:.-■:, ' BULLETIN SOCIÉTÉ LINNÉEME DE NORMANDIE FONDÉE EN 1823 Kl reconnut- il'nlil'ili- publique par ilëcrcl du 2'2 .mil I863 Q" SÉRIE. — 4e volume animées lOiO-iOli \%. ^rW CAEN E. LAN1ER, Imprimeur 31, Boclevard Bertrand, 31 i g 1 3 Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivemenl propres à leurs auteurs : la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 23 du règlement intérieur). La Société Linnéenne de Normandie ayant élé reconnue établissement d'utilité publique, par décret en dale du 22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et legs dont elle serait gratifiée. COMPOSITION DU BUREAU Président. . . \ ice Président Secrétaire . . I ïce-Secrélaire Trésorier. . . Bibliothécaire Vice-Bibliothyécaii [rchivisie- . . . Année 1ÎMO MM. LlGNIER. Drouet. Bigot. Tison Chevrel. LoRTET Mazetier. RaVENEL- Membres de la Commission d'impression : MM. Dr Moutier, Dr Càtois, D' Gidon, sortant en 1911. Sortant en 1912: MM. Dr Osmont, Gallier, Lau- rent. Année l!»il Président. . . Vice-Président Secrétaire . . I ice-Secré taire Trésorier. ■ . Bibliothécaire ] ice-Bibliothécairc Archiviste MM. Drouet. Maire. Bigot. Tison. Chevrel. Lortet. Mazetier. D1' Catois- Membres de la Commission d'impression : MM Dr Osmont, Gallier. D' Lebaillv, sortant en 1912 : Sortant en 1913 : MM. Lignier, Brasil, Chemin -Mtt2r~ SEANCE DU 10 JANVIER 1910 Présidence de M. le D1 Gidon, puis de M. Ligmer La séance est ouverte à 8 heures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Dr Catois, Chevrel, Drouet, D1 Gidon, Laurent, Dr Lebailly, Lignier, Lortet, Maire, Marie, Dr Moutier, Tison, Vallory. Le procès-verbal de la séance de décembre est lu et adopté sans observations. La correspondance comprend une lettre de la Société o La Pomme » qui adresse son Annuaire et un numéro de son Bulletin II sera envoyé en retour le Bulletin des Sociétés savantes de Caen et la liste des Membres de la Société. En réponse à une circulaire du Congrès de Botanique qui se tiendra à Bruxelles, la Société décide d'\ déléguer MM. Lignier et Maire, le pre- mier pour la nomenclature paléontologique et le second pour la nomenclature des formes actuelles Pour que cette délégation ne crée pas un précé- dent, M. Maire offre de payer la cotisation de la Société au Congrès ; il en est ainsi décidé. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. L'examen du projet de modification des statuts est renvoyé à une séance ultérieure, la demande de modification n'étant pas signée de la moitié plus un des membres résidants et honoraires. Il est procédé au renouvellement du bureau et d'une partie de la commission d'impression. Sont successivement élus : Président MM. Lignier. Vice Président . . . Droi bt. Secrétaire ... Bigot. Vice Secrétaire . . . Tison. Trésorier Chevrel. Bibliothécaire . . . Lortet. I ice Bibliothécaire. . M \/.i:tier. [rchiviste .... Ravenel. Membres de la Commission 'l'impression pour deux ans: MM. IV Moutier, D1 Catois, I) Gidon. Le Trésorier communique son compte de gestion pour L'année 1909. Une commission composée de MM. Drouet cl Dr Moutier examine ces comptes qui sont approuves cl la Société adresse ses remer- ciements à M. Chevrel. M. Laurent présente des pieds de Nardosmia fragrans recueillis à la sortie de Caen sur les berges du canal, el montre combien les pieds qui étaient au voisinage de l'eau sont plus développés que ceux qui étaient placés au haut de la berge. M. Chevrel demande si l'on connaît dans les environs de Caen des stations de Petasites. M. Gidon signale une station dans la vallée de la Laize, près de Pont à la Hausse- M. Maire, a propos de la publicité donnée aux communications par leur résumé dans le Bulletin des Sociétés savantes de Caen, fait observer que la publicité n'est régulière que si la publication qui contient un travail a été mise en vente. Il serait utile qu'on étudiât comment on pourrait, pour le Bulletin des Sociétés savantes, satisfaire à cette obligation. M. Gidon soumettra la question à la commission de publication dans sa prochaine réunion. M- Lignier présente des « Goal halls n et des « Roof Nodules » qui proviennent de mines houil- lères d'Angleterre. Ce sont des concrétions formées sur place, les unes au milieu des couches de houille et par lits, les autres au toit de la mine. Toutes renferment des débris organiques. Les coal balls sont pétris de débris végétaux à structure conservée mais carbonisés, dont l'étude a permis les progrès considérables faits par la paléobotani- que relativement à la flore de celle époque. Les roof nodules renferment surtout des animaux marins et quelquefois aussi des restes de plantes. Deux des concrétions présentées montrent de nombreux rachis de Slmropteris, cette curieuse fougère dont M. Lignier a parlé dans une séance précédente et dont la feuille offrait une organisa- tion si complexe et si différente de celle des feuilles actuelles, ressemblant plutôt à une lige pourvue de feuilles composées qu'à une feuille ordinaire. Une troisième concrétion montre la section d'une tige de Lyginodendron, c'est-à-dire dune de ces plantes bizarres dont la lige était presque celle d'une Cycadée, la feuille celle d'une fougère et l'organe de reproduction une graine comparable à celle des plantes supérieures. SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1912 Présidence de M. Lignier, présidenl La séance est ouverte à 8 heures et demie du soir. Sonl présents : MM. Bigot. Chevrel, Drouet, Dr Gidon, Lignier. Maire, Marie, Mazelier, Dr Moutier, Tison. Le procès-^ erbal de la séance du 18 janvier esl lu et adopté. Le Président annonce La mort de M. Egret père, conducteur des ponts et chaussées, membre rési danl. Il rappelle L'intérêt que \L Egret prenait aux séances de la Société, et demande que L'expression de nos regrets soit consignée ;iu procès-verbal de l;i séance. Le Secrétaire donne communication de la cor- respondance. Elle comprend une lettre de M. le Maire de Gaen faisant connaître que le Conseil municipal a inscrit au budget de 1010 une subvention de 150 francs en laveur de la Société Linnéenne de Normandie. Les ouvrages reçus depuis La dernière séance sont déposés sur le bureau. La Société Linnéenne de Provence, récemment fondée à Marseille, demande L'échange de ses publications. Cette question sera examinée ulté- rieurement. M. le D' F. Gidon présente Le 4e numéro du Bulletin des Sociétés savantes de Caen. Pour tenir compte de l'observation présentée par M. Maire dans la dernière réunion de la Linnéenne, ce Bulletin sera mis en vente. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre inédite de Pierre-André Latreille, professeur au Muséum d'histoire naturelle, adressée le ie août 1814, à J. -B.de Brébisson, qui fut un des fondateurs de la Linnéenne. Cette lettre, communiquée par M. l'abbé Letacq, sera imprimée dans le Bulletin. A l'occasion de cette communication, M. Lignier fait connaître que les lettres de René Lenormand, que l'on croyait détruites, ont été retrouvées dans des cartons de l'herbier de ce naturaliste. M. Maire présente un ouvrage mycologique dont l'auteur est probablement Fr. Franke. Ce petit livre, publié à Berlin en 1805, est intitulé : Die essbaren Schwâmme Teulschlands ; il contient cinq planches assez mal coloriées, représentant les principales espèces de champignons comestibles. Cet ouvrage de vulgarisation, sans valeur scien- tifique , paraît être aujourd'hui entièrement inconnu : il n'est en effet mentionné ni dans le Thésaurus littérature botanicœ de Pritzel, ni dans le Thésaurus littérature mycologicœ de Lindau et Sydoav. M. Maire fait à la Société une communication sur la Truffe de Blot, Tuber Blotti Deslongch, trouvée à Colleville et décrite dans le premier volume des Mémoires de la Société Linnéenne du Calvados en 1824. La description et les figures de cette truffe montrent son identité avec le Tuber œstivum Witt. (1831). La galerie botanique contient des spécimens de cette truffe, qui bien que forte- ment vermoulus, présentent encore nettement les caractères de L'espèce. Ces spécimens parais sent bien être ceux qu'a figurés Deslongchamps, mais malheureusement leur étiquette a disparu. Dans l'étal actuel de la nomenclature mycologi- que le Tuber aestivum \\ itt. devrait donc reprendre le nom de T. Blotti Deslongch M. Bigot résume des travaux récents sur l'origine cl L'extension du minerai de fer oolithique silurien exploité dans le Calvados et l'Orne. A 9 heures et demie la séance est levée. SÉANCE DU 7 MARS 1910 Présidence de M. Ligmer, président La séance est ouverte à 8 heures et demie- Sont présents : MM. Antoine, Bigot, Brasil, Dr Catois, Laurent, Dr Lebailly. Lignier, Lortct, Maire, Mazetier, Dr Moutier, Tison. Le procès verbal de la séance du 7 février est lu et adopté sans observations. Le Président a le regret d'annoncer la mort de M. Ravenel, archiviste de la Société, décédé le 2 mars, dans sa87eannée. M- Ravenel s'intéressait à tontes les Sociétés savantes de la Ville : dans diverses circonstances, notamment à propos de l'herbier Turpin que possède la Société d'horti- culture, il avait témoigné de son dévouement à l'histoire naturelle. M. Drouet, en L'absence du président empêché, a bien voulu représenter la Société aux obsèques de notre confrère et dire quelques mots sur sa tombe. Les regrets que sa perte inspire à la Société seront consignés au procès-verbal La correspondance comprend une lettre du Laboratoire de Zoologie générale et agricole de IN» ri ici demandant l'échange avec son Bulletin : il scia statué ultérieurement sur cette demande. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. Le Secrétaire signale dans le dernier volume des Mémoires de l'Àcadé mie de Caen, une très intéressante élude de notre confrère, M. Alfred Gallier, sur Le Calvados, Etat de In culture et des changements survenus depuis mie cinquantaine d'années. Le Secrétaire rappelle qu'une décision relative à L'excursion annuelle devra être prise dans la séance d'avril. Cette réunion devra avoir lieu dans la première quinzaine de juin. Plusieurs membres demandent qu'on examine l'organisation d'une nouvelle excursion à Chausej M. Brasil demande qu'elle est la somme qui sera mise à la disposition 'du Bibliothécaire pour faire relier, conformément à une décision anté rieurc. une des collections de périodiques zoologi- ques de la Société. Le bureau est chargé d'arrêter le montant du crédit qui doit être affecté à cet objet. M. Laurent présente des échantillons en fleurs de YHelleborus fœtidus des coteaux de Ramille. dont il a signalé l'an dernier les caractères parti- culiers : réduction du nombre des pétales à '.\. et de celui des carpelles à 2, dans la plupart des fleurs. La floraison de l'année actuelle reproduit les mêmes particularités. M. Lai rent fait remarquer les différences impor- tantes qui existent entre les sépales d'une même fleur d'hellébore, suivant leur position dans la préfloraison. Le 1er cl le 2e (externes) sont ovales et de couleur vert pâle ; le 4e et le 5e (internes) sont élargis en haut et tronqués ou même échancrés au sommet, d'un vert plus intense, avec une bande rouge transversale, à leur face ventrale : quant au 3e, intermédiaire, il est dissymétrique, parce que sa moitié recouvrante a les caractères d'un demi- sépale externe, et l'autre, ceux d'un demi-sépale interne Dansée sépale la moitié recouverte est la plus développée ; et ce fait est fréquent dans les pièces demi -recouvertes et demi-recouvrantes, par exemple dans les pétales des Vinca, des Hypericum, etc., dont La préfloraison est tordue. Il convient sans doute d'attribuer ce moindre développement de la partie externe à une influence retardatrice que la Lumière exercerait sur la crois sance des parties qui lui sont exposées, dans Le boulon en voie de développement. M. Laurent présente aussi des inflorescences d'un pied mâle d'Aucuba japonica, du Jardin Botanique de Caen, portant de nombreuses fleurs pentamères réparties, parmi les fleurs normale- ment tétramères, d'une manière remarquable : ce sont les fleurs terminales de l'axe et de ses ramifi- cations principales. Ces anomalies de nombre se reproduisent en abondance chaque année sur ce même pied, depuis 3 années consécutives à partir de celle où il les a remarquées et signalées pour la première fois à la Société (1908). A. 10 heures la séance est levée. SEANCE OU 4 AVRIL 1910 Présidence de M. Lignier, président La séance est ouverte à 8 heures et demie Sont présents : MM. Vntoine, Bigot, Brasil. Dr Catois, Leclerc. Lignier, Lortet, Maire, Marie. Mazetier, D1 Moutier. de Renémesnil, Tison. Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté sans observations. L'Université de Liège l'ait part du décès de son Recteur. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. Le Président fait connaître que le Bureau a décidé de fixer à 200 francs la somme mise à la disposition du Bibliothécaire pour la reliure d'un périodique zoologiquc ; une somme égale sera consacrée à la reliure d'un périodique botanique Le Secrétaire s'est occupé de l'organisation d'une excursion aux îles Chausey et à Granville. En raison des difficultés que présente l'organisa- tion de cette excursion, on décide que la réunion annuelle de la Société se tiendra à Coutances et que les excursions se feront dans les environs de cette \ille. Le Secrétaire est chargé de l'organisa- tion de celte réunion. Conformément à une demande signée par la moitié plus un des membres résidants et hono- raires, la Société délibère sur un projet de modifi- cation des statuts présenté par le Bureau. Les nouveaux statuts sont adoptés à l'unanimité des membres présents. Ils seront soumis à l'ap- probation préalable du gouvernement. M. Antoine présente à la Société une Ludwigia rudis munie de son Aptychus bivalve. Le Docteur Catois communique une observation relative à un exemplaire de Digitalis purpurea provenant de Condé-sur-Noireau (terrain franche- ment siliceux) et transplanté en juin 1907 dans un jardin à Saint-Aubin sur Mer (terrain calcaire et légèrement siliceux). Ce sujet s'est développé normalement et, par semis naturel, a donné naissance à une vingtaine d'individus. Le changement S'habitât et de sol a déterminé certaines particularités chez ces individus : Allongement des pétioles des feuilles (surtout les feuilles inférieures) et diminution dans la hauteur lotaledes tiges : 5, 12, d. m., au lieu de 5, 15-20 d. m., hauteur normale. Actuellement (printemps 1910) déjeunes sujets se développent au voisinage des premiers et tout porte à croire que Digitalis purpurea est mainte- nant adaptée à son nouveau terrain. M. Nathorst, membre honoraire de la Linnéenne, vient de publier un mémoire sur les \\ illiamso- niées intitulé : liber Wïlliamsonia . \\ ielundiella, Cycadocephalus und \\ eltrielda ( K. Svenska Vetensk.-Akad. Handl.. Bd. 45, n° 4, 1909). M. Lignier en donne une analyse rapide Ce mémoire esl toul à l'ail intéressant toul d'abord parce qu'il donne de nouvelles preuves relativemenl aux merveilleux résultats que l'on peul obtenir dans l'étude des plantes houillifiées au moyen de la méthode chimique inventée par M. Nathorsl lui-même. De celle façon, en effet, les surfaces cuticularisées de certains organes ont pu rire étudiées, soit au microscope, soit par la photographie avec la même précision que si c'étaient des surfaces actuelles et ont fourni des renseignements précieux pour la connaissance des W illiamsoniées. C'est ainsi que M. Nathorsl a pu reconnaître la vraie nature d'échantillons ou d'organes en appa- rence informes. 11 a pu dans certains cas distinguer avec certitude les organes mâles des organes femelles, y trouver des particularités même cellu- laires, utiles à la systématique, reconnaître l'exis- tence de sacs polliniqucs et des grains de pollen qu'ils contenaient, observer même la forme et la structure de ces grains de pollen ou spores. Il s'est ainsi trouvé amené à accroître les con- naissances antérieures, à rectifier des erreurs (l'interprétation et à distinguer des espèces et même un genre nouveau. Les VVilliamsoniées coin prennent maintenant : Williamsohia speclabilis. W.peclen, W, tfixjas, W. (?) Lignieri, Wiekmdiella angus/ifolia, W. punctala, Gycadaeepfmlm Sewardi et W eltrichia mirabilis. Contrairement à ce qu'on observe d'habitude chez les Bennettitales auxquelles appartiennent les VVilliamsoniées, le W. mirabilis et le W.pecten vaient des Heurs unisexuées. Partout où ils ont été reconnus, les appareils mâles étaient, comme ceux des Bc mettitées, cons- titués par un verticille d étamines (sporophyllês) connées. Mais tandis que dans les Williamsonia et le Cycadocephalus ils étaient grands et filicinéens comme ceux des Bennettilées. clic/ le Wielandielkt ils riaient 1res réduits. Les grains de pollen ressem- blent également à ceux des Bennellitées saut' «lie/ le Cycadocephalus chez lequel ils rappellent les spores tetraédriques des Fougères. Le W (?) Ligmeri est surtout caractérisé par la réduction des écailles de son pédoncule et par celle de son appareil mâle. C'est un 11 Uliamsonia douteux. Parmi les involucres rapportés aux Williamso- niées, il en existe vraisemblablement de deux sortes, les uns formés par la concrescenee des étamines et qui, dans les fleurs bisexuées, étaienl situés à la base de l'appareil femelle, les autres sans valeur sexuelle, peut-être glandulaires qui terminaient les fleurs femelles à la façon du bouquet foliaire d'un Ananas. Chez les Wielandiëlla, les étamines se dévelop- paient après la maturité de l'appareil femelle el non avant comme chez les autres Bennettitales. M. Nathorsl montre encore que l'ordre de com- plication organique des Bennettitales n'est pas d'accord avec l'ordre géologique des terrains qui le- renferment, d'où il faut conclure que nos con- naissances sur ce groupe ne sont encore fournies que par un nombre très insuffisant d'échantillons. \ 10 heures la séance est levée. SÉANCE DU 2 MAI 1910 Présidence de AI. Lignier, Président. La séance est ouverte à 8 heures et demie. Sont présents : MM. Antoine, Bigot, Drouet, Laurent, Leclerc, Lignier, Lortet, Maire, Mazetier. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté sans observation. A. propos du procès-verbal, M. Laurent demande quel est le caractère du procès-verbal inséré dans le Bulletin des Sociétés savantes. Le Secrétaire répond qu'il communique à M. le D' Gidon le procès-verbal tel qu'il doit être lu à la séance suivante, mais que ce procès-verbal n'est officiel qu'après son adoption. Par suite, le procès- verbal inséré dans le Bulletin des Sociétés Sa- vantes, le plus souvent après modification, doit être considéré comme un simple compte rendu. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. Le programme de l'excursion qui aura lieu las 19-20 juin à Coutances est adopté. Le Secrétaire annonce que les membres de la Société, habitant le département de l'Orne, tien- dront une séance le 12 mai pour constituer un des groupes régionaux prévus parles nouveaux statuts. Il assistera à cette réunion qui sera suivie d'une excursion. M. Lâchent signale un certain nombre d'ano- malies qu'il a observées sur des végétaux : Viola sylvatica var. Reichenbachiana. — Nom- breuses formes de transition entre les fleurs chas- mogames et les fleurs cleistogames, au bord de la route qui longe le château de Louvigny. Au fur et à mesure que la floraison s'avance, les fleurs sont de plus en plus réduites. Fleurs anormales de Lamium album : fleurs à 6 pétales (le P. infr dédoublé) et à S étamines (une étamine apparaît entre les 2 P. résultant du dédou- blement.) — Fleurs à 3 carpelles (3 stigm.). Oranges prolifères. — (Var. sanguine )■ Cette ano- malie se présente communément en celle saison M. Chevrel : Sur un pied de Ficaire renoncule qui a poussé dans un endroit humide, sur le bord du canal, plusieurs fleurs avaient un développement remarquable. ainsi, d'ailleurs, que les autres parties de la plante. La tige atteignait 30 cent, de hauteur; les feuilles avaient jusqu'à 6 cent, de diamètre transversal et quelques fleurs mesuraient 4 cent, de diamètre, dimension voisine de celle de la fleur du Caltha palastris. Mais là ne se bornait pas la modification subie par la plante; les pièces florales, elles-mêmes, présentaient des caractères particu- liers. Ainsi, le calice, presque toujours composé de trois sépales dans les fleurs ordinaires, comptait quatre sépales dans certaines fleurs et cinq dans quelques autres, se rapprochant ainsi de la com- position ordinaire des renoncules communes- La corolle comptait douze et treize pétales au lieu de huit ou neuf. Il y a là une preuve de l'influence du milieu sur le développement et les modifications des plantes. M Maire a recueilli à Mutrécy un pied d' ij'aga reptons à fleurs roses el un autre à fleurs purpu rines. Ces pieds ont été transplantés au Jardin bo- tanique où leur descendance sera étudiée. A ce propos. M. Maire signale l'emploi en horticulture d'une forme à feuilles bronzées de la même plante. MM. Maire et Tison ont étudié la division nu- cléaire végétative dans le thalle de VAncylisles Closterii, parasite des Çlosterium. Celle division, que Dangeard avait comparée à celle des Basidio- rnycétes, en est en réalité liés différente Elle con siste essentiellement en une séparation en deux masses de la chromatine réticulée peu colorable et en un étirement du karyosome. Elle n'est pas accompagnée de l'expulsion d'un nucléole et peut être comparée avec la division nucléaire d'un \mil)e: Amœba cristalligera. M. Antoine présente des échantillons de bois fos- sile provenant des argiles de la briqueterie du l'Yesne. (Zone à Propkuiulites Teysserï). M. Lignier rappelle que le célèbre fruit fossile dénommé Bennettites Morierei et qui a été trouvé clans la falaise des Vaches-Noires, près de Di\es. montre au microscope nue structure liés spéciale. Puis il indique comment, grâce à celle structure retrouvée dans d'autres échantillons fossiles découverts près de Trouville et à une étude chi- mique comparative de tous ces échantillons faite par M. Sudry, il est arrivé à la notion que le B. Morierei provient du Gault et non de l'Oxfordien, comme le croyait Morière. Il est donc notablement plus récent qu'on ne l'admettait jusqu'ici. M. Lignicr signale en outre trois notes de Mat- thew, du Canada, d'après lesquelles, si les bases géologiques du travail sont exactes, les plantes ou les animaux auraient eu dans le Nouveau Bruns- wick une ancienneté tout à fait remarquable. Ceux en effet qu'y signale l'auteur dans des couches siluriennes, caractérissent plutôt chez nous l'épo- que houillère. Quelques particularités des plantes signalées sont ensuite décrites et des planches circulent qui représentent des traces de pas dues probablement à des Batraciens analogues aux grenouilles. M. Bigot donne des détails sur le gisement de la plage de Villerville où a été recueilli le fragment de bois fossile qu'il a donné à M. Lignier et qui figure parmi ceux dont le mode de conservation a appelé l'attention de notre collègue sur l'âge du Bennettites Morierei. Dans la même couche, il a recueilli, dans un nodule, un fragment typique de Douvilleiceras mamillare. M. Bigot indique qu'il y a lieu de rechercher des bois à structure conservée dans la couche du Gault à Hoplites Delaei cidentalas qu'il a signalée en 1892 à Saint-Martin-deda Lieue, près de Lisieux. A dix heures la séance est le\é<\ RÉUNION DES 19 ET 20 JUIN 1910 à Confancesef Regnéville (Manche) Oui pris pari à colle réunion : MM- Drouet vice- président, Bigot, secrétaire, Balle, Corbière, Créan- ces, Gerbault, Husnot, Matte, DrMoutier, Sudry. La matinée du dimanche 19 a été consacrée par les géologues à l'étude des terrains au sud de Coû- tâmes cl à Orval-Hyenville, avec retour par Mont- chaton. Pendant ce temps les géologues explo- raient l'estuaire de la Sienne. Après un déjeunera l'Hôtel de France à Coûtai] ces, les Linnéens ont tenu une séance à 2 h. 1/2 à l'Hôtel de \ ille, sous la [(résidence de M. Drouet. Le Secrétaire donne lecture du procès verbal de la séance du 2 mai qui est adopté sans oboerva- lions. M.Corbière fait connaître une Graminée nou- velle pour la Normandie et pour la France. Cette plante, le Spartina Townsendi Groves, qui n'avait été rencontrée qu'au fond de la baie de Soutbam- pton, existe en assez grande abondance dans les vases saumâlres de la région de Carentan et d'Isi- gny, aux bords de la Taule cl de la Vire Manche el Calvados), ainsi qu'à l'embouchure de la Saire, àRéville près Saint- Vaast-la-Hougue. Elle est beau- coup plus vigoureuse que sa congénère, Spartina stricta, qui se trouve dans les mêmes parages, el elle s'en distingue aisément par des caractères que discute M. Corbière. Cette trouvaille, qui remonte à septembre 1906, constitue une liés intéressante acquisition pour notre flore régionale. M. Balle lit une notice sur les A grostis des envi- rons de Vire- M. Gerbault analyse un travail sur la pélorisa- tion des Violettes. Il cultive depuis 3 ans une vio- lette à fleurs péloriées. 11 fait part, avec dessins et préparations à l'appui, de ses observations sur les pélories de la violette. Il en tire des conséquences relativement à la constitution intime de la fleuret à la signification de l'éperon. Des constatations sur une autre violette anormale lui ont fourni des indications sur la valeur homologique des appen- dices nectarifères staminaux. M. Bigot présente la minute au gô^roô (^e 'a zone bocaine dont il vient de terminer la révision poul- ie service de la Carte géologique de France. Il dé- crit particulièrement le synclinal de Goutances, une annexe de cette zone bocaine, et il en fait connaître la succession, les caractères des bori zons et la structure. Il insiste spécialement sur l'accident N.-E.-S 0. qui interrompt le synclinal à l'E. dans les Bois de Soulles ; cet accident se con- tinue au S.-O. en limitant au N.-E. le massif de Mesnil Aubert, et jalonne la direction N.-E-S-O. du filon de quartz de Donville, près Granville. La journée du lundi 20 juin a été employée à une excursion à Regnéville où les géologues et les botanistes ont étudié ensemble les phénomènes et la flore au sud du havre. L'après midi on a étudié la région formée par le calcaire carbonifère et les couches cambriennes entre Regnéville et Mont- martin-sur-Mer. SÉANCE DU 4 JUILLET 1910 Présidence de M. Lignier, Président La séance est ouverte à s heures el demie du soir. Sonl présents : MM. Bigot, Drouet, Leclerc, la gnier, Lortet, Tison. Le secrétaire rend compte de la réunion tenue les I9el 20juin à Coutancesel Régnée ille( Manche . A la suite des présentations faites dans la der nière séance, sont successivemenl «'dus : Membre résidant : M. Sudry, préparateur de Géologie à la Faculté des Sciences, présenté par MM. Bigot el Lignier; Membres correspondants : M. L'enoir, profes- seur au Lycée d'Alençon, présenté par MM. Lebou- cher el Bigot: M. Renoir, professeur au Collège de Sées. pré- senté par MM. Homme} père et Bigot : M. Barré, négociant à Séez, présenté par MM. Homme) lils el Bigot. M. Chemin, professeur au Lycéed' Vlençon, pré sente par MM. Leboucher et Bigot Le Secrétaire met la Société au courant des tra- vaux du groupe de la Société qui s'est constituée à Alençon Cette section a tenu deux séances. Réunion du /2matsousla présidence de M. Hom mey père. M. Bigot Secrétaire de la séance Présents en outre: MM. Lenoir. Chemin. Renoir. Lemercier, l> .1. Hommey fils. Lemée,. Leboucher, Hébert, Gerbault, Thouin, Langlais, abbé Letacq, Ilusnot. Se sont excusés ; MM. Le Sénéchal, Guil louard, Renault, Barrabé. Le groupe décide de se réunir le Ier lundi de cha- que mois à 9 h. 1/2, sauf à examiner s'il y a lieu de ne pas tenir de séances : il est désirable que ces réunions se tiennent à la maison d'Ozé. Un crédit de 20 francs sera demandé à la Société pour cou- vrir les dépenses de convocation, etc. M. l'abbé Letacq a fait en compagnie de M. Ilus- not une excursion aux Rochers du Chatelier, près Domfront, et il y a recueilli YHymenophyllum Tun- bridgense, que Morière y a signalé en 1860. Une discussion s'ouvre sur la spontanéité de l'If dans nos régions, où il était connu au temps de César. Existe-t-il en Ecornes? On signale sa pré- sence à Lande de Goult au carrefour de l'Aumône. 11 serait intéressant d'assurer la conservation (li- ées individus. \ propos d'une observation sur la transplanta- tion d'une Digitale à Saint-Aubin sur Mer, signa lée dans une séance de la Société, M. Letacq dit qu'il serait utile d'analyser le nouveau sol, M. IIommey père signale un cas de fasciation chez des Bcllis: il signale aussi la présence de MEquise- hmi maximum à Exmes et Saint-Germain-le-Vieux. M. Leboucher signale des Carabiques rares re- cueillis dans une récente excursion en Ecouves : Carabus auroniteus, intricatus, catenulatus, purpu- rescens. granulatus, Cychrus atlenuatus. M. L'abbé Letacq annonce qu'il a commencé a recueillir les matériaux d'un catalogue des Lima- ciens de la région. Il signale parmi ses récentes trouvailles Limax brunneas, Arion tenellus, Arion intermedius. Réunion du '2 juin. Présents : MM. Hommey père, Lemée, Chemin, Le Noir, Langlais, Renoir, Mer cier, Hébert, Leboucher. Présidence de M. Lemée : M Leboucher. secré- taire de séance. M. Chemin présente un Bilobite trouvé dans une carrière près d'Hesloup, à proximité de la ligne du tramway d'Alençon au Mans, dans un grés signalé comme Cambrien parla carte géologique ; il y au- rait lieu de modifier cette détermination et de pla- cer ce gré dans l'Ordovicien (grés armoricain). M. Chemin présente des échantillons de Paludine, coquille très commune dans la Sarthe aux envi- rons d'Alençon, mais qui n'y a été signalée que de- puis deux ans environ par M. Thouin.(Yoir la noie publiée alors par M. l'abbé Letacq. i M. Lemée présente une fasciation remarquable chez une Valériane : cette fasciation a la forme d'un cornet soudé mesurant 20 centimètres de hauteur avec un diamètre de 20 cent, au sommet supérieur. M. Mercier a observé cette année VHepaâca tri- loba près du bourg de Crennes, dans la station si- gnalée par M. Corbière Il a recueilli également dans cette localité ieCephalanlhera grandiflora,et un cer tain nombre d'Orchis et Ophrys. M. Renoir a trouvé VOrchis pyramidalis à Sainl- Gervais-du-Perro n . M Leboucher a obtenu quatre éclosions du Gno- phria riihrirollis, papillon peu commun. L'après midi, les Linnéens d'Alençon oui l'ait une excursion à la Feuillère sur la vieille route du Mans. Parmi les plantes recueillies : Veronica teucrium, Tetragonolobus siliquosus, Curer tomentosa, Orobas albus, Ophioglossum vulgalum, Hypnum maximum. On a recueil lien (in quelques fossiles du Gallo a ien el de nombreux Papillons bien cantonnés dans cet endroit et dont quelques-uns sont relativement rares. Le Secrétaire met la Société au courant des dé- marches pour la modification des statuts. De nou- velles pièces sont demandées par le Ministère de l'Intérieur Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. M. Lignier fait une communication suruti mode particulier d'altération des bois fossiles. M. Lignier présente les photographies d'un tronc cycadéen recueilli dans la Dordogne par M. Fabre- Tonnerrc. Ce troue silicifié esl d'une conserva tion remarquable, Il appartienl à une espèce non velle à laquelle M- Lignier donne le nom de Cyca doïdea Fabre Tonnerrei. L'étude de ce tronc paraî- tra dans le prochain fascicule des Mémoires. M. Lignier complète sa communication sur le mode de conservation des bois fossiles deGaull par l'indication d'un travail de M. Fliche sur les bois minéralisés trouvés au même niveau dans l'Aube. A H) heures la séance est levée. SÉANCE OU 7 NOVEMBRE 1910 Présidence de M. Lignier, président, puis de M. Drouet, vice-président La séance est ouverte à 8 heures et demie Sont présents : MM. Bigot, Brasil, Chemin. Che- vrel, Drouet, Dr Gidon, Dr Lehailly. Lignier, Lor- tet, Maire. Mazetier, Dr Moutier, Sudry, Yalory. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté sans observai ions Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance tenue à Alençon parle groupe de l'Orne, le 30 juin KHI) (Yoirannexe au P. V. delà séance . Le Président adresse les félicitations delà Société à MM. Gallier. ancien président, nommé chevalier de la Légion d'honneur : Brasil. ('"gaiement ancien président, promu officier de l'Instruction publique. Il annonce que notre nouveau confrère. M. Su- dry, préparateur à la Faculté des Sciences, vient de soutenir ses thèses de doctorat devant la Fa- culté des sciences de Nancy, et qu'il a été admis avec la mention très honorable. 11 lui adresse les compliments de la Société. Le Secrétaire communique une lettre du Minis tre de l'Instruction publique annonçant que le 49e Congrès des Sociétés savantes s'ouvrira à Caen, le 18 août 191L et adressant le programme de ce Congrès. 'La Société Linnéenne désigne son Prési- dent et son Secrétaire pour faire partie du Comité qui pourrait être éventuellement constitué par les Sociétés savantes de Caen en vue de ce Congrès. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau Le Secrétaire signale les travaux les plus importants contenus dans ces ou- vrages. Est présenté comme membre correspondant M. le Dr Doranlo, à Mathieu, par MM. Bigot et D' Osmont- Le Secrétaire présente une note de M. Butet- Hamel, bibliothécaire de la ville de Vire, dans la- quelle celui-ci signale : 1° la présence de la granu lite et de filons de diabase dans plusieurs localités où la carte géologique ne signale pas ces roches ; 2° L'existence de marmites torrentielles dans le gra- nité à la Cascade du Pont ès-Retours. \1. Lignier communique une lettre de notre confrère, M. Auguste Chevalier, qui annonce qu'il vient de rentrer à Paris. Il communique aussi des lettres de M Delavigne. pharmacien à Vernon (Eure), dans lesquelles M. De- lavigne annonce l'envoi d'une Gentiane (G. Cau- pesïris ou Germariica ?\ recueillie dans une lande crayeuse près de la Halte du Goulet, lande qui est une station botanique remarquable. M. Delavigne signale aussi les découvertes préhistoriques faites à Métrevillc et à Bonnières par M. Poulain et M. Gadeau de Kerville. M Maire présente deux champignons qui para- sitent un autre Champignon. Le champignon pa- rasité, voisin des truffes est YElaphomyces granu latus Fr. ; c'est un champignon souterrain, dont le mycélium vit sur les radicelles des pins. Les — XXX — deux parasistes appartiennent tous deux au genre Côrdyceps. Leur mycélium vit aux dépens de YEla- phomyces et produit à l'automne des fructifications qui sortent de terre et décèlent ainsi la présence du champignon parasité. M. Maike présente ensuite un champignon ré- colté sous les hêtres de la forêt de Cerisy, le Corli- narias sanguineus Fr. Ce champignon, d'une belle couleur rouge, contient deux pigments : l'un pour- pre, l'autre jaune orangé. Ces pigments sont pré- cipités par l'acétate de plomb, ce qui permet de conserver le champignon avec sa teinte. Le pigment jaune est soluble dans l'eau, l'alcool, l'élher, le chloroforme et le benzol. Le pigment rouge au contraire ne se dissout que dans l'eau et- l'alcool, ce qui permet de séparer ces deux matiè- res colorantes par agitation de la solution aqueuse avec du chloroforme. Le pigment rouge traité par les acides se trans- forme en pigment jaune, et le pigment jaune addi- tionné d'ammoniaque ou de potasse redonne le pigment rouge. Ces deux pigments dérivent donc l'un de l'autre ; ils coexistent dans le champignon vivant à l'état de solution dans le suc cellulaire. M.Chevrel énumère un certain nombre de sta- tions nouvelles pour des plantes rares ou peu com- munes de la flore du Calvados. Il décrit ensuite une anomalie de la fleur de Veronica persica Poir., qu'il a observée sur plu sieurs pieds. Normalement à ï pétales, la corolle n'en possé dait que 3 II attribue cette monstruosité à L'état chétif de ces piaules el à la précocité de leur llo raison. M. Ghevrel raconte les observations de biologie psychologique qu'il a commencées sur l'Araignée des caves. Mise dans un tube avec une Guêpe, un Bourdon ou un Eristale, elle s'enfuit précipitamment dès qu'elle a reconnu son compagnon ou simplement mesuré son importance. Elle se blottit dans un coin, s'y tient tranquille, mais à l'approche de son ennemi, elle s'aplatit pour ainsi dire en se fai- sant aussi petite (pie possible. Le simple frôlement de l'aile ou de la patte du Bourdon la fait bondir et quand sa position ne lui permet pas de se sous- traire ainsi brusquement à un contact si redouté, elle lutte avec acharnement pour éloigner d'elle le Bourdon en jouant des pattes avec une étonnante agilité. C'est après une de ces luttes qu'elle fut prise d'un tremblement nerveux intermittent tout à fait re- marquable renouvelé à plusieurs reprises. Quelle en est la cause!3 Est-ce simplement la peur? Est-ce au contraire l'effet du poison que le Bourdon au- rait pu lui injecter en la piquant de son aiguillon i» Dans une dernière lutte, véritable corps à corps. l'Araignée succomba et chose surprenante, son sang vite coagulé, s'échappa de toutes les articula- tions de ses pattes. M le Dr Gidon rappelle qu'en utilisant les indi- cations des flores récentes, des renseignements de diverses origines et des données personnelles, mais surtout les très nombreuses localités du catalogue de Hardouin, Renou et de Le Clerc- (Rull. Soc. Lin. vers 1848), il a déterminé la zone de distribu- tion probable de quelques plantes R. P. C. ou A. C. de l'arrondissement de Caen. (Bull. Soc. Lin. 1907). Quelques-unes des espèces citées par M. Chevrel dans sa première communication ont été étudiées dans cet essai synthétique. Le D" Gidon fait remar- que la station de Thalictrum minus de M. Chevrel se place bien dans la zone prévue, de même que la station de Cardamine impatiens. En ce qui con- cerne Y Atropa Belladona de Basly, le Dr Gidon l'a signalée à la Société Linnéenne il y a un dizaine d'années. Ainsi que peut-être d'autres stations d'Atropa de notre région cette station de Basly située surunitinérairegallo-romain probable, près de la vieille église de Thaon et sous un campement néolitique (éperon barré) pourrait résulter d'une naturalisation ancienne. M. le Dr Moutier a vu une station de Belladone au Mont Targis. près de Cambremer. M Maire signale des exemples analogues dans l'Est de la France. M. Lortet présente une fleur péloriée de Pcnt- stemon Hartwegii Benlh., trouvée par M Laurent au Jardin botanique de Caen en juillet 1910. Comme il est habituel pour les cas de cette na- ture. cette fleur était l;i fleur terminale d'un rameau florifère. Elle présente exactemenl le diagramme floral d'une Solanée : la corolle est parfaitemenl actino- morphe.au lieu d'a\ oir ses pétales groupés en deux lèvres: et l'androcée est composé de cinq ('lamines, le staminode se trouvant remplacé par une étamine identique aux étamines ordinaires. M. Lignier annonce l'entrée dans le Jardin des Plantes de Caen : 1° D'un Tubercule d' Encephalartos Bûrteri Car- ruth : 2° D'un Tubercule deCrinum glaucuïn. Ces beaux échantillons ont été envoyés du Moyen Dahomey, par M. Aug. Chevalier. \l. le Dr Moi tier présente divers fossiles recueil lis dans le Bathonien supérieur à Ifs et à Amfré- ville (Calvados). La séance est levée a 10 h. I 2. 9 Annexe au P. V. de la séance du 7 novembre 1910 GROUPE DE L'ORNE Séance du 30 juin i910 Etaient présents : MM. Thouin, Lemée, Letacq, Le Noir, Chemin, Mercier, Hébert et Leboucher. Excusés : MM. Hommey et Renoir. M. Thouin est nommé président de séance. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adoplé sans observations, mais donne lieu aux explications suivantes : M. Letacq indique que YHepatica triloba a été découverte avant 1849 par le Dr Prévost. M- Mercier, au sujet des ossements de sauriens fossiles trouvés à Ecouché, dit qu'il s'agit d'un Stenosaurus. Apports du Mois M. Lemée présente un échantillon d'une ronce ( Rubus biflorus Duchamp \ qu'il a reçu de M- Ragot, chef des jardins d'horticulture du Mans Cette ronce, originaire de la Chine, pousse, fleurit et se fructifie comme à l'état spontané, et son introduction ne peut s'expliquer que par l'arrivage de plantes de Chine cultivées au Mans La fleur est blanchâtre, le fruit jaune et sur la tige existe une production blanche très caractéristique. Il présente ensuite un rameau fleuri de Cytisus nigricans, arbuste décoratif, fréquemment enr ployé dans les parcs. Il nous montre à nouveau le plantain major à feuilles pourpre, avec sa hampe fleurie. Il a remarqué que par un temps sec le pourpre des feuilles est 1res prononcé alors qu'il devienl moins prononcé par les temps humides. Il nous annonce aussi qu'il espère pouvoir nous présenter une fasciation remarquable sur VHele ninas automnale, dont il surveille L'évolution. M. Letacq présente un Pelargonium tonale en pot. sur la racine duquel s'est développée une orobanche (Orobanche minor) de près de 30cm de haut- M- Lemée l'ait observer que le fait est curieux niais pas absolument inédit et a déjà été signalé dans quelques recueils d'horticulture. Il expose plusieurs tiges du Monotropa hypo- phagos recueillis dans le pare du Ghevain, où il fut découvert, il y a six ans, par M- bernée, el sur lequel une note a paru dans le Bulletin de la Société des sciences naturelles de Rouen (1904, p. 133. M. Letacq). M. Letacq indique les caractères qui le distin- guent du Monotropa hypopitis : la glabreilé de toutes les parties, la forme globuleuse de l'ovaire et le petit nombre de fleurs au sommet de la lige : il engage ses collègues à rechercher cette plante, sur laquelle l'attention des botanistes n'a peut-être pas été suffisamment attirée, et qui n'est sans doute pas beaucoup plus rare que sa congénère. Il l'ait remarquer que l'épithète Hypophagôs ne lui est pas applicable au Ghevain, car il n'\ a pas un. seul hêtre dans le bois. M. Letacq montre encore à ses collègues YAtolla filiculoïdes, élégante petite fougère aquatique d'origine américaine, aujourd'hui naturalisée dans l'Ouest de la France et qui s'est multipliée avec rapidité dans certaines régions de la Norman- die en particulier à Gherbourget à Caen. M. Lemée va tenter de l'acclimater dans les douves de son jardin. M. Chemin donne les réflexions suivantes sui- des observations qu'il a faites sur les Ancyles. « Les Ancyles présentent soit du côté gauche [A. fluviatilis), soit du côté droit {A. lacustris), un lobe en forme de massue, libre en avant et fixé à l'arrière. Moquin Tandon le considère comme un poumon et décrit même un orifice respiratoire. Nous l'avons cherché en vain sur une dizaine d'échantillons (YAncylus fluviatilis. D'autres au- teurs en font une branchie. Fischer ne se prononce pas et attend le résultat de nouvelles recherches. « Pour résoudre la question voici comment nous avons opéré. Ayant plongé un Ancylus dans de l'alcool concentré ou dans du formol, nous avons vu l'animal se rétracter fortement et son lobe se gonfler. Piquant ce lobe avec une fine aiguille, il se dégonfle, il était donc creux Aucune bulle gazeuse ne s'échappe, il n'y avait donc là aucune réserve d'air, ce lobe n'est pas un poumon. Existe-t-il un poumon dans une autre région du corps ? Non, car en plongeant l'animal dans l'alcool ou le formol, on verrait s'échapper par l'orifice un chapelet de bulles gazeuses comme — XXXVII on L'observe avec Ions les gastéropodes pulmo na ires. Les \ik\Ics ne respirent donc p;is L'air atmos- phérique en nature, ils doivent absorber l'air dissous dans les ean\ agitées où ils vivent. Ce qui le prouverait encore c'est qu'on ne les voit jamais venir à la surface. « Dans quelles régions du corps les échanges respiratoires se font-ils ? Une étude minutieuse de L'appareil circulatoire pourrait nous renseigner. M. Chemin ne L'a pas entreprise. En tout cas il n'a observé aucune expansion du corps pouvant parsa forme indiquerune branchie. Aussi suppose t-il que les échanges gazeux se font par toute la surface du corps D'ailleurs ils doivent être de faible intensité étant donnée la vie peu active des Ancyles- » L'après-midi, excursion botanique à l'étang des Rablais. SEANCE DU 5 DECEMBRE 1910 Présidence de M. Lignïer, président La séance est ouverte à 8 heures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Dr Catois, Chemin' Chevrel, Drouel. Lignier, Lortet, Mazetier, Sudry. Tison. Le procès-verbal de la séance du 7 novembre est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. MM. Mullois, membre résidant. Badiou, membre correspondant, adressent leur démission qui est acceptée. Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance tenue à Aleneon, le 10 novembre (voir le p. v. en annexe). Au sujet de l'oïdium du chêne dont il est ques- tion dans le P. V., M Chevrel dit qu'il a constaté qu'en Bretagne les chênes étaient moins al laqués que les années précédentes. Il a vu l'oïdium sur les chênes du midi de la France et jusqu'en Espa- gne et en Portugal- M. Lignïer rappelle que l'oïdium est à son tour attaqué par un champignon parasite, ce qui arrête le développement de la maladie des chênes M. Chevrel ajoute qu'il croit avoir rencontré quelquefois l'Araignée d'eau dans les marais de Chicheboville et dans l'ancien lit de l'Orne au-delà de Caliv. M Ligmer a autrefois décrit un bois d'if rcncon- Iré dans 1rs travaux de la construction du sas de Ouistrefaam, cl qui était à une profondeur telle, qu'il devail se trouver dans des dépôts très anciens. M. BigOl rappelle que l'If a été signalé dans les dépôts quaternaires de la France occidentale et de l'Angleterre. M. Droi et présente une série d'échantillons d'hématite èl de mispickel aurifère rapportés d'un voyage dans l'Aude. Il fait un récit de ses visites à divers établissements de pisciculture, Amiens, Toulouse, et au Laboratoire maritime de Banyuls. \l. Bigot l'ail une communication sur le captage des sources de l'église de Grangues, qui servent à l'alimentation de Cabourg. La situation de ces sources immédiatement au dessous du cimetière de Grangues posait une grosse question quanta la séeuritéde ces sources contre les contaminations. M. Bigot a montré qu'il s'agissait de fausses émergences, correspondant à la circula- tion des eaux au dessous d'un talus d'éboulis et de dépôts de tufs calcaires déposés par ces eaux, que leur gisement géologique é lait dans la craie céno- manienne au pied de laquel le se trouve cet éboulis. Sur les indications de M. Bigot on a fait le captage de ces eaux dans leur gisement même, c'est-à-dire dans la craie, par une galerie disposée de façon à recouper les venues d'eau avant leur arrivée dans les éboulis qui portent le cimetière, pour les mettre à l'abri des infiltrations de celui-ci. Le travail, exécuté par M. Le Moulée, ingénieur à Caen, a donné en effet le résultat prévu. Une galerie de captage de 35m de longueur, com- plétée par une galerie en arc de 15m de longueur a dérivé les anciennes émergences vers la source Bonnet déjà captée et dont le débit a passé de 340 à 664m3 par 24 heures. Un barrage-serrement avec vannage permet d'em- magasiner dans le sol une réserve permanente de 4 000'"', que l'on peut emprunter pendant la quin- zaine d'août, correspondant aux besoins les plus intenses de la saison balnéaire. Quand le vannage est fermé, l'eau se déverse par dessus la crête du barrage et le débit s'élève à 59(ï'"'\ La source Martine donnant 324m\ la ville de Cabourg dispose dans ces conditions de 9001"3 par jour. Le programme d'exécution des travaux compor- tait aussi la construction d'un nouveau réservoir de 2.000m\qui ajoutés aux 1.2001"3 du réservoir an- cien donnent une disponibilité permanente de 3.200m". De sorte que les travaux exécutés en 1910 per- mettront à l'avenir d'avoir un mois de service in- tense, disposant de 1.1 00 "3 par jour, dont produc- tion de la source 900'"', prise au serrement 100"". aux réservoirs 1 00mS. Dans une note présentée par M. Lignier, M. À Laurent signale les anomalies florales qu'il a observées en 1910, dans une petite station d'une Labiée (Stachys sylvatica, L.) le long de la rue du X\e Siècle, à Caen. Les plus remarquables sont : 1° Des concrescences (soudures) entre fleurs, ano malie très fréquente ici : 2° Des pélories, ou fleurs anormalement réguliè res, avec des formes de transition vers les Heurs ordinaires: 3° Des Heurs dont le calice, la corolle et l'andro- cée présentent une pièce en moins du nombre normal. M. Loin et communique son rapport annuel sur la Galerie botanique et annonce l'achèvement du 9e fascicule du Catalogue de l'Herbier Lenormand. Ce fascicule qui terminera le 1er volume du Catalo- gue, comprendra une table analytique des genres contenus dans ce volume. M. Lignier a écrit à diverses Sociétés correspon- dantes pour obtenir qu'elles veuillent bien com- bler les lacunes qui existent dans les collections de périodiques botaniques de la Bibliothèque de la Société. Il a reçu un certain nombre de réponses plus ou moins favorables. Il est entendu que l'on enverra en échange des numéros de notre Bulletin et de nos Mémoires dans la mesure du possible. Pour reconnaître la bienveillance particulière de M. de Toni, et lui témoigner sa sympathie à l'occasion de son jubilé scientifique, M. Bigot pro- pose de conférer à M. de Toni le titre de membre honoraire. Il sera voté sur cette proposition dans la séance de janvier. M. Lignier rappelle que dans la séance tenue à Mortain, le 24 juillet 1904, la Société avait émis le vœu, transmis à la Municipalité de Caen, que le nom de Marescot. le fondateur du Jardin des Plantes en 1736 et son premier directeur, soit donne à une rue voisine du Jardin des Plantes, par exemple à l'avenue de Creully- » La Société renouvelle ce vœu qui sera transmis de nouveau par le Secrétaire à la Municipalité La Société décide quelle tiendra en janvier ou février une séance extraordinaire avec invitations. Dans' cette séance, sous le titre : de Stockholm à l'Ofoten fjord, M Bigot fera le compte rendu d'ex cursions du Congrès géologique international qui s'est tenu à Stockholm en juillet-septembre 1910. Le compte rendu sera illustré par de nombreuses projections de clichés pris au cours de ces excursions. \ 10 heures la séance est levée- Groupe de l'Orne Séance du 10 novembre 1910 Etaient présents : MM. Hommey père. Dr J Mommey, Thouin, Letacq, Lemée. Richard, Hébert, Langlais et Leboucher. M. Hommey est nommé président de séance et M Leboucher donne lecture du procès- verbal de la dernière séance qui est adopté sans observation. A propos de l'avis du départ de MM. Chemin et Renouard. les membres présents à l'unanimité expriment les regrets de leur absence: tous deux avaient conquis l'amitié de tous et de plus ils étaient très dévoués aux recherches scientifiques. Apports M. Letacq analyse un travail qu'il vient de rédiger sur l'If (Taxas bnccafa L.) en Basse-Nor- mandie. D'après deBrébisson et Morière, le gené- vrier serait le seul conifère indigène chez nous. M. Letacq ne partage pas cette opinion : il a trouvé l'If a l'état spontané dans la forêt d'Ecouves, sur la Butte Chaumont, près Alençon et surtout dans la forêt d'Andaines où il est relativement très répandu. En outre de ces observations qui sem- blent bien concluantes. M. Letacq montre par des considérations tirées de la Géographie botanique et par des documents historiques que l'If ne peut être regardé comme introduit dans nos régions. Il en est de même du sapin (Abies pectinata DC), du moins aux environs de Laigle où cet arbre pré sente une remarquable vigueur de végétation. M. Letacq en fera l'objet d'un nouvel article. M. Letacq présente ensuite quelques plantes intéressantes pour nos régions. 1° La châtaigne d'eau (Trapa natans) abondante depuis 3 ans sur l'Etang Ciau, à Saint-Denis-sur- Sarthon ; 2° Genista pilosa L. provenant de la Trappe : 3° A gros lis agrostidea- Pari. Graminée très rare en Normandie, abondante à l'étang des Noës près Carrouges ; 4° Malaxis paludosa, Sw-, qu'on cro> ail disparue des marais de la Trappe, et qui a été retrouvée en septembre dernier par M. Focet. avoué à Alençon et très zélé botaniste; 3° Deux mousses récoltées sur les rochers du Châtellier, par MM- Husnot et Letacq. le Rhaco mitrium protensum A. Br.. nouveau pour l'Orne etYHypnum elegans, Hook., avec de nombreuses fructifications et qui était connu en France à l'état fertile, seulement près de Brest. M Langlyis a propos de cette localité du Châ- tellier signale qu'il a vu, dans le jardin de l'insti- tuteur, des choux sur les feuilles desquels il y avait des productions foliacées sur les nervures. M. Lemée dit qu'il existe une variété de choux vert qui présente presque toujours ces anomalies. M. Thouin dépose deux échantillons de fossiles — XL\ — trouvés dans L'arkose, tlans une tranchée faite sous les murs de la maison d"< )zé. C'est d'abord un Polypier très bien caractérisé, dont les ornements paraissent être en barytine ; puis une empreinte de plante en très bon état et (jni serait le premier échantillon végétal trouvé dans l'arkose. Dans cette tranchée, il a été également trouvé quelques Hhynchonelles et Térébratules et un Oursin. Il nous montre ensuite à l'état vivant l'Araignée d'eau (Argyronela aqaatica L ) qu'il a trouvée dans les fossés de la Fuie, il y a près de deux mois, et nous entretient des curieuses industries de cet Arachnide qu'il a pu observer dans un petit aquarium. A cette occasion, M- Letacq rappelle que l'Argy- ronète a été observée pour la première fois aux environs du Mans par l'abbé de Lignac, en 1714. qui après l'avoir étudiée avec soin pendant dix- huit mois, fit de ses habitudes un récit si exact et si complet que les naturalistes modernes, Félix Plateau à Gand, Blanchard à Paris, ont fort peu ajouté à ses indications. M. Letacq ajoute que l'Arg\ ronète, commune en Hollande, en Belgique et dans le Nord de la France, paraît rare chez nous ; il l'a observée récemment dans une mare située à la lisière de la Foret de Menil-Brout. Il a publié sur ce sujet une note dans le Bulletin d'Agriculture. Sciences et Arts de la Sarthe. M. Laxglais demande des renseignements sur l'oïdium du chêne, maladie qui a envahi toutes nos forêts et tous les jeunes plants de chênes. M. Lemée, qui a étudié cette maladie dès son début, donne des renseignements sur son apparition et sur son évolution. Il ajoute que maintenant les jeunes pousses du Hêtre sont contaminées dans le voisinage des Chênes. Il signale aussi que les Chênes d'Amérique sont indemnes, qu'il a remarqué que dans un semis de ces (mènes pas un n'était atteint, alors que, s'il se trouvait un jeune sujet indigène, il était infesté. M. Lemée promet pour la prochaine réunion diverses fasciations dont quelques-unes lui ont été procurées par notre collègue Le Noir. M. Leboughbr signale l'absence cette année ou au moins la rareté des champignons comestibles, sauf peut-être la Girole qui a été assez abondante. M. Lemée donne quelques renseignements sui- des essais de culture de diverses variétés de pommes de terre et leur rendement comparatif. M. Letacq donne quelques renseignements sui- tes poissons exotiques qui paraissent bien natura- lisés dans le département de l'Orne : la Truite arc- en-ciel, le poisson chat, le poisson soleil ou perche soleil, et l'Ide Melanote ; il nous promet des détails plus amples pour une prochaine séance. La séance est levée à midi. SÉANCE DU 16 JANVIER 1911 Présidence de M. Lignier, puis de M Drouet présidents La séance est ouverte à 8 heures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Brasil, Dr Catois. Chemin, Drouet, D1 Gidon, D' Lebailly, Lignier, Maire, Marie, Mazetier, Dr Moutier, Sudry, Tison, \ allorj . Le procès-verbal de la précédente séance est lu et adopté sans observations. Communication est donnée de la correspon- dance : L'Université de Toulouse dont la Biblio- thèque scientifique a été détruite par un incendie demande à la Société de lui envoyer une collection de ses publications pour l'aider à reconstituer sa bibliothèque ; le Secrétaire est autorisé à envoyer aussi largement que les disponibilités le per- mettront, la série du Bulletin et des Mémoires. Le Secrétaire rappelle que par déférence pour l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Caen, qui est la plus ancienne des sociétés savantes locales, on a laissé à l'Académie le soin de pro- voquer une réunion des Présidents et Secrétaires des Sociétés savantes de Caen afin d'échanger des idées en vue du Congrès qui doit se tenir à Caen pendant les vacances de Pâques 1911. Cette réunion n'a pu avoir lieu parce que les convocations doivent, parait-il. être faites par les soins de la Préfecture. Le Secrétaire présente le t II de la IV série du Bulletin, correspondant à la 1re partie des exercices - XLVIII - 1908-1909 ; l'impression de la 2' partie est com- mencée- Le Secrétaire appelle l'attention sur un projet de loi relatif aux fouilles scientifiques qui a causé une vive émotion dans les Sociétés géologiques et préhistoriques. Ce projet, inspiré du louable désir de conserver et de permettre de tirer le meilleur parti possible des gisements de fossiles et des gisements d'archéologie préhistorique comporte des mesures qui paralyseront l'initiative privée. La question sera étudiée avant la prochaine séance et une délibération sera prise à ce sujet dans la séance de février. Le Président adresse les félicitations de la Société à M. Loutreuil, industriel à Moscou, membre correspondant de la Société, qui vient d'être promu officier de la Légion d'honneur. Il est procédé à l'élection , comme membre honoraire, de M. de Toni, professeur à l'Univer- sité de Turin, présenté par le bureau- L'ordre du jour appelle le renouvellement du bureau et de la Commission d'impression. A la suite des élections, sont définitivement nommés : Président .... MM. Droitet. Vice-Président . . Maire. Secrétaire. . . . Bigot. Vice-Secrétaire . . Tison. Trésorier .... Chevrel. Bibliothécaire. . . Lortet. I ice-Bibliothécaire . Mazetier. Archiviste. . . . Catois (Dr). Membres de la Commission d'impression pour deux ans : MM. Lignier, Bbasil, Chemin. Pour un an : M. le Dr Lebaili y. M. Maire rend compte des travaux. du Congrès international de Botanique de Bruxelles, auquel il a représenté la Société Linnéenne II insiste particulièrement sur les Règles de la Nomencla- ture cryptogamique qui ont été élaborées par le Congrès Des points de dé paît multiples ont été admis pour la priorité : c'est ainsi que le point de départ pour la nomenclature des Myxomycètes est fixé à Linné, Species Plantarum, 1753: celui de la nomenclature des Champignons en général, à F, ifs, Systema mycologicum, 1821-1832 ; celui de la nomenclature des Gastromycètes et Urédinées à Prrsoon, Synopsis fungorum, 1801 : celui de la nomenclature des Desmidiacées à Ralfs, Brilish Desmidicae.elc. De plus, des Commissions ont été chargées de dresser des listes de nomina conscr- nuiila. La question de la nomenclature des Cham- pignons à cycle évolutif pléomorphe a donné lieu à d'importantes discussions : le Congrès a décidé à une très forte majorité que la forme parfaite réglerait la dénomination de l'ensemble, les déno- minations attribuées aux formes imparfaites n'ayant qu'une valeur essentiellement provisoire. L'ensemble des travaux du Congrès a donc pour résultat de réduire au minimum les modifications aux dénominations consacrées par l'usage, et d'enlever aux « name jugglers » les occasions de se livrer à leur divertissement favori au préjudice des intérêts de la science. d M. Maire présente un champignon récolté en 1834 au château de La Londe près Caen, et con- servé dans l'alcool à la Galerie botanique. Ce champignon a fait l'objet d'une note de Deslong- ghamps dans le vol. V des Mémoires de la Société Linnéenne. Deslongchamps y voyait la truffe du Piémont ou truffe à l'ail (Taber griseum Fr. ex Pers. = T. magnalum Pico). à cause de l'odeur d'ail pro- noncé qu'il exhalait. En réalité, ce champignon n'est pas une truffe, mais un Basidiomycète sou- terrain, le Melanogasler ambigaus (Vitt.) Tul. décrit par Vittadini en 1831. Malgré une macération de soixante-seize années dans l'alcool, le champignon est fort bien conservé et ses basides, de structure particulière, ont pu être étudiées. M. Maire en présente un dessin et ajoute que le Melanogaster ambigaus n'était pas encore indiqué en Normandie. M- Sudry attire l'attention de la Société sur un mémoire de M. Gavelx, relatif aux minerais de fer primaires de l'ouest de la France (1). Ce travail. dont un compte rendu détaillé est donné dans le Bulletin, ne présente pas seulement un intérêt régional : mais les conclusions de l'auteur sur la genèse des oolithes ferrugineuses, très rigoureu- sement déduites et paraissant irréfutables, appor- (I) I,. Cayixx. Les minerais de fer oolithique de France. Fasc 1. Minerais de fer primaires. 1 vol. in-4" de 294 p., 19 pi. Imprimerie Nationale Ministère des Travaux publics . Paris, [909. lent une importante contribution à L'étude scien- tifique des roches sédimentaires. M. Si pm présente un exemplaire de sou mémoire sur l'étang de Thau (1). La lithologie des fonds sous-marins a surtout été l'objet de ses recherches : de nombreuses analyses chimiques et minéralo- giques lui ont montré l'existence de certaines relations entre la composition d'un sédiment et les conditions de son dépôt. Le régime hydrogra- phique de l'étang de Thau, étudié dans une autre partie du mémoire, est très caractéristique et peut servir de type au régime des lagunes communi- quant avec la mer- A part quelques espèces saumàtres. la faune et la flore sont composées d'organismes marins rustiques, de formes médi- terranéennes à taille et ornementation réduites et de quelques formes atlantiques. I L. Sinitv. L'étang de Thau, rssai de monographie océano- graphique. 1 vol. in-4" de 208 p., 1 pi., 1 carte. Thèse Sciences naturelles, Nancy. Imprimerie de Monaco. 1910, SÉANCE DU 6 FÉVRIER 1911 Présidence de M. Drouet, président La séance est ouverte à 8 heures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Dr Bourienne, Brasil, Chemin, Drouet, Dr Gidon, Maire, Mazetier, Tison. Le procès-verbal de la séance de janvier est lu et adopté sans observations. Communication est donnée de la correspon- dance. MM- Hettier, Robert Douvillé, Badiou. adressent leur démission de membres de la Société. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau, et le Secrétaire signale les travaux les plus intéressants contenus dans ces envois Le Secrétaire fait connaître qu'il n'a pu assister à la réunion des Présidents et Secrétaires des Sociétés savantes de Caen qui s'est tenue le mer- credi 2o janvier, la convocation qui lui était adressée lui étant parvenue le 23, pendant qu'il était absent de Caen. Le Président rend compte de cette réunion à laquelle assistaient M. le Secrétaire général de la Préfecture représentant le Préfet empêché. M. le Recteur de l'Académie et M. le Maire de Caen. On a adopté en principe une réception à l'Hôtel de Ville, des séances du soir avec projections, des excursions à Baveux. Fon- taine-Henry, la Vallée de l'Orne, un banquet par souscription. La Société fixe au lundi 13 mars la séance dans laquelle M. Bigot fera le compte rendu des Excùr sions du XIe Congrès géologique international Le Président demandera à M. le Doyen de ta Faculté de Droil de bien vouloir mettre à la dispositon de la Société la grande salle de la Faculté, et le Secrétaire scia chargé d'envoyer les convocations cl les invitations. La discussion est ouverte sur le projet de lui déposé par le Gouvernement pour réglementer les touilles archéologiques et paléontologiques. La Société adopte le projet de délibération sui vant, rédigé par le Secrétaire : La Société Linnéenne de Normandie, Considérant que le projet de loi présenté par le gouvernement pour réglementer la conservation en France des découvertes archéologiques" et paléontologiques et la pratique des fouilles sui- des bases réellement scientifiques, donne à l'É;at la possibilité de se substituer aux personnes qui font ces fouilles et de prendre possession des objets qui ont été recueillis. Que si le but poursuivi est conforme dans son es pri I au\ vœux formulés par les savants et les sociétés scientifiques, les dispositions projetées auraient fatalement pour résultat de paralyser toute initiative privée en subordonnant les recher- ches à un contrôle administratif. Que dans ces conditions, les auteurs des fouilles peuvent craindre d'être dépossédés à la fois du produit de leurs fouilles et des résultats scienti- fiques de leurs recherches, Émet le voeu que : 1° le projet de loi présenté par le gouvernement soit retiré ; 2° La loi du 30 mars 1887 soit complétée par les additions suivantes : Article I Tout établissement, toute association ou tout particulier qui veut exécuter des fouilles archéo- logiques ou paléontologiques, soit sur un terrain lui appartenant, soit sur le terrain d'autrui, doit en faire la déclaration à la Préfecture du dépar- tement sur le territoire duquel ces fouilles sont ouvertes Article II Le déclarant pourra commencer les travaux immédiatement Article III Tout étranger désirant faire des fouilles sur le territoire français, devra solliciter l'autorisation ministérielle. Article I\ Aucun objet présentant un intérêt national, archéologique ou paléontologique, ne -pourra franchir les frontières françaises sans une autori sation spéciale du Ministre compétent. Ce vœu sera transmis à M. le Ministre de l'Ins- truction publique et à la Société préhistorique Française qui s'est chargée de centraliser les pro- testations. Sur hi demande de \1 le Dr Gidon, la délibéra lion de la Linnéenne pourra être communiquée aux Sociétés savantes de Caen. Si elles croienl devoir l'adopter telle quelle, elle devront men tionner que ce vœu a été rédigé par la Linnéenne. Le Tésorier présente ses comptes pour l'année 1911, qui sont examinés par MM. Brasil el Mazetier el qui sont reconnus exacts. Sur la proposition des commissaires, des félicitations sont adressées à M. Chevrel pour son excellente gestion et son dévouement à la Société. M. Che\ rel t'ait connaître qu'il a expérimenté l'extrait de Saturne (acétate de plomb) contre la piqûre de certains insectes, moustiques, pu- naises de lits, Napis rugosus (hémiptère du groupe de Réduves); il serait intéressant d'étudier l'effica- cité de ce réactif à l'égard des piqûres ou morsures d'autres arthropodes, acariens, puces, diptères M. Lignier dit avoir lu dernièrement, dans une revue scientifique, que deux personnes horrible- ment piquées à la figure par un essaim d'abeilles, avaient obtenu la même résultat par l'application de lotions d'eau de Javel étendue. Aucun gonfle- ment ni aucune douleur ne s étaient produits. M. Lignier présente l'empreinte végétale dont M. Thouin, agent voyer. avait parlé dans l'une des précédentes réunions de la section Linnéenne d'Alençon. C'est une jolie petite feuille (XOtoza mites et probablement de YO. brevifolius. M. Thouin. solli : ité de la communiquer à M. Lighier, en a fait don à la Galerie botanique de Caen ; il a en outre promis de surveiller à l'avenir les trou vailles du même genre qui pourraient être faites dans son ressort. M Lignier signale une nouvelle brochure de M. Matthews, du Canada. Elle se rapporte au Silu- rien supérieur et renferme une longue liste de plantes de ce terrain. Ce qui est remarquable, c'est que beaucoup de ces plantes, d'après nos notions actuelles, appartiennent beaucoup plutôt à des types carbonifères, comme par exemple des Pseiidobaiera, des Ginkgophylon, des Whittleseia, des Cordaïles avec leurs graines, des Alethopteris et des Pecoplcris. Ceci semblerait indiquer que le développement des plantes vasculaires est beau- coup plus ancien qu'on ne l'admet en général- A 10 h 3/4, la séance est levée. SÉANCE DU 7 MARS 1911 Présidence de M Drouet, président La séance est ouverte à S heures el demie. Son! présents : MM. Bigot, Chemin, Drouet, DrGidon, Leclerc. Lignier, Lortet, Maire, Ma/ctier, Dr Moutier, Tison, Valory; Le procès-verbal de la dernière séance est lu el adopté sans observations. Le Président l'ait part de la mort de M. Noël Bernard, ancien président, professeur de Bota- nique à la Faculté des Sciences de Poitiers, décédé au domaine de Mauroc, près Poitiers, le 26 janvier. Cette mort prématurée n'a pas permis à notre regretté confrère de terminer les remarquables travaux d'une haute portée philosophique, dont les études sur la tubérisation et l'évolution de la symbiose, n'étaient que le prélude. Avec Noël Bernard, disparaît un des botanistes les plus ori- ginaux de notre époque. M. Loutreuil. industriel à Moscou, décédé à Val-Mont sur-Territet (Suisse), le 7 février 1911, était membre correspondant de la Société depuis 1897. M. Loutreuil, originaire de iNeuville. près Sées (Orne), avait acquis en Russie une fortune considérable, dont il a laissé une partie à des œuvres scientifiques. M millions et demi à l'Aca- démie des Sciences, deux millions et demi aux l diversités françaises, un million à la caisse des recherches scientifiques, 100.000 francs à l'Institut Pasteur. Il avait doté le collège de Sées d'un labo- ratoire pomologique et agricole, institué dans le canton de Sées un concours annuel entre cultiva- teurs cultivant moins de 20 hectares; il a été un bienfaiteur intelligent de son pays natal et de la science française. On annonce également la mort de M de Moëller, ancien professeur à l'Institut des Mines de Saint Pétersbourg, un des plus anciens de nos membres honoraires (1878). L'expression des regrets de la Société sera con- signée au procès-verbal. M. Laurent, membre résidant, nommé profes- seur au Lycée Ampère, à Lyon, adresse sa démis- sion de membre de la Société- Les ouvrages reçus depuis la dernière séance, sont déposés sur le bureau Le Secrétaire fait connaître les travaux les plus importants contenus dans ces publications. Est présenté pour faire partie de la Société, comme membre correspondant, M. Lhomme, éditeur. 3, rue Corneille, à Paris, par MM. Bigot et Maire. Le Secrétaire rappelle que l'on doit fixer dans la réunion d'avril, le lieu et la date de la réunion annuelle On cite comme centres possibles Jsigny. Ilonfleur ou Pont-Audemer, avec excursion au Marais Verni er M. le Dr Gidon demande le renouvellement pour 1911 de la subvention votée par la Société pour le Bulletin des Sociétés savantes. Le Secrétaire constate le succès cl l'utilité de cette publication qui a rendu de réels services II rappelle que la Société Linnéenne a été séduite par l'avantage de donner une publicité rapide à ses procès-verbaux : le titre du Bulletin synthétise cette conception en ce qui concerne les sociétés locales. Depuis, une partie bibliographique 1res intéressante a été jointe à ce compte rendu des séances des Sociétés; elle prend dans chaque numéro une place croissante, fl devient donc nécessaire d'établir, par une convention, les obli- gations du Bulletin des Sociétés savantes vis-à-vis de la Société Linnéenne, dont la subvention aide la publication de ce Bulletin, afin qu'il conserve son caractère d'organe des Sociétés locales. Il est entendu que le Secrétaire préparera un projet de convention qui sera soumis au Comité de rédaction du Bulletin des Sociétés savantes. M. Sauvage, attaché à la conservation des Archives du Calvados, communique une lettre qu'il a trouvée en classant les Archives de la \ ille. Dans cette lettre datée du 25 août, l'an 4e de la Liberté (1792), M. Le Vardois propose de trans- planter sur la place de la Liberté un chêne {Quercus latifolia perpétua virens), qui se trouve dans les jardins d'un médecin botaniste de Livry. A propos de cette lecture, M. le Dr Gidon rappelle qu'il a signalé l'abondance de plantes non spon- tanées, évidemment importées à Livry, autour de la Butte de Briquessard (Rhododendrons. Doroni cum plantagineum) ; peut-être la plantation de ces végétaux est-elle due au médecin botaniste dont il vient d'être question. M. Maire entretient la Société d'un Champignon parasite qui se développe sur les fruits d'une légu- mineuse comestible, Tnocarpus edulis, en Poly- nésie. Ce champignon a été décrit par Patouillard. sous le nom de Mapea radiala : il est considéré par ce mycologue comme un type particulier à'Urerfo. mérilanl d'être classé dans un genre provisoire spécial. Un mycologue autrichien, Vor>i Hôhnel, considère au contraire le Mapea comme un jeune chapeau de Maràsmius, développé sous l'épidémie de ÏInocarpus. Pour l'un de ces auteurs, le Champignon est donc une Urédinale, pour l'autre une Agaricale. En l'absence de spécimens vivants, l'histologie pouvait permettre de trancher la question. L'étude de spécimens originaux en- voyés par Patouillard a montré que le Mapea est bien une Urédinale, d'un type tout particulier; dont le mycélium à membranes épaissies circule dans l'intérieur des cellules de l'hôte et y émet des suçoirs très ramifiés à membrane extrêmement mince, et dont les urédos pores sont dépourvues de pore germinatif. M. Drouet rend compte d'observations qu'il a faites dans une visite à la grotte Capri et qui lui paraissent de nature à expliquer le mode de for- mation des cavernes. M. Bigot fait une communication sur la géologie de la région de Bagnoles. Après avoir résumé les rectifications de détail qu'il a été amené à faire à la carte géologique de la région, publiée en 1 ares en renferme une cinquantaine. Il montre ensuite que le Sapin est indigène aux environs de Laigle par des considérations tirées de l'étude de ces conifères, de la géographie bota- nique et des documents historiques. M. l'abbé Letacq signale plusieurs faits intéres- sants pour noire faune : 1° Arvicola Arvalis (Lacép. l, Campagnol des champs. — Mâle adulte atteint d'albinisme, cap- turé à Boissy-Maugïs en novembre 1910 ; 2° Turdus Merula L. (Merle noir). — Mâle adulte tué à la Lande-de-Goult, le 13 janvier 1911, et atteint d'albinisme presque complet ; 3° Ardea Stellaris L. (Héron butor). — Femelle adulte, tuée à Saint-Paterne, près Alençon , en novembre 1910. — Mâle adulte tué à l'étang des Noës, à Saint Martin-des-Landes, en février 1 911. Cet oiseau, d'après les vieux chasseurs, était relativement moins rare voilà 50 ans. M. Leboucher présente des insectes orthoptères, donnés pour le Musée d'Aleneon par M. Adhemar Leclère ; ce sont : 3 Phyllies feuilles sèches et un Bacillus venant de Ceylan. Il présente aussi une branche de Bouleau trouvée en forêt d'Ecouves en mars 1911 et montrant une galle ligneuse de plus de 3 centimètres de diamètre sur un rameau, alors que sur un autre on remarque un élargissement anormal qui devient le point de départ d'un balai de sorcière. M. Leboucher donne lecture d'une note de M. Lemée sur Helerodera radicicola (Greef) et sur une Orobanche de la Carotte cultivée. Ces deux parasites viennent d'un jardin d' Alen- çon resté plusieurs années sans culture L'Orobanche sur la Carotte est très rare. M. Langlais annonce qu'il a reçu une demande de renseignements sur la flore des prairies des environs de Sées. SEANCE DU I"1 MAI 1911 Présidence de M. Drouel. présidenl La séance esl ouverte à s heures et demie- Sont présente : MM. Bigot, Chemin, Ghevrel, Driiiicl. Lignier, Lorlel, Maire. Mazetier, l)r Mon lier. Tison Le procès verbal de La séance du 'À avril est In al adopté sans observations. Le Secrétaire donne communication de la cor respondance : 1° Le présiderai de la Société du \e\in. M. Louis Passy, membre de l'Institut, informe que le 2S mai prochain, à Saint Clair-sur Epie, aura lieu la pose d'une plaque commémorative du traité de 1)11. par lequel a été constitué le duché de Normandie On devra faire connaître avant le la mai les délé gués de la Société à celle solennité. Il est décidé de demandera ceux de nos confrères qui habitent Rouen ou l'Eure, de bien vouloir nous représen ter à la cérémonie du 2n in pourraient même avoir été monoïques, mais cela n'est que très insuffisamment prouvé. D'après Wieland le verticille mâle du Rennet- liles était formé de 12 à 30 sporophylles connés par leur base, mais grêles dans leur partie libre, très allongée. Celle-ci portait, de chaque côté, des rachis secondaires sur lesquels étaient insérés les sporanges groupés en synanges. L'androcée en question se développait probablement avant le gynécée. \ vthorst nous avait montré précédemment que chez les Wielatidiella le verticille mâle était au contraire très réduit, n'ayanl que quelques milli- mètres de long-, et qu'il se développait après ma- turité du gynécée. On savait, d'autre pari, que le verticille mâle du WîlUamsonià, étudié tout d'abord par Garruthers sous le nom d'appareil infundibuliforme, était constitué par un cercle de bractées lancéolées, coalescentes sur une plus ou moins grande partie de leur longueur. Dans son nouveau mémoire, Nathorst nous fait connaître la structure de ces sporophylles. Il possédaient une nervure médiane de chaque côté de laquelle, sur sa face interne, se trouvaient insérés des synanges pédoncules ana- logues à ceux des Benneltites, et par cette organi- sation, ils rappellent beaucoup ceux d'une fleur mâle mexicaine décrite par Wieland. En somme les sporophylles des Williamsonia ne différeraient de ceux des Benneltites que parce qu'ils étaient simples au lieu d'être composés, leurs synanges remplaçant sur la nervure médiane les racliis latéraux synangifères de ces derniers- Toutefois le W. spectabills semble présenter un cas intermédiaire, car il serait composé dans sa partie supérieure et simple dans sa partie infé- rieure. M. Ligmer présente une série d'échantillons de plantes fossiles provenant du Silurien supérieur du Canada qui lui ont été envoyés par M. Matthew. On peut ainsi se rendre compte de la très grande ressemblance de ces plantes avec celles du Carbo nifère. Elle esl telle qu'elle ferai! douter de l'âge de ces plantes, si la position stratigraphique des rouelles qui les contiennent pouvait être contes- tée, ce qui ne paraît pas le cas, en raison de la simplicité de la coupe donnée par VI- Mallliew. M. Chemin donne des renseignements complé mentaires sur la Congérie qui! a présentée dans la dernière séance. A 10 heures la séance est levée. SÉANCE DU 3 JUILLET 1911 Présidence de M. Drouet, Président La séance est ouverte à 8 heures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Dr Catois, Chemin, Chevrel, Drouet, Leclere, Lignier, Lortet, Maire, Dr Moutier, Sudry, Tison. Le Secrétaire lit le procès-verbal de la séance du 1er mai qui est adopté sans observation. Il est donné communication de la correspon dance et des ouvrages reçus depuis la dernière séance, qui sont déposés sur le bureau M. le Professeur Giovanni Capellini, membre honoraire de la Linnéenne, à qui le Secrétaire a écrit au nom de la Société pour le féliciter à l'oc- casion du cinquantenaire de son professorat à l'Université de Bologne, adresse une lettre de remerciements dans laquelle il rappelle les excur- sions qu'il a faites, en 1859, à May, Luc et Sainte- Honorine, en compagnie du vénérable Eudes- Deslongchamps. Le Carneggie Muséum de Pittsburg est présenté comme membre correspondant par MM. Lignier et Bigot. M. Bigot rend compte de l'excursion de la Société à Pont-Audemer et au Marais-Vernier les 18 et 19 juin. Cette excursion a été contrariée par diverses circonstances et surtout par le mauvais temps. Des remerciements sont adressés à M. Duquesne, pharmacien à SaintPhilbert-sur-Risle qui avait bien voulu diriger les excursions. M- Chemïn communique les résultats de ses « Recherches sur les pigments du gui ». Extraction- — Traiter dos feuilles desséchées à L'étuve, ou des feuilles fraîches par l'alcool à 90°. De la solution ou peut séparer, par la benzine, la chlorophylle et la xauthophylle. Spectre d'absorption. - i bandes dans les régions les moins réfrangibles : I. La plus visible. ... 670 à 650 II. Faible et étroite. . . . 610 à 600 III. Faible 540 à 332 IV. Faible ....... 516 à 506 La région la plus réfrangible est occupée par une bande sombre à peu près uniforme de ï\V2 à ïiin En diminuant la concentration ou l'épaisseur de la solution, la bande II disparait, puis les bandes III et IV; en même temps la bande du bleu rétro grade peu à peu vers le violet. I persiste longtemps. Ce spectre est-il caractéristique du gui? Pour la bande 1 : Reinke donne . . 720 à ti.s:i Engelmann. id. 685 à 655 Pfeffer. id. . 690 à 655 Dangeard, id. . 670 à 635 Ces différences tiennent vraisemblablement à ce que les plantes choisies pour les expériences ont été différentes. Les chlorophylles, différentes dans leur compo- sition chimique, se différencieraient aussi par leurs spectres. Répartition de la chlorop/iylle. — Toutes les cel- — LXXX — laies du parenchyme et de l'épidémie renferment des chloroleueites arrondis et nombreux- L'alcool les décolore, le violet de gentiane les fait réap- paraître. L'épiderme présente une cuticule épaisse, im- prégnée d'une couleur vert jaunâtre, qui ne se dis- sout pas dans l'alcool. La chlorophylle est-elle fond ion ne lie ? Avec des cristaux d'oxalate de calcium en tête d'oursin, on trouve, dans les cellules du parenchyme et de l'épiderme, de nombreux grains d'amidon et des sphéro-cristaux d'inuline. Y at-il des échanges alimentaires du gui à la plante support ? Le 5 février, une branche de pommier portant un rameau de gui a été placée dans un vase plein d'eau : Des racines adventives se sont développées . Les bourgeons à feuilles ne se sont pas déve- loppés. Les bourgeons à fleurs se sont ouverts, mais les fleurs se sont fanées avant de s'être étalées. Le rameau de gui a poussé de petites feuilles de 5 à 6 %de longueur, puis s'est flétri vers le milieu de juin. Le gui ne semble donc pas donner à la plante hospitalière les hydrates de carbone qu'il fabrique autant qu'on en peut juger par cette seule expé- rience. M. Maire fait observer que la présence d'amidon dans les feuilles n'indique pas nécessairement qu'il \ a eu assimilation : si cet amidon n'apparaîi pas dans les chloroplastes, il peu! venir des hy- drates de carbone de L'hôte. M. le Dr Moutier présente une bille tirée d'un tronc de Juniperus communis, à lm40 du sot Cette bille a une circonférence de lm045 avec des dia- mètres de 0m36p et 0m270. L'arbre était planté sur une haie d'aubépines bordant un jardin à la Cour des Bulles, commune de Léaupartie, M. le D1 Moutier fait remarquer que le Genévrier est souvent planté dans le pays d'Auge au voisi- nages des habitations à cause de ses usages dans la médecine vétérinaire qui l'emploie pour des fumigations contre la gourme des jeunes poulains. \I. le D' Moutier fait don de cette bille pour la collection de bois du Jardin des Piaules. M. Maire a réussi à infecter la Carotte avec YUromyces Scirpi du Scirpus maritimus. V II) heures, la séance est levée SÉANCE DU 6 NOVEMBRE 1911 Présidence de M. Drolkt, Président La séance est ouverte à S heures et demie- Sont présents : MM. Bigot, Brasil , Chemin, Chevrel, Drouet, DrGidon, Lortet, Mazetier, Sudry, Tison. Le procès-verbal de la séance du 3 juillet est lu et adopté sans observations. Le Président annonce que M. Maire, Vice-Prési- dent de la Société, maître de conférences de Bota- nique à la Faculté des Sciences, vient d'être nommé professeur de Botanique à la Faculté des Sciences d'Alger. Il adresse, au nom de la Société, ses féli- citations à M Maire et exprime les regrets que nous cause son départ. Le Secrétaire communique une circulaire du Ministre de L'Instruction publique, annonçant que le 50e Congrès des Sociétés Savantes de Paris et des départements s'ouvrira à la Sorbone le mardi 9 avril 1912. Cette circulaire est accompagnée du programme arrêté par \e Comité des travaux his toriques et scientifiques. La Société accorde l'échange du Bulletin à la Société d'Agriculture, Archéologie et Histoire naturelle du Département de la Manche. Le Carneggie Muséum de Pittsburg est admis comme membre correspondant. M. lcDrGidon fait connaître par suite de quelles circonstances la publication du dernier Bulletin des Sociétés savantes s'est trouvée retardée. Les I AWItl Sociétés savantes de Rouen ont demandé à parti- ciper à cette publication, et l'incertitude du résultat, des négociations explique le retard. Le Secrétaire fait observer que le Bulletin a dé\ié de son objet. Il avait pour but de faire con- naître rapidement les procès-verbaux des Sociétés. Peu à peu la partie bibliographique a pris une importance de plus en plus grande ; cette partie bibliographique est d'ailleurs consacrée exclusi- vement à l'analyse des travaux historiques, litté- raires ou archéologiques. Dans ces conditions, il semble que la Société Linnéenne aurait intérêt à reprendre sa liberté, parce qu'elle pourrait assurer elle-même, d'une manière plus hâtive et moins coûteuse, la publication rapide de ses procès- verbaux. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. M- Tison fait une communication sur les racines adtientives qui se sonl développées sur les liges d'un Câtycanthus floridus. Ces racines ne s'allongent pas au dehors ; elles s'altèrent par la suite suffisam- ment pour produire un ralentissement de la crois- sance de la tige qui en est couverte, et provoquer son dessèchement complet, Il n'a pas semblé que le sujet observé ait été attaqué par des parasites. Ce développement des racines adventives est pro- bablement dû à un état physiologique particulier de l'individu étudié. M. Bigot signale dans les Wûm \eta Regiœ Socle- — LXXXIV — talis Sciexliarum Upsaliensis (Série 1\ , vol. 2, u 9, 11) 10), une très curieuse et très remarquable étude de M. Vilh. Hultkrantz sur un essai d'identifica- tion du crâne de Syedenborg. L'authenticité du crâne contenu dans le cercueil ramené d'Angle- terre et inhumé en grande pompe dans la cathé- drale d'Upsal, a été consleslée, parce que ce crâne avait été dérobé pendant 7 ans par un admirateur du grand philosophe. Une comparaison de docu- ments ostéologiques et iconographiques a permis à M. Hultkrantz d'établir, avec une suffisante cer- titude, l authenticité du crâne inhumé à Upsal. C'est un travail qui peut servir d'exemple pour montrer avec quelle rigueur on doit procéder dans des circonstances semblables pour établir l'authenticité de pièces ostéologiques dont l'attri- bution est douteuse M. Bigot rappelle que lors du Congrès des So- ciétés savantes, qui s'est tenu à Caen en avril 1911, il a affirmé que tous les anneaux trouvés dans la tourbière de Nacqueville Bas (Manche), présentés par M. Rouxcl, étaient en schiste ampéliteux. pro- venant de la région, et vraisemblablement du Gothlandien delà région de Biville Yasteville, où existed'ai Heurs une station néolithique importante. M. Bigot a eu l'occasion de voir entre les mains de M. Corbière un fragment débauche d'anneau qui renferme une partie de fossile, probablement d'une Cardiole. \l. Bigot présente des échantillons de fragments des anciennes eolonnettes du cloître du Monl Sainl Michel. Quand ce cloître a été restauré par Corroyer,on a remplacé la plupârl des eolonnettes par des eolonnettes en poudingue pourpré (impro premenl appelé grani telle dans le grand ouvrage de M. ( Joui i, et qui oui été extraites (rime carrière voisine dé l'ancienne abbaye de Hambye. La roche des anciennes eolonnettes esl toute différente; c'est un calcaire lumaelielle, de couleur jaunâtre on plus généralemenl légèremenl rougeâtre. Ce calcaire ne rappelle aucune des roches que M. Bigot connàîl dans l'Ouest de la France. Les fossiles qu'il contient sont malheureusement indéterminables ; il n'y a qu'une seule forme, banale, rappelant les Mélanies, cl qui peut être aussi bien paléozoïque que tertiaire. Le calcaire a clé probablement apporté de loin, niais le lieu d'origine demeure inconnu. M. Bigot rend compte d'une visite qu'il a faite an Monl Do] i Ille et Vilaine), pour étudier l'oppor- tunité de sauvegarder le célèbre gisement étudié par Sirodot, et qui vient d'être exproprié au profit de la commune du Mont Dol pour y établir un cimetière. L'étude dont il avait été chargé parle Ministère des Beaux- Arts l'a amené à proposer que ce gisement soit, ou acquis, ou fouillé, avant d'être remis à la commune duMonLDol. M Bigot montre l'importance, pour l'étude des phénomènes quater- naires, de ce gisement unique sur les cotes de la Manche La Société adopte le vœu déjà formulé par la — LXVXVI — Société des Amis des Sciences naturelles de Nantes, et ainsi conçu : « La Société Linnéenne de Normandie, consi- dérant l'importance paléontologique et géologi- que des terrains qui ont été l'objet de fouilles au S E. du Mont-Dol (Illeet-Vilaine), émet le vœu que cet emplacement soit conservé aux recherches scientifiques et qu'il ne soit pas donné lieu au projet de son expropriation ». La Société se transporte au laboratoire de Zoo- logie où M. Brasil présente un Dauphin capturé quelques jours auparavant par des pécheurs de Porl-en-Bessin, entre Colleville-sur-Mer et Saint- Laurent Le sujet, un mâle, appartient à une des races à flancs gris; c'est de la forme Delphinus del phis moschatus Lafont qu'il se rapproche le plus, sans lui être cependant identique- A 10 heures, la séance est levée. SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1911 Présidence de M. Drouet, Président La séance est ouverte à 8 heures el demie. Sont présents : MM. Bigot. D' Catois, Chevrel, Drouet, Dr Gidon, Ma/elier, Dr Moutier, Tison. Le procès-verbal de la séance du 6 novembre est lu et adopté sans observation. Communication est donnée de la correspon- dance qui comprend une lettre du Dr Jacquemet, à Villeurbanne (Rhône), demandant rechange de coquilles terrestres de la région contredes coquilles déterminées de Provence et du Dauphiné. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau Le Secrétaire signale Les travaux suivants : Ch. D. Walcott. Middle Cambrian Holotharians and Medusse (Smiths. Mise, Coll.. vol. 52, n° 3), dans lequel sont décrits des échantillons d'Holo- thuries d'une conservation remarquable, en raison de la haute antiquité des couches et de la nature de ces organismes. M. Bigot rappelle, à cette occa- sion, que M. L. Cayeux vient de signaler l'existence de fragments authentiques d'Echinodermes dans les minerais de fer huroniens de la région des Grands Lacs Américains (C. R- Acad. du (:> no- vembre 1911). René Nicklks. Contribution à la connaissance de la jonction ancienne de la Moselle et de la Meuse par te Val de l'Ane, constatation dans les tranchées du moulin de Longor d'alluvions et de conglomérats avec galets de granité et défenses A'Elephas primi genias, du type des alluvions anciennes de la Moselle. M. Houard, maître de conférences de Botanique à la Faculté des Sciences, est présenté pour faire partie de la Société, comme membre résidant, par MM. Lignier et Tison. M. le D' Gidon demande qu'on ne supprime pas. sans une nouvelle tentative d'entente, la conven- tion avec le Bulletin des Sociétés savantes. La Société décide, d'une façon catégorique, qu'elle se désintéresse absolument de la partie bibliogra- phique du Bulletin, et qu'elle ne continuera sa subvention au Bulletin des Sociétés savantes (pie si celui-ci répond aux conditions qui avaient été arrêtées au début de cette tentative, c'est adiré publication régulière cl rapide des procès-verbaux des Sociétés. \1. Bigot présente une carte manuscrite portant les modifications qui résultent de la revision de la feuille Cherbourg de la Carte géologique au so.'nfn, à laquelle il travaille en ce moment. Ces modifications, qui sont très importantes, portent sur : 1° Le rectification de l'âge de la grande bande de schistes qui entoure le synclinal de Bauville et l'extrémité du synclinal de Siouville ; ces schistes appartiennent au Gambrieii et non au Précambrien: il en est de même pour les schistes de Saint Martin d'Andouville, Montàigu, Tamerville : — réparti- tion de l'affleurement des schistes cambriens de - LXX\I\ la dépression de Sottevast entre les schistes cam- hiieiis, les schistes d'Angers el Le grès de \la> ; 2° Reconnaissance de nouveaux Lambeaux de grès siluriens : grès armoricains, dans la vallée de la Sinope (Bulles de Blëmond), et autour de Saint Joseph : grès de Mav à l'Etang Bertrand; — de con- glomérats de base du Cambrien, près de la ferme de Haut -GaiLlon au N. de Valognes, autour de la ferme de la Croix (commune de Tamerville), ha- meau des Amers à 10. de Saint-Joseph : — exten- sion au moins jusqu'au Theil des conglomérats biaviériteux de Digosville; — séparation d'une assise de « schistes elquartzites » siluro-dévoniens au-dessous du grès à Orlhis Monnieri, dans la bande s\ nclinale dévoriienne de Bricquehec au Pont-à-la- Yieille : 3° Existence de failles longitudinales (parallèles à la direction N -E.-S.-O. des synclinaux) déter- minant la suppression d'une des lèvres de syncli- naux: A) contact, au N-, des «schistes et quartzites» siluro-dévoniens du synclinal Biiequebec-Pontà- la-Yieille, avec les schistes cambriens de la bande Sottevast ; — B) contact, au N., du grès de May du Synclinal de Banville avec les schistes cambriens de la dépression de Tollevasf ; existence enfin de failles transversales avec décrochements. — Ces accidents étaient déjà amorcés sur la feuille « les Pieux ». M le D1 F. Gidon fait une communication sur les variations locales de la flore des talus calcaires qui bordent les vallées fluviales et les vallons secs de la Plaine de Caen. Bien qu'offrant à la végéta- tion des conditions d'habitat assez constantes, ces talus sont occupés par des colonies végétales bien différentes, suivant les endroits. Dans certaines vallées sèches, par exemple dans celle d'Authie, des talus parallèles et pareillement orientés, dis tants les uns des autres de quelques mètres seule- ment, offrent un revêtement végétal tout à fait différent. La façon dont se fait le mélange entre la flore de l'habitat incliné et celle des surfaces voisines, horizontales ou boisées, donne lieu aussi à des variations locales. Le Dr Gidon indique L'in- térêt qu'il y aurait à procéder, sous une forme plus développée, à l'étude synthétique des variations de la flore normande suivant l "habitat, l'étude analy- tique de la végétation suivant la méthode qui conduit à la rédaction des « Flores » étant vrai- semblablement terminée dans ses grandes lignes, en ce qui concerne notre région. M. Bioot fait remarquer qu'une partie des talus dont M. le Dr Gidon signale les particularités de la flore sont d'anciennes berges de vallées assé chées (vallée de Mondeville, des Vaux delà Folie). Quelquefois les banquettes correspondant aux ter- rasses superposées de l'ancien cours d'eau portent des alluvions anciennes, dont la composition peut varier d'une banquette à l'autre, l'une portant des alluvions à galets exclusivement calcaires, l'autre renfermant des galets siliceux. Peut-être les diffé- rences de composition physique et chimique des alluvions exercent-elles une action sur la flore de ces banquettes, cl expliquent-elles les variations de composition de Leur flore, qu'a signalées M. le l>' Gidon. M. le D'' Gatois signale la présence du Diplotaxis muralis autour de la nouvel le maison d'arrêt de la Maladreric où cette plante aurai! été apportée avec les sables qui ont élé employés pour la fabri- cation du mortier, quand on a construit cette maison. Il lui semble que cette espèce ne s'éten- dait pas en debors des limites de l'ombre des nui railles. M. le D' Moutieh signale mi exemple analogue de dispersion d'un mollusque. Le Bulimus acatus se trouve parfois sur les arbres voisins des empla- cements où on apporte des sables de mer, et quel- quefois assez loin du bord de ta mer qui est son habitat normal. M le Dr Moutier fait connaître que son fils, M. le DrFr. Moutier. a trouvé une Nummulite dans les sables delà plage soulevée de Saint Aubin-sur- Mer; le fait n'est pas nouveau, mais ces fossiles, remaniés d'un dépôt tertiaire, sont assez rares. A 10 heures, la séance est levée. TRAVAUX ORIGINAUX \. Tison. B*b 'oduetion anormal*' «le racines j»«l\ <'iiï«\ «'<•» sur Im li^ew «l'un Calycanthus ftoridus L. (PL I). Depuis plusieurs années déjà, j'observe, à chaque époque de végétation, sur les jeunes pousses d'un Calycantfius floridus L. existant au Jardin des Plantes de Caen, une curieuse produc- tion de racines advcnlives. L'arbrisseau sur lequel se développent ces ra- cines esl déjà d'un âge assez avance. Il forme une touffe d'environ trois mètres de hauteur dont la hase est constituée par cinq grosses hranches d'un diamètre moyen de 4 à G centimètres. Morphologie externe. — C'est surtout sur les pousses de un à trois ans qu'apparaissent les ra- cines qui t'ont l'objet de la présente note. Elles se développent aux nœuds des pousses, immédia- tement au niveau de leurs deux coussinets foliaires opposés, en parlie sur ces coussinets et en partie au-dessous d'eux. Au début, elles sont régulière- ment disposées de chaque côté des dits coussinets. Quand le nombre des racines est restreint, il ne s'en produit que sur un seul côté de la tige, suivant une ou deux lignes longitudinales. Dans le cas contraire, il en pousse des deux côtés et elles se trouvent alors réparties suivant quatre lignes longi- tudinales, latérales aux deux coussinets foliaires (A, D, PL l). Quelquefois, chaque ligne longitudinale de racines n'en comprend qu'une seule file, mais, le plus souvent, elle en comprend plusieurs. D'autre part, si le développement de ces racines se limite en général au voisinage des coussinets foliaires, leur région de formation peut aussi s'étendre en-dessous sur une plus ou moins grande distance le long de l'entre-nœud (A, PL I). Extérieurement, la naissance des racines est ré- vélée par des protubérances de l'écorce de la tige, protubérances qui, de bonne heure, se fendent longitudinalement. Comme les dites racines nais- sent, en général, très près les unes des autres, la fente produite par chacune d'elles, se confondant avec ses voisines, n'en forme plus qu'une seule qui s'étend plus ou moins loin dans le sens de la longeur de la branche. Bientôt l'écartement est suffisant pour laisser apparaître, en leur milieu, les extrémités arrondies et de couleur brun clair des racines. Ces dernières ne font que montrer leurs pointes au- dehors et ne s'allongent jamais davantage. Quand, dans une même fde longitudinale, elles sont très serrées les unes contre les autres, elles s'aplatissent un peu transversalement et se montrent alors avec une forme ovale- Si les racines ainsi produites sont nombreuses dans un nœud déterminé , l'accroissement dia- métral de la tige y sera plus considérable. Il s'y formera alors une véritable tumeur à la surface mamelonnée de laquelle on reconnaîtra diffici- lement les extrémités des racines adventives qui l'auront produite (B, E, F, PL I). Toutes les grosses branches sur lesquelles se sont développées, au cours des années précédentes, le plus grand nombre de ces racines ou de ces - s tumeurs sonl actuellement mortes. Je discuterai plus loin colle coïncidence- Morphologie interne. — Une coupe transversale de la tige, dans la région des coussinets foliaires où apparaissent les racines adventives, montre normalement un système libéro-ligneux de forme sensiblement rectangulaire (Fig. 1 )• Les petits Fig 1 Schéma d'une coupe transversale de Calycanthus floridus au-dessous d'un coussinet foliaire et montrant quatre rangées de racines adventives. H) R2 R3 R 4. Le bois delà tige cl celui des faisceaux corticaux (FC est repré- senté en noir ; Gr. 13/1. Tige: /. liber ; ca, cambium ; ro, parenchyme cortical ; m, moelle; ms, massifs scléreux limitant extérieurement le liber : ts, tissu subérifié. liaciues : ce, cylindre central; eç, parenchyme cortical: cf. coiffe: br, bois : Ir, liber: es, partie de coiffe subériflée ; rm, rayon médullaire d'insertion des racines. li, liège : /. liber des faisceaux corticaux : se, sclérenchyme. côtés du rectangle sont constitués chacun par le faisceau rentrant médian de chacune des deux feuilles opposées. Les quatre angles du dit rectan- gle sont occupés chacun par un rayon médullaire (rm) séparant les deux côtés de chaque faisceau foliaire rentrant du reste du systèmelibéro-ligneux caulinaire. C'est en face de ces quatre rayons médullaires que naissent les racines adventives, ce qui explique leur distribution très régulière suivant quatre lignes longitudinales latérales aux coussinets foliaires (R„ R„ R„ R4, Fig. 1). Les quatre faisceaux corticaux à orientation inverse, spéciaux aux Galycanthacées (FC, Fig-1), se trouvent en dehors de ces lignes de racines, en face des grands côtés du rectangle libéro ligneux. C'est dans le liber primaire que naissent les racines ou, plutôt, dans les tissus parenchymateux des rayons médullaires au niveau de ce liber primaire Là, où l'une d'entre elles doit apparaître, toutes les cellules de cette région sont le siège d'une active division (R, Fig. 2). Les cloisons produites l\ la suite de ces divisions prennent des orientations très variées. Il se forme de la sorte un massif de très petites cellules qui. par accrois- sement intercalaire suivi de nouvelles divisions, repousse peu à peu devant lui l'écorce de la tige, et, sous l'action de cette poussée, celle dernière se l'end peu à peu vers l'extérieur. \ mesure que la blessure ainsi produite s'étend vers l'intérieur et que la fente s'élargit, il se produit une cica- trisation par subérisation successive des cellules mises à nu- Le massif de cellules constituant à l'origine le tissu prolifère aux dépens duquel se différenciera la racine, reste assez longtemps homogène. On n'y distingue, en effet, aucune des trois parties con- stituantes de ces sortes d'organes : pilorhyze, écorce, cylindre central (R, Fig. 2). C'est seulement lorsque les jeunes racines ont déjà atteint un certain développement que les Fig. 2. Portion d*une coupe transversale de la tige mon- trant, en P., le début de la formation d'une racine adven- tive; Gr.TH I. oo, parenchyme cortical; L, liber; B, bois; RM, rayon médullaire; S, massif seléreux limitant extérieurement le liber; en, cambium. trois régions en question deviennent visibles grâce à l'intervention de l'accroissement interca- laire. Elles sont d'ailleurs, tout d'abord, assez mal caractérisées et ne se limitent plus nettement les unes des autres que par la suite, alors que les pointes des dites racines sont sur le point d'appa- raître au dehors. À aucun moment de leur différenciation, ces racines ne présentent les trois cellules initiales classiques, mais, toujours, un groupe de cellules initiales lequel ne se caractérise d'ailleurs que tardivement. Il n'y a, non plus, ni poches, ni assises diges- tives à leur extrémité et leur sortie s'effectue en repoussant et en écartant les cellules de l'écorce caulinaire. Les différents tissus du cylindre central se diffé- rencient jusque très près du sommet végétatif. Le liber y apparaît le premier dans sa position habituelle, c'est-à-dire immédiatement au contact du péricycle. Les pôles de différenciation ligneuse ne se forment qu'ultérieurement et plus profon- dément dans la deuxième ou la troisième assise sous-jacente. Cette différenciation ligneuse gagne ensuite rapidement jusqu'au centre du cylindre central. Ainsi qu'on le constate généralement dans les racines advenlives. le nombre des pôles de diffé rencialion du bois et du liber est ici supérieur à celui des racines ordinaires; il est de huit à dix alors que, dans les racines normales, il esl seule ment de deux à cinq. — 9 — Les formations secondaires apparaissent de très bonne heure et se développent par la suite, chaque année, sur une grande partie de la longueur des raci nés. Elles diminuent de leur base vers leur sommet au voisinage duquel eil< s de\ iennenl très étroites. Les différents tissus des racines adventives se raccordent avec ceux de la tige (Fig. 1); Leurcam- bium avec le cambium caulinaire, leurs tissus ligneux primaires et secondaires avec le bois de la tige contemporain de leur formation, ce rac- cord se faisant de chaque côté du rayon médul laire d'insertion : leur liber primaire et secondaire avec le liber interne de la tige; leur parenchyme cortical avec le liber externe caulinaire. Les élé ments ligneux et libériens des racines sonl tou jours plus courts que ceux correspondants de la tige support. \ peine les racines apparaissent elles au dehors et ont-elles atteint leur longueur définitive, la- quelle, nous l'avons vu, est toujours très réduite, que leurs pointes i se subérisent en partie et qu'il se constitue, en travers de ces pointes, une couche de liège qui se raccorde avec celle des bords de la blessure produite par leur sortie (li, R,, H.. H,. Fig. I i. \ssez souvent même ce liège pénètre plus profondément dans les jeunes racines, détruisant leur sommet végétatif et pénétrant parfois jusque dans leur cylindre central ( h\. Fig. I). Il arrive parfois que des racines adventives se forment très haut sur le coussinet foliaire, même dans sa partie la plus saillante, au voisinage de la hase du pétiole ou de la cicatrice foliaire suivant - 10 - le cas. Comme dans cette région, le faisceau fo- liaire médian rentrant est encore éloigné de la couronne libéro-ligneuse caulinaire, c'est sur ses bords et suivant une direction très oblique que se développe la racine. Elle apparaît d'abord dans son liber primaire, puis son bois, ultérieurement, s'insère directement sur le bois latéral du faisceau. Quant à son liber, de même que dans le cas précé- dent, il se met en contact, d'une part avec celui du faisceau et, d'autre part, avec celui de la lige- Dans toutes ces racines adventives, le cylindre central n'est nettement délimité de l'écorce que sur une faible longueur, au voisinage du sommet végétatif. Là, en effet, il se différencie un endo- derme plissébien caractérisé, ainsi qu'un péricycle- Mais ailleurs, c'est-à-dire dans la plus grande partie de leur longueur, l'assise plissée et l'assise péri- cyclique font entièrement défaut : on ne distingue même que difficilement la ligne de démarcation du liber el du parenchyme cortical. Dans la traversée du parenchyme cortical de la tige, la limite entre les tissus caulinaires el les tissus radicaux est également peu nette ; les cellules externes de la racine sont simplement un peu plus petites que celles de l'écorce culinaire. Le sommet végétatif des racines adventives fonctionne lentement, simplement de façon à maintenir leur pointe au niveau de la surface de la tige. Chez un certain nombre d'entre elles, d'ailleurs, nous l'avons vu précédemment, ce sommet est détruit par du liège Lorsque les racines sont très nombreuses etqu'il Il se forme au niveaudes nœuds une sorte de tumeur, le développement de cette dernière est dû : Ie à l'accroissement plus considérable des couches annuelles de la tige: 2à l'élargissement des quatre rayons médullaires d'insertion en éventail de près de 90 degrés : 3° à la multiplication des cellules de l'écorce ; 4° à la formation d'épaisses couches subéreuses à la périphérie de la lige. Discussion. — Après avoir ainsi exposé les faits anatomiques. il me reste maintenant à rechercher quelles peuvent être les causes qui déterminent l'apparition d'un aussi grand nombre de racines à développement si réduit. Pour apporter quelque lumière dans l'essai d'explication qui va suivre, il est utile de comparer les faits précédents avec d'autres analogues qui peuvent se produire ailleurs. De ces racines adventives réduites s'observent en très grand nombre sur les individus âgés de Bu, rus sempervirens et de Buxus balearica. Elles y apparaissent sur toutes les branches âgées, quelle qu'en soit la taille, qui sont cachées par le feuil- lage el elles s'y disposent tout autour sans locali sation bien déterminée. Elle ne font, en général, saillie au dehors que de un à trois millimètres seulement, et sont recouvertes par une couche de liège de même couleur que celui de la tige 0. Lignier (1) a signalé, chez un Biola, des I (). Lignier. — Note relative à des protubérances obser- vées sur des branches de Biota (Bull, de la Soc. Linnéenne de Normandie. 4* sér., vol. 2. p. 118. 1888. — 12 — ra ci nos ad venti vos qui y restent complètement sous- corticalcs el ne révèlent leur présence que par des saillies de L'écorce. J'en ai personnellement trouvé, qui se présentaient dans les mêmes conditions, sur un Thuya occidentalis et aussi sur un Retino- spora squarrosa du Jardin des Plantes deCaen. Un Thuya Lobil très élevé, du même jardin, m'en a nioiilr<'' quelques-unes, soit sur ses grosses bran- ches horizon laies les plus voisines du sol, soit morne sur d'autres plus élevées ; certaines res- taient encore sous-corticales, mais d'autres s'allon- geaient de près d'un centimètre Enfin, j'en ai également remarqué quelques-unes de même lon- gueur sur les branches inférieures d'un Cerasus Lau.ro Cerasus à l'intérieur d'un massif. Chez toutes ces plantes. Le Cerasus excepté, le feuillage excessivement fourni, dense et persis- tant, forme constamment, à la périphérie de L'arbuste, un véritable écran 1res compact. Ce feuillage épais maintient ainsi, à l'intérieur, une atmosphère tranquille souvent môme humide pendant toute l'année. Il est certain que cette dis position du feuillage, en entretenant autour des rameaux cette atmosphère constamment humide. favorise beaucoup le développement des racines à leur surface. Chez tous ces arbustes, d'ailleurs. sur les branches qui viennent à loucher le sol. lesdiles racines s'allongent, pénètrent dans la terre el s'\ ramifient. Toutefois comme d'autres espèces d'arbustes, el enlr'aulres des Conifères, bien que présentant un même port de feuillage, ne montrent pas de racines i:: adventives, il est probable que La formation de ces dernières ne peut être entièrement attribuée à leur poil spécial mais, sans doute au>si . à d'autres causes d'ordre spécifique. Chez le Calycanthus floridus, qui l'ail L'objel de clic noie, les brandies sont très étalées cl L'air peut circuler librement à L'intérieur de L'arbuste. Les feuilles sont caduques, de sorte que les blanches sonl dénudées pendant L'hiver, lai outre, les racines apparaissent de préférence sur les pousses jeunes situées à la périphérie de L'arbuste et parfois assez élevées et jamais sur les grosses branches inférieures et basses. Aussi, si pour les autres plantes précitées, l'hu- midité ambiante doit être la principale cause de formation des racines adventives, il ne semble plus en être de même pour le Calycanthus observé. Il convient de noter encore d'autres différences importantes. Tandis que chez les arbustes tou- jours verts que j'ai énumérés plus haut, les racines apparaissent sur des branches en pleine vigueur et conservant cette vigueur après leur formation, chez le Calycanthus. elles le font de préférence sur les branches de médiocre développement et dont le plus souvent L'extrémité commence même à se dessécher En outre, comme je l'ai déjà fait remar- quer plus haut, celles des branches qui sonl les plus garnies de ces racines et surtout de Leurs tumeurs nodales, sont celles qui se dessèchent clans le plus bref délai ; l'arbuste se couvre ainsi progressivement de bois mort, le dessèchement gagnant finalement les grosses branches. Il est 14 vrai que sur les parties encore saines de ces grosses branches se développent quelques rejets abondamment ramifiés, mais les pousses de ces parties nouvelles commencent déjà, elles aussi, à se couvrir de racines adventives. Ces dernières remarques, ainsi que les compa- raisons qui précèdent, permettent, sinon de pré- ciser d'une façon certaine les causes de l'appa- rition des racines adventives chez le Calycanthas, du moins d'émettre l'opinion qui me parait la plus vraisemblable et la plus conforme aux faits. Le Calycanthus en question est certainement une plante souffreteuse, soit à cause de son âge, soit à cause du développement insuffisant de ses racines normales ou encore d'un état physiolo- gique général difficile à déterminer (1). Cette plante maladive chercherait à remédier à une insuffisance de nutrition par l'émission de racines adventives normalement destinées à accroître son absorption Si ces racines subissent un très précoce arrêt de développement, c'est certainement, comme dans les autres exemples cités plus haut, à cause de leur trop grand éloigne- ment du sol. En effet, plusieurs marcottages en pot, pratiqués sur des branches sur lesquelles venaient d'apparaître de ces racines, en ont pro- voqué le développement normal. (I L'examen anatomique des racines et des tiges ne m'a révélé aucune trace de maladie parasitaire. Celui des vais- seaux du bois ne m'a non plus montré aucuns thylles au développement anormal desquels on pourrait attribuer une réduction dans la circulation de la sève. 13 De plus, chez le Calycanthus en question, n'étant piis. comme les autres piaules auxquelles je les ai comparées, protégées l'hiver par l'écran compact du feuillage, les jeunes racines advcntives s'altèrent rapidement. La présence de ces racines altérées en grand nombre, surtout là où elles forment des tumeurs, doit beaucoup intervenir pour accentuer le ralentissement de végétation dans les branches déjà débiles qui les portent et, par suite, activer leur dessèchement. C'est, à mon avis, ce qui explique la mort prématurée de celles qui en sont le plus couvertes. A ma connaissance, un semblable développe ment de racines adventives n'a été signalé chez aucun autre individu de la même espèce. Il représenterait donc un phénomène ayant un caractère tout individuel et serait, probablement, le résultat d'un état maladif non parasitaire mais purement physiologique. Laboratoire w ris « or inhabited places. Il remained faithful to the forests « whcre il was bred, which it enlivened with its clear notes. « I used to linnt it then at an âge when one is pitiless. I « canseeitnow, a liltle larger than the white blackbird, « \\ ith a white crest en the hcad in the rase of the maie, the « wings a blackish grey on the upper surface, the beak and « l'eet yellowish. Bj no mcaiis shy, il was nol frightëned ■ even by thesound of firearms, and after a regular slaughter « one went off with dozcns of thèse poor victims in one's « game-ba^. « Aller len \ears spent in Paris I did not find a single one u in the forests w liere formerly they ilew about in lloeks. " \ll ruthlesslj destroyed. I shall never forgive myselffo'r " the part, slight though it was, which I took in thematter. « I Josl m\ tasle for sport and the best bag wouïd not « tempt me... We will no\\ eonsider the feeding habits of « Uns bird. Having raised several in the aviaiy, I can risk « talking about it though 1 never saw one feeding in the « wild state. In m\ aviai \ ils fond consisted of bananas, « potatoes, and choux-choux. Sechium edule (boiled). But « when left toits own instincts, it must, hke the other <• winged deni/.ens of the forest, hâve eaten insects as is « done by its companion in the forests. the Bourbon « Blackbird (Hyjjsipetes olivaieusj. and as is the habit of most « fruit-eating birds ». N. Manders. An investigation into the validity of mùllerian and other forms of mimicry, with spécial référence to the Islands of Bourbon, Mauritius. and Ceylon. Proc Zool. Nor. London, 1911, p. i''.)'.i . - 20 - difficiles à déterminer d'une façon certaine. Tour à tour, ou même simultanément, on a incriminé les rats introduits dans l'île par les Européens et devenus de suite, par leur multiplication rapide, une plaie véritable, les colons dont les plantations de café pavaient à l'avidité de l'oiseau une dîme considérée sans doute comme trop élevée et qu'on aurait cherché à restreindre ou même à faire dispa- raître en s'attaquant directement aux prédateurs, enfin les minahs de l'Inde (Acridoiheres tristis) amenés et acclimatés en raison de leur régime acri- dophage et qui furent peut-être pour certaines espèces locales des concurrents redoutables parve- nant à supplanter les moins résistantes. N'oublions pas, cependant, que l'introduction des rats coïncide avec le début de l'occupation de l'île, que le dévelop- pementde la culture du café date de 1717, enfin que les premières tentatives d'acclimatation des minahs remontent à 1755 (1). Or, le Fregilupus était encore, (1) L'impossibilité d'attribuer un rôle aux minahs dans l'extinction de Fregilupus trouve sa justification dans ces lignes empruntées à Manders : « Two efforts hâve been made « in the last hundred years to instal the Minah (à la Réunion), « but without success, and this because it is considered a « désirable morsel by the natives and is mcrcilcssly trapped « andconsequently very scarce... » (N. Manders, loc cit., p. 698). D'autre part, les extraits de la lettre du Docteur J. de Cortimoy cités plus haut montrent la brusquerie de la dis- parition de Fregilupus. Encore très abondamment repré- sentée dans la première moitié du siècle dernier, en l'espace de dix années l'espèce est totalement exterminée Le rapidité de cette extermination implique certainement plus que l'action des chasseurs qui, d'ailleurs, devait se manifester depuis bien longtemps avec la même intensité. 21 semble NI. (mi pleine prospérité au commence- iiienl du \i\ siècle. C'est alors que L'espèce paraît brusquement décliner, s'appauyrissant avec rapidité pour s'éteindre bientôt totalement. Peut- être faut-il chercher la raison de cette prompte extinction dans nue cause moins apparente, mais mm moins efficace. Le développement rapide d'une affection parasitaire nouvelle pour les habitants de l'île, propagée par l'intermédiaire d'un agent — quelque Arthropode de petite dimension — dont l'introduction avait dû passer inaperçue et qui. trouvant dans Fregilupus un terrain favorable, d'ailleurs peu résistant, eut tôt fait d'anéantir tous les représentants de cette remarquable forme. Ilàtons-nous d'ajouter qu'il n'y a là qu'une hypothèse ne reposant sur aucun autre fait précis que la rapide et totale extinction de l'oiseau. Le spécimen du Musée de Caen provient, ainsi que je l'ai établi ailleurs (1), de la collection orni- thologique d'Àbel Vautier. Lors de la vente du riche cabinet d'histoire naturelle de cet amateur éclairé, Deslongchamps et Morière obtinrent du ministre Duruy pour la Faculté des Sciences, l'ou- verture d'un crédit extraordinaire de 2.000 francs. Grâce à celle libéralité, la faculté put acquérir pour son Musée, à la vente qui dura du 9 au 15 novembre 1803. de nombreux et précieux (I) L. Brasil, Notes sur quelques Oiseaux remarquables du Musée de Caen-. I. Fregilupus varîus Bodd. . fier. fr. d'Ornithologie, n° 2:s, p. :j:i, nu. objets, entre autres une belle série de Paradisiers; des Oiseaux-Mouches, enfin notre Fregilupus. Important armateur, Abel Vautier, dont les navires parcouraient les mers lointaines, n'oubliait jamais de recommander à ses capitaines de se rappeler dans leurs voyages l'intérêt qu'il portait aux sciences naturelles. Ceux-ci n'y manquaient point. C'est ainsi que ce fut l'un d'eux qui recueillit à l'entrée de la Manche, sur le cadavre rencontré flottant, la tête de Mesoplodôn europasus, pièce rarissime, longtemps unique, également dans notre Musée. Comme beaucoup d'autres objets, le Fregilupus dut entrer, lui aussi, dans le cabinet d'Abel Vautier par l'intermédiaire de l'un de ces marins qui l'aurait rapporté directement de la Réunion même. Harllaub I I Y, qui tenait le renseignement de Des- longchamps. fut le premier à signaler au public l'existence du Fregilupus de Caen. Sharpe (2), dans l'article qu'il publia au moment de l'entrée au British Muséum du spécimen de la collection de Riocour (3), puis Renshaw (4) le mentionnèrent à (I G. Harllaub, loc. cil . p, 205. 2 I! B. Sharpe, The Reunion Starling, Nature, XL, p. 177. ISS!). •3) En 1889, la collection ornithologique du comte de Riocour, dont le grand-père avait été un intime ami de \ ieillot, fut dispersée à Vitry-la- Ville, près de Ctràlons, après la mort de son propriétaire. Boucard se rendit acquéreur d'un grand nombre de pièces parmi lesquelles se trouvait un Fregilupus qu'il céda ensui'e pour le British Muséum. Ce spécimen était dans la collection depuis 1833 Sharpe, qui l'apporta lui-même à Londres, ne voulut à aucun moment s'en dessaisir ; la précieuse dépouille voyagea cons- tamment à ses côtés. i <;. Renshaw. The Reunion Starling, The Zoologist 'o. i\, p. lis, ton:;. — 23 — Leur tour. Enfin, je lui ai moi-même consacré une courte notice (1). Notons en passant que Mil ne -Edwards et Oustalet, flans L'énumération qu'ils donnent des spécimens connus (2). en majeure partie cependant d'après Hartlaub même, ne citent pas noire sujet. Si, après plusieurs autres, j'ai cru devoir revenir sur l'histoire de Fregilupus, c'est que le spécimen du Musée de Caen présente un intérêl qui dépasse le simple l'ait de son existence. Comparé au type de Vlilne Edwards et Oustalet, le mieux décril el le seul exactement représenté, on lui découvre des caractères propres dont l'importance n'est pas négligeable puisqu'il en découle l'évidence d'un dimorphisme sexuel. Les différences entre les deux oiseaux se manifestent dans la hauteur el la disposition des plumes de la huppe, dans les dimensions et la forme du bec; elles sautent aux \eux quand l'on rapproche les figures qui onl été données des deux sujets (pi. II et III), une inatta quable reproduction photographique pour le nuire, pour celui du Muséum un très beau dessin don l j'ai pu moi même constater l'exactitude grâce à l'aimable complaisance de AI. Ménégaux qui a bien voulu me permettre d'examiner le modèle de près: cette exactitude avait d'ailleurs été affirmée déjà par Oustalet lui même (3). il !.. Brasil, loc. cit. (2 \. Milne-Edwards et E. Oustalet, Un-, cit., p. 217. 3) E. Oustalet, Note sur la Faune ornith. anc et mod. des Iles Mascareignes et en partie de l'Ile Maurice d'après des dor. inéd., \nn. Se Xat. S), Zoo/., lit. p. S, 1890. - 24 — La huppe de l'oiseau de Caen dépasse en hau- teur de 10 millimètres environ celle de l'oiseau du Muséum. Puis sa forme n'est pas la même : le profil n'en est aucunement concave en avant et cet aspect n'est pas dû, comme on pourrait le croire, à une disposition différente donnée par le monteur aux plumes érectiles antérieures, mais bien au plus grand développement de celles-ci. La huppe, qui prend naissance au-dessus même des narines, montre de suite des plumes élevées dont les plus antérieures, dirigées en avant, viennent recouvrir en grande partie ces orifices, certainement plus que ne l'indique la figure de Milne-Echvards et Oustalet. Le bec fournit des caractères différentiels plus certains, absolument indiscutables. C'est là, en effet, un organe sur lequel les taxidermistes n'ont pas prise, qui demeure de forme et de dimensions invariables, quel que soit l'état de conservation du sujet. Sur notre oiseau, le bec est plus long, plus robuste, moins incurvé. Directement, de la commissure à la pointe, il mesure 44 millimètres, sur le culmen 40 seulement. Or, pour cette dernière dimension, la seule que nous connais- sions, Milne-EdAvards et Oustalet donnent pour l'oiseau du Muséum 28 millimètres. Hartlaub, puis Sharpe (1), pour le même sujet, 32 millimètres, ce qui est plus exact. Malgré cette rectification, l'écarl (1) R . B . Sharpe. Gat. of Birds in the British Muséum. \l I p. 195. 1890. csl considérable entre les deux Longueurs, un quart en plus en faveur du Fregilupus de Càen. \u moins en ce qui regarde Le bec, il semble qu'il ne faille pas mettre sur Le compte de parti cularités propres aux deux oiseaux qui viennent d'être comparés, les différences reconnues. Elles sont vraisemblablement en rapport avec Le sexe. L'ancienne étiquette indique que notre spécimen est un mâle. Sans avoir la témérité d'accorder à ce document dont l'origine est inconnue, une confiance illimitée, il est juste cependant d'en tenir compte, d'autant que Les observations qui viennenl d'être faites plaident en laveur de son exactitude. Bec plus développé, huppe plus ample, ce sont bien là des attributs mâles (1). Dans ces conditions, l'individu de Nivox du Muséum, pour lequel, d'ailleurs, on ne possède au ci nie indication de sexe, serait une femelle. Des argu- ments, en faveur de cette manière de voir peuvent du reste être trouvés dans des travaux antérieurs. Si, en effet, il semble que. pour la plupart des spécimens connus, on ne possède aucun rensei- I) I ii passage de la lettre de M. de Gortimoj citée ci- dessus p. !'.i . esl à retenir : « with a white crest on the « liead in the case of the mate •>. Ceci peut avoir deux significations : ou bien le mâle est seul à posséder une huppe, ou bien il est seul à posséder une huppe de colora- tion blanche. Il semble «prune erreur se soit glissée là dans les souvenirs de M- de Cortimoy. On admettra difficilement en effet que tes spécimens connus qui tous montrent une huppe, et une huppe de coloration blanchâtre, appartiennent sans exception à un seul sexe, au sexe mâle. 26 gnement sur le sexe, il en est un par contre sur lequel on est mieux instruit. C'est celui dont le squelette est conservé à Cambridge, squelette que nous savons avoir appartenu à un mâle. L'autorité de J. Verreaux, qui a tué et préparé l'oiseau, est une sûre garantie de l'exactitude de l'indication. Or, Mûrie (1) nous apprend, d'abord que le bec possède en partie son étui, puis que la narine est située à 2S millimètres de La pointe cornée. Cette même dislance est sur notre sujet de 2!» milli- mètres- Les dimensions des deux bées sont donc 1res voisines. Le calcul permet d'attribuer au eulmen de l'oiseau de Cambridge plus de 38 milli- mètres. En mesurant, d'ailleurs, directement cette dimension sur la ligure grandeur naturelle (pi. XLI) qui accompagne le mémoire de Mûrie, on trouve 43 millimètres, nombre que l'absence des téguments rend évidemment un peu trop fort. Quoi qu'il en soit, voici un nouveau spécimen de Fregilupus présentant ce caractère d'avoir le bec relativement développé et c'est un mâle. D'autre part, l'examen des dimensions du bec ( eulmen), données par Hartlaub (2) pour six sujets est îles plus intéressants : Paris 32millim. Coll. de Sélys -Long-champs. . . 34 o Stockholm 34 » (1) .1. Mûrie, lac. cil., p. 482. (2) G. Hartlaub, loc. rit., p. 215. Turin (I) i2 millim. Florence £0 » Gênes 40 » I aè conclusion semble s'imposer. Il ne >'auil pas ici d'un organe irrégulièrement variable, mais d'un organe dont la longueur oscille entre deux chiffres notablement différents, caractérisanl par Là peut être deux races, bien plus vraisemblable mcnl les deux sexes cl. dans cette dernière hypo thèse, les deux oiseaux de Gaen et de Cambridge, avec leur sexe connu, apportent la précision nécessaire. Ce n'es! pas la première fois qu'est envisagée pour Fregilupus la possibilité de l'existence d'un dimorphisme sexuel. Milne-Edwards etOustalet se sont incidemment posé la question. En l'absence de matériaux appropriés, ils n'ont considéré que la coloration du plumage et, la trouvant uniforme chez tous les sujets, ils ont répondu par la néga- tive (2). Par contre, \V. Rothschild (3), d'après Hartert qui a constaté sur les spécimens du Musée de Troyes que le bec peut se présenter sous deux aspects différents, admet bien pour les deux sexes une même livrée, mais donne à la femelle un bec plus petit et plus droit. Ceci, on le voit, est en 1 1 D'aprèsT. Salvadori, Nota intorno al Fregilupus varius Bodd. . ittiR. bcad. Se Torino, XI, p. 488, la longueur du bec de l'individu du Musée de Turin atteindrait même 43 millimètres. (2) A. Milne-Edwards H K. Oustalet, lot. cil., p. 209. ci) W. Rothschild, Extinet Birds, p. :s. pi. I, 1907. — 28 — partie on opposition avec mes propres hypo- thèses, puisque, si le bec de l'oiseau du Muséum (|uc je considère comme une femelle, est en effet plus petit, il est, par contre, sensiblement plus courbé. Des renseignements que M- G. Demandre, con- servateur des collections zoologiques du Musée de Troyes, a bien voulu, à ma demande, me commu- niquer, — ce dont je ne saurais trop le remercier. — résulte d'ailleurs l'évidence que si les Fregilupus dont il a la garde peuvent être de quelque secours dans la question, ils devront être étudiés de plus près. Les quatre spécimens de Troyes ont été offerts au Musée de cette ville il y a. semble-t il, une soixantaine d'années, par un ancien chirurgien de la Marine. M. Chaumet. L'étiquette primitive ne porte aucune indication de sexe. Le bec présente les dimensions suivantes : a long, totale, il mill. culmen. . 3o mill. b . il — — . . 33 — c . 37 — _..?-_ (les chiffres montrent que les quatre oiseaux de Troyes sont tous des individus à petit bec (culmen des spécimens de Caen et de Cambridge au moins 40 millimètres). Trois onl Le bec droit, les spé- cimens a, c el (l: chez le quatrième. I>, le bec csl légèrement incurvé, la mandibule extérieure dépasse exceptionnellement de six millimètres la mandibule inférieure el c'est à ce niveau que La courbure s'accentue- Il semble ici qu'interviennent «les conditions non encore considérées, des conditions d'âge- Les spécimens c el d à bec particulièrement réduil sont très sensiblement plus petits que les autres. Je serais disposé à les considérer comme de très jeunes oiseaux, de jeunes mâles à cause de leur bec droit. Le spécimen 6 à bec incurvé serait une femelle adulte. Enfin je verrais dans le spé- cimen a à bec droit et de dimension un peu plus forte, un mâle n'ayant pas encore atteint tout son développement. Mais ce ne sont là que des hypo- thèses, je n'ai pas vu les Fregilupus de Troyes et, ainsi que je l'ai dit plus haut, il est nécessaire que ces oiseaux soient plus minutieusement étudiés de même que, du reste, les quelques autres indi- vidus connus. EXPLICATION DES PLANCHES Planche II Fregilupus varius (Bodd.) a" X i- — Spécimen du Musée d'Histoire naturelle de Caen, d'après un négatif de L. Brasil. Planche III Fregilupus varius (Bodd.) X i- —Spécimen du Muséum d'Histoire naturelle de Paris (d'après Milne-Edwards et Oustalet). %. Tison. — $111* la persistance de la ner- vation dichotomique chez les Coni- fères (PL IV et V). On est en général d'accord pour reconnaître que la nervation dichotomique représente le plus ancien mode de ramification des nervures foliaires. Elle est en effet celle de la grande majorité des plantes actuelles représentant les groupes anciens (Filicinées, Cycadées, Ginkoacécs). On ne sait généralement pas assez que cette nervation dichotomique persiste également chez les Conifères à feuilles larges : Agaihis, Araucaria (Colymbea), Podocarpus (Aageia). Mais, ce qu'on ignore complètement, c'est qu'elle se retrouve encore chez les autres Conifères chaque fois qu'il s'agit d'une feuille plurinerviée, c'est-à-dire, d'une de celles qui entrent dans la composition de leurs strobiles femelles, soit comme bradées mères, soil comme écailles ovulifères. Le but du présent travail est précisément d'attirer l'attention des anatomistes et des paléon- tologistes suicc fait intéressant, et de leur exposer quelques documents à l'appui de la note préli- minaire que j'ai déjà publiée sur ce sujet (1). Méthodes d'études. — Pour étudier facilement la nervation, soit des feuilles coriaces des Arauca- riées, soit des pièces strobilaires des cônes (1) A. Tison. La nervation dichotomique die: tes Conifères (G. U. de l'Acad. des Se. de Paris, t. CLIV, 13 janvier 1912 . ::i Ici ii cil es ( l , j'ai employé la méthode de dissection. Elle consiste à enlever au scalpel el à la pince fine, sons la loupe, l'épiderme el les tissus sous jacents jusqu'au contacl des faisceaux. Pour beaucoup d'échantillons, il esi indispensable d'employer cette méthode qui permet, avec beau coup de soin cl de patience, de mettre à nu tout Le s\ stème fasciculaire. Pour les échantillons les plus délicats, c'esl à dire pour les moins coriaces, on peut se contenter d'enlever les I issus sur les deux faces sans mettre le système fasciculaire complètement à nu. On traite ensuite l'échantillon par l'eau de Javel, on le colore par la fuchsine ammoniacale ou la phloroglucine. \prcs passage clans l'alcool absolu, on peut alors examiner par transparence dans le wlol ou dans lout autre éclaircissant. Dans l'exposition des résultats, j'étudierai d'abord la nervation des feuilles, puis, celle des bractées inères et des écailles ovulifères pluriner- \ iées des cônes femelles. Feuilles J'ai l'ail remarquer plus haut qu'on n'attache ordinairement pas assez d'importance à la nerva- tion dichotomique des feuilles de certaines Coni- fères. Nombreux sont en ell'el les auteurs qui ne ( I Je me suis toujours adressé, sauf pour le Sciadopilys verticillata, à des cônes adultes provenant, soit de plantes vivantes du Jardin botanique, soit des collections de la i ialcrie botanique de Gaen. considèrent la nervation des feuilles des Agathis, Araucaria (Colymbea), et des Podocarpus (Nageia), que comme parallèle. Pour certaines d'entre-elles, peu coriaces, les dichotomies sont cependant assez visibles sans qu'il soit besoin d'user d'une technique spéciale. Quelques auteurs seulement y reconnaissent l'organisation dichotomique : parmi eux. Engler et Prantl (1), Seward et Ford (2). Il n'est donc pas inutile de donner quelques expli- cations sur la nervation de ces feuilles. Chez Y Agathis obtusa LindL, ainsi que je l'ai déjà signalé ailleurs (3). la trace foliaire, après sa sortie de la couronne libéro-ligneuse caulinaire et avant de pénétrer dans la feuille, suit un long- parcours (parfois de cinq à sept centimètres), à l'intérieur de l'écorce de la tige (fig. 1, pi. IV). Là où elle sort du cylindre central cette trace foliaire n'est composée que de deux faisceaux, peu écartés l'un de l'autre, et qui, en général, émergent du bois au même niveau ou à deux niveaux très rapprochés. Dans leur trajet intra-cortical, ces deux faisceaux subissent chacun quelques dicho- tomies dont les branches internes se dirigent parallèlement vers la base du pétiole, tandis que, I \. Engler et K. Prantl. (Die naturlichen Pflanzenfami- lien, II, 1" Vbt., p. :J1). 2) A. (1. Seward et S. O. Ford. The iraucarieae récent and extincl (Philosophical Transact. of the Koyal Soc. of London, Sér. B, Vol. lus, 1906, p. 31). :() A. Tison. Les traces foliaires des Conifères dans leur rapport avec l'épaississement de la tige (Mém. de la Soc Linn. de Normandie, vol. XXI, 1904, p. 76). 33 les branches externes, formées successivement de ces dichotomies, se mettent dans Le prolongement les unes des autres. Il est à remarquer que souvent l'une au moins des premières dichotomies se produit très loin de la base de la feuille, au \oisi nage même du point où la trace foliaire quitte le cylindre ligneux. La trace foliaire, en pénétrant dans le pétiole, est donc déjà représentée par plusieurs cordons libéro-lignenx. Ces premiers cordons traversent le court pétiole, ils pénètrent ensuite dans la base du limbe foliaire et s'y multiplient par de nom- breuses dichotomies en s'étalant en éventaif. Environ vers le quart inférieur de la feuille, les nervures ainsi produites cessent de se diviser, elles demeurent désormais parallèles et sensible- ment équidistantes. Toutefois, vers le sommet rétréci de la feuille, elles se rapprochent un peu les unes des autres et s'éteignent successivement en pointe libre. Les feuilles des Agathis lanceolata'Panch. et Seb., alba Lam., Rumphii PresL, ovata Moore, présentent le même mode de dichotomie des nervures dans la base du limbe. La fréquence de ces dichotomies y est. suivant l'espèce, en rapport avec la largeur du limbe et le nombre définitif des nervures. Pour ces quatre espèces, n'ayant eu à ma disposi- tion que des feuilles détachées, je ne puis donner aucun renseignement sur la portion intra-corticale de leur trace. Chez V Araucaria imbricata Pav. (fig. 3, pi. IV), la trace foliaire suit encore un assez long parcours 3 dans le parenchyme cortical caulinaire avant de pénétrer dans la feuille qui, on le sait, est large- ment insérée par sa base. Toutefois, en sortant de la couronne libéro-ligneuse, elle n'est représentée que par un seul faisceau qui se bifurque rapide- ment,. Cette première dichotomie est du reste bientôt suivie de nouvelles, mais, celles-ci se produisent toujours aux dépens de chaque branche externede la dichotomie précédente et, cela, jusque dans la base même du limbe. L'ensemble de toutes ces nervures s'étale en éventail dès le début. Les branches internes de toutes les dichotomies se dirigent parallèlement vers le limbe foliaire sans se bifurquer de nouveau, excepté toutefois, une ou deux d'entre-elles de chaque côté delà nervure médiane. Presque toutes les nervures ainsi formées sont déjà devenues parallèles dès la base du limbe. Il est un fait à noter tout spécialement : des deux dichotomies qui se produisent aux dépens des deux premières branches inférieures, Tune s'établit très près de la première bifurcation à laquelle elles doivent leur existence, si près même quelquefois, que Ton pourrait croire à la présence d'une trichotomie. La branche médiane de cette fausse trichotomie devient la nervure médiane dans la feuille. La nervation de Y Araucaria brasiliensis A. Rich. est du même type que celle de 1' I. imbricata, mais la feuille étant moins large, le nombre des nervures et. pai' suite, celui des dichotomies qui leur donnent naissance. \ est plus réduit (fig \ . pi. IV). Chez les Podocarpus de la section des \ageia, 33 comme par exemple le P. agatàfolia Blum. (fig. 1. pi. I\>, l;i nervation rappelle celle de VA gathis obtusa, mais il ne sort qu'un seul faisceau de la couronne Libéro-ligneuse caulinaire. Celui-ci se divise immédiatement t* 1 1 deux branches qui, après avoir divergé, pénètrent île suite et, d'ordi naire sans se diehotomiser, dans le court pétiole de la feuille. Les dichotomies successives se pro- duisent donc presque exclusivement dans la base du limbe. En somme, ce qui l'ail surtout différer les Podo- carpus des espèces précédentes c'est la grande réduction de la trace foliaire dans sa région in lia corticale. Dans les genres Agalhis et iraucaria, cette trace étirée par la croissance intercalaire, y circule 1res obliquement, presque verticalement cl s'\ divise plusieurs fois. Chez les Podocarpus, elle sort directement, et ne se divise abondamment qu'après sa sortie de la tige (1). I) Les quelques faits connus sur la trace foliaire de cer- taines Gordaïlées, comparés à ceux que je viens de signaler chez les Araucariéesà feuilles larges, permettent de supposer (pic leur nervation ressemblait beaucoup plus à celle de ces Araucariées, comme le pense Scott {Studies infossilBotany, 2' édition, p. 551), qu'à celle du Gingko comme l'admettait Williamsou (Organisation o[ fossil Plaids of Coal-measures ; Phil. Transact., Part XII. 1883, p. 170). En elfet. sur la fig. 189 Scott, loc rit.), la trace foliaire composée de deux groupes de faisceaux dont les deux plus latéraux sont plus larges, est identique à celle qu'offre celle de 1' {gathis obtusa un peu au-dessus de la première dichotomie de son faisceau de droite sur ma fig. 1. Celle-ci renferme en effel de même deux groupes de faisceaux et, dans chaque groupe, le — 36 — Il est probable que chez les autres Conifères, les feuilles, d'abord à nervation dichotomique, sont devenues uninerviées par extrême réduction. Le faisceau double des aiguilles des Abiétinées et du Sciadopilys verticillata représenteraient un reste de cette dichotomie. Cette opinion se trouvera d'ailleurs fortement appuyée, au cours du présent travail, par la démonstration de l'existence incon- testable de cette dichotomie, chez ces Conifères à feuilles réduites, chaque fois qu'une pièce d'ori- gine foliaire y est encore plurinerviée. ■Bractées mères et écailles ©vulîfères «les cône* femelles En général, les ressemblances ou dissemblances que présente la nervation de cas différentes pièces, paraissent être en rapport avec la classification. On trouve cependant, dans chaque groupe, des variantes qui sont dues à la forme des organes considérés, forme se prêtant plus ou moins à la dispersion des nervures en éventail. Pour mon exposé, je suivrai les grandes divisions des Conifères. faisceau externe, qui va fournir plus haut un plus grand nombre de nervures, est également plus large. On peut donc supposer que la trace foliaire des Cordaïtées se ramifiait par dichotomie, à l'intérieur de 1 ecorce de la tige, comme celle de YAgathis obtusa, et que, les branches de ces dicho- tomies étaient déjà devenues presque parallèles, au niveau de leur pénétration dans la base un peu élargie de la feuille. — 37 — [raucariées. — La nervation des bractées mères (Ici' iraiicaria imbricata Pav. est La mêmegue celle des feuilles de la même espèce. Toutefois, vers le sommet de la bractée, les ner\ mes se rapprochent beaucoup les unes des autres pour pénétrer ensuite parallèlement dans la languette terminale. Chez YAgathis Moorei Lindl. (fig. 7, pi. IV), une dizaine de nervures pénètrent dans la base de la bractée mère (1). Elles y sont d'abord parallèles puis, à partir du tiers inférieur de la bractée, elles commencent à s'écarter les unes des autres. La plupart d'entre-elles ne se dichotomisent que \ ers le sommet et une seule lois chacune Les deux plus latérales se bifurquent au contraire plus fréquemment, les branches externes de ces dicho- tomies successives s'y mettent dans le prolonge- ment les unes des autres pour former deux nervures latérales recourbées vers les ailes de la bractée. [biélinées. — L'écaillé ovulifèredu Cedrus libani Barr. est. de toutes les pièces strobilaires que j'ai étudiées, celle qui présente la ramification dicho- tomique la plus fournie (fig. 9, pi. IV). Sa nervation, qui provient de deux faisceaux inférieurs, rappelle beaucoup celle de la feuille de Ginkgo biloba, niais. I 11 est très probable que, comme pour Ja feuille d'A. obtusa, ces nervures parallèles proviennent de dichotomies produites intérieurement dans l'écorce de l'axe support. Cependant, je n'ai pas eu à ma disposition d'échantillons assez complets pour m'en assurer. - 38 - il v a en plus courbure et étalement des nervures latérales dans les ailes arrondies de l'écaillé. Les autres Abiétinées offrent une disposition analogue sauf que les faisceaux pénètrent en plus grand nombre dans la base des écailles o\ ni i tries. Ils \ sont aussi serrés les uns contre les autres, au point même d'\ former une bande continue. Ils ne tardent du reste pas à se séparer les uns des autres et à se dicholomiser : les niveaux de leurs dicbolomies variant avec les espèces. Voici les principales particularités que j'\ ai observées. Les faisceaux de l'écaillé ovulifère du Pseudo tsuga Doiiglasil Carr. (fîg. 5. pi. IV). d'abord au nombre de six ou sept, se bifurquent une première l'ois dès la base, puis ils s'étalent ensuite en éven- tail en se dicbotomisanl de nouveau, surtout au voisinage du bord de l'écaillé Chez YAbies Pinsapo Boiss. (fig, 0, pi. IV). il se produit une ou deux dichotomies de chaque faisceau dès la base de l'écaillé. Beaucoup plus haut, chaque nervure se bifurque encore, soit une fois dans la région médiane, soit deux ou trois fois dans les régions latérales. En outre, comme chez le Cedrus libani, les nervures latérales s'\ incur vent fortement pour innerver les ailes. En somme, celle nervation de Y Abies Pinsapo se montre inter- médiaire entre celle du Pseudotsuga Douglasii cl celle du Cedrus libani. La nervation de l'écaillé ovulifère du Lùrix europaea DÇ. (fig. 19, pi. V), est également llabel liforme, mais, par son aspect, elle rappelle davan- tage celle du P. Douglasii. Très fournie, elle forme 39 (liins la base une bande libéro-ligneuse qui coin prend un plus grand nombre de faisceaux que colle des Aibiétinées précédentes, soit, en général, pins d'une douzaine, \ussi les dichotomies pro (luitcs dès la base cl répétées pour quelques branches vers Le milieu, suffisent elles à la nerva^ lion. Dans l'écaillé ovulifère du Tsuga Sieboldi Carr. (fig. 2'À. pi. V), c'est à sa hase el en son milieu que se produisent les bifurcations. En outre, conformément à sa forme un peu spathulée, l'éventail ainsi constitué est moins étalé que dans aucune des espèces déjà décrites. Les espèces du genre Pinus possèdent i\cs ('•cailles <>\ ulifères ordinairement plus longues que larges (exemple : Pinus Larïcio Voir., fig. 8, pi. I\ i. Aussi, la nervation \ mon tre-t-elle une forte ten dance au parallélisme. Le nombre des nervures s'\ réduit et les sept ou huit faisceaux dont est formée la bande basale, ne s'j dichotomisent guère qu'immédiatement au-dessus de celle bande, rarement plus haut. Dans ce genre, deux des nervures plus grosses que les autres, montrent, d'une façon très nette, un rayon médullaire qui correspond à la sortie des faisceaux o\ ulaires. Taxodiées. — Chez le Séquoia gigantea Ton.. l'écaillé et la bractée mère sont, toutes deux, plu rinerviées el présentent sensiblement le même mode de distribution des nervures. \ leur hase une dizaine de 1res larges faisceaux sont serrés en une bande allongée. Ils se séparent ensuite el se dichotomisent à différents niveaux : surtout à la — 40 — base et au sommet, dans la bractée mère (fig. 10, pi. Y); plutôt à la base et au milieu dans l'écaillé ovulifère (fig. 11. pi. Y). Dans les deux cas, les nervures demeurent très épaisses presque jusqu'à leur sommet. En outre, en raison de la forme de ces deux pièces qui, comme on le sait, sont concrescentes, les nervures médianes de la bractée mère sont un peu plus courtes que les latérales, tandis que l'inverse se produit dans l'écaillé ovu- lifère. L'écaillé ovulifère du Cryptomeria Japonica Don. ne reçoit que trois faisceaux (fig. 18, pi. Y). Le médian ne se déchotomise qu'une seule fois, les latéraux au contraire se bifurquent en général deux fois. Une disposition analogue se rencontre dans les bractées mères de la même espèce, mais, seuls les deux faisceaux latéraux s'y dichotomisent et ne le font qu'une seule fois. Dans l'écaillé ovulifère jeune du Sciadopitys verticillata Sieb. et Zucc, qui est sensiblement plus large que longue, le mode de nervation diffère de tous ceux que j'ai signalés jusqu'ici bien qu'il appartienne encore au type dichotomique. Dans la base de l'écaillé, pénètrent deux faisceaux libéro ligneux qui, en se dicholomisant une pre mière fois, fournissent quatre branches (fig. 15, pi. Y). Puis, les deux de ces branches qui sont internes, se fusionnent de suite en un faisceau médian unique, celui-ci se dichotomise presque immédiatement, mais les branches de sa dicho- tomie restent très rapprochées l'une de l'autre. Chacune des deux branches externes de la première Il dichotomie se dirige vers les bords de l'écaillé en se dichotomisant deux ou trois fois suivant la taille de l'organe. Les branches inférieures de ces bifurcations successives prennent une direction horizontale et se mettent dans le prolongement les unes des autres. Chacune des branches supé- rieures, au contraire, devient presque verticale et se divise immédiatement, dès sa base, en deux faisceaux. Ces derniers, de même que ceux du milieu de l'écaillé, restent très rapprochés l'un de l'autre et forment une sorte de couple (1). Je dois ajouter que les très courtes branches des deux dichotomies les plus latérales se rabattent vers le bas et que, souvent, elles y donnent encore une très courte bifurcation. La disposition un peu spéciale que je viens de décrire chez le Sciadopitys est certainement due à des particularités de localisation de la croissance intercalaire. Celle-ci se montre plutôt latérale vers la base de l'écaillé et longitudinale dans sa partie supérieure. Le rabattement des extrémités laté- rales de la nervation serait, par contre, dû à une diminution relative de la croissance intercalaire longitudinale dans cette région. Cupressées- — L'écaillé ovulifère du Biota orien- talis Endl. (fig. 12, pi. Y), reçoit quatre ou cinq (1) II y a peut-être là une explication de la présence habi- tuelle d'un couple de faisceaux dans la plupart des aiguilles végétatives. Ce couple représentant en réalité deux branches d'une dichotomie basale. faisceaux accolés en une bande basale. Ces faisceaux se dichotomisent deux ou trois fois à différentes hauteurs, les nervures ainsi fournies séteignant successivement, de dehors en dedans, à partir de la portion élargie de l'écaillé jusque vers sa pointe. Dans la longue écaille ovulifère du Libocedrm deeurrens Torr. (fig. 17. pi. V), la bande libéro ligneuse basale donne cinq ou six faisceaux qui tous se dichotomisent ordinairement de suite en éventail, et, quelques-uns seulement dans la partie supérieure. Toutes les nervures ainsi for- mées sont de bonne heure sensiblement parallèles. Chez le Thuiopsis Doiubrata Sieb. et Zaïec. (fig. 20, pi. V), trois faisceaux accolés à la base de l'écaillé donnent par deux ou trois dichotomies succes- sives une douzaine de nervures. Deux faisceaux, d'abord accolés, pénètrent dans la base de l'écaillé ovulifère du Fitzroyapatagonica Hook. (fig. '22, pi. V). Par deux ou trois dicho- tomies successives ils donnent une nervation flabelliforme qui comprend une dizaine de ner- vures. C'est aussi deux faisceaux, mais complè- tement séparés, que reçoit l'écaillé ovulifère du Glyptostrobus heterophyiius Endl. 'fig. 25, pi. Y). Ils s'y bifurquent deux ou trois fois au bord de l'écaillé. Les branches internes demeurent indi- \ ises et loutes les nervures se dirigent parallèle ment vers le sommet de l'écaillé. Chez le l - semble en effel bien peu probable d'autan! plus qu'elle n'a laissé aucune trace dans les cicatrices du Palœoxyris microrhombea qui sonl toutes sein blables entre elles. De même encore semblent bien peu probables les modifications par lesquelles le gynécée spirale du M eltrichia se serait transformé en le gynécée à rosettes des autres Bennettitales. Bien moins probable enfin est la réapparition de la fertilité dans les macrosporophylles des Magno- liacées, après leur spécialisation protectrice si for- tement accusée chez le Weltrichia. Pour Ai. Lignier chaque pièce du gynécée du Wel- trichia comprend deux parties, l'une abaxiale à som- met renflé, rhombique et protecteur (sporophylle stérile de Schusteu). l'autre adaxialeovulifère (spo- rophylle fertile), (les deux parties se réunissent vers le bas et s'insèrent sur une seule cicatrice du Palœoxyris; de là vient l'uniformité des cicatrices successives de la spire. Par conséquent l'organisation de ce gynécée se- rait comparable à celle que l'on connaît chez les Cordaïtales, les Ginkgoales et les Conifères, c'est- à-dire comprendront des bractées mères portant une pièce fertile appliquée contre leur face adaxiale. Dès lors, de même que pour ces trois grands groupes, il y a lieu de se demander si les pièces fertiles adaxiales \ représentent un bourgeon axil- laire sexué ou bien simplement les marges fertiles de la bractée mère soudées antérieurement (comme dans un épi d'Ophioglossée ou d'Aneimia). Dès lors subsiste, en outre, mais avec des données nouvel- les, la question précédemment posée : le 11 eltrichia, c'est-à-dire par extension l'organe sexué des Ben- aettitales, représente-t-il une fleur ou une inflo rescence? M. Lignier avait pour le Benneltites Morierei (Structure et affinités du Bennettites Morierei Sap. et Mar. sp., Mém. Soc. Linn. de Normandie, t xvni, 1894) admis l'explication inflorescence, à une époque où l'on ne savait encore que bien peu de choses sur les Bennettitales. Mais en présence des données nouvelles fournies dans ces dernières années et en particulier par le Weltrichia, en rai- son aussi de la tendance qu'il a actuellement à considérer les pièces femelles des Cordaïtales, des Ginkgoales et des Conifères comme de simples dépendances de la bractée mère, il se sent amené à modifier son opinion précédente. Le gynécée du Il ettrichia ne représenterait probablement, comme l'a admis Wieland pour le Cycadeoidea, qu'un axe portant des feuilles sexuées, c'est-à-dire quelque chose d'analogue à un bourgeon femelle de Gink- goale transformé en cône. Les pièces hypertro phiées à leur sommet et protectrices (sporophylles stériles, de Schuster), seraient homologues des feuilles axillantes des pédoncules ovulifères et les sporophylles fertiles y représenteraient presque sans transformation, sauf réduction, les pédoncu- les ovulifères eux-mêmes. On doit même, à propos de cette assimilation, faire remarquer que si les pédoncules ovulifères du Ginkgo actuel ne portent généralement qu'un seul ovule terminal comme ceux de la plupart des Bennettitales, ceux de plusieurs Ginkgoales fossiles (Ex.: Baiera, Tricho- pi/ys. etc. i oui . modifications qui du reste son! vraisemblablement en rapporl avec l'accentuation et la spécialisation du groupement des pièces florales. Mais commenl celle interprétation facile chez le Weltrichia peul elle s'appliquer aux Bennettitales à rosettes ') M Lignieb pense que l'explicalion plus ou moins nettement exprimée par \hiu:h et Parkin (On the origin of ingiosperms, Linn. Soc. Journ., vol. 3S. P.iiiT i csl parfaitemenl capable de répondre à celle question : clic/ les Bennettitales à rosettes, la bractée mère était multifide, du reste comme la feuille mère des Ginkgoales, surtout des Ginkgoales fossiles, de telle sorte qu'au lieu d'être accompagné d'un seul lobeàsommel hypertrophié, chaque pé- doncule o\ ulifère \ étail accompagné d'un groupe de lobes qui se rangeaient autour de lui el dont les sommets formaient la rosette. En somme pour bien comprendre celle organisation en rosette il faut songer à une Ginkgoale dont, les lobes bractéaux seraient redressés autour du pédoncule ovulifère I Dans cette hypothèse l'écaillé ovulifère accidentelle- ment bifide signalée par M Ligmer chez le Bennettiles Morierei rapelleraii celle normalement bifide du Ginkgo pseudo-Hulloni Sap. et Mar. et renflés au sommet (1)- En somme, avec cette explication et en recherchant l'ancestralité des Bennettitales, on est amené à les comparer bien plutôt aux Ginkgoales qu'aux Cycadales comme le fait Schusïer. En recherchant leur descendance on est encore orienté vers lesMagnoliacée-s, confor- mément à l'opinion de Wieland, IIallier, Arber et Parkin et de tant d'autres dont Schusïer, mais sans qu'il y ait nécessité comme le fait ce dernier d'admettre que les sporophylles préalablement devenus stériles et protecteurs sont redevenus fertiles. Le Cornet formé par la bractée mère se serait simplement fermé vers le haut tandis que son sommet se transformait en stigmate Quant aux Cycadales qu'on ne peut évidemment pas éloigner énormément des Ginkgoales, elles peuvent bien être considérées comme faisant éga- lement partie de l'ancestralité des Bennettitales, mais antérieurement aux Ginkgoales. En outre elles ne seraient pas sur la ligne directement mais sur une branche latérale. M. Ligmer propose de schématiser ses observa- tions photogéniques par l'arbre généalogique sui- vant et par les définitions suivantes de chacun des groupes cités. (1) Bien entendu toute celle explication est basée sur l'hy- pothèse que le pédoncule ovulifère des Ginkgoales e1 des Bennettitales est une dépendance marginale de la bractée mère. Mais s'il venait à être démontré qu'elle appartient en réalité à un bourgeon axillaire, on devrait, pense M. Ligxiek, revenir à son explication primitive cl dire que la bractée mère osl accompagnée de feuilles stériles, insérées comme e pédoncule ovulifère, sur le bourgeon axillaire. Gwifcgco&o /^ g BrnnelWafel R'ixji/nlcaortfr.i ^ 4% <■» 9 TA.BLEA.U GENEALOGIQUE des Sporophylles dans L'ancestralité dos Magnoliacées I. Piéridostrobilées (voir Lïgnier, Le fruit des Bennet- titées et l'ascendance des Angiospermes, p. 14, Bull. Soc. bot. France, t. liv, 1908). Los microsporophylles et les macrosporophylles, encore filicinéens, son groupés sur des rameaux différents et y forment des rosettes spiralées terminales (fleurs unisexuées) com- parables à la rosette femelle du Cycas. Sur les micro- sporophylles agglomération des sporanges en sores situés sur la face inférieure dos folioles. Sur les macrosporophylles fixation des graines à la face supé- rieure des marges foliaires avec tendance au groupement près de la hase de la feuille. — 56 - II. Cycadales. Les sporophylles restent tous étalés tangentiellement à l'axe support. Tendance vers la loca- lisation basale des sores et des graines sur les sporo- phylles. Par concentration progressive des sporophylles dans les fleurs des deux sexes et par spécialisation pro- tectrice de leurs parties terminales stériles, formation de cônes. Différenciation coriace de toutes les parties par adaptation au climat (analogue à notre climat tropical actuel). III. Proginkgoales. Dans les pteridostrobiles femel- les les macrosporophylles s'incurrent en cornet sur leur face adaxiale ramenant, ainsi leur partie séminifère plu- riovulée entre eu.r et l'axe support. En outre par rac- courcissement du rachis médian de la partie terminale (devenue abaxiale) il y a tendance au redressement des folioles latérales en éventail. IV . Ginkgoales. La tendance à la localisation des sores vers le bas des sporophylles, l'incurvation de ces derniers en cornets et le groupement de leurs lobes stériles en éventail, déjà établis dans les pteridostrobiles femelles, se produisent également dans les pteridostrobiles mâles, de telle sorte que tous les sporophylles acquiè- rent une partie adaxiale fertile en épi et une partie abaxiale stérile en éventail. Dans la partie abaxiale stérile des deux sexes les folioles tendent en outre à se souder en un limbe simplement lobé. Dans l'épi femelle il y a tendance à la disparition des ovules latéraux infé- rieurs et à la prédominance d'un ovule unique qui devient terminal. Y. Bisexuales. Fleurs mâles probablement prolifères avec différenciation femelle de la partie proliférée d'où constitution de fleurs biseviées dans lesquels les groupements sporophylliens sont encore partout spira- les. Les microsporophylles sont encore fï/iciuéens. Les sores y sont peut-être déjà transformés en synanges. Les macrosporophylles très réduits, en cornets, conser- vent le groupement enéventail de leurs folioles stériles. \ I Bennettitales. Indrocée plus condensé, à symétrie devenue verticillêe avec tendanee des microsporopli> Iles à la coalescence. Transformation des sores en synanges. Chaque microsporophylle va se réduire considérable- ment, devenir entier, lamelleux et par extension de sa face abaxiale, ramener ses synanges sur sa face adaxiale, ceux-ci avortant dès lors dans toute la région inférieure (voir à ce sujet Nathoiist, Zur Kenntniss der Cycadoce- phalus-BMe, R. Svenska \ et. A.kad. HandL, Bd 46, n°2, Stockholm. 1911, p. î et suiv.). Dans [g gynécée la distribution spiralée persiste. Les macrosporophylles en cornets et divisés en deux parties, l'une adaxiale fertile, l'autre abaxiale stérile, différen- cient cette dernière en un appareil protectei h par hyper- trophie de son ou de ses sommets (suivant qu'elle est devenue entière, Weltrichia — ou est encore lobée, Ben- nettites, Williamsonia, Wielandiella). La partie adaxiale decesmicrosporophylles forme un pédicelle encorepluri- ovulé (Weltrichia) ou déjà uniovulé (autres Bennettitales). Tendance de la fleur bisexuée vers la protérandrie et même vers te retour à l'unisexualité par avortement de l'un des sexes. Adaptation coriace comme chez les Cycadales. VII. Magnoliacées (Angiospermes). Toute la fleur bi- sexuée consene la phyllotaxie spiralée. Les microspo- rophylles restés isolés s'y réduisent jusqu'à ne plus porter que deux synanges à leur sommet. Les macro- sporophylles en cornets se ferme/il en carpe/les clos et le sommet de leur partie abaxiale stérile se transforme en stigmate. Institut Botanique de Çaen, 13 mars 1912. Dr Doranlo. — Suv un polissoir portatif trouvé à Iteviers (Calvados). Une communication concernant un polissoir trouvé clans notre déparlement est bien faite pour surprendre : en effet, jusqu'à ce jour, ou n'en a pour ainsi dire pas encore rencontré ; il est donc Légitime avant d'étudier l'instrument que j'ai l'hon- neur de présenter à la Société Linnéenne de Nor- mandie de dire quelques mots des polissoirs dans notre contrée. Au Congrès Préhistorique de France à Aulun en 1907, L. Coutil dans une communication sur les Mégalithes de la Normandie disait : « Les Déparlements de la Seine-Inférieure et du Calvados jusqu'ici n'ont pas fourni de polissoir- L'Eure possède un gros grès de '.\ mètres sur2m25, entre Marcilly sur-Eure et Croth-Sorel, portant une cuvette de polissage sur un angle. Dans l'Orne, à Siiinl Germain d' \una> existe un grès que l'on a mentionné comme polissoir : nous n'avons pu encore l'étudier. Seul le département de la Manche possède deux vrais polissoirs : ceux de Sainte James et de Saint .-Cyr du -Bailleul, quant à celui de Saint -Scnicr-sous-Avranches , nous n'osons insister, car il est resté introuvable ». En ce qui concerne le Calvados il y a erreur : en 1871. Costard, dans une élude sur les ateliers préhistoriques de Sous Mont-Saint Quentin (Soc. \nl. Nom.), indiquait la découverte sur le territoire de celle commune de débris de polissoirs. En janvier 1910, Paul de Mortillet dans un article intitulé : Les Polissoirs néolithiques de France paru dans I' « Homme Préhistorique », écril relativemenl à notre département: pas d'indication de polissoir. Pour la Seine-Inférieure il signale un polissoir portatif trouvé par M. de Morgan dans un fonds de cabane à Campigny, commune de Blangy : il mesure 0m30 de longueur. Le 1)! Joussel de Bellesme cite cinq polissoirs sur Le territoire de la commune de Saint-Cyr-la-Rosière (Orne . Dans la Manche, de Mortillet signale un polissoir ;i Argouges, et un autre à Saint-Cyr-du-Bailleul. Les départements voisins coin nie la Ma\ en ne. la Sari lie. le Loir-et-Cher, en possèdenl chacun un. Celui de Baillou (Loir-et-Cher), conservé dans la collection ■I. Alexandre est analogue à celui de Reviers : il pèse 5 kilogr. et porte des cuvettes sur les deux faces opposées. Il y a lieu enfin de noter un polis- soir à Vernon (Eure) et un second à Rouen même. mentionnés toui récemment par P. de Mortillet dans un complément à son article de janvier 1910 et paru dans V Homme préhistorique n° de janvier 1912, p. 9. En résumé un polissoir normand esl un objet rare, surtout dans le Calvados, et il en résulte une certaine suspicion, très légitime du reste, au sujet de la découverlede ce polissoir portatif de Reviers. I. — Description. — L'instrument, malheureuse ment brisé, que vousavez devant vous, porte nette- ment des traces de polissage. Pas une des faces de ce parallélipipède n'en est pri\ é. Lesqualreem elles ainsi formées sont manifestement le résultat de frottements intentionnels et répétés, exécutés à l'aidé d'instruments arrondis, tels que tics haches. — 60 - En examinant la partie terminale des cuvettes au niveau de L'extrémité non brisée de ce polissoir. il est facile de constater, sur trois faces au moins, une arête ogivale bien nette, causée sans conteste parle creusement des cuvettes. L'aspect général de cet instrument rappelle bien celui d'un prisme à 4 côtés dont une extrémité est irrégulièrement conique. L'autre extrémité pré- sente une cassure dont la forme est celle d'un trapèze dont les côtés seraient représentés par des courbes à concavité dirigée vers l'extérieur. Cette cassure permet de se rendre compte de la section transversale du polissoir. Son poids est de 4 kil. 350: il est en grès rouge provenant sans doute des gïse- ments du sud du département, La longueur totale est de 22 .'',„. Les faces mesurent 9 et 13 ''m de lar- geur. Les cuvettes ont respectivement 17 à 18 cm de longueur sur 7 et 9 M de largeur: leur profon- deur varie de 6 à 11 %. Cette profondeur atteint (il son maximum aux deux tiers environ de la lon- gueurs partir de l'extrémité intacte: ce poinl corres- pond approximativement à la partie moyenne de L'instrument entier : on peut donc conjecturer que la partie manquant était environ le quart de l'outil complet. Eu examinant chaque cuvette, on remarque qu'elles n'affectenf pas toutes un égal poli. Les plus larges sont d'un plus petit grain que les étroites : il y a lieu de penser que ces dernières servaient aux premières opérations de polissage, les autres, au contraire, étant réservées pour le finissage des pièces. Cet examen permet aussi de s'assurer de la direction des stries. On observe, surtout sur les cuvettes étroites, qu'elles sont parallèles au grand axe de celles-ci. Enfin, des stries se voient également sur les angles dièdres arrondis de ce prisme : évidemment ces saillies ont servi au polissage départies rentrantes que les éclats de taille produisent parfois sur les pièces, et qui auraient échappé au polissage dans les cuvettes. Ainsi décrit, cet instrument nous semble bien mériter le nom de polissoir portatif. Cependant nous ne nous dissimulons pas qu'il n'est pas tout à fait du modèle le plus commun. On peut objecter en effet qu'ordinairement les polissoirs comportent des rainures en même temps que des cuvettes. Sur 72 polissoirs pour lesquels Paul de Mortillet donne ces détails, on trouve 28 polissoirs à rainures seules, 9 à cuvettes seules et 35 mixtes. La propor- tion pour ceux-ci est de I J rainures pour 6 cuvettes avec des variantes nombreuses : ainsi, dans un cas 62 on trouve 15 rainures et une cuvette, tandis que dans un autre on relève une seule rainure pour 7 cuvettes, mais le plus souvent le nombre des rainures excède celui des cuvettes (19 cas) ; dans 7 cas c'est L'inverse. Enfin 6 polissoirs portent un nombre égal de cuvettes et de rainures. Il n'y a pas de doute, les instruments à cuvettes sont en petit nombre. Mais s'ensuit il que notre outil doive être pour cela systématiquement rejeté ? Ce n'est pas dé- montré. D'abord, n'oublions pas que les chifï'res de l\ Mortillet concernent aussi bien des polissoirs fixes que des portatifs et que les premiers ont une proportion de rainures plus considérable. Les polissoirs portatifs au contraire, en sont moins souvent ornés. Ensuite, sans parler des fragments trouvés au Mont-Joly et qui ne pouvaient être que des frag- ments de polissoirs portatifs, et dont M. le profes- seur Bigot possède peut-être quelques spécimens recueillis au cours de ses excursions, je rappro- cherai de notre instrument de Reviers le polissoir portatif de Blangy (Seine-Inférieure), long- de 30 '„, et celui de Baillou (Loiret Cher), muni de cuvette sur les deux faces opposées et dont le poids n'excède pas 5 kilos. Sur ;j nouveaux polissoirs portatifs signalés tout récemment dans le département de la Vienne, j'en citerai 3 qui ne comportent que des cuvettes (P. de Mortillet, Homme Préhistorique, janv. 1912, p. 9). J'ajouterai enfin qu'Armand Viré, Président de la Société Préhistorique Française signalait, dans une 63 communication faite Le 25 mai toit devant cette société, la décoin erte dans le dolmen sous tumulus de Lacave (Lot), de fragments de grès portant des cuvettes de polissage (Bulletin de la Société Pré historique Française, mai 1911, p. 350), Ici. nous sommes on présence, très probablement, de polis soirs votifs destinés à une sépulture, car ils ne mesurent au plus (pic 105% sur 55 et 35%. Mais leur forme rappelle bien celle de l'instrument (pie je viens de vous présenter, mais don! les dimen- sions sont moins compatibles avec une destina lion rituelle- En ce qui concerne l'utilisation des quatre faces de ce grès, il reste à dire qu'elle se conçoit fort bien, étant donné dans la région de Reviers, l'absence non seulement de polissoirs fixes, mais aussi de matériaux susceptibles de fournir des outils portatifs. Un ouvrier possesseur d'un sem- blable instrument rapporté du gisement éloigné où il avait été recueilli, devait le considérer comme un objet difficile à remplacer et l'utiliser soigneu- sement sur toutes les faces avant que de se décider à un long voyage en vue de se pourvoir d'un nou- veau bloc de grès. I. — Indications topographiques. — Ce polissoir a été trouvé le 20 novembre dernier, à la surface du sol, dans un champ coté au cadastre de Reviers sous le numéro 204 de la Section D dite de l'Église, au lieu dit le (pastel. Cet endroit n'est [tas inconnu des archéologues, car M Tirard sous la dénomina- tion inexacte de Culillon, y signale des vestiges de fortifications antiques (Recherches sur les travaux 64 militaires du Littoral du Calvados à l'époque Gallo Romaine, dans le Bulletin de la Soc. des Antiq. de Normandie, l XVI, 1892, p. 170). .Banville Pour se rendre au Castel, il faut quitter Reviers par le chemin de Moulineaux, longer des carrières puis traverser la Mue. A quelques mètres du Pont Go lu route contourne un petil mur clôturant à droite un herbage à liane de coteau. Il faul pénétrer dans cel herbage et gravir la colline qui, défendue de chaque côté par un \allon profond, s'avance en promontoire. On arrive ainsi à une haie qui sépare le promontoire du reste du plateau ( )n franchit la haie, on arrive alors dans un champ où se trou\ enl épars quelques silex néolithiques. ( l'est à lup mètres environ de l'extrémité sud de la haie, dans la direction de la voie romaine dite Chemin Brelon- neux, que j'eus la bonne fortune de rencontrer ce polissoir. Parmi les éclats de silex recueillis en ce même endroit, se trouvent un fragment de hache polie. deux grattoirs, quelques lames, nucleus, et percu- teurs, etc. Je tiens en terminant à ajouter que les environs de Reviers sont riches en vestiges néolithiques. Sans parler de la station du camp de la Burette, qui domine le village vers le Nord, et qui a fourni de nombreuses haches polies, des percuteurs, des nucleus, des lames, des grattoirs, etc.. dont quel- ques beaux échantillons se trouvent dans les vitrines du musée géologique, il faut citer : La station néolithique du Clos des Monts n° 16 et du Haut du, Pare n° 85 de la Section [ dite du Calvaire. Cet atelierque je crois inédit est \ oisin d'une petite enceinte fortifiée : Les Fossettes, Section A 362. (Tirard, ibid.) : aux lieux dits Sur la Rivière, nos 53 et 54, section B et Le Monnard ou Mornàrd, même section n0! 51, 51 bis, 52, 52 bis, 55, on trouve de nombreux éclats de silex parmi lesquels des ins- 5 - 66 - • truments analogues à ceux du camp de la Burette. Sans vouloir entrer dans plus de détails qui trou- veront mieux leur place dans une étude consacrée ultérieurement à ces stations, je dirai seulement que LeMornard présente des traces de fortifications anciennes. On y retrouve encore cette forme de promontoire défendu naturellement de trois côtés. \ ers l'Est, au niveau de son rattachement au plateau se voit une dépression transversale très nette, vestige d'un ancien fossé, nivelé par la culture, cl dont l'extrémité sud est encore bien visible sur le liane du coteau. Vers l'ouest au con- traire, elle aboutit à un chemin encaissé qui se prolongeant vers Bény et Bash , continue dans la direction du Bac du Port. J'ai trouvé le long de cette voie plusieurs stations néolithiques. Non loin du Mornard au N.-E. se trouve la Pierre Debout, menhir récemment décrit par Edmond Hue (Y Homme Préhistorique, aoùt-sept. 1911, p. 242). Enfin, tout auprès, vers le nord, on rencontre les sépultures antiques de la Hoguette, Section B, n° 03. III. — Conclusions. — 1° Bien que le Calvados soit jusqu'à ce jour très pauvre en polissoirs, il est vraisemblable cependant que tes instruments ont existé dans nos contrées en grand nombre à l'époque néolithique. Les innombrables stations de la pierre polie disséminées dans notre dépar- tement en sont une preuve irréfutable ; 2° Le Polissoir que nous venons de décrire répond bien aux nécessités créées par l'absence dans la région de pierres aptes à servir d'instru- ments de polissage; 3° Il se rapproche fidèlement des polissoirs p(or tatifs recueillis dans les départements voisins; 4° On ne saurait enfin trouver à celle pierre une autre destination que celle depolissoir. Son authenticité paraît en conséquence bien établie. H F. i-iilon. — Quelques floi'iili'M locales qui sont les formes atténuées des grandes formations végétales l\ piques. En Basse-Normandie, parexem- plc, cet ordre d'études n'a été qu'à peine abordé. Nous possédons cependant, même dans les envi- rons immédiats de Caen, des localités inléressan- lesàce point de vue, par exemple Le sphagnelum de .Iniques, on le petit eriophorelum \ isitéen 191 1, sur les plateaux de Croissan ville, par quelques membres de la Société lihnéenne sons la conduite de M. Drouet. Divers types de marais plais, soit de plateaux, soit de vallées, existent à Allemagne, à Thaon. à Cagny, aux Terriers, etc. Les recherches de M. l'abbé Letacq, les remarques de M. Maire, qui nous ont révélé les restes du pinetum du dépar- lement de TOrne, nous ont indiqué la voie à sui- vre dans cel ordre de recherches. Même eu habitat d'apparence uniforme, il se constitue des florales locales. Si on étudie la distribution des espèces par ré- gions, il peut arriver que dans les limites d'une — 70 - contrée en apparence uniforme on constate l'exis- tence de plusieurs petites provinces botaniques caractérisées par la présence ou par l'absence dj certaines espèces. La plaine de Caen, d'aspect si peu varié, de structure géologique si uniforme, est dans ce cas. Dans une précédente note (Bull, de la Société linnéenne de Normandie, 6e série, 1er vol., Caen 1907) j'ai signalé que les espèces les plus vulgaires de la flore calcicole n'arrivent pas toutes à s'y disséminer librement. Certaines d'en- tre elles manquent absolument, sans qu'on aper- çoive exactement pourquoi, en certaines parties très. étendues du pays. Beaucoup d'autres espèces pourraient être ajoutées à la liste que j'en ai donnée. Si au lieu d'étudier la distribution des espèces par régions, sans tenir compte de l'habitat, on limite l'enquête à l'étude des florules spéciales à certains habitats bien définis, on arrive à des cons- tatations du même genre. Dans des conditions en apparence identiques de sol et de sous-sol, de pente et d'orientation, on voit souvent la colonisation du terrain assurée par desassociations végétales de composition assez différente. Si on envisage par exemple, ainsi que je l'ai fait dans la présente note, l'habitat très spécial constitué dans la plaine de Caen par les nombreux talus calcaires décou- verts qui bordent ou suivent les vallées, on cons- tate que, dans des conditions en apparence très analogues d'habitat, parfois sur deux talus paral- lèles, à quelques mètres de distance, les sociétés végétales en possession du terrain sont souvent constituées par des espèces très différentes. 71 Sans aucun doute d'ailleurs, les variations loca- les de la flore aux différents points d'un habitat en apparence uniforme pourraient être expliquées par des différences réelles, quoique non apparen- tes, des conditions de l'habitat. La composition chimique du sol n'est pas le seul facteur dont il y ait lieu de tenir compte. Ce qui influe le plus, c'est peut-être que, suivant les endroits, le terrain esl plus ou moins meuble, plus ou moins imrerméa ble, plus ou moins mêlé de graviers d'alluvion- nement ancien, qui peuvent être plus ou moins gros ou même de provenance différente. Au point de vue pratique, la constatation des menues varia lions locales de la végétation offre précisément cet, intérêt qu'elle peut renseigner à première vue un observateur exercé sur certaines variations de sous- sol ; elles révèlent suivant les points un substra- tum plus ou moins profond, plus ou moins imper- méable, plus ou moins fissuré, plus ou moins sa lubre. A un point de vue purement botanique, il est intéressant de déterminer la constitution des sociétés végétales qui se spécialisent, en quelque sorte, dans la colonisation des diverses variétés du sol. Cette spécialisation semble, bien souvent, ré- sulter plutôt des exigences physiologiques de cha- que espèce que du jeu de la concurrence vitale, car on voit parfois (sur nos tains, par exemple) certaines espèces rester étroitement confinées en un point de l'habitat, alors que l'envahissement du reste ne leur serait réellement interdit par au- cune espèce déjà en possession du sol. Les remarques que je consigne ici sur les varia- lions locales de la flore des talus calcaires de la plaine de Caen sont destinées seulement à mettre en lumière le fait même de l'existence des soiis-floru- les d'habitat dont il vient d'être question. Les listes d'espèces reproduites ici se rapportent uniquement à la flore d'été et d'automne : elles n'indiquent donc pas la flo-re totale de chaque localité. Les grami- nées, sur lesquelles je ne possédais que des rensei- gnements incomplets, bien que plusieurs appar- tiennent à la flore d'automne, ont été éliminées de ces listes. Enfin, bien que la plupart des localités signalées me soient connues depuis longtemps et que j'aie depuis longtemps remarqué les particu- larités de leur flore, lesquelles sont par conséquent, au moins dans une large mesure, permanentes, je liens à faire remarquer que mes listes d'espè- ces n'ont été exactement établies, en vue de ce tra- vail, que pendant la seule année 1911, dont l'été fut particulièrement sec. Certainesespèces peuvent donc avoir tait défaut en 1911 pour cette cause spé- ciale. 1° MO>*TÀG*EDE RYES. - Léminence calcaire située en arrière de la plage d'Arromanches et connue sous le nom de montagne de Ryes, s'abaisse rapidement du coté du sud, au-dessus du bourg de Ryes, par une série de talus très inclinés, très pierreux, où j'ai trouvé à l'automne de 1911, après un été très sec, eauo florale à €'liBos«a, 4 arihia vi Cîrsium, sans l'olcrisim ni IHiylctima. Les espèces dominantes étaient les suivantes : 73 Cirsium acaule AU. Linum catharticum L. Carlina vulgaris L. Pimpinclla saxifraga !.. Chlor-a perfoliata L. Picris hieracioïdes L. Erigeron acre /.. On rencontrait aussi pins on moins abondam- ment : Lotus corniculatas L , Scabiosa colamba ria L., Ononis spinosa Cas*, et Germ., isperula cynanchica L . Centaurea pratensis Thaill., Daucus carota L., Clinopodium vulgare L . Le Poterium dictyocarpum Spaeh. manquai* sur l'habitat, bien qu'il fût assez répandu sur les parties de ces mêmes talus plantées en sapins. La tlorule coin prenait enfin, en outre des espèces précédentes, quelques exemplaires clairsemés d'autres espèces. parmi Lesquelles le Juniperas commuais L- mérite une mention particulière. Le Juniperas, très commun sur les coteaux calcaires secs du département de l'Eure, est en effet très rare chez nous en station découverte bien qu'il existe assez souvent sous bois. Je vais avoir à le signaler dans les mêmes conditions à Thaon. Il existe aussi à Mondeville- HT \ Ll S DE RAN VILLE. - Il existe à Ranville, au dessus de la rive droite de l'Orne, un ensemble de talus dont les uns sont formés par la pente naturelle du coteau et dont les autres sont formés de déblais provenant de l'exploitation des carriè- res. 8.» floi'aolr «'<»iii|»e>ciïi*ihaiii «ISs-a > «»« >at*piim très aBioiixIaiii. IL a 4'liBora existe IochiY- iik-ii *^an* «mm* partir «lia falus où apparaît avec cBic le I.« :onlondon, Le Poterium, absent, dans les Localités précédentes, des parties décou- \ eiles des talus, en devient ici un hôte prédomi nanl. La florule comprend : Poterium dictyocar Centaurea pratensis, />'""■ Phyteutna orbiculare Cirsiumacaule, [)vu abondant) Pimpinella saxifraga . et Localement : Chlora perfoliata, Leontodon automnale. avec Anthyllis vulneraria, Lotus corniculatus, Hype- ricum perforatum, Scabiosa columbaria, Euphrasia gracilis, Hieracium pilosella, Plantago taneco/a/a. (j-epis rirais. AgHmonia eupatoria L. Au contraire, sur le même versant, les talus situés immédiatement au-dessous portent une flore à : inthyllis vulneraria, Cirsium acaule, et les suivants une flore à ( inouïs spinosa VI0 TALUS DU VALLON DE CARPIQUET. - La ligne de Caen à Cherbourg, à sa sortie de la prairie de Caen et de la vallée de L'Odon, remonte 78 une vallée sèelie qui ofl're, à 4 kilomètres de Caen. à L'endroit où elle croise la route de Tilly-sur- Seulles, un ensemble intéressant de carrières et de talus. Ces carrières, dites de Carpiquet, et ces talus portent Bine HocbiIc avec Potecium peu abondant, 4 'S es S uni et r.ii^îiia. mues où je n'ai trouvé ni Plivteuma nui 4 liloea bien (fue les ayant attentivement cherchés. La florule varie notablement suivant les points. Elle com- prend, là où elle est bien développée : Cirsium acaule. Gallium mollugo, Carlina vulgaris, Centaurea pralensis, Bimpinella saxifraga, Euphrasia gracilis, Leoniodon automnale, Lotus corniculatus, hispidum L, Poterium dictyocarpum, Erigeron acre. avec : Achillea, Daucus Imita, Clinopodium, Plan tago lanceolata, Hieracium pilosella, Linum calharti- cum, Hypericnmperforatum, Helianthemum vulgare. VIP COTEAUX DE LA VALLÉE DU DAN A BIÉVILLE. — Les pentes découvertes, mais non arides, de cette vallée offraient une llorule à l*oteeium dominant, avec 4 césium d lMivteuma peu abondant*, associés à sup- plante rare ici, très abondante en certain* point*» : Kpica'a fiiipendula, «tans C'arlëna ni 4 liioi'it sur riiabitat. 11 y en a quelques pieds sous bois aux environs. On trouve : Poterium dictyocarpum, Clinopodium eu/gare. Spirea fiiipendula L., Lotus corniculatus, Leontodon automnale, Scabiosa eolumbaria, Centaurea pralensis, avec Phytéuma orbiculare, [nthyllis vulneraria, Hypericum perforatum, Galium mollugo, Origa hiti/t vulgare, Eupaiorium cannabinum, Daucus carota. VIII0 TALUS DU VALLON DE CORMELLES. — La vallée sèche qui descend de Cormelles vers Mondeville, à '.\ kilométrée au sud ouesl de Caen, offre, au sud de la ligne de Paris, une série de talus découverts dont lafloreest tout spécialemenl intéressante. Klle n'est pas la même du côté du nord cl du côté du sud. 1° Talus du sud : Flopnle à l*olorium domi- nant, associé an Thalictpum ■■iHiasi*»(<'*|M,L«'ïli«». Ni Chlora ni Carlina, Poteriam dictyocarpum, Girsium acaule, Salviu pratensis L„ Centanrea pratensis, Thalictrum minus L. ou, Scabiosa L , ailleurs, Pimpinella saxifraga. inihyllis vulneraria, Scabiosa columbaria, avec : Crépis virens, Daucus, Ononis, Lotus, Odon- li/es, Hypericum perforatum, Reseda luteola L., Plantago média L., Clinopodium vulgare. Enfin, à l'entrée de la vallée du côté delà voie ferrée, avant que la floreci-dessussesoitcaractéi isée. j'ai trouvé un pied unique de Phytéuma. 2° Talus du nord : Florule à Pntcpiiim, Cip- *iiim et Caplina. La Chlora absente est en quel- - 80 — que sorte remplacée par une espèce de port ana- logue : Weiitïana $-ci*maiiî<'a. Les Sauges sont clairsemées. Poterium dictyocarpum, Plantago média, Cirsium acaule, lanceolata, Carlina vulgaris, Eaphrasia gracilis, Hieracium pilosella, avec Gentiana germanica Willd , Salvia pralensis, Pimpinella, Ononis, Lotus, Centaurea pralensis, Leontodon automnale, Scabiosa columbaria. ÏX° Je signale pour mémoire l'existence «l'iiiie fllorulc à Cai*yopliTllfM'M «lomûiiaiido* sur certains talus des Vaux de la Folie, au nord-ouest de Gaen. L'examen des listes d'espèces qui viennent d'être reproduites montre que les florules étudiées ne sont en aucune façon des associations de hasard résultant d'un apport fortuit de graines sur un sol favorable, mais constituent bien de petites forma- tions végétales véritables, assimilables, malgré leur degré de réduction, aux grandes formalions classiques. En comparant les exemples cités, on voit certaines espèces se substituer régulièrement à d'autres à mesure que les conditions de l'habitat s'éloignent de celles réalisées dans le t\ pe examiné en premier lieu : et s'en éloignent à un plus grand nombre d'égards. Les talus offrent d'ailleurs d'au- tres variétés d'habitat et les exemples cités ne per- mettraient pas à eux seuls d'en imaginer la classi- fication générale. A. Bigot et II. I». OEhlert. — Notiee explica- tive de la feuille La Flèche (92) de la Carie géologMgiic de France. INTRODUCTION La feuille de La Flèche est coupée obliquement par une ligne \. E.-S. 0. qui sépare en deux parties bien distinctes les régions comprises dans ses limites. Le côté occidental appartient au Massif armo- ricain, par ses terrains paléozoïques, avec couches redressées et plissées, tandis que le côté oriental, par ses dépôts jurassiques et crétacés restés hori- zontaux, fait partie de la bordure secondaire du Bassin de Paris. Le côté oriental de la feuille est occupé par des assises jurassiques et crétacées que recouvrent des dépôts tertiaires (Redoniens et Lutétiens) plus ou moins étendus. Les assises jurassiques et crétacées se succèdent de l'Ouest à l'Est avec assez de régu- larité : le Lias apparaît à l'Ouest dans les vallées de la Vègre et de la Sarthe; les calcaires bajociens et bathoniens continuent la Champagne du Maine entre les vallées de la Gée et de la Vègre ; l'angle S. E. de la feuille est occupé par un plateau de sables et grès tertiaires reposant sur le Turonien : entre ce plateau et la Champagne du Maine s'étend une région assez accidentée formée par des argiles calloviennes et des sables cénomaniens. Par suite de la transgression crétacée, le Cénomanien dé- borde au S. 0. les couches jurassiques et repose 6 — 82 - directement dans le Maine-et-Loire sur les terrains pii maires. En dehors de ces limites générales, ces forma- tions apparaissent soit dans Taxe de plis, soit le long des failles, ou comme terrains respectés par la dénudât ion. A l'angle Y 0. de la feuille apparaît une large bande schisteuse (schistes de Laval hnb) d'âge westphalien, occupant le centre du géosynclinal de Ghàteaulin Laval et qui s'avance jusqu'au Nord de Sablé. Le long de son bord septentrional sont alignéesdesassisesdinantiennesetcoblentziennes, orientées N. O.-S. E. , qui, entre la Bazouge-de- Ghéméré et Cossé-en-Champagne. forment un complexe de bandes synclinales et anticiinalcs (massif de Saulgcs) au milieu desquelles le grès dévonien à Orthis Monnieri s'accuse en des crêtes anticiinalcs parallèles dont le nombre s'élève à cinq entre Thorigné et Epineux-le Séguin : en pénétrant dans le département de la Sarlhc. tout cet ensemble disparaît sous un manteau de cal- caires jurassiques, d'argile à silex, et de dépôts de graviers pliocènes, la prolongation de ces bandes n'étant pins indiquée, vers l'Est, que dans les val- lées assez profondément déblayées pour atteindre le sous-sol paléozoïque. Le Silurien supérieur et moyen ne fart qu'une courte apparition à la limite Nord de la feuille (Saint Denis d'Orques), la quil tant brusquement, en remontant \ ers le Y K pour participer au mouvement de chevauchement de la Petite Charnie, qui se propage plus au Nord (feuille de Mayenne). — Les cuvettes synclinales d'âge carbonifère, avec anthracite, <|tii sonl réparties au milieu des couches du flanc Nord du géosynclinal (Epineux Poillé, Cossé, Viré, Brûlon) se retrou vent également dans sou liane Sud (Sainl Loup Solesmes, Bouère), mais les coin lies dévoniennes ne les accompagnenl que parliellemenj : celles ci d'ailleurs, sauf de raies exceptions, n'affleurent pas le long de la bordure méridionale du géosyn clinal, par suite d'un contact anormal, d'ordre tectonique, du Silurien contre le Carbonifère. — En descendant vers le Sud on trouve une large bande de schistes précambriens (anticlinal de lien nés) au delà duquel des assises siluriennes appartenant au synclinal de Martigné-Ferchaud, coupent obliquemenl l'angle S. 0. de la feuille. DESCRIPTION DES TERRAINS SEDIMENTAIRES a2 Les alluvions modernes consistent en un limon brunâtre, qui remplit le fond des vallées. coïncidant avec les prairies qui accompagnent les cours d'eau. ala Les alluvions anciennes sont très déve- loppées au voisinage des grands cours d'eau de la feuille: elles forment probablement plusieurs ni- veaux ; elles sont constituées par des amas de graviers et surtout de galets provenant du déman- tèlement des roches de leur bassin hydrogra- phique : galets de silex jurassiques et de roches ancienne- dans la vallée de la Vègre, galets de sile\ et de grès tertiaires dans le Loir et la Saillie. Près de Durlal, ces alluvions, remplissant des — 84 - puits de décalcification dans le calcaire jurassique, renferment des silex, avec fossiles sénoniens. Cesalluvions anciennes, caractérisées par des sables et des galets provenant des régions tra- versées par le tracé actuel des rivières, ne sont bien développées que vers la partie inférieure de leur cours, en se rapprochant de leur embouchure ; le long- des cours d'eau principaux (Mayenne, Sarthe, Loir), elles prennent une grande impor- tance par suite des surfaces très étendues qu'elles occupent sur les deux rives. On peut y distinguer par place trois niveaux, dont le plus élevé est parfois difficile à séparer des graviers pliocènes (p1) à cause de l'abondance des galets de quartz empruntés à ces dépôts; les alluvions anciennes peuvent être représentées par des argiles (la Tui- lerie) : rive gauche de la Sarthe entre Pincé et Précigné. Sur la rive droite, à l'Est de Saint-Denis- d'Anjou, ce sont les limons avec galets de quartz et aussi, parfois, des fragments gréseux (Céno- manien supérieur (c1), peu roulés, de provenance indécise, et du type de ceux de la Morinière, près Morannes, des buttes de l'Arche et de Châteauneuf, mais à faune plus variée (la Cheulardière) ; sur cette même rive, mais plus au Sud (Chemiré), on retrouve les graviers et cailloutis roulés exploités pour l'empierrement, avec sables moins abon- dants que sur la rive droite. a'b Limon des plateaux. Est souvent un pro- duit d'altération des roches sous-jacentes princi- palement développé dans la région des schistes de Laval et dans celle des schistes précambriens ; —> 85 — toutefois on y rencontre des fragments de quartz roulés indiquant, tout au moins dans certains cas, l'origine alluvionnaire de ces dépôts. p' Sables et graviers. Les sables s'étendent très peu à l'Est des vallées de la Sarthe et de la Vègre; ils sont localisés dans une ancienne dépres- sion en bordure de la limite actuelle des forma- tions secondaires et en relation soit avec un réseau hydrographique ancien, soit avec une ancienne dépression marine dont ils représenteraient les dépôts décalcifiés (Dollfus). nr' L'Helvétien forme de petits îlots reposant directement sur les schistes précambriens à Con- ligné. Cherré et Saint-Laurent-des-Mortiers ; cet étage est représenté par des faluns silicitiés avec bryozoaires du type de Saint-Sauveur-desLandes (feuille de Laval), c'est-à-dire du faciès savignéen. Très probablement d'autres gisements semblables, recouverts par les limons, pourront être retrouvés plus lard au Nord vers Bierné. e, L'Eocène est représenté par des conglomérats (eiP), des sables fins ou graviers, souvent agglutinés en grès (e, et des calcaires lacustres (e,). parfois silicitiés et transformés en meulières (e,„). Ces divers faciès appartiennent à un même ensemble d'âge lutétien. Les calcaires renferment, à la Cha- pelle-Saint Aubin. Potamides lapidum, L> innées, Planorbes. Les grès sont la continuation des grès à Sabalites andegavensis de Fyé, Cheffes et Saint- Saturnin, dont ils renferment la tlore à la Cha- pelle-Saint-Aubin- Ces grès se lient aux conglo- mérats à galets de silex de la craie réunis par un 86 ciment siliceux, et à des sables contenant les mêmes silex. Dans les buttes de Ghâteauneuf-sur- Sarthe, les bancs sableux de la base des grès à Sabalites renferment des Spongiaires roules et de petites huîtres remaniées des dépôts crétacés. Dans la Mayenne, ce niveau, peu représenté, consiste en blocs de grés, parfois énormes, iden- tiques aux grès à Sabalites. On pourrait peut être y rattacher tout ou partie des argiles kaoliniques figurées comme pliocènes et exploitées pour les tuileries des Agets-Saint-Bricc. Argile à silex résultant de l'altération de la craie sur place, très développée au-dessus du Turonien aux environs du Mans et surtout dans le plateau au 8. E. de la feuille. c" La craie à Terebratalina Bourgeoisi n'existe plus dans les limites de la feuille ; le Turonien se termine par une craie blanche marneuse, de la zone ii Tnoceramus problematicus . Au-dessous, la mince zone à Terebratella Carenlonensîs est rare- ment visible. Aux environs de Bousse, la base du Turonien est sableuse : elle renferme des fossiles turoniens : Nuclcolites parallelus, Catopygus obtu sus, Rhynchonella Cuvieri et des fossiles cénoma- niens : Oslrea colamba, Rhynchonçlla alata, Tere- bratula phaseolina, dont la persistance [tarait liée au faciès. c5"3 Les couches à Ostrea biauriculata formenl un niveau très constant au sommet du Cénomanien : c'est une alternance de marnes et de calcaires marneux, devenant parfois sableux et glauco- nieux, el renfermanl en (''norme quantité 0. biau- s 7 ricalata el columba. Cette assise atteint 10 mètres de puissance Dans Maine-el Loin1. I<^ bancs à 0. biauriculata sont, recouverts par «les calcaires grumeleux, durs, à 0. columba. surmontés eux- mêmes parties grès lins, glauconieux, à stratifi cation entrecroisée, à parties silicifiées grès de Moranes) (c5b) avec Cardium hillanum. Les sables ferrugineux (c*), souvent agglutinés en grès (rous- sards, correspondent aux couches à Scaphiies œqaalis. La base du Cénomanien es! formée dans la Sarthe par des sables el argiles ic'), parfois avec limonite, résultant de l'altération de couches sableuses etglauconieuses. Dans le Maine et-Loire, au-dessous des marnes à 0. biauriculata, le Céno manien est très réduit, formé d'argiles feuilletées avec lignite et succin, reposant directement sur le Précambrien : un petit gisement isolé de ces argiles avec gypse, succin, lignite et débris de plantes repose directement sur les schistes précambriens sur la rive gauche de la Sarthe, à l'Ouest de Précigné- y Le Gallovien supérieur (couches à A mm. athleta) est formé d'argiles et de calcaires marneux bleus, généralement peu visibles, très peu fossi- lifères (Belemnites hastatus, Rhynchonella Thur- manni. Les argiles sont exploitées à Malicorne pour la fabrication de poteries. Cet horizon affleure aussi sur la rive gauche du Loir. j1 Le Callovien inférieur occupe une large surface au Nord de la feuille entre la Champagne du Maine el la région crétacée. Il se termine (j"'i par un horizon épais au plus de 2 mètres, formé — 88 — d'un calcaire à oolithes ferrugineuses, très riche eu fossiles (Stephanoceras coronalum, Reineckeia a/iceps, nombreuses formes de/?. Backeriœ). Ce Cal lovien ferrugineux n'affleure que dans les environs de Chauffour. La partie inférieure (j'a) est formée d'argiles et de calcaires marneux devenant sableux au sommet: elle renferme Macrocephalites macro- cephalus et de nombreux Brachiopodes. A sa base, dans les localités d'Avoise (Parc de Pècheseul), la Suze (Saint-Benoit) se trouve une couche d'argile et de marne ferrugineuses, très riches en fossiles, reposant sur les calcaires à Montlivaultia et classée tantôt dans le Cornbrash (Stephanoceras Herveyi microstoma, bullatus, Oppelia aspidoïdes) , tantôt dans le Callovien (Macrocephalites macrocephalus). j, Calcaire à Montlivaultia Sarthacensis, bancs calcaires durs, avec oolithes, quelquefois ferrugi- neuses, épais de l mètre à 3 mètres, formant un horizon très constant au sommet du Bathonien. Il est très fossilifère : la localité de Hierray. au Nord d'Avoise, appelée Guéret par d'Orbigny, a fourni à ce paléontologiste un grand nombre de types qu'il classait dans le Bajocien (O.rynoticeras Julii, Cosmoceras contraria m, Straparollus pal- chellus, Pleurotomaria strobilus, Trigonia Proser- pinai. j,r,v Comprend dans la même teinte et sous cetle notation les couches situées entre les calcaires a Montlivaultia et le Toarcien. Les calcaires de Gouis. près de Durtal, qui renferment Œkotrausies serri- gerus, se placent au sommet de celle série dans le Bathonien. Dans la Champagne du Maine, cette — 8!) — série, qui continue celle des environs de Tehnie (feuille Mayenne), comprend : 3° Calcaires plus ou moins oolithiques contenant à la lias.' [cantho thyris spinosa, Limatala gibbosa, Parkinsonia Par kinsoni (Loué, Noyen) ; 2° Calcaires à Ludwigia concava (Loué); 1" Calcaires caverneux ou sableux, avec Terebratula perovalis et empreintes de Tri- gonies, Astarles. terminés par une surface ravinée : ces couches inférieures (zone à Ludwigia concava), renferment de nombreux rognons de silex et ont été sur de grandes surfaces transformées en argiles à silex. Au Nord de Chassillé un cordon d'Ammo- nites toarciennes roulées existe à la hase du Bajocien. I1 Le Toarcien affleure d'une façon continue sur les deux rives de la Yègre et à l'Ouest de la Sarthe entre Juigné et Précigné. Il est formé d'argiles, de calcaires marneux et sableux, épais de li à 8 mètres. L'horizon le plus élevé qui soit représenté est l'horizon à Grammoceras ioarcense, terminé par une surface durcie supportant direc- tement le Bajocien : au-dessous existe la zone à Haagia variabilis ; les calcaires marno-sableux de la base renferment Harpoceras falciferum, Hildo- ceras bifrons et de nombreuses Bélemnites. Ces couches à //. Bifrons ont été signalées au N. < ). de Durlal. Le Toarcien est en transgression sur le Charmouthien qui manque presque partout au- dessous de lui dans le Nord de la feuille. 1' Le Charmouthien, an Nord de la feuille, est très réduit ou absent (Couches à Rhynchonella tetraedra au Nord de Loué, calcaires à Qstrea — 00 — sportella à Joué-en-Chamie) ; son épaisseur aug- rnenle graduellement vers le Sud ; elle atteint 6 mètres à Brûlon, mais il n'a pas été toujours possible, en raison de la minceur des affleure- ments, de séparer sur la carte le Toareien et le Charmouthien. I ne large bande existe entre Jui- gné et Précigné et un affleurement restreint au N. 0. de Durlal. Cet étage est formé de calcaires parfois oolithiques (Précigné), de calcaires mar- neux exploités pour chaux grasse et d'argiles. On n'y trouve que ires rarement des Ammonites, niais il renferme de nombreux Brachiopodes caractéristiques, parmi lesquels deux formes spé- ciales à Précigné ( Terebratala Guerangeri et T. fimbrioides. Au contact des roches anciennes, le Lias débute généralement par un poudingue à éléments plus ou moins volumineux. h„i, Les schistes de Laval, d'âge westphalien, sont en général argileux, el parfois assez fissiles pour avoir donné lieu, au xvme siècle, à des exploi- tations d'ardoises. Ils forment une large bande, de 0 kilomètres de la rue, se dirigeant obliquement de l'angle N. 0. de la feuille vers Asnières. Le long de leur limite \<>v<\ le faciès change; des bancs de grès et de poudingues, associés à des schistes, apparaissent a\ ec de nombreuses couches d'anthracite, lesquelles, venant de Soulgé el Saint-Georges le Flèchard (feuille de Mayenne), s'infléchissent brusquement pour descendre du Nord au Sud vers la Bazouge-de-Chéméré, où elles sonl 1res [»lissées el ont donné lieu à une exploi tation importante decharbon. Audelà, les couches 91 d'anthracite perdent de leur épaisseur, el se diri- gent vers Le S. ( ). suivant Leur direction première, allant jusqu'à ^.snières (Sarlhe), où elles se termi- nent par un péris} nclinal dont les nclinal de Segré com prennent probablemenl les deux horizons à Tri nucleus el à Calymenella sons un faciès arénacé, el peut-être les grès gothlandiens s3. Dans la région du Nord, les schistes à Trinu cleus b?c) el l'assise correspondant au grès à Caly menella s"b) se confondenl en un complexe de schistes et de grès micacés jaunâtres dans lesquels il est impossible d'établir des divisions. Le long de la bordure Sud du bassin de Laval, les Lires is ' i sont faciles à délimiter, malgré l'absence d'in diees fournis parla topographie. s2a Les schistes à Calymene Tristani sont caractérisés comme toujours par des schistes argi- leux au milieu desquels un niveau à nodules fournil d'abondants fossiles: ils sont bien repré- sentés dans la région de Saint Denis-d'Orques. au Nord de la feuille. \u Sud du bassin de Laval ils se confondent souvent à leur base avec les schistes précambriens, avec lesquels Us offrent de grandes analogies : l'absence de fossiles rend encore plus imprécise la séparation entre ces deux terrains. Dans le synclinal de Segré, le trajet de l'affleu- rement Sud esl jalonné par d'anciennes ardoi sières. slb Le grès armoricain qui n'existe bien déve- loppé qu'à la limite Nord de la feuille, près de Saint-Denis-d'Orques , est un quartzile dont les couches peu relevées forment une série d'ondula- tions qui font réapparaître plusieurs fois les bancs supérieurs à Lingula Lesueuri, Rouault. Il est peu développé le long de la boidure méridionale du géosynclinal de Laval, dont la limite Sud ne peut être trouvée qu'à l'aide de petites bandes de grès visibles en quelques points et à rôle topographique nul. Il forme de part et d'autre du synclinal de Segré deux bandes étroites, mais très régulières, dont les quartzites sont exploités pour l'empierre- ment dans plusieurs carrières. Plusieurs couches de fer oligiste existent à la partie supérieure et ont fait l'objet de concessions (la Jaille-Yvon. Champigné). s,a Le Gambrien est représenté, dans le syn- clinal de Segré, au-dessous des quartzites du grès armoricain, par des grès grossiers et des schistes sériciteux (le Lattay, Landes de Frombu), qui renferment à leur partie supérieure des couches de minerai de fer. (Route de Champigné à Con- tigné). x Les schistes précambriens se présentent sous l'aspect des schistes de Rennes, c'est-à-dire argileux, jaunâtres ou verdâtres, rarement ardoi- siers ; toute la région comprise entre le géosyn- clinal de Laval-Sablé et celui deMartigné-Ferchaud qui coupe l'angle S. O. de la feuille, est occupé par cet étage. ROCHES ERUPTIVES v, Porphyrite. Cette roche apparaît sous forme de couleescontemporaines.au milieu des couches du Culm inférieur, tout particulièrement le long d'une bande allant de Meslay à Sablé ; elle est accompagnée de tufs et de brèches et a modifié les schistes auxquels elle est associée et qui ont pris une couleur lie de vin. Il en est de même sur les deux bords de l'Erve entre Auvers-le Hamon et Sablé : ces mêmes phénomènes se retrouvent dans le massif de Saulges, ainsi qu'à la bordure Nord et Esl du bassin de Bouère. -' Porphyre à quartz globulaire et por- phyre pétrosiliceux. Ces deux aspects d'une même roche, résultant d'un refroidissement plus ou moins brusque, se rencontrent à la base des couches du Culm inférieur, dans le massif de Saulges, et en particulier à la ferme du Haut-Pré, près Saulges. Cette roche à texture pétrosiliceuse se retrouve dans la partie Ouest de ce même massif, enserrée dans la courbe que décrit le calcaire de la Bazouge. •;' La microgranulite se présente sous la forme de filons, rares dans le Précambrien, plus fréquents dans les assises siluriennes, surtout vers les deux extrémités du synclinal. s3 Les diabases andésitiques sont assez fré- quentes dans les schistes et quartzites dévonico- golhlandiens ; elles y constituent des pointements ou des traînées interstratifiées. Ces roches sont souvent très altérées, chargées de calcite par subs- titution, et leur présence n'est parfois décelée que par des affleurements de roches vacuolaires ou de schistes durcis. 8 Dans les mêmes conditions de gisements, il y a lieu de signaler des gabbros entre Saint-Denis- d'Orques et Viré. £ Les diabases quartzifères forment dans les schistes précambriens des filons à direction géné- rale N. E.-S. 0. Q Quartz. REMARQUES STRATIGRAPHIQUES ET TECTONIQUES Le Charmouthien marque le début dans la région d'une transgression marine qui s'est accen- tuée pendant le Toarcien. Pendant le Lias, le Bajocien et le Balhonien, plusieurs lacunes, cor- respondant à des érosions, témoignent du peu de stabilité de la bordure du massif ancien. La trans- gression cénomanienne s'est étendue du N. E. au S. 0. Le Cénomanien repose sur des terrains anciens à Saint-Denis d'Orques, sur le Callovien inférieur entre la Yègre et la Gée, sur le Callovien supérieur près de Chauffour, sur l'Oxfordien aux environs de Malicorne, sur le Précambrien dans le Maine-et-Loire. La réapparition d'assises plus anciennes est en relation avec des axes-anticlinaux mal connus, ou des failles dont les plus importantes sont celles qui encadrent le Crétacé de Maine-et-Loire. Les deux calcaires carbonifères, dinantien et westphalien, n'ont pas la même distribution. Le — 99 — premier occupe une place primordiale et exclusive dans le massif de Saulges qu'il entoure presque complètemenl : il forme une ceinture continue autour des schistes de Laval, et enserre ainsi la majeure partie des gisements d'anthracite west- phaliens; ce calcaire limite également le bassin de SainLLoup-Solesmcs. Le second (tr,Ta), ainsi que la grauwacke à échinides qui lui sert de hase, est localisé dans le bassin de Bouère, qui repose directement sur les schistes et grès du Culm infé- rieur ; la prolongation de ce bassin vers le X. 0. paraît jalonnée par le calcaire des Hamonnières, près de la limite Ouest de la feuille. — Dans le massif de Saulges le calcaire carbonifère, par sa structure souvent oolilhique, ainsi que le calcaire dévonien, presque exclusivement composé de débris de polypiers, de crinoïdes et de brachio- podes. donnent lieu de conclure que ces dépôts se sont effectués dans les mers peu profondes. Ces conditions de sédimentation sont également carac- térisées par des couches détritiques, schistes et grès, et par des lits de poudingues qui se trouvent dans le Culm inférieur, à la base du Westphalien, niveau auquel on constate des alternances de bancs avec Productus et de couches de schistes avec plantes. — LOrdovicien, comme dans toute la partie occidentale du géosynclinal de Château- lin Laval, offre des différences, si Ton compare entre elles les assises correspondantes sur ses deux flancs : au Nord, le grès armoricain (slbj est très développé, tandis qu'il n'est représenté que par quelques bancs sur le bord Sud. Quant au grès à — 100 — Calymenella (s2b), il est épais et assez bien carac- térisé dans la bande méridionale, tandis que, sur le flanc opposé, il se confond en général avec les schistes (s20) qui lui sont superposés. Des mouvements de poussées venant du Sud ont non seulement provoqué la formation de plis et le redressement des couches, mais ont renversé celles ci le long- du flanc Sud du géosynclinal : c'est ainsi quelles ont transformé le bassin de Bouère en un isosynclinal : que la même cause a produit les mêmes effets entre Bouère et Gastines, sur le flanc sud du bassin de SaintLoup-Solesmes, et que des accidents analogues, provoquant des superpositions inverses, s'observent le long de la bande de calcaire à Prod. giganteus, entre Anvers et Préaux A signaler encore l'écrasement des couches du Culm inférieur, près de la carrière de Port-Etroit, au Nord de Sablé, et les écailles avec plis-faille au Nord de Juigné. CULTURES Les versants convenablement exposés de la craie turonienne et des marnes à 0. biauriculcta sont plantés de vignes, surtout dans la région de la Flèche et de Maine-et-Loire. La Champagne du Maine, formée par les calcaires du Jurassique infé- rieur, est essentiellement une région de culture pour les céréales et le chanvre. Les alluvions anciennes, les sables tertiaires, les sables céno maniens, constituent des sols de qualité médiocre, tantôt en bruyères, tantôt plantés de pins, de — 101 — chênes ou de châtaigniers, ou utilisés pour la cul- ture de la pomme de terre. Les argiles calloviennes et oxfordiennes, celles de la base du Génomanien, et surtout les alluvious modernes se prêtent à l'établissement de prairies naturelles, souvent plantées de pommiers. Dans les terrains paléozoïques, les schistes car- bonifères, dévonienset précambriens sont fertiles en raison de l'épaisseur de la couche de limon qui les recouvre. Leur rendement et par suite leur valeur agricole ont été particulièrement relevés par suite de la découverte et de l'utilisation des gisements de charbon qui permirent de déve- lopper, d'une façon intense, l'industrie de la chaux et son emploi pour l'amendement des terres. Les grès dévonien et armoricain sont généralement couverts de bois ou de landes et, si le sol qui les recouvre est cultivé, il ne donne que de maigres rendements. La fertilité des terrains calcaires est en rapport avec l'épaisseur du limon d'altération qui la recouvre : de plus le sol est toujours sujet à une dessiccation néfaste, par suite de la grande perméabilité des roches sousjacentes.Les schistes et quartzites dévonicogothlandiens donnent nais- sance à des terres argileuses, compactes, favo râbles à la culture du pommier. — Les schistes et les grès du Culm ne sont devenus fertiles que depuis l'emploi de la chaux et des engrais phos- phatés. Les graviers pliocènes ne donnent que de faibles rendements. 102 NIVEAUX. D EAU Les plus constants se trouvent à la base du Tu- ronien, au-dessus des marnes à huîtres, et dans les sables cénomaniens au dessus des sables argi- leux de la base de cet étage. Aux environs de la Suze, il existe plusieurs sources salées dont L'ori- gine est inconnue. DOCUMENTS ET TRAVAUX CONSULTES Barrande, Bigot, Bizet, Blavier, Brongniart, Ca- cardé, Cotteau, Davy, Deslonchamps, Dorlhac, Dufrénoy, Guéranger. de Grossouvre, Guillier, liai me, Hébert, de Lorière, Matte, Michelin, Michel-Lévy, MilneEdwards, CEhlert, dOrbigny, Pellegrin. Sennes, Triger, de Tromelin, de Verneuil. Chemin. — Sm* la Congeria Coelileata Ki et 7). Tous les échantillons de l'herbier Lenormand ont un aspect boursouflé des plus caractéristiques, conséquence, semble-t-il, d'un état pathologique. L'étude de matériaux frais, qu'il serait facile de se procurer aux îles Chausey, permettrait sans doute de mettre en évidence la nature du parasite qui les déforme. IV. Muscinées Depuis que j'ai publié, en 1907. dans la Revue bretonne de Botanique (p. 61-64, fig. 1-2), la liste des Zoocécidies des Muscinées connues à cette époque, plusieurs galles nouvelles ont été décrites et la bibliographie s'est enrichie de nouveaux et excellents mémoires. Warnstorf, en 1906 (p. 194, fig. a, b, c), a signalé une très curieuse déformation à l'extrémité des pousses d'une Hépatique de la famille des Junger- manniacées, leCephalozia connivens (Dicks.) Schiff- ner f. taxa Nées : elle consiste en un petit renfle- ment arrondi, de 1 % environ de diamètre, d'un vert foncé, composé de feuilles intriquées. Je donne de cette galle le dessin ci-dessous (fig. 5), d'après celui de l'auteur. Sur le Webera nutans (Schreb.) Hedw., Mousse acrocarpe de la famille des Wébéracées, Spindler (1909, p. 203-204, pi. VIII) a décrit une galle termi- nale, vert foncé, un peu brillante, sphérique, de 114 1 % de diamètre environ (fig- 6) ; la cécidie existe parfois sur les rameaux latéraux. Elle fut ren- contrée dans le Vogtland supérieur, le 31 mai 1908, par Spindler qui en a donné de bonnes figures de morphologie externe (pi. VIII, fig 1 à 3), ainsi que quelques détails relatifs à l'anatomie des feuilles anormales (pi. VIII, fig. 4 à 10) ou au cécidozoaire (pi. VIII, fig- il)- Fig. 5. — Cephalozia connivens f. laxa : Cécidie terminale (d'après Warnstorf). Fig. 6. — Webera nutans : Galle terminale (d'après Spindler). Dans l'article précité (p. 203), Spindler signale, en outre, qu'il a rencontré au même endroit et le même jour la Tylenchocécidie du Dicranum scoparium Hedwig, connue depuis 1905 d'après Schiffner (cf. Houard. 1908, t. I, p. 25, n° 29). La même année, P. Horn a publié un long article sur les Tylenchus qui habitent dans les Mousses sans y produire de déformation sensible: 1 1 5 il l'a illustré d'une planche relative à la structure d'un Tylenchus vivant en liberté entre les feuilles involucrales du Brachythecium rutabulum L. (1909, p. 67-77, pi. XI). Enfin, à la liste déjà longue des espèces du genre Hypnum (1) présentant des cécidies produites par des Tylenchus encore indéterminés, je puis ajouter Y Hypnum purum L. , d'après des échantillons récoltés dans la forêt de Fontainebleau, en no- vembre 1910, par mon ami R. Viguier. Ces échan- tillons sont intercalés dans ma collection cécido- logique sous le n° 260. Les cécidies de Yllypnum pêrum sont globu- leuses, lisses et brillantes et elles atteignent sensi- blement la taille d'une tête d'épingle. BIBLIOGRAPHIE Crombie J. M. A. 1894. — A Monograph of Lichens found in Britain: being a descriptive Catalogue of the Species in the Herbarium of the British Muséum. Part I. London, 8°, vm + 319 p., 74 fig. Dangeard P. A. 1909. — Note sur une Zoocécidie rencontrée chez un Ascomycète : l'Ascobolus furfuraceus. Paris, Bull. Soc. bot., (4) t. IX = t. LVI, p. 34-50. 1 Hypnum capillifolium Warnstorf. H. aduncum Hedwig, H. pseudo-fluitans Warnstorf, H. flaitans L., //. cupressi- forme L. (cf. Houard, 1908, t. I, p. 30, n" 50 à 54). un HoRN P. 1909. — Beilragzur Kenntnissder Moosbewohnenden Tylenchus-A.rlen. Giistrow, Arch. Ver. Natg., Jg. 03, Abth. 1, p. 61-77, pi. XI. HoiARD C 1907. — Sur les Zoocécidies des Muscinées. Rev. bret. Bot., Rennes, t. Il, p. 01-01, lig. 1-2. 1908. — Les Zoocécidies des Plantes d'Europe et du Bassin de la Méditerranée. Description des Galles; Illustration; Bibliographie détaillée ; Béparlition géographique; Index bibliographique. Tome pre- mier : Cryptogames, Gymnospermes, Mouocoty- lédones, Dicotylédones (l" Partie). Nos 1 à 3319. Paris, 8°, p. 1—370, lig. 1-821. pi. frontispice et pi. I. Leighton W. A. 1879. — The Lichen-flora of Great-Britain, Ireland, and the Channel Islands. Slirewsbury, 8", 3" édition, xvm + 317 p. MoLLIARD M. 1909. — [Zoocécidies sur le Polyporus squamosus}. Paris, Bull. Soc. bot , (1) t. IX = t. LVI, p. 50. NïLANDER W. 1869. — Becognitio monographica Ramalinarum. Caen, Bull. Soc. linn., (2) t. IV. p. 101-180. — Extrait p. 1-82. Boss H. 1911. — Die Pflanzengallcn (Cecidien) Mittel- und Nordeuropas ihre Erreger und Biologie und Bestimmungstabellen. Jena, 8% ix + 350 p.. 24 fïg., pi. I-X. — 117 — Spixdler M. 1909. — Nematoden-Gallen an f Webera milans (Schrob.) Iïedw. Hedwigia, Dresdcn, l. XLVIII, p. 203-201, pi. Mil. TOBLER F. 1909. — Von Mytildien bewohnte Ascophyllâm- Blasen (Heteroplasic und passives Wachstum). Jahrb. wiss. Bot., Leipzig, t. MAI. p. 568-586, fig. 1-2' pi. XVI. Warnstorf C. 1906. — Die erslen von mir an einem Lebermoose beobachteten Xeinatoden-Gallen. Allg. bot. Zs., Karlsrulie, t. Ml. p. 194, 3 tig. ZOPF W. 1907. — Biologiscbe und morpliologische Beobacb- tnngen an Flechten. III. Durch tierische Eingriffe hervorgerufene Gallenbildungen an Vertretern der Gattung Ramalina . Berlin, Ber. D. bot. Ces., t. XXV, p. 233-237, pi. VIII. Institut botanique de l'Université de Caen, 9. juillet 1012. 118 LÉGENDE DE LA PLANCHE IV Fig. 1. — Thalle de Ramalina cuspidata. Fig. 2. — Ramalina cuspidata var. crassa (échantillon de l'île Chausey). Fig. 3. — Ramalina cuspidata var. crassa (même localité). Fig. 4. — Ramalina cuspidata var. crassa (échantillon de Fougères). Fig. 5. — Ramalina cuspidata \ar. crassa (échantillon prolifère). Fig. 6. — Ramalina scopulorum var. incrassata (de l'île Chausey). Fig. 7. — Ramalina scopulorum var. incrassata (pro- lifère). Fig. 8. — Ramalina scopulorum var. incrassata (pro- lifère). Toutes les figures d'après nature; grossissement : 0,5. .11. Lortct. — Rapport annuel pour l'an- née l!lll. sur Iom < olleetions Bola- iiiqurM «le Caon. Pendant La durée du Congrès des Sociétés Savan- tes en Mai 1011, de nombreux Congressistes sont venus visiter le Jardin des Plantes, et les Collec- tions Botaniques. Au cours de leurs visites, MM. Hickel et Doue, ont bien voulu vérifier la détermination d'un grand nombre d'arbres et arbustes de Y Ecole Bota- nique, du Parc et des Serres, ainsi que les échan li lions de fruits de Cupulifères et de Juglandées de la Galerie Botanique. I. — ÉCOLE BOTANIQUE Un certain nombre déjeunes plants et boutures d'arbres et d'arbustes nouveaux ou récemment introduits, nous ont été donnés par M. Hickel. Ce sont : Decaisnea sp. (du Yunnan): Cercidi- phyllum japonicum Sieb. et Zucc ; Acer caesium Wall.: Fraxinus quadrangulala Michx. : Celtis sp. (du Yunnan); Salir dapfinoïdes WilL ; Salix Han- kensoni : Salix Medwedewii : Salix oxyca : Salix pentendra Lin.; Salix Safsaf Forsk. : Salix Tomiiti: Populos yunnanensis Dode : Juglans regia Lin. monocotylé (Noyer de S'-Esprit) : Pterocarya stc- noplera D. C. ; Quercus falcata Michx. ; Quercus variabilis Blume: Quercus sp (du Yunnan). M. Gerbault, juge à Mayenne, nous a également 121» donné : Viola scotophylla Jord. et Viola dumelo- rum. M- l'abbé Letacq, nous a donné Ranuncûtus oph ioglossifolius. MM. Lebreïon, Membre de la Société Linnéenne de Normandie, et Duhamel, instituteur à l'école Saint-Julien de Caen, nous ont aimablement rem- placé par de meilleurs exemplaires, plusieurs plantes indigènes, mal venues ou mortes. Tout dernièrement enfin. M. Chevrel, Maître de conférences de Zoologie à la Faculté des Sciences de Caen, nous a apporté un exemplaire de Ligus- frtun valgare, var. flor. lutescens, découvert sur la route de Caen à Rouen. Nous devons aussi à M- René Maire, professeur à la Faculté des Sciences d'Alger, Calla pains Iris et Sedum Rhodiola D. C. Nous sommes heureux de remercier ici, à nou- veau, ces aimables donateurs. La <( Liste d'échange de Graines » récoltées cette année à YEcole Botanique, comprendra environ 600 espèces de graines de plantes, la plupart annuelles ou bisannuelles, dont la vérification a a été faite à nouveau. II. — SERRES Les Serres se sont enrichies cette année d'une 1res belle collection de Cyeadées : Cycas révolu ta Thbg.; Encephalarlos Altensteinii Lehm ; E- Species de Basulos Hort.; E. Van den Heekei Hort ; E. vernieosa Hort. — \2\ — M. Bertrand, professeur de botanique ;i la Faculté des sciences de Lille, nous a égalemenl donne un très bel exemplaire de Psilotum. III. — COLLECTIONS SÈCHES I HERBIERS L'empoisonnement de L'Herbier Lenormand ;t été continué. Nous avons, celle année, repris l'ordre métho dique des carions de cet Herbier à l'endroit où nous l'avions laissé en 1 909, c'est-à-dire à la famille des Composilas. La partie du Catalogue de cet Herbier mainte- nant publiée, des Raiiunculaceœ au\ Leguminosse inclus, forme un premier volume, suivi d'une table alphabétique des noms de familles et de genres qui y sont contenus; avec les paginations du tiré à part et des Bulletins de la Société Linnéenne de Normandie où ils onl été publiés. Le fascicule qui sera publié cette année contien- dra la famille des Rosacess. Nous avons également continué le Catalogue sur fiebes de l'Herbier Lamouroux; ainsi que des Filicinées de l'Herbier Lenormand. 2 PRÊTS Nos Herbiers ont été encore très consultés cette année, et nous avons communiqué de nombreux 122 échantillons des Herbiers Vieillard (Nouvelle- Calédonie), Lenormand et Lamouroux à : M. Viguier, préparateur au Muséum d'Histoire Naturelle, à Paris : 13 numéros des genres Delar- brea et Cussonia de l'Herbier Vieillard; M. A. Chevalier, au Muséum d'Histoire Natu- relle, à Paris : 80 numéros des genres Andropogon, Paspalam, Panicam, Penosixlam, Agrostis, Ctenium, Eragrostis de l'Herbier Lenormand (espèces de l'Afrique Occidentale, particulièrement les types de Steudel) ; M. Hébert Home, au Muséum d'Histoire Natu- relle, à Paris : 3 numéros du genre Ramalina de l'herbier Lenormand; M. W. Setchell, professeur de botanique, Uni- sity of California, Berkeley (États-Unis) : 2 numé- ros (photographies) du genre Hypnea de l'Herbier Lamouroux : M. Pilger. assistant au Muséum de Berlin- Dahlem (Allemagne) : lo numéros du genre Lia- gora de l'Herbier Lamouroux. 3° ÉCHANGES Notre Liste d'Échange de Plantes d'Herbier, dis- tribuée en janvier 19H, contenait 93 numéros, en plusieurs parts chacun, provenant des doubles de l'Herbier Lenormand. Nous avons, en juillet 1911, distribué à : MM. Giraudias, à Orléans 15 nos le professeur Leconte, directeur des Herbiers du Muséum, à Paris . . 37 — 123 S. \ le Prince Roland Bonaparte, à Paris 17 nos le comte H. de Boissieu, au château de Varambon (Ain) ..... 38 — Hans Schinz, directeur du Musée Botanique de Zurich (Suisse) . . 39 — de Willdeman, directeur du Jardin Botanique de l'Etat, à Bruxelles (Belgique) 83 - Clavé (A..), directeur d'Ecole, à Oued Zénati (Algérie) 49 — James Fowler, à Kingston Ontario (Canada) . 29 — P. Magnus, professeur de Botanique à L'Université de Berlin (Allema- gne) 20 — Maiden, directeur du Jardin Botani- que de Sydney (Australie) . . 20 — Plus 100 numéros, doubles de l'Her- bier Vieillard (Nouvelle-Calédo- nie), en parts uniques 100 — Total des sorties : 193 numéros en 412 paris En contre-échange, nous avons reçu de : MM. le comte H- de Boissieu. au château de Varambon Ain) (Plantes cos- mopolites) o0 — S. A. le Prince Roland Bonaparte, à Paris (Plantes du Mexique) ... 44 — Clavé (A ), directeur d'École, àOued- Zénati (Algérie) (Plantes d'Algérie) 84 — Fisher, à Nara-Visa, New-Mexico — 124 — (États-Unis) Plantes des États- Unis) 80 nes Jentink, directeur du Muséum de Leide (Hollande) (Plantes de Java, Archipel Indien, Paraguay) . . 17 — P. Magnus, professeur de Botanique à L'Université de Berlin (Allema- gne) (Champignons inférieurs des Upes'du Tyrol) 50 — de Willdeman, directeur du Jardin Botanique de L'État, à Bruxelles (Belgique) (Plantes cosmopolites) 104 — r*lus l'exsiccata de A. Libert : « PI. Crypt. Arduenna? ». Maiden, directeur du Jardin Bota- nique de Sydney. (Australie) (Plantes d'Australie) 100 — Total des Entrées. . . • 529 nos La liquidation de l'établissement congréganiste de Villiers-le-Sec (Calvados) nous a donné un certain nombre de plantes intéressantes de Nor- mandie, en très bon état, et venant de divers col- lecteurs, ainsi que de nombreuses plantes des \lpes et des Pyrénées qui ont dû, vraisemblable- ment, être distribuées autrefois par René Lenormand. Ces exemplaires nous permettront d'augmenter les mêmes feuilles de l'Herbier René Lenormand qui. bien souvent, n'a conservé pour lui que les plus petites parts, se démunissant même parfois d'échantillons uniques en faveur de spécialistes. Le Conservateur, Mari us Lortet. O. Lignier et ti. Lortet. — Liste des Plantes vaMeulairoM que ren forme fHorbior général do 1*1 université de r« (suite ( I ), HERBIER LENORMAND DICOTYLEDONES POLYPE! AI, i: Ordo LXVL -- R0SACE7E Tribus I. Cbrysohalanca» V du clas.' 2007. Chrysobalanus 6. Icaco Lin. — Maracay- bo. Sonder; Martini- que, Jardin. 7. Icaco Lin. 3 pellocar pus D. C. — Cayenne, Deplanche. 5. Oblongifolius Michx. — Caroline, Curtis. 1. sp. — Rio- Janeiro, Rié- del. 2. sp. — Rio-Janeiro, Rié- bel. 3. sp. — Rio Janeiro, Rié- del. 4. sp. ■ — Fernamboue. Riédel. N" ilu class' 2008. Lie a nia G. crassifolia Benth? — Surinam, Hohenac- ker. 8. floribunda Benth. — Guyane Fse, Sagot. 3. heteromorpha Benth.— Guyane Fs% Sagot. 4. membranaçea Sagot. — Guyane Fse, Sagot. 2. micrantha Miq. — Su- rinam, Hohenacker. 5. microphylla Sagot. — Guyane F", Sagot. 9. rigida Benth. — Brésil, Hooker. 7. turbînata Benth.' — Fernamboue, Hooker. (I) Voir détail de cette publication dans les vol. V, l'JOI, p 132; vol. VI, 1002, p. 259; vol. VII, 1903, p. 138; vol. VIII, lOOi, p 191 : vol. X, p. 10 et 6e série, vol. 1. 1907, p. 26; vol 11. 1908. p. 37 ; vol. III, 1908-09, p. 103 121» cliiss' \m sp. — Jacobine, Mori- cand. 2009. Moquiiea 2. ' guianensis Aubl. — Guyane Fse, Sagot; Bahia, Salzmann. 1. I ornent osa Ben th. — FernamboucHooker. 2010. G ranger la 1. borbonica La m. — Ile Bourbon, ex Herb. Mus. Paris; Ile de France, Commerson. 2011. Parinarium 2. campes tre Aubl. — Guyane Fse, Sagot. I. salicifolium Miq.— Philippines, Cuming. 2014. Hlrtella S. brachiàta S teud. — Su- rinam, Buchinger. 10. bracteosa Steud. — Su- rinam, Ilohenac- ker; Guyane Fs% De- planches. II. glaberrima Steud. — Surinam, Buchinger; Hohenacker. 1. glandulosa Spreng. — Brésil, Heuschel. 12. hexandra Willd. — Guyane Fse, Sagot; Surinam, Buchinger. 1 4 . hirsuta Lam . — Guyane Fs% Sagot, Jardin. 7. praealta Sagot. — Guya- ne Fsî, Sagot. 3. punctulata Miq. — Brésil, Hohenacker. 13. racemosa Lam. — Fer- nambouc, Hooker; Guyane Fse. Sagot. 9. rubra Benth — Suri- nam, Rickx. 15. rugosa Pers. — Suri- nam, Buchinger. 2. strigulosa Steud. — Su- rinam, Hohenacker. 4. sp. — Brésil, Claussen. 5. sp. — Jacobine, Mori- cand. sp. — Bio-Janeiro, Rié- del. 2015. Couepia glandulosa Miq. — Su- rinam, Buchinger. hypoleuca Miq — Bré- sil. Hohenacker. 2018. Stylobasium sp. — NUe-Hollande, ex Herb. Turpin. 127 — .V du class' Tribus II. Pruaea 2U1U. Prunus 16. acuminata Hook. — Sikki m, Khasia, ex Herb. Ind. Or. 50. acuminata Michx. — Hort. Par., Salle. 78. agrestis Boiss — Syrie, Kotschy. 48. Americana Marsh. — Caroline, Curtis. 09-75. Amygdalus Stokes.— Syrie, kotschy; Yar, Hanry; Culta, Le Frou. 75bis. Amygdalus Stokes var ? dulcis D. C. — Culta, Le Frou. 63. Armeniaca Lin. — Georg. Caucas , Hohe daker; (Culta/ 46. aspera Thbg. — (ex Herb. Lugd. Batav.). 53. avium Lin. — Angle- terre, Babington ; A- os- ges, Buchinger ; Vire, Lenormand. 30. brachypetala Walp. — Perse Austr., Kotschy. 65. brigantiaca Vill. — Briançon, Grenier; (Léman); (Beuter). 19. Buergeriana Miq. ? — V du cl»ss' Japon, c\ Herb. Lugd. Batav. 33. Caproniana Hort. — Nyon. Guebhard; Suisse, Bonjean. 35. Caproniana Hort. var. griotta. — (Culta). 13. Caroliniana Ait. — Ca- roline, Curtis. 61. cerasifera Ehrh. — l'a- ris. Salle; lie Bour- bon, Giraudy ; (Lé- man). 3 i . Cerasus Lin. — Toulon , Huet et Jacqnin. 38. Lhamaecerasus Jacq. — Autriche, Kovats ; Si- bérie, RSuhlewein; (Hort. Paris.). 26. Chicasa Michx. — Ca- roline, Curtis. 45. Chicasa Michx. ? — Sl- Louis M0, Biehl. 58. Cocomilia Tenore. — Culta, Bonjean. 4. Cupaniana Guss.— Mes- sine, de Franqnevillc. 17. demissa D. Diétr. — Oregon, Curtis; Nov. Mexic. Fendler. 47. divaricala Ledeb. -- Caucase, Hohenacker. 60. domeslica Lin.— (Culta) I2S N- du class' 54. duracina Sweet. — (Culta). 67. elaeagrifolia Spach. — Syrie, Kotschy. 55. fruticans Weihe. — Haguenau, Billot. 80. georgica Dcsf. — Hort. Paris , Decaisne, Thu- ret ; Culta, Lesible. 2'A. hyetnatis Michx.— Hort. Paris.. Decaisne. 50-57. insititia Lin. — Gap, Grenier; Loire-Infé- rieu", Lloyd ; Prusse, Schultz; (Culta). 27. japonica Thbg. — Ja- pon, kichx, ex Herb. Lugd. Batav. 70. Kotschyi Hohenack. — Kurdistan, Rotscby. 11. Laurocerasus Lin. — (Culta) ; 72. leiocarpa Boiss.— Perse Austr., Kotschy. 62. teins D.C.— (Culta). 10. lusitanica Lin. — Lusi- tanie, Welwïtsch ; Ca- naries, Despréaux, Husnot, de laPerrau- dière; Madère, Man- don. 9. Maackii Rupr. — Mand- chou rie, ex Herb. Acad. Se. Petrop. N" du class' 20. 20. macrophylla Sieb. et Zucc. — Japon, es. Herb. Acad. Se. Pe- trop., ex Herb. Lugd., Batav. Mahaleb Lin. — Haut- Rhin, Mougeot ; Vos- ges, Baker : Alpes, Hu- guenin ; Autriche. Kovats. Marasca Reichb.— Dal- matie, Petter. Maritima Wangenh. — New- Jersey, Canby. Maximowiczii Rupr. — Japon, ex Herb. Hort. Bot. Petrop. mollis Dougl. — (Salle). Marne Sieb. et Zucc. — Japon, Kickx, ex Herb. Lugd. Batav., ex Herb. Hort. Bot. Petrop. nana Stokes. — Autri- che, ïhielens ; Hon- grie, Léman. napaulensis Ser.— Kha- sia, ex Herb. Ind. Or. nigra Ait. — Ohio, Frank ; Missouri, Riehl., Hort. Paris., Salle. orïenlalis Spach. — Sy- rie, Kotschy. orïenlalis Walp. ■ — Sy- 12! V du class' rie, Haussknech I: Hort. Paris., Léman. 5. Pa.dus L'in. — Mand- chourie ex Herb. Acad. Se. Petrop.; Vosges, Billot, Mou- geot ; Himalaya , ex Herb. Ind. Or. 74. pedunculata Maxim. — Hort. Paris , Salle. 39. pendula Desf. — Hort. Paris., Thuret. 3t. pensy/vanica Lin. — \\ isconsin, Harvey ; Culta. Lesible. G8. persieaSlokes.- Japon, kickx, ex Herb. Lugd. Batav. 24. prostrata Labill. — Ra- chemir, ex Herb. Ind. Or.; Syrie, Rotschy; Georg.Caucas., Hohe- nacker; Culta, Hugue- nin 1 . Pseudocerasus Lindl — Japon , Kickx, ex Herb. Lugd. Batav., Maxi- mowicz. 40. Puddum Boxb. — Ja- pon, ex Herb. Lugd. Batav.; Sikkim, ex Herb. Ind. Or.; Né paul, Babington. 43. pu m Ha Lin. — Nov Angl.,Curtis; (Culta), V du class' 51. 77. Ramburei Roiss.- Sier- ra-Nevada, Bourgeau. 18. rivùlaris Scheele.— Te- xas; Engelmann. 41-42. ru fa S tend. — Ile Bourbon, Giraudy; Sikkim. exHerb. Ind. Or. scoparia Spach. — Per- se, Buhse, Rotschy. semperflorens D. C. — Var, Hanry. serotina Elirh. — Cana- da, Canby; Caroline, Curtis; Texas, Engel- mann; Californie, Bo- lander. 64. sibirica Lin. — Hort Paris., Salle; (Monin). 28. sinensis Pers. — (Hort. Paris.). 73. spathulata Boiss. — Perse Au st., Rotschy. 12. sphaerocarpa'Sw. — Brésil, Claussen. 06. spinosa Lin. — (Ander- son) ; Calvados, Le- normand. 14 .spinulosa Sieb. et Zucc. — Japon, ex Herb. Lugd. Batav.; ex Herb. Hort. Bot. Petrop. 21. Ssiori F. Schmidt. — 9 130 — N" du class' Japon, ex Herb. Hort. Bot., Petrop. 25. tomeniosa Wall. — Ra- chemir, ex Herb. Ind. Or. 50. tomentosa Sieb. etZucc. — Japon, Kickx, ex Herb Lugd. Batav., Maximowicz. 52. ursina Rotscb}. —Sy- rie. Kotschy. 6. 1 Irginiana Lin. — Pen- sylvanie, Canb> ; Ca- lifornie, Bolander; Culta, Huguenin. 37 sp. — (Anderson). 76. sp. — Indes Or., Ander- son. 2021. Pygeum 5. acurninatiim Colabr. — Mangalor, Rhasia, ex Herb. Ind. Or. 6. parviflorum Teysm. et Binn. — Java, Teys- mann, Zollinger. 2. Walkeri Blume.— Cey- lan, Thwaites. 4. Wightianum Blume.— Ceylan, Hooker. 1. Wightianum Blume, var. parvifolium Gardn. — Ceylan, Hooker, Thwaites. N" du class' 3. zeylamcam Gaertn. — Ceylan, Thwaites. 2022. Prinsepia 1. utilis Royle. — Hima- laya, ex Herb. Ind. Or. 2023 Nuttalia 1. çerasiformis Torr. et Gr.— Californie, Coul- ter. Tribus III. Spiraea* 2025. Spiraea 22. acutifolia Willd. — Hort. Paris., Salle. 57. acutifolia? — Culta, Huguenin. 43. alpina Pall. — (Monin). 27. amaena Spae. — Culta, Rickx. 16. ariœfolia Smith. — Californie, Bolander; Hort. Paris., Salle. 8. A r une us Lin. — Vosges, Mougeot, Rralik; Al- pes, Huguenin ; Caro- line, Curtis. 9. barbata Wall. - Culta, Huguenin. 53. bella Sims. — Hort. Paris., Thuret; Culta, Bucbinger. 20. betulifolia Pall. — Perse, Buhse. — m class' 42. Blwnei G. Don. — Ja- pon, ex Herb. Lugd. Batav. 19. callosa Thbg. — Sik- kim, ex Herb. Ind. Or.; Japon, ex Herb. Lugd. Batav. 19bi\ callosa Thbg. — Kha- sia, Thomson. 1. e a m s r h a lie a Pall. — kamtschatka, ex Herb. Acad. Se. Pc- trop. 51. eana Waldst. et Rit. — Hort. Paris., Salle. 24. canescens D. Don. — Himalaya, ex Herb. Ind. Or. 3i. carpinifoiia Willd. — Cnlta, Buchinger. 48. chamaedrifo/ia Lin. — Terre-Neuve, Jardin ; Japon, exHerb. Lugd. Batav.; Russie, Monin. 26 b2.corymbosa?— Ile Bour- bon, Delise ; (Hort. Paris). 38. crenala Lin. — Bas- Volga, Vanderlich; Sarepta, Drège. 25. cuneifolia) — Hima- laya, Anderson; Né- paul, Babington. 56. dec limbe ns Koch. — .\- «lu class' Hort. Paris., Salle, Buchinger. 2. digitata Willd. - (Mo- nin'. 13. Douglasii Hook. — Gulta, Kickx. 33. eximia Hort. — Culta, Kickx. 35. flexuosa Fisch ? — Hort. Paris , Salle. 3. Filipendula Lin. — Bel- gique, Thiélens ; An- gleterre , Babington ; Calvados, de Brébis- son. 14. fissa Lindl. — Cali- fornie, Bolander. 20. Fortunei Planch. — Jard. de Gand, Kickx. 37. hypericifolia Bieb. — Autriche. Lloyd; Bas- Volga , Vanderlich ; For. de St-Germain, Ira t. 39. hypericifolia Bieb. var. sawranica Bess ? — (ex Herb. Acad. Se Petrop.) 40. incisa Thbg. — Japon, ex Herb. Lugd Batav., ex Herb. Hort. Bot. Petrop. 5. japonica Sieb. et Zucc. — Japon, ex Herb. Lugd. Batav. 132 N- du class" 30. Isevigata Lin. — Altaï, ex Herb. Acad. Se Petrop. ; Hort. Ca- dom., Disigny; Hort. Abrine, Despréaux. 50. lanceolata Poir. — Indes, Monin. 55. laxiflora Lindl. — Hort. Paris., Salle; Culta, Buchinger. 18. Lindleyana Wall. — Culta, Kickx. 1 1 . lobata Murr. — (Engel- mann). 54. nepalensis Hort. — Cul- ta, Huguenin. 43. Mcoudiertii Bosse. — Hort, Paris., Thuret. 49. oblongifolia Waldst. et Kit. - (Hort. Paris.); (ex Herb. Ind. Or.). 23. obovata Waldst, et Kit. — Hort. Paris , Salle. 59. opulifolia Lin. — Dela- ware, Canby ; Etats- Unis, Léman ; S1 Louis M", Riehl. 7. PallasiiG. Don.— Perse, Bu lise. 46. pikoviensisftess. — (Ho. henacker); Culta, Hu- guenin. 4. priinifoliaSieb. et Zucc. - Chine Sept , For N" du class' tune; Japon, ex Herb. Lugd. Batav. 31. salicifolia Lin. — Dela- ware, Canby; Bohême, Kovats ; Angleterre, Babington. 36. sericea Turcz. — Mand- chourie, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 21. sorbifolia Lin. — Dahu- rie, ex Herb. Acad. Se. Petrop.; (Culta). 44-47. thalictroides Pall. — Dahurie, Sahlberg ; (ex Herb. Acad. Se. Petrop.); Russie, Mo- nin. 6. Thumbergii Sieb. et Zucc. — Japon, ex Herb. Lugd., Batav. 12. tomentosa Lin. — Caro- line, Curtis ; Caucase. Monin; Halifax, Jar- din; Hort. Paris., De- caisne. 4L trilobata Lin. — Son- garia, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 10. I Imaria Lin. — Mus. de Stockholm, Ander- son; Caucase,exHerb. Acad. Se. Petrop ; Vosges, Buchinger, Billot. — 133 — V du class* 58. ulmifolia Scop. — Hort. Paris.. Decaisne ; Si> rie). 15. sp. — Californie, Bo- lander. 17. sp. — Californie, Bo- lander. 28. sp. - (Culla). 32. sp. — Culta, Kickx. 2026. file il lia 2. fubriflora D. Don. — Si k- kim., ex Herb. Ind. Or. 1. thyrsiflora I). Don. — Khasia, ex Herb. Ind. Or. 2020. Gillenia 1. sthulacea Nutt. — Mis- souri, Curtis; Illinois, Hall. 2. trifoliata Moench. — Etats-Unis, Léman; Trianon, Chesnel; (ex Bot. Soc. of London). 2030. Kerria 1. japonica D. G.— Japon, ex Herb. Lugd.Batav.; Culta. Huguenin. Bu- chinger. y du class' 2031. Rhodotypus 1. kerrioides Sieb.etZucc. — Japon, ex Herb. Lugd. Bala\..e\Herb. Acad. Se. Pétrop. Tribus IV. Qufllajete 2034. Qui liai a 1. SmegmadermosXy.Q. — Valparaiso, ex Herb. Acad. Se. Pelrop. 2035. Kageneckia 1. oblonga Ruiz et Pav. — Chili, Bertero; Valpa- raiso, ex Herb. Brown. Tribus V. Itulicu- 2042. Rubus (1) 63. acerosus Muell. — Mar- ne, Génevier. 26. acicularis Lel'èv et Muell. — Thury-en- Valois, Questier. 20. acuminalus Sm. — ex Herb. Ind. Or., Kha- sia. 45-46. adscilus Genev. — Vendée, Génevier; Villers-Colerets,Ques- tier. I Le genre Rubus a été revu et classé par M. J.-P. Muellcr en ISott ot par M. Gaston Génevier en 1862. \u N" fin class' 220. affinis Bab. — (Babing ton). 14. alcaefolius Poir. — Phi lippines, Cuming; In des, Monin. 64. amphichloros Muell. - Vendée, Génevier. 125. analogus Lefèv. et Muell. — Villers-Co- terets, Questier. 193. anomalus Muell. — Bas-Bhin, Muller. 30. ap iculat us Weih.e et Nées. — Marne, ex Herb. Lèvent; Stutt- gart, deMartens. 116. arcticus Lin. — St-Pé- tersbourg, San son, Kuhlewein; Sarepta. Drège; Sibérie, ex Herb. Acad. Se. Pe- trop; Hort. Paris., De caisne. 176. argent at as Muell.— Bas-Bhin, Muller, Schultz; Vendée, Gé- nevier. 134. atrovirens Muell.— Bas-Bhin, Muller. 118. Babingtonii Bell? — Angleterre, Babing- ton; Mont-Valérien, Léman. 33. Balfourianas Blox — Falaise, de Brébisson. N" du class' 65. Balfoarlamis Blox ? — Vendée, Génevier. 18i. Bastardlanas Genev.— Vendée, Génevier. 121-122. Bellardï Weihe. et Nées. — Hte-Savoie, Bouvier; M.-et-Loire. Génevier; Meurthe, Salle; Bas-Bhin, Mul- ler. 209. belophoras Muell. — Villers-Coterets,Ques- tier. 85. Borbonicus Pers. — lie Bourbon, Giraudy. 41. Boraeanus Genev. — Vendée, Génevier. 95. borealis Spach. — Hort. Paris., Salle. 212. Borreri Bell. — Angle- terre, Babington;\il- lers-Coterets , Ques- tier. 241. caesi-idaeus Muell. — Bas-Bhin, Muller. 138. caesius Lin. — Vendée, Génevier; Perse, Bor., kotschy; Nancy, Gre- nier; Angers, Géne- vier; Calvados, Du- rand. 132. callipliyliis Muell. — ■ Bas-Bhin. Muller; Marne, Génevier. 135 NM du class' 196. calvatus Blox. — M. -et Loire, Vendée, Gène vier; La Teste, Lespi nasse ; Villers-Cote rets, Questier. 1 12. canadensis Lin— Dela- ware, Canby. 219. canaliculatus Mnell. — Bas Rhin, Muller. 172. cardiophyllus Lefèv. et Mnell. — Villers-Co- terets, Questiers. 139. carneislylns Mnell. — Bas Bhin, Muller; Vendée, Gènevier. 1(J7. carpinifoliiis Babingt — Angleterre, Babing- lon. 228. carpinifolius Weihe., et Nées. — Falaise, de Brébisson. 34. cerinostybiis Mnell. — Bas-Rhin, Muller. 49. Chaboissaei Muell. — Vendée, Gènevier; Gi- ronde, Lespinasse. 1. Chamaemorus Lin. — Pruss. Or., Kornicke; Angleterre, Babing- ton; Terre-Neuve, Despréaux; St-Péters- bonrg. Sanson; Sit- cha, ex Herb. Acad Se. Petrop. V du class' 78. ehinensis Ser. — ?. S3. chrysocarpus Mu mit. — leCap, Drège, Vieil- lard. 190. collinusjy. C. — Saïda, Gaillardot ; Nancy, Godron. 66. eletraphilus Genev. — Vendée, Gènevier. 129. condensât us Muell. — Bas-Rhin, Muller. 149. conspectus Genev. — Meurthe, Gènevier. 52-53. conspicaus Muell. — Bas- Rhin, Muller, \ endée, Gènevier. 235. constrictus Lefev. et Muell. — Meurthe, Salle (Gènevier). 156. corylifolius Sm '■) — Bas- Rhin, Muller; Alpes, Huguenin; Thury-en- Valois, Questier. 128. corylinus Muell. — Bas- Rhin, Muller. 23. corymbosus Muell. — Wissembourg, Mul- ler. 102. cuneifolius Pursh. — Caroline, Curtis; Ma- ryland. Canby ; Lan- caster, Porter. 143. cuspidatus Muell. — Bas-Rhin, Muller. 136 V du class' 148. cylindraceûsGeney. — ? 24. cynomorus Genev. — Vendée, Gènevier. 130. decorus Muell. — Bas- Rhin, Muller. 158. deltoideus Muell. — Bas-Rhin, Muller. 173. de mot us Genev. — Ven- dée,|Gènevier; Villers- Coterets, Questier. 67. derasus Lefev. et Muell. — Marne, Gènevier. 178-179-180- discolor Weihe. 181-182-183. et Nées. — Ita- lie, Dur an do; Ma- dère, Mandon; Cher, Sçhultz; Vendée, Gènevier; Calvados, de Brébisson; Grèce, Despréaux ; Egypte, Giraudy, Saïda, Gail- lardot; Tunis, Kralik. 38. disjunelus Muell. et Lefev. — Villers-Cote- rets, Questier. 22G. divariçaius Muell. — Bas-Rhin, Muller; V illers-Coterets,Oues- tier; Vendée, Gène- vier; Bordeaux, Les- pinasse. 147. divergens Muell. — Bas- Rhin, Muller. 68. diversifolius Lindl. — (Gènevier). N°'du cless' L3 33. 127. echinatus Muell. — Bas- Rhin, Muller. elegans Muell. — Bas- Rhin, Muller. emàrginatus Muell. — Bas-Rhin, Muller. 96. exsuccus Steud. — Abyssinie, Schimper. 159. fascieulatus Muell. — Bas -Rhin, Muller; Stuttgart, de Martens. 229. fus tïgidtus Weihe. et Nées. — Angers Gè- nevier; Bas-Rhin, Muller. 18. ferox Wall. — Sikkim. ex Herb. Ind. Or. 58. fissipeldlus Muell. — Bas-Rhin, Muller. 109. flaccidus Muell. — Bas- Rhin, Muller. 28. flexuosus Muell. — Marne, Gènevier; Vil- lers-Coterets, Ques- tier. foliosus Weihe. et Nées. — V illers-Coterets, Questier. formidabilis Lefèv. et Muell. — Villers-Cote- rets, Questier. 124. fragariœfolius Muell.— Bas-Rhin, Muller. 79. fraxinifolias Poir. — 36. 32 — 137 V du class' Japon, ex Herb. Lugd. Batav. 62. fusçus Weihe. el Nées. — Villers-Coterets, Questier. 43. Genevierii Boreau.— Angers, Boreau; \ en- dée, Gèneviër; Villers- Coterets, Questier. 186. .v/V/rm/eus Genev. —Ven- dée, Gèneviër. 29-31. glandulosus Bell. — Chambérj , Roussel ; Calvados. Falaise. 08-115. GowreephulRoxh. - T. Canara. Ilohenac- ker ; Geylan, Thwai- tes; Sikkim, ex Herb. Ind: Or. 2ï2. grandifçlius Lowe. — Madère. Mandon 185. Grenieri Lefèv. va r. gp- niophyllus Muell. — Calvados de Brébis- son ; Villcrs Colerets, Questier. 19i. gymnoslachys Genev.— M et-Loire, Gèneviër. 216. /ta m os us G e n e v . — De u :< - Sèvres, Gèneviër ; Cal- vados, de Brébisson 230 hamulosus Weihe. et Nées. — Villers-Cote- rets, Questier. N" du cla«s' 21. hexagynus Roxb. — (de Limminghe). 69. hirsutaosùs Genev. — Vendée, Gèneviër. 105 hispidas Lin. — Dela- ware, Canin. 109. Hochstelteroram Seul». — Açores, ex Bot. Soc. of London. 152. Hollandrei Muell. — Vendée, Gèneviër; Calvados, de Brébis- son; Besançon1, Gre- nier. 175. holoîeucos Genev. — Vendée, Gèneviër. 146. horrefactiis Muell. — Thury-en-\alm\ Ques- tier; Falaise, de Bré- bisson. 70. horridus Wniim Handb. Skahd? — (Allema- gne). 238. Idaeus Lin. — Hague- nau. Billot; Bas-Bbin, Muller; Calvados, Du- rand Duquesnay. 239. Idaeus Lin. var. urulcn- lissiinus. — Perse, Bulise. 165. immitis Bor. — Angers, Boreau ; Vendée, Gè- neviër. — 138 NM du class' 119. incanescens Bert. — (de Notaris). 187. incarnatus Muell. — Bas-Rhin, Muller, Schultz; Vendée, Gè- nevier. 211. incurvalus Bab.— Amé rique du Nord, Ba bington. 210. i impact us Muell. et Lefèv. — Villers Cote- rets, Questier. 81. javanicus Blume. — Java, de Limminghe. 09. laciniatus Lin. — Vir- ginie, Thuret ; (Hort. Paris.). 88-89. lasiocarpus Sm. — T. Canara, Hohenacker ; H i main y a. Khasia, Sikkim, ex Herb. Ind. Or.; Nilagiri, Hohe- nacker ; Ceylan , Thwaites Hooker; In- dia, Syme. 210. Leesii Bab. — (Babing- ton). 2ôbls. Lejeunei Weihe. et Nées.— Vendée, Gène- vier. 51. feucanlhemus Muell. — Bas- Rhin, Muller; Vonne, Sagot. N" du class' 111. leucanthiis Hance. — Hongkong, Hance. 14'. ligerinus Génev. — Fa- laise, de Brébisson ; Nancy. Godron ; Meur- the, Salle; St-Péters- bourg. Sanson. 57. linguifolius Muell. — M.-et-Loire, Gènevier ; Yillers-Coterets, Ques- tier. 192. Llaydianus Génev. — M.-et-Loire, Gènevier; Bas-Rhin, Muller. 161. luçorum Muell. — Vos- ges, Buchinger; Thu- ry-en-Valois, Questier. 1 1 . macrocarpiis Ga rdn . — Ceylan, Thwaites, Hooker. 10(5. macropetalus Dougl. — (Bolander). 208. megaphyllus Muell. — Meurthe, Salle ; Bas- Rhin, Muller. 61. microcarpiis Gènev. — Vendée, Gènevier. 9. micropelalus Gardn. — Ceylan, Thwaites. 12-13. moluccaniis Lin ? — Nlle-Calédonie, Vieil- lard. 153-154-155. Mougeoti Billot. — M.-et-Loire, Gène- 139 NM do class' vier; Angers, Boreau; Falaise, deBrébisson; Vosges, Buchinger. 207. mueroimlalus Bor. — Bois de (-raines, Ones- tier. 84. Mundtii Chain, et Schlecht. — le Cap, ïhuret, Drège. 50. mutabilis Genev. — Vendée, Gènevier 202-200 riemoralk Muell — Bas-Rhin, Millier; \ïl- lers-Coterets. Ques- tier. 162. ne mo r os us Hayne — Angleterre. Gènevier; Bordeaux, Lespi- nasse. 224-227. nitidus Weihe. et Nées. — M. et-Loire, Gènevier; Bordeaux, Lespinasse. 87. niveus Wall, var conco- lor. — Himalaya, ex Herb.Ind Or; Culta). 103. milans Wall. — Hima- laya, Anderson. 4. nutkânus Moç. — Uort. Paris., Salle. 37 obcunealiis Lefèv. et Muell. - Villers Co- rets, Questier. 107. obovalis Michx. — (ex Ilerb. Turpin). N" di class' 39. ob&curus Muell. — Bas- Hhin. Muller. 91. orcii/cn/d/is Lin. — De- la ware. Canhy ; I loi I . Paris). 2. odoratus Lin. — Dela- ware, Canby; (Culta\ 5. palmatus ïhunb. — Ja- pon, ex Ilerb. Lugd. Batav. 108. parvifolius Lin. — Ja- pon Maximowicz; Sv\an-Biver,Cuming; Hort. Paris, Thuret. 214. pedatifolius Gènev. — Vendée, Gènevier. 92. pentaphyllos Muell — Culta, Hugnenin. 94, Petitianus A Rich. — Abyssinie, Petit. 133. phyllophorus Lcfèv et Muell. - Villers Co- te rets, Questier. 170. phyllostachys Muell. — Bas Rhin. Muller: Bordeaux, Lespinas- se; Vendée, Gène- vier. 199. pi/efoslacfiys Gr. et Godr. — Marne, Gè- nevier. 80. pinnalus Willd. — lie Ste-Hélène, Perrottet; Himalaya, Anderson. 140 — N" dn class* 222. platyacànthus Muell. - \ illers Coterets,Ques- tier. 22'. plicatus Weihe.et Nées — Bas-Rhin, Muller. 71. plinthostylus Gènev. — Vendée, Gènevier. 237. pseudo-caesius Muell.— Vire, Lenormand. 233-?34 23 J. Pseudo- idaeus Muell. — Nancy, Go- dron; Meurthe, Salle; \ illers-Coterets,Ques- tier ; Falaise, de Bré- bisson. 232. Pseudo-ideus Weihe. — Suède, Lindeberg; Bas -Rhin, Muller; \ illers-Colerets,Oucs- tier. 42. pygmoëus Weihe. et Nées. — Vendée, Gè- nevier. 198. pyramidalis Bah. — (Babington). 19. pyrifolius Srn. — Kha- sia, ex Herb. Ind. Or. 201. racemosus Gènev. - Vendée, Gènevier. 59. radula Weihe. — An- gers. Gènevier. 7. reflescus Rer Gawl. — (Decaisne). N" du class' 218. Reuteri Merc. — Genè- ve, Reuter. 6. ribifolius Sieb. et Zucc. — Japon, ex Herb. Lugd. Batav. 82. rigidus. — Brésil, Claussen. 142. rivalis Gènev. — Ven- dée, Gènevier ; (Calva- dos). 171. robustus Muell? — (Syme). 174. robustus Muell. —Mar- ne, ex Herb. Lèvent; Bas-Rhin, Muller; Nancy, Godron; Meur- the, Salle. 120. rosaceus Weihe. et Nées. — Villers-Coterels, Questier; Angleterre, Gènevier. 77. fosaefolius Sra. — Mar- tinique, Jardin; Co- mores,de Limminghe; Philippines, Cuming; lie Bourbon, Monin ; Khasia, ex Herb. Ind. Or. 1(33. roseiflorus Muell. — Bas-Bhin, Muller. 225. rosulèntus Muell. — Bas- Rhin, Muller; (de Rrebisson). 157. rotundifolius Muell. — i Vendée. Gènevier. 141 — V ,1! .lass !S" du class' 27. rubiginosus Muell — Bas-Rhin, Muller. 44. milieu ti lis Gènev. — (Gènevier). 188 136. rudis Weihe. et Nées.— Bas Rhin, Muller pil- 00. iers - Coterets, Ques 166-1 tier ; Nancy, Godron. 5««. / -udis Weihe. etNees.var. Reichenbachii Bab. — Angleterre , Babing- 73. ton. 133. rafescens Lefèv. et Muell. — Villers-Cote- 97. rets. Ouestier. 200. s- 10 rugosus S m. — Hima- laya, Anderson, Kha- sia ex Herb Ind. Or; India, Synie ; Ceylan, 213. Hooker, Thwaites. 100. rupestris Muell. — Bas- Rhin, Muller. 74. 72. ruslicanus Merc. for in. vulgaris Gènev. — 177. Marne. Gènevier. 223. Saïteri Bab— (Babing- 113. ton). saxatilis Lin. — Silicic, Heuschel; Alpes, de Martcns, Huguenin. 110. 126. se a tripe s Gènev. — Vendée, Gènevier. 144. 195. Schlechtendahlii Wei- lie. — Thurv en- \ a- Lois, Questier. Schultzii \\\ part. — Cher, Ripart. se.parinus Gènev. — \ endée, Gènevier. 167. serpensGr. etGodr. — Nancy, Godron; M.-et-Loirc Gènevier ; Fries). sertiflorus Muell. — Vendée, Gènevier. sessilifolius Miq. — Ni- lagiri, Hohenacker. silvaticus Weihe. el Nées. — Nancy, Go- dron; \ i llers-Cote- rets, Ouestier. sîmilatus Muell. — Bas- Rhin, Muller; Meur- Ihe, Salle. sparsipikis Gènev. — Chatillon, Gènevier. speeiosus Muell. — Ven- dée, Gènevier ; Bas- l\hin, Muller; Nancy, Godron. spectabilis Pursh. — Sibérie, ex Herb. Acad. Se. Petrop; Hort. Paris.. Salle; Gulta, Huguenin spinosissiinus Muell. — Bas-Rhin, Muller. — 142 i\" du clnss' 40. splendidus Muell et Le fèv. — Yillers-Cote rets, Questier ; (Gène vier). 75. squalidus Gènev. — M-et-Loire, Gènevier, 22. stellatus Sm.— Sibérie, ex Herb. Acad. Se. Petrop, 9;5. strigosus Michx. — Hort. Paris , Salle. 108-231. subereclus Anders. — Russie, kuhlewein. 15. sundaictis Blume. — Philippines, Cuming. 117. lae/iiarum Lindeb (Fries). 123. tereticaulis Muell. Bas-Rhin, Muller. 100. Thambergii Sieb. et Zucc. — Japon, ex Herb. Lugd. Batav. 215. Ihyrsoideas Wimm. — Deux-Sèvres, Gène- vier; Nancy, Godron. 17. ti/iaceus Sm. — Népaul, de Limminghe. 191. tofrientosus Borck.— Italie, Botteri; Var, Ilanry; Nancy, Go- dron. 25. trichostachys Muell. — Nancy, Godron. 101- 114. triflorus Richards.— NM .lu class' Indes Or., Hooker; Halifax, Jardin; Hort. Paris., Salle. 243-244. ulmifolius Schott. p Anatolicas Focke — Grèce, Heldreich 140. umbelliformis Muell et et Lefèv. — (Questier). 205. iimbraticus Muell. — Bas- Rhin, Muller; \ illers-Coterets.Ques- tier. 70. umbrosus. — Angle- terre, Gènevier. 137. une incitas Muell. — Bas-Rhin, Muller. 3. velutinus Hook. et Arn. — Californie, Bolan- der. 1£9 vendeanus Gènev. — ,\ endée, Gènevier. 54-55. vestitusWeihe. et Nées. — Villers-Coterets, Questier; Nancy, Go- dron; Moselle, Gra- teloup. 104. villosus Ait. — St-Louis M", Riehl; Caroline, Curtis ; Delaware, Canby. 217. royesiacus Muell. — Bas-Rhin, Muller. 204 vulgarisWe'ihe. etNees. 143 — N- du class' Bordeaux, Lespi- nasse. 203. i'ti/<7ansWeiheet Nées. var. glabratus. — Meurthe, Salle. 150. vulgaris Weihe et Nées, var. velutinus. — Meurthe, Salle. 151-10i. Wahlbergii Arrhen. — Angleterre, Babing- ton, Thur y-en- Valois; Questier; Meurthe, Salle. 16. sp. — Amérique du N., Harvey. 47. sp. — (Gènevier). 48. .sp. — Rennes, Disigny. 86. sp. - ?. 90. sp. — (Anderson). 2043. ûalibarda 2. calycinq D. C. — kha- sia, ex Herb. Ind. Or. 3. geoides Pers. — Magel- lan, Lechler. 1. repens Lin. — Améri- que du N., Bailey. Tribus VI. Potcntilleae 20 14. Pur 8 Ma 1. tridentata D. C. — Ca- lifornie, Bolander. N ' du class' 2010. Chamaebaiia 1. foliolosa Benth.- Cali- fornie, Bolander. 2047. Cercocarpas 1. parvifolius Nuit. — Ca- lifornie, Bolander. 2048. Cowania 2. plicata D. Don. — Jard. de Gand, kickx. 1. purpurea Zucc. — Me- xico, Gregg. 2040. Dry as 1. integrifolia Vahl. — Groenland, Nyman; Labrador, Van den Bosch. 2. octopetala Lin. — Islan- de, Thiélens; Suède, Anderson; Alpes, Kunth ; Pyrénées, Bor- dère; Altaï, Prescott; Amériquedu N., Hall. 2051. Geum 27. album Giïiel — St-Louis M°Riehl;Hort. Paris., Chauvin; Culta, Hu- guenin. 17. calthifoliumSm. — Si- bérie, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 144 V (Il class' 30. 10. 21. 33. L2 cana.de use Murr. — Horl. Cadom.. Chau- vin; Culta, de Brebis - son. capense Thunb. — le cap, Ecklonet Zeyher, Drège; Syme. chiloënse, Balbis. — Hor t. Paris. ..Chauvin. coccineus Sibth et Sm. — Lazistan, Balànsa; (Culta). glaciale Fisch. — Sibé- rie, ex Ilerb. Acad. Se Petrop. heterocarpum Boiss. — Syrie, Kotschy; Crèle, Boissier; Perse Bor., K olsc li y; Cap, C re- nier. hirsàtum MuhL— Hort. Paris.. Decaisne. Hispiddrn Varies. — (Pries). intermedifim Kbrh. — Angleterre, Babing- ton; Suède, Hansen. japoniçum Thunb. — Japon, Uldbani macr<>i>hyUumVs\\\à — Kussie, Kuhlewein : Sibérie, ex Herb Acad. Se. Petrop. magellanicum Corn- N" .lu cli.ss' mers. — Magellan, Lechler. 7. montànum Lin. — Al- pes, Léman, de Bré- bisson; Autriche, Meissner; Isère, Dar- racq. 0. Peckii Pursb. — Caro- line, Curtis; Monta- gnes-Blanche Blake. 16. pyrenaicum Ram. — Hautes-Pyrénées, Bor- dère; Pic du Gard, Duchartre. 10. radiatum Michx. — Ca- roline, Buckley. 23. rqnunculôides Ser. — Ircutie, Monin. 4-5. reptans Lin. — Alpes, de Brébisson, Hugue- nin, Buchinger, Cha- bert, Beuter. 15. rivale Lin. — Mende, Prost; Dent de Nivo- let, Huguenin; Pyré- nées. Monnier ; Péters- bourg, Sanson; Terre- Neuve, Despréaux. 13. Rossii Ser. — Russie, ex. Ilerb. Acad. Se. Petrop. 35. rttlrifolinm Lcj . — Hort. Paris.. Chauvin; (lvickx). — w\ y du class' 29. rugosum Desf. — Eïort. Paris., Decaisne. 14. strictam Ait. — Russie, K.uhlewein ; Canada. Canby ; Hort. Paris , Chauvin. 18. sylvaticum Pourr. — Montpellier, Grenier; Narbonne. Gautier ; Var. Huet et Jacquin. •s. triflorum Pursh. — VVisconsin, Curtis; Illinois, Canby. 3. umbrosum Boiss. — Sy- rie, Pestalozzi. 25. urbanum Lin. — St-Pé- lersbourg , Sanson ; ^ ire, Lenormand; Terre-Neuve, Des- préaux; Himalaya , \nderson. 20. urbanum Lin. var. - St-Péterbourg , San- son ; Alpes, Desoer. 1. vernwn Torr. et Gr. — Illinois, Curtis; Ohio, Frank. 28. virginiànum Lin. — Hort. Paris., Chauvin; De la w are, Canin- Texas, Engelmann. 25. virginicum ') — Cul ta, Bonjean. 3?. sp. — Culta. 2052. Wa/dsteinia 2. fragarioides Trait. — Amériquedu Y, Bai- ley; Pensylvanie, Canby. 1. geoides Willd. — Hon- grie, Thiélens; Car- niole, ex: Herb. Ekar- ti; Culta, Huguenin, 3. sibirica Tratt. — (ex Herb. Acad. Se. Pé- trop). 4. sp. — Sibérie, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 2054. Fragaria 5. bresluujea Ser. var. ni-, (jra. — (Culta). 12. californica Van Hou tte. — Culta, Kickx. 10. Canadensis Willd. — St-Louis M", Hiehl. 9 . Ch ilensis E hrh —Chili, Zeller, Lechler ; Culta, Disigny; Amérique du \., Bolander. 2. col Hua Khrh — Bas- Rhin, Mougeot; Nan- cy, Godron; Vosges, Buchinger, Duret; Indre, Gènevier. >. elatior Ehrh. — Russie, kuhlewein, Sanson ; 10 - 146 - N" an class' Franconie, Ek a ri ; Prusse Or., kc'irnicke. 3. Hagenbachiana Lange. — Nancy, Godron, Bas-Rhin, Schultz; Alsace, Lang. 7. magna Thuill. — Ge- nève, Lagger. 4. majaufra Ser. — ? 1 1 . nilgerrensis Schlech t.— Nilagiri, Hohenacher. 1 . vesca Lin. — Himalaya, ex Herb. Ind. Or.. An de r son ; Pensylva- nie, Canby; Ténérife, de la Perraudière. 8. virginiana Dnchesn. — Amérique Bor , Son- der; Delaware, Can- by. 13. sp. — Himalaya, An- derson ; Sikkim, ex Herb. Ind.Or.; Culla, Disigny, Caroline, Curtis. 2055. Potentilla 181. adpressa Bunge. — Ircutie.exHerb Acad. Se. Petrop. 107. agrirhonioides Bieb. — Hort. Paris., Chauvin. 131. alba Lin. — Suisse, Bonjean. class' ■133 27. 31. Ll-2 1S2 L16 alchemilloides Lapeyr.— Espagne, Dufour; Py- rénées, Monnier, Bor- dère, Duchartre. alpestrts Hall. — Angle- terre, Babington; Suède, Pries; Alpes, Ravaud, Husnot; Py- rénées, Bordère. alpeslris Hallvar. glan- dulosa. — (ex Herb. Ind. Or.). altaïca Bunge, — Altaï, ex Herb. Acad Se. Petrop. . altaïca Lin. — Songa- ria, ex Herb. Acad. Se. Petrop. ambigua Gaud. — Al- pes, Guebhard, Ekart; Sikkim, ex Herb. Ind. Or. angustifolia Willd. — Sibérie, exHerb. Acad. Se Petrop. angustifolia Lin. — Sar- daigne, Monnier ; ^ ar, Montagne. Anserina Lin. — Cal- vados, Lenormand , Nancy, Mathieu; Is- lande, Jardin, Sibérie, ex Herb. Ac. Se. Pc trop ; Labrador, Van den Bosch. — 14 N" du class* liG. apennina Tenore. —Ita- lie, de Notaris; Sicile, Leresche. 47-51. argentea Lin— Altaï, Bongard; Alpes, Bon- jean, lluguenin, \e\v- Hampshire, Canby. 104. arguta Pursh. — Illi- nois, Hall. 162. argyrophylla Wall, — Himalaya, ex Herb. Ind. Or. 72. astracanica Jacq. — Sé- bastopol, Gosson ; Sa- repta, Kuhlewein; Ilort. Paris. , Chau- vin. 81. alrosanguinca Muell. — Himalaya, Anderson ; Hort. Paris., Decaisne. 38. aurea Lin. — Alpes Rhétiq., Meissner, Suisse. Ekart; Doubs, Grenier; MontCenis, Bonjean; Oroënland, Nyman ; Canigou, Montagne. 44. aurea Lin. var. minor Ser. — Montenvert, Kunth. 153. biflora Willd. — Son- garia, Schrenk; Altaï, ex Herb. Acad. Se. Petrop. class' 90. bifurca Lin. — Satepta, kuhlewein ; M and- c h ou rie, ex Herb. Acad. Se. Petrop.; Arménie, Bourgeau ; Tibet, ex Herb. Ind. Or. 101. bipinnatifida Dougl. — Hort. Paris., Chauvin. 172. Buccoana Clém. — Grèce, démenti. 50. calabra Tenore. — Ita- lie, Huguenin, Léman; Sicile, Leresche. 25. canadensis Lin. — St- Louis M°, Biehl ; Ca- roline, Curtis. 6 '-63. canescens Bess. - Col- mar, Kampmann; (Hohenacker); Hort. Paris., Chauvin. 134. caulescens Lin. — Corse, Delise; Espagne, Bois- sier; Autriche.. Thié- lens, Léman ; Cham- béry, Huguenin ; Al- pes Rhétiq., Meissner. 136. caulescens Lin. var. — Alpes - Maritimes, Reuter. 119. celliflora Wall. — Hi- malaya, Anderson. 105. chinensis Ser. — Mand- chou rie, ex Herb Acad. Se. Petrop. 148 N" .lu class* 157. chrysanlha. — (exllerb. Acad. Se. Petrop). 33. cinerea Chaix. — Mu- nich, Schultz; Alle- magne, Kampmann ; Trieste, Sonder. 135. Clusiana Jacq. — Au- triche, Muller. 49. collina Wibel. — Suè- de, Fries.; Prusse Or., k< .rnicke ; Thuringe. Ekart; Autriche, MuV- 1er; Colmar, kamp- mann. 109. cou fer ta Bunge? — Hort. Paris., Chauvin 13. confertiflora Torr. — Hort. Paris., Tlmret. 137. crassinërvia Vis. — Corse, de No taris, Kralik, Delise. 114. dasyphylla Bunge. — Altaï, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 58. dealbata Bunge. — (Chauvin). 74. dclphinensis Gr. et (îodr. — Lautaret, Grenier. 54. demissa Jard. — Cher, Boreau. 23. desertorum Bunge. — Songaria, ex Kerb. Acad. Se. Petrop. V du class' 166. ellwindensis Boiss. — Perse Austr , Kotschy. 151. emarginata Pursh, — Groenland, Sonder. 183. erecta. — Songaria, Altaï, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 39. filiformis Vill. — Vos- ges, Mougeot ; Hohe- neck, Kampmann; Htcs-Pyrénées,Bordère. 150. Fragaria Poir. —Prus- se Occ, Korniche; Alpes, Au nier, Hu- gueriin. 129. fragaria ides Lin. — Ircutie, Turcz; Japon, Oldham. 7. fragiformis D. C — Sibérie, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 130. fragiformis Willd. — Perse, Buhse. 5. frigida Vill. — Mont- Cenis, Huguenin, Sl- Bernard, Reuter; Al- pes, Kunth, Ravaud. 86-87-89. frulicosa Lin. — Stockholm , Ander- son: Pyrénées, de Franqueville, de Fo- restier, Grenier; An- gleterre, Babington ; Terre-Neuve, Des- préaux. 149 V du N" d clas s' clas; 120 fulgens Wall. — Hima- laya, ex Herb. Ind. Or.; \épaul,Babinton. 43. 94. Garipensis E. Mey. — le Cap. Drège. 93. 28. gelida C. A. Mey. — Perse Bor., Kotschy; 102. Scandinavie, Zetlers- tedt. 68. 174 gelida Fr. — Surde, F ri es 97. geoides Bieb. — Hort Paris., Chauvin. 123 Gerardiana Lindl. — Himalaya, Anderson. 42. geranioides Willd. — Syrie, Kotschy. 152. 88. glabra Lodd. — Dahu- rie, ex Herb. Acad. 80. Se. Petrop. 32. 50. (/nu-i/is Dougl — Hort. Paris., Chauvin. ! 44 grammo'petala Morelli. — Alpes, Gennais, Hu- 57. guenin, Bonjean. 02. 6. grandiflora. — Lauta- ret, de Parseval; Al- pes. Hnguenin. 185 grandiflora. — Bussie, Monin. 18. 48. Guentheri Pohl . — Bres- lau, Sonder, Hague- 56. nau, Billot; Hort. Pa- ris.. Decaisne. du Halleri Ser. — Mont. Cents, Bonjean; Gd'- Chartrcuse , de Bré- liisson Heynii Roth. — Egypte, Kralik. H ip pian a Lehm. — Hort. Paris., Chauvin. hirta Lin. — Var, Han- ry; Tonlon, Jacquin et Huet ; Montpellier, Dimal; Caucase, Bon- gard; Paris, Léman; Hort. Cadom , Chau- vin. hybrida Wallr. — Er- furth, Sonder. iberica Hort. Paris. — Hort. Paris., Chauvin. incana Gaertn. — Pala- tinat, Koch. ; Sarepta. Drège. incisa Desf. — Cul la, Hugûenin. inclinata \ ill. — Hau1'- Savoie, Perrier; Suis- se. Schleicher ; (Hort. Paris.). intermèdia Roth. — Seine-et- Oise, Ches- nel. intermèdia Lin. — Bus- sie, Kornicke; Hort. Petrop., Sanson; 150- — N" du class' Briançon, Grenier; Upsala, Fries. 188. Kionaea Halâcsy. — Grèce, Heldrèich. 164 Kleiniana Wight. et Arn. — Geylan , Hooker, ïhwaites. 14-79. kurdica Boiss. et Ho- hen. — Kurdistan, Kotschy; Culta, Bois- sier. 77. laciniosa Waldst. et Rit. — Hort. Paris., Chau- vin. 142. Leschenaiiltiana Ser. — Nilagiri, Hohenacker. 52. leucopolitana Muell. — Bas-Bhin, Schultz. 169. Libanotica Boiss. et Sprun. — Syrie, Kots- chy, Boissier. 140. lupinoides Willd. — Dauphiné, Bonjean. 179. macrophylla Schur. — (Turcz). 168. Meyeri Boiss. — Perse, Buhse. 148. micrantha Miq. — Ita- lie, Botteri; Suisse, Bonjean; Gèdre, Bor- dère. 125. mierophylla D. Don. — Sikkim, ex Herb. Ind. Or. N" du class' 3. minima Hall.— St. -Ber- nard, Beuter; Hautes- Alpes, Aunier; Mont- Genis, Bonjean; Sa- voie, de Brébisson ; Alpes de Suisse. Gueb- hard. 19. mixta Nolte. — Suède. Fries; Riel, Sonder; Yalognes, Lebel. 96. Mooniana Wight. — Ceylan, Thwaites. 12. MorisoniiD G.— Terre- Neuve, Despréaux. 115. multicaulis Bunge. — Transbaïcal, ex Herb. Acad. Se. Pétrop. 106-110. multifida Lin. — Ircutie, Monin; Mont- Cenis, Delise, Hugue- nin; (ex Herb. Ind. Or.) ; Terre - .Neuve, Despréaux. 187. nuiltijuga Lehm. — Ca- lifornie, Couller. 82. nepalensis Hooke — Himalaya, ex Herb. Ind. Or.; Népaul, Ba- bington; Hort. Paris., Decaisne. 46. nevadensis Boiss. — Sierra-Nevada, Bois- sier. 145. nitida Lin. — Alpes, IIuguenin;Tirol,Son- 151 N" du class' der; Gde- Chartreuse, de Brébisson ; Savoie, Bonjean. 1 39 . nival is La peyr . — Al pes, Ravaud; Pyrénées, Mon nier, Léman, Montagne. 1. nivea Lin. —Altaï, San- son, c\ Herb. Acad. Se. Petrop. ; Terre- Neuve, Des préaux; Songana, Schrenk ; St-Bernard , Léman; Suisse, Bonjean; La- brador, Van den Bosch. 10-11. norvégien Lin. — Suède, Lagerhei m ; Russie, Sanson; Sit- cha, ex Hérb. Ind.Or. 167, nuda Boiss. — Perse, Austr., Kôtschy, Buhse. 75-76. obscura Willd. — (ex Herb. Acad. Se. Pe- tpop.); (Le Frou). 108. on topo da Dougl. — Hort. Paris., Soyer Villenu'l. 30. opaca Lin. — Prusse Or , Rôrnicke; Haut- Rhin , Kampniann ; Mulhouse, Becker; Turin. Léman; Suède, Areschong. y du class' 61. ornithopoda Tausch — Hort. Paris.. Chauvin. 126. palus/ re. — Vire., Le- aormand; Islande. Jardin ; Terre-Neuve, Despréaux : Sicile. Le- resche ; Bohème, Ko- vâts; Labrador, Van den Boscb. 122. parado.ru INutt. — Mis- souri, Engelmann. 05. parviflora Gaud. — Va- lais, Guebhard : Suis- se, Behsteiner. 35. patala Waldst et Kit- Autriche, Léman ; \1- taï, Prescott. 69. pedata Willd. — Haute- Alsace. Monnier; Pise, Durando ; Allemagne, Martens; Hort. Ca- dom.. Chauvin; Per- se, Buhse. 4. pedemontana Boiss. et Reut. — Colde Tende, Reuter. 99. pensyl van ira Lin.— Bois de Boulogne, Vieillard; lrculie. Moniu. 138. petiolulata Gaud. — Chambéry, Hugue- nin; Savoie, Schultz. 141. petrophila Boiss. — (Boissieret Reuter). ic^ o/V ,/A î. - 132 N" du class* 71. pilosa Pcrs. — (Mar- tens). 154. poetarum Boiss. et Sprun. — Grèce, Ho- henacker, Fries; Ci- licie, Kotschy. 161. polyschista Boiss et Ho- hen. — Perse Bor . I Kotschy. 185. polygyna Willd. — Ir- cutie, Monin. 95. polyphylla Wall. — | Khasia, ex Herb Ind. Or. 159. poteriifolia Boiss.— Perse Austr . , Kotschy. 20. procumbens Sibth. — Orne, Husnot; Man- che, Lebel; Vendée, Gènevier ; Genève, Reuter; Madère, Man- don. 118. Pseudo-anserina Bertol. — Tibet, ex Herb. Ind. Or. 117. palchella Spreng. — Suède, Fries. 103. pulcherrima Lehm. — Hort. Paris., Chauvin. s05. pulvinarisFeml.— Tau rus, Kotschy. 8. pyrenaica Ram. — Py- rénées, Bordère, Gre- nier, Cosson. N" du class' 165 radicosa Boiss. — Per se Austr., Kotschy. 73. recta D. G. — Marseille, Solier; Colmar, Bu- chinger; Calvados, Modère ; Hort. Ca- dom., Chauvin. 17-21. replans Lin. — Suède, Anderson; Angers, Boreau; Vire, Disi- gny ; Perse Austr., Kotschy. 78. rigida Wall. — (Le Frou). 128. rupestris Lin —Espa- gne, Dufour; Pyré- nées, Bordère ; Rus- sie, Monin; Savoie, Bonjean. 85. ruthenica Willd. — Lil- le, Cussac 127. Salesoviana Steph. — Altaï, ex Herb. Acad. Se. Petroh. ; (ex Herb. Ind. Or ). 40. Salisburgensis H a e n - cke. — L psala, Ny- man ; Labrador , de Franqueville.Van den Bosch; Corinthie, Ekart. 170. saxifraga Ardoin. — Alpes Marit.. Reuter. 173. Schimperiana Hochst. \:yà dll — Abvssinir, Seliim- pcr. 53. Schultzii Muell. — Po- logne, Vocke. 1 13. sericea Lin.— Russie, Monin; Songaria, ex Herl). Acad. Se Pc- Irop. 177-178-180. SibbaUiUàO..— Suéde, Anderson Ecosse, Babinglon Norvège, Areschong Pyrénées. Bordère Vosges. Mougeot; Hi- malaya, exHerb. Ind Or.; Georg. Caucas , Hohenacker. 2i. simplex Michx. — Mis- souri. Riehl; Ohio, Frank. 156. songaricq Bunge. — Songaria, ex Herl). Acad. Se Petrop. 153. speciosa Willd. — Tau- rus, Kurdistan, kots- chy. 132. splendens Ram. — \ en- dée. Gènevier; Lyon. Au n ier; Fon tainc- bleau, de Rrébisson ; Périgord, de Maison- neuve. 67. stipalaris Lin. — Sibé- rie, ex Herb. Acad. Se. Petrop. N" .lu class' 100. slrigosa Pâli. - Altaï, ex Herb. Arad. Se. Petrop. 15. subaeaulis Lin. — Tries- le. Sonder; Marseille. Kralik; Hongrie, Thi elens; Drôme, Cha- bert ; Altaï. Bongard ; [rkutsk.exHerh. A'"1. Se Pc trop 91-°2. supina Lin. — Col- in ar, kam pman n ; Haguenau, Billot; Egypte, Boissier; Nu- bie, Kolschy ; St-Pé- tersbourg, San son: Panjab, ex Herb. Ind. Or. 55. tenuiloba .lord. — M - et-Loire, Gènevier. 186. letrandra Hook. — Al- taï, ex Herb. Àcad Se. Petrop. 45. Thomas il Tenorc. — Georg. Caucas., Llobc- nacker. 66. thuringiaca Bernh. — ïhuringe, Ekart. 34. lommasiniana Scbultz. — Autriche. Tomma- sini. 16 Tormenlilla _\eck. — (Ayman) ; (Vire). 147. I ride nia ta Ait — Terre- Neuve, Despréaux; — 154 N°- du class' Labrador, Van den Bosch; Hort. Paris., Thuret , Groenland. Chesnel. i i'à, Valderia Lin. - Alpes: Renier, de Notaris. 29. Verloti Jord. — Alpes Ravaud. 26-37. verna Lin. — Suède. Anderson; Nyman; Bas-Rhin , Schullz ; Russie, Sanson; Alpes, Chesnon; Falaise, de Brébisson. 30. verna Lin., var. mon- lana') — Pyrénées, Monnier; Heidelberg, Doell. 111. vcrlicilhirisSlep.— Rus- sie, Monin. 9. villosa rail. — Sitcha, ex Herb Acad. Se. Petrop. 98. viscosa Don. — Sibérie, ex Herb. Acad. Se Petrop. 171. Wrangeliana Fisch. et Avé-Lall. - Hort. Pa- ris, Salle. 175. xerophyla Jord. — Alpes, Ravaud 16G. xylorrhiza Boiss et Ho- hen. — Perse, Bor., kotschy. N" du class' 22. sp. — Inclia, Syme. 64. sp. (hybride).— Colmar, kampmann. 83. sp. — Népaul, Babing- lon. 84. sp. - (Culta). 121. sp. — Sikkim, ex Herb. lnd. Or. 124. sp. — (ex Herb. Acad. Se. Petrop ). 149. sp. — Murcie, de Fran- queville. 163. sp. — Sikkim, ex Herb. lnd. Or. 176. sp. - (Syrie). 2057. Chamaerlwdos 1. erecta Bunge. — (ex Herb. Acad. Se. Pe- trop.). 2. subulosa Bunge. — Ti- bet, ex Herb. lnd. Or. Tribus Vit. I»otericsv 2058. Alchemilla 11. alpina Lin. — Suède, Anderson ; Islande, Thiélens;Vosges.Mou- geot;Chambéry, Bon- jean ; Pyrénées, Dar- racq. 7. ambigens Jard.— Alpes, Ravaud. — 155 — aphanoides Mutis. — Bolivie. Mandera. appendiculala Wedd — Bolivie, Mandon. arvensis Scop. — Le- pina, Botter i ; Açores, ex Bot. Soc. of Lon- don ; Goltlandia. Ny- ni an ; Caroline, Curtis; Virginie, Tucker- niann. Bachitensis Hochst. - (Schimper). capensis ïhunb. — Le Cap. Drège. conJunctaBab.- Culta, Watson. cornucopioides Roem. et Schultz. — Anda- lousie, Bourgeau. cryptait I ha Steud. — Abyssinie, Schimper. elongata Eckl. et Zeyh. — Le Cap, Eclclon, Drège; Afrique Àustr., Sonder. flssa Schum. — Bo- hême, Kovats; Haute- Savoie, Poirier ; Isère, Chabert. hirsute, H. B. et k. — Larecaja, Mandon. hybrida Schmidt.— Ml- Cenis Bonjean; Pyré- nées, Monnier; Upes, Ihiguenin, Chesnon. 21. indien Canin. — Cej - lan, ïhwaites. 2:5. microcarpa Boiss. et Reut. — Corse, De- beaux. 17. nivalis IL B. el K. — Mexique. Rickx. 26. pédala Hochst. — Abys- sinie, Schimper. \\. pentaphylla Lin. — Al- pes, Bavaud, Mon- nier; M'-Cenis, Bou- vier; Lan tare t. de Brébisson. 19 pinnata Ruiz etPav. — Pérou, Leckler; Boli- vie, Mandon. 9. pubescens Biéb. — Eli- sabethpol, Hohenac- ker. 4. pyrenaica Du four — Hautes-Pyrénées, Bor- dêre ; Alpes, Ravaud. 13. subserieea Reut. — St- Bernard, Reuter; H'°- Savoic, Chabert. 18. tripartita Ruiz et Pav.— Pérou, Lechler; Chili, Bertero ; Bolivie, Mandon. 10. truncata ïausch. — Perse, Buhse. — 136 — N" du class' 2i. venu s la Gham. et Schlecht. — Oaxaca, Buchinger. 2. vulgaris Lin. — Suède, Anderson ; H"-Savoie, Bouvier; Carniole, ex Herb. Equit. Pittoni; Vosges, Mougeot; Ju- ra, Monnier; Taurus, Rolscliy. 3. vulgaris Lin. var. gla- bra. — Grande-Char- treuse, de Brébisson. 8. vulgaris Lin. var major. — 1 mol us, Balansa ; Grèce, Boissier. 2050. B rayera 1. anthelmintica kuntlr — Abyssinie , Holie- nacker. 2060. Leucosidea 1. sertcea Eckl. et Zeyh. — Afrique Austr., Ecklon et Zeyher. 2062. Agrimonia 1-12. Eupaloria Lin. — An- gleterre, Babington; Nov. Angl. Curtis; Ohio, Harvey; Dela- ware,Canby; Sikkim, ex Herb. Ind. Or.; Perse Austr., Rots- chy; Hort. Gadom., N- du class' Chauvin; Vire, Lenor- mand. 13. nepalensis Dom.— Cey- lan, Thwaites. 2. odorata Mill. — Prusse. Or..kornicke; Suède, Anderson ; Domfront> Perrier; Yonne, Cos- son; Besançon, Gre- nier; Allemagne, Hoppe. 6. parviflora Ait. — Dela- ware, Canby; Saint- Louis M°, Egelmann ; Maryland , Harvey ; Caroline, Curtis. i. pilosa Ledeb — Prusse Or., kornicke; Suède, Pries; Bussie, Monin. 9. procera Wallr. — Lyon, Jordan. 8. repens Lin? — Hort. Cadom., Chauvin; Culta, Bonjean. 10. sororia Fisch et Mey. — Perse. Buhse. 7. slriala Michx. — Saint- Louis M", Engelmann; Etats-Unis, Léman. 3. viscidula Bunge. - Chine, Sampson. 11. viscidula Bunge. — Ja- pon, ex Herb. Lugd. Batav. 157 N" .1» rlass' 5. sp. — Népaul, Babing- ton. 20G3. Margyricarpus 1. setosus Ruiz et Pav. — Chili, Bertero; Boli- vie, Mandon. 2064. Potylepis 1. villosa H. B. et k. - Bolivie, Mandon. 2. sp. - Brésil, d'Urvillc. 20i')."). Acaena (J. adscendens Vahl. — Magellan, Lee hier; lies Malouines; Chau- vin. 15. alpina Poepp. — Chili, lleuschel. 7. argentea Ruiz. et Pav. — (Culta); Chili. Heuschel. 3-19. cylindristachyalHuiz et Pav. — (Culta) ; Bo- livie, Mandon. 8. cuneata Hook. et Arn. — Magellan, Lechler 10: laevigata Ait. — Lap Horn, Ilooker. 1. lalebrosa Ait.— Le Cap Drège, Ecklon et Zey- her. 14. lucida Vahl. —Islande. class' Hooker ; [les Maloui- nes, d'Urvillc. il. magellanica Vahl. — Beagle. Brow m. 6 ovalifolia Ruiz. et Pav — Bolivie, Mandon ; Chili, Heuschel. 16. ovina A Cunn. — Nov. Hollande, Muller; Melbourne, Syme. 2-13. pinnatifida Ruiz. et Pav. — Magellan, Le- chler; (Bolander). 18. Poeppigiana C. Gay. — Chili, de Limminghe. 4. Sanguisnrbre Vahl. — Islande, Hooker: Aus- tralie, ex Bot. Soc. of London. 12. trifida Ruiz. et Pav. — Chili, Bertero; Con- ception, Bolander. 17. venulosa Grîseb. — Ma- gellan, Lechler. 5. sp. — Nellc-Zélande. 20. sp.— Valdivia,Meissner. 21. sp. — Svvan-River, Cu- min g. 22. sp. — (Bolander). 2066. Poterium 8. agrimonioides Lin. — Hort. Paris., Salle; An- dalousie, Bourgeau. 1 58 N" du cbss' 24 19 16. 17 H». 11. 12. alpina Bunge. — Altaï. ex Herb. Acad Se. Pe- trop. ; Hort. Paris . Salle. 5. ancistroides Des! — Al- gérie Boissier ; Oran, Cosson, Salle. 2Ô-26. canadense A. Gray.— Delà w are, Canby ; Terre-Neuve, Des- préaux, Jardin ; Hort. Cadom., Chauvin. Duriaei Spach. — Hort. Paris.. Salle; Culla. Grenier ; Algérie, Salle. eriocarpum Spach. — Hort. Paris , Salle. Gaillardoti Boiss. - Liban, Gaillardot. glaucescens Reichb. - Culta, Kickx ; Cher, Boreau. guestpkaUciim Boeni. — Cher. Boreau. lateriflorum Coss. — Andalousie. Bourgeau Magnolii Spach.— Cor- se, Bequien ; Toulon, Huet; Nimes, Salle ; Espagne, Bourgeau. mauritaniciim Boiss. — Espagne, de Fores- tier. N" du class* 15. miiricalum Spach. — Cambridge , Babing- ton ; Belgique, Thié- lens ; Besançon. Gre- nie r; Montpellier. Salle. 1-28-Î9- 30-31. officinale A. Groy.— Baïcal.Monin : Suède, Anderson ; Isè- re. Chahert ; Argentan, Durand - Duquesnay; Hort. Paris., Salle. 11. platilophum Jord. — Besançon , Grenier ; Cher, Déséglise. 13-23. polygamum Waldst. et Rit. — Hongrie, Sonder; Rome, Mene- ghini; Smyrne, Ba- lansa; Grasse, Girau- dy:Hort. Paris., Salle. 3. rupieolum Boiss. et Beut. — Andalousie, Bourgeau. 18. Sanguisorba Lin. - (Caen): Lepina, Bot- teri ; Suède, Ander- son, Fries. 20. spinosum Lin. — Mo- don, Despréaux; Cé- phnlonie, Schimper; Melos, d'Urville; Bey- routh, Giraudy; Li- ban, Gaillardot; Dal- nialie, Botteri. — 159 — 10 bis. stenolophum .lord. — Cher, Boreau. 27. tenuifolium Franch cl et Sav. — Mandchou- rie, Dahurie, ex Herb. Acad. Se. Petrop.; Ilm-l. Paris., Salle. '.i verrucosum Ehrenb. — Saïda, Gailiardot; Algérie, Salle; Cana- ries, Despréaux, Hus- nol. G-7. mllosum Siblh el. Sm. Syrie, Kolschy ; By- zance. Boissier. 21. sp. — Sikkim,ex Herb. Ind. Or. 2 '. sp. — Khasia, ex Herb. Ind. Or. 33. 18. 2U6 Bencomia caudata Webb.el Bertb. Madère, Mandon. 206S. ClifTortia complanata E. Mey. — Le Cap, Drège. cordïfolia Lam. — Le Cap, Drège. cuneafa Ait. — Le Cap, Drège, Sonder. dentata Willd. - ? eriexfolia Lin. — Le Cap, Sonder. 2?. falcata Lin. I' — Le Cap, Vieillard, Drège, Son- der. 28. ferruginea Lin. I". — Le Cap. Vieillard, Hoelv stetter. 17. filicaulis Schlecht. — Le Cap, Drège. 5. filifolia Lin. 1". — Afri- que Austr . Ecklon ol Zeyher, 8. flexuosa E. Mey. — Le Cap, Drège. 30. graminea Lin — Le Cap, Drège. 13. grandifolia Eckl. et Zeyb.— Afrique A usl . . Sonder. 1 i. hirsuta Eckl. et Zeyb. — Le Cap, Drège. 34. ilicifolia Lin. — Afri- que, Burchell. 23. Juniper in a Lin. f. — Le Cap. Drège Son- der, ïhuret. '0. leptophylla Eckl. et Zeyb. — Le Cap, Drège. 11. linearifolia Eckl. et Zeyh. — Le Cap, Drè- ge. Thuret. 12. marginata Eckl. el Zeyh. — Afrique Aus- trale, Sonder. 160 N" du class' 19. obcordatà Lin i. — Le Cap, Heuschel. 7. obovata E. Mey. — Le Cap, Drège. 4. octandra Cham. — Afrique Austr., Bur- chell. 29. odorata Lin. — Afrique Austr , Sonder. 9. polyceph'tla E. Mey. — Le Cap, Drège. 2 1 . poiygonifolia Lin . — Le Cap, Drège, Ecldon. 13. propinqaa Eckl et Zeyh. — Le Cap, Ecklon; Afrique Austr., Son- der. 31. ruscifolia Lin. — Le N" du class' Cap, Drège ; Hort. Paris., Decaisne 16. serpyUlfolla. E. Mey. — Le Cap, Drèrye. 26. strobilifera Murr. — Le Cap, Vieillard, Drège. 24. Icrelifolia Lin. — Le Cap, Sonder. Drège. 3?. iridentata Willd. — Le Cap, Delessert; Hort. Paris., Thuret. 20. trifoliata Lin. — Le Cap, Drège. Sonder. 1. sp: — Le Cap, Drège. 2. sp.— (Le Cap). 3. sp. — Le Cap, Drège. (A suivre). LISTE DES COMMUNICATIONS |»;tl* IIOII1* (lMll(«'IIB*S Vntoine, Présentation d'une Ludwigia rudis : avec \ |»l\ chus, |>. \i\. — Présentation de bois fossiles provenant du Fresne d'Argences, I». xix. Balle, [grostis des environs de \ ire, p. xxu. Brasil (L.), Présentation d'un Delphinus Delphis moschatus, péché sur les côtes du Calvados, p. lxxxvi. — Un oiseau éleinl de la Réunion, Fregilapus varias Bodd., p. 16, pi II. III. Bigot (A.), Gaull de Villerville el Sainl Martin-de la Lieue, p. \\. — Présentation d' • Carte manuscritede la Zone bocaine,p. xxu. — Surle captage des Sources deGrangues, p. xwi\. — Sur la géologie des environs de Bagnoles et sur l'origine des eaux thermales de Bagnoles, p. lxi. — De Stockholm à l'Ofoten fjord, compte rendu d'excursions du \I Congrès géologique international (juillet-septembre 1910), p. lxii. — Sur la salure du canal de Caen à la mer, |i. lxvii, — Analyse d'un travail de M. llull- krantz sur l'identification du crâne de Sweden borg, p. lxxxh . — Sur la roche dans laquelle oui été laillés les anneaux en pierre de la station de Nacque ville-Bas (Manche), p lxxxia . — Sur la roche des colonnettes du cloître du Mont Saint Michel, p. i.xxw . — Projel de Touilles dans le gisement du Mont-Dol (Ille- et- Vilaine), — Révision de la feuille Cher bourg de la Carte géologique, p. lxxxviii. — I I 162 - Observations à la noie du iV'Gidon sur la dore des talus calcaires, p. xc — cl 1). P. OEhlert, Notice explicative de la feuille la Flèche (92) de la Carte géologique de France p. 80 Butbt-Hamel, Filons cl marmites torrentielles aux environs de Vire, p. \\i\. Cvtois (D). Variations de Digitalis purpurea obser vées à Saint-Aubin-sur-Mer, p. mv — Présence du Dlplotaxis muralis à l;i Maiadrerie, p. xci. Chevrel, Fleurs anormales de Ficaire renoncule, p. jcviii. — Fleur anormale de Veronica per- sica, p. xxx- — Observations de biologie psy- chologique sur l'Araignée des caves, p. xxxi. — Emploi de l'acétate de plomb pour les piqûres d'insectes, p. ia . Chemin, Présentation d'un Bilobite trouvé à Hes- loup, p. \\^. - Observations sur les Ancyles, p. xxxvi. - Présentation de coquilles de Congerià cochlm/a du Canal de Caen à la Mer, p. iavi ; renseignemenls complémen laires, p. lxxvii (voir p. 103). — Recherches sur les pigments de Gui, p. lxxix. — Sur le Congerià cochleata kickx du Canal de Caen à fa Mer. p. 103. Corbièke (L ■), Spartina Townseiidi Groves, grami- née nouvelle pour la France, p. \\i Doranlo (Dr), Sur un polissoir portatif trouvé à Reviers (Calvados . p. 58. Drouet, Sur la Grotte de Capri, p. i,\. Gerbai i.i, Pélorisatïon des \ iolettes, p. \\u. 163 (iii)oN (I) i, Distribution de quelques plantes de l'arrondissement de Caen, p. \\\n. — Sur la Unie importée de la butte de Briquessard à Livr> . p. lix. — Présence <1" [doxa moscha- tellina sur le Grand-Cours de Caen. p. i.w m Flore des talus calcaires, p. lxxix voir p 69)-. — Quelques florules locales . xli. Emploi de l'eau de Javcl contre les piqûres d'abeilles, p. u\ • — Présen talion d'une feuille d'Otozamites de l'arkose d'Alençon, p. lv. Sur la flore silurienne du Canada décrile par Malihew. p. la i. — Sur des moelles de Cordaïtées irtisia) de Sainte- Honorine-ia Guillaume, p. lxyii. — Sur le repeuplement \é^étal des berges du Canal de ( !aen à la mer. p.LXVii. — Analyse d'un Mémoire de Nathorst sur la fleur des WUliamsonia, p. lxxv. — Présentation de plantes fossiles du Silurien supérieur du Canada, p lxxvi Analyse du Mémoire de Schuster : Weltrichia und die Bencltitales. p. 47. — et Lortet, Liste des Plantes vasculaires que renferme l'Herbier général de l'Université de Caen suite), p. 125. Lortet, présentation d'une fleur péloriée de Pen stemon Hartivegii, p. xxxii. — Rapport annuel, pour l'année 1911. sur les Collections Bota niques de Caen, p. 119. — et Lignier, liste des Plantes vasculaires que renferme l'Herbier général de l'Université de Caen (suite . p. 12o. Maire, présentation d'un exemplaire de : Ihc essbaren Sçhwamme Teutschlands, p. > m. — Sur la Truffe de Blot, p. mil — Présentation de Cordyceps parasites sur VElaphomyees varie datas, d'un Cortinarius sanguinens et de ses pigments, p- xx\. — Compte rendu des tra- vaux du Congrès de Botanique de Bruxelles, p. xlix. — Sur le Melanogaster ambiguus, ■signait'" par Deslonchamps sous le nom de — • 166 — ■Tuber griseum, p. l. — Sur le Mapea radia ta, p. lx. — A propos de l'indigénat de l'If et du Sapin en Normandie, p. lxv. — Observations à la noie de M. Chemin sur les pigments du Gui, p. lxxx. — Infection du Scirpus maritimus par YUromyces Scirpi, p. lxxxi. — et Tison, Division nucléaire du thalle de YAncylistès Closteru, p. xix. Moi TiER(Dr)> Station de Belladone au Mon t-Targis, près de Gambremer, p. xxxu. — Présentation de fossiles du Bathonien supérieur du Cal- vados, p. xxxu. — Présentation d'une bille de Juniperus communis, p. lxxxi. — Dispersion du Bulimiis acalus, p xci. — Nummulite de la plage soulevée de Saint-Aubin, p xci. I). P. OEhlert (et A. Bigot), Notice explicative de la feuille La Flèche (92) de la Carte géologique de France, p. 80. Renoir, Orchis pyramidalis à Saint Gervais-dn- Perron. S\i vage, Communication d'une lettre relative à un chêne de Livry, p. lin. Société, Délibération relative au projet de loi sur les fouilles scientifiques, p. lui. — Communi- cation des membres de la au Congrès des Sociétés savantes qui s'est tenu à Caen, du 18 au 22 avril 1911, p. lxxii. — Présentation