■#■«# ÂL:^- <\t> ■\j\a'\1.'è V. !0 i; DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Tome X (ANNÉE 1901) "'";ouN LE MANS IMPRIMER» DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE DE PARIS 12 — Place des Jacobins — 12 1901 xr> V. ^ ^'- 10^ Année '3* S^rie) N' 134 i"'' Janvier iqoi LLE T^f^n DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique (( LE MONDE DES PLANTES » i:*ai-î*îssaiit lo X*"^ cle cliîicfiie mois SOMMAIRE DU No 134. Eledion du Directeur pour 1901. Nomination tle M. HosruEoÉ. Nomination dans la Médaille scientifique. Un Helosiiadium bizarre, M. H. LÉvEtixÉ. Note sur un Limnobium de rAm6ri(|ue du Nord et ses relations avec une forme des Pyrénées M. F. Renauld. Cenlaurea pei-eyrina Coste et Senncn, H. Léveillé. Les Papilles cliez les Epilobes, M. Ch. Guffroy. Les principes chimiiiues des plantes de la Flore de France. M. G. Renaudet. Catalogue des Licbens du département de la Sartbc ^Suitei, M. E. IMo^GUILL0^. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) r2, Place des Jacobins, 12 1 9 O 1 Académie internationale de Gréographie Botanique Directeur : M. G. KING, Londres (Angleterre). Secrétaire perpétuel : M. H. LEVEILLÉ, Q, Le Mans (Sarthe). Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, U- Limoges (Haute-Vienne). Conseil de l'Académie : MM. A. King, Léveillé, p, Le Gendre, Rouy, ^, lOr,TREUB, R. A. Philippi. On peut se procurer an Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour l'Académie au prix de 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. A. tous nos Collègues et Lec- teurs, nos meilleurs voeux de bonne année. I*uîssent-lls en compter beau- coup d'autres clans le siècle qui commence. Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit I*AYABLES AU »IAi\*, au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. OÉfOXS : Abonnement ; 12 fr. ; Le numéro : 1 fr. PARIS Jacques Lechevalier, Librairie médi- cale et scientifique, 23, rue Racine, Paris (Seine). J.-B. Baillière et Fils, ig, rue Haute- feuille. LONDRES W. DuLAU and C% Foreign booksellers, 37, Soho Square. William Wesley and C°, 28, Essex Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebrlider Borntraeger, Schuneberger- strasse, 17, a. Dépositaire pour l'Alle- magne et r Autriche. NEW-YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue. Ouvrages offerts à, la Bibliothèque De la part de MM. Rouy(i vol.), Bossavy (i br.), Vendrely (i br.), A. Gentil I br.), D'- Magnus (21 br.), G. E. Porter (3 br.). Mouvement de l'Herbier De M. X. Vendrely, les fascicules 18-20 (Gryptogames) de la Flora Sequa- niae exsiccata. De M. L. GoNiLL, un lot d'espèces des Pyrénées-Orientales parmi lesquelles plusieurs Renonculacées. De M. G. Vidal, deux volumineu.x paquets d'espèces françaises et étrangères. lo^ Année (3" Série) N" 134 i^f Janvier 1901 BU'LLETIN DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Séance du 5 décembre. Election du Directeur de V Académie pour 1901. Inscrits : 175. Votants : 96. M. G. King, 32 voix. Elu. M. R. A. Philippi, 25 voix. M.leB°"Ed. Hisinger, 18 voix. M. A. S. Hitchcock, i3 voix. T. H. F''^ Héribaud, i voix. Bulletins nuls 5. M. Léveillé pre'sente ensuite aux botanistes présents une nouveauté intéressante et pratique : le classeur extensible pour Herbier de notre collègue M. Gukfroy qui a sur les cartons actuels de si incontestables avantages qu'il est appelé, croyons- nous, à les remplacer dans l'avenir. Parmi les ouvrages déposés sur le Bureau, on remarque le fascicule XIII des Illustrationes de M. Rouy, les Champignons de M . l'abbé Moyen, les cartes géologiques de M. Œhlert (Mayenne), Sous le microscope, ouvrage de haute vulgarisation de M. AcLOQUE. M. Léveillé résume les deux communications récemment faites par M. Hugo de Vries à l'Académie des Sciences de Paris d'après lesquelles celui-ci aurait obtenu de nouvelles espèces d'Onothera. Dans un genre d'espèces aussi variables que le 'genre Onothera où, ni la pubescence, ni la grandeur des fleurs ne sont même des caractères de variété, M.Hugo de Vries a pu obtenir tout au plus des races correspondant aux espèces artifi- cielles des floristes et M. Léveillé eut pu, dit-il, en nommer quelques dizaines rien que dans l'herbier de St Louis (Missouri) dont les Onothera lui ont été totalement communiqués, mais il I ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE nie que ce soient là de véritables espèces ou stirpes spécifiques. Il aura d'ailleurs l'occasion de revenir sur ce sujet lors de la publication de sa Monographie du genre Onothera dont le pre- mier fascicule paraîtra au cours de l'année 1901 . Entre temps, on procède au dépouillement des votes pour l'élection du Président, du Bureau et du Conseil de l'^s^ocm/zon française deBotanique. M. Rouy, notre collègue, est élu Prési- dent d'Honneur de cette Société, nos collègues MM. L. Cor- bière et Gillot en sont respectivement élus Président et i«'" Vice- président pour l'année igoi . M. V. Jamin soumet à nouveau à nos collègues présents des Fougères à partitions qu'il a découvertes et présentées il y a déjà plus d'un an. Citons Blechnum spicans et Aspidium aciileatum . Le D' Guebhard, dit M. Léveillé, explique ces partitions par un accident tératologique résultant de la piqûre d'un insecte ou de l'action d'un parasite. M. Gentil fait remarquer que cette explication applicable à certains cas ne l'est peut-être pas à tous les cas. M. Ragot est aussi de cet avis. Au coursdudépouillementdela correspondance,àproposd'une note de la Chronique horticole préconisant la plantation d' Opun- tia dans les landes contre les incendies, M. Léveillé exprime la crainte que la plante se répande tellement qu'on ne puisse ensuite s'en débarrasser, ainsi qu'il a pu l'observer dans l'Inde. M. V. Jamin réplique que cette crainte pour la France n'est peut-être pas fondée et qu'il serait plutôt à craindre que l'Opun- tia ne puisse s'acclimater suffisamment dans les Landes. M. LÉVEILLÉ communique, sous le titre d^ Herborisations sar- thoises^ les observations de M. Rémy Chardon de Malicorne qui a observé dans la Sarthe de nouvelles localités de plantes rares telles que Lathraea clandestina et Genista pilosa. M. R. Char- don a en outre observé, parasite sur uneGlumacée^ un Orobanche malheureusement indéterminable, qu'il a soumis à M. Léveillé et qui pourrait être nouveau. Il a en outre communiqué 3 plan- tes critiques et observé aux Martinières en Villiers-au-Bouin (Indre-et-Loire) la pélorie du Linaria vulgaris^ en octobre der- nier. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3 . ™_i_ 'Cette plante est également présentée aux membres présents. M . Jamin profite de ces observations pour indie^uer une nouvelle localité sarthoise de Physalis alkekengi. M. Léveillé donne communication d'une nouvelle partie de sa Monographie du genre Onothera et fait passer sous les yeux des membres pré- sents les groupes brevipes et torulosa en faisant remarquer la grande variabilité du premier, bien inférieure cependant à celle du groupe sinuata. Sur la végétation de la Vallée de la Mauvaise [Rhône] travail de M. Mar. Audin est ensuite présenté, A propos dnSedum Fabaria que M. Auo. Chevalier a naguère signalé dans le nord de la Mayenne où l'a vu M. Léveillé, tan- dis que M. Gentil l'a observé en Maine-et-Loire, ce dernier demande si cette plante est bien identique à celle du midi. A quoi M. Léveillé répond que la comparaison qu'en a fait faire naguère M. Chevalier avec des échantillons authentiques per- met de répondre par l'affirmative. Lecture est ensuite donnée d'une note très importante et très concluante de M. Ch. Guf- FROY sur les papilles des Epilobes note d'une grande portée qui aura d'énormes conséquences dans la classification de ce genre difficile. M. Léveillé présente sous le nom de Notes floristiques sur les Carex les résultats des observations qu'il a faites en col- laboration avec le R. P. Vaniot, présent à la séance, sur ce genre particulièrement intéressant. Il annonce enfin deux dons importants pour la souscription et la présentation d'un nouveau Collègue. La séance ouverte à 8 h., prend fin à lo h. 25. Prochaine séance, le mecredi i6 janvier. NOMINATIONS Par décision en date du i«'' janvier 1901, est nommé Membre Auxiliaire de l'Académie : M. Hoschedé (J . P.) à Giverny par Vernon (Eure), présenté par MM. l'abbé Toussaint et Léveillé. Le Directeur. G. KiNG. ACADEMIE DE GEOGRAPHIR BOTANIQUE M. G. KiNG remercie les Membres de l'Académie de son élec - tion au Directorat. Ceux-ci, ainsi que les titulaires de la Médaille scientifique internationale, offrent leurs vœux respectueux de nouvel an au nouveau Directeur ainsi qu'au Directeur sortant, qui durant son Directorat, a vu 29 nouveaux membres s'inscrire a l'Acadé- mie. Nous donnerons prochainement, comme d'usage, le portrait et la liste des travaux de notre nouveau Directeur. MM. D»" Magnus, Vidal, J. Chevalier, Ducomet et F"^*^ Paul remercient l'Académie et M. A. S. Hitchcock, de leur admis- sion. Nous apprenons que notreColIègue, M.Em. Galle, vientd'être promu Commandeur de la Légion d'honneur. Nos félicitations. Notre Souscription. Toujours mieux et toujours en avant, telle a toujours été notre devise. Comme on le verra au prochain Bulletin^ notre budget de recet- tes couvre notre budget de dépenses. Avec nos 180 cotisations ou abonnements nous pouvons suf- fire à la publication mensuelle de notre Bulletin. Mais l'année dernière, en ramenant le point de départ de Tannée au i«' janvier, nous nous sommes imposé un sacrifice qui a fortement grevé notre budget. D'autre part nous avons en perspective la publication de nombreuses planches &Onothej'a, d'Epilobium et de Carex et l'impression de diverses cartes géo-botaniques. Voilà pourquoi nous avons ouvert une souscription qui s'adresse aux Mécènes de la botanique en vue de parer à ces dépenses d'ailleurs passa- gères. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Nous remercions publiquement ici ceux de nos Confrères ou souscripteurs qui ont bien voulu s'inscrire et nous déclarerons la souscription close quand elle aura atteint le chiffre présumé des dépenses à prévoir. Report 216 fr. M. EuG. NiEL 5ofr. M. Ferd. Comar , 100 fr. Total a ce jour. . 366 fr. Médaille scientifique internationale Par décision prise en Conseil, en date du 3i décembre 1900, sont nommés à la 3« classe de la Médaille scientifique : MM. AuBOUY, pour l'ensemble de ses publications botaniques, 40 années de botanique. Baudel (Henri), pour ses travaux topographiques sur le canton de Vic-sur-Cère et ses recherches sur l'histoire naturelle du Sud-Ouest du Cantal. Basset, pour l'ensemble de ses recherches botaniques. BuRTEz (Prof. D""), pour ses recherches biographiques sur Louis Gérard et son œuvre botanique. Comar (Ferd.), pour l'ensemble de ses recherches botaniques, 45 années de botanique. David (Abbé), pour ses contributions à la Flore de l'Ouest, plus de 5o années de botanique. Faurie (R. p. Urbain), pour avoir fait connaître par ses recherches, la Flore du Japon. GiDON (D""), pour ses recherches sur les Nyctaginces. GuFFROY (Ch.), pour ses études d'anatomie végétale et son nouveau classeur extensible pour herbier. Moyen (Abbé), pour son traité élémentaire et pratique de myco- logie {Les Champignons). Reynier (Alph.), pour ses contributions à la Flore de la Pro- vence. Pour le Conseil, Le Directeur^ A, S. Hitchcock. ACADEMIF. DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Par décision en date du I*^' janvier 1901, est promu à la 2<= classe de la Médaille scientifique : M. A. S. HiTCHC&CK, Directeur sortant de l'Académie, pour ses récents travaux de Géographie Botanique sur la Flore du Kansas. Le Directeur^ G. KiNG. Un Helosciadium bizarre. En septembre igoo, M.J. Barré, instituteur à Bonchamp (Mayenne), m'adressait un Helosciadium récolté par lui sur le bord de la Jouanne près le Rocher d'Argentré. Cet intéres- sant échantillon se distinguait de VH. nodifiorum par ses ombelles longuement pédonculées chez lesquelles le pédoncule dépassait le'' rayons et par une des ombelles pourvue non pas en dessous mais en dessus de 3-4 petites bractées rudimentai- res. Il s'écartait par contre de VH. repens en ce qu'il n'était pas radicant à tous les nœuds, les feuilles ayant plutôt la forme de celles de Y H. nodifiorum. En résumé nous avions affaire à un H. nodifiorum se ratta- chant à la var. ochreatwn DC, plante qui a été prise dans la Sarthe et dans la Mayenne, et probablement dans d'autres départements, pour VH. repens très rare dans notre région, où il manque dans la Sarthe, l'Orne, l'Ille-et-Vilaine et la Loire-Inférieure. Sa présence dans la Mayenne affirmée par Michelin aurait besoin de confirmation, bien qu'elle n'y soit nullement invrais.^mblable, ce département abondant en lieux tourbeux et marécageux et la plante vivant dans la Manche et le Maine-et-Loire, départements où d'ailleurs elle est rare et entre lesquels la Mayenne, géographiquement, est intermé- diaire. Toutefois sa dispersion dans ces départements semble- rait faire croire que cette plante affectionne les marécages salés ou calcaires. Or ces derniers font à peu près défaut dans la Mayenne. H. Léveille. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Note sur un Limnobium de l'Amérique du Nord et ses relations avec une forme des Pyrénées. Par M, F. Renauld. Hypnum ^Limnobium) molle Dicks. Subspecies *H.Bestii Ren. et Bryhn. Cespites molles pallide-olivacei. Caulis crassus robustus, 6-8 rent. longus, basi vix denudatus, in ramis pluri- bus ereciis fastigiatis divisus. Folia remota undique patentia interdum apice squarrosa, majora, usque 3 mill. longa, 2 mill. lata, ovato-elliptica; e medio sensim attenuata, late et obtuse acuminata, summo subtiliter denticulata. Costa pervalida bifurcata, crure longiore ad médium vel paulo ultra continua» Rete laxiusculo e cellulis lineari-rhombeis vel fusiformibus composito, superioribus brevioribus, mediis usque 90 (x longis^ apice saspius subacutis^ basilaribus laxioribus, alaribus paucis, obscuris, elongatis, rectangulis, vix dilatatis, auriculas parum distinctas efformantibus. Hab, America septentrionalis = Avalanche basin, Montana, ait. 0| i5oom. leg. J. H^Izinger, 29 Jul. 1898. Le port robuste de cette plante, sa couleur, ses feuilles très grandes, espacées^ e'talées dans tous les sens, font croire au pre- mier abord à une espèce distincte; cependant la comparaison avec de nombreux spécimens du H. molle Dicks. démontre la plus étroite affinité avec cette espèce telle qu'elle est entendue par Schimper, Syn. éd. II. [H. molle Dicks, var. maximum Boul. Musc. Fr.). La forme des feuilles est la même et c'est le caractère principal dont on s'est servi pour en séparer les H. dilatalum Wils. et H. alpinum Sch. Ces derniers sont reliés entre eux et avec \eH. molle par de nombreuses formes de tran- sition mal délimitées, de sorte qu'on ne peut pas les considérer comme des espèces distinctes. Il en est de même du * H. Bestii Ren, et Brynh, qui se rattache au type du//, molle Dicks. Plutôt qu'au H. dilatatum et H. alpinum, mais se distingue par son port, ses feuilles espacées, son tissu un peu plus lâche et les cel- lules moyennes plus longues (60-90 [A au lieu de 40-70 (x dans le//, molle). ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Une forme récoltée en 1 883, par le D' Jeanbernat dans les Pyrénées, m'avait frappé par sou port spécial, différent de tous les spécimens européens ou américains du //. molle que j'ai pu voir et était étiquetée dans mon herbier H. molle Dicks, forma insignis. La taille est un peu moins robuste, les feuilles plus petites, la nervure un peu moins forte que dans la plante du Montana; mais on retrouve chez elle le même port spécial, les feuilles espacées, étalées, le tissu un peu plus lâche et les cellules moyennes longues subaiguës. On doit la rattacher comme variété au * H. Bestii Ren. et Bryhn. Var. Pyrenaicum Ren. Habitu persimile sed siatura minus robusta, foliis minoribus, costa paulo breviore, minus crassa. Hab. Pyrenaei = Lac de Camporeils, Capsir, ait. 2200 m. leg. D»' Jeanbernat, i883. Nice, 6 décembre 1900. Gentaurea diffusa X paniculata [C. peregrina] Coste et Sennen. Cette plante que nous possédons dans l'herbier de V Acadé- mie internationale de Géographie botanique provient de Béda- rieux (Hérault), rive gauche de l'Orb, au milieu des parents où elle a été recueillie, le 16 août 1895, par le F^e Sennen. Elle a été publiée dans la Flora selecta exsiccata de M. Ch. Magnier. Des botanistes nous ayant demandé à quoi on la reconnais- sait, nous avons récemment étudié, sur l'initiative du R. P. Vaniot, les deux plantes qui lui ont donné naissance et la plante hybride. Celle-ci a du diffusa Lamk. les épines etle port, et du panicu- lata L., l'aigrette. Le paniculata semble donc bien en effet être le père de cet hybride tandis que le diffusa serait la mère. En suivant notre classification des hybrides on devrait donc écrire : Centaurea diffusa Lamk paniculatoides. D'autre part Vsl juxtaposition dans le produit adultérin des caractères des parents justifie une fois de plus notre définition de Thybride. H. LÉVEILLÉ. ACADÉMIE UE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Les Papilles chez les Epilobes parM.CH. GuFFROY. En réponse à une consultation de M. Léveillé Je dois tout d'abord vous dire que je n'avais jamais songé à différencier « E. nutans » de « E. alpinum «Toutes mes flores ou b'en les. identifiaient, ou bien rangeaient le premier comme variété du second. Mulel dans sa flore de France, dit en parlant de E. alpinum, t. I p 37 1 « fruit... garni de quelques petits poils épars divergents ï et en parlant de E nutans Tausch (et Schmidt] t. I. p. 5o2, où il le rattache comme variété b. auprécé- dent :« fruit blanchâtre pubescent » Pour lui il semble donc n'y avoir que question de ^3 Les deux échantillonsquevousm'avez adresséssontlessuivants I. Epilobium alpinum (s.esp. anagallidifolium) fond de la val- lée d'F^yne. Pyr. Or. leg. F" Sennen. II Ep. nutans Schm. Env. du Keilberg dans l'Erzgebirg leg. de Boissieu. Les fruits qnt été examinés au microscope, à un grossissement de 1 10 Diam. 1° à sec, le fruit simplement posé sur la lame porte-objet. Je n'ai pu constateraucunedifférence. Certains akènes présentaient + des sortes de petits poils très irèscouris, mais ils semblaient que certains de ces poils (ou papilles) étaient comme affaissés, desséchés, ce qui aurait pu entraîner à erreur. J'ai donc exa- miné, 2'' après avoir mis les fruits dans une goutte d'acide lactique (teinté en bleu) et portJ à l'ébullition au-dessus de la lampe à alcool, puis recouvert d'une lamelle. Cette fois il y avait uniformité absolue entre tous les akènes non seulement d'un seuj échantillon, mais encore des deux. Ainsi que le représente la Hg. i deux zones se délimitent très nettement : I zone interne, brun foncé. I zone externe, transparente hvaline. Fiif 1 . Si l'on examine plus spécialement cette der- ♦ I 10 ACADEMIE DE GEOGRAPHIK BOTANIQUE nière (voir fig. 2) on la voit constituée exclusive- ment par des papilles épidermiques hémisphériques, . comparables jusqu'à un certain point à celles qui, par exemple, se trouvent sur les pétales des pen- sées, pour leur donner leur velouté, etc. Même forme, même grandeur, même nombre relatif des papilles pour les deux échantillons. F's- 2. Une réflexion se présentait immédiatement à mon esprit : Peut-être l'échantillon dénommé E. nutans^ n'est-il qu'un E . alpinum, ainsi appelé par erreur de M. H. de Boissieu. Le fait est possible ; je n'en sais rien. En tous cas, comme vous le verrez plus loin, cela n'a aucurie importance. Il fallait voir ce que sont les papilles de ce genre. S'il s'agit de protubérances des tissus, j0^\. fffwiit comme ci-contre, le caractère y^2\. i^^^V ^'^ est ^o«;au contraire s'il s'agit desimpies expansionsépider- miques, le caractère est MAUVAis.Câriln'yapas de différenceentre le poil et la papille. La papille est un poil court, un rudiment de poil ; le poil est une papille très allongée. Or le poil ne peut jamais servir à établir une diagnose spécifique par sa présence ou son absence. Quand, enanatomie taxinomiquc, deux plantes présentent des poils de nature différente il y a sûrement deux espèces différentes, car il a fallu 2 prototypes différents pour réagir dif- féremment contre une même sorte de milieu. Au contraire, l'absence du poil indique seulement l'absence de réaction (par non emploi ou non existence du réactif). J'ai donc pris Y Epilobium parvijlorum : l'examen à sec m'a montré l'existence de papilles cylindriques. Après traitement par rARENCHÏME l'acide lactique bouillant, j'ai eu l'aspect de fig. 3 comparable en tout point à fig. 2 à cette seule diffé- rence près que les papilles ici sont cylindriques au lieu d'être hémisphériques. Donc les papilles des Epilobes sont purement épidermiques et leur présence ni absence (si absence réelle il y a) ne peut servir de caractère spécifique. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I I Par contre, la forme de ces papilles peut servir dans certains cas pour faciliter la détermination. Si l'on acceptait E. nutans^ on serait de même obligé de scinder en deux toutes les espèces de Valerianella qui présentent deux formes de fruits : les uns glabres, les autres velus {v.dasy- carpa] . Un cas comparable à celui des Epilobes est d'ailleurs fourni par les Gnaphaliurn. Le Gn. uliginosum des auteurs comprend en effet deux formes typiques : Gn. uliginosum [sensu stricto) à akènes glabres qui est très rare. Gn. pilulare Wahl. qui ne diffère que par ses « achaînes finement muriculés » (Bonnet, Petite flore parisienne, p. 214). Le même auteur, dans son Vocabulaire (p. 5o2) définit ainsi ce terme : Muriqué, garni de pointes courtes et robustes. Muriculé, diminutif du précédent. Or l'examen après traitement par l'acide lactique donne les résultats ci-contre (fig. 4). Tous les auteurs confondant généralement ces deux types comme formes d'une même espèce, il n'y a pas plus de raisons pour différencier E. nutans à'E. alpinum. En résumé, bien que ne m'étant pas spécialisé '^" ■ dans l'étude des Epilobium, je crois pouvoir assu- rer que la différenciation faite entre diverses prétendues espèces à cause de la présence ou de Vabsence de papilles de nature épidermique est absolument artificielle et sans aucune valeur . Je dirai en terminant que l'étude microscopique delà structure de la feuille et du fruit des échantillons quevous m'avez fournis, ne m"a présenté aucune différence, non seulement qualitative (les seules ayant valeur spécifique) mais même quantitative, ce qui indiquerait que les deux parts proviennent de lieux présen- tant à peu près les mêmes conditions d'existence. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Les principes chimiques des plantes de la Flore de France par M. Georges Renaudet. La saponine, déjà nommée, a été conseillée comme antidote de la digitaline par H. Kœhler ; mais cet antidotisme est par- tiel, et pour peu que la mesure soit dépassée, les deux agents deviennent des synergiques doués d'une égale toxicité. L'an- tidotisme serait, au contraire, plus sûr avec l'aconitine [Milner-Foihej-gill). Un grand nombre d'autres glucosides ont été rencontrés dans le règne végétal, mais on ne peut, à l'heure actuelle, se pro- noncer sur leur fonction et leur véritable nature. Nous indi- querons quelques-uns de ces composés glucosidiques moins étudiés que les précédents. ADONIDINE ou Picroadonidine, à cause de sa couleur jaune. Extraite de l'Adonis vernalis L par Vincenzo Cervello. C'est un cardiaque, succédané de la digitale qui ne produit pas d'effets accumulatifs. 11 a été expérimenté d'abord par Bubnow et ensuite par le D' Huchard. Suivant le mode de préparation, elle paraît avoir donné des résultats variables. Les uns ont donné une action incertaine et inconstante, les autres en ont obtenu des effets satisfaisants. ADONITE [Merck). — Adonido dulcite (?) {Pod}pyssot\ki] HELLÉBORINE C'' W O'' et HELLEBORÉINE G-'' H^^ O'^ Gardiaques peu étudiés. L'Helleborus niger L. ncn renferme que des traces ; il existe au contraire en quantité notable dans TH-viridis L. ABSINTHINE G'^" W^ O' ou G-« H^^ O^ + H O (?).. Stimulant de l'appétit surtout indiqué lorsqu'avec 1' anorexie, il existe une constipation plus ou moins opiniâtre. On Ta retirée de l'Artemisia absinthium L. Les phénomènes, mal- heureusement trop communs de l'absinthisme ont été étudiés par Nugbaud, Motet, Marcé (1864), Magnan et Ghalland, Bohm et Robert, Bourneville, Hillairet, etc.. ; il résulte de ces travaux que les effets toxiques de la plante sont spéciale- ment imputables à l'huile essentielle et non à Tabsinthine. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l3 Adansonine C^« H^^ O^^ (?) Retirée du Baobab {St Martin). Préconisée comme fébrifuge. Apocynéine du Chanvre du Canada [Schmiedeherg et Lava- ter). Bien que ce glucoside ne soit pas extrait d'une plante delà Fiore française — l'Apocynum cannabinum L, Apocynacée de l'Amérique du Nord — nous l'indiquons ici parce qu'il est comparable à la digitaline, tant au point de vue de ses pro- priétés chimiques, qu'au point de vue de son action physio- logique. ARNICINE (?) de l'Arnica montana. HESPÉRIDINE C" H^'^ 0'2 . — Isolée par Personne. M. Tramet a trouvé sous l'écorce d'orange amère deux glucosides, l'isohespéridine et l'aurantiamarine, très analogues à l'hes- péridine (C. rendus, t, C II. p. 5i8). On rencontre ce groupe dans la famille des Aurantiacées, on lui donne quelq-uefois le nom de limonine. BOLDOGLUCINE C^^ H"^ O^ (?). — Extraite du Boldoa fragrans Juss. (M. Chapoteaut) plante de la famille des Moni- miacées, originaire du Chili, dont l'analyse a été faite pour la première fois par MM. Bourgoin et P"" Verne. Ce dernier y a découvert la boldine, un alcaloïde et a préconisé la plante comme spécifique des maladies du foie. La boldoglucine est stimulante et fébrifuge. BRYONINE C W O' (?) ou C*' W> O'' (?). — Ce glu- coside a été retiré du Bryonia alba L. par Dulong. C'est un éméto-cathartique, drastique et môme toxique. La grosse racine de la Bryone (navet du diable) a été employée quoique moins qu'anciennement, contre les hydropysies, les rhuma- tismes et la paralysie ; c'est elle qui renferme le principe actif. GOLOCYNTHINS C'" H»* O"'' (?). — Trouvée dans le fruit du Cucumis colocynthis qui croît spontanément depuis le Japon jusqu'aux îles de l'archipel grec et sur le continent afri- cain, par Meissner et Braconnot. Drastique énergique, même toxique. GONVALLAMARINE et GONVALLARINE C" H'* 0'2- Q36 Y^6.i o". — Ce sont les glucosides du Gonvallariamaialis L- 14 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE isolés par N. Gallois et étudiés par Walz. Le premier est un régularisateur des mouvements du cœur, dont il semble être le seul tonique [Constantin Paul); il est diurétique; le second est plutôt un purgatif drastique {Marné). Nous ne savons rien de précis sur ces deux glucosides considérés par Rochcfontaine comme poisons du cœur. Disons en passant que le Muguet avait été déjà expérimenté en Russie par Troitzky et Bogojawlenski qui le tirèrent d'un oubli immérité. Les essais du professeur Sée ont montré que cette charmante petite plante, d'une odeur si suave de fleur d'oranger et de musc, valait qu'on s'y attarde. CYGLAMINE C^» H'* 0'°. — Retirée du Cyclamen Euro- psea L. par MM. Saladin et de Luca. Son action thérapeutique se rapproche de celle du Curare (produit complexe retiré de divers Strychuds) et aussi de la Sapurine. FRANGULINE. AVORNINE ou EXODINE. C^" H^" 0'°. — Retirée du Rhammus frangula L. par M. Casselmann ; c'est un drastique peu employé. FRAXINE C« W O'^ + H^O.— Du Fraxinus excelsior L. {Salm-Horstrfiar) ^ antipériodique qu'on trouve également dans le marronnier d'Inde. GENTIOPICRINE C^'" H^» O'^ [Kromayer). — Tonique et fébrifuge extrait de la Gentianalutea L. GLOBULARÎNE C'^ H-» 0«. — Glucoside étudié par MM. Haeckel et Schlagdenhauffen qui l'ont retiré duGlobulariaaly- pum L. c'est un stimulant cardiaque se rapprochant'de la caféine. GRATIOLINE C^» H''* O^ — M. Marchand l'a retiré de la Gratiola officinalis, L.; c'est un drastique violent, toxique. IRIDINE C-^ H^^ O'^ — Trouvée dans les racines d'Iris florentina L., par MM. Tiemann et de Laire. LUPININE C2« H^^ O*» X 3 H*0 (?). — Des Lupinus albus luteus L. Fébrifuge, découvert par MM. Schultzet Barbier. MÉNYANTHINE C^o H^" 0'\ — C'est un glucoside toxique et fébrifuge que Ton rencontre dans les feuilles du trèfle d'eau Menyanthes trifoliata L. L'analyse de cette plante, faite pri- mitiven.cnt par Trommsdorff n'avait pas donné de résultats bien précis. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 5 NÉRIANTHINE et NÉRINE, du Laurier Rose (Schmie- deberg). Corps voisin de la digitaline et possédant les mêmes propriétés. PIGÉINE C* H'8 O", H^O. — C'est le glucoside du Pinus Picea L., isolé par Tauret. RHAMNÉGINE C^^ H^» 0^\ H^O. — Schuizenberger l'a retirée de divers Rhamnus (R. infectorius L, tinctorius Ment.). C'est un purgatif peu employé ; on lui a donné encore les noms de Xanthorhamnine et Rhamnoxanthine. Ce glu- coside ne se dédouble pas uniquement sous l'influence des acides étendus en rhamnétine et rhamnose, comme on l'a cru jusqu'ici, mais en rhamnétine, rhamnose et galactose. Il résulte d'obser- vations nouvelles que le rhamnose et le galactose ainsi formés proviennent eux-mêmes du dédoublement d'un saccharose qui se produit au débufde l'hydrolyse de la xanthorhamnine qu'ils proposent de nommer RHAMNINOSE (Charles et Georges Tauret, Ac. des Se. CXXIX, 725, 6 nov. 1899). RHINANTHINE C^^ H^^ O^» (?) — Du Rhinanthus buc- calis {Ludwig], Glucoside imparfaitement connu et peu em- ployé. ROBININE C^^ H^o 0'« (?) — Retiré des fleurs du Robinia pseudo-acacia par MM. Swenger et Dronke. SYRINGINE, méthylconiférine ou mieux méthoxyconi- férine. — Ce glucoside a été trouvé par Bernays dans le Sy- ringa vulgaris L. et le Ligustrum vulgare L. VINGÉTOXINE C'« H^* 0«. — De l'Asclepias vincetoxi- cum {Tauret). Son activité thérapeutique est douteuse. Les corps suivants sont des Glucosides peu connus : leur fonction chimique, leur formule, leur place restent, à peu de chose près, indéterminés. La GATHARTINE se rencontre dans les feuilles de Séné et de Nerprun; elle a été isolée par Draggendorff et Rubly. La GÉPHALANTHINE, du cephalanthus occidentalis (Ginchonées), est remarquable par son action destructive sur les globules du sang. DULGAMARINE [Pfaff), cardiaque puissant. HÈDÉRINE des feuilles de THedera hélix L. {Vincent). l6 ACADÉMIIC DE GÉOGRAPHIE BOTaNIQUK MÉLANTHINE C"'' H^^ O** (?j — Glucoside extrait des semences du Nigella sativa [Gœnish). C'est un stimulant géné- ral pour les sécrétions et un emménagogue. RHINACANTHINE C'^ H'»0^ (?j. —Antiherpétique trouvé dans la racine du Rhinacanthus communis [Libonius). RUTINE G'*- H^° O-^ + (H^Oj- (?), encore appelée méline ou phytoméline. Toxique, découvert par M. Weiss dans les divers Ruta. On la rencontre dans beaucoup de fleurs (ex : la Rose), les câpres, et les feuilles du Polygonum Gonvolvu- lus L. Citons encore la PHYLLYRINE et la PLUPALINE (?). Le Pastel Isatis tinctoria L. renferme un glucoside (INDI- GAN) qui, par hydratation se dédouble en un seul C^ H"* 0% Tiadiglucine et en indisubine ou indigo rouge. [A suivre.) CATALOGUE DES LICHENS DU DEPARTEMENT DE LA SARTHE PAR e:. nvioisTGuuin-iL^orsi Instituteur à Roëzé (Sarthe) (Suite) XIV* Tribu. — PYRÉNOCARPÉES. Thalle variable, foliacé, squameux, crustacé, ou nul. Apo- thécies pyrénocarpées (i), globuleuses, plus ou moins immer- (i) Les apolhécies pyrénocarpées ont une structure toute différente de celle des apolhécies lécanorines et lécidéines. Elles sont globuleuses, pres- que sphériques, enfoncées dans le thalle dont elles n'émergent souvent que par une petite saillie punctiforume. L'intérieur de l'apothécie {thecium, nucleus) est formé d'une matière gélatineuse, hyaliue, qui renferme les thèques, les spores, et les paraphyses quand elles existent; ce noyau est entouré d'une membrane translucide [epithecium) qui brunit avec l'âge; enfin le tout est renfermé dans une dernière en^^eloppe extérieure \perithecium ou pyrenium), plus épaisse, dure et de couleur carbonacée. Cette enve- loppe est munie d'une petite ouverture fosfîo/e),) tantôt libre, tantôt fermée par une papille, qui est située à la partie supérieure de l'apothécie et par où s'échappent les spores. Le péritheciun est dit entier ou dimidic. 11 est entier quand il est noir dans toute son étendue, dimidié quand il est noir seulement à la partie supérieure émergente de l'apothécie et pâle roussàtre à la partie inférieure immergée. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE X"] gées dans le thalle ; spores hyalines ou brunes, simples, cloisonnées, ou murales. 1® Section. — Endocarpées . Thalle foliacé, pelté, ou squameux. Apothécies immergées, à ostiole punctiforme. Gen. XLV. — Normandina Nyl. N. Jungermanni^ Nyl., Malb., Oliv. — N.pulchella Lartiy, Flag. — Thalle blanc glauque ou cendré, formé de petites squames (de i à 3 millim. de diam.) arrondies, à bord réfléchi en dedans, ce qui leur donne un aspect cupuliforme, dispersées ou contiguës, lisses ou souvent parsemées au pourtour de soré- dies concolores. — « Apothécies solitaires sur chaque squame ; spores cylin- driques, un peu courbées, 5-j septées: 25,40 X ^,7 — (Oliv. FI. defOrne). — AC. Sur les mousses et surtout sur les Frz///<3- nia. qui recouvrent les troncs principalement dans les bois. Toujours vu stérile. — Ste-Sabine; Chemiré; Crannes ; Sillé ; Bourg-le-Roi ; Perseigne; etc ». Gen. XLVI. — Endocarpon Ach. Thalle foliacé monophylle ou polyphylle, ou formé de squa- mes plus ou moins contiguës. Apothécies profondément immergées, noirâtres; paraphyses nulles ou à peu près; spores simples ou cloisonnées. *E. MiNiATUM Ach . , Nyl., Malb., Lamy., Flag., Oliv. — Thalle monophylle, quelquefois polyphylle, fixé par son centre au support, plus ou moins Irrge, cendré en dessus, rougeâtre ou roussâtre en dessous. Apothécies petites, nombreuses, péri- thécium foncé, thécium pyriforme au sommet; spores 8"* ovoï- des, simples, hyalines, disposées sans ordre dans les thèques ; io'i8 X 6,9. — TR. — Sur les rochers. Poillé, rochers cal- caires de la Tahinière au bord de la Vègre, où il est très abon- dant et fertile; St-Léonard-des-Bois (Desportes). — Au premier abord on pourrait prendre cette plante pour Gyrophora murina. l8 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE — Var. LEPTOPHYLLiJM Ach. — Desportes mentionne cette variété dans la Mayenne ; elle peut se rencontrer dans la Sarthe. Elle diffère du type par son thalle plus petit et noir en dessous. E. FLuviATiLE DC, Nyl., Malb., Lamy, Flag., Oliv. — Thalle polyphylle, pl'is ou moins étendu, lobé, flexueux, bosselé, vert étant frais, brun-châtain étant sec, roussâtre ou noirâtre en des- sous, assez lâchement adhérent. Apothécies et spores de l'espèce précédente. — R. Sur les pierres siliceuses dans les ruisseaux; fertile. — Chemiré-en-Charnie, au Tronc et à la Penderie, dans le Palais ; St-Denis-d'Orques^ dans le Treulon, à la Roche. — Desportes le mentionne dans la Mayenne, mais pas dans la Sarthe. , E. HEPATicuM Ach., Nyl., Malle., Laury, Oliv. — Placi- diiim hepaticum Flag. — Thalle squameux, à squames verdâ- tres, petites, arrondies anguleuses, adhérentes, plus ou moins contiguës. Apothécies très petites, immergées ; perithecium noirâtre en dessus, thecium pyriforme ; spores 8"^ hyalines, simples, ovoïdes, disposées sur un seul rang • 10,12 X 6,7. — A. R. Sur la terre des talus argilo-calcaires. Ste Sabine, à Rouperroux et à la Cousinerie ; Conlie, route de Tennie ; — St Gervais-de-Vic [Desportes). E. RUFEscENsSchœr., Lamy XNyl. — E. hepaticum v.t'u/escens Oliv. — Placidiumrufescens Flag. — Thalle squameux à squa- mes moyennes, contiguës, adhérentes, de couleur brun-roux plus ou moins foncée, à bord quelquefois un peu ascendant. Apothécies de l'espèce précédente ; spores un peu plus grandes ; 12,17 X 7.8. — PC. Sur la terre calcaire ; sur les rochers calcaires et sur les mousses qui les recouvrent. — Bourg-le-Roi; Villaines-la-Carelle ; Juigné-sur-Sarthe ; Conlie ; etc. E. psoROMiA Nyl. X Verrucaria psoromia Rich. — Thalle formé de petites squames cendrées, lâchement adhcicnits, granulées, plissées au centre, noires et spongieuses en des- sous ; apothécies petites, pâles proéminentes ; spores 8"', sim- ples, hyalines, ellipsoïdes-oblongues ; i3,i4 X 5,6. — TR. Sur les écorces moussues des vieux troncs de chênes et des frênes. — Ste-Sabine, à Sévilly et au Mélier ; Souligné-sous-Vallon, à Bouaillon. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I9 E. TEPHROiDEs Ach., Oliv. — Placidiiim cinereum Flag. — Verrucaria tephroides NyL, Malb. — Thalle formé de squames petites, appliquées, contiguës, crénelées, cendrées brunâtres, pruineuses en dessus^ noires en dessous. Apothécies proéminent; tes ; thecium pyriforme : spores 8"'' hyalines, puis nébuleuses, simples, disposées sur 2 ou 3 rangs ; 10,18 X 4,6. — T R. Sillé-le-Guillaume, sur les rocs bordant la route de Villaine-la- Juel, E. PALLiDUM Ach., Oliv. — Dennatocarpon pallidum¥la.§. — Verrucaria pallidaNyi. , Malb. — Thalle squameux; squames petites, lobées-crénelées, cendrées ou brun-olive. Apothécies immergées, saillantes ; spores grandes, 2 par thèque, ellipsoïdes, cloisonnées, murales, hyalines puis devenant un peu brunâtres; — 25, 5o X i5,20. — TR. Sur les rochers calcaires du Pont-des Claies, à Joué-en-Charnie ; Gonlie, à Vinay, sur les talus sablonneux de la route. 1 1® Section. — Verrucariées. Thalle crustacé verruqueux, aréole, épais ou mince, par- fois à peu près nul. Gen. XLVII. — Polyblastia Massai. Thalle verruqueux, pulvérulent, épais ou mince ou à peu près nul. Apothécies plus ou moins enfoncées dans le thalle ; spores hyalines, murales. P. MODESTA Oliv. — Thelenella modesta Nyl., Malb., Lamy. — Microglœna Wallrothiana Flag. — Thalle blanc cendré. . verruqueux, fendillé, mince. Apothécies sphériques, enfoncées dans les verrues thallines où elles sont au nombre de i à 3, à ostiole noirâtre ; spores 8"% hyalines, ellipsoïdes, murales ; 20, 3^ X 12,18 ; paraphyses distinctes. — AC. Sur Técorce des peupliers. Ghemiré ; Grannes ; Gonlie ; Ste-Sabine ; Bourg-le- Roi ; St-Léonard ; Le Mans ; Juigné-sur-Sarthe ; etc. P. CŒsiA Krbg., Oliv. — Vén^ucaria cœsia Malb. — Staii- rothele cœsia Flag. — Thalle blanchâtre, plus ou moins épais, tartareux. Apothécies noires, déprimées, un peu urcéolées, enfoncées dans le thalle ou la pierre ; paraphyses indistinctes; 20 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE thecium renfermant des gonidies hyméniales ; spores 8°^ ellip- soïdes, hyalines ou brunissant un peu avec l'âge, murales ; 22, 3o X 10,14. — TR. St-Jean-d'Assé, rochers calcaires sur la route deSte-Jammes. P. UMBRINA E. Fr. — Verrucaria umbritia Lamy. — Thalle brun ou brun-noirâtre, aréole, fendillé, inégal ou à peu près lisse. Apothécies concolores au thalle, proéminentes, renfer- mant des gonidies hyméniales jaune-verdâtre, globuleuses, sou- vent accolées 2 à 2 ; spores au nombre de 2 dans chaque thèque hyalines, ellipsoïdes, grandes ; 45,55 X 18,22. — TR. — St- Léonard-des-Bois, rocs siliceux sur les rives de la Sarthe, au- dessus du moulin de Linthe. Gen. XLVIII. — Acrocordia Kœrb. Thalle granulé, farineux, mince. Apothécies nucléiformes, saillantes ; paraphyses distinctes ; spores ellipsoïdes, 8"* hya- lines, i-septées. A. GEMMATA Krbg., Flag . , Oliv. — Verrucaria gemmata Ach., Nyl., Malb., Lamy. — Thalle blanc cendré, farineux, mince. Apothécies grandes, globuleuses, émergentes, noires ; périthé- cium dimidié ; thèques cylindriques, allongées ; spores dispo- sées bout à bout en ligne droite dans les thèques ; i 5,25 X 8, 1 2. — C. Sur les écorces des troncs d'arbres ; ormes, noyers, chênes, peupliers, etc. A. BiFORMis Krbg., Oliv. — Verrucaria biformis Nyl., Malb., Lamy. — Thalle très mince, blanc cendré ou glauque. Apo- thécies noires, petites, nombreuses ; spores disposées sur un seul rang dans les thèques, mpis obliquement; 10,16x5,7. — PC. Sur les écorces des chênes, pommiers, ormes, frênes, etc. Ste-Sabine ; Crannes ; Chemiré ; etc. Gen. XLIX. — Arthopyrenia Kœrbg. Thallehypophléode ou épiphléode, mince, farineux, ou presque nul. Apothécies nucléiformes, noires ; perithecium dimidié ; spores S"", cloisonnées, hyalines ou brunes, disposées sur plu- sieurs rangs ; paraphyses nulles ou visibles. * A. EPIDERMIDIS Mass., Flag., Oliv. — Verrucaria épider- ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 2 I midis Ach.^ Nyl, Malb., Lamy. — Thalle cendré ou brun-olive, souvent hypophléode ou nul. Apothécies arrondies ou un peu elliptiques, semi-immergées, noires, cendrées en-dedans ; para- physes indistinctes ; spores ellipsoïdes, hyalines^ i-septées, for- mant deux loges coniques accolées, resserrées à la cloison ; 14,22 X 3,7. — G. Sur toutes sortes d'écorces lisses, jeunes chênes, charmes, châtaigniers, bouleaux, coudriers, etc. — Var ANTECELLENS Nyl. — Paraphyses nulles ou très peu visibles ; spores plus grandes que dans le type ; 24,34 X 8,11. — Fay, bois de Vendœuvre sur des charmes ; Coulans, bois du château, sur des bouleaux. — Var. ATOMARiA Ach. — A. atomaria Flag. — Thalle plus ou moins indiqué par une tache rougeàtre ou olivâtre. Apothé- cies nombreuses, arrondies, très petites, à peine visibles à l'œil nu ; spores i3,i5 X4,5. — Sur les coudriers principalement. Ste-Sabine : Crannes ; Chemiré ; St-Léonard, etc. A. FALLAX Nyl.^ Lamy, Flag. — A. epidennidis var.fallax Oliv. — Diffère surtout de A. epidennidis par ses apothécies dispersées, un peu plus grandes, et principalement par ses para- physes nombreuses, grêles, très visibles et lâchement disposées en treilllis. — G. Surles jeunes chênes, châtaigniers, aulnes, etc., dans les bois et taillis. — F. PUNCTATA Oliv. — Diffère du type par ses apothécies très petites; — Ste-Sabine, Bourg-le-Roi. — Var. LACTEA Garov. — Thalle formant sur l'écorce des taches blanc de lait ou blanchâtre, limitées par une ligne hypoihalline noirâtre ; apothécies très petites. — Ste-Sabine, peupliers à Sévilly. A. ciNEREO-PRUiNOSA Krbg., Flag. — A. epidermidis v. citie- reo-pruinosa Oliv. — Diffère de A . fallax par son thalle blan- châtre, ses apothécies plus petites, arrondies, saillantes, recou- vertes d'une légère pruine cendrée blanchâtre surtout dans le jeune âge; paraphyses visibles mais non disposées en treillis. — AR. Principalement sur le lierre, Ste-Sabine, bois des Isles et forêt de Mézières ; Ghemiré, à la Forge. * A. NiTiDA Ach., Oliv. — Verrucaria nitidakch.^ Nyl., Malb., Lamy. — Pirenulanitida Flag. — Thalle brun olivâtre ou ver- 22 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE dàtre^ étendu, lisse, brillant, souvent limité par une ligne hypo- thalline noire. Apothécies grosses, subglobuleuses, saillantes ; paraphyses visibles, grêles, flexueuses; spores brunes, atténuées aux extrémités, elliptiques, 3-septées ; 20,28X7,10. — AR. Sur l'écorce lisse des charmes. — Ste Sabine, taillis de la Duran- dière et de la Motte ; Coulans, bois du château ; Bonnétable, forêt route de St-Georges-du-Rosay. — Var. NiTiDELLA Krb . — Thalle rouge olivâtre ; apothécies peu saillantes et au moins moitié plus petites que dans le type. — AC. Principalement sur l'écorce des frênes. Ste-Sabine; Che- miré ; Crannes ; Le Mans ; Fyé ; etc. A. GLABRATA Krbg., OUv. Verrucaria glabrata Ach . , Nyl. — Pj^remila glabrata Flag. — Thalle nul ou simplement indiqué par une tache roussâtre. 'Apothécies éparses, peu nombreuses, papilleuses_, subelliptiques ; paraphyses visibles, flexueuses ; thèques renflées au milieu ; spores brunes, ovoïdes, 3-septées ; 13,18X7,10. — TR. Ste-Sabine, coudriers, dans les chemins de la Durandière. * A. PUNCTiFORMis E. Fr., Flag., Oliv. — Verrucaria piincti- /orm/.s Malb., Nyl., Lamy. — Thalle hypophléode, indiqué par une tache cendrée ou olivâtre, plus ou moins visible. Apothé- cies nombreuses, petites, globuleuses noires en dessus, cendrées en-dedans : paraphyses visibles, grêles : spores hyalines ou devenant un peu brunes, fusiformes ou elliptiques, 3-septées, 12,22X3,6. — G. Sur les écorceslisses, peupliers, noyers, frênes chênes, charmes, etc. A. cERASi Krbg., Flag., Oliv, — Verrucaria cerasi Ach., Nyl., Lamy. — V. epidermidis v. cera^/Malb. Thalle très mince, plombé, ou souvent nul. Apothécies petites, noires, elliptiques, saillantes ; paraphyses visibles, articulées, rameuses ; spores hyalines, ellipsoïdes allongées, 3-septées à l'état adulte; 1 5_,- 25X4,7. — ^^- Sur l'écorce lisse des cerisiers. Ste-Sabine; Ghemiré ; Grannes ; le Mans ; Sablé ; etc. A. oxispoRA Oliv. — Verrucaria oxispora Nyl., Lamy. — V. albissima Malb. — Leptoraphis oxispora Flag. — Thalle très mince, le plus souvent nul. Apothécies petites, noires, cendrées en-dedans ; paraphvses souvent indistinctes ; spores hyalines. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 23 fusiformes-aciculaires, courbes, simples dans le jeune âge, puis 1-3-5 septées ; 25,40 X 2,4. — PC. Sur les écorces lisses, sur- tout sur le bouleau, dans les bois. Ste-Sabine ; Chemiré ; Le Mans ; Coulans ; etc. — Var. TREMUL^ Krbg. — Leptoraphis tremulœ Flag. — Apo- thécies et spores beaucoup plus petites que dans le type, para- physes nulles. — Sur les branches des peupliers. Ste-Sabine, route de Conlie, au Pont-des-Loges, etc. A. THURETii Oliv. — A . netrospora Flag. — Verrucaria chlo- rotica Ach., Nyl., Lamy. — Thalle épiphléode, cendré ou un peu noirâtre, mince, lisse ou granulé. Apothécies petites, noires saillantes, e|uelquefois recouvertes d'unepruine thallinecendrée ; paraphyses visibles, flexueuses ; spores fusiformes elliptiques, hyalines mais brunissant avec l'âge, 5-7 septées ; 12,30X2,7. — TR. Sur l'écorce lisse des charmes. Sainte-Sabine, bois du Reminier. Gen. L. — Verrucaria Nyl. Thalle aréole, granuleux, verruqueux, plus ou moins épaissi, quelquefois lisse, farineux ou nul. Apothécies noires, globu- leuses, généralement émergentes ; paraphyses nulles ; spores 8"% simples, hyalines ou brunes. V. MACROSTOMA DC. Nyl. Lamy, Oliv. — V. nigrescens v. macrostoma Malb. Lithoicea macrostoma Flag. — Thalle bru- nâtre étant sec, vert olive étant humide, assez épais, arëolé, Apothécies assez grandes, arrondies, peu saillantes; pyrenium entier ; spores grandes, ovoïdes ou elliptiques, à plusieurs nucleus ; 25,35 X 12,20. — PC. Sur les pierres calcaires et le mortier des murs. Sainte-Sabine ; Crannes ; Bourg-le-Roi ; etc. — Var. coNTROVERSA Mass. — Aréoles du thalle petits, min- ces, non contigus, laissant voir un hypothalle noir. — Joué-en Charnie, rochers calcaires du Pont-des-Claies. V. viRiDULA Ach. Nyl. Lamy. — V. nigrescens v. viridula Oliv. Lithoicea viridula Flag. — Diffère de V. macrostoma par son thalle plus mince, ses apothécies plus petites à pyre- nium entier, et par ses spores plus petites, i8,25 X 9,11 — 24 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHE! BOTANIQUE AC. Sur les murs et les pierres calcaires. Sainte-Sabine ; Cran- nes ; Bourg-le-Roi ; Conlie ; Le Val ; etc. * V. NiGRESCENs DC. Nyl. Malb. Lamy, Oliv, — Lithoicea nigrescens Flag. — Thalle noir, en dessus et en dedans, déter- miné, fendillé-aréolé. Apothécies petites, noires, plusieurs sur chaque aréole ; spores hyalines, ovoïdes ou ellipsoïdales, à plu- sieurs nucleus ; io,i5 X 4,6. — c. Sur les murs et les pierres de nature calcaire et siliceuse. — Var. SUBCONTINUA Garo'". — Thalle continu ou finement fendillé. Crannes-en-Champa^ne, murs à la Chevretterie. V. MARGACEA Ach. Nyl, Malb. Flag. Oliv. — Thalle brun noirâtre, lisse, mince ou à peu près nul. Apothécies petites, émergentes ; spores hyalines, subellipsoïdes, longues et atté- nuées aux deux extrémités ; 24,30 X 8,1 5. — Rare, Sur les rochers siliceux. Tennie, rochers du Bray. — Var. ^THiOBOLA Nyl. — Thalle vert olive ; spores plus petites i5,22 X 5,8. — Saint-Léonard-des-Bois. surles rochers de Narbonne. Concrescence chez un Epilobe. Herborisant le 22 septembre aux environs du Mans, j'ai ren- contré chez un Epilobium montanum s. esp, lanceolatum le cas de concrescence suivant : une fleur croissant sur le pétiole d une feuille et se confondant si bien avec lui à sa partie infé- rieure que l'ovaire était absent, la fleur étant supportée par un hlet grêle et allongé ; la dite fleur ne renfermant ni pistils, ni étamines, mais les pétales étant soudés deux à deux et la ligne de suture, étant chez l'un des pétales, surmontée d'une anthère. Ce cas de concrescence intéressera ceux qui s'occupent de pathologie végétale et des anomalies des fleurs. H. Léveillé, Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉVEILLÉ-, Imprimerie de l'instiiut de Bibliographie (Ancienne Maison Monnoyer). — xu-1900 A.NNEE ''?'^ Série! N^ 135 i*"" Févriier iqoi ULLETIN DE [ACADÉMIE l^TERWTIO^ALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » I?*ai'aîssaiit le ±" de cliîicfiie mois SOMMAIRE DU No 135. Nomiiialions de MM. Cour.TBR et Britton. Liste (les travaux de M. King. Les Véroniques cultivées en 1741 dans le jardin de MM. les Apoticaires de Paris, M. Em. Balle. Suite aux Onotliéracées japonaises, M. H. Léveillé. Notes lloristiques sur les Care.v,M. H. Léveillé et R. P. Eug-Vaniot. Quelques Lichens saxicoles des Pyrénées-Orientales (Saî/e), abbé H. Olivieh. Ëiythrisnie de VOxalia ucetoselta, Luc. Daniel. Catalogue des Licliens du département de la Sarthe {Siiile), M. E. Mo.nguillon. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Plage des Jacobins, 12 1 9 O 1 Académie internationale de Géographie Botanique Directeur : M. G. KING, Londres (Angleterre;. Secrétaire perpétuel : M. H. LEVEILLÉ, 0, Le Mans (Sarthe). Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, 0, Limoges (Haute-Vienne). Co}7seil de l'Académie : MM. A. King, Léveillé, Q, Le Gendre, Rouy, ^, I;iJ,TREUB R. A. Philippi. Ou peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour V Académie au prix de 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. Prière à ceux de nos Col- lègues qui habitent des pays où nous ne pouvons faire opérer le recouvrement de leur cotisa- tion de vouloir bien nous en adresser le montant. Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit PAYABLES AU ^IA]%S, au COMPTOIR NATIONAL DESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. OÉPOXS : Abonnement .• 12 fr. ; Le numéro : 1 fr PARIS Jacques Lechevalier, Librairie médi cale et scientifique, 23, rue Racine Paris : Seine). J.-B. Baillière er Fils, 19, rue Haut feuille. LONDRES W. DuLAu and C% Foreign booksellers, 3^ Soho Square. William Wesley and C°, 28, Esse Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebrûder Borntraeger, SchOneberge strasse, f 7, a. Dépositaire pour l'Ail mai^ne et V Autriche. NEW-YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue. Ouvrages offerts à la Bibliothèque De la part de MM. Legré (i br.), D"" AK Zahlbruckner (2 br.), R. P. C. Carrier (i vol. et 6 br.), Rouy (i vol). Mouvenent de l'Herbier De M. L. Lavergne, un lot d'espèces du Cantal, dont plusieurs Fougères à partitions. i4*. M. G. KING ANCIEN DIRECTEUR DU JARDIN ROYAL DE BOTANIQUE DE CALCUTTA DIRECTEUR DE L ACADEMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE POUR igOI lo^ Année (3' Série) N" 135 l'^r février 1901 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE NOMINATIONS Par décision, en date du 6 janvier 1901, sont nommés mem- bres auxiliaires de l'Académie : M. D'J.-M. CouLTER, professeur titulaire de Botanique à l'Université de Chicago (Illinois), présenté par MM. A. -S. Hitch- cock et H. Léveillé. M. D'" N.-L. Britton, directeur du Jardin botanique de New-York (New- York), présenté par MM. A. -S. Hitchcock et H. Léveillé. Le Directeur^ G. KiNG. Liste des travaux de M. G-. KING- % Directeur de C Académie pour Vannée igoi. Monographies in-4 avec une planche pour chaque espèce. 1. The Species of Ficus of the Indo-Malayan and Chinese countries. i volume. 2. The Species of Artocarpus of British India. i volume. 3. The Indo-Malayan Species of Quercus and Castanopsis. i volume. 4. The Magnoliaceae of British India, i volume. 5. The Species ofMyristica of British India. i volume. 6. The Anonaceae of British India, i volume. 7. A century of new and rare indian Plants, i volume. 8. The Orchids of the Sikkim-Himalaya in collaboration with M. R. Pantling, 2 volumes. in-8" : 9. Materials for a Flora of ihe Malay Peninsula, 11 parts published. 2 26 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Les Véroniques cultivées en 1841 Dans le Jardin de MM. les Apoticaires de Paris Par M. Emile Balle Membre correspondant de l'Académie Royale des Sciences de Barcelone (Section de Botanique) Lauréat de l'Académie Internationale de Géographie Botanique Sous le règne de Louis XV, en 1741, messieurs les Apoticaires de Paris, possédaient un jardin spécial, dans lequel se trouvaient un assez grand nombre de plantes, disposées suivant la Méthode de Tournefort : ces plantes devaient servir aux e'tudes bota- niques des apprentis. Dans ce catalogue, nous voyons le genre Veronica (.Genre dédié à Sainte-Véronique d'après les uns et à une princesse de ce nom d'après les autres; Linné prétend dans sa Philosophie Botanique^ que l'étymologie de ce nom est douteuse et que le nom ancien était Veronita) représenté par six espèces, qu'il nous semble assez intéressant de faire connaître, les travaux rétros- pectifs présentant toujours un réel intérêt. Aucune des six espèces n'est rare aujourd'hui, sauf la Veronica spicata L.; elles sont toutes vivaces, toutes se trouvent en Normandie et sont fort bien décrites dans la Flore de M. L. Corbière ouvrage très savant et consciencieux qui a mérité tous les éloges. Quatre de ces espèces sont citées dans le Catalogue des Plantes spontanées de r arrondissement de Vire par Dubourg d'isigny, comme communes ou très communes, ce sont : Veronica ofjicinalis L., V. sej'pilli/olia L. , V. chamœdrys L. et V. beccabiinga L.; nous pouvons ajouter que dans nos nombreuses excursions botaniques, dans la région Viroise, nous avons retrouvé sans peine les quatre espèces citées ci-dessus. Dans le Catalogue du Jardin de messieurs les Apoticaires de Paris, les dénominations binominales, c'est-à-dire Linnéennes, ne sont pas employées, aussi aVons-nous eu recours à la Flore d'Alsace de Fréd. Kirschleger, ouvrage jouissant encore à très juste litre de l'estime générale pour trouver les synonvmcs Linnéens. Nous avons pensé qu'il serait d'un certain intérêt, d'ajouter aussi, avec une traduction française quelques phrases à celles du Catalogue du Jardin de messieurs les Apoticaires de ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE l'J Paris; les phrases que nous ajoutons sont extraites du : Systema plantarum de Linné, édition parue à Francfort, en 1779; nous avons fait suivre ces phrases de remarques très intéressantes tirées de l'ouvrage de Guettard intitulé : Observations sur les plantes et paru en 1747. Nous avons aussi signalé les figures qui se trouvent dans la grande Flore Parisienne par Poiteau et Turpin, car les planches in-folio qui accompagnent cet ouvrage sont fort belles. La distribution Géographique des espèces est généralement donnée d'après la Petite Flore de la Mayenne de M. Hector Léveillé; nous avons ajouté les lieux de croissance et l'époque de la floraison des Véroniques citées et puis enfin les noms vul- gaires la plupart tirés de la Flore populaire de la Normandie de M. Ch. Joret. Extrait du Catalogue du Jardin de Messieurs les Apoticaires de P^ris. Seconde classe. Des herbes à fleur d'' une feuille régulière semblable en quelque manière à un entonnoir^ à une soucoupe^ ou à une rosette. Section V. Des fleurs en rosette dont le pistil devient un fruit dur et sec. I Veronica mas., supina, et vulgatissima, G. B. P. a Véronique mâle, couchée et très commune. » La Véronique mâle ou Thée de l'Europe. Vulnéraire, apéritive. Veronica officinalis L, Véronique officinale. Juin-juillet. Bois, Prés, Coteaux. D. G. Europe, Islande, Tauride, Nord de l'Afrique. Noms vulgaires usités en Normandie. Véronique mâle. Thé d'Europe, Herbe aux ladres. V. floribus spicatis.,foliis oppositis., caule procumbente. Dalib, « Véronique à fleurs en épi, à feuilles opposées, et à tige retombante. » 28 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE T'. caule repente^ scapis spicatiSyfoliis oppositis ovatis airigo- sis. Roy. « Véronique à tige rampante, hampe en épi, feuilles opposées ovales élancées. V. racemis lateralibiis^ subspicatis., solitariis^ foliis oppositis villosis siccis, caule p?'ociimbente. Scop. « Véronique à grappes latérales, presqu'en épis, solitaires; feuilles opposées munies de poils secs ; tige retombante. » Observations de Guettai^d. — On observe sur toutes les par- ties, excepté sur la fleur, une quantité de filets coniques articu- lés; sur les feuilles principalement. La base de ces filets est claire et brillante; peut-être à cause d'une goutte de liqueur qui s'y forme. La partie des tiges qui porte les fleurs, les calyces, les fruits est chargée de glandes à cupule transparente. Iconographie. — Flore Parisienne. Planche 8. Il Veronica supinafacie teucrii pratensis. Lob. « Véronique couchée à aspect de Teucrium des prés. ' La Véronique des Prés. Vulnéraire, apéritive. Veronica serpillifolia. L. Véronique à feuilles de serpolet. Mai-octobre; Bois, Lieux cultivés. D. G. Europe, Asie occidentale, Inde, Sibérie, Nord de l'Afrique, Nord et Sud de l'Amérique. Noms vulgaires usités en Normandie . Cremette, Mouron. V. floribus solitariis subcorymbosis, foliis ovatis., glabris cre- natis. Dalib ft Véronique à fleurs solitaires, presqu'en corymbe, feuilles ovales, glabres crénelées. » V. foliis inferioribus oppositis, ovatis, superioribus alternis lanceolatis ; floribus solitariis. Roy. <( Véronique à feuilles inférieures opposées, ovales, les supé- rieures alternes lancéolées ; fleurs solitaires. » V. floribus sparsis ; foliis ovatis crenatis glabris. FI. lapp. « Véronique à fleurs éparses, à feuilles ovales, crénelées glabres. » ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 29 Observations de Guettard. — Le bord externe des feuilles, les pédicules, les tiges ont de très courts filets qui sont blancs et recourbés sur les tii^es. Le bord externe de chaque volet des fruits porte des glandes à cupule, dont les pédicules sont un peu plus longs que les filets coniques. On observe en dessous des feuilles quelques cavités ou glandes globulaires. Les feuilles sont glabres et épaisses. Iconographie. — Flore parisienne. Planche 20. III Veronica spicata minor. C. B. P. « Petite Véronique en épi. » Véronique en épi. Vulnéraire, apéritive. Veronica spicata L. Véronique en épi. Juillet -Août. Bois, Coteaux secs. D. G. Europe. Noms vulgaires usités en Normandie. Véronique, Véronique en épi. V. floribus spicatis, foliis oppositis^ caule erecto. Dalib. « Véronique àfleurs en épi, à feuilles opposées, à tige dressée. « V.foliis oppositis, caule spica terminato. Roy. « Véronique à feuilles opposées; à tige à épi terminal. V.foliis ellipticis^ serratis ; floribus spicatis. Hall. « Véronique à feuilles elliptiques, dentées en scie ; à fleurs en épi. » - Observations de Guettard. — Cette espèce a des filets articu- lés et des glandes à cupule ; sur toutes ces parties excepté la fleur. Ces glandes y sont en plus grand nombre, leur pédicule est plus court que les filets. Iconographie. — Flore Parisienne . Planche 19. IV Veronica minor, foliis imis rotundioribus. Mor. « Petite Véronique, à feuilles croissant en rond. » Véronique des Bois. Vulnéraire, apéritive. 30 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Veronica chamœdrys L. Véronique petit chêne. Avril. Juin. Haies. Bois. Prés. D. G. Europe, Arménie, Tauride, Sibérie, Canaries. Noms vulgaires usités en Normandie. Véronique femelle, Herbe Thérèse, Jeannette. V. racemis lateralibus^ foliis ovatis, sessilibus rugosis^ den- tatis ; caule debili. Dalib. » Véronique à grappes latérales, feuilles ovales sessiles, rugueuses, dentées, tige frêle. » V. foliis oppositis, plicatis^i dentatis. Roy. « Véronique à feuilles opposées, plissées^ dentées. » V. foliis cordatis sessilibus oppositis ; racemis laxa floriseris. FI. lapp. « Véronique à feuilles en cœur, sessiles, opposées ; grappes florales larges. » V. racemis lateralibus Joliis cordato ovatis, sessilibus denta- tis ; caule stria opposita pilosa incana. Crantz. « Véronique à grappes latérales, à feuilles ovales en cœur, ses- siles dentées ; tige striée de poils blanchâtres opposés. » V. pratensis latifolia. Hall. (' Véronique des Prés à larges feuilles. » Observations de Guettard. — Toutes les parties de la plante excepté la fleur ont des filets articulés entre lesquels il y a des glandes à cupule transparente et dont le pédicule est d'une lon- gueur médiocre. Le bord des volets des fruits porte un rang de ces glandes. Iconographie. — Flore Parisienne. Planche 9. V Veronica aquatica major ^ folio subrotundo . Mor. « Grande Véronique aquatique à feuilles presque rondes. »■ Le Becabunga à feuilles rondes. Vulnéraire, apéritive. Veronica Beccabunga L. Véronique faux mouron. Mai. Août. Bord des eaux. D. G. Europe, Islande, Asie occidentale, Inde, Abyssinie, Nord de l'Afrique. Noms vulgaires usités en Normandie. Cresson bàlard, Cresson ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3l des vaches, Cresson de cheval, [Cressonie, Faux Bêle, Bêle, Herble bleue, Myosotis, Faux Cresson. V.foliis oppositis lœvibus crenatis ; floribiis racœmosis late- ralibus. Roy. « Véronique à feuilles opposées, lisses, crénelées ; fleurs en grappes latérales. » V.foliis ovatis serratis glabris . Hall. <( Véronique à feuilles ovales, dentées, glabres. » V. racemis lateralibus, oppositis, Iaxis; foliis planis glabris. Scop. « Véronique à grappes latérales opposées, lâches ; feuilles planes glabres. » Anagallis aquaiica major ; folio subrotundo. Bauh. « Grande Anagalle aquatique, à feuilles presque rondes. » Observations de Guettard. — Les glandes globulaires sont en dessus et en dessous des feuilles et sur les calyces. On voit au milieu un petit globe brillant, dont le brillant appartient je crois à une goutte de liqueur qui suinte. Iconographie. — Non figurée dans la. Flore Parisienne. VI Veronica aquatica major, folio oblongo. Mor. « Grande Véronique aquatique, à feuilles oblongues. » Le Becabunga à feuilles longues. Antiscorbutique. Veronica anagallis L. Véronique Mouron. Juin. Septembre. Fossés. Ruisseaux. D. G. Europe, Asie occidentale, Inde, Chine, Japon, Abys- sinie, Nord de l'Afrique, Canaries, Nord de l'Amérique. Noms viilg. usités en Normandie. Faux mouron, Madronnette. Beccabunga minor . Riu. Petite Beccabunga. V.foliis lanceolatis., serratis.^ glabris. Hall. « Véronique à feuilles lancéolées, dentées, glabres. » V. foliis oppositis lœvibiis^crenatis ; floribus\laxe spicatis Gron . « Véronique à feuilles opposées, lisses, crénelées ; fleurs sur de larges épis. » Anagallis aquatica major ; folio oblongo. Bauh. 32 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE « Grande Anagalle aquatique à feuilles oblongues. » Berula major. Tabern. « Grande Bérule, » Observations de Guettard. —Cette espèce présente les mêmes caractères que la précédente. Iconographie. — Non figurée dans la Flore Parisienne. BIBLIOGRAPHIE. 1. Catalogue du Jardin de Messieurs les Apoticaires de Paris. 1741. 2. Guettard. Observations sur les plantes. 1747. 3. Linné. Philosophia Botanica. Upsal. 1770. 4. Linné. Systema plantarum. 1779. 5. Poiteau et Turpin. Flore Parisienne. 181 3. 6. Dubourg d'Isigny. Catalogue des plantes de l'arrondissement de Vire. i836. 7. Fréd. Kirschleger. Flore d'Alsace. i852. 8. Ch. Joret. Flore populaire delà Normandie. 1887. 9. L. Corbière. Nouvelle Flore de Normandie. 1893. 10. Hector Léveillé. Petite Flore de la Mayenne. 1895. Suite aux Onothéracées japonaises Dans The Botanical Magasine XIV, n» i63, 20 sept. 1900, nous relevons parmi les plantes recueillies dans l'île de Rishiri par M. Takiya Kawakami les Onothéracées suivantes: Circaea alpina L., C. cordata Royle, Epilobium angiistifo- lium L., E. dahuricum Fisch., E. Hornemanni Rchb.,ir. sertu- latum Haussk. et un autre Epilobe non nommé. Avant de donner des indications nouvelles sur les Epilobes du Japon nous croyons bon de dresser à nouveau le bilan des Epi- lobes et autres Onothéracées japonaises à l'heure actuelle. En voici la liste : Onothera biennis L. 0. polymorpha Lévl. (O. stricta Led. ex p.) Circaea lutetiana L. — var. intermedia Ehrh. — s. esp. alpina L. f / / Phot. Bellotti, Sl-Iùicniie. ^ Cliché de MM. l'abbé Corbin et Tricoimet. Onothera linifolia Nutt. ÏIS^^^^^ ^ F ,T Q^ . ■■ r-( ■-- i t ^ "13? Cl =' *- «. . ^ tl i i4 -. t « i: <3'- -t; i p 1 ■ >^ ; o l ' ^ ■ n « < '"■"a : W . 1 . ; P^ 0 ■. t-i r-' O . : ; '« : % ■ 1 >î - ! <1 •^, - 1 W o i o -- , w ; « ^. o U CT) ir. ■?. : en -a 1— H ■i C/} D O en en Ci H . O -I ^ I ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 33 Circaea cordata Royle. Circaea quadrisiilcata Maxim. Circaea erubescens Franch. Circaea mollis Sieb et Zucc. Ludipigia palustris L. var. ovalis Miq. Jussieua Pannentieri Lévl. Jiissieua japonica Lévl. Jussieua Fauriei Lévl. Jussieua Philippiana Lévl. Jussieua repens L. Epilobium neriifolium Lévl. [E . spicatum Lamk.) Epilobium montanum L. ï. glaucescens Hausskn. Epilobium sertulatum Hausskn. Epilobium Dahuricum [Davuricum] Fisch. Epilobium Fauriei Lévl. Epilobium cephalostigma Hausskn. Epilobium nervosum Boiss. et Buhse. Epilobium japonicum Hausskn. Epilobium Rouyanum Lévl. Epilobium himalayense Hausskn. Epilobium roseum Schreb. Epilobium WattianumWausskn . Epilobium pseudo-obscurum Hausskn. Epilobium laetum Wall. Epilobium Foucaudianum Lévl. Epilobium pj-rricolophum Franch. et Savat. Epilobium calycinum Hausskn. Epilobium leiophyllum Hausskn. Epilobium glandulosum Lehm. Epilobium oligodontum Hausskn. Epilobium palustre L. Epilobium consimile Hausskn. Epilobium leiospermum Hausskn, Epilobium Wallichianum Hausskn. Epilobium alpinum L. s. esp. Villarsii Lévl. [E. organi/olium Lamk. p. p.). Epilobium alpinum s. esp. nutansSchm. 34 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium calycinum Hausskn. — Aoniori, cet. 1899. — 3721 et 2634. Epilobium consimile Hausskn. — Riishiri, 25 juillet 1899. -- 2607. Epilobium leiospermum Hausskn. — Riishiri, 2 5 juillet 1899. — Sans n°. Epilobium japonicum Hausskn. — Aomori, cet. 1899. — 2635. Epilobium pyrricholophum Franch. et Savat. — Aomori, oct. 1S99. — 2635 mêlé au préce'dent et à VE. Bongardi. Epilobium Wallichianum Hausskn. — Riishiri, 25 juillet 1899. — 2610. Epilobium laetum Wall. — Riishiri, 25 juillet 1899. — 2626. — Ile de Sado, 26 sept. 1898, sans n°. — Sorachi 12 juill. 1898. — Sans n°. Epilobium Behringianum Hausskn. — Aomori, oct. 1899. — 2636. Non encore signalé au Japon. Epilobium Bongardi Hausskn. — Aomori, oct. 1899. — 2638, 2637 et 2635 mêlé à E. japonicum ei à E. pyrricholo- phum. Non encore signalé au Japon. Epilobium Hakkodense nov. sp. — Cauli ascendente, undique pubescente, elineato-tereti ; foliis ovalibus, abrupte ad basim contractis sessilibus, ad apicern sensim auguste attenuatis, ad faciem superiorem pilosiusculis, ad inferiorem glabrescentibus, argute ac plane dentatis, duobus aut tribus dentibus ex utraque margine proeminentibus ; tioribus mediocribus violaceis; stig- mate -aperte longeque clavato ; capsulis vix pubescentibus, vel glabrescentibus ; seminibusoblongis coma albidasessili prae- ditis, papillis parum conspicuis notatis. Hakkoda, août 1899, (M. Koriba Kuwan legii). Communiqué par le R. P. Faurie sous le n" 373 i . Forme affine à VE. oligodontum figuré dans Haussknecht, par les dents accentuées et proéminentes de ses feuilles, mais dis- tincte de cette espèce par son port et les dimensions de sa tige et de ses feuilles notablement plus grandes, largement ovales et moins profondément dentées que ne le comporte la description de Haussknecht. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 35 Notes floristiques sur les Carex. Par MM. H. Léveillé et R. P. Eug. Vaniot. Sous ce titre nous commençons une série de notes, à bâtons rompus, sur ce genre si inte'ressant ; notes résultant des recher- ches que nouspoursuivons assidûment sur les Carex tant fran- çais qu'exotiques. Nous croyons que chez les Carex les caractères tirés de la souche ou des écailles sont des plus variables et qu'on doit sur- tout et avant tout tenir compte des caractères tirés de l'utricule et de la graine. Carex Davalliana Sm. Beaucoup de Flores donnent ce Carex comme dioique. Pour- tant le fait de présenter un utricule femelle ou même un assez grand nombre (var. Sieberiana Opiz) à la base de l'épi mâle (caractère qui d'ailleurs aide à reconnaître sur place au premier coup d'œil ce Carex des Heleocharis environnants) ne convient guère à une plante dioïque. Mais il y a mieux. Nous possédons des pieds (non pas des touffes) présentant à la fois des tiges à épis uniquement mâles et des tiges à épis uniquement femelles. Il serait donc bon d'ajouter tout au moins aux diagnoses : plante parfois monoïque. Carex filiformis L . La plupart des Flores donnent ce Carex comme muni d'un ou deux épis mâles. Nous avons trouvé dans la riche station de Parné (Mayenne) à l'étang des Hairies une foule de pieds pré- sentant Jusqu'à cinq épis mâles subdigités. Nous appellerons cette forme Meduanensis. Lévl.etVnt. Carex Hochstetteriana J . Gay . Nous avons été amenés à étudier de près ce Carex qui au premier abord semble se rapporter aux C. Vulcani Hochst. et silvatica Huds. Nous possédons les C. Hochstetteriana et C. Vulcani des Açores. Voici les diagnoses de ces Carex. C. Hochstetteriana J. Gay. Epis distincts supérieurs mâles. 1-2 épis mâles ; 4 épis femelles très espacés, les supérieurs par- \ 36 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ois mâles en partie, médiocrement pédoncules, dressés mais pendants à la maturité. Styles 3. Racine traçante. Uknte glabre. Utricule trigone de couleur verte ; très fortement strié (envi- ron lo stries dorsales et 6 ventrales) ; à bec bifide assez long mais moins allongé que dans les deux espèces suivantes), éga- lant le tiers de l'utricule. Ecaille scarieuse, striée à la base, laissant voir tout le bec de l'utricule, à nervure dorsale triple, concolore avec le reste de l'écaillé mais noirâtre au sommet se terminant en pointe aigué. Graine trigone, d'un brun marron, non appendiculée à la base très papilleuse^ arquée et légèrement bifide au sommet. Carex Vulcani Hochst. Epis distincts supérieurs mâles ; i épi mâle grêle jaunâtre ; 4 épis femelles, ceux du sommet subsessiles, le 3^ et le 4'' de plus en plus pédoncules, mais l'inférieur moins pendant que dans l'espèce suivante. Styles 3. Racine traçante. Plante glabre. Utricule non trigone, lisse, jaunâtre avec 2 ailes verdâtres, à bec allongé bifide. Ecaille concolore avec l'utricule, scarieuse sur les bords, à nervure dorsale triple et verte terminée en longue pointe égalant presque l'utricule. Graine rosée, non trigone, remplissant tout l'utricule, comme celui-ci arrondie sur le dos et aplatie sur le ventre, légèrement appendiculée à la base, en pointe mousse au sommet. Carex silvatica Huds. Epis distincts supérieurs mâles; i épi mâle grêle,d'un roux clair, 3-4 épis femelles longuement pédoncules-pendants, à utricules disposés en épis lâches. Styles 3. Racine fibreuse. Plante glabre à pédoncules scabres. Utricule trigone, strié (environ 6-8 stries dont 2 latérales plus accentuées) vert, plus foncé sur les bords, à long bec bifide. Ecaille entièrement scarieuse à l'exception de la nervure dor- sale accentuée et d'un beau vert qui se termine en pointe allon- gée atteignant au moins la moitié du bec de l'utricule. Graine trigone blanchâtre lisse, légèrement appendiculée à la base en pointe moiisse au sommet. ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Sj -z^. îarex vulgaris Pries. ( C. caespitosa Good. non L.) Nous avons recueilli naguère à Hardanges (Mayenne), le 7 juin 1898, une curieuse forme de ce Carexque nous appellerons Roussiœi en l'honneur d'un vétéran de la botanique dans la Mayenne (1) dont voici les caractères différentiels : f. Roussiœi Lévl. — Souche très rampante stolonifère, d fibres velues. Ecaille noire égalant presque rutricule, et munie d'une nervure dorsale très étroite, ni verte, ni blanche, mais d'un rose plusclair; {A suivre.) Quelques Lichens saxicoles des Pyrénées-Orientales. Récoltés par feu le D' Goulard, et déterminés par /'Abbé H. Olivier. 1 . — Parmelia conspersa. Ach. Syn. p. 209. Thalle K -|- Jaune ^ rouge. — Banyuls-s.-mer ; Port-Vendres. 2. — P. CONSPERSA V. isidiosa. Nyl. in Flora 1881 p. 450. Thalle du type, couvert d'un isidium fin, serré ; plus obscurci vers le centre — Avec le type. 3. — P. PERRUGATA. Nyl. Pyr. Or. Nov. p. 5. Thalle G = ; K = . Espèce voisine de Parm. prolixa, dont elle se distingue surtout à son thalle fortement rugueux et ridé transversalement, surtout vers le centre. — Gap. Béar. 4. — P. BoRRERi v. ULOPHYLLA Ach. Oliv. Lich. de l'Ouest I. p. 127. Thalle réticulé, à sorédies grandes, discolores, et pâle en dessous. Médulle G rp rose. — Port-Vendres. 5. — Xanthoria chrysopthalma V. ciLiATA. DG. Bord des apothécies cilié. — Sur les schistes ; Port-Vendres, Gollioure 6. — Xanth. PARiETiNA V. AUREOLA Ach. OHv, L. dcTOucst I. p. 169. Thalle d'un beau jaune d'or très intense ; K -f rouge sang — Banyuls, murs et rochers. 7. — Physcia leptalea V. TENELLA Ach. Thalle petit, blanc cendré, K :t jaune à ; extrémités recourbées en capuchon et e plussouvent sorédiées — Tour delà Massane. (i) M. Rousseau, ancien instituteur à^Aron, actuellement à Mayenne. 38 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE \ 8. — Ph. tribacia Ach. Oliv. L. de l'Ouest I. p. i85. Thalle blanc cendré, K ± jaune ; à divisions digitées, érodées et cré- nelées à l'extrémité. — Collioure. 9. — Ph. Cœsia Nyl. Synopsis 1. p. 426. Thalle K + jaune, à sorédies cendrées bleuâtres. — Col de Pal. 10. — Ph. obscura, Nyl. Prodr. p. 63. Ecorce des troncs à Banyuls-s.-mer, II. — Squamaria SAXICOLA. Nyl. Scand. p. i23. Tour delà Massane. 12. — Squam. SAXICOLA V. DiFFRACTA. Ach. L. U.p.432. Thalle formé de petits aréoles anguleux bordés de noir, rayonnants au pourtour. — Tour de la Massane, Col de Pal. i3. — Squam. circinata Ach. Syn. p. 184. Thalle blanc cen- dré ou un peu fauve, aréole au centre et lobé, rayonnant à la circonférence; K — Apothécies brun noir, à bord entier ; spo- res 8"^ ellipsoïdes simples, i i , i 5 X 6,8. — Banyuls . 14. — Squam. circinata v. subcircinata Nyl. in Flora 1873 p. 18. Cette variété généralement plus répandue que le type même, en diffère uniquement par la réaction du thalle qui donne K + Jaune ^ rouge. — Avec le type. i5. — Squam. crassa. DC. Terre des rochers au cap Béar, 16. ACAROSPORA CHLOROPHANA. (Whlnb.) Nyl. Pyr.-Or. p. 21* Le thalle d'un beau jaune citrin est composé au centre de peti- tes granulations verruqueuses irrégulières, pressées, planes ou convexes, avec çà et là quelques traces intérieures de rayon. Le bord est rayonnant, à lobes courts, brièvement divisés-digités, convexes en dessus. Apothécies o, 5 — i mm. 5 de diam. sub- concolores au thalle ou un peu pâles, convexes et immarginées à la fin. Les paraphyses sont cohérentes et entourées de nom- breuses granulations d'environ 0,2 — 3 millim. de diamètre peut-être les spores ? Nyland. Scand. p. 173 donnéàcesdernières 2,3 X I • — Cap Béar. Insensible aux réactifs. 17. — AcAROSP. SMARAGDULA Ach. OHv. L. de l'Oucst L p. 212 Thalle formé de squames brun châtain, subpeltées, discrètes, portant chacunes plusieurs apothécies très petites, punctiformes ; spores très nombreuses, 3,4 X 1,2 — Port-Vendres. 18. ACAROSP. SMARAGDULA V. SINOPICA Nyl. Scaud. p. I75 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 3g Thalle rougi par l'oxyde de fer — Notre-Dame de Consolation à CoUioure. 19. — Placodium Gallopismum Ach. Rayons thailinsapplanis ; spores subquadrangulaires, I 3,14 X 9. Port-Vendres. 20. — Placod. murorum Ach. f. Lecanor^. Oliv. La forme que je signale sous ce nom est le type même, en petites plaques orbiculaires, à rayons du pourtour parfaitement formés, mais parasite sur le Lecanora gibbosa Ach. qui lui sert de support. Les spores ont 14 X 6,7. A rapprocher de la var. Thallincola Wed- dell. L. Ile d'Yeu p. 274. — Port-Vendres. 21. — Caloplaca Lobulata. Sommerf. Oliv. L. de l'Ouest I p. 236. Le thalle est jaune fauve, vitellin ou plus ou moins pâle, orbiculaire, parfois subsquameux, mais jamais nettement rayonnant au bord comme chez les Placodium. Spores polari- loculaires, 12,14 X 6. — Thalle et apothécies K -j- rouge sang ; paraphyses K -f- violet ; ainsi que dans les deux espèces précé- dentes. — Cap Cerbère. i 22. — Calop. vitellina V. ^URELLA Ach. L. U. p. 404. Gra- nulations thallines jaune vitellin, éparses sur la pierre ; apothé- cies à bord refoulé ; spores i -septées à la fin, i2,3o par thèque 8,14 X 4,6. Port-Vendres, Sanatorium. 23. — Galop, vitellina f. Athallina Wedd. L. Ile d'Yeu p. 278. Thalle nul ou à peu près; apothécies petites, jaune citrin, à disque plus pâle que le bord. — Thalle et apothécies K — , ainsi que le précédent, auquel il était mêlé. Je signale aussi une forme de Collioure, qui rappelle tout à fait la var. Congruens Grogn. du caloplaca ferruginea. Les granulations thallines, très minces, sont couvertes de nombreu- ses petites apothécies mesurant 0,2-0, 3 mill. de diamètre tandis que quelques autres éparses au milieu mesures depuis 0,8 jusqu'à I mill. 2 de diam. 24. — Galop. VARiABiLis Ach. Syn. p. i65. Port-Vendres. 25. — Galop. VARIABILIS v. Acrustacea, Arn. L. Jura p. 95. Thalle à peu près nul, apothécies éparses sur la pierre. Avec le type. 26. — Galop, rubelliana (Ach.) Nyl. Pyr. Or. p. 6. Thalle rouge vermillon, plus pâle et souvent subeffiguré au bord. Apothécies d'un rouge plus vif que le thalle, nombreuses, ser- 40 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHJE BOTANIQUE rées, spores 9X6. Thalle et apothécies K -j- rouge sang ; paraphyses K -f- violet. Port-Vendres, 27. — Galop. Erythrella Nyl. Pyr. Or. p. 5i. Thalle jaune pâle, cre'vacé alvéolé ; apothécies rouge safran ou rouge livide, planiuscules ; spores i6,i8x 9. Thalle et paraphyses K + vio- let ; aphothécies K-)- rouge sang. Collioure. 28. — Galop, ochracea. Schœr. Enum. p. 149, Th. Jaune pâle, continu ou un peu fendillé, parfois très mince, K+ rouge ouviolet,aphothéciesjauneorangé vif, brunissant à la fin, spores 16,18 X 8,9polariloculaires, avec une cloison au milieu généra- lementbien distincte. Gollioure. 29 Galop, festiva. E. Fr. p. 172. Thalle cendré, cendré blan- châtre ou un peu foncé, souvent très mince ; apothécies rou- geâtres assez petites, facilement convexes, spores 10,16 X 6,q. Abondant sur les rochers. Banyuls, Port-Vendres, Gap Béar, etc. 3o. — Galop FESTIVELLA Nyl. Pyr. Or. p. 5i. Thalle cendré bleuâtre mince, aréole, fendillé ou un peu dispersé ; à peu près nul par places. Apothécies 0,3-0,4 n^i^^- de diam. , roux ferrugi- neux, puis brun roux et même noires à la fin, d'abord concaves et à bord propre proéminent, puis planes ou planiuscules et immarginées ; spores 12,14 X 5,6. Espèce voisine de festiva, mais l'exiguité des apothécies, et aussi des spores, la distinguent nettement. Gollioure. 3i. — Galop, pyrithrella. Nyl, Pyr. Or. p. 7. Thalle for- man. sur la pierre de petites taches blanches très minces, par- fois même â peu prèsnulles. Apothécies, 0,2-0, 5 mill. au plus, rouges safran, le plus souvent pressées, anguleuses, et même eonnées par pression, planiuscules, à bord proéminent, persis- tant, ou un peu refoulé à la fin ; spores 8"^^ polariloculaires 10,16 X4,5. Gollioure, tour delà Massaume, Port-Vendres, Gette élégante espèce forme au milieu des autres lichens de petites taches rouges sur un fond blanc qui la font facilement reconnaître à première vue. Erythrisme d'Oxalis acetosella. Vous avez publié dans un compte rendu de séance (ij que j'ai (i) Bulletin de 1900, août-sept,, p. 178. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 4I trouvé au Loroux (lUe-et-Vilaine) un Oxalis à fleurs roses échappé de jardins. Il s'agit non d'une plante cultivée, mais bien de VOxalisaceto- sella^ dont les fleurs sont accidentellement roses. C'est un cas de plus à ajouter à ceux que M.Gillot a signalés dé)à dans une note intitulée : Erythrisme des fleurs blanches [Bull. Soc. bot. de France., 1893). Cette observation est intéressante, car le D' Gillot ne cite pas VOxalis acetosella sous ce rapport. Luc. Daniel. CATALOGUE DES LICHENS DU DEPARTEMENT DE LA SARTHE par . Instituteur à Roëzé (Sarthe) (Suite) V. MucosA Ach. Nyl. — Thalle noir ou olivâtre en dessus et en dedans. Apothécies petites, noires, blanches en dedans, très peu saillantes ; spores hyalines, ellipsoïdes, très petites ; 6,8 X 4,6. — TR. a Rochers humides. Saint-Calais (Mme Cauvin) Desp. FI. du Maine. » V. HYDRELA Ach Lamy, Oliv. — V. margacea v. hydrela Nyl. Malb. Flag. — Thalle cendré roussâtre, mince, finement fendillé. Apothécies petites, noires, cendrées en dedans ; spores hyalines, ellipsoïdes, obtuses et non atténuées aux extrémités ; 16,24 X 7,10. — AR. Sur les rochers siliceux souvent inondés. — Chemiré-en-Charnie, butte d'Enfer ; Saint-Léonard-des- Bois, butte de Narbonne. — Var. ACROTELLA Ach. — Thalle souvent nul ; apothécies éparses à thèques généralement vides despores. — Sainte-Sabine sur les pierres dans les bois. V. RUPESTRis DC. Nyl, Malb. Lamy,. Flag. Oliv. — Thalle blanchâtre ou un peu cendré, mince, lisse ou finement fendillé. Apothécies petites, noires, enfoncées dans le thalle ou dans la pierre ; spores hyalines, ovoïdes-elliptiques, disposées généra- lement sur 2 rangs ; i8,3o X 9,i?- — PC Sur les pierres et ACADEMIE DE GEOGRAI>HIE BOTANIQUE rochers calcaires. Souligné-sous-Vallon ; Conlie ; Bourg-le-Roi; Le Val ; etc. — Var. CALCisEDA DC. — Thalle blanc de lait ; apothe'ciesplus petites et plus enfoncées que dans le type. — AC. Conlie ; Cran- nes ; Juigné-sur-Sarthe ; Bourg-le-Roi; Villaines-la-Carelle ; Joué-en-Charnie. V. INTEGRA Nyl., Malb., Oliv. — Thalle blanchâtre ou grisâtre, mince. Apothécies immergées, noires ; pyrenium totalement noir; spores hyalines, ellipsoïdes, grandes ; 25,32 X i5_,20. — Sur les pierres des murs et les rochers calcaires. Ste-Sabine, à Poché: Crannes-en-Champagne, à Chandolin. * V. MURALis Ach., Nyl., Malb., Lamy, Flag,, Oliv. — Thalle blanchâtre, mince, légèrement farineux, tartareux. Apothécies petites, saillantes, un peu pruineuses dans le jeune âge ; pyre- nium dimidié ; spores hyalines, ovoïdes ou elliptiques ; 16,22 X 7,12. — C. Sur les pierres calcaires et sur le mortier des murs. Ste^Sabine ; Chemiré ; Crannes : Bourg-le-Roi ; etc. Gen. LI. — Melanotheca Nyl. M. GELATiNOSA Nyl., Malb., Flag. ,01iv. -Thalle simplement indiqué par une légère tache pâle, limitée par une ligne hypothalline plus foncée. Apothécies elliptiques, composées, c'est-à-dire formées de plusieurs theciums (3 à 10) à ostioles distincts, renfermés dans un seul perithecium ; paraphyses nul- les ; spores 8°* hyalines, ovoïdes, oblongues, à 3 cloisons ; 18, 25 X 6,8. — A C. Principalement sur l'écorce des aulnes, plus rarement sur les coudriers . — Ste Sabine ; Chemiré ; Cran- nes ; Le Mans; la Flèche ; Bourg-le-Roi ; etc. n. — EPICONIODES Spores brisant de bonne heure les thèques et formant sur le disque de l'apothécie une couche de poussière fine appelée masse sporale. XI Ve Tribu. — SPHÉROPHORÈES. Gen. LU. — Sphœrophoron Ach. * S. coRALLOiDES Ach., Nyl., Malb., Lumy, Flag., Harm., Oliv. — Thalle fruticuleux, blanc, lisse, brillant, arrondi, plein, fragile étant sec, à ramifications nombreuses. Apothécies ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 43 nucléiformes, renfermées dans des réceptacles globuleux situés au sommet des rameaux, et qui s'ouvrent irrégulièrement par 2, 3, 4, déchirures ; masse sporale noire ; spores noirâtres, glo- buleuses ; 9, i5 de diam., disposées sur un seul rang dans les thèques. — A R. Sur les rochers siliceux ; stérile dans la Sarthe. Ghemiré-en-Charnie, rochers de la Forge ; Sillé-le-G., Saut-au-Cerf ; St-Léonard-des-Bois, buttes de la Beaumerie, de Narbonne, etc. • S.FRAGiLE Ach,, Nyl., Malb., Lamy, Flag., Harm., Oliv. — Diffère du précédent par son thalle moins lisse ; beaucoup plus petit, formant des touffes serrées, à ramifications courtes, gon- flées.— R. Chemiré-en-Charnie, rochers delà Forge; Sillé-le- Guillaume, rochers du Saut-au-Cerf, XY' Tribu. — GALIGIÉES Thalle crustacé, granuleux ou pulvérulent ou parfois à peu près nul. Apothécies cupuliformes ou turbinées, surmontant un stipe atteignant 2 à 3 millim. ; spores 8"S noirâtres, simples ou à I cloison. Gen. LUI. — Calicium Ach. Caractères de la tribu. C. srEMONEUM Ach., Lamy, Harm. — C trichiale v . stemoneum Nyl., Malb., Oliv. — Cyphelhim stemoneum Flag.— Thalle granuleux, lépreux, pulvérulent, gris cendré ou jaunâtre. Stipes noirâtres, atteignant t millim. ; apothécies lentiformes ; masse sporale globuleuse, cendrée obscure en dessus ; spores simples, brunâtres, globuleuses, petites, de 3 à 5 millièmes de millimè- tre de diamètre. — R. Sur les vieux bois des souches creuses. Ste-Sabine, vieux saules à St-Père. C. MELANOPH^UM Ach., Nyl., Lamy., Harm. — Cypheliwn melanophœum Flag. — Thalle blanc cendré, granulé verruqueux, ou à peu près nul. Stipes noirs, simples ou souvent ramifiés, de I à 2 millim. de long; apothécies turbinées ; masse sporale noirâtre ; spores simples, brunâtres, globuleuses de 3 â 8 mill. de mill. — R. Sur le vieux bois ouvragé. Sl-Léonard-des-Bois, vieilles poutres aux anciennes ardoisières des Perrières. R. Ch. — Thalle K -|- rouge vineux ou — . 44 ACADÉMIE DE GÉOGRaVhIE BOTANIQUE * C. TRACHELYNUM Ach., Nyl., Malb . , Lamy., Flag., Oliv. — C. salicinum Harm. — Thalle blanc cendré, granulé, ou à peu près nul. Stipes allongés, 2 à 3 millim., noirs, brillants à la base ; apothécies turbinées, puis lenticulaires, roux-ferrugineux en-dessous ; masse sporale noire ; spores noirâtres, ellipsoïdes, obtuses, à i cloison, un peu resserrées au milieu ; 8,i3 X 3,6. — Pc. A l'intérieur des souches creuses. Bourg-le-Roi ; St- Léonard ; Ste-Sabine"; Chemiré ; etc. * C. QUERciNUM Ach., Nyl., Flag., Harm., Lamy., Malb. — C. trachelynum v. quercmum Oliv. — Diffère de l'espèce précé- dente par ses apothécies cendrées pruineuses en dessous et par ses spores plus petites; 5,9 >s 3,5. — R. — Coulans, sur de vieilles cloisons à Ribemont. C. cuRTUM E. Fr., Nyl., Malb., Lamy, Harm., Flag., Oliv. — Thalle cendré, granulé, très mince ou nul. Stipes épais, courts. Apothécies turbinées-cylindriques, brunes en dessous ! masse sporale noire mais souvent recouverte, ainsi que le bord de Lapothécie, d'une pruine blanchâtre qui disparaît avec l'âge; spores noires, ellipsoïdes, obtuses, à i cloison, mais non res- serrées au milieu ; 7, 14 X 4,7- — R- Sur les vieilles souches, Ste-Sabine, taillis de Courvriers. C. popiiLEUM Duby., Nyl., Malb., Lamy, Flag., Harm., Oliv. — Thalle hypophléode, souvent indiqué par une légère tache blanchâtre ou un peu rosée. Stipes noirs, luisantes, grêles, courts et fragiles. Apothécies petites, turbinées, brillantes, à masse sporale noire; spores noires, ellipsoïdes, à i cloison ; 10,1 3 X 5,6. — AC. Sur les troncs et surtout sur les branches du peuplier d'Italie. Ste-Sabine ; Crannes ; Bourg-le-Roi; Che- miré ; Joué ; etc. Gen. LIV.— Coniocybe E. Fr. Ce genre diffère surtout du précédent par la masse sporale pâle ou un peu foncée, mais jamais noire, et par les spores sim- ples, hyalines ou un peu jaunâtres. ' C. FURFURACEA E. Fr., Nyl., Malb., Lamy, Harm., Oliv., Flag. — Thalle Jaune soufré, purvérulent. Stipes noirs, longs, grêles, souvent couverts d'une pruine cendrée-jaunâtre ; apo- thécies petites, cupuliformes ; spores 8"% disposées sur un seul ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 45 rang, globuleuses, petites, 2 à 3 millièmes de millim. de diam. — R. Sur les sapins et à l'intérieur des souches de chênes. Ste- Sabine, taillis delà Motte. C.GRACiLENTA Ach., Nyl., Flag., Harm. — Thalle cendré ver- dâtre, pulvérulent, très mince. Stipes très longs, noirs, couverts d'une pruine cendrée qui disparaît de bonne heure ; spores de l'espèce précédente. — TR. Ste-Sabine, forêt de Mézières, à la base des sapins, aux Meulières. Desportes mentionne, sans indication de localité, sur la vieille écorce des chênes, Coniocybe pallida E. Fr. — Je n'ai pas ren- contré cette espèce_, qui se distingue des précédentes par son thalle blanchâtre, très mince, ou nul, par ses stipes pâles, hya- lins ou un peu jaunâtres et par ses spores mesurant 6,10 de diam. (Harmand. — Lichens de Lorraine). Gen. LV. — Sphinctrina Nyl. Thalle nul, Apothécies petites, sessiles ou brièvement stipi- tées. Spores 8°% simples, noirâtres. * S. TURBiNATA Nyl., Malb., Lamy, Harm., Flag., Oliv. — Apothécies parasites sur le thalle du Pertusaria communis très petites, noires, globuleuses ou turbinées, à marge épaisse, ses- siles ou à stipe court ; masse sporale noire ; spores noires sim- ples, globuleuses, 3,6 de diam. — R. Chemiré-en-Charnie, taillis du Vieux-Logis; Conlie, chênes autour de la Chapelle de Semion. S. MiCROCEPHALA Nyl., Malb., Lamy Flag., Harm., Oliv. — Diffère de l'espèce précédente par ses apothécies un peu plus for- tes et surtout par ses spores fusiformes, ellipsoïdes plus grandes; 10,16 X 6,8. — TR. Coulans, sur les hêtres des allées du bois près le château, au bord de la route de Fay ; Ancinnes : forêt de Perseigne. Gen. LVL — Trachylia Nyl. T. STiGONELLA Nyl., Malb., Lamy, Harm., Oliv. — Acoliiim stigonellum Flag. — Thalle nul. Apothécies parasites sur les thalles stériles de Pertusaria coccodes principalement, ayant une apparence lécidéine, noires, sessiles ; masse sporale noire, plane ; spores 8"% noires, ellipsoïdes, à i cloison, obtuses; 46 ACADÉMIE DE GÉOGR^^PHIE BOTANIQUE 10,16 X 7,10, — AC. Sur les chênes. Crannes ; Sillé ; Rouessé- Vassé ; Ste-Sabine ; Chemiré ; Beru ; Perseigne ; etc. LICHENS HOMEOMERES Thalle homogène, non stratifié, celluleux ou filamenteux. Gonimies disséminées sans ordre dans l'épaisseur du thalle et ne formant pas, comme les gonidiesdes lichens hétéroméres,une couche distincte dans l'intérieur du thalle. XYI-^ Tribu. — PANNARIÉES. Gen. LVII. — Pannaria Nyl. Thalle variable, foliacé, squameux ou simplement granulé crustacé. Gonimies hyalines ou bleuâtres, solitaires ou réunies par 3-5 en séries monoliformes. Apothécies lécanorines ou léci- déines ; spores 8"% hyalines, simples ou cloisonnées. * P. CoNOPLEA Harm. — P. riibiginosa, v. conoplea Oliv., Malb., Lamy, Flag. — Thalle foliacé, lobé, imbriqué, glauque OU livide, à bords incisés, recouvert au centre par une épaisse couche de sorédies bleuâtres qui garnissent aussi quelquefois les bords du thalle. Apothécies lécanorines, centrales, à bord thallin blanchâtre et à disque brun; spores ellipsoïdes, atténuées aux extrémités, simples, 16,22 X 7,9. — AR. Sur les rochers siliceux moussus, St-Léonard-des-Bois, route de Gesvres ; Ges- nes-ie-Gandelin, route de St-Victeur ; St-Denis-d'Orques, à la Roche; généralement stérile. Forêt de Perseigne, troncs moussus. P. NEBULOSA Nyl., Malb., Lamy^ Flag., Oliv. — Thalle cen- dré-grisâtre ou bleuâtre, formé de granulations crénelées, fra- giles. Apothécies à disque brun ou rougeâtre, plus ou moins enfoncéesdansle thalle; spores simples, ellipsoïdes: 15,24X6,9. F. coronata Flk. — P. brunnea Harm. — Bord des apothécies couronné par des granulations thallines. Le type et la forme sont communs et croissent ensemble sur la terre des talus argileux. — Chemiré ; Crannes ; Ste-Sabine ; Ste-Jammes ; St-Léonard ; Le Mans ; etc. P. NiGRANyl., Malb., Lamy, Oliv. — Pannularianigra Harm. — Thalle crustacé, brun-noir ou bleuâtre foncé, formé de petites squames découpées, granulées, muni au pourtour d'une ligne hypothalline distincte noir-bleuâtre. Apothécies noires, planes, ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 47 petites, pâles en dedans; spores ellipsoïdes, simples ou i-sep- tées ; io,i 5 X 4,7. — AC. Sur les pierres et les rochers calcaires. Villaines-la-Carelle ; Neuvillalais ; Gonlie; Crannes ; Juigné- sur-Sarthe; etc. Var. -TRiSEPTATA Nyl. — Spores généralement 3-septées plus grandes que dans le type ; 16,22 X 6,9. — Plus répandu que le type. — Gonlie ; Crannes ; Brûlon ; Juigné ; Villaines ; Bourg- ie-Roi ; Château- du-Loir ; etc. XVI P Tribu. — GOLLÉMÉES. Thalle membraneux, gonflé, pulpeux et ayant une apparence gélatineuse à l'état humide. Gen. LVII. — Gollema Ach. Thalle homogène, gélatineux, membraneux, large ou très étroit, lobé, plissé. Gonimies bleuâtres, monoliformes, c'est-à- dire disposées en chapelets. Apothécies lécanorines ; spores 8°^, hyalines, simples ou cloisonnées. G. CHALAZANUM Ach., Nyl., Malb., Harm., Oliv. — Thalle très adhérent, noirâtre, à lobes incisés, granulés. Apothécies urcéolées, petites, à disque roux, enfoncées dans le thalle ; spores ellipsoïdes, simples; 20, 3o X io,i3. — TR. Sainte- Sabine, à Fourriers, sur la terre au bord de la route, à l'entrée de la forêt, fertile. R. Ch. — Thalle I — . G. FLACciDUM Ach., Nyl., Malb., Lamy, Harm., Oliv. — Thalle membraneux, grand, noirâtre, profondément lobé, plus ou moins couvert de granulations furfuracées. Apothécies petites, d'abord concaves, puis planes à bord mince et entier; spores allongées, aiguës aux extrémités, 3-5 septées ; 25,40 X 6,10. — PC. Sur les rocs siliceux au boTd des cours d'eau, souvent stérile. — Tennie, au Bray ; Ghemiré-en-Ch., à la Penderie ; Sillé-le-Guillaume,Saut-au-Gerf; Saint-Léonard-des-Bois,dans la Rance ; Saint-Denis-d'Orqucs, dans le Treulon, près la Roche où il est abondant et fertile. R. Ch.— Thalle I — . G. FURVUM Ach., Fyl., Malb., Harm. Oliv. — Thalle mem- braneux, assez large, granuleux-furfuracé, lobé, à lobes ondulés 48 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE flexueux. Apothécies à bord entier, mince; spores ellipsoïdes, obtuses, à 3 cloisons; 18,24 X 9,11. — PC. Sur les rochers calcaires, généralement stérile. Brûlon à Pissegrêle ; Juigné-sur- Sarthe, route de Sablé; Loué, rocs près le pont du tramway; Le Val, à Chaumiton ; etc. R. Ch. — Thalle I + rouge. * C. MEL^NUM. Ach., Nyl., Malb., Oliv, — C. multifidum Harm. Thalle noirâtre, orbiculaire, lacinié, divisé, à lobes crispés, gonflés, allongés, étroits, pinnatifides. Apothécies munies d'un rebord propre entier et d'un rebord thallin crénelé, spores ovoïdes, 2-3 septées ; 21-27 X 9,1 i • — A. R. Sur les rochers calcaires ; fertile. Joué-en-Charnie, au Pont des Claies ; Conlie, carrières de Montbault; Le Val; Villaines-la-Carelle, rochers calcaires. Fresnay, butte de Grateil. R.Ch. — Thalle I — . * C. PLiCATiLE Ach., Nyl.^ Malb., Oliv. — Leptogium pli- catile Harm. — Thalle vert olive ou noirâtre, orbiculaire, lobé, imbriqué ; lobes ondulés-crispés, étroits, plus larges au pourtour, aplanis, entiers, redressés. Apothécies à rebord thallin entier; spores ellipsoïdes, 3-5 septées, devenant parfois murales ; 18, 25 X 6,8. Spermogonies nombreuses faisant paraître le thalle granulé. — R. Yvré-l'Evêque ; rocs calcaires de la Vallée Saint- Biaise; Saint-Calais (Desp.) R. Ch. — Thalle I-f-rouge. {A suivre). P. 12, 1. 25, au lieu de: C-'OHssQ* + HO, lire: C^^^HS^O^ + 1/2 H2O. P. i3, 1. 24 au lieu : de C^sHsoOi^ lire: C-i8H80Oi9. P. 14. 1. i5 au lieu de: divers Strychuds et aussi de la Sapu- rine lire: Strychnos et aussi de la Saponine. P. 14. 1. 3 I, au lieu de: X lire : + . P. I 5 1. 8 au lieu de : Ment, lire : Mutel. P. 16. 1. 14 au lieu de : indisubine, lire : indirubine. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ. Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Ancienne Maison Monnoyer). — i-1901 NNÉE '3« Série) N-^ 136-137 i^^^ Mars-Avril 1901 BULLETIN DE ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » JPai'aîssaot le ±^' de ohacxiie mois» SOMMAIRE DU No 136-137. Nominations de MM. Fouillade et Willb. Les Carex du Japon, MM. H. Léveillé et R. P. Eug. Vaniot. Catalojïue des Lichens du département de la Sarthe (Sicile), M. E, Monguillon. Germination du Lilinm candidîim, D'' Edm. J. Klein. Essai sur la géographie botanique du Nord-Ouest de la France, M. H. Léveiilé. Complément aux muscinées de la Sarthe, M. L Thériot. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, 12 1 901 Académie internationale de G-éographie Botanique Directeur : M. G. KING, Londres (Angleterre). Secrétaire perpétuel : M. H. LÉVEILLÉ, ^, Le Mans (Sarthe). Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, p, Limoges (Haute-Vienne). Conseil de l' Acadéynie : MM. A. King, Léveillé, p, Le Gendre, ^, Rouy, ^, R. A. Philippi. On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour VA au prix de 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. \ \Q, Tri cadémie A CÉDER Une chambre claire Nachet, absolu- ment neuve . Prix : 25 fr. au lieu de 30 fr. S'adresser à M. ACLOQUE. 69, avenue de Ségur, Paris, XV^ Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit I*ilLYABLES AU :»IA:XS, au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. OEI*OXS s Abonnement .• 12 fr. ; Le numéro 11 PARIS Jacques Lechevalier, Librairie méd cale et scientifique, 20, rue Racin Paris (Seine). J.-B. Baillière et Fils, 19, rue Haut feuille. LONDRES W. DuLAU and C°, Foreign booksellers, 3 Soho Square. William Wesley and C°, 28, Es, Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebrûder Borntraeger, Schonebergê strasse, 1 7, a. Dépositaire pour l'Ali magne et V Autriche. NEW-YORK Ph. Helnsberger, i5, First Avenue Ouvrages offerts à la Bibliothèque De la part de MM. L. Franchet (i br.), D. Bois (i br. ), I . Thériot (i br.), abbé CosTE (2 vol.), C. S. Sargent(2 br.), Lesta F. Ward (i vol. et i br.) Mouvement de l'Herbier De M. Vidal, deux volumineux paquets de plantes méridionales et euro- péennes. De l'Institut botanique de Montpellier, un envoi. i loe Année (3^ Série) N° 136-137 i«' Mars-Avril 190 1 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE NOMINATIONS Par décision en date du 18 février 1901, est nommé Mem- bre auxiliaire de l'Académie : M. FcuiLLADE, instituteur à l'Absie (Deux-Sèvres), présenté par MM. Léveillé et Gentil. Le Directeur^ G. KiNG. Par décision en date du 25 décembre 1900, est nommé Mem- bre auxiliaire de l'Académie : M. WiLLE (Prof. D"" N.) Botanischer Garden, Christiania (Norvège), présenté par MM. Westerlund et Léveillé. Le Directeur pour igoo, A. S. Hitchcock. Election du Directeur. Par suite des derniers votes parvenus les chiffres du scrutin doivent être modifiés comme suit : Inscrits : 175. Votants : 99. M. King : 35 voix élu. M. R. A. Philippi : 25 voix. M. le Baron Hisinger: 18 voix, M. A. S. Hitchcock: i5 voix. 5o ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE P.OTANIQ^JE Les Carex du Japon par MM. H. Léveillé et R. P. Eug. Vaniot. Le mémoire que nous nous proposons de publier constituera en quelque sorte une suite aux Carex de FAsie orientale (i) de Franchet. Nous donnerons pour chacun des Carex qui nous ont été adressées par l'intrépide collecteur R. P. Urbain Faurie le résultat de nos observations et la diagnose en français en indiquant sommairement les quelques différences inévitables qui distinguent nos échantillons de ceux que le regretté savant a eus sous les yeux. Les espèces nouvelles parmi lesquelles nous pouvons notamment citer dès maintenant Carex temiiformis^ Carex argyrostachys, Carex stolonifera, Carex Franchetiana^ Carex lepidopristis, Carex latinervia, Carex kneuckeriana, Carex distichoidea^ correspondant aux n°s 2814, sans n°, 1118, 3738-3739, io63 et 1625, 2761, 2822 et 2839, 1077, seront l'ob- jet d'une diagnose latine et française. Nous tenons à faire obser- ver tout d'abord qu'il ne faut pas accorder chez les Carex une trop grande importance aux souches fibreuses ou traçantes, ni au plus oumoinsgrandnombre denervures des utricules, cenombre variant ordinairement d'un utricule à l'autre. Autre observation importante: dans les épis femelles les écailles sont d'autant plus acuminées qu'elles sont plus près de la base; c'est ainsi que les écailles de base peuvent être prolongées en longue pointe alors que celles du sommet sont tout simplement acuminées ou même subobtuses. Un certain nombre de Carex sont extrêmement polymorphes et il est à présumer qu'un jour, répondant aux prévisions de Franchet lui-même, nous aurons à les réunir. L'étude des Carex est véritablement passionnante et c'est {i) Les Carex de PAsie orientale. Adr. Franchet. Extrait des Nouvelles Ar- chives du Muséum d'Histoire naturelle. Paris. G. Masson éditeur. Tous les exemplaires de cet important mémoire que nous connaissons présentent une regrettable lacune. 11 manque un carton de quatre pages (pages 257- 260 renfermant les n°' 8o-83) soit les Carex moupinensis Franchet, C. spa- iiosa Boot, C. Balansœ Franchet C. satsumensis Franchet et Savatier. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 5l avec le plus vif plaisir que nous avons étudié les échantillons recueillis par le R. P. Faurie, Tous ces échantillons appartenaient à la section des Holoca- rex. Pour indiquer la largeur des feuilles nous userons des ex- pressions suivantes; capillaires (jusqu'à i mm.), étroites (i-3 mm.)., moyennes (3-5 mm.) larges (5-IO mm,), très larges (au- dessus de lo mm.) Carex grallatoria Maxim. Espèce dioïque ; 1-2 épis mâles sur même tige ramifiée, portant parfois à leur base un ou deux utricules. Ecailles de l'épi mâle serrulées. Racine fibreuse. Chaume glabre capillaire, de 8 à à i5 centimètres. Feuilles glabres capillaires, égales au chaume ou dépassées par lui. Stigmates 3 ? Ecaille: concolore avec l'utricule, quoique plus pâle à ner- vure dorsale grisâtre, terminée en pointe allongée. Utricule : verdâtre, glabre, strié (environ 12 stries), ovale arrondi, à bec assez long entier. No 1 602 . Nikko, 27 mai 1 898 : rochers. Le Carex grallatoria que nous venons de décrire sommaire- ment ne concorde pas absolument avec la description qu'en donne Franchet. Il s'en éloigne notamment parles dimensions de son épi femelle beaucoup plus court et très pauciflore, par ses utricules parfois dépassés assez longuement par les écailles même à leur maturité et par ses feuilles nettement glabres, mais scabres. Toutefois nous ne croyons pas qu'on l'en puisse séparer. Le R. P. Faurie, collecteur de ces Carex, émet l'opinion que le Carex grallatoria et le Carex heteroclita sont deux formes d'une même espèce tantôt dioïque tantôt monoïque. L'étude de ces deux formes mêlées ensembles dans une même part nous a conduit à les diflférencier nettement et, sauf observa- tion nouvelle et preuve irréfutable tirée de la plante vivante, nous les maintenons, en attendant,- comme espèces distinctes. 52 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Garex heteroclita Franch. Fleurs mâles au sommet de l'épi; écailles mâles d'un rouge couleur de sang. Racine traçante. Chaumes glabres, capillaires, nains. Feuilles pubescentes sur les nervures, à poils épars et clair- semés, capillaires, dépassant un peu les chaumes quand elles sont adultes. Stigmates 2. Ecaille : égale à l'utricule ou plus longue, d'un rouge sang, à nervure dorsale verte, terminée en pointe très courte excepté toutefois chez les écailles inférieures. Utricule: vert, glabre ou papilleux, très légèrement strié (5- 6 stries parfois rougeâtres), subtrigone ovale arrondi, terminé en pointe courte, quelquefois recourbée. Graine : roussâtre, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 1602. Nikko; rochers, 27 mai 1898. Mêlé au précédent. Le Carex heteroclita se distingue du précédent par ses écail- les tant mâles que femelles d'un rouge sang. Nos échantillons diffèrent de la diagnose de Franchet par les feuilles lisses, leurs épis moitié plus courts, leurs utricules glabres à la maturité et papilleux dans leur jeunesse. En outre nous avons vu chez ce Carex des utricules à style bifide. Carex Bi-wensis Franch. Fleurs mâles au sommet de l'épi. Racine fibreuse. Chaumes glabres, capillaires, médiocres. Feuilles glabres, capillaires, plus courtes que les chaumes. Stigmates 3. Ecaille : égale à l'utricule, d'un jaune roux, à nervure dor- sale plus pâle, terminée en pointe courte. Utricule : petit, de couleur café, glabre, â 3 fortes stries sub- ailées sur le ventre, lisse sur le dos, subtrigone-arrondi, à bec court plus ou moins bifide. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 53 Graine : d'un gris perle, glabre, lisse, trigone, légèrement sti- pitée à la base, terminée au sommet en colonne dilatée en forme de disque. N^a/Si. Kamitouge, i3 mai 1899. Espèce remarquable par ses écailles dont la nervure dorsale est accompagnée de deux pseudo-nervures séparant la nervure dorsale des côtés. Garex capillacea Boott. Var.'NANA Boott. Fleurs mâles au sommet de l'épi. Racine traçante. Chaumes glabres, capillaires gazonnants, médiocres. Feuilles glabres, capillaires, plus courtes que les chaumes. Stigmates 3. Ecaille : un peu plus courte que l'utricule, jaune, à nervure dorsale concolore peu accentuée, terminée en pointe mousse. Utricule : roux, glabre, strié (environ 10 stries) à 2 stries saillantes subailées sur les côtés, ovale arrondi, atténué en pointe. Graine : grise, glabre, lisse, trigone, peu stipitée à la base, subarrondie au sommet. N° 1601. Shirakawa, 6 mai 1898. La variété nana se distingue du type par ses écailles plus courtes que les utricules ou les égalant à peine. Garex Krameri Franch. et Savat. Fleurs mâles au sommet de l'épi. Racine fibreuse. Chaumes glabres, capillaires, médiocres. Feuilles glabres, capillaires, plus courtes que les chaumes. Stigmates 3. Ecaille : caduque et fugace^ rousse, étroite, égalant environ l'utricule en longueur et en largeur, à nervure dorsale conco- lore peu distincte, terminée en pointe très courte. Utricule : d'un vert sombre, glabre, tantôt comprimé ovale 54 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE avec un bourrelet saillant de chaque côté et les faces lisses, tan- tôt ovale arrondi ailé avec une strie saillante sur la face anté- rieure et quelques stries à la base, à bec court. Graine : d'un roux cuivré, glabre, nettement striée (2-3 stries), ovale arrondiecomprimée, légèrement stipitée, en pointe mousse au sommet. N°« 1040 et 2729. Sobosan, 26 juin 1899; Miyokosan, 23 juillet 1898. Il y aura plus tard lieu de rechercher si les C. Krameri, Onœi et peut-être hakonensis et capillacea ne relèveraient pas d'un même stirpe car ni les diagnoses, ni les figures des planches de Franchet ne semblent s'opposer absolument à la réunion de ces formes affines qui se distinguent uniquement par les écailles plus aiguës chez Onœi et Krameri et par Tutricule trigone et régulièrement strié chez Hakonensis. VOnœi se différencie du Krameri par son utricule plurinervé, à nervures latérales conformes aux autres etàbec étroit, allongé, nettement bifide. Carex rhizopoda Maxim. Var. LONGiOR Maxim. Fleurs mâles au sommet de l'épi. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes. Stigmates ?. Ecaille.: scarieuse, denticulée, anguleuse, à nervure dorsale triple, large et verte. Utricule : vert-jaunâtre, glabre, strié (environ 10 stries), la- géniforme, à bec assez long légèrement bifide. Graine : gris perle, glabre, lisse nettement trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. La variation /o/z^for se différencie du type par ses feuilles envi- ronmoitiéplus étroites, ses épis plus allongésetlplus lâches et ses écailles lancéolées égalant environ les utricules qui dans le type les dépassent longuement. N" io36. Matsushima, 3o juin 1897. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 55 Carex hakkodensis Franch. Fleurs mâles au sommet de l'épi. Bractée de la base de l'épi servant d'écaillé à l'utricule infé- rieur. Racine traçante et rampante. Chaumes glabres capillaires, médiocres. Feuilles glabres étroites, égalant environ les chaumes. Stigmates 3. Ecaille : rousse, moitié plus courte environ que l'utricule, à nervure dorsale verte, assez large, terminée en pointe très acuminée. Utricule : vert taché de roux, finement strié, pédicellé, fusi- forme, à bec assez long entier. Graine: blanchâtre, glabre, substriée, trigone, allongée ovale, sessile, surmontée delà base du style persistante et aussi longue que le bec de l'utricule. N» 1037. Sommet du Hakkoda, i3 août 1897. Nos échantillons ne concordent pas absolument avec la diag- nose que donne Franchet de cette espèce. Ils s'en éloignent par leurs épis plus denses, environ moitié moins longs et par le bec de l'utricule qui ne semble pas obliquement tronqué. Carex pyrenaica Wahl. Fleurs mâles au sommet de l'épi. Racine subtraçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, moins longues que les chaumes. Stigmates 3. Ecaille : d'un roux brûlé, égalant environ l'utricule dont elle laisse dépasser un peu le bec, plus ou moins acuminée, à ner- vure dorsale plus pâle. Utricule : d'un roux brûlé, glabre, finement strié (environ 12-1 5 striés), stipité. à bec assez long, légèrement fendu. Graine : roussâtre, glabre, très visiblement striée (environ i 2 stries), ovale arrondie, obscurément trigone, légèrement stipitée> en pointe tronquée au sommet. 56 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE N" io35, Sommet du Ganju, 28 septembre 1898. La racine du C pyrenaica est fibreuse d'après Reichenbach. Les racines des échantillons du Japon quoique plutôt fibreu- ses ont une tendance à devenir traçantes. Il n'y a rien d'absolu chez les Carex sous ce rapport. On trouve des carex à racines fibreuses devenus traçants dans certains milieux. Toutefois les stolons continuent de constituer un excellent caractère dediffé- renciation. [A suivre). CATALOGUE DES LICHENS DU DÉPARTKMENT DE LA SARTHE PAR E3. ]Vi:C>IMC3-TLJIll-IL,0]>J- Instituteur à Roëzé (Sarthe) (Suite) * C. PULPOSUM Ach., NyL, Malb., Lamy, Harm., Oliv. — Thalle gélatineux, vert noirâtre, luisant, lobé ; lobes disposés en rosette au pourtour, ondulés, granulés au centre. Apothé- cies centrales à rebord thallin entier; spores ellipsoïdes, ? sep- tées ; 16,24X7,10. — AC. Sur les murs, la terre, les rochers calcaires. — St-Ouen-de-Mimbré ; Conlie ; Auvers-sous-Mont- faucon ; Crannes ; Villaine-la-Carelle, etc. — V. LiMOSUM Ach., Oliv. — C. limosum Harm. — Lobes thallins granulés, plus petits que dans le type ; apothécies nom- breuses, petites ; spores plus grandes ; 26,37 X 12,19. — S^^" Sabine talus des chemins de la Durandière. — V. TENAX NyL, Oliv. — C. tenax Harm. — Thalle petit, très adhérent, à lobes crénelés arrondis. Apothécies grandes, urcéo- lées. — Ste-Sabine à Fourriers, talus au bord de la forêt ; Sou- ligné-sous-Vallon, près d'Onglée. R. Ch. — Thalle I ±: rouge. * C. CRisTATUM Ach., Harm. — Thalle noir olive, lobé, lacinié, crénelé ; lobes larges, munis de lobules renflés qui les font pa- raître granulés. Apothécies très grandes, à rebord thallin gra- ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DJ nulé ; spores irrégulières, 24,43x8,12. — TR. Sur la terre des rochers calcaires. Desportes cite cette espèce sans mention de localité ; Je ne l'ai pas vue dans la Sarthe, mais je l'ai récoltée dans la Mayenne sur des rochers calcaires à gauche de la route de St-Pierre-la-Cour à Sillé-le-G., non loin de nos limites. Desportes cite encore sans localité : * C. CRispuM Ach., Harm., Oliv., dont le thalle est pulpeux- gélatineux, à lobes centraux, petits, granulés, redressés, ceux du pourtour plus larges, appliqués, rayonnants ; apothécies à rebord thallin granulé et crénelé; spores 3-septées, 16,22X7,11- — (Oliv. — Flore de VOrne). R. Ch. — Thalle I 4- rouge. [A suivre) Physiologie. Germination du Lilium candidum. Relativement aux observations faites par M. A. Feret, (n° 1 29-130, p. 177 du Bulletin de l'Académie) sur la germina- tion du lis, j'ai à vous communiquer un fait très intéressant : cette année en effet sur 100 graines de Lilium candidum jécol- téesdans mon jardin (marne très lourde, beaucoup de chaux, peu de phosphates), 74 ont germé et donné des plantes relative- ment robustes que j'ai jetées plus tard. Je suis donc sur le point de renoncer a l'apogamie de Sachs et de rattacher mon hypothèse sur les substances migrantes aux idées de Klebs (Halle) et de Dangeard, c'est-à-dire à admettre un rapport intime entre la nutrition et la reproduction. D' Edm. J. Klein. M^^^T A^ Dans la note de M. Ch. Guffroy. Les papilles des Epilobes. (Bull, de janvier). P. 9, ligne 18, lire : certaines graines, qx. non certains akènes. P. 9, ligne 27, lire : toutes les graines^ et non tous les akènes. 58 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE ESSAI SUR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DU * ^ORD-OUESX OE LA FRAIVCE par M. H. Léveillé. Rechercher l'aire de dispersion des espèces rares, indiquer leurs limites d'extension dans TOuest de la France, retracer leur genèse et leur exode, dépeindre leurs migrations, remonter aux causes de leur introductionou de leur naturalisation, tel sera le but de ce travail au cours duquel nous passerons en revue toutes les espèces intéressantes de la flore occidentale française. Nous profiterons de ces pages pour indiquer la façon dont nous entendons le stirpe spécifique, et pour décrire les formes inédites qui nous paraissent suffisamment dignes d'attirer l'at- tention. Enfin nous ferons suivre chaque stirpe de sa distribution géographique sur le globe de la façon la plus détaillée qu'il nous sera possible. Nos conclusions découleront des faits eux-mêmes et des com- paraisons que nous établirons. En note nous donnerons l'indication des localités nouvelles pour la Mayenne de telle sorte que ce mémoire d'ordre général puisse servir de 3""^ supplément à la Flore de la Mayenne enri- chie par les nombreuses et actives recherches de nos collègues mayennais. Le Mans, 27 janvier 1902. Aperçu géographique sur la Mayenne. La Mayenne dont la Flore servira de base comparative dans le cours du présent mémoire est divisée en trois arrondisse- ments dont les coupures ou limites septentrionales sont rela- tivement parallèles aux parallèles de latitude. Elle est divisée en son milieu par la rivière au cours rapide et ordinairement encaissé dont elle porte le nom. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Sq Des trois arrondissements, Mayenne, Laval, Château-Gontier, le premier présente les caractères suivants; altitude relativement forte dont le point culminant à l'est atteint 41 5 mètres ; pré- dominance presque exclusive des roches primitives primaires ou éruptives ; présence de nombreux étangs et d'abondants ma- récages, ou terrains tourbeux dont le drainage diminue chaque jour l'étendue au grand détriment de la Flore ; climat très humide, froid. Lapratique constante du chaulage a amené l'im- portation d'espèces aujourd'hui naturalisées. Le second arrondissement moins humide et moins froid que le précédent jouit d'une altitude moindre, mais suffisante pour que le climat soit plus rigoureux que celui de la Sarthe par exemple. D'importants lambeaux de calcaire dévonien qui s'infléchis- sent vers le sud-est ; un assez grand nombre d'étangs, un climat assez humide le caractérisent. Dans l'arrondissement de Château-Gontier les étangs sont en voie de disparition ; les terrains anciens prédominent à nouveau largement et même exclusivement à l'ouest. Le climat est plus doux et moins humide que dans les précédents. L'alti- tude est aussi moindre et le pays est moins accidenté. Quand nous auronsdit en outre que la Mayenne ne compte pas un seul étang calcaire, que sur toute la surface du département on ne trouve trace ni de cénomanien, turonien ou sénonien, ni de crétacé, ni de jurassique, et que l'alluvion est fort peu et fort mal représentée, on aura une idée suffisante du pays pour en préjuger la Flore et pour suivre la distribution des plantes dans ce département qui offre avec la Manche continentale les plus grandes analogies. On dirait que les espèces de ce dernier département que l'on peut apercevoir des hauteurs nord-orien- tales delà Mayenne seraient descendues de ces mêmes hauteurs pour se répandre dans la Manche jusque vers sa zone maritime. L'étude de la dispersion du Trapa natans donnera aux lec- teurs un avant-goût de ce que sera le travail dont nous posons ici les préliminaires. 6o ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Distribution dans l'Ouest du Trapa natans L. Le Trapa est assez commun dans Tarrondissement de Château-Gontier, devient assez rare dans celui de Laval, se retrouve assez abondant dans celui de Mayenne et ne se retrouve dans l'Orne qu'en trois localités (St-Sime'on, Rémalard, Le Mage) puis manque dans tout le reste de la Normandie. A l'ouest, assez commun dans l'Ille-et-Vilaine, le Trapa ne compte plus que trois localités dans les Côtes-du-Nord (Dinan, Bois de la Motte, Ponts-Neufs), et une seulement dans chacun des départements : Morbihan (Penmur) et Finistère (Quimper), A l'est nous trouvons cette espèce assez rare dans la Sarthe où à l'exception d'une localité voisine d'Alençon elle dépasse à peine le parallèle du Mans, puis très rare enfin dans le rayon de la Flore parisienne. Au sud au contraire notre Haloragacée est presque partout commune ou assez commune jusqu'à la Gironde, y compris le centre de la France. Au sud delà Gironde on ne compte plus à nouveau dans le département de ce nom, les Landes et les Basses- Pyrénées que des localités isolées peu nombreuses. Si nous jetons uncoup d'œil rapidesur la distribution du Tra- pa sur le globe, nous constaterons sa présence dans toute l'Eu- rope tempérée. Ses limites semblent être au nord, le Danemark, tandis qu'au sud il s'avance jusqu'à l'Afrique septentrionale et sur le Nil jusqu'à 2 degrés au nord de l'Equateur. Il s'étend à l'Est par le Caucase, la Perse et l'Himalaya jusqu'à la Chine et au Japon! {A suivre.) Notre souscription. Report 366 fr. M . Rouv 1 00 Anonyme 2 Total , . 460 fr. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 6l COMPLÉMENT AUX MUSCINEE3 DE LA SARTHE Illustration des espèces et variétés nouvelles ou critiques Par M. I. XHÈRIOX PRÉFACE En 1899, j'ai publié, en collaboration pour les loca- lités avec M. E. Monguillon, le Catalogne des Muscinécs de la Sarthe. Cet ouvrage renferme ca et là des notes cri- tiques sur diverses espèces ; une espèce et quelques variétés y sont décrites comme nouvelles. Il m'a paru bon de préciser ces notes et ces descriptions par des figures. Je ne suis pas un très habile dessinateur — et je le regrette tout le premier — ; mais si mes dessins n'ont pas le fini que j'admire dans les ouvrages des maîtres de la bryologie, ils ont tout au moins le mérite de l'exactitude. Toutes les figures ont été dessinées à la chambre claire (microscope et chambre claire de Vérick). Ce complément de notre Catalogue ne servira pas seule- ment à ceux que la flore de la Sarthe intéresse. Il pourra rendre aussi, je pense, quelques services aux bryologues français, puisque les espèces étudiées se retrouvent dans la plupart des autres départements, et même dans les pays voisins. C'est dans cet espoir que je livre à mes confrères le fruit de mes travaux. I. T. Explication des Planches. PLANCHE I. Ephemerum serratum Hpe. — Fig. i, feuille du type (Coulans) ; fig. 2, var. angustifolium Br. eur. (étang (d'Eti- val) ; fig. 3, var. subulatum Boul. (?) (Gonflans). — Muscinées de la Sarthe, p. 97. 02 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Phascumcuspidatum ScHREB. — Fig. 4, coiffe de la var. mitraeforme Limpr. — Musc. p. 98. Gyroweisia tenuis Schp. — Fig. 5, base de la feuille ; lig. 6, tissu vers le milieu (Crannes). — Musc. p. loi. Gymnostomum calcareum N, et H. — Fig. 7, feuille; fig. 8, tissu vers le milieu ; fig. 9, tissu basilaire (e'chantillons prove- nant de la Sicile). — var. muticum N. Boul., fig. 10, 11, 12. — Musc. p. loi . Obs. — A la suite de nouvelles recherches, je suis amené à considérer la plante recueillie à La Flèche, douve du Prytanée, comme appartenant au Gyroweisia tenuis. Le Gymnostom. calcareum, type, n'a donc plus de localités dans la Sarthe. PLANCHE II. Dicranum fuscescens Turn. — Fig. 1,2, 3, 4, 5, 6 (Ségrie). — Musc. p. 106. PLANCHE m. Gampylopus flexuosus Brid. — Fig. 1,2, 3, 4 (forêt de Perseigne). — Musc. p. 109. G. flexuosus, paradoxus Husn. (une des formes les plus éloignées du type). — Fig. 5, 6, 7, 8, 9 (Le Mans, les Mortes- Eves). — Musc. p. 109. PLANCHE IV. C. turfaceus Br. eur. — Fig. 1,2, 3, 4 (Sillé-le-Guillaumej. — Musc. p. 1 10. C. turfaceus, p fallaciosus nov. var. — Fig. 5^6^ 7: 85 9 (Chemiré-en-Charnie, la Verrerie). J'ai appelé l'attention sur cette forme remarquable dans le Catalogue des Muscinéesde la Sarthe, p. 11 o, sans lui donner de nom ; je répare cette omission, la plante en vaut la peine. Elle présente à la base de la feuille, de chaque côté de la ner- vure, des cellules gonflées et colorées rappelant les oreillettes du G. flexuosus ; elle se distingue de cette dernière, avec laquelle elle peut être facilement confondue, par la structure de la nervure, et par ses pseudo-oreillettes moins larges et composées de cellules plus allongées. ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 63 PLANCHE V. Fissidens Monguilloni Thériot. — Fig. 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10. — Musc. p. 1 12. F. bryoides Hedw. — Fig. 1,2; feuille et tissu, à titre de comparaison. PLANCHE VI. Fissidens adianthoides Hedw. — Fig. i, 2, 3 (St-Léonard des-Bois). — Musc. p. ii5. F. decipiens de Not. — Fig. 4, 5, 6 (Gâtines). — Musc, p. 1 1 5. F. decipiens var. mucronatus Breidl. — Fig. 7, 8, 9 (La Suze). — Musc. p. 214. PLANCHE VII. Trichostomum crispulum Bruch. — Fig. i, 2, 3, 4, forme bien typique (Chaumiton, près de Neufchâtel). — Fig. 10, 11 (Villaines-la-Carelle). — Fig. 5, 6, forme moins bien caracté- rise'e, à feuilles plus courtes, à sommet faiblement relevé' en capuchon (Aillières). — Fig. 7, 8, 9, forme plus embarrassante encore, tendant vers T. mutabile, mais en diffe'rant notamment par la présence d'un certain nombre de feuilles distinctement cucuUées au sommet. — Musc, p, 122." PLANCHE VIII. Trichostomum mutabile Mitt. — Fig. i, 2, 3 (lac de Côme, Italie, leg. Artaria), à titre de comparaison. — Fig. 4,5, 6 (Brains). — Fig. 7 (forêt de Vibrayej. — Fig. 8, 9, 10 (Che- miré-en-Charnie). — Musc. p. i23. PLANCHE IX. Trichostomum littorale Mitt. — Fig. i, 2, 3 (Cherbourg, leg. Corbière), à titre de comparaison. — Fig. 4, 5 (forêt de Mézières). — Fig. 6, 7 (Le Mans, route de Degré). — Musc, p. 123. Grimmia apocarpa Hedw. forma longipila. — Fig. 8, 9, 10 (Coulans). — Musc. p. i33, en note. 64 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE PLANCHE X. Grimmia orbicularis Br. eur. var. Therioti Corb. — Fig.i , 2; 3 (coiffe jeune); 4 (coiffe adulte]; 5 (tissu vers le milieu de la feuille) ; 7 (tissu basilaire). — St-Pavace. — Musc. p. 134. G. orbicularis Br. eur. — Fig. 8, 9, 10 (Le Mans). G. pulvinata Sm. — Fig. 11, 12, i 3 (Le Mans). PLANCHE XI. Grimmia Hartmani ScHP.var. fastigiata Thér, et Mong. — Fig. I, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, II, 12, i3 (Saint-Victeur). — Musc. p. i35. G. Hartmani Schp. — Fig. 14, 1 5, 16, 1 7, 18, 19, 20, 21 , 22, (Mont-Dore), à titre de comparaison. PLANCHK XII. Racomitrium lieterostichum Brid. y. ramulosum f. mutica Corb. — Fig. i, 2, 3 (Saint-Le'onard-des-Bois. — Musc, p. i38. Ulota Ludwigii Brid. — Fig. 4, 5 (Mont-Dore), pour com- paraison. — Fig. 6, 7 (Sainte-Sabine). — Musc. p. 141. U. crispa Brid. — Fig. 8, 9, feuilles et tissu basilaire; 12, vaginule; r3, cellules sup. des feuilles; 14, spores; 16, capsule humide et fendue en long. — Musc. p. 141 et 142. U. Bruchii Brid. — Fig. 10, vaginule ; 1 1, cellules sup. des feuilles; i5, spores (Perseigne). — Musc. p. 141 et 142. U. intermedia Schp. — Fig. 17, capsule humide et ouverte (Etats-Unis). — Musc. p. 142. PLANCHE XIII. "Webera Tozeri Schp. var. cenomanensis Thér. et Mong. — Fig. I, 2, feuilles ; 5, tissu du bord de la feuille ; 8, tissu basi- laire (Le Mans). — Musc. p. 1 5 1 . "W. Tozeri Schp. — Fig. 3, 6, 9 (Les Loges, Seine-Inf.). — Fig. 4, 7, 10 (Rouelles, Seine-Inf.). ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 6 5 PHILONOTIS. Les planches XIV à XVIII sont consacrées à l'étude des Philonotis de la Sarthe. J'ai donné de très nombreuses figures afin que chacun puisse apprécier la valeur de la thèse que j'ai soutenue, page i58 [Catalogue des Muscinées de la Sarthe). Je ne connaissais alors le Ph. cœspitosa Wils. que par sa description; depuis j'ai pu en examiner un échantillon au- thentique, grâce à l'obligeance de M. le général Paris: il est figuré dans la planche XV. La plante de Wilson n'est pas absolument identique à la var. gracilescens Schp. [Miisci Gall. n^ôSo), mais elle appartient certainement à ce groupe; elle ne diffère du n'' 53o que par un tissu plus lâche, des cellules un peu plus grandes, des feuilles peu révolutées ; en raison de ces caractères elle marque une étape un peu plus avancée vers le Ph. mollis Y e.n\.., dont elle reste tou- tefois assez distincte. Cette étude comparative établit de façon certaine le bien fondé de mes conclusions [Musc. p. i58 et suiv.). Je répète donc qu'il convient de supprimer le terme de var. graciles- cens., et de donner le nom de var. cœspi/osa ("Wils.) aux for- mes qui oscillent entre Ph. fontana et Ph. mollis d'une part, et d'autre part entre Ph. fontana et Ph. marchica. PLANCHE XIV. Philonotis fontana Brid., type : fig. i, 2, feuilles; 3, cellules basilaires; 4, cellules du tiers supérieur (Le Mans, àTEpau). Fig. 5,6, feuilles; 7, ceil. basilaires; 8, cell. du tiers supérieur; 9, feuille périg. externe; 10, 1 1^ f. périg. internes (Sillé-le-Guil- laume). Les fig. I 2 à 16 appartiennent à une plante grêle qui tend vers la var. cœspitosa : le tissu a peu varié, mais les feuilles périgon. sont plus aiguës, plus petites, et à nervure plus longue (Le ""ans, à l'Epau). 4 66 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE PLANCHE XV. Fig. 134. — C'est encore du Ph. fontana, mais à feuilles plus étroites, plus longuement acuminées (St-Mars-la-Bruyère). Fig. i5 à 18. — Ph. fontana var. gracilescens Schp. (fig. prises sur le n" 5 3o des Musci Galliœ). Les cellules du tiers supé- rieur (fig. 18) sont bien distinctes de celles du type. Fig. 10 à 14. — Ph. csespitosa Wils. [d'' après VécJianti lion authentique communiqué par M. le général Paris, Warrington, leg. Wilson) : fig. 10, 11, feuilles; 12, base de la feuille; i3 cel- lules du tiers supérieur: 14, cell. basilaires. Fig. 5 à 0. — Plante collectée à Yvré-l'Evêque, camp d'Au- vours (Sarthe). On constatera son idendité presque absolue avec la plante de Warrington. PLANCHE XVI. Formes diverses du Ph. csespitosa : La 1"^ est une forme très petite, grêle, mais bien caractérisée par son tissu et ses feuilles périgoniales (3, 4) (Sillé-le-Guil- laume). La seconde (7-11) rappelle davantage par ses feuilles le n° 5 3o des Musci Galliœ. Elle provient de La Grave (Htes-Alpes. Les deux autres, mais surtout la dernière, s'avancent vers le Ph. murchica. Il est facile de s'en convaincre en comparant les feuilles périgoniales (18, 19, 20) et le tissu (21, 22) avec les figures du Ph. marchica (PI. XVIII). Les fig. 12 à 16 représentent une mousse collectée dans le Cantal, au Puy Mary ; les autres, une mousse recueillie dans TAriège, à THospitalet. PLANCHE XVn. Les trois plantes figurées ici appartiennent au Ph. mollis Vent. Leur tissu est suffisamment caractéristique. Les fig. 1 à 4 représentent le n" 53 i des Musci Galliœ publié sous le nom de Ph. cœspitosa par M. Gravet, et que M. Venturi a appelé plus tard P/z. mollis: fig. i, 2, feuilles ; 3, cell. du tiers supérieur ; 4 cell. basilaires. Fig. 5 à 8 (Crannes, route de Vallon, Sarthe). Fig. 9 a 12 (Le Mans, au Verger). ACADÉMIK DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 67 PLANCHE XVIII. Piiilonotis calcarea Schp. — Fig. i , feuille ; 2, cell. du tiers supérieur ; 3, cell. basilaires (Crannes). — Fig. 436 (Lac de Côme, Italie). Pïi marchica Brid. — Fig. 7, feuille ; 8, 9, 10, feuilles péri- goniales ; 11, cell, sup. ; 12, cell, basilaires. Les fig. i3, 14, i5 représentent la mousse de St-Saturnin dont il est parlé page ibi (Musc. Sarthe) et qui pourrait bien appar- tenir au Pli. marchica Brid. PLANCHE XIX. Brachytliecium albicans Br. eur. — Fig. i, 2, feuilles; 3 tissu dans la partie moyenne ; 4, tissu à la base de la feuille (Chemiré) . B. albicans, [i dumetorum Limpr. — Fig. 5, 6, feuilles; 7, tissu dans la partie moyenne ; 8, tissu àla base de la feuille (Le Mans). — Musc. p. 174. PLANCHE XX. Eurhynchium prselongum Br. eur. — Fig. i, feuille cauli- naire; 2, feuille raméale ; 3, tissu vers le milieu de la feuille ; 4, sommet d'une feuille (Le Mans). E. Swartzii (Tûrn) Hobk. — Fig. 5, feuille raméale; 6, tissu vers le milieu ; 7, sommet et bord d'une feuille (Le Lude). E. S"wartzii p. rigidum (Boul.). — Fig. 8, feuille raméale ; 9, tissu vers le milieu ; 10, bord d'une feuille (La Suze). E. abbreviatum (Tûrn) Schp. — Fig. 11, feuille (Laubach. Hessen) ; 12, feuille (Sainte-Sabine); i3, feuille raméale; 14, tissu vers le milieu ; i5, bord d'une feuille (Douillet). — Muscinées, p. 178. Ces figures font nettement ressortir les caractères qui dis- tinguent les unes des autres ces différentes formes que quelques auteurs ont réunies sous le môme nom spécifique. PLANCHE XXI. Amblystegium serpens Br. eur. — Fig. 1,2, feuilles; 3, tissu vers le milieu; 4, cellules basilaires (Sainte-Sabine). 68 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE A. serpens p tenue Schp. — Fig. 5, 6, feuilles ; 7, tissu vers le milieu ; 8, cellules basilaires (Brûlon) . A. varium Lindb. — Fig. 9, 10, feuilles; 11, cellules du milieu de la feuille ; 12, cellules basilaires (Saint-Pavace). A. varium ,8 orthocladon Hsn. — Fig. i3, feuille; 14, cellules du milieu de la feuille; 1 5, angle de la feuille (Le Mans» à Moulin-l'Evêque). — Fig. 16, feuille; 17, cellules du milieu ; 18, angle de la feuille (Beaumont). Muscinées, p. i83. PLANCHE XXir. Amblystegium irriguum Br. l.ur. — Fig. i, feuille; 2, cel- lules du milieu; 3, cellules basilaires (La Flèche). — Fig. 4, feuille; 5, cellules basilaires (St-Le'onard). — Musc. p. i83. A. fluviatile Br. eur. — Fig. 6, feuille; 7, cellules du milieu; 8, cellules basilaires (Saint-Léonard). — Fig. 9, 10 feuilles ; 1 1, cellules basilaires (Neuville). — Musc. p. 184. PLANCHE XXni. Les fig. I à 4 sont faites d'après une mousse de Terre-Neuve (leg. Waghorne) que M. Cardot considère comme une forme de A . irriginim. Bien que la nervure soit excurrente dans la plu- part des feuilles, cette plante reste cependant distincte par ses autres caractères, par son port notamment, de ÏA.Vallis-clausœ. Les fig. 5 à 10 représentent la mousse de Saint-Victeur dont il est question en note p. 184. Les deux plantes que J'ai rap- prochées avec intention ont beaucoup de ressemblance, et peut- être conviendrait-il de les rattacher, comme le pense M. Cardot à VA. irriguum. Si j'ai encore quelque hésitation, c'est à cause de l'épaisseur, plutôt anormale, des cellules de la plante de Saint-Victeur. PLANCHE XXIV. Hypnum stellatum Schreb. — Fig. i, 2, feuilles; 3, oreil- lette (Savigné-sous-le-Lude). H. stellatum f . graeilis Boul. — Fig. 4, 5, feuilles ; 6, oreil- lette (Saint-Calais, à Borde-Brisset). ACADÉMIE DE GÉ03RAPH1E BOTANIQUE 69 Fig. 7, 8, 9, 10, forme de transition entre H. stellatum gra- cilis, et H. stellatum ;i protensum : les feuilles rappellent celles de cette dernière varie'té, et les oreillettes sont celles de la f. gracilis (Challes). H. stellatum p protensum Schp. — Fig. ii, 12, feuilles; i3, oreillette (Saint-Calais). — Fig. 14, i5, feuilles ; 16, oreil- lette (Saint-Mars-la-Bruyère). Musc. p. 186. PLANCHE XXV. Marsupella emarginata Dum. — Fig. i, 2, feuilles (2 formes) ; 3, tissu (Le Mans). — Fig. 4, 5, 6 (Yvré-l'Evêque). — Fig. 7, 8, 9, feuilles (différentes formes) ; 10, tissu (Sainte- Jammes). M. Funckii Dum. — Fig. 11,12, i3 (Joué-en-Charnie). Musc. p. 195. PLANCHE XXVI. Scapania nemorosa Dum. — Fig. i, feuille; 2, tissu; 3, deux dents de la feuille (Gérardmer, Vosges, à titre de compa- raison). — Fig.4, feuille ; 5, bord d'une feuille; 6, tissu ; 7, bord d'un périanthe (La Flèche). S. resupinata Dum. — Fig. 8, feuille; 9, bord d'une feuille; 10, tissu; II, bord d'un périanthe (forêt de Bercé). Musc. p. 197. PLANCHE XXVII. Scapania curta Dum. — Les fig. i (forêt de Roumare,Seine- Inf.), 2 (Sainte-Sabine), 3 (Sainte-Jammes) représentent à peu près le type dans le sens de Carrington. Quant à la plante figurée, 4, 5 (Gruchet-le-Valasse, Seine-Inf.), c'est la var. spinulosa Carr., ou plutôt une forme indécise, le lobe inférieur n'étant pas aigu. Musc. p. 198. ro ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQLE Ephemeriiiii- Oyi/ntost. PI I A UO cl U o A Où J/C 'I 166 ri 33C ^ i66 ri 0 3iCr/ iù(: ri ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 71 Uicn ^ninuni Cl. 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XXV J/-0 al 'Sio-O If 10 WoM^^20 \C2 ^JC lus 2 centimètres de long, composé d'une dizaine d'épillets (très souvent neuf) — Epillets subsessi- les, solitaires, alternes, serrés contre l'axe, uniflores, sans rudi- ment de fleur stérile. — Glumes presque égales, l'inférieure un peu plus courte, dépassant la glumelle, longues de 2 millimè- tres, membraneuses, oblongues, à dos arrondi, tronquées, uni- nerviées, mutiques et glabres. — Glumelles à peu près égales, ayant environ un millimètre et demi, membraneuses, poilues et ciliées, tronquées et lacérées au sommet, l'inférieure obovale à 5 nervures, la supérieure plus étroite à 2 nervures. — Glumel- lules très difficiles à distinguer (Kunth dit qu'elles sont très petites et glabres) — 3 étamines — Ovaire glabre, 2 styles sou- dés à la base ; stigmates allongés et poilus fruit libre. Mibora verna est commune dans les environs de Confolens ; mais dans le reste du Limousin elle n'a été signalée que dans la l32 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Haute-Vienne par Lamy de La Chapelle, parmî les roches de serpentine de la Flotte, commune de Château-Cuervix, du Cluzeau, commune de Meuzac et sur la terre qui recouvre les rochers de serpentine de la Roche-rAbeille où nous l'avons cueillie plusieurs fois. Dans cette dernière station, et sans doute au Cluzeau et à La Flotte, la plante a un faciès qui la distingue des individus pro- venant des Charentes. Les tiges sont peu nombreuses (quelquefois 3 ou 4 seule- ment), longues au plus de cinq centimètres. Les feuilles ont environ un centimètre et demi. Les épis sont à peine violacés, ont huit millimètres de longueur et ne sont pas formés de plus de 6 épillets. La longueur des glumes est" au plus égale à un millimètre et demi. C'est donc une forme à laquelle on pourrait donner le nom M. nanissima puisque Cosson et Germain ont appliqué l'épi- thète de minima au type. Mais, à notre avis, il est inutile de créer un nouveau nom ; il suffit de constater que laMibora de printemps subitTinfluence du terrain où elle se développe ; il est même probable que la graine de M. nanissima, semée dans un sol sablonneux mais assez fertile, produirait M. minima. Aussi, n'étant pas très fervent disciple de l'école jordanienne, nous nous étions contenté de signaler, dans notre Revue, cette forme minuscule en quelques mots. Il n'en est pas moins cer- tain que les M. minima et nanissima, placés côte à côte, dif- fèrent très sensiblement dans l'ensemble. Nous aurions donc cédé à l'entraînement général et cherché à donner un état civil indépendant à la plante des roches de serpentine, si une décou- verte de notre ami, M. G. Lachenaud, n'était venue confirmer notre première impression. M. Lachenaud herborisait au Moulin-Babaud, près de Saint- Jean-Ligoure, dans un terrain formé par des roches appartenant à l'Amphibolite porphyroïde calcarifère, ou plus simplement aux Diorites, lorsqu'il rencontra dans un champ cultivé des pieds de Mibora minima bien développés. Poursuivant ses recherches, il cueillit, dans une lande tout à côté, d'autres indi- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l33 vidus très semblables à ceux de la Roche-rAbeille, ayant cepen- dant une coloration violette beaucoup plus prononce'e. Les deux formes, vivant côte à côte, peuvent très bien prove- nir de graines produites par le même pied. Leurs différences n'ont certainement d'autre origine que la plus ou moins grande abondance de principes actifs contenus dans le sol. A une époque où tant de botanistes ont une tendance à don- ner une importance exagérée à des différences qui sont souvent le conséquence d'un phénomène d'adaptation, nous avons pensé qu'il y avait quelque utilité à écrire cette note. Quelques Lichens saxicoles des Pyrénes-Orientales. Récoltés par feu le D"" Goulard, et déterminés par l'Abbé H. Olivier (^wzYe). 32. — Galop, Gœsiorufa Ach. Syn. p. 44, Thalle cendré blanchâtre, un peu foncé ou même presque noir, granulé- rugueux, en glomérules disséminés ; apothécies roux-ferrugi- neux, plus ou moins brunies à la fin, à bord plus clair que le disque, et refoulé avec l'âge. Spores 12,18 X 6,8. — Gol de Pal, Port-Vendres, Gap Béar. 33. — Galop, ferruginascens Nyl, Pyr.-Or. p. 6. Thalle blanc, mince, aréolé-fendillé, indéterminé. Apothécies 0,2-0,4 mill. dediam. au plus, rouxochracé,planiuscules, puis convexes, immarginées; spores 11,16 X 5,8. Je cite cette espèce avec un peu de doute, car l'unique échantillon que j'ai vu a les spores un peu plus larges que ceux récoltés par le D' Nylander à Forca- Réal. Il n'indique en effet que 4,6 de large, au lieu de 5,8 que j'ai trouvé. — Port-Vendres, au Sanatorium. 34. — Galop, fuscoatra (Bayr. Nyl). Pyr.-Or. p. 6. Thalle cendré, aréolé-brisé; apothécies roux ferrugineux pourvues d'un bord thallin concoloreau thalle et très distinct. Ge der- nier caractère la distingue facilement des autres espèces du l34 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE groupe, qui sont complètement dépourvues de ce bord. Les spores ont ii,i5 X 6,9. Collioure, Cap Cerbère. Les six numéros précédents (-29-34) appartiennennt au grouppe du Caloplaca ferruginea DC. à spores polariloculai- res, et donnent comme réaction thalle: K — ou violet; apothécies K -|- rouge sang ou noirâtre ; paraphyses K -|- violet. 35. — RiNODiNA MouGEOTioiDEs Nyl. Pyr.Or. p. 7. Thalle jaune pâle rayonnant à la circonférence; R. + jaune; I zp bleui; spores brunes-uniseptées, 9,1 2 X 5,8. Massane., Port- Vendres. 36. — RiNOD. coNFRAGosA Ach. OHv. L. de L'Ouest I. p. 256. Thalle blanc cendré, plus ou moins déçusse par l'hypothalle; K -1- Jaune. Apothécies brun noir,, à bord thallin plus ou moins refoulé à la fin; spores brunes, i septées, 18,22 X 9,12. Cap. Cerbère ; Banyuls. 37. — RiNOD. ExiGUA V. DEMissA Krb. Syst . L. Germ. p. 124. C'est le type saxicole, à thalle peu distinct, K — ; spores brunes, uniseptées, 12,16, X /• Collioure; Port-Vendres, au Sanato- rium. 38. — Lecanora parella Ach. Syn. p. 169. Disque des apo- thécies C + rouge. Collioure, tour de la Massane, Port-Vendres, etc. commun. 39. — Lecan. atra Ach. L. U. p. 344. y. saxicola. Thalle K -f- jaune. Apothécies noir foncé, concolores en dedans, thecium brun-violet. — Les apothécies mesurent en moyenne de i. à 2 mill. 5; J'en ai cependant observé allant jusqu'à 4 mill. 5. Je n'ai pas vu la var. grumosa Ach. qui diffère du type saxicole par son thalle à surface pulvérulente, sorédiée ça et là. Collioure, Banyuls, Port-Vendres, Col de Pal, etc. 40. — Lecan. subfusca v. campestris. Schœr. Enum. p. 75. Thalle cendré, K -f- Jaune. Le bord des apothécies concolore au thalle et entier^ aide à distinguer cette espèce de certaines formes de Lecan. atrynea Ach. dont les anciennes apothécies sont toujours à bord crénelé. Collioure, au sémaphore; Port- Vendres, Cerbères, Banyuls. — J'ai rencontré sur les apothécies d un certain nombre d'échantillons, un intéressant petit parasite: ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l35 Endococcus microphorus Nyl. in-Flora 1881 p. 189. Ses spores sont brunes, très nombreuses et très petites, uniseptées : 6 X 2,3. 41. Lecan. subfuscav. campestris Schœr. f. atrata Nyl, Lich. de Paris p. Sj. Les apothécies de cette forme sont noires, comme dans Lecan. gangaleoides., mais le thalle blanc, lisse, et les pharaphyses renflées et jaunies au sommet Ten distin- guent facilement. Cerbères. (^4 suivre.) Un type de végétation lichénique en Espagne par le R. P. Longin Navas. Brihuega, ou plutôt « La Cabaiiuela », château près de Bri- huega dans la province de Guadalajava, est un domaine de M. le marquis d'I barra, dans une contrée formée essentiellement de bois de chênes, Quercus ilex d'un port médiocre, parmi les- quels pullulent les Cistus laurifolius constituant le fonds de la végétation phanérogamique. De petits près verdoient dans les étroites vallées ; les Thymus^ les Lavandula répandent leurs parfums sur les collines moins ombragées et pierreuses, en même temps que les Composées et les Papilionacées à corolles éclatantes mêlées aux pâles Ombellifères et aux verdâtres Gra- minées, égaient de leur or et de leur pourpre le manteau peu riche du plateau central de Castille, aux limites duquel est situé La Cabaiiuela, à environ 1000 mètres au-dessus du niveau de la mer. Le climat est sec et tempéré, et le sol appartient au ter- rain miocène, qui a une extension considérable en Espagne. C'est là que j'ai résidé pendant quelques jours en juillet der- nier. La végétation lichénique des alentours me frappa tout de suite surtout par l'aspect tout à fait typique qu'elle offrait et sa similitude avec celle d'autres régions de l'Espagne. Ne serait-il pas de quelque intérêt pour les membres de l'Académie de Géo- graphie botanique d'en lire un petit compte-rendu ? I 36 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Ces quelques lignes donneront une idée générale de ce qu'est la végétation lichénique dans plusieurs endroits de la péninsule ibérique, par exemple dans les provinces de Madrid, Saragosse, Huesca et Barcelone que j'ai visitées. Je ne prétends pas, cela va sans dire, faire ici une énuméra- tion complète des lichens qui se trouvent dans la région. Ce serait très difficile pour moi étant donné mon court séjourt à La Cabaiîuela. D'ailleurs, cela ne serait peut-être pas si intéres- sant pour la Géographie botanique comme il pourrait l'être de mettre sous les yeux aussi fidèlement que possible un tableau d'une région botanique bien définie. On le sait, dans un tableau semblable, ce qu'on cherche ce n'est pas d'y trouver tous les détails les plus minutieux, mais en voir mettre en bonne lumière les traits principaux. L'idée dominante est mise là au premier rang. C'est pourquoi j'ai eu soin dans ces pages d'exprimer l'a- bondance ou rareté relatives des espèces que j'ai recueillies, ce qui importe plus pour se taire une idée précise d'une végétation quelconque que l'énumération plus ou moins complète des espèces. En conséquence, je ne ne jetterai qu'un coup d'œil sur les supports bien connus des lichens, c'est-à-dire, la terre, les pier- res et les arbres, et en passant je ferai remarquer ceux qui sont communs, ceux qui se trouvent assez fréquemment, et en der- nier lieu ceux que j'ai rarement vus. Je signalerai avec un * les formes qui pour la première fois sont citées comme appartenant à la flore d'Espagne. SUR LA TERRE I COMMUNS. — I. Cenomyce (1) foliacea Huds. var. (i) Pour le grand genre Cladonia. en ce qui concerne les espèces d'Espa- gne, qu'il me soit permis d'admettre la division en quatre sous-genres, qu'on pourrait bien élever à la catégorie de genres. Leurs caractères plus saillants sont les suivants. I. Lichen d'aspect arborescent, avec plusieurs podétions de forme plus ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 87 convoluta Lam. (Cladonia endiviaefolia Dicks (2). Elle forme un tapis entre les boîs de sorte qu'on peut à peine mettre le pied sur des endroits herbeux, dans les bosquets^ sans qu'on en foule quelque échantillon. Cette espèce, avec la Cladonia furcata Huds. forme, pourrait-on dire, la base de la végétation lichéni- que de la contrée. Elles sont, par rapport à la végétation lichénique, ce que les Quercus et les Cistus sont par rapport à la Flore phanérogamique. 2. Cenomyce foliacea Huds. var. alcicornis Lghtf. Entre- mêlée avec la précédente et presque aussi commune qu'elle. 3 Cladonia furcata Huds. var. pinnata Flk. f. truncata Flk, Très commune au pied de presque tous les arbustes, des Cistus, etc. 4 Cladonia furcata Huds. var. palamsea Ach. Avec la précédente, entremêlée avec elle, mais moins fréquente. 5. Cetraria aculeata Ehrh. var.* spadicea Roth. Très fréquente, formant le fond obscur des tapis. II. FRÉQUENTS. — 6. Endocarpon exiguum Nyl. 7 Collemodium plicatile Ach. 8 Urceolaria scruposa L. var. vulgaris Schœr. Dans cet endroit-là je n'ai pas vu la var. gypsacea Ach., si commune dans des lieux semblables, mais séléniteux. 9 Cenomyce fimbriata L. var. * simplexWeis f. minor Hag. 10 — — var. * proliféra Retz. ou moins cylindrique, plus ou moins ramifiés 2 — Aspect foliacé ou crustacé, podétions plus rares, ou non arborescents 3 2. Presque toujours sans squames au pied des podétions, ayant disparu de bonne heure si elles ont jamais existé. Cladina Nyl. Squames toujours persistantes au pied des podétions, qui sont aussi parfois garnis de squames ou de squa- mules Cladonia Hill. 3. Thalle épais, crustacé, avec des podétions papillifor- mes allongés PycnotheliaA.ch. Thalle mince, squameux ou foliacé, constitué par des folioles sur lesquels s'élèvent des podétions en forme de trompettes plus ou moins parfaites, courtes ou allongées, plus ou moins avortées ou modifiées Cenomyce Ach. (2) Je conserve le nom de l'auteur qui a le premier fait connaître suffisam- ment l'espèce ou la forme dont il est question. l38 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I 1. Cenomyce pyxidata L. var. * chlorophsea Flk f. floc- cida Nyl. 12. Squamaria crassa Huds. Je n'ai pas trouve la son congénère le Sq. lenligera Web., cette jolie espèce si fréquente dans d'autres régions ensoleillées de l'Espagne. I 3 Toninia vesicularis Hoffm. 14 Psora lurida Sw. i5 — decipiens Ehrh. var. * dealbata Massai. 16 Collema cheileum Ach. III. RARES. — 17. Peltigera canina L. var. ulorrhiza Flk, Stérile. Dans les endroits les plus ombragés. 18 Leptogium palmatum Bernh. Sur les mousses, fertile. SUR LES PIERRES. I. COMMUNS. — 19. Aspicilia calcarea L. Le type. Cest peut-être l'espèce la plus commune de cette section; presque sur toutes le j p 20. Verrucaria muralis Ach. Très répandu. 21 — nigrescens Pers. 22 Pannaria nigra Huds. De très beaux échantillons, avec les apothécies bien développées. 23 Placodium callopismum Ach. II. FREQUENTS. — 24. Parmelia conspersa Ehrh. var. stenophylla Ach. On le trouve indistinctement sur les pierres et sur le sol (sur de petites pierres), ainsi qu'adhérant à des débris végétaux, à des raniuscules, à des feuilles sèches, etc. 25. Parmelia prolixa Ach. Aussi sur le sol. 26. Squamaria saxicola Poil. Le type un peu partout. — — var. versicolor Pers. Moins fré- quent. 28. Placodium circinnatum Pers. 29. Lecanora glaucoma Ach. 30. Aspicilia calcarea L. var. csecula Ach. 3i. — farinosa Flk. 32. Galoplaca pyracea Ach. 33. — — var. * pyrithroma Ach. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 39 34. Collema flaccidum Ach. III. RARES. — 35. Toninia candida Web. Sur les pierres parmi les mousses. Je ne l'ai vu abonder nulle part dans d'au- tres contre'es de l'Espagne. 36. Verrucaria Schœreri El. Fr. 37. Galoplaca aurantiaca Lghtf. Je l'ai vu aussi, mais rarement, sur les troncs des arbres. SUR LES ARBRES I. COMMUNS. — 38. Xanthoria parietina L. Pas si commun qu'on pourait le croire et qu'on le voit dans d'autres régions plus basses et plus humides. 39. Parmelia exasperata Ach. 40. Physcia aipolia Ach. var. eercidia Ach. 41. — — var * acrita Ach. 42. — pulverulenta Schreb. 43. — — var. venusta Ach. f. subvenusta Nyl. 44. — leptalea Ach. Le type seulement. Plus commun encore que les précédents. 45. — ulothrix Ach. 46. — muscigena Wahlb. Cité des Pyrénées. On le trouve aussi ailleurs. 47. — obscura Ehrh. var. cycloselis Ach. 48. Galoplaca phlogina Ach. 49. — var. * athallina Wedd. 50. Lecanora horiza Ach. 5i. — rugosa Pers. 52. Lecidea parasema Ach. var. achrista Smrft. 53. — — var. euphorea Flk. Plus commune quela précédente. 54. Arthonia punctiformis Ach. S'il peut être considéré encore comme un vrai lichen. II. FREQUENTS. — 55. Ramalina traxinea L. Çà et là. Echantillons petits, la plupart stériles. 56. Ramalina farinacea L. Le type sur les chênes. 140 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 57. Vinea ceratinea Ach. Echantillons petits, stériles. Chênes. 58. Everina prunastri L. Les deux formes : munda Schœr. et soredifera Ach., celle-ci beaucoup moins fréquente que celle-là. 59. Parmeiia tiliacea Ehrh. f. munda Schœr et f. scortea Ach., celle-ci la plus fréquente. 60. Physcia stellaris L. f. * rossulata Ach. 61 . Lecanora atra Ach. 62. — * allophana Ach. 63. — subfusca L. 64. — albella Pers. 65. — casiorubella Ach. 66. — angulosa Schrad. 67. Rinodina sophodes Ach. 68. Coloplaca hœmatites Chaub. III RARES. — 69. Parmeiia sulcata Tayl. 70. Leeidea premnea Ach. 71. Bacidia* rubella Ehrh. 72. Anaptychia ciliaris L. var.*verrucosa Ach. "3 Pertusaria* velata Wallr. Herborisations cantaliennes 1900 Par m. L. Lavergne Mes recherches ont eu pour objectif la végétation quati-méri- dionale des rives du Lot. Bien des trouvailles ont récompensé mes longues courses, et je n'ai point regretté mes fatigues. Voici la liste des espèces recueillies et les quelques renseigne- ments qui peuvent en augmenter Tintérêt. Les Bords du Lot; rive cantalienne. — St Projet et Vieil- le vie. — C'est la plus faible altitude cantalienne de 220 à 210m. sur le parcours d'environ dix kilomètres. Les derniers contre- forts cristallins du Cantal viennent baigner leurs dernières croupes aiguës dans les eaux du Lot. La descente, très rapide, ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I4I permet au soleil de darder ses rayons perpendiculairement au sol et les rochers schisteux emmagasinent une somme telle de chaleur que bon nombre de plantes méditerranéennes y vivent aisément. On les reconnaîtra au passage. Rammculiis chœrophyllos Auct. — Parmi les sables roulés du Lot, — En aval de St-Projet ! R. Station nouv. Glauciiim luteum Scop — Sables des rives du Lot — Espèce vivant par individus isolés parmi les ruines etles sables des cours d'eau. Vieillevie ! — RR. Arabis Turrita L. Talus du chemin de halage — R. St-Projet. Arabis hirsuta Scop. — Vieux murs à St-Projet. — A. R, Brassica Cheiranthus Vill. — Sables des rives du Lot à Vieil- levie. — R. Iberis amara L. Var. arvatica Jord. — Les rameaux très nombreux partent de la base de la tige. — Silicules pluspetites que dans le type. Vieille- vie. — RR. Capsella rubella Reut. — St-Projet. — R. Cistus salvifolius. — L. En abondance. — Rochers entre Vieille-vie et St-Projet. Seul point de l'Auvergne où il croît. Réséda lutea. L. — Prés à St-Projet. Saponaria ocymoidesL. En abondance surtout le parcours du chemin de halage. Sagijia apetala L. — Vieillevie — R. Linum angustifolium Huds. — St-Projet. — R. Hypericum linarifolium Vahl. — Bruyères au-dessus de St- Projet. — R. Androsœmum officinale. Ail. — Bords des filets d'eau. — St- Projet. — R. Oxalis stricta L. — Cultures St-Projet. — R. — corniculata L. Chemins — id. — R. Trifolium subterraneum L. — Berges des chemins, — St-Pro- jet. — R. Coro7iilla Emerus L. — Rochers. — Au bord d'un filet d'eau ; devient très belle. St Projet ! —Vieillevie. — RR, Onothera biennis L. — Sables des bords du Lot à Vieillevie ; atteint jusqu'il 2 m de hauteur. — RR. 142 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Fœniculum officinale Ail. — Rochers au bord des cultures. — St-Projet. Rubia peregrina L. — Rochers, même les plus secs — St-Pro- jet — Vieillevie RR. Chrysanthemum palmatum. Lam. pâturages à St-Projet ! — RR. Cardinis Vivariensis ] or d. — Bords des chemins à St Proje et Vieillevie. R. Centaurea pectinata L. — Rochers. — St Projet. R. Tolpis barbata Willd. — Chemin de halage: talus. Entre St Projet et Vieillevie. RR. Hypochœris glabra L. St Projet — Bruyères. — R. Andryala integrifolia L. — Talus des chemins — St Projet, Vieillevie. AR. Campanula Erinus L. — St Projet — talus et vignes. RR. Erythrœa Centaurium. Pers. Var. capitata. R. et Sch. — St Projet RR. Antirrhimim Asarina L. — Fissures des rochers. — St Projet. RR. Veronica Buxbaumii Ten. — St Projet. R. Lathraea clandestina. L. — Sur Populus — St Projet. R. Plantago arenaria W^. et K. — Sables du Lot à St Projet. Euphorbia Gerardiana Jacq. — Plante nouvelle pour la flore d'Auvergne. Sables à Vieillevie ! RR. Simethis bicolor Kunth. — Bruyères au dessus de St Projet. — R. Ruscus aculeatus L. — St Projet. AR. Agrostis canina L. Vieillevie. AR. Melica Magnolii G. G. — St Projet. Vieillevie. R. Fastuca rigida Kunth. — Vieux murs à St Projet. R. Bromus maximus Desf. — St Projet. R. Grammitis leptophylla Sw. — RR. en Auvergne; sur les vieux murs au-dessus de St Projet. Asplenhim Halleri DC. — Rochers et murs à St Projet. R. Eqiiisetum variegatum Schl. — Sables des rives du Lot, Plante nouvelle pour la flore du Cantal. Vieillevie! Mes i^ivestigations se sont aussi étendues à Chaule, — St ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1^3 Constant, — St Sautin, — Maurs, — Boisset, — et Mourjou. — Elles m'ont amené à de bonnes découvertes. J'en ferai part à mes collègues. Rosa macrantha par M. H. Léveillé. En présence du débat violent et quelque peu passionné qui s'est élevé entre deux botanistes de valeur M. Gentil et M. l'abbé Hy au sujet du Rosa macrantha Desportes qui pour le premier n^existait plus, tandis que le second prétendait l'avoir retrouvé, nous avons tenu à nous faire une opinion personnelle. Nous avons eu la bonne fortune d'avoir entre les mains les pièces du procès. M. Drakedel Castillo ayant, avec sa bienveil- lance éclairée, consenti à nous communiquer les deux pages qu'il possède du Rosa macrantha authentique, nous nous som- mes procuré les Rosa macrantha de l'herbier d'Angers et les formes affines. Nous avions par ailleurs entre les mains le Rosa macrantha Hy. Après mûr examen, il nous a paru que le Rosa macrantha Desportes et le Rosa macrantha Hy étaient très voisins et que M. Rouy a eu parfaitement raison de les réunir dans un même groupe (i?. Boreykiana Bess.) en en faisant toutefois, deux for- mes différentes quoique affines du groupe. Si donc M. l'abbé Hy a voulu dire que son Rosa macrantha est voisin du R. macrantha Desp. au point de rentrer l'un et l'autre dans un même groupe de variétés du R. canina, il a parfaitement raison. Toutefois M. Gentil ne saurait avoir tort quand il affirme que le R. macrantha publié par M. l'abbé Hy n'est pas identique au R. macrantha Desportes. Le R. macrantha Hy se différencie en effet nettement de la plante de Desportes par son aspect d'en- semble d'un vert mat ou glaucescent, par ses folioles surdentées, à pubescence s'étendant parfois jusque sur le parenchyme et même sur la face supérieure, et de consistance faible_, contras- 144 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE tant avec la rigidité des folioles du R. macrantha Desportes qui sont d'un vert foncé, luisantes en dessus et nettement glabres, la pubescence des pétioles ne s'y prolongeant que sur quel- ques rares nervures où d'ailleurs elle est très faible. Notons en outre que les pétales très nettement échancrés dans la rose du Chemin des Deux-Croix près Angers le sont au con- traire faiblement dans la rose de Desportes. En résumé, variété ou hybride du canina (et nous inclinons plutôt vers la première hypothèse), le Rosa macrantha Despor- tes est une de ces formes accidentelles que l'on ne retrouve pas deux fois. Le botaniste manceau sembledonc avoir raison quand il affirme que la rose de Desportes a disparu. Quant au bota- niste angevin, quand il affirme que son Rosa d'Angers est le ma- crantha, s'il veut dire par là que la rose désormais historique d'Avessé, de La Flèche et d'Angers peut être comprise sous une même dénomination, il nous paraît dans la vérité, et M. Rouy, nous le répétons, adonné raison aux deux adversaires en réu- nissant comme formes différentes, les deux Rosa macrantha Desportes et Hy sous le même vocable de Rosa Borejykiana. Le Rubus Linkianus dans l'Hérault. Il y a quelques années le T. H. Frère Sennen nous adressait un Rubus non déterminé provenant de Montpellier : talus d'un chemin à Lavalette et recueilli le 28 juin 1894. Ce Rubus n'est autre que le R. Linkianus Ser. qui croît dans la Sarthe notam- ment aux portes du Mans. H. Léveillé. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ. Imprinierie de l'iuslitul de Bibliograiiliie (Ancienne Maison Monnoycr). — vi-1901 Année ^3* Série) N° 140 i"'' Juillet 1901 BULLETIN \ DE i INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » I^ai-aîs^saiit le V" de eliîicjwe mois I SOMMAIRE DU N° 140. A propos d'une forme de VEurhynchium Prœlungitm I5r. eur, M. E. de Bergevin. Les formes des Epilobes français, M. H. Léveillé. Les principes chimiques des plantes de la Flore de France (fin). M. G. Renaudet. La Flore de l'Ile de Montre'al, Canada, R. P. Josepli-C. Carrier. Essai sur la Géographie botanique du Nord-Ouest de la France (suite), M. H. LÉVEILLÉ. Le Gui et l'Eau, M. A. Acloque. LE MANS IMPRLMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, 12 1 9 01 Académie internationale de Géographie Botanique Directew : M. G. KING, Londres (Angleterre). Secrétaire peîyétiiel : M. H. LEVEILLÉ, il, Le Mans (Sarthe). Trésorier: M. Ch. LE GENDRE, il, Limoges (Haute-Vienne). Conseil de l'Académie : MM. A. King, Léveillé, i|, Le Gendre, i|,RouY,^, Ii|, Tre R. A. Philippi. On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour V Académie au prix de 3 francs ■ Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. M. le Secrétaire perpétuel prie ses Collègues et Correspondants qui n'au- raient pas encore reçu de réponse de l'excuser et de lui rappeler au besoin lobjet de leur lettre. Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit I*AYABLES AU MAIXS, au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. OÉPOXS : Abonnement .• 12 fr. ; Le numéro : 1 f PARIS Jacques Lechevalier, Librairie méd cale et scientifique, 23, rue Racin Paris (Seine). J.-B. Baillière et Fils, jq, rue Haut' feuille. LONDRES W. DuLAU and C% Foreign booksellers, 3' Soho Square. William Wesley and C, 28, Ess€ Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebrûder Borntraeger, Schônebergei strasse, (7, a. Dépositaire pour lAlh magne et V Autriche. NEW-YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue. Ouvrages offerts à, la Bibliothèque De la part de MM. H. Larondk ( 1 br.), L. Hémet (i br.), LTkériot (i br.), abbé H. Olivier (i vol.), H. de Boissieu (i br.), A. Kneucker (3 br.), D'" Hugo DE Vriés (i br.), Boris Fedtschenko et M"'^ Fedtschemko (i br.), abbé Hue (1 br.), J.-W. Toumey(i br.), William Trelease (2 br.), H. Léveillé (i br.), R. P. Vaniot (i br.), Ch. Guffroy (i br.), Williams E. Hervey (i br.), Ph. Rousseau (i br.), B. Souche (i br.), D'' St-Lager (ibr.). Mouvement de l'Herbier De M. Andréas Kneucker les fascicules VIII et IX de ses Cariées exsiccatœ. De M. DôRKLKR de Vienne, par échange, de nombreux et rares échantillons de Carex et Renonculacées. De M. .T. de Caignou des fragments de l'herbier de feu D"" Gouftier dont plusieurs plantes de l'Anjou recueillies par l'nbbé Ravain. ic^ Année (3^ Série) N° 140 i*"" Juillet igoi BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Le manque d'espace nous oblige à renvoyer au prochain Bul- letin la suite de notre travail sur les Carex du Japon pour laisser la place à un travail de notre nouveau et sympa- thique collègue, M. de Bergevin, travail que l'on lira avec plaisir, bien que les dernières pages soient plus poétiques que . scientifiques. Habitué à ne nous baser que sur des faits et des causes ou lois, nous sommes personnellement opposé au transformisme que nous voyons s'appuyer trop souvent sur des suppositions parfois contradictoires et que nous ne voyons pas fondé en science, toute considération théologique ou philosophique mise de côté. Nous reconnaissons volontiers que cette hypothèse, séduisante peut-être, a enrichi la science de nombreuses et intéressantes observations et renversé la théorie de Vimmutabi- lité des types spécifiques éminemment variables, mais elle nous paraît destinée à piétiner sur place et à paralyser les recherches par la raison toute simple que nous ne savons pas et que nous ne saurons probablement jamais ce qu'est l'espèce, car il manque trop de pages au livre de la nature. Nous qui faisons des espèces (et pourtant avec réserve) cons- tatons que les espèces actuelles, qu'elles doivent leur origine à tel ou tel, ne sont que des créations artificielles ayant pour but de désigner des groupes suffisamment différenciés, mais dont nous sommes impuissants à rechercher la genèse. Quoi qu'il en soit, nous rappelons que les auteurs sont ici res- ponsables de leurs opinions et que chacun de nos collègues peut, en restant sur le domaine des faits, les exposer librement. Le Secrétaire perpétuel. 146 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE A propos d'une formo de l'EURHYNCHIUM PRŒLUNaUM Br. eur. par M. Em. de Bergevin . V Eiirhyj%chium prœlongum Br. eur. est une mousse excessi- vement répandue. On la rencontre à peu près dans toute l'Europe, sauf dans la zone arctique ; en Asie, notamment au Japon ; en Afrique, dans la partie littorale de l'Algérie, où je Tai récoltée sous sa forme atro-virens très caractérisée, et à Ste-Hélène ; enfin dans les deux Amériques, avec la remarque que cette plante recherche surtout les parties élevées de l'Amé- rique du Sud, telles que les Andes de Quito et du Pérou. Elle préfère les endroits frais, les prairies, les pelouses, la terre humide et ombragée ; c'est elle qui, parfois, dans nos gazons urbains, étouffe les graminées lorsque le sol est maigre mal fumé, mal entretenu. Envisagée à ce point de vue, elle prêterait à des développements spéciaux; mais c'est sous un autre jour que j'ai l'intention de l'étudier dans cette note qui a surtout pour objet sa variabilité relative. C'est à dessein que j'emploie cette qualification de « relative » car les différentes formes que cette espèce est susceptible d'affecter ne présentent pas entre elles d'écarts bien considérables ; ces formes sont en outre peu nombreuses. La constitution du tissu, la forme" des feuilles per- mettent presque toujours de la déterminer sans difficulté. La raison du peu d'extensibilité de cette hypnacée doit être dans sa structure qui oscille dans des limites moyennes, et la rend capable de vivre, sans trop de difficultés, dans tous les milieux moyens : jouissant, dans le domaine biologique, d'un équilibre à peu près stable, les modifications profondes ne lui sont pas nécessaires. L'aspect des touffes est très lâche. La forme des feuilles est ovale ou ovale-oblongue ; les chan- gements qu'elles peuvent subir s'opèrent surtout dans le sens de la largeur. Les cellules, régulièreset bienconstituées possèdent des parois Phot. Bellotti, St-Etieiine. Cliché de MM. l'abbc Corbiii et Tricoiiiict. Onothera fruticosa L. Var. ANGUSTiFOLiA Spach, ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I47 peu épaisses ; leurs dimensions ne sont exagérées ni dans un sens ni dans l'autre. Elles affectent la forme linéaire subhexa- gone, leur longueur atteint six à dix fois leur largeur. Les parois de ces cellules s'épaississent légèrement lorsque la plante se développe dans les terrains plus secs et plus franche- ment irradiés ; la cellule elle-même se raccourcit, les rameaux prennent une plus grande consistance et deviennent rigides : ce qui a valu le nom de rigidum à la forme qui prend naissance principalement dans les terrains calcaires exposés à la lumière du couchant ou du midi. Examinée au point de vue végétatif, cette mousse a la faculté d'émettre de longs rameaux qui, parfois, deviennent stolonifor- mes. C'est cette particularité qui lui a fait donner le nom spéci- fique deprœlongum. Mais ce n'est qu'une faculté et la plante n'en use que si les circonstances ambiantes le permettent ou l'exigent, comme lors- qu'elle croit à l'ombre et à l'humidité. Elle multiplie alors ses surfaces chlorophylliennes pour les offrir à la radiation solaire parce que, d'une part, la lumière lui arrive plus rare et plus atté- nuée, que, d'autre part, elle trouve à sa dépense de chlorophylle et d'oxygène une compensaiion réparatrice dans les éléments hydrogénés de l'atmosphère et du sol, en se constituant des réserves d'hydrates de carbone et d'acide carbonique. On pourrait ainsi établir un parallélisme presque parfait entre les lois économiques de l'offre et de la demande et les lois physiologiques : plus l'offre de la lumière est considérable, plus se réduit la demande végétale qui se traduit par l'expansion, le développement plus ou moins accentué des surfaces vertes. C'est un phénomène qu'il m'a été donné d'étudier avec sa merveilleuse diversité d'expressions, dans les steppes et 1 es milieux désertiques. Il est d'ailleurs suffisamment connu pour que je n'y insiste pas davantage. Je résume seulement brièvement les quelques détails qui pré- cèdent. Nous venons de voir que la mutabilité de V Eurhynchium prœlongum peut se manifester dans deux sens et faire l'objet de deux divisions. 148 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 1° Modification dans la forme des cellules qui se raccourcis- sent et épaississent leurs parois lorsque la plante croît en terrain sec et bien éclairé, principalement dans les terrains calcaires, rigidité des rameaux, absence de rejets stoloniformes. 2° Emission de longs rejets stoloniformes, allongement des cellules, amincissement des parois dans les lieux humides et ombragés. La première catégorie de modifications se traduit par la variété rigidum et ses approximations ; la seconde comprend les formes qui s'acheminent vers les variétés atro-virens et abbreviatiim^ on peut y faire rentrer aussi les formes que l'on est convenu de considérer comme typiques. Je ne parle pas de la variété Californicum de l'Amérique du Nord. Je ne la connais pas encore ; elle date, dans la nomencla- ture, de l'année 1898 (front in Bull. Torr. Bot. Club 1898 p. 243); Voilà donc, à peu près délimités, les deux principaux rameaux évolutifs de cette espèce qui n'est pas assez féconde en modifica- tions pour constituer un stirpe, un foyer générateur de nouvelles espèces. Sa vigueur végétative est cependant considérable; elle pullule et c'est presque une espèce ubiquiste, mais sa structure, ses habitudes, rendent les transformations profondes sans objet. Cependant, entre les deux modes d'évolution que nous venons d'examiner, peuvent prendre place, accidentellement, des modes secondaires provoqués par une nécessité momentanée d'adapta- tion. C'est un de ces modes, relativement rares, que je viens signa- ler. Je m'empresse toutefois de déclarer que je n'en fais pas une question de taxonomie. Je ne m'adresse pas, pour cette fois, au classificateur qu'une modification passagère ne peut arrêter, mais à l'observateur que doivent toujours intéresser les innom- brables manifestations de la vie, quelque modeste qu'en soit l'expression, et aussi au philosophe qui double généralement le vrai naturaliste, car de ces petits faits, en apparence insigni- fiants, il y a toujours à tirer une conclusion de haute portée. Je récoltai la plante en question à Tonnerre (Yonne), le 9 mars ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE I49 de cette année (1901), au cours d'une promenade aux abords immédiats de la ville. Le hasard l'avait fait naître sur le sommet d'un mur de clôture, recouvert, suivant son épaisseur, de pierres calcaires plates, formant tuiles et disposées presque horizontalement. Dans les interstices de ces pierres, un peu déterre et de débris poussiéreux accumulés par le temps avaient retenu les spores apportées par les agents atmosphériques tout en leur permet- tant de développer leur protonéma. Mais, ainsi placé, notre Eurhynchium était dépaysé. Cette station d'occasion ne ressemblait en rien à sa station normale : pas de terre humide, pas d'ombrage, pas de talus, fût-il cal- caire, où elle put trouver quelque abri dans une dépression ou sous une plante herbacée ; rien qu'une crête de mur absolument nue, exposée à la sécheresse et à la lumière crue sans aucune atténuation. Tout le monde a remarqué que les espèces bryologiques qui croissent sur les murs et les toits affectionnent particulièrement le mode végétatif dit en coussinets ou petites touffes bombées à éléments serrés 'les uns contre les autres. Normalement cette disposition nepeut être adoptée que par les acrocarpes. Le nom- bre des mousses pleurocarpes croissant sur les murs secs et nus est beaucoup plusrestreint pour la raison que leur structure ne se prête pas à la disposition pulvinée, la plus favorable aux muscinées dans ce genre de station, parce qu'elle est la plus efficace pour retenir l'humidité. Chez nous cependant les Homa- lothecium s'y développent bien grâce à leurs rameaux dressés et serrés, grâce surtout aux plis profonds des feuilles qui leur permettentde se replier sur elles-mêmesen éventail, grâceencore aux parois brillantes des cellules qui, en donnant à ces plantes un superbe éclat métallique, leur permettent, en même temps, de réfracter les radiations solaires. V Eurhynchium en question n'avait pu modifier assez pro- fondément son tissu pour passer du vert terne qui lui est habi- tuel au vert brillant des homalothecium, bien que les feuilles de l'extrémité des rameaux pussent développer quelques légers reflets. l50 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Tout l'effort végétatif s'était concentré sur le développement en nombre des rameaux qui, au lieu de s'allonger comme dans les formes communes, s'étaient raccourcis et multipliés outre mesure; si bien que les touffes, normalement lâches, étaient parvenues à constituer un ensemble serré, tassé, et à prendre l'aspect d'un coussinet bombé au centre, aplati à la circonfé- rence. La forme de ces coussinets était celle d'une ellipse allongée ; les rameaux, au lieu d'être perpendiculaires au plan d'insertion, comme dans les pleurocarpes, étaient obliquement disposés et étasés comme il arrive dans certaines formes murales ou rocheuses du Neckera. A l'état frais, ces coussinets mesuraient environ deux centi- mètres d'épaisseur au centre, leurs dimensions atteignaient de 8 à 9 centimètres suivant le grand axe de l'ellipse, de 5 à 6 sui- vant le petit axe. Etant donnée cette station, on pourrait croire que la structure de ces plantes se serait rapprochée des formes calcicoles et notam- ment de la variété rigidum. Mais il n'en était rien, les touffes étaient excessivement molles et sans aucune consistance. La rai- son en est toute naturelle quand on y réfléchit. Tout d'abord, les fixateurs reposaient non sur les pierres calcaires, mais dans les interstices de ces pierres; ces plantes absorbaient donc des éléments chimiques composés beaucoup plus de silice et d'argile que de calcaire proprement dit. En outre, les rameaux n'au- raient pu se serrer ainsi les uns contre les autres et prendre la forme pulvinée, s'ils n'avaient été constitués par des éléments pourvus d'une souplesse, d'une malléabilité suffisantes. Les feuilles de mes échantillons sont plus larges que dans la forme type, mais moins que dans la variété rigidum; l'acumen estpluslong, surtout dansles feuilles caulinaires, que dans n'im- porte quelle variété; il est aussi plus brusquement formé. 11 y a là une tendance remarquable, analogue à celle qui provoque le développement des poils dans presque toutes les espèces mura- les; les contours sont faiblement denticulés, les cellules larges mais assez longues, de dimensions plus grandes que dans le type. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE I 5 I Comme aspect extérieur, ces mousses rappelleraient un peu, mais avec une épaisseur beaucoup plus considérable, les tapis que forme parfois la variété abbreviatum, sauf, bien entendu, le développement des longs rameaux stoloniformes. Ces échantillons sont stériles. En définitive, nous nous trouvons en présence d'une plante échouée dans un milieu trop différent de celui qui lui est habi- tuel pour lui permettre d'évoluer selon ses directions fami- lières. Si, en effet, elle prend la forme rigide, ses rameaux ne conser- vent plus assez de souplesse pour s'appliquer étroitement les uns contre les autres et former un coussin capable de ralentir Tévaporation très active en cet endroit. Si elle étend ses rameaux sur la pierre nite, ils seront immé- diatement desséchés. Notre Eurhynchiiim a pris le seul parti qu'il pouvait prendre. Les couches supérieures ont bien souffert un peu, les touffes sont, en effet, légèrement décolorées à la surface, mais l'ensem- ble est sorti victorieux de la lutte contre le milieu. On trouvera peut-être étrange que je semble prêter à ces peti- tes plantes une sorte de conscience, qui leur permet de faire comme un choix dans leur mode d'évolution. Cette conscience est bien plutôt dans les mots que dans ma pensée, je me hâte de le dire. Cependant, il résulte des nombreuses observations que j'ai faites dans cet ordre d'idées que la vie, toute simple que soit son expression, possède un attribut spécial, que l'on pourrait appeler attribut de finalité et qui est absolument caractéristique de cette force. C'est en vertu de cet attribut que toutes les ma- nifestations biologiques concourent au développement, à la conservation, à la défense de l'individu. Cet attribut de finalité, à peine perceptible dans les êtres rudi- mentaires, se développe en même temps que progresse l'orga- nisme, on le suit d'échelon en échelon dans sa marche ascen- danie jusqu'à ce qu'il se soit localisé dans le système nerveux. D'autre part, il ne faut pas oublier que le substratum de la vie, le protoplasme, pris dans son terme le plus simple, jouit d'une l52 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE propriété également caractéristique et bien constatée, l'irrita- bilité. Cette finalité de la force vitale, servie par l'irritabilité proto- plasmique, nous aide à comprendre, à expliquer une foule de phénomènes, inaccessibles à notre entendement si nous ne fai- sons appela cette association. Il est un principe en biologie, c'est que la fonction crée l'or- gane, mais il faut aller jusqu'au fond de ce principe et en tirer la quintescence ; je dirai donc que la fonction est issue du besoin et que le besoin n'est qu'une exagération de la tendance. En définitive l'organe est l'expression d'une tendance. Partant de cette donnée, et considérant l'attribut de finalité comme une tendance, on peut admettre qu'en cela réside le principe de la conscience, car de la progression de la tendance naît la progres- sion de l'organe, et l'association des deux éléments engendre la fonction. Ayant à sa disposition l'irritabilité du proto- plasme, et, de simple tendance dans les êtres rudimentaires, devenue besoin dans les êtres un peu plus complexes, la fina- lité provoque le développement des premiers éléments nerveux ; ces éléments à leur tour deviennent organes et s'agencent en système, l'irritabilité protoplasmique s'y perfectionne, s'y affine, devient la sensibilité, et comme le développement de la finalité marche de pair avec elle, la combinaison des deux attributs aboutit à cette conscience, siégeant, chef-d'œuvre de l'évolution, dans le cerveau des vertébrés supérieurs. Le développement de cette thèse, avec exemple à l'appui, demanderait des volumes. Elle n'est cependant pas étrangère au sujet présentement traité, et c'est toujours avec une certaine satisfaction que je soulève, fusse à l'aide d'un humble crypto- game, les voiles derrière lesquels se cachent des questions de si haut intérêt. Il est toujours utile de laisser entrevoir les conclusions à tirer d'un fait ou d'un ensemble de faits biolo- giques. N'est ce-pas de leur observation qu'est née la découverte des grandes lois de l'évolution, formidables par leur universalité, formidables par leurs sanctions? Elles sont de celles que l'on n'abroge pas. Du point le plus ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l53 bas de la série des êtres jusqu'à l'échelon le plus haut, per- sonne ne peut s'y soustraire. Elles pèsent sur les collectivités comme sur les individus. En les formulant, les naturalistes ont formulé la question sociale elle-même. C'est que la nature est un livre merveilleux, toujours ouvert, accessible à tous ; les enseignements que l'on y puise sont sains et féconds : sains car on n'y rencontre que des faits et qu'il n'y a de saine philosophie que celle dont la base est réelle et vérifia- ble ; féconds car les faits qu'ils nous révèlent sont des généra- teurs d'idées neuves et d'une suprême élévation. J'ajoute que l'étude de la nature nous rend meilleurs. Elle nous apprend à connaître notre véritable place, et lorsque nous savons que tous, grands ou petits, vibrions ou chefs de peuples, nous obéissons aux mêmes inéluctables lois, la superbe humaine tombe d'elle-même, et nous devenons indulgents pour nos réciproques misères. Les Formes des Epilobes français. Par M. H. Léveillé. //. — Les formes de la Monographie du Professeur Hausskneclit. En faisant la révision des formes d'Epilobes du docte Pro- fesseur de Weimar, loin de nous la pensée de nous livrer à une critique malveillante de son œuvre. Bien que^ relativement à la conception des espèces, nous ne partagions pas les idées de cet honorable savant nous reconnaissons son mérite et sa puis- sante érudition. Toutefois, après avoir donné les formes par nous admises, nous tenons à passer en revue le restant des multiples formes épilobiennes et à dire pourquoi nous ne les admettons pas. Si ces variations multiples sont à leur place dans une monographie telle que l'est celle de Haussknecht, où tout doit être signalé, l54 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE elles sont sans importance par rapport à une Flore déterminée car elles sont extrêmement instables et souvent non reconnais- sablés. Ce que nous reprocherons au savant d'Outre-Rhin et ce sera notre seule critique) c'est d'avoir pour les variétés et formes, comme pour les espèces^ méconnu la subordination des formes entre elles et par le fait même celle des caractères, ce principe directeur et toujours si fécond de classification. Il est bien vrai qu'il ne le faut pas pousser à l'extrême et qu'en faisant, par idée préconçue, dériver l'une de l'autre des formes parallèles issues d'un même stirpe, on obéirait à une véritable aberration scientifique. EPILOBIUM NERIIFOLIUM Lévl. [E. angustifolium L. pp. E. spicatiim Lamk.) On se souvient que nous n'avons admis pour VE. neriifo- lium que les deux formes suivantes : stenophylliim Hausskn. et albijloriim Hausskn. Le créateur de ces formes admet en outre les suivantes : Foliosa. rameaux feuilles presque jusqu'au sommet, inflores- cence courte. Cette forme, qui se trouve à peu près mêlée au type et à d'autres formes dans la plupart des stations de l'espèce, n'a aucune importance ni aucune stabilité. Ramosa. Tige portant à sa partie supérieure des- rameaux flo- rifères. On ne peut fonder une variation, du moins ordinaire- ment, sur ce fait qu'une plante est rameuse ou non. Macrophylla. Feuilles grandes, la plupart du temps sessiles ou arrondies à la base. Ce caractère tiré de la richesse du sol et souvent caractéristique des repousses se présente parfois sur un même pied. Cuspidata. Feuilles rétrécies au sommet et manifestement cuspidées. On ne saurait baser, sur la forme des feuilles tou- jours si variable, une variation digne d'être notée dans une Flore. Sessilifolia. Feuilles sessiles. Trop variable comme caractère de classification. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l55 Petiolata. Même remarque que pour la forme précédente. Cette forme, excellente chez un Epilobe à feuilles presque cons- tamment sessiles (tel le molle), ne vaut absolument rien chez l'^". nerii/olium, car on rencontre sur le même pied des feuilles sessiles et des feuilles pétiolées. Obovoidea. Capsules courtes, obovoides, dilatées au sommet, brièvement et longuement apiculées. Variation accidentelle se rencontrant sur le même pied avec la suivante. Oblonga. Capsules plus longues, plus étroites, assez longue- ment atténuées au sommet. L'auteur lui-même reconnaît que cette forme coexiste avec la précédente dans les mêmes stations. Parviflora. — Caractère variant d'uneannéà Tautre, attribua- ble à la richesse de l'humus, ou à l'état hygrométrique de l'air. Brachycarpa. Capsules courtes égalant environ le pédicelle. Forme mêlée à la suivante, parfois sur le même pied. Microcarpa. Capsules grêles, allongées à pédicelle très court. Caractère inconstant. Pubescens. Feuilles pubescentes en dessous, au moins sur la nervure médiane, tige pubescente. Cette forme que Haussknecht place entre ses formes ramosa et stenophylla^ nous l'avons ren- voyée ici, car elle mérite une discussion spéciale. L'auteur semble y attacher plus d'importance puisqu'il cite les divers pays où on l'a signalée. Il est évident que cette forme l'emporte de beau- coup sur celles que nous avons précédemment signalées. La pubescence est dans certains genres un excellent caractère, d'ailleurs secondaire. On sait le parti qu'on en a tiré chez le genre Rosa. Chez les Epilobes il y a des espèces où la pubes- cence n'ofifre aucune constance ; chez d'autres elle varie du plus au moins. Ici nous pouvons admettre cette forme par opposition aux autres formes glabres de l'espèce et l'inscrire dans la Flore française. Elle paraît présenter en eÊfet autant de constance relative que les formes stenophyllum et albiflorum . Donc V Epilobium neriifolium présente en résumé les formes suivantes : E. stenophyllum Hausskn. E. albiflorum Hausskn. E. pubescens Hausskn. I 56 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Epilobium rosmarinifolium Haenke {E. DodonœiViW.^ E. angustissimum Weber). Nous avons admis pour cette espèce la forme suivante E. canescensSiev. Nous ne pouvons admettre les formes ramosa, decumbens, longijolia, brevifolia, glabresceiis de Haussknecht, dont les noms mêmes indiquent les caractères et qui sont, ou purement accidentelles {ramosa, deciimbens), ou absolument incons- tantes {glabrescens), ou coexistant sur le même pied (longifolia, brevifolia) . Var. Fleischeri Hochst. Nous avons inscrit comme bonne forme : E . platyphyllum Hausskn. La forme stenophylla de Haussknecht qui rentre dans la variété elle-même ne nous paraît pas devoir êttre maintenue. Nous ne possédons pas en France la variété : caucasicum Hausskn. Epilobium hirsutum L. Ici, c'est un véritable déluge de formes que nous trouvons chez Haussknecht qui est obligé de les combiner ensemble pour former trois groupes artificiels qu'il dénomme : viilgare^ adeno- caulon^ villosum. 11 subdivise ce dernier en grandiflora et parviflora. Nous nous contentonsde maintenir nos formes: incaniim\^év\. lanattim Léxl., nanum Lévl., leucanthiun Lévl. et nous repous- sons les autres tirées de la tige [virescens^ adenocaulon (tous les poils courts glanduleux,) villosa, tomentosa. sericea), de la feuille [oblongifolia^ obovata^ lanceolata,'Yariegata) ; de la ?i.env {grandi- flora^ parviflora, albiflora, siibapetala) ou des capsules {bra- diycarpa, dolichocarpa, adenocarpa.trichocarpa^ hamaticarpa), dont les noms donnent les caractères. On remarquera que, sous des noms diftércnts, nous avons repris pour notre compte les formes tant soit peu intéressantes : [villosa {incamun Nob.), tomentosa, sericea [lanatum Nob.)., albiflora [leucantha Nob.). Si nous avons changé ces noms ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ; 5/ c'est afin que le mC-me nom ne se trouvât pas pour plusieurs for- d'Epilobes et que, en nommant une forme, on pût savoir par son seul nom à quelle espèce elle se rapporte. Les formes virescens , adenocaulon, oblongifolia, obovata, lanceolata, grandi/lora, parviflora, brachycarpa, dolichocarpa, adenocarpa, trichocarpa, hamaticarpa varient avec les années; elles ne sont ni stables, ni constantes. La forme trichocarpa (capsules couvertes de longs poils soyeux), entre dans la forme lanatum Nob. et on ne la trouve guère qu'accidentellement en dehors de cette forme. La variation variegata à feuilles maculées de blanc jaunâtre ou de taches livides est une forme horticole. La variation suba- ^efa/iî (à pétales avortés ou peu développés) n'est qu'accidentelle et relève de la tératologie. Haussknecht a bien fait de lui donner un nom, mais son inconstance notoire ne permet de la com- prendre dans une Flore restreinte. Tout au plus pourrait-on la faire figurer dans la Flore générale d'un pays à un titre voisin d'E. nanum. On aurait ainsi les formes suivantes d'Iiirsutum : E. incanum Lévl. E. lanatiim Lévl. E. nanum Lévl. E. siibapetalmn WdiMss^n. E. leucanthum Lévl. La plupart des formes accidentelles de VE. hirsiitum sont dues aux variations de température ou à de purs accidents attribua- bles à l'action d'agents extérieurs. Ainsi coupez les sommités de r^'. hirsutum jusqu'à la moitié ou au tiers de la hauteur totale de la tige vous aurez des repousses à feuilles subpé- tiolées. Nous avons eu occasion de rencontrer des formes ambiguës d'^". hirsutum^ bien voisines d'^". molle, soit par les fleurs, soit par leurs feuilles. Nous les signalerons quand nous traiterons des Epilobes hybrides. {A siiivî'e). H. Léveillé. l58 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Les principes chimiques des plantes de la Flore de France Par M. Georges Renaudet Papavéracées. Le Papaver somniferum fournit les alcaloïdes principaux de cette famille. Des alcaloïdes du pavot, les uns sont calmants, soporifiques, modérateurs des réflexes; ce sont, dans l'ordre croissant d'action : La CODÉINE C'^H^iAzo^ ou C^'H^^Az. OGH\ — Etudiée par Wright et Mathiessen, puis par M. Edouard Grimaux. La NARCÉINE C-^H'9Azo9+2H20. La MORPHINE C 'H'^Azo^. — Découverte par Sertuerneren 1817. Les autres sont toxiques, convulsivants des nerfs excito- moteurs. Ce sont : La THÉBAINE C'HîiAzo^ (Thibouméry). La PAPAVÉRINE C-"H'*Azo*. — Etudiée par Goldschmidt. LaNARGOTINE CH'^'Azo'.— Isolée en 1802 par Derosne. Bien d'autres alcaloïdes ont été retirés de l'opium, mais ces bases sont sans intérêt actuel. RHÉADINE C^'H^iAzo*'. — Extraite par Hesse du Papaver Rhœas L. sans saveur et non vénéneuse, que les acides miné- raux transforment en un isomère, la rhéagine. CHÉLÉRYTHRINE ou SANGUINARINE C'H'^Azo*. — On la retire du Chelidonium majus, des racines du Glau- cium luteum L., du Sanguinaria Canadensis. On lui donne encore le nom de GLAUGINE. La CHÉLIDONINE C'^H^'Az^o^ existe surtout dans la raci- ne de la grande chélidoine. GLAUGINE et GLAUGOPIGRINE, alcaloïdes peu connus du G. luteum. La Chélidoine ne contient pas moins de six alcaloïdes : san- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE iSg guiearine C^^H'^Azo'i^-l-H-o^chélidonine, homochélidoninea et p C-'H^'Azo^ protopine et chélérythrine C^'H''Azo"-+G2H*'o. L'acide chélidonique C'H'^O'^ se trouve dans le suc de la grande Célidoine et a été découvert par M. Lerch, puis étudié par MM. Lieben et Haitinger. Légumineuses . SPARTÉINE G^^H'^^Az^ — Les fleurs du genêt, Spartium scoparium contiennent cette base à côté d'une substance diuréti- que, la scoparine C'^H-^O*" (Stenhouse). Le sulfate de spartéine est un régularisateur des mouvements du cœur. C'est un tonique cardiaque d'une réelle énergie, agissant sur le cœur seulement et d'effets nuls sur la circulation périphérique, un « cardiaque pur » (Capitan), doù ses applications thérapeutiques assez nom- breuses. ANAGYRINE C^^H'^Az-o^ — (E. Hardy et N. Gallois, i885). On l'extrait de TAnagyris fœtida L. G'est une base très toxique : elle provoque les vomissements, le frisson, rabattement musculaire, avec arrêt de la respiration et du cœur. Ghezla grenouille, elle abolit la motricité (Roche- fontaine, Gley.) GYTISINE, ULEXINE ou SOPHORINE G^-'H^'Az^o. — G'est une base puissante qu'on extrait des graines du Cytisus laburnum L. On la trouve dans l'Ulex Europœus et dans le Sophora tomentosa. Les chiens et les chats sont tués par la cytisine à la dose de 3 à 4 milligr. TRIGONELLINE G''H'Azo-. — Elle se retire de la graine du Trigonella fœnum grœcum. Granatées. Les alcaloïdes de l'écorce, tige et racine de grenadier, Punica Granata, ont été découverts par M. Tanret. Le principal est la PELLETIÉRINE G^H^'^Azo. A côté de cette base, existent 3 autres alcaloïdes qui ne sont pas employés : l'isopelletiérine l6o ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE C^H'^Azo; lapseudo-pelletiérineCH'^Azoet laméthylpelle- tiérine C^H*"Azo. La pelletiérine, à Tétât de tannate (un demi-gramme) est un puissant taenifuge. Solanacées. La famille des Solanacées contient un grand nombre de plan- tes vénéneusesjutilisées depuis longtemps. Elles doivent leurs propriétés à divers alcaloïdes dont les principaux sont : ATROPINEG^'H-'Azo^EUeexistedanslAtropaBelladona L. et le Datura stramonium L. ; elle se trouve dans toutes les parties de ces plantes, mais on l'extrait de la poudre déracine, et mieux encore, de feuilles de Belladone. Tandis que les raci- nes n'en fournissent au plus qu6 o gr. 80 par kg. les feuilles et les fruits en donneraient plus de 2 gr. et les semences jusqu'à 2 gr. 66. (Gunther). L'action mydriatique de l'Atropine est trop connue pour qu'il soit nécessaire de la rappeler ici; disons seu- lement qu'une goutte d'une solution au millième suffit à pro- duire un effet sensible de dilatation pupillaire, assez fugace il est vrai. Si la solution est au centième, la dilatation, plus pro- noncée et plus durable, persiste quarante-huit heures et davan- tage. Enfin une dose forte détermine une mydriase énorme, telle que l'iris semble avoir disparu et n'est plus représenté que par une ligne circulaire très étroite encadrée par la sclérotique. (Gubler). C'est une substance toxique qui produit alors une série de phénomènes connus sous le nom d'atropisme (Brown- Sequard, Blôbaum, Flechner et Schneller, Meuriot, J. Harley, Th. Fraser). « En définitive, dit Gubler, ceux qui regardent « l'Atropine comme un stupéfiant de la moelle sont plus près « de la vérité que ceux qui veulent en faire un corroborant et « un tonique, sous la dénomination vague et fallacieuse d'exci- « tant ou de stimulant «. Les solutions aqueuses d'Atropine laissent bientôt apercevoir des flocons de Leptomitus ou Hygrocrocis ;ellesrisquentalors d'être inefficaces, attendu que l'algue microscopique, née dans un milieu d'Atropine et d'eau distillée, n'a pu se développer qu'aux dépens de l'alcaloïde, auquel elle est certainement rede- ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE l6l vable de sa matière azotée. C'est ce que confirme l'expérience. H. Bourdon a remarqué que des cristaux microscopiques du principe actif s'attachent même à ces filaments. HYOSGIAMINE C^i^fPAzo^ — On la trouve, avec son iso- mère, l'hyoscine dans les semences du Hyoscyamus niger L. et de mandragore. Le Lactuea sativa en contient des traces (Dymond). — Cet alcaloïde a été rencontré à l'état de malate d'hyosciamine, dans les semences de jusquiame, par Brandes, Après lui, F. Runge et neuf ans plus tard (i833), Geiger et Hesse Font isolée à l'état cristallisé, et Kletzinsky a cru pouvoir lui assigner une formule précise. Thorey, Hœlm et Reichardt ont obtenu l'hyosciamine cristallisée en rhombes ou en aiguilles. Erdmann, Kolbe, Rennard n'ont vu que des cristaux imparfai- tement cubiques. Elle est isomère de l'atropine, et identique avec la duboisine et la DATURINE que nous étudierons bientôt. Elle répondrait, d'après Ladenburg, à une combinaison d'atropine droite et gauche. Son action physiologique est la même, à quelques nuances près, que celle de l'atropine. Topiquement, l'hyosciamine agit sur la pupille exactement comme cette dernière, avec cette différence peut-être que l'action est plus énergique et plus durable (Schroff, Percepied). Elle a été administrée avec succès dans certaines névroses. HYOSCINE ou SCOPOLAMINEG'"H^3Azo^— C'est un iso- mère du corps précédent. C'est une base très active; ses sels jouis- sent des propriétés mydriatiques de l'atropine sans en avoir au même degré les inconvénients, 1/2 milligr. chez l'homme produit la dilatation pupillaire, des vertiges, des secousses dans les bras, puis le sommeil avec hallucination. L'hyoscine réussit surtout dans la spermatorrhée» Ajoutons un dernier trait aux analogies déjà si étroites qui existent entre les effets des deux Solanées vineuses, c'est l'immu- nité des herbivores vis-à-vis de la Just^uiame aussi bien qu'à l'égard de la belladone. BELLADONINE C'H-^Azo". — Elle accompagne l'atropine dans la belladone. 102 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE HOMATROPINE. — Découverte par Ladenburg ; employée en médecine comme succédanée de l'atropine, provient de l'union de l'acide amygdalique à l'atropine. Sa toxicité est très faible (Fronmûller) si l'on compare ses effets à ceux de l'atropine dont elle ne reproduirait la pharmacodynamie qu'à doses mas- sives. Mais son action sur l'appareil irien reproduit celle de l'atropine, avec cette différence qu'elle est très fugace, car la mydriase ne dure guère plus de i8 à 20 heures (Galezowski). Aussi bien est-elle particulièrement indiquée pour les examens ophtalmoscopiques de l'œil, plutôt que comme succédané de l'atropine dans ses usages médicaux. DATURINE. — Identifiée avec l'hyosciamine. Comme cette dernière et l'atropine, l'alcaloïde du Datura est un poison my- driatique. Ses effets sont généralement assez analogues àceux de ses congénères, seulement la dilatation pupillaire qu'il produit au plus haut degré est, dit-on, moins durable qu'avec la bella- done (Taylor). SOLANINE C"H^'Azo*^ ou C^H^^'Azo'^ (Hilger), — Nous avons déjà vu que c'était un glucosidebasique. Sa formule reste encore douteuse. La solanine existe dans le Solanum nigrum,le S. dulcamara, le S. lycopersicum, le S. ferox ainsi que dans les germes de pommes de terre et les jeunes pommes de terre vertes non encore développées. Elle est très toxique et encore peu employée. Son action analgésique était depuis longtemps connue et bien avant sa découverte. Je n'en veux pour preuve que le témoignage suivant d'un médecin poitevin, le D"" Mi- chiels, récemment enlevé à l'affection de ses malades et à la vénération des siens. Se trouvant un jour, il y a de cela qua- rante ans — en villégiature dans les Pyrénées franco-espagnoles, il eut l'occasion d'entrer dans une a.uberge où l'hôtelier souffrait d'une douloureuse sciatique. Quelle ne fut pas sa surprise d'en- tendre son entourage exprimer un avis unique : celui de piler des jeunes pousses de pomme de terre et d'en appliquer des cata- plasmes froids sur la région douloureuse. Après quelques minu- tes de surexcitation, l'hôtelier montagnard se sentit soulagé et reprit bientôt son humeur accoutumée. ATROPANINE ou APO ATROPINE. — • Alcaloïde peu con- nu (?). ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE l63 Autres alcaloïdes Phanérogames. JERVINEC2*'H"Azo2. — Cette base s'extrait duVeratum al- bum Z.On la trouve également dans le V. viride, autre Colchi- cacée. Selon quelques auteurs, ceprincipe immédiat affectaitdeux formes distinctes, dans les V. album et viride, attendu, di- sent-ils, que le premier est un drastique, tandis que le second purge largement. GOLGHIGINE C^'^H'^Azo^. — Hesse et Geiger ont obtenu les premiers cet alcaloïde en 1823 des bulbes et des semences du Golchicum autumnale L. L'analyse du tubercule bulbiforme avait déjà été faite par Pelletier et Caventou qui avaient rencon- tré l'alcaloïde combiné à l'acide gallique et qui l'identifiaient avec la vératrine dont elle est cependant distincte (Hesse et Geiger). La colchicine est un poison violent. Chez le chien, à la dose deogr. 001 par kg., elle produit de l'hématurie, des selles noires, l'abaissement de la température, l'oppression respira- toire, accompagnée de fréquence et de petitesse du pouls, de superpurgations, de diurèse. Chez l'homme, la colchicine est purgative à la dose de o gr. oo5 (Maire). Zeisel donne à la colchicine la formule C^^H^'Azo^; il a obtenu la GOLGHICÉINE (C-'H"Azo'')% H^O, nouvelle base dont l'action n'a pas été étudiée (Bull. Soc. chim. t. 47, p. 828). Autres principes chimiques contenus dans LES Phanérogames. GONIGINE ou GIGUTINE C*H'^Az. — La grande Ciguë, Gonium maculatum et les semences d'.^thusa cynapium, famille des Ombellifères, contiennent plusieurs alcaloïdes très toxiques, la conicine, la méthylconicine, la conhydrine. La Conicine a été découverte par Geisecke en 1827 dans les semences des Cicutariées nommées plus haut ; elle a été à nou- veau isolée par Geiger en i83i. L'action physiologique delà conicine a été l'objet de travaux 164 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE nombreux et les conclusions en sont parfois contradictoires. L'étude du cicutisme a été bien faite par John Harley sur lui-même et sur quelques autres personnes, Charlard et O. Henry, ont également suivi les phases de cet intéressant phé- nomène ; il faudrait encore ajouter à ces noms ceux de George B. Wood, Christian, Danilewski, C. Brown et Fraser, Martin- Damourette et Pelvet, J. Prévost, Leraaître, Vulpian et Gubler (in Commentaires, 1868). On a admis un cicutisme constitutionnel produit par l'usa- ge chronique de doses quotidiennes capables chacune de pro- duire des effets physiologiques plus ou moins visibles. Il serait caractérisé par des paralysies du mouvement et même du sentiment, secondement par Tanaphrodisie (Arétée) et par l'impuissance obtenue sur eux-mêmes par les prêtres égyp- tiens, d'après Saint-Jérôme, et en troisième lieu par des modi- fications nutritives qui se traduiraient à la fois par l'accroisse- ment de l'embonpoint et par la résorption des plasmas ou des tissus morbides. GONHYDRINE C^H^'Azo. — Elle existe dans la grande ciguë a côté de la conicine. NICOTINE C'"H'*Az2. — L'alcaloïde extrait de divers Nico- tianum existe dans les feuilles de ces végétaux à l'état de malate, acétate et oxalate. Les feuilles sèches en contiennent de i,5 (tabacs d'Orient) à 9 et 10 pour 100 (tabacs du Lot). La fumée du tabac contient du carbonate d'ammoniaque, de la nicotine en abondance, diverses bases, qui contribuent beau-' coup à son arôme et à sa vénénosiié. La nicotianine (Hermbstiidt), camphre de Tabac i Gmelin) semble être une combinaison d'un acide et de nicotine. La nicotine agit sur les organismes vivants avec une violence presque sans égale et comparable seulement à celle de l'acide cyanhydrique de l'aconitine ou de l'atropine (Orhla, Praag, Cl. Bernard) Les symptômes du nicotisme chronique ont été décrits par P. Jolly, Praag, Beau, Vogt, Sundelin. 11 en résulte, qu'en définitive, la nicotine est bien réellement un poison du système nerveux, qu'il excite d'abord pour le paralyser ensuite. Notons en passant que quelques pipes fumées coup sur coup ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE l65 ont suffi à déterminer la mort chez des novices (Marshall-Hall, Gmelin). TAXINE (Lucas) du Taxus baccata L. — Toxique, peu usité. QUERGÉTINE C'^H^oO». — Elles'extrait duQuercus tinc- toria on la trouve encore dans les baies de Nerprun, dans les bourgeons floraux du Capparis spinosa L.,le SophoraJapo- nica le marronnier d'Inde, le Thé, le Cachou. RHAMNÉTINEC'^H'^0'. ou Méthylquercétine. —Trou- vée dans les Rhamnus infectoria et tinctoria. LUTÉOLINE CH^oO" du Réséda luteola L. BUXINE CiSH'^iAzo^ — Cet alcaloïde, appelé encore Bébi- rine, pélosine a été extrait de l'écorce du Buxus sempervi- rens; il se trouve aussi dans la racine du Botroyopus platy- phylla et dans l'écorce du Nectandra Rhodiœi. Dans cette dernière espèce, il est accompagné de la parabuxine, de la buxinidineet de la parabuxinidine (Barbaglia). ROSAGININE C^H^^Qi^ (?)._ Qn l'a retirée des feuilles du Laurier-rose. A doses très faibles, elle provoque la paralysie musculaire, l'abolition des réflexes, le ralentissement de la res- piration, la mort avec le cœur en diastole. FUSTINE C'^H^'O^ — Matière colorante du Rhus coti- nus L. GAROTINE C2«H28. — Matière colorante du Daucus ca- rota L. GARTHAMINE C''W^O\ — Matière colorante du Gartha- mus tinctorius L. ALGANNINE C*^H'*0\— Matière colorante de l'Alcannia tinctoria L. Citons encore un acide organique. L'ARTÉMISINE C^H'^O*, voisin de la santonine C'^Hi«0% retiré de l'Artémisia maritima L.'par M. E. Merck. Quelques gras naturels : TRIACÉTINE C^H" = (C2H«02)^ rencontrée dans l'huile de fusain, Evonymus Europœus L. LAURINE C^H«=(C'-H'^302)3. _ Exigée dans les baies du Laurus nobilis L. et les fèves pichurim. IÔ6 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Et des matières sucrées, telles que la GÉRABINE ou céraba- ne dans la gomme de cerisier ; on en extrait un pentose, la GÉRABINOSE (M. Ganos). LaPRUNOSE a été trouvée dans la gomme de prunier. Nous en avons fini avec cette vue d'ensemble qui pourrait sem- bler fastidieuse à des esprits hostiles aux idées chimiques. Elle reste sans doute incomplète, mais notre intention à moins été de vouloir tout dire que de faire connaître aux Botanistes les principaux principes actifs des plantes de notre Flore. Nous souhaitons que ces quelques notes puissent les intéresser et qu'ils prennent autant de plaisir à les parcourir que nous en avons eu nous-même à efifectuer nos recherches et à les coor- donner. Poitiers, i" août 1900. La Flore de l'Ile de Montréal, Canada Lat. moyenne^ ^5''32'' N.; Long, moyenne^ y3''34' E. de Greenn^ich. Parle R. P, Joseph-C. Carrier, G. S. G., prof, de Sciences. Nota bene. — La végétation, dans l'île de Montréal, ne com- mence guère avant le 20 mars de chaque année, et s'arrête généralement vers le milieu de novembre. On ne peut donc s'y livrer à l'herborisation que pendant six à sept mois de l'année. Mon observation personnelle, depuis 22 ans que je réside dans l'île, indique clairement que la suite des années sous ce rapport, varie très peu — moins 'd'une dizaine de jours près — que les hivers soient rigoureux ou non, et les étés très chauds ou tem- pérés.— La moyenne de la température, en hiver, est de — 12° c. et celle de l'été, de -\- 20° c ; mais le thermomètre n'a jamais marqué 'plus de — 32° c, ni moins de -f- 10° c. , en hiver. Le maximum de la chaleur, en été, est vers les -f- 32° c, , et le mini- mum de -j- 4** c. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 167 Voici les plantes qui fleurissent le plus tôt au printemps, c'est- à-dire celles qui se montrent dès que la neige a disparu : Hepatica (Anémone) triloba Chaix, et sa var. acutiloba DC ; Claytonia virginica Linn. Symplocarpus fœtidus Salisb. (peut être la plus printannière de toutes) ; Sanguinaria canadensis Linn.; Salix humilis Marsh. ; S. discolor Muhl.; 'Populus tre- muloides Mich. ; Erythronium americanum Smith ; Uvularia grandiflora Smith; Trillium erectum, Lann. ; Trillium grandi- /7or«mSalisb. ; Viola piibescens^ Ait. ; etc ; etc. Les plantes dont les fleurs disparaissent le plus tard à l'au- tomne sont les suivantes : Aster simplex Willd. , A. miser Linn.; A. acuminatus Michx. Solidago nemoralis Ait .; S. gigantea Ait. ; Antennaria margaritacea R. Br. ; Chrysanthemum leucanthemum Lin.; etc. ; etc. RANUNCULACE^.(i) 1. Aconitum Napellus Linn. — Près des habitations. Août- Oct.; + ; -f+; rr; ^. 2. Anémone virginiana Gray. — Bois et pâturages pierreux. Juin-Sep. ; ce. ; ^. 3. Anémone Hepatica Linn. (Hepatica triloba Chaix). — Bois secs et frais. Mars-Mai ; c; ?^. 4. Anémone Hepatica Linn. (Hepatica triloba Chaix) var acutiloba DC. — Bois et taillis secs. Mars-Mai; r; '^. 5. Actœa spicata Linn., var. rubr a Ait. — Bois riches et secs. Mai-Août; ce; ?. 6. Anémone pennsylvanica Linn. — Prairies humides et bords des ruisseaux. Mai-Juillet; c ; '^ . (i). N. B. — Les noms vulgaires en français et en anglais ne sont pas indiqués sur cette liste, bien qu'ils soient marqués sur l'herbier qui lui a servi de base. Ecrivant pour les botanistes, on n'a pas cru nécessaire de le faire. — On a marqué le lieu où chaque plante croît de préférence; le mois où elle commence à fleurir; et celui où ses fruits sont mûrs. — Le signe + signifie: échappée de la culture et retournée à l'état sauvage. Deux ++ in- diquent : introduite d'Europe. — Les lettres ce, c, r, rr signifient, respective- ment : très"commune, commune, rare, très rare. Tf = pérennielle; 0 = an- nuelle ; cj* = bisannuelle. l68 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE i ' 7. Aquilegia canadensis Linn. — Versant des montagnes ro- cheuses (Mont-Royal). Mai-Juillet; c; ^. 8. Aquilegia vulgaris Linn. — Près des habitations. Juin- Juillet ; + ; -f + ; rr ; ^. 9. Actœa alba Bigel. — Bois et taillis riches. Mai-Août; r ; T. 10. Caltha palustris Linn. Terrains bas, près des cours d'eau. Mai-Juillet; ce; 2^. 11. Clematis virginiana Linn. Taillis, parc du Mont-Royal. Juillet-Octobre ; c ; 2:. 12. Clematis verticillaris Y)C. (Atragene americana Sims). — Mont-Royal, endroits pierreux. Mai-Juillet; c ; ^. i3. Coptis trifolia Salisb. — Bords des bois et taillis. Mai- Juillet \ CC\ 2i. 14. Delphinium Ajacis Linn. — Près des maisons. Juillet- Sept; -|-;-f+ ; rr ; 0. I 5 . Pœonia officinalis Retz. — Vieux cimetière abandonné. Juin- Juillet ; + ; ++ ; rr; 2:. 16. Ranunculus abortivus Linn. — Partout, lieux humides. Mai-Juillet ; ce; 2i. 17. Ranunculus acris Linn. — Prés, bords des chemins. Juin- Août; ce ; 2-'. 18. Ranunculus repensUmn. — Lieux humides. Juillet-Sept.; c; ±. 19. Ranunculus Flammula Linn. — Borddes rivières. Juillet- Oct. ; c ; ?^. 20. Ranunculus fascicularis Muhl. — Bois pierreux. Avril- Juin ; rr ; 2i, 21 .Ranunculus sceleratus Linn. — Prés humides et lieux fan- geux. Juin-Août; c; o. 22. Ranunculus aquatilis Linn. Ruisseaux vaseux. Juin- Sept. c ; 2.'. 23. Thalictrum dioïcum Linn. — Coteaux pierreux. Mai-Juin; ce; ^. 24. Thalictrum polygamum Muhl. (T. Cornuti Linn). — Prai- ries humides. Juin-Sept. ce ; 2.'. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 169 BERBERIDACE^. 25. Berberis vulgaris Linn. — Prèsdes habitations. Mai-Sept. ; +, ++ ;r ; ; 2r. 26. CaulopJiyllum thalictroides Michx. — Bois riches et humi- des. Mai-Août; ce ; '^. NYMPH^ACEiE. 27. Niiphar advena Ait. — Eaux stagnantes. Juin-Sept ; ce; 28. Nymphœa odorata Kh. — Eaux stagnantes. Juillet-Sept. ; c ; ?;. PAPAVERACE^. 2g. Chelidonium majiis Linn. — Décombres calcaires. Mai- Juin ; ce ; ?^. pi 3o. Papaver Rhœas Linn. — Près des habitations. Juillet- Août ; c ; 2i. 3i . Safigtiinaria canadensis Linn. — Bois riches. Avril-Mai; ce. FUMARIACE^. 32. Corydalis glaucaPnrsh. —Bois pierreux. Juin-Juillet; 33. Dicentra cucullaria DC. — Bois riches. Mai-Juin; ce; 2-'. 34. Dicentra canadensis DC. — Bois riches. Mai-Juin ; c ; ^'. CRUCIFERiE 35. Arabis lœvigata Poir. — Parc du Mont-Royal. Juin-Juil- let; r; cT- 36. ^arbarea vulgaris R. Br. — Terrains humides. Mai- juin ; c ; ç^\ 37. Brassica Sinapistrum Boiss. — Lieux cultivés, partout. Mai-Juin ; ce ; 0. 170 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 38. Brassica alba (Sinapis) Gray. — Champs et prés. Mai- Juin ; cc\ 0. 39. Brassica «îg^ra (Sinapis) Koch. — Champs et décombres. Mai-Juin ; c ; 0. 40. Capsella bursa pastoris Mœnch. — Jardins potagers, etc. Mai-Juin ; ce ; 0. 41. Dentaria dipJiyîla Linn. — Bois riches et découverts. Mai-Juin ; c; 2-'. 42. Draba arabisans Michx. — Rochers humides. Mai-Juil- let ; c ; 0. 43. Erysimum cheiranthoides Linn. — Versant N. du Mont- Royal. Juin-Juillet ; c; (/. 44. Lepidium campestre R. Br. — Champs et jardins. Août- Sept, ; c ; 0. 45. Lepidium virginicum h'inn. — Bords des chemins. Juin- Octobre ; ce; Q. 46. Nastiirtium officinale R. Br. — Lieux humides au Mont- Royal. Juillet-Août; r; ?-'. 47. Nasturtiiim palustre DC. — Lieux humides. Juin-Juillet; ce; 2-'. 48. Nasturtium armoracia Pries. — Lieux humides. Juin- Juillet ; c ; 2:. 49. Sisymbrium officinale Scop. — Bords des chemins. Juin- Juillet ; ce ; 0. 50. — Raplianus sativus Linn. — Près des habitations. Juil- let-Août ; + ; ; r; (/. 52. Thlaspi arvense Linn, — Lieux cultivés. Juin-Juillet; ce ; 0. 52. Lepidium sativum Linn. — Lieux cultivés. Juillet-Août; + ; ++;c. VIOLACEE. 53. Viola blanda Willd. — Champs. Mai-Juillet; ce; '^ . 54. Viola canadensis Linn. — Prés et champs. Mai-Juillet; ce ; 2:. 55. Viola canina Linn., var. sylvestris Regel — Lieux humi- des. Mai-Juillet; c ; V, ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE IJl 56. Viola pubescens Ait. — Bois riches. Avril-Juin -,00; ^ ; coul. jaune, 57. Viola tricolor Linn. — Près des habitations. Mai-Juin; 4-;++;r;2^. CISTACE^. 58. Helianthemum canadenseMich:!:. — Bois secs et sablon- neux. Juin-Juillet ;c ; ■¥■. HYPERICACEtE. 59. Helodes virginica Nutt. — Marais. Juillet-Août; c; ^. 60. Hypericum corymbosum Muhl. — Lieux humides. Juil- let-Août ; cc\ ^. 61. Hypericum mutilum Linn. — Terrains bas et humides. Juillet-Août; c; 0. 62. Hypericum perforatum Linn. — Chemins et pâturages. Juillet-Août; cc^"^. CARYOPHYLLACE^. 63. Cerastium arvense Linn. — Lieux pierreux. Mai-Juillet; c; ^. 64. Cerastium nutans Raf. — Endroits pierreux. Juillet- Août ; r; 0. 65. Cerastium viscosum Linn. Lieux cultivés. Mai-Juillet; 66. Lychnis Githago Lam. — Près des jardins. Juillet-Août ; ++;c ; ©. 67. Saponaria officinalis Linn. Près des habitations. Août- Sept.; ++ ; r ; ^. 68. Silène inflata Smith. — Bord des chemins. Juin-Juillet ; cc\ 2.'. 6g. Silène noctijlora Linn. — Lieux cultive's. Juillet-Août; ce ; 0. 70. Silène pennsylvanica Michx. — Champs. Août-Sept ; c ; ?^. 7(. Stellaria longifolia Muhl. — Champs humides. Juin- Juillet; C'y Tf'. 172 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 72. Stellaria média Smith. — Lieux cultivés et près des mai- sons. Juillet-Août ; ce; 0, PORTULACACEtE. 7?. Claytonia virgmica Linn. — Bois et taillis humides. Avril-Mai ; ce ; 2:. 74. Portulaca oleracea Linn. — Lieux cultivés, jardins. Juil- let-Août ; ce; 0. MALVACEtE. 75. Althœa rosea Cav. — Près des maisons. Juillet-Sept. + ; ++;r. 76. Malva rotimdifolia Linn. — Près des habitations, Juin- Août ; ce ; (/ 2:, jj. Malva crispa Linn. — Lieux cultives près des maisons. Juillet-Août; ++ ; c ; 0. 78. Malva moschata h\nn — Près des jardins. Juillet-Août; + ; ++; r. TILIACEtE. 79. Tilia americana Linn. — Bois fertiles. Juin-Août; ce ; Haut. 60 p. LINACEtE. 80. Linum iisitatissimum Linn. — Près des habitations. Juin- Juillet ; + ; ++; c ; 0. 81. Linum virginiamim Linn. — Mont-Royal. Juin-Juillet; r; c/- OXALIDACEiE. 82 . Oxalis acetosella Linn. — Bois et lieux ombragés. Juin- Août ; ce ; 2.'. 83. Oxalis stricla L.inn . — Champs cuhivés. Juin-Août; ce; 0, . ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE lyS BALSAMINACE^. 84. Impatiens Balsamina Linn. — Près des habitations. Juil- let-Sepi. , +; ++ ; r ; ©. 85. Impatiens fiilva Nmt. — Fossés humides. Juin-Août; ce ; 0. 86. Impatiens pallida Nuit. — Fossés et bois humides. Juin Août; c ; 0. GERANIACEiE. 87. Germanium robertianum Linn. — Lieux pierreux et humi- des. Mai-Juillet ; rr; Avila, El Espinar (Lâzaro), La Guardia, Moncayo, Ortigosa. 28. P. fahlunensis L. N.,E. y S. [2]. 29. P. stygia L. Madrid (su provincia) [4]. Moncayo. ; 30. P. alpicola Th. Fr. Moncayo. Madrid y Mayo de 1901. Les Carex du Japon par MM. H. Léveillé et R. P. Eug. Vaniot. [Suite] Carex stupenda Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle ovale allongé fauve; 2 épis femelles dans leur moitié inférieure. Racine fibreuse traçante; souche garnie de fibrilles noires de 3-4 cent, de long, semblables à des cheveux. 196 ACADÉMIE bli GliOGRAPHlE BOTANIQUE Chaumes glabres, scabres sur les angles, très trigones, robus- tes,.élevés. Feuilles glabres, très scabres sur la carène et les côtés, nom- breuses, larges à la base, s'atténuant au sommet ou même se décomposant en filaments étroits, égalant environ les chaumes ; bractées longuement vaginantes; plus courtes que l'inflores- cence. « Stigmates 3. • Écaille: d'un jaune paille aussi large et plus longue que l'u- tricule; à nervure dorsale plus sombre s'allongeant en arête au moins aussi longue que l'écaillé elle-même. Utricule : de couleur paille, glabre, très légèrement ridé ovale-subtrigone; à bec très long, très serrulé et profondément bifide à divisions divergentes. N°4383. Ile de Kiushu, sur le littoral près de Kagoshima, juil- let 1900. Dtagnose latine. Radice repente ; rhizomate ad coUum fibrillis nigris praedito ; culmis trigonis, scabris, robustis, elatis; foliis scaberrimis, den- sis, ad basimdilatatis sensim attenuatisad apicem etinfilamenta angusta saepe divisis, culmos fere aequantibus ; bracteis longe vaginantibus, inflorescentia brevioribus ; stigmatibus tribus ; squama flavescente, utriculum aequante latitudine, illoque lon- giore, cum nervo obscuro in aristam squamam aequantem desi- nente; utriculo viridescente, glabro,leviter substriato, ovali sub- trigonoy ore longissimo, valide serrulato, bifido. Carex Nambuensis Franch. Épis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle fusiforme mar- ron ; 3-5 épis, femelles seulement dans le tiers inférieur, de couleur marron, les inférieurs longuement pédoncules, à pédon- cules grêles. Racine traçante stolonifère. Chaumes glabres, grêles, assez élevés. Feuilles glabres, scabres, moyennes, fortement striées, moins longues que les chaumes; bractées longuement vaginantes, à limbe court liguliforme, bordé de roux. académie' DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 197 8 _ , , . — » — . Nous n'avons pu voir ni les stigmates, ni les écailles, ni les utricules, ni les graines, nos échantillons ayant perdu tous leurs fruits. No 4386. Ile de Shikoku dans les lieux rocailleux des mon- tagnes, juillet igoo. Carex cernua Boott. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle assez grêle, ordinairement assez allongé, souvent plus ou moins longue- ment femelle au sommet; 2-6 épis femelles' assez allongés, rapprochés, tous pédoncules et rapprochés de l'épi mâle, grâce à leurs pédoncules, . , , Racine traçante. Chaumes glabres, grêles ou robustes, médiocres ou élevés, trigones Feuilles glabres, larges ou étroites, moins longues que les chaumes que les caulinaires dépassent pourtant parfois; brac- tées dépassant l'inflorescence. Stigmates 2 d'après Franchet. Écaille ; scarieUse ou d'un jaune très pâle, le plus souvent étroite, ne dépassant pas l'utricule et ordinairement plus courte, parfois striée ou tachée^de rouge sur les côtés, à nervure dor- sale concolore ou d'un gris verdâtre acuminée en pointe courte. Utricule : roux, glabre, strié (de 3 à 10 stries), ovale arrondi aplati, à bec court entier. Graine : jaune, rousse ou marron, glabre, lisse, lenticulaire, sessile, en pointe tronquée au sommet. N"^ 1066, 1623, 2746 et une part sans n°. — Aomori, 23 juillet 1897'; Kamitsuge, i3 mai 1899; Otaru, 8 juillet 1898. N^s 4376 et 4379. Ile de Shikoku, bords des canaux ou lieux herbeux, près de Tokushima, juin 1900 ; 4381, île de Nippon, près de Tokiyo, mai 1900. ; ' Espèce à inflorescence présentant un vague faciès de C. pseiido-cyperus. Il est bien entendu que l'indication du faciès général dont nous faisons suivre nos descriptions, n'a d'autre but que de faci- liter les recherches et de concrétiser l'idée que l'on peut se faire de la plante. Il ne faut pas y voir un rapprochement d'espèce. 198 ACADÉMIE DE GÉOGUAPHiE BOJAMQUE Il n'y a pas lieu de distinguer du cernua le C. Shimid:{ensis Franch. qui n'est qu'une forme à épis fastigiés, courtement pédoncules et dont l'épi mâle est homogène, c'est-à-dire com- plètement mâle. Var. OLiGOSTACHYs. 2-3 épis femelles et utricules sur 8 rangs ; feuilles glauques dépassant les chaumes. Var. lasiorrhiia. Racine tomenteuse. Garex lepidopristis Lévl. et Vnt. sp. nov. Épis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle, grêle, quelque- fois femelle en son milieu, paraissant au milieu des femelles et souvent à peine plus long qu'eux ; 2-4 épis femelles denses, ordi- nairement pédoncules (parfois subsessiles, excepté l'inférieur, alors écarté et très pédoncule), à utricules paraissant imbri- qués, parfois mâles au sommet. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, trigones, élevés ou très élevés; Feuilles glabres, étroites ou moyennes, rnoins longues que les chaumes ou les égalant environ ; bractées dépassant longue- ment l'inflorescence. Stigmates ? Base du style dilatée. Ecaille : verdâtre, rousse ou marron^ plus étroite que l'utri- cule qu'elle ne dépasse pas en longueur ; à nervure dorsale verte, assez large, se terminant en pointe allongée quelquefois très longue, barbelée. Utricule r roux ou marron, parfois rougeâtre à la base et alors noirâtre dans sa moitié supérieure, papilleux, strié (3-12 stries) surtout au sommet, ovale-arrondi, aplati, marginé- bordé ; à bec très court entier. Graine : blanchâtre, jaunâtre ou de couleur chocolat, glabre, lisse, parfois excoriée, aplatie, légèrement bordée, sessile, arrondie au sommet. N°Mo63, 1625 et 2754. — Plaine de Kashimada, 10 juillet 1897, Sorachi, 12 juillet 1898 ; Kujusan, 28 juin 1899. Espèce voisine des C. cernua et phacota à faciès inconnu chez nos espèces européennes. Le C. lepidopristis, tel que nous le concevons, est facile à l ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAÎNIQUE 199 reconnaître à la seule inspection de l'e'pi femelle par les ner- vures vertes, accentuées et prolongées en pointe barbelée de ses écailles. Toutefois ces caractères qui le distinguent des autres espèces lui sont communs avec le C. phacota dont il se diffé- rencie par ses utricules non ponctués, ses graines glabres et lisses et ses feuilles beaucoup plus courtes. Dia gnose latine. 2-5 spicis, superiore mascula gracili, haud raro partim femi- nea ; femineis apice saepe masculis ; radice repente ; culmis gracili bus erectis et altis ; foliis angustis culmos aequantibus aut illis brevioribus ; bracteis inflorescentiam superantibus ; stylo ad basim dilatato ; squama colore viridi aut brunneo angustiore quam utriculus nec illum superante, cum nervo viridi in aristam longam et serrulatam desinente; utriculo fulvo ant brunneo, papilloso, et proesertim ad apicem striato, ovato- rotundato, compresso et alato, ore brevi et integro ; semine albo aut flavo necnon castaneo, glabro, levi, compresso et alato, sessili et ad apicem rotundato. Garex phacota Spreng, (C. cincta Franch. in Bull. Soc. philom.) Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle grêle allongé pédoncule ; 3 épis femelles espacés, pédoncules. Racine traçante. Chaumes glabres, trigones, médiocres. Feuilles glabres, moyennes et bien plus longues que les chau- mes; bractées dépassant, souvent longuement, l'inflorescence. Stigmates 3 d'après Franchet. Ecaille : concolore avec l'utricule moins longue et moins large que lui ; à nervuTe dorsale d'un vert foncé, large, terminée en pointe plus ou moins allongée et barbelée. Utricule : petit, poncfwe-papilleux, strié (4-5 stries), très légè- rement bordé ; à bec court, plus long cependant que dans le C. lepidopristis. Graine : d'un blanc rosé, veloutée papilleuse^ lisse sessile, en pointe tronquée au sommet. 200 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE No 1625. Sorachi, 12 juillet 1898. Mêlé àC. lepidopristis. Espèce présentant quelque chose du faciès du C. silvatica. Carex dimorpholepis Steud. Epis distincts, hermaphrodites; 5 épîs tous femelles au sommet et tous pédoncules. Racine ? Chaumes glabres, robustes, trigones, très élevés. Feuilles glabres, moyennes, moins longues que les chaumes; bractées dépassant extrêmement l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : (celle de la base) Jaune étroite, courte, brusquement contractée en une longue pointe barbelée — (celle du sommet), d'un jaune clair, transparente, plus large, striée, à nervure dor- sale un peu brunâtre brusquement contractée en pointe courte. Utricule : de couleur rouille glabre et lisse ovale arrondi, aplati en forme de samare ; à bec très court. Graine : de couleur chocolat foncé, lenticulaire, légèrement stipitée, terminée en bec bilobé. N** 1627. Shidzuoka. i3 juin 1898. Espèce voisine du C.phacota^ à faciès spécial. Garex malacocarpa Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle petit ou maigre souvent inférieur au premier épi femelle ; 2 épis femelles lon- guement pédoncules notamment l'inférieur. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, moins longues que les chaumes ; bractées dépassant l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : concolore à Tutricule légèrement scarieuse sur les côtés, très étroite, de moitié environ plus courte et plus étroite que l'utricule, à nervure dorsale, verdâtre, terminée en pointe mousse ou acuminée. Utricule: jaunâtre ou d'un vert paille, ve/M, assez fortement strie (environ 12 stries), arrondi-trigone; à bec court, entier. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2(M Graine : blanche ou blanchâtre, glabre, lisse, trigone, ne remplissant pas l'utricule, légèrement stipite'e, surmontée au sommet d'une sorte de houppe résultant de la dilatation de la base du style. N"* 2750, 2764. Tottori, 22 mai 1899 ; n°4377, île Shikoku, lieux herbeux près de Tokushima, juin 1900. Espèce à faciès de C. vulgaris Pries. Diagnose latine. 2-3 spicis, superiore mascula debili, saepe de basi femineae superioris enascente ; femineis pedunculatis ; caule repente; culmis gracilibus altitudine mediocribus ; foliis angustis, cul- mos non aequantibus ; bracteis inflorescentiam superantibus ; squama eodem colore ac utriculus, margine leviter hyalina, an- gustissima, breviore et angustiore quam utriculus, cum nervo viridi obtuso vel acuminato ; utriculo flavo vel viridescente, villoso, striato, rotundato trigono, ore breviet integro; semine albo, glabro, levi, trigono, stipitato, nec utriculum replente, basi styli dilatata ad apicem desinente. Carex acrogyna Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle, très maigre dépassé par les épis femelles (au moins par l'épi femelle supé- rieur) qui l'entourent, parfois terminé par des utricules ; 2-6 épis femelles écartés, plus ou moins pédoncules, rarement ses- siles. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, très élevés. Feuilles glabre*s, étroites, moins longues que les chaumes : bractées dépassant l'inflorescence. Stigmates 3. . Ecaille : persistante, d'un jaune clair, tantôt étroite et de moitié plus courte que le corps de l'utricule, tantôt égalant l'u- tricule, souvent transparente lisse ou légèrement striée ; à ner- vure dorsale, blanchâtre, jaune, brune ou noirâtre se terminant en pointe tantôt mousse, tantôt aiguë. Utricule : d'un roussâtre foncé allant jusqu'au noir, glabre, parfois ponctué, strié, plus ou moins fortement (3-20 stries), 2Ô2 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE trigone pyriforme;à bec tantôt peu distinct, épais, tantôt assez allongé, entier ou bifide. Graine : rousse ou noire, glabre, lisse, trigone, à angles par- fois saillants faisant alors paraître les faces concaves ; briève- ment stipitée, en pointe tronquée et semblant parfois bifide au sommet. N°» 1696, 1707,2756, 283o. Tsu, 19 Juin 1898; Nara, 18 juin 1898 et i6 mai 1899, Riishiri, 25 juillet 1899. Espèce à faciès d'ailleurs très vague de C. strigosa. Diagnose latine. 2-7 spicis, superiore mascula gracillima femineis superata, haud raro ad apicemfeminea ; femineis distantibus peduncula- tis, raro sessilibus ; radice cespitosa ; culmis gracilibus altissi- mis ; foliis angustis, culmos non aequantibus; bracteis inflio- rescentiam superantibus ; stigmatibus tribus ; squama marces- cente, flava, utriculum non superante, saspe translucida, cum nervo albescente vel flavo vel nigrescente plus minusve acumi- nato; utriculo fulvo vel nigrescente, glabro, striato et interdum punctato,, trigono pyriformi, ore tum crasso integro nec dis- tincto, tum producto et bifido; semine fulvo vel atrato, glabro, levi, trigono, breviter stipitato, ad apicem aliquando bidentato. Garex incisa Boott. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle, femelle en son sommet ou en son milieu ; 3-4 épis femelles grêles, allongés, pédoncules. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, moyennes, un peu moins longues que les chaumes ; bractées plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : hyaline, rose latéralement, large, plus longue que l'utricule, à nervure dorsale plus sombre se terminant en une, pointe courte mais détachée de l'écaillé. Utricule : jaune, glabre, lisse, stipité, fusiforme ; à bec très court, entier. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 203 Graine : rousse, glabre, lisse, arrondie, aplatie, jstipitée, arrondie au sommet. N° 1069. Onikobe, i3 juillet 1897. Espèce ayant par son inflorescence le faciès du C. strigosa. Garex Guffroyana Lévl. et Vnt sp. nov. Epis distincts, hermaphrodites ; 7-8 épis femelles, mâles au sommet, allongés, pédoncules. Racines ? Chaumes glabres, assez robustes, élevés, trigones. Feuilles glabres, moyennes, presque aussi longues que les chaumes ; bractées dépassant très longuement l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : d'un jaune paille clair, transparente, un peu plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale un peu sombre, termi- née en pointe courte. Utricule : glabre, lisse, très petit, ovale-arrondi; à bec très court entier. Graine : noire, glabre, lisse, aplatie sublenticulaire, stipitée, en pointe mousse au sommet. N" 1070. Asamayama, 20 juillet 1897. Mêlé à C. Kiotensis Espèce à faciès de C. acuta. Diagnose latine Spicis 7-8, omnibus parte superiore masculis, elongatis, pe- dunculatis ; culmis sat robustis, elatis ; foliis fere culmos aequanti- bus, mediocribus ; bracteislonge inflorescentiam superantibus ; squama flavescente, translucida, utriculum non aequante, cum nervoobscuro,breviter acuminato;utriculoglabro,levi, minimo,. ovali rotundato ; ore brevissimo integro ; semine nigro, glabto, levi, compresso etlenticulari, stipitato, ad apicem obtuse acu- minato. Garex kiotensis Franch. et Savat. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle très allongé cau- diforme (parfois épis hermaphrodites, 4-7 épis mâles, peu femelles à leur base, allongés caudiformes pédoncules) ; 3-4 épis femelles très allongés, caudiformes, pédoncules. 204 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAWIQUE Racine traçante. Chaumes glabres, robustes, élevés, trigones. Feuilles glabres, larges, scabres, dépassant les chaumes Stigmates, 2 d'après Franchet. Écaille : d'un gris verdâtre ou d'un jaune paille, égale à l'utricule en longueur et en largeur, fortement striée (3 stries) ; à nervure dorsale verdâtre, se prolongeant en pointe tantôt petite, tantôt presque aussi longue que l'écaillé. Utricule : de couleur marron, glabre, strié au sommet (5-6 stries), ovale-arrondi, aplati ; à bec court, entier. Graine : noire, glabre, lisse, lenticulaire-aplatie, sessile, en pointe mousse au sommet. No* 1068, 2741. Asamàyama, 20 juillet 1897; Kamitsuge, i3 mai 1899. Espèce ayant un vague faciès de C. acuta. Carex Otaruensis Franchet. Épis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle très allongé ; 4 épis femelles, l'inférieur assez pédoncule. Racine fibreuse, très velue. Chaumes glabres, assez robustes, très élevés, trigones. Feuilles glabres, scabres, moyennes, moins longues que les chaumes; bractées dépassant l'inflorescence. Stigmates ? Écaille : scarieuse, égalant à peu près l'utricule, mais moins large que lui ; à nervure dorsale légèrement verdâtre, se termi- nant en pointe mousse. Utricule : de couleur café au lait, glabre, très légèrement strié (4-5 stries), fusiforme aplati ; à bec court, légèrement bifide. N* 107 1. Matsushima, 3o juillet 1897. Espèce à faciès de C. silvatica. Carex vulgaris Fries. (C caespitosa Good. non L.) Épis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle assez maigre et allongé; i-5 épis femelles assez rapprochés, l'inférieur pédon- cule, à utricuies sur 6 rangs. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAISIQUE 205 Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, ordinairement médiocres. Feuilles glabres, glauques, étroites, plus courtes que les chaumes ; bractées plus courtes que l'inflorescence. Stigmates, 2. Ecaille : de couleur rousse ou brûlée, légèrement scarieuse sur les bords, étroite, de moitié plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale blanchâtre, terminée en pointe mousse. Utricule : verdâtre, glabre, fortement strié (10-12 stries), elliptique; à bec très court. Graine : de couleur chocolat, glabre, lisse, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 2762. Daisen, 26 mai 1899. Les échantillons du Japon ne sont pas identiques à nos échantillons d'Europe ; les épis femelles sont moins bigarrés et leur couleur d'un vert blanchâtre tranche avec la couleur verte et noire du C. vulgaris de nos pays. A noter aussi le grand nombre d'épis femelles chez les échantillons du Japon. L'un de nos échantillons en porte cinq. [A suivre.) Instituteurs et Flores locales. Par M. Ch. Guffroy. Si l'on veut avoir des flores locales exactes^ il faut qu'elles soient communales. Celui qui herborise dans un canton ou dans un arrondissement a toujours des localités, des chemins préfé- rés : raison parfois de goût, souvent de facilités de communica- tions. Il s'ensuit une bonne connaissance botanique de ces en- droits, mais souvent des idées fausses sur le plus ou moins de rareté dans la région embrassée, et l'ignorance de certaines espèces localisées. Or, pour l'étude des flores communales les instituteurs sont tout indiqués. Quelques-uns sont de zélés botanistes, beaucoup n'ont que peu ou pas herborisé. Ce sont ces derniers qu'il faut stimuler, encourager, aider. Ce qui arrête souvent l'instituteur, c'est le manque d'ouvrages 206 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE et de connaissances pour déterminer. Nous ne lui demandons pas tant ; qu'il soit seulement un bon collecteur — pour commencer. A l'Académie les dévouements sont nombreux et dé sintéressés ; aussi, n'hésitons-nous pas à faire les propositions suivantes. 1° Que les membres de l'Académie voulant bien sacrifier quelques heures à des déterminations d'ailleurs faciles pour eux se fassent connaître en indiquant les groupes dont ils se chargeraient. 2° Qu'il soit ainsi formé dans le sein de l'Académie, un « Co- mité d'Etude des Flores locales de France » . 3° Qu'une circulaire soit adressée à tous les inspecteurs d'A- cadémie qui la reproduiraient volontiers dans leur Bulletin. 4° Que dans cette circulaire, on indique pour chaque circons- cription^ les noms, adresses et spécialités des déterminateurs. 5° Que tout instituteur envoie gratuitement et franco, avec timbre pour réponse, les échantillons botaniques récoltés dans sa commune dont il désire la détermination, avec numéros d'ordre des doubles conservés par lui, — les envois restant la propriété du déterminateur. 6" Que le déterminateur fournisse aussitôt que possible les renseignements demandés. 7° Qu'il soit obligé tous les trois mois, de fournir à l'Acadé- mie la liste des espèces déterminées par lui, avec indication pour chacune des localités. 8° Que cette liste soit publiée dans le Bulletin sans s'occuper si l'espèce déterminée est commune ou non en France. Nous croyons qu'on pourrait ainsi en peu d'années recueil- lir beaucoup d'indications intéressantes, qui le seraient encore plus si les instituteurs indiquaient le nom patois de la plante ou les usages ou propriétés qui s'y rattachent, en même temps que la station et le plus ou moins de rareté, etc. Nous ne doutons pas que le nombre des déterminateurs soit suffisant pour faciliter la tâche et ne pas imposer un trop grand travail à chacun. II serait indispensable ({ne tous les groupes végétaux (phanérogameis et cryptogames — vasculaires et cellu- laires), soient étudiés. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 207 Dès maintenant nous nous inscrivons comme déterminateur pour plantes vasculaires^ champignons microscopiques^ phyto- pathologie^ tératologie, à la condition que nous ne soyons pas seul! Qui nous suit? L'ŒNANTHE CROCATA en Loir-et-Cher. Par M. H. Léveillé. r?En igoo, M. Rémy Chardon, de Malicorne, récoltait à Mon- toire dans le Loir une ombellifère dont les feuilles à forme mas- sive et les fruits infle'chis rendaient l'identification douteuse. C'est que notre correspondant, ainsi que j'ai pu m'en assurer depuis en observant la plante dans la Mayenne où elle est répan- due, avait recueilli les rameaux flottants dans l'eau profonde et courante. Néanmoins, soumise successivement à MM. R.P. Vaniot, Gentil, Fre Héribaud^ Bonati, Vendrely et Charrel, la plante a été finalement reconnue comme un Œnanthe crocata. L'observation de M . Rémy Chardon est des plus intéressantes puisqu'elle enrichit la Flore de Loir-et-Cher, si consciencieuse- ment décrite par Fanchet, d'une nouvelle et rare espèce abon- dante dans sa nouvelle station. Herborisations cantaliennes 1900 Par m. L. Lavergne [Suite). Si l'étude de la petite colonie de plantes méditerranéennes des rives du Lot m'a intéressé, la végétation limitrophe a eu pour moi bien des attraits, à cause dès quelques faits relatifs à la géo- graphie botanique que j'ai été à même de constater. N'est-ii pas surprenant, en effet, de voir se développer à quelques kilo- mètres de distance, des espèces dont les préférences de climat et d'altitude sont tout opposées? Tout proche des Cistus salvi- foliuSf des Linum angustifoliumy des Lychnis Coronaria, des 208 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Verbascum maïale, des Grammitis Icptophrlla^ etc., se déve- loppent des plantes préférentes de la zone silvatique moyenne, même de la zone subalpine. Vers 25o mètres, en effet, on peut recueillir en abondance, à Saint-Constans : Silène SaxifragaL. Arnica montana L., Lu^ula nivea D C. Polypodium Dry opte- ris L . Le Silène Saxifraga L. ne vit en Auvergne, que sur les som- mets élevés de la zone subalpine ( 1400^-1600'"), sur les rochers de Vassivières, près du Lioran, de la Peyrade, près de Salers et de Laboual dans la vallée de Brezons. Quel étonnement de ré- colter cette belle espèce sur les vieilles ruines d'un antique ma- noir, à Chaule près de Saint-Gonstans ! A deux ou trois mètres croissent de splendides touffes de Melica Magnolii G. G. Dans les prés avoisinanis V Arnica montana L. pullule; il descend de nos montagnes par les vallées de la Gère et de la Jordanne, seretrouveà Prunet, la Gapelle-del-Fraisse, Galvinet, .Mourjou et Saint-Gonstans, à25o mètres, point méridional ex- trême. Une joncée l'accompagne : c'est Lu\ula nivea D G. Gelle-ci affectionne particulièrement le couvert des hêtres et les ravins humides et ombragés. Je l'ai recueillie près du sommet du Puy Mary, vers i65o mètres et l'ai récoltée pour mes amis l'an der- nier à Mourjou à 460 et 5oo mètres. Il estaussi rare de voir une iougèr ePolypodium Dryopteris L. se comporter d'une façon analogue : elle descend de la zone silvatique moyenne jusqu'à Boisset — 3oo mètres, rochers schis- teux— et à Saint-Gonstans, à 25o mètres, sur rochers calcaires — en pleine zone inférieure. Ges trouvailles ont leur intérêt. J'ai eu également la bonne fortune de découvrir une station très prospère d'une forme de VAsplenium Trichomanes L. à fronde rameuse ; celle-ci nous a permis, au Fr. Héribaud et à moi de lui donner le nom de var. ramosum{i). (i) Aspleniitm Trichomanes L. var ramosum Fr. Hérib. et Lavg. Bull, de la soc. Franco-Helvétique, 1900 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 209 Je tâcherai, cette année, de la remettre entre les mains de mes confrères par Tintermédiaire de la Société cénomane d'Exsiccata du Mans. A signaler enfin une forme tératologique du Primula offici- nalis L., la variât, uniflora Goupil, à Mourjou dans les prés du terrain granitique (ait. 5oo mètres) en avril 1900. Un Ranunculus nouveau pour l'Equateur. Nous recevions il y a environ trois ans du R. P. Sodiro de Quito, un Ranunculus que nous n'avons pu identifier et dont nous donnons la diagnose à titre d'espèce provisoire : Ranunculus Sodiroi nov. sp. — Radicibus fibrillosis ; caule ascendente, persaepe radicante, sat excelso; foliis sat amplis tripinnatis, glabris, plerisque radicalibus, longissime petiolatis, petiolis villosis vel pubescentibus ; superioribus ceteris confor- mibus ; sepalis reflexis ; petalis luteis integris sepala superanti- bus; achœniis in rostrum elongatum productis, virido-fuscis et velutinis. In pratis palustribus prope Quito. — A. Sodiro. S. J. legit. Se rapproche comme port du R. acer L. Plante facilement reconnaissable à ses feuilles composées de 7 segments trilobés- pinnatifides, régulièrement espacés, tous semblables et à divi- sions d'égale grandeur. Sections de l'Académie. Dès que nos collègues de l'Académie sont, dans une nation, région ou département, au nombre d'une dizaine, nous les enga- geons à former une section dans l'intérêt même de l'Académie dont ils activeront le recrutement, et plus encore dans l'intérêt des services mutuels et des recherches. La section de la Mayenne en est un frappant exemple. Nos collègues des Etats-Unis sont assez nombreux pour former une section importante et active. 210 ACADÉMIE DE GÉOGHAPHIE BOTANIQUE LA MAYENNE SCIENÎIPIQUE. Section de l'Académie internationale de Géographie botanique. Président : M. Mercier. Quand nous avons eu l'honneur de commencer nos recherches dans la Mayenne, il n'y avait pas dans ce département de bota- nistes actifs. Al'heure actuelle leur nombre atteint le chiffre de 32. Des 280 communes du département, 88 seulement n'ont pas encore été explorées. D'importantes découvertes ont récom- pensé l'ardeur des chercheurs. C'est ainsi que les i*'' et 2^ suppléments à la Flore renfermaient déjà les nouvelles espèces suivantes ; Rajiunculus fluitans L. (Monguillon) ; Aconitum Napellus L. (J. Daniel) ; Fumaria capreolata (Léveillé) ; F. parviflora Lamk. (abbé Menu) ; F. densi/lora DC. (Mercier) ; Arabis hirsuta Scop. (J. Dianel) ; Neslia paniculata Desv. (Mercier) ; Lepidium Draba L. {J. Daniel] ; L. ruderale (Mercier) ; L. virginicum (Mercier) ; Helianthemum wnbellatum (Rommé) ;Sagi?ia nodosa{Loyson) ; Tilia silvestris [Rommé] \ Medicago falcata L. (J. Daniel); Medicago indica Ail. (Reverchon); Lotus hispidusDesL v. Vicia villosa Roth. (Mercier) ; Fragaria collina Ehrh. (Crié et Houl- bert) ; Rosa micraritha Sm. (Aug. Chevalier) ; Hippuris vulgaris L. (Savouré) ; Sedum dasyphyllum L. (Mercier) ; Biipleurum rutundifolium L. (J. Daniel) ; Ammi majus L. (Loyson) ; Smyrnium oliisatrum L. (Mercier) ; Torilis nodosa Gaertn (J . Daniel) ; T. heterophylla Guss. (J, Daniel) ; Riibia tinctorum L. (Loyson) ; Senecio viscosus L. (Mercier) ; X Erica Watsoni DC (Savouré) ; Pyt'ola minor L. (Ern. Rocher) ; Cuscuta epili- numWe'ihe (Manceau) ; Anchusa italica Retz (J. Daniel) ; Myo- sotis silvatica Hoffm. (Mercier) ; Atropa Belladona (Le Hir et Mercier) ; Veronica triphyllos L. (Mercier) ; Orobanche ame- thystea Thuill. (J. Daniel) , O. hederae Vauch. (Manceau, J. Daniel ; Ajuga genevensis L.(J. Daniel); Salvia verbenaca L. (/. Daniel) ; Amarantiis viridis L. (Mercier) ; Amarantus retro- flexus L. (D'' Lambert) ; Polygonum mite Schr. (J. Daniel) ; X Salix rugosa Sm. (H. Léveillé) \ Potamogeton pectinatus L. (H. Léveillé) ; Muscariracemosum L. (Sinncr) ; Eriophorum vagina- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 211 tU7n L. (Perrier) ; Heleocharis uniglumis Link (Léveillé); Cla- dium Mariscus Br. [WayQX) \ Anthoxanthum Puelii Lecoq et Lamotte (J. Daniel) ;^^ro5?/5 spica venti L. (Rarthement, J. Daniel) ; Coleanthus subtilts Seid.(L. Crié); Botrychium Luna- ria S. (Hachet) ; Polypodium Phegopteris L. (abbé Letacq) ; Aspidium Oreopteris S. (Savouré) ; Marsilia quadrifolia DG. (Loyson) ; Ranunculus hololeucos L. (Rousseau et Chédeau) ;/ôe- ris amara L. (J. Daniel) ; Silène cretica L. (Chenu et Mercier) ; Cerastium pumilum Curt. (J. Daniel) ; Cerastium arvense L. (J. Daniel); Géranium purpiireum Y'ûL (J.Daniel); Prunus Maha- leb L. (J. Daniel) ; Fragaria elatior. Erh. (Hachet) ; Sedum Fabaria Koch (Aug. Chevalier) ; Carex filiformis L. (Mercier) ; X C. Leut^i Kneuck. (Savouré) ; C. Mairii Coss. et G'. (Man- ceau) ; C. polyrrhi^a Wallr. (Duclaux) ; C. limosaL. (Perrier); C. elongata L. (H. Léveillé) ; C. dioica L. (L. Crié). Depuis, d'autres espèces nouvelles ont encore été découvertes. Nous les donnons ici avec leurs localités et le nom de leurs inventeurs, en attendant qu'elles paraissent à leur rang au sup- plément en cours de publication dans ce bulletin. Trifolium hybridum L. — Saint-Berthevin: dans un champ à 200 m. au nord de la route de Saint-Berthevin au Genest près le hameau de la Cocherie {Mercier et Chenu) ; écluse de Bonne sur les talus, près Entrammes {Mercier) v! Pontmain : pelouse entourant la basilique {Chenu et Mercier) ; le Genest (Chenu v. Saint-Christophe-du-Luat {Mercier) v.! Rosa canina L. — y hispida f. mollis Desp. — Chemeré Maubusson [Jos. Daniel). Rosa provincialis Ait. — Chemeré : ferme de la Diochère, haie d'un champ [Jos. Daniel) v ! Restes de culture. Rosa canina X provincialis. — Chemeré : ferme de la Dio- chère, haie bordant l'aire {Jos. Daniel) y \ Sedum villosum L. var. peniandrum Bor. — Louvigné : ter- rains arides en face la ferme delà Grande-Corbinière (J. Barré)' Peucedanum carvifolium L. — Saint-Denis d'Anjou: prai- rie au bord de la Sarthe depuis la Torpinière jusqu'au bac dg Pincé (/f. Léveillé et C. Blin). Helosciadiumnodiflorum. — Kocx: . var. ochreatum DC. f. Barreanum L,év\. — Pédonculesplus longs ou aussi longs que 212 ACADÉMIE DE GÉOGRAniIE BOTANIQUE les rayons de l'ombelle, parfois pourvue de 2-5 bractées rudi- mentaires. Valerianella Morisonii DC. — Thorigné-les-Halais [Jos. Daniel) v ! La localité de Chemeré doit être rapportée au V. eriocarpa Desv. Senecio erucifolius L. — Saint-Pierre-la-Cour : route de Bréal près les fours à chaux ! Pyrola minor L. — Retrouvé sur les indications très préci- ses de Mlle Marie Mauloré à Olivet : bois de Misedon,un peuà gauche de la grande allée {Ern. Rocher] ! et sur les bords de l'étang du Gué-de-l'Aune à droite {Ern. Rocher, C. Blin) ! et à gauche (C. Causard] de cette même allée !• he P. rotundi/oliana pas jusqu'ici été trouvédans la Mayenne Symphytum tuberosum L. — Laval : route de Craon {Chenu) V ! AmsinckiaangustifoliaLehm. — Laval: plateau des Ribau- dières à i kil. au nord du viaduc (Chenu) et coteau de Bootz {Mercier) v ! Couptrain (abbé Nugue) v! Nous avions rapporté cette plante à VAlkanna lutea qui est par conséquent à rayer de la Flore de la Mayenne. C'est également VAmsinckia qui a été trouvé au Mans. Introduit. Solanum cornutum Pers. — Mayenne : voie ferrée de La- val à Caen près le passage à niveau de la Frilousière {Leroyer ex Rousseau) v ! Veronica prsecox Ail. — Laval : champ près et au delà de l'étang de Barbé, à l'angle formé par l'étang et la route d'Ar- gentré {Mercier] v ! Louvigné : à droite delà route du Mans à Laval entre la Corbinière et le Moulin-Neuf [Barré et Mer- cier] V ! Stachys alpina L. — La Poôté : les Toyères au bord de la Sarthe (abbé Letacq) ! QuercuspubescensWalld. — Maisoncelles:boisdeBergault près de maison en ruines {Chenu et Jos. Daniel] ! X Salix rubra Huds. — Chemeré : près le moulin de Thé- valles ; Saulges : Moniguyon (Jos. Daniel ) v ! X Salix seringeana, Coss. et G. Lloyd. — Louverné : bord de la Mavenne ! ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE UOTANIQUE 213 Lilium croceum Chaix. — Bonchamp: haie d'un champ de la ferme de Gripouce (/. Barré) v ! Naturalisé . Lilium Martagon L. — Saint-Ceneré : buissons sur le bord d'un ruisseau affluent de la Jouanne à 200 m. au-dessus de l'an- cien moulin de Grenusse (/. Barré) v ! subspontané. Gladiolus segetum Gawl. — Laval : champ à l'angle de la route de Paris et du petit chemin rural des Bouchers, à un kilo- mètre environ du pont du chemin de fer (L. Mercier) v ! Cette espèce qui remonte jusqu'à Angers et Noirmoutiers d'après Gué- pin et Lloyd serait-elle indigène à Laval ? A suivre j^endant plu- sieurs années. Orchis maculata L. s-esp. Elodes Gris, in E. G. Camus. — Entrammes : pré marécageux, près du château des Roches (L. Mercier). Fleurs d'un blanc pur, sans pointillé; feuilles sans macules; labelle non dentelé. Potamogeton trichoides Gham. Argentré: mare voisine de la ferme des Trétonnières {Chenu et Mercier) v I Potamogeton gramineus L. — Etang d'Olivet {Mercier e^ Chenu) V ! St-Jean-sur-Mayenne, l'Ernée [H. Léveillé et abbé Me- nu). Bonchamp : la Porée, dans la Jouanne [Chenu et Mercier v ! Potamogeton rufescens Schrad. — Laval : ruisseau du Quar- tier au delà de la queue de l'étang de Barbé [Chenu et Mercier) v Garex brizoides L. — Melleray : landes de Malingue [F^ Paul, Labbé, Mercier.,- Léveillé, Barré, Savouré, Coulange). X Garex Bœnninghauseniana Weihe (C. remota X pani- culata). — Laval : Saint-Joseph : landes de Breil [Mercier) v! Garex ampuUacea Good. s-esp. rotundata Wahl. — Mel- leray : landes de Malingue! Gastridium lendigerum Gaud. Forcé : près l'étang de la M azuré (/. Barré) v ! Kœleria valesiacaGaud. var. setacea Koch. — Saulges : les rochers du Ponl-du-Gué {J. Daniel) v ! Kœleria cristata Pers. — Saint-Pierre-sur-Erve : la Cle- mencière [Jos. Daniel) v ! Melica ciliata L. s-esp. Nebrodensis Pari. — Laval : mur de séparation de l'évéché et du Lycée {Chenu) v ! H^. LÉVEILLÉ. 214 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE ESSAI SDR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DU IVORO-OUESX OE LA FRAIVCE par M. H. Léveillé {Suite). Barbarea interxaedia Bor. — AC. /. rccurva Corbière. — St Fraimbault de Prières : environs de la gare (Savouré). J'ai vu cette forme sur plusieurs autres points du département. Barbarea praecox R. Br. — R. — Ernée où il est commun {Guugis) v! Jublains : champ près de la Brisette! Melleray : route de Ghantrigné {Mercier)\ Gigné : le Ghaisnais, la Durandière, la Favrille, la Hairie (Sa- vouré) ! Nasturtium silvestre R. Br. — AC. Var. ANCEPS DC. — R. Port-Brillet ! tvron : voie ferrée ! Cardaïuine amara L. — R. — Brétignolles : pâtis au bord de la Mayenne, au-dessous de la Thibaudière {Mercier et Barre)\ Cardamine hirsuta L. — G. S. esp. silvatica Link. — AR. — Bonchamp : chemin de la route "d'Ar- gentré au hameau de la Bizardière [Chenu) ; Andouillé : route de Laval à la limitede la commune [Trillon); Brétignolles : route de la Thibaudière! Le Sinapis alba répandu dans la flore parisienne est en outre spontané dans l'Eure et la Seine-Inférieure. Il manque dans tout le reste de la région qui nous occupe où on ne le rencontre qu'à Tétat de plante cultivée (Maine-et-Loire, Loir-et-Cher, Calvados, Orne, Manche) ou adventice (Sarthe, Mayenne). U Erysimum orientale a sa limite occidentale dans la Sarthe où il est très rare (Aubigné). Il fait défaut en effet dans la Mayenne, la Manche toute la Bretagne et la Vendée. On le trouve assez rare dans les Deux-Sèvres, rare en Maine-et-Loire, assez commun sur les calcaires et les argiles du Loir-et Cher et de rindre-et-Loire, rare dans la Flore parisienne et très rare dans l'Eure, la Seine-Inférieure, le Calvados et l'Orne où cepen- dant il est indigène aussi bien que dans la Sarthe. Le Barbarea praecox n'existe qu'à l'état de plante cultivée dans la flore parisienne et toute la Normandie. Il serait cepen- dant à rechercher dans le sud de la Manche car il est spontané dans la Mayenne (arrondissements de Mayenne et de Laval). C'est une espèce qui nous vient du littoral par l'Indre-et-Loire et le Maine-et-Loire. Assez commune dans ces deux départe- ments, elle est peu commune ou assez commune dans les dépar- tements des Deux-Sèvres, de la Vendée, et dans toute la Breta- gne spécialement sur le littoral. Elle est même commune dans la Loire-Inférieure. II suit de là que cette espèce est spontanée ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 215 dans le Loir-et-Cher où elle est très rare et que dans la Sarthe on aurait chance de le rencontrer sur les confins de l'Anjou et de la Touraine. {A suivre). Les Carexde la Mayenne. Nous croyons utile de donner ici les Carex jusqu'Ici signalés dans la Mayenne et dont plusieurs peuvent se retrouver dans les départements voisins. Le 28 mai dernier au cours d'une excur- sion à Melleray, landes de Malingue, le T. H. Frère Paul et M. Labbé recueillaient en notre présence un Carex que le R. P. Vaniot et moi avons reconnu ensuite pour le Carex bri:[oides L. espèce nouvelle pour le département et la région. Nous avions en même temps le plaisir de retrouver tous les Carex signalés dans ces landes si riches en Cypéracées à l'exception du seul Carex dioica. C.dioica RRR. C . pulicaris KC C. muricata AC . C. divulsa AG. C. vulpina AG. C. elongata RR. C.paniculata PG. C. echinata G. C. remota AG. C. canescens AR. C. bri^oides RRR. C. leporina G. C. disticha AK. C. pallescens PG. C. strigosa RRR. C. silvatica AG. C. depauperata RR. C. praecox GG. C. hirta PG. C. polyrrhi^a RRR. C.flavaC C. Œderi GG. 6'. Mairii RRR. C. puncîata RR. C. Hornschuchiana AR. C. distans AR. C. binervis AR. C. laevigataAK. C. limosa RRR. C. panicea G . C. glauca CGC. C. piluli/eraC. C. stricta AR. C. vulgaris AR. C. acuta G. C. maxima AR. C. pseudo-cyperus PC. C. riparia PG. C. paludosa PG. C. vesicaria GG. C. ampullacea AG. C. filiformis RR. 216 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUK A ces Carex viendront probablement s'ajouter les suivants • C. Davalliana C. humilis. C. divisa. C. digitata. C. paradoxa C. montana. C. teretiuscula. C. Buxbaumii. C.-Schreberi., C nutans C. tomentosa. C. pseudo-nutans, C. gynobasis. Nous les signalons tout spécialement à l'attention de nos collègues de la Mayenne. Pour faciliter leurs recherches, nous les comprendrons dans la clef des Care^r du Maine que nous nous proposons de publier prochainement. Nous la soumet- trons aux critiques et aux essais. En user pour la détermination des Carex sera la meilleure pierre de touche pour juger de son efficacité et des services qu'elle pourra rendre aux botanistes. Une forme curieuse de G-eranium columbinum G. COLUMBINUM var. MUCRONATUM Giraudias. Par M. L. Giraudias. La note publiée par M. Léveillé p. 109 du présent bulletin doit être complétée par les observations suivantes. M. Blanchard a remarqué que certaines fleurs du Géranium qu'il a signalé avaient des pétales bifides, présentant un mucron au fond de Téchancrure ; le caractère essentiel et constant de la variété est donc le mucron, et non l'intégrité des pétales qui varie sur le même pied. Cette variété doit donc prendre le nom de G. colombinum v. mucronatum. Il faut remarquer que les sépales de l'espèce sont fortement mucronés.. Je ne pense pas qu'il faille voir là une simple variation acci- dentelle, car je me souviens d'une façon très précise d'avoir ren- contré une colonie de cette forme, en avril 1869, dans les vignes avoisinant Louzac (Charente) entre cette localité et St-André. Malheureusement, je ne l'ai pas récoltée et je l'ai vainement recherchée depuis. La double observation de MM. Blanchard et Léveillé établit que je n'avais pas été dupe d'une illusion. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉVEILLiE. Imprimerie de l'instilut de Bibliographie (Aucienne Maison Monnoyer). — vi-1901. j« Année '3® Série! N° 143 i" Octobre igoi BULLETIN DE 'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » li*i\i»aîssîiiit le ±^' de diticxiie mois SOMMAIRE DU N° 143 Nomination de M. H. Sudre. Les Carex du Japon (stiite), MM. H. Léveillé et R. P. Eue. Vaniot, La Flore de l'Ile de Montréal, Canada, R. P. Joseph-C. Carrier. Quelques Lichens saxicoles des Pyrénées-Orientales (suife), M. l'Abbé H. Olivier. Catalogue des Lichens du département de la Sarthe {suite), M. E. Monguillon. Bibliographie. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, 12 1 9 O 1 DEPUIS LE 1er OCTOBRE 1901 EST TUANSIÉKÉ 78, RUE DE FLORE, 78 M. Jos. Arbost nous prie d'infor- mer ses Confrères que son adresse est désormais : I*arc au:sL î^oses, IVICE (Alpes-]%I«i*îtîmes). Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit I»i%.YABl>ES A.U MAIVS, au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. OEI^OXS s Abonnement ; 12 fr. ; Le numéro : 1 PARIS Jacques Lechevalier, Librairie mé^ cale et scientifique, 23, rue Racii Paris (Seine). J.-B. Baillière et Fils, 19, rue Hauj feuille. LONDRES W. DuLAU and C% Foreign booksellers, 3; Soho Square. William Wesley and C°, 28, Esse) Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebrûder Borntraeger, Schôneberger- strasse, 1 7, a. Dépositaire pour V Alle- magne et r Autriche. NEW- YORK Ph. Heinsberger, i5, First Avenue 1 Ouvrages offerts à, la Bibliothèque De [la part de MM. Luc. Daniel (i br.), D. Carlo Cozzi (i br.), Abbé Clément fi vol.), R. Maire (3br.), G. Dismier(i br.), J. de Skynes (i br.;. Brunard f3 br.), Fel. Sahut (i br.), F. Sommier (i vol.), Zacharia C. Pantu et Procopianu-Procopovici (3 br.), Alk. Revnier (i br.). MouveiEent de l'Herbier Du T. H. Frère Sennin, un envoi d'espèces méridionales. De M. W\h'LO^,\i{ Micromeria piper ella et un envoi de plantes des Alpes- Maritimes. De M. le Prof. Klein, des parts d'//7'me720/'/?;'////m. De feu le R. P. Em. Bodinier, ses herbiers de Hong-Kong, de Pékin et du Kouy-Tchéou. 10^ Année (3* Série) N° 143 i^' Octobre 1901 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE NOMINATIONS Par décision, en date du i5 août 1901, est nommé Membre auxiliaire de l'Académie : M, H. Sudre, professeur à l'école normale, 66, boulevard Valmy, Albi (Tarn), présenté par MM. Léveillé Et Marty. Le Direeteur, G. KiNG. Les Carex du Japon par MM. H. Léveillé et R. P. Eug. Vaniot. [Suite] Carex cryptocarpa G. A. Mey. Epis distincts, /e5 supérieurs mâles; 2 épis mâles parfois bi- furques ; 3 épis femelles tous pédoncules, à reflets cuivrés. Racine traçante. Ghaumes glabres, robustes, très élevés. Feuilles glabres, larges^ à reflets dorés, plus courtes que les chaumes bractées dépassant l'inflorescence. Stigmates 3 . Ecaille: rousse, étroite, très allongée, plus longue que l'u- tricule mais moins large que lui ; à nervure dorsale jaune ; ter- minée en pointe très aiguë. Utricule: jaune pâle, glabre, strié (i2-i5 stries), ovale- arrondi ; à bec très court, entier. Graine : rousse, glabre, lisse, ovale-aplatie, stipitée, en pointe blanchâtre tronquée au sommet. N° i65o. Morosan, 5 juillet 1898. Espèces à faciès de C. paludosa. 218 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE DOTANIQUE Carex podogyna Franch. et Savat. Epis distincts, les supérieurs mâles; 3 épis mâles tous pédon- cules ; 3 épis femelles longuement pédoncules. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, ordinairement médiocres. Feuilles glabres, variant de moyen à large, plus courtes que les chaumes; bractées, tachées de «ofr àla base, plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3, Ecaille : rougc^ enveloppant Tutricule et terminée en pointe quelquefois assez longue. Utricule : vert, réduit à une simple pellicule externe, très étroit, complètement enveloppé dans l'écaillé, totalement aplati; à bec bifide et très allongé. N° 1283. Aomori, mai 1898. Espèce à faciès de C . atrata ou de C. maritima. L'époque avancée à laquelle ont été recueillis ces échantillons nous a privés d'étudier aussi complètement que nous l'eussions voulu Tutricule. Nous n'avons pu voir la graine ; pour la même raison nos échantillons paraissent malingres, comparativement à la figure que donne Franchet de cette espèce. Garex forficula Franch. et Savat. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle allongé ; 2-4 épis femelles assez rapprochés, à utricules sur 6 rangs. Racine fibreuse. Chaumes glabi-es, grêles, très élevés, trigones. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes; bractées plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 2. Ecaille : roussàtre, égale à l'utricule, acuminée ; à large ner- vure dorsale blanche. Utricule : d'un vert pâle, glabre, lisse, trigone aplati, spines- cent au sommet sur les côtés ; à bec allongé, serrulé, bifide. Graine : rousse, glabre, lisse, ovale-aplatie, légèrement sti- pitée, en pointe tronquée au sommet. I » ^^ ONOTHERA MISSOURIENSIS Sims. f. inlcniiedia. ACADÉMIE DE GÉUGRAPHIE BOTANIQUE 219 N° 1661. Nikko, 27 mai 1898. Espèces à faciès de C. vulgaris auquel il ressemble beau- coup. Carex latinervia Lévl. et Vnt, sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle ; 2-4 épis femel- les, assez rapprochés, l'inférieur pédoncule. Racine fibreuse. Chaumes glabres, médiocres. Feuilles glabres, glauques, étroites, égales aux chaumes; la bractée plus courte que l'inflorescence. Stigmates 2. Ecaille : noire, étroite, plus courte et moins large que l'utri- cule ; à nervure dorsale blanchâtre, comprenant les trois quarts de Pécaille et terminée en pointe mousse. Utricule : roux, glabre avec 2 ailes et i nervure, ovale-aplati; à bec presque nul. Graine : fauve, glabre, lisse, ovale-aplatie, largement stipi- tée, en pointe tronquée au sommet. N» 2761. Tottori, 22 mai 1899. Espèce voisine du C. forficula à faciès de C. stricta. Dans le C. vulgaris (XY.ni'OTpe la nervure de l'écaillé est noire et les bords sont blancs ; inversement chez notre carex, la ner- vure est blanche et les bords sont noirs. Dia gnose latine Spicis 2-5 ; superiore mascula ; spicis femineis approximatis, inferiore pedunculata; radice fibrosa; caule glabro, mediocri- foliis glabris, glaucescentibus, angustis, culmos a^quantibus ; bractea inflorescentiam breviore ; stigmatibus duobus; squama angusta, utriculum non œquante; cum nervo albescente latis- simo, obtusiusculo ; utriculo rufo, glabro, alato, uninervato ut videtur, ovato-compresso, ore subnuUo ; semine rufo, glabro, levi, compresso, stipitato, ad apiccm obtuse acuminato. 220 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Carex sadoensis Franchet. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle ; 4-5 épis fe- melles, espacés au-dessous de Fépi mâle, sessiles. Racine traçante. Chaumes glabres, médiocres ou assez robustes. Feuilles glabres, moyennes, moins longues que les chaumes ou égales aux chaumes ; bractées plus courtes que l'inflores- cence. Stigmates 3. Styles 3-5 fois plus longs que Tutricule. Ecaille: noirâtre, plus étroite mais plus longue que l'utricule; à nervure dorsale verte, acuminée. Utricule : verdâtre, glabre, légèrement aplati ; à bec court, bifide. Graine : blanche, glabre, lisse, trigone, aplatie, légèrement stipitée, en pointe tronquée au sommet. N" iio. Aomori, 23 juillet 1893. Espèce à faciès de C. binervjs à épis sessiles et plumeux . Carex plocamostyla Maxim. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle ; 2 épis femelles rapprochés, pédoncules. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, égalant environ les chaumes ou moins longues que ceux-ci; bractées égales environ à l'inflores- cence. Stigmates 2. Ecaille : rousse, étroite, beaucoup plus longue que l'utricule, mesurant environ 4 mm ; munie en outre d'une pointe de 5 mm. Utricule : verdâtre, légèrement velu sur les côtés, bursiforme ; très petit; à bec assez long, longuement fendu et d'où sortent deux styles deux fois plus longs que l'utricule, N°s II 32, II 34. Miyokosan, 23 juillet 1897; Mazuzan, 3o juillet 1897. Espèce à faciès de C. frigida. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 221 Carex Gentiliana Lévl. (In Bull, Soc. d'Agr. Se. et Arts, de la Sarthe). Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle ; 2 épis femelles assez rapprochés, pédoncules. . Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, assez courts. Feuilles glabres, étroites, égalant environ les chaumes; brac- tées égalant l'inflorescence. Stigmates 3. Écaille : d'un rougeâtre brûlé, cachant entièrement l'utricule ; à nervure dorsale, un peu plus pâle, acuminée. Utricule : trigone totalement aplati, en forme de silicule trans- parente. N" Il 16. Miyokosan, 23 juillet 1897. Espèce à faciès de C. limosa. Chez cette espèce les échantillons sont stériles. La stérilité des utricules est un phénomène fréquent chez les Carex du Japon, notamment dans le groupe plocamostj^la. Le C Gentiliana se différencie du C.Jlavociispis par sa petite taille, son épi femelle supérieur pédoncule ; ses écailles non barbues et ses utricules glabres. Diagnose latine. Spicis 2-3,superiore mascula; femineis approximatis et pedun- culatis ; radice repente ; culmis glabris, gracilibus, nec elatis ; foliis glabris, angustis, culmos œquantibus ; bracteis inflores- centiam aequantibus ; stigmatibus tribus ; squama rubescente utriculum omnino amplectente ; cum ntrvo parum conspicuo, acuminato ; utriculo trigono, compresso in speciem siliculae, lucido. Carex Riishirensis Franch. Epis distincts, les supérieurs mâles ; 1-2 épis mâles en massue, écailles moins noires que celles des épis femelles ; 2-3 épis femelles pédoncules. Racine traçante. 222 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Chaumes glabres trigones, moyens, me'diocres. Feuilles glabres, étroites, dans nos échantillons moitié plus courtes que les chaumes, bractées tachées de fauve à la base, ordinairement non vaginantes, plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3, d'après Franchet. Ecaille : de couleur d'encre, bordée étroitement de blanc, enveloppant l'utricule ; à nervure dorsale fauve terminée en pointe un peu moins longue que l'écaillé même. Utricule : noir d'encre dans les 3/4 supérieurs, fauve à la base, glabre, lisse, aplati, serrulétout autour, sans bec. Graine : grisâtre, glabre, lisse, très petite, ne remplissant pas l'utricule, trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N" 2774. Riishiri, 25 juillet 1899. Carex dicuspis Franchet. Epis distincts, les supérieurs mâles ; 1-2 épis mâles ; 2-4 épis femelles, parfois gynandres, pédoncules. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; brac- tées égales à l'inflorescence. Stigmates 2, d'après Franchet. Ecaille : ferrugineuse, enveloppant l'utricule, mesurant envi- ron 2 mm. ; à nervure dorsale blanche, se prolongeant en pointe serruléetrès longue (7 mm.), trois fois plus longue que l'écaillé. Utricule : vert ou rougeâtre, glabre, légèrement strié à la base (3-4 stries), ovale-elliptique, atténué en pointe serrulée . Graine : de couleur crème, glabre, lisse, trigone, nettement stipitée, en longue pointe au sommet. N" 2772. Rebunshiri, i^f août 1899. Espèce à faciès de C. Buxbaumii. Carex scita Maxim. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi màle ; 2-3 épis femelles gros et courts, tous pédoncules, assez rapprochés. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 22b Racine fibreuse. Chaumes glabres, robustes, élevés, trigones. Feuilles glabres, moyennes, plus courtes que les chaumes ; bractées à peine égales à l'inflorescence. Stigmates 3 d'après Franchet. Ecaille : de couleur olive foncée, scabre sur les bords, égale à Tutricule en longueur et en largeur, terminée en pointe mousse, sans nervure dorsale distincte. Utricule: roux à la base et noirâtre au sommet, glabre, strié {i 2 stries environ), en forme de samare, ovale allongé, assez gros, sans bec. Graine : d'un gris perle, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 2766. Rebunshiri, i*"" août 1899. Espèces à faciès de C. irrigua extrêmement robuste. Chez nos échantillons la plupart des utricules sont stériles. Carex Mertensii Presc. (C. urostachys Franch.) Epis distincts, hermaphrodites; 4-7 épis denses, épais, en forme de petits cigares; les inférieurs assez longuement pédon- cules et mâles à la base, le supérieur quelquefois à moitié mâle. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, élevés. Feuilles glabres, moyennes, moins larges que les chaumes, bractées dépassant l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : noire, étroite, égale environ à l'utricule ; à nervure dorsale jaunâtre, terminée en pointe aiguë plus ou moins allongée. Utricule : roux, glabre, strié (5-6 stries), en forme de samare avec la graine saillante à la base, sans bec. Graine : d'un gris foncé, glabre, lisse, très petite, trigone nettement stipitée, en pointe tronquée au sommet. N° II 27. Iwagisan, le"" septembre 1897. Espèce ayant un faciès d'ailleurs très vague de C. Buxbaumii. 224 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Carex picea Franch. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle en massue ; 3 épis femelles rapprochés. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, nains. Feuilles glabres, très étroites, égalant environ les chaumes. Stigmates 3. Ecaille : rousse, large, laissant voir le bec de Tutricule, arrondie légèrement en bouclier au sommet ; à nervure dorsale blanchâtre, peu accentuée, terminée en pointe très petite. Utricule : vert, velu, à 4-5 fortes côtes, trigone, à bec long, légèrement bifide. Graine : blanchâtre, glabre, lisse, vide, stipitée, en pointe tronquée au sommet. N° 2844. Aso, 20 juillet 1899. Var. AsENSis var. nov. — Utricules égalant ou dépassant l'écaillé. Espèce à faciès de C. fuliginosa. Carex Gmelini Hook. et Arn. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle, le plus sou- vent femelle au sommet ; 3-4 épis femelles massifs, assez rap- prochés, l'inférieur pédoncule. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, assez élevés. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes; brac- tées dépassant l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : d'un roux brûlé, légèrement membraneuse au bord, assez large, plus courte quel'utricule ; à nervure dorsale jaunâ- tre, étroite, se terminant en pointe fine, aiguë, légèrement ser- rulée, plus ou moins allongée. Utricule : jaune, glabre, strié (i 5-2o stries), ovale arrondi, à bec très court. Graine : gris perle, glabre, lisse, trigone, stipitée, carrément tronquée au sommet. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE N° i63R. Tomakomai, 6 juillet i8g8. Espèce à faciès vague de C Buxbaumii. Garex angustisquama Franch. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle petit, peu visi- ble, dépassé par les épis femelles ; 2-4 épis femelles très pédon- cules, souvent mâles au sommet. Racine ? Chaumes glabres, assez robustes, très élevés, trigones. Feuilles glabres, moyennes, plus courtes que les chaumes. Stigmates ? Écaille : de couleur brûlée, étroite, égale à l'utricule ; à ner- vure dorsale blanche, très étroite, se terminant en pointe mousse. Utricule : jaunâtre, glabre, lisse, aplati-membraneux, tri- gone, le troisième côté ressemblant à une nervure, muni de cils fugaces; à bec presque nul. Graine : de couleur café au lait, glabre, lisse, aplatie, légère- ment trigone, très petite, sessile, arrondie au sommet. N° 1644. Bandai, 7 sept. 1898. Habite sur le bord des eaux thermales. Epèce à faciès de C. Buxbaumii. Garex Gansuensis Franch. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle, élargi, 2-4 épis femelles, l'inférieur pédoncule. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, un peu glauques^ moyennes, égales aux chaumes ; bractées plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3 d'après Franchet. Écaille : noire, assez large, égale environ à l'utricule ; à ner- vure dorsale blanchâtre, terminée en pointe aiguë assez longue. Utricule : d'un jaune paille, glabre, strié (4-5 stries), ovale, allongé, portant de chaque côté une nervure saillante et tran- chante ; â bec court. N" 1646. Sommet du Gauju, 12 août 1898. Espèce à faciès de C . frigida. 226 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Garex funicularis Franch. (C crassinervia Franch.) Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle, gros ; i épi fe- melle sessile, rapproché de l'épi mâle. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, assez élevés. Feuilles glabres, subcapillaires, souvent canaliculées, moins longues que les chaumes. Stigmates 3, d'après Franchet. Écaille : d'un marron foncé, plus courte et moins large que Tutricule; à nervure dorsale légère et pâle se terminant en petite pointe. Utricule : blanchâtre brunissant, glabre, strié (7-8 stries), muni de deux grosses nervures latérales saillantes, arrondi-glo- buleux, sans bec. Graine : blanchâtre, lisse, trigone, sessile, présentant au som- met une sorte de houppe par suite de la dilatation de la base du style. N° 1641. Tourbières de Shirakawa en dehors desquelles il n'a jamais été trouvé. Espèce à faciès de C. panicea qui n'aurait qu'un seul épi femelle. Carex pruinosa Boott. Var. picta Boott. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle fauve ; 1-2 épis femelles, fauves, massifs, tous pédoncules, à pédoncules très- fins. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, assez élevés. Feuilles glabres, glauques, moyennes, moins longues que les chaumes; bractées égalant l'inflorescence. Stigmates 2 d'après Franchet. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 227 ' EcAiLLEi'de couleur rouille, pluslongue, mais moins large que l'utricule ; à nervure dorsale, verdàtre, accentuée, terminée en pointe très aiguë. Utricule : de couleur rouge, velu-papilleux, strié (3-4 stries), muni de 2 nervures latérales saillantes, arrondi subglobuleux; à bec pointu, court, entier. Graine : d'un roux pâle, glabre, lisse, très-aplatie, arrondie légèrement stipitée, arrondie au sommet. N° iioi. Aomori, i5 juin 1897. Espèce à faciès de G. vesicaria qui n'aurait qu'un seul épi mâle. Carex levicaulis Franchet. Epis distincts, les supérieurs mâles ; i-3 épis mâles, parfois rameux avec un utricule à la base ; 2 épis femelles, courts, mas- sifs, assez longs, pédoncules, assez rapprochés, souvent mâles au sommet. Racine traçante. Chaumes glabres, assez robustes, élevés, trigones. Feuilles glabres, étroites, beaucoup plus courtes que les chaumes ; bractées égalant l'inflorescence. Stigmates 2. Ecaille : noire, plus courte que l'utricule ; à nervure dorsale verdàtre, acuminée. Utricule: vert, glabre, strié (i5-i6 stries), convexe d'un côté, concave de l'autre ; à bec court, entier. Graine : de couleur marron, glabre, lisse, trigone, très apla- tie, sessile, surmontée d'une sorte de houppe par suite de la dilatation de la base du style. N" 1642. Sapporo, 7 juillet 1898. Espèce à faciès de C filiformis . {A suivre). 228 ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTAMQUE La Flore de l'Ile de Montréal, Canada Lat. moyenne, 45°1>2' N.; Long, moyenne^ 73''34 E. de Greenivich Par le R, P. Joseph-C. Carrier, C. S. C, Professeur de Sciences (Suite) SAPINDACEiE. gy. Acer dasycarpum Ehr. — Lieux humides. Avril-Juillet; r ; haut. 45 p. gS. Acer pennsylvanicum Linn. — Bois riches. Mai-Iuillet ; c ; haut. 18 p. 99. Acer rubrum Linn. — Bois humides. Avril-Juillet ; ce ;, haut. 40 p. 100. Acer saccharinum Wang. — Bois secs. Mai-Sept. ; ce ; haut. 60 p. loi. Acer spicatum Lam. — Coteaux pierreux et bord des ruisseaux. Mai -Juillet ; ce ;haut. 12 p. LEGUMINOSAE. 102. Amphicarpœa monoica Nutt. — Bois riches et humides. Août-Sepi. ; ce ; z. 102 bis. — Apios tuberosa Moench. — Taillis fertiles et hu- midesi Août-Sept. ; ce ; ^'. io3. Desmodium acuminatum DC — Bois riches. Juillet- Août ; ce ; 2:. 104. Desmodium Dillenii Darl. — Bord des bois. Août-Sept. ; c • 2: io5. Desmodium canadense DC. — Bois sablonneux. Août- Sept. ; ce ; 2^'. 106. Medicago lupulina Linn. — Bord des chemins. Mai- Juin ; r. 0, (/. 107. Melilotus alba Lam. — Lieux cultivés et secs. Juin- Juillet ; c ; 0, cf. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 229 io8. Melilotus ofjîcinalis Willd. — Champs. Juin-Juillet ; ce ; 0, cT- 109. Robinia pseudacacia Linn. — Mont-Royal. Juin-Août ; + ; ++ ; r ; haut. 20 p. 110. Trifolium agrarium Linn. — Champs. Juin-Juillet; + ; ++ ; r ; 0. 111. Trifolium incarnatum Linn. — Taillis riches. Juin- Juillet ;+;++; rr ; ?^. 1 12. Trifolium pratense Linn. — Champs. Mai-Juillet ; ce ; 2i. II 3. Trifolium procumbens Linn. — Pâturages. Mai-Juillet ; ce ; 0. 114. Trifolium repens Linn. — Champs et pâturages. Mai- juillet ; ce ; ^'. ii5. Vicia cracca Linn . — Champs et taillis riches. Juin- Juillet ; ce ; ^. 116. Vicia saliva Linn. — Champs cultivés. Juin-Juillet; ce ; ©. ROSACE AE. 117. Agrimonia Eupatoria Linn. — Bords des bois et champs. Juillet- Août ; c ; ?. 1 18. Amelatichier canadensis T. et Gr., var. botryapiwn Pers. Taillis fertiles. Mai-Juillet; ce ; haut. i5 p. 1 19. Amelanchier canadensis Tor. et Gr. var. rotundifolia T. et G. — Taillis fertiles. Mai-Juillet ; ce ; haut. i5 p. 120. Cratœgus coccinea Linn. — Haies vives. Juin-Août ; c ; haut. 20 p. , 121. Cratœgus Crus-galli Linn. — Taillis. Mai-Juillet ; r ; haut. I 5 p. 122. Cratœgus tomentosa Linn. — Terrains vagues. Mai- Juillet ; ce ; haut. 12 p. 122. bis. Cratœgus tomentosa var. punctata Gray. Taillis. Mai-Juillet; c ; haut. i5 p. 123. Fragaria vesca Linn. — Près des habitations. Mai-Juin ; c ; :if. 124. Fragaria virginiana Ehrh. — Taillis découverts et prai- ries. Mai-Juin ; ce ; ¥. 230 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 125. Geum album Gme\. — Bord des bois humides. Juin- Sapt. \ ce ; -!^. 126. Geum rivale Linn. — Endroits marécageux. Juin-Sept. ; c ; 2:. 127. Geum strictum Ait. — Prairies humides. Juin-Sept. ; ce ; ^. 128. Potentilla anserina Linn. —Champs humides. Juin- Juillet ; ce ; 2-'. 129. Potentilla canadensis Linn. — Champs et prairies. Mai- Juin ; c ; 2i. i3o. Potentilla fruticosa Linn. — Prés humides. Juin-Juillet ; c ; 2r. i3i. Potentilla norvegica Linn. — Champs incultes. Juillet- Août ; ce ; 0, ^. i32. Poterium canadense Benth. et Hook. — Savanes. Sept.- Octobre ; r ; 2:. i33. Prunus americana Marsh. — Taillis riches et secs. Mai-Août ; c ; haut. i5 p. 134. Prunus pennsylvanica Linn. — Taillis et bord des ruis- reaux. Mai-Juillet ; ce ; haut. 20 p. i35. Prunus serotina Ehrh. — Bois riches et taillis. Juin- Août ; c ; haut. 60 p. 1 36. Prunus virginiana Linn. — Versant du Mont-Royal. Mai-Juillet ; ce ; haut. i5 p. 137. Pyrus arbutifolia Linn. — Taillis et bord des bois hu- mides. Mai- Sept, ; ce ; haut. 3 p. I 38. Pyrus americana DC. — Endroits humides. Juin-Sept, ; ce ; haut. 12 p. 139. Rosa blanda Ait. — Taillis riches. Mai-Août ; ce ; haut. 3 p. 140. Rosa carolina Linn. — Marécages. Juin-Sept. ; c ; haut, 5 p. 141 . Rosa lucida Ehrh. — Taillis secs. Mai-Août ; ce ; haut. 3 p. 142. Rosa gallica Linn. — Près des habitations. Juin-Sept. ; -f- ;-f+ ; r;haut. 4 p. 143. Rosa rubiginosa Linn. — Lieux pierreux et riches. Juin-Sept. ; ce ;haui. 8 p. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 231 144. Rubus hispidus Linn. — Marais, au pied du Mt-Royal. Mai-Août ; r ; haut. 2 p. 145. Rubus occidentalis Linn. — Taillis secs. Mai-Juillet ; ce ; haut. 6 p. 146. Rubus odoratus Linn. — Lieux pierreux secs et riches. Juin-Août ; ce ; haut. 4 p. 147. Rubus strigosus Michx. — Taillis riches. Juin-Juillet ; ce ; haut. 4 p. 148. Rubus triflorus Rich. — Bois et taillis humides. Mai- Août ; c ; haut. 3 p. \^(^. Rubus villosus Pài. — Taillis riches. Mai-Juillet; ce; haut. 5 p. i5o. Spirœa Filipendula Linn. — Près des habitations. Juin- Juillet ; -f ; +4- ; c ; haut. 3 p. ^, 1 5 1. Spirœa lobata Linn. — Près des maisons. Juin-Août; -h ; ++ ; r ; haut. 5 p. ^. i52. Spirœa salicifolia Linn. — Endroits humides ; bord des bois. Juillet-Sept. ; ce ; haut. 4p. '^. i53. Spirœa ulmaria Linn. — Jardins abandonnés. Juin- Août ; -|- ; -\~\- ; r ; haut. 4 p. ^. GROSSULARIE.E. 154. Ribes Cynosbati Linn. — Bois et taillis (Mt-Royal). Mai- Juillet ; c ; haut. 3 p. ibb , Ribes floridum UYier . — Taillis riches. Mai-Juillet ; ce ; haut. 3 p. i56. Ribes hirtellum Michx. — Taillis et haies vives. Juin- Juillet ;c ; haut. 3 p. 157. Ribes lacustrePoïr. — Taillis humides. Juin-Juillet ; r ; haut. 4 p. 1 58. Ribes rubrum Linn. — Bois et taillis humides. Mai- Juillet ; r ; haut. 3 p. 1 5g. Ribes uva-crispa Linn. — Près des habitations. Mai- Juillet ; 4- ; H — h ; r ; haut. 2 p. SAXIFRAGACEtE \6o. Mitella diphylla Linn. — Bois et taillis riches. Mai- Juin; ce ; ?i. 232 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE i6i. Mitella nuda Linn. — Bois humides. Mai-Juin; ce; x. 162. Parnassia caroliniajta Michx. — Savanes. Août-Sept.; r; ^. i63. Saxifraga virginiensis Michx. — Coteaux rocheux, Mai- Juin; cc\ %. 164. Tiarella cordifolia Linn. — Bois riches et humides. Mai-Juin ;cc; '4. i65. Saxifraga crassifolia. — Vieux jardins. Avril-Juillet; -f ; ++; c; ^. CRASSULACE^ 166. Penthorum sedoides Linn. — Marécages. Juillet-Sept, ; ce ; 2: . 167. Sedum Telephium Linn. — Près des habitations. Août- Oct.; +; +-f ;c; 2:. 168. Sempervivum tectorum Linn. — Près des maisons- Juillet-Sept. ; + ; ++ ; r ; 2: . i6g. Sedum acre Linn. — Près du cimetière du Mt- Royal. Juin-Août ; c \ tl. ONOTHERACEvE 170. Circœa alpina Linn. — Bois humides et fertiles. Juillet- Août ; ce; 2:. 171. Circœa lutetiana Linn. — Bois riches et humides. Juil- let-Août; c; 2-'. 172. Epilobium angustifolium Linn. — Terrains récemment défrichés. Juillet-Sept. ; ce; ^. 1 73. Epilobium coloratum Muhl. — Terrains humides. Juillet- Sept. ; ce ; 2-'. 174. Epilobium molle Torr. — Marécages. Août-Sept. ; r ; 2.'. lyb. Epilobium palustre L. var. Ii7iear e Graj. — Terrains bas et humides. Août-Sept. ; ce; ;:. 176. Onothera bienràs Linn. — Prés et champs humides. Juillet-Août; ce ; ©, (/. 177. Onothera pumila Linn. — Prés et champs secs. Juin- Juilletj ce; 2i. ' [A suivre). ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 233 Quelques Lichens saxicoles des Pyrénes-Orientales. Récoltés par feu le D"" Goulard, et déterminés par /'Abbé H. Olivier. 42. — Lecan. gangaleoides Nyl. in Flora 1873 p. 354. Thalle cendré ou grisâtre, granulé verruqueux, K -\- Jaune. Apothecies noir foncé en dessus et blanches en dedans, thecium hyalin, Collioure ; Port-Vendres. — La couleur intérieure des apothe- cies et celle du thecium font aisément distinguer cette espèce du Lecan, atra dont elle a assez l'aspect extérieur. 43. — Lecan. DISPERSA Ach. Syn. p. 87. Collioure, Notre- Dame de Consolation, Port-Vendres etc., commun sur les pierres des murs. 44. — L. GLAUCOMA Ach. Syn. p. 65. f. Tuberculosa Oliv. Thalle K + Jaune. Apothecies pruineuses à disque C -\- Jaune. La plupart des apothecies, tuberculeuses par confluence, sont convexes, immarginées et mesurent 3 mill. de diamètre sur une élévation de 2 mill. Elles sont presque toutes recouvertes par un intéressant petit parasite. Arthonia varians Nyl. Scand. p. 260, spores cunéiformes- ovoïdes, obtuses, 6, 8"^ hyalines, 3 septées. 1 5, 18 X 6, 8. Celles de glaucoma sont simples ellipsoïdes et mesurent 11, 14 X 7>9- 45. — Lecan. coarctata Ach. Syn. p. 14g. Thalle C + rouge; spores grandes 24, 28 X 10, 12. Sur les pierres à Banyuls. 46. — Lecan. sulphurea Nyl. scand. p. 166. Thalle épais, pâle soufré, rugueux, inégal. Apothecies noires, pâles en dedans, plus ou moins pruineuses, planes, puis convexes, immarginées ; solitaires ou confluentes ; spores 8, 12 X 4, 6. — Collioure, Port-Vendres. 47. — Lecan. polytropa Ach. Oliv. L. de L'Ouest. L p. 292. Cap Béar ; croupes de Llestrell et de CasteU. 48. — Lecan. intricata Ach. L. U. p. 38o. Thalle pâle jaunâtre, aréole, K — ou à peu près. Apothecies brun noir ou noires, nues, pâles en dedans, planes, peu proéminentes à bord refoulé à la fin; spores 11, 12 X 5,6. Port-Vendres ; Banyuls. 49. — Lecan. Badia Ach. Oliv. L. de L'Ouest I p. 299. Thalle 234 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE brun olive, aérolé ou subsquameux ; apothécies concolores au thalle planiuscules, lisses, brillantes, spores 12, i6 X 5, 6. Arthrostérigmates. — Fort Béar ; Port-Vendres, Col de Pal. f. Cinerascens Nyl. Thalle à couleur moins foncée, un peu cendré. — Avec le type. 5o. — Lecan PRŒPOSTERA Nyl. in Flora iSjS, p. 19. Thalle blanc ou blanc grisâtre, mince, aréole, fendillé, limité et même un peu déçusse par un hypothalle noir ; K + Jaune ^ rouge. Apothécies 0,5 — i mill. de diam. noires, en partie rongées et dénudées ; bord thallin rugueux, entier ou subcrénelé, conco- lore au thalle. Spores hyalines, 8"^ ellipsoïdes, simples, 9,14 X 5, 6. Spermogonies noires, nues, punctiformes, abondantes ; Spermaties grêles, fortement courbées. — Port-Vendres ; Col- lioure, N.-D. de Consolation. 5i. — Lecan farinosa Nyl. Pyr. Or. p. 54. Spores 12, i 5 X 8, 9, Banyuls ; Collioure, pierres calcaires. 52. — Lecan. cinerea Ach. Th. Fries. Scand. p. 280. Thalle K -}- Jaune > rouge. Spores 16, 18 X 7, 9- — Collioure ; Cap Béar, Col de Pal, etc. Commun. 5 3. — Lecan. mxERMUTANsNyl. in Flora 1872, p. 354. L'as- pect extérieur du thalle et la réaction K + Jaune > rouge, 1 = ; sont absolument ceuxdeLecan cinerea. Apothécies diversement anguleuses, de o,5 à i mill. 3 de diamètre ; spores 23, 25, 3o X 14, i5. Spermaties atteignant seulement 8, 9 X i. Celles de Lecan. cinej^e a m.tsur eux 12, 16 X i- 54. — Lecania erysibe Th. Fries. Scand. p. 295. Spores 8°' hyalines, i septées, droites, 10, 14 X 3, 5. Spermaties courbées, II ; i5 X I- Port-Vendres. 55. — Lecan. erysibe v. rabenhorstii Nyl. Prodr. p. 88. Thalle rugueux, tourmenté, plus épais que dans le type. — Banyuls ; Collioure. Mortiers des mars. 56. — Urceolariascruposa Ach. L. U.p. 3 3 8. Thalle C-|- rouge, I 3t bleui ; spores brunes, à divisions murales 2 5, 3o X 12,16, Cap Cerbère ; col de Pal ; tour de la Massanne, etc., Commun . 57. — Urceol. scRUPOSA F. PUNCTATA . OHv. L. de L'Ouest I. p. 3 18. Le même, mais à ouverture des apothécies très petite et souvent même punctiforme; avec le type. ACADÉMIE DE GÉOGUÂPHIE BOTANIQUE 235 58. _ Urceol. actinostoma Ach. L. U. 388. Réaction du prédédent. Apothécies à bord très finement plissé et strié ; spores plus petites que celles du précédent. Route de Cerbère au tunnel de Peyrefitte. 59. — Urceol. scRUPOSULA. Nyl. Pyr.-Or. p. ii. Thalle cen- dré, luride, assez mince ; aspect extérieur de Urceol. scruposa quoique plus petit. Spores 2 à 2 dans les thèques, murales, brunes, 34, 36 X 14, 17- Réaction du thalle par C — nulle ou à peu près. Cerbères, 60. — Pertusaria amara Nyl. Pyr.-Or. p. 35. Thalle stérile, à sorédies marquant = K (C) + violet. — Cap Béan Banyuls, Col de Pal. 61. — Pertusaria communis f. rupestris D C. Thalle K + d'un beau Jaune. Ce n'est qu'une forme saxicole du type. Collioure. 62. — Pertus-Wulfenii F. RUPicoLA. Schœr. Enum. p. 22g. Disque des apothécies C -j- rouge. Forme saxicole du type. Le thalle est souvent d'un jaune parfois assez intense, mais je ne l'ai vu nulle part pulvérulent et sorédié comme dans la var. liitescens Hoffm . 63. — Pertus. melanochlora Nyl. Pyr.-Or. p. 36. Thalle assez épais, glauque pâle ou un peu gris fumée, verruqueux ou fendillé, couvert de papilles concolores, pleinesàl'intérieur, assez grosses, 0,5-0,9 mill. de diamètre, simples ou rameuses, blan- ches, pulvérulentes au sommet. Apothécies lécanoroides, i, 2 mill. dediam., solitaires ou aggrégées 3 à 4 ensemble, carnées, mais recouvertes d'une pruine blanche assez épaisse : bord thal- lin proéminent, persistant. Spores solitaires, 200, 220 X 70, 90. — Nyland. supra citât, leur donne 180, 25o X 75, 100. — Spermaties bacillaires, 4X1, très nombreuses. — Le thalle donne comme réaction = K (C) -\- rose très fugace. La Mas- sanne. Nos échantillons proviennent de la même localité que ceux du savant lichénographe suédois. 64. — Pertus. subcorallina Nyl. in Gasil. Lich. Plateau central, p. 60. Thalle K -f Jaune ^ rouge, gris cendré, épais inégal, fendillé-aréolé, à aréoles anguleux, difformes ; couvert de papilles nombreuses, allongées, sub-cylindriques et même 236 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE rameuses. Stérile. Diffère surtout de Westringii par la longueur des papilles. Col de Pal ; La Massanne. 65. — Pertus, concreta. Nyl. in F"Iora 1876. p. 238, Pyr.-Or. Nov. p. 60. Th. blanc ou blanc cendré, épais, fendillé-inégal, nettement déterminé, K -)- jaune ]^ rouge; semé ça et là de petites papilles courtes, brillantes, éparses. Apothécies innées dans des verrues thallines lisses ou rugueuses, diversement con- fluentes et se manifestant à l'extérieur par de petits points noirs bien caractéristiques. Spores 2"'' i3o, 190 X 55, 70. Col de Pal, Port-Vendres, Cerbère. [A suivre.) CATALO&UE DES LICHENS DU DÉPARTEMENT DE LA SARTHE PAR E:. IVCCDIVG^XJIT .T .OINT Instituteur à Roëzé (Sarthe) [Suite] L. PRŒSisTENS Nyl. — Thalle blanchâtre ou un peu cendré, verruqueux. Apothécies petites à disque brun-pâle ou un peu foncé, concolores en dedans ; bord thallin concolore au thalle, proéminent, épais, rugueux, paraphyses articulées. Spores i6"« à deux nucléus, hyalines, 8, 12 X 5,7. — Ste-Sabine, dans la forêt, sur les branches de sapins avec Catillaria Ligthfoothii et sur quelques troncs de chênes. L. SCRUPULOSA Ach., Nyl., Lamy, Oliv. — L. pallida v. scrttpulosa Malb. — Thalle blanchâtre, mince, continu, limité par une zone hypothalline blanche. Apothécies anguleuses, à bord thallin crénelé, persistant, couvertes d'une pruine blanche qui disparaît plus ou moins ; spores ellipsoïdes, 14,20 X 8, 12. — Rare. — Crannes-en-Champagne, peupliers sur la route de Fay, au-delà des Grimaux. R. Ch. Thalle K + jaune ; Apothécies C. — Cette plante se rapproche beaucoup de certaines formes de L. angulosa, mais la réaction du chlorure de chaux sur les apothécies, permet de les diflférencier facilement. ACADÔl(E DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 237 L. Hageni var. lithophila Krbg. — Apothécies moyennes, convexes, nues, brunes ou un peu pâles. — Sillé-le-Guillaume, rochers du Mont-Tabor. — Var. uMBRiNA Ehrh. — Apothécies moyennes, nom- breuses, sans pruine ; spermaties plus longues que dans le type, i3, 22 X I. (type, lo, 14 x i). — Ste-Sabine, au Pont- des-Loges, branches de peupliers. L. coARCTATA var . ORNATA Schœr. — Thalle blanc, formé de granulations squameuses, éparses, crénelées. — Ghemiré-en- Gharnie, rocs dans la forêt ; Ste-Sabine sur des pierres de roussard dans le bois des Isles ; Tennie, rochers du Bray. Généralement stérile. L.suLPHUREA Hoffm., Lamy, Flag., Nyl., Harm., Oliv. — L. varia v. sulphurea Malb, — Thalle jaune sale, épais, verru- queux, à aréoles gonflées. Apothécies moyennes, à disque noi- râtre en dessus et en dedans, bord thallin concolore au thalle refoulé à la fin ; spores ellipsoïdes, 9, 12 X 5,6. — TR. Fres- nay-sur-Sarthe, rochers de la butte de Grateil. R. Gh. — Thalle K + jaune intense. L. ciNEREA var. iNTERMUTANs Nyl. — Frcsnay-sur-Sarthc, ro- chers siliceux du Guélian. Pertusaria velata Ach., Nyl., Oliv., Hue. — Thalle blanc ou un peu grisâtre, quelquefois déterminé et figuré au pourtour, rugueux, inégal, portant des papilles isidioïdes, ou un peu pulvé- rulentes dans quelques échantillons ; vu stérile. — Rare. — Ste Jammes sur-Sarthe, bois d'Antoigné, sur un charme et quelques chênes ; Ste-Sabine, tronc d'un chêne au Bignon ; Grannes-en- Ghampagne, peupliers aux Grimaux. R. Gh. — Thalle et isidium G + rouge. Gette réaction permet de reconnaître de suite cette espèce de toutes les autres du genre. Thelotrema lepadinum Ach — Forêt de Jupilles. ToNiNiA CANDIDA Ach., Flag., Oliv., — Lecidea candida Nyl., Malb., Lamy, Harm. — Thalle squameux, blanc, noir en des- sous ; squames contiguës, couvertes d'une pruine blanche épaisse. Apothécies grandes, noires en dessus, roux clair en dedans, couvertes d'une pruine blanche, peu épaisse, qui dispa- 238 ACAnÉMIli DE GÉOGRAPHIE HOTAMQUE raît plus ou moins; spores fusiformes, i-septées ; 16,24 X 3, 4. — TR. — Fresnay-sur-Sarthe, butte de Grateil, sur des ro- chers. Bacidia vermifera Nyl., Lam., Harm. — Thalle verdâtre ou cendré, mince, finement granulé. Apothécies noires, petites, convexes; spores subvermiformes, contournées en spirale ou cintrées, généralement à 5 cloisons. Spermaties bacillaires. Cette espèce diffère surtout de B. umbrina pas ses spermaties ; dans cette dernière espèce, elles sont droites et courtes. Rare. — Ste-Sabine, taillis de la Motte sur de vieilles palis- sades. BiLiMBiA ABiETiNA Ach . , OHv. — Lccidea abietina Nyl., Malb. — Lecanactis abietina Krb., Oliv. — Thalle blanchâtre, mince, lépreux, étalé. Apothécies moyennes, planes, noires en dessus et en dedans, mais paraissant concolore au thalle, grâce aune épaisse couche pruineuse qui les recouvre. Spores fusi- formes, grandes, à 3 cloisons, 3o,45 X 4,6. Spermogonies nom- breuses, papillaires. — T.R. — Forêt de Perseigne, Vallée d'Enfer, sur de vieux chênes. BiATORELLA CLAVus T. Fr., Oliv. — Lecidea eiicarpa ISiyl. — Lecanora cejnnna v. eucarpa Nyl , Malb. — Thalle à peu près nul. Apothécies moyennes, flexueuses irrégulières, sub- stipitées, noirâtres, munies d'un rebord propre. Spores petites, ellipsoïdes, 4,5 X 2. — TR. Chemiré-en-Charnie, rochers de la Butte d'Enfer. B. PRuiNOSAvar. illuta Ach. — Thalle pulvérulent; apothécies convexes et plus petites que dans le type. — St-Jean-d'Assé, murs dans le bourg. Lecidea gelatinosa Ach., Schœr., Oliv. — Biatora gelatinosa Flag. — Lecidea viridescens v. gelatinosa Nyl., Malb. — Thalle lépreux gélatineux, mince, continu, verdâtre ou couleur de rouille. Apothécies noires en dessus, pâles en dedans, d'abord planes puis devenant presque convexes. Spores ellip- soïdes, petites, 6,9 X 3,5. — R. — Ste-Jammes-sur-Sarthe, bois d'Antoigné, sur la terre des allées et des bruvères. 0 7 ^ R. Ch. — Thalle K -|- jaune ou — . L. FuscoATRA V. suBCONTiGUA E.Fr. — Thallc blanchâtre, peu ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 239 fendillé, presque continu, mince. — Fresnay-sur-Sarthe^ rochers du Guélian ; Ste-Sabine, murs de roussard. Catillaria globulosa V. SYNOTHEA T. Fr. — Apothécies noires mais brun-obscur étant humides. Spermogonies nombreuses montrant la matière blanche des spermaties par un petit ostiole ouvert. (Cet ostiole est fermé dans le type). — TR. Ste-Sabine, sur de vieilles palissades. Catilaria erysiboïdes t. Fr., Oliv. — Lecidea erysiboïdes Nyl., Malb. — Thalle verdâtre, mince. Apothécies très petites, roussâtres ou jaune pâle, pâles en dedans, bientôt convexes; spores ovoïdes-obtuses, plus atténuées à une extrémité, 8,io X 4,5. — R. Stê-Sabine sur les troncs de chênes, taillis de la Motte. Buellia myriocarpa var. chloropolia Krb. — Thalle assez épais, granulé-pulvérulent, vert ou verdâtre. — R. Roëzé, sur des troncs de chênes. Buellia BADIOATRA Krbg., Oliv. — Lecidea badioatra Nyl., Lamy. — Rhiiocarpon badïoatrum Flag. — Thalle aréole, ver- ruqueux, gris foncé ou brunâtre, non amyloïde. Apothécies moyennes, noires en dessus et en dedans, planes à bord propre mince, disposées entre les aréoles du thalle; spores oblongues à une cloison, hyalines, devenant brunes avec l'âge; 25, 3o X io,i5. — R. — Tennie, rochers siliceux du Bray. B. SAXATiLis Krbg., T. Fr., Flag. — Lecidea saxatilis Nyl., — Thalle obscur, très mince, ou nul. Apothécies très petites, 0,2, à 0,3 millim. de diam._, noires, planes, à marge entière proémi- nente : spores à i cloison, ellipsoïdes; 11, 1 3 X 4,6. — R. — Espèce saxicole et aussi parasite sur les thalles de quelques Parmelia et Lecanora calcarea. — Chemiré-en-Charnie, sur les rochers siliceux de la Butte d'Enfer. A cause de l'absence complète de thalle, sur les rochers ou j'ai récolté cette espèce, on peut en faire une forme athallijia. Opegrapha rupestris var. pruinosa Krbg. — Thalle lirelles et thèques du type, mais à apothécies pruineuses. — St-Jean- d'Assé, route de Ste-Jamme,roc calcaire à côté delà ferme de Loué. Verrucaria glaucina Ach., Nyl., Oliv. — Thalle blanc- cendré en dessus, blanc en dedans, aréole; aréoles petites, bor- dées chacune d'une ligne hypothalline noire. Apothécies petites, :240 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE solitaires sur chaque aréole; spores hyalines ellipsoïdes; i5,2o X 7,8. — R. Fresnay-sur-Sarthe, butte de Grateil, sur les rochers calcaires. Spiloma sph^rale Ach. — Parasite sur le thalle de Pertusa- 7'ia corallina. Apothe'cies petites, noires; spores globuleuses, noirâtres. AR. Chemiré; St-Ldonard; Sillé-le-Guillaume, St- Victeur; Crissé. {A suivre). BIBLIOGRAPHIE Kryptogamenflora (Mousses, Algues, Lichens, Champi- gnons). Prof. Dr Walter Migula. Cet important ouvrage for- mera trois volumes, les volumes V, VI et VII de la Flora von Deutschland. Œsterreich und der Schwei{ du D' Thomé dont il fait partie. Il se publiera en 40 à 45 livraisons, soit 90 feuilles de texte et 32o planches noires ou coloriées. Le prix de sous- cription de chaque livraison est de I fr. 25. On souscrit à la librairie de Fr. von Zezschv^itz, éditeur à Géra Reuss, j. L, Alle- magne. (Les Fougères sont renfermées dans le volume I de l'ouvrage général). Nous avons sous les yeux le i''r fascicule de 32 pages de texte avec 8 planches dont 5 coloriées. L'auteur donne d'abord la division des Cryptogames en Thal- lophytes (Algues, Champignons, Lichens) et Archegoniatées (Mousses, Bryophytes, Fougères, Pteridophytes). Le premier livre traite des Mousses et Hépatiques (généra- lités sur leur structure, leur morphologie, leur recherche, leur cueillette et leur conservation). Elles sont divisées en 4 ordres : sphagnacées, andreacées, archidiacées et bryinées. Les Sphag- nacées ne renferment qu'un genre unique : Sphagnum, tout entier traité dans le premier fascicule qui renferme la clef des Andreacées. Spécial pour l'immense sol allemand, cet ouvrage ne sera pas moins utile aux pays voisins et le meilleur éloge que nous en puissions faire, c'est d'émettre le vœu qu'une œuvre semblable soit entreprise pour la flore cryptogamique française. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LEVEILLE. Imprimerie de l'instilut de Bibliograpliic (Ancienne Maison Moiinoyer). — ii-190l. 10* Annke '3" Séri-c! N° 144 r'"" Novembre iqoi BULLETIN DE 'ACADÉMIE INTERNATIONALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » l*ai»aîssaiit le de C5liiiijiie> mois SOMMAIRE DU No 144 Une herborisation à Ctiàteau-Gontier (Mayenne), M. Luc Daniel. Catalogne des plantes dj Bonchamp (Mayenne) avec carte. M. .1. Barré. Les plantes des terrains sales (suite), M. A. Feket. Catalogue des Lichens du départemeiu de la Sarthe {suiti;}, M. Movguillon. L'existence légale de l'Académie. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typogr.\i»hip: monnoyiîr) 12, Place de? Jacoblxs, 1 9 O 1 I 2 Académie internationale de Géographie Botanique Directeur : M. G. KING, Londres (Angleterre). Secrétaire fojétuel : M. H. LEVEILLÉ, 0, Le Mans (Sarthe). 'Irésorier: M. Ch. LE GENDRE, p, Limoges (Haute-Vienne). Coixseild- l'Académie : MM. A. King, Léveillé, p, Le Gendre, p, Rof-i-,i^, R. A. Philippi. On peut se procurer au Secrétariat le diplôme spécialement gravé pour VA au prix de 3 francs Cotisation annuelle : 10 francs L'Académie laisse aux auteurs la responsabilité de leurs opinions. Adresser mandats et communications au Secrétariat. 10, Treub cadémie Secrétariat-Rédaction ?^, Riio de Floi-e, TS Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit I*AYASiK.ES J^\J îlli^r^S, au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. I OiÉB'OTS : Abonnement .• 12 fr. ; Le numéro : 1 fr PARIS Jacques Lechevalier, Librairie m.édi- cale et scientifique. 23, rue RacinCj Paris (Seine). J.-B. Baillière et Fils, 19, rue Haute feuille. LONDRES W. DuLAU and C°, Foreign bookseilers, 37 Soho Square. Williatn Wesley and C°, 28, Esse Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebrûder Borntraeger, Schoneberger strasse, 1 7, a. Dépositaire pour l'Aile magne et V Autriche. NEW-YORK Ph, Heinsberger, i5, First Avenue Ouvrages offerts à la Bibliothèque De la part de MM. L. A. Martin (i br.l, J. P. Hoschedé (i br.), F''*' Sennen, I br.), E. MoNGUiLLON (i vol.). Mouvement de l'Herbier De M. DE Saulses-Larivière une variété nouvelle de Bupleurum ranuncu- loidei'. De M. Vidal un loi d'espèces des Alpes-Maritimes. De M. Gentil des espèces sarthoises et un lot d'espèces e'trangèresà la Sarthe. io« Année (3* Série) N° 144 i^f Novembre 1901 BULLETIN DE L'ACADEMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Une herborisation h Château-Gontier. Les environs de Ghâteau-Gontier ont été explorés avec un soin religieux par Duclaux, l'un des auteurs du « Catalogue des plantes vasculaires de la Mayenne », qui en a noté la végétation spontanée d'une façon remarquable pour l'époque. Je les ai explorés aussi pendant 14 ans, de 1881 à 1895. Aussi je ne me serais pas imaginé pouvoir rencontrer aux portes même de cette ville une espèce nouvelle ayant jusqu'ici échappé aux recherches. C'est cependant le cas. Le i3 août dernier, j'ai trouvé en abon- dance le Reseda phyteuma^ dans un champ situé en face le Moulin à vent de Bazouges sur les hauteurs qui bordent la Mayenne, en face le Bout-du-Monde. Ces hauteurs sont riches d'ailleurs en plantes intéressantes qui ne se rencontrent guère que dans le calcaire, bien que le sous- sol du plateau soit essentiellement schisteux : Linum angusti- folium^ Dianthus prolifer^ Melilotus arvensis^ par exemple. J'y aj pour la première fois rencontré le Thlaspi arvense dans un champ de la ferme de l'Image, en Bazouges. D'autres plantes intéressantes comme Herniaria hirsuta et Herniaria glabra. Lathyrus sylvestris^ etc., y sont assez fréquentes. Enfin sur les bords de la Mayenne, j'ai revu le Linaria ochroleuca, curieux hybride entre les Linaria vulgaris et striata. Au mois de septembre dernier, j'ai trouve à Hercé, à 2 kilom. sur la route de Vieuvy, le Campamila patula, abondant dans un champ à sous-sol granitique. Je signalerai en outre, au point de vue cryptogamique, le Pue- cinia Menthce, commun dans tout le département sur les menthes ; VUromyces Genistœ tinctoriœ ^ que j'ai trouvé à Châ_ teau-Gontier sur le Genista tinctoria, ainsi qu'à Pacé, près Rennes ; VUromyces Scrofulariœ , que j'ai recueilli à Hercé suj. les Scrofulaires. L. Daniel. 242 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE CATALOGUE DES PLANTES Croissant dans la région indiquée par la carte géo-botanique de Bonchamp et environs N°' dei Cases I A I B I G 1 D 2 A 2 B STATION I 2 NOMS DES ESPECES Helleborus fœtidus. Orobanche cruenta. Centaurea calcitrapa. Genista tinctoria. Linum angustifolium. Ornithogalum pyrenaicum. Rubia peregrina. Trifolium ochroleucum. Ophrys aranifera. Orchis viridis. O. conopsea. O. coriophora. Gardamine pratensis à fl. doubles. Daphne laureola, Colchicum autumnale. Gentaurea calcitrapa. — Marrubium vulgare Gucubalus baccifer. Gerastium arvense. Phyteuma spicatum. Lathrœa clandestina. Reseda lutea. Leonurus cardiaca. Orchis viridis. O. ustulata. O. conopsea. ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 243 N°' dei Cases 2 G 2 E 2 F 3 A 3 B STATION 3 G 1-2 2 5 6 2 3 4 5 1-2 NOMS DES ESPECES O. coriophora. Corydalis claviculata — Berberis vulgaris, Myriophyllum spicatum. Muscari comosum. Stachys germanica. Eleocharis ovata. Orchis bifolia. Gardamine impatiens. Gratiola officinalis. Gyperus fuscus. Gyperus flavescens. Melampyrum arvense Gardamine impatiens. Hyosciamus niger. Œnanthe fistulosa. Daphne laureola. Gorydalis solida. Digitaria filiformis. Ophrys aranifera. Gratiola officinalis. Gerastium arvense. Veronica acinifolia. Veronica praecox. Scilla autumnalis. Stachys germanica. Gerastium semidecandrum. Ophrys aranifera. Berberis vulgaris. Rhamnus catharticus. Spiranthes autumnalis. Gerastium glaucum. Golchicum autumnale. Iris fœtidissima. 244 ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE N" dei Cases STATION NOMS DES ESPÈCES 3 Orchis ustulata. 0. viridis. 3 D I Iris fœtidissima. 2 Delphinium consolida. 3 E I Corydalis claviculata. 2 Ranunculus sceleratus. Potamogeton heterophyllus. Carex pseudo-cyperus. Lithospermum officinale. 3 Scolopendrium vulgare (abondant) Cucubalus baccifer. 4 Ghrysosplenium oppositifolium. 5 Hippocrepis comosa. Helianthemum vulgare. Allium sphaerocephalum. Daphne laureola. Tritolium scabrum. 4 A 1-2 Petasites vulgaris. 3 Cerastium semidecandrum. 4 B I Plantago média (n'a paru qu'une année) 2-3 Lobelia urens. Walhenbergia hederacea. 2 Salix. repens. 4 Galium anglicum. Lathyrus nissolia (belle station) Silaus pratensis. 5 Rhamnus catharticus. 6 Narcissus biflorus. Orchis viridis. 4 C I Daphne laureola. 2 Berberis vulgaris. 3 Hypericum hirsutum. 4 > Lamium amplexicaule. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 245 N"' des Cases 4 D 4 D STATION 3 4 NOMS DES ESPECES Cerastium semidecandrum. G. pumilum. G. brachypetalum. Anthyllis vulneraria. Brunella alba. Trifolium ochroleucum. Ophrys aranifera. làthospermum officinale. Erigeron acre. Rubia peregrina. Salvia verbenaca. Medicago minima. Trifolium scabrum. Stachys annua. Lactuca perennis. Ajuga chamtepitys. Barkhausia fœtida. Orobanche cruenta. Stachys germanica. Kentrophyllum lanatum. Orlaya grandifiora. Ghlora perfoliata. Euphorbia platyphylla. Euphorbia stricta. Cyperus longus. G. flavescens. G. fuscus. Helosciadium nodiflorum, f. ochreatum Leersia oryzoides. Gucubalus baccifer. Marrubium vulgare. Stachys germanica. Iris fœtidissima. Gerastium semidecandrum. Gynoglossum officinale. — Hyosciamus niger. 246 ACADÉMIE DE GEOGKAPHIE BOTANIQDK N°" des Cases 4 E 4 F 5 A STATION 5 B 5 C 5 6 7 8 3 4 5 I 2 3 I 2 O 0 5 6 NOMS DES ESPECES Potamogeton pusillus. Veronica acinifolia. Veronica prcecox. Buxus sempervirens. Sedum villosum. Gerastium semidecandrum. C. glaucum. Scleranthus perennis. Gerastium arvense. Pulmonaria angustifolia. Corydalis claviculata. Narcissus pseudo-narcissus. Lathrœa clandestina. Gorydalis claviculata. Narcissus pseudo narcissus (très abondant) Corydalis claviculata Helleborus viridis. Scleranthus perennis. Gerastium semidecandrum. Scleranthus perennis. Veronica prcecox. Veronica acinifolia. Pulmonaria angustifolia. Rubia peregrina. Cynoglossum officinale. Herniaria hirsuta. Melampyrum arvense. (abondant) Quercus sessilifîora. Rhus coriaria. (planté) Lathyrus nissolia. (un pied en 1899) Iris fœtidissima. Muscari comosum. Draba muralis. ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 247 N°° dei Cases 5 D 5 E 6 A 6 B 6 C 6 F 7 A STATION 2-3 o J 4 5 6-7 NOMS DES ESPECES I 2 I 2 O t 2 3 I 2 Ranunculus chœ- Scleranthus perennis. Nardurus Lachenalii. Reseda lutea. Rhamnus catharticus. Scleranthus perennis. Corydalis claviculata. ■ rophyllos. Sedum anglicum. Serratula tinctoria. Galium anglicum. Potamogeton heterophyllus. Pulmonaria angustifolia. Spiranthes autumnalis. Helianthemum guttatum. Gonvallaria maïalis. Drosera rotundifolia. Quercus tozza (tout le bois de Bourg en Bourg). Iris fœtidissima. Cucubalus baccifer. Lithospermum officinale. Helleborus fœtidus. — Marrubium vulgare Ranunculus divaricatus. Elodea canadensis. Chlora perfoliata. Petasites vulgaris. Elodea canadensis. Pulmonaria angustifolia. Reseda lutea. Rhynchospora alba. Drosera rotundifolia. 248 ACADEMIE Dli GliOGRAPHIE BOTANIQUE ^os des Casci STATION NOMS DES ESPÈCES D. intermedia. Osmunda regalis. 2 d° 7 B I Digitaria filiformis. Cyperus flavescens. Gyperus fuscus. Caltha palustris. 2 Gastridium lendigerum. Menyanthes trftoliata. 8 A 1 Samolus Valerandi. 2 Lactuca saligna. 8 B I Corydalis solida. 2 Pinguicula lusitanica. Droserâ rotundifolia. 3 Asclepias vincetoxicum 8 G I Turritis glabra. Toutes les espèces ci-dessus existaient en 1900. J , Barré. w PQ < ACADEMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE 249 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES A A)uga chamœpitys. 4 D 1 Allium sphEerocephalum. 3 E 5 Anthyllis vulneraria. 4 D 1 A I 1-2 Asclepias vincetoxicum. 8 B 3 B Barkhausia fœtida. 4 D I Berberis vulgaris. 2 B 4 G 3 2 Brunella alba. 4 D I I A 1-2 etc. Buxus sempervirens. 4 D 6 C Caltha palustris. 7 B I Cardamine impatiens. 2 F 2 E 2 2 Car 'aminé pratensis (fl. doubles). I G I Gentaurea calcitrapa. 1 A 2 B 2 I Gerastium arvense. 3 A 4 D 2 B 4 7 2 Gerastium brachypetalum . 4 D I Gerastium glaucum. 3 B 4 D 4 G Gerastium pumilum. 4 D I Gerastium semidecandrum. 3 A 4 A 4 D 4 E 4 D 6 3 3-6 4 I Ghlora perfoliata. 6 B 4 D 5 I Ghysosplenium opposititolium. 3 E 4 Golciiicum autumnale. 1 250 ACADÉMIE DE GEOGRAPHIE BOTANIQUE Colchicum autumnale. 3 B 3 Convallaria maïalis. 6 A 2 Corydalis claviculata. 2 B 3 E 4 D 4 E 5 C 3 I 8 2 6 Corydalis solida. 3 A 8 B 3 I Cucubalus baccifer. 2 « 6 B 4 D 2 2 I Cynoglossum officinale. 5 A 4 D I 4 Cyperus flavescens. 2 F 7 B 4 D I I I Cyperus fuscus. 2 F 7 B 4 D I I I Cyperus longus. 4 D I D Daphne laureola. I D 3 A 3 E 4 C I 3 5 I Delphinium consolida. 3 D 2 Digitaria filiformis. 3 A 7 B 3 I Draba muralis. 5 G I Drosera intermedia. 7 A I Drosera rotundifolia. 6 A 7 A 8 B 3 I 2 E Eleocharis ovata. 2 E I (je ne l'ai Elodea canadensis. 6 C 2 pas revu 6 B 4 en 1901) Erigeron acre. 4 D I Euphorbia platyphylla. 4 D I ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 251 H K Euphorbia stricta. Galium anglicum. Gastridium lendigerum. Genista tinctoria. Gratiola officinalis. Helianthemum guttatum. Helianthemum vulgare. Helleborus fœtidus. Helleborus viridis. Helosciadiumnodiflorum,f.ochreatum Herniaria hirsuta. Hippocrepis comosa. Hyosciamus niger. Hypericum hirsutum. Iris fœtidissima. Kentrophyllum lanatum. Lactuca saligna. Lamium amplexicaule. Lathraea clandestina. Lathyrus nissolia. Leersia oryzoides. Linum angustifolium. Lithospermum officinale. 4 D 4 B 5 D 7 I 3 2 6 3 I 6 4 4 5 3 3 4 4 B B A F A E A B E D A E A D G 3 C 3 D 4 D 5 B 6 B 4 I> 8 A 2 4 C 4 2 B 3 4 D 9 4 B 4 5 B 4 D I I B I 4 D I 6 B 2 4 2 2 I O :> I I 5 I 3 3 I 2 5 I I 3 1-2 I 3 5 I ( et ail leurs). ( et ail- leurs) . C}KS} ACADEMIE DE GÉOGRAIMIIE BOTAMQUE M N O Lithospermum officinale. Lobelia urens. Marrubium vulgare. Medicago minima. Melampyrum arvense. Menyanthes trifoliata. Muscari comosum. Myriophyllum spicatum. Narcissus biflorus. Narcissus pseudo-narcissus. Nardurus Lachenalii. Œnanthe fistulosa. Ophrys aranifera. Orchis conopsea. Orchis bifolia. Orchis ustulata. Orchis coriophora. Orchis viridis. Orlaya grandiflora. Ornithogalum pyrenaicum. Orobanche cruenta. Osmunda regalis. p Petasites vulgaris. 4 D I 4 B 2-3 4 D 2 6 B 3 4 D I 5 A 2 F I 7 B 2 2 C 1-2 5 B 6 2 B 4 4 B 6 4 E I 4 D 8 5 C 3 A 2 I B 2 o 0 A 3 B 4 D 2 B I C 2 E 2 B 3 C I C 2 B 1 C 2 B C 4 D I B I A 4 D 7 A 4 A 1-2 6 G I 2 B 1 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 253 Q R Phyteuma spicatum. Pinguicula lusitanica. Plantago média. Poa ngida. Potamogeton heterophyllus. Potamogeton pusillus. Pulmonaria angustifolia. Quercus sessiliflora. Quercus tozza. Ranunculus chœrophyllos. Ranunculus divaricatus. Ranunculatus sceleratus. Reseda lutea. Rhamnus catharticus. Rhus coriaria (planté). Rhynchospora alba. Rubia peregrina. Salix repens. Salvia verbenaca. Samolus Valerandi. Scilla autumnalis, Scleranthus perennis. Scolopendrium ofricinale. Sedum anglicum. Sedum villosum. Serratula tinctoria. Silaus pratensis. Spiranthes autumnalis., 2 B 8 B 4 B partout 5 E 3 E 4 D 4 F 5 E 4 D 5 B 6 A 5 C 6 B 3 E 5 C 3 B B G B A B 4 D 4 B 4 D 8 A 3 A 4 5 5 7 I 4 4 4 5 3 r D 4 5 4 3 5 D E E C E C D D B B E 0 2 I I 2 5 I 2 7 I b 4 2 4 2 5 4 2 1 I I 2 1 I 4 G o 4 2-3-5 / 6 eiaiileuis' (elailleurs etc. etc 4 3 (.'ibuiiduiil 254 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Stachys annua. 4 D I Stachys germanica. 3 A 2 C 4 D 4 D 5 2 I 2 T Trifolium ochroleucum. I A I B 4 D I 2 I I Trifolium scabrum. 4 D 3 E I 5 V Veronica acinifolia. 3 A 4 IJ 4 E 4 6 5 Veronica praecox. 3 A 4 D 4 E 4 6 5 Walhenbergia hederacea 4 B 2-3 Les plantes des terrains salés. Par M. A. Feret {Suite). Plantes de Deuxième Zone. N. B. La plupart des plantes de première zone peuvent être utilisées en deuxième zone. La réciproque n'est pas toujours vraie. Badamier. — Croît à Madagascar. Remarquable par ses branches formant parasol. Donne un bois analogue à celui du noyer; l'amande du fruit est comestible et agréable. Banksia. — Genre d'arbustes de i -3 mètres, croissant en Aus- tralie et dans la région méditerranéenne. Citons B. littoralis. Besleria lutea et B. violacea. — Ce dernier et son fruit donnent, une teinture violette. Betiila nana et sa var, Sibirica. — Espèce de Russie et La- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 255 ponie, atteignant au plus 70 c. m., très touffue. Se multiplie par graines venues du Nord ou par marcottes. BlYSMUS RIIFUS. BoLBOPHYLLUM Rhizophor^. — Orchidéc à fleurs rouges en longs épis flexueux. Croît sur mangliers. Cf. Journal de la Soc. imp. et cent. d^Hort.^ 1862, p. 535. BraCHYPODIUM DISTACHYON P. B. Brassica cheiranthus L. — Brassica insularis. — B. Napus dont le type indigène croît au bord de la mer. Cakile Serapionis. — C. MARITIMA Scop. — Excitant antiscor- bustique très préconise' jadis. Une espèce américaine voisine est très employée aux Antilles. Cf. Encycl. du X\X^ siècle., vol. 67, p. 278. Calophyllum Calaba L. Calamus rudentum. — Palmier jonc. Plante grimpante dontles tiges fournissent des cannes, treillis et sièges etsont dénommées jets de Hollande, ce pays en ayant conservé longtemps le mono- pole. Fournit cordages propres à amarrer les navires et des lacets pour la chasse aux éléphants, et, sous le nom de jonc unique, jonc sans pareil, les cannes de luxe pour suisse, tambour- major, etc. Carex aquatilis Wahl. — C. binervis Sm. — C. cuspidata Wahl. — C. Halophila Nyl. — C. maritima. — C. nana var. de C. SALiNA (ir* zone). — C. Œderi Ehrh. — C. pallescens L. propre aux 3* et 4' zones. — C. punctata Gaud. — G. subspa- THACEA. Casuarina. — Ce nom vient de Casoar (qui n'a pas de plume). La plante, arbre élevé à rameaux paraissant aphylles_, s'appelle encore Filao (qui tombe). Se multiplie par graines, C. equise- tifolia. Climat tropical et de l'oranger. Bois d'une belle nuance rouge, très dur, excellent pour constructions navales. Ecorce astringente. — C. quadrivalvis Labill. — De 4-10 m. Bois utilisé comme celui du précédent ; ses rameaux sont mangés par les bestiaux. Brave l'aridité du sol. C. tenuissima. Employé comme brise-vent. Centaurea sonchifolia. Cham^melum maritimum. — Camomille aquatique qui produit une résine analogue au camphre. 2o6 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Chara alopecuroides. — C GALioiuES. — Sert à polir les métaux. Chenopodium rubritm L. — Riche en matières "azotées. GiNERARIA MARITIMA. CiRSIUM BULBOSUM DC. — C. ECHINATUM. Cocos NuciFERA L. — Arbre de 2o-3o m., fournit aliments, boissons, vêtements, toits aux indigènes des tropiques. Se repro- duit par le fruit qui germe ordinairement vingt jours après la plantation. On doit placer le fruit en terre dans le sens de la lon- gueur et sur un plan incliné pour éviter à la tige de se courber pour sortir de terre. On choisit les noix saines, non fêlées et revêtues de leur brou. COCHLEARIA ANGLICA Lcb. C. AESTUARIA Ll. CoNOPHYLLUM. — Rivagcs de Tîle de Krakatoa. CORDIA LATIFOLIA. — C. MONOICA. C. SUBCORDATA Lam. G. TETRANDRA. — Sa taille diminue de moitié au bord de la mer. — C. TETRAPHYLLA. Atteint I m. de diamètre. Cymodocea aequorea. Cynanchum acutum L. — C. monspeliacum L. — Plante à suc laiteux, résolutif à l'extérieur, purgatif à Tintérieur. Succédané de la scamonée d'Alep, permettrait de rendre productifs des ter- rains incultes. — C. vincetoxicum L. Cyperus rotundus L. — Tubercule gros comme une petite noix, diurétique et diaphorétique. — C. schœnoides Gris. [A suivre). Un coin de la Flore des Vosges PLANTES DES ENVIRONS DE RAMBERVILLERS i\oxe:s ex obse:rva.xiO!vs Par m. Gh. Glaire [Suite). POLYGALAGÉES Polygala vulgare L. a genuinum R. et F. FI. de Fr.t. 2, p. 61 — Bois et prairies, T. G. sur tous les terrains. S. - var. rosea Nob. — A. G. Rambervillers, forêt de Ro- mont. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 257 Forma (R, et F. 1. c. 3, p. 65) P. oxypetrum Rchb. [pro spe- cie). — P.C. Forêt de Romont ! (Adam), Rambervillers ! (Boulay). Forma (R. et F. 1. c.) P. dubium Bellynck [pro specie)^ FI. Na- mur, p. 27, -P, Lejeunei Michalet Hist. nat. Jura, p. 36 1 ; Berher Cat. pi. Vosges, éd. i, p. 39, non Boreau ; P. oxyptera Gren. FI. Ch. Jur. p. 99, non Rchb ; P. Michaleti Gren. Rev. FI. monts Jura, p. 3i (pr. p.) ; P. litigiosa Berher Cat. pi. Vosges, éd. 2 (1887) p. 80. — P. vulgaris var. versicolor Claire ap. Ma- gnier, Scrinia 13 (1894). — Exsicc. MagnierFl. selecta N° 3.5 1 3 — P. C. Dan.s les bruyères et sur les chemins des terrains sili- ceux. Forêt de Romont! (Adam), Ste-Barbe, Rambervillers à Métendal et à Bellevue, Colline des Eaux. Subspec. (R. et F. 1. c. 3, p. 74) P. serpyllaceum Weihe {pro specie), in Flora, 1826, p. 745 t. 1. — ê mutabile Dumort. {pro specie). FI. Belgica (1827), p. 14 ; Rouy et Foucaud 1. c. 3, p. 75; P . depressa Wender. — Plante assez allongée, à tiges lâche- ment feuillées, souvent dénudées à la base ; fleurs d'un bleu pâle, en grappes asse\ longues. — Parmi les bruyères, sur les chemins des bois. P. C. Rambervillers. Y laxum R. et F. FI. de Fr. t. 3, p. 75. — Tiges plus longues ( I 5-25 c/m), rameuses, dénudées à la base ; fleurs très peu nom- breuses en grappes courtes et lâches. — Foret deSt Gorgon. P. comosum Schk. % genuinum R. et F. 1. c.3,p.68. — Feuil- les inférieures peu rapprochées : fleurs roses assez petites ; grap- pes nettement chevelues au sommet. — C. dans les prés et sur les pelouses des terrains calcaires, moins commune sur les ter- rains siliceux. S. — var. Cyaneum Nob. — Fleurs d'un beau bleu. — P. C. entre Roville-aux-Chénes et St Maurice. Y brachycomum Jord. {pro specie), in litt. 1880 : R. et F. 1. c. 3, p. 69 (pro var). — Grappes courtement chevelues. — Cà et là avec le type, à Rambervillers. Forma (R. et F. 1. c.) P. Lejeunei Bor. FI. centr. Fr. éd. 3, p. 87. — Exsicc : Magnier FI. selecta N" 3.212 ; Soc. Roche- laise N» 2.61 1. — Tiges raides de i-3 décim., grêles ; fleurs petites, d'un blanc verdâtre ou lavées de roses. — R. Pelouses sèches près Vomécourt. 258 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE CARYOPHYLLEES Agrostemma Githago L. — C.dans les moissons sur tous les terrains. Lychnis Flos-euculi L. — Prés humides de tous les terrains. Melandryum pratense RoehI. — A. C. Champs sur le muschelkalk. S. - var. coloratiim Rostr. ; R. et F. FI. de Fr. t. 3, p. gS ; M. pratense & incarnatium Lamt. = Pétales d'un beau rose, — R. Champs incultes aux Vignes, près Rambervillers. M. silvestre Rœhl. — Bords des eaux, bois humides sur tous les terrains. M. noctiflorum Fries ; R. et F. 1. c. 3, p. 98 ; Silène nocti- flora L. — P. C. Moissons sur le muschelkalk. Rambervillers (Billot). Romont!(Adam), entre Roville-aux-Chênes et St-Mau- rice. Silène Cucubalus Wibel; F. Gérard Notes, p. 1 1 ; R et F. 1. c. 3, p. 102 ; S. inflata Sm. — Forma (R. et F. 1. c. io3 S. ve&icaria Schrad. [pro specie), in herb. Gôtt ; Bor. FI. centr Fr. éd. 3, p. 94 — a genuina R. et F. 1. c. p. 104. — Feuilles arges, ovales, oblongues ou ovales-lancéolées ; panicule pauci- flore. — A. C. Champs sur le muschelikalk ; Romont ; (Adam Rambervillers. ê brachiata Bor. (pro specie), ap. Bor. 1. c. p. 94 ; F. Gé- rard 1. c. (pro var.) — C. Champs sur le muschelkalk. Y oleracea Jord. (pro specie), 1. c. p. 95. — A. C. à Ramber- villers. S pubescens D. C. F. Gérard 1. c. ; S. pub erula Jord. [pro specie), ap.BoT. 1. c. p. 94. — A. C. Moissons sur le muschel- kalk. Romont ! S. -var. parvifolia R. et F. 1. c. 3, p. io5. - Tigeord. simple ; feuilles plus petites. — P. C. S. Gallica L. — Champs sablonneux. P. C. Rambervillers (Billot), Roville-aux-Chênes (F. Gérard), Romont, Sainte-Barbe (Adam). Saponaria offlcinalis L. — P. C. Moyemont (Adam). S. nutans L. — Entre Rambervillers et Autrey. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 259 Vaccaria parviflora Mœnch ; R. et F. 1. c. 3, p. i55 '■> Saponaria vaccaria L. — R. Moissons des terrains calcaires et argileux. Rambervillers ! (Zeiller), Romont (Adam). Gypsophila muralis L. — C. Champs des terrains siliceux. Tunica proliféra Scop.; R. et F. FI. de Fr. t. 3, p. i Sg. Dian- thus prolifer L. — P. G. Rambervillers, sur la voie ferrée. 6 unijlora R. et F. 1. c. — Tige grêle, uniflore. — Avec le type. Dianthus Carthusianorum L. — Rambervillers, prés au Ruisseau-des-Roses. D. armeria L. — Champs incultes. A. C. sur le calcaire et les terrains argileux. D. superbus L. — Bois des calcaires A. C. Malachium aquaticum Fries a scandens Godr. — G. dans les buissons, aux bords des eaux. 6 arenarium Godr. — A. C. Grèves de la Mortagne à Ramber- villers. Gerastium arvense L. — Ghampsincultessurlemuschelkalk. P. C. Romont (Adam), Bult, Rambervillers aux Vignes, et sur le grès bigarré à Métendal. G. Triviale Link a hirsutum Fries ; R. et F. 1. c. 3, p. 206. — T. C. partout sur tous les terrains. G. glomeratum Thuill. acoroUinum Fenzl. ap. Ledeb. FI. Ross. I, p. 404 ; R. et F. 1. c. 3, p. 2i3. — Fleurs toutes ou seulement les supérieures à pétales égalant ou dépassant un peu le calice. S.-var. confertum R. et F. 1. c. — Fleurs rapprochées en cymes denses, brièvement pédonculées. Plante basse (4-10 cen- timètres). — Pelouses sur le grès bigarré, aux Montaux près Rambervillers. S.-var. elongatum R. et F. 1. c. — Fleurs en cymes laxius- cules, assez longuement pédonculées. Plante plus grande {\ 5- 20 centimètres) plus rameuse. — A. C. Pelouses, bords des che- mins, sur l'alluvion et le muschelkalk. G. brachypetalum Desp. — R. Décombres du vieux château de Romont (Adam). G. pumilum Curt. FI. lond. 2, tab. 92 (1778) ; Gren. Rev. 260 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTATfIQUE FI. monts Jura, p. 48 ; R. et F. FI. de Fr. 3.214. — Forma (R. et F. 1. c. p. 21 5). C. glutinosumFnes [pro. specie^ a genuiniimi R. et F. 1. c. p. 216. — Plante de 6-1 5 centimètres à pédicelles filiformes. — Pelouses, bords des chemins sur les terrains sili- ceux. C. à Rambervillers, Romont, Roville-aux-Chênes, etc. ê petrœum F. Schultz ; R. et F. 1. c. — Plante naine (3-6 centimètres), à pédicelles capillaires ; fleurs petites. — Lieux secs, talus des routes P. C. Autrey (Boulay), Rambervillers. G. semidecandrum L. — Rambervillers à la Rosière (Adam). G. quaternellum Fenzl, — Pelouses sablonneuses. Ramber- villers (Billot). — C'est'^ d'après le catalogue de M. Berher que je signale cette plante dans nos environs. Elle n'a été retrouvée ni par MM. F. Gérard et Adam, ni par nous-même. Stellaria média Cyr. — T. C. dans les lieux cultivés sur tous les terrains. Forma (R. et F. FI. de Fr. 3, p. 104 ; S. neglecta Weihe {pro. specié) ; Bor. FI. centr. Fr. éd. 3, p. 239; 5. média, var. major Koch ; F. Gérard. Notes, p. 12. — 6. ellipticifolia R. et F. 1. c. — Feuilles caulinaires elliptiques ou presque oblongues, tiges grêles, longues et rameuses. — P. C. à Ram- bervillers. S. Holostea L. — C. Haies et buissons de tous les terrains S. graminea L. a communis R. et F. FI. de Fr. 3, p. 234. Pé- tales égaux aux sépales ou un peu plus courts. — C. partout. 6 latifolia Godr. — P. C. Dans les buissons, à Rambervillers. Y macropetala Wiezbaur. ; F. Gérard. Notes, p. i3. — Presque aussi commune que le type. S. uliginosa Murr. — Bords des fossés, lieux humides. C. sur tous les terrains siliceux. Arenaria serpyllifolia L. — C. Champs, murs, lieux sablon- neux. [A suivre.) CATALOGUE DES LICHENS DU DÉPARTEMENT DE EA SARTRE PAR e:. 3va:oisrc3^TLJi3L.ii-.oixr Instituteur à Roëzé (Sarthe) (Suite) Au moment de terminer la publication du catalogue des Li- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 261 chens de la Sarthe, j'ai pu consulter un ouvrage déjà ancien, concernant la flore du département : c'est le ■« Catalogue rai- sonné des plantes qui croissent naturellemeytt à St-Calais et dans ^es environs » par l'abbé Diard, et dont l'apparition remonte à i852. Comme la Flore du Maine de Desportes, le Catalogue de l'Abbé Diard contient une liste de Lichens ; la plupart des espèces sont citées sans aucune mention de localité ; bien peu sont accompagnées du nom de quelques stations dont plusieurs appartiennent au département de Loir-et-Cher. La grande majorité des Lichens compris dans la liste de Diard l'est aussi dans le présent catalogue descriptif; cependant quelques espèces n'y figurent pas ; peut-être pourront-elles être retrouvées dans les environs de St-Calais ou dans les autres parties du département de la Sarthe. Voici, avec ces dernières, la liste des espèces notables. Cladonia DEFORMis Hoffni. — Sur la terre (Sans mention de localité). Squames basilaires grandes, verdâtres en dessus, pâles et gla- bres en dessous. Podétions ascyphés ou à scyphus irréguliers, pulvérulents, soufrés au sommet. Apothécies rouges. Platysmaglaucum Ach. — Sur l'écorce des arbres (sans loca- lité). Peltigera spuria DC. — Ste-Cérotte, sur la terre des haies, à l'ombre, dans le chemin des Charbonneries au bois de Nompié. Thalle petit, de2 à 3 centimètres, à veines inférieures mon- tant jusqu'aux apothécies. Peltidea venosa Ach. — Même localité et même station que le précédent. SoLORiNA SACCATA LIh. — La ChapcUe-Huon, sur la terre des coteaux près de la Béchuère. Thalle grand, ressemblant beaucoup à ceux des Peltigera. Apothécies urcéolées, grandes, éparses sur le thalle dans lequel elles sont enfoncées. Cette plante n'est pas indiquée dans tout l'ouest de la France, Qt la localité mentionnée par Diard, si elle n'est pas le résultat 262 ACAnÉMlli DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE d'une erreur de ddt<;rmination, serait des plus intéressantes. — A ve'ritier. Squamaria CRASSA DG. — Montaillé, sur la terre près de St- Christophe. Placodium ELEGANS DC. — Sur les pierres calcaires (sans mention de localité). Thalle rouge orange', lâchement adhérent, orbiculaire, à divi- sions étroites, rayonnantes, convexes. Apothécies concolores ; gpores 1 1,1 6 X 6,9. Lecanora badia Ach. — Sur les pierres ( pas de localité). Thalle brun ou cendré, granulé, comme squameux aux bords. Apothécies brun noir, à bord thallin concolore au thalle. Spores 10, i6 X 4.6. L. CALCAREA V. OPEGRAPHOIDES DC. — Marolles, sur les pier- res près de la Masurerie. Apothécies simplement indiquées sur le thalle par une fente lirelline noire. L. GuERANGERii Diard. — Sur les fragments de silex et sur ceux de grès ferrugineux, à St-Calais. Diard a dédié cette espèce à M. Guéranger, botaniste sarthois de son époque ; il la décrit ainsi : Thalle nul. Apothécies commençant par être un tout petit tubercule d'un beau vert clair, atteignant i millim. à Tâge adulte ; disque rose, devenant rouge, entouré d'un rebord thal- lin de couleur verte, devenant noir à la fin (Récolté en i832). Peut-être ne faut-il voir dans cette plante, qu'une forme plus ou moins notable de Lecanora subfusca v. campestris ? Thelotrema lepadinum Ach. — Sur les troncs des vieux chê- nes (pas de localité). Toninja candida t. Fr. — Rochers et mousses pourries (pasde localité). Lecidea vernalis Ach. — Sur les vieilles mousses (pas de loca- lité). Catillaria tricolor t. Fr. — Sur l'écorce de l'ormeau (sans mention de localité). Thalle cendré blanchâtre, rugueux. Apothécies petites, pla- ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 263 niuscules, carnées, puis brunes et mêmes noires à la fin, hya- lines en dedans. Spores fusiformes i-septe'es; 8,i6 X 3,4. C. iNCANA Oliv. — Lecidea incana Nyl. — Sur les écorces des arbres (sans mention de localité). Thalle épais, granulé, lépreux, cendré ou blanchâtre. Apothé- cies grandes, noires en dessus, pâles en dedans; spores ellip- soïdes oblongues i-septées; iS-ig X ^-ij» BIBLIOGRAPHIE Halacsy (E. de). Gonspectus Florae Graecse. Vol. I (fasc. 1-3), Lipsiae (Sumpt. Engelmann), 1901,8° (825 p.) — Le troisième fascicule qui vient de paraître, complète le pre- mier volume de cet ouvrage, que l'on peut désigner à Juste titre comme un des plus importants pour l'étude de la Flore du Midi de l'Europe. Jusqu'à présent, pour étudier les plantes de la Grèce, on était obligé de recourir au « Flora Orientalis » de Bois. siER, ouvrage classique mais très volumineux et coûteux, dans lequel les espèces de la Flore Grecque se trouvent dispersées et pour ainsi dire perdues dans la masse écrasante des autres plantes de VOrient, qui selon le plan de Boissier comprend l'immense étendue des terres entre le Danube et les frontières des Indes, avec les pays du Balcan, le Caucase_, l'Asie-Mineure, la Perse, la Mésopotamie, la Syrie, l'Arabie et l'Egypte. M. Halacsy vient donc, par son Conspectus^ de pourvoir à un besoin fort ressenti et depuis longtemps désiré par les Floristes Européens. M. Halacsy, déjà avantageusement connu par d'autres publications sur la Flore d'Autriche et du Balcan, était le botaniste appelé par excellence à remplir cette tâche. Résidant à Vienne, il a réuni pendant de longues années dans son herbier, qui est un des plus riches pour la Flore de l'Europe, des matériaux précieux pour la Flore de Grèce, qu'il a enrichie lui même par des découvertes intéressantes faites pendant deux grands voyages qu'il a entrepris pour explorer les parties du pays les moins connues, comme notamment le mont Kiona en Dorides, l'Acarnanie et les hautes montagnes de l'Epire Grec {le mont Tsumerca, etc.), qui étaient une vraie « Terra inco_ 264 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE gnita y>. — La dition du Conspectus de Halacsy est restreinte entre les limites du royaume actuel de la Grèce, y compris cependant une grande partie de l'Epire turc et Tîle de Crète. — M. Halacsy ne donne pas de longues descriptions des espèces, mais des clefs analytiques pour les genres à espèces plus ou moins nombreuses et souvent aussi des diagnoses et des obser- vations critiques, le tout parfaitement suffisant pour la de'termi- nation. Il donne la synonymie complète, cite les tables et les « exsiccata ». L'énumération des localités est rédigée avec soin et tenue au courant des explorations et découvertes les plus récentes. Quant à la limitation des espèces et en général la manière de voir de M. Halacsy, je suis le plus souvent d'accord avec lui. La seule observation que Ton pourrait faire, c'est que M. Halacsy n'a pas toujours, à mon avis, ténu compte de toutes les variétés et formes des espèces polymorphes. Sans doute, il n'a pas voulu augmenter trop le volume de son livre en entrant sous ce rapport en plus de détails. Il faut en outre prendre en considération que, malgré leur richesse, les matériaux, dont nous disposons pour la Flore de Grèce, ne nous permettent cepen- dant pas encore de faire des études aussi minutieuses comme les auteurs de la « Flore de France » et de la « Mitteleuropâische Flora ». — Le Conspectus n'aura pas plus de trois volumes, à environ 5o-53 feuilles d'impression. Le premier volume que nous avons sous nos yeux, bien complet avecson Index, contient, d'après la méthode de De Candolle, les familles depuis lesRenon- culacées jusqu'aux Dipsacées- On doit souhaiter de voir terminé le plus tôt possible un ouvrage si important pour la Géographie botanique de l'Europe Orientale. Athènes, le 1 1 octobre 1901. D''Th. de Heldreich. DERNIÈRE NOUVELLE Nous avons le plaisir d'annoncer à nos collègues que l'Aca- démie vient d'obtenir, outre l'existence légale, le bénéfice de la personnalité civile. Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LÉ VEILLÉ. Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Aucienne Maison Monnoyer). — x-19Ul. o^ Année (3* Série) ..^ .-jî» 145 i*"" Décembre 1901 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERMTIO^'ALE de Géographie Botanique « LE MONDE DES PLANTES » l*uraîssaiit le 1" de oli.a.c|iie iiaoîs SOMMAIRE DU N° 145 Communiqué du Secrétariat. Catalogue des Flores locales de France, MiVl. H. Léveillé et Ch. Guffroy. Les Carex du Japon [suite], MM. H. Léveillé et Eue. Vaniot. La Flore de l'Ile de Montréal {si/itc}, R. P. J. C. Carrier. Lin coin de la flore des Vosges [suite), M. Ch. Claire. 'Essai sur la géographie botanique du Nord-Ouest de la France [suite), M. H. Lé- veillé. Catalogue des Lichens du département de la Sarthe [suite), M. E. Monguillon. LE MANS IMPRIMERIE DE L'INSTITUT DE BIBLIOGRAPHIE (typographie monnoyer) 12, Place des Jacobins, 12 _^_-==.^=^. = 1 9 O 1 H-ie 2?ecoiji-virerïTLe3ra.t des cotisett-ioxis et eilDori.n.erxa.erits etxjLret lieui selori l'uisetg^e detxis let p>irerxa.ièire quiirizstixiie de décennlDre. I-«es qxait-tetrxces de jfecoiJi^v-remeirLt serorxt préserit-ées et p>etirtir dut S dê- cenrxlDiT'e. Secrétariat-Rédaction TS, Itiie de Floi-e, T» Nos Collègues hors France peuvent nous adresser leurs cotisations soit par la poste, soit Pi^YABLES AU MAI^@, au COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE, à la SOCIÉTÉ GÉNÉ- RALE, ou au CRÉDIT LYONNAIS. DEI»OXS s Abonnement ; 12 fr. ; Le numéro J PARIS Jacques Lechevalier, Librairie médi- cale et scientifique, 23, rue Racine, Paris (Seine). J.-B. Baillière et Fils, 19, rue Haute- feuille. LONDRES W. DuLAu and G% Foreign booksellers, 87, Soho Square. William Wesley and C°, 28, Essex Street, Strand. BERLIN, S. W. 46 Gebruder Borntraeger, Schuneberger- strasse, 1 7, a. Déposilairepour V Alle- magne et V Autriche. NEW^YORK Ph. Heinsberger, 16, First Avenue. Ouvrages offerts à, la Bibliothèque Delà part de M. Hans Schinz (i vol.), abbé Friren (3 br.). Mouvement de l'Herbier De M. Paul F. V. Schulz, par voie d'échanges des Glumacées de tous pays et en particulier des Carex. 10^ Année (3^ Série) N° 145 i'^' Décembre 1901 BULLETIN DE L'ACADÉMIE INTERNATIONALE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Communiqué du Secrétariat Messieurs et chers Collègues^ Au bout de dix années d'existence, en conformité delà loi du i^r juillet 1901, la déclaration a été faite par notre Académie qui jouit désormais de l'existence légale et du bénéfice de la personnalité civile qui lui permettent de posséder, d'ester en justice, et de recevoir des legs et donations. Nous tenions à por- ter à votre connaissance cet important événement, couronne- ment de nos dix années d'etforts et de sacrifices. Nous avons en outre en notre possession le superbe herbier de Chine du regretté Bodinier qu'il a bien voulu nous laisser à sa mort et que nous donnons à l'Académie. Cette importante collection, qui comprend trois sections : Pékin, Hong-Kong et Kouy-Tchéou, renferme, surtout pour ce dernier pays, un grand nombre de nouveautés et assure des matériaux uniques qui procureront au Bulletin des sujetsde travauxpour une dizaine d'annéees. Enfin nos collections sont parfaitement aménagées dans des locaux beaucoup plus spacieux. L'herbier se divise comme suit: Herbier de Chine, Herbier monographique des Carex (déjà très riche), Herbier monographique des Onothéracées^ Herbier mo- nographique des Renonculacees, Herbier de France. Quantanotre bibliothèque elle s'enrichit tous les jours ; outre les ouvrages offerts, nous avons acquis la plupart des ouvrages correspondant aux herbiers monographiques. L'appel adressé par M . Guffroy, notre Collègue, en vue de déterminer les plantes recueillies parles instituteurs dans leurs communes a été entendu de quelques collègues. C'est ainsi notamment que M. Hoschedé, à Giverny par Vernon (Eure), veut bien répondre à tous les envois des instituteurs des départements de l'Eure, de la Seine- Inferieure et de Seine-et-Oise en ce qui concerne les Phanéro- games, les Fougères, les Mousses et les Hépatiques. Quant à notre Catalogue des flores locales dont nous publions la préface plus loin, nous l'emploierons pour organiser métho- diquement l'exploration des départements et nous mettrons à contribution la bonne volonté de nos Collègues. Nous allons donner au mois de janvier, avec les promotions nouvelles, la liste ou état des membres de l'Académie. Pour 266 ACADÉMIE DE GÉOGUAPHIE BOTANIQUE la médaille scientifique, quand les médailles frappées auront été conférées, nous n'en ferons frapper qu'une seule qui sera annuel- lement (lorsqu'un ouvrage en sera digne) octroyée à l'auteur du meilleur travail publié dans l'année. Nous chercherons, durant la prochaine année, les moyens de rendre pour nos Collègues leurs relations académiques utiles et profitables au point de vue de leurs travaux et de leurs recher- ches. Nous réservons aux monographes des matériaux de tra- vail qui feront le sujet de notes ou mémoires pour le Bulletin. Voici quel est à ce jour le résultat du vote pour l'élection du Directeur d'après le dépouillement fait en séance du 6 novembre. Inscrits: i8o, — Votants (a ce jour) 72. M. R. A. PHILLIPP141 voix. M. Treub 14 voix. M. David Prain 6 voix. M. G. KiNG 9 voix. — Bulletins nuls, 2. Ceux de nos Collègues qui n'ont pas encore pris part au vote sont priés de vouloir bien nous adresser au plus tôt leur bulletin. H. Léveillé, Secrétaire perpétuel. CATALOGUE DES flom loeales de pranee COMPRENANT Toutes les espèces indigènes et naturalisées (non hybrides) de la France continentale. PAR H. Léveillé ^jè Ch, Guffroy >^ Secrétaire perpétuel de l'Académie Ingénieur agronome (I.N. A.) Intern. de Géographie botan. _ Licencié ès-sciences naturelles Secrétaire génér. de 1 Association française de Botanique Lauréat BirQctQur du Alonde des Plantes de l'Acad. Intern. de Géogr. Bot. LE MANS 1901 PRÉFACE Le présent catalogue ne renferme que les plantes de la flore continentale, la Corse ayant été exclue comme présentant une végétation trop spéciale et encore actuellement incomplètement connue. Il comprend 4.301 espèces [ou prétendues telles] répar- ties en 4 embranchements, 7 séries, 20 classes et 164 familles Nous y avons fait figurer les types admis par la plus grande ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 267 majorité des morphologistes, nos idées personnelles sur l'espèce nous empêchant toutefois de les considérer comme ayant tous la même valeur spécifique réelle. Nous n'avons pas voulu faire un ouvrage de Doctrine, mais un travail utilisable par tous, pour le plus grand progrès de la Botanique française et pour la plus grande connaissance de nos flores locales. Ce catalogue peut servir : 1° De catalogue d'herbier, 2° De liste d'échanges, 3° De trame pour les catalogues des flores locales. Pour les deux premiers emplois nous recommandons vive- ment d'adopter les signes conventionnels suivants : a. Espèce que l'on possède en un exemplaire : Un petit trait horizontal dans la colonne suivant le nom spécifique : — p. Espèce que l'on possède en plusieurs exemplaires [ variétés, formes, stations ] : Une croix dans la même colonne : -|- y. Espèce dont l'on possède des doubles, que Ton offre pour échanges : Le signe de la multiplication devant le numéro d'ordre de l'espèce : X S. Espèce que l'on ne possède pas et dont on désirerait tout spé- cialement avoir un échantillon en échange : Un point devant ce numéro : % Mais le but principal que nous avons eu en vue, est l'établis- sement des flores locales (communales, cantonales, régionales, départementales), trop négligées jusquà ce jour. Il vaut mieux connaître parfaitement la topographie botanique d'une région restreinte, que d'avoir des notions incomplètes sur la flore d'un pays ou d'un continent. Nous terminons ce travail par l'indication de toutes les Flores générales et locales de France, ces dernières classées par dépar- tements, et par la citation des principaux herbiers ou exsiccata dont nous aurons connaissance. H. Léveillé et Ch. Gui'Froy. i" Mai igoi. 268 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Les Carex du Japon par MM. H. Léveillé et Eug. Vaniot. [Suite] Carex Franchetiana Lévl. et Vnt. sp. nov. Plante dioïque; 4 épis mâles grêles ; inflorescence femelle di- trichotome, distribuée sur le chaume par groupes de 2-3 épis fe- melles unipédonculés, terminés en épi mâle. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, assez élevés, trigones. Feuilles glabres, scabres, étroites, très nervées, canaliculées, égales aux chaumes, bractées égales à l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : concolore avec l'utricule, plus courte d'un tiers que l'utricule et plus étroite que lui, sans nervure dorsale distincte, terminée en pointe plus ou moins longue. Utricule : jaune paille, velu sur les deux côtés et entre les stries (celles-ci au nombre de 12 a i 5), ovale-arrondi, aplati, en pointe aux deux extrémités ; à bec entier, médiocre. Graine : jaunâtre, glabre, lisse, lenticulaire, sessile, en pointe tronquée au sommet. N°' 2738, 2739. Iles du sud du Japon, Chine, 1896. Espèce à faciès unique. Ce Carex par la dichotomie du pé- doncule commun ressemble kVAntlioxanthum Puelii. Diagnose latine Dioica ; 4 spicis masculis gracilibus; inflorescentia feminea bi-trichotoma, spicis femineis ternatim distributis, unipeduncu- latis et ad apicem masculis ; radice fibrosa; culmis gracilibus, iri- gonis et altis ; foliis scabris, angustis, conspicue nervatis, canali- culatis, culmos cequantibus, bracteis inflorescentiam sequantibus ; squama concolore cum utriculo, illoque breviore et angustiore, nervo dorsali destituta, in acumen plus minusve longum de- sinente; utriculo flavescente, undiquevilloso^ striato,subrotundo, compresso, ad utrumque polum attenuato, ore mediocri et inte- gro; semine flavo, glabro, levi, lenticulari, sessili, ad apicem obtuse truncato. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 269 Garex lanceolata Boott. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle, blanc, scarieux, à larges écailles, portant sur son flanc un utricule ou un épi femelle : 4-5 épis femelles pauciflores. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, égalant environ les chaumes ; brac- tées réduites à une gaine vaginante d'un centimètre environ de longueur. Stigmates 3. Ecaille: roussâtre, légèrement scarieuse au bord, large, enve- loppante, un peu plus longue que Tutricule ; à nervure dorsale presque concolore, acuminée. Utricule : jaune paille, velu, strié (environ 12 stries), trigone, stipité^ atténué en pointe aux deux extrémités. Graine: blanchâtre, glabre, v/ie, trigone^ stipitée, en pointe tronquée au sommet. N" loSg.Aomori, 18 juin 1897. Espèce à faciès de C. panicea. Var. NANA, I épi mâle pauciflore enveloppé deggrandes gaines blanchâtres; plusieurs épis femelles uniflores ou biflores. Chaumes glabres, nains. Feuilles subcapillaires, dépassant de beaucoup les chaumes. Ecaille : de couleur paille, de moitié plus courte que Tutri- cule, tachée latéralement de rouge ; à nervure dorsale blan- châtre, carrément tronquée au sommet et présentant 3 pointes dont une médiane. Utricule : verdâtre, hispide^ massif, en coupole arrondie sur- montée d'une pointe au sommet, atténué en pointe à la base. Graine : d'un noir terne, glabre, lisse. Le reste des caractères comme dans le type. N° 1088. Aomori, juin 1897. Variété à faciès de C. hiimilis. Garex conica Boott. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle en massue; 270 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 2 épis femelles, longuement pédoncules, assez écartés du mâle quoique l'atteignant presque à cause de la longueur des pédon- cules. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, moyennes, moins longues que les chaumes; bractées réduites à des gaines vaginantes de i centimètre envi- ron. Stigmates 3 d'après Franchet. Ecaille : scarieuse, maculée de rouge sang, large, envelop- pante, carrément tronquée au sommet qui présente une petite pointe ciliée ; à nervure dorsale presque concolore. Utricule : vert, glabre, fortement strié (i2-i5 stries), globu- leux ; à bec très court. Graine ; blanchâtre, trigone, stipitée, en pointe tronquée au sommet. N° 1092, Hirosaki, '4 juin 1897. Espèce à faciès de C. panicea. Carex pseudo-conica Franch. et Sav. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle très pédoncule ; 1-2 épis femelles tous pédoncules. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; bractées inférieures à gaines vaginantes de plus de i cent, de long. Stigmates 3 d'après Franchet. Ecaille : jaune paille, large, enveloppante, égale à l'utricule ; à nervure dorsale concolore avec l'écaillé. Utricule : olivâtre, glabre, très strié, trigone atténué en pointe; à bec court, entier. Graine : d'un noir de jais, trigone, stipitée, en pointe tron- quée au sommet. N° 1695. Fusiyama, 10 juin 1898. Espèce à faciès de C. prœcox qui aurait ses épis femelles dis- tribués sur la tige. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 271 f. amphora Franch. et Savat. Utricule à bec prononcé. N° 4428. Ile Nippon, collines de la province d'Ibaraki, Juin 1900. Carex-multipes Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle grêle, court, ordinairement contigu à Fépi femelle supérieur ; 1-2 épis femel- les un peu globuleux. Racine traçante d rejets multiples. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes; brac- tées non vaginantes, à pointe sétacée courte manquant quel- quefois. Stigmates? Ecaille : de couleur paille, transparente, plus courte et plus étroiteque Tutricule; ànervure dorsale concolore. plus ou moins acuminée. Utricule : de couleur paille, taché de roux, densément velu, lisse, ovale trigone, acuminé au sommet. Graine : blanchâtre, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe obtuse au sommet. N° 2808. Nagasaki 5 juin 1899; n» 4421. Ile de Nippon sur les collines de la province d'Ibaraki, mai 1900. Se distingue du C. pseudo-conica par Tépi mâle contigu à l'épi femelle supérieur, par ses utricules velus, par ses épis sessiles et enfin par sa racine. Dia gnose latine. Spicis distinctis, superiore mascula ; spica mascula gracili, brevi, saepe ad superiorem spicam femineam contigua ; 1-2 spi- cis femineis sub rotundatis ; radice repente multiplici modo sto- lonifera; culmis gracilibus, mediocribus; foliis angustis, cul- mos non sequantibus; bracteis non vaginantibus, in acumen setaceum haud raro desinentibus; squarna flavescente, lucida, breviore et angustiore quam utriculus, nervo dorsali concolore et acuminato praedita ; utriculo flavescente, fulvis maculis picto, dense villoso, levi, ovali-trigono, ad apicem acuminato ; semine albescente, glabro, levi, trigono, sessili, ad apicem obtuse trun- cato. 272 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Carex blepharicarpa Franch. Epis disticts, le supérieur mâle ; i épi mâle très gros; 2 épis femelles, l'inférieur presque basilaire et extrêmement pédoncule. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres, trigones. Feuilles glabres, étroites, égalant presque les chaumes; brac- ties inférieures longuement vaginantes. Stigmates 3 d'après Franchet. Ecaille : de couleur brûlée, large, orbiculaire-elliptique ; à nervure dorsale accentuée, blanche à la base, rousse au sommet, terminée en pointe presque égale au bec de Tutricule, légère- ment scarieuse au sommet de chaque côté de la pointe. Utricule : verdâtre, ye/w, vaguement strié ; atténué en pointe bifide à la^base ; à bec roiix^ médiocre, bifide. N" 1667. Ibuki, 17 juin 1898. Espèce à faciès spécial. Le Carex qui s'en rapprocherait le plus parmi nos espèces européennes serait le C. pa?iicea. Nous n'avonsî pu voir 'la graine de cette espèce. L'utricule ressemblait à un sac vide, aplati et concave. Carex Kingiana Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle, 2-4 épis fe- melles, grêles, écartés, surtout les inférieurs. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, un peu plus longues que les chau- mes; bractées très vaginantes^ égalant l'inflorescence. Stigmates 3. Ecaille : jaune ou d'un vert pâle, large, enveloppante, scu- tiforme, égale environ à l'utricule ; à nervure dorsale noire ou noirâtre, acuminée. Utricule : gris ou jaunâtre, glabre, muni de 2-3 stries du même côté et de 2 côtes latérales, allonge, fusiforme, convexe d'un côté, concave de l'autre, avec un sinus horizontal au milieu de la longueur ; à bec entier, médiocre. N"* 2814, 2820. Kamitsuge, i3 mai 1899 '■> Nagasaki, 3 juin ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 273 1899 ; n° 4480, île Shikoku sur le mont Tsurugi, juin 1900; n°44i3,ile Nippon, lieux herbeux de Ibarakiken, mai 1900, Espèce à faciès de C.pallescens très maigre. Diagnose latine Spicis distinctis, superiore mascula ; 2-4 spicis femineis, gra- cilibus et remotis ; radice repente ; culmis gracilibus, medio- cribus ; foliis angustis, culmos superantibus; bracteis vaginan- tibus et inflorescentiam œquantibus ; stigmatibus 3 ; squama flava velviridescente,lata,scutiformi,utriculumaequanteetamplexante, cum nervo dorsali nigrescente, acuminato; utriculo flavescente, striato ex uno latere, costis duabus munito, altéra parte convexo aliaque concavo, fusiformi, ore integro et mediocri. Carex Gandolleana Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle petit; 2 épis femelles très petits, pauciflores, rapprochés. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, très courts. Feuilles glabres, très étroites, égales aux chaumes ou les dépassant ; bractées non vag-inantes, plus longues que l'inflores- cence. Stigmates 3. Ecaille : scarieuse, enveloppant l'utricule et le dépassant par sa pointe; à nervure dorsale verte, terminée en pointe allongée Utricule : de couleur paille, glabre, strié (5-6 stries), atténué à la base, sans bec. N° 2787. Nara, i5 mai 1899. Espèce à faciès de C. pilulifera touffu. Var. PUBESCENS N° 4408. Ile de Kiushu dans les forêts du mont Ichifusa, juin 1900. S. Var. longebracteata Se distingue de la variété précédente par le développement très grand de sa bractée inférieure. N" 4403. Ile de Shikoku, sommet du mont Tsurugi,ijuin 1900. 274 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Diagnose latine Spicis distinctis, superiore mascula, parva ; spicis femineis minimis, paucifloris et approximatis ; radice fibrosa; culmis gracilibus,nanis;fo]iis angustissimis culmos saltem aequantibus; bracteis haud vaginantibus, inflorescentiam superantibus; stig- mate triplici ; squama hyalina, utriculum amplexante et supe- rante, cum nervo dorsali viridi in acumen longum desinente ; utriculo flavescente, glabro, striato, ad basim attenuato, ore nuUo. Carex Engleriana Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle ; 3-4 épis femel- les, l'inférieur distant pédoncule. Racine fibreuse. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, égales environ aux chaumes ; brac- tées non vaginantes^ dépassant l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille: verdâtre,"à pointe aussi longue qu'elle et dépassant l'utricule ; à nervure dorsale concolore double. Utricule : gris verdâtre, pube'j'ulent, strié, trigone, en pointe pyramidale au sommet, muni à la' base d'un appendice caudi- forme pointu. Graine : d'un noir ferrugineux, trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 171 1. Sorachi, 12 Juillet 1898 ; n° 4400, île Nippon, lieux herbeux près de Tokiyo, mai 1900. Espèce à faciès de C. pallescens maigre. Diagnose latine Spicis distinctis, superiore mascula; 3-4 spicis femineis, infe- riore distante et pedunculata ; radice fibrosa ; culmis gracilibus, mediocribus; foliis angustis, culmos fere œquantibus; bracteis non vaginantibus, inflorescentiam superantibus ; squama viri- descente, utriculum superante, acumine ipsam oequante, cum nervo dorsali concolore ac duplici ; utriculo griseo vel virides- cente, pubescente^ striato, trigono, ad apiccm pyramidali, ad ACADÉMIE UE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 275 basim autem caudiformi appendiculato ; semine nigro, trigono sessili, ad apicem obtuse truncato. Garex Heribaudiana Lévl. et Vnt. sp.nov. Epis distincts, le supe'rieur mâle ; épi mâle grêle, court, ovoïde ou en massue; 2-4 épis femelles réunis au sommet, rapprochés de l'épi mâle, le 4^ parfois à moitié basilaire. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, égalant au plus les chaumes; brac- tées vaginantes sur un 1/2 ou i centimètre, dépassant beau- coup l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : scarieuse, largement maculée de rouge, large ; à nervure dorsale, naissant parfois du milieu, s'allongeant en pointe aussi longue que le corps de l'écaillé, double de l'utri- cule en longueur et quelquefois noirâtre au sommet. Utricule : vert ou jaune verdâtre, glabre, strié (6-16 stries, parfois grosses) surtout à la partie supérieure, trigone, fusi- forme globuleux ; à bec court, entier. Graine: d'un gris perle, grisâtre ou noirâtre, glabre, trigone, stipitée parfois longuement, en pointe tronquée, parfois noirâ- tre au sommet. N°^ 1 106, 2784, 2785. Kamitsuge, i3mai 1899 ; Miyokosan, 23 juillet 1897; Yamakita, 8 mai 1899. Espèces à faciès particulier. Diagnose latine Spicis distinctis, superiore mascula brevi ac gracili, ovoidea vel clavata ; 2-4 spicis femineis ad apicem confertis, inferiore, saspe subgynobasi ; radice repente ; culmis gracilibus et me- diocribus ; foliis angustis vix culmos œquantibus ; bracteis valde vaginantibus et inflorescentiam superantibus ; squama hyalina, rubro tincta, lata, cum nervo dorsali interdum e média squama enascente, in acumen ipsam œquans etduplo utriculum superans producto ; utriculo viridi aut flavescente, glabro, striato, trigono fusiformi, ore brevi et integro; semine griseo 276 ACADÉMIE DIÎ GliOGRAPHII-: BOTANIQUE vel fusco, glabro, trigono, conspicue stipitato, ad apicem obtuse truncato. Garex Wardiana LévI. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; l'épi mâle en massue ; 1-2 épis femelles rapprochés, l'inférieur parfois gynobase. Racine traçante eistolonifère. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, dépassant les chaumes ; bractées vaginantes^ égales à l'inflorescence. Stigmates ? Ecaille : rousse, allongée ; à nervure dorsale accentuée et concolore, terminée en pointe dépassant beaucoup l'utricule. Utricule : d'un vert pomme, glabre, lisse, trigone globuleux, atténué aux deux extrémités ; à bec court, entier. Graine : d'un gris ardoise, glabre, à peine trigone, obscuré- ment stipitée, en pointe presque nulle au sommet. N» 2779. Rebunshiri, i^"" août 1899. Espèce à faciès de C. pallescens maigre, mais à fleuraison plus riche. Diagnose latine Spicis distinctis, superiore mascula clavata ; 1-2 spicis fe- mineis approximatis, inferiore non raro gynobasi ; radice repente et stolonifera ; culmis gracilibus, mediocribus ; foliis angustis, culmos superantibus ; bracteis vaginaniibus et inflo- rescentiam aequantibus ; squama fulva, producta, cum nervo dorsali distincto et concolore, in acumen longe utriculum supe- rans desinente ; utriculo viridi, glabro, levi^ trigono, rotundato, ad utrumque polum attenuato ; ore brevi et integro , semine griseo, glabro, vix trigono, obscure stipitato, ad apicem abrupte truncato. Garex Fernaldiana Lévl, et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle grêle de couleur rousse ; 2-3 épis femelles, le supérieur à la base de l'épi mâle. Racine traçante. académ(e de géographie botanique 277 Chaumes glabres, capillaires, courts. Feuilles glabres, capillaires, moins longues que les chaumes ; bractées vaginantes sur une longueur d'environ 1/2 centimètre, à pointe foliacée assez longue, plus courtes que V inflorescence. Stigmates ? Ecaille : d'un jaune paille, plus large mais plus courte que l'utricule bien développé ; à nervure dorsale concolore se ter- minant en arête médiocre. Utricule : brun, glabre, strié ( 1 2- 1 5 stries), ovale allongé, s'at- ténuant en bec arrondi. N" 443 1 . Ile de Nippon près d'Ibaraki, mai 1 900. Dia gnose latine. Spicis distinctis, superioremascula fulva et gracili ; 2-3 spicis femineis, superiore ad masculae basim admota ; radice repente; culmis brevibus et tenuissimis ; foliis tenuissimis, culmos non gequantibus ; bracteis vaginantibus, inflorescentia brevioribus ; squama flavescente, latiore sed breviore quam utriculus, cum nervo dorsali concolore et aristato ; utriculo brunneo, glabro, striato, ovali et producto, orerotundo. Carex mitrata Franch. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle très fluet allon- gé, à écailles mucronées ; 2 épis femelles rapprochés. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, dépassant les chaumes ; bractées vaginantes réduites à une gaîne courte surmontée d'une pointe. Stigmates 3 d'après Franchet. Ecaille '.blanchâtre, parfois tronquée mucronéeen forme de mitre, égalant [le corps de l'utricule, s'arrondissant en pointe mousse ; à'nervure dorsale verdâtre. Utricule: vert jaunâtre, glabre, strié (12 stries), en forme de lampe ou de mitre ou de bonnet phrygien dressé, comme lacéré à la base; à bec court, épais. Graine : rousse, glabre, lisse, trigone, en pointe tronquée au sommet. 278 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE N° 2795. Yamakita, 8 mai 1899. Espèce à faciès de C.pallescens. Carex Duvaliana Franch et Sav, Epis distincts, le supérieur mâle ; i e'pi mâle un peu en mas- sue argenté, pédicellé ; 2-3 épis femelles espacés, pédicellés, laxiflores. Racine traçante. Chaumes velus, assez grêles, assez élevés. Feuilles velues sur les gaines et les limbes, étroites, plus lon- gues que les chaumes ; bractées, velues, longuement vaginanies, plus courtes que l'inflorescence. Stigmates 3 d'après Franchet. Ecaille : toute scarieuse, plus courte et plus étroite que Tutri- cule ; à nervure dorsale un peu roussâtre, terminée en pointe mousse. Utricule : gris, velu, strié (10-12 stries), ovale arrondi, atté- nué à la base et au sommet ; à bec court, bifide. Graine : d'un gris perle, glabre, lisse, trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 2807. Yamakita 6 mai 1899. Carex chrysolepis Franch et Sav. Epis distincts, le supérieur mâle ; épi mâle, élargi, à reflets dorés; 1-2 épis femelles maigres et pauciflores. Racine fibreuse ; souche munie de fibrilles. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, canaliculées^ plus longues que les chaumes ; bractées vaginantes, à limbe sétacé très court. Stigmates 2. Ecaille : d'un roux clair, ovale allongée, plus large et plus longue que l'utricule; à nervure dorsale indistincte ou verdâtre ; acuminée. Utricule : noirâtre, glabre, strié (8- 10 stries) falciforme, sti- pité ; à bec allongé, bifide. N° 4388. Ile de Shikoku dans les rochers du mont Tsurugi, juin 1900. Mêlé à C. Makinoensis . ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 279 Var. MODESTA. 1-2 épis mâles à reflets dorés plus faibles que dans le lype ; 2-3 épis femelles noirs ou fauves, l'inférieur longuement pédoncule. Racine traçante stolonifère. Feuilles plus courtes que dans le type. Utricule vert, allongé, à bec très bifide et très fortement ser- rulé. N° i666. Fusiyama, lo juin 1898. Carex microtricha Franch. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle en massue ; 1-2 épis femelles. Racine traçante. Chaumes glabres, grêles, médiocres. Feuilles glabres, étroites, beaucoup plus courtes que les chaumes ; bractées courtes, très peu vaginantes. Stigmates 3 d'après Franchet. Ecaille: rousse, étroite, allongée, plus longue que l'utricule; à nervure dorsale concolore, terminée en pointe un peu noi- râtre à la base. Utricule : d'un vert blanchâtre, glabre, lisse, trigone ; à bec très court, entier. Graine : d'un gris cendré, chagrinée à la base, trigone, en pointe tronquée au sommet. N*» 2806. Rebunshiri, i" août 1899. Espèce voisine de C. conica, à faciès d'ailleurs très vague de C. 'praecox. Chez nos échantillons on compte beaucoup d'utricules avor- tés dans chaque épi ; à peine trouvs-t-on 2-3 utricules fertiles. Carex "Wrightii Franch. Epis distincts, le supérieur mâle; i épi mâle en massue; 3 épis femelles rapprochés. Racine traçante, stolonifère. Chaumes glabres, grêles, médiocres. 280 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Feuilles glabres, étroites, plus courtes que les chaumes ; brac- tées très courtes ou nulles. Stigmates 3. Ecaille : pourpre, étroitement scarieuse aux bords, aussi large mais un peu plus courte que Tutricule ; à nervure dorsale verdâtre. Utricule ; verdâtre, ve/z/, lisse, trigone, à bec très court, entier. Graine : d'un gris perle, chagrinée, trigone, sessile, en pointe tronquée au sommet. N° 1093. Miyokosan, 23 juillet 1897. Espèce à faciès de C. pilulifera. Garex hololasius Lévl. et Vnt. sp. nov. Epis distincts, le supérieur mâle ; i épi mâle fusiforme; 2 épis femelles rapprochés du sommet, pauciflores. Racine fibreuse. Chaumes velus ^ grêles, nains. Feuilles velues^ capillaires, un peu en gouttière, plus longues que les chaumes ; bractées vaginantes, plus courtes que l'inflo- rescence. Stigmates 2. Ecaille : verdâtre, plus courte et plus étroite que l'utricule ; à nervure dorsale concolore ; obtuse. Utricule : vert, ve/M, strié (7-8 stries), arrondi-trigone ; à bec court, courbé. N° 4333. Ile Nippon, province d'Ibaraki; mai 1900. Diagnose latine. Spicis distinctis, superiore mascula fusiformi, 2 spicis femi- neis paucirioris, ad apicem sitis; radice fibrosa; culmis villosis., gracilibus et nanis ; foliis villosis, capillaribus, fere canalicula- tis, culmos superantibus ; bracteis vaginantibus, inflorescentia brevioribus; stigmate duplici ; squama viridescente,obtusa, bre- viore et angustiore quam utriculus, cum nervodorsali concolore ; utriculo viridi, villoso, striato, trigono-rotundato ; ore brevi et retorto. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 281 La Flore de l'Ile de Montréal, Canada Lut. moyenne, ^5°32' N.; Long-, moyenne.^ 'j3°34 E. de Greemvich Par le R< P. Joseph-C. Carrier, C. S. G., Professeur de Sciences [Suite] CUCURBITACEtE 178. Ecliinocj^stis lobata F. et Gr. — Bords des ruisseaux, Juillet-Sept. ; ce-, ©. lyg. Sicyos angulatus Linn. — Endroits cultivés et secs, Aoûî-Sept. ; c ; 0. UMBELLIFER^ 180. Angelica officinalis Hoffm. — Près des habitations. Juil- let-Août; ++ ; c ; 2r. 181. Archangelica atropurpiirea Hoffm. — Près des jardins. Juillet-Sept. ; ce ; x. 182. Cariim Carvi Linn. Près des maisons et bord des che- mins. Juillet-Sept. ; c; (;^. i83- Cicuta maculata Linn. — Lieux cultivés. Juillet-Sept. ; ce ; %. 184. Conioselinuni canadensQ T. et Gr. — Bord des eaux cou- rantes. Août-Oct. ; r ; (5*. i85. Daucus carota Linn, — Près des habitations et des che- mins. Juillet-Sept. ; +; -i--|-;r;c?. 186. Osmor?'hiia brevistylis DC. — Bois riches et -décou- verts. Mai-AolJt; ce; ?-'. 187. Osmorrlii:{a longistylis DG. — Bois fertiles i et humides. Mai-Août; ce; 2.'. 188. Heracleum lanatum Michx. — Prairies humides. Mai- Août ; c ; 2r. 189. Pastinacasativa Linn. — Ghamps et vieux jardins, Juil- let-Oct.; +; ++; r; ^. igo. Sanicula marilandica Linn. — Taillis riches. Juin-Sept; ce; 2:. 2 282 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 191. Siiim lineare Michx. — Bord des eaux stagnantes. Juillet-Sept.; cc\ 2:. ARALIACEiE 192. Aralia nudicaulis Linn. — Bois pierreux riches. Mai- Juillet ; ce; ^. 193. Aralia quinqtiefolia Dec. et PL — Bois fertiles. Mai- Juillet ; r ; ^. 194. Araliaracemosa Linn. — Bois riches. Juillet-Sept ; ce ; ^'. 195. Aralia trifolia Dec. et PL — Bois humides et riches. Mai-Juillet; ce; ±. CORNACE^ 196. Cornus ca?îadensis Linn. — Bois humides et riches. Mai-Août ; ce; ^. 197. Cornus circinataVHev. — Bois fertiles. Juin-Sept. ; ce ;^'.^ 198. Cornus stolonifera Michx. — Bords des ruisseaux. M ai- Août; ce ; -4. CAPRIFOLIAGE^ 199. Diervilla trifida Moench. — Versant du Mt.-Royal. Juin- Sepi. ; c \-2f. ■' 200. Linnœa borealis Gronov. — Bois humides. Juillet-Sept. ; c ; 2.'. 201. Lonicera ciliata Muhl. — Bois pierreux, Mai-Juillet; ce; . 202. Lonicera oblongifolia Hook. — Versant du Mt.-Royal. Juillet-Sept. ; r; 2:. 203. Lonicera tartarica Linn. — Près des jardins. Juin- Août; + ; +4-; r; 2-'.. 20^. Lonicera parvi/lora Lam. — Taillis secs. Juin-Août; ce ; -r . 2o5. Sambucus canadensis Linn. — Bords des chemins et des haies. Juillet-Sept. ; ce; zr. 2o5 bis. Sambucus pubescens Michx. — Bords des haies vives. Mai-Juillet; ce. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 283 206. Sambucus racemosa Linn. — Versant du Mt. -Royal. Mai-Juillet ; ce ; ^. 207. Viburnum Opulus L'mn. — Bois humides. Mai-Sept. ; ce ; 2£ 208. Viburnum Lentago Linn. — Bois riches. Mai-Octobre; c; 7f. RUBIACE^ 209. Galium aparme Linn. — Taillis humides. Juin-Août; ce; 0. 210. Galium triflorum Michx. — Bois humides. Juillet-Sept. ; ce; o.f 211. Galium circœsans y[\ch\ . — Bois fertiles, Juin-Sept.; c; Tf. 212. Mitchella repens Linn. — Bois riches et humides. Juin- Sept. ; ce; 2:. {A suivre.) Un coin de la Flore des Vosges PLANTES DES ENVIRONS DE RAMBERVILLERS Par m. Ch. Claire [Suite). Forma A. leptoclados Guss. {pro. specié) ; A. serpyllifolia Y tenuior Koch., E. Gérard. Notes, p. i3. — Champs sablon- neux. P. C. Rambervillers ! (Billot), Romont, Sainte-Barbe (Adam), Saint-Gorgon. Mœhringia trinervia Clairv. — Haies, pied des murs, bois sablonneux. A. C. Rambervillers, Saint-Gorgon, etc. Sagina procumbens L. — G. dans les champs des terrains siliceux. S. apetala L. — Champs sablonneux humides. P. C. Ram- bervillers (Billot), Saint-Gorgon (F. Ge'rard), Romond (Adam). Subspec. (R. et F. FI. de Fr. 3, p. 288) S. ciliata Frics {pro specie). — Avec le type. P. C. Rambervillers (Boulay) i, Saint- Gorgon (F. Gérard). 284 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE Spergula arvensis L. a sativa Koch. — G. dans les champs siliceux. ëvulgaris Koch. — A Rambervillers, A. G. avec la pre'cédente var. Spergularia rubra Pers. — A. G. dans les moissons sur le grès bigarré et les autres terrains siliceux. MALVAGÉES MalvaalceaL. — Haies, bords des routes sur le muschelkalk. P. G. Var. multidentata Koch. — Moyemont (Adam). Var. fastigiata Koch. — Moyemont (Adam), Rambervillers (F. Gérard). M. moschata L. a laciniata G. G.; Bor. FI. centr. Fr. éd. 3, p. 1 19 {pro specie). — Ghamps incultes. — A. G. surtout sur le calcaire. ê intermedia G. G.; M. Moschata L. sensu stricto sec. Bor. 1. c. — A. G. avec la précédente var. dont-elle ne serait croyons- nous qu'une modification produite par la coupe des premières tiges. Nous avons observé en effet que dans ce cas les répousses sont ordinairement moins hautes, plus diffuses, des feuilles radi- cales nombreuses les accompagnent et sont, de même que les caulinaires inférieures, réniformes-arrondies, crénelées plus ou moins lobées, mais rarement laciniées comme sur les premières tiges. M. Silvestris L. — Ghamps, buissons. — A. G. sur le calcaire à Rambervillers, Romont. M. rotundifolia L. — G. Bords des chemins, pieds des murs près des habitations. Althsea hirsuta L. — Ghamps, coteaux pierreux sur le mus- chelkalk. P. G. Rambervillers, Moyemont (Billot), Romont (Adam), St-Maurice-sur-Mortagne (F. Gérardj. PORTULAGÉES Portulaca oleracea L. a silvestris D. G.; F. Gérard. Notes, p. 60. — Rambervillers (F. Gérard). Montia minor Gmel. — P. G. Ghamps sur le grès bigarré . Sainte-Barbe (Adamj, Rovillc-aux-Ghénes. ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 285 Subspec. (R. et F.], c. 3, p. 3i6) M. rivularis GmQ\[pro specie). — Fossés à Autrey. HYPÉRICINÉES Hypericum perforatum L. a vulgare Neilr. FI. Nieder — Œsterr., p. 826; R. et F. FI. de Fr. 3, p. 333. — Feuilles cau- linaires elliptiques^ celles des rameaux plus e'troites. — T. C. sur tous les terrains. ê latijolium Koch Syn. éd. 2, p. 146 ; R. et F. 1. c. — Feuil- les caulinaires grandes^ ovales^ les raméales elliptiques, plus petites. — A. C. dans les lieux frais et ombragés. y augustifolium D C; R. et F. 1. c. — Feuilles caulinaires allongées, oblongiies, les raméales linéaires-oblongues. — A. C. dans les lieux secs. S microphylhim DC. ; R. et F. 1. c. — Feuilles ^e^zYe^, courtes, presque toutes égales, linéaires-oblongues. Plante basse (14-25 centimètres. — P. G. aux Montaux, sur le grès bigarré, avec la var. augustifolium. H. acutum Mœnch Meth. p. 128 (1794); R. et F. FI. de Fr. 3. p. 335 ; H. tetrapterum Fries. — A. C. Fossés humides sur tous les terrains. [A suivre) ESSAI SDR Ll GEOGRAPHIE BOTANIQUE DU IVOItO-OUESX OE LA FRAl^CE par M. H. Léveillé [Suite]. Draba muralis L. — AR. — Bonchamp : chemin de la route de Forcé au moulin delà Porée [Barré et Mercier) ; Bonchamp et Forcé: coteaux surplombant la Jouanne entre la ferme de l'Orbière et les anciens fours à chaux de Rochévier ; route de Force près les carrières de sable, sur les talus [Cliènu Ql Mercier) \ Epineux-le-Séguin : route de Poillé sur plusieurs points notamment à la limite du département ! Ballée: route d'Epineux et route de St-Loup-du-Dorat ! Le Cardamine amara rare dans la Mayenne, peu commun dans la Sarihe, est rare en- Loir-et-Cher aussi bien que dans la flore parisienne et dans TOrne ; peu commun dans l'Eure, assez 286 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE ROTANIQUE Arabis perfoliata Lamk. {Turritis glabra L.) — AR. — — Montsûrs St-Ouen-des-Vallons : route des Deux-Evailles, champ de la croix de mis- sion près du bourg, dans la haie [Rocher fils) ; Mézangers : chemin paral- lèle à la route de Mézangers à l'étang; Jublains : haies du chemin abou- tissant au sud même de l'étang près les Huberdières [Mercier et Chenu) ! Sacé ; Andouillé [Trillon); Ambrières : sur les murs ; Melleray : route de Chzntngné [Barré] \ Andouillé : AC au nord-est notamment vers la Bli- nière [J. Barré). Lepidium graminifolium L. — Revu à Craon le 26 juillet 1899, sur les vieux murs du château et un peu au-dessous aux abords de l'Eglise St -Nicolas [Jos. Daniel v ! Lepidium ruderale L. — Laval, hauteur de Bootz près l'octroi du che- min du séminaire [Chéuii) v ! Lepidium virginicum L. — Même localité, mêlé au précédent (C/zenu) v ! Lepidium campestre L. — Même localité, mêlé aux précédents [Cliénu), v ! Louverné : fours à chaux [Chenu) ; Melleray : champ non loin de la Régellerie ! Cossé-en-Champagne : rive gauche du Treulon vers la Baste ! et route d'Avessé ! Epineux-le-Séguin : route de Poillé, notamment vers la linaite du département ! rare dans la Seine-Inférieure, assez commun dans le Calvados il est rarissime dans la Manche (St-James) et l'Ille-et-Vilaine (Fougères). A noter que ces deuxlocalitéssont rapproche'es entre elles et voisines de la Mayenne. Il manque dans tout le reste de la région, c'est-à-dire dans tout le reste de la Bretagne, la Ven- dée, les Deux-Sèvres, Maine-et-Loire et Indre-et-Loire. Le Cardamme parviflora fait défaut dans la flore parisienne, toute la Normandie, la Mayenne, les Côtes-du-Nord et le Finis- tère. Très rare dans le Morbihan, l'IUe-et-Villaine (Redon), les Deux-Sèvres (Genneton), la Sarthe (Le Lude, Pontvallain) et l'Indre-et-Loire, il est assez rare en Maine-et-Loire et Loir-et- Cher, seulement peu commun en Loire-Inférieure et rare en Vendée. Le Diplotaxis muralis nul ^dans la Mayenne, l'Orne et le Morbihan, est rare dan? le Maine-et-Loire, la Sarthe, l'Indre- et-Loire et le Loir-et-Cher, très rare dans la Loire-Inférieure (Machecoul, Préfailles, Mesquer-Kercabelec)^ rarissime dans les Côtes-du-Nord (St-Jacut), assez commun ou peu commun dans les départements de l'Eure, de la Seine-Inférieure, du Cal- vados, de la Manche, de l'Ille-et-Vilalne et du Finistère. 11 est assez rare dans la Vendée et les Deux-Sèvres et peu commun dans la région parisienne. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 287 Le Sisymbriiim Sophia manque dans la Mayenne, Tllle-et Vilaine, les Côtes-du-Nord, le Morbihan, le Finistère et l'Orne. Il est évidemment introduit dans la Manche (Cherbourg). Assez rare dans les Deux-Sèvres et le Loir-et-Cher, peu commun en Vendée, très rare en Loire-Inférieure, il est rare quoique spon- tané dans la Sarthe, peu commun en Indre-et-Loire, assez com- mun en Maine-et-Loire, très commun dans la Flore parisienne, peu commun dans l'Eure et redevient très rare dans la Seine- Inférieure (Rouen, Quevilly) et le Calvados (Cabourg, Cour- seuUes). UArabis hirsuta qui ne se rencontre que dans le sud de la Mayenne (Chemeré) est rare ou très rare dans toute la Bretagne et la Normandie à l'exception de la Seine-Inférieure où il est peu commun; commun dans la flore parisienne, assez com- mun dans la Sarthe, très rare en Indre-et-Loire, il est assez rare en Maine-et-Loire et dans le Loir-et-Cher où on le rencontre surtout le long du Cher et de la Sauldre, peu commun en Ven- dée et assez commun dans les Deux-Sèvres. [A suivre.) CATALOGUE DES LICHENS DU DÉPARTEMENT DE LA SARTHE PAR E2. nvj:oisrciT:jii-.i-.oisr Instituteur à Roëzé (Sarthe) (Suite) Calicium pusillum Schœr. — C. subtile Pers. — C. curtum v. pusillum Oliv. — Sur Técorce des pins à Coudrecieux. Apothécies totalement noires, gonflées ; stipes grêles ; spores i-septées, resserrées au milieu; 5,io X 2,5. C. PARiETiNUM Nyl. — C. lenticulare E. Fr. — Sur le vieux bois (pas de localité). Thalle à peu près nul. Stipes noirs, courts. Apothécies lenti- culaires, cendrées-pruineuses en dessous. Spores simples, fusi- formes ellipsoïdes; 7,11 X 3,6. C. CHRYsocEPHALUM Ach. — St-Calais, sur le bois dénudé. Thalle Jaune citrin ou jaune verdâtre, granulé. Stipes courts, noirs, Apothécies turbinées lentiformes, jaune citrin en dessous ; spores brunes, globuleuses; 3,6 de diamètre. 288 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE CoNiocYBE PALLiDA PcTS. — SuT le bois (sans localité). C. FURFURACEA V. FULVA Sm. — SuF Ics fameaux morts. Thalle vert-jaunâtre ; stipes plus courts que dans le type ; capitules semi-globuleux (Harm.). Stigmatidum crassum Duby. — Sur l'écorce des arbres (sans localité). Thalle cendré, déçusse et limité par un hypothalle noir. Apothécies ponctiformes ou lirellines, noires en dessus, blanches en dedans, immergées. Spores hyalines, fusiformes, allongées 5-6 septées. Verrucaria epigœa Ach. — Sur la terre des talus de la route de St-Calais à Vendôme, au-dessus de Montabbé. Thalle jaunâtre, cendré jaunâtre, ou verdâtre, continu, ou fen- dillé àU'état sec. Apothécies globuleuses, petites, noires en dessus et en dedans; perithecium noir; paraphyses grêles, dis- tinctes; spores hyalines ou un peu brunes, ellipsoïdes; 18, 3o X 6,10. Pannaria plumbea Nyl., Malb., Oliv. — Coccocarpia plum- bea Nyl., Lamy. — Thalle membraneux, submonophylle, plissé en rayonnant, de couleur plombée, grand, applique, à face inférieure bleuâtre, tomenteuse. Apothécies brun rous- sâtre, grandes, munies d'un rebord plus pâle qui disparaît avec Tâge; spores 8°^ hyalines, ellipsoïdes, simples ; 14,24 X 6^8. — Sur bs troncs de frênes (sans mention de localité). Mon intention était de terminer ici ce travail sur la lichéno- logie du département de la Sarthe ; mais quelques-uns de mes correspondants, qui ont suivi sa publication, m'ont fortement engagé à y joindre des clefs analytiques des genres et des espèces. Je sais que, lorsqu'un amateur connaît déjà un bon nombre de lichens, ces clefs lui deviennent à peu près inutiles; il n'en est pas de même pour les débutants, à qui elles sont indis- pensables, car elles facilitent singulièrement la détermina- tion. Plusieurs de mes collègues et quelques amateurs de la contrée, qui ont commencé la collection des lichens de leur voisinage, réclament surtout ces tableaux dichotomiques. Je me suis donc rendu à la demande des uns et des autres ei ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 289 j'ai dressé des clefs, pour Vmialrse des genres et des espèces signalées dans la Sarthe. Mais Je reconnais que c'est peut-être la partie Ja plus ingrate du travail, car il est souvent difficile de diffe'rencier d'une façon précise, plusieurs espèces affines, par quelques mots de description. Enfin, malgré leur imperfection, je crois cependant que ces tableaux rendront de sérieux services aux commençants et leur permettront de débrouiller plus facilement leurs pre- mières récoltes. J'exprimerai cependant mon regret d'être obligé de mettre ces clefs analytiques à la fin du présent catalogue ; leur place serait mieux en tête du volume pour les genres, et au début de chaque genre pour les espèces. Mais, cette publication était commencée déjà depuis quelque temps, lorsqu'on m'a signalé cette lacune ; j'y remédie donc dans la mesure du possible. CLEF ANALYTIQUE DES GENRES / Thalle fruticuleux 2 „ \ Thalle foliacé 10. ' i Thalle squameux ou crustacé ou \ seulement figuré au bord 20. i Thalle stratifié 3. } Thalle homogène 5o. / Thalle et apothécies creux à l'inté- 3) rieur 4. ï Thalle et apothécies pleins à l'inté- \ rieur 5. Squames basilaires ; podétions plus ou moins squameux Cladonia (VI) Squames basilaires formant une cou- che granulo-crustacée Pycnothelia (VII) Squames basilaires nulles, podétions non squameux . Cladina (V) Thalle couvert de granulations coral- loïdes, squameuses, crénelées ... Stereocaulon (VIII) Podétions petits, grêles, munis de petites squames pulvérulentes. . . Lki'uocaulon (LXI) Thalle non granulé ni squameux.. . b. 290 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Thalle lisse, très fragile e'tant sec ; saxicole Sphœrophoron (LI i) Couche médullaire dure (chon - droïde), comme ligneuse Usnea (I) Couche me'dullaire arachnoïde, non ligneuse 7. Thalle arrondi, filiforme, ramifica- tions enchevêtrées, nombreuses. . 8. Thalle non filiforme, plan ou com- primé g. g I Thalle châtain ou pâle olive Alectoria (II) [ Thalle noir, très ténu Ephebe (LIX) Thalle comprimé, châtain, fragile étant sec Cetraria (IX) Thalleplan,blanchâtreougrisâtre en dessus et discolore en dessous. . . Evérnia (III) Thalle plan ou comprimé, concolore sur les deux faces Ramalina (IV) Thallerenfermantdesgonidiesvraies 1 3. 10. { Thalle à gonimies 11. Thalle homogène 5o. Apothécies superficiaires Stigtina (XIII) Apothécies adnées 12. Apoth. placées sur la face supérieure, à l'extrémité des lobes du thalle. Peltigera (XVI Apoth. sur la face super, du thalle, enfoncées, concaves, éparses Solorina [Siippl.) Apoth. placées sur la face inférieure du thalle à l'extrémité des lobes. Nephromium (XIV) Thalle ombiliqué 14. Thalle non ombiliqué i 5. Thalle bosselé-pustuleux Umbilicaria (XIX) Thalle non bosselé, pustuleux Gyrophora (XX) Spores simples 16. Spores cloisonnées 17. 1 1 12 i3. 14. i5. i6 i8 20 23 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 291 Apothécies et spermogonies margi- nales Platysma (X) Apothécies et spermogonies éparses sur le thalle Parmelia (XI) j Spores fusiformes allongées i8. I v \ '*j Spores ovoïdes ou ellipsoïdes 19. Apothécies adnées Peliidea (X.VI) Apothécies superficiaires Sticta (XII) j Spores brunes Physcia (XVIII) ^' \ Spores hyalines; thalle K + rouge. Xanthoria (XVII) / Apothécies lécanorines . 21. Apothécies lécidéïnes 3 1 . Apothécieslirellines ou nucléiformes "iy. Thalle homogène 5o. Thalle squameux ou rayonnant au 21. ( pourtour 22. Thalle entièrement crustacé 24. Spores 8 par thèque 23. 22. I Thèques renfermant un grand nom- bre de spores Acarospora (XXII) Spores polariloculaires Placodium (XXI II' Spores simples ou à i cloison Squamaria (XXI) j Spores murales 25. ^* I Spores non murales 26. ! Thalle C + rouge, K — Urceolaria (XXIX) Thalle K -{- jaune, C — , Thelotrema (XXXII) Thalle K + jaune ^ rouge, C - . Phlyctis (XXXI) i Spores brunes Rinodina (XXV) 26. ,, U 1- f bpores hyalines 27. i Spores fusiformes, allongées Hœmatomma(XXVIII) "' ■ } Spores ellipsoïdales 28. [ Spores simples 20. 28. o , ' -2 ■ f Spores cloisonnées 3o. Apothécies enfermées dans des ver- rues thallines saillantes Pertusaria (XXX) 29. '^ Apothécies superficiaires, ou enfon- cées dans le thalle mais non dans des verrues Lecanora (XXVI) 292 ACADEMIE DE GÉOGRAPHIE DOTAMQUE 3o. 3i. 32, / Apothécies jaunes ; ou foncées et à \ spores polariloculaires j Apothécies non jaunes, pâles ou fon- \ cées; spores de i à 3 cloisons.. . . I Apothécies stipitées ou ombiliquées ; spores toujours renfermées dans les thèques Apothécies stipitées ou ombiliquées ; spores se réunissant de bonne heure en masse sporale sur le som- met de l'apothécie Apothécies ni stipitées, ni ombili- quées; i' Spores simples, 8 par thèques \ Spores simples, très nombreuses Caloplaca (XXIV) Lecania (XXVII) Bœomyces (XXXIII) 46. 32. / 33. dans les thèques Spores cloisonnées Spores hyalines, murales Spores hyalines, septées, non mu- rales Spores brunes, ou brunissant avec Lecidea (XXXIX) Biatorella (XXXVIII) 33. Gyalecta (XXXVI) 1> * âge Buellia 34. (XLI) H- 35. 36, 37 Thalle squameux, vésiculeuxousub- cffiguré au pourtour Thalle entièrement crustacé Spores à i cloison, apoth. planes ou convexes Spores polyseptées, ou i-septées et à apothécies urcéolées Spores aciculaires , pluriseptées , apoth. convexes Apothécies urcéolées Apothécies convexes, spores fusifor- \ mes, 3-5 septées Apothécies lirellines, allongées ou \ irrégulières ) Apothécies nucléiformes, globuleu- 1 ses TONINIA (XXXIV) 35. Catillaria (XL) 36. Bacidia (XXXV) Gyalecta (XXXVI) B1LIMBIA (XXXVII) 38. 40. ACADKMIE DE GÉOGRAPHIE BOTAMQUE 293 Apoth. stellées ou irrégulières, noi- res en dedans, parapliyses nulles. Arthonia (XLIV Apoth. irrégulières ou lirellines, pà- 38. { les en dedans, paraphyses distinc- tes Stigmatidum [Suppl.) Apoth, lirellines, noires en dessus et en dedans, paraphyses distinctes. 3g. Spores grandes, pluriseptées, bleuis- sant par riode Graphis (XLII) ' Spores petites ou moyennes, insen- sibles à l'iode Opegrapha (XLIII) _ \ Thalle sc|uameux ou membraneux.. 41. I Thalle crustacé ^ 42. / Thalle petit, glauque, stérile ; sur les ) mousses et les F}~ullania Normandina (XLV) yf T / ' \ Thalle grand ou petit, généralement I fertile Endocarpon (XLVI ) l Spores simples Verrucaria (L) 4-2. { ' ( Spores cloisonnées 43. / Spores unisériées dans les thèc^ues \ et I -septées Acrocordia (XLVIII) '^' ' ) Spores polysériées à i ou plusieurs \ cloisons 44. j Spores murales Polyblastia (XLVII) ^^' 1 Spores non murales 45. / Apothécies simples Arthopyrenia(XLIX) 1 Apothécies composées, c'est-à-dire à ^ 'j plusieurs theciums confluents ren- ( fermésdansunmêmeperithecium. Melanotheca (LI) i Thalle crustacé ou pulvérulent 47- "^^^ 1 Thal,fruticuleux,rameux,corolloïde Sphœrophoron (LII) ( Apothécies sessiles, ombiliquées.. . 48. ^'^' j Apothécies stipitées 49- ( Spores simples Sphinctrina (LV) ^^ ■ ( Spores I -septées Trachylia (LVI) l Spores brunes ou noirâtres Calicium (LUI) ^'^' j Spores hyalines ou jaunâtres Goniocybe (LIV) 294 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 5o 5l Thalle foliacé 5 1 . Thalle filiforme ou crustacé 52. Thalle gélatineux, filamenteux, non cortiqué Collema (LVI II) Thalle non gélatineux, cortiqué ou celluleux Leptogium (LIX) Thalle blanc farineux, pulvérulent, silicicole Leproloma (LXII) Thalle filiforme, celluleux Ephebe (LX) Thalle crustacé, ou squameux au pourtour Pannaria (LVIL •^■^' [ Thalle crustacé, continu, lépreux, toujours stérile Lepra (LXIII) Thalle formé de podétions grêles, stériles, pulvérulents Leprocaulon (LXI) CLEFS ANALYTIQUES DES ESPÈCES (i) Gen, I . — Usnea Thalle court, raide, grisâtre, dressé. U. hirta. Thalle allongé; excroissances corol- loïdes, saillantes, nombreuses. . . U . ceratina. Thalle allongé, divariqué, ferme, dressé, peu corolloïde U. florida. Thalle allongé, blanc-jaunâtre, lisse ; excroissances peu nombreuses ou nulles U. PLiCATA. Gen. IV. — Ramalina I . Thalle non sorédié 2 Thalle sorédié 4- (i) Les genres qui ne renferment qu'une espèce ne sont pas compris dan ces tableaux. ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 295 Spores droites, thalle étroit R. calicaris. Spores courbées 3. Thalle dressé, fastigié, renflé par 3. l endroits R. fastigiata. Thalle plan, allongé, pendant, élargi R. fraxinea. Thalle allongé, étroit, sorédies fari- neuses R. FARINACEA. Thalle plan, nervié en long, sorédies granuleuses R. pollinaria. Thalle plan, élargi, réticulé, bosselé, sorédies farineuses ; couche corti- cole celluleuse R- evernioides. Gen. V. — Cladina. Podétions stériles, dressés au som- met, terminés par plusieurs poin- tes spiniformes G. uncialis. Podétions stériles recourbés au som- met 2- Podétions entièrement blanchâtres ; K G. SYLVATICA, Podétions grisâtres, brunis au som- met ; K + G. RANGIFERINA. Gen, VI. — Cladonia. Apothécies rouges 2. Apothécies roussàtres ou pâles. ... 7* Podétions à scyphus larges, bien dé- veloppés 3. Podétions à scyphus étroits, irrégu- liers ou nuls 4* I Podétions et scyphus pulvérulents. G. pleurota. \ Podétions et scyphus granulés G. coccifera. Podétions K + fortement jaunis. . . 5. Podétions K — , ou à peu près 6. 296 ACADÉMIE DE GÉOGIUPHIE DOTANIQUE Squames basilaires pulvérulentes en dessous C. DIGITATA. Squames non pulvérulentes, podé- 5. \ tions entièrement pulvérulents.. . C. macilenta. Squames non pulvérulentes, podé- tions squameux et granulés infé- rieurement C. polydactyla. Podétions granulés-verruqueux. ... C. floerkeana. , Podétions pulvérulents C. bacillaris. * ) Podétions glabres à la base, soufrés- pulvérulents àlapartiesupérieure. C. deformis [SuppL). ': Podétions à aisselles et scyphus fer- ) mes i3. ^' ) Podétions à aisselles et scyphus ou- \ verts , 8. i Podétions très petits, grêles 9. \ Podétions moyens ou allongés 10, / Base des podétions et bords des g. I squames granulés C . delicata. ( Podétions et squames lisses. C. cœspititia. i Aisselles simplement trouées 1 1 • Aisselles béantes, larges ou lacérées, 12. / Podétions dressés, à rameaux atté- \ nues: K — C. furcata. II. ) Podétions à rameaux divariqués, en- \ chevêtrés ; K + jaunes C. rangiformis. i Podétions granulés, furfuracés, gé- néralement squameux C. squamosa. Podétions glabres.squameux ou non. C. crispata. Podétions pulvérulents ou granulés. 14. i3. ) Podétions ni pulvérulents ni granu- ( lés 19. ^ Scyphus larges, réguliers 5 - '] Scyphus étroits, irréguliers ou nuls. i6\ . 1 Podétions et scyphus granulés C. pixidata. Podétions et scyphus pulvérulents. G. fimbriata. [A suivre). Le Secrétaire perpétuel, Gérant du « Bulletin » : H. LEVEILLE. Imprimerie de l'Institut de Bibliographie (Aucienne Maison Monnoyer). — xi-190l ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE 29Î TABLE DES MATIERES Académie i, 25, 4g, gy, 121, 177, 217 Annotations botaniques provençales, M. Alf. Reynier i83 Carex de la Mayenne (les), M. H. Léveillé 2i3 Carex du Japon (les) MM. H. Léveillé et EuG. Vaniot 5o, io5, 121, ig5, 217, 268 Catalogue des tlores locales de France, MM. H. Léveillé et Ch. Guf- FROY 266 Catalogue des Lichens du département de la Sarthe (suite), M. E. Mon- GuiLLON 16, 41, 56, 1 10, 2 36, 260, 287 Catalogue des plantes de Bonchamp (Mayenne) avec carte, M. J. Barré 242 Centaurea peregrina Coste et Sennen,M. H. Léveillé Coin de la tlore des Vosges (suite), M. Ch. Claire 283 Communiqué du Secrétariat 265 Complément aux Muscinées de la Sarthe (27 pi.), M. I. Thériot 61 E2 Ensayo de Distribuciongeografica de los liquenes delgenero Parmelia hallados en la Peninsula Iberica, R. P. L. Navas i8g Erythrismede I'O.xalis Acetosella Luc. Daniel 40 Essai sur la géographie botanique du Nord-Ouest de la France, M. H. LÉVEILLÉ 58, 100, 174,214, 285 Existence légale de l'Académie 264 Flore de l'Ile de Montréal, Canada (la), R. P. J. Carrier 166, 228, 281 Forme curieuse du Géranium columbinum, MM. Léveillé-Girau- DIAS log, 216 Formes des Epilobes français (les), M. H. Léveillé i53 Forme de TEurynchium praelungum Br. eur (A propos d'une), M. de Bergevin 146 Gcrmino^ûon àu Lilium candidum , M . \luii . J. Klein 57 Gui et l'Eau (le), M. A. Acloque 176 298 ACADÉMIE DE GÉOGRAPHIE BOTANIQUE Helosciadium bizarre (un), M. H. Léveillé 6 Herborisation à Château-Goiitier (une), L. Daniel 241 Herborisations cantaliennes en kjoo, M. L. Lavergne 140, 207 I Instituteurs et Flores locales, M . Ch . Guffroy 2o5 Lichens saxicoles des Pyrénées-Orientales récoltés par feu le D' Gou- lard et déterminés par M. l'abbé H. Olivier 37, i 33, 233 Liste des travaux de M. King 25 Mibora verna, M. Cii. Le Gendre i3i isr Notes floristiqucs sur les C^jr^A-, MiM. H. Léveillé et Eue. Vaniot 35 Note sur un Limnobium de l'Amérique du Nord et ses relations avec une forme des Pyrénées, M. F. Renauld n O Œnanthe crocata en Loir-et-Cher (!'.), M. H. Léveillé 207 Papilles chez les Epilohes (les), M. Ch. Guffroy q Plantes des terrains salés (les), M. Feret gS, 254 Principes chimiques des plantes de la Flore de France (les), M. G. Re- NAUDET 12, I 28, l 58 Ranunculiis nouveau pour l'Equateur (un), M. H. Léveillé 20Q Rosa macrantha, M. H. Léveillé 1^3 Rubiis Linkianus dans l'Hérault, M. H. Léveillé 144 !S Sections de l'Académie. La Mayenne scientifique, M. H. Léveillé... 200 Suite aux Onothéracées Japonaises, M. H. Léveillé 32 Type de végétation lichénique en Espagne, R. P. Longin NArAS i35 Véroniques cultivées en 1741 dans le Jardin de MM. les Apoticaires de Paris, M. Em. Ballé , 26 M. G. BoNATi, pharmacien de i""^ classe, à Vagney, (Vosges), prie ses Collègues de V Académie résidant hors France de lui recueillir les Renon- culacées de leurs régions. M. H. LÉvEiLLÉ se met à la disposition de tous ses Collègues pour la détermination rapide des Carex qu'ils voudront bien lui adresser. L'Acadéinîe offre «ux Auteurs des Tîmges à pni*t, à ^o exenipl£iiires,S£ins réin^position ni changement de folios. TARIF DES TIRAGES A PART avec changement de pagination, nouvelle mise sous presse, couvertures non imprimées sur papier de couleur, pliage et couture : N0M15RE DE PAGES -25 Ex. 50 Ex. 75 Ex. 100 Ex. 150 Ex. -200 Ex. 1 jA de feuille — 4 pages 1 1^ feuille — 8 Daees 4fr. 6 fr. 9 fr. 75 5fr. 7fr. 1 1 Ir. 50 6fr. 8 fr. 13 fr. 25 7fr. 9)r. 15 fr. 8 fr. .50 10 fr. .50 17 fr. 50 10 fr. 50 12 fr. 1 feuille entière — 16 pages oO fr. S'il était fait des changements et remaniements dans le texte ayant passé dans la revue, ils seraient comptés à raison de o fr. 65 l'heure. Si l'on demandait une impression sur la couverture, il y aurait à ajouter aux prix ci-dessus : Pour 5o exemplaires et au-dessous ... 4 fr. Pour 100 — , .. 4 fr. 5o Pour i5o — . . . 5 fr. 25 Pour 200 — . . . 6 fr. Les auteurs voudront bien s'entendre directement avec rimprimeur DANS LES QUINZE JOURS qui suivront lapparition du numéro où aura paru leur travail . ^v" e: isr 33 i=t e: La collection complète du Bulletin de l'Académie depuis l'origine, "il dix années^ actuellement aux mains de l'un de nos lecteurs. Prix ISS francs. Pour paraître incessamment au Bulletin Catalogue des flores locales de France par MM. Léveii.lé et Gh. Guffroy. Deux espèces nouvelles de l'Archipel par M. Th. de Heldreich. Enumérations et diagnoses des plantes du Kouy-Tchf 'V;, par MM. Léveillé et Vaniot avec la collaboration des principaux monographes. Cartes botaniques de la Mayenne. Les Carex de Pékin et de Hong-Kong par MM. Léveillé et Vaniot. Fin des travaux en cours. BOUZENDROP^FER OPTICIEN Breveté S. G. 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