C^^- . x>:- .^- ^^■';e.^^< ^^MM, rr^ N.. r V'Ç^ 'y^ J <^^. 'c^^A 63li.')6- Xf3 187U iÏÏENEH^rORKBOTANICALGARD^ ^^cj.<^i 03{^^^ IBIC '^^tW^^ -• — ^ BOysmiE DE BELCIQUE. - MINISTÈRE DE l'HIERlEyB. | BULLETIN DE L\ FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE DE BELGIQUE. LIÈGE, AU SECRÉTARIAT DE LA FÉDÉRATION, BOVERIE, i 1875. -^ ? BULLETIN DE LA FÉDÉRATIOK DES SOCIÉTÉS D'HORTICIIITIIRE. Gund, inip. C. Annoot-Braeckman. ROYAUME DE BELGIODE. - MMSTÈRE DE L'INTÉRIEUR. BULLETIN DE L\ FEDERATION DES SOCIETES D'HORTICULTURE DE BELGIQUE. LISRARY NEW YORK BOTANICAL GARDEN. LIÈGE, AU SECRÉTARIAT DE LA FÉDÉRATION, BOVERIE, 1. 1875. ■•-A. PREMIÈRE PARTIE. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. Composition de la Fédération. library NEW YORK — BOTANICAL QARDEN. La Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique a été fondée le 3 mai 1859 : ses statuts sont du 24 septembre de la même année, révisés le 24 décembre 1865. Ils ont été approuvés, ainsi que le règlement, par les arrêtés ministériels des 21 juillet, 13 octobre 1859 et 26 mai 1866. En 1874, la Fédération a la composition suivante : Liste des Sociétés Fédérées. Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. Société provinciale d'horticulture et de botanique de Bruges. Société royale d'horticulture et d'agriculture de Louvain. Société royale de Flore, à Bruxelles. Société royale d'agriculture et d'horticulture d'Anvers. Société royale d'horticulture de Mons. Société royale linnéenne, à Bruxelles. Société royale d'horticulture de Malines. Société royale d'horticulture et d'agriculture de Vcrviers. Société horticole et agricole de Huy. Société royale d'agriculture et de botanique de Verviers. Société horticole de Hasselt. Société royale d'horticulture de la province de Namur. DOCUMENTS l'UÉl.lMI.NAlUES. Sock'lc d'agriculture cl d'horticullure de Laekcn. Société royale d'horticulture de Liège. Société royale horticole, à Liège. Société des conférences horticoles et agricoles, à Ixclles. Société horticole de Chàtclct. Société agricole et horticole d'Andcnnes. Cercle d'arboriculture de Hclgiciue, à Gand. Société agricole et horticole du Ifaiuaut, à Mons. Société agricole et horticole des bords de l'Ourlhe, à Chanxhc, par Spriniont (Liège). École pratique d'horticulture de Gand, École d'arboriculture de Vilvorde. Institut d'agriculture de Gembloux. DOCUMENTS PRIÎMMINAIRES. Délégués près des Assemblées générales. Délégué du Gouvernement : M. Ronnberg, directeur-général de l'agriculture et de l'industrie, au Ministère de l'Intérieur, rue Latérale, à Bruxelles. Société royale d'agriculture et de botanique de Gand : MM. le Comte Ch. de Kerchove de Denterghem, président. Charles Leirens, secrétaire, boulevard Frère-Orban, 29. Société provinciale d'agriculture et de botanique de Bruges : MM. Louis Thooris, secrétaire, rue Neuve de Gand, 31. Alph. Dumon de Menten-de Hornes, secrétaire-adjoint. Société royale de Flore à Bruxelles : MM. J. Linden, vice-président, rue Vautier, à Ixelles. L. Lubbers, secrétaire, rue du Berger, 26-28, à Ixelles. Société royale d'agriculture et de botanique de Louvain : MM. Ferd. Lison, président, place du Peuple. Léon Matthieu, secrétaire, rue de Bruxelles, 180. Société royale d'horticulture et d'agriculture d'Anvers : MM. Athanase de Meester, administrateur, rue de l'Empereur. Ch. Van Geert, fils, administrateur, rue de la Province, H. Société royale d'horticulture de Mons : MM. Gasp. De Moulin, président. Em. de Puydt, secrétaire. Société royale d'horticulture de Liège : MM. Oscar Lamarche-de Rossius, président, rue Louvrex, 81. Ed. Morren, secrétaire, Boverie, 1. g DOCUMENTS PHÉMMINAIKES. Société royale Linnèenne de Bruxelles : MM.IVlix Millier, piésidcnt, rue de Jonckcr 8, quartier Louise, à nruxelles. Ph. Jansscns, trésorier, rue Rogier, 140, Schaarbeek. Société royale d'horticulture de Malines : MM. Fr. de Cann;irl d'Hanialc, jn-ésident, rue du Poivre. II. d'Avoine, secrétaire, rue des Vaches. Société royale d'horticulture et d'agriculture de Verviers : MM. I). (lournont, président honoraire, à Ilodimont. P. H. Olivier, président, rue des rabri(|ues, 52, à Verviers. Société horticole et agricole de Varrondiasement de Huy : .MM. Jos. Macorps, président, à Statte-lcz-Huy. Maréchal-llanwez, secrétaire. Société royale d'agriculture et de botanique de Verviers : M. Henri Pirenne, président. Société horticole de Hasselt : .MM. h Vreven, président. M. Sandbrinck, secrétaire. Société royale d'horticulture de la province de Namur : MM. Em. Del Marmol, président, à Montaigle-lez-Dinant. Ferd. Kegeljan, secrétaire-trésorier, à Namur. Société d'horticulture et d'agriculture de Laeken : MM. L. Moons, secrétaire, rue Léopold, 2. G. Verhulpcn, administrateur, à Kockelberg. Société horticole et agricole de Chùtelet : .M.M. H. Hermant, président. C. Debouny, trésorier. Société des conférences agricoles et horticoles d'Jxelles : MM. A. Willcms, président, Villa Solbos, rue du Bourgmestre. J. Van dcr.Xoot, secrétaire, rue du Collège, 19. Société royale horticole de Liège : .MM. I'. Piiniic, pi-ésidcnl, rue Agimont, 7. !.. Modjive, secrétaire, rue des Fo.ssés, 29. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 9 Cercle (Vurboricnlture de Belcjique, à Gand : MM. Em. Rodigas, secrétaire-général, boulev. du Cliàtcau, 4. ,.ï II. J. Van Huile, vice-président. Société agricole et horticole d'Andenne : MM. L. Limet, président. F. Limon, secrétaire. Société horticole et agricole du Hainaut : MM. Em. de Damseaux, président, à Ghlin. L. Halbrecq, secrétaire de la commission provinciale d'agricul- ture, à Mons. Ecole d'horticulture de l'État, à Gand : M. J. J. Kickx, directeur. Ecole d'horticulture de l'État, à Vilvorde : M. J. Gillekens, directeur. Institut agricole de l'État, à Gemhloux : M. Ph. Lejeune, directeur. 10 DOCUMENTS PIIÉL1M1\AIUES. Comité-Directeur et Bureau de la Fédération. Prrsiih'iK. M. Fn. de Caxnaht d'Hamale, sénateur, président de la Société royale d'horticulture, à Malines. Vice-présidents. M. Jules Linden, vice-président de la Société royale de Flore, consul-général du Luxembourg, à Bruxelles. Comte de Kerchove de Deisterghem, président de la Société royale d'agriculture et de botanique, bourgmestre de Gand. Délégué du Gouvernement. M. Ronnberg, directeur de l'agriculture et de l'industrie au Ministère de l'intérieur, à Bruxelles. Trésorier. M. Ferd. Kegeljan, secrétaire de la Société royale d'hor- ticulture, à Namur. Secrétaire. M. Ed. Morren, professeur de botanique à l'Université de Liège. Membres. MM. Lison, président de la Société royale d'horticulture, à Louvain. F. Muller, président de la Société royale Linnéenne, à Bruxelles. Ch. Van Geert, fils, horticulteur, rue de la Province, à Anvers. Gu.LEKENs, directeur de l'école d'horticulture de l'État, à Vilvorde. Em. de Damseaux, propriétaire à Ghlin-lez-Mons, président de la Société agricole et horticole du Ilainaut. II. Olivier, président de la Société royale d'horti- culture de Verviers. P. E. DE Puydt, secrétaire de la Société royale d'hor- liculturc, à i\Ions. Em. Rodigas, secrétaire du Cercle d'arboriculture, à Gand. Comité de Eédaction. MM. DE CanVART, LiNDENCt MuLLER. Commission de Comptabilité. MM. DE Cannart, Ro.nnrerg et Comte de Kerciiove. OOCUMENTS PIIÉLIMINAIURS. il PR.O<;tRA311M:E I>ES QTJESTIO]VS mises au concours par la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. \° Écrire l'histoire de l'horticulture en Belgique, fnire connaître les rapports qu'elle a eus avec l'étude et les progrès de la botanique ; la date des principales introductions dans notre pays ; les explorations laites par des Belges; la fondation et Thistoire des principaux établisse- ments d'horticulture; et terminer par un aperçu général de l'état actuel de l'horticulture dans le royaume. 2" La composition et l'analyse des sols arables, particulièrement des terres employées en jardinage, telles que terres de bruyère, boschgrond, terreau, humus, compost, etc. 3° On demande un travail sur la construction des serres, l'exposé des principes généraux de cette matière, comprenant toutes les indications sur l'exposition, la nature des matériaux, la forme générale, l'architec- ture, les systèmes de chauffage, etc., des différentes catégories de serres. 4° La culture maraîchère, la production des primeurs et celle des champignons sont susceptibles de s'étendre et de s'améliorer en Belgique, non-seulement en vue de la consommation intérieure du pays, mais encore en vue de l'exportation. On demande d'indiquer les moyens et les connaissances spéciales nécessaires pour arriver à ce double but. 5° La théorie des engrais et celle des assolements mérite une étude des plus approfondies; ces deux sciences, si nécessaires en agriculture, sont d'une utilité aussi incontestable en culture maraîchère. On demande d'indiquer les moyens de réparer les pertes du sol épuisé par des récoltes successives, en y suppléant par la combinaison des nouveaux principes de fécondité que la science met à la disposition du maraîcher, {•i DOCL'ME.NTS PnÉLlMI.NAIRES. l't (riiidiiiiKT en incinc icinps un ordre de succession de légumes qui permette de fatiguer le sol le moins possible et de pouvoir faire un grand nombre de récoltes sur le même terrain. 6° Ecrire l'histoire et la monographie botanique et horticole d'un groupe naturel (genre ou famille) de plantes assez généralement cultivées en lk'lgi(pie. Le choix du groupe est laissé aux concurrents, à l'exclusion de ceux qui ont déjà été traités dans le Bulletin de la Fédération. 7" Donner un catalogue général des greffes et exposer les faits qui ont clé constatés concernant l'influence récijjroque du sujet et de la greffe. 8° Donner l'histoire naturelle et horticole des animaux nuisibles que l'on rencontre dans les serres, tels que les cloportes, fourmis, pucerons, acares, etc., et discuter les moyens proposés pour les détruire ou pour remédier à leurs ravages. ff 9° Décrire les maladies auxquelles le Sapin est exposé en Belgique, spécialement celles qui sont provoquées par les insectes ou par des cryptogames, et faire connaître les meilleurs moyens pour les combattre. 10" On demande un manuel pratique de la culture forcée des plantes d'agrément, accompagné d'une dissertation sur l'état actuel de nos connaissances en physiologie végétale concernant les floraisons anticipées. 11° Écrire la monographie botanique et horticole des Fougères culti- vées en Bclgiciue. 42° Écrire la monographie botanique et horticole des Conifères suscep- tibles de constituer en Belgique des essences forestières. 15° On demande un traité de l'emploi des engrais dans la culture des j)lantes d'agrément. M" On demande une discussion théorique et pratique des meilleurs renseignements connus sur le chauffage des serres et subsidiairement sur leur a('ragc et leur ventilation. lii" Apprécier l'œuvre p((niol()gi(jiie de Van Mons et donner un résumé de SCS travaux et de ses opinions avec les indications bibliographiques nécessaires poui- la connaissance exacte et complète des écrits et des fruits qu'il a produits. H\" On demande un traité des maladies du poirier en Belgique. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 13 17° Exposer les phénomènes delà nutrition des plantes, spécialement chez les arbres dicotylédones qui se développent dans les conditions ordi- naires de notre climat. 18° Exposer l'influence de la lumière sur la végétation, spécialement dans ses rapports avec l'horticulture. — Influence de la latitude, de l'altitude, du verre et des couleurs. 19° Exposer la structure, la végétation et les fonctions des racines. 20° Traité de la transpiration des plantes. Rapports de la quantité d'eau évaporée avec les diverses circonstances de la végétation. 21° Exposer les rapports entre le sol et la végétation spécialement, en Belgique. li DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. Dispositions réglementaires. An. 1. Des prix d'une valeur de 100 à 300 francs, consistant en mcdaillcs ou en une somme d'argent, sont affectés à chacune des questions (lu concours. An. "2. Les réponses aux questions seront jugées par une commission de trois membres nommés par le comité-directeur de la Fédération. Art. 3. IVe sont admis pour le concours que les ouvrages et les planches manuscrits. .\rt. 4. Les auteurs des réponses aux questions des concours ne mettent pas leurs noms à leurs ouvrages, mais seulement une devise, qu'ils répètent dans un billet cacheté renfermant leur nom et leur adresse. Ceux qui se font connaître, de quelque manière que ce soit, ainsi que ceux dont les mémoires sont remis après le terme prescrit, sont exclus du concours; les réponses doivent être écrites lisiblement en français ou en llaniand; elles deviennent, par le J'ait de leur envoi, la propriété de la rédéralion et restent déposées dans les archives ; toutefois, les auteurs ont droit gratuitement à cent exemplaires de leur travail quand l'impres- sion en a été votée par l'assemblée générale. Les auteurs des mémoires couronnés conservent le droit de publier une édition particulière de leur ouvrage. Les mémoires en réponse aux questions doivent être adressés francs de port, avant le la octobre de chaque année, à M. Éd. Morren, secrétaire de la Fédération, h Liège. L'accusé de réception paraîtra au Moniteur belge. Le Président. Le Secrétaire. F. de Canna rt d'Hamale. Edouard Morren. m^ooès-"\^e:i^:b^^xjx:. BUREAU, Réunion du 9 janvier 1874. La séance est ouverte à 2 heinrs au Ministère de l'Intérieur, à Bruxelles, Présents : MM. de Cannart d'Hamale, président, Linden, Ronnberg, Kegeljan et Morren. M. le Président expose qu'il s'est rendu à Florence il y a quelques jours pour s'entretenir avec M. le commandeur Parlatore. Il a reçu l'assurance que les démarches ont été faites en vue de favoriser l'accès des Belges aux floralies projetées et qu'on a l'espérance fondée que toutes les facilités demandées seront accordées. Le Secrétaire, après avoir rappelé que les mesures arrêtées pendant la séance précédente ont été toutes exécutées, donne communication des demandes de programme et des inscriptions qui lui sont parvenues. La réunion estime qu'il y a lieu d'écrire au Ministre des Travaux publics pour le prier de permettre que trois ou quatre wagons ou tapissières soient acheminés vers Florence, par train de voyageurs, sans arrêt aux douanes et sans rompre charge, avec réduction de 50 °/o pour l'aller et pour le retour. La séance est levée à trois heures et demie. Le Secrétaire. Le Président. Ed. Morren. Fr. de Cannart d'Hamale. 4 g DOCUMENTS PRÉLUMl.XAIRES. Assemblée générale du 15 mars 1874. L'Asscnibh'c générale des délégués se réunit à Bruxelles, dans la grande salle des Académies, au palais du Musée. La séance est ouverte à 2 heures par M. Fr. de Cannart d'Hamale, sénateur, président. Le bureau est en outre occupé par MM. J. Linden, F. Kegeljan, Éd. Morren. L'assemblée se compose également de MM. Rodigas, de Gand; Era. Delmarmol, de Namur; Alli. De Meesler, d'Anvers; Em. de Damseaux, de Mons;L.Lubbers,de Bruxelles; J. Van der Noot,d'L\elles, H. d'Avoine, de Malines. MM. Ludewig, de Maastricht, Van Huile, de Gand, 0. Lamarche, de Liège, etc., ont écrit pour excuser leur absence. M. le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance du IG mars 1873 qui est approuvé sans observation. Les ouvrages suivants sont déposés sur le bureau : Annales de la Société Entomologique, t. XVI. > » M alaco logique, t. VI-VIL Bulletin de la Société Botanique de Belgique, année 1874. M. le Secrétaire communique : i" Une lettre de M. le Ministre de l'Intérieur (25 avril 1875) pour transmettre l'arrêté royal du il avril 1873 qui accorde la décoration agricole de {'" classe à M. G. Delchevalerie. 2" Une lettre de M. le comte L. de Beauffort (6 mars 1874) pour annoncer qu'ayant cessé d'être président de la Société d'horticulture de Laeken, il abandonne la mission de délégué auprès de la Fédération. 3° Une lettre (12 mars 1874) de la Société d'horticulture de Laeken, pour informer que cette Société a, dans sa séance du 11 de ce mois, désigné comme délégués : MM. Verhulpen, horticulteur à Koekelberg et et L. Moons, secrétaire de la Société, à Laeken. 4" Une lettre de la Société agricole et horticole des bords de l'Ourthe, établie à Chanxhe (Liège), pour annoncer son affiliation à la Fédération et qu'elle a délégué son président, M. Ch. de 3Iacar, conseiller provincial à Lincc-Sprimont. ,y Une Uiiic (le .M. Ed. de Glicllinck de Walle (10 nov. 1875) pour exprimer ses remercinients après la réception du grand prix qui lui a été attribué au Goncours international de Gand, en 1873. (■»" Une lettre de M. Al|)h. de Gandolle, à Genève (4 février 1874) pnui' rcincrcier ];i Kc-déraliou île la inédailb- (lu'elle lui a votée en com- ménioralion de raclièvement du Prodrome du rèqne reflétai. 7" Les remerciments de 31. vander Docs de Villcbois, commissaire du DOCUMEMS PRÉLIMIXAIRES. l? Roi, dans le Limbourg hollandais, pour l'envoi qui lui est fait du Bulletin de la Fédération. 8° Une lettre (16 octobre 1875) de M. Lédeme, secrétaire de la Société d'horticulture de la Sarthe, au Mans, relative à l'envoi du Bulletin. 9° Une lettre de M. Fr, Crépin, secrétaire de la Société royale de Botanique de Belgique, pour demander l'échange des publications. (Adopté). Les rapports suivants sont remis au Secrétariat par : 3IM. Lubbers, au nom de la Société de Flore, H. d'Avoine^ au nom de la Société d'horti- culture de 3Ialines, Em. de Damseaux, au nom de la Société horticole du Hainaut, F. Simon, au nom de la Société horticole d'Andenne, Vander Noot, au nom de la Société des conférences d'Ixelles, Modave, au nom de la Société horticole de Liège. Le Secrétaire donne lecture d'une circulaire rédigée par un comité qui s'est constitué à Paris, dans le but d'élever un monument funéraire à Barillet-Deschamps et de deux lettres qu'il a reçues à ce sujet de M. H.Vil- morin. L'Assemblée vote à l'unanimité une somme de cent francs pour associer la Fédération à l'hommage qui sera rendu à Barillet, Le Secrétaire distribue aux Membres de l'Assemblée le programme d'une exposition d'horticulture qui aura lieu à Arnhem, du 25 au 26 avril 1874. M. Morren, au nom de la Société royale d'horticulture de Liège, demande le grand prix de la Fédération pour l'année 1874, pour être mis au concours à l'occasion d'une exposition extraordinaire que cette Société ouvrira au mois de juin prochain. L'Assemblée défère à ce désir. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre de la Société royale d'horticul- ture d'Anvers, pour demander le prix de la Fédération pour 1873. M. A. De Meestcr prend la parole pour appuyer cette demande. Le Secrétaire communique un rapport qui a été adressé au Gouverne- ment par M. Oscar Cus, horticulteur diplômé de l'école d'horticulture de Gentbrugge, à la suite d'un voyage en Angleterre. Ce rapport lui a été transmis par M. le Ministre de l'Intérieur (6 octobre 1875) pour être inséré au Bulletin de la Fédération, si celle-ci le juge digne de cet hon- neur. L'Assemblée charge M. Morren d'apprécier ce travail. L'ordre du jour appelle ensuite les communications relatives à l'expo- sition internationale et au congrès botanique qui auront lieu à Florence, le 11 mai prochain. Le Secrétaire, après avoir remis à l'Assemblée les documents qui lui sont parvenus à ce sujet, de Florence, donne lecture d'une dépêche par laquelle M. le Ministre de l'Intérieur charge la Fédé- ration de prendre les mesures pour coordonner et faciliter la participation du pays à ces floralies; il lit aussi les procès-verbaux des réunions que le Comité-Directeur et le Bureau ont tenues à ce sujet. L'Assemblée ratifie toutes les mesures qui ont été prises et décide qu'une somme de 1200 francs sera allouée au budget pour cet objet. Le Président 2 {g DOCIMEXTS PRELIMINAIRES. communique un télégramme qu'il vient de recevoir de M. Ph. Parlatore pour annoncer la réduction de 50 "/o sur les chemins de fer français. M. le Trésorier présente les comptes de l'exercice écoulé. Ces comptes sont approuvés sans aucune observation et des remercîments sont votés à M. le Trésorier. M. le Secrétaire présente ensuite le budget pour l'exercice prochain. Iininédialcmcnt après, l'Assemblée procède aux élections. Les membres sortants du Comité-Directeur sont réélus à l'unanimité et M. Em. de Dam- seaux est nommé en remplacement de 31. le comte de Beaufort. M. Morren annonce ensuite la présentation d'un travail sur les éléments de cryptogamie. 31. de Cannart dit que l'utilité de ce travail sera appréciée et il prie l'auteur d'appuyer sur les renseignements qui ont rapport aux Champignons. L'Assemblée maintient le programme des questions mises au concours et la séance est levée à 4 heures. Le Secrétaire. Le Président. Ed. Morren. Fr. de Cannart d'Hamale. Comité-Directeur . Le Comité se réunit après l'Assemblée générale pour procéder à l'élec- tion du Bureau. Celui-ci est maintenu dans sa composition précédente. Le Secrétaire. Le Président. Ed. 3Iorren. Fr. de Cannart d'Hamale. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 19 SOCIETES CORRESPONDANTES. Allemagne. BERLIN. — Verein ziir Beforderung des Gartenbaues in den Kônigl. Pi^euss. Staaten. Président : M. R. Sulzer. Secrétaire : M. D*^ Cli. Filly. ERFURT. — Gartenbau-Verein. Secrétaire-général : M. Th. Rumpler. Autriche. VIENNE. — K. K. Gartenbau-Gescllschaft (Parkring, n° 42). Président •' M. Cari Gundacker Freiherr von Suttner. Secrétaire-général : M. P. Gerhard Schirnhoser. Secrétaire : M. Joseph Bermann, rédacteur du Gartenfreund. GRATZ. — K. K. Steiermarkischcn Gartenbau-Verein. Directeur : Comte Henri de Attems-Petzenstein. Secrétaire : M. Fabian Rubin, professeur à l'école évangélique. France. PARIS. — Société centrale d'horticulture de France (rue de Grenelle, 84). Président: M. Ad. Brongniart, membre de l'Institut. Secrétaire-général : M. Alph. Lavallée. ANGERS. — Société d'horticulture de Maine-et-Loire. Président : M. Ch. Drouard, à Chalonnes-sur-Loire. Secrétaire : M. S. Millet, à Angers. -21) DOCUME.VTS PRÉLIMINAIRES. lt()ltl)i:.\L'X. — Suciélô (l'horliculUirc de l;i Gironde. Président : M. Jos. de Carayon-Latour. Secri-tuin; : M. le I)^ ïli. Ciiignciiii, rue de Grassi, 9. C.\Ei\. — Société ccnlrale d'IiorticiilLiirc de Ciicn et du Calvados. Président : M. Hayetix, avocat à Cacn. Secrc taire : M. A. (ioliniclie, à Ranville pi'ès de Cacn. GOrLOMMIKIlS (SKi.\i;-i;r-MAK.\E). — Société d'horticulture de l'arron- dissement;. Pri'sidi'/il : M. Josscati, maire de Mortcorf. Secrétaire: M. Caïu. iîcrnardin, propriétaire, à Bric-Comtc-Robert. FPKR.NAY (M.vr.ne). — Société d'horticulture de l'arrondissement. Président : Comte Léonce de Lambertyc, à Chaltrait, près Epernay. Secrétaire : M. II. Ronnedame. LE MANS. — Société d'horticulture de la Sarthe. Président ; M. Sur mon t. Secrétaire : M. Dufour. LILLE. — Cercle horticole du Nord (rue Notre-Dame, 4 97). Président : M. J. C. Schlachter, horticulteur à Loos-lez-Lille. Secrétaire : M. L. Peucelle, horticulteur à Esquermcs-Lille. MARSEILLE (Houches-du Rhône). — Société d'horticulture. Président : M. le marquis de Clapiers. Secrétaire-général : M. Allibert de Rerthier. * MONTPELLIER. — Société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault. Président : M. Emile Dussol. Secrétaire-général : M. Pierre Brousset. MOULINS. — Société d'horticulture de l'Allier. Président : M. Doumct. Secrétaire : M. Rouchard. OHLRANS. — Société d'horticulture d'Orléans et du Loiret. Président : M. Porcher. Secrétaire-général : M. Dclairc. DOCUMENTS PIIÉLIMINAIRES. 21 RENNES. — Société centrale d'horticulture d'Ille-et-Vilaine. Président : M. Taslé, président honoraire à la Cour. Secrétaire : M. Barbedette-Chermelais. ROUEN. — Société centrale d'horticulture du département de la Seine- Inférieure. Préddeiit : M. Barrabé. Secrétaire de correspondance : M. F. Vallois, fils. TOULOUSE. — Société d'horticulture de la Haute-Garonne (rue Saint- Antoine duT, 2b's). Président : M. le D'' D. Clos, professeur à la faculté. Secrétaire-général : M. F. Astié. Iles Britanniques. LONDRES. — Royal horticultural Society (South Kensington W). Président : Ayrton, Esq. Secrétaire : D'' Robert Fogg Pays-Bas. MAASTRICHT. — Vereeniging ter bevordering van Tuin- en Landbouw in het Hertogdom Limburg. Président : 31. Secrétaire : M. 22 DOCUMENTS PKÉLIJIINAIKES. MEMBRES CORRESPONDANTS. Allemagne. MM. D' Alex. Braun, prof, à l'univ. de Berlin, Neu-Schoeneberg, 6. D' Karl Koch, prof, de bot. à l'Univ. de Berlin, Gentbinnerstr. 55. D' C. Fillv, secr.-gén. de la Soc. d'hort. de Berlin, Ritterstr. 55. D'' H. B. Gocppert, dir. du Jard. bot. de Breslau. I)-^ A. Griscbach, prof, de bot. à l'univ. de Gottingue. D' A. W. Eicliler, dir. du Jard. bot. de Kiel (Holstein). D' J. Monter, dir. du Jard, bot. de Greifswald. D"" 11. G. Reichenbach, dir. du Jard. bot. de Hambourg. D' C. J. Andrâ, secrétaire de la Naturhistorische Verein d. preuss. Rheinl. u. Westph., à Bonn. H. Wendland, dir. des parcs et jardins de Herrenhausen. Ed. Olto, réd. en chef du Hamburger Gart. u. Blumenz., 16 Schae- fcrkarap Alice, Hambourg. J. iXieprasch, dir. du Jardin de la Soc. la Flora, Cologne. Autriche. MM. D' Ed. Fcnzl, dir. du Jard. bot. de Vienne. Fr. Antoine, directeur du Jardin imp. à Vienne. France. MM. Ad. Brongniart, prof, au Muséum d'hist. nat., Paris. P. Ducharlrc, secr.-réd. de la Soc. centr. d'hoi^t. de France, rue de Grenelle, 84, Paris. W. de Schocnefcld, secret. -gén. de la Soc. bot. de France, rue de Grenelle, 84, Paris. D' Eug. Fournier, rue i\euve-St.-Augustin, 10, Paris. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. ^5 MM. Alph. Lavallée, secr.-gén. de la Soc. centr. d'hort. de France, rue de Grenelle, 84, Paris. E. A. Carrière, réd. en chef de la Revue horticole, 26, rue Jacob, Paris. J. A. Barrai, dir. du Journ. de l'Agriculture, 66, rue de Rennes, Paris. E. Lecouteux, réd. en chef du Journal d'Agriculture pratique, rue Jacob, 26, Paris. Aug. Rivière, jard. en chef du Jardin du Luxembourg, Paris. Henri Vilmorin, rue du Bac, 59, Paris. Triana, naturaliste, rue Linné, Paris. Ch. Durieu de Maisonneuve, dir. du Jard. des plantes, Bordeaux. D"" D. Clos, président de la Société d'hort. de la H*^-Garonne, Toulouse. J. E. Planchon, prof, à la faculté des se, Montpellier. Willermoz, secr.-gén. du congrès pomol. de France, à Lyon. Ed. André, réd. de l'Illustration horticole, à La Croix de Bléré ^ndre-et-Loire). Cam. Bernardin, secr.-gén. de la Soc. d'hort. de Coulommiers, à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). Grande Bretagne. MM. D"^ J. D. Hooker, dir. du Jard. roy. de Kew, près Londres. D' M. T. Masters, réd. en chef du Gardeners' Chronicle, Wellington Str. Strand, London WC. M. J. Berkeley, botaniste, Sibbertoft Market, Harborough, London. Th. Moore, dir. du Jard. bot. de Chelsea, près Londres. André Murray, botaniste, 67, Bedford Garden, Kensington, W. London. D' R. Hogg, secr. de la Soc. roy. d'hort. de Londres, 171 Fleet Street, London EC. H. Veitch, horticulteur, Kings Road, Chelsea, London S. W. Robert Warner, 8 Cressent Cripplegate, London, E. C. Rivers, pépiniériste, à Sawbridgeworth. Robinson, réd. en chef de The Garden, 57 Southampton str. London W. C. D"" David Moore, dir. du Jard. bot. de Glasnevin, près Dublin. Grèce. M. Th. G. Orphanides, prof, de bot. à Athènes. 24 DOCUMENTS PHlil.lMl.NAlRES. Italie. MM. Ph. Pnrlnlore, prés, de la Soc. d'hort. de la Toscane, à Florence. J. Passcrini, dir. du Jard. bot. de Parme. Santo Garovaglio, dir. du Jard. bot. de Pavie. Grand-Duché de Luxembourg. M. J. JJ. J. Kollz, sccr. de la Soc. bot. du Grand-Duché, à Luxembourg. Pays-Bas. MM. D' C. A. J. A. Oudemans, dir. du Jard. bot., Amsterdam. D"" W, F. R. Suringar, dir. du Jard. bot. deLeyde. H. Wilte, jard. en chef du Jard. bot. de Leyde. J. A. Willinck, W*, à Amsterdam. Russie. S. E. de Greig, présid. de la Soc. imp. d'hort. de Russie, à St. Pétersbourg. MM. D' Fd. Regel, dir. du Jard. imp. de bot., à St. -Pétersbourg. P. de Wolkenstein, secr.-gén. de la Soc. imp. d'hort. de Russie, à St. Pétersbourg. D' Ed. Renard, vice-prés, de la Soc. imp. des natural. à Moscou. D' Fischer de Waldheim, à Moscou. Suède. M. 1)^ .\. J. Anderson, prof, à l'Académie des sciences de Stockholm. Suisse. M. Alpli. De Candolle, à Genève. Egypte. MM. (iii^i. Drichevalcrie, direct, des parcs et jard. \ice-roy. du Caire. II. Winlerslcin, horticulteur, à Alexandrie. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 25 Etats-Unis. M. Jos. Henry, secret, de l'Association Sniithsonienne, Washington (Columbia). Océanie. M. le B"" Ferd. von Mueller, botaniste du Gouvern. à Melbourne (Victoria, Austr.). DEUXIÈME PARTIE. ACTES DU GOUVERNEMENT. Décorations agricoles. Par arrêté royal du 23 septembre 1874, la décoration agricole de !'•« classe a été accordée aux jardiniers suivants, décorés de la 2' classe par arrêtés royaux des 25 octobre 1851, 7 août 1857, 20 juillet 1860, 25 février 1863 et 50 avril 1864 : Adam (Clément), jardinier à Meysse (Brabant); Coene (Albert), horticul- teur à Laeken (Brabant) ; Eeckhaute (Louis), horticulteur à Saint-Denis- Westrem (Flandre orient.); Millet (Charles), horticulteur à Ixelles (Brabant) et Vervliet (Antoine), horticulteur à Laeken (Brabant). Décorations de travailleurs agricoles (2^ classe). Par arrêté royal du 25 septembre 1874, la décoration agricole de 2""^ classe a été accordée aux personnes dont les noms suivent : PROVINCE D'ANVERS. Debruyn, Antoine, '52 ans, marié, jardinier à Hemixem. — Debruyn travaille depuis vingt et un ans au service du même maître. Il se distingue 28 ACTES DU GOUVEUNEMENT. par son zèle, son activilc et par les soins intelligents qu'il apporte dans la culture des serres et des jardins. Il a obtenu des récompenses dans divers concours auxquels il a pris part. Sa conduite est irréprochable. PROVINCE DE BIIABANT. ViNDEvoGEL, FÉLIX, 39 aos, marié, chef de culture à Uccle. -- Vindc- vogcl joint à des connaissances réelles en horticulture une grande habi- leté dans les travaux qui concernent l'arboriculture et la culture maraî- chère. Sa conduite est irréprochable. Annendvck, Jean-François, 52 ans, marié, pépiniériste à Ruysbroeck. — D'abord simple ouvrier, Annendyok est parvenu à former un établis- sement horticole qu'il dirige avec succès, comme l'attestent les nombreuses récompenses qu'il a obtenues dans les expositions. Sa conduite est très- bonne. WiLLENDVCK, Jacques, S7 aus, marié, jardinier à Uccle. — De longs et loyaux services chez les mêmes maîtres recommandent Willendyck, qui se distingue, en outre, par ses connaissances en arboriculture et en culture maraîchère. Sa conduite et sa probité ne laissent rien à désirer. Tournât, Jean-Fuançois, 72 ans, veuf, jardinier à Nivelles. — Depuis 1854, Tournay est garde du parc de la Dodaine et c'est lui qui, d'après les plans de l'architecte de la ville, a transformé cette promenade publi- que, qu'il entretient avec un soin remarquable. Tournay n'a cessé de donner tous ses soins à l'entretien et à l'embellissement de cette pro- menade; c'est un jardinier intelligent et soigneux. Sa conduite a toujours été irréprochable. Van Roy, H.-J., 40 ans, marié, jardinier à Ixelles. — Après avoir servi chez différents maîtres, Van Roy s'est établi pour son compte. Il se distingue par une grande habileté dans le jardinage, comme l'attestent les récomj)enscs qu'il a obtenues dans plusieurs Expositions. Sa conduite est très-bonne. MicHiELs, Henri, 05 ans, marié, jardinier à Berchem-Sainte-Agathe. — Depuis 1843, Michicls est au service de la même famille. Ses maîtres n'ont jamais eu qu'à se louer de ses services, de son dévouement et aussi de son apj)lication constante à améliorer la culture confiée à ses soins. Michicls a obtenu des distinctions méritées aux Expositions agricoles et horticoles. Sa conduite est exemplaire. \(:tes du gouveuxement. 29 WiLLEMS, Antoine, 43 ans, marié, horliculteiu', à Ixcllcs. — Ancien élève (le l'école d'horticulture de Vilvordc, M. Willcms s'est toujours distingue dans l'exercice de sa profession; il a obtenu un grand nombre de distinctions dans les expositions; il a fondé et il préside la Société des conférences d'Ixeiles ; il a rendu de grands services à l'horticulture. Sa conduite est irréprochable. PROVim:E DE FLANDRE OCCIDENTALE. CoiTCKE, Clément, o5 ans, marié, jardinier à Rovekerkc. — Couckc compte quarante-cinq années de loyaux services dans la même famille. Il se distingue par son habileté dans tous les travaux de jardinage. Sa conduite est très-bonne. PROVINCE DE FLANDRE ORIENTALE. Wallaert, J., 72 ans, veuf, jardinier à Saint-Denis-Westrem. — Wallaert travaille dans la même maison depuis trente-cinq ans. Il excelle surtout dans la culture des primeurs. Il s'est toujours fait remarquer par son exactitude, sa probité et sa bonne conduite. Cnudde, Benjamin, 42 ans, marié, cultivateur-maraîcher à Gand. — Cultivateur intelligent, Cnudde se dislingue par la bonne tenue de son exploitation et par les soins qu'il apporte à l'élève du bétail et à la culture des légumes. Il a remporté plusieurs prix dans les concours. Comme maraîcher, il est d'une habileté reconnue parmi les nombreux jardiniers qui fournissent des primeurs non-seulement sur les marchés de Gand, mais sur ceux de l'étranger. Sa conduite est très-bonne. PROVINCE DE HAINAUT. Vermeulen, Jean, 55 ans, marié, jardinier à Chimay. — Vermeulcn se distingue par son intelligence et une aptitude particulière pour les tra- vaux d'horticulture, comme l'attestent les nombreuses distinctions qu'il a obtenues dans les expositions. Sa conduite est à l'abri de tout reproche. Brakelman, Jules, S7 ans, célibataire, jardinier à Tournai. — Brakel- man est attaché depuis vingt-sept ans au même établissement en qualité de jardinier. C'est un ouvrier modèle, d'une probité à toute épreuve et d'une conduite exemplaire. 30 ACTES DU GOUVERNEMENT. PROVINCE DE LIÈGE. DETné, Jean-Baptiste, 68 ans, marié, jardinier-cultivateur à Wanze. — Ce travailleur se distingue par son habileté comme jardinier maraîcher. Chaque année, il remporte la palme par la bonne tenue des jardins dans les concours de la Société agricole de l'arrondissement de Huy. Par son économie et son esprit d'ordre, il a su s'amasser un petit avoir, qui met ses vieux jours à l'abri du besoin. Sa conduite est exemplaire. Lesuisse, François-Joseph, 44 ans, célibataire, jardinier à Ben-Ahin. — Emplové depuis dix-sept ans comme jardinier chez le même maître, il s'est constamment acquitté de son travail avec zèle et une rare intelli- gence. Il a obtenu un grand nombre de médailles et de prix aux divers concours auxquels il a pris part. Sa conduite est digne des plus grands éloges. César, Victor, 40 ans, marié, jardinier à Huy. — César est un jardi- nier zélé et intelligent qui, dans les concours auxquels il a pris part, a obtenu beaucoup de distinctions. Sa conduite est parfaite. GouGNARD, II. -J., 31 ans, horticulteur, né à Viemme. — Ancien élève diplômé de l'école d'horticulture de Viemme, il s'est toujours distingué par son zèle à répandre les progrès de l'horticulture. Il est aujourd'hui chargé de la direction de cultures très-importantes à l'étranger. Sa conduite n'a jamais rien laissé à désirer. Conférences sur Parboriculture fruitière. — Examens. Le jury chargé de procéder, en 1874, à l'examen des personnes qui, après avoir suivi les conférences publiques sur l'arboriculture fruitière, s'étaient fait inscrire à l'effet d'obtenir un certificat de capacité, s'est réuni à Gand, à Namur et à Vilvordc. 56 récipiendaires se sont présentés pour faire constater leurs connais- sances; m d'entre eux ont obtenu un certificat de capacité de seconde classe, et 1, qui était déjà porteur d'un diplôme de seconde classe, en a obtenu un de première; les 40 autres candidats ont été ajournés. ACTES DU GOUVERNEMENT. 51 Voici les noms des 16 personnes diplômées : Tonné, G., deLouvain (conférences deLouvain); Saereas, Th., de Tirlemont (id.); Lenaers, R., de Louvain (id.j; Stappacrs, F., de Schooten (conférences de Borgerhout) ; Pasteur, L., de Liberchies (conférences de Courcelles) ; Fay, D., de Walzin (conférences de Vilvorde); Vandenborre, C, deLiedekcrke (id.) ; Morren, F., d'Eppeghem (id.); Leemans, J., de Paneel (conférences deNinove); Vandenabeele, Ch., de Saint-Pierre-Cappelle (id.) ; Geveleers, J., de Malines (conférences de Malines) ; Gengan, d'Ouffet (conférences de Huy) ; Delfosse, N., de Liège (conférences de Liège) ; Delvaux, de Pessance (conférences de Namur) ; Bulkaerts, de Mozet (id.) ; Gyselinck, G., de Meirelbeke, qui a obtenu un certificat de première classe (conférences de Gand). TROISIÈME PARTIE. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS ET DES ECOLES DE L_'ETAT. Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. FONDATION: 10 OCTOBRE 1808. Président. Vicc-Présidenl. Secrélaire. Secrèf air e-nd,j oint. Trésorier. Administrateurs : Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. MM. Comte Ch. de Kerchove de Denterghem, bourgmestre de la ville de Gnnd. Amrroise Verschaffelt, à la Coupure^ Gand. Cn. Leireks, Boulevard Frère-Orban, 29. Edmond Claus, rue Digue de Brabant, 20. Norr. d'Huyvetter, rue Haut-Port_, 18. Edm. Claus. Ch. de Buck. Ch. de Loose. Jean-Bap'. de Saegher. b" f. iîetndertckx. Camille vanden Bossche. Auguste Van Geert. Jean Verschaffelt. 1900 membres résidents. 63 membres non résidents. 24/ membres honoraires et correspondants. Le Casino, à la Coupure. MM. le comte de Kerchove, président de la Société. Ch. Leirens, secrétaire de la Société. 34 Rnpporf. Les 28, 29 et 50 juin, la Société roy.ilc d'agriculture et de botanique de Gand a ouvert sa loi" exposition de plantes. L'horticulture gantoise y était largement représentée. Il a été décerné aux vainqueurs 4 mé- dailles en or, 16 en vermeil et 41 en argent. Antérieurement, les 5 et 6 avril, une exposition de plantes nouvelle- ment introduites ou obtenues de semis en Europe, avait eu lieu dans la serre du Casino. Des certificats de l'^ et de 2*" classe ont été décernés aux exposants. M. Edm.-Ch.-Col.-Gh. de Gliollinck de Walle, président de la Société, né le 9 mai 1820, est décédé à Gand le 10 avril 187o. Nous nous bornons à consigner ici cet événement douloureux, nous réservant de donner une notice plus détaillée dans le Bulletin pour 1875. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 35 Société provinciale d'agriculture et de botanique de Bruges. FONDATION 1361. 1808. — I8G0. Mai. Président. Vice-P)'ésident. Sécrétai, e. Secrétaire-adjoint. Trésorier. Commissaires. Nombre des membres. Local de la société. Délégués. Cam. Kervyiv-van Zuylen, à St.-Micliel lez-Bruges. Alf. CoppiETERs 'T Wallakt-Ablay. Louis Thooris, rue Neuve de Gand, 51. Alph. Dumon-de MeiNten de Hornes. Léop. WiLLAERT, Mai'ché aux Fils, 8. l. van ockerhout-van de woestyne. Erkest t'Schakkert. Baron Herwyn. Arthur Pëcsteen. Ern. Coppieters. Otto-de Nieulant. 106. JIM. Thooris, secrétaire de la Société et Alph. Dumon de Menten DE HORNES. 36 UAPPORTS DES SOCIFÎTfîS, ETC. litapport. La Société provinciale d'horticulture et de bolani({ue de Bruges a ouvert le 22 mars, son exposition annuelle au local des Halles. Le jury a ou à juger cinquante a[)porls dont quelques-uns fort remarquables; pris dans leur ensemble, ils témoignaient hautement des progrès que riinrticullure a réalisés à Bruges, grâce aux efforts constants des admi- nistrateurs de la Société. Mentionnons les Azalées de M. Kervyn-Vau Zuylen et de M. J. Jooris, les Camellias et les plantes ornementales de M™^ Serwcytens et de M. Thooris, les plantes fleuries de M"'" Van Ockerhout, dont le lot ren- fermait un Pétunia greffé sur un Xicoliana glauca; un bcaii lot de Jacinthes de M. Alf. Coppielers, deux riches collections d'Aucuba de MM. Thooris et Jooris, les jolis Cyclamen de M. L. Herrebaut, les ravis- santes Cinéraires des dames Deman et Peelaert, les Ericacécs admirable- ment fleuries de M"'" Rotsaert, ainsi que les nombreux apports de MM. Ed., Em. et G. Vincke. Citons encore un très-beau Phœnix et un splendide Aspidistra striata de M. Dumon-de >[entcn, deux beaux Araucaria excelsa de la variété rohiista glauca, de beaux Phormium panachés et des Lauriers, une spécialité de Bruges. Le jury a décerné une médaille de vermeil à une gracieuse serre de salon, à la((uelle son propriétaire, M. le baron Ilerwyn, a adapté un ingénieux [)elit système de chauffage. RAPPOnrS DES SOCIJiTJiS, ETC. 37 Société royale de Flore à Bruxelles. FONDATION : 1(560. 1822. MM. Président. Vice-Prèsidenl. Trcsorier. Econome. Secrétaire. Secré/aire-adj . Admini.slrnleurs : Nombre des membres Délégués Le comte de Ribeaucourt, sénateur, rue de Loxum, 11. J. LI^DE^•, rue Vaulier, à Ixellcs. Edm. SIoHRiiN, Ciiùteau de Diel'.'ghein, à JcUe. L. Van Hookuouck, rue d? la Loi, i)i). L. Lubbehs, rue du Berger, 2()-28, à Ixelles. H. DoucET, rue de la Loi, lo2. El). De Haussy, rue Royale, 28. Baron de Vinck n'Onp, rue du Commerce, SI. E. DauGMAN, rue de la Concorde, à Ixelles. P. DupRÉ, boulevard du Régent, 8. FracK, membre de la Chambre des représentants, éclievin de Bruxelles, rue Marie-Thérèse. Baron Goethals, lieutenant-général, rue des Arts, S3. Cu.-J. Hekuy, à Laeken. L. Masken.s, boulevard de Waterloo, 25. A. RoNKBEUG, directeur au Ministère de l'Intérieur, chaussée d'Ixelles, 125. P. Vervoûkt, avocat, rue Saint-Pierre. AitTuuR Warocqué, membre de la Chambre des représentants, rue des Arts. 46 membres honoraires. 18 id. protecteurs. 1187 id. eft'ectifs. MM. Linden, vice-président de la Société. LuBBERs, secrétaire de la Société. 58 IIAI'POUTS DES SOCIETES, ETC. Happort. Bien que l'année qui vient de finir n'ait été marquée par aucun événe- ment capital pour notre Société, nous sommes heureux de constater que, par les résultais obtenus, elle peut compter parmi les plus favorables. En effet, l'accroissement du nombre des membres suit toujours une pro- gression constante, notre situation financière est des plus prospères et, si nous n'avons pas encore pu réaliser tous nos projets et mettre à exécution les mesures arrêtées en principe, nous n'en avons pas moins continué à marcher, d'un pas assuré, vers le but oii tendent nos efforts. Par nos travaux, nous avons contribué à développer et à répandre le goût de l'horticulture, par les sacrifices que nous nous sommes imposés, nous avons pu récompenser les adeptes de cette science, et l'appui sympathique que nous trouvons auprès de tous ceux qui s'intéressent aux choses utiles témoigne que nos efforts sont hautement appréciés. Me conformant à nos statuts, je résumerai rapidement notre situation et je rappellerai brièvement les principaux faits accomplis pendant l'année 1874. Durant celle période nous avons admis S6 membres nou- veaux. Déduction faite des radiations pour cause de décès ou de démis- sion, au nombre de 18, l'effeclif de la Société qui, au 51 décembre 1875 était de 1215 est actuellement de 1231 et comprend : 46 membres honoraires, 1 8 membres protecteurs, 1187 membres effectifs. Ces chiffres ont certes, leur éloquence, mais ils ne nous dispensent pas de travaillcT à recruter de nouveaux adhérents et par cela même d'aug- menter limporlance de notre association. Malgré des dépenses considérables, la situation de nos finances est dans un état des plus prospères. L'encaisse nous met à même de parer à bien des éventualités et nous permet d'avoir confiance dans l'avenir de notre institution. Les cours de culture et de taille des arbres fruitiers continuent à être donnés par M. Millet. Bien qu'un grand nombre de conférences sur cette matière, soient organisées tant à Bruxelles que sur tous les points du royaume, le nombre des auditeurs de nos cours est toujours considérable. C'est là une preuve du talent déployé par M. Millet, dans l'accomplisse- ment de sa mission et nous sommes heureux de trouver ici une occasion de l'en féliciter. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 59 La partie la plus marquante de nos travaux, celle qui a concentré nos efforts et notre persévérance, a été l'organisation de notre exposition annuelle. Je ne ferai pas l'historique des difficultés que nous avons eu à surmonter pour mener notre entreprise à bonne fin, mais j'ai le regret de constater encore une fois que, par suite du manque de locaux propres à ces solennités, ces difficultés deviennent, chaque année, plus sérieuses. Cependant, grâce à l'appui bienveillant de l'administration communale de Bruxelles, nous avons pu disposer, pour l'installation de notre UO""" exposition, du palais de la Bourse qui n'était pas encore livré à sa destination. Hàlons-nous de le dire, notre fcte florale a réussi au-delà de toutes nos espérances, car si le temple élevé à Mercure symbolisait la faveur dont jouit de nos jours le Dieu de l'argent, la beauté des produits exposés témoignait que le culte de Flore a aussi de fervents adeptes. Nous n'avons pas à faire l'éloge du monument dû au talent de M. l'archi- tecte Suys ; des voix plus autorisées que la nôtre ont fait ressortir la splendeur de son œuvre, mais nous devons des félicitations à M. l'archi- tecte Fuchs qui, par une heureuse disposition des groupes et des collections, a su créer un tableau digne du cadre qui l'entourait. Nulle description ne pourrait rendre l'aspect que présentait l'ensemble de cette exposition et tous ceux qui l'ont visitée lors du concert qui y a été donné le soir de la clôture, garderont le souvenir de l'effet magique et grandiose que produi- saient ces plantes au port majestueux, ces corbeilles de fleurs aux couleurs brillantes, ces massifs d'arbustes aux formes variées, éclaires par des milliers de feux et illuminés par des torrents de lumière électrique. Passant de l'ensemble aux détails, on remarquait de notables progrès dans toutes les branches de cultures. Peut-être aurait-on pu désirer rencontrer un plus grand nombre de plantes fleuries, mais, en horticul- ture, comme en toutes choses, la mode exerce son empire. Par suite des remarquables introductions dues au dévouement de ceux qui ne reculent devant aucun sacrifice pour enrichir nos serres et nos jardins, le goût des plantes à feuillage ornemental s'est répandu et celles-ci ont pris la place de beaucoup d'espèces dont les fleurs faisaient les délices de nos pères. C'est ce qui explique pourquoi l'aspect de nos expositions, comme celui de la plupart de nos serres, est complètement transformé. A part quelques collections spéciales qui seront toujours recherchées, la vogue est actuel- lement aux Palmiers, aux Fougères, aux Aroïdées, aux Musacées, aux Dracaena, etc. Aussi le concours spécial que nous avons organisé pour les plantes ornementales a-t-il surpassé en magnificence tout ce que l'on pouvait en attendre. Jamais il ne nous avait été donné de voir des collec- tions plus remarquables ou plus riches. Celle de M. Linden surtout, formait un ensemble d'un aspect incomparable et devant lequel le visiteur s'arrêtait extasié. Chacune des plantes qui la composaient, représentait un spécimen irréprochable, non-seulement au point de vue du dévelop- pement, de la vigueur et de la fraîcheur, mais aussi sous le rapport iO K.U'l'OUrS IJES SOCIÉTÉS, ETC. du mérite cl de la rareté. Aussi, la décision du Jury qui lui a décerné le i^raiid prix en lui volant des félicilations a-t-elle été ratifiée par l'una- niniil('' du public. M. Lcruounicr, (pii vient de fonder à Bruxelles un important établis- sement d'Iiorticullurc, peut revendinucr une grande part du succès de l'exposition. Indépendamment de sa grande eolleclion de Plantes orne- mentales ([ui luliaii avec celle de M.Linden et qui renfermait des exem- plaires d'une grande beauté, ses envois ont pris part à de nombreux concours. .Nous citerons notamment deux autres lots de Plantes ornemen- tales, un groupe de 30 Palmiers, une collection de douze espèces rares et nouvelles, une de douze espèces de serre froide, des collections de Fougères, de Dracaena, d'Agave, de Conifères, de Pbormium, etc., etc. Le bon état de ces plantes témoignait des soins dont elles avaient été l'objet, et de ce chef nous devons des éloges à M. D'Hane auquel est confiée la direction des cultures de M. Lemonnicr. Les collections d'Azalées qni forment toujours la partie la plus brillante de nos expositions de printemps, étaient peu nombreuses, mais la beauté de celles envoyées par M. Van Houlte, compensait leur petit nombre. Ses lots, formés de variétés de choix nouvellement obtenues par ce célèbre horticulteur, offraient des fleurs de nuances distinguées et de formes irréprochables. Les Orchidées étaient représentées par deux collections appartenant, l'une à M. Linden, l'autre à M. Beaucarne. Celle de M. Linden se distinguait par le choix des espèces, la dimension des exemplaires et l'abondance de la floraison. Celle de M. Beaucarne, bien ijuc moins nombreuse, renfermait des plantes très-méritantes, d'une culture soignée. Parmi les plantes nouvelles, nous mentionnerons spécialement un lot de dix espèces très-intéressantes exposées par M. Linden. Ce lot compre- nait, outre trois Dracaena, d'un aspect remarquable, le splendide Aphe- lundra fascinator et trois Dieffcnbachia d'une ampleur de feuillage hors ligne. L'immense groupe de plantes fleuries, de M. Van Rict, attirait tous les regards par la fraîcheur, la bonne culture et la disposition pleine de goût, des plantes qui le composaient. Quoique moins important, quant au luunbrc, l'envoi de M. De Messemaeker renfermait des espèces de choix cl d'une floraison remanjuable. Les Dracœna, qui jouissent en ce moment, d'une faveur justifiée par la beauté et la diversité du coloris de leur feuillage, formaient un des grands attraits de l'exposition. La collection de M. Pcclcrs était composée des meilleures espèces et variétés en supei'bes sp»'cimens. Llle pouvait rivaliser, (piant au choix, avec ces collections (jui, à la dernière exposition quinquennale de Gand, avaient obtenu un succès si retentissant. Les Jacinthes faisaient ('galiunent l'oitjcît d'un concours spécial, mais l'avancemenl de la s.iixm était cause que peu d'exposants y avaient pris RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 41 , part. Toutefois, les envois de MM. Panis et Vervliet étaient très-satis- Jaisants. Parmi les plantes obtenues de semis, figurait pour la première fois un Cordijline lineata à feuilles bordées de blanc. Cette belle variété, dédiée à notre collègue M. Doucet, était exposée par M. Ant. De Craen. Nous ne pouvons passer en revue tous les envois qui ont contribué à la splendeur de notre 99^ exposition, mais nous mentionnerons encore les Amaryllis de M. Vandenbossche, les Broméliacées de M. Beaucarnc, les Plantes ornementales de MM. Ant. De Craen et Corneille De Craen, les Conifères de M. A. Dallicre, les Cinéraires de MM. Morren et Somers et particulièx'ement les Roses de 3IM. Peeters et Lezaak. A part quelques beaux lots de Raisins et de Fraises de MM. le Baron De Vinck et de Goes et la remarquable collection de Poires de M. Pycke, la partie pomologique de l'exposition était assez médiocre. Il n'en était pas de même des produits de diverses industries se r.ittachant plus ou moins directement à l'horticulture et dont l'importance augmente chaque année. Les nombreux échantillons exposés par 3IM. Gennotte, Duhot, Guerette, Baverman, Jardon, Anuez, Verleysen, Vandenhove, Mayné, etc., nous ont mis à même d'apprécier les innovations et les perfectionnements introduits dans la fabrication des meubles et des ornements de jardins et de serres. Les chiffres suivants établiront l'importance de nos concours : Le nombre des exposants a été de quarante-huit. Les récompenses décernées se sont élevées à 92, représentant une valeur de près de trois mille francs et comprenant : i médaille d'or de 500 francs. 1 id. id. de 200 id. 7 id. id. de 100 id. 19 8 id. id. de vermeil d'argent 1 de 1" classe 12 5 id. id. de vermeil d'argent j de 2^ classe. 16 19 id. id. de vermeil d'argent 1 de ù" classe. Plus une prime de cent fr., deux de cinquante et une de vingt-cinq fr. Je pense. Messieurs, que ce résumé superficiel de nos travaux et de notre situation démontre suffisamment que notre institution se maintient toujours à la hauteur de la réputation qu'elle s'csL r.cquise. Cependant, nous ne pouvons pas nous reposer sur nos succès, car dans ce siècle de pi'ogrcs rapides, s'arrêter c'est reculer. Nous devons donc redoubler d'activité et d'énergie afin d'augmenter l'efficacité de nos moyens d'action. 42 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Pcrmcttcz-moi d'ajouter quelques mots eneore. Nous aurons prochai- nement à célébrer solennellement notre 100^ exposition et nous ne reculerons devant aucun sacrifice pour lui donner nn éclat et une importance dignes de la capitale d'un pays où l'horticulture est en si grand honneur, dignes aussi d'une Société dont les travaux ont porté si haut la renommée. Le manque de local convenable nous contraindra d'ajourner cette solennité jusqu'en 1876, époque à laquelle nous pensons pouvoir disposer de la construction qui servira cette année à l'exposition des beaux-arts. D'un autre côté, il est indispensable, pour assurer le succès de notre centenaire, que nous puissions l'annoncer et publier le programme longtemps à l'avance. Nous croyons, en cette circonstance, pouvoir compter sur l'appui du gouvernement et nous sommes certains, Messieurs, que l'union de nos efforts aura des résultats féconds, car en travaillant au progrès et au développement de l'horticulture, nous assurerons la prospérité d'un art et d'une industrie qui sont devenus une source de richesse nationale. Le Secrétaire de la S. B. de Flore, L. LUBBERS. Liste des plante.s noiivelicmcnt introdEiitcs, ayant figuré h la 99» exposition (avril 1874). M. J. Lludcn. Dracœna Casanovse, Lind., IlesSalomon, 1873. Dracœna jaspidca, Liad. et And., IlesSalomon, 1875. Aphclandra fascinalor, Lind. et And., Nouvelle-Grenade, 1873. Dieffenbachia antioquonsis, Lind., Nouvelle-Grenade, liS73. DiefTenliachia iniperialis, Lind., Pérou, 1871. Dieflenbachia Parlalorei, Lind., Nouvelle-Grenade, 1873. Uapalea pandanoides, Lind. et And., Pérou, 1870. Geonoraa gracdis, Lind., Brésil, 1875. Carludoviea sp. nov., Nouvelle-Grenade, 1875. Dracœna lutescens striata, Arcbipel du Sud, 1870. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 45 Relevé des médailles et primes décernées en 1874 (yO*-' exposition). *=™= MÉDAILLES 1- 2 e 5e PRIMES. te d'or. CLASSE. CLASSE. CLASSE. • o - — -^, Il — -— «a^- .d^-^ '— ^fc^ .^^-~ ^ — ^.'-^ — • - — » ip -td NOMS DES LAURÉATS. à à à H ^ H À es . H S b &. [^ S Z S 'ii^ g e b b Cm tel H P O O i a a < ai < es > 1 MM. \ Ailliez, à Bruxelles 1 1 2 Beaucarne, à Eename . 1 2 1 4 5 Brasseur, à Ixelles. 1 1 4 Broerman, à St-Gilles . 1 1 5 Burton, à Bruxelles . . 1 1 6 Dallière, horticulteur, Gand 1 I 7 D'Avoine, à Malincs . 2 2 8 De Coninck, à Bruxelles . 1 1 9 De Coninck, à Diest . 1 1 10 C. De Craen, à St-Gilles . 1 1 li A. De Craen, à Bruxelles. 1 2 3 12 De Gocs, à Schacrbeek . 1 1 2 13 De Messcmaker, à Molenbeek 5 1 1 1 6 U B» De Vinck, à Bruxelles. 1 1 13 Duliot, à Bruxelles 1 2 3 16 Duvivier, à Schaerbeek 1 1 17 Fuchs, architecte, Ixelles . 1 1 18 Fuchs, fils, architecte, Ixelles 1 1 19 Gennotte, père, à Bruxelles 1 1 20 Guerette, à Bruxelles . 1 1 2 21 Guldentop, à Bruxelles 1 1 2 22 Jardon et C'«, à Bruxelles. 1 1 25 Lemonnier, à Schaerbeek. 3 6 3 1 1 1 1 16 2^ Lezaak, à Spa .... 1 1 2 23 Lignier (M™«), à Bruxelles 1 1 26 Linden, à Gand 1 2 1 4 27 Mayné, à Ixelles . 1 1 28 Moriau, à Bruxelles 1 1 29 Panis^ à St Josse-ten-Noode . 1 1 50 Peeters, horticulteur, St-Gille 'S 1 1 2 31 Pycke, à Courtrai . 1 1 32 Sermon, à St-Gilles 1 i 35 Smits, à Forest 1 1 34 Somers, à Anvers . 1 1 2 33 Spekerman, à Jette 1 1 36 Van Bavel, à 31olenbeek . 1 1 57 Vandenbossche, à Gand . 1 1 2 58 Vandenhove, à Bruxelles . 1 1 2 59 Vandermeersch^ à Gand . j 1 m Van Hoorebeke, à Malines 1 1 i\ Van Houtte, à Gand . 1 1 1 1 4 42 Van Obbergen, à Schaerbeek 1 1 45 Van Riet, à St-Gilles . 1 2 1 4 44 Van Schoor, à Koekelkerg 1 1 45 Vervliet, à Laeken, l 2 3 Totaux. 1 1 7 19 8 12 5 16 19 1 2 1 92 44 KAPPORTS I)IÎS SOCIETES, ETC. Société royale d'agriculture et de botanique de Louvain. FONDEE EN 1820. PiTsidcnl (l'huiineur. l*rv«id('iU. Secri'-luirc. Sec rein ire-ndju lut. Trésorier Econome. Adminislraleurs. Sombre des membres. LnrnI de lu Soeiêlé. Délégués. 5IM. L. V.vMtF.iiKhLtN, Ijoiirqnicstre du la ville de Louvain. Ferd. Liso.N, Place du Peuple. Léox Matthieu, rentier, rue de Bruxelles, 180, à Louvaiu. C. îÎAc.LET, Placp du Peuple. Nicolas Smeeks, rue de Tirlemoiit. Joseph Malinus, professeur d'arboriculture. Arm. Brio\, lue des Vaches. Jean Gieli:, jaidinicr-cn-chef du Jardin botanique. Victor Crèvecoecr, vétérinaire du Gouvernement. Théodore Levis-Hynes, rentier. GtILLAI ME DeNEÉF. Joseph Staes. Charles Vantilt. Egide Rosseels, administrateur honoraire. 170. L'Hôtel de Ville. Ferd. Lison. Léon Matthieu. RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 43 Happort. L'exposition d'hiver a eu lieu au local de la Table Ronde, les 5 et G avril. Cette exposition était surtout remarquable par le grand nombre et la variété des plantes fleuries. Tableau de.«i médaille»» décernées en ISS^. a NOMS à MÉDAILLES. c Z: -J ^ •~*»»_^ ~— *«*- — -^ a £ ..j o DES DEMEUliES. S > .j E- a 23 a H 2 z tSi z o EXPOSANTS. a a id > es o 3IM. i Deswert Louvain. 1 1 2 2 Gilson id. 2 2 5 Levis-Hvnes .... id. 1 1 4 Vreboscîi id. 2 1 o 5 Rosseels, E id. 1 1 6 Carolus id. 2 2 7 Lison id. 1 1 2 8 Gilbert id. 1 1 9 Devis Malines. 1 1 10 ?-îiie Lison, Mathilde . . Louvain. 1 1 11 Vantilt Hors concours. aiM. id. i 1 2 12 Mathieu Louvain , 2 2 15 Wirix id. 2 2 U Devos id. 1 i 15 Stacs, Joseph .... id. 1 1 1(} Smeers id. 1 1 17 Delvaux id. 1 1 18 Giele id. 1 1 2 Total. . , 1 1 18 7 1 28 Exposition d'été 1874. Cette exposition qui a eu lieu au local de la Table Ronde du 6 au 40 septembre, a été brillante tant sous le rapport de l'horticulture, que de l'agriculture, la culture maraîchère et l'horticulture fruitière (arbori- culture). Parmi les collections d'horticulture nous avons surtout remarqué 40 UAPPOUTS DES SOCIÉTÉS, ETC. les belles collections de Palmiers de M. Arm. Brion et de M, Léon MiJtlhicu; les nombreuses collections de M'"" E. Rigelc d'Anvers, les Caladiiims de M. Devis, de 3Ialincs; les Plantes ornementales de M. G. Wirix; les collections de Plantes panachées, de M. E. Rosseels et de M. Gilson ; les six plantes de belle culture de 31. F. Lison ; la collection de Plantes fleuries de 31. Levis-Hynes ; les beaux Phormium panachés de M. Demessemaeker de Bruxelles et de M. 3Ialthieu; les belles collections de Fougères de pleine terre de 3I3I. Jph. Staes et Paul Staes. Les belles collections de 3Inranta, de Croton, d'Ananas panaché, de Gloxinia et le Tacca criatata bien fleuri, exposés en l'honneur de la régence de la ville de Louvain, par 31. Gicle, ont été beaucoup admirés. Les Roses de 31. Dehaes, à Ileyst-op-den-Bcrg, de 31. Arn. 3Iawet, de Liège et de 3L Gillekens, directeur de l'école d'horticulture de Vilvorde, étaient bien méritantes, ainsi que les Glaïeuls de 31. 3Lav>'et. L'agriculture était admirablement représentée dans toutes ses branches par 31. Guil. Deneef, H. Sraeer, Ch. Thcunis et J. V^an Orlé. L'arbori- culture était également bien représentée par les belles collections de poires et de pommes, les raisins, les ananas et les pèches de 31. le baron de Vinck d'Orp. La Société a créé, il y a à peine une année, une section maraîchère ; clic a déjà pu constater des progrès sensibles : les envois des lots de légumes étaient tous hors ligne. La Société a également donné une série de quatorze conférences sur l'agriculture et la culture maraîchère qui ont été suivies par un grand nombre d'amateurs, horticulteurs et agronomes. RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 47 Tableau des médailles décernées à l'exposition d'été de 1S94. M a A03IS MÉDAILLES. O DES DEMEURES. S > •^ H -< H a a 1 3 •<. N O < , - M Z S s EXPOSANTS. a i 5 o s a MM. 1 Vrebosch Louvain. 1 1 2 4 2 E. Rigolé Anvers. 1 7 1 9 3 Levis-Hynes Louvain. 1 1 4. Wirix id. 1 1 2 5 Lison id. 2 2 6 Delvaux Mont-St.-Guibert. 1 1 7 Brion Louvain. 1 1 2 8 Matthieu id. ù o 9 Devis Malines. 1 1 10 Rossecls, E Louvain. 1 1 M Gilson id. 1 1 2 V2 Staes, Jph id. 1 1 la Staes, Paul id. 1 1 U Devos id. 3 3 15 Lison (M«"e)^ Mathilde. . . id. 1 1 16 Michaux id. 1 1 17 Dehaes , He5'St-op-den-Ber£:. 1 1 18 Blawet Liège. 2 2 19 Deneef, G Louvain. 1 8 9 iiO VanOrle Neerhcvlissem. 1 1 2 ai Theunis id. 2 2 s>si Henry Jodoigne. 1 1 2.) Schoonjans, L Louvain. 1 1 2 2^* Haesaerts id. 1 1 23 Mas;inellc id. 4 ^ 20 Marchand Auderghem. 1 1 2; Smeers Louvain. 1 1 28 Joniau id. 1 1 29 Bols id. 1 1 2 oO Baron de Vinck d'Orp . . . id. 2 2 àl Demessemaeker .... Bruxelles. 1 1 o2 Deneef, L Louvain. 1 1 iili Vanderhasselt id. 1 1 b4 Wits id. 1 1 bb Gillekens Vilvorde. 1 1 bb Devicq de Cumptich . . . id. 1 1 37 Giele, jardin botanique id. 0 1 4 b8 Giele, fils id. 1 1 Totaux . S U 16 2 77 Société des Maraîchers : 1 médaille en vermeil. Pour la visite des jardins maraîchers : 2 médailles en argent, 4 médailles en bronze. 48 HAPPOUTS DES SOCIETES, ETC. Société royale d'horticulture et d'agriculture d'Anvers. INSTITUÉE LE 23 MARS 1828. Président. Vice-Président. Secrétaire. Secrétaire-adjoint. Trésorier. Conseillers. Nombre des membres. Local de la Société. Déléijués. MM. Le Baron Coxstantin de Caters, place de Malines. Le baron En. Osv de Wygiien, rue de l'Hôpital. Atrii. DE CocK, 221, cliaussée de 3Ialines. EiG. Va\ HuMttEECK, place de Meir. Henri Vanderliîsdex, rue Haute. Cii. Van Gef.rt, fils, horliculteur, rue de la Province, M Re>é Deli-a Faille, rue dîs Tanneurs. DiLLEN,V. H., rue Coppenhol. DeBelckek, .1. I., horlicullcur, rue Carnet. DE Meesteh, Atiiaxase, rue de l'Empereur. Le Comte Florimond de Bergetck. à Hemixem. Louis Somers, rue aux Laines. Florent Painvels, rue de Venus. Jean Everaerts, rue d'Arenberg. Ciïarles Vander Linden, chaussée de iMalines Henri Van Helrck, rue de la Santé. F. L. AcAR, directeur du Jaidin botanique. Louis Le Grelle, à Bcrchem lez-Anvers. 278. Local d'In'ver de la Société d'Harmonie. MM. Atiianasë De Meester. Charles Van Geert, fils. RAPPORTS DES SOClIiTÉs, ETC. 40 !E2,apport. La Société royale d'horticulture et d'agriculture d'Anvers a ouvert son exposition annuelle, le 15 août 1874, au local d'hiver de la Société royale d'Harmonie. Le Jury a décerne 15 médailles en vermeil, 57 en argent et 29 en bronze. On a beaucoup remarqué les collections de M. H. Vander Linden, lesquelles consistaient en Coleus, Fuchsias, Pelar- gonium, Lilium et Bégonia ; les plantes ornementales de MM. J. Everaerts et L. Truyman, les Gloxinia de M. F. Somers, les plantes de serre de M. L. Berckelaers; les Fougères et Lycopodiacées de M. FI. Pauwels, les Caladiiim de M. Vermoelen-Mertens; les plantes de pleine terre et les fruits de M"'° Van Praet-Van Ertborn, etc., etc. bo IIAPPURTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Société royale d'horticulture de Mons. LNSTITUÉE EN i829. MM. Président, Vice-Président. Secrétaire. Secrétnire-ad joint, Adminislraleurê. Nombre des membres . Local de la Société. Délégués : G. Democlin, conseiller communal, à Mons. E. DE Damseaux, propriétaire, à Glilin, près Mons. Em. de Putdt, rue des Compagnons, H, à Mons. A. Wesmael, architecte de jardins, à Nimy. Comte A. de Bousie. A. DE Warelles. F. POURBAIX. J. Bediaghaus, horticulteur, à Nimy, près Mons. A. Demardaix. Cu. Halbrecq. L. DOLEZ. J. Verleuwkn. C. Van Zanttobrde. Rémi V^ërlknden. HO. Société du Vauxhall. MM. Em. de Puydt. G. Demoulin. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. bi Société royale d'horticulture de Liège. i AVRIL 1830. — 14, AOUT 1860. Conseil d'Administration. MM. Président. yice-Présidenl. id. id. Trésorier. Secrétaire. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Oscar Lamakche-de Rossius, rue Louvrcx, 70. Richard Lamarchk, il, rue St- Hubert. Dawans-Orban, industriel^ 9, rue Ste-Marie. D. Massart, membre de la déput. permanente, 91, faubourg St. -Laurent. J. Dams, propriétaire, place Ste.-Véronique, 36. Ed. Morren, professeur à l'Université, n» 1, Boverie. J. Bourdon, cons. comm., place St. -Pierre, IS. Em. Bayet, propriétaire, rue Monulphe. D' E. Candèze, membre de l'Académie, à Glain. Ch. Daveneux, rentier, rue André Dumont, 5i. Fr. Delame-Frésart, négociant, rue St-Mathieu. Cu. D:;Macar, conseil, prov., rue Mont St. -Martin. F De Sauvage Vercour, rue Hors-Château, 31. 0. Desoer-Wittert, propriétaire, place St-Michel, 10. G. Dozin, horticulteur, rue du Paradis, i9. Fétu-Defize, industriel, quai de Longdoz. F. Germeau, mcm. de la dép perm., quai de l'Université, 7. Em. Lamarche, industriel, rue Louvrex, 87. Ferd. Massange-de Louvrex, château de St. -Gilles lez Liège. J. Neef-de Ross:us, conseiller provincial. Quai Cockerill, 21. Jules Pirlot, propriétaire, rue de Joie, H. H. RiGo, chef de division au gouv. prov., rue Darchis, 3. Ad. Terwangne, général, rue Darchis, 29. F. WiOT, horticulteur, rue de Joie. 71 Membres honoraires et correspondants. 94 Dames patronnesses. 353 Membres effectifs. Au secrétariat, Boverie n" 1. MM. Ose. Lamarche, président et Ed. Morren, secrétaire. K2 nAPPOI»T.S DES SOCIÉTÉS, ETC. R.api>oi:*t. Les lloralics liégeoises ont été Irès-brillanîcs en 1874. Outre l'exposi- tion ordinaire du pj-inlcmps, h Société royale d'horticulture avait organisé pour rété des concours spéciaux et exti-aordinaires de Roses et d'Orchidées. La première a eu lieu le 12 avril. Les produits y étaient non)breux, variés et témoignaient en faveur de nos amateurs et horticulteurs dont les cultures sont dignes d'éloges. Le jury a décerné 5 médailles en or, C médailles en vermeil grand module, G en vermeil encadrées, 20 en vermeil, 24 en argent et 4 en bronze. La maison Jacob-Makoy et C'" avait fait en grande partie par l'exliibi- tion de ses riches produits, les frais de l'exposition. Elle présentait oO plantes fleuries, lo plantes d'introduction récente, 5 plantes nou- velles, savoir : Ardisia japonica fol. eleg. marg., Elaeagnus micro- phylla fol. medio-piclis, Muranta Sp. du Brésil, 12 Palmiers en grands exemplaires, des Pandanées, Cycadées; 10 Palmiers d'introduction récente; des Croton, Dracî'.cna, Rhododendron nouveaux, etc. On a beaucoup admiré les collections d'Orchidées fleuries. Celle de M. 0. Lamarche-de Rossius, président de la Société, composée de 25 espèces a obtenu une médaille d'or par acclamation, avec les félici- tations du jury. Celle de M. L. Van Iloutte, horticulteur à Gentbrugge- lez-Gand, renfermait 15 espèces et a reçu une médaille d'or, par accla- mation. Enfin, à celle de 3IM. Jacob-Makoy, formée de 14 espèces, est échue une médaille en vermeil grand module. Nous mentionnerons également les plantes fleuries de MM. Ruth, Arn. Mawet et Zantis de Frymersom, les plantes ornementales et les Palmiers de M. Ch. Philippe, les Broméliacées remarquables du Jardin botanique, les Cycadées de M""* V" Mawet, etc. L'Exposition d'été du o juillet offrait un intérêt tout spécial, à cause de la richesse des palmes qui devaient y être cueillies. Leur Majestés le Roi et la Reine, la Fédération des Sociétés d'horticulture, les Administrateurs de la Société de Liège, ont offert généreusement des prix de haute valeur. Au concours spécial de Roses qui était international, se sont fait inscrire des rosiérislcs français et belges. Le grand prix du Roi, une médaille d'or, a été décernée à M. Gautreau père, de Brie-Comte-Robert, pour l'en- semble de ses collections qui renfermaient: 171 variétés de Roses de choix, 62 variétés récentes, 35 variétés de Roses Thé, 255 Paul Néron, 500 Boule du neige, 300 Gloire de Dijon, 100 Elisa Boele, 110 Edouard Morren, soit un total de 1,315 flcurs^épanouies. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 55 Le grand prix de la Reine, consistant en un bijou, est échu à M. Nizet, horticulteur à Liège qui avait exposé une collection compre- nant 200 variétés de Roses de choix, 2S de Roses récentes, un lot de 100 Louis Van Houtte et un autre de 100 Roses en mélange. M. S. Cochet, de Suisnes, près de Brie-Comte-Robert, a obtenu le grand prix des dames patronesses, une médaille d'or, pour ses collections composées de 540 variétés de Roses, 25 Roses Thé, 190 Céline Forestier, 170 iW^"^" Scipion Cochet, 260 Gloire de Dijon et 700 fleurs de Roses en mélange. D'autres rosiéristes français ont obtenu également de hautes distinc- tions. Ce sont MM. David, de Brie, Aubin Cochet, de Grisy, Jouas, de Mandres et D. Guérin, de Servon. Ce dernier avait présenté un lot de 2,500 Roses du Roi. Tous ces horticulteurs avaient envoyé à Liège près de 6,000 Roses que le Président des Rosiéristes de Brie -Comte-Robert, M. Camille Bernardin, est venu installer lui-même dans la salle de la Société d'Émulation. Les concours d'Orchidées, de floriculture, etc. avaient lieu au Musée de botanique de l'Université et dans les jardins y attenant. Le premier concours a produit une great attraction. Le programme demandait une collection de 30 Orchidées exotiques en beaux spécimens, la mieux choisie et la mieux cultivée. Le prix, de la valeur de 500 francs, donné par la Fédération des Sociétés d'horticulture, a été vivement disputé entre deux amateurs d'élite, MM. Oscar Lamarche-de Rossius, président de la Société de Liège, et Jules Pirlot, administrateur. Le jury, après avoir minutieusement apprécié le mérite de chacune des plantes composant les deux collections qui lui étaient soumises, attribua le prix à M. 0. Lamarche, par 10 points contre 9 et félicita chaleureusement les deux exposants sur leurs remarquables contingents. La collection de M. Lamarche se composait de : Aerides virens, Anguloa Clowesi, A. Ruckeri, Catlleya lahiata formosa, C. l. splendida, C. l. superba, C. Leopoldi, C. Mossiae, C. superba, Cypripedimn Slonei, C. Veitchi, Dendrobium Bensoniae, D. Dcdhousieannm, Epidendnim vitellinum, Laeiia parpurata, Masdevallia infracfa, Maxillaria tenui- folia,Odonloglossuni Alexandrae, Oncidimn phymatochilum, 0. pulvina- tuni, 0. p. niajus, 0. Wentworthianum , Promenaeu xcmthina, Stan- hopea tigrina, Vanda cœrulescens, V. tricolor flavescens, V. t. formosa, V. t. rubra, V. t. superba. Un grand prix de mérite a été accordé à la colleciion de M. J. Pirlot, qui renfermait les Orchidées suivantes : Laeiia purpurata, Disa grandi- flora var. kermesina, Anguloa Clowesi, Calanthe veratrifolia, Catlleya labiata, C. Mossiae, Cypripedium barbatum, C. ffookerae var., C. Pearcei, C. Stonei, C. Veitchi, Dendrobium Bensoniae, D. Dalhou- sieanum, D. formosum giganfeum, Epidendrum amhiguum, E. vitelli- num, Fernandezia robusta, Odonloglossum Alexandrae, 0. cordatum rii RAPPORTS DES SOOII^TIÎS, ETC. atropurpurcum, 0. hastilabinm, 0. plijjmatochiltim, O. Schlieperia- num, 0. Sp., Oncidium cochleatum , O. exasperatum, O. leucochilum, O. micropogon, Phalaenopxis grandiflora, Thunia Betisoniae, Vanda tricolor cinnamomca, V. t. furcata. Les concours des plantes d'introduction nouvelle ont été remplis par MM. Jacob-Makoy, (pii ont présenté les plantes suivantes : Adiantwn lunulatum, Bougainvillea spectahUis fol. marm., Maranta applicata, 31. medio-picta, M. mirabilis, M. pulchella, M. Wiotiana, Picea Alcorkiana aurea, Quercus semper coccinea, Tillandsia juncea, Alocasia Gihaoni, Fragraea Glaziovana. Les mêmes horticulteurs ont reçu le grand prix du Gouvernement pour leur collection de Palmiers, une médaille en or pour leurs plantes à feuillage multicolore et une médaille en vermeil encadrée, par accla- mation, pondeurs conifères rustiques. Nous nous plaisons à mentionner également les raisins forcés de M. de Goes, primeuriste à Schacrbeek, les fruits forcés de M. Rose Charmeux, de Thomcry (France), un Amandier à feuilles panachées de M. Ausseur-Sertier, de Lieusaint (Seine-et-Marne) et la collection de légumes de la saison de M. Genot, jardinier de l'hospice Ste-Agathe, à Liège. Outre les prix du Roi, de la Reine, du Gouvernement et de la Fédéra- tion, le jury a accordé 2 médailles en or, 1 en vermeil grand module, 6 en vermeil encadrées, 12 en vermeil, 16 en argent et 7 en bronze. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 55 Société royale Linnéenne de Bruxelles. FONDEE LE 1" MARS 1835. Président. Vice-Présidents. Trésorier. Secrétaire. Secrétaires-adjo ints . Administrateurs. Nombre des membres. Siège de la Société. Délégués. MM. FsLix Mdlleb, rue de Joncker, 8, quartier Louise, à Bruxelles. Vanneck, négociant, 2i, Grand' Place, Bruxelles. C. Barbanson, industriel, à Bruxelles. Ph. Janssens, propriétaire, rue Rogier, 146, àSchaerbeek. Constantin Bernard, propriétaire, rue Malibran, 5, à Bruxelles. G. Carron, négociant, H. rue Coppens, 5, à Bruxelles. Emile Bernard, employé, à St-Josse-ten-Noode. P. Louis, propriétaire, à Bruxelles. H. Louis, chef de culture chez le duc d'Arenberg,à Bruxelles. J. Verdickt, à Molenbeek-St-Jean. C. De Craejn, horticulteur, à St-Gilles. L. De Kerck, fils, à St-Josse-ten-Noode. Vicomte F. Goupyde Quabeck, propriétaire, à Luraraen. P. L. Hai.kin, propriétaire, à St-Gilles. Louis Pire, professeur de botanique, à Ixelles. De Middeleer, propriétaire, à Ixelles. L. Hartman, employé, à Ixelles. De Rutsscher, propriétaire, à Bruxelles. J. V^AN Campenhout, négociant, à Bruxelles. L. De Bruyn, pharmacien, à Bruxelles. J. Chômé, à Bruxelles. 1430 membres effectifs. 72 membres honoraires. 6 membres correspondants. 26 Sociétés correspondantes. Hôtel de ville de Bruxelles. F. MuLLER, Président. Ph. Jakssens, Trésorier. 5f) RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. liapport. L'exposé financier qui vient de vous être présenté par 51, Jansscns, témoigne de l'état prospère de notre association, et je suis heureux de pouvoir, h mon tour, constater que rexercicc 1873-1874 a été marqué par des trav.ux utiles, des succès. Malgré des dépenses considérables nécessitées par nos récents concours et par l'impression de nos Bulletins, la situation du fonds de réserve nous permettra de nous imposer de nouveaux sacrifices pour compléter notre œuvre. Ce résultat est dû à la gestion habile de notre trésorier et à l'angmen- tation continuelle du chiffre de nos adhérents. — Nous comptons aujourd'hui 1,430 membres effectifs, indépendamment de 72 membres honoraires. En 1874, alors que nons n'avons eu à constater qu'une centaine de radiations par suite de décès et de démissions, l'adhésion de 276 mem- bres effectifs est venue nous apporter un nouvel élément d'activité et de ressources. De ce nombre, 202 sociétaires ont été présentés par le Conseil d'admi- nistration et 74 par divers membres. Certes, nous devons nous féliciter de cet état de choses, mais je ne puis, néanmoins, assez insister pour que chacun de vous nous amène des adhérents. Mettons-nous résolument à l'œuvre. Messieurs, faisons dans le cercle de nos relations une propagande active, continue, afin de recruter des membres; nous pourrons alors étendre successivement notre action, accroître nos ressources et pourvoir aux charges de l'avenir. Les travaux de la Société Linnéenne lui ont acquis dans le pays et à l'étranger les sympathies et les témoignages les plus flatteurs du monde savant. C'est ainsi que la Société Botanique de France a invité nos sociétaires à participer à toutes ses excursions et leur a accordé les mêmes avantages qu'à ses membres pour la réduction sur les frais de transport. Votre Conseil d'administration a répondu à cette invitation si précieuse, en déléguant son Président pour assister aux herborisations qui ont eu lieu dans les Hautes-Alpes. M. 3Iuller a eu l'honneur d'être désigné par les savants français pour présider la session qui a eu lieu à Gap, et ce témoignage l'cndu au dévouement, à la science de notre Président, est trop honorable pour que je ne le mentionne pas. Une Exposition internationale d'horticuittirc et un Congrès de Bota- nicfue ont eu lieu à Florence au mois de mai dernier. A la demande de la Société Royale Toscane d'horticulture, le Conseil a bien voulu charger RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 57 votre Secrétaire d'assister à ces solennités. L'accueil sympathique que j'ai reçu en Italie m'a prouvé que là aussi nos travaux sont connus et appréciés. Pendant l'année écoulée, le Conseil d'administration a accordé le titre de membre honoraire à M. le D'' Fournier, Vice-Président de la Société Botanique de France, à M. Bernardin De Waelc, Conservateur du Musée scientifique et industriel de l'Institut de Mclle, ainsi qu'à MM. Henry, Secrétaire de l'Inslitut Sniilhsonien de Washington, et Ahbot, Secrétaire de la Société des sciences naturelles de Boston. — Nous avons voulu reconnaître ainsi les éminents services rendus par ces personnes aux sciences dont nous poursuivons l'étude. Les conférences organisées en 1874 ont eu le plus grand succès. M. Gillckens, Direcleur de l'École de Vilvorde, a donné le cours d'arbo- riculture fruitière, avec cette science et cette méthode qui rendent son enseignement si fructueux. Secondé par MM. Muller et De Middeleer, il a accordé plus d'importance encore aux dégustations de fruits, qui com- plètent très-utilement les conférences et contribuent beaucoup à la propagation des espèces fertiles et méritantes. M. Jacobs, l'heureux et infatigable semeur, a fourni le contingent le plus important et le plus remarquable à nos expositions mensuelles. Le Conseil lui a accordé une médaille spéciale en vermeil. Notre Président a obtenu également une récompense pour ses nombreux envois, de même que M. Vandermeulen, notre ancien et dévoué collaborateur. M. Spruyt, professeur à l'École de Vilvorde, a bien voulu se charger des leçons de culture maraîchère; elles ont eu pour objet tout ce qui se rattache à la forcerie du fraisier. L'enseignement de la chimie appliquée à l'agriculture a été continué avec succès par M. le capitaine Ronday. — Le conférencier a pris pour sujet de ses leçons la composition et le rôle des hydrates de carbone et des matières albuminoïdes. M. Pire a fait pendant l'hiver l'exposé des principes de la classification végétale. Notre savant collègue continuera cette année ses intéressantes causeries. Des herborisations très-fructueuses ont complété notre programme. L'une de ces excursions a été conduite dans les environs de Lierre par MM. Louveigné et Louis Vanderwee, dont l'obligeant empressement et la science nous ont été des plus agréables, des plus utiles. Nos excursion- nistes, après une journée de courses et de fatigues, ont rencontré dans la famille de M. Vanderwee un accueil des plus sympathiques et des plus réconfortants. Depuis quelques années, nous nous efforçons de fournir à nos socié- taires des notions de géologie. Nous avons été heureux de rencontrer en M. Malaise, professeur à l'Institut de Gembloux, un auxiliaire dévoué pour cette partie de notre enseignement. Ce savant a dirigé une excursion géologique très-intéressante dans les environs de Namur. 58 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Le succès de nos Bulletins s'alTinne de plus en plus. Le travail important de M. Gilbert sur la Pomologie belge, des études intéressantes de MM. Piré,Ronday, de Borre, Quaedvlicg, Janssens, etc., ont coniplélé de la manière la plus utile, la plus instructive, notre pro- gramme scienlifique et professionnel. Tous nos efforts tendront à améliorer successivement nos publications, qui constituent pour la Société un puissant élément de prospérité. Si nos travaux ordinaires ont été nombreux et utiles, l'Exposition agricole et horticole du mois de septembre a clôturé de la manière la plus brillante la période écoulée. Près de 300 concours répartis en sept sections, réunissaient en un magnifique ensemble les merveilles de rhorticulture, les produits agri- coles, les collections pomologiques, les animaux de basse-cour, les pro- duits de l'industrie horticole et les collections scientifiques. Grâce au talent, à l'activité de M. Janssens, secondé par M. Fuchs, un nonibre considérable de collections étaient classées avec un ordre et un goût parfaits, dans les vastes dépendances du Palais de Justice, que Flore avait transformées en un séjour enchanteur. Aussi le jury a-t-il décerné une médaille spéciale en or à 31. Janssens et une médaille enca- drée à M. Fuchs, comme un témoignage de satisfaction pour leurs efforts et leurs succès. Jamais les récompenses inscrites au programme n'avaient été aussi importantes; jamais non plus, pour la partie horticole, le nombre et le mérite des envois ne furent aussi remarquables. Plusieurs exposants nouveaux sont venus se disputer nos récompenses, et je suis heureux de constater que l'un d'eux, M. Lemonnier, proprié- taire de l'établissement central d'horticulture de Bruxelles, a remporté d'emblée le prix d'honneur de la section d'horticulture. Ses nombreuses collections, composées de variétés de choix, dénotaient un connaisseur émérite. Palmiers, Fougères, végétaux d'ornement, plantes de serre à feuillage panaché, formaient un ensemble merveilleux de fraîcheur, de vigueur et de variété. M. Lemonnier est secondé, du reste, par un chef de culture actif et instruit, M. Dhaene, auquel le Conseil d'administration s'est empressé de décerner le prix des coopérateurs. Les collections de plantes ornementales de M. G, Vincke, fils, de Bruges, étaient aussi très-brillantes. Rarement il nous a été donné de voir de Lauriers plus majestueux, des exemplaires plus parfaits de PJwrmiwn tenax à feuilles panachées, des Palmiers plus sains, plus vigoureux. La ville de Gand était très-bien représentée à nos concours. Chacun s'arrêtait devant les Thuya aurea, les splendides Araucaria, les Ilex, les Lauriers de M. Baumann et les plantes d'introduction nouvelle, ainsi que les Palmiers nouveaux de M. Alexis Dallière. M. Louis de Smel avait fourni égah-ment un contingent important de plantes d'introduction récente. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 59 Une nombreuse collection de Broméliacées de M. Bcaucarnc, les plantes fleuries et non fleuries du même exposant, figuraient avec honneur parmi tant de collections splendides. M. Deknecf, chef de culture chez M. Beaucarne, a obtenu l'une des médailles en vermeil encadrées destinées aux coopéraieurs. Le concours pour les plantes de semis ofl'rant le plus d'avantages au commerce, a été rempli d'une manière brillante. Un Bertolonia d'un aspect des plus gracieux exposé par M. Van IToutte, auquel l'horticulture doit tant de merveilles, et un Dracœna Douceti, de M. De Craen-Longhé, témoignaient des vaillants efi'orts et du succès de nos semeurs. Pour la belle culture, M. De Groot, de Steenbrugge, l'a emporté avec un Eurya latifolia fol. var. d'une belle venue. Les horticulteurs de l'agglomération bruxelloise se sont distingués cette année, d'une manière toute spéciale. A côté des envois si complets de M. Lemonnicr, on admirait les Palmiers, les Cycadées, les Pandanées, les Broméliacées de M. De Craen- Longhé, les végétaux d'ornement de M. Vandermeulen, de M. De Craen, de St-Gilles, et de M. Demesmaeker; les Orangers, les Myrtes, les Phormium de M. Van Riet père, les Aucuba, les Aspidistra de M. Van Riet fils, les Lauriers de M. Schmitz, les Evonymus de M. Antoine Willems, les corbeilles garnies de plantes de M. E. Knudden, et surtout la belle collection de Dracœna et de Cordyline de M. Peeters, de St-Gilles. Une collection concurrente, celle de M. Delanghe-Vervaenc, était aussi des plus méritantes, à cause de la culture vigoureuse de tous les exem- plaires. ■ Les lots de plantes à feuillage ornemental étaient dignement complétés par un envoi hors ligne de Bégonias de M. Barbanson. Le concours de plantes de marché était parfaitement rempli. — Je dois citer, entre autres, avec éloges, les Areca sapida de M. Massart et les Camellia de M. De Cock; toutes les plantes étaient d'une culture irréprochable. Si le contingent ornemental était remarquable, les collections de plantes fleuries méritaient aussi les plus grands éloges. On aurait trouvé difficilement des envois plus variés, mieux fleuris, que ceux de M. J. Dénies. M. Thiroux, notre administrateur, s'est révélé comme un amateur d'élite. Ses collections de Fuchsias, de Coleus, de Reines Marguerites, étaient charmantes ; il en était de même des Verbena, des Pétunia, des Rosiers de M. Labeau, des OEilIets de M. Peltier, des Phlox Drummondi de M. Peeters, des nombreux Pelargonium Scarlet de M. De Lombaerde, dont les semis étaient également dignes d'attention. Les Pelargonium à feuilles panachées de M. Hage, de Courtrai, et de MM. Vandermeersch, frères, de Gand, comptaient des variétés de choix, parfaitement cultivées. J'en dirai autant d'une admirable collection de 60 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. plantes grasses de M. Story. Je ne puis oublier non plus la corbeille- parterre formée par M. Gillckens, directeur de l'École de Vilvorde. Le choix et le groupement dos {)lantcs présentaient un ensemble gracieux et agréable. Les fleurs coupées ajoutaient un brillant contingwit à l'horticulture. Les Roses de >î. De Kerck, le lauréat habituel de cette partie de notre programme, celles de M. Ilermans, les Dahlias de MM. Celens, Pauwels et Wouters étaient très-méritants. Les boucjuets de fleurs naturelles^ pour lesquels M. Guldentop a obtenu le i)remior prix, étaient d'une facture légère et gracieuse. M'"" Lignier, par ses envois de plantes et de fleurs artificielles, nous a prouvé qu'elle possède le coup d'œil et le goût qui permettent d'imiter la nature. — Le jury a décerné une médaille en vermeil encadi'ée à M""^E. de Damseaux, à Ghlin, pour un boucjuct champêtre des plus gracieux. M""" Gillon avait exposé une charmante collection de Graminées sécliées. Cet envoi était très-méritant, de même que celui de M. Denics-Drabben (Graminées teintes). Les envois de plans de jardins étaient des plus intéressants ; le plan de M. Fuchs, fils, était d'un dessin correct, d'un mouvement agréable. Je dois citer aussi d'une manière élogicuse les plans de 3L Duvillers, de Paris, et ceux de M. Dhacnc, directeur de l'établissement central d'hor- ticulture de Bruxelles. Le Conseil d'administration a décerné une médaille en vermeil, à un thermosiphon, inventé et construit par M. Brilton, de Gand. Cette énuméralion incomplète ne donne qu'une idée très-faible du succès de notre floralie, dont le souvenir restera comme un brillant témoignage des fructueux efforts de nos horticulteurs et de nos amateurs. Les séchei-esses de l'été et les coups de vent du mois de septembre devaient nous faire craindre que cette année les collections pomologiques, qui constituent depuis longtemps l'un des principaux attraits de nos concours, ne fussent pas aussi remarquables que précédemment. Heu- reusement il n'en a pas été ainsi et nos concours ont été des plus complets. Les nombi'euscs collections ])omologiques avaient été classées avec un soin parfait par notre dévoué administrateur M. De 3Iiddcleer. Les connaisseurs admiraient surtout les envois de poires et de pommes de M. Hage, de Courtrai, auquel la médaille d'honneur a été attribuée. Les contingents nombreux et choisis de M. le chevalier Pycke, de Courtrai, de MM. Manbour, Annendyck, Barigand, Kerrels, Van den [louten et Latour prouvaient que les bonnes espèces se répandent de plus en i)lus. La Campine même était parfaitement représentée par les collec- tions de M. Ilermans. Un concours spécial avait été institué pour les poires qui ne réclament pas l'espalier et qui sont les plus méritantes et les plus avantageuses pour la vente. — Le jury a décerné, à juste titre, la récompense à M. De Costcr. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS^ ETC. 61 Quelques lots de poires et de pommes d'apparat avaient été présentés au concours. — M. Charozé, d'Angers et M. le notaire Van den Ilouten l'ont emporté sans peine sur leurs concurrents. Depuis plusieurs années, le Gouvernement s'efforce de répandre dans les campagnes, au moyen des écoles primaires, le goût de l'horlicullure et entre autres la connaissance des bons fruits. — Afin de répondre à ces vues éclairées, nous avons jugé opportun d'établir un concours pour les fruits récoltés dans des jardins d'écoles primaires. — En présence du mérite des collections de poires et de pommes de MM. Tranchant et Bols, instituteurs à Mévergnies et à Elewyt, nous pouvons espéi^er que bientôt nos maîtres d'écoles seront de zélés propagateurs des bonnes méthodes de culture et des variétés les plus recommandables. Le concours pour les raisins de serre a été des plus brillants. M'"= la Baronne Van Loo a remporté la palme pour des collections qui méritaient les plus grands éloges et qui ne le cédaient guère aux produits remar- quables de M. Meredith, de Liverpool, auquel le Conseil a accordé une médaille spéciale. Un envoi magnifique de pêches tardives de M. Lepcre et un grand nombre de poires obtenues de semis par MM. Grégoire et Jacobs, com- plétaient, avec la collection si complète et si admirable de fruits artificiels de M. Henrard, la partie pomologique de notre exposition. La culture maraîchère est entrée dans une voie de progrès, grâce à l'action des Sociétés qui se sont constituées à la campagne. — La Société maraîchère d'Ixelles, qui nous avait habitués à nous montrer exigeants, s'était surpassée. — Ses collections formées de variétés de choix étaient des plus complètes et attiraient l'attention générale : elles ont obtenu sans peine le prix d'honneur. Les produits maraîchers de M. Marchand, d'Auderghem, méritaient également les plus grands éloges. — Ce cultivateur avait présenté des collections de racines culinaires, de légumineuses et d'oignons des plus remarquables. Je ne puis oublier non plus les choux de M. Thiroux, ainsi que les courges et les potirons de MM. Denys-Drabben et Huyttens. Un pi-emier prix a été décerné à M"** Casalta-De Wever, pour une collection très-complète et très-intéressante de champignons comestibles des prairies et des bois. Le succès des concours de la culture maraîchère doit être attribué en grande partie, j'aime à le constater, au zèle et au dévouement de notre Secrétaire-adjoint, M. Emile Bernard et de notre Administrateur M. Louis. D'année en année, nous constatons de nouveaux progrès dans l'in- dustrie agricole, et, cette fois encore, nos concours ont offert le plus vif intérêt. Le lauréat de nos expositions précédentes, M. le V"= F. Goupy de Quabeek, a voulu nous prouver que s'il est disposé à laisser à d'autres 62 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. des récompenses qu'il a tant de fois méritées, il entend continuer ses améliorations et ses progrès. La collection remarquable que M. de Quabeek a exposée hors concours, a obtenu une médaille spéciale, véri- table œuvre d'art, offerte par M. Wurden. L'agronome limbourgcois a, du reste, un digne successeur, M. le che- valier Iluyttens, de Lovendegem. — Cet exposant cultive des terres médiocres; il est parvenu à obtenir un rendement supérieur en qualité et en quantité, grâce à un assolement judicieux, à l'emploi des engrais chimiques et à la culture d'espèces de choix. Les céréales de M. Huyttens, ses plantes-racines, ses plantes fourra- gères étaient des plus méritantes, et le jury leur a accordé à l'unanimité le prix d'honneur de la section. M. Huyttens, en homme de cœur, se préoccupe de l'alimentation des classes ouvrières. — Grâce à un procédé spécial de panification, il par- vient à obtenir du pain de qualité supérieure, qui permet de réaliser une économie de 3 "jo. Des échantillons de ce pain figuraient à nos concours et le jury, de même que le public, en a reconnu les excellentes qualités. Dans la section agricole, que MM. Vanncck et Barbanson avaient orga- nisée, je dois aussi mentionner avec éloges les magnifiques céréales de M. Steens, de Schooten, les plantes fourragères et les céréales d'été de M. Pauwels, de Koningshoyckt, l'avoine, le chanvre de M. Dirickx, le lin, de qualité supérieure, de M. Lagae, le chanvre de M. Van Haesendonck, le eolza de M. Perdieus, le houblon de M. Vanginderachter, les racines fourragères de M. Vanderheyde, le beurre de M. De Borger. N'oublions pas non plus les pommes de teri'cs de MM. Van Iloutte et Tyman, les produits si intéressantes de la sériculture indigène , qui trouve en M. De Contreras un défenseur instruit et convaincu, les modèles de fer à cheval de M. Dejean, les clôtures en fer galvanisé pour prairies, de M. Adrien Vanneck, enfin les remarquables échantillons de plantes textiles préparés d'après un procédé nouveau, inventés par M. Dupré. Plusieurs échantillons d'engrais artificiels avaient été envoyés à notre exposition. 31. Barbanson en avait produit un grand nombre appropriés aux diverses cultures, et il avait joint à son envoi des spécimens des récoltes obtenues au moyen de ces engrais, sur des terres peu fertiles. Cette exposition instructive a eu beaucoup de succès et le jury lui a décerné une médaille en vermeil. Les engrais de l'usine Barbanson ont été employés depuis cinq ans dans les domaines royaux. — A la suite d'expériences décisives, cet industriel vient d'être autorisé à prendre le titre de fournisseur des domaines de Sa Majesté. J'ai pensé qu'il n'était pas inutile de produire ce témoignage important, que nos renseignements personnels ne peuvent, du reste que confirmer. Avant de passer à une autre section, je mentionnerai avec éloges le RAPPORTS DES SOCll^TÉS, ETC. 63 trophée agricole formé par M. de Damseaux, de Ghlin. Ce trophée résu- mait d'une manière complète les travaux et les produits de la grande culture. Les concours de la section d'animaux de basse-cour ont été remplis d'une manière si complète, que le local a été insuffisant à contenir les nombreuses collections qui nous ont été envoyées de toutes parts. M. le notaire Eliat a été le lauréat de cette section; il a obtenu le premier prix d'honneur. Ses collections variées de poules, ses Bentham, ses Cochinchine, ses pigeons voyageurs, ses dindons, ses canards exoti- ques, ses lapins représentaient les types les plus parfaits des races indigènes et étrangères. Le lot de M. Eliat suffisait seul à former une exposition brillante. Les collections de M3Î. Chômé frères étaient également nombreuses et méritantes; le jury leur a accordé une médaille d'honneur. Les ama- teurs admiraient spécialement dans ces collections les poules huppées et Brahma Poutra, les pigeons Tunisiens, Montauban, les paons, les pin- tades, les canards indigènes et les cygnes d'Australie. Un grand nombre d'autres lots étaient dignes d'attention ; citons parmi les plus remarqués les poules d'une même race, les pigeons Tumbler et les lapins indigènes de M. Limbosch, les poules Dorking de M. Rotten- burg, la nombreuse collection de pigeons de M. Florent Moons et les oies frisées de M. Herpigny. Les concours de cette section, que MM. Thiroux, Chômé et Brûlé avaient organisés d'une manière irréprochable, avaient d'autant plus de mérite qu'ils étaient tous remplis par des envois d'amateurs. Notre administrateur M. De Bruyn avait été chargé du classement des produits de l'industrie horticole, et il s'est acquitté parfaitement de cette lourde tâche. — Nos fabricants sont en progrès : il ont gagné au point de vue de l'élégance et de la légèreté des formes, en même temps que du bas prix des objets. — Les vases, la volière et le kiosque de M. Duhot, auquel le prix d'honneur a été accordé, étaient bien construits. — Je dois aussi une mention toute spéciale aux produits de l'usine à rotins de MM. Van Oye-Van Duercn de St-Gilles, dont les meubles de serre et de jardin étaient d'une forme légère et artistique. — Les statues en grès Ransome, présentées par M. Delpierre, les carrelages de M. Jardon, les poteries de M. De Conninck, la collection variée d'instruments de jardinage de M. Havard et les thermomètres avertisseurs de MM. Devos et Baudelet, complétaient notre section industrielle. L'importance que nous consacrons aux études scientifiques donne cha- que année un attrait spécial aux concours de la 7^ section. Cette fois encore que de collections remarquables, classées par MM. Muller, Pire et Carron avec ce soin parfait que la science, le dévouement peuvent seuls apporter dans une tâche difficile. Les herbiers de MM. Le Lorrain et Hartman étaient irréprochables au (54 nAPPonr.s des sociktés, etc. {inint (Ir \iic «le lii roiiscrvntion des pl.uitcs et. de leur détermination. Friiils osilion a été visitée par le Roi et par la famille Uoyale, ainsi que par M. Delcour, ministre de l'Intérieur, qui a rehaussé l'importance des récompenses attribuées aux laui-éats en présidant la distribution des prix. En terminant celte année de travaux utiles, nous éprouvons la satisfac- tion d'avoir aocomi)li vaillamment notre devoir et de nous être mainte- nus dans une voie de progrès. Préparons-nous avec confiance à de nouveaux sacrifices, à de nouveaux clTorls, afin (pie notre association j)uisse rester digne de son passé et n'-pondre toujours aux nécessités que le développement de la science exigera dans l'avenir. Le Secrétaire, C. Bernard. 3() Dcccmbre 1874. nAPPOHTS DES SUCIÉTËS, ETC. 65 Société royale d'horticulture de Malines. FONDEE LE 6 AOUT 1837. MM. Président d'honneur. Président. Vice -Prés iden t . Trésorier. Secrétaii e. Secrétaire-adjoint. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Ph. a. Verhaghe», bourgmestre de Malines. Fr. de Ca>nart d'Hamale, sénateur, rue du Poivre. Auguste Vermeulen. jos. ruts-voet. HippoLYTE d'Avoine, rue des Vaches. Victor Van Deuren. Joseph Reyntjens. Edouard Bosselaer. Léon Pouppez de Kettenis, échevin. Léon Verhaegen, avocat et échevin. Alphonse Steynmetz, ingénieur. Eugène Orjon. Gustave de Wouters de Bouchout, 27 membres honoraires ou correspondants. 133 » associés. 668 « effectifs. Le jardin botanique de Pitzembourg. Fr. de Cannart d'Hamale, président. H. d'Avoine, secrétaire. ce llAPl'onTS DES SOCIIiT^S, ETC. Rapport. La SociVt<' royale d'horticulture de Malines continue h se maintenir dans une siinaiion prospère et à travailler au développement des bran- dies de riiorticuhurc. Un cours complet de la culture et de la taille des arbres fruitiers a été donné avec succès par M. Ch. De Vis, jardinier en chef de la Société. Le ^.icu^ G. Gcveleers, de Malines s'est présenté à l'examen de Vilvorde cl a obtenu son diplôme de 2"'" classe avec 88 points. La JiO""" exposition a eu lieu dans les serres de la Société, le dS mars. Elle a été très-brillante et très-riche. 30 récompenses ont été remportées par 17 exposants ; savoir : 5 médail- les de vermeil encadrées, il médailles de vermeil, 12 médailles d'argent cl 2 médailles de bronze. Malines, 30 décembre iS7i. Le Secrétaire. Hipp. d'Avoine. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 67 Société royale d'horticulture et d'agriculture de Verviers. DATE DE LA FONDATION : i838. MM. Président. Vice- Présidents. Secrétaire. Secrétaire-adjoint. Trésorier. Administrateurs. Nombre des membn Local de la Société. Délégués, P. H, Olivier, négociant, rue des Fabriques, n» 32. Auguste Fabby, industriel à Dison. François Flechet, conseiller provincial. L. Mallar, avocat, rue de Heusy, n» 78. E. Lambottk, médecin. G. Leuane, négociant. Alex. Chapuis, industriel. Ëo. Peléeueio, négociant. Martin Vervier, négociant. J. Zell-Tops, rentier, à Petit-Rechain. 123. Au jardin du président. CouMONT, président honoraire. P. H. Olivier, président. (;8 lUI'l'OIlTS DES SOCIÉTÉS, EÏC Société horticole et agricole de rarrondissement de Huy. 1851. MM. Président. Vice-Pn'uidents. Srcrcla ire-général. Secrétaire. Trésorier et Bibliothécaire Administrateurs. Sombre drs membres. L/Kal de la Société. Drléyiiés. Jos, Macorps, méd. -vétérinaire et conseiller comm. à Huy, El). Preud'iiomme, avocat à Slatte. Joseph VVarnant, avocat et conseiller provincial, à Huy. Ant. Ansial'x, secrétaire communal, à Huy. Maréchai,-Ra>wez, à Statte. Léopold Jauot, à Statte. Léon CoNnARor, géom. du cadastre, à Huy. François Delporte, à Tihange. Ff.. Degev, horticulteur, à Huy. Bknjamin Dehasque, jardinier à Huy. F. Detrez-Paquet, échevin, àWanze, J. DoNv, cultivateur, à Leumont (Antheit). Constant Goffabt, négociant à Huy. J. Gol'gnard, employé, à Huy. F. Grvvet, saunier, à Statte. L. J\(;yi)ES, inslitutcur, h Wanze. A. r^EFEiiVRE, ciillivalcur, à Wanze. H. LizEN, pâtissier, à Huy. J. L. PuKrimoMME, employé à l'État-civil, à Huy. P. Uo.NciiAi>E, cultivateur, à Statte. AtFB. Trillié, jardinier, à Huy. V. Warmefi, meunier, à Wanze. Effectifs : -il g. Membres honoraires : 23. Chez MM. Rouasse, frères, à Statte, faubourg de Huy. Macorps, président de la Société. Mahéchal-Ua.nwez, secrétaire. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 69 liapport. Les conférences organisées par la Société horticole et agricole de l'arrondissement de Huy, ont été données par MM. Malaise, professeur à l'Institut de Gembloux, Spruyt, professeur à l'école d'arboriculture de Vilvorde et Bouillot, pépiniériste à Salzinne. Elles ont été suivies par un grand nombre d'auditeurs et un résumé en a été donné dans le Bulletin trimestriel que publie cette Société. On voit aussi figurer dans ce journal plusieurs articles sur l'agriculture, l'entomologie et la culture maraîchère. Afin de stimuler le zèle des jardiniers, la Société continue à établir des concours spéciaux sur la bonne tenue des jardins. 70 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Société royale d'agriculture et de botanique de Verviers. ÏSU. MM. Prènidcnl. y ter -président. Secrétaire. Srcrclairr-ndjoint . TrcKoricr. Commitsairet. Local de la Société, Noml)re des membres. Drlcgué. Hejiri Pirenne, conseiller communal. A. Dk Doyaru, père, industriel-propriétaire. L. DtMBLON. M. Hv>.NOTTE. P. Hi ppERTs, lue Chapuis. J. F. Deblon, horticulteur. N. Decive. N. Gigot, jardinier. H. GODELAINE. MuLQrERS. Tno.M\s NocL. A. PiR.^ODE, horticulteur. E. Ri'HL, industriel. SCARCÉRIAU. A. VivROL'x, architecte, conseiller communal. Walthéry. Place Verte. 250. Henri Pirenne, président. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 71 U-apport. Une série de dix conférences sur l'arboricultiire fruitière, l'anatomie, l'organographie et la physiologie végétales, sur la composition des par- terres, ont été données aux membres de la Société par M. le professeur E. Wauters. La grande exposition de fleurs, fruits et légumes qui devait avoir lieu à la fin du mois de septembre, n'a pu se faire à cause de la sécheresse persistante qui a beaucoup nui aux cultures, et de l'impossibilité où s'est trouvée la Commission administrative de se procurer un local convenable pour l'étalage des produits. yo uapi'Outs des sociétés, etc. Société horticole de Hasselt. 3 OCTOUIŒ 18î)4. MM. Prrtidmt. J- Vrevex, à Ilassclt. Vicr-Prriidenl. Gi'stave GoetsbloetS. Srtrrlairr. M. Saxddrinck. Trésorier. Victor Gielissen. Membre» de In Commisiion. Sciioofz-Pierloz. Maris-Ber.naets. J. IIlUER. G"« Vanstraelen. IVomhre de» membre*. 52. i/Kal de la Société. Grand marche. UiUguét, Vheven. Sa.ndri.nck. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 73 Procès verbal du jugement des collections de plantes, produits et objets envoyés aux concours ouverts à Hasselt, à l'exposition horticole extraordinaire de 1874. Le dimanche, 20 septembre 1874, à 9 1/2 heures du matin, la Commission de la Société horticole de Hasselt se réunit au local de l'exposition, à la porte de Maestricht, place d'Armes, pour y recevoir MM. les membres du jury chargés de procéder au jugement des collec- tions envoyées aux différents concours et de désigner les concurrents qui, conformément aux dispositions du programme, ont mérité les prix. Sont présents : les membres de la commission, MM. Vreven, Goetsbloets et Sandbrinck. Il est procédé à l'appel nominal des personnes qui ont été invitées à faire partie du Jury. Cet appel constate la présence de MM. Ludewig, Ronday, E. Vande- sande, V. de Sigers, Jos. Grauls et J. Vinckenbosch(l). Ces Messieurs se divisent en sections pour le jugement des diverses catégories de produits exposés. M. Sandbrinck, seci'étaire de la Société horticole, remplit les fonctions de Secrétaire du Jury. Après avoir remis au Jury le programme des concours, M. le Président appelle l'attention de MM. les Jurés sur l'observation des diverses condi- tions des concours et les invite à s'occuper des opérations confiées à leurs soins. Les Commissions procédant au jugement des collections dans l'ordre établi au programme proclament les décisions suivantes : 1" Concours : Collection la plus nombreuse de fruits (S fruits de chaque variété.) Sans concurrents. 2™" Concours : Pêches et Brugnons (collection la plus nombreuse et la mieux variée avec noms ; 3 fruits de chaque variété.) |er ppjx (médaille en vermeil). M. Devenster, régisseur de M. le Baron de Woelmont à Gonop Leeuw. 2m6 Prix i ,, , •rrr.. n ' l non décernes. 3me prjx ) (1) M. Goupy de Quabec, de Lummen s'est fait excuser par lettre adressée à notre Président, M. Vreven. J^ HAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 3"" Cnncours : Prunes, collection la plus nombreuse et la plus variée (.') fruits de chaque variété.) 1" Prix (nu'tiaille en vermeil). M. Devcnstcr, déjà nommé. 2"* Prix, point décerné. 4»« Concours : llnisins, collection la plus nombreuse de pleine terre, (3 grappes de chaque variété.) 1" Prix (médaille en vermeil). M. Devenster, déjà nommé. 2"" Prix (médaille en argent). M. Geerts, Jean, pépiniériste-horti- culteur à Ilassell. S""" Concours : Raisins (les 3 plus belles grappes). Prix (médaille en argent). M. Devenster, déjà nommé. 6""' Concours : Poires (collection de 100 variétés bien dénommées, 3 fruits de chaque variété.) Sans concurrents. 7»« Concours : Poires (50 variétés bien dénommées, 3 fruits de chaque variété). 1" Prix (médaille en vermeil). M. Devenster, déjà nommé. 2"'»Prix (médaille en argent). M. Vandenhoven, de Diest 3"* Prix ( » » )• M. Vreven, amateur. N. B. Le 2°" prix a été partagé entre les susnommés. 8"" Concours : Pommes (collection de 25 variétés bien dénommées, 3 fruits de chaque variété.) \" Prix (médaille en vermeil). M. Devenster, déjà nommé. 2"' Prix (médaille en argent). M. Vandenhoven, déjà nommé. 9""' Concours : Poires de verger (12 variétés, 5 fruits de chaque variété). Prix non décerné. lO""* Concours : Poires de parade (3 fruits de chaque variété). 1" Prix (médaille en vermeil). M. Devenster, déjà nommé. 2"" Prix (médaille eu argent). M. Drecssens, Jean, à Hassclt. 11"" Concours : Collection de fraises ou de framboises. Sans concurrents. li"" Concours : A llAposaiil (|ui, soit |)ar le nombre, soit par le mérite do SCS fruits aura le plus cdiilribu»'- à enrichir cette partie de l'exposition. Prix (in-'dail|i- en vermeil). Décernée à M. Devenster, déjà nommé. 13"' Conmins : Palmiers, Fougères, Dracaena, Yucca, Agave, Aloës et C.oiiilcres (le plus bel envoi). 1" Prix (nicMl;iilIr en vermeil et prime de 50 fr.). Décerné à Jacques Sniit>, horticulteur à Ilassell. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 75 1«" Prix (médaille en vermeil). Décerné à M. Vreven, amateur, à Hasselt. 2mo Prix (médaille en argent). Décerné à Madame Casimir Nys, id. ^4>ne Concours: Cactées et plantes grasses (collection la plus belle et la plus grande). 1" Prix (médaille en vermeil). M. J. Geerts, déjà nommé. 2me Prix. Pas décerné. IS™" Concours : Coleus (collection de 15 variétés au moins). Prix (médaille en vermeil). M. Troupin-Morren, à Liège. Id. (médaille en vermeil). M. J. Geerts, déjà nommé. Id. (médaille en argent). M. Vreven, déjà nommé. 16"'*' Concours : Fuchsias (collection la plus méritante et la plus variée). 1" Prix (médaille en vermeil). M. J. Smits, déjà nommé. 2me Ppîx (médaille en bronze). M. J. Geerts, id. il""" Concours : Géranium zonale et Pelargonium (collection la plus méritante et la plus variée). jer Prix (médaille en vermeil). M. J. Smits, déjà nommé. 18"'« Concours : Verveines (collection la plus variée). jer Prix. Non décerné. 2me ppix. Id. IQ"*" Concours : Phlox decvssata (collection la plus variée). Point de concurrents. 20""* Concours : Reines Marguerites (collection la plus méritante et la plus variée). Prix (médaille en argent). M. J. Smits, déjà nommé. Id. (médaille en bronze). M. Ed. Peetermans. Id. (médaille en bronze). M. J. Geerts, déjà nommé. 24 me Concours : Graminées ornementales (collection la plus nombreuse et la plus variée). Prix unique (médaille en argent). M. Jacques Smits, déjà nommé. 22'°*' Concours : Plantes de pleine terre (collection la plus variée à feuil- lage panaché). Sans concurrents. 25'»^ Concours : Rosiers fleuris en pots (collection de 13 variétés au moins). Point de concurrents. 24"°^ Concours : Rosiers hybrides remontants en fleur (collection la plus nombreuse et la plus belle). Sans concurrents, 76 RAPPOnTS DES SOCIÉTIÎS, ETC. î^™' Concuurs : Roses coii|)cc.s (le plus beau et le plus nombreux envoi). Prix (inrciaille en argent). M. J. Geerts, déjà nommé. La niéilailk- en vermeil n'a pu être accordée de l'avis unanime du Jury. 26"" Concours : Glaïeuls (fleurs coupées). Sans mnciirrcnts. gy"*" Concours : Zinnia (fleurs simples coupées). Sans concurrents. aS""" Concours : Zinnia (fleurs doubles coupées). Prix (nx'daille en argent). M. J. Smits, déjà nommé. 29™* Concours : Oeillets (fleurs coupées). Prix (médaille en bronze). M. J. Smits, déjà nommé. 30"*" Concours : Dahlias (fleurs coupées). Prix (mi'daille en argent). M, Ilcrmans, cantonnier, à Ilasselt. .51'"" Concours : Lauriers (pour le plus beau lot). Prix non décernés. 32°"" Concours : Orangers (pour le plus beau lot). Sans concurrents. Sd"" Concours : Bouquets de fleurs (pour le plus bel envoi). i" Prix (médaille en vermeil). Non décerné. 2"" Prix (médaille en argent). M. J. Smits, déjà nommé. 34"" Concours : Pour le plus beau bouquet de Graminées ornementales. Prix unique (médaille en vermeil). M. J. Smits, déjà nommé. 35"" Concours : Pour la plus belle suspension garnie de plantes vivantes. Prix non décerné. 36"" Concours : Pour la plus belle corbeille jardinière garnie de plantes vivantes et de plantes en fleur. Sans concurrents. Sô"»'» Concours : Bégonia et Gloxinia. Prix hors concours (médaille en vermeil). M. Vreven, déjà nommé. ^T""* Concours : Meubles de jardin (bancs, tables, chaises, etc.). Prix (médaille en argent). Partagé entre M, Verlaak, de Hasselt et .M. Troiipin-.Morren, de Liège. .>8' Concouru : Siaïucs rt vases destinés à rornemenlation des parcs et jardins. San.< ronrurrcnls. ÎIAPPORTS DES SOCrÉTÉS, ETC. 77 59'"* Concours : Assortiment d'outils et d'instruments de jardinage. I*' Prix (médaille en argent). M. Troupin-Morren, déjà nommé, iO"* Concours : Dessins et plans de jardins, parcs. Sans concurrents. 41 me Concours : Collection la plus belle de céleris, poireaux, choux, endives, laitues, oseilles, épinards, artichauts. |or ppjx (médaille en vermeil et 4 S francs). Décerné à M. Jans- Overheiden, de Hasselt. 2* Prix (médaille en argent). M. Antoine Reynders, de Hasselt. Hors concours : (médaille en argent). Accordée à M. G""® Vryens, régisseur de M. Jean Vanvinckeroye, à Hasselt. Id. (médaille en argent). Accordée à M. G"" Vanstraelen, à Hasselt. Id. (médaille en argent). Accordée à M. Ch. Kieken, à Hasselt. Id. (médaille en argent). Accordée à M'^^Veuve Robert à Hasselt. Id. (médaille en bronze). Accordée à M. Florent Lambrechts, à Hasselt. 42"'« Concours : Collection la plus grande et la plus belle de Légumes- racines, tels que navets, carottes, panais, radis, raves, salsifis, scor- sonères, ignames. ^re pcix (médaille en vermeil et 13 fr.). M. Jans-Overheiden , déjà nommé. 2rae Prix (médaille en bronze). M. Antoine Reynders, déjà nommé. 43'"° Concours ; Collection la plus belle et la plus grande de légumes en cosses: fèves, haricots, pois, etc. Prix (médaille en argent sans prime). M. Jean Dreessens, à Hasselt. 44me Concours : collection la plus belle et la plus variée de pommes de terre. 1" Prix (médaille en vermeil et 15 fr.). M. J. Geerts, déjà nommé. 2me Prix. Non décerné. 45'"* Concours : collection de Courges, Potirons, Concombres. 1" Prix (médaille en vermeil). M. J. Dreessens, déjà nommé. 2™' Prix (médaille en argent). M. Vandensavel, de Hasselt. 5me ppjx (médaille en bronze). M. Ed. Petermans, déjà nommé. 46™" Concours : collection de Melons (3 variétés au moins). Prix (médaille en vermeil). M. Devenster, déjà nommé. 47"'* Concours : Aux 2 ruches à miel les mieux fournies. Prix (médaille en vermeil). M. Edmond Rriers, de Hasselt. N. R. M. Rriers a exposé \" 2 ruches à cadres mobiles dont l'une con- tenait environ 50 kilogr. de miel et l'autre 22 kilogr.; 2° une ruchette 78 nAPPOHTS DES SOCIETES, ETC. vilréc garnie d'abeilles italiennes; 3° un bocal contenant du miel de bruyère; 4* 2 boîtes vitrées contenant du miel en rayons ; une pipe d'apiculture et quelques petits objets y appartenant. iS"" Concours : Au plus bel envoi de fleurs et plantes artificielles. Prix (médaille en vermeil). M. Poppe, à Hasselt. Produits hors concours : Fruits conservés, Tomates, etc. (Médaille en bronze). Accordée à M. H. Geroets, à Hasselt. Id. Aubergines, Piments, etc. (iMédaille en bronze). Accordée à M. le marquis de Grimaldi, à Hasselt. Hors concours. — i" Pour les Poires (collection incomplète, mais magnifique). Médaille en vermeil. Accordée à M. J. Vanvinckeroie, de Hasselt. 2" Pour les Pommes (collection incomplète mais fort belle). Médaille en vermeil. Accordée à M. J. Vanvinckeroie, déjà nomme. 5" Pour 12 variétés de poires de verger. Médaille en argent. Accordée à M. Michel Ory, de Hasselt. Les opérations du Jury étant terminées, M. le Président de la Société adresse des remercîmcnts à MM. les Jurés pour la complaisance avec laquelle ils ont prêté, en cette occasion, le concours de leurs connaissan- ces. La séance est levée à i heure de relevée. Fait à Hasselt, le 20 Septembre 4874. Les membres du Jury. Le président du Jury, Signature : J. Vincke.nbosch. (Signé) Ludewig. J. RoNDAV. Le président de la Société. P^D. Va.ndesande. {Signé) Vreven. J. Ghauls. V. De Sigehs. A«? secrétaire : Sandbiunck. l'imr copie conforme : Le. .secrétaire. SA.NDBhlNCK. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 79 Société d'horticulture et d'agriculture de Laeken. FONDEE LE iH MARS 1857. MM. Président d'honneur. Président. Vice-président. Secrétaire. Secrétaire-adjoint. Trésorier. A dministrateurs . Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Gh. J. Herbt. J. De Messemaeker, horticulteur à Molenbcek-St.-Jean. A. CoEKE, horticulteur à Laeken. L. MooNS, horticulteur, rue Léopold, 2, à Laeken. Ad. D'Haeke, horticulteur à Schaerbeek. J. Van Bellingen, horticulteur à Laeken. Fbéd. Bogakrts, horticulteur à Schaerbeek. Louis Dbaps, horticulteur à Laeken. J. Stoby, horticulteur à Laeken. J. Van Bavel, horticulteur à Molenbeek-St.-Jean. Fr. Van Celst, horticulteur à Bruxelles. Akt. Vervliet, horticulteur à Laeken. 16.3. La Maison communale. J. De Messemaeker. L. MooNS. go BAPPOnT-; DES SOCIÉTÉS, ETC. Rapport. Nous avons l'iionncur de vous prëscnter le compte-rendu des travaux de noire Société pour l'année 1874. Les ronrércnces organisées dans le courant des mois de janvier et février, avec le concours de MM. De Moor, De Vis, Gillekens, Millet et Spruyt, ont été suivies et les auditeurs, par leur assiduité à ces leçons, ont rendu hommage au talent de ces professeurs. Le 12 avril, la Société a ouvert sa 14" exposition dans les locaux de la .Maison Communale de Laeken. Cette exposition a été sans contredit la plus brillante de celles qui ont eu lieu en notre commune ; elle se faisait priiuipalcmcnl distinguer par la richesse des collections et la belle culture des plantes exposées. Parmi les exposants qui se sont le plus distingués nous devons citer en V* ligne, M. Vervliet, horticulteur à Laeken et adminisiraleur de la Société. Un envoi de GO plantes fleuries et non fleu- ries, (pii se faisait remarquer par la grande dimension des produits exposés et surtout par leur belle culture et leur belle floraison lui a valu le \" prix, médaille en or offerte par M. Jules Van Volxem, bourgmestre de Laeken. Ses colleclions d'Azalées et de Rhododendrons d'une culture inM-procliable excitaient aussi l'admiration des connaisseurs, il en était de mèiiu' de ses Rosiers forcés, de ses collections de Houx, Conifères, etc. l'ne médaille en or, offerte par S. M. le Roi, a été également attribuée à M. Vervlict, comme prix d'honneur pour avoir le plus contribué à la splendeur de l'exposition. Nous ne pouvons citer toutes les collections exposées par ce zélé hor- ticiilleur. nous nous bornerons à vous faire remarquer qu'il n'a pas obtenu moins de 27 disiinclions, aussi croyons-nous être l'interprète de toute la Société en exprimant ici à M. Vervlict nos félicitations et en lui témoignant toute notre reconnaissance pour la part qu'il a prise à cette exhibition florale. Nous devons aussi une mention toute spéciale aux envois de M. Lemon- nier, horticulteur à Schaerbeek, qui a montré le plus louable empresse- ment il embellir noire exposition par les plus beaux produits de ses cul- lurci. Set. lots de plantes ornementales se distinguaient principalement par la beauté des exemplaires dont la culture était des mieux soignées. Il en était de même de ses collections de Dracœna, ses ^"'ougères de serre, un |(»i de F»hormium panachés et ses collections de Lierres et de Conifères. Tn lot de Palmiers exposé hors concours a surtout frappé les regards des connaisseurs. 81 Nous ne pouvons non plus passer sous silence les envois de M. De Messemaeker, président de la Société. Les plantes qui composaient les lots de cet habile horticulteur étaient remarquablement cultivées; nous mentionnerons spécialement son envoi de plantes fleuries et non fleuries qui a lutté avantageusement contre celui de M. Vervliet. Mais que dire de sa magnifique collection d'Azalées dont l'abondante floraison et la force des sujets faisaient l'admiration des visiteurs? Signalons aussi les plantes fleuries et les Aucuba en grands exemplaires de M. Van Riet, horticulteur, à St. -Gilles, les plantes fleuries et les rosiers forcés de M. Coene, vice-président de la Société; les fougères de serre de M. Léop. Bogaerts, horticulteur, à St. Josse-ten-A^oode, une magnifique collection de Bégonia de M. Van Bavel, horticulteur, à Molenbeek-St.-Jean et une splendide collection de Gloxinia de M. Van Schoor, horticulteur, à Jette-St-Pierrc. Un lot de Conifères qui renjermait des espèces rares, exposé par M. J. Story, horticulteur, à Laeken, mérite également d'être cité, ainsi que ses Evonymus et ses Cinéraires. N'oublions pas non plus les Amaryllis et les Cinéraires de 31. Beau- carne; une collection de Verveines et un parterre de M.L. Moons, horti- culteur, à Laeken; un lot de Ficus et d'Aspidistra à feuilles panachées de M. Craeybeeckx, horticulteur, à Molenbeek-St-Jean ; les plantes d'appar- tement de M. Vanden Brande, horticulteur, à Laeken, et de M. Frédéric Bogaerts, horticulteur, à Schaerbeek, ainsi que les Coleus de M. le baron d'Hoogvorst. Un premier prix par acclamation a été également décerné à M. le baron d'Hoogvorst pour un lot de fraisiers forcés. Citons aussi un lot de fraisiers forcés de M. De Cuyper, ainsi qu'une collection de fruits conservés de la récolte de 1875, de M. Pycke, de Courtrai. Le Conseil d'administration a décerné à l'unanimité une médaille en vermeil encadrée à M. Fuchs, fils, architecte de jardins, à Ixelles, pour le zèle et le talent dont il a fait preuve dans l'arrangement de cette expo- sition. Le Secrétaire, L. MooNS. X'2 BAPPOnXS DES SOCIÉTÉS, ETC. Société royale d'horticulture do la province de Namur. FONDEE ES 1855. Prrtidcnt. Vice-Prvsidcnt. id. Sccréln ire- Trésorier. Secrftaire-ndjoinl. id. Adminislralcurs. Aombre des membres. Local de la Société. Délégués, MM. Em. Dkl fliAnMOi., à Montaif^le, près Dinant. Jos. Bi;cKF.Fis, à Namur. BKNoiT-FAntn, à Naniiir. Fe;ii>. Kecf.uan, à Namur. Max. Servais, à Bauce. J. CiiALON, (ioilcur en sciences naturelles, à Namur. G. Aeleins, pépiniériste, à Namur. Ant. Bastin', à Namur. Bequet-Bauciuu, à Namur. BEnciiEM, ingénieur des mines, à Namur. G. DAL'nnESSE à Namur. Alf. de Baré de CoMOG^E, à Sohier. Arth. de Caiitier de MAncuiEKNEs, à Suarlée. Alp. de Montpellier, à Vedrin. Baron Fallon, à Namur. Ed. Lambert, représentant, à Dinant. F. Moncheur, représentant, à Namcche. Fr. Wasseige, à Namur. 19 membres honoraires ou correspondants. 122 membres effectifs. L'Ilotel de Ville. Em. Del Marmol, président de la Société. Fbrd. Kixruan, secrétaire de la Société. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 83 Société horticole et agricole de Châtelet. FONDEE EN 1865. MM. Président d'honneur. Président. Vice-Président, Secrétaire. Secrétaire adjoint. Trésorier . Bibliothécaire. Admin istrateurs . Nombre des Sociétaires . Local de la Société, Délégués. Demaret, bourgmestre de Châtelet. H. Hermant, avocat, conseiller provincial. Paulin Gislain, Directeur de charbonnage. Ch. Pasquier, pharmacien-chimiste. Olivier Gilles, peintre. C. Deeouny, horticulteur^ à Châtelet. Lienard, père, rentier. Waton, Alexandre, amateur. GusT. Gl'yaux, industriel, àBouffîoulx. Lepine-JVicaise, horticulteur, à Marcinelle. Piret-Gohlet, sénateur. 140. Hôtel de Vaille et Café de la Fontaine, place du Perron. H. Hermant, président. Debouny, trésorier. 84 riAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Rapport. La Soci('tô a niivort dans les salons de l'IhUel de Ville de Châtelet, les 20, 21 et 22 septembre, sa huitième exposition d'horticulture florale, de pomolo^ie, de culture maraîchère et d'agriculture. Le jury a décerné 2 médailles en vermeil grand module, 3 en vermeil, 2o en argent et 2r» en bronze. Un ensemble de i2 conférences ont été données du 4 janvier au 17 décembre. Les sujets traités sont: physiologie végétale; rultiire cl taille du poirier, du pécher, de la vigne, de l'abricotier, du prunier et du cerisier; la greffe, l'ébourgeonncmcnt, le pincement, le palissage, le cassement; choix des meilleurs fruits à cultiver; plantation des arbres fruitiers. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 83 Société des conférences agricoles et horticoles d'Ixelles. 31 JUILLET 1862. MM. Président. Vice- Président. Secrétaire. Trésorier. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. A^'T. WiLLEMS, aichit. de jaidins, Villa Solbos, rue du Bourgmestre, à Ixelles. Blanckart, propriétaire, chaussée de Boondael, 30. Joseph Vaader Noot, rue du Collège, 19, chef de bureau au ministère de la Justice. DuFER, propriétaire, rue Souveraine, 68. Ch. Millet, horticulteur, rue des Champs-Elysées, 63. De Henin, propriétaire, rue de l'Ermitage. Hachez, directeur au ministère de la Justice, rue de l'Arbre Bénit, 13. De Fré, greffier de la Justice de paix, chaussée d'Ixelles, 313. Ronflette, propriétaire, rue Caus, 12. Edm. Knudden, horticulteur, chaussée de VIeurgat, 71. 107. La maison communale, à Ixelles. AnT. WlLLEMS. Blanckart. 86 HAPI'OHTS DES SOCIÉTÉS, ETC. R,appoi't. Dimanche, 19 Janvier 1875. Assemblée générale obligatoire {art. 13 des Statuts.) Dans cette assemblée, M. le président a rendu verbalement compte des travaux de la Société pendant l'année 1872. M. le trésorier a donné connaissance de la situation financière qui se soldait par un actif de fr. 2,14860 en y comprenant la valeur de divers objets mobiliers. L'assemblée a décidé d'admettre aux expositions annoncées les per- .sonnes étrangères à la Société et de mettre, à cet effet, à la disposition du jury une médaille en vermeil , deux médailles en argent et deux médailles en bronze. Elle a décidé aussi de prendre un abonnement à quelques publications horticoles belges ou étrangères les plus rccommandables, qui seront mises à la disposition des sociétaires. Enfin, elle a procédé au renouvellement du comité. M. Dufer a été réélu trésorier. M. Vander Noot a été élu secrétaire. MM. Defré, Ronflette, Ch. Millet et Knudden ont été élus adminis- trateurs. Dimanche, 16 Février. Conférence sur la taille du poirier, du pommier, du prunier et du cerisier, par M. Ch. Millet, horticulteur à Ixelles. Jardin de .M. Pcclcrmans, rue du Collège, i. Dimanche, 16 Mars. Conférence sur la taille et la culture du pêcher et de la vigne, par M. Ant. Wiijcms. Jardin de .M. niancquaerf, chaussée de Boondael, 50. J RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 87 Diiaancli©, 20 Avril. Promenade arboneole entre sociétaires, à Ucclc, à rcffct de visiter les ardins et serz-es de MM. Allard et Bruneau. Uccle, ce bourg riant situé dans un des sites les plus pittoresques des environs de Bruxelles, possède un grand nombre de maisons de cam- pagne, de villas et de cottages où les habitants de la ville vont, loin du bruit et du tracas des affaires, goûter le l'epos et respirer un air pur et vivifiant. Beaucoup de ces habitations possèdent des jardins très-remarquables sous bien des rapports et, surtout, sous celui de la culture des arbres fruitiers. Au jour fixé, à 8 heures du matin, et malgré l'incertitude du temps, bon nombre de nos sociétaires se mettaient en route en suivant la chaussée de Charleroi et la nouvelle voie qui, au moyen d'un chemin de fer américain, mettra sous peu la commune d'Uccle à 10 minutes de la capitale. En suivant cette voie nouvelle, nous arrivions bientôt à la vallée de Bootendael qui lut autrefois le siège d'un couvent de récollets. C'est dans cette charmanîe vallée que M. Bruneau a établi sa résidence d'été. La culture de ses jardins et serres est confiée aux soins de M. Bourlard père, qui nous en fait obligeamment les honneurs. Quoique cultivés dans un terrain ingrat, les arbres fruitiers rappor- tent cependant annuellement une ample provision de beaux et bons fruits. Nous avons remarqué spécialement la serre à raisins, de 30 mètres environ de longueur, dans laquelle on cultive un choix de vignes de premier ordre parmi lesquelles M. Bourlard nous a surtout signalé comme dignes d'être recommandées les espèces suivantes : Frankenthal de Bruxelles. Gros gourmier du Cantal. Muscat d'Alexandrie. » de Hambourg. » Traveren. Doré de Stachauldt. Lacrima Christi. Prunella hâtif. Prince Albert. Perle du Jura. f^^ IIAPPOIITS DES SOCIÉTÉS, ETC. Muscat Bowood. Iii(|iians prolinc. Royal de Vinogard. Silvcr Rarhai-osa d'ôtc. Forslors WliiLc SccdMiig. Le icmps, (|ii.>i(|iir toii.j.tiiiN mniivais s'était jus([u'aIoi's assez bien maiiiionii. mais la |iliiic irdoiibla bientôt et nous eûmes à essuyer une vcrilabli- b()iirras(|ue. Il nous restait à voir la vaste propriété de M. AHard. Nous regrettons vivement de n'avoir pu visiter dans tous ses détails ce jardin remarquable Unit au poiut de vue de l'arboriculture fruitière qu'à celui de la floricul- lurc; nous avons passé rapidement devant les couches à primeurs, les barbes à pècbers et à vignes et jeté un rapide coup d'œil sur les fruitiei's espaliers, pour nous rt'fugier ensuite dans la serre où nous remarquons tout il'abord une splendide ccdlection de Camélias et d'Azaléas en pleine floraison, de forts beaux Cinéraires, un très-joli contingent de Calcéolaires cultivés sous bâche et d'une floraison splendide. De là nous passons dans In serre aux plantes ornementales où nous avons distingué quelques niagnifi(pics exemplaires de Palmiers et de Cycadées; si cette serre était un peu luoius lournie, son aspect général et les plantes qui s'y trouvent ne |)ourraient ((u'y gagner. De iJi, nous passons au jardin d'hiver dans lc(jiiel nous remarquons (juelques magnifi(iues exemplaires de Camélias ayant 4 à 3 mètres de hauteur ; ces arbres, plantés en pleine terre, étaient superbes de floraison et send)liienl se trouver fort bien de leur traitement; nous ne pouvons en dire autant des orangers plantés également en pleine terre, en ligne et en carré absoluinerit connue s'ils se trouvaient en pépinière. L'oranger ne s'accomodera jamais de ce mode de culture parce qu'il ne demande pas un milieu trop vaste; le vase en terre cuite ou la caisse en bois, même très-rcstreinte, lui conviennent beaucoup mieux; il préfère le soleil à l'ombre et il craint surtout l'excès d'humidité. Or, la serre qui nous orrupr, possède une irès-ingénieuse combinaison de tuyaux perforés ditiil il snllit d'ouvrir le robinet pour provocjuer aussitôt une pluie abondante; malbeureusement cette pluie inonde en même temps les plantes des montagnes sèches et arides et celles qui sont originaires des fjjréts humides et des marécages. Nous regrettons beaucoup, en S(Mtant,de n'avoir pas .à notre disposition un sernblablr robinet pour airèler l'averse (jni ne <'esse plus de nous inonder jusqu'au i-e(our. RAPPORTS DES SOCIIÎTÉS, ETC. 89 Dimanolie, 18 Mai. Exposilion spéciale de fleurs printanicrcs dans le prcau de l'école communale n° i, rue Sans-Souci, Cette Exposition a été ouverte gratuitement au public à l'heure indiquée. Le prix pour le l*' concours a été remporté par M. Thurriaux, horti- culteur, rue de la Tulipe, 18, à Ixclles. Le 2« concours a été rempli par la collection envoyée par M"« Tobin, amateur, à Bruxelles. Ses Cinéraires étaient de belle culture et bien fleu- ries. Le jury lui a accordé le deuxième prix. Les quelques journées de forte chaleur que nous avons eues au com- mencement du mois de mai avaient sans doute trop hâté la floraison des Calcéolaires. Aucune collection de cette espèce n'a été présentée. M. Knudden, horticulteur, chaussée de Vleurgat, à Ixelles, avait exposé une très-belle collection de 25 plantes fleuries et non-fleuries (4« concours). Aussi la médaille en vermeil lui a-t-elle été décernée à l'unanimité. Une médaille en argent a été accordée à M. Aubanel, rédacteur à V Indépendance belge, pour un très-joli lot de Cactées. Ces petites expositions d'un jour, consacrées tantôt à une spécialité, tantôt à une autre, nous semblent destinées à être appréciées selon leur mérite. Nos intelligents horticulteurs comprendront tout l'avantage à x'ecueillir d'une exposition qui leur permet de présenter au public des plantes qu'ils peuvent réintégrer le même jour dans leur établissement sans avoir été endommagées. Sans compter qu'ils auront souvent remporté une médaille et même vendu tout ou une partie de leurs plantes. Dimanche, 15 Juin. Excursion horticole, aux frais de la Société, à Enghien, pour y visiter le parc et les serres de S. A. S. Mgr. le duc d'Arenberg. Arrivés à Enghien vers 2 i/2 heures de l'après-midi, nos excursion- nistes, en assez grand nombre, se sont directement rendus au pai*c. Les 90 RAPPORTS DES SOCIÉTlis, ETC. conducteurs, mis obligeamment à leur disposition par le directeur de cette propriété, M. AugM-^fc Siroan, les conduisirent tout d'abord à la cliapclle qui se trouve dans une tour carrée dominant tout le parc. Cette chap.'Ue ou oratoire, seul vestige de l'ancien château qui fut démoli en 1806, rcnrermedcs richesses arlisii([ucs très-curieuses. La porte d'entrée représente les scènes de la Passion en bas-rclicl'. L'intérieur est presque cniièrcmcnt tapissé de bas-relicCs en bois sculpté représentant l'histoire du .Nouveau Testament. Nous commençons notre promenade dans le parc qui forme un enclos entièrement emmuraillé de plus de 500 hectares. Ce parc produit sur nous une impression étrange. On ne peut qu'admirer la régularité de ces allées tirées au cordeau, ces arbres séculaires d'espèces les plus variées cl les plus recherchées, mais nous nous sentons envahir peu à peu par un sentiment de tristesse produit par la moiu)tonie de cette promenade à laquelle on ne saurait refuser un cachet de grandeur et même de magnincence, mais qui dispose par trop à la mélancolie. .Nous passons derrière la ferme où nous remarquons quelques beaux arbres : tulipiers, marronniers rouges, érables, sycomores panachés, fé\ier d'AiiK-iicpie, et surtout d'admirables Abies et Cyprès chauves. En longeant le canal boidé de belle verdure nous jetons un coup d'œil sur les sapins Mpieea, des pins Weymoulh, Larix, Ifs, Genévriers, cèdres de Virginie, frênes, chênes, hêtres et sumacs dont nous admirons des exem- plaires superbes. Nous voyons l'orangerie avec ses vieux pensionnaires, orangers, citronniers, myrtes, grenadiers, agaves, lauriers, cletra, lau- ricrs-ihym, etc. dont les nombreuses cicatrices et les formes plus ou moins rabougries dénotent l'âge avancé. Il en est de même d'une vieille charmille avec bci'ceau que nous traversons rapidement. Nous passons devant les parterres et nous faisons une courte visite au jardin fruitier, jtuis nous commençons la visite des serres. Celle où nous pénéir<)ns d'abord, est appropriée aux plantes aquatiques ; nous y voyons de nombreux représentants de la famille des Aroïdées, Cypéracées et .Nymphéaeées; plusieurs espèces de ce dernier genre étaient en pleine florai-ion; le Victoria Iti'gia avait quelques belles feuilles étalées à la surface du bassin et l'on voyait au foiui de l'eau des boutons faisant espérer une floraiscm prochaine. Au bord de ce bassin, (juelques très- belles toulTes de bambous montraient des tiges qui auraient fait le bon- heur de |ilus d'un pêcheur à la ligne. Nous y avons distingué le Bambusa aurea cl le niyrirans. Dans la coupole vitrée, on avait palissé près du jour quelques espèces remai"(|nal)les de plantes grimpantes dont nous citerons principalement les Pu.ssipora, CU'rodendrnm, fpomea, etc. Cette serre communique dans une autre où nous voyons ctagée une très-jolie collection d'Agaves, ces plantes aux tons plombés, aux formes massives et hérissées d'aiguillons, dont le .Mexique nous a fourni dans ces derniers temps de belles cl bizarres espèces. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 9i Nous entrons ensuite dans une serre où sont remisées les plantes destinées à l'ornementation des jardins et des parterres pendant la bonne saison. Nous y remarquons plusieurs forts exemplaires de Palmiers tels que Chamairops, Phœnix, des Musas ensete et superba, plusieurs espèces d'Eucalyptus, des Daturas et une nombreuse collection de Solanums, genre qui joue un très-grand rôle dans la décoration estivale de nos parterres. Plus loin, nous voyons une serre aux proportions immenses qui contient les grands Palmiers, ces princes du règne végétal, comme les a si justement nommés Linnée. Hélas! à Enghien comme ailleurs ces magnifiques végétaux sont victimes de l'exiguité du local ; malgré les grandes proportions du ciel factice qui les abrite, plusieurs vont s'abî- mer contre les vitraux. Il a déjà fallu en supprimer quelques-uns et bien d'autres sont menacés du même sort. Latanias, Phœnix, Cocos, Coryphas, Trinax, Caryota, Chamasrops, se disputent la place et ce sont toujours les plus vigoureux qui succombent les premiers, car s'il arrive que la température de l'été leur permette de passer la tète à travers le vitrage pour respirer un air plus pur et plus libre, l'hiver, moins clément, ne leur pai'donne pas cette indiscrétion qui souvent leur coûte la vie. Après les Palmiers, viennent des plantes industrielles, économiques et médicinales ; nous voyons le thé, le caféier, le cacaoyer, la canne à sucre, le giroflier, le cannellier, le poivrier; dans un bassin de vase, une touffe de riz, et des splendides opuntia ou figuiers de Barbarie couverts de centaines de fruits à mine très-appétissante. Puis, dans une série de serres plus basses et plus étouffées nous voyons des Fougères, cette incomparable dentelle végétale qu'on ne se lasse jamais d'admirer, des Lycopodes et des Sélaginelles, des Orchidées, plantes surprenantes, épiphytes, parasites et terrestres, dont le mode de végétation est aussi original que les formes et le coloris de leurs fleurs. Nous terminons enfin notre visite pour reprendre le train qui nous ramène à Bruxelles. Dimanclie, 20 Juillet. Conférence sur l'ébourgeonnement et le palissage des arbres fruitiers, par M. A. Willems, dans son jardin, chaussée de Vleurgat, 81. Cette séance a eu lieu devant une quinzaine d'auditeurs. On peut dire que notre président a su depuis 10 ans créer dans son jardin des maté- riaux qui plaident victorieusement en faveur de la théorie de la taille rationnelle enseignée actuellement. 92 nAl'I'OUTS DES SOCIÉTÉS, ETC Dimanche, 17 Août. Visitr «1rs nillun-s.U- Madame Lcgi'clle d'Hanis, à Bcrchcm, puis au pnrr «•! ;\u poil d'Anvers. Promrnado vu bateau à vapeur d'Anvers à Boom pour, de là, se rendre i\ Willebrocek, afin d'y visiter les jardins et serres de M. L. de Naver. Nos excursionnistes, qui ne s'étaient pas encore vus si nombreux, se trouvaient à trente-deux à la ij;are du Nord dès avant 8 heures du matin. Le tcinp-i était •;ui)erhc et tout promettait une promenade des plus ngréaliles. Arrivés à Anvers, nous suivons la ligne des nouveaux boulevards et iiitiis traversons le nouveau parc qui est très-bien planté et parfaitement nménané. Suivant ensuite le boulevard Léojmld nous jetons un coup d'œil sur l'ancien parc dit : la pépinière, à Bcrchem, et nous nous trouvons devant la |)nrte t, économiste, à Mons. Auguste Wamn, horticulteur, à Mons. Jules Pourbaix, pépiniériste, à 3Ions. Btui.NGruus, Arm. Jos., horticulteur, à Nimy. Eugène Brimn, propriétaire, à Mons. Antoine Hernould, horticulteur, à Ghlin. Nicolas IIucé, pépiniérislc, à Mons. Philibert Lebrun, agriculteur et brasseur, à Mons. Mathieu Louvet, industriel, à Mons. Nicolas Outelet, agriculteur, à Mons. Florimond Pourbaix, horticulteur, à Mons. Vital Spitaels, négociant, à 3Ions. Fernand Coppée, propriétaire, à Mons (pour le canton de Jlons). Elysée De.messe, médecin-vétérinaire, à Lens (pour le canton de Leuï). . 137. Hôtel de ville. Emile de Damseaix. Léon IIalbrloi. R,apport. La Socirir n organise, en 1874, tinc exposition des produits de riuiriiciilliirc, de l'arboriniJHire Iruilicre et de basse-cour; un concours (le iii.iiiTlialrric «i un ciMinnii-s de lal)()in';i|Tc. 5 nicdailles de vermeil (•iitiiilircs, l.'i de vrriuuii, 01» d'ari^ent «1 -20 de bronze ont été décernées, ainsi que des primes s'élevanl à ô'ih francs. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. lût École d'horticulture de l'État à Gand. FONDATION : 1849-60-71, PERSONNEL. MM. J. J. KicKX, professeur à l'Université, directeur. Em. Rodigas, professeur, maître d'études. Éd. Pynaert, professeur. Fréd. Burvenich, professeur, chef de culture. H. J. Van Hulle, professeur, chef de culture. Louis BossAERTS, sous-chcf de culture . P. DE Pannemaeker, profcsscur de dessin et de peinture des plantes. Local : Jardin botanique de l'Université. Délêgtié : M. J. J. K.ickx, directeur. conseil de surveillance. MM. De Smet-De Lange, membre de la Chambre des représentants, à Gand. Leirens, secrétaire de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. De Graet-Br4cq, propriétaire, à Gand. i02 nAPPonis des sociétés, etc. R,appor*t. Vingl-ct-iin olcves réguliers et sept élèves libres ont fréquenté les oours (ic l'École d'horticulture de Gand, pendant l'année scolaire 1875-74 ; tous sont externes. Sept élèves se sont présentés à la fin de l'année devant le jury pour subir leurs examens de sortie; cinq ont été diplômés et deux ont été ajournés. Les diplômés sont : MM. Burvcnich, Jules, de Gcndbrugge, avec grande distinction, rillot, Alphonse, de Montzcn, avec satisfaction. Salcntcny, Jules, de Diekirch, > Schcpons, ('harles, de Wcttcrcn, » Legraud, Louis, d'Ombret-Rausa, » Les dépenses se sont élevées en 1874 : Pour le personnel, à fr. fi, 790 Pour le matértel, à » M, 800 Total. . . . fr. 12,590 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 105 Ecole d'horticulture de l'Etat à Vilvorde. INSTITUEE EN 18-^9. Réorganisée par arrêté royal du 29 septembre 18G0. PERSONNEL. MM. J. GiLLEKHNs, directeur, professeur d'arboriculture tliéorique. Arnaud Driesen, professeur de langue française et de comptabilité. Louis Fucus, professeur d'arcbitecture de jardins. H. Spp.uyt, professeur de culture maraîcbcre et démonstrateur d'arboriculture. E. Marchal, professeur de botanique. A. JoRis, surveillant-maître d'études. H. Deroover, jardinier-démonstrateur. COMMISSION DE SURVEILLANCE. Président : Christyn Comte de Ribeaucourt, >^, membre du Sénat, vice-président de la Société agricole du Brabant. Membres : Baron de Vincq des deux Orp, propriétaire à Campcnhout. Mui.ler, président de la Société Linnéenne de Bruxelles. Nombre d'élèves en 1872-73 : 29. Délégué : M. J. Gillekens, directeur. 104 UAPPOUTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Rapport. Vinpt-ncuf élèves ont fréquente l'école d'horticulture de Vilvorde pcnchinl rannéc 187Ô-74. 12 appartiennent à la i" année d'études. 9 . â« » 8 » 3« » Sept élèves se sont présentés devant le Jury, en 1874, pour subir IVxaincn (\c sortie; tous ont reçu le certificat de capacité. Ce sont : MM. Diilirullc, Louis, d'Ecaussines, avec grande distinction, ."^ci^licrs, Gustave, de Saintes, avec distinction. Flaincnt, Alphonse, de Vieux-Genappe, » Dclhaye, Alexandre, de Sausoye, d'une manière satisfaisante. Matthcus, Jean-Haptistc, de Montaigu, » RufTin, François, de Taviers, > Laurent, Oscar, de Courcelles, ». XiMif élèves ont été admis eu 1874. Ce sont : M.M. Istace, Jean-Haptisle, de Daussoulx. Colinet, Léon, de Genappe. Dclfossc, Jean-François, de Glain. Lamy, Victor-Joseph, de Florée. Moreau, Alphonse, de Grandmetz. Lejcunc, Emile-Xicolas, de Hannut. Grimnldu, Louis-Pliilippe, de Schaerbeek. Faliry, llip|)()lyt(', de Florée. Godard, Jcan-lîajjtiste, de La Rouverie. Les dépenses se sont élevées en 1873 : Pour le personnel, à fr. 9,1 oO Pour le matériel, }» » 19,000 Total .... » 28,150 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 105 Institut agricole de l'Etat à Gembloux. FONDE PAR LA LOI DU 18 JUILLET 1870. Organisé par arrêté royal du 30 août 1870. PERSONNEL. MM. Ph. Lejei'ne, directeur, professeur d'économie rurale. C. FouQUET, sous-directeur, professeur d'agriculture générale et spéciale. C. Malaise, professeur d'histoire naturelle. Leyder, professeur de zootechnie. L. Chevron, professeur de chimie, de physique et de technologie. Ad. Damseaux, professeur de comptabilité et de droit rural. ToMMELEiN, professeur de mathématiques et de génie rural. J. Pyro, professeur de génie rural. Ch. Michel, répétiteur d'agriculture et d'économie rurale. W. Warsage, répétiteur d'histoire naturelle, de zootechnie. Em. Parisel, répétiteur de génie rural. Sauvage, économe. J. B. Bauwin, jardinier démonstrateur. Minette, surveillant bibliothécaire. J. ScHLAG, surveillant, commis aux écritures. J. Moteeu, aide-préparateur et conservateur des collections. Nombre d'élèves en 1873-74 : (J7. Délégué : M. Ph. Lejeune. COMMISSION DE SURVEILLANCE. MM. le Comte G. d'Aspremont-Lynden, sénateur, président, le Baron Snoy, membre de la Chambre des Représentants. Everarts, membre de la Députation permanente du Conseil provincial de Namur, à Ernage. De Wilde, professeur de chimie à l'école militaire, à Bruxelles. Docq-Delrue, échevin à Gembloux. Gaudy, membre de l'Académie de Médecine. T'Serstevens, propriétaire à Ittre. M. le Gouverneur de la province de Namur peut prendre part aux réunions de la Commission. Lorsqu'il y assiste, il en a la présidence. 8 lOG RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Rapport. Le nombre des élèves qui ont fréquente l'Institut agricole de Gem- bloux pendant l'année scolaire 1873-74 a été de 67, dont 42 Belges et 25 étrangers. Ils se répartissent comme suit en trois années d'études : 1" section, 24 élèves dont 19 internes et 5 externes. 2" » k; » 15 » 3 » 3« . 17 » S » 12 » plus dix élèves libres. Dix-sept récipiendaires qui avaient terminé leurs études se sont présentés devant le Jury, en 1874; dix ont obtenu le diplôme d'ingénieur agricole et sept ont été ajournés. Ont reçu le diplôme : MM. Van Lidlh, de Jeude, C, de Tiel (Pays-Bas); Ilanotcau, A., de Cul-des-Sarts (Namur); De Mentcn, J., de Saint-Trond ; Crispo, D., de Girgcnli (Italie); Ferez, J. B., de Turin (Italie); De Molinari, M., de Bruxelles; Ilcrmans, W., de 3Iaastricht (Pays-Bas); De Caritat, V,, de Lanaeken (Limbourg); Coencn, Ant. de Wecrt (Pays-Bas): Nagant G., de Liège. 31 élèves nouveaux, dont 18 Belges et 13 étrangers ont été admis à l'Institut agricole, pour l'année 1874-73. Ce sont : MM. Warsagc, Florentin, de Gcmbloux (Namur). Vcrmaclen, Lorenz, de Lierre (Anvers). Annoot, Ernest, de Bruxelles. François, Georges, de Tirlemont (Brahant). De (>ae, Henri, de Wul[)cn (FI. occidentale). Ilanotcau, Kmile, de Somljceffe (Namur). Racymaeckcrs, Victor, de Ilallc-Bocyenhoven (Brabant). Vanden Bcrck, Maiic-Louis, de St-Trond (Limbourg). Van Grooiloou, Avile, de Petit-Jamine (Limbourg). De Czarniccki, Slépliany, de Dobryszyec (Pologne). Galhy, Tliéodore-.Ioscpb, d'Ouffet (Liège). Bergara, J{omoM, de Cienfuegos (Trinidad-Cuba). Janscn, Jules-François, de Tesscnderloo (Limbourg). RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 10? MM. Garriga, Joseph, de Madrid (Espagne). Maes, Louis-Antoine, de Hasselt (Limbourg). Pallotti, Hercule, de Bologne (Italie). Garcia, Juan, de Santiago (Chili). Stassart, Théodore, de Heppignies (Hainaut). d'Hane-Steenhuyse, Charles, d'Ostende (FI, occid,). Ruiz de Velasco, Philippe, de Mexico (Mexique). Mouratoglous, Aristide, d'Iconium (Turquie). Komers, François (chevalier), de Rodenbach (Bohême). . de Ponthière, Albert, de Liège. Draskowie, Joseph (comte), de Gunssing (Hongrie). Mayolez, Benoît, de Thirimont (Hainaut), de la Roche-Blin, de Ville-My (Luxembourg). Biesiekierski, Constantin, de Plowze (Pologne). de Skrzynski, V., de Gostkow (Pologne). Kaynes, Richard, de Clifton (Angleterre). Leclercq, Ernest, de Fexhe-Slins (Liège). Cafîero, Jean-Ange, de Barletta (Italie). Les dépenses de l'Institut ont été, en 1873 : Pour le personnel, de fr. 54,450 » Pour le matériel, de » 30,371 81 Total. . . . fr. 84,821 81 CHARLES DE L'ESCLUSE, SA VIE ET SES ŒUVRES 1526-1609, PAR PROFESSEUR A L'UNIVERSITÉ DE L_IÉGE. t>vî==''^X^V^^V=:2--7 LIEGE, BOVERIE N 1875. i' Extrait du Bulletin de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique^ 1874. CHARLES DE L'ESCLUSE, SA VIE ET SES CEUVRES. 1526-1609. De l'Escluse (Jules-Charles) naquit le 19 février i^'^6 à Arras, dans l'Artois, et mourut à Leyde, le 4- avril 1609. Le nom est écrit, comme nous venons de l'orthographier, sur le titre de ses ouvrages en langue française et sur les registres de l'université de Louvain (Archives génér. du Royaume, reg. n^ 4, matricule de io28 à 1569); il est d'ailleurs conforme à l'étymologie et à l'orthographe du temps. Cependant la signature autographe qui figure au bas de sa matricule à l'université de Montpellier porte Carolus de Lescluze. Aujourd'hui on écrit volontiers Charles de l'Ecluse. D'ailleurs c'est le nom de Carolus Clusius que ses mérites ont rendu célèbre et qui a été consacré par l'usage en botanique, La date que nous donnons de sa naissance est celle qui est fournie par Boissard, son premier biographe et son i n,nlrm|)..rain : les aiitros (laies qui fii?iirrnl dans quelques ouvra^-es, telles que le IS février 15^25, dans le Thesaunis (le i>ril/el. ou le iS lévrier ij2i, dans les Mémoires de Vm\\uA el dans le Discours de Van Hulthem, sont le résultat de simples fautes t\ poj;raplii(iues. Son père, Mieliel de l'Esclusc était seigneur de Watènes, près dArmenlièrcs, et conseiller à la cour provinciale de l'Artois; sa mère, Guillièmine Quineault, fut une femme exemplaire i)ar ses vertus et ses belles qualités. Il était l'ainé des enfants et il avait à attendre le titre de seigneur de Watènes. Son enfance fut heureuse, dit Vorstius, ses parents le chérissaient, sa patrie était glorieuse, sa famille dans l'opulence, sa maison innocente, ses pénates honnêtes, ses paroles et ses pensées libres et rien ne fut négligé pour lui donner une solide éducation. Ses parents l'envoyèrent h Gand pour faire ses humanités, chez Paul Euchaire, auquel on le confia pendant deux ans. Puis, en 1546, il alla à l'université de Louvain^, dont la célébrité était universelle. Il fut admis au Collège des Ïrois-Langues, fondé, d'après les conseils d'Erasme, par Jérôme Busleiden et qui était considéré ronune le premier Collège du monde. Il se perfectionna dans la connaissance du grec et du latin aux cours d'Adrien Amerot et (le Pierre Nannius. A 1 âge de 22 ans, il obtint le diplôme de licencié en droit sous Gabriel Mudaeus. Son père avait voulu qu'il fil des études de jurisprudence. I)«' lEscluse fut, pendant sa jeunesse, sujet à des accès de fièvre inlermillente. Sa constitution valétudinaire influa sur son earaelèrc grave et son humeur un peu chagrine : il dit quelque |»;irl dans sa correspondance qu'il est sobre de paroles. — 5 - Mais ce corps délicat renfermait une puissante intelligence. Il acquit en peu d'années des connaissances classiques fort solides : il se familiarisa avec la langue latine au point de la parler et de l'écrire en perfection, dans un style si correct et si élégant qu'il semble couler de source cicéronienne. Cette instruction fondamentale lui mit entre les mains une force moins précaire que celle de la fortune et de la naissance; elle assura son existence pendant une vie qui fut toujours laborieuse et elle a contribué même à la renommée de ses travaux scientifiques. On était alors à une époque de rénovation littéraire, de fermentation politique et religieuse : de graves événements se préparaient, la Réforme passionnait les esprits. De l'Escluse, après avoir terminé ses études classiques à l'université de Louvain, partit pour l'Allemagne et passa l'année 1548 à Mar- bourg où Jean Oldendorp enseignait la science du droit. Il ne s'était appliqué à la jurisprudence que par soumission à la volonté paternelle; aussi à l'université de Marbourg, s'atta- cha-t-il avec prédilection aux controverses philosophiques et vécut-il dans l'intimité du théologien André Hyperus. Il était préoccupé d'ailleurs du désir de fixer sa foi religieuse. Sur le conseil d'Hyperus, il voulut entendre et connaître Philippe Mélanchton qui remplissait alors le monde de son nom et qui personnifiait les idées de conciliation entre Luther et le pape : il résidait à Wittenberg, en Saxe, où il avait occupé une chaire de grec. De l'Escluse alla passer dans cette ville, auprès du rédacteur de la confession d'Augsbourg, l'année 1549. Depuis lors, il manifesta un inébranlable attachement à la Réforme et il lui demeura fidèle, malgré la confiscation de — 6 — son palrinioinc et le martyre de quelques membres de sa famille. Kti i'.i^ii). il parfit de. Wittenberg pour Francfort qui était alors un eenire littéraire important à cause des foires de librairie ({tii sv I. •liaient; de là il se rendit à Strasbourg, voyagea dans l'est de la France, en Suisse, en Savoie, dans le Dauphiné, pour arriver enfin à Monfpellier. Il se fit inscrire à cette université, le 5 octobre 155'1 et alla s'installer chez le professeur Rondelet dont il devint le disciple assidu, l'hôte et le commensal. Guil- laume Kondelet est célèbre à plus d'un titre. Etant élève dans cette même université de ^ïontpellier, qu'il devait contribuer à illustrer un jour, il avait été le joyeux compagnon de François Rabelais : aussi le curé de Mcudon se souvint-il du docteur Rondibilis dans son Pantagruel. R est connu comme érudit^ médecin, zoologiste et botaniste; il avait de grandes relations, l»ar e\euq)le avec le cardinal de Tournon et avec l'évêque (]. i^ellicier : le premier, il ouvrit à Montpellier un amphi- théâtre d'analomie et parmi ceux auxquels il enseigna la bota- ni(iMe,on peut citer Jac(jues Dalechamps, Charles de l'Escluse, Malhias de rtJbel. Pierre Pena. Jean Bauhin, L. Rauwolf, qui sont arrivés à la célébrité. Rondelet avait visité les Pays-Bas à la suite du cardinal de Tournon quand ce diplomate vint négo- cier la |>ai\ de Cambrai ; peut-être, à cette occasion, de l'Escluse avait-il fait sa connaissance. D'ailleurs d'autres jeunes gens vivaient aussi dans la familiarité de leur professeur. Clusius se trouva chez Rondelet avec Laurent Joubert, de Valence, et Félix I>later. de IJàle. (i Uondelel s'occupail à rrciicillir les matériaux d'un <»uvraj{e sur les poissons. « Clusius, disent .M.M. Planchon, — 7 — était déjà ce qu'on l'a connu depuis, un écrivain élégant, presque un artiste dans le maniement de cette belle langue latine qui servait alors d'organe à l'Europe savante et lettrée. C'est, dit-on, sa plume qui donna la forme, non la matière, à la première édition latine de l'ouvrage de Rondelet sur les poissons. Trois ans, au moins, furent employés à cette tâche. » Jusqu'à son séjour à Montpellier, on n'aurait pas soupçonné chez Clusius, tout entier aux lettres, au droit et aux contro- verses religieuses, le moindre penchant pour les sciences natu- relles. Cependant il dit quelque part dans sa correspondance qu'il ne saurait se détacher de l'étude de la botanique, laquelle a toujours fait ses insignes délices : « animus tamen ah rei herbariae studio (qiio unice delectatum me semper novisii) feriari noti potest. » Tout en suivant les cours de médecine et en rédigeant le De Piscibus marinis libri XFIII qui parut en 1554-, de l'Escluse explorait les environs de Montpellier et tout le Narbonnais. Son panégyriste, Evrard Vorstius, le compare à un chien qui, le long du Nil, irait sentir à toutes les fleurs : comparai- son peu gracieuse, mais pittoresque, pour exprimer l'attitude d'un botaniste herborisant sans relâche et trouvant, comme par instinct, les plantes les plus cachées. Dans ces pérégrina- tions scientifiques, il eut aussi l'occasion de voir et d'étudier le grand nombre de monuments qui couvrent ce pays. Ce n'est pas seulement, dit encore Vorstius, l'histoire naturelle qui l'occupait entièrement, mais les objets d'art, les antiquités, les mœurs des populations, leur histoire, tout l'intéressait. Il devait se plaire dans la société de l'évéque Pellicier, homme aussi aimable qu'instruit. Ses herborisations avec Rondelet — 8 — (lan> lo bois de (iiamniont, Sijlva Gramunlia, près de Mont- pellier, sont encore classiques. Pcndaiil son séjour à Monf|)ellier , de l'Eselusc se lia d'ainilié avec IMerre Loliclie ([ui fut fort en vogue comme poète latin, et qui devint, dit Paquot. professeur de médecine à Heidelberg : il l'avait peut-être connu à Wittenberg, chez Mélancliton. Les œuvres de Pierre Lotiche renferment plusieurs épitres et des poésies dédiées à Clusius. Quelques anecdotes, tout à fait intimes, sur les relations de de l'Escluse et de Lotiche sont aussi venues jusqu'à nous et peuvent être rapportées pour peindre les mœurs du temps et faire connaître les grands hom- mes par leur petit côté. <« Lotichius, imbu des idées luthérien- nes, avait, rapportent MM. Planchon. imprudemment bravé la règle du maigre imposée par l'église à la population, alors toute catholique, de Montpellier. Grand scandale et grand émoi. Le coupable est appréhendé et sans les instances de Rondelet et de Clusius^ il eut payé cher son imprudente bravade ». Clusius raconte aussi [P. Loticliii Secuiidi Poëmata , Dresde, 1773. p. 310) qu'un soir, une jeune fille se rendit masquée avec plusieurs de ses compagnons chez Rondelet et le choisit pour son cavalier, en lui attachant son écharpe au bras. Lotichius composa à Tinstant même une charmante poésie dans bujnelle il plaisante le jeune belge sur cette aventure, et, feiguanf (l'êin' aiiiK' de la demoiselle, il lui reproche d'avoir dérobé son allVclion. Il est permis de conclure de l'anecdote (|ne le jeune liuguenot était aimable et séduisant. Tous les biographes ont répété, d'après Vorst, que Clusius aurait pris à l'iiniversilé de Montpellier l(> grade de licencié en niédrciiie. niais 1rs an-liives de celle université sont muettes à — 9 - cet égard; lui-même ne s'attribua jamais le titre de docteur et d'ailleurs il ne pratiqua point la médecine. Paquot assigne à ce diplôme la date de 1559 : nous ignorons, il est vrai, où Clusius s'est trouvé cette année-là, mais nous savons qu'il quitta Montpellier en 1331, l'année même de la publication du livre de Rondelet doat il aurait ainsi surveillé l'impression jusqu'au bout. La guerre entre Henri II et Charles-Quint était alors achar- née : les Français victorieux ravageaient le Cambresis, le Hainaut et même le Brabant. Clusius, rappelé auprès des siens, reprit la route des Pays-Bas. A Avignon il rencontra Lotichius et lui apprit la mort de la jeune fille qui avait inspiré de si beaux vers : Loticlie pleura sa perte dans deux élégies que Clusius conserva depuis comme un précieux souvenir de son ami. DAvignon il partit pour Lyon^ Genève et Bàle où il fut reçu avec honneur par l'université : de là il descendit le Rhin jusque Cologne et arriva à Anvers où son père s'était réfugié. Il rapportait de Montpellier de nombreuses observa- tions de botanique; les renseignements de toute sorte qu'il a donnés sur la flore du Narbonnais dans les ouvrages qu'il publia plus tard, en font foi, mais il ne songeait pas à les publier alors. C'était l'époque de la rénovation de la bota- nique : les Jardins de santé du XV^ siècle, incunables qui reflètent la naïveté et les fictions du moyen-âge, avaient déjà cédé la place à des œuvres d'érudition et même d'observation. En 1336, paraissait le de ISatura Stirpium de Jean Ruel ; en 1339, le New Kreutterhuch de H. Tragus (Jérôme Bock) et en 1342 le de Historia Stirpium Commentarii de Léonard Fuchs, qui marqué le commencement d'une période nouvelle. — 10 — En irr;!, apparurent à la fois les Commentaires de Matthiole sur Dioseoride. \' Histoire (/énérale des plantes de Jaequcs Dale- l'hanipN («t le Cnujdlhoeck de Dodonée. Cet ouvrage flamand, destiné à la viil;;arisalion de la botanique, eut une grande voj;ue. mais il nétail guère aecessible ni aux provinees wal- lonnes des Pays-Bus, ni à la France. De rEscluse résolut d'en écrire une traduction française et il était bien préparé pour ccllf ciilreprise. A partir de ce moment, il se lia avec le célèbre médecin malinois. L'Histoire des plantes fui imprimée à Anvers, par Jean Loë (.I;m > ander Loe) et parut en 1557 dans le format d'un pelil iii-lolio. en 58^ pages, sans les tables. C'est une tra- duction correcte du Cruydtboeck : Dodonée la reconnaît, dans lepitre dédicatoire, comme une deuxième édition de son œuvre, ajonlini! (|ne des erreurs ont été corrigées, que des changements ont été introduits, que de nouvelles plantes ont été ajoutées et que de nouvelles gravures y ont été insérées. Elle est divisée en six livres : on trouve dans le premier, la description, les propriétés et les usages des herbes rnsliques: dans le deuxième, les fleurs et les plantes odo- riférantes: dans le troisième, les végétaux nuisibles ou em- ployés en médecine; dans le quatrième, les céréales, les plantes agrie(des et les herbes (\u\ infestent les champs: dans If < inqnième, les légumes et Ions les végétaux alimentaires; dans le sixième, enfin, les arbres et les arbustes. Cette édition, loujoiirs linj;ués dont l'enseignement j)ouvait être utile à Thomas Rédiger «t dont il fré(iuenta la société. Au mois d'octobre 1S62, après avoir vainement essayé d'obtenir un sauf-conduit du cardinal de (Jranvelle, il fil une rapide excursion à Paris, pour sauver ce qu'il avait abandonné. Il raconte ce voyage dan;;en'u\ dans une lettre à Craton (Epist. XXIX) : il déplore l'état dr l;i Krance livrée à la soldatesque: le carnage, la peste ~ \z — et la famine désolent ce pays, le plus beau et le plus florissant de l'Europe; on n'entend que bruit de guerre, on ne voit que scènes de deuil. Paris, la cité des études, est devenu mécon- naissable. Il juge l'université de Louvain bien inférieure à celle de Paris et il suggère l'idée de partir pour l'Italie avec Thomas Rédiger. '^ J'aimerais bien, dit-il dans cette même lettre du 27 janvier 1565, qu'il soit pourvu à l'avenir de ce jeune homme, parce que mes fonctions doivent cesser au i«>' août. » Dans les lettres suivantes de 1563, il continue à s'entretenir avec Craton des affaires publiques et des troubles religieux : il fait part de l'assassinat du duc de Guise et du supplice du meurtrier: il est sans nouvelles de Rondelet, car toutes les communications sont coupées : il n'a rien appris de Goupyl, parce que les professeurs de Paris sont en fuite ; lui-même a quitté momentanément Louvain, pendant le carême, mais pour un motif moins grave Çpost octiduum Lovanium repetimus^ écrit-il d'Anvers le 8 avril 1563, unde nos subduxeramus sal- samentorum vitandorum gratia ; Epist. XXXI), Comme nous venons de le voir, Clusius cessa ses fonctions auprès de Thomas Rédiger, le l^r août 1553. On a de lui une lettre (Epist. V) dans laquelle il proteste de son éternel dévoue- ment envers lui et envers sa famille, et il le remercie du cadeau qu'il a reçu. En même temps^ et peut-être à l'instiga- tion de son puissant ami Craton de Kraftheim, le célèbre seigneur d'Augsbourg, Antoine Fugger, comte de Kirchberg et de Weissenhorn, lui confia ses deux fils, Jean et Marc Fugger, pour les accompagner dans un voyage d'instruction qui devait avoir lieu en Italie. Clusius alla à Augsbourg prendre les arran- gements nécessaires avec cette riche famille : il passa par — l/l. — Colojînc. :hi mois (Inoril I :)().! cl il fut de retour à Anvers dès I,. mois doclolHv : il avait iiàtc de partir cl il se proposait d aller scjoiirncr à l^isc. niais diverses circonstances le retinrent à Gand il dans sa famille, de telle sorte qu'il ne put se mettre en route ([u'au commencement de 1564. Mais au lieu d'aller ni Ilalie. Cliisius et ses pupilles parcoururent l'Espagne et le Portugal : ils avaient commencé par visiter les côtes occiden- tales de France et quelque circonstance fortuite les força de renoncer à leur premier projet. Nous savons que Clusius se trouvait à Séville vers la fin de janvier 1565, après avoir par- couru les Pyrénées, le Portugal et l'Andalousie : il était arrivé A Madrid le 10 avril et il se disait heureux de préparer son retour vers sa patrie. Il avait rencontré en Espagne quelques savants éminents, mais en si petit nombre qu'on ne saurait se l'imaginer : il se montre forl offusqué de ce qu'à Salamanque les jirofesseurs enseignent en langue vulgaire, mais il rend hommage à l'universilé de Valence. Il mande à Craton, dans une note (Epist. XXXIV) que l'Espagne est riche en toutes sortes de plantes fort belles, mais que les Espagnols ne s'en occu|)ent pas. Quant à lui. il s'adonna au contraire avec ardeur à la botani- que, récoltant des |)lantes, des graines et des bulbes, les dessi- nant, et recueillant soigneusement toutes les observations que son génie lui suggérait. Ce voyage est le premier titre de gloire de Clusius, parce qu'il eul pour résultat la découverte de plus de 200 espèces de plantes jusqu'alors inconnues. Mais son zèle <'ul à lutter contre beaucoup de fatigues et de misères et ses courses à travers les montagnes lui furent fatales. Il tomba, dit- on, avec son elicval. (I;ims un iiréeipice, se cassa le bras droit; — 15 — dans une autre clmlc, pendant qu'il était en chemin pour se rendre à Gibraltar et qu'il s'efforçait d'arracher quoique plante nouvelle d'un rocher, il se blessa à la jambe. Je laisse, dit-il dans une lettre (Epist. XII), le voyage d'Espagne pour ceux qui savent supporter les fatigues et les malheurs et qui ont le feu sacré de la botanique. Aussitôt de retour à Anvers, au mois de juin i5'65, il s'em- pressa de faire publier chez son ami Plantin certaines lettres de Nicolas Kleinaerts {N. Clenardus)^ de Diest, qu'il avait trou- vées à Salamanque, chez Auguste Vaes {Fasaeiis) et à Grenade. Kleinaerts avait vécu en Espagne, en Portugal et au Maroc; il était mort en IS^S, à Grenade. Clusius faisait grand cas de ces lettres ^Epist. IX) et il craignait que la censure n'en refusât ïimprimatur : elles sortirent cependant des presses de Plantin, en 1560, in 8°. Il avait aussi rapporté d'Espagne des inscriptions dont il est fait mention dans les lettres de Juste-Lipse et qu'on trouve dans les Inscriptiones Hispanicae de Hubner. La vie étant trop chère à Anvers (Epist. VIII), il alla s'établir à Bruges où il passa l'année 1366 et la plus grande partie de l'année 1567, auprès de Gui et Marc Lauweryn (alias Laurin)^ seigneurs de Watervliet, qui accordaient en ce temps-là aux sciences et aux lettres un généreux appui : de l'Escluse figure au nombre de leurs amis. Il était lié, à la même époque, avec Hub. Goltzius, Boisot, Brancion, Plantin et Baphelenge. Il allait quelquefois à Malines visiter Dodonée qui travaillait à son Histoire des fleurs. La lecture d'un petit livre sur les pierres par Gesner, réveilla en lui le goût pour la minéralogie. Mais l'orage s'était déchaîné sur notre malheureux pays : nos - 1() — bcllrs proviiins. nnj;iiriT si llorissanics, se rcvoUaient contre I.' joii^î san-iiiiiairc du duc d'Albc. Un oncle paternel de Cliisiiis fui foiidaniuc au dernier supplice et ses biens furent c()iiliM|ucs. eu à peu dans ce qui — 19 — lui reste à écrire de son Herbarius et il fait représenter, dans ses gravures sur bois, tantôt l'une, tantôt l'autre des plantes de NOTRE jardin. » Quant à lui, il s'appliquait à son Histoire des plantes d'Espagne; mais il a des moments de profond découra- gement « et pœnitet sane me, quidquam tentasse in eo studio post tam claros scriptores : nam quid ego fructus ex meis ineptiis referre possum^ nisi ut me ridendum omnibus doctis praebeam ! » (/. c). Par une singulière coïncidence, l'époque la plus tumul- tueuse de notre histoire moderne, le milieu du XVI^ siècle, est aussi la plus renommée dans l'histoire de l'horticulture. Les jardins de certains amateurs de Bruxelles^ d'Anvers, de Bruges, de Malines, de Liège, entretenus avec un soin minu- tieux, renfermaient beaucoup de plantes rares : il est vrai que si la postérité en a eu connaissance, c'est que d'éminents bota- nistes ont consigné ces faits dans leurs œuvres immortelles (Voy. le Discours de Van Hulthem et la Belg. hort. 1855 et 1866). Clusius, pendant qu'il habitait Bruges et Malines, porta le plus vif intérêt aux plantes susceptibles d'orner les jardins : il ne négligea pas une occasion de se procurer des graines ou des bulbes. Il invite son jeune pupille Th. Rédiger, de passage à Padoue^ à demander au directeur du jardin botanique^ Guillan- dinus Borussus, quelques graines de plantes rares (Epist. XII) : il profite du séjour de son ami, le docteur Jean Craton, à Vienne, où se trouvait Auger de Busbecq, pour demander des bulbes de Tulipe et de Hyacinthus Muscari L. {Dipcadi) (Epist. XXXI). Son nom est particulièrement lié à l'introduc- tion d'un grand nombre de plantes bulbeuses, d'Iris^ de la — 20 - .loïKiiiilh* \arclssus Jonquilla) (juil avait remarquée dans les pr.iirics de Tolède, de Séville et de Cadix, du Narcisse tardif (i>. serottnus) et du xXarcisse à bouquet (A'. T azetta) qu^U trouva à Gibraltar et en Portugal. En 1*J71. il alla de nouveau à Paris et de là à Londres, en s'embarquant à Dieppe {sic. voy. Paquot). Il entretenait d'activés relations avec plusieurs botanistes anglais, notamment avec le docteur Tliomas Penny (Penna) qui n'a rien publié, mais qui passe pour avoir eu de grandes connaissances en botanique; il fournit à Clusius quantité de notes et de dessins. On ne peut douter, dit Pulteney (p. SS) que Penny et de l'Escluse se soient personnellement connus. Le pbarmaeien Jacques Garet. de Londres, grand amateur de Tulipes et de curiosités exotiques qui traduisit en anglais l'ouvrage espagnol d'Acosta sur les aromates des Indes, communiquait régulièrement à Clusius tout ce qu'il recevait de nouveau ou d'intéressant. On peut supposer que Clusius alla passer quelque temps chez ses amis et visiter leurs collections de plantes vivantes et de produits exotiques. Il fit sans doute la connaissance de Henri Lyte qui entreprit une traduction anglaise du Kruydtboeck de Dodonée sur \'Hi.' mourir, près dArnienlières, dans son pays natal, — 21 — l'Artois (Epist. XLII). Le titre de seigneur de Watènes lui appartenait en vertu de son droit d'aînesse, mais il l'abandonna à son frère cadet. Désormais rien ne le retint dans les Pays- Bas : il était considéré sans doute pour son honnêteté et pour sa science, mais il se trouvait sans famille, sans ressources et sans emploi. J. Craton de Kraftheim semble avoir été le bon génie de Clusius, non-seulement pendant sa vie, mais encore devant la postérité par la conservation des lettres qui l'on fait connaître jusque dans l'intimité. Craton qui avait déjà mis Clusius en rapport avec la famille Rédiger de Breslau et avec le comte Fugger, de Wurzbourg, semble aussi avoir fourni l'occasion de son départ pour Vienne. Médecin de l'Empereur, il jouissait, paraît-il, d'un grand crédit à la cour, et il en usait pour répandre des bienfaits sur les hommes de science. Le docteur Nicolas Biese qui avait été professeur à l'université de Louvain où il avait connu de l'Escluse, était depuis peu d'années à Vienne, également en qualité de médecin de l'empereur Maximilien IL On peut lui attribuer une part dans la faveur dont Clusius fut l'objet. Dans une lettre du 20 mai 1573 (Epist. XLII), celui-ci prie Craton et Biesius de lui procurer un sauf conduit <■<■ Rogatum itaque te velim summopere., ut hujusmodi diplonia mihi statim impetretis^ tu et collega tuus BiesiuSj atque id apud ejiis fratrem curetis Mach- liniam. » On dit, il est vrai, que Biesius serait mort d'apo- plexie le 28 avril 1572 et il y a là une contradiction que nous ne saurions expliquer. Quoi qu'il en soit, Clusius alors âgé de 48 ans, fut appelé à Vienne, par ordre de l'empereur Maximilien IL « Augusto Fienmm Pannoniae honestisslmis condiJionibus evocatus — :2'2 — /uil, H numéro lannliarum aiiUcorum adscriptus, commissâ illielUun Ilord Caesarei curd. (Voust. Oral, fini.) Le fait est eerlain. puisque dans sa lettre du 20 mai 1575, il demande (ju'on le eonsigne sur son passeport : a diploma sive salviis amductiis Imp. M \ quo constet me ah ipso evocari. » Dès qu'il rerut ee doeument. il se mit en route, le 2 septembre 1575. par Worms et Franefort. Il semble que Clusius se proeura les fonds néeessaires pour le voyage et pour régler ses affaires, eu livrant à l'éditeur Plantin, le manuscrit d'une traduelion ([u'il venait de terminer de l'ouvrage espagnol de IS. Monardes sur la matière médicale des Indes occidentales. Nicolas Monardes, médecin à Séville (1495-1588) avait fait imprimer à Goa en 1569. une Ilistoria médicinal de las cosas que se traen de nuestras Jndias occidentales . que sirven en medicina. La traduction de Clusius fut imprimée pour la première fois par Chr. Plantin. à Anvers, en 1574, sous le titre de : De simplivibus niedica mentis ex occidentali India delatis quorum in medicina usas est, in-8". Parmi les matières végé- tales dont il y est traité, on remarque le Copal. le Ricin. le Sassafras, le Capsicum et surtout le Tabac, qui est bien ligure, et dont le nom viendrait d'une ile où cette plante est commune. On mau(|U(; de renseignements bien précis pour savoir quelle position Clusius occupait à Vienne. Il est certain qu'il fut attaché au janiiti de 1 LinjK'reur, mais il est également certain, depuis les invcstifiations (pii ont été faites à Vienne par J. N. von Ja((|uiu, .Nciircich et plus récemment par le D"^ Reichardt. que c'est j»ar une fornuile cupliéuiiciut' que ses biographes lui ont — 23 — attribué le titre de directeur du jardin botanique impérial. Cette position ne fut jamais la sienne. Fabricius, dans le titre d'une pièce de vers, composée en iST^ {Stirp. Panon., p. dd8) qualifie Clusius de Rei herbariae ajmd Imp. Maximilianum II praefedîiS.Chmus lui-même dans le frontispice de son Historia plantarum (qui parut en 1601) s'intitule : Caes. Aug. Maxi- miliani II et Rudolphi II aulae quondam familiaris. Ce sont là des qualifications un peu vagues. Sur le titre des deux ouvrages qui ont paru pendant son séjour à Vienne^ Clusius ne s'attribue aucun rang, aucune fonction. Ces circonstances ne sont pas favorables à l'opinion qui lui attribue une position élevée et un titre honorifique. Des recherches faites dans les comptes de la Grande Trésorerie Impériale, par le chevalier de Kochel et qui ont été publiées récemment par le professeur Reichardt, dans une note importante pour cette période de la biographie de Clusius^ ont établi que la réalité ne fut pas aussi heureuse que la légende l'avait fait croire. Clusius paraît trois fois dans les comptes de la trésorerie impé- riale, savoir : 1°, en 1575^ fol. 314. — A Charles Clu- sius, employé à la Cour {Hofdiener) de S. M. Rom. Imp., j'ai payé un semestre de son traitement qui s'élève annuelle- ment à 500 florins du Rhin et qui a commencé à courir le 1er octobre 1574 et allant jusqu'à la fin mars 1575, savoir 250 florins du Rhin, contre quittance, le 24 décembre de cette année. — Id est 250 fl. » — 2°, en 1576, fol. 288, on lui compte 166 florins et 40 kreuzers, pour son traitement à la Cour [Hofhesolduncf)^ pendant les mois d'avril, mai, juin, juillet 1575. —3», en 1577, fol. 239 : — « Payé à Charles Clusius, ancien serviteur du feu S. M. Rom. Imp. ce — 24 - ({iii lui revient juscjua I;i lin de 1576. savoir 250 11. ». On sali (jiK- Maximilien II mourut cette année, 1576 ;à partir de cp monienf. on ne voit plus figurer le nom de Clusius dans les comptes de la maison impériale et rien ne prouve qu'il ait touché queNjuc chose de Rodolphe II. En résumé. Clusius, apj)elé à Vienne à la fin de 1575. par .Maximilien II, fut chargé d'un emploi dans le jardin particulier de l'Empereur, quelque cliose comme une intendance pour laquelle il reçut des honoraires, depuis le i*^"^ octobre 1574 jusqu'à la fin de 1576. II conserva peut-être ses fonctions au commencement du règne de Rodolphe II en 1577, mais il fut bientôt la victime de ses convictions religieuses et perdit tout crédit à la Cour. Le litre de Aidae jiuiiiliaris qu'il prend sur ses œuvres complètes n'est que la traduction littérale du titre allemand de Hofdiener. Il habitait chez le docteur Jean Aichholz, professeur à l'uni- versité, dans une maison dont on a pu déterminer l'emplacement et qui existait encore quand le D' Reichardt l'a retrouvée en 1865. dans le Wollzeile. n» 10. Le docteur Aichholz possédait en outre un jardin, situé probablementsur les terrasses Ulorlu.s jjeu.sUls) du Schottenberg, où il se délassait en s'adon- nanl à Ihorticulttire avec son hôte, devenu son ami. Clusius, en parlant dune espèce de Primevère {Primula pubescens Jac(i.) dit textuellement qu'il l'a vainement cherchée sur les plus hautes montagnes de rAutriehe et de la Styrie, mais qu'il la vue p<.Mr la prenuère fois dans le beau jardin du (h)cteur.l professeur .1. Aichholz. son vieil ami et son cher hôte {liar.stirp pcr Pannon. Ilisl . p. 517; Hist plant., p. 503). — 25 — Les traductions de Monardes et d'Acosta parurent en 1574, la première année du séjour de Ciusius à Vienne : Plantin publia en même temps une deuxième édition de la traduc- tion d'ab Orto. Désormais Ciusius s'élève au-dessus du rôle modeste de traducteur et il va fonder sa réputation par des œuvres autonomes. L'année 1575 fut peut-être la plus heureuse de sa vie, si l'on en peut juger par les apparences. Il était, à Vienne, pensionnaire d'un souverain aimable et dans une position conforme à ses goûts de botaniste : il se trouvait près de ses amis, dans la compagnie de savants distingués, parmi lesquels on se plaît à nommer les deux plus anciens médecins impériaux Craton de Kraftheim et Julius Alexandrinus, le célèbre historiographe impérial Jean Sambucus et surtout ses compatriotes, Rembert Dodoens qui avait été nommé médecin de l'Empereur, et Oger de Busbecq qui, au retour de sa célèbre ambassade à Constantinople, avait été nommé bibliothécaire de la Cour. Si l'on en peut croire Clénart, l'empereur le favorisa de titres nobiliaires. A Vienne, il mit la dernière main à sa flore d'Espagne qui parut à Anvers, chez Plantin^ à la fin du mois de février 1576, sous le titre de C. Clusii Atreb., Rariorum aliquot siirpium per Hispanias ohservatarum Historiaj, \ vol. in 8», de 529 pages, avec 100 gravures dans le premier livre qui traite des végétaux ligneux et 125 gravures dans la seconde partie qui concerne les plantes bulbeuses, tubéreuses, vivaces, annuelles, etc.; enfin 8 gravures dans l'appendice consacré à quelques jolies plantes d'Orient ; ensemble 255 planches. L'ouvrage est dédié à l'Empereur sous la tutelle et le patro- nage duquel, est-il dit dans l'épître, il est venu au jour. — 26 — l/aiilcur le considérait, avec raison d'ailleurs, comme son pn'iiiicr Iravaii où'Xwrxl ■ prhnu m himc infjenii mei fœtum -^ nous avons vu (ju'ij y travaillait depuis io67. Il est fonda- mental pour la botanique du midi de l'Europe. Les gravures soni admirables de netteté et de précision : elles ont été exécutées sous les yeux de l'auteur, soit d'après ses esquisses, soit d'après des spécimens naturels : on peut signaler parmi les plus parfaites celles des Dracaena Draco (p. 12), Sedum nrhoreum L. (p. 123), CAssiis incanus L. (p. io7), C. salvi- /oliiis L. (p. ÏM) et populifolius L. (p. i58\ Lavandida muUifida (p. 235), Silène muscipula L. (p. 539), Convol- vulus aUhaeoides L. (p. 384), Marrubium AUjsson L. (p. 387), Staclujs liirta L. (p. 592). Les gravures étaient exécutées aux frais de l'éditeur Christophe Plantin à qui elles appartenaient par conséquent et qui les faisait servir pour les œuvres de Dodonée et de de l'Obel. Il n'est donc pas étonnant que l'on trouve parfois les mêmes planches dans les œuvres des trois grands botanistes belges de la U<'naissanee. Il est même arrivé que quelques gravures pré- parées pour le liariorum stirpium per Hispanias observa- tannn Ifistoria en attendant cette publication furent utilisées pour des livres de Dodonée. « J'ai emprunté, dit Clusius dans sa préface, quelques dessins de mon ami Dodonée et je lui ai j)ermis d'insérer tout ce qu'il a voulu des miens dans son Pfirfjantium Ilislon'a. » TandJN (jue ce livre mémorable est, depuis trois siècles, un (ibjef d'admiration pour le monde savant, peu de temps après I avoir publié, sou uiallieureux auteur se débattait contre la misère. Les choses se passent souvent ainsi : la gloire dont la — 27 — postérité se plaît à honorer certains noms est une vaine répara- tion de l'ingratitude des contemporains. Dès son avènement, Rodolphe II s'empressa de prendre des mesures rigoureuses contre les protestants, spécialement contre ceux qui habitaient Vienne. Dans une lettre du 19 décembre 1576 (Epist, XLIV), Clusius inquiet de son sort, dit que le 12 de ce mois, on a réformé la maison impériale et que son nom ne s'est trouvé ni parmi ceux qui sont déchargés de leurs fonctions, ni parmi ceux qui les gardent. C'est probablement à lui-même qu'il fait allusion dans une lettre du 22 avril 1577, à son ami Craton, quand il écrit : « Je pense que mon compa- triote est devenu plus prudent et qu'il rentrera en grâce avec ton appui ; » mais ces espérances ne se réalisèrent pas. Clusius avait perdu tout crédit auprès du nouvel empereur et il se trouva bientôt réduit à la plus triste extrémité. « Meam fortunam aequo animo fero et omnem eventum Dei voluntati permitto. « Epist. XXI. En 1578, il était littéralement à bout de ressources : il ne recevait plus rien de l'Empereur, malgré les démarches réitérées auxquelles il perd un temps précieux qu'il aurait pu mieux employer. « /llud dolore me afficitj plurimum temporis mihi elahi in istorum hominum ohserva- tionej, et périrez quod in mearum observationum descriptione impendere maluissem. » (Epist. XXII). Il aurait quitté Vienne, s'il n'avait eu à cœur de terminer l'exploration botanique de l'Autriche qu'il avait commencée (Epist. XXI). Il fut encouragé d'ailleurs par le sénéchal de Hongrie, baron de Bathyan qui avait mis son château de Gûssing et sa riche bibliothèque â la disposition du pauvre savant (Epist. XL VI). On sait aussi que le comte de Serotin fut un des protecteurs de de l'Escluse. - 58 — En i:)'78. Dodonrc quitta Vienne. L'année suivante, Chris- tel.h. > Planliii fit paraître une troisième édition de la traduc- tion (k-s îromafes de Garcia del Huerto et une deuxième (•(iitioM de la traduction de l'Histoire des médicaments du Nouveau-Monde de J. Monardcs. Le titre de cette dernière est modifié de la manière suivante : Simplicium medicamen- torum ex novo orbe delatorum quorum in medicina tisus est llisloria, etc. » On peut croire, avec beaucoup de vraisem- blance, pensons-nous, que de l'Escluse trouva dans cette publication l'argent nécessaire pour vivre : peut-être tirait-il aussi quelque ressource de leçons qu'il donnait en ville : Niai a mercatorihus pecunias magno meo incommodo accipe- rem in quotidianum iisum, et apiid D. Aickolzium viverem^ ciii jam anni unius et aliquot mensium expensas et hahita- tionis pretium deheo, subsistere non possem. (Epist. XXL Idus fcbr. 1578). Frappé, mais non vaincu par l'infortune, Charles de l'Escluse se remit courageusement à ce genre de travail qui donne le nécessaire pour vivre, des traductions et des ouvrages qui intéressent beaucoup de monde. Le temps dont il pouvait disposer pour lui-môme, mais qu'il devait pour ainsi dire acheter par ce labeur, il l'employait à chercher les plantes rares ou encore inconnues de l'Autriche. En 4580, il était en relation, au sujet de plantes exotiques et de leur culture, avec rélecleur palatin Frédéric IIL En lui envoyant des graines et (les bulbes de plantes d'Italie, il lui adressa des instructions pour la culture des plantes exotiques. Ces documents ont été publiés en 1030 dans Ylferbarinm Horstimmm sous le titre de Appcndix cultori planlarmn exoticarum utilis. En 1581, il lit un voyage à Londres, pendant lequel il s'intéressa parti- — 29 — culièrement aux matières exotiques d'origine végétale que le commerce apportait des Indes et qui excitaient à juste titre la curiosité. Il rechercha aussi le plus qu'il pût la société des gens qui avaient été dans le Nouveau-Monde et qui avaient vu les produits de sa merveilleuse végétation. A son retour, en 1 5"8i . il s'occupa à rédiger les notes et les renseignements qu'il s'était procurés à Londres ; il prépara ainsi trois ouvrages qui paru- rent au commencement de 1582. Le premier est une traduction d'un supplément à l'ouvrage de N. Monardes dont il avait donné une version latine trois ans auparavant. Monardes avait fait imprimer à Séville, en 1580, une troisième édition plus étendue de son livre célèbre, sous le titre de : Prima y secunda y tercera partes de la historia médical: de las cosas que se Iraen de nuestras Indias occiden- tales ^ que sirven en medicina. Il avait été l'année même traduit en anglais, mais Clusius put se procurer l'édition originale, par les soins d'Hector Nunez, médecin espagnol qui habitait Lon- dres. Il avait tellement hâte de connaître tout ce qui s'y trouvait de neuf, tant il était avide de renseignements sur la botanique exotique^ qu'il commença et acheva la traduction pendant son retour vers les Pays-Bas, alors que des vents contraires retin- rent le bateau où il se trouvait^ à Gravesend et dans la Mer du Nord. L'épître dédicatoire, datée de Francfort-sur-le-Mein, 22 septembre 15'8i , est adressée à Philippe Sidney et à Edouard Dier auxquels Clusius prodigue les expressions de reconnais- sance. Tout en traduisant cet ouvrage, Clusius améliora l'ordre des chapitres, en rapprochant les sujets analogues et en inter- calant quantité de notes et d'observations. Ce petit livre^ de 47 pages, in-S», sortit des presses de Chr. Plantin, en 1582, — 50 — sous \c titre do : Simplicium medîcamentorum ex nova orbe delalorum quorion In mecUcina itsus est, historiae liber terlitin: lu'.'ipanico sernione nuper descriptus a D. Nicolao J\lonardefi, lilspalen.'ii medico : nunc vero primnm latio dnnahia et notis illnslyatns a Carolo Clusio. On y remarque iintnmnKMit des dissertations sur 1 ecorce de Winter {PFinte- rania Canella L.), l'Ananas, les Goyaves, la Pistache de terre, le Savonnier, la Passiflore, le Gingembre, le Jalap, le Grand Soleil, le Coca, le Baume de Tolu, etc. Le deuxième des ouvrages de Clusius publiés en i582 est une traduction abrégée, remaniée et annotée de Christoval Acosta. C'est par erreur que plusieurs biographes font remonter la publication de ce livre en io74 : l'ouvrage original d' Acosta ne parut à Burgos qu'en io78. La dédicace est datée de Vienne, h'- janvier 1582, et elle est adressée au prince Gnillaume. landgrave de Hesse, non-seulement, dit Clusius, parce que le prince se délecte dans l'étude de la botanique, mais aussi pour qu'il reste au moins un témoignage de ma reconnaissance pour la bienveillance avec laquelle il m'a reçu dernièrement à Cassel et pour la générosité insigne dont il a fait preuve quand je suis parti. Christ()j)he Acosta^ né à Ceuta ou à Tanger, en Afrique, niédcrin cl ciiirurgicn. élève de Garcias ab Orto, passa quelques années en esclavage et voyagea beaucoup en Asie, avant de venir s'établir ;'i lîurgos. Son Tractado de las droyas y medicinas de las Indias orientales^ parut en 1578:^ il eut beaucoup de vogue à son apparition^ alors que ces produits des Indes orientales étaient nouvellement aj)portés en Europe. La traduc- tion de Clusius est intitulée: Aromalnm et medicamentoriim — 51 — in Orientali India nascentium liber. in-S» de 88 pages. On y trouve des détails curieux sur un grand nombre de plantes asiatiques ou introduites aux Indes orientales ; on peut citer le Tamarin, le Galanga, l'Ananas, l'Opium, le Sargasse, les Caramboles, le Datura, la Sensitive ou Herba viva dont Théophraste connaissait d'ailleurs les phénomènes extraordi- naires d'irritabilité. Clusius en a élagué les gravures qui se trouvent dans l'édition originale, tant elles étaient enfantines et il n'en a laissé subsister qu'une seule à titre d'échantillon, celle du Giroflier. Le troisième ouvrage de 1582 est une œuvre originale publiée sous forme de notes : Aliquod notae in Garciae Aro- matum Historiam, en 43 pages, petit in octavo. François Drake, amiral ou corsaire, nous ne savons comment il faut l'appeler, était revenu en 1580 de sa fameuse expédition dans l'Océan Pacifique, sur les côtes occidentales d'Amérique, avec son parent John Hawkins qui passe pour le premier introduc- teur de la pomme de terre en Angleterre. Quand de l'Escluse vint à Londres en 1581, Drake et ses compagnons d'aventure étaient les héros du jour : il n'eut garde de manquer une aussi belle occasion de s'enquérir sur la botanique de ces contrées justement qualifiées de Nouveau- Monde. Il se lia avec Elliot, un gentilhomme qui avait été du voyage ^ il fréquenta les membres de la famille de Drake, enfin il fut présenté à l'amiral lui-même et il se montre heureux et fier d'avoir eu avec lui un entretien des plus aimables. Il recueillit ainsi divers renseignements sur la flore exotique, principalement sur des végétaux utiles, tels que le Cacao, le Doî'stenia Contrajerva qu'il nomme Racine du Diable. Cet — 52 — „,„is(Milc est dédié au baron liaUhasar de Bathyan, sénéchal de lloiijîrir. A la lin do i:iS5 parut, chez Plantin à Anvers, la flore de llonjirie cl d'Anfriche. sous le titre de Rariorum aliquot sdrpinm per Pannoninn, Âusiriam et vicinas quasdam prorincias observai arum Historia, quatror libris expressa, ix'til in-S- de 700 pajïes numérotées, 52 pages de supplément et de table, et 50i gravures. « Enfin, cher Craton, s'écrie notre botaniste dans une lettre du 50 mars •l.")84. mon histoire des plantes de Hongrie vient de paraître, mais souillée de tant de fautes, par la négligence des typographes^ que j'en suis honteux. (( Prodiit tandem in lucem mea Pannonicarum stlrpium historia, clarissime f). Crato.sed toi fœdis macidis conspur- cala, nimis supina t}jpocjraphicarum operarum negliqentiaj ut plurimum me pudeat. « Epist. XLllI. On trouve, à la fin du livre, avec un appendice et les tables, une longue liste de fantes à corriger et trois cartons sur lesquels figurent quatre planches : les deux premières avaient été oubliées dans le corps de l'ouvrage, et les deux autres, un Hellébore et un Orobe, doivent être substituées à deux gravures tout à fait fautives. Plusieurs autres erreurs sont aussi à corriger : ainsi, à la page 0%. sous le nom de Lamium III, on est étonné de voir figurer un .Muguet dont il n'est d'ailleurs pas question dans le texte. Ces fautes proviennent de ce que Clusius ne pouvait pas rorriper Ini-nirinc les épreuves de ses ouvrages. Les planches, en général bien dessinées et ressemblantes, sont assez mal gravées. .Xb^lraclion fuite de ces taches superficielles, la Flore de Hongrie est une des bases de la botanique descriptive : on y — DO — retrouve les qualités de la Flore d'Espagne, l'invention, l'exac- titude, la clarté, la concision, l'observation de la nature pour la science, un beau style, une érudition de bon aloi. Dès son arrivée en Autriche, en io7o, comme il le dit dans sa préface, il commença à herboriser dans la Pannonie. Il séjournait en Hongrie, au château du baron de Bathyan, à Gûssing ou Neméth-Ujvâr en hongrois. A cette époque, la plus grande partie de ce beau royaume se trouvait sous le joug des Turcs, de sorte que ses explorations se bornèrent forcément, en ce qui concerne la Hongrie, aux environs de Presbourg, Oedenbourg, Lendva^ les bords du Raab et l'île de Mur. Les plantes sont réparties en quatre livres : dans le premier, sont les arbres et les arbustes 5 le deuxième commence par les plantes bulbeuses et se termine par toutes sortes de petits végétaux portant de belles fleurs ; mais plus loin il est bien difficile de reconnaître un certain ordre. Cependant les plantes de même genre sont ordinairement réunies et on constate çà et là des groupements de familles. On est étonné de rencontrer parfois une plante exotique, comme le Mirabilis Jalapa, ou une cryptogame inférieure, comme le Sticta pulmonacea Ach. Aujourd'hui, c'est surtout pour la flore alpestre que cet ouvrage est intéres- sant à consulter. Clusius se plaisait à explorer les sommets les plus élevés avec une ardeur que donne le feu sacré de la bota- nique. L'ouvrage est dédié à l'empereur Rodolphe II et aux archiducs Ernest, Mathias et Maximilien, mais, contrairement à la coutume de toute sa vie, sans un mot d'hommage ni d'explication : la préface, signée du 1er décembre 1582, est adressée aux botanistes. Parmi les quelques fragments poéti- ques qui viennent ensuite, se trouve pour la première fois 3 — 34 — ce jt'ii (lo mois (le Jiisle-Lipsc qui a été si souvent répété : Omnia .\(ilurne dum, Clusi. arcana recludis : ('Jusiits Itdud ultra sis, sed aperta mi/ti. Etienne lîejthe, pasteur calviniste, accompagnait souvent CInsius dans ses lierhoralions en Hongrie. On trouve parfois, à la lin (lu Rarionnn siirpium per Pannonias, huit feuillets de lui. très-rares, intitulés Siirpium nomenclalor pcumonicus dans lequel les noms de 550 plantes environ sont donnés en latin et en langue magyare^ imprimés à Anvers en 1084. A partir de ce moment, la correspondance privée de Clusius, dont la divulgation a mis en pleine lumière tous les arcanes de cette âme délicate, cachant ses misères, par une sorte de pudeur, sous un voile de fierté, fait presque défaut et l'on ne peut le suivre que par ses actes publics. 11 entreprit^ en ioSo, la traduction en latin des récits de voyage de Pierre Bclon qu'il avait pu connaître chez Rondelet^ à Montpellier, ou à Paris, sous le patronage du cardinal de Tournon. mais qui avait été assassiné en 1564, dans le bois de Boulogne. Son livre intitulé: Les observalions de plusieurs slnf/ulnrilês et choses mémorables trouvées en Grèce^, Asie, Judée, f'^j'/plc, /irrdjïe et autres pays étrangers fut imprimé à Paris en 1555 et réimprimé à Anvers en 1555 chez Plantin : il est intéressant pour l'ethnographie, les mœurs et la géogra- phie de l'Orient et, comme Clusius le fait remarquer, il fournit des renseignements sur un nombre de plantes exoti- ques. Clusius a fait hommage de ce livre au prince Maurice, landgrave de lîesse, fils du prince Guillaume auquel il avait dédié (Il 158:2 sa traduclion d'Acosta. L'épître dédicatoire est datée de Nurenhcrg, novembre 1586. On a, dans le grand — 53 — recueil de Burmann, une lettre que de l'Escluse adressa, de Vienne^ à Juste-Lipse, le 22 mars lo87, qui fournit l'explica- tion de son séjour à Nurenberg, à la fin de l'année 1586. Il mande à son ami qu'ayant été appelé en automne dernier à Cassel par le prince de Hesse et qu'ayant dû y rester plus long- temps qu'il ne l'avait cru, il s'était trouvé forcé à son retour d'attendre à Nurenberg des compagnons de voyage pour regagner Vienne ^ le retour avait été fort pénible et^ par suite des grands froids qu'il avait endurés, il fut atteint d'une toux opiniâtre dont il n'était pas encore débarrassé. Pour surcroit de malheur, le 29 décembre, en descendant au bain,- il se luxa le pied gauche et se blessa au coude-pied, ce qui l'avait contraint à garder le lit pendant six semaines, sans autre distraction que la visite de ses amis. Il se rétablit lentement : Ex eo morho, écrit-il (/. c.) necdmn plane convalui^ alter enim tibicem infirmior estj quam ut caducum jam et ruinam minans aedificium sustinere queat : sed gemino scipione fidtuSj pau- latîm per aedes obambidOj imo gradiri disco vacillans infmi- tium more « Je ne suis pas encore guéri parce que l'autre jambe n'est pas assez forte pour supporter un édifice déjà caduque et ruiné, mais porté par une double béquille, je me promène un peu dans la maison et j'apprends à marcher presque comme un enfant » La traduction de Belon ne parut qu'en IS89 sous le titre : P. Bellonii Cenom. Plurimum singidarium observa- tiones. Anvers, chez Chr. Plantin, I vol. in-S» de 49 pages. On y voit des gravures qui intéressent en général la zoologie et la botanique : plusieurs représentent des Conifères que P. Belon affectionnait particulièrement. — 36 — I) donna on môme lonips la traduction en latin d'un autre npns(Mil(> (le 1\ iîi'lon : les remonstrances sur le defauct de Idhnnr ol nillure des piaules et de la cognoissance d'icelles contrnnnf la manière d'a/franckir et d'apprivoiser les arbres sauvafjes, im|)rinié à Paris en l5o8 : elle a pour titre Pétri Bellom .Cenomam medk.i De neglecta stirpium cultura atque earum cognitioue libelltts, in-8° de 87 pages. De TEseluse quitta Vienne en i587, dégoûté de la Cour, {aulne taedio). lisons-nous dans VAthenae Batavae de Jean Meurs. On le croira sans peine d'après ce qu'on sait mainlenant. Son éloignement. dit Ernest Meyer, peut être attribué à la rigueur croissante avec laquelle l'empereur Rodolphe II, à mesure qu'il avançait en âge, sévissait contre le j)rotestantisme et écartait peu à peu les réformés auxquels son père avait donné des charges, sans distinction de confession religieuse. Il vint se fixer à Francfort-sur-le-Mein où il vécut six ans dans une profonde retraite. Le landgrave Guillaume IV de Hesse, qui aimait la bota- ni(jue. lui constitua une pension annuelle et se plaisait dans sa société. f< Dans ses herborisations en Espagne, Clusius s'était cassé un bras et une jambe. En 15'8I, à Vienne, il s'était luxé le pied et fendu la malléole. A Francfort, un nouvel accid(MU l'allcndail : une chute lui occasionna la luxation du fi'mnr ((iii. méconnue et mal guérie, le fit boiter le reste de sa vie. Il n<' marcha plus qu'en s'aidant de béquilles, ce qui lui fut bien pénible, lui qui était essentiellement d'hu- meur nomade. Il fut réduit alors à la vie sédentaire, il devint calculeux, herniaire, hypocondre. Malgré ces infir- inilcs. il (■((iiserva toujcuirs une sérénité inaltérable et l'usase — 37 — de ses facultés jusqu a la fin de sa vie (Cu. Morren, p. xv). En Î593. parut à Anvers, chez la veuve de Plantin, une petite édition complète des trois traductions de Clusius, concer- nant les plantes officinales des Indes, sous le titre de G. ab HoRTO, Chr. Acosta et N. Monardis, Aromatum et simplicium medicamentorum apud Indos nascentium Historiaj 1 vol. in-8« de 456 pages. Cette édition est plus correcte et plus complète que les précédentes : cependant ni les figures, ni les observations des J\otae de 158â n'y sont intercalées. Malgré la vie la plus candide et la plus laborieuse, Clusius, qui commençait à vieillir, vivait misérablement à Francfort. De puissants amis s'intéressèrent à lui. On sait, d'après les lettres qui sont gardées à la bibliothèque de Leyde,que Philippe Marnix de S'«-Aldegonde le recommanda, en 1590, au roi de France, alors Henri IV, pour lui faire obtenir, si possible, une fonction à Paris. Enfin, les curateurs de l'université de Leyde, encore récente^ au nombre desquels se trouvait le célèbre Jean Dousa, l'appelèrent à eux, en 1593, pour enseigner la botanique dans la chaire que Dodonée^ mort en 1585, venait d'inaugurer et d'illustrer à jamais. Il put désonnais s'adonner librement à ses travaux de prédilection et goûter les seuls moments heureux de sa vie : il donna leçon tous les jours, avec une ardeur juvénile : son zèle était infatigable. « Tous ceux qui venaient à lui, il leur enseignait, dit Vorstius, « Omnes qui ad ipsum ventitahant erudiebat » et il les recevait tous avec une égale bienveillance, leur communiquant son trésor de science, si bien que celui qui venait conférer avec lui s'imaginait bientôt non pas s'occuper de plantes, mais reposer dans le sein même de la philosophie. » Dans ce milieu scientifique, digne de sa haute — 58 — iiilrlli-oiico. Cliisiiis prépara les grands ouvrages qui résument l'aelivilé (rime longue carrière de travail et qui l'ont fait placer au rang des fondateurs de la Ijolanique. Ses œuvres complètes pariu-ent en deu\ volumes in folio, successivement en 1601 et en HWô. Le Uakiohlm plantarum Historia [Antwerpen ex officina Plantinianaapud Joan. Moretum^in folio IGOi. — Liigd.- liat., Fr. Raphclenfjius, 1605) est une œuvre magistrale sur la hotanique de l'Europe, avec un petit nombre de plantes étrangères : il a été composé pour la majeure partie, par la réunion des flores d'Espagne et d'Autriche et en général de plantes que Clusius a observées pendant ses voyages ou qu'il a vues dans les jardins : Plantarum quas in variis peregrinatio- nibus meis rariores observavi. C'est ce qui en fait le grand mérite cl c'est pourcjuoi l'on doit y recourir si souvent quand on étudie l'histoire des plantes. La clarté des descriptions, la sûreté des renseignements et la pureté du style ajoutent encore au mérite de cet immortel ouvrage : il contient Ji3o figures assez bien gravées : son côté faible est le désordre de la classi- fication ou plutôt l'absence de tout système. Les plantes sont réparties en six classes formant autant de livres. Dans le livre 1. les arbres, les arbustes et tout ce qui leur ressemble, même de fort loin, conune des Varechs et des Corallines: dans le livre il, des plantes bulbeuses ou tubéreuses à belles fleurs, telles (jue des Anémones, Cyclamens. Orchidées, etc. : dans le livre 111. d'autres |)lantes recherchées pour la beauté des Heurs, telles (|ue les Oeillets, les Résédas, les Giroflées, Primevères. Saxifrages, les Violettes, les Grassettes. les Gen- tianes, les Lins, les Polygalas. les Composées, les Sauges, les — 59 — Lavandes, les Serpolets et d'autres herbes odoriférantes ; dans le livre IV, les Seabieuses, les Centaurées, les Roses-Trémières, les Aristoloches, les Aroïdées, la Pomme de terre, le Balisier, et en général des végétaux à feuillage ample ^ dans le livre V, les plantes narcotiques, vénéneuses ou réputées telles, comme la Jusquiame, la Mandragore, la Belle de nuit, les Pavots, les Aconits, les plantes lactescentes, les Chicoracées, etc., enfin dans le livre VI, sont rassemblées des plantes fourragères, des végétaux aquatiques, les Euphorbes, les Ombellifères, les Graminées et les Fougères. On le voit, les espèces d'un même genre sont assez bien rassemblées, mais l'esprit de synthèse ne s'élève pas plus haut et comme on l'a déjà observé, cet arran- gement des plantes tient plus du jardinage que de la botanique. Mais si VHistoria plantarum ne marque pas un progrès dans la méthode, elle lui apporte des matériaux neufs et inédits : plusieurs centaines de plantes y sont décrites pour la première fois; on peut citer : le Sparte, le Pancratium maritimum^ VAmaryllis formosissima^ le Lillum Clialcedonicani et beaucoup de Liliacées^ d'Amaryllidées, d'Iridées, le Sarra- cenia pur pur ea^ des Orchidées, le Hura crepitans^ le Mani- caria saccifera^ et quelques autres plantes exotiques qu'on s'étonne de rencontrer là. La plus célèbre est la Pomme de terre {Historia Plantarum^ livre IV, chap. 52, p. 79) : ce précieux végétal, le plus beau présent de l'Amérique à l'Europe, paraît avoir été observé pour la première fois par les Espagnols^ sur les Andes, aux environs de Quito où il était cultivé par les indigènes qui le nommaient Papa. Il en est déjà question dans les Chronica de Péril de Pierre Cieça, de Léon, publiées en i553, à Séville et — 40 — à Anvers en 1551, (Iniis Vllistoria del descubrimien^o y con- les (d>jets dliistoire naturelle (|ue la marine hollandaise rap- portait des colonies. S'il a fait hommage de son travail aux Etats- (Jénéraiix de Im ii«'pnhli(|iie. c'était afin de leur faire remar- — 45 — quer combien il conviendrait qu'ils ordonnassent aux médecins et aux pharmaciens attachés à la marine de rapporter des échantillons de la flore et de la faune de toutes les parties du globe où ils viendraient à voyager. Les quatre premiers chapitres concernent les végétaux : dans le premier, les fruits et les graines, dans le deuxième et le troisième les écorces, les sucs et les racines; dans le quatrième, on peut citer le Figuier des Pagodes, le Manglier, le Ceyba, le Muscadier, le Baobab, le Lotus, le Sablier des Antilles^, le Smilax, le Dorstenia et un Echinocactus qu'on est étonné de rencontrer en pareille compagnie. Dans le cinquième et le sixième livre, Clusius traite des animaux. Voici comment Cuvier s'exprime à ce sujet : ce II y donne des figures et des descriptions parfaite- ment exactes de plusieurs espèces provenant de différents points du globe. On y voit pour la première fois la Rous- sette...., le manchot, le macareux, le guillemet, le calao. Il donne la figure du tatou à trois bandes, du boa constrictor. Il présente des descriptions et des figures nouvelles pour le temps, de lithophytes, de coraux, de madrépores, de gorgones, d'alcyons et d'épongés. On y remarque différents cétacés, comme le cachalot et le lamantin, la figure du poisson qui a été appelé chimère présente un aspect singulier, parce qu'elle a été faite d'après un individu sec, tout à fait déformé : les tétrodons, les diodons, le coffre ou ostracion s'y montrent aussi pour la première fois. « Viennent ensuite des éditions nouvelles et plus correctes de G. ab Orto, de Chr. Acosta et de N. Monardes, et quelques traductions nouvelles d'après ces derniers auteurs : de lapide Bezoar et Scorzonera lierba ; Dialogus de ferro; de Nice et ejus efficia; de Rosa et — i4 — /uirtihus ('jus ; de CUris, Aurautils ac Limoniis : tout cela est suivi d'un iin|»orlaril a|)|)(Mi(lice à VfJistoria Rariorum plan- taru/n eoneeruanl surtout dos plantes bulbeuses, YAnmjallis MoHvUi L. ef le Clatfn'us ruber L. ; enfin les traduetions d'après 1*. Belon terminent le volume. Ces deux in-folio, le Rariorum plantaruni Historia et VExolicoruni libri deccm contiennent les œuvres complètes de Clusius en botanique et en histoire naturelle, et c'est à eux que les savants modernes ont le plus souvent recours. Ils sont par- fois réunis en un seul ouvrage, sous un litre commun et sous la date de 1601. Il existe une traduction française des Exotico- rum de Clusius^ par Antoine Colin, imprimée à Lcyde, en I6i9, in-S", sous le titre de .• Des drogues., épiceries et de certains medicauiens simples igM( r avcr la plus scrupuleuse exactitude les noms de ses «•orrespondants. Ace point de vue. ses ouvrages reflètent de la manière la plus licur«uise, l'état de la botanique dans les Pays- Bas où b floricultnr»' était alors très-pros])ère. Il cite souvent — 4-5 - à Bruxelles, le jardin de Jean Boisot, de Malines, qu'il dit être très-expert et fort zélé en botanique {Rar.pl. hist. p. SO) et celui de Jean de Brancion qu'il appelle son meilleur ami et qu'il aimait comme un frère (/. c. p. 179). Ses livres fourmillent de citations de ce genre qui ont été en partie relevées par Van Hulthem et par Charles jVJorren : il serait intéressant de poursuivre ce genre de recherches. Jacques Plateau, de Tournay, lui envoya les figures des plantes qui sont indigènes au Tournaisis ou qu'on y cultive dans les jardins. Jean de Monnel, seigneur de Bouverix, et médecin à Tournay lui fit connaître un Anagallis que Linné lui a dédié sous le nom à\4. MonnelU. Jean Dortmann, pharmacien à Groningue, découvrit dans les marais de la Drenthe, le Lobelia Dorhnanna qui fut appelé d'abord Gladiolus laciistris Dortmanni et il signala également le TtHfolium fragiferum. Les relations de Clusius s'étendaient sur l'Europe entière et l'on a eu raison de dire qu'il était devenu le centre de la bota- nique : aux collaborateurs que nous avons déjà nommés, on peut ajouter Grégoire de Reggio, capucin, qui lui fît part des plantes rares des Alpes du Tyrol. De l'Escluse mourut à Leyde^ après seize années de professo- rat, le 4- avril 1609, dans sa 84^ année. Son éloge funèbre fut prononcé par le professeur Everard Vorst. Le sénat académique ordonna que le portrait de l'illustre botaniste figurerait dans la salle de ses réunions. Une inscription laudative, gravée sur cuivre, fut placée dans l'église Notre-Dame où il fut inhumé et elle y subsista jusque vers 1820, quand ce temple fut abattu. Le professeur Tenwater eut soin à cette époque de la faire transporter dans l'église de Saint-Pierre qui sert aux cérémonies — 4G — acadrmuiiKS : on la voit encore contre le premier pilier de droite l'M tnlranl. LV'])ilophe est ainsi conçue : BONAE MeMORIAE CAKOLI CLUSII Atrebatis Pos. OUI OB NOMINIS CELEBRITATEM Probitate, ERUDITIGNE, TlM REl IN PRIMIS IIeRBARIAE Illustratione PARTAM, Inter Allae Caes. FASIILIARES allectus, et post varias peregrinationes A NOB. DEMLM ET AmPLISS. DD. CuR. ET CONSS. IN H ANC UrBEM CONDECORANDiE AcADEMIiE EVOCATUS, ET STIPENDIO PUBLICO PER ANN. XVI. HONORATUS, LXXXIV. ^T. SU/E ANNCM INGRESSUS, Obiit ccelebs. IV April m. D. C. IX. Den\ ans après sa mort, les gendres et successeurs de Plantin, Fr. Ka|»lM'l(;ngius et Jean Moretus, firent paraître;, ainsi qu'ils l'avaient promis h Clusius, ses œuvres posthumes : Ciirae pos- fcriores. à Leyde. dans le format in-4" et à Anvers, dans le formai in-folio. Xous avons sous les yeux la première de ces deux ('dilions. vn 131 pages : elle est précédée d'une dédicace à Miillliicu Caccini. noble florentin, qui avait communiqué des piaules e( des renseignements à Clusius et qui lui avait en<(>r(' ('cril luiil jours avant sa mort. Les éditeurs informent, dans un avis an lecteur, que l'ouvrage ne se compose pas — 47 — seulement de notes à ajouter aux œuvres de Clusius, mais qu'il comporte aussi des descriptions inédites de plantes nou- velles ou peu connues : on remarque parmi les gravures celles des Cassine Capensis L., Nyctanthes Sambac L., Ipomaea Quamoclit L., Saxifraga Hirculus L., Primula minimal Statice sinuataj Trifolium fragiferum^ Lobelia Dortmanna^ Carica Papaya^ Scliinus Mullij Capsicmn baccatum. On trouve ordinairement à la fin de cet opuscule, l'éloge funèbre prononcé aux funérailles de Clusius par le professeur Everard Vorst, son épitaphe, un extrait des Icônes et Filae Firorum illustriunij, doctrina et eruditione praeslantium de J. N. Bois- sard qui donne une biographie de Clusius jusqu'en 1593, enfin toutes sortes de pièces de vers à la louange de l'illustre défunt. Joachim Moersius inséra, dans son Muséum^ en 4619, un tableau chronographique de la Gaule Belgique qui avait été composé par Clusius. Il parut séparément sous le titre de Car. Clusii^ Galliae Belgicae Chronographica Descriptio posthuma j ex Musœo Joachimi Moersii. Lugd.-Bat., Jacobus MarcuSj 1619. Jean Meurs cite de lui une Historia Ameri- cana et Paquot, un Traité des liqueurs^ mais ces citations, fort réservées d'ailleurs, sont sans doute apocryphes. On possède un certain nombre de lettres de Clusius : on en trouve une adressée à Juste-Lipse, dans la Centiiria I. Miscel- lanea de ce savant, ep. 49 et une autre dans le Sylloges epistolarum de P. Burmann, Leyde^ 1727, tome I, p. 311. » Celle-ci est datée de Vienne, le 22 mars 1587, et contient quelques particularités sur la vie de Clusius et quelques remarques sur l'inscription du Marbre d'Ancyre, que J. Lipse a publiées depuis avec les mêmes remarques dans son « Aucta- — /i.8 — riiim Inscripliontim cclerinn, p. 19. » Un grand nombre de lellrcs de Clusius, adressées au docteur Craton de Kraflheim et à Tliornas Rédiger, sont conservées à Breslau, dans la bibliothè- que Elisabelhienne. Elles furent éditées en 1830, à Leipzig, par L. Chr. Treviranus; elles tirent leur intérêt de leur intimité même, en ce qu'elles fournissent de précieux renseignements sur la vie de Clusius et parce qu'elles fourmillent de détails curieux sur les troubles qui agitèrent Paris et les Pays-Bas, de iliiM à I58i. Nous n'avons pas sous les yeux les Epistolae ineditae de Treviranus; mais les mêmes lettres furent éditées, en 1847, par le chanoine de Ram, dans les publications de la Commission royale d'histoire (Annexe aux Bulletins). Clusius^ dont l'autorité scientifique fut appréciée par ses contemporains, entretenait des relations fort actives et très- étendues : a f^ix (lies praeleribal^ écrit Vorstius, quo non aul ipae literas darel, aul ah aliis acciperel. » On conserve à l'université de Leyde toutes les lettres qui lui furent adres- sées, soigneusement mises en ordre et réunies en huit fardes, sous le titre de illuslrium el eruditorum virorum et feminariwiepislolae ad Carolum Clusium. W. H. de Vriese a publié en 184-5 des renseignements trop sommaires sur cette intéressante collection : les lettres sont écrites par des Néerlandais, des Belges, des Allemands, des Français, dés Anglais, des Italiens, etc. ; elles émanent de personnes insiruites, la plupart botanistes, savants ou amateurs de jilantcs; (juelques-unes sont écrites par des femmes éminen- tes; elles traitent, eu général, de plantes, parfois d'affaires de famille (juand elles viennent de proches parents ; d'autres ont trait aux événements poliii([ues et aux guerres du temps; la — 49 — plupart sont en latin et bien lisibles, mais il en est aussi dans le nombre qui sont d'une écriture difficile, par exemple, celle de Dodonée. Presque toutes portent en marge, de la main de Clusius, le nom du signataire, le lieu d'origine, la date de réception et celle de la réponse : on voit par ces détails combien notre savant avait d'ordre et d'exactitude. De Vriese a signalé les lettres suivantes qu'il a particulièrement remarquées: |o Après la lettre de Phil. Marnix de Si^e-ALDEGONDE, datée de son château de Soeburg, dans l'ile de Walcheren, iS90, et concernant la nomination de Clusius à l'université de Paris, il s'en trouve d'autres de la même main qui ont pour sujet des plantes et les événements du temps, comme la prise de Zutphen^ de Devenster et le siège que Marnix projetait de Nimègue. — 2» Ulisse Aldrovandus, sur des publications de botanique, l'échange et l'envoi d'animaux, etc. — 3" Charles d'Arenberg. — 4" HoNORius Belles de Vicenze, médecin à Cydon, sur la flore de l'ile de Candie : ces lettres ont été publiées par Clusius. — S" Jean Boisot (do97). — 6» Louise BoisoT, Bruxelles 1584. — 7° Marie de Brimen, princesse de Chimay et duchesse d'Aerschot (]S99). — 8° Louise de Coligny, princesse d'Orange (La Haye 1603). ~ 9° Jacob Clusius, neveu du botaniste {neef). — 10° Fabius Columna (Rome 1606). — 11» Jean Conrad, évêque d'Eystadt (1607) et grand amateur de botanique. — 12» Mad. Geneviève Le Conte, veuve de Bernard de l'Escluse, sur des questions de famille. — 13° Rembert Dodonée (1603). — 14o Jean Dousa (Vander Does), fils du célèbre libérateur de Leyde, curateur de l'uni- versité et lui-même bibliothécaire de ce corps savant : la lettre de 1591 est remplie de témoignages de cordiale sympathie 4 — 50 — pour Cliisiiis. — lo" Bernard de l'Escluse (1605). — 16" Sabine dEgmont, comtesse de Solms. — 17° Guillaume, LANDGRAVE DE HeSSE (CaSSCl, 1591). — 18" CoNILLEMETTE [sic) DE lloRESTEN, danic de Brcderodc. — 19" Ferr. Imperatus (Naplos 1595). — 20" Joacimm Jungerman (Padoue 1591). — 21" LoLLs Jungerman (Leipzig 1605). — 22° Jean de Maes, neveu de Chisius (1601) sur des questions botaniques et quehjues alTaires familières. — 25" Jean Metellus (1571), principalement sur les événements politiques. — 24" Jean de Merodk (Liège io96), alors Grand Mayeur de cette ville. — 25e Arkauam Ortelius (1569). — 26" Mathias de l'Obel (1602). — 27" P. Paauw, sur l'arrivée de Clusius à Leyde (Leyde 1595). — 28» Renealmus (1601). — 29" Leonh. Raiwolf (1584-). — 50" J. Vivianus (Aix-la-Chapelle, 1595) : il ressort de cette lettre que Clusius doit avoir été sur le point de quitter Leyde. La collection contient une seule lettre de Clusius lui-même, écrite à Vienne le 10 décembre 1587 et adressée au baron Balthazar de Ba- tliyan : elle traite d'affaires politiques. La publication de cette précieuse correspondance serait utile sous maints rapports et elle intéresserait tant notre pays qu'elle pourrait se faire dans le Ihdlet'ui de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique. Nous possédons une lettre inédite de Clusius, écrite à Leyde le 18 mai 1600 et adressée au docteur Bernardus Paludanus, médecin |)rincip;il de la ville de Enkhuysen, dans la Hollande seplcnlrionalc. Ce B. l\nludanus, né en Frise, avait longtemps vécu en Syrie et en Egypte. Nous croyons pouvoir enrichir celle notice du texte de ce précieux autographe. — 51 — Hoegegeleerden Eersameii ende Wyse Ileere Doctor Bertiardus Paludanus der Voornem Médecin der stadt Enchuysen^ tôt Enchuysen. Met eene gedeckt mandeke. Quam ad me VIII Maij dabas, doctissime atque ornatissime D. Paludane, ea mihi biduo post est reddita cum illa quae ad illmam Ducem Arschotan- sem erat scripta, quam postridie curabam : Responsiim ad illam rem hac accipias. Quando vero ipsa Ilollandiam sit relictura, mibi inccrtiira : per suum aiitem secretarium mihi significari jussit, brevi se hue venturam. Ex ea tum intelligemus tempus ejus abitus. Hodie exemi ex majoris horti reliqiiiis ea quse tibi non ingrata futura arbitrer. Iridem quœ cognomen menm fert. nullam habeo, binas ejus plantas quas dumtaxat habebam, Ill">» Dux abstuh't cum selectissimis plantis quas ipsa in Leydano horto alebat. Facile illam ex Amstelredamo, aut viciniore aliqui loco adquires, nullum etenim hortum esse arbitrer in tota hac Provincia qui eam non alat. Cupivissem ut tu prsesens, quse tibi placèrent, curasses eximi : et eadem opéra illmam Ducem convenisses, plusque ab illa prœsens obtinere potuisses, quàm per epistolam, sat scio. adjiciam indicem earum plantarum quie in sporta continebuntur. Bene vale cum Linscotio cui salutem inscribo. Leyda XVIII Maij MDC. Tibi amiciss. Carolus Clusius. Traduction. « La lettre que tu m'écrivais le 8 mai, savant et honoré docteur Paludanus m'a été remise deux jours après, avec celle qui était destinée à l'illustrissime duchesse d'Aerschot et que j'ai transmise le lendemain. Tu en recevras une réponse en même temps que celle-ci. Je ne sais pas quand elle quittera la Hollande, mais elle m'a fait dire par son secrétaire qu'elle viendrait bientôt ici : nous saurons alors par elle-même — 32 — lV'po(Hio de son drpnrt. Aujourd'hui j'ai pris, dans les doubles du grand jardin, des plantes qui, j'espère, ne te seront pas désagréables. QuanI à l'Iris (pii i)orte mon nom, je n'en ai plus. Les deux seuls pieds de celle plante que j'avais, l'illustrissime duchesse les a emportés avec les plantes les plus choisies qu'elle même cullivail dans le jardin de Leyde. Tu pourras facilement t'en procurer d'Amsterdam ou d'un endroit plus voisin, car je ne pense pas qu'il y ait un seul jardin dans toute cette province où l'on ne la cultive. J'aurais voulu que tu eusses été présent toi-même pour faire arracher les plantes qui t'auraient plu et en même temps tu aurais vu la duchesse et tu aurais plus obtenu d'elle par ta présence que par une lettre, je le sais. J'ajouterai une liste de plantes qui seront contenues dans une manne. Porte-toi bien, ainsi que Linscot auquel je fais mes couipliments. « Levdc, 18 Mai 1600. Ton très-dévoué. Charles Clusius. » L'Iris dont il est question dans cette lettre est probablement une variété horticole: peut-être s'agit-il de l'Iris de Suze que de l'Eschisc avait introduit dans les Pays-Bas en 1573, mais il n'a sans doute rien de commun avec VIris Clusiana de Tausch. De l'Escluse demeura célibataire : on dit qu'il était d'une constitution délicate et d'humeur un peu mélancolique; il fut victinie de phisicius accidents graves : à la fin de sa vie, il devait se soutenir sur des béquilles. Il mourut d'une hernie étranglée. Sa vie fut malheureuse : sans famille, sans foyer, dépouillé de son palrimoine^, victime de ses convictions reli- gieuses: jKtiir vivre, ou |>liilôt pour pouvoir travailler, on le — 53 — voit successivement s'attacher à quelque grande famille en qualité de précepteur, écrire et traduire pour Rondelet, pour Dodonée et surtout pour son ami Plantin, enfin accepter un emploi précaire à la cour de Vienne. On a eu tort de croire qu'il fut un homme heureux et le favori des grands, parce qu'on s'est laissé séduire par les phrases pompeuses d'un éloge académique. Ses lettres intimes ont dévoilé ses angoisses. Mais la science lui donna à la fin de sa vie ce que la fortune lui avait refusé : l'université de Leyde lui offrit un rang et une retraite dignes de son génie ; elle l'accueillit dans la grande famille universitaire ; elle a pieusement conservé ses cendres et gardé sa mémoire. Aujourd'hui la gloire de Clusius brille encore sur cet asile tutélaire. On peut croire que ses dernières années furent heureuses. Il fut toujours indifférent à la fortune ; il préféra la qualité de savant au titre nobiliaire ; il avait la sérénité d'âme, la candeur du cœur, une infatigable activité intellectuelle : Temporis tam diligens dispensator^ ut nunqiiam deprehensus sit^ extremâ etiam illa aetate^ quin aut legeret aliquid aut commentantiir (Vorst. Or. fiin.). En un mot, s'écriait Vorstius, il y a deux siècles et demi^, pour résumer toutes ses formules laudatives^ c'était un homme de la vieille souche : et^ ut verbo dicam^ vir prisci moîHs et aevi ! Ses connaissances étaient fort étendues : outre le latin et le grec, il connaissait le français, le flamand, l'allemand, l'espagnol et il avait étudié la philosophie et la jurisprudence avant de l'italien; s'adonner à la botanique ; il était très-versé dans l'histoire et la géographie; il s'occupait volontiers de zoologie, de minéralogie, se plaisait dans la numismatique et dans l'épigraphie. Il passait l'été à voyager ou à herboriser, et l'hiver, il rédigeait sespubli- — 54 — cations; il dessinait lui-même ses plantes à la plume avec une certaine habileté. Il était doué de la mémoire Ja plus heureuse cl il conserva jusqu'à la lin de ses jours une vue perçante. La vie du savant lut âpre, mais par une juste compensation du sort elle fut assez longue pour lui permettre de terminer son ouvrage et de jouir de la haute réputation dont son nom fut entouré. Jean Conrad, évèque d'Eystadt, le proclame le prince des botanistes de son siècle : Te, quem in contexanda rariorum plaît fannn historia hoc nostro seculo facile priricipem agnosco (Corr. de Lcyde). Mathias de l'Obel le nomme le premier de tous les écrivains dans la science des plantes. Heinsius le place avec Scaliger, au rang des plus ériidits de leur temps. La postérité a ratifié le jugement de ses contemporains : «■ Carolo Clusio Itaud alius in disciplina herharia clarior, quis vero liominem dederit virtuie superiorem ? » écrit lioerhave en 1729 [Sernioacad. habit, p. 16). Linné le place parmi les descripteurs et les ichniographes les plus utiles. K. Piillcney {HiM. bot. anyl. L^ p. 119} dit qu'il a enrichi la botanique plus que tousses contemporains réunis. C. Sprengel lient l'œuvre de Clusius pour un monument éternel de génie et de science dont ne peuvent se priver ni l'élève^ ni le maître en botanique (ffisl. rei herb. Amst. 1807, t. 1, p. 407-9). Cuvier rappelle llionime le plus savant de son siècle. Plus récemment, •MM. Planchon le reconnaissent pour le prince des naturalistes descripteurs du XVIe siècle et le plus actif des explorateurs de la llore sjiontanée de l'Europe. M. A. Neilreich déclare qu'il est le fondateur de la botanique en Autriche. Ld'uvre propre de; Clusius appartient au dernier quart du seizième siècle (157C-1604). Il débute en botanique par une traduction de Dodonée et à ce titre on peut le considérer comme un disciple du célèbre botaniste malinois. Abstraction faite des traductions de Garciasab Orto, de Monardes. d'Acosta et de Belon, la gloire de Clusius émane de quatre ouvrages qui ne sont pas bien volumineux : la flore d'Espagne, celle d'Autriche, l'Histoire des plantes rares et ses recherches sur les produits exotiques. Mais ce sont des œuvres primogénitales, fondées sur l'examen direct de la nature : l'observation est inscrite à la première page du premier livre de Clusius (Intro- duction de la flore d'Espagne) et il ne se départit jamais de cette loi. La période des commentateurs de l'antiquité, floris- sante dans la première moitié du seizième siècle, commençait à décliner, après avoir solidement préparé le développement que devait prendre la botanique, grâce à l'invention de l'imprimerie, à l'essor de la navigation et à la découverte de l'Amérique. En ce temps-là on se préoccupait surtout de chercher dans les plantes quelque auxiliaire pour l'art de guérir. Clusius n'étant pas médecin n'éprouva pas cette préoccu- pation et, sans négliger ni l'érudition, ni la thérapeutique, il fut l'un des premiers à étudier les plantes pour elles-mêmes ; il les décrivit avec exactitude, comme il les voyait et en consignant tout ce qu'il avait observé ou appris à leur sujet. Cuvier évalue à plus de six cents le nombre de celles dont il enrichit la botani- que. Il considéra avec une égale attention les plantes spontanées d'Europe et celles qui arrivaient d'Orient ou d'Amérique et qui commençaient à être introduites dans les jardins; il se plut beaucoup à étudier les plantes cultivées. Olivier de Serres le salue du nom de « père des fleurs. » — ob — Mais s'il est un des fondateurs de la botanique descriptive, il n'eut pas au même degré l'esprit de synthèse : il réunit assez bien les espèces d'un même genre, mais il ne songea pas à établir une classification entre eux. ni à étudier à ce point de vue les organes des plantes. Il faut recourir à lui pour l'histoire individuelle des plantes, pour la découverte et les origines d'un nombre |»lus grand qu'on ne le croit, de végétaux encore aujourd'hui rares ou intéressants, souvent peu connus. « A côté de ce qui manque à cette œuvre, on lui trouve d'excellentes figures, des descriptions bien faites, des détails historiques des plus complets, une perquisition exacte des lieux d'origine, les dates d'introduction, les noms et qualités des premiers cultiva- teurs et beaucoup de faits sur les usages et les qualités des objets. » (Ch. Morren). « La Belgique est bien fondée à réclamer Clusius parmi ses hommes illustres : quand il vint au monde, Arras appartenait aux Pays-Bas: il fit ses études à Gand et à Louvain; il a imjtrimé tous ses ouvrages à Anvers; ses amis étaient belges ; quand il allait chez lui, selon ses propres expressions, il se rendait à Anvers, à Louvain, à Bruges ou à Malines. Enfm, il mourut professeur à Leyde, comme membre de la grande famille belge ({ui a fourni tant de célébrités aux provinces balaves dans les premières années de la république. > On i)ossède deux portraits de de l'Escluse. Le plus répandu ligure en tête de ses œuvres : il est gravé par Yan den Gheyn el il 1(^ représente à l'âge de 73 ans, le visage ravagé par le temps, l'élude et les souffrances, avec une fort laide mine, au jugement de Paquol. Ce portrait est souvent copié, par exemple dans Meurs et dans Foppens. L'autre portrait est très- — 57 — rare : il représente Clusius à l'âge de 30 à 40 ans, avec un visage plein de distinclion : il a été fait d'après un tableau original en possession de M. Rota qui l'a laissé copier par M. Ambroise Tardieu, de Paris, afin de le faire figurer dans la collection des savants dont il est parlé dans le dictionnaire des sciences naturelles. Un double portrait d'après ces deux modèles, avec ses armoiries, a été publié par Ch. Morren en tète du troisième volume de la Belgique lioy^ticole. Le nom de Clusius est immortel dans la botanique : il a été attaché, dès 1703, par Plumier à un genre de plantes d'Amé- rique que Lindley, en 1836, a élevé au rang de famille. Un grand nombre d'espèces lui ont été dédiées. Voici celles dont nous avons pu recueillir le nom : Allium Cliisianum L., Ash^ocarpus Clusii Gay, Cistus Clusii L., Crocus Chfsianus Gay, Iris Clusiana Tausch., Microlonchus Clusii Spach, ISaixissus Clusii Dunal, Orobus Clusii Spr., Potentilla Clusiana L., Pyrethrum Clusii Tausch.^ Reseda Clusii Spr., Salvia Clusii Jacq., Scilla Chisiana Endl.. Scilla Clusii Pari., Sedum Clusianum Guss., Feronica Clusii Schott. Ed. Morren. Sources : J. J. Boissard, Icônes etvitae Virorum illustrium doctrina et eruditione praestantium, 2« vol. 4597 {Curae posteriores, in calcem). — Evr. Vorstii. Oratio fim. in obitum V. /V. et Cl. Car. Clusii Atreb.; Lugd.-Bat. ir>09, in 8°. Accesserunt variorum (Anlwerpiae) in off. Plantiniana Raphelengi, 1611, 4. 59 p. — ib. 1611, folio, 24 p. A la fin des Curae posteriores ; dans les Memoriae Medicorum d'Henning — 58 — Witton, décade I et dans la BihUoth. scriptorum medic. de Mau- Eiict II, p. 84-7. — J. Meursius Athenœ Batavœ, 1623, p. 186. — Fr. Swcerliiis, Athctme belcjkae, 1628. — Valcre André. Bibliotheca bdqica, 1643, p. 118. — Melch. Adami Vilae Germ. medicor., éd. Francf. 1706, in-l", p. 182. — P. Burmann, Sjjlloges Epistolaritm a vins illiisiribus scn'ptarum tomi quinque, Le} de 1727, o vol. in-i". — Mcéron, .Jfémoires, 1734, t. XXX, p. 38. — J. F. Foppens, Bibliotheca belgica, t. I, p. HO, 1739. — Seguier, Bibl. bot. 1740. — Paquot, Mémoires pour servir à l'histoire des Pays-Bas, t. 3, p. 548, 1770. — Alb. von H illcr. Bibl. bot. 1771, t. i, p. 348. — Eloy, Dict. hist. de la médecine, 1778, 1, p. 664. — C. Sprengel, Historia rei herbariae, 1807, t. 1, J). 407. — R. Piilleney, Esquisses historiq. 1809. — Ch. Van Hulilicm, Discours sur l'état de l'agriculture et de la botanique dans les Puijs-Bas, 1817, p. 19 — Frcyh. von Jacquin, Der Universitats Garten in ]Vien, Vienne, 1821), in-S". — Caroli Clusii Atrebatis et Conr. Gesnerii Tigurini Epistolœ ineditae. Ex archetypis edidit, adnota- tiunculus adspersit, nec non praefatus est Lud. Christ. Treviranus, Lipsiae, 1830, in-S". — G. Cuvier, Histoire des Scioics natu- relles, 1831, t. 2, p. 152, 183. — Ch. Morren; Histoire des Tulipes, Jacinthes, etc. 1842. — W. II. De Vricse, Over eene verzameling eigen- handige brieven aun Car. Clusius voorhanden op de Bibliotheek der Leidsche Hoogeschool {Tijdschrift voor Xat. Gesch. en Physiol. X<'« deel), 1843, in-S", 14 p. — Ch. Morren, IVotice sur Ch. de l'Escluse, dans les Belges illustres, 1845, t. 5, p. 66. — P. F. X. de Ram, Caroli Clusii Atreb. epistolae ad Thomam Redigerum et Joannem Cratonem, in Bull. de la Commission roy. d'histoire, t. XII, 1847. — G. A. Pritzel, Thésaurus l itérât urae botanicae, éd. 1, 1851, p. 64 et éd. 2, 1872, p. Gi. — Ch. Morren, Prologue consacré à la mémoire de Ch. de l'Escluse, dans la Belgique horticole, t. 3, 1853, p. V-XIX. — L. C. Treviranus. Die amvcndung des holzschnittes zur bildlichen darstellung von pflanzeny 1855. — Nciircicii, Verp. d. zool. bot. Ges. in Wien, 1855, V, 24-27. — Erncsl .Meycr. Gcschichte der Botanik, 1856, t. 4, p. 350. — B. Du Mor- tier, Discours sur les services rendus par les belges à la botanique, 1862. — 59 — — D' H. W. Reichardt. Die in den Werken v. Clusius enth. Nachr. ii. Gallen u. Pfïanzen auswâchse, Wien, in-S", 1864-66. — J.E. etG. Plan- chon, Rondelet et ses disciples. Discours et Appendice, Montpellier, 1866, broch. in-8°. — A. Neilreich, Aufzâhlung der in Ungarn tmd Slavonien bisher beobachteten Gefcisspflcmzen, Vienne, 1866, in-8«. — H. W. Rei- chardt, Ueber das Haus, in welchem Karl Clusius wàhrend seines Aufenthaltes in Wien (1573-88) wohnte. Verh. d. zooL bot. Ges. 1867, 977-986. — Ferd. Hoefer, Histoire de la Botanique, 1872, p. 115. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. I_ I ST E DES JARDINS, DES CHAIRES ET DES MUSÉES BOTANIQUES mr MONDE. Troisième Edition. Octobre 1875. LIEGE, 1875. PRÉFACE DE LA TROISIÈME ÉDITION. Cet opuscule est destiné à faciliter les relations entre les bota- nistes des cinq parties du monde. Il permet aussi d'apprécier l'organisation de la botanique dans les principaux centres scien- tifiques et de connaître ses représentants les plus actifs dans les divers Etats du globe. Les renseignements pour l'améliorer et le tenir au courant affluent avec tant d'empressement que la Corres- pondance botanique est devenue une œuvre collective dont nous ne sommes que l'éditeur. Nous espérons qu'il en sera de même dans l'avenir et que nous pourrons donner chaque année^ vers le mois de maij une édition nouvelle et meilleure. Cette troisième édition, mieux ordonnée que les précédentes, est aussi beaucoup plus complète, surtout en ce qui concerne l'Amérique; elle comprend en outre le personnel des stations agronomiques. Elle est publiée, comme les précédentes, sous les auspices de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique. Liège, août 1875. Ed. Morren. EUROPE. A-llemagne. Prusse. Berlin (Berolinum), Brandebourg. Université et Herbier royal : MM, D' Alex. Braun, prof, à l'Univ., Neu-Schoeneberg, 6. D'' L. Kny, prof, de phys. vég. à l'Univ., dir. de l'Institut de physiol. végétale. D"' Karl Koch, prof, de bot. à l'Univ., Genthinerstr., 35. D'' A. Garcke, prof, à l'Univ., conserv. de l'Herbier royal. D'' P. Ascherson, prof, à l'Univ., aide à l'Herbier royal, Frie- drichstr., 227. D' Oscar Brefeld, docent à l'Univ. D' P. Magnas, privât docent à l'Univ., Bellevuestr., 8. Académie des sciences : MM. Du Bois Reymond, secrétaire-perpétuel, D'' prof. N. Pringsheim, memb. de l'Acad. des se, Bendlerstr., 13. Jardin botanique: MM. Alex. Braun, dir. du Jard. roy. de bot. Karl Koch, dir.-adj. du C. Bouché, inspecteur du " >> >> H CORKESPONDAIJCE BOTANIQUE. Botanistes: MM. Kuhn (Collab. du D' Just). Loew ( " " )• Société d'hoiiiculture .- M. D' C. Filly, secrét.-gén. de la soc. d'hort., Ritterstr., 53. Parcs de la ville : M. C. Meyer, dir. des parcs de la ville de Berlin. Altona, Ilolstein. M. D' Gottsche (Hépatiques). Bonn (Boxna), Prusse rhénane. Université et Jardin botanique : MM. D' J. Hanstein, prof, à l'Univ., dir. du Jard. bot. D' W. PfeflPer, prof, à l'Univ., conserv. du Jard. bot. D' H. Vocchting, privât docent, prép. à l'Institut de phys. vég. J. Bouché, inspect. du Jardin bot. Académie agricole de Poiifelsdorf : MM. Kôrnicke, prof, de bot. à l'Académie agr. D' Ulrich Kreusler, dir. du labor. de l'Acad. agr. Sinning, insp. du Jardin agricole. Société d'histoire naturelle : M. D' prof. C. J. Andrà, secret, de la Soc. d'hist. nat. Paléontologie végétale : M. D' Krantz, dir. du comptoir minéral. Breslau (Vbatislavia), Silésie. MM. D' H. R. Goeppcrt, prof, à l'Univ., dir. du Jard. bot. D' F. Cohn, prof, de bot. à l'Univ., secr. de la sect. bot. de la Soc. Silésicnne, dir. de l'Inst. de phys. vég. D' C. Schumann, assist. au Jai-d. bot. C. G. Nées ab Esenbeck, insp. du Jard. bot. D' E. Eidam, aide à l'Inst. de physiol. vég. D' prof. Korber, conserv. des coll. de la Soc. Silésienne. D' W. G. Schneider (mycologue). Bromberg, Posen. M. D' R. Hcinrich, dir. de la station agron. Cassel Castei.lum), liesse-Nassau. M. D' I.. Pfeitfer. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Glèves (Olivia), Prusse rhénane. M. J. C. Hasskarl. Colog^ne (CoLN, Colonia Agrippina), Prusse rhénane. MM. J. Nieprasch, dir. du Jardin de la Soc. Flora. D' 0. W. Thomé, prof, à l'éc. polytechnique. M. J. Gôhr, pharmacien. Kalender, coUab. du D' Just. Dahme, Brandebourg. MM. D' J. Fittbogen, dir. de la sfcat, agron. J. Groenland, prof, de se. nat. à la stat. agron. Danzig, Prov. de Prusse. M. D"' prof. Bail, dir. du Jardin bot. de la ville. Dusseldorf, Prusse rhénane. M. 0. Bering, dir. du parc. Eldena, Poméranîe. MM. Baumstarck, dir. de l'Académie agricole. D"' 0. Jessen, dir. du Jardin de l'Acad. agr. Fintelman, insp. du Jard. agr. Francfort s/le Mein (Francofurtum ad Mœnum), Hesse-Nassau. MM. D' Geyler, conserv. du Muséum de l'Inst. de Senkenberg. Weber, jardinier en chef de la ville. Heiss, insp. du Palmengarten. Goerlitz, Silésie. M. D'^ Phil. Peck, dir. du Jard. bot. de la ville. Gottingue (Goettinga), Hanovre. MM. D' A. Grisebach, prof, de bot. à l'Université. D' F. Th. Bartling, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. D"" J. Eeinke, prof, de physiol. vég. à l'Univ. O. Drude, conserv. de l'Herbier royal. Gieseler, jard. en chef du Jard. bot. GreifS'wald (Gryphiswaldia), Poméranie. MM. D' J. Miinter, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. 0. Dotzauer, insp. du Jard. bot. g CORBESPOITDANCE BOTAXIQUE. Halle-sur-la-Saale (Halae), Snxe. ADl. D' G. Kraus, prof, de bot. à l'Univ., dir, du Jard. bob. D' Frdd. Schmitz, privatdocenb de bot. D' J. Kiibn, prof, à l'Univ., dir. de l'Institut agric. Paul, insp. du Jard. bot. 0. Wolf, jard. en chef de l'Institut agr. D' Ch. Millier {Synopsis rmiscoruni). Herrenhausen, Hanovre. M. H. L. Wcndland, dir. des parcs et jardins. Hildesheim, Hanovre. M. R. Alberti, dir. de la station de chimie agricole. Kiel (Kilia), Holsteîn. MM. D' A. W. Eichler, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. P. Hennings, assist. au Jard. bot. E. Hild, jard. en chef du Jard. bot. D' Chr. Jenssen, dir. du Samen-Gontrolanstalt. KœnigSberg (RegioMOXs), Prusse Orientale. MxM. Rob. Caspary, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. C. Einicke, insp. du Jard. bot. D' Bainitz. Kuschen. :sL B' Eugène Wildt, dir. do la station agron. Lippstadt. M. il. MuUer, collab. du D' Just. Lych, Prusse Orieniale. M. D' C. Sanio. Marburg (Marpttkgum), Hesse-Nassau. MM. D^ A. Wigand, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Guill. Zeller, jard. en chef du Jard, bot. Mlinden, Hnnovre. MM. D' N. J. Millier, prof, de se. nat. et dir. du Jard. de l'Acad. forest. Zabel, insp. du Jardin'de l'Acad. forest. Munster (MoxASTERnni), Wcsfphalie. MM. D' Nitschkc, prof, de bot. à l'Univ. catholique. Hcidenrcich, insp. du Jard. bot. Prof. A. Karsch {Flore de Westphalie). CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Muskau, Silésie. M. Petzold, dir. de VArhoretum. Neustadt-Eberswalde, Brandebourg. MM. de Dankelmann, dir. de l' Académie forest. D"" Eob. Hartig, prof, de bot., dir. du Jard. de l'Acad. for. Nordhausen, près Erfiort. M. D^ C. T. Kùtzing. Oestrich, Hesse-Nassau. M. S. Fackel (mycologue). Potsdam, Brandebourg. MM. Jiihlke, dir, des Jardins roy. de Sans- Souci. Lauche, insp. de l'école d'hort. Wrede, insp. de la pépin, roy. d'Altgeltow, près Postdam. PrOSkau, Silésie suférieitre. MM. D' Settegast, dir. de l'Académie agric. D'' Heinzel, prof, de bot. et dir. du Jard. agric. D'' Phil. Kirchner, aide-botaniste. Stoll, dir. de l'Institut roy. de pomologie. D'' Paul Sorauer, dir. de l'Institut physiol. R. Herrmann, jard. en chef. Rybnik, Silésie. M. Fritze, pharmacien. Sonderhausen, Tlmrînge. M. D"^ M. Irmisch, botaniste. Wedel, Eolsteîn. J. D. Moeller. (Diatomacées). Bavière. Munich (MiiNCHEN, Monachium). MM. D" C. Naegeli, prof, de bot. à l'Univ., dir. du jard. bot. D'' Radlkofer, prof, de bot. à l'Univ., conserv. de l'Herb. roy. D' Ch. Prantl, privatdocent de bot. à l'Univ. D' A. Engler, conserv. de l'Herbier. M. Kolb, insp. du Jard. bot. , secrétaire-général de l'Acad. roy. des sciences. Prof. D' Jul. Lehmann, dir. de la station centr. agron. Augsbourg (AuGusTA Vindelicorum), Souabe. M. D' B. Dietzell, dir. de la station agron. 10 CORRESPONDANCE BOTANIQOE. Bayreuth, ITaute-Franconie. MM. F. baron Thiimen (Ecrharium mycologîcum) . D' Spietz, dir. de la station agron. Eichstadt, Fnmconie moyenne. M. F. Arnold, conseiller de justice (lichénologue). Erlangen, Franconie moyenne. MM. D' M. Rees, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. F. Francke, jard. en chef du Jard. bot. Neustadt-sur-la-Hardt, Palatînat du BMn. M. D' Edmond List, dir. de la stat. agron. Ratisbonne (Eegensburg, Regintjm). M. D' J. Zinger, prof, de se. nat., dir. de la Soc. bot., rédact. de la Flora. "Weihenstephan, i^^^s Munich. M. D' Braungardt, prof, de bot. à l'Acad. agric. ■Windsheim, Franconie moyenne. M. D' Rehn (mycologue). "Wurzbourg (Herbipolis), Basoo Franconie. MM. D' Jul. Sachs, prof, de bot. à l'Univ,, dir. du Jard. bot. D' Hermann Millier, aide au labor. de bot. C. Salomon, jard. en chef du Jard. bot. D' Petersen. Wurtemberg. Stuttgart. MM. D' C. F. F. Kraus, dir. du Jard. bot. D' Ahles, prof à l'écolej polytechnique. Schmidt, jard. en chef des jardins et parcs royaux. Hohenheim, près Tvhîngue. MM. D' Tlan, dir. de l'Académie agric. D' Fleischer, prof, de bot. et dir. du Jard. agric. Prof. D' E. von Wolff, dir. de la station agron. Kappeln. M. D' Fuchs, dir. de la station agron. COHUESPONDANCE BOTANIQUE. 11 Reutlingen. M. D' Ed. Lucas, insp. de l'Institut pomol. Tiibingue. MM. D' Hofmeister, prof, à l'Univ., dir, du Jard. bot. D"" Fr. Hegelmaier, prof, de bot. W. Hochstetter, jard. en chef du Jard. bot. Saxe Royale. Dresde. MM. D'' L. H. G. Reichenbacb, prof, de bot. à l'Acad. polytechn., dir. du Jard. roy. de Pillnitz. G. A. Poscharsky, insp. du Jard. bot. D' Haubner, dir. de la station agron. D"^ L. Rabenhorst, Krause, jard. en chef des Jard. roy. DSbbeln. M. D' W. Wolff, dir. de la station agron. Leipzig: (Lipsia). MM. D' Schenk, prof., dir. du Jard. bot. D"' Chr. Luerssen, attaché au labor. de physiol. vég . F. Funck, insp. du Jard. bot. D' B. Franck, conserv. de l'Herbier de l'Univ. Prof. D"' F. Stohmann, dir. de la station agron. D' Georg. Winter (mycologue). M5ckeru. M. Prof. D' Gust. Kiihn, dir. de la station agron. Pillnitz. M. Terschek, jard. en chef do S. M. le Roi de Saxe. Pommritz. M. Prof. D' Edouard Heiden, dir, de la stat. agron. Tharand. MM. J. F. Judeich, dir. de l'école forestière. D' Fréd. Nobbe, dir. du Jard. for., de la stat. agron. et prof, de bot. Y2 COlUlIiSPONDANCE BOTANIQUE. Saxe-Weimar-Eisenach. Eisenach. M. II. Jacgcr, chef du Jardin royal. Geisa ou Geiss. M. A. Geheeb, pharmacien (bryologue). Jéna. MM. D' Ed. Strasburger, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. L. Maurer, insp. du Jard. bot. D' D. Dietrich, conserv. de l'Hcrb. de l'Univ. D' Chr. Ed. Langethal, prof, à l'Institut agric. H. Maurer, jard. en chef de la Cour du Grand-Duc de Saxe. Grand-Duché de Bade. Carlsruhe. MM. D' M. Seubert, prof, de bot. à l'éc. polytechn. E. Mayer (père), dir. du Jard. bot. Grand-Ducal. Mayer (fils), insp. du Jard. bot. W. Schiile, prof, à l'éc, d'hort. D' C. Weigelt, conserv. de l'expos. perm. d'agronomie. Prof. J. Doell (Flore du Uliin et de Bade). D' Léop. Just, prof, de chimie agr. à l'éc. polyt. Prof. D' Jul. Netzler, dir. de la stat. agron. Donaueschingen. yi. Kirchhoff, jard. en chef du Prince Fiirstenberg. Fribourg en Brisgau. MM. D' F. Hildebrand, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. H. Rettig, jard. en chef du Jard. bot. Heidelberg. MM. D' E. Pfitzer, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Ch. Lang, jard. en chef du Jard. bot. D' E. Askcnasy, privatdocent de botanique. Rastadt. M. D' Schroctcr, médecin. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Grand-Duché de Hesse. Darmstadt. MM. L. Dippel, dir. du Jard. bot., prof, de bot. à l'éc. polytechn. P. Schmidt, jard. en chef du Jard. bot. Giessen. MM, H. Hoffmann, prof, de bot., dir. du Jard. bot. J. F. Mùller, jard. en chef du Jard. bot. Duché de Brunswick. Brunswick (Braunschweig). MM. D'' Hartig, prof, et dir. du Jardin forestier. Emile Bouché, insp. du Jardin forestier. D"- Hugo Schultze, dir. de la station agron. Blankenburg-Harz. M. D' Ernest Hampe (bryologue). Grand-Duché de Mecklembourg-Schwérin. Rostock. M. Jean Roeper, prof, à l'Univ, dir. de la station agron. Duché d'Anhalt. Coethen. M. D' F, Heidepriem, dir. de la stat, agron, (sucreries). Villes libres. Brème. MM. D"' Buchenau, dir, du Jard. botanico-zoologique. Focke, collab. du D' Just. Hambourg. MM. D'' H. G. Reichenbach, dir. du Jard. bot. D' W. Sonder, dir. de l'école de pharmacie. Ed. Otto {Hmib. Gart. u. Blumenz.), 16, Schaeferkamp Allée. 14 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. MM. J. D. E. Schmeltz jun., dir. du Musée Godeffroy. Chr. Vettcr, grosse Bleicben, 32 (Vente d'herbiers, etc.). Lubeck. M. D' Brchmcr, sénateur. Alsace-Lorraine. lufach. M. D' Kurt Weigelt, dir. de la station agron. (œnologie). Strasbourg (Argentoratum ou Argentina). MM. D' A. De Bary, prof, à l'TJniv., dir. du Jard. bot. Comte de Solms-Laubach, prof, de bot. à l'Univ. P. W. Schimper, prof, à l'Univ. D' J. Rostafinski, attaché au labor. de physiol. vég. Auguste Grûn, jard. en chef du Jard. bot. Fliickiger (collab. du D' Just). Buchinger (coll. bot.). yVixtriclie-Hoiigrie. Autriche. Vienne (Wien, Vindobona). MM. D' Ed. Fenzl, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jardin, bot. D' J. Wiesner, prof, d'anat. et de physiol. vég. à l'Univ. D' H. W. Reichardt, prof, de bot. à l'Univ., Fraungasse n» 4. D J. Peyritsch, conserv. de l'Herbier impérial. Fr. Benseler, jard. en chef du Jard. bot. D' Jos. Stefan, secret, de la classe des sciences nat. de l'Acad. imp A. Vogel, prof, de pharmacol. à l'Univ, Fr. Antoine, dir. du Jardin impérial. Fr. Maly, jard. en chef au Jard. imp. du Belvédère. Jacob Juratzka, Salvatory, 12 (bryologue). D' Alex. Skofitz, éditeur de VOesterr. bot. Zeitschrift, Schloss- gasse, n° 15. D' Schiffner, Présid. du Allg. Oesterr. ÂpotheJcer Verein. D' II. Braun, conserv. du Musée " " " Prof. D' Ignace Moser, dir. de la station agron. Prof. D' F. Haberlandt, dir. du labor. de physiol. agric. D' Phil. ZoUer, prof, de chimie agr. à l'Ec. sup. d'agric. Gerh. Schirnhofer, secrét.-gén. de la soc. Imp. d'horticult. COERESPONDANCE BOTANIQUE. 16 Jos. Beermann, secret, de la soc. imp. d'hortic, rédacteur du Oartenfreund. D' A. Kornhuber, prof, de zool. et de bot. à l'Ec. polytechnique. Eust. Woloszczak, assist. au jard. botanique. KIOSterneuburg, près de Vienne. MM. A. W. von Babo, dir. de l'Ec. d'agr., pom. efc œnolog. D' prof. L. Roesler, dir. du labor. de chimie et de physiol. D' A. Zuchristan, rédacteur du Weinlauhe. Maria Brunn, près de Vienne. M. D' J. Boehm, prof, à l'Acad. forest. Schoenbriinn, près de Vienne, M. Ad. Vetter, insp. des Jardins impériaux. Salzburg (Salisbuegum), Haute-Autriche. M. D' Chevalier A. Sauter, docteur en médecine. Hongrie. Pesth. MM. D' L. Juranyi, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Jos. Fekete, jard. en chef du Jard. bot. Lojka (collab. du D' Just). Baron A. von Kubinyi, dir. du Musée nation, de Hongrie. V. von Janka, conserv. delà sect. bot. du Musée nation, de Hongrie. J. de Frivaldszky, conserv. du Musée nat. de Hongrie. Altenburg. M. D' Masch, dir. de la station agron. Klausenburg (Clatjdiopolis, Kolozsvae), Transylvanie. MM. D' Aug. Kanitz, prof. dir. du Jard. bot. Jos. Arm. Knapp, assist. au Jard. bot. Lud. Walz, jard. en chef du Jard. bot. Wallendorf, Zips. M. C. Kalchbrenner, pasteur (mycologue). Bohême. Prague (Makobodunum, Praga). MM. D' M. Willkomm, prof, de bot,, dir. du Jard. bot. D" A. Weiss, prof, de physiol. vég. à l'Univ. D^ F. V. Kosteletzky, prof, de bot. jg CORRESPONDANCE BOTANIQUE. D' L. Celakovsky, prof, de bot. à l'Univ. D' H. von Lconbardi, prof, de philosophie. M. Tatar, jard. en chef du Jard. bot. Fiala, jard. eu chef de la Soc. d'hort. Kaplitz. M. L. Kirchner, doct. eu médecine. Lobositz. M. D' Jos. Hanatnmann, dir. de la stat. agric. Weisswasser. M. D. Purkinje, dir. de l'école forestière. Galicie. Cracovie (Krakau). MM. D' Czerwiakowski, prof, de bot., dir. du Jard. bot. L. Schwarz, insp. du Jard. bot. D' Ed. von Janczewski, privatdocent d'anat. à l'Univ. Lemberg ou Leopol (Lwow., Leopolis). MM. D. T. Ciesiolski, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Ed. Tangl, prof, à l'Université. D. Em. Godlewski, prof, à l'Inst. technique. C. Bauer, jard. en chef du Jard. bot. Styrie. Gratz (Graecum ou Graetia). MM. D. Const. von Ettingshausen, prof, de bot, H. Leitgeb, prof. dir. du Jardin, bot. L. Kristof, assist. au Jard. bot. J. Petrasch, jard. en chef du Jard. bot. J. Struska, jard. en chef de la Soc. Styr. d'hortic. Marburg. M. H. Goethe, dir. de l'École de pomol. et de viticult. Tyrol. Innsbruck (Oenipons). MM. D. A. Kemer, prof, à l'Univers., dir. du Jard. bofc. Stein, jard. en chef du Jard. bot. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 17 Lienz. M. Gonder, collecteur de Mousses, Hépatiques et Lichens. Méran. M. J. Prucha, jard. du Parc. Trente (Trient, Tridentum). M. F. Ambrosi, dir. du Musée. Moravie. Briinn (Bruna). MM. G. Niessl de Meyendorf, prof, à l'école polytechn. Al. Makowsky, prof, à l'école polytechn. Illyrie ou Littoral Trieste (Tergestum). M. le Chevalier de Tommasini. Pola. M. le D"' H. Wawra, chevalier de Fei'nsee. G8rz ou Goritz. M. F. Bolle, dir. de la statiop agron. Slavonie. Vinkovce. M. le capitaine Schulzer von Miiggenburg. BelgiqLixe. Bruxelles. Jardin botanique : MM. Barth. Du Mortier, dir. scientifique. Ed. Dupont, directeur. Fr. Crépin, secret, du dir. et conserv. des coll. paléontologiques. El. Marchai, aide-naturaliste. Alf. Cogniaux, aide-naturaliste. C. H. Delogne, aide-naturaliste. J. E. Bommer, conserv. des collections. L. Lubbers, chef des cultures. Académie royale des sciences : Général J. B. J. Liagre, secrétaire perpétuel. 18 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Société hotanique : MM. Barth. Du Mortier, président. Fr. Cropin, sccrét.-gcn., rue de l'Esplanade, 8. Alf. Cogniaux, secret, des publications. Université : M. J. E. Bommer, prof, de botanique. Ecole vétérinaire de Curegliem : M. Norb. Gille, prof, de botanique. Société royale Linnéenne. M. Louis Pire, prof, de bot., à Ixelles. Anvers (Antverpia). MM. D' F. A. Acar, dir. du Jard. bot. H. Sebus, jard. en chef du Jard. bot. H. Van Heurck, botaniste, rue de la Santé, 8. Gand (Gaxdavtjm). MM. D' J. J. Kickx, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. H. J. Van Huile, jard. en chef du Jard. bot. L. Van Houtte, dir. de la Flore des Serres. J. Linden, dir. de V Ilhistration horticole. D' Jules Morel (coll. de matières médic.) Bernardin, prof, à Melle-lez-Gand (techn. végét.) Gembloux. MM. Const. Malaise, prof, d'hist. nat. à l'Institut agric. D' A. Petermann, dir. de ] a station agron. Laeken. M. Bogaerts, dir. des jardins royaux. Liège (Leodium, Luik, Lùttich). MM. D' Ed. Morren, prof de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. André De Vos, conserv. des coUect. bot. de l'Univ. E. Rodembourg, jard. en chef du Jard. bot. Louvain (Lovanium). MM. D' Ed. Martens, prof, de bot. à l'Univ. J. F. Giele, jard. en chef du Jard. bot, Namur. M. Aug. Bcllynck, prof, d'hist. nat. au Collège de la Paix. J. Chalon, docteur en sciences naturelles. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 19 !> axiemar oli.. Copenhague (Hatjnia, Kjôbenhavn). Université : MM. J. Lange, dir. du Jardin botanique. H. Kierskou, conserv. dii Musée et de l'Herbier. Th. Friedrichsen, jard. en chef du Jai'd. bot. F. Didrichsen, botanices docent. D' E. Warming, botanices docent. Société botanique : MM. J. Lange, président. Samsô-Lund, secrétaire. H. Kierskou, rédacteur du Botanih Tidskrift. Académie royale d^ agriculture et d'horticulture : MM. J. Lange, prof, de botanique. J. A. Dybdahl, prof, d'hort. et chef du Jardin. Jardin royal de Rosenborg : M. Tyge-Eothe, jardinier en chef. Espagne. Madrid (Mantua Carpetanorum). MM. D' M. Colmeiro, prof, de bot., dir. du Jard. bot. P. Usera, jard. en chef du Jard. bot. François Aléa, conserv. des graines. Barcelone (Barcino). MM. A. C. Costa, prof, de bot., dir. du Jard. bot. A. Chaver, jard. en chef du Jard. bot. Palma, Ile Majorque. M. Francisco Barcelo y Combis, prof, de phys. à l'Instituto Balear. Sèville (Hispalis). M. Jules Meil, dir. des Jardins publics. Valence (Valentia). MM. J. Peneta, prof., dir. du Jard. bot. Robillard, jard. en chef du Jard. bot. 20 CORUESPONDANCE BOTANIQUE, Paris (Lutetia). Muséum d'histoire naturelle : MM. Adolphe Brongniart, prof, de bot., membre de l'Institut. Joseph Decaisne, prof, de culture, id. Edouard Bureau, prof, de bot. rurale. Edouard Spach, conserv. des herbiers. Maxime Cornu, aide-naturaliste. Dehérain, aide-naturaliste. Jules Poisson, aide-naturaliste. H. Moissau, attaché au labor. de culture. Albert Gouault, jard. en chef. B. Vcrlot, chef de l'école de botai^ique. R. HouUet, chef des sentes. E. A. Carrière, chef des pépinières. Vesque, préparateur de culture. Hérincq, préparateur de botanique. Académie des sciences : MM. Dumas, secrétaire perpétuel. Théra. Lestiboudois, corresp. de l'Institut, rue d'Amsterdam, 41. Trécul, membre de l'Institut. L. R. Tulasne, membre de l'Institut, rue Cuvier, 57. Faculté des sciences : MM. P. Duchartre, prof, de bot., memb. del'Inst., rue de Grenelle, 84. Bertrand, répétiteur de botanique. Faculté de médecine (Rue Cuvier, 12) : MM. D' H. Bâillon, prof, d'hist. nat. raéd., dir. du Jard. de bot. méd. Mussat, aide au labor. Faguet, préparateur de botanique. Lennuyez, jard. en chef du Jard. de bot. méd. Jules De Seynes, prof, agr., rue S'-Guillaume, 29. Ecole supérieure de pharmacie : MM. A. Chatin, dir., membr. de l'Institut, rue de Rennes, 129. Gustave Planchon, prof., boul. S'-Michel, 139. D' Léon Marchand, agrégé d'hist. nat. J. Chatin, agrégé d'hist. nat. Drcvault, jard. en chef. Ecole normale : M. Ph. Van Tieghem, maître de confér,, rue de l'Odéon, 20. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 21 Ecole centrale des arts et manufactures : M. Edouard Prillieux, prof, de bot., rue Cambacérès, 14. Société botanique (rue de Grenelle, 84) : MM. W. De Schoenefeld, secrétaire-général. D"^ Bertillon, rue Monsieur le Prince, 20. Em. Bescherelle, rue Notre-Dame-des-Champs, 66. E. Bourgeau, naturaliste, rue Linné, 8. Abbé Ohaboisseau, rue S*- Placide, 45. D' Ern. Cosson, rue Abbatucci. 7. Em. Duvergier de Hauranne, rue de Tivoli, 5. D"" Bug. Fournier, rue Neuve-S'-Augustin, 10. Ch. Fermond, pharmacien en chef de la Salpêtrière. Eug. Gaudefroy, rue de la Montagne S'" Geneviève. E. Germain de Saint-Pierre, rue de Vaugirard, 22. D"' Gubler, rue du Quatre septembre, 18. Ach. Guillard, rue de Bruxelles, 15. Ad. Larcher, avenue de Clichy, 127. Emm. Le Maout, rue de Poissy, 2. Emile Mer, rue Gay Lussac, 44. Paul Petit, rue des Quatre Vents, 16. A. Ramond, rue des Ecoles, 38. Ernest Roze, rue des Feuillantines, 101. H. Vilmorin, rue du Bac, 39. Société Linnéenne de Paris : MM. D^ H. Bâillon, président. Mussat, secrétaire. Société centrale d'horticulture (rue de Grenelle, 84): M. Alph. Lavallée, secrétaire-général, rue Penthièvre, 6. Société d'acclimatation: MM. A. Geoffroy Saint-Hilaire, secrét.-gén., rue de Lille, 19. Quihou, jardinier en chef. Jardin dit, Luxembourg : M. Aug. Rivière, jardinier en chef. Ville de Paris : M. Drouet, inspecteur des promenades de la ville. Aix (Aquae Sextiae), Bouches-du-BMne. M. G. de Saporta, paléontologiste. Alençon, Orne. MM. Paul Alexandre, rue de l'Ecusson (Mycologue). Gillet, 23, rue de l'Adoration (Mycologue). 22 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Alfort, Schic. 2kLM. Magne, dir. de l'école vétérinaire. A. Chargueraud, jard. en chef du Jard. bot. Angers (Andegavum), Maine-et-Loire. AIM dir. du Jardin des plantes. Naut, jard. en chef. Annecy (Annecium), Haute-Savoie. M. Louis Revon, conservateur du Musée, etc. Antibes (Antipolis), Var. M. D' Ed. Bornet, conserv. de l'herbier de feu G. Thuret. Arras (Atrebatum), Pas-de-Calais. M. Pagnoul, dir. de la station agron. Besançon (Yesontio), Boule. MM. Grenier, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. Lemonnier, prof, de bot. à la fac. des sciences. Bordeaux (Buedigala), Gironde. MM. Ch. Durieu de Maisonneuve, dir. du Jardin des plantes. Y. Raulin, prof, de bot. à la fac. des sciences. Ch. Des Moulins, présid. de la Soc. Linnéenne. Scrré-Guino, secrét.-gén. de la Soc. des se. phys. et nat. Brest (Brivates), Finistère. M. J. Blanchard, jard. en chef du Jard. bot. de la Marine. Bruyères, Vosges. M. Ant. Mougeot, docteur en médecine. Caen (Cadomu^i), Calvados. MM. Eugène Vieillard, dir. du Jard. bot. J. Morière, prof, do bot. à la faculté des sciences. Isidore Pierre, prof, à la fac. des se. et dir. de la stat. agron. Angis, chef de culture au Jard. bot. Cahan, par Athis (Orne). M. Th. Husnot. Cannes, Alpes-maritimes. .M. J. Heilman, conserv. du Musée. Cette, Tlrraidi. M. Nap. Doûmet-Adanson, présid. de la Soc. d'hortic. et d'hist. nat. de l'Hérault. COUKESPONDANCE BOTANIQUE. 23 Ghamonix, Haute-Savoie. M. Vén, Payot, memb. de la Soc. bot. de France, Châteauroux, Indo-e. M. Guenon, dir. de la station agron. Cherbourg (Caesakis Burgus), Manche. M. D"^ A. Le Jolis, archiv. perp. de la Soc. nat. des se. nat. Cheverny, Loir-et-Cher. MM. le marquis de Vibraye, corresp. de l'Institut. Franchet, conserv. de l'herbier et des collections. Clermont-Ferrand (Arverni, Claromons), Puy-de-Dôme. MM. Martial Lamotte, prof, d'hist. nat. Citerne, jard. en chef, du Jardin des plantes. Truchot, dir. de la station agron. Gluny (Cluniacum), 8aône-et-Loirc. M. Paul Sagot, prof, à l'école normale spéciale. Collioure (Cocoliberis), Pyrénées- Orientales. M. Charles Naudin, membre de l'Institut. Dijon (Dmo), Gôte-d'Or. MM. D' Laguesse, dir. du Jardin des plantes. Emeric, prof, de bot. à la fac. des sciences. J. B. Weber, jard. en chef. Ladrey, dir. de la station œnologique. Gèdre, par Luz, Sautes-Pyrénées. M. Bordère, instituteur, memb. de la Soc. bot. de France . Grand-Jouan, Loire-Inférieure. M, Saint-Gai, prof, de bot. et de sylvic. à l'éc. d'agric. Grenoble (Gratianopolis) , Isère. MM. J. B. Verlot, dir. du Jardin des plantes. Lory, dir. de la station agron. Grignon, jpres Versailles, Seine-et-Oise. MM. Mussat, prof, de bot. appliq. à l'école d'agric. Mouillefert, prof, de sylvic. à l'école d'agric. La Croix de Bléré, Ind/re-et-Loire. M. Ed. André, rédact. de l'Illustration horticole. Lille (Insula), Nord. M. Girard, prof, de bot. à la fac. des sciences. Corenwinder, dir. de la station agron. 24 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Limoges, ITmitc-Vinine. M. Ed. Lamy de la Chapelle (coll. bot.) Lyon (Lugdunum), Ehône. MM. E. Faivre, prof, à la fac. des se, dir. du Jard. des pi. Th. Denis, jard. en chef du Jard. bot. du parc de la Tôte-d'Or. Ch. Fortuné Willermoz, dir. de la pépin, dép. à Ecully. sccrét.-gcnér. de la Soc. botanicjue. AI. Jordan, 40, rue de l'Arbre sec. (coll. bot.). Mâcon. Saône-et-Loire. M. Francisque Lacroix, pharm.-chim. (coll. bot.) Marseille (Massuia), Bouches-dti-Bhône. 'M. Dcrbès, prof, à la faculté des sciences. Montbéliard, Douhs. M. D' Quélet, mycologue. Montpellier (Mons PEssuLAicrs), Hérault. MM. Ch. Martins, prof- de bot. à la fac. des se, dir. du Jard. des pi. J. E. Planchon, prof, à la fac. des se, dir. de l'école sup. de pharmacie. J. Duval-Jouve, insp. hon. d'académie, rue Auguste Broussonet, 1. Aubouy, memb. de la soc. bot. de France, rue de la Gendarmerie. D"^ Heckel, pharra. en chef des hôpitaux. Roux, jard. en chef du Jardin des plantes. Maillot, dir. de la station séricicole. Henri Loret {Flore de Montpellier). Nancy, Meurthe-et-Moselle. MM. Godrou, prof. hon. à la fac. des se, dir. du Jard. des pi. J. Chantard, doyen de la faculté des sciences. A. Millardet, prof, à la faculté des sciences. Aug. Mathieu, insp. des forêts. L. Grandeau, dir. de la stat. agron. Nantes (Namxetes), Loire-Inférieure. Jardin des Plantes: MM. D' licorchard, directeur. J. M. Placier, jard. en chef. Muséiun d'histoire naturelle: M. Kdouard Dufour, directeur-conservateur. Ecole préparatoire de médecine: MM. D' Delamarre, prof, d'hisfc. nat. D' Viaud-Grand-Marais, prof, de pathol. méd. Aiidouard, prof, de chimie. CORKESPONDANCE BOTANIQUE. 25 Société académique de Nantes : MM. Bourgault-Ducoudray, rue du Bocage. D'' Le Peltier, rue de Feltre. Gaston Genevier, quai de la Fosse, 83. Eeuou, avocat. D' de Eostaing de Rivas, rue Crébillon, 22. D"^ Thoinet, rue St.-Clément, 44, James Lloyd, rue de la Bastille, 23. Georges de l'Isle, rue Jean-Jacques Rousseau, 6. Station agronomiqtie : M. A. Robierre, directeur. Nice, Alpes-maritimes. MM. J. B. Barla, directeur du Musée. Andoynaud, dir. de la station agron. Orléans (Aueelianum), Loiret. MM. Rossignol, administr. du Jardin des plantes. Duneau, jard. en chef du Jard. des pi. Poitiers (Pictavium), Vienne. M. D"^ H, A. Weddell, corresp. de l'Acad. des sciences. Rennes, Ille-et-Vilaine. M. Sirodot, doyen de la fac. des sciences (Lemanéacées). Romorantin, Loir-et-Cher. M. Bm. Martin (coll. bot.). Rouen (Rothomagus), Seine-Inférieure. MM. D' E. Blanche, dir. du Jardin des plantes. 0. Martin, chef des serres. D'' Pennetier, dir. du Musée d'hist. nat. Bidard, dir. de la station agron. Toulouse (Tolosa), Haute-Oaronne. MM. D"^ D. Clos, prof, à la fac. des se, dir. du Jard. des pi. C. Roumeguère, memb. de la Soc. bot. de France, rue Riquet, 37. Ed. Timbal-Lagrave, rue Romiguière, 15. Tours (TuRONEs), Indre-et-Loi/re. MM. David Barnsby, dir. du Jardin des plantes. Madelein, jardinier en chef. 26 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Orand-O-Bretagne. Angleterre. Londres (Londinium, London). Jardin royal de Kew, près Londres : MM. D' Joseph Dalton Hooker, présid. de la Soc. roy., directeur, W. F. F. Dyer, directeur adjoint. Daniel Oliver F. R. S. prof, de bot. au collège de l'Univ., conserv. des herbiers. J. G. Baker, ass.-conserv. des herbiers. S. Lemarchant-Moore, 2* assis.-couserv. des herbiers. N. B. Brown, 3* assis.-conserv. des herbiers. T. E. Jackson, conserv. du Musée de bot. Walter Fitch, aquarelliste. Joh. Smith, curateur. BrUish Muséum : MM. W. Carruthers F. R. S., dir. de la sect. bot. H. Trimen, conserv. de la sect. bot. J. Britten, aide-conservateur. India Office Muséum (South Kensington) : MM. D' Forbes Watson, directeur général. D' Georges Birdwood, conserv. général. M. C. Cooke, chef de la section botanique. Université : Rév. M. J. Berkeley, cryptog., examin. de bot., Sibbertoft, Market Harborough. D' Maxwell T. Masters, F. R. S. Enseignement : MM. D. Oliver, F, R. S., prof, au collège de l'Université. E. M. Holmes, prof, de bot. à l'hôpital de Westminster. Alf. Bennett, prof, de bot. à l'hôpital S' Thomas. R. Bentley, prof, de bot. au Kings Collège et à la Société de Phar- macie. H. Trimen, prof, à l'hôpital S. Mary. Rév. G. Henslow, prol'. à l'hôp. S. Bartholomée. J. G. Baker, prof, au London Hospital. Alfred Grugeon, Lecturer on Botany in the Working Mens'Col- lege, Groat Ormond Street. COKRESPONDANCK BOTANIQUE. 27 Société Royale r MM. D' J. D. Hooker, président. Prof. Georges Gabriel Stokes, secrétaire, Lensfield Cottage, Cambridge. Thomas Henry Huxley, secrétaire, 4 Marlborough-place, Abbey- Road, London, N. W. Société Linnéenne : MM. Prof. Georg Allman, président. G. Bentbam, F. R. S., vice-président. J. Miers F. R. S., vice-président. Fréd. Currey, (Fungi), secrétaire, New-sq., Lincoln's-inn. W. C, and Vanbrughpark, S. E. Société botanique : MM. G. B. Sowerby, secrétaire, Regents'Park. F. Don, surintendant du Jardin de la Société. Société royale d'horticulture {South Kensington) : MM. Rév. M. Berkeley, Botanical Director. R. Hogg, L. L. D., secrétaire. A. F. Barron, jard. en chef de la Soc. roy. d'hort. à South Kensington et Chiswick. Association britannique : M. Capt. Douglas Galton, secret. -gén. Office : 22, Albemarle Str. London, W. Botanistes : MM. John Bail, Kew (Flore des Alpes, Maroc, etc.). G. Bentham, F. R. S., Kew. C. Cooke, réd. du Grevillea, 2, Grosvenor Yillas, Junction Road, W. Rév. J. Crombie {Lichens), F. G. S., 27, Edmund-Terrace, Ken- sington Park, W. Ch. Darwin, F. R. S. Down Bromley, Kent, S. E. M. P. Edgeworth, Anerlly, (Flora Indica). Hiern, Richmond, (Ebénacées). D' M. T. Masters, F. R. S., réd. en chef du Gardener's Chronicle, Wellington Str. Strand. Th. Moore {Filices), dir. du Jard. bot. de Chelsea, près Londres. André Murray {Conifères), 67, Bedford Garden, Kensington, W. W. G. Smith, 12 North Grove West, Mildmay Park, artiste mycologue. D' T. Thomson, F. R. S. (Flora Indica). 28 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Botanique horticole: MM. Shirley Hibberd, dir. du Gardener's Magazine, StokeNewington, N. Alex. Roger, curateur du Battersea Park. John Gibson jun., jard. en chef du Hyde Park. Mac Intyre, surintendant du Victoria Park. Bathesavon, >Soinerset. iM. C. E. Broome (mycologue). Ber'wiCk-sur-Tweed (Baeticum), Northumberland. M. John Oroumbie Brown, L. L. D. (form. Gov. Bot. at the Cape of Good Hope). Birmingham, Wanoichsliire. M31. D'' Hinds, prof, de bot. du Quoons' Collège. Latham, dir. du Jard. bot. Cambridge, Cambridge. MM. C. c. Babiugton, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. W. Mudd, curateur du Jard. bot, Hurstpierpoint, Sussex. W. Mitten, Esq. (bryologue). Hull, Yorhshire. M. James C. Niven, curateur du Jard. bot. King's-Lymi, Norfolk. M. C. B. Plowright, docteur en médecine. LUCiefelde, Shreivsbury. Rév. W. A. Leighton, lichénographe. Manchester, LancasMre. MM. Bruce Findlay, curât, du Jard. bot. D' Williamson, prof, d'hist. nat. Owens Collège. Léo Grindon, prof, de bot. Oxford (Oxona), OxfordsMre. MM. Marmaduke A. Lawson, prof., dir. du Jard. bot. W. Hart Baxter, curateur du Jard. bot. Rothamstedt. MM. D' J. H. Gillbert, dir. de la station agron. J. B. Lawes, F. R. S. Rotherfleld, Sussex. M. James Renny (mycologue). SheflTield, Yorkishire. M. John Ewing, curateur du Jard. bot. COKRESPONDANCE BOTANIQUE. 29 Ecosse. Edimbourg. MM. D-- J. H. Balfour, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. James Mac Nab, inspecteur des jardins. Sir Rob. Christison, Bart., M. D., prof, de mat. méd., présid. de la Soc. bot. d'Edimbourg. D' Eobert Browu, prof, de bot. à l'Ecole des arts {School of Arts), vice-présid. de la Soc. bot. Aberdeen. MM. D' Georges Dickie, prof, de bot. à l'Univ. N. Sadler, prép. du cours de bot. GlaSgO^W (Glascua). MM. D' Alex. Dickson, prof, de bot. à l'Univ. Bullen, curateur du Jard. bot. Roger Hennedy, Lecturer of Botany in Anderson's University. Irlande. Dublin (Eblana). MM. D"" David Moore, dir. du Jard. bot. de Glasnevin, près Dublin. D"" Will. Ramsay Mac Nab. prof, de bot. au Collège roy. des sciences. D'' E. Perceval Wright, prof, de bot. au Trinity Collège, Univ. de Dublin. Belfast. MM. D"" R. 0. Cunningham, prof, de bot. Johnston, curateur du Jard. bot. Orèoe. Athènes. MM. Théod. de Heldreich, prof, de bot. et dir. du Jard, bot. Tli. G. Orphanides, prof, de bot. H. Kloetzcher, jard. en chef du. Jard. bot. Italie. Rome. MM. G. De Notaris, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. P. Mauri, jard.-conserv. au Jard. bot. F. Delpino, prof, à l'Institut technologique, E. Rolli, professeur. Prof. F. Sestini, dir. de la station agron. 30 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Asti. M. D' Grassi, dir. de la station œnologique. Bologne (Boloxia). MM. Joseph Bertoloni, prof., dir. du Jard. bot. A . Bertoloni, agrégé. Giovanini, jard. en chef du Jard. bot. Cagllari (Cliabis), Sardaigne. M. D' P. Gennari, dir. du Jard. bot. Caserta. MM. N. Terracciano, prof, de bot. et dir. du Jard. roy. anglais. Prof. U. Ferrero, dir. de la station agron. Catane (Catania). M. Fr. Tornabene, prof, et dir. du Jard. bot. Ferrare. M. Fr. Jachelli, dir. du Jard. bot. Florence (Florestla; Firenze). MM. Ph. Parlatore, dir. de l'Institut de phys. et d'hist. nat., préfet du Jard. bot. L. Scaffai, conserv. des herbiers. D' Arcangeli, conserv. des collect. cryptog. J. Gemmi, conserv.-adj. des herbiers. L. Ainti, jardinier botanique en chef. J. Bastianini, jardinier cultivateur en chef. P. Baroni, jard. en chef et dir. du Jard. bot. dei Simplici. Levier (collab. du D"' Just). Prof. Emile Bechi, dir. de la station agrou. Forli. M. Prof. A. Pasqualini, dir. de la station agron. Gênes (Genua; it. Genova). MM. Fr. Baglietto, prof., dir. du Jard. bot. J. Bucco, jard. en chef du Jard. bot. Lucques (Lucca). M. D' C. Bicchi, prof, de bot. au lycée et dir. du Jard. bot. Milan (Mkdiolanum, Milano; en all. Meiland). M. Prof. Gaetano Cantoni, dir. de la station agron. Modène (Mutina). MM dir. du Jard. bot. C. Susan, insp. du Jard. bot. Prof. E. Celi, dir. de la station agron. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 31 Naples (Neapolis). MM. Baron Vincent de Cesati, prof, et dir. du Jardin, bot. J. A. Pasquale, conserv. du Jard. bot. Caj. Licopoli, conserv. du Jard. bot. Dehnhard, insp. du Jard. bot. Padoue (Patavitjm). MM. D' R. de Visiani, prof., dir. du Jard. bot. de l'Univ. D' Carus Massalongo, adj. à la chaire et au Jard. bot. G. Pigal, jard. en chef du Jard. bot. D' P. A. Saccardo, prof, de bot. Prof E. Verson, dir. de la station séricicole. Palerme (Panormus). MM. A. Todaro, prof., dir. du Jard. bot. M. A. Console, adjoint au Jard. bot. N. Citarda, jard. en chef. ns^ Ing. Gr. Briosi, dir. de la stat. chim.-agron. expérimentale. Parme. MM. J. Passerini, prof., dir. du Jard. bot. N. Ceccoti, jard. en chef du Jard. bot. Pavie (TicmuM, Pavia). MM. Santo Garovaglio, prof., dir. du Jard. bot. J. B. Canepa, jard. en chef du Jard. bot. Pesaro. M. Prof. L. Guidi, dir. de la station agron. Pise. MM. T. Caruel, prof., dir. du Jard. bot. Ant. Mori, adjoint au prof, de bot. Ferd. Cazzuola, conserv. des coUect. bot. J. Nencioni, jard. en chef du Jard. bot. Cristofani, démonstrateur. Portici. MM. N. A. Pedicino, prof, de bot. à l'École sup. d'agron. 0. Cornes, adjoint au Jard. bot. Prof. Alph. Cossa, dir. de la station agron. Sienne (Sena). M. A. Tassi, prof., dir. du Jard. bot. Turin (Turin um). MM. J. B. Delponte, prof, de bot., dir. du Jard. bot. J. Gibello, prof, adjoint du Jard. bot. D' Lisa, insp. du Jard. bot. 32 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Udine. M. Prof. Nallino, dir. de la station agron. Vallombrosa. M. Ant. Borzi, assist. de bot. à l'Institut, roy. forestier. OrarLcl-I>u.olié de Lu.xeiïiTbou.rg. Luxembourg. MM. J. H. G. Krombach, président de la Soc. bot. du Grand -Duché. J. B. J. Koltz, secrétaire. I^ays-Bas, Amsterdam (Amstelodanum). 1 MM. D' C. A. J. A. Oudemans, prof, de bot. à l'Athenaeum illustre, dir. du Jard. bot. D' Hugo de Vries, prof, à l'École de commerce, Hartestraat, 608. C. M. van der Sande Lacoste (bryologue). J. C. Groenewegen, jard. en chef du Jard. bot. Groningue. MM. P. De Boer, prof., dir. du Jard. bot. W. Kent, jard. en chef du Jard. bot. Haarlem. MM. F. W. van Eeden, dir. du Musée colon, des possess. néerl. J. S. Van Bemmelen, biblioth. de la Soc. Teylerienne. D' P. W. Korthals. Leyde (Lugdunum Baxavokxjm). MM. D' W. F. R. Suringar, prof, à l'Univ., dir. du Jard. bot. et do l'Herbier de l'État. H. Witto, jard, en chef du Jard. bot. J. A. Smeets, assist. à l'Herbier de l'État. D' M. Treub, assist. au labor. de bot. Utrecht (Ultrajectum). MM. D' N. W. P. Rauwenhoff, prof., dir. du Jard. bot. G. Van den Brinck, jurd. en chef du Jard. bot. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 33 Portugal. Lisbonne (Olysippo; Lisboa). MM. Joâo de Andrade Corvo, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. à l'Ecole polytechn. Comte de Ficalho, suppléant. Edmond Goeze, inspecteur du Jardin botanique. J. M. Latino Coelho, secret. -général de l'Acad. roy. des sciences. CoYmbre (Conimbrica). MM. J. A. Henriques, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. A. Fr. MoUer, insp. du Jard. bot. Porto. MM. D' Francisco de Salles Gomes Cardozo, prof, et dir. du Jard. bot. Agostinho da Silva Yieira, premier oflBcier du Jardin. José Duarte de Oliveira, dir. du Journal d'hort. prat. R/Oixmanie. Bucharest (Bucaresta, Bucarest). MM. D"" Gregescu, dir. du Jard. bot. André Gotteland, jard. en chef du Jard. bot. Ftu-ssie . St.-Pétersbourg (Petropolis). Jardin impérial de botanique : MM. D"- Ed. de Regel, directeur. 0. J. de Maximowiez, botanicus primarius. D' F. de Herder, bibliothécaire. F. de Glehn, premier conservateur. Batalin, conservateur en second. . B. Ender, premier jardinier en chef. H. Hôltzer, jardinier en chef. Unwersité : MM. André Békétoflf, prof, de bot. A. Famintzin, prof, de bot. P. J. Krutizki, conserv. des cabin. bot. B. Kauffer, jardinier du jardin botanique. 34 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Académie impériale des sciences : MM. de Veselofsky, secrétaire-général. N. de Gelesnow, membre. C. de Maximowicz, membre. A. Famintzin, membre. Académie Impériale de Médecine. M. de Mercklin, professeur de botanique. D' Woronin, professeur de botanique. Institut agro7iomique : MM. Borodin, prof, de bot. W. M. Jakolew, conserv. du cabinet agron. Musée impérial d'agriculture : MM. N. de Solsky, directeur. N. L. Karasavikch, vice-directeur. S. J. Kulescheio, conservateur. Société impériale d'horticulture de Russie : MM. S. A. de Greig, président. E. de Regel, vice-président. E. P. de Wolkenstein, secrétaire. Institut technologique: MM. GrigsrieflF, professeur de botanique. Jardins de la Cour: MM. Katzer, inspecteur des Jard. de la Cour à Pawlosk, près de St.-Pétersbourg. MuUer, Barlow, Freundlich, Sohrt, jardiniers de la Cour à Tsarskoe-Selo, près St.-Pétersbourg. Carkovr ou Charkow, Petite Russie. MM. A. Pitra, dir. du Jard. bot. D' L. Cienkowsky, prof, de bot. à l'Univ. Staats, jardinier en chef du Jard. botan. Dorpat, Livonie. MM. A. De Bunge, prof. émér. de bot. D"^ Edmond Russow, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Ed. Stelling, jard. en chef du Jard. bot. Helsingfors, Finlande. MM. Lindberg, dir. du Jardin botan. Illiinsk, près Moscou. M. J, Voigt, jardinier de la Cour. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 36 Kasan, gouvern. de Kasan. MM. D' N. Lewakowsky, dir. du Jard. bot. N. W. Sorokin, prof, de bot. Smirnal, coHserv. des coll. botaniques. Kiew, Petite-Bussîe. MM. D' A. Eogowitsch, prof., dir. du Jard. bot. G. Schnée, jard. en chef du Jard. bot. J. Baranetsky, prof, de bot. à l'Univ. Staudigel, jard. de la Cour. Livadia, Grimée. M. Lang, jardinier de la Cour (Hofgaertner). Moscou. MM. D' Tcbistiakoff, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. M. Wobst, jard. en chef du Jard. bot. G. Min, secret, de la Société imp. russe d'acclim. D"^ Renard, vice-présid. de la Société imp. des natur. Timirazeff, prof, de bot. à l'Académie imp. d'agric. de Petrovsky- Razoumovsky, près Moscou. Schroeder, jardinier en chef à Petnosky. Askerumow, présid. de l'École de la Soc. d'hort. des Studenez près Moscou. ^ D' Popantapulo, secrétaire. Nikita. MM. Zabel, dir. du jard. et de l'école de viticult. à Magaratsch. Olaussen, jard. en chef de l'école de viticulture. Odessa, Russie méridionale. MM. J. J. Walz, prof., dir. du Jard. bot. Rudolph, jard. en chef du Jard. bot. Puta'wy (Ljublin), Pologne. M. D' F. Berdau, prof, à l'Institut, agron. Tiflis, Géorgie. MM. D"^ G. Radde, dir. du Musée du Caucase. Scharrer, jard. en chef du Jardin botanique. . Gegorow, jardinier de la Cour. Varsovie, (Warszawa, Warschau), Pologne. MM. G. Alexandrowicz, prof., dir. du Jard. bot. D"^ A. Fischer de Waldheim, prof, d'anat. et de pbysiol. bot. à l'Univ. Cybulski, jard. en chef du Jard. bot. Sparmann, jard. en chef des serres du Jard. bot. 36 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Su.èd.e et IVorwége. Stockholm (Holmia). MM. D' N. J. Andersson, prof, à l'Acad. des sciences, dir, des herbiers. C. F. Nyman, conserv. de l'herbier. Christiania, Nonvége. MM. D' F. C. Schiibeler, dir. du Jard. bot. Moe, jard. en chef du Jard. bot. A. Blytt, conserv. du Musée de botanique. Lund, Gothie. MM. D' G. J. Agardh, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. D' F. AV. 0. Areschoug, prof. adj. de bot. à l'Univ. D' S. Berggren, botanices docent. D"' J. Briksson, botanices docent. E. Christensen, insp. du Jard. bot. 0. îTordstedt, conservateur du Musée botanique. Upsal (Upsala). MM. D' EUas Fries, prof. hon. de bot. à l'Univ. J. E. Areschoug, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. D' Th. M. Fries (Lichens), prof, adjoint. D' F. Ahlberg, conserv. du Musée botanique. F. Petterson, jard. en chef du Jard. D' V. B. Wittrock {Algues), botanices docent. D' Fr. Kjellman, botanices docent. Sixisse. Bâle (Basilea). MM. D' J. Schwendener, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. W. Krieger, jard. en chef du Jard. bot. Berne. MM. D' L. Fischer, prof. dir. du Jard. bot. Fischer-Ooster, botaniste. A. Severin, jard. en chef du Jard. bot. Calèves, Canton de Vaud. M. Eug. Risler, dir. de la station agron. Corcelles, près Neuchâtel. M. D' P. Morthier, mycologue. CORBESPONDANCE BOTANIQUE. 37 Genève (Geneva). MM. Alph. De Candolle, associé étranger de l'Institut de France, Casimir De Candolle. Thury, professeur de botanique à l'Université. Edmond Boissier, rue de l'Hôtel-de-Ville, 4. Jean Muller {d'Argovie), conserv. des herbiers de Candolle et Delessert, directeur du Jardin botanique. Bernett, conserv. de l'herbier Buissier. W. Nitzschner, jard. en chef du Jard. bot. Duby, ancien pasteur, bryologue (ou à Gachet, Vaud). Marc Micheli, prof, de bot. au Crest-Jussy, près Genève. Lausanne, Vaud. M. Schnetzler, professeur de botanique. Soleure. M. J. Probst, jard. en chef du Jard. bot. Zurich (Turïcum). MM. D-- 0. Heer, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. D"" C. Cramer, prof, de bot. au Polytechnicum. D"^ A. Dodel, privatdocent à l'Univ. Jacob Jaeggi, conserv, des herb. à l'Univ. E. Ortgies, jard. en chef du Jard. bot. H. Muller {de Thurgovie), collab. du D' Just. AFRIQUE. Eigypte. Le Caire. MM. D' Schweinfurth, dir. du Jard. bot. et du musée d'hist. nat. Gastinel-Bey, dir. du Jardin vice-roy. d'acclim. Gust. Delchevalerie, jard. des parcs et jardins vice-royaux. Oolonxes fînaiiQaises. Algérie. Alger. MM. D' Paul Mares, prof, d'hist. nat. à l'Ecole de médecine. Aug. Eivière, dir. du Jardin d'acclim. du Hamma, boul. S'-Michel 64, à Paris. Ch. Eivière, sous-dir. du Jard. d'accl. du Hamma. 38 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Constantine. Ai. D' Cauvet, pharmacien-major à l'hôpital militaire. Oran. M. A. Papier, conservateur du Musée. Ile de la Réunion St.-Denis. M. Richard, dir. du Jard. bot. Oolonies iVnglaises. Cap-de-Bonne-Espérance. Cape-Town. MM. Mac Gibbon, jard. en chef du Jard. bot. D' John Shaw, prof, au collège Sud-Africain (cryptogamiste). H. Bolus. Graaf Reinet. M dir. du Jard. bot. Grahams-Town. M. Ed. Tidmarsh, jard. en chef du Jard. bot. Port-Elisabeth. M. Wilson, jard. en chef du parc. Somerset East. M. P. Mac Owau, prof, à la faculté des scieuc. biol. à Gill Collège. Ile Maurice. Port-Louis. M. J. Home, dir. du Jard bot. Natal. Port-Natal. MM dir. du Jard. bot. Keit, curateur du Jard. bot. COKKESPONDANCE BOTANIQUE. . 39 Oolonies espagnoles. Canaries. Orotava. M. Vildpret, dir. du Jard. d'acclimatation. Ténériffe. M. D' V. Ferez à Laguna. AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE. Etats-Unis. Californie. San Francisco. MM. H. G. Bloomer (Cuit. spéc. pi. de Oalif. et Nevada). Prof. H. N. Bolander (Glumacées et Cryptogames). D-- A. Kellogg. Prof. Brewer, Geological Survey (botaniste). Caroline du Sud. Aiken. M. H. W. Ravenel (mycologue). Columbia. "Washington. MM. Joseph Henry, secret, de l'Association Smithsonienne. John M. Coulter. Connecticut. New-Haven. M. D' Daniel C. Eaton, prof, de bot. au Yale Collège (Fougères et Algues marines). 4.0 CORRESrONDANCE BOTANIQUE. Floride. Apalachicola. M. A. W. Chapman, M. D. {FI. ofthe of South Un.-St.) Illinois. Chicago. M. H. A. Babcock, dir. du Jard. bot. Massachusetts. Amherst. MM. Ed. Tuckerman, prof, de bot., dir. du Jard. bot. W. S. Clark, Prés. Agric. Coll. Boston. MM. D' Jacob Bigelow. W" Boot (Graminées, Cypéracées et Fougères). Georges B. Emerson (Arbres). C. J. Sprague (Champignons). Samuel H. Scudder, secrét.-géu. de l'Assoc. amer. p. l'avauc. des sciences. Brookline. M. Sargent, Chas. Sprague. Cambridge. MM. Asa Gray, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Prof. C. S. Sargent, intend, du Jard. bot. Louis Guerineau, au Jard. bot. D' W. G. Farlow, prof extr. à l'Univ., prof de bot. à Bussey Institut. Goodale, prof, de bot. à la Harward Institution. Prof Sereno Watson, conserv. de l'Herbier Harward (pi. du 40' parallèle). Prof. Tos. James (Mousses). Canton. M. Wm. B. Endicott (Cuit. spéc. pi. bulb. et grimp.) Dedham. M. E. S. Rand, jun. Glen Ridge. Jamaïca Plain. MM. Charles W. Eliot, présid. of Bussey Institution of Harvard. Storer, doyen of Bussey Institution of Harvard. CORKESPONDANCE BOTANIQUE. 41 New Bedford, Esq. H. Willey (Lichens). 'WilliamstO'wn. MM. P. A. Chadbourne, Prés. Prof. Tenney, Sanborn. Missouri. St-Louis. M. D' Georges Engelmann, Mo (Spéc. Arceuthobium, Yucca, Pinus, Vitis, etc.). Ne^w^fleld. M. J. B. Ellis. New-Jersey. New-York. Albany. Charles H. Peck, Esq. {Fungi), State Botanist, 242, Madison Ave. Buffalo. M. G. W. CHnton, M. D., judge of suprême Court, présid. de la Soc. des Se. nat. (Fungi). New- York (Novinu: Ebokactjm). MM. Prof. Waterhouse-Hawkins, dir. du Musée paléont. du parc, central. Prof. Georges Thurber, présid. du Torrey Botanical Club, 245. Broadway. P. V. Le Boy, Curator of Torrey and Meissner Herbarium, Col. Coll. 49th. Street. M. Euger, Col. Coll. Herb., 49th. Street. Wm. H. Leggett, 224, E. lOth. Street (Spéc. Lechea et Solidago). D^ F. J. Bumstead, 32, W., 26th. Street. Syracuse. M. Prof. Francis E. Engelhardt. Ohio. Gleveland. M. D' Jared P. Kirtland. Golumbus. Prof. Léo Lesquereux, Esq. (Mousses et Fossiles) 42 CORHESPONDANCE BOTANIQUE. Pensylvanie. Easton. M. Thomas C. Porter.^prof. au collège Lafayette. Germanto"wn. M. Thomas Meeham, membr. de l'Acad. des se. nat. de Philadelphie. Philadelphie. MM. Prof. F. V. Hayen (Spéc. pi. Missouri sup.). Aubrey H. Smith, 435, Liberty St., memb. de l'Acad. des se. nat. Prof. H. C. Wood, Ir. 1706, Chestnut St. (Algues d'eau douce). "West-Chester. M. W. Darlington. ]Vou.velle-]Br»etasiie (:Britislr TVnaerioa). Canada. BellevlUe. MM. Gibson, prof. Albert Collège. John Macoun, prof, of botany, Albert Collège (Carex) . Québec. MM. l'abbé Ovide Brunet, prof, de bot. à l'Univ. Lavalle. l'abbé Provancher, dir. du Naturaliste Canadien, rue Lamon- tagne, 8. Saint-John. M. Georges F. Matthew, botaniste, Custom House. Nouvelle-Ecosse ou Acadie. Halifax. M. Prof. D' Georges Lawson, Dalhousie Collège. A^ntilles (XVest IndLies). Colonies anglaises. Antigoa. M. D' Nicolson, botaniste. GOKRESPONDANCE BOTANIQUE. 43 Jamaïque. MM. Nathaniel Wilson, dir. du Jard. bot. J. C. Houzeau, Esq., memb. de l'Acad. roy. de Belgique, Ross' Viev-S'-Andrew, Gordon Town P. 0. Trinidad (Ile de la). M. H. Prestoe, dir. du Jard. bot. Colonies françaises. Martinique. M. Ch. Bélanger, dir. du Jard. colonial à S'-Pierre. Mexico. MM. Alfonso Herrera, présid. de la sect. bot. de la Sociedad Mexicana de Historia natural. Antonio Penaflel, premier secrétaire de la Sociedad Mexicana de Historia natural. Don Mariano Barcena, socio de numéro de la Sociedad Mexicana de Historia natural. Arizava, État de Vera-Gruz. Don Mateo Botteri, memb. de la Soc. Mex. de Hist. nat. Griiatemala . Guatemala. MM. D' Joaquim Yela, prof, de bot. à l'Univ. D' David Luna, docteur en médecine. Juan José Rodriguez, propriétaire. IVioaragTza. Grenade. M. Paul Lévy, ingénieur, memb. de la Soc. bot. de France. 44 COKRESPONDANCE BOTAXiqUE. AMERIQUE MÉRIDIONALE. Brésil. Rlo-de Janeiro (Flumen). MM. Ladislâo de Sousa Melloe Netto, dir. du Musée national. Frederico Albuquerque, attaché au Musée nat. C. A. Guilherme Schwacke, attaché au Musée nat. D' Théodore, Peckolt, pharmacien, rue da Quitanda et attaché au Musée nat. D' Saldanha da Gama, prof, de bot. à l'école polytechn. D' Joaq. Monteiro Caminhoà, prof, de bot. à l'école de médecine. A. Glaziou, dir. du Jardin public (Passeio publico). D^ Guill. Schiich de Capanema, dir, du télégraphe électrique. J. Barbosa Rodrigues, secrétaire-adjoint au collège de don Pedro II. Bahia ou San-Salvador, prov. de Bahia. MM. D' Antonio Mariano de Bomfim, prof, de bot. à l'École de médecine. Brunet, dir. de l'Ecole d'agriculture. Caldas, prov. de Minas Geraes. MM. D"' Pedro Regnell, médecin. H. Mosen, chez le D' P. Regnell. Campinas, prov. de St-Paul. M. Joaquim Corrèa de Méllo, pharmacien. Lagoa Santa, j^î-or. de Minas-Geraes. M. D' Pedro Lund, médecin. Rlo-Grande, prov. de B!o-Grande-do-8ul. M. Frederico Alburquerque, propriétaire. Ste-Catherine. M. Hippolyte Gautier, consul de l'Uruguay oriental. Etats ie. Nou^^elle-G-renade. Medellln. M. D' And. Posada-Areugo, prof, de bot. à l'Univ. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 45 Venezuela. Caracas. M. D' Ernsfc, prof., dir. du Jard. bot. Equateur. Quito. MM dir. du Jard. bot. L'abbé Al. Sodiro, prof, à lÉ'cole polytechnique. Lima. MM. D' D. Miguel de los Eios, dir. du Jard. bot. Henri Donckelaer, jard. en chef du Jard. bot. Fr. Iriarte, conserv. du Musée nation, d'hist. natur. Martinet, prof, de bot. à l'École de médecine. Santiago. MM. D' R. A. Philippi, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Angel Vasquez (Hist. nat., pharmacie, etc.). JFtépixlbliqixe .A^rgentine ou. Eîtats-HJnis cLix R/io-dLe-la-I^lata. Buenos-Ayres. MM. D"' Burmeister, dir. du Musée d'hist. nat. D'' Charles Berg, insp. du Musée public. Vincent Eissoto, horticulteur, Galle Tucuman, 192. Cordova. MM. D'' G. P. Lorentz, prof, de bot. à l'Univ. D'' G. Hieronymus, prépar. de botanique. I^aragixay. Assomption (Assumpçaô, Asuncïon). M. Balansa, naturaliste voyageur. 46 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. TJmgixay. Montevideo on San-Felipe. MM. Pierre Margat, horticulteur. Emile Castro, horticulteur. ASIE. Ind.es anglaises. Bangalore, Madras. Jardin du Gouvernement. Bombay. MM. A. Shuttleworth, dir. du Jard. bot., conserv. des forêts. R. Thompson, conservateur-adjoint. Calcutta. MM. D' King, dir. du Jard. bot. D' Henderson, directeur-adjoint. S. Kurz, conserv. de l'herbier. John Scott, curateur du Jard. bot. Gustave Mann, conserv. des forêts du Bengale. Lahore, Punjab. M. H. Baden-Powell, conserv. des forêts du Punjab. Lucknow, Oudh. Jardin du Gouvernement. Madras. MM. John M. Henry, curateur du Jard. bot. D' Brandis, inspecteur gén. des forêts. Colonel Beddomme, conserv. des forêts. Ootacamund ou Utakamund, Madras. M. W. G. Mac Ivor, dir. du Jard. bot. Peradenia, Ceylan. M. D' G. H. K. Thwaites, dir. du Jard. bot. Saharunpore, Bengale. M, w. Jameson, superintendant du Jard. bot. du Gouvernement. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 47 IiKies françaises. Pondichéry. M dir. du Jard. bot. et d'acclimatation. Saigon, Gochinchine. MM. D"^ Pierre, dir. du Jardin colonial. Godefroy, jard. en chef. Ind.es néerlanclaises. Baudoeng. MM. K. Vv'". Van Gorkum, dir. des plantations de quinquina. J. C. Bernelot Moens, chimiste des plant, de quinquina. Buitenzorg (Bogor), Java. MM. D^ E. H. C. C. SchefFer, dir. du Jard. bot. Binnendijk, jard. en chef du Jard. bot. (hortulanus). H. J. Wigman, second jardinier (assistent hortulanus). J. E. Teysmann, inspecteur des cultures. Tixrqixie. Tripoli, Syrie. M. Isidore Blanche, consul de France. OCÉANIE. Oolonies anglaises. Adélaïde, Australie méndionale. M. D' E. Schomburgk, dir. du Jard. bot. Brisbane, Queenslanâ {Austr.). M. Walter Hill, dir. du Jard. bot. Hobart-To^wn, Tasmanie. M. Abbot, dir. du Jard. bot. 48 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Melbourne, Victoria (Austr.). MM. Baron Ferd. von Mueller, botaniste du Gouvernement. W. R. Guilfoyle, curateur du Jard. bot. OtagO, Nouvelle-Zélande. M. John Buchanan, botauical collector for the Otago Muséum. Sydney, Nouvelle-Galles du, Svd {Austr.). MM. Charles Moore, dir. du Jard. bot. D' E. Bennett. Wellington, Nouvelle-Zélande. M. D' James Hector, secrétaire de la Commission du Jard. bot. Oolonies espagnoles. Manille. Luçon {Philippines). MM. Zoïle Espejo, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. Reginus Garcia, conservateur des graines. TABLE DES NOMS PROPRES. A PAGE Abbot 47 Acar, F. A 18 Agardh, G. J 36 Ahlberg, F 36 AhJes 10 Ainti, L 30 Alberti, R S Albnquorqtie, Frérl 44 Alea, Fr 19 Alexandi'e, P 21 Alexandrowicz, G 35 Allman, G 27 Ambrosi, F 17 Anderason, N. J 36 Andouard 24 Audoynaud 25 Andrâ, C. J 6 André, Ed 23 Angis 22 Antoine, Fr 14 Arcangeli 30 Areschoug, F. W. C. . . j . . 36 Areschoug, J. E 36 Arnold, F 10 Ascherson, P 5 Askenasy, E 12 Askerumow 35 Aubouy 24 B PAGE Babcock, H. A 40 Babiugton, C. C 28 Babo (von), A. W 15 Baden-Powell, H 46 Bagliotto, Fr 30 Baker, J. G 26 Bail 7 Bailloi', II 20, 2 i Bainitz S Balausa 45 Baltbur, J. H. . . • 29 Ball,J 27 Barla, J. B 25 Bai-Jow 34 Barcelo y Combis, Fr 19 Baranestky, J 35 Barcena, Mar 43 Barusby, D 25 Baroni, P 30 Barron, A. F 27 Bastiauini, J 30 Bartling, F. Th 7 Batalin 33 Bauer, C 16 Baumstarck 7 Baxter, W. Hart 28 Bechi, Em 30 Beddomme 46 4 TAlîT.i: 1)K5 NOMS l'KdlKKiS. PACK Beermann, Jos 15 Békétoff, A ^^ Bélanger, Ch l'^ Bellynck, Aug 18 Bennett, Alf. 2fi Beiinett, E 4S Benseler, Fr 14' Bentham, G 27 Bentley, R 20 Berdau, F ;»5 Berg, Ch 45 Berggren, S 36 Berkeley, J 2o, 27 Bernardin 18 Bernelot-Moens, J. C 47 Bernett 37 Bertillon 21 Bertoloni, J 30 Bertoloni, A 30 Bertrand 20 Bescherelle, Em 21 Bicchi, C 30 Bidard 25 Bigelow, J 40 Binnendyk 47 Birdwood, G 26 Blanchard, J 22 Blanche, E 25 Blanche, Is 47 Bloomer, H. G 39 Blytt, A 36 Boehm, J 15 Bogaerts 18 ]îoissier, Edm 37 Boland.r, H. N 39 Bolle, F 17 Bommer, J. E 1 7, 18 Bolus, U 38 Boot, W™ 40 Bordure 23 Bornet, Ed 22 Borodin 34 Borzi, Ant 32 Botteri, Mat 43 Bouché, C 5 Bouché, Em 13 Bouché, J 6 Bourgault-Ducoudray 25 Bourgeau, E 21 Brandis 46 Braun, Al 5 HAGK Braun, H 14 Bnuiiigardt 10 I{re!'c!d, Ose. 2 Brchmer 11 lîrcwor 35 l?riosi, G 34 Britten, J 29 Brougniart, Ad 60 Broome, CE 28 Brown, John C 28 Brown, N. E 26 Brown, Rob 29 Bucco, J 30 Bi-uuet 44 Brunet, Ov 42 Buchenau 13 Bnchinger 14 Biichanan, J 48 Bullen 29 Bumstead, F. .T 41 Bunge (de), A 34 Bureau, Ed 20 Burmoister 45 Carainhoà, J. Mont 44 Canepa, J. B 31 Cantoni, Gaet 30 Cardozo, Fr. de Salles Goraes. . . 33 Carrière, E. A 20 Carruthers, W 26 Caruel, T 31 Caspary, R S Castro, Em 46 Cauvet 38 Cazzuola, Ferd 31 Ceccoti, N 31 Celakovsky, L 16 Chaboisseau 21 Celi, E 30 Chadbourne, P. A 41 Chalon, J 18 Chantard, J 24 Chapman, A. W 40 Chargueraud, A 22 Chatin. A 20 Chatin, J 20 Chaver, A 19 Christenseu, R 36 TABLE DES NOMS rUOPKKS. PAGE Christison, Kob 29 Cienkowsky, L 34 Ciesielski, T 16 Citarda, N 31 Citerne 23 Clark, W. S 40 Claussen 35 Clintou, G. W 41 Clos, D 25 Coelho, J. M. Latino 33 Cogniaux, Alf. 17, 18 Cohn, J 6 Colmeiro, M 19 Cornes, 0. . . . , 31 Console, A 31 Cooke, C 26, 27 Corenwinder 23 Corrèa de Mello, J 44 Corvo (do Andrade), J 33 Cornu, Max 20 Cossa, Alph 31 Cosson, Ern 21 Costa, A. C 19 Coulter, John M 39 Cramer, C 37 Crépin, Fr 17, 18 Cristofani 31 Crorabie, J 27 Cunningham, K. 0 29 Currey, Fréd 27 Cybulski. . . . • 35 Czerwiakowski 16 Dankelmann (de) 9 Darlington, W • . . 42 Da Silva Vieira, Ag 33 Darwin, Ch 27 De Bary, A 14 De Boer, P 32 De Bomfin, Ant. Mar 44 Deoaisne, J 20 De CandoUe, A 37 De Candolle, C. 37 De Cesati. V 31 De Ficalho 33 Dehéraiu 20 Dehuhard 31 Delamarre 24 PAGE Delchevalerie, G 37 De l'Isle, G 25 Delogne, C. H 17 De los Eios, Mig 45 Delpino, F 29 Delponte, J. B 31 Denis, Th 24 De Notaris, G 29 Deibès 24 De Rostaing de Rivas 25 De Saporta, G 21 De Seynes, J 20 Des Moulins, Ch 22 De Solms-Laubach 14 ,De Sousa Melloe Netto, Lad. . . 44 De Vibraye 23 De Visiani, R 31 De Vries, H 32 De Vos, And 18 De Wolkenstein, E. P 3i Dickie, G 29 Dickson, Al 29 Didrichsen, F 19 Dietrich, D 12 Dietzell, B 9 Dippel, L 13 Dodel, A 37 Doell, J 12 Don, P 27 Dotzauer, 0 7 Douckelaer. H 45 Doûmet-Adanson, N 22 Drevaulb <* 20 Drouet 21 Drude, 0 7 Duarte de Oliveira, J 33 Du Bois Reymond 5 Duby 37 Duchartre, P 20 Dufour, Ed 24 Dumas 20 Du Mortier, B 17, 18 Duneau 25 Dupont, Ed 17 Durieu de Maisonneuve, Ch. ... 22 Duval-Jouve, J 24 Duvergier de Hauranne, Em. ... 21 Dybrlahl, J. A. ...'.... 19 Dyer, W. F. F 26 62 TABLE DES NOMS PROPRES. E PAGE Eaton, Dau. C 39 Ecorchard 24 Edgeworth, M. P 27 Eichler, A. W 8 Eidam, E 6 Einicko, C 8 Eliot, Cb. W 40 Ellis, J.-B 41 Emeric - . 23 Emerson, G. B 40 Endcr, E 33 Endicott, W. E 40 Engelhardt, Fr. E 41 Engelmann, G 41 Engler, A 9 Eriksson, J 36 Ernst 45 Espejo, Z 48 Ettingh&useii (von), C 16 Ewing, J 23 F Faguet 20 Faivre, E 24 Famintzin, A 33, 31 Farlow, W. G. ..,.,.. 40 Fekete, J 15 Fenzl, Ed 14 Fermond, Ck. . ' 21 Ferrero, U 30 Fiala 16 Filly, C 6 Fittbogen, J 7 Findlay, Bruce 28 Fintelman 7 Fischer de Waldheim, A 35 Fischer, L 36 Fischer-Ooster 36 Fitch, Walt 26 Fleischer 10 Flûckiger 14 Focke 13 Fournier, Eug 21 Franchet 23 Franck, B. . ^ 11 Francke, F. . . - 10 Freundlich 34 Friedrichsen, Th 19 Fries, El. . . . Fries, Tb. M. . . Fritze Frivaldszky (de), J. PAGE . 36 . 36 . 9 . 15 Fuchs 10 Fuckel, S 9 Funck, F 11 Galton, Capfc. Dougl 27 Garcia, Reg 48 Garcke, A 5 Gastinel-Bey 37 Gaudefroy, Eug 21 Gautier, H 44 Gegorow 35 Geheeb, A 12 Gelesnow (de) N 34 Gemmi, J 30 Genevier, G 25 Gennari, P 30 Geoffroy St.-Hilaire, A 21 Germain de St.-Pierre, E. ... 21 Geyler 7 Gibello, J 31 Gibson 42 Gibson, J 28 Giele, J. F 18 Gieseler 7 Gillbert, J. n 28 Gille, N 18 Gillet 21 Giovanini 80 Girard 23 Glaziou, A 44 Glehn (de), F 33 Gouault, Alb 20 Godefroy 47 Godlewski, Em 16 Godron 24 Goethe, H 16 Goeppert, H. R 6 Goeze, Edm. . '. 33 Gôhr, J 7 Gonder 17 Goodale 40 Gotteland, A 33 Gottsche 6 Grandeau, L 24 TABLE DES NOMS PKOPHES. OO PAGE Grassi 30 Gray, Asa 40 Gregescu 33 Greig (de) 34 Grenier 22 Grigsrieflf. 34 Grindon, L 28 Grisebach, A 7 Groenewegen, J. C 32 Groenland, J 7 Grugeon, Alf. 26 Grûn, Aug 14 Gubler 21 Guenou . 23 Guerineau, L 40 Guidi, L 31 Guillard, Ach 21 Guilfoyle, W. R 48 Haberlandt, F. ...,.-. 14 Hampe, Em 13 Eanammann, Jos 16 Hanstein, J 6 Hartig 13 Hartig, Rob 9 Hasskarl, J. C 7 Haubner 11 Hayen, F. V 42 Heckel 24 Hector, Jam 48 Heer, 0 37 Hegelmaier, Fr 11 Heiden, Ed 11 Heidenreich 8 Heidepriem, F. ....... 13 Heilman, J 22 Heinrich, R 6 Heinzel 9 Heiss 7 Heldreich (de) Th 29 Hennedy, Rog. ....... 29 Henderson 46 Hennings, P 8 Henriques, J. A 33 Henry, John M. ........ 46 Heniy, Jos 39 Herder (de), F 33 Hering, 0 7 PAGE Hérincq 20 Herrera, Alf. 43 Herrmann, R 9 Henslow, G 26 Hibberd, Sh 28 Hiern 27 Hieronymus, G 45 Hild, E 8 Hildebrand, F 12 Hill, Walt -47 Hinds 28 Hochstetter, W 11 Hoffmann, H 13 Hofmeister 11 Hogg, R 27 Holmes, E. M 26 Hôltzer, H 33 Hooker, J. D 26, 27 Horne, J 38 Houllet, R 20 Houzeau, J. C 43 Husnot, Th 22 Huxley, Th. H 27 Iriarte, Fr 45 Irmiach, M 9 Jacbelli, Fr 30 Jackson, T. R 26 Jaeger, H 12 Jaeggi, Jac 37 Jakolew, W. M 34 James, Tos 40 Jameson, W 46 Janczewski (von), E 16 Janka (von), V 15 Jessen, C 7 Johnston 29 Jordan, Al 24 Judeich, J. F II Jenssen, Chr 8 Jûhlke 9 Juranyi, L 15 Juratzka, Jac 14 Just, Léop 13 bi TABLE DES NOMS TROrRES. PAGE Kalchbrenner, C 15 Kalender ■ . 7 Kanitz, Aug. • 15 Karasavikch, N. L 3t Karsch, A 8 Katzer 34 Kaiiffer, B 33 Keit 38 Kellogg, A 39 Kent, W 33 Kerner, A 16 Kickx, J. J 18 Kierskou, H 19 King 46 Kirchner, L 16 Kirchner, Ph 9 Kirchhofif. 12 Kirtland, Jared P 41 Kjellman, Fr 36 Kloetzcher, H 29 Knapp, J. A 15 Kny, L 5 Koch, K 5 Kolb, M 9 Koltz, J. B. J 32 Kôrber 6 Kornhuber, A 15 Kornicke 6 Korthals, P. W 32 Kosteletzky, F. V 15 Krantz, D^ 6 Kraus, C. F. F 10 Kraus, G 8 Krause 11 Kreusler, Ul 6 Krieger, W 36 Kristof, L IG Krombach, J. H. G 32 Krutizki, P. J. ....... 33 Kubinyi (von), A 15 Kuhn 6 Kuhn, J 8 Kuhn, Gust 11 Kulescheio, S. J 34. Kurz, S 46 Kiifziiig, C. T 9 PAGE Lacroix, Fr 24 Ladrey 23 Laguesse 23 Lamotte, Mart 23 Lamy de la Chapelle, Kd 24 Laucbe 9 Laiig 35 Lang, Cb 12 Lange, J 19 Langetbal, Chr. Ed 12 Larcher, Ad. 21 Latbam 28 Lavallée, Alph. ....... 21 Lawe.s J. B 28 Lawson, G 42 Lawson, Mann. A 28 Leggett, W. H 41 Lebmann, Jul 9 Leitgeb, H 16 Leighton, W. A 28 Le Jolis, A 23 Le Maout, Emm 21 Lemarchant-Moore, S 26 Lemonnier 22 Lennuyez. • 20 Leonbardi (von), H 16 Le Peltier 25 Le Roy, P. V 41 Lesquereux, Léo 4l Lestiboudois, Tbém 20 Levier 30 Lévy, P 43 Lewakowsky, N 35 Liagre, J. B. J 17 Licopoli, Caj 31 Lindberg 34 Linden, J 18 Lisa 31 List, Edm 10 Lloyd, J 25 Loew 6 Lojka 15 Lorentz, G. P 45 Loret, H 24 Loiy 23 liubbers, L 17 Luca.s, Ed 11 Luerssen, Chr 11 Luna, D 43 I-uud, P 44 TAUl.K IIES NOMS l'KOPRKS.. M PAGE Mac Gibbon 38 Mac Intyre 28 Mac Ivor, W. G 4(5 Mac Nab, J 29 Mac Nab, W. Ram 29 Macoun, J 42 Mac Owan, P 38 Madelein 25 Magne 22 Magnus, P 5 Maillot 24 Makowsky, Al 17 Malaiae, C 18 Maly, Fr 14 Mann, G 46 Marchai, El - . . 17 Marchand, L 20 Mares, P 37 Margat, P 46 Martens, Ed 18 Martin, Em 25 Martin, 0 25 Martinet 45 Martins, Ch 24 Masoh. 15 Massalongo, C 31 Masters, Max. T 26, 27 Mathieu, Aug 24 Matthew, G. F 42 Maarer, H 12 Manrer, L 12 Mauri, P 29 Maximowicz (de), C. J. . . . 33, 34 Mayer (père), B 12 Mayer (fils) 12 Meeham, Th 42 Meil, J 19 Mer, Em 21 Mercklin (de) 34 Mayer, C 6 Micheli, M 37 Miers, J 27 Millardet, A 24 Min, G 35 Mitten, W 28 Moe 36 Moeller, J. D 9 Moissau, H 20 MoUer, A. Fr 33 Moore, Ch 48 PAGE ]\Ioor.-, D 29 i[oore, Th 27 Murel, J 18 Mori, Ant 31 Morière, J 22 ilorren, Ed 18 IMorthier, P 36 Mosen, H 44 Mougeot, A 22 Moser, Ig 14 Mouillefert 23 Sludd, W 28 Mueller, (von), F 48 Millier, Ch 8 Millier, Herm 10 Millier, J. F 13 Millier, N. J 8 Muller 34 Muller, H 8 Muller, H 37 Muller, J 37 Miinter, J 7 Mnrray, A 27 Mussat 20,21,23 N Naegeli, C 9 Nallino 32 Naudin, Ch 23 Naut 22 Nées ab Esenbeck, C. G 6 Nencioui, J 31 Netzler, J 12 Nicolson 42 Nieprascli J 7 Niessl de Meyendorf, G 17 Nitschke 8 Nitzschner, W 37 Niven, J. C 28 Nobbe, Fr 11 Nordstedt, 0 36 Nyman, C. F 36 Oliver, D 26 Ortgies, E 37 Orphanides, Th. G 29 f)6 TABLK PES XOMS PHOPRES. PAGE Otto, Ed 13 Oudemans, C. A. .T. A 32 P Pagnonl 22 Papier, A 38 Parlatoio, Ph 30 Pasqua le, .1. A 31 Pasqualiui, A. . , 30 Passerini, .T 31 Paul 8 Payot, V 23 Peck, Ch. H 41 Peck, P 7 Peckolt, Th 44 Pediciuo, N. A 31 Penafîel, A 43 Peneta, J 19 Peniietier 25 Ferez, V 39 Petermann, A 18 Petersen 10 Petzold 9 Petit, P 21 Pctrasch, J 16 Petterson, F 36 Peyritsch, J 14 Pfeffer, W 6 Pfeiffer, L 6 Pfitzer, E 12 Philippi, R. A 45 Pierre 47 Pierre, Is 22 Pigal, G 31 Pire, L 18 Pitra, A 34 Placier, J. M 24 Planchon, G 20 Planchon, J. E 24 Plowrigbt, C. B 28 Poisson, J 20 Popantapulo 35 Porter, Th. C 42 Posada-Arengo. A 44 Poscharsky, G. A 11 Prantl, Ch 9 Prestoe, H 43 Prillieux, Ed 21 Pringaheim, N 5 Probst, J , . 37 Provancher 42 PAGE Prurha, J 17 Pnrkinjc, D 16 a Quélet 24 Quihon 21 R Rabenhorst, L 11 Radile, G 35 Radlkofer 9 Ramond, A 21 Raud, E. S 40 Rau 10 Raulin, V 22 Rauvvenhoff, N. W. P 32 Ravenel, H. W 39 Rees, M 10 Regel (de), Ed 33, 34 Eegnell, P 44 Eehn 10 Reichardt, H. W 14 Reichenbach, L. H. G 11 Reichenbach, H. G 18 Reinke, J 7 Renard 3S Renuy, J 28 Eenou 25 Rettig, H 12 ReTon, L 22 Richard 38 Risler, E 36 Riasoto, V > .... 45 Rivière, A 21, 37 Rivière, Ch 37 Robierre, A 25 Robillard 19 Rodembourg E 18 Rodrigues, J. Barb 44 Rodriguez, J. J .43 Roeper, J 13 Roesler, L 15 Roger, A 28 Rogowitsch, A 35 RoUi, E 29 Rossignol 25 Rostafinski, J 14 Rouiiicgucre, C 25 Roux 24 Roze, E 21 TABLE DES NOMS PROPRES. 67 PAGE Eudolph 35 Ruger, M 41 Russow, Edmond 34 S Saccardo, P. A 31 Sachs, Jul 10 Sadler,N 29 Sagot, P 23 Saint-Gal 23 Saldanha da Gama 44 Salomon, C 10 Samsô-Lund 19 Sanio, C 8 Santo Garovaglio 31 Sargenfc 40 Sargent C. S 40 Sauter, A 15 Scaffai, L 30 Scharrer 35 ScheflFer, R. H. C. 0 47 Schenk 11 Schiffner 14 Schimper, P. W 14 Schirnhofer, G 14 Schmeltz, J. D. E 14 Schmidt 10 Schmidt, P 13 Schmitz;, Fr 8 Schnée, G 35 Schneider, W. G 6 Schnetzler 37 Schoenefeld (de), W 21 Schomburgk, R 47 Schroeder 35 Schroeter 12 Schûbeler, F. C 36 Schûch de Capanema, G 43 Schûle, W 12 Schulzer von Miiggenburg ... 17 Schultze, H 13 Schumann, C 6 Schwacke, C. A. Guil 44 Schwarz, L 16 Schweinfurth 37 Schwendener, J 36 Scott, J 46 Scudder, S. H 40 Sebus, H .18 Serré-Guino 22 PAGE Sestini, F 29 Settegast 9 Seubort, M 12 Severiu, A 36 Shaw, J 38 Shuttleworth, A 46 Sinning 6 Sirodot 25 Skofitz, Al 14 Smeets, J. A 32 Smith, Aub. H 42 Smith, J 26 Smith, W. G 27 Smirnal 35 Sodiro, Al 45 Sohrt 34 Solsky (de), N 84 Sonder, W 13 Sorokin, N. W 35 Sorauer, P 9 Sowerby, G. B 27 Spach, Ed 20 Sparmann 35 Spietz 10 Sprague, C. J 40 Staats 34 Staudigel 35 Stefan, J 14 Stein 16 Stelling, Ed 34 Stohmann F 11 Stokes, G. G 27 Stoll 9 Storer 40 Strasburger, Ed 12 Struska, J 16 Suringar, W, F. R 32 Susan, C 30 Tangl, Ed 16 Tassi, A 31 Tatar, M 16 Tchistiakoff 35 Tenney 41 Terraciano, N 30 Terschek 11 Teysmann, J. E 47 Thoinet 25 Thomé, O. W. ....... . 7 5 58 TATiLE DKS KOMS PROPRES. Pvr.E Thompson, R 46 Thompson T 27 Thiimen, F 10 Thuiber, G 41 Thury 37 Thwaitos, G. H. K 46 Tidmarsh, Ed 38 Timbal-Lagrave, Ed 25 Timirazeff 35 Todaro, A 31 Tommasini (de) 17 Tomabene, Fr , . 30 Ticcul 20 Treub, M t2 Trimen, H 26 Trucbot 23 Tuckerman, Ed 40 Tulasne, L. R 20 Tyge-Rothe 19 u Usera, P 19 Van Benimelen, J. S 32 Van den Brinck, G 32 Vau dor Sande Lacoste 32 Van Eeden, F. W 32 Van Gorkum, K. W 47 Van Heuick, H 18 Van Houtto, L 18 Van Huile, H. J 18 Van Tieghem, Ph 20 Vasquez, A 45 Verlot, B 20 Verlot, J. B 23 Verson, E 31 Veselofsky (do) 34 Vesquo 20 Vetter, Ad 15 Vettor, Chr 14 Viaud-Graud-Maraia 24 Vieillard, E 22 Vildpret 39 Vilmorin, 11 21 Voechting, H 6 Vogel, A 14 Voigt, J 34 W PAGE Walz, J. J 35 Walz, L 15 Warming, E 19 Waterhouse-Hawkins 41 Watson, F 26 Watson, Ser 40 Wawra, H 17 Weber 7 Weber, J. B 23 Weddell, H. A 25 AVeigelt, C 12 Weigelt, K 14 Weiss, A 15 Wendland, H. L 8 Wiesner, J 14 AVigand, A 8 Wigman, II. J • . . 47 Wildfc, E 8 Willermoz, Ch. F 24 Willey, H 41 Williamson 28 Willkomm, M 15 Wilson 38 Wilsou, N 43 Winter G 11 Witte, H 32 Wittrock, V. B 36 Wobst,, M 35 Wolf, 0 8 Wolff (von), E 10 Woift; w 11 Woloszczak, E 15 Wood, H. C 42 AVorouin 34 Wrede, 9 Wright, E. Perc 29 Tel a, J. 43 Zabel ; 8 Zabel 35 Zeller, 6 8 Zinger, J 10 Zôller, Ph 14 Zuchristan, A 15 TABLE DES NOMS GÉOGRAPHIQUES. A PAGE Aberdeen 29 Acadie 42 Adélaïde 47 Afrique 37 Aiken 39 Aix 21 Albany 41 Alençon 21 Alfort 22 Alger 37 Algérie 37 Allemagne 5 Alsace- Lorraine 11 Altenburg 64 Altona 5 Amérique méridionale 44 Amérique septentrionale .... 39 Amherst 40 Amsterdam 32 Angers 22 Angleterre 26 Anhalt (duché d') 13 Annecy 22 Antibes 22 Antigoa 42 Antilles 42 Anvers 18 Apalachicola 40 Arizava 43 Arras 22 Asie 46 Assomption 45 Asti 30 Athènes 29 Augsbourg 9 Autriche 14 B PAGE Bade (Gd. duché de) 12 Bahia 44 Bâle 36 Bangalore 46 Barcelone 19 Batheaston 28 Baudoeng 47 Bavière 9 Bayreuth 10 Belfast 29 Belgique 17 Belleville 42 Berlin 5 Berne 36 Berwick-sur- Tweed 28 Besançon 22 Birmingham 28 Blakenburg-Harz 13 Bohême 15 Bologne 30 Bombay 46 Bonn 6 Bordeaux 22 Boston 40 Brème 13 Brésil 44 Breslau 6 Brest 22 Brisbane 47 British America 42 Bromberg 6 Brookline 40 Brûnn 17 Brunswick 13 Brunswick (duché de) 13 Bruxelles 17 60 TABLE DES KOMS GEOGRAPHIQUES. PAGE Bruyères 22 Bucharest 33 Buenos- Ayres 45 BufTalo 41 Buitenzorg 47 c Caen 22 Cagliari 30 Caban, 22 Calcutta 46 Caldas, 44 Calèves 36 Californie 39 Cambridge 28 Cambridge 40 Campinas 44 Canada 42 Canaries 39 Cannes 22 Canton 40 Cap-de-Bonue-Espérauce .... 38 Cape-Town 38 Caracas 45 Carkow 34 Carlsruhe 12 Caroline du Sud 39 Caserta 30 Cassel 6 Catane 30 Cette 22 Cbamonix 23 Charkow 34 Châteanronx 23 Cherbourg 23 Cheverny 23 Chicago 40 Chili 45 Christiania 36 Clermont-Ferrand 23 Cleveland 41 Clèves 7 Cluny 23 Coethen 13 Coïmbre 33 CoUioure 23 Cologne 7 Colombie 44 Colurabia 39 Columbus 41 PAGE Connecticut 39 Constantine 38 Copenhague 17 Corcelles 36 Cordova 45 Cracovie 16 D Dahme 7 Danemarck 19 Danzig 7 Darmstadt 13 Dedham 40 Dijon 23 Dôbbeln 11 Donaueschingen 12 Dorpat 34 Dresde 11 Dublin 29 Dusseldorf 7 E Easton 42 Ecosse 29 Edimbourg 29 Egypte 37 Eichstadt 10 Eisenach 12 Eldena 7 Equateur 45 Erlangen, 10 Espagne 19 États-Unis 39 F Ferrare 30 Florence 30 Floride 40 Forli 30 France 20 Francfort-s/le-Mein 7 Fribourg 12 G Galicie 16 Gand 18 Gèdre 23 TABLE DES NOMS GEOGRAPHIQUES. 61 PAGE Geisa 12 Geiss 12 Gembloux 18 Gênes 30 Genève 37 Germantown 42 Giessen 13 Glasgow 29 Goerlitz 7 Goritz 17 Gôrz 17 Gôttingue 7 Graaf Keinet 38 Graham's-Town 38 Grande-Bretagne 26 Grand-Jouan 23 Gratz 16 Grèce 29 Greifswald 7 Grenade 43 Grenoble 23 Grignon 23 Groningue 32 Guatemala 43 PAGE Indes françaises 47 « néerlandaises 47 Innsbruck 16 Irlande 29 Italie 29 Jamaïca Plain 40 Jamaïque 43 £ Kiel 8 Kappeln 10 Kasan 35 Kaplitz 16 Kiew 35 King's-Lynn 28 Klausenburg 15 Klosterneuburg 15 Kœnigsberg 8 Kuschen 8 Haarlem 32 Halifax 42 Halle-sur-la-Saale 8 Hambourg 13 Heidelberg 12 Helsingfors 34 Herrenhauscn 8 Hesse (G-» duché de) 13 Hildesheim 8 Hobart-Town 47 Hohenheim 10 Hongrie 15 Hull 28 Hurstpierpoint ....... 28 léna 12 Illinois 40 Illiinsk 34 Illyrie 17 Indes anglaises .46 La Croix de Bléré 23 Laeken 18 Lagoa Santa 44 Lahore 46 Lausanne 37 Le Caire 37 Leipzig 11 Lemberg 16 Leopol 16 Leyde 32 Liège 1<8 Lienz 17 Lille 23 Lima 45 Limoges 24 Lippstadt 8 Lisbonne 33 Littoral 17 Livadia 35 Lobositz 16 Londres 26 L0UVa.ili . , , . r T . . r • 18 62 TABLE DES NOMS GEOGRAPHIQUES. PAGE Lubeck 14 Luciefolde 28 Lucknow 46 Lucques 30 Lund 36 Luxembourg 32 Lyck 8 Lyon 24 Mâcon 24 Madras 46 Madrid 19 Manchester 28 Manille 48 Marburg 8 Marburg 16 Maria Brunn 15 Marseille 24 Martinique 43 ilassachusetts 40 Maurice (Ile) 38 Mecklembourg-Schwerin (Gd duché) 13 Medellin 44 Melbourne 48 Méran 17 Mexico 43 Mexique 43 Milan 30 Missouri 41 Môckern 11 Modène 30 Montbéliard 24 Montevideo 46 Montpellier 24 Moravie 17 Moscou 35 Miinden 8 Munich 9 Munster 8 Muskau 9 N Namur 18 Nancy 24 Nantes 24 Naples 31 PAGE Natal 38 Neustadt-Eberswalde 9 Nenst-adt-sur-la-Hardt 10 Nordhausen 9 New-Bedfort 41 Newfield 41 Nouvelle-Grenade 44 New-Haven 39 New- Jersey 41 New-Torck -.41 Nicaragua 43 Nice 25 Nikita 35 Norwége 36 Nouvelle-Bretagne 42 Nouvelle-Ecosse 42 Océanie 47 Odessa 35 Oestrick 9 Ohio 41 Ootacamund 46 Oran 38 Orléans 25 Orotava 39 Otago, 48 Oxford 28 Padoue 31 Palerme 31 Palma 19 Paraguay 45 Paris 20 Parme 31 Pavie 31 Pays-Bas 32 Pensylvanie 42 Peradenia 46 Pérou 45 Pesaro 31 Pesth , 15 Philadelphie 42 Pillnitz 11 Pise . 31 Poitiers • 25 TABLE DES NOMS GEOGRAVIÎIQUES. G3 PAGE Pola 17 Pommritz 11 Pondichéiy 47 Port-Elisabeth 38 Porfcici 31 Port-Louis 38 Port-Natal 38 Porto 33 Portugal 33 Potsdam 9 Prague 15 Proskau 9 Prusse 5 Putawy 35 Québec 42 Quito 45 Eastadt 12 Ratisbonne 10 Sennes 25 Eépublique Argentine 45 Réunion (Ile de la) 38 Eeutlingen 11 Rio-de- Janeiro 44 Rio-de-la-Plata (États-Unis du) . 45 Rio-Grande 44 Rome 29 Eomorantin 25 Rostock 13 Eothamstedt 28 Rotherfield 28 Rouen, 25 Roumanie 33 Rufach • . 14 Russie 83 Rybnik 9 PAGE S'-Louis 41 S'-Pétersborg 33 Salzlmrg 15 San Felipe 40 San Francisco 39 San-Salvador 44 Santiago 45 Saxe Royale 11 Saxe-Weimar-Eisenach 12 Schoenbrunn 15 Séville 19 Sheffield 28 Sienne 31 Slavonie 17 Soleure 37 Somerset East 38 Sonderhausen 9 Stockholm 36 Strasbourg 14 Stuttgart 10 Styrie, 16 Suède 36 Suisse 36 Sydney 48 Syracuse 41 T Ténériffe 39 Tharaud 11 Tiflis 35 Toulouse 25 Tours 25 Trente 17 Trieste 17 Trinidad (Ile de la) 43 Tripoli 47 Tûbingue 11 Tui-in 31 Turquie 47 Tyrol 16 S Saharunpore 46 Saigon 47 S'=-Catherine 44 S'-Denis 38 Saint-John 42 Udine, 32 Upsal 36 Uruguay 46 Utrecht 32 Utakamund 46 64 TABLE DES NOMS GEOGRAPHIQUES. PAGE Valence 19 Vallombroaa 32 Varsovie 3d Venezuela 4o Vienne ^"^ Vinkovce 17 PAGE Wedel 9 Weihenstephan 10 Weisswasser 16 Wellington 48 West-Chester 42 Williamstown 41 Windsheim 10 Wurtemberg 10 Wurzbourg 10 w Wallendorf 15 Washington 39 Zurich 37 NOTES REÇUES APRÈS L'IMPRESSION & ERRATA. p. 26, au lieu de F. F. Dyei-, Usez : T. T. Dyer. P. 27, ajoutez : M. R. Kippist, secret, aclj. de la soc. Linnéenne. ,/ corrigez : John Bail, 10, Southwell Gardens, S. Kensington. J. M. Crombie, 1 Rockhall Terrace, Cricklewood, N. W- M. W. Hiern, 1 Foxton Villas, Richmond. W. G. Smith, 15, Mildmay Grove, N. D' T. Thompson, Kew. P. 28, ajoutez : W. Robinson, dir. du Oarden, 37 Southampton str., Strand. /, corrigez : Bathesavon en : Batheaston. H ajotdez : Girencester, GloucestersUrc. J. F. Duthie, prof, d'hist. nat. Roy. Agric. Collège. P. 29, en Ecosse, ajoutez : BalmutO, FifcsMre. D' J. T. Boswell, Edit. English Botany. Perth, Perthsldre. D'' J. Buchanan White, Edit. du Scottish Naturalist. S' Andrews, FifcsMre. M. A. H. Nicholson, prof, d'hist. nat. à l'Université. P. 29, en Irlande, ajoutez : M. A. G. More, curateur de mus. de la Soc. Roy. de Dublin. Athènes : M. Phassulis, jard. en chef du Jard. bot. M. Fr. Smith, jard. en chef au Jardin du Roi. M. H. Kloetzcher, chef des serres. Alexandrie {Egypte) -. M. Gaillardot, Vice-Présid. de l'Institut Egyptien. PondiChery {Indes françaises) : M. Contest Lacour, dir. du Jard. bot. et d'acclim. EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE en 187^3. HORTICULTURE . Oronpe II9 Section S, RAPPORT PAR M-^ EDOUARD MORREN, MEMBRE DE LA COMMISSION BELGE. L'Exposition de Vienne a été sympathique aux botanistes et aux horti- culteurs belges : elle a réveillé le souvenir d'anciennes relations qui, dans les âges passés, ont uni l'Autriche et les Pays-Bas. Ces affinités tradition- nelles étaient d'ailleurs surexcitées par un sentiment de déférence et de sympathie envers notre gracieuse souveraine, S. M. la Reine Marie-Hen- riette, et par la bonne grâce du caractère autrichien. Les Viennois sont enjoués, affables, spirituels, un peu caustiques, toujours d'aimable com- pagnie et de gracieuse désinvolture : ils se font aimer et l'on va volon- tiers les voir chez eux. En botanique, le trait d'union entre l'Autriche et la Belgique est personnifié dans Charles de l'Escluse, le grand botaniste belge du XVI" siè- cle, qui séjourna longtemps à Vienne, avec un emploi à la Cour Impériale et qui fonda la Flore d'Autriche ; puis aussi Nicolas-Joseph Jacquin, né à Leyde en 1727, qui illustra les jardins de Vienne et de Schocnbrun. D'ailleurs la science des plantes a toujours brillé d'un vif éclat en Autriche : les noms de Warscewicz, de Schott, de Poeppig, de Unger, celui d'Etienne Endlicher surtout, jouissent d'une célébrité universelle; il n'est pas jusqu'à l'infortuné empereur Maximilien dont on ne doive aussi évoquer la glorieuse et lamentable mémoire : son voyage au 4 EXPOSITION UMVEnSEI.LE DE VIENNE. Brésil, piiblir i);ir le D'^ Wavra, a laisse des traces lumineuses dans l'histoire de la botanique. Quant à riiorliculture, elle est largement répandue en Autriche qui, par conséquent, vient s'approvisionner en Iîeli,Mquc de plantes nouvelles et de bonnes variétés fruitières. La Cour Impériale entretient des parcs et des jardins dans tout l'empire. Le jardin privé de l'Empereur à Vienne, sous la direction de M. Franz Antoine, et celui de Schocnbrun, sous la direction de M. Ad. Vetter, renferment des collections végétales pré- cieuses. Quant au jardin botanique de Vienne, il jouit de la plus haute considération scienlilique, grâce au D'' Fenzl et à ses zélés collaborateurs, le D"" Rcickliart, le jardinier Benseler et d'autres. Les parcs de Vienne sont vastes et superbes : le Prater est bien connu, mais le Stadparc, de création récente, est un chef-d'œuvre en son genre : il a été tracé par le D' Siebeck, une célébrité comme architecte paysagiste. La Société d'hor- ticulture a été fondée naguère par le chevalier de Hugel, bien connu en botanique par ses voyages à la Nouvelle-Hollande et qui a laissé à Bruxelles les meilleurs souvenirs; cette Société est placée sous le patronage des noms les plus distingués de l'aristocratie autrichienne : après l'Empereur et les Archiducs, la liste des membres est toute constellée de princes et de comtes. L'Autriche possède quelques grands seigneurs, hauts et puissants promoteurs de l'horticulture : le prince Camille de Rohan, à Sichrow en Bohème, le Prince J. A. de Schwarzenberg, le comte Alfred Potocki, le Comte Henry Attems, président de la Société styrienne d'horticulture, à Gratz, etc. Le bureau de la Société d'horticulture de Vienne se compose de : M. Ch, Gundacker, chevalier de Suttner, président; Ed. Fenzl, vice- président et M. Schirnhoser, secrétaire. La Société publie un Bulletin sous le titre de Gartenfreund et elle fait preuve d'une activité inces- sante. Les horticulteurs qui en font partie sont nombreux et habiles : plusieurs d'entre eux, MM. Daniel Hooibrenck, L. Kellermann (Aroïdées), Rodolphe Abel, Edouard Abel, Emile Rodek ont acquis une bonne notoriété, même à l'étranger. Des Sociétés semblables existent dans presque toutes les grandes villes de l'Empire (i). Nous connaissons notamment les suivantes : Société morave d'hort., de pomol. et de viticulture, à Briinn. » d'horticulture de Bozen (Tyrol). » » et de*pomologie, à Cracovie (Pologne). » » de Debreczin (Hongrie), (I) Pour l'état et l'organisation de la botanique en Autriclic, voir notre Correspon- dance botanique, Z* édition. EXPOSITIO.^ UNIVERSELLE DE VIENNE. 0 Société d'horticulture de Doriibach (près Vienne). » Styrienne d'horticulture, à Gratz. » Carinthienne d'hortic, à Klagenfurth (Carinthie). » Carniole » à Laibach (Carniolc). » d'horticulture et de pomologie, à Lemberg (Gallicie). » » de la Haute-Autriche, à Linz. » viticole de Marburg (Styrie). » Bohême d'horticulture, à Prague. » hongroise » à Pesth. » d'agriculture et d'horticulture, à Trieste (Illyrie). De plus, il existe en Autriche, des écoles spéciales consacrées à l'enseignement et des stations où se font des rechei'ches scientifiques. Nous connaissons celles que nous allons énumérer : Ecole d'horticulture de la Société de Vienne; le programme des études comprend : la botanique, l'arboriculture fruitière, la culture des plantes d'ornement et des légumes, le dessin linéaire, le levé des plans, l'architecture des serres, l'arithmétique, la géométrie, la tenue des livres et la correspondance. Ecole d'agriculture, de pomologie et de viticulture, à Klosterneuburg, près de Vienne. Directeur : M. le chev. Aug. de Babo. Ecole d'horticulture de Pesth. Directeur : le D"" Fr. Entz. » » de Lemberg. » d'agriculture, de pomologie et de viticulture à Marburg sur la Dran, en Styrie. Ecole de pomologie de Troja, près de Prague. Directeur : le D' J. B. Lambl. Signalons enfin un établissement royal de pomologie à Puszta-Foedemer (Hongrie). Les organes périodiques de publicité botanique et horticole ne sont pas nombreux; nous connaissons seulement le Gartetifreutid que la Société Impériale et Royale d'horticulture de Vienne publie sous la direc- tion de M. Joseph Bermann et VOesterreiche botanische Zeitschrift rédigé par le D"^ Alex. Skofitz. Les produits de l'horticulture ont figuré à l'Exposition de Vienne dans cinq expositions temporaires qui ont été ouvertes successivement les 1^' mai, 45 juin, 20 août, 18 septembre et 5 octobre. La première de ces expositions eut à souffrir des intempéries et de l'inexpérience des organisateurs : les Belges y avaient envoyé des plantes rares et nouvelles et dès ce début, leurs produits furent hautement appréciés. La deuxième exposition temporaire fut particulièrement botanique et inter- nationale ; la troisième fut plutôt autrichienne ; dans la quatrième, figurèrent les fruits et les légumes, et la cinquième concerna spéciale- ment de grands envois de fruits et les produits des vignobles. Le mérite des exposants belges, surtout en ce qui concerne les nou- velles découvertes et les raretés de la flore exotique, fut apprécié EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. sans conteste et leur valut les plus hautes récompenses. Les comptes-rendus d('(aillés(l) et les rapports officiels (2) ne tarissent pas d'éloces sur les productions naturelles que l'horticulture belge sait aller chercher dans les régions inexplorées et presque inaccessibles et qui ont le rare mérite d'être également précieuses pour la science et pour le commerce : ce sont toutes ces découvertes qui élèvent notre horticulture nationale au-dessus du simple commerce et même au-dessus de l'art de cultiver et qui la placent au niveau des sciences, à côté de la botanique. Ce sont elles aussi qui étendent chaque jour la réputation de la Bchnque horticole et rendent le monde entier tributaire de nos grands établissements de culture, véritables musées de botanique intcrtropicale. Ce n'est donc pas par un sentiment de vaine ostentation que nos culti- vateurs se rendent aux réunions cosmopolites : c'est pour étendre notre renom national et pour développer nos relations commerciales ; c'est un devoir qu'ils accomplissent, non sans honneur, mais souvent au prix de sacrifices, tant les plantes souffrent des transports et des mauvaises conditions dans lesquelles elles sont exposées. A Vienne, l'empressement a été très-grand, les concours ont été bien remplis : amateurs et horti- culteurs ont rivalisé de zèle et d'entrain, et, une fois de plus, notre petit pavs a affirmé sa supériorité dans cette branche intéressante et aimable de l'activité humaine. II y a eu pendant la durée de l'Exposition un congrès d'horticulture (3), ouvert le 20 août, auquel M. H. J. Van Huile a assisté (^) et un congrès (1) Die erste vom 1, his 13, HJai wahrende temporârc Austellung des Garlenbaves in der WellauJtsteihing des Jahres 1875; in Der Garlenfreiind, 1873, n» i et 5, p. i2. Die zioeite temponire Austellung des Garlenbaues vom 15 bis 20 Juni auf dur Wellausstellung 1873 ; in Der Gartenfreund, 1873, n» 6 et 7, p. 71. Die dritte temporàre Austellung des Garlenbaues der Weltausstellung 1873, vom 20 bis ôOAttgust; iu Der Gartenfreund, 1873, n» 10, Il et 12, p. 130. Die vierte temporàre Austellung der Garlenbaues in der Weltausstellung 1873, V07n 18 bis 23 Septembre; in Der Gartenfreund, 1873, n» 10-12, p. 138. Die fiinste und letzte der temporàren Ausstelhingen , ubgehalten vom 3 his IS October 1873; in Der Gartenfreund, 1873, n" 10-12, p. U5. Des catalogues détaillés de chaque exposition temporaire ont été publiés par les soins delà commission générale. Ces cinq brochures sont utiles à consulter. (2) 0//îcieller Aussfellungs-Bericht herausgegebcn durch die getiei'al- Direction des Wellauistellung IS7^. Der Gartenbau. (Gruppe II, section ^.) Berieht von D'^ Eduard Fenzl, k. k. Regierungsrath und Professor der Bolanik. (3) Verhandlungen des vierten Congresses deutscher Gaertner und Gartenfretoide zu Wien vom 20 bis 23 Angust 1875; in Der Gartenfreund , 1873, n" 8 et 9, p. 89. (ir) H. J. Van Hllle : La troisième exposition d'horlicuHure à l'Exposition univer- selle de Vienne (20-30 Août 1875); Bulletin d'arboriculture, 1873, p. 338. — État actuel de l'horticulture belge; Discours prononcé au Congrès de Vienne en Aoi'tt 1873, 1. c. 187i, p. 179. — Notes de Voyage, 1. c. 187^, p. 135, 237, 318. — L'Enseigne-. ment agricole et horticole en Autriche, I. c. p. 370. EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 7 international de pomologie('), ouvert le 2 octobre, auquel assistaient MM. Edra. de Glicllinck de Wallc, Gillekens et Ed. Pynaert(2). La participation de la Belgique h cette Exposition a été organisée par une section de la Commission générale. Ce Comité, présidé par M. Fr. de Cannart d'ilamalc, sénateur, était formé de MM. Leclere, Linden, Morren, baron Osy, T'Serstevens, comte Vanderstraeten-Ponthoz, A. Ver- schafTclt, A. W'arocquié, membres, et Ronnberg, secrétaire. Il a marché d'accord avec le département de l'intérieur et avec la Commission générale : sa tâche a été facilitée par la bonne volonté qu'il a rencon- trée chez tous ses collaborateurs, mais il doit ici des rcmercîments à M. Ferd. Maly, jardinier en chef de l'Exposition et surtout un témoignage public de reconnaissance au baron de Schwarz-Senborn, l'intrépide directeur-général de toute l'Exposition universelle, ainsi qu'au D"" Von Arenstein, secrétaire du deuxième groupe qui, avec un zèle infatigable et une exquise urbanité n'a rien omis de ce qui pouvait nous laisser de bons souvenirs. Nous nous dispenserons d'entrer dans renonciation détaillée des faits, lesquels sont soigneusement consignés dans les trois rapports qui suivent rédigés par MM. G. Delchevalerie, L. Lubbers et Gillekens. (1) Verhandlungo.n des Internat ionalen pomologîschen Congresses in Wien vom 2 bis 7 October 1875. Mit zugrundelegung der stenographischen Protocolle bearbeilet von D' Ed. Lucas, i Vorzitzender des Congresses. Ravensburg, 1874, in-S". (2) Ed. Pynaert : La Pomologie à Vienne, in Bulletin d'Arboriculture, 1873, p. 351. — Congrès international de pomologie et d'œnologie à Vienne, 1. c. 187-^, p. 66. [il'l!':ii:!'|i'|ii!T!l"",'"T' RAPPORT DE M. G. DELCHEYALERIE Membre de Ja Commission V. R. égyptienne et du jury international, etc. L'exposition universelle de Vienne a été ouverte au public le l^"" mai et close le 51 octobre. L'Empereur, l'Impératrice et plusieurs princes étrangers, assistaient à l'inauguration qui eut lieu sous la rotonde (') du palais de l'exposition, chef-d'œuvre de hardiesse architecturale dépassant, en dimensions, tout ce qui a été fait de semblable jusqu'à ce jour, puisque la coupole mesure 122 mètres de diamètre et 79 de hauteur. Les galeries du palais situées des deux côtés de la rotonde, mesurent 903 mètres de longueur sur une largeur de 176 mètres. La grande nef de 18 mètres de hauteur, dépassée de 61 mètres par le dôme central donne à l'ensemble de l'édifice, un aspect des plus grandioses. La surface couverte est de 103,000 mètres, plus que la superficie géné- rale du Stad-Park. Elle est encore de beaucoup augmentée, car les cours, qui présentent chacune 2,S00 mètres carrés, sont en grande partie cou- vertes de constructions et d'annexés par les pays étrangers. L'espace occupé par l'exposition universelle de Londres en 1831 à (1) La rotonde a été construite par M. Engerth, le célèbre ingénieur de la com- pagnie du chemin de fer de l'Etat, d'après les plans de M. Scott Uussel, l'architecte du remarquable palais de Sydenham. 40 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. HvHe-Park était de 81,591 mcircs carrés. Celui de l'exposition de 1855, auxChainps-Klyséesà Paris, était de 103,156 mètres. En 1862, à Londres, la siii)crri('ic était de 186,127 m. c. Enfin celle de 1867 à Paris couvrait une surface de 441,750 mètres carrés. L'exposition de 1873 à Vienne couvre une superficie totale de 2,230,631 mètres carrés; seulement, il faut convenir qu'il y a dans l'enceinte de l'exposition de grands sous-bois et ça et là, des surfaces inoccupées, tandis qu'à Paris le champ de Mars était rempli comme une bonbonnière. L'Empereur a pris une grande part à l'organisation de l'exposition uni- verselle dont l'idée lui est venue en visitant celle de Paris en 1867. Les premiers plans sont dus à son initiative personnelle, ainsi que tous les travaux préparatoires et il a suivi de près le progrès et la marche des travaux de l'exposition. Très-souvent même son intervention a écarté les obstacles de nature à entraver ou à retarder l'exécution de cette immense entreprise. L'archiduc Régnier, président de la commission impériale de l'exposi- tion, déploya aussi une énergie considérable pour pousser les travaux de l'exposition. Il s'est fait malgré son rang, le collaborateur zélé et empressé de M. Schwarz. Le baron de Schwarz-Senborn, directeur-général, a été l'âme de l'exposition ; il déploya toute l'énergie et le talent dont il est doué pour mener à bonne fin les travaux de l'exposition, car il eut à lutter dans bien des cas; pourtant il réussit à triompher, grâce à son zèle infati- gable et en faisant preuve d'autorité. Les galeries de tous les pays à l'exposition de Vienne renfermaient de nombreuses collections des produits de la culture. La Belgique a occupé une large place à l'exposition de Vienne ; elle y comptait plus de 500 exposants dans la section industrielle. L'horticulture belge, comme on va le voir, a été aussi largement représentée dans les diverses expositions temporaires et les exposants, pour la plupart émérites, ont remporté presque tous des premiers prix. Le jardin réservé pour l'horticulture dont le plan est figuré ci-contre, est situé entre l'allée principale du Prater et le groupe des constructions égyptiennes. Au fond du jardin se trouve une tente d'environ 300 mètres de longueur, large de dix, servant d'abri aux diverses expositions tempo- raires de l'horticulture. Plan de l'exposition permanente d'horticulture. 1. Araucaria Bid^villi, v 2. n cxcclsa, f . .1 I j I • u. , de M. le prince de Lichlenslem. 3. >' imhricala, l 4. « Brasiliensis, ) 6. Collection de Conifères, de M. Peter Smith et C«, à Hambourg. EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 44 7. Conifères nouveaux, \ 8. Ilex en variétés, > de M. Jean VcrscIiafTeit, iiorlicultcur, à Gand. 9. Buis en pyramides, ; 10. Collection de Conifères, il. » de Riiododendrons, 12. » de Conifères, J de M. J. C. Jurgens, à Hambourg. 13. Abies leocarpa, \ li. Thuyopsis doiabrata, / 15. Corbeilles de Rosiers, de M. Frédéric Ilarms, à Hambourg. 16. Corbeille de Roses Tréraières, \ 17. Fuchsias en arbre, f j m i- n < n i, Ao n u n A T> \ • 1 > de M. F. Harms, a Hambourg. 18. Corbeilles de Pelargonium zonale, l 19. » de Phlox decussata, j 20. Erythrina Crista-Galli, de M. le C«e Fries, à Voslaù. 21. Parterre de fleurs telles que: Mentha oflicinalis; Lobelia gracilis ; Achyranthes Lindeni et Verschaffelti ; Ccntaurea candidissima ; Alternanthera amaena et spathulata ; Gnaphalium lanatum; Matricaria flore pleno ; Vinca major foliis varieg.; Sedum carneum varieg.; Coleus Veitchi et Verschaffelti; Mesembrian- Ihemum cordifolium; Bégonia discolor; Plilox Radetzki ; Ageratum nanum foliis aureo varieg.; Lonicera brachypoda ; Thymus oflicinalis foliis varieg.; Veronica speciosa variegata; Chrysanthcmum foliis varieg. etc. 22. Grand pavillon vitré renfermant une collection de Palmiers. 23. Métairie égyptienne renfermant les animaux domestiques de l'Egypte. 2^. Caisses de Laurier noble, de M. J. Verschaffeit. 23. Araucaria imbricala, de M. Rudolf Abel. 26. Collection de Canna, de M. Rudolf Abel. 27. Collection de Conifères, de M. Dallière, horticulteur, à Gand. 28. Collection de Rosiers, de M. Harms, de Hambourg. 29. Collection d'Ilex, de M. Dallière, horticulteur, à Gand. 30. Collection de Conifères, de M. Peter Smith, à Hambourg. 31. Chamferops excelsa, de M. Leesemann, à Vienne. 32. Collection de Conifères, de M. Peter Smith. 33. Collection de Conifères, de M. A. Van Geert, horticulteur, à Gand. 54: Collection de Glaïeuls, de M. Ch. Verdier, horticulteur, à Paris. 3.^. Araucaria excelsa, de M. R. Abel, horticulteur, à Vienne. 56. Massif de Conifères, de M. Rudolf Abel, horticulteur, à Vienne. 37. Groupes de petits Conifères « » » 38. Collection de Conifères, de M. Rodeck, amateur, à Vienne. 39. Collection d'arbres à feuilles panachées, » » 40. « d'Ilex, n » •il. Groupe de plantes de serre, de M. Stompf, horticulteur, à Vienne. 42. Corbeille de Lantana, \ 43. 10 de Verveines, J 44. » d'Héliotropes, S de M. LéopoldStumpf, à Vienne. 45. » de Coleus et Yucca, \ 46. » d'Agave americana, / 47. Camellias très-forts, de M. Rovelli frères, à Palanza (Italie). 48. Araucaria Bidwilli, de M. Linden, horticulteur, à Gand. 49. Collection de Fuchsias, de M. F. Harms, à Hambourg. 50. Conifères de M. Bakaraty, horticulteur, à Vienne. 51. Conifères et arbustes à feuillage ornemental. 52. Rosiers du Bengale, de M. Lucas Bachraty, à Vienne. 53. Collection de lierres en bordures. 12 EXPOSITION UMVERSELLE DE VIENNE. 54. Plantes à feuillage, Canna, Solanura, Ricin, etc., de la Société d'horticulture. 55. Rosiers de M. Walfram, jardinier. 56. Agave anioricana, var. 57. Colocasia, Coleus, Centaurea, etc. 58. Canna en collection. 59. Plantes à feuillage ornemental. 60. Parterre de fleurs. 61. » » 62. Collection de Dahlias. 65. » de Conifères. 64. » d'arbres pleureurs. 65. » de Rhododendrons. 66. » d'Aucuba et de Buxus. 67. Cl veine, Bignonia radicans, Periploca grœca. 68. Canna en collection. 69. Ricinus en collection. 70. Arbres forestiers et d'ornement, de M. Jurissen cl Sohn. 71. Rosiers en collection. 72. Lantana en collection. 73. Plumbago cœrulea. EXPOSITIONS TEMPORAIRES. Sommaire : 1» Exposition temporaire du 1' au 10 Mai. 2" » » du 15 au 25 Juin. 3» » » du 20 au 50 Août. 4-° » » du 18 au 25 Septembre. go » » du 3 au 15 Octobre. V" Exposition temporaire. Du 1" 01/ \0 Mai. La première Exposition temporaire pour les produits de l'horticulture a été ouverte au public le 1"' Mai par un temps d'hiver. La pluie et le froid se sont fait sentir à Vienne jusqu'à la fin de Mai. M. Linden a eu à déplorer la perte, par le froid, d'une partie des magnificences végétales qu'il avait apportées de ses établissements de Belgique. Le local de l'exposition d'horticulture est une tente étroite et très-lon- gue, figurée ci-contre, abri insulïisant pour les plantes tropicales ; aussi beaucoup ont eu à souffi-ir. En avant de celte grande tente qui forme un demi-cercle se trouve le jardin réservé pour l'horlicullure où sont plantées les collections de Coni- EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 13 fères, d'arbres, arbrisseaux et arbustes d'ornement, Rosiers, plantes vivaces, etc. Les arbres fruitiers sont plantés dans un terrain spécial de l'autre côté, d'une petite rivière, qui sépare le jardin réservé d'avec l'école des arbres fruitiers ou de l'arboriculture fruitière. Avant de citer les lauréats de ces expositions disons un mot sur les médailles. Les médailles mises à la disposition du jury international sont : La médaille de progrès, La médaille de mérite, La médaille de bon goût, La médaille de coopération, Le diplôme de mérite. Toutes les médailles sont frappées en bronze. La Société impériale et royale d'borticulture de Vienne a mis aussi à la disposition du jury international une série de médailles de vermeil et d'argent pour être distribuées aux exposants de l'Empire autrichien. Comme la lutte pour ce genre de récompenses n'a pas le caractère inter- national, nous nous dispenserons de citer les lauréats qui ont obtenu des médailles de la Société d'horticulture viennoise. Les médailles internationales mises à la disposition du jury par la commission impériale sont : 1" La médaille pour le progrès, destinée aux exposants qui auront prouvé avoir accompli des progrès importants depuis les expositions universelles précédentes, soit par de nouvelles inventions, soit par l'introduction de nouvelles plantes, de nouveaux engins, procédés, etc. 2° La médaille pour le mérite sera adjugée aux exposants, qui auront acquis un titre à la récompense par une culture extraordinaire de plantes, l'extension du commerce de végétaux, l'étendue de la production, l'ouverture de nouveaux marchés, l'emploi d'outils, de machines perfec- tionnées et l'excellence du produit. 3° La médaille pour le bon goût est réservée aux exposants de collec- tions ou de groupes de plantes en fleurs supérieurement arrangés. 4" La médaille de coopération est destinée aux personnes signalées par les exposants comme ayant eu une notable part dans l'excellence de la production, de la culture ou de l'extension, de l'écoulement, en qualité de jardiniers en chefs, gérants, dessinateurs ou coopérateurs distingués. 5° Ze diplôme de mérite peut être décerne aux exposants dont les produits ou les travaux ont du mérite, mais non dans un degré à pouvoir leur décerner la médaille pour le progrès ni celle pour le mérite. 44 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. § I. BELGIQUE. — V Exposition temporaire. Du i^" ail 40 3Iai. Comme dans les expositions précédentes de Londres, Paris, Amster- dam, Bruxelles, St-Pétersbourg, etc., M. Linden a présenté les plantes les plus belles et les plus rares. Xous n'avons pas besoin de faire ici leur éloge, il nous suffira de citer les noms de ces merveilles végétales. Platites nouvelles : Anthurium cristallinum Lind. et And., Colombie, 1873. Curmcria picturata Lind. et And., Colombie, i873. Draceena Reali Lind. Nouvelles-Hébrides, 1873. Maranta hieroglyphica Lind. et And., Nouvelle-Grenade, 1873. Pliyliolœnium Lindeni And., Colombie, 1869. Autres plantes nouvelles : Croton Weismanni, Mélanésie, 1872. Dieffenbachia imperialis, Pérou orient., 1871. Dioscorea chrysophylla, Rio Negro, 1870. » meleagris, » » « prismalica, « « Dracsena gloriosa, lie de V'anikoro, 1873. » jaspidea, Mélanésie, 1873. y> lutescens striata, Madagascar, 1870. Maranta Makoyana, Brésil, 1872. Phormium atropurpureum, Nouvelle-Zélande, 1873. Nouvelle plante en fleurs : Tillandsia Lindeni vera. Palmiers nouveaux: Chamœrops humilis variegata; Kentia auslralis, Balmoriana, Canterburyana, Forsteriana ; Livistona auslralis, ferruginea et filaraentosa ; Phœnix Andersoni, natalcnsis et rupicola ; Pritchardia filifera; Ptycliosperraa atlantica ; Acantborhiza Warscewiczi; Calamus specics novaMcnado; Daemonorops accedens ; Gconoma zamorensis, gracilis ; Glaziova clegantissima, insignis ; Dckenia nobilis ; Pritchardia raartiana, Gaudichaudiana ; Wallichia muriostigma. Areca Baneri et sapida; Chamœrops excelsa, elegans, Fortunei et nivea ; Cocos Bonneti glauca; Jubœa spectabilis ; Livistona auslralis et filamentosa, Kenlia Balmo- reana ; Phœnix teuuis. Fougères en arbre : Todea barbara ; Dicksonia squarrosa, Cyalhea dealbala et medul- laris ; Cybolium régale ; Balantium antarcticum. Dracaenn Chelsoni, Dcnnisoni, excelsa, gloriosa, grandis, Guilfoylei, jaspida; Lier- valli, lutescens, striata, Maclacyi, magnifica, melallica, Mooreana, nitida, porpbyro- phylla, splendens, stricla, Reali, Regina, Weismanni. Orc/(irft'(.'S .• Cypripedium superbum ; villosura, caudatum, splendens ; Slasdevallia Lindeni, Odontoglossum crislatum, Pescatorei, Alexandrae, sceptrura, triumphans; Vanda giganlea, suavis, tricolor, insignis. Araucaria Bidwilli, Cooki, e.xcclsa, sp., excelsa robusta, Cunninghami, glauca. Acer palmatum, atropurpureum, ornatum, crispum, forraosura, reticulatum, sanguineum, roseura, dissectum, raarginalum. Azalca : 2"j gros exemplaires, remarquables par leur belle culture. Azalca nouveau : Bernhard Andréa. liltododendron : Princesse Louise. EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 45 Le 1" prix, médaille de progrès, a été accordé à M. Linden pour l'en- semble de son exposition, ainsi qu'une médaille de mérite. M. Alexis Dallière, hort., à Gand, a exposé un lot d'Azalées nouvelles pour lequel il a obtenu la médaille de mérite. M. Vander Cruysse, Éd., hort., à Gand, a obtenu le diplôme de mérite pour un lot de 12 Azalées nouvelles. M. Vandenbossche, C., a exposé un lot de SS^'Amaryllis, à la 1" expo- sition temporaire. 2me Exposition temporaire. Du 13 au 25 Juini^). M. Linden a, comme dans l'exposition précédente, obtenu le 1" prix, la médaille de progrès pour ses magnifiques apports de plantes rares et nouvelles dont les noms vont suivre : Plantes nouvelles : Curmeria picturata; Dieffenbachia antioquensis, angustifolia, impe- rialis; Dracaena Gloneri ; Philodendron parimense ; Rapatea pandanoïdes ; Tillandsia Lindeni vera et tessellata; Spatiphyllum macrophyllum. Palmie7'8 nouveaux : Acanthorhiza Warseewiezi ; Calamus species Menado ; Calyptro- gyne elata; Daemonorops accidens; Geonoma gracilis ; Glaziova insignis; Pritehardia Gaudichaudiana et Martiana ; Verschaffeltia melanochœtes ; Welfia regia ; Calamus tenuis; Plectocomia hystrix. Orchidées : Arides Fieldingi, Larpentae, Lindleyana et odorata ; Cattleya Mossiae var. ; Brassia ocanensis; Cypripedium superbiens et barbatum superbum ; Epidendrum vitellinum et Frederici Guillielmi ; Masdevallia Harryana ; Laelia purpurata ; Odonto- glossum cordatum, cristatum, Alexandrae, naevium et sceptrum ; Oncidium incurvum ; Miltonia Warseewiezi ; Palumbina candida. Plantes à denrées coloniales : Canella alba; Caryophyllus aromaticus; Cinnamomum aromalicum et zeylanieum; Coffea arabica ; Maranta arundinaeea 5 Monodora grandi- flora ; Myristica mosehata ; Pimenta vulgaris ; Piper longum, nigrum ; Theobroma Cacao ; Thea viridis et assamica; Zingiber officinale. Plantes officinales : Anda Comezi ; Antiaris toxiearia ; Cephaelis ipeeacuanha ; Cin- chona olficinalis, Pahudiana et speciosa; Copaïfera officinalis; Dipterix odorata; Erythroxylon coca; Hippomane Mancinella ; Melaleuca eajeputi ; Myrospermum perni- ferum; Quassia amara ; Simaba Cedron, subcymosa et oflicinalis ; Stryehnos eabalonga; Smilax medica. Bois de teinture et d'ébénisterie etc. : Amyris balsamifera ; Bixa orellana ; Bowditchia caobano ; Caesalpinia cehinata; Carapa Guyanensis ; Castilloa elastlea ; Calophyllum calaba ; Cedrela odorata ; Chloroxylon swietenia ; Diospyros ebenum ; Galactodendron utile; Haematophyllum campechianum ; Hura crcpitans; Ilymenaea courbaril ; Inga vera; Laurus Benzoin et eulilawan ; Lagetta lintearia; Machaerium firmum;Mimu- sopsbalota; Swietenia Mahogoni. Arbres à fruits des tropiques : Achras disseeta ; Anona cheriraolia ; Artocarpus (1) Voir la Belgique horticole, 187^, p. 261. 46 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. incisa et intcgrifolia; Barringtonia speciosa ; Campomanesia hypolcuca ; Carica papaya ; Casimiroa cdulis; Cerasiis capollina; chrysophyllum Cainito ; Chrysobolanos Icaco; Cordia Sebestena; Diospyros mabola; Durio zibelhinus; Eugenia Milchelli ; Ficus macrocarpa ; Garcinia australis; Garcinia Livingsloni et mangostana ; Jambosa tuI- garis; Lecvthis ollaria et Pisoni; Lucuma cainito et Goiti ; Mamraea americana; Mangi- fcra indica ; Melicocca alinacformis; Acphelium lilchcc ; Persea gratissima ; Physocalyx edtilis; Plutonia insignis; Prunus sphaerocarpa ; Psidiura cattleyanum; Sapola acbras ; Spondias pleiogyne et iMombin ; Tamarindus indica. Collection de 2'6 espèces de Palmiers. Id. de m sortes de Cycadées. Planches de V lUutlration Horticole. MM. Jacob-Makoy et C'*, horticulteurs, à Liège, ont obtenu la médaille de progrès pour des plantes rares et nouvelles, dont les noms ne figurent pas au catalogue officiel et parmi lesquelles se trouvait le Maranta Makoyana, espèce que le D"" Caminhoa, professeur de la faculté de médecine de Rio-dc-Janeiro, avait trouvée dans la province de Espirito- Santo au Brésil. M"' Legrelle-d'IIanis, à Anvers, a obtenu la médaille de mérite, pour une collection de plantes supérieurement cultivées ; savoir : Agave filifera minor; Anthurium regale; Aralia Sieboldi variegata ; Bonapartea graciiis; Croton pictum ; Croton longifoliura ; Corypha australis; Dracaena versicolor, nigra, rubra, limbata , porpliyropliylla, Guilfoylei , Mooreana; Maranta virginalis major, Porteana, zebrina, setosa, sanguinea; Philodendron crassipes, Colensoi et Veitchi ; Phoenix leoneusis; Vriesea glaziouana ; Yucca quadricolor. M. de Ghellinck de Walle, président de la Société d'agriculture et de botanique Gand, a exposé une belle collection de Sélaginelles et Maranta qui lui ont valu la médaille de mérite; savoir : Selaginella erylhropus, inequalaefolia, involvens, argyraea, laevigata, Poultieri, Karsteniana, rubricaule, reflexa, Schotti, triangularis, Vogeli, seipens et Warscewiczi et les Maranta argyraea, variegata, zebrina, Porteana, Veitchi, Vanden Hecki, Jago- reana, Lindeni, Legrelleana, regalis, princeps et virginalis, ainsi qu'une collection d'Aroidées. M. A. de Goes, horticulteur, à Schaerbcek, a obtenu la médaille de progrès pour une nouvelle sorte de Raisin. M. Stclzner, A., horticulteur, à Gand, a obtenu la médaille de mérite pour une collection de Fougères de pleine terre ; savoir : Adianlum pedatum; Aspidium fragrans Galeotli ; Asplenium Ilalleri, angustifolium, monslruosum et triclioiuanes ; Atliyrium fclix faemina, coronatum, corymbiferum, decurrens, Elworthi, Frigelliae, laciniatura, disseelum, multiceps, grandiceps, thys- sanotum, Vicloriae, plumosum, goringianum, pictum et latifolium; Blechnum spicant, spicant caudatum, spicant subserralum ; Cystoptcris fragilis, intermcdia et oblusa ; Cyrtomiuin alratuni cl Fortunci; Gymnogramma japonioa; Lastraea filix mas, filix m. crispa, filix m. cristata, (ilix m. Barnesi, filix m. dilatata, filix m. angusti pinnata, filix m. ramosa, filix m. furcans, filix m. grandiceps, filix m. interrupta, filix m. Pindari, filix m. spinulescens, filix m. polydaclyla, filix m. pumila, filix m. abbrc- viata. filix m. lepidota, filix mas caudata; Laslraca Goldiana, crylhrosora, opaca, thelypteris, aria ; Lomaria crenala, fluvialis, magellanica ; Onoclea sensibilis; Osmuuda EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 17 regalis, regalis cristata, cinnaraornoa et spectabilis ; Pol}^podium Dryopteris, Rober- tianum, llcxile, vulgare, vulgarc cambricum, vulgarc crislatum, vulgare semilaccra- tum, vulgare serratum ; Polystichuin acubatiim (type), acubaluin lobatuin, acubatum cristalum, acubaluin Wollastoui, aculjaluni crislato gracile, acubatum coucinum, acubatum dissimile, acubatum Elwortbii, acubatum gracile, acubatum grandiceps, acubatum imbricata, acubatum inteiruptum, acubatum latiper, acubatum latum, acubatum lineare, acubatum plumosum, acubatum prolif'erum, acubatum proliferum Brawfourdianum , acubatum proliferum Vootti, acubatum proliferum Wollastoni, acubatum pleropborum, acubatum rntondatum, acubatum subplumosum, acubatum ornatum et acubatum setosum ; Scolopendrium vulgare, vulgare complicatum, vulgare contractum, v. cornutum, v. crenatum, v. digitatum, v. sessile, v. fissidcns, v. flabel- latum, V. glomeratum, v. hemionitis, v. laceratum, v. muricatum, v. ramosum, V. rugosum, v. sagittato crislatum, v. undulatum, v, acaulc, v. marginatum; Strutliiopteris Germanica et Japonica; Woodwardia radicans. Collection de 21 bybrides de Gymnograrama et Cheilauthes, savoir : Gymnogramma bybrida clegantissima ; G. b. aurea, G. b. suipburea, G. h. lactea, G. b. davalliaefoiia, G. h. gracilis splcndida, G. b. grandiceps, G. h. Mooreana, G. h. Laucbeaua, G. b. Lau- cheana pendula, G. b. lanata gigantea, G. h. metallica, G. b. m.'tallica lutca viridis, G b. Parsenii, G. h. pulcherrima nivea, G. h. Stelzneriana superba cristata, G. h. Stelzneriana caudata cristata, G. h. Metenballiana sulfurea, G. b. VVolterbeckii ; Cheilanthes pulveracea cristata; Araucaria robusta glauca; Aralia Sieboldi aurea; Dracœna indivisa lineata; Oreopanax dactylifolia ; Pbormium Colensoi fol. var., tenax fol. var. et Veitch! fol. var. ; Rhopala Corcovadensis. M. J. VerschafTelt, horticulteur, à Gand, a obtenu la médaille de mérite pour une collection de plantes grasses ; savoir : Agave Ellemeetiana, Leopoldi, Verschaffelti, Regeli, Killischi, robusta, Ficquelmonti, Corderoyi, Toneliana, Regeli macrodontba, Whitakeri, etc., et une collection de: Yucca albo spica, cornuta, laetevirens marginata, canaliculata, glauca, filamcntosa variegata, quadricolor, sp? de Californie, Treculeana, picta, californica et Gbies- breghti ; Bonapartea glauca, juncea, filamentosa, gracilis, hystrix compacta, multiccps, Dasyliriou Hartwegianum, serratum, viridifolium, acrostichum, glaucum, tenuifolium; Pilocereus senilis ; Ecliinocactus visnaga, anfractuosus et cornigerus ; Mamillaria species et macrantha vera; Ecbinocactus ingens et spiralis; Echeveria argentea, atro- purpurea, glauca metallica, et sp? de Mexico; Zamia corallipes, horrida; Geratozamia mexicaua; Dioon edule ; Cycas Rumphi; Zamia Lebraanni ; Lepidozamia Pcrroskiana ; Zamia Vroomi et AUensteini; Cycas revoluta. Conifères, etc. M. A. Van Geert, horticulteur, à Gand, a obtenu la médaille de mérite pour un groupe de six Fougères arborescentes remarquables par leur développement et pour l'AVica Candolleana, Conifères, etc. M. Dallière, A., horticulteur, a obtenu la médaille de mérite pour une belle collection de plantes, dont les noms suivent : Anthurium Scberzerianum ; Areca sapida ; Chamaerops species et Fortunei ; Corypba australis ; Croton pictum superbum; Cycas revoluta ; Cypripcdium barbatum et caudatum ; Dieffenbachia Bowmanni ; Dracœna Urabata , Regina», Guilfoylei, Mooreana, terminalis, Veitclii et lineata; Elichrysum grandillorum; Genclyllis tulipifera; Geonoma pumila ; Latania borbonica ; Maranta setosa ; Musa vittata, Nepentbes laevis ; Nidularium Mcyendorlïi, et splendens ; Pandanus utilis et species ; Phoenix reclinata, et tenuis ; Phoenicophorium secbellarum ; Pimelea decussata ; Pritcbardia pacifica ; Thrinax elegans ; Tritbrinax raauritiaeformis ; Xantho.soma Barilleti ; Yucca aloefolia i8 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. varicgata ; Zaniia Lehmanni, Vroonii et horrida cl les nouveautés suivantes : Anthu- riuin crislallinum ; Arlocarpus grandis; Croton maximum, Warcewiczi ; Curmeria pielurala ; DiclVcnliacliia Bau;Ti ; Ficus lanceolata ; Kcntia australis ; Macrozamia corallipes; Maranla Makoyana; Maranta tubispatiia et hicroglj'phica ; Marlinezia erosa; Pandanus Veilciii ; Nidularium spectabilis ; Piioimium atropurpurcum ; Paullinia tiiaiiclrœfolia; Simaba cedion ; Tillandsia tcssellala ; Wclfia legia. Le Jardin botanique de Gand a obtenu le diplôme de mérite pour une collection de plantes utiles, dont les noms suivent : Bixa orellana ; Caryophyllus aromaticus ; Chiocoeca raccmosa ; Cincbona nobilis et succirubra ; Cinnamomum cassia et dulce ; Cocculus Pluckeneti ; Coffea arabica ; Curcuma longa; Dorstenia Contrayerva; Ficus elaslica ; Ilacmatoxyion carapecbianura; Janipba maniliot ; Laurus campliora ; Musa sinensis ; Pboenix dactyiifera ; Piper cubeba et nigrum ; Saccbarum ollicinarum ; Saiinia paimata ; Simaruba excelsa ; Smilax salsaparilla ; Vanilla aromatica ; Zingiber ofïicinalis. MM. Roelens, Ch. et fils, horticulteur, à Gand, ont obtenu le diplôme de mérite pour des Amaryllis en fleurs. M. Desmct, L., horticulteur, à Gand, a obtenu la médaille de mérite pour un beau lot de plantes ; savoir : Phormium tenax aurco strialis ; Coiensoi snperbum, Veitchi fol. var.; tenax quadri- color, tenax atropurpurcum ; brovifolia fol. aur. striatis; Echeveria carminata, Ganda- vcnsis, globosa, grandis, ractallica crispa, Van-Celsli, puiverulcnta, farinosa; agavoïdes marginata; scaphophylla, metallica glauca, Saundcrsi ; Thuyopsis dolabrata foi. var.; Eurya latifolia fol. eleg. marginatis ; Agapanthus umbellatus fol. arg. var. M. Spae, horticulteur, à St-Amand, a exposé un beau lot de Phormiums (6 variétés), de Palmiers (6 espèces) et un nouveau Dracaena. Exposition temporaire. Du 18 aîi 23 Septembre. M. L. Bossaerts-Donkelaar, à Gand, a obtenu le diplôme de mérite pour une collection de 50 espèces et variétés de Graminées; savoir : Agrostis plumosa et vulgaris ; Aira caryophylla, flexuosa, nebulosa, pulcbella ; Anto- xanllium odoralum; Arrhenantlierum .ivenaccuïn ; Avena fatuâ et strigosa; Bromus commutalus, cricaeformis, divaricalus, sterilis, secalinus, raccmosus et Gussoni ; Briza maxima, média et ruiibarba; Briznpyrum siculum; Calamagroslis epigcos ; Cynosurus cristatus ; Descliampsia juncea ; Elymus Pliiladelpliica ; Eragrostis megastachia ; Ericepliorum angustifolium ; Festuca glauca, rigida ; Glyceria speclabilis; Ilordeum jubalum ; Lamarckia aurea : Lagurus ovatus ; Melica altissima, ciliata et uniflora ; l'anicum capiliarc ; Paspalum dilatatum ; Pbalaris caerulescens ; Phragmites commu- nis; Pcnniselum longistylum ; Stipa pennata, plumosa, elegantissima et calamagrostis ; Triselum navesccns ; Trilicnm monococcum; polonicum et glaucura; Uniola latifolia ; Amobium alatum ; Acroclinium roseum et album; Antcnnaria margaritacea ; Gom- pbrena globosa ; FFcliclirysuinbractealum ; Bodantlic Manglesi var. et alba ; Xerantbe- mum alba plena, purpurcsccns plcna et atropurpurea pleiia, en fleurs immortelles. EXPOSITION CMVEnSELLE OE VIENNE, 19 Exposition temporaire. Du 5 aw IS Ociohrei^). Le Cercle d'arboriculture de Gand a obtenu la médaille de progrès pour une belle et nombreuse colleclion de fruits; savoir : 3G9 sortes de poires et 290 sortes de pommes, pêcbcs, prunes, etc., des plus remar- quables. La Société centrale d'arboriculture de Bruxelles a obtenu la médaille de progrès pour une belle et nombreuse collection de 610 sortes de poires, 100 sortes de pommes, 50 pêcbes, 13 abricots, 20 prunes, 4 coings, et une collection de légumes de 117 sortes en 17 genres différents. Exposition permanente. M. Dallière, horticulteur, à Gand, a obtenu la médaille de mérite pour une collection de Conifères; savoir : Ahies pinsapo et sibirica ; Chamaeciparis aurea et lurifera; Cryplomeria elegans ; Cupressus Lawsoni aurea, compacta el var.; Relinospora aurea, compacta, ericoïdes, ibeniica, lycopodioïdes, oblusa et plumosa ; Taxus baccala ; Thuya aurea, gigantea, pendula , plicata, recurva nova, Vervaeaniana, Warrcana ; Thuyopsis borealis et dolabrata. — 12 variétés d'Jlex, etc., lors de la deuxième exposition temporaire. M. J. Verschaffelt, horticulteur, à Gand, a obtenu la médaille de mérite pour un groupe de Conifères rares, d'Ilex, Buxus, Lauriers d'Apollon, etc. M. A. Van Geert, horticulteur, à Gand, a exposé une collection de Conifères pour laquelle il a obtenu la médaille de mérite à la 2™* expo- sition temporaire. M. Linden : Araucaria BidwiUi, a obtenu la médaille de progrès et de mérite pour l'ensemble de son exposition du 1""^ au 15 Mai. § II. FRANCE. ~ r° Exposition temporaire. Du 1" au 10 Mai. M. L'Hérault, aspergiériste, à Argenteuil, a obtenu le diplôme de mérite pour un lot d'asperges, supérieurement cultivées. (1) Voir la Belgique horticole, l!S73, p. 525. no EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 2'"*" Exposition temporaire. Du 15 au 25 Juin. M. Ch. Baltct, horL-pcp'", à Troyes (France) a obtenu le diplôme de mérite pour une belle collection de greffes représentant les différents modes de greffages des végétaux, avec son ouvrage : « L'Art de greffer. » Qme Exposition temporaire. Du 20 au 30 Août. M. Ch. Verdier, hort., à Paris, a obtenu la médaille de mérite pour une belle collection composée de 150 variétés de Gladiolus. ^me Exposition temporaire. Du 18 au 23 Septembre. M. Desmouilles, pépiniériste, à Toulouse, a obtenu la médaille de progrès pour une belle et nombreuse collection de poires, pommes, raisins, pèches, etc. M. Allégatière, hort., à Ljon, a exposé des Pelargonium nouveaux, mais qui n'étaient malheureusement pas en fleurs, pour la plupart. 5™'' Exposition temporaire. Du 5 au 15 Octobre. M. Ch. Baltet, hort.-pép'", à Troyes, a obtenu le diplôme de mérite pour une belle collection de pommes, composée de 210 sortes. Le Vignoble de Lorry (Moselle) a obtenu le diplôme de mérite pour une collection de raisins, poires, pommes, etc. Exposition permanente. M. Durand, pépiniériste, à Bourg-la-Reine, a obtenu la médaille de progrès pour une collection d'arbres fruitiers plantés dans l'exposition d'arboriculture. EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 21 MM. Baltet frères, pépiniéristes, à Troyes, ont obtenu le diplôme de mérite pour une collection d'arbres fruitiers, de Conifères employés au reboisement de la Champagne, pour le Lo-Za [Rhunimis ulilis), arbre dont le fruit, la feuille et l'écorce servent à la fabrication de la couleur vert de chine et dont l'acclimatation en France est un fait accompli. M. Baltet qui cultive cet arbre depuis 15 ans dans son établissement, en a déjà obtenu 4 générations par les graines, récoltées dans sa pépinière. Et enfin pour le noyer d'Europe greffé sur le noyer d'Amérique, par le système de greffage en fente sur bifurcation. Par ce procédé on obtient la tige droite et industrielle du /. nigra. Le Vignoble de Lorry (Moselle), a obtenu la médaille de progrès pour son exposition de vignes et pour sa culture méthodique. M. Rose-Charmeux, a obtenu la médaille de mérite pour une collec- tion de cerisiers et vignes forcés. MM. Croux et fils, pépiniéristes, à Sceaux, près Paris, ont obtenu le diplôme de mérite pour une collection de 75 sortes de Conifères. § III. EGYPTE. — Exposition temporaire. Du l^'" au 15 Mai. La Commission V. R. égyptienne, a exposé à cette exhibition, cinq variétés d'une légumineuse alimentaire de l'Inde, nouvellement intro- duite et acclimatée en Egypte par M. G. Delchevalerie ; ce sont : le Cajan à graines rouges, jaunes, blanches, noires et maculées, variétés appartenant au Cajanus indiens de Sprengel, pour lesquelles le jury a décerné la médaille de mérite. Exposition permanente. Le jardin égyptien (hors concours). Le jardin égyptien est renfermé au milieu du groupe des construc- tions égyptiennes ; au nord se trouve la maison égyptienne, au sud le tombeau de Beni-Hassan; à l'est la métairie égyptienne et à l'ouest la mosquée. Au milieu de ce jardin se trouve un bassin où sont cultivées des plantes aquatiques du Nil, parmi lesquelles on remarque une forte touffe de Papyrus antiquorum. Cette plante est célèbre par ses feuilles qui servaient à faire des voiles, des nattes, des habits; avec la moelle des tiges on faisait des flambeaux; les lames des tiges et l'écorce servaient à i>2 EXPOSITION UNlVEnSEIXE DE VIENNE. faire le Papyrus; le berceau dans lequel Moïse fut expose sur les eaux du yU par la fille de Pharaon, était, dit-on, tressé en roseaux de Papvrus. Avee les fleurs on tressait des couronnes pour les Dieux. Ouand Aiîésilas visita l'Ecvpte, il fut si charmé de la beauté des guir- landes tressées avec les fleurs du Papyrus dont le roi d'Egypte lui fit présent, qu'il voulut emporter en Grèce quelques-unes des plantes qui les avaient fournies. Les autres plantes aquatiques cultivées dans le bassin du jardin égyp- tien sont : le Xelumhiion speciosuin, le Nymphaea lotus et coerulea, le Ci/perus clives et altérai folius, Tijplia latifolia, etc. Parmi les arbres fruitiers de rÉgy[)le, on remarque le Dattier, arbre produisant annuellement en Egypte environ quinze millions de quintaux de dattes ; on trouve encore dans ce jardin VEugenia australis, VAiiona squainosa, le Musa Paradisiaca et sincnsis, VEnjohotria Japonica, le Jambosa vulgaris, le Mangifera indica, le Psidium pyriferum et pomi- feruin, etc. Parmi les arbres d'ornement, on remarque le Ficus elastica, VEuca- lyptus globulus, VAralia papyrifera, le Camphrier, Cycas revoluta et circimdis, Latunia borbotiica, Chamuerops excelsa et sincnsis, Casuarina equisetifoliu, Ricinus commiinis, Aralia Sieboldi, Bambusa mitis, Dra- caena australis, Wigatidia caracasana, etc. Le Caféier est cultivé dans ce jardin; c'est une espèce introduite de l'Arabie en Egypte, qui fructifie sous le climat du Caire^, et qui a fleuri en septembre à l'Exposition de Vienne. La canne à sucre, jolie plante d'Orient et utile, est cultivée dans le jardin égyptien. On cultive la canne à sucre sur de grandes étendues de terrain pour l'extraction du sucre dans la moyenne Egypte. Le Colocasia odora et esculcnta sont également cultivés en Egypte. Le tubercule de ce dernier entre pour une grande part dans la nourriture des indigènes. Le souchet sultan est aussi cultivé dans ce jardin ; ses tubercules sont alimentaires. Les plantes vivaces d'ornement, ce sont : Bégonia semperflorens, Reseda odorata, Lobelia gracilis, Alter- nanthera amoetia, Jacinthes, Narcisses, OEillets, Jasmins, Tubéreuses, Coreopsis, Zinnia, Pétunia, Rosiers, Achyranthes Verschaff'elti, Gnapha- lium lanatum, Achyranthes Lindeni, Pelargonium zonale, Cineraria maritinia, Coleus Verschaffelti, Héliotropes, Matricaires, Pervenches, Bégonias, etc. L'arrosage du jardin égyptien s'effectue par une Norias, manège hydraulique tourné par un buflle, et placé dans un coin du jardin ('). (1) Voir la description de eut instrument dans notre Catalogue raisonné des produits de l'horticulture et de l'agriculture à l'Exposition universelle de 1873 à Vienne. EXPOSl'flOIV UNIVEKSKLLE DE VIENNE. 23 Le jardin égyptien à l'exposition universelle de Vienne est trace d'après le style des jardins du Caire. Une vérandah, couverte de plantes grimpantes fait le tour du jardin; là on peut se mettre à l'ombre pour y respii'er la fraîcheur. Les chemins du jardin sont plus élevés que les parterres, contrairement aux jardins d'Europe dont les parterres et les corbeilles sont toujours plus élevés que les chemins. L'arrosage des jardins ayant lieu, en Egypte, par des rigoles conduisant l'eau dans les parterres et sur les massifs, il est absolument nécessaire d'exhausser les chemins, sous lesquels sont posés des tuyaux en poterie pour faire passer l'eau d'un massif à l'autre à travers ces chemins. La terre qui sépai'e les chemins d'avec les massifs est retenue par une mince bordure de ciment; de cette façon le jardin peut être inondé entièrement pendant que les chemins sont complètement à sec et la promenade de cette façon n'est jamais interrompue par les inondations dans les jardins en Egypte. § IV. HOLLANDE. — Exposition permanente. La Société pomologique de Boscop, a obtenu le diplôme de mérite pour une collection d'arbres fruitiers et d'ornement ; savoir : Poiriers, Pommiers, Rhododendrons, Azalées pontiques, Conifères, Aucuba, Buxus, etc. M. Jurissen, Jac. et fils, à Haarlem, ont obtenu le diplôme de mérite pour une collection d'arbres fruitiers et d'ornement. M. Boer, W. C, à Boscop, a exposé une collection d'arbres fruitiers. Diplôme de mérite. § V. MONACO. — Exposition permanente. Le jardin de la principauté de Monaco. A côté du pavillon du Jury international situé dans le parc de l'expo- sition universelle se trouve un joli petit jardin de forme carrée entouré d'une grille basse et élégante. Au milieu se trouve un magnifique petit pavillon rempli des divers produits des exposants de la principauté. 24 EXPOSITION UMVEUSELLE DE VIENNE. Les mnj^nifitfiics plantes iropicalos, d'un bel aspect exotique qui ornent ce jardin contrastent ai^i-éahleinenl avec les arbres indiiçèncs du Pratcr. Ce jardin a été créé aux Irais de la Société industrielle et artistique de Monaco. On remarque parmi les arbres fruitiers de ce pays cultives à Vienne, de grands Orangers à fruits doux, Limettiers et Mandariniers et Limoniers; VEuryoholrya japonica, etc. Parmi les arbres, arbrisseaux et arbustes à feuilles ornementales, on y voit de fortes touffes de Jiambusa nigra, de Schiiius molle, Chamaerops humilis, Solanum robiistum, Ficus elastica ; Eucalyptus globiilus en fleurs, Chamaerops excelsa, Cordyline indivisa, Datura violet et blanc, Myrte, Ricin sanguin, etc. Parmi les plantes à feuillage ornemental, vivaces et annuelles, on remarque VAcanthics mollis et spinosa,- V Agave americana glaicca et foliis var. les Aloë coriàculata, ferox, reticulata, soccotrina etverrucosa, les Amarantus tricolor , bicolor et melancholicus , diverses variétés d'Amaryllis; une collection de Balsamines; le Jîegonia discolor, le Canna, Celosia cristata, Cbrysanthèmes de diverses variétés, Cinéraires, une collection de Glaïeuls, l'Héliotrope, VHennea elegans, l'Immortelle, les Ipomées, une collection de Lilium, le Lobelias, Mescmbrianthemum, Mufliers, Nicrembcrgia, OEillets, Phlox, Pétunia, Phorminm tenax. Reine Marguerite, Réséda, la Canne à sucre [Saccharum ofjicinarum) les Verveines, les Yucca et diverses variétés de Zinnias. De forts exem- plaires d'Erythrina crista Galli, d'Amorphophallus Rivieri, Pelar- goniums, etc. Dans de magnifiques vases de dimensions colossales sont plantés des Agave americana avec leurs hampes florales gigantesques. Le long de la grille sont plantées des plantes grimpantes telles que Lonicera brachypoda varieguta; Arauja albens en fleurs, Cobea scandens, Kejinedya alba, Ipomées, etc. Dans un coin du jardin se trouve un rocher garni de plantes grasses telles que Acjave americana, Phormium tenax, Aloës, Cactus, Echeveria, Sempervivum, etc. L'intérieur du pavillon est décoré d'un magnifique paysage du château et de la ville de Monaco avec ses riants alentours. On trouve, parmi les produits exposés, des citrons, des carroubes, des olives, des oranges, cocons de vers à soie; fruits àcV Eucalyptus globulus. Les bois d'Olivier, de Caroubier, de Cyprès, d'Oranger, de Citronnier et divers objets en bois ci-dessus mentionnés tels que jardinières, coffrets, vases, boîtes, etc. Des palmes tressées, etc. Ce beau jardin n'a obtenu que le diplôme de mérite. On trouve aussi dans les armoires du pavillon monégasque des fleurs artificielles dans les espèces suivantes : Rose Gloire de Dijon, Maréchal Niel, Général Jacqueminol, Duchesse de Sulherland, l'Iris, Dielytra EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 23 spectabilis, Jacinthe, Cypripcdium, Orcliidccs, Cactus, Pêchers en fleurs, Fuchsias, Orchidées et diverses autres plantes en fleurs, reniarquahles par la perfection du travail, l'exactitude des formes et le mérite du coloris. § VI. GRECE. — Exposition temporaire. Du 1?) au 25 Jicin. M. Orphanides, professeur, à Athènes, membre de la Commission royale Hellénique à l'Exposition universelle de Vienne, a obtenu la médaille de progrès pour une collection des plus remarquables, composée d'environ 60 espèces de fruits d'Aurantiacées parfaitement conservées et classifiées. Nous avons surtout remarqué dans cette belle collection : Le CHriis pampelmos chadock, decumanus et vulgaris ; le Citrus himia pyriformis, pyriformis var. ei hispanica ; Xc Citrus bigaradia umbilicata, spataphora et macrocarpa; le Citrus Umonium graecurn; le Citrus aurantium conicum, etc., etc., et un herbier de plantes de la Grèce par le professeur Orphanides. Exposition permanente. Le Jardin Royal Hellénique. Le jardin grec tracé à l'Exposition universelle de Vienne, se rapproche un peu du jardin égyptien. Les parterres sont, comme dans les jardins d'Egypte, en contrebas des chemins. Dans ce jardin se trouve une collection d'arbres de la pépinière nationale d'Athènes comportant les espèces suivantes : Pyrus communis, 13 variétés. Pyrus malus, 10 id. Cydonia vulgaris, 3 id. Amygdalus communis, i id. Pruims armeniaca, 8 id. « doraestica, 3 id. Amygdalus persica, 21 id. Eryobotrya japonica, 1 id. Punica granalum, 3 id. Juglans nigra, I id. Morus alba et nigra, 3 id. Ficus carica, i id. Citrus aurantium pampelmus. n Bigaradia. « aurantium. Pistacia vera. Citrus dccumana. n limonum. n » var. graeca. 26 EXPOSITION LMVERSELI.E DE VIENNE. Cuprcssus ; Thuya orienlalis; Pinus cnmbra ; Cercis siliquastrum ; Qucrcus suber , Laurus nohilis; Piinica sranntiim fl. plcno; Scliinus molle; Populus oiiliirieiisis; Ligus- trum jiiponicuin; Plivtolacca urbori'U; Koclrculcria paiiiculata; Cham.Trops huinilis; Pliœnix (laclvlifi-ra; Gli'ilitscliia sincnsis; Amygdalus commuais; Juglans iiigra ; Tamarix Gallica; Acacia Farnesiana, eburnca et jiilibrissin; Ccslrum aureum; Poiygala spcciosa, Jasmiimm rcvobitum; Bumis scmp^Tv.Tciis ; Pittosponnn tabira* ; Cassia grandillora; Yucca alaefolia ; Agave amei'ic liia : Kvonyinus japonica ; Rapbiolcpis indica ; Pbotinia glabra ; Viburnum suspeusum ; Ncrium oleandcr; Lantana camara ; Lonicera scmprrvircns ; Abutilon striatum ; Cral:egus monogyna; Lippia citriodora ; Hibiscus svriacus ; Bégonia nidicans ; Ecliitcs suaveolcns ; Arundo donax ; Roses pompons, du Bengale et ibés, Dahlias, Tubéreuses, etc. § VII. ITALIE. — Exposition temporaire. Du 15 au 25 Juin. La Commission de Brescia (Italie), a obtenu la médaille de mérite pour une collection de fruits : oranges, citrons, etc. La Commission de Vérone (Italie), a obtenu la médaille de mérite, pour une collection de fruits de la région méditerranéenne. Exposition temporaire. Du 5 aw 15 Octobre. 31. Garnier Valletti, a exposé une collection de fruits artificiels pour lesquels il a obtenu la médaille de progrès. Exposition permanente. M. RovcUi frères, a obtenu la médaille de mérite pour trois spécimens gigantesques de Camellias en pyramides. Le même exposant a obtenu un diplôme de mérite pour une collection de cônes de Conifères, environ 75 espèces et variétés, ainsi que Citrus, Limonia, Evonymus, P'orlunca, Lomatia, Quercus, Thea, Ungnadia, etc. EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 27 § VIII. JAPON. — Exposition permanente. Bu 20 au 30 Août. La Commission impériale du Japon a exposé une belle collection de Lis en fleurs pour lesquels elle a obtenu plusieurs médailles de mérite pour les différents membres de cette commission. On remarquait dans celte collection plusieurs espèces nouvelles cl plusieurs variétés hybrides remarquables du Lilium auratum. Plusieurs Orchidées non fleuries, des Fougères, et un herbier de 4,000 plantes du Japon ont été exposés par la Commission de ce pays ainsi que 2S0 espèces d'arbustes vivants du Japon. Le diplôme de mérite a été aussi décerné à la Commission japonaise à la première exposition temporaire pour des tubercules de l'Igname du Japon et du Lappa major. Exposition permanente. Le jardin Japonais. Le jardin japonais est tracé et planté d'après le style du pays; il est en forme de paysage ; ici c'est un monticule avec rocher et chute d'eau, avec des Conifères nains sur les talus; là c'est une rivière serpentant sur un fond de cailloux et bordée d'arbres les plus rares apportés du Japon. Des monuments en pierres et des bêtes fauves en poteries et en bronze décorent le jardin. Les chemins sont bordés de petites clôtures en Bambous fendus en deux et attachés les uns aux autres. De grands parterres de Lis décorent le jardin japonais. On remarque surtout de belles variétés hybrides du Lilium auratutn et plusieurs espèces nouvelles des plus remarquables. Le Lis est la fleur de prédilection des Japonais et la belle collection de ces plantes qu'ils ont apportées à l'exposition universelle de Vienne nous montre tous les soins et la sollicitude qu'ils prodiguent à ce beau genre de plantes, qu'ils abritent chaque jour des moindres rayons solaires par des claies finement tres- sées en lames de Bambous qui se roulent facilement. De nombreux arbres et arbustes à feuilles persistantes ont été appor- tés par la commission japonaise; on trouve parmi ces végétaux beau- coup d'espèces nouvelles qui n'ont jamais été introduits en Europe. Il y a dans les appoints japonais une mine à exploiter pour les horti- culteurs. 28 EXPOSITION l'ER.MA.\"E\TE DE VIENNE. § IX. RUSSIE. — Exposition temporaire. Du 18 au 23 Septembre. M. Gocggingcr, à Riga, a obtenu le (liplôinc de mérite pour des gro- seilliers nouveaux, en fruits et en conserves. Exposition temporaire. Du 3 aw lo Octobre. M. GratchefT, E., de St-Pctersbourg, a obtenu la médaille de mérite pour une collection de légumes à rexjjosition temporaire du ô au i^ Octobre. § X. AMÉRIQUE. — Exposition temporaire. Du 15 mi 23 Juin. M. le D"^ Warren, de New-York, a obtenu le diplôme de mérite pour des Broméliacées et Orchidées nouvelles. § XI. DANEMARK. La Société des jardiniers de Copenhague, a obtenu la médaille de progrès et de coopérateur pour une collection de poires, pommes et raisins, à l'exposition temporaire du 3 au 15 Octobre. § Xn. AUSTRALIE. La Société d'hnrlirultiirr Virton'a (VAiistrulie a obtenu la médaille de mérite à la deuxième exposition temporaire d'horticulture pour des photographies d'horticulture. EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 29 § XIII. AUTRICHE-HONGRIE. — Exposition temporaire. Du 1'"^ au 15 Mai. La médaille de progrès a été décernée à M. Rudolf Abcl, pour une collection complète d'Azalées bien fleuries, de Rhododendrons, Conifères, Cycadées, Dracaena, Yucca, etc., etc. Des médailles de mérite ont été accordées aux horticulteurs suivants de l'Autriche-Hongrie à la l" exposition temporaire : MM. Joseph IFirsch, Rudolf Abcl, Friedrich Lesemann, Georg Steck, Cari Maznettcr, Lucas Rachraty,LudwigAbcI, Franz Platz, Friedrich Benseler, A. C. Rosenthal, Hengel, Obstbau-Shule dem Statsgarten et Gartenbau Verein ; la Ackerbaugesellschaft de Trieste et F. J. Dionys comte Szechenyi, de Hongrie. 19 diplômes de mérite ont été encore décernés à divers exposants de l'Autriche-Hongrie à la première exposition temporaire, 1 médaille de bon goût et 2 de coopérateurs. Exposition temporaire. Du IS au 2o Juin. Deux médailles de progrès ont été décernées aux princes Johann et Joseph de Schwarzenberg pour leur belle exposition des produits d'horticulture. MM. Bachraty Lucas, Brenner Auguste, Klaring Friedrich, Leseman Friedrich, Mayer Georg, Ritter Wilhelm, Rodeck Emil, Rosenthal Wolfram et Zonfaly, horticulteurs de l'Autriche, ainsi que MM. Schilhan, P. J. et Jananschet, J., de la Hongrie, ont obtenu la médaille de mérite. 4 médailles de bon goût, 7 médailles de coopérateurs et 17 diplômes de mérite ont été décernés aux exposants autrichiens. Exposition temporaire. Du 20 au 30 Août. M. Rudolf Abel a exposé une belle collection de plantes de serre qui lui a valu la médaille de progrès. M. Emil Rodek a également obtenu la médaille de progrès pour une belle collection de plantes de serre. ÔO EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. Beaucoup d'hoiticultcurs de Vienne et des environs ont concouru à rciiibellissemenl de celte belle cxliibilion des produits de l'horliculturc. Exposition temporaire Du 18 au 23 Septembre. A rRxposiiion de Septembre, il n'y avait guère que les horticulteurs de rAiiliiclie et d'une partie de rAllcmagne. Cette Exposition consistait en plantes de serre et en fruits de la saison. Exposition temporaire. Du 3 aw 15 Octobre. L'exposition collective des produits de la Hongrie a obtenu la médaille de progrès pour fruits et légumes. La Société d'agriculture de Keszhely a obtenu la médaille de progrès pour une belle collection de Raisins de la Hongrie. M. Gratchcf, a obtenu la médaille de progrès pour de beaux légumes. M. le comte Zichy, la Société vigneronne de Pjesbourg, l'école de vignes de Batorkeszcr, M. E. G. Haïka de Papa, M. Mathuaz, ont obtenu la médaille de mérite pour fruits et légumes de la Hongrie. Enfin M. Marschy, de Prcsboiirg et M. Ficrztgansky, ont obtenu le diplôme de mérite. L'école de viticulture de Hofcn (hors concours). L'institution d'ai^riculture de Croatie a obtenu la médaille de mérite. La Société d'horticulture de Pozen(Tyrol mérid.), a obtenu la médaille de progrès et de coopérateur pour une magnifique collection de poires, pommes, raisins, oranges, citrons, figues, ananas, melons, etc. La collccliou de raisins et pommes de la Styrie (institution de Marburg) a obtenu la médaille de progrès et une médaille de coopérateur. De beaux raisins des vignobles de Rlostcrneuberg et de Compolds- kirchen lez Vienne, ont été exposés hors concours. Le Cloître St. Florian a exposé de belles corbeilles de fruits hors concours. MM. F. Gcrold, de Neuwaldez, le C"' de Breunner, à Grafeneg, et la Société d'agriculture de Hovcrelo, ont obtenu la médaille de mérite pour des collections de fruits cl légumes. Enfin la Société d'horticulture de Klagenfurt, M. Mumeller, de Pozen, et M. Hcngel, de Vienne, ont obtenu le diplôme de mérite pour fi'uits et L'i^iiines, EXPOSITION U.MVEUSELLIC DE VIENNE. 51 Exposition permanente La Sociélc d'horticulture a expose des parterres de plantes et de fleurs dans le jardin de l'exposition permanente. M. Rosenthal a exposé une belle collection d'arbres fruitiers et d'ornement. MM. Thiel Engelbert, Abcl Rudolf, Franz Platz, Hengl Mois, jun., Obst. und Weinbauschule, V.'^olfram M., Bachraty Lucas, Dewoty's Franz, Stumpf Leopold, Rodeck Emil, Maznetter Cari, Freilich Franz, Lohle Edouard, Brunner Aug. Graf., Habmann Jellinck J. W., Abel Rudolf, Raumann nachfolgcr, Boschan, Markel's sohne, comte Zichy (Hongrie), Lekisch Anton, Jcnuscek Josef et Szechenyi, de l'Aulriche- Hongrie, ont tous participé à l'embellissement du jardin de l'exposition permanente. Les princes de Schwarzenberg ont créé dans le parc de l'exposition, une magnifique exposition spéciale des produits de leurs cultures. Le jardin des Princes de Schwarzenberg. Le jardin en question est situé devant la halle des produits agricoles exposés par les Princes de Schwarzenberg. Ce jardin renferme de belles collections d'arbres fruitiers, forestiers et d'ornement dans les espèces suivantes : Parmi les arbres fruitiers, pruniers, cerisiers, etc., en cordons, en éventail, en pyramides et à haute tige ; un grand nombre de ces arbres portent des fruits, quelques-uns en abondance. Quelques plantes de grande culture, comme le houblon, le tabac, le maïs, le sorgho, le chanvre, le tournesol, etc., sont cultivées dans ce jardin. Une pépinière de Conifères de semis de tout âge formant deux grandes corbeilles est placée à l'entrée du jardin. La pépinière des arbres forestiers et d'ornement renferme une belle collection de Chênes, parmi lesquels nous citerons : le Qiœrcus pedimculata, sessiliflora, cerris, rubra, macrocarpa, fennesi, castunaefolia, alba, pyramidalis, etc., les Fraximis excelsior, Acer pseudo-platanus, Ulmus campestris, glutinosa, Tiliapar- vifolia, Carpinus belida, Fagus sylvatica, etc. Le parterre de fleurs qui entoure le chalet est formé de Pelargonium à feuilles panachées Mistriss Pollok, de Lobelia gracilis, Gnaphalium lanatum, Achijrantes Lindetii et Verschaffelti, Canna variés en fleurs, Alternanthera spathulata et amaena, Colens Verschaffelti, Phormium 32 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. tenax, Pcrilla nankinensis, Pétunia variubilis, Slipa plumosa, Yucca,etc. Les colonnades sont garnies de plantes grimpantes, telles que Houblons, Vignes vierges, Cobea scandem, etc. § XIV. ALLEMAGNE. — 1'" Exposition temporaire. Du 1" au 13 Mai. M. Scidcl, de Dresde, Muller, de Kannstadt, F. J. C. Jûrgens, de Hambourg; le /if^r^/fi/^cAe/i, Société des jardiniers de Munich et la Société centrale d'horticulture de Stuttgart, ont obtenu des médailles de mérite à la i" exposition temporaire; trois diplômes de mérite ont été décernés aux autres exposants de l'Allemagne. Exposition temporaire. Z)m 15 au 23 Juin. Deux médailles de progrès ont été accordées à M. Jiirgcns, de Ham- bourg, et M. Amblard, à Larry, pour leur exposition d'arbres à fruits et d'ornement. iMM. Licbman Oscar, de Dresde, Ohlcndorf Herman, de Hambourg, Smith Peter, de Hambourg ont obtenu la médaille de mérite. Une médaille de bon goût, une médaille de coopérateur et cinq diplômes de mérite ont été décernés à divers exposants allemands. Exposition temporaire. Du 20 au 50 Août. Une belle collection de greffes en pots, dans les genres I3crberis, Tilia, Acer, Crataegus,Pvrus, Evonymus, etc., a été exposée par le A"^/. prinzl. Nieder lundi se lie /iaurnschulen zu Muskuu (Allemagne). Une belle collection de pommes de terre a été aussi exposée par M. Adicr S. Sen de Cologne; environ 80 sortes. EXPOSITION UNIVEUSELLR HE VIENNE. à> Exposition temporaire. Du 48 au 23 Septembre, Une belle collection de pommes et poires a été exposée par M. Galle, à Trcbnitz (Sclilesien). Plusieurs autres exposants de l'Allemagne ont pris part à la quatrième exposition temporaire. Nous citerons M. Cha- chrowski, de Posen, qui a exposé dos Bonapartea; M. Ellen, de Brème, qui a exposé des légumes nouveaux et M. Dolcc Alwin, qui a exposé des Myrtes, Lauriers, etc. Exposition temporaire. Du 5 aw 15 Octobre. M. Karl Knips, à Duderstadt (Hanovre), a obtenu la médaille de progrès pour de beaux fruits récoltés sur les arbres d'alignement plantés le long des routes. M. Max Toischon, à Hohenau (Hesse), la pépinière royale de Potsdam, la Société d'horticulture de Hildesheim (Hanovre), l'Exposition collective de Saxe, la Société d'horticulture de Dantzig, l'Académie de Stuttgard, la Société d'horticulture de Brème (Allem.), ont obtenu la médaille de mérite, pour leurs Expositions de fruits et légumes. La Société d'horticulture de Kiel et la Société pomologique de Meminger (Saxe), ainsi que M. Muller, de Carlstadt-sur-Mein, ont obtenu le diplôme de mérite. Exposition permanente. MM. Jûrgens, F. A. C, Harms Fricdr., Smith Peter et Comp., et II. Ohlendorf, de Hambourg, ont contribué pour une large part à l'ornementation du jardin de l'Exposition permanente par leurs belles collections de Conifères, arbres fruitiers et d'ornement. Rhododendrons, Rosiers, etc. M. Muller Martin, de Strasbourg, a exposé une collection de Conifères et autres végétaux. M. Klissing, G. L., de Barth, a exposé une collection de Canna, dans le jardin de l'Exposition permanente d'horticulture. ôt EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. § XV. SUÈDE. — Exposition temporaire. Du 3 aw 15 Octobre. La Société d'agriculture d'Upsal a obtenu la médaille de progrès pour une belle collection de fruits d'été. La Commission royale suédoise a obtenu la médaille de progrès pour l'ensemble de l'exposition. La Société d'horticulture de Stokholm a obtenu la médaille de mérite pour son exposition de fruits. Le jardin de la ville de Karlstad, et M. James Dickson, de Gothenburg, ont obtenu la médaille de mérite pour leurs fruits et légumes. Enfin MM. Robson, de Aspa, M. Dugge, de Latorp, et M. Gottschalk, de Stokholm, ont obtenu le diplôme de mérite pour leur exposition de fruits. MM. C. M. Pitterson, de Schonen, et le D^ E. Leyer, à Gothland, ont obtenu la médaille de coopérateur. RAPPORT DE M. L. LUBBERS(i), Jardinier en chef du Jardin botanique de l'État, à Bruxelles. Arrivé à Vienne le 17 septembre, j'y tronvai une lettre de M. le baron Schwarz, directeur-général de l'exposition, m'annonçant officiellement ma nomination comme membre du Jury international, chargé d'apprécier les produits formant la quatrième exposition temporaire d'horticulture, ouverte du 18 au 23 septembre. Le Jury, composé de M. le baron Suttncr, de Vienne, président, MM. Brasch et Walter, horticulteurs (Prusse), M. Regel, directeur du Jardin botanique de St-Pétersbourg (Russie), M. Rudolph Abel, horti- culteur à Vienne, M, Fenzl, directeur du Jardin botanique de Vienne, M. Gerold, de Vienne et M, A. Vetter, inspecteur des jardins Impériaux de Schonbrunn, s'e&t réuni les id, 20 et 22 septembre. La quatrième exposition temporaire comprenait les produits de la floriculture (plantes d'agrément), de la culture maraîchère, de la pomo- logie et des échantillons de l'industrie horticole (bouquets, etc.). Elle occupait une grande serre, une partie du jardin réservé et des tentes convenablement appropriées à leur destination. L'Autriche y avait con- tribué pour la plus grande part. Dans l'ordre de l'importance des envois venaient ensuite l'Allemagne, l'Italie et la France. J'ai eu le regret de remarquer qu'à l'exception d'un petit envoi de Graminées sèches et de (1) Adressé à 51. le Ministre de l'intérieur. •50 EXPOSITION UMVEnSEI.LE DE VyEN.XE. qiicl(|uc's collections faisnnt pnrlie de l'exposition permanente, la Belgique s'était abstenue, alors que, dans les trois précédentes expositions tempo- raires, elle s'était distinguée d'une manière si éclatante, par la supériorité de ses produits horticoles. Parmi les exposants autrichiens, je dois citer en première ligne, ]M. Uudolph Abel, horticulteur à Ilietzing, près Vienne. Son envoi qui occu|)ait la grande serre {Wanrjnerschen glashause) et une partie des tentes, comi)renail une collection d'Araliacées en grands spécimens, cinquante Aroïdées d'espèces choisies, parmi lesquelles on remarquait Anlhiirinm crystalUnum, Curmeria picturala, PhijUolaenium Liiideni et d'autres espèces nouvellement introduites en Europe par notre célèbre compatriote, M. Liuden ; septante espèces et variétés de Caladium, un lot de Broméliacées, une collection de vingt-cinq Créions, remar- quables par la vigueur et le développement des exemplaires, une collection de Dracaena, réunissant la plupart des espèces connues et cultivées dans nos serres, un groupe de Foiigh-es et de Selaginella, des collections importantes de 3Iarantacées, de Ficus et de Pandanées, enfin un lot de Palmiers et de Cycadécs qui se distinguait par la rareté ou la dimension de certaines espèces. Tels étaient les Areca Verschaffelti, Ceroxylon niveum, Cocos Weddelliana, Kentia CanUrhuryuna et Forste- riana, Livistona Hoogendorpi, Marihiezia erosa et Lindeni, Phœnico- plwn'um sechellarnm, Verscliaffelfia mehuiochaetes, etc. L'envoi de M. Abel était complété par un groupe de plantes à feuillage ornemental, choisies parmi les plus estimées et par un lot de Conifères, du genre Dammara. L'envoi de M. Emile Rodeck, de Vienne, se distinguait par l'aspect de fraîcheur et de santé que présentaient les plantes qui le composaient. Il comprenait entre autres cinquante Palmiers, d'espèces rares et nou- velles, telles ([ue : Culamns asperrimus, Calyptroyyne elata, Doemo- norops palemhanicus et trichrous, Glazioca insùj/iis, Orhkjnya dubia, Plcctocomia eloncjala ainsi qu'un Corypha Murtiana, de grande dimen- sion. Des collections nombreuses de Croton, de Fougères, de Dracaena, de Maranta et enfin un groupe de plantes ornementales de serre chaude et de serre tempérée, donnaient une idée très-favorable des cultures de cet exposant. Un des lots les plus intéressants était celui de Protéaeées faisant partie du contingent envoyé par M. le comte Schijnborn. Ces plantes d'une culture difficile, étaient représentées par des exemplaires d'un grand développement et d'une vigueur peu commune. Le Jardin botanique de Vienne avait contribué à l'importance de l'Exposition par un immense groupe de plantes dites succulentes, telles que : Agave, Aloë, Cactées, Crassulacées, Euphorbiacées comprenant environ cent soixante-quinze espèces dont plusieurs atteignaient de grandes dinuMisions et dont la culture était (rès-soignée. EXPOSITIOIV UNIVEUSELLE DE VIENNE. 37 Quelques envois, moins considérables que les précédents, offraient néanmoins un intérêt réel, en ce sens qu'ils permettaient d'apprécier les produits de l'industrie horticole viennoise proprement dite. Je citerai particulièrement les lots de plantes de marché ou d'appartements, expo- sées par MM. Matznetter et G. Slcck et C''^. Ces lots étaient formés de jolis exemplaires de Ficus elaslica, Dracaena ruhra, brasiliensis, slricta, etc., à'Ardisia crenulata, chargés de fruits, de Palmiers [Corypha australis, Chamaerops Fortimei, Latatiia borbonica), de Maranta, de Camellia et d'autres plantes à feuilles persistantes. Elles étaient généralement bien cultivées mais leur aspect eût été infiniment plus agréable si elles avaient été l'objet de quelques soins de propreté qui auraient enlevé au feuillage cette apparence terne et ce ton grisâtre qui les déparaient. Les envois de bouquets, de couronnes, de corbeilles et de vases ornés de fleurs fraîches et de fleurs sècheî, étaient nombreux, mais sauf quel- ques rares exceptions, ils laissaient beaucoup à désirer sous le rapport de l'élégance et du goût. Ces produits forment à Vienne, une branche importante de l'industrie horticole et y font l'objet d'un commerce très-actif. L'envoi de Glaïeuls, de M. Hoibrenck, à Hietsing, était des plus remar- quables. Outre des coloris nouveaux et très-distincts, il présentait des formes nouvelles dont l'horticulture pourra tirer bon parti, en les per- fectionnant au moyen de croisements et de semis successifs. L'attention du Jury a été captivée par un beau lot d'Orangers et de Citronniers, exposé par M. Kellermann, de Swettel ; ces petits arbres, de deux ou trois ans de greffe et d'une hauteur de trente à quarante centimètres, étaient chargés de fruits bien venus et en voie de maturité. La partie pomologique de l'exposition comprenait un assez grand nombre de lots de fruits, provenant la plupart de localités de l'Autriche, favorisées sous le rapport du climat. L'ensemble de ces lots était satis- faisant et les variétés étaient bien dénommées. Quelques-unes d'entre elles, surtout parmi les poires, présentaient des dimensions qu'elles n'atteignent qu'exceptionnellement. De belles collections de raisins provenant de la Hongrie et du nord de l'Italie, témoignaient de la fertilité de ces contrées. La Pomone française était représentée par un grand envoi de 31. Desmouilles, de Toulouse. Il renfermait de beaux échantillons de poires, de pommes et de raisins de table. Les produits de la culture maraîchère étaient de beaucoup inférieurs à ceux que nous rencontrons habituellement sur nos marchés. A l'excep- tion de quelques beaux oignons et d'une collection très-complète de fèves et de haricots, les légumes étaient, en général, petits et de médiocre apparence. L'exposition permanente d'horticulture comprenait des collections d'arbres forestiers et d'ornement et des échantillons de diverses formes appliquées aux arbres fruitiers. 58 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. De beaux spécimens de Conifères nisliqucs, un groupe de Lauriers, d'Ilex, de Buis ainsi qu'une collection d'Agave exposés par MM. Dallière, Van Gcert et J. VerschafTcIt, de Gand, attiraient l'attention des visi- teurs. Le jardin japonais était des plus curieux et au moment de l'Exposition les Lilium auralum et lancifolium y étalaient leurs splcndidcs Heurs. Une collection de plantes de la Flore du Japon, dont la plupart sont déjà répandues dans les cultures européennes, donnait à ce jardin un cachet d'originalité. Les jardins de l'exposition, quoique récemment créés, étaient beaux et bien entretenus. Quelques jolies corbeilles formées de plantes à feuillage coloré, offraient un aspect agréable par la disposition heureuse des nuances. En résumé, la quatrième expositidVi temporaire était intéressante et si certains détails laissaient à désirer, l'ensemble était très-remarquable. Toutefois, j'ai été fier et heureux de constater que, sous le rapport horticole (comme sous beaucoup d'autres, du reste), notre pays n'a rien à envier aux autres nations. L'art de cultiver les plantes est arrivé chez nous k un haut degré de perfection, aussi, la plupart des végétaux les plus remarquables qui se trouvaient exposés à Vienne, avaient-ils été introduits, cultivés ou achetés en Belgique. J'ai profité de mon séjour pour visiter les jardins publics et les cultures particulières les plus renommés de Vienne et des environs. Les jardins sont généralement bien tenus, les plantes sont soigneusement et correctement étiquetées, mais les serres laissent beaucoup à désirer sous le rapport de la construction et de l'aménagement et sont loin d'être en rapport avec les progrès de la science horticole. Ce sont, pour la plupart, de grands locaux éclairés d'un seul côté par un vitrage vertical. Le système de chauffage consiste en un simple conduit en maçonnerie et le thermosiphon n'est guère employé. Le jardin botanique de Vienne renferme de nombreuses collections de plantes. L'école de botanique est disposée d'après un système que l'on ferait bien d'adopter partout où il est possible de l'admettre. Les plantes, au lieu d'être placées en lignes, en rayons ou en plates-bandes comme on le fait généralement, sont groupés par familles et forment des cor- beilles entourées de gazon. Cette disposition est beaucoup plus agréable aux yeux et offre des avantages incontestables pour l'étude. La flore indigène de l'Autriche et de la Hongrie, y compris celle des montagnes, est représentée au grand complet par des échantillons vivants cultivés dans les jardins du Belvédère. Les jardins de Schônbrunn, dont la réputation est européenne, renferment d'importantes collections de plantes anciennes. Les .Vroïdées et quelques Palmiers s'y font remarquer par leur développement. Ces jardins offrent beaucoup d'analogie avec ceux de Versailles. Les gazons y sont de toute beauté et les corbeilles de EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 39 fleurs, plantées avec goût et bien entretenues présentent un ensemble des plus remarquables. Les parcs et les promenades publiques de Vienne, offrent beaucoup d'attraits. Les fleurs s'y trouvent à profusion, mais l'élagage des arbres de haute futaie et d'alignement n'est pas pratiqué d'une manière entendue. Les établissements d'horticulture ne peuvent nullement être comparés à ceux de Belgique. Dans beaucoup d'entre eux, l'art horticole n'y existe qu'à l'état d'enfance. Néanmoins ils renferment beaucoup de plantes nouvellement introduites et les horticulteurs en général, se tiennent au courant des nouveautés, mais leurs procédés de culture sont souvent défectueux. L'exposition internationale permanente et particulièrement celle des produits de l'agriculture, de la sylviculture et de la viticulture, celle des produits végétaux de toute espèce et leur application aux arts, aux sciences et à l'industrie, auxquelles ont pris part les diverses nations qui ont contribué à cette grande manifestation de l'intelligence et des connais- sances humaines, offraient un vaste champ à l'étude et à l'observation. Bien que n'intéressant qu'indirectement l'horticulture proprement dite, j'y ai puisé de précieux enseignements qui pourront m'étre d'une grande utilité. Bruxelles, novembre 4873. RAPPORT Oîî M. GILLEKENSC), dii-ecteur de l'École d'horticulture de l'État, à Vilvoi'de. L'Exposition internationale de fruits et de légumes^ qui a eu lieu du 5 au io octobre, était très-remarquable et des plus intéressantes, tant sous le rapport de l'immense espace qu'elle occupait que sous celui de la variété des produits et de l'origine de ces derniers. Il y avait cent soixante-douze envois, répartis de la manière suivante, entre les nations qui ont pris part à cette brillante exhibition : La Belgique, deux (fruits et légumes) ; L'Angleterre, deux (légumes); Le Danemark, deux (fruits et légumes); La Suède, vingt (fruits et légumes) ; L'Empire Allemand, vingt-neuf (fruits) ; L'Autriche, soixante-onze (fruits et légumes); La Hongrie, quarante-trois (fruits) ; La Russie, un (légumes); L'Italie, un (fruits naturels et artificiels); La France, un (fruits). Le nombre de fruits exposés peut être évalué à plus de soixante-dix mille. Ils étaient répartis sur plus de vingt mille assiettes dans un local bien aménagé qui occupait une superficie de quinze cents mètres carrés environ. (1) A Jlonsieur le Ministre de l'Intérieur, 42 EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. Les envois les plus rciuarquables étaient ceux de la Société centrale d'arlwn'cultfire de Belgùjtœ à Bruxelles, et du Cercle d'arboriculture de Bdijiffue à Gand. La première de ces Sociétés avait un contingent : 1" de 4!20 variétés de poires nommées ; 2" 80 variétés de poires nouvelles, innommées, prove- nant des jardins de notre célèbre pomoloi^ue M. Grégoire-Nélis, de Jodoigne; 3" une collection de fruits artificiels; 4° une collection de dis variétés de pommes; o" une collection de légumes composée de i7 variétés de carottes, 17 variétés d'oignons, 5 variétés de betteraves à salade; 2 variétés de panais; 2 variétés de scorzonères; 1 variété de navet; 4 variétés de radis; 15 variétés de choux; 5 variétés de laitues; 11 variétés de céleris ; 5 variétés de poireaux; 17 variétés de haricots; 1 variété de cardon; 18 variétés de chicorées, endives et scaroles et 4 variétés d'épinards. L'envoi du Cercle d'arboriculture de Gand comprenait : 1° un lot de 589 variétés de poires; 2° un lot de 12 variétés de poires dites d'apparat; 3° une collection de 180 variétés de pommes; 4° une collection de 24 variétés de poires recommandées en Belgique pour la culture en haut vent; 5° 6 variétés de poires récoltées dans la cour d'une école primaire de la ville de Gand; 6° une collection de 10 variétés de raisins provenant des cultures de M.deGhellinck de Wallc, propriétaire à Gand. Les collections belges étaient remarquées par tous les visiteurs et appréciées par tous les connaisseurs; aussi, le jury international, dont j'ai eu l'honneur de faire partie, n'a pas hésité à réclamer, pour chacune de nos sociétés, la plus haute récompense de l'exposition, qui est le diplôme d'honneur, mais la direction générale a fait connaître, par l'organe de M. le D' Ai'endstein, qu'elle ne pouvait mettre cette distinc- tion à la disposition du jury; ce dernier ne pouvait disposer que de médailles de progrès ; cependant, le secrétaire-général de l'agriculture nous promit que la Direction générale aviserait et qu'il était probable qu'un diplôme d'honneur serait décerné au Gouvernement, en témoignage de reconnaissance pour les splcndidcs envois des deux sociétés belges ; celles-ci ont obtenu chacune la médaille de progrès. Ce beau succès remporté dans la capitale de l'Autriche est la confir- mation de l'opinion généralement admise que l'horticulture est portée en Belgi((uc à un degré de perfection qui n'est égalé pour aucune autre nation. C'est, je suis heureux de le constater. Monsieur le Ministre, le résultat des encouragements que le gouvernement ne cesse de donner à cette importante branche qui est appelée à se développer de plus en plus et à procurer une source de richesses et de bien-être au pays ; c'est enfin, le fruit des conférences publiques qui se donnent aujourd'hui jusque dans les localités les plus retirées du pays. Les nations qui, après la Belgique ont envoyé les plus beaux j)roduits sont, par ordre de mérite : l'Autriche, la Hongrie^ le Danemark et la EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. 43 Suède. Leurs lots de fruits étaient formés principalement de pommes et de raisins. Cependant dans l'un des lots du Danemark exposé par M. Stephan Nyeland, professeur à l'école d'horticulture de Copenhague, il y avait environ 80 variétés de poires hicn dénommées. Il est à remarquer, Monsieur le Ministre, que depuis trois ans, M. Nyeland vient chaque année passer plusieurs semaines à l'école d'horticulture de Vilvorde, pour se mettre au courant des progrès qui se sont réalisés et les transmettre aux nombreux auditeurs qui suivent les conférences publiques qu'il a instituées à Copenhague, à l'instar de celles qui se donnent à Vilvorde et dans d'autres localités. Un autre fait digne d'être remarqué c'est que la plu])art des variétés de poires les plus estimées par les Allemands sont d'origine belge. Vilvorde, le 1" Décembre 1873. LISTE DES RÉCOMPENSES DECEKIVEES AUX EXPOSANTS ET AUX COOPÉRATEURS BELGES. Diplômes d'honneur. École d'horticulture de l'État, à Vilvorde. J. Linden, à Bruxelles. Médailles de mérite. J. Linden, à Bruxelles. — Publications horticoles. Ed. Morren, à Liège. — Publications horticoles. EXPOSITIONS TEMPORAIRES DE L'HORTICULTURE. Exposition du 1^' au 15 Mai. Médailles de progrès. J. Linden, à Gand-Bruxellcs. tG EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE. Médailles de mérite. J. Lindcn, à Gand-Bruxcllcs. Al. Dallièrc, à Gand. Diplôme de mérite. Ed. Vandcr Cruysse, à Gentbrugge-lez-Gand. Exposition du 15 au 25 Juin. Médailles de progrès. J. Linden, h Gand-Bruxelles. Jacob-Makoy et C'% à Liège. J. De Goes, à Schaerbeek, lez-Bruxelles (Raisins). Médailles de mérite. M""" LcgrcUe d'Hanis, à Berchem, lez-Anvers. MM. Al. Dallière, à Gand. De Ghcllinck de ^Yalle, à Gand. L. De Smet, à Gand. A. Stclzner, à Gand. A. Van Geert, à Gand. J. Verschaffelt, à Gand. Diplômes de mérite, MM. Ch. Boelens et fils, à Gand. Jardin botanique de l'Université de Gand. Médaille de coopérateur. M. A. Dcvenster, jardinier de M'"* Legrellc d'Hanis, à Bcrchera. EXPOSITION UNIVERSELLE DE VIENNE 47 Exposition du 18 au 23 Septembre. Diplôme de mérite. M. L. Bossaerts-Donkelac)', à Gand. Exposition du V au 15 Octobre. Médailles de progrès. Société centrale d'arboriculture de Belgique, à Vilvorde. — Collection fruits et de légumes. Cercle d'arboriculture de Belgique, à Gand. — Collection de fruits. DÉCORATIONS AGRICOLES. A l'occasion de l'Exposition universelle de Vienne, par arrêté royal du 5 février 1874, la décoration agricole de l"" classe est accordée à M. Edmond Vervaet, jardinier en chef, à Gand, et la décoration de 2" classe à MM. P. L. Peeters, jardinier, à Deurne (Anvers), P. Vander- vorst, cultivateur-maraîcher, à Ixelles, Ch. Alberdienst, à Ledeberg (Flandre or.), J. Panier, jardinier, à Ath (Hainaut), et J. N. Ilordcbise, jardinier en chef à Liège. TABLE DES MATIÈRES. PREMIÈRE PARTIE. — DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. Pages. Composition de la Fédération ^ Liste des délégués près des assemblées générales 7 Comité-Directeur et bureau de la Fédération 10 Programme des questions mises au concours Il Procès-verbaux .15 Sociétés correspondantes 19 Membres correspondants 22 DEUXIÈME PARTIE. — ACTES DU GOUVERNEMENT. Décorations agricoles 27 Examens 50 TROISIÈME PARTIE. — RAPPORTS DES SOCIÉTÉS ET DES ÉCOLES DE L'ÉTAT- Société royale d'agriculture et'de botanique de Gand 33 Société provinciale d'agriculture et de botanique de Bruges 3b Société royale de Flore à Bruxelles 37 Société royale d'agriculture et de botanique de Louvain 4-4 Société royale d'horticulture et d'agriculture d'Anvers 48 Société royale d'horticulture de 3Ions 50 Société royale d'horticulture de Liège 51 Société royale Linnéenne de Bruxelles 55' Société royale d'horticulture de Malincs ^^ Société royale d'horticulture et d'agriculture de Verviers AIRES. Comité-Directeur et Bureau de la Fédération. Président. M. Fr. de Ca.nxart d'Hamale, sénateur, président de la Société royale d'horticulture, à Malines. Vice-présidents. M. Jules Ll\de.\, vice-président de la Société royale de Flore, consul-général du Luxembourg, à Bruxelles. Comte de Kerchove de De.vtekghem, président de la Société royale d'agriculture et de botanique, bourgmestre de Gand. Délégué du Gouvernement. M. A. 0. Ro.nnberg, directeur de l'agri- culture et de l'industrie au Ministère de l'intérieur, à Bruxelles. Trésorier. M. Ferd. Kegelja.n, secrétaire de la Société royale d'hor- ticulture, à Namur. Secrétaire. 31. Ed. Morre.x, professeur de botanique à l'Université de Liège. Membres. MM. Liso.n, président de la Société royale d'horticulture, à Louvain. F. MuLLER, président de la Société royale Linnéenne, à Bruxelles. Ch. Van Geert, fils, horticulteur, rue de la Province, à Anvers. GiLLEKENS, directeur de l'école d'horticulture du l'État, à Vilvorde. Em. de Damseaux, propriétaire à Ghlin-lez-Mons, président de la Société agricole et horticole de Hainaut. H. Olivier, président de la Société royale d'horti- culture de Verviers. P. E. de Puydt, secrétaire de la Société royale d'hor- ticulture, à Mons. Em. RoDiGAS, secrétaire du Cercle d'arboriculture, à Gand. Comité de Eédaction. MM. DE Cannart, Ll\de.\ et Muller. Commission de Comptabilité. MM.de Ca.>'.\art, Ro.wnberg et Comte de Kerchove. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. H PÏ^OGmA-IMlVrE DES QUESTIOIVS mises au concours par la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. 1" Écrire l'histoire de l'horticulture en Belgique, faire connaître les rapports qu'elle a eus avec l'étude et les progrès de la botanique; la date des principales introductions dans notre pays ; les explorations faites par des Belges ; la fondation et l'histoire des principaux établisse- ments d'horticulture; et terminer par un aperçu général de l'état actuel de l'horticulture dans le royaume. 2° La composition et l'analyse des sols arables, particulièrement des terres employées en jardinage, telles que terres de bruyère, boschgrond, terreau, humus, compost, etc. 3° On demande un travail sur la construction des serres, l'exposé des principes généraux de cette matière, comprenant toutes les indications sur l'exposition, la nature des matériaux, la forme générale, l'architec- ture, les systèmes de chauffage, etc., des différentes catégories de serres. 4° La culture maraîchère, la production des primeurs et celle des champignons sont susceptibles de s'étendre et de s'améliorer en Belgique, non-seulement en vue de la consommation intérieure du pays, mais encore en vue de Texportation. On demande d'indiquer les moyens et les connaissances spéciales nécessaires pour arriver à ce double but. 5° La théorie des engrais et celle des assolements mérite une étude des plus approfondies ; ces deux sciences, si nécessaires en agriculture, sont d'une utilité aussi incontestable en culture maraîchère. On demande d'indiquer les moyens de réparer les pertes du sol épuisé par des récoltes successives, en y suppléant par la combinaison des nouveaux principes de fécondité que la science met à la disposition du maraîcher et d'indiquer en même temps un ordre de succession de légumes qui permette de fatiguer le sol le moins possible et de pouvoir faire un grand nombre de récoltes sur le même terrain. 12 DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 6° Écrire l'histoire et la monographie botanique et horticole d'un groupe naturel (genre ou famille) de plantes assez généralement cultivées en Belgique. Le choix du groupe est laissé aux concurrents, à l'exclusion de ceux qui ont déjà été traités dans le Bulletin de la Fédération. 7° Donner un catalogue général des greffes et exposer les faits qui ont été constatés concernant l'influence réciproque du sujet et de la greffe. 8° Donner l'histoire naturelle et horticole des animaux nuisibles que l'on rencontre dans les serres, tels que les cloportes, fourmis, pucerons, acares, etc., et discuter les moyens proposés pour les détruire ou pour remédier à leurs ravages. 9° Décrire les maladies auxquelles le Sapin est exposé en Belgique, spécialement celles qui sont provoquées par les insectes ou par des cryptogames, et faire connaître les meilleurs moyens pour les combattre. 10° On demande un manuel pratique de la culture forcée des plantes d'agrément, accompagné d'une dissertation sur l'état actuel de nos connaissances en physiologie végétale concernant les floraisons anticipées. 11° Écrire la monographie botanique et horticole des Fougères culti- vées en Belgique. 12° Écrire la monographie botanique et horticole des Conifères suscep- tibles de constituer en Belgique des essences forestières. 13° On demande un traité de l'emploi des engrais dans la culture des plantes d'agrément. 14° On demande une discussion théorique et pratique des meilleurs renseignements connus sur le chauffage des serres et subsidiairement sur leur aérage et leur ventilation. 15° Apprécier l'œuvre pomologique de Van Mons et donner un résumé de ses travaux et de ses opinions avec les indications bibliographiques nécessaires pour la connaissance exacte et complète des écrits et des fruits qu'il a produits. 16° On demande un traité des maladies du poirier en Belgique. 17° Exposer les phénomènes de la nutrition des plantes, spécialement chez les arbres dicotylédones qui se développent dans les conditions ordi- naires de notre climat. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. iô iS^ Exposer l'influence de Ja lumière sur la végétation, spécialement dans ses rapports avec l'horticulture. — Influence de la latitude, de l'altitude, du verre et des couleurs. \9° Exposer la structure, la végétation et les fonctions des racines. 20" Traité de la transpiration des plantes. Rapports de la quantité d'eau évaporée avec les diverses circonstances de la végétation. 21° Exposer les rapports entre le sol et la végétation, spécialement en Belgique. 22° On demande un ouvrage élémentaire sur la culture et la taille des arbres fruitiers, à l'usage des écoles primaires. i 4 DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. Dispositions réglementaires. Art. i. Des prix d'une valeur de 100 à 500 francs, consistant en médailles ou en une somme d'argent, sont affectés à chacune des questions du concours. Art. 2. Les réponses aux questions seront jugées par une commission de trois membres nommés par le comité-directeur de la Fédération. Art. 3. Ne sont admis pour le concours que les ouvrages et les plan- ches manuscrits. Art. 4. Les auteurs des réponses aux questions des concours ne mettent pas leurs noms à leurs ouvrages, mais seulement une devise, qu'ils répètent dans un billet cacheté renfermant leur nom et leur adresse. Ceux qui se font connaître, de quelque manière que ce soit, ainsi que ceux dont les mémoires sont remis après le terme prescrit, sont exclus du concours; les réponses doivent être écrites lisiblement en français ou en flamand ; elles deviennent, par le fait de leur envoi, la propriété de la Fédération et restent déposées dans les archives; toutefois, les auteurs ont droit gratuitement à cent exemplaires de leur travail quand l'impres- sion en a été votée par l'assemblée générale. Les auteurs des mémoires couronnés conservent le droit de publier une édition particulière de leur ouvrage. Les mémoires en réponse aux questions doivent être adressés francs de port, avant le lo octobre de chaque année, à M. Ed. Morren, secrétaire de la Fédération, à Liège. L'accusé de réception paraîtra au Moniteur belge. Le Président, Le Secrétaire, F. de Cannart d'Hamale. Edouard Morren. fi^ooè:» -^v'eii:b.^xjx. COMITE-DIRECTEUR. Résauion dit 20 mars 1â75. Le Comité se réunit à Bruxelles, au Ministère de l'Intérieur et la séance est ouverte à 3 heures, sous la présidence de M. Fr. de Cannart d'Hamale. Sont présents : MM. Ronnberg, J, Linden, Kegeljan, Ch. Van Geert, Ém. de Damseaux, Gillekens, Rodigas, membres et Éd. Morren, secrétaire. M. Lison a écrit pour excuser son absence. Les procès-verbaux des 15 mars, 4 avril et 18 avril 1874 sont lus et approuvés. M. le Président communique une lettre du 6 mars 1875 (n" 51862*) par laquelle M. le Ministre de l'Intérieur invite la Fédération à organiser et à régler la participation des horticulteurs belges à l'exposition inter- nationale d'horticulture qui aura lieu à Cologne du 25 août au 26 sep- tembre prochain et l'engage à ne négliger aucune mesure propre à y amener un contingent respectable des produits de l'horticulture nationale. M. le Président ne doute pas que la Fédération accepte la mission qui lui est confiée : il estime qu'il convient d'inviter les exposants belges à se faire inscrire aux bureaux de la Fédération, mais que les produits peuvent être acheminés directement à Cologne : il importe à cet égard, d'obtenir en leur faveur une réduction de 50 "/o. 16 DOCUMENTS PRÉLIJIIXAIRES. M. Linden insiste pour que cette réduction soit accordée tant à l'aller qu'au retour, et non pas sous forme de gratuité de retour. M. Kegcljan estime qu'il conviendrait d'appuyer cette demande par une démarche personnelle auprès du Ministre des Travaux publics : il fait remarquer que les errements actuellement suivis ne sont pas favorables aux intérêts des nationaux. 31. Ronnberg est aussi d'avis que la lettre pour obtenir cette facilité pourrait être remise directement en mains du Ministre : il ajoute qu'il convient d'informer immédiatement le Comité de Cologne de la constitu- tion du Comité belge et de le prier d'obtenir du chemin de fer rhénan la même facilité que ci-dessus, enfin de lui demander des bulletins d'in- scription et des programmesdétaillés. Déjà M. le 3Iinistre de l'Intérieur a répondu au Comité de Cologne et la circulaire que celui-ci a distribuée sera insérée au Moniteur. Il est convenu que le Secrétaire distribuera les programmes détaillés aussitôt qu'ils lui seront parvenus, avec une circu- laire donnant les explications nécessaires. Le Secrétaire communique les lettres qui lui ont été adressées par un Comité qui s'est constitué pour organiser en Belgique une Fédération des Sociétés savantes. Sans se faire d'illusion sur l'avenir de ce projet, il est d'avis qu'il doit être encouragé. Cette Fédération scientifique est d'ail- leurs modelée sur la Fédération horticole : elle aurait spécialement pour but d'organiser des réunions annuelles de délégués. Il propose d'adhérer au projet. Le Comité vote affirmativement par 8 voix contre 1 et décide que la question sera soumise à l'assemblée générale. Le Comité décide en outre de proposer à l'assemblée générale : 1° De renoncera la cotisation des Sociétés correspondantes; 2° De déposer à la Bibliothèque royale, les livres de la Fédération; 5° D'attribuer, en 1876, le grand prix de la Fédération à la Société royale de Flore ; 4° D'attribuer, en outre, un prix de 200 francs, pour 187o, au Cercle d'arboriculture de Belgique; 5° De réunir éventuellement, en 1876, un Congrès de botanistes, pour la rédaction d'un Hortns europaeus. La séance est levée à 4 i/a heures. Le Secrétaire, Le Président, Éd. MonnE.x. Fn. de Can.nart d'Hamale. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 17 Assemblée générale du 12 mars 1875. L'assemblée générale des délégués se réunit à Bruxelles, au Palais du Musée, dans la grande salle des Académies. La séance est ouverte à 1 heure, sous la présidence de M. Fr. deCannart d'Hamale, sénateur. L'appel nominal constate la présence de MM. : F. deCannart d'Hamale, J. Linden, F. Kegeljan, Em. de Damseaux, Em. Rodigas, Gillekens, F. Muller, A. Willcms, DuMon- de Menten de Horne et Ed. Morren. MM. G. Du Moulin, F. Lison, d'Avoine, Van Huile, 0. Lamarche et Ludewig ont écrit pour excuser leur absence. Le procès-verbal de l'assemblée générale du 15 mars 1874 est lu et approuvé. On remarque dans la correspondance une lettre de M. F. Nève de Louvain, membre de l'Académie, remerciant la Fédération pour l'impres- sion de sa notice sur Godin. Les ouvrages suivants sont déposés sur le bureau : Bulletin du Conseil supérieur d'agriculture, t. XXVI-XXVH. Rapport triennal sur la situation de l'enseignement agricole, en 1870-72. J. H. Krelage. — Notices sur quelques espèces et variétés de Lys, br. in-S», 1874. Bulletin delà Société botanique de Belgique, t. XI; XII, n" 5 ; XIV n°l. Annales de la Société entomologique de Belgique, t. XVII. T> » malacologique » t. VIII; procès- verbaux III, 1874, 1-LXIV. Bulletin de la Société botanique du Grand-Duché de Luxembourg, n* 1. Société botanique néerlandaise, '2" série, t. I, n^S. A propos des livres et publications offerts à la Fédération, M. Morren propose de les déposer à la Bibliothèque royale de Bruxelles. L'assemblée vote cette proposition, sous cette réserve que les livres de la Fédération formeront une section spéciale. M. le Secrétaire communique la correspondance adressée au sujet de Hg DOCUMENTS PKELIMI.NAinES. l'adhésion à la Fédération des Sociétés scientiflques de Belgique, au nom delà Société malacologique et par les promoteurs du projet ; il fait rapport sur l'état de la question, et il conclut en proposant à l'assemblée de lui donner son adhésion. Cette proposition, après discussion, est adoptée à l'unanimité, moins une voix et une abstention. Los notes et rapports pour le Bulletin 1874 sont déposés par les Sociétés Linnéenne, Cercle d'arboriculture, de Malines, Mons, Maestricht, Vcr- viers, Anvers, Hasselt, Louvain, Liège, etc. M. le Secrétaire prie ses confrères de bien vouloir lui communiquer régulièrement les renseignements nécessaires pour l'exactitude et la bonne rédaction du Bulletin, notamment en ce qui concerne les changements qui surviennent dans le personnel des Sociétés ou des Instituts. Le Secrétaire informe que le grand prix de 1874 qui avait été mis au concours par la Société de Liège, pour la plus belle collection d'Orchidées exotiques, a été attribué à M. 0. Lamarche-de Rossius qui a désiré le recevoir sous la forme d'un objet d'art (deux grands vases en porcelaine du Japon); — que pour 1875, le grand prix est à la disposition de la Société d'Anvers. En ce qui concerne 1876 : 1° une demande avait été faite par la Société d'horticulture de Mons, mais sur une observation de M. de Damseaux, elle est retirée, la Société de Mons ayant momentané- ment renoncé au projet d'une exposition extraordinaire; 2'^ une lettre de la Société de Louvain, annonçant qu'elle ouvrira en septembre 1876, sa centième exposition et qu'elle se propose de lui donner un certain éclat et demande à la Fédération de lui attribuer le grand prix ; 5° une lettre de la Société royale de Flore (2 mars 1875), laquelle, voulant célébrer solennellement sa 400* exposition, annonce qu'elle organise avec le concours du Gouvernement, une grande exposition internationale qui aura lieu au printemps de 1876 : elle demande en conséquence de lui réserver le grand prix annuel de 500 francs. Après discussion, l'assemblée vote l'attribution du grand prix pour 4876, à la Société royale de Flore. M. Rodigas demande que la Fédération alloue au Cercle d'arboriculture de Belgique un prix pour être mis au concours au mois de septembre prochain. A cette époque, le Congrès pomologique de France se réunira à Gand, avec le Cercle d'arboriculture : celui-ci organisera une exposition où seront réunis les fruits nécessaires au Congrès. M. Rodigas prie la Fédération de se faire représenter à ces réunions et de témoigner ses sympathies par l'attribution d'un prix. L'assemblée vote un prix de 200 francs pour la collection la plus complète et la mieux déterminée des poires provenant de variétés obtenues par des semeurs belges, et récoltées soit en Belgique, soit à l'étranger. Le concours est international. M. le Secrétaire annonce ensuite que la Société royale de Flore se DOCUMENTS PKIÎMMrNAIRES. 19 propose de réunir pendant son exposition internationale, un congrès de botanistes et d'horticulteurs, et elle compte sur le concours de la Fédéra- tion en faveur de cette entreprise. M. Morren expose son opinion sur le Congrès projeté : il croit que si l'exposition a lieu, elle sera l'occasion de la réunion d'un grand nombre de botanistes. Il propose la publication d'un Hortus europaeus ou cata- logue méthodique des plantes actuellement cultivées en Europe : cet ouvrage suppléerait à l'insuffisance de Y Hortus de Loudon et du Nomen- clator de Pritzel : il est ardemment désiré par les botanistes et les horticulteurs ; le nombre des plantes cultivées a augmenté dans des proportions énormes ; la Belgique a pris une part importante à cette augmentation, et elle a intérêt à ce que ses mérites soient reconnus. La rédaction d'un Hortus europaeus est à peu près impraticable pour un savant seul, tandis qu'en répartissant le travail entre plusieurs, chacun selon sa compétence, on peut espérer de le voir assez promptement mené à bonne fin. La discussion de ce projet servirait de base aux travaux du Congrès : on conviendrait des renseignements à consigner et de la marche à suivre. La Fédération éditerait l'ouvrage dans ses Bulletins, au fur et à mesure qu'une partie serait achevée : l'éditeur pourrait allouer des honoraires aux auteurs; le secrétaire serait chargé de surveiller et de diriger l'impression. Ce projet est accueilli avec faveur ; il est approuvé, et sur la proposi- tion de M. Rodigas, l'assemblée vote des félicitations à l'auteur, en l'engageant à poursuivre l'accomplissement de ce projet. Sur la proposition de M. Gillekens, l'assemblée ajoute la question suivante au programme des concours : « On demande un ouvrage élémentaire sur la culture et la taille des arbres fruitiers, à l'usage des écoles primaires. » Le Secrétaire donne lecture d'une lettre du 6 mars 1873 (N" 51862*) par laquelle M. le Ministre de l'Intérieur charge la Fédération d'organiser et de diriger la participation des horticulteurs belges à l'Exposition internationale qui s'ouvrira à Cologne, le 25 août de cette année, sous le haut patronage de S. M. l'Impératrice d'Allemagne et de S. A. I. et R. le Prince héréditaire. Il communique la circulaire générale qui est envoyée par le Comité d'organisation et il rend compte des mesures qui ont été prises par le Comité-directeur de la Fédération. Le Secrétaire dépose sur le bureau : 1° Une missive du Gouverneur du Brabant (5 juillet 1874), trans- mettant une ordonnance de 200 francs; 2° Une lettre du Gouverneur de Liège (9 mai 1874) demandant communication du budget et des comptes pour l'exercice précédent; 3» Une lettre du même (10 septembre 1874) pour informer que le Conseil provincial de Liège a voté pour 1875 la continuation du subside de 200 francs; 20 DOCUMENTS PRtLIMIXAIRES. 4" Une missive du même (22 août 1874) transmettant le mandat de 200 francs pour l'exercice 1874 ; 5° Une missive du Ministre de l'Intérieur (2a août 1874) transmet- tant le mandat du subside annuel ; 6° Une missive du Gouverneur de Namur (8 janvier 1875) transmet- tant une ordonnance de 200 francs ; 7» Une missive du Gouverneur du Hainaut (4 février 1873) transmet- tant une ordonnance de 200 francs. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre du Gouverneur du Hainaut (25 juillet 1874, 1" division, n" 30,001) pour faire connaître que le Conseil de cette province, « dans sa séance du 23 juillet courant, a décidé qu'il n'y avait plus lieu de faire figurer cette allocation (200 francs) au budget de l'exercice 1875, par le motif que l'intervention de la province pendant plus de 10 ans pour favoriser le développement de la Société parait suffisante pour atteindre le but que l'on avait en vue., i> M. Em. de Damseaux, tout en reconnaissant que ce retrait de subside est l'application d'un principe général, regrette que le Conseil du Flainaut semble se désintéresser à ce point des intérêts horticoles et scientifiques. Le motif mis en avant est peu sérieux, puisque le dévelop- pement de la Fédération ne saurait la mettre à même de se passer des ressources nécessaires. M. le Trésorier informe que la quittance sur la Société royale d'agriculture et de botanique de Verviers est revenue non payée. M. A. de la Devansaye, vice-président de la Société d'horticulture de Maine-et-Loire, par une lettre du 10 février 1875, demande des ren- seignements sur l'affiliation des Sociétés étrangères à titre de Sociétés correspondantes. A cette occasion, M. le Secrétaire fait un court rapport sur la situation des Sociétés étrangères dans la Fédération. Abstraction faite de la Société de Maestricht qui est quasi belge, la Fédération compte pour le moment deux Sociétés correspondantes, celle de la Sarthe et celle de Bordeaux : les recettes de ce chef n'augmentent guère les ressources de la Fédération : d'ailleurs plusieurs Sociétés importantes sont en réalité correspondantes de la Fédération, sans en avoir le titre; on peut citer les Sociétés de Paris et de Montpellier. D'un autre côté, plusieurs Sociétés étrangères envoient libéralement leurs publications aux Sociétés belges qui ne sont pas toutes à même d'user de réciprocité. M. Morren propose en conséquence de renoncer à la cotisation des Sociétés correspondantes et de décerner ce titre à toutes les Sociétés importantes qui sont en relation avec les Sociétés belges : un exemplaire du Bulletin leur sera envoyé gratuitement; elles pourraient souscrire à un plus grand nombre d'cxemj)laircs, selon leur désir. Cette proposition est adoptée. M. Regeljan, trésorier, rend ensuite compte de la situation financière. DOCUMENTS PRÉLIMlNAtRES. 21 Les comptes sont adoptés à l'unanimité et sans observations. Il en est de même du projet de budget pour 1875 présenté par le Secrétaire. M. le Secrétaire fait l'énumération des documents qui peuvent être insérés dans le prochain Bulletin. Le mandat de M3I. Linden, de Kerchove, Lison, Kcgeljan et Ch. Van Geert, comme membres du Comité-directeur étant expiré, l'assemblée réélit ces Messieurs à l'unanimité pour une nouvelle période triennale. La séance est levée à 5 heures. Le Président, Le Secrétaire, Fr. de Cannart d'Hamale. Ed. Morren. Bureau. Rénnioo dn 19 juin 1S75. La séance est ouverte à 5 heures, sous la présidence de M. F. de Can- nart d'Hamale. Sont présents : MM. Ronnberg, Linden, Kegeljan et Morren. Avant d'aborder l'objet principal de la réunion, M. Linden communi- que une lettre du 10 juin par laquelle M. Jones, ministre des États- Unis à Bruxelles, l'informe que le général Goshorn, directeur général de l'Exposition de Philadelphie, l'invite personnellement à cette exposition, l'engageant à y prendre une large part et ajoute que l'horticulture occupera une place distinguée à cette exposition. M. Linden demande que des mesures soient prises pour organiser et diriger la participation des horticulteurs belges à ^exposition de Phila- delphie, et, sur l'observation qui lui est faite qu'il n'a pas été distribué de programme spécial pour l'horticulture, il reprend qu'il n'a pas été non plus communiqué de programme détaillé pour les autres groupes de produits. M. Morren appuie la motion de M. Linden; il fait savoir qu'on lui a déjà fait observer qu'il n'avait pas été constitué de Comité spécial pour l'horticulture, tandis que l'importance des relations horticoles entre la Belgique et les États-Unis est grande. Il est décidé que le Secrétaire écrira au Ministre de l'Intérieur à ce sujet. M. Morren communique le relevé des inscriptions qui lui sont parve- nues jusqu'au 15 juin pour l'Exposition internationale de Cologne : il est heureux de constater que jamais l'empressement des producteurs n'a été plus grand. 22 DOCUÎIE.NTS PRÉLIMI.NAIRES. Il résume la volumineuse correspondance qu'il a entretenue, et in- forme que M. le Ministre de l'Intérieur a nommé le B"" d'Altenstein et M. Gloner, en qualité de Commissaire et de Commissaire-adjoint de Uelgique à l'Exposition de Cologne. M. Morren après avoir rappelé que cette Exposition s'organise sous le patronage de l'Impératrice d'Allemagne et du Prince héréditaire, propose de prier S. A. R. la Comtesse de Flandre d'accorder son haut patronage au Comité belge chargé d'organiser la participation du pays à cette exposition. Il est donné lecture de la réponse du département des Travaux publics aux demandes qui ont été faites d'accorder des réductions de tarifs et des facilités de transport aux exposants. L'administration refuse tout ce qui avait été demandé, impose le paiement intégral de transport, n'accorde pas de wagons spéciaux aux trains des voyageurs et entoure le retour des objets de conditions draconiennes. Le Comité tout entier se récrie contre ces prétentions inattendues et insolites; il est persuadé que le clief du département n'a pas été suffisam- ment informé de l'intérêt qui s'attache à l'Exposition de Cologne, et il estime que dans ces conditions la participation de la Belgique est com- promise : il regrette de voir ses efforts échouer par un obstacle aussi imprévu. On fait remarquer que la gratuité de transport vient d'être accordée en faveur de l'Exposition de Philadelphie et on s'accorde pour demander le même traitement en ce qui concerne l'horticulture à Cologne. M. de Cannart d'Hamale propose de se rendre immédiatement en députation auprès de M. le comte d'Aspremont-Lynden, ministre des affaires étrangères Cette audience accordée, le Comité expose à ce haut fonctionnaire la position fâcheuse faite si inopinément à une Exposition que les dépar- tements de l'Intérieur et des Affaires étrangères avaient recommandée particulièrement à la sollicitude de la Fédération, et le prie d'obtenir de son collègue des Travaux publics toutes les facilités que l'horticulture et l'Allemagne peuvent légitimement espérer. Le Comité prie de plus M. le Ministre de bien vouloir faire offrir à S.A. R. la Comtesse de Flandre, le haut patronage de la Belgique à l'Exposition de Cologne. Le comte d'Asprcmont veut bien se charger de ces missions et donne au Comité les assurances les plus formelles de son active intervention. Le Secrétaire est chargé d'écrire à M. le Ministre de l'Intérieur dans le sens de ce qui précède, aussitôt qu'il aura reçu communication delà lettre du département des Travaux publics. Le Secrétaire, Le Président, Ed. Morre.n. Fr. de Cax.'vart d'Hamale. DOCUMENTS PRELIMINAIRES. 2D Comité-directeur. Séance dn 9 octobre 1S7 5. La séance est ouverte à 5 heures, au Ministère de l'Intérieur, à Bruxelles, sous la présidence de M. F. de Cannart d'Hamale. Sont présents : MM. Ronnberg, F. Kegeljan, Ch. Van Geert, Gillekens, Rodigas, membres du Comité, et Ed. 3Iorren, secrétaire. MM. H. Doucet et L. Lubbers, délégués de la Société royale de Flore assistent à la séance. Avant d'aborder l'ordre du jour, M. Morren croit devoir mettre le Comité-directeur au courant de ce qui a été fait par le Bureau en faveur de l'horticulture belge à l'Exposiiioa internationale de Cologne. Le Bureau a eu de nombreuses réunions et, conformément aux prescriptions du Gouvernement, il n'a rien négligé pour favoriser la participation des horticulteurs belges à ces floralies. Grâce à ses démarches, l'administra- tion des chemins de fer a pour la première fois accordé la réduction de 50 "/o sur le prix ordinaire du tiansport tant à l'aller qu'au retour. Grâce à l'intervention de la Fédération, le nombre des jurés attribué à la Belgique dans le jury international, fixé d'abord à 12, a pu être porté au triple; un Commissaire du Gouvernement a été nommé à Cologne et des mesures d'ensemble ont été prises pour assurer la bonne expédition des colis. Cette sollicitude n'a pas été infructueuse. Jamais à aucune exposition internationale d'horticulture tenue à l'étranger le nombre des exposants belges n'a été aussi élevé : les distinctions les plus flatteuses et d'ailleurs bien méritées ont été attribuées à nos expo- sants qui ont remporté les premiers prix pour les produits de la culture des plantes et pour les fruits. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre du 15 juillet par laquelle la Société royale de Flore invite la Fédération à bien vouloir organiser un Congrès de botanique horticole, en coïncidence avec l'Exposition inter- nationale d'horticulture qu'elle ouvrira à Bruxelles, au mois d'avril prochain. Déjà à la dernière assemblée générale, le principe du Congrès a été admis par la Fédération. Il y a donc lieu de se préoccuper des mesures d'exécution. Le Congrès serait convoqué dans un but défini et parfaite- ment déterminé. En 1864, quand la Fédération a convoqué le premier Congrès international de botanique et d'horticulture, peu de botanistes et d'horticulteurs étaient déjà unis par des relations personnelles. Aujourd'hui, grâce aux divers Congrès qui se sont succédé, ces relations sont suivies et souvent mêmes amicales. ^.v 24 DOCLMEMS PRÉLIMINAIRES. Il en résulte ([ue le nouveau Congrès actuellement en projet, peut s'ap- pliquer à des œuvres pour lesquelles la coopération de plusieurs savants est nécessaire. Le but du Congrès serait principalement d'arrêter les mesures d'ensemble pour la publication de ÏHorlus europaeus, ou cata- logue métbodique et raisonné de toutes les plantes cultivées. Depuis longtemps, l'flortus Britaanicus de Loudon et le Thésaurus botanicus de Pritzel sont surannés et il y a lieu pour la botanique et l'horticulture de rédiger un nouvau catalogue de plantes cultivées. Une aussi gigan- tesque entreprise réclame la collaboration d'un grand nombre de bota- nistes qui rédigeraient chacun les familles végétales qu'ils connaissent le mieux. Ce serait un honneur pour la Fédération et pour la Belgique de présider à cette publication ; celle-ci se ferait sous la protection du gou- vernement, avec un éditeur qui s'associerait à l'entreprise. Les familles pourraient sans inconvénient être imprimées dans l'ordre suivant lequel chacune d'elle serait achevée. Il conviendrait de se réunir en congrès pour discuter et arrêter le plan de l'ouvrage, la forme à lui donner, les faits à consigner, les condi- tions de rédaction et de publication. VHortus euj'opaeus intéresse surtout les botanistes descripteurs : une seconde section, celle des physiologistes, pourrait s'occuper de la ques- tion suivante : « Rédiger le programme des observations et des expériences qui pour- raient être faites dans les serres et les jardins pour servir le plus utile- ment les progrès de la physiologie des plantes. » Chacun ici pourrait, en vertu de son initiative, apporter ses idées, exprimer ses désirs. Ainsi, par exemple, en ce qui concerne les phénomènes périodiques de la végétation, spécialement la chaleur nécessaire pour assurer la floraison des plantes, il semble utile de fixer dans les serres chaudes, des thermomètres à maximum et minimum dont les indications seraient enregistrées chaque jour. En même temps, il conviendrait de noter la date de la floraison des plantes exotiques. Il serait intéressant de mettre les résultats ainsi obtenus en regard des observations faites dans les régions chaudes du globe. Ainsi, par exemple, les Aerides de Singapour, les Phalaenopsis de Bornéo, les Cattleya du Brésil, les plantes du Cap, etc. etc. fleurissent-elles dans nos serres après avoir reçue la même somme de température que dans leur patrie? 11 y aurait dans ce genre d'ob- servations des données utiles sur la question de l'acclimatation végétale. On peut signaler aussi les observations à faire sur l'augmentation m poids des végétaux, des fruits et racines, dans ses rapports avec le temps, la chaleur, l'étendue du feuillage, etc. Par exemple, en ce qui concerne les Cucurbitacées. La force des plantes, la durée de la qualité germinative, la durée du pouvoir fécondant, les questions concernant les hybrides, les rapports du DOCUMENTS PnÉLlMINAlRES. 25 sujet et de la greffe, etc., ce sont là toutes questions propres à exciter l'activité et l'émulation dans la section de physiologie des plantes et de pratique horticole. L'Assemblée adopte ce programme. M. Gillekens demande qu'o;» y comprenne également les questions qui concernent la sève et la circulation végétale. Cette proposition est également accueillie. Il est convenu que les mesures d'exécution seront prises incessamment. Quelques observations sont ensuite échangées au sujet de l'Exposition de Philadelphie, mais on est d'accord pour reconnaître qu'on ne saurait encore s'en préoccuper et que d'ailleurs la Fédération est sans nouvelles à ce sujet. La séance est levée à 4 heures. Le Secrétaire, Le Président^ Ed. Morken. Fr. de Cannart d'Hamale. Comité-directeur. Réunion dn 5 novembre 1S75. La séance est ouverte à 5 heures, au Ministère de l'Intérieur, à Bruxelles, sous la présidence de M. Fr, de Cannart d'Hamale. Sont présents : MM. Ronnberg, Kegeljan, Muller, Rodigas, de Dam- seaux et Morren, membres du Comité. MM. Doucet et Lubbers, délégués de la Société royale de Flore, assistent à la séance. Le procès-verbal de la séance du 9 octobre est lu et approuvé. Le Secrétaire constate la publication du Bulletin pour 1874, lequel est en cours de distribution. Il fait part d'une communication de la Fédération des Sociétés savantes. A ce propos, le Comité nomme MM. Morren et de Damseaux délégués auprès de cette nouvelle institution. Le Secrétaire exprime son étonnemcnt que le grand prix de la Fédéra- tion mis à la disposition du Cercle d'arboriculture de Belgique ne figure pas dans la liste imprimée des prix distribués à l'occasion de la grande exposition qui a eu lieu à Gand, au mois de septembre dernier, bien que le montant de ce prix ait été remis au Cercle. Il avait été convenu entre la Fédération et celui-ci que le prix de 200 francs serait attribué à la collection la plus complète et la mieux classée de fruits issus de semis faits en Belgique. M. Rodigas répond que le jury de l'Exposition de Gand a jugé qu'il 26 DOCUMEÎS'TS PRÉLIMINAIRES. n'y avait pas lieu d'attribuer le prix, et que le Cercle lui a donné une autre destination. S'il n'est pas mentionné sur la liste imprimée dans le Bulletin du Cercle, ce ne peut être que le résultat d'une erreur de mise en page. M. Rodigas promet que cette erreur sera réparée. M. Ronnberg communique divers documents relatifs à l'ExposiliGii internationale d'horticulture qui sera ouverte à Amsterdam en 4877. Parmi ces documents, se trouve un projet de règlement sur lequel la Commission organisatrice demande la production des observations aux- quelles il pourrait donner lieu. Le même fonctionnaire annonce la réception des médailles et des diplômes obtenus par les exposants b.)lgos à l'Exposition internationale de Cologne ; il veillera à ce que ces distinctions parviennent aux intéressés. Le Secrétaire donne lecture d'un projet d'invitation et de programme pour le prochain Congrès de botanique horticole. Leur rédaction est approuvée. Le Comité estime qu'il conviendrait de constituer une Commission mixte entre la Fédération et la Société royale de Flore, pour l'organisa- tion de l'Exposition et du Congrès, spécialement en ce qui concerne la réception. Une entente pourrait s'établir sur cette base que la Fédération se chargerait des frais incombant au Congrès proprement dit, organisa- tion, installation, impressions, tandis que la Société royale de Flore assumerait les frais de réception. La séance est levée à 4 i/2 heures. Le Secrétaire, Le Président, Ed. Morren. Fr. de Canxart d'Hamale. Comité-directeur. Rénnion dn 3 décembre 1875. La séance est ouverte à 5 heures, au Ministère de l'Intérieur, à Bruxel- les, sous la présidence de iM. Fr. de Cannart d'Hamale. Sont présents : MM. J. Linden, Ronnberg, Kegeijan, de Damseaux, Rodigas et Morren, membres du Comité. M. Lubbers, délégué de la Société royale de Flore, assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du .5 novembre est lu et approuvé. M. le Secrétaire revient sur la question du prix de 200 francs mis à la disposition du Cercle d'arboriculture de Belgique : il donne lecture delà note qui vient de paraître dans le Bulletin du Cercle, note promise par DOCUMENTS PKÉLIMINAIRES. 27 M. Kodigas, mais M. Morren fait remarquer qu'il en résulte que le prix de la Fédération n'ayant pas été distribué par le Jury, le Cercle en a conservé la valeur à titre de subside. Or, ce serait un précédent des plus fâcheux, et, dans des circonstances semblables, à Namur et à Louvain, quand aucun des concurrents n'avait été jugé digne du grand prix de la Fédération, les Sociétés locales avaient rempli le devoir de le laisser à la Fédération, afin qu'il pût être remis au concours dans une autre occasion. Un membre propose d'écrire au Cercle et de réclamer la restitution du prix, mais tout en regrettant ce qui a été fait, on s'accorde pour ne pas donner autrement suite à l'incident. M. le Secrétaire communique au Comité une statistique sommaire de la participation belge à l'Exposition de Cologne. Voici ce relevé : 66 exposants, 202 concours, 4371 objets exposés, 4 prix d'honneur, 6 médailles d'or avec primes, 19 » d'or, 52 » d'argent, 15 » de bronze, 1 diplôme, 90 récompenses en total. Il en résulte à la dernière évidence que jamais l'empressement n'a été plus grand et le succès plus accentué. Le Comité aborde ensuite l'objet de son ordre du jour qui est l'orga- nisation du Congrès de botanique horticole. On est d'accord pour étendre les invitations autant qu'il sera néces- saire et l'on prie le Secrétaire de les répandre le plus tôt possible. Celui-ci rend le Conseil attentif aux nombreuses questions qui se rattachent à la réception des notabilités scientifiques étrangères et aux ressources qui sont indispensables. On s'entretient de nouveau de l'exposition de Philadelphie. Le Comité se plaint d'être sans renseignements à ce sujet. La séance est levée à 4 heures. Le Secrétaire, Le Président, Ed. Morren. Fr. de Cannart d'Hamale. 28 DOCUMENTS PRÉLIMINAIHES. SOCIETES CORRESPONDANTES. Allemagne* BERLIN. — Verein zur Befôrderung des Gartenbaues in den Konigl. Preuss. Staaten (Schutzenstrasse, 26. S. W.). Président : M. R. Sulzer. Secrétaire : M. D' L. Wittmack. ERFURT. — Gartenbau- Verein. Secrétaire-général: M. Th. Rumpicr. Autriche. VIENNE. — K. K. Gartenbau-Gesellschaft (Parkring, n° 12). Président : M. Cari Gundacker Freiherr von Suttner. Secrétaire-général : M. P. Gerhard Scbirnhoser. Secrétaire : M. Joseph Berraann, rédacteur du Garlenfrewul. GRATZ. — K. K. Steiermarkischen Gartenbau-Verein. Directeur : Comte Henri de Attems-Pctzenstein. Secrétaire : M. Fabian Rnbin. professeur à l'école évaiigélique. France. PARIS. — Société centrale d'horticulture de France (rue de Grenelle, 84). Président : M. le duc Decazes. Secrétaire-général : M. Alph. Lavallée. ANGERS. — Société d'horticulture de Maine-et-Loire. Président : M. Ch. Drouard, à Chalonnes-sur-Loire. Secrétaire : M. S. Millet, à Angers. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 29 BORDEAUX. — Société d'horticulture de la Gironde. Président: M. Jos. de Carayon-Latour. Secrétaire : M. le D"" Th. Cuigneau, rue de Grassi, 9. CAEN. — Société centrale d'horticulture de Caen et du Calvados. Président : M. Bayeux, avocat à Caen. Secrétaire : M. A. Colmiche, à Banville près de Caen. COULOMMIERS (Seine-et-Marne). — Société d'horticulture de l'arron- dissement. Président : M. Josseau, maire de Mortcerf. Secrétaire: M. Cam. Bernardin, propriétaire, à Brie-Comte-Robert. EPERNAY (Marne). — Société d'horticulture de l'arrondissement. Président : Comte Léonce de Lambertye, à Chaltrait, près Epernay. Secrétaire : M. H. Bonnedame. LE MANS. — Société d'horticulture de la Sarthe. Président : M. Surmont. Secrétaire : M. Dufour. LILLE. — Cercle horticole du Nord (rue Notre-Dame, 197). Président : M. J. C. Schlachter, horticulteur à Loos-lez-Lille. Secrétaire : M. L. Peucelle, horticulteur à Esquermes-Lille. MARSEILLE (Bouches-du-Rhône). — Société d'horticulture. Président : M. le marquis de Clapiers. Secrétaire-général : 31. Allibert de Berthier. MONTPELLIER. — Société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault. Président : M. Emile Dussol. Secrétaire-général : M. Pierre Brousset. MOULINS. — Société d'horticulture de l'Allier. Président : 31. Doumet. Secrétaire : M. Bouchard. ORLÉANS. — Société d'horticulture d'Orléans et du Loiret. Président : 31. Porcher. Secrétaire-général: 31. Delaire. 30 DOCOMENTS PRÉLIMINAIUES. RENNES. — Société centrale d'horticulture d'IlIe-et-Vilaine, Président : M. Taslé, président honoraire à la Cour. Secrétaire : M. Barbedette-Chermelais. ROUEN. — Société centrale d'horticulture du département de la Seine- Inférieure. Président : M. Barabé. Secrétaire de correspondance : M. F. Vallois, fds. TOULOUSE. — Société d'horticulture de la Haute-Garonne (rue Saint- Antoine du T, 2'-'^). Président : M. le D' D. Clos, professeur à la faculté. Secrétaire-général : M. F. Astié. Iles Britanniques. ONDRES. — Royal horticultural Society (South Kensington W). Président : Ayrton, Esq. Secrétaire : D' Robert Hogg. Pays-Bas. MAASTRICHT. — Vereeniging ter bevordering van Tuin- en Landbouw in het Hertogdom Limburg. Président : M. Secrétaire : M. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. ù\ MEMBRES CORRESPONDANTS. Allemagne. MM. D' Alex. Braun, prof, à l'univ. de Berlin, Neu-Schoeneberg, 6. D"^ Karl Koeh, prof, de bot. à l'Univ. de Berlin, Genthinnerstr, 3o. D' L. Wittmack, secr.-gén. de la Soc. d'hort.de Berlin, Ritterstr. 53. D' H. R. Goeppert, dir. du Jard. bot. de Breslau. D"" A. Grisebach, prof, de bot. à l'Univ. de Gottingue. D' A. W. Eicbler, dir. du Jard. bot. de Kiel (Holstein). D"" J. Munter, dir. du Jard. bot. de Greifswald, B'^E. G. Reichenbach, dir. du Jard, bot. de Hambourg. D'C. J. Andrâ, secrétaire de \?i Nattirhistorische Verein d. preiiss. Rkeinl. u. Westph., à Bonn. H. Wendland, dir. des parcs et jardins de Herrenhausen. Ed. Otto, réd. en chef du Hamburger Gart. u.Blumenz., 16 Schae- ferkamp Allée, Hambourg. J. Niepraschk, dir. du Jardin de la Soc. la Flora, Cologne. Autriche. MM. D' Ed. Fenzl, dir. du Jard. bot. de Vienne. Fr. Antoine, directeur du Jardin irap . à Vienne. France. MM. P. Duchartre, secr.-réd. de la Soc. centr. d'hort. de France, rue de Grenelle, 84, Paris. D' Eug. Fournier, rue Neuve St. -Augustin, 10, Paris. 32 DOCUMENTS PRELIMINAIRES. MiM. Alph. Lavallée, sccr.-gén. de la Soc. centr. d'hort. de France, rue de Grenelle, 84, Paris. E. A. Carrière, rcd. en chef de la Revue horticole, 26, rue Jacob, Paris. J. A. Barrai, dir. du Jouni. de l'Agriculture, 6G, rue de Rennes, Paris. E. Lccouteux, réd. en chef du Journal d'Agriculture pratique, rue Jacob, 2G, Paris. Aug. Rivière, jard. en chef du Jardin du Luxembourg, Paris. Henri Vilmorin, 4, quai de la Mégisserie, Paris. Triana, naturaliste, rue de Rennes, i05, Paris. Ch. Durieu de Maisonneuve, dir. du Jard, des plantes, Bordeaux. D"" D. Clos, président de la Société d'hort. de la H*'^-Garonne, Toulouse. . J. E. Planchon, prof, à la faculté des se, Montpellier. Willermoz, secr.-gén. du congrès pomol. de France, à Lyon. Ed. André, rcd. de Ylllustration horticole, à La Croix de Bléré (Indre-et-Loire), Cam. Bernardin, secr.-gén. de la Soc. d'hort. de Coulommiers, à Brie-Comte-Robert (Seine-et-Marne). A. de la Devansaye, vice-présid. de la Soc. d'hort. de Maine-et- Loire, château du Fresne par Koyant (Maine-et-Loire). Comte Léonce de Lambertye, présid. de la Soc. d'hort, d'Epernay, au Chaltrait, par Epernay (Marne). Grande Bretagne. MM. D' J. D. Hooker, dir. du Jard. roy. de Kew, près Londres, D' M. T. Masters, réd. en chef du Gardencrs Chronicle, Wellington Str. Strand, London W. C. M. J. Berkeley, botaniste, Sibbertoft Market, Harborough, London. Th, Moore, dir. du Jard. bot. de Chelsea, près Londres. André Murray, botaniste, 07, Bedford Garden, Kensington, W. London. D'R. Hogg, secr. de la Soc. roy. d'hort, de Londres, 171 Fleet Street, London E. C. H. Veitch, horticulteur, Kings Road, Chelsea, London S. W. Robert Warner, 8, Cressent, Cripplcgate, London, E. C. Rivers, pépiniériste, à Sawbridgeworth, Robinson, réd. en chef de The Garden, 57, Southampton Str. London W. C. D"" David Moore, dir, du Jard. bot, de Glasnevin, près Dublin, DOCUMENTS PRi-LIMINAlRES. OD Grèce M. Th. G. Orphanides, prof, de bot. à Athènes. Italie. MM. Ph. Parlafore, prés, de la Soc. d'hort. de la Toscane, à Florence. J. Passerini, dir. du Jard. bot. de Parme. Santo Garovaglio, dir. du Jard. bot. de Pavie. Grand-Duché de Luxembourg. M. J. B. J. Koltz, secr. de la Soc. bot. du Grand-Duché, à Luxembourg. Pays-Bas. MiM. D"^ C. A. J. A. Oudemans, dir. du Jard. bot. d'Amsterdam. D"^ W. F. R. Suringar, dir. du Jard. bot. de Leyde. H. Witte, jard. en chef du Jard. bot. de Leyde. J. A. Willinck, W% à Amsterdam. Russie. S. E. de Greig, présid. de la Soc. imp. d'hort. de Russie, à St.-Pétersbourg. MM. D^ Ed. Regel, dir. du Jard. imp. de bot., à St.-Pétersbourg. P. de Wolkensteiii, secr.-gén. delà Soc. imp. d'hort. de Russie, à St.-Pétersbourg. D' Ed. Renard, vice-prés, de la Soc. imp. des natural. à Moscou. D-" Fischer de Waldheim, à Moscou. Suède. M. D-^ N. J. Anderson, prof, à l'Académie des sciences de Stockholm. Suisse. M. Alph. De Candolle, à Genève. 54 DOCLMENTS PRELIMINAIRES. Egypte. MM. Giist. Dclchevalerie, direct, des parcs et jard. vice-roy. du Caiie. H. Winterstein, horticulteur, à Alexandrie. États-Unis. M. Jos. Henry, secret, de l'Association Smithsonienne, Washington (Columbia). Océanie. M. le B"" Fei'd. von Muellcr, botaniste du Gouvern. à 31('lbourne (Victoria, Austr.). DEUXIÈME PARTIE. ACTES DU GOUVERNEMENT, Ordre de Léopold. — Nomination. LÉOPOLD II, Roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut. Voulant, par un témoignage public de Notre bienveillance, recon- naître les services rendus à l'horticulture par M. Janssens (Philippe), administrateur-trésorier de la Société royale Linnéenne de Bruxelles ; Sur la proposition de Notre Ministre de l'Intérieur, Nous avons arrêté et arrêtons : Art. 1"='. M. Janssens (Philippe), préqualifié, est nommé chevalier de rOrdre de Léopold. Il portera la décoration civile et prendra rang dans l'Ordre, en cette qualité, à dater de ce jour. Art. 2. Notre Ministre des Affaires étrangères, ayant l'administration de l'Ordre de Léopold dans ses attributions, est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné à Bruxelles, le 6 février 1875. LÉOPOLD. Par le Roi t Le Ministre de l'Intérieur, Delcour. 36 ACTES DU GOUVERNEMENT. Travailleurs agricoles. Décopatious de 1"* classe. Par arrêté royal du 23 septembre 1875, la décoration de 1" classe a été accordée aux jardiniers suivants : PROVINCE DE BRABANT. WiLLEMS, Ferdinand-Marcelin, 44 ans, marié, horticulteur et archi- tecte de jardins à Ixelles. — La décoration de 2" classe lui a été décernée en 18G6; depuis lors, il s'est constamment dévoué au progrès de l'hor- ticulture et de l'arboriculture. Il a donné des conférences publiques dans un grand nombre de localités. Sa conduite a toujours été irré- prochable. PROVINCE DE FLANDRE ORIENTALE. Alberdienst, Charles, 44 ans, célibataire, horticulteur à Gand. — Il a obtenu la décoration agricole de 2^ classe par arrêté royal du 20 juillet 4860. C'est un excellent travailleur qui a continué à se distinguer par ses connaissances spéciales; il a obtenu des prix dans différentes exposi- tions auxquelles il a pris part. Plusieurs beaux jardins fruitiers des environs de Gand ont été créés par lui. Sa conduite est très-bonne. PROVINCE DE LIMBOURG. Devenster, Charles, 55 ans, marié, jardinier à Gors-op-Lecuw. — Il est depuis trente-cinq ans au service des mêmes maîtres. 11 a obtenu, on 1866, la décoration de 2^ classe; depuis cette époque, il a continué à se distinguer par sa bonne conduite, son aptitude et son habileté dans tous les travaux de sa profession. Décoration» de 2* classe. Par arrêté royal du 23 septembre 1875, la décoration de 2« classe a été accordée aux jardiniers suivants : ACTES DU GOUVERNEMENT, 57 PROVINCE D'ANVERS. Laivgenus, Charles, 41 ans, marié, cultivateur-maraîcher à Malines. — A l'âge de 16 ans, Langenus fut placé à la tête d'un établissement de culture maraîchère, le plus important de Malines; il le dirigea avec zèle et intelligence. En I80G, il s'est établi pour son compte; il cultive environ 6 hectares, dont la plus grande paitie en culture maraîchère ; les distinctions qu'il a obtenues dans les concours sont la preuve de son habileté et de son intelligence. Il est un des fondateurs de la Société horticole de Sainte-Dorothée. Sa conduite est irréprochable. Louis, Joseph-Antoine, 45 ans, marié, cultivateur-maraîcher, à Malines. — 11 excelle surtout dans la culture des primeurs. Il s'est créé, par son intelligence, son zèle et son travail, une certaine aisance; son établisse- ment est des mieux tenus; il a obtenu un grand nombre de distinctions dans les concours. Il est membre fondateur de la Société horticole de Sainte-Dorothée. Sa conduite est très-bonne. De Pauw, François, 40 ans, veuf, jardinier à Malines. — Attaché au Jardin botanique de Malines depuis 1849, il excelle particulièrement dans la culture des plantes et la confection des bouquets. Sa conduite est irré- prochable. Clément, Charles, 28 ans, marié, jardinier à Malines. — Clément se distingue par ses connaissances en arboriculture et surtout dans la cul- ture des orchidées de serre froide. Sa conduite ne laisse rien à désirer. PROVINCE DE BRABANT. Deconinck, Jean-Louis, 53 ans, marié, jardinier à Wolverthem. — Deconinck est jardinier depuis trente-cinq ans au château d'Impden, sous Wolverthem ; il se distingue par des connaissances variées dans les difle- rentes branches de sa profession. Il excelle particulièrement dans la taille des arbres fruitiers et la culture des primeurs. Sa conduite est très-bonne. Vervaene, Polydore, 29 ans, marié, horticulteur à Uccle. — Vervaene occupe depuis plusieurs années la position de jardinier en chef dans une grande propriété. Il se distingue par ses connaissances approfondies dans tout ce qui concerne sa profession. Il a remporté de nombreux prix dans 58 ACTES DU GOUVERNEMENT. les concours auxquels il a pris part cl récemment le prix d'honneur à l'exposition de la Société Dodonée. C'est un homme actif, intelligent? dont la conduite et la moralité sont exemplaires. PROVINCE DE FLANDRE OCCIDENTALE. Delombaerde, Emmanuel, 55 ans, célibataire, horticulteur à Courtrai. — Depuis 35 ans, Delombaerde est établi comme horticulteur ; il es* vice-président de la Société royale d'horticulture et d'agriculture à Cour- trai. 11 a obtenu, dans les nombreux concours auxquels il a pris part, beaucoup de distinctions honorifiques. Il se distingue par une expérience consommée et des connaissances variées dans tout ce qui concerne sa profession. Sa conduite est irréprochable. PROVINCE DE FLANDRE ORIENTALE. CoLLUMBiER, Émile-François, 54 ans, marié, jardinier 60 chef à Lede- berg. — Collumbier se distingue par ses connaissances dans la culture des plantes de toute espèce ; son patron n'a qu'à se louer de lui sous tous les rapports. Sa conduite et sa moralité sont à l'abri de tout reproche. PROVINCE DE HAINAUT. Fremy, Philippe, 60 ans, veuf, jardinier à Marchiennc-au-Pont. — Fremy, après avoir exercé pendant 12 ans la profession d'ouvrier agri- cole, embrassa celle de jardinier ; il ne tarda pas à se distinguer dans l'accomplissement des travaux qui lui étaient confiés. Sa probité, sa bonne conduite lui valurent l'estime de ses maîtres pendant les nombreuses années qu'il consacra à leur service. Propriétaire d'une maison achetée avec le fruit de son travail, Fremy jouit de la considération de ses con- citoyens. PROVINCE DE LIEGE. Vallée, Eustache, 60 ans, veuf, chef de culture à Ougrée. — Vallée est au service de la même famille depuis quarante-doux ans; il est par- venu par son expérience, son habileté et son intelligence à se distinguer de ses compagnons dans la culture maraîchère. Sa conduite est excellente. ACTES DU GOUVERNEMENT. 59 Wathelet, Jean-Louis, 36 ans, célibataire, jardinier à Modave. — VVathelet est un des membres fondateurs de la Société d'horticulture et de botanique de Huy; c'est un des jardiniers les plus dévoués, les plus assidus et les plus instruits de la Société, à laquelle ses connaissances spéciales et étendues dans les différentes branches de l'horticulture lui permettent de rendre d'importants services. Sa conduite est irrépro- chable. PROVINCE DE NAMUR. ToisouL, Jean-Joseph, 73 ans, jardinier à Lives. — Il compte soixante 1 1 un ans de service chez le même maître. Pendant sa longue carrière, il s'est distingué par son habileté dans tous les travaux qui lui étaient confiés, par son intelligence et une conduite irréprochable. 40 ACTES DU GOL'VERNEME.NT. Conférences agricoles et horticoles. Les conférences instituées en vertu de la loi du 18 juillet 18()0 continuent à être très-suivies et ellespi-ennent chaque année un nouveau développement. On y traite toutes les matières relatives à l'agriculture, rhorticulture, l'arboriculture fruitière et forestière, la botanique, la zootechnie, la maréchalerie, etc. En 1874, les conférences publiques et gratuites instituées avec le concours du gouvernement sous le patronage des Sociétés agricoles et horticoles ou des administrations communales, ont eu lieu dans 209 loca- lités différentes; elles ont été au nombre de 1107 données tant en langue française qu'en langue flamande et elles ont été suivies par 21,523 auditeurs. Conférences nouvelles instituées en 3876. Par arrêté ministériel du 22 février 1875, des conférences publiques et gratuites sur l'arboriculture fruitière sont instituées à Ecaussines- d'Enghien, et le sieur Dubrulle, élève diplômé de l'école d'horticulture de Vilvorde, est chargé de donner ces conférences, dont les époques seront fixées annuellement par le conseil communal de ladite localité. Par arrêté ministériel du 23 février 1875, des conférences publiques sur l'arboriculture fruitière sont instituées à Godarville. Le sieur Laurent, élève diplômé de l'école d'horticulture de Vilvorde, est chargé de donner ces conférences, dont les époques seront fixées annuellement par le conseil communal de Godarville. Par arrêté ministériel, en date du 15 mars 1875, des conférences publiques sur l'arboriculture fruitière sont instituées à Wacken. Le sieur Burvenich, professeur d'horticulture à Gand, est chargé de donner ces conférences, dont les époques seront fixées annuellement par le conseil communal de ladite localité. Sont admises gratuitement à ces conférences, toutes les personnes qui se feront inscrire, au préalable, à l'administration communale de Wacken. ACTES DU GOUVEKNEMENT. 41 Résultats des examens. Le jury chargé de procéder, en 1875, à l'examen des personnes qui ont suivi les conférences publiques sur l'arboriculture fruitière instituées dans différentes localités du pays et qui désiraient faire constater leurs connaissances, s'est réuni à Vilvorde, à Gand et à iXaniur, dans le courant du mois de septembre dernier. 59 praticiens se sont présentés à Vilvorde; 30 d'entre eux ont obtenu un certificat de capacité, dont 1 de l""^ classe, et 9 ont été ajournés. 17 praticiens se sont présentés à Gand; 7 d'entre eux ont obtenu un certificat de capacité et 10 ont été ajournés. 19 praticiens se sont présentés à Namur; 10 d'entre eux ont obtenu un certificat de capacité et 9 ont été ajournés. Parmi les personnes diplômées, 6 avaient suivi les conférences de Louvain; 3 celles de Vilvorde et de Tirlemont; 4 celles de Gand; 3 celles de Namur et de Thuin ; 2 celles de Malines, de Borgerhout, de Ruysse- lede, de Brainc-le-Comte, de Chàtelet et de Jemmapes, et 1 celles de Nivelles, de Lebbeke, de Binche, de Morlanwelz, de VYalcourt, de Seneffe, de Lens, de Liège et de Tongres. TROISIÈME PARTIE. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS ET DES ECOLES DE L'ETAT. IS^S Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. FONDATION : 10 OCTOBRE 1808. Président, Vice-Président. . Secrétaire. Secrétaire- adjoint. Trésorier. Administrateurs : Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. MM. Comte Ch. de Kerchove de Denterghem, bourgmestre de la ville de Gand. Ambroise Verschaffelt, Coupure. Ch. Lkirens, boulevard Frère-Orban, 29. Edmond Claus, rue Digue de Brabant, 20. Norb. d'Huyvetter, rue Haul-Port, 18. Ch. de Buck. Ch. de Loose. Jean-Bap'. de Saegher. B" F. Hetnderyckx. Camille vanden Bossche. Auguste Van Geert. Jean Verschaffelt. Louis Van Houtte. 1900 membres résidents. 63 membres non résidents. 2i membres honoraires et correspondants Le Casino, à la Coupure. MM. le comte de Kerchove, président de la Société. Ch. Leirens, secrétaire de la Société. 44 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. IRapport. La Société royale d'agriculture et de botanique de Gand a ouvert sa 138" exposition déplantes le 14, la, 16, et i7mai's; 47 médailles, dont 55 en argent, 1 1 en vermeil et 5 en or, ont été accordées aux vainqueurs. Ces dernières ont été obtenues par M. De Gbellinck de \Yalle, pour sa collection de Palmiers, par 31. J. B. De Sacglicr, pour un contingent de 50 plantes variées et par M. Jean Verschaffelt, pour ses Agave, Beaucar- nea, Dasylirium, Dracaena et Yucca. La Société a eu à déplorer en 1875, le 15 avril, la perte de son hono- rable président, M. Edmond- Charles-Colette-Ghislain de Ghellinck de Walle, chevalier de l'ordre de Léopold, membre du Conseil provincial de la Flandre orientale, et président du Cercle d'arboriculture de Belgique. Il était né à Gand le 1) mai 1820 et y est décédé. En consignant ici ce douloureux événement, nous rendons un dernier hommage à un homme loyal et bon qui s'est dévoué pour le bien de l'horticulture nationale. Sa mort elle-même a été le couronnement de tant d'abnégation : des regrets unanimes se sont manifestés de toutes parts. UAPl'OUTS DES SOCIETES, ETC. 45 Société provinciale d'agriculture et de botanique de Bruges. FONDATION 1361. — i808. — 1860. MM. Président. Vice-Président. Secrétaire. Secrétaire-adjoint . Trésorier. Commissaires. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Cam. Kervyn-van Zuylen, à St. -Michel Icz-Briiges. Alf. CoppiETEns 'T VVallant-Ablav. Louis Thooris, rue Neuve de Gand, 51. Alph. Du Mon-de Menten de IIorne. Léop. Willaert, marché aux Fils, 8. l. van ockeriiout- van de woestyne. Ernest t'Schakkert. Arthur Pecsteen. Ern. Coppieters. Otto-de Nieulant. 110. MM. Thooris, secrétaire de la Société et Alph. Du Mon de Menten DE HORNE. Happort, Les H, 12 et 13 avril, la Société d'agriculture et de botanique delà province de la Flandre occidentale a ouvert au local des Halles, une expo- sition publique de plantes et arbustes, à laquelle un grand nombre de membres de la Société ont répondu. Ceux qui y ont pris la plus grande part sont : MM. C. Kervyn Van Zuylen, L. Thooris, Du Mon-de Menten de Horne, etc. 46 RAPPORTS DBS SOCIETES, ETC. Société royale de Flore à Bruxelles. FONDATION : 1660. — 1822. MM. Pi'ésident. Vice-Président. Trésorier. Économe, Secrétaire. Secrélaire-adj . Administrateurs. Nombre des membres. Délégués. Le comte de Ribai'court, sénateur, rue de Loxum, 11. J. LixDEN, rue Vautier, à Ixelles. Edm. Mobben, Château de Dieleghem, à Jette. L. Van HoosRorcK, rue de la Loi, 96. L. LuBBERS, rue du Berger, 26-28, à Ixelles. II. DoL'CET, rue de la Loi, 132. Ed. De Haussv, rue Royale, 28. Baron de Vinck d'Orp, rue du Commerce, 81. E. Drl'gman, rue de la Concorde, à Ixelles. P. Dlpké, boulevard du Régent, 8. FuNCK, membre de la Chambre des représentants, échevin de Bruxelles, rue Marie-Thérèse. A. Van V^olxem, rue Marnix. Ch.-J. Herrt, à Laeken. L. Maskens, boulevard de Waterloo, 25. A. Ronnberg, directeur au Ministère de l'Intérieur, chaussée d'Ixelles, 123. P. Vervoort, avocat, rue Saint-Pierre. Arthur VVarocqié, membre de la Chambre des représentants, rue des Arts. 45 membres honoraires. 17 membres protecteurs. 1194 membres effectifs. 31M. LiNDEN, vice-président de la Société. Lubbers, secrétaire de la Société. «APPOUTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 47 ^Rapport. Depuis que nous avons eu l'honneur de vous présenter notre dernier compte-rendu annuel, la situation de la Société n'a pas cessé d'être prospère et si nos travaux n'ont pas eu, en 4875, le retentissement et l'éclat que nous nous plaisions à signaler les années précédentes, nous n'en avons pas moins continué à persévérer dans nos efforts pour atteindre le but de notre institution. Le résumé suivant ne vous laissera aucun doute à cet égard. Bien que le nombre des membres ne se soit pas très-sensiblement modifié, il présente néanmoins une augmentation. En effet, malgré les pertes dues aux décès et aux démissions, l'effectif de la Société qui, au 51 décembre 1874, était de 12S1 membres, est aujourd'hui de 1256, se répartissant en 45 membres honoraires, 17 membres protecteurs, 1194 membres effectifs. Si l'accroissement est moins considérable que celui que nous consta- tions les années précédentes, nous devons l'attribuer à ce que n'ayant pas ouvert d'exposition en 1875, nous avons ainsi perdu une occasion de recruter de nouveaux adhérents. Mais il est incontestable que cette légère différence sera largement compensée pendant l'exercice courant. La situation financière est des plus satisfaisantes. Grâce à la bonne gestion de nos fonds sociaux, grâce au zèle de notre trésorier et au con- trôle actif de notre économe, notre fonds de réserve s'est considérable- ment accru et nous permettra de faire face aux dépenses extraordinaires qu'entraînera notre prochaine exposition jubilaire. Le cours de culture et de taille des arbres fruitiers continue à être fréquenté par beaucoup de sociétaires et malgré le grand nombre de conférences données sur la même matière, tant à Bruxelles et les com- munes environnantes que dans différentes localités du royaume, les eeons de M. Millet sont toujours assidûment suivies. Ses auditeurs sont unanimes à reconnaître le talent que déploie notre professeur qui, par la concision et la clarté de ses démonstrations met sa science à la portée de tous ceux qui l'écoutent. Ainsi que vous le savez déjà, nous aurons à célébrer cette année notre centième exposition et c'est afin de pouvoir lui donner toute l'importance et tout l'éclat désirables que cette solennité, qui devait avoir lieu en 1875, a été ajournée à 1876. Comme tous les grands projets, le nôtre a rencontré au début des difficultés qui ont failli en compromettre la 48 RVPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. réussite mais que nous sommes heureusement parvenus à aplanir. Nous rappellerons entre autres que la Soeiété d'hortieulture d'Amsterdam avait résolu d'ouvrir également au printemps prochain, une grande exposition internationale et la coïncidenec de ces deux importantes entre- prises eut certes été nuisible à leur succès. D'un autre côté, le seul local dont nous pouvions disposer, devant être prochainement démoli, il nous était impossible d'ajourner encore l'époque de notre exposition que nous avions, du reste, déjà annoncée. Dans une entrevue qui eût lieu à Anvers entre les délégués des Sociétés Néerlandaises et ceux de la Société royale de Flore, les bases d'une cordiale entente furent arrêtés et, peu de temps après, la commission organisatrice de l'exposi- tion d'Amsterdam nous fit connaître qu'elle consentait à remettre son entreprise jusqu'en 1877. Nous sommes heureux de rendre hommage au bon vouloir que nous avons rencontré auprès des délégués Néerlan- dais et nous croyons être l'interprète de la Société royale de Flore en leur exprimant ici notre gratitude. La date de notre exposition ayant pu être définitivement arrêtée, tous les efforts du Conseil d'administration se sont concentrés sur l'organisation de cette fête jubilaire et rien n'a été négligé pour lui donner, outre son caractère international, une splendeur et une impor- tance dignes de la capitale d'un pays où l'horticulture a pris un rang si élevé, dignes surtout d'une Société qui a acquis, par ses expositions, une célébrité européenne. Nous rappellerons à ce propos que la Société de Flore ouvrit en 18G4 laprcmière exposition internationale d'horti- culture. Son exemple fut suivi dans les principaux centres horticoles sans que, dans aucun, on parvint à surpasser la richesse et l'importance que présentait l'ensemble de cette grande manifestation de l'une de nos plus florissantes industries. Depuis lors, douze années se sont écoulées ; l'horticulture n'a pas cessé de progresser; de nombreux perfectionne- ments ont été apportés dans toutes les branches de culture, des introduc- tions de plantes remarquables ont transformé l'aspect des serres et des jardins. Le nombre des amateurs et des horticulteurs s'est considérable- ment accru; nous pouvons donc compter sur des succès qui jetteront un nouvel éclat, non-seulement sur la Société, mais sur l'horticulture nationale tout entière. Nous pouvons être certains que noire exposition étendra encore les rapports scientifiques et commerciaux qui nous unissent aux autres nations et que l'exposition de 1864 avait créés. Les faits suivants justifieront amplement nos prévisions et témoigne- ront de l'accueil exceptionnellement favorable que notre projet a rencontré partout. S. M. la Reine a daigné prendre l'exposition sous son auguste patronage. De même que S. M. le Roi, notre gracieuse souveraine a accordé à la Société deux grands prix. LL. AA. RR. le comte et la comtesse de Flandre nous ont également offert deux médailles. Le Gouvernement nous a accordé son puissant appui. Grâce à son RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 49 intervention nous avons obtenu la jouissance du local construit pour l'ex- position triennale des beaux-arts. Le Ministre de l'Intérieur nous a fait connaître qu'il proposera à la législature de nous allouer un subside afin de nous aider à couvrir les frais de notre entreprise. La ville de Bruxel- les a inscrit à son budget un subside extraordinaire en notre faveur et une allocation du Conseil provincial contribuera à augmenter encore les ressources dont nous pourrons disposer. La Fédération des Sociétés d'hor- ticulture nous a offert le grand prix annuel qu'elle a institué. Enfin, une souscription ouverte entre les Président et Membres du conseil d'admi- nistration nous permet d'augmenter encore le nombre des grands prix spéciaux. La coopération des principales Sociétés d'horticulture étrangères, et la participation des amateurs et des horticulteurs les plus renommés nous sont assurées. A notre demande, il a été formé dans divers pays des comi- tés spéciaux chargés de faire en faveur de notre œuvre une propagande active et de recueillir les adhésions. La presse horticole belge et étran- gère nous a généreusement secondés. Bref, nous nous plaisons à le répé- ter, notre projet a été accueilli partout avec l'empressement le plus encou- rageant et la sympathie la plus flatteuse. Le programme des concours a été élaboré de manière à permettre aux spécialités horticoles des diverses nations, de se distinguer au même titre que les produits de l'horticulture belge et à nous mettre à même de con- stater l'état d'avancement de toutes les branches d'un art qui, grâce à l'impulsion qui lui a été donnée, est arrivé aujourd'hui à un si haut degré de perfection. La valeur des récompenses offertes s'élève à près de trente mille francs et se répartit comme suit : i médaille d'or de 1000 fr. 12 id. id. de 500 fr. id. de 200 fr. id. de 100 fr. de vermeil grand module. d'argent id. id. de vermeil. d'argent. S primes valant ensemble 1200 fr. Enfin, Messieurs, un Congrès de botanique horticole, dont la Société royale de Flore aprisl'iniativeenvue d'étendre et de fortifier les relations qui existent entre les botanistes et les horticulteurs, et que la Fédération des Sociétés d'horticulture a bien voulu se charger d'organiser, réunira à Bruxelles, à l'époque de l'exposition, l'élite des botanistes et des horticul- teurs de tous les pays. Le programme de ce congrès comprend particuliè- rement la création d'un Hortiis eiiropaeus, c'est-à-dire d'un catalogue méthodique de toutes les plantes cultivées en Europe. Ce travail, d'une i 26 id. 85 id. 145 id. 85 id. 63 id. 63 id. 50 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. utilité reconnue et d'une importance indiscutable, perpétuera le souvenir de la plus remarquable solennité horticole qui ait été organisée jusqu'à ce jour et dont nous pouvons nous glorifier d'être les promoteurs. Cependant, si nous avons fait beaucoup, il nous reste encore beaucoup à faire pour mener à bonne fin l'oeuvre commencée sous d'aussi favora- bles auspices. Nous ne nous dissimulons pas les difficultés de notre tâche, nous savons qu'elle est ardue et que nous aurons à déployer toute notre activité et toute notre énergie pour l'accomplir de manière à satisfaire toutes les exigences. Mais nous croyons pouvoir compter sur votre con- cours et votre appui et en unissant nos efforts pour encourager et favoriser l'horticulture, nous atteindrons le but élevé que nous poursuivons : celui de contribuer au développement intellectuel et à la prospérité matérielle de notre pays. Bruxelles, février 187G. Le Secrétaire de la S. R. de Flore, L. LUBBERS. RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 51 Société royale d'agriculture et de botanique de Louvain. FONDÉE EN 1820. MM. Président d'honneur. Président. Socrêlaire. Secrétaire-adjoint. Trésorier. Econome. Administrateurs. Nombre des menbres. Local de la Société, Délégués, L. Vanderkelen, bourgmestre de la ville de Louvain. Ferd. LisoN, Place du Peuple. Léo\ Matthieu, rentier, rue de Bruxelles, 180, à Louvain. C. Baguet, Place du Peuple. Nicolas Smeers, rue de Tirlemont, Joseph Malinus, professeur d'arboriculture. Arm. Brion, rue des Vaches. Jean Giele, jardinier-enchef du Jardin botanique. Victor Crèvecoeur, vétérinaire du Gouvernement. Théodore Levis-Hynes, rentier. Guillaume Deneéf. Joseph Staes. Charles Vantilt. Egide Rosseels, administrateur honoraire. 170. L'Hôtel de Ville. Ferd. Lison. Léon Matthieu. K-apport. Les 5, 6 et 7 septembre, la Société royale d'agriculture et de botanique de Louvain a fait au péristyle du théâtre sa 98® exposition de plantes et d'arbustes, de fruits, légumes, céréales, plantes fourragères. Il a été répondu à 41 concours, et 69 médailles, 42 en vermeil, 21 en argent et 6 en bronze, ont été décernées. n^ RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Société royale d'horticulture et d'agriculture d'Anvers. INSTITUEE LE 23 MARS 1828. MM, Président. Vice-Président. Secrétaire. Secrélaire-ddjoint. Trésorier, Conseillers. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Le Baron Constantin de Caters, place de Malines. Le Baron Ed. Ost de Wvchen, rue de l'Hôpital. Alph. de Cock, 221, chaussée de 3Ialines. Ere. Van Ht mbeeck, place de Meir. Henri Vanderlinden, rue Hau le. Ch. Van Geert, fils, horticulteur, rue de la Province, 11, René Dellafaule, rue des Tanneurs. DiLLEN, V. II., rue Coppenhol. De Beucker, J. I., horticulteur, rue Carnot. De Meester, Athanase, rue de l'Empereur. Le comte Florimond de Bergeyck, à Hemixem. Louis Somers, rue aux Laines. Florent Pacwels, rue de Vénus. Jean Everaerts, rue d'Arenberg. Charles Vander Linden, chaussée de Malines. Henri Van Heurck, rue de la Santé. F. L. AcAR, directeur du Jardin botanique. LoLis Le Grelle, à Berchem lez-Anvers. 278. Local d'hiver de la Société d'Harmonie. MM, Athanase De Meester. Charles Van Geert, fils. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 33 Fétc jubilaire de la Société royale d'horticuUnre d'Anvers. i-1 Avril 1873. La grande exposition d'Anvers est l'événement de l'année horticole : elle a réussi au delà de toute attente et a dépassé les plus audacieuses espérances. Elle a été tenue dans les vastes et nombreux salons de la Société d'harmonie. Toute la Belgique horticole y était réunie et tous les horticulteurs avaient réservé leurs plus belles productions pour cette solennité. La médaille d'or pour les plantes en fleurs a été décernée à M. L.Bereke- laers, horticulteur à Anvers. Une médaille de 300 francs a été attribuée à la collection de Camellias de M. Edm. Legrelle. La grande médaille de 400 francs pour les Azalées a été emportée de haute lice par M. Edm. de Ghellinck de Walle. On a beaucoup admiré les Orchidées terrestres, les Amaryllis et les Bégonias, de M. L. Van Houtte. La médaille de la Reine pour le prix des Roses a été emportée par M. A. A. Pceters, horticulteur à St-Gilles-lez-Bruxelles. Le premier prix pour les plantes nouvelles a été décerné au Pavonia Wioti de MM. Jacob-Makoy, de Liège, et il a été donné une distinction extraordinaire aux Bertolonias de 31. L. Van Houtte. Le grand prix de la Fédération a été attribué aux Palmiers de M"" Legrelle d'Hanis et la mé- daille d'or du Roi est échue aux Maranta de la même dame. Une jolie col- lection dos mêmes plantes à M. H. Pauwels mérite aussi d'être citée avec éloge; il en est de même des Broméliacées de M. F. Desbois, à Gand; des Cactées de M. Story à Laeken ; des Aroïdées de M™« Legrelle, des Caladium de MM. L. Van Houtte et L. Berckelaers; des Lycopodiacées de M. de Ghellinck de Walle et de M'"^ Legrelle ; des plantes bulbeuses de M. H, Vander Linden; des Cyclamens de M™'' J. Everaerts; des Rosiers de MM. FI. de Bergeyck et J. 3Iawet-Postula, des Erica et Epacris de 31. L, Truyman et du baron C, de Caters; des Conifères, de 31. Ch. Van Geert> à Anvers. La liste des exposants se compose de 149 noms; le jury était nombreux et comptait dans ses rangs des notabilités de l'horticulture anglaise, belge, allemande, française et néerlandaise. Un compte rendu détaillé, rédigé par 31. L. Lubbers, a été inséré dans les Annales de r horticulture. On peut recourir aussi à la Belgique horti- cole, 1875, p. 155. 54 RAPPORTS DES SOClÉTéS, ETC. Société royale d'horticulture de Mons. INSTITUÉE EN 1821). MM. Prétident. Vice- Président. Secrétaire. Secrétaire-adjoint. Administrateurs Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. G. Demouun, conseiller communal, à Mons. E. DE Damseaux, propriétaire, à Ghlin, près Mons. Em. de Puvdt, rue des Compagnons, 21, à Mons. A. Wesmael, architecte de jardins, à Nimy. Comte A. de Bousie. A. DE Warelles. F. POUBBAIX. J. Bedinghaus, horticulteur, à Nimy, près Mons. A. Demarbaix. Ch. Hàlbrecq. L. Dolez. J. Verleuwen. C. Van Zantvoerde. Rémi Verlinden. 110. Société du Vauxhall. 51M. Em. de Plydt. G. Demoulin. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS; ETC. 5S Société royale d'horticulture de Liège. 4 AVRIL 1830. — U AOUT 1860. Conseil d'Administration. MM. Président. Vice-Président. id. id. Trésorier. Secrétaire. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Oscar Lamarche-de Rossius, rue Louvrex, 70. Richard Lamarche, 17, rue St-Hubert. Dawars-Orban, industriel, 9, rue Ste-Marie. D. Massart, membre de la déput. permanente, 91, faubourg St. -Laurent. J. Dams, propriétaire, place Ste- Véronique, 36. Ed. Morren, professeur à l'Université, n" 1, Boverie. J. Bourdon, cous, comm., place Sl-Pierre, 13. Em. Bayet, propriétaire, rue Monulphe. D'E. Candèze, membre de l'Académie, à Glain. Ch, DArENEux, rentier, rue André Dumont, 34. Fr. Delame-Fr:;sart, négociant, rue St-Mathieu. Ch. De Macar, conseil, prov., rue Mont St-Martin, 33. F. De Sauvage-Vercour, rue Hors-Château, 31. 0. DE Soer-Wittert, propriétaire, place St-Michel, 10. G. DoziN, horticulteur, rue du Paradis, 49. Fétu-Defize, industriel, quai de Longdoz. F. Germeau, memb. de la dép. perm., quai de l'Université, 7. Th. Lacroix, propriétaire, rue Naimette. Em. Lamarche, industriel, rue Louvrex, 87. Ferd. Massange-de Louvrex, château de St-Gilles lez-Liége. J. Neef-de Rossas, conseiller provincial. Quai Cockerill, 21. Jules Pirlot, propriétaire, rue de Joie, 44. H. Rico, chef de division au gouv. prov., rue Darchis, 3. Ad. Terwagnb, général, rue Darchis, 29. F. WioT, horticulteur, rue de Joie. 67 Membres honoraires et correspondants. 93 Dames patronesses. 337 Membres effectifs. 104 Sociétés correspondantes. Au secrétariat, Boverie, n» 1. MM. Ose. Lamarche, président et Ed. Morren, secrétaire. 36 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. R,aj>port. La 23^ exposition de la Société royale d'horticulture de Liège a été ouverte le 12 avril, au local du Manéiçe sur la Fontaine et a parfaitement réussi. Les plantes fleuries, les Azalées surtout étaient fort nombreuses et en beaux spécimens. 3IM. Arn. Mawet, P. .Mawet-Crahay et Mawet- Postula ont exposé de remarquables contingents, de même que MM. Rutb et M"" Delbaere ; mais, comme d'habitude, MM. Jacob-Makoy ont tenu la place la plus distinguée et la plus large. M. Fcrd. Massa nge-de Louvrcx, propriétaire au château de St.-Gilles-lez-Liége, a exposé des Azalées, des Palmiers, des Orchidées et des Pêchers forcés dans un admiiable état de culture. M. 0. Lamarche-de Rossius, président de la Société, a remporté le 1'='' prix des Orchidées et celui de la belle culture pour un Adiantum Farleyense réellement hors ligne. Le 15 avril, à 7 heures du soir, a eu lieu la distribulion des prix aux lauréats de l'Exposition. La salle du Manège de la Fontaine, avec sa bril- lante parure de fleurs et garnie d'une foule nombreuse et élégante, présentait, aux lumières, un coup d'oeil charmant. La cérémonie était présidée par l'honorable bourgmestre de Liège, M. Piercot, qui avait à ses côtés M. 0, Lamarche-de Rossius, président de la Société ; M. Ed. Morren, secrétaire, et plusieurs membres de la Com- mission. Avant de procéder à la distribution des prix, M. le bourgmestre a pris la parole. Il a exprimé les sentiments d'admiration qu'il éprouvait à l'aspect de la belle Exposition organisée par les soins de la Société royale d'horticulture. « Notre ville, a dit M. Piercot, qui, à toute époque, s'est distinguée par les soins apportés au développement et à la culture des fleurs, peut désormais marcher l'égale de Gand, d'Anvers, ces villes hor- ticoles de 1" rang. » En constatant les progrès accomplis, M. le bourg- mestre se fait un plaisir d'en faire remonter la cause au zèle et a l'activité des hommes dévoués placés à la tête de la Société, à l'émulation qui existe entre ses membres. Parlant de la culture des fleurs, l'orateur nous montre combien cette culture peut devenir un élément de civilisa- tion et de progrès. « Les fleurs, dit-il, sont une partie essentielle de la civilisation; leur culture adoucit les mœurs et, sous ce rapport, Liège ne pouvait rester en arrière. « La Société d'horticulture a le bonheur de posséder à sa tète un homme qui, non seulement apprécie tout ce que la culture des fleurs a de beau, mais qui cultive lui-même; qui a prodigué son temps et ses efforts pour UAPPORTS UES SOCIÉTÉS, ETC. 57 embellir l'Exposition par les produits que vous avez remarqués et aux- quels vous applaudirez tout à l'heure. » En terminant, M. le bourgmestre exprime le vœu de voir se créer bientôt à Liège un local qui servirait d'asile à toutes les Expositions et, pour réaliser cette pensée, il a fait appel à la Société royale d'horticul- ture. « Pourquoi, a-t-il dit, ne pas fonder une Association où chacun apporterait sa part, grande ou modeste, et grâce à laquelle on aurait bientôt réuni un capital suffisant pour fonder un semblable établissement? Les terrains ne manquent pas à Liège : réunissez les ressources néces- saires et vous trouverez, dans l'administration, le concours le plus sympathique. « Je fais appel, pour combler celte lacune, aux hommes de bonne volonté, mais je fais appel aussi à une influence bien plus puissante : aux dames, au sexe aimable, le sexe tout-puissant dont chacun subit la douce influence et je suis persuadé que nous aurons bientôt un local digne de recevoir les prodiges de l'art horticole. a Tel est, Mesdames, le vœu que je forme; je le place sous la protec- tion du sexe que nous n'appelons pas le sexe fort, mais qui est bien plus fort que nous. « Adressons enfin tous nos remercîments à ces hommes utiles, dévoués, qui ont contribué à embellir cette brillante fête de l'horticulture, b Ce discours a été accueilli par d'unanimes bravos, puis la distribution des médailles et des diplômes a commencé : les lauréats ont reçu, aux applaudissements du public, les récompenses qui leur étaient décernées. On a procédé ensuite au tii'age de la tombola, pour laquelle, ainsi que nous l'avons dit, un grand nombre de lots avaient été acquis par la Com- mission. 58 RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Société royale Linnéene de Bruxelles, FONDEE LE 1" MARS 1835. Président. Vice-Présidents, Trésorier. Secrétaire. Sécréta ires-adjo in ts. Administrateurs, Nombre des membres. Siège de la Société. Délégués. 31M. Félix Miller, rue de JoncLcr, 8, quartier Louise, à Bruxelles. Vanneck, négociant, 2i, Grand'Place, Bruxelles. C. Barbanson, industriel, à Bruxelles. Pu. Janssens, propriétaire, rue Rogier, li6, à Sehaerbcek. Constantin Bernard, propriétaire, rue Malibran, 5, à Bruxelles. G. Carron, négociant, H rue Coppens, 8, à Bruxelles. Emile Bernard, employé, à St-Josse-ten-Noode. P. LoLis, propriétaire, Bruxelles. H. Louis, chef de culture chez le duc d'.\renberg, à Bruxelles. J. Verdickt, à Molenbeek-St-Jean. El'g. Thirol'X, à Berghem-St«-Agathe. L. De Kerck, fils, à St-Josse-ten-Noode. Vicomte F. Golpv de Qlabeck, propriétaire, à Lummen. F. Van Celts, horticulteur, à Bruxelles. Louis Pire, professeur de botanique, à Ixclles. De 3I1DDELEER, propriétaire, à Ixelles. L. Hartman, employé, à Ixelles. H. Brulé, propriét. à S' Gilles. J. Lemonnier, horticulteur, à Srhaerbeek. L. De Bruyn, pharmacien, à Bruxelles. J. Chômé, à Bruxelles. 163* membres effectifs. 68 membres honoraires. 7 membres correspondants. 40 Sociétés correspondantes. Hôtel de ville de Bruxelles. F. MuLLER, Président. Ph. Janssens, Trésorier. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 59 Extrait du Rapport sur le.«>) Travaux de la Société Liunéeaiiie en 1S75. Messieurs, L'année 1875, dont j'ai à retracer les faits principaux, a été des plus favorables au développement de notre association : l'augmentation consi- dérable du nombre de nos sociétaires, l'extension donnée à nos conféren- ces et à notre Bulletin, la situation satisfaisante de nos finances, le succès de TExposition agricole et horticole du mois de septembre, tous nos tra- vaux, enfin, ont attesté nos progrès ou présenté une utilité réelle. Dans le courant de l'année, le nombre de nos membres était de 1G34 ; 25)2 admissions ont été prononcées, tandis que nous n'avons eu à consta- ter que 122 radiations, par suite de décès ou de démissions. Il y a là un accroissement notable qui étend chaque jour notre action et, en augmen- tant nos ressources financières, nous permet de faire face aux dépenses élevées qu'occasionnent nos travaux. Nos fonds sont gérés, du reste, avec la plus sévère économie par notre trésorier, M. Ph. Janssens. Vous connaissez, Messieurs, le dévouement que cet administrateur a montre depuis plus de vingt ans, et les services désintéressés qu'il a rendus à l'horticulture; la Société Linnéenne lui doit, en grande partie, sa prospérité. Aussi avons-nous accueilli avec bonheur la nomination de M. Janssens au grade de chevalier de l'ordre do Léopold. Un arrêté royal du 6 février 1873, contresigné par M. Delcour, ministre de l'intérieur, a conféré cette haute distinction à notre collègue. Nos relations avec les associations horticoles ou scientifiques de l'étran- ger ne font que s'étendre. A la liste déjà longue des corps savants avec lesquels nous sommes en correspondance, nous devons ajouter pour l'exer- cice écoulé : l'Institut Egyptien à Alexandrie, la Société de Botanique du Grand-Duché de Luxembourg, la Société Linnéenne du Nord de la France à Amiens, la Société d'études scientifiques à Lyon. Le Conseil d'administration a conféré le titre de membre honoraire à MM. Delchevalerie, directeur des jardins et des plantations du Khédive au Caire ; Gaillardt (D""), vice-président de l'Institut Egyptien, à Alexan- drie (Egypte) ; Preud'homme de Borre, conservateur-secrétaire du Musée royal d'histoire naturelle de Bruxelles ; Corsi-Salviati (marquis)^ à Flo- rence; Orphanidès, professeur de botanique à l'université d'Athènes. Le titre de membre correspondant a été accordé à M. E. Glady, pomo- logue à Bordeaux. — Le témoignage de sympathie et de reconnaissance que nous avons donné à ces hommes distingués, se justifie par les émi- 60 nAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ÏTC. nents services qu'ils ont rendus à la science ou par le généreux intérêt qu'ils ont pris à nos travaux. L'année dernière, le Comité de rédaction a décidé de publier le Bulle- tin en 12 livraisons, au lieu de G. Notre recueil en est à son 4" volume; il a continué à prendre une place importante dans la presse horticole. Nos conférences prennent chaque année de l'extension et fournissent à nos sociétaires de précieux éléments d'instruction. En 1875, 9 confé- rences sur Varboriculture fruilièra ont été données par M. Gillekens, directeur de l'école d'horticulture de l'État à Vilvorde. Voici le pro- gramme de ces leçons auxquelles la science, le dévouement du confé- rencier, en même temps que le nombre de ses auditeurs, ont assuré un légitime succès : De la plantation des arbres fruitiers; — des opérations de la taille d'hiver ; — des différentes formos auxquelles on soumet les arbres fruitiers; — delà culluie et de la taille des arbres à fruits à pépins; — ■ de la culture et de la taille des arbres à fruits à noyau ; — de la culture et de la taille de la vigne; — des opérations de la taille d'été ; — du pincement et du palissage appliqués au poirier, au pommier, au pêcher et à la vigne; — des espèces et des variétés de fruits les plus recommandables. Après chacune des conférences, une exposition de fruits de saison a eu lieu. Ces expositions ne constituent pas la partie la moins utile de nos études arboricoles; elles ont pris une grande importance grâce au zèle persévérant de notre président, M. Muller, et de notre collègue, M. de Middcleci'. C'est par la dégustation en commun que nous parvien- drons à répandre de plus en plus la connaissance des bons fruits et à faire rejeter les variétés médiocres; toute notre attention continuera à se porter vers cette partie de notre programme. Une exposition de fiaises a été organisée le 27 juin; elle a parfaitement réussi. Un rapport considérable de 31. Vandermeulen, horticulteur, rue du Char, à Bruxelles, a été beaucoup admiré. 11 eut été impossible de réunir une collection plus complète ou plus remarquable, soit à cause du volume, de la saveur des fruits, soit à raison de la précocité, de la fertilité ou de la nouveauté des espèces. Une médaille spéciale en ver- meil a été décernée à M. Vandermeulen, pour son important envoi. Les collections de fruits à pépins présentées aux expositions men- suelles par MM. Jacobs et F. Muller, ont également été jugées très- méritantes par la commission de dégustation ; une médaille en argent leur a été attribuée. Notre enseignement horticole a été complété par une conférence sur le Crambé maritime (chou marin). Le professeur, M. Spruyt, a indiqué les qualités culinaires de cette espèce, qui constitue une précieuse res- source, lorsque d'autres légumes font défaut, et qui n'est pas dépourvue d'un certain aspect ornemental. M. le capitaine Ronday a donné une causerie très-attrayante et très- RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 61 Utile sur l'importance de la chimie au point de vue de rdconomie agricole. Grâce à l'obligeance de M. Preud'hommc de Borre, conservateur- secrétaire du 3Iusée royal d'histoire naturelle de Bruxelles, nos socié- taires ont reçu des notions d'entomologie pratique, principalement en ce qui concerne les insectes de la Belgique. M. Louis Pire, qui a déjà formé dans la Société Linncenne tant de botanistes par son enseignement si métiiodiquc ses leçons, si savantes, a continué, en trois conférences, l'analyse des principales familles des plantes. Les herborisations ont été très-fructueuses en 1875. Elles ont eu pour centres Uccle, Saint-Job et Linkcbeek, Rhode Sainte-Genèse, Lokeren et Ghenck. L'excursion de Lokeren, dont M. Crépin, membre de l'Académie royale de Belgique, avait pris la direction, a été très-importante. A Genck, les indications de 3L Pire et de M. le capitaine Ronday, nous ont permis de faire une ample récolte de Suhularia aquatica, d'isoëtes echinospora et d'autres plantes ùitéressantes de la région campinienne. Notre excursion dans cette contrée a été d'autant plus fructueuse et plus agréable que la Société des 3Iélophiles, de Hasselt, qui constitue pour le chef-lieu du Limbourg un important centre d'études scientifiques et d'agrément, nous a guidés dans nos courses et nous a accueillis avec une bienveillance dont nous garderons un souvenir reconnaissant. Voici la liste des plantes nouvelles ou des stations nouvelles pour la flore du Centre de la Belgique,, découvertes pendant nos herborisations de l'année dernière : Fumaria capreolata L. — Haie à Braine-le-Comte {A. Gravis). Malva moschata L, — Bois de la Cambre et terrain inculte à St-Job [C. Le Lorrain). Hypericum montanum L. — Lieux herbeux à Oetinghen [Zwendelaer). Saponaria officinalis L. — Bords d'un chemin à Berchem-Ste-Agathe et coteau boisé à Laeken (/. Goossens). Saginanodosa Bartl. — Prairie humide à Forest (C. Le Lorrain). Géranium lucidum L. — Bois à Auderghem (M*''* /. Fero). Plante nou- velle pour la Flore du centre. Ammi majus L. — Remblai du chemin de fer à Nivelles (^4. Gravis). Subspontanée. Nepeta cataria L. — Bords d'un chemin à St-Gilles (C. Ze lorrain). Galeopsis versicolor Cuvt. — Champ à Ixelles (C. Le Lorrain). Sanguisorba officinalis L. — Prairies tourbeuses à Nederockerzeel {Zwendelaer)- Colckicum autumnale L. — Prairies à Jodoigne {C. Le Lorrain). 62 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Asplenium Adiantum-nigrum L. — Talus à Rbode-Ste-Génèse (F. Muller). Scolopefidn'um vulgare Symons. — Mur de l'ancienne abbaye de Rouge- Cloître (F. Millier). Dans l'excursion qui a eu lieu en juillet dernier, dans les environs d'Exacrde,sousla direction de notre savant confrère et ami, M. Fr. Crcpin, ce dernier recueillit en grande abondance, dans les prairies tourbeuses entre Moerbeke et Exaerde, un Viola, malbeureusement en fructification. Les feuilles allongée! et les pétioles ailes de la plante firent songer, au premier moment, au Viola stagnina Kit.; depuis lors, M. Crépin nous a informés qu'après une étude attentive, il lui était impossible de donner une détermination exacte, sans avoir vu un exemplaii-e en fleurs. Voici, du reste, ce qu'il nous a écrit à ce sujet : Vous me demandez mon avis sur la Violette si singulière que la Société Linnécnne a découverte, en juillet dernier, dans les prairies tourbeuses entre Moerbcke et Exaerde. Cette Violette croît en grande abondance dans ces prairies et montre par places des colonies très-denses, que je n'ai jamais vu constituées par aucune forme de notre Viola canina. La nature de sa station, la forme allongée de ses feuilles, ses pétioles ailés me firent tout d'abord penser au V. stagnina Kit., et c'est ce nom que j'indiquai à nos amis en récoltant la plante. Ayant plus tard étudié celle-ci, j'ai dû reconnaître que sa détermination exacte ne peut être faite qu'au moment de la floraison. Ses petites stipules ne me per- mettent pas de la rapporter au V . stagnina Kit. ; on serait tenté de la prendre pour le V. lancifolia Thore, dont elle rappelle assez exactement le faciès, mais celui-ci, du moins en France, n'habite que les lieux secs,- peut-être constitue-t-clle le F. lactea Smith qui, en Angleterre, croît dans les tourbières. Nos excursions ont été complétées par une promenade géologique, dirigée dans les environs de jVamur par M. Malaise, membre de l'Acadé- mie royale des sciences. Le compte rendu de cette intéressante excursion a été publié dans notre Bulletin. Cet aperçu de nos conférences, de nos excursions, témoigne des efforts de la Société Linnécnne pour la diffusion des sciences qui intéressent le progrès de l'agriculture et de l'horticulture. Si notre enseignement a été fructueux, intéressant, c'est grâce au dévouement de M3I. L. Pire, Cré- pin, Malaise, Ronday, Gillekens, Preud'homme de Borre et Spruyt, qui de même que notre honorable président, ont tant de titres à notre recon- naissance. C. Bernard. nAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 63 Société royale d'horticulture de Malines. FONDÉE LE 6 AOUT 1857. MM. Président d'honneur. Président. Vice- Président. Trésorier. Secrétaire. Secrétaire-adjoint. Administ7'ateurs . Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Ph. a. Verhaghen, bourgmestre de Malines. Fr. de Cannart d'Hamale, sénateur, rue du Poivre. Auguste Vermeulen. jos. ruts-voet. Hippolyte d'Avoine, rue des Vaches. Victor V^\n Deuren. Joseph Reymjens. Edouard Bosselaer. Léon Pouppez de Kettems, échevin. Léon Verhaegen, avocat et échevin. Alphonse Steynmetz, ingénieur. Eugène Orjon. Gustave de Wouters de Bouchout. 27 membres honoraires ou correspondants. 153 » associés. 668 « effectifs. Le jardin botanique de Pitzembourg. Fr. de Cannart d'Hamale, président. H. d'Avoink, secrétaire. 64 RAPPORTS DES SOCrÉTES, ETC. I2,apport. La 51* exposition de la Société royale d'horticulture do Malines, a eu lieu le 21 mars, dans les serres de Pitzenibourg. Elle était fraîche et fleurie: il y avait deux belles collections d'Azalées de M. A. Vermcnlcn et de M. De Vis, et quelques semis de M. L. De Smet, de Gand, Les Camcllias de M. Ruts-Voel ont été fort admirés, ainsi que ceux de 31. Ed. Bosselaer; de nombreux contingents à MM. d'Avoine et G. de Wargny, des fruits et des collections très-variées à 31. F. de Cannart d'Hamalc complétaient cette jolie réunion heureusement abritée contre les intempéries d'un printemps fort maussade. Un Dendrobium speciosum, avec 19 grappes de fleurs, mérite un éloge particulier : c'est une belle et forte Orchidée de serre tempérée. RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 6H Société royale d'horticulture et d'agriculture de Verviers, DATE DE LA FONDATIDN : 1838. MM. Président, Vice- Présidents. Sécrétait e. Srcrélaire-ad joint. Trésorier. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués, P. H. Olivier, négociant, rue des Fabriques, n" 32. Auguste Fabry, industriel à Dison. François Flechet, conseiller provincial. L. Mallar, avocat, rue de Heusy, n» 78. E. Lambotte, médecin. C. Lehane, négociant. Alex. Chapuis, industriel. Ed. Pbléeheid, négociant. Martin Vervier, négociant. J. Zell-Tops, rentier, a Petit-Rechain. 125. Au jardin du président. CouMONT, président honoraire. P. H. Olivier, président. (il) RAPl'ORTS DKS SOCIETES, KTC. Société horticole et agricole de l'arrondissement de Huy. 18S1. MM. Président. Vice-Présidents. Secrétaire-général. Secrétaire. Trésorier et Bibliothécnir Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Jos. Macorps, niéd. -vétérinaire, à Stalle Edm. Uanwez, rentier, à Statte. Joseph WAnNAKT, avocat et conseiller provincial, à Ilny, Ant. Ansiaux, secrétaire communal, à Hu} . Maréchal-Raxwez, à Statte. e. Léopold Jadot, à Statte. Léon Comvardy, géom. du cadastre, à Huy. François Delporte, à Tihange. Degetnst, professeur, à Huy. Fl. Degey, horticulteur, à Huy. Benjamin-Deiiasql'e, jardinier, à Huy. F. Detrez-Paqi'et, échevin, à Wanze. J. DoAY, cultivateur, à Leumont (Anlhcit). Constant Goffart, négociant, à Huy. J. Gougnard, employé, à Huy. E. Grayet, saunier, à Statte. L. Jacques, instituteur, à Wanze. A. Lefedvre, cultivateur, à Wanze. Lemaire-Goffart, capitaine-pensionné, à Statte. H. Lizen, pâtissier, à Huy. J. L. Preidhomme, employé, à l'Etat-civii, à Huy. P. Ronchaine, cultivateur, à Statte. Pierre-Preldhomme, tanneur, à Huy. Alfr. Trillié, jardinier, à Huy. V. Warmer, meunier, à Wanze. Effectifs : 4IS. Membres honoraires : 23, Chez MM. Rouasse, frères, à Statte, faubourg de Huy. 3Iacorps, président de la Société. 3Iaréchal-Ranwez, secrétaire. UAPPOUTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 67 Rapport. La Société agricole et horticole de l'arrondissement de Huy continue à publier un Bulletin trimestriel donnant le résumé de ses conférences et de ses travaux. M. Bouillot a parlé de la nutrition des plantes, d'entomo- logie horticole, M. Lhéraut, d'Argenteuil, de la culture de l'asperge, M. De Moor, sur la plantation des arbres fruitiers, M. Spruyt, de la production et du choix des graines potagères. La Société a également institué des concours sur la tenue dos jardins et des prix importants ont été décernés. r,8 RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Société horticole de Hasselt. 3 OCTOBRE I8bi. MM. Prétident. i. Vreven, à Ilasselt. Vice-P/'ésident. Gistave Goetsbloets, Secrétaire. M. Sandrinck. Trésorier. Victor Gielissen. Membres de la Commission. Schoofz-Pierloz. Maris-Bernaets. J. Hl'BER. G"e Vanstraelen. 5-2. Grand marché. Vreven. Sasdri.nck. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 69 Société d'horticulture et d'agriculture de Laeken. FONDÉE LE 13 MARS 1837. MM. Président d^/ionneur. Président, Vice-président. Secrétaire. Secrétaire-adjoint. Trésorier. Administrateurs . Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Ch. J. Herry. J. De Messemaeker, horticulteur, à Molenbeeck-St.-Jean. A. Coene, horticulteur, à Laeken. L. MooNs, horticulteur, rue Léopold, 2, à Laeken. Ad. D'Haene, horticulteur, à Schaerbeek. J. Van Bellingen, horticulteur, à Laeken. Fréd. Bogaerts, horliculteur, à Schaerbeek. Louis Draps, horticulteur, à Laeken. J. Story, horticulteur, à Laeken. J. VanBavel, horticulteur, à Molenbcek-St.-Jean. Fr. Van Celst, horticulteur, à Bruxelles. Ant. Vervliet, horticulteur, à Laeken. G. Verhulpen, à Koekelberg. 163. La Maison communale. J. De Messemaeker. L. MooNS. 70 RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Société royale d'horticulture de la province de Namur. FONDEE EN 1855. fllM. Président. Vice-Président. Secrétaire- Trésorier. Secrétaire-adjoint. id. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Em. Del Marmol, à Moiitaigle, près Dinant. Benoit-Faber, à Namur. Ferd. Kegeljan, à Namur. Max. Servais, àBauce. J. Chalon^ docteur en sciences nalurcllcs, à Namur. G. Aelens, pépiniériste, à Namur. Bequet-Bauchac, à Namur. Berchem, ingénieur des mines, à Namur. G. Daibresse, à Namur. Alf. de Baré de Comogxe, à Sohier. Arth. de Cartier de Marciuennes, à Suarlée. Alp. de Montpellier, à Vedrin. Baron Fallon, à Namur. Ed. Lambert, à Dinant. F. MoNCHEUR, représentant, à Namèche. Fr. Wasseige, à Namur. 19 membres honoraires ou correspondants. 117 membres effectifs. L'Hôtel de Ville. Em. Del Marmol, président de la Société. Ferd. Kegeljan, secrétaire de la Société. lUl'I'OKTS DES SOCUÎTKS, ETC. 71 IRapport- La Société a ouvert le 5 octobre 4875 une exposition de fruits, de légumes et de plantes, dans laquelle figuraient plus de 2000 assiettes de fruits. — On y remarquait surtout quelques collections de Poires qui se distinguaient, soit par le nombre, soit par la beauté des fruits; plusieurs collections de Pommes également très-belles, un envoi de Raisins cultivés en plein air, par M, Thirionel-Morimont à Jambe, tel que l'on en voit peu sous notre climat ; des Pèches d'une beauté exceptionnelle et d'autant plus extraordinaire qu'elles provenaient de Marienbourg, l'un des endroits les plus élevés et les plus froids de la Belgique. Un Concours spécial avait été ouvert entre les instituteurs de la pro- vince, pour une collection de 10 variétés de Poires cultivées dans le jardin de leur école : 5 instituteurs y ont répondu et ont envoyé des fruits très-méritants. La Société a eu par là en vue de stimuler le zèle des instituteurs, afin qu'ils prennent goût à la culture des arbres fruitiers^ en même temps qu'ils acquerront, en suivant les conférences qui se donnent chaque année par les soins de la Société les connaissances qu'ils pourront répandre à leur tour. Les collections de légumes, sans offrir rien d'extraordinaire, té- moignaient en général d'une bonne culture. Les plantes exposées ne pouvaient être bien nombreuses en une telle saison : on remarquait toutefois plusieurs envois de plantes nouvelles ou d'introduction récente qui ont valu à la maison Jacob-Makoy de Liège plusieurs distinctions; des collections de Palmiers, d'Orchidées, de plantes à feuillage coloré, envoyées par M. Kegeljan, secrétaire de la Société et qui ont aussi obtenu les premiers prix et enfin quelques spéci- mens de belle culture qui témoignaient qu'à Namur, on s'attache plus encore à la qualité qu'à la quantité. En résumé, il a été décerné 29 médailles en vermeil, 50 médailles en argent, 2d médailles en bronze et 3 mentions honorables. Depuis 1862, la Société donne chaque année une série de 10 confé- rences sur la culture des arbres fruitiers ; 150 à 160 auditeurs fréquentent habituellement ces conférences et plusieurs instituteurs et jardiniers ont obtenu le diplôme de capacité. 72 RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Société horticole et agricole de Châtelet. FONDEE EN 1865. MM. Président d'honneur. Président. Vive-Président. Secrétaire. Sec ré ta ire-adjo in l . Trésorier. Bibliothécaire. Administrateurs, Nombre des Sociétaires. Local de la Société. Délégués. Demaret, bourgmestre de Châtelet. H. Hermam, avocat, conseiller provincial. Paulin Gislain, directeur de charbonnage. Ch. Pasql'Ier, pharmacien-chimiste. Olivier Gilles, peintre. C. Debouny, horticulteur, à Châtelet. Lilmard, père, rentier. Waton, Alexandre, amateur. GusT. GuYAi'x, industriel, à Bouflîoulx. Lkpine-Nicaise, horticulteur, à Marcinelle. Piret-Goblkt, sénateur. 140. Hôtel de Ville et Café de la Fontaine, place du Perron. H. Hermant, président. Debouny, trésorier. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 75 I^apport- La Société horticole et agricole de Châtclct date de 4865. — Elle a donné sa 9« exposition les 26, 27 et 28 septembre dernier. — 11 y avait 5 sections : La 1" Horticulture florale. » 2" Pomologie. » 5'' Culture maraîchère. » 4« Agriculture. » 5^ Arts et industries agricoles. La distribution des médailles et des diplômes a eu lieu le 28 novembre, dans les salons de l'Hôtel de Ville, en présence de l'administration communale. La musique de la Société de la Marche St-Eloi a prêté son bienveillant concours pour cette solennité. MM. Arthur de Warelles de Quevy, Robillard d'Hensies et Jos. Quinet, de Fleurus, ont été les principaux primés. M. Demarct, bourgmestre, au nom de la commission administrative de la Société, a remis une superbe médaille en vermeil à M. Charles Pasquier, en reconnaissance du zèle et du dévouement dont il a fait preuves dans ses fonctions de secrétaire. Les conférences données par M. De Bouny, horticulteur diplômé, ont été assez suivies; la moyenne des auditeurs a été de 27. Ces conférences ont eu lieu aux époques suivantes ; PÉRIODE D'HIVER. 48 Janvier. — De la plantation des arbres fruitiers. 8 Février. — De la physiologie végétale. 22 » — De la culture et de la taille du Poirier. 4 Mars. — » » du Pêcher. 45 » — » » de la Vigne. 29 » — De l'Abricotier, du Prunier et du Cerisier. 42 Avril. — De la Greffe. PÉRIODE D'ÉTÉ. 40 Mai. — De l'ébourgeonnement et de la taille en vert. 7 Juin. — Du Pincement. 42 Juillet. — Du cassement et du Palissage en vert. 24 » — De la Greffe en Eeusson. 9 Août. — Du choix du meilleur fruit à cultiver. 74 RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Société des conférences agricoles et horticoles d'Ixelles. 51 JUILLET 186-2. MM. Président. A.\t. Willems, archit. de jardins, Villa Solbos, rue du Bourgmestre, à Ixelles. Vice-Prcsident. Blanckart, propriétaire, chaussée de Boondael, 50. Sccrctnire. Goossens, chaussée de Wavie, KiO, à Ixelles. Trésorier. De Fré, greffier de la justice de Paix, Montagne d'Ixelles, à Ixelles. Administrateurs. Ch. 3Iillet, horticulteur, rue des Champs-Elysées, 6.5. He IIem>, propriétaire, rue de TErniitage. HAcnEz, directeur au ministère de la Justice, rue de l'Arbre Bénit, 15. RoNFLETTE, propriétaire, rue Caus, 12. Edm. Kmddex, horticulteur, chaussée de Vleurgat, 71. Nombre des membres. 107. Local de la Société. La maison communale, à Ixelles. Délégués. AxM. Willems. Blanckart. RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 7S Société royale horticole de Liège. FONDÉE EN JANVIER 186Ô. Président. Vice-Présidenl, Seci'élaire. Secrétaire-adjoint. Trésorier. Admi7iistrateurs. Nombre des sociétaires. Local de la Société. Délégués. MM. F. PiROTTE, docteur en médecine et conseiller communal, rue d'Agimont, 7. F. Minette, médecin vétérinaire, rue d'Agimont, 52. L. I\loDAVE, instituteur communal, rue des Fossés, 29. KiELiEN Riga, fatricant d'armes, rue Cariier, 2. A. Delrée, fabricant, faubourg Ste-3Iargucrito, 50. F. DoNNAY, marchand plombier, rue du Pont-d'Avroy, 41. Nie. Démet, horticulteur, faubourg St-Laurent, 88. Th. Defresne, sculpteur, faubourg St-Gilles, 226. H. Ferette, cairossier, faubourg Ste-Marguerite, 8. G. Jami.n, entrepreneur, faubourg St-Laurcnt, il. Jh. Mawet, fils, horticulteur, rue de Fragnée, 35. J. Legaye, armurier, faubourg St-Laurent, 178. Ph. Kirch, employé, rue de la Régence, 10. Ed. Raymond, graveur, faubourg Ste-Marguerite, aO. J. Welle, armurier, rue Reyiuer, 23. 760 effectifs. 7 honoraires. Café Littéraire. F. PiROTTE, président. L. iMoDAVE, secrétaire. 76 RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Cercle d'arboriculture de Belgique. FO>DE EN 186i. MM. Président. Vice-Piésidenti. Sécréta ire-général. Secrélu ires-adjoin ts . Trésorier . liibliol/iécuire. Conseillers. Nombre des membres. Bureau du Cercle. Délégués. Comte Cii. DE Kerchove de Dentercuem, à Gand. F. RoDiGAS, docteur en médecine, à Saint-Trond. H. J. Va.n IIulle, jardinier en chef du Jardin botanique de l'Université, à Gand. Em. RoDiGAs, professeur à TEcoie d'iiorticulture de l'Etat, quai des Moines, SI', à Gand. Ch . De Vis, jardinier en chef du .lardin botanique, à 3Ialines. Et. Griffon, professeur à l'Ecole d'arboriculture, à Tournai. F. Blrvemcii, professeur chef de culture, à Gendbrugge. Ed. I'vaaïrt, professeur à l'Ecole d'horticulture de l'Etat, à Gand, rue de Bruxelles, J4'2. H. Berghgracht-De Uaeve, agronome, à Gand. V. BiEBUYCK, président de la Société d'horticulture, à Courtrai. L. BoDDAERT, pépiniériste, àDeynze. F. Crépi>-, directeur du Jardin botanique de l'.^tat à Bruxelles. Osw. De Kerchove de Demerghem, à Gand. J. N. Hordebise, chef de culture, à Dison-lez-Verviers. Ad. WIRl^•GER, chef de culture, à St Gilles-lez-Bruxelles. Membres effectifs, 1243. Jlembres honoraires ou correspondants, 50. Au secrétariat, quai des Moines, SI', à Gand. Em. Rodigas et H. J. Van Hille. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 77 Extrait du rapport du Secrétaire-général. L'année 1873 a été pleine d'événements importants dont l'histoire du Cercle d'arboriculture de Belgique gardera le souvenir. Le 1G avril, le Cercle perdait son président, Edm. de Ghellinek de Wallc : c'était un de ces hommes probes et justes qui placent leur conscience au-dessus d'un intérêt jaloux ou d'une vaine popularité, et son nom sera cité comme celui d'un homme de bien. Une des personnalités les plus sympathiques de l'horticulture, M. le Comte Ch. de Kerchove de Denterghem, voulut bien promettre au Cercle son concours le plus efficace, en acceptant les fonctions de Président. Le Comité central n'a rien négligé de ce qui touche aux intérêts de la Société : il a tenu de nombreuses séances. Aussi la vitalité dont le Cercle a donné déjà bien des preuves, ne s'est pas relâchée un instant : il suffit, pour le démontrer, de citer le Congrès de septembre et l'Exposition de fruits qui en fut le complément. Le Congrès de la Société pomologique de France, organisé à Gand avec le concours du Cercle, a été un événement important. La Société française, en se transportant pour la première fois hors de son pays, a donné par là un incontestable témoignage de sympathie au Cercle d'arboriculture, dont les travaux, d'ailleurs, sont aujourd'hui appréciés aussi bien à l'étranger que dans le pays même. Les hommes les plus distingués de la pomologie. Français, Anglais, Allemands et Néerlandais, ont répondu avec empressement à l'appel du Cercle. Un rapport a été publié dans la Revue de Vhorticulture 1875, p. 183. Les Culletins du Cercle renferment d'intéressants travaux : Ils forment poiii' l'année un volume de 5Si pages et contiennent 40 figures la plupart iiicdites. Les planches coloriées, dues au pinceau de M. De Panncmaekcr, sont à la hauteur de celles des années précédentes. 78 IIAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Société horticole et agricole du Hainaut. FONDÉE A MONS LE U NOVEMBRE 1838. Conseil d'administration. Président d^lionncur. Président. Vice-Président. Secrétaire. Sécréta ire-adjo int. Trésorier . Administrateurs. Conseillers. Nombre des membres. Local. Délégués. MM. Le prince J. De Caramak-Chimav, gouverneur du Hainaut. Emile de Damseaux, propriétaire et agronome, à Ghiin. Léo.\ IIalbrecq, bourgmestre, à Cuesmes. Adolphe Dlmo>t, économiste, à 3Ions. Alguste Wamn, horticulteur, à Mons. JiLES PouRBAix, pépiniériste, à Mons. Bedinguais, Arm. Jos., horticulteur, à Nimy. El'GÈxe Brukix, propriétaire, à Mons. Antoine Hernocld, horticulteur, à Ghlin. Nicolas IIcgé, pépiniériste, à Mons. Philibert Lebrun, agriculteur et brasseur, à Mons. Mathieu Louvet, industriel, à Mons. Nicolas Outelet, agriculteur, à Mons. Florimoxd Polrbaix, horticulteur, à Mons. Vital Spitaels, négociant, à Mons. Fernasd Coppée, propriétaire, à Mons (pour le canton de Mons). Elysée Demesse, médecin-vétérinaire, à Lens (pour le canton de Lens). 137. Hôtel de ville. Emile de Damsealx. Léox Halbrecq. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 79 Société agricole et horticole d'Andenne. FONDEE EN JANVIER 186^. Président honoraire. Vice- Président honoraire. id. Présiden t. Vice-Président. id. Secrétaire-gén. Trésorier. Secrétaire-adjoint . mi. Le comte Ch. d'Aspremont-Lvnde\, propriétaire et bourg- mestre, à Haltinne. Sat.Winand-Tombelle, propriétaire et industriel, à Andenne. Loi'is WiNAND, propriétaire et docteur en droit, à Andenne. LAMBnET-LEnoY, cultivateur, à Bonneville. D. D. Warnier, cultivateur, à Forseiiles. Félix Simon, architecte, à Andenne. Auguste Hagis, négociant, à Andenne. Commissaires. Section d'horticulture : François Robert, négociant, à Andenne. Victor Mortiaux, id., id. Joseph Limet, propriétaire, id. Désiré Lallement, industriel, à Andenelle. Marcin, secrétaire communal, à Sclayn. Local de la Société. Nombre des membi'cs. Délégués. Section d'agriculture : Joseph Garot, cultivateur, à Andenne. Florekt Détienne, propriétaire, bourgmestre à Bonneville. Debarsv, cultivateur, à Labas-Strud. Z. Rolland, id., à Héron. André-Tillieux^ cultivateur, à Croynes-Andenne. Café Hertay. 86. Félix Simon, secrétaire. 80 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Ecole d'horticulture de l'État à Gand. FONDATION : 1819-60-71. PERSONNEL. MM. J. J. KicKx, professeur à l'Université, directeur. Ém. RoDiG\s, professeur, maître d'études Ed. Pvnaert, professeur. Fréd. Burvenich, professeur, chef de culture. H. J. Van IIulle, professeur, chef de culture. Louis BossAERTS, souschcf de culture. P. DE Pannemaeker, profcsscur de dessin et de peinture des plantes. Local : Jardin botanique de l'Université. Délégué : M. J. J. Kickx, directeur. CONSEIL DE SURVEILLANCE. 3IM. De Smet-De Langhe, membre de la Chambre des représantants, à Gand. Leirens, secrétaire de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. De Graet-Hracq, propriétaire, à Gand. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 81 Par arrêté ministériel du 7 août 487o, sont nommés membres du jury chargé de procéder, cette année, aux examens de sortie des élèves de l'école d'horticulture de l'État, à Gand : MM. De Smot-Delange, président de la commission de surveillance de l'École, membre de la Chambre des Représentants; Kickx, directeur de ladite École ; Gillekcns, directeur de l'École d'horticulture de Vilvorde ; Van Huile, professeur à l'École d'horticulture de Gand; Burvenich, id. id. id. Marchai, professeur à lÉcole d'horticulture de Vilvorde; Spruyt, id. id. id. M. De Smet-Delange, remplira les fonctions de président et M. Kickx, celles de secrétaire du jury. Quatre élèves de l'École d'horticulture de Gand se sont présentés pour subir l'examen de sortie; tous ont obtenu le diplôme de capacité, savoir: Les sieurs Bracke, C, de Wctteren (FI. or.), d'une manière satisfaisante. De Vos, J., de Cruyshautem (FI. or.), id. Simons, J., de Mariakerke (FI. or.), id. Bayart, J., de Marchienne-au-Pont (Hain.), id. Trente élèves ont fréquenté les cours de l'école de Gand, pendant l'année scolaire 1874-75 ; tous sont externes. Les dépenses se sont élevées en 1874 : Pour le personnel, à fr. 6,658 55 Pour le matériel, à » 9,700 » Total . . . . fr. 16,558 55 ANCV 82 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Ecole d'horticulture de l'Etat à Vilvorde. INSTITUÉE EN 1849. Réorgatiiaée par arrêté royal du 29 septembre 18G0 et dit 14 août 1875. PERSONNEL. MM. J. GiLLEKENS, directeur, professeur d'arboriculture théorique. Arn\cd Driesen, professeur de langue française et de c.'mptabilité. Louis FucHS, professeur d'architecture de jardins. , professeur de culture maraîchère et démonstrateur d'arboriculture. E. Marchal, professeur de botanique. A. JoRis, surveillant-maître d'études. H. Deroover, jardinier-démonstrateur. COMMISSION RE SDRTEILLANCE. Président : Christyn Comte de Ribeaccourt, «^j membre du Sénat, vice- président de la Société agricole du Brabant. Membres : Baron de Vincq des deux Orp, propriétaire à Campenhout. MuLLER, président de la Société Linnéenne de Bruxelles. Nombre d'élèves en 187-4-75 : 30. Délégué : M. J. Gillekens, directeur. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 85 ÉCOLE D'HORTICULTURE DE VILVORDE. RÉORGANISATION LÉOPOLD II, Roi des Belges. A tous présents et à venir, Salut. Vu la loi du 18 juillet 1860, relative à l'enseignement agricole ; Vu la convention passée, le 20 juillet 1875, entre Notre Ministre de l'Intérieur et M"^ X. de Bavay, propriétaire à Vilvorde ; Revu l'arrêté royal du 29 septembre 1860 ; Sur la proposition de Notre Ministre de l'Intérieur, No.us avons arrêté et arrêtons : Art. 1". Est approuvée la convention conclue le 20 juillet 1875, entre Notre Ministre de l'Intérieur et M"'" X. de Bavay, pour l'établissement de l'école pratique d'horticulture de l'Etat, à Vilvorde. Art. 2. L'enseignement donné à l'école est théorique et pratique. Il a pour objet les matières suivantes : les langues française et flamande, l'arithmétique, la géométrie, la géographie, les éléments de chimie, de physique et de géologie, l'architecture des serres et des jardins, le dessin des plantes, l'horticulture théorique et pratique, la comptabilité. Art. 5. Des pépinières, des collections, comprenant tous les arbres et S4 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. arbustes qui se trouvent dans le commerce en Belgique, des jardins maraîchers et d'agrément, des serres pour la culture des fleurs et des fruits, servent à renseignement pratique des élèves. Art. 4. La durée des éludes est de trois années. Les élèves ne peuvent fréquenter deux fois les mêmes cours. Art. J). Un pensionnat est annexe à l'école. Art. G. Des cours théoriques et praticjues de taille des arbres fruitiers sont donnés, chaque année, à l'école. Le Ministre de l'Intérieur prescrit les conditions auxquelles le public y est admis. I 2. Personnel. Art. 7. Le personnel attaché à l'école comprend : Un directeur; Des professeurs; Des chefs de culture; Un économe-comptable; Un surveillant. Le directeur est chargé d'une partie de l'enseignement. Art. 8. Le directeur et les professeurs sont nommés et révoqués par Nous. Le Ministre de l'Intérieur nomme et révoque les autres employés. Les fonctions d'économe -comptable peuvent être occupées par une personne qui remplit un autre emploi dans l'école. Art. 9. Les traitements du personnel sont fixés par l'arrêté de nomi- nation. Ils sont liquidés directement sur le budget de l'État. § 5. Commission de surveillance. Art. 40. Une commission, composée de cinq membres et nommée par Nous, est chargée d'exercer une haute surveillance sur l'école. Celte commission est renouvelée tous les deux ans, d'après un tirage au sort réglé par le Ministre de l'Intérieur. Les membres sortants peuvent être continués dans leurs fonctions. Art. 11. La commission contrôle les études, l'adminislration et la discipline ; elle peut visiter les classes et les divers locaux, examiner les registres du directeur et inspecter le matériel, les collections et le pen- sionnat ; elle rend chaque année compte au 31inistre de l'Intérieur du résultat de sa mission. Art. 12. La commission se réunit au moins une fois tous les six mois RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 85 au local de rccole. Le président peut la convoquer extraordinaircmcnt, lorsque les besoins du service l'exigent. Pour les frais de déplacement et de séjour, les membres de la commis- sion sont assimilés aux membres du conseil supérieur d'agriculture. Art. 15. Le directeur, les professeurs et les employés sont tenus de se rendre dans le sein de la commission lorsqu'ils}' sont appelés. Art. 14. A l'expiration de chaque année scolaire, les membres délégués à cet effet par la commission de sui'veillance, le directeur et les profes- seurs se forment en conseil de perfectionnement et d'instruction pour délibérer sur les observations auxquelles la situation de l'école peut donner lieu et proposer les améliorations que l'enseignement, l'admi- nistration et le régime intérieur peuvent recevoir. Un procès-verbal détaillé de la séance est consigné dans un registre ; copie de ce procès-verbal est adressée au Ministre de l'Intérieur. Art. 15. L'inspecteur général de l'agriculture et des chemins vicinaux visite l'école au moins deux fois par an, en conformité des instructions qui lui sont données par le Ministre de l'Intérieur. § 4. Des élèves. Art. 16. Pour être admis à l'école, il faut être âgé de 17 ans au mo- ment de l'inscription et satisfaire à un examen dont les conditions sont réglées par Notre Ministre de l'Intérieur, qui prononce les admissions. Art. 17. A la fin de chaque année scolaire, il y a des examens géné- raux pour constater le degré d'instruction des élèves et s'assurer qu'ils possèdent des connaissances suffisantes pour passer aux cours supérieurs. Art. 18. Des diplômes de capacité peuvent être délivrés aux élèves qui ont terminé les trois années d'études. Art. 19. Les élèves sont internes ou externes. Ils sont logés et entrete- nus dans l'établissement; ils interviennent dans le prix annuel de la pen- sion et de l'enseignement pour une somme qui ne peut être inférieure à 200 francs. La rétribution annuelle des élèves externes est fixée à 100 francs. Art. 120. Un subside annuel, dont l'emploi est réglé par Notre Ministre de l'Intérieur, est alloué au directeur de l'école pour couvrir les frais de l'enseignement théorique et les autres dépenses de matériel qui sont à la charge de l'État. Art. 21. Le Ministre de l'Intérieur prend les dispositions nécessaires pour régler ce qui concerne : l"' La division de l'enseignement, la répartition des cours, les pro- grammes des études et l'emploi du temps; 2° Les examens d'admission, les examens généraux et les examens de 86 RAPPURTS DES SOCJÉTÉS, ETC. sortie, tant des élèves de l'école que des auditeurs des cours publics d'arboriculture ; 3° Les attributions du personnel; 4° La discipline, le pensionnat, le régime intérieur et la comptabilité. Art. 23. Notre Ministre de rintcricur est cbargé de l'exécution du présent arrêté. Donné à Laeken, le 14 août 1875. Par le Roi : LÉOPOLD. Le Ministre de l'Intérieur, Delcour. REGLEMENT. Le Ministre de l'Intérieur, Vu la loi du 18 juillet 1860 et les arrêtés royaux du 29 septembre 1860 et du 14 août 1875; Revu l'arrêté ministériel du 30 novembre 1871 ; Arrête les dispositions réglementaires ci-après pour l'école pratique d'horticulture de l'État, à V'^ihorde : CHAPITRE I". — Personnel. % \". Du directeur. Art. 1 . Le directeur est chargé d'assurer l'exécution des arrêtés> règlements et décisions concernant l'école ; il surveille l'enseignement, ainsi que les études, et contrôle tous les autres sei-vices de l'institution. Il administre le pensionnat conformément au règlement d'ordre intérieur. Art. 2. Tous les fonctionnaires et employés de l'école, ainsi que les élèves, sont subordonnés au directeur. Il sert d'intermédiaire entre le personnel de l'école et de Ministre de l'Intérieur ou la commission de surveillance. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 87 Art. 5. Le directeur est tenu d'avoir des registres où tout ce qui con- cerne l'instruction, l'administration et la discipline est consigné jour par jour. Art. 4. Le directeur peut déléguer une partie de ses attributions à un professeur de l'école ; cette délégation doit être faite par écrit et approu- vée par le Ministre de l'Intérieur. Art. 5. Le directeur est tenu d'adresser, tous les six mois, au Ministre de l'Intérieur, un rapport détaillé sur la situation de l'éeole. § 2. Des professeurs. Art. 6. Les professeurs ne peuvent ni modifier les programmes, ni se dispenser de donner leurs leçons aux jours et heures déterminés par les tableaux de l'emploi du temps. Art. 7. Lorsque les professeurs sont empêchés de faire leur service, ils sont tenus d'en informer le directeur et de lui faire connaître les motifs de leur absence. Le directeur consigne ces motifs dans un registre, et il pourvoit au remplacement provisoire des professeurs, lorsque l'absence doit durer plus de deux jours. Art. 8. Au commencement de chaque leçon, les professeurs font l'appel des élèves et inscrivent les absents. Ils s'assurent, par des interrogations faites à des époques régulières, que les élèves ont bien compris ce qui a été enseigné dans les leçons pré- cédentes. Ils tiennent des notes d'études pour chaque élève, d'après le résultat de ces interrogations. Copie de ces notes est transmise tous les huit jours au directeur. Il y a, en outre, tous les trimestres, une composition écrite sur une ou plusieurs branches de l'enseignement. Tous les élèves sont tenus d'y prendre part. Art. 9. Des programmes, indiquant, leçon par leçon, les matières à enseigner, sont préparés chaque année par les professeurs, arrêtés par le conseil de perfectionnement et approuvés par le Ministre de l'Intérieur. Art. 10. Les professeurs ont la police de leurs cours. Des règlements spéciaux faits par le directeur déterminent, s'il y a lieu, les dispositions particulières qu'il convient de prendre pour les tra- vaux des élèves. I 0. Des chefs de culture. Art. \\. Les chefs de culture sont chargés, sous les ordres du direc- teur, de la direction des cultures et des travaux pratiques des élèves. 88 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Au besoin, ils peuvent être appelés à donner aux élèves, en dehors du temps consacré aux travaux pratiques, des leçons théoriques sur les cul- tures qu'ils ont dans leurs attributions. Les chefs de culture doivent se rendre tous les jours, à l'heure indi- quée par les tableaux de l'emploi du temps, au lieu désigné à cet effet par le directeur, pour assister à la distribution des travaux. Art. 12. Los élèves doivent aux chefs de culture obéissance pour tout ce qui concerne les services qu'ils leur commandent. § 4. Du surveillant-maître d'études. Art. 13. Le surveillant est chargé, sous les ordres du directeur, d'assurer l'exécution du règlement sur la discipline intérieure de l'école. Il a la police des salles d'étude et il veille à ce que les élèves observent exactement ce qui est prescrit par les tableaux de l'emploi du temps. Art. 14. Le surveillant fait l'application des punitions et remet tous les matins au directeur un rapport sur ce qui s'est passé dans le cours de la journée précédente. Les dimanches et les jours de fête, la surveillance est faite à tour de rôle par le surveillant ou l'un des chefs de culture. § 5. De l'économe-comptable . Art. 15. L'économe -comptable a dans ses attributions la manutention des vivres destinés au pensionnat. Il surveille le service intérieur et les repas. Il veille à tout ce qui concerne l'hygiène et la propreté. Il remplit les fonctions de comptable. CHAPITRE II. — INSTRUCTION. % l""". Conditioîis d'admission. Art. 16. Pour être admis à l'école, les aspirants doivent être âgés de dix-sept ans au moins au moment de l'inscription, avoir la force wéces- saire pour exécuter régulièrement tous les travaux de la culture, savoir parler, lire et écrire correctement le français et connaître les éléments du calcul et de la géographie. Il sera tenu compte aux récipiendaires flamands de l'instruction qu'ils possèdent dans la langue flamande. Art. 17. Les jeunes gens qui désirent se présenter à l'examen doivent en faire la demande au directeur, avant le 15 septembre, en lui adressant: 1" Leur acte de naissance ; RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 89 2" Un certificat de bonne conduite délivre por l'administration com- munale du lieu de leur domicile ; 5' Un certificat de santé délivré par un docteur en médecine. Ces pièces doivent être légalisées. Art. 18. Les examens d'admission ont lieu cliaque année dans la der- nière quinzaine du mois de septembre ; ils se font par écrit et oralement, en présence d'un membre délégué de la commission de surveillance et du directeur, par un professeur de l'école. Les autres conditions de l'examen sont arrêtées de commun accord entre le directeur et le membre do la commission de surveillance. Art. 19. La liste des aspirants qui se sont présentés à l'examen, dressée par ordre de mérite et certifiée par le directeur, est transmise au Ministre de l'Intérieur, qui prononce les admissions. § 2. Enseignement. Art. 20. Les élèves sont répartis en trois sections, conformément à la division de l'enseignement. Outre la religion et la morale, dont l'enseignement est réglé par des dispositions spéciales, l'enseignement comprend : Première année. Arboriculture, — Notions très-succinctes d'organographie, d'anatomie et de physiologie végétales. Notions sur la végétation et la fructification des arbres fruitiers. Traitement des ramifications qui sont destinées à produire des fruits. Multiplication : Semis, bouturage, marcottage et grcfTage. Nomenclature des arbres et arbustes forestiers et d'oi-nement. Culture maraîchère. — Culture spéciale des plantes potagères de pleine terre. Floriculture. — Culture de plantes annuelles, vivaces et bulbeuses de pleine terre. Architecture. — Principes d'architecture de jardins. Dessin. — Principes de dessin h main le\éc. Botanique. — Eléments d'anatomie, d'organographie et de physiologie végétales. Langue française ou Ihimunde. — La grammaire jusqu'à la syntaxe, analyse grammaticale et logique, rédaction des notes sur les travaux pra- tiques. Arithmétique. — Fractions et problèmes. 00 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. TRAVAUX PRATIQUES. Les élèves s'oceiipcnt de tous les travaux (excepte le greffage et la taille) qu'on exécute dans le jardin fruitier, le jardin potager, le jardin d'agré- ment, l'arboretum, les pépinières et l'école de botanique. Deuxième anuée. Arboriculture. — Création et entretien des jardins fruitiers. Culture et taille de toutes les essences fruitières. Pomologie : Etude dos meilleures espèces et variétés de fruits. Ccuil- lette et conservation des fruits. Pépinières d'arbres et d'arbustes fruitiers et d'ornement. Culture maraichère. — Création et entretien des jardins potagers. Assolement. — Les variétés de légumes les plus rccommandables. Cul- ture des porte-graines. Floriculture. — Culture et multiplication des plantes de terre de bruyère, de serre froide et d'orangerie. Culture des plantes aquatiques de serre et de plein air. Culture des plantes pour corbeilles de salons et pour corbeilles-parterres. Architecture. — Plans de jardins. Travaux préparatoires. Exécution des plans de jardins. Dessin. — Dessin d'après le relief des études de fleurs, de fruits, de feuilles, etc., etc. Botanique. — Botanique descriptive générale. Physique. — Eléments de physique et de météorologie horticole. Géologie. >- Notions élémentaires de géologie dans les rapports avec rhorticulture. Langue française ou flamande. — Syntaxe, exercices, rédaction des notes sur les travaux pratiques. Arithmétique. — Nombres décimaux, système métrique, pi'oblèmes. Géographie. — Notions de géographie physique, géographie sommaire de l'Europe. TRAVAUX PRATIQUES. Les élèves s'occupent de tous les travaux dans le jardin fruitier, le jar- din potager, le jardin d'agrément, l'arboretum, l'école de botanique, les pépinières et les serres froides. nAPPORTS DES SOCIETES, ETC. Troisième année. 91 Arboriculture. — Création et entretien des vergers. Commerce des fruits. Culture forcée des arbres fi-uiticrs. Pépinières d'arbres forestiers. Plantation et élagage des arbres forestiers. Culture des oscraies, des haies, des sapinières, des taillis et des futaies sur taillis. Culture maraîchère. — Culture des primeurs, des ananas et des champignons. Floriculture. — Culture des plantes de serre chaude. Culture forcée de quelques arbustes, culture spéciale des plantes dites de marché. Architecture. — Construction des serres et répétition du cours de deuxième année. Dessin. — Dessin, lavis et coloriage de plans de jardins. Botanique. — Études spéciales des principales familles représentées dans les cultures. Notions de géographie botanique. Chimie. — Notions de chimie organique et inorganique. Étude des principaux engrais. Langue française ou flamande. — Examen des difficultés de la gram- maire, narrations et lettres, rédactions des notes sur les travaux pra- tiques. Arithmétique. — Intérêts, escompte, mélange, règles de société, proportions, racine carrée, problèmes. Géométrie. — Géométrie plane. Comptabilité. — Tenue des livres en partie simple. TRAVAUX PRATIQUES. Les élèves s'occupent de tous les travaux dans le jardin fruitier, le jardin potager, le jardin d'agrément, l'arboretum, l'école de botanique, les pépinières, les serres chaudes, les serres à ananas, les serres à forcer les arbres fruitiers et les couches et bâches à primeurs. Art. 21. Le Ministre de l'Intérieur arrête, chaque année, sur la propo- sition du directeur, les professeurs entendus, le tableau de l'emploi du temps. I 3. Cours publics. Art. 22. Chaque année, aux époques déterminées par le Ministre de l'Intérieur, il y a à l'école des cours publics sur des matières qui font partie de l'enseignement; toutes les personnes qui se font inscrire à cet effet chez le directeur sont admises à ces cours. 92 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Art. 23. Les personnes qui les ont suivis peuvent obtenir un certificat de capacité, en se conformant aux règles tracées pai- des dispositions spéciales. Art. 24. Les élèves de l'école ne sont pas admis à l'examen prescrit pour obtenir CCS certificats, g 4. Examens généraux. Art. 25. Des examens généraux, destinés à faire apprécier si les élèves de la première et de la deuxième section ont les connaissances néces- saires pour être admis aux couj"s supérieurs, ont lieu chaque année, du 15 au 51 août. Les élèves qui ne possèdent pas ces connaissances doivent ou doubler l'année d'études qu'ils \iennent de finir ou quitter l'école. Art. 26. Les examens généraux se font par les professeurs, en présence du directeur et d'un membre délégué de la commission de surveillance. Ils ont pour objet toutes les matières indiquées à l'article 20. Art. 27. Les examens généraux sont divisés en deux épreuves, l'une orale et l'autre pratique. L'épreuve orale consiste dans la réponse à une questioii au moins sur chaque matière. Le temps afl'cclé aux deux épreuves réunies est d'une heure au plus pour chaque candidat. Art. 28. Le jui-y règle les autres dispositions à prendre pour ces examens. Art. 29. La valeur de chaque branche de l'enseignement théorique ou pratique est cotée couformcmont à l'article 40 ci-après. Les interrogations, les répétitions et les travaux pratiques de l'année se cotent de la même manière. Art. 30. Après leurs opérations, les examinateurs remettent leurs notes au directeur, qui établit le classement des élèves d'après ces notes combinées avec celles des interrogations, des répétitions, des composi- tions et des travaux pratiques. Chacun de ces deux éléments intervient pour moitié dans les bases du classement. Ce classement sert de règle pour le passage aux sections supérieures. kv{. 51. Les élèves ne peuvent être admis à une section supérieure que si la moyenne générale des points qu'ils ont obtenus atteint la moitié du nombre total des points attribués à l'ensemble des matières. Art. 32. Le résultat du classement est con)muniqué au Ministre de l'Intérieur, et affiché dans l'école. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 95 § D. Examens de sortie. — Diplômes de capacité. Art. 55. Un jury nommé par le ftlinistrc de rintérieur est chargé d'examiner les élèves de l'école qui, ayant achevé leurs études, veulent faire constater leurs connaissane< s et obtenir un diplôme de capacité. Art. 54. Le jury ne procède à l'examen que lorsque les deux tiers au moins des membres sont présents. Nul ne peut, en qualité de membre du jury, prendre part à l'examen d'un parent ou d'un allié jusques et y compris le quatrième degré, à peine de nullité. Art. 55. Les examens ont lieu dans la dernière quinzaine du mois d'août. Art. 56. Les élèves qui désirent subir l'examen de sortie doivent se faire inscrire chez le directeur de l'école avant le io du mois d'août. Art, 57. Il y a un examen écrit et un examen pratique. Art. 58. L'examen écrit comprend les matières indiquées ci-après : ^ 1. L'arboriculture fruitière; § 2. La sylviculture et la culture des arbres et arbustes d'ornement; § 5. La culture maraîchère; § 4. La floriculture; § 5. L'architecture desserres et des jardins; § 6. La botanique; g 7. Les éléments de chimie, de physique et de géologie horticole ; I 8. L'arithmétique; § 9. La comptabilité. Art. 39. L'examen pratique a pour objet les matières suivantes : § l^^ Maniement des instruments horticoles, défoncement, labour, sarclage, binage, ratissage, arrosage, plantation, déplantation, semailles, bouturage, marcottage, greffage, rempotage, paillage, emballage, etc. ; I 2. Culture, conduite, taille et nomenclature des arbres fruitiers ; I 5. Culture et élngage des arbres forestiers et d'agrément; nomen- clature des différentes essences ; I 4. Etablissement et direction d'un potager, des couches à primeurs, des serres à ananas et à primeurs; culture des différentes plantes pota- gères ; § 5. Culture des plantes florifères de pleine terre, de terre de bruyère et de serre tempérée ; § 6. Trace d'un plan de jardin, des chemins, des corbeilles, des mas- sifs et des pelouses; terrassements, constructions et dispositions des plantations en général. § 7. L'exécution d'un dessin sous les yeux du jury. 94 nAPPORTS DES SOCllÉTÉS, ETC. Art. 40. La valeur absolue de rensemblc des réponses ou opérations des récipiendaires concernant les matières spécifiées à chaque paragraphe des deux articles précédents est représentée pour un travail parfait par les nombres suivants : A. Examen écrit. § i". (Valeur de l'ensemble des réponses parfaites.) 120 § 2. — — — — 120 § 3. — — — — 120 g 4. — — _ — 100 § 5. — — — — 100 § 6. — — — — 80 § 7. — — — — 60 $ S. — — — — 40 g 9. — — — — 40 Total. . . 78Ô B. Examen pratique. g 1". (Valeur de Tensemble des opérations parfaites.) 120 g 2. — - — —120 g 3. — — — _ 120 g 4. — — — — 120 g 5. — — — _ 100 g 6. - - — _ 100 g 7. — — — —100 Total. . . 780 Art. 41. L'examen écrit précède l'examen pratique et a lieu, à la fois, entre tous les récipiendaires. Un numéro d'ordre leur est assigné par le sort. Art. 42. Il est accordé aux récipiendaires neuf heures pour faire leurs réponses à l'examen écrit. Le jury peut partager cet examen en deux parties, pourvu que la durée de l'ensemble ne dépasse pas le temps fixé ci-dessus. Art. 45. Le jury détermine le nombre -de questions que les élèves ont à résoudre pour chaque branche de l'examen écrit et arrête ces questions immédiatement avant l'examen. Le jury doit, autant que possible, mettre les questions en rapport avec le temps consacré à l'examen. A cet effet, chaque question écrite est RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 93 l'objet d'une appréciation particulière de la part de tous les membres du jury. Art. 44. Les questions qui doivent être posées par écrit sont tirées au sort et dictées successivement aux récipiendaires par le président du jury. Il y a un nombre de questions triple de celui que doit amener le sort. Art. 45. Pendant l'examen écrit, les récipiendaires sont placés dans une même salle d'après Tordre du tirage au sort indiqué ci-dessus et de manière à ne pouvoir communiquer entre eux. Ils ne peuvent avoir ni notes, ni livres. Ils écrivent leurs réponses sur du papier parafé et daté à chaque feuillet par un membre du jury. Art. 46. Les récipiendaires sont constamment surveillés pendant leur travail par deux membres du jury. Art. 47. Les réponses sont recueillies par les membres du jury pré- sents. Elles sont immédiatement renfermées dans une enveloppe cachetée et parafée en présence du récipiendaire. L'enveloppe reçoit une suscription indiquant le nom du récipiendaire et le numéro qui lui est échu dans le tirage au sort. Art. 48. Les réponses sont lues par les élèves et appréciées par le jury, avant l'examen pratique. Art. 49. Sont seuls admis à l'examen pratique, dans l'ordre déterminé par le tirage au sort dont il est parlé à l'article 40, les récipiendaires qui ont obtenu dans l'examen écrit au moins les 3/8 des points. Art. 50. Le jury détermine le temps à consacrer à l'examen pratique. Il peut y appeler plusieurs récipiendaires à la fois, en suivant néan- moins Tordre du sort, et partager l'examen en plusieurs parties. Art. 51. Le jury fixe le nombre des opérations à exécuter pour chaque branche de Texamen pratique et prend toutes les mesures qu'il croit propres à bien faire apprécier l'aptitude des élèves. Des explications théoriques leur sont demandées au besoin. Art. 52. Après chaque examen, le jury délibère sur l'admission et le rang des récipiendaires. Il est dressé procès-verbal du résultat de la délibération. Ce procès-verbal mentionne le mérite de l'examen écrit et de l'examen pratique. Il en est immédiatement donné lecture aux intéressés. Art. 53. Le jury prononce l'ajournement du récipiendaire qui n'a pas fait preuve de connaissances suffisantes. Le récipiendaire ajourné ne peut plus se présenter dans la même session. Art. 54. Il ne peut être accordé de diplôme de capacité qu'aux candi- dats qui ont obtenu au moins les 4/8 des points pour l'ensemble des matières des deux examens réunis. Art. 55. Le diplôme porte la mention que le récipiendaire a passé 96 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. l'examen d'une manière satisfaisante, avec distinction, avec grande distinction ou avec la plus grande distinction. Art. oG, Les récipiendaires doivent avoir obtenu pour mériter : A. La distinction, les 5/8 des points dans l'examen écrit et dans cha- cune des matières de l'examen pratique; B. Lu gr.uidii difitinctioa, les 0/8 des poi:its dans le premier examen et les 0/8 dans cliacune des matières du second; C. La plus grande distinction, les 7/8 (!cs points dans l'examen écrit comme dans 1<îs différentes matières de l'examen pratique. Art. 1)1. Los diplômes de capacité sont rédigés d'après la formule arrêtée par le Ministre de l'Intérieur; ils sont signés par tous les mem- bres du jury, ainsi que par les récipiendaires, et marqués du sceau de l'école. Art. 38. Il est tenu une liste de présence des membres du jury. A chaque séance, cette liste est signée par le président et le secrétaire. Immédiatement après la session, les procès-verbaux des séances et tous les documents relatifs aux examens sont transmis au Ministre de l'Inté- rieur, avec un rapport du président sur le résultat des opérations du jury. HEGIME INTERIEUR. I 1". Dispositons générales. Art. 59. L'année scolaire commence le 15 octobre. Il y a annuellement une vacance, du l"^ septembre au 15 octobre; il peut y avoir un congé de 8 jours à l'occasion des fêtes de Noël et pendant la première quinzaine du mois de mai. Art. 00. Il y a un règlement particulier pour la discipline intérieure; chaque élève en reçoit un exemplaire en entrant à l'école. Art. 61. Les élèves reçoivent, aux frais de l'école, la nourriture, le logement et le blanchissage. Un médecin est attaché à l'école pour donner des soins aux élèves malades. Art. 62. Le Ministre de l'Intérieur fixe annuellement le montant de la somme pour laquelle chaque élève doit contribuer dans le prix de la pension. Art. 03. Tous les jours, les élèves doivent se rendre, à l'heure indi- quée par les tableaux de l'emploi du temps, au lieu désigné à cet effet par le directeur, pour assister à la distribution des travaux. Art. 64. Les travaux sont répartis de manière qu'en commençant par les plus simples, les élèves sont appelés à exécuter successivement et en raison de leurs forces tous ceux qui se présentent dans l'établissement. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 97 § 2. Des punitions. Art. 65. Les punitions qui peuvent être infligées aux élèves sont: i" La réprimande; 2° La consigne; 5° La censure publique; 4° Le renvoi temporaire ou définitif. La censure publique et le renvoi temporaire ne peuvent être ordonnés que par le directeur. Le renvoi définitif est prononcé par le Ministre de l'Intérieur, sur la proposition du directeur. CHAPITRE III. — Budget de l'école. Art. 66. Le budget de l'école est dressé, tous les ans, dans le courant du mois de janvier, par le directeur. Ce budget comprend : 1° En recettes : A. L'encaisse de l'année précédente ; B. Le subside alloué par l'Etat ; C. Le produit de la partie de la pension payée par les élèves ; D. Le produit des serres et des jardins ; 2° En dépenses : A. Les indemnités allouées à des membres du personnel ; B. Les frais d'entretien des élèves ; C. Les frais de culture ; D. Le loyer ; E. Les frais d'entretien des constructions ; F. Les frais de l'enseignement théorique ; G. Les frais de bureau ; //. Les dépenses imprévues. Art. 67. En adressant au Ministre de l'Intérieur, avant le 15 janvier, pour être soumis à son approbation, le projet de budget, le directeur y joint le compte rendu de l'emploi du subside alloué pour subvenir aux dépenses de l'école pendant l'année précédente. Il y annexe les quittan- ces et les pièces comptables nécessaires pour justifier toutes les dépenses. Art. 68. Le budget de l'école et le compte rendu des dépenses sont approuvés par le Ministre de l'Intérieur. Bruxelles, le 15 août 1875. Le Ministre de l'Intérieur, Delcour. 98 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Règlement de discipline intérieure. ^ 1". Dispositions générales. Art. 4er. Les élèves doivent respect et obéissance au directeur, aux professeurs, au surveillant, à l'économe et aux chefs de culture. Art. 2. Ils sont tenus d'observer toujours entre eux et envers tous les agents de l'établissement les devoirs de la plus rigoureuse politesse. Art. 3. Lorsqu'un élève croit avoir des motifs plausibles de faire des observations sur les ordres qui lui sont donnes, il doit, par l'intermé- diaire du surveillant, demandera les présenter au directeur. Art. 4. Los démarches collectives sont interdites aux élèves. Il en est de même de l'usage du tabac, ainsi que des jeux de hasard. Art. 5. Les élèves ne peuvent fréquenter que les lieux publics dont l'accès leur est permis par le directeur. Art. 6. Un élève ne peut, sans y être autorisé par le directeur, disposer d'aucun homme de service de l'établissement. Art. 7. Tout paquet introduit dans l'école doit èti-e visité par le surveillant. L'introduction de comestibles et de boissons est formellement interdite. Il en est de même de celle des livres et des journaux étrangers aux études. Art. 8. Les élèves ne peuvent, sans autorisation, faire entrer dans l'intérieur de l'établissement des personnes étrangères à l'école. Ils reçoivent au parloir celles qui sont admises à les visiter. Art. 9. Les élèves ne peuvent arracher des plantes, ni cueillir des fleurs ou des fruits, etc. Celui qui aura dégradé un meuble ou causé quelque dégât sera tenu de le réparer à ses frais. Art. 10. Les demandes de toute espèce que les élèves ont à faire doivent être adressées au surveillant, qui les transmet au directeur. Art. H. Les élèves catholiques récitent en commun les prières le matin et le soir, immédiatement après le lever et avant le coucher. Il en est de même avant et après chaque repas. Art. 12. Les dimanches et les jours de fête, les élèves catholiques assis- RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 99 tent au service religieux; ils y sont conduits et surveillés par un des membres du personnel désigne à cet effet par le directeur. Les élèves peuvent se rendre à l'église quand ils le désirent, sous la réserve des mesures d'ordre et de discipline. Art. 13. Les élèves peuvent sortir les dimanches et les jours de fête, après le dîner. Ils doivent être rentrés à huit heures du soir. Sous aucun prétexte, il n'est accordé de permission de sortir dans le courant de la semaine. Art. 14. L'élève qui n'est pas rentré à l'heure prescrite est puni suivant la durée du retard. Celui qui découche est exclu de l'école. Art. 15. Les élèves ne peuvent sortir de l'école sans être revêtus de la casquette d'uniforme. Art. 16. L'achat des livres, des instruments ou des objets de bureau, ainsi que le prix des leçons non prévues au progi'amme sont à la charge des élèves. Le directeur pourra tenir à leur disposition, moyennant un prix fixé d'avance pour chaque objet, les livres et les instruments dont ils pour- raient avoir besoin. Art. 17. Tous les objets appartenant aux élèves, tels qu'ustensiles aratoires, effets d'habillements, etc., sont marqués d'un numéro d'ordre. § 2. Salles d'études, travaux, dortoirs. Art. 18. Les élèves doivent se rendre à l'heure indiquée par les tableaux de l'emploi du temps aux leçons, aux études ou aux travaux. Art. 19. Un élève ne peut s'absenter d'un exercice ou d'un travail sans la permission de celui qui y préside. Quand le directeur juge nécessaire de dispenser un élève de quelque exercice présidé par un professeur ou un démonstrateur, il en donne préalablement connaissance à celui-ci. Art. 20. Les études ont lieu dans une salle destinée à cet effet ; elles sont présidées par le surveillant. Chaque élève a, dans la salle d'étude, une cassette pour y mettre les livres ou les autres objets qui lui appar- tiennent. Art. 21. Le réveil des élèves a lieu, en été, à cinq heures du matin, en hiver, à cinq heures et demie. Le coucher a lieu à neuf heures du soir. Art. 22. Tous les huit jours, le surveillant passe la revue des effets d'habillement et des armoires. Les élèves doivent nettoyer tous les jours leurs vêtements et prendre tous les soins voulus pour avoir constamment une tenue propre et décente. Art. 23. Les leçons, les études, les repas, les travaux pratiques, etc., sont annoncés par le son de la cloche. 100 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Art. 24. Lorsqu'un professeur ne peut donner sa leçon à l'heure indi- quée, les élèves passent à l'étude le temps de cette leçon. Art. 23. Chaque trimestre, le directeur envoie aux parents un bulletin constatant les progrès et la conduite des élèves. § ô. Repas, réfectoire. Art. 26. Les repas sont pris en commun : le surveillant y assiste et veille à ce que les élèves y observent les règles de la bienséance. Art. 27. Les élèves ne peuvent manger au réfectoire que ce qui leur est fourni par l'établissement. Il leur est défendu d'emporter des comestibles ou de conserver des mets pour le repas suivant. Art. 28. Les élèves peuvent, au besoin, être chargés, à tour de rôle, de faire le service du réfectoire. Art. 2i). L'ordinaire est fixé de la manière suivante : Déjeuner. — Café au lait, 200 grammes de pain beurré. Dîner. — 330 grammes de viande (les jours maigres, du poisson ou des œufs), 200 grammes de pain, soupe, légumes et un demi-litre de bière. Souper. — Légumes ou salade, fromages ou fruits, 100 grammes de pain beurré et un demi-litre de bière. Le menu des repas est fixé chaque semaine par le directeur et affiché dans le réfectoire. I 4. Trousseau, etc. Art. 30. Les élèves doivent à leur entrée à l'école, se munir, à leurs frais, des objets suivants : Habillements. \° Pour les dimanches et jours de sortie : 1. Une casquette d'uniforme. 2. Une redingote. 3. Un pardessus. 4. Un gilet. 5. Un pantalon, 6. Une paire de souliers. 7. Une cravate. 2° Pour les jours de la semaine : 8. Une casquette. 9. Deux vestes en laine (pour l'hiver). RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 401 10. Deux vestes en toile (pour rété). 11. Deux gilets. 12. Deux pantalons en laine (pour l'hiver). 13. Deux pantalons en toile (pour l'été). 14. Une paire de souliers (pour l'été). 15. Deux paires de sabots (pour l'hiver et les jours de pluie). 16. Deux cravates. 17. Une paire de pantoufles. 18. Deux tabliers. Linge et literies. 19. Six chemises. 20. Six mouchoirs de poche. 21 . Six essuie-mains. 22. Six serviettes. 23. Six paires de chaussettes. 24. Deux paires de draps de lit. 25. Deux couvertures en laine. 26. Un oreiller. 27. Un matelas (largeur O^OO, longueur l'"85). Instrumenta de jardinage. 28. Deux serpettes (une grande et une petite). 29. Un greffoir. 30. Un sécateur. 31. Une scie pliante. 32. Un marteau. 33. Un panier à palisser. 34. Une bêche 35. Un râteau. 36. Deux binettes (une grande et une petite). 37. Une boite à herboriser. 38. Un mètre pliant. Ces instruments doivent être conformes aux modèles adoptés par l'école. Le trousseau doit être en bon état et marqué aux initiales des élèves. Il est entretenu à leurs frais. Le blanchissage a lieu à l'établissement. Art. 32. A l'arrivée d'un élève, ses effets d'habillement sont examinés et vérifiés par le surveillant, qui refuse ceux qui ne sont pas dans les con- ditions prescrites. Art. 33. Les contraventions aux articles du présent règlement sont 102 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. punies, d'après leur gravite, conformément aux dispositions de l'article 05 du règlement organique. Art. 54. Dans les cas non prévus, le «lirectcur prend les dispositions dont il reconnaît la nécessité et il en donne immédiatement connaissance au Ministre de l'Intérieur. Bruxelles, le 15 août 1875. Le Ministre de l'Intérieur, Delcour. Le Jury chargé d'examiner les élèves des écoles d'horticulture de l'Etat qui ont terminé leurs études, s'est réuni à Vilvorde dans le cou- rant de septembre. Neuf élèves de l'école d'horticulture de Vilvorde se sont présentés pour subir l'examen de sortie ; tous ont obtenu le diplôme de capacité, savoir : MM. Thiry, A., de Villers-sur-Lesse (Namur), avec grande distinction. Dufossez, 0. de Merbes-lc-Chàteau (Ilainaut), id. Renard, C, de Beauraing (Namur), avec distinction. Van Keerberghen, C, de Dieghcm (Brabant), id. ; Bergen, J. B., de Thielt-St. -Martin (Brabant), id. ; Culot, C, de Villers-sur-Lesse (Namur), id. ; Herbrandt, J., de Dison (Liège), d'une manière satisfaisante; Melon, E., d'Oteppe (Liège), id. ; Horst, J., de Taviers (Namur), id. Un arrêté royal en date du 28 octobre 1875, porte que, par modifica- tion à l'art. 10 de l'arrêté royal du 14 août de la même année, la com- mission de surveillance de l'école d'horticulture de l'Etat, à Vilvorde, est composée de trois membres. Trente élèves ont fréquenté cet établissement pendant l'année 1874-75. 10 appartenaient à la 1" année d'études. 41 » 2« » 9 » 3 • > Les dépenses se sont élevées en 1874 : Pour le personnel, à fr. 9,150 Pour le matéi'iel, à » 1 9,(500 Total . . . fr. 28,750 RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 105 Institut agricole de l'Etat à Gembloux. FONDÉ PAR LA LOI DU 18 JUILLET 1870. Organisé par arrêté royal du 50 août 4870. PERSONNEL. MM. Pu. LejeI'NE, directeur, professeur d'économie rurale. C. FouQUET, soiis-directeuv, professeur d'agriculture générale et spéciale. C. Malaise, professeur d'histoire naturelle. Leyder, pi ofcsseur de zootechnie. L. Chevron, professeur de chimie, de physique et de technologie. Ad. Damseaux, professeur de comptabilité et de droit rural. ToMMELEirv, professeur de mathématiques et de génie rural. J. Pyro, professeur de génie rural. Ch. Michel, répétiteur d'agriculture et d'économie rurale. W. Warsage^ répétiteur d'histoire naturelle, de zootechnie. Em. Parisel, répétiteur de génie rural. Sauvage, économe. J. B. Bauwin, jardinier démonstrateur. Minette, surveillant bibliothécaire. J. ScHLAG, surveillant, commis aux écritures. J. Moteeu, aide-préparateur et conservateur des collections. Nombre d'élèves en 187-^-75 : 82. Délégué: M. Pu. Lejeune. COMMISSION DE SURVEILLANCE. MM. le Comte G. d'Aspremont-Lynden, sénateur, président. le Baron Snoy, membre de la Chambre des Représentants. De Wilde, professeur de chimie à l'école militaire, à Bruxelles. Docq-Pelrue, échevin à Gembloux. Gai'dv, membre de l'Académie de Médecine. T'Serstevens, propriétaire à Utrc. M. le Gouverneur de la province de Nainur peut prendre part aux réunions de la Commission. Lorsqu'il y assiste, il en a la présidence. 404 RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. litapport. Le nombre des élèves qui ont fréquenté l'Institut pendant l'année scolaire 1874-7a a été de 8:2, dont 48 Belges et 54 étrangers. Ils se répartissent comme il suit en 5 années d'études : 4" section, 36 élèves, dont 25 internes et 44 externes. 2e . 9 V 5 . 5« . 49 » 8 . plus 4 8 élèves libres. Les dépenses de l'Institut ont été en 4874 : Pour le personnel, de Pour le matériel, de 4 44 fr. Total 55,550,00 » 26,569,30 fr. 84,949,30 Examens de sortie. Devant le Jury institué pour examiner les élèves de l'institut agricole de l'Etat qui, après avoir aclievé leurs études, aspiraient au diplôme d'ingénieur agricole, 17 récipiendaires se sont présentés : 5 ont été ajournés; les 44 autres, parmi lesquels il y a 9 Belges et a étrangers, ont tous fait preuve des connaissances requises et ont reçu leur diplôme. Voici les noms et les domiciles de ces récipiendaires, leur classement et le nombre de points qu'ils ont obtenus sur le maximum de 200 points, représentant un travail parfait : ) 4. Nicolas, Louis, de Hollogne lez-Marche . 2. Biindici, Pasquale, de Bari (Italie). . 3. Ramponi, Agostino, de Bologne (Italie) 4. Lonay, Alexandre, de Bernissem (Limbourg) . 5. Delcour, Jos. -Narcisse, de Ilodimont (Liège). G. Pctrucci, Victorino, de Barletta (Italie) . . 7. Loygorri y Maqua Benito, de Valladolid (Espagne 8. Dumas, Léon, de Bruxelles 9. Marcq, Emile, de Leerncs (Hainaut) . 40. Gérard, Arthur, de Racour (Liège) 44. Copis, Gustave, de Vclm (Limbourg) . 42. Dcwilde, Robert, de Budingen (IJrabant) . 43. Decrecft, Guillaume, de Hasselt (Limbourg) . 44. Teslini, Vincent, de Rivo di Puglide (Italie) . Ces résultats correspondent à la grande distinction pour les deux pre- jniers élèves et à la distinction pour les huit élèves suivants. Points. 472 3 455 7 442 6 440 6 459 4 457 4 456 5 154 425 425 417 445 410 410 FL0RALffi8 COLONAISES DE 1875. EXPOSITION INTERNATIONALE D'HORTICULTURE A COLOGNE, 25 Aoùt-26 Septembre 1875. RAPPORTS BELGES. LIEGE, BUREAUX DE LA FÉDÉRATION, BO VERTE, N» 1. 1876. RAPPORT GÉNÉRAL PAR M. Edouard Morren. Tandis qu'en Allemagne, l'Exposition de Cologne a obtenu le haut protectorat de Sa Majesté R. et I. la Reine de Prusse et de S. A. R. et I. le prince héréditaire, en Belgique elle a été placée sous le gracieux patronage de S. A. R. Madame la Comtesse de Flandre. Le bureau de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique fut chargé d'organiser et de diriger la participation des horticulteurs et des industriels belges à cette exposition. Par un arrêté du 17 août 1875, M. le Ministre de ITntérieur a nommé des délégués du Gouvernement auprès de l'Exposition. Ces délégués étaient : MM. de Cannart d'Hamale, sénateur, président de la Fédération des Sociétés d'horticulture, à Malines; le comte de Kerchove de Denterghem, bourgmestre de Gand, pré- sident de la Société royale d'agriculture et de botanique; J. Linden, vice-président de la Fédération des Sociétés d'horticul- ture et de la Société royale de Flore, à Bruxelles; Éd. Morren, secrétaire de la Fédération et de la Société royale d'horticulture de Liège ; F. Kegeljan, secrétaire de la Société royale d'horticulture de Namur; J. J. Kickx, directeur de l'École d'horticulture de l'État à Gand; Bernard, secrétaire de la Société royale Linnéenne à Bruxelles. 4 EXPOSITION INTERNATIONALi: Di: COLOG.NE. ivnfin le GoiivcrneintMii ji encore désigné M. le baron de Stein d'Alten- stein consul de Ik'lgicjue à Cologne, commissaire auprès de l'Exposition internationale et M. P. Gloncr, commissaire-adjoint. Le Comité belge a tenu de nombreuses réunions et, conformément aux prescriptions du Gouvernement, il n'a rien négligé pour seconder les efforts de tous ceux qui ont manifesté le désir de représenter la Belgique à l'Exposition de Cologne. Grâce à ses démarches, l'administration des chemins de fer a, pour la première fois, accordé une réduction de 50 "/o sur le prix ordinaire du transport, tant à l'aller (ju'au retour. Par son intervention, le nombre des jurés attribués à la Belgi(iuc dans le jury international, fixé d'abord à douze, a pu être porté au triple, et l'on a pu organiser des mesures d'ensemble pour assui-er la sécurité des transports. Cette sollicitude n'a pas été infructueuse. Jamais, à aucune Exposition internationale d'horticulture tenue à l'étranger, le nombre des exposants belges n'a été aussi élevé et le contingent plus nombreux; les distinc- tions les plus flatteuses, et d'ailleurs les mieux méritées, ont été attribuées à nos exposants : la Belgique a obtenu les plus hautes distinctions en botanique, en horticulture et en pomologie. Nous donnons plus loin la liste générale des exposants, le tableau des récompenses et le relevé des plantes nouvelles. Répartie sur un espace de huit hectares environ et restant ouverte pendant un mois, l'Exposition de Cologne ne pouvait se présenter sous le même aspect ni produire la même impression que nos expositions florales, concentrées sur peu d'espace et dans un court laps de temps. Elle se développait sur une vaste plaine qui s'étend au-delà de la Flora. On y trouvait surtout en abondance toutes sortes d'objets et de construc- tions ayant pour but l'usage, l'embellissement et le confort des jardins : nous n'avions jamais vu réunis autant de i)avillons, de tentes, de per- golas, de kiosques, d'abris, de vérandas, de treillages, de halles, de bancs, de sièges, de fauteuils, de statues en bois, en fer, en fonte, en bronze, en zinc, de volières, de glacières, sans omettre les buvettes, les trinkhalle, les restaurations, les conditorei et les marchands de galanteries. Les produits de culture étaient étalés en plein air quand ils le com- portaient ou bien abrités sous des verres quand ils étaient de nature délicate. Les serres, en très-grand nombre, étaient elles-mêmes des objets de concours. Les plantes exotiques perdaient un peu à être ainsi éparpillées et disséminées, bien qu'elles fussent très-nombreuses et, en général, distinguées. On sait qu'une première Exposition internationale a été organisée à Cologne en 18G5 par la Société de la Flora : elle avait eu un caractère particulièrement agricole(J). Cette fois, l'Exposition de 1875, plus élé- (1) Voyez la Belgique horticole, \%m, p. 39, 82, l.")2, 202. EXPOSITION INTEHNATIONALE DE COLOGNE. 5 gante que la première, se distinguait plutôt par la technologie horticole. L'organisation de cette vaste entreprise a été dirigée par un Comité dont iM. le baron Edouard Oppenhcim a été le président et le promo- teur : il a été secondé avec infiniment de zèle et d'activité par MM. Niepraschk, Gilbert, vSeydlitz, Bachem jeune. Cramer, etc. Ces Messieurs ont, par leur affabilité et leur dévouement, assuré le succès de TExposition et ont manifesté une aimable sollicitude envers nos com- patriotes. L'exposition de Cologne appartient à cette série de floralies, exclusive- ment horticoles et essentiellement techniques qui ont eu lieu à Wiesbaden, à Erfurt et à Hambourg. Répertoire des Exposants belges. V CLASSE. — JARDL^AGE. a) Plantes de serre; b) plantes de pleine terre ; c) arbres et arbris- seaux fruitiers ; d) fleurs coupées et fleurs séchées. Nombre Nombre approximatif de des M°'. Noms, Qualités et Objets. concours. plantes ou objets. i. J.N.Baumann et fils, hort. à Gand. Lauriers 2 19 2. E. De Schampheleer, à Wetteren. Roses. . 2 KO 3. L. Desmet, hort. à Gand. PI. ornement. . 4 24 4. Ad. D'Haene, hort. à Gand. PI. ornement . 6 262 5. Jacob-Makoy et O", hort. à Liège. Plantes nouv. et ornement 6 94 6. 0. Lamarche-De Rossius, à Liège. Orchidées 2 25 7. Lemonnier, hort. à Bruxelles, PI. ornem. .12 215 8. J. Linden, hort. à Gand. PI. nouv. et orn. . 7 97 9. V. Lezaak, à Spa. Roses 1 25 40. FI. Pauwels, à Anvers. Floriculture ... 5 660 H. A. A. Peelers, hort. à St Gilles-lez-Bruxel- les. Dracaena 1 25 12. H. Schreiber, hort. à Tongres. Tropaeolum 1 2 43. A. Stelzner, hort. à Gand. PI. ornement. . 8 27 14. Alb. Van den Wouwer, à Anvers. Echeveria 4 20 15. A. Van Geert, hort. à Gand. Conifères . . 2 27 16. Ch. Van Geert, hort. à Anvers. Arbres d'orn. 27 281 17. L. VanHoutte, hort. à Gand. PI. ornement. 1 3 18. J. Verschaffelt, hort. à Ledeberg-lez-Gand. PI. ornement 44 28 EXPOSITION I.MERNATIONALE UE COLOGNE. 2« CLASSE. — PRODUITS HORTICOLES. a) Fruits frais, scchés et conserves; h) légumes IViiis, sécliés et conserves; c) produits de la sévc et du filament de la [liante, savoir : vins, bières, liqueurs, huiles, résines, gommes, teintures, chanvre, lin, colon, sucre, tabac, thé, café, riz, amidon, etc., ainsi que des articles fabriqués de ces produits; d) graines de plantes de tout genre; e) éducation des abeilles et leurs produits. 19. Cercle d'arboriculture de Liège 2 1200 20. F. Craen, à Anvers. Tabacs 1 12 21. J. De Goes, primeur, àSchaerbeek. Raisins, i 12 22. F. A. Desmet, à Heule-lez-Courtrai ... 1 10 23. V'« F. Goupy de Quabeek, à Lunimen. Céréales 100 24. M. Lambotte, à Chokier. Amidon. ... 1 10 25. Société agricole et horticole du Hainaut, à Mons 1 100 27. J. Sprimont, jardinier à Vervicrs. Légumes. 2 20 28. F. Vaes, à Diest. Liqueurs 2 12 3» CLASSE. — ARCHITECTURE DE JARDIN. n) Plans de jardins <■! de parcs de toutes espèces; b) serres de tous genres, appai'cils de chauffage, de ventilation, d'ombrages et de cou- vertures; c) kiosques, verandahs, gloriettes, tentes pour jardins, marquises, planchers en carreaux, en mosaïque, en ciment, en asphalte, etc.; d) meu- bles pour jardins; e) ponts, entrées de jardins, nacelles pour étangs, volières, cabanes pour cygnes et canards;/) construction de chemins; g) rochers, tunnels et grottes, teri'ai'ium et aciuarium; h) clôtures, portes pour jardins et espaliers dans tous les matériaux; i) projets et plans, avec devis et constructions, mentionnés de h h h. 29. Rlaton-Aubert, à Bruxelles. Grottes, etc. 50. F. G. Broerman, à St. Gilles lez-Bruxelles . 31' G. Buss, à Gand. Jalousies 32. H. Moriau, à Bruxelles. Meubles de jardins 53. J. Xeut, à Mont-St-Amand. Plan de jardin . 54. J. Pagny et C", à Saventhem. Clôtures. . 55. D. Roelens, à Gand. Plan de serre . 36. C. Smits, à Forest-lez-Bruxclles. Plans de parcs 37. Société d'horticulture de Tournax . . 3 3 1 25 4 4 3 200 i 1 4 7 4 i 3 2 4 100 EXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOGNE. 7 37. The Marbre Universel Company, Bruxelles. Piédestaux 3 4 38. Van Oye-Van Deurne et fils, à Bruxelles, Meubles de jardins 1 24 39. A, Willems, à Ixelles, Plan de parc ... 1 i 4" CLASSE. — ORNEMENTS DE JARDINS. a) Jets d'eau, fontaines et décorations de fontaines; b) statues, vases, urnes et piédestaux de tout genre et de n'importe quels matériaux; c) bordures de chemins, de plate-bandes et de parterres; d) corbeilles de fleurs, gradins, lustres ornés de fleurs naturelles, lampes à fleurs et boules-miroirs; e) appareils d'illumination de jard 40. De Koninck, frères, à Diest. Poteries. 41. H. Moriau, à Bruxelles. Jardinières, etc. 42. J. Pagny et C'*, à Saventhem. Bordures treill 43. C'* Ransome, à Bruxelles. Vases, etc. 44. Roettger, D"^ C'* du Marbre univ. Bruxelles Colonne et vase in de tous genres. 1 29 6 i2 1 1 7 9 5« CLASSE. — OUTILS DE JARDINAGE ET MACHINES. a) Turbines, pompes, machines hydrauliques, machines à vapeur, à gaz, à pétrole, à air comprimé et autres moteurs pouvant servir à l'horticulture ; 6) puits américains et autres, conduits d'eau pour jardins, appareils d'irrigation , robinets hydrauliques, tuyaux, embouchures, tonneaux d'arrosage, chars à purin, seringues et arrosoirs ; c) outils de jardin, savoir : bêches, pelles, pioches, râteaux, etc.; d) outils de tranche et machines h faucher le gazon ; e) machines à transplanter les grands arbres, charrettes à plantes, brouettes et caisses; f) pots à fleurs, étiquettes, baguettes, papiers et boites à bouquets, etc.; g) instruments d'arpentage, de nivellement et de dessin. 43. Bède et O", à Verviers. Machines, etc. . . 46. J. Beduwé, à Liège. Pompes à vapeur, etc. . 47. J. Cruls et Éd. De Bie, à Gand. Poteries. . 48. H. Dullière, à Fontaine-l'Evêque. Clouterie. 49. Jolley et C'», à Bruxelles. Machine frigorif. . 50. J. Naye, à Roux. Marteau-pince .... 31. E. Oscé, fils, à S* Gilles-lez-Bruxelles. Ciseaux o2. Rahier et C'", à Liège. Couvertures de serres. o5. F. Ronday, aîné, à Liège. Forges .... o4. Société anonyme de la fabrique de Céruse, à Audcrghein. Couleurs 1 53. Ai. Wéry, à Liège. Canne de géomètre . 2 10 2 6 i 25 5 5 2 2 1 1 2 2 4 4 3 3 1 12 1 1 8 EXPOSITION IMtRiNATIONAI.K DE COLOGNE. 6" CLASSE. — COLLFXTIONS DE JARDINAGE. «) Collection de bois el de semences; h) collection d'insectes, tels que coléoplèi'cs, papillons el leurs larves; r) plantes el fruits fossiles. 56. Eni. Colbeau, à Ixelles. Insectes el Mollus- ques 2 200 57. C" G. de Looz-Corswaren, à Liège ... 1 225 58. D' G. Dewalque, à Liège. Fossiles houillers. 1 150 7« CLASSE. — FRUITS, FLEURS ET PLANTES ARTIFICIELS. a) Fruits arlificiels, exposes séparénienlou par collections; h) boiujuels et guirlandes; c) plantes et fleurs de tout genre. 59. J. Capeinick, à Gand. Tableau 1 60. Madame A. Dassonville, à Bruxelles. Bou- quets, elc 4 61. F. Van Dricsscbe-Leys, à Gand. Bouquets. 5 62. Madame Van Dricsschc-Leys, à Gand. Bou- quets, elc 4 1 !0 5 8« CLASSE. OUVRAGES LITTERAIRES. a) Sciences auxiliaires de riiorticullni-e ; b) architecture des jardins; c) culture des plantes, des fruits et des légumes. 63. V. Lezaak. Cahier sur les Roses . 64. J. Linden, à Gand. I lluslration horticole 65. C. Malaise, à Gembloux. Man. daminvr. 66. Ed. Morren, à Liège. Bclgù/ue horticole . 67. Spruyl, à Vilvordc. Zc Ja/f/«// /)y/«(/tr . 1 1 . 2 14 . 1 1 . 1 1 . 2 -) EXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOGNE. Plantes nouvelles exjjosées à Cologne en AoiU- Septembre 1875, par des horticulteurs belges. L. DE SMET, HORTICILÏEIR à GAND. Phormium tenax atropurpureum marginatum. Imatophyllum Ailoni argenteo-strialum (Cap. de B. Esp. 1875). Eupliorbia laurifolia elegans marginata (Pérou, 1875). Ficus ferruginca (Australie, 1875). Aucuba japonica fol. tricolor (Japon, 1875). Dyckia flagelliformis (Mexique, 1875). Laurus lusitanicus argcnteo-marginata (1875). Phalangium lineare argenteo-mai'ginata (1875). Echeveria Dcsmetiana (Mexique, 1875). Cryptomeria plumosa (Japon, 1874). J. LIîVDEN, HORTICULTEUR à GAIVD. Croton Andreanuni. Cyphokentia macrostachya. Geonoma princeps. Pliœnix rupicola. L. JACOB-MAROY ET C*% HORTICULTEURS à LIÈGE. Pavonia Wioti. Maranta Massangeana. Amaryllis Pirloti. » medio picta. Aneimia tessellata. » Oppenheimi. Eranthemuni pulchelluni. » Regina. Calathea Cumeri. Selaginella textura. 3Iaranta applicata. Dieffenbachia Frederici-Guillielmi. » Bachemani. Liparis elegantissinia. leuconeura. Paullinia thaliclrifolia argentea. » Litzeana. Slromanthe amabilis, » Kegeljani. 10 EXPOSITION IMEUNATIONALE DE COLOGNE. Prix obtenus par les exposants belges pendant la première série. Première classe. M. J. LINDEN, à Gand : Prix d'honneur, le vase offert par l'Impératrice, aux plantes de serre. 2® prix, médaille d'argent; concours n" 2 : Plante nouvelle {Croton Andreaimm). \" prix, médaille d'or et 500 marks; concours n° 9 : 25 grands Palmiers. \" y> médaille d'or; concours n" 12 : 3 Palmiers nouveaux. I«' » médaille d'or et 500 marks; concours n° 17 : 25 Orchidées fleuries. I" » médaille d'or : Plantes nouvelles, l""" » » » Palmiers nouveaux. i""" . » » concours n° 112: Plantes utiles et officinales. M. LEMONNIER, horticulteur à Bruxelles : Prix d'honneur, grande médaille d'or de l'État, pour des Palmiers et Cycadées. l""" prix, médaille d'or et 300 marks; concours n° 6: groupe de 60 plantes décoratives de serre chaude. 1"^ » médaille d'or; concours n" 10: collection de 12 beaux Palmiers, l" » médaille d'or; concours n° 13 : collection de Cycadées. \" » médaille d'argent; concours n° 15: collection de Pandanus. 1" « » » » n° 43 : la plus belle Fougère en arbre. X"' » médaille d'argent; concours n" 44 : 4 Fougères en arbre d'espèce diflerento. 1"' » médaille d'argent; cône. n° 51 : 30 Plantes d'appartements. 1" » médaille d'or; concours n° 51 : 25 Palmiers rares. 1<"^ » médaille d'argent; conc. n" 56 : 12 Plantes de serre froide, l-r > > » » n" 57 : 12 Palmiers de serre froide, l»-^ » » » » n° 108 : 6 Plantes de serre froide. EXPOSITION INTEniVATIONALE DE COLOGNE. 11 M. CHARLES VAN GEERT, horticulteur à Anvers. Prix d'honneur, offert par h» ville de lliiinbourg, pour les Conifères, \^^ prix, médaille d'or et 300 marks; concours n° 113 : groupe de 50 Conifères. 1" » médaille d'ai-gent; concours n" 123 : Araucaria imbricata. 2* » médaille de bronze ; » n" {'27 : Abies amabilis. !«' » » » » n" 151 : Abies Douglusi. l^r , , » » ï\o 132 . jiljies /Irma. i" y, ■» » » n" 133 : Abies grandis. ier » » » » n° iZ'S : Abies IVordmaimiana. l»"" » médaille d'argent; » n° \ô6 : '5AbiosIVo7'dmanniana. 1" » médaille de bronze; » n° \ô8 : Abies pinsapo. "2" » » » » n" 139 : 3 Abies pinsapo. 1er , » ,) » n" 446 : Cedriis Libani. 1" » médaille d'argent; » n" 133 : 6 Cupressus Lawso- niana. 1" » médaille d'argent; concours n° 156 : SOJuniperusdifTérents. l«>r , » » » n" 166 : 12 Retinospora. jcr „ » » » n» 170 : 10 Taxus. 1er » » , >, n° 171 : 12 Thuya. l«r » » » » n<'176: IVelliugtonia gigantea variegata. 1" » médaille d'argent, concours n° 176 : 3 Conifères nouveaux et rustiques. 2« » médaille de bronze; concours n° 180 : 3 Conifères nouveaux et forestiers. \^^ j> médaille d'or; concours n" 183 : collection d'Ilex aqui- foliiim. 2« » médaille de bronze ; concours n" 184 : couple d'Ilex à feuil- les panachées. 1" y médaille d'argent; concours n° 188 : Arbres et arbustes à feuilles rouges. Médaille d'argent : Chêne nouveau. MM. JACOB-MAKOY et C'% horticulteurs à Liège : !«■• prix, médaille d'argent; concours n" 1 : Plantes nouvelles (Pavo- nia Wioli). "2^ » médaille de bronze; concours n" 1 : Plante nouvelle {Avia- ryllis Pirloti hybride). \'' » médaille d'or; concours w" 2 : Plante nouvelle ornementale {Maranta Massangeana) . l*"" » médaille d'or; concours n° 48 : 6 plantes nouvelles. 1" » » » » n° 51 : 30 plantes d'appartement. 12 EXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOGNE. M. LOUIS VAN HOUTTE, hoiticullcur à Gand : Médaille d'or; concours n° 51 : Bcrtolonia. M. AUGUSTE VAN GEERÏ, horticullour à Gand : Médaille d'or; concours n" 51 : Cycas circmalis. M. LOUIS DE SMET, horticulteur à Gand : i'' prix, médaille d'argent; concours n" 10:2 : Phormium nouveau. \" » médaille d'or; concours ir 109 : G Plantes nouvelles de serre froide. M. A. PEETERS, horticulteur à Saint-Gilles lez-Bruxelles : l^"" prix, médaille d'or; concours n" 25 : collection de 2o Dracœnas. M. ADOLPHE D'IIAEXE, horticulteur à Gand : 1*' prix, 300 marks; concours n" 5 : groupe de 200 plantes. 1" « médaille d'argent; concours n° 28 : collection de Maranta. Médaille de bronze; concours n" 50 : collection de Croton. 2* prix, médaille de bronze; concours n" 43 : la plus belle Fougère en arbre. i"' » médaille d'argent; concours n° lia : 20 Conifères. M. E. DE SCHAMPHELEER, horticulteur à Wetteren : 3" prix, médaille de bronze; concours n" 249: assortiment de Roses. Médaille de bronze ; concours n" 250 : assortiment de Roses-thé. M. et M"» VAN DRIESSCHE-LEYS, fleuristes, à Gand : \" Prix, médaille d'argent; concours n" 256: Bouquet. Deuxième classe. M. MICHEL LAMBOTTE, à Chokier : Médaille de bronze; concours n°469 : Amidon. M. Le Vicomte F. GOUPY DE QUABECK, à Lummen : Médaille de bronze; concours 490 : Blés. Troisième classe. M. BLATON-AUBERT, rue du Trône, 120, à ixellcs : Médaille d'or et 500 marks ; concours n° 596 : Grotte en ciment. USINE BELGE pour la fabrication des produits du rotin, à Anvers : 2^ [)riv, médaille d'argent; concours n° 564 : Ameublement en rotin. 1" » » » » n" 696 (IS"^ classe): corbeilles en treillage. EXPOSITION INTEUNATIONALE DE COLOr.NE. 45 M. H. MORIAU, rue de Namur, 09, à Bruxelles: 2® prix, médaille d'argent; concours n° 504 : Ameublement. Médaille en bronze; concours n" 099 (18» classe) : Ktagères m bois. M. A. WILLEMS, architecte de jardins, à Ixelles : Médaille d'argent : Plans de jardins et de parcs. M. C. SMITS, architecte de jardins, à Forest-lez-Bruxelles : Médaille d'argent; concours n" 502 : Plans de promenade urbaine. iVI. RAHIER ET C'% à Liège : Médaille de bronze; concours n° 5o1 : Système pour ombrager les serres. M. F.-G. BROERMANN aîné, à Saint-Gilles-lez-Bruxelles: Médaille de bronze; concours n° 540 : Meubles de jardin en fer. Quatrième classe. M. DELPIERRE, directeur de la Compagnie anonyme du Grès Ransome, à Molenbeek-Saint-Jean : Médaille de bronze; concours n" 685 : Piédestaux. M. RANSOME et C" à Bruxelles : Médaille en bronze : Vases en grès. Cinquième classe. M. JOS. BEDUWÉ, à Liège : Médaille d'argent : Pompes à incendie et autres. M. BEDE et C'% à Verviers : 2^ prix, médaille de bronze : locomobile. M. AL. WERY, mécanicien, rue Dory, à Liège : Diplôme ; concours n" 805 : canne de géomètre. Sixième classe. M. le D' G. DEWALQUE, à Liège : Médaille d^argent ; concours n° 834 : plantes fossiles du terrain carbo- nifère. 14 EXI>OSlTrO.\ INTERXATIO.NiLE DE COLOGNE. M. le comte GEORGES de LOOZ-CORSWAJIEM, à Liège : Médaille de bronze ; concours n" 855 : plantes fossiles du système heersien. M. EM. COLBEAU, à Ixelles : Médaille de bronze; concours n" 850 : collections d'insectes et de mollusques. Septième Classe. M"" A. DASSONVILLE, rue d'Or, 42, à Bruxelles : Médaille en bronze ; concours n" 849 : bouquets en Heurs arlifuielles. Médaille en bronze; concours n'^ 831 : parure de mariée. Huitième classe. M. H. SPRUYT, professeur à l'école d'horticulture de Vilvorde : Médaille en bronze; concours n" 914 : traité de culture maraîchère. Prix obtenus par les exposants belges pendant la deuxième série. Première classe. M. LOUIS DE SMET, horticulteur à Gand : 1®' prix, médaille d'argent, concours n"281 : six nouveaux Echeveria. M. F. VAN DRIESSCIIE-LEYS, fleuriste à Gand : Prix unique, médaille de bronze; bouquet plat. Deuxième classe. Cercle (V arboriculture de Liège. Prix d'honneur offert par la Société allemande de pomologie(Deutschen Pomologen' Verein). l'^'prix, médaille d'or, concours n" 517 : collection complète de fruits frais. Prix uni(]uc, médaille de bronze : nouvelle pèche (Brugnon Galopin). Société agricole et horticole du Hainanl. 5' prix, médaille de bronze, concours n" 517 : collection de poires. r r RELATION DES FETES ET CEREMONIES PAR M. Hyacinthe Kirsch, 3yrE:3vi:Biî.E -xyxj j-tjK/'ï" iittee.it -a.tioit-a.Xj. r. — LES FÊTES DE COLOGNE. La grande Exposition internationale d'horticulture de Cologne, annon- cée depuis plusieurs mois et organisée avec le zèle le plus louable par un comité général et des sous-comités allemands et étrangers ('), a eu une (I) Le sous-comité belge, placé sous le haut patronage de S. A. R. Madame la Comtesse de Flandre, était composé de MM. Fr. de Cannart d'Hamale, sénateur, président de la Société d'horticulture de Malines, Ronnberg, directeur général de l'Agriculture, commissaire du Gouvernement, Linden, vice-président de la Société royale de Flore, de Bruxelles, Kcgcljan, secrétaire de la Société d'horticulture de Namur, de Damseaui, président de la Société horticole du Hainaut, Gillekens, directeur de l'école d'arbo- riculture de Vilvorde, Rodigas, secrétaire-général du Cercle d'arboriculture de Bel- gique, VVillems, président de la Société des conférences horticoles, d'Ixelles, Dumon de Menten, délégué de la Société d'horticulture de Bruges, Ch. Van Geert, délégué de la Société d'horticulture d'Anvers, Ed. Jlorren, membre de l'Académie de Belgique, professeur à l'Université de Liège. Les commissaires du gouvernement étaient MM. le baron de Stein d'Altenstein consul de Belgique à Cologne et D. Gloner (adjoint). Les jurés belges étaient : MM. Ch. et Aug. Van Geert, Gloner, V" F. Goupy de Quebeck, G. J. Galopin, L. G. Gillekens, Dumon de Menten, Kegeljan, C'« de Kerchove de Denterghem, H. Kirsch, J. Linden, Louis Lubbers, Oscar Lamarche, F. Muller, Ed. Morren, E. Portaels, Rodigas, A. Ronn- Jjerg, C«e de Ribeaucourt, A. Verschaffelt et Willems. H) KXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOCiNE. Iclk- iinpnri.iiicc (nio nous croyons devoir lui consdcrcr une notice itiissi tlévcloppée (jiic possible. C'est le 2o août 1875 qu'elle a été ofliciellemcnt oiiverle. A celle occa- sion, la Société la Flora et la ville de Cologne avaient préparé des fêtes brillantes auxquelles devait présider l'anguslc béritier du Trône d'Alle- magne, S. A. I. le prince Frédéric-Guillanmc. Il en est résulté que cette exbibition des produits de la nature et du ti-avail buniain a pris les pro- portions d'un événement capital dans la politique européenne, grâce aux manifestations et aux déclarations essentiellement pacifiques auxquelles elle a donné lieu. Nous sommes beureux de rappeler, après la presse quotidienne, ces beureux symptômes d'une paix durable que l'Europe appelle de tous ses vreux. C'est surtout à l'initiative et aux efforts personnels de M. le baron Edouard Oppenbcini, président de la société la Flora, qu'est due cette Exposition. Le gouvernement allemand l'a bonorée de son haut patro- nage et l'on sait que tous les gouvernements étrangers ont convié leurs nationaux à y prendre part. En Belgique, notre consul général à Cologne, M. le baron de Stein d'Altenstein, et le professeur Edouard Morren se sont occupés, avec au- tant de zèle que de succès, à recruter de nombreux exposants. Pour la France, la cbose paraissait plus difficile. Depuis la guerre, en effet, la ligne de démarcation la |)lus infranchissable semblait devoir séparer pour jamais les deux nations. Cependant quelques bommes dévoués entreprirent cette œuvre de réconciliation et parvinrent à la faire réussir. En première ligne, nous citerons M. Brandt-Hellmers, vice- consul de France à Cologne; M. le vicomte de Fontenay, consul de France à Dusseldorf, et M. Etienne Bonnet, représentant de la Commission fran- çaise. Ces messieurs obtinrent de nombreuses adhésions d'exposants français, et notamment celle du gouvernement lui-même, qui décida de concourir à l'Exposition en exposant les produits importés et fabriqués |)ar la Régie des tabacs. Ainsi le Rubicon était franchi et, pour la première fois depuis les luttes sanglantes de 1870, la France acceptait l'invitation qui lui était adressée par l'Allemagne. C'est là l'événement capital qui a donné à l'Exposition de Cologne tant d'importance et de relief. La Société la Flora, son digne président, M. le baron Edouard Oppen- beim, et la ville de Cologne avaient admirablement fait les choses, du reste. Un splendide programme de plaisirs était offert aux commis- saires et jurés étrangers, ainsi qu'aux exposants. Enfin, comme nous l'avons dit tantôt, le prince héritier, Frédéric-Guillaume, le futur Empe- reur d'Allemagne, présidait en personne à ces agapes internationales et sa présence en augmentait l'éclat. EXPOSITION IMKR.NATIONALE DK r.OLOGNK. [7 II. — RÉCEPTION DES DÉLÉGUÉS ET DES JURÉS Le 524, a eu lieu, à l'hôtel de ville, la réeeption des eommissaires cl des membres du jury. La réunion était présidée, avec infiniment d'affa- bilité, par M. le baron Edouard Oppenlieim et par M. Friedenthal, ministre de l'agriculture. Le soir, un premier banquet réunissait, au Casino, tous les invités de la ville de Cologne. L'assistance était nom- breuse, quelque chose comme trois cents couverts. Plusieurs toasts ont été portés : par M. le baron Oppenheim aux membres des comités et du jury; par M. Von Rath, grand propriétaire foncier allemand, à M. Oppen- heim; par MM. Krelage pour la Hollande, Lindheim pour l'Autriche, H. Kirsch pour la Belgique, Orphanidès pour la Grèce et enfin par M. le docteur Becker, premier bourgmestre de Cologne, qui, dans une impro- visation entraînante, a exprimé les pensées les plus généreuses et les plus humanitaires. III. — INAUGURATION DE L'EXPOSITION. Le lendemain, 25, le prince impérial Frédéric-Guillaume est arrivé à Cologne. Toute la ville était pavoisée et décorée. Tous les hôtels regor- geaient de monde; la plupart des voyageurs devaient chercher des loge- ments dans les maisons particulières. Dès l'ouverture de l'Exposition, qui eut lieu dans la matinée, une foule énorme s'y porta. Comme toujours, bien des contingents étaient en retard, bien des collections n'étaient pas complètement classées. Tout un monde d'ouvriers était en mouvement. Le beau jardin de la Flora, agrandi d'un immense terrain, où se dressaient les constructions et les locaux destinés à l'Exposition, ressemblait à une fourmilière en travail. A midij, l'aspect général commençait à se régulariser, et la foule, au milieu de laquelle on remarquait une quantité de dames élégantes, était compacte. Tout à coup les acclamations populaires et les coups de canon annon- cent l'arrivée du prince. Il arrive en voiture, en petite tenue, coiffé du casque que surmonte un long panache blanc. Les acclamations redoublent au moment où le prince prend place sous l'énorme dais de velours et d'or, élevé sur l'Esplanade du Jardin d'hiver de la Flora. Le baron Oppenheim souhaite la bienvenue à son Altesse Impériale et Royale. Son discours est acclamé et suivi de hourras, qui, à Cologne, se traduisent par l'excla- mation : « hôch ! » trois fois répétée à pleins poumons. Le prince répond en peu de mots, d'une voix ferme et timbrée, et pousse à son tour les trois e hôch » traditionnels en l'honneur de la ville de Cologne. Les cris enthousiastes des auditeurs lui répondent. Le prince parcourt alors l'Exposition au milieu des marques les plus 2 18 EXPOSITION IMERNAlIOiNALE DE COLOGNE. vives de respectueuse sympathie. Sa physionomie ouverte el franche, rairabililé et la simplicité de ses manières font comprendre aux étrangers qui n'ont pas encore l'honneur de connaître le prince impérial, com- bien ces sympathies sont méritées. Le prince s'adresse tout particulière- ment aux exposants français, leur parle leur langue^ leur répète mille fois combien leur présence lui est agréable, et tous sont enchantés de sa courtoisie. L'un d'entic eux, fabricant de fleurs artificielles à Paris, s'em- presse d'offrir au prince un bouquet de j-oses blanches qu'il avait admiré. Le prince lui exprime toute sa gratitude de cette attention délicate et le bouquet est immédiatemont envoyé par Son Altesse à la Princesse, sa femme, à Berlin. Le déjeuner est offert dans la restauration. Le Prince est à la table du centre, entouré de fonctionnaires, ayant à côté de lui, le baron Oppenheim. Plusieurs dames ont aussi pris place à cette table royale. Pendant cette balte momentanée, jetons un coup d'œil sur l'ensemble de l'Exposition. IV. — L'EXPOSITION A VOL D'OISEAU. Comme nous l'avons dit, plus haut, c'est 31. le baron Edouard Oppen- heim qui a été l'instigateur, le promoteur infatigable de cette belle exhibition florale. Il a eu pour collaborateurs dévoués MM. les membres du Comité général et des sous-comités, M. J. Xiepraschk, directeur de la Flora, et MM. les Commissaires des gouvernements étrangers. Il fut la tète de l'entreprise dont ces Messieurs étaient les bras. Tous ont droit aux félicitations publiciues et à la reconnaissance de la ville de Cologne. L'Exposition internationale d'horticulture comprenait huit divisions principales et un très-grand nombre de concours pour plantes de toutes espèces, fleurs coupées, arbres fruitiers, conifères, fruits frais, séchés et conservés, légumes, pro'duits de la sève et du filament, graines, agricul- ture, plans, architecture et ornements de jardins, machines et outils horticoles, moteurs (ïe tous genres, fleurs et fruits imités, collections d'insectes, ouvrages traitant d'horticulture, de botanique, etc. Le cadre était vaste, on le voit, et il a été parfaitement rempli par les exposants de tous pays. La Belgique, notamment, occupait à l'Exposition de Cologne une place importante et distinguée. On lisait au catalogue les noms de MM. Adolphe D'Haene, Louis De Smet, de Gand; Oscar Lamarche, de Liège; Lemonnier, de Bruxelles; J. Linden, de Gand; Jacob-Makoy, de Liège; A. A. Peeters, de S'-Gilles; Aug. Van Geert, de Gand ; Alb. Van dcn Wouwer, d'Anvers ; J. VerschafTelt, jV. Baumann, de Gand; Lezaack, de Spa, Ch. Van Geert, Florent Pauwels, d'Anvers; Louis Van Iloutte^ de Gand; Cercle d'arboriculture de Liège; Société EXPOSITION INTKRNATrONAI.E DK COLOGNE. 19 royale d'horliciilUire de Tournai ; Société agricole et hoi-ticole de Mons ; Sprimonl, de Ver\iers; vicomte Ferdinand Goupy de Qiiabeck , de Lumnien; François Vaes, de Diest; F. Craen, d'Anvers; Michel Lam- hotte, de Cliokier; F.-A. Desmel, de Meules, près Courtrai; Blaton- Aubert, de Bruxelles; Constantin Smits, de Forest; Roetger, directeur de la Société du marbre universel; Henri Moriau, de Bruxelles; Gérard Buss, de Gand ; Van Oye-Van Duren et fils aîné, de Bruxelles; Jules Neut, de Mont-S'-Amand ; Broerman aîné, de S*-Gilles; Désiré Roelens, de Gand; Jules Pagny, de Savenlhem; Ransome, de Bruxelles; de Koninck, de Diest; Bède et C'*, de Verviers ; Jos. Béduwé, de Liège; Jolley et C'*, de Bruxelles; F. Ronday, de Liège; Herman Dullière, de Fontaine-l'Evèque; Oscé fils, de Saint-Gilles; Jules Naye de Roux, près de Charleroi ; Alexis Wéry, de Liège ; Cruls et Debie, de Gand ; professeur Dewalque, comte de Looz-Corswaren, de Liège; Emile Colbeau, d'Ixelles; Ed. Morren, de Liège; Jean Capeinick, de Gand; A. Dasson- ville, de Bruxelles; Malaise, de Gembloux; Spruyt, de Vilvorde, etc. Les collections et les objets de toutes sortes exposés par nos compa- triotes étaient, en général, des plus remarquables; aussi, un grand nombre de distinctions leur ont-elles été décernées par les jurys. Nous citerons notamment les magnifiques palmiers deMM.Linden ctLemonnier, les admirables céréales obtenues par M. Goupy de Quabeck, dans les terres sablonneuses du Limbourg, la splendide grotte artificielle de M. Blaton-Aubert, les publications horticoles de M. Edouard Morren, les fossiles de M. Dewalque, les plantes de serre chaude des horticulteurs de Gand. Citons encore le lot exceptionnel de Népenthes et plantes panachées de MM. Veitch et William, de Londres; les Dracaena de M. Peeters, de S*-Gilles lez-Bruxelles; la belle collection de Maranta de la maison Jncob-Makoy, de Liège; les plantes de pleine terre et les Conifères de MM. Ch. Van Geert, d'Anvers, Ziirgens, de Hambourg, et Zurissen, d'Amsterdam; surtout les Agaves splendides du piince Henri des Pays- Bas et la collection, unique dans son genre, de Glaïeuls de M. Vilmorin, de Paris. Nous croyons devoir aussi mentionner le zèle avec lequel les jurés belges, dont nous avions l'honneur de faire partie, se sont acquittés de leur tâche : MM. de Cannart d'Hamale, E. de Damseaux, vicomte Goupy de Quabeck, G.-J. Galopin, Gillekens, Dumon de Menten, Kegeljan, comte de Kerchove de Denterghem, J. Linden, Oscar Lamarche, F. Muller, Willems, Ed. Morren, etc. Une partie de l'Exposition des plus intéressantes, et qui touchait ** la Belgique plus qu'on ne pourrait le croire, c'est celle des produits de l'Egypte, car elle était due à un Belge, M. Delchevalerie, de Namur, au- jourd'hui directeur général des jardins et du domaine privé de S, A, le vice-roi d'Egypte. riO EXPOSITION rNTHK.NATlONALE DE COLOGNE. M. Dclchcvalerie a ai)|)oitc à l'Exposition de Cologne un (contingent on ne peut plus piécieux, on ne peut plus remarquable. Qu'on en juge par cet aperçu : Collection de bois de la vallée du Nil, de construction, d'ébé- nisterie, fossiles, fruits secs, fruits du Haut-Nil, collection de dattes des oasis de la Haute-Egypte, tubercules alimentaires, parmi lesquels se trouvent des pommes de terre de Belgique importées en Egypte par M. Delchcvalerie, graines potagères, graines d'arbres, graines de plantes industrielles, sucres provenant des sucreries du Khédive dans la Moyenne-Egypte, toutes les préparations du Haschich, gommes, apicul- ture, parfumeries, légumineuses alimentaires, céréales, fibres textiles, etc. La France était représentée par environ cent cinquante exposants, parmi lesquels la Régie, ou plutôt le gouvernement français, a obtenu la grande médaille d'or, par acclamation et avec félicitations du jury, pour sa superbe collection générale de tabacs, en feuilles, cigares^ cigarettes, tabacs râpés, hachés, etc. Naturellement, les contingents allemands étaient aussi importants que nombreux. L'Angleterre, le Danemark, la Grèce (collection admirable de bois, présentée par M. le professeur Orplianidès, d'Athènes), l'Italie, la Hollande, l'Autriche, la Russie, la Suède et la Nor\vège,la Suisse, et mèrae l'Amérique, avaient aussi de dignes et nombreux représentants. Les installations étaient vastes et confortables, élégantes, disposées avec beaucoup dégoût dans le beau jardin de la Flora, qui, plus que jamais, formait un délicieux lieu de promenade et n'a pas désempli pendant toute la durée de l'Exposition. Mais revenons aux fêtes de l'inauguration. V. — LE BANQUET DU GURZENICH. A six heures précises, S. A. I. le prince Frédéric-Guillaume entrait dans la grande salle du Gurzenich, où l'attendaient les autorités et les invités de la ville de Cologne. Quiconque a visité Cologne, connaît cet antique palais du Gurzenich, avec ses créneaux du XV" siècle. Dans une belle salle d'architecture gothi- (jue, où Charles-Quint donna, en 1520, des fêtes mémorables, sept cents convives environ ont [)ris place. Chaque groupe de délégués et de jurés étrangers est, en quelque sorte, abrité par le pavillon de sa nation, qui Hotte au-dessus des colonnes. Une grande table d'honneur est dressée sur une estrade à l'une des extrémités de la salle. A l'autre extrémité se trouve l'orchestre, jouant alternativement du Wagner, du Meycrbeer, de rOlTenbach et du Strauss. A cette table d'honneur, que préside le prince, sont assis les hauts fonctionnaires allemands, les généraux, les membres de la Commission de la Flora, Par un oubli regrettable, on n'y avait pas invité les délégués EXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOGNE. 21 ofiiciels des gouvernements étrangers, dont la présence à cette table royale eût donné de plus en plus à la fètc son caractère international. Le banquet étant offert par la ville de Cologne, M. le docteur Becker, premier bourgmestre, occupe la place d'honneur à côté du prince. Le premier toast est prononcé par Son Altesse Impériale. C'est à partir de ce moment que se dessine l'importance politique de la réunion. Avec l'éloquence que donnent les fermes convictions, le prince déclare com- bien il est heureux de présider à cette fête de la paix et de voir les repré- sentants de toutes les nations de l'Europe « serrer la main que leur tend l'Allemagne; » il exprime à la fois ses sentiments et ceux de l'Empereur en attestant que leur plus grand, leur seul désir est de voir la paix assurée à jamais et l'union la plus fraternelle succéder aux luttes dont ils ont dû subir la dure nécessité (1). (I) Voici quelques citations textuelles : • Le nom de TEniporeur, a dit le prince impérial, nous est garant que de nobles pensées seules enflamment son cœur, pensées dont le seul but est le maintien de la paix pour la prospérité de son peuple et de la patrie, car c'est à cette tâche qu'il consacre sa vie et son activité. » Le premier bourgmestre a bu à la santé du prince impérial, qui a répondu : « C'est ici, sur les bords du Rhin, que j'ai appris ce que c'était que faire son devoir, le faire pour la patrie, dans la mesure de ses forces. Les impressions que j'éprouve aujourd'hui, je les conserverai jusqu'à mon lit de mort et je ne les oublierai jamais. « Des liens tout particuliers me rattachent à ce pays. Vos souhaits de bienvenue, votre splendide accueil ne s'effaceront jamais de ma mémoire. Dans cette journée, où nos pensées sont vouées à la glorification de la paix, où l'aimable image de la paix dorée vient nous visiter tous, nous souhaitons la bienvenue à ces hôtes si nombreux accourus auprès de nous de tous les points de l'Europe pour la fête de la paix. « Encore une fois, saluons ces messieurs qui séjournent au milieu de nous comme hôtes de la ville de Cologne. Je prends mon verre et je bois à la santé de Cologne et des pays rhénans. « Vive Cologne et les paj's rhénans ! » La Gazette de l'Allemagne du Nord a publié l'article suivant au sujet de l'allocution prononcée aux fêtes de Cologne par le prince impérial d'Allemagne: « Ce sont des vœux en faveur de la paix que le prince impérial a exprimés à Cologne à plusieurs reprises, de la façon la plus accentuée. Dans la bouche d'un capitaine victorieux, ils ne peuvent pas être faussement interprétés. Le pays rhénan et toute l'Allemagne les ont accueillis avec une sincère approbation, et, à l'étranger, ils ont trouvé un vif écho. Même le Moniteur universel, si pju sympathique à l'Allemagne, ne peut s'empêcher de constater l'heureuse impression qu'un pareil langage produira en France aussi bien qu'en Allemagne, et la feuille parisienne signale ces paroles à ses lecteurs avec une satisfaction sincère. « Elle ne sera nulle part plus partagée qu'en Allemagne. Notre empereur, notre gouvernement, comme notre nation, tiennent à ce qu'à l'étranger, il no subsiste aucun doute sur nos désirs et nos intentions pacifiques. « Un représentant otTiciel de la France a répondu en allemand au salut de paix du prince impérial, et ri?n que ce fait heuroux de la première rencontre sympathique des 22 EXPOSITION I.NTEB.NATIOALK DE COLOOE. Une ovation chaleureuse est faite au prince. Des centaines de voix s'unissent pour l'acclamer; l'air national allemand, joué par l'orchestre, est entonne par toute l'assistance. Le prince lève sa coupe, la vide d'un trait, puis la retourne, selon l'usage germain, pour uïontrer qu'il n'y reste pas une goutte de vin. M. Fricdenthal, ministre de l'agricnlture, prend à son tour la parole pour féliciter la Société la Flora du brillant succès de son exposition. M. le bourgmestre Becker porte un toast à l'union indissoluble du pays rhénan avec la Prusse et l'Allemagne. Le prince répond quelques paroles chaleureuses en l'honneur de la ville de Cologne, la ville noble et hosj)italièrc, fidèle, cette fois encore, à ses antiques et glorieuses traditions. L'enthousiasme est porté à son comble par l'improvisation entraînante du prince; l'orchestre fait entendre l'air populaire le Rhin, Am Bliein, que tous les convives redisent en cliœur avec énergie. Peu après, le prince se lève et quitte la salle, suivi de ses généraux. Les convives se dispersent quel(|ues instants, pour se trouver bientôt réunis de nouveau de l'autre côté du Rhin, à Deutz, sur la terrasse du « Marienbilchen. » où le café est servi et où l'on fait d'excellente musi- que au milieu d'une illumination brillante. Cette fois, les dames sont de la partie et en augmentent les charmes. C'est là que le prince se fait présenter successivement, par le baron Oppenheim, les délégués et jurés étrangers. Il séduit, il captive tout le monde par ses façons affables et cordiales, par son esprit d'à-propos et sa bienveillance. De nouveau, il exprime toute sa joie de rencontrer à Cologne tant de délégués et d'exposants français. « C'est la réconcilia- tion et l'amitié, dit-il, qui doivent seules aujourd'hui absorber tous les cœurs. » Ces paroles généreuses sont répétées dans la foule (lui redouble ses hourras. L'allégresse est générale. VI. — EXCURSION A GODESBERG. La seconde journée des fêtes internationales de Cologne était aussi chargée, aussi féconde en plaisirs et en incidents remarquables que la première. deux nations et cela sui' le tcnitoii'e aiieniand, iloniic, >;iii.s {|n'oii ail liesoiii d'en exagérer la signification, aux fêtes de Cologne une portée historique. « Que ces bons souhaits s'accomplissent donc ! Que ce preniier et encore frêle lien d'un accord inulnel, contracté à une fête florale, se raU'eiinisse entre deux grandes nations qui sont d'égale naissance et qui ne sont pas destinées à se déchirer et à se dénigrer, mais à se consacrer aux arts, aux œuvres de la paix et au développement des forces si abondantes des deux pays ! « EXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOGNE. 25 Les membres des jurys, trouvant à peine, au milieu de toutes ces réjouissances, le temps d'examiner l'Ex})Osition, étaient convoqués à la gare pour midi. Il s'agissait d'une excursion à Godesberg, par train spé- cial, d'un dîner à l'bôtel lîlintzler, d'une excursion à Rolandseck, puis d'un voyage en bateau à vapeur sur le Rhin jusqu'à Cologne, que les tou- ristes devaient trouver, au retour, splendidement illuminé; enfin, d'un feu d'artifice et d'un souper à la Flora. Les fonctions de juré à l'Exposition de Cologne exigeaient, on le voit, des capacités de diverses sortes. Le prince impérial devait prendre sa part de cette j^ournéc si bien remplie. En effet, à midi, il entrait dans la gare, où tout le monde était déjà réuni. En ce moment, le vicomte de Fontenay et M. Brandt-Hellmers, consul et vice-consul de France, remettent à Son Altesse impériale un télé- gramme du comte de Gonlaut-Byron, ministre de France à Berlin. Ce télégramme exprimait au prince « les remereîments respectueux du ministre de France pour les paroles bienveillantes qu'il avait adressées la veille aux exposants français. » Le prince témoigne à MM. de Fontenay et Brandt combien ce message lui est parfieulièrement agréable. Le train part. Partout, sur son passage, les habitants des diverses loca- lités sont aux fenêtres et jusque sur les toits des maisons, agitant des drapeaux et des mouchoirs blancs. Les détonations de l'artillerie se mêlent aux cris d'allégresse. A Godesberg, l'ovation redouble. Le prince est acclamé; les femmes lui jettent des fleurs ; la voilure qui le conduit du chemin de fer à l'hôtel Blintzler, se remplit d'une avalanche de bouquets. Vn. — DINER A L'HOTEL BLINTZLER. Des tables sont disposées dans tous les salons de l'Hôtel Blintzler et jusque dans les jardins. La carte de chaque convive indique le numéro de la table à laquelle se trouve son couvert. Cette fois, les commissaires étrangers ont leurs places à la table du Prince. Nous y remarquons notamment M. le baron de Stein d'Altenstein, consul de Belgique, M. le vicomte de Fontenay, consul de France, M. le comte de Kerehove, bourgmestre de Gand, le prince Pierre Troubetskoi ; etc. Le diner est parfaitement servi. Un grand nombre de dames y assistent. C'est une vraie fête de famille pleine d'entrain et de charme. Au dessert de nouveaux toasts, tous fort intéressants, sont portés par M. le vicomte de Fontenay, par le Prince Impéi'ial, qui renouvelle, tant au nom de l'Empereur, son père, qu'en son propre nom, les assurances de paix les plus complètes; enfin par M. Godeffroi, sénateur de Ham- bourg, dont l'éloquence poétique émeut l'auditoire. 24 EXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOGNE. Tout à coup un bruit formidable retentit. C'est le corps d'harmonie des cuirassiers blancs qui prend la parole et couvre, bon gré malgré, toutes les conversations. On rit de cette charge musicale, aussi terrible pour les oreilles que l'étaient, pour l'eiincmi d'alors, devenu l'ami d'aujouid'hui, la fameuse charge que firent ces mêmes cuirassiers bl.nncs à Gravtlotte. Xous avons pour vis-à-vis. à table, leur colonel, qui fui un des liéros de cette terrible guerre, et qui. pour le moment, ne semble occupé que de faire la cour aux dames, en buvant force vin du Rhin, mélangé de sucre et de pèches découpées, boisson fort goûtée dans les dîners allemands. VIII. — EXCURSION A ROLAXDSECK. On se lève de table. Tous les convives, y compris les dames, se rendent à pied à Rolandseck où le café est servi sur la belle et spacieuse ferrasse de la Gare d'où l'œil découvre le splendide panorama du Rhin. C'est un aspect caractéristique des fêtes oflieielles en Allemagne que cette participation toute gracieuse des dames aux cérémonies et aux ban- quets, dont nous avons, en Belgique, le mauvais goût et la maladresse de les bannir. Grâce à leur aimable présence, cette station à Rolandseck pourrait se prolonger longtemps ; mais voici ((ue sonne l'heure du départ. Le steamer qui doit nous enuuener, lance dans Tair son sifllet strident et son panache de fumée. Les acclamations populaires suivent le j)rince jusqu'à l'em- barcadère. IX. - RETOUR A COLOGNE. Cette longue promenade sur le Rhin, en bateau à vapeur, forme le plus délicieux épisode des fêtes de Cologne. Quels admirables paysages se déroulent devant nos yeux ! Le Rhin est couvert d'embarcations pavoisées et de steamers chargés de musiciens ; partout sur les deux rives, les populations sont réunies et leurs hourras sont répétés par les échos des Sept-Montagnes, que le soleil couchant dore de ses derniers rayons. Le Prince est assis sous une tente à l'arrière du bateau. A l'avant, se trouve la musique des cuirassiers; mais, au milieu de cette immensité, ses puissants accords ne paraissent plus qu'un agréable murmure. L'obscurité descend peu à peu, et, en même temps, mille l'cux s'allu- ment sur les deux i-ives. A lîoun, loiiles les maisons sont illuminées; le chifl're du prince se lit [)art(jul en lettres flamboyantes. Frédéric-Guil- laume a fait à Bonn ses études universitaires et ses anciens condisciples ne l'ont pas oublié. Mais voici que se déroulent, devant et autour de nous, des tableaux EXPOSITION IMERNATIONALE DE COLOOË. 2o véritîibicment mngiqiies. C'est la ville de Cologne toute en flammes, flammes de Bengale heureusemont et qui n'ont rien de dangereux. Les créneaux des forts vomissent des torrents de feu; la superbe cathédrale, dessinant en rouge sa riche architecture sur le ciel noir, semble un de ces palais féeriques que décrivent les conteurs orientaux. La nuit est calme et sereine ; pas un souffle dans l'air ; le navire à vapeur s'avance majestueusement au milieu de cette double rangée de diamants phospho- rescents; le canon tonne; les bateaux illuminés sillonnent en tous sens le grand fleuve, et des milliers de voix poussent dans l'air leurs clameurs joyeuses. C'est bien là une marche triomphale, et ceux qui ont vu ce grandiose spectacle ne l'oublieront jamais. Passons rapidement sur le feu d'artifice de la Flora, qui a été fort beau, et le souper, qui ne pouvait manquer d'être pantagruélique. La promenade sur le Rhin fait tort à ces merveilles pyrotechnico-gastrono- miques. Un incident effrayant, presque un malheur, termine cette journée joyeuse. Au moment du retour à Cologne, un homme, trompe par l'obscurité, tombe dans le Rhin en voulant monter sur le bateau à vapeur. Grand émoi : les dames se trouvent mal; heureusement le noyé ne perd pas la tète; il nage avec vigueur; on lui tend une perche; il s'y cram" ponne ; il est sauvé ! Hourra! Les poitrines se dilatent et nous sommes doublement heureux en reconnaissant, dans ce nageur énergique, un compatriote, un expo- sant belge. Il ne se doutait guère, en venant à Cologne, qu'il se trouverait si exposé que cela ! Ces brillantes fêtes d'inauguration étant terminées par le départ du prince impérial qui quitta Cologne, le vendredi 27, les jurys purent enfin commencer leurs opérations. X. — VISITE DE S. M. L'IMPÉRATRICE D'ALLEMAGNE. Parmi les visites de hauts personnages que l'Exposition de Cologne eut l'honneur de recevoir ensuite, nous citerons en première ligne celle de S. A. R. le prince Henri des Pays-Bas et surtout celle de S. M. l'Im- pératrice d'Allemagne. On sait que l'Impératrice Augusta, aussi distinguée par le mérite et la haute intelligence que par les douces qualités du cœur, est univer- sellement et justement aimée dans toute l'Allemagne. Aussi son arrivée à Cologne, le 7 septembre, fut-elle saluée avec reconnaissance par toute la population. Vers deux heures, l'Impératrice, accompagnée de ses dames d'honneur, du comte de Furstenstein, etc., était reçue à la Flora par S. A. R. le prince 26 EXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOGNE. Henri des Pays-Bas, le baron Edouard Opponheim, les membres du Comité général cl les commissaires déb'gués. Dès son arrivée au Jardin d'hiver, l'Impératrice se fit présenter par le baron Edouard Oppenlieim toutes les personnes invitées et trouva pour chacune des paroles aimables. Elle s'entretint particulièrement avec le vicomte de Fontenay et M. Brandt, corn miss.i ires délégués de la France. Les prcs(mlali()iis faites, l'Impératrice et sa suite furent conviées par le baron Edouard Oppenlieim à lync collai ion fort bien ordonnée. Au moment où Sa Majesté se disposait à parcourir les locaux de l'Exposition, M. le comte de Kerchove, bourgmestre de Gand et délégué belge, lui pré- senta un délicieux bouquet que l'Impératince reçut avec sa grâce habituelle. Examinant les contingents exposés avec un soin intelligent, l'auguste visiteuse, qui possède, on le sait, des connaissances sérieuses en botani- ([iie et en horticulture, accorda une attention spéciale aux collections les plus importantes et notamment aux envois des exposants belges. Elle ad- mira, entre autres, la grotte artificielle, si pittoresque, si artistement construite, de M. Blaton-Aubert, qui eut l'honneur de lui être présenté par M. le baron de Stein d'Altenstein, consul de Belgique. Notons encore parmi les objets qui ont excité l'intérêt de l'Impératrice hs fleurs artificielles de M""" Dassonville, de Bruxelles, et Frantzen, de Paris, les nombreux et intéressants produits horticoles, exposés au nom du gouvernement égyptien par notre savant compatriote, M. Delche- valeric, la curieuse collection de bois et de plantes de la Grèce, présentées par le célèbre professeur Orphanidès d'Athènes. Un coffret, sculpté au couteau par un Arabe et contenant des parfums d'Egypte, ayant attiré 1 attention de l'impératrice, lui fut ofl'ert aussitôt par M. Delchevalerie au nom du Khédive. Suivons l'Impératrice chez le bai'on Abraham Oppenheim, chez le- quel elle a accepté le diner et une hospitalité de quelques heures. A ce dîner assistaient le premier bourgmestre, le gouverneur mili- taire, le comte de Kerchove et tous les commissaires délégués des diffé- rents pays. Le dîner fut plein d'entrain et l'Impératrice remercia avec la plus grande courtoisie et de tout cœur les étrangers des témoignagessym- pathiques dont Elle était l'objet. Elle exprima de nouveau toute la satis- faction que lui inspirait la complète réussite de l'Exposition de la Flora. L'Impératrice était si touchée de l'accueil qui lui avait été fait, qu'Ellc pria le baron Abraham Oppenheim et ses convives de lui accor- der « une faveur » : celle d'accepter un dîner, pour le lendemain, à sa résidence de Coblence. Inutile de dire que ces Messieurs se rendirent avec empressement à celte gracieuse invitation. Le lendemain, dès leur arrivée à Coblence, où des voitures les atten- daient, les invités furent conduits à la belle promenade publique qui longe le Rhin et qu'afl'ectionne tout particulièrement l'Impératrice. Cette EXPOSITION INTEHNATlONALb: DE COLOGNE. 27 promenade, de création nouvelle, est unique dans son genre. Un char- mant lunch, présidé par le chamhellan de l'Impératrice, fut servi eu plein air. Après quelques minutes de promenade, l'Impératrice, accom- pagnée du prince Henri des Pays-Bas, vint saluer ses invités. Ccuv-ci visitèrent ensuite le biMU chùteau de Coblence, si connu des tou- ristes et se trouvèrent réunis à 3 heures, lorsqu'on annonça l'Impératrice. Après quelques mots aimables adressés à chacun, l'Impératrice, conduite par le prince Henri des Pays-Bas, se rend dans la grande salle où le couvert est servi. Au milieu de la table se trouve le bouquet gan- tois. Cette réunion, où l'on remarque des ofïiciers supérieurs de France, d'Angleterre, d'Autriche, de Bavière, etc., venus pour assister aux grandes manœuvres militaires, est empreinte d'une sympathie générale et réciproque. Ce splendide dîner terminé, des échanges Je remercîments sont encore souvent répétés entre l'Impératrice et ses convives. Ainsi se termine la visite de l'Impératrice à Cologne, visite annoncée d'abord comme devant être laite incognito, mais dont le caractère tout officiel, en réalité, s'explique par l'importance de l'Exposition de Cologne. XII. — SECONDE SÉRIE DE L'EXPOSITION. Les jurys de la seconde série ont été installés par M. le baron Ed. Oppenheim le dimanche 12 septembre. Ils se divisèrent en deux sections, l'une devant s'occuper spécialement de la botanique et de la flori(;uIture, l'autre de la pomologie, de la culture maraîchère, etc. La première section élut comme président M. Edouard Morren, pro- fesseur de botanique à l'Université de Liège, et comme vice-président M. Cramer, horticulteur à Hambourg. La seconde fut présidée par M. le docteur Lucas, directeur de l'Ecole de Pomologie de Reutlingen. Un grand dîner fut offert par M. le baron Edouard Oppenheim dans son splendide hôtel, à Messieurs les membres des Jurys, ainsi qu'à M. le premier bourgmestre Becker et à plusieurs notabilités de Cologne. La généreuse hospitalité de l'honorable président de la Flora, on le voit, ne s'est pas démentie un seul instant. Dans cette seconde série des concours, figuraient ceux relatifs aux fruits de toute espèce. Il y avait des envois extrêmement importants et remarquables de la plupart des grandes Sociétés horticoles d'Allemagne, de Belgique, de France, de Hollande, de nombreux horticulteurs pépi- niéristes et de grands propriétaires agronomes. 11 y avait même des envois venant du ïyrol. Aussi cette partie de l'Exposition colonaise était- elle, de l'avis unanime, on ne peut plus complète. Par conséquent, les prix devaient en être vivement disputés. 28 EXPOSITION INTERNATIONALE DE COLOGNE. Le jury de cette section avait pour prcsidcnt, comme nous venons de le dire, un spécialiste des plus compétents, le savant docteur Lucas, directeur de l'Ecole de pomologie de Rcutlingen, et président de la Sociéti" centrale de pomologie d'Allemagne. Il était composé, en outre, de cincj mciiilircs, painii Icsipiels se trouvaient deux Belges sculemenl. Après avoir laboricusemcnf examiné et comparé les nombreuses collec- tions de fruits de toutes provenances et de toutes sortes, le jury a décerné, à l'unaniinilé, le premier prix, grande médaille d'or, à la col- lection exposée par le Cercle d'arboriculture de Liège. De plus, il a décidé qu'un Prix d'honneur spécial (Ehrenpreizc) devait être attribué à cotte excellente Société liégoisc « pour sa belle culture des fruits, leur parfaite dénomination, le nombre des variétés et les nouveautés intéres- santes qui figurent dans son exposition. » Enfin une médaille de bronze, seul prix affecté à cette spécialité, a été décernée aux pèches et aux brugnons exposés par ce même Cercle d'arboriculture de Liège. C'est là un résultat on ne peut plus flatteur pour les horticulteurs et les pépiniéristes liégeois, auxquels nous sommes heureux d'adresser de nou- veau nos vives et sincères félicitations. .\ous complétons ces renseignements en donnant la liste des prix obtenus par les exposants belges, dans la deuxième série. pnEMiÈRE CLASSE. — M. Louis De Smet, horticulteur à Gand, i"^ prix, médaille d'argent, pour six nouveaux Echeveria ; M. Van Driessche-Leys, fleuriste à Gand, médaille en bronze, prix unifjue, pour bouquet plat. DEUXIÈME CLASSE. — Le Ccrclc d'arboriculture de Liège, prix d'honneur ofl'ert par la Société allemande de pomologie (Deutschen Pomologen Verein); 1"" prix, médaille d'or pour la plus belle et la plus nombreuse collection de fruits ; prix uni([ue, médaille en bronze, pour une nouvelle pèche (Brugnon Galopin). — La Société agricole et horticole du Hainaut, médaille en bronze, pour une collection de poires. XII. — REMISE DES RECOMPENSES. C'est le 27 septembre qu'a eu lieu cette cérémonie, tout intime et dont le caractère, j)ar trop modeste peut-être, a contrasté avec les solennités de l'inauguration. A trois heures et demie, M. Micle, commissaire du gouvernement prus- sien, remplaçant M. le Ministre de l'agriculture, M. le baron Ed. Oppen- heim et,MM. les membres du Comité prirent place, dans le Jardin, d'hi- ver, à un bureau improvisé, pendant que l'orchestre de la Flora, exécu- tant l'air national allemand, annonçait l'ouveiture de la séance. Le baion Oppcnheim, dans une heureuse improvisation, exprima la reconnaissance de la Société et du Comité de la Flora pour les augustes Protecteurs de l'Exposition, S. A. I. le prince héritier et S. M. l'impéra- tXPOSlTIO.N I.NTERNATIO.NALE DE COLOGiNE . ii9 U'ice. Ces paroles furent couvertes des chaleureuses acclamations du Hô ! traditionnel, trois fois répété. M. Micle, à son tour, s'exprima à peu près en ces termes : « Je suis heureux d'être ici l'interprète de M. le Ministre de l'agricul- ture, en l'emcrciant toutes les personnes qui ont contribué à mener à bonne fin cette difficile et intéressante entreprise qui a présenté le tableau fidèle des progrès accomplis, pendant ces dernières années, dans les diverses branches de l'horticulture. « Nous adressons donc des remerciments publics ainsi que l'a fait M. le président baron Oppcahcim, aux Augustes protecteurs de l'œuvre, au Comité général et aux sous-comités allemands et étrangei's, aux membres du Jury et aux exposants de tous les pays. « S'ils n'ont pas tous réussi à remporter les premières palmes, ils ont du moins la satisfaction d'avoir participé, dans la mesure de leurs forces, au succès de cet intéressant et pacifique tournoi international ; ils ont tenu dignement leur place dans cette représentation de l'état actuel d'une des industi^ies, qui enoblissent le plus ceux qui y consacrent leur travail et leur intelligence. « Je me félicite d'avoir, en terminant, l'honneur de proclamer ici les noms des vainqueurs et de leur remettre les diplômes qu'ils ont si vail- lamment conquis. » Ce discours est vivement applaudi. Puis l'appel des lauréats et la remise des diplômes sont faits par M. Micle, aidé de deux membres du Comité. M. le baron Oppcnheim clôture la séance en exprimant tous ses regrets de ce que la sanlé de S. M. l'Empereur d'Allemagne ne Lui ait pas permis de visiter l'Exposition ainsi qu'il l'avait annoncé. L'assemblée pousse trois Hô ! énergiques en l'honneur de l'Empereur, puis se retire. XIIL — VISITE DE S. M. L'EMPEREUR ET CLOTURE DE L'EXPOSITION Mais voici que le 29 septembre, le Comité apprend que cette visite de l'Empereur, annoncée depuis longtemps et sur laquelle on n'osait plus compter, aurait lieu le lendemain. Aussitôt toutes les rues depuis la gare jusqu'au jardin de la Flora se garnissent, comme par enchantement de mille drapeaux. Le 50, à 7 heures du matin, l'empereur Guillaume arrive en effet à Cologne et est accueilli avec enthousiasme. Sa Majesté est reçue à 8 heu- res, à la Flora, par les autorités civiles et militaires et par le Comité pré- sidé par M. le baron Oppenheim. Celui-ci présente à l'Empereur les commissaires délégués par les gouvernements étrangers et les membres 50 EXPOSITION INTERNATIONALE ItE COLOGNE. (lu Coinili'. I/Kmpcreur leur adresse à tous de bienveillantes paroles; puis exprime le désir de parcourir l'Exposilion. De même que l'avait fait rimpcralricc, l'Empereur admire particu- lièrement les produits de la Grèce et de l'Egypte. Chemin faisant, il fait (juclques acquisilioas. A diverses reprises, il exprime toute sa satisfaction du succès de l'Expo- sition et combien il est heureux d'avoir pu apprécier par lui-même le mérite des contingents allemands et étrangers. Pendant plus de deux heures, S. M. parcourt ainsi les divers locaux de l'Exposition. Tout le monde remarque la vivacité de sa marche, qui ne trahit ni l'âge, ni la fatigue. Puis après avoir accepté quelques rafraî- chissements, Elle prend congé de ses hôtes, en les félicitant et les i-emerciant de nouveau, et est de retour à dix heures et demie, à la gare, où l'attend le train spécial qui doit La conduire à Francfort et de là, le même jour, à Bade. On voit que l'Empereur Guillaume ne se ressent pas du poids des années. Sur tout le parcours de la Flora à la gare, une foule immense salue l'Empereur de ses acclamations les plus chaleureuses. Cette agréable visite de S. M. l'Empereur d'Allemagne a été le digne couronnement de la grande Exposition internationale de Cologne, qui maïquera certainement parmi les plus intéi'essantes réunions horticoles de notre temps. XIV. — CONCLUSION. Nous croyons avoir rempli un devoir de bonne confraternité inter- nationale et de reconnaissance envers la ville de Cologne et la Flora, en relatant dans ses moindres détails cette mémorable Exposition. Nous avons insisté sur la part honorable que la Belgique y a prise et sur les distinctions qu'elle y a remportées. Enfin nous avons essayé de laire ressortir la double importance de l'Exposition de Cologne et les r('sullats heureux qu'elle a produits, tant dans le domaine spécial de l'horlicullure que dans le champ plus vaste de la j)olilique. Puissent nos lecteurs ne pas trouver que nous sommes resté par trop au dessous de nolie tâche. FIN. MATHIAS DE L'OBEL SA VIE & SES ŒUVRES, 1538-1616, PAR IVT. Éd-ouardl IVIorreii PROFESSEUR A L'UNIVERSITÉ DE L-IÉGI li-5— LIÈGE, BOVERI E N" I 1875. MATHIAS DE L'OBEL, SA VIE ET SES ŒUVRES 1538—1616. De rObel (Mathias) naquit à Lille, en 1d58, et mourut à Highgate, près de Londres, le 3 mars i616, à lage 78 ans. Son nom, encore répandu dans le déjartoment du Nord et dans la province de Hainaut, est ordinairement écrit en un seul mot. Lui-même inscrivit de Lobel sur ses premiers ouvrages et de L'Obel sur les livres qu'il publia plus tard, le Plantarum Historia et le Kruydboeck. On remarque sur ces mêmes ouvrages un écusson gravé sur bois par Assaverus van Londerzeel (AIL), représentant, dans un champ ovale, une jeune femme vêtue d'une longue tunique, debout, entre deux arbres dont elle embrasse le tronc de chaque main, et au-dessus de sa tête, dans le feuillage, une étoile à six rayons. On avait vu dans cette composition la personnification allégorique de la botanique ou du jardinage, jusqu'à ce que M. Th. Irmisch en eût donné récemment une explication fort ingénieuse : il y _ 4- — reconnut des armes parlantes exprimant le nom de l'auteur. En effet, les arbres figurés sont des Peupliers blancs dont le vieux nom français est Obel {albufi) et ses formes dérivées Aubel et Aubeau, comme on peut le lire précisément dans le Plantarum Historla (p. (509). L'exergue de l'écusson. candore et spe, fait allusion au feuillage du Populus alba : blanc en dessous et vert à la face supérieure : l'astre qui brille dans la cime des arbres est encore un emblème de l'espérance. Ces armoiries représenteraient, par conséquent, la famille de l'Obel. dont le nom serait ainsi d'origine française, et qui a été latinisé sous la forme de Lobelius. Mathias de l'Obel a laissé une grande réputation de botaniste, fondée sur la publication d'ouvrages importants, mais peu de renseignements biographiques sont parvenus jusqu'à nous. On sait que son père, Jean de l'Obel, s'occupait d'affaires de droit et que, dès l'âge de i6 ans, un invincible attrait le portait vers la connaissance des plantes et de la matière médi- cale. On ignore en quel lieu il reçut sa première instruction. On savait qu'il était allé à Montpellier étudier auprès du célèbre professeur Rondelet, mais les principales circonstances de son séjour dans cette grande université sont connues seu- lement depuis les patientes et judicieuses recherches de MM. J. E. et G. Planchon. Il avait 27 ans quand il vint se faire inscrire à l'université de Montpellier, le 22 mai 156-^, mais il avait déjà voyagé en Allemagne et en Italie. A ce moment, le professeur Rondelet était à l'apogée de sa réputation: les hommes les plus éminents venaient de toutes les parties de l'Europe se réunir autour de sa chaire pour recueillir sa parole ardente et ses enseignements — b — scientifiques. Charles de l'Escluse avait quitté Montpellier, mais de l'Obel y trouva, parmi ses condisciples un autre com- patriote, Jacques Uitenhove, d'une noble famille patricienne de Gand. Il se lia le plus intimement avec un jeune provençal, Pierre Pena qui était arrivé à Montpellier un mois avant lui et qui devint son ami^ son compagnon d'étude et d'herborisation et, de plus, son collaborateur. Il s'appliqua avec un zèle infa- tigable à la botanique et il herborisa sans relâche en Provence et dans les Cévennes. Ses premières excursions ont été dirigées par Jacques Salomon [Assatius^ d'Assas) qui paraît avoir été le guide habituel des élèves dans les herborisations publiques et qui devint le gendre de Rondelet. Posthius, Sarracenus, Nicolas Dortman, Jean Hucher, Pelletier devinrent aussi les com- pagnons de l'Obel, comme G. Pellicier, Joubert, Etienne Barrai furent au nombre de ses maîtres : leurs noms se pré- sentent fréquemment dans les écrits de notre botaniste. Celui de Rondelet est toujours cité avec des témoignages de défé- rence ; il avait discerné sans doute la supériorité intellectuelle de l'Obel et la sagacité de son esprit méthodique sous la rudesse de son allure ; bien que leurs relations n'aient eu qu'une courte durée, Rondelet, qui mourut dès le 20 juillet 1566, légua à son disciple favori ses manuscrits de botanique. L'Obel passa encore deux ou trois ans à Montpellier, exclu- sivement occupé à explorer la flore et sans doute à rédiger l'ouvrage dont il avait conçu le plan, en collaboration avec Pierre Pena. On ne trouve pas, dans les registres qui existent encore aux archives de l'université de Montpellier, la preuve que Mathias de l'Obel ait reçu le grade de docteur en — 6 — médecine; on peut observer toutefois que ces arcliives sont incomplètes : il est incontestable que l'Obel fut médecin et qu'il pratiqua l'art de guérir. Après quelques voyages, au lieu de retourner directement dans sa patrie, alors fort troublée par les guerres et par les agitations religieuses, il alla séjourner pour quelque temps à Londres, selon toute probabilité à partir de d5G9. C'est là qu'il fit paraître, au commencement de lu7I, son premier ouvrage, intitulé : Stirpium Adversaria nova^ selon le mode des philologues et des érudits de son temps. Le frontispice porte la date de 1570, mais à la fin du livre on peut lire la date de io71 : c'est un petit in-folio de ioS pages avec 268 petites gravures sur bois dessinées avec précision et déjà ombrées avec une certaine élégance. La gravure du frontispice est un des premiers cuivres qui aient été tirés en Angleterre pour les usages de la librairie (Jackson et Chattot, Hist. of JFood Enrjravinç/, 1604-). Pulteney a déjà fait observer que le livre a été imprimé à Anvers chez Plantin et que le titre et le dernier feuillet seuls sortent des presses de Th. Purfoet, à Londres. Dans la dédicace à la reine Elisabeth, il expose clairement qu'il use de l'hospitalité anglaise pour la tranquillité de ses études. Le Stirpium Adversaria est un recueil de notes et de ren- seignements sur tous les végétaux que l'Obel avait observés et qui sont au nombre de douze à treize cents. « Pour l'exactiludc des faits, pour la précision des localités, disent MM. Planchon, rien au point de vue de la Hore du Midi, n'égale les Stirpium Adversaria. C'est en raccourci une flore de Montpellier et des Cévennes. avec des lacunes, mais avec une profusion de faits — 7 — originaux et bien notés. Ailleurs, M. G. Planchon a mis en lumière la valeur de ce même livre au point de vue de la flore médicale dont il fait connaître parfaitement la composition au X\h siècle : « Les vrais éléments de la matière médicale de Lobel sont dans les Adversaria où se retrouvent ses expé- riences personnelles et celles de ses maîtres. Là, intervient constamment l'observation. C'est sur elle que l'auteur s'appuie pour accepter les remèdes déjà connus et pour en découvrir de nouveaux. C'est aussi son arme la plus puissante contre les erreurs et les préjugés (Planchon). » Ch. Morren s'est plu à faire ressortir tout ce qu'on trouve dans le même ouvrage d'observations et de données précises sur la végétation champêtre et horticole dans les Pays-Bas. A l'article froment (page 5), de l'Obel mentionne le grand commerce de grains dont Anvers est le centre, il dit comment l'Espagne déversait à cette époque sur notre pays des masses de blés durs que nos moulins ne savaient pas moudre ; il donne le blé de mars comme une production toute et essentiellement flamande ; il explique la fabrication de la bière par le seigle et par l'orge, sépare l'orge d'hiver sous le nom de soucrion et fait de toutes les céréales une histoire complète. A propos des Asphodèles (p. 45), il signale ses amis Guillaume Driesch et Pierre Coudenberg d'Anvers, ces deux célèbres cultivateurs de plantes exotiques dans nos provinces. Il cite aussi (p. 64) la floraison au mois d'avril, de VErythronium^ à Lyon dans le jardin de Valerandus Donrez, lillois de naissance, comme de l'Obel lui-même. En décrivant le Chou marin (p. 263), Crambe maritima^ de l'Obel rapporte que depuis longtemps Turner lui en avait donné des graines qu'il avait semées en Belgique. — 8 — En dissertant sur la Chicorée (p. 82), il fait connaître de quelle manière les Brabançons la cultivaient déjà de ce temps comme légume d'hiver, en étiolant les plantes dans la terre. Il raconte comment le désir d'avoir l'hiver des plantes pourvues de cou- leurs vives, alors que les serres n'étaient pas encore inventées ou du moins répandues, portait les Belges à cultiver jusqu'aux grand froids, voluptatis causât la brillante Alkekenge (p. 102). Le Paris quadrifolia (p. 105) qu'il avait vu dans les forêts de son pays, en France, en Suisse, près de Bâle, devient l'objet de ses expériences sur des chiens vivants, faites en commun avec un de ses amis intimes, le suisse Bathone. En décrivant la Rhubarbe (p. 118), qui fut introduite en Europe par l'empereur Charles-Quint, de l'Obel relate avec ponctualité comment, sous le nom de rhubarbe du pape, on en répandit, en 1561, une nouvelle espèce en Italie, comment il la vit employer dans les hôpitaux à Florence, à Venise et, en 1564, en Bohême^ il y trouve une nouvelle occasion de citer son compatriote de Lille, 0. Donrez, valde ingeniosus. Partout il rappelle les herbori- sations qu'il a faites dans les lieux les plus divers, et il ne néglige pas les plus chétifs détails, témoin le Ptjrola (p. 122) qu'il a eu tant de plaisir à trouver à Berchem, près d'Anvers^ VInula Helenium (p. 246), qu'il vit fleurir dans les forêts épaisses des environs d'Orléans, le Cypynpedium Calceolus (p. 127)^ qu'il admira en Suisse et aux abords d'Inspruck, etc. Les Adversaria sont aussi une source de renseignements sur la botanique anglaise. Avant de les publier, de l'Obel avait beaucoup herborisé en Angleterre et l'on rapporte même que sa femme l'aidait à collectionner des plantes. Enfin quelques végétaux exotiques et nouveaux sont décrits et même — 9 — figurés pour la première fois, comme le Papyrus antiquorum que rObel avait observé à Pisc^ dans un jardin, le Sarracenia piirpureaj le Tillandsia utriculata, etc. « Les Adversaria de l'Obel portent au plus haut degré le caractère de cette époque de rénovation. Ce qui y domine, ce qui en fait la vive originalité, c'est le goût, nous pourrions dire la passion de l'observation directe. Hommes et choses y sont peints avec une vérité saisissante... Cet amour de l'observation directe et cet esprit d'exactitude nous expliquent jusqu'à un certain point, les invectives prodiguées à Matthiole, objet ordinaire des attaques de l'Obel. Il faut sans doute faire la part de la rudesse de l'homme dans ces exagérations regrettables, où l'urbanité et le bon goût sont également oubliés. Mais on y sent aussi une sincère indignation contre l'observateur incomplet et inexact, qui ne sait ni interroger, ni interpréter la nature. C'est une protestation âpre, mais convaincue, contre les com- mentateurs qui n'appellent point l'observation à leur aide (Planchon). En se plaçant à un point de vue plus élevé, d'où l'on embrasse les Adversaria dans leur ensemble, on y décou- vre des mérites d'un ordre plus général : une classification des plantes, qui, pour être encore hésitante, souvent fautive et mal fondée, marque cependant un grand progrès sur les conceptions des contemporains. En effet, dans les Commen- taires de Mathiole et dans les Herbiers de DodonéC;, de l'Escluse et des autres promoteurs de la rénovation botanique au XVI« siècle, les plantes sont distribuées, soit au point de vue de leur usage pour l'homme, soit dans un arrangement alphabétique ou numéral ou par rang de taille. Dans l'Obel, — 10 — les arbres sont, comme toujours à celte époque, séparés des herbes, mais ou est frappé de voir une autre séparation nette- ment tranchée entre ce que nous appelons maintenant les Monocotylés et les Dicotylés; la distinction est fondée sur des caractères tirés des feuilles, qui étroites et rubanées chez les premiers, sont, le plus souvent, réticulées ou incisées dans les seconds. Dans le premier livre, il traite des Grami- nées, des Céréales avec quelques hôtes et quelques ennemis des moissons, comme le Charbon et la Rouille, des Roseaux, des Acores avec les Iris, des Gingembres et d'autres plantes à gros rhizome, des Joncs, des Hyacinthes, des Narcisses, etc. Dans le deuxième, on trouve assez bien réunis les Raves avec d'autres Crucifères, les Chicorées avec les Laitues, etc.; les Arroches avec les Solanées, les Pavots près des Anémones, les Oseilles et les Patiences, les Euphorbes, les Campanules et, ainsi de suite. Sans doute ces essais sont hésitants, mais ils ont le mérite d'être primordiaux. On n'est pas moins frappé de rencontrer dans les Jdversaria la préoccupation de l'ordre suivant la série naturelle et d'y lire les mots de genres et de familles de plantes. La déclaration consignée à la page 65 des Adversaria est d'une haute valeur dans l'histoire de la bota- nique. Tl faut signaler aussi en tète de chaque famille un tableau synoptitiue des espèces qui y sont renfermées et décrites et qui peut quelquefois conduire à leur détermination. Quant aux descriptions mêmes, elles sont trop courtes, parfois trop vagues et souvent écrites dans un latin barbare : des citations, des commentaires et des renvois aux figures qui sont dans les livres de Fuchs. de Matthiole et de Dodonée, contri- buent aussi à rebuter le lecteur. — w — Les Adversaria portent sur le titre avec le nom de Mathias de rObel, celui de Pierre Pena, son ami de Montpellier. On a beaucoup disserté sur la part qui doit revenir à ce dernier dans la rédaction de ce livre mémorable, sans arriver à rien de bien précis. On s'accorde cependant pour reconnaître qu'elle est insignifiante. Tel est le sentiment de Sprengel, Treviranus, Ern. Meyer. Ch. Morren, Planchon, etc. D'ail- leurs jamais de l'Obel n'a prétendu s'attribuer seul le mérite de l'ouvrage. En effet, toutes les éditions ultérieures, dont le titre au moins a été renouvelé, notamment celles de iS76 et de 1605, portent en tête les noms des deux amis. Il était loisible à Dalechamp, leur contemporain, de citer le nom seul de Pena, que la postérité à laissé dans l'ombre. L'Obel lui-même fut toujours sincère; dans une lettre qui se trouve publiée au commencement de VHerbal du botaniste anglais Gerarde, il attribue spontanément à son collaborateur la moitié de la valeur de Touvrage « Penae nostramque novem methodam et ordinem. » Contrairement à ce que dit Haller {Bibliotheca hotanica, I, p. 552), nulle part, il ne revendique la paternité exclusive de l'ouvrage. D'ailleurs pour qui a lu les Adversaria^ il n'y a pas de doute que le texte entier ne soit de la rédaction unique de de l'Obel : « c'est son style, sa manière, ses pensées habituelles, ses citations, son érudition familière; partout, il cite la Belgique, sa patrie, les amis de son pays, l'Angleterre, les connaissances qu'il y a faites, les dons qu'il en reçus etc. » MM. Planchon ont établi la même démon- stration en ce qui concerne la flore méridionale. Duvau reproche à de l'Obel d'avoir été injuste envers son collaborateur en ne le mentionnant pas dans le corps du travail, ainsi qu'il l'a fait — 12 — pour tant d'autres botanistes dont il cite les noms et les rensei- gnements, mais, si tous les deux ainsi qu'on le voit au titre et dans le passage que nous venons de rapporter^ ont voulu passer dans le monde pour avoir eu une part égale dans la composition de l'ouvrage, comment peut-on sipposcr que l'un aurait dû parler de l'autre ! Si Pena n'a fait que fournir des matériaux, ainsi que le pensent la plupart des biographes, la mention de son nom sur le titre et cela en première ligne, est au contraire une preuve de la délicatesse et du désintéressement de del'Obel. Si Pena eût été un homme si extraordinaire par sa science et sa renommée, il est peu probable qu'on eût ignoré et le lieu et l'année de sa naissance, aussi bien que celle de sa mort : les uns en font un Narbonnais, parce qu'il habitait Narbonne ; les autres, comme le père Plumier, le disent d'Aix en Provence. Tournefort {Inst. 45) assure qu'il était un savant médecin et C. Gesner, par l'intermédiaire de J. Bauhin, lui demanda des graines de plantes (Epist. ad. J. Bauh., 163). On lui attribue, dans VHistoria plantarum Liixjdunertsis, les chapitres de VAd- versaria qui concernent certaines plantes, comme le Reseda Phyteuma. Peut-être, comme L. C. Treviranus l'a supposé, Pena fut-il le dessinateur des Adversaria^ mais point le graveur. Quoi qu'il en soit, MM. Planchon ne sont point par- venus à écarter le voile tombé sur la mémoire de ce mystérieux collaborateur. Immédiatement après la mise au jour des Adversaria, de rObel quitta l'Angleterre et vint s'étabhr à Anvers où il pratiqua la médecine. L'édition des Adversaria que l'on appelle la deuxième, et — 15 — qui porte le nom de Christophe Plantin, avec la date de 4576, est en réalité du mémo tirage que la première. La gravure du frontispice est remplacée par une autre moins bonne, l'hom- mage à la reine Elisabeth est supprimé, mais l'épître aux professeurs de Montpellier est maintenue. L'exemplaire que nous possédons de cette édition a les figures coloriées : à la fin se trouve un appendice orné de nombreuses gravures plus grandes et d'une tout autre facture que les précédentes, con- sacré à quelques végétaux rares ou nouvellement introduits dans les jardins belges et à des plantes que de l'Obel avait rencontrées dans ses herborisations autour d'Anvers, notam- ment à Berchem. Il se manifeste dans ces quelques pages une prédilection pour la botanique horticole et on y trouve la preuve qu'il entretenait des relations d'échange avec d'autres amateurs, parmi lesquels il cite Mouton, de Tournay, le professeur C. Gemma, de Louvain, Jean Baillet^ négociant à Lille, le docteur Al. Nonnius, d'Anvers et dame Marie de Brimeur. On y trouve une figure du Chou-Rave {Canlorapum)> Viennent ensuite les formules de quelques remèdes selon les prescriptions de G. Kondelet, un index des plantes citées en latin, en français, en allemand, en flamand, en anglais, en portugais et en italien, et enfin deux feuillets avec dix nou- velles gravures de plantes qui semblent avoir été connues de l'auteur, pendant l'impression, terminée au mois d'août 1576. La même année 1576, vit paraître le deuxième grand ouvrage de Mathias de l'Obel, les Slirpium observationes, qui était terminé dès le mois de juillet 1575, date de l'imprimatur et qui, réuni au précédent, porte le titre de Plantarum seu Stirpium Hisloria. Les Observationes sont une sorte de com- — 14 — plémeiit des Adversaria : les plantes cultivées dans les jardins y occupent une large place : ils sont édités avec le luxe de gravures habituel dans les ouvrages de Planlin : celles-ci sont au nombre de 1486, assez grandes, mais la plupart avaient déjà servi dans les ouvrages de Dodonée, de l'Escluse et même de Matthiole. Chaque figure est accompagnée d'un commen- taire, en général peu intéressant et tiré de Galien, de Pline ou d'autres auteurs de l'antiquité : parfois les renseignements pris sur le vif ont le mérite de l'originalité et l'on peut y recourir quand il s'agit de plantes observées par l'auteur en Angleterre ou dans les Pays-Bas; de nombreuses notes, le plus souvent inexactes, renvoient le lecteur des Ohservationes aux Adver- saria, ce qui rend l'usage du livre fastidieux. Son mérite réside dans les détails et il ne se distingue par aucune innova- tion transcendante. L'ordre suivi est le même que celui des Adversaria et il n'est pas amélioré; on peut cependant observer que les Fougères rapprochées des Prèles, sont assez bien réunies et que les autres cryptogames, les Lycopodiacées, les Sélaginelles, les Mousses, les Hépatiques, les Lichens, les Algues viennent k la fin du livre, avec des Corallines, des Madrépores et même des Anatifes. On trouve ensuite un petit traité des Succédanées, d'après les notes recueillies au cours de Rondelet, et le volume est ordinairement renforcé d'un exemplaire de l'édition planlinienne des Adversaria. Une page du Plantarum Hisforia jouit d'une véritable popularité : c'est la dédicace aux gouverneurs, magistrats et défenseurs de la Belgique. Dans cette épître, après s'être apitoyé sur les calamités de sa patrie déchirée par une odieuse guerre civile, après avoir dit que notre pays est le plus riche — 15 — entrepôt de toute l'Europe, que cette contrée a vu naître des hommes brillants par leur esprit et qui se sont adonnés avec succès à l'étude des arts et des sciences, il ajoute que malgré l'inclémence des saisons, le peuple belge est si habile et si industrieux qu'il est impossible de trouver un végétal, quelque délicat qu'il soit, qu'on ne parvienne à élever et à faire prospérer : c'est pour cette raison qu'il met les Belges au premier rang dans l'art de la botanique {in excolenda re herbaria). Il dit qu'on trouve dans ce petit pays plus d'espèces et de variétés de plantes^ que dans la Grèce antique, la spacieuse Espagne, toute l'Allemagne^ l'Angleterre^ la France et l'Italie même où la culture est poussée si loin. 11 cite les zélés amateurs de l'art des jardins, qui brillent non-seulement par la culture des fleurs, mais aussi par la culture des lettres. Tels sont : Charles de Croy, prince de Chimay, Pierre de Bossu, seigneur de Jeumont, Charles de Bossu, vicomte de Bruxelles, Gérard d'Oignies, évêque de Tournay, Jean de Brancion, Charles de Houchin, seigneur de Longastre, Jean Dilft^ Jean Boisot, Pierre Coudenberg, Jacques Utenhoven, Philippe Deurnagle, seigneur de Vroyland, Jean de Limoges^ surnommé Nonnius, Charles de l'Escluse, le pre- mier de tous les écrivains de la science des plantes, dit de rObel, et les professeurs royaux de l'antique et noble univer- sité de Louvain, Pierre de Breughel, Corneille Gemma et Jean Viringus, lesquels se sont livrés à cette étude avec un louable succès. Ces botanistes, dit-il, ont fait venir à grands frais de Constantinople, de la Grèce, d'Espagne^ d'Italie, de différentes parties de l'Asie et de l'Afrique, et même du Nouveau-Monde, des végétaux nombreux formant l'ornement des jardins. — Ces — 16 — paroles, qui tracent un magnifique tableau de l'ancienne horti- culture de la Belgique, ont été souvent reproduites ou rappe- lées : témoins les discours de Van Hulthem, la préface des Annales des sciences physiques rédigées par Bory de Saint- Vincent, Van Mons et Drapiez, les écrits de Voisin, de Ch. Morren^ etc. L'histoire des sciences ne relate rien au sujet de l'Obel de io76 à lo8l . année pendant laquelle parut son Kriiydboeck^ livre populaire qui consiste dans une traduction flamande du Stirpium Historia^ avec cette différence que les Observaliones et les Âdversaria sont fondus en un seul corps; la méthode est toujours celle suivie dans ce dernier ouvrage publié en 1570; le texte et les gravures sont les mêmes à peu de chose près que dans VHisioria. Le Kruijdhoeck est divisé en deux parties, l'une de 994 pages et l'autre de 312 : on a compté dans la première i6i9 gravures et dans la seconde 5"62, outre les annexes, ensemble 2181 figures, la plupart de grandes dimen- sions, mais aussi empruntées à des livres déjà parus, notam- ment à ceux de Charles de l'Escluse, auquel de l'Obel rend un justehommage.il mentionne, en outre, dans la préface plusieurs noms belges chers à l'histoire de l'horticulture et de la botani- que et qui ne se trouvent pas encore mentionnés dans la préface du Stirpium liistoria ■■ de Reynoultre, Vander Delft, Philippe deMarnix de Sainte-Aldegonde, Charles de Houchin, Van Longastre, Jean Bosch, Mathias Laurin et Cornelis Pruy- nen, trésoriers des Etats, maîtres Guillaume Martini et Jean de Ilobboken, greffiers de la ville d'xVnvers, les gentilshommes Jacques Duym et Jaspar Roelofs^, enfin Jean Mouton de Tournay et Jacques Durin. C'est à eux, dit-il, que la Belgique — \7 — est redevable de l'introduction des plantes utiles d'Italie, d'Alle- magne, d'Angleterre, du Languedoc et de la Provence. Immédiatement après la publication du Kruydboeck^ en 1581, Christophe Plantin fit paraître, sous la forme d'un album oblong, la collection complète des gravures de cet ouvrage, avec une table et l'indication des pages où chaque plante est décrite dans les Adversaria, les Observationes et le Kruyd- boeck. Ces mêmes gravures avaient aussi été employées pour les œuvres de Dodonée et de l'EscIuse, mais Plantin, sur le conseil du docteur Severin Gobel, médecin du roi de Danemarck, les réunit dans ses Icônes d'après l'ordre des ouvrages de de rObel, parce que l'avantage de cette méthode, suivant laquelle les plantes congénères sont réunies, était déjà parfaitement appréciée. A ce point de vue, le petit tableau qui se trouve au commencement du livre sous le nom d'Elenchus plantarum fere congenerum a une incontestable valeur historique. Il est naturel, d'après ce que nous venons de rapporter, que les botanistes aient, d'un accord unanime, attribué à de l'Obel le mérite des Icônes. Cet album est d'un usage commode : Linné se réfère continuellement à lui dans son Species plantarmUj et il est ainsi devenu comme le complément d'un grand nombre d'ouvrages botaniques de l'époque de la Renaissance. Une seconde édition, de 1591, est un peu meilleure que la pre- mière, parce qu'elle est suivie d'un index en sept langues. On rencontre parfois des exemplaires à figures coloriées. De l'Obel dédia le Knujdhoeck au prince Guillaume d'Orange^ stathouder des Pays-Bas et aux magistrats d'Anvers, en reconnaissance de sa position dans la maison du prince et des avantages dont il jouit dans la ville d'Anvers. Guillaume 2 — 18 — le Taciturne le nomma son médecin et le prit souvent auprès de lui, à Delft. De l'Obel séjourna, paraît-il, dans celte ville, depuis 1581, jusqu'à l'assassinat du stathouder^ le 14 juillet i^S4' : il revint alors à Anvers et devint médecin pensionnaire de la ville : son nom figure sur la liste des médecins jurés d'Anvers, en 1584 et 1585. Peu d'années après, nous le trouvons à Londres où il termina sa carrière. En 1592, il accompagna lord Ed. Zoucli dans une ambassade auprès du roi de Danemark. A son retour, il eut la surintendance d'un jardin à Hackney;, qu'il appelle un jardin de médecine et qui était cultivé aux frais de son patron lequel avait voyagé en Orient et se montrait fort zélé pour l'histoire naturelle. Il eut ensuite le litre de botaniste du roi Jacques I qui monta sur le trône d'Angleterre en 1603 et dont on connaît le Misocapnos sive de ahusu tabacci lusus regius. On ignore s'il y avait quelque émolument annexé à ce titre. Richard Pulteney a relaté les principales circonstances du séjour de l'Obel en Angleterre et ses relations avec les botanistes et les amateurs d'horticulture. l\ cite notamment : le docteur Jacques Cargil d'Aberdeen^ Edouard Saint-Loo, écuyer du comté de Sommerset, Jacques Coel, gendre de l'Obel, J. Nasmylh, chirurgien de Jacques I, Jean de Franqueville, marchand à Londres et qui introduisit grand nombre de plantes rares dans le pays, Hughes Morgan, pharmacien de la reine et dont il est souvent fait mention de son jardin dans les Adver- saria^ Guillaume Coys de Stubbers, dans l'Essex, chez qui, suivant de l'Obel, ont vit l'Yucca fleurir pour la première fois en Angleterre en IGOi, enfin le célèbre botaniste anglais Jean Gerarde^ né en 1545 à IVantwich en Cheshire, qui pos- — 19 — sédait un jardin de plantes médicinales à Holborn et dont le recensement fait par de l'Obel, en 1596, porte le nombre d'espèces à 1053. Les relations entre les deux botanistes devin- rent moins suivies lorsque Gerarde publia son Herbal en 1597. Cet ouvrage n'était qu'une traduction des Pemptates de Dodonée. Or, comme le botaniste anglais possédait imparfaite- ment le latin, maintes erreurs se glissèrent dans son travail. L'imprimeur ayant engagé de l'Obel à revoir l'ouvrage^ celui-ci effet le corrigea, mais il y eut beaucoup d'autres fautes que Gerarde ne voulut pas lui permettre de rectifier en prétendant que l'ouvrage était assez correct et que de l'Obel avait oublié la langue anglaise. En 1605, Thomas Purfoot, de Londres, le premier éditeur des Adversaria remit au jour ce qui restait encore de cet ancien tirage^ qui avait été fait d'ailleurs aux frais de l'auteur, en y ajoutant quelques nouveaux opuscules. Ce petit in-folio porte, sur un titre mal composé, le nom de Mathias de l'Obel en grands caractères : il est dédié au lord baron Zouch et il commence par un ouvrage en 156 pages sur la pharmacologie de Rondelet : Lohelii animadversiones in Rondeletii methodi- cam pharmaceuticam officinam. On y remarque de bonnes figures de la Casse, du Poivre, du Giroflier et du Gingembre. Viennent ensuite les Adversaria intitulés : Dilucidae sim- plicium medicamentorum explicationes et stirpium adver- saria. mais auxquels rien n'est changé jusqu'à la page 455^ ni la qualité du papier, ni les fautes typographiques du premier tirage de 1570. Tout ce qui suit, à peu près une centaine de pages, est inédit et sort réellement des presses de Purfoot : une petite note sur l'histoire fabuleuse des Anatifes, — so- nne étude systématique sur les Graminées, extraite d'une Histoire universelle de la botanique que de l'Obel se proposait alors d'écrire ; la figure et la description de quelques espèces nouvelles, des renseignements sur les céréales et la fabrication des bières ^ de nouvelles plantes bulbeuses, comme YAmarylUs formosissima^ un article sur le Yucca ^ enfin une dissertation sur les baumes et diverses substances thérapeutiques et un Traité de Rondelet sur Thydropisie et l'éléphantiasis. Cet intéressant supplément donne une valeur particulière à l'édition de !60o des .4dversaria ; il témoigne d'un zèle per- sistant chez le botaniste qui commençait à devenir vieux et l'on entrevoit dans cette hâte de publier ensemble des documents hétérogènes une sorte de pressentiment d'une activité prête à s'éteindre. îl se retira à Highgate. près de Londres, auprès de son gendre, Jacques Coel, qui s'occupait volontiers de bota- nique, et c'est là qu'il mourut, le 5 mars 1616 (sic). Peut-être la prédilection que de l'Obel ne cessa de manifester en faveur de Londres, provenait-elle de s n mariage avec une anglaise. Il fut inhumé dans l'église St-Denis où son petit-fils Mathias Bouchaeus fit graver l'épithaphe suivante : Chare senex, arcto dum consummare sepulchro, Quid precer, ut sit humus non onerosa tibi? Antiquae tanlum est tellus tna rcddita matri, Ast levis Elysiis ambulat umbra locis. Molliler ossa cubent tumulo, sat sit tibi scriptis Iniplevissc; tuis solis utramque domum. Aeternum salvèrc nepos te cxoptat in œvum, Maestitiâ voces impedientc suas. — 2i — On a de lui un portrait, gravé en 1615 par François Della- rame, qui le représente avec la tête forte, le front large et dénudé, la barbe longue^, blanche et coupée carrément. Sous le portrait on lit la devise de ses armes : Candore et Spe et une exergue qu'il s'appropria dans la préface de VHistoria plantarum et dont il semble avoir voulu faire le guide de sa carrière scientifique : Melius a limpidissimis fontium scatu- riginibiis haurire qtiam turhidos confectari rividos {Jiil.). « Il vaut mieux s'abreuver aux sources limpides des fontaines que de se fier aux ruisseaux troublés, j) Ce portrait, assez rare, a été reproduit par Ch. Morren en tète de la Lobelia (iSol) et du deuxième volume de la Belgique horticole (i852). Les Ad.versariaj avec le nom de Dilucidae, furent encore remis en vente sous de nouveaux titres^ successivement en 1618 et en 1651. D'autres de ses opuscules furent tirés à part ou réimprimés comme le Diarium pharmacorum^ en 1627 et 1652, avec le dispensaire de Valérius Cordus, mais ces détails se rattachent plutôt à la bibliographie qu'à la science et il ne nous reste plus ici qu'à signaler l'existence d'un ouvrage posthume, les Stirpium illustrationes publiés à Londres, en 1655, sous la forme du petit in 4° de 170 pages numérotées et 5 autres, par les soins pieux de Guillaume How. Les notes de l'Obel avaient été audacieusement pillées par Parkinson, pour son Theatrum botanicum paru en 1640 et qui s'en était attribué tout le mérite d'ailleurs assez mince. Il s'agit, en effet, de quelques plantes, particulièrement de Graminées observées par de l'Obel, ou par ses amis, en Danemarck et aux envi- rons de Newgate. Dans la préface, il se glorifie, non sans droit, de sa classification à laquelle il est demeuré fidèle toute — 22 — sa vie. Le système de l'Obel est, en réalité, fondé sur la configuration des feuilles : il réunit les plantes qui ont les feuilles entières, celles qui ont les feuilles divisées et celles dont les feuilles sont plus ou moins composées; c'est ainsi qu'il se trouve avoir réuni beaucoup de Monocotylédones et, d'autre part, plusieurs groupes naturels de Dicotylé- dones. Son principe est de s'élever de la connaissance des végétaux les plus simples jusqu'aux plus composés, principe qui est encore le fondement de la méthode et de la théorie de l'évolution. Quant à l'application de cette loi, si vraie et si simple, il se trompe en donnant la préférence au feuillage, en faisant intervenir au second plan les fleurs et surtout les organes de la fructification : c'est ainsi que les Trèfles, les Hépatiques, les Oxalis se trouvent réunis et c'est pour la même raison que la plupart des >lonocotylédones à feuilles plus ou moins larges ou à nervation en réseau^, comme la Parisette, la Fléchière, le Gouet, le Sceau de Salomon, et d'autres sont égarées parmi les Dicotylédones. Inutile d'ajouter que les arbres sont séparés des herbes. Malgré ces défauts, de l'Obel semble avoir eu la prescience des familles naturelles. On peut observer en passant qu'il a manifesté une prédilection marquée pour la famille modeste et difficile des Graminées, qu'il a toujours étudiée jusque dans ses Illustrationes. Ses trois grands ouvrages qui ont rendu son nom célèbre et popu- laire ont paru dans l'espace de dix années (Io71 -1.581) et encore sa véritable renommée est elle fondée sur un seul d'entre eux, les Adversaria , qui mirent au jour la classification à laquelle il n'a jamais rien changé. Il a observé la nature et il s'est elïorcé de la comprendre et c'est ainsi que son œuvre est — 23 — devenue une de ces sources auxquelles il conseillait de s'abreu- ver toujours. Son caractère personnel, entaché de jactance et d'orgueil, perce trop souvent dans ses écrits : il ne ménage guère ceux qu'il trouve en défaut ou dont il ne partage pas les opinions, comme Paracelse, Matthiole et d'autres : ce n'est pas sans raison qu'on lui a reproché l'âpreté de ses invectiv^es et l'allure tranchante de son langage, son style dur et presque barbare, bien éloigné de l'exquise élégance de de l'Escluse. J. Ray, J. Bauhin, Tournefort ont fait voir qu'il n'était pas lui-même à l'abri des reproches dont il se plaisait à accabler ses adver- saires ^ « mais, comme l'a dit notre ami M. G. Planchon qui a étudié rObel dans ses moindres détails, que de qualités rachè- tent ces vices de forme! A nous surtout, méridionaux^ per- sonne ne rend plus vivante la botanique du XVP siècle. Dans ses écrits^ Montpellier renaît avec ses localités classiques : Grammont, Castelnau, le Gardiole, le pic de Saint-Loup, etc.; les Cévennes y sont avec les plantes subalpestres que dix générations de botanistes ont cueillies. Voici le célèbre Mort de Dion (Paradisus De'i^ Hortus Dei^ Firidarium Dei)^ le mont sacré de notre flore cébennique 5 à deux pas, voici les Prairies de bonheur ou Banahu et cette rustique abbaye aujourd'hui ruinée et vide, où Rondelet administra jadis à l'un des chanoines les racines à'Arnica et de Meum. Et dans ces rudes mais chaleureuses esquisses la nature ne revit pas seule; les hommes s'y montrent par échappées, comme pour animer la scène : ici l'évêque Pellicier communiquant à ses amis ses commentaires sur Pline ; là. Rondelet et d'Assas (x\ssatius) conducteurs de cette bande joyeuse, qui va par — 24 — monls et par vaux, dénichant les plantes rares ou cueillant les simples : dans un coin du tableau^ vous verrez même fouillant la terre, un petit homme JiomunciOj, dit l'Obel;, de plus de valeur que d'apparence : c'est Etienne Barrai ou Barralius, que l'on appelait de son temps, non peut-être sans un grain de malice, le Dioscoride de Montpellier. » En Belgique, nous nous plaisons aussi à retrouver, dans les livres de de l'Obel, l'image de la flore des Pays-Bas, et la physionomie de nos jardins à l'époque de la Benaissance. Nulle part on ne voit un tableau plus saisissant et mieux peint de notre situation botanique au XVI« siècle que dans la célèbre préface du Stirpium historia : de l'Obel voyait juste ; c'était une personnalité puissante, rude, violente même, mais ardente, infatigable, et digne d'occuper une des premières places parmi les rénovateurs du XVP siècle. Le père Plumier avait donné, dès 1702, le nom de Lobelia à un genre de plantes que Linné a désigné autrement (Scae- vola). tout en le fixant définitivement sur une jolie plante aquatique, le Lobelia Dortmanna^ qui est devenu le type d'une famille tout entière. Sources : Val. André, Bibliotheca belgica^ p. 661, 1645. — François Swecrt, Athenae Belgicae. — J. F. Foppens, Bibliotheca belgica, t. II, p. 876, 1759. — J. F. Seguier, Bibliotheca botanica, p. 108, 1740. — C. Sprengel, Historia rei Herbariae, t. I, p. 598, 1807. — R. Pulteney, Esq. hist. et biogr. des prog. de la Bot. en Angl., t. I, p. 99, 1809. — Ch. Van Ilullhem, Discours sur Vétat ancien et moderne de Vagric. et de la bot. dans les Pays-Bas, p. 22, 1817. — G. Ciivicr, Histoire des se. nat., t 2, p. 196, 1851. — Duvaii, Biographie univ. : Lobel, t. 24 et Pena, t. 55. — G. A. Pritzel, Thésaurus litt. bot., p. 64, éd. 1, 1851; éd. 2, p. 194, 1872. — Ch. Morren, Lobelia ou Recueil d'obs. de bot. IIl-XXV, 1851; Bull. Acad. roy. Belg. 1852, II, 180; Prologue à la — 25 — mémoire de M. de l'Obel, m Belg. hort., t. 2, V-XVIII, 1852. — L. C. Treviranus, Die anivend. des holzschn., p 29, 1855. — Ern. Mcycr, Gesch. der Bot., t. IV, buch XV, p. 358, 1856. -- B. C. Diimortier, Discours sur les services rendus par les Belges à la botanique, in Bull. Soc. roy. bot. Belg., t. I, p. 16, 1862. — Th. Irmisch, Ueber das Wappen des M. Lobel., in Bot. Zeif., n" 40, p. 299, 1865. — C. Broeckx, Galerie méd. anrers., p. 67, 1866. — J. E. Planchon, Rondelet et ses disciples, avec app,, 1866. — G. Planchon, Mat. pour la fl. médicale, d'après Lobel, 1868. — H. Trimen et \V. T. Dyer, Flora ofMiddlesex, p. 369, 1869. — Perd. Hoefer Hist. de la bot., p. 117, 1872. LA QUESTION DES EXAMENS UNIVERSITAIRES PAR M. Edouard MORREN Professeur à l'Université de Lié^e, Membre de l'Académie royale de Beléique. LIÈGE, BOVERIE N" I 1876 r f PRmCIPES GENERAUX. L'enseignement supérieur a une double mission à remplir : il doit maintenir et répandre les connaissances scientifiques et litté- raires et il doit aussi suflire aux besoins des professions libérales. Les Universités modernes ont été fondées successivement dès le réveil de l'esprit scientifique, pour conférer à ceux qui avaient acquis les connaissances nécessaires, le droit de se consacrer à la pratique des professions libérales. En Angleterre et en Allemagne, sous le régime du privilège, en France, naguère sous le système du monopole, les Universités sont en possession du droit qui leur est délégué et reconnu par l'Etat de conférer ce qu'on peut appeler l'ordination des professions libérales. La Belgique, en 1830, dans un élan sublime, s'est coiWiée à la liberté, c'est-à-dire à elle-même : elle s'est reconnu le droit d'être toujours maîtresse de ses destinées sans pouvoir jamais aliéner son avenir. Elle a proclamé la liberté de l'enseignement ; elle a donc supprimé le privilège de ses Universités. — !, — Nous reconnaissons la liberté de renseignement à tous ses degrés, comme féconde et salutaire : nous admettons' la liberté de l'en- seignement supérieur sans réserve et sans arrière-pensée : nous vou- lons, pour le bien du pays et pour le progrès des sciences et des lettres, son application franche et sincère. Mais proclamer la liberté de renseignement, ce n'est pas se désintéresser dans cette grave question de l'instruction publique. L'Etat belge a reconnu qu'il avait le devoir d'organiser, pour la part qui lui incombe, un enseignement supérieur. La loi de 1855 a institué les Universités de l'Etat à Liège et à Gand. Jamais, depuis cette date, l'existence de ces institutions n'a été menacée. Dès notre émancipation, la liberté de s'associer et d'enseigner a fait surgir les Universités libres de Louvain et de Bruxelles. Ces deux institutions ont des racines également vivaces dans le pays, et elles sont, l'une et l'autre, également nationales et patriotiques. Les Universités de l'Etat et les Universités libres possèdent à titre égal la liberté de leur enseignement : cette liberté n'a d'autres limites que le droit commun; la responsabilité de cet enseignement incombe à ceux dont les Universités sont les man- dataires. Les droits des Universités libres sont les plus étendus; les devoirs des Universités de l'Etat sont les plus graves. Nous voulons dire que les Universités de l'Etat ont des devoirs plus nombreux à remplir que les Universités libres. Rien n'oblige ces dernières à organiser des écoles scientifiques où viennent se préparer les hommes de science et d'étude dont le pays a besoin comme d'un de ses organismes les plus essentiels. Ce devoir incombe à l'Etat et il est naturel que celui-ci constitue dans ses Universités des écoles pour les hautes études. Nous avons, dans un autre travail, exposé nos idées à ce sujet. Dans ces limites, toutes les Universités belges sont en pleine 5 possession d'elles-mêmes : elles peuvent lutter pour leur principe, proclamer leur doctrine, consfitucr leur école, répandre leurs enseignements : elles sont libres de déployer leur drapeau, et, nous sommes fiers de le dire, que ce soit la croix du Christ ou Toiseau de Minerve ou le flambeau de Prométhée qui termine la hampe, toutes y ont attaché l'oriflamme nationale et s'unissent pour la main- tenir avec une égale ardeur. Sur le terrain purement scientifique, toutes les Universités ont un droit égal à organiser des écoles d'où sortent des hommes capables et forts : elles peuvent en conférer l'attestation sous la forme de diplômes. Si elles ne sont point personnes civiles, elles sont au moins autonomes. Elles ont le droit d'instruire des jeunes hommes qui, par leurs connaissances, deviennent les guides de la nation et l'orgueil des sciences. Elles luttent pour remplir ce devoir dont l'accomplissement afi'ermit leur avenir et augmente leur influence. Mais si nous sortons des sphères nébuleuses de la théorie pour entrer dans les régions plus claires de la réalité palpable, nous devons reconnaître que pas une de nos Universités n'a pu con- stituer librement son enseignement académique. Les diplômes scientifiques sont illusoires. La loi ne pouvant reconnaître ceux de ces diplômes qui sont conférés par des collèges irresponsables, n'a pas voulu, tant on a horreur du privilège en Belgique, établir de distinction en faveur de ceux de ces diplômes qui seraient accordés par les Universités de l'Etat. En réalité, toutes nos Universités belges sont, sur le même pied, de hautes écoles professionnelles, nous voulons dire qu'elles sont, comme tout le monde le sait, des séminaires d'avocats, de notaires, de médecins et de pharmaciens. Qu'on ne se récrie point si nous écartons pour le moment les docteurs en sciences et en philosophie; — 6 — nous reviendrons à ces oiseaux rares en faveur desquels l'enseigne- ment universitaire a bien plus de place sur le pajdcr que dans les classes. En Belgique, on a successivement attaché diverses écoles spécia- les aux Universités instituées par rÉtat, et les Universités libres, n'entendant pas abandonner à l'administration la plus petite part de monopole, n'ont pas manqué d'imiter cet exemple. C'est d'abord l'école de pharmacie qui a été unie aux facultés des sciences et de médecine, et puis la préparation au notariat qui a été jointe à la faculté de droit. Ces annexions s'expliquent par des raisons d'écono- mie, par des motifs d'égale répartition dans le pays; elles ont élevé le niveau de ces études spéciales à la hauteur d'un enseignement supérieur. D'ailleurs, elles sont passées dans les mœurs, et, nous l'avons dit, les Universités étant des écoles professionnelles pour le barreau et la médecine, il n'y a nulle raison de ne point élargir leur cadre en faveur de la pharmacie et du notariat. Plus tard, des écoles normales pour l'enseignement moyen ont été instituées auprès des facultés de philosophie et des écoles d'ingénieurs sont venues se greffer sur les facultés des sciences. Ces écoles constituent en réalité une cinquième faculté qu'on peut appeler polytechnique ; elles ont pris une si grande extension et une importance si considérable qu'elles devraient, ce nous semble, là où il en est encore autrement, s'affranchir de leur subordination à la faculté des sciences". La loi a jugé qu'il conviendrait, dans un inlérôt social, d'entourer la pratique de ces professions libérales de certaines garanties de capacités. Elle a donc institué des épreuves accessibles à quiconque possède les connaissances et les aptitudes que la loi a déterminées. Ces garanties prémunissent contre le danger qu'il pourrait y avoir à confier la vie, la fortune et l'honneur des familles aux mains des _ 7 — empiriques ou des charlatans. L'accès de ces professions dange- reuses, comme on les a spirituellement nommées, a été établi sous forme d'examens. La première question qui se présente à l'esprit quand on considère ce sujet, est celle de savoir si ces garanties sont encore nécessaires et s'il faut maintenir des examens. C'est à l'économiste et au législateur à résoudre cette question : c'est à la société de savoir s'il y aurait pour tous et pour chacun du danger à laisser faire ou s'il lui faut des garanties. C'est un pro- blème social plutôt qu'un problème scientifique. Au fond, la science est désintéressée dans les questions professionnelles : elle plane dans des régions plus pures ; sa vie s'appelle le progrès et il ne dépend point d'un peuple ou d'un vote de majorité d'en arrêter l'essor. Nous sommes donc, nous qui vivons pour la science, insoucieux de la solution qui pourra intervenir; mais nous vivons aussi pour notre pays que nous aimons à l'égal de la science, et, comme tel, nous n'hési- tons pas, après y avoir longtemps songé, à croire que des garanties intellectuelles et morales doivent être maintenues par la collectivité des citoyens en faveur des intérêts les plus sacrés de chacun d'entre eux. C'est la quiétude que nous réclamons au lieu d'une inquiétude perpétuelle, le repos moral au lieu de la lutte avec soi-même et contre les autres, la confiance au lieu d'une méfiance incessante. En ce qui concerne les juristes, la société fera bien de ne pas con- sidérer le problème seulement au point de vue du cabinet d'affaires et des plaideurs : elle ne saurait négliger la culture des lettres, le recrutement de la magistrature et, en général, les cadres intellectuels de la nation. Quant à la médecine, à notre avis, on fera bien de maintenir des examens et de ne point rompre les digues qui retiennent les flots de l'empirisme. La médecine est une application à l'art de — 8 — guérir, des lois de la nature et de l'organisation du corps de rhommc : pour pratiquer cet art, il faut donc connaître ce que la science a découvert de ces lois et de cette organisation. Prétendre que tous ceux qui s'y adonneront, ne manqueront pas d'acquérir ces connaissances, c'est méconnaître l'expérience et s'abandonner à l'utopie. Si dans l'ordre des intérêts matériels, on a peut-être le choix de ses conseils, il n'en est pas de même en ce qui concerne la santé publique : la plupart des populations n'ont pas le choix du médecin. Les institutions libres d'enseignement supérieur ne sauraient assumer aucune responsabilité sociale dans la collation de leurs diplômes : même dans les Universités de l'État, cette responsa- bilité serait illusoire. Dans un pareil système, la rivalité deviendrait de la concurrence. On ne peut vouloir monopoliser la liberté uni- versitaire au profit de ceux qui en jouissent aujourd'hui et tuer l'avenir sous prétexte de le sauvegarder. Pour faire de bons méde- cins, il n'est pas absolument nécessaire d'élever des jeunes juristes sous le même toit que les premiers. Au point de vue professionnel, il est difficile de définir une Université. Or, qui empêcherait des docteurs d'Anvers, profitant de leur vaste clinique, de constituer une faculté de médecine, le barreau de Tournay de s'unir en faculté de droit, la Compagnie de Jésus d'enseigner les sciences et la philosophie, la Société pharmaceutique d'ouvrir une école de pharmacie : nous pourrions nous étendre fort loin dans cette direction. Qui empêcherait encore des étrangers, quittant leur patrie après quelque commotion politique, de venir, sous l'égide de nos libertés, nous conduire, sans nulle responsabilité de leur part, à tous les maux de la licence. On voit que ce système conduirait à la dislocation des Universités et qu'il équivaudrait à la suppression de tout diplôme. — 9 — Quelques-uns opposent à tout cela, une sorte d'examen d'État venant couronner des études libres et ouvrir Taccès des carrières libérales. Mais n'est-il pas de la plus claire évidence que la sanction néces- saire d'un examen sérieux est de placer le récipiendaire dans l'alternative de la réussite ou d'un écliec, et pourrait-on dire à un jeune homme de 25 à oO ans : vous vous êtes trompé ou l'on vous a mal conduit ; vous n'êtes pas appelé à l'avenir auquel vous aspiriez; allez, soyez marron, soyez paria. Avec cet examen final on ferait des empiriques, car il est évident pour tous ceux qui vivent dans le monde de l'enseignement, que les études sont toujours dirigées vers les exigences des examens. Si, au contraire, cet examen général devait être théorique et scientifique, il serait superflu de changer ce qui existe, car ce serait aller à l'encontre de tous les résultats de l'expérience que de vouloir accumuler sur une seule épreuve toutes les connaissances nécessaires. Ce système, loin de fortifier l'autonomie des Universités, serait le signal de leur ruine complète. Il semble donc que des garanties sont nécessaires et ces garanties ne peuvent guère être instituées que sous forme de rogations, c'est- à-dire d'examens. Mais nous croyons avoir établi ce principe, d'ailleurs généralement admis, que la question des examens n'est pas identique à la question universitaire. Nous sommes loin de méconnaître leur intime con- nexité, et c'est un fait indéniable que, dans la réalité, la liberté de l'enseignement supérieur ait eu pour résultat le modelage des quatre Universités de Belgique sur le programme de la loi des examens. Les Séries lectionuni affichés à toutes les valves en font foi. Il a bien fallu d'ailleurs qu'il en soit ainsi, puisque chacune de ces Univer- sités n'est encore qu'un établissement professionnel. — 10 — Les garanlies à réclamer par le pays à l'égard des professions libérales doivent être étudiées et formulées en dehors de toute préoccupation concernant la liberté de renseignement. C'est à la législature, entourée des études du gouvernement et des renseigne- ments fournis par les hommes compétents, à rédiger le programme des connaissances jugées nécessaires, nous dirons même indis- pensables. Nous ne parlerons ici que des connaissances scientifi- ques et techniques en négligeant, afin de ne point nous écarter de noire but, tout ce qui se rattache aux études préalables à l'accès universitaire. Nous supposons donc qu'on se soit accordé pour déterminer les connaissances à exiger de ceux qui veulent pratiquer la médecine ou s'adonner au barreau, sans oublier les notaires et les pharmaciens. La loi de 1835. Ce programme admis, il s'agit de l'appliquer. La loi organique de l'enseignement supérieur de 1835 a constitué dans chaque Université les quatre facultés de philosophie, de droit, des sciences et de médecine. Cette répartition des matières en- seignées correspond aux branches principales des connaissances humaines. Quand bien même on pourrait présenter quelques obser- vations sur la place à donner à certaine? matières connexes ou inter- médiaires, et qu'on pourrait différer d'opinion sur l'attribution de tel enseignement à telle ou telle faculté, ces questions incidentes ne viendraient en rien altérer la solidité du principe qui est dans la réalité des choses. D'ailleurs, toutes les Universités du monde sont divisées de la sorte. De ces quatre facultés, deux ont un caractère plus manifestement scientifique : ce sont les facultés de philo- sophie et des sciences; les deux autres, dont nous sommes loin de — 11 — contester la valeur scientifique, sont plus particulièrement profes- sionnelles et techniques. Mais les facultés de philosophie et des sciences, en même temps qu'elles sont indépendantes et qu'elles s'élèvent à la hauteur sereine des connaissances spéculatives, sont aussi subordonnées aux facultés professionnelles vers lesquelles elles conduisent par leurs degrés inférieurs. Nous voulons dire que les candidatures en sciences et en philosophie servent de base respectivement aux études médicales et juridiques. Il en résulte donc que l'enseignement technique et spécial de ces deux facultés de médecine et de droit, s'appuie sur le terrain solide de la science et de la philosophie. Un des caractères de l'enseignement à tous ses degrés est la connexité des études et leur élévation progressive. Il en est ainsi dans l'enseignement supérieur : les sciences qui constituent cet enseignement doivent être abordées par certains côtés et elles doi- vent être étudiées dans une certaine gradation. Cette hiérarchie relative des sciences entre elles s'est traduite, dans l'application, par l'établissement dans chaque faculté de deux grades superposés qu'on appelle généralement la candidature et le doctorat. Dans cette répar- tition, considérée en général, la candidature est le terrain dans lequel le doctorat étend ses racines. C'est aux humanités à préparer ce terrain. La candidature et le doctorat sont deux grades académi- ques qui correspondent à deux degrés de culture intellectuelle. Il importe de remarquer que les mandataires de la nation, en organi- sant les Universités en 185S, leur appliquèrent, sans guère réfléchir, les traditions des Universités du royaume des Pays-Bas auxquelles elles succédaient ; celles-ci avaient été modelées sur les Universités allemandes. On se borna à leur retirer la capacité légale de délivrer des diplômes professionnels. C'était la conséquence inévitable de la nouvelle Constitution nationale et du principe de la liberté de l'en- — 12 — seigncmcnt : c'était même la sanction réelle et pratique de cette liberté. Aussi, en même temps que la nation réorganisait ses Universités et que les partis politiques se fortiliaicnt et fécondaient leur avenir en fondant, sous l'égide de la Constitution, chacun leur Université libre, Tune à Louvain, l'autre à Bruxelles, les représentants du peuple organisèrent le mode de délivrance des diplômes professionnels, c'est-à-dire de ces privilèges accessibles à tous les talents et qui con- fèrent certaines missions sociales. Remarquons, avant d'aller plus loin, que l'on ne songea même pas, tant les idées de nos pères étaient larges et élevées, à s'immiscer dans la collation des diplômes scientifiques. Les Universités établies par FEiat demeurèrent en possession de ce pouvoir, garantie de leur autonomie scientifique et elles l'ont encore : de simples règlements, établis par elles-mêmes selon les principes administratifs, en régis- sent l'application. Les Universités libres ont évidemment le même droit qui est inhérent à leur institution et qui n'a même pas besoin d'être reconnu. Aussi n'est-ce point de ces grades académiques que nos législateurs eurent à se préoccuper, mais seulement des diplômes attestant certaines capacités légales. Ici encore ils s'inspirèrent des prin- cipes que nous nous sommes efforcé d'exprimer dans leur gran- diose simplicité. Dans ce principe, tout homme instruit était apte à briguer ces diplômes : il lui suffisait de justifier de ses capacités; on n'avait pas même le droit de s'enquérir de l'école dans laquelle il avait puisé ses connaissances, encore moins d'examiner ses doctrines et de scruter ses opinions. Tandis que les diplômes scientifiques n'engagent que la responsa- bilité morale de TUniversité, dans les diplômes légaux, il s'agit de revendiquer une mission sociale. Dès lors c'est à la société civile — 15 — qu'il appartient de se constituer juge des capacités nécessaires. Cette mission n'est pas, en principe, inliérente à la qualité de professeur, encore moins à certaines catégories de professeurs à Texclusion d'autres. Il suffît que la nation confie celte mission à ceux qui méritent sa confiance, c'est-à-dire aux plus dignes. La loi de 1855 (titre III) inaugura la collation des diplômes professionnels. Cette expression ne se trouve pas dans la loi, mais nous nous en servons à dessein, tant elle est dans la réa- lité. En effet, il ne s'agit point d'autre chose. Nul ne contestera que les titres de docteur en médecine et de docteur en droit, obtenus à la suite des épreuves légales, constituent des titres professionnels. On reconnaîtra qu'il en est de même des titres de docteur en sciences et de docteur en philosophie, puisque ces titres obtenus dans les mêmes conditions donnent seuls la capacité légale d'être chargé de certains emplois déterminés. Etre professeur officiel de sciences ou de philosophie, c'est en réalité faire profession de savant ou de lettré nous n'osons pas dire de philosophe. Cette loi de 1855 était toute pénétrée pour ainsi dire de notre esprit constitutionnel ; elle était loyale et elle sauvegardait, dans toute son intégrité, le principe fondamental de la liberté de l'en- seignement. D'un autre côté;, elle était de son temps et pour la bien apprécier aujourd'hui, il convient de se reporter à celte époque, d'évoquer le souvenir du passé, de se rappeler la situation des sciences et des lettres et l'organisation de nos jeunes Universi- tés. Pour tous ceux qui peuvent se placer dans cette situation et pour ceux qui l'ont connue à son origine, la loi de 1855 apparaît comme à l'occident de l'horizon, dans tout l'éclat d'un beau soleil couchant. Nous devrions insérer ici cette loi pour qu'elle soit bien pré- sente à l'esprit même de ceux qui ne l'ont point connue de près; — 14 — c'est à regret que nous prions de recourir aux archives où elle se trouve enfouie. On constate dans cette loi deux principes organiques qui en constituent toute l'économie : la sauvegarde de la liberté des études et l'adaptation à l'organisation universitaire : elle fait entrer dans la pratique des mœurs, dans la réalité des choses l'application d'un principe supérieur. C'est le sigillum d'une bonne loi. Le jury central. Nous devons expliquer ce que nous venons de constater. La loi de 1855 institua pour tout le pays un jury unique et central. Ce jury se réunissait à Bruxelles. Il tenait annuellement deux sessions, l'une à Pâques, l'autre pendant les grandes vacances. Il était formé de personnes réputées capables d'apprécier chez les récipiendaires les connaissances requises par la loi. Aucune autre règle n'était for- mulée relativement à la position ou à la profession de ces examina- teurs : ils étaient nommés par les chambres et par le gouvernement. D'un autre côté, nulle catégorie n'était établie entre les récipien- daires et il n'importait point de savoir où ils avaient étudié. C'est là le principe théorique de la loi en rapport avec la Constitution. Quant à son principe pratique en rapport avec les mœurs, c'est-à- dire avec la situation des Universités qui sont en définitive les sources des hautes études, la loi de 1853 répartit les matières à examen en quatre catégories et elle établit quatre séries de diplô- mes correspondant aux quatre facultés des Universités. Dans chacune de ces catégories, elle divisa les connaissances en divers groupes subordonnés comme ils le sont dans chaque faculté et elle institua des épreuves à divers degrés, correspondant aux grades de candidats et de docteurs. En tout cela, l'organisation des examens était modelée sur l'organisation des Universités. - 15 — Il est de tout évidence que le jury comportait autant de sections que la loi avait institué de diplômes et que l'accès des doctorats était subordonné à l'obtention des candidatures. On se rappelle aussi que toutes les épreuves furent établies sous la forme d'un double examen, l'un écrit et l'autre oral. Il fallait même avoir satisfait au premier pour être admis au second. Est-il besoin d'ajouter que la loi consa crait la publicité des examens. Pendant plusieurs années le jury central fonctionna le mieux du monde. Les étudiants de nos diverses Universités, lorsqu'ils se croyaient bien préparés, sortaient de leurs écoles, se rendaient à Bruxelles et venaient demander aux mandataires de la nation, la sanction pratique de leurs études. L'obtention du diplôme était une grande joie et un beau succès. Mais petit à petit, des inconvénients se manifestèrent, des difficul- tés se produisirent, des injustices furent commises et les plaintes, hélas ! devinrent générales. Il n'entre pas dans notre intention d'entamer une longue revue rétrospective de cette situation. Il suffira de rappeler : Que la qualité d'examinateur constitua au profit d'un petit nombre un avantage exorbitant ; Que les cours des professeurs qui ne jouissaient pas de cette qua- lité étaient souvent déserts sans autre raison ; Que les élèves cherchaient à se procurer les cahiers des pro- fesseurs par lesquels ils savaient devoir être examinés ; Que des examinateurs étrangers à l'enseignement appréciaient parfois les examens de manière à jeter le trouble dans les études ; Que d'autres, tout en étant dans l'enseignement, étaient soit un peu enclins à la routine, soit innovateurs trop ardents et dans les deux cas peu disposés à la tolérance scientifique; Que des rivalités inévitables se manifestèrent entre toutes les — 16 — Universités pour avoir accès au jury et pour y exercer la prépondé- rance et que ces rivalités s'étendirent bien vite jusque sur le terrain politique ; Que le mode de nomination des examinateurs devint un brandon de discorde; Que le nombre toujours croissant des récipiendaires amena une extension démesurée dans la longueur des sessions; Enfin que les progrès des sciences, les découvertes et les théories nouvelles dont elles s'enrichissaient en les développant surchargèrent les programmes et rendirent indispensable un remaniement complet des examens. Sous cette accumulation de griefs et d'autres encore la loi de 1853 succomba. Si nous ne craignions de nous attarder sur la route que nous suivons, nous fournirions plus de renseignements sur la pratique du jury central ; nous remémorerions les mesures qui furent prises en vue d'assurer un mode équitable de nomination ; nous mentionne- rions les matières des examens et nous parlerions même de l'institu- tion du grade d'élève universitaire. Mais ces développements nous paraissent superflues pour atteindre le but que nous poursuivons ici. L'expérience du jury central de 1835 à 1849 n'a pas été inutile. Elle a fait voir qu'on avait négligé dans la loi de 1835 de tenir compte d'un principe inhérent à tout examen scientifique, qu'il soit professionnel ou honorifique. C'est une nécessité que cet examen soit fait par des professeurs de l'enseignement supérieur et que le professeur du récipiendaire intervienne dans l'examen. On sait combien les sciences se modifient rapidement par leurs progrès in- cessants et c'est un fait que ceux-là seuls qui se consacrent entière- ment à une science dans son ensemble, sont aptes à juger ceux qui s'y adonnent. Cette vérité s'impose partout. Elle est la règle dans — 17 — toutes les Universités allemandes, anglaises, hollandaises et fran- çaises, c'est-à-dire partout où sous une forme quelconque le monopole de l'enseignement a pour conséquence de laisser aux Universités le droit de conférer les diplômes professionnels. Elle est également la règle dans toutes les écoles spéciales. Elle était de tradition chez les maîtres et dans les écoles de l'antiquité et du moyen-âge. L'intervention du professeur dans l'examen n'est pas seulement une nécessité, c'est aussi un acte de justice. Elle constitue une garan- tie pour l'élève. Elle est enfin la sauvegarde des établissements d'instruction supérieure et comme conséquence, elle est la protection nécessaire de la liberté d'enseignement. La vérité de ce principe s'impose à ce point que dans ses dernières conséquences, il a inspiré le projet d'organiser les examens de manière à donner aux professeurs seuls la mission d'examiner exclu- sivement leurs élèves et à abandonner aux Universités le pouvoir de conférer les diplômes professionnels. Nous avons déjà montré que ce système irait à l'encontre du but qu'on se propose, qu'il est incompa tible avec la liberté de l'enseignement. De plus il supprime tout con- trôle et l'exercice de ce pouvoir ne serait sanctionné par aucune responsabilité. On a demandé d'attribuer aux Universités de l'Etat la collation des grades académiques entraînant un droit professionnel et de consti- tuer pour les étudiants des Universités libres un autre jury d'exa- men. Ce système froisse les principes d'égalité. Il va d'ailleurs à rencontre du but qu'on se propose : au lieu d'assurer l'autonomie des Universités de l'Etat, il placerait leur enseignement sous la juri- diction directe de l'administration. Le Ministre de l'Intérieur deviendrait responsable de l'enseignement et il aurait le devoir de le contrôler de près. Les mauvais effets du monopole gouvernemental retomberaient sur ceux-là même qui croiraient en profiter. Ce serait — 18 — fonder en Belgique une Université irÉiat contre laquelle on \ient de réagir en France au nom de la liberté d enseignement. Le jury combiné. Sans tomber dans ces exagérations, la loi du 15 juillet 1840 s'est efforcée de concilier les résultats de l'expérience et de donner satisfaction à la plupart des griefs qui s'étaient manifestés. La loi de 184.9 a institué pour les étudiants universitaires le jury combiné et elle a maintenu un jury central pour toutes les autres catégories de récipiendaires : aucune prescription d'ailleurs n'em- pêche ceux qui ont fait leurs études à l'Université de se présenter devant le jury central. Le jury est combiné en ce sens que les deux Universités de l'Etat et les deux Universités libres sont d'année en année alternativement combinées pour constituer les jurys d'examens. Les Universités de Gand et de Liège sont tour à tour combinées avec celles de Bruxelles et de Louvain. Nous négligeons ici quelques modifications que la loi de 1857 a introduites dans l'état des choses précédent et qui concerne, par exemple, le programme des examens, l'accès des études universi- taires et la suppression de la session de Pâques, si ce n'est pour les doctorats. Dans ce système il est institué autant de jurys d'examen qu'il y a de grades universitaires et chaque jury est composé des profes- seurs enseignant dans les deux Universités combinées, les ma- tières qui composent le programme de l'examen. Le jury est d'ailleurs présidé par un délégué de l'administration supérieure chargé spécialement de veiller à l'application des règlements et d'observer la situation des études. En principe, les lois de 1849 et 1857 ont accordé à chacune des quatre Universités du royaume une quasi-autonomie dans la collation - i'j — des grades : en effet;, après avoir établi que les Universités seront unies deux à deux, elles se bornent à ajouter que le professeur de l'université combinée interviendra à l'examen. Ce sont les règlements organiques du 24 juillet 1830 et du 10 juin 1857 qui ont formulé le mode d'intervention : les jurys eux-mêmes ont réparti le temps attribué à l'interrogation. D'après ces règlements et les usages établis, la plus grande partie de l'interrogatoire est attribuée au professeur enseignant. En cette matière les jurys jouissent d'ailleurs d'une entière liberté. 11 importe d'insister sur cette observation, car maintes critiques sont moins imputables à la loi qu'à la façon dont elle est appliquée. Selon nous, la loi, en attribuant au professeur combiné le devoir d'intervenir dans l'examen a surtout entendu lui réserver le droit de s'assurer de la sincérité de cette épreuve et de s'éclairer sur la valeur du récipiendaire. Si l'on voulait arriver au système d'une quasi-autonomie de chaque Université, il suffirait de modifier l'application qu'on a faite de la loi actuelle. Avantages du jury combiné. — 1. Par l'institution du jury com- biné, l'élève possède la garantie d'être interrogé et jugé publiquement par celui-là même qui lui a communiqué ses connaissances : ce jugement est seulement mitigé par l'intervention d'un collègue appar- tenant à une autre institution et jusqu'à un certain point par celle des professeurs qui représentent les autres branches du même examen. 2. Tous les professeurs peuvent revendiquer, chacun selon sa compétence, la même part d'intervention et de légitime influence : ils peuvent discuter les principes et les doctrines qu'ils enseignent et défendre leurs élèves qui exposent ces doctrines et ces principes. Les initiatives qui s'écartent de la routine ne courent plus risque d'être méconnues, parfois même ridiculisées ou calomniées : nulle oligarchie n'est à craindre. — 20 — 5. Les professeurs de renseignement libre qui sont aussi, comme ceux de l'Etat, une émanation de la volonté nationale, au moins dans les Universités de Louvain et de Bruxelles, comme elles sont organisées, partagent les mêmes avantages et exercent, en vertu de leur mission de juré, le même contrôle sur les résultats de l'en- seignement olïiciel que celui-ci exerce sur le leur. L'enseignement libre loin d'être sacrifié est sur un pied d'égalité parfaite avec l'en- seignement officiel. Cette égalité s'étend aux étudiants et ainsi la liberté de l'enseignement est sincère : les élèves des quatre Univer- sités se trouvent sur un pied d'égalité parfaite. 4. Le niveau tend à s'établir dans l'enseignement des quatre Universités, Le contact des professeurs met en présence des opi- nions diverses, amène au grand jour des innovations accomplies, fait quelquefois découvrir des lacunes : il tempère des opinions basardées, il stimule le zèle parfois affaibli, il peut exciter l'émulation, il pro- voque un échange de vue sur les questions nouvelles ou controver- sées de la science, il excite la vie scientifique. Inconvénients du Jury combiné. — A coté de ces avantages dont la valeur a bien son importance, la pratique du jury combiné qui fonctionne depuis 25 ans a aussi mis en évidence certains incon- vénients. 1. Le plus grave de ces reproches est l'immixtion du corps profes- soral d'une Université dans la libre activité d'un établissement auquel il n'appartient pas. Par l'interrogatoire des élèves, le profes- seur exerce en réalité une pression sur l'enseignement de son collè- gue. Les Universités de l'État sont appelées à donner leur estampille aux produits des Universités libres et, réciproquement, celles-ci con- trôlent l'enseignement des Universités de l'Etat. Bon gré, mal gré, le cours d'un professeur doit se modeler plus ou moins sur les opinions de son confrère du jury; des conflits peuvent surgir, mais, — 21 — par lassitude ou par nécessité, des compromis interviennent : il peut arriver que ces discussions portent atteinte à l'autorité des juge- ments ou bien que leur appaiscment ne s'obtienne qu'au détriment de la liberté scientifique. La pression du jury combiné est trop directe sur l'appréciation de l'examen et par conséquent sur l'en- seignement lui-même. 2. D'autre part, tandis que les deux Universités libres peuvent l'une et l'autre apprécier les deux Universités de l'Etat, s'approprier les bonnes métbodes, les innovations, les idées fécondes qui se manifestent à Gand et à Liège — et nous admettons volontiers que Liège et Gand peuvent aussi profiter de leur contact avec Bruxelles et Louvain — il n'est pas moins déplorable de voir les deux Univer- sités de l'Etat être condamnées à un isolement absolu l'une par rapport à l'autre. 5. Dans le système actuel trois jurys fonctionnent en même temps pour l'appréciation des mêmes faits, savoir deux jurys combi- nés et un jury central. Il en résulte une certaine inégalité de poids et mesure : il peut arriver que tel jury soit plus facile ou plus difficile qu'un autre et des injustices relatives se produisent malgré la meilleure volonté du monde. 4. Quelquefois même, il faut bien l'avouer, deux Universités en présence apprécient les mêmes faits à un point de vue différent ; il advient alors que le jury se partage en deux partis numériquement égaux, que le président ne parvient pas toujours à départager de la manière la plus équitable ou à ramener sur un terrain d'où les choses se voient sous le même jour. Nous ne disons pas que le jury combiné est intolérable , nous ne voulons pas en faire le bouc émissaire chargé de toutes les défaillan- ces scientifiques et des faiblesses de l'enseignement. Dans quelque système que ce soit, les hommes seront toujours les mêmes. On ne — 22 — changera pas non plus les tendances actuelles de Topinion publique: Tcspril du siècle, d'ailleurs, n'est pas mauvais et nous ne voyons pas qu'il y ait tant à récriminer. Nous ne sommes pas de ceux qui pro- clament en gémissant que le niveau des études aurait baissé; au contraire, il s'élève tous les jours : on est sans cesse de plus en plus exigeant. Quelques-uns des maux auxquels on cherche à remédier ne sont pas imputables au jury combiné, mais sont inhérents aux deux systèmes essayés jusqu'à ce jour. Ils proviennent d'une confusion faite en 1855, quand on s'est approprié, dans l'organisation sociale, des grades académiques (|ui sont de la compétence des Universités, qui ressortissent à leur activité et qui incombent à leur responsabilité. On a voulu faire des candidats et des docteurs légaux, alors qu'on demandait seule- ment des avocats et des médecins. Que sont donc les candidats dans notre organisation civile? Rien. Ces défauts communs aux deux systèmes peuvent être résumés dans les termes suivants : 1. Le plus grave concerne la réunion de plusieurs sciences en un même examen qui doit être apprécié dans son ensemble. Il en résulte des jugements parfois sujets à critique : l'élève qui fait preuve de connaissances sur quelques branches, mais qui n'a point satisfait sur d'autres, perd le fruit de ses études et on le remet à l'année suivante pour recommencer une épreuve complète : ou bien il s'établit un système de compensation favorable à l'élève, mais qui sacrifie certaines sciences et qui méconnaît la volonté de la loi. Il arrive, quand l'examen est très-chargé, que le jury hésite à faire une application rigoureuse de la loi. Les mêmes hésitations et les mêmes inégalités se produisent pour la déter- mination des grades. Il y a d'ailleurs pour l'élève une difficulté — 23 — réelle à se trouver prêt, à point nommé, à satisfaire en même temps sur toutes les matières d'un examen. Il peut même arriver que certaines connaissances fassent défaut, sans que ce soit toujours la faute de l'étudiant. 2. Il résulte aussi de cette accumulation de branches sur une même épreuve que le jury est forcément composé d'un grand nombre d'examinateurs. Bien que ceux-ci jugent l'ensemble de Texamen, comme le veut la loi, il faut bien reconnaître cependant que, dans certains cas, chaque examinateur représente seulement un€ compé- tence relative ; quels que soient les rapports intimes des sciences entre elles, chacune est assez absorbante pour réclamer toute l'acti- vité de celui qui s'y consacre. Dans bien des cas, le juré doit modi- fier son jugement d'après l'opinion d'un ou de plusieurs de ses collègues, et il en résulte tout un ensemble de compromis qui entache un peu la justice absolue. 3. L'augmentation incessante du nombre des étudiants, augmen- tation dont les Universités et le pays peuvent également se féliciter, a pour conséquence des sessions d'examen d'une longueur fastidieuse. Sous ce rapport, la situation actuelle est presque intolérable. Les professeurs sont astreints à passer aux examens, après une période académique laborieuse, un temps précieux, que la plupart d'entre eux pourraient employer beaucoup plus utilement au profit de leur enseignement et de la science. Il leur est presque impossible de voyager et de prendre part aux réunions scientifiques. Le corps en- seignant s'isole forcément du mouvement scientifique et il se trouve rivé à un système d'examen qui oblige chaque membre en particulier à peu de travail, mais qui le tient captif. Les examens en sciences se prolongent jusqu'au mois de septembre — et, dès le mois d'octobre, les cours recommencent. Ils recommencent tels qu'ils ont été donnés l'année précédente, ce qui est nuisible, et le professeur n'a pas eu — 24 — le temps d écrire sur les matières de son enseignement; ce qui est fâcheux. Les examens sont une suggestion à laquelle les professeurs se oumettent par devoir, une obligation qu'ils remplissent avec équité, une mission sociale dont le principe est sage et nécessaire, mais dont l'application, sous la forme actuelle est réellement pénible et, eu certains points, défectueuse. L'expérience de ceux qui auront observé attentivement et avec bonne volonté les résultats fournis par le jury central et par le jury combiné, n'aura pas été inutile. Ce qu'il y a de bon dans chacun de ces deux systèmes peut être séparé des inconvénients que l'on a reconnus, et servir de base à une organisation nouvelle. Système proposé. En matière d'examens, la Belgique n'a pas à imiter ce qui se fait ailleurs. Chez elle, et chez elle seule, l'enseignement supérieur se trouve à la fois sous l'égide de l'Elat et sous la sauvegarde de la liberté. Elle doit être jalouse de celte situation qu'on doit accepter sans arrière-pensée. Le principe des examens étant maintenu, il convient dès lors d'en déterminer le programme. Celui-ci doit être aussi restreint que possible. Il s'agit, en effet, nous l'avons établi en commençant, d'examens professionnels et non pas de grades conférés au nom de la science pure. La société a seulement le devoir d'exiger les connaissances répu- tées indispensables pour inspirer confiance dans la capacité des titulaires. Elle n'a pas le droit d'exiger un travail superflu, quelque utile qu'il puisse être. — 25 - Le programme des examens d'Etat doit donc être restreint au né- cessaire et dégagé de tout esprit d'école, de toute tendance doctrinale. Ces caractères doivent être laissés aux corps enseignants. L exposé de ce programme nous entraînerait dans trop de détails : il ne saurait être d'ailleurs que peu différent de celui qui est établi par la force des choses et presque d'un consentement unanime. Nous pouvons donc admettre ici qu'il restera, à peu de choses près, ce qu'il est actuellement, c'est-à-dire qu'il comportera les matières qui com- posent aujourd'hui, dans chaque faculté, le programme des candi- datures et des doctorats. Cela posé, nous arrivons au point essentiel de la question, celui de l'organisation des jurys d'examen. Nous voulons qu'elle soit franchement en harmonie avec la liberté de l'enseignement. Nous inspirant des considérations précédentes, nous en déduisons un système très-simple qui nous paraît réunir les avantages du jury central et du jury combiné, sans en avoir les incon- vénients et qui répond à toutes les exigences légitimes qui se sont manifestées. Nous demandons, pour chaque science portée au programme des matières à examen, un jury spécial formé par les professeurs qui enseignent cette science dans les quatre Universités du Royaume, et, en outre, par une ou deux personnes qui représen- tent les applications de cette science dans la société. Ce projet peut être exposé dans les termes suivants : 1. Nul ne peut porter le titre légal de docteur en droit, en sciences politiques et administratives, en médecine, chirurgie et accouchements, en philosophie et lettres, en sciences naturelles, en sciences physiques et mathématiques , ni le titre de candidat- notaire, de pharmacien, d'ingénieur civil des mines, des ponts et chaussées ou des arts et métiers et jouir des avantages attachés à ces titres, s'il n'a justifié des connaissances requises par la loi. — 26 2. Ces connaissances sont : A. Pour le doctorat en droit B. Pour le doctorat en médecine 3. îl est institué un jury d'examen pour chacune des sciences qui sont portées au programme ci-dessus. Ce jury s'assure des connaissances des récipiendaires et leur en délivre l'attestation. Quand il y a lieu, il sera établi un examen différent pour les éléments ou les principes d'une science et pour les diverses branches d'une science approfondie. 4. Chaque jury, nommé par le gouvernement^, se compose de 4 à 6 membres, sous la présidence d'un délégué de l'administration supérieure. La majorité du jury sera choisie parmi les professeurs des réci- piendaires et il pourra être complété par des membres appartenant aux institutions scientifiques ou littéraires du royaume ou à la ma- gistrature. Nul ne peut être nommé membre d'un jury d'examen s'il n'est lui-même porteur du diplôme légal dans la faculté compétente ou d'im titre équivalant. Il peut être accordé des dispenses par arrêté royal. Cette disposition n'est pas applicable aux présidents de jurys. Les nominations sont faites pour un terme de trois annéeS;, mais il est pourvu aux vacations qui peuvent se produire. o. Les jurys siègent ordinairement à Bruxelles pour toutes les épreuves théoriques, savoir : après la clôture de l'année académique pour tous les examens et pendant les vacances de Pâques pour les examens approfondis seulement. -- 27 - Quand les examens comprennent des épreuves pratiques, telles que les cliniques, les travaux de laboratoire, etc., le siège du jury est déterminé annuellement pour chaque jury par un tirage au sort entre les villes universitaires qui offrent les installations nécessaires. 6. Tous les récipiendaires inscrits sont interrogés dans l'ordre d'un tirage au sort général. L'examen est oral et public. Le jury ou le récipiendaire pourront demander une épreuve écrite. L'inscription des récipiendaires est reçue chez les fonctionnaires désignés par le gouvernement. Les frais d'inscription sont de 7. L'administration du royaume délivre, au nom du Roi, le diplôme légal qui constitue la licence professionnelle, en échange du groupe de certificats exigés par la loi. En ce qui concerne l'accès des études supérieures, c'est-à-dire la question du graduât, nous proposons le même système qui peut être formulé comme suit : Nul ne peut être admis aux examens du degré supérieur (ou au moins à tel et tel examen) s'il ne produit les certificats obtenus devant les jurys du degré moyen. Ces certificats sont : A. Pour les études littéraires et philosophiques B. Pour les études physiques et mathématiques C. Pour les études en sciences naturelles D. Pour les études technologiques L'organisation des jurys et des examens du degré moyen est la même que celle de l'enseignement supérieur. Tous les examens sont accessibles sans distinction d'âge ou de catégories, et, pour notre part, nous ajouterions volontiers, sans distinction de sexe. — 28 — Nous voudrions avoir le talent nécessaire pour développer le système ainsi condensé, de manière à communiquer aux autres notre conviction à l'égard des avantages qn'il nous paraît présenter. Ces avantages concernent les élèves, les professeurs, toutes les universités et la nation. Pour les élèves : liberté dans les moyens d'instruction, dans la fréquentation des Universités et dans le choix des cours. Il sera loisible aux Universités d'offrir aux étudiants soit une inscription globale pour certains groupes de cours, soit une inscription générale poiu" tous les cours nécessaires pour une carrière, soit des inscrip- tions isolées. Quant à nous, nous ne cachons pas nos préférences en faveur de celte dernière alternative qui laisse à chacun son initiative sans méconnaître la solidarité de tout corps enseignant. Mais enfin, tandis qu'aujourd'hui les étudiants sont en quelque sorte rivés sur les bancs d'une seule Université, dans l'organisation nouvelle, que nous soumettons à la discussion, ils pourraient, comme en Allemagne être attirés successivement dans diverses Universités par l'éclat de certains cours. La question de la durée des études partage les meilleurs esprits, et, en effet, dans le système actuel, cette durée est réglée à peu près uniformément pour tous les étudiants. Les uns demandent qu'on les diminue, les autres qu'on les prolonge. En effet, ces deux tendances se justifient également l'une et l'autre. Il y a parmi ceux qui étudient des intelligences plus ou moins promptes à acquérir les connaissances nécessaires. Dans l'organisation nouvelle, ils trouveraient tous une égale satisfaction. Aujourd'hui, il n'est guère possible, dans le cours de ses études, d'approfondir certaines branches pour lesquelles on se sent des pré- dilections ou des aptitudes : la marche à suivre est réglementée; il faut marcher dans les rangs au pas réglementaire. Nous offrons — 29 — la latitude d'approfondir cerlaines hraiiclies pour lesquelles ou se présentera seulement quand on se sentira sufïîsammeni préparé. L'ordre à suivre dans les études est aussi le sujet de quelques divergences de vue. On pourrait chercher à se mettre d'accord et rendre obligatoires les errements généralement suivis. Il suffirait d'insérer dans la loi que nul ne peut se présenter à un examen réputé de doctorat, s'il n'est porteur des diplômes inhérents aux candidatures. Cependant, après y avoir réfléchi, nous sommes d'avis que cette prescription est inutile : la gradation dans les études s'impose naturellement et quant aux détails, nous ne voyons pas l'inconvénient qu'il y aurait à laisser chacun disposer ses études suivant ses aptitudes, suivant même les circonstances. D'ailleurs en cette matière, les Universités serviraient de guide à leurs étudiants. Dans le système actuel, les matières que la loi juge nécessaires sont réparties par groupes correspondant aux grades académiques traditionnels. Ce groupement est naturel au point de vue purement universitaire, en ce qu'il correspond à certains degrés de culture intellectuelle, mais il n'en est plus de même sur le terrain social des exigences professionnelles. Dans le nouveau mode de procéder, tous les résultats favorables demeureraient acquis aux récipiendaires : tel qui aura satisfait sur certaines branches ne courra plus le risque d'une nouvelle épreuve, parce que ses connaissances ne sont pas suffisantes sur une autre branche. Plus de compromis. Au bout d'une année d'études, le récipiendaire se présentera pour subir l'examen sur les sciences qu'il a étudiées, qu'il a étudiées solidairement comme il convient de le faire, et s'il échoue, ce sera seulement là où il aura été faible. L'interrogatoire et le jugement seront séparés pour chaque science ou chaque branche d'une même science. Ce fractionnement des épreuves nous semble la conséquence nécessaire du perfectionne- — 50 — mcnl (les sciences : nagiièi'e, quaiul elles élaient dans l'enfance, elles se touchaient de plus près, comme les enfants d'une même famille réunis dans le gynécée, mais aujourd'hui qu'elles ont grandi, elles sont devenues comme des frères ayant chacun leur position et leur indépendance. Ce fractionnement des épreuves est, en outre, conforme, pensons- nous, à ce qui se passe ordinairement en Allemagne, où chaque professeur interroge seul les élèves qui ont suivi son enseignement et lui délivre son attestation. L'organisation d'un jury central pour chaque branche, devant lequel tous les récipiendaires viendraient se présenter indistinc- tement, assurerait l'égalité des jugements. On ne courrait plus le risque de voir trois jurys constitués pour un même objet obéir à des tendances différentes, ni être entraînés par des courants contraires pendant la durée d'une même session. Le nouveau système est démocratique : il étend toutes les attesta- tions de capacités à tous ceux qui sont aptes à les obtenir : il ne réserve plus les attestations oiïicielles de capacités à ceux-là seuls qui auront fait des études universitaires complètes et qui auront poursuivi les carrières qu'on appelle libérales : désormais, faculté pour tous ceux qui auront étudié, de se munir d'une attestation officielle. De nouvelles carrières sont ouvertes : les bienfaits de l'enseignement supérieur s'étendront ; des spécialités se feront jour. Pour certains emplois techniques, pour maintes professions, on produira des certificats de connaissances supérieures obtenus devant un jury compétent et responsable. Pour les professeurs, beaucoup accueilleront la chute du jury combiné, comme un affranchissement, comme la restauration de la liberté d'enseignement; il est de fait qu'elle laissera plus de liberté dans les méthodes à suivre. Désormais, chaque professeur inter- — 31 — viendra à l'examen de ses élèves dans une juste mesure : l'examen ne sera plus seulement un simple exercice de répétition ; dans l'appréciation de la valeur des élèves, chacun se prononcera selon sa compétence réelle. Nous croyons en outre que la vie commune dans les sphères scientifiques entre les adeptes d'une même science, pendant la durée des sessions, aura une heureuse influence sur les progrès de l'enseignement général. Aujourd'hui les Universités sont courbées sous le joug des examens : leiu* enseignement qui devrait être purement scientifique en vertu de la belle loi organique de 1835 est maintenant moulé sur le programme professionnel et utilitaire des examens. Les Universités libres, elles-mêmes, ont dû se soumettre et sont pour ainsi dire inspectées par le personnel des Universités de l'Etat. Aujourd'hui l'Etat gouverne ses Universités et règne sur celles des autres. Le régime nouveau sera la restauration de l'autonomie universi- taire; renseignement sera purifié; il rendra à chacun sa respon- sabilité. Rien n'empêchera les Universités d'ajouter au diplôme légal les titres académiques qu'elles voudront conférer aux élèves formés par leur enseignement. Il mettra en rapport les Universités de Gand et de Liège : il placera les Universités sur un pied d'égalité devant la loi, et il ne constituera plus les études indépendantes, voire même celles qui pourraient être faites à l'étranger, à l'état de privilège ou l'ilotisme en constituant pour elles seides le jury central. L'interven- tion équitable des notoriétés scientifiques, littéraires, médicales et juridiques, dans les résultats de renseignement en tant qu'ils inté- ressent ses applications professionnelles, unira les Universités aux autres forces vives de la nation : elle mettra en évidence leurs besoins comme leurs ressources. La Belgique aime ses Universités dont elle peut d'ailleurs être fière, mais elle ne les connaît pas assez : elles sont trop isolées. — 32 — La siliialion eoniro laquelle on se (lél)at, qui préoccupe tous les esprits soucieux de l'avenir moral et iniellectuel du pays et qui menace d'engloutir la vie scientifique, est née le jour où l'on n'a pas distingué entre les litres professionnels et les grades académiques. Tant que les Universités sont des institutions d'Etat, tant que celui-ci conserve le choix des professeurs et assume la direction des études, la responsabilité est définie et la société peut se confier aux Univer- sités. Mais la situation a changé avec la liberté de l'enseignement. Désormais il faut laisser les grades académiques aux Universités et l'Etat ne doit intervenir dans les sciences que dans leurs rapports avec certaines professions et aussi afin de pourvoir le pays d'hommes forts dans toutes les branches de l'activité intellectuelle ; il a donc le devoir d'entretenir des foyers de vive lumière. La Constitution n'est pas une thèse d'économie politique; elle est un contrat social ; il faut donc la pratique sincère de la liberté d'en- seignement sous la forme que la Belgique a voulu lui donner, c'est-à-dire sous la forme de la liberté d'instruction. BIBLIOGRAPHIE. Nous mentionnons sous ce titre quelques publications inspirées par le même esprit que notre Essai ou qui le complètent : A. Spring. — La liberté de l'enseignement, la science et les professions libérales. Liège, 4854, in-S". Discours de M. Boddaert, prononcé à la distribution des prix du Concours Universitaire. (Moniteur Belge, 4874, p. 2973.) Laboulaye. — Rapport au nom de la Commission chargée d'examiner le projet de loi sur la liberté de l'enseignement supérieur en France. La question universitaire, par M. Edouard Morren. Liège, 4860, broch. in-8''. Enseignement de la botanique en Allemagne, par M. Edouard Morren. Liège, 4865, broch. in-8°. LA THÉORIE DlîS PLANTES CARNIVORES ET IRRITABLES. LECTURE FAITE A LA SÉANCE PUBLIQUE ANNUELLE DE LA CLASSE DES SCIENCES DE L'ACADÉMIE ROYALE, LE 46 DÉCEMBRE 1875, PAR Membre île l'Académie royale de Belgique, professeur à l'Université do Liège. DEUXIÈME EDITION, REVUE ET AMELIOREE. Octobre 1876. LIEGE, AUX BUREAUX DU SECRÉTARIAT, BOVKRIE, N" i. 1876 _ 4 _ nous les avons laissées et montrer qne les végétaux mani- festent des j)hénomènes biologiques d'un ordre élevé que l'on croyait être l'apanage exclusif de l'aelivilé animale. Grâce aux récentes investigations scientifiques;, les ])lantes. mieux connues, plus appréciées, s'élèvent presque au niveau zoolo- gique^ tout comme les progrès de la biologie animale semblent rapprocher les animaux de l'homme et donner de l'esprit aux bêtes. L'azote. — De tous les éléments que les êtres organisés doivent se procurer pour assurer leur existence, le plus précieux est l'azote, avec ses alliés iiabituels, le soufre et le phosphore. L'azote organisable est parcimonieusement réparti dans la nature, où il se trouve sous la forme d'ammoniaque et d'acide nitrique. Ces deux substances^ qui sont en quelque sorte aux confins du monde minéral et du règne organique, sont produites sous certaines influences dans le sol et dans l'atmosphère. C'est là que la plupart des végétaux vont les puiser, soit à l'aide de leurs racines, soit au moyen de leurs feuilles. Le carbonate d'ammoniaque existe dans l'atmosphère^ sinon à l'état de sel, au moins, à cause de l'inégale diffusibilité de ses deux constituants^ à l'état de dissociation : il peut être porté directement sur le feuillage par la pluie ou par la rosée O. (I) Nous avons constaté expérimenlalemcnt qu'un léger surcroit de carbonate d'am- moniaque dans l'air d'une serre où l'on cultive particulièrement des épipliytes exoti- ques, telles que des Orchidées et des Broméliacées, exerce la plus heureuse inducncc sur la santé de ces plantes aériennes auxquelles l'atmosphère doit apporter tous les principes qui leur sont nécessaires pour se constituer : l'absorption a bien réellement lieu par les feuilles, puisque certaines Tillandsiées, du genre très-bien nommé Phi//a~ r/iiza par M. Visiani, n'émettent })oinl de racines. IN'ous en avons vu naître, grandir, fleurir et fnictilier sans avoir jamais émis de racines au sein de l'atmosphère chaude et humide où elles sont maintenues {Tillandsia hulhosa Hook.). — a — Ses sources. — Le carbonate d'ammoniaque est précisément le produit ultime de la décomposition naturelle des matières azotées. La plupart des plantes absorbent l'azote sous cette forme j)our le faire entrer dans le conflit vital ; mais il n'en est pas ainsi pendant toutes les phases de leur existence, par exemple la germination, et il y a des plantes qui ne se confor- ment pas à la loi le plus généralement suivie. Il suffirait de citer les Champignons, mais on peut négliger ces êtres saprogènes, les plus puissants destructeurs qui soient au monde, qui n'ont du végétal que l'apparence et qui font exception à presque tous les principes de la physiologie des plantes. Nous voulons nous appuyer sur des végétaux d'ordre supérieur et nous pouvons invoquer les saprophytes, les parasites et les carnivores qui savent se procurer les matières azotées avant que celles-ci soient tombées dans le monde minéral : les premières, comme \eJ\eottiaI\idus-avis. vivent dans l'humus; les secondes, comme l'Orobanche, se greffent à quelque plante nourricière, tandis que les dernières s'en prennent aux matières animales : l'avantage est en leur faveur, mais le principe est le même. Les vraies parasites puisent dans leur nourrice les aliments à l'état de circulation naturelle, les saprophytes les absorbent pendant la fermentation putride, alors que les carnivores leur font éprouver au contraire les effets d'une fermentation indi- recte : ce pouvoir de digestion est leur caractère essentiel; seul, il suffirait presque pour les élever à la dignité animale. L'activité des plantes carnivores est, en dernière analyse, une question d'azote : pour se procurer ce précieux mobile de leur organisme, elles se mettent en rébellion contre le règne animal^ — 6 — aii([uel un trop grand nombre d'aulres i)lanles est fatalement voiié^ et dans celte lutte héroïque, elles s'élèvent à un niveau d'organisation dont on ne soupçonnait pas la grandeur avant qu'elle fût mesurée par un génie de la j)uissanee de Darwin. Les principaux problèmes qui concernent ces végétaux étranges qui chassent aux insectes, leur tendent des pièges, les attirent par de fallacieuses séductions, s'en emparent, les tuent et les mangent, et, pour les absorber^ empruntent aux animaux mêmes leurs procédés de digestion, ont été pour la plupart élucidés avec une rare sagacité par M. Darwin O, en ce qui concerne les Droséracées et les Utriculariées, et par son illustre confrère, le Dr Hooker (2) pour les Sarracéniacées et les JXépenthacées. Groupe téléologiqne. — Les plantes carnivores ou insecti- vores, selon la nouvelle expression, constituent un groupe physiologique et non pas un groupe taxinomique. Comme les parasites^ les plantes grasses, les lianes, elles appartiennent à diverses familles et à plusieurs régions^ elles paraissent s'être adaptées par la sélection naturelle aux circonstances entre les- quelles elles ont pu se mouvoir et se propager : leur structure est, comme on dit, téléologique. La systématique. — Les mieux caractérisées forment la famille des Droséracées qui se compose de six genres : Byhlis Salisb., Roridula Linn., Drosophyllum Link, Drosera Linn., Aldrovanda Linn., Dlonata Ellis : nous les avons énumérés (1) Darwin, Jnseclivorous Plants, 1875. (2) Hooker, Address (o l/ie Dcpartnivnt of Boluny and Zoology, in Report of llie ii'^ meeting of thc Brit. Assoc. (BeifiiSt), 1874, p. 102. — Bc/fjiciue hurlicoh, 1874, pp. 262 et 3(j2. — 7 — dans l'ordre de leur perfectionnement successif. On place les Droséracées parmi les Dicotylédones polypctales cali- ciflores, dans le voisinage des Saxifragées. Le Dionaea. dont on a discuté les afTmitésC), établit le passage vers le Cepha- lotus Labill. rattaché aujourd'hui aux Ribésiacées (-). Les Sarracéniacées, où se trouvent les genres Sart^acenia L., Dar- lingtonia Torr. et Heliampfiora Benth., encore polypé- tales^ sont classées parmi les Thalamiflores. Elles ont, par leur placentation pariétale et d'autres caractères, des affi- nités évidentes avec la série précédente. Quant aux Népen- thacées, réunies toutes dans le seul genre Nepenthes Linn., elles sont par la classification actuelle, rangées dans une toute autre section, près des Aristoloches, parmi les Monochla- mydces. Enfin les genres Utricidaria Linn. et Pinguicula ïourn. que l'on comprend, à tort ou à raison, dans la même catégorie des plantes insectivores, appartiennent à la famille des Utriculariées, rangée parmi les Gamopétales personnées. On connaît donc des plantes carnivores dans chacune des trois classes des Dicotylédones, tandis qu'on n'en cite aucune parmi les Monocotylédones. Géographie. — Les genres précités ont une valeur et une dispersion fort inégales. Dans la famille des Droséracées, les Byhlis comptent trois ou quatre espèces confinées dans l'Australie septentrionale ; les Roridula^ peu importants, appartiennent à l'Afrique. (1) M. B.-C. Dumortier a proposé de constituer la famille des Dioneeacées : BulL de l'Acad. roi/, de Belg., 1857, tome IV, p. 445. I (2) Benïhaji et Hooker, Gênera Phmtarum. — 8 — Le Dvosopinjllum luslfatûcum Liiik, seul de son genre, est concentré en Portugal et au Maroc, mais les Drosera forment un genre puissant : on en connaît line centaine de formes spécifiques, parmi lesquelles il en est qui sont grim- j)antes : elles sont répandues presque partout sur le globe. Le genre est représenté dans la ilore belge par les Drosera rotun- difolia L., D. ùilermedia Hayne et D. ancjlica Huds. Les deux autres genres de la famille sont monotypes : ce sont \\4ldrovcuida vesiculosa L. que l'on connaît en Australie, au Bengale et en Europe, et le Dionara musdpula Ellis, déjà célèbre et bien connu sous le nom à\lttrajn-mou clies (Venus Fly Trap ; Fliegenfanger. Fliegcnfalle}. Tout est étrange dans cette plante, jusqu'à son aire de dispersion qui est resserrée dans la Caroline du Nord aux Etats-Unis, entre les limites les plus étroites. Elle n'est pas confinée exclusivement aux envi- rons de Wilmington, sur un espace de 2 à 5 lieues carrées, mais elle est rare sur les autres points du territoire de la Caroline septentrionale et dans les districts voisins de la Caro- line du Sud. Elle a été signalée pour la première fois, en 1759, par Arthur Dobbs, gouverneur de l'Etat, dans une note insérée dansVHorfus Collinsomanus (^), En 1768. Ellis en fit l'étude (I) Gard. Citron., 1875, I, 306. — Notre honorable collègue M. Catalan a Lien voulu nous communiquer une note qui présente un véritable intérêt historique et bibliographique. Il a extrait des OEuvrcs de Diderot. (187;), t. IX, p. 237) le passage suivant : « Plante de la Caroline appelée Muscijwhi /Jioiuiea, a ses l'euilles étendues à terre, par paires et à charnières ; ces feuilles sont couvertes de papilles. Si une mouche se pose sur la feuille, cette feuille et sa compagne, se ferment comme l'huître, sent et garde sa proie, la suce et ne la rejette que quand elle est épuisée de sucs. Voilà une plante presque Carnivore. » « Je ne ne doute point, continue Diderot, (jue la Muscipulu ne donnât à l'anal} se de l'alcali volatil, jjroduil caiaclciistique du iègne animul. » Le manuscrit de Dideiot date, parait-il, de 17(i2. L'éditeur, 31. .\ssézat, ajoute en — 9 — et la description^ et, après l'avoir placée sous l'invocation de la nymphe A/covt/, mère de Vénus, il écrivit à Linné une lettre demeurée classique. Dès la même année, 1768, la Dionée fut apportée vivante en Europe par William Young. Quelques erreurs et certains préjugés des premiers observateurs, qui furent, il faut l'avouer, accrédités par Linné, lui donnèrent une certaine notoriété^ mais elle fut le sujet d'études sérieuses publiées en I854 par le docteur Curtis et en 1868, par Canby, plus récemment par MM. Hooker, Balfour, Burton- Sanderson et Darwin. Elle est la plus extraordinaire entre toutes les plantes carnivores. Le Cephalotus follicularis Labill., unique de son genre, se trouve exclusivement sur un territoire restreint de l'Australie occidentale, près d'Albany. Quant aux Sarracéniacées, deux genres sont monotypes à aire restreinte : le Dm^lingtonia californica Torr., de la Sierra Nevada de Californie et un Heliampliora qu'on a rencontré au Venezuela^ sur le mont Roraima: mais le genre Sarracenia est mieux doté : on en connaît six espèces répandues sur l'Amérique du Nord. Les Nepentlies sont plus nombreux, mais d'une toute autre région : on les trouve aux Indes orientales, dans les îles de la Sonde et à Madagascar. Les Utricidaria et les Pinguiciila^ qui ont une autre allure, note :« La Dionée attrape-mouches est encore de temps à autre l'objet d'expériences de la part de nos savants A-t-on fait celle qu'indique Diderot? « Cette expérience n'aurait pas la portée que lui attribuait Diderot, mais elle était fort judicieuse pour l'époque oîi elle a été proposée. — 10 — se trouvent presque dans toutes les régions fraîches des deux hémis])lières. même à la Nouvelle-Hollande. Stations. — En résumé, les plantes carnivores sont réparties presque partout sur le globe. Mais si elles appartiennent à des familles diverses et si elles prospèrent sous des climats différents, on peut remarquer que les conditions locales dans lesquelles elles vivent sont uniformément les mêmes pour toutes^ c'est-à- dire que leur station est presque identique. Les botanistes belges savent dans quelles localités de la Campine et de l'Ar- denne on trouve les Drosera : c'est, en général, sur les terrains siliceux, légers, humides et tourbeux: il arrive parfois même que leurs chétives racines, fibreuses, noires, ne touchent pas au sol et croissent simplement parmi les Sphagnum. C'est dans les mêmes conditions au bord des tourbières, que croissent les Dionées de la Caroline, les Sarracenia du Canada, le Dar- lingtonia de la Californie, les Népenthes de Bornéo et de Madagascar. Toutes évitent la présence du calcaire. Il en est de même des Pimjuicula et de certains Utruularia [V. moniana). Un petit nombre seulement, comme VAIdrovanda, devient franchement aquatique, perd tout à fait les racines et vogue librement sur la surface de l'eau ou bien se baigne plus profon- dément, comme nos Utriculariai^K (1) Noua venons de constater que la plupart des plantes carnivores vivent dans les mêmes conditions que les SiiluKjnuni : nous pouvons faire rcmar(juer à ce propos que ces singulières 3Iousses ont certaines cellules percées d'ouvertures naturelles par lesquelles on a constaté l'entrée de petits animalcules (Rolifer vulfjaris). Ces trous et cette entrée ne sont probablement pas fortuits et il y a peut-être là une certaine analogie avec les ampoules et les amphores des plantes supéricuios. Voir Ln. Mokren, De l'existence des Infiisoires dans les piaules, Blll. de l'Aca» , t. VI, et Etudes d'anal, vég. — Ch. Morhen, Recherches sur l'inenchyme des Sphagnum , Blll. de l'Acad., VIII, 1841, I, 16-4 et Dodonaea. — n — Faciès. — Les plantes carnivores ont entre elles certaines ressemblances de faciès ou d'allure. Beaucoup ont une tige courte, avec leurs feuilles en rosace, comme nos Drosera, la Dionée^ le Darlingtonia, les Sarracenia :, chez quelques-unes, la tige s'étend : on connait, au moins dans les herbiers sinon dans les cultures, des Drosera qui s'élèvent à une certaine hauteur. Quant aux Népenthes, ce sont des plantes frutescentes, parfois sarmenteuses et qui atteignent des dimensions assez considérables pour occuper toute une serre. Lepiéçje. — Leur feuillage est de formes bizarres, mais, dans son ensemble^ il est d'un beau vert, souvent rehaussé de teintes rouges ou brunes. Les fleurs s'épanouissent et fructifient de la manière la plus habituelle. En y regardant de plus près, en considérant les choses à travers le prisme de la science, le regard saisit tout ce qu'une observation superficielle avait méconnu. Laissant de côté les Pinguicula et les Utricularia, au sujet desquels nous ne sommes pas suffisamment édifié et qui constituent une catégorie spéciale^, on constate chez toutes les plantes carnivores l'existence d'organes appropriés à la chasse des insectes; ces organes acquièrent plus de perfection et plus de développement d'une de ces plantes à l'autre, si on les dispose dans un certain ordre qui n'est pas l'ordre de la classification taxinomique. Pour l'apprécier, il faut partir des Droséracées les plus simples qui ne sont guère mieux douées que certaines Saxifrages, le Saxifraga tridactylites L., par exemple, qui est pourvu de poils glanduleux auxquels de faibles insectes peuvent se laisser engluer et en se décom- posant fournir du carbonate d'ammoniaque qui est absorbé. — 12 — « Comme il n'est pas douteux, dit M. Darwin, que ce procédé soit d'un grand secours aux plantes qui croissent dans un sol pauvre, il doit tendre à cire perfectionné parla sélection naturelle. Ainsi, toute plante ordinaire, pourvue de glandes visqueuses, qui accidentellement attrape des insecles, peut^ sous des circonstances favorables, être changée en une espèce capable de vraie digestion » Nous sommes disposé à le croire^ mais, laissant de côté la théorie, quelque séduisante qu'elle i)araisse, nous nous borne- rons à considérer chez les plantes insectivores successivement la chasse^ la digestion et le mouvement. Perfectionnement du piège. — Le piège se perfectionne des plus simples aux plus élevées. Chez le Drosopliyllum, ce sont des tentacules qui se ter- minent par une glande et sont parcourus par un faisceau de trachées. Chez les Drosera^ les tentacules sont irritables et molilesC) : ils se courbent sur l'insecte qu'ils maintiennent contre la feuille dont les deux bords peuvent se relever un peu. Les Aldrovanda ont au sommet des feuilles, avec quelques tentacules, une petite trappe hérissée, à deux lobes suscep- tibles de se rapprocher par un mouvement localisé à la base et ainsi de se fermer momentanément. La Dionée dispose de l'appareil le plus perfectionné : on ne saurait mieux le comparer qu'à cette sorte de piège à prendre les petits animaux et que nous appelons un cep (2) en Belgique. (1) Éd. IMoHREN, Note sur les procédés insectkidis du Drosera rohmdifolia, 1875. (2) Le mot n'est pas dans le Dictionnaire de rAcadémic française. — 15 - Il consiste en deux lobes ou valves qui se joignent à peu près suivant un angle droit et qui ont la forme d'un hémicycle surbaissé; la nervure médiane est proéminente à la face inférieure, les lobes sont bordés de longs cils, raides et aigus : tout l'appareil peut alîeindre environ trois centimètres de largeur et, quand la santé est florissante, il est d'une belle teinte rouge à la face supérieure O. On peut remarquer que cette trappe est séparée de la feuille proprement dite par un support épais, long de quelques millimètres. Il peut se fermer vivement et se transformer en une sorte de vésicule bordée de deux rangées de cils entre-croisés. Dans le Cephalotus et dans les NépcntheS;, les Sarracenia et le Darlingtonia, le piège auquel les insectes se font prendre en foule, agit comme un trébuchet; il a la forme d'une urne ou amphore plus ou moins ouverte au sommet, dressée ou sus- pendue à l'extrémité de chaque feuille, parfois développée en lieu et place des feuilles elles-mêmes. Dans les plus beaux Népenthes, cette amphore peut atteindre un pied et demi de longueur et engloutir un oiseau ou un petit mammifère. Homologie. — Le perfectionnement des organes de préhen- sion et de digestion, d'ailleurs confondus, est frappant; la question de l'homologie est peut-être discutable. Dans les Dro- sera^, la feuille ouverte^, avec ses dépendances en forme de ten- tacules reployés et ses bords un peu relevés, fonctionne momen- tanément comme un estomac. Dans la Dionée, au lieu de (1) Ch. Morren a donné, en 185-^, quelques éclaircissements sur sa structure et sa morphologie. — Horl, belge, i8ù4; p. 71. — 14 _ nombreux tciilacules, on voit un seul el vaste lobe qui s'ouvre pour saisir le gibier el se ferme pour le digérer. Dans les Népenthcs enfin, l'organe a vraiment la forme d'un sac stoma- cal muni d'un seul orifice O. Gibier. — Le gibier de nos plantes consiste en petits animaux : les Drosera s'emparent de Diptères et d'autres petits volatiles ; ils chassent la plume, tandis que la Dionée saisit plus facile- ment de petites bêtes qui marchent, on pourrait dire le fauve. On a trouvé dans ses feuilles fermées à l'état d'estomac, des Élatèrides, des Chrysomèles, des Charençons, des Araignées, des Scolopendres et des Fourmis. Dans nos serres, on lui a vu prendre des Limaces. Si l'on ouvre les larges urnes des Dar- lingtonia, on y trouve de gros Papillons de nuit. Selon le D^ Hooker, les jeunes urnes de Népenthcs atteignent le gibier aérien et s'en emparent, tandis que les urnes plus anciennes dressent leurs embûches au gibier terrestre. Dans les nasses des Utriculaires aquatiques^ on trouve de petits Crustacés. Attraction. — Ces pauvres victimes de la rapacité végétale sont attirées dans le piège où elles .doivent périr au moyen d'ar- tifices ingénieux et presque irrésistibles. Nous avons constaté que le Pinguicula répand une odeur qui doit être analogue à celle des Champignons et qui attire ainsi sur ses feuilles humides et gluantes de petites mouches {Exechia fungoriim de (I) Les feuilles de Drosera peuvent émellre des bourgeons (Éd. Morrcn, I. c.); il en est de même des feuilles deDionee; M. 3Iildcbrandl, de Cologne, a constaté que ces feuilles étant bouturées s'enracinent et donnent des bourgeons adventifs ; il a omis, malheureusement, de signaler la place même à lacjuolle se forment ces bourgeons, Wochemchr., 18(51, p. 192, trad. dans le Joiirn. de la Soc. d'IioH, de Paris, 1802, Vin, 378. — il) — Gecr) qui habilent ordinaireniont les Agarics ('). Nos Drosera indigènes ont leur rosace foliaire étalée sur le sol, d'un beau rouge, rehaussée de mille petites perles qui étincellent au soleil à l'extrémité de filaments qui sont dressés dans toutes les direc- tions, comme les tentacules de Bryozoaires. Le Drosera binata Labill.,, qui est introduit d'Australie dans les serres d'Europe, a ses grandes feuilles linéaires, dicho- tomes, étalées au sommet de longs pétioles dressés, qui se disposent en grand nombre en forme de filet dans lequel les mouches doivent se faire prendre comme dans une toile d'araignée (2). La Dionée ne sécrète pas du miel comme EUis l'avait cru et comme Linné l'a rapporté d'après lui : ses trappes sont sèches quand elles ne sont pas occupées à digérer; elles répandent sans doute une odeur qui attire les insectes, mais en tous cas, elles sont parsemées sur toute leur surface rosée de petites glandes à huit divisions qui sont au nombre des plus belles choses de la nature par leur gracieuse symétrie, la régularité de leur structure et leur charmante coloration. Si la beauté des formes et l'éclat des couleurs, dit M. le D^ Balfour, peuvent être appréciés par les mouches, la Dionée a bien assez d'attraits sans recourir au miel. Quant aux Sarracéniacées et aux Népenthacées, elles em- ploient ce moyen, le même que les fleurs qui veulent être câlinées par les abeilles; elles enduisent de miel le bord de la coupe fatale. Nous ne sommes donc pas seuls en ce monde à savoir qu'on attrape les mouches avec du miel ! (1) Ed. Morren, Observations sur leii procédés inseclicîdes des Pingidcula. (2) Éd. Morren, Noies sur les procédés insecticides du Drosera binata. - 16 — La prise du fjibier. — L'insecte qui se laisse attirer par ces séduisants appâts ou par ses appétits sensuels, est voué à une mort terrible. Dans presque tous les cas, son existence va se terminer dans une lente et horrible agonie. Lorsqu'un Drosera a saisi sa proie, on voit la sécrétion gluante augmenter, les ten- tacules voisins venir à la rescousse et tous ensemble se ployer vers la victime qui s'épuise en vains efîorls à vouloir se dépê- trer: poussée contre la feuille par d'autres glandes pédicellées, la pauvre béte périt sous ces débordements de bave corrosive. La Dionée agit avec plus de cruauté et plus d'intelligence. Aussitôt qu'un insecte excite une de ses ti appes, les deux val- ves, déjà peu écartées (angle de 90°). se rapprochent vivement en même temps que les cils s'abaissent et s'entre-croisent d'une bordure à l'autre ; voilà donc la bestiole prise comme dans un étau, à moins que la proie ne soit trop faible ou trop forte, et c'est ici que se manifeste l'intelligence qui a présidé à la structure de la plante. Si la proie est chétive, elle passera entre les barreaux du grillage de sa prison. Si elle est forte, elle écarte ses entraves. Mais si le gibier est de bonne prise^ si c'est une mouche rondelette, elle sera impitoyablement sacrifiée ^ l'étau qui la presse^ concave d'abord, se redresse et s'applique étroitement contre elle: il n'est pas exact, comme on l'a cru, que ses mouvements surexcitent l'irritation de la feuille ; mais bientôt toutes les glandes de la surface entrent en activité et commencent à sécréter un suc qui se déverse sur l'insecte, l'imprègne de son humeur aigre, si bien, honesco re/erensf que la plante absorbe peut-être sa victime encore vivante, sans plus de ménagements que nous n'en prenons nous-mêmes à l'égard d'un radis. — 17 — Les pièges des Sarraœnia et des ISepentlies agissent comme des trébuchets : le bord de l'urne, près duquel se trouve le sucre, est lisse; les insectes glissent sans pouvoir ni se retenir, ni s'échapper, et ils tombent, en général, dans un liquide corrosif qui occupe tout le fond de l'appareil. Anatomie. — Ces singuliers et puissants organes des Drosera. des Dionaea et des NepcntlieSj, déjà si remarquables par leur morphologie et leur mode d'activité, dont nous avons seulement esquissé les traits généraux, ne sont pas moins inté- ressants au point de vue de leur structure anatomique. Sans entrer dans aucun détail, nous devons signaler les glandes et les papilles qui couvrent leur surface, les vastes stomates de leur épiderme et les nombreuses trachées qui parcourent le paren- chyme. Les glandes jouent incontestablement le rôle principal dans la sécrétion des divers principes qui servent à attirer, à saisir et à digérer les insectes. La question est de savoir si ces principes sont excrétés en même temps, ou si, comme il semble probable, la glu, l'acide et le ferment ne proviennent pas plutôt de glandes différentes. La question est aussi de savoir par quels organes se fait l'absorption des produits de la diges- tion, si elle se fait par les glandes mêmes qui ont sécrété, ou si elle n'a pas lieu plutôt par les stomates ou par des papilles singulières, peut-être ouvertes au sommet, qui sont entremêlées avec eux(i). Le rôle des trachées n'est pas moins douteux : l'opinion la plus plausible est qu'elles servent à porter aux glandes l'eau nécessaire à leur activité. (1) Ed. Morren, Drosera, p. b. — 18 — Théorie générale de la digestion. — On sait que la digestion consiste essentiellement dans la transformation, déterminée par un ferment soluble agissant en présence d'un acide^ des matières albuminoïdes insolubles et colloïdes, en principes solubles et dilTusibles. La digestion animale est d'ailleurs imparfaitement connue; on peut supposer qu'elle consiste en hydratation et dédoublement des substances digérées : le résul- tat consiste en matières dont la constitution se rapproche des cristalloïdes et par conséquent susceptibles d'être absorbées : ils constituent les peptones. La théorie de la digestion chez les plantes carnivores n'est pas aussi récente qu'on pourrait le croire. Déjà, en i829, Burnett soutint que l'urne de Sarracenia exerce sur les insectes qu'elle a capturés, une action digestive analogue à celle de l'estomac des animaux O. Le docteur Curtis publia, en 1834, le résultat de ses persévérantes recherches sur la Dionée. Son Mémoire est encore le meilleur qui ait été fait sur cette plante. Il constata que l'insecte n'est ni écrasé, ni asphyxié, et il recon- nut que la sécrétion qui suit la capture est analogue à la salive ou au suc gastrique; il en conclut que l'insecte saisi par la plante devait servir à l'alimenter. Un aulre botaniste américain, M. Canby(2) mit définitivement hors de doute^ en 1868, la théorie de la digestion : il prouva que le suc digestif est toujours sécrété en temps convenable, quand la feuille est saine et quand la proie convient à la plante : que la feuille peut digérer la viande crue qu'on lui offre; enfin que chaque feuille peut (1) HooKER {/Icfg. hort., \%7i, p. 363). (2) GnrdenP7-\ Monthly Journal. Pliiladdphii', 1868, X. — 19 — opérer deux ou trois -. Rril. Assoc. Beport, 1875. Trans. Sert., p. 155. On the cleclric Phenomcna nccomparjning the contraction of Ihe Cup of JJionaea; Procecdings of the Roy. Soc, vol. XXI, p ^93. Lecture al the Roy. Instilution,^ juin 1874. Nature, 187'4 pp. 103 cl 127. The Journal of Rotany, nov. 1875, p. 546. Rot.Zeil. 1874, p. 6. Rull. Société botanique de France, 1874, R. B. p. 146, etc. — 55 — d'un courant électrique dont l'importance est proporlionnelle à sa vigueur : ce changement électrique manifesté par le courant exprime non pas le travail actuellement fourni à un moment donné, mais la capacité pour ce travail. Pendant la contraction, la manifestation de la force électro-motrice diminue propor- tionnellement au degré de la contraction sans qu'on en puisse conclure qu'il y ait transformation d'un effet dans un autre, ni que la source de la force exercée par l'organe qui se contracte soit électrique. On sait que le courant électrique d'un muscle peut être apprécié à l'aide d'un galvanomètre approprié qui en révèle la direction, l'intensité et les variations. En se servant du galvanomètre de Thomson (système de Du Bois Raymond), M. le Dr Sanderson a, dans une séance publique de la Royal Institution, fait voir à son auditoire émerveillé absolument les mêmes phénomènes dans le muscle gastrocnémien de la gre- nouille et dans une feuille de Dionée. Après avoir déterminé le sens et l'intensité du courant galvanique dans le muscle, il le remplaça sur les deux électrodes par une feuille complète, et la direction du courant demeura la même. Lorsque son in- tensité parut régulière (comme on s'en apercevait par la tran- quillité de l'aiguille), on toucha légèrement un des tentacules sensilifs avec la pointe d'un pinceau et, à l'instant, il y eut une interruption du courant, bientôt suivie d'un retour à la circu- lation normale. L'expérience plusieurs fois renouvelée donna toujours le même résultat. La partie de la feuille qu'on appelle le pétiole fut alors cou- pée, le piège demeurant seul sur les électrodes. Dès lors la dé- clinaison de l'aiguille fut augmentée, plus que doublée. En effet, d'autres expériences ont montré qu'il existe dans le pé- — 56 — tiolo lin courant dirigé en sens inverse de celui du piège : les conditions élcclriqucs sont donc en antagonisme dans les deux parties de la feuille, de part et d'autre de rarticulation : elles contrarient mutuellement la manifestation de la force électro- motrice Tune chez l'autre. Le docteur Sanderson rapproche cette observation de celle connue chez les nerfs comme « varia- lion électrotonique du courant nerveux. » D'autres expériences l'ont conduit à reconnaître aussi ce qu'on appelle pour les muscles « la période d'excitation latente. » (jO)iséquences. — Le doute est-il encore permis? Est-il encore possible de croire que les végétaux sont des êtres passifs, bornés, comme on disait, dans les limites de la vie végétative : sont-ils les jouets des forces cosmiques ? Il faut reconnaître d'ailleurs que la Dionée est peut-être la plante la plus merveilleuse qui soit au monde : son organisa- lion téléologique est admirable et la dilïérenciation des fonc- tions atteint le plus haut degré de perfection. Elle est si bien perfectionnée dans celte voie qu'elle est plus que toute autre peut-être élevée en organisation dans le sens zoologique. Mais elle n'est pas seule ni exceplionnelle; ce qui s'est révélé chez elle se manifeste aussi, sous l'une ou l'autre forme, dans d'au- tres plantes. Les aptitudes dont elles sont douées ne sont pas toutes développées, soit parce que celles qu'elles ont sulTisent pour assurer leur existence et leur progéniture, soit parce que les circonstances extérieures les en ont empêchées : la moti- lité des feuilles, par exeuiple, et la nulalion des tiges existent à tous les degrés dans les plantes, même à un degré si faible qu'il demeure seulement à l'état de puissance. — 57 — Mouvements instinctifs. — Nous avons élé conduit au point où nous sommes arrivé en étudiant les mouvements provoqués, lien est d'autres qui leur sont supérieurs, qu'on a tort de con- fondre avec les mouvements automatiques; ce sont des mou- vements tellement invétérés qu'ils sont devenus involontaires et spontanés; pour ces mouvements-là l'irritation semble réel- lement provenir de l'organisme lui-même : ils sont si étroite- ment liés à la sécurité, aux habitudes et aux. exigences de ceux (|ui les manisfesteul qu'ils sont devenus instinctifs. On en trouve à tous les degrés de l'échelle taxinomique. Zoospores. — Certaines Algues se propagent au moyen de cellules qui s'en séparent, s'en éloignent avec toutes les apparen- ces de petits animaux : on les nomme des zoospores. On sait depuis peu que les zoospores ou les microzoospores emportent parfois avec elles toutes les espérances de la plante et qu'elles vont, loin des lieux où elles sont nées, assurer l'existence de leur progéniture. Dans cette occurrence, elles manifestent une étrange animation O. La botanique est intarissable en faits de ce genre dont la forme varie à l'infini et dont le fond est toujours le même : la lutte pour l'existence. Ces sortes de mouvements tiennent peut-être de trop près à l'essence même de l'organisation : on pourrait croire qu'ils sont obligatoires. Mais nous pouvons soutenir la thèse des mouvements instinctifs chez les plantes à l'aide d'arguments irréfutables. (I) Areschoug, Observationes Phytologicae, in Act. Soc. Se. Ups. I8S4, d'après W.-T., Thiselton Dyer, 0« the classification and sexual reprodticHon of Thallophytes, 1873. — o8 — Lianes — Les Lianes, par exemple, inè ne eelles de nos pays, trop faibles pour soutenir leurs liges, savent, en s'enla- çanl autour d'un support, en s'accrochanl à l'aide de vrilles ou en s'appli([uant contre une paroi verticale^ s'élever à une grande hauteur pour procurer à leur feuillage l'air et la lunuèrc dont il est avide. Lorsqu'elles ont atteint leur bul, elles perdent quel- quefois la qualité qui les y avait conduites : le Lierre, par exemple, dont on a fait l'emblème de raltnchement, (juand il est arrivé assez haut et qu'il se sent fort, change d'allure et s'éloigne du soutien de sa jeunese. Un vieux lierre est le sym- bole de l'ingratitude, mais sa vie n'est i)as sans ressembler à d'autres ! Lorsque la tige d'un Houblon, d'un Chèvrefeuille^ ou d'une autre liane volubile, sort de terre, au printemps, on peut la voir, l'extrémité courbée en crochet, tourner lenlement vers les points de l'horizon, comme un aveugle cherchant à tâtons le mur qui doit le guider. Celte nutation, indépendante de la lumière, s'accomplit jour et nuit^ et ne cesse qu'au contact d'un corps solide : dès qu'elle a trouvé son soutien, sur la nature duquel elle se montre plus ou moins exigeante, la liane se tord en spirale tout en s'accrochanl avec une extrême rapidité. . Les mouvements spontanés des vrilles sont encore plus éton- nants que ceux des tiges : elles aussi cherchent en tâtonnant le support auquel elles peuvent se fixer, mais avec celle seule et singulière exception qu'une vrille s'enroule rarement autour d'une autre vrille de la même plante : leur sensibilité est exquise, leurs mouvements très-rapides; elles se déplace/it quand le supj)ort ne leur convient pas, pour en chercher un autre plus propice; enfin^ quand elles l'ont rencontré^ les unes,, — 59 — comme celles de la Bryone, s'enroulenl prestement par leur exlrémilé, les autres, comme celles de la Vigne vierge, se lixenL au moyen de disques resseniblanl beaucoup aux ventouses des pieds de la mouche domestique qui lui permellenl de s'atta- cher aux vitres et de marcher contre le plafond : toutes deux, dès qu'elles sont ainsi fixées, de raides qu'elles étaient, se tor- dent en hélice, par une sorte de mouvement secondaire, de manière à se tendre et à rapprocher la tige à laquelle elles prêtent leur secours. Il en est qui semblent conformées comme les pieds d'un oiseau : il faut lire dans l'admirable ouvrage de M Darwin les phénomènes merveilleux que les plantes sarmenteuses ont révélés à cet habile et perspicace observateur('). D'un autre côté, M. Paul Lévy rapporte (2) que dans les forêts de la Guyane, les Lianes ont de l'affînité pour certains arbres qu'elles recherchent avec afïectation en évitant d'auties arbres plus proches. On les voit s'écarter soigneuseinent lors- qu'elles rencontrent sur leur roule de ces arbres ennemis. « Il y a, dit M. Paul Lévy, un Ficus nommé Matapalo (Tue-Bois) qui enveloppe de ses bras les arbres les plus robustes et finit par les faire périr. Lorsque l'arbre, avant l'arrivée du Matapalo, avait des lianes qui l'enserraient, rien n'est curieux comme de constater les efforts que la liane fait pour se dégager et fuir l'ennemi mortel avant qu'il grandisse assez pour le faire périr. C'est dans ce cas qu'on rencontre les formes de lianes les plus tourmentées. » (1) Darwin, The Movemenls and Uabils of Climbing Planls, 1^75. (2) Bull, de In Soc. bot. de Fronce, 1869, p. 279. — 60 — Coi^.clusion. — C'est pour se faire une place au soleil que les lianes agissent ainsi^ pour s'abriter, pour se nourrir^ pour se propager, pour se défendre^ pour se déplacer, que d'autres végétaux déploient autant d'activité. Le mouvement est général et universel. A travers les courbes de l'univers et les méandres de la nature, on voit bien la ligne droite qui mène de la matière à l'intelligence. Le but est évident; la cause est dans la grande lutte pour l'existence, le moyen est dans les aptitudes latentes et lentement développées. Les faits que nous venons de rapporter sont assez importants pour que chacun puisse en apprécier les déductions et en discuter la valeur. Quant à nous, nous terminerons simplement par un hommage à la science anglaise dont le génie pratique et lucide a su, dans ces derniers temps, jeter une vive clarté sur les problèmes les plus obscurs des sciences naturelles. CORRESPONDANCE BOTANIQ' LISTE DES JARDINS, DES CHAIRES ET DES MUSÉES BOTANIQUES DU MONDE Quatrième Étlilioii. Juin 1876. LIEGE, 1876. Gand, imprimerio C. Aiinoot-Braeckman. PRÉFACE DE LA QUATRIÈME ÉDITION. Cet opuscule est destiné à faciliter les relations entre les botanistes des cinq parties du monde. Il fait connaître les représentants les plus actifs de la botanique dans les divers États du globe et il permet aussi d'apprécier l'organisation de la science dans les principaux centres d'étude. Les renseignements pour l'améliorer et le tenir au courant affluent avec tant d'empressement que la Correspondance botanique est devenue une œuvre col- lective dont nous ne sommes que l'éditeur. Nous espérons qu'il en sera de même dans l'avenir et que nous pourrons donner chaque année, vers le mois de mai, une édition nouvelle et meilleure. Liège, juin 1876. Ed. Morren. EUROPE. .A- 1 1 e m. a, s n o. Prusse. Berlin (Berolinum), Brandebourg. Université et Herbier royal : MM. D-^ Alex. Braun, prof, à l'Univ., Potsdamer Str. 76^ D'' L. Kny, prof, de phys. vég. à l'Univ., dir. de l'Institut de physiol. végétale, Dorotheenstrasse, 95-96. D'^ Karl Koch, prof, de bot. à l'Univ., Trebbinerstr., 15. D"" A. Garcke, prof, à l'Univ., conserv. de l'Herbier royal, Friedrichstr., 227. D' P. Ascherson, prof, à l'Univ., conserv. de l'Herbier royal, Friedrichstr., 217. D"" Oscar Brefeld, docent à l'Univ. (mycologue), Mittelstr., 44. D"^ P. Magnus, privât docent à l'Univ., Bellevuestr., 8. D' L. "Wittmack, privât docent à l'Univ. Schutzenstr., 26. Académie des sciences : MM. Du Bois Reymond, secrétaire-perpétuel. D' prof. N. Pringsheim, memb. de l'Acad. des se, Bendlerstr., 13. 6 CORRESPOXDAIîCE BOTANIQUE. Jardin botanique : MM. Alex. Braun, dir. du Jard. roy. de bot. Karl Koch, dir.-adj. du " " C. Bouché, inspecteur du " " W. Vatke, aide-botaniste au Jard. roy. de bot. Botanisies : MM. D' M. Kuhn, Louisenstrasse, 67. D' E. Loew (coUab. du D"^ Just), Grossberenstrasse, 26. D' F. Kiirtz ( " " ), Kœnigin-Augustastrasse, 50. D' Urban, Lichterfelde, près Berlin. D"" E. Koehne, Waldemarstrasse, 41. Société d'horticulture (Verein zur Beforderung des Gartenbaues) : MM. D"' C. DoUe, vice-président de la Société, Leipziger Platz, 13. D'' L. "Wittmack., priv. doc. à l'Univ., secrét.-gén. de la Société, Schutzenstr. 26, S. W. Parcs de la ville : M. C. Meyer, dir. des parcs de la ville de Berlin. Alton a, près Hambourg, Holstein. M. D' Gottsche (Hépatiques). Ascii erslelieii, Magdehourg. M. Adolphe Scbmidt {Diatomacées). Bonn (Boxna), Prusse rhénane. Université et Jardin hotanigne : MM. D' J. Hanstein, prof, à l'Univ., dir. du Jard. bot. D'' W. Pfeflfer, prof, à l'Univ., conserv. du Jard. bot. D'' H. Voechting, privât docent, prép. à l'Institut de pbys. vég. J. Bouché, inspect. du Jardin bot. Académie agricole de Pofpélsdorf : MM. Kôrnicke, prof, de bot. à l'Académie agr. D' Ulrich Kreusler, dir. du labor. de l'Acad. agr. Lindemuth, insp. du Jardin agricole. Société d'histoire naturelle : M. D' prof. C. J. Andrà, secret, de la Soc. d'hist. nat. Paléontologie végétale : M. D' Krantz, dir. du comptoir minéral. CORllESPONDANCfi BOTANIQUE. 7 Breslau (Vratislavia), Silésie. MM. D'' H. R. Goeppert, prof, à l'Univ., dir. du Jard. bot. D' F. Cohn, prof, de bob. à l'Univ., secr. de la secb. bot. de la Soc. Silésienne, dir. de l'Inst. de phys. vég. D'' C. Schumann, assist. au Jard. bot. C. Gr. Nées von Esenbeck, insp. du Jard. bot. D' E, Eidam, aide à l'Inst. de physiol. vég. D"" prof. Kôrber, conserv. des coll. de la Soc. Silésienne (lichénologue). G. Limpricht, professeur, Paradiesgasse, 4 (bryologue) D-- G. Stenzel. Broinlïerg, Posen. M. D' R. Heinrich, dir. de la station agron. C'assel (Castellum), Hesse-Nassau. M. D^ L. Pfeiflfer. Clève (Olivia), Prusse rhénane. M. D^ prof. J. C. Hasskarl. Cologne (CoLN, Colonia Agkippina), Prusse rhénayie. MM. J. Niepraschk, dir. du Jardin de la Soc. Flora. D' O. W. Thomé, prof, à l'éc. polytechnique. D"" Kalender. Hait me, Brandebourg. MM. D' J. Fittbogen, dir. de la stat. agron. J. Groenland, prof, de se. nat. à la stat. agron. Uaiizjg, Prov. de Prusse. M. D' prof. Bail, dir. du Jardin bot. de la ville. Siisseltlorf, Prusse rhénane. M. 0. Hering, dir. du parc. Eislcbeat (Islebiae), Mersehurg. M. Joli. Kunze, Lutherstrasse, 10 (mycologue). Eldeiia, Poméranie. MM. Baumstarck, dir. de l'Académie agricole. D'' 0. Jessen, dir. du Jardin de l'Acad. agr. Fintelman, insp. du Jardin agr. 8 COKRESPONDANCE BOTANIQUE. Fraiiefort s le Meiii (Fra>-cofurtum ad Mœntjm), Hesse-Nassau. MM. D' Geyler, coiiserv. du Muséum de l'Iust. de Senckenberg. (coll. du D'' Just), Saudweg, 80. Ohler, Stiftsgàrtner am Senckenberg'schen Stift. Weber, jardinier en chef de la ville. Heiss, insp. du Palmengarten. Cioerlitz, Silésie. M. D' Phil. Peck, dir. du Jard. bot. de la ville. Ciotti ligue (Goettinga), Hanovre. MM. D' A. Grisebach, prof, de bot. à l'Université. D"' J. Reinke, prof, de physiol. vég. à l'Univ. 0. Drude, conserv. de l'Herbier royal. Gieseler, jard. en chef du Jard. bot. Crreifâfi'ald (Grtphiswaldia), Poméranie. MM. D' J. Miiuter, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. 0. Dotzauer, insp. du Jard. bot. L. Holtz, aide au Jard. bot. Ualle-sur-la-Saale (Halae), Merseburg. MM. D' G. Kraus, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. D' Fréd. Schmitz, privât docent de bot. D'' J. Kiihn, prof, à l'Univ., dir. de l'Institut agric. M. Paul, insp. du Jard. bot. 0. Wolf, jard. en chef de l'Institut agr. D'' Ch. Millier {Synopsis miiscortivi). Hanovre. M. H. Wendland, dir. des parcs et jardins de Herrenhausen. Hildeslieiiii, Hanovre. M. K. Alberti, dir. de la station de chimie agricole. Kiel (Kilia), Holstein. MM. D-- A. W. Eichler, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. P. Hennings, assist. au Jard. bot. (coUab. du D'' Just). E. Hild, jard. en chef du Jard. bot. D"' Chr. Jenssen, dir. du Samen-Controlantstalt. D' Emmerling, dir. de la stat. agron. (coll. du D' Just). Hoeuigsherg (Regiomons), Prusse Orientale. MM. Eob. Caspary, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. C. Einicke, insp. du Jard. bot. Eug. Rosenbohm, assistant au Jard. bot. D' Baenitz. COKRESPONDANCE BOTANIQUE. V Knscheii. M. D'' Eugène Wildt, dir. de la station agron. liippstadt. M. D' H. Millier, coUab. du D-- Just. Ijyck, Prusse Orientale. M. D-^ C. Sanio. llarlsurg (Mabpurgtjm), Hesse-Nassau. MM. D"^ A. Wigand, prof, de bot., dir. du Jai-d. bot. Guill. Zeller, jard. en chef du Jard. bot. Muiideii, Hanovre. MM. D' N. J. C. Millier, prof, de se. nat. et dir. du Jard. de l'Acad. Zabel, insp. du Jardin de l'Acad. forest. niiillStei* (Monasteritjm), Westphalie. MM. D'' Nitsclike, prof, de bot. à l'Univ. catholique. Heidenreich, insp. du Jard. bot. Prof. A. Karsch {Flore de WestpliaUe). JVIuSliau, tSilésie. M. Petzold, directeur de ['Arhoretum. Ilfeustadt-Eljersiwalcle, Brandebourg. MM. De Dankelmann, directeur de l'Académie forestière. D' Eobert Hartig, prof, de bot., dir. du Jard. de l'Acad. for. forest. Nordliauseii, près Erfurt. M. D-^ C. T. Kiitzing. Potsdaiu, Brandebourg. MM. Jiihlke, direct, des Jardins roy. de Sans- Souci. Lauche, insp. de l'école d'horticulture. Wrede, insp. de la pépin, roj^ d'Altgeltow, près Potsdam. D' Edm. von Freyhold (morphologie générale). Proskaii, Silésie supérieure. MM. B" Settegast, direct, de l'Académie agricole. D' Heinzel, prof, de bot. et dir. du Jardin agricole. D" Phil. Kirchner, aide-botaniste. StoU, directeur de l'Institut roy. de pomologie. 10 COKKESPONDANCE BOTANIQUE. Mj\I. D' Paul Sorauer, dir. de l'Institut physiol. (Pflanzenphysio- logische Versuchs station (coUab. du D' Just). D' Otto Pfeiffer, assist. à l'Institut de physiol. vég. E. Hermann, jardinier en chef. Soiiclerliauseu , Thurînr/e. M. D"^ M. Irmisch, professeur de botanique. Stettin, Poméranie. M. D'' Minks, médecin (collab. du D' Just), Fischsmarkt, 3 (liclié- nologue). Varel, Oldenbourg. M. 0. Boeckeler (Cypéracées). ■Wedel, Holstein. M. J. D. Moeller (Diatomacées). Bavière. IVIUllicIl (MtNCHEN, MoXACHTXrM). MM. D' C. G. von ISTaegeli, prof, de bot. à l'Univ., conserv. du Jardin bot. et de l'Herbier roy., dir. du labor. de phys. végétale. D'' L. Eadlkofer, prof, de bot. à l'Univ., conserv. du Jard. bot. et de l'Herb., dir. du labor. bot. D" Ad. Engler, privât doc. à l'Univ., gardien de l'Herbier (collab. du D^ Just). D'' Otto Harz, priv. doc. de bot. à l'École polytechn. D"^ A. Peter, aide au labor. do physiol. vég. Mas. Kolb., inspect. du Jardin bot. Prof. D' von Kobell, secrét.-général de l'Acad. roy. des sciences. A. von Krempelhuber, k. Kreisforstmeister (lichénologue). Prof. D'' Jul. Lehmann, dir. de la station centr. agron. Effher, jardinier en chef du Roi de Bavière. Augsbour;:; (Augusta Vixdelicokum), Souabe. M. D' B. Dietzell, dir. de la station agronomique. Asclia ITe ii I» u rg , Basse-Franconie. M. D"^ Doebner prof, de bot. à l'Académie forestière . Bay reutli , Haute-Franconie. !MM. D' Spietz, dir. de la station agron. D' Walther. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 11 Kichstadt, Franconie moyenne. M. F. Arnold, conseiller de justice (lichénologue). Erlangen, Franconie moyenne. MM. D' Max Eees, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. F. Francke, jard. en chef du Jard. bot. D" Paul Eeinsch, (Algues et Champignons). liOltr, Basse-Franconie, Bas-Meîn. M. D'' Rehm, (mycologue). Hfeiistadt-sur-la-Hai'ilt, Palatinat du Bhin. M. D"' Edmond List, dir. de la stat. agron. Ratisbonne (Regenburg, Ratisbona). M. D' J. Singer, prof, de se. nat., dir. de la Soc. bot., rédact. de la Flora. Triesdorf, fres d' Ansbach, Franconie moyenne. M. 0. Kraus, docteur en médecine. IWeilieiistepItan, 'pres Munich. M. D' Braungardt, prof, de bot. à l'Acad. agric. IWurzbourg (Herbipolis), Basse-Franconie. MM. D"' Jul. Sachs, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. D' K. Prantl, privât docent à l'Université. D'' Hermann Millier, aide au labor. de bot. 0. Salomon, jard. en chef du Jard. bot. D"^ Hugo de Yries, (collab. du D"" Just), Pleicher Tor, 28. Wurtemberg. Stuttgart. MM. C 0. F. F. Kraus, dir. du Jard. bot. D"" Ahles, prof, à l'école polytechnique. Schmidt, jard. en chef des jardins et parcs royaux. Hohenlieim, -près Tiihingue. MM. D'' Rau, dir. de l'Académie agric. D'' Fleischer, prof, de bot. et dir. du Jard. agric. Prof. D' E. von WolflF, dir. de la station agron. Happeln. M. D'' Fuchs, dir. de la station agron. 12 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Reutlingen. M. D' Ed. Lucas, insp. de l'Institut pomol. Tîiliiii^ue. MM. D"" Hofmeister, prof, à l'Univ., dir. du Jar d. bot. D'' Fr. Hegelmaier, prof, de bot. W. Hochstetter, jard. en chef du Jard. bot. Saxe Royale. Dresde. MM. D''L.H. G. Reichenbach, prof, de bot. àl'Acad. polytochn . dir. du Jard. roy. de Pillnitz. G. A. Poscharsky, insp. du Jard. bot. D"' Haubner, dir. de la station agron. D' L. Rabenhorst, Villa Luisa, à Meissen-an der-Elbe, près Dresde. Krause, jard. en chef des Jard. roy. Dobbeln. M. D"' W. Wolf, dir, de la station agron. IiCl|izig (Lipsia). MM. D'' Schenk, prof, dir. du Jard. bot. D' Chr. Luerssen, attaché au labor. de physiol. vég. F. Funck, insp. du Jard. bot. D'' B. Frank, conserv. de l'Herbier de l'Univ. Prof. D'' F. Stohmann, dir. de la station agron. D' George Wiuter (mycologue), Emilien-Str. 18. JVIoekeru. M. Prof D' Gust. Kûhn, dir. de la station agron. Pillnitz. M. Terschek, jard. en chef de S. M. le Roi de Saxe. Pomniritz. M. Prof D' Edouard Heiden, dir. de la station agron. Titarand. MM. J. F. Judeich, dir. de l'école forestière. D' Fréd. Nobbe, dir. du Jard. for., de la stafc. agron. et prof, de bot. CORKESPONDANCE BOTANIQUE. 13 Saxe-Weimar-Eisenach. Eisenaeli. M. H. Jaeger, chef du Jardin royal. Qeiga ou Qeiss. M. A. Geheeb, pharmacien (bryologue). léna. MM. D' Ed. Strasburger, prof, de bot. à l'Univ., dir. du .Tard. bot. (collab. du B' Just). D' Hallier, professeur à l'Université. L. Maurer, insp. du Jard. bot. D"" D. Dietrich, conserv. de l'Herb. de l'Univ. D" Chr. Ed. Langethal, prof, à l'Institut agric. H. Maurer, jard. en chef de la Cour du Grand-Duc de Saxe. Grrand-Duché de Bade. Carisruhe. MM. D' M. Seubert, prof, de bot. à l'éc. polytechn. C. Mayer (père), dir. du Jard. bot. Gi^and-Ducal. Mayer (fils), insp. du Jard. bot. W. Schiile, dir. de l'école d'horticulture. Prof. J. Doell {Flore du Bhin et de Bade). D'' Léop. Just, prof, de chimie agr. et de physiol. vég. à l'école polyt. Prof. D' Jul. Neszler, dir. de la stat. agron. Uadeu-Baden. M. Max Leichtlin. Douauescliiiigeu. M. Kirchhoff, jard. en chef du Prince Furstenberg. fribourg en Brisgatt,. MM. D"- F. Hildebrand, prof, de bot. à l'Univ,, dir. du Jard. bot. H. Rettig, jard. en chef du Jard. bot. Heidelberg. MM. D^ E. Pfitzer, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Ch. Lang, jard. en chef du Jard. bot. D'' E. Askenasy, privât docent de botanique. D' Koch, assistant de l'Institut botanique. 14 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Rastacit. M. D' Schroeter, médecin (mycologue). Grrand-Duché de Hesse. Dariustadt. MM. D"" L. Dippel, dir. du Jard. bot., prof, de bot. à l'éc. polytechn. P. Schmidt, jard. en cbef du Jard. bot. Giessen. MM. H. Hoffmann, prof, de bot., dir. du Jard. bot. J. F. Mûller, jard. en chef du Jard. bot. Duché de Brunswick. liruusYvicfc. (Braunschtvteig). MM. D"^ Hartig, prof, et dir. du Jardin forestier. Emile Bouché, insp. du Jardin forestier. D"' Hugo Schultze, dir. de la station agron. Blankenliurg-a-Harz. M. D'' Ernest Hampe (bryologue). G-rand-Duché de Mecklemboarg-Schwérin. Rostoek. MM. Jean Roeper, prof, à l'Univ. Prof D' Heinvich, dir. de la station agron. Duché d'Anhalt. Coetlien. M. D' F. Heidepi-iem, dir. de la stat. agron. (sucreries). Villes libres. Brème (Bremen). MM. D' Buchenau, dir. du Jardin botanico-zoologique. D'^W. 0. Focke, collab. du D^ Just {Bubus). D' Gust. Walderaar Focke (algologue). COKEESPONDANCE BOXAKIQUE. 15 Haiii bourg. MM. D' H. G. Eeichenbach, dir. du Jard. bot. et prof, de bot. G. Holtz, au Jardin botanique. D' W. Sonder, dir. de l'école de pharmacie, Wandsbecker Chaussée, Hirschgraben, 7. D' R. Sadebeck, prof, d'hist. nat. au Johanneum (collab. du D' Just), Borgfelderstrasse, lô''. Ed. Otto {Hamh. Gart. u. Blnmenz.), 16, Schaeferkamp Allée. J. D. E. Schmeltz jun., dir. du Musée Godeffroy. Ch. Vetter, grosse Bleichen, 32 (Vente d'herbiers, etc.). liUbeck. M. D"^ Brehmer, sénateur. Alsace-Lorraine. Strasbourg, (Argextoeatum ou Argentina). MM. D' A. De Bary, prof, à l'Univ., dir. du Jard. bot. Comte de Solms-Laubach, prof, de bot. à l'Univ. P. W. Schimper, prof, à l'Univ. D' J. "Wydler, professeur. Auguste Griin, jard. en chef du Jard. bot. Fliickiger (collab. du D' Just), prof, de bot. D'' Buchinger (coll. bot.) Rufaelt. M. D"' Kurt Weigelt, dir. de la station agron. (œnologie). -A^utrioli e-Hongrie . Autriche. Tienue, (Wiex, Vin-dobona). Université, Herbier et Jardin botanique : MM. D' Ed. Fenzl, prof, de.bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. D'' J. 'Wiesner,''prof. d'anat. et de phys. vég. à l'Univ. D"' H. "\V. Reichardt, prof, de bot. à l'Univ., Fraungasse, 4. A. Vogel, prof, de pharmacologie à l'Univ. D"" J. Peyritsch, conserv. de l'Herbier impérial. Fr. Benseler, jard. en chef du Jard. bot. Eust. "Woloszczak. assist. au Jard. bot. 16 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Académie des sciences : M. D' Jos. Stefan, secret, de la classe des se. uat. de l'Acad. imp. École iiohjteclmiqiie : M. D'' A. Kornliuber, prof, de zool. et de bot. École d'aijriculture et Station ctgronomique : MM. Prof. D"" Ignace Moser, dir. de la station agron. Prof. D"^ F. Haberlandt, dir. du labor. de physiol. agr. D' Phil. Zôller, prof, de chimie agr. à l'Ecole sup. d'agric. D' Jos. Boebm, prof, de physiologie végétale. Société impériale d'horticulture : MM. Gerh. Schirnhofer, secret. -gén. Jos. Beermann, secrétaire, rédact. du Gartenfreund. Botanistes : MM. Jacob Juratzka, Salvatorg, 12 (bryologue). D' Alex. Skofitz, éditeur de VŒsterr. hot. Zeitschrift, Y. Schloss- gasse, n° 15. D' SchiflFner, présid. du Allg. Oesterr. Apotheker Verein. D' H. Braun, conserv. du Musée D'' Rudolph Stoll, rédact. du Wiener Obst u. Gart.-Zeit. (111. Monatssch. fur Pomol. u. die gesam. Gaertn.). D^ W. Velten. horticulteurs : MM. Fr. Antoine, dir. du Jardin privé de l'Hof Burg. Fr. Maly, jard. en chef au Jardin imp. du Belvédère . K-losterueuburg, fres de Vienne. MM. Baron A. W. von Babo, dir. de l'Ec. d'agr., pom. et œnolog. D' prof. L. Koesler, dir. du labor. de chimie et de physiol. Krems, Basse- Autriche. M. F. baron Thûmen, rédacteur de la Mycotheca universalis (mycologue). Kandegg, Basse-Autriche. M. Poetsch, docteur en médecine (lichénologue). SclioeilbruuU; près de Vienne. M. Ad. Vetter, insp. des Jardins impériaux. Salzliurg (Salisburgum), Haute-Autriche. M. D' Chevalier A. Sauter, docteur en médecine. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 17 Hongrie. Buda PestI» (Budapesttjm); MM. D' L. Juranyi, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Jos. Fekete, jard. en chef du Jard. bot. H. Lojka, (lichénologue), Goldene Handgasse, 3. F. Tulszky, dir. du Musée nation, de Hongrie. V. von Janka, conserv. de la sect. bot. du Musée nation, de Hongrie. J. de Frivaldszky, conserv. du Musée nation, de Hongrie. Richter Lajos, Marie-Valerie Gasse, 1 (Echanges). Altenbtirg. M. D"' E. Ulbricht, prof, de chimie, chef de la stat. agron. Eresiii. M. D"' Tauscher, physicien du Comitat. H.alocsa. Ms' D' Archevêque L. Haynald, (Herbier de H. Schott, etc.). li.lausenl)ui*g (Claudiopolis, Kolozsvar), Transylvanie. MM. D"' Aug. Kanitz, prof dir. du Jard. bot. (collab. du D' Just). Jos. Arm. Knapp, assist. au Jard. bot. Lud. Walz, jard. en chef du Jard. bot. ^Vallendorf, Zips. M. C. Kalchbrenner, pasteur (mycologue). Bohême. Prague (Marobodtjnum, Praga). MM. D'' M. Willkomm, prof, de bot., dir. du Jard. bot. D" A. Weiss, prof de physiol. vég. à l'Univ. D' P. V. Kosteletzky, prof de bot. D" L. Celakovsky, prof, de bot. à l'Univ. M. Tatar, jard. en chef du Jard. bot. Fiala, jard. en chef de la Soc. d'hort. Kaplitz. M. L. Kirchner, doct. en médecine. liObositz. M. D"' Jos. Hanammann, dir. de la stat. agric. 18 CORKESPON'DANCZ BOTAKIQUE. M. D. Purkinje, dir. de l'école forestière. Carinthie. I4la geuf II rt II . M. G. Ad. Zwanzigcr, rédact. du Karntner Gartenhau Zeitung (Paléont. végét.). Carniole. liBibacli. M. W. Voss, professeur à la Eealscliule. G-alicie. Craeovîe (Krakau). MM. D"^ Czerwiakowski, prof, de bot., dir. du Jard. Ijot. L. Scliwarz, iusp. du Jard. bot. D' Ed. Ton Janeze-wski, privât docent d'anat. à l'Univ. D' Rostafinski, privât docent à l'Université. licniberg ou Iieo]iol (Lwow, Leopolis). MM. D' T. Ciesielski, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Ed. Tangl, prof, à l'Université. D. Em. Godlewski, prof, à l'Inst. technique. S. Gryglewicz, dir. adj. du Jard. bot. C. Bauer, jard. en chef du Jard. bot. Styrie. Cratz Graecum ou Geaetia). MM. D' Const. von Ettingshausen, prof, de bot. H. Leitgeb, prof, de bot., dir. du Jardin bot. L. Kristof, assist. au Jard. bot. J. Petrasch, jard. en chef du Jard. bot. J. Struska, jard. en chef de la Soc. Styr. d'hortic. ITIai*l>iir)£. M. II. Goethe, dir. de l'Kcole de poraol. et de viticult. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 19 Transylvanie. liangentlial, 'près de Blasendorf. M. C. Barth. Tyrol. Iiiiisliruck. (Oenipons). MM. D. A. Kerner, prof, à l'IIaivers., dir. du Jard. bofc. Stein, jard. en chef du Jard. bofc. (lichénologue). liieiiz. M. Gonder, collecteur de Mousses, Hépatiques et Lichens. Méran. M. J. Prucha, jard. du Parc. Treiite (Trient, Tridentum). M. Pr. Ambrosi, dir. du Musée. Moravie. Briimi (Bruna). MM. G. Niessl de Meyendorf, prof, à l'école polyfcechn Al. Makowsky, prof, à l'école polytechn. Illyrie ou Littoral. Triesite (Tergestum). M. le Chevalier de Tommasini. Ciôrz ou Ooritz. M. F. Bolle, dir. de la station agron. Pola. M. le D'' H. Wawra, chevalier de Fernsee. Slavonie. M. le capitaine Schulzer von Miiggenburg. 20 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Bruxelles. Jardin hofanique : MM. Bartli. Du Mortier, président du Conseil de surveillance, Fr. Crépin, direct, du Jard. bot. J. E. Bommer, conserv. des collections. El. Marchai, conservateur. Alf. Cogniaux, conservateur. C. H. Delogne, aide-naturaliste. L. Lubbers, chef des cultures. Académie royale des sciences : Général J. B. J. Liagre, secrétaire perpétuel. Société hotaniqxiie : MM. Barth. Du Mortier, président. Fr. Crépin, secrét.-géu., rue de l'Esplanade, 8. Alf. Cogniaux, secret, des publications. Université : M. J. E. Bommer, prof, de botanique. École vétérinaire de Curegliem : M. ISTorb. Gille, prof, de botanique. Société royale Linnéenne : M. Louis Pire, prof, de bot., rue Keyenveld, 111, à Ixelles. Anvers (Antveepia). MM. F. A. Acar, prof., dir. du Jard. bot. H. Sebus, jard. en chef du Jard. bot. D' H. Van Heurck, botaniste, rue de la Santé, 8. Cîaiitl (Gandavum). MM. D'^ J. J. Kickx, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. H. J. Van Huile, jard. en chef du Jard. bot. J. Liuden, dir. de VlUustration horticole. D' Jules Morel, (coll. de matières médic.) Bernardin, prof, à l'Instit. comm. de Melle-lez-Gand (techn. végétale.) Simon, dir. de la station agrou. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 21 Creiiibloux. MM. Const. Malaise, prof, d'hist. nat. à l'Institut agric. D' A. Petermann, dir. de la station agron. Iiaek.eii. M. Bogaerts, dir. des jardins royaux. liiége. (Leodium, Ltjik, Luttich). MM. D"^ Ed. Morren, prof, debot. àrUniv.,dir. du Jard. bot. André De Vos, conserv. des collect. bob. de l'Univ. E. Rodembourg, jard. en chef du Jard. bot. JLouvaiii (LovANiuM). MM. D' Ed. Martens, prof, de bot. à l'Univ. J. F. Giele, jard. en clief du Jard. bot. jVaiiaui*. MM. Aug. Bellynck, prof, d'hist. nat. au Collège de la Paix. J. Chalon, docteur en sciences naturelles. St-Trond. M. l'abbé H. Van den Born, prof, à l'École normale. X>aiiemarol$: • Copenltague (Haunia, Kjôbenhavn). Université ; MM. Johann Lange, dir. du Jard. botanique. H. Kierskou, conserv. du Musée et de l'Herbier. Th. Friedrichsen, jard. en chef du Jard. bot. F. Didrichsen, botanices docent. D'' E. Warming, botanices docent (collab. du D' Just). Pedersen, (collab. du D"^ Just). Société hotaniqite : MM. J. Lange, président. Samsô-Lund, secrétaire. H. Kierskou, rédacteur du Botanik Tidskrift. Académie royale d'agriculture et d'horticulture : MM. J. Lange, prof, de botanique. J. A. Dybdahl, prof, d'hort. et chef du Jardin. Jardin royal de Bosenhorg : M. Tyge Eothe, directeur des Jardins royaux. 22 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Sknrup, ^)?-ès de Svendborg. M. E. Rostrup, professeur au séminaire. Madrid {]\Iantua Caepetanorum). Muséum des sciences naturelles : MM. D' Miguel Colmeiro, prof, de bot., dir. du Jard. bot. aide-botaniste. Francisco Aléa, jard. en chef de l'École de bot., cons. des graines. Louis Yié, jard. en chef des serres. Faculté des sciences : M. ])■■ Antonio Orio, prof de bot. et de miner. Faculté de médecine : M. D' Francisco Xavier de Castro, prof, de tbérap. et de mat. méd. Faculté de pharmacie : M. D"' Pedro Lletget, prof de mat. pharm. végét. École générale d' Agricvlture (La Florida). MM. Pablo Gonzalez de la Peiia, directeur. Zoilo Espejo, sous-directeur. Eugenio Prieto Moreno, prof, de culture. Casildo Ascarate, prof, de pathol. végét. Juan Francisco Certes, aide de culture. Mariano Gonzalez, jardinier. École forestière (Escurial). MM. Miguel Bosch, directeur. Maximo Laguna, chef de la Commission de la flore forestière. Barcelone (Barcino), Catalogne. MM. D"^ José Planellas-Giralt, prof d'hist. nat., dir. du Jard. bot. D' Antonio Cipriano Costa, prof, émérite de bot. D' Narciso Carbé, prof de thérap. et de mat. méd. à la fac. de méd. D'Antonio Sanchez-Comendador, prof, de mat. pharm. vég. à la fac. de pharm. D' Juan Texidor, prof de la pratiq. de classif. des pi. et prod. vég. à la faculté de pharm. CORHESPONDANCE BOTANIQUE. 23 MM. D"" Frederico Tremols, prof, à la fac. de pharm. D"^ Fructuoso Plans, Juan Puiriggari, médecin. Antonio Ohaves, jard. en chef du Jard. bot. C'adlX; (Gades) Andalousie. MM. D"" Juan Bapt. Chape, prof, d'hist. nat. Francisco Ghersi, jard. en chef. €>reaiatle, (Gbanata) Andalousie. MM. D' Pedro Sainz-Gutierrez, prof, d'hist. nat., dir. du Jard. bot. D' Mariano del Amo, doyen de la fac. de pharm . Hlalioit (Mago), Be Minorque. Don Juan Eodriguez y Femenias, calle de la Libertad, 48. Iflalaga, Malaga. M. D' Pablo Prolonge, pharmacien. IPaliua, Ile Majorque. M, Francisco Barceloy Combis, prof, de phys. à l'Instituto Balear. Santiago (S' Jacques de Compostelle), Galice. M prof, d'hist. nat., dir. du Jard. bot. Saragosse (Caesar-Augtjsta), Aragon. M. D"" Florencio Ballarin, prof, d'hist.nat. Sévîlle (HisPALis), Andaloiosie. MM. D' Antonio Machado, pi'of. d'hist. nat., dir. du Jard. bot. D"' Francisco S. de Câceres, aide-naturaliste. Taleuce (Vaxentia), Valence. MM dir. du Jard. bot. Fernando Boscâ, aide-botaniste. José Marti, premier jardinier. Manuel Llopis, second jardinier, 'Valladolid, Vieille-Castille. MM. D"' Pascual Pastor, prof, d'hist. nat., dir. du Jard. bot. D"' Luis Perez-Minguez., prof, d'hist. nat. 24 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. I^ranoe. Paris (Lutetia). Muséum dliistoire nahirelle : MM. Joseph Decaisne, prof, de culture, membre de l'Institut, rue Cuvier, -57. Edouard Bureau, prof, de bot. rurale, quai de Béthune, 24. Edouard Spach, conserv. des herbiers, rue Cuvier, 57. Maxime Cornu, chargé du cours de bot., aide-naturaliste, place Monge, 5. Dehérain, aide-naturaliste. Jules Poisson, aide-naturaliste, rue Buffon, 69. D"' B. Renault, aide-naturaliste de paléontologie végétale. H. Moissau, attaché au labor. de culture. Hérincq, préparateur de botanique. Albert Gouault, jard. en chef. B. Verlot, chef de l'école de botanique. R. Houllet, chef des serres. E. A. Carrière, chef des pépinières. Vesque, préparateur de culture. J. Daveau, chef du laboratoire des gi'aines. » Académie des sciences : MM. Dumas, secrétaire perpétuel. A. Chatin, membre de l'Institut. P. Duchartre, membre de l'Institut. Thém. Lestiboudois, corresp. de l'Inst., rue d'Amsterdam, 41. Ch. Naudin, membre de l'Institut. Trécul, membre de l'Institut. L. R. Tulasne, membre de l'Institut, rue Cuvier, -57. Faculté des sciences : MM. P. Duchartre, prof, de bot., memb. de l'Inst., rue de Grenelle, 84. Bertrand, répétiteur de botanique. Faguet, préparateur du laboratoire des hautes études. Faculté de médecine (Rue Cuvier, 12) : MM. D"' H. Bâillon, prof, d'hist. nat. méd., dir. du Jard. de bot. méd. D' Ad. Gubler, prof., rue du Quatre-Septembre, 18. D' de Lanessan, prof, agrégé, rue Neuve des Petits-Champs, 17. D' Jules De Seynes, prof, agr., rue S'-Dominique, 11. D' Mussat, aide au labor. Lennuyez, jard. du Jard. de bot. méd. COKRESPONDANCE BOTANIQUE. 25 École supérieure de pharmacie : .MM Ad. Chatin, dir., membre de l'Institut, rue de Rennes, 129. Gustave Planchon, prof., boul. S'-Michel, 139. D' Léon Marchand, agrégé d'hist. nat. Joannès Chatin, agrégé d'hist. nat., rue de Rennes, 129. Drevault, jard. en chef. Ecole normale : M. Ph. Yan Tieghem, maître de confér., rue de l'Odéon, 20. École centrale des arts et manufactures ; M. Edouard Prillieux, prof, de bot., rue Cambacérès, 14. Société botanique (rue de Grenelle, 84) : MM. P. Duchartre, président, (1876). Ad. Chatin, secrétaire-général. Ed. André, rue Léonie, 14. D' Bertillon, rue Monsieur le Prince, 20. Em. Bescherelle, rue Notre-Dame-des-Champs, 66. D' Ed. Bornet, quai de la Tournelle, 27. E. Bourgeau, naturaliste-voyageur, rue Linné, 8. D'' Cauvet, pharm. en chef de l'hôp. milit. de Yincennes. D'^ Ern. Cosson, rue Abbatucci, 7. Pierre de Tchihatchef, corresp. de l'Institut, Hôtel de France et de Bath, rue St-Honoré. Em. Duvergier de Hauranne, rue de Tivoli, 5. D"' Eug. Fournier, rue ISTeuve-St-Augustin, 10. Ch. Fermond, pharmacien en chef de la Salpêtrière, rue Pas- quier, 28. Eug. Gaudefroy, rue de la Montagne S'^-Geneviève, 8. E. Germain de Saint-Pierre, rue de Yaugirard, 22. Ad. Larcher, avenue de Clichy, 127. D"" Emm. Le Maout, rue de Poissy, 2. Emile Mer, garde-général des forêts, rue de Médicis, 13. W. Nylander, rue Pernety, 4, Montrouge. Paul Petit, rue des Quatre Yents, 16. A. Ramond, rue des Ecoles, 38. Ernest Roze, rue des Feuillantines, 101. J. Triana, rue de Rennes, 106. H. Yilmorin, rue Taranne, 1. 26 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Société Linnéenne de Paris : MM. D'" H. Bâillon, j^résidcut. D' Mussat, secrétaire. Dutailly, rue des S''-Pères, 63. Société centrale d'horticulture (rue de Grenelle, 84) : M. Alph. Lavallée, secrétaire-général, rue Penthièvre, 6. Société d'acclimatation '• MM. A. Geoffroy Saint-Hilaire, secrét.-gén., rue de Lille, 19. Quihou, jardinier en chef. Jardin du Luxembourg : M. Aug. Eivière, jardinier en chef, boulevard St-Michel, 64. Ville de Paris : M. JSouton, chargé des parcs et jardins de Paris, chaussée de la Muette, Passy. Alx (Aquae Sextiae), Bouches-du-Ehône. M. le comte Gaston de Saporta, paléontologiste. Aleiiçoii Orne. MM. Paul Alexandre, rue de l'Ecusson (mycologue), ce. Gillet, 23, rue de l'Adoration (mycologue). Alfort, Seine. MM. Magne, dir. de l'école vétérinaire. A. Chargueraud, jard. en chef du Jard. bot. Angers (Andegavuji), Maine-et-Loire. MM. D' J. Lieutaud, dir. du Jardin des plantes et prof à l'École de médecine. Jolibois, jard. en chef. D' Ail. Dezaimeau, prof à l'école de médecine. Annecy (Annecium), Haute-Savoie. M. Louis Revon, conservateur du Musée, etc. Arras (Atrebatum), Pas-de-Calais. M. Pagnoul, dir. de la station agron. Besançon (Vesontio), Douhs MM direct, du Jard. bot. Gaston Moquin-Tandon, prof de bot. à la fac. des sciences. CORRESPOÎÎDAXCE BOTANIQUE. 27 BordeuusL (BmciGAiA), Gironde. MM. Ch. Durieu de Maisonneuve, dir. du Jardin des plantes. Arm. Clavaud, professeur de botanique. J. Comme, chef des cultures. V. Eaulin, prof, de bot. à la fac. des sciences. Cb. Des Moulins, présid. de la Société Linnéenne. Serré-Guino, secrét.-gén. de la Soc. des se. phys. et nat. Bourges. Clier. M. D'' Eipart, rue de l'Arsenal, 1 (collect. bot.). Brest (Beitates), Finistère. M. J. Blanchard, jard. en chef du .Tard. bot. de la Marine. Brnyères, Vosges. M. Ant. Mougeot, docteur en médecine. Caen (CADOMni), Calvados. MM. Eugène Vieillard, dir. du Jard. bot. J. Morîère, prof, de bot. àlafac. des scieuees, rue de Bayeux, 38. Isidore Pierre, prof, à la fac. des se. et dir. de la stat. agron. Angis, chef de culture au Jard. bot. Cahaii, par Âthis (Ok>'e). M. Th. Husnot (Eevue bryologique). Cannes, Alpes-Maritimes. M. J. Heilman, conserv. du Musée. Cette, S&rault. M. jSTap. Doùmet-Adanson, présid. de la Soc. d'hortic. et d'hist. nat. de l'Hérault. Cbanionix, Haute-Savoie. M. Yen. Payot, memb. de la Soc. bot. de France. Cliàteauroux, Indre. M. Guenon, dir. de la station agron. Clierlïonrg (Caesaris BuRcrs), Planche. M. D^ A. Le Jolis, archiv. perp. de la Soc. nation, des se. nat. Cheverny, par Coiir-Cheverny, Loir-et-Cher. MM. le marquis de Vibraye, corresp. de l'Institut. Franchet, conserv. de l'herbier et des collections. 28 CORKESrONDANCE BOTANIQUE. Cleriiioiid-Fepraiid (Arverni, Claromons), Puy-de-Dôme. MM. Martial Lamotte, prof, d'hist. uafc. à l'école de méd., rue de l'Eclache, 15. Citerne, jard. en chef du Jardin des plantes. Truchot, dir. de la station agron. Cluny (Cluniacum), Saône-et-Loire. M. D' Paul Sagot, prof, à l'Ecole normale spéciale. Collioure (Cocoliberis), Pyrénées-Orientales. M. Charles Naudin, membre de l'Institut. Dijon (Divio), Côte-d'Or. MM. D' Laguesse, dir. du Jardin des plantes. Emery, prof, de bot. à la fac. des sciences. J. B. Weber, jard. en chef. Ladrey, dir. de la station œnologique. D' Yiallanes, prof, à l'école de médecine. Cièdre, par Luz, Bautes-Pyrénées . M. Bordère, instituteur, memb. de la Soc. bot. de France. Crières-lTfiage, imr Grenoble, Isère. M. l'abbé T. Chaboisseau. Cî r » B» tl-«f o 11 an , Loîrc-Infériem-e. M. Saint-Gai, prof, de bot. et de sylvic. à l'éc. d'agric. Crrenoble (Gratianopolis), Isère. MM. J. B. Verlot, dir. du Jardin des plantes. Lory, dir. de la station agron. . . . . prof, de bot. à la faculté des sciences. CSrignon, par Neaztphle-le-Châfeau, 8eine-et-0ise. MM. D' Mussat, prof, de bot. appliq. à l'école d'agric. Mouillefert, prof, de sylvic. à l'école d'agric. lia Croix de Bléré, Indre-et-Loire. M. Ed. André, rédact. de V Illustration horticole. liiile (Insula), Nord. MM. Giard, prof, de bot. à la fac. des sciences. Abbé Boulay, prof, à l'Université libre. Corenwinder, dir. de la station agron. lilnioj^esi, Haute-Vienne. M. Ed. Lamy de la Chapelle (coll. bot.) CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 29 I^yeu (Lugdtjnum), BMne. MM. Ern. Faivre, prof, à la fac. des se, dir. du Jard. des pi., rue Gentil, 27. Th. Denis, jard. en chef du Jard. bot, du parc de la Tête-d'Or. Ch. Fortuné Willermoz, dir. de la pépin, dép. à Ecully. D' Saint-Lager, présid. de la Soc. botan., cour de Brosses, 8. Ant. Magnin, secrét.-génér. de la Soc. botan., rue de la Bai're. Al. Jordan, 40, rue de l'Arbre-Sec. (coll. bot.). IflÀcon, 8aône-et-Loire. M. Francisque Lacroix, pharm.-chim. (coll. bot.). Marseille (Massilia), Bouches-da-Bhône. M. Derbès, prof, à la faculté des sciences, rue Reynard, 35. Moiitbéliai'd, Douhs. M. D"" Quélet, mycologue. ]fIont|»elliea* (Mons Pesstjlanus), Kérault. MM. Ch. Martins, corresp. de l'Institut, prof, de bot. à la fac. des se, dir. du Jard. des pi. J. E. Planchon, corresp. de l'Institut, prof, à la fac. des se, dir. de l'Ecole sup. de pharmacie. J. Duval- Jouve, insp.hon. d'acad., rue Auguste Broussonet, 1. Faure, aide de botanique à la fac. de médecine. Aubouy, memb. de la soc. bot. de France, rue de la Gendarmerie. Roux, jard. en chef du Jardin des plantes. Grasidou, jard. en chef de l'École de pharmacie. Maillot, dir. de la station séricicole. Henri Loret {Flore de Montpelliei'), rue Barthez, 4. IVailcy, Meurthe-et-Moselle. MM. D. A. Godron, prof. hon. à la fac. des se, dir. du Jard. des pi., rue de la Monnaie, 4. J. Chantard, doyen de la faculté des sciences. A. Millardet, prof à la faculté des sciences. Aug. Mathieu, insp. des forêts, rue Stanislas, 46. L. Grandeau, dir. de la stat. agron. D" Ed. Heckel, prof, à l'Ecole de pharmacie. IVaittes (Namnetes), Loire-Inférieure. Jardin des Plantes : MM. D"" Ecorchard, directeur. J. M. Placier, jard. en chef. 30 COnaESPONDAKCE BOTANIQUE. Muséum d'histoire naturelle : M. Édouai'd Dufour, directeur-conservateur. École préparatoire de médecine : MM. D' Delamarre, prof, d'hist. nat. D' Amb. Viaud-Grand-Marais, prof, de pathol. méd. et dir. du Jard. des pi., place S'-Pierre, 4. Andouard, prof, de chimie. Société académique de Nantes : MM. L. Bourgault-Ducoudray, rue Dubocage, 36. D'' Arm. Le Peltier, rue de Feltre, 10. Gaston Genevier, quai de la Fosse, 83 {Bnb us). E-enou, avocat. D'' De Rostaing de Rivas, rue Crébillon, 22. D^ Thoiuet, rue St-Clément, 44. James Lloyd, rue de la Bastille, 23 {Flore de VOuest). Georges de l'Isle, rue Jean- Jacques Rousseau, 6. Station agronomique : M. A. Bobierre, directeur. Sfiee, Alpes-Maritimes. MM. J. B. Barla, direct, du Musée. Andoynaud, direct, de la station agron. Orléaaas (Aurelianuji), Loiret. MM. Rossignol, administrateur du Jardin des plantes. Duneau, jard. en chef du Jard. des pi . Poitiers (Pictavium), Vienne. MM. D'H. A. Weddell, corresp.del'Institut, rue de la Tranchée, 14. G. Lemonnier, prof, de zool. et de bot. à la fac. des sciences. Reiiues, Ille-et-Vilaine. M. Sirodot, doyen et prof, de bot. à la fac. des sciences {Lémanéacée s) . Roclietoi'l, Charente-Inférieure. MM. D' BaralUer, direct, du Jard. bot. de la Marine. D*^ Peyremal, prof, de bot. Ch. Wingarter, jard. en chef du Jard. bot. Roilioraittiil, Liir-et-Cher. M. Em. Martin, (collect. bot.). CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 31 Rouen (RoTHOMAGUs), Seine-Inférieîire. MM. D' Emm. Blanche, dir. du Jardin des plantes. 0. Martin, chef des serres. . D' Pennetier, direct, du Musée d'hist. nat. Bidard, direct, de la station agron. St-Q«ientiii, Aisne. M. Léon Magnier, direct, du Jardin bot. Toulon, Var. M. Chabaud, jard. en chef du jard. bot. de la Marine, à St-Mandrier . Toulouse (Tolosa), Haute-Garonne. MM. D"' D. Clos, prof, à la fac. des sciences, dir. du Jard. des pi. 0. Roumeguère, rue Eiquet, 37. Ed. Timbal-Lagrave, rue Roumiguière, 15. D"' Jeanbernat, 4, rue du Musée. D' Noulet, prof, à l'L/Cole de médecine. Tours (TuRONEs), Indre-et-Loire. MM. David Barnsby, dir. du Jardin des plantes. Madelein, jardinier en chef. <3ri?ancl.e-]Br*eta.giie , Angleterre. liOndres (Londinium, London). Jardin royal de Kew, près Londres : MM. D"' Joseph Dalton Hooker, présid. de la Soc. roy., directeur. W. T. Thiselton Dyer, directeur adjoint. Daniel Oliver, F. R. S., prof, de bot. au collège de l'Univ., conserv. des herbiers. J. G. Baker, ass. -conserv. des herbiers. S. Le Marchant Moore, Esq., 2^ assis. -conserv. des herbiers. N. E. Brown, 3' assis.-conserv. des herbiers. J. R. Jackson, conserv. du Musée de bot. Walter Fitch, aquarelliste. Joh. Smith, curateur. Jardin botanique de Chelsea, près Londres : M. Thomas Moore, curateur, co-rédact. du Gnrdeners' Chronide, rédacteur du Florlst and Pumologist. 32 COEKESPONDANCE BOTANIQUE. British Mxiseum : MM. W. Carruthers, F. E. S., conserv. de la sect. bot. H. Trimen, aide-conserv. de la sect. bot., réd. en cbef du Journal of Botany. J. Britten, aide-conservateur. Iridia Office Muséum (South Kensington) : MM. D' Forbes Watson, directeur général. D' George Birdwood, conserv. général. M. C. Cooke, clief de la section botanique. Université : Eév. M. J. Berkeley, examin. de bot., Sibbertoft, Market Harborough. D' Maxwell T. Masters, F. R. S. Enseignement : MM. D. Oliver, F. E. S., prof, au collège de l'Université. E. M. Holmes, prof, de bot. à l'hôpital de Westminster. Alf W. Bennett, prof, de bot. à l'hôpital S'-Thomas. E. Bentley, prof, de bot. au Kings Collège et à la Société de Pharmacie. W. B. Hemsley, prof, à l'hôpital S.-Mary. Eév. G. Henslow, prof, à l'hôp. S.-Bartholomée. J. G. Baker, prof, au London Hospital. Alfred Grugeon, Lecturer on Botany in the Working Mens' Collège, Great Ormond Street. Société Royale : MM. D' J. D. Hooker, président. Prof George Gabriel Stokes, secrétaire, Lensfield Cottage, Cambridge. Thomas Henry Huxley, secrétaire, 4, Marlborough-place, Abbey-Eoad, London, IST. W. Société Linnéenne : MM. Prof. George Allman, président. G. Bentham, F. E. S., vice-président. J. D. Hooker, vice-président. Fréd. Currey, {Fungi), secret., New-sq., Lincoln's-inn. "W. C, and Vanburghpark, S. E. E. Kippist, secrétaii'e-adjoint. Sociélé hotaniqiie {Royal Botanic Society of London) : MM. W. Sowerby, secrétaire, Ecgents'Park. W. Coomber, surintendant du Jardin de la Société. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 33 Société royale cVliorticuUicre {South Kensinr/ton) : MM, Eév. M. Berkeley, Bofcanical Director, El. Hogg, L. L. D., secrétaire. W. B. Hemsley, conserv. de la biblioth. Lindley. A. F. Barron, jard. en chef de la Soc. roy. d'hort. à South Kensington et Chiswick. Association hritaimique. M. Capt. Douglas Galton, secret. -gén. Office: 22 Albemarle Str. London, W. Botanistes : MM. John Bail, (Flore des Alpes, Maroc, etc,), 10 Southwell Gardens, S. Kensington. G. Bentham, F. R. S., Kew. D'^ R. Braithwaite, Clapham Road (Musci). D"- Rob. Brown, M. A., 26, Guilford Road, Albert Square. M. C. Cooke, réd. du Ch'evillea, 2, Grosvenor Villas, Junction Road, W. Rév. J. M. Crombie {Lichens), F. G. S., 1, Rockhall Terrace, Cricklewood, N. W. Ch. Darwin, F. R. S. Down, Bromley, Kent, S. E. M. P. Edgeworth, Anerley, (Flora Indica). Hiern, W. P., (Ebénacées), 1, Foxton Villas, Richmond. D" M. T. Masters, F. R. S., réd. en chef du Gardener's Chronicle, 41, Wellington Str. Strand. Andrew M-nvraj {Conifères), 67, Bedford Garden, Kensington, W. W. G. Smith, F. L. S., 15, Mildmay Grove, N. D' T. Thomson, F. R. S. (Flora Indica), East-Farleigh, près Maidstone (Kent). Botanique horticole : MM. Shirley Hibberd, dir. du Oardener's Magazine, Stoke Newington, N. W. Robinson, direct, du Garden, 37, Southampton Str., Covent Garden, W. C. G. W. Johnson, co-rédact. du Journal of Hortictilture. Alex. Roger, curateur du Battersea Park. John Gibson jun., jard. en chef du Hyde Park. A. Mac Intyre, surintendant du Victoria Park, G. Thomson, jard. en chef du Crystal Palace. W. Brown, jard, en chef à Hampton Court, Batlieastou, Somerset. M. C. E. Broome (mycologue). 34 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Ber%^'îcl4.-Sur-Tweeil (Barvicum;), Northumlerland. M. John]Crombie Brown, L. L. D. (form. Gov. Bot. at the Cape of Good Hope). B 1 r m i II gli n i» , Wanv ichsh ire. MM. D' Hinds, prof, de bot. du Queens' Collège. Latham, dir. du Jard. bot. Cambridge^ Camhridgeshire. MM. C. C. Babington, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. W. Mudd, curateur du Jard. bot. Cireiicester, GloucestersMre. M. Boulger, prof, d'hist. nat. Royal Agricult. Collège. Hurstpîeriioiiit, Sussex. W. Mitten, Esq. (bryologue). Hullj YorTcshire. M. James C. Niven, curateur du Jard. bot. H.liig'g-ljyiiii, Norfolk. M. C. B. Plowright, (mycologue). lilverpool; Lancashîre. M. Harbord Lewis, Mill St. 180 (Rubi, etc.). liiicief'elde, Shrewshury. Rév. W. A. Leighton, lichéuographe. JlIailcIteBtcr, Lancashîre. MM. Bruce Findlay, curât, du Jard. bot. D' Williamson, prof, d'hist. nat. Owens Collège. Léo Grindon, prof, de bot. OiKford (Oxona), Oxfordshire. MM. Marnoaduke A. Lawson, prof. dir. du Jard. bot. W. Hart Baxter, curateur du Jard. bot. Rotlianisted. MM. D' J. H. Gilbert, dir. de la station agron. J. B. Lawes, F. R. S. Rotlterfield, Sussex. M. James Renny (mycologue). Shcflield, Yorhsliire. M. John Ewing, curateur du Jard. bot. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 35 Slireivsbury, Salop. M. W. Phillips. Thanies Dlttou, près Londres. M. H. C. Watson (Géographie botanique). Ecosse. Eclliiibours (Edinburge). MM. D' J. H. Balfour, prof, de bot. a l'Univ., dir. du Jard. bot. James Mac IsTab, inspecteur des jardins. Sir Rob. Christison, Bart., M. D., prof, de mat. médic, présid. de la Soc. bot. d'Edimbourg. D' Thomas A. G. Balfour, F. E. S. E., 51, George Square. J. A. Henry, Hay Lodge, Trinity. Aberdeeu, Abercleen. MM. D"^ George Dickie, prof, de bot. à l'Univ. J. Sadler, prépar. du cours de bot. Balniuto, FîfesMre. M. D' J. T. Boswell, édit. du Englisli Botany. GlasSOfv (Glascua), Lanarh. MM. D' Alex. Dickson, prof, de bot. à l'Univ. Er. Bullen, curateur du Jard. bot. Roger Hennedy, Lecturer Botany in Anderson's University. D"' Jos. Staton, 15 Newton Str. (Lichénologue). Perth, PertsMre. M. D'' J. Buchanan White, édit. du ScoUish Katuralisf. S'-Aiidre\YS, Fifeshire. MM. H. A. Nicholson, prof, d'hist. nat. à l'Univ. D"^ Cleghorn (Forêts des Indes Orient.). Irlande. Dublin (Eblana). MM. D' David Moore, dir. du Jard. bot. de Glasnevin, près Dublin. D"^ Will. Ramsay Mac Nab, prof, de bot. au Collège roy. des sciences. 36 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. MM. D' E. Percerai Wright, prof, do bot. au Trinity Collège, Univ. de Dublin. A. G. More, curateur du Muséum de la Roy. Dublin Society. Belfast, Ântrim. MM. D' R. 0. Cunningbam, prof, de bot. Jobnston, curât, du Jard. bot. Grèce. Atliènes. MM. Théod de Heldreich, dir. du Jard. bot. et du Musée d'hist. nat. Th. G. Orphauides, prof, de bot. P. Phassulis, jard. en chef du Jard. bot. Fr. Smith, jardin, en chef au Jardin du Roi. H. Kloetzcher, chef des serres au Jardin du Roi. D' X. Landerer. Italie. Rome* MM. G. De Notaris, sénateur, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. P. Mauri, jard.-conserv. au Jard. bot. F. Delpino, prof, à l'Institut technologique. E. Rolli, professeur. F. Sestini, prof., dir. de la station agron. Comtesse Elisabeth Fivrini-Mazzanti (cryptogamiste). D' Matth. Lanzi (cryptogamiste). Ch. Bagnis (mycologue). Astî, Piémont M. D' Grassi, dir. de la station œnologique. Avola, Sicile, prov. de Syracuse. M. Joseph Bianca (Flore d'Avola, monogr. du genre Amygdalue). Bologne (Bononia). MM. Joseph Bertoloni, prof., dir. du Jard. bot. A. Bertoloni, agrégé. Giovanini, jard. en chef du Jard. bot. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 37 Cagliari (Cliaeis), Sardaîgne. M. D' P. Gennari, dir. du Jard. bot. Caserta, Terre de Labour. MM. N. Terracciano, prof, de bot. et dir. du Jardin roy. anglais. U. Ferrero, prof., dir. de la station agron. Cataue (Catania), Sicile. M. Fr. Tornabene, prof, et dir. du Jard. bot. Faeiize, Bomagne. M. Lodovic Caldisi (cryptogamiste). FanO) Bomagne. M. l'abbé François comte Castracane degli Autelminelli (Diatomées). Ferrare. M. Fr. Jachelli, dir. du Jard. bot. Florence (Flokentia; Firenze). MM. Ph. Parlatore, dir. de l'Institut de phys. et d'hist. nat., préfet du Jard. bot. L. Scafifai, conserv. des herbiers. D' Jean Arcangeli, conserv. des collect. cryptog. J. Gemmi, conserv.-adj. des herbiers. L. Ajuti, jardinier botanique en chef. J. Bastianini, jardinier cultivateur en chef. P. Baroni, jard. en chef et dir. du Jard. bot. dei Sim/plici. D' E. Levier, collab. du JalireshericM du D' Just. Emi Bechi, prof., dir. de la station agron. D' Emile Marcucci. D"" Demètre Bargellini (mycologue). It. Groves, pharmacien. Stepheus Sommier. Edouard Beccari (en exploration à la Nouv.-Guinée). Forll. M. A. Pasqualini, prof., dir. de la station agron. Gènes (Genua; it. Genova). MM. Delpino, prof, de bot. à l'Univ. Fr. Baglietto, attaché au Jard. bot. J. Bucco, jardin, en chef du Jard. bot. D' Antoine Pirrone, prof, à l'école technol. (cryptogamiste). 3S CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Iiucqtie» (Lucca). M. D' C. Bicchi, prof, de bot. au lycée et dir. du Jard. bot. jflilaii (Mediolanum; Milano; en ail. Meiland). MM. Ferdinand Sordelli, adjoint au Musée civique (paléontologue). Gaetano Cantoui, prof., dir. de la station agron. Moilèiie (Mutinia). MM. D'' Joseph Gibelli, prof, de bot. et direct, du Jard. bot. C. Susan, inspect. du Jard. bot. E. Celi, prof., direct, de la station agron. IVaplcs (Neapolis). MM. Baron Vincent de Cesati, prof, et direct, du Jardin bot. J. A. Pasquale, conserv. du Jard. bot. Caj. Licopoli, conserv. du Jard. bot. Alfred Dehnhardt, inspect.-adj. du Jard. bot. Antoine Délia Valle, chargé de l'enseignement des sciences nat. à l'Institut technol. Jos. Camille Giordano, prof, à l'Institut techn. (bryologue). D' Vincent Tenore, prof, à l'Institut zooïatrique. Padone (Patavitjm). MM. D"^ E. de Visiani, prof., dir. du Jard. bot. de l'Univ. D' Carus Massalongo, adj. à la chaire et au Jard. bot. G. Pigal, jard. en chef du Jard. bot. D' P. A. Saccardo, prof, de bot. E. Verson, prof., dir. de la station séricicole. Palernie (Panokmus). MM. Aug. Todaro, prof. , dir. du Jardin bot., Macqueda, 7. M. A. Console, adj. au Jard. bot. N. Citarda, jard. en chef. Ing. G. Briosi, dir. de la station chim. -agron. expérimentale. Joseph Icozenza, prof, d'agronomie (mycologue). Parme. MM. J. Passerini, prof., dir. du Jard. bot. N. Ceccoti, jard. en chef du Jard. bot. Pavic (TiciNUM, Pavia). MM. Santo Garovaglio, prof., dir. du Jard. bot. J. B. Canepa, jard. en chef du Jard. bot. Pesaro. M. L. Guidi, prof., dir. de la station agron. CORKESPONDANCE BOTANIQUE. 39 Plse. MM. T. Caruel, prof., dir. du jard. bot. et dir. du Nuovo Giornalo Botanico Italiano. Ant. Mori, prof, de bot. à l'école d'agi'onomic. Ferd. Cazzuola, conserv. des collect. bot. J. TSIencioni, jard. en cbef du Jard. bot. Oristofani, démonstrateur, Poi'ilcl, près de Nap.'es. MM. D"" Hector Celi, dir. et prof, d'agronomie. D' N. A. Pedicino, prof, de bot. à l'école sup. d'agronomie. D"^ Horace Comes, adjoint à l'école sup. d'agronomie. Alph. Cossa, prof, dir. de la station agron. Kuvo dl Puglia, prov. Napolitaine. M. Antoine Jatta (lichénologue). Sienne (Sena). M, Att. Tassi, prof., dir. du Jard. bot. TiraïuO) Ahruces. M. D' Fréd. d'Amato, prof, à l'Institut technol. Turin (Tubinum). MM. J. B. Delpoute, prof, de bot., dir. du Jard. bot. J. Gibello, prof., assist. au Jard. bot. D' F. Bruno, assist. au Jard. bot. Udine^ Vénitîe. MM. Nallino, prof., dir. de la station agron. D"^ J. Pirona. IJrbino (Umbria, Ukbino). M. D' Frederici. Vallonibrosa, Toscane. MM. Chevalier Adolphe Béranger, dir. de l'Institut royal forest. (cryptogam.). Ant. Borzi, assist. de bot. à l'Institut royal forest. Varallo, Piémont. M. l'abbé Ant. Carestia (cryptogamiste). Venise. MM. D' Jean Zanardini, prof.-émérite, secret, de l'Inst. Edouard Guillion Mangilli, présid. de la Soc. d'hort. 40 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Vercell (Vercelli), Piémont. M. Alexis Matinverni, cultivateur {Isoetes Matinverniana). Vérone. M. Augustin Goisan, prof, de physique au lycée. <3rrarLd.-I>ixoliô ' et MORRE.V, CtC. Bulletin pour 1867. — Catalogue raisonné des plantes ornementales, |)ar M. G. Delchevallrie. — Des Platanes cultivés dans les jardins de Belgique, ])ar3I. A. Wesmael. Bulletin pour 1868. — L'Exposition quin({uennale de Gand de 1868. — Les lloralies Girondines, jiarM. de Ca.nwart d'ILvmale. — L'azote et la végétation, j)ar 31. Damseaix. — InsiiMirtions ])omol()gi(|ues, par 31. KocH. Bulletin pour 1869. — IJiograjjliie de V. van tien llccke de Lembeke. — Les jardins en Egypte, par 31. G. Delchevalerie. — Les Chênes d'Amérique, par 31. A. Wesmael. Bulletin de 1870. — 3Iémorial du naturaliste et du cultivateur, par 313L 3IoRKE>" et De Vos. Bulletin pour 1871. — Alex. Bivort par 3L Rodigas. — Exposition de Londres. — Le Dattier, par 3L G. Delchevalerie. Bulletin pour 1872. — La Flore de Cordova par 31. 0. de 3Ialzinc. — Les jardins botaniques du monde, — Les Sociétés d'horticulture de Belgi{|ue. Bulletin pour 1873. — L'Exposition (juinquennale de Gand en 1875. — Biogr. de L. Jacob-Makov par 3L Ed. 3Iorrex. — Biogr. de GoDi\ par 31. F. Neve. — L'horticulture à Londres, par 31. Cus. — Conespondance botanique par 31. Ed. 31orren. Bulletin pour 1874. — Ch. de l'Escluse, par 31. Ed. 3Iorrei>. — Cor- respondance botanique, 5" ('dition. — Exposition de Vienne en 4875. Bulletin pour 1875. — Floralies Colonaiscs. — 3Ltlhias de l'Obel, par 31. Ed. 3Ioi'.he.n". — La question des examens univei'sitaires, par M. Ed. 31 — La théorie des plantes carnivores irritables, par 31. Ed. 31. — Correspondance botanique, i" édition par 3L Ed. 31. — L'Énergie de la végétation par 31. Ed. 31. Prix du volume : o francs. a Bulletin du Congrès international de Pomologie, à Namur, en I8r)2. — '■2 francs. Bulletin du Congrès international d'horticulture, à Bruxelles, en 18 04. — Ij francs. Les Floralies Russes du \7 Mai i8GîJ : Raj)|)ort, un vol. in-8'' illustré de portraits et de vues. — 5 francs. K(V " "(V)^ ROYAUME DE BELGIQUE. - MINISTERE DE L'IÏÏÊRIEUR. BULLETIN DE LA. » * FEDERATION DES SOCIETES D'HORTICULTURE DE BELGIQUE. LIÈGE, AU SECRÉTARIAT DE LA FÉDÉRATION, BOYERIE, 1. 1877. % . [_ ^' BULLETIN £E LA FÉDÉRATIOIV DES SOCIÉTÉS D'HORTIGIILTIIRE. ROYAUME DE BELGIOUE. - MIWSTÈRE DE L'INTÉRIEOR. BULLETIN 1>E LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE DE BELGIQUE. GX^%Î^C^p aœi->^ -^-X^gW 1 S T e X^5^o- c/rtep/r>Cf?r7^ m LIBRARY NEW YORK BOTANICAU GAkDEN. LIÈGE, AU SECRÉTARIAT DE LA FÉDÉRATION, ROVERIE, i 1877. PREMIÈRE PARTIE. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. STATUTS. LIBRARY NEW YORK botanicai Art. 1". Une Fédération est établie, sous les auspices du gouverne- ment, entre toutes les Sociétés et les institutions horticoles de la Belgique. Cette Fédération ne peut porter aucune atteinte à l'autonomie et à rindépendance individuelle des institutions fédérées. Art. 2. La Fédération a pour but de favoriser les progrès des diverses branches de l'horticulture et des sciences qui s'y rattachent, par des mesures dont l'exécution intéresse l'horticulture nationale, et parmi lesquelles doivent être comprises en première ligne : les réunions périodiques et régulières de délégués, la publication d'un recueil, centre commun des travaux de toutes les institutions fédérées, l'organisation de congrès horticoles et de concours sur les questions d'horticulture. Art. 3. Les institutions fédérées ont chaque année deux assemblées générales composées de deux délégués pour chacune d'elles. Le jour et le lieu en sont fixés par le comité-directeur. Art. 4. Le Président du comité-directeur ou, à son défaut, le plus âgé des vice-présidents, préside ces assemblées. Art. 5. L'assemblée des délégués discute et arrête les mesures d'intérêt général et en confie l'exécution au comité-directeur. Art. 6. Le comité-directeur, composé de quinze membres élus par l'assemblée générale et d'un délégué du gouvernement, est chargé de gérer les intérêts de la Fédération. Aucune institution ne pourra y être représentée par plus d'un de ses délégués. 6 DOCUMENTS PRELIMI.NAIIIES. Ce comité se choisit annuellement un président, deux vice-présidents et un trésorier ; il nomme également un secrétaire, qui peut être choisi en dehors du comité. Ce bureau dirige les assemblées générales. Les fonctions de membres du comité sont gratuites; le secrétariat seul peut être rétribué. Art. 7. Le comité-directeur se renouvelle tous les ans par tiers, en conformité d'un tirage au sort qui détermine la première série des membres sortants. Les membres sortants peuvent être réélus; ils conservent leurs fonc- tions jusqu'à leur remplacement. Art. 8. Le secrétaire tient les écritures des assemblées générales et du comité-directeur, il a la garde des archives et il surveille, sous le contrôle d'un comité de rédaction désigné par le comité-directeur, toutes les publications. Art. 9. Les ressources de la Fédération consistent dans les subsides qui sont alloués par les associations affiliées, par l'État et par les provinces. L'assemblée générale fixe^ s'il y a lieu, la pai-t contributive à payer annuellement par chaque institution affiliée; cette part ne peut excéder la somme de 50 francs. Les dépenses comprennent les frais de secrétariat, de réunions des assemblées générales et du comité-directeur, des concours et des publi- cations. Art. 10. La Fédération nomme à l'étranger des Sociétés correspon- dantes; elle peut également accorder le titre de membre honoraire à des botanistes ou à des horticulteurs distingués qui ont rendu des services signalés à la Fédération ou qui ont particulièrement contribué au progrès de l'horticulture. Art. 11. Toute proposition tendant à modifier les présents statuts doit être adressée au comité-directeur qui, s'il y a lieu, la soumet à une assemblée générale convoquée ad hoc. La majorité des deux tiers des membres présents à l'assemblée générale est nécessaire pour l'adoption d'une modification aux statuts. Art. 12. Les présents statuts, comme toutes les modifications ulté- rieures, seront soumis à l'approbation de M. le .Ministre de l'Intérieur. Fait et adopté par l'assemblée générale à Bruxelles, le 24 septembre 18u9 Révisé à Bruxelles, le 24 décembre 18Go. Le Président, Le Secrétaire, Fit. de Ca.nnart d'IIamale. Edouard Morren. DOCUMENTS PRELIMINAIRES. REGLEMENT. Assemblées géuérales. Art. I. La Fédération se coûiposc des Sociétés d'horticulture, des Instituts agricoles et horticoles du gouvernement, et généralement de toutes les institutions dont le but se rattache directement ou indirecte- ment à l'horticulture. L'assemblée générale décide sur les demandes d'adhésion qui lui sont adressées. IL L'adhésion à la Fédération est constatée soit par lettre, soit par la signature des président et secrétaire sur un exemplaire des statuts et du règlement. III. Toute Société dont le conseil d'administration cesse d'être constitué régulièrement est supposée dissoute et ne fait plus partie de la Fédération. IV. Les Sociétés sont représentées à la Fédération par leur président et leur secrétaire, et les autres institutions par leur directeur ou toute autre personne placée à la tête de leur administration, ou bien par des délégués choisis dans l'administration. MM. les délégués justifient de leuis pouvoirs en produisant une déclaration du bureau de la Société qu'ils représentent, ou un extrait du procès-verbal de la séance dans laquelle ils ont été nommés. V. En cas d'empêchement légitime de l'un des deux délégués d'une Société, son collègue le représente dans le vote au sein de l'assemblée générale. VI. Le lieu ordinaire des assemblées générales est à Bruxelles, mais le comité-directeur peut, lorsqu'il le jugera opportun, en désigner un autre. VII. L'assemblée générale reçoittoutes les communications qui concer- nent l'horticulture et qui lui sont faites soit par une institution fédérée, soit par les délégués qui la composent; elle nomme le comité-directeur; discute et arrête le budget; détermine le programme des concours; fixe les prix affectés à ces concours, et statue sur le rapport des commissaires. VIII. La première assemblée générale annuelle est consacrée à la véri- fication des pouvoirs, à la discussion du budget, aux diverses nominations, à la détermination du programme des questions qui sont mises au con- cours, à certaines mesures d'ensemble concernant l'horticulture nationale, à la fixation de la date et de l'ordre du jour de la séance publique, etc. Elle a lieu, en général, au printemps. 8 DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. IX. La seconde assemblée générale annuelle est publique pour tous les membres faisant partie de l'une des Sociétés fédérés. MM. les délégués sont invités à présenter dans cette séance un rapport sur les travaux de l'institution qu'ils représentent, ses progrès, innovations, découvertes, et à déposer trois exemplaires de tous les documents émanés de leur Société pendant l'année; on proclame le résultat des concours et l'on y fait des communications sur des sujets concernant l'horticulture. Les délégués des Sociétés correspondantes et MM. les membres hono- raires font partie de cette assemblée avec voix consultative. X. Pour ce qui concerne l'examen des affaires qui lui sont soumises, l'assemblée se divise en trois sections, présidées par le Président et les Vice-Présidents de la Fédération. — A la première section sont renvoyées les questions qui sont relatives aux plantes et arbustes d'ornement; à la deuxième section celles qui concernent la pomologie et l'arboriculture fruitière, et à la troisième ce qui a rapport à la culture maraîchère. XL L'assemblée générale examine, lorsque le gouvernement juge opportun de la consulter, les projets et les questions qui peuvent présenter un intérêt général pour l'horticulture. — Elle émet également son avis sur les questions qui lui ont soumises par une Société fédérée. Xn. La Fédération ne fait pas de rapport sur des ouvrages déjà livrés à la publicité; sont exceptés les ouvrages sur lesquels le gouvernement demande l'avis de la Fédération. Xin. L'assemblée générale se réunit sur la convocation du bureau, après décision du comité-directeur et communication de l'ordre du jour. XIV. L'assemblée générale est constituée, quel que soit le nombre des membres présents. Cependant si ce nombre ne dépa«:sait pas le quart des membres délégués, le comité-directeur peut surseoir à la résolution prise et en appeler à une nouvelle assemblée générale convoquée ad hoc. XV. Chaque fois qu'il est question dune élection, la mention en est faite spécialement dans la lettre de convocation. — L'élection a lieu à la majorité absolue des voix ; cependant si, après deux tours de scrutin, aucun des candidats n'a obtenu la majorité des suffrages, on précède à un scrutin de ballottage. — Lorsque plusieurs places sont vacantes, on vote séparément pour chaque place. XVI. Toute proposition, pour être discutée, doit être appuyée par cinq membres. Toute proposition que l'assemblée n'a pas prise en considéra- tion ou qu'elle a écartée après discussion, ne peut être représentée avant le délai de deux ans. XVII. La délibération sur une proposition réglementaire ou adminis" trative n'a lieu que dans la séance qui suit celle de la présentation. XVIII. L'assemblée ne délibère que surdes propositions écrites et signées. XIX. Toute abstention au vote doit être motivée. XX. Le président préside toutes les assemblées, fait délibérer sur les différentes matières qui sont du ressort de la Fédération, recueille les DOCUMENTS PRELIMINAIRES. y opinions des membres, et prononee la résolution adoptée. Il fait observer tous les articles des statuts et du règlement et veille particulièrement à ce que les assemblées se tiennent avec ordre. XXI. La bibliothèque, les archives et les collections de la Fédération sont placées sous la surveillance du comité-directeur et conservées par le secrétaire. XXII. Toutes les lettres, pièces on documents sont adressés au Président ou au Secrétaire de la Fédération. Fiunnccs. XXIII. Les finances de la Fédération sont surveillées par une com- mission de comptabilité formée de trois membres choisis par le comité- directeur, qui vérifie annuellement les comptes, les approuve et fait un rapport à l'assemblée générale sur la position financière et la gestion du trésorier. XXIV. Les comptes sont déposés chaque année en assemblée générale. XXV. Les ressources se composent : a) D'un subside annuel alloué par le gouvernement. 6) Des subsides allouées par les conseils provinciaux. c) De la cotisation des Sociétés fédérées établie, conformément à l'art. 9 des statuts, sous forme de souscription au Bulletin de la Fédération. Il est établi quatre ordres de souscription, fixés respectivement à 50, 50, 20 et 40 francs. Les Sociétés déterminent elles-mêmes l'ordre dans lequel elles sont classées. Les exemplaires du Bulletin leur sont livrés au prix coûtant (5 francs), pour être distribués entre leurs membres par tel mode qu'elles jugent convenable, mais elles s'engagent à ne pas les exposer en vente. Le refus du payement de la cotisation fédérale entraîne l'exclusion de la Fédération. d) Du produit de la vente des exemplaires du Bulletin. e) D'un droit d'entrée aux assemblées générales publiques et aux diverses réunions fédérales, lequel pourra être perçu par le comité- directeur à charge des personnes ne faisant pas partie de l'une des Sociétés fédérées. XXVI. Les dépenses comportent : 1° Les frais de publication du Bulletin. 2° Les frais de secrétariat. 3° Les frais de concours. 10 DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. Coucour». XXVII. La Fédération ouvre annuellement un concours sur des questions relatives à la théorie et à la prati(]ue de Thorticulture. XXVIII. Le programme de ce concours comprend les diverses branches de l'horticulture, telles que la floriculture (serres chaude et froide; pleine terre), la culture maraîchère, la pomologie et l'arboriculture d'ornement. Il est arrêté par l'assemblée générale. XXIX. Des prix d'une valeur de 100 à oOO francs, consistant en mé- dailles ou en une somme d'argent, sont affeclés à chacune des questions du concours. — Les résultats sont proclamés annuellement en assemblée générale publique. XXX. Certains concours peuvent rester ouverts jusqu'à ce qu'il y soit répondu d'une manière satisfaisante. XXXI. Les réponses aux questions des concours seront jugées par une commission de trois membres nommés par le comité-directeur et à laquelle celui-ci peut adjoindre des spécialistes. XXXII. Xe sont admis pour les concours que les ouvrages et les plan- ches manuscrits. XXXIII. Les auteurs des ouvrages envoyés au concours ne mettent pas leur nom à ces ouvrages, mais seulement une devise qu'ils répètent dans un billet cacheté, renfermant leur nom et leur adresse. Ceux qui se font connaître, de quelque manière que ce soit, ainsi que ceux dont les mé- moires sont remis après le terme prescrit, sont exclus du concours ; les réponses doivent être écrites en français ou en flamand ; elles deviennent par le fait de leur envoi, la propriété de la Fédération et elles restent déposées dans les archives. Les auteurs ont droit gratuitement à cent exemplaires de leur travail, quand l'impression en a été votée par l'assemblée générale. Publicatiou. XXXIV. Le Bulletin se publie annuellement. Il se compose princi- palement : \° Des actes émanant de l'assemblée générale. 2" Du bulletin des séances de l'assemblée générale. 5° Des extraits des procès-verbaux des séances du comité-directeur. 4° Des rapports annuels des délégués des Sociétés fédérées. 5° Des diverses pièces ou communications faites à l'assemblée générale ou au comité-directeur et dont rimpression a été votée. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 11 6" Des rapports qui peuvent être faits sur les expositions des Sociétés fédérées. 7° D'un rapport d'ensemble rédigé par le secrétaire de la Fédération. 8° Des réponses couronnées aux questions mises au concours par l'assemblée générale. 9° Des documents administratifs, émanant de chaque Société fédérée et dont l'assemblée générale a voté l'impression. \0° Des rapports et documents qui peuvent être communiqués par les Sociétés ou institutions correspondantes. 11" Des communications de MM. les membres honoraires. XXXV. Cette publication est la propriété de la Fédération. Coinitë-Dîrecteui* . XXXVI. Le comité-directeur se réunit aussi souvent que les besoins de la Fédération l'exigent. Il communique avec le gouvernement, avec l'assemblée générale et avec les Sociétés fédérées. Il prépare les affaires qui sont soumises aux assemblées générales et il prend les mesures pour l'exécution de ces décisions. XXXVII. Le lieu ordinaire des réunions est à Bruxelles, mais le comité peut se réunir ailleurs quand il le juge convenable. XXXVIII. La séance s'ouvre à l'heure précise indiquée sur la lettre de convocation. Le tiers des membres composant le comité est nécessaire pour délibérer. XXXIX. La séance commence par la lecture du procès-verbal et de la correspondance. Le président donne lecture de l'ordre du jour immédiatement après l'adoption du procès-verbal. Il ne peut être pris de décisions que sur les questions portées à l'ordre du jour de la séance, sauf le cas où l'urgence serait déclarée à la majorité des deux tiers des membres présents. Les membres qui, dans l'intervalle de deux séances, auraient une pro- position de quelque importance à soumettre au comité et sur laquelle on pourrait désirer une prompte solution, sont priés de la faire parvenir au Président pour la porter à l'ordre du jour. XL. Les règles énoncées plus haut concernant les élections par l'assemblée générale sont également applicables aux élections par le comité-directeur. XLI. Le comité-directeur peut, sur la demande d'une Société, désigner un ou plusieurs commissaires près d'une exposition ou d'un concours. 12 DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. Congrès. XLII. Les dispositions rétçlcmcntaircs relatives aux congrès horticoles sont réservées pour être discutées chaque fois qu'il y aura lieu. Sociétés correspondantes et Membres honoraires. XLIII. La Fédération peut accorder, sur leur demande, à des Sociétés ou à des institutions horticoles de l'étranger, le titre de Sociétés corres- pondantes. Ces Sociétés sont représentées auprès de la Fédération de la même manière que les Sociétés hclges et leurs délégués sont invités aux assemblées générales publiques où ils ont voix consultative". Les Sociétés correspondantes s'engagent à souscrire à deux exemplaires au moins du Bulletin de la Fédération. Elles sont invitées à y faire insérer un rapport annuel sur leur situation. XLIV. Le titre de membre honoraire peut être accordé, sur la proposition du comité-directeur et par rassemblée générale, à des per- sonnes étrangères ou régiiicolesqui ont rendu des services à la Fédération ou qui ont contribué au progrès de l'horticulture. Les membres honoraires peuvent être convoqués aux assemblées générales publiques où ils ont voix consultative, ils reçoivent le Bulletin de la Fédération auquel ils sont invités à collaborer et sont priés de communiquer à la Fédération leurs travaux et publications. XLV. Le présent règlement sera soumis à l'approbation de 3L le Ministre de l'Intérieur. Fait etadopté en assemblée générale à Bruxelles, le 24 septembre 18S9. Révisé à Bruxelles, le 24 décembre 18Go. Le Président, Le Secrétaire, Fr. de Canxart d'IIamale. Ed. Morren. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 15 APPROBATION DES STATUTS ET DU RÈGLEMENT. Le Ministre de l'Intérieur, Vu les statuts approuvés dans une assemblée générale tenue à Malincs, le 19 mai dernier, par les délégués des Sociétés horticoles, pour la for- mation d'une Fédération entre toutes les Sociétés horticoles belges; Arrête : Art. 1. Les statuts de la Fédération des Sociétés horticoles sont approuvés Art. 2. M. Ronnberg, chef de division au département de l'Intérieur, est nommé délégué du gouvernement près la dite Fédération. Bruxelles, le 21 juillet 1859. Ch. Rogier. Le Ministre de l'Intérieur, Vu les statuts, ainsi que le règlement, approuvés par l'assemblée géné- rale des Sociétés horticoles fédérales, le 24 septembre dernier. Arrête : Les statuts et le règlement adoptés par l'assembléelgénérale des Sociétés horticoles fédérées, sont approuvés, tels qu'ils se trouvent ci-annexés. Bruxelles, le 13 octobre 1859. Ch. Rogier. Le Ministre de l'intérieur. Revu l'arrêté ministériel du 13 octobre 1859, Arrête : Sont approuvés les statuts et le règlement de la Fédération des Sociétés d'horticulture, tels qu'ils ont été modifiés dans l'assemblée générale du 24 décembre dernier. Bruxelles, le 26 mai 1866. Alp. Vandenpeereboom. 14. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. Liste des Sociétés fédérées. Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. Société provinciale d'horticulture et de botanique de Bruges. Société royale d'horticulture et d'agriculture de Louvain. Société royale de Flore, à Bruxelles. Société royale d'agriculture et d'horticulture d'Anvers. Société royale d'horticulture de Mons. Société royale linnéenne, à Bruxelles. Société royale d'horticulture de Malines. Société royale d'horticulture et d'agriculture de Verviers. Société horticole et agricole de Huy. Société horticole de Hasselt. Société royale d'horticulture de la province de Namur. Société d'agriculture et d'horticulture de Laeken. Société royale d'horticulture de Liège. Société royale horticole, à Liège. Société des conférences horticoles et agricoles, à Ixelles. Société horticole de Châtelet. Société agricole et horticole d'Andenne. Cercle d'arboriculture de Belgique, à Gand. Société agricole et horticole du Hainaut, à Mons. Société horticole et agricole Van 3Ions, àBorgerhout lez-Anvers. École pratique d'horticulture de Gand Ecole d'arboriculture de Vilvorde. Institut d'agriculture de Gembloux. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 15 Délégués près des Assemblées générales. Délégué du Gouvernement : M. A. 0. Ronnberg, directeur-général de ragriculture et de l'in- dustrie, au Ministère de l'intérieur, rue Latérale, à Bruxelles, Société royale d'agriculture et de botanique de Gand •• MM. le Comte Ch. de Kerchove de Denterghem, président. Charles Leirens, seerétaire, boulevard Frère-Orban, 29. Société provinciale d'agriculture et de botanique de Bruges : MM. Louis Thooris, secrétaire, rue Neuve de Gand, 51. Alph. Du Mon de Menten de Horne, secrétaire-adjoint. Société royale de Flore à Bruxelles : MM. J. Linden, vice-président, rue Vautier, à Ixelles. L. Lubbers, secrétaire, rue du Berger, 26-28, à Ixelles. Société royale d'agriculture et de botanique de Louvain : MM. Ferd. Lison, président, place du Peuple. Léon Matthieu, secrétaire, rue de Bruxelles, 480. Société royale d'horticulture et d'agriculture d'Anvers : MM. Athanase de Meester, administrateur, rue de l'Empereur. Ch. Van Geert, administrateur, rue de la Province, N° 41. Société royale d'horticulture de Mons : MM. Gasp. De Moulin, président. Em. de Puydt, secrétaire, rue des Compagnons. Société royale d'horticulture de Liège : MM. Oscar Lamarche-de Rossius, président, rue Louvrex, 84. Ed. Morren, secrétaire, Boverie, 4. 16 DOCUMENTS PUÉLIMINAIRES. Société royale Limiéenne de Bruxelles : MM. Félix Muller, président, rue du Beau Site, 2, à Bruxelles, Ph. Janssens, trésorier, rue Rogier, 14(), Schaarbeek. Société royale d'horticulture de Malines : MM. Fr. de Cannart d'Hamale, président, rue du Poivre. H. d'Avoine, secrétaire, rue des Vaches. Société royale d'horticulture et d'agriculture de Verviers : MM. D. Coumont, président honoraire à Hodimont. P. H. Olivier, président, rue des Fabriques, 52, à Verviers. Société horticole et agricole de l'arrondissement de Huy : MM. Jos. Macorps, président, à Statte-lez-Huy. Maréchal-Ranwez, secrétaire. Société horticole de Hassell : M. J. Vreven, président. M. Sandbrinck, secrétaire. Société royale d'horticulture de la province de Namur : MM. Em. Del 3Iarmol président, à Montaigle-lez-Dinant. Ferd. Kegeljan, secrétaire-trésorier, à Namur. Société d'horticulture et d'agriculture de Laeken : MM. L. 3Ioons, secrétaire, rue Léopold, 2. G. Verhulpen, administrateur, à Koekelberg. Société horticole et agricole de Chàtelet : MM. G. Guyaux, président, à Bouffioulx. C. Debouny, trésorier. Société des conférences agricoles et horticoles d'Jxelles : MM. A. Willems, président, Villa Solbos, rue du Bourgmestre. Goossens, secrétaire, rue du Collège, 49. Société royale horticole de Liège : MM. F. Pirotte, président, rue Agi mont, 7. L. Modave, secrétaire, rue des Fossés, 29. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 47 Cercle d'arhoi'icidture de Belgique •• MM. Em. Rodigas, secrétaire-général, quai des Moines, 54'. H. J. Van Huile, vice-président. Société agricole et horticole d'Andenne : M. F. Simon, secrétaire. Société horticole et agricole du Hainaut : MM. Em. de Damseaux, président, à Ghlin. L. Halbreck, secrétaire de la Commission provinciale d'agricul- ture, à Cuesmes. Société horticole et agricole Van Mons, à Borgerhout lez Anvers : MM. Isid. Desmedt, direct, de la Soc, rue des Capucins, 52, à Anvers. E. Rigelé, professeur, vice-président de la Société, rue Laurent (Lei), Anvers. École d'horticulture de l'État, à Gand : M. J. J. Kickx, directeur. École d'horticulture de l'État, à Vilvorde : M. J. Gillekens, directeur. Institut agricole de l'État, à Gembloux : M. Ph. Lejeune, directeur. 18 DOCUMENTS PRÉLIMrNAIHES. Comité-Directeur et Bureau de la Fédération Président. M. Fu. de Ca.nnart d'Hamai.r, sénateur, président de la Société royale d'iiorticulturo, à Malines. Vice-présidents. MM. Jules Linden, vice-président de la Société royale de Flore, consul-général du Luxembourg, à Bruxelles. Comte de Kerchove de Denterghem, président de la Société royale d'agriculture et de botanique, bourgmestre de Gand. Délégué du Gouvernement. M. A. 0. Ronnrerg, directeur de l'agricul- ture et de l'industrie au ministère de l'intérieur, à Bruxelles Trésorier. M. Ferd. Kegeljan, secrétaire de la Société royale d'hor- ticulture, à Namur. Secrétaire. M. Ed. Morren, professeur de botanique à l'université de Liège. Membres. MM. Lison, président de la Société royale d'horticulture, à Louvain. F. Muller, président de la Société royale Linnécnne, à Bruxelles. Ch. Van Geert, horticulteur, rue de la Province, à Anvers. GiLLEKENS, directeur de l'école d'horticulture de l'Etat, à Vilvorde. Em. DE Damseaux, propriétaire à Ghlin-lez-Mons, président de la Société agricole et horticole du Hainaut. H. Olivier, président de la Société royale d'horti- culture de Verviers. P. E. DE Puvdt, secrétaire de la Société royale d'hor- ticulture, à Mons. Em. Rodigas, secrétaire du Cercle d'arboriculture, à Gand. Comité de Rédaction. MM. DE CaNNART, LlNDEN Ct MuLLER. Commission de Comptabilité. MM. DE Cannart, Ronnrerg ct Comte de Kerchove. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 49 SOCIETES CORRESPONDANTES. Allemagne. BERLIN. — Verein zur BefOrderung des Gartenbaues in den Kônigl. Preuss. Staaten (Schutzenstrasse, 26. S. W.). Président : M. R. Sulzer. Secrétaire : M. D"^ L. Wittraack ERFURT. — Gartenbau-Verein. Secrétaire-général : M. Th. Rumpler. CHEMNITZ (Saxe). — Erzgebirgische Gartenbau-Verein. Président : D"" 0. E. R. Zimmermann. Autriche. VIENNE. — K. K. Gartenbau-Gesellschaft (Parkring, n° 12). Président : M. Cari Gundacker Freiherr von Suttner. Secrétaire-général : M. P. Gerhard Schirnhofer. Secrétaire : M. Joseph Bermann, rédacteur du Gartenfreund. GRATZ. — K. K. Steiermarkischen Gartenbau-Verein. Directeur: Comte Henri de Attems-Petzenstein. Secrétaire: M. FabianRubin, professeur à lecole évangélique. France. PARIS. — Société centrale d'horticulture de France (rue de Grenelle, 84). Président : M. le duc Decazes. Secrétaire-général : M. Alph. Lavallée. ANGERS. — Société d'horticulture de Maine-et-Loire. Président: M. Ch. Drouard, à Chalonnes-sur-Loire. Secrétaire : M. S. 3Iillct, à Angers. 20 DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. BORDEAUX. — Société d'Iiorticulture de la Gironde. Président : M. Jos. de Carayon-Latour. Secrétaire : CAEN. — Société centrale d'horticulture de Caen et du Calvados. Président : M. Bayeuv, avocat à Caen. Secrétaire : M. A. Colmiche, à Ranville près de Caen. COULOMMIERS (SeiNE-ET-MAnNE). — Société d'horticulture de l'arron- dissement. Président : M. Josscau, maire de Mortcerf. Secrétaire : M. Cam. Bernardin, propriétaire, à Brie-Comtc-Robert. EPERNAY (Marne). — Société d'horticulture de l'arrondissement. Président ; M Secrétaire : M. H. Bonnedamc. LE MANS. — Société d'horticulture de la Sarthe. Président : M. Surmont. Secrétaire : M. Dufour. LILLE. — Cercle horticole du Nord (rue Notre-Dame, 41)7). Président : }il. J. C. Schlachter, horticulteur à Loos-lez-Lille. Secrétaire .'M. L. Peucelle, horticulteur à Esquermes-Lillc. MARSEILLE (Bouches-du-Rhône). — Société d'horticulture. Président : M. le marquis de Clapiers. Secrétaire-général : M. Allibert de Berthier. MONTPELLIER. — Société d'horticulture et d'histoire naturelle de l'Hérault. Président: M. Emile Dussol. Secrétaire-général : M. Pierre Brousset. MOULINS. — Société d'horticulture de l'Allier. Président: M. Doumct. Secrétaire : Bouchard. ORLÉANS. — Société d'horticulture d'Orléans et du Loiret. Président : M. Porcher. Secrétaire-général : M. Delairc. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 24 RENNES. — Société centrale d'horticulture d'Illc-et-Vilaine. Président : M. Taslc, président honoraire à la Cour, Secrétaire : M. Barbedette-Chermelais. ROUEN. — Société centrale d'horticulture du département de la Seine Inférieure. Président : M. Barabé. Secrétaire de correspondance : M. F. Vallois, fils. TOULOUSE. — Société d'horticulture de la Haute-Garonne (rue Saint- Antoine du T, ^^''). Président : M. le D*" D. Clos, professeur à la faculté. Secrétaire-général : M. F. Astié. Iles Britanniques. LONDRES. — Royal horticulturai Society (South Kensington W). Président : Secrétaire : D' Robert Hogg. Pays-Bas. MAASTRICHT. — Vereeniging ter bevordering van Tuin- en Landbouw in het Hertogdom Limburg. Président : M. Secrétaire : M. 22 DOCUMENTS PKÉLIMI.NAIKES. MEMBRES CORRESPONDANTS. Allemagne. MM. D"^ Karl Koch, prof, de bot. à l'Univ. de Berlin, Genthinner- strasse, 35. D' L. Wittmack, secr.-gén. de la Société d'hort. de Berlin, Ritterstr., 53. D'' H. R. Goeppert, dir. du Jard. bot. de Breslau. D"" A. Grisebacb, prof, de bol. à l'Univ. de Gôtlingue. D"" A. W. Eichler, dir. du Jard. bot. de Kicl (Holstein). D' J. Munter, dir. du jard. bot. de Grcifswald. D^ H. G. Reichenbach, dir. du jard. bot.de Hambourg. D"' C. J. Andra, secrétaire de la NaturhiHtorische Vereiii d. preuss. Rheinl. a. Westph., à Bonn. H. Wendland, dir. des parcs et jardins de Herrenhausen. Ed. Otto, réd. en chef du Hamburger Gart. u. Blnmenz., 16, Schae- ferkamp Allée, Hambourg. J. Niepraschk, dir. du Jard. de la Soc. la Flora, Cologne. Autriche. MM. D' Ed. Fenzl, dir. du Jard. bot. de Vienne. Fr. Antoine, directeur du Jardin imp, à Vienne. France. MM. P. Duchartre, secr.-réd. de la Soc. ccntr. d'hort. de France, rue de Grenelle, 84, Paris. D' Eiig. Fourniei", rue Neuve Si. -Augustin, 10, Paris. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 25 MM. Alph. Lavallée, sccr.-gén. de la Soc. centr. d'hort. de France, rue de Grenelle, 84, Paris. E. A. Carrière, réd. en chef de la /îeuMe horticole, 26, rue Jacob, Paris J. A. Barrai, dir. du Journ. de V Agriculture, 66, rue de Rennes, Paris. E. Lecouleux, réd. en chef du Journal d'Agriculture pratique, rue Jacob, 26, Paris. Henri Vilmorin, 4, quai de la Mégisserie, Paris. Triana, naturaliste, rue de Rennes, 405, Paris. Ch. Durieu de Maisonneuvo, dir. du Jard. des plantes, Bordeaux. D'' D. Clos, président de la Société d'hort. de la H'«-Garonne, Toulouse. J. E. Plauchon, prof, à la faculté des sciences, Montpellier. Willernioz, secr.-gén. du congrès pomol. de France, à Lyon. Ed. André, réd. de Vllluslration horticole, à la Croix de Bléré (Indre-et-Loire). Cam. Bernardin, secr.-gén. de la Soc. d'hort. de Coulonimicrs, à Brie-(;onite-Robert (Seine-et-Marne). A. de la Devansaye, vice-présid. de la Soc. d'hort. de Maine-et- Loire, château du Fresne, par Noyant (Maine-et-Loire). Grande Bretagne. MM. D' J D. Hooker, dir. du Jard. roy. de Kew, près Londres. D' M. T. Masters, réd. en chef du Gardener's Chronicle, Wellington Str. Strand, London W. C. M. J. Berkeley, botaniste, Sibertoft Market, Harborough, London. Th. Moore, dir. du Jard. bot. de Chelsea, près Londres. André Murray, botaniste, 67, Bedford Garden, Kensington, W. London. D' R. Hogg, secr. de ia Soc. roy. d'hort. de Londres, 171, Flcet Street, London E. C. H. Veitch, horticulteur, Kings Road, Chelsea, London, S. W. Robert Warner, 8, Cressent, Cripplegate, London, E. C. Rivers, pépiniériste, à Sawbridgeworth. Robinson, réd. en chef de The Garden, 37, Southampton Str. London, W. C. D' David Moore, dir. du Jard. bot. de Glasnevin, près Dublin. Grèce. M. Th. G. Orphanides, prof, de bot., à Athènes. 24 DOCUMENTS PRELIMINAIRES. Italie . MM. J. Passcrini, dir. du Jard. bot. de Parme. Santo Garovaglio, dir, du Jard. bot. de Pavic. Grand -Duché de Luxembourg. M. J. B. J. Koltz, secr. de la Soc. bot. du Grand-Duché, à Luxembourg. Pays-Bas. MM. D' C. A. J. A. Oudemans, dir. du Jard. bot. d'Amsterdam. D' W. F. R. Suringar, dir. du Jard. bot. de Leyde. H. Witte, jard. en chef du Jard. bot. de Leyde. J. A. Willinck, Wzc, à Amsterdam. D' Mulder, rédact. du Landbouw-Couratit, à La Haye. Russie. S. E. de Greig, présid. de la Soc. imp. d'hort. de Russie, à St-Pétersbourg. MM. D' Ed. Regel, dir. du Jard. imp. de bot., à St-Pétersbourg. P. de Wolkenstein, secr.-gén. de la Soc. imp. d'hort. de Russie, à Sl-Pétersbourg. D'"Ed. Renard, vice-prés, de la Soc. imp. des natural., à Moscou. D' Fischer de Waldheim, à Varsovie. Suède. 31. D' N. J. Anderson, prof, à l'Académie des sciences de Stockholm. Suisse. M. Alph. De Candolle, à Genève. Egypte. MM. Gust. Delchcvalcric, direct, des parcs et jard. vice-roy. du Caire. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 25 États-Unis. M. Jos. Henry, secret, de l'Association vSniithsonicnnc, Washington (Columbia). Océanie. M. le B"" Ferd. von MuelJer, botaniste du Gouvern. à Melbourne (Victoria, Austr.). 26 DOCUMENTS PRÉLIMINAIUES. EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX. Comité-Directeur. Réunion du 7 janvier 1876. La séance est ouverte à 5 lieures, aux luireaiix du Ministère de l'In- térieur, à Bruxelles, sous la présidence de M. Ronnbcig. Sont en outre présents : MM. Kegeljan, Eni. de Damseaux, Em. Rodigas, Gillckf^ns, membres; Ed. Morren, secrétaire. M. L. Lubbers, secrétaire de la Société Royale de Flore assiste à la séance. Le procès-verbal de la réunion du ô décembre 1875 est lu et approuvé. Le secrétaire soumet au Comité les épreuves de l'invitation et du pro- gramme de botanique horticole. Après un échange d'observations et mûre délibération, ces documents sont approuvés. Le second objet à Tordre du jour est l'exposition de Philadelphie. Le Comité décide qu'une circulaire qui vient de lui parvenir de la part de la Commission générale sera disti'ibuée aux intéressés. La séance est levée à 4 heures. Le Secrétaire, Le Président, Ed. Mouren. a. Ronnbeug. Bureau. Réunion du 5 mars 1876. La Séance est ouverte au Ministère de l'Intérieur, à Bruxelles, à 5 heures. Sont présents : MM. de Cannart d'IIamale, président; J. Linden, vice-président, A. Ronnberg, commissaire du Gouvernement; F. Kegeljan, trésorier ; Ed. Morren, secrétaire. M. L. Lubbers, secrétaire de la Société Royale de Flore, assiste à la séance. M. Linden annonce (jue des communications relatives à la section horticole de l'exposition universelle de Philadelphie parviendront pro- chainement à la Fédération. DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 27 M. Morren communique la liste complète de toutes les personnes convoquées au Congrès de botanique horticole et les réponses qui lui sont parvenues. Il résulte de ces réponses que la réunion et le pro- gramme du Congrès ont rencontré une unanime sympathie, mais que le nombre des membres étrangers sera peu élevé, par suite de celte cir- constance que la date du Congrès coïncide malheureusement avec celle de l'ouverture du semestre d'été dans la plupart des universités : beau- coup de professeurs sont ainsi empêchés de pouvoir se rendre à la réunion. Le Bureau accueille la demande de M. Mascart d'être chargé de la sténographie des séances du Congrès. On s'entretient ensuite de la réception à faire aux membres du Congrès : la Société de Flore veut bien se charger en grande partie de ce soin. Le banquet général du Jury et du Congrès aura lieu probablement le lundi. La Société de Flore y invitera tous les membres du Jury, tandis que la Fédération invitera les membres étrangers du Congrès. Les mem- bres regnicoles seront admis à y souscrire. Les principales Sociétés de Bruxelles accueilleront les invités. Des réunions officielles et autres seront organisées; des excursions pourront être faites; des cartes seront remises aux membres du Congrès. Celui-ci tiendra ses séances au Palais du Musée et la Société de Flore fera à ce sujet les démarches nécessaires. Le Bureau estime que l'Assemblée générale ordinaire de la Fédération pouvant être cette année retardée par suite du Congrès, il y a lieu de s'occuper immédiatement de la situation financière. M. le Trésorier présente les comptes de recettes et de dépenses pour l'année 1875. Le budget de 1876 est discuté et voté. Ces documents seront transmis à M. le Ministre de l'intérieur. La séance est levée à 4 1/2 heures. Le Secrétaire, Le "président, Ed. Morren. F. de Cannart d'Hamale. Comité-Directeur. Séance du 30 awil 1876. La réunion est ouverte à 3 heures, au local ordinaire. Sont présents : MM. J. Linden, fï'. de président, A. Ronnberg, F. Kegel- jan, E. Rodigas, Gillekens, E. de Daniseaux, membres, et Ed. Morren, secrétaire. MM. Doucet et Lubbcrs, délégués de la Société de Flore, assistent à la 28 DOCUMENTS PRÉLININAIUES, séance. M. le Secrétaire communique la liste complète des adhésions qui lui sont parvenues et il donne lecture d'une lettre de M. Lubbers con- cernant les réunions projetées à l'occasion des prochaines floralies. Les membres du Congrès sont presque en tous points assimilés aux membres du Jury : il y aura un seul et même banquet fixé au 1"' mai. Le Comité s'entretient des mesures d'organisation concernant notam- ment les cartes et circulaires à envoyer, etc. Le Secrétaire annonce que M. le Ministre de l'Intérieur a approuvé les comptes et budgets. M. Em. de Damscaux demande le grand prix de la Fédération (500 fr.) pour être mis au concours^ sous les auspices des deux Sociétés d'horti- culture de Mons, lors de la grande exposition qui sera ouverte au mois de juin prochain, à l'occasion de la visite de S. M. le Roi. On fait observer que le grand prix annuel est déjà attribué à la Société de Flore, mais on décide à l'unanimité d'accorder aux Sociétés de Mons un grand prix imputable sur le budget de 1877. La séance est levée à 4 -1/2 heures. Le Secrétaire, Le Président, Ed. Morren. J. Linden. Assemblée générale du 1" mai 1876. La séance est ouverte à 9 l/S heures, dans la grande salle des Académies, à Bruxelles. Sont présents : MM. F. de Cannart d'Hamale, président, Linden, vice-président; Kegeijan, trésorier; De Mcester, E. Del Marmol, De Puydt, De Damscaux, De Moulin, Gillelcens, Kickx, Lison, Goossens, Olivier, Rodigas, Willems, délégués, et Ed. Morren, secrétaire. Le procès-verbal de l'assemblée du 21 mars 1875 est lu et approuvé. Correspondance imprimée : de la part du Ministre de l'Intérieur *. Introduction à la bibliographie de Belgique; Bulletin du Conseil supérieur d'agriculture, t. XXVII ; Carte géologique de l'Europe, par le capitaine Ilenncquin ; Annuaire statistique de Belgique, 1875; Revue de l'Horticulture Belge et étrangère, 1875. L'institution Smithsonienne, à Washington, remercie pour l'envoi du Bulletin de la Fédération. Il est donné lecture d'une dépêche par laquelle M. le Ministre de l'In- térieur (5 novembre 1875, Adm. de l'Agric. n" 51897) a communiqué les circulaires de la Commission organisatrice d'une Exposition interna- tionale d'horticulture qui sera ouverte à Amsterdam en 1877. DOCUMENTS PUÉLIMINAIUES. 29 Il est procédé aux élections pour le renouvellement du Comité-Directeur. L'assemblée renouvelle le mandat de MM. de Cannart d'Hamale, Olivier, de Puydt et Rodigas. Le grand prix pour 1870 a été attribué à la Société Royale de Flore à Bruxelles. La Société royale d'horticulture de Mons et la Société horticole du Hainaut réunies demandent un grand prix de 500 francs en faveur d'une exposition projetée à l'occasion des prochaines fêtes royales. L'Assemblée accueille cette demande sous la réserve que le prix sera imputé sur l'exercice de 4877. La Société royale d'agriculture et de botanique de Gand, par lettre du 49 avril 4 876, demande le grand prix de la Fédération pour sa 9'^ exposi- tion internationale qui doit avoir lieu en 1878. Le programme des questions mises au concours est maintenu comme précédemment. L'Assemblée s'occupe ensuite des mesures préparatoires pour le Congrès international de botanique qui doit s'ouvrir le même jour sous les auspices de la Fédération. La séance est levée à 44 heures. Le Secrétaire, Ed. Morren. F. de Cannart d'Hamale. Le Secrétaire, Le Président, Bureau. Réunion du 24 octobre 4876. La séance est ouverte à 5 heures, au Ministère de l'Intérieur à Bruxelles, sous la présidence de M. F. de Cannart d'Hamale, sénateur, et en présence de MM. J. Linden, vice-président, Ronnberg, délégué du gouvernement, F. Kegeljan, trésorier et Ed. Morren, secrétaire. Il est donné lecture d'une dépêche (5 octobre 4876, Adm. de l'Agric., n" 52134^) par laquelle M. le Ministre de l'Intérieur communique les documents qui viennent d'être adressés au Gouvernement par M. le Ministre des Pays-Bas à Bruxelles, relativement à l'exposition inter- nationale d'horticulture qui aura lieu à Amsterdam, dans le courant du mois d'avril prochain. « J'ai fait savoir, ajoute M. le Ministre, à M. le B°" Gericke que mon département prendrait toutes les dispositions nécessaires pour assurer une large participation des horticulteurs belges à cette exposition, et que j'avais chargé la Fédération des Sociétés d'hor- ticulture de servir d'intermédiaire entre les exposants belges et la ÔO DOCUMENTS PKÉLIMINAIRES . Commission néerlandaise. M. le Ministre invite la Fédération à bien vouloir, comme elle l'a fait précédemment, se charger de tout ce qui con- cerne l'organisation de la participation belge à l'exposition d'Amsterdam, » Cette mission est accueillie avec empressement. La réunion charge le secrétaire d'en informer Monsieur le Ministre, de se mettre en relation avec le Secrétaire de la Commission néerlandaise et de distribuer les programmes aux Sociétés fédérées et aux principaux horticulteurs et amateurs du pays, en outre de rédiger une note pour être insérée au Motiiteur La séance est levée à 4 heures. Le Secrétaire, Le Président Ed. 3I0RREN. F. DE Cannart d'Hamale. DOCUMENTS PUÉLIMI.NAIRES. 34 PROGRAMME DES QUESTIONS mises au concours par la Fédération des Sociétés d'Horticulture de Belgique. 4° Écrire rii'stoire de riiorticulture en Belgique; faire connaître les rapports qu'elle a eus avec l'étude et les progrès de la botanique ; la date des principales introductions dans notre pays ; les explorations faites par des Belges; la fondation et l'histoire des principaux établisse- ments d'horticulture; et terminer par un aperçu général de l'état actuel de l'horticulture dans le royaume. 2° La composition et l'analyse des sols arables, particulièrement des terres employées en jardinage, telles que terres de bruyère, boschgrond, terreau, humus, compost, etc. 3° On demande un travail sur la construction des serres, l'exposé des principes généraux de cette matière, comprenant toutes les indications sur l'exposition, la nature des matériaux, la forme générale, l'architec- ture, les systèmes de chauffage, etc., des différentes catégories de serres. 4° La culture maraîchère, la production des primeurs et celle des champignons sont susceptibles de s'étendre et de s'améliorer en Belgique, non-seulement en vue de la consommation intérieure du pays, mais encore en vue de l'exportation. On demande d'indiquer les moyens et les connaissances spéciales nécessaires pour arrivera ce double but. 5° La théorie des engrais et celle des assolements mérite une étude des plus approfondies; ces deux sciences, si nécessaires en agriculture, sont d'une utilité aussi incontestable en culture maraîchère. On demande d'indiquer les moyens de réparer les pertes du sol épuisé par des récoltes successives, en y suppléant par la combinaison des nouveaux principes de fécondité que la science met à la disposition du maraîcher et d'indicfuer en même temps un ordre de succession de légumes qui per- mette de faliguer le sol le moins possible et de pouvoir faire un grand nombre de récoltes sur le même terrain. 32 DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. 6° Écrire la monographie botanique et horticole d'un groupe naturel (genre ou famille) do [)lantes assez généralement cultivées en Belgique. Le choix du gioupe est laissé aux concurrents, à l'exclusion de ceux qui ont déjà été traités dans le Bulletin de la Fédération. 1° Donner un catalogue général des greffes et exposer les faits qui ont été constatés concernant l'influence réciproque du sujet et de la greffe. 8° Donner l'histoire naturelle et horticole des animaux nuisibles que l'on rencontre dans les serres, tels que les cloportes, fourmis, pucerons, acares, etc., et discuter les moyens proposés pour les détruire ou pour remédiera leurs ravages. D" Décrire les maladies auxquelles le Sapin est exposé en Belgique, spécialement celles qui sont provoquées par les insectes ou par des cryptogames, et faire connaître les meilleurs moyens pour les combattre. 10° On demande un manuel pratique de la culture forcée des plantes d'agrément, accompagné d'une dissertation sur l'état actuel de nos connaissances en physiologie végétale concernant les floraisons anticipées. 41° Écrire la monographie botanique et horticole des Fougères culti- vées en Belgique. i2" Écrire la monographie botanique et horticole des Conifères suscep- tibles de constituer en Belgique des essences forestières. 15° On demande un traité de l'emploi des engrais dans la culture des plantes d'agrément. 14° On demande une discussion théorique et pratique des meilleurs renseignements connus sur le chauffage des serres et subsidiairement sur leur aérage et leur ventilation. 15° Apprécier l'œuvre pomologique de Van Mons; donner un résumé de ses travaux et de ses opinions avec les indications bibliographiques nécessaires pour la connaissance exacte et complète des écrits et des fruits qu'il a produits. 16° On demande un traite des maladies du poiriej- en Belgique. 17° Exposer les phénomènes de la nutrition des plantes, spécialement chez les arbres dicotylédones qui se développent dans les conditiorjs ordinaires de notre climat. DOCUMENTS PRELIMINAIRES. 00 18" Exposer rinfluencc de la lumicre sur la vcgélalion, spccialenient dans ses rapports avec l'horticulture. — Influence de la latitude, de l'altitude, du verre et des couleurs. 19° Exposer la structure, Ja végétation et les fonctions des racines. 20" Traité de la transpiration des plantes. Rapports de la quantité d'eau évaporée avec les diverses circonstances de la végétation. 21° Exposer les rapports entre le sol et la végétation, spécialement en Belgique. 22" On demande un ouvrage élémentaire sur la culture et la taille des arbres fruitiers, à l'usage des écoles primaires. 34 DOCUMENTS PRÉLIMINAIRES. Dispositions réglementaires. Art. I. Des prix d'une valeur de 100 à 500 francs, consistant en médailles ou en une somme d'argent, sont affectés à chacune des questions du concours. Art, 2. Les réponses aux questions seront jugées par une commission de trois membres nommés par le comité-directeur de la Fédération. Art. 5. Xe sont admis pour le concours que les ouvrages et les dessins manuscrits. Art. 4. Les auteurs des réponses aux questions du concours ne mettent pas leurs noms à leurs ouvrages, mais seulement une devise, qu'ils répètent dans un billet cacheté renfermant leurs noms et leur adresse. Ceux qui se font connaître, de quelque manière que ce soit, ainsi que ceux dont les mémoires sont remis après le terme prescrit, sont exclus du concours; les réponses doivent être écrites lisiblement en français ou en flamand ; elles deviennent, par le fait de leur envoi, la propriété de la Fédération et restent déposées dans les archives; toutefois, les auteurs ont droit gratuitement à cent exemplaires de leur travail quand l'impres- sion en a été votée par l'assemblée générale. Les auteurs des mémoires couronnés conservent le droit de publier une édition particulière de leur ouvrage. Les mémoires en réponse aux questions doivent être adressés francs de port, avant le 1.5 octobre de chaque année, à M. Éd. Morren, secrétaire de la Fédération, à Liège. L'accusé de réception paraîtra au Moniteur belge. Le Présidetit, Le Secrétaire, F. de Cannart d'Hamale. Edouard Morren. DEUXIÈME PARTIE. ACTES DU GOUVERNEMENT. Ordre de Léopold. — Nomination. LÉOPOLD II, Roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut. Voulant, par un témoignage public de Notre bienveillance, récom- penser les services rendus à l'enseignement par M. Kickx (J.-J.), profes- seur ordinaire à la faculté des sciences de l'aniversité de Gand, directeur de l'école d'horticulture de la même ville; Sur la proposition de Notre Ministre de l'intérieur. Nous avons arrêté et arrêtons : Art. 1". M. KicKX (J.-J );, préqualifié, est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold. Il portera la décoration civile et prendra rang dans l'Ordre, en cette qualité, à dater de ce jour. Art. 2. Notre Ministre des affaires étrangères, ayant l'administration de l'Ordre de Léopold dans ses attributions, est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné à Laeken, le 3 janvier 1876. LÉOPOLD. Par le Roi : Le Ministre de l'intérieur, Delcour. ^(i ACTES DU r.OUVER.NEMENT. Travailleurs agricoles Décorations de l*^" classe. Par arrêté royal du 19 mai 1876, la décoration de i*"" classe est accordée aux personnes suivantes : Peeters, Auguste-André, 41 ans, marié, horticulteur à S' Gilles-lez- Bruxelles. — Peeters a obtenu la décoration de 2* classe en 186G; depuis ce temps, il a continué à prendre part à tous les concours et à toutes les expositions horticoles du pays et même de l'étranger, et il y a remporté dos distinctions. C'est un excellent et habile travailleur, dont la conduite a toujours été exemplaire. Arnould, Pierre-Joseph, 69 ans, marié, jardinier, à Ittre. — Arnould a obtenu en 1864 la décoration de 2^ classe; les progrès qu'il réalise dans la culture des légumes, la beauté des produits qu'il obtient lui ont fait une réputation parmi les jardiniers des environs. Sa conduite n'a cessé d'être bonne. Par arrêté royal du 2d septembre !876, la décoration de 1» classe est accordée aux personnes suivantes : PROVINCE DE BRADANT. BouRLARD, Philippe, 6o ans, marié, chef de culture au château de Boctcndael-sous-UccIe. — Par arrêté royal du 22 décembre 1867, Bour- lard a obtenu la décoration de 2« classe; depuis celte époque, ce travailleur infatigable n'a cessé de rendre à la Société Dodonée, dont il est membre-administrateur, de nombreux services; sa conduite est très- bonne. Maquet, Louis, 37 ans, veuf, maraîcher à Uccle. — Travailleur infatigable, il cherche constamment à améliorer son système de culture ; il a remporté beaucoup de récompenses dans les expositions; il excelle siiitout dans l;i eiiltiire des léguuKs et doit èiro considéré à juste titre ACTES DU GOUVERNEMENT. 57 comme un ouvrier capable, courageux et persévérant. Sa conduite et sa moralité sont exemplaires. Il est porteur de la décoration agricole de 2« classe, qui lui a été accordée par arrêté royal du 22 décembre 1867. WrRiNGEK, PiEiiRE-TiMOTHÉE-JosEPH, 37 ans, marié, jardinier àLcmbecq. — Depuis ISGH, époque à laquelle il a obtenu la décoration de 2* classe, Wiringer a, par ses travaux et ses études, acquis de nouveaux titres à une récompense. Il continue à obtenir des distinctions pour les produits qu'il envoie aux expositions. Sa conduite est excellente. PROVINCE DE FLANDRE ORIENTALE. De Bruvcker, Constant, 46 ans, marié, horticulteur, à Ledeberg. — Il est depuis 54 ans au service des mêmes maitres. Il a obtenu en 1863, la décoration de 2® classe ; depuis cette époque, il n'a cessé de donner de nouvelles preuves de capacité, d'intelligence et d'activité. Sa conduite est très-bonne. PROVINCE DE LIEGE. Bertin, Charles-Louis, 47 ans, marié, jardinier-cultivateur à Huy. — Berlin a obtenu la décoration de 2^ classe en 1862. Ancien élève de l'école d'horticulture de Vilvorde, il se distingue par ses connaissances pratiques dans la culture maraîchère et la taille des arbres. Il a remporté un grand nombre de prix dans diverses expositions de la province. Sa conduite est excellente. Décorations de %^ classe. Par arrêté royal du 19 mai 1876, la décoration de 2* classe est accordée aux personnes suivantes : Goossens, Charles, 30 ans, célibataire, secrétaire de la Société maraî- chère d'Ixelles. — C'est aux efforts et à l'intelligente initiative de M. Goossens que l'on doit, en grande partie, la constitution et la prospérité de cette utile Société; grâce à lui, elle s'occupe avec activité et succès de l'amélioration des procédés de culture. La conduite de Goossens est irréprochable. 38 4CTES DU GOUVERNEMENT. Sthadv, Piphue, 44 ans, célibataire, jardinier à Lovendeghem. — Strady excelle dans la culture des fruits et des légumes; ses produits ont été primés dans diiïérontes expositions. Au service du même maître depuis vingt-deux ans, il s'est toujours fait remarquer par sa bonne con- duite et sa moralité. Par arrêté royal du 2.'i septembre i876, la décoration de 2» classe est accordée aux personnes suivantes : PROVINCE DE BRABANT. De CoNrxcK, Constantin-Joseph, oO ans, marié, jardinier et pépiniériste à Londerzeol. — Depuis 28 ans, De Coninck est jardinier au château de Londerzeel, où ses connaissances en arboriculture sont fort appré- ciées. Bon père de ramillc, il sait, parles ressources que lui procure son travail, élever ses enfants et leur procurer l'instruction nécessaire. Sa conduite est irréprochable. De Doncker, Antoine, (52 ans, maraîcher, à Ixelles. — Vice-président et membre fondateur de la Société maraîchère d'Ixelles, De Doncker est un ancien cultivateur qui, par son travail, s'est créé une position indépen- dante. Laborieux, actif et intelligent, il rend à ses confrères de sérieux seiviees. Il a remporté de nombreux succès dans les concours auxquels il a pris part. Sa conduite est irréprochable. Elsier, Gni.LAUME, 36 ans, marié, jardinier à Uccle. — Elève diplômé de l'école d'horticulture de Vilvorde, Elsier s'est établi horticulteur après avoir servi chez différents maîtres qui n'ont eu qu'à se louer de ses con- naissances, de son zèle et de son activité. Sa conduite est exemplaire. LeclercQjLéopoed, 62 ans, marié, jardinier à Ohain. — Leclerq compte 40 ans de service au château d'Argenteuil ; il se fait remarquer par son habileté pour la culture forcée des légumes et des fruits. Sa conduite ne laisse rien à désirer. Moi.iNEAU, Jean-Pierre, 72 ans, veuf, jardinier à Limai. — Molineau est au service de la même famille depuis 4o ans. Son activité, son zèle et son aptitude lui ont toujours valu l'estime et la considération de ses maîtres, II excelle surtout lans la culture des plantes de serre chaude. Il apporte à cette culture les soins les plus inlelligeiils, et les serres qui lui sont confiées peuvent être comptées parmi les plus belles du pays. Sa conduite est très- bon ne. ACTES DU GOUVERNEMENT. 39 MooNS, Charles-Napoléon, 65 ans, jardinier à Erps-Querbs. — Depuis 1851, Moons est jardinier au château de Tcrbruggen ; les différents locataires qui ont habité cette propriété sont unanimes à rendre hommage à l'honnêteté, à la probité et à l'aptitude toute spéciale de Moons pour les travaux de jardinage. Sa conduite est exemplaire. Storv, Joseph-Louis, 52 ans, horticulteur à Laeken. — Les nombreuses récompenses obtenues par Story dans tous les concours où il a pris part> le font citer comme un travailleur habile et intelligent. Sa conduite est très-bonne. PROVINCE DE FLANDRE ORIENTALE. Alberdienst, Pierre, 45 ans, célibataire, arboriculteur à Gand. — Al- berdienst s'occupe d'arboriculture depuis 25 ans. Il a créé dans les Flan- dres un grand nombre de jardins fruitiers qui sont rangés parmi les plus beaux du pays. Aussi sa réputation est-elle fort répandue et beaucoup de ses collègues ont-ils recours à ses connaissances toutes spéciales pour la culture et la taille des arbres fruitiers. Sa conduite est bonne. Marchand, François, 55 ans, marié, jardinier à Gendbrugge. — Mar- chand est attaché depuis 26 ans à l'établissement Van Iloutte, à Gend- brugge. Il occupe actuellement l'emploi de chef multiplicateur et de semeur. C'est un ouvrier actif, intelligent et d'une conduite à l'abri de tout reproche. Wvcraert, Isidore-Jean, 40 ans, marié et Wyckaert, Gérard-Louis, 57 ans, célibataire, horticulteurs à Gand. — Les deux frères Wyckaert, après avoir fait leur apprentissage chez M. A. Verschaffelt, se sont associés et ont ouvert en 1870, un établissement horticole à Gand. Par leur intelligence, leur activité et leurs connaissances spéciales, ils sont parvenus en peu de temps à lutter avec avantage contre leurs concur- rents. Ils ont obtenu de nombreux succès aux expositions auxquelles ils ont pris part. On leur doit en grande partie l'importance actuelle du marché aux fleurs de Gand et chaque année, ils remportent les premiers prix aux concours entre les jardiniers marchands. Leur conduite est très-bonne. 40 ACTES DU GOUVERNEMENT. PROVINCE DE HAINAUT. DupRET, Emmanuel-Joseph, 73 ans, cclibalairc, jardinier à Tournay. — Attaché depuis 1829 au même établissement, cet excellent travailleur n'a cessé de montrer beaucoup d'aptitude et de zèle au travail. Par sa conduite exemplaire et sa probité, il s'est toujours fait estimer de ses maîtres. Deroubaix, HicuAUD-JosEPH, 6i2 ans, célibataire, jardinier à Froyenncs. — Attaché depuis 44 ans au service du même maître, Deroubaix s'est distingué par sa conduite et sa moralité irréprochables. Il possède des connaissances réelles dans la culture des arbres fruitiers. Hernould, Antoine-Joseph, 61 ans, marié, maître jardinier à Ghlin. — II se distingue par une aptitude remarquable pour la culture de potager, des serres et des orangers; il dirige avec habileté les différents travaux d'un parc important qui a été créé là où il n'existait, il y a 40 ans, qu'une bruyère inculte. Sa conduite est excellente. PROVINCE DE LIÈGE. GiLLOT, Jean-Joseph, 60 ans, marié, cultivateur à Marchin. — Il se distingue par sa culture qui est dirigée avec une rare intelligence. Ses produits ont été plusieurs fois primés dans les concours. Sa conduite est excellente. Lambotte, Jacques, 46 ans, marié, jardinier à 3Iarchin. — Il se dis- tingue également par sa culture qui est dirigée d'une manière intelli- gente. Il a obtenu de nombreuses récompenses dans les expositions horticoles. Sa conduite est très-bonne. Lambotte, Nocl, 72 ans, célibataire, cultivateur à Ben-Ahin. — Par sa persévérance, par ses soins incessants, il a été l'un des premiers de sa localité qui ait appliqué des méthodes rationnelles à l'horticulture et qui ait montré le parti avantageux que l'on peut tirer d'un jardin bien cultivé. Sa conduite est très-bonne. MoNJOiE, Michel, 66 ans, marié, jardinier à Marchin. — Il se distingue par des connaissances variées dans les différentes branches de sa profes- sion. Sa conduite est exemplaire. ACTES DU GOUVERNEMENT. 41 TniLLET, Alfred, 52 ans, marié, jardinier à Huy. — II se distingue par son habileté et une grande intelligence en horticulture ; il fait partie du conseil d'administration de la Société horticole de Huy, auquel il rend les plus grands services par son zèle, son dévouement et Tctendue de ses connaissances horticoles. Sa conduite est excellente. PROVINCE DE NAMUR. BouiLLOT, Cyprien-Constant, 52 ans, marié, horticulteur à Couvin. — Successivement chef de culture au camp de Beverloo, puis professeur de botanique à l'école normale de Couvin, il fut chargé, en 1866, de donner les conférences horticoles aux instituteurs de la province: il s'acquitta de sa tâche avec zèle et un rare dévouement. Il dirige une exploitation maraîchère et arboricole de premier rang. Sa conduite est exemplaire. Damoiseau, Augustin, 74 ans, veuf, jardinier et régisseur à Conjoux. — Depuis l'âge de 15 ans, il est au service de la même famille; pendant sa longue carrière, il s'est toujours distingué par son habileté dans tous les travaux qui lui étaient confiés, par son intelligence hors ligne et par une conduite irréprochable. Lelièvre, Jean-Baptiste, 61 ans, marié, jardinier à Gesves. — Après avoir commencé sa carrière comme ouvrier jardinier en 1835, il a obtenu de nombreuses distinctions dans diverses expositions. Il est réputé comme un excellent travailleur et se distingue par le zèle intelligent qu'il met à remplir ses devoirs. Sa conduite est excellente. 42 ACTES DU GOUVERNEMENT, Conférences agricoles et horticoles. Les conférences instituées en vertu de la loi du 18 juillet 1860 conti- nuent à être très-suivies et elles prennent chaque année un nouveau développement. On y traite toutes les matières relatives à l'agriculture, l'horticulture, l'arhoriculture fruitière et forestière, la botanique, la zootechnie, la maréchalcrie, etc. En 1873, les conférences publiques et gratuites instituées avec le concours du Gouvernement sous le patronage des Sociétés agricoles et horticoles ou des administrations communales, ont eu lieu dans 180 localités différentes; elles ont été au nombre de 10G9 données tant en langue française qu'en langue flamande et elles ont été suivies par i8,665 auditeurs. Résultats des examens. Voici le résultat des examens des personnes qui, après avoir suivi en 1873 les cours publics régulièrement établis pour l'arboriculture fruitière ont désiré faire constater leurs connaissances et obtenir un certificat de capacité. 37 personnes qui ont suivi les conférences régulières sur la culture et la taille des arbres fruitiers se sont présentées en 1873 devant le jury instituée cet effet à Vilvorde, à Gand et à Namur; 47 d'entre elles ont obtenu le certificat de capacité, dont 4 de première classe. Les personnes diplômées avaient régulièrement suivi les cours institués, savoir : 6 à Louvain, 3 à Vilvorde et à Tirlemont, 4 à Gand, 5 à Namur et Thuin, 2 à Malines, 1 à Ruyselede, 1 à Borgerhout, 1 à Braine-le- Comte, 1 à Chàtelet, 1 à Jemappes et 1 à JXivelles, Lubbeke, Binch e Morlanwelz, Walcourt, Sencffe, Lens, Liège et Tongres. Depuis l'institution des examens dont il s'agit, 793 certificats de capacité ont été délivrés à des jardiniers, des instituteurs et des amateurs. ACTES DU GOUVERNEMENT. 45 Conférences nouvelles instituées en 1876. Par arrêté ministériel en date du 21 février 1876, des conférences publiques sur l'arboriculture fruitière sont instituées à Florée. Le sieur Servais, instituteur communal, est chargé de donner ces conférences, dont les époques seront fixées annuellement par le conseil communal, Par arrêté ministériel du 23 février 4876, des conférences publiques sur l'arboriculture fruitière et la culture maraîchère sont instituées à ChapclIe-lcz-Herlaimont. Le sieur Laurent, horticulteur à Mons, est chargé de donner ces conférences, dont les époques seront fixées annuellement par l'admi- nistration communale de Chapelle-lez-Herlaimont. Par arrêté ministériel du 21 avril 1876, des conférences publiques sur l'arboriculture fruitière sont instituées à Ormeignies. Le sieur Lemaire, instituteur communal diplômé, est chargé de donner ces conférences, dont les époques seront fixées annuellement par le conseil communal. Par arrêté ministériel du 29 mai 1876, des conférences publiques sur l'arboriculture fruitière sont instituées à Enghien. Le sieur Seghers, élève diplômé de l'école d'horticulture de Vilvorde, est chargé de donner ces conférences dont les époques seront fixées annuellement par le conseil communal. Par arrêté ministériel du 27 juillet 1876, des conféremees publiques sur l'arboriculture fruitière et la culture maraîchère sont instituées à Lessines. Le conseil communal fixera annuellement les époques auxquelles les conférences auront lieu. Par arrêté ministériel du 5 octobre 1876, des conférences publiques sur l'arboriculture fruitière sont instituées, à partir de Tannée 1877, dans les communes de Hoelbeek et de Waltwilder, province de Limbourg. Le sieur Swinnen, instituteur communal à Waltwilder, est chargé de donner ces conférences, dont les époques et la localité où elles auront lieu seront fixées annuellement, de commun accord, par les admi- nistrations communales ci-dessus mentionnées. 44 ACTES DU GOUVEUNEMENT. Par arrêté ministériel du 25 novembre 1870, des eonférences publiques sur l'arboriculture fruitière sont instituées à Sottcgem. Le sieur Van Lierdc (Orner), élève diplômé de l'école d'borticulturc de Gand, est chargé de donner ces conférences, dont les époques seront fixées annuellement par le conseil communal. Par arrête ministéi'iel du lî) décembre 1870, des conférences publiques sur l'arboriculture fruitière sont instituées à iNatoyc. Le sieur Dcpierrcux, jardinier diplômé de l'école d'borticulturc de Vilvorde, est chargé de donner ces conférences, dont les époques seront fixées annuellement par le conseil communal. ACTES DU r.OUVERNEMENT. 45 Organisation d'un nouveau mode de recrutement des agents des eaux et forêts. LÉOPOLD II, Roi des Belges, A tous présents, et à venir Salut. Vu l'article 4 du Code forestier; Revu l'arrêté royal du 1" juin 1864 ; Considérant que la suppression de l'école forestière de Bouillon rend nécessaire l'organisation d'un nouveau mode de recrutement des agents des eaux et forêts; Sur la proposition de Notre Ministre des finances, Nous avons arrêté et arrêtons : Art. 1". Les emplois d'agents des eaux et forêts sont conférés aux élèves porteurs du diplôme d'ingénieur agricole et qui ont suivi avec fruit, pendant une année, aux écoles de Nancy (France) ou de Tharand (Saxe), les cours d'économie forestière, de législation et d'histoire naturelle appliquée, ainsi que les exercices pratiques. Art. 2. Notre Ministre des finances désigne les ingénieurs agricoles appelés à fréquenter une école forestière. Ils sont qualifiés d'aspirants-forestiers. Aucun candidat n'est admis après l'âge de 2d ans. Art. 5. Toute demande devra être adressée à Notre Ministre des finances, avant le 20 août. Elle sera accompagnée du diplôme d'in- génieur agricole, de l'acte de naissance, de l'acte de naturalisation, le cas échéant, et d'un certificat constatant qu'il a été satisfait aux lois sur la milice et la garde civique. Art. 4. Il est alloué à l'aspirant une bourse de 1,300 francs pour subvenir aux frais d'étude à l'étranger. Art. 0. Après l'expiration de l'année passée dans l'une ou l'autre école et sur la production d'un certificat d'assiduité délivré par la direction, l'aspirant est nommé garde général adjoint. 46 ACTES DU GOUVKRNEMENT. Il sera attache, pendant un an au moins, au service d'un agent fores- tier, sauf à remplir les missions qui lui seront confiées. Art. 6. Le traitement affecté à l'emploi de garde général adjoint est de djSOO francs, pour les trois premières années, après lesquelles il sera porté à 1,800 francs, jusqu'à la nomination au grade de garde général effectif. Art. 7. L'aspirant s'engage, par déclaration légalisée, à remplir, pen- dant cinq ans au moins, les fonctions de garde général effectif, à partir de la date à laquelle il y aura été appelé. S'il est mineur, l'engagement est pris, concurremment avec lui, par son administrateur légal ou son tuteur. Il le renouvelle à sa majorité. Art. 8. Le boursier qui ne remplira pas l'engagement précité restituera à l'Etat le montant des sommes qui lui auront été payées à titre de bourse d'étude. Art. y. Disposition transitoire. — Sont maintenus, comme candidats à l'emploi de garde général, les aspirants et préposés forestiers qui ont répondu aux conditions du programme du dernier concours pour l'obten- tion du grade précité. Notre Ministre des finances est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné à Laeken, le 16 octobre 1876. LEOPOLD. Par le Roi : Le Ministre des finances, J . Malou . ACTES DU GOUVERNEMENT. 47 JARDIN BOTANIQUE DE L'ÉTAT. RÈGLEMENT ORGANIQUE LÉOPOLD II, Roi des Belges, A tous présents et à venir Salut. Sur la proposition de Notre Ministre de l'Intérieur, Vu la loi du 7 juin 1870; Revu l'arrêté du 5 septembre 1871 ; Nous avons arrêté et arrêtons : Art. i". Le Jardin Botanique de l'État, établi à Bruxelles, comprend des collections de plantes vivantes, de plantes sèches, de végétaux fossiles et de toute espèce d'objets pouvant servir à l'étude de la bota- nique et de l'horticulture. Sont réunis dans cet établissement les herbiers et autres collections sèches qui sont en la possession de l'Etat et qui ne sont pas utilisés dans l'intérêt d'un service public. Art. 2. Un conseil nommé par Nous est chargé d'exercer une surveil- lance sur l'établissement et d'en contrôler l'administration. Ce conseil, composé de cinq membres, est renouvelé tous les deux ans, par tiers, d'après un tirage au sort. Les membres sortants peuvent être maintenus dans leurs fonctions. Art. 5. Le conseil propose au Ministre toutes les mesures qu'il croit propres à améliorer le régime de l'établissement et à en accroître la prospérité; il donne son avis sur le budget et les comptes; il visite les locaux, examine les registres, inspecte le matériel et les collections. Art. 4. Il rend compte, chaque année, au Ministre de l'intérieur du résultat de sa mission. Art. 5. Le président et le secrétaire du conseil sont nommés par Nous. 48 ACTES DC GOUVERNEMENT. Le conseil élit son vice-président. Le président, le vice-président et le secrétaire constituent le bureau. Le secrétaire veille à l'exécution des décisions du conseil; il rédige les procès-verbaux des réunions et signe, avec le pi'ésident, toutes les pièces de correspondance; il a la garde des archives du conseil. Art. 6. Le personnel de l'établissement comprend : Un directeur ; Des'conservateurs ; Un chef de culture ; Un agent comptable; Des préparateurs; Unconcierge ; Des surveillants; Les jardiniers et ouvriers nécessaires aux travaux de l'établissement. Un ou plusieurs aides-naturalistes peuvent être attachés au jardin. Art. 7. Le directeur, les conservateurs, le chef de culture, les aides- naturalistes et l'agent comptable sont nommés par Nous. Les préparateurs, le concierge et les surveillants sont nommés par le Ministre de l'intérieur qui fixe leur traitement. Le directeur nomme et révoque le personnel inférieur et en détermine le salaire. Art. 8. Aucune personne attachée à quelque titre que ce soit à l'éta- blissement ne peut être intéressée ni directement, ni indirectement dans le commerce des plantes. Art. 9. Le directeur est chargé de la direction et de l'administration de l'établissement, conformément aux arrêtés et règlements qui y sont relatifs. Il surveille toutes les parties du service, autorise les ventes, les échanges et les dépenses dans les limites du budget et contrôle la comptabilité. Tout le personnel de l'établissement lui est subordonné. Art. 40. Les conservateurs sont chargés spécialement de la détermi- nation scientifique des plantes, de la conservation des collections et des herbiers, ainsi que de la formation et de la tenue des inventaires et des catalogues. Ils veillent à ce que la partie du jardin affectée spécialement à l'école de botanique renferme toujours les plantes indispensables à l'étude. Ils rédigent le catalogue annuel des graines. Art. 11. Le chef de culture est chargé des ventes et des travaux des serres, ainsi que des autres travaux horticoles qui ne sont pas réservés aux conservateurs et aux aides-naturalistes en vertu des articles 40 et i2. Les jardiniers chefs de service et les ouvriers jardiniers affectés à ces services lui sont subordonnés. Art. 12. Les aides-n;ituralisles sont chargés sous la direction des con- ACTES UU r.OUVEKNEME.NT. 49 serv.iteiirs de l'ontretien de l'école de bol;ini(iiie, des collections sèches, des herbiers et de tous les travaux y relatifs. Art. iô. A l'expiration do chaque trimestre, les conservateurs remet- tent au directeur un rapport sur les travaux accomplis pendant celte période. Art. 14. L'agent comptable fait, sous les ordres du directeur, les recettes, paye les dépenses et reçoit le pi-oduit des ventes. Il tient la complabilité d'argent et celle des matières; il demeure dépositaire des fonds en caisse et fournit un cautionnement de 1,000 fr. pour garantie de sa gestion. Art. la. Tout ce qui concerne la comptabilité fait l'objet d'un règle- ment spécial, auquel le comptable est tenu de se conformer. Art. If). Le comptable est placé sous la double surveillance du Ministre de l'intérieur et du Ministre des finances : il est soumis aux obligations imposées par la loi et les règlements aux comptables des deniers publics. Art. 17. Le comptable a la garde des archives et des magasins; il remplit, en outre, les fonctions que le conseil juge convenable de lui confier. Art. 18. Les préparateurs sont chargés, sous la direction du conser- vateur et sous la surveillance des aides-naturalistes, des soins matériels qu'exigent l'entretien, la conservation et la préparation des collections sèches et des herbiers. Art. 19. Il est dressé, par les conservateurs, des catalogues des objets qui font partie des collections. Les objets nouvellement acquis y sont inscrits avec l'indication de la date d'entrée, du nom du donateur ou du fournisseur, ainsi que du prix d'achat. L'on y fait également mention^des objets sortis par suite d'échange, de vente ou de toute autre cause. Chaque plante ou autre objet de collection porle une étiquette. Art. 20. Chaque année, dans le courant du mois de janvier, il est procédé au récolement des objets de collections et de la bibliothèque. Le directeur remet au conseil un rapport sur le résultat de cette opération. Art. 21. Il est tenu par l'agent comptable un registre spécial des objets de collection entrés, échangés, vendus ou sortis ; tous les huit jours, il est donné communication de ce registre au directeur. Art. 22. Le directeur soumet au conseil la liste des objets qu'il y a lieu d'acheter, de vendre ou d'échanger. Le conseil décide lorsque la valeur de ces objets ne dépasse pas la somme de 1,000 francs. En cas d'urgence le directeur peut traiter directement un achat ou un échange, sauf à en donner avis au Conseil lors de sa première réunion. Si la valeur des objets à vendre ou à échanger dépasse la somme de 1,000 francs, l'approbation est demandée au Ministre de l'intérieur. 4 OO ACTES Di; GOUVEUMiME.NT. Art. 23. Il est tenu un cal.iloguc de la bibliotlièqiic. Le direrleiir arlièlo, dans la limite du crédit alloué an biidi^aH spécial, les livres jiii;;és utiles à l'établissement. Les ouvrages nouvellement reçus sont estampillés et inscrits au catalogue. Art. 24. Il est tenu par l'agcMit comptable un registre pour l'inventaire du mobilier qui se trouve dans l'établissement. A la suite de cet inven- taire sont inscrites les nouvelles acquisitions. A la fin de cha<|ue année, il est procédé au récolement du mobilier de la manièi'c prescrite par l'article 47 de la loi du 1o mai 1866, sur la comptabilité de TÉtat. Art. 2o. Des conlércnces sur la botanique et l'horticulture j)euvent être instituées an Jardin botanique de l'État. Art. 26. Il n'est pas dérogé à l'arrêté du i*"^ mai 1875, en ce qui con- ceine la direction scientifique. Art. 27. Xotre Ministre de l'intérieur est charge de l'exécution du présent arrêté. Donné à Bruxelles, le 11 juin 1876. LÉOPOLD. Par le Roi Le Ministre de l'intérieur, Delcolr. RÈGLEMENT D'ORDRE. Le Ministre de l'Intérieur, Vu l'arrêté royal du 11 juin 1876. Arrête : Art. ^«^ Le conseil de surveillance du Jardin Botanique se réunit au moins une fois par mois. Le président peut le convoquer extraordinairement lorsque les besoins du service l'exigent. Art. 2. Les résolutions du conseil sont prises à la majoi-ité absolue des voix; elles sont signées par le président et le secrétaire. En cas de par- tage, la voix du président est prépondérante. Art. 3. Le conseil ne peut délibérer si trois membres ne sont présents. Le président et le vice-président sont remplacés, en cas d'absence, par le membre le plus âgé. En cas d'absence du secrétaire, le plus jeune des membres présents en remplit les fonctions. ACTES DU r.OUVEKNEMENT. 51 Art. 4. Le directeur et les employés sont tenus de se rendre dans le sein du conseil lorsqu'ils y sont appelés. Art. 0. Le conseil peut prendre telle mesure d'ordre intérieur qu'il juge convenable, pourvu qu'elle ne soit pas en opposition avec le règle- ment organique de l'établissement ou avec le présent l'èglement. Art. 6. Le directeur est cbargé de la correspondance relative au service. Les minutes de cette correspondance sont conservées. Art. 7. Le directeur ne peut s'absenter plus de trois jours sans l'auto- risation du Ministre de l'intérieur qui désigne son remplaçant. Art. 8. Aucun employé ne peut s'absenter, même pour un jour, sans l'autorisation du directeur. Si l'absence doit durer plus de huit jours, l'autorisation est demandée au Ministre de l'intérieur. Art. 0. Les heures de travail de tout le personnel de l'établissement sont déterminées par le conseil. Art. 10. Le chef de culture inscrit sur un carnet les objets de consom- nuUion et autres dont il a besoin pour son service, ainsi que les plantes vendues. Après l'approbation par le directeur, les payements et les recettes se font par l'agent comptable. Art. H. Il y a, parmi les jardiniers, des chefs de service. Ils sont désignés par le directeur, le chef de culture entendu. Chacun d'eux dirige la partie du service qui lui est confiée d'après les instructions qu'il reçoit du conservateur ou du chef de culture, suivant la nature des travaux. Art. 12. Les ouvriers ne peuvent être distraits d'un travail commandé, sans que le chef de service en soit prévenu. Art. 15. Le nombre des ouvriers jardiniers est déterminé, suivant les circonstances et les besoins du service, par le directeur, le chef de culture entendu. Art. 14. Il est tenu par l'agent comptable un registre indiquant le nom, le domicile de chaque ouvrier jardinier, l'époque à laquelle il est entré ou sorti, le genre de travail auquel il a été employé ainsi que le montant de son salaire. Art. 15. Les ouvriers jardiniers sont tenus, lorsqu'ils en sont requis, de venir les dimanches et les jours fériés, soigner les plantes aux heures qui leur sont indiquées. Art. IG. Dans le cas où les ouvriers sont appelés à exécuter un travail supplémentaire en dehors du temps fixé par la journée ordinaire ou pen- dant la nuit, ils reçoivent, de ce chef, une rémunération proportionnée à la durée de ce travail. Art. 17. Les difficultés qui peuvent survenii- entre les ouvriers et les chefs de service sont soumises au chef de culture et, en cas de besoin, au directeur. Art. 18. Les surveillants veillent à ce qu'il ne soit causé aucun dom- ;J2 ACTIiS m- (iOUVKR.NEMENT. mage aux plantes, aux olijcls de l'ollcction et au mobilier de iVlablisse- menl. Ils assurent rexéeulion des dispositions réglementaires relatives au serviee public. Ils circulent, à cet cU'et, dans toutes les parties du jardin. L'un des surveillants, désigné par le directeur, a la garde de la porte du jardin vers la rue des Plantes. Il ne peut laisser sortir aucun objet sans autori- sation. Art. 19. Le concierge exécule les ordres que lui donne pour son ser- vice le directeur ou le conseil. II a la garde de l'établissement; il rem- place les surveillants en cas de besoin. Il annonce, par la cloebe, les beures d'ouverture et de clôture du jardin. II veille à ce qu'aucun objet ne sorte de rétablissement sans autori- sation. .4rt. 20. Les collections de l'établissement se divisent en cinq sections : i° Plantes vivantes de pleine terre; 2° Plantes vivantes de serre ; 5° Herbiers; 4° Végétaux fossiles; 3° Carpologie, matière médicale et industrielle, préparations anato- miques. Art. 21. Pour chacune de ces sections, il est dressé un inventaire spé- cial, tant alphabétique que méthodique. Art. 22. Les doubles des objets de collection peuvent servir à faire des échanges. .Art. 23. Les pièces détériorées sont retirées des collections; elles peuvent être détruites si le directeur y consent; dans ce cas, il en est fait mention, à l'inventaire. Art. 24. Les collections des sections 2, 5, 4 et 5 sont accessibles au publie aux époques et aux conditions qui sont déterminées par le conseil. .\it. 2"). Pei'sonne ne peut être admis à visiter les collections en dehors des heures fixées sans l'autorisation du directeur ou des conservateurs. .\rt. 2(). Si les besoins du service l'exigent, le directeur peut interdire l'accès des collections au public. Art. 27. Les herbiers ne peuvent être consultés qu'avec l'autorisation du directeur et sous la surveillance du conservateur ou de toute autre personne désignée à cet effet. Art. 28. Toute personne désirant consulter les herbiers ou les collec- tions du jardin devra apposer sa signature sur un registre à ce destiné. Art. 29. Il est sévèrement défendu de décoller des plantes de Pherbier ou de détacher des fragments de n'importe (|uel objet d<'S eollections. L'infraction au présent article entraînerait l'interdiction perpétuelle de l'accès aux collections pour celui qui s'en rendrait coupable, sans préju- dice de tous dommages-intérêts. Art. 50. Le conseil arrête les dispositions qu'il y a lieu de prendre pour ACTES DV GOUVEKNEME.\T. 53 les prêts d'objets de collection qui peuvent être demandés dans un but scientifique. Art. 31. Aucun objet ne peut être extrait des armoires ni déplacé sans l'autorisation du directeur ou du conservateur. Art. 32. Tous les objets offerts au jardin portent le nom du donateur: en outre les noms des principaux donateurs sont inscrits sur un tableau exposé dans la salle. Art. 33. Tous les livres doivent porter sur le titre le timbre du jardin, ils portent aussi au dos de la reliure : « Jardin botanique de l'Etat. » Art. 34. Des bons de sortie et de prêt à l'extérieur délivrés contre reçu sont exigibles pour les ouvrages de la bibliothèque. Le prêt doit êti-e autorisé par le directeur et ne peut dépasser quinze jours. Aucun ouvrage contenant des planches ne peut être prêté en dehors de l'établissement. Art. 35. Chaque année, au mois de janvier, il est procédé à la révision et au récolcment de la bibliothèque. Tous les livres [trêtés doivent être rentrés au 51 décembre. Art. 36. L'école de botanique, l'arboretum et la pleineterre sontplacés sous la direction et la surveillance d'un des conservateurs désigné par le conseil. Art. 37. L'école est publique et accessible pour toutes les personnes qui veulent se li\rer à l'étude, elle ne peut être considérée comme un lieu de promenade où le public ordinaire est admis. Art. 38. Les personnes qui veulent se livi-er à l'étude de la botanique peuvent être admises dans les parties du jardin réservées à cet effet, depuis huit heures du matin jusqu'à six heures du soir et, les dimanches ou les jours fériés, jusqu'à midi. Elles doivent, au préalable, se munir d'une carte qui leur est délivrée par le directeur et l'un des conservateurs. Art. 39. Il leur est interdit d'enlever des plantes, dr couper des feuilles, des rameaux ou des fleurs, sans une autorisation du directeur ou du conservateur. La carte sera retirée aux personnes qui contreviendraient aux disposi- tions qui précédent. Art. 40. Le jardin est ouvert au public, tous les jours jusqu'à la nuit tombante, du i" octobre au 31 mars, depuis huit heures du matin et du 1" avril jusqu'au 30 septembre, depuis sept heui-os du matin. Le jardin reste fermé en cas de mauvais temps. Art. 41. Les serres ne sont ouvertes que de dix heures à midi et de deux à quatre heures de relevée. Les personnes qui désirent les visiter doivent en demander l'autorisa- tion au directeur ou à son délégué et inscrire leur nom sur un registre à ce destiné. 5i ACTES DU GOUVERNEMENT. Elles seront accompagnées d'un employé du jardin. Art. 42. Les employés de l'établissement ne peuvent recevoir aucun.e rétribution des \isiteiirs. Art. 43. Il est formellement défendu, sous peine (Pexpulsion et d'amende, de franchir les clôtures des parties du jardin dont l'accès est nterdit au public, de circuler dans le jardin avec des paquets ou des objets volumineux, d'y introduire des chiens ou d'autres animaux, d'ar- racher ou de couper des plantes ou des fleurs, de causer des dégrada- lions aux serres, aux arbres ou aux objets mobiliers et d'ornement et, enfin, d'y lancer des pierres ou de s'y livrer à aucun jeu. Les enfants âgés de moins de 12 ans doivent être accompagnés d'une personne plus âgée. Art. 44. FI est sévèrement défendu de prendre des oiseaux dans le jardin. Art. 4o. Les personnes qui se trouvent en état d'ivresse sont exclues du jardin. Art. 46. Le public doit sortir du jardin lorsque la cloche de retraite annonce l'heure de la fermeture. Art. 47. Un registre destiné à recevoir les plaintes ou les observations des visiteurs est déposé chez le concierge. Bruxelles, le 15 juin 187G. Le Ministre de l'intérieur, Delcour. TROISIÈME PARTIE. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS ET DES ÉCOLES DE L-'ÉTAT. isre Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. FONDATION : 10 OCTOBRE 1808. Président. Vice- Président . Secrétaire. Secréfaire-ndjoint . Trésorier. Administrateurs : Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. MM. Comte Ch. de Kerchove de Denterghem, bourgmestre de la ville de Gand. Ambroise Verschaffelt, Coupure. Ch. Leirens, boulevard Frère-Orban, 29. Edmond Claus, rue Digue de Brabant, 20. NoRB. d'Huyvetter, rue Haut-Port, 18. Ch. de Bcck. Ch. de Loose. Jean-Bap'. de Saeguir. B" F. Heyndertckx. Camille va>den Bossche. Auguste Van Geert. Jean Verschaffelt. 1900 membres résidents. 65 membres non résidents. "21 membres honoraires et correspondants. Le Casino, à la Coupure. JIM. le comte de Kerchove, président de la Société. Ch. Leirens, secrétaire de la Société. 36 HAPPOUTS DES SOCIETES, ETÇ, R-apport. La Société royale d'agriculture et de botaniciuc de Gand a ouvert du 12 au 13 mars, la série des floralies printnuièrcs (139" exposition). II avait été établi 106 concours pour lesquels avaient été offertes : 6 médailles d'or, 46 en vermeil cl 207 en argent. Il a été répondu à 43 concours. L'exposition ne présentait rien de médiocre : si parmi les nouveautés, nous ne trouvons à sij^Mialcr ([u'un Echinocactus Leopoldi, à faciès tout à fait distingué et remarquable par ses longs filaments roses et faisant honneur à M. L. De Smet, et deux jolis Camellia, Souvenir de Gentbrugge el Baronne Jeanne de St.-Genois, exposés par M. L. Van Houtte, en revanche toutes les collections présentaient des choix heureux et des exemplaires bien soignés. l,a palme revient d(î droit aux superbes .Azalées fleuries de M le Comte de KerehoNc de Oentergh.'m , président dtî la Société, remportant les premiers prix de douze autres concours. Mentionnons aussi les 10 Cycadécs, les belles Aroïdées, les 12 Palmiers d'élite et le splendide Adiantuni Farleijense exposé:; par M. de Ghellinck de Walle. Signalons les Fougères arborescentes de 31. A. Van Geert, ses 12 Palmiers nouveaux, ses gracieux Conifères et son riche Cattleya citrina. Les Rosiers de M. J. De Knecf, de Gentbrugge, captivaient l'attention générale, le groupe d'Amaryllis de M. C. Vanden Bossche attirait tous les regards et renfermait de vraies perles; les Rhododendrons de M. de Coninck étaient beaux. N'oublions pas les plantes ornementales de MM. Ad. D'Ilaene, J. Versehaffelt et J. R. De Saegher. Signalons aussi les vases et corbeilles en ciment combiné exposés par M. J. Cruls, de Gand. Arrêtons-nous aussi auprès des magnifiques Orchidées de M. Linden et des beaux Phormium de M. J. Hye. L'n com|»t(' rendu détaillé de cette exposition a été donné dans la Revue de ihorluuhure bvUje, 1876, p. 1)3. KAPPORTS DES SOCIETES, ETC. ÎJ7 Société provinciale d'agriculture et de botanique de Bruges. FONDATION 1361. — 1808. - 1860. JIM. Président. Vh'.e-Pi'ésidont. Secrétaire. Sécréta ire- a djoin t . Trésorier. Commissaires. Nombre des mcmbi'es. Local de la Société. Délégués. Cam. Kkrvvn-van ZuytEN, à St. -Michel lez-Bruges. Alp. CnppiETERS 'T Wallant-Ablay. Louis Thooris, rue Neuve de Gaiid, 31. Alph. Dumon-de Mekten de Horne. Lkop. Wili.aert, marché aux fils, 8. l. van ockhrhout-van i)k woestyne. Ernest t'Schakkert. Arthur Pecsteen-Peers. Ern. Coppieters. Otto de Nieulant. Baron HsRwypc. 110. MM. TiiooRis, secrétaire de la Société et Alph. Dumon-de Menten de Horne. I?,apport- La Société a ouvert le 9 avril son exposition annuelle au local des Halles. Les apports étaient peut-être moins nombreux que l'année pré- cédente, mais la plupart étaient très-méritants, plusieurs même liautement remarquables et le tout avait été disposé avec un goiit exquis. a8 lUPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Société royale de Flore à Bruxelles. FONDATION : IGfiO. — 1822. MM. Président. Le comte de ninAicoi'RT, sénateur, rue de Loxum, 11. Vice-Président. .1. Lixden, rue Vaulier, à Ixelles. Trésorier. Edm. Morren, Château de Diclegem, à Jette. Économe. h. Van Hoobrouck, rue de la Loi, 96. Secrétaire. L. Li'brers, rue dn Berger, 26-28, à Ixellos. Secrètaire-adj. II. Dolcet, conseilli-i' communal, rue de la Loi, 152. Administrateurs. Ed. De F1ai;ssy, rue Royale, 28. Baron de Vinck d'Orp, rue du Commerce, 81. E. Drucmax, rue de la Concorde, à Ixeiles. Cn.-J. IIerry, à Laeken. L. Maskens, Boulevard de Waterloo, 23. Jules Morren, propriétaire, à Jette. A. Ro.NXBERfi, directeur général au Ministère de l'Intérieur, chaussée d'Ixelles, 123. Vandex Evxde, notaire, à Bruxelles. A. Van Volxem, rue de Marnix. P. Vervoort, avocat, rue Saint-Pierre. Arthur Warocqué, membre de la Chambre des représentants, rue des Arts, 24. Nombre des membres, ili membres honoraires. 17 membres protecteurs. ilO-i membres effectifs. Délégués. MM. Lixden, vice-président de la Société. Lubbers, secrétaire de la Société. JRapport. Messieurs, En vous présentant le compte-rendu de nos travaux et de la situation de la Société, nous sommes heureux d'avoir à constater la prospérité ci'oissante de notre institution. Sous le rapport matériel comme sous celui de l'impulsion ([ue nous avons donnée au progrès et au développe- ment de l'art horticole, l'année qui vient de finir fera époque dans nos annales. Les prévisions que nous avions émises dans notre précédent RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 59 rapport, se sont réalisées au delà de nos espérances et nos efforts ont été couronnés du succès le plus complet. Le nombre des membres s'est considérablement accru et nous comptons actuellement dans nos rangs la plupart de ceux qui, non seulement dans l'agglomération bruxelloise, mais aussi sur tous les points du pays, s'intéressent à la culture des fleurs. Notre situation financière est des plus prospères et le compte que vous soumettra notre trésorier témoigne que, malgré les sacrifices que nous nous sommes imposés, nous pouvons envisager l'avenir avec la plus entière sécurité. La Société royale de Flore a ouvert à Bruxelles, en 1876, une expo- sition internationale des produits de l'horticulture, et elle a prié la Fédération des Sociétés d'horticulture d'organiser, en même temps, un Congrès de botanique horticole. Les rapports sur cette exposition et les actes du Congrès de botanique sont insérés dans ce volume. {Voù- plus loin). L. LURBERS. 60 lUI'POHTS DES SOCIETES, ETC. Société royale d'agriculture et de botanique de Louvain. FO.NDEE EN 1820. MM. Président d'honneur. Président. Vice- Président. Secrétaire. Secrétaire-adjoint. Trésorier. Econome. Administrateurs, Nombre des Metnbrcs. Local de la Société. Délégués. L. Vanderkeleiv, bnurgmestrc de la ville de Louvain. Ferd. Lison, Place du l'euple. L. De LiESEMANS. Léo.\ Matthieu, reiUiei', lue de Bruxelles, 180, à Louvain. C. Baguet, Place du Peuple. Nicolas Sheers, rue de Tirleniont. He.nhi Michiels. Juan Giele, jardinier eu chef du Jardin Bolaniijue. Victor Crèvecoeur, véléiinaire du Gouvernement. Théodore Levis-Hv>es, rentier. Guillaume Deneef. Charles Vantilt. Désiré Gilso.v. 170. L'Hôtel ae Ville. Ferd. Lison. Léon 3Iatthieu. iRapport. La Société Royale d'.^gricultiire et de Botanique de Louvain a ouvert le 2 septembre 187G, sa centième exposition. Elle était divisée en cinq sections. La première contenait les produits de l'horticulture florale et ornementale ; tous, étaient groupés au manège de cavalerie. Le Cirque Campy y attenant abrilait les magnifiques produits de l'agricul- ture et de la culture maraîchère Le local de l'Ecole des filles et des garçons, cours et classes, étaient jcmplis des produits de l'arboriculture fi-uitière, de l'industrie horticole et des instruments aratoires. UAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. (M Envisagéo d.ins tout son ensomhlc, nous pouvons dire que l'Exposition de Louvain était une des plus belles et des plus brillantes dans son genre. La section horticole aurait pu être plus brillante si, pour des causes accidentelles, plusieurs amateurs qui embellissent habituellement nos fctes florales par leurs envois, n'avaient été empêchés d'y participer. Il nous faut d'abord rendre hommage à M. Jean Giele, jardinier en chef du Jardin Botanique d(j Louvain à qui la Commission avait confié l'exécution du plan de l'exposition. Grâce à son talent, le manège de cavalerie offrait un coup d'oeil charmant; le plan était parfaitement conçu et l'aménagement fait avec art et bon goût. Le collections étaient parfaitement disposées : en entrant le regard se portait vers le fond de la salle où étaient groupés les splendides Palmiers de notre Jardin Botanique qui formaient le fond du tableau. Peut-être aurait-on pu désirer un plus grand nombre de plantes fleuries, mais l'année exceptionnelle que nous venons de traverser n'a guère été propice et d'autre part on ne doit pas oublier qu'en ce moment les plantes ornementales semblent avoir le pas sur les plantes fleuries qui autrefois se disputaient le terrain dans nos expositions. La vogue est actuellement aux Palmiers, aux Fougères, aux Dracaena, aux Musacées et à voir la belle et luxuriante végétation de ces grandes plantes on en vient presque à ne point regretter l'absence des parterres fleuris si bril- lants et si variés. En première ligne, nous devons mentionner les grands et superbes Palmiers de M. Joseph Lemonier, propriétaire et fondateur de TEta- blissement Central d'Horticulture de Bruxelles, qui ont remporté, par acclamations, la grande médaille de Sa Majesté le Roi, protecteur de la Société. Apiès ce groupe tant admiré de tous les visiteurs, viennent les belles plantes ornementales de M. Gaston Wierix, de Louvain, etcelles non moins remarquables de M. Antoine De Craen-Longhé, horticulteur à Bruxelles. Les groupes de plantes fleuries et non fleuries étaient également bien représentés par les belles collections de M. G. Wierix et Jean Giele. Dans cette section, le public, aussi bien que les connaisseurs, se sont plu à admirer les Broméliacées de M. Pceters, horticulteur à Bruxelles; aussi le jury lui a-t-il décerné par acclamation une médaille d'or. Mentionnons encore les charmants Caladium de M. Devis, chef de culture au jardin botanique à Malines, la remarquable collection de Dracaena et de Cord\line de M. Vandenbroeck, horticulteur, à Bruxelles; les plantes de serre froide à feuilles panachées, exposées par M. Désiré Gilson, amateur à Louvain et par M. Hip. d'Avoine de Malines. Une mention toute spéciale aux plantes fleuries et non fleuries de culture irréprochable, exposées par M. Ferdinand Lison, président de la Société, l'un des vétérans de l'horticulture louvaniste. Il nous est impossible d'énumérer tout. Qu'il nous suffise d'ajouter que la section 62 KAPPOKTS DES SOCIETES, ETC. horticole renfermait encore d'autres collections qui tenaient à Tcxposition une place distinguée. Le concours pour plans de jardins avait suscite une concurrence des plus sérieuses. La palme a été remportée par M. H. Mertens, de Schaar- beek, qui pour ses débuts a fait preuve d'un véritable talent. Dans la section scientifique, M. Le Lorrain, lieutenant à Bruxelles, a été couronné pour un herbier général de la Belgicjue, œuvre de science et de patient labeur; M. Félix Muller, président delà Société royale Linnéenne de Bruxelles a également été couronné pour un herbier des plantes utiles et nuisibles du pays, qu'il vient d'offrir généreusement au musée scolaire de l'Etat. M. le docteui' De Bey, d'Aix-la-Chapelle, avait exposé des plans de parcs et jardin botanique ainsi qu'une collection très-intéressante d'insectes nuisibles. Après l'horticulture venaient dans l'ordre de disposition, l'agriculture et la culture maraîchère, ces deux branches si éminemment utiles de la culture. C'était le cirque (Jampy, loué à cet effet, qui abritait les produits les plus beaux de la grande culture et de la culture maraîchère. Le cirque arrangé avec un goût vraiment remarquable laissait aper- cevoir des centaines de gerbes de céréales les plus diverses, pliant sous le poids de leurs épis. Jamais Louvain n'a vu un assemblage aussi prodigieux et aussi riche de cette branche de culture. Aussi pouvons-nous affirmer sans être démenti que c'est une des plus belles expositions que la Belgique ait eues. Nous mentionnons en première ligne M. G. Deneef, agronome, à Louvain et administrateur de la Société, qui a remporté par acclamation la plupart des prix dans les principaux concours. M. Smeers, d'Esemael, a remporté également bon nombre de prix trop longs à mentionner en détail dans un rapport. Qu'il nous suffise de dire, que tous les concours de l'agriculture au nombre de 50, avaient 42 à 14 concurrents des plus sérieux. Aussi devons-nous féliciter le jury de cette section pour le bon vouloir qu'il a mis à remplir une mission des plus délicates à la satisfaction générale. Nous ne pouvons cependant pas passer sous silence les noms de MM. Dutranois, d'Ath, Le Bacq, de Beveren, Steens, de Schoeten, Buels, de Loochristy, Robillard, d'Eusies, Struyf, de Bumpst, Geets, de Kessel-Loo, Gellesschlag, de Capelle-au-Bois, et Dcclerq, de Hamme, qui tous ont contribué pour une large part au succès de cette centième exposition. Le pourtour du Cirque était rempli des magnifiques produits de la culture maraîchère. Malines et Iluy se sont disputé la palme du concours entre Sociétés. Vous énumérer leurs produits est impossible; qu'il nous suffise de dire que le pourtoui- du Cirque était littéralement comble de leurs extraordinaires produits. KAl'POUTS DIÎS SOCIÉTÉS, ETC. 65 C'est Hiiy, dans sa Société dos Jardiniers et Vignerons réunis, qui a remporté à l'unanimité le 1' prix ; aussi de l'avis de tous les eonnaisseurs et amateurs, jamais on n'a vu de plus beaux produits. La Société Dorothée, de Malincs, quoique ayant obtenu le second prix, distançait de fort peu la Société concurrente. Après les Sociétés, sont venus les membres de la section maraichère de la Société, parmi lesquels nous voyons briller par leurs incomparables produits MM. Libert Schoonjans, Ant. Maginelle, Charles Pardon et G. Devreny. M. D. Gilson, chef de culture au domaine de lîeaumont a remporté le prix pour légumes de saison entre étrangers. Nous voyons figurer après : M. Jadieux, pour graines avec plantes, M. Tielines d'Isque pour céleris, M. Eugène Steenlot, chef de culture de M. le comte de Spoelbcrg de Lovenjoel, pour une collection de légu- mineuses en cosses contenant plus de 150 variétés de pois des dernières introductions, M. Deneef, pour asperges, M. Van Wyngaerde, pour courges, etc. La section de l'horticulture fruitière, bien que l'année ait été peu favorable, a offert néanmoins des collections de fruits des plus remarqua- bles. La Société du Cercle du Progrès Arboricole d'Ixeiles et la Société des cultivateurs et vignerons de Huy, avaient exposé des collections vraiment magnifiques et remarquables sous le rapport de la beauté, du nombre et de la nomenclature des fruits. Les pêches, surtout dans la collection d'Ixeiles, fixaient l'attention des visiteurs. M. Dumortier-Somers, de Malines avait exposé comme amateur une collection de fruits divers bien belle et remarquable; dans cette collection c'étaient les raisins cciltivés en pot qui fixaient particulièrement l'attention. M. Gaston V^'ierix et Alp. Gilbert avaient comme amateurs-exposants réuni de leur propre culture, constaté par une commission spéciale, des fruits hors ligne et d'une dénomination rigoureusement exacte. Ce qui faisait la grande attraction de cette intéressante section, c'étaient les magnifiques raisins do serre de M. Joseph Degoes, pépiniériste-pri- meuriste à Schaerbeek et de M. le Baron De Vinck d'Orp, à Wildcrt- Campcnhout. Ce dernier avait également exposé une collection d'Ananas des plus remarquables et qui attiraient les regards de tous les visiteurs. Avant de terminer cette section, qu'on nous permette de regretter le peu de participants que la ville de Louvain nous fournit toujours dans cette section, quoique étant remplie d'amateurs les plus sérieux dans cette branche de culture. La section des instruments aratoii-es était parfaitement représentée, l'appel fait pour la première fois, par l'administration avait attiré une foule de constructeurs de tous les points du pays et de l'étranger. M. Carpentier, de Bruxelles, avait exposé des locomobilcs avec batteuses, qui ont fonctionné durant l'Exposition. M. Carpentier avait également exposé des herses, des houes à cheval, (}4 RAPPOKTS DES SOCIÉTÉS, ETC. des liiiclic-pailli*, des eon[)e-r;icines, des eoncasseui-s, des :iplalisseurs, des semoirs, des larrares, des trieurs et diviseurs, des iiiiiehines à battre à la main poui' petite eulturc, des machines pour la cuisson des aliments du bétail, des macliines à vapeur verticales, des manèges, des pompes d'arrosage et une foule d'objets trop longs à détailler. Après M. Carpentier, vient M. Herbin, constructeur, à Tournai, dont les envois nombreux ont fait l'admiration des connaisseurs. M. Tixhon, de Fléron, Vandenbosch-V^roonen, de Tongrcs, Bosmans, de Landen, Lamb. Havard, de Queue de Bois, à Liège, M. Vict. Lovvetle de Rossoux-Goyer, M. Contamine, de Péruwelz, M. Mambourg, de Tournay, Uuvicusart, de Bruxelles, M. Dutranois, d'Ath, Perdicus, régisseur du domaine de Ter- vueren et M. Corroy et fils, à Rouscheux (P'rance). RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 05 Société royale d'horticulture et d'agriculture d'Anvers. FONDEE LE 23 MARS 1828. MM. Président. Vice- Président. Secrétaire. Secrétaire-adjoin t . Trésorier. Conseillers . Nombre des membres. Local de la Société Délégués. Le Baron Constantin de Caters, place de Malines. Le baron Ed. Osy de Wychem, sénateur, rue de l'Hôpital. Alph. de Cock, 221, chaussée de Malines. EuG. V\N IltJMBEECK, place de Meir. Henri Vanderlinden, rue Haute. Ch. Van Geert, horticulteur, rue de la Province, H. René Dellafaille, rue des Tanneurs. Dillen, V. H., rue Coppenhol. De Beucker, J. I., horticulteur, rue Carnot. De Meester, Athanase, rue de l'Empereur. Le comte Florimond de Bergeyok, à Hemixem. Louis Somers, rue aux Laines. Florent Pauwels, rue de Vénus. Jean Everaerts, rue d'Arenberg. Charles Vander Linden, chaussée de Malines. D"" Henri Van Heurck, directeur du Jardin botanique. F. L. AcAR, Louis Le Grelle, à Berchem lez-Anvers. 278. Local d'hiver de la Société d'Harmonie. MM. Athanase De Meester. Charles Van Geert. Happort. La Sociélé royale d'horticulture et d'agriculture d'Auvers a donné en 1876 deux expositions : l'une de printemps et l'autre d'été. La première a eu lieu du 26 au 28 mars et comportait 69 concours dont 58 ont été remplis. Les vainqueurs se sont partagé 8 médailles en vermeil encadrées, 25 en vermeil, 20 en argent et 40 en bronze. La seconde a duré du 20 au 22 août : 74 concours étaient ouverts et il a été répondu à 47. On a distribué 2 médailles en vermeil encadrées, 23 en vermeil, 38 en argent et 18 en bronze. Les principaux exposants étaient : M""** Legrelle-d'Hanis, MM. le baron de Caters, H. Vander Linden, Beaucarne, FI. Pauwels, J. Everaerts, A. Van dcn\Vou\ver,L. Berckelaers, comte F. deBergeyck, E. Rigelé, etc. 5 (i6 HAPI'OUT DES SOCIETES, ETC. Société royale d'horticulture de Mons. FONDEE EN 1829. .MM. Président. Vice- Président. Secrétaire. Sécréta ire-adjo int. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégttés. G. Demouli.v, conseiller cemmunal, à Mons. E. DE Damseal'x, propriétaire, à Ghiin, près Mons. Em. de Puidt, rue des Compagnons, 21, à Mons. A. Wesmael, architecte de jardins, à Niniy. Comte A. de Bousie. A. de Wa belles. F. POURBAIX. J. Bedinghaiis, horticulteur, à Nimy, près Mons. A. Demarbaix. Ch. Halbrecq. L. Dolez. J. Verleuwen. C. Van Zantvoerde. Rémi Verlinden. 110. Société du Vauxhall. MM. En. De Puydt. G. Demol'lin. ^Rapport. Les 2, 3 et 4 juillet, la Société royale d'horticulture de Mons et la Société agricole et horticole du Hainaut ont organisé, à l'occasion de la visite du Roi et de la Famille royale une exposition extraordinaire des produits de l'horticulture dans les locaux de la nouvelle école normale de l'Etat et ses annexes. En même temps, sous le patronage de la seconde Société avait lieu un concours d'animaux reproducteurs, d'instruments et de machines horticoles. L'exposition des fleurs était composée d'éléments nombreux, très-divers et la plupart très-remarquables. On y voyait, entre autres, les collections de plantes ornementales en grands exemplai- RAPPORTS DBS SOCIÉTÉS, ETC. s, propriétaire, rue Bngier, 146, à Schaerbeeck. CossTANTi>- Bernard propriétaire, rue Malibran, 5, à Bruxelles. G Carron, négociant, 11, rue Coppcns, 5, à Bruxelles. P. Loris, propriétaire, à Bruxelles. H. Lotis, chef de culture chez le duc d'Arenberg, à Bruxelles. J. Verdickt, à Molenbeek Sl-Jcan. EiG. Thiroix, à Berghem-Sfe-Agathe. L. De Kerck, fils, à Sl-Josse-ten-NooJe. Vicomte F. Goupy de Quabeck, propriétaire, à Lummen. F. Va.n Celts, horticulteur, à Bruxelles. LoLis Pire, professeur de botanique, à Lxelles. De Middeleer, propriétaire, à lxelles. L. Hartmak, employé, à Lxelles. H. Brûlé, propriétaire, à St-Gilles. J. Lemo.vmer, horticulteur, à Schaerbeek. J. Chô.mé, à Bruxelles. iGa-î membres effectifs. 68 membres honoraires. 7 membres correspondants 40 Sociétés correspondantes. Hôtel de ville de Bruxelles. F. MuLLER, Président. Ph. Janssbxs, Trésorier. «APPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 7\ IRapport. La Société Royale Linnécnnc a publié dans son bulletin périodique un rapport détaillé sur sa situation et sur ses travaux en 187G, par M. C. Bernard, secrétaire. Elle ne cesse de prospérer et de manifester une grande activité. Son bulletin mensuel, distribué gratuitement aux sociétaires, est arrivé à sa 5* année de publication, sans qu'il ait rien perdu de son importance et de son utilité : ce recueil a pour rédacteur en chef, M. L. Pire. La Société a ajourné son exposition annuelle ordinaire; elle a donné une importance spéciale aux conférences, aux excursions et aux expositions mensuelles. Les conférences ont été faites par MM. Gillekens, Spru} t, Ronday, Pire et Malaise. L'exposition de fraises a été surtout intéressante. Les herborisations ont été dirigées par M. Pire et elles ont enrichi la flore du Brabant. 72 u.vi'i'ours des sociétés, etc. Société royale d'horticulture de Malines. FONDEE LE 6 AOUT 1837. MM. Président d'honneur. Pii. A. Verhaechen, bourgmestre de Malines. Président. Fr. ue Can.nart d'IIamale, sénateur, rue du Poivre. Vice-Président. Auguste Vermeulen Trésorier .los. Ruts-Voet. Secrétaire. Hippolyte d'Avoine, rue des Vaches. Sacréldire-adjoint. Gustave de Wolters de Bouchout. Adininistruteurs. Richard Lamot. Edouard Bosselaer. Léon Poi ppez de Kettems, éclievin. Léon V^eruaegkn, avocat et échevin. Alphonse Steïnmetz, ingénieur. Jules Wittmann, docteur en médecine. Nombre des membres. 26 membres honoraires ou correspondants. 159 « associés. 765 « eftectifs. Local de la Société. Le jardin botanique de Pitzembourg. Délégués. Fr. de Cannart d'Hamale, président. H. d'Avoine, secrétaire. La 52™* Exposition a eu lieu le 49 mars. Les principales collections étaient : les plantes fleuries de M. Charles De Vis, les Azalea indica de M'"» Du Morlier-Sominer; les Camcllia, d'une culture irréprochable, de M. Ruts-Voet; les splendides Orchidées de M. V. de Cannart d'Hamale; les roses de M. Auguste Vermculen et les fruits conservés de M"'» Du Mor- tier-Sommcr. Le jury a décerné vingt-huit récompenses, savoir : trois médailles de vermeil encadrées, onze médailles de vermeil, douze médailles d'ar- gent et deux médailles de bronze. Les leçons d'arboriculture ont été données sous les auspices du gouver- nement par M. Charles De Vis, chef de culture du Jardin de Pitzem- bourg; 18 conférences ont eu lieu et 150 auditeurs y ont régulièrement assisté. Le .sieur A. De Wccrdi, de Koningboyck, s'est présenté au jury d'examen de l'I'.colc «le Vjlvonle et } a obtenu un diplôme de deuxième dcyré. IIAPPOUTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 75 Société royale d'horticulture et d'agriculture de Verviers. DATE DE LA FONDATION : 1838. MM. Président. Vice-Pi-ésidents , Secrétaire. Secrétaire-adjoint . Trésorier. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués, V. H. Olivier, négociant, rue des Fabriques, n" 52. Auguste Fabrv, industriel, à Dison. François Fleciiet, conseiller provincial. L. BIallar, avocat, rue de Heusy, n" 78. E. Lambotte, médecin. C. Lehane, négociant. Alex. Chapuis, industriel. Ed. Peléeheid, négociant. Martin Vervier, négociant. J. Zell-Tops, rentier, à Petit-Rechain. 125. Au jardin du président. CouiMONT, président honoraire. P. H. Olivier, président. U.a,pport. La Société royale d'horticulture et d'agriculture de Verviers a ouvert du l*' au 4 octobre, sous les auspices de la ville, sa 116" exposition publique de céréales, fleurs, fruits, légumes et animaux de basse-cour. La culture maraîclière y tenait une place marquante : M. Aug. Blutz, de Verviers, a remporté de brillants succès dans cette section ; l'arbori- culture et la pomologie attiraient d'autant plus l'attention des visiteurs que l'année 1876 ayant été désastreuse pour la production fruitière, on était étonné de voir tant de lots réunis et présentant autant d'intérêt que les collections du Cercle d'arboriculture de Liège, de la Société poraologique d'Anvers et de l'École d'horticulture de Vilvorde. L'exposition d'horticulture proprement dite était très-remarquable. Les lots exposés par les Verviétois consistaient surtout en plantes d'appartement et de parterres. La culture en était généralement très- soignée et très-bonne. A côté d'eux MM. Ch. Van Gecrt, d'Anvers, De Groot, de Bruges, Vanden Broecke et Peeters, de St-Gilles-lez- Bruxelles, Jacob-Makoy, de Liège, avaient envoyé des lots de plantes choisies fort remarquables. Tous les lots exposés, les animaux de basse-cour eux-mêmes avaient été convenablement logés et parfaitement classés. 74 iiai'Pouts des .sociktes, etc. Société horticole et agricole de l'arrondissement de Huy, 1851. MM. Président. Vice -Prés ide n Is . Secrétaire-général. Secrétaire Trésorier et Bibliothécaire Administrateurs : Nombre des membres. Local de la Société. Délégués Jos. Macorps, méd. -vétérinaire, à Statte. Edm. Rakwez, rentier, à Statte. Joseph Warnant, avocat et conseiller provincial, a Iluy. A^T. A^SIAL'X, secrétaire communal, à Huy. Maréchal-Ranwez, journaliste, à Statte. Léopolu Jadot, secrétaire du parquet, à Statte. lÉON CoNRARDv, géoni. du cadastre, à Huy. François Delporte, échevin, à Tihange. Degeynst, professeur, à Huy. Fl. Degev, horticulteur, à Huy. Benjamin Dehas^l'e, jardinier, à Huy. F. Detrez-Paql'et, échevin, à Wanze. J. DoNY, cultivateur, à Leumont (Antheit). Constant Goffart, négociant, à Huy. J. GouGNARD, employé, à Huy. E. Grayet, rentier, à Statte. L. Jacques, instituteur, à Wanze. Lemaire-Gofrart, capitaine pensionné, à Statte, H. Lizen, rentier, à Huy. J. L. Preudhomme, employé à l'état-civil, à Huy. P. RoNCHAiNE, cultivateur, à Statte. H. PiERKE-PREnDHOMME, tauncur, à Huy, Alfr. Trillié, jardinier, à Huy. V. Warnier, meunier, à Wanze. Effectifs : 415. Membres honoraires : 23. Chez MM. Rouasse, frères, à Statte, faubourg de Huy. Macorps, président de la Société. Maréciial-Ranwez, secrétaire. I^apport. La Société agricole et horticole de l'arrondisseinent de Huy continue la publication de son Bulletin trimestriel. On y voit les procès-verbaux des assemblées générales et des séances du comité de la Société, le lésumé des conférences données aux membres par MM. Spruyt et Houillot, divers articles sur Tagriculture, la culture maraîchère, etc. Quelques expositions partielles de fruits et légtimcs ont eu lieu au local des réunions. RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 75 Société horticole de Hasselt. 3 OCTOBRE iSU. MM. Président. Vice-Présidenl. Secrétaire. Trésorier. Membres de la Commission. Nombre des membres. Local de la Société, Délégués. J. Vreven, à Hasselt. Gustave Goetsbloets. M. Sandbri>ck. Victor Gielissen. ScHOOFZ-PlERLOZ. Maris-Bernaeis J. HUBER. Qme VaNSTRAELEN. S2. Grand marché. Vreven. Sandbrinck. 7(i HAl'I'OnTS DES SOCIETES, ETC. Société d'horticulture et d'agriculture de Laeken. FONDÉE LE 15 MARS 18S7. y\M Président d'honneur. Président. Vice-président. Secrétaire. Secrétaire-adjoint. Trésorier. Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Ch. J. HEnRv. J. De Messemaeker, horticulteur, à Molenljecck-St.-Jcan. A. CoENE, horticulteur, à Laeken. L. Moos, horticulteur, rue Léopold, 2, à Laeken. Alt. D'Hane, horticulteur, à Schaerbcek. J. Van Bellinge.n, horliculteur, à Laeken, Fréd. Bogaerts, horticulteur, à Schaerbcek. Lotis DrapS; horticulteur, à Lueken. J. Story, horticulteur, à Laeken. J. Van Bavel, horticulteur, à Molenbeeck-St-Jean, Fr. Van Celst, horticulteur, à Bruxelles. AsT. Vervliet, horticulteur, à Laeken. G. Yerhl-lpen, à Koekelberg. 163. La Maison communale. J. De Messemaeker. L. Moons. RAPPORTS DES SOCIETES, ETC. 77 Société royale d'horticulture de la province de Namur. FONDEE EN 1853. MM. Président. Vice-Pt^éstdent. Secrétaire-Trésorie7\ Secrétaire-adjoint. id. A dministrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Em. Del Marmol, à Montaigle, près Dinant. Benoit-Faber, à Namur. Perd. Kegeljan, à Namur. Max. Servais, à Bauce. J. Chalon, docteur en sciences naturelles, à S'-Servais, G. Aelens, pépiniériste, à Namur. Bequet-Bauchau, à Namur. Berchem, ingénieur des mines, à Namur. G. Daubresse, à Namur. Alf. de Baré de Comogne, àSohier. Arth. de Cartier de Marchiennes, à Suarlée. Alp. de Montpellier, à Vedrin. Baron Fallon, à Namur. Ed. Lambert, à Dinant. F. MoNCHEUR, représentant, à Namèche. Fr. Wasseige, à Namur. 19 membres honoraires ou correspondants. 117 membres effectifs. l'Hôtel de Ville. Em. Del Marmol, président de la Société. Ferd. Kegeljan, secrétaire de la Société. 78 RAPPOnTS DES SOCIETES, ETC. Société horticole et agricole de Ghâtelet. FONDÉE EN 1865. MM. Président d^ honneur. Président. Secrétaire, Secrétaire-adjoin t . Trésorier. Bibliothécaire , A dministrateurs. Nombre de Sociétaires Local de la Société. Délégués. Demaret, bourgmestre de Châtelet. GiiSTATE GuTAux, industriel, Bouffioulx. I. Lefèvre-Piérard, propriétaire, Châtelet. Olivier Gilles, propriétaire, Châtelet. C. Debohny, horticulteur, Châtelet. Henri Dagnelier, Châtelet. Ch. Pasquier, pharmacien chimiste, Châtelet. Becquart, propriétaire, Châtelet. Deton, Alexandre, Farciennes. Em. Georges, propriétaire, Montigny s/ Sambre. 107. Hôtel de ville. G. GuTAux, Président. C. DnocKT, Trésorier UAPPOIITS DES SOCIETES, ETC. 7y Société royale horticole de Liège. FONDÉE EN JANVIER 1865. MM. Vice-Président. Sect^élaire. Secrétaire-adjo int. Trésorier. A dministrateurs. Président. F. Pirotte, docteur en médecine et conseiller communal, rue Agimont, 7. F. Minette, méilecin vétérinaire, rue Agimont, 32. L. Modave, instituteur communal, rue Mississipi, 8. KiELiEN Riga, fabricant d'armes, rue Carlier, 2. A. Delrée, fabricant, faubourg Ste-Marguerite, bO. F. DoNNAY, marchand plombier, rue du Pont d'Avroy, i\. Nie. Démet, horliculteur, faubourg St-Laurent, 88. Th. Defresne, sculpteur, faubourg St Gilles, 226. H. Ferette, carrossier, faubourg Ste-Marguerite, 8. G. Jamin, entrepreneur, faubourg St-Laurent, i\. Jh. Mawet, fils, horticulteur, rue de Fragnée, 53. J. Legaye, armurier, faubourg St-Laurent, 178. Ph. Kirch, employé, rue de la Régence, 10. Ed. Raymond, graveur, faubourg Ste-Marguerite, SO. J. Welle, armurier, rue Reynier^ 23. Nombre des sociétaires. 760 effectifs. 7 honoraires. Local delà Société. Café Littéraire. Délégués, F. Pirotte, président. L. Modave, secrétaire. Happort. La Société royale horticole de Liège a ouvert du 24 au 26 septembre sa 19* exposition de plantes, fruits et légumes. 80 nAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. Société des conférences agricoles et horticoles d'Ixelles. FONDÉE LE 51 JUILLET 1862. mi. Président. Vice-Président. Secrétaire, Secrétaire-adjoint, Trésoriei-, Administrateurs. Nombre des membres. Local de la Société. Délégués. Ant.Willems, arch. de jardins, rue du Bourgmestre, I.xelles. Defré^ greffier de la justice de paix, chaussée d'Ixelles, 298. Charles Goosseiss, attaché au Ministère des travaux publics, chaussée de Wavre, 186. Hautfenne, horticulteur, rue du Bourgmestre. Charles Jourdain, propriétaire, chaussée de Tervueren, à Etterbeek. PeetersJ. B., propriétaire, chaussée de Boendael, 50. BoNFLETTE, propriétaire, lue Cans, 12. l'osscHiER, propriétaire, chaussée d'Ixelles. iUaricq J., horticulteur, imp. Jonet. Van Steene F., négociant, rue de Laeken, à Bruxelles. Devleessholwer, propriétaire, chaussée de Vleurgat, S9. 119. Ecole communale à Ixelles. MM. WiLLEMS Ant. GOOSSE.NS Ch. Kapport. Douze conférences ont été données pendant cette année. Elles étaient réparties comme suit : Une conférence sur l'anatomie, l'organographie et la physiologie végétale par M. Ant. W'illems; Trois conférences sur la culture, la taille et les formes à donner aux arbres fruitiers par 3IM. Millet, Griffon et Hennus ; Trois conférences sur l'ébourgconncment, le pincement et le palissage des arbres fruitiers, par les mêmes conférenciers ; Deux conférences sur la culture en pleine terre et en serre du fraisier et le choix des espèces et variétés par M. Spruyt; Une conférence sur les diverses maladies des arbres fruitiers et les moyens employés pour les combattre par 31. Ant. Willems; Deux conférences sur la plantation des arbres fruitiers et le choix des 81 espèce et variétés d'après les expositions à leur donner, la préparation du sol, etc., par M. Ant. Willcras. La Société a en outre organisé trois excursions scientifiques. Les conférences qui depuis quelques années déjà semblaient quelque peu oubliées ont été suivies par un grand nombre de membres et de personnes étrangères à la Société; c'est ainsi que le nombre des auditeurs s'est parfois élevé à soixante. Plusieurs causes peuvent avoir contribué à cette amélioration : d'abord la Société a fait appel à des conférenciers de mérite; ensuite le programme a été publié au moyen d'affiches placées dans les principaux établisse- ments de la commune et des hameaux en dépendant, de plus les conférences ont été rappelées aux membres au moyen de cartes- circulaires. Quant aux excursions, elles ont, comme les années précédentes, été d'un grand intérêt pour beaucoup de nos membres, le nombre de parti- cipants s'élevant à chacune d'elles aux deux tiers environ. La première excursion a eu lieu à Hoyelaert, le 12 février; elle avait pour but la visite des serres de MM. Sohie frères. Cet établissement ne présente de l'intérêt qu'au point de vue purement pratique ; les cultures y sont dirigées dans un but exclusivement com- mercial, c'est-à-dire d'arriver à d'abondantes récoltes, sans égards pour les arbres qui, paraît-il, n'y mènent qu'une courte existence, principale- ment en ce qui concerne la vigne. Quant aux principes de la taille il n'en est que faiblement tenu compte. La seconde excursion a eu lieu à Lembecq où la Société a été admise à voir la superbe exploitation rurale de M. le distillateur Claes, ainsi que les serres et jardins en dépendant. La troisième excursion a eu pour but une exploration dans le domaine de Monseigneur le prince de Ligne, à Belœil. Cette propriété qui fait l'objet de nombreuses excursions est suffisamment connue pour que l'on puisse se dispenser d'entrer dans des relations à son sujet. Conférences et excursions ont été suivies avec beaucoup de goût par nos membres dont le nombre s'est accru dans le courant de cette année et continue à s'accroître. Sous tous les rapports nous avons à constater de sérieux progrès. Ixelles, le 18 décembre 1877. Le Secrétaire, Le Président. GoossENs. Ant. Willems. % 82 HAPPOHTS DES SOCriÎTES, ETC. Cercle d'arboriculture de Belgique. FONDE EN 1864. MM. Présidrnf. Vice-Président- Secrétaire-général. Secret aire-adjoi ni. Trésorier. Bihliothécnirp. Conseillers. Nombre des membres. Bureau du Cercle. Délégués. Comte Cil. DE Kerchove de Denterghem, à Gand. H. J. Van Hili.e, jardinier en clief du Jaidiii botanique de rUnivrrsitc, à Gand. Em. RoDrcAs, professeur à l'Ecole d'horticulture de l'État, quai des Moines, 51 ', à Gand. Ch. De Vi'!, jardinier en chef du Jardin botanique, à Malines. F. Bi'nvEMCH, professeur chef de culture, à Gendbrugge. Ed. Pynaert, professeur à l'Ecole d'horticulture de l'Etat, à Gand, rue de Bruxelles, li2. U. Berghgraciit-De Raeve, agronome, à Gand. V. BiEBuvcK, président de la Société d'horticulture, à Courtrai. L. Boddaert, pépiniériste, à Deynze. F. CiiÉPiN, directeur du Jardin botanique de l'Etat, à Bruxelles. Osw. DE Kerchove de Denterghem^ à Gand. J. De PooRTER, Conseiller provincial, à Evergem. J. ?J. Hordebise, chef de culture, à Dison-lez-Verviers. Ad. WinixGER, chef de culture, à St-Gilles-lez-Bruxelles. Membres efleclifs, 1287. Membres honoraires ou correspondants, 50. Au secrétariat, quai des Moines, 51', à Gand. Em, Rodigas et H. J. Van Hulle. Happort. M. Km. Rodij^fts, secrétaire-général du Cercle d'arboriculture de Belgique, a présenté à l'assemblée générale tenue le 21 janvier 4877, un rapport détaillé sur les travaux de la Société, pendant l'année 4876. Après avoir rappelé la grande exposition et le congrès pomologiquc tenus à Gand en 487,3, M. le Secrétaire fait l'historique du Cercle d'arbori- culture fondéà Bruxelles le 8 août 4803, sous le patronage de 103 mem- bres. En 18GG, le Bullctùi, organe du Cercle, élargit son cadre, renferme quelques gravures et paraît eo deux éditions séparées. En 1871, le comité de rédaction a adjoint à ses travaux, des questions nAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 85 de culture maraîchère et à partir de 1872, il publie régulièrement et mensuellement la reproduction chromolithographiée d'un des meilleurs fruits. Depuis lors, 55 planches coloriées, représentant plus de 70 variétés de fruits et un grand nombre de gravures noires, ont paru dans le Bulletin. Une table décennale termine le volume de 1870 et donne le titre de plus de 1000 articles d'arboriculture fruitière, de pomologie, d'horticulture, de culture maraîchère, etc. Le Cercle a lié de précieuses relations avec les Sociétés de pomologie de France, d'Allemagne, de Hollande, d'Autriche, de Russie, d'Italie, d'Angleterre et des États-Unis. Pendant cette période de dix années, le Cercle a réalisé de grands progrès et il a maintenu le rang élevé auquel il était parvenu au sein des Sociétés d'horticulture de Belgique. En finissant son compte rendu, le Secrétaire paye un tribut de recon- naissance aux anciens présidents du Cercle, Antoine Gailly, Vanden Hecke de Lembeke et Edmond de Ghellinck de Walle. HAPPOIITS DES SOCIÉTIÉS, ETC. Société horticole et agricole du Hainaut, à Mons. FONDER A MONS LE \i NOVEMBRE I8S8. Cuuseil tl'adniinlstrutioM. MM. Président d'honneur. Président. Vice-Président. Secrétaire. Secrétaire-adjoitil . Trésorier. Administrateurs. Conseillers. Nombre des membres. Locnl. Délégués. Le prince J. De C\rvman-Chim\y, gouverneur du Hainaut. Emile db Damseaux, propriétaire et agronome, à Ghiin. Léon Halbrf.cq, bourgmestre, à Cuesraes. Auguste Wamn, liorliculleur, à Mons. Désiré LAiRENT.archifecle de jardins, à Mons. Jules Pourbaix, pépiniériste, à Mons. Bedinghaus, Arm. Jos., horticulteur, à Nimy. Eugène Bru.mn, propriétaire, à Mons Antoine Hernocld, horticulteur, à GhIin. Nicolas Hugé, pépiniériste, à Mons. Philibert Lebrun, agriculteur et brasseur, à Mons. Mathieu Louvet, industriel, à Mons. Louis MoNTiiNEz, agriculteur, à Obourg. Nicolas Outelet, agriculteur, à Mons. Florimond Pourbaix, horticulteur, à Mons. Vital Spitaels, négociant, à Mons. Fernand Coppée, propriétaire, à Mons (pour le canton de Mons). Elysée Demesse, médecin-vétérinaire, à Lens (pour le canton de Lens). 157. Hôtel de ville. Emile de Damseaux. Léon Halbrecq. R.a.pport. Voir le comptc-rcndu de l'exposilion de 1876 à la page 66. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 85 Société agricole et horticole d'Andenne. FONDÉE EN JANVIER ISM. JIM. Président honoraire. Le comte Ch d'Asprkmont-Lynden, propriétaire et bourgmestre, à Haltinne. Vice-Présid. honoraire. Sat. Winand-Tombelle, propiiclaire et industriel, à Andenne. Président. Louis Winaad, propriétaire cl docteur en droit, à Andenne. Vice-Président. Lambkrt-Lerov, cullivHtcur, à Bonncville. id. I). D. Warnier, cultivateur, à Forseillcs (Héron). Spcrétaire-gén. Trésor. Félix Simon, architecte, à Andenne. Seci étaire-ad joint. Auguste Magis, négociant, à Andenne. Section d'Horticulture. Commissaires. François Robert, négociant, à Andenne. Victor I\IoRTiAUx, id , id. Joseph Limet, propriétaire, id. Désiré Lallement, industriel, à Andenelle. Marcin, secrétaire communal, à Sclayn. Section d'Agriculture. Joseph Garot, cultivateur, à Andenne. Florent De Tienne, propriétaire, bourgmestre, à Bonneville. Debarsv, cultivateur, à Labas-Strud. Z. Rolland, id. à Héron. André-Tilleux, cultivateur, à Groynes-Andenne. Local de la Société. Café Hertaj'. IVotnbre des membres. 86. Délégués. Félix Simon, secrétaire. Itapport de IS'T'O. Notre Société a donné cette année trois conférences horticoles sur les sujets suivants : 1" Ebourgeonnement sur le pécher, le poirier, le pom- mier, l'abricotier, le prunier et le cerisier ; 2' Ebourgeonnement sur la vigne. Pincement sur les autres arbres désignés ci-dessus ; 3" Pincement sur le pécher et la vigne, palissage d'été, taille en vert et cassement. ,S(; RAPPOIITS DES SOCIÉTÉS, ETC. NoliT confcroiuicr, M. Pirottc, professeur à Huy, donnera une (jualrième conférence dont voici le sujet : De la préparation du terrain pour les arbres fruitiers; du choix des espèces et variétés et leur culture. Nous avons été heureux de constater qu'un très-grand nombre de sociétaires et d'autres personnes étrangères à la Société s'étaient rendus à notre appel. Une (juestiou très-importante est à l'ordre du jour : 11 s'agit de donner un concours agricole et horticole en 1877. Ce con- cours, nous en avons la ceititude, ne le cédera en rien à ses devanciers et nous pouvons également assurer qu'il contribuera puissamment à augmenter le nombie de nos sociétaires. Nous sommes heureux d'adresser, en cette circonstance, nos plus vifs rcmercîments à ceux-ci, car il nous ont largement secondés dans notre tâche depuis la formation de notre Société qui remonte à 1864. Nous espérons bien que leur dévouement et leur appui ne nous feront pas défaut et que, comme par le passé, ils nous continueront leur bienveillant concours. Le Secrétaire-général, Simon. RAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 87 Société d'agriculture et d'horticulture Van Mons à Borgerhout lez-Anvers. FONDATION l"-^ OCTOBRE 1870. MM. Président. J. Louis Van Leckwyck, rue de la Province 97, sud Anvers. Vice-Président. Ed. Rigelé, rue St-Laurent 4-9/2, Anvers. Administrateur. Isid. Desmedt, rue des Capucines o2, Anvers. Secrétaires. J . B. Lenaerts, rue des Fortifications 60, Anvers. id. WiLLEMs, instituteur communal, Borgerhout. *rf- Thel'nens, id. id. id. Trésorier. J. Opdebeeck, chaussée de Turnhout, Borgerhout. Conseillers. Hendrickx, longue rue des Images 236, Anvers. W. JucHEM, Rosiériste, 20 rue des Alouettes, Anvers. Kerstetv, .Jardinier, avenue Isabelle, Anvers. WouTERS, jardinier, Borgerhout. J. Van den Eynde, jardinier, Merxem. Van den Wyngaert, agronome, Wilmarsdonck. D. Van Nespen, négociant, Beveren-Waes. Geudens, jardinier, Schoolen. J. Deridder, jardinier, Deurne. De Nys, horticulteur, 2i rue St. -Thomas, Anvers. Nombi^e des membres. 208, membres effectifs. ■^5, id. honoraires. 9, id. correspondants. Local de la Société. Het Kattenhof à Borgerhout. Délégués, J. L. Van Leckwyck, président. Ed. Rigelé, vice-président. liapport. La Société organise chaque; :ini\ëo des excursions d'herborisation. Celles de celte année ont été très-importantes et avaient pour centres : 3Ierxem, Edeghem, Schooten, Bevereii (Waes), Burglil (Waes). Il existe également comme division de la Société Van Mons, un cercle conférencier, où tout ce qui se rappporte à l'horticulture et à l'agriculture est discute en comilc. Ce comité a pour conseil de rédaction M. Desmedt, pour la culture, conduite, taille et nomenclature des arbres fruitiers, 31. J. L. 88 RAPPnilTS DES SOCIKTES, ETC. Van Lockwvck pour In pomologic, MM. Éd. Rigelé et J. B. Lenaerts pour la floricuUiire, M. W. JiicIumh pour rarchitcclure de serres et jardins et culture d'nrhustes (roniemcnt, M. Thounen pour la géométrie et M. Willems pour l'iiistoirc horticole et naturelle des animaux utiles et nuisibles. La Société Van 3Ions publie, par l'intermédiaire du conseil de rédac- tion précité, une revue annuelle^ mentionnant les intéressants travaux des diverses sections. Cette revue paraît en livraisons mensuelles, et relate tout ce qui peut intéresser les personnes s'occupant d'horticulture et d'agriculture. L'administrateur EL. 3IM. J. GiLLEKENS, directeur, professeur d'urboricultiire théorique. Arnaud Driese:», professeur de; langue franchise et de comptabilité. Louis Fuchs, professeur d'aï chitocturc de j.irdins. . . . . , professeur de culture maraîchère et démonstrateur d'arboriculture. E. Marchal, professeur de botanique. A. JoRis, surveillant-maitre d'études. H. Deroover, jardinier-démonstrateur. COMMISSION DE SURVEILLANCE. Président : Christyn Comte de Ribeaccoubt, *§<, membre du Sénat, vice-président de la Société agricole du Rrabant. Membres : Baron de Vincq des Deux Orp, propriétaire, à Campenhout. MuLLER, président de la Société Linnéenne de Bruxelles. Nombre d'élèves en I874-7S : 30. Délégué : M. J. Gillekens, directeur. RAPPORTS DIÎS SOCIÉTÉS, ETC. 95 Par arrêté ministériel du 10 août 187G, sont nommés membres du jury chargé d'examiner les élèves de l'école d'horticulture de Vilvorde qui désirent faire constater leurs connaissances afin d'obtenir un certificat de capacité : MM. Doucet, propriétaire, à Bruxelles ; Kickx, directeur de l'école de l'État, à Gand; Gillekens, id., à Vilvorde; Marchai, professeur à la même école ; Pynaert, professeur à l'école d'horticulture de l'Etat, à Gand. En cas d'empêchement de M. Kickx, il sera remplacé par M. Van Huile, professeur à l'école d'horticulture de l'Etat, à Gand. 31. Doucet remplira les fonctions de président et M. Gillekens celles de secrétaire du jury. Écoles d'horticulture de l'État. — Examens de sortie. 4876. Les jurys chargés d'examiner les élèves des écoles d'horticulture de l'Etat qui ont terminé leurs études se sont réunis à Vilvorde et à Gand dans le courant du mois d'août. Neuf élèves de l'école d'horticulture de Vilvorde se sont présentés pour subir l'examen de sortie ; huit d'entre eux ont obtenu le diplôme de capacité, savoir : Les sieurs Temmerman (J. B.), de Zillebeke (Flandre Occid.), avec grande distinction. Becquet (Paul), de Bruxelles, avec distinction. Dechamps (Emile), d'Acosse (Liège), avec distinction. Lecocq (Joseph), de Lesoes (Namur), » Jadoul (Célestin), d'Hambraine (Namur), avec distinction. Charlier (Joseph), d'Overyssche (Brabant), » Michiels (Gustave), de Montaigu (Brabant), d'une manière satisfaisante. Servais (Désiré), de Wasseiges (Liège), d'une manière satisfaisante. Trente-deux élèves ont fréquenté cet établissement pendant l'année 4875-1876. 12 appartenaient à la 1" année d'études. 10 » 2« » 10 » 5^ » Les dépenses se sont élevées en 1875 : Pour le personnel, à fr. 9,150 » Pour le matériel, à fr. 20,150 > Total. . fr. 29,300 94 RAPPOIITS DES SOCIÉTÉS, ETC. Institut agricole de l'Etat à Gembloux. FONDE PAR LA LOI DU 18 JUILLET 1870. Organisé par arrêté royal du 30 août 1870. PERSONNEL. MM. Ph. Lejeui^e, directeur, professeur d'économie rurale. C. Fouquet, sous-directeur, professeur d'agriculture générale et spéciale. C. Malaise, professeur d'histoire naturelle. Leyder, professeur de zootechnie. L. Chevron, professeur de chimie, de physique et de technologie. Ad. Damseaux, professeur de comptabilité et de droit rural. Tommelein, professeur de mathématiques et de génie rural. J. Ptro, professeur de génie rural. Em. Pabisel, professeur de sylviculture. Ch. Michel, répétiteur d'agriculture et d'économie rurale. W. Warsage, répétiteur d'histoire naturelle, de zootechnie. Sauvage, économe. J. B. Bauwin, jardinier, démonstrateur. Minette, surveillant, bibliothécaire. J. ScuLAG, surveillant, commis aux écritures. J. Moteeu, aide-préparateur et conservateur des collections. Nombre d'élèves en 187^-75 : 82 Délégué : M. Pu. Lejeune. COMMISSION de surveillance. MM. le Comte G. d'Aspremont-Ltnden, sénateur-président. le Baron Snoy, membre de la Chambre des Représentants. De Wilde, |)rofesseur de chimie à l'école militaire, à Bruxelles. Docy-DELnuE, échevin à Gembloux. Gaudy, membre de l'Académie de Médecine. T'Serstevens, propriétaire, à litre. M. le Gouverneur de Id province de Namur peut prendre part aux réunions de la Commission. Lorsqu'il y assiste, il en a la présidence. KAPPORTS DES SOCIÉTÉS, ETC. 93 Le nombre des élèves qui ont fréquenté l'Institut pendant l'année scolaire 187S-76j a été de 33, dont 58 Belges et 15 étrangers, lisse répartissent comme il suit, en 5 années d'études : i'"'^ section, 20 élèves dont 17 internes et 3 externes â'' » 18 » 9 » 9 » 3° » 10 » 4 » 6 » plus cinq élèves libres. Douze élèves qui avaient terminé leurs études se sont présentés devant le jury en 1876 : 9 ont obtenu le diplôme d'ingénieur agricole et 3 ont été ajournés. D'après le nombre des points obtenus par les candidats, 4 ont passé les examens avec distinction et 5 d'une manière satisfaisante. Les dépenses de l'Institut ont été, en 1875 : Pour le personnel, de fr, 55,350 » Pour le matériel, de 31,763 25 Total 87,113 25 M. le Ministre de l'Intérieur a admis à l'Institut, pour l'année scolaire 1875-76, 54 nouveaux élèves, dont 18 Belges et 16 étrangers. En voici la liste : Lcurquin, Joseph, de Perwez (Brabant), Castanedo, Julio, de Lima (Pérou), Castancdo, José, » » Leone, Gennaro, de Bari-des-Pouilles (Italie), Preud'homme, Walther, de Huy (Liège), De Marneffe, Emile, d'Ordange (Limbourg), Fialho, Francisco, de Rio-de-Janeiro (Brésil), Dubois, Guillaume, de Flémalle-Grande (Liège), Masson, Eugène, de Sprimont (Liège), Bonar, Ernest, d'Oberlahnstein (Nassau), Francier, Firmin, de Bouillon (Luxembourg), Scoumanne, Arsène, d'Ecaussines-Lalaing (Hainaut), Lahaye, Jules, de St-Josse-ten-Noode (Brabant), Nys, Henri, de S'-Trond (Limbourg), Fouage, Prosper, de la Neuville (Luxembourg), Tydgadt, Maurice, de Gand (Flandre orient.), Gai'lez, Léopold, d'Ostende (Flandre occid.), Sabadell y Ferrando, Alphonse, de Barcelone (Espagne), Ravioli, Fortunato, d'Alexandrie (Italie), Haumont, Julien, de Genoels-Elderen (Limbourg), Barthélémy, Nestor, de Iloudremont (Namur), Darimont, Hubert, de Jalhay (Liège), Woroniecki (Prince Paul), de Varsovie (Russie), 96 lUPPOUTà DES SOCIÉTÉS, ETC. Nfiuez, iMamiel, de Vigo (Espagne), Van EIst, Philippe, de Rcthy (Anvers), Haldanii, Nicolas, de Baiade-Arama (Roumanie), Lecart, Alphonse, de Drossart (Liège). Dcrlcano, Arluro, de Lima (Pérou), Oeconomos, Serge, d'Athènes (Grèce), Oeconomos, Alexandre, » » Beck-Frûs (hai-on Corfitz), de Boerringe (Suède), De Blochouse, Alexandre, d'Lvelles (Brabant), Giovanola, Albert, deCannobio (Lac Majeur), Italie, Giovanola, Jean, » » » FLORALIES DE 1876. RAPPORTS SUR L'EXPOSITION INTERNATIONALE D'HORTICULTURE ORGANISEE PAR r r LA SOCIETE ROYALE DE FLORE ET ouverte à Bruxelles le 30 avril 1876 EN coïncidence AVEC LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE BOTANIQUE CONVOQUÉ PAR LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE DE BELGIQUE LIEGE, BUREAUX DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE BOVERIE 1. 1877 PREAMBULE. La Société de Flore de Bnixclles a été fondée en 16C0. Elle portait alors le titre de Confrérie de Sainte- D or othée . En 1821, sous le gouver- nement néerlandais du roi Guillaume, elle fut réorganisée et prit le nom de Société de Flore. Le roi des Belges, Léopold I"^-^, l'autorisa, en 1840, à prendre le titre de Société royale. D'illustres personnages du pays ont fait partie de cette antique Société, dont le registre et les archives contiennent les armoiries des notabilités qui en furent membres et les signatures de tous les sociétaires qui se sont succédé depuis sa fondation. Ce précieux recueil est fort curieux à consulter. Ainsi, on y voit figurer les signatures du prince Charles de Lorraine, gouverneur des Pays-Bas ; des ducs d'Arenberg, des princes de Croy, de Guillaume P'', roi des Pays-Bas ; du prince d'Orange, de Léopold \", roi des Belges ; de la reine Marie-Louise, de Léopold II, de la reine Marie -Henriette, etc., etc. La première exposition de fleurs, avec concours, de la Société de Flore, se fit en 1822. Elle comprenait environ GOO plantes, placées sur des gradins dans la salle de la rotonde du musée. L'exposition de 1876 est la centième et la deuxième exposition inter- nationale organisée par la Société. La première exposition internationale eut lieu en 1864, place du Trône, où elle occupait un espace d'environ 2,000 mètres de superficie. Le local du Pctit-Sablon, où a lieu l'exposition internationale de 1876, occupe une superficie de plus de 4,000 mètres et il est insuffisant. Le Roi, la Reine, le comte de Flandre ont offert des médailles d'hon- 4 FLORALIRS DE 187(>. lUMir pour les difTcrcnts concours. Le gouvcrncmcnl, la province de IJriibiint et la ville de Bruxelles ont accordé des subsides. Les adminis- trateurs de la Société ont également oiïcrt des médailles de grande valeur. Il est ouvert 2^i0 concours auxquels sont affeclés : une médaille d'or de 1,000 francs; douze de 500 Crânes ; vingt-six de 200 francs et quatre- vingt-trois de 100 francs. En outre : 145 nK-dnilles en vermeil de crand module ; 85 médailles en argent, id.; 70 médailles en vermeil et 70 médailles en argent de petit module; plus cinq primes en espèces. On remai-que beaucoup d'envois d'exposants étrangers de l'Angleterre, de la Hollande, mais peu d'envois de France et d'Allemagne. L'exposition sera ouverte du 30 avril au 7 mai. Le l"' jour (30 avril), le prix d'entrée sera de 5 francs; le !*■■ mai, de 5 francs ; les 2 et 5 mai, de 2 francs; les 4 et 5 mai, de 1 franc ; les 6 et 7 mai, de 50 centimes par personne. C'est l'habile architecte de jardins, M. Fuchs, qui a été chargé de disposer et de grouper les collections ainsi que de l'ornementation générale. Le Roi fera l'ouverture de l'exposition aujourd'hui 30 avril à une heure et demie. Le jury est composé des notabilités horticoles de tous les pays. Il s'est réuni le 29 avril, et a été reçu le soir à l'hôtel-de-villc. Le banquet aura lieu le 1"' mai, dans la salle de la Société des nobles, à 0 heures du soir. Le mercredi 3 mai, le jury se rendra par train spécial à Enghien, et y sera reçu par M""® la duchesse d'Arenberg, afin de visiter le magnifique domaine de cette illustre famille. Le congrès de botanique s'ouvrira le l*"" mai, à midi, dans la salle des Académies au Musée. Les gouvernements de France, des Pays-Bas, du grand-duché de Luxembourg, de Prusse, de Hambourg, de Colombie, etc., ont envoyé des délégués au congrès. (Mon. Belge, 30 avril 1876) FLORALIES DE 1876. RAOUT DE L'HOTEL DE VILLE. Les membres du congres international d'horticulture cl du jury de l'exposition florale qui va s'ouvrir se sont réunis le 29 avril, à l'hôtel de ville de Bruxelles, dans un raout auquel l'administration communale les avait conviés. MM. les Ministres de l'intérieur et des travaux publics assistaient à cette petite fête inaugurative d'une réunion dans laquelle tous les pays de l'Europe et même le nouveau monde sont représentés et que l'on pourrait en quelque sorte appeler un concile œcuménique du culte de Flore et de Pomonc. Citons, parmi les étrangers, MM. Regel, Wolkcnstein et Petline, de St.-Pétersbourg; Veitch, Williams et le doc- teur Hogg, de Londres ; le marquis Casanova et le prince Troubetskoï, venus d'Italie; Julcke (Allemagne); Niepraschk (Cologne); RauwenhofF, Krelage, Dudock de Witt et Witte (Hollande); Planchon (Montpel- lier), Booth (Hambourg); Wagner (Riga); Fournicr, président de la Société de Botanique de France. MM. de Ribaucourt, président ; Linden, vice-président ; Lubbers, secrétaire ; Doucet, Van Hoobrouck et Warocqué, membres de la Société royale de Flore, avaient accompagné leurs hôtes à l'hôtel de ville, où la réception s'est faite par M. le bourgmestre, les échevins et des membres du conseil communal, dans la salle gothique, décorée de trophées et de drapeaux, et dans le cabinet de M. le bourgmestre. M. Jules Anspach a souhaité la bienvenue à tous ces messieurs « venus pour représenter toutes les nationalités à la centième exposition de la Société de Flore. « Si le temps qui détruit tout a respecté l'œuvre de la Société de Flore, a dit M. le bourgmestre, c'est peut-être parce qu'elle cultive une des deux choses que, selon le vieux dicton, une femme ne refuse jamais : un compliment et une fleur. » M. Anspach a terminé en annonçant comme une véritable merveille cette exposition dont il a félicité les organisateurs et qui sera certaine- ment admirée. Le raout de l'hôtel de ville s'est terminé vers onze heures. Une collation a été servie aux invités par le restaurateur Sapin. (Echo du Parlement, ôO avril.) FKORALIES UE 187G. DINER A LA COUR. Ll'S délègues des gouvernements étrangers à l'exposition de la Société de Flore et au Congres international de botanique horticole, ainsi que les membres des Commissions organisatrices ont eu l'honneur d'être invités h dîner au Palais le 50 avril. Le dîner était de 120 couverts. Leurs Majestés le Roi et la Reine avaient inauguré l'exposition le même jour à une heure cl demie. Le soir les membres du jury se sont rendus au théâtre de la 3Ionnaie, où le balcon avait été loué pour eux par la Société de Flore. BANOLET. Le banquet offert à l'occasion de la magnifique exposition de la Société de Flore aux délégués des gouvernements étrangers, aux membres du jury et du Congrès de botanique horticole a réuni lundi soir près de cent trente convives dans le beau local de la Société des Nobles. Les invités se sont rendus dans le grand salon qui précède la salle de bal, où se donnait le dîner ; ils ont été reçus, ainsi que MM. les ministres de l'intérieur et de la guerre, par le président et les membres du conseil d'administration. Avant d'entrer dans la salle du banquet, M. le Ministre de l'intérieur, en présence du président, des administrateurs et des invités, a remis au nom du Roi, à M. Lubbers, les insignes de chevalier de l'Ordre de Léopold. Ce témoignage de la bienveillance royale envers un homme qui n'a cessé de rendre des services à la Société de Flore, dont il est depuis longtemps le secrétaire, a été vivement apprécié, et M. Lubbers a reçu les félicitations de tous. A 6 heures et demie, les convives ont pénétré dans la salle du banquet, où leur entrée a été saluée par la musique des guides. La table était dressée en l'orme do fer à cheval. Le banquet était présidé par M. le comte de Rihaiicoiirt, président de la Société royale de Flore ; il avait à sa dioile, M. Dcicour, ministre de l'intérieur; M. le docteur FLORALIES DE 1876. 7 Regel, directeur du jardin botanique de Saint-Pétersbourg ; M. Vervoort, administrateur de la Société royale de Flore; le marquis Dellavalle de Casanova, délégué d'Italie; le colonel Courtin, du régiment des guides; Karl Kocli, professeur à Berlin ; Hardy, directeur de l'école d'horticul- ture de Versailles, délégué du gouvernement français ; don José Triana, consul général à Paris, délégué du gouvernement de Colombie ; Wol- kcnstein, secrétaire de la Société impériale d'horticulture de Saint- Pétersbourg, délégué de la Russie ; Van Lunteren, d'Utrecht, délégué des Pays-Bas; Dudok de Wit, d'Amsterdam, id.; Kruyft, id. M. le président avait à sa gauche MM. le lieutenant général Thiebauld, ministre de la guerre; de Cannart d'IIamale, sénateur, président de la Fédération des Sociétés d'horticulture et du Congrès de botanique horticole; J. Anspaeh, bourgmestre de Bruxelles; Heuft van Velsen, délégué des Pays-Bas; Ronnberg, directeur au ministère de l'intérieur et administrateur de la Société royale de Flore; Aschman, du Grand-duché de Luxembourg; Hogg, secrétaire de la Société royale d'horticulture de Londres; le prince Pierre Troubetzkoy, Italie ; J, de Rongé, président du Cercle artistique et littéraire; Reichenbach, directeur du jardin botanique de Hambourg ; H. Wilte, de Leyde. A l'intérieur avaient pris place MM. Planchon, professeur de botanique à Montpellier; D. Moore, directeur du jardin botanique de Dublin ; Krelage, horticulteur à Haarlem ; Barzi, secrétaire de la Société d'horticulture de Florence; le baron de Sélys-Lonchamps, sénateur; Morren, secrétaire de la Fédération. L'ordonnance du banquet avait été confiée à la direction et aux soins de M. Sapin, le restaurateur en vogue, qui n'a rien laissé à désirer sous le rapport de la chère et des vins. A 8 heures ont commencé les toasts. M. le président, comte de Ribau- court, a porté la santé du Roi et de la Reine, qui ont daigné prendre cette fête centenaire sous leur haut patronage et montrer tout l'intérêt qu'ils portent à l'horticulture. L'honorable président s'est exprimé en ces termes : « Au Roi, « A la Reine, qui a daigné prendre notre exposition sous son haut patronage. « Dans la visite que le Roi et la Reine ont bien voulu faire à notre Exposition, vous avez pu remarquer les précieuses connais- sances que Leurs Majestés possèdent en horticulture et rintérèt sympathique qu'Elles lui portent. Le Roi donne une éloquente preuve de cet intérêt en élevant dans le Parc du domaine royal de Laeken un jardin d'hiver qui n'aura point de rival. s FLOBALIES DE 187G. <( Je porte donc un toast au Roi, protecteur éclairé de l'horticul- ture, ainsi qu'à la famille royale. » Des applaudissements unanimes ont couvert ces paroles, et les cris de vive le Roi ! vive la Reine ! vive la Famille royale ! ont éclaté dans toute la salle. M. Vervoort a remercié de leur concours les membres du jury et du congrès et les exposants. L'orateur remplaçait le vice-président de la Société (le Flore, M. Linden, qu'une indisposition avait empêché d'assister au hanquct. M. Vci voort a trouvé des paroles chaleureuses pour féliciter de leur concours ces étrangers que nous espérons revoir et qui, nous l'espérons aussi, emporteront avec eux un bon souvenir de l'hospitalité belge, après avoir apporté, les uns leurs lumières, les autres d'admirables produits horticoles. « Nous sommes fiers et heureux, Messieurs, a dit l'orateur, de vous posséder parmi nous, de vous voir assis à nos agapes fraternelles. Votre pi-ésence nous léjouit autant qu'elle nous honore. (Applaudissements.) « La Société de Flore célèbre son centenaire par une Exposition qui éclipse toutes les exhibitions précédentes. Grâce aux exposants étrangers le but que l'on visait a été atteint. (Bravo!) .Merci au Congrès interna- tional qui honore la Belgique et aux exposants qui vulgarisent les mer- veilleuses beautés de la flore des jardins. Un littérateur français disait un jour à un jardinier qui lui offrait une plante : « Vous me donnez mieux qu'une statue, car on ne brise pas une fleur, elle renaît ! » (Applaudissements.) Après M. Vervoort, M. Regel, de St-Pétersbourg, a pris la parole au nom des délégués des gouvernements éti-angers. Après avoir remercié de l'honneur qu'on lui a fait en lui donnant la présidence du jury, M. Regel a déclaré que la 100« exposition de Flore est lapins belle et lapins riche qu'il ail jamais vue en Europe et que jamais collections n'ont été dispo- sées avec aidant de çfoùt, dliahilelé et d'ordre. La Belgique, a ajouté l'ora- teur, est depuis longtemps connue pour sa supériorité dans l'horticulture. Les établissements de MM. Van Houtle, Verschaffeit, Linden et Dallicre sont connus dans le monde entier. La Belgique produit aussi les meilleurs journaux d'borticulture et les plus beaux spécimens de publications illustrées. Voici le toast de M. Regel : Je remercie d'abord le .Jury que j'ai eu l'honneur de présider; je n'ai pas considéré cette position comme due à mon mérite, mais comme un témoignage de ce que vous vous souvenez avec bienveil- lance de l'Exposition de Sl-Pélersbourg, oi\ brillèrent au premier FLORALIES DE 1876. 9 rang les produits de riiorliculture belge. J'ai donc accepté cet hon- neur avec empressement comme un des délégués du Gouverne- ment russe, sans m'effacer devant tant d'hommes savants, membres du Congrès et du Jury, qui mériteraient plus que moi d'être portés à la présidence d'une Exposition que nous tous, qui nous trouvons réunis ici, nous proclamons la plus belle et la plus riche, qu'on ait vue jusqu'ici en Europe. Jamais nous n'avons vu réunies tant de plantes belles et rares, en spécimens d'une beauté si exquise et d'une culture si parfaite. Jamais nous n'avons vu les produits des plus célèbres établissements de la Belgique, de l'Angleterre,, des Pays-Bas, de la France et des autres pays réunis dans un ensemble avec autant de goût que d'habileté. Jamais nous n'avons fonctionné comme membres du Jury en occasion pareille, où toutes les mesures et les préparatifs pour nos opérations se trouvaient dans un ordre aussi parfait que cette fois-ci. Messieurs et chers collègues, c'est la Belgique qui sur le conti- nent est depuis longtemps le pays par excellence pour l'avancement de l'horticulture. 11 y a plus de quarante ans que, jeune homme, j'ai déjà admiré les célèbres établissements d'horticulture de votre pays. Aux établissements d'un Jacob-Makoy, d'un Louis Van Houtte, d'un Alexandre Verschaffelt et d'autres, se sont joints les établisse- ments célèbres de Linden, d'Ambroise et Jean Verschaffelt, des Van Geert et de tant d'autres, qui jouissent d'une réputation solide et connue dans toute l'Europe et partout où on aime riiorli- culture. Messieurs, c'est en Belgique où, sur le continent, ont paru les premières revues périodiques illustrées d'horticulture; maintenant encore, c'est dans la petite Belgique que se trouvent les rédactions de quatre recueils de botanique horticole avec de magnifiques illustrations, d'une haute valeur pour l'avancement de l'horticul- ture, nombre presque égal aux semblables ouvrages illustrés du continent entier. Si nous nous demandons d'où vient cette force expansive, nous devons répondre que c'est l'intelligence de la population belge, animée par l'influence d'une Société qui célèbre aujourd'hui sa 10 FLORALIES DE 1876. centième Exposition, d'une Société qui possède parmi ses membres tant de savants botanistes, tant d'horticulteurs célèbres, dont les noms brillent et brilleront toujours dans les annales de l'iiorti- culture. Permettez-moi donc, Messieurs, de boire à la prospérité de la Société royale de Flore de Bruxelles, et à la santé de son honorable président, à Monsieur le Comte de Ribaucourt, Des marques d'assentiment ont nccucilh' ces compliments flatteurs, .M. Planchon, dv. ]\loiilpcllicr, a fait ressortir avec humour les hicnlaits de la Fédéi-ation des Sociétés d'horticulture qui a organisé le Congrès : Messieurs et chers confrères de Belgique, Appelé par un honneur inatîendu à parler au nom du (Congrès de botanique horticole, j'ai d'abord à cœur de remercier la Belgique toute entière, pour l'hospitalité si large et si cordiale qu'elle nous donne. Mais je crains que le remercîmcnt ne semble banal, tant votre libre et sage pays est naturellement hospitalier : il l'est par position, par tradition et par bonne et franche volonté. Notre gratitude s'adresse plus directement aux deux Sociétés, dont l'action commune nous a préparé ces belles fêtes des yeux, de l'intelligence et du cœur; je veux dire, la Société royale de Flore de Bruxelles et la Fédération des Sociétés d'horticulture de Bel- gique. La première semble plus spécialement représenter le goût des fleurs, la seconde, la science appliquée à la culture. Mais, au fond, leur but est le même, leurs frontières se confondent, et le soi-disant antagonisme entre la science et la pratique, n'est déjà plus qu'un préjugé d'un autre âge. Qu'on me découvre dans quelque bibliothèque poudreuse un botaniste, perdu dans les abstractions, et dédaigneux des vivantes et brillantes réalités! Je ne veux pour lui d'autre peine (pic d'être transporté de force dans votre spleiidide ex[»osilion : l;i nous le couronnerons de fleurs, comme les Faunes et les lymphes firent un jour au \ieux Silène, et s'il résiste à cet attrait, nous chargerons sa femme d'achever sa conversion. fLOIULIES DE 1876. 11 Mais trêve de badinagc. Le mot de fédération, emprunté à la langue politique, et presque aux conditions locales de notre existence historique, exprime heureusement une idée juste. C'est le lien qui relie nos Sociétés, sans en entraver l'action individuelle; c'est l'association libre pour la poursuite et la réalisation du bien et du beau. Il vous appartenait plus qu'à d'autres de nous donner ce bel et noble exemple de fraternelle entente. Puisse l'exemple rayonner autour de vous, et porter au milieu de nos discordes un élément d'apaisement et d'harmonie. Buvons, Messieurs^ de fait à la Fédé- ration future de toutes les Sociétés d'horticulture de l'Europe et du Monde. A cette spirituelle saillie du vice-président du Congrès, a succédé la réponse de M. Williams, de Londres, au nom des exposants étrangers : les Anglais sont heureux d'avoir contribue à l'éclat d'une Exposition très-remarquable de tous points, et ils sont prêts à recommencer chaque fois que leurs amis les Belges leur en fourniront l'occasion. Ce petit speech a terminé la soirée. Les convives se sont retirés vers neuf heures. II convient de remercier la Société de Flore pour des fêtes qui font honneur à la Belgique aux yeux de l'étranger. VISITE AU PARC D'ENGHIEN. Comme couronnement aux fêtes qui ont marqué sa centième exposition, la Société royale horticole de Flore avait eu l'idée d'offrir aux exposants et aux botanistes que cette splendide exhibition avait attirés, une excursion au domaine de la maison d'Arenberg, à Enghien. M'"^ la duchesse d'Arenberg avait gracieusement accédé à la demande de la Société, et avant-hier encore, les organisateurs de celte excursion pouvaient compter sur de nombreuses adhésions. Pourtant, c'est en petit nomhrc relati- vement, vingt-cinq au plus, que les hommes de la dernière heure étaient, hier matin, au rendez-vous donné à la gare du Midi. Vingt-cinq, et l'on en attendait une centaine ! Tant pis pour les absents ; ceci est un i2 FLORALIES DE 1876. mot d'cgoïstc, mais nous sommes heureux de le prononcer ; ils ont perdu à l'abstention. Il V avait pour eux dans une visite aux serres du domaine d'Eni^hicn, l'occasion de voir des richesses sans pareilles, principalement dans les serres chaudes, pleines de Palmiers dont quelques-uns, par leurs dimen- sions, sont véritablement uniques en Europe. Nous citerons, pour augmenter leurs j-egrels, un Corypha umbraculifera, un Lutaniu horbo- nica et un Cijca.s circinulis justement admirés par des hommes qui n'ont pas cru qu'Enghien était au bout du monde. Nous pourrions leur donner des remords en leur détaillant avec quel intérêt on s'arrêtait à chaque pas devant une rareté, et les commentaires qu'elle soulevait, les observations faites sur leur origine, leur façon d'être par des gens revenus des pays lointains, observations humoristiques, spirituelles et gaies qu'on écoutait avec plaisir, sans prendre garde qu'on apprenait quelijue chose. Puissent ces lignes leur tomber sous les yeux. D'aimables gens que ces botanistes, toujouis à l'affût d'une découverte, et heureux au possible de l'avoir faite. 11 fallait voir ceux qui étaient venus! Calepin et crayon en main, ils allaient, conduits par M. Siraut, régisseur général de cette superbe propriété, l'iuterrogeant, rinlerpellant, l'appelant d'un bout de la serre à l'autre pour éclairer leur opinion sur les mérites de telle ou telle plante. Et M. Siraut allait, répondant à tous, et, de son côté cherchait à s'éclairer sur l'authenticité de certains noms. On n'a pas la science infuse, et quand l'occasion vous met sous la main des savants venus de tous les points de l'Europe, on aurait tort de n'en pas profiter. Il faisait beau voir ces ving-cinq curieux, initiés ou profanes. — Il y a des profanes partout, — passant de serres froides en serres chaudes, tous également captivés par les propos qui s'échangeaient, si bien qu'on ne pouvait guère faire entre eux de distinction. Cela aurait pu durer longtemps, et, de fait, on n'en a fini qu'à la sortie de la dernière serre. On entrait alors dans le parc. Quel parc! Les habitants d'Enghien le connaissent à fond, car il leur est ouvert, et ils peuvent y faire de longues et charmantes promenades, par d'excellents chemins macadamisés, ou le long de vastes pièces d'eau, sur le -velours des pelouses que la dent du mouton a délicatement tondues, ou par les sentiers courant sous la futaie. A chaque pas c'est un point de vue toujours pittoresque, ou profond, ou vaporeux. Bien que la résidence soit inhabitée, le domaine est admirablement entretenu. Pour le moment, il porte la maïque des violences de l'ouragan du 12 mars, qui a couché là par terre, près de huit cents arbres. Mais si nous les avons vus, c'est qu'on y a mis la co(juctterie du sinistre que le malheur touche peu, car on pourrait errer longtemps dans le parc d'Enghien sans voir ces victimes géantes d'un vent impitoyable. A la suite de M. Siraut, nous nous sommes mis en marche, heureux, FLORALIES DE 1876. 13 humant l'air, confiants, naïfs, allant sur ses pas à la conquête de rorangerie. Nous y armâmes. L'orangerie est un long bâtiment devant lequel s'étend une large pelouse. C'est une clairière. Deux groupes en marbre blanc fort jolis commandent chaque extrémité de cette orangerie. Ce sont deux enlèvements, l'un historique, l'autre mythologique, Tenlève- ment des Sabincs et celui de Proscrpine, du même ciseau, croyons-nous, mais d'expression bien difTérente. Proserpine résiste et son beau corps se contourne en efforts qui paraissent très-réels pour échapper à l'étreinte du dieu. Mais la Sabine semble triompher dans les bras qui l'emportent et ne point redouter le sort qui l'attend. Elle a la défaite pleine de grâces. Laissons ce sujet et entrons dans l'orangerie. Il est bon de voir comment les orangers s'y comportent, en attendant le soleil qui doit leur en ouvrir la porte. Trahison ! Les orangers sont coiitre la muraille et une table joyeusement couverte s'offre à nos yeux. Que vous dirai-je? L'occasion, le grand air, la mine appétissante des galantines et des volailles, l'aspect résolu des filets en chaud-froid; les risettes de la salade russe, le grenat du bordeaux, l'or du madère... Bref, chacun fit honneur à la collation que la gracieuse châtelaine. M"" la duchesse d'Arenberg, offrait à ses hôtes d'un instant. Et ce fut la fin. L'heure du retour avait sonné. Nous serrâmes la main à M. Siraut dont l'obligeance a beaucoup ajouté au charme de l'excursion, et on lui remit, avant de reprendre le train, une adresse portant la signature des visiteurs et exprimant à la duchesse toute leur gratitude pour l'accueil hospitalier qui leur avait été fait en son nom. OUVERTURE DE L^EXPOSITION. Dimanche l*"" mai, à une heure et demie, a eu lieu l'inauguration, par Leurs Majestés, de l'exposition horticole organisée dans le local du Petit-Sablon par la Société royale de Flore. Leurs Majestés étaient accompagnées par MM. le lieutenant-général baron Goethals, aide de camp, le général-major baron L. Prisse, com- mandant du palais, le comte G. de Lannoy, grand maître de la maison de la Reine, le capitaine Donny, officier d'ordonnance, le comte J. d'Oultremont, adjudant du palais, M'"«' la comtesse d'Hanins de Moerkerke, dame d'honneur, et la vicomtesse de Beughem, dame du palais. 14 FLORALIES DE 1876. Le Roi et la Reine ont été reçus à l'entrée de l'exposition par M. le comte de Ribaucourt, sénateur, président de la Société royale de Flore, MM. Lindcn, vice-président, Lubbers, secrétaire, et les autres membres du Bureau et du Conseil d'administration, parmi lesquels avait pris place M. Dclcour, ministre de l'intérieur, MM. Jules Anspach, bourgmestre ; Funck et Lemaieur, échcvins de Bruxelles. Le Roi portait Tuniforme de lieutenant-général. La Reine avait une toilette très-élégante : robe de soie mauve, mantelet de dentelle noire, chapeau de soie paille, garni de fleurs. Leurs Majestés ont été introduites par le président dans la salle d'exposition et M. le comte de Ribaucourt a adressé au Roi et à la Reine les paroles suivantes : « Sire, « Au nom du conseil d'administration et des membres de la Société royale de Flore, permettez-moi de remercier Votre Majesté pour le nouveau témoignage de sympathie qu'Elle veut bien donner à notre Société et à l'horticulture, cette science aussi utile qu'agréable, qui procure de bien douces jouissances et qui est, en même temps, une source de richesses pour la Belgique. « La Société royale de Flore fut fondée en 1660. Elle exista jusqu'en 1791, sous le nom de Confrérie de Sainte-Dorothée. En 1821, elle fut réorganisée sous le nom de Société de Flore. Sa première exposition eut lieu en 1822. Elle se composait de 642 plantes. «t En 1840, la Société fut autorisée par le Roi Léopold I", Votre Auguste Père, à prendre le titre de Société royale. Elle fut toujours l'objet de sa plus vive sollicitude. Il lui portait l'intérêt le plus réel. Votre Majesté a daigné lui continuer ses faveurs et l'a ainsi aidée à se développer et à s'élever au rang distingué qu'elle a conquis. « Tout ce qui touche à la culture intéresse au plus haut point Votre Majesté; elle en donne une nouvelle preuve en élevant, dans le Parc royal de Laeken, un jardin d'hiver qui n'aura pas de rival. « La Société royale de Flore s'honore d'avoir organisé en 1864, la première exposition internationale d'horticulture. Cet exemple a été suivi par les principales ville du royaume et de TEurope. Mais FLORALIES DE 1876. 15 aucune de ces expositions ne surpassa, ni en mérite ni en impor- tance, celle de Bruxelles. « Depuis celte première exposition internationale, douze années se sont écoulées. Grâce aux puissants encouragements de Votre Majesté, à l'appui de son gouvernement et de la Ville de Bruxelles, ainsi qu'aux efforts de la Société, l'horticulture n'a cessé de progres- ser. L'exposition de 1876 en est la preuve. « Le caractère à la fois jubilaire et international de cette solennité florale, les nombreuses récompenses accordées, parmi lesquelles figurent les grandes médailles d'or offertes par Votre Majesté et la Famille royale, ont stimulé le zèle des amateurs et des horticulteurs les plus renommés. « Aussi cette fête horticole est-elle des plus remarquables et en réunissant à Bruxelles les savants de toutes les nations, elle resserrera encore davantage les liens d'amitié qui unissent la Belgique aux autres pays. « Madame, « Le gracieux patronage que Votre Majesté a bien voulu accorder à cette grande œuvre en a assuré le succès. Daignez recevoir l'hommage de notre respect et l'expression de la plus vive reconnaissance des membres de la Société royale de Flore. » En terminant cette allocution, M. le président a fait entendre le cri de : Vive le Roi! Vive la Reine! qui a été chaleureusement répété. Le Roi a répondu qu'il saisissait avec le plus vif plaisir l'occasion de visiter une exposition vraiment splendide et dont l'organisation mérite les plus vifs éloges. S, M. a prié la commission de recevoir les souhaits qu'Elle forme pour la prospérité de la Société de Flore. Après avoir complimenté les délégués des gouvernements étrangers, au nombre de dix-huit, et quelques membres du jury, le Roi a par- couru avec la Reine les diverses sections de l'Exposition florale, le compartiment de serre chaude, et les annexes où sont exposés les meubles de jardin, les bouquets et les fruits. Sur leur passage, LL. MM., qui ont exprimé à diverses reprises leur admiration, ont adressé les félici- tations les plus flatteuses aux exposants belges et étrangers, dont on verra les noms ci-après. 10 FLORALIES DE \87C). Beaucoup d'exposants ont ctc présentés à Leurs Majestés. Le Roi a eu un mot aimable cl bienveillant pour chacun d'eux. On sait le tact exquis que Sa Majesté sait déployer en ces circonstances. Le Roi parle des fleurs et de l'art de les cultiver non-seulement en véritable amateur, mais surtout en parfait connaisseur. Rien de ce qui concerne l'art et la science n'est étranger au Roi, et l'on aime à entendre parler Sa Majesté dans ces sortes de solennités. L'éloge du Roi était dans toutes les bouches. Les exposants ont surtout été satisfaits de l'accueil charmant qui leur a été fait par Sa Majesté. L'excursion royale dans l'exposition n'a pas duré moins de deux heures. Le Roi et la Reine se sont retirés, enchantés de leur visite, après avoir de nouveau félicité la Commission du succès de son œuvre. ACTES DU GOUVERNEMENT. Ordre de Léopold. — Nomination. LÉOPOLD II, Roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut. Voulant, à l'occasion de la centième exposition de la Société royale de Flore, reconnaître par un témoignage public de Notre bienveillance les services rendus à l'horticulture par M. Lubbers, secrétaire de ladite Société ; Sur la proposition de Notre Ministre de l'Intérieur, Nous avons arrêté et arrêtons : Art. 1". M. Lubbers (Louis) est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold. Il portera la décoration civile et prendra rang dans l'Ordre, en cette qualité, à dater de ce jour. Art. 2. Notre Ministre des affaires étrangères, ayant l'administration de l'Ordre de Léopold dans ses attributions, est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné à Laeken, le 30 avril 1876. LÉOPOLD. Par le Roi : Le Ministre de l'Intérieur, Delcour. FLORALFES DE 1876. 17 LÉOPOLD II, Roi des Belges, A tous présents et à venir, Salut. Voulant, à l'occasion de la centième exposition de la Société royale de Flore, reconnaître, par un témoignage public de Notre bienveillance, les services rendus à l'horticulture par M. Van Hoobrouck de La Motte (Léon), administrateur de cette Société ; Sur la proposition de Notre Ministre de l'Intérieur, Nous avons arrêté et arrêtons : Art. i^''. M. Van Hoobrouck de La Motte (L.), préqualifié, est nommé chevalier de l'Ordre de Léopold. Il portera la décoration civile et prendra rang dans l'Ordre, en cette qualité, à dater de ce jour. Art. 2. Notre Ministre des affaires étrangères, ayant l'administration de l'Ordre de Léopold dans ses attributions, est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné à Laeken, le 12 juin 1876. LÉOPOLD. Par le Roi : Le Ministre de l'Intérieur, Delcour. DESCRIPTION GÉNÉRALE DE L'EXPOSITION. Cette exhibition surpasse par le nombre, la richesse et la variété des envois, toutes celles qui l'ont précédée. An dire des connaisseurs, on n'aurait jamais vu un aussi brillant ensemble de produits de l'horticul- ture. Le centenaire de la Société royale de Flore marquera dans les annales de cette science, que M. le Comte de Ribaucourt, dans son discours au roi, qualifiait hier « d'utile et agréable. » Le local est vaste, d'un très-bel aspect, et les collections y ont été disposées avec beaucoup de goût par M. Fuchs. Il est envahi par des flots de curieux. Faisons comme eux, examinons les fleurs et procédons par ordre. Le local offre à l'amateur l'avantage d'embrasser du regard toute l'étendue de l'Exposition. Dans ce vaste parallélogramme orné de \S FLOIULIES DE 187G. drnpcaiix nux couleurs de la Belgique et des nations étrangères, de niagniliques Palmiei's et d'autres plantes des régions tropicales, dominent une quantité de parterres, de corbeilles de fleurs odorantes et éclatantes. En entrant, le visiteur rencontre d'abord, à sa droite, les remarquables collections de grands Palmiers de MM. Linden et Van Iloutlc, do Gand, En face, d'admirables Azaléas blancs, roses, rouges, violets ; puis des Bégonias, fort beaux sans doute, mais détrônés aujourd'hui })ar des plantes de création nouvelle. Un semis d'Azaléas, de M. Vervaene, de Gand, sert de bordure au bosquet de Palmiers. Plus loin sont placées les Aroïdées de M. Linden, plantes que les connaisseurs signalent comme de beaux spécimens de culture; les miscellanées de M. Williams, de Londres, un choix remar- quable pour la distinction des plantes, leur culture et leurs variétés qui vont des Orchidées aux plantes de jardin. Signalons en courant les plantes, de création nouvelle, obtenues par M. Wills, de Londres, au moyen de semis. Les nuances — rose et vert — de ces feuillages charmants sont d'une distinction rare, et ces spécimens ont surpris, paraît-il, les membres du jury habitués pourtant à voir des chefs-d'œuvre. Cet envoi est un des plus brillants. Une autre curiosité pour l'amateur, ce sont les Marantas introduits en Belgique et cultivés par 31'"'' Legrelle-d'Hanis, d'Anvers. A ces Marantas, 31. Van Iloutte, de Gand, oppose une série d'Azalea pontica, dont la gamme harmonieuse et séduisante parcourt les nuances du jaune, du rose et du rouge. En avançant, on rencontre six Fougères magnifiques, exemplaires envoyés par un des meilleurs horticulteurs de la Hollande, 31. Willinck, d'Amsterdam. On arrive ensuite aux superbes Roses de l'anglais William Paul, en passant entre une corbeille de Roses et de Clématites, blanc et lilas, due à un autre anglais, 31. Veitch, de Londres, et un groupe verdoyant de Phormium sortis des serres de 31'"'' Legrelle-d'Hanis. La feuille du Phor- mium contient une matière textile dont on tire le lin de la Nouvelle- Zélande . On parle beaucoup de cet envoi de trois cents Rosiers fait par William Paul, de Londres. Ce sont de grands exemplaires, remarquables pour leur culture et leur développement, et dont le choix fait honneur à leur propriétaire. Les couleui-s variées de ces belles fleurs offrent un ravissant coup d'œil . H y a notamment des Roses-thé, d'un ton délicat et dont le parfum est délicieux. Jamais la rose n'a mieux justifié son titre de reine des fleurs. Tout à cAté de ces richesses, on voit les Azalées de 31. de Ghcllinck de Walle, de Gand. Le père de 31. de Ghellinck était autrefois le président de la Société d'horticulture de Gand; on voit avec plaisir le fils de ce spécialiste distingué continuer la tradition paternelle. FLORALIES DE 187G. i9 Le long de la cloison, du côte droit, il y a de jolies Auricules de M. Charles Tiirner (Angleterre), des petits Cactus, des Echeverias de 31. Louis de Smct, de Gand, une variété de plantes bulbeuses de M. Van der Linden, d'Anvers, et de très-jolis Cyclamen de M. Williams, de Londres. Le compartiment de serre chaude est fort intéressant. Le chauffage y a été organisé de la façon la plus satisfaisante. Les Anglais remportent encore ici la palme, c'est le mot, à propos de plantes ornementales. Il y a aussi une spécialité de Fougères, dites filniy- ferns, très-intéressante au point de vue de la culture spéciale de ces cryptogames d'une race toute aristocratique. Ces herbacées artistiques, noyées dans l'eau, sans laquelle elles ne sauraient vivre, deviennent pour ainsi dire translucides; elles ont un charme particulier. Ce sont de grands exemplaires. Il faut signaler encore les Gloxinias, envoyés de Versailles par M. Duvaî, et surtout les deux Palmiers de M. Bull, de Londres, une rareté. M. Bull a baptisé ses précieux Palmiers du nom peu harmonieux de Pritchardia grandis. Les Orchidées de MM. Massange et Lamarche, de Liège, et de M. Linden, la collection de plantes nouvelles, introduites pour la première fois par MM. Linden, Jacob-Makoy (Liège), De Smet (Gand), Bull, Wills et Williams (Angleterre), complètent de la façon la plus intéressante, sous le rapport horticole et scientifique, les espèces placées dans la serre. Il importe cependant de ne point oublier les remarquables Orchidées (grands spécimens) de M. Williams, ni les étranges Népenthes, dont la forme frappe le regard. Il y a sur celte jolie plante une légende assez curieuse et qui mérite d'être relatée. On dit que les insectes s'intro- duisent dans les petites urnes suspendues aux minces tiges du Népenlhes, et aspirent le suc de ses fruits pour se nourrir de cette délicate friandise. De là, le nom peu gracieux et bizarre de « plante Carnivore » donné au Népenthes. Devant l'énorme glace qui couvre la cloison du fond, prenez soin de vous arrêter. Mesdames, et après avoir jeté un coup d'oeil sur vos charmes, n'oubliez pas d'accorder un regard à d'autres fleurs, non moins charmantes, les quarante Azaléas de M. Van Houtte obtenus, dit le programme, par des semis de son établissement. Reste le côté gauche. On s'y arrêtera au passage devant les Tulipes a très-hollandaises » et les Jacinthes variées de MM. Krelage, de Harlem, et Barnaart, de Vogelensang. On n'oubliera pas non plus les riches et belles collections de Roses de nos concitoyens, MM. Peeters, de Saint- Gilles lez-Bruxelles et De Mesmaeker, de Molenbeek-Saint-Jean. Une chose non moins digne d'être mentionnée, c'est l'envoi considérable de miscellanées fait par M. Veitch, de Londres. Les fruits et les produits de l'industrie horticole se trouvent dans les 20 FLORALIES DE 1870. galeries iiilerieiires près de l'cnlréc du local. Signalons les fruits de M. De Hiscau,dc Hinche, les fruits forcés de M. De Goes, les poires de M. Pyckc, les pommes de M. H. Capeinick et Jones, les ananas de M. De Vinck, les raisins de M. De Goes, les fraisiers et les vignes cultivés en pots de M. d'Iloogvorst. Pour les bouquets, les corbeilles, les outils de jardinage, la nomen- clature des exposants nous conduirait trop loin ; on la trouvera au catalogue. La médaille d'or oiTertc par le Roi à l'exposant étranger, qui par la ricliesse et le mérite de ses envois aura le plus contribué à la splendeur de l'Exposition, a été décernée à l'unanimité à M. Williams, de Londres. Celle offerte par le comte de Flandre, à M. Veitch, de Londres. La médaille d'or de grand module a été attribuée à M. Bull, de Londres, pour le mérite scientifique et l'ensemble de ses envois. Les médailles réservées aux exposants belges ont été décernées : celle de la Reine à M. Linden, celle de la comtesse de Flandre à M. Van Houttc et la médaille d'or à M^^Legrelle-d'Hanis. Hourrah ! pour la vieille Angleterre et pour la cité d'Artevelde. Une médaille spéciale a été votée par le jury afin de remercier 31. Fuchs du talent dont il a fait preuve dans la disposition des envois et l'arran- gement original de l'Exposition. (Écho du Parlement, 2 mai) RAPPORT PAR M. L. LUBBERS, SECRETAIRE GENERAL. (Extrait du Compte-rendu de la situation et des travaux de la Société en 1876). L'Exposition internationale organisée par la Société Royale de Flore h Bruxelles, a été l'événement horticole le plus important de 1876. Le retentissement qu'elle a eu, l'éclat dont elle a été entourée, les relations internationales qu'elle nous a mis à même de créer ou de resserrer, ont accru nos forces et consolidé notre renommée. L'influence qu'elle a exercée sur l'industrie horticole, a été des plus heureuses, et ses résultats ont été, à tous égards, des plus satisfaisants. Nous ne pouvons songer à donner ici un compte rendu de notre 100" exposition. Ce travail a, du reste, été traité par les hommes les plus compétents des diverses nations et la presse horticole européenne en a publié des aperçus complets. Aussi nous bornerons-nous à esquisser les principaux traits de nos floralies jubilaires et à en indiquer briève- ment la statisti({ue. Notre œuvre a rencontré l'appui le plus sympathique. Les amateurs les plus renommés, les horticulteurs les plus distingués du royaume, ont FLORALIES DE 1876. 21 répondu à notre appel avec le plus vif empressement. Les nations voisines, et particulièrement l'Angleterre, ont tenu à honneur de nous envoyer leurs plus beaux produits et les exposants n'ont reculé devant aucune peine pour figurer avec avantage dans le pacifique tournoi auquel nous les avions conviés. Malgré ses dimensions exceptionnelles, le local dont nous pouvions disposer, et qui était double de celui qui avait été affecté à notre exposi- tion internationale de 1864, suffisait à peine pour contenir les richesses végétales qui nous ont été envoyées. L'adjonction d'annexés et le parti avantageux qui a été tiré des moindres recoins, nous ont permis de placer convenablement tous les produits. Enfin, malgré les difficultés inhérents à l'organisation d'une aussi vaste entreprise, le jury a pu commencer ses opérations au jour et à l'heure fixés et l'exposition a été ouverte solennellement par Leurs Majestés le Roi et la Reine, le 50 avril. Nous n'essaierons pas de décrire l'aspect splendide que présentait l'ensemble de cette exposition. Cet aspect avait quelque chose de féerique, que l'on ne pouvait analyser, mais que l'on ne se lassait pas d'admirer. La profusion des fleurs, l'éclat et la diversité des tons et des couleurs, ces feuillages tantôt imposants par leurs dimensions, tantôt légers et gracieux par leur port ou leur forme, les uns habilement disséminés, les autres groupés avec art, formaient un tableau qui défiait le pinceau le plus exercé et qui impressionnait vivement la foule des visiteurs en contemplation devant ces merveilles végétales. Si de l'ensemble on passait aux détails et si l'on établissait des com- paraisons avec les précédentes expositions, on remarquait des progrès étonnants dans l'art de la culture et on constatait une transformation complète de divers genres de plantes. On était frappé de voir certaines espèces réputées rebelles à tous les soins, se montrer sous un aspect de santé et de vigueur inconnu précédemment et l'on pouvait admirer dans toute leur beauté certaines floraisons que l'on ne connaissait que par des descriptions ou des peintures accueillies souvent avec incrédulité. Divers groupes justifiaient des efforts persévéï'ants de l'horticulteur, tentés en vue de modifier ou de perfectionner les attraits dont la nature a paré certaines plantes. Enfin, des fleurs et des feuillages de formes nouvelles, les uns bizarres ou étranges, les autres richement ornés, constituaient le résultat des recherches périlleuses de ces hardis voyageurs qui les avaient arrachés aux solitudes inexplorées des pays lointains pour en enrichir les collections. Par le nombre, la force et la dimension des exemplaires, les Palmiers et les Fougères arborescentes formaient la partie la plus grandiose de l'exposition, de même que les espèces à feuillage ornemental, si recherchées aujourd'hui. Ces plantes dominaient les groupes de fleurs ou faisaient avantageusement ressortir les corbeilles d'Azalées qui, 22 FLORALIES DE 187(>. scmbliiblos à d'iiniiicnses bouquets, caplivaient et éblouissaient le regard. Les collections d'Orchidées surpassaient en magnificence tout ce que l'on avait jamais réuni sur le continent once genre. L'abondance des fleurs, la beauté et la vigueur des sujets justifiaient amplement la prédilection dont ces plantes sont devenues l'objet pour certains amateurs. On remai-quait avec un vif intérêt des variétés hybrides, issues de semis et paraissant pour la première fois en Belgique. Parmi le grand nombre de plantes récemment introduites et de prove- nances les plus diverses on admirait plusieurs espèces dont l'apparition a été saluée avec un vif enthousiasme. Elles témoignaient une fois de plus que le champ ouvert aux investigations des explorateurs est encore loin d'être épuisé. Les Roses formaient l'un des grands attraits de l'exposition. Indépen- damment des collections provenant des jardins belges et que l'on proclamait irréprochables sous le rapport du choix des variétés et de la culture, les collections anglaises étaient remarquables par la dimension des exemplaires. Comme témoignage de l'importance que certains exposants attachaient à cette solennité horticole et des sacrifices qu'ils se sont imposés pour y faire figurer les produits de leurs cultures, nous citerons, à propos des concours de Roses, l'exemple d'un horticulteur de Londres, qui, afin de présenter ses plantes dans toute leur fraîcheur, avait loué des serres à Bruxelles pour y faire cultiver par des jardiniers spéciaux, des exemplaires expédiés plusieurs mois à l'avance. 3Ialgré l'avancement de la saison, les plantes bulbeuses brillaient de tout leur éclat et justifiaient l'antique renommée dont jouissent nos voisins de la Néerlande dans ce genre de culture. Les Jacinthes et les Tulipes, de même que les Amaryllis, étalaient leur magnificence et la diversité de leurs coloris ne le cédait qu'à la profusion et à la perfection de leurs fleurs. L'horticulture gantoise à laquelle l'exposition doit une grande part de ses succès, se distinguait surtout par les envois de spécialités qui ont porté au loin sa célébrité. Les Camellia, les Rhododendron, et surtout les Azalées qui constituent une des grandes richesses de la « Ville des fleurs, » étaient représentés par l'élite des collections. Parmi les innom- brables vai-iétés d'Azalées obtenues de semis, on distinguait des coloris nouveaux et même des formes inédites. Ces plantes témoignaient de l'habileté des semeurs gantois et des efforts incessants qu'ils tentent pour perfectionner un genre déjà si riche en variétés. Aussi le jury a-t-il eu fort à faire jjour décerner la palme à la plus méritante. Certains lots de pliintcs à feuillage panaché ou orné, les Maranla, les Aroïdées, et surtout les Dracœna dont la vogue est si grande aujourd'hui FLORALIES DE 1876. 23 offraient un vif intérêt par leur diversité et la perfection de leur culture. Enfin, les collections de plantes variées en fleurs se distinguaient par le choix des espèces et le développement des exemplaires. Tels étaient les lots de plantes du Cap et de la Nouvelle-Hollande dont plusieurs étaient présentées en exemplaires d'une dimension et d'une abondance de floi^aison exceptionnelles. Nous ne pouvons rappeler ici, même sommairement, les principaux envois qui enrichissaient cette remarquable exposition, mais nous devons une mention tout spéciale à une collection des horticulteurs anglais. Si la Belgique peut être fière de son horticulture, il n'en est pas moins vrai que, dans certaines branches, l'horticulture anglaise lutte avantageu- sement avec elle. Certes, nos collections de Camellias et d'Azalées ont peu de rivales; beaucoup de pays, sans en excepter l'Angleterre s'approvisionnent chez nous de Palmiers et d'autres plantes à feuillage ornemental. Grâce à certains de nos grands établissements, secondés par des voyageurs aussi intrépides que dévoués, nous introduisons chaque année dans les cultures européennes un grand nombre de plantes parmi lesquelles nous pourrions en citer beaucoup dont l'apparition a produit une profonde sensation. Enfin nous possédons des collections d'Orchi- dées et de Fougères très-estimées, mais nous devons nous incliner devant ces admirables spécimens de plantes de tous genres, ces splendides touffes de Nepenthes, d'Ixora, de Croton, ces Anœctochilus et une foule d'autres espèces qui brillaient de toute leur beauté dans les envois des horticul- teurs anglais, alors que nous ne les rencontrons dans nos cultures qu'en exemplaires de proportions réduites ou peu caractérisés. Les limites assignées à notre résumé ne nous permettent pas de rappeler les noms de tous ceux qui ont pris part à cette grande solennité horticole, mais nous considérons comme un devoir de mentionner comme s'étant tout particulièrement distingués : MM. Veitch, Williams, Bull, Paul et Wills, horticulteurs à Londres ; 3IM. Krelage et Poolman Mooy, de Haarlem; Baarnaert de Vogelensanget Willinck, d'Amsterdam; M. Duval, horticulteur à Versailles; M. Niepraschk, directeur du jardin « Flora » à Cologne, M. Rose, horticulteur à Mayence. Parmi les amateurs belges, Madame Legrelle-d'Hanis, d'Anvers, Madame la duchesse d'Arenberg, M. de Ghellinck de Walle, de Gand, M. Beaucarne d'Eenacme, M3I. Oscar Lamarche et Massange- de Louvrex, de Liège. Parmi les horticulteurs : MM. Linden, De Smet, Jean Vervaene, Joseph Vervaene, Vuylsteke, de Gand; Van Riet, De Messcraaeker, Peeters et De Goes, de Bruxelles. Enfin nous devons une mention toute spéciale en même temps qu 'un souvenir de profond regret à Louis Van Houtte que la mort a frappé au lendemain d'un de ses plus beaux triomphes, dernière récompense de la part si active qu'il a prise au progrés de l'horticulture et de l'impulsion qu'il a donnée à cet art, dont il fut, pendant toute sa vie, l'un des plus zélés promoteurs. 24 FLORALIES DE 1876. Les chiffres suivants compléteront notre travail et établiront l'impor- tance de notre 100'= exposition. Elle occupait une superficie de près de 5000 mètres carrés. Le nombre des exposants était de 182, se répartissant en 141 belges, 15 néerlandais, 11 anglais, 9 français, (5 allemands, un portugais, un russe. Le nombre des concours était de 258. Le nombre des envois était de y51, comprenant : 477 lots de plantes. 18 lots de fruits. 56 lots d'objets d'art ou d'industrie se rattachant à l'horticulture. Il a été décerné 507 distinctions représentant une valeur d'environ vingt-deux mille francs et comprenant : 4 médailles d'or offertes par LL. WM. le Roi et la Reine. 2 médailles d'or offertes par LL. AA. RR. le Comte et la Comtesse de Flandre. Une médaille d'or offerte par la Fédération des Sociétés d'horticulture. Une médaille d'or offerte par M. le Président de la S. R. de Flore (valeur mille francs). Six médailles d'or offertes par les membres du Conseil d'Adminis- tration (valeur 500 fr. chacune). Une médaille d'or de 500 fr. 20 id. id.de 200 fr. 47 id. id.de 100 fr. 82 id. de vermeil ) , , , ., ,, I grand module. 59 id. d argent ) * 40 id. de vermeil. 64 id. d'argent. 2 primes en espèces. Elles ont été réparties comme suit : Angleterre 58. Allemagne 7. Belgique 225. France 7. Pays-Bas 51 . Portugal 1. Sur les 225 distinctions décernées aux exposants belges : Anvers en a obtenu 17 Bruxelles 64 Gand 408 Liège , ... 11 Autres villes 25 Les dépenses,} compris les frais de transport que la Société avait pris à sa charge, se sont élevées à près de soixante quinze mille francs. FLORALIES DE 1870. 2S Le Congres de botanique horticole dont nous avons pris l'initiative et que la Fédération des Sociétés d'horticulture a bien voulu se charger d'organiser, a réuni la plupart des savants les plus distingués du royaume et de l'étranger. Ses travaux feront l'objet d'un compte rendu spécial dont la rédaction a été confiée à M. le professeur Morren et il est à présumer que la publication de Vllorlus europaeiis, dont les bases ont été discutées, recevra sous peu un commencement d'exécution. En terminant cet exposé, il nous reste à remplir un devoir de reconnaissance et à exprimer notre gratitude à tous ceux qui nous ont prêté leur appui et qui nous ont aidé à mener notre tâche à bonne fin. A Leurs Majestés le Roi et la Reine, à la Famille Royale qui ont pris l'exposition sous leur auguste patronage et ont donné à la Société des témoignages irrécusables de leur haute sollicitude. Au Gouvernement qui nous a si puissamment secondé ; au Conseil provincial qui a contribué à alléger nos charges; à l'Administration communale de Rruxelles dont la bienveillance ne nous a jamais fait défaut et qui, de même que les principaux cercles de la Capitale, n'a rien négligé pour rendre aussi agréable que possible le séjour parmi nous des étrangers qui ont été nos hôtes. A Madame la duchesse d'Arenberg qui a bien voulu faire aux membres du Jury et du Congrès les honneurs d'une réception à son domaine d'Enghicn; à tous ceux enfin qui, à un titre quelconque ont coopéré à notre entreprise et en ont assuré la réussite. C'est à leur précieux concours, à leurs efforts réunis aux nôtres que nous devons tous nos succès. Bruxelles, février 1877. Le secrétaire de la S. R. de Flore, L. LUBBERS. 26 FLORALIES DE 1876. Relevé des médailles décernées à l'occasion de la centième exposition , Avril 1876. NOMS ET RÉSIDENCE DES EXPOSANTS. MEDAILLES I. 2. 3. i. a. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. U. 15 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22. 2.3. 2i. 2d. 26. 27. 28. 29. 30. 31. 32. 33. ôi. 35. 36. .37. 38. 39. U). i\. i2. Aô. U. io. i6. il. 48. Arendsten (M"«), Haarlcm Baetens, L., Schaarbeck. Baarnaert, Vogelensang. Beaucarne, Eenanie . Bergman, Fenières . Berckelaers, L., Anvers. Bogaerls, F., Scliaerbeek Bossaerls, Gaiid . Bull, William, Londres . Burton, Bruxelles . Buss, Gand .... Canon, id Capeinick, id. ... Charette, Bruxelles . Coene, Alb., Laeken. D'Avoine, H., Malines . De Beukelaer, F., St. .losse len De Beucker, F., Anvers De Biseau, Binche De Bruyne, Lille. De Coninck, Gand . De Coninck, frères, Diest De Coster, Melle De Craen, Ant., Bruxelles De Craen, C, St. Gilles . De Damseaux, Mons. De Gbellinck de Walle, Gand De Goes, J , Schaerbeek. De Graet-Bracq, Gand . De Guy, Lucien, Paris . De Kosler (M""'), Bruxelles De Lombaerde, Schaarbeek De Messemaeker, 31olenbec De Moulin, G , Mons De Pannemacker, Gand Desbois, id. . De Smet, Louis, Gand De Smet-de Wilde, id. De Vinck d'Orp (le B"), Bruxelles De Vis, J., Malines De Vos, Bruxelles D'IIaene, Gand . D'Hondt, id. . D'Hoogvorst (le B"), Meysse Dinoir (M™«), Tournai Ducliamps, Bruxelles Dudock de Witle, Amsterdam Dumortici -Sommer, Malines A reporter No ode 2 1 2 1 1 1 10 U FLORALIES DE 1876. 27 NOMS ET RÉSIDENCE DES EXPOSANTS. MEDAILLES EN OR, O o o o O o Reclasse o tfj 2'! classe je Report. 49. Du lie, Schaerbcek 50. Duval, Versailles 51. Duvivier, E., Schaerbeek . 52 Ecole Liiiiiœus, Watergraafsineer. 53. Flora (Société), Cologne. 54'. Fuclis, père, Ixelles 55. Fuchs, (ils, ici 56. Gelinotte, Florin, Bruxelles. . 57. Gennotte, père, id. . . . 58. Gillon, J., St. Josse ten Noode . . 59. Guldeniop, Bruxelles . . . . 60. Gulinckx, Gand 61. Ilalkin (M«>e), St. Gilles . . . . 62. Hanssens, Molenbeek . . , . 65. Herberlz, Cologne 6i. Hippé, A., Bruxelles 65. Hye, Jules, Gand 66. Jacob-Mackoy et C'«, Liège 67. Jardon-Daems, Bruxelles 68. Jolley et C'^ id. . . . 69. Jones, Windsor 70. Krelage, Haarlem 71. Lamarche,0., Liège . . . . 72. Lebrun, Scbaerbeek 75. Legrelle d'Hanis (M"), Anvers . . 7^. Lezaak, V., Spa 75. Lemonnier, Bruxelles . . . . 76. Lignier (Mm<=) id 77. Linden, J. id. . . . . 78. Mabboux, Spa 79. 31aesen, J., Bruxelles . . . , 80. Massange-de Louvrex, Liège 81. Massaert, Etterbeek 82. Jlayné, Lxelles 83. Jlolyn (M"e), Rotterdam . . , 84. Morren, E., Liège 85. Nevill (Lady D.), Londres . . . 86. Oliveira Junior, Porto . . . . 87. Otto, H. VV., Gouda . . . . 88. Paul William, Londres . . . , 89. Pauwels, H., Anvers . . . . 90. Peeters, A., St. Gilles . , . . 91. Pennock, Amsterdam . . . . 92. Pfersdorfl, C, Paris ... 95. Poolman Moo}', Haarlem 94. Pyeke, L., Courtrai . . . , 95. Rieard, P., Bruxelles . . . . 96. Rotscbild, Paris , 97. Roze, Mayence 98. Severyns, Bruxelles A reporter. (0 94 1 1 i 1 2 ] 1 1 1 1 3 1 t 1 1 1 1 4 1 1 2 7 2 1 8 1 1 1 20 1 1 4 2 1 1 1 1 1 I 5 l 1 1 2 1 2 5 i 2 1 Ï97 (1) M. Linden a obtenu une médaille d'or du Roi et les deux médailles d'or de la Reine. 28 FLORALIES DE 1876. MEDAILLES EN OR. le classe 2"= classe . — *.>■ ..^^ ■ — ^_ .^.— — NOMS ET RÉSIDENCE DES EXPOSANTS. --7— — -~ _^-_ — ^ — — -- ^ *^ — «^ C3 0 «*^ ^ ï^ <:_; ï^ 'ô g 0 s ^ 0 0 ^ 0 ^ i 0 tu S 0 tn 2 0 S ^ 2 es ? Report .... 197 99. Siraux, Enghien 1 1 100. Springer, Amsterdam . 1 1 101. Story, Laeken 1 1 102. Turiier, Slough. . . . 1 1 103. Vandercruysscn, E., Gand. . 1 1 ^0i. Vanderlinden, II., Anvers. 1 1 103. Vaiidermersch, frères, Gand 1 1 106. Vandermersch, Anvers 1 1 107. Van den Wouver, id. . 2 1 3 108. Vanderswaelmen, Gand . 1 1 109. Vandriessche (Mme) id. 1 1 110. Van Eeckhaute, id. 1 1 2 m. Van Geert, Aug. id. i 1 S 112. Van Geert, Charles, .\nvers 1 1 1 13. Van Hotittc, L., Gand . (2) 2 i 10 4 8 8 57 m. Van Lil, Bruxelles , . . 1 1^ 115. Van Riet, St. Gilles .... 1(3) 1 1 3 116. Van Ryswyck, La Haye . 1 1 117. Van Schoor, .lette .... 1 1 1 5 118. Veitch, J., Londres 1(.) 2 119. Vervaene, D. père, Gand . 1 1 120. Vervaene, Jean, id. 1 1 1 3 121. Vervaene, Joseph, id. 1 1 122. Verviict, Laeken . . . 1 1 2 125. Vonder Heiden, Hilden 1 1 12i. Vuylsteke, Gand . . . 1 1 5 1 6 123. Warner, R., Londres . 1 1 126. Warocquë, Bruxelles . 1 1 127. Wilkinski, Hambourg . 1 1 128. Williams, Londres .... 1(5) 2 5 5 1 1 U 129. Willinck, Amsterdam . . 1 2 3 150. Wills, Londres .... 1 1 2 1 S 151. WollerS; Groningue 1 1 2 152. Wyckaert, Gand . . . 1 1 Total . 507 (2) M. Van Houtte a obtenu la médaille de la Comtesse de Flandre. (3) Médaille offerte par la Fédération. (4) M. Veitch a obtenu la médaille du Comte de Flandre. (3) M. Williams a obtenu une médaille du Roi. FLORALIES DE 187G. 29 LISTE DES PLANTES NOUVELLEMENT INTRODUITES QUI ONT FIGURÉ A LA 100-^ EXPOSITION. 31. William Bull, horticulteur à Londres Aralia splendidissima, N"^ Calédonic (1875). Pritchardia grandis, Iles Salomon (1872). Croton elegantissimus, N"*' Hébrides (1874). Dieffenbachia Sbuttleworthi, Colombie (1875). Dieffenbachia Chelsoni, Colombie (1875). Alocasia Johnstonii, N"^ Guinée (1875). Dieffenbacbia Regina, Colombie (1875). Croton Hendersoni, Iles Fidji (1875). Aralia spectabilis, N"« Calédonie (1875). Davidsonia pungens, Australie (1875). Dracaena Goldieana, Afrique (4872). Artocarpus Canoni, Iles de la Société (1875). M. Louis De Smet, horticulteur à Gand. Aralia capensis, Cafrérie (1876). Gasteria ramosa, Cafrérie (1876). Fourcroya Roezli atropurpurea, N"^ Grenade (1876). Cotylédon macrophyllum rubro marginat. Cafrérie (1876). Echinocactus Leopoldi, Nouveau-Mexique (1876). M3I. Jacoh-Makoy, et O' à Liège. Aneimia tessellata, Brésil (1875). Aphelandra illustrata, Brésil (1876). Liparis elegantissima, Java (1875). Maranta Massangeana, Brésil (1875). Paulinia thalictrifolia argentea, Brésil (1875). Ruellia Devosiana, Brésil (1875). Pavonia Wioti, Brésil (1875). 30 KLOKALIES DE 1870. M. J. Limlen à Bruxelles. Nouvelle-Calédonie 1875 » » » Nouvelle-Calédonie 4870. Selenipedium vittatum. Cypripedium Druryi. Policycnis sp. nova. Desmonchus lenuifolius. Kcntia Lindeni. o gracilis. Zamia longifolia. » Lindeni. » Roezii. » manicata. Cyathea niger, Cibotium gigantciim, Lomaria Neo Calcdonica, Alsophila sp. nov., Cyathea Dcplanchei, Lomaria gigantea, Aralia filicifolia. — Veilchi gracillima. Artanthe magnifica. Amorpliophallus pictus. Crolon Andreanum. Lespedezia Bonplandi. Dracaena quadricolor. DiefTenbachia illustris. Lomaria gigantea. — praemorsa. Marattia attenuata. . Tillandsia fenestralis. Todea Pancheri. Anthurium crystallinura, Lind. et And. Nouv. -Grenade, 1873. Aralia elegantissima, Ilort., Nouvelle-Calédonie, 1875. Curmeria picturata, Lind. et And. Nouvelle-Grenade, 1875. Croton hasliferum, Lind. et And. Vanicoro, 1875. DiefTenbachia imperialis, Lind. Pérou, 1873. — antioquensis, Lind. et And. Nouvelle-Grenade, 1874. Dracaena gloriosa, Lind. et And. Vanicoro, 1875. Clidcmia viltata, Lind. et And. Pérou, 1875. Eranthcmum atropurpureum, Ilort. Iles Fidji, 1875. Fourcroya Lindeni, Jacoby, Pérou, 1875. Phyllota-nium Lindeni, André, Nouvelle-Grenade, 1875. Tillandsia musaica. Lind. et And. Pérou, 1873. FLORALIES DE 1876. 51 M. Ferdinand Massange-de Louvrex, à Liège. Caraguata miisaica. Croton majesticum. Dracaena Fraseri. — Hendersoni. Maranta Kegeljani. Spathiphyllum pictum. 31. Auguste Van Geert, horticulteur, à Gand. Grevillea Preissi. Boronia megastigma. Cycas Boddami. Areca Dicksoni. Artocarpus Canoni. Higginsia Ghiesbregliti fol. var. Phyllanthus atropurpureus. Habrothaninus argenteus. Cycas Nordrnanyana. Croton Youngi. Araucaria Van Geerti. Croton Cooperi. — majesticum. — spirale. Paulinia oceanica, Desmonchus granatensis. Aralia elegantissima, Crowea angustifolia. Tillandsia musaïca. Readia glaucescens. Phyllanthus mimosacfolius. Macrozamia plumosa. Pandanus Van Geerti. Rhopala gracilis. Tillandsia tessellata. Aralia maculata. Kentia rubricaulis. Adiantum gracillimum. Cyathea Dregei. Ceterach aureum. Polystichum lepidocaulon. 52 FLORALIES DE 1876. M. Williams^ horticuUevr , à Londrea. Photinia sernilata variegata. Diefîenbachia Pescatorei niarmorata. Zamia crassifolia. Platycerium Willinkii. Adiantum gracillimum. Aralia elegantissiraa. Crolon majesticum. Dracaena hybrida. Tillandsia musaica. Anthericum variegatum. Agave Taylorii. Polystichum lepidocaulon. Nepenthes intermedia. — Chelsonii. Gleichenia glaucescens. Bertolonia Van Houttei. Todea intermedia. Rentia Forsteriana. jEchmea Mariée Reginae. Aralia Veitchii. Croton Weismanii. Dracaena Fraserii. Dracaena Baptisti. Pandanus Veitchii. Croton Johannis. Maranta Makoyana. Odontoglossum Roezlii. Kentia Mooreana. Cycas intermedia. AVIS. Les Bulletins de la Société royale de Flore ont publié \° le programme de l'exposition. 2° la liste des délégués des gouvernements étrangers. 5» les membres du jury international. 4° le catalogue de l'exposition. 5° les décisions du jury. FLORALIES DE 187G. 55 COMPTE RENDU DU GARDENERS CHRONICLE. (Thaduction). G Mal 187G. Une fois de plus une (jrunde exposition inleriialionale d'horticulture et un congrès botanique ont eu lieu avec succès à Bruxelles, et ce fait devrait bien nous rappeler que notre tour d'inaugurer une réunion du même genre viendra bientôt, s'il n'est même déjà venu. A la première réunion du jury, présidée par le comte de Ribaucourt, président de la Société de Flore, on fit les nominations suivantes : président du jury : D' Regel; vices-présidents : D"" Karl Ivocli, le marquis Délia Valle de Casanova, D'' l). Moore, M. Planchon, le prince C. Trou- betzkoi; secrétaire, le professeur Ed. Morren. Le jury fut ensuite réparti en quatorze sections, composées chacune d'un président, d'un secrétaire et de trois ou quatre membres. C'est ainsi que la première division fut chargée des vingt-quatre classes consacrées aux plantes nouvelles ; elle avait pour président le professeur Koch, pour secrétaii'e, le professeur Morren, et comme membres MAI. Thibaut et A. Verschaffelt. Les classes 23 à 63, consacrées aux Orchidées furent jugées par le professeur Reichen- bach, président, Kcgeijan, secrétaire, et MM. Bergman, le comte de Bousies, RoUisson et Veitch, membres. Les Palmiers, lesCycadées et les F'andanées furent soumis au jugement du prince Ti'oubetzkoi, président, M. Wendland, secrétaire, et MM. Delà Devansaye, Niepraschk, Ravené et Witte, membres ; et ainsi de suite. L'exposition était l'une de celles dont nos amis de Belgique ont bien le droit d'être fiers, tant les produits exposés étaient, en général, excellents. Il convient aussi de les féliciter de la rapidité qu'ils ont mise dans leur besogne, surtout par rapport à la publication de leur catalogue : cette célérité contrastait avec ce qui s'est passé dans certaines expositions du continent. Pour les Palmiers et les plantes à grand feuillage, les cultivateurs du pays avaient l'avantage, et l'influence que quelques beaux spécimens de ce genre exerce sur l'effet pittoresque est consi- dérable. Quant aux Azalées indiens, qui étaient largement représentés, les cultivateurs du pays ont aussi été à même, soit par l'efTet de la culture ou du climat, soit par l'effet de ces deux éléments, de produire des plantes magnifiquement fleuries et supérieures, sous ce rapport, à tout ce (jue nous avons l'habitude de voir chez nous. D'autre part, les Oichidées et les Roses, nonobstant les dangers du transport, étaient mises en pleine lumière par les horticulteurs anglais, comme les Jacinthes l'étaient par les Hollandais. 3 o* FLORALIES DE 187(). Il est difficile de peindre par des paroles un étalage si étendu et si complet; on en trouvera d'ailleurs le détail plus loin. Mais nous essayerons de donner une faible idée de son arrangement. Le bàliment comprend une nef et deux ailes à chaque côté II est à peu près orienté du nord au sud et son entrée se trouve près de l'extrémité nord. A l'entrée, on avait placé une très-grande glace qui semblait doubler la véritable longueur du local; devant celte glace se trouvait un beau groupe d'Azaléas ; à droite et à gauche, deux nobles Palmiers du jardin de la duchesse d"Arenbcrg ; tout près, à la gauche de la nef, vers le sud, un autre grand sp<'cimen, haut de vingt pieds('). appartenant à la même collection, se dressait au milieu d'un groupe d'arbres à feuillage. Au-delà, un lot considérable d'Azaléas formait un massif aux couleurs éclatantes, et faisait contraste avec les plantes à feuillage et les Aroïdécs qui venaient ensuite. On voyait le groupe varié de M. Williams, dont une partie considérable consistait en plantes fleuries, puis des plantes à feuillage, Maranta, et».; et dans le lointain, plusieurs Fougères arbo- rescentes de haute taille. Des sentiers sinueux conduisaient au milieu des plantes de la nef et de deux ailes placées à gauche, puis, se croisant près du centre, ils donnaient accès aux objets exposés dans les ailes de droite; ils étaient bordés de vannerie clouée au sol. A droite deux groupes de Palmiers des établissements de M.Linden et de M. Van Houtte, d'une beauté remarquable, occupaient la première aile et s'avançaient un peu dans la nef. Ces Palmiers arrivaient à peu près à la moitié de la longueur du bâ- timent et cachaient aux yeux l'enclos chauffé destiné aux plantes tendres; au nord, l'autre partie du beau groupe de Palmiers de la duchesse d'Arcnberg, remplissait l'extrémité de l'aile. Ces groupes se terminaient par quelques-uns des meilleurs œillets Souvenir de la Malmaison, que l'on ait jamais vus, par des Rhododendrons, de petits Azaléas, de petits Palmiers et enfin par les Dracaenas de M.Wills. Venaient ensuite quelques grands spécimens d'Angiopteris, envoyés d'Amsterdam par M. Willinek; plus loin, un très-beau Palmier à éventails de M. Lemonnier ; au bout se trouvait une autre glace, ayant devant elle une fontaine bordée d'Amaryllis aux brillantes couleurs; une partie de l'espace intermédiaire au centre vers l'extrémité sud, était occupée par des Roses, des Azaléas rustiques, etc. Dans l'aile droite, au-delà des Palmiers on voyait quelques magnifiques Azaléas de M. de Ghellinek de Walle ; la seconde aile (aile extérieure) était remplie surtout de Roses. La moitié septentrionale était clôturée et chauffée, afin de recevoir les Orchidées et les plantes nouvelles. Dans l'aile située à la gauche de la nef se trouvait un beau lot d'Azaléas (I) Le pied anglais = 0,30479. FLORALIES DE I87(». 3o de M. Vcrvaenc; venait ensuite un i>;roupc élevé de Palmiers divers, de Cycadées, ete., provenant de M. Linden. Le coin gauclie de la seconde aile était consacré aux plantes fleuries dv serre chaude et tenipci'ce. Près du mur on voyait des parterres de Jacinthes et de Tulipes brillantes, etc. ; plus loin, des Roses, et ensuite, encore des Jacinthes et des Tulipes. En face se trouvait la belle collection variée de MM. Veitcli et fils, l'un des principaux ornements de Texposition, arrangée avec un bon goût remarquable. Au-delà se trouvait un groupe de Rhododendrons, et une collection intéressante de plantes officinales ; le coin du sud était rempli par un groupe de plantes à grand feuillage. Dans l'aile du milieu, après les Cycadées de M. Linden, il y avait un bouquet étincclant de Jacinthes et de Tulipes, serrées les unes contre les autres sur un plan incliné escarpé; cette disposition les montrait à leur avantage. Ici Ton trouvait un groupe magnifique de variétés d'4zalea mollis, un autre groupe fort joli de Yucca et d'Agaves, de la collection de M. BeauCcYue ; vis-à-vis on voyait une autre belle collection d'Azalea indica. Les murs étaient décorés au moyen de plans de jardin et de dessins de plantes ; ceux de la partie clôturée étaient presque entièrement tapissés au moyen des planches de la Flore des serres et d'autres publications, élégamment encadrées. Ces planches servaient parfaitement à cacher la nudité des murs. Telle était, en peu de mots, l'exposition : elle s'élevait probablement par la qualité des objets exposés aussi haut qu'aucune autre des exhibi- tions internationales qui l'ont précédée; elle en différait cependant, chose naturelle, par refi"et des circonstances et du lieu. Sans être aussi étendue que notre exposition de 18CG (du moins, à ce qu'il nous a semblé) elle était assez grande cependant pour remplir tous les besoins pratiques. Relativement aux distinctions, nos exposants anglais n'ont pas eu à se plaindre, car ils ont remporté la victoire dans la plupart des concours qui leur étaient ouverts. Les prix d'honneur, que décernaient les prési- dents des sections et non plus le jury au complet, ont été distribués comme suit : le premier prix, grande médaille d'oi- offei-te par S. M. le Roi des Belges, à l'exposant étranger qui contribuerait le plus efficacement à la splendeur de l'exposition, fut accordé à l'unanimité à M. B. S. Wil- liams. Une seconde médaille d'or offerte par S. A R. le Comte de Flandre, fut décernée à MM. Veitch, et une troisième, à M. Bull, en considération de l'intérêt scientifique et de la valeur de ses collections. Les prix corres- pondants offerts aux exposants belges ont été donnés comme suit : premier prix, une médaille d'or, offerte par S. M. la Reine des Belges, à M. Linden. Second prix, une médaille d'or offerte par S. A. R. la Comtesse de Flandre, à M. Van Iloutte. Troisième prix, une grande médaille d'or, à Madame Legrelle-d'Hanis. En outre, une médaille d'or fut accordée à MM. Veitch, pour une collection de plantes envoyée hors concours, et une grande 30 FLOUALIKS DE 187(>. médaille d'or fut cj^alement décernée à rarcliitccle de l'exposition, M. FucIjs, nom (jui doit être cher à tous les amateurs de Fuchsias. Parmi les prix les plus importants remportés par nos exposants, il y a eu plusieurs médailles d'or et auti'cs accordées à MM. Williams et Bull, pour des plantes nouvelles; àM. Wills, une médaille d'or pour vingt- cinq Dracœnas ; mêmes décisions pour plusieurs variétés nouvelles du même genre. M. Williams a également obtenu la grande médaille d'or de 1000 francs pour vingt-cinq Oi-ehitlées, deux médailles d'or pour des Fougères, y compris une médaille décernée par acclamation pour douze Fougères liyménopli} lies. Une médaille de vermeil fut accordée à M. Turner, pour ses Auricules. Quatre médailles d'or et une médaille de vermeil échurent à 31. W. Paul, de Wallham Cross, pour différentes collections de Roses. Une médaille d'argent pour une collection de pommes fut donnée à M. Jones, des Jardins royaux de Frograore. On ne saurait trop dire de la chaleureuse réception faite aux visiteurs en général, et particulièrement aux Anglais. Les coutumes et les insti- tutions varient selon les pays. A Bruxelles, les exposants et les membres du Jury et du Congrès reçurent l'hospitalité des autorités. Ils furent invités à une réception (raout) à rHôtel-dc-ville par le digne bourgmestre aussitôt qu'ils mirent le pied dans la ville. Après l'ouverture, des personnes choisies, mais toutefois en grand nombre, furent invitées au palais où elles furent très-gracieusi'mcnt reçues par le Roi et la Reine, et où elles eurent l'honneur de dîner avec Leurs xMajestés. Vint ensuite le grand banquet donné par la Société de Flore, sous les auspices de laquelle avait lieu l'exposition. A ce baijquct, 31. B.-S. Williams, comme re[)résentant des exposants anglais, reconnut la cordialité de la réception faite par nos amis de Belgique, A ce banquet également 3L Lubbers, secrétaire de la Société, fut décoré des insignes de l'ordre de Léopold. Tout cela sans parler de l'hospitalité des particuliers, ne sera pas de sitôt oublié de ceux qui y ont pris part. En Angleterre, quand notre tour viendra, où trouverons-nous quelque chose d'équivalent ? Nous n'avons pas de youverneineiit lulélaire comme les Belges, et, nous devons l'ajouter, nous n'en demandons pas. Quand le temps sera venu, les particuliers et les Sociétés devront s'efforcer par leur cordialité de donner nue compensation pour ces hautes distinctions que la Royauté en Belgique confère si gracieusement aux horticulteurs. Quant aux délibérations du Congrès, nous ne pouvons en faire pour le moment qu'un bref compte rendu. On y a vu assister un grand nombre des botanistes les plus éminents qui ont. par leur position ou autrement, des rapports avec l'horticulture. Parmi eux nous avons renia r([ué le D"" Regel, le professeur Karl Koch, les professeurs Planchon, Reichen- bach, 3Iorrcn, le prince ïroubetzkoi, Rauwenhoff, Fournier, Wolkenstein et un grand nondjre d'autres. Le Congrès fut ouvert par le président de la Fédération belge, 31. de Cannart d'Hamale ; après quoi, 31. Morren fit FLOnALIES DE 1876. 37 un discours sur les publications horticoles et holnniqucs qui ont paru en Be]£;iqiie depuis iSôO. Ln question de la rédaction d'un « Ilortus Eiiropaens » ou cataloi^ne nu'tliodique des plantes cultivées, fut ensuite discutée ; de toutes parts on admit la nécessité d'une semblable publica- tion. L'avis général était, semb!e-t-il, que le meilleur moyen d'atteindre ce résultat serait de publier une série de monographies originales, exécutées avec soin par des botanistes compétents, et donnant tous les détails nécessaires mais sans minutie. Lors d'une autre séance du Congrès, on débattit la question delà sève et de sa circulation. Voici les conclusions générales auxquelles on est arrivé : Jo Les substances du sol que les plantes emploient comme nourriture sont absorbées séparément par les fibrilles de la racine. 2" Chaque substance nutritive circule séparément et indépendamment, selon les circonstances et selon les exigences spéciales de la plante ou de l'organe. 0° Los racines ont la force nécessaire pour dissoudre des matières solides du sol et pour absorber la solution qui en provient. 4" Le mot sève ne doit pas être employé dans une acception res- treinte, comme c'est l'usage, parce que le fluide en question n'est pas uniforme quant à sa composition, et que son cours n'est pas défini quant à sa direction, son intensité, etc., mais varie au contraire selon les cas. Tels ont été les principaux objets soumis au congrès, dont les pre- mières séances ont eu lieu avec le décorum habituel ; mais elles devinrent ensuite des conversations sans apparat, d'un caractère libre et facile. Aussi devons-nous attendre le rapport officiel pour pouvoir affirmer autre chose que la fidélité générale de nos notes succinctes. L'exposition internationale de Bruxelles, qui a été ouverte par LL. MM. le Roi et la Reine des Belges le 50 du mois d'avril, mérite d'être enregistrée comme un succès conplet. Cette exposition a été tenue dans une construction provisoire, place du petit Sablon, élevée pour l'exposi- tion triennale des Beaux-Arts. Celte construction, quoique renfermée dans un espace assez étroit, ne laissait pas cependant d'être convenable sous d'autres rapports. Elle consiste en une nef d'une longueur et d'une largeur considérables, et de deux ailes de chaque côté; une pai'tie de l'une de ces ailes avait été clôturée et chauffée afin de recevoir les Orchidées et d'autres plantes déh'cates. Tout l'espace dont on pouvait dis- poser était rempli de plantes d'un mérite irréprochable : l'effet produit le jour de l'ouvei'iure après l'apparente confusion de la veille, jour où 38 FLORALIES DE 1876. le jury dut remplir sa tâche, était de nature à étonner ceux qui n'avaient aucune idée du système (jue l'on suit sur le continent, pour remettre les matériaux en ordre de façon à produire un tableau imposant quand on a pris les décisions sur les prix à accorder. Les grands traits de l'exposition par rapport aux produits indigènes, étaient les masses magnifiques de Palmiers, de Cycadées, de Fougères arborescentes et d'autres plantes à feuillage ; les groupes brillants d'Azaléas indiens, irréprochables au point de vue de la haute culture, et trop beaux même par le manijue d'un léger contraste : car la surface était tellement couverte de fleurs que les feuilles en étaient invisibles ; les fastueux Amaryllis. L'exposition devait aux étrangers, un grand assor- timent d'Orchidées, de Roses, de plantes de serre chaude et tempérée, de Jacinthes : le tout, sauf les dernières plantes, était dû à un peu d'énergie bien employée de la part de quelques-uns de nos principaux horticulteurs. M. B.-S. Williams, de Holloway, obtint par acclamation la grande médaille d'honneur accordée par le Roi à l'étranger qui contribuerait le plus à la splendeur de l'exposition. La médaille du Comte de Flandie fut accordée à 31M. Veitch et fils de Chelsea, qui avaient exposé une collec- tion intéressante de plantes variées ; une troisième médaille ajoutée aux précédentes lut décernée à M. ^Y. Bull de Chelsea pour le mérite scientifique de son exposition. Les récompenses correspondantes accordées aux exposants belges furent la médaille de la Reine, décernée à M. Linden; celle de la Comtesse de Flandre, à M. Van Iloutte, et une médaille spéciale à M"" Legrellc- d'Hanis. Une autre médaille spéciale fut accordée à M. Louis Fuchs, architecte de jardins, sous la direction duquel on avait arrangé les maté- riaux de cette grande Exposition, en récompense du succès de cette œuvre laborieuse et difficile. ORCHIDÉES. Le trait le plus intéressant de l'Exposition était peul-ctre les Orchidées, dans la culture desquelles nos horticulteurs anglais semblent exceller. Le lot de beaucoup le plus beau, provenait de .M. Williams, qui rem- porta la grande médaille d'or de 1000 francs offerte par le comte de Ribaucourt, président de la Société, pour vingt-cinq espèces exotiques. 11 y a\ait dans cette collection des plantes magnifiquement fleuries et agréables à \oir de Dendrubiani Warduinum et Devoniunum, de Cijpri- pedium caiidutuni, de Vunda ftiiuvifi, de Pltulue/io/jsis Schillcriuna, (ÏOdonloglossuni Alexuiulrae, et de Masdavalliu Lindeni et Veilchii. Le reste des plantes, tous exeni[)laires remarquables de bonne culture, comprenait ÏArpojdiijlliini ?ie Verschaffelt, couleur chair, à taches cramoisi très-distinctes et bord blanc; le Modèle, à taches rose clair; le Brillantine, pourpre à taches riches, belle plante ; le Marie-Louise, rose très-clair à taches pourpres, grand et glabre. On avait aussi exposé quelques beaux semis ; il en sera parlé plus loin. Une médaille fut accordée à M. Van Houtte pour un groupe de douze variétés A'Azalea mollis. Cette espèce, que les botanistes rattachent à VA. sinensis, mais qui en diffère au point de vue de l'horticulture, promet de nous donner une plante à floraison hâtive d'une très-grande valeur : elle déploie une grande variété de couleurs et semble devoir être très- utile comme plante d'ornement précoce; ses fleurs sont, en effet, grandes et forment des bouquets plus massifs que ceux des Azaléas rustiques ordinaires. Les plantes de M. Van Houtte formaient de magnifiques buissons, dont les suivants étaient, parmi les douze, les meilleurs et les plus distingués : le Comte Papadopoli, couleur saumon, à centre jaunâtre; cette fleur s'épanouit très-bien; le Comte de Gomer, h peu près de la même couleur; le Madame C. Van Wambeice, jaune oranger- ie Madame Caroline Legrelle-d^IIanis, saumon foncé; belle fleur; et le Comte de Quincey, jaune primevère, h grandes fleurs. Quelques semis de 1876 formaient une collection distincte; mais il n'y avait là ni vai'iété nouvelle, ni amélioration. Il y avait deux ou trois collections àWzaleapontica; mais elles ne produisaient pas trop d'eflet, parce qu'elles 44 FLORALIES DE 1876. n'étaient pas bien fleuries : sauf, pourtant, une fleur hybride, nommée Diamant. C'était Iti, en efi'ct, une nouveauté remarquable, avec sa masse de làciies noires dans le genre de quelques-unes des variétés indiennes. Les fleurs sont de grande taille et se produisent en touffes pleines et robustes; elles sont rouges avec une grande tache de points cramoisis, ce qui augmente grandement leur beauté et leur charme. Dans le même groupe, exposé par M Van Houtte, il y avait une bonne variété double, ro.se, du nom de Louis Blommaert. Les Rhododendrons rustiques faisaient relativement maigre effet, bien qu'on eût organisé pour eux de grands concours. Les fleurs étaient pauvres, et les touffes petites dans la majorité des exemplaires; ces plantes venaient bien loin derrière les nobles fleurs qui se voient à nos expositions d'Angleterre ; elles semblaient avortées pour avoir été for- cées dans une atmosphère trop sèche. Le jury semble avoir pensé de même, puisqu'il n'a pas décerné de premier prix pour les concours de quarante et de quinze, et qu'il n"a accordé qu'un prix, celui du concours de vingt-cinq. Les variétés étaient surtout de celles qui sont connues comme bonnes, et comprenaient le lii/lsianmn, le Lord Broucjltion, ÏEverestianum, le Sir Thomas Sebriglit, le Minnie et le J/" John Walerer ; c'étaient là les meilleures que l'on ait exposées. On voyait aussi quelques Camellias; mais leur nombre limité et leur pauvreté nous permettent de les passer sous silence. PLANTES A BRAU FEUILLAGE. Il } en avait en abondance, de façon qu'elles formaient un des carac- tères dislinetifs de l'exposition. Le premier prix pour un groupe de quarante espèces oi'ncmentales diverses échut au lot de M. Lindcn, dont les plantes formaient un grand groupe serré. Dans le nombre il y avait des Draeaenas, des Palmiers et des Fougères arborescentes; un Theophrasta imperialis, jeune plante d'environ six pieds de haut, avec de grandes feuilles lisses, plissées, dentelées d'épines; le T. macro- fhijlla ; le Philodendron Melinoni, mesurant d'outre en outre 10 pieds, avec des feuilles hardiment cordées et sagitlées, longues de 1 pieds, portées par des pétioles massifs, arrondis par derrière; le Dracaena amabi lis, en bon étal; cinq Zamia, v compris le lanuginnsa, formant une belle couronne, et portant des fiuiillcs longues de G pieds ; les Caffra, I^ehmuiDii (jlaucajiorridu, et Vroomii; et un noble exemplaire de Todea barbara exposé sous le nom de T. caffra. Dans le concours de 1o plantes de ce genre, le l' prix fut donné à 3Iadame Legrelle-d'IIanis, d'Anvers; le 2' ; à M. Beaucarne, d'Eename. Les plantes de M""' Legrelle compre- naient un très-beau Prilchardia Martiana, portant une demi-douzaine FLORALIES DE 1876. 45 de grandes reuilles en (orme d'éventail, sur de longs pétioles à arêtes tranchantes, couverts d'une croûte brune blanchâtre; le Ceratozamia mexicana, plante remarquable, portant de cinquante à soixante longues feuilles |)endanles ; le Ci/uthea medul/uris, avec une tige de 12 pieds; VAstrucanjaiii brusiliense, sur une lige mince, ronde, couverte d'aiguil- lons, haute de 10 pieds, et portant une couronne en voûte, formée de feuilles pinnées et argentées; le Vriesia Glazimiuna cl le Bonaparlea gracilis, formant un beau corymbe de feuilles étroites, bordées en forme de scie et droites. Le groupe de M. Beaucarne comprenait les plantes suivantes : Roidinia pitcairniaefoliu, Doiiaparlea /ilumentosa, Chaniae- rops excelsa aurea, et Cliamaerops gracilis. Le principal groupe de Plantes panachées (25 exemplaires) provenait de M. Van Houtte, qui obtint le i" prix. C'étaient de beaux spécimens trapus, variant de 2 à 4 pieds. Quelques-unes des plantes les plus attrayantes de ce groupe étaient le Maranta Makoyana, le beau Berto- lonia Van Iloictteuna, le Pkijllotaenium Lindeni, le Pandanus Veilchii, et le Dieff'enbachia Bowmanni. Les prix du concours de douze plantes panachées furent disputés par M. Linden et Madame Legrelle-d'Hanis, qui furent placés par le jury dans l'ordre où nous venons de les citer. M. Linden avait une magnifique plante LVAnthuriuin crystallinum, avec six feuilles coixlées, splendidement colorées et parfaitement développées, longues de 2 pieds, larges de 1 ij-i pied, d'un vert satiné foncé qui sert à montrer très-distinctement ses veines blanches; un très-bel exemplaire de Dracaena amabilis, bien coloré ; un Dieffenbaclda imperialis, espèce à tronc épais, à forts pétioles, et dont les grands limbes de feuilles ovales sont d'un vert sombre, largement tacheté de jaune vert ; le Dief- fenbuchia Bowmanni, haut de 5 pieds, recouvrant le pot; îe Maranta Mazellii, formant une masse basse mesurant d'outre en outre 4 pieds; ses larges feuilles presque rondes sont ornées au centre et vers les bords d'une grande bande d'un gris argenté; le Croton Veilchii en buisson, bien coloré; et un joli spécimen de Spliaerogijne Uuifoiia. La collection de Madame Legrelle contenait le Pandanus iitilis variegata, VAnthurium crijstallinain et leuconeurnin, le Dieffenbachia Bausei, le Curculigo recurvula variegata, le Maranta arggrea, le Kuratas Legrellae, les Dracaena regina et Jonngii, le Dieff'enbachia ainazonica, VAnanassa Porleana et le Croton Weismanni. AROIDEES. Il y avait des prix pour de bons spécimens de 25 Aroïdées ; le premier fut remporté par M. Linden, pour un beau groupe de magnifiques plantes, dont plusieurs sont peu connues, entre autres : le Dieff'enbachia latiniaculata, à feuilles de forme linéaire, d'un pied et demi de long, 40 FLORALIES DE 1870. larges de six pouces ; le limbe est couvert sur presque loule sa surface de vert jaunâtre et porte quelques taches d'un vcri sombre; un beau D. Biume.i, le I). Parlatorei, à feuilles étendues, dont les pétioles revêtent la tige; le limbe commence tout près de la gaîne ; la couleur est vert foncé; la longueur, de 2 pieds; les nervures sont très-épaisses; le D. virena, à feuilles pétiolées, oblongues, ovales, obliques, d'un vert sombre et poilant une nervure jaunâtre; le D. antioquensis, avec des feuilles à pétiole droit, ayant des limbes droits, oblongs, ovales, d'un vert sombre à taches jaunâtres ; le Philodendron calophyllum, a feuilles vertes, sessiles, épaisses, droites, en forme de lance, de o pieds de longueur, ayant une nervure médiane remarquablement épaisse; le Philodendron Melinoni, dont il a déjà été question ; VAnthnrium crystallinum, avec une demi-douzaine de feuilles bien développées; le Curmeria picturata, VAlocasia Sedeni, VAnthnrium Scherzeriannm , le Philodendron hipinnatifidum, le Monstera ecjregia, et d'autres encore. Le lot qui oblint le 2^ prix, exposé par Madame Legrelle-d'IIanis, était formé de plantes grandes mais assez rudes, parmi lesquelles on distinguait une belle masse de Philodendron crassipes. Le premier et le second prix pour vingt-cinq Caladium échurent respectivement à M. Van Houtte et à M. Devis, de Malines. Ces plantes avaient-elles été produites trop tôt par une chaleur trop vive ou bien trop de croisements avaient-ils altéré leurs caractères distincts ? Quelle qu'en ait été la cause, elles produisaient très-peu d'effet. Le '2^ prix pour un groupe de six Dicffenbachia fut accordé à M. Van Houtte, dont l'envoi se composait des D. Bausei, Bowmanni, brasiliensis, gigantea, imperialis et nobilis. Le prix pour six Alocasia ne fut pas accordé, et celui qui était offert pour six Anthurium ne fut pas même disputé. DRACAENA. Il y avait une belle exhibition de ces nobles plantes, parce que le programme promettait une grande médaille d'or pour un groupe de vingt-cinq variétés. Le prix fut chaudement disputé par M. Wills d'Ancrlcy et M. Linden ; le premier de ces deux exposants l'emporta, mais le .Jury demanda une médaille spéciale pour 31. Linden. M. Wills exposait un choix de ses nouveaux hybrides dans de splendides condi- tions : ces plantes étaient les meilleures de celles qu'il avait exposées l'automne dernier à South-Kensiugton ; on les avait mises à part et on en avait fait des spécimens vigoureux et compactes, couvrant le pot, et d'une hauteur de 1 '/a î< 2 pieds. Les D. Willsii, Bausei, Barroni, Berkcleyi, Mastersii, et eximia forment un groupe où se développe une belle FLORALIES DE 1870. 47 panacliure rouge variée; Veximia a, do plus, rlos marges d'un cramoisi brillant. Le D. Leopoldia une teinte rosée, à marges pâles. Les D. regalis, jyitzscherni, Elizabetha, Imperalor, picturafa et Thomsoni ont une belle panachure crémeuse et constituent un groupe parfaitement nouveau . Les D. Alexandrae et Victoria sont de beaux spécimens de panacbure blancbe. Le D. gigantea présente un habilus très-robuste et a des marges rouges. Le D. salmonea d'un type très-distinct, a une panachure crème et ponceau , le D. Cantrelii est très-sombrc et a un mince bord rouge. Le D. venusta a des feuilles vertes, tombantes, avec un bord couleur crème, pourvu d'une ligne marginale cramoisi. Le D. niajestica est vert, à marge tirant sur le saumon. Quelques autres hybrides d'Anerley ont figuré dans les concours pour plantes nouvelles et il en sera question dans ce chapitre. La collection de M. Linden se composait de plantes bien cultivées, dont plusieurs avaient une taille considérable. Parmi les plus nouvelles se trouvaient le D. Reali, à feailles très-larges, pourvues à leur base d'une large panachure rose; elle devient couleur crème au sommet; le D. Warocquei, à panachure rosée bigarrée; le D. Casanova, à feuilles larges, courtes, d'un bronze très-sombre, pourvues à leur base d'une panachure cramoisie; le D. Salviali, à feuilles étroites et droites, bronzées de cramoisi ; le D. bellula, avec des feuilles étroites à panachure rouge. On peut encore citer h'sD. amabilis, Mooreana, reginae, magnifica, Baplisti et d'autres. FOUGERES ET LYCOPODES. Comme quantité et comme qualité, il n'y avait pas ce à quoi nous nous étions attendus. Le prix pour douze Fougères arborescentes, offert par le Roi, n'a provoqué que l'envoi d'une seule collection : celle de M. Linden, qui remporta le prix. La collection comprenait un beau Dicksonia antarctica, à tronc élevé et fort, mais non tout à fait droit près du sommet ; les Cyathea excelsa, medullaris et dealhafa d'une taille modérée; le Cyathea nigra, le Cyathea jmnceps (que, dans les jardins, on appelle à tort Ciboliion), plante élevée, assez endommagée par le transport; il en était de même du Cyathea funehris ^ VAlsophila austra- lis; b^s Cibotium spertahile et giganteum • ce dernier est une plante qui ressemble au Cyathea; le Dicksonia Deplcmchei, qui, s'il n'est même le D. Jovngii, s'en rapproche du moins considérablement; le Lomaria neo-caledonica, qui semble être la forme fortement développée, arbo- rescente, du L. gibba; et une grande touffe de Todea barbara portant une multitude de couronnes. Pas de concurrents pour le concours de six Fougères arborescentes, ni pour celui de trois. Le premier prix pour une seule Fougère arborescente fut accordé à M. d'Avoine, de Malines, qui 48 FLORALIES DE 1876, présentait un graird Dicksonia antarctica. Celui pour une seule fougère arborescente remarquable par son élégance fut accordé à M. Van lloutte pour une belle plante de Cijuthea Barhei, à tige droite et forte, haute de 10 pieds environ, et à noble feuillage. Dans le concours pour une seule Fougère herbacée, remarquable par son développement, M. Wil- linck, d'Amsterdam, obtint le prix : il présentait un spécimen remar- quable iVOleaidlra hirtella. Quant au concours de six Marattia et Angiopteris, M. Willinck envoya quelques belles plantes et obtint le premier prix. Le groupe comprenait VAngiopleris hypoleura, belle plante à cinq frondes immenses et éten- dues, longues d'environ 12 à 15 pieds et d'un bel effet ; l'^-l. Williiicki et VA. Miqaeliana, presque aussi grands que le précédent ; le reste du groupe comprenait de beaux spécimens de Maraltia cicutaefolia et sorbifolia à fronde bipi-nnée et de M. Laucheana à frondes tripennées. M. Williams obtint un !"' prix pour un groupe de dix Fougères herbacées, qui comprenait des spécimens bien fournis d'Adianluni Farleijense et gracilliintim, de Davallia Mooreana et hemiptera, de Brainea iiisigais, de Thamnopteris nidus, et quatre Gleichenia, savoir les G. Mendelii, rnpestris, dichotoina et speluitcae. Un 1^'' prix fut encore accordé à M. Williams pour un groupe de douze Fougères trans- lucides, comprenant diverses espèces de Todea, de Trichomanes et d'Hymenophylliim, qui excitaient une vive admiration. Il n'y eut d'exposés que deux groupes de quinze Selaginella; le prix pour le premier fut accordé à 31. Willinck, le prix pour l'autre, à M. de Ghcllinck de Walle. Le premier se composait de terrines de 2 i/a pieds contenant des Selaginella Willdenoivii, apus, Galeoltiana, viticulosu, Marlensii et Martensii variegata, obtusa, stolonifera Poulteri, caesia {uncinata) Daiiielsiana, une haute plante en buisson de S. caesia arborea et des spécimens de deux formes de Lgcopodium dicholomum et L. laxifolium. PHORMIUM. Le prix offert pour dix variétés de Phormium remarquables par leur croissance et leur beauté fut remporté par Madame Legrellc-d'Hanis, qui avait envoyé un groupe bien caractérisé et d'un grand effet, comprenant de grandes masses des espèces suivantes : P. tenax vuriegata)n, P. tenax Veilchii, P. Colenaoi, P. Cookii, P.Cookii verum, P. ritlatum, P. atro- purpureuin, P. nigro-pictam, P. viride latifoliutn et P. brevifolium. FLOUAFJES DE 1870. 41) ROSES. Les Roses en pot, bien que ne montrant point celte fraîcheur et cette vigueur que nous avons l'Iiabitudc de voir en Angleterre, formaient cependant un trait distinctif et attrayant de l'exposition. Les collections principales furent envoyées par MM. W. Paul et lils de Waltham Cross, qui remportèrent cinq premiers prix: celui du concours de cent hybrides perpétuelles, celui du concours de cinquante hybrides perpétuelles, celui du concours de vingt plantes pyramidales, celui du concours de cin- quante Roses-thé et celui du concours de vingt-cinq Roses-tlié. Ces variétés étaient celles qui paraissent généralement à nos expositions, et il serait fastidieux de donner une liste de leurs noms ; qu'il suffise de dire qu'elles ont été envoyées en Belgique avant leur entier dévelop- pement, il y a environ deux mois, et que, par suite, leurs fleurs se sont produites sous l'influence du climat de la Belgique; oi', ce pays, plus sec que le nôtre, est moins favorable au développement de la taille qu'à celui de la carnation des fleurs. Le 2"^ prix pour cinquante hybrides perpétuelles échut à M. De Messemaker^ qui avait des types à petite tête. MM. Veitch et fils ont également exposé une collection de cinquante Roses, bordée de petites plantes de Clématites en fleur. BROMELIACEES. On avait exposé deux ou trois groupes de vingt-cinq Broméliacées, mais, bien qu'ils continssent plus d'un sujet intéressant au point de vue botanique, ils ne produisaient pas grand effet comme plantes d'exposition. Le 1" prix échut à M. Desb3is, de Gand, qui exposait VAechmea Weilbachi- VAmmassa saliva variegata, les Bromelia Binoli et undulata, le Cryp, tanthus zonalus variegatus, V Echinostachijs Pinellana, les EnchoUrion coraUinum, Saundersii, et Jonghei, le Hohenbergia aiigusta, le Niditla- riuin fulgens, Innocetili, marmoratum, Meijendorffi et spectabile ; VOrtgiesia tillandsioides, le Pourretia urgentea, les Tillandsia Lindeni, musaica, sangainolenla, staliceflora, tessellata et Zahnii; les Vriesea glaucophylla et splc.ndens. Les Nidalarium produisaient le plus d'efl'et, à cause de leurs centres colorés. Les autres prix furent décernés à M. Pycke et à M. Beaucarne. J)0 FLORALIES DE 187G. GLOXINIA. Un très-beau lot de ces piaules somptueuses, d'une culture remar- quable et magnifiquement fleuries, avait été exposé pai' M. Duval, de Versailles; cet exposant obtint le \'' prix. Quelques-unes des fleurs les plus attrayantes de cette charmante collection étaient la Liseré d'argent d'un cramoisi brillant à bord blanc; le Patrie, belles grandes fleurs, à tube et gorge pourpre passant .ui violet |)àle vei-s le bnrd blanc; le William Robinson, rose, à taches délicates et serrées, a\ec une bande courbe de rose profond à l'intérieur du boi'd des lobes; le Mont-Blanc et le Boule de Neige, d'un bon blanc : le premier des deux a la plus belle fleur ; le J/rt(/a;He //o^, lilas, d'une couleur bien caractérisée; et le Carmin, d'un riche cramoisi écarlate, plus pâle au bord. Le S"" prix fut remporté par M. Van Houtte, parmi les variétés duquel figuraient VAmi Thibaut, à fond blanc, portant des lignes serrées ondoyées, et réti- culées, et des points pourpres, et le Madame de Staël, a fleurs rose ponc- tuées. Les variétés exposées appartenaient surtout au type à fleurs érigées. JACINTHES, ETC. Il y avait quelques belles collections de Jacinthes et de Tulipes; par leurs couleurs brillantes et voyantes elles donnaient de Téclat aux places qu'elles occupaient. Les prix furent remportés pai' M. Krelagc de Haarlem et M. Barnaart. Ce qui produisait un fort bel effet, c'était un concours de vingt grands pots ou terrines ayant chacun dix bulbes; ces toufi'es de dix épis de même taille et de même couleur produisaient beaucoup d'effet et c'est certainement là le meilleur moyen d'exposer les Jacinthes quand on désire obtenir un effet pittoresque frappant. GROUPES DIVERS. Nous avons souvent l'occasion de parler des groupes divers exposés par nos horticulteurs comme des parties les plus intéressantes de nos expositions anglaises; c'est ce qui se confirme encore dans le cas actuel : 3IM. Veitch et fils ont, en efTet, fait une exposition d'une remarquable beauté en ce genre, et c'est ce qui leur a valu la haute récompense dont il a déjà été parlé. Ce groupe était placé sur une table basse pourvue de trois projections seini-circulaircs, réunies par des lignes droites. Le groupe comprenait soixante-quinze espèces et variétés d'Orchidées, neuf espèces de Croton, douze de Dracœna, quinze de plantes hybrides, FLOIULIES DE 1876. IH trente et une de Palmiers, Fougères et Cycadées, et trente-cinq de sujets divers, dont plusieurs figuinicnl en double. L'effet d'un tel groupe disposé avec goût, rehaussé encore par la foi-rae de la table sur laquelle il se trouvait, était d'une beauté remarquable, et les plantes elles-mêmes étaient pleines d'intérêt. Une énumération complète nous prendrait trop de place; nous pouvons toutefois mentionner comme ayant spécialement attiré l'attention, un bon Saccolablitin curcifolmm, à fleur orange cuivré ; une belle touffe de Caehgijite crislala, les AdiaiUum speciosum et digitatum si intéressants, un Antlmriam Scherzerianum à cinquante spathes, 1'^. Scherzerianum album, hGf\ucow\> plus nouveau, le A^epewf/tes lanata, avec plusieurs belles urnes, le Dracaena hyhrida, nouveauté à belle panachure crème et rose, mais qui paraît présenter le meilleur aspect quand il a la forme de petites plantes ; et plusieurs Cijpripedium hybrides. Il y avait aussi une demi-douzaine de nouveaux Rhododen- drons hybrides du lype Jasminiflorum; nous en parlerons plus loin, à propos des plantes nouvelles. M. Williams avait un groupe semblable mélangé, en outre de ses nombreux envois pour la plupart des concours. Le trait distinctif de ce groupe c'était la présence de quatre Sarraccnia en fleur, savoir : le S. purpurea,k fleurs tirant sur le pourpre ; le S. Drummondi alba, à fleurs rouge chocolat ; le 5. flava à fleurs vertes, et le .S. flava maxima ayant les fleurs blanches. Ici se trouvait aussi l'Anthurium blanc ; une spathe coupée exposée en même temps que les jeunes plantes en fleur mesurait trois pouces entiers de longueur ; ce qui prouve que cette variété, quand elle se sera fortifiée, atteindra les dimensions de la variété écarlate. L'Adiuntum gracillimiim se trouvait dans cette collection: à propos de cette plante, il faut remarquer qu'on devrait l'élever dans une serre froide ou tempérée, et non dans une serre chaude : sinon on la force et on lui fait pei'dre son caractère naturel. Le reste du groupe se composait surtout d'Orchidées, de Fougères, de plantes à ascidies et de Cyclamen. M. Linden obtint un l*"' prix pour un groupe de cinquante plantes officinales ou utiles, série qui a toujours de l'intérêt pour le savant si elle n'attire pas beaucoup ceux qui ne viennent que pour le plaisir des yeux. Les sujets les plus intéressants étaient le Coca {Erythroxijloti Coca), sur lequel s'est récemment portée l'attention publique, l'arbre vache, Galactodendron utile ; le caoutchouc indien, Siphonia elustiva ; le caféier de Libéria, C. Liherica ; le Quassia amara, le Cedron, Simaba Cedroii, le Copaifera officinalis, et YAmyrys balsamifera. Il y avait un concours pour les Erables du Japon; le I" prix échut à M' De Graet-Bracq et le S"* à M. Van Houtte, Le lot qui remporta le !«'' prix comprenait de jolis buissons en pyramide, hauts de 4 à S pieds; c'étaient des plantes agréables à voir, soit par la couleur de leurs feuilles, soit par leurs élégantes découpures. Le plus remarquable sous ce dernier 52 KLOKALIES DE 187(}. ranporl élait VAce7' juponicum pinnaiifidinn dout les feuilles sont f'ofl élégamment découpées. Le reste de la collection comprenait les Acer japonicum, dissectuin, viride, atropurpureum, sanguineuin, roseiim et relkulalam. On avait exposé un ou deux groupes de Hégonias tuhércux, pour les- quels M. Van Iloutte obtint le 1"^ prix et M. Van Sclioor, le S''; le groupe de M. Van Houtte contenait plusieurs belles variétés, sans nom encore; en outre, les suivantes, qui frappaient et attiraient le visiteur : le Madame Oscar Lainarche, à grandes fleurs d'un rouge vermillon foncé et d'une bonne forme; le Charles Raes. écarlate rosé foncé; et le Madame Zinimerinan, rose, à pétales arrondis et très-larges. M. De Goes exposait hors concours un beau groupe de deux douzaines d'exemplaires de l'OEillet Souvenir de la Malmaison; il reçut une médaille en vermeil pour cet envoi; à bon droit, cir ces plantes avaient été cultivées avec beaucoup d'habileté. Elles mesuraient une hauteur de 15 à 18 pouces et portaient de douze à vingt tiges fleuries, dont chacune se terminait par une grande fleur, tout en étant couvertes abon- damment de boutons destinés à se succéder dans la floraison. M. C. Turner avait une très-jolie collection d'Auricules, qui formait, sur l'une des tables, un coin d'un aspect fort gai. Dans le nombre, on trouvait la double variété jaune connue sous le nom de Yelloiv Prince. Cette collection remporta le i" prix. Les Cactus étaient très-bien représentés par les collections bien cultivées de vingt-cinq espèces. La première de M. Demoulin, comprenait les plantes suivantes: Mamillaria crucigera et hystrix ; Echinocactus cornigerus, echidna, Mirbelli, Kochii, Monvillei, myriostigma, pHosus, Pottsii, platgcereus, obvallatus, recurvus, robustus, texensis, tulensis ; Echinopsis formosissinia et multiplex cristata ; Pilocereus senilis, IIoiil- letianus, cl chrijsomellus ; Cereus corine, ehurneus, Dunwriieri, mullan- gularis, et Opuntia tunicata. La collection qui obtint le 2^ prix provenait de M. PfersdorfF de Paris; la 5°, de M. Story, de Laeken. M. Pfersdorfî exposait, entre autres, V Anhalonium prismaticum et le Pilocereus Hoppenstedlii. Un très-beau groupe de Yucca, de Dasylirion et d'Agave était exposé par M. Beaucarne, qui obtint le 1'='' prix. Parmi les Agaves, nous avons noté spécialement VA. lnjstrix glauca comme se rapprochant beaucoup de VA. Richardsii ; VA. Beaucarnei est une plante très-caractéristique, à feuilles glabres de 8 à 9 pouces de longueur, avec bord blanc et ne por- tant que peu de petites épines assez clairsemées. La collection comprenait un bel A. applanata et un joli spécimen du petit A. Bessemeriana. Un grand exemplaire à" Imantophjllam miniatum, avec vingt tètes de fleurs largement épanouies avait été exposé par M. Van Schoor, qui obtint un premier prix. FLORALIES DE 1876. 55 PLANTES NOUVELLES. Pour six plantes nouvelles non encore dans le commerce, M. Bull de Chelsea obtint le 1"' rani^ et MM. Jacob-Makoy et C", le second. Voici les plantes de M. Bull : Pritckardia grandis des îles Salomon, beau Palmier d'un vert brillant à feuilles presque rondes, concaves, plissées, ayant un bord à double ranij;ée de dents et des pétioles plats et épineux. {Gard. Chron. 1874, vol. \ p. 415); Dieffenbachia Shuttleworthii, de la Colombie : espèce d'un petit habitus, à feuilles amples, oblongues, lancéolées, de 9 pouces de longueur, d'un vert satiné, ayant au centre une barre argentée, large d'un pouce; Croton elegantissimus, des Nouvelles-Hébrides, plante bien colorée, à tiges rouges et jaunes, à longues feuilles retombantes d'un vert sombre, larges d'un demi-pouce, dont la base à la nervure médiane est d'un jaune d'or profond; Dieffenbachia Chelsoni, à feuilles ovales, jaunes, ponctuées; Aralia splendidissima, de la Nouvelle-Calédonie, plante à feuillage dense : les feuilles, pennées, longues de 1 iji pied, ont environ onze paires de folioles opposées et lobées; et Alocasia Jolmsoni de la Nouvelle-Guinée : cette espèce a des tiges pourpre, pommelées, pourvues de courts aiguil- lons formant groupe et des feuilles sagittées, droites, d'un vert sombre, veinées de rouge. Dans le groupe de M. Jacob-Makoy se trouvaient les plantes suivantes : Maranta Massaîigeana, belle espèce à feuilles plates, marron, veloutées, de figure presque ronde et oblongue, avec une bande lobée et argentée au centre, et des lignes, semblables à des veines, courent jusqu'au bord, qui est vert; de même, Liparis elegantissima, dont les feuilles ont un centre couleur bronze et un bord pâle et tacheté; et Aplielandra illmtrala, plante à petit habitus, avec des feuilles ovales, acuminces, vert sombre, marquées de lignes blanches transversales; des fleurs couleur orange sortent de bractées épineuses à bords sombres. Quant au concours de trois plantes non encore dans le commerce, M. Bull fut de nouveau premier; son envoi se composait de V Aralia spectabilis, du Dieffenbachia regina et du Croton Hendersoni ; M. Williams fut "2^; il avait exposé le Photinia serrulata variegata, le Dieffenbachia Parlatorei tnarmorata et le Zamia crassifolia. L'Aralia provient de la Nouvelle-Calédonie et c'est le même que VA. filicifolia de M. Linden; il a des feuilles pinnées pinnatifides; les pinnules sont lancéolées ainsi que sinuées et lobées. Le Dieffenbachia regina vient de la Colombie et porte de petites feuilles étendues, d'un ovale oblong ; elles ont un centre verdàtre pâle avec des tâches peu nombreuses d'un vert sombre ; le bord est de même. Le Croton Hendersoni a de très- 54 FLORALIES DK 187G. larges feuilles oblongiies et pres(jiie ovales, d'un vert sombre, avec des veines dorées; le bord est fortement marqué de la couleur d'or, le Photinia semclala vuriegata de Chine est panaché de jaune et de bronze. Le Zamia crassifolia a un tronc h;iut d'environ un pied et des feuilles pinnées; les pinnules sont [)elites, très-nombreuses, et partent du rachis vigoureux en diverses directions. Le 1"^ [)ri\ pour une plante nouvelle en fleur fut accordé à MM. Jacob- 3LTko) , pour le Pavonia Wioti, dont nous avons parlé; le S**, à M. de Smet pour un Cotylédon macrophyllum rubro maryinatum de la Cafrérie. Le premier prix pour une plante nouvelle non fleurie, fut égale- ment remporté par MM. Jacob-Makoy pour le Maranta Massangeana qui vient d'élre décrit; le S"* échut à M. Bull pour son Davidsonia pungeîis, de l'Australie septentrionale; piaule croissant librement, avec de larges feuilles pinnées, ayant environ cin(| paires de folioles oblongues, acuminées, munies de dents aiguës; les folioles inférieures sont plus pelitcs; les feuilles ont des stipules et portent une aile lobée jusqu'au rachis. Le 3™^ prix fut décerné à M. De Smet pour son Melocaclus Leopoldi, plante globulaire, avec de très-nombreuses épines d'une nuance rougeâtre, plus pâle à la base, et dont les plus grandes ont 2 1/2 pouces de longueur. Les plantes nouvelles appartenant aux autres classes étaient trop nom- breuses pour que nous puissions les passer en revue; nous nous contente- rons donc de noter quelques-unes des plus frappantes exposées par diverses personnes, sans chercher à les classer. Le groupe le plus impor- tant sous ce rapport était celui de M. Linden : parn)i ses plantes, nous avons surtout noté VAralia filicifolia, cité plus haut; le Crolon Andrea- num, à larges feuilles, semblables à celles du Laurier, bien colorées : sa nervure médiane jaune se développe en veines jaunes, unies au bord, la couleur jaunese changeant au bout en une teinte orange; VAralia Veitchi gracillima, de la Nouvelle-Calédonie, belle petite plante dont les segments sont les plus étroits de tous; elle est brune et marquée d'une nervure médiane blanche ; VArtanthe magnifica, du Pérou, à tige cannelée, avec de grandes feuilles d'un ovale oblong, lustrées, d'un vert sombre; la moitié inférieure delà nervure médiane est blanche; le Cespedesia lionplandi, du Pérou, plante droite, semblable au Theophrasla; le Lomaria praemorsa, de la Nouvelle-Calédonie, qui est le même que le L. ciliala- le Marattiu alteniiata, de la Nouvelle- Calédonie, espèce à stipes tirant sur le pourpre et foncés transversa- lement : il porte des frondes tripeiinées, à pinnules oblongues et acuminées; le Lomaria gigantea, de la Nouvelle-Calédonie, grande plante qui ressemble au L. gibha, avec des frondes longues de 5 à 4 pieds et diminuant à la base de façon à former de tout petits lobes arrondis; le Lomaria neo-caledonica, déjà cité; le CUdcmia viftata, à feuilles ovales pourvues de côtes argentées , le Dieffenbachia illastris, à feuilles obliques FLORALIES DE 1876. SS hardies marquées à la façon de celles du Bausei ; le Foarcroya Lindeni, belle forme : ses feuilles ont un bord épineux doré bien distinct; et VEranlhemum atropurpiircvm, à larges feuilles ovales d'un marron pourpre sombre. MM. Jacob-Makoy et C'" exposaient une nouvelle Orchidée, le Zygopelalmn Massangei, avec des sépales et des pétales bruns et une lèvre à veines bleues, à la façon du Z. intermedium. M. Williams avait un Cycas intermedia, belle plante à tige cylindrique de deux pieds et ayant une belle tête d'élégantes feuilles pinnées ; un Platyceriitm Willincki dont nous avons donné une gravure (1875, vol. III p, 303) et qui se trouvait également dans le groupe divers de MM. Veitch et un Potystirhum lepidocaidon ; c'est la Fougère du Japon à frondes prolifères semblable au Cyrtomini» (voir 1875, vol. III p. 203). M. A. Van Geert avait un Araucaria Van Gcertii plante australienne, encore très-jeune, à feuilles en aiguilles ; les pointes de la jeune plante ont une teinte rougeâtrc ; un Pandanus Van Geertiî, à feuilles vertes, glauques, recour- bées, rouges à la base, et ornées de belles dentelures brunes ,• un Kenlia rubricaulis, à feuilles ovales pennées, ayant les pétioles rouges; un Yucca Whippleia longues feuilles étroites, droites, linéaires aiguës, cannelées, glauques, longues de 1 1/2 pied. Dans les différentes collections de M. De Smet, on remarquait un Echeveria Desmetiana columnaris, du Mexique, plante droite, liaute d'environ 6 pouces; les feuilles sont placées rangée sur rangée et forment une colonne ; un Agave WareUiana du Mexique, qui a des feuilles vertes avec une raie pâle, oblongues, acumi- nées,longues de 6 pouces, armées à la partie inférieure d'épines sombres; la partie supérieure n'est pas armée et se termine en une épine brune longue d'environ un pouce; un Sempervivum spliaeroideum, des îles Canaries, dont les feuilles forment une tète en forme de dôme, ayant environ 8 à 9 pouces. M. Bull exposait un Croton fonnosum, hybride d'un caractère intermédiaire entre le C. Veitchii et le Weismanni. M. Wills exposait dans cette catégorie son Dracaena vohtta, dont toutes les feuilles sont recourbées en volute, avec panachure bien marquée, d'une couleur crème et rose; le D. Frederica est bronzé, avec un bord d'un riche cramoisi laque; le D. Ernesti a d'étroites feuilles recourbées, à panachure crémeuse et rose cramoisi; et le D. stricta alba a une pana- chure blanche bien marquée. MM. Veitch et fils avaient des Rhododendrons nouveaux du lypejasmi- niflorum; ces arbustes, avec les autres variétés déjà bien connues con- stituent de bonnes plantes décoratives. Elles semblent toutes avoir été obtenues du R. Lobbii écarlate et du Princesse Royale. Le Roi des Belges a des fleurs grandes pour ce type, couleur saumon, plus foncée au centre, avec des segments oblongs. La Reine des Belges est d'un rose-saumon délicat, avec un centre blanc; le duc de Brabant est rouge orange; le Professeur Morren est d'un beau rouge orange et d'une bonne forme; le b6 FLOIULIES DE 1876. prince Albert Viclor c%i A\\n rouge saumon; la Duchesse d'Edimbourg est d'un écarlate de cire brillant. Ce sont là toutes formes à grandes fleurs et à segments de corolles oblongs bien caractérisés. On avait exposé de très-beaux semis d'Azaléas ; dans le nombre, nous avons choisi les suivants qui paraissent devoir être les plus recher- chés et dont l;i nouveauté est la plus marquée. M. Van Houtte exposait le Herman Lubbers, large fleur cramoisi à taches pourpre sombre, portant au centre une petite touffe serrée, et pétaloïde, et le Professeur Ed. Morren, d'un écarlate cramoisi brillant, avec plusieurs rangées de larges segments glabres, formant une mince fleur double. M. Jean Vervaene exposait le Flambeau, d'un cramoisi très-brillant, avec petits segments ohlon'^s; le Jean Vervaefie, très-belle variété, à grandes fleurs foncées d'une couleur saumon, ayant une tache de points pourpre et une nuance de pourpre sur le lobe supérieur, des flocons rouge vermillon répandus çà et là et un bord blanc formé de pièces irrégulièi*es courant plus ou moins vers l'intérieur; le Xoble Belgique, très-grand, couleur chair pâle à taches pourpre, avec un large bord blanc ; et Vimbricata variegata, double, à fleurs rouges, floconnée de rouge et ayant les lobes extérieurs verdàtres. M. Joseph Vervaene exposait une belle variété à doubles fleurs, aussi pleinequ'un bon Pétunia double, et formant une fleur compacte et solide. Celle-ci est blanche, légèrement barrée et floconnée et d'un caractère entièrement nouveau. De M. Ch. Vuyistoke, on avait le Souvenir de Madame Rudoiph A bel, blanc rouge délicat, avec pièces radiées de taches pourpre sur les segments supérieurs se continuant parfois aussi sur la partie inférieure. M. E. Van dcr Cruyssen exposait deux Azaléas hybrides croisés de Rhododendrons, et montrant une légère altération dans la feuille, mais conservant le caractère habituel des fleurs, si ce n'est que ces dernières sont très-grandes. Parmi ceux-ci Le Vengeur a des fleurs d'un rosé brillant à bord légèrement crispé, les fleurs me- surent pleinement 4 pouces; le Pucelle d'Orléans présente les mêmes caractères, mais les fleurs sont d'un blanc pur. Il y aurait encore bien des sujets à notei-; mais pour tout donner en détail, il nous faudrait trop de place, C'est pourquoi nous nous borne- rons à ajouter qu'il y avait là les bouquets de noces et d'auties, comme de coutume, et des groupes pour la table d'un mérite inégal. Il y avait aussi une belle exhibition de fruits, comprenant spécialement des pommes et des poires de l'an dernier. Pour conclure, nous pourrons dire que cette exposition était digne de la circonstance, c'est-à-tlire de la célébration du centenaire de la Société Royale de Flore; et ceux qui ont eu le plaisir d'y assister n'oublieront de sitôt ni le haut méi-ite général des objets exposés, ni la bonne volonté cordiale, ni la large hospitalité qu'ont rencontré partout ceux qui ont profilé de cette occasion poin- faire; un pèlerinage à Bruxelles. (Gardencr\ Chroniclt; du (5 mai 1876, pp. 600-003). FLORALIES DK 1876. 57 COMPTE RENDU DE LA REVUE HORTICOLE. PAR M. A. DE LA DeVANSAYE I. Lorsqu'il y a trois mois je fus invité à prendre part aux travaux du jury qui devait juger les concours de l'exposition du 29 avril à Bruxelles, j'étais loin de soupçonner les merveilles qui seraient soumises à notre tribunal et offertes à notre admiration. Si la loi du progrès n'existait pas, je dirais sans crainte que le souvenir de ces choses extraordinaires reste- rait le plus vif et le plus vivant dans ma mémoire d'amateur de plantes rares et bien cultivées. Cette exposition n'a pas été seulement un succès; elle a aussi été la preuve la plus positive du talent et de la persévérance horticoles de la Belgique et de l'Angleterre. Ces deux nations, en effet, ont le rare privi- lège du bien faire, et chacune d'elles arrive à la perfection dans des genres différents. On croirait presque que ces deux peuples, connaissant la valeur de leurs voisins, ont choisi des spécialités diverses, afin que leurs succès ne fussent pas réciproquement nuisibles à une industrie qui est nécessaire en Angleterre, et nationale en Belgique. Certes, Anglais et Belges peuvent se dire les maîtres de l'horticulture de luxe en Europe; aussi les richesses végétales de l'exposition de Bruxelles élaient-elles l'expression la plus parfaite de la culture de serre chaude et de quelques spécialités deserre froide ; cependant, il faut bien le dire, à côté de cette multitude de fleurs rares et de cet amas énorme de feuillages gigantesques et bizarres, on cherchait vainement les produits d'une utilité plus pratique qui font la réputation des maraî- chers parisiens et des arboriculteurs français. Pourquoi s'étaient-ils tenus à l'écart, alors que leur place était marquée dans cette magnifique mani- festation horticole, où ils eussent si dignement représenté leurs indus- tries? Le regret que je viens d'exprimer et la part que je fais à l'horticulture anglaise montrent clairement que la lutte à l'exposition de Bruxelles était en grande partie réduite aux Belges et aux Anglais; le mot lutte n'est même peut-être pas le terme juste qu'il convient d'appliquer à ce con- cours spontané de deux nations amies : comme l'a très-bien dit un des lauréats des grands prix d'honneur, M. Williams, dans son charmant discours prononcé au banquet de la Société de Flore : « Nous sommes venus ici, Messieurs, pour essayer de relever encore, autant que cela était possible, l'éclat des fêtes florales que vous vouliez 08 FLORALIES DE 4876. donner pour célébrer dignement l'anniversaire de la centième exposition de votre Société. Nous avons travaillé de notre mieux, et si nous sommes arrivés au succès avec nos Orcliidécs et nos plantes nouvelles, crovez, Messieurs, que notre seule pensée était de vous pi-ouver que nous avions su marcher sur vos traces dans la voie que vous avez ouverte les premiers... » En effet, cette fête du centenaire de la Société de Flore était en quelque sorte la fidèle représentation de l'industrie de la Belgique horti- cole dont les fleurs sont les armes parlantes. Ce pays si riche, espérons-le, ne s'arrêtera pas dans un aussi beau chemin, car si la perfection du travail est obtenue, les introductions nouvelles laissent encore un vaste champ inexploré où l'horticulture scientifique et d'agrément trouvera facilement le moyen d'alimenter ses besoins. C'est de tous les pays de l'Europe que sont venus les juges chargés de distribuer les récompenses si libéralement offertes par la Famille royale, par les membres du comité de la Flore et par la Société elle-même. Le jury comptait : 53 Belges, 11 Français, 16 Anglais, 17 Allemands, 1 Autrichien, 4 Italiens, \ Luxembourgeois, 9 Hollandais, o Russes et 2 Suisses. 258 concours étaient ouverts, et pour chacun d'eux un ou plusieurs prix ont été disti-ibués. On compte six grands prix d'honneur qui ont été décernés par un jury spécial composé par les présidents des sections du jury général. Voici les noms des lauréats des prix d'honneur : A l'exposant étranger qui, par la richesse et le mérite de ses envois, aura le plus contribué à la splendeur de l'exposition. Premier prix, grande médaille d'or offerte par S. M. le Roi des Belges : M. Williams. Deuxième prix, méiaille d'or offerte par Mgr le Comte de Flandre : M. Veitch. Troisième prix, médaille d'or grand module : à M. Bull, pour le mérite scientifique et l'ensemble de ses envois. A l'exposant belge qui, par la richesse et le mérite de ses envois, aura le plus contribué à la splendeur de l'exposition. Premier prix, grande médaille d'or offerte par S. M. la Reine des Belges : M. Linden. Deuxième prix, médaille d'or offerte par S. A. R. M"» la Comtesse de Flandre : M. Louis Van Houtte. Troisième prix, médaille d'or de grand module : M™« Legrelle-d'Hanis. A la séance d'ouverture pour la formation du jury sous la présidence du comte de Ribaucourt, président de la Société de Flore, le bureau du jury a étéainsi composé : président, M. le docteur Regel ; vices-présidents MM. le docteur Karl Koch, mai'quis Délia Valle de Casanova, docteur Mnore, Planchon, prince Troubetzkoï ; secrétaire, Ed. Morren. FLORALIES DE 1876. S9 Le jury a clé ensuite divise en quatorze sections. La première section, chargée des concours 1 à 24, était composée du professeur Koch, président; Ed. Morrcn, secrétaire, et de MM. Thibaut et A. Verschaffclt. Les concours 5-2 à 63, spécialement consacrés aux Orchidées, ont été jugés par M. Reichenbach, président, Kegeijan, secrétaire, et par MM. Bergmann, comte de Bousics, Rollisson et II. Veitch. Les Palmiers, Cycadées et Pandanées ont été jugés par la cinquième division, comprenant les concours 64 à 72. Cette commission se composait du prince Troubetzkoï, président ; M. Wendland, secrétaire, et de MM. de la Devansaye, Nicpraschk, Ravené et\yitte. Un fait qui mérite d'attirer tout particulièrement l'attention, c'est que le 29 avril les produits avaient été disposés d'une façon toute spéciale pour faciliter l'examen et le travail des jurés. Aussi, le lendemain, avons-nous été tous très-surpris du tour de force exécuté par l'architecte directeur de l'exposition, M. Fuchs, qui, dans la courte matinée du dimanche 30, a pu faire transformer l'immense local de l'exposition en un ravissant jardin d'iiiver,où les fleurs, habilement mêlées aux feuillages verts et colorés, produisaient tous les effets voulus par l'art de la décoration, selon le style paysagiste. Toutes ces richesses végétales, assurées pour la somme considérable de 1,500,000 fr., étaient installées dans la grande halle du Petit-Sablon; cette construction en bois couvrait une superficie d'environ un hectare; son seul défaut était d'être beaucoup trop petite pour permettre de donner aux allées tout le dévelop- pement nécessaire à la circulation de la foule, qui se trouvait trop resserrée dans ces sentiers contournant les massifs; faute d'espace aussi, ces masses étaient trop compactes, et, au point de vue pratique, si le coup d'œil était satisfait, la largeur de ces corbeilles de plantes rendait difficile la lecture des étiquettes placées sur chaque sujet. A part ces quelques petits défauts dans la mise en scène, causés par l'abondance des produits exposés, tout était parfaitement disposé, et, comme je l'ai déjcà dit, sans l'habileté de M. Fuchs, il eût été difficile de faire place à tant de richesses; trop de fleurs ! aurait-on pu dire, si cette fois la qualité n'avait pas été égale à la quantité. Chose rare, tous les lots exposés étaient bien choisis, soit comme mélange des variétés parmi les plantes connues, soit comme rareté parmi les introductions récentes ; rien d'ordinaire : chaque sujet étflit une merveille dans son genre, ce qui prouve combien les exposants étaient connaisseurs et quelle science de composition ils ont déployée ; là pourtant, il n'y avait pas eu les refusés, comme il est d'usage à certaine exposition de peinture qui, chaque année, fait les délices de nos artistes parisiens, en faveur desquels le digmis est intrare a été prononcé par la commission spéciale d'admission. A Bruxelles, le choix si parfait des lots s'explique facilement quand on lit tous les grands noms de l'horticulture belge inscrits à côté 60 FLORALIES DE 1876. de ceux de MM. Bull, W. Paul, Turner, Veitch, Williams, Duval, etc. Les Palmiers, les Aroïdées, les Broméliacées, les Orchidées, les Azalées et les Amaryllis étaient largement représentés par la Belgique. La Hollande, avec ses Tulipes et ses Jacinthes, montrait qu'elle avait encore droit à sa vieille réputation d'amateur de plantes bulbeuses. L'Angleterre exposait des Orchidées très-rares ou ayant des dimensions colossales, des Roses forcées extraordinaires; quehiues plantes variées, taillées et conduites suivant diverses formes, et cultivées dans de très-petits vases, montraient la grande habileté de main des jardiniers d'outre-Manche, qui, à l'usage de la serpette et du sécateur, joignent à propos celui des engrais liquides et des terreaux composés spécialement, suivant la nature et le climat d'origine de chaque plante; cette culture artificielle est arrivée chez nos voisins à la dernière limite du bien ; en cherchant à trop forcer la nature malgré les saisons, on obtient des produits curieux, mais souvent aussi dans lesquels les fleurs sont atrophiées. Les Rosiers des rosiéristes anglais étaient admirables comme culture et comme difficulté vaincue; mais il était presque impossible de reconnaître les variétés, la plupart des fleurs étant complètement défigurées comme coloris ou comme forme. Ce qui est vrai pour la culture forcée l'est également pour l'hybri- dation poussée trop loin; la fécondation artificielle est encore un des grands succès de l'horticulture anglaise (jui, dans ce genre, produit des choses tout à fait curieuses; il ne faudrait pas cependant tomber dans l'exagération de ce procédé qui, à un moment donné, pourrait devenir un écueil sérieux pour le commerce. Il arrive souvent que les hybrides, quelque beaux qu'ils soient, disparaissent et sont oubliés, ainsi que leur type, dès que la multiplicité des variétés est devenue assez nombreuse pour rendre l'amateur inquiet du résultat des gains nouveaux qui, au lendemain de leur apparition, réduisent à néant les collections fraîchement écloses. Tout en admirant sans mesure les merveilleux Dracaena hybrides obtenus par M. Wills (de Noorwood), beaucoup de praticiens et d'amateurs se demandent s'il est utile de chercher à introduire des espèces nouvelles appartenant à ce même genre. Grave question, qui fait crakidre que la mode se rejette d'un autre côté ; il faut cependant espérer qu'au lieu de chercher quelques légères variations nouvelles, on tâchera au contraire de perfectionner et de fixer plus positivement les plantes issues des croisements dont voici la liste : SEMIS DE DRAC.ïNAS EXPOSÉS PAR M. WILLS, OBTENUS PAR M. BAUSE. 1° Dracaena Thomsoni (ferminalis X recjinae). 2" D. gifiantoa {erceha X rp.cjinue). 5° D. EliMthplkae {Cooperii X rcçjùiac). FLOKAMES DE 187G. 61 i" D. Leopoldi (excelsa x terminalis). 5° D. Imperator [nigiyscens x reginae). 6° D. Salmonia {concinna X reginae). 7° D. picturaUi {nigrescens X reginae). 8° D. TeUingii [ferrea X reginae). 9° D. Canlrelli [excelsa X ferrea). 40° D. Mastersii [nigrescens X reginae). \{° D. veniista (concinna X reginae). •IS" D. Bausei [Chelsofii X regi?me). 15° Z). Barroni [terminalis X reginae). 14° O. Victori [concinna X reginae). 4 5° Z). Taylori {magnifica X Mooreana). Telles sont les variétés qui nous ont semblé destinées à produire de bons résultats; il faut aussi citer un hybride obtenu par M. Veitch, le Dracaena voliita, Cooperi X reginae. Toutes ces plantes étaient fort belles; mais elles avaient aussi leurs dignes rivales parmi celles qui composaient le lot de Dracaena de M. Linden, parmi lesquels on distin- guait les types suivants : D. Casanovae, D. splendens, D. Beali, D. Fraseri, D. Warocquei admirables comme coloris, proportions et comme culture. Puisque nous parlons de l'hybridation, rappelons cette phrase d'un de nos collègues du Congrès : « La fécondation artificielle a tué les Caladium; elle fera aussi disparaître les Dracœna. » Cette prédiction me semble par trop absolue, et, pour plusieurs raisons, je ne puis partager cette idée, d'abord parce qu'il est impossible de comparer deux sortes de plantes qui diffèrent essentiellement les unes des autres : les Caladium sont bulbeux; les Dracaena, grandes plantes ornementales, ne le sont point. Les végétaux bulbeux se cultivent pendant une partie de l'année seulement, alors que les serres sont vides; les Dracaena, au contraire, restent toujours tout l'été et tout l'hiver sous verre, différence considé- rable au point de vue pratique. Un horticulteur ne craint jamais d'avoir trop de Caladiums, de Gesnériacées, de Bégonias; mais, généralement, il n'aime pas à encombrer ses serres de plantes fortes, âgées de deux ou trois ans, qui, au moment de leur plus grande beauté, c'est-à-dire lorsqu'elles sont bien caractérisées, peuvent être détrônées par un semis nouveau qui, infailliblement, fera baisser considérablement le prix des sujets bons pour la vente. Je ne me serais pas étendu aussi longuement sur cette question ; mais, comme je l'ai déjà dit dans la Revue horticole (4876, p. 465), je crois qu'il est utile de repousser certaines attaques malveillantes dirigées contre quelques semeurs français qui ont pour ainsi dire créé les Aroïdées et les Gesnériacées, plantes d'une vente facile et pour lesquelles le commerce n'a point à redouter la multiplicité des variétés. 62 FLORALIES DE 1876. Après ce rapide coup d'oeil sur rensemble de l'exposition, passons un instant dans la salie spéciale chauffée au therniosiphon et destinée aux Orchidées et aux introductions nouvelles, parmi lesquelles nous trouvons, à une place d'honneur, les gains d'un horticulteur français, M. Duval (de Versailles). Ses Gloxinia étaient tellement beaux, qu'on les a jugés dignes de figurer au milieu des raretés tropicales. Les plus beaux lots appartenaient à M. Linden dont il faut citer les Orchidées et les Nepenthes ; ses Palmiers nouveaux ou rares comprenaient plusieurs espèces nouvelles de Kentia, le Kentîa rupicola, K. Lindeni, K. gracilis; de belles Cycadées Zamia longifolia, Lindeni, Roezli, mcmicala', quel- ques belles Fougères, Cyathea nigra. Cibotium giganteum, Cyuthea Dephmchei, Lomaria giguntea, etc. A cette liste il faut encore ajouter quelques noms des plantes remarquables placées çàet là dans l'exposition, les Aralia elegantissima, Clidemia vittala, Croion Andreaniim, un heau Ceroxylon niveum,Aphelandra Sinnilzini, puis encore un grand Glaziova insignis, un beau Pritchardia pacifica et une espèce nouvelle, Prit- chardia niacrocarpa. MM. Jacob-31akoy exposaient un nouveau Maranta, le M. Masscmgeana, non encore au commerce; six plantes nouvelles, un joli Pavonia Wioti (Brésil, 187?)) ; — M. Van Geert, de Gand, un Areca gracilis, Arlocarpus Caiinoiii, Macrozamia plumosa, Ketitia rubricaulis, Kentiopsis species, Areca Dicksotii, Catoblastiis Engeli, Zalacca edidis, Daemonorops Lewi- sianas; — 31. Veitch, un Cœlogyne cristata de 80 centimètres de dia- mètre, un joli Lomaria cycadoides, et le plus bel Anthurium Schert- zerianum de l'exposition; — 31. Bull avait apporté deux Palmiers appelés par lui Pritchardia grandis estimés 14,000 fr. Ces deux plantes appartiennent très-probablement au genre Tfysmannia, species ?iova ? Ces Palmiers, par leur faciès, ont quelque ressemblance avec les Licuala et les Livistona, entre lesquels est leur véritable place. Citons encore Dieffenbachia Shuttleworthii (Colombie, 1873j, D. Chelsoni (Colombie, 1875), Alocasia Johnslonii (Nouvelle-Guinée, 1875), Aroïdée fort cu- rieuse qui parait être un Loasia; le Dracaeua Goldiana {Afrique, 1872). Il faudrait un véritable catalogue pour citer toutes les belles plantes de 3I3I. Williams, 0. Lamarche, Kegeljan, 3Iassange, Legrelle-d'Hanis ; aussi, après cette ti'op courte et trop rapide excursion autour de l'expo- sition, devrai-je donner dans une autre note la liste complète des col- lections exposées. 3Ialgré tout le grand intérêt qui retient à toutes ces merveilles, il faut pourtant s'en séparer et jeter en passant un regard sur les magnifiques Palmiers deserre froide de 31"" la duchesse d'Arenberg, près desquels se trouvent les vingt-cinq grands Palmiers variés de 31. Linden (l""^) parmi lesquels un beau Phœnicophorium, un Verschaffeltia, des Calamus, etc., et ceux de ce pauvre 31. Van Houtte (2^ prix), enlevé si brusquement au lendemain de ses nombreux succès, derniers fruits d'une existence vouée FLORALIES DE 1876. (35 tout entière à riiorticulture dont il l'ut à la fois le poète et l'apôtre. Ce lot, fort beau également, comprenait un très-grand Carijota Rumphii, un superbe Limstoiia Hoogendorpi et le très-rare Hyophorbe indica, espèce qu'on a souvent le tort de confondre avec les Hyophorbe lutescens et H. speciosa qui en sont très-distinctes. Nous voici près de la grande porte d'entrée. C'est là, au milieu des Azalées de M. Van Houttc, au-dessous d'une immense glace où se reflètent les gigantesques Palmiers venus des serres d'Enghien, que jurés et exposants attendent la Cour (le 30, à midi) pour l'ouverture solennelle de l'exposition, qui est déjà envahie par une foule considérable au milieu de laquelle se promènera le roi après une chaude et sympathique récep- tion commencée par un discours de M. le comte de Ribaucourt, et dont voici un passage intéressant au point de vue historique : « En 1840, dit M. de Ribaucourt, sous le roi Léopold I'"', la Société fut autorisée de prendre le titre de Société royale ; elle fut toujours l'objet de sa plus vive sollicitude. Il lui portait l'intérêt le plus réel. Votre Majesté a daigné lui continuer ses faveurs et l'a ainsi aidée à se développer et à s'élever au rang distingué qu'elle a conquis. Tout ee qui touche à l'horticulture intéresse au plus haut point Votre Majesté, qui en donne une nouvelle preuve en élevant dans le pare royal de Laeken un jardin d'hiver qui n'aura pas dérivai ... « La Société royale de Flore s'honore d'avoir organisé en 1864 la pre- mière exposition internationale d'horticulture. Cet exemple a été suivi par les principales villes du royaume et de l'Europe : mais aucune de ces expositions ne surpassa ni en mérite ni en importance celle de Rruxelles...» Après une courte réponse du roi, S. M. a prié la Commission de la Société de Flore de recevoir les souhaits qu'Elle forme pour la prospérité de la Société d'horticulture. Après avoir complimenté les dix-huitdélégués des gouvernements étrangers et quelques membres du jury, le Roi et la Reine ont visité l'exposition, félicitant en passant les horticulteurs, qui faisaient eux-mêmes les honneurs des lots qu'ils exposaient. Alors commença la promenade dans cette grande salle du Petit Sablon, décorée de nombreux drapeaux. Après avoir admiré le grand massif des Palmiers les plus rares déjà signalés, chacun s'arrête devant les Azalées de M. de Ghellink de Walle (1"' prix pour 40 Azalées et l"^"" prix pour dS Aza- lées en grands exemplaires). Les Aroïdées et les grandes plantes orne- mentales de M. Linden excitent l'admiration générale ; citons : Philoden- dron Melinoni et P. calophyllum, P. giganteum (vrai). Plus loin, M"'« Legrelle expose quelques grandes Aroïdées moins nouvelles que celles de M. Linden et moins bien nommées aussi : en revanche, ses Maranta sont tout à fait hors ligne comme bonne culture et comme choix des espèces. Les grandes Fougères de M. Willinck, d'Am- sterdam, étonnent tous les visiteurs; citons ; Angiopteris Miqueliana, A. WiUinckii, Maruiiia sorbifolia, M. Laiicheana, M. cicutaefolia. (j'j ILORALIES UK 1870. A (Hicl((iics pas plus loin se trouvent les trois cents Rosiers forcés de M. W. Paul, lie Londres; ils sont entourés de quelques belles plantes urnciiK-iitales appartenant à divers exposants. Dans cette partie de IVxpobilion, on s'arrête volontiers pour étudier les vingt-cinq Bromélia- cées de M. Desbois et celles de iM. Pycke, de Courtrai, qui sont également intéressantes. Dans ces deux collections se trouvent : Agallostachys Porlo-Cabello, nouveauté de l'Amérique du Sud; Aeclimea Mariœ reginœ^ Ananas violet de la Jamaïque (peu commun), Encholirion Jonghei, E. Sdundersi, E. roseuin, Sidularium spectabile, Vrk'sea Malzinei, les Tillandsia Lindcni, Masaica, Zalini. M. Desbois montre un Frcesea qui parait nouveau, nuiis dont le nom n'est pas définitivement fixé. M. Lemon- nicr, de Hruxcllcs, expose hors concours quelques foi'tes plantes, entre autres un superbe Phœnix lenuis sous l'ombrage duquel sont dispo- sées les Jacinthes de Hollande de M. Krelage et la collection de Tulipes et autres plantes bulbeuses de M. Barnaart. Tout le côté gauche de l'exposition est occupé par le lot varié de M. Veitch, où les Orchidées fleuries se comptent par centaines, et qui comprend trois Aroïdées nouvelles du plus haut intérêt : les Anthurium album, A. cordifolium ci A. Veitchi (Wallis), etc. Citons encore les Roses du même exposant, les Azalées de M. Vervaenc (Jean), et les plantes assorties de serre tempérée et chaude de M. Williams, parmi lesquelles un magnifique Medinilla magnifica avec vingt fleurs, des Ixora en fleurs très-bien conduits, etc. Les fi'uits et les produits de l'industrie horticole se trouvaient dans les galeries inférieures, auprès de Tentrée principale ; on remarquait les collections pomologiques de MM. de Biseau, de Binche, les primeurs de M. de Goes, les Poires de M. Pycke, les Pommes de MM. H. Capeinick et Joncs, les magnifiques Raisins de M. d'Hoogvorst ; enfin les Ananas specii's nova (?) (Abakaclii) exposés par M. de Vinck, qui a seulement reçu une médaille de vermeil, faute par lui de n'avoir pas signalé aux membres du jury ce qu'il y avait d'intéressant dans cette introduction nouvelle, qui est jolie, très-bonne comme fruit de table et facile à cultiver. Ces indications m'ont été gracieusement communiquées par cet amateur, qui a bien voulu répondre aux questions que je lui ai adressées au sujet de cette nouveauté, qui paraît très-reeommandable. Le soir de cette première journée, si fertile en enseignements et si agréable pour le plaisir des yeux, Leurs Majestés Royales ont réuni à leur table les principaux exposants, MM. les délégués des gouverne- ments étrangers et (fuchiues membres du Jury et du Congrès. Après celte magnifique réception, les invités sont allés au théfitre de la Monnaie, où des places leur avaient été réservées par les soins du comité de la Société de Flore. Tel est le trop court compte rendu de la première journée, si bien remplie, de cette incomparable exposition qui, par la richesse des FLOKALIES DE 187f). ()î) envois, dépasse toutes celles qui l'ont précédée. Cette grande fête de la Société de Flore aura la première place dans les annales de l'horti- culture et de la botanique, ces deux sœurs jumelles de la science, qu'il est impossible de séparer. C'est du reste, cette pensée si bien comprise en Belgique qui a donné l'idée de la convocation d'un congrès scientifique où savants et praticiens ont pu discuter et s'éclairer mutuellement. Le Congrès international de botanique horticole s'est ouvert le lundi matin l" mai, dans la salle des Académies, au Musée : il réunissait les délégués de la Fédération des Sociétés d'borticultiu'c de la Belgique et beaucoup de savants et d'amateurs venus de l'étranger. Cette intéressante séance était présidée par M. de Cannart d'Hamale, sénateur; près de lui siégeaient M. Deicour, ministre de l'intérieur; M. Ed. Morrcn, secrétaire de la Fédération ; MM. F. Kegeljan, de Namur, et Ronnberg, directeur-général de l'agriculture. Après la constitution du bureau d'honneur, composé des principaux savants étrangers, la séance a été ouverte par quelques paroles bienveillantes de M. le président de Cannart d'Hamale. M. le ministre de l'intérieur, dans une heureuse improvisation, a célébré les charmes de la science unie à la pratique horticole ; il a fait ressortir avec un rare bonheur la situation politique toute spéciale de la Belgique : « Sur ce terrain neutre, a-t-il dit, tout le monde peut se donner la main, » paroles justes et utiles dans cette réunion qui comptait tant d'opinions et d'aspirations diffé- rentes. M. Morren, de Liège (le savant rédacteur de la Belgique horticole), qui a été en quelque sorte l'âme du Congrès, a pris la parole pour exposer ses idées sur VHortus Europaeiis, ouvrage qu'il se propose de faire avec le concours de tous les savants botanistes et horticulteurs spécialistes. M. Morren a ensuite exposé avec beaucoup de clarté l'histoire des Sociétés d'horticulture de Belgique ; il a prouvé l'utilité du principe de la fédération, s'il était appliqué à toutes les Sociétés européennes ; il a montré aussi la nécessite des réunions internationales, des concours et de la classification des catalogues des expositions, qui donnent en quelque sorte l'acte civil de l'origine des plantes ; puis le rédacteur des Bulletins de la Fédération a esquissé à gi-ands traits les voyages des collecteurs qui, comme MM. Galeotti, Linden, Ed. André, sont allés chercher dans les pays lointains les plantes les plus rares et découvrir celles qui nous étaient encore inconnues. Comme conséquence de ces grands voyages d'exploration, M. Morren a rappelé tout ce qui avait été fait pour élever un monument impérissable à ces nombreuses découvertes ; il a cité les magnifiques publications illustrées qui, en vulgarisant les plantes, ont aussi popularisé et rendu célèbres les noms de Louis Van Houtte, de Ch. Morron, de Galeotti, d'Ambroise Verschafîclt, de Lcmaire, de Linden et de tant d'autres qui ont publié des travaux qui resteront la base de 4ii; KLOUALIES OV. 187(5. In l)olJini(|iic horticole. Ces nombreux travaux dcseriptiCs, ces milliers de planches coloriées, si artistiques et si exactes, sont le complément des collections de plantes vivantes ; tout le monde connaît les con- structions grandioses élevées par M. le comte de Kercliove à Gand; M. .le Ciinnart d'IIamale, à .Malincs ; M. le duc d'Arenberg, à Enghien ; M. \Varoc(iué, à Mariemont, et par .M'"" Legrellc-d^Ianis, à Anvers. Après eet intéressant discours, rassemblée a discuté les voies et moyens propres à mènera bonne fin le projet conçu par M. Morren de l'ouvrage au(iucl il propose de donner le nom de Horliis Eiiropaeus. Plusieurs molles de nomenclature ont été proposés et discutés par MM. Morren, IManchon, Regel et Reicheid)ach. Le Congrès a décidé que chaque famille formerait une monographie spéciale confiée à des botanistes et à des horticulteurs spécialistes. M. Morren s'est chargé de présenter prochainement plusieurs types imprimés destinés à servir de modèles pour la rédaction de ce catalogue universel (I) ; chacun pourra à loisir examiner ces différentes formes proposées pour la mise en œuvre défi- nitive. Il faut espérer que lors du prochain Congrès d'Amsterdam, en IS77, on formera les sections chargées des travaux destinés à être réunis pour former l'ensemble de ÏIJortu.s Europuciis. Le lundi soir, après la séance d'ouverture du Congrès qui s'est prolongée assez tard, la Société de Flore a offert un immense banquet aux membi'cs du Jury et du Congrès, ainsi qu'aux lauréats de l'exposition. Le Cercle des Nobles, rue d'Arlon, avait prêté ses superbes salons pour cette biillante réception; la table, de 150 couverts, était dressée dans la salle de bal, style Louis XVI; dans un salon voisin, un orchestre excellent donnait un concert (jui n'a pas été le moindre charme de la soirée. Le ban(|ucl était présidé par 31, le comte de Ribaucourt, président de la Société de Flore, ayant à ses côtés les ministres et les présidents d'hon- neur du Jury et du Congrès. Plusieurs discours ont été prononcés par M. le président de Ribaucourt et par MM. Vervoort, Regel, Planchon et Williams. Après le dîner, chacun s'est retiré, soit pour se préparer à prendre part à la séance du Congrès du lendemain, soit pour faire les piéparatifs nécessaires pour se diriger dès le matin vers Gand, afin de ne i»oint quitter la Belgique sans avoir accompli le pèlerinage obligatoire au jardin d'hiver de M. le comte de Kerchove. Le mardi ^ mai a eu lieu la séance de clôture du Congrès botanique. Pendant plus de trois heures, savants et praticiens ont échangé leurs opinions sur la scve et sa circulation; on a parlé aussi de la nourriture des végétaux par l'absorption des racines et des feuilles. Ont pris part à la discussion : MM. Fournicr, de Paris; Hogg, de Londres; Wittmack et Koch, de Rcrlin; Rauwenhoff, d'Utrccht, Wolkenstein, de Saint-Péters- (• ) Ces Ij pcs seront publics dans la Belgique horticole. FLOKALIES DE I87(). 67 bourg; Reicheiibach, de Hambourg; Moorc, do Dubliu; Hœul't Van Velsen, d'Amsterdam; de h Devansayc, d'Angers; Delmarmol, de Mon- taigle (Namur); Murray, de Londres; Ed. Moi-ren et Gillekens, Belges. M. le professeur Morrcn, en résumant la discussion, a su préciser les opinions émises et les rattacher au sujet qui était à l'ordre du jour. Quand le compte rendu sténographié du débat sera publié, les conclu- sions prises ne manqueront pas d'exciter l'attention des savants et des praticiens. Nous nous proposons de donner plus tard une analyse com- plète de ce rapport officiel, qui paraîtra prochainement, par les soins du secrétaire de la Fédération. Après cette dernière réunion, on s'est séparé en se donnant rendez- vous pour le lendemain, à huit heures du matin, à la gare du Midi, où un train spécial devait prendre les étrangers gracieusement invités par >!'"•= la duchesse d'Arenberg. Je me suis bien gardé de manquer de répondre à cette invitation. Dans un prochain article je donnerai la liste des principales curiosités végétales cultivées à Enghien; je veux seule- ment aujourd'hui adresser ici un nouveau témoignage de gratitude pour l'hospitalité si cordiale qui nous a été donnée, et dire avec quels soins et quelle grande habileté les cultures d'Enghien sont dirigées sous les ordres de M. Siraux, intendant général du domaine. Après cette excursion, toutes les tètes étaient terminées ; ces solennités si brillantes n'auront pas coûté moins de 70,000 fr. à la Société de Flore qui, aujourd'hui, peut dire qu'elle a non-seulement mérité les éloges de son pays, mais qu'elle a laissé aus.si un souvenir d'admiration et de recon- naissance dans les cœurs de ses invités ; nous n'oublierons pas les récep- tions si sympathiques qui nous ont été faites au milieu d'un luxe inconnu jusqu'à ce jour pour ces sortes de réunions horticoles. Honneur donc au Gouvernement Belge, à la Société de Flore et aux horticulteurs qui, fidèles à leur devise : « L'union fait la force, » ont contribué à fonder et à soutenir la plus belle industrie florale du continent. gg FLORALIES DE 1876. COMPTF Ri:\Dl DU SIEBOLDIA, DE LEIDE. Traduction. \" ARTICLE (EXTRAIT DU N» 20.) C'était vraiment chose intéressante au plus haut degré que de voir com. ment le jeudi, avant rouvcrture, l'exposition s'est développée : on peut comparer ce développement à celui d'un champignon qui en peu d'heures atteint une grandeur excitant l'admiration. Lorsque nous quittâmes le mercredi après-midi le bâtiment, il y avait bien déjà quelque chose, mais c'était encore relativement peu ; la partie séparée, destinée aux plantes de serre chaude, était encore tout à fait vide. Mais quelle vie, quel encombrement, quelle masse de plantes lorsque nous revînmes le jeudi matin ! On travaillait justement à décharger les voitures de M. Williams, ainsi que celles de M. Veitch. C'étaient des chariots fermés, appartenant à ces Messieurs, qu'on avait chargés avec soin à Londres dans leurs établissements, transportés par steamer, puis amenés à Bruxelles par chemin de fer, et là, conduits comme des chariots ordi- naires de marchandises jusque devant le bâtiment, où on les déchargea. Grâce à ces mesures excellentes, les plantes n'avaient littéralement souffert en rien. Et quelles plantes ! Un luxe d'Orchidées fleuries, de plantes nouvelles d'un haut intérêt, de magnifiques plantes cultivées : dans le nombre il en était d'extrêmement sensibles. Si les horticulteurs anglais tirent honneur de ce qu'ils ont apporté, ils ne méritent pas moins d'honneur pour la manière dont ils l'ont fait. Le bâtiment se trouvait donc dans un désordre pittoresque ; il était littéralement plein et sans cesse on voyait encore affluer les dons les plus choisis de Flore; presque toutes les richesses, que l'on tirait de leui's enveloppes de papier ou d'ouate, forçaient le passant, pressé ou non, à s'arrêter. Ici l'on voyait Ilarry Veitch, si connu de tant de personnes, occupé attentivement à ranger une vaste collection variée pour en faire ce bel ensemble qui allait, sous peu, ravir les visiteurs, connaisseurs ou profanes; là, l'aimable Lucien Linden, directeur actuel du vaste établis- sement de son père à Gand, veillait au placement de nombreuses colh-ctions; plus loin, le personnel de M. W. Paul était tout affairé et cherchait à distribuer en groupes, d'après les exigences du programme, son envoi de Roses d'une étonnante importance; ailleurs, pn voyait .MM. Krelage, Polman Mooy et Barnaart ranger avec soin leurs Jacinthes FLORALIES UE 1876 69 et leurs Tulipes de choix; ce dernier était assisté par deux daines hollan- daises, dont l'activité infatiij;able excitait l'admiration et la sympathie; un peu plus loin encore se voyait, tout affairé, le personnel du Nestor des horticulteurs beii^es, le vieux Van Iloulte; et c'est ainsi que l'on trouvait partout des spécialistes occupés à placer et à ranger les fruits de leurs bons soins et de leur persévérance, de façon à leur assurer, autant que possible, ce qu'ils méritaient. Au milieu de ces choses et de ces gens, l'architecte Fuchs, aux bons soins de qui avaient été confiés la réception et le classement de toutes ces plantes, se promenait, comme si la chose ne le regardait pas, et pourtant il voyait tout, veillait à tout, prêt à aider chacun et accessible à tout le monde ; souvent il s'arrêtait flegmatique- inent pour écouter les plaintes d'usage sur le peu de convenance des places assignées ou sur l'insuffisance de l'espace accordé; et, avec un invariable sourii-c sur les lèvres, il aidait toujours le mécontent, lui donnant satisfaction par quelques mots aimables. Nous n'avons pas encore assisté à une réception mieux organisée, mieux réussie et répondant mieux à son but que celle que le Bourg- mestre de Bruxelles a faite le vendredi 28 avril à l'Hôtel-de-Ville. Il recevait chacun en particulier à l'entrée de la salle et il avait pour tous un mot aimable et bon. Puis, quand on put croire que la plupart des invités étaient arrivés, il souhaita la bienvenue en quelques mots partis du cœur; dès ce moment, les invités se répandirent librement et à leur aise dans les vastes et beaux salons complètement arrangés dans ce but; beaucoup de personnes, grâce à une force naturelle d'attraction, avaient trouvé les buffets vastes et bien pourvus, auxquels elles firent grand honneur; et cela, de plus en plus selon que l'on retrouvait d'anciennes connaissances ou que l'on formait de nouvelles relations. L'élément hollandais n'était certes pas l'un des moins représentés, et les Hollandais n'étaient pas isolés; on remarquait leur présence et on ne les laissait point de côté; au contraire^ ils étaient de ceux qui, sans cesse, étaient saisis au passage et à la santé desquels on consacra plus d'un verre. Quel monde d'intelligence se trouvait réuni là en ce moment! Les notoriétés les plus distinguées de l'horticulture et un grand nombre de botanistes et d'amateurs connus, s'abreuvaient à ce fleuve de science qu'arrêtaient par ci par là seulement la plaisanterie et la belle humeur; à peu près comme ces pierres qui arrêtent un ruisseau impétueux sans pouvoir empêcher l'eau de rejaillir au-dessus d'elles et de montrer une limpidité d'autant plus éclatante. Certes, il n'y a ni festin brillant, ni banquet magnifique et coûteux qui puisse laisser d'aussi agréables souvenirs qu'une réception de ce genre la veille de la léunioti d'un jury, et le bourgmestre de la capitale de la Belgique a montré en cette circonstance, comme en beaucoup d'autres, 7(1 FLORALIES DE 1876. «ni'il s.iil iippiécici' h so juste valeur la réunion d'un si grand nombre de nolaI)ilil(''s; il a pi-ouvé qu'il comprenait que rien ne pourrait leur être plus aj^réahlc qu'une réunion libre et cordiale : il a présidé à cette rf'iiiiidii (l'une manière qui lui fait tout honneur ainsi qu'à la capitale : il a contenté tout le monde et s'est assuré la reconnaissance de tous les invités (Le rapporteur consacre la fin de ce premier article à un examen riogioux des dispositions prises pour assurer la promptitude des opéra- lions (lu jui-v, et à rénumération des récompenses obtenues par les exposants hollandais; il tei-minc en disant quelques mots des prix d'hon- neur. Ces détails étant suffisamment connus de nos lecteurs, nous croyons devoir laisser de côté cette partie de l'article). DEUXIÈME ARTICLE (EXTRAIT DU N> 21). A coup sûr, celui qui s'est rendu à Bruxelles avec de içrandes espérances aura éprouvé une certaine déception lorsqu'il s'est trouvé Place du Petit Sablon, devant cette laide baraque de bois ; mais ici aussi s'appliquait la comparaison d'une rude écorce qui renferme un beau fruit. Il n'y avait sur la valeur de cette exposition qu'une voix : tout le monde disait qu'elle dépassait de beaucoup ce que l'on attendait; qu'elle était extraordinaircmcnt riche en beautés du règne végétal, et cela, bien que 67 des 238 articles du programme n'eussent pas été remplis; c'était là plus du quart de tout le programme, sans compter que pour beaucoup d'autres concours il y avait à peine un seul envoi. En prenant ces faits en considération lorsque l'on voyait cet espace troj) rempli, on ne pouvait s'empêcher de se demander comment le Comité avait osé choisir une telle construction avec un tel programme, car pour différents numéros, on (levait s'attendre à des envois et, pour d'autres, à une concurrence plus grande; dans ce cas, l'espace déjà limité aurait été sans aucun doute insuffisant. On a osé, et tout s'est bien passé; toutefois une tentative aussi hardie nous semble bien dancereuse. Qu'avec une telle surabondance on n'avait pu penser à un ari'angement esthétique, c'est ce que comprendra toute personne un peu au courant des règles d'une exposition. Faire d'une telle exposition un ensemble bien ordonné cl li;innonique, eût été impossible; si même on eût pu disposer de plus (le icnips. Cependant les principales collections étaient mises en ordre par les propriétaires eux-mêmes cl la (commission n'a pas eu à \ inli'oduire beaucoup de modifications. On avait dû assigner d'avance FLORALIES DE 1876, 71 les places aux envois les plus considérables sans savoir au juste ce qu'ils seraient et quel effet ils produiraient. Il ne restait donc le dernier jour qu'à arranger immédiatement à l'aide des petits envois que l'on peut classer arbitrairement, de façon à produire un ensemble complet; et rien que cela exige déjà beaucoup de science, de goût et de tact. Si l'on ne perd pas ces observations de vue (et pour juger, il ne faut pas les oublier) on doit dire que M. Fuclis s'est tiré avec distinction de la tâche, certainement fort difficile, qu'on lui avait imposée. On ne pouvait, il est vrai, trouver la moindre harmonie dans l'ensemble ; il n'y avait pas là apparence de système ; mais chaque chose était placée de façon à se faire pleinement valoir et aucun objet ne nuisait aux autres : c'est là beaucoup dire en pareille matière. Une certaine étendue du local avait été réservée pour recevoir les plantes de serre chaude et les plantes nouvelles, qui sont si sensibles. On avait ainsi une grande salle indépendante, ayant trois grandes tables au milieu et des tables sans solution de continuité le long des murs : ces murs eux-mêmes étaient utilisés pour l'exposition de plans, de gra- vures, etc. Cette salle était le centre d'attraction, non seulement pour le public pris en masse, mais aussi pour ceux qui peuvent se flatter de connaître les plantes; là se trouvait un trésor de plantes, comme on en voit rarement et dont nos courtes notes ne peuvent donner même une faible idée. Ce n'étaient certainement pas les Orchidées qui charmaient ici le moins les visiteurs, quels qu'ils fussent. Trois grandes collections et quelques autres de moindre importance, dont les premières se composaient de plantes pour la plupart d''une force et d'une floraison extraordinaires, comprenaient tant de belles choses dans une famille si remarquable déjà sous tant de rapports, que l'œil se lassait à la fin de ces couleurs écla- tantes. L'Angleterre et la Belgique ont ici, comme ailleurs, lutlé chaude- ment; mais, sans s'occuper do la question de savoir qui l'a emporté, on peut affirmer que les deux pays ont combattu avec honneur et maintenu haut et ferme leur bonne réputation. Parmi les fleurs, une collection de Gloxinia attirait avant tout l'atten- tion. Cette collection, d'origine française, avait pour rivale une collec-< tion belge qui se trouvait dans le grand bâtiment et faisait l'admiration de tout le monde, tant à cause de la dimension que du magnifique coloris des fleurs. Nous aimons à reconnaître (et nous avons entendu beaucoup de personnes s'exprimer de la même façon) que nous n'avons jamais rien vu qui approchât seulement de cette collection. La chose principale dans ce local réservé, c'étaient cependant les plantes nouvelles; et, en fait, peu de personnes auraient pu s'imaginer qu'en ce moment il existât dans les grands établissements, tant de nouveautés prêtes à être dispersées au loin, grâce au commerce. -.} ilouai.ies de 1870 La seul»' ôiumicralioii des noms donnerait une liste étendue; c'est nouniuoi nous nous bornons à parler de quel(iues-uncs des plantes qui ont le plus attire les regards. >'ous devons tout d'abord noter y\n Palmier nouveau, dont il y avait deux cvcniplaires : c'était le Prilchardiu (jruitdis, impoité en 1872 (les ilo Saloinon, en Angleterre. Il faut avoir vu cette plante^ avec >on liabitus compacte, ressemblant à un Licuala, et ses magnifiques feuilles vcrl foncé en forme d'éventail pour comprendre quelle valeur elle pourra avoir pour les amateurs si on l'importe en nombre suflisanl. Dansce grand nombre de plantes nouvelles, l'attention se portait particu- lièrement sur les suivantes : Aralia [Panux) spectubilis et splendîdissiina ; différentes espèces oi: variétés de Diejfeiibachia ^ VAlocaski Johnstonii, qui a pour caractère le plus marquant de porter çà et là sur ses pétioles des épines disposées irrégulièrement; le Croton elegantissimum, le Cr. Ilender.sonii, ce dernier ayant des feuilles presque aussi grandes que celles du Magnolia (jrundi/loru ; le Davidsunia piiiujans, plante ornemen- tale i-obuslc, dont les feuilles font penser à celles du Rhus seniialata ; VAruUa clegantissiinu, le Dracaena Goldianuj V Ariocarpus Cannoni , déjà introduit depuis l'année dernière, à feuilles brunes; le Croton forntosu m, li\ bride du Cr. Veilcliii et du Cr. Weù^nuninii; le Dracaena volula, dont les feuilles, sur la moitié de la longueur, sont frisées vers le bas ; le Maranta Massangeana, déjà exposé l'année dernière à Cologne, et (jui, sera bientôt mis dans le commerce par le possesseur (la maison Jacob-Makov) : sans aucun doute, pour l'éclat des feuilles, c'est ce que l'on a vu de plus beau en ce genre ; le Pavonia Wioti, qui, par sa floraison originale, avait déjà tant attiré l'attention l'année dernière à .\nvers ; VAphelandru illustris, ayant des feuilles d'un vert très-foncé, à nervures blanc clair et de délicates fleurs rouges : c'est une plante petite, mais extrêmement jolie ; le Zî'/)orîs eleguntissima, Orchidée des Indes oiicntalcs, à feuilles très-joliment mar(|uécs ; le Zygopetaliiin Mussangei variété nouvelle qui sera certainement bien accueillie des amateurs : la plante cjuc l'on avait exposée se distinguait par une nein- monstrueuse, où il était facile de rcconnaitre le résultat du uM'lange de deux fleurs : elle avait dix pétales, dont l'un ne semblait |>as être développé, deux gynostèmes, cl un labelle et demi; le Cypri- pediuiii Druryi, dont les fleurs sont vertes, mélangées de jaune: le Dracaena Ilcndcrsoni, à feuilles i-ayécs d'une manière très-éiéganle ; le Ccterach uureuin, très-belle fougère de serre froide ; VAraucaiia van ftcertiy très-remarquable [)arccque toutes les petites branches sont d'un pourpre sond)re biillanl aux exti-émitcs ; le Pandanus van Geerli, opèce Irè.s-él ('gante, ne s'élevanl pas beaucoup; les feuilles prennent une jolie couleur rouge vers la base; le Polyslichiini lepidicaulon, fougère japonaise originale, à neivure médiane se subdivisant à l'cxtiémité ; VArtiinlhc iwtgnificu à grandes fouilles brillantes, vert foncé ; VAralia KLOHALIES DD 1 870. 75 (jmciltinia, d'une beauté et d'un charme extrêmes ; le Cespedezia Bonplajidi, belle plante ornementale, ayant VhubiUis du Theophrasia ; le MaraUia attenuata, ayant un stipe con)mc VAnfjiopleriti : ses pétioles ridés ressemblent à une trompe d'éléplianl ; le Lomuria Neo- Caledonicu, Fougère arborescente orncnionlalc! au plus haut degré; le Clideinia vittata, magnilique plante à feuillage, (|ui ne le cède pas en beauté aux Cyunophyllum ; le Pholinia .serrulala vurie(jula, plante de serre froide, dont les feuilles changent de coloration à mesure qu'elles vieillissent; le Kentia Mooreunu, Palmier trcs-reeonnnan- dable , croissant vigoureusement : c'est, sans doute, une plante très-robuste ; ['Adiantuiu gracillimum, déjà connu de beaucoup de nos lecteurs, au moins de nom; il n'est pas possible d'imaginer une ■ plus belle variété de cette famille si charmante; le Bertolonia Van Houltei, connu aussi déjà de réputation : des milliers de personnes l'otil admiré l'année dernière à Cologne; etc., etc. Les plant(;s que nous avons énumérées ici ne forment qu'une partie des raretés (luc l'on olTrail à l'admiration du public. La grande nef du bâtiment comprenait une abondance de plantes dans un excellent état de culture : mais, sauf quelques grands Palmiers de serre froide et quelques Balantium anlarvlicmn géants, il n'y avait que peu de plantes qui se distinguassent particulièrement par la masse ou la hauteur ; ce qui ne veut pas dire qu'il n'y en avait pas beaucoup d'une grandeur extraordinaire si l'on tient compte de l'espèce. Les deux princi- pales collections de Palmiers étaient riches en espèces magnifiques et fortement développées, surtout si l'on ne perd pas de vue la rareté des espèces. Toutes deux étaient d'origine belge et témoignaient des bons soins que l'on donne en Belgique aux représentants de cette famille royale. On n'a certes pas encore vu en Europe de plus grands troncs de Fougères que ceux qui étaient ici : les troncs des Balantium avaient vraiment une apparence imposante. Outre quelques Camellias d'une grandeur extraordinaire, on en trouvait aussi d'un moindre développement ; mais ces derniers étaient cultives avec tant de soin et jouissaient d'une si belle santé que l'œil se plaisait à se reposer sur ces fleurs. Les Rhododendron aussi, comprenaient beaucoup déplantes magnifiquement cul(i\éeset richement fleuries. 11 n'est pas besoin de dire que, parmi les plantes fleuries, les Azalées in" diennes attiraient le plus les regards. Ils étaient si richement représentés, si grands, et cultivés d'une façon si irréprochable qu'il n'est pas possible de trouver les mots pour rendre l'impression produite par les masses de ces fleurs. Voilà déjà plusieurs années que nous pensions, et bien d'autres avec nous, avoir vu ce qu'on pouvait montrer de plus beau en ce genre, et cependant chaque année cela va crescendo. Laissant de côté la question de savoir si ces boules de fleurs, dans lesquelles on ne peut découvrir une ombre de verdure, remplissent vraiment les exigences 74 FLOUALIES DE 1876. (lu bon goût, on ne peut s'cmpèclj(!r de payer un tribut d'admiration à rborlieiillcur dont le zèb' persévérant, h patienec et l'attention ont pu réussir à amener 'es formes d'une telle peifeetion. Seule la uomenelaturc; détaillée des colleetions de plantes varices fournirait la matière d'un eomple rendu étendu. Nous nous conten- terons donc de dire que l'on avait rarement vu ensemble tant de plantes magnifiques, dont beaucoup, vu la dilliculté de leur culture, ne se trouvent même pas toutei> jeunes, si ce n'est par exception. Les Pandanées n'étaient pas grandement reprëscnlées ; mais ce qu'il y en avait était fort bon. Ceci s'applique surtout au joli Pandanus Vander- niecrsrln'i, espèce qui est loin d'être commune et qui mérite bien d'être i-cmar(|uée pour sa croissance compacte et la couleur jaune du pied des feuilles; un Pand. Veilchii de grande dimension témoignait haute- ment de la valeur ornementale de cette espèce. Une couple d'autres encore méritait bien l'attention : c'étaient deux espèces non déterminées de Madagascar, dont l'une se distinguait par des feuilles, à la base fortement saupoudrée de blanc. Outre les grandes Fougères arborescentes, il est juste de citer quelques Marattiaeées, spécialement des variétés d'Angiopteris et une remarquable collection de Lycopodiacées qui se distinguait surtout par beaucoup de Selaginella de grande taille et, en outre, une couple de Lycopodium rares. Ces deux collections étaient d'origine hollandaise. Une autre collection de Selaginella, d'origine belge, aurait certainement fait bonne figure si les précédentes ne l'avaient éclipsée. Par elle-même elle avait beaucoup de mérite. Quant aux Dracapua, ils répondaient pleinement à ce qu'en attendaient ceux qui se rappelaient quelle valeur donne à cette famille sa richesse ornementale et qui pensaient à ce qu'on en avait vu l'année dernière à Cologne. 11 y avait surtout deux collections, chacune de 25 plantes, l'une venant d'Angleterre, l'autre, de Belgique, qui se disputaient la grande médaille (lor de ce concours. Les plantes anglaises l'ont emporté; mais b" jnr\, ne pouvant accorder de second prix, demanda au comité prin- cipal, par exception, un prix tout spécial de même valeur pour la décerner à cette collection ; il fut immédiatement accordé, bien que le programme déterminât que Ion ne tiendrait pas compte de propositions de ce g(!nie. Une telle vigueur, une telle fraîcheur, une telle richesse de coloris, des formes si agréables, c'est ce que l'on n'a jamais vu réuni a une exposition en aussi grande quantité. On pouvait voir ainsi ce que des soins intelligciUs peuvent faire de ces belles plantes. ilcurcuscmenl qu'il n\v avait pas d'Agaves, en ce sens que c'eût été proiMbIcmcnt un problème dillicile à résoudre que de savoir où ou les placerait ; cependant cette absence complète ne laissait pas que d'étonner; il n y avait, en effet pas de collections, car on ne peut tenir compte d'un exemplaire isolé qu'on rencontrait par ci, par là. Cela nous a paru FLORALIES DE 1870. 73 l'avant-coureur de la réalisation de ce que nous avons prédit il y a déjà quelques années : nous disions qu'avant peu, les amateurs les abandon- neraient, malgré le zèle passionné et malgré tous leurs sacrifices. Les produits hollandais par excellence, les Jacinthes et les Tulipes, étaient magnifiquement représentés malgré l'avancement de la saison, et cela, grâce aux peines et aux efforts de trois de nos principaux horticulteurs. Ces riches envois ont certes considérablement contribué à maintenir le nom de la Hollande en honneur. Malheureusement nos Amaryllis manquaient; ceux de culture belge que l'on trouvait à l'exposition faisaient, il est vrai, bon effet autour de l'eau et devant les glaces où on les avait placés; mais on aurait autrement regardé si Ton s'était trouvé devant ces magnifiques fleurs que produit spécialement l'une de nos maisons de Haarlem, On n'a probablement pas voulu gâter l'effet que l'on en attend au printemps piochain à l'exposition d'Amster- dam; nous comprenons et nous approuvons cette idée. Quant aux Roses, l'Angleterre a fourni un contingent en ce genre. Un seul exposant remplissait cinq concours très-remarquables du pro- gramme, avec 250 plantes, toutes en beaux exemplaires; il y en avait beaucoup cultivées en pyramides d'un mètre ou plus de haut, et d'une largeur à l'avenant; toutes étaient richement fleuries, portant des fleurs complètement épanouies; il y avait là des milliers de Roses ouvertes des variétés les plus choisies; c'était presque à ne pas y croire et cela formait un spectacle vraiment féerique, surtout les deux ou trois premiers jours. 11 y avait encore d'autres roses anglaises ou belges, toutes fraîches, toutes magnifiques; mais un envoi comme le précédent est unique, et bien en état de fournir la preuve du haut degré que les horticulteurs anglais ont atteint dans cette spécialité. Dans une autre partie de la salle on admirait une collection très-vaste de plantes variées de serre chaude, venant également d'Angleterre. Elle se distinguait par des curiosités et non moins par des plantes de culture choisie. On y trouvait de magnifiques variétés de Ncpenthes; nombre d'Orchidées des plus rares, en partie hybrides, dont les parents étaient nommés; différentes espèces rares de ces plantes qui, dans ces derniers temps, sont devenues particulièrement célèbres sous le nom de carnivores, telles que différents Sarracenia, des Darlingtonia, des Cephalotus, des Drosera capensis et des Dr. spathiilata ; de magnifiques Croton et Draeaena; des Fougères extrêmement rares et belles. En un mot, de tout ce que les serres chaudes contiennent d'élégant, de beau, de rare, on avait fait une collection de choix, qui, comme telle, peut certainement être nommée la plus intéressante de toute l'exposition, ce qui, vu les circonstances, veut certes dire beaucoup. Aussi bien pour le botaniste éclairé que pour l'amateur et le profane, il y avait là plus de choses à voir, à remarquer, à admirer que n'en 76 FLOHALIES LIE 187(5. présente SOU venl toute une exposition. En n'admettant uième pas le svslcmc de cet horliculteur, l'un des plus connus de l'Europe, de ne pas concourir sur le continent, il faut reconnaître pourtant que ce qu'il envoie est toujours excellent. Nous nous attendions à trotivci- ici plus de bouquets et de |)lus beaux. Il est bon »lc l'aire reniar(|uer que c'est un exposant bollandais (l'.ii a obtenu le premier prix poui- trois bouquets de noces contre un concur- rent de Bruxelles. Cela vaut vraiment la peine d'être pris en note. Nous nous sommes vus confirmer dans notre conviction que nos borti- cultcui's auraient pu enlrei' en lice avec plus de spécialités. On peut, en certain cas, penser trop modestement de soi; c'est ce qui aura retenu plus d'une personne qui, sans cela, auiait trouvé ici gloire et bonneui'. 11 n'y avait pas beaucoup de dessins, mais ils étaient i^énéralcmenl bons; ici aussi nos exposants se sont distingués, à l'exception d'un seul, dont les images bai'iolécs avaient déjà, lors de l'exposition de Vienne, beaucoup prêté à rii'e aux connaisseurs, niais qui semble avoir le projet bien ari'êté de continuer son tour du monde. Es[)éroMS qu'il arrivera malheur à ces images dans l'une de leurs pérégrinations, car elles ne font honneur ni à l'exposant, ni à notre pavs. On pouvait s'attendre à voir de bons liaiits; mais ils ont certes dépassé de beaucoup l'attente de bien des personnes. Les fruits nouveaux, des fraises et notamment des raisins, d'origine belge, étaient vraiment dignes d'admiration. On voyait des grappes de raisin si grandes et si pesantes, (ju'elles faisaient penser à celles que l'Angleterre avait exposées en 18G9 à IFamboui'g et <|ui lirent alors une telle sensation qu'on les nomma grappes de Chanaan. En fait de meubles de jardin, d'instruments, etc., il n'y avait rien de particulier; le Comité avait veillé à limiter ces envois, pour la bonne raison (ju'il n'y avait pas moyen de les placer. C'est avec plaisir que le Comité peut et doit repoiter ses regards sur les premiers jours du mois de mai de cette année, car la centième exposi- tion de la Société de Flore a été complètement digne de cette antique Société. Elle a [larfaitemcnt réussi sous tous les rappoils et la présence de presque toutes les notabilités horticoles de l'Europe montrait que les «•iïorls du Comité étaient dignement appréciés. On peut dire cjue le corps international était au complet et de l'avis de tous, chacun était content autant de l'accueil aimable et biillant que de ce qu'il voyait et de ce qu'il apprenait. Aussi les différentes feuilles et journaux ont-ils été unanimes dans les éloges qu'ils ont faits de tout ce qui concerne cette véritable exposition jubilaire, dont nos communications fugitives peuvent à peine donner une faible image. TABLE DES MATIERES. Pages. Préambule 3 Raoul de l'Hôtel de ville 5 Diner à la Cour 6 Banquet 6 Visite au Parc d'Enghien H Ouverture de l'Exposition 13 Actes du Gouvernement IS Description générale de l'Exposition 1~ Rapport de M. Lubbers 20 Liste des plantes nouvelles 29 Comptes-rendus du Gardeners, Chronicle i>^ Compte-rendu de la Revue horticole 37 Compte-rendu du Sieboldia 6° ACTES DU CONGRÈS DE BOTANIQUE HORTICOLE REUM A BRUXELLES sous LES AUSPICES DE LA r e FEDERATION DES SOCIETES D'HOETICULTUEE DE BELGIQUE LE !"■ I/C -A. I 18 7 6 RÉDIGÉS PAR M. EDOUARD MORREN SECRÉTAIRE DU CONGRÈS LIEGE BUREAUX DE LA FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS D'HORTICULTURE BOVERIE 1 1877 PRÉAMBULE La Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique a convoqué à Bruxelles un Congrès de botanistes pendant l'exposition interna- tionale d'horticulture organisée par la Société royale de Flore. Ce Congrès a eu spécialement pour but d'arrêter un plan d'en- semble pour la publication d'un Hortus eiifopaeus ou Catalogue méthodique des plantes cultivées eu Europe. Il a aussi discuté des questions de physiologie végétale concernant la valeur scientifique de la sève des plantes. Le Congrès a tenu trois séances. La Commission organisatrice se composait du bureau de la Fédé- ration : MM, F. DE Cannart d'Hamale, sénateur, Président. J. LiNDEN, vice-président de la Société Royale de Flore, Vice- Président. O^ Ch. DE Kerchove DE Denterghem, membre de la Chambre des Représentants, Président de la Société Royale d'agriculture et de botanique de Gand, Vice- Président. A. Ronnberg, directeur-général de l'agriculture au Minis- tère de l'Intérieur à Bruxelles. Ferd. Kegeljan, secrétaire de la Société royale d'horti- culture de Namur. Edouard Morren, membre de l'Académie Royale de Bel- gique, professeur à l'Université de Liège. — 4 — Liste des membres du Congrès. ALLEMAGNE. D' C. J. Andrâ, secret, de la Soc. d'hist. nat. de la Prusse rhén. et de la Westphalie, à Bonn. Ern. Benary, horticulteur à Erfurt. J. Booth, horticulteur à Hambourg. C. Bouché, inspect. du Jard. bot. de Berlin. Rob. Caspary, prof, de bot. à l'univ. de Kœnigsberg. De Craecker, consul de Belgique, à Hambourg. Funck, directeur du jardin zoologique de Cologne. D' A. Garcke, professeur à l'université de Berlin. D' Goeppert, directeur du Jardin botanique de Breslau. Grube, dir. des jard. du prince de Hohenzollern, cà Sigmaringen. Heiss, inspecteur du Palmengarten, à Francfort s/le Mein. H. Hoffmann, prof, de bot. et dir. du jard. bot.de Giessen (Hesse). .Jùhlke, dir. des jard. roy. de Sans-Souci, à Potsdam. D"" Ch. Koch. prof, de bot. à l'université de Berlin. M. Kolb, inspecteur du jardin botanique de Munich (Bavière). Max Leichtlin, propriétaire à Baden-Baden (Bade). Mardner, secret, de la Soc. d'hort. de Mayence. Muller, bourgmestre à St-Wendel, Trêves. Neubert, rédacteur du DeutscJi. Garten Mag. à Stuttgart. J. Niepraschk, dir. du jardin de la Soc. Flora, à Cologne. Ohrt, hofgarten inspecter, à Oldenbourg (Oldenbourg). B"" Ed. Oppenlieim, présid. de la Soc. Flora, à Cologne. Ravené, conseiller de commerce à Berlin. D' H. -G. Reichenbach, directeur du Jard. bot. de Hambourg. H. Wendland, direct, des parcs et jardins, à Herrenhausen. D*" A. Wigand, prof, de bot. à l'univ. de Marburg. I)"" L. Wittmack, secrét.-gén. de la Soc. d'hort. de Berlin. AUSTRALIE. Ë"" Perd, von Mueller, botaniste du Gouvernement, à Melbourne. 5 -- AUTRICHE-HONGRIE. R. Abel, horticulteur, à Vienne. Franz Antoine, directeur de K.K. Hof-Garten à Vienne. Jos. Bermann, secret, de la Soc. d'hort. de Vienne. S. A. S. Mgr. le prince Camille de Rohan, à Sicrow (Bohême). D'' Aug. Kanitz, prof, direct, du Jard. bot. de Klausenbourg. D'' H. W. Reichardt, prof de bot. à Tuniv. de Vienne. Rodeck, Kolhmarkt, 7, à Vienne. D'' M. V^^illkomm, prof, de physiol, vég. à l'univ. de Prague. BELGIQUE. A. Allard, secret, de la Soc. roy. d'hort. de Tournaj. L. M. Bauwens, rue Schmitz, 15, à Koekelberg. Jean Beaucarne, à Eenaeme. Const. Bernard, secret, de la Soc. rov. Linnéenne, à Bruxelles. Bogaerts, directeur des Jardins royaux, à Laeken. J. E. Bommer, prof, de bot. à l'univ. de Bruxelles. F. Burvenich, prof, à l'école d'horticulture, à Gand. D' Ern. Candèze, membre de l'Académie, à Glain-lez-Liége. Edm. Clans, adm. de la Soc. roy. d'agr. et de bot. à Gand. Alf. Cogniaux, secret, de la Soc. roy. de bot. de Belgique, à Bruxelles. L. Coomans, trésorier de la Soc. roy. de bot. de Belgique, à Bruxelles. Coumont, présid. hon. de la Soc. roy. d'hort.'et d'agr. à Verviers. Fr. Crépin, directeur du jardin botanique de l'Etat, à Bruxelles. Al. Dallière, horticulteur, à Gand. H. d'Avoine, secret, de la Soc. roy. d'horticulture, à Malines. J.-J. De Beucker, adm. dç la &dc. roy. d'hort., à Anvers. C. Debouny, trésor, de la Soc. hort. et agr. de Chàtelet. C''= A. de Bousie, adm. de la Soc. roy. d'hort., à Mons. F. de Cannart d'Hamale, sénateur, présid. de la Soc. roy. d'horticulture, à Malines. B"" C. de Caters, président de la Soc. d'hort. d'Anvers. Alph. De Cock, secret, de la Soc. d'hort. d'Anvers. De Craecker. — 6 — Em. de Damseaux, présid. de la Soc. agr. et hort. du Hainaut, à Ghlin. Ue Graet-Bracq, propriétaire, à Gand. Ed. De Haiissy, adm. de la Soc. roj. de Flore, à Bruxelles. O' Ch. de Kerchove de Denferghem, présid. de la Soc. roy. d'agric. et de bot. de Gand. Osw. de Kerchove de Denterghem, propriétaire, à Gand. Emm. Del Marmol, prés, de la Soc. roy. d'hort. de Namur, à Montaigle. C. H. Delogne, aide-nat. au Jard. bot. de Bruxelles. Cm. de Malzine, propriétaire au château de Péville, lez-Liége. Ath. de Meester, adm. de la Soc. d'hort. d'Anvers. G. De Moulin, président de la Soc. roy. d'hortic. à Mons. P. E. de Puydt, secret, de la Soc. roy. d'hort. à Mons. C* de Ribaucourt, présid. de la Soc. roy. de Flore, à Bruxelles. J. B. de Saegher, adm. de la Soc, roy. d'agr. et de bot., à Gand. B°" Edm. de Sélys-Longchamps, sénateur, membre de l'Acadé- mie, à Liège. L. De Smet, horticulteur, à Gand. B°° de Vincq d'Orp, adm. de la Soc. roy. de Flore, à Bruxelles. A. De Vos, conserv. des collect. bot. de l'université, à Liège. G. Dewalque, merab. de lAcadémie, prof, à l'univ., à Liège. H. Doucet, secret. -adj. de la Soc. roy. de Flore, à Bruxelles. E. Drugraan, adm. de la Soc. roy. de Flore, à Ixelles. A. Dumon de Menten de Hornes, secret. -adj. de la Soc. d'agr. et de bot. de Bruges. F. Dupré, adm. de la Soc. royale de Flore, à Bruxelles. Funck, membre de la Chambre des Représent., adm. de la Soc. roy. de Flore, à Bruxelles. J, Giele, jardinier en chef du jardin botanique, à Louvain. Ch. Gilbert, admin. de la Soc. roy. de bot. de Belgique, à Anvers. J. Gillekens, direct, de l'Ecole d'horticulture, à Vilvorde. B"" Goethals, lieuten. -général,* adm. de la Soc. roy. de Flore, à Bruxelles. Goossens, secret, de la Soc. des Conférences agr. et hort., à Ixelles. L. Halbrecq, vice-prés, de la Soc. agr. et hort. du Hainaut, à Cuesmes. Ch. .1. Herry, adm. de la Soc. roy. de Flore, à Laeken. Ph. .Janssens, trésorier de la Soc. roy. Linnéenne, à Bruxelles. — 7 — D"" Gust. Jorissenne, à Liège. Ferd. Kegeljan, secret, de la Soc. roy. d'horticulture, à Namur. C. Kervyn-Van Zuylen, présid. de la Soc. d'agr. et de bot., à Bruges. J. J. Kickx, prof, de bot. à l'université de Gand. Ose. Lamarche-de Rossius, présid. de la Soc. roy. d'hort., à Liège. Ch. Leirens, secret, de la Soc. roy. d'agric. et de bot. de Gand. Ph. Lejeune, directeur de l'Institut agricole, à Gembloux. Général J. B. J. Liagre, secret. -perp. de l'Académie, à Bruxelles. Léop. Liraet, président de la Soc. agric. et hort. d'Andenne. J. Linden, vice-président de la Soc. royale de Flore, à Bruxelles. Lucien Linden, horticulteur, à Gand. F. Lison, président de la Soc. roy. d'agr. et de bot., à Louvain. L. Lubbers, secrétaire de la Soc. royale de Flore, à Bruxelles. J. Macorps, président de la Soc. agr. et horticole, à Huy. C. Malaise, membre de l'Acad., prof, à l'Institut agr., à Gembloux. El. Marchai, prof, de botanique à l'Ecole d'hortic, à Vilvorde. Maréchal-Ranwez, secret, de la Soc. agric. et hort., à Huy. L. Maskens, adm. de la Soc. royale de Flore, à Bruxelles. Dieudonné Massange-de Louvrex, à Baillonville, près Marche. Ferd. Massange-de Louvrex, adm. de la Soc. roy. d'hort., à Liège. L. Mathieu, secret, de la Soc. roy. d'agric. et de bot., à Louvain. L. Modave, secret, de la Société royale horticole, à Liège, L. Moons, secret, de la Société d'hort. et d'agric, à Laeken. Ed. Morren, membre de l'Académie, prof, de l'univ., à Liège. Édm. Morren, trésorier de la Soc. royale de Flore, à Jette. Félix Muller, présid. de la Soc. royale Linnéenne, à Bruxelles. J. Nuytens-Verschaifelt, horticulteur, à Gand. P. H. Olivier, prés, de la Soc. roy. d'hort. et d'agr., à Verviers. B"" Ed. Osy de Wyghen, vice-prés, de la Soc. d'hort. d'Anvers. D'" F. Pirotte, prés, de la Soc. royale horticole, à Liège. Preudhomme de Borre, conserv. au Musée d'histoire naturelle, à Bruxelles. Putzeys, secret. -gén. au Ministère de la Justice, à Bruxelles. . E. Pynaert, professeur à l'école d'horticulture, à Gand. Ronday, capitaine à l'école spéciale, à Hasselt. Em. Rodigas, secret. -gén. du Cercle d'Arb. de Belgique, à Gand. A. Ronnberg, Directeur-général de l'Agriculture, au Ministère de l'Intérieur, à Bruxelles, — 8 - M. Sandbrinck, secrétaire de la Société horticole, à Hasselt. Fél. Simon, sec.-gén. de la Soc. agric. et hort. d'Andenne. Arm. Thielens, à Tirlemont. L. Thooris, secret, de la Soc. d'agric. et de bot. de Bruges. Ch. Valider Linden, adm. de la Soc. d'hort. d'Anvers. Aug. Van Geert, horticulteur, à Gand. Ch. Van Geert, adm, de la Soc. d'hort. d'Anvers. L. Van Hoobroeck, économe de la Soc. roy. de Flore, à Bruxelles. Louis Van Houtte, horticulteur, à Gand. H. J. Van Huile, vice-président du Cercle d'arbor. de Belgique, à Gand. Jean Van Volxem, propriétaire, à Bruxelles. G. Verhulpen, admiu. de la Soc. d'hort. et d'agr. de Laeken, à Koekelberg. Amb. VerschafFelt, vice-présid. de la Soc. roy. d'agric. et de bot. de Gand. J. Verschaffelt, admin. de la Soc. roy. d'agric. et de bot. de Gand. P. Vervoort, adm. de la Soc. royale de Flore, à Bruxelles. J. Vreven, président de la Société horticole, à Hasselt. A. Warocqué, membre de la Chambre des Représentants, adm. de la Soc. roy. de Flore, à Bruxelles. Ant. Willems, présid. de la Soc. des conférences agr. et hort., à Ixelles. Fr. Wiot, de la maison Jacob-Makoy et C'% à Liège. DANEMARCK. Tyge Rothe, directeur des Jardins royaux, à Copenhague. EGYPTE. Gust. Delchevalerie, dir. des parcs et jard. vice-roy., au Caire. FRANCE. H. Bâillon, prof, à la faculté de médecine, à Paris. J. A. Barrai, secr. de la Soc. centr. d'agric. de France, à Paris. Ferd. Bergmann, chef des cultures chez M. le B"" de Rotschild, à Ferrière-en-Brie. — 9 — C. Bernardin, secr. de la Soc. d'hort. de Coulommiers, à Brie- C'^-Robert. E. A. Carrière, rédacteur de la Fevue liorticole, à Paris. Ant. Chantin, horticulteur, à Paris. V'^ de Forceville, propriétaire, à Amiens. A. de la Devansaye, vice-prés, de la Soc. d'hort. de Maine-et- Loire, château du Fresne, par Noyant. C"" L. de Lambertye, présid. de la Soc. d'hort., à Epernay. Léon de S*-Jean, à Lyon. B. Desportes, dir. de l'établissement André Leroy, à Angers, Dutreux-Pescatore, château de la Celle-S*-Cloud. D'' Eug. Fournier, conseil, de la Soc. bot. de France, à Paris. Hardy, directeur de l'École horticole, à Versailles. R. Houllet, chef de culture au Muséum d'hist. nat., à Paris, Alph. Lavallée, secr,-gén. de la Soc. centr. d'hort. de France, à Paris. J. Leroy, jard. en chef chez M. Guibert. à Passy-Paris. Mazel, boulevard de la Madeleine, 46, à Marseille. Nardy, horticulteur, à Salvadour, Hyères. J. E. Planchon, prof, à la faculté des sciences de Montpellier. Rougier-Chauvière, horticulteur, à Paris. Léon Simon, pépiniériste, à Nancy. Thibaut, horticulteur, à Sceaux. J. Triana, botaniste, à Paris, 105, rue de Rennes. Truffant, horticulteur, à Versailles. C J. A. V^eddell, à Poitiers. ILES BRITANNIQUES. Anderson, horticulteur, à Londres. Archibald 0. Barron, Royal Hort, Soc. London. W, Bull, horticulteur, à Londres, Le Rév. Honywood Dombrain, Horticultural Club, Adolph's Terrace, Londres, W. C. B. Findley, Botanical Garden, Manchester. E, G. Henderson, horticulteur, à Londres. James Heywood, 26, Kensington Palace Garden's, London, Rob. Hogg, secr, de la Soc. roy. d'hort., à Londres. D^ M. T . Masters, réd. en chef du Gardener's Chronic. , à Londres. D"" David Moore, dir. du Jard. bot. de Glasnevin, près Dublin. — 10 — Th. Moore, direct, du Jard. bot. de Chelsea, Londres. William Paul, horticulteur, à Londres. \V. Richards, Gardeners Chro7iicle, London. Robinson, rédact. en chef du GarcUn, à Londres. Rollisson, horticulteur, <à Londres. Shirley Hibberd, rédact. du Gardeners Magazine, à Londres. G. Thomson, dir. des jard. du Palais de Cristal, à Sydenham, Londres. Turner, horticulteur, à Londres. Veitch, horticulteur, à Londres. Warner, amateur d'horticulture, à Londres. Williams, horticulteur, à Londres. R. Wilson, secrétaire honoraire de la Société d'horticulture de Liverpool. Maurice Young, à Milford. ITALIE. César Barsi, admin. à la Soc. d'hort. de la Toscane, à Florence. Le Marquis de Casanova, à Pallanza. Fenzi, secret, de la Soc. d'hort. de la Toscane, à Florence. Guillon Manguilli, présid. de la Soc. d'hort., à Venise. LUXEMBOURG (grand-duché de). D' E. Aschmann, présid. du Collège médical, à Luxembourg. .J. B. .J. Koltz, secret, de la Soc. bot. du Grand-duché, à Luxembourg. De Wacquant, présid. de la Soc. d'agr. et d'hort., à Luxembourg. PAYS-BAS. CoUard, admin. des jard. du Prince Henri des Pays-Bas, à Soestdvck . De Wassenaer Cutryck, à La Haye. C. A. A. Dudok de Wit, amateur d'horticulture, à Baern. Glym, horticulteur, à Utrecht. .J. C. Groenewegen, jardin, en chef du Jard. bot. d'Amsterdam. Hœuft Van Velsen, chambellan de S. M. le Roi des Pays-Bas, à Amsterdam. — 11 — J. H. Krelage, horticulteur, à Haarlem, D^ N. W. P. RauwenhofF, dir. du Jard. bot. d'Utrecht. F. G. C. Schemmelpenninck. D'' W. F. R. Suringar, prof, à l'Univ., direct, du Jardin bot., à Leyde. Baron Van Knobbelsdorf Vande Gelder, à Overyssel. Van Lunteren, horticulteur, à Utrecht. J. A. Willink, amateur d'horticulture, à Amsterdam. H. Witte, jardin, en chef du Jardin botan., à Leyde. PORTUGAL. J. D. de Oliveira, direct, du Jo%t%. cVliorticuU. pratiq . ^ à Porto. J. A. Henriques, dir. du Jardin bot., àCoïmbre. RUSSIE. D' A. Fischer de Waldheim, prof, de bot. à l'univ. de Varsovie. N. Petline, délégué de la Soc. Imp. d'hort. de Russie à St.-Péters- bourg. D'' Ed. Regel, direct, du Jard. imp. de bot. à St.-Pétersbourg. Sohrt, jardin, de la Cour, à Tsarskoe-Selo, près St.-Pétersbourg. Sparman, insp. du Jard. bot. de Varsovie. Wagner, ancien horticult., à Riga. Pierre Wolkenstein, secret, de la Soc. Imp. d'hort. de Russie, à St.-Pétersbourg. SUÈDE ET NORVÈGE. D'' N. J. Andersson, prof, à l'Acad. des sciences de Stockholm. D"" F. C. Schiibeler, direct, du Jard. bot. de Christiania. SUISSE. Alph. De Candolle, à Genève. Frœbel, horticulteur, à Zurich. Ed. Ortgies, jardin, en chef du Jard. bot. de Zurich. _ v? Congrès de Botanique Horticole. SÉANCE DU 1 MAI 1876. La séance est ouverte à 1 1 heures, dans la grande salle des académies, au Palais du Musée, à Bruxelles. Le bureau est occupé par M. F. de Cannart-d'Hamale, sénateur, président de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique et président du Congrès; M. A. Ronnberg, directeur-général au Ministère de l'Intérieur; M. F. Kegeljan, membre du Comité- directeur et M. Ed. Morren, membre de l'Académie, secrétaire- général du Congrès. M. Delcour, Ministre de l'Intérieur assiste à la séance et prend place au bureau. L'assistance est fort nombreuse : on y l'emarque beaucoup de notibilités de la botanique européenne, les membres du jury de la Société de Flore, les délégués de presque toutes les Sociétés d'horti- culture du Royaume et même quelques dames. M. LE Présiue.nt prononce le discours suivant: Messieurs, « C'est à la demande et sur les instances de la Société royale de Flore, qui vient d'ouvrir cette riche et splendide exposition de fleurs, admirée par chacun de vous, que la Fédération des Sociétés d'horti- culture de Belgique, dont nous sommes les représentants, a eu l'honneur d'organiser le présent Congrès de botanique horticole. — File a désiré. Messieurs, que nous continuions l'œuvre dont nous •ivons pris l'initiative en 1864, œuvre qui avait eu pour but, à cette époque, comme elle l'a encore aujourd'hui, Tunion intime de la botanique et de l'horticulture, de ces deux sœurs dont la dernière, quoique la sœur aînée, se prête bien volontiers aux enseignements de la première. « Heureusement, Messieurs, nous ne vivons plus à l'époque où la botanique faisait fi de l'horticulture, où elle la dédaignait et la regardait comme en dessous de sa dignité; cette aimable science, — 13 — car c'en est une, est entrée dans une voie plus large et plus géné- reuse ; elle n'a plus cet esprit étroit et mesquin qui lui faisait repousser tout ce qui se rattachait à l'horticulture ; elle y voit aujourd'hui autre chose qu'un simple délassement, qu'une profession mercantile; elle reconnaît bien volontiers la nécessité de vivre avec elle en bonne intelligence afin de pouvoir, à l'aide de ces inces- santes découvertes, étudier de visic et ex mvo, les nombreux végé- taux exotiques que l'horticulture ne cesse d'introduire en Europe. — Et, si l'horticulture met à la disposition de la botanique une foule de plantes exotiques dans des conditions qui permettent le mieux de les étudier, la botanique, à son tour, offre à l'horticulture tous les éléments nécessaires pour cultiver avec succès ; elle lui enseigne les principes de physiologie végétale qui donnent, avec les connais- sances du mécanisme de la vie des plantes, l'intuition de certaines règles qui l'éclairent sur la culture, ainsi que des notions de géogra- phie botanique qui lui font voir la distribution des végétaux sur le globe et leur modus videndi, si je puis m'exprimer ainsi. « M. Alphonse De Candolle, ce savant et célèbre botaniste dont l'autorité ne saurait être contestée, a fait ressortir, d'une manière victorieuse, dans un discours qu'il a prononcé à la séance d'ouverture du Congrès botanique tenu à Londres en 1866, la nécessité de l'union de la botanique et de l'horticulture, c'est-à-dire de l'union de la théorie et de la pratique. Messieurs, « Comme je viens d'avoir eu l'honneur de vous le dire en commen- çant, il y a douze ans, et à peu près à la même époque, que nous eûmes l'honneur d'ouvrir, ici, à Bruxelles, également à l'occasion d'une grande exposition internationale de fleurs, le premier Congrès de botanique horticole , de vous y convier comme aujourd'hui et d'établir d'aimables et affectueuses relations avec la plupart d'entre vous. Ces relations, Messieurs, n'ont fait depuis que se resserrer davantage et elles sont devenues de plus en plus intimes par les Congrès qui depuis lors se sont succédé dans presque toutes les capitales de l'Europe jusqu'au moment où la guerre, ce fléau du genre humain, est venue interrompre le cours de ces pacifiques assises. « Aujourd'hui, Messieurs, nous vous avons conviés de nouveau sur ce même sol libre et hospitalier de la Belgique, nous vous y — 14 — avons convies poiii- préparer la moisson de l'avenir. Travailleurs naciri(iues, cœurs dévoués, vétérans et nouvelles recrues du monde savant, éclairez-nous du flambeau de la science ; communiquez- vous réciproquement les riches trésors de vos connaissances, de votre érudition, de votre expérience et soyez les bienvenus parmi nous. c II me reste, Messieurs, à vous remercier, et à vous remercier avec la plus cordiale effusion, de l'empressement que vous avez mis à vous rendre à notre invitation. « Je ne forme qu'un seul désir, qu'un seul vœu, c'est de vous voir retourner dans vos foyers avec un agréable souvenir de votre visite en Belgique, emportant avec vous la conviction que vous laissez ici des cœurs reconnaissants qui se rappelleront toujours avec bonheur, l'honneur que vous nous avez fait de prendre part à nos travaux. € Encore une fois, Messieurs, soyez les bienvenus parmi nous. « Mais je ne veux pas retarder par plus de paroles, l'ouverture de vos intéressants travaux et je déclare ouverte la session du Congrès de botanique horticole. » {AjijjloMdissemmits). Messieurs, la présence de M. le Ministre de l'Intérieur m'engage à remplir un autre devoir : le remercier de l'intérêt qu'il prend à notre Congrès et de la bienveillance avec laquelle il a bien voulu nous accueillir tous. {Apjjlaiidissements) M. Delcour, Ministre de l'Intérieur : « Je remercie l'assemblée de la vive sympathie avec laquelle elle a accueilli les dernières paroles prononcées par M. le président. Je suis heureux de me trouver au milieu d'une assemblée aussi nombreuse de savants étrangers et belges . « Hier a été ouverte une exposition qui fera époque dans les annales florales de la Belgique. Nulle part, à aucune époque, je crois, on n'a vu une exposition plus belle, plus splendide, plus complète. Hier, nous admirions les plus ravissantes productions de la nature; aujourd'hui, vous les considérerez au point de vue plus élevé de la science. « Je suis heureux de joindre mes remercîments à ceux de votre président; je le fais avec d'autant plus de satisfaction que le Gouvernement, dans toutes les circonstances, désire encourager tout ce qui se rapporte à la botanique, à l'agriculture et à l'horticul- ture i-X tout ce qui peut, de ce côté, apporter dans notre riche lielgique de nouvelles sources de prospérité. — 15 — « Les membres étrangers qui ont bien voulu s'associer à notre œuvre scientifique ont droit à notre reconnaissance. M. le Prési- dent leur disait tantôt qu'il espérait qu'ils emporteraient un souve- nir agréable de la Belgique ; je viens à mon tour appuyer cette parole toute patriotique. « La Belgique est un pays neutre sur le territoire duquel tout le monde peut se donner la main. Nous voulons la liberté et par elle, le progrès des sciences. {Applaudissements). « Sur ce terrain nous serons tous unis. » {Applaudissements). M. MoRREN, secrétaire, fait connaître les noms des adhérents au Congrès. Cette liste est très-longue et comprend des savants distingués de presque toutes les nations de l'Europe : MM. N. J. Andersson, de Stockholm, J. A. Barrai, de Paris, H. Bâillon, de Paris, Professeur Hoffmann, de Giessen, M, Willkomm, de Prague, J. Bermann, secret, de la Soc. d'hort. de Vienne, Max Leichtlin, de Baden-Baden, J. B. J. Koltz, de Luxembourg, J. A. Henriques, dir. du Jard. bot. de l'univ. de Coimbre, D. Moore, dir. du Jard. bot. de Glasnevin (Dublin), Oliveira J% de Porto, D' Rob. Caspary, de Kœnigsberg, R. Houllet, de Paris, Nardy, de Salvadour (Var), E. A. Carrière, à Paris, C^" Attems-Petzenstein, à Leechwald (Styrie), D' H. W. Reichardt, à Vienne, José Triana, à Paris, D' A Garcke, à Berlin, D' C. J. Andrâ, à Bonn, D'" Goeppert, à Breslau, E. Bouché, à Berlin, D' Wigand, à Marburg, Weddell, à Poitiers, Schirley Hibberd, à Londres, Hardy, dir. de l'Ecole d'horticulture, à Versailles, adhèrent au Congrès et expriment le regret de ne pouvoir s'y rendre. — 16 — M. Morren après avoir donné la liste des membres du Congrès dit : L'assemblée actuelle étant une conférence sur un sujet déter- miné, la Fédération a pensé qu'il conviendrait de maintenir en fonctions le bureau actuel, mais elle espère que vous voudrez bien le compléter et l'honorer en lui adjoignant, en qualité de vice-prési- dents honoraires, un certain nombre de délégués des nations étrangères. L'assemblée maintient en fonctions le bureau de la Fédération et appelle à la vice-présidence honoraire : Pour l'Allemagne : MM.D"' Ch. Koch, professeur de botanique à l'Université de Berlin. D'' prof. H. G. Reichenbach, directeur du Jard. bot. de Hambourg. Herm. Wendland, directeur du domaine royal de Herren- hausen, près Hanovre. M. Kolb, inspecteur du Jardin botanique de Munich. Max Leichtlin, amateur de botanique, à Baden-Baden. Pour la France : MM.D' J. E. Planchon, professeur à la faculté des sciences de Montpellier. D"" Eug. Fournier, administrateur de la Société botanique de France, à Paris. Pour l'Angleterre : MM. D"" R. Hogg, secrétaire de la Société royale d'horticulture de Londres. D"" M. T. Masters, réd. en chef du Gardenefs Chronicle^ à Londres. D'' David Moore, directeur du Jardin botanique de Glasnevin, près Dublin. D'' Th. Moore, directeur du Jardin botanique de Chelsea, Londres. Pour les Pays-Bas : MM.D"" prof. RauwenhofF, directeur du Jardin bot. d'Utrecht. Hoeuft Van Velsen, chambellan de S. M. le Roi des Pays-Bas, à Amsterdam. Krelage, horticulteur, àHaarlem. 17 Pour l'Italie : MM. César Barsi, délégué de la Soc. Toscane d'hort. de Florence. Manguilli Guillon, prés, de la Soc. d'horticulture de Venise. Pour la Russie : MM. D' Ed. Regel, directeur du Jardin botanique impérial de St-Pétersbourg. Pierre Wolkenstein, secrétaire de la Société impériale de Russie à St-Pétersbourg. Pour la Suisse : M. Ortgies, inspect. du Jard. botan. de Zurich [Applaudissements). On remarque, en outre, dans l'assemblée, parmi les botanistes étrangers : MM. D' L. Wittmack, de Berlin; Juhlke, de Potsdam, Niepraschk, de Cologne; Neubert, de Stuttgart; A. de la Devan- saye, d'Angers; V^ de Forceville, à Amiens; H. Witte, à Leyde; le Marquis de Casanova, à Pallanza; D"" C. Aschmann, de Luxem- bourg; Wagner, de Riga; Petline, de St.-Pétersbourg. Parmi le grand nombre de savants belges qui ont adhéré au Congrès, nous avons reconnu : MM. B^^deSélys Longchamps, D' Candèze, Malaise, membres de l'Académie, prof. J.-J. Kickx, Bommer, Cogniaux, Marchai, Delogne, Oswald de Kerchove, D"" Jorissenne, de Puydt, etc., etc. M. MoRREN dépose un manuscrit intitulé Horttis helgicus., catalogue méthodique de toutes les plantes décrites ou figurées dans les publications belges depuis le commencement du siècle. Il prononce le discours suivant, qui sert d'introduction à ce travail : Histoire et Bibliographie de la Botanique Horticole en Belgique au XIX^ siècle. Nous avons pris notre point de départ au commencement de ce siècle qui se trouve être précisément l'origine d'une ère nouvelle de prospérité et de rénovation. Après la glorieuse période du XVP siècle, célèbre dans les fastes de la botanique et de l'horticulture, — 18 — illustrée par les ouvrages immortels de Dodonée, de de l'Obel et de l'Escluse, la botanique, comme presque toutes les sciences, était retombée dans le marasme; mais le XIX^ siècle a vu naître et grandir une nouvelle période d'activité, bien faible d'abord, comme un enfant qui vient au monde pendant la domination française, qui grandit et se fortifie sous le gouvernement des Pays-Bas et qui prend enfin tout son essor et sa splendeur avec l'émancipation du pays et le self-governe^nent de la nation. Ce développement de Thorticulture nationale en Belgique est intéressant à étudier. Le premier document qui se présente à nous remonte à 1802 : c'est le catalogue des plantes du Jardin botanique de Gand, par Couret-Villeneuve. Les jardins botaniques sont essentiellement con- servateurs : ils gardent dans leur enceinte silencieuse les vieilles plantes que la mode délaisse, comme les cloîtres du moyen âge ont gardé les papyrus et les parchemins de l'antiquité, en les multipliant et en les rajeunissant. Ce catalogue de 1802 est pour ainsi dire la première pierre de tout l'édifice de l'horticulture scientifique moderne en Belgique. Il fut bientôt suivi des catalogues de Mussche en 1810, avec son supplément de 1811 et la nouvelle édition de 18i7. P. Nyst donna en 1826 le catalogue du Jardin botanique de Bruxelles; H. Gaede, avec la collaboration de R. Courtois, celui de Liège, en 1828 ; celui de Louvain parut en 1829, et celui d'Anvers, par Sommé en 1844 et 1849. Il serait utile de procéder actuellement à un nouveau recensement de nos collections publiques de végétaux cultivés. Les jardins botaniques émanent de l'action gouvernementale: quand ils sont seuls à représenter l'état de la science et de la culture, on peut affirmer que celles-ci ne sont pas dans les goûts ou dans les aptitudes delà nation. Il n'en est pas ainsi en Belgique : chez nous, l'horticulture est populaire et l'activité publique n'attend pas tout du pouvoir. C'est encore à la ville de Gand que revient l'honneur d'avoir constitué la première Société libre, dans le but d'exciter et de diriger en commun l'heureuse union de la culture et de la bota- nique. C'est en 1809 que parurent les premiers bulletins de cette Société, bien modeste à son origine, aujourd'hui puissante, honorée et renommée partout, parce qu'elle a fait beaucoup de bien. A son exemple et dans le même but, des Sociétés analogues se formèrent entre les adeptes de la botanique horticole dans les principales villes du pays : nous ne parlons pas des fleuristes qui font de la culture un — 19 — simple objet de commerce, mais de ces associations si fécondes en bons résultats qui s'établirent entre les cultivateurs de profession, les amateurs éclairés et les botanistes, pour développer à la fois la richesse publique et le progrès scientifique. Nous les considérons ici d'après les documents dans lesquels sont consignées les preuves de leur activité, c'est-à-dire d'après leurs publications que nous avons eu la bonne fortune de pouvoir réunir à peu près com- plètement, bien qu'elles consistent en bulletins détachés qui sont chacun de mince épaisseur, mais qui par leur réunion constituent une collection considérable et non sans intérêt. Ainsi, tandis que les bulletins de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand ont commencé à paraître en 1809, ceux de la Société de Louvain datent de 1820; de la Société royale de Flore à Bruxelles, de 1822 ; ceux de la Société royale d'horticulture d'Anvers, de 1828 ; de la Société royale de Liège, de 1830. Ce sont les plus anciennes : plus tard vinrent les bulletins de la Société Linnéenne de Bruxelles, en 1847, de la Société royale d'horticulture de Namur, en 1855, etc., etc. Nous n'avons pas à les citer tous, mais ceux-là seulement qui offrent de l'intérêt pour l'histoire de la botanique horticole dans notre pays, eaux dans lesquels sont consignés des faits authentiques concernant l'apparition des plantes nouvelles. Pendant longtemps, chaque Société locale bornait son activité au siège même où elle était établie : bien que constituées toutes dans un but identique, nul lien ne les unissait entre elles : il en devait être ainsi à une époque où les communications matérielles et intellectuelles étaient encore lentes et mal établies ; c'était la période féodale pendant laquelle chaque seigneur juchait en haut lieu son manoir isolé, comme l'aire d'un aigle, c'était en un mot le moyen âge de l'horticulture nationale. La Société de Gand entra la première dans une voie plus large et plus libérale, en ouvrant des concours internationaux dans ses grandes expositions quinquennales. Ce bon exemple fut suivi, et, en 1860, toutes les Sociétés d'horticulture du royaume se réunirent en fédération, non pour se fusionner ou céder quoi que ce soit de leur autonomie, mais, appliquant notre vieille devise « l'Union fait la force, » pour réunir leurs eff'orts et se prêter un mutuel appui. Les Sociétés unies ont ouvert des concours scientifiques ; elles ont déjà publié 16 volumes de bulletins qui font connaître d'année en année, la situation de l'horticulture en Belgique, — 20 — La Fédération a exercé la plus heureuse influence sur le développe- ment de l'horticulture nationale, et il n'en pouvait être autrement, puisque fondée sur le principe de l'élection et de la délégation, elle se compose de toutes les activités et de toutes les bonnes volontés ; ses assemblées générales représentent le pays horticole, comme les chambres législatives représentent le pays politique : de même que celles-ci, elles sont ouvertes à toutes les discussions. C'est de la Fédération que sont nées ces belles réunions interna- tionales qui ont élevé le niveau de l'horticulture à une hauteur qu'elle n'avait jamais atteinte : ces grandes luttes internationales où les armes sont des fleurs, et ces importantes réunions auxquelles les hommes de science les plus éminents veulent bien communiquer les fruits de leur labeur. Ce ne sont plus seulement les amateurs, les horticulteurs et les botanistes d'une commune qui voisinent et dissertent ensemble à l'ombre du clocher, comme à l'époque féodale dont nous parlions tantôt : ce ne sont plus même les adeptes et les savants d'un pays qui se réunissent sous le même drapeau, mais ce sont tous les cœurs et toutes les intelligences qui fraternisent, et qui la main dans la main, travaillent et s'entr'aident. Le premier Congrès de botanique horticole a été ouvert à Bruxelles en 1864, en même temps que l'exposition internationale organisée par la Société royale de Flore. De grandes floralies de la même importance ont eu lieu successivement à Amsterdam en 1865, à Londres en 1866, à Paris en 1867, à St-Pétersbourg en 1869, à Vienne en 1873, à Florence en 1874, tandis qu'une autre série de concours internationaux, d'un caractère moins scientifique, mais plus technique, avait lieu à Gand, en 1868, à Hambourg, en 1869, à Cologne, en 1875, etc. On sait de quel éclat ont brillé dans toutes ces occasions les productions du sol belge. Nos horticulteurs, dont le zèle était surexcité, ont obtenu les distinctions les plus flatteuses et les mieux méritées : les prix d'honneur, les cadeaux souverains, les distinctions honorifiques ont été la récompense des diflScultés surmontées et des services rendus. Il y a loin de là aux accessits, aux médailles d'encouragement, aux montres d'or et aux houlettes d'argent que se disputaient les concurrents de 1816. En effet, les débuts de notre commerce de plantes, au commencement du siècle, furent modestes ; les transactions étaient fort restreintes, mais dès qu'elles s'étendirent un peu, l'usage s'établit de publier des catalogues ou inventaires des collections réunies dans les — 21 — établissements de culture. Ces minces opuscules sont aujour- d'hui intéressants à consulter, non seulement pour apprécier la valeur des plantes, mais aussi comme docament statistique et historique. Nous ne savons pas s'il en existe une collection plus complète que celle que nous avons rassemblée et collationnée. Les premières pièces dont elle se compose ne remontent pas au delà de 1825 : avant cette- date, il nous faut recourir aux bulletins des Sociétés dont nous avons parlé plus haut. Elle comprend les catalogues de Jacob-Makoy depuis 1835, Jean Van Geert (1825. ...), Charles Van Geert [ 1 838. . ..), Auguste Van Geert (1850. . . .), Alexandre Verschaf- felt (1846.. .), Jean VerschafFeit(i 845....), Ambroise Verschaffelt (1852,..), J. de Jonghe(1848...), Alexis Dallière (1852... ),Narcisse Gaujard (1857....), Louis De Smet (862....), Adolphe Stelzner (1862-75), Louis Van Houtte (1840....) et J. Linden (1847, ...)(1). Ces anciens documents nous intéressent aujourd'hui, parce qu'ils établissent la date à laquelle une plante est apparue en Belgique et par qui elle a été introduite. Il en est surtout ainsi quand ils éma- nent de naturalistes voyageurs qui vont eux-mêmes à travers mille dangers, à la recherche de plantes exotiques nouvelles ou qui éta- blissent des relations avec les régions les plus reculées du globe, ou enfin qui envoient chercher au loin des plantes encore sauvages pour les soumettre à la culture et augmenter nos collections. Dans les premières années du siècle, notre commerce de plantes allait en Angleterre chercher des nouveautés, et encore n'était-ce pas une mince affaire par ce temps de pataches et de voiliers. Petit à petit, des relations se sont établies, d'abord en Europe, puis, sous le gouvernement des Pays-Bas, avec les Indes-Orientales, la Chine et le Japon. Les importations du docteur von Siebold, dont les voyages au Japon commencèrent en 1823, furent un coup de fortune et d'éclat pour nos cultivateurs et pour nos savants. Le gouvernement hollan- dais favorisait ces relations : l'établissement géographique des frères Vander Maelen, à Bruxelles, et la Société royale d'horticulture, qui fonda le Jardin botanique de Bruxelles, secondèrent ses vues. Plus tard, on se porta vers l'Amérique où il y avait à faire une plus belle (1) Nous n'avons pa.s encore renconti'é de catalogues de P. A. Verschaffelt, père, Fr. Spae, père et lils, André Donkelaar, J. B. De Saegher, Deodat Spae. — 22 — et plus riche moisson de découvertes et où se trouve réellement le paradis terrestre du règne végétal. Le Mexique fut d'abord exploré par H. Galeotti (1835-40), puis par Verheyen (1843-44) et Tonel. En ] 837, commencèrent les voyages scientifiques de MM. J. Linden, N. Funck, Ghiesbreght, Schlim, etc., qui s'étendirent au Brésil, au Mexique et à la Colombie : ces voyages furent très-fructueux et depuis son retour parmi nous, M. Linden n'a cessé d'envoyer des lieutenants munis des instructions les plus détaillées pour continuer à explorer ces beaux parages de T Amérique centrale. Chaque année, il a enrichi la botanique et l'horticulture d'un riche contingent de végétaux jusqu'alors inconnus. En ce moment même, il reçoit des arrivages précieux de la Nouvelle-Calédonie, et un de ses amis et collaborateurs, M. Ed. André, herborise avec ardeur auprès des sources de l'Amazone ('). Les catalogues des collections particulières fournissent parfois certains renseignements qui peuvent être utiles : on peut citer ceux de de KnyfF-della Faille (1840), chev. Parthon de Von (1842), Parmentier (1853), E. de Man de Lennick (1856), J. J. Vander- vinnen (1864), Aug. Tonel (1867), baron Ed. Osy de Wychen (1868), V. Yanden Hecke de Lembeke (1870), Hugo Brys (1870), J. de Nélis (1870), mais on peut regretter que tant de riches et précieuses collections particulières soient dispersées sans laisser d'autres traces que des souvenirs éphémères. Jusqu'ici nous avons suivi dans son évolution ce qu'on peut appeler l'activité technique de la botanique horticole : nous avons à consi- dérer maintenant ses productions scientifiques. Au commencement du siècle, il n'y a rien autre que les courtes et sèches nomenclatures consignées dans les procès-verbaux des concours et dans les inventaires des jardins botaniques. 11 semble qu'à cette époque on n'apprenait pour ainsi dire qu'à épeler les noms des plantes. Peu de temps après apparaissent quelques articles d'un caractère pratique et qui ti'ouvent place dans des revues générales, telles que le Journal d'agriculture, fondé à Bruxelles, par J. C. Lefebvre, en 1816, dès la constitution du royaume des Pays-Bas, et surtout les Annales des sciences ])Jiysiques qui parurent en 1819, (I) Voir, sur les explorations de botanique horticole, notre rapport sur les Plantes des serres., dans \ee Rapp. du jury international (1867), publiés sous la direction de M. Michel Chevalier. — 23 — sous la direction de Bory de St Vincent, Drapier et Van Mons : le nom de ce dernier évoque le souvenir d'une puissance créatrice dans le domaine de la pomologie, et le nom de Drapiez, celui d'un infatigable vulgarisateur qui a répandu dans la nation belge, encore trop jeune pour produire elle-même, des modèles tirés des nations plus fortes et qui, en l'instruisant, lui ont appris à lire et à écrire elle-même dans le langage scientifique. Les Annales des sciences 2')liysiqiies contiennent de bons articles de botanique horticole. Vint ensuite en 1823,1e Messager des sciences et des arts, recueil publié à Gand par la Société des beaux-arts et des lettres et par la Société d'agriculture et de botanique réunies. On voit que c'est encore à la Société gantoise que revient le mérite d'avoir fondé le premier organe de publicité en faveur de la flore des jardins. Ce recueil abonde en productions originales par MM. Drapiez, Dumortier, J. Kickx, Ch. Morren, Schayes et Sommé. On y trouve des appré- ciations critiques sur les expositions de l'époque, non-seulement à Gand, mais dans d'autres villes du royaume. Tout en prenant goût aux plantes exotiques, le public demandait à les connaître ; il réclamait des ouvrages de botanique appropriés à ses besoins. Drapiez, d'origine française, lui en fournit de sa façon. Il commença en 1828 à faire paraître à Bruxelles V Herbier de V amateur des fieurs, qui fut terminé en 1835 et qui contient 600 planches coloriées. Cet ouvrage est, à quelques planches près, la reproduction de Y Herbier général de Vamateur, que Mordant de Launay avait publié à Paris de 1816 à '. 827. Drapiez lança en 1833 la Flore des serres et des jardins de V A^igleterre (6 vol. in-f°), qui est une grossière copie des recueils périodiques anglais, tels que le Botanical Magazine, le Botanical Register et le Botanical Cabinet. C'était l'époque des contrefaçons littéraires, mais nous sommes bien aise d'établir ici que le reproche ne tombe pas sur un botaniste belge. Drapiez, véritable rapsode, non content de contre- faire les œuvres d'autrui, alla jusqu'à contrefaire ses propres com- pilations, en publiant, sous le titre de EncyclograpMe dAi règne 'végétal, une autre anthologie, dans laquelle il réunit aux planches de sa Flore des serres et des jardins de l'Angleterre, d'autres dessins découpés dans divers ouvrages et qu'il réunit par genres pour en composer ce qu'il appelle des monographies. Tout en constatant ce que sont ces livres d'apparence luxueuse, n'en disons pas trop de mal et reconnaissons que ce sont comme des spiciléges botaniques qui valent bien les chrestomathies littéraires auxquelles des hommes — 24 - de goût ne dëdaiguent pas d'attacher leur nom. Du même acabit est le Sertum botanicum, 6 vol. in-folio minimo, de 600 planches, dont le prospectus porte le nom de B. C. Van Geel, administrateur de la Société royale d'horticulture des Pays-Bas, à Bruxelles, et que l'on trouve souvent sous un faux titre, portant la date de 1845, bien que l'ouvrage soit antérieur à 1830. Jusqu'alors le pays n'avait pas encore produit de savants pour étudier d'eux-mêmes et directement les plantes rares et précieuses qui faisaient les délices des anthophiles, et d'ailleurs, jusqu'à ce moment, les plantes cultivées en Belgique avaient généralement passé sous les yeux des savants étrangers, des botanistes de l'Angle- terre surtout dont nous étions encore les pupilles. Charles Morren entra résolument le premier dans la lice ; en effet, dès que von Siebold nous apporta vers 1832-1833 les récoltes de ses herborisa- tions au Japon, il les soumit à l'analyse scientifique, avec la collabo- ration d'un ancien condisciple, M. J. Decaisne, déjà établi à Paris. Dès cette époque datent en botanique VHeterotropa asaroides^ V Hoteia j ajionica et un grand nombre d'Epimedium, etc. En même temps, en 1833, Ch. Morren qui habitait alors à Gand, créa avec Louis Van Houtte le premier recueil périodique et illustré, ayant pour but de publier la description et l'iconographie d'après nature des plantes nouvelles introduites directement en Belgique dans la flore horticole ; de donner des indications judicieuses sur l'art de les élever et de les propager ; de répandre des connaissances utiles de botanique et de physiologie végétale. Ce recueil est V Horticulteur belge qui forme 5 volumes, renfermant 116 planches coloriées et qui disparut en 1839, mais sous une autre direction. La même année (1833), Richard Courtois, observateur habile des végétaux exotiques cultivés à Liège par Lambert Jacob-Makoy, commença à faire paraître son Magasin dliorticulture qui eut hélas ! une existence aussi éphémère que celle de son malheureux directeur, mort prématurément en i 834, et qui se compose seule- ment d'un voluaie et une livraison. La voie était ouverte; bientôt les savants s'y portèrent; elle fut étendue et élargie. L'éditeur Parent fonda à Bruxelles, en 1844, le Journal d'horticulture 'pratique qui fut successivement rédigé par Scheidweiler, Ysabeau, Galeotti et M. N. Funck, et qui, après avoir donné 19 volumes et 280 planches, se fusionna avec la Belgique horticole, en 1861. — 25 — En 1845, la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand voulut enfin publier en Belgique un ouvrage digne de rivaliser avec les meilleures publications anglaises, et elle confia la direction de ses Annales à Charles Morren, en lui donnant le titre de secrétaire honoraire. Ces Annales de Gand furent éditées avec luxe et avec soin : elles donnèrent des plantes inédites qui fleurissaient pour la première fois et qui furent décrites et figurées d'après nature. On compte 310 plantes représentées dans les cinq volumes dont se compose la collection. Ces Annales ont rendu service à la bota- nique et à l'horticulture, mais elles ne pouvaient sufl^re à tout, ni servir tous les intérêts. Les plus grands établissements de Gand voulurent disposer d'un organe propre de publicité : on appréciait déjà l'utilité de ces ouvrages illustrés qui sont à la fois théoriques et pratiques et qui répandent au loin et au large la connaissance des végétaux cultivés ; de plus on se sentait assez fort et assez riche pour les soutenir. En 1845, Louis Van Houtte commença la publication de sa Flore des serres et des jardins de VFurope dont les planches, arrivées aujourd'hui au numéro 2261, réunies en 21 volumes, sont d'admi- rables chromolithographies donnant des plantes le portrait le plus séduisant. Dans cette période, les publications nouvelles de botanique se pressent et rivalisent. Charles Lemaire, qui avait été à l'origine le rédacteur principal de la Flore des serres^ fonda, sous les auspices d'un groupe d'horticulteurs gantois, le Jardin fleuriste qui fournit 4 volumes (1851-54) et 430 planches. Il rédigeait en même temps la Nouvelle Iconographie des Camellias (1848-60), éditée par Ambroise VerschafFelt, dans laquelle on ne trouve, en 12 volumes, pas moins de 576 variétés différentes de cette fleur qui charme la vue, sans émouvoir le sentiment. En 1854, le Jardin fleuriste est remplacé par V Illustration Jiorticole de M. Amb. Verschaflelt, avec Ch. Lemaire pour rédacteur général jusqu'en 1869. Cette première série de V Illustration Jiorticole se compose de 16 volumes avec 614 planches. De son côté, Ch. Morren, en 1851, après les Annales de Gand, fonda la Belgique horticole qu'il conduisit jusqu'en 1855 et que nous avons amenée, en 1876, à son 26" volume, avec 781 planches coloriées. M. J. Linden, après avoir fait paraître quelques iconographies accompagnées de descriptions dans ses catalogues et dans VHortus - 26 — LindeJiianus (1850), dota, en 1860, la littérature botanique et horticole d'un ouvrage magnifique et important, la Pescatorea, bel album de 48 Orchidées d'élite. Depuis 1870, M. Linden, devenu propriétaire de l'établissement d'Âmbroise Verschaffelt, à Gand, dirige aussi, avec la collaboration de M. André, V Illustration horticole^ qui, pendant cette nouvelle série, à déjà fourni 7 volumes et 230 planches . Il nous reste à mentionner les Plantes ornementales de M. Al. Dallière, deux albums contenant ensemble 60 planches et dont le texte a été soigneusement rédigé par MM. Cogniaux et Mai'chal, attachés au Jardin botanique de l'État, à Bruxelles; enfin, la Revue de V horticulture belge, récemment fondée (1875) à Gand, par un groupe nombreux de collaborateurs attachés pour la plupart à l'École d'horticulture de l'État, et qui semble, par la position qu'elle a prise dans la presse périodique, vouloir remplacer l'ancien Journal d'hor- ticulture pratique . Nous avons donc en ce moment en Belgique quatre revues pério- diques de botanique horticole qui sont, dans l'ordre de primogéni- ture, la Flore des Serres, la Belgique horticole, V Illustration liorticole et la Revue de V Horticulture. L'ensemble des publications que nous venons d'énumérer ne contient pas moins de 7337 planches coloriées. Nous avons relevé, aussi approximativement que notre expérience nous l'a permis, l'ensemble des sommes que ces publications ont coûtées (H et nous sommes arrivé au chiffre respectable de 1,414,000 francs. (i) Herbier de l'Arnateur. . . 600 ) pi., 8 vol. , à 10,000 fr. ^ 80,000 fr Flore desStiTBSjpar Drapiez. 231 n 6 )i à 6,000 „ = 36,000 V En cyclographie 211 n 3 » à 10,000 » = 30,000 n Sertuiu GOO n 6 » . = 100,000 n Horticulteur belge. 116 :i 5 » • • • • = 25,000 „ Magasin d'horticulture 1 n • • . • — 1,50J „ Joui-n. d'horticult. pratique . 280 T 19 n «... = 40,a)0 „ Annales de Gand . . . . 310 n 5 r * • > — 75,000 „ Flore des Serres . . . . 2261 n 22 )) à 20,000 r, .— 440,000 „ Jai'din fleui-iste. . . . . 430 n 4 » . = 50,0(1) „ Nouv Icon. des ^ aniellia. 576 n 12 n — 60,000 '. Belgique horticole 781 T> 25 n à 8,000 . = 200,000 n Hortus Lindeniinus . 13 n 1 n . = 6,5CK) n Pescatorea 50 ••) 1 n . :=; 25,000 n Illustration horticole . 844 ?) 23 )) à 10,(J00 „ ;=r 230,000 „ Plantes ornementales. 60 n 2 17 • • < > — 5,000 „ Revue de l'Horticulture . 24 » 2 )5 à 5,000 n = 10,000 « Total. . . . T,ll4,000li — 27 — Voilà ce que font les petits ruisseaux ! Nous pouvons être fiers de ce chiffre plus convaincant que toute éloquence. Les éditeurs ont dépensé cette somme d'argent que le public leur a remboursée ; non seulement le public belge, mais pour une bonne partie le monde entier, car nos publications ont pénétré aux Etats-Unis, dans l'Amérique du Sud et jusqu'en Australie où elles vont porter dans les pays d'origine des plantes de serre, la connaissance scientifique de ces mêmes plantes. C'est donc presque un million et demi de francs que la botanique horticole a déjà appliqué, en Belgique seulement, depuis 1830, à la publication de ses archives générales et elle a tiré cette somme de son propre fond, par le self help. Les subsides de l'État ne sont pas réclamés pour suffire à ces dépenses : cette branche de la science est affranchie de ce patronage tutélaire qui n'intervient que pour une très-faible part et à titre d'encouragement. Chaque année, c'est une somme de 50,000 francs environ qui est appliquée par des souscriptions volontaires à l'impression des diverses revues citées plus haut. A ce propos, nous avons voulu poursuivre un peu plus loin nos recherches statistiques. Nous avons, en Belgique, 25 grandes Sociétés d'horticulture et de botanique et une quinzaine de petites. Nous avons compté pour les premières 10,000 membres et nous attribuons aux autres environ 2000 membres, soit 12,000 en tout. Nous avons supputé qua les cotisations volontaires de ses adeptes produisent annuellement une somme de 100,000 francs, que les diverses Sociétés locales, prises dans leur ensemble, appliquent au développement de l'horticulture : cent mille francs par année, soit un million en dix ans ! Il y a en Belgique, chaque année, une douzaine de grandes exposi- tions florales qui comptent un millier de concours. A chaque concours sont affectés des prix d'une valeur moyenne de 25 francs, au moins 25,000 francs distribués en primes, sans compter les frais généraux d'organisation. Quant à la statistique commerciale de l'horticulture et des arts et industries qui s'y rattachent, nous regrettons de ne trouver nulle part les éléments nécessaires pour l'établir. Dans notre relevé bibliographique, nous avons aussi à tenir compte des publications exclusivement théoriques, telles que les Mémoires et les Bulletins de V Académie royale de Belgique, dans lesquels on trouve aussi de nombreux documents sur les plantes — 28 — cultivées, notamment par H. Galeotti, A. Spring, R. Courtois, Spae, Ch. Moi'ren, M. Martens, J. Kickx, Lejeune, Linden et Planchon, Scheidwciler, Ed. Morren, A. Cognianx, etc. Il en est de même des Bulletins de la Société royale de Botanique où nous avons relevé des communications de MM. J. È. Bommer, A. Wesmael, Fr. Crépin, etc. Il y a lieu aussi de recourir à certains ouvrages publiés directe- ment par leur auteur, parmi lesquels nous nous plaisons à citer ici la Monographie historique et littéraire des Lys^ par M. Fr. de Cannart d'Hamale, ainsi que les ouvrages si judicieux de M. P. E. De Puydt sur les végétaux de serre froide Jusqu'ici, nous n'avons parlé que de la botanique des plantes ornementales. Sans entrer dans les détails, nous devons au moins signaler rapidement les ouvrages les plus considérables qui con- cernent la pomologie, cette branche si intéressante des jardins et des vergers. Les fruits nouveaux, nés en Belgique ont d'abord été décrits et figurés dans les Annales des Sciences 2^hysiques et dans le Messager de Gand\ ils ont d'ailleurs toujours trouvé place dans nos diverses revues périodiques, mais, en outre , notr^ biblio- thèque pomologique commence en 1835, par l'ouvrage de J. B. Van Mons sur les Arbres fruitiers ^ se continue par V Album de pomo- logie d'Alex. Bivort, les Annales de pomologie belge^ par une Commission officielle, les Fruits du Jardin Van Mons, de Bivort, les Bulletins du Cercle d'arboriculture, enfin la Pomone Tour- naisienne, de M. B. C. Dumortier. On voit par cette rapide esquisse, quelle a été l'évolution de la botanique horticole en Belgique, depuis le commencement du siècle, et combien l'alliance de la science et de l'art a été féconde. Dans son développement, elle a toujours été soutenue et considérée. C'est un honneur pour l'horticulture de rapprocher et d'unir tous les rangs de la société, toutes les professions. Il semble que par une loi naturelle qui se perpétue dans la civilisation, tous les hommes soient demeurés égaux devant la nature et ses productions, surtout devant la terre, notre mère nourricière à tous. A côté des nombreux travailleurs, à côté des jardiniei's, artistes et poètes de la botanique, depuis les plus modestes, jusqu'à ceux qui se sont élevés au premier rang et dont le nom est porté au loin sur les ailes de la renommée, sont une foule d'amateurs de plantes, depuis ceux qui fêtent leurs parents par l'hommage de quelque fleur suave et pure, qui les entre- tiennent dans la mansarde ou sous quelque coin du ciel pour leur — 29 — confier leurs pins intimes rêveries, jusqu'aux dilettante de la culture qui réunissent des collections choisies, et enfin jusqu'aux Mécènes qui élèvent de véritables temples consacrés à la floriculture et parmi lesquels nous avons le devoir de nommer parmi les meilleurs, MM.Fr. de Cannartd'Hamale, à Malines, Ferd. Kegeljan, àNamur, G. De Moulin, à Mons, Jean Van Volxem, à Trois-Fontaines, Madame la duchesse d'Arenberg, à Enghien, Arthur Warocqué, à Mariemont, Oscar Lamarche-de Rossius et Ferdinand Massange- de Louvrex, à Liège, Dieudonné Massange-de Louvrex, à Raillon- ville, de Ghellinck de Walle et le comte de Kerchove de Den- terghem, à Gand, et enfin une aimable et savante dame, la douairière Caroline Legrelle-d'Hanis, à Anvers. Les pouvoirs publics, les Chambres et le Gouvernement n'ont cessé en Belgique d'exciter et de soutenir le développement de cette branche si nationale de notre activité : sans rien détailler, nous devons leur rendre cet hommage de reconnaissance et signaler au moins les fonds votés annuellement avec le budget, les conférences publiques et gratuites instituées sur tous les points du pays, un enseignement supérieur organisé dans les écoles spéciales de Gand, de Vilvorde et de Gembloux, l'entretien des jardins botaniques auprès des Universités de Gand et de Liège, et enfin la fondation du Jardin botanique de l'État, à Bruxelles, qui est richement doté et si largement pourvu, qu'il pourra sans doute prendre rang parmi les établissements les plus considérables de l'Europe. Pour couronner ce tableau, pour l'éclairer sous le jour le plus brillant, qu'il nous soit permis encore de découvrir un instant la personne auguste de notre Roi bien-aimé, digne successeur en cette matière, comme dans toutes les autres , de son père Léopold I, dont la botanique nationale garde fièrement le souvenir, et qui, après avoir créé lui-même un parc admirable autour du château d'Ardenne, fait élever en ce moment même, auprès du palais de Laeken, le plus beau palais qui ait jamais abrité la flore exotique, sous nos rudes climats et qu'il a voulu surmonter par l'image de sa couronne royale . — 30 BIBLIOGRAPHIE DE LA BOTANIQUE HORTICOLE EN BELGIQUE, AU XIX® SIÈCLE. Jardins botaniques. 1802. L. P. Couret-Villeneuve. — Description de toutes les plantes qui se cultivent au Jardin botanique de Gand, 1802. 1 vol. in-12. 1810. Mussche. — Catalogue des plantes du Jardin botanique de Gand, avec supplément (181 1). 1817. J, H. Mussche. Hortus Gandavensis ou Catalogue de toutes les plantes exotiques et indigènes cultivées au Jardin botanique de Gand. 1826. P. Nyst. — Catalogue des plantes cultivées au Jardin bota- nique de Bruxelles. 1828. H. Gaede et R. Courtois. — Index plantarum in hor. bot. Leodiensis. 1829. Elenchus plantarum quae in hort.bot. Lovaniensi collentur. 1829. 1 vol. in-8". 1844-49. Sommé. — Catalogus plantarum hort. bot. Antwerpiensis. Sociétés cV Horticulture et de Botanique. 1809. Bulletin de la Société d'agriculture et de botanique de Gand, 1809-.... 1817. Ch. Van Hulthera; - Discours sur l'état ancien et moderne de l'agriculture et de la botanique dans les Pays-Bas. Gand, 1817,in-8°. 1861. J. Van Damme-Sellier. — Histoire de la Société royale d'agriculture et de bot. de Gand, Gand, 1861, 1 vol. in-8'\ 1820. Bull, delà Soc. roy, d'agric. et de bot. de Louvain, 1820.... 1822. Bulletin de la Société royale de Flore, à Bruxelles. 1822-.. . 1828. 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Bulletin du Congrès international d'horticulture et de bota- nique, tenu à Amsterdam en 1865. Rotterdam, 1 vol. in-8". 1865. Catalogue de l'exposition internationale d'horticulture à Amsterdam. 1 vol. in-8". 1866. The international Horticultural Exhibition and Botanical Congress held in London. London, 1866, 1 vol. in-8°. 1866. Catalogue of the international Horticultural Exhibition and Botanical Congress held in London. London, 1 br. in-8°. 1867. Actes du Congrès international de botanique tenu à Paris en 1867, Paris, 1867, 1 vol. in-8°. 1867. Exposition universelle de Paris. — Catalogues horticoles. 1867. Ed. Morren. — Plantes de serres; extrait des rapports du jury international de l'Exposition universelle de Paris. Paris, 1867, 1 br. in-8". 1867. Ed. Morren. L'horticulture à l'Exposition universelle de Paris, en 1867. Bruxelles, 1870, br. in-8° (Ext. des rapports belges). 1869. Bulletin du Congrès international de botanique et d'horti- culture tenu à St-Pétersbourg. St-Pétersbourg, 1869, 1 vol. in-8". 1869. Catalogue de l'Exposition internationale d'horticulture à St-Pétersbourg, br. in-8°. 1869. (Ed. Morren). — Floralies russes de 1869. Gand, 1869, 1 vol. in-S». 1869. Catalogue de l'Exposition internationale d'horticulture à Hambourg. 1873. Catalogue de l'Exposition internationale d'horticulture à Vienne. — 32 — 1874. Catalogo générale délia Esposizione internazionale d'orticul- tura tenuta in Firenze di 11 al di 25 maggio 1874. Firenze. 1874. Bulletin du Congrès international de botanique tenu à Florence. Catalogues des JiorticvMeurs. 1835- L. Jacob-Makoy et C'^. — Catalogues et prix-courants. 1835- Jean Van Geert, à Gand. — Catalogues et prix-courants. 1838- Ch. Van Geert, à Anvers. — Catalogues et prix-courants. 1840- L. Van Houtte, à Gand. — Catalogues et prix-courants. 1846. Alex. Verschaffelt, à Gand. — Catalogues et prix-courants. 1 845- Jean Verschaffelt, à Gand. — Catalogues et prix-courants . 1852-.... Ambr. Verschaffelt, à Gand. — Catalogues et prix-courants. 1847-. .. J. Linden. — Catalogues et prix-courants. 1848-.... J. De Jonghe, à Bruxelles. — Catalogues et prix-courants. 1850- — Aug, Van Geert. — Catalogues et prix-courants. 1852-.. . Al. Dallière, à Gand. — Catalogues et prix-courants. 1857- — N. Gaujard, à Gand. — Catalogues et prix-courants. 1862- — L. De Smet, à Gand. — Catalogues et prix-courants. 1862-1875. A. Stelzner, à Gand. — Catalogues et prix-courants. Catalogues de collections particulières. 1840. Catalogue de la collection des plantes de de Knyf-della Faille. 1842. Catalogue de la collection des plantes du chevalier Parthon de Von. 1853. Catalogue de la collection des plantes de Parmentier, à Enghien. 1856. Catalogue de la collection des plantes de J.-J. Vandervinne, à Bruxelles. 1867. Catalogues delà collection des plantes d'Aug. Tonel. 1868. Catalogues de la collection des plantes du B°" Ed. Osy de Wychen, à Anvers. 1870. Catalogue de la collection des plantes, de vanden Hecke de Lembeke, à Gand. 1870. Catalogue de la collection des plantes de Hugo Brys, à Bornhem. 1870. Catalogue de la collection des plantes du chevalier J. de Nélis, à Muyssen-lez-Malines. 33 Recueils et Publications de Botanique horticole. 1816-35. J. C. Lefebyre, — Journal d'agriculture. Bruxelles, 1816-35, 38 vol. in-8". 1819-21. Bory de St-Vincent, Drapiez et Van Mons. — Annales des sciences physiques, Bruxelles, 8 vol. in-8". 1823-.. Messager des sciences et des arts; recueil publié parla Société royale des beaux-arts et des lettres, et par la Société d'agriculture et de botanique de Gaud. 1828-35. Drapiez. — Herbier de l'amateur des fleurs. Bruxelles, 8 vol. in-4°. 1833-38. Drapiez. — Flore des serres et des jardins d'Angleterre. Bruxelles, 6 vol. in-f". 1833-35. Drapiez. — Encyclographie du règne végétal. Bruxelles, 3 vol. in-f°. 1828-36. B. C. Van Geel. — Sertum botanicum, Bruxelles, 6 vol. in-f". 1833-38 L'Horticulteur belge, par L. Van Houtte et Ch. Morren, 1833; - Ch. Morren, 1834-35; — Drapiez, 1836; — Scheidweiler, 1837-38; Ensemble, 5 vol. in-8'', Bruxelles. 1833. R. Courtois. — Magasin d'horticulture. Liège, 1 vol. in-8° et une livraison de 48 pages. 1844-61. Journal d'horticulture pratique, l'^ série, Bruxelles, 14 vol. in-12°, rédigé par Scheidweiler. 1844-48; — par Ysabeau, 1849-51 ; — par H. Galeotti, 1852-57; —2« série. Bruxelles, 5 vol. in-8°, rédigé par H. Galeotti, 1857-58; — par N. Funck, 1859; -fusionné ensuite dans la Belgique horticole, 1845-49. Ch. Morren. — Annales de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand. Gand, 5 vol. in-8'' max. 1845-.. . La Flore des Serres et des Jardins de l'Europe, sous la direction de M. L. Van Houtte, Gand. 21 vol. in-8" max. 1851-54. Ch. Lemaire. — Le Jardin fleuriste, Gand, 4 vol. ia-8" max. 1848-60. Nouvelle iconographie des Camellias (rédigée par Ch. Le- maire), éditée par Alex, et Ambr. Verschafielt, 12 vol. in-S". 1851-.... La Belgique horticole, par Ch. Morren (1851-54) et par — 34 — Ed. Morren (1855-76). 1''' série, 1851-70, 20 vol. in-8°. 2« série, 1871-76... 6 vol. in-8^ Ensemble 26 vol. in-8°. 1859. Hortus Lindenianus. Recueil iconographique des plantes nou- velles introduites par l'établissement de J. Linden. Bruxelles, 1859, 13 planches et 25 pages. 1850. Pescatorea. Iconographie des Orchidées, par M. J. Linden, 1 vol. in-f". 1854-.... L'Illustration horticole, 1'"'' et 2" séries, rédigée par Ch. Lemaire et éditée par Ambr. Verschaffelt, 1854-69, 16 vol. in-8'' max. 3" série, rédigée par Ed. André et éditée par J. Linden, 1870-.... 7 vol. in-8° max. Ensemble 23 volumes. 1866. Annales de l'Horticulture en Belgique. Bruxelles, l'" série, 1866-70. 2« série, 1872-.... 1873-74. Les plantes ornementales, ouvrage rédigé par A. Cogniaux et El. Marchai, et édité par Al. Dallière. Gand, 2 vol. in-f", oblong. 1874-.... L. G. Gillekens. -- Le Moniteur horticole belge, in-8°. 1875-.... Revue de l'horticulture belge, Gand, 2 vol. in-8°. Recueils académiques. 1834-.. . Annales des sciences naturelles. Paris, V série 1834, in_8o_ — c]2. Morren et J. Decaisne : Observations sur la flore du Japon; Monographie du genre Epimedium. 1835-.... Mémoires et Bulletins de l'Académie royale de Belgique. Voir : 1872. Ed. Morren. — Mémorandum des travaux de botanique et de physiologie végétale qui ont été publiés par l'Académie royale de Belgique, pendant le premier siècle de son exis- tence, Bruxelles, 1 vol. in-S" max. 1860- Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique. Publications 2^0j'>i'ticulièTes . 1860. P. E. De Puydt. — Plantes de serre froide, Brux., 1860, 1 vol. in-12''. 1866. » Les plantes de serre, Mons, 1866, 1 vol. in-12°. 1873. » Guide de l'amateur de fleurs. Mons, 1873, 1 voL in-12°. — 35 — 1870. F. de Cannart d'Hamale. -— Monogr. hist. et litt. des Lis. Broch. in-8°. Derote. — Les jardins au Chili et au Pérou, broch. in-8°. Pomologie. 1835-36. J. B. Van Mons. — Arbres fruitiers en Belgique, leur culture et leur propagation. Louvain, 2 vol. in-12°. Al. Bivort. — Album de Pomologie. 1853. Album de Pomologie belge et étrangère. Bruxelles, in-f". 1854-64. Bulletin de la Société Van Mons, Bruxelles, 2 vol. in-8". 1863. Bulletin du Congrès international de Pomologie tenuà Namur en 1862. Gand, 1 vol. in-8°. 1867-68. Al. Bivort. — Les fruits du jardin Van Mons, 1 br. in-8°. 1865-.... Bulletin du Cercle d'arboriculture de Belgique. Gand, 11 vol. in-8°. 1869. B.-C. Dumortier. — Pomone Tournaisienne. Tournai, 1 vol. in-8°. M. le Ministre de l'Intérieur quitte la séance. Sur l'invitation de M. Morren, M. Regel prend place au bureau. M. Morren. Nous pouvons, je crois, aborder la discussion de notre ordre du jour. J'aurai à réclamer de nouveau votre attention pour vous soumettre un avant-projet ou plutôt QUELQUES CONSIDÉRATIONS SUR l'HORTUS europaeus. Messieurs, Le Congrès de 1864 et ceux qui l'ont suivi chez nos amis d'Amsterdam, de Londres, de Paris, de St-Péters- bourg et de Florence, ont eu cet excellent résultat d'établir des relations, de nous faire connaître et estimer les uns les autres. Ces bonnes relations ont produit d'heureux effets. — 36 — Cette fois nous avons convoqué une conférence inter- nationale sur un sujet déterminé qui présente un caractère d'utilité générale et pour lequel la collaboration la plus vaste est indispensable. 11 s'agit de XHoHus europaeus qui résume pour ainsi dire dans ces deux mots l'alliance indissoluble entre la botanique et l'horticulture L'idée de rédiger un Catalogue général et scientifique de toutes les plantes cultivées a été accueillie ;;vec faveur. Notre réunion a spécialement pour but d'ouvrir un échange de vues sur le plan de cet ouvrage. On a compris qu'une œuvre aussi étendue ne peut être entreprise par un seul auteur et qu'elle intéresse également toutes les nations scientifiques. La Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique en a pris l'initiative. Permettez-moi de soumettre à votre examen quelques considérations sur la composition et le pian de cet ouvrage Cherchons d'abord à nous rendre compte de la tâche à entreprendre, à déterminer le nombre d'espèces auquel nous avons à faire, nous voulons dire le nombre de formes dilfé- rentes que l'on a déjà distinguées et classées dans la parure végétale dont la nature a couvert la surface du globe. On peut regretter qu'Adam et sa famille n'aient pas songé, dans les loisirs de leur heureuse jeunesse, à écrire l'inventaire du jardin de délices qui fut le berceau de l'humanité. Notre premier père donna, paraît-il, à chacun des animaux son nom véritable, tandis qu'il s'occupa des arbres à un tout autre point de vue^ et c'est précisément pourquoi les botanistes se trouvent encore chargés de dénommer et de classer, à la sueur de leur front, toutes les plantes qui sont sur le monde. Sans remonter au Paradis d'où sortaient le Phison, le Géhon, le Tigre et l'Euphrate, ni même au Jardin des Hes- — 37 — pérides, nous croyons devoir présenter quelques notes sur le nombre des plantes connues. Dans la Bible, il est fait mention de 50 plantes environ, nettement déterminées et d'une cinquantaine d'autres désignées en termes plus généraux. Les oeuvres d'Hippocrate mentionnent 234 végétaux et celles de Théophraste environ 500. Dioscoride en connais- sait près de 600, et on a relevé 800 noms de plantes dans l'Histoire naturelle de Pline. On a quelques données sur les plantes cultivées à l'époque de Charlemagne et dans les manoirs féodaux auxquels les Croisés apportèrent quelques embellissements. Mais c'est à partir de la Renaissance que la botanique, comme toutes les sciences d'observation et les arts techni- ques, prit enfin son essor. Dans le XVP siècle on peut relever : 800 plantes dans les œuvres de Conrad Gesner; 1,400 » » celles de Charles de l'Escluse ; 2,731 » )) XHistoria generalis planiarum de J. Dalechamps, en 1587; 6,000 » w le Pinax Theatri hotanici de Gas- pard Bauhin. Le XVIP siècle est illustré par les œuvres de Tournefort (1694) : il connaissait 10,146 espèces; le premier, il les répartit en genres, au nombre de 694. UHistnria plantarum de Jean Ray (1686- 1704) traite de lb^,655 espèces de plantes, parmi lesquelles on peut, il est vrai, constater un assez grand nombre de doubles emplois. Le XVIIL siècle vit paraître l'immortel Charles Linné, \o fondateur de la nomenclature scientifique et le plus judi- cieux des botanistes. La première édition de son Systema 'plantarum. en 1753, — 38 — comprend 6,200 espèces nettement caractérisées. A la lin de sa vie, il avait défini : 5,790 dicotylédones, 881 monocotjlédones, 623 cryptogames. Ensemble 7,294 végétaux distribués en 1239 genres. Nous arrivons enfin au XIX*" siècle : D'après le Synopsis plantarum de Persoon (1805-7), on connaissait alors dans toute la botanique de 25 à 26,000 espèces réparties entre : 5-6,000 cryptogames, 4-5,000 monocotylédones, 15,000 dicotylédones. L'ouvrage comprend 2,303 genres de phanérogames seulement. Remarquons qu'il s'agit là de toutes les plantes connues, y compris d'infimes moisissures et tout ce que ren- fermaient les herbiers. Quant aux plantes élevées dans les jardins, pour nous former une idée approximative de ce qui existait alors, nous avons compulsé les ouvrages les plus importants de cette période et nous avons trouvé : 6,351 noms de plantes dans V Enumeratio plantarum H. R. Bot. Berolinensis de Willdenow ( 1809); 9,123 espèces, non compris les variétés, dans la 2® édi- tion de YHortus Kewensis de W. T. Aiton (1810-13); 10,299 espèces dans Y Enmneratio plantarum H. R. B. Berolinensis de H. F. Link (1821). Vers la même époque, en 1819, A. P. de Candolle, dans la 2^ édition de sa l'héorie élémentaiox de botanique, évalue à 30,000 le nombre des espèces alors connues scientifi- quement. — 39 — Si l'on compare les nombres de Persoon et de De Candolle avec ceux de Willdenow, Alton et Link, on voit que le rapport des plantes cultivées aux plantes connues est assez approximativement d'un tiers. En 1824, Steudel publie la V" édition de son Nomendator ootanicus, vaste compilation dans laquelle il énumère, par ordre alphabétique et sans critique, tous les noms des plantes qu'il avait pu relever dans les livres publiés depuis ceux de Linné. Il donne : 59,684 noms de phanérogames. 10,965 » » cryptogames. Soit 70,649 » n plantes rangées dans 3,933 genres. La seconde et dernière édition de ce catalogue, tou- jours utile malgré son âge, porte à 78,000 le nombre des phanérogames et à 6,722 celui des genres. Mais qu'on le remarque bien, ces nombres s'appliquent aux noms exis- tant dans la science bien plus qu'aux choses existant dans la nature. Vers le même temps paraissent en Angleterre des ouvra- ges qui doivent particulièrement fixer notre attention, par ce motif que le but vers lequel nous tendons en ce moment est de les étendre et de les compléter. Nous voulons parler des Hortus hritannicus de Robert Sweet et de Jean Claude Loudon. Celui de Sweet parut en 1827 et s'améliora succes- sivement dans ses éditions de 1830 et de 1839 ; le second parut en 1830, 1832 et 1839. S'il n'a pas le mérite de la priorité, il offre au moins l'avantage d'être classé dans l'ordre naturel. Il s'agit, comme on sait, je suppose, dans ces deux ouvrages, du catalogue général, méthodique et annoté de toutes les plantes déjà cultivées en Angleterre. Nous aurons à apprécier ces ouvrages sous maints points — 40 — de vue ; il suffit, en ce moment, de constater que le Loudon de 1839 en u mère : 31 .731 espèces, et 3,732 genres. Or, en 1845, Lasègue évalue les plantes connues à 15,000 cryptogames et 80,000 phanérogames. John Lind- ley, en 1846, répartit ces dernières en : 66,435 dicotylédones, 13,952 monocotylédon es Etienne Endlicher (1836-40) décrit, dans son mémorable Gênera flantarum 6,895 genres connus dans le règne végétal, y compris les fossiles, ou seulement 6,135 genres actuellement vivants et 240 familles Les jardins renfer- maient donc à cette époque un tiers environ des phanéro- games décrites et plus de la moitié des genres existants. En 1853, J. Lindley [Vegetable Kingàom évalue comme suit le nombre des genres et des espèces dans l'ensemble du règne végétal : Geures. Espèces. Thallogènes 936 8,394 Acrogènes 310 4,086 Monocotylées 1,457 14,005 Dicotylées ......'.. 6,248 66,435 Soit : Cryptogames 1,246 12,480 Phanérogames 7,685 80,440 Total 8,931 92,920 L'augmentation du contingent est rapide et incessant. Dans la première moitié du siècle, le nombre des espèces cultivées a été porté, en chiffres ronds de 10 à 30.000 et celui des plantes d'herbiers de 30 à 90,000, c'est-à-dire qu'ils ont été portés au triple. — 41 — Enfin, en 1863, Bentley estime les espèces connues à : 100,000 phanérogames ; et 25,000 cryptogames. On est disposé à admettre que ces nombres seront doublés quand on aura herborisé sur toute la surface de la terre. En attendant, on peut évaluer l'ensemble de ce qui est connu maintenant à : 90,000 dicotylédones, 20,000 monocotylédones, 40,000 cryptogames. Environ 150,000 espèces réparties en 8,000 genres. La Synonymia dotanica du D»" L. Pfeiffer (1870) donne, il est vrai, 12,908 noms de genres, mais en y comprenant tous les fossiles et une foule de genres douteux. On peut donc supposer que le catalogue des plantes actuellement cultivées comprendrait quelque chose comme 40,000 espèces botaniques, sans compter les races et les variétés. A ce compte, il y aurait 10,000 espèces à ajouter aux Hortus de 1839, soit un chitfre rond de 250 à 300 espèces par an, ce qui concorde, paraît-il, avec le chiffre qu'on peut trouver directement. Ainsi, l'inventaire dressé par M. André De Vos, rien que des plantes ornementales décri- tes ou figurées pour la première fois en 1876, comprend 175 noms nouveaux. La flore des serres et des jardins comprend donc environ 40,000 espèces cultivées, tandis que dans la flore rurale de Belgique, on en compte tout au plus 1,200. Le bon public ne s'imagine pas à quelle épreuve il soumet l'esprit du botaniste, quand il lui demande le nom d'une plante avec laquelle celui-ci n'est pas familier. — 42 — Nous abordons maintenant l'examen des différents points qui concernent la composition de l'ouvrage. Quelles plantes faut-il y comprendre? Toutes les plantes connues ou strictement les plantes cultivées ? Est-il possible, est-il convenable d'établir une démar- cation? Sans doute, les jardins botaniques ne sauraient l'admettre. Ici se présentent les questions concernant l'inscription et la nomenclature des variétés, des races, des métis et des hybrides et même des espèces. Il faut bien reconnaître, non sans une certaine confusion, que deux nomenclatures différentes se sont jusqu'à un cer- tain point introduites depuis une trentaine d'années, l'une dans les herbiers, l'autre dans les cultures, et que le travail le plus ardu, comme le plus important, consistera précisé- ment à trancher les différents et les conflits, en appliquant judicieusement la loi de priorité. On ne saurait admettre, sans un contrôle avec les herbiers et les livres, tous les noms qui courent sur les étiquettes, les prix-courants et parfois même dans les revues périodiques. Lorsqu'on sera bien d'accord sur l'ensemble des bases générales, on pourra, nous paraît-il, s'en rapporter à chaque collaborateur. Que dira-t-on de chaque plante? Évidemment autre chose que le nom latin. Celui-ci doit être immédiatement suivi de son étymologie, et, chaque fois qu'il y a lieu, du nom usuel dans — quelle langue — une seule ou plusieurs? Le nom du genre doit aussi fixer l'attention et être accom- pagné du nom de son auteur, de l'étymologie, de la date et du livre. Pouvons-nous espérer une diagnose ou au moins un — 43 — caractère exprimant un signe distinctif ? J'aime à le croire, pourvu qu'on laisse une large place aux siècles non satis notae ou incertae sedis. Il est de toute nécessité, nous paraît-il, dans un ouvrage bien travaillé, de disposer tout en ordre méthodique, y com- pris les espèces et même les variétés. La nomenclature des variétés doit différer, nous sem- ble-t-il, suivant les groupes et suivant leur importance relative. Il convient toutefois de les prendre, autant que possible en considération, pour satisfaire aux exigences assez naturelles des praticiens, mais en même temps de les soumettre rigoureusement aux principes de nomen- clature qui sont exigés en science et qui ont été for- mulés par M. De CandoUe. On entend par synonymie le bagage que les plantes em- portent avec elles dans leurs voyages scientifiques : il est parfois bien lourd, mais quand on sait s'y prendre, il y a moyen de le réduire à ce qui est vraiment nécessaire. La patrie des plantes est un renseignement dont on ne saurait se dispenser, et chaque fois qu'il sera possible, il convient de mentionner la station naturelle et l'altitude. Les sources à consulter pour la première description de la plante, pour une bonne description, pour une figure recommandable et accessible, pour un spécimen authen- tique d'herbier ou de culture, et en général pour la littéra- ture et la bibliographie, ne sauraient être négligées. Je me permettrai de noter ici que, dans les citations bibliographi- ques, il est utile de mentionner la date de publication. Ainsi au lieu de Botcmical Magazine^ tome L, pi. 2,392, ne vaut-il pas mieux dire : Bot. Mag., 1823, |j/. 2,392. Tout ce qui précède intéresse particulièrement le bota- niste et, surtout, est exclusivement de sa compétence. L'horticulteur a d'aussi légitimes revendications à exercer. ~ 44 — Ainsi la première question qui se pose est celle de savoir si la plante est en culture, depuis quand et comment elle y est venue. De même que le botaniste veut connaître l'origine de l'espèce dans la science, le cultivateur veut savoir l'origine de la plante dans le jardin. Le port et la durée des plantes sont des données d'intérêt général, notamment en ce qui concerne les ^ , Annuelles ' , \ Bisannuelles l Monocarpiennes \ ) Plurannuelles Herbacées ' \ Pseudovivaces ™ . ] 1 Polycarpiennes , , ^, . Plantes { ^ ^ Rhizomes ou i . T-. 11 ( a Bulbes \ Vivaces [ Sous-frutescentes Ligneuses Frutescentes / \ Arborescentes. Le cultivateur doit être renseigné sur certaines particu- larités ayant rapport à la volubilité des tiges, la carnosité des tissus (plantes grasses ou succulentes), la durée du feuillage, mais convient-il de donner plus de renseigne- ments de ce genre, par exemple, la hauteur, l'époque de floraison, la couleur des fleurs, la nature du sol, le mode de propagation par graines, boutures, greifes, marcottes, éclats ou autrement? Convient-il de mentionner l'usage des plantes, comme objet agricole, alimentaire, fourrager, textile , oléagineux, tinctorial, médicinal, vénéneux ou simplement ornemental? Il paraît au moins indispensable de mentionner les exigences culturales sous un climat déter- miné qui serait pris comme type moyen, celui de Paris, par exemple, non parce que Paris serait la capitale du monde, mais parce que son climat est étudié avec tant de soin et de — 45 — sagacité, entr'autres par MM. Becquerel, père et fils et par M Marié-Davy. Ou dira donc si la planta est indigène ou si elle croît en pleine terre, sans abri, l'hiver sous une ce iverture de litière, un châssis vitré, ou une orangerie, si elle prospère en serre tempérée ou si elle exige la serre chaude, si elle est aquatique ou si elle veut demeurer à l'ombre. Il importe de remarquer que, selon l'usage établi, tous ces renseignements^ si longs à exposer ici, peuvent être con- signés dans les livres à l'aide d'un petit nombre de signes typographiques, connus et très-simples, mais sur lesquels il est cependant nécessaire qu'un accord s'établisse. Signes à employer. Sp. Species. x Hybride. 2 Sport, lusus. Var. Varietas. œ Métis. V Seedling, semis. Pr. Proies, race. Sexualité : 6 staminée, 9 pistillée, "5 polygame, mâle, femelle. a" hermaphrodite ou synoïque^ d' 9 monoïque, Ç dichogame, c'— ? dioïque. Port et durée : O, O, (ï), a, annua, annuelle. 0, OO, (D, cT, b, biennis, bisannuelle. ©, plurannuelle. @, pseudovivace. ^, A, ^, perennis, vivace. T?, ligneuse. ■fj, suffrutex, sous-arbrisseau. 5, arbuste de 2 pieds. — 46 — ^, arbuste de 10 pieds. ■5, petit arbre. ^, grand arbre. ^ , volubile. Station /lorticole : ^^^::5^, ^^^, ay., aquatique. — , s. d.. sub die, en plein air. A , à couvrir. I \, châssis. V . orangerie. u, timbra, à ombrer. L^î-, Fr., Frigidariura, serre tempérée. -Q" , C, Caldarium, serre chaude. Signes généraux . ?, doute. !, certitude. Il est évident que chaque groupe devra être traité par un spécialiste, particulièrement compétent, et que l'ouvrage, comme \q Prodrome, se composera en réalité d'une suite de monographies rédigées d'après un plan d'ensemble. Il convient donc de profiter de toutes les bonnes volontés, de toutes les aptitudes qui se présenteront, et de mar- cher en avant dans toutes les directions qui sont ouvertes, sans se buter contre certains passages momentanément infranchissables. Nous voulons dire que chaque groupe pourrait être imprimé dès qu'il serait élaboré : c'est là un détail de typographie et de pagination. Viennent ensuite toutes sortes de questions matérielles et d'exécution. Le format : l'in-octavo maximo paraît indispensable. Le titre : veut-on substituer Hortus universalis , qui .„ 47 — s'appliquerait aux cinq parties du monde au simple Ilortus Euro'paeus. Le mode d'édition : La Fédération des Sociétés d'horti- culture de Belgique pourrait prendre des arrangements avec un éditeur de Paris, d'Allemagne, de Londres, de New- York — , non-seulement pour les besoins du commerce, mais peut-être pour des éditions en français, en anglais, en allemand, voire même en latin. Les droits des auteurs. Les honoraires. Les commissions d'examen. Les sources à consulter en fait de livres, d'herbiers et même de collections vivantes. Ce sont là toutes questions qu'il convient de discuter et de décider à tête reposée. Je propose donc de nous réunir en sections dès demain. Je n'ajouterai qu'un mot. C'est que sans méconnaître la nécessité d'un travail assidu , il ne faut pas non plus s'exagérer les difficultés de l'entreprise. La Fédération a pensé que le moment est venu de se mettre à l'œuvre : elle s'est adressée avec confiance aux personnes les plus compétentes. Vous vous êtes rendus à son appel : beaucoup d'autres nous ont envoyé leur adhésion et la promesse de leur collaboration. Nous marcherons donc la main dans la main et nous accueillerons avec empressement et sympathie tous ceux qui viendront à nous, animés de sentiments de bonne volonté, pénétrés de notre devise nationale : l'Union fait la force. M. MoRREN rend compte des principales communications qui lui ont été faites par correspondance au sujet de V Ilortus eufo^aeiis. — 48 — M. Alph. de Candolle, de Genève en faisant part des circonstan- ces qui l'empêchent de se rendre à Bruxelles, ajoute : « Vous êtes bien placés en Belgique pour le recueil dont vous me parlez sur les plnntes cultivées. Il me semble que les ouvrages des anglais Sweetet Loudon, peuvent servir d'exemples pour la condensation de beaucoup de détails précis en un seul volume. L'écueil serait qu'un compilateur ordinaire ne prit comme exacts tous les noms de plantes figurées dans les journaux botaniques. Il y a des erreurs ; par conséquent, on ne peut pas citer, sans comparer et vérifier, ce qui exige un botaniste. Il faut tenir compte aussi de ce que la même plante est figurée souvent sous divers noms. L'ouvrage de Pritzel sur l'iconographie végétale montre l'incon- vénient des compilations oîi l'on ne fait pas attention à ces ques- tions de synonymie » M. A. Lavallée, secrétaire-général de la Société centrale d'hor- ticulture de France, à Paris, « La nomenclature horticole, en ce qui concerne les végétaux ligneux m'a beaucoup occupé depuis quinze ans, et m'a permis de reconnaître l'intérêt con- sidérable d'une publication telle que celle de YEortus eîiropaeus^ si ce vaste travail est consciencieusement fait. J'ai reçu des arbres de tous les points du globe et je ne sais que trop l'efiroyable difficulté de se reconnaître au milieu d'une multitude de noms, parfois donnés tout à fait au hasard, et très-souvent n'exprimant aucun caractère. Vous recevrez prochainement rénumération des espèces réunies dans mes collections de Segrez, et vous verrez l'affreuse synonymie que j'ai relevée pour chaque espèce. Je serai donc charmé d'assister à un Congrès où sera arrêté le plan de la publication d'un catalogue méthodique des plantes cultivées en Europe » M. le D"" Aug. Kanitz, dir. du Jardin bot. de Klausenburg, offre de rédiger pour VHortus Europaeus^ les Urticées, les Haloragées, les Campanulacées, les Lobéliacées, etc. M. le B°° Ferd. von Mueller, à Melbourne, veut bien se charger pour XHortus Eiiropam^s de la végétation australienne. M. J. Niepraschk, de Cologne, exprime le vœu qu'il soit publié une édition allemande de VHortus Europaeiis. 49 Discussion. M. F. DE Cannart d'Hamale. — Je déclare la discussion ouverte. M. Planchon. — Je ne pense pas que l'on puisse faire une objection de principe contre la publication même de l'ouvrage tel qu'il a été conçu par M. Morren; je crois que cet ouvrage répondrait à une sorte de besoin ; il serait en quelque sorte le Prodromus de De Can- dolle, mais avec des descriptions moins longues. Il y a cependant des difficultés pratiques qui ont dû frapper tous les membres du Congrès et principalement M. Morren, qui a étudié la question de plus près. Ainsi, je crois qu'il ne serait guère possible de publier cet ouvrage d'après un plan méthodique, en suivant une progression continue. Cette objection disparaît si l'on publie successivement les diverses monographies, au fur et à mesure de leur réception ; mais alors il n'y aura pas d'uniformité dans la manière de concevoir l'espèce, la variété, la race. Il y aura une Commission de rédaction qui tâchera d'introduire de l'uniformité dans l'ouvrage; malgré cela, je crains qu'il n'y ait encore de grandes divergences sur la manière de concevoir l'espèce. Cette objection est dans la nature même des choses, aussi je me borne à la constater. D'ailleurs on pouvait la faire aussi au Prodrome de De Candolle. Dans le premier volume, on retrouve l'esprit de De Candolle, mais dans le dernier, qui est l'œuvre de plusieurs colla- borateurs, on remarque de grandes divergences d'appréciation. Je ne pense pas que l'on puisse arriver aujourd'hui à avoir un ouvrage général bien fait, dans lequel règne un seul et même esprit ; c'est une (euvre à laquelle il faut renoncer. Cependant ces objections ne me paraissent pas devoir être diri- raantes ; il faut tâcher d'en atténuer autant que possible la portée et se mettre à l'oeuvre, suivant le plan indiqué par M. Morren, en faisant appel à la bonne volonté des botanistes et en leur fournissant tous les documents nécessaires. Je ne pense pas qu'une famille entière puisse être traitée en peu de temps par une seule personne, mais il y a certains genres pour la description desquels on trouverait facilement des spécialistes. 4- — 50 — J'exprime toutes mes sympathies pour l'œuvre projetée. Il ne faut pas espérer que VHortus paraîtra eu peu de temps ; il ne faut même pas le désirer, car vous auriez beaucoup moins de souscrip- teurs. Je ferai encore une observation au sujet de l'ordre à suivre dans la publication. Je crois qu'il y aurait intérêt à commencer par les Monocotylédo- nées. Dans l'état actuel do la science, le Prodromus répond en général, au moins pour les botanistes, aux nécessités présentes; il y aura lieu cependant de faire une étude approfondie des groupes quand on voudra faire de la science nouvelle. Il se fait en ce moment de très-bonnes monographies de Liliacées, M. Morren s'occupe des Broméliacées et les Graminées sont traitées par plusieurs auteurs. On pourrait commencer par là. J'exprime le vœu que l'on commence bientôt. M. Reichenbach. — Permettez-moi de faire une remarque pratique. Je crois que l'on devrait commencer par charger M. Morren de présenter un spécimen de la manière dont il désire que l'on traite la question. Bien que M. Morren se soit beaucoup occupé de la question, je crois qu'il serait préférable qu'il ne fût pas seul chargé de ce travail. Ces spécimens pourraient être l'objet d'une discussion dans notre prochaine réunion. Lorsqu'on a un modèle devant soi, le travail est beaucoup plus facile. M. Regel (p.n allemand). — Témoigne aussi de ses sympathies pour le projet, mais il doute qu'il soit possible d'atteindre le résultat désiré. Il est au moins évident qu'un long espace de temps sera néces- saire ; il faut, en outre, que chacun apporte au travail commun le concours de ses connaissances particulières; les monographies rédigées par les divers collaborateurs devraient être ensuite coordonnées. M. KoLB. — Si j'ai bien compris M. Morren, il désire que l'ouvrage ait de la valeur pour les horticulteurs. Je crois que pour atteindre ce but il est nécessaire de discuter la question du sol. Les monographies seront faites par les savants, comme M. Planchon et M. Morren nous l'ont dit, mais il faut aussi consulter les praticiens. Ce n'est qu'à cette condition que le livre aura une valeur générale. Nous ignorons pourquoi telle plante, telle espèce ou telle variété ~ 51 — qui se cultive parfaitement à tel endroit, ne réussit pas à une demi- lieue de cet endroit. C'est là. selon moi, une question très-importante. Cette question doit-elle être discutée ? M. MoRREN. — Je crois que l'opinion exprimée par M. Planchon est favorablement accueillie et qu'il convient d'entreprendre l'ouvrage par les régions inférieures du règne végétal, c'est-à-dire par les Fougères et les Monocotjlédonées. C'est précisément en vue d'atteindre le but indiqué par M. Reichen- bach, c'est-à-dire pour pouvoir faire un essai et soumettre des épreuves au Congrès, que nous devons nous efforcer dans la discussion de fixer quelques bases, d'arrêter quelques principes ; par exemple, de décider la question, de savoir s'il faut employer des signes convention- nels ou des signes typographiques pour les diverses indications. Le programme que je vous ai soumis, répond-il bien à toutes les exigences? N'ai-je rien oublié? Voilà ce que je voudrais voir discuter. J'ai à compléter ce que j'ai dit tantôt par une considération générale qui est de nature à nous rassurer et à rassurer en particulier M. Kolb. Je ne considère pas VHortus Europaeus comme devant être une œuvre d'initiative, comme devant introduire dans la science de nou- veaux éléments. Bornons-nous à recueillir ce que le passé a accumulé, constatons l'état actuel de nos connaissances. Si nous allions entrer dans les questions d'écoles, d'influences chimiques du sol, nous ferions fausse route. Les praticiens ont fait des observations sur les exigences de certaines catégories de végétaux relativement au sol ; ces observations peuvent être imprimées partout, mais je verrais avec beaucoup de peine introduire dans VHortus des idées nouvelles : non est locus. Bornons- nous à enregistrer tous les svarju^a. connus, d'après les monographies les plus récentes et les mieux faites, de manière à présenter briève- ment tous les renseignements dont on a généralement besoin. Faisons un ouvrage qui représente l'état actuel de la science, sans courir au- devant de l'avenir. Nous ne demandons pas des monographies nouvelles, il suffit qu'elles expriment tout ce qui se trouve disséminé dans les recueils périodiques. Nous ne pouvons pas demander de nouvelles espèces ; bornons-nous à celles qui sont connues. La question des variétés a préoccupé beaucoup de personnes. Je — 52 — crois qu'il ne sera pas difficile de concilier toutes les opinions. Toutes les variétés notables qui ont reçu une nomenclature peuvent espérer figurer dans VHortus, pourvu qu'elles soient classées. Personne n'attend que VHortus donne la nomenclature de toutes les variétés de Camélias qui ont été produites et insérées dans les catalog ues . Plusieurs essais ont déjà été publiés sur les variétés de Camélias. Le botaniste auquel écherra ce genre, aura, sous sa responsabilité, à apprécier (luelle est la classification la meilleure ; il ne faut pas que l'ouvrage soit encombré par une longue liste de noms de variétés; mais il doit donner cependant aux amateurs une idée bien nette de ce que sont ces productions naturelles qu'il admire. Bornons- nous donc à résumer ce qu'il y a de mieux. M. Regel. — Si vous ne demandez qu'un Index, un Nomenclator, on peut le faire suivant la méthode que vous proposez ; mais on ne peut donner des diagnoses sans étudier toute la famille. M. Reichenbach. — Lorsque j'ai reçu l'invitation que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser, j'ai éprouvé une grande difficulté à me rendre compte de la valeur du mot Hortus Eurofacus. Qu'entendez- vous par là? Voulez-vous un catalogue de toutes les espèces qui ont été cultivées en Europe, ou bien faut-il seulement faire choix de celles de ces espèces qui ont de la valeur pour les horticulteurs ? Nous avons cultivé à Hambourg des Orchidées d'Abyssinie; je ne voudrais pas les recommander à mon plus grand ennemi. Ces plantes doivent-elles figurer dans VHortus? Je crois qu'il importe de s'entendre sur ce point qui est, selon moi, d'une importance primordiale. M. NiEPRASCHK voudrait qu'un praticien fût attaché à chaque section, afin que les questions soulevées fussent résolues non-seulement au point de vue scientifique, mais aussi au point de vue de la culture. M. WiTTMACK. — Il me semble que l'on doit fixer d'abord le mode de publication. Veut-on des diagnoses ou simplement des noms accompagnés de quelques remarques. Voilà la question principale. Je crois que l'on ne doit pas donner de grandes diagnoses, sinon l'ouvrage sera trop volumineux. Pour que l'ouvrage soit utile aux praticiens, il suffit de donner les noms qui se trouvent dans les cata- — 53 — logues, d'indiquer la couleur de la fleur et de donner quelques ren- seignements très-simples. Si nous donnons des diagnoses, dans le sens scientifique de ce mot, je suis certain que le livre ne pourra être d'aucun usage pour les horticulteurs, pour les praticiens. Il leur sera au contraire très-utile si nous nous contentons de faire un Nomenclator accompagné de notes très-concises. Je suis d'avis qu'il ne faut pas donner de diagnoses. M. MoRREN. — J'ai posé dans l'introduction la question de savoir s'il convient de donner des diagnoses. Comme M. Wittmack, je crois que si on les admet en principe, elles doivent être très-courtes ; c'est moins la diagnose qu'il faut donner, que le caractère, le signe propre sur lequel l'auteur de l'espèce s'est appuyé pour la distinguer d'autres espèces. Il faut éviter que l'auteur d'une monographie se laisse aller à y introduire des noms dont il ne connaît peut être pas lui-même la signification. Les espèces doivent être nommées non pas suivant l'ordre alphabétique, mais suivant l'ordre méthodique. On doit savoir pour- quoi l'on place telle plante dans tel groupe et non pas dans un autre. Il y a une foule de questions que nous devons discuter entre nous. Ne croyez-vous pas qu'il conviendrait de se proroger à demain ou même à cette après-midi pour les examiner ? M. Rbichrnbach. — Ce qu'il faut pour les horticulteurs, c'est un catalogue; l'horticulteur qui y trouve le nom d'une plante qu'il ne connaît pas, se dit : Je voudrais voir ce qu'est cette plante, elle manque dans ma collection, et il tâche de se la procurer. Il faudrait éliminer de ce catalogue toutes les plantes qui n'ont pas de valeur pour les horticulteurs. Ce qui tue le goût de l'horticulture, c'est que la plupart des ouvrages recommandent des plantes qui n'ont abso- lument aucun mérite esthétique. Il nous faut deux choses : un ami de l'horticulteur et de l'amateur, et un nomenclator. M. Regel. — Il est assez difficile de donner des diagnoses très- courtes. Ce que l'on désire, je crois, ce n'est pas une description, mais des diagnoses. Nous avons besoin d'un Nomenclator qui pré- sente de l'utilité pour les jardiniers ; mais pour arriver à ce résultat il faut que les différentes monographies, outre la description complète — 54 — de toute une famille, contiennent une description très-courte des plantes que Ton trouve dans les jardins. M. Planchon. — Comme je ne pourrai assister à la réunion de la section, je demande à dire quelques mots. Je partage l'avis exprimé par la plupart de mes collègues : on ne peut pas donner des diagnoses; il faut faire un catalogue raisonné et synonymique. Il faut faire un ouvrage d'horticulture scientifique; ce qui manque aux ouvrages qui ont paru jusqu'ici, c'est la connaissance réelle des genres, des familles et surtout des sous-genres. 11 n'y a que des botanistes qui, après de longues études et de nombreuses comparaisons, puissent arriver à diviser les genres en sous-genres. Je crois que l'on devrait se borner à indiquer en quelques mots les subdivisions naturelles des grands genres. Nous ne devons pas seulement chercher à être utiles aux jardiniers et aux amateurs, nous devons faire l'éducation botanique des jar- diniers, nous devons les habituer peu à peu à ne pas se contenter du caractère superficiel, mais à considérer les autres caractères. Le but que nous devons poursuivre, c'est de faire d'eux des botanistes. Je crois que dans la pensée de M. Morren, l'ouvrage devrait être une espèce de Mémento de l'introduction des plantes. Il conviendrait, selon moi, de mentionner la patrie de chaque plante ; car le plus sou- vent les jardiniers l'ignorent ; ils ne savent pas assez de botanique pour la deviner. La patrie étant donnée, on connaît le climat. On pourrait compléter les indications par la manière de traiter les plantes. La séance est levée à 1 heure et demie. — 55 — DEUXIEME SEANCE. La séance est ouverte à trois heures et demie, sous la présidence de M. de Cannart d'Haraale. M. MoRREN. — Je vous ai présenté ce matin, sous le nom de Hortus Belgims, un résumé de l'histoire de la botanique horticole en Belgique. Ce travail est suivi de la liste de tous les ouvrages qui ont été publiés eu Belgique sur la botanique depuis le commencement de ce siècle; cette liste sera utilement consultée, je crois, non-seulement dans le pays, mais encore à l'étranger. J'attire votre attention sur l'utilité qu'il y aurait à faire un travail analogue pour chacun des pays de l'Europe ; nous aurions ainsi un catalogue complet qui rendrait beaucoup de services. Quant à V Hortus Euro-paeiis, je crois que d'après l'opinion qui pré- domine, il faudrait rédiger un nouvel Hortus dans le genre de ceux de Sweet et de Loudon. Je vais reprendre successivement les paragraphes de mon avant-projet relatifs à la composition de cet ouvrage. UHortus JS'uropaeus doit-il comprendre toutes les plantes connues ou bien seulement toutes les plantes cultivées? Je crois qu'il faut y comprendre toutes les plantes connues, sauf à distinguer celles qui sont cultivées de celles qui ne le sont pas. Le signe distinctif pourrait consister dans la mention de la date de l'introduction ; cette date reste- rait en blanc pour les plantes non cultivées. On pourrait aussi mettre un astérisque devant le nom des plantes cultivées. Il y a bien des cas dans lesquels il est difficile de dire si une plante est ou n'est pas cultivée. M. Max Leichtlin m'a envoyé des plantes originaires de la Perse qui sont cultivées chez lui. Du moment où une plante est signalée en botanique, elle doit figurer dans YHortws. M. Regel. — Je crois qu'il est préférable de faire un catalogue semblable à celui de Steudel et comprenant toutes les plantes qui existent, car il est souvent fort difficile de dire si une plante est cultivée ou non. M. MoRREN. — Que décidez-vous pour les races et les variétés ? M. Regel. — Je crois que pour les variétés on devrait s'adresser aux horticulteurs ; les botanistes ne les connaissent pas. M. MoRREN. — Je pense que l'on doit se borner à leur demander — 56 — la mention des variétés qui sont déjà connues, qui ont été publiées dans les monographies ou dans les recueils périodiques. M. Regel, — On devrait choisir les plus belles variétés. Ainsi, M. Krelage pourrait faire choix des plus belles Jacinthes. Vous trouverez facilement en Belgique des personnes qui se chargeront de cette besogne pour les autres plantes. M. MoRREN. — Nous donnerons le nom de la plante. Pensez-vous qu'il soit utile de le faire suivre de l'étymologie ? Les étymologies se trouvent dans Sweet et Loudon pour les anciens genres. Les racines grecques présentent une certaine utilité. Lorsqu'une plante porte le nom d'un botaniste, d'un voyageur, il est utile de le savoir. M. . — Cela n'a pas d'utilité dans la pratique. Les petits liorticulteurs ne s'inquiètent guère de la question de savoir de quel botaniste telle ou telle plante porte le nom. M. MoRREN. — Ceux-là font des boutures et vont au marché; ce n'est pas pour eux que nous faisons VHorUis, c'est pour les savants et pour les lettrés. Ne pensez-vous pas qu'il conviendrait de donner l'étymologie ? Quelques noms de plantes sont de la part de certains littérateurs un objet de risée, parce qu'ils ne les comprennent pas; lorsqu'on saura que telle plante porte le nom de celui qui l'a découverte, on trouvera cela tout naturel. M. — L'étymologie fixe l'orthographe. M. — Vous parlez du nom usuel, sufBrait-il de mettre le nom dans une langue? M. Regel. — Il ne faut mettre que le nom en français. M. — Les noms diffèrent beaucoup d'après la langue. M. Regel. — Dans le même paj's on a parfois différents noms pour la même plante. M. Ulrich, directeur d'une école d'horticul- ture, a fait un ouvrage à ce sujet; il a recueilli les noms que l'on donne aux diverses plantes; il y a parfois deux pages de noms pour une seule espèce. M. MoRREN. — Nous arrivons à la grande question de la diagnose, j'ai adopté ce mot bien qu'il ne rende pas exactement ma pensée. — 57 — Il y a deux manières de se familiariser avec les plantes ; on les reconnaît soit à un caractère scientifique, soit à un caractère pratique. Le caractère scientifique proprement dit est celui sur lequel l'auteur s'est appuj^é pour établir l'espèce ; il doit être cité en première ligne, quand il y a moyen. Dans la pratique, on distingue Tespèce par un caractère apparent, facile, qui saute aux yeux; c'est la méthode suivie par les herborisateurs. Ordinairement ils prennent le caractère empiri- que : ainsi ils distingueront M. Regel à ses cheveux blancs et moi à ma barbe blonde. M. Regel. — Donnez uniquement la diaguose des espèces. Quel ordre suivriez-vous pour la suite des familles ? M. MoRREN. — L'ordre méthodique évidemment. Il n'y a pas d'autre guide général que Pfeiffer pour le moment. M. FoiiRNiER. — La question doit être examinée à plusieurs points de vue et même au point de vue mercantile. Il faudra bien placer l'ouvrage chez les éditeurs. Pour vendre un livre, il faut qu'il s'adresse au plus grand nombre possible de personnes. Certes, le public horticole est très-nombreux, mais il ne faut pas oublier les personnes qui s'intéressent à la connaissance des plantes. Le terme de diagnose pourrait ne pas rendre suffisamment notre pensée. Puisqu'on fait un ouvrage scientifique, il importe de procéder scientifiquement, de manière à ce que l'on puisse arriver à caracté- riser toutes les espèces en une ligne. Voilà ce que j'appelle une diagnose ; elle résulte des divisions et des subdivisions du genre. On devrait aussi ajouter pour les horticulteurs la grandeur, l'im- portance, le port, la beauté de la plante. M. MoRREN. — Nous examinerons tantôt cette question. M. . — Je tiens beaucoup à ce qu'il y ait un moyen de caractériser scientifiquement et techniquement chacune des espèces indiquées dans VHortus. Si l'on songe à introduire dans cet ouvrage non-seulement les espèces cultivées, mais encore toutes celles qui sont connues, peut-être y aurait-il avantage à ne donner des diagnoses que pour les espèces reconnues comme étant généralement cultivées et à mentionner seulement celles qui ne sont pas cultivées. On sait que ces plantes sont dans les herbiers, on mentionnera le nom de l'espèce afin qu'elles aient leur place dans VHortus si elles sont introduites plus tard. — 58 — On abrégerait ainsi le travail tout en donnant aux. horticulteurs le moyen de reconnaître les plantes. Certains savants qui seraient heureux de contribuer à notre œuvre pourraient nous refuser leur concours s'ils ne lui trouvaient pas un intérêt suffisamment scienti- fique. M. MoRREN. — Je vous rappellerai VEnumeratin de Link dans laquelle il j a 10,000 espèces parfaitement caractérisées; il a suivi la méthode de Linné Dans Persoon, chaque espèce est caractérisée en une seule ligne. M. Regel. — C'était possible dans Persoon, mais nous avons maintenant 30 à 40,000 espèces ; on ne peut faire les diagnoses de cette façon Quand on a un plus grand nombro d'espèces, il est plus difficile deles caractériser. M. . — Vous connaissez tous le Manuel des plantes dont le l*" volume est de Duchartre; ce livre est très-recommandable. Les diagnoses y sont très-courtes. On devrait indiquer l'année de l'introduction delà plante, c'est un renseignement très-utile. M. MoRREN. — Nous ferons donc notre possible pour demander un caractère positif attaché à chaque espèce. Nous ne pouvons pas admettre des espèces si nous ne savons pas sur quoi elles reposent. M. Regel. — Vous avez travaillé pendant six ans la famille des Broméliacées. Demandez à M. Reichenbach combien de temps il lui a fallu pour étudier la famille des Orchidées. On ne peut faire mainte- nant un travail complet; il faut laisser cela pour l'avenir. M. Morren. — Je crois que l'on pourrait traiter les familles à mesure qu'il se présenterait un raonographe. Nous reconnaissons les plantes connues à un caractère vrai, positif. Quand je suis obligé de créer une nouvelle espèce, je sais dire, c'est à tel caractère que je la distingue de ses voisines. M, Regel. — Il faut commencer par trouver un caractère immua- ble. Il est souvent difficile de trouver le véritable signe caracté- ristique. M. Morren. — Nous passons à la sj'nonymie. M. La question est décidée. M. Morren. — Nous avons échangé des vues à cet égard. — 50 — M. Regel. — On ne peut décider cette question. Si vous trouvez des auteurs qui veulent la donner avec de petites diagnoses, c'est fort bien. Il vaut mieux recevoir quelque chose que rien du tout. M. MoRREN. — Voilà le résumé de la discussion sur ce point : Quand la connaissance de la sjnonjmie a une utilité i)ratique, on la mentionne. M. MoRREN. — Viennent ensuite la station naturelle et l'altitude. Ces renseignements seraient très-utiles. Je crois que nous sommes tous d'accord sur ce point. Ces renseigne- ments doivent être donnés. M. Regel. — Nous sommes d'accord. M. MoRREN. — Si la plante est en culture, nous citerons l'année où la plante a été introduite. Le port et la durée de la plante sont des données d'intérêt général. Nous sommes tous d'accord pour mentionner le port des plantes, la couleur des fleurs, la nature du sol, le mode de propagation. M. MoRREN. — Convient-il de mentionner l'usage des plantes ? M. . — Oui, en une ligne. M. . — Il faut dire aussi si la plante est sans valeur. M. MoRREN. — J'ai proposé le climat de Paris comme représentant le mieux les exigences des climats septentrionaux. Ce que l'on dira de Paris ne s'appliquera évidemment pas à Montpellier, par exemple. M. . — On pourra calculer en prenant le climat de Paris pour base. M. Regel. — Nous indiquons la patrie et la station, cela suffit. 11 est bien difficile de dire si une plante résiste en plein hiver à Paris. M. MoRREN. — La station, c'est fort bien, mais quand la connais- sez-vous? Nos voyageurs nous disent-ils d'où viennent leurs plantes? Il en font un secret de commerce. M. Regel. — Il y a beaucoup de plantes qui résistent à St.-Péters- bourg sous la neige et qui ne résistent pas à Paris. M. . — On pourrait dire que l'expression « rustique » signifie : rustique sous le climat de Paris. M. . — On devrait indiquer le degré que les plantes supportent soit en serre chaude, soit en serre tempérée, soit en serre — 60 — M. MoRREN. — A quelle saison, à quel moment de la journée ? M. . — Mettez alors : telle plante supporte une température de — 10 à 15 degrés, par exemple. M. Regel. — Dans l'Asie centrale, il y a des plantes qui résistent à 15 degrés de froid ; ces mêmes plantes ne résistent pas dans les pays du Nord où il gèle rarement jusqu'à 12 degrés. Tout dépend de l'influence de l'été. M.MoRREN. — M. Martins,de Montpellier, dit que dans telle vallée des environs de cette ville, il gèle jusqu'à 18 degrés et cependant il y a des lauriers-roses en pleine terre. M. Regel. — Cela dépend de l'influence^de l'été. M. . — Ne faudrait-il pas indiquer la hauteur au-dessus de la mer ? M. Morren. — Cela a été décidé. M. . — Ne vaudrait-il pas mieux prendre comme base le climat de la Belgique? Le climat de l'Angleterre et celui de quel- ques parties de l'Allemagne ont plus de ressemblances avec le climat de la Belgique qu'avec celui de la France. M. MoRREN. — J'ai donné un résumé du mémoire de M. Quetelet fils, qui décrit très-minutieusement notre climat. La section décide de prendre comme base le climat de la Belgique. M. MoRREN. — Nous passons aux signes à employer. Il y a d'abord une question générale à résoudre. Ainsi, pour les plantes annuelles, faut-il mettre la lettre a ou un rond avec un point ? le signe conventionnel ? M. Regel. — 11 me semble qu'il vaut mieux employer les signes traditionnels. — Plantes annuelles : rond avec un point au centre. — Plantes bisannuelles : rond avec 2 points. M. MoRREN. — On désigne les plantes plurannuelles par le signe de l'indéfini dans un rond. M. Regel. — On emploie d'habitude un signe semblable au chiffre 4. M. Morren. — C'est le signe des plantes monocarpiennes plur- annuelles et celui des plantes pseudovivaces dont je parlais. — 61 — Pour les plantes ligneuses nous avons un signe général et des signes particuliers. M, MoRREN. — Je crois qu'il faudra adopter le format grand in-octavo. Quel titre donnerons-nous à l'ouvrage ? Hortus Euro'paeus ou Bortus uidversalis ? M. WiTTMACK. — Je crois qu'il vaut mieux pi'cndre le titre de Hortus Furopaeus, car la plupart des plantes qui se trouvent dans les jardins de l'Europe se trouvent aussi dans les autres parties du monde. Dans l'Amérique du nord, il n'y a pas d'autres plantes que chez nous. M. . — Si vous donnez à l'ouvrage le titre d' Hortus Europaeus, vous ne pourrez pas y mettre les plantes de l'Algérie que l'on cultive à Nice, M. MoRREN. — Quant au mode d'édition, la Fédération, qui a pris l'initiative de l'œuvre, continuera à la diriger. M. Regel. — Cette question concerne la Fédération. M. MoRREN. — En ce qui concerne les droits d'auteurs, il m'a paru que le minimum devrait être de 10 francs par page d'impression. M. . — Ne vaudrait-il pas mieux prendre pour titre. Règne végétal. L'ouvrage ne comprendra pas seulement les plantes cultivées, mais encore les plantes rurales. M. MoRREN. — Ce qui est rural dans tel pays est cultivé dans un autre pays. Je préfère le mot Hortus, il est traditionnel. M. . — On a décidé que l'ouvrage comprendrait toutes les plantes connues. ^Tor/?^* signifie : plantes cultivées. M. KoLB. — Il serait désirable que le comité de rédaction fût composé du plus grand nombre possible de membres, afin qu'il puisse compléter les articles. M. MoRREN. — Je crois qu'il est entendu que l'on priera les personnes compétentes d'examiner les travaux qui pourraient émaner de personnes moins complètement expérimentées. M. KoLB. — On n'a pas parlé des voies et moyens. M. MoRREN. — Ils dépendent des arrangements qui seront pris avec les éditeurs. — 62 — M. MoRREN, — Nous avons terminé l'examen de la question por- tée à l'ordre du jour. Nous pourrions nous ajourner à l'année prochaine, à Amsterdam ; j'espère que nous aurons quelques prémisses pour cette époque. M. Regel. — Je crois satisfaire le vœu de tous mes collègues en remerciant M. Morren de toutes les peines qu'il s'est données. (Applaudissements.) La séance est levée à 4 heures et 15 minutes. TROISIÈME SEANCE. - 3 MAI. Discussio7i sîcr la Sève des Plantes. La séance est ouverte à 9 heures et un quart. M, Morren. — Nous avons à nous occuper aujourd'hui de la partie physiologique du programme que nous avons intitulée en termes généraux : Détermination des différents phénomènes de physiologie végétale que les amateurs et les horticulteurs pourraient observer au plus grand profit de la science. Ce champ est très-vaste : il n'y a presque pas de question de physiologie végétale qui ne puisse être observée en horticulture. Je crois qu'il est inutile de s'arrêter à formuler ce programme. Mais il y a certaines questions sur lesquelles les jardiniers et les savants ne sont pas d'accord. Il existe en Belgique un vaste et utile enseignement d'arbori- culture auquel le gouvernement n'a jamais cessé de prodiguer des encouragements, auquel une foule d'hommes distingués se dévouent et auquel des écoles très-recommandables sont consacrées. J'ai constaté à différentes reprises que ce qui concerne la physio- logie végétale ou la nutrition des plantes, ce qui concerne la sève, en un mot, est exposé d'une toute autre façon, dans les écoles pratiques et dans les établissements d'instruction supérieure et dans les ouvrages au courant des nouvelles découvertes et des observations de chaque jour. — 63 — Ce fait, je l'ai encore constaté dernièrement à l'occasion de la publication d'un livre au sujet duquel j'avais à me prononcer en ma ((ualitë de publiciste. M. Gillekens a fait paraître une nouvelle édition de son Traité de la taille et de la culture des arbres fruitiers. Comme j'attache une grande importance à l'œuvre à laquelle M. Gillekens se dévoue, je ne me suis pas borné à écrire quelques compliments banals, à décerner de vagues éloges, comme on le fait souvent lorsqu'on reçoit un ouvrage. J'ai distingué dans ce livre deux parties : une partie pratique et une partie physiologique. Dans la partie pratique qui concerne la taille des arbres, je n'ai que des conseils à recevoir et des enseigne- ment à suivre ; mais j'ai qualifié d'archaïque, d'arriérée la partie de cet ouvrage qui se rapporte à la physiologie végétale. Les arbori- culteurs ont puisé dans les livres de botanique les principes de physiologie reproduits dans l'ouvrage de M. Gillekens ; ces principes m'ont été enseignés, il y a 25 ans, mais les botanistes ne les admet- tent plus aujourd'hui. Je l'ai fait remarquer et de là est née, en Belgique la question de la sève. Je crois qu'il entrera dans les vues de l'assemblée de s'occuper aujourd'hui spécialement de cette question. Si M. Gillekens veut bien exposer sa théorie, j'aurai l'honneur de lui répondre. M. Gillekens. — M. Morren vient de résumer en quelques mots les discussions qui ont eu lieu en Belgique au sujet de la circulation de la sève. Ainsi qu'il vous l'a dit, les arboriculteurs, les praticiens sont en désaccord complet sur ce point avec les botanistes. M. Morren vous a dit que les arboriculteurs avaient trouvé toute faite la théorie qu'ils enseignent. Cette théorie, ils l'ont épousée. Pourquoi ? Parce qu'elle leur vient admirablement en aide, parce qu'elle permet d'exposer tous les phénomènes de la végétation, ce qui serait presque impossible avec la théorie prétenduement nouvelle. Voyons quelles sont les différences qui existent entre les deux théories, voyons en quoi consiste le désaccord : Permettez-moi de résumer en quelques mots la théorie des arboriculteurs, celle que nous développons dans les conférences pubUques. Nous admettons que les plantes absorbent dans le sol par les dernières racines formées, les éléments qui sont nécessaires à leur existence. Nous admettons que ces éléments ne peuvent pénétrer dans la plante que pour autant qu'ils soient dissous, transformés en eau tenant en dissolution des substances nutritives. — 64 — Nous disons que cette eau chargée de principes nutritifs pénètre dans la plante par les racines, qu'elle passe ensuite dans la tige et qu'elle se dirige vers les dernières ramifications de la plante. Nous disons encore que cette eau, une fois arrivée au sommet, s'élabore, se modifie. Jusque-là elle a été excessivement claire, liquide; elle s'élabore et disparaît en grande partie; le reste descend en laissant entre le bois et l'écorce les éléments nécessaires à la formation d'une nouvelle couche de bois; ce qui reste encore descend plus bas et concourt à la formation de nouvelles racines et cà l'allon- gement des racines déjà existantes. Voilà en deux mots la sève montante et la sève descendante. M. Morren n'admet pas que la sève monte; il n'admet donc pas non plus la sève descendante. La sève va partout, dit-il, je suis de son avis, mais je lui ferai remarquer qu'il y a un courant principal, très-accentué, de bas en haut. La sève venant des racines monte, c'est incontestable. Ce qui le prouve, c'est que ce sont précisément les yeux du sommet qui se trouvent aux extrémités des rameaux qui se développent les premiers. Si la sève ne montait pas, tous les yeux se développe- raient à la fois : ceux de la partie inférieure aussi tôt que ceux du sommet. Nous constatons le contraire. La sève monte donc ; mais en montant une partie de la sève se dirige horizontalement. C'est ainsi que si l'on creuse une tranchée parallèlement et à 5 ou 6 mètres du lit d'une rivière, cette tranchée se remplit d'eau et cependant le courant principal se fait toujours vers l'aval de la rivière. Quand la sève monte, je maintiens qu'elle descend aussi et qu'elle descend par l'écorce. J'ai ici des preuves à l'appui de ce que j'avance. La sève descend, car chaque fois que l'on enlève un anneau d'écorce, ou constate que la partie qui se trouve au-dessus de l'anneau grossit considérablement, tandis que la partie située au- dessous ne grossit pas. De plus, on constate à la partie inférieure de l'arbre des développements de bourgeons. Ces développements tiennent à ce que l'on a arrêté une partie de la sève destinée à se porter dans le sommet de l'arbre. Je résume. La sève monte, et tout en montant elle se dirige horizontalement ou obliquement ; le courant principal se dirige de bas en haut ; une fois que la sève est élaborée dans les feuilles, — 65 — elle descend principalement par l'écorce, comme sève de formation plastique, débarrassée de tous les principes inutiles. Voilà pour la circulation. Nous avons maintenant à examiner une autre question, celle de l'absorption. C'est principalement sur ce point qu'il y a désaccord . Nous disons que les racines absorbent de l'eau chargée de principes nutritifs et que cette eau pénètre dans la plante. D'après la théorie nouvelle de Julius Sachs, au contraire, la plante prendrait dans l'eau les éléments qui lui sont nécessaires ; ce ne serait donc pas l'eau qui entrerait dans la plante, mais les racines prendraient dans la dissolution les éléments nécessaires à la plante. Or, c'est là ce que l'on devrait nous démontrer. Je crois que jusqu'ici les preuves que l'on a données ne sont pas absolument évidentes. En effet, Julius Sachs nous dit : Il y a bien un pouvoir électif de la part des racines d'absorber certains principes plutôt que d'autres, mais ce pouvoir n'est pas absolu. Nous constatons, en effet, que les plantes qui croissent dans un sol humide ont un tissu beaucoup plus mou que les autres et qu'elles ne s'aoûtent pas aussi rapidement. Le phénomène contraire se constate dans les plantes qui croissent dans un sol léger parce qu'elles n'absorbent pas une aussi grande quantité d'eau. Avant d'aller plus loin, il me serait agréable de connaître sur ce point l'opinion des éminents botanistes ici présents. M. MoRREN. Je répondrai succinctement à ce que vient de dire M. Gillekens. Les discussions préalables qui ont eu lieu entre nous n'ont pas été inutiles, car je n'ai presque rien à reprendre à ce qu'il vient d'avancer. Ce n'est pas contre cette opinion là que je me suis élevé naguère; les expressions qui ont provoqué mes observations ne sont pas celles qui ont été employées aujourd'hui. J'ai eu, cette année, l'occasion d'entendre un des meilleurs conférenciers de notre pays, dans sa première leçon consacrée aux préliminaires d'anatomie et de physiologie végétales. Voici ce qu'il disait : Les ramifications des racines des plantes sont baignées par les sucs de la terre; ces ramifications sont terminées par des spon- gioles percées de pores qui exercent une action de succion (c'était l'image dont le conférencier se servait); les sucs entrent dans les b — 66 — racines, .s'élèvent dans la tige et se concentrent dans les feuilles ; là se trouvent d'autres pores, appelés stomates, qui exercent une action d'expiration, laquelle chasse l'excès d'eau. S'il y a jamais eu des théoriciens au monde, ce sont bien ceux qui disent des choses pareilles. Lorsque la discussion a commencé, on enseignait que les végétaux absorbaient au moyen des spongioles les principes nutritifs du sol. J'ai dit que cela n'était pas. On prétendait encore que les végétaux absorbaient les principes nutritifs du sol dissous dans l'eau, que ces sucs dissous introduits dans le végétal constituaient la sève ascendante. J'ai dit : Non, cette séve-là n'existe pas. J'affirme encore aujourd'hui que chez les plantes terrestres l'absorption se fait par les papilles radicales, par l'épithélium de la radicelle. J'affirme en second lieu que chaque principe nutritif est absorbé .séparément, isolément, quelquefois par des cellules diffé- rentes; que ces principes entrent dans le végétal par sélection et que jamais dans les tissus de la plante, il ne se trouve un liquide bien déterminé auquel on puisse donner le nom de sève ascendante, de sève non élaborée. En ce qui concerne l'absorption par les spongioles, l'affirmation dont je vous parlais en commençant n'a pas été reproduite ; je ne pense pas qu'on la soutienne encore. Sève est un mot qui n'a pas d'équivalent .scientifique ; il n'est pas en usage en anatomie végétale, c'est-à-dire dans la science qui observe et décrit la structure intime des végétaux. Ce mot a été employé pour la première fois, paraît-il, par Charles Etienne, dans son Praedium rnsticum : parlant de la larme qui s'écoule d'une section faite à un arbre, il ajoute : Vîilgits vocat la sÉve. C'est, en effet, ce liquide aqueux qui, dans certaines circonstances, .s'écoule des blessures faites aux arbres, qu'on appelle vulgairement la sève. Mais ceux qui en parlent, savent-ils bien ce qui compo.se ce liquide. Il ne contient nullement les principes absorbés dans le sol, mais au contraire des matières organiques, des hydrates de carbone, du sucre et un peu de matières azotées. La sève de l'Erable, de l'Agave et du Bouleau fournissent du sucre ou des boissons fermen- tées. M. GiLLEKExs. — Il serait désirable de savoir ce que l'on entend par spongiole. J'ai toujours compris que c'était la partie destinée à absorber. Entend-on par là tout simplement l'extrémité radicellaire ? — 67 — Les poils, dont vient de parler M. Morren, ne constituent-ils pas des spongioles ? M. MoRREN. — Ce sont les botanistes qui sont coupables. Nous avons enseigné jaiiis que l'absorption se faisait par les spongioles. M. GiLLEKENS. — Voici ce que j'ai dit : « Les racines absorbent dans le sol ou dans tout autre milieu « où elles sont plongées, par leurs extrémités radicellaires « (spongioles) et en général par toutes leurs parties jeunes et « perméables, l'eau dans laquelle sont dissous des sels et des « matières organiques qui constitueront la base de la nourriture « de la plante. » M. MoRREiN. — Cela n'existe pas. M. GiLLEKENS. — Démontrez-le. M. MoRREN. — Cette eau chargée de principes minéraux et organiques n'existe pas dans un sol arable. Si vous prenez un mètre cube de terre, si vous jetez de l'eau dessus et si vous recueillez ce que produit le filtrage, vous ne recueillez pas les sucs de la terre. Lorsque vous versez sur ce cube déterre du purin, une eau fortement chargée de matières organi- ques, c'est presque de l'eau distillée que vous recueillez ; la terre retient tout, les particules d'humus restent chargées des matières organiques. Le sol est un miUeu très-compliqué : il renferme des éléments minéraux, des éléments organiques, de l'eau et de l'air dans des proportions déterminées; je parle d'un sol arable. Les racines s'insinuent dans ce milieu, elles s'y développent si elles y trouvent les principes nécessaires à leur alimentation. Les papilles radicales se mettent en contact avec les éléments renfermés dans le sol; chacune d'elles, selon sa nature, absorbe certains principes qu'elle rend elle-même solubles. Un exutoire s'établit entre telle papille et tel morceau d'os par exemple, des réactions s'opèrent, et les phosphates pénètrent dans la plante : d'autres radicelles agiront de même lorsqu'elles se trouveront en contact avec des particules d'humus, d'alumine, de calcaire ou d'autres sels. Chaque principe alimentaire est absorbé par le végétal si celui-ci le réclame. Quand les substances sont ainsi absorbées, elles montent par le système ligneux du végétal. Je veux bien me servir encore du terme - 68 — sève ascendante : ce terme peut être utile, mais il doit être inter- prété tout autrement qu'il ne l'a été jusqu'ici. La sève n'est pas un liquide homogène que l'on peut extraire, mettre en bouteille. M. GiLLEKENS. — Nous n'avons jamais dit cela. M. MoRREN. — Quand vous recueilliez les pleurs de la vigne, vous disiez : Voilà la sève. J'affirme que les principes nutritifs absorbés ainsi isolément, continuent à circuler isolément dans le parenchyme ligneux ; ensuite que l'eau d'évaporation circule dans les fibres ligneuses, enfin que l'air circule dans les trachées, dans les vaisseaux annulaires du bois. L'anatomie du bois se résume en trois choses : des cellules, des fibres, des vaisseaux. Ces trois éléments servent au transport et à la circulation de trois principes différents : les matières minérales unies déjà à des matières organiques, l'eau pure et l'air. J'appelle sève, l'ensemble de ces trois principes ; je réunis dans cette expression ces trois choses qui sont toujours séparées. Voilà en peu de mots la théorie de la migration qui explique le mieux tous les phénomènes delà circulation. J'invoquerai le mode de vie des Orchidées, des Broméliacées suspendues dans nos serres. Comment voulez-vous qu'elles absorbent les sucs contenus dans la terre? Elles n'ont pas de terre; beaucoup n'ont pas de racines. De temps en temps des poussières viennent s'appliquer contre l'un ou l'autre de leurs organes d'absorption ; l'eau est absorbée pure, les matières minérales sont absorbées chacune par un point différent; l'air leur apporte l'ammoniaque, l'acide azotique, l'anhydride carbonique. Ce qui se passe chez ces plantes èpiphytes, se passe aussi chez les plantes terrestres. Songez aux Algues : elles n'ont pas de fibres ligneuses et n'ont point de transpiration; elles n'ont pas d'eau d'évaporation. C'est à cette eau d'évaporation que les arboriculteurs se laissent aller à donner le nom de sève ; quant à la sève élaborée, descendante, comme on l'appelle, je l'admets aussi, mais non pas comme un liquide concret, déterminé. La nutrition des plantes est indirecte ; l'alimentation est une phase de la nutrition, ses résultats ne sont pas immédiatement appliqués aux besoins de la plante. La sève consiste en principes définis qui circulent chacun pour leur compte. La sève élaborée n'est pas par le fait même descendante. Lorsque la pomme de terre pousse des jets, c'est la sève élaborée qui monte; lorsqu'une — 69 — jacinthe, mise dans l'eau, allonge ses feuilles et ses hampes, c'est la sève élaborée qui monte. Sans doute, dans le poirier, la plus grande partie des principes nutritifs descend, se rend dans le bois, dans les racines, mais dans d'autres circonstances ces mêmes principes s'élèvent, par exemple pendant la pousse des rameaux, le développement des feuilles et surtout pendant le grossissement des fruits. La grande quantité de sucs que l'on trouve dans la poire n'est pas produite par le fruit lui-même; elle vient du système général du végétal qui se dépouille au profit du fruit, de même qu'une mère qui nourrit son enfant s'appauvrit pour lui. Voilà quelques affirmations qui montrent que la théorie de la sève est un peu plus compliquée que celle que l'on a exposée jusqu'à présent. M. FouRNiER. — Ce que nous venons d'entendre nous montre qu'il règne certaines dissensions entre les botanistes et les arbori- culteurs belges. Nous, étrangers, nous ne sommes pas venus dans l'intention de les mettre d'accord, mais pour contribuer, pour autant que nous le puissions, au progrès de la science. J'avais l'intention de soumettre à la section quelques considé- rations relatives à un engrais que je crois utile pour la guérison de certaines plantes malades et à leur amélioration. Je suis entraîné, par ce qui vient d'être dit, à parler de l'absorption. Il y a 30 ou 40 ans, A. -P. de Candolle enseignait que l'absorption se fait par les spongioles, par l'extrémité terminale des racines. Mais les anatomo-physiologistes ont reconnu que les racines se trou- vent toujours en voie de décomposition à leur extrémité terminale et par conséquent que les spongioles ne peuvent rien absorber du tout. Il est reconnu que l'absorption a lieu à quelques millimètres au-dessus de l'extrémité, en un point où les tissus sont en voie de formation, où rien dans l'épithélium qui les entoure ne s'oppose par la constitution d'une masse solide quelconque à l'absorption, car c'est précisément quand les tissus sont en voie de formation que l'absorption se fait par leur intérieur. Il y a du reste un mot qui n'a pas été prononcé et qui pourrait l'être ici : c'est l'excrétion radicellaire qui a été repoussée par l'Académie des sciences de France. Que l'Académie en veuille ou n'en veuille pas, les physiologistes sont bien obligés de l'accepter, car elle est prouvée. Je rappellerai à cet égard les expériences qui — 70 — . ont été faites en Allemagne sur l'impression que font les racines dans du marbre. Cette excrétion radicellaire explique l'absorption et va mettre d'accord sur un point MM. Gillekens et Morren. M. Morren dit : l'eau que vous jetez sur un cube de terre n'entraîne rien avec elle; cependant, objecte M. Gillekens, si je donne de Fengrais à la plante, elle en profite, elle l'absorbe. C'est vrai, mais cela tient à ce que les radicelles sécrètent un agent chimique qui est capable de modifier les sels et les matières contenus dans le sol, de les rendre solubles et de les entraîner dans l'absorption. La meilleure preuve en est dans l'absorption des silicates. L'eau ne les dissout pas et cependant on les trouve dans les végétaux. Si l'on examine des Urticées au microscope, on en trouve des fragments immenses, formant des stalactites appendues au plafond des cellules ; ils sont montés avec la sève et cependant on ne pourrait les dissoudre dans l'eau distillée. Par cette absorption, il se constitue une sève ascendante, une sève utile renfermant des principes minéraux et des principes organiques. Si les plantes n'absorbaient pas les engrais qu'on leur donne, on ne ferait pas de dépenses pour leur en donner. Le point en contestation est celui de savoir quels sont les engrais qu'il faut donner; mais avant d'examiner cette question, je désire appeler votre attention sur les matériaux de réserve; c'est le point le plus important de toute cette question et celui qui va vous mettre tous d'accord. Les plantes absorbent de l'eau en grande quantité. M. Morren rappelait tantôt les pleurs de la vigne. Les expériences qui ont été faites montrent à quelle force cette colonne d'eau est soumise dans le végétal. Cette eau entraîne avec elle des matières organiques et surtout des matières minérales. Quand le bois est constitué en automne, après l'aoùtage, il renferme, accumulé dans son intérieur, mais principalement dans les cellules qui entourent l'étui médullaire, une grande quantité de matériaux, composés surtout de granules d'amidon souvent fort gros. Si l'on met cet amidon dans l'eau, il ne se dissout pas ; mais si l'on fait pénétrer la sève ascendante dans le végétal, cette sève va se répandre dans l'intérieur du bois et, sous l'influence de propriétés vitales que je ne connais pas, entraîner avec elle une grande quantité de matériaux. Les granules d'amidon, elle les rencontre dans les matériaux de réserve. — 71 — Quand la plante est développée, les matériaux de réserve se forment dans toutes les parties jeunes sous l'influence du soleil et de la chlorophylle. Il est certain que l'amidon se constitue dans les feuilles sous l'influence de la lumière. Cet amidon devient solubie; pendant la nuit, il va s'accumuler dans les organes où il doit former des matériaux de réserve. Dans la pomme de terre il va s'accumuler dans le tubercule. La sève est élaborée parce qu'elle contient des matériaux de réserve, parce qu'elle renferme de l'amidon. La sève qui monte est le type de la sève élaborée du végétal, mais elle diffère de la sève qui pénètre dans la plante : cette sève là, c'est de l'eau tenant en dissolution certains matériaux chimiques ; quand elle a passé dans l'intérieur, quand elle contient de l'amidon, c'est de la sève. La sève est un liquide constitué surtout par de l'eau tenant en dissolution certains principes minéraux qui varient selon le sol et la plante, et renfermant l'amidon formé l'année précédente ou contenu dans les cotylédons, par exemple, dans le lupin, le haricot. La sève qui monte dans l'axe de la plante est de la sève déjà élaborée. Je ne voudrais pas insister davantage sur ce point. Si l'assemblée le permet, je lui exposerai quelques idées au sujet d'un nouvel engrais peu connu. M. GiLLEKENS. - Terminons d abord la question de la sève. M. MuRRAY {En anglais.) — Conteste la valeur des preuves invoquées en faveur de la descente de la sève. M. MoRREN. - M. Murray pose ce principe : en science, il ne faut rien admettre qui ne soit prouvé ; la descente de la sève est plus un article de foi qu'un article de science; il y a une foule de preuves en faveur de l'ascension de la sève. M. Murray conteste la valeur des preuves invoquées en faveur de la sève descendante ; selon lui, la décortication, les ligatures, ne prouvent pas la descente d'une sève élaborée. M. KocH {Résumé). - Il ne reconnaît que les expériences, et s'adressant aux arboriculteurs, il leur demande : Qu'appelez-vous la sève? La connaissez-vous? Quant à moi, dit-il, je ne reconnais que la pratique, c'est-à-dire l'observation et je dédaigne les livres pour l'étude de la nature. J'ai suivi la pratique et les leçons de M. Lepère, j'ai fait des études sur le pincement, etc., et je déclare que ce que vous appelez la sève n'existe pas. Les aliments des — 72 — plantes sont l'acide carboniqne, l'eau et sept métaux qui sont les excitateurs de leur activité. Avec ces éléments et à l'aide de la lumière, les plantes élaborent, la nourriture, c'est-à-dire les hydrates de carbone et les matières azotées. Ces substances sont les aliments des animaux. Il faut aux plantes du soufre, du phosphore, du fer, de la potasse, de la chaux, etc., et quand l'une ou l'autre de ces substances manque, la vie des plantes est impossible. .... La véritable nourriture des plantes consiste dans les hydrates de carbone.... Dans une plante annuelle, les sucs ne font que monter. Dans les pousses herbacées, les aliments montent pendant la formation des feuilles et sont les excitateurs de la croissance.... Si vous pressez une plante, il en sortira des sucs complexes et mélangés et suivant l'époque, suivant la période pendant laquelle vous la pressez, elle vous donnera des sucs de composition toute différente. Faites des expériences et que celui qui n'a pas expérimenté n'élève pas la voix. Je suis plein d'égards pour ce que les pomologistes ont constaté expérimentalement. J'ai moi-même beaucoup appris par le jardinage et je m'en glorifie. La pratique suggère des observations, mais il faut savoir les faire. M. Reichenbach. — Traduit en français le discours de M. Koch. M.Rauwenhoff. — Je partage en grande partie les opinions émises par MM. Morren et Fournier. Je ne crois pas que la plante trouve ses éléments nutritifs tout faits dans le sol. Les botanistes l'ont cru, il y a quelques années; ils se basaient sur des expériences, mais ces expériences étaient mal faites. Ils ne connaissaient pas la structure des radicelles, ils croyaient qu'elles étaient percées de petites ouvertures ; mais les plus puissants microscopes ne permettent pas d'y découvrir la moindre ouverture; leur tissu est un tissu continu. Il faut donc que l'eau et les matières qui s'y trouvent dissoutes pénètrent dans la plante à travers les membranes, par endosmose, par diffusion. Je crois pouvoir rappeler les expériences célèbres de Th. de Saussure, au commencement de ce siècle. Il a démontré que les plantes absorbent des quantités diverses de solutions différentes, que d'une même solution diverses plantes prennent des quantités diffé- rentes et que les plantes absorbent même des éléments qui leur sont fatals, par exemple, des solutions de cuivre. Je ne puis donc admettre que les plantes trouvent leurs sucs nutritifs tout faits dans la terre. — 73 — Je partage l'avis de M. Fournier ; les expériences des botanistes allemands, de Liebig entre autres, démontrent que le contact de la racine et de la terre dissout certains éléments que l'eau seule ne peut dissoudre ; c'est ce que l'on appelle l'excrétion des racines. Les différents orateurs qui viennent de prendre la parole ont parlé de sève ascendante et de sève descendante. Bien que M. Morren ait donné de ce mot une explication qui concorde avec ce que la science enseigne, je crois cependant qu'il y a un certain danger à l'employer, parce que, sans le vouloir, on paraît attacher ainsi un certain prix à l'opinion qui était autrefois en faveur, mais qui n'a plus de valeur aujourd'hui. C'est d'ailleurs ce que vient de nous dire l'honorable M. Koch. Il n'y a pas de sève dans le sens ordinaire de ce mot ; il n'y a dans les plantes qu'une solution de différents éléments : dans chaque cellule il y a une autre solution. Lorsque deux cellules sont contiguës, leurs membranes sont imprégnées d'eau ; leurs éléments entrent en com- munication, le contenu de l'une des cellules passe dans l'autre et réciproquement ; certaines substances qui étaient solubles dans l'une deviennent insolubles dans l'autre. Il en est de même de l'amidon qui se forme dans la chlorophylle sous l'influence du soleil ; cet amidon d'abord fixe, devient soluble sous certaines influences, il se rend dans les cellules qui le réclament, il ne suit pas une route fixe, il va là où sa présence est nécessaire. Cet amidon en solution marche d'une cellule à une autre, se dépose pendant quelque temps, puis est de nouveau mis en circulation. Je ne crois donc pas qu'il y ait une sève dans le sens ordinaire du mot; il ne faut pas parler de sève ascendante ni de sève descendante. Je sais que les partisans de l'opinion contraire s'appuient sur diverses expériences, entre autres sur ce fait que lorsqu'on enlève un anneau d'écorce à un arbre il se forme un bourrelet plus épais au- dessus de la dècortication qu'en dessous ; mais je rappellerai l'expé- rience de M. Trècul : il a fait une dècortication tout autour de la tige et il a vu le bois se former à un endroit qui était complètement isolé. M GiLLEKENS. — Voici un spécimen de la même expérience.. M. RA.UWENHOFF. — M. Trècul a isolé cette partie, et il a vu du bois nouveau se former sous l'écorce. Il n'y a là ni sève ascendante ni sève descendante. — 74 — M. FouRNiER. — La sëve a passé dans un autre sens. La circu- lation se fait de cellule en cellule. M. MuRRAY. — Cela dépend de la profondeur à laquelle on a coupé récorce; si le cambium subsiste, cela peut se faire. M. WiTTMACK. — Je n'ai que quelques mots à dire. Il me semble que l'on a oublié une substance qui est au moins aussi importante que les hydrates de carbone ; les hydrates de carbone ne forment pas la nourriture principale de la plante. Il ne faut pas oublier l'azote. L'azote n'est pas élaboré par les feuilles. Il vient du sol, pour la plus grande partie du moins. Vous savez que d'après les expériences qui ont été faites, l'ammoniaque de l'atmosphère n'est pas absorbé par les feuilles ou ne l'est que très-faiblement. L'azote se trouve dans le sol sous forme d'acide nitrique ou azotique. En ce sens il y a une sève ascendante puisque l'acide nitrique se trouve dans le sol et non dans Tair. Il ne faut pas considérer la plante comme un individu, mais comme une agglomération de cellules dont chacune est un individu par elle-même ; en ce sens il n'y a pas de sève. M. MoRREN. — Ce que vient de nous dire M. Wittmack est aussi judicieux que tout ce qu'il nous a communiqué jusqu'ici. Je ne conteste pas la valeur des expériences dont il nous a parlé, mais je ne suis pas convaincu que toutes les matières azotées que l'on trouve dans les plantes viennent exclusivement du sol. Je suis arrivé à une certaine défiance à cet égard en observant la végétation des épiphytes et notamment ceux du genre Tillandsia. Ces plantes n'ont pas de racines, elles sont suspendues à un fil dans nos serres ; elles ne peuvent donc absorber l'azote par leurs racines ; l'ammo- niaque atmosphérique intervient donc. Pour toutes les plantes terrestres la plus grande partie de l'azote vient des racines. M. WoLKENSTEiN. — La production, la formation et la circu- lation de la sève sont une source intarissal)le de discussions et d'expériences. Résoudre la question de la sève, c'est résoudre une des plus importantes questions de physiologie, c'est dire le dernier mot de l'histoire de la plante. Nous sommes encore dans les ténèbres au sujet de l'influence de la sève et de la manière dont elle agit. Les différends entre praticiens et hommes de science le prouvent. On a comparé la plante à un être animé, on a dit : la sève ascendante représente les veines, la sève descendante représente les artères. Il n'y a ni veines, ni artères — 75 — dans la plante, il n'y a pas de cœur chez elle. II faul: envisager la plante comme une agglomération de cellules, d'individus; il y a alors une sève ascendante et une sève descendante ; une sève centripète et une sève centrifuge ; la sève circule dans toutes les directions. II ne faut pas comparer la plante à un animal, tout deviendra alors clair et précis. M. MoRREN. — Cette discussion a surtout pour but et pour résultat de constater l'état de l'opinion publique parmi nous sur la question portée à l'ordre du jour. Je crois pouvoir résumer cette opinion de la manière suivante : I. Les végétaux absorbent les matières alimentaires contenues dans le sol par les radicelles et non par les spongioles. II. Chaque substance alimentaire est absorbée séparément et en proportion différente suivant la plante et suivant l'époque. III. Chaque substance nutritive circule séparément selon les besoins des membres et des tissus du végétal. IV. Les végétaux ont le pouvoir d'absorber des matières qui se trouvent à l'état solide et qu'ils liquéfient au contact de leurs radicelles. V. En un mot, il n'existe pas de sève définie, déterminée chez les végétaux. Il y a autant de sucs, autant de principes qu'il y a de sub- stances en conflit dans les tissus. Sous ce rapport, je partage l'avis de M. Wolkenstein : on a tort de comparer la plante à un animal ; mais si l'on descend plus bas dans l'échelle, si l'on compare la plante aux animaux inférieurs, je ne vois plus de différence. La structure est la même, elle est cellulaire de part et d'autre Les plantes s'alimentent comme nous. Dans le bouillon, nous prenons tel élément, dans les légumes nous en prenons tel autre ; lorsque nous avons ingéré différents mets qui sont en somme des sels, des hydrates de carbone, des matières azotées, nous avons ingéré chacune de ces matières séparément. L'animal digère ces aliments. Chez les plantes il y a digestion des aliments élaborés par elle-même. M. GiLLEKENS. — Je suis d'autant plus heureux de la discussion qui vient d'avoir lieu que j'ai pu constater que le désaccord entre arboriculteurs et botanistes n'était pas bien grand ; mais, par contre, j'ai constaté aussi que l'on a eu soin de laisser de côté la question essentiellement pratique. Nous admettons une sève montante. Pourquoi l'appelons-nous montante ? C'est parce qu'elle part des racines et qu'en somme la racine est toujours la partie inférieure de la plante. — 76 — MM. Morren et Koch disent que ce n'est pas de la sève. Qu'est-ce alors ? C'est un liquide, dit-on. Il faut donner un nom à ce liquide. Ce nouveau nom n'existe pas aujourd'hui. Dimanche pro- chain je serai appelé adonner une conférence pratique; je parlerai du pincement, je devrai donc parler de la partie humide, du liquide qui est contenu dans les bourgeons. Que dois-je faire? Dois-je dire': il n'y a plus de sève? On me répondra : qu'y a-t-il alors? Comment nommez-vous ce liquide ? Voilà où nous en sommes arrivés ! Quant à l'absorption, d'après M. Morren qui développe en définitive la théorie de Julius Sachs, les racines auraient un pouvoir électif, c'est-à-dire que telle i^acine absorberait tel principe, telle autre racine tel antre principe. Je suppose que M. Morren admette que certaines racines de la même plante absorbent des principes différents. M. Morren. J'admets cela. M. GiLLEKENS. — Cela ne dépend-il pas du milieu dans lequel elles se trouvent ? Il y a une autre question que j'appellerai la question de l'avenir : c'est la microscopie. Nous admettons que les matières pénètrent dans les cellules, mais certaines parois ne sont-elles pas plus perméables les unes que les autres ? La question n'est-elle pas une question de perméabilité ? Les instruments actuels ne sont malheureusement pas assez perfectionnés pour le constater; c'est pourquoi j'ai dit que c'était la question de l'avenir. Il ne m'a pas été démontré que la sève qui vient des racines et qui forme la nourriture de la plante ne monte pas. J'ai dit que le courant principal allait de bas en haut, mais qu'en même temps il y avait un courant horizontal, un courant oblique ascendant, un courant oblique descendant En voici la preuve : Que remarquons-nous sur cette tige dans laquelle on a pratiqué des incisions, il y a deux ans ? Nous voyons que la partie qui est restée en contact avec la partie inférieure a grossi considérablement. Ici, il n'y a communication que par le sommet; il y un grossisse- ment, mais il est moins considérable. Voici une partie complètement isolée, il y a eu accroissement, formation de bois, non pas par la sève venant d'en haut, mais avec le carabium qui se trouvait élaboré au moment où l'opération a été — 77 — faite. Il se peut aussi que ce soit avec des matériaux venant de l'intérieur, que ce bois se soit formé sur place. M. Wolkenstein nous a dit qu'il n'admettait pas que la nourriture vienne exclusivement du sol. Aucun arboriculteur sérieux n'a prétendu cela. Les arboriculteurs ont dit que la majeure partie de la nourriture venait du sol. Prétendre le contraire, ce serait nier l'utilité des engrais. Lorsque nous voulons avoir une végétation vigoureuse, nous mettons au pied de nos arbres ce que nous appelons vulgairement de l'engrais. On a parlé de plantes épiphytes qui prospèrent suspendues dans les serres. Que diraient mes auditeurs si je leur disais dimanche prochain : il ne faut pas qu'une plante ait des racines pour qu'elle prospère ? Si vous suspendez un poirier dans une chambre il desséchera évidemment. Tout dépend de l'essence. Nous , arboriculteurs , nous nous occupons des essences ligneuses, nous savons que pour obtenir une végétation vigoureuse et des fruits abondants, il faut préparer le sol, le fumer. On ne m'a pas démontré qu'il n'y a pas un courant ascendant et un courant descendant. Je maintiens que ces deux courants exis- tent. Nier le courant ascendant, ce serait nier l'efficacité des entailles. Voici une incision qui a été pratiquée dans le courant de l'été dernier; nous remarquons des bourgeons immédiatement au- dessous. Les couches ligneuses ont été mises à nu. M. Fournier nous a dit que l'ascension de la sève se faisait principalement par les couches ligneuses ; je crois qu'elle se fait plutôt par les couches les plus jeunes qui se trouvent dans le voisinage de l'écorce. Que font les arboriculteurs lorsqu'ils veulent faire développer un œil latent ? Ils pratiquent une forte entaille au-dessus de cet œil. Il faut donc bien, puisqu'on n'entame que les couches les plus extérieures, que ce soit par ces couches que passe la sève qui vient des racines. Il y a un courant descendant. En voici la preuve. Nous avons enlevé ici un anneau d'écorce, la partie qui se trouve au-dessus de l'anneau est plus développée que la partie inférieure; le bourrelet inférieur n'est pas aussi fort parce que la sève a été arrêtée. Il y a donc un courant descendant. Si vous en doutez, expliquez le fait. M. Rauwenhoff. — On vient de nous dire que le bourrelet qui se forme au-dessus de la décortication est une preuve de l'existence d'une sève descendante. _ 78 — Je crois que l'on a négligé d'analyser le bois. Quand un bourrelet ou une formation extraordinaire quelconque se produit, le bois qui se forme ainsi a une toute autre structure que l'autre. Dans ces derniers temps on a démontré que l'on pouvait à volonté faire pro- duire à un arbre du bois de printemps et du bois d'automne, rien qu'en augmentant ou en diminuant la pression de l'écorce sur le bois. Le bourrelet, cette augmentation de volume, résulte de ce qu'ici le bois peut se former sans être soumis à une pression extérieure ; vous avez tout simplement une autre structure anatomique. Il est démontré que la forme du bois peut être altérée par diffé- rentes causes. L'ancienne preuve que l'on a invoquée n'a presque plus de valeur. Je crois avoir fourni dans ce peu de mots quelques objections contre la théorie défendue par M. Gillekens. J'ai une autre observation à présenter. On a beaucoup parlé de la sève, c'est-à-dire d'un liquide qui contient différents éléments. On a parlé aussi d'un courant, mais on n'a pas dit et démontré où il se trouve. Lorsqu'il y a une rivière, il faut un lit pour que l'eau s'écoule ; il n'y a pas de lit dans les plantes pour la prétendue rivière de sève. Le liquide se déplace dans la plante de cellule en cellule, tantôt d'un côté, tantôt d'un autre. Les prétendus canaux, les vaisseaux en général, ne contiennent pas de liquide; ils contiennent de l'air. Ce n'est qu'au printemps, durant quelques semaines, que l'on trouve dans ces vaisseaux un peu de liquide ; en général ils ne contiennent que de l'air. Il n'y a qu'un liquide contenant différen- tes matières qui se trouve dans les cellules ; ce liquide entre en communication avec celui des cellules contiguës et se modifie considérablement ; c'est ce que l'on appelle la nutrition de la plante, et nous la connaissons encore imparfaitement. Il faut encore une quantité d'expériences aussi simples que possible pour que nous arrivions à la connaître. A mon avis, il n'est pas encore permis dans des conférences populaires de parler de la nutrition comme vous le faites, car nous, hommes de science, nous n'en savons presque rien. M. MoRREN. — Je prends texte de ce que dit M. Rauwenhoff pour clôturer la discussion. La plupart des livres que je suis obligé d'indiquer à mes élèves lorsqu'ils me demandent un guide, ne répondent pas aux exigences de la science. M. Koch nous a dit d'ailleurs que les livres étaient — 79 — mauvais. Instruisons-nous par l'observation et par l'expérience. Nous avons un vif désir de nous instruire ; vous êtes venus sous ce rapport nous rendre un nouveau service en nous faisant connaître les résultats de vos études et de vos observations. Discussion sur l'emploi des matières fertilisantes. M DE LA Devansaye. — Permettez à un simple amateur de présenter une observation au sujet de ce que M. Wittmack a dit de la nutrition des plantes au moyen des feuilles. M. Wittmack paraissait douter de cette nutrition. M. Morren a cité avec beaucoup de raison l'exemple de certaines Broméliacées épiphytes qui n'ont pas de racines et qui doivent par conséquent se nourrir par les feuilles. J'ajouterai que pour réussir dans la culture de ces plantes, il faut les nourrir au moyen de l'atmosphère. On y arrive au moyen de tuyaux -gouttières sur lesquels circule de l'eau à ciel ouvert et dans laquelle on jette une substance azotée. J'ai cultivé des plantes d'après ce système et j'ai obtenu des résultats extraordinaires. Les tuyaux sont placés dans la serre et non pas sous le plancher; l'absorption se fait donc par les feuilles. Il y a un fait plus curieux. Je m'occupe spécialement de la culture des Palmiers; j'ai cherché le moyen d'activer leur végétation et surtout d'obtenir des feuilles sans taches ; je l'ai trouvé en mettant certaines substances dans l'eau avec laquelle on lave les feuilles. J'ai obtenu des résultats extraordinaires. Pour les Palmiers qui croissent au bord de la mer, j'ai eu soin de mettre un peu de sel dans l'eau. Ce moyen est nouveau pour le seringage, pas pour l'arrosement. Le Cocotier a fructifié en Angleterre parce que l'on avait eu soin de l'arroser avec de l'eau salée. Je continue mes expériences sur des plantes de peu de prix ; je cherche de nouveaux éléments pour activer leur végétation. Le savon noir ne nettoie pas seulement les feuilles, il leur donne encore une puissance végétative extraordinaire. M. Rauwenhofp. — L'expérience dont vient de parler M. delà Devansaye est très -intéressante; elle vient à l'appui de ce que nous disions : les plantes s'accommodent au lieu où elles se trouvent et à la nourriture qu'on leur donne soit par les feuilles, soit par les racines ; elles s'habituent à différentes manières de vivre. — 80 — M. Reichen'bach. — Je voudrais fixer les observations que vous pourriez faire sur la superazotisation. J'ai vu, il y a bien longtemps, une personne qui possédait un moyen secret pour obtenir des Orchidées d'une grandeur immense et surtout des Phalaenopsis, comme on en voit rarement. Lors- qu'on lui demandait quel procédé il employait, il répondait : c'est mon secret ; cette personne est morte et elle a emporté son secret dans la tombe. Mais étant entré la nuit dans une serre avec de la lumière, j'ai vu que l'on mettait pendant la nuit de l'engrais sur les tuyaux. On n'a pas été très-satisfait de ce que je m'en étais aperçu, mais les plantes que l'on obtient ainsi ont une durée très-courte. On commence a apercevoir que ces spécimens ont peu de vitalité et qu'il est préférable d'acheter des plantes plus modestes qu'on est certain de pouvoir conserver. Les plantes que l'on obtient par ces mo yens artificiels ne vivent pas longtemps. M. MoRREN. — La question soulevée par M. de la Devansaye est très-intéressante et très-pratique. Je puis également communiquer le résultat de deux observations. J'ai une petite serre chaude dans laquelle je cultive un grand nombre de plantes épiphytes. J'ai aussi un petit secret de culture mais je le divulguerai volontiers. Je mets dans un coin de ma serre, un peu à l'écart, un petit morceau de carbonate d'ammoniaque, de la granderir d'un morceau de sucre ; au bout de huit jours, il est volatilisé et je le remplace alors. Le carbonate d'ammoniaque qui est un sel volatile, est dissous dans l'atmosphère. Je donne ainsi à l'atmosphère de ma serre un certain surcroît d'acide carbonique et d'ammoniaque, parce que j'y cultive des plantes provenant de forêts dans lesquelles la putré- faction du sol produit une grande quantité d'ammoniaque : les plantes sont donc placées dans des conditions plus naturelles. Par la chaleur et l'humidité on excite les plantes, on les affame, mais on ne les nourrit pas. Je suis persuadé que dans l'atmosphère des contrées tropicales, il y a quelques millièmes d'acide carbonique et d'ammoniaque de plus que dans nos serres chaudes. Je suis entré parfois le soir dans ma serre pour y jouir de l'aspect admirable d'une serre pendant la nuit; j'ai vu toutes les plantes — 81 — couvertes d'une buée abondante. Je laisse toujours refroidir l'atmos- phère la nuit, car ceux de mes amis qui ont eu le bonheur de voyager dans les contrées tropicales m'ont dit que l'humidité nocturne y était considérable. L'eau qui se précipite sur les plantes entraîne l'ammoniaque avec elle, et j'obtiens de belles plantes, moi qui suis cependant le jardinier le plus distrait qui puisse exister. Je suis donc enclin à croire que l'absorption a lieu par les feuilles. Il y a, en effet, une grande quantité de plantes qui n'ont pas de racines ou dont les racines ne servent que de support. M. DE LA Devansaye. — Au Muséum on suspend aux tuyaux de petits tubes en verre dans lesquels on met du soufre. M. MoRREN. — J'ai peine à croire que ce soit du soufre. M. GiLLEKENS. — Nous faisons la même chose dans nos serres à vignes pour les préserver de l'oïdium. M. DE LA Devansaye. — Ce que je viens de dire n'était pas cru non plus de la plupart des professeurs et des jardiniers. C'était un Suisse qui avait la direction de cette serre; on n'a jamais eu d'aussi belles plantes que lorsqu'il a employé ce moyen. M. MoRREN. — J'ai peine à croire cela, car le soufre n'est pas volatil ; quelques cent millièmes d'acide sulfureux dans l'atmosphère nuisent à la végétation. M. GiLLEKENS. — Comment se fait-il alors que ce soit le moyen que l'on emploie contre l'oïdium ? M. MoRREN. — C'est que le soufre tue les champignons. M. DE LA Devansaye. — Je crois que dans le traité de Thompson sur la culture de la vigne on recommande l'usage du soufre sur les tuyaux, M. FouRNiER. — J'avais l'intention de vous parler d'un nouvel engrais ; l'heure étant assez avancée, je tâcherai d'être bref. Il s'agit d'un agent chimique que je crois très-utile ; comme je l'ai découvert par hasard, je ne fais aucune difficulté à vous le faire connaître. Je me suis occupé de la question de savoir comment les Hortensias qui sont généralement roses chez nous deviennent bleus. La plupart des horticulteurs sont d'avis que c'est le fer qui les fait bleuir; beaucoup de savants chimistes supposaient qu'il se produisait une action chimique et que la teinte rose se changeait en teinte bleue 6 — 82 — sous l'influence de sels de fer. J'ai fait des expériences. Le fer n'a produit aucun résultat; le sulfate de cuivre a tué la plante; l'alun l'a fait bleuir. L'alun n'est pas soluble, mais on trouve facilement de l'alun ammoniacal. L'alun est un sulfate double d'alumine et de potasse ; dans l'alun ammoniacal, la potasse est remplacée par l'ammoniaque. J'ai arrosé mes Hortensias avec de l'eau dans laquelle je mettais une faible quantité d'alun ammoniacal ; les feuilles sont devenues plus larges, plus belles, plus vertes, et j'ai eu des fleurs bleues. J'ai répété plusieurs fois l'expérience^ elle a toujours réussi. J'étais en possession d'un agent minéral très-simple, renfermant beaucoup d'azote et qui est absorbé dans des proportions extraor- dinaires. J'ai fait la même expérience sur d'autres plantes, j'ai constaté que l'azote rendait à la végétation des services considérables. On obtient de très-bons résultats en arrosant avec de l'alun ammoniacal les plantes chlorotiques. Pourquoi le fer fait-il bleuir les Hortensias ? C'est parce que l'Hortensia rose que l'on traite par les sels de fer devient plus vigoureux et rentre dans les conditions du Japon, son pays natal, où il est généralement bleu. Le fer ne passe pas dans la sève, l'azote au contraire y arrive toujours; il est donc préférable de l'employer. Je pourrais présenter d'autres considérations, mais je crois devoir me borner aujourd'hui à ces quelques indications. — La séance est levée à 1 1 heures et demie. TABLE DES MATIERES. Pages. Préambule . 3 Liste des membres du Congrès 4 Première séance . 12 Discours de M. de Cannart d'Hamale, président 12 Discours de M. Delcour, ministre de l'intérieur 14 Correspondance 15 Constitution du bureau 16 Histoire et bibliographie de la botanique horticole en Belgique au XIX« siècle, par Ed. Morren 17 Quelques considérations sur VHortus europaeus, par Ed. Morren .... 35 Discussion sur la question de VHortus europaeus 49 Deuxième séance 55 Suite de la discussion précédente 55 Troisième séance 62 Discussion sur la sève des plantes .62 Discussion sur l'emploi des matières fertilisantes .78 PRINCIPES ELEMENTAIRES DE r P PHYSIOLOGIE VEGETALE CONFÉRENCE POPULAIRE DONNÉE PAE LE PEOFESSEUR EDOUARD MORREN LE 18 FÉVRIER 1877 à l'inauguration du Cours pratique d'arboriculture fruitière, institué sous le patronage de la Société Royale d'Horticulture de Liège S TE3sr o a-K.A.i=>i3:i E GAND IMPRIMERIE C. ANNOOT-BRAECKMAN 1877 Extrait du Bulletin de la Fédération des Sociétés d'horticulture de Belgique, 1876. Messieurs, Il y a un an, j'ai assisté à l'ouverture du cours d'arbori- culture fruitière que le gouvernement fait donner à Liège, sous le patronage de la Société Eoyale d'horticulture, et qui est confié à M. Millet. Je suis heureux, au nom de la Société, de remercier et de féliciter M. Millet. De l'avis unanime de tous ceux qui l'ont entendu, il a pleinement répondu à l'attente de la Société ; il l'a même dépassée et les enseignements qu'il a donnés ont été appréciés. L'affluence que je vois aujourd'hui en est une preuve nouvelle. Mais en sortant de sa première conférence, j'ai dit à mon honorable ami, que les enseigne- ments relatifs à la physiologie végétale étaient très-suran- nés, bien dépassés par les progrès aujourd'hui réalisés par la science. Je reconnais que dans un cours pratique et populaire, il faut peu de science, mais enfin il faut de la vraie science, de vrais principes. J'avais donc fait à mon honorable ami quelques observa- tions, quelques critiques. Il m'a très-justement répondu que ses enseignements étaient ceux qu'on lui avait donnés à lui-même, lorsqu'il avait fait son instruction : qu'il les avait retrouvés dans les livres, même dans ceux qui ont de la réputation ; que si, en ma qualité de botaniste, je croyais avoir quelque cliose à reprendre, je ferais bien de m'en occuper moi-même et de donner aux arboriculteurs les premiers principes scientifi- ques et physiologiques nécessaires pour fournir une base certaine à leurs travaux. Je n'ai rien eu à répondre à cette observation, si ce n'est que je la trouvais parfaitement juste et que j'avais par con- séquent à m'exécuter, à prendre pendant quelques moments sa place pour venir enseigner ces principes physiologiques, tels que je crois qu'il convient de les exposer, c'est-à-dire en rapport avec les connaissances aujourd'hui acquises scientifiquement ; c'est ce que je vais avoir l'honneur de faire. Je vais m'efforcer, pendant une heure à peu près — le minimum du temps possible — de vous exposer brièvement les principaux faits de physiologie végétale qui me semblent utiles à connaître pour la culture arboricole en général et pour beaucoup d'applications horticoles. Mais je ne me dissimule pas que c'est difficile en aussi peu de temps ; c'est un grand mérite de condenser en quel- ques mots un ensemble de principes utiles. Nous avons donc à nous occuper de physiologie, de la vie des plantes. La vie, c'est le mouvement; l'être vit, parce que, en ce moment, il n'est plus exactement ce qu'il était un moment auparavant. C'est précisément ce qui caractérise tout organisme, tout être organisé vivant. 5 Eh bien ! pour pénétrer dans ce mouvement, il convient de suivre la même voie que l'on suit en mécanique pour apprécier quel est le mouvement, le mode d'activité d'un mécanisme compliqué, et certainement, la plante est quel- que chose d'infiniment plus compliqué que n'importe quel appareil, quelle machine créée par l'industrie humaine. Si l'on voulait apprécier le mouvement d'une locomotive, il faudrait la démonter, pénétrer dans les rouages, recon- naître l'utilité et l'intervention de chaque pièce, puis les remonter, les combiner de nouveau ensemble pour se faire une idée de leur mouvement général. Il convient de suivre la même voie dans l'étude de l'être vivant. Il faut aussi s'offorcer de rechercher et d'analyser les principes, les bases fondamentales, puis de coordonner tout cela ensemble et ne pas perdre de vue que les différen- tes pièces de l'organisme, les différents mouvements recon- nus sont tous enchevêtrés l'un dans l'autre. Il faudra bien que je suive une voie méthodique ; que j'étudie successivement les différents phénomènes, mais il ne faut pas perdre de vue qu'ils sont solidaires les uns des autres, connexes. Ces différents principes dans lesquels on peut ramener l'activité de la vie végétale, sont ce qu'on appelle, en ter- mes scientifiques, les fonctions des plantes, les phénomènes vitaux qu'elles manifestent. Or, tous ces phénomènes, toutes ces fonctions concourent vers deux grands buts : celui de la conservation de l'indi- vidu et celui de la conservation de l'espèce. Les premiers sont les phénomènes de la nutrition, en vertu desquels chaque individualité se développe ; les seconds sont les phénomènes de la reproduction à l'aide desquels la même individualité assure l'existence de sa progéniture, alors qu'elle-même aura perdu son activité, qu'elle sera morte. Nous avons donc à examiner successivement les lois de la nutrition et celles de la reproduction Dans la première catégorie, dans les phénomènes de la nutrition, on peut reconnaître plusieurs fonctions ayant chacune un but déterminé, mais qui toutes concourent vers un ensemble commun. La première de ces fonctions est celle de l'absorption : il faut qu'un être vivant puisse s'approprier des matériaux étrangers, puisse les absorber, pour, après les avoir soumis à un certain travail, les faire siens, les incorporer dans sa propre substance. Il faut, en un mot, qu'il s'alimente. Or, les végétaux absorbent leur nourriture dans le sol, dans l'air et dans l'eau. Ce sont, avec le feu, — vous vous en souvenez — les quatre éléments des anciens. Il est encore parfaitement vrai que l'eau, l'air, la terre et le feu, c'est-à-dire l'air et la terre, la chaleur et la lumière, fournissent aux plantes les éléments de leur activité. Celles-ci absorbent dans le sol, dans l'eau et dans l'air les éléments qui leur sont nécessaires. Or, l'analyse chimique permet de déterminer quels sont les éléments nécessaires ; ce sont : oxygène, hydrogène, azote, carbone, soufre, phos- phore, potasse, chaux, quelque peu de soude, de fer, de magnésie, etc. Ce sont là à peu près tous les principes qui se rencontrent dans le sol arable, dans l'air atmosphérique et dans l'eau, de manière à ne jamais faire défaut à la végé- tation naturelle. Où ils manquent, le sol est stérile. Ordinairement ces éléments se trouvent dans le sol, dans l'eau et dans l'air, principalement dans le sol, sous la forme dans laquelle ils doivent être absorbés. Le premier principe essentiel qui se présente consiste à reconnaître que toutes les matières alimentaires des plantes se trouvent à l'état minéral, inerte ou inorganique, comme on l'appelle encore. Ce n'est pas à un état de pureté — 7 — que je fais allusion, mais à un état physique tel qu'il n'a plus rien de commun avec la matière vivante. Cela peut vous étonner, car tout le monde sait que les matières fertilisantes, le purin, les engrais, contribuent pour beaucoup à l'alimentation des plantes; c'est incontes- table, mais il est non moins incontestable que ces matières doivent être tout à fait décomposées, avant de pouvoir être utilisées par le végétal. Dans cet état, les aliments des plantes sont l'eau, l'acide carbonique à l'état de liberté ou de combinaison avec des bases, la potasse, la chaux, l'ammoniaque, ce sont encore les nitrates, les phosphates, les sulfates, les chlorures ; en un mot des substances qui appartiennent au règne minéral. Les engrais sont utiles précisément parce qu'ils sont transformés dans ces substances, parce qu'ils finissent toujours par les donner plus ou moins vite. Il ne serait pas possible de nourrir des plantes avec du bouillon, c'est-à-dire avec une substance organisée qui réunirait tous les éléments nécessaires à la nutrition ; il faut que le bouillon se décompose, comme le purin et se trans- forme en matières minérales. La transformation dans les engrais est plus ou moins rapide ; celle du guano s'opère en moins d'une année ; pour d'autres engrais, la transformation est beaucoup plus lente, et il en résulte qu'ils font sentir leur action pendant un plus grand nombre d'années, mais avec moins d'intensité. La raison scientifique que l'on donne pour expliquer que l'absorption ne peut s'exécuter que sur des substances minérales, c'est que celles-ci sont seules en état de passer à travers les membranes végétales. Le sol dans lequel les racines pénètrent pour pouvoir entretenir la végétation doit donc renfermer certains miné- raux, des débris organiques désagrégés, des éléments de fertilité, de l'eau et de l'air. Tout sol doit être humide et — 8 — suffisamment aéré. Il ne faut d'excès ni dans un sens, ni dans l'autre. Quand le sol est composé de sable, de silice, il est peu fertile, mais nous avons le moyen, par les amendements que nous lui apportons, de fournir à ce sol les substances miné- rales qui peuvent lui manquer. En Campine et en Ardenne, c'est avec de la chaux, qu'il faut amender la terre. Il faut en culture un surcroît de substances fertilisantes, du fumier qui par sa décomposition fournit principalement des sels d'azote et de pliosphore. Il faut de l'eau, qui est le véhicule indispensable et nécessaire de toute dissolution ; il faut enfin de l'air parce que sa présence est nécessaire pour vivifier le sol, pour décomposer les débris organiques qu'il contient et pour la respiration des racines des plantes. C'est précisément pour aérer le sol qu'on le désagrège par la charrue ou par la bêche. Le drainage a le même effet : quand l'eau est en trop grande abondance, l'air n'a plus de place : tous les inter- stices sont remplis par de l'eau qu'il faut soutirer au moyen du drainage. En résumé le sol où croissent les plantes doit contenir les aliments nécessaires, il doit être meuble, humide et aéré et ainsi perméable aux racines. Je dirai en passant, que l'eau telle qu'elle existe dans la nature, présente, jusqu'à un certain point, une composition analogue à celle d'un sol arable, car l'eau est imprégnée d'une quantité de matières salines qui lui fournissent les éléments minéraux de fertilisation. L'eau qui n'aurait pas d'air, serait sans vie. J'ajoute que l'air lui-même, a au fond et essentiellement la même composition que le sol. L'air n'est pas un pur mélange de gaz, comme disent quelquefois les chimistes. L'air atmosphérique est pénétré d'humidité et d'une quan- tité de matières minérales et fertilisantes à l'état dépoussière qui, dans certains cas, suffisent pour nourrir différentes plantes. On cultive en serre des Orchidées et d'autres plan- tes des tropiques, suspendues à un fil, qui trouvent dans l'air tout ce qu'il leur faut pour vivre, en y comprenant le phosphore et la chaux ; ce qui prouve que c'est dans l'air ou bien par l'eau venant par l'intermédiaire de l'air, que ces plantes se sont procuré ces aliments. L'absorption se fait, de la part des plantes, au moyen de leurs racines et de leurs feuilles. C'est ainsi que l'on peut distinguer l'absorption terrestre et l'absorption atmosphérique. L'absorption dans le sol, — surtout au point de vue de la culture des arbres fruitiers — est la plus importante. Le sol fournit au poirier par exemple, la plus grande partie de l'eau et des matières minérales dont il doit s'alimenter. Cette absorption se fait au moyen de petits organes, dont les parties jeunes des racines sont toujours pourvues. Ces petits organes sont des dépendances de la racine, d'une grande ténuité, mais d'une grande énergie et d'une grande importance. Ce sont les radicelles, les fibrilles et les papilles radicales. Les jeunes racines sont pourvues d'organes filamenteux, plus ou moins ramifiés qu'on appelle les radicelles. De plus, avec de bons yeux ou avec l'aide d'une loupe, on reconnaît sur ces radicelles, d'autres organes, beaucoup plus ténus, plus minces encore, qui peuvent se trouver aussi sur la partie principale de la racine, de véritables poils qu'on appelle les papilles radicales. Les radicelles et les papilles forment la plus grande partie de ce qu'on appelle le chevelu des racines. Ce sont les organes de l'absorption. Ils se renouvellent constamment, ils se remplacent. La pellicule, l'épiderme de — 10 — la racine elle-même est aussi capable d'absorber et même très-activement. Mais c'est une ancienne erreur, que les savants du moyen- âge ont accréditée, de croire que l'extrémité même de la racine, qu'on a appelée la spongiole en la comparant à une petite éponge, c'est une erreur de croire que cette spongiole soit en état d'absorber. Tout au contraire : sa structure est telle qu'il lui est impossible d'absorber quoi que ce soit. En effet, cette extrémité de la racine, cette spongiole, qui con- siste, il est vrai, en un tissu délicat, un tissu de cellules qui se renouvelle incessamment, par lequel la racine s'accroît, se trouve recouverte d'une peau épaisse, dure et imperméa- ble, que les savants ont appelée le cliapeau de la racine. Mais les savants sont très-forts en grec, comme vous savez, et, en grec, ce chapeau de la racine doit s'appeler pilorhize. Ils l'ont comparé à un chapeau de bouilleur qui préserve la tête de l'ouvrier du contact des pierres. On peut aussi le compa- rer au dé dont nos femmes recouvrent l'extrémité de leur doigt dans leur travail de couture, car c'est précisément le même office que la pilorhize doit remplir ; elle doit empêcher la spongiole, cette partie jeune par laquelle la racine s'al- longe, d'être déchirée par des corps durs se trouvant dans le sol à travers lequel elle doit se frayer un chemin. La nature l'a pourvue d'une coiffe, d'un dé qui met le tissu délicat à l'abri de ces frottements, de telle sorte que l'accroissement de la racine est toujours assuré. La spongiole sert à l'allon- gement de la racine et ce n'est pas par cette spongiole que l'absorption se fait; c'est par les papilles radicales. {Démon' stration au tableau). Voyons maintenant comment une radicelle parvient à tirer du sol les aliments qui s'y trouvent. Lorsqu'elle ren- contre un morceau d'os, d'alumine, d'humus, de calcaire, de plâtre, de fer, de silice, — un bon sol doit présenter un mélange de toutes ces substances — cette radicelle se soude _ 11 _ çà et là avec l'une ou l'autre de ces particules. Elle se colle contre elle au point qu'on ne peut l'en détaclier qu'en la déchirant. Il y a un contact direct, immédiat, entre l'organe d'absorption et les particules nutritives du sol. Dans la radi- celle se trouve la sève, le suc vivant de la plante (ce que les savants appellent le protoplasme) qui se trouve par suite de cette soudure en contact avec la particule de terre que la radicelle a saisie ; ce suc cellulaire agit sur cette particule terreuse, la décompose, la transforme, la rend soluble, la fait fondre et attire ainsi vers lui, c'est-à- dire vers l'inté- rieur de la plante, une plus ou moins grande quantité de la matière dont la particule est composée. Si la radicelle s'est soudée avec un morceau d'os, par exemple, le phosphate de chaux pénètre dans la plante par ce véritable suçoir ; le plâtre fournira le soufre, le calcaire fournira la chaux, l'argile livrera la potasse et ainsi de suite, la plante se procurera par ses diverses radicelles qui tendent à s'insinuer partout dans le sol, la magnésie, le fer et surtout l'azote dont elle a le plus grand besoin. Cette manière d'agir des minces filaments d'une racine est assez facile à vérifier. Il est impossible de déraciner une plante en état de végétation sans blesser toutes les parties délicates de la racine et l'on peut voir que les radicelles ont contracté une étroite union avec les éléments qui constituent la terre. Je ne dis pas qu'il y ait toujours pareille soudure: les radi- celles peuvent s'insinuer entre les particules du sol et se trouver ainsi en contact avec des corps solubles, avec de l'eau qui sera retenue par capillarité dans les interstices du sol, et avec de l'air. En même temps que les principes du sol arable pénètrent par les radicelles, il y pénètre aussi de l'air et de l'eau qui sont nécessaires principalement pour la respiration et pour la transpiration. — 12 — Quaut à expliquer cette succion, à dire la raison pour laquelle ces divers principes sont absorbés, l'examen de ces questions m'entraînerait loin, mais je puis dire en un mot que la cause est celle que les savants appellent aujourd'hui la diffusion, une tendance de tous les corps de la nature à se mélanger les uns aux autres quand ils sont fluides et quand ils sont sollicités par leurs propriétés respectives. Cette tendance s'exerce entre les sucs de la plante, les principes de la sève et les matières de l'extérieur, en vertu de l'appel que les premiers exercent sur les secondes. Il y a une consommation de principes dans la plante. Mais il ne faut pas croire non plus que les plantes absor- bent indistinctement tout ce qui se présente à elles et qu'elles absorbent indéfiniment pendant toute l'année. L'absorption par les racines se fait à certaines époques, aux époques où les racines croissent, aux époques où. les princi- pes fertilisants, les sulfates, le carbone, l'azote sont con- sommés en plus grande abondance, en général, quand les bourgeons se développent. En été, au contraire, quand la floraison est accomplie, que la plante ne pousse plus, mais qu'elle travaille avec les matériaux qu'elle a absorbés, il y aura une grande absorption d'eau qui doit sufîire aux besoins de l'évaporation. Souvent en automne l'absorption cesse complètement. Remarquez encore que l'absorption est d'autant plus énergique que les racines poussent davantage. L'absorption atmosphérique, c'est-à-dire l'absorption que les plantes exercent à l'aide de leurs feuilles sur l'air qui les environne, se fait au moyen de véritables bouches dont toutes les feuilles sont pourvues avec une profusion extraordinaire. Ces bouches des feuilles s'appellent stomates, d'un mot grec qui signifie bouche^ et qui a été bien choisi par les savants, car les stomates ont la même construction, le même — 13 — usage que notre propre bouclie. Ils servent à l'entrée des aliments et des fluides gazeux de l'atmosphère et à la sortie des gaz et des vapeurs dont la plante doit se débarrasser. Ils sont souvent accumulés sur la face inférieure de la feuille. Mais c'est une erreur de dire qu'il n'y en a jamais que sur cette face inférieure. Dans le plus grand nombre de plantes, par exemple la plupart des légumes, les deux faces de la feuille sont cri- blées de ces petites bouches au nombre de plusieurs milliers. C'est par cet appareil que l'oxygène, l'acide carbonique et l'ammoniaque de l'air sont absorbés par la plante. Le fait le plus important qui résulte de ce qui précède, c'est que chaque principe nutritif est absorbé isolément selon les besoins du végétal. C'est une erreur de croire qu'il existe quelque part dans le sol un liquide qui fournira tous les aliments nécessaires. Cela n'existe pas; vous pouvez vous en convaincre aisément; il faut toujours s'instruire par la pratique, par l'observation des faits. Prenez quelques kilogrammes de terre, mettez-les sur un linge fin, dans un entonnoir, versez de l'eau dessus, recueillez cette eau sous le filtre, analysez-la, et vous n'y trouverez pas les sucs de la terre. L'eau filtrée sera propre; loin d'abandonner ses principes utiles, la terre les conserve presque tous. Mais, vous n'avez pas besoin de faire vous-même cette expérience ; allez dans le bois, voyez l'eau qui filtre naturellement du sol couvert de feuilles mortes et de débris de toutes sortes. Est-ce de l'eau chargée des sucs de la terre? Mais c'est au contraire, comme on dit de l'eau de source. Elle est limpide et elle est chargée de bien peu de principes fertilisants. C'est encore une erreur de croire que les matières doivent être dissoutes avant d'être absorbées par les plantes. Les plantes peuvent les dissoudre elles-mêmes; les radicelles. — u - dont je vous parlais tout à l'heure, agissent sur ces ma- tières pour les rendre solubles. Lorsque les aliments ont pénétré dans la plante, ils se répandent vers les divers organes; en ce qui concerne ceux qui viennent des racines, ils suivent généralement une marche ascendante. Cette ascension est un fait connu depuis longtemps. Cette circulation minérale, cette circulation des principes absorbés dans le sol, se fait principalement par le bois. C'est par le système central, c'est-à-dire par le bois — non par l'écorce, — que la sève monte. Je répète, avec les anciens, que la sève monte par le bois. Pour se rendre compte de cette ascension, il faut donc savoir ce que c'est que le bois. Le bois est un tissu assez compliqué. Il présente trois éléments; des fibres, des vaisseaux et des cellules. Les fibres sont des cellules allongées, terminées en fuseaux aux deux extrémités; elles forment la partie la plus solide du bois. Les vaisseaux sont des tubes très-longs, ordinairement larges et maintenus ouverts par des an- neaux ou par une spirale. Les simples cellules du bois sont courtes et comme de petits prismes disposés autour des fibres et des vaisseaux. Tous ces éléments de struc- ture sont creux à l'intérieur, pressés les uns contre les autres et allongés suivant la direction de la tige ou des branches. Nous examinerons à quoi servent ces trois éléments. Nous constatons que dans les fibres il n'existe générale- ment que de l'eau pure; c'est par les fibres que l'eau monte. Dans les vaisseaux, nous trouvons presque toujours de l'air. Dans les cellules, il y a de la sève, un suc cellulaire qui renferme plus ou moins d'azote, de carbone, de potasse, de chaux, de phosphore, de soufre. C'est donc par les cellules que les substances absorbées par les racines, continuent à monter dans le bois. — 15 — Si nous examinons de plus près le suc des cellules, noua verrons que les matériaux signalés y sont inégalement représentés ; tantôt il y a plus et tantôt moins de soufre, de chaux et de phosphore; les proportions varient selon les époques, suivant la plante et une foule de circonstances, preuve que chaque principe circule pour son compte, isolé- ment, sollicité par des forces différentes. Ce suc cellulaire est la sève, mais que l'on ne s'imagine pas qu'il existe quelque part dans la plante un liquide déterminé ayant une composition qu'on puisse comparer à celle du sang dans le corps. Ce liquide renfermant tout ce qu'il faut pour vivre ne circule nulle part dans le végétal. Par conséquent, il est impossible que les physiologistes l'admettent. Ce qui existe, ce qui circule, c'est de l'air dans les vaisseaux, de l'eau dans les fibres et un suc cellulaire plus ou moins riche dans les cellules. Chacun de ces prin- cipes est en mouvement, circule et se rend dans les organes vers lesquels il est sollicité, mais ils circulent chacun avec des vitesses très-différentes. L'eau, par exemple, est très- rapidement élevée des racines vers les feuilles pour pourvoir aux besoins de l'évaporation. Quelques minutes suffisent ordinairement pour que les feuilles pendantes d'une plante qui a soif reprennent leur position naturelle quand les racines ont été arrosées. Quant aux matières minérales fournies par le sol, elles circulent plus lentement, chacune avec une vitesse différente, en proportion différente et dans une direction différente. Nous avons suivi deux fonctions des plantes : l'absorp- tion et l'ascension de la sève. C'est vers les feuilles que ce courant se dirige. Une troisième fonction se présente alors, au moins chez toutes les plantes dont le feuillage vit dans l'air. C'est l'évaporation, en vertu de laquelle l'eau de la plante retourne à l'atmosphère. — 16 — L'évaporation de l'eau par le feuillage est un phénomène qui se manifeste seulement dans les plantes qui vivent dans l'air. Les plantes qui vivent dans l'eau ne transpirent pas; elles n'ont pas de fibres qui transportent l'eau à l'extré- mité de leurs feuilles. Puisque le phénomène ne se pro- duit pas, l'organe qui en est la manifestation n'existe pas non plus. On peut déduire de ce fait la preuve que les fibres servent bien à conduire l'eau qui est dirigée vers les feuilles, qui circule dans toutes les parties vivantes de la plante et dans tous les sens, de bas en haut et de haut en bas. Quant aux matières minérales, on prétend qu'elles vont toutes aux feuilles. Que quelques-unes y arrivent et y soient modifiées, c'est incontestable, mais il est non moins incontestable, que beaucoup d'entre elles n'ont pas besoin d'être portées jusque là, parce que, quand elles se trouvent dans les cellules, elles sont déjà en rapport avec la sève, et elles se combinent avec les principes qui les réclament. Le fait est qu'elles circulent dans toutes les directions et de cellules en cellules jusqu'à ce qu'elles soient employées où il est nécessaire et où elles restent fixées. L'évaporation de l'eau par le feuillage est un phéno- mène notable ; c'est surtout dans le but d'y pourvoir qu'on arrose les plantes. L'eau qu'on leur donne ne dissout pas les principes du sol: elle est absorbée àl'état d'eau. Quand une plante a soif, que son feuillage est flasque, parce que les tissus n'ont plus la tension, la rigidité nécessaire, vous l'arrosez et quelques minutes après, le feuillage a repris sa position naturelle. L'eau n'a donc pas dissous les prin- cipes nutritifs renfermés dans le sol ou seulement en proportion infime, l'eau a été conduite dans le feuillage et elle agit seule, comme eau d'évaporation. L'évaporation est d'autant plus énergique qu'il y a plus de stomates. Les — 17 — feuilles du peuplier en portent sur leurs deux faces plu- sieurs milliers et l'on sait que ces arbres réclament un terrain humide. Les plantes grasses n'en possèdent presque p^s; aussi n'est-il pas nécessaire d'arroser beaucoup ces plantes; elles n'évaporent presque pas et conservent l'eau dans leurs tissus; elles croissent dans les terrains les plus secs et en plein soleil. Un nouveau phénomène intervient dans les feuilles, très- important, essentiel : c'est l'élaboration. Nous avons vu que les matières nutritives, les aliments des plantes, sont inorganiques, ne vivent pas. La plante les a absorbés pour se les approprier. La première chose qu'elle doit faire, le premier phénomène qu'elle exerce sur ces aliments, c'est la transformation de ces matières inertes en matières organiques. Ce phénomène se passe dans les feuilles et en général dans tous les tissus qui sont verts, sous l'influence de la lumière. L'acide carbonique est décomposé dans les organes verts des plantes, pour autant que la lumière agisse sur eux parce que c'est la lumière qui leur fournit la force nécessaire pour accomplir ce travail. A l'aide de deux substances, l'acide carbonique et l'eau, les plantes forment la matière organique. Remarquez que je ne dis pas encore la matière organisée. Les plantes forment ainsi de la fécule, de l'amidon; c'est synonyme. L'amidon et l'albumine senties points de départ de toute matière vivante, de toute matière organisée. La formation de l'amidon ou fécule a lieu dans les feuilles pendant le jour, quand la lumière agit sur elles. Ce travail aussi merveilleux que considérable, s'opère à l'intérieur des cellules vertes des plantes qui, seules dans la nature, ont le pouvoir d'utiliser dans ce but la lumière du soleil. Par — 18 - ce travail mystérieux, la matière inerte et minérale passe à l'état de matière nutritive pom^ les êtres vivants. A mesure que l'amidon se forme dans les feuilles, il est utilisé pour l'accroissement et pour la respiration, mais le surplus est emmagasiné, pour ainsi dire entreposé quelque part; il vient s'accumuler dans l'écorce, dans le bois, dans la moelle, dans les bourgeons, dans les tubercules, dans les racines, etc. En effet, la matière organique, formée dans les feuilles, va se rendre ensuite vers différents tis- sus et différents organes, en général, pour y être mise en réserve. Les plantes ont cette prévoyance de mettre de côté une bonne partie des produits de leur travail. C'est une nou- velle circulation qui s'accomplit et cette fois une circula- tion de principes organiques. Les savants la désignent quelquefois sous le nom de migration ; ils étudient, c'est-à- dire qu'ils observent les migrations de la fécule, de l'al- bumine, des phosphates, des sulfates, etc. Cette nouvelle circulation s'enchevêtre plus ou moins avec la circulation minérale dont nous parlions tout à l'heure. Ce travail de préparation et de circulation de la matière organique, les feuilles l'exécutent d'une manière vraiment extraordinaire, admirable. En effet, pendant tout le cours de l'année, tant que les feuilles sont actives, ce double travail s'opère mais ne se manifeste nullement à l'extérieur, si ce n'est par le maintien de la couleur verte qui est le signe de la santé et de l'activité du feuillage, mais au déclin de leur vie, quand leur activité faiblit, alors la migration des matières élaborées l'emporte sur la production ; la feuille se vide de tout ce qu'elle renfermait de bon et d'utile; elle perd sa couleur verte, elle jaunit et meurt. La feuille qui tombe à terre est vraiment dépourvue de toute vie, de tout ce qu'elle renfermait do nécessaire à l'alimenta- -lo- tion. Tout cela a été mis en réserve quelque part pour les besoins à venir. La chute dos feuilles est un phéno- mène remarquable; les plantes ne pouvant pas se débar- rasser comme nous, par des moyens mécaniques, des matières devenues inutiles ou même nuisibles, remplacent ce procédé par un autre bien ingénieux, en laissant choir les organes dans lesquels il ne reste plus que des matières inutiles. Bien des conséquences pratiques sont à tirer de ces prin- cipes par les cultivateurs. Les feuilles sont les organes de la production organique, la vigueur des plantes se manifeste par l'ampleur et la verdure de leur feuillage. Il ne faut donc pas dépouiller un arbre de ses feuilles même partiellement si cela n'est absolument nécessaire. Il ne faut couper une feuille que le plus tard possible, alors qu'elle est réellement vidée de tout ce qu'elle contenait de bon. Il en est de même des jeunes tiges qui portent les feuil- les; c'est par leurs tissus que la circulation s'établit. Ce sont les grandes routes par lesquelles les matières pré- parées dans les feuilles sont transportées vers les magasins de dépôt qui sont souvent les fruits et les graines. Quand il en est ainsi, les fruits grossissent et les graines mûrissent. Ce serait une erreur de croire que les graines et les fruits préparent eux-mêmes les matériaux dont ils sont formés. Ces matériaux leur viennent du feuillage, soit directement, comme chez nos arbres fruitiers, les pois, les haricots, etc., soit indirectement, comme chez les betteraves et les plantes bisannuelles. Dans tous les cas, la plante se vide et s'épuise en faveur de ses fruits qui lui enlèvent une quantité con- sidérable de matières nutritives. La production de fruits, leur grossissement, sont, sous ce rapport, la conséquence de l'activité des feuilles. Cependant une certaine quantité de matière nutritive — 20 -^ est aussi mise en reserve pour la plante elle-même, en automne et pendant l'hiver, pour le développement qui doit se faire au printemps suivant. Elle forme dans les bourgeons, dans la moelle, etc., des dépôts de fécule et d'albumine qui remplissent certains tissus. Mais pour émigrer, pour circuler, les matières élaborées doivent revêtir une forme soluble qu'elles n'ont pas naturellement. L'amidon n'est pas capable de se dissoudre dans l'eau; l'albumine non plus; tout au plus peut-elle s'y mêler; les autres principes azotés des plantes sont encore moins solubles. La cause qui les rend solubles est difficile à expliquer clairement aux personnes qui n'ont pas fait d'études scien- tifiques et d'ailleurs elle n'est pas encore bien comprise par tous les savants. Je soutiens cependant que cette cause est une véritable digestion, la même que celle que nous faisons subir dans notre tube digestif à nos propres aliments. Remarquons en effet que ces aliments sont précisément les matières organiques préparées par les végétaux. Tous nos aliments proviennent des plantes, soit directement, soit indirectement après avoir servi à nourrir les animaux dont nous utilisons la cbair, le lait ou les œufs et qui eux- mêmes se sont nourris de plantes. Il est digne de remarque que nous repoussons instinctivement la chair des ani- maux qui se nourrissent d'autres animaux, comme si elle se trouvait déjà dans un état trop avancé pour servir à notre alimentation. Sans nous arrêter à ces considérations, constatons seule- ment que les aliments essentiels de l'homme, des animaux et des plantes elles-mêmes sont la fécule (le sucre, l'huile, etc.) et l'albumine (la fibrine, la caséine, le gluten, etc.). Nous sommes arrivés dans notre étude de la vie des — 21 — plantes à ce moment où elles vont pouvoir utiliser et s'ap- proprier les substances élaborées par elles-mêmes pour se les assimiler et en faire leurs nouveaux organes. A ce moment-là, les dépôts nutritifs subissent exactement les mêmes influences, les mêmes modifications que celles que nous leur ferions subir si nous nous les appropriions nous- mêmes; en un mot, ils sont digérés. Lorsque nous mangeons un grain de blé, plusieurs grains de blé, c'est-à-dire du pain, ou bien des pommes de terre, il est bien entendu que nous devons les digérer ; il serait vraiment extraordinaire que l'homme fût obligé de digérer les substances dont il se nourrit, tandis que les plantes pourraient se les approprier sans les digérer. Aussi les choses ne se passent-elles pas ainsi. Lorsque le grain de blé, que la plante a préparé pour elle-même ou au moins pour nourrir le germe qu'elle y a déposé, vient à germer, il se ramollit, il devient pour ainsi dire liquide comme du lait et il s'épuise à mesure que le germe grandit. Il est tout à fait vide quand celui-ci a formé des racines et qu'il est pour ainsi dire sevré. De même un bourgeon (ce que les arboriculteurs appellent un œil), quand il s'allonge au printemps et qu'il déploie au soleil ses jeunes feuilles, qui s'étalent à l'air et à la lumière comme les ailes d'un papillon sortant de la chrysalide, s'alimente de la nour- riture déposée dans son sein en quantité suffisante pour le conduire au moment oii ses feuilles pourront se suffire à elles-mêmes et recommencer le travail des feuilles qui lui ont servi de mère. C'est ce qui se passe dans une pousse d'asperge ou dans un rameau de poirier. Il en est encore de même d'une pomme de terre qui se fond pour ainsi dire à mesure que les jets qu'elle produit s'allongent; d'un oignon dont les tuniques s'amincissent comme des pellicules quand il monte à fleur. Nous pourrions multiplier les exemples. Ceux que nous — 22 — avons cités sont suffisants pour se rendre compte de ce qui se jDasse. Le blë, l'asperge, la pomme de terre renferment des matières qui nous servent d'aliments, mais quand nous ne les utilisons pas, c'est la plante elle-même qui les emploie pour elle, pour se les approprier, pour nourrir la pousse. Nous prétendons qu'elle les emploie de la môme manière que nous, en les digérant. Si vous me demandez en quoi consiste la digestion, je me bornerai ici à vous dire que c'est une nouvelle préparation des aliments qui les modifie, les rend très-solubles et en état de passer dans la substance même du corps. Les aliments digérés peuvent nourrir l'organisme, le faire grandir, former de nouveaux tissus, produire de nouveaux organes ; ils peuvent, comme on le dit en un seul mot, être assimilés. L'assimilation est le but de tous les phénomènes que nous avons passés en revue ; c'est le terme de la nutrition. La matière qui était minérale avant l'absorption est d'abord élaborée, puis digérée et finalement assimilée par les orga- nes en voie d'accroissement ou de consolidation. Il est un phénomène essentiel que nous avons négligé jusqu'ici, c'est la respiration. La respiration est le signe de la vie ; elle est générale et indispensable, elle se manifeste par l'impérieux besoin d'air que tout être vivant éprouve, parce que sans air il ne saurait pas vivre. Tout le monde sait aujourd'hui que c'est le gaz oxygène qui est le principe vivifiant de l'air. Ce gaz est aussi nécessaire aux plantes qu'à l'homme, par la raison toute simple que leur respira- tion est la même que la nôtre. Tout ce qui vit dans la plante respire ; il en résulte qu'il leur faut de l'oxygène partout, dans le sol, dans l'eau, dans l'air, dans leurs tissus : elles l'absorbent par tous leurs pores, par les papilles radicales et par les innombrables stomates dont leurs feuilles et tous leurs jeunes organes sont criblés à la surface. Les plantes absorbent donc l'oxygène de l'air, mais leur respiration — 28 — . est bien moins énergique que celle des animaux et elles produisent bien peu de gaz acide carbonique, c'est- à-dire de gaz irrespirable, si ce n'est toutefois quand elles sont accumulées comme dans les monceaux d'orge qu'on fait germer pour fabriquer la bière. Il j a même alors production de chaleur, comme on le constate aussi dans quelques fleurs. Mais à ce propos, je dois vous prémunir con- tre un préjugé trop répandu d'après lequel la respiration des fleurs dans une chambre à coucher pourrait produire l'asphyxie. Le moindre roquet ou même un petit oiseau dans une cage, respire plus qu'un bouquet de fleurs. Cependant, ici comme d'habitude, il y a quelque chose de vrai dans le préjugé. Le voisinage des fleurs est nuisible à certains tempéraments à cause des parfums qu'elles exhalent : l'odeur des fleurs peut donner le mal de tête et agir sur le système nerveux. En ce qui concerne les fonctions de la nutrition, je me bornerai encore à vous rappeler que toutes ces fonctions sont connexes les unes des autres et qu'elles se manifestent pendant les difîerentes phases de la vie des plantes. Il ne faut pas confondre les phases avec les fonctions de la vie, comme on le fait souvent. Les fonctions, je viens de vous les définir : ce sont l'absorption, la circulation, la transpira- tion, l'élaboration, la migration, la digestion, l'assimilation et la respiration qui les domine toutes. Les phases de la vie des plantes sont principalement la germination, l'accroissement, la floraison, la fructification, parfois la somnolence ou le repos; on pourrait ajouter la feuillaison, la défoliation et la vieillesse ou sénescence : elles difî'èrent suivant les plantes que l'on a en vue. Quelques mots de la floraison ; cet ordre de choses touche au côté le plus poétique de la botanique et en même temps aux questions les plus pratiques pour le cultivateur. . _ 24 — C'est par l'état de bouton que débute une fleur et tout le monde sait qu'une fleur contient les sexes des plantes; elle forme, en général, un ensemble de structure assez compliquée. Le bouton est au fond la même chose qu'un simple bour- geon, c'est-à-dire que comme ud jeune rameau, le bouton est composé d'une petite tige centrale et de feuilles dispo- sées alentour; ce qui efface la ressemblance, c'est que la tige de la fleur reste fort courte et que les feuilles florales sont ordinairement embellies et transformées en vue du but qu'elles auront à remplir. La partie de la tige qui se trouve sous la fleur et qui par conséquent supporte la fleur, s'appelle le pédoncule. Il se termine souvent par un léger renflement ou par un un petit évasement sur lequel se trouve tout l'appareil floral, tous les organes floraux. On l'appelle le réceptacle de la fleur et il présente des diversités de conformations qui jettent une grande variété dans la structure des fleurs. Ainsi par exemple dans le fraisier, cette partie fournie à la fleur par la tige est réellement considérable, si consi- dérable que le calice, la corolle, les étamines se trouvent notablement en dessous de sa terminaison. Ce sont les organes femelles qui seuls en accaparent la plus grande partie: ils sont situés sur l'extrémité du réceptacle renflée en forme de cône. Pendant la fructification, cette extré- mité du réceptacle se gonfle considérablement et devient succulente, surtout cliez les fraisiers cultivés: elle est char- gée d'un grand nombre de petits corpuscules bruns qui sont les vrais fruits, renfermant la semence. La fraise elle-même n'est donc pas un véritable fruit pour un bota- niste en tant que savant, mais à table il se gardera de mettre la chose en doute. La fraise mûre est un morceau de bois très-tendre sur lequel sont fixés de petits fruits durs comme des cailloux. Dans la framboise, la même structure se modi- 25 fie un peu pour donner lieu à une apparence fort différente. Le réceptacle floral demeure ligneux et forme la mèclie de la framboise, tandis que les véritables fruits deviennent succulents et grossissent assez pour se souder ensemble et couvrir la mèclie dont on les détaclie pour les manger. (DémonstraUon au tableau.) Considérons ensuite une fleur d'églantier; chez elle le pédoncule de la fleur se termine en forme de vase par une véritable coupe, au fond de laquelle se trouvent les fruits quand la maturité est venue et que la coupe qui les contient a revêtu une belle et vive couleur rouge vermillon. Le poirier nous intéresse particulièrement ici. Son pédon- cule se terminie aussi &n. forme de vase. Au sommet se trouve le calice qui consiste en cinq petites folioles vertes : on les retrouve souvent sur la poire mûre sous la forme d'une petite étoile dessécliée. Un peu à l'intérieur se trouvent les pétales d'un tissu délicat et d'une blancheur éclatante, tandis que ceux du pommier ont une tendance à rougir, peut-être en souvenir du péché originel. Entre les pétales se trouvent les organes de la fructi- fication. Ceux-ci sont les étamines, organes fécondateurs: elles consistent en un mince filament qui supporte un petit sac, l'anthère. Celle-ci s'ouvre à un moment donné, et laisse échapper ce qu'on appelle la poussière fécondante des végétaux ou en un mot le pollen. C'est une poussière jaune qui, à l'œil nu, ne présente aucune structure appré- ciable mais qui, à l'aide du microscope, montre au contraire une organisation remarquable. Chacun de ces grains de pollen consiste dans une vésicule ou cellule pourvue d'une double enveloppe renfermant une matière qui ne diffère pas en apparence de celle qui existe dans toute cellule active et vivante, mais qui acquiert ici une importance toute — 26 — particulière, parce que c'est la substance fécondante par excellence. (Démonstration.) A l'intérieur de la fleur, au centre, se trouve le fruit rudimentaire ou pistil. Il est formé, chez le poirier, de cinq petits sacs qu'on nomme carpelles. L'intérieur de chaque carpelle est creux ; il s'y trouve une sorte de petite loge, qu'on appelle l'ovaire et dans laquelle se développent de petits œufs, qui doivent être fertilisés pour devenir les graines. On les retrouvera plus tard dans le fruit mûr à l'état de pépins, ordinairement au nombre de deux dans chaque loge. Chaque ovaire se prolonge à la partie Supérieure en une sorte de stylet, qu'on appelle le style, et qui se termine par une petite éponge, le stigmate, organe très- délicat, dont les cellules sont pour ainsi dire à nu et qui est destiné à recevoir et à fixer les grains de pollen que le vent, les insectes, quelquefois la main de l'homme lui apportent. Le pollen est retenu sur le stigmate par la forme papil- leuse et par l'humeur gluante de cet organe; lui-même s'imprègne de cette humeur ; il gonfle un peu et bientôt sa pelhcule extérieure s'entr'ouvre, tandis que la membrane intérieure passe à travers cette ouverture et se développe en forme de tube extrêmement mince et délicat, le tube pollinique entraînant avec lui dans son intérieur, la substan- ce que renfermait le grain de pollen. (Démonstration.) On appelle ce phénomène la pollinisation du stigmate. Ce n'est pas encore la fructification. Plusieurs grains de pollen, parfois même un grand nom- bre germent ainsi sur le stigmate et chacun produit un tube pollinique. Celui-ci s'allonge dans l'intérieur du style où se trouve un tissu très-délicat, très-mou qui le conduit pour ainsi dire dans la loge de l'ovaire, aussi l'appelle-t-on le tissu conducteur. — 27 — Le temps nécessaire pour accomplir ce trajet depuis la surface du stigmate jusque dans la loge de l'ovaire est, ordinairement, de quelques heures ou une journée. Arrivés là, les tubes polliniques rencontrent les œufs que chez les plantes on a l'habitude de désigner sous le nom d'ovules. Ils doivent pénétrer dans leur intérieur, ce qai est facile à cause de la structure de chaque ovule en ce moment. En effet chaque œuf de plante, fixé par sa base sur un point de l'ovaire, est protégé par une double enveloppe qui le couvre partout, excepté au sommet où se trouve une pe- tite ouverture. C'est par cette ouverture que pénètre un tube pollinique et il s'y enfonce jusqu'à ce qu'il rencontre une grande cellule qui est la partie essentielle de l'œuf. Il s'arrête là et s'y applique fortement. H est probable que pendant ce contact la substance renfermée dans le tube pollinique passe dans la cellule de l'œuf {Bémonstration ) . Aussitôt après, le germe, un embryon comme disent les botanistes, se forme dans l'œuf et il prend bientôt l'appa- rence d'une petite plante en miniature avec sa tigelle, sa radicule et ses feuilles séminales. Dès lors l'œuf est devenu graine et le germe repose dans son sein. Des matières nutritives, de la fécule surtout, vien- nent s'accumuler autour de lui et les enveloppes de la graine durcissent. Le style et le stigmate désormais inutiles se détachent et tombent, les charmes de la fleur se flétrissent et ses pétales fanés se dispersent au gré des vents. Mais l'ovaire passe à l'état de fruit, il grossit et de toutes parts les principes nourriciers, les matières élaborées, tenues en réserve, afl9.uent dans ses tissus. Dès que la fructification est assurée, dès que les germes sont déposés dans les semences, toute la sollicitude de la — 28 — mère se porte sur les produits de son enfantement. La plante s'épuise littéralement pour sa progéniture. C'est une erreur de croire que le fruit forme lui-même les matières nutritives qu'il contient. Les aliments qu'il renferme viennent de la plante, et ont été préparés par le feuillage, mis en réserve dans le bois, et lui parviennent pendant qu'il grandit. Ces vérités sont utiles à connaître et à mettre en jDrati- que dans la culture des arbres fruitiers. Ces arbres sont fort exigeants ; ils consomment beaucoup ; leurs fruits sont généralement beaucoup plus volumineux que les fruits sauvages et l'on tient à en récolter le plus grand nombre possible. Mais lorsque vous aurez fait la récolte, lorsque vous vous serez nourris de la chair des fruits, il faut songer à l'état dans lequel se trouve la plante, à son épuisement ; il faut assurer à nouveau les récoltes pour les années suivantes. Cette récolte ne pourra pas être obtenue si l'alimentation est insuffisante. Il faut rendre au sol tout ce que la végé- tation lui a enlevé. Il n'est même pas permis d'espérer des arbres fruitiers une longue série d'années d'abondance. Il arrive des années de repos, même quand la température est favorable. La fructification est le terme de la végéta- tion, le but vers lequel tendent tous les phénomènes de la vie : crescite et muUipUcamini. Mais je m'aperçois que j'ai déjà quelque peu dépassé le temps dans lequel je dois me limiter et j'ai hâte de céder la parole au conférencier. J'espère vous revoir bientôt et quand je pourrai encore disposer d'un peu de temps, je me ferai un véritable plaisir de vous le consacrer. LISTE DES JARDINS, DES CHAIRES ET DES MDSÉES BOTAMPS DU IVlOISfOE Cinquième Edition. Septembre 1877. LIÈGE, BOVERIE, N» 1. 1877. Gand, imprimerie C. Amioot-Braeckman. PRIÉFACE DE LA CINQUIÈME ÉDITION. Cet opuscule est destiné à faciliter les relations entre les botanistes des cinq parties du monde. Il fait connaître les représentants les plus actifs de la "botanique dans les divers États du globe et il permet aussi d'apprécier ^organisation de la science dans les principaux centres d'étude. Les renseignements pour l'améliorer et le tenir au courant affluent avec tant d'empressement que la Corres- pondance botanique est devenue une œuvre collective dont nous ne sommes que l'éditeur. Nous espérons qu'il en sera de même dans l'avenir et que nous pourrons donner chaque année^ vers le mois de Mai, une édition nouvelle et meilleure. Quelques botanistes, d'ailleurs excellents, ne sont pas nommés dans notre liste parce que, par une modestie bien regrettable, ils négligent de faire suivre, sur leurs publications, la mention de leur nom d'une indication relative à leur qualité ou à leur résidence. Liège, Septembre 1877. Ed. Morren. EUROPE. A-llemagne. Prusse. Berlin (Berolinum), Brandebourg. Université et Herhier royal : MM. Dr L. Kny, prof, de pliys. vég. à l'Univ., dir. de l'Institut de physiol. végétale, Dorotheenstrasse, 95-96. Dr Karl Koch, prof. ext. de bot., à l'Univ., Trebbinerstr., 15. Dr A. Garcke, prof, à l'Univ., conservateur de l'Herbier royal, Friedrichstr.', 227. Dr P. Ascherson, prof, à l'Univ., conserv. de l'Herbier royal, Friederichstr., 217. Dr Oscar Brefeld, docent à l'Univ. {mycologihé), Mittelstr., 44. Dr P. Magnus, privât docent à l'Univ., Bellevuestr., 8. Dr L. Wittmack, privât docent à l'Univ., Schutzenstr., 26. M. Perring, jard.-chef du Jard. bot. de l'Univ. Académie des sciences : MM. Dubois Reymond, secrétaire-perpétuel. Dr prof. N. Pringsheim, memb. deTAcad-des se, Bendlerstr., 13. 6 COREESPONDANX'E BOTANIQUE. Jardin botanique: MM (lir. clu Jard. roy. de bot. Karl Koch, dir.-adj. « « C. Bouché, inspecteur, " « W. Vatke, aide-botaniste, " » Botanistes : MM. Dr M. Kuhn, Louisenstrasse, 67. Dr E. Loew (collab. du D' Just), Grossberenstrasse, 26. Dr r. Kurtz ( « " ), Kœnigin-Augustastrasse, 50. Dr F. Kienitz - Gerloff, ord. Lehr. an d. Friedricks-Realschule» Albrechtstr., 21. Dr Hermann Bauke, Breidstr, 21. Dr Jessen, professeur, Kastanien-Allee. Dr Urban, Lichterfelde, près Berlin. Dr Ed. Koehae, "Waldemarstrasse, 41. Dr Schwarz, Halliscbes Ufes, 21 {Biatomacées) . P. Sydow, Steinmetzstrasse, 74 (Echanges). Société dliorticulture (Verein zur Beforderung des Gartenbaues) : MM. Dr C. Bolle, vice-présid. delà Société, Leipziger Platz, 13. Dr L. Wittmack, priv. doc. à l'Univ., secrét.-gén. de la So ciété Schutzenstr. 26, S. W. Musée agronomique (Landwirthschaftliches Muséum) : M. Dr L. Wittmack, conservateur. Parcs de la ville : M. C. Meyer, dir. des parcs de la ville de Berlin. Altona, près Hambourg, Holstein. M. Dr Gottsche (Hépatiques). Ascliersleben, Magdebourg. M.Adolphe Schinidt,archidiacoiius (Biatomacées). Bad liaiideek, Silésie. M. Otto Weberbauer (mycologue). Barivalde. M. R. Ruthe, médecin vétérinaire (hryolog^ie). Blbericli ad Rlteiitini, Nassau. M. Vigener (Echanges). Bonn (Bonna), Prusse rhénane. Université et Jardin botanique: MM. Dr J. Hanstein, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Dr G. .J. Andrii, prof, de paléout. vég. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 7 MM. Dr H. Voechting, privât docent, prép. à l'Institut de phys. vég. J. Bouché, inspect. du Jardin bot. Académie agricole de Poppelsdorf : MM. Dr Kôrnicke, prof, de bot. à l'Académie agr. Dr Ulrich Kreusler, dir. du labor. de l'Acad. agr. Dr G. Avenstein, attach. au labor. Lindemuth, insp. du Jardin agricole. Société d'histoire naturelle: M. Dr prof. G. J. Andrii, secret, de la Soc. d'hist. nat. Botanistes : M. G. Becker, pharmacien {Flore rhénane). Paléontologie végétale : M. E. Krantz, dir. du comptoir minéral. Brcslau (Vratislavia), Sllésie. MM. Dr H. R. Goeppert, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. d i Jard. bot. Dr F. Cohn, prof. ord. de bot. à l'Univ., secr. de la sect. bot. de la Soc. Silésienne, dir. de l'Inst. de phys. vég. Dr Conwentz, préparateur du cours de botanique. Dr C. Schumann, assist. au Jard. bot. G. G. Nées von Esonbeck, insp. du Jard. bot. Dr E. Eidam, aide à l'Inst. de physiol. vég. Dr prof. Kôrber, conserv. des coll. de la Soc. Silésienne (lichénologue). G. Limpricht, professeur, Paradiesgasse, 4 {hryologue). Dr G. Stenzel. de Uechtritz. Brombei'S; Posen. M. Dr R. Heinrich, dir. de la station agron. Cassel (Castelltjm), Hesse-Nassau. M. Dr L. Pfeiffer. Clève (Olivia), Prusse rhénane. M. Dr J. C. Hasskarl. Cologne (CôLN, Colonia Agrippina), Prusse rhénane. MM. J. Niepraschk, dir. du Jardin de la Soc. Flora. Dr O. W. Thomé, prof, à l'éc. polytechnique. Dr Kalender. 8 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Daltnte, Brandebourg. MM. Dr J. Fittbogen, dir. de la stat. agron. J. Groenland, prof, de se. nat. à la stat. agron. Danzl^, Prov. de Prtisse. M. Dr prof. Bail, dir. du Jardin bot. de la ville. Dietmannsdorf, Silésie. M. Felsmann {Echanges). Dusseldorf, Prusse rhénane. M. 0. Hering, dir. du parc. Elslebeii (Islebiae), Merseburg. M. Joh. Kunze, Lutherstrasse, 10 {mycologue). Eldena, Poméranie. MM. Baumstarck, dir. de l'Académie agricole. Fintelman, insp. du Jardin agr. Ellrich a. Harz, Erfurt. M. de Tiirckheim. Enderleh, près de Bonn. M. Pierre Dreesen (bryologué). Francfort s/le Mein (Feancofurtum ad Mœnum), Hesse-Nassau. MM. Dr Geyler, conserv. du Muséum de l'Inst. de Senckenberg (coll. duDr Just), Sandweg, 80. Weber, jardinier en chef de la ville. Heiss, insp. du Palmengarten. P. Kesselmayer. Criesmannsdorf, près Neisse, Silésie. M. Winkler. Goerlitz, Silésie. M. Dr Phil. Peck, dir. du Jard. bot. de la ville. Crôttlngue (Goettixga), Hanovre. MM. Dr A. Grisebach, prof. ord. de bot. à l'Université, dir. du Jard. bot. Dr J. Ecinke, prof, de physiol. vég. à l'Univ. Dr 0. Drude, conserv. de l'Herbier royal, priv. doc. à l'Univ. Dr Paul Falkenberg, priv. doc. de bot. à l'Univ. Gieseler, jard. en chef du Jard. bot. COEEESPONDANCE BOTANIQUE. 9 Grelfsiivald (Gryphiswaldia), Poméranie. MM". Dr J. Mûnfcer, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Dr Edm. Goeze, insp. du Jard. bot. L. Holtz, aide au Jard. bot. Dr Marsson, pharmacien (algologue). Halle-sur-la-Saale (Halae), Merseburg. MM. Dr G. Kraus, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Dr Fréd. Schmitz, privât docent de bot. Dr J. Kûhn, prof, à l'Univ., dir. de l'Institut agric. M. Paul, insp. du Jard. bot. 0. Wolf, jard. en chef de l'Institut agr. Dr Ch. Mûller (Synopsis muscorurn) . Hanovre. M. H. Wendland, dir. des parcs et jardins de Herrenhausen. Herford, Minden. M. Dr. H. F. Bonorden, médecin de régiment (mycologue). Ulldeslieiin, Hanovre. M. R. Alberti, dir. de la station de chimie agricole. Uoclifeld ad Rhenum, Hiitte Vulkan, près Buisburg. M. Otto N. Witt (Diatomacées) Miel (Kilia), Holstein. MM. Dr A. W. Eichler, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. P. Hennings, assist. au Jard. bot. (oollab. du Dr Just.) E. Hild, jard. en chef du Jard. bot. DrOhr. Jenssen, dir. du Samen-Controlanstalt. Dr Emmerling, dir. de la stat. agron. (coll. du Dr Just). K.œnlg8berg (Regiomons), Prusse Orientale. MM. Rob. Caspary, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. C. Einicke, insp. du Jard. bot. Eug. Rosenbohm, assistant au Jard. bot. Dr Baenitz. Kuselien, M. Dr Eugène Wildt, dir. de la station agron. liippstadt. M. Dr H. Muller, collab. du Dr Just. liycb., Priisse Orientale. M. Dr C. Sanio. * 10 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. ]?Iarburg (Makpurgum), Besse-Nassau. MM. Dr A. Wigand, prof. ord. de bot., dir. du Jard. bot. Guill. Zeller, jard. en chef du Jard. bot. ]VIuilileit, Hanovre. MM. Dr N. J. C. Mûllor. prof, do se. nat. et dir. du Jard. de l'Acad. Zabel, insp. du Jardin de l'Acad. forest. Munster (Monasterium), Westphalie. MM. D'' Nitschke, prof, de bot. à l'Univ. catholique. Heidenreich, insp. du Jard. bot. Dr A. Karsch, prof. ord. de bot. à l'Acad. (Flore de Westphalie). jfluskau, Silésîe. M. Petzold, directeur de l'académie forestière. JVeustaclt-Eberi^ivalde) Brandebourg. MM. De Dankelmann, directeur de l'Académie forestière. Dr Robert Hartig, prof, de bot., dir. du Jard. de l'Acad. for. IVordhauseii, près Erfart. M. Dr C. T. Kûtzing. Potsdain, Brandebounj. MM. Jûhlke, direct, des Jardins roy. de Sans-Souci. Lauche, inspecteur de l'école d'horticulture. Wrede, insp. de la pépin, roy. d'Altgeltow, près Potsdam, Dr Edm. von Freyhold (inorphologie générale). Prosk.au, Silésie supérieure. MM. Dr Settegast, direct, de l'Académie agricole. Dr Heinzel, prof, de bot. et dir. du Jardin agricole. Dr 0. Kirchner, aide botaniste. StoU, directeur de l'Institut de pomologie. Dr Paul Sorauer, dir. de l'Institut physiol. (Pflanzenphysio- logische Versuchs station), (collab. du Dr Just). Dr Otto Pfeifier, assist. à l'Institut de physiol. vég. Dr Tschaplowitz, assist. à l'Inst. de phys. vég. Dr Koch, assist. à l'Inst. de phys. vég. R. Hermann, jardinier en chef. ISonderltauseu, Thuringe. M. Dr M. Irmisch, professeur de botanique. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 11 Stettlii, Poméranîe. M. Dr Minks, médecin (collab. du Dr Just), Fischsmarkfc, 3 (lichc- Twlogue). Varel, Oldenbourg. M. O. Boeckeler (Cypéracées). IVedel, Eolstein. M. J. D. Moeller (Diatomacées). Bavière. JVIuiiiclt (MuNCHEN, Monachixjm). MM. Dr C. G. von Naegeli, prof, de bot. à l'Univ., conserv. du Jardin bot. et de l'Herbier roy., dir. du labor. de phys. végétale. Dr. L. Eadlkofer, prof. ord. de bot. à l'Univ., conserv. du Jard bot. et de l'Herb., dir. du labor. bot. Dr Ad. Engler, privât doc. à l'Univ., gardien de l'Herbier (col- lab. du Dr Just) . Dr Otto Harz, priv. doc. de bot. à l'École polytechn. Dr A. Peter, aide au labor. de physiol. vég. Max. Kolb, inspect. du Jardin bot. Prof. Dr von Kobell, secret. -général de l'Acad. roy. des sciences. A. von Krempelhuber, k. Kreisforstmeister (Uchénologue) . Prof. Dr. Jul. Lehmann, dir. de la station centr. agron. Effner, jardinier en chef du Eoi de Bavière. Ansba^clt; Franconie moyenne. M. Dr Kayser, médecin (hryologioe) . Augsbourg (AuGusTA Vindelicokum), Souabe. MM. Dr B. Dietzell, dir. de la station agronomique. Dr Britzelmayer. AschaflPeiiburg, Basse-Franconîe. MM. Dr Doebner, prof, de bot. à l'Académie forestière. Dr K. Prantl, docent à l'Acad. forestière. Bayreutlij Hcmte-Franconie. M. Dr Walther. Bertolzheini) près Neubourg a. Boniuo. M. le comte du Moulin. EicltStadt, Franconie moyenne. M. P. Arnold, conseiller de justice (Uchénologue). 12 COERESPONDANCK BOTANIQUE. Erlaiigeii, Franconie moyenne. MM. Dr Max Reess, prof. ord. de bot. à l'IJuiv., dir. du Jard. bot. F. Francke, jard. en chef du Jard. bot. Dr Paul Reinsch (^Ahjues et Chavipignons) . Dr. chev. E. von Gorup-Besanez, prof. ord. de chim. physiol. liOltr, Basse-Franconie, Bas-Mein. M. Dr Rehm (mycologue). IVeustadt-sur la-Hardt, Palatinat cht Rhin. M. Dr Edmond List, dir. de la stat. agron. Katisboniie (Regensburg, Ratisbona). M. Dr J. Singer, prof, de se. nat., dir. de la Soc. bot., réda(;t. de la Fiera. Trlesdorf, près d'Anshacli, Franconie moyenne. M. C. Kraus, docteur en médecine. 1¥ellieil8tepliail, ^^rès Munich. M. Dr Braungardt, prof, de bot. à l'Acad. agric. ^Wurzbourg (Hekbipolis), Basse-Franconie. MM. Dr Jul. Sachs, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Dr Hermann Millier, aide au labor. de bot. Dr Em. Stahl, priv. docent à l'Univ. C. Salomon, jard. en chef du Jard. bot. Wolff, Semmelstrasse (al/jologue). Wurtemberg. Stuttgart. MM. Dr C. F. F. Kraus, dir. du Jard. but. Dr Ahles, prof, à l'école polytechnique. Schmidt, jard. en chef des jardins et parcs royaux. Gmelin, conseiller du tribunal. Holtetllieim, près Tiihingue. MM. Dr Rau, dir. de l'Académie agric. Dr Fleischer, prof, de bot. et dir. du Jard. agric. Prof. Dr E. von Wolff, dir. de la station agron. Kappeln. M. Dr Fuchs, dir. de la station agron. Reutlingen. M. D' Ed. Lucas, insïp. do l'Institut pomul. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 13 Ttibiiigue. MM. D"' S. Schwendeiier, prof, à l'Univ., dir, du Jard. bot. D' Fr. Hegelmaier, prof, de bot. W. Hochstetter, jard. en chef du Jard. bot. Saxe Royale. Dresde. MM. Dr L. H. G. Reichenbach, prof, de bot. à l'Acad. polytechn., dir. du Jard. roy. de Pillnitz. G. A. Poscharsky, insp. du Jard. bot. Dr Haubner, dir. de la station agron. Gertenberger, Schuldirector, Antonstadt {DiatomacéesJ . Krause, jard. en chef des Jard. roy. AlwinVoigt, préparateur, Antonstadt,LuiGenstr., 20. IÏ(bryologueJ . E. Weissflog, Altstadt : Strehlener Str. 7 (Diatomacées). Otto Kuntze, Entritzsch. (Phytoplujlaxis). Dobeln. M. Dr W. Wolf, dir. de la station agron. Frelberg. M. G. Krecscher, professeur (algologue). lieipzig (Lifsiâ). MM. Dr Schenk, prof. ord. de bot., dir. du Jard. bot. Dr Chr. Luerssen, attaché au labor. de physiol. vég. F. Funck, insp. du Jard. bot. Dr B. Frank, conserv. de l'Herbier de l'Univ. Prof. Dr F. Stohmann, dir. de la station agron. Dr Otto Delitsch, professeur. Paul Richter, praecept. (algologue), à Raudnitz. lleisseii-aii-der-EIbe. M. Dr L. Rabenhorst, Villa Louisa. môcb.ei*n. M. Prof. Dr Gust. Kiihn, dir, de la station agron. Pillnitz. M. Terschek, jard. eu chef de S. M. le Roi de Saxe. Pomiiiritz. M. Prof. Edouard Heiden, dir. de la station agron. 11 COKKESPONDANCE BOTANIQUE. Tliaraiifll. MM. J. F. JuJeich, dir. de l'école forestière. Dr Fréd. Nobbe, dir. du Jard. for., de la stat. agron. et prof, de bot. Saxe-Cobourg-Gotha. Olirilruf, Thuringe. M. Dr Fr. A.W. Thomas, prof, (collab. du Dr Just), (Galles). Saxe-Weimar-Eisenach. Eisenacli. M. U. Jaeger, chef du Jardiu royal. Geisa. M. A. Geheeb, pharmacien {hryolog^lé) . léiia. MM. Dr Ed. Strasburger, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. (collab. du Dr Just). Dr Hallier, professeur extr. à l'Université. L. Maurer, insp. du Jard. bot. Dr D. Dietrich, conserv. de l'Herb. de l'Univ. Dr Chr. Ed. Langethal, prof, à l'Institut agric. H. Maurer, jard. en chef de la Cour du Grand-Duo de Saxe. Grand-Duché de Bade. C'arlsrulie. MM. Dr M. Seubert, prof, de bot. à l'éc. polytechn. C. Mayer (père), dir. du Jard. Graud-Dacal. Mayer (fils), insp. du Jard. bot. W. Schiile, dir. de l'école d'horticulture. Prof. J. Doell {Flore du BMn et de Bade). Dr Léop. Just, prof, de chimie agr. et de physiol. vég. à l'école polyt. Prof. Dr Jul. Nestler, dir. de la stat. agron. Baclen-Badeii. M. Max Leichtliu. COKRKSPONDANCK BOTANIQUE. ^5 Constance ou NLonstanz. MM. Dr E. Stizenberger (lichcuologue) . Jack, pharmacien {hépciticolog^le) . Donauesclilnsen. M. Kirchhoff, jard. en chef du Prince FUrstenberg. Vrlbourg en Brisgau. MM. Dr F. Hildebrand, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. H. Rettig, jard. en chef du Jard. bot. Sauerbeck, ïïofgerichtsrath (Diatomacées) . Heidelberg. MM. Dr E, Piitzer, prof. ord. de bot., dir. du Jard. bot. Ch. Lang, jard. en chef du Jard. bot. Dr E. Askenasy, privât docent de botanique. Rastadt. M. D' Schroeter, médecin (mycologiie). Grand-Duché de Hesse. Darnistaclt. MM. D' L. Dippel, dir. du Jard. bot., prof, de bot. à l'éc. polytechn. P. Schmidt, jard. en chef du Jard, bot. Cilessen. MM. H. Hoffmann, prof. ord. de bot., dir. du Jard. bot. J. F. Mûller, jard. en chef du Jard. bot. Duché de Brunswick. BrunsYvich. (Bkaunschweig). MM. Dr. Hartig, prof, et dir. du Jardin forestier. Dr. W. Blasius, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. de l'École Ijolytechnique. Emile Bouché, insp. du Jard. bot. de l'École polytechn. Dr Hugo Schultze, dir. de la station agron. Blaukcnburg-a-Hai'z. M. Dr Ernest Hampe (bryologue). Seesen a Harz. M. Dr Schàfer. IG CÛRKKSFO.NUANCE BOTANIQUE. Grand-Duché de Mecklembourg-Schwérin. RoMtork. MM. Jean Koepcr, prof. ord. de bot. à l'Univ. Prof. Dr Heinrich, dir. de la station agron. Duché D'Anhalt. Coethen. M. Dr F. Hcidcpriem, dir. de la stat. agron. (sucreries). Villes Libres. Brème (Bremen). MM. Dr Bucbenau, dir. du Jardin botanico-zoologique. Dr W. 0. Focke, collab. du Dr Just (Rubus). Hambourg. MM. Dr H. G. Reichenbach, dir. du Jard. bot. et prof, de bot. G. Holtz, au Jardin botanique. Dr W. Sonder, dir. de l'école de pharmacie, Wandabecker Chaussée, Hirschgraben, 7. Dr R. Sadebeck, prof, de phys. vég. au Johanneum (coll. du Dr Just), Oben Borgfelde, 16a. Ed. Otto (Uamb. Qart. u. Blumenz.), 16 Schaeferkamp Allée. J. D. E. Schmeltz jun., dir. du Musée Godeffroy. Ch. Vetter, grosse Bleichen, 32 {Vente d^ Herbiers, etc.). liubeck. M. Dr Brehmer, sénateur. Alsace-Lorraine. Strasbourii!; (Akgentoratum ou Argentina). MM. Dr A. De Bary, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Comte de Solms-Laubacb, prof. extr. de bot. à l'Univ.^ P. W. Scbimper, prof. ord. de paléont. vég. à l'Uuiv. Dr J. Wydler, professeur. Dr K. Wilhelm, assist. au labor. de bot. Auguste Griin, jard. en chef du Jard. bot. Dr F. A. Flûckiger (collab. du Dr Just), prof, de pharmacie. Prof. Bucliinger (coll. bot.). Rriimntli. M. K. Giithc, dir. de l'École de pomol. (Obstbau-Schulc). CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 17 Ru fa Cil. M. Dr Kurt Weigelfc, dir. de la station agron. (œnologie.) .A.u.triolie-HorLgrie. Cisleythanie. Autriche. Vienne (Wien, Vindobona). MM, Dr Ed. Fenzl, prof. ord. de bot. à l'Univer., dir. du Jard. bot. Dr J. Wiesuer, prof. ord. d'anat. et de phys. vég. à l'Univ., dir. de l'Institut de phys. vég. Alservorstadt, Tûrkenstr. 3. Dr H. W. Reichardt, prof, de bot. à l'Univ., Traungasse, 4. Dr A. Vogl, prof, de pharmacologie à l'Univ., Dr J. Peyritsch, conserv. de l'Herbier impérial. Dr K. Mikosch, assist. à l'Institut de pbysiol. vég. à l'Univ. Fr. Benseler, jard. en chef, du Jard. bot. Eust. Woloszczak, assist. au Jard. bot. Académie des sciences : M. Dr Jos. Stefan, secret, de la classe des se. nat. de l'Acad. imp. École polytechnique : M. Dr A. Kornhuber, prof, de zool. et de de bot. École d'agriculture et Station agronomique : MM. Prof. Dr Ignace Moser, dir. de la station agron. Prof. Dr F. ïïaberlandt, dir. du labor. de physiol. agr. Dr Phil. Zôller, prof, de chimie agr. à l'Ecole sup. d'agric. Dr Jos. Boehm, prof, de physiologie végétale. Société impériale d' Jiort' culture : MM. Gerh. Schirnhofer, secrét.-gén. Jos. Beermann, secrétaire, rédact. du Qartenfreund. Allg. Oesterr. Apotheher Verein: MM. Dr Schiffner, président. Dr. H. Braun, conservateur du Musée. Dr J. A. Knapp, collubor. du Musée. m CORKESPONDANCE BOTANIQUE. Bofonîstes : MM. Breiller, Obeie Weisgasbes str. 15, ITI (bryologue). Dr Alf. Burgei-stein, à l'Inst. de phys. vég. Dr Ifalâcsy. Jacob Juratzka, Salvator, 12 (h-yologue). Dr Alex. Skofi^.z, édit. de VOesterr. hot Zeitschrift., V. Scbloss- gasse 11° 15. Horticulteurs : il M. Fr. Antoine, direct, du Jardin privé de l'Hof Burg. Fr. Maly, jard.fen cbef du jardin imp. du Belvédère. Al8tershelni, Haute- Autriche. M. Dr K. Keck {Echange et vente). Berndorf, près de Vienne. M. A. Grunow, Sûdbabn station : Leobersdorf (al^olofidie). Hôbesbruiiii. M. Matz. HLlosterneuburg, près de Vienne. MM. B°" A. W. von Babo, dir. de l'Ecole d'agr., pom. et œnolog. Dr prof. L. Eoesler, dir. dalabor. de chimie et de phys. B°° F. Thûmen, réd. de la Mycotheca universalis, mycologue au lab. de phys. vég. H.reni8nkûu8ter, Haute-Autriche. M. Strobl. lilnZ) Haute-Autriche. MM. Dr Kauscher, conserv. dudép. bot. du Musée. Dr Schiedermeyer {cryptogamiste). Randeg^g, Basse-Autriche. M. Poetsch, docteur en médecine (licTiénologue) . Scboeilbrunn, près de Vienne. M. Ad. Vetter, inspect. des Jardins impériaux. Salzburg (Salisburgum), Haute-Autriche. M. Dr Chevalier A. Sauter, docteur en médecine. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 19 Bohême. Prague (Marobodunum, Praga). MM. Dr M. Willkomm, prof. ord. de bot. et dir. du Jard. bot. Dr A. Weiss, prof. ord. de physiol. vég. à l'Univ. Dr P. V. Kosteletzky, ancien prof, de bot. Dr L. Celakovsky, prof, de bot. à l'Unir. M. Tatar, jard. en cbef du Jard. bot. Fiala, jard. en chef de la Soc. d'hort. F. Tempsky. BLaplitz. M. L. Kirchner, docteur en médecine. liObositz. M. Dr Jos. Hanammann, dir. de la stat. agric. M^eleswasser. M . D. Purkinje, dir. de l'École foi-estière. Bukovine. Czernovic. M. Ed. Tangl, prof, extraord. à l'Université. Carinthie. K-lagenfurf. MM. B»" de Jabornegg-Gamsenegg, dir. du Jard. bot. G. Ad. Zwanziger, réd. du Karntner Gartenbau Zeitung (Palêon- tol. vég). Iflalborgeth. M. Dr Eessmann. Carniole. lialbaelft. MM. W. Vosa, professeur à la Realschule (raycologue). Guill. Linhart, professeur {cryptogamiste). 20 CORRKSPOVDANCE UOTANIQUE. Galicie. fi'neovie (Krakau). MM. Dr CzeiTviakowski, prof, de bot., dir. du Jard. bot. L. Schwarz, insp. du Jard. bot. Dr Ed. von Janczewski. privât docent d'anat. à l'Univ. Dr Rostafinski, priv. doc. à l'Univ. lionilierg ou Iieo|iol (Lwow, Leopolis). MM. Dr T. Ciesielski, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Dr Em. Godlewski, prof, à l' Institut technique. S. Gryglewicz, dir. adj. du Jard. bot. C. Baner. jard. en chef du Jard. bot. lUyrie ou Littoral. Trieste (Tergestum). MM. le Chevalier de Tommasini. Hanck, via Rosctti, 29 (algologue). Oôrz ou Cioritz. M. F. BoUe, dir. de la station bacologique. Pola. MM. Dr n. Wawra, chevalier de Fernsee. Freyn. Moravie. Brunit (Brun a). MM. G. Niessl de Moyendorf, prof, à l'Ecole polytechn. Al. Makowsky, prof, à l'Ecole polytechn. Dr Schmerz, professeur. Dr Schur. Styrie. fiiraix (Graecum ou Graetia). il. M. n. Leitgeb, prof. ord. de bot., dir. du Jard. bot. Dr Const. von Ettingshausen, prof. ord. de bot. L. Kristof, prof, au lycée des Dmadcmos. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 21 MM. J. Petrasch, jard. en chef du Jard. bot. J. Struska, jard. en chef de la Soc. Sfcyr. d'hortic. Chevalier Pittoni de Dannenfeldt. Ferd. Graf. M. H. Goethe, dir. de l'Ecole de pomol. et de viticult. Tyrol. IiiiisliiMick (Oenipons). MM. D. A. Kerner, prof. ord. de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Stein, jard. en chef du Jard. bot. Çlichénologue) . Comte Bentzel-Sternau {bryologue). lilenz. M. Gander, collecteur de Mousses, Hépatiques et Lichens. niera». M. J. Prucha, jard. du Parc. Trente (Tkient, Tridentum;). MM. Fr. Ambrosi, dir. du Musée. Dr G. Venturi, avocat (hryologue). Transleythanie. Hongrie et Transylvanie. Buda Peetli (Budapestum). MM. Dr L. Juranyi, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Jos. Fekete, jard. en chef du Jard. bot. H. Lojka (lichénologue) , Goldene Handgasse, 3. F. Pulszky, dir. du Musée nation, de Hongrie. V. von Janka, conserv. de la sect. bot. du Musée nation, de Hongrie. J. De Frivaldszky, conserv. du Musée nation, de Hongrie. Borbas, professeur. Eichter Lajos, Marie-Valerie Gasse, 1 (Echanges). Alteiitturg (Ung. Altenbx7e.g). MM. Dr E. Ulbricht, prof, de chimie, chef de la stat. agron. Linhart George, prof, de bot. et de culture. Dr Kossntâmp, prof, et agrégé à la stat. agron. 22 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Eperje». M. Fr. Hazslinski, professeur. Ermiii. M. Dr Tauscher, physicien du Comitafc. Kaloma. Mgr. Dr Archevêque L. Haynald (Herbier de Schott, etc.). Klauaenburg (Claudiopolis, Kolozsvar), Transylvanie. MM. Dr Aug. Kauitz, prof. dir. du Jard. bot., réd. du Magyar Nôveny- tanilapol- (collab. du Dr Just). Ch. Mika, asist. au Jard. bot. Lud. Walz, jard. en chef du Jard. bot. Dr Szanislôh, dir de l'Ecole agron. liangentltal, iirès de Blasendorf. M. C. Barth. ]¥agfy-Eiiyed. MM. J. de Csatô. Al. de Pâvay. %¥allendorf, Zîps. M. C. Kalchbrenner, pasteur (mycologue). Croatie. Agram (Zagrabia, Zabreb). MM. L. de Farkas-Vukotinovic, ancien député et membre de VAcad. Slew. mérid. Dr chevalier J. de Schlosser-Klekovski, protoracdicus (Flora croatica). Fiume. Flume. Madame Anna M. Smith (Flore de Fiume). Slavonie. TInkovce. M. le capitaine Schulzer vou Miiggenburg. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 23 ^B elgiquo . Bruxelles. Jardin botanique : MM. Barth. Du Mortiei*, président du Conseil de surveillance. Fr. Crépin, direct, du Jard. bot. J. E. Bommer, conserv. des collections. El. Marchai, conservateur. Alf. Cogniaux, conservateur. C. H. Delogne, aide-naturaliste. L. Lubbers, chef des cultures. Académie royale des sciences: Général J. B. J. Liagre, secrétaire perpétuel. Société botanique: MM. Barth. Du Mortier, président. Fr. Crépin, secret. -gén., rue de l'Esplanade, 8. Alf. Cogniaux, secret, des publications. Université : M. J. E. Bommer, prof, de botanique. École vétérinaire de Curegliem: M. Norb. Gille, prof, de botanique. Société royale Linnéenne: M. Louis Pire, prof, de bot., rue Keyenveld, 111, à Ixelleî. AnTers (Antverpia). MM. Dr H. Van Heurck, prof, de bot., dir. du Jard. bot. H. Sebus, jard. en chef du Jard. bot. €rand (Ga^idavum). MM. Dr J. J. Kickx, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. H. J. Van Huile, jard. en chef du Jard. bot. J. Linden, dir. de l'Illustration horticole. Dr Jules Morel (coll. de matières médic). Bernardin, prof, à l'Instit. commercial de Melle-lez-Gand (techv. végétale). Simon, dir. de la station agron. Gembloux. MM. Dr C. Malaise, prof, d'hist. nat. et dir. du Jard. bot. à l'Institut agric. Dr A. Petermanu, dir. de la station agron. 24 CORRESPONDAN'CE BOTANIQUE; I^acken. M. Bogaerts, dir. des Jardins royaux. liiége (Leodium, Luik, Luttich). MM. Dr Ed. Morren, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. André de Vos, conserv. des coUect. bot. de l'Univ. E. Rodembourg, jard. en chef du Jard. bot. Dr Alf. Gilkinet, attach. au lab. de pharmacie {mycologie). Dr Eru. Candèze, secrét.-gén. de la Soc. roy. des sciences. liouvain (Lovanium). MM. Dr Ed. Martens, prof, de bot. à l'Univ. Abbé Dr Carnoy, prof, de paléont. vég. J. F. Giele, jard. en chef du Jard. bot. IVaniiir. MM . l'abbé Chr. Schmitz, S. J., prof, d'hist. uatur. au collège de la Paix. J. Chalon, docteur on sciences naturelles. St. Troud. M. l'abbé H. Vanden Born, prof, à l'École normale. I>anemaroli . Copenhague (Haunia, Kjobenhavn). Université : MM. F. Didrichsen, prof, de bot., dir. du Jard. bot. Dr E. Wanning, prof, de bot. (collah. dn Dr Jiist). n. Kiacrskou, conserv. de Musée et de l'Herbier. Th. Friedrichsen, jard. en chef du Jard. bot. Laboratoire " Carlsbercj: " M. Dr R. Pedersen {collah. du JDr Just). Académie royale d'agriculture et d'Jiorticulture : MM. Johann Lange, prof, de bot., édit. de la Flora Danica. J. A. Dybdahl, prof, d'horticulture. Tyge Rothe, chef du Jardin. Jardin ro>/al de Rosenbury : M. Tyge Rothe, dir. des Jardins royaux. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Académie des sciences: M. Johann Lange, prof, de bot. Société d'histoire naturelle: MM. Jap. Steenstrup, président. Chr. Grônland, botaniste. Dr Lûtken, rédact. du Videnskahelige Meddelelrer. Société botanique : MM. Johann Lange, président. 0. G. Petersen, secrétaire. H. Kiaerskou, rédacteur du Botanisk Tidsskrift. Botanistes : MM. Samsoe Lund. Viggo Poulzen, Osterbro. Emile Chr. Hansen, Ehlers Collegium (mycologue). o Skarup, près de Svendhorg. M. E. Kostrup, professeur au séminaire. 25 Espagne. ]?Iadrld (Mantua Carpetanorum). Mîiséum des sciences naturelles : MM. Dr Miguel Colmeiro, prof, de bot., doyen de la fac. des sciences, dir. du Jard. bot aide-botaniste. Francisco Aléa, jard. en chef de l'École de bot., cens, des graines. Louis Vie, jard. en chef des serres. Faculté des sciences: M. Dr Antonio Orio, prof, de bot. et de miner. Faculté de médecine: M. Dr Francisco Xavier de Castro, prof, de thérap. et de mat. méd. Faculté de pharmacie: M". Dr Pedro Lletget, prof, de mat. pharm. végét. École générale d' agriculture (La Florida) : MM. Pablo Gonzalez de la Peûa, directeur. Zoilo Espejo, sous-directeur. Eugenio Prieto Moreno, prof, de culture.. 26 COIlRKSrONIJANCE BOTANIQUE. MM. Casildo Azcamte, prof, de pathol. végét. Juan Francisco Corfcès, aide de culture. Mariano Gonzalez, jardinier. î^cole forestH're (Escurial). MM. Miguel Bosch, directeur. Masimo Laguua, chef de la Commission de la flore forestière. Botanistes : MM. Salvador Calderon, prof, à l'Institut libre. Le Comte de Torrepando. Barcelone (Baecino), Catalogne. MM. Dr José Planellas-Giralt, prof, d'hist. nat., dir. du Jard. bot. Dr Antonio Cipriano Costa, prof, émérite de bot. Dr Narciso Carbd, prof, de thérap. et de mat. méd. à la fac. de méd. Dr Antonio Sanchez-Comendador, prof, de mat. pharm. vég. à la fac. de phai'm. Dr Juan Texidor, prof, de la pratiq. de classif. des pi. et prod. vég. à la faculté de pharm. Dr. Federico Tremols, prof, à la fac. de pharm. Dr Fructuoso Plans, " " Juan Puiggari, médecin. Antonio Chaves, jard. en chef du Jard. bot. Cadix (Gades), Andalousie. MM. Dr Juan Bapt. Chape, prof, d'hist. nat. Francisco Ghersi, jard. en chef. Castelseras, Aragon. M. Francisco Loscos, pharmacien. Carenade (Granata), Andalousie. MM. Dr Pedro Sainz-Gutierrez, prof, d'hist. nat., dir. du Jard. bot. Dr Mariano del Amo, doyen de la fac. de pharm. HlallOlt (Mago), Ile Minorque. M. Juan Rodriguez y Femenias, calle de la Libertad, 48. IflÀlaga, Malaga. M. Dr Pablo Prolonge, pharmacien. Paint a, Ile Majorque. M. Francisco Barcelo y Combis, prof, de phys. à l'Instituto Balear. CORRESPONDAJJCE BOTANIQUE. 27 Santiago (S' Jacques de Compostelle), Galice. M. Dr.Vincente Gonzalez y Canales, prof, d'hist. nat., dir. du Jard. bofc. Sapagosse (Caesar-Augusta), Aragon. M prof, d'hist. nat. Sévllle (HisPALis), Andalousie. MM. Dr Antonio Machado, prof, d'hist. nat., dir. du Jard. bot. Dr Francisco S. de Câceres, aide-naturaliste. Talence (Valentia), Valence. MM. Dr José Arévalo, prof, d'hist. nat. Fernando Boscà, aide-botaniste. José Marti, premier jardinier. Manuel Llopis, second jardinier. 'Walladolid, Vieille-Castille. MM. Dr Pascual Pastor, prof, d'hist. nat., dir. du Jard. bot. Dr Luis Perez-Minguez, prof, d'hist. nat. Paris (Lutetia). Muséum d'histoire naturelle : MM. Joseph Decaisne, prof, de culture, membre de l'Institut, rue Cuvier, 57. Edouard Bureau, prof, de bot. rurale, quai de Béthune, 24. Edouard Spach, conserv. des herbiers, rue Cuvier, 57. Maxime Cornu, chargé du coiirs de bot., aide-naturaliste, place Monge, 5. Dr P. P. Dehérain, aide-naturaliste de culture. Jules Poisson, aide-naturaliste, rue Buffon, 69. Dr B. Eenault, aide-naturaliste de paléontologie végétale. H. Moissau, attaché au labor. de culture. Dr Edmond Bonnet, préparateur de botanique. Hérincq, préparateur de botanique. Albert Gouault, jard. en chef. B. Verlot, chef de l'école de botanique. E. HouUet, chef des serres. E. A. Carrière, chef des pépinières. Dr J. Vesque, préparateur de culture. J. Daveau, chef du laboratoire des graines. 28 courespondance botanique. Académie des sciences: MM. Dumas, secrétaire perpétuel. A. Chatin, membre de l'Iustitut. P. Ducliartrc, membre do l'Institut. Ch. Naudin, membre de l'Institut. Trécul, membre do l'Institut. L. R. Tulasne, membre de l'Institut, rue CuviL'r, 57. Ph. van Tieghcm, rue de l'Odéon, 20. Faculté des sciences: MM. P. Duchartre, prof, de bot., merab. de l'Inst., rue de Grenelle, 8i. Bertrand, répétiteur de botanique. Faguet, pi'éparateur du laboratoire des hautes études. Faculté de médecine (Rue Cuvier, 12) : MM. Dr H. Bâillon, prof, d'hist. nat. méd., dir. du Jard. de bot. méd Dr Ad. Gubler, prof., rue du Quatre-Septembre, 18. Dr de Lanessan, prof, agrégé, rue Neuve des Petits- Champs, 17. Dr Jules De Seynes, prof, agr., rue S'- Dominique, 11. Dr Mussat, aide au labor. Lennuyez, jard. du Jard. de bot. méd. École siipéî'ieure de pharmacie: MM. Ad. Chatin, dir., membre de l'Institut, rue de Rennes, 129. Gustave Planchon, prof., boul. S'-Michel, 139. Dr Léon Marchand, agrégé d'hist. nat. Joanuès Chatin, agrégé d'hist. nat., rue de Rennes, 129. Drevault, jard. en chef. École normale : M. Ph. Van Tieghem, maître de confér., rue de l'Odéon, 20. École centrale des arts et manufactures: M. Edouard Prillieux, prof, de bot., rue Cambacérès, 14. Institut national agronomique : MM. Boussingault, dir. des laboratoires de recherches. Edouard Prillieux, prof, de bot. Du Breuil, prof, d'hort., d'arbor. et de viticulture. Tisserand, inspect.-gén. de l'agric, rue du Cir((uc, 17. Université catholique : M. Dr Ed. Tiss(jp, prof, de botanique. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 29 Société botanique (rue de Grenelle, 84) : MM. De Seynes, président (1877). Ad. Chatin, secrétaire-gcncral. Ed. Audré, rue Léonie, 14. Dr Bei'tillon, rue Monsieur le Prince, 20. Em. Bescherelle, rue Notre-Dame-des-Champs, 66. Dr Ed. Bornefc, quai de la Tournelle, 27. Dr Cauvet, pharra. en chef de l'hôp. milifc. de Vincennes. Dr Ern. Cosson, rue Abbatucci, 7. Pieri-e de Tchihatchef, corresp. de l'Institut, Hôtel de France et de Bath, rue St-Honoré. Em. Duvergier de Tlauranne, rue de Tivoli, 5. Cb. Fermond, pharmacien en chef de la Salpêtrière, rue Pas- quier, 28. Dr Eug. Fournier, rue Neuve-St- Augustin, 10. Eug. Gaudefroy, rue de la Montagne S^'-Geneviève, 8. E. Germain de Saint-Pierre, rue de Vaugirard, 22. Ad. Larcher, avenue de Clichy, 127. Emile Mer, garde-général des forêts, rue de Médicis, 13. W. Nylander, rue Pernety, 4, Montrouge. Paul Petit, rue des Quatre Vents, 16 {Aigries, etc.). A. Ramond, rue des Ecoles, 38. Ernest Roze, rue des Feuillantines, 101. J. Triana, rue de Rennes, 105. H. Vilmorin, rue Taranne, 1. Société Linnéenne de Paris: MM. D' H. Bâillon, président. D"^ Mussat, secrétaire. Dutailly, rue des S'^-Pères, 63. Société centrale dliorticuUure (rue de Grenelle, 84) : M. Alph. Lavallée, secrétaire-général, rue Penthièvre, 6. Société d^ acclimatation : MM. A. Geoffroy Saint-Hilaire, secrét.-gén., rue de Lille, 19. Quihou, jardinier en chef. Jardin du Luxembourg: M. Jolibois, jardinier en chef, boulevard St-Michel, 64. Ville de Parts: M. Nouton, chargé des parcs et jardins de Paris, chaussée de la Muette, Passy. 30 CORRESPONDANCE BOTANIQUli. Musée des Colonies françaises ; M. Aubry-Le Comte, conserv., Institut des 'provinces de France : M. Druilliet-Lafargue, secret, perpétuel, 28 rue S'-Benoît. Alx. (Aquae Sextiae), Bouches-du-llhône. M. le comte Gaston de Saporta, paléontologiste. Aleiiçoii, Orne. MM. Paul Alexandre, rue de l'Écusson {mycologue). C. C. Gillet, 23, rue de l'Adoration (mycologue). Alfort, Seine. MM. Magne, dir. de l'école vétérinaire. A. Cbargueraud, jard. en chef du Jard. bot. Angers (Andegavum), Maine-et-Loire. Mil. D'' J. Lieataud, dir. du Jardin des plantes et prof, à l'École de médecine. Jolibois, jard. en chef. Dr Ail. Dezaimeau, prof, à l'école de médecine. Anuecy (Annecium), Haute-Savoie. M. Louis Revon, conservateur du Musée, etc. Arnas, Bliône. M. Gandoger. Arras (Atkebatum), Pas-de-Calais. M. Pagnoul, dir. de la station agron. Besançon (Vesontio), Bouhs. MM direct, du Jardin bot. Gaston Moquiu-Tandon, prof, de bot. à la fac. des sciences. Bordeaux. (Burdigala), Gironde. MM. Laurent Saint Cricq, dir.-admin. du Jardin des Plantes. Ch. Durieu de Maisonneuve, dir. hou. du Jardin des Plantes. A. Millardet, prof, à la faculté des sciences. Arm. Clavaud, professeur de botanique. J. Comme, sous-directeur du Jardin des Plantes. A. Caille,jard. en chef du Jardin des Plantes. V. Raulin, prof, de bot. à la faculté des sciences. Serré-Guino, secret, géii. de la Soc. des se. phys. et uat. Dulignou-Desgranges, sec. gén. de la Soc. Liunéenne, rue des Fauuets, 9. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 31 Bourges, Cher. M. D"^ Ripart, rue de l'Arsenal, 1 (collect. hot.). Brest (Brivates), Finistère. M. J. Blanchard, jard. en chef du Jard. bot. de la Marine. Bruyères, Vosges. M. Ant. Mougeot, docteur en médecine. Caen (Cadomtjm), Calvados. MM. Eugène Vieillard, direct, du Jard. bot. J. Morière, prof, de bot. à la fac. des sciences, rue de Bayeux, 38. Isidore Pierre, prof, à la fac. des se. et dir. de la stat. agron. Angis, chef de culture au Jard. bot. Cahaii, par Athis (Orne). M. Th. Husnot (Revue hryologique.) Cannes, Alpes-Maritimes. M. J. Heilman, conserv. du Musée. Cette, Hérault. M. Nap. Doûmet-Adanson, présid. de la Soc. d'hortic. et d'hist. nat. de l'Hérault. Cliamoni:x, Haiite-Savoie. M. Vén. Payot, memb. de la Soc. bot. de France. Ch4teauroux, Indre. M. Guenon, dir. de la station agron. Clierbourg (Caesaeis Buegus), Manche. M. D' A. Le Jolis, arch. perp. de la Soc. nation, des se. nat. Clteveruy, par Cour-Cheverny, Loir-et-Cher. M. le marquis de Vibraye, corresp. de l'Institut. Clerinond-Ferrand (Arverni, Claromons), Puy-de-Dôme. MM. Mai'tial Lamotte, prof, d'hist. nat. à l'école de méd., rue de l'Eclache, 15. Citerne, jard. en chef du Jardin des plantes. Truchot, dir. de la station agron. Cluny (Cluniacum), 8aône-et-Loire. M. Dr Paul Sagot, prof, à l'Ecole normale spéciale. ;-t2 CORBESPONDAXCK BOTANIQUE. Colliouve (CocoLiBERis), Pyrénées- Orientales. M. Charles Naudin, membre de l'Institut. Cour dteverny, Loir-et-Cher. M. A. Franchet, botaniste. Dijon (Divio), Côte-d'Or. MM. Dr Laguesse, dir. du Jardin des plantes. Emery, prof, de bot. <à la fac. des sciences. J. B. Weber, jard. en chef. Ladrey, dir. de la station œnologique. Dr Viallanes, prof, à l'école de médecine. Gèdre, jiar Liiz, HmUes-Py rénées. M. Bordère, instituteur, memb. de la Soc. bot. de France. Gières-Uriage) par GrenoUe, Isère. M. l'abbé T. Chaboisseau. fwraiid-JTouaii, Loire-Inférieure. M. Saint-Gai, prof, de bot. et de sylvic. à l'éc. d'agric. Grenoble (Gratianopolis), Isère. MM. J. B. Verlot, dir. du Jardin des plantes. Lory, dir. de la station agron. Dr Ed. Heckel, prof, de bot. à la faculté des sciences. Griguon, p>'^''' Neauplile-le-Châteaio, 8eine-et-0ise. MM. Dr Mussat, prof, de bot. appliq. à l'école d'agric. Mouillefert, prof, de sylvic. à l'école d'agric. lia Croix, de Bléré, Indre-et-Loire. M. Ed. André, rédact. de V Illustration horticole . lillle (Insula), Nord. MM. Giard, prof, de bot. à la fac. des sciences. Abbé Boulay, prof, h l'Université libre. Corenwinder, dir. de la station agron. liinioges, Haute-Vienne. M. Ed. Lamy de la Chapelle {coll. bât.). liyoïi (Lugdunum), Rhône. MM. Ern. Faivre, prof, à la fac. des se, dir. du Jard. des pi., rue Gentil, 27. Dr Lortet, prof, d'hist. nat. à l'École de médecine. Dr Cauvet, prof, de mat. méd. à l'École de médecine. Th. Denis, jard. en chef dn Jard. bot. du parc de la Têtc-d'Or. C0KRE8P0NDANCE BOTANIQUE. 33 MM. Ch. Fortuné Willermoz, dir. de la pépin, dép. à Ecully. Dr Saint-Lager, présid. de la Soc. botan., cour de Brosses, 8. Ant. Magniu, secrét.-génér. de la Soc. botan., rue de la Barre. Al. Jordan, 40, rue de l' Arbre-Sec. {coll. bot). Hlacon, Saône-et-Loire. M. Francisque Lacroix, pharm.-chim. (coll. hot.). Hlarseille (Massilia), Bouches-du-BMne. M. Derbès, prof, à la faculté des sciences, rue Reynard, 35. montbéliard, Bouls. M. Dr Quélet, mycologue. Iflontpellier (Mons Pessulanus), Hérault MM. Ch. Martius, corresp. de l'Institut, prof, de bot. à la fac. des se, dir. du Jard. des pi. J. E. Planchon, corresp. de l'Institut, prof, à la fac. des se, dir. de l'Ecole sup. de pharmacie. J. Duval-Jouve, insp. hon. d'acad., rue Auguste Broussonnet, 1. Faure, aide de botanique à la fac. de médecine. A. Barrandon, conserv. des herbiers au Jardin des plantes. A. Aubouy, memb. de la Soc. bot. de France, rue de la Gen- darmerie. Roux, jard. en chef du Jardin des plantes. GrasidoUjjard. en chef de l'École de pharmacie. Maillot, dir. de la station séricicole. Henri Loret {Flore de Montpellier), rue Barthez, 4. IVaney, Meurthe-et-Moselle. MM. D. A. Godron, prof. hon. à la fac. des se, dir du Jardin des plante?, rue de la Monnaie, 4. J. Chantard, doyen de la faculté des sciences. Aug. Mathieu, insp. des forêts, rue Stanislas, 46. L. Grandeau, dir. de la stat. agron. Wantes (Namnetes), Loire-Inférieure. Jardin de plantes: MM. Dr Écorchard, directeur. J. M. Placier, jard. en chef. Mîiséum dliistoire naturelle: M. Edouard Dufour, directeur-conservateur. 34 COEEE3PONDANCE BOTANIQUE. École préparatoire de médecine: MM. Dr Delamarre, prof, d'hist. nat. Dr Amb. Viaud-Grand-Marais, prof, de pathol. méd. et dir. du Jard. des pi., place St.-Pierre, 4. Andonard, prof, de chimie. Société académique de Nantes : MM. L. Bourgault-Ducoudray, rue Dubocage, 36. Dr Arm. Le Peltier, rue de Feltre, 10. Gaston Genevier, quai de la Fosse, 83 (Ruhus) . Renou, avocat. Dr De Rostaing de Rivas, rue Crébillon, 22. Dr Thoinet, rue St. -Clément, 44. James Lloyd, rue de la Bastille, 23 (Flore de l'Ouest). Georges de l'Isle, rue Jean- Jacques Rousseau, 6. Station agronomique : M. A. Bobierre, directeur. IVIce; Alpes-Maritimes. MM. J. B. Barla, direct, du Musée. Andoynaud, direct, de la station agron. Abbé Montolivo, bibliothécaire de la ville. Orléans (Atjrelianum), Loiret. MM. Rossignol, administrateur du Jardin des plantes. Duneau, jard. en chef du Jard. des pi. Perpignan, Pyrénées Orientales. M. 0. Debeaux, pharm. en chef à l'hôpital militaire. Poitiers (Pictavium), Vienne. M. G. Lemonnier, prof, de zool. et de bot. à la fac. des sciences Rennes, Ule-et-Vilaine. M. Sirodot, doyen et prof, de bot. à la fac. des sciences (Le' manéacées) ■ Rochef'or t , Charente-Inférieure. MM. Dr. Barallier, direct, du Jard. bot. de la Marine. DrPeyremal, prof, de bot. Ch. Wingarter, jard. en chef du Jard. bot. Rom or au tin, Loir-et-Cher. M. Em. Martin (coUect. hot). COKEEBPONDANCE BOTANIQUE. 35 Rouen (Rothomagus), Seine-Inférieure. MM. Dr Emm. Blanche, dir. du Jardin des plantes. 0. Martin, chef des serres. Dr Penaetier, direct, du Musée d'hisfc. nat. Bidard, direct, de la station agron. Malbranche, rue de Joyeuse 26 (Lichens). St.-Etlenne, Loire. M. Grand'Eury, ingénieur (paléontologie végétale) . St. -Quentin, Aisne. M. Léon Magnier, direct, du Jardin bot. Toulon, Var. M. J, B. Chabaud, jard. en chef du Jard. bot. de la Marine, à St-Mandrier. Toulouse (Tolosa), 'Hante-Garonne. MM. Dr D. Clos, prof, à la fac. des sciences, dir. du Jard. des plantes. C. Roumeguère, rue Eiquet, 37. Ed. Timbal-Lagrave, rue Eoumiguière, 15. Dr Jeanbernat, 5, rue du Musée. Dr Noulet, prof, à l'Ecole de médecine. Tours (TuKONEs), Indre-et-Loire. MM. David Barnsby, dir. du Jardin des plantes, prof, de bot. à l'Ecole de médecine. Madelain, jardinier en chef. Or ancle-Br etagne . Angleterre. liondres (Londinium, London). Jardin royal de Eeiv, près Londres : MM. Sir Joseph Dalton Hooker, K. S. I., présid. de la Soc. roy., dir. W. T. Thiselton Dyer, directeur adjoint. Daniel Oliver, F. R. S., prof, de bot. au collège de l'Univ., conserv. des herbiers. J. G. Baker, ass. -conserv. des herbiers. S. Le Marchant Moore, Esq., 2^ assis -conserv. des herbiers. N. E. Brown, 3^ assis.-conserv. des herbiers. J. R. Jackson, conserv. du Musée de bot. Walter Fitch, aquarelliste. John. Smith, curateur. 36 (JORHESPOXDANCK BOTANIQUK. Jardin botanique de Chelsea, près Londres: M. Thomas Moore, curateur co-rédact. du Oardeners'Chronicle, rédac- teur du Florist and Fomologist. British Museu77i : MM. W. Carruthors, F. R. S., conserv. de la sect. bot. H. Trimen, aide-conserv. de la sec. bot., réd. en chef du Journal of Botany. J. Britten, aide-conservateur. Geoi'geR. M. Murray junior, assistant. India Office Muséum (South Kensingfcou): MM. Dr Forbes Watson, directeur général. Dr George Birdwood, conserv. général. M. C. Cooke, chef de la section botanique. Université: Rév. M. J. Berkeley, examin. de bot., Sibbertoft Market, Harborough. Dr Maxwell T. Masters, F. R. S. Enseignement: MM. D. Oliver, F. R. S., prof. University Collège. E. M. Holmes, prof, de bot. à l'hôpital de Westminster. Alf. W. Bennett, prof, de bot. à l'hôpital St.-ïhomas. R. Bentley, prof, de bot. au Kings Collège et à la Société de Pharmacie. J. A. Hanbury, prof, à l'hôpital St.-Mary. Rév. G.Henslow, prof, à l'hôp. St-Bartholomée. J. G. Baker, prof, au London Hospital. Alfred Grugeon, Lecturer on Botany in the Working Mens Collège, Great Ormond street. Société Royale: Sir Joseph ïïooker, président. MM. Prof. George Gabriel Stokes, secrétaire, Lensfield Cottage, Cambridge. Thomas Henry Huxley, secrétaire, 4, Marlborough-place, Abbey- Road, London, N. W. Société Linnéenne: MM. Prof. George Allman, président. Fréd. Currey, (Fung i) , hotanical secret., New-sq., Lincoln's-înn. W. C, and Vanburgh Park, S. E. R. Kippist, librarian. D' J. Mûrie, assistant secretary. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 37 Société hofan-îqne (Royal Botanic Societu of London) : MM. W. Sowerby, secrétaire, Régents' Park. W. Coomber, surintendant du Jardin de la Société. Société royale d'horticulture {South Kensington) : MM. Andrew Murray, Scientific Director, 67, Bedford Gardon, Kensington, W. R. Hogg, L. L. D., secrétaire. W. B. Hemsley, conserv. de la biblioth. Lindley. A. F. Barron, jard. en chef de la Soc. roy. d'hort. à South Kensington et Chiswick. Botanistes : MM. John Bail (Flore des Alpes, Maroc, etc.), 10 Southwell Gardens, S. Kensington. G. Bentham, F. R. S., Kew. Dr R. Braithwaite, Clapham Road {Mtisci). Dr Rob. Brown, M. A., 26, Guilford Road, Albert Square. M. C. Cooke, réd. du Grevillea, 2, Grosvenor Villas, Junction Road, W. Rcv. J. M. Crombie (Lichens), F. G. S., 1, Rockhall Terrace, Cricklewood, N. W. Francis Darwin, M. B., F. L. S., à Beckenham. M. P. Edgeworth, Anerley (Flora Inclica). Hiern, W. P. (Ebénacêes), 1, Foxton Villas, Richmond. G. J. Joad, Oakfield, Wimbledon Park. Dr M. T. Masters, F. R. S., réd. en chef du Gardener's Chronicle, 41, Wellington Str. Strand. Miers, T., Addison road, South kensington. W. G. Smith, F. L. S., 15, Mildmay Grove, N. Dr T. Thomson, F. R. S. (Flora Indica), East-Farleigh, près Maidstone (Kent). John Smith A. L. S., Excurator of Royal Gardens, kew (FilicesJ. Botanique horticole: MM. Shirley Hibberd, dir. du Oardener's Magazine, Sfcoke Newiugton,N. W. Robinson, F. L. S., rédact. en chef du Oa/rden, 37, Southamp- ton Str., Covent Garden, W. C. G. W. Johnson, co-rédact. du Journal of horticulture. Alex. Roger, curateur du Battersea Park. John Gibson jun., jard. en chef du Hyde Park. A. Mac Intyre, surintendant du Victoria Park. G. Thomson, jard. en chef du Crystal Palace. A. Graham, superintendant des jardins de Hampton Court. W. Brown, superint. de Regeut's Park. 38 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Oatheaston, Somerset. M. C. E. Broome (mycologue). Berwlcli.-8ur-Tweed (Barvicïïm), Northuynberland. M. John Crombie Brown, L. L. D. (form. Gov. Bot. at tho Cape of Good Hope.) Birmingham, Warwichshire. MM. Dr Hinds, prof, de bot. du Queena' Collège. Latham, dir. du Jard. bot. Camiiridsc, CamhridgesMre. MM. C. C. Babington, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. W. Mudd, curateur du Jard. bot. Cirencester, Glouœsiershire. M. Boulger, prof, d'hist. nat. Koyal Agricult. Collège. Do¥¥n, Beckenham, Kent. M. Dr Ch. Rob. Darwin. Hnretpierpoint, Sussex. M.W. Mitten, (bryologué). n[ull, YorJcshire. M. James C. Niven, curateur du Jard. bot. H.iiig'gi-Iiyilil, Norfolk. M. C. B. Plowright (mycologue). lilverpool, Lancashire. M. Harbord Lewis, Mill St. 180 (Ruhi, etc.). Hanchester, Lancashire. MM. Bruce Findlay, curât, du Jard. bot. Dr Williamson, F. R. S. prof, d'hist. nat. Owens Collège. Léo Grindon, prof, de bot. OlLford (Oxona), OxfordsJdre. MM. Marmaduke A. Lawson, prof. dir. du Jard. bot. W. Hart Baxter, curateur du Jard. bot. Penzance, Comouailles. M. w. Curnow, Pembroke Cottage (bryologue). Rothametted. MM. Dr J. H. Gilbert, F. R. S. dir. de la station agron. J. B. Lawes, F. R. S. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. '39 Rotherfield, Sussex. M. James Henny (mycologue). Sbeffleld, YorhsMre. M. John Ewing, curateur du Jard. bot. Shreivsbury, Salop. M. W. Phillips (mycologue). Rév. W. A. Leighton (lichênngraphe) . Tliames Dlttoil, près Londres. M. H. C. Watson (Géographie botanique). l¥elslipool. Rev. E. Vize, Forden Vicarage (prép. microsc. de mycologie). 1¥oi*tliing, Sussex. M. Saunders, W. Wilson, F. R. S. Ecosse. Edimbourg; (Edinburgh, Edina). MM. Dr J. H. Balfour, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jardin bot. J. Sadler, préparateur du cours de botanique. James Mac Nab, inspecteur des jardins. F. M. Webb, conserv. de l'Herbier au Jard. bot. Sir Rob. Christison, Bart., M. D., prof, de mat. méd., prés, de la Soc. bot. d'Edimbourg. Dr Thomas A. G. Balfour, F. R. S. E., 51, George Square. Dr I. Bayley Balfour, 27 Inverleith Row. I. Andersen Henry, Hay Lodge, Trinity. Alierdeen, Aherdeen. MM. Dr. J. W. H. Trail, prof, de bot. à l'Université. Dr G. Dickie, ex. prof, de bot. à l'TJniv. (algologue). Balmuto, FifesMre. M. Dr J. T. Boswell, édit. du English Botany. Crlassow (Glascua), LanarTc. MM. Dr Alex. Dickson, prof, de bot. à l'Univ. R. Bullen, curateur du Jard. bot. Dr Jos. Stirton, 15 Newton Str. (UcMnologue) . 40 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Perth, Pertsliire. M. Dr J. Bachanan White, édit. du Scotiish Naturalist. S Andrews, Fifeshire. MM. H. A. Nicholson, prof, d'hist. nat. à l'Univ. Dr Cleghorn ÇFvrêts des Indea Orient.). Irlande. Dabliit (Eblana). MM. Dr David Moore, dir. du .Tard, royal de Glaanevin, près Dublin. Dr Will. Ramsay Mac Nab, prof, de bot. au Collège roy. des sciences. Dr E. Perceval Wright, prof, de bot. au Trinity Collège, Univ. de DubliE. A. G. More, curateur du Muséum of Arts and Sciences. Frédéric Moore, curateur du Jardin bot. de l'Univ., Ball's Bridge. Belfast, Antrîm. MM. Dr R. 0. Cunningham, prof, de bot. Johnston, curât, du Jard. bot. Grèce. Athènes. MM. Théod. de Heldreich, dir. du Jard. bot. et du Musée d'hist. nat. Th. G. Orphanides, prof, de bot. Ph. Phassulis, jard. en chef du Jard. bot. Fr. Smith, jardin, en chef du Jardin du Roi. H. Kloetzcher, chef des serres au Jardin du Roi. Dr X. Landerer. Italie. Rome. MM. G. B. Canepa, vice-directeur du Jard. bot. P. Mauri, jard.-conserv. au Jardin bot. Cuboni, aide au Jardin bot. Comtesse Elisabeth Fiorini-Mazzanti (cryptogamiste) . Dr Matth. Lanzi {cryptogamisie) . Ch. Bagnis {mycologue). Asti, Piémont. M. Dr Grassi, dir. de la station œnologique. CORRESPONDANCE BOTANiqUE. 41 Avola, Sicile, prov. de Syracuse. M. Joseph Bianca (F?ore (Z'J.wZa., monogr. du genre Amygdalus). Boloi^ne (Bononia). MM. Joseph Bertoloni, prof., dir. du Jard. bot. A. Bertoloni, agrégé. Giovanini, jard. en chef du Jard. bot. Cagliari (Cliaris), Sardaigne. M. Dr P. Gennari, dir. du Jard. bot. Caserta, Ter're de Labour. MM. N. Terracciano, prof, de bot. et dir. du Jardin roy. anglais^ U. Ferrero, prof., dir. de la station agron. Cataiie (Catania), Sicile. M. Fr. Tornabene, prof, et dir. du Jard. bot. Coiiegllano. M. C. Spegazzini, mycologue. Faeiiza, Bomagne. M. Lodovic Caldesi (cryptogamiste), Fano, Bomagne. M. l'abbé François comte Castracane degli Antelmiuelli (Diatomées). Ferrare. M. Fr. Jachelli, dir. du Jard. bot. Florence (Floeentia; Firenze). MM dir. de l'Institut de phys. et d'hist. nat., préfet du Jard. bot. L. ScafiFai, consei-v. des herbiers. Dr Jean Arcangeli, prof, adjoint conserv. des collecfc. cryptog. J. Gemmi, conserv. -adj. des herbiers. L. Ajuti, jardinier botanique en chef. J. Bastianini, jardinier cultivateur en chef. P. Baroni, jard. en chef et dir. du Jard. bot. dei Simplici. Dr E. Levier, collab. du Jahresbericlit du Dr Just. Em. Bechi, prof., dir. de la station agron. Dr Emile Marcucci. Dr Demètre Bargellini (mycologue). H. Grèves, pharmacien. Stephen Sommier. Edouard Beccari. 42 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Forll. M. A. Pasqualini, prof., dir. de la station agron. Créiies (Genua; it. Genova). MM. Delpino, prof, de bot. à l'Univ. Fr. Baglietto, attaché au Jard. bot. J. Bucco, jardiu. en chef da Jard. bot. Dr Antoine Piccone, prof, au lycée (cnjptogamiste). IJlcata, Sicile. M. Vito Beltrani. liueqaes (LgccA). M. Dr Bicchi, prof, de bot. au lycée et dir. du Jard. bot. Jflilan (Mediolanum; Milano; en ail. Meiland). MM. F. Ardissone, prof, de bot., dir. du Jard. bot. (Hort. Braidensis). G. Pecorara, jard. en chef du Jard. bot. Ferdinand Sordelli, adjoint au Musée civique (paléontologue). Gaetano Cantoni, prof., dir. de la station agr. llodène (Mutinia). MM. Dr Joseph Gibelli, prof, de bot. et direct, du Jardin bot. J. Pirotta, insp. du Jardin bot. IVfonza, près de Milan. M. le comte Vittore Trevisan (cryptogam., sp. Filices et Lichenes.) IVaples (Neapolis). MM. Baron Vincent Cesati, prof, et direct, du Jardin bot. J. A. Pasquale, conserv. du Jard. bot. Caj. Licopoli, conserv. du Jard. bot. Alfred Dehnhardt,inspect.-adj. du Jard. bot. Antoine Délia Valle, chargé de l'enseignement des sciences nat. à l'Institut technol. Jos. Camille Giordano, prof, à l'Institut techn. (bryologue). Dr Vincent Tenore, prof, à l'Institut zooïatrique. Padoue (Patavitjm). MM. Dr E. De Visiani, prof., dir. du Jard. bot. de l'Univ. Dr Carus Massalongo, adj. à la chaire et au Jard. bot. G. Pigal, jard. en chef du Jard. bot. Dr P. A. Saccardo, prof, de bot. (mycologue). E. Verson, prof., dir. de la station séricicole. CORRESPONDANCE BOXANT Ql'E. 43 Palernie (Panokmus). MM, Ang, Todaro, prof., dir. du Jardin bot., Macqueda, 7. M. A. Console, adj. au Jard. bot. N. Citarda, jard. en chef. Ing. G. Briosi, dir. de la station chim.-agron. expérimentale. Joseph Inzenga, prof, d'agronomie (jmjcologue) . Parme. MM. J. Passerini, prof., direct, du Jardin bot. N. Ceccoti, jard. en chef du Jardin bot. Pavie (TiciNUM, Pavia). MM. Santo Garovaglio, prof., dir. du Jard. bot. J.Traverso,jard. en chef du Jard. bot. Pérouse (Perugia), Umlrie. MM. Al. Bruschi, prof, à l'Univ. libre et dir. du Jard. bot. Al. Morettini, jardin, en chef du Jard. bot. Pesaro. M. L. Guidi, prof., dir. de la station agron. Piee. MM. T. Caruel, prof., dir. du Jard. bot. et dir. du Nmvo Oiomale Botanico Italiano. Ant. Mori, aide au Jard. bot. prof, de bot. à l'école d'agronomie. Ferd. Cazzuola, conserv. du Jard. bot. H. Garinei, conserv. des coUect. bot. J. Nencioni, jard. en chef du Jard. bot. Cristofani, dessinateur. Portici, près de Naples. MM. Dr Hector Celi, dir. et prof, d'agriculture. Dr N. A. Pedicino, prof, de bot. à l'école sup. d'agriculture. Dr Horace Cornes, adjoint à l'école sup. d'agriculture. Alph. Cessa, prof., dir. de la station agron. Ruvo dl Publia, prov. Napolitaine. M. Antoine Jatta (lichénologué) . San Remo, Porto Maurizio. M. Panizzi. Sienne (Sena). M. Att. Tassi, prof, dir. du .Jard. bot. 44 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Teramo, Ahruces. M. Dr Fréd. d'Amato, prof, à l'Institut technol. Turin (Turintjm). MM. J. B. Delponte, prof, de bot., dir. du Jard. bot. J. Gibello, prof., assist. au Jard. bot. Dr F. Bruno, assist. au .lard. bot. Vdiiie, Vèniiie. MM.Nallino, prof., dir. de la station agron. Dr J. Pirona. Urbiiio, Umhrie. M. Dr Frédéric i. Tallonibroi^a, Toscane. MM. Chevalier Adolphe de Bérenger, dir. de l'Institut royal forest. (cryptonam.). Ant. Borzi, prof, de bot. à l'Institut royal forest. Varallo, Piémont. M. l'abbé Ant. Carestia (cryptogamiste) . Venise. MM. Dr Jeau Zanardini, prof.-émérite, secret, de l'Inst. Edouard Guillion Mangilli, prés, de la Soc. d'hort. Vepceil (Vercelli), Piémont. M. Alexis Malinvemi, ingénieur {Isoetes MalUnverniana). Vérone. M. Augustin Goisan, prof, de physique au lycée. OrandL-Oixolié dLe LiU.xeiïil>ou.rg IiUxenibour§:. MM. Dr Aschman, président de la Soc. bot. du Grand-Duché. J. B. J. Koltz, secrétaire. IVlalte. lin Valette. M. Dr J. C. Giech Delicata {Fbtra MelitcnsU). CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 45 Amsterdam (Amstelodamtjm). MM. Dr C. A. J. A. Ouderaans, prof, de bot. à l'Université, dir. du Jard. bot. Dr Hugo de Vries, lecteur de bot. physiol. expérimentale. C. M. van der Sande Lacoste (bryologue). J. C. Costeras, prof, à l'école moyenne. J. C. Groenewegen, jard. en chef du Jard. bot. Apeldoorn. M. Dr W. Burck, prof, à l'école moyenne. Qroningue. MM . P. De Boer, prof., dir. du Jard. bot. W. Kent, jard. en chef du Jard. bot. Haarlein. MM. P. W. van Eeden, dir. du Musée colon, des possess. néerl. Dr E. C. Ekama, biblioth. de la Soc. Teylerienns. Dr P. W. Korthals. I^eyde (Lugdunum Batavokum). MM. Dr W. F. R. Suringar, prof, à l'Univ., dir. du Jard. bot. et de l'Herbier de l'État. Dr M. Treub, assist. au labor. de bot. H. Witte, jard. en chef du Jard. bot. J. A. Smeots, assist. à l'Herbier de l'État. IVimègue. M. Th. H. A. J. Abeleven, secret, de la Soc. bot. néerland. Reiikoni) près Arnheim. M. Dr L. H. Buse. Utrecht (Ulteajectum). MM. Dr N. W. P. Rauwenhofif, prof., dir. du Jard. bot. H. F. Jonkman, assist. au laboratoire de botanique. Dr J. W. Moll, prof, à l'école moyenne. G. Vanden Brinck, jard. en chef du Jard. bot. 46 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. r*ortTXgal. liisbonne (Olysippo; Lisboa). MM. Joâo de Andrade Corvo, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. à l'Ecole polyteclin. Comte de Ficalbo, suppléant. inspecteur du Jardin botanique. J. M. Latino Coelho, secrét.-gén. de l'Acad. roy. des sciences. Estacio da Veiga, rue du Sacramento, 28. Coïnibre (Conimbkica; endort. CoÏmbka). MM. J. A. Henriques, prof, de bot. et direct, du Jard. bot. A. Pr. Moller, insp. du Jard. bot. P. G. Mesmer. Porto. MM. Dr Francisco de Salles Cornes Cardoza, prof, et dir. du Jard. bot. Joaquim Casimiro Bai-bosa, premier ofiBcier du Jardin. José Duarte de Oliveira, dir. du Journal d'hort. prat. LeB"" de Castello de Paiva, à l'Académie polytechn. FCoiXinarLi© (Romania). Biicliarest (Bucaresta, Bucarest; Bucuresci, en roum.) MM. Dr Brandza, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. André Gotteland, jard. en chef du Jard. bot. Jassy (Yassy), Moldavie. M. A. Fétu, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. DFtixssie. St Pétersbourg (Petrofolis). Jardin imjiérial de botanique: MM. Dr Ed. de Eegel, directeur. C. J. de Maximowicz, botanicus primarias, herbarii praefectus. Dr F. de Herder, bibliothécaire. Dr Alex. Batalin, conserv., musei praefectus (coll. du Dr Just.) Dr J. Schmalhausen, conservateur. E. Ender, jardinier en chef. H. Hôltzer, jardinier en chef. COERESPONDANCE BOTANIQUE. 47 Université : MM. André Békétoff, prof, de bot., dir. du Jard. bot. A. Famintzin, prof, de bot. C. Gobi, privât docent. P. J. Krutizki, conaerv. des coUect. bot. B. Kauffert, jardin, du Jard. bot. Académie Impériale des sciences: MM. de Veselofsky, secrétaire-général. C. J. de Maxinaowicz, membre. B. E. de Trautvetter, membre corresp. C. E. Mercklin, membre corresp. C. Meinshausen, conserv. des herbiers. Académie impériale de médecine: M. Ç. E. Mercklin, prof, de bot. Institut agronomique : M. J. Borodin, prof, de bot. Musée impérial d^ agriculture : MM. N. de Solsky, directeur. N. L. Karasevicz, vice-directeur. S. J. Kuleschow, conservateur. Société des naturalistes. Section botanique. MM. prof. A. Békétoff, président. Dr. M. Woronine, secrétaire. Ch. Gernete, membre (^Anatomie des plantes). N. Sredinsky, membre {Flore du Caucase). Société impériale d'horticulture: MM S. A. de Greig, président. E. de Regel, vice-président. E. P. de Wolkenstein, secrétaire. Institut des mines: M. A. Batalin, prof, de bot. Institut technologique: M. A. Grigorieff, prof, de bot. École de commerce : M. G. Selheim, prof, de scienc. ùati 48 CORRKSPONDANCB BOTANIQUE. Jardins de la Cour: MM. Katzer, iiispect. dos Jardins de la Cour à Pawlosk, près St-Pétersbourg. Muller, H. C. Sparmann, Freundlich, Sohrfc jard. de la Cour, à Tsarkoe-Selo, près St-Pétersbourg. Abo, Finlande. M. Fréd. Elfving (algologiie). Carkow ou Cliarkovr. MM. A. Pitra, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Dr. L. Cienkowsky, prof, de bot. à l'Unir. L. Reinhardt, conserv. des coUect. bot. Staats, jardinier en chef du Jai-d. bot. Dorpat. MM. A. de Bunge, prof. émér. de bot. Dr Edmond Eussow, prof. ord. de bot., dir. du Jard. bot. H. C. Bartelsen, jard. en chef du Jard. bot. / Ekateriiibourg, gouv. de Perm. M. 0. Clerc, secret, de la Soc. des natur. (Flore du gouv. de Perm), Helsiilgfors, Finlande. MM. Lindberg, dir. du Jard. bot. Magnus Brenner, professeur. K. H. Bockstrôm, jard, en chef. Illiinsk, près Moscou. M. J. Voigt, jardinier de la Cour. Jaroslaivl. M. Andr. Petrowsky, présid. de la Soc. des natur. Kasan, gouv. de Kasan. MM. Dr N. Lewakowsky, prof., dir. du Musée botaniq. N. W. Sorokin, prof, de bot. à l'Univ., dir. du Jard. bot. Smirnoff, conserv. des collect. bot. (Flore de l'Asie centrale). Jul. Schell, assistant. Ch. Plagie, jard. en chef du Jard. bot. Mlsclilneiv, Bessarabie. M. E. de Liudeinann. (Flore de la Nouvelle Russie). CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 49 Kien. MM. Dr E. Borscow, prof., dir. du Jard. bot. J. Baranetzky, prof, de bot. à l'Univ. A. Rogowicz, prof. émér. G. Schnée, jard. en chef du Jard. bot. Staudigel, jard. de la Cour. lilvadla, Crimée. M. Lang, jardinier de la Cour (Hofgaertner) . Ifloseou. MM. Dr Gorosbankin, dir. du Jard. bot. M. Wobst, jard. en chef dn Jard. bot. D. Anutsin, secret, de la Soc. imp. russe d'acclim. Dr Ç. Renard, vice-présid. de la Soc. imp. des natur. Petounikow, biblioth. de la Soc. imp. des natur. C. Timirazeff, prof, de bot. à l'Acad. imp. d'agric. do Petrovsky- Razoumovsky, près Moscou. R. Schroeder, jard. en chef à Petrowsky. Ahscharumow, présid. de l'École de la Soc. d'hort. de Studenez, près Moscou. Eopandopulo, secrétaire. M™^ Alga Fedehenko {Flore de l'Asie centrale). ]?lustlala, Finlande. M. Dr P. A. Karsten (mycologue). nrikita, près Jalta, Crimée. MM. N. Zabel, dir. du Jard. et de l'École de viticult. à Magaratsch. Claussen, jard. en chef de l'École de viticulture. A. Salomon, chimiste, prof, de viticulture. IVouvelle-Alexaiidrie, Gouv. de Luhlin. MM. L. Scrobischewsky, prof, de bot. à l'Inst. agron. Dr F. Berdaou, prof, à l'Inst. agron. Odessa, Russie méridionale. MM. Dr J. J. Walz, prof., dir. du Jard. bot. Dr A. Wolkoff, prof, de bot. L. Rischawi, conserv. à l'Univ. R. Rudolph, jard. en chef du Jard. bot. Riga. MM. Dr Reinh. Wolfi", prof, à l'école polytechn. (mycologue). Dr Buhse, présid. delà Soc. d'hort. (plantes de Perse). 4 50 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Sarepta. gonv. de Saratoiv. M. Becker (collecteur de plantes). Sebastopol, Crimée. M. Aut. Nedzelsky, spécialiste du gouvernement pour viticulture. Taselikent, Asie centralp.. M. X. J. Korolscow (Flore de l'Asie centrale). Tiflii^, Géorgie. MM. G. Kadde, dir. du Musée du Caucase. Scharrer, jard. en chef du Jard. bot. Jegorow, jardinier de la Cour. Varsovie (Warszawa, Wakscuau). MM. J. Alexaudrowicz, prof, à l'Univ. dir. du Jard. bot. Dr A. Fischer de Waldheim, prof, d'anat. et de phys. bot. à l'Univ. Cybulski, jard. en chef du Jard. bot. Dr L. Nowakowsky, jard. bot. Serlbie (Servie). Belgrade. M. Dr -Jos. Panchich, prof, de bot. à l'Univ. PozareiTatz. M. Szavits, prof, à l'école forest. et agron. Seand-inavie. Suède (Schweden.) lStOCk.ltolni [Holmia). Muséum d'histoire naturellede l'État. (Naturhistoriska riksmuseum): MM. Dr X. J. Anderson, prof., membre de l'Académie des sciences, dir. des herbiers. C. F. Nyman, conserv. de l'herbier. Dr Hj. Mosen, conserv. des coUect. brésiliennes. Académie royale d'agriculture : MM. Dr J. Eriksson, aide-botaniste. E. Lindgren, chef du jardin. CORRESPONDANCE BOTANiqiJE. 51 Jardin rojjal d'Haga. M. G. Eriksson, directeur du jardin. Botanistes : MM. Dr S. A. Almquisfc {Lichens). F. 0. B. N. Krok, St-Paulsgatan 12 (Valérianées). Dr N. G. W. Lagerstedt, Sibyllegatan 20 (Diatomées). Dr A. G. Nathorst, aide au bureau géologique {plantes fossiles). K. F. Thedenius, lecteur de botanique à l'Ecole supérieure (Stockholms gymnasium). Arboga. M. Dr. J. E. E. Aehrling (Linneana). Carlskrona. M. Dr C. A. Gosselman, lecteur de bot. à l'Ecole Bup. de l'Etat. Carlstad. M. Dr L. A. Larsson, lecteur de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat. Cliris tlans tad . M. Dr L. J. Wahlstedt, lect. de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat (Cha/racées) . Gefle. M. Dr R. Hartman, lect. adj.de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat {bryolog.). Gôteborg. MM. Dr C. J. Lindeberg, lect. de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat {Hieracivm). Dr P. G. Theorin, lect. adj. G. Lôwegren, dir. du Jardin de la Soc. d'hort. •fôiili.opiiig. M. Dr J. E. Zetterstedt, lect. de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat. lilnboping. M. Dr N. C. Kindberg, lect. de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat. liund, Gothie. MM. Dr J. G. Agardt, prof, de bot. àl'Univ., dir. du Jard. bot. Dr P. W. C. Aresclioug, prof. adj. de bot. à l'Univ. Dr S. Berggren, botanices docent. L. F. 0. Nordstedt, réd. du Botanislca Notiser {Desmidiées) . 9îorrkpôiug. M. Dr J. Hutting, lecteur adj. de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat {Lichens) 52 COERESPONDANCE BOTANIQUE. Orebro. MM. Dr C. Eartman, lect. de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat. Dr P. Z. Hellbom, lect. adj. de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat. Ornekôldsvik. M. Dr J. Angstrôm, docteur en médecine {hryologue). Upsala. MM. Dr E. Fries, prof, émérite de bot. à l'Université. Dr J. E. Areschoug, prof. émér. de bot. à l'Univ. Dr Th. M. Fries, prof, de bot. à l'Univ., direct, du Jard. bot. DrP. T. Cleve, prof, de chimie à l'Univ. (Diatomées). DrN. P. Ahlberg, conserv. du Mus. bot. Dr R. H. Tristedt, prof. adj. de pharmacologie à l'Univ. P. Pettersson, jard. en chef, du Jard. bot. Dr V. B. Wittrock, botanices docent (Oedogoniées). Dr E. F. Kjellman, botanices docent (J.Z(/wes marines). Dr A. N. Lundstrôm, botanices docent (SaZtces). DrH. W. Arnell, botanices docent (hryologiie). Wexio. M. D. N. J. Schentz, lect. de bot. à l'Ecole sup. de l'Etat (Rosae) . eiirlstlanla. MM. Dr F. C. Schiibeler, dir. du Jard. bot. A. Blytt, conserv. du Musée de bot. Moe, jard. en chef du Jard. bot. Dramnieii. M. J. M. Norman (Lichens). Sizlsse. Bàle (Basilea). MM. Dr G. Pfeffer, prof, de bot. et dir. du Jard. bot. W. Krieger, jard. en chef du Jard. bot. Dr Christ, botaniste. Dr Alioth. Berne. MM. Dr L. Fischer, prof. ord. de bot., dir. du Jard. bot. A. Severin, jard. eu chef du Jard. bot. Guthnick. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 53 Coire. M. Brûgger, professeur. Morcelles, près Neuchâtel. MM. Dr P. Morthier, mycologue. Ch. Henri Godet. eenève (Geneva; Genf, en ail.). MM. Alph. DeCandolle, associé étranger de l'Institut de France, Cour St.-Pierre, 3. Thury, professeur de botanique à l'Université. Edmond Boissier, rue de l'Hôtel -de-Ville, 4. Casimir De Candolle, rue Massot. Jean Millier (iV ArgovieJ , prof, à l'Univ., conserv. des herbiers de De Candolle et de Delessert, directeur du Jardin botanique. Bernett, conserv. de l'herbier Boissier. W. Nitzschner, jard. en chef du Jard. bot. Duby, ancien pasteur, bryologue et mycologue, rue de l'Evêché (ou à Gachet, Vaud.) Marc Micheli, propriétaire au Crest- Jussy, près Genève. Deségiise, botaniste, rue Thalberg. CrOSSau, "près de Zurich. M. Dr Hegetschweiler. liausanne, Vaud. MM. Favrat, professeur. Schnetzler, professeur de botanique. Sii'eu'veville (Neuekstadt), Berne. M. V. Gribollet. Rolle, Vaud. M. L. Leresche. ISt. Cïall. M. Dr B. Wartmann. Soleure. M. J. Probst, jard. en chef du Jard. bot. Vevey, Vaud. M. Emile Burnat, propriétaire à Nant-sur-Vevey. 54 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Zurloli (TuKicmi). MM. Dr 0. Heer, prof. orcl. do bot. et dir. du Jard. bot. Dr C. Crammer, prof, de bot. au Polytechnicum. Dr A. Dodel, privât docent à l'Univ. H. Berge, privât docent à l'Ec. polytechn. Jacob Jaeggi, conserv. des herb. à l'Univ. Ed. Ortgies, inspecteur du Jard. bot. H. Muller (de Thurgovie), coWab. du Dr Just. Dr. G. Winter, assist. à l'Ecole polytechn. AFRIQUE. Egypte. lie Caire. MM. Dr G. Schweinfurth, présid. de la Société khédiv. do géog. et de bot. Gastinel-Bey, dir. du Jardin bot. de l'Hôpital. Gust. Delchevalerie, dir. des parcs et jardins vices-royaux. Alexandrie. M. Dr C. Gaillardot, vice-présid. de l'Institut égyptien. Oolonies françaises, Algérie. Alger. MM. Dr Paul Mares, prof, d'hist. nat. à l'Ecole de médecine. , dir. du Jardin d'acclim. du Hamma. Ch. Rivière, sous-dir. du Jard. d'accl. du Hamma. ArzefV) prov. d'Oran. M. Alfred Panisset, docteur en médecine. Constantiiie. M. Dr Reboud, médecin-major de 1" classe, au S-" régiment de tirailleurs. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 55 Oran. M. A. Papier, conservateur du Musée. Ile de la Réunion. M. Eicliard, dir. du Jard. bot. Oolonies .A^nglaises. Cap-de-Bonne-Espérance (C. B. S.). Cape-Tovi^ii. MM. Mac Gibbon, jard. en chef du Jard. bot. Dr John Shaw, prof, au coUoge Sud- Africain (cryptogamiste). H. Bolus. Cîraaf Reinet. M. J. H. Mac Lea, jard. eu chef du Jard. bot. Grabani'^-Tovrii. M. Ed. Tidmarsh, jard. en chef du Jard. bot. liovedale, près Alice. Rév. John Buchanan (Fougères). Port-Elisabetli. M. Wilson, jard. en chef du parc. Somerset East. M. P. Mac Owan, prof, à la faculté des se. biol. du Gill Collège. Ile Maurice. Port-Iiouls. M. J. Horne, dir. du Jard. bot. Uatal. D'IIrban. M. J. Sanderaon. Inanda, i^rès de Verulam. M. J. W. Wood (Fougères). 56 COERESPOXDANCK BOTANMQUE. Port-]Vatal. M. Koit, dir. du Jard. bot. Oolonies espagnoles. Canaries. Orotava. M. Vildpret, dir. du Jard. d'acclimatation. Ténérlffe. M. Dr V. Ferez, à Laguna. Oongo. liandana. Le P. Duparquet, superintend. de la mission française. AMÉRIQUE SEPTENTRIONALE. Etats-Unis. Columbia. l¥asliiugteii. MM. Joseph Henry, secret, de l'Association Smithsonienne. Dr George Vasey, botanist of the departm. of agricult. -A^labama mobile. M. Ch. Mohr. Californie. San Fraiiclseo. MM. H. G. Bloomer (Cuit. spéc. pi. de Calif. et Nevada). Prof. H. N. Bolander, horticulteur et botaniste. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. ^'^'' MM. Dr A. Kellogg. Prof. Brewer, Geological Survey (botaniste). E. J. Hooper, editor of tlie Californian Horticulturis Sierra Valley. M. J. G. Lemmon. Caroline du Sud. Alken. M. H. W. Raveuel (;nmcologue). Bluffton. M. Dr J. H. Mellichanip. Connecticut. ]ireiv-IIaveii. MM. Dr Daniel E. Eaton, prof, de bot. au Yale Collège {Fougères et Algues marines). Prof. W. H. Brewer. G. D. Surezey. Belaware. IVIlmington. M. W. M. Cabny. Floride. Apalaehicola. M. A W. Chapman, M. D. {Flor. of the of South Un.-St.). Jaeksonvllle. 31. A. H. Curtis. Illinois. Athens. M. 'Elihn Kaïl (botaniste voy. et collecteur). Chicago. MM. H. H. Babcock, dir. du Jard. bot. Jos. Bowen, jard. en chef, du Jard. bot. 68 rORRESPONDANXE BOTANIQUE. Fountaliidale. M. S. Bebb {Salii, Qucrcus). Peorla. M. DrFr.Brendel. ludiana. Hanover. M. John M. Coulter. Iflicliigan. M. Ilarriiigton, prof, à l'Uiiiversité. lowa. Crlnnel. M. M. E. Jones. Daveiiport. M. Dr ce. Parry. Massachusetts. Amlierst. MM. Ed. Tuckerman, prof, de bot., dir. du Jardin bot. W. S. Clarck, Prés. Agric. Coll. Boston. MM. Dr Jacob Bigelow. W" Boot (Graminées, Cypéracêes, Fougères). George B. Emerson (^Arbres). C. J. Sprague (Lichens). Samuel H. Scudder, secret. -gén. de l'Assoc. amer. p. l'avanc. des sciences. Edw. S. Rand jun., secret, de la Soc. d'hort. du Massachusetts. 53, Ii'emont str. Cambridge. MM. Asa Gray, prof, de bot. à l'Univ. Prof. C. S. Sargent, dir. du Jard. bot. et de l'Arboretum. Sereno Watson, conserv. de l'Herbier de l'Univ. Dr W. G. Farlow, prof. extr. à l'Univ., prof, de bot. à Bussey Institut. Dr G. L. Goodale, prof. extr. de bot. à l'Univ. Falconer, curateur du Jard. bot. Prof. Thos. James (Mousses). CORRESPONDANCE BOTANMQUE. 59 Canton. M. Wm. E. Endicott. (Citlt. spéc. pi. lulh. et grimp.). Janiaïca Plain. MM. Charles W. Eliot, présid. of Bassey Institution of Harvard. Prof. F. H. Storer, doyen of Bussey Institution, prof, de chim. agricole. ]Veiv Bedford. Esq. H. Willey (Lichens). Salem. MM. John Robinson, prof, de bot. et de physiologie vég. de la Soc. d'hort. du Massachusetts. P. W. Putnam, secret. -perp. de VAm. Assoc. for the Advanc. of sciences. l¥llllani8toivn. MM. P. A. Chadbourne, Prés. Prof. Tenney, Sanbom. Missouri. St'Iioiiis. M. Dr George Engelmaun, Mo (Spec. Arceuthobiuin, Yucca, Pinus, Vitis, etc.). New-Jersey. nreurfield. M. J. B. Ellis {mycologue). New-York. Albany. M. Charles H. Peck, Esq. (Fungi), State Botauist, 242, Madison Ave. BnlTalo. M. G. W. Clinton, M. D., judge of suprême Court, présid. de la Soc. des Se. nat. (Fungi). STeir-York, (Novum Eboracum), MM. Prof.Waterhouse-Hawkins, dir. du Musée paléont. du parc central. Prof. George Thurber, présid. de Torrey Botanical Club, 215. Broadway. P. V. Le Roy, Curator of Torrey and Meissner Herbarium, Col. Coll. 49th. Street. 60 CORKESPONDANCE BOTANIQUE. MM. M. Ruger, 54 Ihompkins Street. Wm. H. Leggott, 224, E. lOth Street {Spéc. Lechea et Solidago). Dr F. J. Bumstead, 24 E. 38th. Street. Pen ITan. M. Sam. H. Wright. Pou^likeepsle. M. W. R. Gérard (raycologue). Syracuse. M. prof. Francis E. Engelhardt. Ohio. Cleveland. M. Dr Jared P. Kirtland. ColuiMbus. Prof. Léo Lesquereux, Esq. (Mousses et Fossiles). Pensylvanie. Betltlelteni. M. Rév. Francis Wolle, Principal Moraviau Seminary for young ladies (algologue) Colunibla. M. Dr A. P. Garber. Coplay. M. A. Krout. Easton. M. Thomas C. Porter, prof, au collège Lafayette. CreriuailtOYVii, PhiladeliTliie. M. Thomas Meehan,memb. de l'Acad. des se. nat. de Philadelphie. Philadelphie. MM. Prof. F. V. Hayen {Sjpér. -pi- Missouri snp.). Aubrey H. Smith, 435, Liberty St., merab. de l'Acad. des se. nat Prof. 11. C. Wood, Ir. 1706, Chestnut St. (Algues d'eau douce.) CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Oi Vermont. Charlotte. M. G. C. rrinslo. Virginie. liiberty. M. A. H. CavtU IVonvelle-Bretagne (Britisli A^merioa). Canada. BelleTille. MM. Gibson, prof. Albert Collège. John Macouu, prof, of botany, Albert Collège {Carex). Chicotitinii. Eév. Victor A. Huard. Rév. D. 0. R. Diifresne. Montréal. M. D. A. P. Watt. Québec. MM. l'abbé Ovide Brunet, prof, de bot. à l'Uuiv. Laval. l'abbé Provancher, dir. du Naturaliste Canadien, rue Lamon- tagne, 8. Rév. J. D. U. Laflamme, Univ. Laval. Saint-John. M. George F. Matthew, botaniste, Custom Eouse. Nouvelle-Ecosse ou Acadie. Halifax. M. Prof. Dr. George Lawson, Dalhousie.'College. 'o"- -A^ntilles (^^:\7'est Indies). Colonies Anglaises. Antigoa. M. Dr Nicolson, botaniste. 62 COURESPONDANCE BOTANIQUE. •faniaïque. MM. R. Thomson, superintendant du Jard. bot. de Castleton et des plant, de Cinchona. G. S. Jenman, jard. en chef du Jard. bot. colon, de Castleton. Triiiidad (Ile de la). M . H. Prestoe, dir. du Jard. bot. Colonies Françaises. Martinique. M. Ch. Bélanger, dir. du Jard. colonial à St-Pierre. Colonies Danoises. St-Tlioiiias. M. H. F. A. baron Eggers. Eépublique de Haïti. Port-au-Prince. M. Dr J. B. Dehoux, dir. de l'École de médecine (correap. : M. Viaud- Grand-Marais, place St-Pierre, 4, à Nantes). mexlco. MM. Alfonso HeiTera, présid. de la sect. bot. de la Sociedad Mexicana de Historia naturaJ. Antonio Penafiel, premier secrétaire de la Sociedad Mexicana de Historia natiiral. Don Mariano Barcena, socio de numéro de la Sociedad Mexicana de Historia natural. Jean Tonel, horticulteur. Arizava, État de Vera-Cruz. Don Mateo Botteri, memb. de la Soc. Mex. de Hist. nnt. CordoTa. M. Hugo Fiiick, ijropriétaire. Teiiuantepee. M. le professeur Sumichrast. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 63 Griiateiïiala. Guatemala. MM. Dr Joaquim Yela, prof, de bot. à l'Univ. Dr David Luna, docteur en médecine. Juan José Eodriguez, propriétaire. Dr G. Beruoulli, propriétaire à Mazatenango. IVioarasu.a,. Crrenade. M. Paul Lévy, ingénieur, memb. de la Soc. bot. de France (corresp. : M. Margarou, rue des Kosiers, 32, à Paris). AMÉRIQUE MÉRIDIONALE. ^Brésil. Rio-tle-Janeiro (Flumen). MM. S. M. Don Pedro d'Alcantara, Empereur du Brésil. Ladislâo de Sousa Melloe Netto, dir. du Musée national. Frederico Albuquerque, attaché au Musée nat. C. A. Guilherme Scliwacke, attaché au Musée nat. Dr Theodoro Peckolt, pharmacien, rue da Quitanda et attaché au Musée nat. Dr Saldanha da Gama, prof, de bot. à l'école polytechn. Dr Joaq.-Monteiro Caminhoà, prof, de bot. à l'école de médec. A. Glaziou, dir. du Jardin public (Passeio publiée) (corresp. : M. E. Baillière, libraire, rue Hautefeuille, 19, à Paris). Dr Guill. Schûch de Capanema, dir. du télégraphe électrique. J. Barbosa Eodrigues, secret. -adjoint au collège de don Pedro II. M. Glaes, directeur du Jardin botanique. P. M. Binot, horticulteur à Petropolis, près de Rio-de-Janeiro. Baltia ou Sau-Salvador, prov. de Balùa. MM prof, de bot. à l'École de médecine. Brunet, dir. de l'École d'agriculture. 64 fORRESPONDANCE BOTANIQUE. CaldaSj prov. du Minas Geraes. M. Dr Pedro Eegnell, médecin. Canipinas, prov. de St.-Paul. M. Joaquim Corrèa de Méllo, pharmacien. liagoa Santa, prov. de Minas-Geraes. M. Dr Pedro Lund, médecin. ^^té-Catherine {Santa Catharina). MM. Hippolyte Gautier, consul de l'Uruguay oriental. Fritz MuUer. États d.e Ooloml^ie. Nouvelle-Grenade. Bogota. M. Dr Bayon, prof, à l'Univ. ITIedellin. il. Dr And. Posada-Arango, prof, de bot. à l'Univ. Venezuela. Caracas. M. Dr Ernst, prof., dir. du Jard. bot. Equateur. Quito. MM. R. P. Al. Sodiio, prof, de bot. à l'École polytechnique et dir. du Jard. bot. Aug. Cousin, propriétaire. Cruayaquil. M. Dr Destruge, consul. liima. MM. Dr Miguel de los Rios, dir. du Jard. bot. Henri Donckelaer, jard. en chef du Jard. bot. Fr. Iriarte, conserv. du Musée nation, d'hist. natur. J. B. Martinet, ancien prof, de bot. à l'École de médecine (cor- resp.: M. J. Martinet, place Monge, 3, à Paris). Prof. Dr Raimondi. Barranca. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 65 Oliili. Santiago. MM. Dr R. A. Philippi, prof, de bot. Angel Vasquez (Hisfc. nat., pharmacie, etc.) Ftépiil3liq[u.© A.i?g©iitin© ou. Etats- trnis d.u. Ftio-d.e-la-r*lata. JBuenos-Ayres. MM. Dr Burmeister, dir. du Musée d'hist. nat. O. Sclmyder, prof, de bot. à la faculté des sciences. Dr Charles Berg, insp. du Musée public. Vincent Eissoto, hortic, Calle Tucuman, 192. Coneeptlon del Uruguay. M. Dr P. G. Lorentz. CordoTa. M. Dr G. Hieronymus, prof, de botanique. I^araguay. Assomption (Assumpçaô, AsuncÏon). M. Balansa, naturaliste voyageur (corresp. : M. E. Cosson, rue Abbat- tuci, 7, à Paris). XJnzguay. Montevideo ou JSan-Felipe. MM. José Arechavaleta, prof, debot. àTUniv. Ernest Gibert {Emim. plant sp. nasc. agro Montev.) Félix Truchart (Heriier du pays). Frédéric Balparda, coll. de pi. pour le Musée de l'Association rural de l'Uruguay. Pierre Margat, horticulteur. Emile Castro, horticulteur. ASIE. Iiid.es anglaises. Bangalore, Madras. MM. Colonel Sankey, dir. du Jard. bot. Cameron, jardinier en chef. 66 CORRESPONDANCE BOTANIQUE. Bombay. MM. A. Shuttleworth, dir. du Jard. bot., conserv. des forêts. R. Thompson, conservateur-adjoint. Calcutta, Bengale. MM. Dr King, dir. du Jard. bot. Dr Henderson, directeur-adjoint. S. Kurz, conserv. de l'herbier. John Scott, curateur du Jard. bot. Dr Brandis, inspecteur général des forêts. Gustave Mann, conserv. des forêts du Bengale. .„ C. B. Clarke, anc. dir. du Jai'd. bot. (Compositae indicae). lialiore, Funjàb. M. H. Baden-Powell, conserv. des forêts du Punjab. liuch.noii', Oudh. Jardin du Gouvernement. Ifladrae. MM. John M. Henry, curateur du Jard. bot. Colonel Beddome, Conserv. des forêts. Ootacantuiid ou Utakaniund, Madras. M. W. G. Mac Ivor, dir. du Jard. bot. Peradenla, Ceylan. M. Dr G. H. K. Thwaites, dir. du Jard. bot. ISafaiarunpore; Bengale. M. J. F. Duthie, dir. du Jard. bot. du. Gouvernement. IStngapore. M. Murton, superintend. du Jard. de la Soc. d'hort. Indes françaises. Poitdicliéry. M dir. du Jard. bot. et d'acclimatation. SaïgoU) Cocliînchme. MM, Dr Pierre, dir. du Jardin colonial . . . . . jard. en chef. CORRESPONDANCE BOTANIQUE. 67 IiKles rLéer»laiid.aises. Baiidoen^. M. J. C. Bernelot Moens, dir. des plant, de quinquina. Baltenzors (Bogor), Java. MM. Dr R. H. C. C. Scheffer, dir. du Jard. bot. et de l'Ecole d'agric. Binnendijk, jard. en chef du Jard. bot. (hortulanus). G. B. Hesseling, second jard. du Jard. bot. C. J. F. Lang, dessinateur du Jard. bot. J. P. Stricker, prof, à l'Ecole d'agric. A. Massiuk, » « « H. J. Wigmau, jard. en chef du Jardin agric. J. E, Teysmann. Japon. IiOk08]i.a; par Yokohama. M. Ludovic Sabatier, chirurgien de la Marine. JVIlnueslnsk, Gouv. du, Jénisséjsk. M. N. Martianoff, pharmacien. TixrqLizie. Beyrouth, Syrie. M. Dr George È. Post, prof, de bot. au Syrian protestant Collège. Tripoli, Syrie. M. Isidore Blanche, consul de France. OCEANIE. Oolonies A.nglaises. Adélaïde, Australie méridionale. M. Dr. R. Schomburgk, dir. du Jard. bot. Brisbane, Queensland (Âustr.). MM. Walter Hill, dir. du Jard. bot. L. Bernays, vice-présid. de la Soc. d'aoclim. 68 COBRISPONDANCK BOTANiqUE. Mobart-Tovrn, Tasmanie. M. Abbot, dir. du Jard. bot. Helbourne, Yidoria {Âusir.J. MM. Baron Ferd. von Mueller F. R. S., botaniste du Gouvernement. W. E. Guilfoyle, curateur du Jard. bot. OtagOf Nouvelle-Zélande. M. John Buchanan, botanical coUector for the Otago Muséum. Sydney^ Nouvelle-Galles du Sud (Atietr.). MM. Charles Moore, dir. du Jard. bot. Dr E. Bennett. Too^voomba, Queensland. M. Hartman, amateur de botanique. IVellington, Notwelle-Zélande. MM. Dr James Hector, secrétaire delà Commission du Jard. bot. J. Travers, amateur de botanique. Oolonies espagnoles manille) lAi,çon {PMUppmesJ . MM. Domingo Vidal, dir. du Jard. bot. Reginus Garcia, conservateur des graines. Botanistes : M. Fr. Antonio Llanos. Oolonies fraiiQaises nrouméa, Nouvelle-Calédonie. MM. Joubert, amateur de botanique. Strockarcb, amateur de botanique. TABLE DES NOMS PROPRES. A. PAGE Abbot 68 Abeleven, Th 45 Aebrling, J. E. E 51 Agardt, J. G 51 Ahlberg, P 52 Ables 12 Ahscharumow 49 Ajuti, L 41 Alberti, R 9 Albuquerque, Fréd 63 Aléa, Fr 25 Alexandre, P 30 Alexandrowicz, J 50 Alioth 52 AUman, G 36 Almquist, S. A 51 Ambrosi, F 21 Anderson -Henry, 1 39 Andersen, N. J 50 Andouard 34 Andoynaud 34 Andra, C. J 6, 7 André, Ed 29, 32 Angis 31 Angstrôm 52 Antoine, Fr 18 Anutsin, D 49 Arcangeli, J 41 Ardissone, F 42 Arechavaleta, J 65 PAGE Areschoug, P. W. C 51 Arescboug, J. E 52 Arnell, H. W 52 Arnold, F 11 Ascherson, P 5 Ascbman 44 Askenasy, E 15 Aubouy, A 33 Aubry-Le Comte 30 Avestein, G 7 Azcarate C 26 Babcock, H. H 57 Babington, C. C 37 Babo (von), A. W 18 Baden-Powell, H 66 Baenitz 9 Baglietto, Fr 42 Bagnis, Ch 40 Bail 8 Bâillon, H 28, 29 Baker, J. G 36 Balansa 65 Balfour, I. B 39 Balfour, J. H 39 Balfour, Th. A. G 39 Bail, J 37 Balparda, F 65 70 TABLE DES NOMS PROPRES. PAGE Barallier 34 Baranetzky, J 49 Barbosa, J. C 46 Barcena, Mai- 02 Barcelô y Combis, Fr. . . . 2G Bargcllini, Dem 41 Barla, J. B 34 Barnsby, D 35 Baroni, P 41 Barianca 64 Barranclon, A 33 Barron, A. F 37 Bartelsen, H. C 48 Barth, C 22 Bastianini, J 41 Batalin, Al 46, 47 Bauer, C 20 Bauke, H 6 Baamstarck 8 Baxter, "W. Harfc 38 Bayon , 64 Bebb, S 58 Beccari, Ed 41 Bechi, Em 41 Becker 50 Bocker, G 7 Beddome 66 Beermann, Jos 17 Békétoff, A 47 Bélanger, Ch 62 Beltrani, V 42 Bounett, Alf. W 36 Bennett, E 68 Benseler, Fr 17 Bentham, G 37 Bentley, R 36 Bentzel-Stemau 21 Berdaou, F 49 Bérenger (de), Ad 44 Berg, Ch 65 Berge, H 54 Berggren, S 51 Berkeley, J 36 Bernardin 23 Bernays, L 67 Bernelot-Moens, J. C. . . . 67 Bemett 52 Bcrnoulli, G 63 Bertillon 29 PAGE Bertoloni, A 41 Bertoloni, J 41 Bertrand 28 Bescherelle, Em 29 Bianca, J 41 Bicchi, C 43 Bidard 35 Bigelow, J 56 Binuendijk 67 Binot, P. M 63 Birdwood, G 36 Blanchard, J 31 Blanche, E 35 Blanche, la 67 Blasius, W 15 Bloomer, H. G 56 Blytt, A 52 Bobierre, A 34 Bockstrôm, K. H 48 Boeckeler, 0 11 Boehm, J 17 Bogaerts 24 Boissier, Edm 53 Bolander, H. N 56 Belle, C 6 Belle, F 20 Bolus, H 55 Bommer, J. E 23 Bonnet, Edm 27 Bonoiden, H. F 9 Boot, W" 58 Borbas 21 Bordère 32 Bornet, Ed 29 Borodin, J 47 Borscow, E 49 Borzi, Ant 44 Boscâ, F 27 Bosch, M 26 Boswell,J. T 39 Botteri, Mat 62 Bouché, C 6 Bouché, Em 15 Bouché, J ' Boulay 32 Boulger 38 Bourgault-Ducoudray, L. . . 34 Boussingault 28 Bowen, J "' ÏABLE DES NOMS PROPRES. PAGE Braithwaite 37 Braudis 66 Brandza 46 Braun, H 17 Braungardfc 12 Brefeld, Ose. ....... 5 Brehmer 16 Breidler . . ... . . . 18 Brendel, Fr 58 Brenner, M 48 Brewer 57 Briosi, G 43 Britten, J 36 Britzelmayer 11 Broome, CE 38 Brown, W 37 Brown, Jolin C 38 Brown, N. E. 35 Brown, Rob 37 Brûgger 53 Brunet 63 Brunet, Ov 61 Bruno, F 44 Bruschi, Al 43 Bucco, J 42 Buchanan White, J 40 Buchanan, J 55, 68 Buchenau 16 Buchinger 16 Buhse 49 BuUen, K 39 Bumstead, F. J 60 Bunge (de), A 48 Burck, W 45 Bureau, Ed. ....... 27 Burgerstein, Alf. 18 Burmeister 65 Burnat, Em 53 Buse, L. H 45 C Cabny, W. M. .57 Caille, A 30 Calderon, S. ...••• 26 Caldesi, L 41 Cameron . 65 Caminhoà, J. Mont 63 PAGE Candèze, Ern 24 Canopa, G. B 40 Gantoni, Gaet 42 Carbô, N 26 Cardoza, Fr. de Salles Gomes . 46 Carestia, Ant. ...*.. 44 Carnoy 24 Carrière, E. A 27 Carruthers, W 36 Caruel, T 43 Caspary, R y Castracane degli Antelmiuelli. 41 Castro, Em. ....... 65 Cauvet 29, 32 Cazzuola, Ferd 43 Ceccoti, N 43 Celakovsky, L 19 Celi, H 43 Cesati, V. . . ... . . 42 Chabaud, J. B. . .... . . 35 Chaboisseau, T 32 Chadbourne, P. A. . . . . 59 Chalon, J 24 Chantard, J 33 Chape, J. B 26 Cbapman, A. W 57 Chargueraud, A 30 Chatin, A 28, 29 Chatin, J 28 Chaves, A 26 Christ 52 Christison, Rob 39 Cienkowsky, L 48 Ciesielski, T 20 Citarda, N 43 Citerne • 31 Clark, W. S. . ... . . 58 Clarke, C. B. 66 Claussen 49 Clavaud, Arm. ....... 30 Cleghorn 40 Clerc, O. ., . . .... . . 48 Cleve, P. T 52 Clinton, G. W 59 Clos, D. . 35 Coelho, J. M. Latino. ... 46 Cogniaux, Alf. 23 Cobn, F. ....... . 7 Colmeiro, M. ...... 25 72 TABLE DES NOMS PROPRES. PAGE Cornes, H 43 Comme, J 30 Console, A 43 Conwentz 7 Cooke, C 36, 37 Coomber, W 37 Corenwinder 32 Cornu, Max 27 Corrèa de Méllo, J 64 Cortès, J. F 26 Corvo(de Andrade), J. ... 46 Cessa, Alph 43 Cosson, Ern 29 Costa, A. C 26 Costeras, J. C 45 Coulter, John M 58 Cousin, Aug 64 Crammer, C 54 Crépin, Fr 23 Cristofani 43 Crombie, J 37 Cuboni 40 Cunningham, E. 0 40 Curnow, M 38 Currey, Fréd 36 Curtis, H 57, 61 Cybulski 50 Czerwiakowski 20 1» D'Alcantara (don Pedro) . . 63 D'Amato, Fréd 44 Dankelmann (de) 10 Darwin, Ch 38 Darwin, Fr 37 Daveau, J 27 DaVeiga, Est 46 De Bary, A 16 Debeaux, 0 34 DeBoer,P 45 De Câceres, P. S 27 Decaisne, J 27 De Candolle, A 53 De Candolle, C 53 De Castello de Paiva .... 46 De Castro, F. X 25 De Csato, J 22 PAGE De Farkas-Vukotinovic, L. . . 22 Do Ficalho 46 De Frivaldszky, J 21 Dehérain, P. P 27 Dehnhardt, Alf. 42 Deboux, J. B 62 De Jabornegg-Qamsenegg . . 19 Delamarro 34 Del Amo, M 26 De Lanessan 28 De la Peua, P. Gonzalez ... 25 Delchevalerie, G 54 Délia Valle, Ant 42 De risle, G 34 Delitsch, 0 13 Delogne, C. H 23 De los Rios, Mig 64 Delpino 42 Delponte, J. B 44 Denis, Th 32 De Oliveira, J. Duarte. ... 46 Derbès 33 De Rostaing de Rivas. ... 34 De Saporta, G 30 De Schlosser-Klekovski, J. . . 22 Deséglise 53 De Seynes, J 28, 29 De Solms-Laubach .... 16 De Sousa Melloe Netto, Lad. . 63 Destruge 64 De Tchihatchef, P 29 De Tommasiui 20 De Torrepando 26 De Uechtritz 7 De Vibraye 31 De Visiani, R 42 De Vos, And 24 De Vries, H 45 Dezaimeau, AU 30 Dickie, G 39 Dickson, Al. ...... 39 Didrichsen, F 24 Dietrich, D 14 Dietzell, B 11 Dippel, L 15 Dodel, A 54 Doebuer 11 Doell,J 14 Donckelaer, H 64 TABLE DES NOMS PROPRES. 73 PAGE Doûmet-Adanson, N. ... 31 Dreesen, P 8 Drevault 28 Drude, 0 8 Druilliet-Lafargue 80 Dubois Reymond 5 Du Breuil 28 Duby 53 Duchartre, P 28 Dufour, Ed 33 Dufresne, D. 0. R 61 Dulignon-Desgranges . 30 Dumas 28 Du Mortier, B 23 Du Moulin 11 Duneau 34 Duparquet 56 Durieu de Maisonneuve, Ch. . 30 Dutailly 29 Duthie, J. F 66 Duval-Jouve, J 33 Duvergier dé Hauranne, Em. 29 Dybdahl, J. A 24 Dyer, W. T. Thiaeltou. . . . 35 Eaton, Dan. C 57 Écorcliard 33 Edgeworth, M. P. . . . . . 37 Effner 11 Eggers ■ . . 62 Eichler, A. M 9 Eidam, B. . 7 Einicke, C 9 Ekama, E. C. . . . . . . 45 Elfving, Fr. ........ 48 Eliot, Ch. W. ..... . 59 Ellis, J.-B 59 Emerson, G. B ,58 Emery , ■ . . . 32 Emmerling 9 Ender, E 46 Endicott, W. E 59 Engelbardt, Fr. E 60 Engelmann, G 59 Engler, A. 11 Eriksson, J 50 PAGE Eriksson, G 51 Ernst 64 Espejo, Z 25 Ettinghausen (von), C. . . . 20 Ewing, J 39 F Faguet. ........ 28 Faivre, E 32 Falconer 58 Falkenberg, P 8 Famintzin, A 47 Farlow, W. G 58 Faure 33 Favrat 53 Fedehenko, A . 49 Fekete, J 21 Felsmann 8 Fenzl, Ed. .....'.. 17 Fermond, Ch 29 Ferrero, U 41 Fétu, A 46 Fiala 19 Finck, H 62 Findlay, Bruce 38 Fintelman 8 Fiorini-Mazzanti, El. . . .40 Fischer de Waldheim, A. . . 50 Fischer, L. 52 Fitch,Walt ....... 35 Fittbogen, J 8 Fleischer 12 Flûckiger, P. A.' 16 Focke, W. 0 16 Fournier, Eug 29 Franchet, A. ...... 32 Francke, F 12 Frank, B 13 Frederici 44 Freundlich ....... 48 Freyhold (von), Edm. ... 10 Freyn 20 Friedrichsen, Th. . . . . . 24 Pries, El 52 Pries, Th. M 52 Fucha .12 Funck, P 13 6 74 TABLE DES NOMS PROPRES. Ci PAGE Gaillardot, C 54 Gander 21 Gandoger 30 Garber, A. P 60 Garcia, Reg 68 Garcke, A 5 Garinei, H 43 Gastinel-Bey 54 Gaudefroy, Eug 29 Gautier, H 64 Geheeb, A 14 Gemmi, J 41 Genevier, G 34 Gennari, P. ....... 41 Geofifroy St-Hilaire, A. ... 29 Gérard, W. R 60 Germain de St-Pierre, E. . . 29 Gernete, Ch 47 Gertenberger 13 Geyler 8 Ghersi.Fr 26 Giard 32 Gibelli, J 42 Gibello, J 43 Gibert, Ern 65 Gibson, 61 Gibson, J 37 Giele, J. F 24 Gieseler 8 Gilbert, J. H 38 Gilkinet, Alf. 24 Gille, N 23 Gillet, ce 30 Giordano, J. C 42 Giovanini 41 Glaes, M 63 Glaziou, A 63 Gmelin 12 Gobi, C 47 Godet 53 Godlewski, Em 20 Godron, D. A 33 Goeppert, ïï. R 7 Goethe, H 21 Goeze, Edm 9 Goisan, Aug 43 Gonzalez, Mar 26 Goodale, G, L 58 PAGE Goroshankin 49 Gorup-Besanez (von), E. . . 12 Gosselman, C. A 51 Gothe, R 16 Gotteland, A 46 Gottsche 6 Gouault, A'b 27 Graf 21 Graham, A 37 Grandeau, L 33 Grand' Eury 35 Grasidou 33 Grassi 40 Gray, Asa 58 Grech Delicata, J. C 44 Greig (de) 47 Gribollet, V 53 Grigoriefif, 47 Grindon, L 38 Grisebacli, A 8 Groenewegen, J. C. . . . . 45 Groenland, J 8 Grovea, H 41 Grugeon, Alf. 36 Griin, Aug 16 Grunov, A 18 Gryglewicz, S 20 Gubler 28 Guenon 31 Guidi, L 43 Guilfoyle, W. R 68 Guillion Mangilli, Ed. . . . 44 Guthnick 52 H Haberlandt, F 17 Halâcsy 18 Hall, El 57 Hallier 14 Hampe, Ern 15 Hanammaun, Jos 19 Hanbury 36 Hanck 20 Hansen, Em. ÇLr 25 Hanstein, J 6 Harrington 58 Hartig 15 TABLE DES NOMS PROPRES. 75 PAGE Hartig, Eob 10 Hartman, C 52 Hartman, R 51 Hartman 68 ïïarz, 0 11 Hasskarl, J. C 7 Haubner 13 Hayen, F. V 60 Haynald,L. • 22 Hazslinski, Fr 22 Heckel,Ed 32 Hector, Jam 68 Heer, 0 .54 Hegelmaier, Fr 13 Hegetschweiler 53 Heiden.Ed 13 Heidenreich . , 10 Heidepriem, F 16 Heilman, J 31 Heinrich, R 7 Heinrich 16 Heinzel 10 Heiss 8 Heldreich (de), Th. . : . . 40 Hellbom, P. Z 52 Hemsley, W. B 37 Henderson 66 Hennings, P 9 Henriques, J. A 46 Henry, John M 66 Henry, Jos 56 Henslow, G 36 Herder (de) F 46 Hérinoq 27 Hering, 0 8 Hermann, R 10 Herrera, Alf. 62 Hesseling, G. B. , . . . . 67 Hiern, W. P 37 Hieronymus, G 65 Hild, E 9 Hildebrand, F 15 Hill, Walt 67 Hinds 38 Hochstetter, W 13 Hoffmann, H 15 Hogg, R .37 Holmes, E. M 36 Hoitz, G ; 16 PAGE Holtz, L 9 Holtzer,H 46 Hooker, J. D 35, 36 Hooper, E. J 57 Horne, J 55 Houllet.R 27 Huard, V. A 61 Husnot, Th 31 Hutting, J 51 Huxley, Th. II 36 Inzenga 43 Iriarte, Fr 64 Irmisch, M 10 Jachelli, Fr 41 Jack 15 Jackson, J. R 35 Jaeger, H 14 Jaeggi, Jac 54 James, Thos 58 Janczewski (von), E. ... 20 Janka, (von) V 21 Jatta, Ant 43 Jeanbernat 35 Jenman, G. S 62 Jenssen, Chr 9 Jessen, C 6 Joad, G. J 37 Johnson, G. W. . . . . . 37 Johnston 40 Jolibois . 30 Jones, M. E 58 Jonkman, H. F 45 Jordan, Al 33 Joubert 68 Judeich, J. F 14 Jûlhke 10 Juranyi, L 21 Juratzka, Jac 18 Just, Léop 14 76 TABLE DES NOMS PROPRES. K PAGE Kalchbrenner, C 22 Kalender 7 Kanitz, Aug 22 Karasevicz, N. L 47 Karsch, A 10 Karsten, P. A 49 Katzer 49 Kauffert, B 47 Kayser 11 Keck, K 18 Keit 56 Kellogg, A 57 Kent, W 45 Kerner, D. A 21 Kesselmayer, P 8 Kiaerskou, H 24 Kickx, J. J 23 Kienitz-Gerloff, F 6 Kindberg, N. C 51 King 66 Kippist, R 36 Kirchhoff 15 Kirchner, L 19 Kirchner, 0 10 Kirtland, Jared P 60 Kjellman, R. F 52 Kloetzcher, H 40 Knapp, J. A 17 Kny, L • 5 Kobell (von) ...... 11 Koch 10 Koch, K . . . 5, 6 Koehne, E 6 Kolb, M 11 Koltz, J. B. J 44 Kôrber 7 Kornhuber, A 17 Kôrnioke 7 Korolscow, N. J 50 Korthals, P. W 45 Kossntâmp 21 Kosteletzky, F. V 19 Krantz, E 7 Kraus, C 12 Kraus, C. F. F 12 Kraus, G 9 Krause 13 Krecschcr, G 13 PAGE Krempeihuber (von), A. . . 11 Kreusler, Ul 7 Krieger, W 52 Kristof, L 20 Krok, F. 0. B. X 51 KroQt, A 60 Krutizki,P. J 47 Kiihn, Gust 13 Kûhn, J 9 Kuhn, M 6 Kuleschow, S. J 47 Krmtze, 0 13 Kunze, Joh 8 Kurz, S 66 Kurtz, F 6 Kûtzing, C. T 10 Lacroix, Fr 33 Ladrey 32 Laflamme, J. D. D 61 Lagerstedt, N. G. W. . . . 51 Laguesse 32 Laguna, M 26 Lamotte, Mart 31 Lamy de la Chapelle, Ed. . . 32- Landerer, X. 40 Lang 49 Lang, Ch 15 Lang, G. J. F 65 Lange, J 25 Langethal, Chr. Ed 14 Lanzi, M 40 Larcher, Ad 29 Larsson, L. A 51 Latbam 38 Lauche 10 Lavallée, Alph 29 Lavres, J. B 38 Lawson, G 61 Lawson, Marni. A 38 Leggett, W. H 60 Lehmann, Jul 11 Leichtlin, M 14 Leighton, W. A 39 Leitgeb, H 20 Le Jolis, A 31 TABLE DES NOUS PROPRES. 77 PAGE Lemmon, J. G 57 Le Marchant Moore, S. . . 35 Lemonnier, G 34 Lennuyez 28 Le Peltier, Arm 34 Leresche, L 53 Le Koy, P. V. ...... 59 Lesquereux, Léo 60 Levier, E. ...... . 41 Lévy, P 63 Lewakowsky, N 48 Lewis, Harb. ..;... 38 Liagre, J. B. J 23 Licopoli, Caj 42 Lieutaud, J 30 Limpricht, G . 7 Lindberg 48 Lindeberg, C. J 51 Lindemann (de), E 48 Lindemuth 7 Linden, J 23 Lindgren, E 50 Linhart George, 21 Linbarfc, Guill 19 List, Edm .12 Lletget, P 25 Llopis, M 27 Lloyd, J 34 Loew, E . 6 Lojka, H 21 Lorentz, G. P . 65 Loret, H 33 Lortet 32 Lory ......... 32 Loscos 26 Lôwegren, G 51 Lubbers, L 23 Lucas, Ed 12 Luerssen, Chr 13 Luna, D 63 Lund, P 64 Lund, S 24 Lundstrom, A. N 52 Ltitken 25 m Mac Gibbon 55 PAGE Machado, Ant 27 Mac Intyre, A 37 Mac Ivor, W. G 66 Mac Lea, J. H 55 Mac Nab, J 39 Mac Nab, W. Eam 40 Macoun, J 61 Mac Owan, P 55 Madelain 35 Magne 30 Magnier, L 35 Magniu, Ant 33 Magnus, P 5 Maillot 33 Makowsky, Al 20 Malaise, C 23 Malbranche . ..... 35 Malinverni, Al 44 Maly, Fr 18 Mann, G 65 Marchai, El. 23 Marchand, L. 28 Marcucci, Em 41 Mares, P 54 Margat, P 65 Marsson 9 Martens, Ed 24 Marti, J 27 Martianoff, N. 67 Martin, Em 34 Martin, 0. ....... 85 Martinet. J. B 64 Martins, Ch. ...;.. 33 Massalongo, G 42 Massink, A 67 Masters, Max. T 36, 37 Mathieu, Aug 83 Matthew, G. P 61 Matz ... ; 18 Maurer, H 14 Maurer, L 14 Mauri, P 40 Maximowicz (de), C. J. . . 46 47 Mayer (père), C 14 Mayer (fils), 14 Meehan, Th 60 Mellichamp, J. H 57 Mer, Em, 29 Mercklin 47 78 TABLE DES NOMS PROPKKS. PAGE Mcsnîer, P. G 46 Meyer, C 6 îricheli, M 53 Miers, T 37 Mika, Ch 22 Mikosch, K 17 Millardet, A 30 Minks 11 Mitten, W 38 Moe 52 Moeller, J. D 11 Moissau, H 27 Moller, A. Fr 46 Moll, J. W 45 Mohr, Ch 56 Montolivo 34 Moore, Ch 68 Moore, D iO Moore, Fr 40 Moore, Th 36 Moquin-Tandon, G 30 More, A. G 40 Morel, J 23 Moreno, E. P 25 Morettini, Al 43 Mori, Ant 43 Morière, J 31 Morren, Ed 24 Morthier, P 53 Mosen, Hj 50 Moser, Ig 17 Mougeot, A 31 Mouillefert 32 Mudd, W 38 Mueller (von), F 68 Muller , 48 Mûller, Ch 9 Muller, Fr 62 Muller, H 9 Muller, H 54 Mûller, Herm 12 Muller, J 53 Mûller, J. F 15 Mûller, N. J. C 10 Mûnter, J 9 Murray, A 37 Murray, G. R. M 36 Murtoa 66 Mussat 28, 29, 32 PAGE Naegeli, (von) C. G 11 Nallino. . 45 Nathorst, A. G 51 Naudin, Ch 28, 32 Xedzelsky, Ant 50 Nces von Esenbeck, C. G. . . 7 Nencioni, J 43 Nestler, J 14 Nicholson, H. A 40 Nicolson 61 Niepraschk, J 7 Niessl de Meyendorf, G. . . 20 Nitschke 10 Nitzschner, W 53 Niven, J. C 38 Nobbe, Fr 14 Nordstedt, 0 51 Norman, J. M. . , ... 52 Noulefc 35 Nouton 29 Nowakowsky, L 50 Nylander, W 29 Nyman, C. F 50 o Oliver, D 36 Orio, Ant 25 Orphanides, Th. G 40 Ortgies, E 52 Otto, Ed 16 Oudemans, C. A. J. A . . . 45 Pagnoul 30 Panchich, J 50 Panisset, Alf. 54 Panizzi 43 Papier, A 55 Parry, C. C 58 Pasquale, J. A 42 Pasqualini, A 42 Passerini, J 23 Pastor, P . , 27 Paul, M 9 TABLE DES NOMS PROPRES. 79 PAGE Payot, V 31 Peck, Ch. H , . 59 Peck, P 8 Peckolt, Th 63 Pecorara, G 42 Pedersen, R 25 Pedicino, N. A 43 Penafiel, A 62 Pennetier, 35 Perez-Minguez, L 27 Perez, V. . 56 Perring, M 5 Peter, A, 11 Petermann, A 23 Petersen, 0. G 24 Petit, P 28 Petounikow 49 Petrascli, J 21 Petrowsky, And 48 Pettersson, P 52 Petzold 10 Peyremal 34 Peyritscli, J 17 Pfeffer, G 52 Pfeiffer, L 7 Pfeiffer, 0 10 Pfitzer, E 15 Phassulis, P 40 Philippi, R. A 65 Phillips, W 39 Piconne, Ant 42 Pierre 66 Pierre, Is 31 Pigal, G 42 Pire, L 23 Pirona, J 44 Pirotta, J 42 Pitra, A 48 Pittoni de Dannenfeldt. . . 21 Placier, J. M 33 Plagge, Ch 48 Planchon, G 28 Planchon, J. E 33 Planellas-Giralt, J 26 Plans, Fr 26 Plowright, C. B 38 Poetsch, 18 Poisson, J 27 Popandopulo 49 PAGE Porter, Th. C 60 Posada-Arango, A 64 Poscharsky, G, A 13 Post, G.E 67 Poulzen, Viggo, 25 Prantl, K 11 Prestoe, H 62 Prillieux, Ed 28 Pringle, G. G 61 Pringsheim, N 5 Probst, J 53 Prolongo, P, 26 Provancher 61 Prucha, J. , 21 Paiggari, J 26 Puiszky, F 21 Purkinje, D 19 Putnam, F. W 59 « Qaélet . Quihou. 33 29 R Rabenhorst, L 13 Radde, G 50 Radlkofer, L H Raimondi 64 Ramond, A 29 Rand, E. S 58 Eau 12 Raulin, V 30 Rauscher 18 Rauwenhoff, N. W. P. . . . 45 Ravenel, H. W. . . , . . 57 Reboud 54 Reess, M 12 Regel (de), Ed 46, 47 Regnell, P 64 Rehm, D-^ 12 Reichardt, H. W 17 Reichenbach, H. G. . . , , 16 Reichenbach, L. H. G. . . . 13 Reinhardt, L 48 Reiuke, J 8 80 TABLE DES NOMS PROPRES. PAGE Roinsch, P 12 Renard, C 49 Renault, B 27 Renny, J 39 Renou 34 Ressmann. 19 Rettig, H 15 Revon, L 30 Richard 55 Richter Lajos 21 Richter, P 13 Ripart 31 Rischawi L 49 Rissoto, V 63 Rivière, Ch 51' Robinson, J 59 Robinson, W 37 Rodembourg, E 24 Rodrigues, J. Barb 63 Rodriguez, J. J. . . ; . . 63 Rodriguez y Femenias, J. . . 26 Roeper, J. 16 Roesler, L 18 Roger, A. ....... 37 Rogowicz, A 49 Rosenbohm, E 9 Rossignol 34 Rostafinski, J 20 Rostrup, E 25 Roumeguère, C. ..... 35 Roux 33 Roze, E 29 Rudolpb, R 49 Ruger, M 60 Russow, Edmond 48 Ruthe, R 6 Sabatier, L 67 Saccardo, P. A. - .... 42 Sachs, Jul 12 Sadebeck, R 16 Sadler, J 39 Sagot, P 31 Samsoe-Lund 25 Sanchez-Comendador, Ant. . 26 Sanio, C 9 PAGE Sankey 65 Saint Cricq, L 30 Saint-Gai | 32 Saint-Lager 33 Sainz-Gutierrez, P 26 Saldanha da Gama 63 Salomon, A 49 Salomon, C 12 Sanderson, J 55 Santo Garovaglio 43 Sargent, C. S 58 Sauerbeck 15 Saunders, W. W 39 Sauter, A 18 Scaffai, L 41 Schàfer 15 Scharrer . . ; 50 ScheËfer, R. H. C. C 67 Schell, Jul 48 Schenk, 13 Schentz, D. N. J 52 Schiedermeyer 18 Schififuer 17 Schimper, P. W 16 Schirnhofer, G 17 Schmalhausen, J 46 Schmeltz. J. D. E 16 Schmerz 20 Schmidt 12 Schmidfc, Ad 6 Schmidt, P 15 Schmitz, Chr 24 Schmitz, Fr 9 Schnée, G 49 Schnetzler 53 Schomburgk, R 67 Schroeder, R 49 Schroeter ........ 15 Schnyder, 0 65 Schubeler, F. C 52 Schûch de Capanema, G. . . 63 Schûle, W 14 Schultze, H 15 Schulzer van Miiggenburg . . 22 Schumann, C 7 Schur 20 Schwacke, C. A. Guil. ... 63 Schwarz, D' 6 Schwarz, L 20 TAULE DKS NOMS PROPRES, 81 PAGE Schweinfurfcb, G 51 Schweuclener, S 13 Scott, J 6G Scrobischewsky, L 49 Scudder, S. H 58 Sebus, H 23 Selheim, G 47 Serré-Guino 30 Settegast 10 Seubert, M 14 Severin, A 52 Shaw, J. . , 55 Shirley Hibberd 37 Shuttleworth, A 66 Simon 23 Singer, J 12 Sirodot 34 Skofitz, Al 18 Smeets, J. A 45 amirnoff. 48 Smith, Aub. H 60 Smith, A. M 22 Smith, Fr 40 Smith, J 35, 37 Smith, W. G 37 Sodiro, Al 64 Sohrt 48 Solsky (de) N 47 Sommier, St 41 Sonder, W 16 Sorauer, P 10 Sordelli, F 42 Sorokin, N. W 48 Sowerby, "W 37 Spach, Ed 27 Sparmann, H. C 48 Spegazzini, C. . f . . . . 41 Sprague, C. J 58 Sredinsky, N 47 Staats 48 Stahl, Ern 12 Staudigel 49 Steenstrup, J 25 Stefan, J 17 Stein 21 Stenzel, G 7 Stohmann, F 13 Sfcokes, G. G 36 StoU 10 PAGE Storer, F, H 59 Stirton, J 39 Stizenberger, E 15 Strasburger, Ed 14 Stricker, J. P 67 Strobl 18 Strockarch 68 Struska, J 21 Sumichrast 62 Surezey, G. D 57 Suringar, W. P. R 45 Sydow, P 6 Szanislôh 22 Szavits 50 T Tangl, Ed 19 Tassi, A 43 Tatar, M 19 Tauscher 22 Tempsky, F 19 Tenney 59 Tenore, V 42 Terracciano, N 41 Terschek 13 Texidor, J 26 Teysmann, J. E 67 Thedenius, K. F 51 Theorin, P. G 51 Thoinet 34 Thomas, Fr. A. W 14 Thomé, O. W 7 Thompson, R 66 Thomson, G 37 Thomson, T 37 Thomson, R 62 Thûmen, F 18 Thurber, G 59 Thury 53 Thwaites, G. H. K 66 Tidmarsh, Ed 55 Timbal-Lagrave, Ed 35 Timirazeff, C 48 Tisserand . 28 Tisson,Ed 28 Todaro, A 43 Tommasinj, (de) 20 7 82 TABLE DES NOMS PROPRES. PAGE Tonel, J 62 ïornabene, Fr 41 Torrepando (de) 26 Trail, J. W. H 39 Trautvettcr, E. R. (de) ... 47 Travers, J 68 Traverso, J 43 Trécul 28 Tremols, Fr 26 Treub, M. ....... 45 Trevisan, V 42 Triana, J 29 Trimen, H 36 Tristedt, R. H 52 Truchart, F 65 Truchot 31 Tschaplowitz 10 Tuckerman, Ed 58 Tulasne, L. R 28 Tûrckheim (de) 8 Tyge Rothe 24 U Ueclitritz (de) ..,,.. 7 Ulbricht, R 21 Urban 6 Van den Born, H 24 Van den Brinck, G 45 Van der Sande Lacoste, C. M. 45 Van Eeden, F. W 45 Van Heurck, H 23 Van Huile, H. J 23 Van Tieghem, Ph 28 Vasey, G 56 Vasquez, A 65 Vatke, W 6 Venturi, G 21 Verlot, B 27 Verlot, J. B 32 Verson, E 42 Veselofsky (de) 47 Vesque, J 27 Vetter, Ad 18 PAGE Vetter, Cb 16 Viallanes 32 Viaud- Grand-Marais, A. . . . 34 Vie, L 25 Vieillard, E 31 Vigener 6 Vildpret 56 Vilmorin, H 29 Visiani (de), R. . , , , , 42 Vize, E 38 Voeclitiiig, H 7 Vogl, A 17 Voigt, A 13 Voigfe, J 48 Voss, W 19 W Wahlstedt, L. J 51 Walther 11 Walz, J. J 49 Walz, L 22 Warming, E 24 Wartmanu, B 53 Waterbouse-Hawkins .... 59 Watson, F 36 Watson, H. C 39 Watson, Ser 58 Watt, D. A. P 61 Wawra, H 20 Webb, F. M 38 Weber 8 Weber, J. B 32 Weberbauer, 0 6 Weigelt, K 17 Weiss, A 19 Weissflog, E 13 Wendlani, H 9 Wiesner, J 17 Wigand, A 9 Wigman, H. J 67 Wildt, E 9 Willermoz, Oh. F 33 Willey, H 59 Williamson 38 Willkomm, M 19 Wilson 55 Wingarter, Ch 34 TABLE DES NOMS PROPRES. 83 PAGE Winkler, 8 Winter, G 51 Wifcmaok, L 5, 6 Witt, O. N 9 Witte, H 45 Wittrock, V. B 50 Wobst, M 49 Wolf, 0 49 Wolf, W 13 Wolff. 12 Wolff, R 49 WolfiF (von), E 12 WoUe, Pr 60 Wolkensteia (de), E. P. . . 47 Wolkofif, A 49 Woloszczak, E 17 Wood, H. C 60 Wood, J. W 55 Woronine, M 47 Wrede 10 PAGE Wright, E. Perc 40 Wright, S. n 60 Wydler, J 16 Yela, J 61 z Zabel 10 Zabel, N 49 Zanardini, J 44 Zeller, G 10 Zetterstedt, J. E 51 Zôller, Ph 17 Zwanziger, G. Ad 19 TABLE DES NOMS GÉOGRAPHIQUES. A PAGE Aberdeen 39 Abo, 48 Acadie 61 Adélaïde 67 Afrique 54 Agram 22 Aiken 57 Aisterheim 18 Ais 30 Alabama 56 Albany 59 Alençon 30 Alexandrie 54 Alforfc 30 Alger 54 Algérie 54 Allemagne 5 Alsace-Lorraine 16 Altenburg 21 Altona 6 Amérique méridionale ... 63 Amérique septentrionale. . . 56 Amhers 58 Amsielodamum 45 Amsterdam 45 Andegavmn 30 Angers 30 Angleterre 35 Anhalt (duché d') 16 Annecium 30 PAGE Annecy 30 Ansbach 11 Antigoa 61 Antilles 61 Antverjpia, 23 Anvers 23 Apalachicola 57 Apeldoorn 45 Aquae Sextiae 30 Arboga 51 Argentina, 16 Argentoratum 16 Arizava 62 Arnas 30 Arras 30 Arverni 31 Arzew 54 Aschaflfenburg 11 Aschersleben . 6 Asie 65 Assomption 65 Assumpçaô 65 Asti, 40 Asuncïon 65 Athènes 40 Athens 57 Atrehatum 30 Augsbourg 11 Aagusta Vindelicorum. ... 11 Aurelianum 34 Australie 67 TABLE DES NOMS GEOGRAPHIQUES. 85 PAGE Autriche 17 Avola 41 Bad Landeck . . 6 Bade (Gd. duché de). . . 14 Baden-Baden. .... . . 14 Bahia . . . 63 Bâle . . 52 Balmuto ........ 39 Bandoeng 67 Bangalore 65 Barcelone 26 Barcino. ........ 26 Barvicum 38 Bârwalde 6 Basilea 52 Batheaston 38 Bavière 11 Bayreuth 11 Belfast 40 Belgique 23 Belgi'ade 50 Belleville 61 Berlin 5 Berndorf 18 Berne 52 Berolimim 5 Bertolzheim 11 Berwick-sur- Tweed .... 38 Besançon 30 Bethlehem, 60 Beyrouth 67 Biberich ad Rhenum .... 6 Birmingham 38 Blankenburg-a-Harz . . . . 15 BluÊFton 57 Bogor 67 Bogota 64 Bohême 19 Bologne 41 Bombay 66 Bonn 6 Bonna 6 Bononia 41 Bordeaux 30 Boston 58 PAGE Bourges 31 Brème 16 Bremen '16 Brésil 63 Breslau 7 Brest 31 Brisbane 67 British America 61 Brivates 31 Broraberg 7 Brumath 16 Bruna 20 Brûnn 20 Brunswick 15 Brunswick (duché de). . . . 15 Bruxelles 23 Bruyères 31 Bucarest . .' 46 Bucaresta 46 Bucharest 46 Bucuresci 46 Buda-Pesth 21 Budapestum 21 Buenos-Ayres 65 BuflFalo 59 Buitenzorg 67 Bukovine 19 Burdigala 30 Cadix 26 Cadomum 31 Caen 31 Caesar-Angusta 27 Caesaris Burgus 31 Cagliara 41 Cahan 31 Calcutta 66 Caldas 64 Californie 56 Cambridge 38 Cambridge 58 Campinas 64 Canada 61 Canaries 56 Cannes, 31 Canton 59 86 TABLE DES NOMS GEOGRAPHIQUES. PAGE Cap-de-Bonnc-Espéranco . . 55 Cape-Town 55 Caracas 64 Carinthie 19 Carkow IS Carlskrona 51 Carlsruhe 14 Carlstad 51 Camiole 19 Caroline du Sud 57 Caserta 41 Cassel 7 Castellum 7 Castelséras 26 Catane 41 Catania 41 Cette 31 Chamonix 31 Charkow 48 Charlotte 61 Chàteauroux 31 Cherbourg 31 Cheverny 31 Chicago 57 Chicoutimi 61 Chili 65 Christiania 52 Christianstad 51 Cirencester 38 Cisleythanie 17 Claromons 31 ClauddopoUs 22 Clermont-Ferrand 31 Clève 7 Cleveland 60 Clia/ris 41 Olivia 7 Clvm,iacum 31 Cluny 31 Cocoliheris 32 Coethen 16 Coïmbra 46 Coimbre 46 Collionre 32 Coin 7 Cologne 7 Colombie 64 Colonia Arjrippina 7 Columbia 56, 60 PAGE Columbus. . 60 Conception del Uruguay . ; ; 65 Conegliano 41 Congo . . . ( 56 Conimhrica , . . . 46 Connecticut 57 Constance 15 Constantine 54 Copenhague 24 Coplay 60 Corcelles 53 Cordova 62, 65 Cour Cheverny 32 Cracovie 20 Croatie 22 Czemovie 19 D Dahme, ,,,,.,,• 7 Danemarck 24 Danzig 8 Darmstadt 15 Davenport 58 Delaware 57 Dietmannsdorf 8 Dijon 32 Divio 32 Dobeln 13 Donaueschingen 15 Dorpat 48 Down Beckenham 38 Drammen , 52 Dresde 13 Dublin 40 D'Urban 55 Dusseldorf 8 Easton 60 Ehlana 40 Ecosse 39 Edimbourg 39 Edina 3^ Edinburgh 39 Egypte 54 TABLK DES NOMS GÉOGRAPHIQUES. 87 PAGE Eichstadt 11 Eisenach 14 Eisleben 8 Ekaterinbourg 48 Eldena 8 Ellrich a. Harz 8 Enderich 8 Eperjes . 22 Equateur 64 Ercsin 22 Erlangen 12 Espagne 25 Etats-Unis 56 Europe 5 F Faenza 41 Pano 41 Ferrare 41 Firenze 41 Fiume 22 Florence 41 Florentia 41 Floride 57 Flumen 63 Forli 42 Pountaindale 58 France 27 Francfort- s/ le-Mein .... 8 Francfurtuvi ad Mœmim. . . 8 Freiberg 13 Fribourg 15 Fribourg en Brisgau .... 15 PAGE Genf 53 Genova 42 Genua 42 Germantown 60 Gières-Uriage 32 Giesmannsdorf 8 Giessen 15 Glascua 39 Glasgow 39 Goerlitz 8 Ooettinga 8 Goritz 19 Gôrz 19 Gossau 53 Goteborg 51 Gôttingue 8 Graaf Reinet 55 Graecum 20 Graetia 20 Graham's-Town 55 Granata 26 Grande-Bretagne 35 Grand-Jouan 32 Gratianopolis 32 Gratz 20 Grèce 40 Greifswald 8 Grenade 26,63 Grenoble 32 Grignon 32 Grinnel 58 Groningue 45 Gryphiswaldia 9 Guatemala 63 Guayaquil 64 G Galicie 20 Gand 23 Gaiidavum 32 Gèdre 23 Gefle 51 Geisa 14 Gembloux 23 Gênes 42 Geneva 53 Genève 53 Haarlem 45 Haïti (république de) .... 62 Halae 9 Halifax 61 Halle-sur-la-Saale 9 Hambourg 16 Hanover 58 Hanovre 9 Haunia, 24 Heidelberg 15 88 TABLE DES :,.^: ^,Çn/^.^- ■'&<^_< .'>«^>^^ ,»' ^/'^,^'^-^ ' o*^. iK*.V '•■Jv i55*- N.-;X>^^ N'^-