L.-Jules LEGER BULLETIN I)K LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE FONDÉE EN 1823 Et reconnue d'ulililc publique par décret du ±2 avril 1863 5e série. — 5e volume A1VIVÉE 1901, CAEN E. LANIER, Imprimeur Hue (jUillaume-le-Conquérant, 1 fr 3 1902 Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs ; la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité ( art. 23 du règlement intérieur ). La Société Linnéenne de .Normandie ayant été reconnue éta- blissement dLulil'Ué publique, par décret en date du 22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et leys donl elle serait gratifiée. COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ l'ouï' l'année 1001. Président MM. Noury (D[). Vice -Président. . . Gallier. Secrétaire Bigot. Vice-Secrétaire. . . Tison. Trésorier honoraire S. Beaujour. Trésorier Chevrel. BibUotliécaire . . . Gatois (D1). Vice-Bïbliotfiécaire. Matte. Archiviste Bavenel. Sont Membres de la Commission d'impression pour l'année 1901 : MM. les Memrres du Bureau ; Moutier (Dr), Brasil, Osmont (Dr), sortant en 1902 ; Léger (L.-J.), Dubosgq (Dr), Lignier, sortant en 1903. o \) 5 «) kai . avoué à Mayenne 1894 m Chevalier, membre de la Commission d'exploration du Soudan français, au Muséum d'histoire naturelle, Paris 1894 Collignon ^Dr), médecin-major au 25" d'infanterie, à Cherbourg 1898 m* Corbière, professeur au Lycée, rue Asselin, à Cher- bourg (Manche) 1887 mCorsi\, propriétaire, à Domfront 1897 20 Créances (J.-B.), principal du Collège Paul-Bèrt à Auxerre (Yonne) 1886 *DANGEARU, professeur a la Faculté des Sciences de Poitiers (Vienne) 1883 DELA VIGNE, pharmacien de 1" classe, au Mans. . . 1884 Demagny, négociant, maire d'Isigny .(Calvados) . . 1 8S2 Dollfus (Gustave), ancien président de la Société géologique de France, rue de Chabrol, -4'j, Paris (X*) 1873 2.j Drobet, propriétaire, à Croissanville (Calvados) . . 1891 Duquesne, pharmacien h Saint-Philber{, parMontfort- sur-Risle (Eure) 1873 Duret, professeur à la Faculté libre de Médecine de Lille (Nord) 1870 m Dutot, greffier du Tribunal de Commerce à Cher- bourg (Manche) 1883 Fauvel , notaire à Lessay (Manche) 1890 30 m* Fauvel (P. . docteur es sciences naturelles, professeur- adjoint à l'Université, lu, rue Gutenberg, Angers. 1894 Fleuriot (Dr), conseiller général du Calvados, a Lisieux (Calvados) 1873 Fui.i.ain, professeur à l'École primaire supérieure, Saint-Lô (Manche) 1900 Fontaine, naturaliste, à la Chapelle-Gauthier, par Broglie (Eure) 1881 ■"Formigny de La Londe (de), château de La Londe à Biévillc-sur-Orne (Calvados) 1901 X Date de la nomination 35 MM. "Fortin (Raoul), rue du Pré, 2i. ,i Rouen (Seine- Inférieure] _. . . 1874 Foucher, rue de la Véga, 17 d 19, Paris (XJP) . . 1871 'Gadeau de Kerville, homme de sciences, rue Dupont, 7, a Rouen (Seine-Inférieure) .... 1888 Gahéry, receveur municipal à Lisieux Calvados). . 1864 m* Gl'kiiis Charles , propriétaire, a Hesnil-Thébault, par [signy-le-Buai .Manche) 1890 4(1 Gi ERPEL (de , au château de Plainville, par Mézidon (Calvados) 1894 i.i min l'abbé . curé de Montaure, par Vernon Juin') 1892 Homme y, médecin, conseiller général, a Sées (Orne . ls'"s Hum.mev (Joseph), docteur-médecin, à Sirs (Orne). . 1 ss 1 Hoschsdé, a Givemy, par Vernon (Eure 1896 45 Houel, ingénieur des Ails ri Manufactures, a Condé- sur-Noin-au, Calvados) 1890 Hue l'abbé), lût, rue de CormeUles, a Levallois- Perret iSvine) 1894 Hlet (Dr), rue Jacob, 21, a Paris (VI*) 1879 m Hi's.not, botaniste, a Cahan. par Athis Orne . . 1864 Jardin, pharmacien au Neubourg (Eure) 1898 50 JotJAN, capitaine de vaisseau en retraite, 18, rue Bondor, a Cherbourg Manche) 1874 Jouvin, pharmacien, a Condé-sur-Noireau (Galva- dos) 1875 La caille, naturaliste, membre de plusieurs Sociétés savantes, a Huilier Seine-Inférieure) 1869 Langla-is, professeur départemi ntal d'Agriculture, à Alençon (Orne) 1883 Leboi cher, pharmacien, 1 18, route du Mans, a AJençon Orne) I^'1 55 Leclerc (D'i, rue du Château, 1. à Saint-LÔ . . . i^s- 'Lbcoeur, pharmacien à Vimoutiers Orne). . . . 1^SI1 M'"" Lecoei r, a Vimoutiers 1891 i.MniMi, professeur à l'Ecole normale d'Evreux. . 1892 XI — Date de la nomination MM. Lemarchano Augustin , négociant, rue des Chartreux, à Petit-Quevilly (Seine-Inférieure) 1888 60 Lemarchano, médecin principal de l'armée, en retraite, à Amélie-les-Baîns (Pyrénées-Orientales). 1866 Lemée, bibliothécaire de la Société d'horticulture à Alençon 1896 Le Sénéchal (Raoul), docteur en droit. Le Merlerault (Orne) 1883 ■ * Letacq (abbé Arthur), aumônier des Petites Sœurs des Pauvres, route du Mans, 105 bis, à Alençon (Orne) 1871 Levavassel'k, ancien pharmacien, à Bures (Calvados). 1875 65 ""Loriol (de), géologue, Chalet des Bois, par Crassier Vaud (Suisse) . 1869 "Loutreuil, Prentchintska, 17, Moscou 1897 Macé (Adrien), négociant, rue de La Duchée, 28, à Cherbourg (Manche) 1884 Malinvaid (E.), secrétaire général de la Société botanique de France 4864 Marchand (Léon), professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie, docteur en médecine et es sciences na- relles, à Thiais, par Clioisy (Seine) 1868 70 Martel, directeur de l'École primaire supérieure et professionnelle, rue Saint-Lô, 22, à Rouen (Seine- Inférieure) ..... 1891 Martin (Aug.), rue Notre-Dame, 14, à Cherbourg (Manche) 1895 "Mauduit, pharmacien, à Valognes (Manche) . . . 1891 Ménager (Raphaël), industriel, à Beaufai, par Aube (Orne) 1889 'Michel, agent-voyer, à Evrecy (Calvados) .... 1887 75 "Moisy, avocat, boulevard de Pont-l'Evèque, àLisieux. 1896 Morin (René), propriétaire a Valcongrain (Calvados). 1901 Moutier (fils), étudiint, rue Linné, Paris .... 1899 Mouton, pharmacien, à May-sur-Orne (Calvados) . . 1896 NiErr, botaniste, rue Herbière, 23, à Rouen . . . 1894 — XII — Date de la nomination 80 MM. IM i i.i i;i\ Allier i , ancien magistrat, ;i Cihtneaux, par Bretteville-sur-Laize (Calvados) 1887 Pelvet, docteur-médecin, à Vire. ...... 1883 Pierre (D'), à Briouze (Orne) . . 1892 Pontus, négociant, rue Louis XVI, Cherbourg . . . 1889 ■Piimii i.i iv), à Vire 1897 85 Potier de Lavaroe Robert), lieutenant au i8e d'in- fanterie, à Guingamp' (Côtes-du-Nord) .... 1895 Raspail (Julien), à Arcueil-Cachan (Seine). . . . 1900 Renault (Bernard), aide-naturalisté au Muséum, pro- fesseur de Paléontologie végétale., rue de la Collé- giale, 1. Paris (V*) 1885 Renault, professeur de Scienees physiques et natu- relles au Collège de Fiers 1881 Renémesnil (G. de), professeur au Collège Stanislas, rue Notre-Dame-des-Champ&j 66, à Paris. . . . 1882 90 Richer (l'abbé), -rue des Tisons, à Alençon [Orne) 1881 Robine iv). à La Baye-du-Puits Manche) .... 1901 "Sohier, pharmacien, à Lisieux . . >> . . . . 1898 Tétrelj receveur de l'enregistrement en retraite, à Louviers 1896 "Tranchant, professeur au Collège dé Lisieux (Calvados) 1881 95 Ti rois lv . sénateur, président du Conseil généial, à Falaise (Calvados) 1886 Vaùlleoeard (Dr), à Condé-sur-Noireau (Calvados). 1893 Zurcher, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, à Digne Basses-Alpes) 1893 Nota. — Prière a MM. les correspondants de rectifier, s'il \ a lieu, la date de leur nominati il leur adresse. LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES ET ÉTABLISSEMENTS AVEC LESQUELS LÀ SOCIÉTÉ FAIT DES ÉCHANGES DE PUBLICATIONS France 1. Aube. Troyes. — Société académique d'Agricul- ture, Sciences et Arts de l'Aube. 2. BoucHEs-Du-RHONE.rJ/<7/\se///e. — ■ Musée Colonial. 3. Calvados. Caen. — Année Médicale de Caen. 4. id. Caen. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres. 5. id. Caen. — Société d'Horticulture. (). Côte-d'Or. Dijon. — Académie des Sciences , Belles-Lettres et Arts de Dijon. 7. id. Semur. — Société des Sciences histo- riques et naturelles de Sernur. 8. Creuse. Guéret. — Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. 9. Deux-Sèvres. Pamproux. — Société Botanique des Deux-Sèvres. 10. Eure. Évreux-. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts de l'Eure. 11. Gard. Nîmes. — Société d'étude des Sciences natu- relles de Nîmes. 12. Garonne (Haute-). Toulouse. — Académie des Sciences, Inscriptions et Belres-Lettres de Toulouse. — XIV — 13. Garonne ( Haute- ). Toulouse. — Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse. 14. id. Toulouse. — Société française de bota- nique. 15. Gironde. Bordeaux. — Société Linnéenne de Bor- deaux. 16. id. Bordeaux. — Société des Sciences phy- siques et naturelles de Bordeaux. 17. Hérault. Béziers. — Société d étude des Sciences naturelles de Béziers. 18. id. Montpellier. — Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier. 19. Illeet-Vieaine. Rennes. — Société scientifique et médicale de l'Ouest. 20. Isère. Grenoble. — Société de Statistique, des Sciences naturelles et des Arts de l'Isère. 21. Loire-Inférieure, Nantes. — Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. 22. Maine-et-Loire. Angers. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. 23. id. Angers. — Société d'Etudes scientifiques d'Angers. l'i. id. Angers. — Société Industrielle d'Angers. 25. Manche. Cherbourg. — Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. 20. Marne. Reims. — Société d'étude des Sciences naturelles. 27. id. Vitry-le-François. — Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François . — XV — 28. Meurthe-et-Moselle. Nancy. — Société des Sciences de Nancy (Ancienne Société des Sciences naturelles de Strasbourg). 29. Meuse. Verdun. — Société Philomatique de Ver- dun. 30. Nokd. Lille. — Société Géologique du Nord. 31. Ohne. Alençon. — Société Historique et Archéolo- gique de l'Orne. 32. Pyrénées ( Hautes- ). Bagnères-de-Bigorre. — So- ciété Rainond. 33. Pyuénées-Oiuentales. Perpignan. — Société Agri- cole , Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales. 34. Rhône. Lyon. — Société d'Agriculture , Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. 35. id. Lyon. — Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Lyon. 36. id. Lyon. — Comité des Annales de l'Uni- versité de Lyon (Bibliothèque Univer- sitaire, quai Claude Bernard). 37. id. Lyon. — Société Linnéenne de Lyon. 38. Saône-et-Louîe. Mdcon. — Académie de Mâcon. 39. id. Autan. — Société d'Histoire naturelle d'Autun. 40. Sarthe. Le Mans. — Société d'Agriculture, Scien- ces et Arts de la Sarthe. 41. Seine. Paris. — Société Zoologique de France (7, rue des Grands-Augustins). 42. id. Paris. — Société Botanique de France (84, rue de Grenelle). 44. id. 45. id. 46. id. 47. id. 48. id. — XVI — 43. Seine, /'aris. — Société Géologique de France (7, rue des Grands-Augustins). Paris. — École Polytechnique. Paris. — École des Mines. Paris. — Société Philomalique de Paris (7, rue des Grands-Augustins). Paris. — La Feuille des Jeunes Natura- listes (35, rue Pierre-Charron). Paris. — Revue des Sciences naturelles de l'Ouest (14 , boulevard Saint -Ger- main). 49. id. Paris. — Muséum d'histoire naturelle. 50. id. Paris. — Ministère de l'Instruction pu- blique. — Revue des travaux scienti- fiques. 51. id. Paris. — Ministère de L'Instruction pu- ■" blique. — Bulletin des Bibliothèques et des Archives. 52. id. /'a ris. — Bulletin Scientifique de France et de Belgique (14, rue Stanislas). 53. Sèine-Inférïeube. Le Havre. — Société Géolo- gique de Normandie. Rouen. — Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Rouen. Rouen. — Société centrale d'Agriculture de la Seine-Inférieure. Rouen. — Société l Mines. ■s*. id. Linnean Society of New South Wales. — XIX — . Autriche-Hongrie 89. Brunn. Naturforschender Vei ein in Brùnn. 90. Budapest. K. Ungarische geologische Anstall. 91. Prague. K. Bôhmische Gessellschaft der Wis- senschaften. 92. Vienne. K. K. Akademie der Wissenschaften. 93. id. K. K. Naturhistorisches Hofmuseum. 94. id. K. K. Geologische Beichsanstalt. 95. id. K. K. Zoologïsch-botanisehe Gesellschaft in Wien, Wollzeile, 12. i Belgique 96. Bruxelles. Académie R. des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Société R. de Botanique de Belgique. Société R. Màlacologique de Belgique. Société Entomologique de Belgique. Société belge de Microscopie. Société belge de Géologie , Hydrologie et Paléontologie. Dodonea. Société Géologique de Belgique Société R. des Sciences de Liège Brésil 105. Para. Muséum d'Histoire naturelle. Caixa do Correio 399. 100. Rio-de-Janeiro. La Escola de Minas de Ouro- Preto. Muséum nacional do Rio de- Janeiro. 97. id. 98. id. 99. id. 100. id. 101. id. 102. Gand. 103. Liège 104. id. — XX — Canada 107. Halifax. Nova Scotian Instilute of Sciences Chili 10S. Santiago. Société Scientifique du Chili (Casilla 12 D). Espagne 109. Madrid. Sociedad espanola de Historia nalural. 110. id. Real Academia de Ciencias exactas iici- cas y naturales. Etats-Unis 111. Buffalo. Society of nalural Sciences. 112. Boston (Mass.). Society of nalural History. 113. id. American Academy of Arts and Sciences. 114. Cambridge ( Mass. ). Muséum of comparative Zoology at Harward collège. 11."). Chapel-Hill (North Carolina). Elisha Mitchel scientific Society. 116. New-Haven. Conneclicut Academy ol Arts ami Sciences. 117. NEw-YonK. The*New-York Academy of Sciences. 118. Philadelphie. The Academy ol nalural Sciences ol Philadelphia. 119. id. The Wagner Free Institute of Sciences. 120. Rochester. Rochester Academy <>i Sciences. — XXI — 121. St-Louis du Missouri. The Academy of Science?; of St-Louis. 122 . îd. Missouri botanical Garden. 123. San-Francisco. California Academy of Sciences. 124. Topeka (Kansas). Kansas Academy of Sciences. 12."». Trenton. The Trenton natural History Society. 126. Washington. Smithsôni.an Institution. 127. id. United States Geological Survey. 128. id. Bureau of American Ethnology. 120. id. National Muséum of Natural history. 130. ici. Département of Agriculture. Hollande 131. Amsterdam. Académie des Sciences d'Amsterdam (Koninkligde Akacleinie van Weten- schappen). 132. id. Nederlandsche entomologische Vereeni- ffine. 133. Nïmègue. Nederlandsche Botanische Yereeniging. Iles-Britanniques 134. Dublin. Royal geological Society of Ireland. 135. Edimbourg. Royal physical Society of Edin- burgh. 136. Glascow. Geological Society of Glaseow. 137. Livi:m>ooL. Biological Society. 138. Londijks. Linnean Society of London. 139. id. Entomological Society of London. 140. id. Geological Society <>l London (Burling- ton House, Piccadilly, London, W). — XXII — 141. Londres. Zoological Society of London(Librarian pf), 3 Hanover Square, London W. 142. id. Royal Society, Burlington House, Lon- don W. 143. id. Geologist's Association, St-Martiu s public Library, St-Marlin s Lâne, London W. G. 144. Manchester. The Manchester litterary ànd philo- sophical Society. 145. id. Manchester Geological Society. Indes Anglaises 146. Calcutta. Geological Suryey, of India. 147. id. Asiatic Society ol Bengal. Italie 148. Bologne. R. Academia délie Scienze dell' Istituto di Bologna. 149. Flohlnck. Societa Kntomologica Italiana. 150. id. Societa Botanica Italiana. 151. id. Bibliotheca nazionale centrale di Firenze (Bolletino délie publicazioni italiani). 152. Gênes. Museo civico di Storia naturale di Ge- nova. 153. id. Malpighia (0. Penzig, à l'Université). 154. Parme. Nuova Notarisia (de Toni, au Jardin bota nique * 1 < - Il Iniversité). 155. Rome. 11. [nstituto botanico ili Roma. 1. 56. id. Societa romana per gli Studi Zoologici. 157. id. R. GomitaW Geologico d'Italia. 158. id. Reale Académie dei Lincei. — XXIII — Japon 159. Tokin. Université. Luxembourg 160. Luxembourg. Institut Grand-Ducal de Luxem- bourg. 161. id. Société de Botanique du Grand-Duché de Luxembourg. Mexique 162. Mexico. Sociedad cientifica Antonio Alzate. 163. id. Observatorio meteorologico central. 164. id. Instituto geologico. Portugal 165. Coïmbre. Sociedada Brotenaria. 166 Lisbonne. Gommisâo dos trabalhos geologicos de Portugal. 167. Pobto. Annaes de Sciencias naturaes (dir. M. Aug. Nobre). Russie 168. Helsingfobs. Société des Sciences de Finlande (Finska Vetenskaps Societeten). 160. id. Societas pro Fauna et Flora fennicse. 170. Kiew. Société des Naturalistes de Kiew. 171. Moscou. Société impériale des Naturalistes de Moscou. 172. Odessa. Société des Naturalistes de la Nouvelle- Bussie. — XXIV — J7'î. Saint-Pétersbourg. Académie impériale des Sciences. 174. id. Comité géologique. 175. id. Société entomologique russe. Suède et Norwège 17G. Chiustiama. Université. 177. Lund. Universitas Lundensis. 178. id. Botaniska Notiser (Dr Nordstedt). 179. Stockolm. Kcengliga Svenska Akademien. 180. id. Entomologiska Fôreningen ('K , Drott- ninggatan). 181. Upsal. Societas Scientiarum Upsalensis ( K. Wetenskaps Societei). 182. id. Université. Suisse 183. Berne. Schweiz. Naturforschende Gesellschaft. 184. id. Société entomologique Suisse. 185. Chambézv. (près Genève). Herbier Boissier (M. Autran, conservateur). 186. Genève. Société de Physique et d'Histoire natu- relle. 187. id. Jardin Botanique. 1i bien, ne devait avoii qu'une bien courte existence. L'Espagne protesta il contre sa fondation, réclamant les .Malouines comme - 31 — Les loisirs de ces deux traversées, qui ne présen- tèrent guère d'autres incidents que les incidents ordinaires d'une navigation, en général très paisible, n'étaient pas perdus pour Pernetty, toujours à l'affût de ce qui pouvait en rompre la monotonie : oiseaux, poissons, cétacés, plantes marineo, phénomènes météorologiques, étaient pour lui des sujets d'étude et lui fournissaient les matériaux d'observations judicieuses, de descriptions, et souvent de dessins qui permettent, presque toujours, de reconnaître les espèces et de les identifier avec celles qui ont été établies par les naturalistes. Le premier sujet d'observation lui est fourni, à faisant partie de son domaine colonial dans l'Amérique du Sud. Ses protestations furent admises; toutefois elle payait à la Fiance une assez forte indemnité. Ce fut le fondateur de la colonie, Bougaiu- vjlle, qui fut chargé d'en faire la remise à un gouverneur espagnol avec lequel il se rencontra à Buenos-Aiies avant de se lancer dans le beau voyage de découvertes qu'il accomplit dans le Pacifique avec la frégate la Boudeuse et la flûte YÉtoile. Le 1" avril 1767, l'éten- dard de l'Espagne remplaça le drapeau de la France sur le fort Saint-Louis. Au moment de la remise, l'établissement comptait 150 personnes; aide et protection étaient promises aux Fiançais qui désireraient rester Jans le pays : quelques-uns acquiescèrent à ces offres . Il n'y avait pas alors que des Français établis aux Malouines. Le commodore Byron en avait pris possession au nom de l'Angleterre, dans une baie située dans l'Ouest de la Baie française, qu'il avait appelée Port Egmont et que Bougainville avait auparavant nommée Baie de la Croisade, mais ce ne fut, en réalité, qu'en 17tib' que les Anglais occupèrent les Malouines, sur une petite échelle, semble-t-ii. H ne semble pas non plus que les deux établissements, l'anglais et le français, aient eu beaucoup de relations entre eux ; il paraîtrait cependant, que les Anglais auraient marqué l'intention d'expulser les Français, s'appuyant sur la priorité de la découverte, par un de — 32 — l'ouvert du Golfe de Gascogne, par un grand Scombre pesant 30 livres (14k65), nommé communément « Grande Oreille », à cause de la longueur de ses nageoires pectorales ; c'est le « Germon » (Orcynus (Tynnus) Alalonya Guv.) dont on fait une pêche régulière dans le golfe, de juin en octobre. Pernetty ne manque pas de décrire l'hameçon, imitant gros- sièrement un Poisson volant, avec lequel on capture ce poisson ainsi que d'autres Scombéroïdes de haute mer qui suivent très souvent les navires. Le 13 octobre, dans le N. M. W. des Canaries, on prit trois « Bonites » (Scomber pelamys Lacép.) dont chacune pesait au moins 10 kilogrammes, et un leurs compatriotes, des Iles Falkland, comme ils appelaient — et appellent encore — les Malouines. De son côté, l'Espagne protestait énergiquement et, à la fui, en 1771, .les colons anglais obéirent aux sommations d'une force navale espagnole à laquelle ils étaient inca- pables de résister. La colonisation par les Espagnols ne dura guère non plus; en 1774, les Malouines étaient à peu près abandonnées par eux, et à la suite des révolutions, des troubles dont l'Amérique du Sud fut le théâtre, elles le furent bientôt tout à fait. La Répu- blique Argentine se substitua à son ancienne métropole comme niai- tresse de ces îles, mais ce ne fut qu'une déclaration platonique, non suivie d'exécution, et, pendant des années, les Malouines n'eurent plus que des habitants temporaires, des naufragés et des pécheurs de phoques. A cette époque, où les grands cétacés étaient communs dans l'Atlantique-Sud, il y venait aussi des baleiniers pour faire de l'eau, réparer des avaries, faire reposer leurs équipages. Cependant les Anglais ne perdaient pas l'archipel de vue. Fidèles a leur tac- tique de s'emparer, par tous les moyens possibles, des points qui c mandent les détroits et les passages fréquentés par les navires, profitant du trouble, des désordres occasionnés par les révolutions et les guerres du commencement du siècle, il> s'j établirenl peu a peu, et, en 1833, ils y étaienl définitivement installés, leur autorité reconnue, presque sans contestation. — 33 — « Pilote » (Naucrates ductor Guv.), long de 8 pouces (0m22), dont Pernetty donne une très bonne figure. Ce joli poisson suit aussi très souvent les navires, comme le tait le Requin, pour saisir les débris d'ali- ments jetés à la mer. Comme le Requin a la même habitude, il y a des marins qui prétendent — et des naturalistes l'ont répété sur leur dire — que le Pilote sert de guide au Requin, et que celui-ci lui abandonne une partie de son butin. C'est tout simplement un conte de matelot ami du merveilleux. Si le Pilote accompagne le Requin, c'est pour attraper les bribes que le Squale laisse échapper de sa gueule, et il n'a pas trop de toute son agilité pour se garer de ses formidables mâchoires. « J'ai observé quelquefois, « dit Pernetty, un ou deux Pilotes devant ou après « chaque Requin que nous avons péché, mais nous « avons vu souvent des Pilotes sans Requins, comme « des Requins sans Pilotes » : J'en dirai autant d'après ma propre expérience. Ne doit-on pas voir là un cas de commensalisme animal, dans le genre de ceux que signale P.-J. Van Reneden (1). (1) P.-J. Van Be.neden, le Commensalisme dans le Règne ani- mal, lecture faite dans la séance publique de la classe des Sciences de l'Académie royale, le 16 décembre 1869. Bruxelles, 1869. — On a souvent confondu le Pilote avec le Sucet (Echnéïs rémora L.) sur lequel L'Antiquité a raconté tant d'histoires fabuleuses. Le plus souvent, les Requins ont quelques-uns de ces petits poissons forte- ment adhérents à leur corps, au moyen de l'espèce de bouclier, d'écusson, qu'ils ont sur le dessus de la tète, dont les lames sont garnies de toutes petites dents, et qui fait l'effet d'une ventouse. C'est, sans doutr, un moyen commode pour le Sucet de se faire transporter sans fatigue et d'être également à portée des débris d'aliments que le Requin laisse échapper : encore un cas de Com- mensalisme signalé par P.-J. Van Beneden (loc. ci!.). — 34 — On se consolait des calmes rencontrés au voisinage du Tropique du Cancer en péchant des Bonites, des Dorades et des Thons. Une douzaine de Poissons volants, en voulant passer par-dessus la frégate, don- naient dans les voiles et tombaient sur le pont. Un jour on prit un Thon pesant 72 livres (35k) qui avait, pour ainsi dire collés près des ouïes, quelques petits animaux dont Pernetty donne la description et la figure en grandeur naturelle, dans lesquelles il est facile de reconnaître une « Lernée », Lerrièomyzon pyriformis Blainv. J'ai très souvent vu de ces para- sites sur les grands Scombres. « Je puisai de l'eau de mer, dit-il, et je la mis dans « un gobelet de verre bien lavé pour y conserver cet « animal bien en vie et y voir ses mouvements. « J'aperçus dans cette eau un point noir que je pris « d'abord pour un atome de poussière. Lorsque je « voulais l'enlever .avec le bout du doigt, je vis « l'atome prétendu fuir mon doigt et nager entre « deux eaux. J'observai ses mouvements, et je re- « connus un être vivant C'était une espèce de « cylindre formé par dix anneaux si légers et si « transparents qu'il fallait placer le gobelet entre la « lumière et l'œil de l'observateur pour l'apercevoir. « Il nageait au moyen de deux fdets allongés et de « deux autres, presque imperceptibles, qui, en se « raccourcissant et reprenant leur longueur natu- (( relie, imprimaient au cylindre annelé le mouve- « ment d'un appeau de caille ou d'un soufflet à a poudre». Ce cylindre, long de 0m02, sur un dia- mètre de O"006, était violet vers une de ses extrémités et brun clair vers l'autre. (( — 35 - Le 30 octobre, la frégate était escortée, à portée de pistolet, par une centaine de Marsouins, ou plutôt de Dauphins (Delphi nus delphis L.), à juger par la description et la figure que Pernetty en donne. « Les « Marsouins, dit-il, vont presque toujours en troupes « et nagent de front Ils semblent aller chercher le vent. Nous avons remarqué qu'ils prenaient « toujours leur route du côté où le vent s'élevait ». C'est, en effet, très souvent ce qui a lieu, mais pas toujours. Quelques jours après, un Requin de moyenne taille mordait immédiatement à l'appât qu'on lui présen- tait ; il était déjà enlevé hors de l'eau, lorsque, en se donnant une forte secousse, il se dégagea de l'émerillon, en y laissant accroché un fragment de sa mâchoire, ce qui ne l'empêche pas de revenir à la charge et d'avaler le tout. D'après la figure et la description d'un oiseau qui fut pris, à la main, dans la mâture, on reconnaît un « Noddy » (Anotis stolidus Leach.). Il venait pro- bablement du rocher le Penedode San Pedro, distant de 50 lieues dans l'Ouest. Quelques jours plus tard, on en prit un pareil, aussi à la main. V Aigle était alors à 110 lieues de la côte du Brésil et à la même distance de l'île de la Trinité. Pernetty s'étend longuement sur les cérémonies grotesques, et pas mal « réalistes » du Baptême de la Ligne. L'état sanitaire du personnel était excellent grâce aux soins de propreté dont le navire et ses habitants étaient l'objet, et à la gaité qui régnait parmi ces derniers, gaité que le chef entretenait par tous les moyens compatibles avec le bon ordre. « La — 36 — « gaieté et la propreté, dit le narrateur, sont des v choses auxquelles les capitaines devraient donner « beaucoup d'attention. Elles ne contribuent pas peu « à prévenir toutes les maladies qui affligent ordi- « nairement les marins ». Habitués que nous sommes à l'ordre et la propreté admirables de nos bâtiments de guerre, cette assertion nous paraît être une vérité à la La Palice, mais elle était parfaitement juste il y a cent quarante ans, et même bien plus récemment. Après avoir passé l'Equateur, on vit des Frégates (Tachypetes aqiiila), ces oiseaux qui, sur mer, rem- placent les Milans terrestres. On a prétendu, — et Pernetty le répète — qu'on les rencontre souvent à 400 lieues de terre ; c'est exagéré et même faux, car elles ne s'éloignent guère à plus de 20 à 25 lieues des côtes. Le 20 novembre, par 17° de latitude Sud et 35° de longitude Ouest, une alerte fut causée par un chan- gement de couleur de la mer; on sonda, précaution d'autant plus nécessaire alors dans ces parages qu'on ne pouvait guère se fier aux cartes. L'estime de la frégate la plaçait dans le voisinage des Abrofkos, bancs de rocbes et de gravier, dont l'étendue et le gisement n'étaient pas suffisamment connus ; sur les cartes hollandaises les côtes du Brésil étaient placées à 60 lieues plus à l'est que sur les cartes françaises. On sonda, mais sans atteindre le fond en filant 135 brasses de lignes (1). (1) Quelque chose de semblable nous arriva ilanr les mêmes parages, le 18 janvier 1848, sur la frégate la Reine-Blanche, en allant de Ténériffe à Rio-de-Janeiro. La mer êtail couverte de graudes taches d'un vert-jaunàtre, de bancs de relie teinte occupant — 37 — Le 23 novembre, Y Aigle mouillait dans le détroit qui sépare l'île Sainte-Catherine de la côte du Brésil. Cette île et la grande terre devaient offrir un vaste champ d'observation à notre voyageur, et, pourtant il n'était pas toujours facile et sans péril de s'y livrer, principalement dans les forêts du continent à cause des grands Félins (probablement des Pumas ou des Jaguars) que les habitants décoraient du nom de a Tigres », et des Serpents qui pullulaient. « Nous fîmes halte, dit-il, assis sur des bouts de « branches, le dos appuyé contre un arbre. Nous « étions étourdis par le sifflement des serpents qui « nous environnaient, et nous fûmes obligés d'avoir « toujours le sabre nu à la main pour nous défendre : « nous en vîmes plusieurs de la grosseur du bas de de vastes surfaces. Du haut de la mâture, elle présentait les mêmes apparences aussi loin que la vue pouvait s'étendre. Nous n'avions aucune raison pour nous défier de l'exactitude de notre point qui nous mettait à bonne distance des Abrolhos, néanmoins on sonda, mais sans atteindre le fond ave 75 brasses de ligne. Toute la jour- née, nous naviguâmes au milieu de taches pareilles. Nous nous attendions à voir la mer phosphorescente pendant la nuit, il n'en fut rien. L'eau, déplacée par le navire, avait une odeur un peu hui- leuse. Quelques seaux d'eau puisée le long du bord rapportèrent de tout petits animaux de deux sortes, à peine gros comme la tète d'une forte épingle; les uns avaient le corps rougeàtre, fait comme un petit ver, étranglé par le milieu; avec une loupe de moyenne force, on voyait comme des pattes de couleur orangée. Les autres étaient gris, pisciformes et se mouvaient avec une grande rapidité. Ces myriades d'animacules constituaient peut-être un banc de manger de baleine ,- toujours est-il que la veille nous avions ren- contré deux navires baleiniers « en pèche ». Cette coloration de la mer a, d'ailleurs, été signalée dans ces parages par plusieurs navi- gateurs. - 38 — « la jambe ; il y en avait d'autres plus petits. Les uns « étaient de couleur aurore ; les autres rouges et « jaunes, quelques-uns gris et ressemblaient assez, à « de grosses couleuvres, mais ces reptiles, loin de ce nous attaquer, fuyaient devant nous. » Pourtant tous n'étaient pas aussi inoffensifs. Un matelot qui s'était assis sur l'herbe, les jambes nues, fut mordu près de la cheville du pied par un serpent long de 0m50 environ, à la peau tigrée. Revenu à bord, et ne tenant pas compte de celte- morsure, il dîna copieu- sement, mais une demi-heure après, sa jambe étoit très enflée et très douloureuse, et il était pris de vomissements violents. Pernetty et les deux chirur- giens de l'Aigle lui firent avaler, dans un verre de vin, de la thériaque — remède très usité à l'époque — mélangée avec de l'esprit volatil de sel ammoniaque, et appliquèrent sur la plaie devenue noirâtre, après l'avoir scarifiée, un emplâtre de thériaque pilée avec de l'ail. Les vomissements continuaient, lorsque sur- vint un officier portugais qui, sur le rapport du matelot et la description du serpent, reconnut que c'était un de ceux que, dans le pays, on appelle Jararaca et dont le venin est si dangereux qu'il amène la mort des individus qui ne vomissent pas dans les vingt-quatre heures, mais, le patient ayant vomi, on devait être rassuré sur son compte. Sur le conseil de l'officier, on continua à lui administrer le même remède en y joignapt un vomitif. Il ne tarda pas à guérir, et ne se ressentit jamais de cet accident. Le redoutable « Serpent â sonnettes » (Crotalus atricaudatus Merr. ; « Boicicininga » des gens du pays) est aussi très commun. « Aller dans les bois, — 39 — « dit Pernetty, c'est presque toujours s'exposer à la « morsure des Reptiles dangereux qui y sont en « grand nombre. » Des forêts où le soleil ne pénètre jamais, des bas- fonds très marécageux, s'élèvent, dans la soirée, des vapeurs pestilentielles qui ne se dissipent que vers buit heures du matin, sous l'influence du soleil. Cet air malsain était vraisemblablement la cause de la pâleur des Portugais de Sainte-Catherine. Il était à peine corrigé par la quantité de plantes aromatiques dont l'odeur suave se fait sentir jusqu'à 3 ou 4 lieues en mer lorsque le vent vient de terre. « Nos chiens « nous annoncèrent l'approche de l'île au moins à « cette distance, en flairant de ce côté pendant près « d'une demi-heure. » (Pernetty). Un Singe, qui avait près de 0ra86 de haut, et qui, d'après la description que Pernetty en donne, devait être un « Alouate », lui présenta une particularité curieuse. « Je ne sçais, dit-il, à quel jeu il avoit perdu « l'œil gauche. Il fallut l'examiner de très près pour a s'appercevoir qu'il était borgne. Au globe de son « œil perdu, il avait substitué une boule composée « d'une gomme qui nous était inconnue, de bois « pourri et de mousse très fine, le tout paitri (sic) a ensemble. La paupière recouvrait cette boule, « comme elle auroit foit le globe de l'œil. Avoit-il « imaginé cet œil postiche pour paroître moins « malade, ou pour se garantir de l'insulte des « mouches et autres insectes ? Ce singe, d'ailleurs, « paroissoit vieux, car il avait la peau du visage assez « ridée et quelques poils blancs à la barbe. Nous « n'avons vu que celui-là pendant notre séjour à — 40 — « L'isle Sainte-Catherine ; on nous a cependant dit « qu'il y en avoit beaucoup et que l'on mangeoit « les jeunes parce que leur chair est assez délicate, a On a même voulu nous persuader que le Gouver- « neur nous en fit servir dans un repas et que nous « prîmes tous ce mets pour du lapin ». L'histoire de l'œil « postiche » viendrait s'ajouter à tout ce qu'on raconte sur l'intelligence de cette espèce de Singe. Le seul Saurien signalé par Pernetty est un Lézard long deOin76 environ, probablement un Iguane, mais comme il était mort et qu'il puait affreusement, il ne jugea pas à propos de l'examiner avec plus d'atten- tion. De même que dans tous les pays chauds, les habi- tants sont tourmentés par des Insectes nuisibles, et la petitesse de quelques-uns empêche d'éviter leurs morsures. C'est le cas de la « Nigua », ou « Chique » (Palex penetrans) sur laquelle Pernetty s'étend longuement. Il ne pouvait pas manquer de citer les « Cancrelas » (Blatta americana L.), ces insectes puants, la plaie des navires dans les contrées inter- tropicales. Dans les Poissons qu'il figure, on reconnaît un « Squale-Marteau » (Zygsena...), le Panapana des habitants du pays: des Requins de taille moyenne qui lui paraissent devoir être rapportés aux « Lamies »: le « Balaou », qu'il ligure sous le nom de « Bécassine de mer », est qui est un tiemiramphus (1) : la (1) L«'s Eemiramphus ne seraient, que de jeunes « Belones » -W" ijfDRE-ws, Proceedings of the Nat. hist. Society of Dublin, for Ihe Session 1864-1865.) 41 « Lame d'épée » (Trichirus lepturus ?) : la « Lune » (Stromatus... ?). Il signale un « Diodon » qui — du moins d'après une description très sommaire — auraitd'étroits rapports avec le D. holocanthusLacèp., si ce n'est le même. Peu de beaux coquillages, mais des Huitres excellentes dont les valves avaient au moins 0m135 de diamètre. On ne pouvait poser le pied dans les terrains marécageux sans écraser des « Tourlouroux » (GeJasimus... ), tellement ces crus- tacés étaient nombreux. C'est parmi les oiseaux que la nature semble avoir déployé le plus de magnificence et de variété au Brésil; aussi les différentes espèces de Psittacidès, le Toucan, une Spatule, de nombreux Passereaux aux brillantes couleurs, les Oiseaux-mouches (ces derniers surtout) sont-ils l'objet d'une attention toute spéciale de la part de Pernetty. Il en est de même pour ce qui concerne le règne végétal. Il insiste principalement sur les divers végétaux utilisés par l'homme : l'Ananas, la Grenadille, la Raquette (Figuier d'Inde, Cactus opiintiaL.), la Patate douce, l'Igname, les Bananiers, le Goyavier, le Cotonnier, l'Agave-Pitte, etc. Dans la nuit qui suivit le départ de Sainte-Cathe- rine, on aperçut dans le gréement de la frégate, une grande quantité de petites lumières mouvantes dues à deê Mouches lumineuses. Le même fait fut observé plus tard en quittant le Rio de la Plata. Pernetty décrit minutieusement ces insectes qui répandaient une telle clarté qu'en en ayant mis quelques-uns dans un globe de verre, il pouvait lire, sans autre éclairage, dans un livre imprimé en très petits caractères. 42 Dans la traversée de Sainte-Catherine à Montevideo, il signale le « Pétrel géant » ( Procellaria gif/as L ) le Quebrante huesos ( « Briseur d'os des Espagnols). » a On est persuadé dans la Mer du Sud, dit-il, que le « Quebrante huesos ne se montre qu'un ou deux « jours avant la tempête ; mais nous en avons vu en « grande quantité par les temps les plus sereins sans « que la tempête soit venue ensuite » : J'en dirai tout autant. Les environs de Montevideo lui offrent aussi de nombreux sujets d'études variées. Au mouillage de l'ile de Maldonado, on pécha avec succès : à peine la ligne était-elle à la mer qu'on la retirait, souvent avec autant de poissons qu'elle portait d'hameçons. Il yen avait de quatre ou cinq sortes : des « Màchoirans » (Silurus....), trouvés excellents, une espèce de « Bar», très abondante, des « Caranx » des « Demoiselles » (Zygœna. ..), de petits « Bequins », etc. Le tableau des mœurs et des coutumes des Espa- gnols de Montevideo et des environs, que fait Per- netty, est encore vrai aujourd'hui sous beaucoup de rapports. L'habitude du cheval était très répandue; le harnachement est toujours le même. Lâchasse aux bœufs se pratique de la même manière. L'infusion théiforme du «. Maté » ( « Herbe du Paraguay », llex mate Aug. Saint-Hilaire), « sans laquelle il n'y a pas de félicité réelle sur terre », (Il au dire do ceux qui s'abreuvent à longs traits de cette boisson chaude, (1) Dictionnaire pittoresque d'Histoire naturelle et des Phéno- mènes de lu Sut i/rc, publié sous la direction de F.-E. Guérin, 183i-ls:;>. Article Maté. _ 43 - est toujours en honneur ; la faron de la préparer, la bombilla pour la boire, toujours les mêmes. Un animal très commun dans cette région est le « Tatou apara » Dasypus apar Desm., « Armadillo » des Espagnols). Une sorte de Marte, le « Zorillo » (Viverra zorillo Gm.) n'est pas rare. Cet animal qu'on trouve dans les deux Amériques, — sinon le même, du moins des espèces très voisines — lorsqu'il est irrité ou poursuivi, lâche son urine qui répand une odeur infecte au-delà de tout ce qu'on peut ima- giner qui peut provoquer des vomissements. L'air en est infecté à une distance considérable ; Pernetty dit qu'on a senti cette puanteur deux ou trois fois à bord de V Aigle, bien que la frégate fût éloignée de terre d'une bonne lieue et demie. Les vêtements qui ont été souillés par l'urine doivent être abandonnés : impossible de les désinfecter. Si l'on a pris la bête dans ses mains, ce n'est qu'au bout de plusieurs jours et avec des lavages répétés qu'on peut se débar- rasser de cette horrible odeur : J'en ai fait la fâcheuse expérience en Californie. Sous le rapport de la puanteur, les Indiens des environs de Montevideo se rapprochaient du Zorillo. Un jour que Pernetty se trouvait au Gouvernement, quatre de ces Indiens étaient venus s'y présenter; le Gouverneur s'empressa de faire fermer les portes de l'hôtel parce qu'il aurait été empuanti pour huit jours s'ils y étaient entrés. Cette mauvaise odeur vient de ce que ces Indiens s'oignent tout le corps avec une huile infecte pour se garantir des insectes. L'Aigle était déjà loin en pleine mer, en route pour les Malouines, lorsqu'on prit à bord trois superbes — u — Papillons qui, « par la couleur variée de leurs ailes, « imitaient assez le plumage des plus beaux Perro- « quets du Brésil ». On a souvent relaté des captures pareilles dans ces parages, Dans le cours du voyage on avait fréquemment vu des « Galères » (Pkysalis, Vélelles, etc.), appelées aussi « Orties de mer » à cause de la sensation dou- loureuse, et comparable à celles qu'occasionnent les Orties, qu'on éprouve en y touchant. On en avait péché une au sortir de La Plata. et Pernetty allait la prendre dans le seau lorsque le commandant de la frégate lui arrêta le bras en lui signalant le danger auquel il s'exposait. Le même jour, un mousse en fit l'expérience ; ayant eu l'imprudence de prendre un de ces animaux avec la main, un moment après, « i! « s'écria qu'il sentait une vive douleur sur tout le « dessus de la main et au poignet, il la secoua bien « promptement pour se débarasser de la Galère, a mais il était trop tard. On accourut à ses cris ; il « pleurait, trépignait des pieds et disait qu'il lui « semblait avoir la main dans un brasier ardent. On « la lui trempa dans de l'huile , on lui appliqua « dessus une compresse imbibée de cette liqueur, « et il ressentit encore la même douleur pendant « plus de deux heures, mais elle diminua insensible. « ment ». J'ai vu une fois un individu, malgré mes avertissements, éprouver les mêmes accidents qui, en définitive, n'ont rien de grave. L'Histoire naturelle des Malouines — alors, pour ainsi dire, Terra incognito, — tient une grande place dans le récit de Pernetty, et c'est facile à com- prendre : on avait tout intérêt à connaître les — 45 — diverses ressources que pouvaient offrir ces îles. On commença par avoir une grande déception ; des navi- gateurs qui ne les avaient vues que du large, les représentaient comme couvertes de bois, alors qu'en réalité, il n'y avait pas un arbre : ce qu'on avait pris pour des arbres, c'étaient de grandes Graminées, hautes de deux à trois mètres (le « tussock » des pêcheurs des Phoques, Dactylis cespitosa) que nos marins comparèrent au Glaieul. Ce manque de bois était un grand inconvénient pour les constructions à élever dans la colonie naissante avant qu'on pût aller en chercher dans les forêts de la Terre de Feu, mais, heureusement, Pernetty découvrit presque aussitôt de l'argile très propre pour faire des briques, et de la tourbe qni brûlait parfaitement ; le chauffage pendant l'hiver était par là assuré. Bien qu'à latitude égale, l'hémisphère Sud soit plus froid que l'hémisphère Nord, situées entre 51° et 53° de latitude S. et entre 56° et 60° de longitude W., les Malouines n'ont pas à souffrir des froids excessifs. « L'hiver que nous avons passé ici , écrivait plus ce tard à Dom Pernetty Bougainville-Nerville, gou- « verneur de la petite colonie, n'a point été rigou- « reux ; jamais de neige assez pour couvrir la boucle « du soulier, de glace pour soutenir une pierre « grosse comme le poing, et si ce n'est la pluie, qui « passait à travers nos couvertures comme par un « crible, nous aurions fait très peu de feu ». Le climat est très sain, mais très venteux ; les variations at- mosphériques sont très fréquentes, même dans la journée ; il est rare qu'elle se passe sans pluie. On a très souvent des brumes tellement épaisses qu'il est — 46 — impossible de ne pas s'égarer, si on n'a pas un guide connaissant parfaitement le pays, et les passages praticables au milieu des terrains marécageux qui occupent une grande partie du sol. Le peu de profondeur — relative — de la mer entre les Malouines et le Continent américain porte à croire qu'autrefois elles étaient unies à ce dernier. Leur constitution géologique est très simple : des collines — de petites montagnes si l'on veut — diri- gées du S. E. au N. W., dont la plus haute (dans l'île de la Soledad) a une altitude de 585 mètres au dessus de la mer (P. Garnot, Voyage de la Coquille), com- posées de grès quartzeux qui perce sur les sommets dénués de végétation : dans les terrains bas, des schistes fossilifères recouverts, en général, par une épaisse couche de tourbe. Un grand nombre de ruisseaux qui se jettent à la mer ou dans des étangs, et dont l'eau est limpide et excellente lorsqu'elle roule sur un lit de cailloux Les contours des deux grands îles, Soledad et Ealkland, sont très accidentés, découpés par des baies nombreuses. Pernetty consacre plusieurs pages à « une singu- larité de la Nature », un bouleversement produit, selon les apparences, par quelque tremblement de terre : « Un peintre, dit-il, y aurait trouvé de quoi « faire un superbe tableau de ruines ». Il en donne un dessin, ainsi que d'une sorte d'amphithéâtre qui se trouve à cent pas de là. « Ces ruines semblent « présenter en différents endroits des portes de ville « dont il ne reste aucun cintre, mais seulement des ■ murailles à droite et à gauche, élevées encore de a vingt à vingt-cinq pieds dans les angles parallèles — 47 — « qui forment l'entrée. Ce sont comme des murs de » ville, dont les assises des pierres auroient été obser- « vées pour le niveau et la perpendiculaire tels qu'on « les voit dans nos murs de pierre de taille. On y « voit même des rentrants et des saillants, des avant- « corps de plus de quinze pieds et des saillies à droit « fil, comme des corniches, ou cordons saillants au « moins d'un demi-pied, et qui régnent à la même « hauteur tout le long tant des parties enfoncées ou « retraites que des avant-corps. Il n'y manque que « des moulures ». . « Nous n'avons pas été moins saisis d'étonnement « à la vue de l'innombrable quantité de pierres de « toute grandeur, bouleversées les unes sur les « autres, et cependant rangées comme siellesavoient « été amoncelées négligemment pour remplir des « ravins. On ne se lassoit pas d'admirer les effets « prodigieux de la Nature Ce grès est partout « taillé en tables de diverses grandeurs et épaisseurs; « ses lits sont posés en tous sens, mais comme si « l'art y avoit été employé ». Ces blocs ne paraissent pas avoir été usés par le frottement continu de l'eau ; leurs angles sont seule- ment un peu émoussés. Pernetty en mesura un qui avoit 3m25 de longueur sur une largeur de l,n60 et une épaisseur de 0m50. Les « Rivières de pierres » — comme on a appelé ces phénomènes géologiques qu'on retrouve, en divers endroits, dans les vallées, et dont la largeur varie entre quelques centaines de pieds et un mille (Darwin: A Nataralits's Voyage round thr World),— ont attiré l'attention des voyageurs venus après 48 Pernetty. « On aime mieux, dit-il, avec une prudente a réserve, laisser réfléchir le lecteur sur cette singu- « larité naturelle que d'établir péniblement un « système qui ne mènerait qu'à de brillantes erreurs.» Quoique faisant aussi quelques réserves, Darwin en donne une explication qui paraît bien satisfaisante. Tout d'abord il écarte l'hypothèse d'un tremblement de terre. Un individu, natif de Mendoza, par consé- quent très compétent en pareille matière, lui affirma que, depuis plusieurs années qu'il était à la Soledad, on n'y avait jamais ressenti le plus léger choc seïs- mique ; d'ailleurs le niveau aurait-il été gardé dans les « Ruines » et dans les « Rivières de pierres » si elles avaient dû leur origine à des tremblements de terre ? Le seul quadrupède trouvé par les Français était un carnassier tenant du Loup et du Renard (Ca/iis antarcticus Shaw.) qu'on n'a signalé nulle part ailleurs — ce qui ne laisse pas d'être assez surprenant — dont la rencontre inspira une certaine frayeur à ceux qui le virent les premiers, croyant qu'il venait les attaquer, tandis que ce n'était que la curiosité qui portait à s'approcher d'eux cet animal qui, très probablement, n'avait jamais vu d'hommes (1). Quand aux Pinnipèdes (Phoques, Otaries), notre voyageur ne s'occupe guère — très longuement (1) Il en arriva autant à des marins du com inodore Byron qui, voyanl venir à eux un de ces Loups, regagnèrent au plus vite leur canot et poussèrent au large : c'était tout simplement un curieux! Ces animaux sont extrêmement familiers, jusqu'à entrer dans les tentes et à s'emparer de morceaux de viande placés sous la tête des dormeurs. (Darwin, .1 Naluralits' s Journal round Un- wortd.) — 49 — d'ailleurs — que de deux espèces qu'il appelle, l'une, Lion marin, l'autre Loup de mer, dont il ne donne que d'assez mauvaises figures, contrairement à ce qu'on remarque dans les autres planches annexées à l'ouvrage. Dans la première espèce, le Lion marin, il est facile de reconnaître l'énorme « Phoque à trompe », « l'Eléphant de mer » ( Macrorhinus proboscideus Fr. Cuv.), et son Loup de mer est peut-être la femelle qui ne possède pas cet appendice nasal. Il ne dit rien des Phoques et des Otaries. On sait qua certaines époques, ces animaux émigrent; ils étaient proba- blement absents des îles pendant le séjour de Per- netty. Les espèces d'Oiseaux terrestres, peu nombreux, ont été depuis lors identifiées avec des espèces connues, ou nommées par les naturalistes qui ont abordé aux Malouines. Pernetty signale une quantité prodigieuse de Rapaces, des petits Aigles, des Eperviers, des Emouchets, dans lesquels on a catalo- gué Falco Novœ Zelandiœ, Falco polyosoma, Quoy et Gaimard, Falco histrionicus Q. et G., etc. : huit ou neuf Passereaux, au nombre desquels un Roitelet semblable à celui de France, un Sansonnet (Sturnus militari* Gm.), le seul oiseau à couleurs éclatantes, dont il donne une figure, deux Grives, une espèce de Fournier (Certhia antarctica, Garnot) de couleur sombre, brun foncé, qui se tient au bord de la mer. N'ayant, sans doute, jamais vu d'hommes, tous ces oiseaux n'étaient nullement effarouchés; quelques- uns même se laissaient approcher d'assez près pour qu'on les tuât avec une baguette et parfois pour qu'on les prît à la main. 4 — 50 — Parmi les Echassiers : deux Huitriers, des Courlis, un petit Héron que Pernetty appelle Aigrette, un Vanneau, des Bécassines et des Sanderlings ne différant pas des espèces européennes. Parmi les Palmipèdes : Deux Grèbes, deux espèces d'Oies : l'une (Anas leucoptera Gm.), que Pernetty et Bougainville appellent Outarde — on ne sait pour- quoi.— fournissait de copieux et bons repas à nos marins. Cette espèce habite les plaines et les bords des étangs. L'autre espèce {Anas antarctica Gm.) vit au bord de la mer et se nourrit de Fucus qui communiquent un mauvais goût à sa chair. Des Sarcelles et des Canards de plusieurs espèces dont l'un (Anas brachyptera Lath., « Canard lour- daud », «. llace horse » des Anglais) que Pernetty appelle Oie grise, Oie du plein, est remarquable à cause de ses ailes très courtes, inutiles pour le vol, mais l'aidant à courir sur l'eau. Ces canards pesaient de 8 à 9 kilogrammes, mais leur chair huileuse ne valait à peu près rien. Le nombre des Oiseaux de mer et de rivage était prodigieux. Des Pétrels de plusieurs espèces, parmi lesquels le Pétrel géant (Quebranlc huefos), des Goélands, des Mouettes, un Stercoraire (Lestris catharachtes Gm.) d'une familiarité audacieuse et très commun, de même que trois Cormorans dont l'un fut appelé Nigaiidet Coyon par les matelots parce qu'il se lais- sait tuer à coups de pierres, ne s'envolaut pas s'il n'était pas atteint. Les rochers du bord de la mer étaient souvent couverts par ces Cormorans réunis en troupes de cent individus et même davantage. - 51 — Les Palmipèdes les plus curieux aux Iles Malouines sont les « Pingouins » ou plus correctement les « Manchots », — les Pingouins sont particuliers à l'hémisphère boréal -- représentés par trois espèces, et peut-être plus nombreux dans ces îles qu'ailleurs. Pernetty trace de l'une d'elles, le « Manchot à lunettes » (Aptenodytes demersa Gm.), un portrait qui a été souvent reproduit « Son maintien et sa « démarche n'imitent pas ceux des oiseaux; il « marche debout, la tête et le corps droits comme « l'homme. A le regarder de cent pas, on le pren- « drait pour un enfant de chœur en camail. Le plus « gros que nous ayons pris pouvoit avoir environ « deux pieds dix pouces de haut (0m92). « Ils se logent dans les glayeux comme les loups « marins et se terrent dans des tanières comme les « renards. On les approche de si près sans qu'ils « fuyent qu'on les tue à coups de bâtons. A mesure « que vous en approchez, ils vous regardent en pen- « chant la tête sur la droite, puis sur la gauche, « comme s'ils se moquoient de vous et disoient iro- « niquement tout bas : le beau Monsieur que voilà ! « Quelquefois ils fuyent quand on en est à cinq ou « six pieds de distance et courent à peu près comme « une oie. S'ils sont surpris et que vous les attaquiez, « ils courent sur vous et tâchent de se défendre en « vous donnant des coups de bec aux jambes; ils « rusent même pour y réussir, et feignant de fuir à « côté, ils se retournent prestement et pincent si « serré qu'ils emportent la pièce quand on a les « jambes nues. On les voit ordinairement en troupes, « quelquefois au nombre de quarante, rangés en — 52 — « bataille, qui vous regardent passer à une vingtaine a de pas » (1). On ne prit que trois sortes de Poissons, de petite taille (de 0m24 à 0ra27), mais excellents et très abon- dants, qui étaient d'une grande ressource lorsque le mauvais temps ne permettait pas d'aller chasser. Un de ces poissons ressemblait beaucoup à celui qu'on appelle Meuille en Saintonge, et qui est un Mugil. Les Mollusques étaient représentés par des Patelles, quelques-unes très grandes et agréablement coloriées, par quatre espèces de Moules très abondantes, quelques-unes recelant d*assez jolies perles, par des Buccins, des Vis, des Pourpres, des Nérites, des Cames, des Peignes, des Pétoncles, etc. ; les Echino- dermes par Oursins, des Astéries. Aucun Reptile, aucun Insecte malfaisant, seule- ment quelques petites Mouches, quelques petites Araignées. Pour ce qui est du Règne Végétal, les Malouines sont loin d'être aussi déshéritées qu'on pourrait le croire. J'ai déjà cité le « tussock » (Dactylis cespi- tosa). Des espèces de mottes vertes, hautes d'un mètre et plus, au-dessus du sol, arrondies, ayant quelquefois deux mètres de tour à la base, que Bou- gainville appelle Gommiers (Bolax globaria) sont, en réalité, constituées parla réunion, en très grand (1) Pernetty ne mentionne aucune espèce d'Albatros aux Malouines, certainement par un oubli? Le D' George Bennett (Gatherings of a Naluralist i?i Australasia) dit qu'il est reconnu qu'aux Iles Fal- kland [Malouines les Albatros fonl amitié avec les Pingouins, que L'Albatros construit son nid au milieu «lu carré formé par les nids de quatre Pingouins. - 53 — nombre, de toutes petites plantes d'où suinte une gomme à l'odeur résineuse, tellement tenace aux doigts qu'on a de la peine à s'en débarrasser avec des lavages répétés. Pernetty figure et décrit une dizaine de plantes dont quelques-unes exhalent un parfum délicieux. Une Fétuque constitue d'excellents pâturages. Quelques espèces furent utilisées pour des usages domestiques : une petite Oseille, un Céleri, un Pourpier, une sorte de Cressonnette ; d'autres pourraient être employées dans la médecine. Il signale deux ou trois espèces de Bruyères : un arbuste (le seul qu'il ait vu) ressemblant au Roma- rin: une plante ligneuse et rampante qui, mâchée, avait le goût des pousses de Pin avec lesquelles on fait de la bière à Terre-Neuve et au Canada ; on essaya d'en faire avec cette plante et on s'en trouva bien : c'était une précieuse ressource pour les futurs colons (1). Dans les plantes marines, Pernetty n'en signale qu'une — comme la plus remarquable — que les marins appelaient Bandrcux — dans laquelle on doit reconnaître la Laminaria pyrifera (Kelp des marins anglais) qui, en beaucoup d'endroits, rend l'accès du rivage difficile. Ce fut presque avec regret que, le 8 avril, Pernetty quitta les Malouines après un séjour de deux mois, de jour en jour plus intéressant. Pendant le voyage de retour, il put encore, ainsi qu'il le dit, charmer (1) D'après Gaudichaud et Dumont d'Urville, la Flore des Ma- louines comprendrait 217 espèces de plantes. — 54 — ses loisirs par des observations d'Histoire naturelle ; toutefois sou récit n'en contient pas beaucoup, seu- lement quelques remarques sur les Damiers, les Poissons volants, sur une Bonite dans les intestins de laquelle on trouva un Calmar qu'elle venait sans doute d'avaler, car il était encore tout entier, tout frais, avec ses couleurs naturelles. Dans la « merde Sargasses »., sur les paquets de Goëmons flottants («Raisins de Tropique ») qui, parfois, couvraient presque entièrement la mer. on recueillit des Crabes de diverses grosseurs, d'un roux clair, tacbeté de brun; leur corps, dont il donne un dessin, est presque carré, coupé carrément en avant, et chaque œil est saillant aux angles de ce carré (T.rapezia...). Le 26 juin 1764, l'Aigle était de retour à Saint- Servan. Les Naturalistes qui ont visité les Malouines depuis Pernetty : Gaudichaud : Quoy et Gaimard pendant le séjour forcé de trois mois qu'ils y firent, en 1820, par suite du naufrage de VUranie (1) : R P. Lesson et P. Garnot, qui y passèrent un mois avec la Cotjuillr, en 1822 (2) : Darwin, sur le Beagle 1 18:tt et (1-2) La corvette VUranie, commandée par M. de Freycinet, reve- nait ru France après un voyage de circomnavigation heureux, lorsqu'elle toucha, a l'entrée de la Baie française, sur mu écueil inconnu, une roche a pie, véritable « pointe d'aiguille •>, qui lui causa des avaries impossibles a réparer avec les seuls moyens du navire, dans un endroit qui n'offrait aucune ressource. Il fallut échouer la corvette et l'abandonner. Heureusement, ce désastre d amena la mort de persoi el les précieuses collections rassemblées au cours du voyage ne subirent que. des pertes minimes. L'établis- semenl français ne montrait plus que des ruines. M. île Freycinet se disposait a envoyer la cbaloupe de VUranie dans La Plata pour — 55 — 1834): Moseley, sur le Challenger (1876), ont tous confirmé ses observations. Mais, depuis le temps de Pernetty, de grands changements avaient eu lieu dans la population zoologique de la Soledad. Le bétail, les chevaux et les porcs importés par les Français avaient considérablement multiplié. Le capitaine Edmund Fanning, venu aux Malouines pour la pêche des Phoques, signalait, en 1797 et, plus tard, en 1817, des bandes de chevaux et de bœufs vivant en liberté ; les porcs étaient moins nombreux. Les Lapins, éga- lement venus du dehors, foisonnaient. Lors de la visite de Darwin, les bêtes à cornes avaient prospéré; la race était devenue plus belle, plus forte. Les che- vaux, au contraire, avaient dégénéré et leur nombre diminuait. Quoique vivant à l'état sauvage, on les dressait facilement une fois pris, mais ils n'étaient pas assez vigoureux, assez résistants pour servir de montures aux Gauchos amenés de la Plata pour chasser les bœufs pour le compte de négociants de Buenos-Aires ; on avait été obligé de faire venir, à grands frais, des chevaux de la Plata, Avec la coloni- chercher des secours, en même temps qu'on commençait la cons- •truction d'une goélette avec les débris de VUranie lorsqu'arma un navire américain qui, moyennant un bon pii.r, bien entendu, se chargea de transporter les naufragés à Rio- de-Janeiro ; par suite d'arrangements avec le capitaine de ce navire pendant la traversée, il devint propriété française et reçut le nom de la Physicienne, sous lequel il gagna le Havre avec tout le persounel de l'Uranie. La Coquille, sous le commandement de M. Duperrey, débutait dans son voyage de sircomnavigation par une relâche à Sainte- Catherine et une aux Malouines. Dumont d'Urville était second de cette corvette; au retour de la campagne, il publia une Flore des Iles Malouines. — 56 — sation anglaise, les Gauchos disparurent et furent remplacés par des bergers écossais qui ne tardèrent pas à être aussi bons cavaliers qu'eux et aussi habiles dans le maniement du lasso et des bolas. Aujourd'hui on détruit peu à peu le bétail et on le remplace par des moutons, déjà en nombre considérable, qui sont, maintenant, utilisés pour leurs peaux et pour le suif. Les Lapins, importés, bien que ayant à redouter les Loups-Renards et les Oiseaux de proie, sont très abondants — peut-être beaucoup trop? — Il y en a de noirs, et, tous ont subi quelques modifications dues à l'influence du nouveau milieu, de sorte que les naturalistes français en avaient fait une espèce particulière (Lepus magellanicus) sur l'idée qu'ils étaient les mêmes qu'un animal vu par Magellan dans le détroit, auquel il donnait le nom de Lapin, mais il n'en est rien. Les immigrants ont introduit aussi — involontai- rement, bien entendu — les Hats et les Souris; toute- fois, selon Darwin (loc. cit.), il y a probablement une Souris indigène qui aurait échappé aux naturalistes. Si ces derniers confirment les observations de Pernetty, ils sont loin de partager son optimisme et l'optimisme de Bougainville et de son cousin Ner- ville. En réalité, ce doit être un séjour assez maus- sade qu'un pays dont le climat est comparé par Darwin à celui du nord du Pays de'Galles à 700 mètres d'altitude, où le blé ne mûrit qu'accidentellement, où, suivant A. Garnot, il est rare que la journée se passe sans pluie et où les intervalles de beau temps, dans la saison d'été, ne peuvent être mieux comparés qu'aux 57 belles journées d'hiver dans l'Ouest de la France, où, au milieu d'une journée ensoleillée, surgissent des bourrasques de grêle et de neige, des vents tempé- tueux, des brouillards « à couper au couteau », ne permettant pas de trouver son chemin. Joignez à cela, presque partout un sol tourbeux, des montagnes et des collines pelées à leur sommet, séparées par des dépressions de terrain le plus souvent maréca- geux : pas un arbre pour recréer la vue. Peut-être, dans ses deux voyages Bougainville avait-il été favo- risé par des années exceptionnelles? Par ailleurs, il ne faut pas oublier que lui, Nerville et Pernetty étaient des « inventeurs », des « créateurs », et qu'un siècle auparavant, le bon La Fontaine fait dire au Hibou, parlant de sa progéniture : Mes petits sont mignons ! (1). (1) Pernetty n'avait pas eu l'occasion de voir des Patagons; tou- tefois dans l'édition de 1770 de son voyage, à la suite de son récit, l'éditeur a inséré deux notices sur cette race d'hommes, dues à MM. Dudos-Guyot, commandant l'Aigle, et Chénard de la Girau- dais, commandant la flûte VÉtoile, qui avaient eu des rapports avec eux dans une pointe au Détroit de Magellan en 1766. La taille du plus petit de ces sauvages, auxquels les navigateurs du xvi* siècle avaient attribué une stature gigantesque, était de 5 pieds et 7 pouces (1-814). Le 23 avril 1765, à son retour de son deuxième voyage toix Malouines, Bougainville écrivait à Pernetty : « Nous avons fait (i alliance avec ces Patagons si décriés, et que nous n'avons trouvés « ni plus grands, ni même aussi méchants que les autres hommes. » Ici, Bougainville exagère en moins, les Patagons, hommes et femmes, sont, en général, grands; là, où des croisements avec les autres peuplades ont altéré le type, la taille moyenne des hommes est encore de 1°78, mais, dans l'intérieur des terres où il est resté pur, on voit des individus mesurant lm90 et même 1°95. Il y a, il — 58 — est vrai, loin de là aux 10 ou 12 pieds de haut qu'on leur donnait généreusement : c'est, toutefois, déjà une belle taille. Sur la planche XVI de l'ouvrage de Pernetty (édition de H70), on voit un groupe composé d'un officier français, d'un Patagon, d'une femme el d'un enfant. L'officier arrive à peine à la hauteur des aisselles de l'homme. Ce dessin est, évidemment, une fantaisie de l'éditeur (Pernetty était alors à Berlin) qui, dans le Discours préliminaire placé en tête du premier volume, écrit avec la phraséologie empha- tique de l'époque, s'étendaht longuement sur les Patagons, ne semble pas disposé à rejeter sans examen les récits des navigateurs qui eurent les premiers rapports avec eux, et la raison qu'il en donne, c'est <|ue la Nature qui a créé des nains comme les Lapons, aurait tout aussi bien pu créer des géants hauts de 10 à 12 pieds : il me semble que c'est abuser un peu trop de l'induction ! Le vrai nom des Patagons estTehuelcheS. Le nom de c< Patagons » leur avait été donné par les Espagnols à cause de la grandeur démesurée de leurs pieds. C'était une erreur, une fausse apparence causée par les doubles chaussures qu'ils portent en hiver. Ils ont au contraire, les pieds très petits, nullement proportionnés à leur grande taille et à leur carrure. 59 P. Fauvel. — Aiuiélitles S'olychètes de la Ca§amance rapportées par M. A us-. Chevalier * Les Annélides Polychètes des côtes d'Afrique et surtout de la côte Occidentale ont été l'objet de très peu de recherches et sont très mal connues, si l'on excepte toutefois celles des Canaries, de Madère, des Iles du Cap- Vert et les faunes de grande profondeur recueillies par les explorations de dragages, aussi est-ce avec un grand intérêt que je me suis livré à l'étude de celles de la Casamance dont mon ami M. Aug. Chevalier a bien voulu me confier la détermination. Ces Annélides ont été recueillies en un seul jour dans l'estuaire de la rivière Casamance (Sénégal), à G kilomètres de son embouchure. Elles ont été trouvées dans un sable fin, un peu vaseux, découvrant à la marée et spécialement autour des vieilles souches de bois pourris et autour des épaves. Leur état de conservation ne m'a malheureusement pas permis de me livrer à des recherches anatomiques * Travail communiqué en manuscrit à la séance du 28 juillet 1901 ; épreuves corrigées parvenues au secrétariat le 12 août 1901. — 60 — sur quelques espèces qu'il eut été extrêmement intéressant d'étudier à ce point de vue. Sur une douzaine d'espèces seulement que conte- nait ce petit envoi, 7 sont entièrement nouvelles : Nereis Gravieri, Nephthys lyrochœta, Aricia Chevalieri, Nerine Perrieri, Armandia intermédia, Clymene monilis etPotamilla Casamencensis ; une est spéciale à l'Afrique : Glycera A f ricana Arwid. ; une autre espèce africaine n'a encore été signalée que dans la Mer Rouge : Loimia médusa Sav. ; 3 existent sur nos côtes de France dans l'Océan et la Méditerranée : Marphysa sanguinea Mont., Diopa- tra neapolitana D. Ch. et Cirratulus filiformis Kef. Ce dernier existe sur nos côtes de la Manche, il a été aussi retrouvé à Madère par Langerhans et Marphysa sanguinea, espèce très commune dans la Manche, a été trouvée au Gap de Bonne-Espérance et à Angra-Pequena par Marenzeller. Ces douze espèces appartiennent à 11 familles différentes. Trois n'étaient représentées que par un seul exemplaire. Le nombre relativement énorme d'espèces nou- velles sur une aussi petite quantité d'animaux recueillis en un seul jour, sur un seul point du lit- toral, montre combien serait fructueuse la recherche des Annélides sur les côtes du Sénégal. Malheureusement les explorateurs se livrent trop rarement à la recherche des invertébrés marins à corps mou, dépourvus de parties solides. Il est vrai que ces animaux sont difficiles à recueillir, à pré- parer, à fixer et à conserver, tandis que les coquilles vides et les insectes ne demandent presqu'aucun — 61 — soin. Mais les invertébrés, du groupe des vers prin- cipalement, fourniraient précisément une moisson d'autant plus fertile en résultats nouveaux que ce groupe a été fort négligé jusqu'ici. Il est donc à souhaiter que l'exemple de M. Che- valier soit de plus en plus suivi. FAMILLE DES EUNIGIENS Marphysa sanguinea Mont. (1) Eunice sanguinea Audouin et M.-Edvards, Recherches pour servir à l'histoire naturelle du littoral de la France, t. II, p. 147. Marphysa sanguinea de Qdatrefages , Histoire natu- relle des Annelés, t. I, p, 322, . ' PI. X, flg. 5. » » Ehlers, DieBorstentoiïrmer,j).3(!>0, PL XVI, fîg. 8-11. » » de Sr-JosEPH,AnnélidesdeDinard, IIe part., p. 201, PI. VIII, flg. 60. » » Marenzeller, Polgchaeten des An- gra Pequena Bucht, p. 11. Marphysa hcemasoma de Quatrefages, Histoire des An- nelés, t. I, p. 314. Cette espèce n'est représentée dans l'envoi que par huit fragments postérieurs mesurant de 40 à 60 m/m de longueur sur 5 à 7 m/m de diamètre, avec anus dorsal et deux urites. Plusieurs ont les derniers (1) Nereis sannuinea Montagu, Description of sereral new and rare animais {Trans. Linn. Soc, t. XI. 1815, in-4°, p. 20, PI. ni, Ûg. 1). — 62 — segments régénérés, ainsi que cela est extrêmement fréquent sur les individus de nos côtes. Vu l'absence complète de fragments antérieurs pourvus de tète, l'identification en pourrait sembler hasardée; mais en comparant ces fragments à des spécimens provenant de Courseulles et des environs de Cherbourg, j'ai pu constater l'identité complète des branchies, des parapodes, des acicules et des soies, les différences étant moindres que celles que présentent entre eux les animaux détaille différente sur nos côtes La rame supérieure porte de longues soies capil- laires, droites, fines, peu ou point limbées, non dentées et 3 à 5 soies pectiniformes, un peu courbes, à dents plus ou moins fines, suivant leur taille. La raine ventrale ne porte que des soies à double courbure, fortement entaillées en serpej non arti- culées. Cette espèce si commune sur nos côtes de la Manche se retrouve jusqu'au Cap de Bonne-Espérance et Von Marenzeller la signale dans la baie d'Angra Pequena. Diopatra Neapolitana D. Ch . (1) Diopatra cuprœa Audouin et M. Edwards, Recherches pour servir à l'histoire naturelle du littoral (/<■ la France^ L834, t. II, p. 157. Diopatra gallica de Quatrefages, Histoire naturelle des Annelés, t. I, i». 338, PI. XVII, p. 103. (1) Del le Chiaje, Uescriz. r notonomia, 1841, t. III, p. 91 el i. Y, p. 104, M. XCVH, Qg. 9-12 ri l'I. (.11. )i- 1-7.. — 63 — Diopatra Neapolitana Ehlers,/)^ Bostenwvrmer,]}.2$>b, PL XII, fig. 6-20. » » Claparède, Annélides du golf e de Naptes, p. 122, PL VI, fig. 4. » » de St-Joseph, Annélides des côtes de France, 1398, p. 283, PL XIII, fig. 31-33, et PL XIV, fig. 34-39. Cette espèce est représentée par plusieurs spéci- mens incomplets de tailles très différentes ; l'un est un fragment antérieur long de 12 m/m, large de 3,2 m/m et comprenant 28 segments. Les antennes, les palpes et les cirres sont au com- plet. Le cirre tentaculaire de droite est bifurqué, ano- malie assez fréquente chez les Diopatra et déjà notée par de Saint-Joseph qui a trouvé le cirre tentacu- laire gauche bifurqué sur un de ses exemplaires. Les branchies commencent à partir du 4e segment sétigère, mais ce caractère ne doit pas être bien important, car sur deux exemplaires de Naples en ma possession, les branchies commencent sur l'un au 4e segment et sur l'autre au 5e; sur un spécimen d'Arcachon, la première branchie se montre au 5e sétigère à gauche et au 6e à droite, avec un rudiment sur le 5e. Le cirre ventral persiste jusqu'au 5e sétigère puis il prend ensuite la forme d'un simple bourrelet de plus en plus atténué jusqu'au 26e-27e sétigère environ. Les premiers pieds portent des soies à peine limbées, à pointe recourbée et des soies pseudo- articulées, bidentées ; dans les autres segments on retrouve les soies pectinées, les soies limbées et de — 64 — grosses soies aciculaires à croc bidenté et à lame dissectrice telles qu'elles ont été décrites et figurées par Claparède, Ehlers et de Saint-Joseph. Les mâchoires correspondent également à l'excel- lente description de Saint- Joseph et sont identiques à celles de mes spécimens de Naples et d'Arcachon. Cette espèce est donc sans aucun doute la Diopatra Neopolitana. Un second fragmentai! térieur mesurant seulement 6 m/m sur 0,8 m/m provient d'une très jeune Diopatra. Les 3 premières antennes articulées sont bien développées ainsi que les 2 inférieures, les palpes frontaux sont ovoïdes, renflés, pédoncules, dominant les palpes buccaux, les cirres tentaculaires sont rudimentaires. A la base de chacune des premières grandes antennes latérales et de chaque palpe frontal on remarque un point foncé oculiforme. Enfin entre les trois grandes antennes et le 1er sétigère une bande pigmentée forme une sorte de collier rougeâtre. Les mâchoires bien développées, noires, sont visibles en grande partie par transparence à la face ventrale. Les soies spéciales, pseudo-articulées, n'existent qu'aux 2 premiers sétigères, les branchies ne sont pas encore plumeuses. Le troisième spécimen est un fragment antérieur très jeune dont les branchies ne commencent à se ramifier que vers le 25e sétigère. Enfin le plus intéressant est un gros fragment tronqué antérieurement et postérieurement, mesu- rant 70 m/m de long sur 6 m/m de diamètre et compor- tant 38 segments branchifères et 60 abranches. - 65 — Le premier segment de ce fragment ayant encore un cirre ventral est sans doute le 5e sétigère de l'animal auquel il manquerait ainsi la tête et les 4 premiers sétigères. Ce segment présente un cas de régénération assez curieux. Sur son bord dor- sal se dresse en avant un petit appendice surplombant l'ouver- ture béante de l'in- testin, qui semble fonctionner comme bouche provisoire. Ce petit appendice, mesurante peine lm/m de long sur 0,5 m/m, c'est-à-dire moins du quart de la largeur du bord antérieur du segment, représente une tête et plusieurs segments régénérés (Fig. 1 et 2). La tête globuleuse Diopatra Neapolitana Spécimen dorsale. régénéré. — Fig. i, face porte déjà 3 grandes - fig. 2, face ventrale antennes ovoïdes, ar- ticulées à la base, et deux petites antennes inférieures encore simples. La bouche n'existe pas encore et 4 petits mame- lons, à peine indiqués, représentent les rudiments des palpes frontaux et buccaux. 5 66 Des 6 segments qui suivent, les 3 premiers ont déjà des parapodes distincts et des soies, tandis que les suivants sont à peine indiqués. Cette partie régénérée est entièrement masquée par les branchies, rabattues en avant, du segment sur lequel elle a bourgeonné. FAMILLE DES LYGORIDIENS Nereis Gravieri n. sp. Cette espèce de petite taille n'est représentée que par deux exemplaires, dont l'un mesure 27 m/m de longueur, l'autre 40 m/m sur 1,5 m/m de large. Nereis Gravieri Fig. 3, partit: antérieure X 30. — Fig. 4, parapode du \0' segment X 50. — Fio. 5, parapode postérieur X 50 Le corps est légèrement élargi et renflé antérieu- rement, atténué et grêle en arrière. Les parapodes, peu saillants, ontles rames peu divisées, à mamelons gros et courts. — 67 — Le prostomium, plus long que large, est échancré sur les côtés à la partie antérieure. Les antennes, peu écartées à la base, sont effilées, leur longueur est à peu près le tiers du prostomium. Elles sont plus courtes que les palpes. Les palpes ont un article basilaire court et renflé et leur article terminal est petit, massif et arrondi. Les yeux, au nombre de 4. sont égaux et disposés en carré assez régulier. Le premier segment, achète, est un peu plus long que les autres. Les cirres tentaculaires des 3 premières paires sont courts, subégaux et atteignent à peine en arrière le 1er sétigère. Ceux de la 4e paire sont plus longs et atteignent le 5e sétigère (fig. 3). L'armature de la trompe est constituée de la façon suivante : 1° Anneau maxillaire : groupe I, formé de 8 à 9 paragnathes cornés, coniques, assez gros, subégaux, convergents ; groupe II, 6 à 8 paragnathes coniques, semblables aux précédents et disposés sur deux rangs; groupe III, peu développé; groupe IV, à 3 rangées de petits paragnathes subégaux. 2° Anneau basilaire : groupe V, manque ; groupe VI 4-5 gros paragnathes coniques, convergents for- mant un amas ; groupe VII, paraît fusionné avec groupes VIII formés de 2 à 3 rangées de paragnathes assez gros, subégaux. Les deux mâchoires foncées, falciformes, à courbe gauche, assez prononcée, portent à la base 7-8 grosses dents pointues et à l'extrémité plusieurs autres dents très fines. — 68 Les parapodes présentent quelques différences de structure suivant la partie du corps considérée. Dans les 25 premiers sétigères le parapode com- prend : un cirre dorsal plus long que la languette dorsale ; une rame dorsale formée de deux gros mamelons obtus, divergents, dont l'inférieur, légè- rement bifide, est soutenu par un acicule ; entre les deux sort un faisceau de soies ; une rame ventrale, comprenant un gros mamelon conique ne dépassant pas celui de la rame dorsale, pourvu d'un acicule et de deux faisceaux de soies ; un mamelon inférieur obtus plus court ; un petit cirre ventral (fig. 4). Les soies sont, les unes, à arête longue, finement dentelée, portée par une hampe soit homogomphe, soit hétérogomphe, les autres à serpe courte, dente- lée, à hampe hétérogomphe. Ces soies sont ainsi réparties : Rame dorsale { Soies en arête homogomphes. ! Soies en arête hétérogom- phes. Soie en serpe hétérogom- phe. ventrale i [ Soies en arête hétérogom- Faisceau \ phes. inférieur \ Soies en serpe hétérogom- [ phes. Dans les pieds postérieurs, à partir du 26e séti- gère, le cirre dorsal est plus petit que la languette de la rame dorsale, celle-ci est formée de deux courts mamelons obtus, divergents, entre lesquels sortent les soies ; la rame ventrale comprend un gros marne- — 69 — Hereis Graoieri Ion conique portant l'acicule et les soies et un petit mamelon inférieur court, acuminé (fig. 5). A partir du 26e sétigère on voit apparaître à la rame dor- sale une grosse soie spéciale dontla serpe, très courte, à pointe effilée, recourbée en arrière sur le tranchant, est profondément enfoncée dans la hampe homo- gomphe (Fig. 6-7). Cette soie rappelle celles que l'on rencontre chez Nereis pela- gica et Nereis diversicolor . Fig. 6-1, grosse soie dor- T . .... -, . , „ , „„„ La répartition des soies dans sale face et profil X 3l,°- - fig. 8, soie en arête les segments postérieurs est la de la même rame X 350. suivante : Il à 2 soies en arête homogomphes, très fines (fig. 8). 1 grosse soie spéciale à serpe homo- gomphe. 2 à 3 soies en arête homo- gomphes. 1 serpe courte hétérogom- Rame I I Phe- ventrale \ [ 1 à 2 soies en arête hétéro- Faisceau ) gomphes. inférieur ) 2 à 3 serpes hétérogom- \ [ phes. Par ses paragnathes cornés, séparés, coniques et l'absence du groupe V cette espèce rentre dans le Faisceau isupérieur — 70 — genre Nereis, sous-genre Nereis s. stric.KBG. tel que l'admet de Saint-Joseph (1). Elle est à peu près intermédiaire entre Nereis diversiçolor 0. F. M. et Nereis pelagica L. Elle ressemble à N. diversiçolor par la forme géné- rale du corps élargi et renflé antérieurement, atténué en arrière, par l'aspect de la tête et la taille respective des cirres tentaculaires. La disposition des groupes de paragnathes est similaire mais le groupe I est plus développé que celui de N. diversiçolor qui ne possède ordinairement qu'un à 2 denticules au lieu de 8 à 9. La brièveté relative du cirre dorsal du parapode est également un caractère commun, cependant celui de N. diversiçolor est encore plus court. La Nereis Gravieri diffère de celle-ci par la forme de son parapode plus simple et à mamelons plus obtus et surtout par des caractères plus importants tirés des soies et de leur répartition. Chez N. diversiçolor les grosses soies spéciales se montrent vers le 45e sétigère, au faisceau supérieur de la rame ventrale tandis que chez N. Gravieri elles se montrent au 26e sétigère et à la raine dorsale où elles sont accompagnées d'une soie très fine en arête homogoinphe. Ces grosses soies sont d'ailleurs assez différentes. Chez N. diversiçolor, elles semblent simples et ont d'abord été décrites comme telles ; en réalité ce sont des soies homogomphes à article terminal formé d'une grosse dent conique, profondément enfoncée l De Saint-Joseph, Annélides Polychèles des cotes de France 1898, p. 285. - 71 — dans la hampe. Chez N. GravieH ces soies sont de véritables serpes homogomphes à article terminal court, non dentelé, terminé par une longue pointe effilée et recourbée en arrière le long du bord concave de la serpe. Ces soies rappellent davantage celles que l'on ren- contre chez AT. pelagica et qui sont intermédiaires entre celles de iV. diversicolor et de N. GravieH. La N. pelagica ressemble à N. Gravieri par la forme de ses parapodes à lobes courts et obtus mais à cirre dorsal beaucoup plus long. Les soies spéciales apparaissent également à la rame dorsale du 23e au 25e sétigère mais elles sont différentes et, sauf dans les 3 ou 4 premiers parapodes où elles se rencontrent, elles ne sont pas accompagnées de fines soies en arête homogomphe. Les soies en serpe de la rame ventrale sont beaucoup plus grosses et à serpe plus courte. La disposition des groupes de paragnathes est à peu près la même quoique le groupe I soit plus réduit chez N. pelagica. Cette dernière a aussi des cirres tentaculaires plus courts et presqu'égaux. La forme générale du corps n'est pas non plus la même, celui-ci est plus rond, moins atténué en arrière, moins élargi antérieurement chez N. pela- gica et la cuticule y présente des reflets cuivreux irrisés qui font défaut à N. Gravieri. Celle-ci, en résumé, présente avec chacune des deux autres espèces un certain nombre de traits communs, mais de nombreuses différences empêchent de la rapporter à l'une ou à l'autre; c'est donc une forme distincte intermédiaire entre N. pelagica et N. diversicolor et plus proche de cette dernière. — 72 FAMILLE DES NEPTHTHYDIENS Nephthys lyroch^eta n. sp. Un seul fragment antérieur, long de 20 m/m, y compris la trompe dévaginée, sur 3 m/m de large, représente seul cette espèce. Nephthys lyrochasta Fig. 9, trompe dévaginée X !-• — Fig. 10, parapode du 40" sétigère X 25 Le prostomium, ou lobe céphalique, arrondi anté- rieurement et postérieurement et un peu échancré sur les côtés, porte 4 antennes dont 2 supérieures courtes, coniques, à base entourée d'un cercle pig- menté et 2 inférieures rapprochées des premières et de même taille. En arrière deux taches circulaires mal définies, à point central plus sombre, repré- sentent sans doute deux yeux (fig. 9). La trompe, cylindrique, se termine par deux lèvres à nombreuses papilles. Elle présente en outre 14 rangées longitudinales de 4 à 6 petites papilles — 73 — chacune. Celles des 8 rangées dorsales sont plus développées que celles des 6 rangées ventrales. Les deux rangées médianes de la face dorsale sont plus rapprochées ; en avant et au milieu de l'espace qui les sépare s'insère une papille impaire, annelée, dirigée en avant et beaucoup plus longue que les autres (fig. 9). Le premier sétigère encadre la base du lobe cépha- lique, ses pieds biramés portent un cirre tentaculaire assez long. Le 2e sétigère possède également un cirre bien développé. Les parapodes sont biramés, à rames courtes» très écartées et garnies de nombreuses soies fines et longues. Au 40e sétigère par exemple, la rame supérieure comprend un gros mamelon conique, soutenu par un fort acicule et présentant une très petite lamelle antérieure, simple lobe du mamelon, et une lamelle postérieure mince, transparente, plus large que le mamelon pédieux et à peu près de même longueur. La rame inférieure est presque semblable à la rame supérieure, mais porte en outre un petit cirre ven- tral. Entre les deux rames se recourbe une grosse branchie en forme de faucille, portant à sa base un cirre court et pointu (fig. 10). Les soies jaunes, minces, longues, à courbe simple ou double, forment deux couches parallèles, mais à courbes contraires. Elles sont de 3 sortes : 1° des soies assez grosses, simples, lisses ou légèrement limbées et courbes ; 2° des soies simples, plus fines, plus droites, d'aspect crénelé, vues de côté et mon- trant de face une série de plaquettes rectangulaires "4 — (setœ serrulatse); 3° des soies droites, bifides, dont les deux extrémités, très minces, s'écartent en forme de lyre et sont très finement barbelées (fîg./ll et 13). Les soies lyriformes existent aussi bien à la rame ventrale qu'à la rame dorsale et elles sont insérées entre les deux couches de soies simples et cour- bes qu'elles ne dépassent pas. Les acicules ont une pointe fine recourbée qui distend les téguments en faisant saillie à l'extérieur (fig. 12). De pareilles soies lyriformes n'ont encore été signalées parmi les Nephthydiens que chez VA- glaophamus lyratus Kbg. et VAglaopheme juvehalis Kbg., deux espèces décrites par Kïn- berg (1) d'une façon tellement sommaire qu'il est impossible de les identifier vu l'absence de figures, et chez la Nepthys iner- mis Ehl. Cette dernière décrite et figurée par Ehlebs (2) possède des soies semblables et des pieds dont la forme se rapproche beaucoup de ceux de notre espèce, mais elle n'a qu'une seule paire d'an- tennes et sa trompe est complètement dépourvue de mâchoires et de papilles. (1) Kinbehg, Annulata nova, p. 239-240. (2) Km. Kits, Florida Anneliden, p. 125, PI. XXXVIII, Bg. L-6. Nephthys lyrochaeta Fig. 11, soie lyriforme vue de face X 430. — Fto. 12, acicule X 130. — Soie lyriforme Vue de l>i'"fii X ' '"• — 75 -- La Nephthys lyrochœta se rapproche de la N. agilis Lgh. de Madère (1) par le nombre de rangées de papilles de la trompe, qui est également de 14 et par la forme des pieds et des acicules, mais elle en diffère par la présence d'une longue prpille impaire, par la forme du lobe céphalique, par la différence d'aspect des soies et surtout par ses soies lyriformes. Il y a peu d'espèces présentant un aussi petit nombre de rangées de papilles sur la trompe. En outre de N. agilis, il n'y a plus que : N. polyphara Schm. (2), à 12 séries de papilles, mais sans longue papilles également et dont les pieds, les branchies et les soies sont complètement différentes de N. lyro- chœta ; N. (Portelia) rosea Qfg., à 12 rangées de papilles également, et N. longisetosa Mgr., à 14 rangées de papilles. Ces deux espèces manquent aussi de papille impaire et les caractères tirés de la tête, des pieds, des branchies et des soies présentent des différences très grandes avec notre espèce. L'absence de l'extrémité postérieure ne permet pas de savoir si elle porte deux cirres anaux (urites) ou un seul impair. FAMILLE DES GLYGÉRIENS Glycera africana Arwidsson (3) « Corps graduellement atténué en arrière, présen- ce tant antérieurement sa plus grande largeur. Lobe (t) Langerhans, Wurmfaitna von Madeira, ]>. 304, PI. XVI, fig. 39. (2) Schmarda, Neue wirbellose Thiere, t. il, p. 89. (3) Arwidsson, Studien Uber die Familien Glyceridae und Goniadidae. (Bergen Muséum Aarborg 1898, n" XI, p. 21, PI. I, fig. 10 à 12). - 76 — « céphalique pointu, plus long que large, à environ « 25anneaux; 4 antennes, petites. Segments bi-anne- « lés. Parapodes postérieurs plus allongés, les « 2 premiers sont rudimentaires et dépourvus de « cirre dorsal ; les rames antérieures et les supé- « Heures postérieures sont effilées et élevées en « pointe en arrière, la rame postérieure inférieure « est au contraire courte, semi-circulaire, et devient « toujours indistincte en arrière. Le cirre dorsal « inséré assez bas est un peu allongé, le cirre ven- « tral est autrement court, à extrémité pointue et à « base très large, postérieurement il est plus effilé « et plus pointu. A la face dorsale du parapode une « branchie simple, étroite et très longue qui fait « défaut sur les 17 à 20 premiers segments. Les « papilles de la trompe sont de deux sortes, les plus (( nombreuses à plaque terminale allongée disposée a obliquement. L'appendice des mâchoires est une « plaque triangulaire à prolongements de longueur à « peu près égale à celle de la plaque. » Les spécimens de la Gasamance mesurent de 40 à 55m/m, non compris la trompe dévaginée, dont la longueur oscille entre 10 et 15 m/m. Le diamètre du corps est de 1,5 à 2 m/m, parapodes compris. Ils correspondent presqu'absolument à la diagnose d'Arwidsson que je reproduis ci-dessus. Les 2 premiers sétigères manquent de cirre dorsal. Les branchies ne se montrent qu'à partir du 19e au 20e sétigère suivant les individus. Elles apparaissent d'abord comme de simples petits boutons et elles n'acquièrent tout leur développement que vers le 30e sétigère. 77 Les 4 mâchoires, noires, pointues, recourbées, sont pourvues à la base d'un prolongement latéral, bifurqué (fig. 17). Elles sont en som- me semblables à ceUesde Gly. alba Rth. Les papilles de la trompe se rapprochent éga- lement beaucoup de celles de cette dernière espèce. Les parapodes sont un peu plus longs et à rames plus pointues que chez G. alba, les branchies sont plus développées que chez celle-ci Giycera africana Fig. 14, parapode antérieur X 60. — Fig. 15, parapode postérieur X 60. — Fig. 16, papille de la trompe X 200. — Fig. 17, mâchoire X 40. mais un peu moins que chez G. convoluta Kef. (fig. 14-15). La rame dorsale porte de 4 à 5 soies simples, à peine limbées ; les soies de la rame ventrale sont à longues serpes homogomphes, finement limbées, identiques à celles de G. alba Rth. Cette espèce, extrêmement voisine de G. alba Rth. et de G. convoluta Kef., est à peu près intermédiaire entre les deux. Si on pouvait en examiner un grand nombre d'individus vivants on serait peut être amené à la considérer tout simplement comme une variété locale d'une de ces espèces, d'ailleurs si — 78 - voisines entre elles. Les différences sont si faibles que j'aurais hésité à l'en séparer mais Arwidsson ayant créé une espèce distincte pour la forme africaine on peut toujours accepter, au moins provisoirement, la dénomination de Gtycera africana. FAMILLE DES GIRRATULIENS Girratulus filiformis Keferstein (1) Cirratulus filiformis. Langerhanp, Wurmfavna von Madeira, III, p. 98. Tête allongée, pointue, dépourvue d'yeux, trompe fortement musclée, organes segmentaires tubuleux débouchant au 1er sétigère. Branchies cirriformes à partir du 1er sétigère jusqu'à l'extrémité postérieure. Une à deux paires de tentacules dorsaux sur le pre- mier segment branchifère. Soies toutes capillaires et semblables à la rame dorsale et à la rame ventrale, diminuant seulement de taille et moins nombreuses à la partie postérieure. Corps long, mince, filiforme, arrondi. Plusieurs exemplaires entiers de 29 à 30 m/m de long sur 0,5 à 0,8 m/m. Couleur dans l'alcool : jaune verdàtre foncé. Cette espèce dé3rite à Saint- Vaast-la-Hougue par Keferstein et retrouvée à Madère par Langiierans a un aspect d'Oligochète, quand ses branchies et ses tentacules sont tombés, ce qui arrive assez fré- quemment. (1) Kbfehstbin, Vntersuehungen tiber niedere See Thiere, IS62, p. L22, PI. \. 6g. 28-31. — 79 — Les branchies cirriformes se continuent jusqu'à l'extrémité postérieure du corps, mais souvent avec de nombreuses interruptions. Les tentacules dorsaux se montrent parfois sur le 1er et 2e sétigère. Sans la présence de ces filets tentaculaires, parfois difficile à constater, il rentrerait dans le Cirrinereis tenuisetis Grube. Par leur coloration les exemplaires de la Casa- mance se rapprochent plus de ceux de Madère que de ceux de Saint- Vaast. FAMILLE DES SPIONIDIENS Nerine Perrieri n. spec. Cette espèce n'est représentée que par quelques spécimens, la plupart tronqués postérieurement et mesurant de 20 à 30 m/m de long sur 0,5 à 0,8 m/m. Nerine Perrieri Fig. 18, partie antérieure X 20. — Fig. 19, soie à crochet ventrale X 350. — Fig. 20, soie à crochet dorsale X 350 Le prostomium allongé, un peu échancré latérale- ment, ce qui lui donne parfois un aspect cordiforme, 80 se termine en avant par une pointe aiguë, véritable palpode acuminé. En arrière de ce palpode, il porte un bourrelet transversal médian, supportant 4 petits yeux noirs disposés sur deux lignes transversales très rapprochées, formant un trapèze très ouvert. Les palpes, le plus souvent détachés, sont relative- ment courts, atteignant seulement en arrière jusqu'au 3e ou 4e sétigère (fig. 18). Le pygidium est en forme de bouton arrondi, légè- rement pigmenté et dépourvu de cirres. Les branchies commencent au 2e sétigère et se prolongent jusqu'à l'extrémité postérieure ; elles sont toutefois très réduites sur les 5 à 6 derniers segments. Dans les 30 premiers segments, la branchie est très développée et rejetée sur le dos. Le cirre foliacé de la rame dorsale a la forme d'une lamelle acuminée, bien séparée de la branchie, sauf à sa base. Les soies dorsales sont très nombreuses, aciculaires, très fines, un peu courbes et disposées sur deux rangées. La rame ventrale porte une petite lamelle ovale et deux rangées de nombreuses soies semblables à celles de la rame dorsale. Il n'y a pas de cirre ventral (fig. 22). A partir du 23e ou 24e sétigère, la lamelle ven- trale commence à se rétrécir et à se bifurquer pour former un cirre ventral, bien isolé à partir du 28e-30e sétigère (fig. 21). Vers le 30e à 32e sétigère la taille des brancbies diminue assez brusquement, la lamelle dorsale change de forme, devient plus pointue et s'échancre en dessous; le nombre des soies capillaires se réduit — 81 et les soies à crochet encapuchonnées commencent à apparaître à la rame ventrale. Elles sont d'abord au nombre de 2 à 3 seu- lement mélangées à quelques soies capil- laires, puis celles-ci disparaissent et il ne reste plus à la rame ventrale quedessoie& à capuchon au nom- bre de 4 à 9. Ces soies à capu- chon sont brusque- ment coudées et ter- minées par un cro- Nerine Perrieri cnet à deux pointes Fig. 21, parapode du 35° sétigère aiguës, l'une presque X 65. — Fig. 22, parapode du 20» terminale, l'autre re- sétigère x 65. courbée àangle droit. Elles rappellent celles d'Aonides oxycephala Sars (fig. 19). Entre le 64e et le 73e sétigère, le plus souvent au 70e, on voit apparaître, à la rame dorsale, une soie encapuchonnée analogue à celles de la rame ventrale, mais à hampe plus longue et plus droite. Elle est accompagnée d'une soie limbée et de 5 à 6 soies capillaires (fig. 20). Quoique je la rencontre une fois dès le 50e sétigère sa présence n'est pas constante à tous les segments, surtout avant le 70e. Dans un même segment elle peut manquer sur un parapode et exister sur l'autre. Les soies capillaires, qui font généralement défaut 6 82 à la rame vent raie, dans la région moyenne du corps, peuvent reparaître au nombre de 1 à 2 mélangées aux 8 à 9 soies à capuchon. Vers l'extrémité postérieure du corps les branchies et la lamelle dorsale se réduisent et s'écartent de plus en plus de la rame ventrale. Aux derniers seg- ments la branchie n'est plus qu'une petite éminence acuminée qui persiste toutefois jusqu'au dernier sétigère. La lamelle ventrale et le cirre se réduisent aussi, de sorte que, finalement, les soies ventrales forment une rangée comprise entre deux courtes éminences. Cette espèce, par son prostomium dépourvu de cornes latérales, ses branchies au 2e sétigère, ses soies à capuchon ventrales à partir du 30-32e sétigère, ses soies à capuchon dorsales vers le 70e et son absence de cirres anaux rentre dans le genre Nerine tel que l'admet Mesnil (1). Des espèces de ce genre deux seulement : N. auri- seta Clp. et N. cirratulus Clp. ont des soies à capu- chon à 2 pointes. De ces deux espèces la dernière se rapproche le plus de Nerine Perrieri, par son prostomium terminé en palpode aigu, ses 4 petits yeux, la forme et la répartition de ses soies à crochet qui apparais- sent dorsalement vers le 70e sétigère, la forme de la lamelle de la rame dorsale et les variations analogues de i lamelle ventrale se dédoublant pour former un cirre vers le 25e sétigère. I Mesnil, Etudes de Morphologie externe clic/, les Aunélides 1896. Bull. Se. de France et Belg. I. XXIX, p. Il" et 170. — 83 — Elle en ditïère : 1° par l'absence de pointe conique postérieure au pros.tomium; 2° parla non coalescènce de la lamelle dorsale avec la branchie, coalescènce très accentuée chez N. çirrahilus où elle borde la branchie jusqu'aux 2/3 dans les 30 premiers sétigères; 3° par l'apparition des crochets ventraux vers le 30e sétigère au lieu du 3S-43e ; 4° par la forme de ses soies à crochet ; 5° enfin par sa taille beaucoup plus petite. FAMILLE DES ARIGIENS Aricia Ghevalieri n. spec. Cette espèce est représentée par un assez grand Aricia Cheoalieri Fia. 23, X 20. — Fig. 24-2o, parapodes X 40. — Fig. 26, grosse soie des segments antérieurs X 350. — Fig. 27 et 28, ornements des soies capillaires, face et profil X 350. nombre d'exemplaires mesurant en moyenne de 20 à 50 "7,n de long sur 1 à 2 m/m de large. Si Le lobe céphalique acuminé se termine par une sorte de palpode aigu, à sa base 2 organes nucaux dévaginables forment deux saillies arrondies, ciliées (fig. 23). La région antérieure comprend de 21 à 22 séti- gères. Il n'existe pas de papilles ventrales. Les bran- chies apparaissent dorsalemenl au 6e sétigère. Dans cette région antérieure la rame dorsale porte un faisceau de fines soies capillaires, presque droites, non limbées, annelées d'une façon caractéristique, et terminées en pointe très fine (fig... 27-28). Il y a un petit cirre dorsal mais pas de cirre ventral. La rame inférieure porte 4 à 5 rangées de grosses soies, courtes, brun rougeâtre, à pointe mousse un peu courbe et toutes semblables dans le premier sétigère (fig. 26); aux segments suivants elles sont mélangées de 2 à 3 soies plus longues, capillaires, très fines. A partir du 8e sétigère ces soies fines devien- nent de plus en plus nombreuses et annelées comme celles de la rame dorsale mais beaucoup plus fines. Dans la région postérieure, à partir du 22e sétigère, le parapode, surmonté d'une longue branchie, com- porte à la rame dorsale un mamelon portant un fais- ceau de soies capillaires annelées et un cirre foliacé, très volumineux, plus large que la branchie et presqu'aussi long (fig. 24-25). La rame ventrale se compose d'un court mamelon sétigère soutenu par un gros acicule obtus, non sail- lant, et portant des soies semblables à celles de la rame dorsale mais plus fines. Au 23e sétigère apparaît un cirre ventral conique, acuminé, dont la base se confond avec celle du mamelon sétigère. — 85 — Les branchies très développées sont implantées sur le dos où elles se dressent verticalement sur deux lignes parallèles longitudinales. Elles sont plus longues mais moins larges que le cirre dorsal. Aux segments de l'extrémité postérieure branchie, cirre dorsal et cirre ventral sont rapprochés, allongés et à peu près égaux. Les soies annelées, vues de côté, paraissent créne- lées ; vues de face, les unes présentent une série de plaquettes rectangulaires comme celles des Nephthys, les autres deux lignes de points saillants (fig. 28). D'après la classification adoptée par Mesnil (1) cette espèce se classerait dans le genre Scoloplos par son absence de papilles ventrales et dans le sous- genre Scoloplos s. str. par son prostomium aigu. L'absence de papilles ventrales ne semble pas être un caractère bien important, justifiant à lui seul le démembrement du genre Aricia. La présence de grosses soies courtes à la rame ventrale de la région antérieure ne permet pas non plus de ranger notre espèce dans le genre Scoloplos o. f. m. tel que le comprend de Saint-Joseph (2) c'est-à- dire caractérisé par des soies toutes capillaires aux deux rames. Malgré cette absence de papilles ventrales il me semble préférable de conserver à cette espèce le nom générique d' Aricia. Elle viendra se ranger dans ce genre à côté des A. tribiilosa, A. cirrata et ,4. mar- ginata récemment décrites par Ehlers (3), égale- (1) Mesnil, Etudes de Morphologie externe chez les Annélides. IV. Bail. Se. France et Belg., 1898, t. XXXI, p. 140. (2) De Saint-Joseph, Annélides des côtes de France 1898, p. 359. (3) Ehleks, Hamburqer Magalhaenische Sammelreise-Poly- chaeten 1897, p. 91-97, PI. VI, fig. 141 à 156. — 86 — ment dépourvues de papilles ventrales et qui ont quelques autres caractères communs avec notre espèce bien qu'elle ne puisse être assimilée exacte- ment à aucune d'elles. FAMILLE DES OPHÉLIENS ARMANDIA INTERMEDIA n. SpeC. Lobe céphalique conique portant un court pal- pode obtus — 3 yeux céphaliques disposés en triangle irrégulier, trompe globuleuse dévaginable — organes nucaux formant deux replis latéraux, ciliés, semi- Armandia in ter média PlG. 29 X 40. — Fio. 30, tube anal X l(l lunaires — 29 segments sétigères, dont le 1er sétigère abranche, les 25 suivants pourvus de branchies et les 3 derniers abranches. Parapodes à deux faisceaux de soies semblables, longues, fines, capillaires. 13 — 87 — paires d'yeux latéraux s'étendant du 7e au 19e séti- gère (fig. 29). Tube anal membraneux, comprimé latéralement, annelé terminé par : 2 grosses papilles ventrales courtes, séparées par une longue papille impaire, médiane, ventrale, 18 petites papilles latérales, sub- égales. En tout 21 papilles (fig. 30). Longueur 12 m/,n. Un seul spécimen. Cette espèce se rapproche beaucoup de Y Armandia oligops Marenzeller par la forme de son lobe cé- phalique et de son palpode et par ses trois yeux céphaliques disposés en triangle comme les figure Langerhans (1). Marenzeller (2) les représente en ligne droite transversale. Les descriptions de ces deux auteurs diffèrent d'ailleurs légèrement. D'après Marenzeller, elle mesure 3m/met compte 26 segments sétigères, dont 1 abranche, 20 bran- chifères et 5 abranches postérieurs, 11 paires d'yeux latéraux, du 7e au 17e sétigère, et 7 courtes papilles anales. Le spécimen de Langerhans, un peu plus grand, mesure 5 m/m avec 27 sétigères, dont 1 abranche, 21 branchifères et 5 postérieurs abranches ; 10 paires d'yeux latéraux, du 8e au 17e sétigère, et 8 papilles anales. Cette espèce diffère donc de la nôtre par le nombre des segments sétigères (27 au lieu de 29), celui des (1) Langerhans, Wurfn Fanna von Madeira, III, p. 101, PI. IV, fig. 13. (2) Von Makenzeller, Zur Kenntniss der Adriatischen Anne- liden, I, 1874, p. 64, PI, VII, fig. 4. — 88 — segments branchifères (21 au lieu de 25), celui des sétigères postérieurs abranches (5 au lieu de 3), celui des paires d'yeux latéraux (10-11 au lieu de 13). Quoique très employés dans la spécification des Ophéliens, ces caractères ne nous paraissent pas avoir une bien grande valeur, car on les voit varier dans une même espèce avec la taille. Les branchies peuvent tomber, ainsi dans notre exemplaire la branchie droite du 26e sétigère s'est détachée, et il semble y avoir 4 sétigères postérieurs abranches, tandis qu'il n'y en a que 3 à gauche. Les yeux latéraux sont souvent peu visibles, un certain nombre pouvant être plus ou moins atrophiés, soit d'un côté, soit de l'autre, comme c'est encore le cas sur notre spécimen. Je n'aurais donc pas trouvé ces légères différences suffisantes pour séparer cette espèce de VArmandia oligops si son tube anal n'était complètement diffé- rent (fig. 30). Ce tube anal, par le nombre et la disposition de ses papilles, est semblable à celui de VArmandia leptocirris Grube (1), autant du moins qu'on en peut juger par une description sans figures. Chez celle-ci le nombre de papilles anales est également de 21, dont une ventrale impaire plus longue et plus grosse et 2 grosses ventrales, ainsi que chez A. intermedia. Je ne connais aucune autre Armandiû, présentant cette structure. Mais VA. leptocirris, malgré ce trait de ressemblance, diffère (1) Gkube, Annulata Semperiana, 1878, p. 194. — 89 — de VA. intermedia par tous ses autres caractères. Sa taille est plus forte (24 "'/'")> elle ne possède pas d'yeux céphaliques , le nombre des segments est bien plus considérable : 34 au lieu de 29, et cependant le nombre de ses branchies est plus faible : 22 paires au lieu de 25. ainsi que le nombre des paires d'yeux latéraux : 10 paires au lieu de 13, commençant au 5e sétigère au lieu du 7e. Le nombre des sétigères postérieurs abranches est plus considérable. Enfin, son habitat est très différent, car cette espèce n'a été rencontrée qu'aux Philippines. FAMILLE DES MALDANIENS Glymene monilis n. spec. Un seul fragment antérieur; plusieurs fragments moyens et postérieurs. La longueur moyenne est d'environ 120 m/m sur 2 m/ra de diamètre, 3 m/m au plus, soies comprises. La tête est en forme de plaque ovale, un peu incli- née en arrière et bordée d'un limbe membraneux en rebord saillant crénelé en arrière où il forme 5 à 6 festons. Il est incisé en avant pour laisser passer un court palpode, prolongement d'une carène sail- lante, limitée latéralement par deux sillons longitu- dinaux, parallèles (fig. 32). La bouche s'ouvre sous le palpode et laisse passer une trompe globuleuse. Le segment buccal, achète, est suivi de 3 segments sétigères à peu près de même largeur et portant à la rame dorsale un faisceau de soies capillaires, les unes X - 90 — limbées, les autres plumeuses et à la rame ventrale une seule grosse soie courte en forme de pic recourbé. Cette région antérieure est suivied'une ré- gion moyenne composée de 5 segments, as- sez longs, dont les 4 premiers portentun ren- flement annu- laire blanchâ- tre, tranchant sur le reste du segment d'un brun foncé. Ces anneaux cor- responden t, sans doute, chez l'animal, vivant , à ces bandes bril- lamment colo- Clymene monilis Fig. 31. — Fig. 32,"prostoniium. — Fie. 33-34, pyindiums régénérés. — Fig. 35, seg ments mon ilif ormes face dorsale et Fig. 36, face r é e s si f r é - ventrale. — Fig. 37, segments lenticulaires de face. — Fig. 38, segments lenticulaires vus de quentes Chez côté. lesMaldaniens. Les parapodes au lieu d'être insérés à la partie antérieure, comme dans les segments précédents, sont situés au milieu, ou même au tiers postérieur^ Le manchon dorsal porte des soies fines, capil- — 01 — laires, 1 imbées, accompagnées de 3 à 6 soies plus fines, barbelées (fig. 39) La rame ventrale est re- présentée par une rangée transversale d'uncini. Ces soies à crochet ont un long manubrium légè- rement courbé et renflé au milieu, terminé par une partie recourbée, formée de 4 à 5 dents dont l'infé- rieure est très grosse et la supérieure très petite. Le vertex porte, en outre, une- rangée transversale de très fins denticules. Sous la grosse dent inférieure s'in- sère, sur un petit renfle- ment, un faisceau de barbu- les sous-rostrales(fig.40à42) Clymene monilis Fig. 39,soie plumeuse X 350. — Fig. 40-41, soies à crochet X 200. — Eig. 42, soie à cro- chet vue de face X ^0. La troisième région est composée d'une trentaine de segments, au minimum, car j'en compte 29 sur un fragment tronqué postérieurement et auquel manquent, avec le segment anal, un certain nombre d'autres. Dans cette région les segments deviennent de plus en plus courts, étranglés, moniliformes. Les tores uncinigères, situés à leur partie postérieure, sont très saillants. Les uncini ne différent d'ailleurs pas sensiblement de ceux de la région précédente. Les soies capillaires sont également semblables à celles des autres régions (fig. 35-36). — 02 — Ces segments étranglés passent, d'avant en arrière, de la forme campanulée, ou piriforme, à la forme arrondie comme les grains d'un chapelet et enfin dans les 6 à 12 derniers sétigères leur longueur deve- nant inférieure à leur largeur, leur aspect devient lenticulaire, les tores uncinigères déterminant une crête saillante circulaire (fig. 37-38). Il n'y]a pas de segments préanaux achètes. Le segment anal, dont la longueur est, en moyenne, le double de celle du segment précédent, se termine en entonnoir. Un cordon saillant entoure la base de cet entonnoir tandis que son bord libre est découpé en 24 à 28 dents égales. Au fond de l'entonnoir s'ouvre l'anus au sommet d'un petit cône côtelé, en forme de cratère. Plusieurs fragments postérieurs ont un pygidium régénéré. Sur l'un d'eux, composé de 27 segments postérieurs, dont 16 franchement moniliformes, le pygidium forme, à l'extrémité d'un gros segment lenticulaire, un court mamelon à papilles rudimen- taires. Il n'y a pas encore d'entonnoir ni de cordon saillant. Un autre fragment est composé de 14 segments lenticulaires suivis d'une partie cylindrique, de longueur double de celle du segment précédent, terminée par an pygidium à entonnoir normalement constitué (figure 33). Examinée attentivement cette partie cylindrique se montre formée de 11 petits segments très courts, portant des soies capillaires extrêmement fines, non limbées, au nombre de 2 à 5 par pied. Ventralement - 93 — de petits renflements indiquent de futurs tores mais les uncini ne sont pas encore développés. Le tube de cette espèce, épais, cylindrique, très fragile est formé de sable fin simplement agglutiné. Il est en somme très semblable à celui de Leiochone clypeata. En résumé cette espèce par sa tête en plaque limbée, son pygidium en entonnoir, ses soies ven- trales aciculaires remplaçant les crochets à un cer- tain nombre de segments antérieurs et l'absence de caecums vasculaires extérieurs rentre dans le genre Clymene Sav. (incl. Praxilla Mgr. et Neco Kbg.) tel que l'admet de Saint-Joseph (1). Elle diffère de la plupart des autres Clymènes par l'absence de segments anté-anaux achètes et parle nombre très grand de ses sétigères qui dépasse 40. En effet sur un seul fragment antérieur, tronqué postérieurement, je compte 38 sétigères et la compa- raison avec un certain nombre d'autres fragments me porte à évaluer à 8 ou 10, au moins, le nombre des segments manquants. Or Cly. lumbricoïdes n'a que 19 sétigères suivis de 3 anté-anaux achètes ; Cly. OErstedi 16 à 19 et 2 anté- anaux ; Cly. palermitana 22 sétigères et 1 anté-anal, pour ne citer que quelques espèces. L'espèce dont Cly. monilis se rapproche le plus est la Cly. producta Lewis (2) qui possède environ 70 segments et pas de pré-anaux achètes, car d'après la fig. 6, PI. I de Lewis, le prétendu pré-anal achète (1) De Saint-Joseph, Annélides de Ditiard, 1894, p. 130. (2) Lewis, Clymene producta Sp. nov. Proceedings Boston Soc. of. Nat. Hist. vol. >J$, n° o (1897), p. 111-115, PI. l-II. — 94 — ne me parait pas distinct du pygidium. La forme de la tête et du pygidium est analogue dans les deux espèces, les uncini se ressemblent beaucoup et les 3 premiers sétigères ne portent ventralement que des soies en pic Néanmoins Clymene monilis est une espèce bien distincte de Cly. producta dont elle diffère: 1° par le nombre beaucoup moins grand de ses segments (40 au lieu de 70) ; 2° par la forme spéciale, si caractéristique, de ses segments postérieurs ; 3° par son limbe céphalique découpé en feston postérieure- ment ; 4° par la présence d'une seule soie en pic, au lieu de 2, à la rame ventrale des 3 premiers sétigères. Elle vient s'intercaler entre Cly. producta et les autres espèces du même genre en diminuant la distance qui séparait la forme américaine de celles-ci. FAMILLE DES TÉRÉBELLIENS LOIMIA MEDUSA SaV. (1) Loimia médusa. Malmgren, Nordiska Hafs Annulater, 1865, p. 380, PI. XXV, fig. 80 c. )) » Malmgren, Annulata Polychaeta, p. 217, PI. XIV, fig. 72 c-d. )) )> Meyer, Studien ueber den Kœrperbau der Anneliden (Mittheil. Zool. Stat. Neapel, vol. VII, 1886, passim). » » M\nEXZEU.En,ZurKenntnissder Adria- tischen Anneliden, IIP partie, 1884, p. 161. Terebella médusa. De Quatrefages, Histoire des Annelés, t. II, p. 362. (1) Saviony, Système des Annélides, 1820, p. 85, PI. I, fi?. 3. 95 Cette espèce est représentée par d'assez nombreux exemplaires, presque tous en très mauvais état. Ils mesurent en moyenne de 80 à 140 m/m de long sur 5 à 8 m/m de diamètre Un seul mesure 200 m/m sur 10 "7m. La région thoracique composée de 17 sétigères est suivie d'une région abdominale de 100 à 140 seg- ments environ. La région thoracique est renflée et la région abdominale est plus mince, effilée, moins cependant que chez Lanice conchilega. La bouche est surmontée d'une grande lèvre supé- rieure arrondie, membraneuse, un peu plissée, sorte de voile cépbalique qui la sépare des tentacules, très nombreux, annelés de brun, insérés sous le lobe céphalique. La lèvre inférieure a la forme d'un petit tubercule arrondi, creusé d'une légère dépression, rappelant un peu le pied du Pecten. Le premier segment est dépourvu de soies et porte dorsalement la première paire de branchies et laté- ralement deux grands lobes foliacés, arrondis, qui viennent s'affronter sur la ligne médiane ventrale, simulant une grande lèvre bilobée. Le deuxième segment porte également une paire de branchies et un lobe latéral membraneux, plus long que celui du segment précédent, en forme de lèvre partant du bord de l'écusson ventral et repliée sur elle-même jusqu'à moitié de la distance entre le premier pied et le bord de l'écusson. Le 3e segment porte la 3e paire de branchies et le premier parapode, composé uniquement d'un faisceau dorsal desoies capillaires, limbées, légèrement striées. — 9G Au segment suivant, 2e sétigère, apparaissent les tores uncinigères portant une seule rangée de plaques onciales rétrogressives. Ces uncini sont en forme de plaque portant 4 à 5 dents aiguës, recourbées. Quand il y a 5 dents, la 5e est très petite. Ces dents sont disposées sur le bord de la plaque en une seule rangée, fait assez rare chez les Térébelliens. Par ce caractère et par leur forme, ces plaques onciales rappellent beaucoup plus celles de certains Ampbarétiens, particulièrement celles de Samytha aspersa, que celles des Térébelliens (fig. 43 à 45). Jusqu'au 7e sétigère (6e un- cinigère) le tore ne porte qu'une seule rangée d'uncini rétrogressifs ; du 8e sétigère (7e uncinigère) au 17e séti- gère, ou dernier segment tho- racique, il y a 2 rangées bien distinctes de plaques onciales opposées dos à dos, l'anté- rieure rétrogressive, la posté- rieure progressive. Au 18e sétigère, ou 1er ab- dominal, les parapodes dorsaux à soies limbées dis- paraissent et les tores, jusque-là en forme île bour- relets se rejoignant presqu'au milieu de la ligne ventrale, changent brusquement d'aspect. Ils prennent la forme de pinnules étroites, sail- lantes, sortes de petites rames rectangulaires dispo- sées tout à fait ventralement sur deux lignes paral- lèles, déterminant une gouttière ventrale assez mar- quée. Loimia médusa Fig. 43 à 45, uncini lace et profil X l:>t* — 97 — Ces pinnules ne portent qu'une seule rangée, très courte, de plaques onciales rétrogressives sem- blables à celles du thorax, mais un peu plus petites. Chaque plaque onciale est munie de 2 soies de soutien chitineuses, très apparentes. Dans la région thoracique ces soies de soutien sont plutôt des soies-tendons passant graduellement à de véritables muscles ainsi que j'en ai décrit chez V Ampharete Gnibei. L'anus s'ouvre au centre d'une petite rosette dor- sale dont les 7 à 8 plis rayonnants se terminent en courts cirres renflés. Les 3 paires de branchies sont subégales, la lre paire cependant est un peu plus développée que les suivantes. Elles ont des ramifications très nom- breuses, très fines et terminées en petits bouquets très fournis. A la face ventrale du thorax on remarque des écus- sons très développés et de deux sortes différentes. Les 9 premiers (du 1er au 9U sétigère) sont blan- châtres, larges, épais, lisses, très serrés, de forme quadrangulaire et entiers, sauf le premier qui est divisé en deux par un sillon transversal et qui, en réalité, représente peut-être deux écussons (en ce cas il faudrait en compter 10 et attribuer le 1er au 2e branchifère).. Ces 9 écussons, décolorés sur les exemplaires con- servés dans l'alcool, sont suivis de 4 à 5 écussons, intersegmentaires, hexagonaux, plus étroits, divisés en 5 à 6 bandes transversales par des sillons. Ces écussons d'une couleur foncée, d'un brun presque noirâtre, vont en s'atténuant progressivement pour 7 — 98 - se terminer en pointe au 14e sétigère entre les tores uncinigères, qui se rejoignent presque au milieu de la face ventrale. Le thorax porte antérieurement, de chaque côté de sa face dorsale, des bourrelets transversaux incom- plets, de plus en plus courts, qui disparaissent vers le 7e à 8e sétigère. Les spécimens conservés dans l'alcool présentent de chaque côté du thorax, une bande d'un blanc crayeux, assez large d'abord, puis progressivement rétrécie et atténuée, s'étendant jusqu'au 13e ou 14e sétigère. Cette bande blanchâtre existe également chez Lanice conchilega et elle semble correspondre au trajet du gros tube commun reliant les néphridies entre elles. Le tube de cette espèce rappelle beaucoup celui de Lanice conchilega, bien qu'il ne soit pas terminé en frange. L'un de ces tubes mesure 16 cent, de long suri cent, de diamètre. Il est couvert de grains de sable, de graviers, de petites coquilles et de nom- breux fragments de bois pourri, noirci, collés irrégu- lièrement sur sa face externe, très rugueuse et rappe- lant celle des tubes de Branchiomma. Ces tubes sont doublés d'une membrane, transpa- rente, blanchâtre. Un spécimen présente plusieurs anomalies de segmentation. A droite il y a 19 sétigères au lieu de 17. Ces sétigères sont normalement constitués par un parapode dorsal à soies capillaires et un tore ventral à 2 rangées de plaques onciales, à partir du 8e séti- gère. A gauche il n'existe que 17 parapodes à soies capillaires. Sur le segment correspondant au 13e séti- — 00 — gère de droite il n'y a pas de parapode ni de soies' dorsales mais seulement un rudiment de tore sans uncini; en face du 19e sétigère de droite il existe à gauche un tore normal à 2 rangées d'uncini mais pas de soies dorsales. Le thorax compte bien 2 segments de plus que d'habitude mais ces segments ne sont normalement constitués qu'à droite, à gauche 2 d'entre eux sont, en tout ou en partie, dépourvus de soies. Le nombre des écussons blancs, carrés, est de 8 seu- lement, au lieu de 9, par contre il y a 0 écussons foncés, hexagonaux, finissant entre les tores du 17e sétigère de droite (16e de gauche). En résumé, sauf en ce qui concerne la coloration de l'animal vivant, que je n'ai pu vérifier, cette espèce répond bien exactement à la description et aux figures #de Savigny. Les soies seules sont repré- sentées d'une manière insuffisante sur ses planches, mais Malmgren en donne de bonnes figures qui permettent de constater leur identité. La description ci-dessus concorde également bien avec celle qu'il a donnée de cette espèce (p. 380) d'après un spécimen de la Mer Piouge. Je regrette vivement que le mauvais état des exemplaires de la Casamance ne m'ait pas permis d'en étudier l'anatomie interne car il eut été très intéressant de la comparer à celle de Lanice conchi- lega. Quoique les plaques onciales, pectiniformes, sans rangées transversales de denticules, de Loimia médusa diffèrent beaucoup d'aspect de celles de Lanice conchilegra, qui sont aviculaires, avec ran- - 100 — •gées transversales de denticules décrètes au verlex, ces deux espèces se ressemblent énormément par une foule de caractères. Elles habitent également le sable et leur tube est très semblable, bien que celui de L. médusa soit dépourvu de franges. La forme du corps est ana- logue, L. conchilega ayant seulement l'abdomen un peu plus grêle et plus allongé. Les deux espèces ont également 3 paires de branchies semblablement pla- cées, un voile dorsal, de grands appendices foliacés aux deux premiers segments branchifères, des écus- sons ventraux très développés et de forme et de cou- leur différentes suivant la région considérée. Elles ont 17 sétigères thoraciques, suivis de pin- nules abdominales saillantes, les tores uncinigères commencent au 2e sétigère (3e branchifère), ils n'on d'abord qu'une seule rangée de plaques onciales rétrogressives,puis à partir du 8e sétigère (7e uncini- gère) jusqu'au 17e deux rangées opposées dos à dus, l'antérieure rétrogressive, la postérieure progressive. Ce dernier caractère est très remarquable car parmi toutes les Térébelles Lanice conchilega Pall. et 3 espèces du genre Loimia : L. médusa Sav., L. annulifiîis Gr. et L. Montagui Gr. sont les seules ayant des plaques onciales disposées sur deux ran- gées opposées dos à dos. Enlin, d'après Meykr, Lanice conchilega et Loimia médusa, seules parmi les Térébelliens, présentent une disposition des néphridies extrêmement inté- ressante. Les néphridies sont reliées entre elles par un gros canal néphridien commun. En outre ces deux espèces possèdent chacune 3 paires de néphri- — 101 — dies antérieures dont les 2 dernières appartiennent à un même segment, particularité très rare chez les Polychètes et unique dans cette famille. Il eut été intéressant aussi de comparer les oto- cystes de Lanice conchilega à ceux de Loimia médusa, mentionnés par Meyer. En somme, ces deux espèces sont extrêmement voisines par tout l'ensemble de leurs caractères ana- tomiques tandis que la forme de leurs soies les éloigne beaucoup. Ceci prouve une fois de plus que si les soies offrent souvent, chez les Polychètes, des caractères commodes à employer pour la spécifi- cation il ne faut cependant pas y attacher une impor- tance exagérée et baser sur elles les affinités. FAMILLE DES SERPULIENS TRIBU DES SABELLIDES Potamilla Gasamancencis n. spec. Un seul exemplaire, tronqué postérieurement, me- surant 15 m/m de long sur 1,2 m/m de diamètre. Le panache branchial se compose de deux lobes enroulés en demi-cercle et formés chacun de 10 fila- ments branchiaux à nombreuses barbu les. L'axe cartilagineux des branchies est formé de deux files de cellules. Il ne parait pas y avoir d'yeux branchiaux ni d'yeux céphaliques. La base des lobes branchiaux est cachée par la collerette qui forme, dorsalement, deux lobes un peu allongés et séparés par une longue fente médiane. A la face ventrale, la collere tte est à peine divisée en — 102 — deux lobes par une légère ineisure. Elle n'est pas fendue latéralement (fig. 46 et 47). Le premier segment séti- gère, confondu avec la base de la collerette, porte de cha- que côté une seule ligne lon- gitudinale de 25 à 30 soies capillaires, ex- trêmement fi- nes et courtes, en poinçon un peu recourbé, dont le plus grand diamè- tre ne dépasse guère 3 jjl à 4 p. Potamilla Casamancensis FlG. 46, face ventrale. — Fig. 47, face dor- sale. — Fig. 48, soie en pioche X 350. — Fig. 19, soie à crochet du 1" uncinigère thoracique X ^0. — Fig. 50, soie spatulée et soie capillaire du 1" uncinigère X 350. — Fig. 51, soies aciculaires du 1er sétigère X 350. et la longueur, hors des téguments, 30 [t. à 40 u.. (fig. 51). Le thorax comprend ensuite 5 segments sétigères portant, à la rame dorsale : 1° des soies capillaires un peu courbes, légèrement limbées; 2° de grosses soies en spatule au nombre de 5 à 6 (fig. 50 et 52) ; — à la rame ventrale : l"(ïà 7 soies en pioche à pointe fine, recourbée ; 2° 7 à 8 crochets aviculaires à manubrium très loni^ (fig. 54). Ces 5 segments thoraciques portent, chacun, à leur face ventrale, un écusson rectangulaire, entier. 103 Sur le côté droit du 5euncinigère thoracique passe, obliquement, le sillon copragogue qui devient dorsal. La région abdomi- nale, composée d'un grand nombre de seg- ments, dont une partie manque à notre spéci- men, porte, à la face ventrale, des écussons divisés en deux par le sillon copragogue. Dans cette région, à partir du 6e uncinigère (7e sétigère), les soies capillaires deviennent ventrales et les crochets aviculaires, ou uncini, passent à la rame dor- sale. Les soies capillaires de la rame ventrale sont 1 imbées et toutes sem- blables, les unes, la moi- tié environ, étant seu- Po ta mi lia Casamancensis Fig. 52, soie en spatule X 350. — Fig. 53, soie capillaire abdo- minale X 350. —Fig. 54, crochet aviculaire thoracique X 350. — Fig. 55, crochet aviculaire abdo- minal X 350. lement un peu plus longues que les autres (fig. 53). Les uncini de la rame dorsale sont tous semblables entre eux. Au 12e segment abdominal, ils sont au nombre de 7 à 8, disposés sur une seule rangée. Ils diffèrent, par leur forme et par leur taille plus grande, de ceux de la région thoracique. Leur manu- — 104 — brium est renflé, court et tronqué postérieurement, il se termine par une grosse dent surmontée au vertex de plusieurs rangées transversales de très fins denticules (fig. 55). Par ses tores thoraciques à deux rangées de soies : crochets aviculaires et soies en pioche, par ses uncini disposés en une seule rangée aux tores abdo- minaux, sa collerette, ses lobes branchiaux ne décri- vant pas plusieurs tours de spire, l'absence d'yeux branchiaux sub-terminaux , ses soies dorsales de deux sortes au thorax et ses soies capillaires abdo- minales d'une seule sorte, cette espèce rentre bien dans le genre Potamilla Mgr., tel que l'admet de Saint-Joseph (1). Par contre ses rangées longitudinales de soies au premier segment thoracique devraient la faire ranger dans le genre Hypsicomus Gr. si ce dernier n'était caractérisé, en outre, par la présence de deux sortes de soies abdominales, les unes en spatule, les autres capillaires, ce qui n'est pas le cas de Potamilla Casamancensis. Quant à créer un genre nouveau pour cette espèce, intermédiaire, en somme, entre Hypsicomus et Potamilla, cela me semble inutile car, vu le petit nombre et l'extrême finesse des soies du premier segment, celles-ci ont pu fort bien échapper à l'ob- servation et il est possible que d'autres Potamilla en portent de semblables. En tout cas ce caractère, si peu important, ne me paraît pas avoir à lui seul une valeur générique. (1) De Saint-Joseph, Aimélides de Dinard, 1894, p; 248. — 105 — Les soies de cette espèce diffèrent, par leur forme, de celles de toutes les autres Potamilla, elles res- semblent au contraire beaucoup à celles de Potamis spathiferus Ehl. (1). Celui-ci porte à la région abdo- minale des soies de deux sortes, mais relativement peu différentes, les unes étant seulement plus courtes et à limbe plus large que les autres. Elles forment la transition entre les soies, très différentes entre elles, d'Hypsicomuset celles de Potamilla Casamancensis, qui ne présentent qu'une différence de longueur, les variations de la largeur du limbe étant à peu près inappréciables. Mais par son aspect général, la forme de ses lobes branchiaux, sa lame buccale impaire la forme très spéciale de sa collerette et d'autres détails moins importants, Potamis spathiferus forme un genre bien distinct de Potamilla et ne se rapproche de P. Casamancensis que par ses soies. Cette dernière forme, dans le genre Potamilla, une espèce nettement distincte des autres et établit la transition avec Hypsicomus et Potamis. Angers, le 27 Juin 1901. (1) Ehxers, Florida Anneliclen, p. 278, PI. LV, fîg. 1-4. — 100 - O. Lignier. — Sur la valeur morpho- logique des pièces florales chez le Dicentra spectabilis DC. * Les pétales et les étamines du Dicentra spectabilis présentent chacun deux parties superposées, sépa- rées par un étranglement et l'on peut se demander quelle est la valeur morphologique de ces régions. C'est le problème que je me propose de traiter ici. On sait que la fleur du D. spectabilis renferme : 2 sépales bractéiformes, situés dans le plan mé- dian (1); 2 grands pétales gibbeux placés dans le plan transversal ; 2 autres pétales, plans, médians ; puis 6 étamines, groupées par trois, dans le plan transversal, c'est-à-dire superposées aux pétales gib- beux ; enfin un ovaire central, uniloculaire, qui porte deux bourrelets placentaires dans le plan médian et qui est surmonté d'un assez long style se ■ Communication faite à la séance du 9 décembre 1901 ; manus- crit remis le même jour ; épreuves corrigées parvenues au Secrétaire le 14 décembre 1901. (1) L'observateur étanl supposé placé (Lins le plan de la feuille axillante, en dehors d'elle et la regardant. Le plan médian esl alors le plan antéro-postérieur (radial par rappi ri a la tige support, el de même le plan transversal sera le plan droite-gauche (tangentiel par rapport à cette tige). — 107 — terminant lui-même par deux stigmates latéraux, c'est-à-dire situés dans le plan transversal. Ces der- niers simulent deux petites languettes qui seraient rabattues contre le style et coalescentes avec lui. Examinons tout d'abord les pétales plans du verti- cille supérieur, qui me paraissent, par leur forme et par leur structure, plus favorables pour la bonne compréhension des faits. Chacun d'eux se montre très nettement formé de deux moitiés lamelleuses superposées l'une à l'autre et séparées par un étroit étranglement. Sur toute la longueur de la moitié inférieure les faisceaux libéro- ligneux, au nombre de 7 et assez écartés, restent parallèles entre eux, sauf une légère courbure des plus latéraux. Au niveau de l'étranglement, ces faisceaux se rapprochent assez brusquement les uns des autres mais sans jamais s'anastomoser entre eux. Puis ils s'écartent de nouveau dans la moitié supérieure du pétale qui présente une nervation, réticulée dont la caractérisation s'accentue vers le haut. En somme la disposition du système libéro- ligneux est à peu de chose près celle qu'offrirait une feuille ; la moitié inférieure en, serait le pétiole et la moitié supérieure le limbe. Les seules particularités qui spécialisent le pétiole sont qu'il est aussi lamelleux et aussi large que le limbe, que les faisceaux y sont écartés les uns des autres et qu'à sa partie supérieure il se termine par un étran- glement. Or toutes ces particularités semblent n'en former qu'une seule, à savoir que le pétiole a, sur presque toute sa longueur, subi un accroissement intercalaire transversal non localisé qui lui a donné — 108 — sa forme lamelleuse et a écarté ses faisceaux ; l'étran- glement supérieur représente la seule région du pétiole où cet accroissement intercalaire ne s'est pas produit. En résumé donc il semble bien démontré que les pétales plans du D. spectabilis représentent des feuilles pétiolées dont le pétiole serait devenu lamel- leux par accroissement intercalaire transversal et dont le limbe serait relativement peu développé (1). Si l'on vient à comparer aux précédents les grands pétales gibbeux du verticille inférieur, il est facile de voir que les mêmes dispositions s'y retrouvent quoique un peu moins nettes. Ici encore nous obser- vons un pétiole aplati, un étranglement et un limbe terminal. Mais le pétiole est arqué vers l'extérieur de manière à devenir gibbeux; il est en outre beaucoup plus large et peut renfermer jusqu'à 21 faisceaux parallèles ; il présente ainsi plutôt l'aspect d'une gaine. L'étranglement de sa partie supérieure est aussi beaucoup moins nettement délimité du côté du limbe qui est lui-même relativement plus réduit, mais également à nervation réticulée. Les deux sépales bractéiformes de la base de la Heur ont assez bien l'aspect d'un triangle isocèle un peu allongé. On n'y observe aucun étranglement et (1) Je ne fais pus entrer dans cette exposition la crête dorsale ipie présentent les pétales médians, cette crête résultant simplement du développement d'une lacune aérifère longitudinale en dessous de l'épiderme hypertrophié; non plus que l'organe terminal signalé au sommet de leur face interne el que nombre de botanistes ont assimilé à une anthère atrophiée. Ce sont là en effet des particula- rités sans utilité dans la discussion actuelle. — 109 — par suite nulle division en pétiole et limbe. Cepen- dant, en raison de leur forme générale et, plus encore, en raison de ce fait qu'ils renferment, au moins dans leur moitié inférieure, cinq taisceaux parallèles, je serais assez disposé à les considérer comme tout entiers homologues du pétiole des pétales, le limbe faisant totalement défaut. Ainsi donc l'atrophie qui a frappé ces sépales aurait eu pour premier résultat d'empêcher complètement le développement du limbe et pour deuxième consé- quence de réduire considérablement le pétiole lui- même. Quant aux étamines, elles offrent toutes et très nettement une division en pétiole et limbe compa- rable à celle des pétales. Leur pétiole, arqué vers l'extérieur comme celui des pétales gibbeux auxquels elles sont superposées, n'est plus aplati en gaine mais assez nettement cylindro-conique ; il est seu- lement pourvu sur ses faces latérales d'une petite aile ondulée qui débute à très faible distance de sa base et qui s'étend jusqu'à son extrémité supérieure vers laquelle elle diminue insensiblement; encore cette aile manque-t-elle, dans chaque phalange, sur le bord latéral externe des étamines marginales (1). L'étranglement qui termine le pétiole des étamines n'est pas seulement caractérisé par la disparition momentanée des ailes, mais aussr par un coude très net qui rejette brusquement le limbe en arrière. Celui-ci ressemble à une petite baguette aplatie, (1) Je néglige intentionnellement la glande qui se trouve à la base et sur le dos de chaque étamine médiane, cette glande me semblant sans aucune utilité dans la discussion actuelle. — 110 — effilée au sommet, qui porterait sur chacun de ses bords une aile étroite et ondulée (1), développée surtout à sa base et atténuée progressivement vers son sommet. C'est à l'extrémité supérieure du limbe ainsi modifiée que se trouvent placés les sacs polli- niques. L'assimilation des parties du pistil avec les pièces des verticilles précédents est assez difficile. Toutefois en examinant avec soin cet organe lorsqu'il est encore jeune, on ne peut manquer d'être frappé par la similitude de ses lignes générales avec celles des étamines. Chacune des lames du stigmate présente en effet avec le limbe de ces dernières une ressem- blance remarquable mais à la condition de le sup- poser excessivement réduit et beaucoup plus rejeté en arrière, rabattu môme contre le sommet du pétiole. Tout le reste du pistil (style et ovaire) rap- pelle d'autre part les pétioles des phalanges. Il semble donc, en s'en tenant aux apparences de la morphologie externe, que l'ovaire et le style corres- pondent au pétiole des étamines et que les lobes stigmatiques répondent à leur limbe (2). il paraît résulter de cette étude que, dans la fleur du D. spectabilis chacune des pièces appendiculaires (sauf peut-être les sépales bractéiformes) correspond à une feuille pourvue d'un limbe et d'un pétiole. • (1) Ce sont ces ailes ondulées dont les ondulations s'engrènent les unes dans les autres, qui produisent la sorte de coalescence signalée par les auteurs entre les étamines (l'une même phalange. (2) La structure de ce pistil el la position des stigmates dans le plan transversal méritent une étude approfondie donl l'exposition ne peul trouver place ici. Ce sera l'objel d'un mémoiie ultérieur, 111 Toutefois 1 étude approfondie des phalanges stami- nales m'a conduit à une conclusion un peu diffé- rente. En effet, chacune de ces phalanges de trois éta- mines est nettement superposée à l'un des pétales gibbeux et symétrique par rapport au même plan que lui. La symétrie par rapport à ce plan n'est pas seulement indiquée par la disposition bien connue des anthères qui sont biloculaire sur l'étamine médiane et uniloculaires seulement sur les latérales, mais encore par la plus grande longueur des éta- mines latérales et par la disposition des ailes que, précédemment, je viens de signaler et de décrire le long des fdets (1). Ces différentes particularités morphologiques tendent déjà à faire admettre que chaque phalange du D. spectabilis ne représente pas trois étamines indépendantes les unes des autres. Celte conclusion est encore appuyée par ce fait que les 3 étamines d'un même groupe sont en réalité légèrement coalescentes entre elles à leur base (2). Mais c'est surtout la structure anatomique de la phalange qui vient démontrer combien les 3 étamines y sont dépendantes les unes des autres (3), et prouve qu'elles ne sont en somme que les trois parties d'une (1) Sans parler de la glande dorsale impaire qui se trouve sur la base de l'étamine médiane et manque sur les latérales. (2) On sait que chez des genres voisins Fumaria et Corydalis, cette coalescence s'étend presque jusqu'aux anthères. (3) Je réserve l'exposition des faits pour une publication plus étendue en cours de rédaction. — 112 — même unité morphologique, ctiin même stamino- phylle (1) sessile (2), à trois folioles pétiolulées. Ainsi donc chez le D. spectabilis ce n'est pas l'éta- mine mais bien la phalange entière qui est l'équi- valent morphologique de la feuille. Dès lors il est impossible de considérer les filets des étamines, de leur base à leur coude, autrement que comme des pétiolules et, au-dessus de leur coude, que comme des folioles. Mais alors le pétiole et le limbe de chaque pétale, qui est en même temps l'équivalent morphologique de la feuille et de la phalange, ne doivent -ils pas être également considérés comme représentant un pétiolule surmonté d'une foliole ; et ne doit-on pas dire par suite que ces pétales sont des feuilles sessiles unifoliolées. (1) Je désigne sous ce nom Y ensemble de la feuille staminale, c'est-à-dire l'équivalent morphologique du carpelle; cette feuille pouvant du reste être soit uni- soit pluristaminée. Ce terme nouveau ne fait double emploi ni avec celui d'androphore qui représente plusieurs staminophylles soudés, ni avec celui de pha- lange qui signale simplement l'adelphie des étamines sans rien préjuger de la valeur morphologique des pièces dénommées, ni avec ■ilui d'étamine puisque celle-ci peut n'être qu'un lobe de stamino- phylle. (2) Cette conclusion semble, au moins partiellement, d'accord avec l'opinion de Clos (voir Clos, La théorie du pétiole dans la /leur, Mém. de l'Acad. d. se, insc. el b.-l. de Toulouse, X* année, t. 1) qui admet que « dans les plantes pétalées, le filet n'a rien de commun avec le pétiole » et que « dans nombre de polypétales et de monorotylées à périanthe coloré, le lilet représente une étroite bande médiane du pétale avec sa nervure médiane ». — 113 Dr F. Gitlon.— Marche tle la feuillaison des arbres a feuilles caduques a la Graiule-Caiiarie *. On a depuis longtemps remarqué que, dans la zone méditerranéenne de l'Europe et, plus encore, à Madère, la précocité de plus en plus grande vers le sud du printemps thermique n'a pas pour consé- quence une précocité correspondante du bourgeon- nement des arbres à feuilles caduques. C'est ainsi que les chênes et les frênes ne poussent leurs feuilles à Funchal (Madère) qu'en avril, alors que, depuis février, on observe les températures de 11 et 12 degrés environ qui régnent en Allemagne au mo- ment de leur feuillaison. On a dit que les arbres conservaient sous le climat méditerranéen leurs habitudes héréditaires et n'ou- vraient leurs bourgeons qu'à l'époque de l'année où ils les ouvrent dans leur pays d'origine. — Mauvaise raison, car l'habitude héréditaire, pour les arbres, est de se feuiller à une température déterminée et non pas à date fixe. J'ai pensé que ce retard apparent du renouveau végétal sur le printemps thermique devait être dû à * Communiration lue à la séance du 9 décembre 1901. Épreuves corrigées retournées au Secrétaire, le 15 janvier 1902. 8 — 114 — un certain défaut de maturation du bourgeon. Au moment où surviennent en Allemagne les tempéra- tures de 11 et 12° les bourgeons des chênes et des frênes sont parfaits et ne demandent pour se déve- lopper qu'une température suffisante. J'ai pensé qu'il n'en était plus de même à Madère et aux Cana- ries et j'ai cru trouver dans la sécheresse estivale caractéristique de la zone méditerranéenne la cause locale qui, en suspendant la végétation, empêche le bourgeon de s' « aoûter ». Pour le vérifier j'ai, au printemps dernier, observé la feuillaison des arbres à feuilles caduques simulta- nément dans toutes les zones d'altitude de la Grande Canarie. La sécheresse estivale, très marquée dans la zone basse, s'atténue beaucoup sur les hauteurs, dans la zone de friction des deux alizés et j'espérais trouver entre les différentes zones des différences instructives. J'ai en effet constaté que le bourgeonnement des arbres est très sensiblement plus précoce sur les hauteurs (vers 800-1000-1200 mètres et plus) que clans la zone basse — et, lorsqu'on suit certaines routes qui s'élèvent peu à peu du littoral même jusqu'aux plateaux, on voit les arbres se feuiller peu à peu davantage à mesure qu'on s'élève. Les peupliers pyramidaux qui poussent dans la zone basse en bordure des plantations de canne à sucre, les racines dans l'eau, sont en avril beaucoup moins avancés que ceux qui entourent les fermes, en sol très sec, bien au-dessus de San Mateo vers 1000 m. D'autre part, à l'inverse de ce qu'on observe pour la feuillaison des arbres, la floraison des plantes basses — 115 — est très régulièrement successive, comme partout, de la zone basse vers les hauteurs, dans le sens de l'abaissement de la température. Tout semble donc indiquer que la sécheresse plus ou moins marquée de la saison d'été a pour consé- quence, à chaque niveau altitudinal de l'île, un retard plus ou moins considérable de la feuillaison sur le printemps thermique. Le cas signalé plus haut des peupliers plantés autour des cannes à sucre exclut en effet l'hypothèse d'une action immédiate de la sécheresse d'avril. (Ces peupliers sont d'ailleurs aussi secs que les autres en été). On observe en outre très souvent une feuillaison partielle des grosses branches précédant de très loin la feuillaison générale. J'aurai l'occasion de montrer comment cette petite anomalie d'une «. feuillaison en deux temps » se rattache elle aussi aux conditions générales indiquées plus haut. — 116 — L.-J. LEGER NOTICE BIOGRAPHIQUE Par O. I.IGMKIt Professeur à l'Université de Caen (*) Etre réduit à l'impuissance au moment où, par des études longues et laborieuses, on est parvenu à la maturité scientifique, au moment où, par la publi- cation de premières recherches personnelles, on a fait la preuve qu'on avait les qualités d'un vrai savant, au moment où, sous l'influence de ces re- cherches, le cerveau s'est rempli de problèmes à résoudre et d'un ardent désir d'en attaquer l'étude, telle a été la dure destinée de L.-J. Léger qu'une maladie longue et impitoyable vient d'emporter à 30 ans. Louis-Jules Léger est né le 28 juillet 18G5 à Lou- vieis où son père était filateur. C'est à l'école primaire de cette ville qu'il fit ses premières études ; puis, à (*) Lue à la séance du i) décembre 1901. 117 15 ans, il entra comme boursier à l'Ecole profession nelle d'Elbeuf. Dès cette époque Léger possédait les qualités de méthode et de travail qu'il devait garder toute sa vie, et je ne saurais mieux faire pour le prouver que de reproduire textuellement un passage du certificat qui lui fut remis par son directeur au sortir de l'Ecole en 1883: « Léger Jules s'est distingué entre tous ses condisciples par une tenue irrépro- chable et des succès extraordinaires dans les sciences et dans les lettres.... Nous pourrions le citer comme modèle de l'Ecole sous tous les rapports. Je le recom- mande comme le meilleur sujet que j'aie peut-êlre rencontré dans ma longue carrière d'instituteur ». Mais ce que ne dit pas le certificat, c'est que tout en continuant si heureusement ses études à l'Ecole professionnelle, Léger suivait en outre les leçons de Chimie de la Société Industrielle d'Elbeuf, qu'il y méritait même, dès 1881, le Ier prix de Chimie théorique et de Travaux pratiques,' et qu'il était presque immédiatement après mis hors concours, puis nommé préparateur du cours, fonctions qu'il remplit jusqu'à son départ pour Caen en 1885. Ce qu'il ne dit pas non plus, c'est que Léger profitait de ses jours de congé pour aller herboriser dans les environs d'Elbeuf sous la direction de membres de la Société d'Etude des Sciences naturelles de cette ville et qu'il y prit le goût de la botanique qui devait plus tard se changer en vocation. La façon heureuse dont il menait de front toutes ces études sont la meilleure preuve de ses grandes capacités. Au sortir de l'Ecole professionnelle d'Elbeuf, Léger compléta son instruction de telle façon que l'année — 118 - suivante (1) il se faisait recevoir bachelières Sciences à Paris. Il vint alors à Gaen et put, à titre de bour- sier, y suivre les cours de Sciences naturelles à la Faculté. Deux ans après il était reçu licencié es Sciences naturelles à la suite d'un brillant exa- 4 men (2). C'est justement vers cette date que j'arrivai moi-même à Caen et que je fus amené à le connaître. A cette époque, Léger n'avait encore fait que peu d'anatomie végétale ; mais dès que je lui eus démontré l'importance de cette science, il entreprit d'en appro- fondir l'étude avant même d'entamer un travail de thèse Et, après son directeur de l'Ecole d'Elbeuf, je puis à mon tour dire que j'eus rarement un élève aussi assidu, à l'esprit aussi ouvert et qui, par suite, fit des progrès aussi rapides. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'en novembre 1890, lorsque la place de préparateur de botanique devint vacante, je m'empressai de la lui offrir. Plus tard, lors de l'orga- nisation des études physiques, chimiques et natu- relles préparatoires à la Médecine, avant même qu'il n'eut acquis le titre de docteur es Sciences natu- relles (3), il devint chef des travaux de botanique et fut chargé en outre de conférences (4). Le 2 mars 1898, il était nommé professeur suppléant d'histoire naturelle à l'Ecole de Médecine et de Phar- macie. Enfin, le 28 octobre de la même année, il fut promu maître de conférences à la Faculté des (1) 26 juiïlel 1884. (2) 15 juillet 1887. (3) Sa soutenance de thèse est du 22 juin 1895. (4) Arrêté du 8 octobre 1894. — 119 — Sciences ; il allait y être nommé professeur-adjoint au moment même où la mort nous l'enlevait. De toutes les branches de la botanique ce fut l'anatomie qui provoqua plus particulièrement les recherches de Léger ; ce fut elle qui resta toujours sa science de prédilection. La note sur des germina- tions anormales d'Acer platanoïdes qu'il fit en 1889 (1) n'est qu'un essai de débutant. C'est cepen- dant immédiatement après, dès la fin de la même année, qu'il entame sa longue série de recherches sur l'appareil des Papavéracées (Papavéracées et Fumariacées DC), recherches qui aboutirent en 1895 à la publication de son premier grand mé- moire (6). Avec quelle conscience fut fait ce travail, ceux-là seuls le savent qui ont vu Léger à l'œuvre. Jamais il n'était satisfait de ses résultats ; constam- ment il recommençait sur le même sujet et souvent en employant des méthodes différentes des recher- ches qui par d'autres eussent être considérées comme amplement suffisantes. Seule cette façon d'agir, jointe à quelques interruptions de travail nécessitées par sa santé, permet de comprendre comment il se fait que malgré sa belle intelligence, malgré un travail intensif et une extrême ténacité d'efforts, il ait mis cinq années pourachever son œuvre. Mais aussi quelle moisson de faits certains ! quelle rigueur dans les résultats! C'est d'ailleurs à propos de ce mémoire que M. Flahault, professeur à l'Université de Mont- pellier, a pu écrire (1) : « Beaucoup de travaux ana- (1) Revue générale des Sciences pures et- appliquées, t. VII, 1896, p. 421. 120 tomiques contemporains se préoccupent trop exclu- sivement d'un petit nombre des rapports qu'il faut connaître; M. Léger n'en néglige aucun. La première partie de son mémoire est un modèle de description anatomique... Le travail de M. Léger est de ceux dont on devra tenir le plus grand compte chaque fois qu'il sera question, à un point de vue quelconque, de la famille des Papavéracées ». Dans l'étude des faits anatomiques il ne s'est pas en effet borné à exa- miner, comme on le fait trop souvent, quelques coupes transversales plus ou moins soigneusement choisies ; il voulut plus de précision, plus de rigueur. [1 ne croyait pas connaître la structure d'un organe tant qu'il ne l'avait pas étudié par les méthodes les plus complètes dans toute son étendue et même dans ses régions de contact avec les organes voisins, tant qu'il ne l'avait pas en outre observé à tous les âges. A ces divers points de vue il faut tout particulière- ment citer, dans cette étude des Papavéracées, ses recherches sur le latex et les laticifères. C'est qu'en effet, bien que dès la fin de 1890, il les eut déjà suffi- samment avancées pour se permettre d'en commencer la publication (2, 3), qu'il les eut presque termi- nées en 1891 (4,5), il n'en continua pas moins à revoir et à vérifier tous ses résultats jusqu'à la publication du mémoire final, en 1895 (6). 11 avait à peine terminé cette première étude que l'Académie des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Caen mettait au concours pour le prix Le Sauvage : le Hha\ son origine et ses caractères généraux. C'était une question pour laquelle Léger étaitbien pré- paré par les recherches qu'il venait de terminer — 121 — puisque, déjà chez les Papavéracées, il avait reconnu que le premier stade de la caractérisation des tubes libériens est représenté parla différenciation nacrée. Il se remit donc immédiatement au travail. Il consa- cra à ces nouvelles recherches près de deux années d'un labeur assidu et ce ne fut que le 30 décembre 1896, à la limite extrême accordée par le concours, qu'il put déposer son manuscrit au secrétariat de la Société (8). De même que le premier, ce deuxième mémoire est un modèle de travail consciencieux, tout ce qui y est décrit ayant été vu et contrôlé avec le plus grand soin ; aussi Léger eut-il la grande joie de le voir couronné. Peut-être cependant pourra-t-on trouver qu'il est incomplet sur certains points, comme Léger lui-même ne manquait pas de le faire remarquer. Mais les délais qui étaient imposées par le concours l'avaient obligé cette fois à limiter ses recherches plus qu'il ne l'aurait voulu. Il se proposait d'ailleurs de les continuer ultérieurement, ainsi qu'il l'in- dique lui-même dans une sorte d'avant-propos. Quoi qu'il en soit et malgré ses imperfections, ce mémoire marquera une étape de grande valeur dans le déve- loppement de nos connaissances sur le liber. Pour la première fois en effet l'existence de la cellule nacrée, déjà reconnue et dénommée dans le Mémoire sur les Papavéracées, est mise en complète lumière : cette cellule est, dans le liber, le premier élément vascu- laire caractérisé, de même que la trachée l'est dans le bois. Léger a eu en outre le grand mérite, après avoir reconnu ce premier stade do l'histoire des tubes criblés, d'en avoir compris toute l'importance — 122 — et aussi celui d'en avoir établi la constance d'une façon indubitable grâce à l'étude d'un grand nombre d'espèces prises dans toutes les familles des plantes vasculaires. Malheureusement ce dernier effort considérable qu'il venait de donner avait notablement accru l'altération de sa santé. Déjà atteint depuis quelque temps d'une toux inquiétante, il sentit le besoin d'un repos complet et commença à le prendre. Il lui eut en outre fallu se soigner sérieusement ; par malheur il eut le grand tort de ne jamais s'y astreindre complètement si ce n'est, peut-être, quand déjà il était trop tard et de ne pas permettre même que ses amis s'occupassent de sa santé. Il savait cependant le terrible mal qui l'étreignait. C'était, je crois, au début de 1890, à la suite d'une violente attaque d'influenza, qu'il en avait ressenti les premières atteintes (1) ; mais, pendant les premières années qui suivirent, la maladie ne paraissait s'être déve- loppée qu'avec une extrême lenteur, qui peut-être illusionna Léger, et il avait fallu les grandes fatigues de 1894, 1895 et 1896, auxquelles étaient venu (1) 11 semble, il est vrai, d'après des noh> manuscrites retrom après sa mort, que Léger ne faisait remonter son mal qu'à janvier 1891, époque à laquelle il aurait eu une première hémoptysie, mais ce n'est, en tous cas, qu'en 1896, ou peut-être a la fin de 1895, qu'il commença a s'en préoccuper, après que son attention eut été mise en éveil par de nouveaux crachements 'le sang. C'est du moins ce qui semble résulter île ces mêmes noies, car malheu- reusement, je le repète, Léger ne permil jamais qu'on l'entretint Me sa maladie sauf tcnt a tait dans les derniers mois île moi exis- tence : il semble même vraisemblable qu'il ne voulut pas davantage avoir recours aux conseils d'un médecin. — 123 — s'ajouter, ainsi que je le montrerai plus tard, d'im- menses chagrins, pour donner à son mal plus d'acuité. Quoi qu'il en soit, celui-ci fit dès lors des progrès plus rapides et les forces de Léger diminuèrent sen- siblement, l'obligeant constamment à prolonger son repos; aussi ne put-il désormais faire aucune recherche importante. C'est donc brutalement et en plein développement de sa maturité scientifique que, malgré qu'il ait pu survivre encore pendant cinq années, sa puissance de recherches a été brisée. L'amour inné du travail qu'il avait en lui l'amena, il est vrai, à entamer plu- sieurs études nouvelles mais inutilement ; les forces lui manquèrent pour les poursuivre. Il ne publia désormais que quelques observations sur des perfo- rations de racines vivantes par des rhizomes de graminées (10), deux notes de vulgarisation (9, 11) et une réclamation de priorité pour sa découverte de la différenciation nacrée (12). Bien que Léger fut avant tout un anatomiste, il ne se désintéressa nullement des autres parties de la botanique ; il avait l'esprit trop curieux de toutes choses pour qu'il put ainsi limiter le cadre de ses recherches et de ses connaissances. Bien mieux la botanique systématique qui, ainsi que je l'ai montré précédemment, avait déterminé sa vocation, fut toujours pleine d'attraits pour lui. Non seulement il avait commencé un assez important herbier de plantes recueillies par lui-même, herbier qu'il conti- nua à accroître tant que ses forces le lui permirent, mais encore il s'intéressait tout particulièrement à la question si passionnante de l'espèce. Et aucun de — 124 — ceux qui fréquentaient l'Institut botanique ne peut avoir oublié l'entrain avec lequel il discutait les ques- tions de variabilité et d'adaptation chez, les plantes, non plus que les expériences qu'il lit à leur sujet, en particulier- celles qu'à la suite de la note de M. de la Thuillerie (i), il avait entreprises sur le Daucus gummifer. Je dois rappeler aussi que pendant plusieurs années il s'occupa du classement et du cataloguement de l'herbier Lenormand de la Faculté des Sciences et que plus tard lorsque j'entrepris la révision des carrés de culture de l'Ecole botanique, il m'y aida pour une large part et avec une véritable ardeur. La physiologie elle-même le tenta, surtout dans les derniers temps de son existence, et nous ne pou- vons que regretter que la maladie ait constamment interrompu ses expériences, en particulier celles concernant l'influence exercée par les liqueurs nutritives sur la reprise des boutures. Son esprit de savant curieux l'avait même entraîné souvent, bien en dehors de la botanique, dans l'étude des sociétés humaines et, en général, dans celle du développement de l'esprit humain. Etje l'entends en- core lorsqu'après un voyage fait en Bretagne pendant les vacances de 1900, il me racontait ses visites aux monuments mégalithiques et, plus spécialement, aux alignements de Garnac. Avec quel enthousiasme il parlait de ces innombrables et énigmatiques témoins de l'activité humaine ! Avec quel bonheur, (1) Dufoub de la Thuillbrie, Notes sur le Daucus gummifer Bull, de la Soc Linn. de Normandie, 5' Bér., t. II, Caen, 1898). — 125 — malgré la toux terrible qui le secouait presque sans interruption, il me montrait les nombreuses et magnifiques pbotographies qu'il en avait rapportées t Je dois ajouter, pour être juste, que Léger n'était pas seulement un savant mais qu'il avait en outre un tempérament d'artiste. A toute époque de son exis- tence il sacrifia aux Arts. A Gaen, il fréquentait les cours de sculpture et de peinture et souvent il se délassait l'esprit en modelant ou en moulant l'argile ou le plâtre, ou bien en peignant à l'huile ou encore en dessinant des tableaux de cours qui lui font le plus grand honneur. Mais quel que fut son amour de la recherche, son ardeur à la poursuite de l'inconnu ou ses désirs artistiques, jamais ils ne lui firent négliger son enseignement. C'est qu'en effet faire son service avec la plus grande conscience était pour lui un devoir auquel il ne consentait à se soustraire sous aucun prétexte ; en cela comme en toutes choses il était d'une conscience extrême. Il est à ce sujet un petit carnet bien curieux, c'est celui sur lequel il notait les observations relatives à sa maladie. On y voit chaque jour de la dernière année la lutte de l'homme de cœur dont les forces sont épuisées et qui cepen- dant tient à faire rigoureusement, quoiqu'il en souffre, le service que comportent ses fonctions, qui se raidit avec tant d'énergie dans cette lutte quoti- dienne où il doit bientôt succomber que ceux-mêmes qui l'entourent s'y laissent tromper et doutent qu'il soit si malade. Combien M. ie Doyen de la Faculté des Sciences avait raison quand il disait sur sa tombe — 126 — que Léger était mort « au champ d'honneur, victime de son devoir » ! Mais il est encore une autre raison que le devoir qui entraînait Léger à ne jamais négli- ger son enseignement, c'est qu'il y avait en lui un propagandiste et que ce qu'il avait appris lui-même il éprouvait une véritable joie, une véritable jouis- sance môme à le faire connaître aux autres, c'est qu'il aimait réellement ses élèves. 11 donnait par suite le plus grand soin à la préparation de ses leçons et je le vois encore, alors qu'il pouvait à peine se tenir sur ses jambes, passant des journées entières à monter les appareils qui devaient servir à ses expé- riences de cours ou à mettre en état les objets de démonstration et les préparations qui devaient aider aux leçons de choses que comportait son enseigne- ment. Les larmes que ses élèves sont venus verser sur sa tombe le jour de ses obsèques sont d'ailleurs la preuve que ses efforts étaient fructueux et son enseignement communicatif. Dès mon arivée à Gaen j'avais été attiré vers l'élève studieux qu'était Léger, j'avais été séduit par son caractère franc et sa belle intelligence. Puis nos relations s'étaient faites plus intimes d'autant plus qu'il était devenu mon collaborateur, un collaborateur comme on en voit peu, un autre moi-même. C'est dire qu'il s'était établi entre nous une amitié qui ne lit que croître avec le temps. Comment d'ailleurs eut-il pu en être autrement alors que nous avions les mêmes aspirations du cœur et de l'esprit et que pendant quatorze années consécutives nous devions vivre en commun, en collaboration dans ce labora- toire de botanique qu'il aimait tant et qu'à plusieurs - 127 — reprises il refusa de quitter même pour une situation meilleure et plus en rapport avec sa santé chancelante. Admis comme membre de la Société Linnéenne de Normandie en 1887, il en devint le secrétaire-adjoint en 1890 et conserva ces fonctions jusqu'en janvier 1896, c'est-à-dire jusqu.au moment où la diminution de ses forces le contraignit au repos. Du reste, s'il dut abandonner cette lourde tâche qu'il avait jusque-là remplie avec tant de zèle, il n'en continua pas moins à assister régulièrement aux séances de la Société et à prendre part aux discussions. C'est même dans l'une de ces séances qu'il fit la dernière communica- tion (11). Mais, malgré la place que la Société Linnéenne avait prise dans son existence, il n'oublia jamais la Société d'Etudes des Sciences naturelles d'Elbeuf pour laquelle il conservait au contraire une véritable reconnaissance et à laquelle il envoyait encore une communication en 1898 (9). Celle-ci l'avait nommé membre honoraire. » Sous l'influence de toutes ses études, de ses lectures, de ses réflexions et surtout du souci cons- tant qu'il avait de la vérité scientifique, les idées philosophiques de Léger s'étaient profondément modifiées ; il avait perdu toute foi religieuse, mais sans perdre son besoin d'idéal. La notion si récon- fortante de l'évolution des êtres, les exemples de progrès que la nature nous offre en si grand nombre et, il faut bien le dire aussi, la vue de toutes les iniquités sociales qui nous entourent, avaient ancré en lui un impérieux besoin de faire et d'encourager — 128 — le bien, un irrésistible désir de voir plus de justice, plus d'amour s'établir entre les hommes, lui avaient, en un mot, donné un véritable idéal terrestre, celui du progrès social. Elevé de bonne heure à l'école du malheur , puisque des revers de fortune avaient frappé ses parents dès sa plus jeune enfance et qu'il n'avait pu faire ses études qu'en sollicitant des bourses, il semble que de bonne heure aussi Léger ait compris le grand devoir qui lui incomberait un jour de venir en aide aux siens. Peut-être même est-ce là l'une des principales raisons qui soutenaient sa volonté et son énergie dans cette vie de labeur intense qu'il sut mener sans relâche jusqu'à ce qu'il se fut fait une situation. Quoi qu'il en soit, il n'eut pas plus tôt été reçu licencié es sciences naturelles qu'il fit venir auprès de lui sa mère et sa jeune sœur. C'était une vie de privations et de sacrifices qu'il se préparait ainsi et cependant combien grande était alors sa joie de pouvoir enfin être utile aux siens ! Confident alors de ses pensées, moi seul, peut-être, je puis le dire. C'est en cette occasion, plus qu'en aucune autre, que Léger montra combien son cœur était bon, combien sa nature était prête pour tous les dévouements. Ce ne fut malheureusement pas seulement la lutte quoti- dienne pour subvenir aux besoins des siens qu'il eut dé- sormais à soutenir, mais aussi contre celle la maladie et le malheur, contre la maladie qui si souvent vint atteindre les deux chers êtres pour lesquels il avait montré tant d'amour, contre le malheur qui le frappa si cruellement lorsque la mort vint les lui enlever — 129 — successivement. Léger en souffrit cruellement et ne s'en consola jamais. Bientôt d'ailleurs la mort de son père venait le plonger de nouveau dans le deuil et l'attrister plus encore si possible. Tous ces chagrins s'ajoutaient aux fatigues si pénibles qu'il s'était imposées afin de terminer les recherches scientifiques qui devaient lui procurer enfin une situation sortable ; aussi l'état de sa santé empira-t-il rapidement. Léger devint sombre, et, bien que jamais une plainte ne sortit de sa bouche, il fut désormais envahi par une tristesse profonde et résignée de laquelle les discussions scientifiques et les devoirs de son enseignement pouvaient seuls le tirer. On a peine à comprendre, comment lui qui avait mis tant d'énergie au début de sa lutte contre l'adversité, ait pu en mettre si peu pour combattre sa maladie, comment surtout il se soit presque entièrement attaché à en cacher* la marche même à ses meilleurs amis. Peut-être ne croyait-il pas la guérison possible? ou peut-être plutôt le sou- venir de ceux auxquels il avait voué sa vie et qui venaient de lui être enlevés si rapidement, avait-il laissé dans son cœur un vide que rien ne pouvait combler ? C'était vraiment une nature d'élite que celle de Léger. Aussi ne laisse-t-il après lui que des souvenirs affectueux, qu'un douloureux regret qu'il n'ait pu continuer à donner à la science et à ses semblables le produit de sa belle intelligence et de son caractère supérieur. — 130 — Liste des travaux de L.-J. LEGER 1. Note sur des germinations anormales rf'Acer plata- noïdes (Bull, de la Soc. Linn. de Normandie, 4e sér., 3e vol., 1888-89). 2. L'appareil laticifère des Fumariacées (Id., 4e sér.,. 4e vol., 1890). 3. Sur la présence des laticifères chez les Fumaria- cées (C.-R. Acad. d. Se, 1er déc. 1890). 4. Les laticifères des Glaucium et de quelques autres Papàvéracécs (Bull, de la Soc. Linn.de Norm.. 4e sér., 5e vol., 1891). 5. Les différents aspects du latex des Papavéracées (Assoc. franc., Congr. de Marseille, 1891). 6. Recherches sur l'appareil végétatif des Papavéra- cées Juss. (Papavéracées et Fumariacées DC), 417 p., nornbr. dess. dans le texte, 10 pi. (Mena. de la Soc. Linn. de Normandie, t. XVIII, 1S95). « 7. Sur la différenciation et le développement des élé- ments libériens (C.-R. Acad. d. Se, 26 oct. 1897). 8. Recherches sur l'origine et les transformations des éléments libériens, 125 p., 7 pi. (Mém. de la Soc. Linn. de Norm., t. XIX, 1897). 9. Comparaison entre le corps des Mousses et celui des Plantes vasculaires (Bull, de la Soc. d Et. d. Se. nat. d'Elbeuf, I. XVI, 189S). — 131 — 10. Perforation de racines vivantes par ier général de l'Université et de la Ville de Caen. INTRODUCTION La galerie botanique du Jardin des Plantes de Caen possède de nombreux herbiers parmi lesquels il faut citer ceux de Lenormand, Vieillard, Lamouroux, Chauvin, Monin, de Brébisson, Dumontd'Urville, Perrier et Lesauvage, Dr Fournier, Roberge, Godey, Dubourg d'Isigny, Le Chevalier-Le Jumel, Tribout, Morière, Corbière, Letellier, Dr Pelvet, etc. Plusieurs présentent par leur nature même une importance particulière, comme par exemple celui de Lamouroux qui renferme les algues calcaires et les polypiers ayant fait l'objet des travaux de ce savant, celui de Dumont d'Urville qui provient de récoltes recueillies dans les différents pays visités par ce célèbre voyageur, celui de Vieillard, si utile pour la connaissance de la Flore de la Nouvelle-Calédonie, ceux de de Brébisson et de Corbière qui corres- pondent aux Flores de Normandie publiées par ces botanistes, etc. ; l'un d'eux, certainement le plus considérable de tous, est l'herbier Lenormand. Son auteur, ayant su se mettre en relation suivie avec de nombreux explorateurs ou voyageurs ainsi qu'avec les botanistes les plus connus de son époque, est — 133 - arrivé à recueillir un nombre considérable d'espèces provenant de toutes les parties du Monde. D'ailleurs pour faire comprendre dans une certaine mesure l'énorme quantité de plantes qu'il est ainsi parvenu à réunir par sa propre initiative et l'importance scientifique de ses cartons, il me suffira, d'une part, de dire qu'à sa mort l'herbier donné par sa veuve à la Galerie botanique de Gaen (1) comptait 1003 cartons excessivement gros et, d'autre part, d'ajouter que cet herbier est souvent consulté même par les premiers botanistes de France et de l'Etranger et qu'il est fréquemment cité dans les travaux de systématique parus depuis quarante ans. Mais l'emploi de ces divers herbiers présentait de grandes difficultés par défaut d'un rangement conve- nable. Quand il fallait y trouver une plante demandée les recherches étaient longues, pénibles, nuisibles pour les herbiers eux-mêmes et quelquefois cependant sans résultat. Aussi, dès ma nomination à Gaen comme professeur de botanique à la Faculté des Sciences, l'une de mes premières préoccupations fut-elle de procéder à un rangement méthodique de toutes ces richesses et d'en faire dresser le catalogue. Toutefois en raison des faibles ressources dont je disposais le travail marcha lentement, beaucoup plus lentement que je ne l'avais supposé tout d'abord. Mais enfin, grâce aux efforts de MM. Dangeard, DûDEMAN, HOUSSEL, L.-J. LÉGER, Allg. CHEVALIER, Ad. Tison et Pu Le Bey qui sont venus successi- (1) Cet herbier ne constitue pas la totalité des plantes recueillies par H. Lenormand. Il en est un autre, moins important du reste, qui est allé au Muséum de Paris. — 134 — vement depuis quatorze ans collaborer à cette œuvre et à qui j'adresse ici mes plus chaleureux remercie- ments, une première partie du travail est achevée. Cette première partie ne comprend que l'herbier Lenormand et même uniquement que les plantes vasculaires de cet herbier ; elle laisse même de côté un grand nombre de cartons dont les échantil- lons, en partie encore indéterminés, devront être ultérieurement intercalés. Dans cette première partie les familles et les genres ont été classés suivant le Gênera Plantarum de Bentham et Hookeh, avec le secours de Y Index Generum Phanerogamorum de M. Durand. Les espèces y ont été laissées dans l'ordre que leur avait assigné Lenormand, sauf pour les familles qui, ayant été révisées par des spécialistes, ont été reclassées par eux. En même temps que se faisait ce classement des genres et des familles il a été établi des fiches correspondantes aux espèces ; ces fiches sont rangées par ordre alphabétique dans chaque genre et permettent ainsi, soit de constater rapidement que telle espèce existe dans l'herbier, soit de trouver facilement l'échantillon grâce à un numéro de report. Environ 60.000 espèces ont été ainsi rangées et pourvues d'une fiche correspondante. L'herbier Lenormand est donc devenu un précieux et facile moyen de travail pour les personnes qui peuvent venir le consulter. Mais il m'a semblé qu'il fallait faire plus, qu'il serait bon et utile de publier la liste des espèces qu'il renferme, de la faire connaître à tous les chercheurs. Une collection comme celle-là, qui ne se trouve pas dans l'un des centres connus de grande attraction scientifique, ne peut en effet, — 135 — même quand elle est bien rangée et mise à la dispo- sition des travailleurs, ne peut, dis-je, rendre les services complets qu'on en doit attendre qua la condition d'être suffisamment décrite même dans ses détails. La faire connaître, prévenir les travail- leurs qu'ils pourront, en venant à Gaen, trouver telles ou telles espèces végétales, les y examiner, les y étudier, s'en servir en un mot pour les besoins des travaux qu'ils ont entrepris, tel est donc le but prin- cipal que je me suis proposé en faisant commencer la publication de cette première liste. Mon intention n'est du reste pas de m'en tenir là. Je compte bien en effet que cette première liste sera augmentée ultérieurement non seulement par l'ad- jonction des Cryptogames cellulaires que renferme également l'herbier Lenormand, mais aussi par l'intercalation des nombreuses espèces déterminées ou non qui, ainsi que je le montrais plus haut, sont restées en dehors du classement actuel (1). Il y a plus ; je compte la compléter par celle de tous les herbiers que renferme la Galerie botanique de Caen et qui ne se rapportent pas exclusivement à la Normandie. Ces derniers en effet doivent faire l'objet d'un travail spécial, indépendant de celui dont il est ici question, et constituer VHerbier local à côté de V Herbier général. Lignier, Professeur à l'Université. (1) Au cours de ces divers rangements les échantillons en double exemplaire ont été mis de côté afin de permettre l'établissement d'un service d'échanges. Dés aujourd'hui donc je demande aux botanistes qui désireraient recevoir la liste d'oblata que je compte publier chaque année et qui seraient disposés à m'envoyer des plantes en échange, de vouloir bien m'en prévenir. Lignier. — 136 HERBIER LENORMAN D DICOTYLEDONES POLYPETAUE Ordo I. -- RENUNCTJLACE^E Tribu I .N'0" du class' 1. Clematis L. 38. acuminata DC. — Sik- kim. 68. alpina L. — Alpes. 8. angustifolia Jacq. — (herb. Botteri). 47. angustifolia Jacq. — Sibérie. 16. apiifolia DG. — Japon. 37. aristata R. Br. — Aus- tralie. 63. balearica Rien. — Ba- léares. 20. bannatica Schur. — (herb. Hochsteller). 65. barbellata Edgew. — (herb. Anderson). 56. bicolor Lindl. — (herb. Geffroi). 40. blanda Hook. — Tas- manie. 41. brachiata Thumb. — Le Cap. 30. brasiliana DC. — Bré- sil. 22. Buchaniana DC. — (herb. Hook. fil. et Thomson). V du class' 7. 57. 62. 74. 35. 60. 49. 31. 83. 2. 3. 6. 54. 59. 53. cœspitosa Scop. — (herb. Botteri). ca mpa n iflo ra Lo d d . — Ile de Gand. cirrhosa L. — Saida. cognata Wulf. — Nou- velle-Calédonie. coriacea DC— Tasma- nie. crispa Lam. — (hort. Paris.). cylindrica Sims. — (hort. Paris..) dioica L. — Caracas. diversifolia DC. — (cul ta). erecta L. — Montpellier. Flammula L. — Mar- seille ; Montpellier. Flammula p. vulgaris DC. — Scardamoula. Flammula L. — Syrie. floribunda Planch. — (herb. Delise). fusca Turcz. — Japon. gentianoides DC. — Swan-river. — 137 — N" du class' 11. Geble?-iana'Byd.. — Son- garia. 13. glauca Willd. — Altaï. 28. glaucescens Fresen. — Abyssinie. 18. Gouriana Roxb. — In montibus Nilagiri. 25. g rata Wall. — Hima- laya. 45. havanensis H. B. K. — Cuba. 84. heterophylla Aix. — Indes. 27. incisodentata Rien. — (herb. de Franque- ville). 51 . integrifolia L. — Alle- magne. 12. ispahanica Boiss. — (herb. Hohenacker). 46. javana DC. — Philip- pines. . 67. lasiantha Nutt. — Cali- fornie. 43. Leschenaultia DC. — Java. 76. ligustifolia Nutt. — (North american flora). 9. linearifolia Steud. — Melbourne. 15. màndshurica Rupr . — Mandshourie. 5. maritima Sieh . elCovr . — Montpellier. N" du class' 36. microphylla DC. — Hobart-Town. 64. montana Ham. — Hi- malaya. 77. nervataÏÏBuih.. — (herb. mexicanum). 78. nutans Crantz. — Kha- sia. 70. ochotensis¥é\\. — (herb. Buhse). 52 . ochroleuca Ait. — New- York. 10. orientalis L. — (hort. Paris.). 14. paniculata Gmel. — (herb. Lugd. Batav). 61. parviflora DC. — (cul- ta). 73. parvifolia Edgen. — (herb. Hooker fil. et Thomson). 58. patens DC. — (ex herb. Ricka). 34. pubescensHueg. -Aus- tralie. 1. recta L. — (herb. J. G. Eq. Pittoni à Dannen- feldt). 82 . reticulata Walt. — Ca- roline. 50. revoluta Hort. — (hort. Paris.). 32. sericea H. B. K. — (Planta? Andiumboli- viensium). — 138 — N°' du class' 69. sibirica Dec.^- Kamts- chatka. 29. simensis Fresen. — Abyssinie. 72. smilacifolia Wall. — Khasia. 21. smilacina Blum. — (Jard. de Gand). 75. stans Sieb. — (herb. horti bot. Petrop.). 32. stenosepala DC. — (herb. Mus. Paris.). 17. temiiftoraDC. — (herb. H. F. Hance). 39. triterna DC. — (hort. Paris.). 71. verticillaris DC. — Delaware. 48. viorna L. — St-Louis. 23. virginiana L. — Saint- Louis. 19. Vitalùa L. — Norman- die (Vire). 55. Viticella L.— (FI. dal- mat. exsicc). 66. Vrasagaruma S. et de Vrièse. — (herb. Lugd. Bat av.). 26. Wightiana Wall. — (herb. Hohenaker). 24. sp. — (herb. Paris. ; herbier Delise). 42. sp. — Le Cap. 45. sp. — lie de France. 79. s/j. — Nov. Seeland. N" du class' 80. sp. — Ile Bourbon. 81 . sp. — Nov. Seeland. 2. Haraoelia 1. zeylanica DC. — Cey- lan. 2 . zeyla?iica DC. var Rox- burghii. — (herb. Syme). 3. Thalictrum 67. acteœfolium Sieb. — (herb. hort. bot. Petro- politani). 11. alpinum L. — Ecosse; Groenland ; Terre- Neuve ; Altaï. 55. anemonoides Michx. — (Bot. Soc.of London). 35. anyustifolium SC. — Savoie. 36-37 angustifolium L. — St-Pétesbourg (herb. Hoppe). 1 . aquilegifolium L. — Stockholm. 58. baicalcnse Turcz. — (herb. Acad. Petro- pol.). 12. braçteifilum Bertol. — 8. carolinianum DC. — (hort. Paris.). 2. Chelidonii DC. — (herb. Ind. Or. Hook Ûl. et Thomson). 139 — N" du class'j 49. cinereumDesi. — (hort. Paris.). 4. clavatum DC. — Mont. de la Caroline. 25. collinumW&\. — Hautes- Pyrénées. 52. commutatum G. A. Mey. — (Acad. Se. Petrop.). 6. Comutih. — (Bot. Soc. of London). 5. corynellum Dec. — Ohio. 51. crenatum Desf. — (hort. Paris.). 7. dioicumh. — (Bot. Soc. of London). 20. dunenseDmlr. — (herb. Kicky). 28. elatum Jacq. — (herbar. Ekarti). 70. elegansW&ll.— (herb. Ind. Or. Hooker fil". et Thomson). 38. exaltatum Gaud. — (herb. Ekarti). 45. flavumL. — Stockholm. 45bis flavumL. var. sphœro- carpum Fries. — Nor- wège.. 22. flexuosum Reich. — Stockholm. 13. fœtidum L. — Basses- Alpes. N°# du class* 9. foliosum DG. — (herb. Ind. Or. Hooker fil. et Thomson). 34. galioides Hetller. — Stockholm. 48. glaucum Dec. — (herb. Martens). 50. glaucum Desf. — Es- pagne. 61. glyphocarpum Schldl. —Monts Nilagiri, (PI. Ind. Or.). 64. gracile Km. — Le Cap. 59. isopyroides C.A. Mey. — Persépolis. 24. Jaquinianum Koch. — Malzéville près Nancy 33. kemense Fries. — (herb. Nyman). 27. Kochii Fries. — Sto- ckholm. 26. Laggcri Jord. — Suisse. 42. leptopliyllum Timeroy. — Rhône. 57. lo7igepedunculatum Steud. et Hochst. — Abyssinie. 43. lucidum L. — Lyon. 3. macrocarpum G. G. — (herb. Bordere). 29. maj us Murr. — Suisse. 39. mediterraneum Jord. — Corse. 31. médium Jacq. — (hort. Paris.). 140 — N" du class' 18. minus L.— (FI. Gall. et Germ. exsicc). 19. minas var. roridum Kock. — Normandie (Falaise). 60. mucronatum Ledeb. — Arménie. 30. nutans Gilib. — Mont d'Or. .10. petaloideumh. — (herb. Monin). 40. peucedanifolium Gri- seb. — 56- polygamum Mùhlb. — Ohio. 21. pubescens Sch. — Mende. 17. purpurascens DC. — (herb. Godron). 53. rariftorum Fries. — (herb. Elias Fries). i&bis riparium Jord — Ven- dée. 65. rostellatum Hook. — (herb. Ind. Or. Hooker fils et Thomson). 63. rubellumSieb. — Japon. 46. rupZnerve Lej. — (herb. Ekarti). 32. rugosum Poir. — Ile de Gand. 68. rutœfolium Hook. — (herb. Ind. Or. Hooker fil. et Thomson). N" tlu class* 14 et 23. saxatile Chaix. — Gap. 62. SchimperianumïiocXii. 16. sibiricum L. — (hort. Cadomense). 44. simplex L. — (Acad. Se. Petrop.) 69. sparsiflorum Turcz. — (herb. Buhse). 41. spurium Timeroy. — Lyon. 15. sylvaticum Koch. — Haut-Rhin. 47. Thunbergii DG. — Ja- pon. 54. tuberosum L. — (herb. L. Motelay). 66. virgatum Hook. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 71. sp. — St-Louis. 72. sp. — Pondichéry. 73. sp. — (herb. Gaillardet). 74. sp. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 4. Anémone 82. acutiloba DC. — Michi- gan. 22. africana Herm. — (Bot. Soc. of London). 6. ajanensis Reg. et Fil. — Sibérie. 17. allxt Goaty. — (herb. Reuter). — 141 — N" du class' 12. albana Stev. — (PI. orient, exsicc). 13. alpina Lin. — (herb. Duchartre). 20. alpina var. sulphurea DC. — (herb. Delise). 48. altaica Fish. — Tomsk. 18. appiifoliaWuli. — Car- niola. 73. baikalensis Turcz. — Sibérie. 46. baldensis L. — Savoie. 65. Berlandieri Pritz . — Mexique. 44. bipZora DC. — Perse- polis. 14. Bungeana C. A. M. — Altaï. 45. cœrulea Dec. — Altaï. 21. caffra E. Z. — (herb. Sonder). 23. capensis DC. — Le Cap. 42. caroliniana Walt. — Illinois. 4. ccrnua Thunb. — Japon. 13. chinensis Bge. — Chine. 30. coccinea Jord. — Alpes- Maritimes. 24. 32 coronaria L. — (herb. Giraudy) ; Alpes-Mari- times. 27. coronaria L. var. car- nea.— (herb. Giraudy) . N" du clars' 3L coronaria L. jvar. — Alpes-Maritimes. 26. coronarioides Hanry . — Var. 79. cylindrica A. Gray. — Illinois. 40. decapetala L. — Chili. 62. dichotoma L. — (herb. Acad. Petrop.). 49. Fisc keriana DC. — Altaï. 16. grandiflora Hoppe. — (herb. Hoppe). 3. Hackelii Steud. — (herb. Ekarti). 2. Halleri Ail. — (herb. Meissner). 76. hepaticifolia Hook. — Chili. 36. hortensis L. — Corse. 59. Hudsoniana Richards. — (culta). 83. integrifolia DC. — (PL And. Boliviens.). 52. intermedia Winkl. — Leipzig. 63. faponica Lieb. et Zucc. — Japon. 19. mille foliata Bertoloni. — (herb. de Martens). 9. montana Hoppe . — (herb.Soyer-Villemet). 29. Mouansii Hanry — Alpes-Maritimes. 142 N*« du class* v 60. multifida Poir. — Magellan. 71. narcissiflora L — Hautes-Pyrénées. 47. nemorosa L. — Stoc- kholm. 11. nutalliana DC. — Illinois. 67. obtusiloba Don. — (herb.Ind. Or. Hooker fil. et Thomson). 37. ochotensis Fisch. — (culta). 39. palmatah. — Espagne; Algérie. 41. parviflora Michx. — Terre-Neuve. 5. palensh. — (Fl.Prussise orient.). 5 bis patens Mill. — (PI. Novo-Mexi canœ) . 34. pavoninaDC — Alpes- Maritimes. 61. pensylvanica L. — St-Louis. 70. polyanthes D. Don. 10. pratensis Mill. — (FI. Prussiœ orient.). 8. Pu Isa ti lia L. — Nor- mandie (Dreux). 33. pusilla Dec. — Nava- rin. 53. ranunculoides L. — Stockholm. NM du class' 54. ranunculoidi-nemo- rosa Kunze. — (herb. Bauschianum). 28. redita Hanry. — Alpes- Maritimes. 55. reftexa Steph. — Baïkal. 75. reniformis Wall. — Indes. 74. Richardsoni Hook. — Groenland. 69. rivularis Ham. — Cey- lan. 25. rosea Hanry. — Toulon. 66. rupicola Camb. — (herb.Ind. Or Hooker fil. et Thomson). 35. stellata Lam. — Modon. 38. stellata L. var. Hcl- dreichii. — (herb. Ho- henacker). 56. sylvestris L. — Stock- holm. 78. sp. — (herb. Ind. Or# Hook. fil. et Thom- som). 81. transylvanica\\B\\\ï. — (herb. Bauschianum). 50. trifolia L. — (herb. Hochsteller). 80. triloba Stokes — Var. 43 triternata Vahl. — Bolivie. 77. trullifolia Hook. — (herb. Ind. Or. Hooker fil. et Thomson). 143 — V du çlass' 72. umbellata DC. — Altaï. 51 . umbrosa C. A. Mey. — Altaï. 37. vàriata Jord. — Alpes- Maritimes. I. vernalisL,. — Hautes- Pyrénées. 1 bis vernâlis Mill. — (FI. Prussiee occident.). 58. virginiana L. — Etats- Unis. 64. vitifolia Buch. — Ile de Gand. 7. vulgaris Milder. — Stockholm. 68. Wicjlitiana Wall. — (herb. Hohenacker).- 5. Knowltonia 3. g'racilis DC. — (Bot. Soc. of London). 1. rigida Salisb. 2. vesicatoria Sims. — (herb. A. de Franque- ville). 4. sp. — Le Cap. 5. sp. — Le Cap. 6. Adonis 1 au tu mn a lis L. — Belgique. 2. œstivalis L. — (herb. Buckinger). 9. œstivalis L. var. pro- vincialis. — Digne. JV" du class* 12. bœtica Coss. Espa- 10. 21. 11. 17. 8. 3. 15. 20. 5. 6. 24. 13. 4. 14. 22. 16. Cupaniana Guss. — (herb. Hohenacker). davurica Ledeb. — (herb. Hohenacker). dentata Delile. — Egypte. distorta Tenore. — (herb. de Notaris). flammea Jacq. — Var. flava Vill . — (herb. Monnier). inter média Web. — Ténériffe. ircutiana DC. — (herb. Monin). ' micrantha DC. — (herb. Chauvin). microcarpa DC. — Espagne. microcarpa Boiss. — Grèce. miniata Jacq. — Iles Baléares. palœsiina Boiss. — (herb. Boissier). parviflora Fisch. — Sibérie. persica Boiss. — (herb. Hohenacker). pijrenaica DC. — (herb. A. de Forestier). squarrosa Stev. — Ile de Gand. 144 Y" du N- du class* rlass' 18. vernalù L. — Stock- 226. holm. 23. villosa Ledeb. — Altaï. 93. 19. Wolgensis Stev. — (herb. Prescott). 84. 8. Myosurus 256. 2. ape talus. Gay. — Magel- lan. L66. 1. vriinimus L. — Canada. 9. Trautoetteria 1. palmata Fisch. et Mey. (herb. Engelmann). Tribu III. lis» «union 8<»j«> 10. Ranuncutus L26. abçrtivus L. — Dela- ware (herb W. M. Canby). 92. acetosellœfolius Boiss. — (lierb. Boissior). 88. a en n i l i fol ius L. — Mont-Cenis,Bonjean. 170. acrisL. — (herl). Han- ry ; Genevier). - 165. aduncus < i-ren. etGod. — Grenoble. 1 25. "//'/' >'s ' » • Br. — Dahuria (herb.Acad. Potrop.). i5. Agerii Bert. — (herb. de Martens . 61. albicans Jord. — (F. Schultz herb. oorm.). 121. 97-98 208. 78. 96. 91. 11-12 L3. alismœfolius Gey. — Pensylvanie, Canliy. alismoides Bory. — (herb. Boissier). alpestrîs L.— Hautes- Pyrénées, Bordère. ambigua Bor — Ven- dée, Genevier. amblyolobus Boiss. el Hohenack. — (Th. Kotschy : PI. Pers. bor.Ed.Hohenacker). amçenus Ledeb. — Son- garia (Acad. Scient. Petrop.). , amplexicaulis L. — Pyrénées- Occident1" (herb. Monnier; Des- préaux; Dutertre). andinus Phil. — (Phi- lippi PI. Chilens.). anemonoides Sievers. — (herb. Hochsteller] angustifolius DC. — Pyrénées- Orienti herb. P. F. Alb. Irai apiifolius Pers. — (herl). Bertero). -13bis-29 aquatilis L. — (herb.Lebret;J.Lloyd; lliicllc : Ii.troau). ,ii/n,i tliis\ ar.apseudo- peltatus Godr. — (herb. Durand -Dn- qnesnr\ . 145 — N" du class* 14. aquatilis var. hete- rophyllus Godr. — (herb. Billot). 15. aquatilis var. tripar- tilus Godr. — (herb. Durand-Duquesnay). 16. aquatilis L. var. cœs- pitosus. — (E. Bour- geau, PI. d'Espagne). 22. aquatilis L. var. capil- laceus Dec— (Schim- peri iter Abyssini- cum). 31. aquatilis Godr. var. capillaceus. — Le Gap (herb. Drège). 218. argireus Boiss. — (herb. Boissier). 230-231. arvensis L.— (herb. Botteri; Despréaux); Stockholm, Ander- son). 65. asiaticus L. — (herb. Van Heurck à An- vers). 185. astrantiœfoliusBoiss. — (Balansa, PL d'O- rient). 38. Aucheri Boiss. — (PL Pers. austr. Ed. R.F. Hohenacker.) 122. auricomus L. — (herb. Prost; Despréaux; de Brébisson). IN0' du class' 32. Bachii Wirtg. — Co- blentz. 9-23. Baudotii Godr. — (Plante Monspeliaco- Algerienses, Salle) ; Sarrebourg, Godron. 100. Bertolonii Hausm. — (herb. Pétri Portas). 75. biternatus Sm. — Terres magellaniques (herb. de Franque- ville). 56. blepharocarpîcsBoiss. — (herb.Welwitsch). 110. bonariensis Poir. — Chili. 173. Borœanus'Sovà. — Ven- dée, Genevier. 214. brachiatusBor. — Ven- dée, Genevier. 247. breviflorus DC. — (herb. de Franque- ville). 73-264. brevifolius Tenore. (herb. Leresche; de Heldreich, herb. greec. norm.). 186. brutius Ten. — (herb. Trévisan). 69. bulbelliferus Boiss. — (herb. Hohenacker). 217. bulbifer Jord. — Ven- dée, Genevier. 213. bulbosus L. — Stock- holm,Anderson;(herb Hanry; de Notaris). 10 146 N°'du class' 37. bullatus L. — (herb. Boreau; Boissier; Du- nal). 265. cadmicus Boiss. — (herb. Boissier). 47. californiens Benth. — San Francisco. 168. CamozzianusCAem.. — (herb. de Notaris). 222. capensis Thbg. 157. carinthiacusHoppe.— (herbarium Ekarti). 163. carpathicus Herb. — (herb. Raynald). 68. carpetanus Boiss. — (herb. de Franque- ville). 220. cassius Boiss. — Prope Damascum (Th.Ivjts- chy,.Iter Syriacum). 123. cassubicus L. — (herb. Sanson,Pétersbourg) 179. caucasiens Bbrst. — (herb. Bongard, Ho- henacker). 40. chœrophylloides Jord. — Var (herb. Hanry). 36-36bis-44. chœrophyllos L. — Ardèche ; (herb. Chabert;Modon; Des- préaux; E. Bourgeau pi. d'Espagne). 80. Chamisson is Schlocht. — (Ac. Se. Petrop.). N" du class' 198-199. chilennis DC. — (Philippi, pi. chilens; Mandon, pi. And. Bo- liviens.). 236. Chius DC. — Modon, Despréaux. 51. cicutarius Schleeht. — (herb. Hohenacker). 19. (Bratachium) circina- tus Sibth. — Stock- holm, Anderson. 6. cœnosus Godr. — Batna (herb. E. Cosson). 34. confervoides Fr. — (herb. Elias Fries ; Jardin). 10. confusus G. et Godr. — From Charles C. Ba- bington (Cambridge). 143. cordigerus Viv. — Corse, Delise. 67. cortusœfolius Willd. — (herb. Mandon, PI. Maderenses). 151. crasssipes Hook. — Kerguelen's Land. 87. crenatus W. K. — (herb.J.C. Eq.Piltoni ii Dannenfeldt). 66bis. creticus Sieber. — (herb. van Jleurck à Anvers). 83. crymophilus Boiss. et Hohenacker. — (PI. Pers. bor. Ed. R. F. Hohenacker.) — 147 — N°" du class' 63. cuneatus Boiss. — (E. Bourgeau; Plantée Ar- meniacse). 60. cyclophyllus Jord. — (herb. Hanry). 118. cymbalaria ' DC. — (herb.Monin;Canby). 254. dahuricus Turz. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 226. damascénus Boiss. — (herb. Gaillardet). 153-154 demissus DG. — (Th. Kotschy, iter Sy- riacum) ; Sierra neva- da, (herb. Boissier). 194. diffusus DG. — (herb. H. F. Hance ; Hook ; Lugd.-Batav.). 187. dissectus Auch. — Ar- menia, Huet du Pavil- lon. 149. distrias Steud. — (Schimperi iter Abys- sinicum). 18. divaricatus Schranck. — Gironde ; (FI. Prus- siœ orient.); St-Louis, Riehl. . 62. divergens Jord. — (herb. Hohenacker). 253. ediilis Boiss. — (herb. Buhse). 137. eriorrhizus Boiss. — (herb. Buhse). N" du class1 144. Eschscholtzii Schl. — (Acad. Se. Petrop.). 41. escurialensis Boiss. et Reut.— (Plantes d'Es- pagne). 1. (Ceratocephalus) fal- catus Pers. — Var, (herb. Hanry). 207 . fascicu la ris Mhlbg . — St-Louis, Engelmann. 251. fibrosusWalh. — (herb. Ind. Or. Hook. fd. et Thomson). 255. Ficaria L. — (herb. Nyman). 108. filiformis Michx. — Delavare, C. J. Moser. 39-42. plabellatus Desf. — (herb. Welwitsch ; Salzmann). 124. flabellifolius Heuff . — (herb. Hochsteller). 113. flabelliformis Bert. — Chili, Bertero. 24. flaccidus Hook. — (Acad. Se. Petrop.). 268. flagelliforniis Sm. — (Mandon, PI. And. Boliviens.). 104. Flammula L. — Nor- mandie (Vire),Lenor- mand. 28. fluitans Lam. — Bordeaux, (herb. L. Motelay). 148 — IV du class1 30. fiuviatilis Weber. — var. terrestris . — (herb. Godron). 244. fontanus Presl. — (herb. Trévisan). 177. Friesianus Jord. — (herb. Grenier). 141. frigidus Willd.— Al. taï, (Ac. Sc.Petrop.). 79-79bis. glacialish.— Stock- holm, Anderson ; (herb. Ekarti;Bu- ckingeri;Nyman). 134. Gmelini DC— (Acad. Se. Petrop.). 25. Godronii Gren. — (herb. G. Lespinasse; Boreau). 156. gracilis Schleich. — Pyrénées, Bordére. 101-102. gramineus L. — (F. Schultz, herb. norm.; herb. P.F.A.Irat;De- caisne; Vieillard). 257. grandiflora Rob. — (herb. Boreau). 160. Grenier amus Jord. — Isère. 191. Haivaiensis A.Gray. — Iles Sandwich, Dr Hillebrand. 4. Iwdcraceus'L. — Calva- dos (Vire), Lenor- mand ; Stockholm, Anderson. N" du class" 196. hirtellus Royle. — (herb. Ind. Or. Hook. fd. et Thomson). 202. hispidus Michx. — Pensylvanie, Turpin. 167. Huetii Boiss. et Reut. — Armenia, Huet du Pavillon. 164. hungarica. 74. hybridus Biria. — Tir- lemont (Belgium), (herb.Arm.Thielens). llô. hydrophilus Gand. — (herb. Hooker). 135. hyper boreus Rottb. — Stockholm, Ander- son. 58. illyricus L. — Pres- burg (herb. J. C. Eq. Pittoni à Dannen- feldt). 240. incrassatus Guss. et Boiss. — Gilicie, Ba- lansa. 130. inundatus Bauk. — (herb. DrF. Mueller). 66. japonicus Thumh. — (herb. Lugd.-Balav.). 111. javanicus Blum. — (herb. Lugd.-Batav.). 188. Kotschyi Mo\*s.— Kuh Daëna, Hohenacker. 197. lœlus Wall. — (herb. T. Anderson). 119. lancifolius Bert. — 149 — N" du class' 176-182. lanuginosus L. — Normandie, Ghesnon; (herb. Bonjean ; FI. Gall. et German. ex- sicc. de B.C.). 133-1G1. lapponicus L. — Stockholm, Ander- son ; (herb. Acad. Se. Petrop. ; Delise). 224. leiodiscus Boiss . — Armenia, Huet du Pavillon. 5. Lenormandi Schultz. — (FI. Gall. et Ger- man. exsicc). 103. lingua L. — (herb. A. Thielens, Belgium). 76. littoralis Schlecht. — , (herb. von G. Zeller). 229. lomatocarpusFisch. — Th. Kotschy. 106. longicaulis C. A. Mey. — Altaï, (Ac. Se. Pe- trop.). 35. lutulentus Song. et Perrier. — (FI. Gall. et German. exsicc.) 86. magellensis Ten. — (herb. de Notaris). 114. Mandonianus Wedd. — (PI. And. Boli- viens., Mandon). 33. marinus Fries — (herb. Elias Fries). N" du class' 195. 127. 235. 250. mauiensis A. Gray.— (herb. Hillebrand). micranthus Bruegg. — Missouri, Riehl. microcarpus Bertol. Millani F. Mail. — (herb. Sonder). 46. mille foliatus Vahl. — Florence (herb. Van Heurck). 59. monspeliacush. — Var, (herb. Huette). 152. montanus Willd. — (FI. etrusca exsicc). 155. montanus Gay. — (herb. Léman). 155bis. montanus L. — (herb. de Notaris ; Bonjean ; Buckinger). 158. montanus L. var ma- jor Koch. 162. montanus L. var. La- peyrousii. — (herb. Soyer;Villemet ; Gue- bhard; Bonjean). 131. multiftdiis Pursh. — Delaware, (herb. W. M. Canby). 234. muricatus L. — (FI. etrusca exsicc, Du- rando). 71. myosuroides Boiss. — (Th. Kotschy, IterSy- riacum). — 150 V oi*e% 13. Caltha 2. appendiculataPers. — Malouines, Chauvin, d'Urville. 8. dioneœfolia Hook. — (Antarct. Exp. J. D. Hooker). 9. integerrima Pursh. — (herb. Frank). 7. introloba Mùll. — (herb. Sonder). 6. natans Pall. — (herb. Monin). 4-5. palustris L. — (herb. Jardin;Becker; Acad. Se. Petrop.). 10. radicans Forst. — (herb. Syrne). 3. sagittata Cav. — (Man- don, PI. And. Boliv.). 1. scaposa Hook. — Sik- kim, (Hook. fil. et Thomson). 1 15. Gtaucidium palmatum Sieb. — (Ac. Se. Petrop.). 3. Hydrastis 1. canadensisL. — Pen- sylvanie, Porter ; (Bot.Soc.ofLondon). — 154 — M 17. Trotlla. 5. acaùlis Lindl. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 4. americaniis Ledeb. — Etats-Unis ; (herb. Léman; Thuret). 2. asiaticus L. — (herb. Monin). I. europœus L. — St-Pé- tersbourg, Sanson ; Stockholm , Ander- son. 6. lilacinus Bunge. — (herb.Acad.Petrop.).. 3. patulus'S&Msh.— (herb. Hohenacker). 18. HeUeborus 8. atrorirbens'W.eiK. — (herb.J. C. Eq. Pitto- ni à Dannenfeldt). 5. Bocconi Ten . — Sicile ; (herb. de Franque- ville; Trévissan). 9. dumetorwnW . et Kit. —(herb. Hohenacker). 10. fœtidus L. — (herb. Arm. Thielens ; Le Prévost). II. lividus Ait. — Corse, Debeaux ; (herb. Kra- lik). 12. )>tnlti/nh du class' 6. adiantifolium Hook. 13-14 . damascena L. — Var, — (herb. Ind. Or. Hanry ; La Rochelle, Hook. fil. et Thomson) Lloyd ; (herb. Lenor- 5. bilernatum Jord. et mand). Gray. — Illinois, Cur- 8. divaricata Beaupré . tis; Indiana, Canby; — (herb. de Fran- Missoury, Riehl. que ville). 3. fumarioides L. — 16. elata Boiss. — (herb. (herb.Ac.Sc.Petrop.; Boissier). Trévisan : Monin). 7. fœniculacea DC. — » i (herb. Hohenacker). 2. grandifiorum Fisch. 18. gallica Jord. — (herb. — (herb. Kuhlewein ; J. Lloyd). Hohenacker). 1. nigellastrum L. — Pro- 4. japonicum Sieb. et vence, de Brébisson ; Zucc. — (herb. Ac. Se. Marseille, Castagne ; Petrop.). (herb. Ekarti). 1. thalictroides L. — 6. hispanica L. — Espa- (herb. de By ; Perrier; gne (herb. Bourgeau ; Delise : Léman ; Buc- Dufour; Delise). kinger). 7. ôrientalis L. — Ar- menia, Huet du Pa- 22. Higella villon ; (herb. Dunal). 11. aristata Siebth. — 5. oxypetala Boiss . — (herb. Boissier). (herb. Hohenacker ; 9. arvensis L. — (herb. Th. Kotschy, iter Sy- Duret ; Hausskneck ; riacum.) ' Genevier ; Godron ; 12. saliva L. — (herb. L. Boissier). Kralik). 3. ciliaris DG. — Pales- 17. stellaris Boiss. — tine; (herb. Boissier; (herb. Boissier). Gaillardet ; Hohenac- 2. unguicularis Lam . — ker). (Kotschy, iter Syria- 15. coarctata Hort. — cum ; herb. Gaillar- (herb. Hanry). det). — 156 — N<" du class' 10. 5. 16. 13. 17. 6. 19. 18. 11. 9. 14. 4. 23. Aqullegia alpinaL. — (herb.Hu- guenin ; Soyer-\Yil- lemet; deBrébisson). atrata Hock. — (FI. Gall. et Germ. exs.) atropurpurea Miq. — (Acad. Se. Petrop.). canadensis L. — Mis- souri, Riehl ; (herb. Bolander ; Des- préaux ; Bailey). dumeticola Jord. — (PI. de Corse, De- beaux). Fischeriana Dec. — (herb. Kickx). glandulosa Fisch. — (herb. Kickx) ; Son- garia, Acad. Scient. Petrop.; (herb.Hohe- nacker). olympica Boiss. — (Pl.d'Orient,Balansa; herb. Hohenacker). parviflora Ledeb. — Mandshuria, Ac. Se. Petrop. ;(herb.Buhse) pyrenaicah. — (herb. Grenier ; Léman ; de Forestier). sibiricaJuB.ro.. — (herb. Kuhlewein ; Monin). S h inneri Hook. — (herb. Huguenin). Sternbergii Reich. — (herb. Graf; Grenier). N" du class1 12-20 15. 7. 3. 1. thalictrifolia Schott. —(herb. Pétri Portae). viridiflora Pall. — (herb. Monin). viscosa DC. — (herb. Petter ; Dufour ; Mon- tagne). vulgaris L. var. pubi- flora. — (herb.Ind.Or. Hook.fil. et Thomson). vulgaris L. — Stock- holm, Anderson; Tir- lemont, Arm. Thie- lens. 25. Delphinium Ajacis L. — Corse, Delisle ; (herb. Bu- reau; Pitton ; Lenor- mand). altissimum Wall. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). anthoroideum Boiss. — Cilicie, Balansa ; Syrie, Hohenacker. aquilegiœfolium Boiss. — (herb. Ho- henacker). axilliftorum DC— Ar- ménia,Haussknecht; (herb. Hohenacker). 43-50 azureum Micbx. — Il- linois, Curtis ; (FI. Texanaexs.,Lindhei- mer); cuit., Bonjean. 3-5 68. 13. 65. 1. 157 N" il ii class' 11. bithynicum Griseb. — (herb. de Notaris). 70. Brunonianum Royb. — Tibet, Hooker. 17. cardiopetalum DC. — (Fl.Gall.etGerm.exs. de C. Billot; herb. Ma- linvaud; Grenier). 28. cheilanthum Fisch. — Montpellier, Dunal. 24. cinereiim Boiss . — (herb. Boissier). 9-6-75. Consolida L. — Ar- menia, Bourgeau ; Stockholm, Ander- son ; hort. Paris. ; (de Heldreich, herb. Grœc. norm.). 45. crassicaule Ledeb. — (herb. Bonjean). 51. cuneatum Stev. — (herb. Monin). 63. cyphoplectrum Boiss. — (herb. Hohenacker) 61. dasycaulon Fres. — Abyssinie,Schimper. 73. dasystachyon Boiss. — Lazistan, Balansa. 29. denudatum Wall. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 10. divaricatum Ledeb. — Perse, Buhse ; (herb. Boiss.; Hohenacker). N" du class' 54. 47. 48. 38. 56. 55. 69. 34. 27. 21. 36. 49. 53. 67. dyctiocarpum DC. — (herb. de Brébisson). elatum L. — Baïkal, Monin. clegans DC. — Nancy, Godron. fissum W. K. — Cau- case, Prescott; (herb. Grenier; Hochsteller; Salle). flexuosum MB. — Cau- case, Monin. glabelhim Turcz . — (herb. Hohenacker). ylaciale}îook, — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). glcuidulosum Boiss. — Armenia, Boissier. grandifiorum L. — (herb. Pelvet; Kùhle- wein ; Monin). halteratum Sibth. — Syria , Kotschy ; Lydia, Boissier. hybridum Willd. — Georgia , Hohe- nacker; (herb. Son- der). intermedium Sol. — Cultivé, Bonjean. ijitermedium Ait. — Altaï, (Acad. Scient. Petrop.). lanigerum Boiss. — (herb. Hohenacker). 158 — v iiu class' 19. 41. 35. 52. 20. 71. 37. 72. 76. N" «lu class' 7. 46. 62. 39. 18 longipes Mo ris. - Palerme, de Fran queville. Menzi&zii DC. — Cali- fornie, Harvey. Middendorflii Trautv. — (Ac. Se. Petrop.). montanwm DC. — Ml- Viso, Jordan ; Pyré- nées, 3illot. Hd/tumUC.— Egypte, Léman. nudicaule Torr. et Gray. — (herb. Bo- lander). ochroleucum Stev. — (herb. Hohenacker). oliganthum Boiss. — (Ch. Haussknecht, iter Lyr.-Armen.). oliverianum DC. — (herb. Mnsei palat. Vindor). orientale J. Gay. — Arinenia, (Bourgeau; Huet du Pavillon.) ornatumG. Bouche. — Pise, Durando. palmatifidum DC. — (herb. Monin). penicillatum Boiss. — Persepolis, Hohenac- ker. I,ci(la<)j/num Desf. — Espagne, Bourgeau ; Algérie, Lefranc. peregrinum L. — (herb. Hohenacker) ; Syria, Kotschy. 25. 8. 59. 12. 33. 31. 15. 58. 14. 26. 64. 66 persicum Boiss. — Perse, Hohenacker. phrygium Boiss. — (herb. Boissier). pictum W. — (herb. de Notaris). pubescens DC. — Al- gérie ; (herb. Dunal ; Castagne ; Giraudy). pubifloruni Turcz. — Lac Baïkal, Monin. puniceum Bbrst. — Caucase, Hohenac- ker ; Sarepta, Kùhle- wein. pusillum Labill. — Syria, Boissier. Raveyi Boiss.— (herb. Boissier). RequieniiDec.— Var, Hanry. revoluturnSC—hoTt. Paris. rigidum DC. — Syria, Hohenacker ; Liban, Gaillardet. rugulosum Boiss. — Perse, Buhse. saniculœfoliumBoiss. — (herb. Hohenac- ker). sclerocladwm Boiss.— (herb. Mnsei Palat. Vindor). 159 N" du class1 60. Staphisagria L. — (FI. dalmat. exsicc, Petter) ; Var, Hanry; Ténériffe, Husnot. 16. tenuissimum Sm. — (herb. de Notaris). 23. tomentosum Aucli. — (herb.Boissier; Hohe- nacker). 42. tricorne Michx. — Athens, Hall ; Mis- souri, Richl. 57. triste Fisch. — Gand, Ivickx. 40. velulinum Bertol. — Apennins, Gennais. 30. virescens Nutt. — (FI. Texana exsicc. Lin- dheimer). 22. virgatum Poir. — (herb. Boissier; Gail- lardet). 74. sp. 26. Aconit um 1. angustifolium Rch. — (herb. Eq. L ittoni). 1. Antkora L. — (herb. Huguenin; Kovats ; Perse val -Grandmai - son). 2. anthoroideum Rchb. — Altaï, (Ac. Scient. Petrop.) ; Chambéry, Bonjean. N<" du class1 16. arcuatum Maxim. — Mandshuria, (Acad. Scient. Petrop.). 32. baicalense Turcz. — (herb. Monin). 13. barbatum Patr. — (herb. Monin). 18. Cammarumh.— Mont- Cenis, Bonjean. 31. delphinifolium Dec. — Unalaschka, (Ac. Scient. Petrop.). 25. eminensKoch — (herb. Bonjean; Kickx). 3. eulophum Reichb. — (herb. Bonjean). 20. exaltatum Bernh. — (herb. Bonjean). 41. Halleri-bicolor Reichb. — (herb. Bonjean). 36. heterophyllum Wall. — (herb. T. Ander- son). 38. hians Host. — (herb. Bonjean). il. Hofltianum Schur. 22bis intermedium var. ver- sicolor. — (herb. Bon- jean). 21. japonicum Thunb. — Japon, (herb. Lugd. Batav.). 33. Kusnezoffii Rchb. — (herb. Buhse). — 160 — N" du class' 40. laxifiorum Schleich. — (herb. Bonjean). 4. lycoctomum L. — Sa- voie, Bonjean; (herb. Aunier). 6. lycoctomum L. var. glabrifolium. — Monde, Prost. 6bis lycoctomum L. var. yrandiflorum. — (herb. Mougeot; Du- ret; Monin ; Angs- trom). 8. moldavicum Hacq. — 9. monta num. — Cultivé, Bonjean. 23-24-26 napellush.— Stock- holm, Anderson ; (herb. R a v a u d , Meissner); Pyrénées, Monnier ; (herb. Mou- geot ; Bonjean; Du- rand-Duquesney , Mo- nin ; Guebhard). 15. nasutum Fisch. — (herb. Sonder). 30. neomontanum Kœlle. — (herb. Hoppe). 12. orientale Mill. — Cau- case , Hohenacker ; Djinil, Balansa. 10. pallidum Riehl. — Mandsliuria, (herb. Ac. Scient. Petrop.). iN01 du class1 37. palmatum Don . — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 19. paniculatum Lam. — (herb. Reuter; Gueb- hard ; Bonjean). 18bls pseudo-Cammarum. — Bonjean, Chambéry. 28. pyramidalis Mill. — (herb. Kampmann ; Hoppe). 5. pyrenaicum Lam. — Gavarnie. 34. reclinatum A. Gray. — SlaCarolina,Curtis. 17. rostratum Bernh. — Chambéry, Bonjean. 7. septentrionale Koll. — Stockholm , Ander- son ; Petropol., Kuh- lewein. 35. sinense Siebold. — Ja- pon , (herb. Lvigd . Batav.). 27. stérile Thon. — (herb. Guebhard). 42. s trie tu m Beruh. — (herb. Bonjean). 43. tooeicum Rechb . — (Herb. Bonjean). 22. uncinatum L.— Keri- tuchy, Curtis. 161 N" du elass' 14. variegatùmîj. — (herb. Bonjean ; Marteux ; Guebhard ; Eq. Pit- toni). 39. venustum Reichb. — (herb. Bonjean). 3. 27. Actœa americana Pursh. — Ohio, Frank. 2. longipes Spack. — (herb. Salle). 1-4. spicata L. — Terre- Xeuve, Despréaux ; Himalaya,Anderson; (herb. Blake) ; Vos- ges, E. Schlumber- ger ; Stockholm, An- derson ; Beauvais, d'isigny. 28. Cimicifuga 4. /tipo)/icaSpreng.(I'ft//- rosperma acerinum S. et Z.) — (herb. Lugd.-Batav.). 2. americana Michx. — Sta-Carolina, Gurtis ; (herb. Porter). 1. fœtida L. — (Fl. Pruss. occid.);Kamtschatka, (Ac. Se. Pet.). 3. racemosa L. — (Bot. Soc. of London); Dela- ware, Canby. N" du class1 29. Xanthorhiza 1. apiifolia L'Hér. — cuit., Huguenin; Ca- rolina North, Canby. 30. Peeonia 10. albiflora Pall. — Sibé- ria, (Ac. Sc.Petrop.); cuit;, Huguenin. 9. anomala L. — Sibé- rie, Thuret ; (herb. Monin). 6. ban a tic a Koch. — (herb. Hochsteller). 15. BroteriBoiss. — (herb. Welwitsch); 17. califoraica Nutt. — California, Harvey. 3. coriacea Boiss. — Es- pagne, Bourgeau. 2. corallina Retz. — Blois, Le Frou ; Flo- rence, Van Heurck ; (herb. Hoppe ; Thie- lens). 11. fragrans Anders. — cuit., Mury. 12. humilis Retz. — huit. Paris., Decaisne. 7. lohttta Desf. — (herb. Boissier); Alger, Thu- ret. 1. Moùtan Sims. — cuit., Coquard. 11 — 162 V du class' V du class1 4. o/fîcinaHs L. — Sàr- dagna, de Notaris ; Vérone, Huguenin. 13. 14. paradoxa Anders. — ' ( rrasse, Giraudy. s. L6. peregrina Mill. — cuit., Huguenin. 5. pubescens Sims. AVe.sx/ Biv. — Corte, Requit-il : Algérie. Cosson. tenuifolia I.. — Cau- case, (Acad. Scient. Petrop.) ; Transylva- in a, Haslinger : Per- namhouc, Chauvin. Onlo II. DILLENIAGE^E Tribu I. Uelimes»» 32. Daoilla ;,. asperrima Splitg. — (herb. Kiekx . 3-7. brasiliana DC. — Rio- Janeiro , Vauthier ; Guyane Française, Deslongchamps; Ba- hia, Salzmann. 1. fleoouosa St-Hil.— Ba- hia, Salzmann. 6. lacunosa Mart.— Bré- sil, Claussen. 4. pilosa Miquel. — (herb. Sagot). 2. rugosa Poir. — Brésil, Henschel. 33. Curatella 1. americana L. — Para- maribo, Hohenacker. 2. Cambaiba St-Hilaire. — Brésil, Claussen. 3. sp.— Brésil, Claussen. 1. 1. 9. 35. Doliocarpus Calim'ii (iiiit'l. — Gu- yane franc.. Sagot. pubiflorl>oi*licrc 43. Trisema 1. coriaceum Ilook. - Nouv.-Calédonie, Vieillard. 3. Vieillardi Brong. — Nouv.-Galéd orrie, Vieillard. 2. Wagapii. — Xouv.-Ca- lédonie, Vieillard. 44. Hibbertia 8. agrestis. — Héuschel. 31. Baudouinii Brong. — Non v.-Calédon i e, Vieillard. 6. camphorosma A. Gray. — Nouv.-Hol- lande, Hoehsteller. 21. canescens Sieber. — Nou v.- Hollande, Hoehsteller. 3. cinerea 1>< \. — Nouv.- Hollande, Muller. 10. cUneifolia Labill. — lioil. Paris., Thurel. N" du class* 7. 13. 20. 4. 17. 11. 18. 20. 25. 1. L9. 14. 15. densiflora Hook. — (Bot. Soc. of London). dentata B. Br. — Aus- tralie, Vieillard. diffusa DG. — Austra- lie, Vieillard; Nouv.- Hollande, Hoehstel- ler. ericœfolia Ilook. — (Bot. Soc. of London) . fasciculata B. Br. — (herb. Muller). grossulariœfolia Sa- lisli. — Australie, de Franque ville ; (herb. Lesèble ; Thuret). linéarisa. Br. — Syd- ney,Vieillard; Nouw- Hollande, (herb. Cl mu- vin ; Hoehsteller). microphylla Steud. — Australie. minutifolia Muller. — Australie, Souder. ,, if ii in B. Br. — Nouv.- Hollande, Hoehstel- ler. obtusifolia DG. — Aus- tralie, Ilogdson. perfoliata Hag. — lie de Garni. Kiehx. procumbens DC. — Tasmania, Hook. pulchella Brong. — Nouv.-Galédonie, Vieillard. — 165 Nor du class' i [ .V du class' 9. reçu rri fol ia Steud. — Swan-River, Sonder. 24. 32bis rubescens Vieill. — Nouv. -Calédon ie, Vieillard. 16. 28. salicifoliii Muell. — Nouv.-Galédonie. 12. Vieillard. 97 29. salicifolia Turcz. — No u v. -G aie d o-nie, Vieillard. 33. 32. scabra Brong. — Nouv. Calédonie, Vieillard. 35. 36. 2. sericea R. Br. — (herb. Mueller). 5. strictaB.. Br. — (herb. Mueller); Nouv. -Hol- 1. lande, Hochsteller. 23. subexcisa Steud. — Australie. 3. 22. tenuiramea Steud. — Australie. 2. trachyphrylla Steud. — Australie. virgata R. Br. — Australie, Vieillard ; (herb. Miiller). volubilis Audr. — Australie, Vieillard. SjJ. sp. — Sydney, Viril- lard. sp. — (herb. Toulé). sji. — Nouv. -Calédonie, Vieillard. 45. Candollea glàberrima Steud. — Australie. parviflora Steud. — Nouv. -Hollande. striata Steud. — Nouv.- Hollande. Ordo III. — GALYCANTHAGE^ 49. Calycanthus 1. floridus L. — cuit., Lenormand. 4. g la iicu s Willd. — (herb. Salle; Delise). 3. lœvigatus Willd. — (herb. Salle; Delise; Lesèble). 2. occidentalis Hook. — (herb. Bolander). 5. prœcox L. — hort. Paris.. 50. Chimonanthus 1. fragrans Lindl — Ja- pon, (herb. Lugd.- Batav.). 166 — Ordo IV. — MAGNOLIACE^E N" ilu class" Ti 11. 3. 6. 2. 10. s. I. Ti*oflio«leii«li't*i«* 53. Trochodendron ralioides Sieb. — Ja- pon, (herb. Lugd.- Batav.). ibu II. Wlntereœ 54. Dry mis amplexicàulis Vieill. — Nouv.- Calédonie, Vieillard. aromaiica R. Brown. — (lie ri». Kickx ; Webb). austro-ca l 'ed on icus Vieill. — Nouv.-Calé- donie, Vieillard chilensis DC. — Valpa- raiso, Brown. Deplanchei Vieill. — Nouv. -Calédonie, Vieillard. granatensis L. — Bré- sil, (herb. Claussen, Hooker). Lenormandii Vieill. — Nouv. -Calédonie, Vieillard. / ivularis Vieill. — N1,e ( Jalédonie, Vieillard. WinteriF orsl.- -I herb. Brown). s]o. — Nlle-Calédonfe, Vieillard. N" do class' 9. sp. — Minas-Geraes, Riedel. 56. lUicium '. anisatum L. — Japon, (lierh. Lugd.-Batav.). . floridanumli. — liort. Paris., Decaisne ; (herb. Bailey; de Brè- bisson ; Thurel , >. Griffiltliii Hook. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 5. parviflorum Mich. — hort. Paris., Tharet. L. religiosum Sieb. — .la- pon, (Acad. Scient. Petrop.). Tribu m. M&grnoltese 57. Talauma elegans Miq. — Java, (herb. Lugd.-Batav.). glauca Miq. — Suma- tra, (herb. Lugd." Batav.). I. 58. Magnolia cuit., .">. çieuminata L 1 [uguenin. bi. Campbellî Hook. — herb. Ind. or. 1 look. fil. fi Thomson). — 167 N0' «lu class' 8. discolor Venl. — (herb. Dunal ; Godron ; De- caisne). 10. fuscata Andr. — cuit., (herb. Lesèble; A. d'Isigny). 2. glauca L. — Sla-Caro- lina, Gurtis. grandiflora Linn. — Carolina austr., Gur- tis. Hoonoki Sieb. — Ja- pon, Limminghe. hypoleuca Sieb. — Ja- pon, (herb. Lugd.- 1. 12. 11. 7. 9. 13. 3. 4. 6. 4bis Batav.). obovata Per. — cuit., Huguenin. parviflôra Sieb. — Ja- pon, (Ac. Se. Petrop.). sphenocarpa Hook. — (herb. Ind. Or. Hoôk. fil. et Thomson). Thomsoniana Hort. — cuit.. Huguenin. tripetala L. — (herb. A. d'Isigny). Yulan DC. — (herb. Dunal). .s-/>. — (herb. d'Isigny). 60. Miche lia 7. Cathcartii Hook. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). N°« du class' 1 . Champaca L.— Chine, Monin. 9. eoccelsa Bl. — (herb. [nd. Or. Hook. fil. et Thomson . 8. la/nuginosa Wall. — (herb. End. Or. Hook. fil. et Thomson). 10. longifolia Blum. — (herb. Lugd.-Batav.). 11. montana Bl. — Java, (herb. Lugd.-Batav.). 3. nilagirica Zenk. — (PI. Ind. Or., Hohenac- ker). 4. ovalifolia Wight. — Geylan, Thwaites. 6. punduana Wall. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 2. sericea Pers. — Chine, Monin. 5. Walkeri R. B. —Gey- lan, Thwaites. 61. Liriodendron 1. tulipifera L. — cuit., Lenormand ; Shl -Ca- rolina, Curtis. Tribu IV. Scluzanilreie 62. Schizandra 4. axillcris Hook. — herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 168 — \" du class' 5. chinensis Rupr. — Mandshuria, (Ac.Sc. Petrop.). coccinea Michx. — Louisiana, Curtis. elongatum Bl. — (herh. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). grandi flora Bl. — (herb.Anderson;Har- vey). A" du rlass 63. Kadsura 4. japonica Del. — Japon, (herb. Lugd.-Batav.). ■4. propinqua Wall. — (herb. Salir . 3. Roœburghiaha Arn. — (herb. Ind. Or. Il- fil. et Thomson). 2. Wightiana Arn. — Ceylan, Thwaites. Ordo V ANONACE^E Tribu I. U varies» 64. Sagerœa 2. îand olata Miq. — Bornéo, (herb. Lugd.- Batav.). 1. Thwaitesii Hook. — Ceylan, Thwaites. 65. Stelechocarpus 1. s]>. — Java. (herb. Lugd.-Batav.). 66. Uoaria 8. argentea Bl. — Bornéo, (herb. Lugd.-Batav.). 2. macrophylla Roxb.— Ceylan, Thwaites. 4. macropoda Hook. — Ceylan, Thwaites. 5. Narum Wall. —Cey- lan. Thwaites. 9. ovalifolia Bl. — Java, (herb. Lugd.-Batav.). 10. ptgchocalgx'M.iq. — Su- matra, (herb. Lugd.- Batav.). 1. semecarpifolia Hook. — Ceylan, Thwaites. 3, sphenocarpa Hook. — Ceylan, Thwaites. 7. timoriensis Blum. — Moluccae, herb. Lugd.-Batav.). ('). zeylanica L. — Ceylan, Thwaites. 68. Porcelia 1. parvi/lora Dunal. — hort. Paris., Thurèt. T."). G uat ter ia 6. acuminata. — Ceylan, Thwaites. — 169 — N" du class' 1 . bi v v t'i h . microcarpa DC. — Su- rinam, Buckinger. 2. obtecta Wall.-- Indes, de Fraaqueville. '.). ovalifolia DC. — Bré- sil, Claussen. 1. Parreira L. — Nilghiri, herb. Ind. ( )r. Hook. 131. et Thomson) ; St- 175 N" du class' 10. 13. 15. 7. 12. 14. Dominique, Turpin ; Ceylan, Thwaites. tamoidesjyG. — Guyane franc., Sagot. torulosa E. Mey. — Le Cap, Drège. velutina St-IIil. — (herb. Moricaud). sp. — Brésil, Claussen. sp. — Brésil, Claussen. sp. — (FI. aethiôpica, Th. Kotschy). N" du class' 1"J,,|S sp. — Le Cap, Drège. 14bis sp. — Le Cap, Webb. 17. .S7;. — (herb. Syme). Triliu IV. l';i
  • ïoiic;r 160. Pachygone 1. ovata Miers. — Ceylan, Thwaites. 168. Sychnosepalum 1. Sagotianum Eichl. — Guyane franc., Sagot. Ordo VII. BERBERIDE^E Tribu I. Lai'clizsthalere 182. Lardizabala 2. biternataRmz. etPav. — Chili, Decaisne. 1. triternata Ruiz. et Pav. — Chili, de Franque ville. 183. Boquila 1. trifoliq Decais. — Chili, Decaisne. 184. Paroatia 1 . BrunonianaiDecais. — Khasia, (herb. Ind. Or.Hook. lîl. et Thom- son). 186. Stauntonia 1. hexaphylla Decais. — Japon, (Acad. Scient. Petrop.). 187. HolJjœllia 1. latifolia Wall. — Du- blin, Harvey ; Hima- laya, Anderson. 188. Akebla 1. lobata Decaisne. — Japon, (Acad. Scient. ' Petrop.). 2. quinata Decaisne. — Japon, (Acad. Scient. Petrop.); Ile de Gand, Kickx. Tribu II. Kei*l>ci*ew 190. Berberis 20. œtnensis Rolm. — Corse, Kralik. 170 — N" du clars' 4. aquifolium Pursh. — (PI. Novo-Mexic, A. Fendler) ; cuit., Hu- guenin. 28. aristata DC. — Inde, Rogle; Ceylan Thwai- tes. 16. asiatica Roxb. — (herh. Ind. Or. fil. et Thomson). 14. buxifolia Lam. — Chili, Brcnvn. 30. cânadensis Mill. — hort. Abri ne ; hort. Paris., Thuret. 27. ceratophylla Don. — Nepaul, Babington. 15. cratœgina DC. — Sy- ria, Boissier ; Son- garia,(Ac.Sc.Petrop.) 21. cretica L. — Ile de Crète, (herb. Van Heuck ; Guebhard ; Hohenacker). 8. Darioinii Hook. — Chili, Brown. 11. dulcis Sweet. — culta, Iluguenin. 12. empetrifoUa Lam. — culta, Huguenin;Ma- gellan, de Franque- ville. 10. Fendlèri Cray.— (PI. Novo-Mexic). IN" du class' 3. 19. 17. 9. 1. 26. 25. 13. 31. ■>■) glumacea Spreng. — culta, Iluguenin. hispanù a Boiss. — An- dalousie, del Campo. iUcvfolia Roxb. — Cape Horn, Hooker. integerrima Buge. — Songaria, (Acad. Se. Petrop.). japonica Del. — Japon, (herb. Lugd.-Batav.). Lycium Roy le. — Hi- malaya (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thom- son). madèrensis Lowe. — Madère, Mandon. nepalensîs DC. — Sik- kiin, (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thom- son). nep'alensis Spr. — lie de Gand. Kiekx. pînnata Lag. — culta, Iluguenin. sibirica l'ail. — Songa- ria, (Ac. Se. Petrop.). sinensis DC. — culta, Huguenin. tinctoria Leschen. — Nilagiri,] [ohenacker^ £rt'/b#atoHartw.— El. Texana exsioc, Lin- dheimer). 177 N" du class1 7. ulicina Hook. — La- date, (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thom- son.) 23. umbellata Wall.— Hi- malaya, Anderson. 29. vulgaris L. — Stock- holm,Anderson; Nor- mandie, Lenormand; Nancy, Godron. 15. Wallichianà DC. — Khasia, (herb. Ind. Or.Hook. fil. et Thom- son). 191. Bongardia 1. Rauw'olfii C. A. Mey, — Baku, (Acad. Se. Petrop.). 192. Leontice 1. altaica Pall. — Altaï, (herb. Monin ; Pres- cott.). 2. leontopetalonh. — Per- sepolis, Hohenacker; Attica, Boissier. 193. Caulophyllum 1 thalictroides'L. — Pen- sylvanie,W.M. Can- by. 194. Handina 1. dômes tica Thumb. — Japon ; hort. Paris, N0' du class1 o o. 1. Thuret; Japon, (Ac. Se. Petrop.). 196. Epi médium alpinum L. — fherb. Bauchianum). grandi florumMorr. — cuit., Huguenin. hexandrum Hook. pinnatum ' Fisch. — (herb. Buhse). 198. Diphylleia cymosa Mich. — Sta- Carolina, Buckley ; (herb.Curtis); Japon, (Ac. Se. Petrop.). 200. Podophyilum Emodi Wall. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). peltatum L. — Dela- ware, Canby ; Mis- souri, Riehl. 201. Achlys japon ica Max. — Ja- pon, (Ac. Se. Petrop.). triphylla DC. — (herb. Bolander). 12 — 178 — Ordo VITI. — NYMPH^EACEiE Subordo I. — CABOMBE^E N0' du class' 3'. 6. 9. 7. 8. 202. Cabomba 2. aquatica Nutt. — Su- rinam, Buckinger. 1. piauhiensii Gardn. — N0' du class1 Brésil, (herb. Dalton; Hooker). 203. B rase nia 1 . pcltata Pursh. — New- Jersey, Ganby. Subordo II. — NYMPH^EE^! 204. Nuphar advena Ait. — Halifax, Harvey ; Pensylva- nia, Canby. intermedium Ledeb. — (FI. Prussiœ orient. Kornicke) ; Stock- holm, Anderson. japonicum DC. — Ja- pon, (Acad. Scient. Petrop.). Kalmianum Pursh. luteum Smith. — (herb. Botteri, An- derson). minor Dum. pumilum Sm. — (FI. Prussiœ orient., Kor- nicke) ; Stockholm , Anderson. sagittœfolia Pursh. — North Carolina, Canby. 5. Spennerianum Gaud. — (herb. Mougeot ; Leresche). 205. Nymphœa 17. alba L. — (herb. Bot- teri;; Stockholm, An- derson. 16. alba purpurea. — (herb. Elias Fries). 6. ampla Dec. — JNubie, Ivotschy. 10. ampla v&r.Audgeana. — Martinique, Jardin. 1S. Basniniana Turcz. — (herb. Monin). 19. biradiata Sommer. - Stockholm, Ander- son. 4. cœrulea Andr. — Sé- négal; (herb. de Bré- Oisson ; Gaillardet). 14. dentata Schum. — (herb. Jardin). 170 IN-5 du class' 20. 15. 12. 9. 13. 11. 1. lotus L. — Nubie, Ivotschy ; (herb. De- caisne ; Ekart). Millet i< Bot. — Maine" et-Loire, Gaston Ge- nevier. odorata Ait. — Illi- nois, Riehl. pubescens Willd. — Philippines, Guming. pygmœa Ait. — Kha- sia (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thom- son). rubra Roxb. — Man- galor, Hohenacker ; Ile Bourbon, Monin. scutifolia DC. — Le Cap, Drège. semiaperta Klinggr. N" du class' 1. — Bavière, Thielens; Bohême, Miïller. sinuata Salzm. — Ba- hia, Salzmann. stellata Willd. — Man- galor, Hohenacker ; Ceylan, Thwaites. thermalisDG. — (herb. Haslinger ; Jermy ; Léman). . s p. — Bombay, Ba- bington. 207. Euryale ferox Salisb. — Ile de Gand, Kickx. 2U8. Victoria regia Lindl. — Gand, Ivickx. 2. sp. Subordo III. — NELUMBONE^Î 209. Nelumbium luteum Willd. — Mis- souri, Riehl; Phila- delphie, Basson ; De- laware, Canby. Ordo IX. speciosum Willd. — Java, Zollinger ; Phi- lippines, Guming ; Montpellier, Dunal. sp. — Cuba, don Ra- mon de la Paz. SARRAGENIAGEvE 210. S ar race nia fiava L. — North Caro- lina, Curtis ; (herb. Canby). purpurea L. — '#i,a-Ca- 1. 3. rolina, Curtis ; (herb. Porter ; Smith). rubra Wall. — Sta-Ca- rolina, Curtis. variolaris Michx. — Florida, Curtis. 180 Ordo X. PAPAVERACE^E Tribu I. Roiimcyesc N" du class' 1. 213. Platystemon californiens Benth. — (herb. Bolander; Har- vey). 214. Platystigma 3. californicum'Benih. — Californie, Bolander. 1. lineare Benth. — (herb. Bolander; Harvey). 2. oreganum Benth. Tri lui II. Eupapavereic 216. Papaoer 25. aculeatum Thbg. — Le Cap, Sonder. 36. alpiuum L. — (herb. Leresche;Huguenin). 35. apulum Ten. — (de Heldreich, herb. gr;e- cum norm.). 17. arenarium Bbrst. — (herb. Hohenacker). 7. Argemone L. — (FI. Gall. et German. ex- sicc. de CB.); Corse, Delise. 6. ârgemonoides Cesati. — (herb. Botteri ; de Notaris ; Iluguenin). 34. armeniacurn Lam. — Tiilis. Bongard; (PI. N-du class* Pers. austr., Hohe- . nacker). 4. aurantiacum Willd. — (herb. Dr Monta- gne; Salle; Mougeot). 27. bracteatum Lindl. — (herb. Hohenacker). 32. caucasicum Bbrst. — cuit., (Lesèble ; herb. Bonjean). 16. commutatum Fisch. et Meyer. — (herb. Hohenacker). 12. Decaisnei Hochst. — Sinai, Schimper. 9. dubium L. — Algérie, Cosson ; Canaries, Despréaux. 33. floribundum Desf. — hort. Paris. ,Decaisne. 31. fugace Poir. — (herb. Hohenacker). 5. hybridum L. — Alger, Jamin ; Paris, Gaston Genevier. 19. Lecoqii Lamotte . — Brabant, Arm. Thie- lens. 23. libanoticum Boiss. — Syrie, Kotschy. 24. macrostetnon Boiss. — Armenia , Huet du Pavillon. 181 N" du class' 11. 1. 2e. 14-28 99. 13-15 21. 29. 30. 20. modes tum Jord. — Ile de Ré, Billot. nudicaule L. — Sibi- rica, Monin ; Kora- ginsk, (Acad. Scient. Petrop.). nudicaule var. rubro- quranliacum Fisch. — Mandshuria, (Ac. Se. Petrop.). orientale L. — hort, Paris.. pilosum Sibth. et Sm. — Krabousa , Des- préaux. polytrickum Boiss.— Syrie, Kotschy. pyrenaicumDC. — Pic du Midi, Monnier ; M'-Formose, Reuter. , Rhœas L. — Hague- neau, Billot ; Pylos, Despréaux ; (herb. Boissier ; Castagne ; Despréaux;Boissier). rupifragwm Boiss. — Espagne, Boissier. setigerum Dec .-Corse, Debeaux ; Canaries, Despréaux; Hyères, Giraudy. somniferum L. — Pise, VanHeurck; (PI. Ma- derenses, Mandon). syriacum Boiss. — (herb. Gaillardet). N°' du class' 18. 10. tenuifolium Boiss. — (herb. Hohenacker). umflorum Balb. — Corse, Delise. 8. sp.— (Ac. Se. PetrQp.). 219. Argenone 5. hispida Gray. — (PL nov.-Mexic.;Fendler; herb. Bolander). 3-1. meacicana L. — Caro- line, Curtis ; Ile Bour- bon,Delise; Surinam, Buckinger ; (PI. ca- nari., T. Husnot; PI. And. Boliv. Mandon). 2. ochroleuca Sweet. — Mexico, Trévisan. 4. rosea Hook. — Iles Sandwich, Jardin. 220. Meconopsis 1. çambrica Vig.Diss. — Auvergne,Guebhard; Pyrénées, Roussel. 2. heterophyllà Bentb. — (herb. Bolander). 3. horridula Hook. — (herb. Ind. Or. Hook. fi], et Thomson). 4. Wallichii Ilook. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 222. Stylophorum 1. ohiense Spr. — Ohio, Frank. — 182 V du elass1 1. 224. Sanguinaria canadensis L. — Du- blin, Ilarvey ; Nor- mandie, Morière; De- lawarej Canby. 225. Bocconia 2. cordataWillà.— liort. Mouceaux. 1. frutescents L. — hort. Paris. 226. Glaucium 6. àrabicum Fresen. — (herb. Schimper). 7. calycînum Boiss. — (herb. Hohenacker). 9. contortuplicatum Boiss. -Perse, Buhse. 3. corniculatum Curt. — (herb. Huet) ; Cana- ries, Despréaux. 1. fia vum Cran tz. — Blois, Lefrou; Gran- ville. 4. fulvum Boiss. — (PI. Pers. austr., Hohe- nacker). 8. grandiflorum Boiss. et Huel.— Arménie, Boissier. 2. luteum Scop. — N&- ples,Perseval-Grand- maison ; Stockholm, Andcrson ; (herb. Areschong ; Gaillar- det). N" du class' 10. pumilum Boiss. — Perse, Buhse. 5. rubrtim Sibth. — Mo- . don, Despréaux. 227. Rœmeria 1. hybrida DC. — Ajac- cio, Maire; Espagne, Léman. 5. orientalis Boiss. — Arabie, Hohenacker. 3. réfracta Steud. — (herb. Hohenacker). 2. rhœadiflora Boiss. — (herb. Hohenacker). 4. Schimperi Presl. — Sinaï, Schimper. 228. Chelidonium 2. grandiflorum DC. — (herb. Monin). 3. laçiniatum Mill. — (herb. Cadom., Chau- vin). 1. majus L. — Japon. Tribu U. HiimuMiistiim;*' 229. Dendromecon 1. rigidum Benth. — Ca- lifornie, Harvey ; Ca- lifornie, (herb. Bolan- ,1,m-; Cuming). 230. Hunnemannia 1. fumarioides S\s eet.— hort. Paris., Thuret. 183 — *§Jg 231 Eschscholtzia 1. califomîca Chain. — horl. Cadom., Chau- vin ; liort. Paris., Decaisne; Californie, Bolander. 3. cœspitosa Benth . — (herl). Bolander). 11 8. 6. 10 3. 9. 2. 4. N" du class' 2. crocea Benlh. — hort. Nancy, Godron. fyypecoides Benth. — Californie, Harvey ; San Francisco, Jardin . sp. — Californie, Cu- ming. Ordo XI. FUMARIAGE^E 232. Hypecoum çaucasicum Kock. — Georgie,Hohenacker; (Ac. Se. Petrop.). erectum L. — Sohga- ria, (herb. Ac. Se. Petrop. ;Monin). GesliniCoss. etKralik. — Algérie, Cosson. glaucescens Guss. — Messine, Nyman. grandiflorum Benth. — (herb. Gaillardet ; Albert Irat). imberbe Sibth. — Grèce, Despréaux. 7. leptocarpum Hook. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). littorale Wulf. — (herb. Sonder). pendulum L. — (herb. Ekarti; Schultz; Reu- ter). 1. procumbensh. — Var. Hanry; Cadix,Delise. 5. sp. — (herb. de Fran- queville). 234. ûicentra 6. ecuKiilci/sis DC. — Ca- nada. 1. cucullaria DC. — Dela- ware,Canby; Illinois. Curtis. * 2. formosaDC. — Califor- nie, Bolander; (herb. Guebhard ; Chemel ; Buckinger). 4. tenuifolia DC— (herb. Buhse). 5. thalictrifolia Hook. — Kasia, (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thom- son). 3. spectabilisDG.— Culta. 235. Adlumia 1. cirrhosa Kuf. — Dela- \vare,Canb y; Canada, 184 V- du class' 38. 48. 12. 24. ■21. 33. 13. Engelmann ; (herb. Syme; Godron). 236. Corydalis acaulis Pers. — (herb. Sonder ;Botteri). adiantifolia Ilook. — (herb.Or. Hook. fil. et Thomson). africana Gartn. — hort. Paris., Despré- aux; Capeof G.-Hope, (Bot. Soc.jpf London). albiflora Kit. — (herb. Billot ; Léman). amurensis Cham. — Mandshuria, (Acad. Scient. Petrop.). angustifolia DG. — herb. Buhse ; Hohe- *nacker). awea WillcL — St- Louis, Geyer ; (herb. F e n dl e r ; B a i 1 e y ; Riehl). austrahs Hausmann. — Tyrol mér., Millier. 23. bracteata Pers. — Si- bérie, San son. 15. bulbosa DG. — (hefb. Billot; Durel ;t>rêge , 36. capnoides Pers. 11. cava Schweigg. — Stockholm, Ander- son. N" .lu class1 39. Ibis 17. 14. 52. 34. 32. 28. claviculata DG. — Normandie, Lenor- mand : Nantes, Be- nou. cracca Schldl. — Cape of G.-Hope, (Bot. Soc. of London). decumbens Pers. — .lapon, (Acad. Scient. Petrop); (herb.Lugd.- Batav.). densiflora Presl. — (herb. Elias Pries). fabacea Pers. — Stock- holm, Anderson. flabellata Edgew. — Tibet, (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thom- son). flavula Kaf.. Gebleri Leded. — Ty- rol, Reuter ; Sibérie, Sanson. glauca Parsh. — Cau- case, Monin ; Michi- gan, Canby; Canada, Mnnin. Gortschakowii Schr . — Songaria, Ac. Se. Petrop.). Govantana Wall. — heri).Anderson;In.d. Or. Hook. fil. ti Thom- son). keterocarpa 1 >urieu. — hort. Paris.. Salle. 185 — .V (lu class1 30. impatiens Fisch. — Daburie, (Ac. Se. Pe- trop.). 22. incisa Pers. — Japon, (herb. Lugd.-Bntav.). 45. kasckmiriana Royle. — (herb. lad. Or. Hook.fil.etThomson). 20. laxa Fries. (herb. Elias Fries). 18. Lobelii Tausch. — Stockholm , Ander- sen. 10. ) \o agi fiora Pers. — Songaria, (Acad. Se. Petrop.). 35. lutea DC. — (herb. Reuter ; Soyer-Ville- met ; Dur jt). 9. Marsch.alliu.na Pers. — Caucase, (Ac. Se. Petrop);Perse,Buhse. 54. meifoïia Wall. — (Sikldm, herb. Ind. Or. Hook.f. et Thom- son). 42. micrantha Engelm. — St-Louis, Riehl. 46. Moorcrbftania Wall. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thom- son). 43. nîvalis Boiss. — Ar- menia, Huet du Pa- villon. IN"5 du class' 25. aobilis Pers. — culta, Léman ; Songaria, (Acad. Se. Petrop.). 37. ochroleuca Koch. — Pise, Van Heurck ; Tomsk, Hohenacker. 26. pœoniœjolia Pers. — (herb. Buhse). 2. palossPina Boiss. — (herb. Boissier; Gail- lardet). 8. paaciflora DC. — Si- biria, (Acad. Se. Pe- trop) ; (herb. Buhse). 47. pincea Wall. — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 40. pruinosa E. Mey. — Le Cap, Drège. 19. pumila Ho st. — (herb. Kovats). 51. ramosa Wall. — Hi- malaya, (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thom- son). 41. ricpestris Kotschy. — (pi. Pers. bor., Hohe- nacker). 6. rutœfolia Schott. et Kotschy. — Syrie, Kotschy ; Arménie. Huet du Pavillon. 31. sibirica Pers. — Kha- sia, (herb. Ind. Or. Hook. fil, et Thom- son) ; Baïkal, Monin. 12* 180 — .V du class' 16. solida Smith. — Remi- remont, Gauvin; Pé- tersbourg, Sanson. 29. stricto, Steph. — Altaï. (Acad. Se. Petrop.). 49. tibeticà Hook-, — (herb. Ind. Or. Hook. fil. et Thomson). 3-53. umbrosa DR. — Al- gérie, Leiranc ;Oran, W'ariou. 5. verticillaris DC. — herl). Hohenacker). 237. Sarcocapnos 2. bœtica Bois. — Espa- gne, Boissier. 4. crçtàsifolià DC. — (herb. de Franque- villé). 1. enneapkytla DG. — (herb. Boissier ; Du- four ; Montagne). 3. speciosa Boiss. — (herb. de Franque- ville; Boissier). 5. sjj. — Espagne, Bois- sier. 238. Fu maria 22-24. agraria Lag. — Mont- pellier, Kralik ; Dal- matie, Botter! ; Es- pagne, Bourgeau ; Sicile, KTralik. N" du class' 46. amarysia Boiss. — de Heldreich, herb. graecum norm.). 30-49. a na tolîca Boiss. — Palestine, Boissier ; Marseille, Giraudy ; (de Heldreich, herb. greecum norm.). 8-16-17-20. Bastardi Bor. — Corse, Kralik: (herb. Bureau : ( ïenevier ; - aim per ; Grenier, Lebel). 19. Borcei Jord. — herb. Boreau ; Grenier). 35. canariensis Nob. — herb. de la Perau- dière . 34-48. capreolata L. — Mende, Prdsl ; Montpellier. Salie; Espagne, Bour- geau : (de Heldreich, herb. greecum norm.) 18. confusa .lord. — (herb. < îrenier ; Boissier : Var, Hanry. 29. corymbosa Desf. — Algérie, Boissier. 13. densiflora 1 >C— (herb. Cosson; Grenier; Gré- ville). 25. flabellata Gasp. — Si- cile. Kralik. 26-33. judaicaBoiss. — Pales- tine, herb. Boissier; — 187 — class.' «8: 37. 38. 21-23 9-1 1. 41-47. 14. 54. 15. 42. 10-12. Kotschy) ; Saïda. Gaillardet. Laggeri Jord.— (herb. Lagger ; Reuter). macrocarpa Pari. — Smyrne, Boissier. mâcros'epala Boiss. — Espagne, Boissier. major Bad. — Var, Hanry ; Hyères, Au- nier ; (herb. Loret). média Lois. — (herb. Boreau ; Dunal ; Cas- tagne). megalocarpa Boiss. — Grèce, Hohenacker ; (de Heldreich, herb. graeeura norra.). m ic ra n t h a Lag. — (herb. Boreau; Gene- vier); Marseille, Kra- lik. movisiana. — herb. de Notaris). M and tii Gham. — (herb. Sonder; Ec- klou). muralisGren.eiGord. — (herb. Grenier). numidica Coss. — (herb. de Franque- ville). officinalis Lois. — (herb. Durand -Du - quesney ; Grenier ; N" du class* Carey ; C. Billot ; De- beaux) ; Abyssinie, Schimper. 27. oxyloba Boiss. — Pa- lestine, Boissier. 32. jMdUdifiora Jord. 2-i-5-6. parviflora Lani. — Sicile, Kralik ; Nor- mandie, deBry; Nan- terre, Léman ; (herb. Duret, Piccone) ; Es- pagne , Bourgeau ; Calcutta. Babington ; Ténériffe, de la Per- raudière ; Canaries, Despréaux. 7. Petteri Reichb. — (FI. dalmat. exsicc, Petter). 45. rostellata Knaf. 31. speciosa Jord. — Corse, Del) eaux ; Brest, Lloyd. 44. spicatà L.— Ténériffe, de la Peraudière. 50-51. Thureti Boiss. — (de Heldreich, herb. grae- cum norra.). 52. Thureti Boiss. forma floribun da. — De Heldreich, herb. grae- cuin norm.). 53. Thureti Boiss . forma umbrosa scandens. — 188 — N" du class' 39. _ (de Heldreich ; herb. gnecumnorm.) Vaillant ii Loisel. — Stockholm , Ander- son ; Songaria, (Ac. Se. Petrop.). Wirtgeni Rock. — Indre-et-Loire, Per- rier. N°* tlu class' 28. 40. 43. sp sp.— Saïda, Gaillardet. sp. — Cap de B.-E., Sieber. — Ténériffe, de la Peraudière. (A suivre;. — 189 - Louis Brasil. — Sur un micro-orga- nisme d'origine pleurale A diverses reprises, la présence de Goccidies et de Sarcosporidies a été signalée dans diverses régions de l'organisme humain, mais à part de rares excep- tions, le manque de rigueur des descriptions et l'ab- sence totale de figures rendent ces observations inutilisables. Portant cependant sur des êtres dont en général il est impossible de déterminer la nature exacte, sans la connaissance de stades multiples, ces observations basées le plus souvent sur un unique examen, se réduisent presque toujours à une simple affirmation que la critique doit accepter sans contrôle, ou rejeter intégralement. Cette regrettable alternative m'engage à publier une nouvelle obser- vation dont l'importance absolue est contestable, mais qui peut devenir intéressante si elle vient expliquer, contrôler ou étendre l'observation de faits de même ordre. Dans un cas de Pneumothorax observé à l'Hôpital de Caen, j'ai constaté la présence (1), dans du liquide d'origine pleurale soumis à notre examen, de très nombreux micro-organismes d'une, allure toute spé- ciale. Ce sont de fins bâtonnets légèrement courbés (1) La présence du Bacille de Koch fut également constatée. — 190 en croissant et dont la longueur oscille entre 6 et 8 \x. Les extrémités sont arrondies, l'une faiblement acu- minée. Observés dans le liquide, ces micro-organismes sont immobiles ; un corpuscule clair s'aperçoit vers le milieu de leur longueur. Quelquefois isolés, ils sont le plus souvent réunis en amas. De nombreuses tentatives de coloration furent faites avec des succès inégaux. Sur des frottés fixés au sublimé acétique, l'hé- \malun, l'hématoxyline ftt d'Erlicb, l'hématoxyline à l'alun de fer de Heidenhain donnèrent de mauvais ré- sultats : le corpuscule cen- tral à peine mis en évi- dence par les deux pre- mières de ces méthodes, résista complètement à la troisième. La fixation au liquide de Flemming avec coloration à la safranine (1 minute) différenciée par- le carmin d'indigo picrique (15 minutes) et l'alcool absolu (5 minutes) réussit infiniment mieux. Par cette méthode la présence du corpuscule central dans lequel je vois un karyosome, fut constamment démontrée. La forme du karyosome n'est pas constante. Sur la plupart des individus il affecte la forme ovoïde, mais sur plusieurs d'entre eux je l'ai vu s'étrangler suivant son équateur ou même se dédouble en deux corpuscules d'égale importance. t — 191 — Le cytoplasme se colore facilement avec intensité, surtout vers les extrémités. Un granule mal défini s'observe souvent entre le karyosome et l'extrémité légèrement acuminée. La présence de cils n'a pu être constatée. Mainte- nant, quelle est la nature de ces micro- organismes ? Est-ce une bactérie ? la structure de nos petits corps me paraît rendre impossible cette identification. De plus des ensemencements sur les milieux de culture usuels ne donnèrent aucun résultat. Les bactéries écartées, faut il voir dans nos micro- organismes, un microphyte d'autre nature ou un protozoaire, et plus particulièrement un sporozoaire? Toutes les hypothèses sont permises, rien en effet ne permet, il me semble, de trancher la question dans un sens déterminé. Le malade ayant succombé, je pus assister à l'autopsie, grâce à la bienveillance deM.leD1- Auvray, Directeur de l'Ecole de Médecine de Caen, et prélever toutes les pièces jugées utiles. Ce fut en pure perte. L'examen direct de l'appareil respiratoire, pas plus que des coupes pratiquées dans divers régions des poumons et de la trachée, ne montra rien qui eut quelque rapport avec l'observation précédente. TABLE DES MATIÈRES Pages Composition du bureau de la Société pour l'an- née 1901 III Membres décédés pendant l'année 1901 ... IV Liste générale des Membres de la Société au 15 mars 1902 V Liste des Sociétés savantes et établissements avec lesquels la Société fait des échanges de publications XIII PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 14 Janvier. — Léger (L.-J.) : A propos de la différenciation nacrée. — Dr Moutier : Présentation de photographies d'une anomalie de l'iris chez V homme. — Id. : Cor- beau atteint d'albinisme partiel. — Bigot (A.): Présentation d'un moulage de Kairunia cor- nuta XXVII Séance du 4 Février. — Izoard : Veau glabre; Station de Petasites vulgaris ; Capture d'un Grand Butor ; Résistance de /'Azolla. — Lignier : Sur /'Azolla du Canal de Caen à la Mer XXIX — 104 Page» Séance du 4 Mars. — Izoard : Note complé- mentaire sur un veau glabre. — LlGNIER : Communication du manuscrit cl des planches de son mémoire sur le Gyoadeoidea micromyela Mor. — Dr MOUTIER: Présentation de Gotyle- crinus du Cliarmonlhien de May XXXI Séance du 30 Mars. — Izoard : Monstre anen- céphale d'espèce humaine. — A.-L. Letaçq : Les études géologiques dans l'Orne avant Î87G. XXXIII Séance du 6 Mai. — Izoard : .1 propos d'un a.re feuille sur une feuille d Asplenium trichro- manes ; Un cas tératologique de Vinca niinor ; Variation de Pulsatilla vulgaris. — Dr Mou- tier : Gui sur un tilleul. — A. Bigot : Stations néolithiques. — Id.: Age cambrien des schistes de Rozel, Manche. — Id. ; Minerai de fer Ordovicien de Normandie XXXV SÉANCE du 3 Juin. — Matte : Sur une source du département de l'Eure. — Id. : Gentiana carapestris et Gorydalis solida dans l'Eure. — A. Bigoj : Terrasses pleîstocènes de la vallée de l'Orne. — Id. : Constitution géologique de la Zone bocaine XLI Séanck du 2 Décembre. — Aug. Chevalier : Ma mission au Soudan français (conférence). XLIV Séance du 9 Décembre. — Izoard : Sur un chien monstrueu.c. — Dr MOUTIER : Chiens et queue courte. — F. GlDON : Feuillaison des arbres à feuilles caduques à la Grànde-( 'anarie. — 195 — Pages — Lignieiî : Notice biographique sur L.-J . Léger. — Id. : Sur la fleur du Dicentra spec- tabilis. — Brasil : Sur des micro-organismes du liquide pleural de l'homme LXXV TRAVAUX ORIGINAUX Henri Micheels. — Carludovica -plicata Kl., Esquisse anatomi-que d'une Gyclanthacée. . 3 L.-J. Léger. — A propos de la différenciation nacrée 16 Henri Jouan. — Le voyage de Dom Pernelty aux Iles Malouines (1763-1764) 26 P. Fatjvel. — Annélides polychètes de la Gasa- mance rapportées par M. Aug. Chevalier. . 59 0. Lignier. — Sur la valeur morphologique des pièces florales chez le Dicentra spectabilis DC. 106 Dr F. Gidon. — Marche de la feuillaison des arbres à feuilles caduques àlaGrande-Canarie 113 0. Lignier. — L.-J. Léger, notice biographique. 116 Id. et R. Le Bey. — Liste des plantes vasculaires que renferme IJHerbier général de l'Université et de la Ville de Gaen . . . 132 L. Brasil. — Sur un micro-organisme d'origine pleurale ' . 189 TABLE DES MATIÈRES 193 L' Imprimeur-Gérant, E. LANIER. Caen — Imprimerie E. Lanifr, 1 îl 3, rue Guillaume — B 38~iti B ULLETI N DE LA SOCIÉTÉ UNNËENNÉ DE NORMANDIE FONDÉE EN 1823 El reconnue d'utilité publique par décret du 22 avril 1863 5e série. e- volume awrîki: *«02 4^m CAEN E. LANIER, Imprimeur Mue Guim-aume-le-Conquérant, | ,<;■ 3 1903 lîl'liMiiiiîi'i'" "BRAKV