept volumes énumérés dans le catalogue étaient tous en langue vulgaire. La littérature mondaine y tenait une grande place. 11 n'y avait pas moins de six romans de la Table ronde (n"'' 1-4, 5, 82). L'épopée ca- rolingienne y est représentée par Aiibri le Bourguignon (18), Beuve d'Antone (21), Doon de Mayence (i5)_ et Renaut de Montauban (9). D'autres romans, d'origine variée, sont ceux d'Alexandre en vers et en prose (12, 1 3), de Troilltis (3o), des Sept Sages (23), de Thésée (36), de Paris etVienne (33). Notons aussi un Renart (14), un Roman de la Rose (11), un Ysopet (16), peut-être Marie de France. La littérature religieuse, ou simplement édi- fiante, ne compte guère que par huit ouvrages : la Bible (37), sans doute celle même sur laquelle était inscrit le catalogue, la Vita Christi (34), sans doute l'ouvrage de Ludoïphe le Chartr&ux, la. Légende doî'ée (3i), les Vies de saint Jean-Baptiste (28) et de Barlaam et Josaphat (29), un livre de sermons (32), un livre ecclésiastique (26), le Livre des Anges, de Xiraènes (8). L'histoire pro- prement dite occupe peu de place. On peut citer Gode- froy de Bouillon (5), qui était une chanson de Jéru- salem ou du chevalier au cygne, ou quelque récit de croisade en prose, les Chroniques du roy d'Angleterre (25), titre assez vague, et .Sowczcaîif (35); encore l'iden-
I. Ed. Polain, I, 236, 246. Par une erreur du ms., il y a Henry aw lieu d'Hervy, dans le texte de J. le Bel. 2 Ed. Luce, II, 89, 112, etc.
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tité de ce dernier ouvrage n'est-elle pas certaine. La lit- térature contemporaine est représentée par le Champion des darnes^ de Martin Le Franc (lo), le Rebours de Matheolus, et le Testament de Maître François Villon. Cette dernière mention, qui est un témoignage à re- cueillir, ne permet pas de placer la rédaction de noire inventaire avant 1460.
P. M.
Ensuit les noms et nombres des livres que a Mans'
1 Lancelot du Lac. 20 Pluseurs ailltres 1.
2 Giron le courtoys. 21 BeufFves d'Antonne.
3 Le sainct Gréai. 22 Un livre de sermons.
4 Merlin et ses prophecies. 33 Un livre des Sept Sages de Romme.
5 Godeffroy de Billon. 24 La Guiliemine.
6 Le Régime des princes. 25 Les Croniques du roy d'Angleterre.
7 Un aultre petit livre du sang Greal. 26 Un livre ecclesiasticque.
8 Le livre des Anges. 27 Le Rebours de Matheolus.
9 Regnaud de Montauban. 2S La vie sainct Jehan Batipte.
10 Le Champion des dames. 29 La vie sainct Balan et Josaphat.
11 Le Romant de la Rose. 3o Troille.
12 Alixandre en prose. 3i La Légende dorée.
i3 Alixandre en ryme. 32 Un petit livre de la table ronde,
14 Le Romant de Regnart. Greal.
i5 Deon ('sicj de Meances. 33 Paris et Vianne.
16 Le livre de Ysopet. 34 Vita Christi.
17 Le livre de Maiideville. 35 Bouciquauit.
18 Aubri le Bourguignon. 36 Theseus roy de Grèce.
19 Le Testament M. F. Vouillon. 37 La Bible.
6 Probablement une version du de regimine principum de Gilles de Rome. Il y en a deux, l'une de Henri de Gauchi (Bibl. Nat.. fr. 2i3, 1201, 1202, i2o3, etc.), l'autre de Jean Goulain (voy. Delisle, Cabinet desmss , I, 41).
24 J'ignore quel est cet ouvrage.
27 Voy. sur cet ouvrage, qui paraît appartenir au commencement du xv' siè- cle, la Bibliothèque française de l'abbé Goujet, X, 136-9.
3o Le roman en prose de Troilus, dont les mss. sont nombreux, a été pu- blié par MM. Moland et d'Hericault, dans leurs Nouvelles françaises en prose du XI V siècle (Bibl. elzév.).
33 Est-ce la Livre des faits du marée liai Bouciquaut , ou ]e. Livre des cent ballades? Après Bouciquauit il y a l'abréviation ordinaire de seigneur et un mot qui ne semble pouvoir se lire que tret.
36 On connaît trois mss. du roman en vers de Theséus, voy. mes Rapports au ministre, Arch. des missions, 2« série, III (iSbô), 277-8, ou tir. à part(i87i^,
p. 3l-2.
BULLETIN DE LA SOCIETE
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 28 novembre
i883.
Présidence de M. Gaston Paris, président.
Nouveaux membres : MM. Thurneysen, professeur extraordinaire à l'Université de léna (membre perpéiuel ; Pilastre, avoué, à Paris.
État des impressions: Bulletin, i883, n° 2, en bon à tirer. — Evangile de Nicodème , 12 feuilles tirées. - Eiistache Deschamps, i. III, entièrement tiré. — Raoul de Cambrai, vingt-une feuilles, contenant le texte et le commencement du glossaire, et les feuilles a à/, conte- nant toute la préface, tirées; feuille 22 en page; la table des noms, qui doit terminer ce volume, est à l'impres- sion. --- Mystère du Viel Testament, texte entièrement
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tiré, le commencement de la préface est à l'impression. — Merlin^ 3 feuilles en page. — Eustache Deschamps , t. IV, 4 feuilles en pages.
M. le Président fait savoir au Conseil que M. de Mon- taiglon a achevé les notes de V Amant rendu Cordelier et les a envoyées à l'imprimerie.
M. G. Paris fait un rapport sur le projet de publica- tion de la Panthère d'amours^ proposé par M. H. Todd (voy. la séance du 25 juin), et conclut à son admission. Ces conclusions sont adoptées et M. G. Paris est nommé commissaire responsable pour cette publication. Le tirage est fixé à 700 exemplaires dont 100 sur Whatman.
Le Conseil fixe le prix de Raoul de Cambrai à i5 fr. Ce volume n'aura pas moins de trente feuilles et demie. Il contiendra un fac-similé de deux pages' du ms.
M. le Président annonce que le tome VII et dernier du lexce des Miracles de Nostre Dame vient d'être mis sous presse. Il fait savoir en même temps que M. U. Ro- bert, empêché par d'autres occupations, a renoncé à ré- diger le glossaire qui doit occuper une partie du tome VIII, et que M. Bonnardot offre de se charger de ce tra- vail. Le Conseil approuve cette combinaison et décide qu'un exemplaire en papier ordinaire des six tomes pu- bliés des Miracles soit concédé à M. Bonnardot.
Sur l'avis de divers membres, le Conseil décide que le t. III à' Eustache Deschamps, dès maintenant terminé, et Raoul de Cambrai qui va l'être, seront distribués en même temps.
75 -
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 19 de'cembre
i883.
Présidence de M. Gaston Pkrxs,^ président. Nouveau membre : M. Gibert (Marc), au Havre.
Etat des impressions : Raoul de Cambrai^ feuilles 22 et 23 en page, feuille 24 et dernière en placards. Tout le reste du volume, y compris Tintroduction, est tiré. — La Mott Aymeri de Narbonne, cinq feuilles en page.
Le Conseil décide que la séance de l'assemblée géné- rale de la société n'aura lieu qu^après la distribution des deux volumes destinés à l'exercice de 1882, à savoir le tome 111 d'Eustache Deschamps et Raoul de Cambrai, le trésorier ne pouvant présenter un rapport financier, qu'après que les dépenses relatives à ces deux publications auront été acquittées.
- 76 - NOTICE DU MS. A 454
DE LA BIBLIOTHÈQUE DE ROUEN
Le ms. A 454 de la Bibliothèque de Rouen, coté Theol. 536 dans l'inventaire publié par Hasnel, vient de Fab- baye de Saint-Ouen, comme Tindique une note moderne écrite sur le premier feuillet. C'est un épais volume en parchemin deo,2o5 suro,i5o. Il contient 3o5 feuillets ayant en général trente lignes par page. Il manque à la fin un ou plusieurs cahiers. L''écriture paraît être du temps de Philippe le Bel. La plus grande partie du vo- lume est occupée par divers traités latins sur des matiè- res théologiques. On y trouve, entre autres, VElucida- rium d'Honoré d'Autun, et le De miseria humane conditionis du pape Innocent III '.
I. Citons aussi, au foi. 199 v°, une pièce en vers rythmii^ues, écrite à lignes pleines,, dont voici le début :
Ciim sit omnis caro fenum
Et post fenum fiat cenuni,
Homo, quid exlolleris?
Elle a été plusieurs fois imprimée duns les œuvres de saint Bernard, à qui, tou- tefois, on n'a aucune raison de l'attribuer ; voy Haurcau, Sur les poèmes la- tins attribués à saint Bernard, dans ie Journal des savants, 188', pp. 178-9 (tiré à part, pp. 20-1).
Notons aussi, au fol. 2o5, une suite de 14 hexamètres placés dans la bouche de Jésus crucifié :
Asj.ice, serve Dei. sic me posuere Judei,
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Ce volume devant être décrit en détail dans le catalo- gue des mss. de Rouen que prépare M. Omont, je me bornerai à en extraire certaines pièces françaises, à mon avis non dépourvues d'intérêt, qui s'y rencontrent mê- lées aux traités latins. Ces pièces françaises sont au nom- bre de onze, à savoir :
I. Ff. 245 r» — 247 v", Traité du comput, en vers.
II. Ff. 247 v — 248 yo, Les pronostics d'Ezéchiel,en vers.
III. Ff. 248 V02 — 49 v", Préceptes hygiéniques pour les douze mois de l'année, en prose.
IV. Ff. 249 v° — 25o r», et 261 v», Les jours péril- leux, en prose.
V. Ff. 2bo r° — 23 1 v°, Légende de la création d'A- dam, en prose.
VI. F. 25 [ v% Pourquoi on doit jeûner le vendredi, en prose.
VIL Ff. 25 3 v — 254 ro, Ave Maria, en vers. VI IL Ff. 255 r" — 255 v, Le blâme des femmes, en vers.
IX. Ff. 25 5 v° — 257 r°, Le bien des femmes, en vers.
X. Ff. 257 r" — 261 r". Sermon, en prose. XL Ff. 262 r° — 265 v", La PJeure-chante.
Tontes ces pièces, à l'exception du n" X, se rencon- trent en d'autres mss. ; mais le ms. de Rouen offre en bien des cas d'utiles variantes aux textes connus d'ail-
Aspice, dévoie, quoniam sic pendeo pro te, Mortem morte domo, ne moriatur homo...
Puis quatre autres qui ont été attribués à saint Bernard :
O dives, dives, non omni tempore vives...
sur lesquels voy. Hauréau, ouvr. cité, p. p. iû8 (tiré à part, p. lo
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leurs, et de plus présente certaines particularités dialec- tales dignes d'être notées.
TRAITE DU COMPUT
Le comput, ou Fart de dresser un calendrier, avait, au moyen âge, un intérêt que nous ne soupçonnons guère, accoutumés que nous sommes à nous pourvoir chaque année, à peu de frais, d^un nouveau calendrier. Faute de posséder les éléments du comput, maint prêtre se se- rait trouvé jadis dans la situation où Gresset nous a re- présenté le héros du Carême impromptu. Aussi les trai- tés du comput, en latin et en français sont-ils nombreux au moyen âge. En vers français, on en connaît trois : celui de Philippe du Thaon, qui est un des monuments les plus précieux de notre ancienne poésie; celui de Raouf de Linham, composé en i256 et dont il existe au moins trois manuscrits ' ; enfin le très court et très élé- mentaire traité dont le texte sera donné ci après.
1. Lorsque j'en ai transcrit des extraits dans mon rapport sur les mss. de G\diigo'^ (Archives des Missions, 2° série, IV, i54 et 160-4; t''"- à part de mes rapports, pp. 121 et 127-31), je n'en connaissais pas d'autre ms. que ce- lui du musée Hunter, à Glasgow Depuis, j'en ai trouvé deux autres, un à Cambridge, l'autre à Oxford. En outre, il en existait une copie dans le ms. Cottonien Vitellius D III, malheureusement brûlé dans Pincendie de lySi, et dont il ne reste maintenant que quelques débris. On lit, en effet, dans le Catal. Biblioth. Cottoniance de Th Smith ( 16961, p. go, l'article suivant : « Exposi- « tio kalendarii.. .. per Randulphum de Lynham, anno i256, ut patet ex. p. 56", « rhythmis Gallicanis. » Ce ms. commençait par un ouvrage dont la perte n'est pas moins regrettable : ■< De fundatione abbatia' de Fiscamps in Normannia ;
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Cet opuscule n'est pas inédit; il s'en trouve une assez bonne leçon dans le ms. fr. 412 de la Bibliothèque na- tionale (autrefois 70 19'' de l'ancien fonds) qui est daté de 1285. Il a été publié, d'après ce ms., par M. de Montai- glon, avec quelques documents analogues, dans l'An- nuaire de la Société des antiquaires de France pour i853 (pp. 178-83). Mais cette édition n'est pas facilement accessible, en dehors des grandes bibliothèques; M. Mail a vainement cherché à se la procurer lorsqu'il préparait son édition du comput de Philippe de Thaon '. Il ne me semble donc pas inutile de réimprimer ici le texte du ms. 412 en regard duquel je place la leçon, moins com- plète et en général moins bonne, du ms. de Rouen. Ces deux copies, ainsi disposées, occuperont peu d'espace et se présenteront dans des conditions propres à faciliter les comparaisons des deux textes
Ce n'est pas tout : V. Le Clerc mentionnant dans l'Histoire littéraire (XXIII, 288) la publication de M. de Mpntaiglon, a signalé de ce même traité une troisième copie ^, que renferme le ms. Bibl. nat. fr. 25408 (ancien N. D. 273 bis}. La leçon de ce dernier ms. est de beau- coup la plus étendue : elle se compose de 253 vers, tan- dis que celle du ms. 412 n'en a que 142 et celle de Rouen 126. Je ne veux pas entreprendre ici, à l'occa- sion d'une simple notice, la comparaison des trois textes; je me borne à résumer mon opinion en disant que le texte le pins complet, le plus voisin de la forme primi-
« de trunco sanguinis Christi ibidem inveiito, et de portione ejusdem sanguinis (I per episcopum Norwicensem advecta », ouvrage que j'aurais pu citer à l'oc- casion du poème sur la fondation de l'abbaye de Fécamp, dont j'ai donné quel- ques extraits dans le Bulletin de la Société, 1877, p. 46.
I. Voy. Der cnmputus des Philipp von Thaun, hgg. von D' Ed. Mall (Strasbourg, 18731, p. vu.
2. Pour Le Clerc, qui ne connaissait pas le ms. de Rouen, c'était un second
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live est celui du ms 25408, qui est aussi le plus ancien, puisqu'il est tiré d'un ms. daté de 1267. Aussi n'ai-je pas hësiié à le publier en appendice. 1 1 a dû être composé dans le diocèse d'Evreux : le vers 140, qui cite « Tusage d'Evreux », est positif sur ce point. Les deux autres mss. représentent un abrégé duquel on a fait disparaître tout le début, consacré à l'explication du nombre d"or, et toute la fin, relative aux jours périlleux. L'existence de ces deux rédactions, les variantes considérables qui dis- tinguent les deux mss. de l'abrégé, prouvent que ce petit traité a dû être fort répandu au moyen âge.
Les notes que j'ai jointes à Tédition se rapportent toutes au texte imprimé à gauche.
B. N. Fr. 412, f I. nu COMPOST.
Rouen, f. 245.
DU COMPOT.
ÇA se traie qui veut aprendre Dou compost cornent il doit Festes qui ne sont mie dites [preudre En nul kalendier ne escrites, Corne pasqes, l'assention. Ja orra droite mention De pentecouste et des avans, E quant iert quaresme prenans, Et don bissextres et d'autres cho- Et des alleluyes encloses ; [ses Des .liij. tans et de lor nons Et des geûnes les tenons. Mes quiconques ces dis enquiere, Prime lune en kalendier qiere. ^UANT l'aleluye plus ne dure, Après noei, orrés la pure : Apres la tiefane querés Prime lune, et d'iluec contés .X. jors tous entierins, a trence Après le premier diemence Sont faillies les cspousailles Et l'aleïuyc et les nociiailles. Après icele lune prime
Q^
Cha se traie qui veut aprendre De compot comment on doit pren- Des festes qui ne sont mie dites^dre En nul kalendier ne escrites. Comment pasques, l'acension Corra par droite mencion. De pentecoste e des avenz, E quant iert karesme prenant E des jeunes les renons, Des quatre tens e leur droiz nous, E du bisseste e d'autre choses Et des alleluies encloses.
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24 Dont je vos ai parié par rime, Sor l'autre après vous arrestés Et d'iiueques .ij jors contés Entierins, et ciiascun par non. b
28 S'il i a diemence ou non Ices ij. jors entretenans lert li grans qaresmes prenant.
QuicoNQUES vieutpasqes trover Par ceste riule puet prover Qant seront, U ut certeinement, Car la riule mie ne ment ; .XIIII. jors, point n'en doutés,
36 Dou premerein croissant contés Après le siste jor de mars. Car la riule dist et li ars Que tout le premier diemaine
40 Après icele quatorsaine
Sont tous jors pasqes sans fallir, Car la riule n'en puet mentir.
QUI viut xt. jors conter De pasqes, si pora trover
A cel point droit l'assention,
Se il a boine eutention
Il a dou jor qe pasqes sont
L. jors tout en reont
Dusq'au droit jor de pentecoste;
C'est bon a savoir et peu coste.
A close pentecoste avés 52 La trinité, bien le savés ;
Et qui veut savoir par devant id)
Le terme, je di par couvant,
Si en soit seiirs et ciertains, 56 .IX. semaines, ne plus ne mains,
Avra entre pasques les grans
Et alleluyes encloans ;
Car seissante trois jors i a, ^
60 Ne plus ne'meins n'i avra ja
L'en puet par pasqes tout aesme
Savoir le terme de qnaresme :
C'on doit conter .xi jors 64 Dou jour de pasques a rebors.
44
48
i5
28
40
44
Quicunques pasques voudra trover Far ceste reule puet prover Quant eles sont certaig[ne ment. Que la reule mie ne ment. fv'J Quatorze jours, pas ne dotez, Du premerain croissant contez Après le sisme jour de niarz, Que la reule dit e li arz Que le premeraig diemagne Après icele quatorzaine [^tir.
Sont touz jours pasques sans men- La reule covient consentir. Qui veut .xl. jours conter Dés pasques, si puet on trover Tout a droit point l'acension, Se il a point d'entencion. il a du jour que pasques sunt .L. jours tout en roont Jusques au jour de pentecouste ; C'est bon a savoir e a jouste. A cluse pentecoste avez La trinité, bien le savez ; Et qui veut savoir par devant Le terme ge di par covent, Si en soit seûr e certains.
IX.diemaigches, ne plus ne mains, Ara entre pasques les grânz E alleluies encloanz ; (/. 246) Quer .Ixiij. jours i a. Ne plus ne mains ja n'i ara. On puet par pasques tout a esme Savoir le terme de queresnie ; On doit conter .xl. jours
Du jour de pasques a rebours.
58 Les alleluyes encloans, en latin alléluia clausum, correspondent au di- manche de la sepiuagesime, ou troisième dimanche avant le premier dimanche de carême iquadragésime .
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8o
q6
D"
S'en sont li diemenche osté Force qu'il ne sont geûné. S'avés le terme par covant
68 Au petit quaresme prenant
ES avens ne me doi pas teire. Savés vos qe l'en en doit feire ? L'en doit regarder tout adiès
72 Le diemence qu'est plus priés De seint Andriu et de la teste ; Ice vous di et amoneste Ne puet chaloir en quel manière,
76 Ou par devant ou par derrière ; Celui jour, s'en soies sachans, Est li premiers jors des avans
]ci vous ferai a savoir id]
Que l'en doit en mémoire avoir Qu'il a en l'an .iiij. saissons, Bien en poés oïr les nons ; La première si a non ver;
84 Estes, autonne et yver
Vont après ices départies ; L'an partent en .iiij. parties, Car ver comence a la seint Piere
88 Que l'on nome yver sous piere, A saint Urbain faut, par verte; A seint Symphorien esté, Autonne a feste seint Clément Qui d"yver est commencement. I ancien ont arramies Ces saissons en .iiij. parties, Et li seint prodome en chascune Ont establi une geûne Qui quatuor tempre est nomée De la gent qui n'est pas tetrée ; Li cler l'apeknt par lor sans
L'
Si sont li dieroaigches esté 48 Qui ne sont mie geûné. Ci faut li conte maintenant Au petit caresme prenant.
DES anz ne me doi pas taire. Savez que on en doit faire? On doit esgarder tout adès Li diemaigche qui est plus près De saint Andri ou de sa feste ;
56 Si vous di e vous amonneste Ne puet chaler en quel manière I io'xt, ou devant ou derrière ; Quer iceli, ge sui sachant,
60 Est li premier jour de l'avent. Ge vous faiz ici a savoir Qu'on doit en mémoire avoir Qu'il a en l'an .iiij. sesons;
64 Or en puet on oïr les nons : La première di a non ver ; Esté e autonne et yver Vont après ices départies;
68 Parton .sic) l'an en .iiij. parties. Ver commence a la seint Pierre (v°) Que l'en apele yver souz pierre,
72 A seint Symphorien esté,
Autonne a la seint Clément
Qui d'y ver est commencement.
Li ancien ont establies 76 Ces seisons en .iiij. parties ;
Li proudomme et cil de Romnie
Ont establi une jeûne
Qui quatuor temple est nommée 80 De ia gent qui n'est pas letrée ;
Li clerc l'apelent par leur sens
84 Le ms. porte (et M . de Montaiglon a écrit) anterone : ailleurs il y a an- tone avec un signe d'abréviation sur l'o. 11 est probable que la fausse leçon anterone vient d'une mauvaise lecture de ce signe d'abréviation.
87 La chaire saint Pierre, 22 février. On peut rapprocher de ce passage les vers suivants, cités par Du Cange, sous autumnus :
Dat Clem-r-ns hiemem, dat Petrus ver cathedratus, jEstuat Urbanus, autumnat Bartholomœus
t>8 L'expression « hiver sous pierre » se retrouve dans un dit récemment pu- blié par iM. Raynaud, Romania, XII, 224.
89 I,e 23 mai. — no Le 22 août. — qi ;.e 23 novembre
— 83
100 La geûne des .iiij. tans.
CELE d'yver est premeraine, Si est ia première semaine De quaresme, cornent q'il aut, i04Ja n'ert si très bas ne si haut.
CELE d'esté est les tbiriés(/. 2, De pentecoste ce saciés ; Celé d'autonne est a savoir
loSEntour la saint Mahiu por voir, Car au plus procein miercredi De la feste est ; itant vous di. De celé d'yver di le bien
1 12 Qu'il ne puet avenir por rien Que ne soit par droit covenans La tierce semaine d'avans.
OR vous redirons par deçà Quans jors en soi chascuns mois a : En avril, en juing, en septembre A .XXX. jours et en novembre ; Tout li autre ont xxxj jour,
120 Fors févriers qi est li plus cour, En soi que .xxviij. jors n'a. Ne plus ne meins n'i avra ja Fors en l'an qe bissextres vient,
i24Adonten a, einsi avient, .XXIX., de tant est creûs L'an que bixestres est cheûs.
DÈS qe sui entrés en matyre Doubixestre, plusen voeldire.
Ci poés entendre et savoir
Q'il doit chascun qart an cheoir.
Et qant c'est qe bixestres chiet,(i>i i32 Je vos dirai ou l'en l'assiet Et en quel point dou kalendrier ; Desus F, qi de février Est en la fin la quinte lettre,
La jeûne des .iiij. tens.
Icele de ver premeraine 84 Si est ia première semaigne
De quaresme, comment qu'il aut;
Ja n'iert si bas ne si haut.
Celé d'esté est es feiriez 88 De pentecoste, cel sachiez ;
Celé d'autonne est tout adès
Le mecredi qui est après
La feste seinte croiz en setembre; 92 De ceste reule adès vous menbre;
Et ceie d'yver est adès
Le mecredi qui est après
La feste qui est de seinte Luce 96 Que on apele carmenuce.
ER vous rediron par decha isic) Quanz jours en soi chacun mois a :
En avril, en juig, en setembre (y. 247J 100 A .XXX. jours, e en novembre;
Tout li autre ont .xxxj. jour
Fors février qui n'a séjour
Que .xxviij. ne plus nen a, 104 Ne plus ne mains nen avra ja
Fors en l'an que bisseste chiet ;
Qne un, enn a, issi li chiet,
.XXIX., de tant est creû, 108 Quant li bissestes est venu.
Mais quant sui entré en matire
Du bisseste, plus en vuel dire.
Ci poez aprendre et savoir [chaoir. 112 Que il doit chascun quart an
Et si a iij. anz par droit us
Entre .ij. bissestes, ne plus;
Et quant c'est que bisseste chiet, 1 i6Ge vous dirai ou l'on l'asiet
E en quel point du kalendier :
Desus F, qui de février
Est en la fin la quinte letre,
96 Expression obscure dont je ne connais pas d'autre exemple.
ICI d'yver, corr de ver, avec les deux autres textes.
108 Le 2 I septembre.
134-8 Dans les années communes, F est la lettre du cinquième jour du mois de février, en comptant à rebours, c'est-à-dire du 24, sixième jour dos kaien- des; dans les années bissextiles, on répètece sixième jour (d'où bissextus qui désigne à la fois le 24 et le 2 5.
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1 36 Doit l'en toz jors bixestre inetre, 120 Doit on touz jours bisseste mètre,
Si qu'ele doit estre contée Si qu"eie doit estre contée
Por .ij. jors en icele anée. Pour ij. jours en icele ennée.
Mes a ce ne faillies vos pas Mes a ce ne taillez vous pas
i4oQue la teste de seint Mathias i24Que la feste seint Mathias
Doit estre faite sans sejor Doit estre fête sanz séjour
De ces .ij. ou daerrein jour. De ces .i). le derraig jour.
II
LES PRONOSTJCS D EZECHIEL
L'idée de ces pronostics est que les événements de cha- que année sont déterminés par le jour de la semaine qui se trouve coïncider avec le premier janvier. Les jours étant au nombre de sept, il y a sept différentes séries de pronostics, qui, du reste, se maintiennent dans de pru- dentes généralités.
La croyance que les événements du monde se repro- duisaient régulièrement de sept ans en sept ans, et pou- vaient être prévus par l'observation du premier jour de Tannée, est une superstition chrétienne ou adoptée par le christianisme qui remonte certainement au delà du moyen âge. La pièce ci-après transcrite est dérivée d'un court écrit que Ton rencontre dès une époque ancienne en grec et en latin. J'ai annoncé jadis ' Tintention de for- mer un recueil des versions en diverses langues qui ont été faites de ce petit écrit. Je n'y ai pas renoncé : j'ai même le désir de grouper en diverses classes nombre de petites pièces qui se rattachent à des superstitions du
i+o La saint Mathias est fêtée le 2\. février dans les années communes et le 2 5 dans les années bissextiles. I Romania, I (1872;, '>oo.
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même genre. Pour le moment, Je me borne à quelques indications bibliographiques sur les pronostics attribués à Ezéchiel.
Ces pronostics se rencontrent en grec aussi bien qu'en latin. Pour le texte grec, dont on a diverses rédactions, voyez Tischendorf, Apocalypses apocryphae fLeipzig, 1866), p. XIV, et surtout une note substantielle de M. Zo- tenberg dans sa récente édition de la chronique byzan- tine de Jean, évéque de Nikiou (Notices et extraits des manuscrits, XXIV, 409'. En grec, ce morceau est gé- néralement attribué au prophète Esdras.
Le texte latin se rencontre en de nombreux mss. Il a été publié dans les œuvres de Bède le Vénérable parmi les dubia et spiiria', voy, Migne, Patrologie latine, tome XC, col. 95 1-2. En voici le début, d'après cette édition :
Bedœ presbyteri pronostica temporum.
Si prima séria fuerint kalend. Januarii, hiems bona erit, ver ventosum, testas sicca, vindemia bona ; boves crescent, mal abundabit , vetule morientur , abundantia et pax erit...
Le même texte ou à peu près se rencontre en plusieurs mss., entre lesquels je citerai Musée Britannique Old Roy. I 2. C.XII, fol. 86 V, du xiv« siècle, et Cambridge, bibl. de l'Université HH. 6. 11, fol. 67, où il se pré- sente avec la rubrique suivante : Signum quod os- tendit Dominus Hesdre prophète ut ostendat filiis homi- num.
Une version un peu différente est placée soùs le nom de saint Denis i'aréopagite dans un ms, de Vaienciennes '. Elle commence ainsi :
1. ;\!an|;eart, Cataloaue des mst;. de Vaienciennes, p. 614.
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Hec dixit sanctus Dyonisius studens Athenis in astronomia, antequam bapti^^aretur.
K. Januarii si fuerint die dominica, hyems calida erit, ver hyspidum, autumpnnus ventosus, annone bone, habun- dantia pecorum, mel sufïicienter, vindemie bone, legumina multa, fructus ortolares (?). Juvenes morientur, pugne erunt et latrocinia; aliquid novi audietur a regibus et principibus.
A cette leçon se rattache d'assez près un texte publié d'après un ms. de Montpellier, du x*" siècle, par Bouche- rie, dans la Revue des langues romanes, III, i34-5.
Ce singulier écrit ne pouvait manquer d'être souvent traduit en langue vulgaire. L'une de ces versions, en prose française et placée sous le nom du prophète Es- dras, se trouve à la fin du ms. fr. 25408. Le feuillet où elle est transcrite, est mutilé. Une autre, en provençal et anonyme, nous a été conservée par le ms. Bibl. nat. fr. 1745. M. Bartsch Ta publiée dans ses Denkmœler der prK)ven\alischen Literatut\ pp. 3x5-6 ^ Elle suit, au moins pour le début, le texte latin indiqué ci-dessus en second lieu. En voici le premier paragraphe :
Si las kalendas de Januyer son en ditzmergue, fay yvern cautz, primavera humida et estiu et autom ventes, e dona habundantia debestias e de mel, e so bonas vendemias, e son bos lis e de las gens veramens .j. so - de dessebemen e de batalhas, e sera allevada causa novella de reys e de princeps.
1 . Quelques erreurs de cette édition ont été corrigées par M . Suchier dans i>t^ Denkmceler d . proven^alischen Literatur 11. Sprache (iiaWs, i883i, 1, 122.
2. M. Bartsch imprime Veramen so : M. Sucliier a rétabli la leçon du ms., mais néanmoins le texte paraît corrompu.
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Dans aucun des textes grecs ou latins qui me sont con- nus, les pronostics tirés du premier jour de l'année ne sont attribués à Ezéchiel. Cependant, il faut bien sup- poser que cette attribution a dû se rencontrer dans quel- que rédaction latine de ces pronostics, car il n'est nulle- ment vraisemblable que l'auteur de la version française dont je vais dire quelques mots ait de son autorité privée introduit le prophète biblique en cette affaire.
De cette version en vers je connais huit copies :
AsHBURNHAM PLACE, Appeudix, 1 7 1, à la fin d'un ms. du Roman de la Rose, qui vient du collège de Clermont à Paris. Les pronostics, dont la fin manque, sont précédés de cette rubrique : « Livre appelle les ans ».
Bruxelles, Bibl. roy. de Belgique, ms. io574-io385, fol. I ( 2 V.
Londres, Musée bric, Old roy. 12. c. xii, fol. 88.
Paris, Bibl. nat., fr. 887, fol. 207, publié par Jubinal, Jongleurs et trouvères [Paris, i835), pp. 124-7.
Ibid., Fr. î555, fol. irS. Rubrique: « Le cours des ans, selon Ezéchiel le bon prophète ». Mauvais texte copié à la fin du xv'' siècle ou au commencement du XVI"'.
Ibid., Fr. i52io, fol. 77.
Ibid., Fr. 25546, fol. iSg.
Rouen, le texte qui sera publié ci-après.
En outre, il y a dans le ms. 435 de la Faculté de mé- decine de Montpellier (xv- siècle) une rédaction en prose de ce petit poème. En voici les premières lignes :
(Fol. 35 v). De la terre de promission et labour fust jadis ung preudomme qui out nom Ezéchiel. Dès lors qu'il estoit entes il se levât volentiers matin et fut moult saiges du siècle
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et de labour, et moult ama Dieu et sa doctrine, et de letres savoit planté, et moult en fut soingneulx. Et apprés se print en la science (?) des signes et de estoilles et au cours du temps. Tant lut et tant apprist de toutes escriptures en ung [livre] que l'on appelle science motive. Et escript qu'il nous apprent et enseigne que quant janvier entre par dimenche, petit sera de froment, pou de vin et d'uille, de miel et de lin ; les courtilz feront fruit
Il existe des pronostics du même genre qui sont fondés sur la coïncidence de Noël avec les divers jours de la semaine. On les rencontre fréquemment dans les mss., ils se trouvent notamment dans notre ms. de Rouen, placé sous le nom du prophète Esdras ^
Je transcris ci-après des pronostics d^Ézéchiel d'après le ms. de Rouen, y joignant, toutes les fois qu'il est ma- nifestement corrompu, les variantes des mss. de Paris i52io (P) et de Bruxelles (B). Ces deux copies diffèrent trop entre elles et par comparaison avec le ms. de Rouen,
1. Fol. 261 v : » Hesdras propheta iiivenit scriptum in Templo Domini Il quod si natalis Domini evenerit die Dominica, hyems erit bona, ver ventosum, <■ estas sicca, vindemia bona, apes bone, fructuum terre copia. — Si die lune, " hyems erit sicca et mixta, ver *fol. 262J, ventosum, estas pluviosa, vinde- (c mia laborabit. — Item, si die Martis, hyems erit pluviosa, ver ventosum, estas 11 pluviosa ; multe mulieres in partu moricntur ; reges et principes peribunt, (I vindemia laborabit. — Jtem, si die Mercurii, hyems erit dura et gelosa, ver <i malum, estas bona, vindemia, fructus terre et arborum laborabunt, juvenes Il morientur, — Item si, die Jovis, hyems erit bona, ver ventosum. estas bona, Il vindemia bona, tocius boni habundancia. — Item, si die Veneris, hyems erit Il onerosu, ver ventosum, estas bona, oculi multorum infirmabuntur, oves et Il pueri morientur.— Item, si die sabbati, hyems erit mala, ver ventosum, estas 11 onerosa, fructus terre laborabunt, oves et senes morientur, multorum domus 1. consumentur et tlumina in multis locis habundabunt. » — Ces pronostics ont été mis plus d'une fois en français. Le ms. Digby S6 dn la Bodleienne en con- tient une version anglo-normande, en prose, voy. ta description de ce ms. publiée par M., Stengel, p 8. Une version différente est écrite, par une main anglaise, à la dernitre page du ms. B N. fr 25jo8. Une version française assez déve- loppée se trouve dans le ms. fr 12786 fol. 82 V sous cet'e rubrique : « Ci !• comeucent les prophecies que Ezechiel li prophètes fist.
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pour qu'il soit possible d'en donner toutes les variantes. Il serait plus court et de toute façon plus pratique de les transcrire in extenso. Toutes les fois qu'une leçon don- née en note n'est pas précédée des lettres B ou P, on devra conclure qu'elle ^st commune à ces deux mss.
En terre de labour e de promission (fol. 24-; v")
Out jadis un prodome, Ezechiés eut non :
Sages hon fu du siècle e de la loi devine,
Mut ama Damedeu e la soe doctrine, 5 Dés qu'il estoit enfes levoit touz diz matin
E aloit a l'escole pour aprendre latin
Après se mist au s] ars e a lire des autors,
Des estoiles cercha les signes et les tours.
Tant sout et tant aprist de toutes escritures 10 Qu'i savoit e disoit des tens les aventures.
Un livre nous escrist que en apele les anz :
Qui croire le voudroit touz dis seroit maignanz.
Le livre qu'il escrist nous demonstre e ensiegne
Quant li mois de genvier entre par diemaigche, I 5 Pou sera de forment e pou sera de vins
E d'uile e de miel e ensement de lin;
Li cortil feront fruit, ne sera pas gasté ;
De touz leun sera, fors de feives, plenté.
En la fin d'iver sera greilles e venz 20 E au chief de l'esté ploura ml't durement.
Du fain sera grantment e de l'erbe de pré.
Mes ja n'aront mal pour la pluie li blé;
Princeps osteiront e gasteront les terres;
Granz maus e larrecins feront e maintes euerres.
E
n cel an qu'au lundi commencera genvier, Sera fort iver de greilles e de pluies,
5. Dès lors q. — 7. £. et as loys; P et au san. — 8. tours, ms. torus. — 17. ne seront.— 19. A l'issue... seront.— 22 B. Maisement meueront. P. Aîès molt enpirsront.- 25-6. Ces deux vers m r' me ni pas. P. est fautif d'autre
— Oo —
Déluges e tampestes seront e morteutez, Main sain home charra en grant enfermetë, Les blez morront en terre, vuides seront les tonnes, 3o Petit sera forment, mes assez iert des pommes ; (/. 248) Li prince e li conte s'entreguerreront E les famés seront en lermes e en plours ; D'ommes ocision e morteuté sera, E l'un prince, si puet, l'autre prince occerra,
35 /^^uant au mardi commence li premier jour de mois,
V^ Qu'en apele genvier, cel an sera granz nois;
Pluieus sera iver, en esté secherece ;
Mort sobite sera e mainte grant destrece ;
De blé, de vin, de miel sera grant habundance, 40 E d'uile iert grant chierté, quer la seson s'avance ;
En mer sera péril e de neis e de genz,
Vins en egreront es tonnes durement;
Trestout lelin sera, fors feives, en chierté ;
Triboil sera cel an en Rome la cité.
E'
'n l'an que mecredi enterront les estraignes, Floriront bel les arbres, mes li flours seront baignes ; L'iver sera fort, e granz nois en la fin; Boen sera le forment e boen sera le vin; Hommes gaigneront e famés a plenté, 5o Mes assez en morra quant vendra en l'esté; Li vent sera mut fort, durement ventera; Du forment sera poi, tout l'an bien se vendra.
En l'an que les estraignes au joudi enterront Sera le freit mut fort e granz glace seront ;
manière : En l'an que au lundi antrera ganviers | Sera fors li ivers et de glaces asez; B. En cel an que janviers entera en lundi j Sera grans li yverà, de noif, glace et grésil. Le ?HS. ^'5j (Jubinal, ior\s,\. et trouv. p. i23), donne la bonne leçon : Sera moût fort yver de glace, de tempier. — 42 B. Et s'em- pirront li vin; P. l.i vin alloibiront. — 4Ô. s. vaines. — 47. P. ivers sera frois.
— 91 —
55 Si sera li iver qui nient n'i plovra,
Nequedant en la fin durement ventera ;
Esté sera trempez, bonne seront aveines,
Vin e uile e lelin avron asset e poumes,
En autompne plovra e fleuves istront fors, (v)
60 Enflez seront plusours e es euz e el cors. De miel, de vin, chierté e plenté de faigne E sera en esté sus le [s] pors la morine.
E'
'n cel an que genvier entre par vendredi Doit on coi tenir les vignes e li blé autresi. 65 Les enfanz se morrunt. li tens sera pluens, Meinte gent tossiront e seront chacieus ; Li iver sera lonc, en esté greslera ; Li princes movront guerres, grant pours en sera; Maint homme plederont e seront en grant paigne, 70 De cuer e de plez d'uile iert plenté e d'aveigne.
Q
^uant li mois de genvier par samedi commence, Se tu as ton forment ne te chaut du despendre; Du fain e de l'avaigne sera cel an plenté, Mes ainz que viegne l'autre en sera grant chierté ;
75 Du vin sera petit, li viel homme morront; Li prince movront guerres e si batalleront; Feuz e enfermeté e les fièvres quartaines Grèveront mainte gent e en mainte grant paines ; Iver sera froit, esté sera tempetz
80 E en la fin d'autonne iert li vent forsenez Les beste se morront; ne met en obliance De coillir ton formant, mes du fere t'avance.
55. B. Secs serra — 57-8. Mêmes rimes dans B. P. et SSj. — 60. plusours-, ms. plusorus, cf. v. 8 ; P. Anferme {corr. Enferm) seront plesur en enme et ; B. Pluseur seront malade et en iex. — 61. de farine. — 64, B. cultiver terres et vignes autresi. — 66. Ms. rosiront, corrigé d'après B. P. — 70. De B. De cuirs, de piaus et d'oile iert plenté et de laines, — 77 P. Mal et — 77-8 B. Pluseurs seront fievreus et seront en grant p. | Ne se doit on douter fors de lièvre quartaine. — 79 P. Li yvers s. douz.
— 92 —
III
PRECEPTES HYGIENIQUES POUR LES DOUZE MOIS
DE L^\NNÉE
Ces préceptes se rencontrent, sous une forme ou une autre, en beaucoup de mss. On en trouve la substance dans ïephemeris publiée parmi les diibia et spuria de Bède, voy. Migne, Patrologie latine^ XG, 762 et suiv. Un texte français, fort analogue au nôtre, a été publié d'après'le ms. de TArsenal 35 16 (anc. B.L.F. 283) par l'abbé Lebeuf, Dissert, sur l'hist. de Paris, II, 209, puis par M. W. Fœrster , Zeitschriftf. romanische Philolo- gie I, 97 ^
En genvier ne fet mie bon saignier ne prendre medicine ne boivre poisons. On doit boivre vin a gelin e mai[n]gier sauge e sel e gengivre e chaudes- espices.
En février fet bon saignier de la vaigne du cuer. Nus ne doit mengier mauvese (/. ■240J) char, s'eles portent venin ; on doit user ache e aigremore.
En marz doit on boivre douces choses, e mauves fet sai- gneir. On s"i doit garder de mengier viandes qui trop facent aler achambers.
En avril fet boen segneir de la vaine miengne pour le peu- mon, e prendre potions e noveles javres chars mengier e chaudes viandes, e saignier de ' ventoser.
1. Cf. Suchier, Deukmxler de proveni- Literatur, I, 329. ■2. D'abord caitdes : Vit h C-té ajoutée par une main contemporaine ou de peu postérieure '^ Corr. et
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En mai doit on mengier chaudes viandes e boivres (sic) chauz boivrages, e i fet bon seignier ' e prendre poisons. Testes e piez n'i sont mie boen a mengier. On s'i doit bai- gnier sovent e mengier froides pore'es de toutes herbes. Si doit on boivre aluigne e avoir chapel de flours pour confor- ter le chief.
En juig doit on boivre eve froide a geiin e au soir men- gier letues a vin egre. Si n'i doit on goûter de mouton ne de cervoise, ne gésir o famé, quer les humours descendent en cel mois du cervel. On doit user sauge.
En juignet entre herniu ^ qui dure .1. jours. On n'i doit le- sier ' goûte de sanc par nule partie pour (v°) nul mehaig que on ait, e en aost aussi.
En septembre sont toutes viandes saignes, que en prent par raison. Si n'i doit on point saignier se mesti[e]r ne est. e s'on le fait, si lait on poi du sanc. On doit user veroigne.
En outouvre doit on mengier resins a vin et petit boivre moust et lait de chievre ou de berbiz, pour netoier le ven- tre. On doit user pour la palezine sauge.
En novenbre fait boen saigner , quer les humours sont toutes aparellies. On n'i doit point baigneir. Oïl doit mengier chanele e boivre ysope en saveur o le broiet.
En desenbre on si doit garder ausi com en novembre.
IV
LES JOURS PERILLEUX
L énumération des jours périlleux suit immédiatement le te.xte qui précède, sans même en être séparée par u!i
I. Ici et à l'alinéa de septembre, la finale de ce mot est abrégée. 2 Les jours caniculaires, du 14 juillet au 5 septembre. 3. Lesier, tirer, cl", l'anglais let blood.
— 94 -
alinéa. Les jours périlleux doivent être distingués des dies j^gyptiaci, sur lesquels on peut voir le glossaire de Du Gange, sous Dies, Mommsen, dans le Corpus In- scriptionum latinarum, I, 374', et une dissertation spé- ciale de M. Loiseleur, dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de France^ t. XXXIII (1873). Au moyen âge, pour les jours égyptiens, la liste la plus répandue est celle de Bède, qui signale deux jours par mois, un dans chaque quinzaine. Ces jours sont marqués dans la plu- part des anciens calendriers par les mots dies œg[yptiaci], es souvent aussi par des vers mnémoniques '~. Mais, en outre, il existe en latin et en diverses langues vulgaires des listes de jours périlleux plus nombreux et autrement répartis que les jours égyptiens ^. Elles différent entre elles non pas seulement par quelques variantes dans l'in- dication des jours, mais aussi par le préambule qui ac- compagne la liste. J'en ai publié jadis un petit recueil '\ qu'il me serait aisé maintenant d'augmenter notablement. Dans le ms de Rouen il y a deux listes de jours périlleux qui différent plus ou moins de celles que j'ai rencontrés jusqu'ici. La seconde n'est traduite qu'imparfaitement : beaucoup de mots ont été laissés sous leur forme latine.
En ces jours que ge vous dirai, nus ne s'i doit fera sei- grieir; nus ne s'i doit marier. Se genz s'i marient, il ne seront
1. Voir quelques observations supplémentaires dans le Rheinisches Muséum f. Philologie, nouv. série, XXII (1867), 3o3.
2. Les douze vers (un par moisi qui commencent : Prima dies riensisetsep- lima truncat ut etisis, se lisent en une infinité de mss et ont été souvent impri- més; voy. par ex. le catalogue de la bibliothèque Didiot, vente de 1879, ms. n° t), et Cabinet historique, 1882, p. 36g, etc On trouvera ci-aprés, p. 109, des vers français ayant le même objet.
3. Par ex., en latin, dans le petit traité attribué à Bède (Migne, Pair, lat., xc, »i3()-62; de minutione sanguinis, qui joint aux jours égyptiens certains jours du mois lunaire.
\ lahrbucli f. romanisclie u. engtiscfie Literatur, Vil (iS6(5), 47-3 1.
- 9:» —
ja bien ensemble. Se effant il ' naist, il ne vivra gueres. Se il vit, il fera maie tin. Nus n'i doit plet commencier ne bataille gagier ne aler a tornoiement, e bien (fol. 25o] sachiez cer- taignement que il sont perileus .c. tant plus que ge ne por- roie dire. Ge vous nonmerai iceus jour.
En genvier en a .iiij.: le premier, lesegont, le .ix.etli .xv.
En février .iiij. : le premier le .iiij. le .vj. e li .ix.
En marz en a .iij. : li .vj., .xv. e li .xvij.
En avril en a .ij. : .vij. e li .xv.
En mai en a .iij.: le setiesme, liquinzemee le dissesetisme.
Item, en juig, en a .j. : c'est le siesime.
En juignet en a .ij. : le sieste e le quinzeme.
En aoust en a .ij. : le disesestime et le .xviij.
En setembre en a .ij. : le quinzeme e li .xxviij.
En octovre en a un : le .xxviij.
En novembre en a.ij. : le quinzeme e .xvij.
En desembre en a .iij. : le sieste, le setiesme, le .viij.
{Fol. 261 v"j Ecce dies mali : Genvier en a .vj. ; le pre- mier, le segont, .iiij. et .vjus., .xj^s. et .xijus. — En février en a .iij. : .xvju». .xvijus. et .xviijus. — En marz en a .iiij. : le sieste et .xvj. .xvij. e .xviij. — Item, en avril en a .ij. : le .vij. et .XV. — Item, en mai en a .iij. : le .vij. le .xv. et le xvj"». — Item, en juig en a unus : le .vjus. : — Item, en jungnet en a .ij. : le .xv. et le .xvju*. — Item, in auguste duo, scilicet .xvijus. et .xxus. — In septembri duo : unus et .xv"*. — In octobri .j. : nonus. — In novenbriduo : unus et .xv"*. — In decembri sunt très : .vjus. vijus. et viijus.
V
LEGENDE DE LA CRÉ.ATION D'ADAM
Le morceau qui vient ensuite paraît, à en juger par les
I . Coït, i
- 96 -
premières lignes du texte, emprunté aux Revelationes qui ont été si répandues au moyen âge sous le nom de l'évéque de Tyr saint Méthode. Mais, vérification faite, il n'en est pas tiré.
Adam fit forme:;.
Après ce que Moyses trespassa, Methodius qui fu martyr coiinuitpar revelacion du saint Espirit du commencement e de la fin du monde, e lessa en son escrit, ou il dist que Adam e Eve estoient virges, quant il furent mis fors de paradis ; e el quinzeme an après que Adam fu formez, Chaym et Cal- mana sa sueur furent nez. En l'an que Adam out vescu .c. anz e .XXX. anz, Chaym ocist Abel son frère, e Seth .c. anz après né. Tout ce tesmoigne[nt] li .Ixx. mestres qui translatèrent la bible.
Ubi fuit Adam plasmatus.
Adam fu formé el champ Damacien, e fu fet, si comme nous trovon, de octo parties (J. 200 v°) de choses". La pre- mière fu du limon de la terre, la segonde fut de la mer, la- tierce fu du soleigl, la quarte fu des nues, la quinte fut du vent, la sieste fu des pierres de la terre, la setiesme fut du saint Espirit e l'uitisme fu de la clarté du monde....
VI
POURQUOI ON DOIT JEUNER LE VENDREDI
[Fol. 25 1 V»). Si porrez vous jaoïr porquoi vous devez plus geiiner a vendredi qu'a nul autre jour de la semaigne : les fiz d'Israël - entrèrent au vendredi en la terre [de] promis-
i. Voy. J. Grimin, Deutsche Mythologie, b3i et suiv. ■2. Ms dis isrV.
sion. Au jour de vendredi fu mort Moyses le prophète el mont de Liban. Au vendredi ocist David Goliam. Au ven- dredi morut David 11 prophète. Au vendredi decola Elles les fauz ' prophètes .iij. .c. e .xl. Au vendredi decola Hero- des les Innocenz .c. e .xliiij. mile. Au vendredi fu seint Je- han - decolé. Au vendredi fu seint Estienne lapide'. Au ven- dredi annoncha seint Gabriel l'angres Jhesu Crist. Au jour du vendredi fu nostre sire Jhesu Crist crucifiez. Au jour du ven- dredi fut Adam formez. Au jour de vendredi trespassa Nostre Dame, e por ces choses doit on jeiiner au vendredi.
Le même morceau peut se lire dans le ms. Bibl. nat. Nouv. acq. fr. 1098, fol. 60, qui a été exécuté à Saint- Denis en i25o '. On en peut rapprocher unelistedes ven- dredis où le jeûne est obligatoire, qu'on rencontre en plusieurs mss., et notamment dans celui dont nous nous occupons présentement, au fol. 261, v°. Voici cette liste dont on trouvera la traduction française à la dernière page du ms. 2485 du fonds français de la Bibliothèque nationale, et ailleurs ''.
Isti sunt dies in quitus apostoli jejunaverunt.
Ecce dies in quibus apostoli jejunaverunt, et quilibet chris- tianus débet jejunare, quia Dominus noster Christus fuit in die Veneris crucifixus et multi sanctorum fuerunt in die Ve- neris martyrisati. Prima dies est dies Veneris prima .xlp ; se- cunda est die Veneris ante annuntiacionem Béate Marie, in marcio ; tercia est die Veneris crucis adorande ^; .iiij"*. ante ascensionem Domini ; quinta ante Pentecostem ; .vja. post
1. Ms. saii^ ; et. 111 Rois, xvin, 22 et 40.
2. En renvoi dans la marge bapt.
3. Voy. la notice de M. Deiisie, dans la Bibl de l'École des Chartes, X.KXVIII (1S77), 447, ou Mélanges de paléographie (Paris, i 880), p. 242.
4. Par ex., dans le ms. d'Epinal pur M. Bonnardot ici-même (1875, p. 74). b. Le N'endredi saint ou, comme on disait autrefois, le vendredi aouré.
- 98 -
Pentecostem ; .vija. est ante nativitatem beati Joannis Bap- tiste ; .viijus. ante festum apostolorum Pétri et Pauli; .ix. post eorum festum ; .x. prima Veneris septembris, est dies Veneris .iiijor. temporum septembris; .xij. die Veneris ante nativitatem Domini.
VU
AVE MARIA EN VERS
Vient ensuite une paraphrase de VAve Maria que nous avons déjà rencontrée dans un ms. du Musée britanni- que qui a été décrit dans ce Bulletin'. Je me borne à transcrire les premiers et les derniers vers de ce texte qui est très corrompu.
Ave Marie, que doi ge faire, (/". 2S2)
Ou merci crier, ou moi taire?
Douce dame, par vostre grâce,
Enseigniez moi lequel ge face.
Que ge, par vostre enseignement,
A m'ame truisse aligement.
Tui ^, de toi, virge pucele, l'foL 253 v»j
Fu Dex norri de ta mamele.
Quant tu le fiz Dieu aletas,
Ge croi bien que tu rachatas
De lui norrir, qui fus certaine
Que il estoit fiz Dieu demaine.
Dame, qui touz jours es manière
A ceus qui de boen cuer vous quiercnt.
I. Anmie liibi, p. 5o. — :;. Vis. (lui
— • 99 —
D'aidier semaine, mois, jours e anz. Envoiez nous conseil. Amen.
VIII
LE BLAME DES FEMMES
L'invective contre le sexe féminin qui suit la paraphrase de VAve Maria, est ici dépourvue de titre. Je lui donne le titre sous lequel elle est placée dans les mss. Bibl. nat. fr. 83/ et 1593. J'ai indiqué dans la Romania, VI, 499, cinq copies de cette pièce. Le ms. de Rouen nous en four- nit une sixième. Ces copies différent notablement les unes des autres. Ce n'est pas ici le lieu de les comparer et de les classer. Je me borne à dire que la leçon du ms. de Rouen a 94 vers dont voici les premiers et les derniers :
Qui o famé prent compaignie, (fol. 254)
Oez si fet sens ou folie.
Famé si engigne e déçoit
Celui qui l'aime e qui la croit,
E fait son bon e son plaisir ;
Ele se paine de lui traïr.
Tant com li bons li puet donner
Li fait ele semblant d'amer
Pour ce di ge, par seint Martin, (f. 255 v)
Que famés sont de mal engin.
Nus bon ne porroit a chief traire,
Trop a en malc famé a faire.
Plus a en famé maie [s] teiches,
Que il n'a en la mer de seiches,
— 101
IX
LE BIEN DES FExMMES
Suit immédiatement, sans rubrique, un éloge des fem- mes dont on connaissait déjà deux copies f'voy. Romania, VI, 5oo). L'une de ces copies |B. N. SSy, fol. 193) lui donne le titre que j'ai adopté. La pièce a, dans noire ms., 92 vers :
Qui que des famés vous mesdie, (fol. 255 Vi Ge n'ai talent que mal en die, Qu'onques n'a cortois ne a sage N'oï de famé dire outrage
Or lor preon, a départir, \fol. 25^)
A trestoutes communément
Que il aiment bien leaument
Qui cest romanz lor ara dit.
Que Dex les dames monteplit!
Quer, cum[e] nous trovon escrit.
N'est pas courtois qui en mesdit.
SERMON EN PROSE
Après la pièce dont on vient de lire ies derniers vers, est écrit un sermon dont j'ai pris copie pour le publier en
— lOI —
une autre occasion avec quelques autres morceaux du même genre recueillis en divers mss. :
Arborem fici habebat quidam plantatum in vinea Bo-
nes genz, nostre sire saint Lucas l'evangelistre nous raconte en une soe euvangele qu'i fut un prodon qui avoit une vigne. Et en celé vigne avoit planté un figuier pour fruit porter. Cil prodome vint par trois anz querre le fruit de cel arbre, e point n'en i trova....
XI
LA PLEURE-CHANTE
Poème moral, déjà publiée deux fois, et dont j'ai si- gnalé onze mss. dans la Romania, VI, 26. A ces onze copies il faut maintenant ajouter le ms. de Rouen, et de pluslesmss.de Lambeth 5 22,foI. SgS, et de Cheltenham (Bibliothèque Phillipps) 8336, fol. 56,
Ploiire chante '.
De celui haut seigneur qui en la croiz fu mis, ff. 262)
Qui les portes d"infer brisa pour se[s] amis,
Soient cil ben[e]oit e a bone fin pris
Qui un poi entendront des biens que ge apris.
Muotf^/c/vautmiezploure chante que ne fet chante pleure; Cil qui s'envoise e chante e en pechié demeure, Cil plore en enfer, ja n'iert qui le sequeure, Oveuc les sathanas qui sont plus noirs que meure.
I. D'abord chante' ploure, corrigé par ;.igne de renvoi &n ploure chante.
— 102 —
E de la chante pleure, savez que senefie ?
Or prion Jhesu Crist qui fist le firmament ifol. 265 v] Et qui fist ciel e terre e la mer ensement Li cors deserve a l'ame si vrai definement L'ame ne soit dampnée au jor du jugement.
Explicit la chante plonre.
APPENDICE
Je donne ci-dessous le texte du comput d'après le ms. Bibl. nat. 25408, ainsi que je l'ai annoncé ci-dessus, p 80. Ce ms. qui est daté (f. 106 V) du 3 septem- bre 1267, a été décrit en détail, mais d'une façon bien insuffisante au point de vue de l'histoire littéraire, par M. Sepet, dans la Bibliothèque de V Ecole des Chartes, XXXVI (1875), pp. 139-43. M. Sepet ne s'est pas préoc- cupé de Forigine du ms. ni de ses anciens possesseurs. Je me borne à dire présentement qu'il a dû être exécuté en Angleterre \ et qu'au xvi'^ siècle il a appartenu à Fau- chet.
Les passages en italiques sont ceux qui ne se trouvent pas dans les deux textes imprimés plus haut.
Ici conmence le compot en franceis.
Enseignier vos vuil la reson Del nonbre de [la"] luneison
1. Je m't'carte ici de l'opinion de M. G. Paris qui pense que ce ms. a été fait dans la Touraine, le Foitou ou l'Angoumois », Romania, VIII, 169.
— io3 —
Qui el kalendier est escrit. 4 Par dehors le conpost nos dit
Qu'un cercle de tens est si gransf , (f. 68)
Qu'il i covient dis et noef ani^.
Quant del cercle a la lune fet 8 Un suen cors, donc il est grant plet,
Et por les an^ senefier
De cel cercle est el kalendier
Cist nonbres si bien coupasse^, 12 Ja .xix. n'i ert passe^,
Ne n'avient pas n'unques n'avint
Qu'en i irovast enbrevé vint,
Mes H nonbre par dedeso^ i6 / est, ça un, ça autre to\,
Et si vuîl bien que vos sachiez
Quant cist nonbres est conmencie^ ;
Cest dit est verai et conmun. 20 La lune cort oen a un
C'est a dire, ou que vos troissie^
Nonbre d'un sol, ilec prengie'^
Creissant, trestot cel an entier, 24 Quer de cercle est cel an premier.
El segont an a deus corra
El tier^ a treis, issi ira
En montant d'un de si qu'el ait 28 Coru a dis et noef tôt dreit;
Et quant ce cors avra fet tôt.,
Si corra a un tôt de bot,
Et puis a deus et puis a treis 32 Et puis a quatre, conme einceis. (b)
Issi est si cors devise!^,
Et por ce est cercles apele:^
Que, quant la lune a Jait son orne 36 De dis et noef an^. si retorne. '
14. Ms. travast.— 20. Oen, pour oan, « cette année t; cf. vv. 2 5-6.
M'
J
104 -
es s' un petit vole^ entendre, Soultiment vos porrei:^ aprendre A quant la lune corre deit 40 En quelque seson que ce seit.
e vos dire que vos ferei^ : Le nonbre en vostre cuer prendrei^ Des an^ de Vincarnacion 44 Et sil creistrei^ d'un par en son.
Et cel nonbre que vos avrei^ Par dis et noef departirei^ Et s'il i a nul remanant, 48 Sachiez quel, et sachiez qu'atant
Corra la lune san^ dotance, Quer ces te reule est san:^ fallance.
De terme de^paques.
Pasquesest, au plus bas qu'il seit, L'endemein de saint Ben[e]eit, Au plus haut le jor de saint Marc, Et vet ausi conme en un parc Sallant ci, ça, conme chevreus, 56 Par tresto^ les jor^ d'entr'endeus.
V N'onques ne puet par son sallir
Ice:( deus bornes tressallir, (c)
Et par pasques puet l'en por veïr 60 To^ les autres termes saveir.
Qu'il sunt tuit a lé apendant Et par desriere et par devant.
Quicunques vieut pasques trover |3i
Par ceste reule puet prover Quant eus seront certeinement, Quer la reule ne faut ne ment.
Quatorze jorz en un tenant Contez del premerein creissant,
32. La S. Benoît est le 21 mars.— 33. Le 2 5 avril.
— I03 —
Après le semé jor de marz, [87]
Quer de la reule dit li arz
Qu'en tôt le premier die mené 72 Après icele quatorzene
Sunt toz jorz pasques, sanz faillir,
Quer la reule ne puet mentir.
/~\ui veut quarante jorz conter [43]
76 ^^ ^^ pasques, si porra trover
A cel jor le jor qui a non
Le joesdi de l'acension,
Qu'il a de jor[z] ou pasques sont 80 Cinquante jorz, tôt en reont,
De si qu'au jor de pentecoste ;
C'est buen a saveir et poi coste. [5o]
Et qui veut saveir par devant [53]
84 Les termes, je l'en di itant,
Si en seit selirs et certeins, {dl
Nuef semeines, ne plus ne meins,
Avra entre pasques les granz 88 Et auUeluies encloanz ;
Quer sexante treis jorz i a,
Ne plus ne meins ja n'i avra. [60]
L'en puet par pasques tôt a esme -,- Saveir le terme de quaresme :
Qu'en deit conter quarante jorz Del jor de paques a rebors, Si en sunt li diemene osté 96 Por ce qu'i ne sunt jeûné. [66]
Si faut le contes, ce vos di, Plus dreit que ligne au cras mardi.
De lavent. De lavent ne vuil pas tere, [69]
71. Ms. quatorzième. — ^',. \\>. pasquet.
— io6 —
100 Savez vos que l"en en deit fere ?
L'en deit esgarder tôt adès
Le diemeiche (sic) qui plus près
Est de la feste saint Andreu ; 104 Quanqu'ele seit ne en quel leu,
' Mei ne chaut en quelque manière, [yS]
Ou par devant ou par desriere,
Quer icel jor demeinement 108 Est le premier jor de l'avent.
De quatuor tempore.
Uncore deit l'en plus saveir : [79]
L'en deit bien en memorie aveir [81]
Qu'il a en l'an quatre sesons ; (/. 6g)
112 Ci en poez oïr les nons :
La première si a non ver;
Esté et autonne et iver
Sunt après et ont, ce vos di, 1 16 L'an egaument entr'eus parti,
Quer ver comence a la saint Pierre
Que l'en sornome iver soz pierre, [88]
Et faut la feste saint Urben, 120 Esté a saint Seforien,
Autonne a feste saint Climent
Qui d'iver est conmencement. [92]
L'
De quatuor tempore.
i ancien ont establies 124 i-« En l'en icez quatre parties.
Et li saint prodome en chascune Ont establi une jeiine Qui quatuor tempre est nonmée
1 ly La corr. a.
c
— 107 —
I 28 De la gent qui n'est pas letrée.
Et des clers, ou plus a de sens, La jeune des quatre tens. , ['oo]
Celé de ver est premereine, — Et est la première semeine
De quaresme, conmenr qu'il aut, Ja n'iert ne si bas ne si haut. Celé d'esté est les feiriez 1 36 De pentecoste, ce saichiez. [<o6]
le/e d'antonne est en dotance Por ce que l'en la Jet en France Diversement en divers leus. tb)
140 Mes a l'usage de Evreus
La fet l'en le tier^ megredi De setembre, et c'est^ ce vos di, Toz jorz le mecredi après 144 La saint[e] croiz; atant m'en lès,
Quer des costumes ne des us D'allors ne vos dire je plus.
De celé d'iver di je bien [1 1 1]
.^„ Qu"il ne puet avenir por rien
Qu'el ne seit sanz decevement La tierce semeine d'avent. ['14]
Par quele letre chascun meis conmence.
Aveir, doint, Dex. gin, boen^ engin, 1 52 Grant, cheval, fort, anel, d'or, fin.
Ici a dou'^e mo:^ san^ faille.
N'i a cel qui un meis ne vaille.
Li premiers mo:^ est por genvier. i 36 Li segon^ est mis por février,
Le tier^ mo^ senefie mar^^
Avril senefie li quar:^ ;
Qiie vole^ vos que je vos die ?
ibïi. Mb. quarte^-
— io8 —
1 60 Chascun en dreit sei senefie
Son meis, et sachie:^ san:^ dota\ice,
Que par autel letre conmence.
Chascun de[s] meis^ ce vos plevis. 164 Con le mot qui por lui est mis.
Par ce puet l'en, mien escientre.
Saveir a quel jor le meis entre :
Mes l'en puet saveir par de ça [i i5]
168 Quanz jorz en sei chascun meis a. (c)
'n avril, en juig, en setembre A trente jorz et en novenbre ;
Tuit li autre ont trente et un jor, 172 Fors février qui est le menor.
Quer vint et oet jorz, sanz plus, a,
Ne ja plus ne meins n"i avra
Fors en l'an que bissexte vient, 176 Mes lores en sei en contient
Vint et noef, d'itant est creiiz
Quant li bissextes est chaiiz. ['26]
Des bissextes.
E'
■\ yî es quant entré sui en matire
180 ■*-'A Del bissexte, plus en vuil dire,
Si vos di bien de lui por veir
Qu'il deit chascun quart an chaeir
Si qu'il a, délivres et frans, 184 Entre deus bissextes treis anz
Et quant c'est que bissexte chiet, [j3i]
Je vos dirai ou l'en l'asiet
161'). En effet, les lettres initiales des mots qui forment les vers i5i-2(a, d, D, G, E, E, r., c, F, A, D, f), sont les lettres des jours initiaux des mois, étant supposé que janvier commence par A, comme cela a lieu dans tous les calen- driers perpétuels. On a fait usage en Angleterre des deux vers mnémoniques suivants (Hampson, Medii cevi Kalendarium, II, gi :
At Dover dweil George Brown esquire, Good Christopher Finch and David Friar.
u
— Î09 —
Et en quel point del kalendier : 188 Desus F^ qui de février
Est en la fin la quinte lettre,
Deit l'an toz jorz bissexte mètre.
Si qu'ele deit estre contée 192 Por deus jorz en icele ennée.
Mes a ce ne failliez vos mie {d)
Que la feste de saint Mathie
Deit estre fête, sanz trestor, 196 D'iceus deus ei desr[e]ein jor. [148]
ncore vos dirai content L'en puet saveir certeinement
Se il est bissextes ou non : 200 Les an^ de l'incarnation
Deve^ par quatre deviser.
Et s'il se puent asoulder
Par quarreaus^ san^ riens renianeir. 204 Bissexte est en cel an por veir
Et tant con de quarrel faudra
Tan^ an^ si qu'au bissexte avra ' .
Des jor^ devee^.
Age, Dex, c'est a dreit les mais., 208 Car ge les quis, or les ai bien,
Cele^^ calen, escrit, gen lis. l a en l'an, bien le save^ ; Vint et quatre jor:^ devee^. Si vos di bien en bone fei Chascun nieis en a deus en sei : L'un est vers le conniencenient. L'autre vers le definement.
I. C'est le procéda indiqué dans le libellits de argumentis Iuiijl-, publié parmi hs dubia et spuria de Bédé. Mignc, Palrologie latine, XC, rubrique ad bissextum inveniendum col. 719, ou dans le traité de cmbolismo. même vol , col. Soi.
r
2i6 Encontre les jor:^ devee^
Alitant sillabes ci vee^,
Por chascun nieis en perne^ deus.
Si contne des jor^, quer par eus (f. 701
220 Poej saveir de vérité':
Quant seront H jor deveé :
Et vos qui ce saveir vole^ '
Les deus sillabes nie perne^ 224 Qui ci siint mises por genvier,
Quer^ por ce que il est premier
En juger on premièrement.
Et vos enseigner on conment 228 Foi' vos en deve^ entremetre :
Perne^ mei la première lettre
De la sillabe de devant
Et si esgarde- en contant 2 32 Quele el est deden:^ l'abeicei.
Qu'autel est le jor en dreit sei
El nieis qu'eV est por lui assise :
En iceste meïme guise 2 36 Deve^ jiigier de l'autre après
Fors qu'il i a tant de relès
Qu'en la fin del meis sunt conté
A rebors H jor deveé 240 Icest me'isme jugement
Est a to^ les meis ensement
Mes H n'est pas ci contable
Por fer e ce[ste'] reitle estable.
233. Ms. Quantel^ — 243. C'est le procéié qu'indique Guillaume Duraud dans son Rationale (passage cité par Du Cange, sous dies jEoyptiaci, et. H-Am^ion, Medii œvi kilendarium. Il, 108: Durand emploie les vers mnémo- niques que voici :
Augurior decios audito lumiiie clangor Liquit olens abies coluit colus exciite gallum
Ciiaeuii de ces mots indique les deux jours égyptiens ou '- dcvecs » de chaque mois Ainsi dans augurior [au étant compté pour une seule lettre'^ Va désigne
■244 f^^ï >'^iil^s qui ci sont douées
>-^ Sont veraies et esprovées
Au tnieu^ que l'en prove?' les pot (f. 70)
Par la table et par le conpot.
248 Guerre, fet, espie^, clers, beisier.
A'iiner, gen^. engins, drecier.
Croissir, bran:^^ glaives, fendre, escu^.
De, beaus, artner^f. gésir,, ferit^, 2 32 Destriers, covrir, bai^, a, forriers.
Estre, de, cort, arbalestiers. Ci sunt les lettres des diemeinches par .xx. .viij. an^ en cercle', quer quant il est falli reconmence le quart, se fine en .;':, et ce senefie que cor., b.. ^.
Dex fist agmen creistre en grant bien
Creistre en grant bien Dex fit agmen
En ce^ deus lingnes sunt les leires a quel diemeine cort
l'an de bissexte. En la première sunt les lettres qui coretjt si
qu'a tant que H bissexte est chae^ : en l'autre sunt celés qui
corent d'ilec en avant cel an.
Paul Meyer.
le premier de janvier, le g, septième lettre de l'alphabet désigne le septième jour de !a seconde partie du mois en comptant à rebours depuis le 3i. Les jours égyptiens de janvier seront donc le i et le 25. Les mots dont se composent les vers 207-9 doivent être employés de la même manière ; ils correspondent exactement aux deux vers latin ; âge augurior, Dex test 'deciosj, a dreil ■'audito , etc.
1. C'est le cycle solaire de 28 ans.
2. Ces deux mots sont écrits l'un au dessous de l'autre dans la marge ; la (in a été rognée lors de la reliure.
~-vC ^sSÉ^y^ Js.— /
I
TABLE DES MATIERES
DU BULLETIN
DE LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
POUR l'année i88 3
Statuts 5
Règlement. .... 0
Liste des membres de la Société au i3 mai iSS'i i3
Liste des membres du (Conseil d'administration Sy
Procès-verbaux des séances ?8, 41, 73
Les Neuf Preux, par iM . P. .Meyer 46
Notice sur un ms. brûlé ayant appartenu à la bibliothèque
de Strasbourg, par MM. P. Meyer et R. Reuss 53
Une homélie provençale du xv' siècie, publiée par M. P.
Meyer ô i
Inventaire d'une bibliothèque française, de la seconde moi- tié du xv= siècle, publié par .'vl. P. Meyer 70
Notice du ms. A .(54 de la bibliothèque de Rouen, par
M. P. Meyer 76
Le Puy, typographie Marchcssou fils, boulevard Saint-Lauioiit. s:
BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES
FRANÇAIS
BULLETIN. — 1884
Le Piiy, imprimorie de Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent, 23.
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ
DES
ANCIENS TEXTES
FRANÇAIS
DIXIEME ANNEE
\
PARIS LIBRAIRIE FIRMIN-DIDOT ET G*'
56, RUE JACOB, 56
1884
BULLETIN DE LA SOCIETE
DES
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
STATUTS
Article premier.
La Société des anciens textes français a pour but de publier des documents de toute nature rédigés au moyen âge en langue d'oïl ou en langue d'oc.
Art. 2. Le siège de la Société est à Paris.
Art. 3.
Est membre de la Société, après avis du Conseil, toute personne qui aura déclaré adhérer aux présents statuts.
Art. 4.
Indépendamment des cotisations, tout membre, au moment de son admission, acquitte un droit d'entrée de dix francs. Les trois cents premiers adhérents sont dispensés de ce droit.
Art. 5. La Société comprend des membres fondateurs, des
— 6 —
membres perpétuels et des membres ordinaires. Les membres fondateurs payent une somme de cinq cents francs une fois pour toutes ; ils reçoivent leur vie du- rant les publications de la Société tirées sur papier Whatman. Les membres perpétuels payent une somme de deux cent cinquante francs une fois pour toutes ; ils reçoivent leur vie durant les publications de la So- ciété tirées sur papier ordinaire. Les membres ordi- naires payent chaque année une cotisation de vingt- cinq francs, et reçoivent pour cette année les publica- tions de la Société tirées sur papier ordinaire. En payant cinquante francs, ils les reçoivent tirées sur pa- pier Whatman.
Art. 6.
Les bibliothèques publiques, les personnes civiles, les maisons de commerce, ne peuvent faire partie de la Société qu^à titre de membres ordinaires.
Art. 7.
Les sommes provenant du droit d'entrée, des coti- sations des membres fondateurs ou perpétuels, et des dons qui pourront être faits à la Société, sont capi- talisées.
Art. 8.
La Société tient tous les ans une assemblée générale où on élit le Bureau et le Conseil. Tous les membres ont le même droit de suffrage. Les élections ont lieu à la pluralité des voix des membres présents. Tous les membres du Bureau et du Conseil sont indéfiniment rééligibles, à l'exception du président, qui ne peut être réélu à la présidence qu'après le délai d'un an.
Art. 9. Le Bureau de la Société se compose d'un président,
— 7 —
de deux vice-présidents, d'un administrateur, dMn tré- sorier, d'un trésorier adjoint, d'un secrétaire et d'un secrétaire adjoint.
Art. ro.
Le Conseil se compose de quinze membres, auxquels le Bureau est adjoint de droit.
Art. 1 1 .
Le Conseil se réunit tous les mois. Tout membre de la Société peut assister aux séances. Le compte rendu de l'Assemblée générale et des séances du Conseil sera publié.
Art. 12.
Le règlement de la Société, préparé par le Conseil et voté par la Société, détermine les attributions du Bureau et du Conseil, le mode de publication des textes, les rapports de la Société avec ses imprimeurs, son éditeur et les libraires, etc. Il ne pourra être modifié que par un vote de l'Assemblée générale émis sur la proposition du Conseil. Pour cette proposition et pour ce vote, la majorité absolue des membres présents est de rigueur.
Art. i3.
L'Assemblée générale entend chaque année un exposé de la situation de la Société par le président, le rapport du secrétaire sur l'état des publications et le rapport du trésorier sur les comptes de l'exercice.
Art. 14.
Dans la première séance de janvier, le Conseil nomme une commission de comptabilité, à laquelle le trésorier soumet ses comptes de l'année précédente. Cette com- mission fait son rapport au Conseil à la séance suivante.
Art. i5.
En ce qui concerne le Bureau et le Conseil, Tannée se compte d^une Assemblée générale à Tautre; mais Tannée administrative et financière de la Société coïn- cide avec Tannée ordinaire.
Art. i6.
La première année de 1 Société part du i"'' janvier 1875.
RÈGLEMENT
DE LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS,
Des séances. Article premier.
La Société se réunit en assemblée générale le premier jeudi du mois de mai.
Art. 2.
Le conseil de la Société se réunit le quatrième mercredi de cha- que mois.
Du président et des vice-présidents . Art. 3. Le président de la Société ou, en son absence, l'un des vice-pré- sidents ouvre et lève les séances de l'Assemblée générale et du Conseil, met aux voix les propositions en discussion et, en cas de partage, a voix prépondérante.
Art. 4. Dans toute commission dont il se trouve faire partie, la prési- dence lui est réservée.
'"^ Art. 5.
En cas d'absence du président et des deux vice-présidents, ils sont suppléés par un des anciens présidents ou vice-présidents.
Art. 6. Le président convoque d'office et extraordinairement, lorsqu'il le juge nécessaire, les diverses commissions, le Conseil et la So- ciété Néanmoins il doit, dans ce dernier cas, prendre l'avis du Conseil.
Du secrétaire.
Art. 7. Le secrétaire envoie les convocations, rédige les procès-verbaux
— 10 —
des séances, est chargé de la correspondance et conserve les ar- chives.
Art. 8,
Dans chaque séance du Conseil il prépare l'ordre du jour, fait connaître l'état d'avancement des publications entreprises, le nom- bre des feuilles tirées et composées, les manuscrits dont l'impres- sion est proposée, etc.
Art. g.
Il est chargé de la rédaction du Bulletin que publie la Société. Ce Bulletin comprend le résumé des séances et une série de no- tices.
De l'administrateur .
Art. io.
L'administrateur de la Société est spécialement chargé de la re- présenter dans ses rapports avec ses imprimeurs ainsi qu'avec les libraires et relieurs.
Art. II.
Il prépare et soumet au Conseil les projets des traités qui doi- vent être passés avec eux et en surveille l'exécution.
Art. 12.
II vise tous les comptes financiers de la Société avant leur paye- ment par le trésorier.
Art. i3.
II surveille la conservation, la distribution et la vente des publi- cations, et, à la fin de chaque exercice, rend compte au Conseil du nombre d'exemplaires restant en magasin.
Des publications de la Société. .^RT. 14.
Les ressources de la Société sont entièrement consacrées à la publication de volumes auxquels ont droit tous les membres de la Société.
Art. i5.
Les publications de la Société se composent pour chaque exer- cice ; 1° d'un Bulletin; 2° de volumes en nombre indéterminé.
Art. i6.
Le Conseil désigne les ouvrages à publier et nomme pour chacun d'eux un commissaire responsable chargé d'en surveiller l'exé- cution. — Aucun volume ne pourra paraître sous le nom de la So- ciété sans l'autorisation du Conseil, et s'il ne porte le visa du com- missaire responsable.
Art. 17.
Le Bulletin est expédié directement par les soins du libraire à tous les membres de la Société, à Paris, en province et à l'étran- ger. — Les volumes sont remis aux membres de la Société ou à leurs correspondants, par le libraire de la Société en échange d'une lettre d'avis qui leur est adressée par le secrétaire.
Art. 18.
Le prix de vente de chacune des publications de la Société est fixé par le Conseil. — Ce prix pourra toujours être augmenté.
Art. 19.
Chaque publication de la Société portera la marque de la So- ciété, le nom de l'éditeur, la date de l'exercice, le nom et l'adresse du libraire.
Art. 20.
Lorsqu'une publication est acceptée en principe par le Conseil, celui-ci nomme, séance tenante, une commission de trois mem- bres pour examiner le projet de publication et fixer le chiffre du tirage.
Art. 21.
Cette commission fait son rapport dans la séance suivante, et, en cas d'adoption, il est désigné un membre pour remplir les fonctions de commissaire responsable.
Art. 22.
Les honoraires attribués aux éditeurs sont déterminés par le Conseil pour chaque publication. Cette rémunération ne pourra être inférieure à 3o fr. pour chaque feuille d'impression.
Art. 23.
Les éditeurs auront droit à dix exemplaires, dont un en papier Whatman, de chacune de leurs publications. Dans le cas où une
— 12 —
publication aurait plusieurs éditeurs, il sera attribué à chacun d'eux un exemplaire en papier Whatman, imputable sur les dix. Le com- missaire responsable recevra deux exemplaires, dont un en papier "Whatman.
Art. 24.
La Société n'a pas de bibliothèque.
Du trésorier et de la commission de comptabilité. Art. 20.
Le trésorier a l'administration des fonds de la Société. Il perçoit les cotisations, délivre les quittances, tient le journal de caisse et acquitte les dépenses votées en conseil et visées par l'administra- teur.
Art. 26.
11 propose au Conseil les diverses mesures qui lui paraissent utiles pour le placement des fonds de la Société.
Art. 27.
Il a voix consultative dans la commission de comptabilité.
Art. 28.
La commission de comptabilité^ nommée dans la première séance de l'année, se compose de trois membres.
Art. 2g.
Elle vérifie les comptes de l'exercice précédent, dresse un projet de budget pour l'année qui s'ouvre et le soumet au Conseil dans la séance de février.
Art. 3o.
Elle propose, s'il y a lieu, après avoir entendu le trésorier, la radiation des membres qui n'ont pas acquitté leurs cotisations.
Art. 3i.
Ses pouvoirs expirent en mars après approbation donnée par le Conseil à ses propositions.
LISTE DES MEMBRES
DE LA
SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
AU I*"' JUILLET 1884
MEMBRES FONDATEURS
BoNNARDOT (François), [44]. BoRDiER (Henri), [4]. DiDOT (Alfred), [408]. Laborde (marquis J. de),
[i5]. Lamarle (A.), [261]. La Roque (L. de Belfort ,
comte de), [58 1]. Laurençon (Léon), [208]. Le Pileur (Dr Louis), [388].
LOWELL (J.-R.), [401].
Meyer (Paul), [21].
f Pannier (Léopold), [25].
Paris (Gaston), [26]. Queux de Saint -Hilaire
(marquis de), [3o]. f Richard (Éd.), [237]. f Rœderer (L.). [452]. Rothschild (baron Arthur
de), [i 12]. Rothschild (baron Edmond
de), [II 3]. f Rothschild (baron James
de), [3i]. Schefer (Charles) , [466]. Wailly (Natalis de), [2].
MEMBRES PERPETUELS
Andouillé (A.), [171]. André (Edouard), [i3i]. Aron - Duperret (Henri; [147]-
Autier de Cauvry (M"i*^),
[5G8]. Avril (baron Adolphe d'),
[550].
— M
Balsan (Ch.), [247]. Baudry (F.), [3].
f BONNEFONT (L.), [204].
BouRMONT (comte Amédée
de), [565]. Bradshaw (H.), [343]. Calderon (Th.), [284]. Chévrier (Maurice), [Syi]. CoLMET d'A.\ge (Gabriel) ,
[118]. Cornu (J.), [56]. f DiDOT (Ambroise-Firmin),
[8]. Fagniez (Gustave), [345]. Fournie (D^ Éd.), [412]. Furnivall (Fr.-J.), [Sy]. Guerle (de), [533]. Havet (Julien), [45]. Havet (Louis), [46]. JoRET (Charles), [276J, Lallement (J.), [309].
LeLONG (Eug.), [223].
LiMMiNGHE (comte de), [486]. Lister (J.-L.), [355]. LoNGNON (Auguste), [17]. Marchessou (Pierre), [410]. Marin, [288]. Masson (Georges), [89]. Metman (Etienne), [371]. Meyer (Paul), [21].
Morel-Fatio (Alfred), [210]. f NicoL (H.), [42]. Omont (Henry), [590]. Paris (Gaston), [26]. t Paris (Paulin), [i]. Picot (Emile), [29]. Poinsignon (J.), [248]. Rajna (Pio), [296], Reuss (Rod.), [184].
RiTTER (Eug.), [202].
Rothschild (baron Alphonse
de), [m]. Rothschild (baron Gustave
de), [114]. J RouzAUD (Auguste), [525]. Roy (Maurice), [583]. Saisset (Paul de), [517]. Servois (Gustave), [578]. Smith (Miss Lucy Toulmin),
[459]- Stimming (D"" Albert), [52 1]. Suchier (A.), [164]. SuNDBY (Thor), [323]. Templier (Armand), [384]. Thurneysen (D""), [585]. ToBLER (Adolf), [60]. f Urbain (Fr.), [217].
f VlLLEMESSANT(H.de),[307].
Wahlundt (C), [447]. Weber(D'- Alfred), [396].
— i5 — LISTE GÉNÉRALE
DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ^
Adert (J.), [68], directeur du Journal de Genève^ à Genève; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Aguilô y Fuster (M.), [5o5], conservateur de la bibliothè- (^ue provinciale, à Barcelone; correspondant M. Reinwald , libraire, rue des Saints- Pères, i5.
Alger (Bibliothèque universitaire d'), [588].
Alton (J.), [576], professeur au lycée du viii" arrondissement à Vienne (Autriche) ; correspondant M. Borrani, libraire, rue des Saint-Pères, 9.
Amsterdam (Bibliothèque de l'Université' d'), [340], corres- pondant M. Leinoyne, libraire, rue Bonaparte, 12.
Amyot (L.), [66], de la librairie Vieweg, rue Richelieu, 67,
Ancona (Aless. d'), [221], professeur à l'Université de Pise.
Andouillé (A.), [171], rue du Cirque, 2 (membre perpétuel).
André (Edouard) , [ 1 3 1 ] , ancien député, boulevard Haussmann , i58 (membre perpétuel).
Arbois de Jubainville (H. d'), [477], membre de l'Institut, professeur au Collège de France, boulevard Montparnasse, 84.
Archives du département du Nord, [43 1].
Armitage (Rev. Fr.) , [274], à Heidelberg; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Aron-Duperret (Henri), [147], palais Anitchkoff, à Saint- Pétersbourg (membre perpétuel).
Arsenal (Bibliothèque de 1'), [j 16] ; correspondant M. Chos- sonnery, libraire, quai des Grands-Augustins, 47.
AsHER, [142], libraire, à Berlin, Unter den Linden; corres- pondant M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5 (6 exemplaires).
I. Les membres dont le nom est précédé d'un astérisque ont droit à un exemplaire sur papier Whatman.
— i6 —
AsTOR LiBRARY, [458], Ncw-York; corresp. M. Reinwald, li- braire, rue des Saints-Pères, i5.
Atkinson (D""), [192], Clare Collège Lodge, Cambridge.
Atkinson (R.), [38], professeur à l'Université de Dublin; correspondant MM. Dulau et C'«, libraires à Londres.
AuBiNEAu (Joseph), [271], rue du Cherche-Midi, 23.
AuBRY-ViTET (Eug.), [Soy], rue Barbet de Jouy, 9.
AuDRAN (Eug.), [385], professeur au lycée de Belfort.
AuMALE (duc d'), [2o5], de l'Académie française, rue de l'E- lysée, 4.
AuMOND (T. -A.), [256], libraire, rue des Vinaigriers, 5i.
AuTiER DE Cauvry (M'°«), [568], rue des Écoles, 38 (membre
perpétuel).
Avril (baron Adolphe d'), [559], ministre plénipotentiaire, rue Galilée, 27 (membre perpétuel).
Bailey (H. -F.), [335], corresp. MM. Dulau et O", libraires à Londres.
Baillieu (M.-J.j, [238], route de Paris, 65, Brie-Comte- Robert (Seine-et-Marne); correspondant M. Martin, li- braire, rue Séguier, 18.
Bale (Bibliothèque de l'Université de), [58]; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Balsan (Ch.), [247], rue delà Baume, 8 (membre perpétuel).
B-iLTiMORE (Johns Hopkins University, à), [554] î corresp. M. Terquem, libraire, boulevard Saint-Martin, i5.
Bapst (J.), [542], rue des Capucines, 20.
Barclay (Ch.), [442], aux soins de MM. Williams et Norgate, 14, Henrietta Street, Covent Garden, à Londres.
Barthès et LowELL [269], libraires à Londres; correspon- dant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
* Bataille (Edouard-Odon), [92], chef d'escadron d'état- major, au Ministère de la Guerre, rue La Boëtie, 18.
Baudet (L.), [440], rue des Archives, 14.
Baudry (F.), [3], membre de l'Institut, administrateur de la bibliothèque Mazarine (membre perpétuel).
Beau (G. Auguste), [56o], boulevard d'Enfer, 207.
Beaumont (G. -F.), [526], à Blandy-lés-Tours, parle Châtelet- en-Brie (Seine-et-Marne).
— 17 —
Beauvoir (marquis de), [3ii], rue de la Baume, 3.
Beauvoir de Priaulx (O.), [335] ; corr. MM. Dulau et C'",
libraires à Londres. Béer (Guill.), [5o4], rue de l'Arcade, 45. Belfast (Queen's Collège, à), [492]. Bémont (Charles), [298], ancien élève de l'École des Chartes,
rue du Cardinal- Lemoine, 21.
Béraldi (Henri), [93], rue Blanche, 68.
Berlin (Bibliothèque de l'Université de), [i 55] ; correspon- dant M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Bernard (l'abbé Eugène), [527], vice-doyen de Sainte-Gene- viève, rue Gay-Lussac, 5.
Berthelet, [395], à Arlay (Jura).
Besançon (Bibliothèque universitaire de), [383].
Bethmont (Paul), [266], président de la cour des Comptes, rue Matignon, 14.
Biblioteca Vittorio-Emmanuele, [456], au Collège Romain, à Rome; corresp. M. Mellier, libraire, rue Séguier, 17.
Bibliothèque nationale, à Paris.
Blancard, [264], boulevard Baile, 40, à Marseille.
Bôcher, [252], professeur à l'Université de Boston; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Bodinier (Guillaume), [329], avocat, rue Tarin, 2, à Angers.
Bohomoletz (M°i<= de), [286], boulevard Malesherbes, 142.
BoisLisLE (A. de), [563], sous-chef au ministère des Finances, rue de l'Université, 18.
Bonn (Bibliothèque de l'Université de), [536] ; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
* Bonnardot (François), [44], sous-inspecteur du service his-
torique de la ville de Paris, rue de la Santé, 46 (membre fondateur).
BoNTEMPS (Georges), [579], ingénieur civil, rue de Lille, 11.
* Bordier (Henri), [4], bibliothécaire honoraire à la Biblio- thèque nationale, rue de Rivoli, 182 (membre fondateur).
Bos (D"" Alph.), [154], cours Lieutaud, 18, h Marseille.
Boston (Bibliothèque publique de), [441] ; corresp. M. Rein- wald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Boucher (Aug.), [362], rue Legendre, 9.
— i8 -
Boucherie (Adhémar), [582], chef de bataillon h la Légion étrangère, à Tiaret, province d'Oran (Algérie).
BouLLY (Ém.), [317], professeur au lycée de Vanves.
BouRMONT (comte Amédée de), [565], ancien élève de l'École des Chartes, boulevard Saint-Michel, 89 (membre perpétuel).
* Bouton (V.), [421], rue de Maubeuge, i5.
BouTTON (Joseph), [541], rue Ménage, i, à Angers.
Bradshaw (H ), [343], bibliothécaire de l'Université de Cam- bridge, King's Collège, Cambridge (Angleterre) ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5 (membre per- pétuel).
Bréal (Michel), [444], membre de l'Institut, professeur au Collège de France, boulevard Saint-Michel, 63.
Brooke (Th.), [5o8], Armitage Bridge, Huddersfield, Angle- terre.
Brun (Félix), [545], rue des Grands-Augustins, 5.
Caen (Bibliothèque universitaire de), [SyS].
Calderon (Th.), [284], place des Vosges, 9 (membre perpé- tuel).
*Calvet-Rognat (baron Pierre), [399], rue Saint-Honoré, 374.
*Calvet-Rognat (vicomte) , [400] , rue Saint-Honoré , 374.
Cambridge (Bibliothèque de l'Université de), [367] ; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Casati (Charles), [558], conseiller à la cour de Paris, rue Martignac, 12.
Castonnet-Desfosses, [224], avocat, rue des Saints-Pères, i.
Caussade (F. de), [200], conservateur à la bibliothèque Ma- zarine.
Chabaneau (Camille), [95], maître de conférences à la Fa- culté des Lettres de Montpellier, villa Marie, à Montpel- lier.
Champion (H.), [245], libraire, quai Malaquais, i5 (2 exem- plaires).
Charavay (Et.), [422], libraire, rue de Furstenberg, 4.
Chartres (duc dej, [3 12], rue Jean Goujon, 27.
*Chavane (P.), [328], à la manufacture de Bains en Vosges ; corresp. M. J. Charnier, rue de Lancry, 5o.
— 19 —
Chazal fL.), [233], caissier payeur central du Trésor, boule- vard Saint-Michel, Sy.
Ghennevières (marquis de), [474], rue Paul-Louis Courier, 3.
Chévrier (Maurice), [Syi], attaché au ministère des affaires étrangères, rue Jacob, 35 (membre perpétuel).
Chilhaud-Dumaine (Alfred), [293], ancien élève de l'École des Chartes, rue de Rennes, 46.
Claudin (A.), [234], libraire, rue Guénégaud, 3.
Cocteau, [5i8], notaire, rue de Lille, 37.
CoE (Edw.), [71], professeur à Yale Collège, New-Haven (États-Unis d'Amérique) ; corresp. M. Porquet, libraire, quai Voltaire, i .
CoLMET d'Aage (Gabriel), [118], doyen honoraire de la Fa- culté de Droit de Paris, boulevard Saint-Michel, 126, (membre perpétuel).
* Comte (Edmond), [557], ^^^^ ^^ faubourg Saint-Honoré, 221.
CoNSTANs (L.), [173], professeur à la Faculté des Lettres d'Aix (Bouches-du-Rhône).
Copenhague (Bibliothèque royale de), [i5i]; correspondant M. Loones, libraire, rue de Tournon, 6.
CoppEAux (Th.), [448], conseiller référendaire à la Cour des Comptes, rue du général Foy, 6.
CoRMENiN (R. de), [242], rue de l'Arcade, 25.
Cornu (J.), [56], professeur à l'Université allemande de Pra- gue, Bohême; (membre perpétuel).
Coubertin (baron Paul de), [489], rue Vignon, 3o.
CouLET (C), [260], libraire-éditeur, à Montpellier.
Couraye du Parc (Joseph), [562], employé à la Bibliothèque nationale, boulevard Saint-Michel, 79.
CouRCEL (Valentin de), [269], boulevard St-Germain, i32.
Crâne (J. F.). [437], professeur à l'Université d'Ithaca CÉtats- Unis d'Amérique) ; corresp. M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Crouslé, [373], professeur à la Faculté des Lettres de Pa- ris, rue Gay-Lussac, 24.
* Daguin, [174], ancien président du tribunal de commerce, rue Castellane, 4 ; corresp. M. Rouquette, libraire, passage Choiseul.
— 20 —
Dareste (Rod.), [i68], membre de l'Institut, conseiller à la Cour de cassation, quai Malaquais, 9.
Darmesteter (Arsène), [6], professeur à la Faculté des Lettres de Paris, place de Vaugirard, 7.
Daspitde Saint-Amand, [5 II], à La Réole (Gironde).
David, [53i], avocat, rue des Saints-Pères, 81.
DECisY(Ch.), [443], rue de Narbonne, i.
Delagarde (Emile), [574], rue de Gourcelles, 10.
Delaville Le Roulx (Joseph), [3oo] , ancien élève de l'É- cole des Chartes, rue de Monceaux, 52.
Delboulle (A.) [481], rue de la Paix, 18, au Havre.
Delisle ( L. ) , [7], membre de l'Institut, administrateur général de la Bibliothèque nationale , rue des Petits- Champs, 8.
Delius (N.), [175], professeur à l'Université de Bonn: cor- respondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Delombre, [119], rue Rougemont, 7.
Demaison (Louis), [295], ancien élève de l'École des Chartes, rue Rogier, à Reims.
*DiDOT (Alfred), [408], libraire-éditeur, rue de Varenne, 61 (membre fondateur).
* DoAZAN (A.), [258], au château de Fins, par Saint-Christo- phe-en-Bazeille (Indre); correspondant M. Rouquette, li- braire, passage Choiseul.
Donnet (M™e G.), [495]; correspondant M. G. Raynaud, rue Caumartin, 32.
Dreyfus (Ferd.j, [2o3], avocat, boulevard de Gourcelles, 5o.
Dreyfus (G.), [534], boulevard Malesherbes, 101.
Drujon (Fernand) , [219], attaché au cabinet du Préfet de police.
Dubois (Alfredi, [i52], rue du Faubourg-St-Honoré, 47. Dubois (Paul), [493], cours du Jardin public, 7, à Bordeaux. Dubois (Virgile), [i25], vérificateur de l'enregistrement, rue
d'Assas, 53. DuFouRMANTELLE(Ch.), [457], archiviste de la Corse,à Ajaccio.
DuLAu et C'<^, [190], libraires, Soho-square, 37, à Londres (2 exemplaires).
DuLOUf, [283], rue de Rome, 27
— 21 —
DuMoucHEL (J.), [265], professeur à l'Université de Moscou; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Dykes (Fred.), [Sgi], Wakefield and Barnsby Union Bank, h Wakefield (Angleterre); correspondants MM. Dulau et G"=, libraires à Londres.
École normale supérieure, [121], rue d'Ulm, 45; corres- pondant M. Thorin, libraire, rue de Médicis, 7.
Egger (Emile), [9], membre de l'Institut, professeur à la Faculté des Lettres de Paris, rue de Madame, 68.
EiCHTHAL (Eugène d'), [207], rue de Mogador, 6.
Ephrussi (Ch.), [5o2], rue de Monceaux, 81.
Fagniez (Gustave), [345], h Meudon (Seine-et-Oise) (membre perpétuel).
Favre (Camille), [47], ancien élève de l'École des Chartes, à La Grange, près Genève (Suisse) ; correspondant M. Pi- card, libraire, rue Bonaparte, 82.
FÉCAMP (Albert) , [449] , bibliothécaire de la bibliothèque universitaire, à Montpellier.
FÉZENZAC (duc de), [544], rue de la Baume, 5.
Flach (Jacques), [414], professeur au Collège de France, rue d'Enghien, 27.
Flavigny ('comtesse de), [148], rue d'Anjou-St-Honoré, 42.
Fœrster (D"" Wendelin), [41], professeur à l'Université de Bonn; correspondant M. Champion, libraire, quai Mala- quais, i5.
Fontaine (E.-Jean), [96], libraire, rue Vivienne, 10.
Fouret (René), [289], boulevard Saint-Michel, 22.
FouLD (Léon), [529], avenue Van Dyck, 4, Parc Monceaux.
Fournie (D"" Ed.), [412], rue Louis-le-Grand, 11 (membre perpétuel).
Fournier (D"" Alfred), [90], professeur à la Faculté de Méde- cine, médecin des hôpitaux, rue Volney, i .
Franqueville (Gaston de), [549], rue Garancière, 4.
Fribourg-en- Brisgau (Bibliothèque de l'Université de), [58o].
Furnivall (Fr.-J.), [87], directeur de VEarly English Text Society^ 3, St-George's Square, Primrose Hill, Londres, N. (membre perpétuel).
Gadala (Charles), [144], agent de change, boulevard Pois- sonnière, 21.
Garnier (E.), [97], rue des Francs-Bourgeois, 56.
Gaujal (baron de), [246], rue de Naples, 1 1.
Gausseron (Henri), [145], professeur de langues modernes, à l'Acade'mie d'Ayr, Bath Place, 2, à Ayr, Ecosse.
Gautier (Le'on), [10], professeur à l'École des Chartes, sous- chef aux Archives nationales, rue Vavin, 8.
Geijer (Pierre-Adolphe), [358], professeur à l'Université' d'Up- sal; corresp. M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Genève (Bibliothèque publique de), [428]; correspondant M. Ch. Delagrave, libraire, rue Soumot, i5.
Gentil (Arthur), [55o], rue d'Amsterdam, 77.
Gerbaix de Sonn.-vz (comte de) , [5 12], agent diplomatique et consul général de S. M. le roi d'Italie en Bulgarie , à So- phia.
Gevaert (Aug.), [63], directeur du Conservatoire royal de musique, à Bruxelles.
GiBERT (Marc), [587], rue Sery, 41, au Havre.
GiLLiÉRON (J.), [468], répétiteur de l'École des Hautes- Études, rue Saussier-Leroy, 3. GiLLOT (H.), [450], professeur, rue Lalue, 17, à Besançon. *GoLDSCHMiDT (L.), [376], rue Rembrandt, Parc Monceaux.
Gotha (Bibliothèque ducale de), Allemagne, [86] ; corres- pondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Goujon ('Paul), [5o6], avocat, rue des Dames, 29.
Gratz (Styrie) (Bibliothèque de l'Université de), [465] ; cor- respondant M. Le Soudier, libraire , boulevard Saint- Germain, 176.
GrENOBLE (Bibliothèque publique de), [82]; correspondant M. Chossonnery, libraire, quai des Grands-Augustins, 47.
Grouchy (Vtede), [36i], secrétaire d'ambassade, avenue Mon- taigne, 43.
GuERLE (de), [533], trésorier-payeur général à Nancy (mem- bre perpétuel).
GuiFFREY (J.-J.), [38 1], archiviste aux Archives nationales, rue d'Hauteville, i.
GuizoT (Guillaume), [i3], professeur au Collège de France, rue de Monceaux, 42.
— 23 —
Halle (Bibliothèque de l'Université de), [Sôy] ; correspon- dant M. Brockhaus, libraire, à Leipzig.
Hambourg (Bibliothèque de la ville de), [io3]; corres- pondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Hatzfeld (Ad.), [14], professeur de rhétorique au lycée Louis- le-Grand, rue de l'Odéon, 7.
Hautcœur (l'abbé), [382], recteur de l'Institut catholique, à Lille; correspondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bona- parte, 82.
Havet (Julien), [45], employé à la Bibliothèque nationale, quai Bourbon, 19 (membre perpétuel).
Havet (Louis), [46], maître, de conférences à la Faculté des lettres de Paris et à l'École des Hautes-Etudes, place Vendôme, 16 (membre perpétuel).
Hayem (Julien), [75], rue du Sentier, 38. Heidelberg (Bibliothèque de l'Université de), [570]. Herbet (Félix), [482], docteur en droit, boulevard Saint- Germain, 127.
Héron (A.), [55 1], rue du Champ-du-Pardon, 20, à Rouen. Hertz (Wilhelm), [462], à Munich ; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Hessels (J.-H.), [36], à Cambridge (Angleterre).
HocK (Auguste), [52], membre de la Société des bibliophiles belges, à Liège.
HoDGEs, FosTER et C'^, [337], libraires, à Dublin; corres- pondants MiM. Dulau et G'", libraires à Londres (2 exem- plaires).
Hœst (Christian), [482], libraire à Copenhague; correspon- dant M. Baudry, libraire, rue des Saints-Péres, 1 3.
Jamain (Joseph), [490], conseiller référendaire à la Cour des comptes, rue du faubourg Saint-Honoré, 52.
Jamet (Alph.), [438], rue Saint-Denis, 255.
Jarnik (Jean-Urbain), [87], professeur à l'Université tchèque de Prague.
JoLivALD (l'abbé Ph.), [368], professeur, rue Poncelet, S, à Metz (Lorraine).
JoLLY d'Aussy (Alfred), [539], notaire à Saint-Jean-d'Angély.
JoLLY d'Aussy (Denis), [540], au château de Crazannes, par Port-d'Envaux (Charente- Inférieure).
— 24 -
JoNQuiÈRE (J.), [126], inspecteur de l'enregistrement, rue Louis David, 5.
JoRET (Charles), [276], professeur à la Faculté' des Lettres à Aix ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67 (membre perpétuel).
JouBERT (André), [33o], boulevard de Saumur, 49, à Angers.
JouoN (Fréd.), [379], rue de Clisson, 2, à Rennes.
Jourdain (Charles), [160], membre de l'Institut, rue Cam- bon, 21.
JouRDAN, [593], à Alger; correspondant M. Ghallamel, aîné, libraire, rue Jacob, 5.
Kann (Max), [149], avenue de Wagram, iio.
Kerby et Endean, [336], 190, Oxford St., à Londres.
*Kermaingant (P. L. de), [389], avenue des Champs-Ely- sées, 102.
KIel (Bibliothèque de l'Université de), [592] ; correspomdant M. Brockhaus, libraire à Leipzig.
King's Inns Library, [290], Henrietta Street, à Dublin.
Klotz (Eugène), [3i5], négociant, place des Victoires, 2.
*Laborde (marquis J. de), [i5], archiviste aux Archives na- tionales, rue Murillo, 4 (membre fondateur).
La Borderie (Arthur de), [427], ancien député, à Vitré; cor- respondant M. L. Delisle, rue des Petits-Champs, 8.
Lacroix (Paul), [127], conservateur à la bibliothèque de l'Arsenal.
Lafenestre (Georges), [191], inspecteur des Beaux-Arts, rue Jacob, 23.
La Germonière (Éd. de), [88], place Vendôme, 20.
Lair (J,) , [47], ancien élève de l'École des Chartes, direc- teur des entrepôts et magasins généraux de Paris, boule- vard de la Villette, 204.
Lallement (J.), [3o9], rue du Bac, 63 (membre perpé- tuel).
*Lamarle (A.), [261], directeur de la compagnie des eaux minérales de la Bourboule (Puy-de-Dôme), rue Clapey- ron, 19 (membre fondateur).
Lamé (L.), [41 3], rue de la Grande-Chaumière, 3.
Lamy (Ernest), [584], rue d'Isly, 12.
*La Roque (L. de Belfort, comte de), [58 1], boulevard Saint- Michel, 99 (membre fondateur).
La Trémoïlle (duc de), [187], avenue Gabriel, 4.
*Laurençon (Léon), [208] , député des Hautes-Alpes , rue des Saints-Pères, i (membre fondateur).
Lavisse (Louis-Ern.), [134], maître de conférences à l'Ecole normale supérieure, rue de Médicis, 5.
* Lebigre, [4o5], notaire, rue Beauharnais, à Lille; corres-
pondant M. Allouard, libraire, rue Serpente, Sy.
Le Blondel, [461], libraire, à Meaux (Seine-et-Marne).
Lecesne (Henri), [3o4], imprimeur à Châteaudun.
Legouez (E.), [39], professeur au lycée Fontanes, rue Chap- tal, 21.
Leipzig (Bibliothèque de l'Université de), [537].
Lelong (Eug.) , [223], archiviste aux Archives nationales, à Paris (membre perpétuel).
Le Masson [472], notaire, à Rouen.
*Le PiLEUR (D'' Louis), [388], rue Castellane, 12 (membre fondateur).
Leroy (A.), [16], membre de l'Académie royale de Belgique, professeur à l'Université de Liège.
Leroy-Beaulieu (Anatole), [i5o], rue Pigalle, 69.
* Le Sourd (Dr), [394], directeur de la Galette des Hôpitaux,
rue SoufBot, i5.
Levy (Emile), [SSq], professeur à l'Université de Fribourg- en-Brisgau; correspondant M. H. Welter, libraire, rue Bonaparte, 70.
LiÈGE (École normale des humanités, à), [5i].
LiESViLLE (A. R. de), [56 1], attaché au musée Carnavalet, rue Gauthay, 28; correspondant AL Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
LiMMiNGHE (comte de), [486], au château de Grèves, par Namur; correspondant M. Porquet, libraire, quai Vol- taire, I (membre perpétuel).
LisTER (J.-L.), [355], Shibden Hall, Halifax (Angleterre) (membre perpétuel).
LivET (Charles), [2oq], commissaire du gouvernement, à Vichy.
— 26 —
LoGHEM (M.-G.-L. Van), [340], avocat, Vondelstraat, 108, à
Amsterdam. LoNGNON (Auguste), [17], archiviste aux Archives nationales,
boulevard des Invalides, 84 (membre perpétuel).
LoRMiER (C), [430], avocat, rue Socrate, à Rouen ; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
*LowEL (J.-R.), [410], Cambridge, Massachusets (Etats-Unis d'Amérique) ; correspondant M. Vieweg , libraire , rue Richelieu, 67 (membre fondateur).
LucE (Siméon), [18], membre de l'Institut, sous-chef aux Ar- chives nationales, professeur à l'Ecole des Chartes, boule- vard Saint-Michel, gb.
LucKiNG (D"^ Gustave), [Sgô], chez M. Weber, libraire à Ber- lin; correspondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176.
Lyon (Bibliothèque universitaire de), au palais Saint- Pierre [464]; correspondant M. Borrani, libraire, rue des Saints- Pères, 9.
Lyon-Caen, [378], avocat, rue Saint-Marc, 22.
Magen (A.), [179], à Agen.
Mall (Ed.), [475], professeur à l'Université de Wurtzbourg; corresp. M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Mallet (D.), [259], rue Girardon, i3.
Mandrot (Bernard), [76], ancien élève de l'Ecole des Char- tes, avenue Montaigne, 64.
Mans (Bibliothèque de la ville du), [257]; corresp. M. Rou- quette, libraire, passage Choiseul.
MARBOURG-en-Hesse, (Bibliothèque de l'Université de), [211]; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
MARBOURG-en-Hesse, (Séminaire pour l'étude des langues romanes à l'Université de), [212]; correspondant M. Vie- weg, libraire, rue Richelieu, 67.
Marchessou (Pierre). [410], imprimeur au Puy (Haute-Loire) (membre perpétuel).
Marin, [288], à Biihl, par Guebwiller (Alsace) (membre per- pétuel).
Marseille (Bibliothèque de la ville de), [178] ; correspondant M. Détaille, libraire, rue des Beaux-Arts, 10.
Marty-Laveaux (Charles), [19], ancien secrétaire de l'École des Chartes, rue du Ranelagh, 49.
— Z7 —
Mas Latrie (L. de), [423],, chef de section aux Archives na- tionales, professeur à l'École des Chartes, boulevard Saint- Germain, 22g.
Masson (Gustave), [SSg], professeur à l'École de Harrow, Middlesex (Angleterre) ; correspondant M. Champion , libraire, quai Malaquais, i5.
Masson (Georges), [89], libraire-éditeur, boulevard Saint- Germain, 120 (membre perpe'tuel).
Mathieu, [282] , à Thouars (Deux-Sèvres) ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Mayrargues (A.), [25], rue Miromesnil, 74.
Mengin (Paul), [83], 37, rue des Clefs, à Colmar.
Méray (Antony), [146], rue de Sèvres, 3i.
* Mercier (L.), [429], rue d'Argenson, 3.
Metman (Etienne), [371], avocat, place Saint-Michel, 23, à Dijon (membre perpétuel).
*Meyer (Paul), [21], membre de l'Institut, professeur au Col- lège de France, directeur de l'Ecole des Chartes, rue de Boulainvilliers, 26, Passy-Paris (membre fondateur et per- pétuel).
Michel (N.-H.), [532], professeur agrégé à la Faculté de Droit de Paris, rue Monge, 53.
* Michelant (Henri), [22], conservateur du dép. des manus-
crits de la Bibliothèque nationale , avenue Trudaine, 1 1 .
MiTANTiER (Edm.), [478], rue de l'Hôtel - de - Ville, 38, à
Troyes. MoiNERY, [189], Cloître Saint-Merri, 18. Moisy(H.), [325], juge honoraire, à Lisieux.
MoNNiER (Marc), [180], recteur de l'Académie de Genève, rue Verdaine, i3, à Genève.
MoNop (Gabriel), [23], directeur-adjoint h l'École des Hau- tes-Études, rue d'Assas, 76.
MoNTAiGLON (A. de), [24], professeur à l'École des Chartes, place des Vosges, 9.
'MoNTEBELLO (comte de), [344], ministre plénipotentiaire, rue François I^'', 1 1.
Morel-Fatio (Alfred), [210], chargé de cours à l'École pré- paratoire à l'enseignement supérieur des Lettres d'Alger, rue Levacher, 2, à Alger (membre perpétuel).
— 28 —
*MoRGAND, [98], libraire, passage des Panoramas, 55 {quatre exetnpl., dont un sur pap. Whatman).
MouRAViT (G), [543], rue Barthélémy, 19, à Marseille; cor- respondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82.
Munich (Bibliothèque de la Cour et de l'État, à), [3oi]; cor- respondant la librairie Baer et Ci", rue de l'Ancienne-Co- médie, 18.
Munich (Bibliothèque de l'Université de), [280]; corres- pondant M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Munich (Séminaire royal de philologie moderne à l'Uni- versité de), [424].
Munster (Bibliothèque Paulina, à), [333] ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
MuQUARDT, [411], libraire h Bruxelles, rue de la Ré- gence, i5.
MussAFiA (Ad.), [84], correspondant de l'Institut, profes- seur à l'Université de Vienne; correspondant M. Cham- pion, libraire, quai Malaquais, i5.
Nadaillac (marquise de), [470], rue d'Anjou-St-Honoré, 12.
Naville (Louis), [281], cours des Bastions, i5, à Genève; correspondant M. Borrani , libraire , rue des Saints- Pères, 9.
Neumann (Fr.), [538], professeur à l'Université de Fribourg- en-Brisgau.
Newcastle upon Tyne (the Literary and Philosophical So- ciety), [349], (Angleterre); correspondants MM. Dulau et C^'=, libraires, à Londres.
NiEMEYER (Max), [485], maison Lippert, Halle; correspon- dant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Nigra(C.), [377], ambassadeur d'Italie à Londres.
Normand (Georges), [498], rue Richelieu, 82.
Normand (Jacques), [77], ancien élève de l'Ecole des Char- tes, rue Rembrandt, 2.
Noyer de Noirmont (baron du), [407], rue Royale, 6.
NuiTTER (Ch.), [417], archiviste de l'Opéra, rue du Faubourg- Saint-Honoré, 83.
NuTT (D.), [273], 270, Strand , Londres; correspondant la librairie Hachette, boulevard Saint-Germain.
— 29 —
Nyrop (K.), [488], Kœbmagergade, 43, Copenhague ; corres- pondant M. Lebrun, rue Casimir Delavigne, 7.
Omont (Henri), [Sgo] , employé au département des manus- crits de la Bibliothèque nationale, quai de Béthune, 28 (membre perpétuel).
Orsier (Joseph François), [577], docteur en droit, rue Souf- flot, 12.
Oxford (Bibliothèque Bodléienne, à), [3o5] ; correspondant M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Paillet (Eugène), [99], conseiller à la Cour d'appel de Pa- ris, rue de Berlin, 40.
Paris (Emile), [181], passage de la Visitation, 1 1 bis.
*Paris (Gaston), [26], membre de , l'Institut, professeur au Collège de France, directeur à l'École des Hautes-Études, rue de Varenne, 1 1 (membre fondateur et perpétuel).
Parker et C'", [5oo] , libraires , Oxford (2 exemplaires) ; correspondant M. Reinwald, libraire, rue des Saints- Pè- res, i5.
Pasquier (l'abbé H.), [406], directeur de l'École des Hautes- Études ecclésiastiques, place du Château, à Angers.
Passy (Louis), [240], député, rue de Clichy, 45.
Pasteur, [435], avenue d'Eylau, 73.
Patallier (Victor), [473], rue Saint-Jean, à Elbeuf.
Patinot (G.), [220], à la direction du Journal des Débats^ rue des Prêtres-St-Germain-l'Auxerrois.
Pauffin (Henri), [58], rue du Bac, 44.
Pauly (Alphonse), [494], conservateur sous-directeur adjoint au département des imprimés de la Bibliothèque nationale, rue de l'Arrivée, 10.
Payne (W.), [177], Hatchlands, Cuckfield, Sussex (Angleterre).
Peaeody Institute (The), [546], Baltimore (États-Unis); correspondant M. Terquem, boulevard Saint-Martin, i5.
Peacok (R.), [225], Sunderland ; correspondant M. J. Nu- wendam, rue de Turenne, 76.
Pecoul (Auguste), [104], ancien élève de l'École des Chartes, rue de Tilsitt, 20.
Pelletan (Camille), [182], député, rue du Cherche-Midi, 33.
*Périer (Ferdinand), [275], rue de Provence, 5g \ corres- pondant M. Lépin, libraire, palais Royal.
— 30 —
Petit (Fernand), [455], docteur en droit, rue des Binelles, 20, à Bellevue.
Petit de Julleville (L.), [27], maître de conférences à l'École normale supérieure, rue du Ranelagh, 49.
PiAT (A.), [161], rue Saint-Maur, 85.
PiCHON (baron J.), [28], président de la Société des biblio- philes françois, quai d'Anjou, 17.
Picot (Emile), [2g], consul honoraire, professeur à l'Ecole des langues orientales vivantes, avenue de Wagram, i35 (membre perpétuel).
Picot (Georges), [i83], membre de l'Institut, rue Pigalle, 54.
Pilastre, [586], avoué, rue Notre-Dame-des-Victoires, 46.
PoiNSiGNON (J.), [248], libraire, place de l'Hôtel-de- Ville, 10, au Havre (membre perpétuel).
Porquet, [416], libraire, quai Voltaire, i.
PoRTALis (baron Roger), [292], boulevard Haussmann, 144.
Prague (Bibliothèque de l'Université de), [496]; correspon- dant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Prarond (Ern.), [460], à Abbeville; correspondant M. Cham- pion, libraire, quai Malaquais, i5.
Puymaigre (comte de), [354], ^^^ de l'Université, 17.
*QuEux de Saint-Hilaire (marquis de), [3o], rue Soufflot, 3 (membre fondateur).
Rajna (Pio), [296], via Cavour, 84, à Florence (membre per- pétuel).
Ravnaud (Gaston), [79], employé au département des manu- scrits de la Bibliothèque nationale , rue Caumartin, 32.
Reboul de La Juillière (A.), [556], avenue d'Iéna, 74; cor- respondant M. Alph. Picard, libraire, rue Bonaparte, 82.
Régnier (Adolphe), [241], membre de l'Institut, rue de Vau- girard, 22.
Reinwald (C ), [229], libraire, rue des Saints-Pères, i5.
Renault (L.), [374], député, boulevard Haussmann, 77.
Rencogne (Pierre de), [5o9], rue du Minage, 47, à Angou- lême.
Repoux (Léopold), [467J, juge suppléant à Autun ; corres- pondant M. Lhomme, boulevard Saint-Germain, 70.
Reuss (Rod.), [184], bibliothécaire de la ville de Stras-
— 01 —
bourg; correspondant M. Ch. Delagrave, libraire, rue Soufflot, i5 (membre perpétuel).
RiGG (Herbert A.), [SvS], Wykeham Lodge, Walton-on- Thames, Surrey (Angleterre).
RiTTER (Eug ), [202], professeur à l'Université de Genève, à Malagnou (Eaux- Vives) , près Genève; correspondant M. Borrani, libraire, rue des Saints-Pères, 9 (membre per- pétuel).
Robert (Ulysse), [SSy], inspecteur général des Bibliothèques et Archives, Grande rue, 3i, à Saint-Mandé (Seine).
RoBiNEAu (G.), [91], rue de Marignan, 25.
RoDOUAN, [523], boulevard du Roi, 9, à Versailles; corres- pondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Roi des Belges (Bibliothèque de S. M. le), [196], aux soins de M. Scheler, bibliothécaire du Roi, rue Mercelis, Ixelles, banlieue de Bruxelles.
Roy (Maurice), [583], rue des Saints-Pères, i5 (membre per- pétuel).
Rothschild (baron Alphonse de), [iii], rue Saint-Floren- tin, 2 (membre perpétuel).
*RoTHscHiLD (baron Arthur de), [i 1 2], rue du Faubourg Saint- Honoré, 33 (membre fondateur).
*RoTHscHiLD (baron Edmond de), [11 3], rue Lafïitte, 19 (mem- bre fondateur).
Rothschild (baron Gustave de), [114], rue Laffitte, 23 (mem- bre perpétuel).
Rouquette, [i38], libraire, passage Choiseul, 85.
RoYER(Ch.), [352], boulevard de la Madeleine, 17, citéVindé.
R0Z1ÈRE (Eug. de), [32], sénateur, membre de l'Institut, rue Lincoln, 8.
RuBLE (baron Alphonse de), [186], rue Cambon, 43.
RupALLEY (Ern.), [499], rue Lafayette, i3.
Saint - JoHANNY (G.), [372], archiviste de la Seine, quai Henri IV, 3o.
* Saintsbury (J.), [341], Savile Club, 107, Piccadilly , Lon- dres.
Saisset (Paul de), [5 17], avenue d'Eylau, i8 (membre per- pétuel).
Sauvan (F.), [227], rue de Laborde, 46.
— 32 —
Say (Léon), [i3o], sénateur, membre de l'Institut, rue Fres- nel, 21 (quai Debilly).
*ScHEFER (Charles), [466], membre de l'Institut, président de l'École des langues orientales vivantes, rue de Lille, 2 (membre fondateur).
ScHOLLE (D"" Fr.), [356], Schillstrasse, 5, à Berlin, W.; cor- respondant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Ger- main, lyô.
ScHucHARDT (Hugo), [iSq], professeur à l'Univcrsité de Gratz (Styrie).
Seigneur (l'abbé), [432], rue du Colysée, 44.
Sellier (L.), [38o], rue Sainte-Croix, 5, à Châlons-sur- Marne.
Sénemaud (Ed.), [43], archiviste des Ardennes, à Mézières; correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
Senn (0.), [519], rue de la Côte, 36, au Havre.
Servois (Gustave), [SyS], inspecteur général des Bibliothèques et Archives, avenue Gabriel, 48 (membre perpétuel).
Sieber(L.),[57], bibliothécaire de l'Université de Bâle; corres- pondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Smith (Miss Lucy Toulmin), [459], Wood Lane, Highgate, Londres, N. (membre perpétuel).
Smyth (J.-D.-H.), [480], libraire, 137, Gower Street, Londres.
Sorel, (A.), [409], secrétaire général du Sénat, professeur à l'École libre des sciences politiques , au palais de la Présidence du Sénat.
Stengel (Edm.), [21 3], professeur à l'Université de Mar- bourg, Hesse ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Stephens (Georges), f35i], professeur à l'Université de Co- penhague ; corresp. M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain, 176,
Stickney (Austin), [5 14], 35 West, 17*^ Street, New-York.
Stimming (D"- Albert), [52 1], Kiel ; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67 (membre perpétuel).
Stjernstrom (G.), [564], à Upsal (Suéde) ; correspondant M. Morgand, libraire, passage des Panoramas, 55.
Stockholm (Bibliothèque royale de), [370]; correspondant M Reinwald, libraire, rue des Saints-Pères, i5.
- 33 —
Strasbourg (Bibliothèque de l'Université de), [23i] ; corresp. la librairie Baer et C'e, rue de l'Ancienne-Comédie, i8.
Strasbourg (Séminaire pour l'étude des langues romanes, à l'Université de), [404] ; corresp. M. Champion, quai Ma- laquais, i5.
Straus (Emile), [106], avocat, rue d'Aumale, 28.
Stuerzinger (J.), [469], chargé de cours à l'Université de Bonn.
Suchier (A.), [164], professeur à l'Université de Halle; corr. M. Champion, libraire, rue Malaquais, i5 (membre per- pétuel) .
SuNDBY (Thor), [323], professeur à l'Université de Copenha- gue (membre perpétuel).
Talbert (F.), [107], professeur à La Flèche; corr. M. Tho- rin, libraire, rue Médicis, 7.
Tamizeyde Larroque (Ph.), [i i5], correspondant de l'Institut, à Gontaut (Lot-et-Gar.) ; correspondant M. Champion, li- braire, quai Malaquais, i5.
Tamson (G.-J.), [5i6], professeur à Kelvinside Academy, 5y Sardinia Terrace, Hillhead, Glasgow.
Tarne.A-U (Jules), [3o6], notaire à Clermont-Ferrand (Puy-de- Dôme) ; correspondant M. Billard, place Dauphine, 27.
Taulier (L.), [366], à Francheville-Lyon (Rhône).
Techener (Léon), [289], libraire, rue de l'Arbre-Sec, 52.
Tempier (D.), [i65], archiviste des Côtes-du-Nord, à Saint- Brieuc.
Templier (Armand), [384], de la librairie Hachette, boule- vard Saint-Germain, 77 (membre perpétuel).
Ten Brink(B.), [433], professeur à l'Université de Strasbourg.
Terrât (Barthélémy), [25o], professeur de droit à l'Institut catholique de Paris, rue Saint-Romain, 18.
Thomas (Antoine), [524], maître de conférences à la Faculté des Lettres de Toulouse.
Thompson (E. Maunde), [igS], conservateur des manuscrits au Musée Britannique, Londres; correspondants MM. Du- lau et C'^, libraires, à Londres.
Thurneysen (D'') , [583] , chargé de cours à l'Université de léna (membre perpétuel).
Tissot (Amédée), [53], bibliothécaire de la ville de Lisieux.
3
- 34-
ToELER (Adolf), [60], professeur à l'Université de Berlin, Schillstrasse, 11, Berlin W. ; correspondant M. Reinwald, libraire, rue des Saints-Péres, i5 (membre perpétuel).
TouRTOuLON (baron Ch. de), [84], rue de Mézières, 38.
Trier (Gerson), [54], Kongensgade, 66, à Copenhague ; cor- resp. M. Lebrun, rue Casimir Delavigne, 7.
Trochon (l'abbé Charles), [297], docteur en théologie, au- mônier du lycée Saint-Louis, rue Gay-Lussac, 49.
Truebner (K.), [434], libraire à Strasbourg; corresp. M. Le- roux, libraire, rue Bonaparte, 28.
Tubingue (Bibliothèque de l'Université de), [471] ; corresp. M. Pedone-Lauriel, libraire, rue Cujas, 7.
Turin (Bibliothèque nationale de), [5t)6] ; correspondant M. Mellier, libraire, rue Séguier, 17.
Ulbrich (D""), [491], Lutzowstrasse, 68, à Berlin ; correspon- dant M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint-Germain,
176. Ulrich (Jacob), [463], professeur à l'Université de Zurich (Suisse).
Upsal (Séminaire philologique de l'Université d'), Suède, [5oi], corresp. M. Le Soudier, libraire, boulevard Saint- Germain, 176.
Vaesen (Joseph), [294], rue de l'Annonciade, i3, à Lyon ; correspondant M. Charavay, rue de Furstenberg, 4.
Vallois (Félix), [552], archiviste de la société rouennaise des bibliophiles, rue de la Savonnerie, 12, à Rouen.
Vander Haeghen (F.), [36o] , bibliothécaire de l'Univer- sité de Gand.
Vendeuvre (baron de), [140], rue de Penthiévre, 4.
V1ENNOT (William), [591], boulevard Saint-Germain, 202.
Vieweg (F.), [67], libraire, rue Richelieu, 67.
ViLLARD (Th.), [287], conseiller municipal, boulevard Ma- lesherbes, i38.
ViTU (Auguste), [3o8], avenue de Wagram, 36.
Vogué (comte de), [i 10], membre de l'Institut, rue Fabert, 2.
Vollmœller (Karl), [363], professeur a l'Université de Got- tingen (Prusse); correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
— 35 —
Waddington (W.), [436], sénateur, membre de l'Institut, rue Dumont d'Urville, 3i.
Wahlundt (C), [447], à l'Université d'Upsal (Suède); cor- respondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5 (membre perpétuel).
*Wailly (Natalis de), [2], membre de l'Institut, rue Ray nouard, 3o, Passy-Paris (membre fondateur).
Ward (H. L. D.), [226], du Musée Britannique , Londres.
Warner (G. F.), [194], du Musée Britannique, Londres.
Watson (Robert Spence), L. L. D., [348], Moss Croft, Ga- teshead, Durham (Angleterre).
Weeer (D"- Alfred), [396], à Mannedorf, près Zurich (Suisse) (membre perpétuel).
Weimar (Bibliothèque de), [i53]; correspondant M. Vieweg, libraire, rue Richelieu, 67.
Wesselofsky (Alex.), [446], professeur à l'Université de Saint- Pétersbourg ; correspondant M. Champion, libraire, quai Malaquais, i5.
White (George), [40], Ashley House, Epsom (Angleterre) ; correspondants MM. Dulau et C'^, libraires, à Londres.
Willems (A.), [65], professeur à l'Université de Bruxelles, chaussée de Haecht, 70, à Bruxelles.
WuLFF (Fr.), [569], professeur agrégé h l'Université de Lund (Suède) ; correspondant M. Champion, libraire, quai Ma- laquais, i5.
Yale Collège, [41 5], àNew-Haven (États-Unis d'Amérique) > correspondant M. Porquet, libraire, quai Voltaire, i.
Zurich (Bibliothèque cantonale de), [553].
LISTE DES MEMBRES
CONSEIL D'ADMINISTRATION
POUR L ANNEE li
MM. Baudry.
BONNARDOT. BORDIER.
Darmesteter.
DiDOT.
Egger.
Gautier.
Laborde (marquis de).
LONGNON. LUCE.
Marty-Laveaux.
Meyer.
Michelant.
MM. Montaiglon (de). Paris (G.). Picot (É.). Queux de Saint- Hi-
laire (marquis de). Raynaud. Robert. Rothschild (baron E.
de). RoziÈRE (de). Ruble (baron de). Servois.
BUREAU DE LA SOCIETE
Président. .....
Vice-présidents . Administrateur ,
Secrétaire
Secrétaire-adjoint .
Trésorier
Trésorier-adjoint .
Marty-Laveaux.
LucE, G. Paris.
Marquis de Queux de Saint-
HlLAIRE.
Meyer.
Raynaud.
Baron Edm. de Rothschild
Picot (É.).
i
- 37 -
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le i6 janvier i883.
Présidence de M. G. Paris, président.
Nouveaux membres : La bibliothèque universitaire d^ Alger; M. Emile Levy, professeur à l'Université de Fribourg en Brisgau.
Etat des impressions : V amant rendu cordelier ; le commencement des notes en placards. — Eustache Des- champs, t. III, cartonné et prêt à être distribué. — Raoul de Cambrai, feuille 24 et dernière en bon à tirer; le reste est tiré. — Mystère du Viel Testament, feuilles 2 5 et 26 en bon à tirer ; le commencement de la préface est en placards.
M. P. Meyer est autorisé à mettre sous presse les con- tes moralises de Nicole Bozon, frère mineur, texte anglo- normand dont l'édition a été préparée parjlui et par Miss. L. Toulmin Smith (voir les séances du 26 avril et du 24 mai 1882). Le tirage est fixé à 700 exemplaires, dont 100 sur papier Whatman.
__ 38 —
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 26 mars li
Présidence de M.. G. Paris, président.
M, Roy, mennbre ordinaire, devient membre perpé- tuel.
Etat des impressions :L'^manfrenrfw cordelier, 5 feuil- les tirées; la feuille 6 contenant le commencement des notes est en page. — Philippe de Beaumanoir, la copie du t. II est à l'imprimerie. — Guillaume de Dole, 2 feuil- les tirées, feuilles 3 et 4 en bon à tirer, feuille 5 en page.
— Eiistache Deschamps, t. IV, 5 feuilles en page. — Merlin, 5 feuilles tirées, 3 en placards. — Miracles de Nostre Dame, 7 feuilles tirées, la suite de la copie est à rimprimerie. — La Panthère d'amours, 5 feuilles tirées, 2 feuilles en placards, la fin du texte est à l'imprimerie.
— Nicole Bo^on, i feuille en page, 2 feuilles en placards,
— Mystère du Viel Testament, entièrement tiré.
Le Conseil décide que Texercice de i883 se composera du t. VII des Miracles de Nostre Dame et des deux vo- lumes de Philippe de Beaumanoir, et celui de 1884 de La Panthère d'amours^ du t. IV d'Eustache Deschamps et de l'Evangile de Nicodème.
- 39
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 2 3 avril 1884.
Présidence de M. G. Paris, président.
Nouveau membre : M. Omont (membre perpétuel).
Etat des impressions : Bulletin, i883, n° 3, en distri- bution. — La mort Aymeri de Narbonne, feuilles 6 et 7 en page, la fin àw texte en placards. — Philippe de Beaumanoir, t. II, feuille i en page. — Guillaume de Dole, 4 feuilles tire'es, un peu plus de 3 feuilles en pla- cards. — Merlin, feuille 6 tirée, feuilles 7 à 9 en pla- cards. — Miracles de Nostre Dame, t. VII, 12 feuilles tirées. — La Panthère d'amours, 5 feuilles tirées, la fin, environ 3 feuilles, en placards.
Le Conseil fixe l'assemblée générale de la Société au 21 mai, à 4 heures.
Proposition de publication : par M. Maurice Roy, d'une édition des œuvres poétiques de Christine de Pi- san qui pourrait former trois ou quatre volumes. Cette proposition est renvoyée à une commission composée de MM, Meyer, Paris et Raynaud.
ASSEMBLEE GENERALE
Tenue à la Bibliothèque nationale (salle du cours d'arche'ologie), le 2 mai 1884.
Présidence de M. G. Paris, président.
La Société entend la lecture du discours du président, des rapports du secrétaire et du trésorier.
Sont élus membres du Bureau et du Conseil, pour siéger jusqu'à la prochaine assemblée générale, les membres de la Société dont les noms suivent:
BUREAU Président MM, Marty-Laveaux.
Vice-présidents. . . . Administrateur . . .
Secrétaire
Secrétaire- adjoint.
Trésorier
Trésorier-adjoint . .
S. Luge, G. Paris.
M'^ DeQuEUX de SAINT-HiLAfRE.
P. Meyer.
G. Raynaud.
B"" Edmond de Rothschild.
E. Picot.
CONSEIL
MM. F. Baudry.
F. BONNARDOT. H. BORDIER.
A. Darmesteter. Alered Didot. E. Egger. L. Gautier M'^ J. DE Laborde.
MM. A. LONGNON.
H. MiCHELANT.
A. DE Montaiglon. U. Robert. E. DE Rozière.
B"" A. DE RUBLE.
G. Servois.
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Discours de M. G. Paris, vice-président.
Messieurs,
Je dois commencer par vous présenter les excuses du Conseil et les miennes pour l'irrégularité qui s'est intro- duite dans la tenue de nos assemblées générales. D'après nos statuts, il doit y avoir une assemblée générale chaque année. Lespremièresannées, cette assemblée s'est tenue au mois de mai ou de juin ; en 1880, on l'a remise au mois de décembre, et il en a été de même en 1 88 1 et en 1 882. Au mois de décembre dernier, différentes circonstances nous ont déterminé à l'ajourner, et en reprenant cette fois l'ancienne date du mois de mai, nous avons en fait supprimé l'assemblée qui aurait dû avoir lieu en ;883. Il en résulte que votre Bureau et votre Conseil ont, de leur propre autorité, prolongé leurs pouvoirs au-delà du terme pour lequel vous les leur aviez conférés. Cela est grave surtout pour le président, qui ne peut être réélu; quant aux membres du Bureau et du Conseil, vous pouvez leur exprimer votre mécontentement en ne les renommant pas; vous pouvez aussi, par vos suffrages, leur accorder un bill d'indemnité sur lequel ils ont la présomption, connaissant votre indulgence, de compter un peu, mais qu'ils ne sauraient mériter qu'en recon- naissant publiquement qu'ils en ont besoin. Nous espé- rons qu'une pareille dérogation aux statuts ne se pro- duira plus; elle était excusée cette année par le désir de
ne vous réunir qu'après avoir complété autant que pos- sible, sinon Texercice de i883, au moins les exercices de 1881 et 1882, qui étaient encore en souffrance, dont le second est maintenant en ordre, dont le premier ne tar- dera pas à rêtre.
Nous continuons, en effet, à rencontrer dans l'accom- plissement de notre tâche les difficultés dont nous vous avons déjà plus d'une fois entretenus. Le nombre de nos éditeurs est trop restreint, et la conscience qu'ils appor- tent à l'exécution de leurs travaux les leur fait trop sou- vent traîner en longueur. Il en résulte que les volumes afférents à chaque exercice ne sont pas terminés dans les délais voulus ; de là toutes sortes d'inconvénients, que vos m.andataires ressentent plus vivement que personne, mais qui nuisent à la bonne renommée, à la prospérité et au recrutement de la Société. Cependant, je suis heu- reux de le dire, Tavenir s'annonce bien et les temps les plus difficiles semblent passés. Plusieurs publications commencées nous permettent d'espérer avec une grande confiance que nos trois volumes annuels pourront désor- mais vous être distribués régulièrement. Notre souhait le plus ardent est d'en augmenter le nombre; pour cela, il nous faut votre plus active collaboration, pour la pro- pagande d'abord, et aussi, autant que possible, pour le travail. Plus nous aurons de membres, plus nous aurons de ressources, plus aussi il y aura de chances pour qu'il s'en trouve parmi eux qui ne se contentent pas de nous aider de leur cotisation, mais qui partagent avec leurs anciens le labeur effectif auquel ceux-ci ont peine à suf- fire et qu'ils auraient surtout peine à accroître.
Le recrutement constant de la Société, tel doit être le
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but de tous nos efforts. Il n'est pas arrêté, heureusement, mais il ne progresse que lentement. Depuis notre der- nière réunion, il y a dix-sept mois, nous avons admis treize nouveaux membres, dont un membre fondateur, quatre membres perpétuels et huit membres ordinaires. Nous n'avons perdu par décès que cinq membres, tous membres ordinaires. Le gain semble donc assez notable; mais il se changerait en perte si nous tenions compte des démissions qui viennent trop souvent nous attrister. En somme, notre nombre ne s'augmente pas; il diminue plutôt, et je crois devoir vous signaler le péril avec fran- chise, pour que vous vous efforciez de le combattre.
Il nous serait difficile, d'ailleurs, de nous réjouir, quand même la statistique de notre mouvement de popu- lation serait plus satisfaisante, en regardant les noms qui, depuis notre dernière réunion, ont dû être effacés de no- tre liste. Les cinq confrères que la mort nous a enlevés mé- ritent tous nos regrets, presque tous à un degré éminent. Le premier est M. Anatole Boucherie, décédé à Mont- pellier le 3 avril i883. Nous lui devons un hommage particulièrement ému et cordial. On sait par quels travaux il avait bien mérité de la philologie française, quel zèle, quelle chaleur d'âme il apportait, non-seulement à la faire progresser par ses travaux, mais à en éveiller dans le grand public le goût et la compréhension. Les injustes et superficiels dédains dont un critique, peu compétent d^ailleurs, avait cru devoir couvrir notre ancienne litté- rature tout entière, avaient soulevé son indignation, et il s'était élancé, comme un vrai chevalier qui entend outrager la dame de ses pensées, pour relever le gant, tandis que d'autres avaient cru mieux faire de passer et
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de sourire. Il a écrit à ce propos des pages pleines de conviction et de sens. Mais il servait mieux encore la cause qui est la nôtre en s^occupant, après diverses au- tres publications d'anciens textes, de l'édition d'un poème important qu'il avait découvert. Il a succombé, avant d'avoir terminé sa tâche, à la maladie qui le minait de- puis longtemps; mais son fidèle ami, notre confrère M. Chabaneau, s'est chargé de le remplacer, et nous espérons que Galerent de Bretagne wen a. prochainement le jour, et formera le meilleur titre de Boucherie à la re- connaissance des savants.
Un mois après, le 23 mai, s'éteignait, après de longues et cruelles souffrances, M. Edouard Laboulaye qui, lui, n'avait pas pour notre vieille langue et notre vieille lit- térature une dévotion spéciale, mais qui, dans la largeur de son intelligence si souple à la fois et si juste, lui ac- cordait la place qui lui appartient et en comprenait le profond intérêt historique. Ce philosophe, ce juriste, cet historien, cet homme d'Etat savait que la conscience d'un peuple se précise et se développe par l'étude sym- pathique de son passé, et que le passé littéraire de la France a été tout particulièrement glorieux et fécond ; cet esprit vraiment libéral aimait toutes les manifesta- tions sincères et spontanées de la vie; ce curieux des pro- ductions de l'imagination naïve, cet ami, ce renouve- leur habile et fin des contes populaires de tous les pays sentait tout ce qui coule, dans les anciens textes que nous mettons au jour, de la source la plus franche et la plus originale de notre langue et de notre génie. Il était venu cordialement à nous dès nos débuts, et nous reste- rons tiers d'avoir eu son appui et son encouragement.
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G^était un sentiment patriotique plus spécial qui nous avait valu les sympathies du regretté M. E. de Bouteiller, mort peu après Laboulaye. Son nom est connu de tous ceux qui ont suivi, le cœur serré, ce drame poignant qui s'est dénoué le 28 octobre 1 870 en arrachant de la France une de nos villes les plus françaises, Tancienne cité libre de Metz. M. de Bouteiller aimait Metz comme Messin et comme Français; quand Metz fut devenue, non pas allemande, mais sujette de l'Allemagne, il quitta, le cœur brisé, la petite patrie pour la grande; mais il con- tinua, dans le domaine de la science, à travailler pour toutes deux. En collaboration avec notre savant confrè- re M. Bonnardot, après avoir publié le curieux poème de la Guerre de Met:{ en 134" , il préparait pour nous l'édition de la chanson de geste de Hervi de Mes. Son collaborateur n'abandonne pas la tâche commune, et c'est un des volumes que nous voudrions, pour bien des mo- tifs, voir le plus tôt possible mis sous presse.
Que de raisons diverses peuvent attirer des esprits distingués à Tétude de cette vieille littérature, si riche et si variée! C'était une curiosité générale et, on le peut dire, insatiable, de toutes les manifestations de Tesprit qui avait amené M. Charles Defrémery à s'y intéresser vivement. Non content d'occuper un des premiers rangs parmi les orientalistes modernes, M. Defrémery aimait et connaissait à fond les littératures classiques ; du xvn® siècle français il était remonté au xvi* siècle, puis enfin au moyen âge, et sa mémoire merveilleuse, son goût pour les rapprochements et les comparaisons lui avaient facilement montré quelles lumières indispensa- bles elle apporte à qui veut étudier les rapports du monde
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moderne avec TOrient comme avec Tantiquité. Il lisait nos publications avec l'attention la plus soutenue, et avait la joie d'y faire sans cesse quelques-unes de ces petites découvertes qui étaient ses bonheurs quotidiens et dont plusieurs n'étaient possibles qu'à une érudition aussi vaste et aussi diverse. Il savait même découvrir des particularités qui échappaient aux savants spéciaux ; c'était plaisir et profit de causer avec lui de chacun de nos volumes au fur et à mesure qu'ils paraissaient. ' Enfin, nous avons à regretter M. Hermile Reynald, doyen de la Faculté des lettres d'Aix, mort le 22 juillet i883. Les travaux historiques de M. Reynald sont connus; ils prouvent l'activité de son esprit investiga- teur : ils ne la satisfaisaient pas. Il voulait connaître l'histoire morale et intellectuelle de la France à toutes ses périodes, et il s'était avec grand plaisir associé à notre œuvre, donnant un exemple que nous voudrions voir plus suivi, et qui le serait davantage si tous comprenaient comme lui l'intérêt et la portée historique de nos travaux.
C'est un cruel sentiment, Messieurs, que nous fait éprouver cette énumération, mais il porte avec lui un adoucissement : c'est la pensée que tant d'hommes supérieurs, voués pour la plupart à des études différentes des nôtres, ont apprécié la valeur et l'opportunité de l'œuvre que nous avons entreprise. Leur approbation a été pour nous un puissant encouragement et ne doit pas cesser de l'être. Un autre nous est venu cette année. M. le marquis de La Grange, qui avait pris jadis, sous la direction de Guessard, une part active à la collection des Anciens poètes français, a légué à l'Académie des
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Inscriptions et Belles-Lettres une rente de i,ooo francs destinée à récompenser chaque année l'édition d'une œuvre poétique française du moyen âge. L'année der- nière, l'Académie avait à décerner ce prix pour la pre. mière fois, et elle se trouvait en présence des arrérages de deux ans : elle n'a pas cru pouvoir mieux faire que de les attribuer à la Société des anciens textes pour l'ensemble de ses publications. En récompensant la Société, dit le discours du président de l'Académie, on récompense en même temps tous ceux qui auraient pu concourir pour ce prix, car tous appartiennent à la Société, et c'est pour elle que presque tous les travaux entre lesquels on pouvait choisir ont été publiés. Après l'approbation de l'Académie française, nous aurons donc eu celle de l'Académie des Inscriptions; voilà qui doit fortifier notre courage et notre zèle, au milieu des difficul- tés contre lesquelles nous avons parfois à lutter, en nous prouvant que nous ne nous trompons pas, et que notre œuvre, aux yeux des juges les plus compétents, est bien conçue et, jusqu'à présent, bien exécutée.
Rapport sur les travaux de la Société des anciens textes français pendant les années 1882 et i883^par M. Paul Meyer, secrétaire.
Messieurs,
La précédente assemblée générale de la Société a eu lieu le 20 décembre 1:882. A cette date les ouvrages des-
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tinés à l'exercice i88i n'étaient distribués qu'en partie, et pour 1882 rien n'avait encore été publié. L'an dernier, à la même époque, le progrès de nos publications était trop peu sensible pour fournir la matière d'un rapport. Il a donc paru nécessaire à votre conseil de reculer jus- qu'à l'heure présente la réunion qu'aux termes de nos statuts nous devons tenir chaque année. Par suite j'aurai exceptionnellement à vous entretenir de nos travaux pendant le cours de deux années, ou plus exactement d'un an et demi.
Pendant les dix-sept mois qui se sont écoulés depuis notre dernière assemblée, la Société n'est pas restée inac- tive. Elle a prouvé sa vitalité en distribuant à ses mem- bres plusieurs volumes, mais elle n'a pas réussi à rega- gner le temps perdu et à faire concorder ses publications avec le millésime des exercices. Nous sommes encore maintenant obligés d'établir fictivement cette concor- dance en plaçant sur les titres de nos volumes une date antérieure à l'époque de leur mise en distribution.
Ce fâcheux état de choses vient de ce que le labeur pé- nible qu'impose l'édition de nos anciens textes continue à peser sur un trop petit nombre de membres de voire conseil qui font à eux seuls beaucoup plus de la moitié des publications et surveillent le reste en qualité de commissaires responsables, fonction qui est loin d'être une sinécure. Qu'un ou deux de nos éditeurs interrom- pent pour quelques semaines leurs travail, et toutes nos prévisions sont dérangées. En vain objecterait-on qu'il suffirait pour parer aux retards imprévus d'avoir sous presse un plus grand nombre d'ouvrages. Nous avons en ce moment dix volumes à l'imprimerie, et nous n'en pouvons avoir plus, parce que le nombre des commis- saires responsables est, par la nature même du travail qui leur est imposé, extrêmement limité, et que la tâche
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des personnes qui veulent bien accepter ces délicates fonctions ne saurait être augmentée.
Voici où nous en sommes.
Uexercice de 1881 reste encore incomplet. M. de Mon- taiglon nous a enfin remis, il y a plusieurs mois, la copie du volumineux commentaire qui doit accompagner son édition de V Amant rendu cor délier à l'observance d'^A- mours^ mais ce travail, remanié à diverses reprises, plein d'additions et de surcharges, est d'une composition ex- trêmement laborieuse, et l'impression s^en fait avec une lenteur excusable sans doute, mais qui nous est bien préjudiciable.
L'exerciced2 1882, dont rien n'avait paru lors de notre dernière assemblée, est complet. Il se compose de trois volumes dont deux seulement sont publiés aux frais de la Société; le troisième est le t. IV du Mystère du Vieil Testament généreusement offert aux membres de la So- ciété par M"'' la baronne J--E. de Rotschild, et dont M. E. Picot a préparé l'édition avec autant de dé- vouement que de compétence. Les deux volumes pu- bliés, à proprement parler, par la Société et à ses frais, sont le t. III à' Eustache Deschamps Ql Raoul de Cam- brai. Il est inutile que je vous entretienne une fois de plus de l'intérêt que présente une édition complète de Deschamps. Je l'ai fait à plusieurs reprises dans mes précédents rapports. Mais il y a dans ce tome III quel- ques pages que votre secrétaire ne doit pas omettre de mentionner. En tête du volume, en effet, M. le marquis de Queux de Saint-Hilaire a écrit une notice touchante sur M. Paulin Paris qui a revu les épreuves des deux premiers tomes, en qualité de commissaire responsable. Sans prétendre aucuner.ient apprécier l'œuvre considéra- ble et variée du savant illustre et bienveillant que la Société s'honore d'avoir eu à son origine pour président,
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M. de Queux de Saint-Hilaire a marqué en traits précis et délicats l'influence que P. Paris exerçait autour de lui en faveur des études littéraires qui lui étaient chères, cherchant à répandre la connaissance de notre ancienne littérature au-delà du cercle restreint des érudits, pour la faire apprécier et goûter dans le monde des gens cul- tivés.
Raoul de Cambrai a été distribué en même temps que le t. 111 d'Eustache Deschamps, au commencement de cette année. La part que votre secrétaire a prise à Tédition de ce poème si important pour l'histoire de notre épo- pée lui fait une loi d'être ici très bref. Qu'il me soit per- mis cependant de signaler les recherches si nouvelles que M. Longnon, mon collaborateur, a consacrées à Raoul de Gouy, à Raoul son fils, à d'autres personnages encore dont Texistence est attestée au x^ siècle par les chroniques et les chartes, et qui reparaissent vers la fin du xiie dans les chansons de geste, conservant encore quelques traits historiques. Raoul de Cambrai devient, par suite de ces découvertes, Pun des poèmes où l'on peut le mieux suivre depuis sa naissance le développe- ment d'une chanson de geste. Au x^ siècle, se place la rédaction de la première forme du poème, peu après les événements d'où il est sorti. A la tin du xi^ siècle, un témoignage précieux et circonstancié, celui de la chroni- que de Waulsort, nous fait connaître un état ancien en- core de la chanson. Dans la seconde moitié du xn« siècle, enfin, prend place la rédaction, malheureusement bien remaniée, qui nous est parvenue, et qu'accompagne une continuation extrêmement fabuleuse mais néanmoins cu- rieuse pour l'étude des lieux communs littéraires avec lesquels on suppléait au défaut des données historiques.
Notre distribution se limite pour 1882 à deux volu- mes, sans compter le t. IV du Mystère du Vieil Testa-
ment. Jusqu'ici nous avions donné trois volumes par an, mais la diminution est plus apparente que réelle, car Raoul de Cambrai, qui contient une photogravure de deux pages du ms., est double en étendue de certains de nos volumes. Au surplus, Tétat de nos finances ne nous permettait pas de faire davantage.
Pour l'année i883, nous n'avons encore rien publié. La faute n'en est pas à votre conseil, dont Tactivité ne s'est pas relâchée un seul instant, mais au peu de dili- gence de certains de nos éditeurs. Nous avons mis sous presse au commencement de Tannée 1882 la Mort Ay- meri de Narbonne dont l'édition nous avait été proposée par M. Couraye du Parc. Nous pouvions espérer qu'une année suffirait à l'impression de ce volume qui n'aura pas beaucoup plus d'une quinzaine de feuilles. Toutefois, malgré les efforts incessants du commissaire responsable, il a été impossible d'amener l'éditeur à corriger ses épreuves avec Pactivité nécessaire, et maintenant, après plus de deux ans, nous n'en sommes arrivés qu'à la neu- vième feuille. Il n'y a, pour le présent, qu'à s'armer de patience, la Société ne pouvant exiger que le commissaire responsable fasse l'édition qu'il a seulement pour mis- sion de surveiller.
Le retard que subit la Mort Aymeri a un inconvénient particulièrement fâcheux. Dans le premier des rapports que j'ai eu l'honneur de lire devant la Société, en i 876 ' ; j'annonçais la prochaine publication à'Aymeri de Nar- bonne, chanson de geste dont l'édition nous avait été pro ■ posée dès lors par M. L. Demaison, ancien élève de l'É- cole des chartes. Mais l'éditeur ne se trouvant pas satisfait de son travail, le reprit et le refit en grande partie. De- puis plusieurs mois nous avons entre les mains le texte
I. Bulletin de 1876, p. 45.
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tout entier à' Aymeri de Narbonne, établi d'après plu- sieurs manuscrits rigoureusement classés et accompagné d'un volumineux apparatus criticus, le tout en une co- pie bien lisiblement écrite et commodément disposée pour l'impression. Nous n'attendons pour mettre sous presse cette édition que le moment où le texte de la Mort Ay- meri sera entièrement tiré. En effet, la quantité de petit caractère qu'exige l'impression des notes en Tun et l'autre poème est telle qu'il est impossible de les imprimer simultanément tous les deux. D'ailleurs, nous avons en ce moment dix ouvrages sous presse : c'est un maximum qui ne peut être dépassé.
L'édition des œuvres poétiques de Philippe de Rémi, sire de Beaumanoir, à laquelle a été consacrée une grande partie de mon précédent rapport, a progressé d'un pas heureusement plus rapide. Des deux volumes dont elle se composera, le premier est imprimé. Il contient le ro- man de la Manekine^ déjà édité autrefois par M. Fr. Michel, et des fragments d'une rédaction en prose de ce roman faite au milieu du xv^ siècle par Jean Wauquelin, écrivain de qui on possède un certain nombre de traduc- tions et de compilations exécutées pour la plupart à la demande de Philippe le Bon, duc de Bourgogne. Divers travaux ont ramené l'attention, dans ces derniers temps, surJeanWauquelin, maissamiseen ^rosQ de.\s.Manekine , étant conservée dans un ms. fort incomplet de Turin, était restée jusqu'à ce jour inédite et même à peu près inconnue. Le second volume, contenant le reste des poé- sies de Philippe de Rémi est sous presse et progresse acti- vement. Votre conseil a été d'avis de publier en même temps ces deux volumes. La distribution du t. I qui est imprimé depuis quelque temps déjà, en sera un peu re- tardée, mais par compensation la préface, qui pourrait diilicilement être rédigée avant l'achèvement du t. II, sera
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cartonnée en tête du premier volume Les membres de la Société auront ainsi Touvrage complet en une fois, et ils l'auront dans le courant de cette année.
Nous avons mis sous presse, depuis notre dernière as- semblée générale, six nouveaux volumes : le t. Vil des Miracles de Nostre Dame, le t. IV d'Eustache Des- champs, le roman de Guillaume de Dole, publié par M. G. Servois, le roman de Merlin, publié par MM. G. Paris et J. Ulrich, la Panthère d'amours, de Ni- cole de Margival, publié par M. H. Todd, enfin les con- tes moralises de Bozon, publiés par miss L. T. Smith et M. P. Meyer.
Avec le t. VII des Miracles de Nostre Dame sera ter- minée l'impression du texte de ces quarante précieux miracles par personnages qui constituent un spécimen presque unique du théâtre religieux à la fin du xiv*" siè- cle. Un huitième volume, un neuvième peut-être, sera nécessaire pour le glossaire, l'introduction générale et les notices spéciales à chaque pièce. M. U. Robert, empêché par ses occupations de rédiger le glossaire, a demandé à être déchargé de cette tâche qui a été acceptée par M. Bon- nardot, l'éditeur du Voyage à Jérusalem du seigneur d'Anglure.
Le roman de Guillaume de Dole est depuis longtemps connu et sans doute il eût été publié depuis longtemps si le ms. s'en était trouvé à Paris au lieu d'être à Rome. Fauchet, qui possédait le ms. jusqu'à présent unique du Vatican, l'a cité; le D"^ Daremberg et M. Renan en ont publié de nombreux extraits dans les Archives des mis- sions, il y a plus de trente ans. M. Servois, qui l'avait copié jadis à Rome, nous a offert de le publier et nous avons accepté sa proposition avec empressement. C'est un poème intéressant, non pas seulement par le grand nombre de chansons de trouvères qui y sont insérées et
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que depuis longtemps divers érudits ont fait connaître, mais aussi par sa teneur même. Le ms. est mallieureuse- ment fort mauvais et, malgré tous les soins du conscien- cieux éditeur, il y restera sans doute plus d'un passage corrompu.
Une publication particulièrement intéressante est celle du Merlin entreprise par MM. Paris et Ulrich. Un au- teur appelé Robert de Borron paraît avoir composé trois poèmes formant une sorte de trilogie dont le centre est rhistoire du saint Graal, considéré comme le vase où Jo- seph dWrimathie avait recueilli le sang du Christ : trans- porté en Angleterre, ce vase est l'objet des recherches des chevaliers de la Table Ronde et finit par être trouvé par Perceval leGallois. Le premier des poèmes de Robert est le Joseph, dont Mr Fr, Michel a publié le texte original et M. Weidner la mise en prose; du Merlin, le second poème, nous n'avons en vers que le début, mais la mise en prose est conservée dans de nombreux manuscrits; le troisième poème, le Perceval, est perdu dans sa forme première, et nous n'en avons en prose qu'une rédaction fort altérée conservée dans un manuscrit unique et im- primée par M. Hucher. Entre le Merlin et le Perceval existait, dans l'œuvre de Robert de Borron, une lacune considérable; quand le Merlin, mis en prose, eut con- quis un grand succès, on voulut la combler en racontant les aventures arrivées au roi Arthur depuis son couron- nement, où s'arrêtait le Merlin primitif, jusqu'à Taven- ture de la « quête du saint Graal », qui forme le début du Perceval. C'est cette suite que M. Paulin Paris appe- lait Arthur, pour la distinguer du Merlin originaire. On a conservé trois de ces continuations, qui parais- sent à peu près complètement indépendantes. L'une nous est arrivée dans de nombreux manuscrits ; elle a été imprimée au xvi^ siècle comme seconde partie de Mer-
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lin et elle forme la base de l'analyse donnée dans les Romans de la Table Ronde, de M. P. Paris. La seconde ne se trouve que dans un manuscrit de la Bibl. nat. ; M. P. Paris en avait préparé pour la Société une édition que nous mettrons prochainement sous presse. Enfin une autre se trouve dans un manuscrit qui a appartenu à M. de Corbière et qui est aujourd'hui la propriété de M. Alfred Huth, de Londres. M. Huth a eu la libéralité de faire don à la Société d'une copie que son père avait fait exécuter de ce manuscrit si précieux et il a bien voulu en outre mettre le ms. même à la disposition de M. Ulrich pour collationner cette copie. La rédaction de M. Huth est assurément la plus ancienne des trois, comme les éditeurs l'établiront dans leur préface; elle a pour plus d'un point d'histoire littéraire un intérêt tout à fait notable, et elle a en outre celui d'être l'original d'une partie importante du grand livre d'Arthur rédigé en anglais au xv° siècle par sir Thomas Malory, ainsi que d'un roman espagnol dont on ne connaît qu'un exemplaire imprimé au xv^ siècle, El Balado de Mer- lino. L'édition formera deux volumes; on y remarquera cette innovation, que nous a facilitée notie imprimeur, que le texte est accompagné d'un résumé courant, sous forme de manchettes, qui permet au lecteur de se rendre un compte rapide du récit en s'arrétant aux passages qui appellent particulièrement l'intérêt.
La Panthère d'amours de Nicole de Margival est un poème allégorique fort court dont on possède deux mss. L'un, qui parait provenir de la bibliothèque du duc de Berry ', appartenait au siècle dernier à l'abbaye deSaint-
I. N" 277 du catalogue publié par M. L. Delislc, Catiint des manuscrits, III, 192.
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Germain-des-Prés et se trouve maintenant à Saint-Pé- tersbourg, faisant partie de la précieuse collection de mss. qui furent enlevés à Saint-Germain en 1791 par Du- browski. Ce petit ouvrage sera publié par les soins de M. Todd, jeune philologue américain, sous la surveil- lance de M. G. Paris.
J'ai parlé Pan dernier des Contes de Bo^on et n'ai pas à y revenir présentement. Je me borne à dire que l'édition de cet ouvrage, qui a été mise sous presse, comme je Tannonçais l'an dernier, aussitôt que Raoul de Cambrai a été achevé, ne laissera pas d'être laborieuse. La langue de Bozon présente les corruptions qu'on est accoutumé à rencontrer dans les te.xtes anglo-nor- mands du xiii" et du XIV*' siècles. Un glossaire assez détaillé sera nécessaire. En outre, cet auteur abonde en citations de la Bible, des Pères, de certains écrivains de l'antiquité et du moyen âge qu'il faut retrouver. Enfin, il y aura lieu de grouper dans un commentaire qui prendra place à la suite du texte de nombreuses indications sur les sources où Bozon peut avoir puisé ses récits ou ses fables, et à défaut de sources, sur les narrations analogues qu'on rencontre en si grande abon- dance chez Eudes de Shirton, Jacques de Vitry, Vincent de Beauvais et autres écrivains. Ces recherches n'auront pas seulement pour résultat de faire mieux connaître l'auteur que nous publierons : elles jetteront un jour nouveau sur la formation d'an recueil célèbre du moyen âge, les Gesta Romanorum. Mais ce travail est long et ne saurait être terminé avant l'an prochain.
En résumé, nous pouvons compter à bref terme sur les trois volumes dus pour i883 ; ce seront le t. VII des Miracles et les deux tomes de Philippe de Rémi. Pour l'année courante, nous aurons le t. IV de Eustache Deschamps, la Panthère d'amours et le recueil de ver-
sions en vers de VEvangile de Nicodème depuis si longtemps sous presse.
A chaque jour suffit sa tâche : celle des années précé- dentes a été lourde, mais elle est près d'être accomplie. Quant à l'avenir, nous avons quelque droit de compter sur le concours des jeunes philologues que nous nous efforçons de former, et, instruits par l'expérience, nous espérons réussir à éliminer peu à peu les causes des mécomptes que nous avons éprouvés.
Rapport sur le compte des recettes et des dépenses de la Société pendant les années 1882 et /S5J, par iM. E. Picot, trésorier-adjoint.
Messieurs,
La haute récompense accordée à notre Société par l'Académie des Inscriptions et Belles- Lettres ne témoigne pas seulement de l'estime que nos publications ont su conquérir dans le monde savant; elle a eu en même temps un résultat favorable sur nos finances. Notre compte capital a été doté de ce chef d'une somme de 2,000 fr., à laquelle sont venus se joindre les cotisations de quatre membres perpétuels, soit 1,000 fr., les droits d'entrée payés par huit membres nouveaux, soit 80 f r , enfin un don de notre secrétaire, M. Paul Meyer, qui nous a, comme précédemment , abandonné les droits d'auteur qui lui étaient dus pour la publication de Raoul de Cambrai, soit 457 fr. 5o. Nous obtenons ainsi un total de 3,537 ^^- 5° 4'^^ d'après nos statuts,
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aurait dû être employé en achat de rente. 11 ne nous a malheureusement pas été possible de mettre en réserve l'intégralité de cette somme; mais nous avons pu du moins placer dans le dossier de nos titres 120 fr. de rente quatre et demi pour cent qui, au cours de 107 fr. 80 réprésentent, avec les frais, un total de 2,879 ^^' °5. Ce placement était d''autant plus nécessaire que nous avons dû précédemment couvrir nos dépenses par divers emprunts faits au compte capital et que, par suite de la conversion de la rente cinq pour cent, nos revenus ont subi une sensible diminution. Notre rente cinq pour cent, qui nous rapportait annuellement i,i55 fr., ne correspond plus qu'à un revenu de 1,039 fr. Il est vrai que, par suite du prix favorable auquel nos achats avaient été faits (notre cinq pour cent tiguraitdans nos comptes au cours moyen de 106 fr. 18), notre capital est resté intact. Notre nouvelle acquisition de 120 fr. de rente nous rend notre ancien revenu. En y ajoutant nos 45 fr. de rente trois pour cent amortissable, notre revenu fixe annuel s'élève à 1,204 ^''•
J'arrive mainteiiant, Messieurs, à notre revenu varia- ble, et c'est avec une réelle tristesse que je dois constater qu^il diminue chaque année. Notre compte d'intérêts a produit, en i883, i,i83 fr. ; les souscriptions encaissées pour 1882 ne se montent qu'à 7,900 fr., auxquels sont venus s'ajouter 425 fr. appartenant à des exercices anté- rieurs, soit 8,375 fr. ; enfin, et c'est là que nous éprou- vons le plus sérieux mécompte, la vente de nos volumes en librairie n'a donné que 779 fr. 25. Ajoutons à ces sommes diverses notre solde actif au 20 décembre 1882, soit 3,890 fr. 59 et une somme de 25 fr. portée en trop au compte des droits d'auteur du tome 'V des Mira- cles de Nostre Dame, nous obtiendrons un total de 14,252 fr. 84, avec lequel il nous faudra solder le complé-
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ment de Texercice 1881 et Texercice 1882 tout entier. Le dernier volume de l'exercice 188 1, l'Amant rendu corde- lier, dont la publication n'est pas terminée, ne pouvait donner lieu à aucun paiement de notre part; nous n'a- vons donc eu à régler que trois volumes et cependant nos ressources ont été entièrement absorbées et nous avons même dû imputer sur notre capital une partie de nos dépenses. C'est que les publications attribuées à l'an- née 1882 ont été particulièrement coûteuses. En dehors des frais généraux et des remises aux libraires montant à 1 ,048 fr., il a été dépensé pour les trois numéros du Bul- letin de 1882, 1 ,040 fr. g5 ; pour le tome VI des Mira- cles^ 3,35o fr. g5, savoir : impression, 2,188 fr. 80 ; car- tonnage, 582 fr. i5; honoraires payés aux éditeurs, 58o fr. ; pour Raoul de Cambrai, 5,i33 fr. 40, savoir : impression, 3,559 ^^- ^^ '■> photogravure, i i 3 fr. ; carton- nage, 345 fr. 75 : honoraires payés aux éditeurs (en y com- prenant pour mémoire la part de M. Paul Meyer),9[ 5fr.; pour le tome III des Œuvres d'Eustache Deschamps, 4,461 fr. 3o, savoir : impression, 3,i38 fr. 80; carton- nage, 542 fr. 60; honoraires payés à l'éditeur, 780 fr. Le total est ainsi, pourcette seule année, de i5,o34fr. 60. Nos encaissements pour i883 et 1884 sont jusqu'ici peu importants. Nous ne connaissons pas encore le montant de nos cotisations ordinaires qui n'ont été mises en recouvrement que dans le courant du mois dernier. Nos recettes se sont élevées, pour le compte capital, à sept droits d'entrée, soit 70 fr. ; pour le compte sous- criptions à 375 fr. 20 appartenant à l'exercice i883, i5o fr. 40 appartenant à l'exercice 1884, et 25 fr. appar- tenant à Texercice i885. Nous avons touché deux tri- mestres de nos rentes, soit 542 fr. ensemble 1,162 fr. 60. En regard de ces encaissements nous avons à placer les dépenses suivantes : Bulletin, n'' i et 2, 746 fr. 80;
— 6o —
frais généraux, loo fr. ; faux frais payés sur la publication actuellement suspendue de la Vie de saint Grégoire, 102 fr. 60; ensemble 999 fr. 40. En résumé, les opéra-
SITUATION DE LA SOCIETE DES ANCIENi;;
Rente 4 1/2 "/o amortissable :
Achat de 120 fr. de rente à 107 fr. 80 c, plus frais. . . . 2,879 * '
Bulletin de la Société des anciens Textes :
Payé facture Marchessou, N" i, p. 1882... 407 20 \
Id. id. 2, id 333 45 [ 1,040 (
Id. id. 3, id. . . . . 3oo 3o ^
Miracles de Nostre Dame (Tome VI) :
Payé facture Marchessou 2,18880 l
Id. Engelfils..,. 582 i5 > 3,35o ç
Droits d'auteur payés 58o » 1
Raoul de Cambrai :
Payé facture Marchessou 3,559 ^^ \
Id. Eudes ii3 » f .,.,
Id. Engelfils 54575 i ■'^''^^
Droits d'auteur payés 91 5 » /
Eustache Deschamps (Tome III) :
Payé facture Marchessou. 3, 1 38 80 \
Id. Engelfils , 542 5o > 4,461 3
Droits d'auteur payés 780 » )
A reporter . ■ 1 6,865 6
— 6i -
lionseffectuées depuis notre dernière assemblée générale, opérations dont vous trouverez le détail dans le tableau ci-dessous, ne laissent qu'un solde actif de 39 fr. 89.
'EXTES FRANÇAIS AU 20 MAI 1884
Solde au 20 décembre 1882 . 3,890 59
PITAL :
Prix de l'Académie des Inscriptions et Belles-Let- tres 2,000 »
8 droits d'entrée reçus 80 » , . ^_ ^
n j u * - 1 / 3,537 5o
Reçu de 4 membres perpétuels , i ,000 »
Droits d'auteur abandonnés par M . Paul
Meyer 457 5o /
USCRIPTIONS DIVERSES ENCAISSÉES :
3 souscriptions de 2 5 fr. pour 1880 75 » \
14 id. 1881,.... 35o » /
8,375 » 12 souscriptions de 5o fr. pour 1882 600
294 id. 1882 JjSSo » (
"in 0 '
MPTE d'intérêts :
3 trimestres d'intérêts sur i,i55 fr. de \
rente 3 «/o. . - 86G 2 5
I an d'intérêts sur 45 fr. de rente 3''/oam. 45 « 1
1 trimestre d'intérêts sur i,o39 fr. de j 1,1 83 »
rente 4 1/2 «/o 25975 i
Vente de une promesse de o,5o c. de rente
4 1/2 "/o 12 » /
A reporter 1 6,986 09
— bi —
Report . . , Frais généraux :
Frais divers
Remises aux libraires :
Bonifications diverses
3l2
Solde débiteur fin i883,
A reporter.
- 63 -
Report 16,986 09
Rectification faite au comple des Miracles de Nostre- Dame, tome V, par suite de transport au débit du tome VI de la souscription U. Robert de 1881 25 »
OMPTE DES VENTES
I ex.
7 — 6 —
4 —
5 —
4 — 8 —
i3 —
5 ex.
7 — 4 —
3 — i3 — i3 —
4 —
3 —
4 —
7 —
1 1 —
5 — 7 —
Chansons du X V^ siècle .
Album des anciens Monuments
Brun de la Montaigne
Miracles de Nostre-Dame, tome I . .
Id. tome II. .
Id. tome III.
Id. tome IV.
Id. tome V. .
Id. tome VI.
Guillaume de Palerne
Sept Sages de Rome
Aiol
Débat des Hérauts d'armes
Eustache DescJiamps. tome I
Id. tome II
Id. tome III ...
Voyage à Jérusalem =
Chronique du Mont-Saint-Michel . . ■
Élie de Saint-Gilles
Daurel et Béton
Vie de Saint Gilles
Raoul de Cambrai
18 75
105 |
» |
i5 |
» |
10 |
» |
20 |
» |
25 |
» |
20 |
» |
40 |
» |
65 |
u |
25 |
)) |
28 |
» |
24 |
» |
i5 |
» |
78 |
» |
78 |
M |
24 |
» |
i5 |
|
24 |
» |
28 |
« |
44 |
» |
25 |
» |
52 |
5o |
779 25
Solde débiteur fin i883
123 3i
Fr. 17,913 65
- 64 -
Report Solde débiteur
Bulletin de la Société des anciens'Textes (i883, n" i)
Payé facture Marchessou 409 65
Id. Engel fils SSy iS
Frais généraux.
Passé frais divers. , . . . ^ ,
Vie de saint Grégoire :
Payé Facture Marcliessou
Solde en caisse . . . ,
123 3 7468 100
l52 (
39
Fr. 1,162 61
b5
^APITAI, :
7 droits d'entrée reçus 70 »
iOUSCRIPTIONS DIVERSES ENCAISSEES :
II souscriptions de 25 fr. pour i883 375 20 \
5 id. 1884 i5o 40 . 55o 60
I id. i885 25 » ■
JOMPTE d'intérêts :
2 trimestres sur fr. 45 de rente 3 »/o amor- tissable 22 5o 1
' 542 " 2 trimestres sur fr. i.oSg de rente 4 1/2 "/o. 519 5o j
Fr. 1,162 Go Solde créditeur au 20 mai 1884 39 89
66
ADDITIONS ET CORRECTIONS
AUX NOTICES CONTENUES DANS LES ANNEES 1 88o ET SUIVANTES DU BULLETIN
1880. — P. 60. Le ms. catalan auquel il est fait ici allusion n'a jamais appartenu à Fr. Redi ; voy. Roma- nia, XIII, 265.
Ibid. — P. 80. Il existe une troisième copie du Ro- man de Fortune dans le ms. 8336 de la Bibliothèque Phillipps à Cheltenham, dont on trouvera la description dans le t. XIII de la Romania.
1881. — P. 40, V. 43. Lisez Salue:{ nus ci et ayde:{. Ibid. — P. 46. Le dit des trois morts et des trois vifs
commençant par Covipain^, vois tu ce que je voi? se retrouve encore dans un ms. exécuté entre i332 et 1349 pour Bonne de Luxembourg, femme du roi Jean, dont on lira la description dans le catalogue des livres et manuscrits de M. Didot, vente 1882, sous le n° 3; voy. notamment p. 6 de ce catalogue.
Il)id, — P. 56. La pièce Dos senher Jhesu Crist.... est d'origine anglaise, ce qui explique les irrégularités qu'elle présente dans les rimes. Elle a été publiée en en- tier, d'après le ms. de Lambeth 522, dans l'Archivf. d. Studium d. neueren Spracken, LXIII (1S80), pp. 89-91. Elle se trouve encore dans le ms. dOxford Digby 86 ivoy. la description de ce ms. par M. Stengel, p. 83) et dans le ms. de Trinity Coll., Dublin, D. L. 18.
i882. — Pp. 44-5. Une description et des extraits des deux mss. du poème de Gui de Wani^ick que possède le Musée britannique ont été donnés par M. H. Warddans son Catalogue of romances in the département of ma- niiscripts in the British Muséum^ I (i883), 471-487. A propos du ms. Harleyen, M. Ward a introduit tout une dissertation sur le poème lui-même et sur sa composi- tion.
Ibid. — P. 45, 1. 3. Au lieu de iBy, lisez 1370.
Ibid. — P. 46. Lorsque j'ai rédigé la notice sur Gui de Warwick j'ignorais l'existence d'une dissertation de rUniversité de Heidelberg dont voici le litre : Die sage von Guy von Warwick , Untersuchiing iieber ihr Al ter und ihre Geschichte, von A. Tanner, Heilbronn, 1877, in- 8°. C'est un médiocre travail, sur lequel on peut voir un compte-rendu de M. Suchier, contenant d'intéressan- tes rectifications, dans le Literarisches Centralblatt , du 17 août 1878. L'auteur de cette brochure s'est servi uni- quement du ms. de Wolfenbûttel, et ne donne sur les autres mss. que des renseignements incomplets et de se- conde main.
Ibid. — P. 56. Depuis que la notice du ms. de M. d'Arcy Hutton a été publiée, M. H. Ward a signalé dans son Catalogue of romances^ I, 71 1-2, quatre feuillets d'un troisième ms. de Florence de Rome qui sont reliés à la fin du ms. Lansdowne 362 du Musée. Ces feuillets, dont l'écriture est de la seconde moitié du xiii° siècle, correspondent aux ff. 26 r° à 27 v° du ms. de la Bibl. nat. nouv. acq. fr. 4192.
i883. — P. 47, 1. 6 du bas. Au lieu de Paris, lisez Pau. Ibid. — P. 54. Aux témoignages sur les Neuf Preux
68 —
on peut maintenant ajouter celui d'Eustache Deschamps qui énunière les neuf types de la vaillance dans les bal lades 338 et 362 de l'édition de M. le marquis de Queux de Saint-Hilaire (t. III). Il est à remarquer que la se conde de ces pièces a pour objet d^adjoindre B. Du Gués clin aux Neuf Preux. Or c'est précisément l'idée qui a été réalisée à la fin du xv" siècle dans le Triiimphe des Neuf Preux... avec l'ystoire de Bertran de Guescîin; voy. le Débat des Hérauts d'armes, p. 128.
Ibid. — P. 85, 1. 17. Au lieu de séria, Ws.feria.
P. M.
BULLETIN DE LA SOCIETE
ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES
SÉANCE DU CONSEIL D'ADxMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 25 juin 1884.
Présidence de M. Marty-Laveaux, président.
Nouveau membre : M. Viennot (William).
Etat des impressions : Evangile de Nicodème, glos- saire en placards. — L'Amant rendu cordelier, cinq feuilles tirées, feuille 6 en pages, feuille 7 en placards. — La mort Aymeri de Narbonne, huit feuilles tirées, feuille 9 en pages. — Philippe de Beaumanoir, t. II, deux feuilles tirées. — Guillaume de Dôle, cinq feuilles tirées, trois feuilles en pages. — Merlin^ treize feuilles tirées, la feuille 14 en bon à tirer. — Miracles de Notre Dame, i.NW^ onze feuilles tirées, feuilles 12 à 17 en bon à tirer. — La Panthère d'amours, texte entier (huit feuilles) tiré. — Nicole Bo^on, deux feuilles en pages.
M. S. Luce fait savoir au conseil qu'il a terminé la préparation du deuxième et dernier volume de la Chro- nique du Mont-Saint-Michel ; ce second tome formera environ vingt feuilles, en y comprenant la table générale. M. Luce est autorisé à mettre cet ouvrage immédiate- ment sous presse.
Proposition de publication : par MM. Ad. MussaHa et Ant. Thomas, dune édition de VEntrée de Spagne, poème franco- vénitien appartenant au cycle carolingien, dont Tunique ms. connu se trouve à Venise. Renvoi à une commission composée de MM. Meyer, Paris et Ray- naud.
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 26 novembre 1884.
Présidence de M. G. Paris, vice-président.
Nouveaux membres : la Bibliothèque de l'Université de Kiel, les Bibliothèques universitaires de Grenoble et de Toulouse, MM. J. Brunot, maître de conférences à la faculté des lettres de Lyon, M. de Fréville de Lorme (membre perpétuel).
État des impressions : Evangile de Nicodème^ le texte et le glossaire sont tirés. — La Mort A y mer i de Nar- bonne, texte tiré; les lettres A B G du glossaire en pla- cards.— Philippe de Beaumanoir, t. II, huit feuilles tirées, feuilles 10 à 12 en pages. — Guillaume de Dole,
— 71 —
le texte entier (dix feuilles) tiré. — Eiistache Deschamps, t. IV, cinq feuilles tirées, feuilles 6 à lo en pages. — Afer/m, t. I, quinze feuilles tirées, feuilles i6 et 17 en pages; t. II, une feuille en placards. — La Panthère d'amours, texte et préface tirés; le glossaire est en pages. — Nicole Bo\on, deux feuilles tirées. — Chronique du Mont-Saint- Michel, t. II, dix feuilles tirées, feuilles 11 et 12 en pages. — Aymeri de Narbonne, line feuille en pages, à titre de spécimen. — Mistère du Viel Testa- ment, t. V, deux feuilles en pages.
Le tome VII des Miracles est chez le brocheur ; M. le président annonce que ce volume pourra être distribué en même temps que la. Panthère d'amour.
M. P. Meyer fait savoir que M. Maurice Roy lui a présenté le texte préparé pour l'impression du t. I des poésies de Christine de Pisan. M. Meyer, ayant en ce moment à surveiller Timpression de plusieurs volumes, propose que la mise sous presse du t. I des poésies de Christine de Pisan soit retardée jusqu'au moment où M. Roy aura rédigé les notes et la préface qui doivent accompagner ce volume. Cette proposition est adoptée.
SEANCE DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Tenue chez M. le baron E. de Rothschild, le 24 décembre 1884.
Présidence de M. Marty-Laveaux, président. Nouveau membre : M. F. Amours, à Glasgow.
- 72 -
Etat des impressions • L'Amant rendu cordelier, feuille 6 tirée, feuille 7 en pages. — Merlin, t. 1, feuil- les 16 et 17 et qui terminent le premier volume, en bon à tirer ; t. II, deux feuilles en pages, feuille 3 en placards.
— La Panthère d'amour, ouvrage entièrement tiré. — Chronique du Mont-Saint-Michel, douze feuilles tirées.
— Aj^meri de Narbonne, feuille r tirée, feuille 2 en pages.
Le Conseil fixe à 6 fr. le prix de La Panthère d'à- moiirs. 11 décide que Texercice de i883 comprendra le t. VII des Miracles, dès maintenant prêt, la Panthère d'amours et le t. II de la Chronique du Mont-Saint- Michel.
Proposition de publication : par M. Marcel de Fréville, d'une édition du traité des quatre âges de l'homme, ou- vrage en prose de Philippe de Navarre. Cette proposition est renvoyée à une commission composée de MM. Meyer, Michelant et Ravnaud.
NOTICE D'UN MANUSCRIT LORRAIN
APPARTENANT A UNE COLLECTION PRIVEE
Il y a seize ans environ, un libraire instruit et intelli- gent, M. L. Potier, me pria de lui fournir la description de quelques mss. qui faisaient partie d'une bibliothèque dont la vente devait se faire par ses soins '. Entre les mss. dont je rédigeai les notices, il en est un (n" 36o du catalogue) qui me sembla particulièrement intéressant et dont je pris des extraits que je n'utilisai pas entière- ment pour la description assez brève du catalogue de vente. Je copiai notamment une poésie française en vers octosyllabiques qui me parut fort curieuse, tant pour le fond que pour la forme, et dont je n'ai cité que huit vers dans le catalogue imprimé. J'ignore absolument le sort de ce ms. Tout ce que je sais, c'est qu'il a été ad- jugé, pour 700 fr., au libraire Tross. Je ne crois pas, en tout cas, que depuis i86g il ait de nouveau passé en vente. Je crois utile d'en donner ici une description qui
I. Catalogue des livres rares et précieux, manuscrits et imprimés, cotn- posant la bibliothèque as M. S. G'*' (Germot). La vente aura lieu le lundi 2'^ mars et les deux jours suivants. Paris, L. Potier, 1869. — Dans ce cata- logue ligure, sous le II" 144., le ms. du poème provençal de Guillaume de La Barre. sur lequel j'ai publié un mémoire en i5(iS. Ce ms. n'appartenait pas au propriétaire de la bibliothèque mise en vente ; M. Potier l'avait en dépôt de- puis deux ans environ .
— 74 —
ne différera pas sensiblement de celle que j'ai rédigée ja- dis pour M. Potier, et d'y joindre le texte de la pièce en vers.
Ce manuscrit, composé de 58 feuillets de parche- min, a le format d'un petit in-folio; il est relié en bois et velours, récriture accuse la fin du xni'' siècle. Il a été fait pour un couvent de religieuses, et sans doute à Metz. En effet, outre que la langue a tous les caractères du dialecte inessin, j'ai remarqué qu'on avait collé sur la marge inférieure du feuillet 24 un morceau de papier écrit au xv^ siècle et contenant le début d'un acte de profession fait par sœur Claude de Grilly dans le couvent bénédic- tin de Saint-Sulpice et de Sainte-Glossinde de Metz. Je suppose que c'est pour le même couvent que le ms. a été exécuté '. Le premier ouvrage qu'on y trouve est une tra- duction de la règle de saint Benoît, adaptée (les premiers mots a Escoute,_^//e, >- en donnent la preuve) à des re- ligieuses. Au premier feuillet une initiale historiée représente un moine qui prêche des nonnes agenouil- lées. Tous-ces menus faits constituent au moins une très forte présomption.
Le ms. contient les ouvrages ou opuscules ci-après :
1 . — La règle de saint Benoît, en français. Commen- cement : « Escoute , fille , les comandemens de ton maistre... » — Nous avons d'autres copies de cette ver- sion, par exemple dans le ms. fr. 24429 (Cat. La Vallière 2738^ fol. 57.
^. — (Fol. 2g v".) Li livres des tribulations. Com-
1. Les mss. de Sainte-Glossinde ont dû ctre dispersés avant le xviii' siècle. Voy. la notice de M. A. Prost sur les manuscrits de Metz, en tête du t. V du Catalogue général des manuscrits des Bibliothèques des départements, p. Lxxxiii. Le cartulaire de cette abbaye a (ité acquis par la Bibliothèque im- périale en 18Ô0 (Delisle. Cabinet des manuscrits, H, Soô).
mencement : « Da nobis, Domine, anxiliiim detribula- « tione. [Ps. ux, i3]. A toi, ame livrée as tribulations et « as temptalions de ceste vie, est adrescie lai doctrine de « ceste parole, a ceu ke tu apraignes de queil mestier « tribulations servent as saiges... « 11 y a une autre copie de cet opuscule dans le ms. Bibl. nat. fr. 1 83o,
3. — (Fol. 54 v°.) La pièce en vers qui sera publiée plus loin.
4. — (Fol. 55 vo.) Du Confort spirituel en Dieu, d'Orgueil et d'Humilité, petit traité moral commençant ainsi : « Ccst certaineteis ke lai volenteis Nostre Signor 0 ce repose sor lou cuer humil et ne mie sor l'orguil- « lous... V
5. — (Fol. 57.) Les choses pour lesquelles le corps, le cœur et Fâme doivent rendre grâces à Dieu. Com- mencement : « Li cors doit rendre grâces a Deu por .iij. « choses... »
O. — (Fol. 57.) Court traité sur les commandements : « Li .X. commandement de la loi sont nécessaire a sa- « lut... »
LA CHANSON DE PURE PAUVRETE
Cette pièce est l'œuvre d'un disciple de saint François, qui avait peut-être pour son maîire autant d'amour que Jacopone de Todi, mais qui assurément était un versifi- cateur moins habile. Je ne sais si ce morceau, intitulé chanson dans le ms., était destiné à être chanté : ce qui est sûr, c'est qu'il n'est point du tout disposé comme une chanson. Il se compose de six tirades monorimes fort inégales, la dernière étant à elle toute seule plus longue que les cinq précédentes. Les vers sont de huit syllabes et se terminent par des assonances. C'est, comme on
- 7b -
sait, une forme très rare qu'on n''a rencontrée jusqu'ici que dans deux compositions. Tune et l'autre notable- ment plus anciennes que notre poésie franciscaine : r Alexandre de la Laurentienne et Gormond, poèmes qui ne nous sont parvenus qu'à l'état de fragments'. L'emploi de l'assonance, même dans les poèmes en vers de dix et de douze syllabes, est fort rare au xm" siècle. Nous devons considérer notre poésie franciscaine comme une de cesœu- vres populaires où les usages anciens se conservent, alors surtout qu'ils offrent à la versification des facilités appré- ciables.
L'idée de cette pièce est qu'il y a eu deux hérauts de la pauvreté et de l'amour de Jésus. Le premier est saint Jean-Baptiste, le second saint François. Dans la Divine Comédie aussi- CQs deux saints sont placés l'un auprès de l'autre. Ce n'est pas ici seulement que saint François est représenté comme portant l'enseigne royale, la ban- nière de Jésus. Dans un autre ouvrage tout imbu des idées franciscaines, la Vie de sainte Douceline , François est qualifié de senhairiers de Crist ", celui qui porte et proclame l'enseigne de Christ. Du premier bond, ce hé- raut du Christ s'est élevé si haut que nul mortel ne sau- rait le dépasser. Puis l'auteur nous recommande, à li- mitation de saint François, de reporter toutes choses à Dieu. Jésus est la mer d'où sortent toutes les eaux et où toutes doivent retourner. Un peu plus loin, les clercs sont accusés de demeurer oisifs dans la vigne du Seigneur et menacés de la colère du Christ lorsqu'il leur fera ren- dre leurs comptes. Enfin la pièce se termine par une exhortation à renoncer au monde.
I 11 y a d'autres poèmes en vers octosyllabiques à tirades monorimes, par ex- le fragment provençal de Sainte Foi dAgen et une épitre du Saint Etienne {Romania, X, 21g). mais ces poèmes sont rimes.
I . Par. XXXII, 3i, 35.
i. y. 08 de l'cditioii de M. l'abbé Albanès.
"7 —
Si la versitication est médiocre, les idées ne sont point banales, et sont exprimées en un style imagé qui, à dé- laut d'élégance, a du moins de l'énergie.
Chanson d'amors de pitre povreteit.
I Devant nos ont passeit haraut, Les cors en bas, les cuers en haut; Li feus d'amours lor fist si chaut
4 K'il aloient nuit et deschaut.
Or en i out .j. moût loial Qui fut com estoile jornalz; Cil monstrait bien com il ot chaut :
8 Se fut Johannes Baptista.
II Cis haraus levait moût matin ; Con torterelle s'aisoutit.
En plours, en gaimens, en sopirs, 12 Trapassait permi cest esxil.
m Après vint .j. autres haraus Qui portoit les signes roiaus Per .j. sentier estroit. si haut,
i6 Que moins i porte mues i vaut. Fransois est li secons haraus Qui tint lou sentier regiaul. Au premier pas i fist teil saut
20 Ke nuns mortels ne pout plus haut.
IV Nu et deschaz l'i fist antreir Amors de sainte povreteit : Enxeure i vont, sans retorneir,
10 Je n'entends pas le dernier mot. Ai-jc mal copié? — 23 Enxeure z=. cusuivre, cf. ruxel 28, xordent (sourdent) 3o, etc.
- 78 -
24 i-ou paistre qui Tout apelleit.
Qui Fransois vuelt servir en greit
Si facet toz jors retorneir
Ceu que Deus ait en lui ovreit,
28 Com un ruxel en lai grant meir.
V Vous estes li meirs, dous Jhesus, Dont xordent fontainnes et rus ; Ce en vos ne retornent tuit,
32 11 n'i ont force ne vertut. Ces rivières de grans vertus Ont en lai meir lor non perdut. Keil loenge désert .j. rus
36 Ki ne xourt mai[s] ke per autrui? Por lou povre Fransois le du Ke nuns biens ne senteit de lui; Et kant por Deu ce fut perdus
40 II retrovoit lui et autrui.
VI Cist haraus fut moût endeveis Kant as oixels vout sermoneir; Tout voleit en Deu retorneir
44 Ceu k'il avoil fait et creeit.
Omi ! dolent et axerreit !
Li tins amans sont trapasseit;
De lor sentier sommes torneit, 48 Por ceu i ait pou des saveis.
Nostre clerc sont a mort navreit
Per symonie ou per ordeit.
Li prélat sont trop aveulei,
37 du, se. Le sens demanderait di. — 41 endeveis, pour endesveis? J'ai quelques doutes voyant que le plus ancien exemple cité par Littrc du verbe endéver est de Rabelais. — 4b apcerreit. Ce mot doit être le même que Ara- reit, V. 63- La forme française de l'inf. est esserrer (exerrare), être dé- voyé, embarrassé; voy. le dict. de M. Godefroy â ce mot, et cf. le prov. cicliar- rat^, issarat'i (voyez le vocab. de mon édition da pocnio de la croisade albi- geoise). — 48 saveis, sauvés.
— 79 -
52 Gloire ior ait les eus creveit.
Certes, bien font a gaimenteir :
Cil ke Ior Deu duxent amer
Ke de son pur sanc son renteir, 56 Si sont contre lui aleveis.
Aveuleis clers, or i panseis :
Lai vigne ou vos estes entrei
Deus l'ait de son sanc aquasteit. 6o Mar i serois oixous troveis,
Car li oixous seront dampneiî
Kant Jhesu Cris vanrait contcir.
Omi! ke diront li xarreit 64 Ke la vigne avront devoreit?
Très dous Jhesus enamoreis,
Tu ies li pellicans navreis,
Ke ton pur sanc as reverceit 68 Por les mors a resusciteir.
O vilains cuers desnaturei
Ke ancor n'aveis odoreit
Celui très precious clareit 72 Ke Jhesus traist de son cousteit,
Cil .ij. haraut hallegouteit
Dont nous avons devant parleit.
Kant il l'eurent asavoreit 76 Amors les i fist desnueir.
Com pellerin ont traspasseir
Lou monde sans ous a croteir.
Or les fait en lui reposeir 80 Cil por cai il ont laboreit. <
Povres gens qui estes entrei
En Ior sentes por vos sauveir
il vos stuet lou monde adoceir 84 Ou vos i sereis maixereis,
73 hallegouteit, en haillons, en loques; voyez Diez, Etym. W'œrt. II c, haligote. — 83 adoceir, pour adosser, tourner le dos [au mondej. — 8+ maixereis pour meserrés?
8o
CHANSON EN UHONNEUR DE LA VIERGE
Cette pièce est publiée d'après une copie de L. Pannier qui l'avait tirée du ms. Bibl. nat. latin ggb, où elle est écrite, à lignes pleines, dans un espace resté blanc, au fol. 87 verso. L'écriture paraît être de la première moitié du xiii^ siècle. C'est à une obligeante indication de M. L. Delisle que Pannier (il a eu soin de le noter en marge de sa copie) devait la connaissance de cette poésie, qui, sans avoir une valeur exceptionnelle, mérite cepen- nant, par son ancienneté, par sa forme aussi, qui est digne d^attention, de voir le jour.
Cette chanson ne se trouve pas seulement dans le ms, d'où Pannier l'a extraite ; il y en a, ou, plus exactement, il y en avait une copie dans l'un de nos meilleurs chan- sonniers français, le n° 844 du fonds français, à la Bibliothèque nationale. Elle y occupait la fin du premier feuillet (après la table), se continuant sur le second Actuellement, le premier feuillet de ce ms. a disparu, et il ne reste plus, de notre pièce, que les derniers vers au haut de Pancien feuillet 2, actuellement numéroté i .Mon travail s'est borné à coUationner sur le ms. 995 la copie de Pannier, et à transcrire ce qui reste de la leçon du ms. 844.
P. M.
Mère au Sauveor, Qui la flor Estes de tote vaior. A vos m'en acor. Reine onorée. Dame desirrée,
— t;i —
Vos estes la re'e Plaine de dolçor; Rose de très buen odor,
10 Vaissiaus d'amor,
Et d'onor, Buer fussez vos née. Mère au Griator, Pucele atorne'e i5 De tre's haut ator.
11 Flor de paradis
Qui toz dis Défendez les voz amis De lor anemis, 20 Très loial amie,
Vos n'obliez mie Cuer qui bien vos prie, Que qu'il ait mespris.
Car qui fait '
2 5 Est bien apris
Et espris. Très doce Marie. Vos avez conquis Ce que glotonie 3o Nos toli jadis.
m Dame de purté,
D'oscurté Avez tôt lo mont gite' Par vostre bonté. 35 Virge bien aprise,
Crestientez prise La vostre franchise, Vostre laiauté.
I. Paniiier a laisse en blanc un mot que je ne puis lire autrement qui tJK;if- ti\'pris-. Il faut tirer de là quatre syllabes : a entrepris? a vostre pris?
- 82 —
Vos avez tôt par bonté 40 Et par biauté
Sormonté; Or estes assise, Lez la majesté Qui toz nos jostise 45 Par sa poesté.
IV Dame, par Evain
Fumes vain, Mais par vos avon le pain Don nos somes piain 5o De grâce et de joie.
Vos estes la voie Qui toz not avoie ; Et somes certain Que do pechié premerain 55 Par vosîre main
Somes sain. Rescosse est la proie Qu'avoit en son ain Cil qui nos guerroie 60 Au soir et au main.
V Dame, or vos prions
Que seions Nez de totes mesprisons, Que maus ne prisons 65 James ne nos tiegne,
[Mais] tos biens nos viegne, Et si nos sostiegne La vostre oreisons, Quant au Jugement vendrons, 70 Que ne partain
As félons ; Et si vos soviegne Tant cum noz vivrons
- 83 -
Que tôt ce nos viegne Dont mestier avons.
Voici ce qui reste de cette chanson dans le ms. 844 ' :
(57) cousse est la proie \ Qu'avoit en sa main ] Cil
qui nos guerroie | Au soir et au main. — (V) Dame, ce vos prions | Que soions | Net de totes mes proisons, | Que nule prisons. — (65) Jamais ne nos tiegne, | Maiz si nos sostiegne I La vostre orisons | Quant au jugement vendrons, — (70) Que ne partons | As félons | iMais si biens nos viegne | Tant com nos vivrons [ Que tôt ce nos viegne [ Dont mes- tier avons.
' NOTICE DU MS. LATIN 995
DE LA BIBLIOTHÈQUE ÎUTIONALE DE PARIS
Le ms. de la Bibliothèque nationale d'où L. Pannier a extrait la poésie qu'on vient de lire m'a paru assez in- téressant pour mériter une courte notice, d'autant plus qu'ayant été classé sans beaucoup de raison dans le fonds latin, et étant fort imparfaitement décrit dans le catalo- gue imprimé, il court risque d'échapper aux recherches.
I. La leçon de 844 est évidemment inférieure pour le v. 58, e« sa main au lieu d'en son ain iliameçonl. Pour le v. 64 les deux leçons se valent. Le v. 6(i manque dans 844, qui nous fournit, toutefois, au v. 67 le moyen de compléter (par l'addition de mais) le v. 66 du ms gqS. Au v. -jo partons, au lieu de partait! de 99;, était indiqué par la rime. '
- 84-
Cest un livre en parchemin, de io6 feuillets, ayant à peu près le format d'un petit in-8° (o,i85 sur o,i55). Il contient un calendrier en latin (ff. i-6), une traduction française de la somme de Jean Beleth (ff. 7-84), et diver- ses pièces d'écritures variées, toutes en latin, sauf la chanson publiée ci-dessus, un sermon français (ff. 88-9) que j'ai joint à d^autres morceaux du même genre dont je forme un recueil, et une courte instruction pour la confession (fol. 87 r"). L'écriture de la traduction de Jean Beleth semble bien appartenir à la première moitié du xiu^ siècle. Le texte ne peut pas être beaucoup plus an- cien, bien qu'il renferme des formes archaïques, par ex. le prétérit sordié dans le passage rapporté ci-dessous. Voici le début :
Sutnma magistri Johannis Beleht de ecclesiasticis ojficiis. Prologus.
En primitive iglise estoit deveé que aucuns ne parlast en laingaige, si cil ne fust qui l'enromançast '. Car que profitast li parlers, s'il ne fust entendus? De ce sordié li usaiges et leva la costume en tex leus i a que maintenant que li euvan- giles est pronunciez en latin, si l'esponoit Ten au pueple. Mes en noz tens que fera l'en, ou nuls, a bien près, ne puet estre trovez, s'il list et oit, qui entende, s'il voit ou fait, qui apa[r]ceive? Et ja est acompli ce que dit li prophètes : Et erit sacerdos quasi unus ex populo [Os. IV, 9]; « et li prestres sera ausi com uns de pople. » Donques covient il miolz taire que saumeier, mioz vient faire silence que chanter. Mes por ce que les boiches ne soient closes de cels qui chantent a toi, biaux sire Dex, si ajosterom o l'aide de Deu le remède
de treble leçon contre cel demaige
P. M.
I. Voici le latin (Migne, Pair, lai., CCII, i3 : « In priraitiva Ecclesia pro- hibituin erat ne quis loqueretur nisi esset qui interpretaretur. .>
TABLE DES NOTICES
PUBLIÉES DANS LE BULLETIN DE iSyS A 1884
AVANT-PROPOS
11 a paru à propos de terminer le Bulletin de 1884 par une série de tables destinées à faciliter l'usage des notices et dissertations publiées dans ce recueil depuis la fondation de la Société des anciens textes, en 1875. Ces tables, rédigées par M. G. Raynaud, secrétaire-adjoint de la Société, sont au nombre de trois. La première, simple extrait de nos tables annuelles, contient la liste par ordre chronologique des notices ; la seconde, en ordre alphabétique, offre un dépouillement très détaillé, et dans lequel les renvois ont été à dessein multipliés, de ces mêmes notices. Tous les textes qui ont été publiés, analysés ou simplement indiqués, dans les dix premiers tomes de notre Bulletin, y sont relevés. Dans la troisième table enfin, on trouvera la liste des manuscrits que nous avons décrits ou dont nous avons extrait quelque citation. Nous ne voulons pas faire de notre Bulletin une revue consacrée à notre ancienne littérature en général : notre but a été plus limité et plus spécial. Nous voudrions en faire une collection de notices et extraits de manuscrits
- 86 -
concernant l'ancienne littérature de la France dans ses variétés du Nord et du Midi. Nous cherchons à y réunir des matériaux et des indications pour les publications futures de la Société. Dans le choix des notices, nous avons surtout porté notre attention sur les documents les moins connus et les moins accessibles aux travailleurs résidant à Paris. C'est pourquoi, bien que notre Biblio- thèque nationale soit à elle seule plus riche en monu- ments de notre ancienne littérature que toutes les bi- bliothèques européennes ensemble, nous nous sommes attachés de préférence à décrire des manuscrits appar- tenant à des bibliothèques provinciales ouétrangères, ou à des collections privées. Accessoirement, et en dehors des notices consacrées à un manuscrit tout entier, nous publions de temps à autre des pièces isolées. Nous les tirons autant que possible, non pas de recueils connus et suffisamment décrits, où chacun pourrait les trouver, mais de manuscrits où elles se rencontrent pour ainsi dire fortuitement, de manuscrits latins, par exemple, où elles ont peu de chances d'être remarquées par les érudits qui s'occupent de notre vieille littérature. Il reste encore bien des explorations à faire, principalement en province, avant qu'il soit possible de dresser un inven- taire complet de ce qui s'est conservé de la littérature de la France depuis ses origines jusqu'au xv^ siècle. Les membres de la Société qui voudraient bien nous signaler soit les manuscrits, soit même les simples fragments que le hasard des recherches pourrait leur faire découvrir, rendraient un service signalé à notre œuvre commune.
P. M.
LISTE DES NOTICES
PUBLIÉES DANS LE BULLETIN DE iSyS A 1884
Tome I (iSjS)
Notice d un recueil manuscrit de poésies françaises du xiii^ au xv^ siècle, appartenant à Westminster Ab- bey, par M. P. Meyer 2 5
Notice du ms. de la bibliothèque de Dijon n° 298^, par M. G. Paris 44
Notice du ms. de la Bibliothèque nationale, fonds fr. 2541 5, contenant divers ouvrages en provençal, par M. P. Meyer 5o
Chanson populaire du xvi"^ siècle 82
Tome II (1876)
Notice du ms. i8g de la bibliothèque d'Epinal, conte- nant des mélanges latins et français en vers et en prose, par M . F. Bonnardot 64
Tome lil (1877)
Notice du ms. Canonici 278 de la bibliothèque Bod- léienne, à Oxford, par M. P. Meyer .... 38
Notice du ms. 179 bis de la bibliothèque de Genève, par M. E. Ritter 85
Note sur un chansonnier de la bibliothèque d'Utrecht, par M. G. Raynaud. 114
Tome IV (1878)
Notice du ms. F 149 de la Bibliothèque nationale de Madrid, par M. P. Meyer.. 38
Notice du ms. fr. 2039 de la Bibliothèque nationale de Paris, par M. P. Meyer 60
De quelques chroniques anglo-normandes qui ont porté le nom de Brut, par M. P. Meyer 1 04
Tome V (1879)
Notice du ms. plut. 76 n» 79 de la Laurentienne (Flo- rence), par M. P. Meyer 72
Additions et corrections aux notices contenues dans les années 1875 et suivantes du Bulletin 96
Tome \T (1880)
Ancienne traduction française en vers du Pater et du Credo, publiée d'après une copie de L. Pannier. ... 38
Notice du ms. Douce 210 de la bibliothèque Bod- léienne, à Oxford, par M. P. Meyer 46
Tome VII (188 i)
Chanson en l'honneur de la Vierge , tirée du ms. Arundel 248, au Musée Britannique, et publiée par M. P. Meyer 39
Notice du ms. Egerton 945 du Musée Britannique, par M. P. Meyer 44
89 -
Tome VIII (i 882)
Notice sur un recueil manuscrit de poésies françaises appartenant à M. d'Arcy Hutton, de Marske-Hall (Yorkshire), par M. P. Meyer 40
Extraits du ms. addit. 13224 du Musée Britannique, par M. P. Meyer 69
Tome IX (i883)
Notice sur un ms. brûlé ayant appartenu à la biblio- thèque de Strasbourg, par MM. P. Meyer et R. Reuss 55
Une homélie provençale du xv" siècle, publiée par M. P. Meyer 61
Inventaire d'une bibliothèque française de la seconde moitié du xv^ siècle, publié par M. P. Meyer 70
Notice du ms. A 454 de la bibliothèque de Rouen, par M. P. Meyer 76
Tome X (1884)
Additions et corrections avec notices contenues dans
les années 1S80 et suivantes du Bulletin 66
Notice d'un manuscrit lorrain appartenant à une col- lection privée, par M. P. Meyer.... 73
Chanson en l'honneur de la Vierge, publiée d'après une copie de L. Pannier 80
Notice du ms. latin 993 de la Bibliothèque natio- nale de Paris, par M. P. Meyer 83
■w *^~ï/i^fcj~.?* -
TABLE ALPHABÉTiQ.UE
DES NOTICES PUBLIÉES DANS LE BULLETIN
DE 187b A 1884
Adam, légende de la cre'ation
d'— , en prose, IX, gS-gô. Adam de Suel, traduction du
Pseudo-Caton, I, 46; IV,
59. Adrien , Dialogue d' — et d'E-
pictète, voyez Enfant {L')
sage. Advocacie {L') Nostre Dame
par J. Justice, I, 48. Agnès et Meletis, nouvelle
V, 75-77, 86-95.
Alain Chartier, vers, I, 36
cf. V, 96. Allemand, Jeuxd'esprit en — ,
II, 108-1 10. Anglure , Le sieur d' —
Voyage en Terre Sainte
II, 125.
Antienne latine sur S. Biaise,
VI, 75.
Aristote., Enseignement d' — à Alexandre, II, en prose, 69.
Aristote, Un dit d' — . en prose, II, 68.
Arrière-Ban, voy. Richart de Fournival.
aubelet, i, 35.
Aiiberi le Botirgoing., frag- ment, II, 107.
AuBERT, év. de Cologne, ser- mon, II, 67.
Ave Maria, en provençal, I, 75-76.
— en vers français, VII, 49- 3' ; IX, 98-99.
— en vers latins rhythmi- ques, VII, 52.
Balade couronnée, I, 33. Balade couronnée, sur l'Es-
tat des femmes, I, 34; V,
96. Balade de Nicolas Louve
(1428), II, 122.
— 92 —
Balade de Notre-Dame, II,
94-95. Balade pour rire, I, 33. Balade sur la noblesse et les
devoirs du gentilhomme,
II, 89. Balades, I, 3o, 3i, 32,33;
cf. V, 96; III, 97; VIII, 72. Balades amoureuses, I, 3i ,32. Balades d'enseignement, II,
69, 128; cf. V, 96-97. Bergerete chante'e, VIII, 71-
72. ^ Bestiaire (Le), voy. Richart
DE FOURNIVAL.
Beziers, tremblementde terre à — , en 1373, I, 5i.
Bible Nostre Dame^ pièce en quatrains alexandrins, IV, 42-46.
Bibliothèque française (In- ventaire d'une) de la se- conde moitié' du xv^ siècle, IX, 70-72.
Bien {Le) des femmes, en vers, IX, loi.
Blâme [Le] des femmes, en vers, IX, 99.
BoÈCE, La consolation, tra- duction attribuée à Jean DE Meun ', I, 49 ; — tra- duction de Renaut de Lou- HANS, fragment, III, 86, 99-104; cf. V, 97.
Brief {Le) maistre Jean de
Meun, voyez Codicille [Le] de Jean de Meun.
Brut {Le), en vers, voyez Wace.
Brut, Chroniques anglo-nor- mandes qui ont porté le nom de — , IV, i04-r45.
Brut, Mss. des diverses ré- dactions du — , en prose, IV, 144-145 ; cf. V, 98.
Caillot la fondue, Mande- ment de — , II, 104-106;
cf. V, 97. Calendrier messin, II, 73. Caton (Le Pseudo-), traduit
par Adam de Suel, I, 4Ô ;
IV, 59 ; — par Jean Le
Fèvre, III, 38. Centilogium, de Jean de
Meun, tautogramme latin,
1,46. Chanson de la Lande/rite, II,
III. Chanson de la Marguerite,
II, 116. Chanson d'amors dépure po-
vreteit, X, 75-9. Chanson en l'honneur de la
Vierge, Bien deust chanter,
VII, 39-40; cf. X, 66. Chanson en l'honneur de la
Vierge, Mère au Sauveor,
X, 80-3.
I. C'est la traduction partie en vers et partie en prose, sur laquelle voyez L. Dt\ii\c, Inventaire des mss. français, 11, 32o-3i2.
93 -
Chanson populaire du xvi'^ s.,
I, 82-83. Chanson satirique contre les
contrôleurs, II, 79-80. Chansons, II, 100, 101. Chansons du xvi^ siècle, III,
1 14-1 15 ; cf. V, 97-98. Chansons latines, françaises
et allemandes, IX, 57-
60. Chansons messines, II, 118-
121. Chante pleure [La], voyez
Pleure chante [La]. Charades mne'moniques en
vers (1390-1462), II, 78-
79- Charité. Le roman de — , par
le Reclus deMoliens, I, 47. Chastelaine de Vergi (La),
III, 87. Chastiement (le) des dames,
voyez Robert de Blois. Chemin [Le] de Pauvreté et
de Richesse, III, 97. Chevalier [Le] de Dieu, VI,
57-62. Christine de Pisan, L'Epis-
tre au dieu d'amours, I, 28,
36; — Le livre de la Pas-
toure, I, 28, 36. Chronique d'Angleterre, très
abrégée, s'arrêtant à 12 16,
VIII, 60. Chroniques anglo-norman- des qui ont porté le nom
de Brut, voyez Brut.
Civilité, Traité de — , fran- çais-flamand, III, 38-40.
Voy, Urbain le Courtois. Codicille [Le) de Jean de
Meun, I, 48. Commandements de Dieu,
Traité sur les — , X, 73 ; cf.
Di^ commandement. Comment on doit despriser la
vie présente, III, 98. Complainte d'amant, I, 3o. Complainte d'amours, III
89-90. Comput, Traité du — , en
vers, IX, 78-84, 102-111. Confession, pratique pour
la-, II, 73. Confort spirituel, du — ,X,75. Consolation [La) de Boèce,
voyez Boèce. Corset [Le], voyez Robert. Création d'Adam, légende,
en prose, IX, 95-96. Credo, en vers, VI, 40.
Daiements ou Ventes d'a- mour, II, 1 14-1 16, i3i.
Demandes et réponses d'a- mour, I, 25-26, 3o, 34, 33- 36; II, 78, 97, 116, 117- 118, 121, 122 ; III, 88
Disputacion [La) de Salomon etdeMarcou,U,Si-83\m, 90-91.
Dit de Chacun, fragment, III, 90.
94 —
Dit de la condition des fem- mes, I, 27, 34; cf. V, 96.
Dit des barons, III, 91-92.
Dits d'amour, II, 7g, 81, 84, 87-88, 96-97, 98-100, 1 10,
III, 112, 122-123, i3o-
i3i. Dits des Neuf preux, II, 90-
93. £)îY commandement de la
Iqy, en vers, II, 127. Di^ Souhai:^ {Les), III, 90,
104-109. Doctrmal le Salvage, II, 75-
76. Doiqe mois, Le dit des —, I,
27-27, 33; III, 90. Du GUESCLIN, cité, III, 91. Echecs, jeu des — voy. Jean
Ferron. Edmond (S.) de Cantorbéry,
le Spéculum ecclesiœ, tra- duit, VI, 72. En/ans Adam et des enfans
du pape, Le dit des —, III,
90. Enfant {L') sage, en proven- çal, I, 71-74. Enseignement d'Aristole à
Alexandre, en prose, II, 69. Enseignement (L') des sages,
11,94. Enseignements moraux et
religieux, II, 67-68, i23,
127-128. Epistre {L'} au dieu d'amours,
voyez Christine DE Pisan.
Epistre (L') des femmes, en
vers, I, 44; cf. V, 96. Eructavit, Paraphrase du
psaume — , en vers, IV, 5o. Eschaz, Le jeu des — , de Jean
Ferron, I, 49. Estât des seigneurs icmpo-
reljc, Le livre de 1' — . III,
98. Estats {Des) du siècle, III, 88. Eustache, Vie de S. — , en
vers, IV, 57-58. Evangile (L') de l'Enfance,
poème prov. I, 7G-82. Evangile (L') des Jemmes, I,
45. Exemples, Livre d' — , en
provençal, I, 74-75. Ezéchiel, Les pronostics
d' — , en vers, IX, 84-91.
Fauvel, Le roman de — , I, 47-48.
Fécamp, Histoire de l'abbaye de — , en vers, IV, 46-49.
Femme, Le choix d'une — , fragm. en prose, III, 97.
Femmes, Le bien des — , IX, 100.
Femmes, Le blâme des — , IX, 99.
Femmes, Le dit de la condi- tion des — , I, 27, 34 ; cf. V, 96.
Femmes, L' estât des —, balla- des. I, 34.
95 -
Femmes l'Epistre des — I ,
44; cf- V, 93. Femmes^ l'Evangile des—,
I, 45.
Femmes. Pièces sur les — ,
II, 80, 83-84, 129-1 3o ; III, 89.
Femmes, Un motet des — ,
1,45. Ferron, voy. Jeam — . Flamand, traité français et — ,
III, 38.
Flamande, traduction d'un
traite' français, III, 38-40.
Florattce et Blancheflor , fragment, III, 86-87.
Florence de Rome, VIII, 55-
59, 66-69 ; cf. X, 67.
Gauvein, Pièce contre le ma- riage, VI, 76-77.
Grégoire, Enseignement at- tribue' à S.—, II, 93-94.
Gui de Warrvick, en vers, VIII, 44-5o, 6i-63; cf. X, 67; — en prose, 63-65.
Haute Honneur, Le dit de — ,
III, 93-94.
Hélinand, Vers de la mort,
IV, 5o-52.
Hercule, Fragment de la Consolation de Boèce, re- latif à —, 111,86, 102-104 ; cf. V, 97.
Hiver et Esté, voy. Yver. Homélie provençale du xv' s., IX, 61-69.
Impletione, De divina — , pro- se limousine, VII, 6i-63.
Itinéraire de Metz à Nicopo- lis, II, 125.
Jean-Baptiste (S.), voyez Ser- mon sur — .
Jean Bei.eth, X, 83-4.
Jean de Meun, Centilogium, I, 46 ; Codicille, I, 48 ; Tes- tament, I, 46; trad. des lettres d'Abélard et d'E- loïse, I, 49.
Jean Ferron, Le jeu des Escha^, I, 49.
Jean le Fevre, traduction en vers, du Pseudo-Caton, III, 38.
Jean l'Evangéliste (S.), voyez Vie de — .
Jeu parti, fragment, II, 101.
Jeux d'esprit, II, 108-1 10, 1 14- 1 16, 128.
Jourdain de Saxe, des Fr. Pr., II, 68.
Jours périlleux (Les), en prose, II, 74, IX, 93-95.
Judas, Légende latine de —, VI, 75-76.
Justice J.), L'Advocacie Nos- tre Dame, I, 48.
96
Lais, I, 3i.
Lande/rite, Chanson de la — ,
II, m. Lapidaire, enprose,V, 74, 79. Laurent 'dominicain', La
Somme le Roi^ VI, 48-49. Le Fèvre, voy. Jean, Légendes latines de Judas et
de Pilate, VI, 75-76. Liber diyini amoris, en prose
limousine — , VII, 60-61. LieuxSaints, Voyage dusieur
d'ANGLURE aux — , II, 125.
Litanies des Saints, II, 94. Liturgiques, Morceaux — en
latin, VII, 64. Livre (Le) de Jésus^ II, 75. Livre (Le) de la Pastoure,
voy. Christine de Pisan. Livre (Le) des tribulations,
X, 74. Louve, voy. Nicolas.
Malingre, maître d'hôtel du prince deMorée, épitre en vers, III, 94-7.
Mandement de Caillot la fon- due, II, 104-106 ; cf. V, 97.
Marguerite, Chanson de la — , II, 116.
Mariage, Pièce contre le — , par Gauvein, VI, 76-77,
Médisans, Contre les — , III, 94-96.
Méditation sur les trois fins de l'homme, II, 88.
Membres du corps humain.
Allégorie sur les — , VI,
49-52. Menu^ Souhai^ (Les), III, 90,
109- II 3. Merlin, prophéties, en vers.
Vin, 53-55. Merveilles du pays de Syrie,
II, 107. Meun, voy. Jean de — . Miserere, en quatrains, VII,
5i-52. Miserere (Le\ par le Reclus
DE MOLIENS, I, 47.
Moine (Le) qui se crucifie, en
provençal, I, 74-75. Moralités, III, 92, 98-99, Moralités des philosophes, V,
73, 77-79-
Moralium dogma, original des Moralités des philoso- phes.
MoRLiENs, voy. Reclus (Le) DE — .
Mot carré, II, 106-107.
Motet des femmes, voyez Femmes.
Musique, Traités de — , IX. 55, 57.
Neuf Preux, notice sur les —, IX, 45-54, cf. X, 67-68.
Neuf Preux, Les dits des — , II, 90-93.
Nicolas Louve , Ballade (1428), II, 122.
- 97
Oraisons en prose diverses,
II, 72î 75, 94-
Oraisons. en vers. II. 70, g5- 96. '
Oraisons en latin, II, 69-70, 72.
Orgueil, Lettre de l'Empe- reur — , VI, 78-79.
Orphée, fragment de la Con- solation de BoÈCE, relatif à, —, III, 86, 99-102; cf. V, 97-
Paraphrase du psaume Eriic- tavit, IV, 5o.
Passion [La), en prose, 1^49-
Pastoure, Le livre de la — , voy. Christine de Pisan.
Pater, en vers français, VI, Sg.
Pater, Exposition du — , ex- trait de la Somine le Roi, VII, 48-49.
Pater, Quatrains ente's sur les paroles du — , 111,85-86.
Pescheur de Pont-sur-Seine (fableau), III, 85.
Petite [La] philosophie, VI, 52-55.
Philippe de Vitry, traité de musique, IX, 55, 57.
Philosophes, Moralités ou En- seignements des — , V, 73,
77-79- Physionomie des gens [De la), trad. fr. du Secret des se- crets, III, 87-88.
Pilate, Légende latine de — .
VI, 75-76. Plainte (La) de N.-D., poème
provençal. I, 61-69. Pleure-chante [La), IX, 101-
102. Poésies françaises du xiii' au
xv<= siècle, I, 25-36. Pratique pour la confession,
II, 73-74. Préceptes hygiéniques pour
les 12 mois de l'année, en
prose, IX, 92-93. Prescriptions morales, sani- taires ou liturgiques, II,
74-75- Prêtre Jean, épître, traduite
en français, fragment, III,
85. Prière à la Vierge, ou Bible
N.-D., en quatrains, IV,
42-46. Prière en forme d'invocation,
composée de onze oraisons
jaculatoires, II, 72-73. Prière en quatrains, VI, 74-
75.
Prière en vers, II, 73.
Prières à la Vierge, en latin, VII, 52-53.
Prières à la Vierge, en vers limousins, VII, 53-57.
Prières communes, II, 75.
Prières, en prose, VII, 47-48.
Prières, en vers et prose, la- tin et limousin, VII, 65- 68 ; cf. X, 66.
Prières et morceaux liturgi- ques, en latin, VII, 64.
Prières et oraisons, en latin, II, 69-70.
Prière (La) Theophiliis, VII, 57-58.
Prise (La) de Jérusalem, ou la Vengeance de J.-C-, en provençal, I, 52-6i.
Pronostication de la fin du monde, II, 77, i23.
Pronostics de la mort et de diverses maladies, en vers latins, VI, 80
Pronostics (Les) d'Eze'chiel, en vers IX, 84-91 .
Prophéties de Merlin, en vers, VIII. 53-55.
Provençal (Ouvrages en), I, 50-82, voy. Sermon sur Saint-Jean- Baptiste.
Proverbes au comte de Breta- gne., voy. Disputacion [Là] de Salomon et de Marcou.
Proverbes (Les) des Bons Gaingneurs, III, 93.
Proverbes et moralite's, II, 84-87, 88, j 02- 104, 116- 117, 129.
Psaumes de la pénitence, traduction en prose, II, 94.
Quatrains entés sur les paro- les du Pater noster^ II, 85- 86.
Quatrains moraux. 111,03.
Raouf de Boun. auteur du i5rz;M'Angleterre, en prose
IV, 108.
Recettes d'horticulture, II, 125-126.
Reclus (Le) de Morliens, Le Miserere, I, 47; — Le Ro- man de charité, I, 47.
Récréations mathématiques, II, 101-102.
Règle de saint Benoît, tra- duite, X, 74.
Renaut de Louhans, trad. de la Consolation de Boèce, fragment, III, 86, 99-104, cf. V, 97.
RiCHART DE FOURNIVAL, Le
Bestiaire ou Arrière-ban.
V, 74-75, 84-86. Robert, le Corset ou Traité
des sacrements, en vers,
VI, 62-68.
Robert de Blois, le Chastie- ment des dames, fragment, I, 27, 34.
Roman des Romans [Le], en quatrains décasyllabiques, VI, 68-71.
Rondel, VIII, 70-71 ; — 0 chanté ", VIII, 70; — es- te trangementfet»,VIII,7i
Rose, Le roman de la — , I, 44.
Salomon et Marcou, en vers, II, 8i-83; III. 00-Qi.
— 99
Salomon. un dit de — , II,
68. Salut d'amour, II, loo-ioi. Sauvage, voy. Doctrinal. Scala divini amoris, traduit,
en limousin, VII, 63-64. Secret des Secrets, traduc- tion, III, 87-88. 5e2fe chevaliers, le dit des — ,
II, 126-127. Sentences sur les devoirs du
magistrat, en prose et en
vers, II, 89-90. Sept (Les) douleurs et les
sept joies de la Vierge,
prose limousine, VII, 58-
59, 68. Sept (Les) joies de la Vierge,
poème prov., I, 70-71. Sermon en prose, IX, 100-
lOI.
Sermonsurlaviede l'homme, en vers, VI, 55-57.
Sermon sur saint Jean Bap- tiste, en provençal, IX. 61-69.
Signes de la fin du monde, V, 74, 79-83,
Simon de Fresne, le Roman de Fortune, VI, 80-8 3 ; cf. X, 66.
Spéculum ecclesice, voyez Ed- mond (S.)
Somme le Roi, extrait, VII, 48-49.
Syrie, Merveilles du pays de — , II, 107.
Testament [Le] , voyez Jean de Meun.
Tha'is, Vie de sainte — , en vers, IV, 65-67.
Theophilus, La prière — , en vers, VII. 57-58.
Tribulations, Le livre des —, X,74.
Trois (Des) dames qui trou- vèrent un anneau, frag- ment, III, 89.
Trois morts et des trois vifs (Le dit des), VII, 45-46, 71-72 ; cf. X, 66.
Urbain le Courtois, traité de civilité', en vers, VI, 73-74.
Vendredi, « Pourquoi on doit jeûner le — », IX, 96-98.
Vengeance (La) de J.-C, en provençal, voyez Prise (La) de Jérusaleyn.
Vers de la mort, voyez Héu-
NAND.
Vie de saint Eustache, en vers, IV, 57-58.
Vie de siint Jean l'Évangé- liste, en quatrains, IV, 52- 56, 60-64.
Vie de sainte Thaïs, en vers, fragment, IV, 65-67.
Vierge, Poème sur la — , IV, 56 ; voy. Chanson en l'hon- neur de la — ; Prière à la — .
— 100 —
Vilain Anier (Le), conte dé- vot, III, 97.
Virelais, I, 29-30, 3i ; VIII, 70.
Vœux du Paon, fragment, II, 112-114; extrait concer- nant les Neuf Preux, IX, 49-52.
Voyages d'un gentilhomme du pays de Liège, II, i3i-
l32.
Wace, le Brut, VIII, 5o-53. Watriquet de Couvin, III,
93.
Yver et Esté, dit en vers, III, 89.
— lOI —
TABLE DES MANUSCRITS
DECRITS OU CITES
Cambridge, Bibl. de l'Uni- versité, Gg. I. I., IV, io6- 107.
— Corp. Chr.Coll. 5o, VIII, 63.
Cheltexham, Bibl. Phillipps,
8345, VIII, 62. Dijon, Bibl. munie, 2982,
1,44-49- Dublin, Trinity Coll., E. 2.
33, IV, 117.' Epinal, Bibl. munie, 189,
II, 64-134. Florence, Bibl. Lauren-
tienne. Plut. LXXVI. 79,
V, 72-95. Genève, Bibl. delà ville, 179
bis, III, 85-1 1 3. Londres, Mus. brit. , Addit.
15224, VIII, 69-72.
— Mus. brit., Addit. 18462. IV, 116.
— Mus. brit., Arundel 83, VII, 71.
— Mus. brit., Arundel 248, VII, 39-40.
— Mus. brit., Egerton 945,
VII, 44-72-
— Mus. brit. Harl. 200, IX,
54-
— Mus. brit., Harl. 902, IV, 1 12.
— Mus. brit., Harl, 3775,
VIII, 63.
— Mus. brit., Old royal i5. E. VI, VIII, 64.
— Mus. brit., Old royal 20. A. XVIII, IV, 142-144.
— Mus. brit., Old royal 20. C. VI, IV, 1 10.
— Westminster Abbey, I, 25-36,
Madrid, Bibl. nat., F 149,
IV, 38-59.
Marske Hall, (Yorkshire), ms. appartenant à M. d'Arcy Hutton, VIII, 43- 69.
8
102
Montpellier, Bibl. de la Faculté de Médecine, 435 IX, 87.
Oxford, Bodl., Canonici mis cell. 278, III, 38-40.
— BodL, Douce 120, IV j 40- 142.
— Bodl., Douce 210, VI, 46 83.
— Corpus Chr. Coll. 78, IV 132-140.
— Corpus Chr. Coll. 293 IV, 116.
Paris, Bibl. nat.,fr. 412, IX 80-84.
— Bibl. nat., fr. 422, 1,64.
— Bibl. nat., fr. 818, I, 63.
— Bibl., nat., fr. 981, I, 55.
— Bibl. nat., fr. 1476, VIII, 63-5.
— Bibl. nat., fr. 1669, VIII, 62.
— Bibl. nat., fr. 1768, I, 63.
— Bibl. nat., fr. 2039, IV, 60-67.
— Bibl. nat., fr. 14640, IV, ii5.
— Bibl.nat.,fr. 24384, VIII, 55.
— Bibl. nat., fr. 25415, I, 50-82.
— Bibl. nat., nouv. acq. fr. 4192, VIII, 56, 66-69.
— Bibl. nat., lat. 995, X, 83-4.
— Bibl. nat., lat. 3445, I, 82-3.
— Bibl. nat., lat. 3799, VI, 38-40.
— Bibl. nat., lat. 14195, IX, 61-69.
— Bibl. Sainte-Geneviève, A. f. 2, IX, 70-72.
— Ventes. G"*('869),X, 73. Rouen, Bibl. municip., A.
454, IX, 76-1 1 1.
Strasbourg, ancienne bibl. munie, C, 222, IX, 55-6o.
Utrecht, Bibl. de l'Univer- sité, Varia 202, III, 1 14- ii5.
Westminster Abbey, voy. Londres,
TABLE DES MATIERES
DU BULLETIN
DE LA SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS
POUR l'année 1884
Statuts 3
Règlement g
Liste des membres de la Société au 11 juillet 1884 l'i
Liste des membres du Conseil d'administration 36
Procès-verbaux des séances 3 7, 6g
Discours de M. G. Paris, président 41
Rapport de M. P. Meyer, secrétaire 47
Rapport de M. E. Picot, trésorier-adjoint 67
Additions et corrections aux notices contenues dans les
années 1880 et suivantes du Bulletin 69
Notice d'un ms. lorrain appartenant à une collection privée,
par M. P. Meyer 73
Chanson en l'honneur de la Vierge, p. p. M. P. Meyer,
d'après une copie de L. Pannier 80
Notice du ms. lat. gijS de la Bibliothèque nationale de
Paris, par M. P. Meyer 83
Tables des notices publiées dans le Bulletin, de 1875 à 1884. ^5
Le l'uy, typographie Marchessou fils, boulevard Saint-Laurent. 2 3.
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