Les ()|)ini()ii> ciniscs diiii^ lo |)iil)lic,il i(iii> de I soiil ('\cliisi\('ni('t)l |)i(i|ii'('> ,1 iciirs .iiitciirs ; I irciilciid iiiillciiiciil en .isMiiiici' la i'('s|)i iiis.il)ili !('■ ( règleiiicril iiil(''ii{Mii-). I Snciclc I Snriéfi' ni. 2.\ (hi La Sociéh' l/miK'cnnc de Norniaiid'u^ a\aid de loconimc (Hablissenienl d'ulUilc i>ubluiu(\ par- (h'-cicl en dah^ du 'l'I a\ril ISIi:!. a inialilc pour acccpici' les dons cl icys dont elle scr-aii yrat ilii'-i'. BlILI ETIN D K ]. A smm LL^NÉKNiNi^: DE NORMANDIE FONDEE EN 1823 Kl iHciiiuiiir l'iilililr |iiililii|iic prii ilccri'l 'In "J"-' ;i\ril I Sfil-I <îr>^^:î><=> 6' SÉRIE. - 5^ VOLUME t .*r tx^KE <îm:î CAEK ■ E. LANIER. Imprimeur 31, BuLLEVAHU BliKTKA.NL). 31 Kl I M 6 ^^V V' COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pour l'unuôe lOild Président MM. Brasil. Vice-Président . . . Chemin. Secrétaire Bigot. Vice-Secrétaire . . . Tison. Trésorier Chevrel. Bibliothécaire . . . Lortet. Vice-Bif)liothécaire. Mazetier. Archiviste D'' Catois. Sont Membres de la Commission d'impression pour l'année 1912 : MM. les Membres du Bureau : SuDRY, D' GiDON, Drouet (softant en 1914) ; D"" Moutier, Houard, D'' Lebailly fsortant en 1913). ■"^^^^ 30543 ''4» -*.-,. SÉANCE DU g JANVIER 1912 Présidence de M. Drouet, puis de M. Brasil Présidents. La séance est ouverte à 8 iieures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D' Catois, Cliemiu, Chevrel, Drouet. D' Gidon, Houard, Lortel, Mazetier, Su dry, Tison. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté sans observations. M. le Maire de Caen lail connaître que le Conseil municipal a accordé à la Société une subvention de 150 francs i)Our l'année 1912. Le Secrétaire adressera à M. le Maire de Caen l'expression des remerciements de la Société. La Société décide de ne plus accorder sa collabora - lion financière au Bulletin des Sociétés savantes qui n'a pas paru depuis deux mois et qui est devenu avant tout un bulletin Bibliographique sans rapport avec les études de la Linnéenne. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le bureau. M. HouARD, maître de conférences de Botanique à la Faculté des Sciences, présenté dans la dernière séance, est élu membre résidant. 11 est procédé à l'élection des membres du Bureau et de la Commission d'impression. Sont successivement élus : Président MM. Brasil, Vice-Président Chemin. Secrétaire Bigot. Vice-Secrétaire Tison. Trésorier Chevrel. Bibliolfiécaire Lortet. Vice Bibliothécaire .... ■ Mazetier. Archiviste D' Catois. — TV — Membi es de la Commissio?? d'Impression, pour 2 ans : MM. SuDRY, D'GiDON, Dkouet ; — pour 1 an : MM. IIouard D" Lebailly. Le Trésorier donne communication de ses comptes et de la situation financière. Une commission composée de MAI. Drouet et Mazetier examine ces comptes qui sont reconnus exacts. La Société adresse ses compli- ments cl ses remerciements à son dévoué trésorier, M. Chevrel. COMMUNICATIONS M Tison signale qu'en lecherchanl le mode de nervation des larges feuilles et des pièces foliaires des cônes chez les Conifères il a trouvé partout la nervation dichotomique toutes les fois que ces pièces sont plurinerviées. Ses recherches ont porté sur les genres suivants : Agafhis, Araucaria, Podo- carpiis. Cedriis, Abies, Pinus, Pseudofsuga, Tsuga, Larix. Biota, Crypionieria, Sciadopiiys, Libocedrus. Thiiiopsis, Fiizroya, Ciipressiis, Janiperiis. Cette nervation dichotomicjue se rencontrant également chez les C\ cadées et les Ginkgoacées actuelles ; il en résulte que ce mode de nervation, qui est le plus primitif, n'a disparu dune façon définitive que chez les Angiospermes (Voir 6^ série, /c^ vol-, p. 30 du Bulletin). M. Brasil — Présentation d'un spécimen deFregi- lupus varias appartenant à la collection zoolo- gique de la Faculté des Sciences. M. Brasil résume l'histoire (\c cet oiseau éteint de la Réu V nion, donl il nexisle dans les musées qu'une (|iiinzaine dindividus. Il résullc des dcseriplions difl'érentes données de ceux-ci et de l'élude de celui de Caen, que le Idcc peut se présenter sous deux aspects, plus o-rand et plus droit chez cer- tains sujets, réduit et incurvé chez les autres. Ce dimorphisme est vraisemhhdjlement en rap- port avec le sexe, les oiseaux avec hec rohuste étant les mâles. Le spécimen de la Faculté des Sciences a été acquis en 1803 à la vente du cabinet d'histoire naturelle d" Vbel Vautier (Voir G" série, i' vol., p. K) du Bulletin). M. Chevukl fait une communication sur le Troëne à fleurs Jaunâtres découvert en \\)0'2 par notre (mîu frère, M. Bedel. vétérinaire à Dozulé. Depuis cette époque, M. Bedel a trouvé, soit à Putot, soit à Annebîudt. sur la route de Caen à Rouen, quatre stations de cette variété de Troëne, à laquelle Corbière a donné le nom de Ligasiniin vulf/ure var. lutescens. De 1'J02 à 11)12, soit pendant 10 ans. il n'a été constaté aucune modification dans la coloration de la lleur. Cette persistance semblerait indiquer que l'on se trouve en présence d'un caractère délinitivement acquis. Cependant comme la nature du sol intervient parfois comme facteur dans' la coloration des plantes, M. Bedel aofleit au Jardin botanique de Caen, un certain nombre de jeunes jueds fpii oïd ét('' remis à M. Lortet pour être plantés en sols variés- VI M. Cheyrel fait passer une photographie en couleurs prise par M. Bedel, et dans laquelle la nuance jaunâtre de la tleur de cette variélé de Troëne est nettement perceptible. A dix; heures la séance est levée. SÉANCE DU 5 FÉVRIER 1912 Pivsideiicc de M. CiIemin. Vice-l'iésideiil. La séance est ouverte à 8 lieures et demie. Sont présents : MM. Bifiot, l)^ Calois, Chemin. Clie- viel. Houard, Mazeticr, D' Moiitier, Sudry, Tison. Le procès-verbal de la séance du S janvier est lu cl adopté sans observations. La Société donne son approbation à la l'orme de la lettre de convocation qui a été adoptée pour la séance de ce jour, c'est à-dire avec le procès-verbal de la séance antérieure. Le Secrétaire explique comment cette innovation sera peu coûteuse pour les finances de la Société. Certaines améliorations seront d'ailleurs apportées à l'avenir. M. Ghevrel rend comi)tc de la réunion tenue par les délégués des bureaux des Sociélés savantes pour examiner les moyens de continuer le Ikilletin des Sociélés. Le Secrétaire donne aussi des renseignements à la suite desquels la Société décide de maintenir sa délibération de janvier. Le Président fait part du décès de M. Boulillier, décédé à Roncherollcs (Seine-Inférieure), le 1^'' novembre lUll. à l'àgc de 05 ans. M. Boutillier était membre cor- respondant de la Société depuis 1866. Il possédait une collection géologi(iue célèbre, comprenant de belles séries provenant tic fouilles (ju'il avait ell'ectuées dans plusieurs gisements du Bassin de Paiis. Le Président annonce encore le décès de M. Leniar- chand, professeur honoraire à l'Ecole de Pharmacie de Paris, décédé à Thiais (Seine), membre correspondant de la Société depuis 1868. La Société décide d'insérer au procès-verbal l'expres- sion de ses regrets. Sur la demande de M. Gallier, la Société décide, à — VIII — titre d'essai pendant l'année 1912, de tenir ses séances mensuelles alternativement à 5 heures et à 8 heures et demie du soir. La séance du 4 mars aura lieu à 5 heures. COMMUNICATIOAS M. Bigot fait une comimmicalioii sur lu Géologie des environs de la Montagne de Beausoleil (\ar). — Cette région, située auN. deDiaguignan, fait partie de la nappe de Bessillons, détinie récemment par M.M. Emile Haug et Léon Bertrand ( ! ). Elle est formée par des calcaires et des dolomies jurassiques plissés, avec anticlinauY de Trias et Infralias. La carte géologique (feuille Draguignan), figure un de ces anticlinaux d'Infra lias entre Descoins et Chaudoin : il a été coupé par le grand travers banc exécuté à la Genestière par la Société des Mines de Beausoleil : les couches verticales de l'anticlinal sont bordées par les calcaires juras- sifjues en contact normal, sans faille. Plusieurs allleurements nouveaux d Infra-lias ont été reconnus au N.-E. d'Iliesse et à l'E. du puits du Vieux-Fourneau. Au sud du puits Chailan, contre la route d'accession à la mine, des argiles rouges provenant de la décalcification des calcaires ren- ferment des Brachiopodes (Rhynchonelles elTéré hratules), du Bajocien inférieui*. Au sud de lanli clinal lie Descoins, dans le raAin de Mancscaou. (1) Sur l'existence dune ijrancle nappe de cliarriage dans le \ord du département du Yar G. 1{. Acnd. Se. Paris, t. \M, n" ;t, I."), janvier 1".)I2. pp. liT-KiO. a\ec I carte. — IX — calcaires hajocicns renfermant des Sfomrrhiniis et Rhabdocidaris. Le gîte dhéniatile e\[)loilé à Beausoleil est localisé dans les calcaires et doloniies du Juras- sique inférieur. (Vcsl un gife de subsfUudon compa- rable à ceu\ de la région dn Canigou. Il est constitué par an remplissage de fissures avec élargissements résultant de la corrosion chimique des calcaires. Cette corrosion est peut-être contem- poraine de la venue métallifère. Les parties stériles des tissures sont remplies d'argile rouge, compacte, appartejiant au type HfdoysUe, qui accompagne les parois des serrements dans les parties stériles du gîte. Ces sei'rements correspondent à la ren- conti'e des parois qui limitent les parties rétrécies des fissures décalciliées. La venue métallifère s'est faite à l'état de sulfure: dans les travaux du Vieux Fourneau, les blocs d'hématite renferment fré- quemment un noyau de pyrite. Les plateaux elles croujies calcaires sont séparés par des dépressions fei'mées ou plans dont les eaux ne peuvent s'écouler que souterrainement. Dans le Plan dlliessc. à l'E. du Puits Chailan. l'écoulement dans ces conditions est en partie assuré par une cre\ asse située en face du Logis de BroNCS. Sur rallleurement de la bande infra liasique de Descoins-Chaudoin, nue dépression eu entonnoir borde la loute de Chàteaudouble à l'Avelan. contre le groupe d'habitations ouvrières. Tu peu |)lus à l'E. uu elfondrementd'uiie cinquantaine de mètres de diamètre, sur Li mètres de profondeui", s'est — X produit il > a une soixantaine d'années sui\anl l'axe anticlinal des calcaires infra-liasiques. Ces eilondrements et les dépressions qui en sont les conséquences sont dus à la dissolution des calcaires inlVa-liasiques et des gypses sous-jacents. Cette communicalion a été accompagnée de projections d'après des photographies recueillies au cours de cette excursion.  '.) h. 3/4 la séance est le\ée. SÉANCE DU 4 MARS 1912 Présidence de M. Chemin, Vice-Président l^a séance est ouvcmIc à 5 heures du soir. Sont présents : MM. Higot. Chemin. Clievrel. D' Do- ranlo, Drouel. Gallier, D' Gidon, Houard, Mazetier, Sudry. Le procès-verjjal de la séance du 5 février est \u et adopté sans observations. Les ouvrages re(;us depuis la dernière séance son! déposés sur le bureau. Travaux intéressant la Normandie contenus dans les publications rerues : Blli-. nE L\ Soc. DES Amis des Se. nvt. de Rouen, 46* année, 1910: Abbé A.-L.Letacq, Note sur la présence de la Grérnille commune {Acerina cerniia Cuv.^ dans la Saithe, à 8aint-Ceneri-le-Gérei (Orne), pp. 0T-7(). — fleuri (iadcau de hervil/e. le Laboratoire de Spéléobio- logie expérimentale d'Henri Gadeau de Kerville à Saint- Pair fSeine-Inférieiire), \)\). 73-91, 5 fig. -texte, 4 pi. — Iliisnol. Gcrbaiit, Abhé Letacq, Notes sur la flore des roches du Chalelier recueillies par — , p. 415-426. Buir-. DE LA Soc. DES Sc X \T. DE l'OiEST DE L V FrAXCE 3"^ série, t. 1, 4-^ trim. 1911 : Jules Welscli. La tourbe littorale du Groisic (Loire-Inférieure) et les dépôts analogues de l'Ouest de la h'rance. p. 201-221. La Société décide (ju'eii raison de la date de Pâques il n'y aura pas de réunion en avril; la prochaine séance aura lieu le lundi 6 mai. à 8 bévues et demie du soir. Le Secrétaire propose de tenir la prochaine réunion à Fiers et environs dans la seconde quin/aine de Juin. Il est chargé des démarches nécessaires pour l'organisa- tion de cette réunion. xn COMMUMCVTIONS M. le D' DoRANj.o. — Siir un polissoir jtoi'hdif Ivoiim'' a Remers (Calvados). — Cet instrument, malheureusement incomi)let. est en grès rouge, étranger à la région. Jlafïcctelaforme dun prisme f|uad l'angulaire, sur chacune des faces duquel a été piatiquée une cuvette de polissage. Il mesure 23 /m de longueur sur 1 3 de largeui'ct '.) dépaisseur. Son poids est de 4 k. 350. Bien que ce i)olissoir ne présente pas de lainures. il est facile de le rappro- cher d'autres instruments analogues trouvés dans les départements voisins. L'ahsence à peu près complète des polissoirs dans le Calvados lui donne un intérêt spécial. Ce polissoir provient du lieu dit Caslel, où Tirard a signalé des vestiges de fortifications antiques. (Vest d'ailleurs une station néolithique comme l'étahlissent quek[ues instruments en silex taillé ou poli présentés par M. Doranlo. Reviers lui- même est riche en antiquités préhistoriques, et le D'' Doranlo cite à ce propos diverses stations jus- qu'alors inédites : le Clos des Monls. le Mornard. ce dernier endroit présentant des traces de fossés protégeant la hase d'un promontoire fortifié (Voir Bull, yf série, t. IV. p. 58). M. le D' (Jn>oN donne des rcnseigneniciits t'oini)lé- nienlaires sur le menhir dont M. le D' Doranlo a parlé dans sa conimunication. M. Bigot dit qu'il x\v lui parait pas douteux ipic le bloc présenté par M. Doranlo ait été utilisé à l'époque néolithique, mais il pense que c est plultM un allVitoir — XIII — (lu'uii |)olissoir, i)aice tiu'il no présente pas de raiiuiros. Ce bloc n'a pas été nécessairement apporlé de loin, ("est un gros galet de grès de May qui a pu rire ramassé dans les alluvions anciennes de la Mue. M. Bigot fait connaître que le D' Hommey a recueilli à Macé (Orne), un petit polissoir à rainures et cuvettes, également en grès. Gomme le D' (lidon et le Présidenl, M. Bigot lélicile M. le D' Doranlo de ses trouvailles. Il dit qu'elles aug- menteront encore nos connaissances sur l'homme pré- hislorique en Normandie, d'ailleurs beaucoiq) plus étendues et plus sérieuses que ne le ferait supposer l'introduction à l'Histoire de la formation du Duché de Normandie, n'cemmont publiée par M. îl. Prentout. M. Bigot annonce que. dans sa dernière réunion, la commission des Monuments préhistoriques lui a accordé une 1res importante subvention pour exécuter des fouilles dans le gisement du Mont-Dol avant que le terrain de cet intéressant gisement ne soit affecté au cimetière de la commune. Dans une lettre adressée à M. Chevrel, M. Delvvigme annonce qu'il croit avoir vu sur la craie de Rouen des Ligiislriim à fleurs jaunes comme ceux que M. Chevrel a signalés ; il pense que ce changement de coloration est en rapport avec la nature du sol. M. Delavigne demande si l'on connaît dans le Calva- dos des exemples de greffe en fente de pommier-reinette sur aubépine. M. HouARD. — Galles des environs d Alger. — Les Cécidies décrites ici onl élé l'écoUées aux environs d'Alger en janvier et février 1912 par M. René — \1\ — Maire- Les sept ])iemières sont onlièremenl nou- velles : les cinq autres ont déjà été sijRualées dans le Bassin de la Méditerj-anée. ■\. Ilelianthemum salicifolium Pers. — Galle ter- minale des rameaux, en l'orme de bourgeon, ren- foiinani une lar\ e de Cécidomyide- 2. Atraclylis gainriïifrra L. — Segment foliaire liansformé en une masse cliarnuo. creuse, bourrée d'Anguillulides. '.\. (j'iikmrea Seridls L. \ar. marithna Lange. — Hcidlement charnu mulliloculaiie de la lige : larves blanches de Gynipiclc. 4. Scahio.sa vuUvfolUt Aahl. — Lol)es foliaires A élus sous rinlluence d"Erioj)hyides. o. \erium Oleander L. — Excroissances verru- (fueuses dues à My:us nerii Fonsc. 0. Lolus cretlcas L. — Rentlements caulinaires allongés. 7. Pinas Hcdepensis MiWcv. — Aiguilles (ordues ou contournées en spirale. 8. Gallum saccharatum Ail. — Diptérocécidie terminale. \). Sabia ckmdesl'ma h — Boursouflures foliaires dues à Y Eriophyes salvise Nal. tu. Laariis nobdis L. — Galles des fleurs engen- drées par Eriophyes Malpighianus Gass. et Mass. tt. Clematis flummula L. — Saillies du limbe engendrées par Epltrimeriis flammalœ Gerber. 12. Erlcaorborea L. — Galle de Perrisia rricina F. LôAv. A 7 heures, la séance est levée. SÉANCE DU 6 MAI 1912 Présidence île M. Bbasii,. PrésidenI La séance est ouverte à 8 heures et tlemie. SonI présents : AtM. Bigot. Rrasil, Cliemin. Drouot. Lignier. Mazetier, D' Moutier. Sudry, Tison. Le procès-verbal de la séance du i mars est lu et adopté sans observations. Le Secrétaire donne lecture dn i)rocés-verbal de la réunion tenue le l" mai par le groupe d'Alenron (\oii' p. WTIl). Le Président annonce le décès de M. Jules TTommcy. médecin à Sées, Conseiller général de l'Orne, décédé à Sées le 29 mars, dans sa 83" année. M. J. llommey était, avec M. Edouard Bureau, l'un des doyens de la Société, dont il faisait partie depuis 1858. Il se rattachait à celte pléiade de natiu-alistes (jui ont lait l'Iionneur de la Linnéenne : les deux Deslongchamps. Morière, de Bré- bisson. Vieillard, etc. Il était lui-même un botaniste et un bryologue distingué. Nos confrères (]ui fréquentent les réunions linnéennes, savent coiubien il y apportait, tout récemment encore, d'enthousiasme juvénile. La Société décide que l'expression des i)articulièrement vifs regrets que lui cause la mort de M. J. llommey, sera inscrite au procès- verbal. Le Président fait connaître que deux de nos confrères ont été compris dans la promotion spéciale de la Légion d'Honneur, à l'occasion du 50« Congrès des Sociétés Savantes. AL (î:^hlert, membre honoraire, a été promu olTicier, et M. Gadeau de Kerville nommé chevalier. La Société adresse ses plus vives félicitations à nos confrères. La Société fixe aux dimanche ITi et lundi 17 juin, la réunion et l'excursion annuelle à Fiers et aux environs. — xvr (:o>nruM(:\Tio\s MM. A. Bigot el L. Sl duv. — Structure et condi- tions de dépôt de calcaires cainbriens de Basse- Normandie. Les calcaires du niveau de Laize sont localisés en borduie de l'ancien massif émergé pendant rOrdovicien; leur développemenl est en relation avec la proximité des rivages, plutôt qu'avec leur éloignement. Les résultats fournis par l'étude litho- logique confirment les données de la stratigra])liie. Les calcaires du Cambrien inférieur paraissent s'être déposés sur les rivages dune mer chaude, dans la région littorale ou paialienne, souvent même au niveau de la zone inlercolidale. sur une plage à faible pente. Les calcaires du Cambrien supérieur(Saint-Rémyet Carteret) sontoolitbiqucs el rapportés au district côtier. Il n'y a pas de rela- tion entre la distribution de ces calcaires el celle des minerais oolithiques de l'Ordovicien (Voir Mém. Soc- Linn. Norni., vol. XXIV). LiGNiER. — Analyse critique du mémoire de Schuster sur les Benettitales. — M. Lignier signale les ressemblances entre le Weltrichia et le Benêt- tites Morierei, puis montre comment les étamines composées du dernier ont donné en se transfor- mant les étamines simples du premier. Mais ses explications portent surtout sur le gynécée ; celui du Weltrichia permet de comprendre celui des Benettites : sur ce réceptacle femelle s'insèrent des feuilles ovulifères distribuées en spirale, chacune — x\u d'elles comprenant vnie partie postérieure stérile et renflée au sommet pour la protection, et une partie antérieure en forme de pédoncule o\ ulifère. Ce sont ces feuilles ovulifères qui, chez les Magno- liacées, sont devenues les carpelles et leurs ovules. Le Benelliies Morierei ne diffère de W'ellrichia que par la lobation de la partie stérile tubérisée au sommet. L. Brash,. — Animaux intéressants pour ta faune locaie : l^ Ecbouage d'un Grampus griseus à Cour- seulles au mois de septembre dernier. Ce cétacé n'avait été observé que deux fois sur les côtes de >ormandie, et jamais sur les côtes du Calvados. Il paraît moins rare aujourd'hui qu'autrefois. Les observations auxquelles a donné lieu l'étude de ce sujet seront publiées dans le prochain fascicule des Mémoires (\oir Méni. Soc. Linn. Norni., t. WIV). 2"^' Capture d'un Myotis Nattereri, le 12 novembre dernier, rue Demolombe. Celte chauve-souris, pcif commune, n'était connue dans le Calvados que par un spécimen récolté autrefois à Lisieux. Les chauves-souris de notre région paraissent, d'ailleurs, avoir été fort peu étudiées jusqu'ici. M. Brasil serait heureux de recevoir toutes celles qu'on voudra bien lui adresser, de même que les indications d'endroits où ces animaux se réfugient en nombre,carrières, vieux bâtiments, remises, etc.; 3° Un Crave, Graculus graculus. vient d'être tué à Sallenelles. L'oiseau est extrêmement rare en Normandie : il aurait niché autrefois et nicherait B — XVITT encore accidentellement dans les falaises de .Toboum. ' te* M. le D"" MouTiER. — Présentation de fossiles rares du Bathonien du Calvados : \° Diclyolhyris Michaëlis E. Desl., provenant de la ballastière de la gare de Moult-Argences et d'une petite carrière de la route de Caen à Bayeux. près du chemin descendant à la halte de Carpiquet ; 2° Eudesia Niedzwiczkii E. Desl., trouvés dans les terrassements de la nouvelle caserne d'artillerie : 3° Crania Ponsor/i E. Desl., grands exemplaires de la pierre blanche des carrières de Banville. GROUPE DE l'oRXE Sçance iemw à Alençofi le mercredi il mai à iO heures du matin Begrcts causés par la moil de M. llommey père. M. Tnouix. — Présentation d'une fleur de poi- lier, de deuxième floraison, double et absolument blanche ; sur la même branche de ce poirier (Ber- gamotte Esperen), il existait d'autres boutons à Heurs dont le calice était représenté par des pro- ductions foliacées entourant le bouton. M. Thouiix- — Présentation d'une belle hache polie en silex gris, trouvée dans les terrassements, en face de l'usine d'Ozé, à Alençon. M. l'abbé Letacq. — Oiseaux tués en 19H dans les environs de Beginalard : Reeurvirosfra avocetla, Niicifraga raryoealarfer, Loxia recnrviroslra. — >^ix — VI. fabhé Letaco. — Détermination de rongeurs capturés à Alençon, donnés par M. Leboucher (2 variétés de campagnols, 3 variétés de rats). M. FocET. — Plantes rares et intéressantes re cueillies dans l'Orne et l'Eure — Comparaison de plantes de montagne (Suisse et Alpes) avec les mêmes espèces de nos régions. M. Paumentier. — Présentation dune fougère dont la nervure médiane est bifurquéc ainsi que les nervures secondaires. M. Laxglais. — Mode de destruction des char- dons par arrachage vers le mois d'août, et non lors de la première végétation. — Demande de rensei- gnements sur ce procédé. Séance levée à midi. SEANCE DU 3 JUIN 1913 Présidence de M. Brasil, Président La séance est ouverte à 5 heures. Sont présents : MM. Bigot, Brasil, Chemin, D' Le- bailly, Lignier, D'^ Moutier, Sudry, Tison. Le procès-verbal de la séance de mai est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont passés en revue. La Société arrête le programme de la réunir.n qui doit se tenir à Fiers les IT) et 17 courant. COMMUMCATIONS M. A. Bigot. — Sui' le granité de la Forge près (le Chàtillon-cn Vendelais (lUe-el-Vi laine). M, Bigot rectifie une erreur de la feuille Laval. Trompé par des apparences et des renseignements erronés, il a figuré sur cette carte géologique un alïlcurement de granité, de situation tout à lait anormale ; des circonstances favorables lui ont ))ermis de recueillir sur ce point un nodule conte- nant une tête de Caly/nene Tristani. Par suite, les schistes à Calymènes de la dépression située à l'M . de la crête des Rochers se continuent jusqu'au-delà du chemin de fer. Ils contournent probablemeni à lE. le Grès de May de la Haute-Touche pour rejoindre ralïleurement du chemin de la Haute- 1'ouche aux Cédrécs sur lequel a été recueilli anté- rieurement le Calymene Trislani. M. LiGMER. — Présentation des plantes fossiles — XXI — du Khélien de Scanie adressées au Jardin des Plantes par M. Nathorst. membre honoraire. M- D' MouTiEK. — Présenlalion d'un Nummulile provenant de la plage soulevée de Saint Aidiin et de pièces de l'appareil masticateur d'un Oursin provenant du Bathonien supérieur. La séance est levée à (> heures. SÉANCE DU 8 JUILLET 1912 Présidence de M. Brasil, Président La séance est ouverle à S heures et demie du soir. Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D' Catois. Droiiel. llouard, Lortet, Sudry, Tison. Le procès-verljal de la séance du 3 juia est lu el adopté sans observations. Il est donné communication de la correspondance el des ouvrages reçus qui sont déposés sur le bureau. Réunion à Fiers et aux environs les 16 el 17 Juin Ont pris part à celte réunion : MM. Barrabé, Bigot, Chemin, Drouet, Focet. Gavin. Hébert, Houard, Husnot. Langlois, D' liebailly, f>eboucher, Lemée, Lemercier. Lenoir, Abbé Letacq. Moisy, D' Moulier, Sudry, Tison, Vaullegeard. M. Bigot l'ésume les observalions jyéolo<.^iques faites au cours de cette réunion. L'après-midi du 16 a été consacrée à une excur sion au Mont-Cerisi, formé par une ellipse de granulite, moins étendue au N.-W. que l'indique la carte géologique. C.ette granulite a exeicé un métamorphisme intense sur les grès du Précam- brien, fortement durcis. C'est dans ces grès cornés que le Noireau a encaissé sa vallée enlie le Ponl- de Bienne et Noirée, dans un défilé très pittoresque. Du sommet du Mont-Cerisi (260'"). on domine un vaste panorama. L'attention s'est particulièrement portée au S.-W-, sur les formes topographiques — XXIH — de la pénéplaine rajeunie par l'encaissemenl du Noireau. Pendant la malinéc du 17, les géologues ont étudié les environs du Chàtelier. Une carte au §o^^ du massif compris entre Larchamp et Saint-Michel- des-Andaines, a été donnée par M. Bigot dans l'ouvrage de M. Cayeux sur Les Minerais de fer oolilhiqiies de France, fascicule 1. Minerais de fer primaires, 1909. Pour létude de ce massif on pourra consulte!" encore : x\. Bigot, Massif ancien de la BasseAorniandie eL sa bordure (Bull. Soc. Géol. Fr., 4« série, t. IV, 1904, pp. 923-925). M. Vaulle- geard, au cours de celte excursion, a recueilli plusieurs Monograptus dans des grès en plaquettes, dé[)endant du Grès Culminant, sur le chemin du Poleau à l'Eglise du Chàtelier. (^n a visité. ra|)rès-midi, les mines de fer de flalouze, sous là direction de M. Bicher, ingénieur- directeur. Un tiamway électrique nous a conduits aux fours à calcination de la Bocagerie, où le minerai carhonalé est grillé et transformé en oxyde, puis au siège du puils n" 2, dont nous avons visité les inslallatioiis extérieures ; quelques membres de la Société ont pu faire une visite rapide des galeries d'exploitation pendant f[ue les autres, du sommet du Bocher Barnabe, JctaionI un coup d'œil sur l'ensemble de la région ou cher- chaient des fossiles dans les Schistes à Cah mènes. Ka \ isite s'est terminée par l'examen des instal- lations de chargement de la gare du Chàtelier, qui n'était, en 1907, qu'une petite halte, et qui est maintenant, comme tonnage, l'une des gares les plus importantes de la ligne de Caen à Laval. — XXIV — M. Bigot projette un certain nombre de plioto- grapiiies prises au cours de ces excursions. MM. HouARD et Tison donnent la liste des prin- cipales plantes recueillies pendant les excursions des 16 et 17 juin. 11 faut mentionner surtout Proto- myces macrosponis Ung., parasite sur plusieurs Ombellifères, qu'ils signalent pour la première fois sur (Enanlhe crocata dont il déforme les diverses parties de l'appareil végétatif, et dont il attaque plus spécialement les inflorescences (rayons des ombelles et des ombellules. ovaires), en les hypertrophiant. Ce champignon a été remarqué par M. Houard sur YiEnanthc crocata des bords du Noireau dans l'excursion du l(i juin. Il a été retrouvé depuis en abondance paiM Tison sur cette même Ombellifère dans la prairie de Caen. — L'excursion de lundi matin n'a pas été très fructueuse. Dans le couiant de l'année, la végétation des rochers du Chàtelier a été détruite en partie par un incendie qui n'a pas respecté l'If séculaire situé aux abords de l'Eglise. Néanmoins la station de V ilynienophyilam lunbridgense Sm., signalée autrefois par Morière, y existe toujours au fond d'une large excavation humide située à la base des rochers Malheureusement ceux-ci sont en ce raomentexploitésavec la plus grande activité pour l'empierrement et il est à craindre que bien loi cette intéressante station, située à la limite orien- tale de l'aire de répartition de la Fougère ne vienne à disparaître. La Société adresse ses remerciements à M. Richer, — XXV — flirecteui- des Mines dllalouze cl à M. Corbière, propiiétaire du Monl-Cerisi pour l'accueil qu'ils nous oui fail au cours des excursions des 1(5 cl 17 juin. COMMl NICATIOXS M. Bigot. — Minerais de fer de la région d' EcoLives. — Une campagne de recherches s'effectue en ce moment dans celle région. Je crois utile de reproduire un passage de mon rapport adressé en janvier 1!IÛ8 au Directeur du Service de la Carte géologique de France, et inséré dans le Bulletin de ce Service, n" 1111, l. Wlll, p. 39. Ce rapport lix.e le niveau occupé par la principale couche de minerai de Ter sur laquelle portent les recherches. «' Les grès du Château de Blanche lande et ceux qui leur font face sur la rive droite de la Thouanne, appartiennent à l'horizon de May. Celte rectification est importante ; elle per met de fixer la position des minerais de fer ordo viciens autrefois exploités dans cette région. Les tranchées d'exploitation sont situées au pied de l'escarpement formé par le grès de May en face du Château de Blanchelande. A la Lande-de Goult, les affleurements de minerai oolithique à l'E. de l'Aumône, les gisements signalés au Tertre et à la Palhi, avoisinenl aussi la limite des schistes d'An gers et du grès de May. Le niveau ferrugineux n'esl donc pas situé à la base des schistes à Caly- mènes, comme dans le Calvados, la Manche et la région de Fiers, mais au sommet de l'étage d'An- — XXVI — jLters (I), el peut vive à |)liisicurs niveaux dans cet étage (rive gauche de la vallée de la Cance) ». M. HouARD. — Galles algériennes. — Les Cécidies signalées ici ont été recueillies en Vlgérie, de février à mai 1912. par MM. Maire, Seurat et Du- cellier. Les cinq premières sont entièrement nou- velles pour la science ; les autres ont déjà été trouvées en quelques points de la région méditer ranéenne : 1. Euphorbia pubeseens Valil. — Bouquet tei- minal de feuilles décolorées ( i' Perrisia subpatula Bremi). 2. Convolvulus Durandoi Pomel. — Verrucosités de la tige, des pétioles et des limbes (."' Eriophx ide . 3. Aslragalus hamosus L — Pétioles en gousse (i* Diptère) 4. Ilelianlhenium glaucum Pcrs. var. eroceuni. — Amas terminal de feuilles (!' Conlarinia heliaii- Uiemi Kietî'.). o. Urospernuun Daleehainpi Desf. — Kenllement fusiforme de l'axe d'inflorescence (? Tiniaspis urospermi Kieff.). (■> Scrophularia canina L. — (lécidie caidinaiie fusiforme produite par un Coccide { ? Aslevole- canium finibrialuni Fonsc.)- 7. Linaria reflexa Desf. — Ucnllemciit caulinaiic dû au Gymnelrun hlspldum BruUé. (ij .> 11 en est de même d.iii^ la l'orùl d"Et()iives i^Chcniiii du Carrefour à la Femme au Carrefour du Rendez- Vous) » Note de 1!)()8. — XKVII — 8. Planlago coronopus L. — Renflement fusi- forme de lépi (!' Meciniis collaris Germar.). 0 Pulicaria odora L. — Petite diptérocécidie foliaire, sphéricjtie et velue. 10 Viola odorala L- — Enroulement marginal du limbe, par en haut, sous riniluencede Pervisia af finis Kielïer. 1 1 . Rosa sempervirens L. — Cécidic foliaire sphé- rique du RJiodites eglarderi;r Ilartig. 12. Phillyrea média L. — Pustule du limbe en- gendrée \}Rr Braaeriella phillyreœ F. Low. 13. Rubia peregrinali. — Fleur déformée, demeu- rant fermée (P Eriophyes riibiœ Cass.). 14 Sisymbriam Irio L — Mycocécidie due au Cysiopus caiididus Pers. M. (luEMtEi,. — (iommunicalion, au nom de M. Bi:del. de Dozulé : 1" de rameaux de 'J'roëne à fleurs jaunes (var, lutescen.s Bedel . venanl d'Annebaull. M. Bedel a letrouvé un nouvel individu de cette variété à Douvillc sur la route de la Forge Moisy à la Maison-Blanche. Pour M. Bedel. le terrain naurait aucune intluence sur la coloration de la fleur: deux i)ieds silués à 20 centimètres Tun de l'autre et dont les lacines s'entrecroisent ont lun des fleurs jaunes, l'autre des fleurs blanches. 2'' d'un échantillon de Telragonolobns siliquosus trouvé à EmiévjUe sur la route f|ui conduit à Cagny. S- d'un échantillon de }icia lulea; au sujet de cette plante. M. Chevrel, appelle l'attention sur sa dispersion géographique plus étendue ffuon ne — XXVIII — pensait 11 a sigiiah'' jéccmmenl quelques stations autour de Gaen : il l'a retrouvée cette année sur la route de Gourseulles près du Pont du Chemin de fer de Caen à la mer. M. Bedel l'a trouvée à Dou ville, lloulgate, Ileuland, Braiiville. Beaufour. Auvillars, Clarbec, cest-à-dire en plusieurs points de l'arrondissement de Pont l'Evéque. On i)eut dire qu'elle existe an moins dans toute la partie du Calvados située à l'Est de Caen. M. Chevrel dit enfin que c'est M. le D' F. Cidon qui a le premier signalé la station cVAIropa bella- dona entre Thaon et Fontaine-Henry. M. HouARD- — ZoocécicUeti de Lichens. — Après avoir exposé les recherches les plus récentes ^-^ur les Zoocécidies des Cryptog-ames, M. Ilouard attire l'attention des membres de la Société sur deux variétés de Hamaliiia, décrites autrefois pqrNylan- der dans le Bull, de la Soc. ÎJnn. de Normandie (f8l.)!l, p. l.'iT et 15!)) : la variété incrassata du R. scopulonini et la variété crassa du H. cuspidahi. I^es échantillons annotés par Nylander ont |>u être retrouvés dans l'herbier Lenormand. Ils présentent un aspect boursouflé caractéristique et il y aurait peut-être lieu de voir en eux de simples déforma- mations parasitaires des Ranialina scopuloruin et inrrds.sdla, ainsi (jue Zopf la proposé en ÎDOil. L'élude de matériaux frais, recherchés aux îles Chausey, permettrait sans doute de mettre en évidence la nature du parasite (Voir Bii/l. Soc Linn. Norm.. 6'= série, vol. 4, p. 103). La séance est levée à 10 heures. SÉANCE DU 4 NOVEMBRE Présidence de M. Bhasil. Président. La séance est ouveile à S iieures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D' Catois, Clieinin. Drouet, Houard, Lorlet, Lignier, Mazetier, D' Moutier, Tison. Le procès-verbal de la séance du 8 juillet est lu et adopté sans observations. Le Président fait part du décès de M. Lacaille, natu- raliste à Bolbec, où il est décédé le 7 août 1912. à l'âge de 71 ans. M. Lacaille était presque le doyen de notre Société dont il faisait partie de[)uis 1869. La Société décide que l'expression de ses regrets sera consignée au procès-verbal. Le Présideul adresse les félicitations de la Société à M. le D' Moutier, nommé Chevalier de la Légion d'hon- neur à l'occasion du 14 juillet. Le Secrétaire fait con- naître qu'il a été heureux de pouvoir associer la Société Linnéenne aux témoignages de sympathie et aux félici- tations dont le D' Moutier a été l'objet le 28 octobre à Cambremer, à l'occasion de la remise des insignes de cette haute distinction; il a rappelé que notre confrère, deux fois Président de notre Société, en était un des membres les plus assidus et les plus actifs. Le Président félicite aussi M. Houard, qui a été. à l'occasion du 14 juillet, promu Officier de l'instructioa publique. COMM L > IC ATION S M. le D' DouANLO adresse une note sur les sque- lettes préhistoriques de Lion-sur-Mer. qu'il a publiée x\\ dans le Bulletin de la Soriét/- prrliislorique de Fiance. M. Vaullegeard adresse un manuscril, intitulé : Synthèse et méthodes. M. HouAHD annonce les principaux résultats de son voyage d'études aux États-Unis, en septembre et octobre 1012. Il a poursuivi ses recberches sur les Galles, principalement au A. ) . State Muséum of Nat. Mis t. d'Albany, et à V American Muséum of Nat. Hisf. de New-York, oîi il a été très obligeam- ment reçu par MM. Clarke, directeur, Felt, State entomologisl, Crampton, conservateur, Young, Lulz et Grossbeck. assistants, qui ont mis à sa dis- jjosition les ricliesses cécidologiques renfermées dans ces établissements. Il a étudié également quelques collections ])articulièi'es. par exemi)le celle de M. Davis. En outre, M. Houard a pu assis- ter à la l'éunion d'octobre de l'American Entomo- logical Societv , présidée par le professeur R. Os- burn. Enfin, il a visité le vaste Jardin botanique de NcAV-York, sous la direction de l'algologue Marsball IIoAve, venu autrefois à Caen. M- Houard présente diverses galles qu'il a rap- portées de ce voyage et des spécimens de dessins qu'il a faits dans les collections visitées. M. Re\é Le Roy adresse une note sur une nou- velle station de Sedum rubens trouvée àlaCarneille (Orne) dans un endroit très localisé. Il est possible que cette plante soit bisannuelle: sa présence dans — XXXT — celte localité serait due à une réapparition après une longue période de latence. M. LiGMER signale le mode de décortication d'un tronc de Parotia persica du Jardin des Plantes qui donne au tronc de cet arbre une grande ressem- blance avec celui des Platanes. AI. Bir.OT fait une cominunicati(jn .sur la termi- naison occidentale du synclinal de la Brèche-au- Diahle, accompagnée de la présentation d'une carte géologique au ^oooode la région du Cinglais. Après avoir décrit les diverses bandes de cette par- tie du synclinal, M. Bigot montre que le petit anti- clinal du Grès de May d'Urville, récemment signalé par M. Cayeux, lait partie d'une série de petits accidents analogues, dont l'un a déjà été décrit dans les grès feldspatbiques au sud de Bretteville. La localisation de ces accidents dans le flanc nord du synclinal accentue la dissymétrie de deux flancs de ce pli, conforme à la règle en Basse-Norman- die. La présence dans la vallée du Tourtoux, près ces ruines du Tbuit, des grès feldsi)atliiques plon- geant au S. et appartenant par suite au flanc N. du synclinal, permet de supposer que les deux bandes de minerai de fer d'Urville Gouvix et Saint-Germain-le-Yasson-Barbery se sont déjtà raccordées avant datteindre la vallée du Tour- toux. A 9 heures et demie la séance est levée SÉANCE DU 2 DÉCEMBRE 1912 Présidence de M. Brvsil. Piésidenl La séance est ouverte à 5 heures et demie du soir. Sont présents : MM. Bigot, Brasil, D' Catois, Chemin, Ghevrel, D' Doranlo, Drouet. (îallier, D' Lel3ailly, Lignier, D' Moutier, D' Noury, Tison. Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté Communication de la circulaire et du programme concernant le bi" Congrès des Sociétés savantes de Paris et des départements, qui se réunira à Grenoble, le mardi i:i mai 1913. Présentations : M. Hollier-Laroi sse. par MM. Brasil et l^EBAILLY. M. le D' Bazin, à Condé-sur-Noireau par MM. \ aule- GEARD et LeBAILLY. COMMUNICATIONS M. le D'' Doranlo. — Découverte d'an polissoir fixe sur le territoire de la commune de lions- Tassilly, au pied du MonlJoly, à Penlrée de la Brèche au Diable, dans la propriété du D' Piq nan- ti n. C'est un bloc de grès silurien, vraisembhible- ment tombé du Mont-Joly, mesurant 1"80 sur I-^IO et dont la face supérieure porte 4 cuveHes et 8 rainures : la plus grande de ces cuvettes atteint 4î) % de longueur, sur lo de largeur et 2o % de profondeur, les autres ne dépassent pas 20 % de longueur. Ces cuvettes ont une forme .ovale et un fond poli caractéristiques. — XXXIII — Les rainures, frustes, préscnlent cependant un poli sunisamment net pour le faire reconnaître. On ne l'emarque sur ce polissoir aucun bassin à eau, sans doute en raison de la [)roximité de la rivière, à peine éloignée d'une douzaine de mètres. Il est oj'ienté suivant son grand axe dans la ligne N. S. Ce polissoir est le premier polissoir fixe signalé dans le Calvados. Sa situation au milieu d'une région riche en vestiges préhistoriques ajoute encore à son intérêt. Sur la domande du D' Doranlo, la Société émet le vœu que ce polissoir soil classé. M. LiGNiER. — Phlebopteris Woodward'i du Dallio- nien de la Ferrière-Béchet (Orne). — M. Lignier présente une petite empreinte trouvée par le D'' Ilommey. C'est une partie de feuille qui sem- ble devoir être, avec certitude, rapportée à l'espèce créée par Leckenby pour un fossile à l'oolilhe de Scarborough. MM. LiGNiER et Tisox. — Slriictare intéressanle d'un tronc de pommier an niveau d'une greffe man- quée. — M. Lignier présente un morceau de bois de chauffage assez curieux qui lui a été donné par M. Desbois son garçon de laboratoire. C'est un quart de tronc de pommier à l'intérieur duquel on voit une sorte de tige morte terminée par une coupure transversale avec fente médiane. Dan*; cette tige centrale on reconnaît facilement l'extrémité greffée d'un sauvageon après l'avorte- G — XXXIV — ment de la grcfle. Ce qui caractérise rorigiiialilé de l'échantillon c'est le fait que sur loale la lon- gaear de la partie sol-disanl morte il y aurait eu persistance ininterrompue de la croissance secon- daire et accroissement normal. En réalité, après l'échec de la grefPe, le sauva- geon a conlinué sa croissance normale parce qu'il était resté hien vivant. Il a en outre formé, en recouvrement de la coupure de son bois, un bourrelet circulaii-e terminal. Sur ce bourrelet se sont probablement développés des bourgeons adventifs et ce sont les branches qui en sont nées qui, ayant été ultérieurement greffées, ont fourni la tête du pommier et permis la continuation de l'accroissement diamétral du tronc. Mais alors d'où provient l'aspect de tige morte du cylindre intérieur;' Au début et pendant quelques années, le bour- relet terminal de recouvrement a laissé, au-dessus de la blessure du sauvageon, un entonnoir béant dans lequel l'eau a dû se maintenir à peu près en permanence, probablement en contact direct avec la blessure soit parce qu'on n'y avait pas mis d'enduit protecteur, soit plutôt parce que cet enduit était tombé. C'est cette eau qui a déterminé la production d'une pourriture circulaire localisée dans l'une des couches annuelles où elle s'est étendue pi'ogressivement vers le bas. D'un côté de la tige la pourriture a gagné sur une longueur d'au moins 45 y^, de l'autre seulement sur une longueur de 15 à 20 ^^. Lorsqu'on a scié et fendu le tronc, la fente s'est — xxxv — logiquement établie dans l'anneau de pourriture, séparant à l'intérieur du tronc un cylindre régu- lier qui présente l'aspect d'une tige morte. Ce n'est donc que par une erreur d'observation que l'on est, à première vue, amené à admettre que la surface de ce cylindre intérieur est celle du bois du sauvageon à l'époque de son grefl'age. En réalité, à celte époque, le sauvageon en possédait de plus extérieures qu'on peut voir encore assez facilement, au voisinage de la greffe manquée, et qui ont une épaisseur de 4 à 5 %. Pourquoi donc la pourriture en question s'est- elle étendue dans cette couche annuelle en parti- culier et seulement dans celle-là P A ces nouvelles questions je ne vois guère à répondre que par l'hypothèse de M. Tison. La couche envahie correspondrait à l'époque de la toilette du sauvageon, c'est-à-dire à l'année où l'on a coupé toutes ses branches latérales. Il en serait résulté la formation d'une véritable roulure circulaire, ou. au moins, la production d'une cou- che annuelle de moindre résistance qui, plusieurs années plus tard, aurait été, dans les conditions indiquées ci-dessus, envahie par la pourriture. Cette explication est parfaitement plausible. Elle l'est d'autant plus que la surface du cylindre intérieur montre en ctfet les moignons d'un grand nombre de branches latérales. Cette expli- cation est, du reste, confirmée par le fait que jus- tement la couche altérée est celle de l'année où les cicatrices de ces moignons ont été recouvertes. L'examen microscopique vient encore à l'appui — XXXVI de cette intei-prétation. Il nous montre en elTel, là où est la ligne de rupture, une couche annuelle remarquablement réduite surtout dans les régions altérées. En outre cette couche semble moins bien lignifiée que les autres et presque exclusive- menl formée de vaisseaux de printemps plus petits que la normale. M. LEMEucifu. — Floraison précoce de Prunula officlnalis viilgaris dans les l)ois de Grenues, près Argentan, le l""" décembre. M. Bigot. — Sur les figures de percussion. — Pré- sentation dun galet de quartzite provenant de l'anse d'Ecalgrain, à Jobourg (Manche), couvert de ligures de percussion que M. Bigot a signalées en 1!)04 (D.S.F.G. [4], t. IV, 1904, p. 898) et qui sont produites par le choc de galets projetés par la vague. Ces figures de percussion ne sont pas spéciales aux galets des cordons littoraux ou aux rochers littoraux : elles peuvent se produire chaque fois qu'une roche homogène reçoit un choc suffisant pour ébaucher un conchoïde de percussion, sans détachement de l'esquille ; les pavés des rues en sont généralement couverts par suite du choc des pieds des chevaux et des roues de voitures. Elles ont été signalées en Suisse sur les galets des terrasses torrentielles {SclUagfigaren). M. Bigot en a observé sur une paroi de la rive gauche de la Brèche-au-Diable; elles y ont été pro- duites par le choc sur lesparois de grès armoricain — XXXVII — de galets charriés par le Laizon. Cette observa- tion apporte une nouvelle preuve de l'importance de la phase torrentielle par laquelle ont passé les cours d'eau de Normandie à la suite du i-ajeunisse- mentdu cycle déjà éludiédans la vallée de l'Orne. M- LoKTET. — Rapport annuel pour l'année 1012 sur les collections botaniques de Caen. MM. 0. LiGiMER et LoRïEï. — Liste des plantes vasculaires que renferme l'Herbier général de l'Uni- versité de Caen (suite). A 10 heures la séance est levée. TRAVAUX ORIGINAUX René i^e Koy. — A |»ro|»OJ>4 (fiine nouvelle station «lu Se«liiiii riihen» Nous avons l'honneur de vous présenter un échantillon d'une Crassulacée du genre Sediun répondant aux caractères suivants : Cette plante, de 5 à 15 /m, présente des racines fines, courtes, ramifiées. D'une tige principale rouge violacée, couverte de cicatrices, partent des ramifications quelquefois en verticilles de trois, d'autrefois disposées en deux étages superposés. Sur ces ramifications apparaissent des feuilles demi-cylindriques dont la face supérieure est sen- siblement plane, la face inférieure bombée à sa partie moyenne. Pas de pétiole, la feuille s'im- plante directement sur la tige en s'y creusant une légère dépression. Les inférieures sont courtes {h à B%), rouges, les moyennes (10 à lo%), vertes, parsemées de pointes l'ougeâtres, glanduleuses. Irrégulièrement implantées sur la tige, elles peu- vent, dans certains cas, présenter une disposition alterne. Les fleurs sont portées par des ramifications secondaires rougeâtres légèrement pubescentes. Chaque tige florale porte de 10 à 15 fleurs dispo- sées sur deux rangs ; situées sur la même face de la tige et toujours à l'aisselle d'une feuille. Les boutons présentent cinq angles très nets et se terminent en une pointe très effilée. Les fleurs, de 4 à 3 % de diamètre, sont consti- tuées par : Des sépales courts, épais, formant un calice rougeâtre, velu et glanduleux. — 4 Cinq pétales trois ibis plus longs que les sépales, blancs lancéolés, creusés en gouttière à leur face supérieure, marqués sur la ligne médiane d'une raie brun-rougeâtre portant quelques cils. Cinq étamines longues et souvent recourbées vers le centre, terminées par des antbères noires. Cinq carpelles terminés par une pointe raide. couverts de poils, renflés à la partie inférieure, surtout au point dattache d'abord situé dans un plan vertical, s'étalant ensuite dans un plan horizontal. Les graines minuscules sont extrêmement nom- breuses L'examen à la loupe révèle une forme obovale avec stiiation longitudinale irrégulière- Cette plante ne semble atteindre son entier développement que la seconde année. On trouve à la fois déjeunes plantes et des sujets à évolution complète aux mois de juin, juillet, août et septembre. La plante serait donc bisannuelle. D'après l'analyse que nous en avons faite et les identifications avec les échantillons du Muséum, nous tenons cette plante pour le Sedam riibens L. Toutefois les diverses monographies que nous avons lues à ce sujet : Grenier et Godron, Coste, Rony, Bonnier, Corbière, Brébisson, décrivent le Sedam rubeiis comme annuel. Brébisson signale une variété bisannuelle, avec tiges grêles, feuilles menues, 10 étamines, c'est le Sedam pallidam Bieb. très diflérent de notre type qui ne possède que o étamines. Il n'y a pas lieu, croyons-nous, de s'arrêter longtemps l\ ce caractère qui nous a paru cons- o — tant, et nous ne nous serions pas permis de retenir votre attention sur ces faits si l'étiologie de ce Sedum ne nous avait pas paru intéressante. C'est qu'en eflet nous l'avons trouvé à La Car- neille (Orne), en un endroit très localisé, et vaine- ment nous l'avons recherché dans les environs. Corbière le signale aux environs d'Alençon dans l'Orne, et aux environs de Falaise dans le Calva dos ; ces deux points sont éloignés de notre station. Ces plantes poussent dans un amas de terre de bruyère destiné à la culture des rhododendrons et M. Paul Le Roy remarqua ce Sedum pour la première fois à cet endroit en 1908. Depuis cette époque, il pousse assez abondamment, nous avons pu en étudier cette année une quinzaine d'échan- tillons Nous nous sommes demandés comment ces Orpins avaient pu être apportés en cet endroit. Nous avons rejeté les causes générales : grands vents, transports de grains par oiseaux, insectes, etc., la plante n'existant pas dans le pays et n'étant signalée qu'aux environs de Falaise, station la plus proche distante d'environ 30 kilomètres. La terre de bruyère provenait de la futaie du Hamel-Saint-Etienne Or, le terrain sur lequel s'est élevée la futaie est une ancienne carrière d'oii a été extraite la pierre qui a servi à la construction du logis du Hamel, datant du xvin" siècle- Il est fort probable qu'à une époque assez éloi- gnée, des Sedum poussaient dans la carrière exposée en plein soleil do midi. Par suite du - 6 développement considérable de la végétation, en particulier des pins, sapins, chênes et hêtres, les graines de TOrpin ne se sont phis trouvées dans les conditions requises pour leur germination et les Seduiii ont disparu. A l'heure actuelle on n'en trouve aucun échan- tillon el il n'y a pas été trouvé une seule fois depuis quarante ans; il n'eut certainement pas échappé à l'œil vigilant des propriélaiies de la futaie, connus pour leurs aptitudes botaniques : feu Raymond Le Bey et M. Paul Le Roy La conservation de ces graines extrêmement fines doit être très longue, et il a suffi, croyons- nous, que les graines, transportées dans la terre destinée à une culture intensive, se trouvassent dans un milieu favorable pour germer et per- mettre à l'espèce de réapparaître Ces faits de longue survivance de graines ne sont d'ailleurs pas très rares, de nombreux tra- vaux sur ce sujet ont été rapportés dans les diverses revues de botaniques. Nous concluerons donc : 1° A la possibilité d'un Sediim rubens bisan- nuel; 2° A l'existence du Sedum rubens L- à La Car- neille (Orne) où. en somme, il réapparaîtrait après une longue période de latence. usiner (Oi. — Sur raoi*u$4 4*0111- iiiiiiiiK. a. Le tronc étudié s"est développé à Léaupartie, canton de Cambremer (Calvados). Il a été abattu en 1911 et une bille en a été recueillie par M. le D'' Moutier de Caen qui en offrit une rondelle à la Galerie botanique de l'Université (1). La section de la rondelle en question est à peu près ovale avec une largeur de 27 à 28 % sur 33 °^ suivant le diamètre, plus 1 °m pour l'écorce. Le nombre des couches ligneuses annuelles y est de 54. D'un côté le bois y a été entamé par une pourriture qui y pénètre jusqu'à la 32" couche annuelle. Le duramen y est représenté par 32 à 42 couches suivant les rayons et son épaisseur diamétrale est de 20 à 25 %\ celle de l'aubier atteint au moins 8 %. La moelle est excessivement étroite, ponctiforme; elle est un peu excentrique. Autour d'elle la croissance n'a été régulière que pendant les premières années; ultérieurement elle s'est progressivement un peu plus développée suivant certains rayons de manière à y produire des anticlinaux que séparent autant de synclinaux. (1) D'après les explications données par .M. le [y Moutier, M. Bigot pense que ce (renévrier avait été planté dans un sol argileux et légèrement tiuniide, beaucoup plus riclie que celui dans lequel celte espèce se rencontre naturelle- ment. C'est très probablement à cette particularité qu'il doit l'extrême puissance de ses couches de croissance. .^'\n>^ — 8 — Toutefois cette disposition est beaucoup moins accentuée que chez le taxas haccala (2). En l'un des points de la périphérie de ce tronc, aloi's que celui-ci renfermait déjà 47 couches annuelles, il s'est produit une blessure large de 26 /i^ environ mais peu profonde, et ne paraissant pas avoir tout d'abord intéressé le Ijois lui même, au moins au niveau de la rondelle étudiée. Cette blessure avait même commencé sa cicatrisation d'une façon normale de telle sorte que ses bords ont été progressivement recouverts en stratification discordante par les couches ligneuses ultérieures. D'un côté les couches recouvrantes ont gagné 1 ^^ sans former de bourrelet ; de l'autre elles ont gagné .3 % en faisant un léger Ijourrelet. En somme, au niveau de la rondelle étudiée, la bles- sure n'a intéressé que la zone cambiale et la cica- trisation s'est faite d'une façon normale. Mais comme c'est au milieu de cette ancienne blessure que s'est produite la région de pourriture signalée plus haut, il est vraisemblable d'admet- tre cependant que c'est la première qui a déter- miné la deuxième. L'écorce épaisse de 0 ^ 5 environ (suivant le rayon) se montre formée de 3 à 5 strates absolu- ment régulières et continues tout autour du tronc. b. L'étude détaillée des couches ligneuses annuelles a été faite surtout suivant trois rayons choisis : le rayon a qui aboutit à la blessure et ne (2) LiGSrER (O.), note sur l'accroissement radial des troncs, (Bull. Soc. Linn. Normandie, 5* sér., 9' vol., Caen 1905). 9 comporte que 47 couches : le rayon b un peu latéral au précédent, du côté et au-delà du bourrelet de recouvrement, avec 54 couches; enfin le rayon c situé dans le prolongement diamétral du rayon b et qui ne comprend que 53 couches reconnaissa- bles, même à la loupe. Sur le premier, l'épaisseur moyenne des couches est de 3 ^40, sur le deuxième de 3 X -i^, sur le dernier de 3 % 1 . Autour de la moelle les 3 premières couches annuelles sont excessivement minces (0 % 66) comme si la plante avait végété pendant ce temps, peut être après replantation. Mais, dans la 4<= an- née, la couche devient brusquement de 3 % et l'épaisseur s'accroît progressivement chaque an- née jusqu'à la fin de la 9*^ avec une moyenne de 2% 50. Pendant toute cette période la croissance se fait assez régulièrement sur toute la périphé- rie. Mais ensuite de légères irrégularités apparais- sent qui, en général, constituent le début de la formation des anticlinaux et des synclinaux. Ainsi, par exemple, tandis que suivant le rayon c les 4 couches suivantes ne sont épaisses chacune que de 2 %, suivant les rayons a et 6 elles sont de 3% 25. Avec la 14' année commence une série de cou- ches plus épaisses aboutissant, pendant la 25* an- née, à la plus épaisse de tout le tronc. Sur le rayon c, cette série commence par une couche de 3 % 9 et finit par une couche de 5 % 5 avec une moyenne générale de 3% 47. Sur le rayon b, la 14- est de 3 % 75 et la 25« de 7 % avec une moyenne de 4 % 17. Sur le rayon a. leurs mesures sont res- pectivement de 5 %, 6% et 3 % 70. — 10 — Sur les rayons a et />, la 26" année est encore épaisse de 5%, mais sur le rayon c elle n'est déjà plus que de 4%. Ultérieurement, l'épaisseur des couches varie dans une certaine mesure suivant les années, cependant, d'une façon générale, on peut dire que, jusqu'à la 47'= année, elle ne diminue que lentement quand, même, elle ne se maintient pas à peu près complètement. C'est ainsi que, suivant le rayon a, entre la 40" et 47^ année — la dernière du rayon — elle conserve encore une moyenne élevée de 3 % 52. Sur le rayon b, la phase de cons- tance est même plus longue; elle s'étend jusqu'à la 53^ année avec une moyenne élevée d'ahord de 4% 22. puis de 4% 10. Il est vrai que sur ce rayon les moyennes sont peut-être un peu augmentées par le voisinage du petit bourrelet de recouvre- ment de la blessure. Sur ce rayon la dernière cou- che, la o4% épaisse encore de 2% environ, pré- sente la particularité de ne pas s'étendre sur toute la périphérie du tronc; elle n'en recouvre qu'une largeur de 18%, c'est-à-dire à peine le cinquième de la circonférence. Sur le rayon c, la phase de constance se prolonge jusqu'à la 47"= année avec une moyenne de 3% 62. Ultérieurement, une décroissance rapide lui succède brusquement et pendant les 6 dernières années la moyenne n'y est plus que de 1 % 66. — II — Tableau récapulatif de la croissance du tronc de Janipenis comnuiiiLs VC.ES I il 3 4-lt 10- là 14-25 20-3-4 30-47 48-53 54 moyenne DATES EPAISSEUR UESCOLCHES SUIVANT LKS RAYONS a 1857-1850 0.66 1860-18n5 2.50 1 866-1 86'J 3.25 1870-1881 3.70 1882-1890 / 3.52 1891-1903 l Blessure 1904-1909 1910 générale 3.40 0 66 2 . 50 3.25 4.17 4.22 i.lO \ c 0 . 66 2.50 2 » 3.47 ( 3 02 2 .) 1 .66 3.02 De ces données diverses nous pouvons, sem- blc4 il, tirer plusieurs conclusions : {" Le Genéwier (Janiperus communis) est un ar- bre à croissance ondulée (avec anticlinaux et syn- clinaux), mais peu accusée et certainement beau- coup moins accentuée que celle d'If {Taxas bac- cata). (Dans le cas étudié la puissance des couches de croissance qui, suivant les rayons, atteint en moyenne 3% 40, 3,52 et 3,02 est probablement anormale et due à des conditions spéciales de plantation) ; 2" Le tronc étudié ne montre que la période d ac- célération de la croissance (voir loc. cit., p. 220) et le début de la période de ralentissement (phase de constance); 1 12 3° Il a été arrêté en pleine vitalité par l'inter- Yention d'une large blessure superficielle ; 4° Au moment oij cette blessure s'est produite l'arbre n'avait encore que 47 ans; o" La blessure bien qu'en voie de cicatrisation normale sur ses bords, semble avoir été la porte d'entrée par laquelle s'est introduite la pourriture qui a finalement amené la mort de l'arbre; 6" A partir de la formation de la blessure, la croissance diamétrale du tronc n'a pas seulement été arrêtée en face d'elle, mais encore considéra- blement diminuée ailleurs, en particulier du côté du rayon c. Elle na persisté normalement que d'un côté (rayon b)\ T Finalement, pendant la dernière année (^J4'), la croissance ligneuse ne s'est plus faite que sur cette dernière partie de la péripbérie du tronc. O. Ligiiier. — Sm* la «*roissaii<*CMlîaniéiloi»a. Le Ginkgo éludié ici appartenait à l'ancien Jar- din botanique de Caen, celui de l'ancienne Uni- versité de Normandie (1). Pendant longtemps, il subsista au bord de la portion de ce Jardin qui fut réservée lors de l'établissement de la nouvelle École botanique et qui est actuellement transfor- mée en potager. Il s'y trouvait en voisinage du magnifique Sophora, encore bien vivant quoique malheureusement mutilé dans celles de ses grosses branches qui avaient le tort de porter de l'ombre sur le potager. C'était également non loin de lui que se trouvaient l'autre Sophora japonica et VU (Taxas baccata) abattus en ItJO;') lors du pro- longement de la rue du XX' Siècle et dont j'ai précédemment étudié la croissance (2). Sa forme générale était pyramidale avec tronc axial, un peu conique, très droit, et avec branches latérales à peu près horizontales. C'était un pied mâle qui. chaque année, donnait de nombreux chatons. En iOOii, on remarqua que ce bel arbre, qui jusque-là avait paru jouir d'une grande vitalité, commençait à jaunir dans sa flèche terminale, mais le fait avait |m se produire déjà antérieure- (1) Voir à ce sujet : Lig.mek, Essai sur l'histoire du Jardin des Plantes de Caen, Bull Soc. Linn. de Normandie, 5° sér., 8" vol., Caen, 1904. (2) Note sur l'accroissement radial des troncs, id , 9° vol., 1905. — 14 — ment sans être constaté. L'année suivante cette flèche mourait. La décrépitude gagna assez rapi- dement vers le bas pour qu'à la fin de 1909 l'abat- tage de l'arbre fut décidé. Il en fut détaché cinq rondelles pour l'étude, trois dans le tronc, respectivement à l'^SO du sol, à 4'"30 et à 7'"30 et deux dans la plus grosse de ses branches horizontales, située à environ 3 mètres du sol. A. Épaississcmenl annuel suivant certains rayons choisis Les deux rondelles inférieures du tronc se montrent un peu costulées, surtout celle du bas. Celle-ci a de (35 à 80 % de diamètre suivant les directions considérées. La deuxième de 54 à 68 5^, la troisième de 38 à 50 %. Les rondelles de la branche horizontale sont au contraire à peu près circulaires quoique à moelle un peu excentrique; l'une, prise près de linsertion, a 28 %{ de dia- mètre, l'autre seulement 15 %. A tous les niveaux, la moelle se montre perforée par les canaux résinifères habituels. Elle a 2%5 de diamètre à la base du tronc et diminue à peine de taille vers le haut. Dans le bois du tronc, les premières couches annuelles sont à peu près circulaires ; les suivantes deviennent ondulées concenlriquement et pro- gressivement de façon à constituer des secteurs synclinaux et des secteurs anticlinaux bien carac- térisés. C'est à ces svnclinaux et à ses anticlinaux — lo — que correspondent les irrégularités des contours superficiels de chaque rondelle, les anticlinaux y formant les côtes longitudinales du tronc- Le bois renferme dans son épaisseur deux zones distinctes : 1° une zone interne, rouge et d'as- pect plus compacte, qui paraît y représenter le duramen ; 2° une zone péi'iphérique jaune et d'aspect moins dense qui offre l'apparence d'un aubier. Mais 1 épaisseur relative de ces deux zones est peu babituelle. En efï'et. sur les trois rondelles successives du tronc, les diamètres du duramen ne sont respectivement que de 25 ,%,, 14 % et 8 %, tandis que ceux de l'aubier sont de 40 à 45 %, 35 à 40 xii et encore 35 à 40 ':ia- Dans la grosse branche, les deux zones ligneuses en question ne se retrouvent plus que près de son insertion. Encore le duramen n'y atteint-il guère que 25,n5 de diamètre, contre 23 % occupés par l'aubier. Sur la rondelle terminale on ne voit que de l'aubier. L'épaisseur et l'aspect de l'écorce sont variables avec les niveaux et. à un même niveau, avec les rayons. Mais partout on y peut distinguer deux zones concentriques : une intérieure purement libérienne et une extérieure péridermique La pre- mière, qui est jaune clair, paraît homogène: la deuxième, d'aspect franchement rouge, est nette- ment constituée pai" des rhytidomes successifs, peu lai'ges et peu épais, à tranche losangique et s'imbriquant les uns sur les autres. Ce sont ces rhytidomes eux-mêmes dont la couleur est rouge; entre eux la loupe montre l'intercalation de minces lames libériennes de couleur jaune clair. — 16 — Vue de l'extérieui-, celle écorce se montre forte- ment crevassée, au moins sur la base du Ironc et rappelle un peu en cela celle du Popiilas nigra, par exemple. Les crevasses sont de moins en moins profondes vers le haut du tronc. Sur la base des grosses branches, l'écorce esl encore un peu crevassée, mais à leui- extrémité rlle ne l'est plus qu'à peine Études des couches ligneuses annuelles. — i. lloii- delle basilaive du tronc [Tableau I). Sur la rondelle basilairedu tronc, j'ai compté 94 couches annuelles, ce qui fait remonter la plantation de l'arbre vers 1815 et la germination à quelques années plus tôt. Sauf la première de toutes, qui a 3 % de rayon, les premières couches sont peu épaisses, elles n'ont que 1 % à 1 % 5 et correspondent probable- ment à une période de végétation réduite après replantation. Ultérieurement, l'épaisseur des couches an- nuelles s'accroît progressivement de manière à atteindre 4 % vers la 8' année et à s'y maintenir pendant quelques années. Ensuite, il se produit une décroissance presque progressive jusqu'à la 17" année. Puis, brusquement, les couches acquiè- rent près de 6 % sur toute la périphérie; cette épaisseur se maintient pendant 5 ans. De nou- veau, une décroissa^ice lente intervient jusqu'à la 26'' année, pendant laquelle l'épaisseur n'est i)lus que de 3 à 4 %. A partir de la 27^^ année, débute une nouvelle série de couches plus épaisses (5 à 6 %). C'est alors que commencent à se produire les syncli- 17 naux et les anliclinaux de telle sorte que, désor- mais, l'épaisseur des couches variera suivant les rayons considérés. Sur le rayon qui correspond à l'anticlinal le plus puissant (498 %) et que je dénommerai rayon a, I accroissement est progressif et arrive à fournir, pendant la ki^ année, une couche de 7 %. Mais, au-delà, commence la décroissance. Elle est cependant très lente à l'origine et Jus- qu'à la 08*= année la moyenne des couches est encore de 5 % 5. De la 58^ à la 72^^ année, cette moyenne descend à un peu moins de 4 %, pour se relever, il est vrai, pendant 5 ans, jusqu'à 0% îj. Pendant les H années qui suivent, elle descend de nouveau à 4 % puis, pendant les 6 dernières, à 1%7. L'épaisseur de la dernière couche n'est même plus que d'à peine l %. Sur un autre rayon b. correspondant à un autre anticlinal, celui-là long seulement de 246 '%, l'accroissement, à partir de la 27'^ année, ne reste, avec une moyenne de 0% 45, que pendant 7 années. A partir de la 34*= année, cette moyenne tombe à 4% jusqu'à la 49' année. Puis, à partir de cette époque, elle devient brusquement beaucoup plus faible et, pendant les 43 dernières années, elle n'est plus que de 1 % 3:') sans qu'aucune atteigne plus de 2 % d'épaisseur. 2. HondfUe inlerinédiaire. A ce niveau, le lionc n'olïre plus f|ue 83 couches annuelles. Les i)re- mières n'y ont plus la grande minceur f[ui. sur la rondelle du bas, les distinguait si nettement des suivantes et qui, vraisemblablemeid, ainsi que Je — 18 — l'ai déjà dit, y correspondaient à la période de reprise après transplantation. La première couche n'y est, il est vrai, encore que de i%5, mais à partir d'elle se produit un accroissement progres- sif qui s'étend sur une période de 6 années et atteint un maximum de 2 ^ 75 avec moyenne de plus de 2 % 5. Les quatre couches suivantes ont en moyenne 3 % 0. Puis reparaît une période de 5 années avec couches plus minces pendant laquelle commence à se produire l'inégalité de croissance suivant les rayons. Sur l'un des rayons (anticlinal c) la moyenne annuelle y est de 2% 05, tandis que sur un autre (anticlinal d) elle n'est seulement que de 1 % 70. Une autre période de 7 années à croissance progressive lui succède avec moyenne de 5 % 35 suivant c et de 3 % 05 seulement suivant d. A partir de ce moment (23*= année), les deux anticlinaux c et d montrent de, grandes diffé- rences dans leurs phases de croissance. Sur l'anti- clinal c une première période de 7 années à croissance progressive n'a encore que 3 % 57 de moyenne, mais ensuite une longue période de 46 années se maintient, à quelques ii-régularités près, à la moyenne élevée de 5 % 43. Puis vient une dernière période de 7 années pendant laquelle la moyenne annuelle louil)c presque brusque- ment à 2% 14. La croissance de l'anticlinal (/ est beaucoup plus faible et on ne peut, en réalité, y reconnaître que deux périodes : une première de 10 années avec moyenne de 3 % dont la dernière couche est — 19 — exceptionnellement de 7%, et une seconde s'éten- dant de la 33' année à la S^" c'est-à-dire sur 50 ans, avec moyenne de 1 % 9o seulement. 3. Rondelle terminale. Sur le plus fort anticli- nal e les couches, nettes et bien distinctes les unes des autres, sont au nombre de 69. Sur le plus court /", j'ai cru cependant en compter 73: il est vrai que les 4 dernières y seraient si serrées les unes contre les autres qu'elles restent douteuses, même à la loupe. Dans ces deux directions, e et f, les trois pre- mières couches sont également minces et n'ont qu'à peine plus de 1 % d'épaisseur. A partir de la 4' elles vont en sépaississant un peu jusqu'à la 13' année avec une moyenne de 3 % 6 sur l'anti- clinal e et de 2 % 6 sur l'anticlinal f. Une série décroissante intervient alors. Mais tandis que. sur e, elle est de 7 années avec moyenne de 3 % .'iO, elle est, sur /", de il années avec moyenne de 3 %. Les 7 couches suivantes, sur l'anticlinal e, de- viennent plus épaisses et acquièrent une moyenne de 5 % 15: l'une d'elles, la 32% ayantmème 6 %5 et étant la plus forte de tout l'anticlinal. Sur l'anticli- nal f, on observe une série analogue mais ne com- prenant que 5 couches avec une moyenne qui n'est plus que de 3 % o. On y voit également une couche de 4% 5, la 34% qui est la plus épaisse de tout l'anticlinal ou. du moins, à laquelle on ne peut comparer que les couches 22 et 23. A partir de la 38' année l'épaisseur des couches reste assez constante pendant 28 ans avec une moyenne de 3 % 30 sur e et de 2 % 06 sur f. — 2(1 — Les 4 dernièi'cs couches de ritiilicliiuil e ne sont plus en moyenne que de 1 % 75; les 0 der- nières, sur /", alteignenl à peine une nioxcnne de " /m •"'• Tableau récapitulatif I Tronc (Rondell î basilaire) (H jndelle inie méi o iaire) Épaiss' moyen"" (Rondelle te rniiii aie) Age là8 Dales p ce" ce a Epaifs' moyen"» Age Dates Age liâtes Épaiss' moyen"" 1815-1822 1.50 b 2.50 9-n 1823-182G a b 4.»» 2.50 12 17 1827-1832 a b 3.50 2.60 1 à7 1827-1838 c d 2.50 2.35 18-22 1833-1837 a b 6 . w » 5 . » » 8-11 1834-1837 c d 3.75 3.35 23-25 1S38-1SI1 a 3.»)i 12-16 1838-1842 c 2.05 1Ù3 1830-1839 e 1 . »» 27- J4 1842 1859 5.22 d 1.70 r l.H» 45:.8 1860-1873 5.50 17-23 1843-1849 c 5.36 4-13 1810-1819 e 3.C0 59-72 1874-1887 3.92 d 3.05 f 2.60 73-77 1888-1892 5.60 24.311 1850-1856 c 3.57 11-15 1850-1N51 e 1 .))» 78-88 1893-1903 4.1.1) 31-76 1857-1902 5.43 f 1...I, 89-94 1901-1909 1.70 77-8:) 1903-1909 2.14 16-23 1852-18:.9 e 4.25 27-33 1842-1848 jb 5.57 2433 18:i0-1859 d 3..... f 3.5(1 S 4-49 1849-1864 4.».. 34-83 1860-1909 1.95 24-30 1860-1866 e 3.50 50-94 1865-1909 1.35 31-37 1867-1873 5.15 Moyenne g'éïK;- a 4.20 Moyonne géné- c 4.43 24-32 1860-1868 f 3."» ra e to 2.58 ra e d 2.28 33-37 1869-1873 3.55 38 65 1874-1901 e f 3.30 2.06 66-69 1902-1905 e 1.75 70-73 1906-1909 f 0.50 Moyenne géné- \ ^ 3.55 ra e 1 f 2.43 4. Rondelle basilaire de la branche (Tableau H). Là encore deux directions ont été étudiées. Mais, en l'absence d'anticlinaux, elles correspondent - 21 — simpleraentàrexcentricilé de la moelle. Le nombre des couches annuelles \ était également de oo. Sur le rayon g, le i)lus long des dea\(17 Tîn), nne première période de .") années à croissance pro- i>ressive et qui part d'une épaisseur de 2'"/„, 5 pour atteindre 0 '"/„.. est suivie d'une période de U années à croissance également progressive et qui partant encore de 2''/,,, 5 atteint finalement 5"7.n3- Pendant les l") années suivantes la croissance se maintient au voisinage de 2 '"/..,• Puis il se produit une période décroissante de 12 années qui d'abord à 4'"/... •» pendant 3 ans se maintient à peu près à 3"'/,„65 pendant les 9 années suivantes- Une nouvelle période de 7 années seulement débute alors avec 6 "/„, de rayon et, par une décrois- sance progressive, aboutit à I '",,"''0. Enfin. l)rusquement, une nouvelle période, également de 7 années, raarcine un arrêt considé- rable de la croissance. L'épaisseur des couches y tombe en efTet à 0 "Vm4o. Sur le rayon h, l'épaisseur du bois n'est que de On y l'econnaîl tout d'abord une belle période décroissante de 10 années qui. commençant avec 3 "7,„ par an, finit avec 1 '"/m ^) (moyenne : 2 '"/m 95), puis une seconde de 19 années commençant de 3"7,.,:3 à 4'"/,,. et finissant à 0 "'/.., 75 (moyenne : 2 '"/,„ 45). Pendant les 14 années suivantes la croissance se modifie peu : elle est, chaque année, d'envi- ron 2 "7,„. A i)artir de ce moment, pendant 7 ans, il se produit une légère décroissance avec moyenne 99 d'environ l'Vm. Quant aux o dernières années, elles ne comportent plus chacune qu'environ 0 'Vn, 75. 5. Rondelle terminale de la (/rosse branche. On n'y compte rjue 41 couches annuelles qui. sur l'un des rayons étudiés /, mesurent au total 9 % 5 et, sur l'autre y, 5 % 1. Sur le rayon i, il est hien dilTicile de distinguer des périodes nettes. Pendant les 13 pi-emières années la croissance est à peu près de I "'/... 30 à 2 "'/"< avec moyenne de i "7... 84, puis jusqu'à la 20^ année, elle devient en moyenne de 3 ""/„,. Ulté- rieurement de la 21* à la 29*' année se trouve une petite période lég-èrement décroissante qui, par- tant de 2 "Vn, oO, finit avec 1 "Vm 23. La 30% la 31*^ et la 32^ années entrent ensuite en croissance rapide, de telle sorte que la couche de cette dernière atteint jusqu'à 3 '"/m 30 et est la plus épaisse de toute la rondelle. Les suivantes marquent une décroissance régulière qui aboutit à 1 ""/,„ pendant la 39^ année et 0"/,„ 30 pendant la 40= et la 4I^ Sur le rayon y. la plupart des couches ont à peu près 2 "'/,„ ou rarement 3 '"/m. sauf cependant dans deux régions où il s'est produit un assez brusque arrêt de croissance. La première, de la 8= à la 13" année, n'a d'abord que 1 '"/". puis descend à 0 "Vm 23 avec moyenne de 0 "7- 33 seulement, la deuxième de la 24* à la 27* avec moyenne de 0"/,„63. Enfin les 7 dernières années marquent une décroissance progressive 'assez régulière avec une dernière couche n'ayant pas plus de 0 '"/m 2. - 23 - Taiiloail récapîtniatir II Age ranclie (l'unde Datas Ift ba iilaire) Kpaisseur moyenne H anche (rondelle terminale) 1 c o ce .\go Dates o a Épaisseur moyenne là5 1857-1861 é 3.65 là 12 1867-1878 i 1.84 G-14 1862-1870 4.»» 1320 1879-1886 3.»« 15-29 1871-1885 L'.i... 21-29 1887-1895 1.90 30-32 1886-1888 4.50 30-32 1896-1898 5.50 33-41 1889-1897 3.6:, 33 39 1899-1905 2.55 42-48 1898-1904 3.78 40-43 19061909 0.50 49-53 1905-1909 0.45 làlO 1857-1868 h 2.95 1 à 7 1867-1873 J 1.90 11-29 1869-1885 2.45 813 1874-1879 0.55 30-43 1880-1899 2.».. 14-23 1880-1888 2...» 44-50 1900-1906 1.1.» 24-27 1889-1893 0.65 51-53 1907-1909 (1.76 28-34 1894-1900 i.35 g 3.07 35-43 1901-1909 0.30 Moyen ne générale.. h 1.70 Moyen ne générale.. i J 2.27 1.21 B. — Épaississèment annuel calculé Dans la première partie de cette étude il n'a été tenu compte que de l'épaississement radial des couches suivant certains rayons choisis. Mais il est bien évident que les données fournies par cette méthode sont assez éloignées de la réalité et que pour obtenir des renseignements complets il fau- drait pouvoir obtenir le cube des formations produites chaque année. Alors seulement les comparaisons entre les diverses années pour- raient être faites sur des bases sérieuses, même en l'absence de données sur la section totale des cavi- tés vasculaires. Mais si soit la section totale des cavités vasculaires, soit le cube total des produc- tions ligneuses annuelles d'un arbre sont impos- sibles à calculer, du moins il semble possible d'obtenir des renseignements assez précis en 24 utilisant la connaissance de la surface de section des couches annuelles à un niveau déterminé. C'est là le but de cette deuxième partie de l'étude sur la croissance du Ginkgo biloba. La surface de section de chaque couche annuelle ne peut être que calculée. Pour obtenir la plus grande exactitude dans les calculs, je me suis tout d'abord adressé aux rondelles presque dépour- vues d'ondulations de croissance, c'est-à-dire dans lesquelles la croissance régulièrement produite sur toute la périphérie du bois, pouvait tout au plus présenter une légère excentricité. Trois ron- delles ont été employées : celle du sommet du tronc et les deux de la grosse branche. Pour chacune d'elles j'ai mesuré l'épaisseur des couches suivant l) ou 6 rayons régulièrement espacés, puis pris la moyenne. C'est cette moyenne qui m'a servi à calculer la surface occupée par chaque couche. Je sais parfaitement que malgré toutes ces précautions, nombreuses sont les causes d'erreur. Je pense cependant que, de cette façon, il est possible d'arriver beaucoup mieux que par la méthode précédente à apprécier la valeur de la croissance annuelle de l'arbre- i . Rondelle terminale du tronc (Tableau IIIetFig. 1)- La croissance du bois en surface y est d'abord très rapide et assez régulière. Débutant la T"" année (1837) par 25 '"/...„ elle arrive en 1848 à lOTri '"/„„,. Puis elle retombe entre 175 et 275 '"/mq pendant les 3 années suivantes (1849-51). Elle remonte ensuite progressivement et rapidement jusqu'à 1.800 '"/...i G-. Fig. 1. — Graphique de la croissance superficiellt; du Gingko biloba calculée d'après la rondelle terminalu de son tronc et les deux rondelles de la grosse branche. Les années se trouvent sur l'axe des abscisses, les surfaces sur celui des ordonnées. 26 en 1839. Alors nouvelle diminution amenant en 1863 un minimum de 1 .200 "V,,,.,. En 1867 la valeur de croissance est déjà remontée à 2.975 '"/...m, puis, en 1870, elle atteint .3.775 "7„.,. Yahleau récapitulatif III 11 1 te (V c c •< Surface d'accroisse- ment en mill. cariés en c < Surface d'accroisse- ment en mill. carrés ai ;_ ^ "S ° 39 •11 a Surface d'accroisse- ment en 1 mill. cariés •5g 1 05 0) C a ■< Surface d'accroisse- ment en mill. carrés 1837 23.03 20 1856 879.81 1875 2201.99 58 1894 3278.05 2 1838 28.46 21 1857 1359.45 40 1876 2309.16 59 1895 3388.23 3 1839 48.55 22 1858 1606.17 41 1877 2968.42 60 1896 3678.89 4 1840 128.05 23 1859 1721.29 42 1878 2502.90 61 1897 3741.21 5 1841 123.50 24. 1860 1793.44 43 1879 2692.60 62 1898 3396.75 6 1842 176.29 25 1861 i 446. 85 44 1880 2019.35 63 1899 3706.96 7 1843 228.10 26 1862 1215.23 45 1881 2909 40 64 1900 3283.64 8 1844 277.78 27 1863 1418.08 46 1882 2785.31 65 1901 4071.86 9 1845 370.96 28 1864 1190.03 47 1883 2574.48 66 1902 2951.52 10 1846 309.43 29 1865 1354.95 48 1884 4053.97 67 1903 271 19.80 11 1847 504.07 30 1866 1485.24 49 1885 3471.51 68 1904 1667.76 1£ 1848 693.75 31 1867 2477.3(1 50 1886 3551.99 69 1905 1280.55 13 1849 1073.54 32 1868 2978.23 51 1887 2823.99 70 1906 609.33 14 1850 284.76 33 1869 2734.23 52 1888 3215.89 71 1907 371.55 15 1851 185.02 34 1870 2625.43 53 1889 3372.47 72 1908 385.34 16 1852 249.56 35 1871 . 3772.17 54 1890 3167.16 73 1909 159.61 17 1853 445.53 36 1872 3145.36 55 1891 2761.63 18 1854 588.45 37 1873 3517.87 56 1892 3592.68 19 1855 857.06 38 1874 2979.911 57 1893 3137.07 A ce moment la croissance a presque atteint son apogée et elle ne fera guère plus que con- server à peu près la même valeur tout en subis- sant des hauts et des bas. C'est ainsi que par des oscillations elle descendra jusqu'à 2.000 %q en 1879-80, remontera à 4.050 en 1884, redescendra de nouveau à 2.750 en 1891 pour remonter encore à 4.060 en 1901. C'est à partir de cette année que commence la — 2/ déchéance du tronc. Elle se produit alors avec une rapidité et une régularité remarquables et aboutit dès 1909, à la disparition totale de toute crois- sance au niveau considéré. La tète de l'arbre était certainement morte dès avant cette époque. 2. Rondelle basilaire de la grosse branche (Tableau IV elFig. 1). A partir du moment de sa formation, en 1856, la base de la grosse branche s'accroît régulièrement jusqu'à atteindre une surface de 375 '"/nci en 1861. A ce moment, une diminution ramène progressivement sa croissance à 100"V".'i en 1864: puis le développement reprend avec rapidité et la surfaca annuelle atteint 1.275 '"/...q en 1870. Tahloau récapitulatif IV 10 u 12 13 11 1S57 1858 1859 18611 ISGl 18G2 1853 18lil 18C>5 18GG 18G7 18G8 186'.) 1870 I ^- ^ W3 C >-■ « iîi o«'t aasiisiel |»o8ii' l*;»iHiB«'e daeflï. L'année 11)12 na pas élé heiiruuso ])()ur le.Tardiii (les Plantes de Caen, dont certaines parties eurent à sonfl'rir du froid et dont d"autres furent ravagées par la tempête. I. - ÉCOLE BOTANIQUE Dans les Plaies-Bandes de l'Éeole Bolanigue, beaucoup de plantes ont été détruites })ar les deux., gelées successives extiéuicnient fortes des 3 et 4 févriei- : — 11°fi et — 14°2 (1 ). Citons parmi les plus intéressantes : Pillo- sporam Tohira: Liipbms arbnreus; complètement gelés. Benfhatnia f vagi fera: Erioboirya Japonica: Arbii lus uiiedo: Latiriis iiohilis; gelés superficiellement mais qui, jecépés, ont donné de nouvelles pousses très vigoureuses. La récolte des Graines a élc très compromise par l'été et l'automne extrêmement humides et plu- vieux. Sur les plantes annuelles notamment, elles n'ont pu. en grande partie, arriver à maturité- Notre fÀsle d'Échange de Graines se trouve, de ce fait, considé- rablement réduite et il est à craindre que cette pénui-ie de semences n'apporte, l'an prochain, une 1^1) Voir UiiUi-lin C/nitiii. Mrlruroloijuiuf dn (yih'iulos, Févrior l'.H-l :li — certaine pciiiirbalion dans les cultui-es de YÉcole Botanique. 11. - PARC Dans le Parc, la Irombe du 4 mars (2) a causé des dégâts considérables, brisant 14 arbres de grande taille, parmi lesquels un magnifique Cedrus Libani dont il ne reste plus qu'une branche sur le tronc brisé à l'"80 du sol. La section a été cimentée et on y a insciit la date de la tempête. III. — HERBIERS L'empoisonnement de VJIerbier Leiior/nand au bichlorurc de mercure a été continué Mais, en raison du temps considérable nécessaire pour traiter ainsi, après cette grande collection, les nombreux autres Herbiers de la Galerie Botanique. nous avons cru devoir reprendre (comme mesure préventive) le traitement au sulfure de carbone, tant pour la pai'tie restante de V Herbier Lenorniand (Amentacées, Monocotylédones, Cryptogames), que pour les autres Herbiers non encore, empoi- sonnés au bichlorure. IV. - PRÊTS 1° Herbieu Lamouroux L'Herbier Algologique de Lamouroux reste tou- jours l'une des sources principales auxquelles viennent puiser les Algologues. (2) Voir Bulletin Comm. Mi'téorologlque du Calvados. Mars 1912, — x\ — Nous avons communiqué à : \'I. le D' PiCQUENARD, au Laboratoire Maritime de Concai-ncau : 3 espèces et 1 variété de Fucus- M. W. Setchell, Professeur. University of Cali- fornia. Berkeley (États-Unis) : 4 espèces d'Hypnea. M"'^ A. Webek Van Bosse, à Eerbeek (Hollande) : 4 espèces de Dictyola. 2° Herbier Vieillard (Nouvelle-Calédonie) M. VViNCKLER (H.), Professeur, Université de Breslau (Allemagne) : 11 espèces de Cleistanthus- 3° Herbier Lenormand M. HouARD, Maître de Conférences de Botanique à la Faculté des Sciences de Caen, a revu plu- sieurs espèces de Raimdina, déjà étudiées par Nylander. V. — ÉCHANGES 1° Herbier Le.>or(viand Notre Liste d'Échanges de Piaules d'Herbier, dis- tribuée en 1912, comprenait 103 numéros, en plusieurs parts chacun, provenant des Doubles de VHerbier Lenormand. Nous avons distribué : à MM. Chermezon, Préparateur à la Faculté des Sciences de Paris 7 ii°' Clavé, Directeur d'École, Oued- Zévali (Algérie) ;>! — Flahault, Professeur, Directeur de l'Institut Botanique de Mont- pellier 37 — - 3f) - GiRAL'DiAs, à Orléans '.) — JoNGMANs, Conservateur au Musée Botanique de Leide (Hollande) • 38 — Hans Schinz, Professeur, Directeur du Musée Botanique de Zurich (Suisse) ■ . 23 — G- FisHEK, à Nai'a-Yisa, ÎNew-Mexico (États-Unis) , . . 18 — Maidex, Directeur du Jardin Bota- nique de Sydney (Australie) . . 15 — S. A- le Prince Roland Bonaparte, à Paris 17 — Total. . . . 215 n- 2° Herbier Vieillard (Nouvelle Calédonie) Nous avons également envoyé àM. Maiden, Directeur du Jardin Botanique de Sydney (Australie), cent numéros en [)arts uni- JOO — ques, pris parmi les Doubles de riler- hier Vieillard Total des sorties. . . . 31o'n°' En Contre-Échange, nijus avons reçu de : MM. Clavk (Plantes d Algérie) .... 70 n^^ Hans Schinz ( <( Planta' A fricœ Aas- //'«//s » de Schlechter). . . . . 113 — Maidex (Plantes d'Australie) . . . 100 — Giraudias ( *' Xylotomotheca Ilalica ", Coupes de bois)' 12 — Total des entrées. . 2113 n°^ - :^7 - Les envois de nos autres Corres|3ondants ne nous sont pas encore parvenus. VI. — PALÉOBOTAMQUE En oulrc. M- le Professeur N.vthoust. de l'Uni- versité de Stockholm, a envoyé à M. le Professeur 0. LiGNIER : 22 échantillons fossiles de. lnomo;a/m7es,. 4 rc/ic'po- pleris, Dlclyophyllam, Ccunptopteris, Clathropleris, Nilssonia, Rizoniopleris. 2 exemplaires en douhle du DictyopfiyUum exile et du I\ilssonia 'polyniorpluL ont été remis à M. Bigot, Professeur de Géologie à la Faculté des Sciences de Caen, pour son Musée. O. I^îj;nîer «'I 11. B-fl»rJel. — 3J.<<«*<*iiial; arvensis. — Vérone, Iluguenin ; Clier. Ri- part, Delastre; Lyon, Cliabert; Vosges, Bu- chinger; Angers. Bu- reau; Maine-et-Loire, Gènevier. 5.3-.'54-55-56-57. gallica var. ccntifolia. — Culta,. Delif;e. r)8-'9-r>0. gallica var. iniis- cosa. — Culta, Des- préaux. 50. gallica\ar. — (d'Isigny). 51. gallica var. — (Léman). 200-201. glaiica Vill. — II"- Savoie, Bouvier. 197. glaiica Vill. var. — Py- rénées-Orient., Loret. 198-199. glauca Vill. var. — cl;iss' Tcnéril'e, de laPorrau- dièrc. 201'''\ glauca Vill. var. — H'^'-Savoie, Bouvier. 147. glulinosa Sihlh. et Sm. — (Kotschy). 137. graveolens Grcn. — \ il- lard-de-Lans,Ravaud. 240. gymnocarpa Nutt. — Amérique du Nord , Bolander. 274. hibeviiica Sm. — 213-214-215-210-217-218-219. laimilis Marsh — Amé- rique sept. , Bovy ; Hort. Pans., Spach; DelaAvare, Canby; Hambourg, Sondée- ; (culta). 220. humilis Marsh var. — Culta, Delise, Léman. .33-34. inclica Lindl.— Cnlla, Delise; (Anderson), 35. indica X gallica — (Cùlla). 31. indica Lindl var. — (Culta). 32. indica Lindl. var. — Jard . d'Avranchcs , Delise. 36. indica \...} — (ex Herb. . Delise). 42 ,\" du flass" ]'AS. inodora Kries. — (Lin- deberg) . 150. Jundzilla Bess. — (llerb. Bess.). 151. Jimdzilla Bess. var. — Bouxviller, Ikicliiii- ger. 152 JundziUii Bess. var. — Annecy, Puget. 153. JiindziUa Bess. var. — Bouxviller, Buchin- ger. 233. Kamtchatica Vent. — (Culta) ; (Acad. Scient. Pétrop.). 239. Kotschyaiia Boiss. — Perse auslr., Rotschy. 285-286-287. lœvigata Miclix. — Chine, Hance. 234-235. laxa Relz. - Suède,, Fries. 205-20G. leucantha Bieb. — Géorgie, IIohenacii.er ; Iberia caucasica, Ho- henaclver. 277-218. hitea Mi 11. — Perse austr.. Kotschy ; (culta). 241-242. macrophylln Lindl. — Sikkini, Hooker f. ; Himalaya bor.-occid., Hooker f., Anderson. 129-130-131-132-133-136. — .N- (lu l'hiss' micraiitha Sm. — An- necy, Bouvier; ïrou- ville, Durand; Paris, Léman ; Lépina, Bot- teri ; Tyrol, Sonder; Savoie, de Brcbisson; Rickx; (ex Herb. De- lise). 134. micrantha Sm. var. — Cher, Boreau. 135. micrantha Sm. var. — Cher, Boreau. 288. microphylla Roxb. — Culta, Huguenin. 173. mollis Sm. — Suède, Fries. 202. monlana Chaix — H'"- Alpes,Chabert; Suisse. Léman; Alpes, Reu- ter;Yalais,Guebhard; (Grenier). 203. monlana Chaix. var.;' — H^'-Savoic, Ravaud. 6-7. mosc/iala Herrm — Hi- malaya. Anderson; Chine, Hance; Hort. Paris., Thuret. 11-12. moschal a llcvvm. var. abyssinica — Abyssi- nie, Schimper, Petit. 9. moschala Herrm. var. Brunonii (Lindl.). — Culta, Huguenin. 10. moschala Herrm . v. Les- — 43 - i\" du class' chenaultiana. — Nila- giri, Hohenacker. 8. moschala Herrm. var. longicuspis. — Khasia, Ilookcrf. et Thomson. 37. moschala X indica? — Culla, Delise. 2. muUiflora Thunb. — Jai)Oii. Maximo-wicz; Chine, ex Herb. Acad. Se. Pélrop.. 1 83-18 i. oblusifolia Desv. — L i s i e 11 X . Durand; Maine-et-Loire, Ge- névrier; Céphalonie, Schimper et Wiest. 18b. oblusifolia Desv. var.? — Atlas Alger., Salle. 171-172. oinissa Déségl. — Villard-de-Lans, Ra- vaud ; (Mus de Stock- holm). 182. orienlalis Dupont — Kurdistan, Kotschy, 5. p/icenictaBoiss. — Syrie, Kotschy. 2.)9-'?60-262 - 2C)3 - 264-265-266 - ?67-269-272. pimpinel- lifolia Lin . - ( Léman) ; (Culta); Ecosse, Gré- ville; Rayonne, Dar- racq ; (Granville) ; Qui- beron, de Glermont; (Hohenacker) ; Jura, N- (lu cliiss' Monnier; Genève, Lé- man ; Alpes, Chesnon ; Ingersheim, Kamp- mann; (Ostendo); (Yorkshire). 2(Jl pinipinellifolia '.< alpina. — (Léman). 270-271. pimpinellifolia X alpina? — Istrie, Son- der. 2.58. pimpinellifolia Lin. var. Ripartii. — Asnières, Borcau. 174-17.5-176-177-178-179. — pomifera Herrm. — (Cimetière du Père- Lachaise); Nassau, Imhoof; Tyrol, Son- der; Savoie, de Bré- l^isson, Bouvier; H"'- Savoie, Bouvier; (ex Herb. Brittingcriano); (Kampmann). 180. pomifera Herrm. var. micropliyUa. — Suisse, Meissncr. 181. pomifera Herrm. var.? — (Culta). 191-192. — Poiizini ïrall. — Var, Hanry; (Mon- tagne). 190. Pouzini Tratl. var. — Espagne, Hohenacker. 121-122-123- 1:4-!25- 126-127- 3 ::-<7x. 44 S" ilu cUs," 128. rabif/inosa Lin. — (Durand); Villaid- de-Lans, Ravaud; Cher, Ripatl, Désé- glise; Annecy, Bou- vier; (Hort. Paris.); Bouxviller, Buchin- ger; M'-Valérien, Lé- man; Aulrichc sup'% Oberleitmer ; Bourges Boreau. 207-208. rubrifotia ViU. — H'^-Savoie, Bouvier; Vosges, Mougeot. 231-232. riigosa Tunb. — Ja- pon, ex Herb. Lugd. Batav.; Hort. Paris., Léman. 273. Sahini Woods, var. — (Babinglon). 275. Sabinl Woods var. — Nortluimberland. Ba- bington. 276. Sahini Woods var ? — Podolia, Herb. Bess . 1 '1-15-16. sempervirens Lin. — Angers. Boreau ; Var, Hanry; Taygète. Despréaux ; Palerme, de Franqueville; Lé- pina, Botteri ; Bor- deaux, Monnier; Nar- boune, Viala. 13. sempervirens Lin. var. — Var, Hanry. N- du ciass' 139-liO-141-I42-l43. sepiiim Thuill. — Chàlon-sur- 8 a <') n c , D é s é g 1 i s c ; Bouxviller, Buchin- ger ; Falaise, de Brébis- son ; Rennes, d'Isigny ; Annecy, Bouvier; Li- sieux, Durand. 144. sepiuni Thuill. var. — Cher, Boreau. 146. Serap/iini\\\. — Italie, ex Herb. Hort. Bot. Pisani. 281. sericea Lindl. — Sikkim, Hooker f.. 3-4. scligera Michx. — Illi- nois, Hall ; S'-Louis-M', Riehl. 2.51. spinulifolia Dematr. — Fribourg, Lagger. 26. stylosa, Desv. — Paris, Léman. 22-23, stylosa Desv. var. — Nantes, Lloyd; An- gers. Boreau ; Lisieux, Durand. 24. 5/y/o^a Desv. var. —Cher, Angers, Boreau; Li- sieux, Durand; Fa- laise, Godey. 27. stylosa Desv. var. — (ex Herb. Delise). 28. stylosa Desv. var. — An- necy, Bouvier. 4.> — class' 29. stylotia Dcsv. var. — S'-Pierre-des-If's, Du- rand. W. stylosa, Desv. var. — Angers, Boreau ; Var, Hanry; Annecy, Bou- vier. 25. sfylosa, Desv. var. sys- lyla. — fex Herb. De- lise); (Léman). 145. subdola Déségl. — An- gers, Boreau. 279-280. sulphiirea Ait. — TransCaucasie, Bu lise ; (cul ta). 18G-188. tomentella Lcm. — Annecy, Bouvier; Cher, Boreau ; Villard- de-Lans, Kavaud. 187. tomeniella Lém. var. — Lisieux, Durand. 189. iomcnlella Lém. var. — Yorkshire, Baker. 165. tomenlosa Sm. — Boux- villcr, Buctiinger. 155. tomentosa Sm. var. — Negreville, Lebel. 150. tomentosa Sm. var. — Meudon, Léman. 157. tomentosa Sm. var. — Falaise, Loudières; Deux-Ponls, Scliultz. 158. tomentosa Sm. var, — N- (lu clas.s" Pontivy,Léman;Lyon. Montagne. 159. tomentosa Sm. var. — (Meudon); (Vire). 100. tomentosa Sm. var. — (Durand). 161. tomentosa Sm. var. — S*-Lo,Despréaiix; An- jou, G ucpin ; Agen , Boreau. 102. tomentosa Sm. var. — Lisieux, Durand. .163. tomentosa Sm. var. — Vallée de Thones, Bouvier. 164. tomentosa Sm. var — H''-Savoic, Bouvier. 166. tomentosa Sm. var. — Manche, Lebel. 167. tomentosa Sm. var. — (Duret). 168. tomentosa Sm var. — (Mons). 109. tomentosa Sm. var. — Villard-de-Lans, Ua- vaud. 170. tomentosa Sm. var. — Normandie, Durand. 155. tomentosa Sm. var.? — (Mus. de Stockholm). 252. vestlta Godet. — Suisse, Lagger. . 243. Webbiana Wall. - Hi- 4(i .N- (iii class' 2. 1. 3. malava hor.-occid. Ilooker f. . Triliiis IX. !%oiira»l*'a' 2070. Neurada 1. procwnbens Lin. — Sy- rie, Kotschy; Smyrne, Balansa; Alger, Cos- son. 2071. Grielum (laqelliforme E. Mey. — Le Cap, Drcge. ohlusifoluiin E. Mey. — Le Cap. Drcge. sp. — Sitoha, ex Herb. Acad. Se. Pétrop. Tril»us X. •oiiiea' 2)72 Cydonia 2. sinensis Thow. — Ja- pon, ex Herb. Lugd Batav.; (Hort. Paris ). 1. viihjaris Pcrs. — Cana- ries, Husnot. ; Grasse, Giraudy. 2074. Pyrus 26. acerha D.C — Sicile, de Franqueville; Gé- nevier. 2. Achras Gœrln. — Cher, Boreau. 49. AmericanaD.C. — Ja- A- du class' pon, ex Herb. Lugd. Batav.; Caroline, Cur- tis. 0. amy(j((alifnrm is \\\\. — Var,Hanry ; Cévenncs, Salle ; Dalmatie, Mene- ghini ; Sardaigne. de Nolaris. 34 angustifolia Ait. — Ca- roline auslr., Curlis; M a r y 1 a n d , C a n b y ; Hort. Paris., Tburet. 52-54. arhiilifolia Lin. f. — Louisiane, Curlis; De- laware, Canby; Caro- line, Curlis; Viscon- sin, Kumlien. 37-.39-40. Aria Ehrh. — Sy- rie, Kotschy; Cilicie, Boissier; Hort. Paris., Salle ; Vosges, Buchin- ger. 40. -4/"/a-/o/?r///"o//a Lindl — Hort. Paris. , Salle , Thuret. 48. Aucuparia Ehrh. — Suède, Anderson; Madère. Mandon; Ir- kutsk, ex Herb. Acad. Se. Pelrop.. 31-32. haccala Lin. — Ircu- lie, Monin; Hortt Paris., Salle, Thuret. 25. Boissieriana Boiss. et 47 N"' (lu class' Jiulisc. — Perse, Buhse. l'\ canescens Spacli — Ilort. Paris , Salle. ro. chaniœmespifiis Ehrh. — H^'-Pyréiiécs, Bor- dère; Briançon, de IJrcbisson; Alpes, De- lise. I. comnmnis \Ju. — \osges Bnchinger. 3. cordala Desv. — Cher, Borean. coro/Kiria \jn. — S'- Lonis-M'. Riehl. curonaria Wangenh ? — (Léman). c il n e i fol i a Giiss. ■ — • Smyrne. de Franciue- villc; Palermc Bvi- chioger., 58. diversifolia Bong. — Sitcha, ex llerb.Acad. Se. Petrop . I I . elœagrifolia Pall . — Georg. Caiicas., Hohe- nacker 10. {/Idhra Boiss. — Perse auslr., Kolschy. 51. (jracUis Sieb et Zucc. — Jai)on. ex Ilerb. Lugd. Balav.. HG. helcrophyUa Steiid. — Hort. Paris. Salle. 33. 35 •JO i\- .lu cImss' 17. iiidica Coleb. — Kliasia, e\ Herb. Ind. Or . 3S-i7. inlcrinediii Elirli. — Ilort. Paris. , Salle ; Suède, Anderson. 43. kainowiensis Wall. — Himalaya, Anderson. 51t''\ lailuf/inosa D. C — (Léman). ?3 loiigipes, Coss. et Dur. — Algérie, Balansa. 27. Malus Lin. — Suède, Anderson; Falaise, de Brébisson. 55. melanocarpa Willd. — (Hort. Paris.); culla, Bonjean. 14. nivalls Jacq. — (Corn pt. d'éch. de Strasbourg). 15. parviflora Desf. — Mo- rée. Despréaux. 4(1 pluiiaiifida Ebrh. — (îoltlandia. Nynian , Fries; Lille, Cussac. 5. Pollrerid Lin. — Cul ta, Léman. 29. prii'cox Pall. — Japon, exilerb. Lugd Balav.. 30. pranifolia Willd. — Ibirl. Paris , Thuiet. 4. Pyrasler Medic. — Vos- ffes. Bnchinger. — 48 — .N" (lu class' 42. rotiindifo/ia Mœnch. — Fontainebleau, Rous- sel; Hort. Paris., Lé- man. S- ri. sulicifolia Lin. — Spa- lato, Peller; Caucase, Giraudy, ex Ilerb. Acad. Se. Petroj).; Ilort. Paris., Thuret. 6-7. salvifolia D.C. — S'-Lo, Despréaux; Dalmatie, Hohenacker. 52'''^ sambiicifolia Cham. et Schlccht. — Kamt- schatka, ex Herb. Acad. Se. Petrop 13. sinaica Duni. Cours. — Culta, Iluguenin. 50. Sorbiis Gaerln. — S'"- Hélènc, Huguenin; Falaise, Le Bailly. 28. spcctahilis Ai t. — Japon , exHerb.Lugd. Batav.. 24. syriaca Boiss. — Saïda, G ailla r dot; Syrie, Kotschy. 44. torin uialis Ehrh. — Mulhouse, Becker; Fon la incbleau , >i i - colle ; Vienne, Kovats ; Falaise, de Brébisson. 45. trilobata D.C. — Syrie, Kotschy. N" (lu class' 18. variolosa Wall. var. — Népaul , Babinglon ; Khasia, ex Herb. Ind. (3r.. 19. sp. — Sikkini, ex Herb. înd.Or.. 2>. sp, — khasia, ex Herb. Ind. Or. 21. sp. — Khasia, ex Herb. Ind. Or.. 50•''^ sp. — Himalaya, ex Herb. Anderson. 53. sp. — Hort. Paris , Thu- ret, Bonjean. 57. sp. — Culta, d'Isigny. 2075. Mespllus 1. (fer manie a Lin. — ' (Culta). 2. lobata Poir. — \'osges. Buchinger; Hort- Paris., Thuret. 2070 Cratœgus 53. alnifolia Sieb. et Zucc. Japon, ex Herb. Lugd. Batav.. 17. apiifolia Michx. — Caro- line, Curtis; Ohio, Frank. 43. Aronia Bosc. - Sinaï. de F r a n q u e V i 1 1 e ; Perse oustr., Kotschy ; — 41) — y du class' Saïda, Gaillardot ; Tu- nis, Kralik. 30-42. ylraro/asLin.— llort. Paris., Thuiet; Nar- bonne, de Forestier; Mont]iellicr. Loret; Georg. caucas., Ilolie- nacker. 12-22-23. coccinea Un. — Ilort. Bot. Cherbourg, d'Isigny;(Hort. Paris.); Dclaware, Canby ; Ca- roline, Curtis; Ohio, Frank. 25-26. cordala Ait. — Pen- sylvanie,Canby; Caro- line, Curtis; Hort. Pa- ris, Despréaux. 2. creniilata Roxb. — (x\n- derson). 3-5-6-7. (Irns-çiaUi Lin . — De- laware, Canby; Hort. Paris , Salle. 10. eUiptica Ait — Caro- line, Curtis. 31. /Zaï'aÂit. — Ilort. Paris., Salle. 32. fhiva Wl.var.pubescens G r a y — Caroline, Canby. 28 floreiiiina Zucc. — Ita- lie, i^urando. 19. glandulosa Willd. — 46. 51. 11. N°' du S"-Pélersbourg, San- son. 52. (/ ranal cnsis Boiss. — Sierra-Nevada. Boiss.. 41. Iieferophylla Vhiegg. — Georg. caucas., Hohe- nacker. laciiiiain Guss — Palerme, Todaro. Lducnaria F i se h . et Mey. — Perse, Hohe- nacker. lalifolia Pers. — Hort. Par., Salle melanocarpa Bieb. — Perse. Bu lise ; Georg. caucas , Hohenacker; Modon, Despréaux; Perse bor., KotscKy. mcxicaiia Mor. et Sesse — Hort Paris. .ïhuret. moiiogyii'i Jac([. — Suède, Anderson. //io/jo.vy/Kf Jac(}. var. — Perse bor., Kotschy. iiapolUana — Cul ta, Bonjean. iii(/ra Waldsl. et Kit. — Belgrade. Hugue- nin; Hort. Paris., Salle. 40. nlivcrinna Bosc — Georg. caucas., Hohe- nacker. 5i. 35. 38. 13. 2'.l. — 50 - N ' (lu class' 44 orientalis Bieb. Ti- flis, Monin. 3i. oxyacanlha Lin. — Suède, Anderson ; 11a- gueneau, Billot ; Dal- matie,exHerb Equit. Pittoui. 33, oxyacaiilhoides Thuill. — Vosges, Buchinger ; Angleterre, Babing- lon ; Calvados, de Bré- bisson. 10. parvifolia Ait. - Caro- line, Curtis; New- Jersey, Canby 50. pectinala Bosc. — (ex Ilerb. Acad. Se. Pe- trop). 30. pcntagyiia Waldst et Kit. — Hongrie, Ilochstetter. 39. pinnallfida Biinge. — Mandchourie,e\ Ilerb. Acad. Se. Petrop . 4. priinlfolia Poire t. — (Thuret). 8. panctata Ail. Frank. Ohio 27. purpiirea Bosc. — Ilort Paris., Salle, Decaisnc. 55. pycnoloba Boiss. et ileldr. — Grèce, Hel- dreich. N" flu class' 1. pyracanlha Médic. — Rome, Leresche ; Palerme, Iluguenin: culla, Dcslongrais. li-!8. pyrifolia ■ — (Culla); (Bonjean). 40. ribcsius Bertol. — Iva- cliemir, ex Herb. Ind. Or.. 20. saiiduiiicd Pall. — M a n d c h o u r i e , ex Herb. Acad. Se. Pe- trop. ; Ircutie, Monin ; Irkutsk, ex Herb. Acad. Se. Petrop.. 37. semilr'ujuia Wierzb. — Italie, Wierzbick. 45. lanacetlfolia Pers. — Hort. Paris., Thuret. 0-24. tomenlusa Lin. — De- laware, Canby ; S'- Louis-M', Geyer. 15. lomenlosa Michx . — Hort. Paris., Salle. 48. triloba Poir. — (Pa- lernne) ; (Buchinger). 21. sp. — Hort. Paris., Thu- ret. 2077. Cotoneaster 0. acLiiii LiKtla l.indl. — Amérique du N., Har- vey; Sikkim, ex Herb. >'•■ (lu class' Ind Or.; Hoit. l'aris., Salle. 8. a [finis — \'osges, Bu- cliiiiger; Nilayiri, IIo- henackei-; Ilort. l'a- ris., Salle. 21. bacUlaris Wall. var. — Sikkim, ex Heib. Ind. Or.; W. India, Har- vey. 2. Fontanesil Spach. — Algérie, B a 1 a n s a ; Perse avistr., Kotschy; Hort. Paris., Salle. 18. granatensis Boiss. — Sierra-Nevada, Hohe- nacker. 17. laxiflora Jacq. — Al- taï, Kuhlcwein ; Jard: dcGand, Kichx ; Hort. Paris., Salle. 3. média. — Culta, llu- giienin. 1 1-12. melanocarpa Fisch,— Suède, A n d c r s o n ; Russie, Monin, San- son; Hort Paris.. De- caisne. 6. microphylla Wall. — Himalaya. Anderson; Sikkim, ex Herb. Ind. Or.; Hort. Par. Salle. 4. inulliflora Bunge. — .N- (lu class' Songaria, ex Herb. A Cad. Se. Petrop.. 1'.). nevadcnsis Boiss. — Sierra-Nevada, Bois- sier. 1-13. immmiilaria Fisch. et Mey. — Syrie, Kots- chy ; Ivachemir, ex Herb. Ind. Or.; Ara- bie. Schimper; Cili- cie, Balansa; Georg. cauc, Ilohenacker; Hort. Par., Salle 20. obtiisa Wall. — Hima- laya, Anderson. 7. rofiindifolia AVall. — Sikkim. ex Herb. Ind. Or.. 15. (omentosa Lindl. — Mende, Prost; Moiil- pellier, Léman ;Cham- béry, Iluguenin ; Vienne. Kovats. 5. iiniflora Bunge — Al- taï, ex Acad. Se. Pe- trop.. 14-11'. vulgaris l.indl. — Al- sace, Becker; Suède Anderson; Alpes, Ra- vaud; Himalaya, ex Herb.Ind.Or; Vienne, Kovats; Irkutsk, es. Herb. Acad. Se. Pe- trop.. — 52 - y du class' 10. sp. - ret. Hoil !\ir 2U78 . Photinia Thu- 10. arbutifolia Lindl. — (Bolander). 1. a/fif«/a Wall. — khasia. ex Herb. Ind. Or.. 2. Benlhainlana Ilance. — Chine, Ilance. 15, (//a6/'a Thunb — Culta, Iluguenin, Delise. 14. intcgrifolia Lindl. — Khasia, Sikkini, ex Herb. Ind. Or.. 6. Japonica Lindl. — Ja- pon, ex Ilerb. Hort. Bot. Petrop.; Java, ex Herb. Lugd. Batav.. 8. lœvis D.C — Japon, ex Herb. Lugd. Batav.. 11. Lindleyana Wight et Arn. — Nilagiri,Hohe- nacker. 12. Notoniana Wight et Arn. — Ceylan, Th^vai- tes, Hooker; Java, ex Herb. Lugtl. Batav.. 13. serratala Lindl. — Ja- pon, ex Herb. Lugd. Batav.. '^. sp. — Sikkiin, ex Herh. Ind. Or.. .\- du ilass' 4. sp. — (Japon). 5. sp. — Mercara, Hohe- nacker. 7. sp. — (Mangalor). 9. sp. — Hort. Paris , Thu- ret. 20SO — Raphiolepis '^. indica Lindi. ■ — Chine, Hance; Java, ex Herb. Lugd. Batav.; Hort. Paris., Salle, Decaisne. 1 japonica Lindl — Ja- pon, Oldham, ex Herb. Lugd. Batav.. 2. salicifolia Lindl. — Hort. l'aris ,Neuman. 2081. Stranoaesia 1. (liçiyna Sieb. et Zucc. — Japon, Maximowicz. 2. (jlauccscens Lindl. — Himalaya, Anderson; Khasia, ex Herb. Ind. Or.. 2082. Chamaemeles 1. coriaccd LindL — Ma- dère, Mandon. 208.'^. Amelanchier 2. Botryapiuni D. C. — Terre-Neuve, Des- préaux. :-)3 — N" du cIbss' 4-10. canadensis Medic. — Californie, Bolander; Japon, ex Herb. Hort. Bot. Petrop., Herb. Lugd. Batav.. 6. crelica D. C. — Dalma- tie, Meneghini. 9. grandlfolia? — Hort. Paris., Salle. 2. integrifolla Boiss. et Hohen. — M' -Gara, Kotschy. 5. ovalis Medic. — Hort. Paris , Decalsne. 7. parviflora Boiss. — Cadnius, Boissier. N" du class' I. valgaris Mœnch. — Belgique, Thiélcns ; Fontainebleau, de Brébisson; Vosges, Kampmann. 8. sp. — Hort. Paris. Salle. II. sp. — Amérique, Thu- ret. 2084. Osteomeles 1. ferraglnca H. B. et K, — Bolivie, Mandon. 2. pernettyoides Dcne. — Bolivie, Mandon. Ordo LWII. S AXIFR A.G AGE^E Tiil)iis I. — ^axlfrajfoa' ?088-3 Leptarrhena 1. pyrifolia Br. — Sibérie, ex Herb. Acad. Se, Petrop.. 2089-4. Astilùa 3. chinensis Francli. et Sav. — Japon, ex Herb. Hort. Bol. Pe- trop.. 5. Japonica A. Gray. — .N" du cl.'iss' Japon, ex Herb. Lugd. Balav.; culta, Hugue- nin. 1. rivularis Buch. llam. — Amérique du N , Harvey; Sikkim, ex Herb. Ind Or.. 2 Tlniinhergii Wiq. — Ja- pon, ex Herb. Hort. Bot. Petrop.. 4. sp :> — Hhasia, ex Herb. Ind. Or.. :■)'.. M" (In class" 2(J01-G. Rodgersia 1. podophylUi A. Gray. — Japon, exHcib. Acacl. Se. Petrop.. 2092-7. Saxifraga 92. adsceiidens Lin. — Nor- vège, Nyman, Bois- sier; Mus. de Stock- holm, Anderson; Py- rénées-Or., Fries. 67. adscendens Lin. \ ar — Véxiasque, Aunier. 133. a'slivalis Fisch. — Sibé- rie , Bulise; Baïcal, Monin. 163-104-165. Aizoïdes Lin. — Alpes, Brongniarl. de Parseval, Aunier: Ecosse, l^ahington, Gréville ; Carinihie, Buchinger; Norvège, Nyman , Areschong ; Grœnland, Chesnel; Pyrénées, Dafour, Dii- chartre,Monnier, Mon- tagne, Aunier; Is- lande, Jardin; Terre- Neuve, Despréaux. ri-15. Aizoo/i J;ic({. — Nor- vège, Fries; Terre- Neuve, Despréaux ; Grœnland , Chesnel ; Autriche, Thiélens; .N- (lu ilass' Sui.sse, Mouillefarine; Alpes, I5onjean ; Vos- ges, Godron, Mou- geot;M'-d'Or,d'Isigny; Pyrénées. Monnier, Huguenin, de Fores- tiei'; Gorse, Kralik . ex Ilerb. Delise. • l'i. ajmjlfolia Lin. — Pyré- nées, Bordère, Bon- jean, Duchartre, Du- four, Monnier. 58. Alllonil ViàxiA — Suisse, Boujean, ex Herb Ekarti, Léman; Pié- mont, Monnier. 43. androsacea Lin. — Au- triche, Thiélens; Hon- grie, Streinz; Alpes, Meissner, Chaberl, de Brébisson, Bonjean; Pyrénées, Bordère. 129. apeimina Bertol. —Col de Tende. Heu ter. (■>6. aqaalica Lapeyr. — Py- rénées, de Candolle. Duchartre, Dulour ; Carinthie, ex Herb. Ekarti. 8(>. arachnoldea Stenib. — Tyrol, exllerl). E(|uil. Piiloni, Porta, Son- der. 36. arenarioidcs Ikign. — (Trévisan). .).) — N" du class' 2'i. arelioides Lapeyr — Pyrénées. Bordé re Darracq, de Forestier, Monnier ; 1(>U. nrundana Boiss. — Es- pagne, Boissier. 157. aspera Lin. — Alpes, Bonjean, Léman. Schimper. 158-159. aspera va.v. bryoides Lin. — Alpes, Bron- gniart, Huguenin. Cliabert, de Parseval, Gnillemin, Bonjean. Léman; Cantal, de Brébisson ; Pyrénées, Dncliartre, Monnier, Du four. Montagne. lOi. ailantlca Boiss. et Reut. — Rabylie, Billot; Al- gérie, Debeaux. 62. atropiirpurea Wulf. — Tyrol, Sonder. 90. Bellardikn. — Valais, Léman. 173. hifida Hook. — Cap llorn, Tïooker. (i. Inflora AU. — \P Cenis, Huguenin; Tyrol, Reuter. 170. bitcrna Boiss. — Es- pagne, Boiss-er. 187. Boryi Boiss. et Heldr. — Grèce, Despréaux, Boissier. N- (lu class' 161. hroiicllialls Lin. — Si- bérie, Mandcbourie, ex Ilcrb. Acad Se. Petrop. ; Transbaïcal, Monin. 161 '''\ hronc/uaHs Lin. var. congesta Willd. — Mandchou rie, ex Ilerb. Acad. Se. Pe- trop.. 155. Brunoniana Wall. — Himalaya, Sikkim. ex Herb. Ind. Or.. 106. huJbifcra Lin. — x\u- triche, Hochstettor. Kovals ; Italie, Du- rando. 102. biilbifera Lin. var. — Grèce. Boissier; Atli- que, de Franqueville. 100. bulbosa Hochst. — Cin. tra, Welwitsch. .37. Biirseriana Lin. — Carinthie, ex Herb. Equit. Pittoni; Ty- rol, Mcneghini. 29. cpesia Lin. — Alpes, Meissner, Au nier, Hu- guenin, Reuter ; Py- rénées, Monnier. 61. cœspilosa Lin. — Nor- vège, Boissier et Reu- ter; Sibérie, ex Herb. Acad. Petrop.. oG — N" (lu class' 6lb'^ cxspitosa Lin. var. ^e- niiina. - Sibérie, ex Ilerb. Acad. Pelrop.. 80. cœspitosa Lin. var. sponheinica GmeL — Palalinat, Schultz, ex Ilerb. Ekarli; Jura. Grenier. 168. Ca/?îpo.Çft Boiss.elReut. Espagne, Boissier, del Campo. 65. capitata Lapeyr. — Py- rénées, Bordère, Du- chartre, de Foroetier. 108. carpathica Keichb. — (Hongrie). 18. carillagmea Willd. — Caucase, Hohenacker, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 99. Cas te l la n a Boiss. et Reut. — Espagne, Boissier et Reuter. 105. cernua Lin. — Norvège, Boissier, Nyman; Groenland, Chesnel; Sibérie, ex Ilerb. Acad. Se. Petrop. ; Russie, Monin. 68. cervicornis \'iv. — Corse, Requien, Lé- man, Kralik, .lordan. 160. cherlcnoides Don. — Kamtschatka, ex Ilerb. Acad. Pelrop.. N" ,lu class' 120. Cliisll Gouaux. — Py- rénées, Dufour, de Fo- restier ; Montauban, Duchartre; Mende, Prost. 1.3. cochlearis Reichb. — Alpes-Maritimes, Reu- ter; Ligurie, Gennais. 79. comlensata Gmel. — Palatinat, Bucbinger; Pyrénées, Brongniart ; Vosges, Perrin. 89. controversa Sternb. — Alpes, Kovats, Heus- chel. de Notaris; Ita- lie, Leresche. 112. cordifolia Harv. — Ilort. Paris., ïhuret. 186. coriophylla Griseb. — Dalmatie, Petter. 98. corsica Gren. et Godr. Corse, De beaux 179. corymbosa Hook et Thoms. — Sikkim, ex Ilerb. Ind. Or.. 103. Cossoniann Boiss. et Reut. — Espagne. Boissier, Léman. 7. Cotylédon Lin , - Suède, Fries; Norvège, Angs- trom ; Alpes, Meissner, Huguenin. 111. crassifolia Lin. — Sibé- rie, ex Herb Acad. r>l IN" du ciass' Se i Pctro[) ; Baïcal. Monin. 19. cr/i5/a/a Vest.— (Tyrol). 71. cuncata Willd. — Es- pagne, Boissieret Revi- ter. 127. ciineifolia Lin var. sii- bintec/ra — Porenlruy, Lesible. 150. Cymbalaria Lin. — La- zistan, Balansa; Perse, Bulise. 09. cyrnosa, VValdst. et Kit. — Hongrie, Wagner. 116. davLirica Willd. — Si- bérie, Buhse, exHerb. Acad. Se. Petrop.. 8.3. decipiens Ehrh. — Bo- hême, Muller; Harz, Decaisne; Vosges, Bu- chinger ; Hort. Ca- dom., Chauvin. 137. dentata Link. — Amé- rique du N., ex Bot. Soc. of London. 26. diapensoidcs Bell. — Ty- rol, ex Ilerb. Equit. Pittoni; Alpes, Bon- jean, ex Herb. Ekarli, Léman, Trévisan;Li- gurie, Gennais. UQ'''^ diversifolia var. More- rofliana Wall. — Né- paul, de Limminghe. N" du class' 149. diversifolia Wall. var. panvissifolia Don. — Sikkim, ex llerb. Ind. Or.. il. elalior Mer t. et Koch. — Carniole, ex Herb. Ekarti ; Stirie, ex Herb. Equit. Pittoni. 130. elcgans Nuit. — (Ba- bingtoii). 126'"^ erosa Pursh. — Pen- sylvanie, Porter; Hon- grie, Trévisan; cul ta, Huguenin, Bonjean. 5.5. exarata Vill. — Alpes, Bonjean, Montagne; Auvergne, Bron- gniart; Pyrénées, Au- nier; Espagne, Reu- ter. 189 Facchinii Koch. — Ty- rol, Reutcr, ex Herb. Equit. Pittoni. 3C. Fischeri Ser — S'-Lau- rent, ex Herb. Acad. Se. Petrop.. 153. flagellaris Willd. — Thibet, ex Herb. Ind. Or.; Altaï, ex Herb. Acad. Se. Petrop.. 154. flagellaris Willd. var. platypeiala Sm. — Spitzberg, Sonder; Si- bérie, ex Herb. Acad. Se. Petrop.. — 58 N- du class' 23 . Frideric l-A iigiisti Bi a - solello. — Olympe, Boissicr, de ^'olal■is; M o n len egro ,T rév i sa n 05. genimulosa Boiss. — Grèce, Boissiei-. 72. geranioides Lin. — Py- rénées, Duchartre, Irat, Montagne. 135 GeumUn —Pyrénées, Bordère, Brongniart, Ducharlre 54. glabella Bertol. — Na- ples, Leresche. 91. r/Zac/a/fS Ilarv. — Culta, Huguenin. 15G. glandLilosa\Vàll — Né- l)aul, de Limminghe. 77. f//o6a/t/"era Desf. — Ka- ' bylie. Billot; Oran, Boissier ; Espagne, Boissier. 77^'^ globiillfera Desf. var. gihrallarica Boi:s. et lient. — Gibraltar, Boissier. 16G. granalcnsis Boiss. — Oran, Bourgeau. 96-97. grarmlata Lin.— Alle- magrie. Kovats; \er- sailles, Chesnel; Al- pes, Bonjean. Ilugue^ nin; Pyrénées, Mon- N" du class nier; Calvados. T^enor- mand, Chauvin; Var. 6'">. grœnJandica Lapeyr. — Pyrénées, Bordère. de Candolle. Duchartre, Dufour. de Forestier, Grenier, Ravaud. 167. //«/m'/t'W Boiss. et Reut. — Espagne, Boissier. de Franqueville. 140. hcderacea Lin. — Asie Mineure, Boissier; Liban, Gaillardot ; Grèce, Despréaux; Crète, ex Herb. Ekarti. 14L hcderœfolia Hochst. — Abyssinie, Schiniper, de Franqueville. 177. hemisphxrica Hook et Thoms. — Sikkim,ex Herb. Ind. Or . 151-152. HirculusUn." La- ponie, Léman; Suède, Angstrom; Allema- gne, Buchinger, Son- der; Suisse. Bonjean. UT. hieracifolia Waldst. et Kil— Sibérie, exikrb. Acad. Se. Petrop.; Russie, Monin; Nor- vège, Fries; Espagne, Bourgeau. 185. hispanica Coss. — Es- pagne, Bourgeau — 39 N" du class' 132. hirsiifd Lin. — Pyié- rcnées. Monnier, Au- nier; Alpes, Bonjcan; N 6 p a II 1 . T r (> V i s a II ; ciilla. llugucnin. 12. HostuTaxisch — Suisse, ex Hcrb. Ekarli. 18i. Huetiana Boiss. — Tré- bizonde, Bourgean; Arménie. Boissier. 131'.. hybrlda \ ill. — Culta, Bonjeau. 78. hypnoiclcs Lin .— Ecosse, Babinsrion. (îréville; Belgique, Thiélens; M'-d'Or, d'Isigny; Diôme, Chabert ; Al- pes,Solier; Var,Hanry. 5. imhricala Royle — Ti- bet; Sikkini, ex Heib. Iiid. Or . 57. j/î//"ica/a Lapeyr. — Cau- terels. Monnier ; Va- lais, Guebliard. 178 Jacquemontiana Desv. — Sikkim, ex Herb. Ind.Or.. 2. Aor/H/IIomung. — Ty- rol. Sonder. 180. Kolschyi Boiss. - Cili- cie, Kolscby. 73. ladanifcni Lapeyr. — Mcade, l'rosl; Pyré- .\- du class' nées, Bonjean, Mon- tagne; Corse, Delise. SI. lepfop/iyl/a? — Culta, Watson. 59. feiicaniha Thomas. — Valais. Bonjean, IIu- guenin, Reuter. 121. leiicanthemifoUa Mich\. — Caroline, Curtis. 113. liuiilata Wall. — Hi- malaya, ex Herb. Ind. Or.; culta, Lenor- mand. U». iuigulala Bell. — Alpes, Heuter, de ^otaris, Jordan; Italie, Du- rando, Gennais. 9 . loiiç/ifolia Lapeyr. — Py- rénées, de Forestier, (irenier. 25. luleo-purpiirea Waldst. et kit. — Pyrénées, Ducharlre. 17. Iiileo-virùlis Schott et Ivotsch. — Transylva- nie, ex HerJj. E(iuit. Pittoni. 17t>. LychnUis Hook. et Thoms . — Sikkim. ex Herb. Ind. Or.. 183. mac mut ha Vioiss.— \i- ménie, Boissier. 75. madcrcnsis Don. — Ma- dère. Mandon. 4 00 ,\- du class' 47. m âge II an ira l^oir. — Magellan, Lecliler. 2'). març/lnata Sternb. — Naplcs, ex Hcib. Le- rcsche. 22. média (Joiian — Pyré- nées, Duchaiire; ex Hcrb. Kkaiii, Gueb- hard;Irat, Montagne. 125. jnelaleucaVlsch. — Si- bérie, ex Herb Acad. Se. Petrop. ; Altaï. Mo- nin. 14"^. Mertenstaiia Brongn. — Sitcha, ex Herb Acad Se. Petrop.. 42. moschata Wulf. — Au- tricbe, Kovats, Lé- man ; Islande, Jardin; Jura, Buchinger; Al- pes , de Brébisson , Boissier, de Parseval, Huguenin; Pyrénées, Brongniart, Annier, de Forestier. Des- préaux,Monnier,Mon tagne, Roussel. 50. miiscoides Wulf. var. laxa Koch. — Alpes, Salisburg, Meissner. 51. muscoidesWuU. \av. — Alpes, Bonjean, Mon- nier; Pyrénées, Mon- nier. .\" (lu L'iass' 53. miiscoides Wu 1 f. ?— Au- triche sup", Tbiélens. 21. mutafa Lin. — Munich, Buchinger; Isère, Cha- bert. 5G. nervosa Lapeyr. — Py- rénées, Bordcre, de Candolle, de Fores- tier, Grenier. Guille- min, Monnier. 188. nevadensis Boiss. — Sierra-Nevada, Bour- geau. 34 nitida Schreb. — Sibé- rie, Buhse. 114. nivalislÀn. — Laponie, Nyman; Sibérie, ex Herb. Acad. Se. Pe- trop.; Labrador, Van den Bosch ; Norvège, Areschong, Boissier et Reuter. 117, olympien Boiss. — Olympe, Boissier. 1. oppositifulia Lin. — Terre-Neuve, Des- préaux ; Suède, Fries ; Sibérie, ex Herb. Acad Se. Petrop.; Pyrénées, Bordère. 143. orientalis Jacq. — Grèce, Chauvin; ïré- bizonde, d'Urville ; Gênes, de Notaris. 61 N" du class' 115. pallida Wall.- S i k L i m , ex Herb. Ind. Or.. 30. païens Gaiul. — Suisse, ex Herb. Ekarti, Gueb- hard, Thomas. 70. pedemontana AU. — Alpes, de Nolaris, Renier; Corse, Duby. 101. pendaliflora Bas t. — M'-Dore, Buchinger. 119. pensylvanica Lin. — Ohio,Kampman ; Pen- sylvanie, Buchinger. 74. pentadacfylis Lapeyr. — Aude, Ii-at; Pyrénées, de CandoUe, Guille- min. 87. pctnva Lin — Italie, Garovaglio, Trévisan, Zanardini. 41. planlfolia Lapeyr. - Suisse, Lagger; Ali)es, Huguenin; Bex, Lé- man; l^yrénées, Bor- der e. 88. ponx Sternb. — Italie, Huguenin. 62. piibescens D. C . — ïerrc- ÎNeuve, Despréaux; Alpes, de Brébisson; Montpellier, Grenier ; Pyrénées. Montagne; Espagne, de Notarls, Boissier, Bourgeau. y- du cl;iss' 03. oi 8. 28 14G 3. 171 110 31. 145 pubescens D.C. var. — Alende, Prosl; Olympe, Boissier. puncfala PalL— Sitcha, ex Herb. Acad. Se. Petrop ; Altaï. Pres- cott; culta, Bonjean. pyramidalis. — Culta, Chauvin. rannilosa Wall. — (An- derson). rt'pa/u/aWilld. — Grèce, Despréaux. refusa Gouan. — Alpes, Guillemin, Huguenin, Jordan Leresche, Ren- te r. ReLileriana B o i s s . — Espagne, Boissier. riviilaris Lin. — Groen- land, Nyman ; Labra- dor, Van den Boscb ; Laponie, ex Herb. Ekarti; Norvège, Dic- kie, Nyman, Zetters- tedt; Sibérie ex Herb. Acad. Se. Petrop.. Borheliana Sternb. — Hongrie, ex Herb. Ekarti. rotundlfolia Lin. — Stirie, ex Herb. Equit. Pittoni; Lac Majeur, ex Herb. Hort. Bot. — 02 cl;iss' IMsnni; Alpes, de Brcbissoii ; Corse, Kra- lik. ■i- nudolp/iidiui Ilornsch. — Tirol. kickx. 175. sag Liioides Hook. et Tlioins. — Sikkim, ex Herb. Ind. Or.. 1:19. sar/iie/Llosa Lin. — Ja- pon, ex Ileib. Lugd Batav.. Si. Schraderi SternJj. — Carpalhes. Trévisan. 144. scofophila Boiss. — Grèce, Boissier. 39. scdoidcs Lin. — Tirol, Millier, Pichler; Ca- rinthie, Beuter; Na- ples, Leresche. 45. Sc[/uicri Spreng. — Suisse, Buchinger, Huguenin, Beuter; Bex, Delise. 1 3S. s c r r a I i fo I i a Mack . — Amérique du ^ord. ex Bot. Soc. of Lon- don 4G. scrpyllifolia \ar.viscosa Trautv. — Sibérie, ex Ilerb. Acad. Se. l^c- trop. 142, Siblhoi-pil Boiss. — Crète, lleldreich; Grèce, Ilolienacker. N- (lu ci;iss' 107 sibirica Slernb. — M a n d c h o u r i e , ex Ilerb. Acad. Se. Pe- trop.; Sibérie, ex Ilerb. ■ Ekarli; Hongrie, ex Herb. Lquit. Pittoni. 109. sibirica Lin. var. — Ly- die, Boissier. 85. spallmlata Desf. — Al- ger, Durando; Sierra- Nevada, Bourgeau, Boissier. 27. sqiiarrosa Sieb. — Ca- rinlbic, Muller; Alpes ital.,Zanardini; Tirol. ex Herb. Equil. Pit, toni, ex Ilerb. Ekarti, Buchinger. 16. Stabiaiia Tenore — Castellamare, Gucb- lirad. 174. Siella-aurca Hook. et Thoms. — Sikkim, ex Herb. Ind. Or.. 122. stellarisLin. — Norvège, Areschoug, Nyman ; Tirol, ex Herb. Ekarli ; Alpes, Bonjean, Bron- gniart, Husnot; Pyré- nées, Monnier; Corse, Kralik. 123. slcllaris Lin. var. Bra- nuniaiia AVall. — Sit- cba, ex Herb. Acad. Se. Petrop.. 63 ,\"' (in rhiss' 12 i. slc//(iris Un. var. folio- /. sir'mnm Wall. — Sik- kini,ex Herb. Ind. Or. 172. SullirantL Tovr. et Gr. ? — Ohio, Sullivanl. 3ô. tenelln Wulf. — Car- niole,c.\Herb. Ekarli: Styrie, Sonder. isi. Tl/iii(/iana Kegel et Ti- ling — Sil)érie or., l)uhse. l'.''J. lombra/ieiisis Boiss. — (Tiroi). 102. Iricuspuldla llollb. — Grœnland, Sonder. 93. IridaclylUes Lin. — \n gleterre, Babington; \ i re , L e n o r m a n d ; \ endée.Gènevier ; Ita- lie, Bolleii. de Farse- val. .\°' tlii 'Jl. /rit/nc/y/i/cs Lin. var. exUis Poil. — Savoie, lionjcan: ^ ire, l.eiior- iiiand. i4. Iridcns .lan. — (de No- fa ris). 7d. li'ifurcala Scbrad. — Sierra Nevada, Bour- geau 131. u/iil/rosa Lin. — Angle- terre. Babington; Suisse.e.vflerb.Elcarti; Pyrénées, Ducbartre. Du four. 1.^2. vaginalis Turcz. — Si- bérie or., Bubse. 32. r(i/i(loii. — I^o .>fl€'ji;-ali relatives aux mégalithes. J'ai rectifié, dans ma note du Congrès archéologique de Caen de 1909, la statistique de M Coutil en ce qui con- 1 : détruits 2 2 : — 12 Kl; — 1 l(i: — 3 0: 0 0; 0 0 ; — 0 cerne le nomlire paiticulièrcmenl iiiléressant de tiuinilas existants et détruits. En réalité le mégalithique du Calvados est nota- blement plus riche que ne l'indiquent les listes de M. Coutil, qui, inventoriant d'un seul coup le fief normand tout entier, s'est probablement interdit d'entrer dans la discussion de quelques questious litigieuses- III. — Statistique actuelle des mégalithes du Calvados La statistique des mégalithes actuellement exis- tants dans le département me paraît pouvoir être établie de la façon suivante : Dolmens 2 Tumulus mégalithiques. • 3 Menhirs ....... 15 (1) Alignement . • 1 Polissoirs ........ 1 Allées couvertes ..... 0 Les mégalithes actuellement connus et encore existants, soit debout, soit renversés, sont donc au nombre de 22 (2). Ils sont situés dans les loca- lités suivantes : 1° Dolmens : \, Beuville(Les Pierres-Tremblantes); 2, Saint-Germain-de-Tallevende (La Loge- aux-Sarrazins) ; (1) 19 si on accepte les << Grosses Devises » do Thaon (2) 2B avec les « Grosses Devises ». - 70 — 2° Tamiilas mégalithiques : 1, Condé-siir-irs (ou- A erl ) : 2, Colombiers sur Seulles (ouvcrl); H, Fonlenay-le-Marmioii (Ibuilhî elrestauré). 3° Aiignemenl : I, Moiilchaiivet: 4° Polissoir : I, La Brèche au-Diable sur Bons- Tassilly). Voir la noie de M. le clocleur Doranlo ; 0" Menhirs : 1, Villerville (La Grosse Pieii-e de la Bergerie) ; 2, Livarot (La Pierre Tournante); H, Ussy (La Pierre du Posl, renversée); 4, Ussy (La Pierre de la Iloberie); a, Condé-sur Ifs (La Pierre-Cornue). (i, Gouvix (La Pierre-Tourniresse): 7, Fresney-le-Puceux (Pierre tournante ou de Cambero, renversée); 8, Culey-le-Patry (Pierre à la Demoiselle, au lieu dit : Belle Roche renversée); 9, Thaon (Pierre-Tourniresse ; d'autres mé- galithes existent aussi dans le voisinage); 10, Bény-sur Mer (La Demoiselle); 11, Reviei-s (ne porte pas de nom); 12, C-olombiers sur-Seulles (La Pierre- Debout); l.S, Villy-Bocage (La Pici-rc-Lée) : 14, Lassy (La Pierre Grise, brisée et dépla- cée) : 13, Montchauvet (La Pierre de Hu); La Pierre-Coupée de Saint-Sever et la Pierre- Dialan de Jurques sont des accidents naturels du sol. - 71 - IV. — Caractères particuliers du mégalithique du Calvados Le mégalitliique du Calvados oflVc un certain nombre de caractères particuliers dont les i)rin- cipaux me paraissent être les suivants : a. absence des allées couvertes; b. fréquence exceptionnelle d'un genre assez rare de sépultures mégalithi- ques : les tumulus à galeries avec chambres circu- laires voûtées en pseudo-coupoles; c. fréquence des menhirs sur le parcours d'anciens chemins datant de l'époque de la pierre polie et qui devin- rent plus tard des voies romaines; d. situation particulière de deux au moins de ces menhirs par rapport aux sépultures dolméniques voisines; e. abondance spéciale des petits menhirs ou des lieux dits mégalithiques indiquant leur ancienne existence dans la région comprise entre Caen et la mer: f. fréquence des sculptures cupuliformes rituelles sur les menhirs de cette même région. -■b' a) Absence des allées couvertes Les allées couvertes manquent absolument dans le Calvados. Ce sont pourtant, de tous les monu- ments mégalithiques, ceux auxquels leur impor- tance et leur mode de construction assurent les plus grandes chances de durée II est donc certain que notre département a toujouis été très pauvre en allées couvertes, à supposer même qu'il n'en ait pas été de tout temps absolument dépourvu. Cette absence des allées couvertes n'est pas sans intérêt. 72 Il est des régions où, tout au contraire de ce qui se passe chez nous, les allées constituent le type normal de la sépulture néolithique. Dans la région du Morhihan, elles appartiennent à une époque du mégalithique plus récente que celle corres- pondant à la construction des dolmens simples. Leur absence cliez nous apparaît donc comme pouvant signifier l'absence ou le faible développe- ment d'une certaine forme ou dune certaine phase, probablement relativement tardive mais, en général, assez importante, des civilisations néoli- thiques. Le Calvados paraît avoir été occupé à celte période ultime des temps néolithiques, empiétant sur l'âge du bronze, non pas par des constructeurs d'allées couvertes, mais par des constructeurs de tumulus, et c'est là un fait assez curieux de géogra- phie préhistorique. b) Fréquence des tumulus à coupoles Le Calvados possède, à Fontenay-le-Marmion, le type même, restauré par Coutil, et très facile à étudier, de ce genre de constructions. Les sépul- tures dont il s'agit sont caractérisées par l'existence, sous un tumulus général, de chambres circulaires, limitées par des murets, couvertes en pseudo- coupoles et s'ouvrant séparément vers l'extérieur, chacune par une galerie. Au contraire, dans le genre de tombellcs auquel appartient le Mont- Saint-Michel de Carnac, les sépultures comprises sous le tumulus général sont des dolmens en table. - 73 — La colline artificieUe de Fonlenay-le-Marmion recouvrait une douzaine de chambres. Le tumulus deCondé-sur-Ifs, encore subsislanl, n'en possédait qu'une : celui, subsistant aussi, de Colombiers- sur-Seulles en avait tiois. Mais il a existé dans le Calvados plusieurs autres représentants de ces tumulus à coupoles. Il y en avait un second à Condé-sur-Ifs ; et neuf autres ont été détruits pour empierrer les routes sur les communes de Belien- greville et de Chicheboville. La difTérence entre celte statistique et celle de M. Coutil vient de ce que M. Coutil compte détruit celui subsistant de Condé-sur-Ifs et en compte un de trop sur Ernes, où il n'y en pas eu. Ces tumulus à chambi'es circulaires et galeries constituent un genre de constructions très peu répandu. Dans notre département même, ces tumulus sont exactement localisés dans le péri- mètre de la campagne jurassique de Caen, dont leur succession de Condé-sur Ifs à Colombiers- sur-Seulles par Bellengreville, semble même tracer l'axe. Les constructeurs de ces tumulus semblent donc avoir été des populations différentes de celles du reste du département et avoir occupé seule- ment la région calcaire, très bien individualisée géographiquement, dont il s'agit. Il faudrait, pour déterminer l'âge probable des tumulus à galeries, un travail critique assez déve- loppé qui semble jusqu'ici n'avoir tenté personne. Le mobilier funéraire qu'on y a trouvé était très pauvre et a, depuis, été presqu'entièrement perdu. Il était purement néolithique. Mais nous savons, par — /4 - des constalalions faites ailleurs, ffue des sépultures à mobilier purement néolithique peuvent être post-néolithiques, parce que ce mobilier était alors rituel et non plus asiiel. L'un des vases de Fontenay (Caen, musée de la Soc- des Antiquaires) est de forme exceptionnelle (trous de suspension inté- rieurs) et ne semble pas avoir été usuel. Mon impression est que ces tumulus datent des derniers temps du néolithique et peut-être même du bronze- Leur forme générale rappelle celle de tom belles mycéniennes, méditerranéennes ou atlantiques relativement récentes. Sur la côte du Morbihan, l'apparition de la forme circulaire dans les sépul- tures (sépultures, il est vrai, d'un autre type), marfjue la fin des temps préhistoriques. Deux de nos tumulus (Condé et Colombiers) ont pour menhirs signaux, dans la position rituelle indi- quée par Marcel Baudouin, des pierres demi-tra- vaillées que leur forme permet d'assimiler aux lec/i, qui sont les plus récents des menhirs de la région de Carnac. Enfin, ces menhirs associés à nos tumulus portent des sculptures cupuliformes qui indiquent, à mon avis, une phase récente de l'évolution de la cupule rituelle- J'ignore dans quelle mesure il faudrait faire état des trouvailles d'époque gauloise faites dans certains tumulus du même genre étrangers au département- c) Menhirs et voies romaines Plusieurs menhirs du Calvados sont situés en bordure de chemins anciens ayant succédé à des voies romaines. Ce sont bien d'ailleurs des menhirs t.) et non des milliaires brutes ou dégradées : plu- sieurs sont de grands menhirs dont la taille exclut ridée de niilliaire et deux sont incontestablement datés des temps mégalithiques par ce fait que ce sont des menhirs satellites de sépultures mégali- thiques. La situation fréquente des menhirs du Calvados en bordure des voies romaines prouve que, dans notre région, les menhirs étaient élevés avec une certaine prédilection au bord des sen- tiers néolithiques et que ces sentiers ont été, dans bien des cas, remplacés plus tard par des voies romaines. Souvent, d'ailleurs, le parcours des voies de communication dans les régions dont il s'agit a été déterminé nécessairement par des circonstances d'ordre topographiq-ue : situation des gués, disposition des lignes de crêtes. Les voies anciennes suivaient volontiers les crêtes parce que ce sont aussi les lignes de pentes douces. En constatant l'existence de sentiers néolithiques sous la plupart des grandes voies romaines de notre région, les menhirs nous apportent un ren- seignement intéressant sur la permanence des conditions d'occupation du sol depuis le mégali- thique jusqu'à nos jours. Il est à noter que c'est aussi sur ces mêmes parcours que se succèdent les principaux points d'occupation ou d'exploi- tation (ferrières) de l'époque romaine et de l'épo- que gauloise ou néolithique. La fréquence des menhirs sur le parcours des sentiers néolithiques n'est d'ailleurs pas un fait spécial à noire région- On a signalé en divers pays la distribution des menhirs en séries recMlignes qui se continuent 76 sur (le longues étendues de territoires et on a cherché à ce fail des explications compliquées- En réalité, ces séries de menhirs marquent tout simplement le parcours ancien de voies néolithi- ques qui ont disparu dans le cours des temps. Parmi les menhirs juxta-itinéraires de notre département, Je peux citer actuellement les sui- vants (pour le tracé des voies romaines, je me suis servi de la petite carte de M. l'ahhé Mas- selin) : Villerville : (La Bergerie) sur le chemin ancien allant du gué de Touques à Cricquehœuf, par le Mont-Poulain et les crêtes, embranchement de la voie littorale allant de Baveux à Pont- Audemer. Livarot : Sur la voie de Lisieux à Sées par Noire- mare, Livarot et Le Chêne-au-Loup. Lassy : Sur la voie de Lisieux à Avranches par • Jort, Pont-d'Ouilly, Les Forges d'Orbigny, Montchauvet. Condé-sur-lfs : Sur la voie ancienne passant par le gué de Condé et reliant les établissements romains de la plaine de Saint-Sylvain à ceux de Magny. Colombiers-sur-SeuUes : Sur la grande voie litto- rale de Bayeux à Pont-Audemer par Reviers, Bénouville, Varaville, La Croix-d'Heuland, Touques, et au croisement d'une autre voie ancienne reliant les établissements romains de Sainte-Croix au gué des Planches. Reviers : Également sur la voie littorale. 77 d) Relalioiis de position des meiifiirs el des lunnilus M le D' iMarcel Baudouin a démontré, il y a plusieurs années, que les menhiis (ou au moins une certaine catégorie de menhirs) sont des monu- ments sulelliles des sépultures mégalithiques, et sont distrihués autour de ces sépultures suivant un certain plan ayant un caractère rituel. Le plus souvent, les menhirs occupent, par rapport aux sépultures, une position cardinale (nord, sud, est, ouest) : eltoujoai's le menhir, quand il est plus ou moins plat, tourne vers la sépulture une de ces grandes laces. La direction des grandes faces indique donc celle des sépultures dont les menhirs dépendent : c'est ce qui a permis à M le D' Bau- douin de vérifier l'exactitude de cette loi en cher- chant et découvrant des dolmens ou des cistes inconnus, précisément à l'endroit indiqué par les lignes de direction de menhirs connus. Dans le Calvados, les lois de position de Marcel Baudouin se vérifient, ainsi que je l'ai montré, en ce. qui concerne les menhirs de Coudé-sur-Ifs et de Colomhiers-sur-Seulles. Le premier est un menhir satellite nord du tumulus suhsistant de Condé, et tourne vers le sud, dans la direction du tumulus, une de ses grandes faces. Le second est un menhir satellite ouest du tumulus voisin et tourne vers lui, vers lest, une de ses giandes faces. Mais ce qui est très spécial dans le cas de ces menhirs du Calvados, c'est la distance inusitée qui sépare les menhirs des tumulus, et qui est de plus d'un kilomètre. Dans les groupes niégalithi- 78 ques étudiés par M. Baudouin, les menhi[S sont situés à quelques centaines de mètres, tout au plus, des dolmens et forment en quelque sorte une sorte d'enclos discontinu Les nôtres, tout en conservant vis-à-vis d'eux la situation rituelle, sont au contraire situés assez loin de là, au l)ord de chemins néolithiques passant dans le voisinas"e. Ce n'est donc pas seulement dans la proximité immédiate des menhirs que nous devons, dans le Calvados, chercher les sépultures mégalithiques dont les menhirs dépendaient et dont les seules connues sont jusqu'ici celles de Condé et de Colombiers, mais peut-être assez loin sur la ligne de direction. Pourquoi, d'ailleurs, les menhirs font-ils face à ces sépultures? Parce que c'est la situation naturelle de stèles, lieu de cérémonies se rapportant à la sépulture. e) Le mégalithique de la région littorale La statistique que j'ai donnée indique quatre menhirs très rapprochés les uns des autres dans la région littorale de la plaine de Caen. Trois de ces menhirs (Colombiers, Reviers, Bény) sont anciens ; Thaon est nouveau. Si on consulte la statistique de A. de Mortillet, on constate que presque toutes les communes de cette région sont portées comme ayant possédé un ou plusieurs menhirs. La tradition est très affirmative à cet égard et en signale en particulier à Courseulles, Bernières, Bény, Basly, Plumetot, Cairon, Reviers. Le mégalithique offrait donc encore assez récemment, — 79 — dans la région littorale de l'i plaine, de Caen, un développement exceptionnel. Il avait aussi dans cette région un faciès spécial. Celait un iné^alilhiquc à petits menhirs. Les menhirs de Colombiers, Bény et Reviei's, connus depuis longtemps et non con- testables, sont de petites pierres. Il en était proba- blement de même des pierres qui ont disparu, car, si la tradition est très affirmative quant à leur existence, elle n'en mentionne aucune dont les proportions aient laissé un souvenir vivace, elles lieux dits mégalithiques du cadastre, assez nom- breux, ont un caractère banal. La petite dimension de ces menhirs de la région littorale a certainement facilité beaucoup la des- truction de la plupart de ces piei'res, car les grands menhirs, comme ceux que nous connaissons dans le Calvados même à Ussy ou à Livarot, sont très ditïiciles à renverser par les moyens dont peuvent disposer les i)opulations rurales. La plupart des quinze à vingt pierres dont la tradition indique la présence ancienne sur le lilloral auraient sans doute subsisté jusqu'à nous si elles avaient été d'aussi grande taille. Mais je crois qu'en outre plusieurs pierres, encore subsistantes dans cette région, ont été méconnues, en tant ({uc menhirs, par les archéologues qui ont établi les premières statisticjues et ([ui n'avaient |)as iemai([ué que le « microlitliisme », s'il est permis de s'expiimer ainsi, est une particularité générale et caractéris- tique du mégalithique de notre littoral. C'est pro- bablement pour cette même raison que M. le doc- teur Doranio a hésité à rccoiinaîli'e jiour un - 80 — menhir aullientique la Pierre- Tourniresse de Tliaon qu'il a découverte et décrite, mais que malgré les résultais positifs de ses propres fouilles, il n'a donnée que comme pierre à légendes A mon avis, la (( Tourniresse » est un menhir incon- testable, ayant tous les caractères qu'on peut s'attendre à rencontrer chez un menhir de notre littoral. J'en dirai autant de quatre autres pierres que M. le docteur Doranlo a également signalées dans les mêmes parages et qui sont probablement, elles aussi, des survivants authentiques des nom- ]3reux menhirs anciens de la région. Actuelle- ment le mégalithique du littoral de la plaine de Caen comprend donc les éléments suivants qui constituent tous ensemble une série remarqua- blement homogène comme dimension des pierres, nature de la roche, fréquence des cupules rituelles et aussi gémination des pierres, car les quatre grosses devises sont géminées deux à deux et il y avait une seconde (( Demoiselle » à Bény formant un couple avec celle suhsistante. 1 Pierre-Dehout, Colombiers, 2"'o0, cupulifère. 2. Menhir de Reviers, O'"8o, cupulifère. 3. La Demoiselle, Bény-s-Mer, l'"40, cupulifère. 4. La Tourniresse, Thaon, 0"'90, non. 5. Grosse-Devise L Thaon (P), l'"40, cupulifère. 6. id. n, id., I""i0, non. 7. id. in, id., « »>), non. 8. id. IV, id, 1-60, non. f) Les Cupides rituelles dans le Calvados Les cupules sont des gravures rituelles de petite dimension, en forme de fond de verre de montre, 81 (le houl de coquille d'œuf, de petite écuellc ou de godet II y en a aussi de franchement coniques. Elles dilï'èrent parleur taille des bassins que Ton rencontre |)arfois avec elles sur les mêmes sup- ports. On réserve en général le nom de pierres à cupules à des roches porte-cupules restées en place. Assez souvent, des pierres à cupules datant du déhut des temps néolithiques ont été ultérieure- ment employées dans la construction de dolmens, tel est le cas de la dalle servant de toit au dolmen de Kerveresse (Morhihan). Les cupules sont ici sous le toit du dolmen et plusieurs sont compiises entre la lahle de pierre et les supports, de sorte (ju'elles existaient nécessairement déjà quand cette tahle a été mise en place. Les cupules de Kerran sont prohahlement aussi antérieures à la construction du dolmen mais se trouvent sur la l'ace de la pierre (jui a été laissée en dessus. Les cupules des pierres à cui)ules sont en général très nomhreuses sur les mêmes pierres et souvent reliées ])ar des sillons. Mais les cupules rituelles sont hien loin d'être spéciales à l'époque néolithique ; elles sont au contraire de tous les temps : encore actuellement on creuse des cupules sur certaines croix de carre- Ibur, sur certaines pierres tomhales, comme pra- ti<]ue sui)erslitieuse para-chrétienne. 11 s'agit donc ici d'une pratique rituelle d'origine très ancienne mais (|ui a été successivement adoptée par tous les cultes de l'Europe occidentale. Il y en a de gallo romaines païennes, entre autres celles que j'ai décrites sur certains sarcophages des Alys- — S2 — camps d'Arles, et que les i^allo-romains chrétiens ont souvent mutilées en les recoupant de leurs croix lorsqu'il ont réutilisé les sarcophages païens pour des sépultures nouvelles. Certaines de ces cupules d'Arles étaient certainement un appareil effeclivemenf récepteur, comme le sont actuelle- ment les cavités existant sur les tomhes arahes d'Alger, comme le sont aussi les cavités qu'on voit sur certains autels romains du musée de Mayence- Ce qui le prouve aussi c'est que, sur certains sarcophages d'Arles de la même époque, la cupule est remplacée par un plateau-support, destiné à recevoir un récipient amovible, aux lieu et place du récipient inamovible qu'est la cupule. Les cupules juxtaposées qui constituaient le très ancien bénitier des peuples Scandinaves étaient probablement aussi une survivance de la cupide néolithique réccplnce. Sur des blocs erratiques, surmontant des sépultures suisses de l'âge des métaux, on trouve des cupules d'où partent des sillons conduisant jusque dans la sépulture et qui étaient probablement le lieu de libations rituelles. On connaît en Bretagne des cupules du même genre, creusées elles aussi sur des roches voisines de sépultures, mais sans les sillons. Je pense qu'il faut assimiler à ces cupules réceptrices, les cupules du sommet de nos /nenhirs de Colombiers, Reviers et Bény-sur-Mer. Au contiaire. les cupules des parois verticales sont probablement votives. Elles avaient pour mission de renforcer l'efficacité d'une prière, comme le fait de nos jours la combustion d'un — 83 — cierge, comme le fait dans certains cas le rite d'enfoncer secrètement un clou dans une statue supposée miraculeuse. Notons que le menhir de Colomi)iers porte, avec ses cupules de parois ver ticales, quelques clous. Le cas du menhir de Gongénies, dans le Gard, est, à cet égard, très significatif, en ce qu'il associe le rite préhistoiique aux hahitudes chrétiennes : les filles le visitent pour ohtcuii" de se marier et tracent dans la pierre des croix terminées par des cupules au hout des quatre hranches. Je renvoie, pour de plus amples détails sur les cupules, aux diverses notes indiquées à l'index bihliographique A^ctuellement les cupules ne sont connues, dans notre département, que sur des mégalithes, c'est-à-dire qu'on ne connaît pas de pierre à cupules en place et je crois que ces cupules sont toutes de l'âge des métaux. Tous nos mégali- thes à cupules se trouvent sur le littoral de la plaine de Gaen- Ge sont les pierres suivantes : Golombiers : une cupule supérieure et un grand nombre de cupules de parois verticales. Reviei's : quatre grandes cupules horizontales avec rigoles et deux cupules de parois ver- ticales Bény-sur Mer : une cupule supéiieure avec déver- soir en tudinel aboutissant au fond. Thaon : Grosse devise I : une cupule supérieure (D^ Doranlo). Beuville : dolmen : nombreuses cupules (d'après M. le D"^ Doranlo. qui a restauïé ce dolmen) u J"ai constaté récemment l'existence sur la Pierre- Tourniï'esse de Gouvix, de cavités ponctiformes rappelant les petites cupules de Congénies et qui sont peut-être aussi une variété de la cupule rituelle. Y. - Descriptions et Itinéraires Yillerville : La Grosse- Pierre de la Bergerie, menliir Hauteur 2'"o0 (Coutil). Le lieu dit <' La Bergerie » se trouve sur la l'oute de Touques à Cricquebœuf par le Mont Poulain, à 5 kilomètres de Touques, 4 de Trouville et 2 de Yillerville. Livarot : La Pierre-Toarnante, menliir. Hau- teur l'"!J(l, largeur 2 mètres, épaisseur 0"'G0 à 0"'80. Grand axe dirigé de N. 10° 0. à S. 10° E. Face régu- lière; sens probable de la ligne de direction : vers l'ouest. Se trouve à 2 kilomètres nord est de Livarot, sur la route de Livarot à Fervacques, au lieu dit (I Les Monts-Jean » Icarte au stto'ôo)- ^-^ menbir est sous bois, mais à 7 ou 8 mètres seulement du bord gauclie de la route et visible de la route quand le fourré n'est pas trop épais. H se trouve à une centaine de mètres au-delà du chemin, venant du nord, (|ui croise la l'oute sur le J initial de (( Monts-Jean )>. On peut se renseigner sni- la situation exacte de la pierre, dilïicile à trouver en certaines années, en s'adressant à une maison située à gauche de la route, un peu avant d'arriver au |ioinl indiqué. Je n'ai |iu découvrir les piei les — 85 — (( couchées » signalées par de Cauoiont au voisi- nage du menhir et qui pourraient être la sépulture dolménique qui doit exister ou avoir existé sur la ligne de direction du menhir- Le chemin venant du nord, dont il vient dètre fait mention, est l'ancienne voie de Lisieux au pont de Livarot. La route actuelle de Lisieux à Livarot n'est certainement pas très ancienne ; hien que portée déjà sur la caite de Cassini), dans sa partie terminale qui atteint Livarot par la vallée; Le chemin gallo-romain (et néolithique) se conti- nuait certainement par les hauteurs le plus long- temps possihle à partir de Noiremare, et suivait probahlement le trajet actuellement interrompu qui passe aux lieux dits La Rogerie (so'imX ^-(" Carrefour (Cassini), puis tombait directement dans le chemin h direction nord-sud passant près du menhir. De là descendait un embran- chement vers le gué de Livarot (et de là sur Trun), tandis que le chemin continuait sur Bellou et le Ilautde-Lisore, suivant un trajel d'allures caractéristiques que l'on peut suivre sur la carte. Là on letrouvait le chemin de Lisieux à Exmes (Voir Masselin, note 19). Condé-sup-Ifs. (accès : par la gare de Mézidon, ligne de Paris à Cherbourg, à ;> kilom 1/2). Il y a à Condé-sur-lfs : 1° un menhir dit La Pierre- Cornue; 2° un tumulus à galeries et à coupoles, fouillé mais encore existant. La Pierre-Cornue èioii autrefois, d'après la tra dition, une pierre bicorne. Le petit dessin porté 8fi sur la carte de Cassiiii et qui figure le menhir par deu\ triangles éganx juxtaposés confirmela réalité de cette disposition ancienne. Du reste, il s'agit en réalité non pas de cornes, mais d'ailes, c'est- à-dire de parties rocheuses larges et minces. L'axe général du monument (axe aussi de l'aile subsis- tante) est exactement est-ouest. La ligne de direc- tion est donc nord-sud et conduit exactement au lumulus. Hauteur de l'aile nord subsistante : 4 mètres. Largeur moyenne : 2 mètres. Epaisseur moyenne : 0"'60. Hauteur du reste tronqué de l'aile sud : 2 mètres- Hauteur du socle prismatique formant la partie indivise du monument : foO. L'échancrure qui sé])are les deux ailes de la Pierre- Cornue est coupée carrément, surtout du côté de l'ouest, suivant un profil indiquant un travail liumain. Il n'y a pas lieu de sétonner de cette dis- position, car c'est tout à fait par erreur qu'on a longtemps considéré les mégalithes comme étant nécessairement formée de pierres brutes. En réalité, les populations néolithiques pouvaient parfaite- ment travailler les pierres, comme en témoignent les dalles perforées qui ferment beaucoup de dolmens. Dans la région du Alorbihan, en parti- culier, un très grand nombre de monuments de la belle époque présentent des traces certaines de taille ou de [)olissage des pierres. Silaalioii du inenliir : à 200 mètres ù l'ouest de léglise de Gondé-sur-H's, auprès des carrières de sablon, tout près et au nord du chemin qui con- tinue dans sa direction initiale la route venant de Saint-Sylvain, actuellement déviée plus au ^^^^v^] — 87 — vers le hameau de Glaligny. Prolongé au delà du gué de la rivière du Laison, ce chemin aboutit au chemin creux très ancien qui forme la limite des communes de Magny cl d'Escurcs et qui traverse précisément, en ces parages, un terroir très riche en tuiles romaines. Prolongé vers l'ouest, au-delà de Saint-Sylvain, où on tiouve également beau- coup de gallo-romain, ce chemin vient s'embran- cher à Cintheaux avec la voie romaine bien connue dite « chemin haussé ou du Duc Guil- laume » ; 2° Tumulus de Condé-sur Ifs. Il existait autrefois à Coudé deux tumulus, l'un et l'autre situés en position rituelle sur la ligne de direction du menhir de Condé. Tous les deux ont été fouillés, l'un en 183(1, l'autre en 1847. Celui qui reste est encore très important et pourrait probablement livrer encore quelque chose. Il est malheureuse- ment utilisé comme carrière par les riverains. Siluation : à 1600 mètres directement au sud de la Pierre Cornue, à très peu de distance des limites de la commune d'Ernes (ce qui l'a fait noter par plusieurs auteurs comme étant situé sur Ernes); accessible par un chemin que l'on trouve à droite de la route allant de Condé à Ernes, avant de tra- verser la rivière. UssY (accès : station des trains-tramways de Caen à Falaise). Deux menhirs : la Pierre du Pot (renversée) et la Pierre de la Hoberie (en place). La Pierre du Pôt se trouve au bord de la route d'Ussy à Saint-Germain-Langot. à environ 1 kil. N — 8H — d'Ussy, en haut de la pente qui conduit au hameau du Pot, du côté gauche de la route. Elle est ren- versée. Hauteur : 2'"5() environ. La Pierre de la Hobcrie est un menhir de vallée, situation rare dans le Calvados, où presque tous les menhirs sont des menhirs de coteau. Hauteur : 8 mètres. Largeur : 2 mètres. Epais- seur : i mètre. La section est losangique- La face nord présente un épaulement assez accusé à une certaine hauteur au-desssus du sol. Grand axe exactement est-ouest. Silaation : au fond d'un vallon tributaire de la vallée de la Laize et parcouru par un ruisseau, dans un sol très humide. Il y a autour du menhir un ensemble assez pittoresque de rochers, d'eaux courantes et de sources. La mention portée sur la carte au jôim (La Roche, monument celtique), n'indique pas l'emplacement véritable. Le menhir se trouve à 4 %. à gauche de la lettre m de moim- ment, au pied du groupe de maisons figuré en cet endroit. Accès : soit en traversant la ferme du Pot: soit, plus facilement par la route d'Ussy à Saint- Germain Langot, que l'on quitte près de la borne de G kil. o pour suivre le sentier sinueux (parfois très humide), marqué sur la carte au-dessous du chitfi-e de cote 182. Gouvix (accès : station des trains-tramAvays de Caen à Falaise). Ld Pierre Toarnircsse, menhir. La pierre de Gouvix est un bloc polyédrique d'en- viron l""oO de hauteur, dont lauthenticité, en tant que menhir, ne me paraît pas évidente II existe - sy - sur le sol eiivironiiaiil un cerlaiu nombre d'autres blocs de même nature: la Tourniresse est peut- être, elle aussi, un bloc en place. J'ai remarqué, en haut de la facette de la pierre toprnée vers l'est, un assez grand nombre de très petites dépres- sions paraissant avoir été obtenues par percus- sion sur un clou et qui pouiraient être une variété de la cupule rUiielle. Il en existe de plus grandes (comparables à celles photographiées par M. le D' Doranlo, à Beuville.^) en bas de la pierre du même côté. Situation : sous bois, dans le parc d'Outrelaize (ouvert au public), assez dilïïcile à trouver, mais connue des enfants qui peuvent y conduire. Entrer dans le parc en face de la station. Se rendre à l'étoile de chemins indiqués (mais inexactement) sur la carte au soirrô- Suivre la voie se dirigeant directement à louest. Arrivé à l'endroit où s'accuse la pente vers la vallée du ruisseau de Barbery et ori on aperçoit la limite du bois, prendre à droite un chemin se dirigeant di- rectement au nord (non marqué sur la carte) et aboutissant au conlluent du ruisseau de Barbery et de la Laize. Lorsqu'on a parcouru environ 400 mè- tresdans ce chemin, on constate l'existence sur le sol d'un certain nombre de grosses pierres, en parti- culier au bord d'un chemin se dirigeant à gauche. La Tourniresse est à gauche et un peu au-delà, à environ 20 mètres de la lisière du bois du côté du ruisseau, à peu près sous les lettres //• de Outre- Laize (carte au gô-oxo)- FresneY-le-Puceux (accès . station de Cail- - 90 — louet des trains-tramways de Caen à Falaise). La Pierre Tournante ou de Cambero. menhir renversé. La partie visible sur le sol mesure 2'"80 de long avec 1 mètre de hauteur à l'extiémité la plus haute. Situation : à 800 mètres sud-est de l'église de Fresney, à droite du chemin venant de la chapelle du Thuis. dans le champ planté qu'on trouve à gauche de l'entrée de la forêt quand on vient par le chemin qui passe près de l'étang. Se trouve, sur la carte au sôi'oô) directement sous la lettre a de Blancs et au niveau du mot Puceiix. Accès de la route de l'étang : en traversant la ferme du château derrière le chevet de l'église. FontenaY-le-Marmion faccès : trains-tramways de Caen à Falaise ou route de Caen à Harcouit,en prenant à May le chemin de Fontenay; il y a un poteau indicateur du chemin du tumulus au car- refour de May). Tumulus à galeries et coupoles, en partie restauré. Pour la description, voir plus haut. Situation : sous la touffe de sapins qui se trouve à gauche du chemin venant de May, près de Fontenay, derrière les constructions de la mine de fer. Culey-le-Patry (accès : station de Saint-Rémy, sur la ligne de Caen à Fiers, à 5 kilomètres de la station, par le Pont à la Mousse). La Pierre à la Demoiselle, au lieu d'il Belle-Roche, à 1 kilomètre sud-ouest de l'église de Culey, au fond du vallon. Très grand menhirbrisédont plusieurs fragments sont restés sur place. — 91 — Beu ville (accès : roule de Caen à Lioti-sur-Mer. à8kilomètresdeCaen,outramAvaysdeOuistreham, station de Blainvilleà 3 kilomètres). Dolmen ruiné dit Les Pierres-Tremblantes. Dans son état ancien, le monument comprenait une pierre de champ dirigée de Test à l'ouest (280°), longue de 3 mètres, haute de 1 mètre au-dessus du sol, épaisse d'en- viron O'"o0, et une seconde pierre couchée sur le sol en avant et à droite de la première (en regar- dant le dolmen du côté de l'ouest). Cette seconde pierre a été relevée sous la direction de M. le doc- teur Doranlo qui a constaté à cette occasion l'exis- tence de sculptures cupuliformes qu'il décrira ultérieurement."^ SlUiallon du dolmen : à l'extrémité est de l'ave- nue située à l'est du château, et du côté du nord. Thaon (accès : à partir de Villons-les-Buissons sur la route de Caen à Courseulles, à 8 kilomètres de Caen). 1° La Pierre-Toarniresse, se trouve sur le chemin d'exploitation allant directement d'Anisy à Thaon et ahoutissant, sur la carte au sootô dans Ve final de Barbière, à 500 mètres environ avant le croise- ment du chemin venant de Cairon : 2° Les quatre (( Grosses-Devises ». Les deux pre- mières se trouvent à 230 mètres de la ïourniresse, dans la direction du bourg de Colomby, visible au nord-nord-est, et à l'endroit où s'arrête sur la carte le tracé d'un chemin venant de l'église d'Anisy. Les deux autres se trouvent sur le versant nord d'un pli do terrain, dans le triangle formé par le 6 — 02 - chemin d'Anisy à Barbièrc, le chemin de Barbière à Colomby et le chemin, allant de Cairon à La Mare, qui recoupe les deux premiers. J'ai donné précédemment les dimensions de ces pierres d'après M. le D"^ Doranlo qui les a décou- vertes et les a décrites comme pierres à légendes. BénY-sur-Mer (accès : par la route de Caen à Courseulles, à 15 kilomètres de Caen). La Demoi- selle ou L'Epinette, menhir. Hauteur : l'"40. Lar- geur : 0"'70. Epaisseur : 0"'40. Les grandes faces regardent à lest et à l'ouest. Le bord nord du menhir est presque vertical : le bord sud est oblique à partir de la moitié de la hauteur de la pierre, de sorte que la pierre est appointic aux dépens de ce bord sud. Sur le sommet de la pierre, tout près du bord de la face ouest, se trouve une cavité réceptrice pourvue d'un déversoir de fond aboutissant à un sillon vertical en haut de la face ouest. Silaalion : Dans les champs à environ 400 mètres au sud-ouest du hameau de Bracqueville. Se rendre à la ferme de Bracqueville par le chemin qui s'embranche sur la grande route au calvaire, et dépasser la ferme en suivant le chemin allant à l'ouest, vers Moulineaux. A 200 mètres de la ferme, pénétrer à gauche dans les champs en suivant un chemin non marqué sur la carte. Le menhir se trouve au bord de ce chemin à l'angle d'un autre chemin descendant vers la vallée. Reviers ("accès : par la gare de Courseulles, à i)3 H kilomètres, ou par la roule de Caen à Coui'- seulles, à 17 kilomètres de Caen). Menhir. Hauteur: (»'"85. Laro-eur : 0™70. Epaisseur : (r30. Direction du grand axe : à peu près est-ouest (8")"). Sur le som- met se trouvent des cavités cupulitbrmes accom- pagnées de sillons de déversement, dont j"ai j'ai donné le plan dans ma note de 1911 (la figure donnée par M. Edm. Hue est inexacte). Sur le bord ouest se trouve une cupule verticale très évasée ; une autre, plus profonde, se trouve en haut de la face sud, près du bord ouest. Il est tout à fait impossible que les cavités supérieures soient la trace d'un essai infructueux d'implantation d'une croix sur le haut du menhir, comme l'a supposé M. Edm. Hue. M. Edm. Hue est, d'ailleurs, revenu sur cette opinion en ce qui concerne le menhir de Bény ; elle ne me paraît pas plus fondée en ce qui concerne Reviers. Situation : A quelques mètres du bord gauche de la route de Tailleville à Reviers (ancienne voie romaine), à 1 kilomètre environ avant Reviers. vers le commencement de la descente qui conduit dans la vallée. A l'endroit où se trouve le menhir, la route est déjà un peu encaissée, de sorte que, si on est à pied, il faut monter sur le bord du chemin pour apercevoir le menhir Colombiers-sur-SeulIes (accès : par la gare de Courseulles, à .o kilomètres). Il existe à Colom- biers : 1° un tumulus à galeries et coupole autre- fois fouillé par de Caumont mais encore existant, et 2° un menhir dit " La Pierre-Debout » i)4 l*" Tuinulus. Situé dans un petit l)ois à gauche de la route de Reviers à Colombiers, directement en face du bourg- d'Amblie- C'est une éminence haute de 4 mètres, allongée de l'est à l'ouest et ollVant plusieurs dépressions, traces des fouilles (certainement incomplètes au sens actuel du mot) qui ont ouvert les deux ou trois chambres circu- laires et voûtées en coupoles qui existaient dans le lumulus ; 2° Menhir. Situé au bord et à gauche de la route de Colombiers, à l'entrée du bourg, à l'angle d'un petit chemin venant directement de Banville, dans un enclos de haies enfermant le terrain acquis par la Société Française d'Archéologie. C'est un monolithe calcaire de 2'"o0 de hauteur, régulièrement équarri, de manière à offrir quatre faces régulières. Largeur des grandes faces : 0'"60. Largeur des petites faces : 0'"40. (J'ai discuté, dans une note précédemment publiée, les questions qui se posent à propos de celte lorme manifestement artificielle de la pierre. Voir aussi ce que j'en ai dit ici même à propos du menhir de Condé-sur- Ifs). La situation du menhir, par rapport au tumu- lus dont il vient d'être question, est exactement celle d'un menhir signal cardinal ouest. L'orien- tation actuelle du menhir, qui tourne vers le tumulus une de ses grandes faces, est aussi con- forme à la règle. Mais le menhir a été autrefois relevé parles soins de de Caurnont et, bien que la remise en place de la pierre ait été très certaine- ment faite avec la préoccupation de la replacer dans sa position primitive, il est possible que — Uo — l'orientation actuelle ne soit pas rigoureusement conforme à l'orientation primitive. Le mcnhii- de Colombiers esicupulifcrc. Il existe au milieu de la sui'face régulièrement concave qui constitue le sommet du menhir une cupule récepirice unique de 0"M)4 de diamèti'e sur 0'"08 de profondeur, de forme à peu près hémisphérique Il suffit de tracer sur du papier le profil de cette cavité pour se convaincre que ce n'est certaine- ment pas, comme le croit M. Coutil, la trace d'une transformation ancienne du menhir en calvaire- Cette cupule supérieure a d'ailleurs con- sei'vé jusqu'à nos jours un reste de sa valeur rituelle ancienue : les filles qui désirent se marier doivent y déposer un sou en sautant par dessus le menhir, montant d'un côté et descendant de l'autre. La même pratique superstitieuse est signalée en ce (|ui concerne le menhir de Con^é- nies-du-Gard, dont j'ai signalé précédemment les cupules votives. Sur la face est du menhir de Colombiers existent plusieurs dépressions péd\~ formes dont la valeur rituelle ancienne est dou- teuse parce que leui" forme ancienne a pu être altérée par les sabots des candidates au mariage qui montent sur la pierre, mais notons qu'elles ont cependant assez exactement la forme des sculp- tures pédiformes rituelles existantes sur certaines roches à cupules. Sur les autres faces du menhir existent de vraies cupules de parois verticales. Sur la face sud : une cupule à mi hauteur de la pierre et à peu près au milieu de la face. Sur la face nord : une cu|)ule pareillement située mais — Of) — un peu plus bas. Sur la face ouest : un certain nombre de cupules irrégulièrement distribuées ayant de 0'"02 à 0'"():] de profondeur. VillY-Boeage (accès par la station de Villers- Bocage cà 20 kil, de Caen). Menhir de Pierrelée. au hameau de Pierrelieu. Hauteur : 3 mètres. Lar- geur : 2 mètres. Épaisseur 0'"80. Grand axe est- ouest. C'est, comme la pierre d'Ussy et celle de Guley, un menhir de fond de vallée. Il se trouve au bord du ruisseau qui descend du bourg de Villy vers la vallée de la Seulinc, allluent de la Sculles. Pour s'y rendre de Villers, suivre la route de Saint-Louct jusqu'au pont. Prendre avant le pont, à droite, un chemin d'exploitation bordé de carrières qui suit la vallée. On dépasse des maisons situées à gauche de l'autre côté de la vallée. Après la première maison de Pierrelieu, on trouve à droite une barrière qui donne accès dans les prés où coule le ruisseau de Villy. On passe dans ces prés et on les remonte pendant 400 mètres en traversant une ligne de haies. On trouve alors le menhir, obliquement implanté dans le sol près d'un groupe de rochers. Lassy (accès : parla station d'Aunay sui- Odon et la route de Vassy à 12 kilomètres, ou ])ar la station de Condé-sur-Noireau et la vallée de la Drouance à 12 kilomètres). Menhir dit La Pierre- Grise. Hauteur ancienne, environ 2 mètres La pierre a été renversée et déplacée. Elle se trouve actuellement dans le fossé de gauche du chemin — 07 — (jiii pari de Lassy vers le nord i)Our rejoindre directement la grande route d'Aunay, au lieu dit Au Cornu et exactement sur Tangle de la lettre u de Au (carte au sTottô)- La pierre était primitive- ment située au milieu du champ carré situé à gauche de la route au point indiqué. Le chemin actuel occupe l'emplacement dune ancienne voie romaine et néolithique (Voir plus haut.) Montehauvet (accès : par la station d' Aunay-sur- Odon sur la ligne de Caen à Vire, à 10 kilomètresV Les mégalithes se trouvent assez loin du bourg de Montehauvet, au hameau de la Plumaudière, au bord de la grande route d'Aunay à Vassy. Il existe à la Plumaudière : 1° un menhir dit La Pierre-du-Hu (hauteur : .3 mètres ; largeur et épaisseur : 2'"20 ; section triangulaire) ; et 2° un ensemble jusqu'ici incomplètement étudié de blocs rocheux distribués sur une surface considé- rable à la Plumaudière, dans les bas-fonds du Hamel-Auvray, et dans la direction de Lassy, de l'autre côté de la route. Il me parait tout à fait prématuré d'affirmer que les blocs dont il s'agit ne sont que l'alïleurement d'un fdon de quartz, ainsi que paraissent l'avoir admis les auteurs des statistiques récentes. L'aspect actuel de cet en- semble n'est pas celui des grands alignements bien conservés du Morbihan, mais il ne s'éloigne pas excessivement de celui que peuvent présenter des alignements en grande partie dérangés, et de moindre importance (du genre de l'alignement du Champ de-la- Justice, près d'Autun. par exem- — 98 — pie) Le voisinage immédiat du menhir du IJu et des blocs alignés de la Plumaudière est tout au moins une circonstance qui plaide en faveur de la valeur mégalithique de cet alignement et qui ne pourrait être infirmée que par un examen sérieux du sous-sol; lequel n'a pas été fait jusqu'ici. En ce qui me concerne, je considère comme probable que la disposition actuelle des blocs de la Plu- maudière et des pseudo-cromlechs des bas-fonds du Ilamel-Auvray résulte d'un arrangement arti- ficiel et sont d'ordre mégalithique. Mais il existe, en outre, dans tout ce tei-roir. une infinité de blocs de la même roche qui n'ont jamais fait partie d'aucun alignement l)ien que les habitants les considèrent aussi comme c tombés dans la poche du diable » à une époque indéterminée. Direction : S'arrêter, si on vient d'yVunay, un peu au-delà de la borne kilométrique de 12 kilo- mètres 5, et s'adressera une maison située à droite de la route. Dans les prés plantés de pommiers, situés en arrière de cette maison et accessibles par des barrières ouvrant dans un chemin à droite de la route, se trouvent les pierres de la Plumau- dière dont les éléments, émergeant au-dessus du sol, forment actuellement quatre lignes espacées de .3 à 4 mètres et dont la plus complète compte quatre pierres sur une longueur de 23 mètres environ. Certaines pierres ne s'élèvent que de quelques dizaines de centimètres au-dessus du niveau de l'herbe, d'autres ont l"'")(l à 2 mètres et 2'"50 de haut. Presque toutes sont assez larges pour leur hauteur, de sorte que l'ensemble ne donne pas l'impression habituelle d'un alignement de pierres debout. La direction générale des lignes va du nord-nord-oucst au sud-sud-est. Il paraît qu'il existe beaucoup d'autres pierres enterrées et que c'est pour cette raison que l'on a renoncé à cultiver cette pièce de terre en labour. Ceci rappelle ce qui s'est passé à l'alignement authentique du Champ- de-la-Justice. Pour trouver la Pierre-du-Hu, il faut traverser la haie au voisinage de laquelle vient s'arrêter l'alignement au nord-ouest. Le Hu se trouve à quelques mètres au-delà, dans la direction pro- longée de la rangée de pierres principale, tout près d'une maison d'où on peut, par un sentier, gagner les prés du Hamel-Auvray. Plus commodt'ment, on peut se rendre aux pierres du Hamel-Auvray par un chemin qui se détache de la roule, à droite, à 400 mètres environ avant la Plumaudière, eous le mot Le Hamel de la carte au s-oÔ-qô Dans les haies bordant ce chemin, on trouve beaucoup de grosses pierres déplacées. On tourne ensuite à droite au pignon d'une maison, pour gagner, par un chemin humide, le fond de la vallée. Dans les prés situés à droite et à gauche du point où ce chemin traverse le ruisseau, on voit émerger de l'herbe un certain nombre de pierres qui paraissent dessiner de grands crom- lechs enterrés. On trouve encore des pierres, mais dont la distribution est indécise, de l'autre côté de la grande route sur un terroir de Lassy qui porte le nom très classique de Champ Dolent. — 100 — Saint-Germain-de-Tallevend ( accès : o kilo mètres sud de Vire et station). Dolmen dit La Loge-aax-Sarrazins, près du hameau de la Chau- dronnière. Le dolmen, en partie ruiné, possède encore cinq supports de deux mètres de haut, en partie seulement recouverts par une tahle unique de .3 ""33 sur 2'"G6 (de Mortillet). - ICI INDEX DES OUVRAGES GITES DE Caumont. — Statistique monumentale du Calvados. DE MoaxiLLET (A.) — Lcs Monuments mégalithiques du Calvados. (Association française pour l'avancc- nient des Sciences. Congrès deCacn ISUi). Masselin (Abbé). — Un Voyage chez nous au II I" siècle. (Avec carte des voies romaines. Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, t. XXI, Caenl901. Coutil (Léon). — Exploration et restauration du tumulus de Fontenay-le-Marmion. (Congrès préhistorique de France. Session de Vannes 1906, p. 428). Coutil (Léon). — Les Monuments mégalithiques de la Normandie et leurs légendes. (Ibid, p. 355). Coutil (Léon). — Les Monuments még(dithiques de la Normandie. (Congrès préhistorique de France. Session d'Autun 1907, p 482). 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GiDON (F ). — Quelques varialions du culte des cupules : les cupures gallo-romaines d'Arles. (Congrès pré- historique de France. Beauvais 1909, p. 422). GiDON (F.). — Une survivance des rites néolithiques : les sarcophages cupulifères des Alyscamps d'Arles. (Mémoires de l'Acadéniie des Sciences, Arls et Belles-Lettres de Caen. Année 1909). Crû VA (M""^ B.). — Une pierre à cupules de notre époque. Survivance de superstition. (Chapelle Saint-Sau- veur, près Cherbourg). Congrès préhistorique de France. Tours 1910, p. 502). RiviÈBE (Emile). — Ibid , p. .070. (Discussion relative à la communication précédente, avec faits person- nels). Baudouin (D' Marcel). — Pierre à bassins et rigoles des Amporelles (lie d'Yeu). (Congrès préhistorique de France. Tours 1910, p. 553, et nombreuses autres notes). x\tgier. — Mégalithes funéraires et mégalithes cultuels. Roche à bassins et rigoles de Cholet. (Ibid , ]>. 551). ScHAUDEL (Louis). — Les blocs à gravures de la Savoie. (Chambéry 1908, avec bibliographie). ScHAUDEL (Louis). — Lcs blocs à gravures des Alpes. (Congrès préhistorique de V rance. Chambéry 1908, p. 423). Hue (Edm.). — Deux menhirs du Calvados [Bény et Reviers) ; l Homme préhistorique (août-septembre 1911, p. 242). DoRANLO (D""). — Une pierre à légende du Calvados. 103 Thaon (renferme une carte préhistorique de la région avec indications inédites) ; l'Homme pré- historique, mars 1912. p. 74. GiDON (F.). — Ihies cavécs et camps c/ircs du littoral de la campagne de Caen (Congrès préliistorique de France. Session de Nîmes 1911, p. 401). GiDON (F.). — Sur trois menhirs cupulifères du Calvados {Reviers, Colombiers, Bény). (Ibid , |). 317. 12 fig). DoRANLO (D'). — Polissoir de Bons-Tassilly. (Bull, de la- Soc, préhistorique française, 25 décembre 1912). U' C LehaMIy. — Los Clicvaiix pensants cl'Elbei-feltl. Denkende Tiere par Kaiii- Rkall, Leipzig 1912. 1 vol. in-S*. 532 pages avoc figures, S planches. J'ai lu avec surprise en rentrant de vacances, au mois de novembre, un article du docteur Paul Sarasin, de Bâle, intitulé : Une Visite à M. Karl Krallet à ses Chevaux pensants (1). Cet article, paru dans un périodique zoologique allemand des plus sérieux, m'a donné l'idée de connaître plus à fond cette question et je me suis procuré aussitôt le livre de K. Krall. Le but de cet article est den donner une analyse et de discuter ensuite les faits annoncés qui ne manqueront pas certainement, quand ils seront plus connus, de passionner l'opinion publique. Préface Les animaux pensent-ils ? Nous n'en savons rien, car toute communication entre eux et nous était impossible, et Montaigne l'avait déjà signalé avec mélancolie en faisant remarquer que cette imperfectîon provenait tout autant des animaux que de l'bomme. VVillielm von Osten a montré le premier comment nous, bommes, pourrions francbir cet obstacle, il a vaincu cette difficulté et l'auteur du livre a repris et poursuivi des recber- ches dans le même sens en confirmant les données (1) Ein Besuch bci ITerrn Karl Krall und seinen dcnken- den Pfcrden von D' Paul Sarasin. — Zoologischer Anzeiger, Bd. 40, p. 138-234. - 105 — de son prédécesseur. Il ne se dissimule pas que son livre va éveiller la controverse, il ne doiite pas non plus que ses vues soient confirmées quand d'autres se seront engagés dans la voie nouvelle- ment tracée. I--^ Partie. — H ANS-LE SAGE (der Kluge Hans) I. — Inlroductlon ITans le Sage, le cheval de von Oston qui lit el calcule ; SCS partisans et ses adversaires. — La Commission de Septembre. — La Commission scientifique et l'opinion de Stumpf. — Expériences à l'aide d'œillères avec la collaboration de l'auteur. -- L'insulTisance de l'hypothèse des signaux. — Séries d'épreuves plus étendues à la suite de la publication du livre de Pfungst sur Hans. — Fluide inconnu ou intelligence. — Recherches de l'auteur sur ses propres chevaux. On se souvient sans doute de l'émotion que causa, en 1904, l'annonce des résultats prodigieux obtenus par von Osten. Le vieux Maître, profes- seur de mathématiques en retraite, avait-il, comme l'alfirmaient des témoins, réussi après de longues années de travail à apprendre à son cheval à lire et à calculer, mettant ainsi en évidence la faculté de penser des animaux P Deux camps se formèrent aussitôt, des parti- sans convaincus se révélèrent et, à côté, des adver- saires irréductibles invoquant l'idée d'un secours étranger renseignant le cheval, en un mot d'un truc. Mais comme on obtenait une forte proportion — 106 — de réponses exactes en l'absence du maître, il fallut bien se rendre à l'évidence. C'est alors qu'intervint la Commission de Sep- tembre, réunion de savants et de connaisseurs en chevaux. Convaincue de la réalité des faits observés elle rejeta rhyi)othèse d'une supercherie. Mais pendant loiiff-tcmps encore on put lire dans toute la presse des explications plus ou moins vraisemblables. Les organes des sens, et c'était logique, furent envisagés comme susceptibles d'intervenir dans la communication de l'homme avec l'animal. Divers signaux possibles, percepti blés par l'ouïe, la vue et le toucher, furent incri- minés ; on parla aussi de transmission électrique et de transmission de pensée à distance. Une com- mission scientifique fut désignée pour assister aux expériences. Elle se composait du professeur Stumpf, directeur de l'Institut de psychologie de Berlin et de ses assistants 0. Pfungst et von Horn- bostel. Elle arriva à cette conclusion que des si- gnaux visuels seuls pouvaient intervenir, puisque les réponses devenaient fausses lorsqu'on masquait au cheval la vue des assistants.  ce moment Krall vit le cheval et s'aperçut que l'exercice était mal présenté, le cheval d'humeur incons- tante n'était pas toujours disposé à travailler, il aurait fallu aussi l'habituer aux larges œillères pendant plusieurs semaines, car cette innovation ne manquait pas de le troubler. Krall refit toutes les expériences de von Osten en éliminant les causes d'erreur, il expérimenta avec deux chevaux à lui, Muhamed et Zarif et — 107 — arriva à cette conviction que le cas de Hans n'était pas du tout une exception. Il lui parut très facile, avec un peu de patience, de se convaincre que les chevaux étaient susceptibles de penser et possédaient des facultés intellectuelles voisines dans certains cas de celles de l'homme. II. — Résultats des leçons Wilhem von Osten. — Comment il en arriva à éduquer les chevaux. — Débuts et résultats. — EtTorts de von Osten ; il reste ignoré. — Général major Zobel, G. -G. Schillings. — Le « Ijlufl' de Hans », appréciations diver- ses. — La Commission de contrôle. — Le professeur Stumpf et son assistant Pfungst. — Emilio Rendish et sa chienne Noia. — Rapport de la Commission scientifi- que à l'Université- de Berlin. Von Osten naquit à Schônsee auprès de Thorn en 18.38, dans cette région de la Prusse Occiden- tale qui vit naître aussi Kopernik. Après ses étu- des il devint professeur de mathématiques et de dessin dans plusieurs écoles, puis il prit hâtive- ment sa retraite pour vivre de ses rentes à Berlin et s'adonna librement à sa passion pour les chevaux. C'est à la mise en évidence des facultés intellec- tuelles du cheval qu'il consacra ses eflbrts, loin duJDruit des foules. Il acheta un cheval Hans I dont il se servait pour ses promenades. Il observa l'ani- mal et remarqua en kii des signes évidents d'in- telligence. Durant ses excursions Hans se lais- sait conduire uniquement par la parole de son 7 108 maître. Il commença son éducation en 1890, lui apprenant à distinguer, à l'aide de friandises, la droite et la gauche, à trotter ou s'arrêter à la parole, etc.. Mais ce premier élève mourut et ce n'est qu'en l'JOO que von Ostcn lacheta en Russie un étalon âgé de 5 ans. C'était un pur sang anglais, d'extérieur pas tout à fait irréprochable, nerveux, irritable et parfois emporté. Il reçut le nom de Hans II. Von Osten recommença son éducation comme il avait fait pour son prédécesseur, puis aborda rapidement le calcul, faisant marquer les chiffres en frappant du pied au commandement de un, deux, etc., le nombre correspondant lui étant indiqué par des quilles. Mais l'important n'était pas de faire exécuter à Hans des exercices de cirque, il fallait par exemple lui apprendre à lever le pied gauche et lui faire concevoir le sens du mot gauche avec l'idée de direction. Une fois cette étape franchie, l'animal devait se trouver dans l'état d'un rustre qui apprend quelques mots d'une langue étrangère. En résumé la méthode d'instruction appliquée au cheval relevait de la pédagogie et non du dres- sage. A l'aide de quilles von Osten lui apprit à compter. Au bout d'un an il savait compter jus- qu'à 13. On le mettait en présence d'une table sur laquelle étaient disposés deux lots de quilles recouverts chacun par une boîte On soulevait la première boîte qui masquait 4 quilles, puis la seconde qui en renfermait 2 et on lui disait 4 et 2 font six, etc.. Au bout de deux ans, Hans possé- dait une instruction telle, qu'aucun cheval n'en — 109 — avait jamais eue de pareille. Par des moyens sim- ples il avait appiis à ellectuer les opérations fon- damentales de l'arithmétique, il distinguait les sons, reconnaissait les cartes, les pièces de mon- naie, savait voir llieure à une montre. En un mot il exécutait beaucoup d'exercices que Ton voit faire dans les cirques, mais uniquement par ses propres moyens et sans aide d'aucune sorte. Lors- que son cheval eut atteint ce degré d'instruction, von Osten voulut le faire connaître. Comme il ne reacontrait de toute part qu'indifférence, il eut l'idée de mettre l'annonce suivante dans un jour- nal militaire : « Je désire vendre mon bel étalon âgé de 7 ans, avec lequel j'ai poursuivi des recherches sur l'in- telligence des chevaux. Il sait discerner 10 cou- leurs, lire, eiïectuer les 4 opérations fondamenta- les de l'arithmétique, etc.. » Cette annonce n'eut pas de succès, il fallut en mettre une autre poui- inviter les amateurs à assister gratuitement à des expériences. Le major Schœnbeck et le général Zobel répondirent à l'invitation, et ce dernier, par des articles de journaux, fit connaître Hans et ses merveilleuses capacités (lecture, calcul, reconnaissance d'objets et de personnes d'après la photographie). Le professeur G.-C. Schillings rapporta ces faits au sixième Congrès international de Berlin en 1906, mais les membres présents se conten- tèrent de rire et, pensant qu'il ne s'agissait dans tout cela que d'un dressage perfectionné, ne cherchèrent même pas à contrôler les faits avancés. — 11(1 — Auparavant, en 1904, le professeur Stumpf, directeur de l'Institut psychologique de Berlin, avec la collaboration de son assistant Pfungst s'oflVit pour contrôler les dires de von Ostcn. Il déclara nellleinent. toni d'abord, qu a priori, il ne croyait pas à la possibilité d'actes semblables de la part d'un cheval, mais il ne demandait qu'à être convaincu par des preuves. Un peintre, qui assistait aussi aux expériences, E. Rendhis, crut s'apercevoir que von (3sten faisait à son cheval des signaux de la tète. Il baissait très légèrement la tête et l'animal commençait à compter. Il lui suffisait ensuite de la relever de quelques milli mètres pour que le cheval s'arrêtât. Et, parfaite- ment convaincu de la justesse de son observation, il dressa sa chienne Nora à répondre de la sorte. Il la présenta au professeur Stumpf qui admettait déjà que Hans pouvait compter. C'est alors que fut décidée la réunion de la Commission scienti- fique qui commença ses travaux le 18 octobre 1904. Elle rendit un arrêt défavorable, et rassurant pour le père Wasmann, membre de la Confrérie de Jésus qui écrivait : d Ainsi, par sa faculté de savoir lire et calculer, le cheval de von Osten, der Kluge Hans, nous obligerait à modifier notre conception de l'âme! Il n'y aurait plus de démar- cation entre l'homme et les animaux! » Mais von Osten ne se laissa pas abattre par cette sentence, au contraire, à dater de ce jour, il habitua Hans à travailler avec de larges œillères. HT. — Epreuve des Sens Mes nouvelles expériences avec Htins (1907). — Résistance de von Ostcn. — Epreuve des sens : acuité visuelle. — Vision au loin et astigmatisme. — Limites de l'intelli- gence et de l'attention. — Sens de la couleur et de la forme. — illusions d'optique. — Epreuve de l'ouïe, de l'odorat, du goût et du toucher. — Participation crois- sante de von Osten. Krall a l'idée d'éprouver l'acuilé visuelle du cheval, il se sert de l'échelle de Snellen et emploie la lettre E. Mais il s'agit d'iudiquer à Hans que cette lettre constitue une sorte d'enclos dont un côté est ouvert. Et aussitôt von Osten réussit à faire comprendre cette chose difficile à son che- val : il prend sa casquette de fourrui-e et introduit dedans la main comme dans un sac, en disant : u Regarde Hans, en haut c'est ouvert, Je puis met- tre la main dedans ; en bas au contraire, c est fer- mé. C'est la même chose pour cet E ; il y a un côté où je puis pénétrer, ailleurs c'est impossible )>. Et Hans a compris, on lui montre de loin la lettre E en la posant de diverses manières : on lui demande dans quelle diiection se trouve le côté ouvert, il l'indique d'un geste de la tête. .\idé de ce précieux indicateur Krall arrive à cette conclusion que les chevaux ont une vision excellente, correspondant à 2 1/2 de l'échelle de Snellen. c'est-à-dire à l'acuité visuelle des hommes les mieux doués : les marins et les paysans. L'épreuve de l'astigmatisme ne décèle pas l'exis- tence de cette anomalie. L'étendue du champ — 112 — visuel est la même que celle de l'homme normal, et le cheval prend aussi vite connaissance que nous des objets environnants, de leur nombre et de leur forme, ainsi qu'on peut s'en convaincre à l'aide de cartons troués. Hans distingue en 1 à 2 secondes 9 à 12 perforations. Hans distingue très bien les couleurs et saisit la dilïerence entre des nuances voisines : le bleu ver- dâtre et le bleu. L'épreuve est faite dans l'obscurité en passant des verres colorés devant la flamme d'une lanterne Mais voici qui est phis curieux : le cheval ne serait pas sensible aux illusions d'optique qui prennent si facilement notre œil en défaut. Le sens de l'ouïe s'est révélé d'une finesse extrême, les épreuves étaient faites à l'aide d'un appareil électrique ou bien en laissant tomber des gouttes d'eau d'une hauteur variable sur une plaque de verre inclinée. Les épreuves du goût consistèrent à faire deman- der à Hans ses friandises favorites qu'il devait désigner par le numéro placé en regard de leur nom allemand : de la paille (1), des carottes (2), de l'herbe (.3), des cerises (4), du sucre (5) et de l'avoine (6). L'épreuve donna à plusieurs reprises un classement concordant 2, 4, 1, 5, 6. On lui fit comprendre à l'aide de solutions diluées le sens des mots sucré, salé, acide, amer. La sensibilité cutanée se montra d'une finesse extrême. L'épreuve était faite à l'aide du compas et le cheval devait indiquer en frappant du pied s'il sentait une ou deux pointes, on doubla le — IIS - nombre des pointes et à chaque application les 4 contacts étaients sentis quoique distants seule- ment de. deux ou trois millimètres ! L'auteur fait remarquer que cette seule constatation suffirait à condamner la pratique barbare qui consiste à couper la queue des chevaux. On leur enlève ainsi le moyen de se débarrasser des parasites qui les tourmentent, surtout des mouches contre lesquel- les ils réagissent, même à l'état de demi-somno- lence. Yon Osten a subi ces expériences dont il n'était guère partisan plutôt qu'il ne les a accep^ tées. Il a ensuite reconnu leur bien-fondé et remercié krall. lY. —Épreuve de l'Intelligence Recherches sur la compréhension du langage parlé. — Re- connaissances d'images lumineuses. — Les concepts du laid et du beau. — Le moi. — Exercices de géométrie et de physique. — Premières recherches sur le sens de l'orientation. — Suggestion. On écrit au tableau « Je vois, je suis vu », et on pose au cheval cette question à haute voix : « Le banc peut-il dire on me voit i* je suis vu !' » llans répond u oui » de la tele. « Le banc peut-il dire qu'il te voit :')) — c Non ». On écrit au tableau ((j'entends » et d on m'entend », et on commente ce verbe. On dit à Hans (( fais quelque chose qui permette de dire que tu es entendu ». — Et Hans frappe avec force du pied. La nuit on lui fait reconnaître des images sur un transparent lumi neux; l'épreuve réussit facilement. - 114 — Pour éprouver son sens du beau et du laid, Krall aurait voulu lui faire dire ce qu'il trouvait le plus beau d'un homme ou d'un cheval... l'épreuve n'a pas réussi et c'est dommage. Mais celte éducation ne peut se faire paraîtil qu'à l'aide de fi'iandises. Le sens du beau pénètre par l'estomac et cela serait vrai même pour l'homme. Ne diton pas de quelqu'un qui a le sens de l'esthétique très déve- loppé qu'il a du d goût » P Le concept du (( moi » a été inculqué en se regardant à trois dans un miroir, moi, toi, lui : Hans et les deux expérimentateurs. Ilans a com- pris les notions élémentaires de géométrie, il l'a bien fait voir en distinguant un angle droit d'un angle aigu et en faisant comprendre à ses exami- nateurs qu'un cercle n'avait pas de côtés (1). Mêmes progrès en physique, Hans arrive à com- prendre ce que nous appelons une foice. L'épreuve du sens de l'orientation a donné lieu à une série de recherches compliquées. Krall s'est demandé si au cours de toutes ces recherches des phéno- mènes de suggestion n'intervenaient pas, mais l'attitude dégagée de l'étalon, indépendant et un peu sauvage, toute différente de ce que nous expri- mons par le mot (( suggestionné » lui ont fait adopter une réponse négative. (I) Un humoriste a fait remarquer à ce propos que tout cela s'expliquait par une l^ien vieille théorie... celle de la métempsycose. L'âme d'un vieux mathématicien serait cachée dans la bête. C'est Krall lui-même qui met en note cette boutade, sans acrimonie; il a dû en subir bien d'autres. V. — L'Enlétemmt DifTérentes conceptions de rentctenieiil. — Mentalité de von Oslen. — Ses erreurs dans le mode d'éducation des chevaux. — Mauvaises conditions matérielles dans les- quelles Ilans s'est trovivé. — Humeur. — Réponses mer- veilleuses. — Le travail durant les périodes de bonne humeur. Esl ce le résultat de raulorité qui s'attachait à la Commission scientifique ? on a méconnu totale- ment les etlbrts de von Osten. Tous les dresseurs sont convaincus qu'il y a un tiuc. d'ailleurs un dresseur répond toujours ainsi, de parti pris, quand on lui parle d expériences de ce genre. Pourtant, des officiers et des pédag-ogues témoins ont été d un avis différent I^es méthodes sont d'ailleurs tout à fait opposées dans l'un et l'autre cas. Le dressage de cirque aboutit à la domination de l'animal qui obéit comme une machine. L'édu- cation, comme la pratiquée von Osten, développe l'indépendance de l'élève et lutte contre l'entête- ment. D'ailleurs von Osten n'avait peut-être pas toutes les qualités requises pour mener à bien son entre- prise. Ancien professeur de mathématiques de collège, chasseur et cavalier passionné, il man- quait de patience et de sang-froid. Les mauvaises réponses de Hans le mettaient en colère pour un moment, seules, sa persévérance et sa ténacité font éloigné du découragement. Il excellait à se faire comprendre de son cheval dans le« cas difficiles, il enseignait admirablement — mi- mais manquait de qualités comme éducateur. Les séances d'étude étaient trop longues, non coupées de pauses, si bien que l'élève manifestait par des signes évidents sa fatigue, mais le maître ne s'en apercevait pas. Von Osten s'est souvent plaint de l'irrégularité de l'effort de son élève, qui un jour comptait faci- lement jusqu'à 50, et le lendemain ne voulait plus rien dire, peut-être aurait il mieux valu ne pas persister dans la méthode qui consistait à faire répéter jusqu'à 30 fois de suite l'exercice manqué. Hans avait une bonne mémoire et un sens d'ob- servation remarquables, son maître lui reprochait sa paresse intellectuelle et sa lâcheté devant l'ef- fort. Mais il est arrivé souvent à Krall d'obtenir beaucoup plus par la douceur que von Osten n'était susceptible de le faire avec ses méthodes fatigantes de répétition. Les bruits de la rue, l'impatience de son maître énervaient Hans qui vivait sordidement dans une cour étroite, sans jamais sortir, sans recevoir les soins de propreté indispensables pour se mainte- nir en bonne santé. On lui mettait par exemple sur le dos, au début de l'hiver, une couverture de laine... qui restait en place jusqu'au printemps. On peut dire aussi de lui qu'il était lunatique, elTectuant parfois des calculs difficiles et se trom- pant dans des opérations très simples, comme s'il avait voulu se moquer de ses éducateurs. Mais qui donc pourrait lire dans l'âme des animaux ? 11 suffisait de lui promettre une friandise pour le voir modifier sa réponse qui de mauvaise deve- — 117 -^ nait bonne. Enfin, au cours d'expériences nom- breuses, on a pu constater que Hans répondait mieux à von Osten qu'aux étrangers; cela na rien de bien surprenant, un cheval obéit mieux à son cavalier habituel qu'à un inconnu avec qui il croit pouvoir se permettre des incartades. Ceux qui ont contrôlé et critiqué les expériences en question n'ont pas toujours été très avisés. Us auraient dû comprendre que l'humeur du moment était un facteur dont il fallait tenir compte dans une large mesure. W Partie. - MUHÂMED Eï ZARIF VI. — Commencement de Cédacation Mes étalons arabes Muliamed et Zarif. — Essai d'une bonne manière de s'exprimer. — Perfectionnement de la méthode de calcul, les unités sont indiquées par le pied droit, les dizaines par le pied gauche. — Premiers résultats au bout de 14 jours — Méthode de travail. — Expériences avec les œillères. — (caractère des Chevaux. — Attention et mémoire. — Autres résultats. Krall ayant ainsi fait l'exposé et la critique des expériences de son prédécesseur et initiateur, va nous indiquer la marche qu'il a suivie au cours de ses recherches personnelles. D'abord, comme il n'était pas du tout connaisseur en chevaux, il demande conseil à deux officiers. Puis il achète deux étalons arabes, bien constitués, mais dont les facultés intellectuelles lui sont natu- rellement inconnues. Muhamedestagédedeux ans 1S et Zarif de deux ans et demi. Il les installe conve- nablement et aménage dans un endroit isolé une salle d'études. Les premiers essais eurent lieu le l*' novemdre t908. Krall leur apprend d'abord à connaître la droite et la gauclie et à lever le pied correspondant au commandement. Ce résultat fut obtenu en quatre Jours, à raison de deux séances par jour de une hevue de durée chacune. Après quinze jours de docilité, les deux chevaux se révoltent un peu contre ce genre de travail, puis se calment. Ils auront d'ailleurs dans la suite, à plusieurs reprises, de ces mouvements d'humeur. La manière de s'exprimer de ces chevaux consis- tera en un frappement du pied sur une sorte de pupitre et, pour éviter la fatigue des trop grands nombres, le pied droit marquera les unités, le gauche les dizaines, le droit de nouveau les cen- taines, etc. Ainsi 120 sera décomposé de la manière suivante : 6 coups du pied droit. 2 du pied gauche, 1 du pied droit. Le chilï're zéro s'exprime par un mouvement de tête de droite à gauche indiquant la négation. Au bout de lo jours, les chevaux savaient compter jusqu'à 10. Les mêmes exercices ne sont pas toujours répétés, il y en a qu'on abandonne sans les reprendre pour éprouver dans la suite la mémoire. En moins d'un mois, Muha- med et Zarif répondent à une série de questions orales ou écrites dans plusieui's langues. Rapide- ment ils arrivent à indiquer l'heure et la minute, soit sur une grande horloge, soit simplement en regardant une montre. En cinq mois, ces chevaux avaient un bagagre de connaissances équivalent à Il) celui que le (( Ivluge Hans » avait mis plusieurs années à acquérir. Pour combattre l'argument des signaux involontaires. Krall veut habituer ses che- vaux à travailler avec des œillères énormes qui leur mas(fucnt la vue du public, mais cette innovation les trouble tellement qu'il est obligé de l'aban- donner complètement et il ne lui a été possible de la reprendre que huit mois plus tard. Le docteur A. Schœller d'Elberfeld a souvent assisté Krall dans ses expériences et expérimenté lui-même, pendant les absences du maître. En outre jusqu'en 1910, toutes les semaines, une ou deux séances avaient lieu en présence de visiteurs. YII, — Compter et calculer Marche do la leçon. — Aptitude de Muhamed pour les nom- bres et le calcul. — Les quatre opérations fondamentales. — Fautes de calcul. — Méthodes de calcul. — Méthodes de calcul particulières aux chevaux : fractions, puissan- ces, racines carrées. — Calculs à une inconnue. — Expé- riences avec des chiffres de couleur. Nous savons déjà que les chevaux marquent les chiffres en frappant du pied, la méthode suivie pour l'instruction a consisté à ranger devant eux les chiffres \, 2, 3, etc., qu'on leur faisait mar- quer du pied, et, à l'aide de friandises à rattacher à cet exercice un souvenir agréable. On a aussi utilisé des boules enfilées sur une tringle, chaque addition d'une nouvelle boule était précédée du signe -f dont Muhamed comprit vite le sens. Le signe — lui devint aussi très vite familier. 120 Voici par exemple comment était disposée une expérience : les chiffres et les bou- • • 4" • • • les voisinant sur le même tableau, 2 + 'À le cheval comprenait facilement ce qu'on lui demandait. L'auteur donne alors de longues listes d'opéra- tions effectuées avec succès. Muhamed et Zarif apprirent assez facilement la multiplication et son signe; on leur montra l'analogie avec l'addi- tion dont elle n'est en somme qu'une simplifica- tion . La difficulté fut plus grande avec la division. Krall inscrivit trois groupes de trois points, espacés les uns des autres, et promenant trois de ses doigts devant chaque groupe, il posait cette question : 9 divisé par trois font combien.^ Après une série de mauvaises réponses le cheval finit par comprendre et se familiarisa avec cet exercice. Parfois à une série de bonnes réponses succé- dait une série noire, Krall s'est aper(,'u que cela tenait aux changements d'humeur de ses élèves. Le chiffre 1 tout seul est souvent mal exprimé comme s'il répugnait aux chevaux de se déranger pour si peu, par contre il, 21, 31, sont indiqués très nettement. Notons aussi qu'il y a souvent confusion des signes + et X. Les longues listes d'opérations effectuées et qui sont rapportées dans ce chapitre, méritent d'être étudiées et nous réservent des surprises. Les chevaux arrivent à comprendre parfaitement l'opération de la divi- sion, ils indiquent le quotient et le reste. Voici quelques exemples. - 121 — Zarif : 5813 : 13 = r. 4, 4 1". 5, 9, H r. 7 « Rest ? » r. 2 4 567 U)3 : 7 = r. 6, 5, 2, 4, 5, f. 5, 5, r. 6 « Resl •> 1 Il est à remarquer que le chiffre répondu n'est pas toujours exact (r. signifie réponse juste, f., réponse fausse); quand le cheval se trompe il suf- fit de lui crier u faux », pour que de lui-même il donne une nouvelle solution et souvent arrive au chiffre exact après quelques incertitudes. Dès que les chevaux ont compris le sens d'une opération, ils font des progrès très rapides. Ainsi, le 5 avril 1909 Krall écrit au tableau: (2 + 4) X (2 + 2) = et explique à haute voix à son cheval : d Yoici des parenthèses, on doit d'abord calculer ce qui est indiqué entre parenthèses. Qu'y a-t-il dans la 1'"'' parenthèse.^ » r. 6 (( Et dans la 2*» r. 4. Après quelques exercices on pose au cheval cette question (2 X 2) X (3 + 4). Voici les réponses obtenues 4, 70, 4, 70, 7, 40, 7, 40. Le cheval effec- tuait les opérations séparément, se trompait en indiquant les dizaines au lieu des unités et oubliait de multiplier, puis il finit par comprendre par- faitement ce qu'on attendait de lui. Mais ce n'est pas tout et nous ne sommes pas arrivés au bout de nos étonnements. Krall fait comprendre ce qu'est une fraction, à l'aide de carrés de papier qu'il déchire, il obtient les répon- ses suivantes dans lesquelles le cheval décompose les opérations. 12 r. 4 18 r. 6 12 X 3 .36 r. 4 2X6 3 12 + G — 122 — Krall explique par une lonjuue phrase la puis- sance 2' 2\ les chevaux comprennent avec une rapidité surprenante, de même pour la racine carrée et son symbole Pour donner une idée des progrès que font les chevaux, voici une opération elïectuée sans hésitation par Muhamed. \/ 144 X \/~^ = = r. 32. V 9 Krall introduit dans son enseignement la notion d'une inconnue ; il écrit au tableau le chiffre 4 et dit à Zarif : •' A ce chiffre 4 ajoute 3, combien cela fait il ? » R 7. Il écrit au tableau œ + 3 = 7 et demande u Que vaut a? P » R 4. Muhamed montre des aptitudes remarquables, voici quelques-uns de ses exercices : a? X 4 = 128 r. x = 32 X X 28 = 1792 a; = 64 a; X 18 = 1330 x = Tô V 49 + £P = Ki X = 9 V a? + 12 = 18 X = 36 L'épreuve des cartons coloriés consiste à faire effectuer les opérations non plus en désignant le chiffre mais la couleur du carton. C'est là une difficulté de plus dont les chevaux viennent à bout. L'essai l'éussit également lorsqu'on inscrit les chiffres sur des cartons d'une même nuance ne différant enti'e eux que par l'intensité de la cou- leur. Les réponses sont rapides et justes- — 123 Y III. — ÉpeUalion et Lecture L'alphabot. - Commencement de l'instruction avec l'épel- lation correcte. — Orthographe propre des chevaux d'ai)r(''s le son. — l'^autos d'inaltenlion et erreurs. — Écriture correcte de mots allemands et français. Pour apprendre les lettres à ses chevaux, Krall a imaginé un alphabet disposé en damier dont les petits carrés renferment chacun une lettre. La rangée supéi'ieure de carrés est occupée par les chifï'res de \ à 6, la rangée latérale gauche par les nombres de 10 à 60. Chaque lettre est désignée par le nombre obtenu à l'intersection de la ligne horizontale et de la ligne verticale. 1 2 n h a 4 5 6 10 c r s t m c 20 a 1 â ch 30 i d te \V j sch 40 50 o b f k ô y u V z P û 60 ei au eu X q Chaque carré renferme deux lettres, une majus- cule et une minuscule en caractères allemands. Si l'on présente à l'élève le dessin d'un cheval en 8 — 124 — écrivant au lableau « Pferd », il répète ce mot à l'aide de son alphabet, Feld devient pld Kreide — kei Sand — ant Kappe - abe Représentant la prononciation phonétique alle- mande de ces mots. Au bout de peu de temps, il devient inutile do lui épeler le mot, il le décom pose ainsi en ses lettres formatrices d'après la pro- nonciation. Les chevaux arrivent à répéter le nom des personnes présentes, à l'aide de leur alphabet, quand on les a désignées devant eux à haute voix. Krall suppose qu'il doit y avoir chez les chevaux un raisonnement très compliqué- 11 parvient à leur apprendre des mots dans les langues étran- gères (français) et à comprendre le sens du mot ûbersetzen (traduire)- IX. — Extériorisations de la pensée DifTiculté de les reconnaître et de les déchifFrer. — Tentati- ves faites par les chevaux pour se faire comprendre. — Construction de phrases pour la demande et la réponse — Manifestations spontanées de la pensée. Le titre de ce chapitre sert à Krall à désigner l'expression d'un désir émis spontanément par le cheval ou la réponse à une question précise. Il interdisait au début à ses chevaux de frapper du pied en dehors des exercices, ensuite il les laissa faire, supposant qu'ils arriveraient à exprimer leurs pensées; c'est ce qui advint. Krall pense que — 12h — son cheval a purl'ailement compris que ralphabet était un moyen pour lui d'entrer en communica- tion avec son maître Ces expériences ont été sur- tout conduites par le docteur Schœller, et le lecteur doit s'attendre en lisant ce chapitre à bien des surprises. Exemples : le maître frappe sur un poêle à gaz et la conversation s'engage. Muhamed répond ofen (fourneau)- — S : comment est le fourneau? M : kcdt (froid). — S. écrit au tableau Ofen ist kcdt et fait comprendre à Muhamed que cela constitue une phrase (Satz) et il demande au cheval s'il a compris. M. répond sa: (phrase). Le docteur Schœller continuant sa conversation avec le cheval s'attire cette demande : Pao (c est ainsi que Muhamed désigne son maître intéri- maire) Pao or hcb (Pao dresse les oreilles !) qui est interprétée comme une malice de l'animal deman- dant l'impossible. Mis en présence d'une montre le cheval écrit (( Ig iir sen >> (moi voir l'heure). Devant un piano on lui demande de faire une phrase, il orthogra- phie (( Orgl Ion geben ». (Le i)iano rend des sons). Pressé de questions il ajoute Ig ion hrn (moi en- tendre son). S'exprimant en français Muhamed écrit ktr (quatre), dô (deux). Il résume ses impressions sur le sucre ainsi : Zucker ist weiss (le sucre est blanc). Z schukt gud (le sucre bon). Z. ht. ^ ek (le sucre à 4 angles). La conclusion de l'observateur est que, quand 120 on les interroge un moment propice et dans de bonnes dispositions, les chevaux peuvent s'expri mer à laide de phrases. \^ — Recherches avec Inconnue Explication de celte expression. — Difficulté de ces expé- riences. - l\cclicrchcs dn docteur Grabow avec le Ivluge Hans. — Mes propres recherches dans le même sens, et mes essais avec Muhanied et Zarif. — Une expérience surprenante, le « bureaucratisme » des chevaux. — Expé- riences avec l'aide du téléphone Dans ce chapitre l'auteur traite des recherches qui ont été faites sans que celui qui pose la ques- tion connaisse la réi)onse correspondante. Elles ont pour but d'éliminer complètement tout ce qui même involontairement dans l'attitude de l'expérimentateur pourrait renseigner l'élève. Les résultats ont été concluants, mais il faut tenir compte de ce fait que quand on change les condi- tions des expériences on se heurte parfois de la part du cheval à un refus invincible de répondre. Ainsi lorsqu'on propose à Muhamed ou Zarif des chi lires inscrits sur un très petit tableau ils ne veoi- lent pas effectuer les opérations, même si l'on ap- pli(|ue ces cartons au devant du tableau noir ser- vant habituellement aux essais. Il se serait établi dans le cerveau du cheval une sorte de liaison en- tre l'opération à effectuer et la nécessité de la voir figurer sur le tableau. C'est ce que le docteur Schœlleraappeléle ((bureaucratisme» du cheval! Il a donc fallu que Krall habitue ses chevaux à - 127 — reconnaîlre les chifl'res et à leur attribuer toujours leur valeur quel que soit le support sur lequel ils étaient présentés. D après lui cela n'a lien de bien surprenant . Plutarque n'avaitil pas déjà observé que les enfants qui apprennent leur ABC sur leur ardoise ne reconnaissent plus les lettres quand elles sont figurées ailleurs ? Cette modification de la faculté de comprébension du cbeval, quand on change les conditions, serait une preuve de l'inexistence d'une aide quelconque acoustique ou optique venue de l'extérieur. Les expériences à l'aide du téléphone, en faisant poser les questions de loin et en appliquant le récepteur contre l'oreille du cbeval réussissent bien mais pas longtemps, car il est indispensable de forcer l'animal à rectifier de lui-même quand il se trompe sous peine de le voir prendre l'babi- tude de répondre à tort et à travers. La conclusion indiscutable de toutes ces expé- riences est pour l'auteur l'existence d'une faculté propre de pensée. IIP Partie. - EXPÉRIENCES El' RÉFLEXIONS XL — Pratique des expériences dans nnsfraclion des animaux L'âge et le sexe des chevaux à édaquer. — L'allure indé- peudante du pur sang. - Les bons et les mauvais mo- ments - I^ifficulté de distinguer l'ignorance du mau- vais vouloir. — L'entêtement et la manière de le vaincre. - 128 — — Influence du gardien. — Tentatives dans le but de faire dire aux chevaux la cause de leur mauvais vouloir. L'âge le plus propice au dressage doit être recherché avec soin, des connaisseurs ont dressé des listes de parallélisme des années de l'enfant et de celles du cheval. L'expérimentation sur les sin- ges ne donnerait pas daussi hons résultats, car ils sont bien plus inattentifs. L'influence du sexe n'est pas négligeable, les femelles sont beaucoup plus entêtées. Krall interprète les jeux de physio^ nomie de son cheval, il tient compte aussi dans ses exercices des états de malaise, tels que les trou- bles de la dentition, et de la digestion, les mala- dies vermineuses, le changement de poil, etc .. L'humeur de l'homme retentit sur l'humeur du cheval et l'influence. Suivant les animaux les dis- positions individuelles varient, comme cela se voit d'ailleurs chez les enfants (aptitude aux lan gués, aux mathématiques). Toutes les fautes ne viennent pas de l'élève, l'éducateur a aussi sa part. Le cheval Zarif avait essayé à un certain mo- ment de ne plus travailler intellectuellement Un dressage énergique parvint à le dompter, depuis il n'a plus recommencé. Il a renoncé aussi à ses mouvements d'humeur et à ses incartades au cours desquelles il se refusait à répondre le chilïVe exact en frappant du pied. Essayait-on de l'arrêter au bon moment ? 11 frappait précipitamment un ou deux coups supplémentaires comme pour dire qu'il n'en faisait qu'à sa tête. Une des punitions qui réussissent bien consiste à mettre le cheval à l'écart, au coin, comme un écolier indocile. Les 120 punitions corporelles ne sont pas sans inconvé- nient, surtout pour qui sait comment les pur sang réagissent. La présence d'étrangers aux expériences est par- fois un bon stimulant. Il est arrivé à Zarif de répondre aux questions posées par une dame qu'il voyait pour la première fois, alors qu'il s'entêtait à ne pas répondre à la même demande formulée par Krall. Une interruption un peu longue dans le cours des leçons est suivie d'un retour à l'état sauvage. Il faut toute une rééducation pour que le calme et l'attention renaissent. Ce chapitre ren- ferme quelques considérations intéressantes sur le dressage. Krall y ajoute les notes du docteur Schœller dont les conversations avec Muhamed reprennent leur caractère tro]) humain. Le dialo- gue suivant s'engage : Docteur Schœller. — Pourquoi Zarif n'était il pas docile ? Muhamed. — Parce f[u'il est paresseux. S. — Comment faire pour rendre Zarif i)lus docile P M. — Être bon. S. — Pourquoi Zarif n'était-il pas aimable ce matin ? M. — Parce qu'il était inattentif. S. — Pourquoi étaitil inattentif? M. — Parce qu'il était capiicieux. S. — Pourquoi Zarif est-il capricieux !* M. — Parce qu'il dit : « Non. je ne veux pas »^ S. — Que faire pour le rendre attentif? M. — Le corriger !!! — \-M) — XII. — Langage articulé Les animaux qui peuvent s'exprimer avec des sons hu- mains en particulier les perroquets, les cliiens, les sin- ges — Les animaux comprennent-ils ce qu'ils disent ? — Essais de langage parlé avec Hans Muhamed et Zarif. L'auteur rappelle des observations faites sur les perroquets et qui laisseraient croire que ces ani- maux comprennent parfois ce qu'ils disent. Les perroquets associent certaines phrases à certains actes. A côté d'observations justes et judicieuses, on lit des récits extraordinaires, cités d'après d'au- tres auteurs et que le lecteur, si |)réparé soit il aux surprises par les prouesses des chevaux d'Elber- feld, se refusera à croire. Conclusions Krall a entrepris ses recherches pour tirer de l'oubli les expériences de von Osten, et les résul- tats qu'il a obtenus confirment ceux de son prédé- cesseur. Krall ne se dissimule pas qu'il faudra beaucoup de temps avant que l'exactitude des faits qu'il avance soit universellement reconnue. Il en résultera une modification profonde de nos idées actuelles sur l'âme des animaux, qui soulèvera l'étude de questions dordre plus général. Quels égards devons-nous avoir envers les animaux ? Le,s animaux ont-ils une religion ? Quelle influence pourra avoir sur la religion des hommes la cons- tatation d'opérations intellectuelles aussi com- plexes de la part du cheval P — 131 — IV^ Partie Suivent (les a|)i)eiKlices en peliLs earactères où sont rassemblées des notes sur la physiologie de la vue, de Touïe, des notes relatives aux chevaux, au développement du calcul chez les sauvages : des documents concernant le langage de quelques animaux : perroquets, chiens, singes, éléphants. Lauteur rapporte ensuite l'histoire chronologi- que des expériences faites par von Osten sur son cheval, der Kluge Hans, avec le résumé des polé- miques auxquelles elle a donné lieu. On a voulu comparer à Hans des chevaux de cirque dressés. Mais la Commission du 12 septembre 1004, com- posée de directeurs de cirques, de psychologues, d'officiers, a conclu à l'absence d'une aide quel- conque et à la possibilité pour le cheval de répon- dre par ses propres moyens. Or. le 0 décembre 1904, le professeur Stumpf est d'un tout autre avis, il conclut à l'existence de signaux visuels, invo- lontaires de la part de von Osten, mais indispen- sables pour la réussite des essais. La bonne foi de von Osten n'a d'égale que sa patience, mais ses recherches n'ont pas été inutiles. Son erreur ser- vira la science, car. si après une instruction jour- nalière de quatre années, aucune trace de travail intellectuel indépendant ne s'est manifestée, com- bien se trouve fortiiiée l'assertion des philosophes qui considèrent les animaux comme bien voisins des machines. Stumpf a donc conclu que le che- val répondait selon les indications que lui four- nissent des mouvements de tète minuscules de — 132 - l'evpérimciiluleur. Dès qu'on lui met de larges œillères sa science s'évanouit. Et il faut remarquer et admirer l'acuité du sens visuel chez le cheval qui perçoit ces petits mouvements qui échappent à la sagacité d'observation d'un public qui devrait être méfiant. Et Krall revient à nouveau dans cette partie chronologique de l'histoire des chevaux savants sur son expérience cruciale, qui a consisté à habi- tuer les animaux à travaillei* avec des œillères, coupant ainsi toute communication entre le che- val et les assistants. Il a établi que les exercices réussissaient aussi bien dans l'obscurité qu'au grand jour et après avoir éliminé toutes les autres explications possibles il ne relient que celle ci : l'existence de facultés inlellectuelles propres à l'animal Tous ces résultats, toutes ces expériences il les a exposées dans cet ouvrage après avoir essayé en vain de les publier dans les périodiques consacrés à la psychologie Les éditeurs de ce genre de publi- cations lui ayant répondu qu'ils ne s'occuj)aient que des manuscrits strictement scientiliques L'hypothèse des signaux est duc à F. Rendish. Il est à remarquer que durant la première moitié de 1904, le professeur Stumpf était convaincu tle la puissance intellectuelle de Hans. Au d(''but d'octobre de la même année, Pfungst a connais sance du dressage du chien par Rendish à l'aide de signes conventionnels et ce n'est que postérieu- rement à cette date qu'il a publié le résultat de ses observations 133 Krall a voulu vérifier expériineutalemcnt ce qu'il pouvait y avoir de vrai dans cette hypothèse. Il a reproduit, à l'aide d'une silhouette en papier, les mouvements incriminés qui étaient de l'ordre de dimension du cinquième de millimètre. Il est arrivé à cette conclusion que le cheval ne pourrait pas les percevoir, ou tout au moins les distinguer de la multitude de mouvements, d'amplitude plus ou moins grande, qu'eflectue constamment chacun de nous. V« Partie Le livre se continue i)ar l'exposé de quelques expériences et par la l'écapitulation par ordre clironologique de tous les essais ellectués avec Hans, Muhamed et Zarif. A la fin, dans des appendices en petit texte, sont réunies les citations et les explications complé- mentaires qui n'ont pu être mises en note au bas des pages, quoique cette disposition typographi- que ait été très copieusement utilisée au cours des 532 pages dont se compose le volume Discussion L'analyse du livre (|ue nous venons d'examiner, ou sa lecture dans le texte in-exlenso ne manqueia pas de provoquer de la part du lecteur les mou- vements les plus divers. Mais surtout la révolte et l'incrédulité. De même que les expériences de von Osten avaient donné lieu à de très vives polémi" \u ques, de même l'apparilion du livre de Krall a amené dans la grande presse allemande les com- mentaires les plus ironiques et parfois les plus malveillants. 11 fallait s'y attendre, les démonstra- tions ne sont pas péremptoires et les faits annon- cés sont de l'ordre de ceux que l'on désire avoir vus pour y croii'e. Peu connu en France, ce livre n'a guère été commenté; est-il condamné à tom- ber dans l'oubli le [dus complet après avoir fait un peu de bruit : voilà ce ([u'il convient d'exami- ner. Passons donc en revue les arguments qui militent en faveur de la réalité des faits annoncés et ceux qui sont contie Nous n'avons pas le droit do suspecter la bonne foi des expérimentateurs. Le beau portrait de v^n Osten qui figure en première page nous montre un liomme âgé, à l'expression obstinée, au regard quelque peu illuminé. Il a une idée fixe, il la poursuit, mais sans autre but que celui de faire partager sa conviction à ses contemporains. Krall, lui, est un riche marchand d'Elberfcld, qui pour- suit par amour de la recherche des expériences sur un sujet qui lui paraît fécond en espoirs illimi- tés. Ses expériences sont parfaitement désintéres- sées ; il ne donne pas de séances publiques dans un but de lucre, il convie à ses expériences des amis, des savants auprès desquels il plaide avec chaleur une cause qu'il croit juste. 11 cherche à faire partager aux autres ses convictions et, comme tout le monde ne peut jias aller à Elberfeld. il a songé à répandre partout par ses écrits la bonne parole. l3o Son ouvrage iinporlaut. luxueusenienlet magni- fiquement édité est une revanche éclatante du froissement d'amour-propre qu'il a dû ressentir, quand dans les périodiques psychologiques on lui refusait d'insérer sa prose. Ce livre a toutes les apparences d'un livre honnête, il a d'ailleurs pour but de provoquer la controverse et de susciter des expériences du même genre. Mais il y a plus, Krall n'a pas prêché en vain, il a fait des adeptes, les témoins oculaires affir- mant la véracité des faits avancés abondent, ils ont produit des attestations publiques dont la netteté jointe à l'autorité qui s'attache à leur nom et à leur personnalité, mérite la plus sérieuse attention. L'article du <( Zoologlscher Anzelger r), auquel je faisais allusion au début, signé du docteur Paul Sarasin, de Bàle, est en somme le procès-verbal d'une série d'expériences auxquelles il a assisté. Observateur averti, conscient de la responsabilité qu'il prenait en attestant des faits qui sont une révolution dans nos idées sur la psychologie des chevaux, il commence par nous donner des extraits d'articles favorables à la cause et signés des pro- fesseurs L. Edinger, Hteckel, OstAA^ald et Ziegler. Le docteur Sarasin avait lu sans trop y croire l'ouvrage de Krall, il avait assisté, au congrès zoologique de Halle, à un exposé du docteur Hempelmann sur la question, il avait entendu le professeur Ziegler de Stuttgart, s'élever contre l'injustice qu'il y avait à méconnaître l'œuvre de Krall, plus importante disait-il pour la psychologie — i:ui - animale que tout ce (|ui a été écrit sur ce sujet depuis des centaines d'années. Le professeur Zie- gler protestait vivement dans son exposé contre la tentative d'explication de Stumpf et Pfungst invo- quant les signaux imperceptibles et involontaires, et il ajoutait que seule l'extraction' des racines carrées lui paraissant inexplicable, il en était réduit à supposer que les chevaux (( voyaient » le carré des nombres. Le professeur de Stuttgart ne réussit qu'à dé- chaîner une explosion de rires, il faut dire que les bancs des congressistes étaient occupés aussi par de nombreux étudiants. Encore sous l'empire de ces diverses impressions le docteur Sarasin arrive à Elberfeld, où Krall répète devant lui ses plus célèbres expériences. On présenta Hans, le cheval de von Osten devenu vieux et méchant, Muhamed et Zarif dont nous connaissons les ta- lents et un petit poney des Iles Shetland, Hâns- chen, âgé de 4 ans. Et avant tout le docteur Sarasin affirme qu'il n'y a aucune espèce de supercherie possible, il a eu le loisir d'observer à son aise les chevaux. Les réponses étaient données même en l'absence du maître et du gardien. Avant d'arriver à la solution juste le cheval indiquait souvent des chitlres faux, en insistant il recommençait et se corrigeait Et comme on va pouvoir en juger les problèmes résolus sont parfois de ceux qui embar- rasseraiejit la majorité des personnes instruites si elles n'avaient le secours de l'écriture, de la table de logarithmes ou de la règle à calcul. Remarquons aussi que les chevaux se trompent — 137 — souvent, s'ils obéissaient macliiualeinent à un truc de dressage cela n'arriverait probablement pas, enfin qu'ils ont souvent l'intuition du nombre demandé mais répondent en intervertissant la place des chifTres Voici quelques exemples : (r. signifie réponse exacte, f- réponse fausse). Zarif : 6 X 4 = f. 46, f. 46, f. 6. r. 21. On écrit au tableau : additionner vingt-deux et trente-et-un, r. 53. /Vddiere zweiundzwanzig zu vàngt tioa + diis, f. 10, r. T:'). f. 67, r. 57. Mullipliziere dreiundreiszig mit dô, f .'^5 (Zarif a additionné), r. 66. (Je donne ces exemples tels qu'ils sont dans le texte pour montrer l'inscription au tableau d'un cbilï're allemand et d'un cliiffre français repré- senté par son orthographe phonétique). V 676 = f. 56. Commandement « Attention ! » le cheval fait une grimace et répond, r. 26- Le poney Hânschen : 7 X 6 = f. 24, r. 42 ; 3 X 33, f. f. f. 78, r. 99. Muhamed : V 20449. f. 147, r. 143. :i \/34l880i, f. 53, r. 43. (Krall est absent). Après avoir assisté à la répétition de la plupart des exercices annoncés dans le livre de Krall, le docteur Sarasin est témoin de la réponse suivante : 5 Vl47008443, f. 23. f. 24. f. 32, f. 22, f. 63 Krall demande la cravache à son palefrenier, aussitôt r. 43! - 138 — Enlhousiasmé par ces résulluts merveilleux, le docteur Sarasin a signé avec les professeurs Krœ- meretZiegler une attestation dont voici la teneur : 1. — (1 est certain (jne les chevaux comprennent les nombres écrits sur l'ardoise et les paroles exprimant ces nombres en langage phonétique, allemand ou français et qu'ils exécutent avec ces nombres les opérations de calcul qui leur sont indiquées verbalement ou par écrit. 2. — Il est certain que les chevaux instruits pendant quelques mois exécutent des calculs relativement sim- ples, mais ne peuvent pas en exécuter de compliqués. 3. — Il est certain que les chevaux éduqués depuis longtemps : MuhamedetZarif donnent la solution juste de calculs plus difficiles. Ils refusent parfois de résou- dre les problèmes plus simples — Humeur variable — Ditîérences individuelles 4. — II est certain qu'au moyen de leur tableau spé- cial, les chevaux peuvent exprimer des noms, des nom- bres et d'autres paroles qu'ils n'ont jamais entendues avant l'expérience. L'orthographe est phonétique et inat- tendue. 5. — Il est certain que les chevaux donnent spontané- ment des manifestations d'intelligence. 6. — Il est certain que dans tout cela il n'y a pas de communication possible par signaux. Les chevaux ré- pondent aux questions les plus difficiles même en l'ab- sence de leur maître, et même en l'absence de tous les spectateurs. Elberfeld._2;j aoi^it 1912. A ces trois noms sont venus s'ajouter ceux des professeurs Glaparède (Genève), von Buttel-Ree- pen (Oldenbourg). Assagioli (Florence), Macken- zie (Genève), Besredka de l'Instilut Pasteur de - 139 — Paris, certifiant que dans ces expériences tout se passe comme si le cheval comprenait parfaite- ment ce qu'on lui demande et y lépondait avec intelligence. Ce sont surtout des biologistes qui envisagent ces expériences comme possibles et leurs résultats comme véridiques. Mais peu à peu, des philoso- phes et des psychologues imitent cet exemple. Qu'avons-nous à opposer à ce faisceau d'attes- tations qui fortifie très sérieusement les dires de Krall, quels arguments invoquerons-nous pour réfuter ces conclusions, qu'allons-iious répondre à ceux qui ont vu P Lorsque la conversation est mise sur les proues- ses d'Elbeifeld chacun s'écrie ; c'est impossible: si l'argument du consentement universel était invo- qué, la cause de Krall serait vite jugée. L'opinion des dresseurs, des directeurs de cirque est utile à recueillir, car ils ont essayé d'obtenir des chevaux des réponses propres à frapper l'imagination du public, et ils sont unanimes à soutenir que pour réussir, le cheval doit épier de l'œil le signal im- perceptible fourni par son dresseur. Nous l'avons déjà dit, ce genre de travail n'a rien de commun avec celui dont nous nous occupons, mais il est étrange que ceux qui ont une grande habitude des chevaux n'aient jamais remarqué une aptitude de leurs bétes favorites à être éduquées à la manière des enfants. Il nous paraît invraisemblable que les chevaux réussissent des opérations très compliquées et en manquent d'autres plus simples. L'aptitude au — 140 - calcul nous surprend, bien que clans l'espèce humaine il ne soit pas rare de rencontrer des cal- culateurs prodiges. Et il arrive souvent de voir des cerveaux aptes à ces exercices, fermés à toutes les autres manifestations de l'intelligence. Notons encore que les calculateurs prodiges ne se trompent pas dans leurs opérations, tandis que les chevaux d'Elberfeld ne donnent presque jamais la réponse exacte du premier coup. Enfin les expériences du docteur Schœller ren- contrent de notre part une instinctive incrédulité, le langage des chevaux est trop humain, leurs préoccupations sont trop calquées sur les nôtres pour que nous consentions à accepter comme vrais les faits avancés avant qu'ils nous aient été prouvés surabondamment. On dit que M. Krall est tout disposé à se sou- mettre aux épreuves que des incrédules qui ne demandent qu'à être convaincus voudront lui im- poser. Cette décision prouve en sa faveur et ceux que la question intéresse et qui ont l'occasion de se rendre àhElberfeld feront bien de profiter de ces bonnes dispositions. Nous n'avons pas le droit de suspecter la bonne foi de l'expérimentateur, mais il comprendra parfaitement combien la nou- velle des faits qu'il annonce est de nature à heur- ter toutes nos croyances et toutes nos connaissan- ces. Il a dû lui-même, au cours de ses expériences, éprouver l'une des plus fortes émotions et l'une des plus grandes surprises qu'il soit donné à un homme de ressentir. Sans doute, croyant être le jouet de quelque illusion, il aura voulu recom- 141 mencer 10 fois, 20 fois ses essais, pour éliminer toutes les causes d'erreur, et maintenant, après s'être assuré de l'exactitude des faits avancés, con- signés dans son ouvrage important, il voudra faire converger tous ses efforts vers la manifestation de la vérité. Il n'y a donc qu'une ressource avantageuse à tout point de vue, pour l'auteur, le public et la science, c'est de faire pleinement la lumière, et de se prêtera toutes les vérifications. La question est en effet d'une importance primordiale, mais je ne crois pas me tromper de beaucou]) en disant que la plupart des lecteurs refermeront le livre en disant : c'est impossible I J'avoue que je suis de ceux-là, les opérations complexes que j'ai rappor- tées, la compréhension par le cheval de phrases longues, pour lui expliquer ce qu'on attend de lui dépassent tellement tout ce qu'on est habitué à considérer comme possible de la part d'un animal, que la plus élémentaire prudence recommande le doute en pareille matière. Pour ceux qui croient comme von Osten et Krall, et pour les témoins ocvdaires que les séan- ces publiques ont convaincu, il n'y a qu'une explication plausible : la possibilité pour les chevaux d'eftectuer des opérations intellectuelles considérée jusqu'alors comme l'apanage de l'homme. Mais s'il n'en est pas ainsi, quelle explication peut-on invoquer P Nous avons vu celle de la Commission scienti- fique qui a examiné- le cheval de von Osten. Elle a — 142 - conclu- à l'existence de signaux involontaires et presque imperceptibles de l'homme au cheval. Mais depuis que Krall a eu l'idée de masquer la vue des personnes présentes à l'aide de grandes œillères, celte explication me paraît définitive- ment ruinée ; il faut chercher autre chose. On a parlé de transmission de pensée à distance, d'ex- tériorisation d'un fluide agissant d'un cerveau sur l'autre. Je m'arrête là dans cette voie au seuil de l'inconnu, car si rien n'est plus facile que de réa- liser la suggestion verbale en état d'hypnose, tou- tes les expériences de suggestion par la pensée seule, sans paroles et sans gestes sont entachées d'erreur et ne résistent pas à une critique expéri- mentale sévère. Il nous reste à envisager les trucs possibles de dressage. Deux sens peuvent nous permettre d établir une communication entre l'homme et l'animal : l'ouïe et le toucher, l'hypothèse d'une transmission visuelle étant écartée. L'ouïe du cheval est d'une finesse extrême. Tout le monde a pu observer comment dans la campa- gne il dépiste de loin la présence d'une machine à battre dont il a peur, alors que nous n'enten- dons absolument rien et qu'il nous faudra nous rapprocher beaucoup pour percevoir le bruit du moteur. On pourrait évidemment mettre à profit cette sensibilité. Supposons qu'un directeur de cirque installe sous terre au milieu de la piste, au voisi- nage de l'endroit oli se tiendra le cheval devant son tableau, une sonnerie électrique modifiée en ë 14:^ vue de lui faire rendre un bruit étouffé et imper- ceptible à l'oreille humaine. Un aide placé dans la coulisse examinera le tableau, au besoin à l'aide d'une jumelle et pourra actionner l'interrupteur au moment voulu. Si le cheval a été dressé à frap- per du pied autant de fois qu'il percevra de sons. tout se passera pour le spectateur comme si l'ani- mal voyait le chiffre et le marquait du pied ; veut- on lui faire marquer des nombres de plusieurs chiffres? il suffira de faire rendre à la sonnerie des longues et des brèves, comme cela se fait pour le télégraphe Morse, l'éducation du cheval aura con- sisté par exemple à lui faire indiquer les brèves du pied droit, pour marquer les unités et les longues du pied gauche, pour les dizaines. Le cheval bien dressé et bien entraîné répondra à chaque appel et tout se passera comme s'il com- prenait. Veuton mettre à profit la sensibilité tactile du cheval P On pourra alors utiliser dans ce but l'élec- tricité sous une autre forme, et avec une mise en scène moins compliquée. Supposons que le dres- seur dissimule dans ses vêtements une petite bobine d'induction, actionnée par des piles sèches ou de petits accumulateurs et que ce sys- tème soit en communication avec le sol par l'in- termédiaire de la chaussure par exemple. Il i)Ourra, en ouvrant ou fermant le courant, envoyer des secousses dans le sol, bon conduc leur s'il est légèrementhumide. Le cheval percevra encore comme dans le cas précédent, par exem- ple, des longues et des bi'èves. sous forme de — I4i - décliarges électriques très légères, auxquelles il répondra. Je rappelle en passant que les chevaux sont extrêmement sensibles aux secousses électri- ques que leurs fers métalliques constituent un bon contact, et, chose importante, qu'un dispositif de ce genre bien étudié, peut permettre au dresseur de correspondre îivec son cheval, même à une distance assez considérable en dépit de tous les obstacles qui les séparent. Il n'est donc pas invraisemblable de supposer que ces propriétés avantageuses puissent être utilisées. Quoi qu'il en soit, je ne veux pas chercher à imaginer d'autres « trucs '> possibles, c'est l'affaire des émules de Robert Houdin, et nous les avons tous vus suffi- samment à l'œuvre pour nous dire qu'il n'est point besoin de leur souffler des solutions. Dans toutes les expériences que nous avons rap- portées, où les chevaux paraissent se comporter comme des calculateurs prodiges, ils n'ont à exprimer la plupart du temps que des nombres formés de peu de chiftVes (deux dans presque tous les cas). Ce qui est surtout impressionnant, c'est l'énoncé des problèmes à résoudre ou leur ins- cription au tableau qui se couvre de chiffres et de symboles. Il nous paraît merveilleux de les voir compris par des chevaux. En réalité nous savons depuis longtemps qu'il existe des méthodes simplifiées permettant de résoudre mentalement beaucoup d'opérations d'apparence complexe. Envisageons le cas de l'extraction d'une racine cubique. Je puis dire par exemple que la racine lia cubique de 6;)8503 est 87, et cela instantanément et sans hésitation. Que le lecteur ne se laisse aller à aucune manifestation admirative, je ne suis qu'un piètre calculateur et je vais lui communi- quer immédiatement la marche à suivre (1). Ecrivons d'abord la racine cubique des nombres de l à 9, de 10 à 00, etc.. Racines Cubes. Racines Cubes. 1 1 10 1.000 2 8 20 8.000 3 27 30 27.000 4 64 40 64.000 5 125 50 125.000 6 216 60 216.000 7 343 70 343.000 8 • 512 80 512.000 0 721) 110 729.000 Le dernier chifïVc du premier tableau permet déjà de reconnaître l'ordre de la racine. A remar- quer que pour 2, 3. 7, 8, ce dernier chifl're est 8, 7, 3, 2. Soit à extraire maintenant la racine cubique de 658.503. Ce nombre est compris entre 512.000 et 729.000. Sa racine est comprise entre 80 et 90. Le dernier chiffre du cube, 3, répond à la racine 7. La racine cubique cherchée sera 87. Autre exem- ple : \/"-^^t25 = 45. Les chevaux emploient-ils. s'ils sont vraiment calculateurs, de semblables tables de réduction ? (1) Voir à ce sujet G. C. Ferrari, Rivisla di Psirologin. nov. doc lfll2. — nivi^ln d' Astronomia, :V année, n* U. — iifi — L'homme en tous cas peut en tirer parti. Si c'est un mathématicien de force moyenne qui les pos- sède, il pourra paraître très brillanl. Ce que je veux démontrer c'est la possibilité, à l'aide de tables de rappel apprises par creur, de résoudre des calculs que l'on pourrait croire très embarras- sants sans le secours du papier. Poursuivons l'hypothèse que je voudrais voir réduite à néant. Le dresseur devra maintenant communiquer le résultat au cheval. Or, je remar- que précisément dans les réponses des chevaux des hésitations troublantes. Lorsque la réponse à donner est par exemple le chiflVe 4.3, le cheval répond 23, 34, 32, 34, 63, 34, 43 ! 11 a l'intuition que le nombre qui résout le problème est composé de deux chiffres seulement. Il connaît '^ presque exactement ces chiffres, très souvent même, chose remarquable, il les désigne mais en les interver- tissant. Cela tient dit-on à la langue allemande qui exprime le chiffre des unités avant celui des dizai- nes dans le langage et l'écriture : 43 = drei und vierzig, c'est-à-dire 3 et 40. Mais remarquons que si le dresseur communique avec son élève par un signal, ce signal pour ne pas être perçu du public sera forcément très faible et l'erreur de perception possible et même excusable. Il est aisé de confondre des longues et des brèves. Le cheval donne presque toujours une série de réponses fausses avant la bonne, et cela est très suiprenant, car les calculateurs prodiges ne se trompent pas. Ne peut-on voir là un effet voulu ou une manœuvre destinée à gagner du temps et — 147 — • à impressionner les spectateurs pendant que le dresseur effectue mentalement les opérations nécessaires, il fait alors répondre au hasard des chiffres quelconques en cherchant la solution juste. Dans les expériences sur le langage, je remar- que aussi que les lettres s'expriment par un nom- ])re de deux cliiffres et qu'en somme le cheval accomplit presque toujours son exercice le plus familier. J'arrête là mes objections, on me fera remarquer que n'ayant pas vu à l'œuvre les chevaux d'EIber- feld, je suis mal venu à les critiquer. On me dira que de nombreux savants, habitués à l'expéri- mentation ont vu et sont revenus convaincus. On me dira f[ue les conséquences d'une pareille décou- verte sont immenses. Je suis de cet avis, mais avant toute chose je demande que l'on établisse d'une manière irréfutable la véracité des faits avancés, et que par des contnMes sérieux on nous débarrasse à jamais de l'hypothèse obsédante du <( truc ». 11 serait à souhaiter pour obtenir ce résul- tat qu'une commission composée de représentants des sciences biologiques, de philosophes, de con- naisseurs en chevaux, de dresseurs et d'illusion- nistes en renom fût admise à opérer toutes les vérifications possibles. Nous n'avons malheureu- sement aucun moyen de provoquer cette expertise. 11 me reste à souhaiter que ces lignes tombent sous les yeux d'un amateur de chevaux ayant de la patience et des loisirs, et la Société Linnéenne de Normandie en possède certainement. S'il veut • - 118 - bien reprendre ces passionnantes recherches sur les facultés mentales du cheval, il sera en mesui'e au bout de peu de temps de nous fixer définitive- ment sur la valeur des faits que nous venons de rapporter. l LISTE DES COMMUNICATIONS |»ai* iioni« d'Aiiteiii*»» Bigot (A.), Sur la géologie des environs de la montagne de Beausoleil(Var), p. vni. — Obser- vations à propos du polissoir de M. Doranlo et dun polissoir de l'Orne trouvé par M. le D' Hommcy. p. xn. — Communication à propos des fouilles du Mont-Dol, p. xni. — Sur le granité de la Forge, près de Chàtillon- en-Vendelais (Ille-et-Vilaine). p. xx. — Obser- vations géologiques faites à la réunion de Fiers, p. xxn. — Minerais de fer de la région d'Ecouves, p. xxv. — Communication sur la terminaison occidentale du synclinal de la Brèche-au-Diable, p. xxxi. — Sur les figures de percussion, p. xxxvi. Bigot (A.) et Sudry (L.), Structure et conditions de dépôt de calcaires cambriens de la Basse- Normandie, p. XVI. Brasil (L.), Présentation d'un spécimen de Fregi- lupus varius appartenant ià la Collection zoolo- gique de la Faculté des Sciences, p. iv. — Animaux intéressants pour la faune locale (Grampus griseus, Myotis Nattereri, Graculus Graculus), p. xvii. Chevrel (B.), Sur le Troëne à fleurs jaunes (Ligus- Iruin vulgare var. lulescens), p. o. — Commu- nication, au nom de M. Bedel, de rameaux de Troëne à fleurs jaunes, d'un Tetragonolobus silicjuosus et d'un Vicia kifra, p. xxvii. — A propos de VAfropa Belladona. p. xxviii. — ino - Delavigne, a propos du Troënc à fleurs jaunes sur la craie de Rouen, p. xiii. — Question relative à la grefle en fente du pommier- reinette sur aubépine, p. xni. DoRANLO (D'), Sur un polissoir portatif trouvé à Reviers (Calvados), p. \2. — Sur les Squelettes préhistoriques de Lion-sur-Mer, p xxix. — Découverte d'un polissoir au pied du Mont- Joly, p. XXXII. Foret, Plantes rares et intéiessantes, p. xix. GiDON (D' F ), Renseignements complémentaires sur le menhir cité par M. Doranlo, p. xn. — Le mégalithique du Calvados, p. 65. HouARD, Galles des environs d'Alger, p. xiii. — Galles algéi'iennes, p. xxvi. — Zoocécidies de Lichens, p. xxvin. — Voyage d'étude aux Etats-Unis et présentation de Galles de ce pays, p. XXX. HouARD et Tison (A.), Plantes recueillies dans la réunion de Fiers, p. xxiv. Langlats, Destruction des chardons, p. xix. Lebailly (D"^), Les Chevaux pensants d'Elberfeld, p. 104. Lemercier, Floraison précoce du Prima/a offici- nalis, p. xxxvi. Le Roy (D' R.), Sur une nouvelle station de Sedum riibens à La Garneille, p. xxx. — A propos d'une nouvelle station de Sedam rubens, p. 3. — loi — Letacq (l'abbé), Oiseaux tués aux environs de Regmalai'd, p. xvui. — Rongeurs captivés à Alençon, p. xtx. LiGMER (0.). Analyse critique du Mémoire de Shustersur lesBennettitales, p. xvi. — Plantes fossiles offertes à la Galerie botanique par . M. Nathorst, p. xxi. — Sur la décortication d'un tronc de Parrotia pevsica, p. xxxi. — Phlebopteris Woodwardl du Bathonien de la Ferrière-Béchet (Orne), p. xxxni. — Sur l'ac- croissement diamétral d'un tronc de Juniperus commiinis, p. 7. — Sur l'accroissement diamé- tral d'un Ginkgo biloba, avec fig., p. 13. LiGMER (0.) et LoRTET (M.), Listc des plantes vas- culaires que renferme l'Herbier général de l'Université et de la Ville de Caen : Herbier Lenormand (Rosaceae, Saxifrage»), p. xxxvn et p. 38. LiGMER (0.) et Tiso\ (A.), Structure intéressante d'un tronc de pommier au niveau d'une greffe manquée. p. xxxm. LoRTET (M.), Rapport annuel (1912) sur les Collec- tions botaniques de Caen, p. xxxvii et p. 33. MouTiER (DO, 'Présentation de Fossiles rares du Bathonien du Calvados (Dictyolhyris Michaelis, Eudesia Nledzwiczkii, Cranta Ponsorti), p. xviii. — Présentation de Nummulite et de pièce masticatrices d'Oursin, p. xxi. Parmemier, Fougère à nervures bifurquées, p. XIX. 52 Thouin, Présentation de fleurs anormales de poirier, p. xvni. — Présentation d'une hache polie en silex, p. xviii. Tison (h..), Sur la nervation dichotomique dans les pièces foliaires des Conifères, p. iv. Vaullegeard, Présentation d'un manuscrit inti- tulé : Synlhèse et Méthodes, p. xxx. TABLE DES MATIERES Pages Composition du Bureau de la Société pour l'année 1912 i Séance du 8 janvier 1012. ...... m — du o février — . vu — du 4 mars — xi — du () mai — .....*. xv — du Groupe de l'Orne (11 mai) . . xvni — du 3 juin 191 2 xx — du 8 juillet 1912 xvn Réunion annuelle à Fiers, les 16 et 17 juin 1912 . xvii Séance du 4 novembre 1912 xxix — du 2 décembre — xxxii TRAVAUX ORIGINAUX René Leroy, A propos d'une nouvelle sta- tion de Sediim rabens ....... 3 0. LiGNiER. Sur l'accroissement diamétral d'un tronc de Juniperiis commiinis . . 7 0. LiGMER, Sur l'accroissem^ent diamétral d'un Ginkgo biloba, avec fig 13 M. LoRTET, Rapport annuel, pour l'année 1912, sur les Collections botaniques de Caen 33 0. LiGiNiER et M. LoRTET. Listc des plantes vasculaires que renferme l'Herbier général de l'Université et de la Ville — 154 -- Pages de Caen (suite) ; Herbier Lenormand (Rosacesp, Saxifragacea^) 38 D' F. GiDON. Le Mégalithicjue du Calvados . 65 D"^ C. Lebailly, Les Chevaux pensants d'El- berfeld 104 Liste des communieations par noms d'au- teurs 149 Caen. - Imprimerie Ë. LA.NIER, 31, boulevard Bertrand. . 1. 1 • Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs : la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 23 du règlement intérieur). La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue élablissemenl d'ulUilt- publique, par décret en date du 22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et Icys dont elle serait gratifiée. MBL WHOI LIBRARY lilH lôNY T «1 in