BULLETIN DE LA r r SOCIETE LINNËENNE DE NORMANDIE Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs ; la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 23 du règlement intérieur). La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue établissement d'utilité publique, par décret en date du 22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et legs dont elle serait gratifiée. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE FONDEE EN 1823 Et reconnue d'utilité j>ul)li<|iie par décret du 22 avril 18fi3 C^-1^1 ^s>-^> -~ 6e série, 9e volume AX.1EE 1 î» 1 « CAHN E. LANIER, Imprimeur 31, Boulevard Bertrand, 31 \ 9 1 9 COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ l'our l'année iiM<» Président MM. Corbière (L.). Vice-Président Lignier (0.). Secrétaire Bigot (A.). Vice-Secrétaire Houard (G.). Trésorier Chevrel (R.). Bibliothécaire Lortet(M.). Vice-Bibliothécaire . . . Mazetier (G.). Archiviste Catois (Dr). Sont Membres de la Commission d'impression pour l'année 191G : MM. les Membres du Bureau; MM. Brasil, Lignier, Moutier (Drj, sortant en 1917 ; Chemin, Drouet, Lebailly (Dr), sortant en 1918. ^%7T¥t MEMBRES DÉCÉDÉS PENDANT L'ANNÉE 1915 MM. Boreux. membre honoraire depuis 1875. Noury (Dr), membre résidant depuis 189G. Liste générale des Membres de la Société AU 1" JANVIER 1916 MEMBRES HONORAIRES Date de la nomination. MM. Barrois (Cli.), membre de l'institul, professeur à la Faculté des Sciences de Lille (Nord) 18'J2 Bathek (F. -A.), conservateur au Drilisli Muséum (Natural History), South Kensington, à Londres, S.VV. . . . 1900 Capellini, professeur de géologie à l'Université de Bologne (Italie) 1S78 Uouvillk, membre de l'Institut, professeur de paléonto- logie à l'École des Mines, boulevard Saint-Germain, 207, à Paris (VII«) 1883 5 Geikie (Sir Archibald), correspondant de l'Institut, ancien directeur général du Service géologique de Grande-Bre- _ tagneet d'Irlande, Shepherd's Down, Haslemere, Surrey. 1908 Guillouard, correspondant de l'institul, professeur à la Faculté de Droit, rue des Cordeliers, 9, à Caen. . . 1890 Miers, professeur à l'Université, Wetherby Gardens, '23, Londres, S.W 1908 Moniez (H.), recleur de l'Université de Caen .... 1909 Nathorst, professeur à l'Académie de Stockholm (Suéde). 1907 10 Œhlert (U.-P.), correspondant de l'institul, directeur du Musée de Laval (.Mayenne) 1897 Sauvage ([>'), directeur du Musée d'Histoire naturelle de Bouiogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) 1883 Scoti I). IL), East Oakley House, Oakley, liants, An- gleterre 1914 Sollas, professeur de Géologie à l'Université d'Oxford (Angleterre 1908 — 4 - Date de la nomination MM. de Toni, professeur à l'Université de Modena (Italie) . 15 Toutain, ancien maire de Caca, Juge honoraire au Tribu- nal de la Seine 1808 Vatin, ancien préfet du Calvados, Trésorier-payeur géné- ral, à Toulouse (Haute-Garonne) 1898 17 Woodward (A. Smith), conservateur des Collections paléontologiques du British Muséum (Natural History), South Kensinglon, à Londres, S.VV 1008 MEMBRES RÉSIDANTS MM. Aubert-Champeuré, avoué, rue Cuillaume-le-Conquérant, 0. 1001 Belcour (J.), étudiant en médecine, rue Jean-Romain, 29. 1013 Bigot (A.), doyen de la Faculté des Sciences, Secrétaire, rue de Geôle, 28 1881 Bigot (André), étudiant a la Faculté des Sciences, rue de Geôle, 28 1913 5 Bourienne (D'), rue de Geôle, 70 1801 Brasil (L.), professeur-adjoint à la Faculté des Sciences, directeur-suppléant du Laboratoire de Bactériologie, rue de Gaillon, 1 1893 Bugnon (P.), chef de travaux pratiques de botanique à la Faculté des Sciences, rue Branville, 117 1013 Caillot, pharmacien de l'hôpital, roule de Ouistrebaai . 1890 Catois (Dr E.), docteur es sciences, professeur à l'Ecole de Médecine, Archiviste, rue Eeuyére, 15 1870 10 Chemin (E.), professeur de Sciences naturelles au Lycée Malherbe, rue de l'Eglise-St-Julien, 5 1011 Chevrel (B.), docteur es sciences naturelles, maître de conférences adjoint de zoologie à la Faculté des Sciences, professeur à l'Ecole de Médecine, Trésorier, rue du Docteur-Bayer, 5 1882 Danjou, pharmacien de 1" classe, place Malherbe, 5. . 1008 M'" Dionot (M.), professeur de Sciences au Lycée de Jeunes Filles, nie Richard-Lenoir, 6 1014 MM.Drouet, propriétaire, rue du Docteur-Raycr, 8. . . . 1801 lj Fréjiont (1)'), rue de Geôb-, Sri. 1913 Date de lu nomination MM.Gai.lier, vétérinaire, rue Leroy, 2 1899 Gidon (Dr F.), docteur es sciences naturelles, professeur suppliant à l'École de Médecine, rue Basse, 151 . . 1895 Gosselin (Dr), professeur à l'Ecole de Médecine, rue des Carmes, 23 1878 Hollier-Larousse, à Louvigny (CalvadosJ 19|3 20 Houari) (C), professcur-adjoinl à la Faculté dus Sciences, Vice-Secrétaire, rue Jean-Marot, 7 1912 Jouan (L.), libraire, rue Saint-Pierre, 98 1904 Lanier (E.), imprimeur, boulevard Bertrand, 3! . . 1892 Lebailly (Dr C), préparateur à la Faculté des Sciences, rue Saint-Martin, 68 1906 Ledart (R.), rue Mélingue, 17 . 1895 25 Léger (D' P.), professeur à l'École de Médecine, rue du Pont-Saint-Jacques, 7 1898 Le Moulec, ingénieur, rue de Geôle, 110 1913 Ligxier (0.), professeur de Botanique a la Faculté des Sciences, Vice-Président, rue Richard-Lenoir, 4. . . 1887 Lortet (M.\ conservateur de l'herbier du Jardin des Plantes, Bibliothécaire, rue de Geôle, 123 1906 Lucas (abbé), curé d'Hérouville (Calvados) 1913 30 Mabili.e (l)r), rue Saint- Louis, 6 1914 Marie (E.), professeur à l'Ecole primaire supérieure, rue de Baveux, 119 1900 Maugeais (Dr), rue Sadi-Carnot, H 1911 Mazetier (G.), agent principal de la Caisse d'Épargne, Vice-Bibliothécaire, rue de Bras, 9 1905 Moutier (Dr A.), professeur à l'École de Médecine, nie Jean-Romain, 6 1870 35 Osmont (l)r), professeur à l'Ecole de Médecine, rue Jean- Romain, io . 1896 Pouettre, propriétaire, place de la République, 19 . 1901 37 Renémesnil (P. de), secrétaire général honoraire de la Mairie, rue de l'Église-Saint-Julien, 12 1870 MEMBRES CORRESPONDANTS (1) Date de la nomination MM. "Antoine, répétiteur au Lycée d'Amiens (Somme) . . . 1904 Balle (É.), place Saint-Thomas, 14, à Vire (Calvados). . 1891 Bansard des Bois, Belléme (Orne) 1883 Barbé (Dr C), rue Cazault, 54, à Alençon (Orne). . . 1888 5 Barrabé (M.), préposé en chef de l'octroi, à Fiers (Orne) 1905 Barré, entomologiste, à Sées (Orne) 1914 Bazin (Dr;, à Condé-sur-Noireau (Calvados) 1913 Bedel, vétérinaire, à Dozulé (Calvados) 1904 Boudier (É.), correspondant de l'Institut, rue de Grétry, 22, à Montmorency Seine-et-Oisc; 1876 10 Bureau (Ed.), ancien professeur au Muséum, quai de Béthune,24, à Paris (IV) 1858 "Chevalier (Aug.), explorateur, boulevard Saint-Marcel, 14, à Paris (V) 1894 Collignon (Dr), correspondant de l'Académie de Médecine, à Cherbourg (Manche) • 1898 Corbière (L ), professeur au Lycée, Président, rue Asselin, 70, à Cherbourg (Manche) 1887 Créances (J.-B.), principal honoraire de l'Université, rue Blanchard, 12, à Fontenay-aux-Roses (Seine). . . . 1886 15 Damécourt, vétérinaire, à Cauraont-l'Evenlè (Calvados) . 1914 Dangeard, chargé de cours à la Faculté des Sciences, rue Cuvier, 12, à Paris (V) 1883 Delainay-Lariviére, pharmacien, à Morlain (Manche) . . 1905 Delavigxe T.), pharmacien de 1" classe, rue Sainte-Gone- viéve, 2, à Vernon (Eure) 1884 Denizot (G.), professeur au Collège de Pont-1'Évêque (Calvados) 19i4 20 Dollfus (G.), ancien président de la Société géologique de France, rue de Chabrol, i5,à Paris X*) . . . . 1873 -Dobanlo (Dr R.), à Mathieu (Calvados) 1911 ( ) Ces Membres correspondants dont le nom est précédé d'un " sont ceu\ qui ont demandé à recevoir les Mémoires. Date de la nomination MM. Doucet (G.), pharmacien à Beaumont-le-Roger Eure i 1 » l r. Duboscq (Dr 0.), professeur ;ï l'Université de Montpellier (Hérault) 1894 Duquesne (A.), pharmacien-chimiste, à Saint-Philibert, par Monlfort-sur-RisIe Eure) 1 87.; 25 Durel (A..), professeur au Collège d'Avranches (Manche) . 1905 Duret, professeur à la Faculté libre de Médecine, boule- vard Vauban, 21, à Lille (Nord) 1870 Dutot, rue Montebello, 56, à Cherbourg (Manche). . . 1883 "Fauyel (P.), docteur es sciences naturelles, professeur à l'Université catholique, Villa Cœcilia, rue du Pin, 12, à Angers (Maiue-et-Loire) 1894 Focet (H.), avoue, rue du Jeudi, 13, à Alençon (Orne). 1912 30 Fontaine, naturaliste, à la Chapelle-Gauthier, par Brogli:\ 1887 S t- Sauveur- le- Vicomte (Manche). 1888 Bellème (Orne). 1890 Le Havre (Seine-Infé- rieure). 1891 Granville (Manche). 1892 Bagnoles-de-rOrne (Orne). 1893 C ondé-su r-Noi reau (Orne). 1894 Caen (Calvados). 1895 Yalognes (Manche). 1896 Louviers (Eure). 1897 Domfront (Orne). 1898 Cherbourg (Manche). 1899 1902 1903 1904 1905 1906 1907 1909 1910 1911 1912 1913 1914 Li:-ieux (Calvados). Alençon (Orne). Caen (Calvados). Mortain (Manche). Argentan (Orne). Vire (Calvados). Mamers (Orne). Laigle (Orne). Coutances (Manche). Pont-AudernerlEure)" Fltrs (Orne). Caen (Calvados). La Haye-du-Puits (Manche). PROCES-VERBAUX DES SEANCES TRAVAUX ORIGINAUX Section d'Alençon SÉANCE DU 27 JUILLET 1915 La section d'Alençon de la Société Linnéenne de Normandie s'est réunie le 27 juillet 1915, à la maison d'Ozé, dans une des salles du Musée d'Histoire natu- relle ; la séance, ouverte à 15 heures, a été levée à 17 heures Présents : MM. Langlais, Leboucher, Lemée et l'abbé Letacq, membres de la Société ; MM. Bouvier-Desnos et l'abbé Langlais, invités. M. Lemée est nommé président de séance, et M. l'abbé Letacq, secrétaire. Les Linnéens alençonnais n'ayant pas eu de séance depuis le 9 octobre, M. le Présid3nt leur souhaite la bienvenue et exprime le regret, partagé par tous, de l'absence de notre zélé collègue, M. Focet, qui avait provoqué cette réunion, mais a reçu ces jours derniers son ordre de mobilisation. M. le Président demande en outre que malgré les événements actuels, qui nous privent de plusieurs de nos collègues, nos séances soient plus fréquentes à l'avenir; cette proposition est adoptée et on décide de se réunir à nouveau à la fin de septembre. OBSERVATIONS DIVERSES ZOOLOGIE Vesperugo noctula et serotinus. — M. l'abbé Letacq annonce la capture de deux espèces de Chauves- 28 Souris rares dans nos régions, dont les exemplaires lui ont été remis : Vesperugô noctula Schreb. (Ves- périen noctule), une femelle adulte tuée le 8 sep- tembre dans les futaies d'Hauteclair près d'Alençon et Vesperugô scrolinus Schr. (V. sérotine), deux mâles adultes capturés le 9 octobre dans le clo- cher de Neufchâtel-en-Saosnois (Sarthe). Mus rattus. — M. l'Abbé Letacq a observé dans la ville d'Alençon trois variétés du Rat noir, en outre du type {Mus rattus L.j, qui reste assez fréquent. Ce sont : 1° Mus rattus-alexandrinus A- de l'Isle (Rat fauve à ventre blanc) pris plusieurs fois au piège par M. Leboucher, dans sa propriété de la rue du Mans et tué récemment près du Château d'Haute- clair ; 2° Mus rattus-intermedlus Ni ni (Rat gris) devenu très commun dans différents quartiers de la ville, en particulier à Montsort et dans la Barre; cette variété se présente sous deux formes ; parfois les parties supérieures sont grises et les inférieures blanches, telles que les décrivent les auteurs, plus souvent l'animal est uniformément gris ; ce der- nier ne serait-il pas un métis du type et de la forme précédente ? 3° Mus rattus-ater Millais, The Zoologist, 1915, IX, p. 205; Dr Trouessarl, Mammif. d'Europe, 1910, p. 143 Cette variété décrite pour la première fois sur des exemplaires trouvés à Londres a été capturée l'hiver dernier dans le quartier de Lan- crel, où elle s'est multipliée un peu trop au gré des habitants : elle fut presque certainement intro- — 29 — duitc dans notre ville lors du passage et du séjour des troupes anglaises an début de la guerre. Oiseaux. — M- Lebouciieh signale un couple de Huppes [Upupa epos L.) qui depuis sept ans niche dans le même trou d'arbre- M. L'Abbé Letacq dit qu'une troupe de Sizerin boréal (IJnaria borealis Vieill ), espèce à peine connue dans le Maine et la Basse-Normandie, s'est abattue en décembre dernier dans les futaies du paix- d'Hauteclair, et que plusieurs exemplaires ont été tués et naturalisés. Insectes. — M. l'Abbé Letacq présente plusieurs insectes capturés par ses correspondants ou par lui-même. Coléoptères : Osmoderma eremita, Alençon Anoxia villosa, Le Mans (M. Henry). Cerambyx héros, Sougé-le-Ganelon (Sarthe) (M. Ed. Rommé). Lépidoptères : Dicranura erminea, Alençon, Spilosoma mendica, Alençon. Euchloris vernaria, Champfleur (Sarthe) (M. Lan- glais). Orthoptères : Baclllas gallicus Charp. , Fresnay- sur- Sarthe (M. Gerbault). Au sujet du Bacillus gciLlicus très répandu dans la France méridionale et centrale, M. Letacq fait observer que cet insecte a déjà été capturé à Fresnay et aux environs, et môme à Alençon, qui 30 paraît être la limite nord de son habitat. Cfr. Bail. Soc. des Amis des Se. nul. de Rouen. 1899, p. 1 57 et 1903, p. 4; Bail. Soc. d' Agr. Se. et Arts de la Sarthe, tome XXXVII (1900), p. 460. BOTANIQUE Récolte de plantes. — M. Bouvier Desnos rend compte d'une excursion qu'il a faite ces jours derniers dans les marais de Moutiers-au-Perche (Orne), déjà explorés en 1901 par M. l'Abbé Letacq, Bail. Soc. des Amis des Se. nat. de Rouen, p. 194. Il fait passer sous nos yeux les plantes les plus inté- ressantes recueillies dans cette station ou au voi- sinage : Parnassia palustrisL. Cicendia filiformis Del. Lobelia urens L. Verbascum nigro-lychnitis Schied. Pinguicula vulgaris L. P. lusitanica L. EpipacLis pahistris L. E. latifolia Ail. Spiranlhes œslivalis Ricb. Juncus tenuis Willd. Schœnus nigricans L. Rhyncospora alba Wahl. Polypodium Pbegopteris L. Hypnum commutatum Hedw. H. lycopodioides L. H. uncinalum Hedw. M. Bouvieii-Desnos montre encore de beaux échantillons de Ranunculus gramineus L et de = 31 — Sesleria cœrulea Ard. provenant des environs de Chambois, ainsi que des exemplaires d'Inala sali- cina L., qu'il a recueillis en abondance sur la bulle de Crennes à Béthon, non loin d'Alençon, localité nouvelle pour une de nos plantes les plus rares. Plantes rares. - M. Bouvier-Desnos communique ensuite, de la part de M. Focet, plusieurs espèces rarissimes récoltées dans le Maine et la Haute- Normandie. Anémone ranunculoides L. — bouviers. Helianthemum canum Dunal. — Rouen. Lathyrus sphœricus Retz. — Aubigné (Sarthe). Vicia varia Host — Aubigné. Peucedanum carvifolium Vill. — be Mans. Buplevrumrotundifolium b. — Aubigné. B. protractum bink. — Aubigné. bonicera xylosteum b. — Aubigné. Champignons. — M. l'abbé bETACQ donne commu- nication des observations mycologiques qu'il a faites dans la région alençonnaise en juin et juillet, bes pluies persistantes de cette dernière période ont beaucoup favorisé la croissance des Champignons, et on a vu apparaître en quantité un certain nombre d'espèces, qui d'ordinaire ne se rencontrent qu'à l'automne, en particulier des Lactaires, des Russules et des Bolets. Il cite Lnc- tarius piperatus Scop., L. Zonarius Bull., L. azonites Bull., L. pyrogalas Bull., — Russala chamseleoniina Fr., R. pectinala Bull , R. virescens Sch., Il ochra- cea A . et S. , — Corlinarius cinnabarinus Fr , C. maco- aus Bull. — Coprinus diaphanus Q. — Bolckis flavus — 32 - With., B. radicans Pers., B. sublomcntosus L. — Hydnum melaleucum Fr. M. l'abbé Letacq expose un certain nombre de champignons recollés par lui, la veille, dans les bois de la Noë-de-Gesnes et donne, sur chaque espèce, des indications concernant son organisa- tion, ses affinités et ses effets utiles ou nuisibles dans L'alimentation. Ce sont : Collybia fasipes Bull-, C. butyracea Bull., Clilocybe brumalis Fr., Cantha- rcllas aurantiacus Wulf., Laclarius piperatus Scop., L. pyrogalas Bull., Russula LinnœiFr-, R.pectinata Bull., R. nigricans Bull., Inocybe rimosa Bull., /. prœtervisa Q. COMMUNICATION Abbé LETACQ- — Excursions à Fresnay-sur- Sarthe. Les excursions botaniques décrites ici ont été effectuées le 14 juillet 1915, aux environs de Fres- nay, en compagnie de notre collègue, M. Geu- BAULT. Dans la matinée visite des coteaux du Bourg- Neuf qui présentent, dans leurvégétation horticole, un caractère méridional des plus accentués. Ce sont d'abord les restes des anciens vignobles cultivés là pendant de longs siècles (1), qui, bien (1) A. Le Guicheux, Chroniques de Fresnay, Le Mans, 1877, in-8°, p. 200. — 33 - que totalement négligés depuis cinquante ans, montrent que la localité leur est extrêmement favo- rable en se maintenant sur les rochers et les pe- louses, où ils n'ont d'autre taille que la dent des moulons. Ce sont ensuite des arbres de la région méditer- ranéenne, tels que l'Amandier et le Grenadier, qui y prospèrent et chaque année mûrissent leurs fruits, — des arbustes ou arbrisseaux comme Clematis flammula L., Syringa vulgaris L., Jusmi- inun officinale L., Jasminum fraticans L., bien naturalisés sur les rochers, où le dernier se montre très envahissant et occupe de grands espaces, — des plantes médicinales, Saponaria officinalis L., Fœniculum officinale L., Borrago officinalis L , Tanacelam vulgare Sm., Mentha viridis L., — des plantes ornementales, Iberis sempervirensh, Arabis verna Ster. , Godetia Lindleyana Sp., Nardosmia fra- grans Reich , Cenlranthus ruber L. (très commun autour de Fresnay), Iris gerrnanica L., qui persis- tent malgré l'abandon de leur culture. Les parterres cultivés avec tant de soin devant chaque maison enjolivent au printemps ce petit coin du Bourg-Neuf et charment les visiteurs par les tons multiples du feuillage, la variété des formes et les nuances du coloris des fleurs. On y remarque : Adonis aestivalis L. Anémone japonica Sieb. et Zucc. Escholtzia- californien Cham. Aubrietia dolloidea DC Lychnis coronaria Desv. 3 — 34 - Linum grandiflorum S Pelargonium zonale L'Hérit. Deutzia crenata Sieb et Zucc. Deutzia scabra Thunb. Weigelia rosea Her. Gampanula latifolia L. Tradescantia virginiana L. Tritonia (Montbretia) crocata Ker. Canna indica L. Les Fuchsias passent l'hiver en pleine terre au Bourg-Neuf et un pied de Romarin (Rosmarinus offic'malis L.) y prospère comme dans la région méditerranéenne ; il mesure lm30 de hauteur totale; le tronc sans branches a 10 centimètres de diamètre et 1 mètre d'élévation. La flore spontanée nous présente aussi plu- sieurs espèces qui ont leur centre de dispersion dans l'Europe moyenne et australe : Althsea hir- suta L., Kentrophyllum lanatum DC, Tcucrium chamsedrys L., Brunella alba Pa 11., Melica nebro- densis Pari, et Ceterach officinaram Willd. L'après midi fut consacrée à une excursion au Guéliand, village de la commune de Moitron, situé sur la rive droite de la Sarthe. Après avoir examiné au milieu de la rivière la belle touffe de Villarsia nymphoides Vent, signalée par Desporles dès 183S (1), MM. Gerbault et Letacq ont étudié au (I) N. Despoutks, Flore de la Sarlhe cl de la Mayenne, Le Mans, Richelet, 1838, in-S°, p. 102. - 35 — bord de la route de Fresnay la flore d'un petit affleurement de grès arrmoricain, qui contraste d'une façon si frappante avec celle des sols calcai- res qui L'entourent. A côté d'espèces vulgaires, telles que Teesdalia iber is DC, Ornilhopus perpa- sillus L., Montia fontana L . Potentilla argentea L., Planlago coronopus L., 4' /Va prœcox L., plusieurs autres, non moins caractéristiques, méritent par leur rareté une mention spéciale : Myosurus mini- ums L., Tillœa muscosa L , Limosella aquatica L., Trifolium strictumWald.', elles exploitent jusqu'aux derniers éléments gréseux, mais s'y arrêtent; pour employer une expression connue, on dirait une force mystérieuse qui les retient dans des limites fixées d'avance. Mais ce qui montre davantage encore l'influence des conditions chimiques du sol sur la dispersion des végétaux, c'est la présence de Brunella alba Pal L entre Teesdalia iberis et Aira pvœcox : il a suffi de quelques parcelles de carbo- nate de chaux amenées par les eaux pour faire paraître sur cet îlot siliceux une de nos plantes calcicoles des plus décidées- Cucubalus baccifer L. et Lathyrus nissolia L. recueillis non loin de là relèvent aussi de la présence de l'élément cal- caire. La présence du Potentilla argentea L. observé peu après sur les calcaires siluriens situés au- dessous de la Promenade de Fresnay est un exem- ple non moins concluant da L'influence minéra- logique du sol. Ces calcaires très durs, à peine sensibles à l'action des agents atmosphériques, forment pour la plante un support inerte, mais — 36 - los poussières des routes apportées par le vent dans les creux du rocher suffisent au bout d'un certain temps pour fournir aux espèces les plus franchement silicicoles, les éléments nécessaires à leur nutrition. \ Section d'Ale\çon SÉANCE DU 29 SEPTEMBRE 1915 La section aleneonnaise de la Société Linnéenne de Normandie s'est réunie le 29 septembre 1(J15, de 10 heu- res à midi. Présents: MM. Lwglais, Leboucher, Lemée, Letacq, membres de la Société; Bougt, étudiant en pharmacie ; Croisé, secrétaire général de la Société d'Horticulture, l'abbé Lvnglais, de Morel, Dr Prince, médecin de l'Asile départemental, invités. M. Lemée estnommé président de séance et M. l'abbé Letacq, secrétaire. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. OBSERVATIONS DIVERSES ZOOLOGIE Anchonemus sex-punctatus. — M. l'abbé Langlais présente un Coléoptère peu commun dans nos régions, qu'il vient de capturer à Alençon, V An- chonemus sex-punclalus. Sphinx ligustri. — M. Croisé présente un exem- plaire de Sphinx ligustri, beau papillon pris ces jours derniers dans un jardin à Alençon, sur le Symphoricarpos racemosa . M- de Morel dit qu'il a observé à plusieurs re- — 38 — prises, aux mois de juillet et d'août, cette espèce dans les jardins du Lycée. Limax fulvus. — M. l'abbé Letacq, lors de ses dernières excursions mycologiques, a trouvé dans les bois de la Noë-de-Gesnes sur des Lactaires, et à la Butte Chaumont sur des Cortinaires, le Limax fulvus Norm., mollusque inconnu dans le Maine et très rare en Basse-Normandie. BOTAMQUE Galles du Chêne. — M. Lemée présente deux galles de Chêne, l'une sur un rameau de Quercus cerris L., due au Cynips argentea, recueillie à San- Salvador (Italie), l'autre produite par le Cynips calicis sur le gland du Quercus pedunculata L., trouvée à Laigné-en-Belin (Sarthe), par M. Roquet, instituteur II les décrit brièvement et nous donne des indications sur leur réparti lion géographique. La première, répandue dans toute l'Europe méri- dionale se voit aussi en Kabylie ; la seconde excessivement rare en France est, par contre, très commune en Hongrie, Slavonie, Bosnie, Herzé- govine, Serbie, Grèce et Asie Mineure. On utilise cette dernière galle pour le tannage après l'avoir moulue et elle est pour 1rs régions où elle abonde, une source considérable de revenus. Silphium perfoliatum. - - M. Lemée a apporté plu- sieurs tiges fleuries de Silphium perfoliatum L., belle Composée américaine introduite en France en 1706, et encore rare dans nos cultures, bien — 30 — qu'elle y soit parfaitement rustique. On l'appelle aux Etats-Unis le réservoir- aux-oiseaux à cause de ses feuilles amplexicaules, qui forment poche autour de la tige, et conservent toujours un peu •d'eau, ou encore la plante-boussole, car à l'état jeune ses feuilles sont dirigées du Sud au Nord. Phacelia tanacetifolia. M. Lemée montre des échantillons desséchés de Phacélie (Phacelia tana- celifolia Benth.) de la famille des Hydrophyllées, qui s'est multipliée l'année dernière dans les jar- dins du Lycée. Celte plante, originaire de L'Amérique du Nord, dont la fleur bleu-clair et longuement tubulée rappelle de loin celle du Myosotis, fut d'abord introduite en Europe à litre ornemental, mais elle a été depuis lors reconnue comme mellifère, très bonne à cultiver près des ruchers ; on peut même l'utiliser comme fourrage. M. l'abbé Letacq dit qu'il a adressé à ÏAlmanack de l'Orne, pour 1916, une note détaillée sur la Phacélie et ses emplois en économie rurale. Tératologie. -- M. Lemée présente des fasciations de Laurier rose (Neriam oleander L.) et de Genista tinctoria L ; il montre aussi sur le Dracunculus vulgaris une lige bifiorc moitié moins longue qu'à l'état normal, où elle ne porte qu'une seule fleur. Maladies des plantes. -M. Lemée signale une mala- die observée en juin sur les feuilles du Rosa indien; elle débute par de petites taches brunes à la face supérieure des feuilles, qui se recouvrent - AO — plus tard d'une substance blanche; la cuticule se brise alors pour laisser passer les spores et les folioles se détachent de la tige. Plantes adventices. - - M. l'abbé Letàcq signale sur le sommet de la Butte Chaumont deux plantes adventices qu'il a eu l'occasion de revoir lors d'une excursion faite le la septembre avec notre Collè- gue M. Gerbault ; ce sont : As'arum europaeamh. et Origanam vulgare L. , presque certainement intro- duits du temps de l'Ermitage, c'est-à-dire il y a au moins deux siècles, à cause de leurs propriétés médicinales, si prisées dans l'antiquité et au Mo\ en âge. Le premier est spontané et très com- mun sur les collines jurassiques de l'Est de la France; quant à l'Origan, connu aussi sous le nom vulgaire de ( Marjolaine », il est bien indi- gène chez nous, mais comme on ne le rencontre jamais que sur des sols calcaires, ou du moins contenant des éléments calcaires, il ne peut qu'être introduit sur les grès armoricains de Chaumont. Ces deux plantes se trouvent au sommet de la montagne sur l'emplacement des anciennes constructions, et s'y maintiennent par suite de la présence du carbonate de chaux pro- venant de la démolition des vieux murs. M. Letacq a vu également sur la butte deux autres plantes médicinales: Verbascam Thapsus L. et Sedum telephium L-, mais qui peuvent y èlre spontanées, car on les trouve, bien qu'assez rare- ment, sur les terrains siliceux. Les premières éditions de la « Flore de Norman- die » indiquaient encore sur la Butte Chaumont il l'Alisier blanc [Sorbiis aria Cr ) ; il ne s'y voit plus. C'est d'ailleurs un arbre des hautes régions mon- tagneuses, qu'on ne pouvait regarder comme indigène- Récolte de plantes. M. Leïacq fait passer sous nos yeux les échantillons des espèces et variétés suivantes, rares ou peu communes dans l'Orne ou aux environs d' Alençon. Myosurus minimus L. — Frcsnay sur-Sarlhe Cucubalus baccifer L. — Fresnay-sur-Sarthe, Dianthas prolifer L. — Igé. Althœa hirsuta L. — Igé Trifolium strictum L — Frcsnay-sur-Sarthe. Lathyi'us sylvestris L- — Vauncise. Porlalaca oleraceah. — Àlençon : rue Odulant- Desnos (M. Langlais). Ttllsea muscosa L. — Alençon : abondant en 1915 dans les allées du parc de la préfecture; Fresnay-sur-Sarthe. Buplevrum frulicosum L. — Ecorches près de Trun; abondamment naturalisé dans un bois au bord de la route de Trun à Vimoutiers. Chondrilla junceah. — Igé. Monofropa hypopiiys L. — Vaunoise. Gentiana amarella L. — Abondant sur des pelou- ses calcaires à Aneinnes, près de Champ-Chariot, à 1500 mètres au nord de Bourg-le-Hoi. Ilippuris vulgaris L. — Fossés dans les prairies des bords de l'Orne à Courlandon, Sarceaux, Fon- tenay près d'Argentan. Amaranlus silveslris Desf. — Alençon : bords — 42 - du chemin d'Hauteclair; près de la gare du tram- way à Assé-le Boisne (adventice1!. Goodyera repens R. Br. — Montmerrei(M. Guirot). Epipaclis violacea Dur. Duq. — Bois de Malèfre à Arçon nay. Ànacamptis pyramidalis RLch. - Ecorches, près de Trun. Cephalanthera pallens Rien. - Ecorches, près de Trun Juncus compressas Jacq. — Le Ménil-Brout (M- Desnos); Bords de la roule près du parc de Béarnais à Hesloup. Setaria verlicillata P. B — Frcsnay -sur-Sarlhe. Dlgitaria sanguinalis Scop. — Alençon : rue des Champs. Alopecurus fulrtis Sm — Abondant dans les fossés près de la ferme du Clos à Hesloup. Hépatiques. — M. Letacq présente des échantil- lons de trois espèces intéressantes pour la région: Plagiochila spinulosa Dum , Ptilidium ciliare Nées, Lejeunea calcarea Lih. Les deux premières hépatiques viennent des Gâtées, où elles avaient élé signalées par de Bré- hisson dès 1826 : P. spinulosa est abondant sur les rochers aux endroits frais et ombragés; l'autre ne se voit que sur un espace très restreint au som- met des roches de Yignage, presque à l'angle des routes de Saint Nicolas et du Chêne au Vcrdicr. M- Lelacq l'a l'ail récolter au mois de juin 1913 à M. Husnot et cette année mémo à M Bouvier- Desnos, mais malgré des recherches multiples. « on n'a pu le retrouver ailleurs. La plantation assez récente de Conifères qui ombragent les rochers ou les recouvrent de Leurs aiguilles a pu modifier la végétation, mais comme le /\ ciliare s'accommode également des rochers secs, des bruyères humides et même des tourbières, il est probable qu'aux Gâtées il fut toujours limité au coin de rocher, sur lequel nous l'observons aujourd'hui. Le Lejeanea calcarea, espèce montagnarde comme le P. ciliare, mais encore plus rare dans nos régions, fut recueilli sur les calcaires dolomi- tiques de la Bulle de Folton à Assé-le-Boisne (Satihe); c'est dans le Nord Ouest son unique localité connue; il y a été récemment découvert par M. Douin. professeur au Lycée de Chartres. M. Letacq le montre parasite sur les tiges d'une belle mousse Neckera crispa Hedw. abondante à Fol Ion près des touffes classiques de Buis indi- gène. La plante de Folton semble, par l'absence du stylet à la base du lobule, moins le type qu'une déviation vers L. Flosseltiana C. Mass., élevé d'abord au rang d'espèce, mais aujourd'hui regar- dé comme une forme à tendinces méridionales du L. calcarea. Le L. Rosselllana a été observé dans la "Sienne et aux environs de Paris Aussi, M. Lelacq pense qu'il doit se rencontrer sur d'au- tres points de notre légion et il engage les bota- nistes à examiner avec soin les tiges des grandes mousses, surtout d'Hypnum alopecurum L., crois- sant sur les parois fraîches des roebes calcaircs; - 44 - c'est là qu'ils auront le plus de chance de décou- vrir L. calcarea ou quelques unes de ses formes. Champignons. — M. Letacq rend compta des ob- servations mycologiques qu'il a faites en août et en septembre aux environs d'Alençon : il a visité, soit en compagnie de MM. Langlais, Gerbaull ou Bougy, soit seul, les bois de l'Isle et des Aulnais, à Saint-Germain-du Corbéis, de Maléfre et de la Noë-de-Gesnes en Arçonnay,les futaies dcCerisay et la Butte de Follon à Assé le-Boisnc, la forêt de Bourse, le bois du Tertre à Bérus, la Butte Chau- mont; il cite les espèces et les variétés les plus intéressantes recueillies au cours de ces excur- sions. Il expose une série de Champignons récoltés la veille dans le parc boisé de Malèfre à Arçonnay sur un sol calcaire et argilo-calcaire \Tricholoma sejanctum Sow., T. scalp turalum Fr., T. sulfuream Bull., T. acerbutn Fr , T. slrialum Sclueff., T. us- laie Fr,, Hygrophorus niveus Scop., Collybia dryo- phila Bull., Myeena galericulata Scop.. Cantharellus carbonarius Alb et Sehw. , Laclarius aridus Fr., L. deliciosiis L., L. azonites Bull.. Russula emelica var. Clusii GUI., var. fallax Sclueff., var. fragilis Pers., Russula lepida Fr., R. sanguinea Bull.. R. rosea Schœff' , R. xerampelina Sclueff., Enloloma liriduni Bull., E. simialum Fr., Pholiota mutabilis Sehacff . Corlinarius calochrous Pers., C. purpuras- cens var. violascens Gill , Inocybe geophila Bull, cl var. vlolacea Nol., Hebeloma sinuosus Fr , (loin phidius viscidus L., G. roseus Fr., Cyathus hirsulus Schspff. Section i>" \u.\< •>> SEANCE DU 2 DECEMBRE .915 La section d'Alençon de la Société Linnécnnc de Normandie s'est réunie le 2 décembre 1915, de 14 heu- res à 15 heures et demie. Présents : MM. Leboucher, Lemée, Letacq. membres de la Société; CnoisÉ, secrétaire général de la Société d'Horticulture, le lieutenant Dupont, élève de l'École des Mines de Saint-Etienne, l'abbé Langlus. de Morel, invités. M. Lemée est nommé président de séance et M. l'abbé Letacq, secrétaire. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté. OBSERVATIONS DIVERSES ZOOLOGIE Vesperugo noctula. — M- l'abbé Letacq annonce qu'on lui a remis un exemplaire femelle adulte du Vespérien noctule (Vesperugo noctuta Schreb.), lue le G octobre dernier dans les futaies d'IIaute- clair. Arvicola subterraneus. — M- Letacq présente un exemplaire malc adulte du Campagnol soulerrain ( irvicola sublerrancus Sélys) pris dans le jardin de la Chevalerie à Areonnay. Ce Campagnol d'au- tant plus difficile à caplurcrqu'il ne quille jamais — 46 — ses galeries, devient de plus en plus commun dans la région alençonnaise, au grand détriment de l'Horticulture. Il n'est pas d'ailleurs le seul à causer des dommages aux jardins : le Campagnol roussâtre [Arvicola subferraneus Pall.j, qui habite les bois, est souvent 1res nuisible aux cultures voisines de sa demeure. Ainsi, celle année même les jardins de Vervaines et de Chauvigny silués au milieu de parcs boisés ont eu beaucoup à souffrir de ses déprédations. M- Letacq ajoute qu'il vient de publier dans le Bulletin d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe (tome XLV, 1915-16, 1er fasc, 16 p.) une Note sur les Campagnols des environs d'Alençon. Mollusques. -- M. Letacq montre un certain nom- bre d'exemplaires du Limax arborum Bouch.- Chant, pris la veille sur des troncs d'arbres dans la futaie d'Hauteclair. Cette espèce constatée dans les bois de Fyé, en Ecouvcs et en Perseigne par M. Letacq, et encore regardée comme rare dans nos régions, y est de fait assez commune 11 suflit pour la trouver en abondance de la chercher en hiver dans les bois, au moment où elle quitte sa retraite, c'est-à-dire quand une température douce et pluvieuse succède à d'assez fortes gelées, comme cela a eu lieu ces jours derniers. M. Letacq cite en outre plusieurs mollusques qu'il a observés sur les champignons : Limax falvus Norm. — Butte Chaumont; Bois de la Noë-de Gesnes ; bois autour de l'étang du Mortier. - 47 — Zonites radialulus Gray in Tint. - Butte Chau- mont. Avion ru fus Mill. — G- Arion ater Mich. - Parc de Vervaines Arion s ub fuse us Fer. — AG. Arion flavus Leh. - Butte Chaumont; Bois de Malèfre à Arçonnay ; Bois de Vaux à Bénis. Arion tenellus Mill. — Forets d'Ecouves, d'An- daiue et, de Perseigne. Arion inlermedius Norm. — AC. Arion Bourguignati Mab. — AG. Hélix rotundataMiiU.. — Bois delaNoë-de-Gesnes ; parc de Beauvais à Iïesloup. Hélix pygtnœa Drap. - Bois de Malèfre à Arçon- nay. Hélix nemoralis L. — Bois de la Noë-de-Gesnes. M. Letacq présente enfin plusieurs mollusques testacés peu répandus dans nos régions : Hélix unifasciata Poir — Champfleur : abon- dant dans les carrières de Groutel. Hélix UmbataDvap. — Crouttes près de Vi mou- tiers. Clausilia laminala Turt. Ecorchcs près de Trun ; bois au bord de la route de Vimoutiers. Planorbis nilidus Mull. — Le Chevain : fossés communiquant avec la Sarlhe Planorbis naulileus Desh. var. cristatus Drap. — Mares à Vaunoise (Orne) et au Chevain (Sarlhe). Pisidium Ilenslowiantun Leach. - Fossés de la Gravelle à Saiut-Germain-du Gorbéis. Toutes ces indications sont à ajouter au ('.(liai. — 48 — des Mollusques de l'Orne, par MM. Leboucher et Letacq, Bull. Soc. Linn. Norin., 1002, p. 180 22!; au Calai des Limaciens des env. d'Alençon, par M. Letacq, Congrès Soc. sav.. 1011, p. 104-100; et au Manuel pour servir à l 'élude des Moll. du Maine et de la Basse-Normandie, par le même, Bull. Mayenne-Sciences (en voie de publication). BOTANIQUE Conifères - M. Lemée présente des cônes et des feuilles des arbres suivants ; Pinus pinea L., P. Sabiniana Dougl., P. Coulleri D. Don, Arauca- ria imbricala Pav., Abies nobilis-glauca Hort., et donne les détails les plus circonstanciés sur l'or- ganisation de chaque espèce, sa répartition géo- graphique, ses conditions de propagation et son degré de rusticité sous nos climats. Il nous fait connaître ensuite par quel procédé il a pu avec le vernis blanc, garder depuis 15 ans des cônes de Sapin dans un état de conservation parfaite. Champignons. — M. l'Abbé Letacq entretient ses collègues des excursions mycolGgiques faites depuis la dernière réunion ; Bourg4e-Roi, la Butte-Chaumont, les bois des Aunais, de l'Isle et de la Noë-de-Gesnes, les bois de Vaux à Bénis, de la Garenne à Champfleur, ceux autour des étangs du Mortier et des Bablais, les parcs de Yervaines, de Beauvais et d'Ilauteclair ont été l'objet de recherches assidues. Les Hyménomycètcs et les Gastéromycètes reconnus par M. Letacq aux envi- rons d'Àtençon s'élèvent au chiffre d'environ - 49 — 350 espèces ou sous-espèces, qu'il faudra plus que doubler pour arriver à une connaissance satisfai- sante de notre flore mycologique. Il se propose, du reste, de continuer dans notre Bulletin le tra- vail commencé Tannée dernière. Mais les fortes gelées de la mi novembre, en arrêtant la végéta- tion des Champignons, ne vont pas lui permet- tre de prolonger ses recherches comme les années précédentes. Jl expose les espèces suivantes: Dsedalea quercina L. Ecouves) ; Polyporus resinosus Fr. (bois d'Hau- teclair); Trameles gibbosa Pers. (forêt de Bourse) ; Scleroderma vulgare FI. et Lycoperdon gemmaium FI. dan. (Hauteclairj ; Geaster hygrometricus Pers. (parc de Vervaines) ; Ecchyna faginea Er. (Haute_ clair). Le Polyporus resinosus et ÏEcchyna faginea n'avaient pas encore été signalés dans le Maine et la Basse-Normandie. GÉOLOGIE Mélanges. — M. Lenoir expose deux petits coraux rameux, auxquels adhèrent quelques individus de Palella, recueillis près des Iles Chausey. M. Lenoir montre ensuite une pierre de nature schisteuse trouvée dans la grauwacke de Granville, dont les assises régulières pourraient, d'après lui, fournir des indications utiles sur l'orientation des roches au moment de leur solidi- fication. i 50 — COMMUNICATION E.-L. GERBAULT. — Une Cymbalaire fasciée hémipéloriee. Divers botanistes et notamment Chavannes, dans sa Monographie des Antirrhinées. ont déjà noté l'irrégularité phyllotaxique, tellement géné- ralisée chez la plupart des Linaires, qu'elle semble avoir la valeur d'une anomalie taxonomique. Chez la Cymbalaire (Linaria Cymbalaria M i 1 1 . ) cet affolement phyllotaxique semble intéresser spécialement le développement des entre-nœuds, de sorte que sur une même plante, souvent même sur un même rameau, on rencontre des feuilles alternes et des feuilles opposées. Souvent, ces feuilles opposées sont l'origine d'une ramification en fausse dichotomie, très curieuse. En général, à l'aisselle de chaque feuille naît une fleur. Quand deux feuilles sont apposées, il naît le plus souvent deux fleurs au même nœud. Depuis plusieurs années, j'observe avec atten- tion quelques stations de Cymbalaire réparties dans le Maine et la Basse-Normandie: jamais, sauf dans le cas que je décris plus loin, je n'ai rencontré de ces fleurs, nées au même nœud, et dont les pédicelles fussent cohérents. Et je crois ne pas m'aventurer en affirmant que la concres- cence des pédicelles, avec les phénomènes mor- phologiques qui en peuvent découler, ne résulte — 51 — pas de cette seule cause : l'opposition foliaire due au seul raccourcissement des entre-nœuds. Pour que celle concrescence ait lieu, il faut autre chose : il faut la fasciation aplatie, attribuée en général, on le sait, à un mode particulier et anormal du cloisonnement cellulaire dans le cône végétatif. J'ai observé en 1912 et 1913, à Mayenne, sur deux vieux murs, en accotement de terres fortement fumées, plusieurs pieds de Cymbaiaire qui, indé- pendamment du dérèglement ordinaire dans la disposition foliaire, présentaient des signes mar- qués de fasciation : de temps à autre apparaissait un rameau plus ou moins aplati. Chez ces plantes, lorsque deux feuilles étaient opposées, la plupart du temps les pédicelles des fleurs du même nœud n'étaient pas concrescents. Mais plusieurs fois ils le furent. Cette concrescence présente divers degrés. Je trouvai des fleurs normales dont les pédicelles étaient plus ou moins concrescents à la base. Je trouvai deux fois des pédicelles aplatis portant au sommet deux fleurs normales : puis, d'assez nombreuses fleurs anormales, plus ou moins pléiomères, avec 2 éperons ou 3 éperons. Et enfin je trouvai quelques fleurs, à pédicellc arrondi, en pélorie parfaite à 5 éperons. Des pélories éperonnées ou sans éperon ont été plusieurs fois signalées chez la Cymbaiaire. On trouvera la littérature du sujet dans Penzig « Pflanzen-ïeralologie », vol. 2, p. 189 et 190. — 52 - Mais, je ne sache pas que des observations aient été faites concernant la valeur génétique de l'ano- malie. Bien que je n'aie pas cultivé la Cymbalaire de Mayenne, j'ai tout lieu de'croire qu'ici l'anomalie est au moins partiellement héréditaire. Les pieds de la Cymbalaire que j'ai observée se trouvaient en effet sur deux murs différents, dis- tants de plusieurs mètres et séparés par une ruelle. Eu supposant que tous les pieds d'un même mur pussent procéder les uns des autres par propagation apogamique, la transmission n'avait certainement pu se faire d'un mur à l'autre que par graine ou par pollen. Le fait n'a au surplus rien de bien surprenant, car on sait que les génétistes contemporains, et notamment Hugo de Vries, ont établi par leurs cultures que les plantes fasciées constituent sou- vent des races et des demi-races. Il était surtout intéressant, dans le cas présent, de constater la relation existant entre la fasciation aplatie et l'hémipélorie. C'est une contribution à la théorie gamogem- mique de Vuillemin pour l'explication des pélo- ries, tout au moins chez les Linaires. 21 octobre 1915. SÉANCE DU 10 JANVIER I9I6 Présidence de M. Drouet, ancien président La séance est, ouverte à 17 heures et demie el levée à 18 heures 45 mi nu les. Assistent à la séance : MM. Bigot, Chevrel, Drouet, HOUARD, LlGMER, MAZETIER. Le procès-verbal de la séance du 6 décembre est lu et adopté sans observations. En ouvrant la séance le Président adresse les vœux et les sympathies de la Société à nos nombreux collègues qui combattent aux armées. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont dé- posés sur le Bureau. Le Secrétaire attire l'attention sur une publication, élégamment présentée et richement illustrée, qui cons- titue le tome cinquième des Actï Horti Bergiani. M. Lignier demande le 'dépôt de cette publication à l'Institut botanique ; il se charge de faire les démar- ches nécessaires pour obtenir les quatre premiers volu- mes de celte collection. Correspondance. — Parmi les pièces tle la correspon- dance, le Secrétaire signale une lettre de notre collè- gue, M. E. Jardin, mobilisé à Saint-Àubin-sur-Mer, et une lettre de M. Durel, qui demande en communica- tion un volume de la bibliothèque de la Société Lin- néenne. Échange de Publications.— M. Lignier demande L'échan- ge des publications de la Société avec la Société Lin- néenne de la Seine Maritime, qui a envoyé une partie — 54 — de ses publications et plusieurs échantillons scientifi- ques, destinés aux collections de la Faculté. La Société accorde l'échange, Budget- — Le Trésorier présente son compte de ges- tion pour l'année 1915 et l'exposé de la situation finan- cière de la Société au 1er janvier 1916. Une Commission, composée de MM. Lignier et Maze- tier, examine les comptes du Trésorier qui sont re- connus exacts. Sur la proposition de M. Lignier, la Société adresse ses félicitations et ses remerciements à M. Chevrel pour son dévouement et son excellente gestion. La Société adopte le projet de budget suivant pour l'exercice 1916 : Recettes : Cotisations 1 000 Subvention départementale 400 Intérêt des fonds placés 450 Total. 1.850 Dépenses : Impression du Bulletin 1.000 Indemnité au Bibliothécaire de l'Université pour la Bibliothèque 250 Frais de Bureau (convocations, afi'ianchisse- ments, etc.) 100 Trésorier (impressions, recouvrements, etc.) 100 Total. 1.450 Excédent des recolles sur les dépenses. . . 400 Une somme de 200 francs sera consacrée, comme précédemment, à la reliure des livres de la Bibliothè- que, si les disponibilités le permettent en fin d'exercice. — .).) — Élections — Il est procédé aux élections pour le re- nouvellement du Bureau et d'une partie de ta Com- mission d'impression. Sont successivement élus : Président MM. Corbière. Vice-Président Lignier. Secrétaire Bigot. Vice-Secrétaire ; Houahd. Trésorier. ..;;.... Chevrel. Bibliothécaire Lortet. Vice-Bibliothécaire Mazetier. Archiviste Dr Catois. Membres de la Commission d'impression, pour deux ans : MM. Chemin, Drouet et Dr Lebailly. Bibliographie. — Le Secrétaire lit une analyse de M. Bugnon sur un travail de M. Chemin « Aspect de la végétation des Floridtes marines sur les côtes du Cal- vados, en avril 1914 », paru dans le Compte Rendu de la 43e session de l'Association française pour l'Avance- ment des Sciences (Congrès du Havre). Divers. -- Le Président présente aux membres de la Société le cliché sur cuivre du portrait de M. Jouet, qui a servi à illustrer la, notice nécrologique consacrée par M. Lignier à notre ancien collègue, et qui paraîtra dans lé Bulletin de l'année 191(1 Le cliché sera déposé à l'Institut botanique. 0. LIGNIER. - Charles Joret, botaniste. Portrait (Planche I) Pierre-Louis-Charles-Richard Joret est un hel exemple de ce que peut un travail persévérant au service d'une solide intelligence dans un corps plutôt débile. Il était en effet d'origine modeste, étant fils de gendarme, ce qui ne l'empêcha pas, malgré une santé souvent chancelante, d'arriver à être professeur à l'Université d'Aix, puis, en récompense de travaux remarquables, membre correspondant de l'Académie des Inscriptions et Belles Lettres, et enfin membre de cette même Académie. Il naquit, le 14 octobre 1829, à Formigny (Calva- dos (1). En octobre 1844 il entra au collège de Baveux, puis, en octobre 1850, au lycée de Caen. Il avait d'abord dirigé ses études vers les mathé- matiques, mais des raisons de santé le ramenèrent à la littérature. En 1853, ayant été chargé d'une classe de latin au collège de Falaise, il n'y resta que peu de temps et prit un préceptorat qui déter- mina sa carrière en le dirigeant vers l'étude des langues vivantes. C'est cette étude qui l'amena à (1) Ou mieux à Angranville, commune du Calvados qui fut. en 1858, réunie partie à celle de Formigny et partie à celle de Trevières. 57 Paris vers la fin de 1859, puis de là en Allemagne, à Heidelberg et à Bonn en 1859-1800. En 1800, il fut nommé au collège de Saint-Hilaire- du-Harcouët et, en 1802, professeur au Lycée de Chambéry. Licencié ès-lettres en 1803, agrégé d'allemand en 1800, il fut appelé au lycée de Vanves en 1808, puis au lycée Charlemagne en 1870. Enfin, après avoir suivi les cours de l'École des Hautes-Études, il obtint, en 1874, le titre d'élève diplômé de celte Ecole, fut reçu docteur en 1875, puis de suite chargé du cours des littératures étrangères à la Faculté des Lettres d'Àix. C'est en 1887 et en 1901 qu'eurent lieu ses deux nomina- tions à l'Institut. Charles Joret est décédé à Paris le 29 décembre 1914; il avait donc 83 ans. Depuis plusieurs an- nées, il était devenu complètement aveugle et n'avait pu continuer ses recherches que grâce à l'aide de sa femme dévouée. N'ayant été mis en relation avec M. Joret que vers la fin de sa longue carrière et n'ayant guère, dans les courts entretiens que nous avons eu ensemble, parlé que de l'exécution de certains de ses derniers désirs, non de son passé, je ne puis avoir la prétention de montrer ici sa pensée intime en ce qui concerne la botanique, ni décrire avec certitude les fails qui l'ont conduit à étudier cette science, non plus, du reste, que les condi- tions dans lesquelles il continua à s'en occuper concurremment avec la philologie et l'histoire. Je me bornerai donc, après avoir parcouru ses ouvrages et étudié des notes manuscrites, malheu- 58 reusement trop peu nombreuses (1), et en utilisant quelques souvenirs personnels, ainsi que ceux de M. Lortet, Conservateur des collections botani- ques, à présenter la vie botanique de M. Charles Joret telle qu'elle me paraît s'en dégager. Je m'ef- forcerai, en outre, de mettre en lumière les ser- vices importants que ce chercheur savant, patient et avisé a su rendre à la Botanique. En tête d'un de ses manuscrits, celui «. Comment s'est fait mon herbier », Charles Jouet écrit mo- destement : « Je ne suis pas botaniste, mais j'ai beaucoup herborisé dans ma jeunesse et à plu- sieurs époques de ma vie... ». Certes, il n'a jamais étudié spécialement ni la morphologie ni l'anato- mie générale ou comparée des plantes, pas même la systématique proprement dite. Mais il a su, dès sa jeunesse, reconnaître les plantes, les comparer entre elles, étudier leurs stations, et il n'est pas bien certain que, dès cette époque, la biologie de certaines espèces qui lui étaient familières, ne l'ait pas préoccupé. J'ai même lieu de croire, (1) C'est à l'extrême obligeance de M"' veuve Joret que je dois d'avoir pu consulter ces ouvrages et ces notes. Je tiens à lui adresser à ce propos mes plus vifs remerciements en même temps que mes respectueux hommages. D'autres renseignements m'ont été fournis par M. Grenat, principal du Collège de Bayeux et par M. Buhot, professeur au même Collège. Qu'ils reçoivent ici le témoignage de ma sincère gratitude. Enfin, je me suis encore servi de la notice donnée par le Dictionnaire biographique illustré du Catvados et de la Manche- 59 d'après les souvenirs que m'ont laissé quelques conversations, qu'il avait trouvé là une source d'observations curieuses (j'ai été surpris de n'en avoir rencontré aucune trace écrite). En outre, ainsi que je vais le montrer, certains de ses ouvrages de l'âge mûr renferment des pages que ne renierait aucun botaniste de profession. Que de botanistes, réputés comme tels, n'en ont pas fait autant ! Il est vrai que la grande importance prise par les herborisations, dans la jeunesse de Charles Jouet, a été considérablement diminuée puis même finalement presque supprimée dans la seconde partie de son existence. Mais pendant toute sa vie les piaules ont retenu son attention, ont passionné son existence. Pendant toute sa vie, les éludes philologiques et historiques qui avaient, finalement, accaparé son temps, ont été puissamment inlluencées par son amour des plantas Elles ont, en grande partie, pris une allure très spéciale qui est résultée de l'attirance qu'avait pour lui la connaissance des plantes et de leurs propriétés. Du reste, ses maîtres, en particu- culier Louis Havet, avaient profité de ces heu- reuses dispositions pour le pousser, eux-mêmes, dans cette voie fructueuse. Charles Jouet ne s'est donc pas borné, comme il le dit si modestement, à herboriser partout où les hasards de l'exislcnce ont porté ses pas. Il a voulu encore rechercher dans le passé linguistique des peuples, l'histoire de ses chères plantes. Il s'est efforcé de retrouver les liens qui les ont, aux GO divers âges, rattachées à notre humanité, la façon dont elles ont été amenées à concourir au progrès des civilisations antérieures. . Quoique à L'état d'ébauche, le manuscrit « Com- ment s'est fait mon herbier » donne de précieuses indications sur le début de la vocation botanique de Charles Joret. Ce fut, peut-être, au collège de Baveux, où il entra en octobre 1844 il avait alors 15 ans —, qu'il prit l'amour des plantes, et c'est peut-être l'enseignement reçu dans cet établissement qui le poussa à faire un herbier. En tout cas celui-ci semble avoir été commencé dès 1846, et, dès cette époque, Charles Joret reçut de divers amis quel- ques plantes qui devaient y prendre place. Pen- dant les années suivantes, 1847-50, c'est encore aux environs de Bayeux qu'il continua à herbori- ser. Toutefois, à l'époque des vacances, retourné au pays natal, c'est-à-dire à Formigny. il en profi- tait pour visiter les régions voisines, et surtout le littoral entre Collcville et Englesqueville Ce fut dans ces circonstances qu'entre ces deux localités il eut le bonheur de découvrir Ylnula crifhmoides L. et le Spergularia rupestris Leb., plantes jusque- là non signalées dans le Bessin. En 1849 son herbier s'accrut de doubles donnés par Rexou et qji provenaient des environs de Caen. L'année suivante, en 1850, Charles Joret accompagnait Hardouin dans une excursion aux environs de Cherbourg et il avait la joie d'y récol- ter YOtanthus maritimus Link (Diotis condidis- — 01 - sirna Desf ) A celle époque son herbier comptait déjà huit carions. Lorsqu'en octobre 1850 il entra au lycée de Cacn, ce lui fut une occasion de faire connaissance, autour de cette ville, avec la flore des terrains calcaires. Vers la même époque, il semble avoir en outre exploré Littry, Juayc, "ïrévières, Bcrnesq, Monceaux, elc. Retourné à Formigny, pendant les vacances de 1851, il y entreprit peut être de remanier complè- tement son herbier ou. au moins, il le compléta par l'adjonction de Cryptogames inférieurs et, cette adjonction, il la continua pendant quatre années. Lorsqu'en 1853 il vint à Falaise, il y fit la con- naissance de de Brébisson 11 herborisa aux envi- rons de cette ville, puis à Signy, près de Meaux(l), et, d'une façon générale, en Seine-et-Marne jusque dans l'Aisne. Son herbier renferme des plantes qui y ont été récoltées pendant les années sui- vantes et jusqu'en 185G. C'est vers celte époque que la nécessité de se spécialiser dans l'élude des langues vivantes (alle- mand, anglais, italien, espagnol), commença à accaparer davantage le temps de Charles Joret et à le détourner peu à peu des herborisations, sur- tout de 1857 à 1859, années pendant lesquelles il (1) Il s'agit probablement de Signy-Signats, canton de La Ferté-sous-Jouarre ^Seine-et-Marne), et c'est vraisemblable- ment son préceptorat qui avait amené Charles Jorut dans cette localité. — 02 - vint terminer ses études à la Sorbonne. Ce ne fut plus qu'à l'époque des vacances, passées encore à Formigny, qu'il put continuer à en faire et dans les environs de cette localité, et sur les rivages voisins. Un séjour en Allemagne, à Heidelbergetà Bonn, en 1859 et en 1800, l'amenèrent à faire dans ce pays quelques herborisations fructueuses. En effet, bien que ce séjour eut pour but exclusif la con- naissance de la langue et de la littérature alle- mandes, il ne sut pas se priver de suivre les cours les plus divers. C'est ainsi qu'il se laissa entraîner à prendre part aux herborisations organisées par les professeurs de ces Universités. En 1859, il explora les environs de Ileidelberg, Mannheim, Carlsruhe, Baden, etc., puis, en 1800, ceux de Bonn et la vallée de l'Abr avec le professeur Ilill, et même quelques localités du Wurtemberg. En lui apportant l'attrait du renouveau, ces excursions en pays allemand avaient réveillé en Charles Joret le vieil amour de l herborisation. Aussi, rentré en Fiance et installé pendant deux années à Saint Hilaire du Ilarcouët (Manche), en profila-t-il pour explorer avec soin la flore assez pauvre des légions avoisinanles et pour faire même quelques excursions jusqu en Bretagne (Bennes, Saint-Malo). Lorsqu'il fut ensuite envoyé à Chambéry, il y continua de faire des herborisations qui le mené rent dans les Alpes et furent particulièrement fructueuses. Certaines d'entre elles au moins eurent lieu en compagnie du Dr Permeh, et — 63 — M. Lortet se souvient encore de descriptions enthousiastes que Charles Joret lui fit, vers 1900, de certaines localités végétales. Elles témoignaient d'une singulière puissance de mémoire en même temps que d'une passion toujours brûlante. Entre temps, peut-être fit-il également quelques excursions auprès de Paris, car son herbier ren- ferme des plantes du Bourget, récoltées par lui en 1864 Mais, de nouveau, vers 1 807, peut être même auparavant, la nécessité d'études plus approfon- dies pour arriver au grade de docteur semble avoir arraché Charles Joret au charme que pro- cure la recherche des plantes. Pour combien de temps ? Ses notes sont muettes à ce sujet. En tout cas, il bien certain que ce ne fut que pour un temps limité. En effet, dans une lettre qu'il écrivait en 1903, il me dit avoir herborisé aux environs d'Aix à son arrivée dans cette ville, c'est-à-dire en 1876 et 1877. D'après son herbier, il explora l'Auvergne (Mont- Dore et La Bourboule) en 1877. puis les Basses- Alpes et la Corse- D'autre part, bien que ses notes n'en fassent aucune mention, j'ai le souvenir d'une conversa- lion dans laquelle il me dit avoir recueilli des plantes en Espagne. Et, en effet, son herbier en contient une centaine Quand eut lieu ce voyage!' Je n'ai pu l'établir, mais il est probable que ce fut assez tardivement- Charles Joret fit de même, en 1882, un voyage en Suède et Norwège, qui lui permit d'accroître - 64 — son herbier de plusieurs centuries. M Lortet se souvient parfaitement d'une conversation dans laquelle il lui en parla et lui exposa les délicieux souvenirs qu'il en avait conservés. Il y a mieux. M. Emile Châtelain, dans son allo- cution nécrologique prononcée le 14 janvier 1915, à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1), rappelle, qu'en 1905, Charles Joret assistant au Congrès archéologique d'Athènes, profilait des promenades pour l( recueillir des échantillons de la Flore hellénique ». Ainsi, grâce à ces renseignements même bien incomplets, nous avons la preuve que la période des herborisations actives de M Charles Joret a duré au moins une vingtaine d'années et qu'ulté- rieurement, alors même que sa vue fut déjà bien affaiblie, il conserva le goût des herborisations. On peut dire que l'herborisation fut en réalité pour lui une véritable passion et que s'il cessa finalement de s'y adonner d'une façon continue, ce ne fut pas sans regrets, mais pour obéir aux nécessités de sa carrière. Cependant si ces dernières l'obligèrent ainsi à cesser de s'occuper de son herbier, elles ne purent détourner sa pensée de s'occuper des plantes. On peut même, rien qu'en parcourant la liste de ses publications, affirmer que l'amour des plantes et" de tout ce qui les concerne imprima, de très bonne heure, à une grande partie de ses recherches his- toriques et philologiques, une direction très spé- 1) Bull, ota- nique systématique et historique. Propriétaire et fermier, il avait également étudié les questions - 77 — agricoles et s'y intéressait fort II ne dédaigna même pas de l'aire des conférences, en ISS"», ou Cercle Saint-Simon, à Paris, sur « la crise agri- « cole en Normandie » et, en octobre 1003, au pre- mier Congrès national antialcoolique, sur la ques- tion de « l'alcoolisme dans les campagnes » (1). L'Université de Cacn a du reste eu la preuve de L'intérêt tout particulier qu'il portai ta l'agriculture, puisque c'est en raison des efforts tentés par elle pour établir un programme agricole, et afin de lui aider, qu'il lui a laissé sa ferme de Formigny et quelques autres libéralités. Appendice I Dès 1003, Charles Jouet avait donné à la Galerie Botanique de l'Université de Caen les Phanéroga- mes et les Cryptogames de son Herbier de Norman- die qui comprenait vingt-trois cartons. La majeure partie des pièces qui le composent ont été recueil- lies par lui même, et j'ai montré que dès 1840 cet herbier contenait déjà huit cartons presque entiè- rement formés de plantes de la région de Bayeux. Cet Herbier de Normandie est précieux pour la localisation des espèces et, du reste, il a déjà été employé par H.vudouin, Renou et Leclerc dans l'établissement de leur Catalogne des Plantes vas- culaires du Calvados. Un nouveau don, fait en 1905, mettait la Galerie Botanique en possession de treize nouveaux car- I) Emile Châtelain, loc. cit.. p. 6. - 78 - tons d'herbier dans lesquels ne se trouvaient que des plantes étrangères à la Normandie, mais qui toutes avaient été récoltées de la main de Charles Jouet. Elles provenaient des Alpes, d'Allemagne, d'Espagne (une centaine seulement) et de Suède et Norvège. Enfin, en 1908, le reste de l'herbier, comprenant trois carions de Mousses et Lichens de Normandie, vint rejoindre les précédents. La plupart de ces échantillons proviennent des environs de Baveux, et ont été récoltés par Charles Jouet lui-même. Beaucoup ne sont pas déterminés, et ceux qui le sont l'ont d'ordinaire été par Haudouen, Renou et Lecleuc (d'après les souvenirs de M. Loutet). Appendice II Afin que le lecteur puisse se rendre compte de l'extrême activité déployée par Charles Jouet herborisant, j'ai cher- ché à reconstituer autant que possible, d'après ses notes éparsrs et certainement bien incomplètes, le tableau de ses herborisations pour certaines années. En 1831 : 22 avril, Trévières ; 13 mai, prairie de Caen et bords de l'Orne; 18, bords de l'Orne et Maladrerie; 9 juin, bords du Canal; 12, bords du Canal; 15, Berncsq; 16, prairie de Caen; 19, prairie de Caen; 22, bords du Canal, dopée; 6 juillet, avenue Bagatelle à Caen (Galium anglicumj; 22, coteaux d'Allemagne; 2 août, Aignerville, Trévières; 3, Aignerville; 4, Colleville, St-Laurent; 7, Formigny; 10 et II, Formigny; 13, Grandcamp, Fontenay, lsigny ; M, Aignerville; 16, Saint- Laurent, Viiiville, Formigny; 17, Formigny; 22, Vierville. Saint-Laurent ; 25, Bernesq bruyères et marécages , Aigner- ville; 31, Monceaux, Castillon, Balleroy, forêt de Ccrisy, Lit- 7iJ tiy ; 4 septembre, Groissan ville ; •">. Croissanville ; 15, Tré- vières, Engrouvillc ; 16, Formigny. En 1852 : 16 avril, Bernesq; I-. Bellefontaine ; 20, Vierville, Saint- Loup à Bayeux; 12, Bernesq; I" juin, Gloppéc; 4, château cl • Montaigu ; 5, environs de Caen ; 7, Feuguerolles, Eter- ville. Mallot ; 17, Cloppée, Golombclles ; ["juillet, Maltot, Saint-André-de-Fontenay ; 10 août, Formigny, Colleville; 21, Formigny, Colleville ; 20, Gaumont ; 30, Molay. Bel nesq ; 1" septembre, embouchure de la Vire; 6, Fosses du Souci; 14, Englesqueville ; 26, Viervilleet Formigny. En 1859 : Avril, Buthcn, Moulbronn; mai, Heidelberg, Friedrichs- feld, Wolfsbraun ; juin, Heidelberg, Moulbronn, Friedrichs- feld, Ilandschusheim ; juillet, Mannheim, Friedrichsfeld, Retrishaus, Heidelberg, Neckarsteinach, Ilandschusheim ; août, Heidelberg, Moulbronn, Schwelzingen, Friedrichsfeld, Carlsruhe, Weinheim, Baden. En 1860 : En Wurtemberg : Moulbronn, Sternenfels. En Rheinland : mai, Bonn, Venusberg, Kreutzberg. Sieben- gebirge, Obercassel, Buel -Juin, Bonn, Landskrone, Altcnahr, Remagen, Poppelsdorf, Ippersdorf, Venusberg, Obercassel, Siegburg, Benel, Dottendorf, Siebengebirge, Lowcnburg ; juillet, Siegburg; septembre, Paris. En 1801 : Février, Saint-Hilaire ; avril, Saint-Hilaire ; mai, Saint- Hilaire, Yiret. Moulines ; juin, Saint-Hilaire, Moulines, Les Loges; juillet, Saint-Brice, Saint-Hilaire, Moulines, Mortain ; août, Granville. En 1802 : Juin, Sainl-Hilaire, Rennes, Saint-Malo, l'ontorson, Fou- gères, Avranchcs: juillet, Granville; août, \ icrville. Littry. Formigny, Russy ; septembre, Formigny ; octobre, Anibé- rieux, Cham béry. Nota. — Quelques notes sans date semblent indiquer que Charles Johet s'occupa aussi un peu d'entomologie. 80 LISTE DES PUBLICATIONS BOTANIQUES de Charles Joret 1. Recherches sur les anciens « Herbaria », par le Dr Saint-Lager, Paris, 1880. Analyse parue clans la Romania. 2. Anecdota Oxoniensa. Texts, documents and extracts, chiefley from manuscrits in the Bodleian and other Oxford libraries. Médical and mordern séries, Vol. I, P. II. Alphila éd. b. J.-L.-G. Mowat, Oxford, 1887. Analyse par Ch. Joret. 3. Glossaire des noms de plantes, G pages insérées à la suite des Recettes médicales en français, publiées d'après le manuscrit 23 d'Évreux par Paul Meyer (Romania). 4. Flore populaire de Normandie, 239 pages, Caen, Delesques, et Paris, Maisonneuve, 1887. 5. Le Livre des Simples, inédit de Modène et son auteur, 22 pages (Bulletin des Antiquaires de Nor- mandie, 1888). G. Les Incantations botaniques des manuscrits F. 277 de la Bibliothèque de l'École de Médecine de Montpellier et F. l'J de la Bibliothèque acadéndque de Breslau, 20 pages (Romania, t. XVIII, 1888 . 7. La Légende de la Rose au Moyen âge chez les nations romanes et. germaniques, 24 pages (Etudes romanes dédiées à M. Gaston Paris le 29 décembre 1890 par ses élèves, Màcon, 1891). — 81 — S. La Rose dans l'Antiquité et au Moyen âge. His- toire, légendes et symbolisme, 483 pages, Paris, Em. Bouillon, 181)2. 0. Les Jardins dans l'ancienne Egypte, 19 pages, Le Puy, Marchesson, 1894. 10. Liste des noms de Plantes envoyées par Peiresc à Clusius — Charles de l'Écluse, 8 pages, avec une page manuscrite d'errata ou de compléments (Rev. des Langues romanes). 11. Les noms du Palmier xô't£, x5xa<; et xouxiotpopov, 3 pages. 12. De la représentation du Papyrus sur les monu- ments de l'Egypte ancienne, Mâcon, 1893- 13. Le Papyrus et sa représentation sur les monu- ments de l'ancienne Egypte, 8 pages (Mél. de Philo- sophie romane de Wahlund, 1896). 14. Les Plantes dans l Antiquité et au Moyen âge. ire partie : Les Plantes dans l'Orient classique. I. Egypte, Chaldée, Assyrie, Judée, Phénicie, 504 pages. Paris, Em. Bouillon, 1897. 15. Le Ttépcretov de Posidonius, 5 pages (Revue des Études grecques, 1898) 16. L'Abricotier et le Pécher, 8 pages (Mém. de PAc. des Se, Agric, Arts et B.-L. d'Aix, 1899;. 17. La Flore de l'Inde d'après les écrivains grecs, 55 pages, Paris, Em. Bouillon, 1901. 18. Les Plantes dans l'Antiquité et au Moyen âge. lre partie : Les Plantes dans l'Orient classique. IL - 82 — L'Iran et l'Inde, 657 pages, Paris, Em. Bouillon, 1904. 19. La Lappa chez Pline et ses équivalents chez Théophraste et Dioscoride, 6 pages (Rev. de Philol., de Littér. et d'Hist. anc, t. XXXVII, p. 241, 11)13). — 83 — 0. LIG1NIER et M. LORTET.— Liste des Plantes vasculaires que renferme l'Herbier géné- ral de l'Université et de la Ville de Gaen (suite) (i). HERBIER LENORMAND DICOTYLEDONES POLYPETAL.E Ordo LXXVI — MELASTOMAGE.E N°" du class' Trihus I. llicrolioicœ 2355-2.- Eriocnema 1. falva Naud. - Brésil, Claussen. 2358-5. Cambessedesia 2. aspera D C . — ( de Li m- ' minghe). 2 bis, aspera D. G. var. genui- na Berg. — Brésil, Claussen. 3. corymbosa D. C sil, Claussen.' Bré- N<" du class' 1. mcmbranaceaGardn. — Brésil, Hooker. 2359-6. Pyramia l. pityrophylla Cham. — Brésil, Claussen. 2361-8 Chaetostoma 1. pungensD.C, — Brésil, Gomes. 2362-9. Micro licia 4. alsinefolia D. C. — Bré- sil, Claussen. 3. brevifolia D. C. — Ba- hia, Salzmann. (1) Voir le détail de cette publication dans les vol. V, 1901, p. 132 : vol. \ 1. 1 1)02, i) 259 ; vol. \ II. mo:S, p. 138; vol. Mil, 1904, p. 191 ; vol. \. p. 10, de la 5' série el dans les vol. I, 1907, [>. 26; vol. II. 1908, p. 37; vol. III. 1908-09, p. 103 ; vol. IV, 1910-11, p. I2."i ; vol. \, 1912, p. 38 ; vol, \ I, 1913, p. 141: vol. VII, 1914, p. 169, de La G" série du Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie. 84 N" du class>' 10. cordata Chain, sil, Claussen. Bré- 11. crenulata Mari. -- Bré- sil, Claussen. 12. cuspïdifolia Mart. — Brésil. 9. fasciculata Mart. Brésil, Claussen, Mo- ricand. 5. graveolens D. C. — Bré- sil, Claussen. 1. hirsuta Triana. — Bré- sil, Claussen. 13. cuphorbioides Mart. — Brésil, Claussen. 14. ionantha Berg ? — Bré- sil, Claussen. 7. iso'phylla D. C. var. la- tifolia Berg. — Brésil, Claussen. 8. Martiana Berg. — Bré- sil, ex. Herb. Deles- sert. 15. microphyUa Cogn. — Brésil, Claussen. 2. oblongifolia Naud. — Brésil, Claussen. 0. scoparia D. C — Bré- sil, Bicdel. 16. serpyliifolia D. Don. — Brésil, Riedel. N" du cla*sl 2363-tt>. Trembleya 3. heleroslemon D. C. — Brésil, Claussen, Yau- thier. 2. Lychnitis D. C. — Bré- sil, Claussen. 1. phlogiformis D. C. — Brésil. Claussen. 2361-11. Lauoisiera 2. cataphracta D. C. — Brésil, Guebhard, Hooker. 4. centiformis Naud. — Brésil, Claussen. 1. imbricataD. C. — Bré- sil, Claussen, Biédel. 3. imbricata D. C. var. xerocalyx Berg. — Brésil, Claussen. 5. lycopodioides Gardn. — Brésil, Hooker. 8. nervulosa Naud. — Bré- sil, Moricand. 6. pulcherrima D. C — Brésil, Claussen. 7. resinosa Mart. — Bré- sil, Moricand. 2365-12. Rhynchanthera 2. dïcholoma D. C. — Bré- sil, Martius; Rio-Ja- ro, Riedel. 1. grandiflora D. C — • Su- rinam, Holienacker. 85 N" du class' 5. fimosa D. C. — Brésil, Claussen. 3. pentanlhera D. C. Bahia, Salzmann. 4. ursina Naud. -- Brésil. Claussen. 2306-13. Siphanthera 1. cordât a Pohl. -- Brésil, Claussen. 23(37-1 i. Centradenla 1. ro^a Lindl. — Cultâ, Buchinger, kickx. Tribus II. Tiltoucliliica* 2369-1 '-. Acisanthera 5. hedyotoidea Triana. — Bahia. Salzmann; (de Limminghe). 4. quadraia Juss. — Mar- tinique, Léman. 1. recurna Griseb. — Guyane Fso, Sagot. 3. scrtutaria Berg. — Bré- sil, Claussen. 2. variabilis Triana. — Brésil, Claussen. 6. sp. -- Bolivie. Mandon. 7. ,s-p. — Bolivie, Mandon. 2370-17. Heerla 1. macrostachya Triana. Oaxaca, Buchinger. N" du class' 3. sublrip/incrvia Triana. — Mexique, Schiede; Culla, Iluguenin, Thurel. 2. undulata Triana. — Oa- xaca. Buchinger. 2371-18. Arthrostemmna 3. glomeratum Cham. — Martinique, E. Jar- din. 2. parielaria Hort. Belg. - Culla, Hanry. 1. villmum D. C. — Bré- sil, Martius.Moricand. 2374-21. Nepsera 1. aqualica Naud. — Ba- hia, Salzmann; Bré- sil, Martius; Guade- loupe, Duchassaing, E. Jardin ; Guyane F8e, Deplanche ; Surinam, Kappler. 2375-22. Desmoscelis i. vi/losa Naud. — Suri- nam, Buchinger. 2379-26. Macairea 1. adenostemon D. C. — Brésil, Claussen. 2382-21). P ter oie pis 1. glomerata Miq. — Mar- tinique, E. Jardin ; Su- rinam, Hohenacker. — 80 - N" du class' 15. 16. hirsutissima Triana. — Brésil, Claussen. Salzmannii Cogn. Bahia, Salzmann. 2383-30. Tiùouchina adenostemon Cogn. — Brésil, Claussen. arborea Cogn. — Rio- Janeiro, de Linimin- ghe. 4-29. aspcra Aubl. — Guya- ne Fse, E. Jardin; Surinam, Buchinger, Hohenacker. 19. cancscens Cogn. sil, Claussen. Bré- 27. corymbosa Cogn. — Kio-Janeiro, Riédel. 18. dendroides Cogn Brésil, Claussen. 2 0 fis s i/wrciaCogn.— sil, Moricand. Bré- 21. Fothergillse Cogn. — Brésil, Claussen. 1-14. granuhsa Cogn. — Brésil, Claussen, Mar- tius. 6. hieracioides Cogn. Brésil, Claussen. 17. holosericea Bai 1 1 . — Bré- sil, Gomer. N" cl ii class' 23 . L h otzkyana Cogn. Bahia, Salzmann. 25. Martialis Cogn. — Bré- sil, Claussen. 22. Martiusiana Cogn. — Brésil. 3-10. ornala Baill. — Gua- deloupe, E. Jardin ; Martinique, E. Jardin. 2. reticulata Cogn. — (Ilort. Paris.). 5. semidecandra Cogn. — Brésil, Claussen. 28. stenocarpa Cogn. — Brésil, Claussen. 11. stenopetala. - Pérou, Leckler. 29*>«. tuberosaCogn. — Bré- sil. 25. urceolaris Cogn — Ba- hia, Salzmann. 12. vi/losa. - Bahia, Salz- mann ; Guyane F", Sagot; Surinam, Ho- henacker. 13. vu.lgo.ris var. - Brésil, Claussen ; Minas Gé- nies, Biédel. 7. sp. — Brésil, Claussen. 8. sp. -- Bolivie, Mandon. '.). sp. - Oaxaca, Buchin- ger. 26. sp. —Amérique du S., Kickx. «S 7 N" du class' 30. sp. — (de Limminghe). 31. sp. — Brésil. 32. sp. — Bahia, Salzmann. 33. sp. — GuyaneFM,E. Jar- din. 2:^84-31. Chastolepis I. microphylla Miq. — Nclle Grenade, de Par- seval-Grandmaison. 2385-32-. Comolia !. purpurea Miq. — Guya- ne. 238 >33. Fritzschia 1. punctulala Naud. Brésil, Claussen. 2387-34. Marcetia 5. denudata Naud. — Bré- sil, Moricand. 3. janiperina I). C. Mexique, Moritz. 6. scopariav&r. /«./;aBerg. - Brésil, Claussen. 4. Sertularia D. C. — Bré- sil, Claussen. 1. taxifolia 1). C. — Ba- hia, Salzmann; Bré- sil, Claussen. 2. tenulfolia I). C. -- Bré- sil, Moricand. N" du Lclass* 2388-35. Actotis 5. anima Triana. - Ama- zone, Heuschel. 9. cireseifolia Triana. — Guyane, de Limmin- ghe. 1. dichotoma Cogn. — Su- rinam, Kappler. 8. dichotoma Miq. -Su- rinam, Kickx. 2. discolor I). Don - - Mar- tinique, Jardin. 7. dysophylla Triana. Surinam, de Limmin- ghe. 4-10. fragllisCogn. — Guya- ne Fse, Sagot. 0-1 1. /axa Cogn. — Guyane, de Limminghe. Sagot i Surinam, Ilostmann et Kappler. 3. purpurascens Triana. — Surinam, Kappler. 12. sp. — (de Limminghe). Tribus III 4?s8i«'oku,«' 2389-30. Osbeckïa 3. angustifolla I). Don — Khasia, ex Ilcrb. Ind. Or. 7. aspera VA unie. — Cey- lan, Hooker, Thwai- tes; Java, K.ickx. 88 N°" du class' 9. aspera Blumc var. mi- nor ïriana. — Ceylan, Thwaites. 10. aspera Blume var. — Calcutta, Babington; Ceylan, Hooker, Thwaites. 23. buxifolia Arn. — Cey- lan, Hooker, Thwai- tes. 24. buxifolia Arn. var. mi- nor. — Ceylan, Hoo- ker, Thwaites. 20. canescens B. Grah. — Le Cap. Drège. 17. capitata Benth. — Kha- sia, Herb. Ind. Or. 1. chinensis Lin. — Japon, Maximowicz.Oldham. 16. crinila Benth. — Kha- sia, Sikkim, Herb. Ind. Or. 15. cupularis D. Don. — Maisor, Herb. Ind. Or. 19. Gardneriana Wight. — M1 Nilagiri, Hohenac- ker. 8. Kleinii Wight et Arn. — Ceylan. Hooker, Thwaites. 6. LeschenauUiana D. C. — Ceylan, Hooker, N«* du class' Thwaites; M' Nilagiri, Hohenacker. 21. linearis Blume. — Mo- luques, Kickx. 12. Moonii Tbw. — Ceylan, Thwaites. 4. nepalensis Hook. — In- dia, Syme ; Rhasia, Herb. Ind. Or. 14. pulchellaBcnlh. — Ben- gal, Herb. Ind Or. 22. Rheedii Gardn. — Cey- lan, Hooker, Thwai- tes. 26. rubicunda Arn. — Cey- lan, Hooker. Thwai- tes. 18. scrialis Naud. — Mai- sor, Herb. Ind. Or. 5. speciosa D. Don. — In- dia, Syme. 11. virgata D. Don.— Cey- lan, Hooker, Thwai- tes. 25. II alkcri Arn. — Ceylan, Thwaites. 13. Wightiana Benth. — M*.- Nilagiri, Hohenac- ker. 2. zeylanica Lin. — Cey- lan, Thwaites; T. Ca- nara, Hohenacker. 27. sp. — (Anderson). 89 — N" du class* 2393-40. Tristemma 1. erectum Gui 11 et Perr. — Sénégambie, E. Jar- din. 2. Schumacheri Guill. et Perr. — Sénégambie. K. Jardin. 2397-44. Me la s to ma 1. denliculalum Labill. — NelIc Calédonie. De- planche et Vieillard. 3. Malabathrlcum Lin. — Ceylan, Hooker, Thwaites; Kbasia, Herb. Ind. Or. ; Mala- bar, Herb. Ind. Or.; Philippines, Cuming. 5. myriosporoidep Steud. — Philippines, Cu- ming. 9, normale Sims. — Sik- kim, Herb. Ind. Or. 6. polyanthum Blume. — Java, Rickx. 7. polyanthum Blume var. — Java, Kickx. 8. sanguinciim Sims. — Bornéo, Kickx. 2. taltense D. C. — Feeje Islanrls, Harvey; Taï ti, Decaisne, Pancher etVieillard; Yiti.Yieil- lard. N0' du class' 4. vimlnale Jack. — Phi- lippines, Cuming. 10. sp. — (Anderson). Tribus IV. Khexieœ 2i01-4S. Rhexia 3. ciliosa Michx. — Caro- line. Canby; Louisia- ne, Curtis. 4. glabe/la Michx. — Ca- roline, Canby, Curtis. 6 lanceolala Walt. — Ca- roline, Curtis; Flori- de, Chapman. 5. lutea Walt. États- Unis. de Franqueville; Louisiane, Curtis. 1. m arian a Lin. — Dela- ware, Canby ; New- Jersey , Rnieskern ; Texas, Vinzent. 2. virginica Lin. — Mary- land, Canby; New- Jersey, Tuckerman. 2402-49. Monochœtum 1 . Friedrichsthalianum Berg. Guatemala, Friedrichsthal. 3. plumosum Naud. — Oaxaca, Buchinger. 2. stellulo - pnbescens Steud. — Oaxaca, Bu- chinger. 90 N" du class' Tribus V. llorianioa* 2105-52. Huberia 1. ovàlifolia D. C. — Bré- sil, Ilohenaeker. 2 M 0-57. Meriania 1. calyptrata Triana. — Bahia. 2. glabra Triana. — Bio- Janeiro, Delessert. Tribus VI. Oxysporca* 2416-63. Oxyspora 1 . pan le ulataD. C . — Si k- kim, Herb. lnd. Or. 2. vagans Wall. — Khasia, Herb. Ind. Or. 2423-70 Rousseauxia 1. arliculala D. C. - - Ma- dagascar, Boivin. Tribus VII. Soneriloa? 2423-75. Sonerila 14. affinis Arn. -- Ceylan, Hooker, ïhwailes. 16. argula B. Br. — Kha- sia, Herb. Ind. Or. 15. ArnotlianaThw.— Cey- lan, Hooker, Thwai- tcs. 5. begonidefolia Blume.— Sumatra, kiekx. 7. Gardneri Thw. - Cey- N"' du class' lan, Hooker, Thwai- tes. 9. Harveyi Thw. Cey- lan, Hooker, Thwai- tes. 23. hirsutula Arn. - Cey- lan. Hooker. 22. Hookerlana Arn. — Cey- lan, Hooker, Thwai- tes. 1 0 . lanceola ta Thw. — C ey- lan, Hooker. 2. maculata Roxb.-India. Syme; Khasia. Herb Ind. Or. IL. pedunculosa Thw. — Ceylan, Thwaites. 19. purnila Thw. — Ceylan. Hooker. Thwailes. 6. sp. Calcutta, Wal- lich; Singapore, Wal- kers. 7. sp. — Népaul,Walkers. 8. sp. — (Anderson). 2446-93. Amplectrum 1. myrtifolium Miq. — Philippines. Cuming. 2 i 5U-97. MediniUa 8. bracteata Blume. Philippines, Cuming. 91 N" du clase' 7. Erythrophylla Lindl. Khasia, Herb. [nd. Or. 2-6. fuchsioides (îardn. C e y 1 a ii , 1 1 o o k e r , Thwaites. 3. javanensis RI urne. — Java, kickx 1-5. maculataG&rdn. — Cey- lan. Hooker, Thwai- tes. 4. Walkeri Gardn. — Cey- lan, Thwaites, 2451-08. Pachycentria 1 . U 'alkeri Thw. — Ceyla n , Hooker. Trilius X. lliconicte 2454-101. Leandra 2. angustifolia D. C. — Brésil, Bongard. 1. scabraD. C. — Brésil, Claussen. 3. villosa D C. — Kbis gàrcinioides var. elon- gatum Blume. — Su- matra. Kickx. N01 du class1 16. heteropleurum Blume. — Sumatra, Kickx. 35. HookeriTh av.— Ceylan, Hooker, Thwaites. 26 jambosioides Wight. — Ceylan, Hooker, Thwaites. 42-45. laxiflorum I). C. Ile Bourbon, ex Herb. Mus. Paris., Monin. 19. leucanthum Thw . — Ceylan, Hooker, Thwaites. 7. lucidum Presl. — Phi- lippines, Cuming. 25. macrophyllum Thw. — Ceylan, Hooker. 17. olesefolium Blume. — Sumatra, Kickx. 28. orbiculare Thw. — Cey- lan, Thwaites. 36. ovatum Sm. - T. Ca- nara, Ilohenacker. 29. ovoideum Thw. — Cey- lan, Hooker. 34. parvifôlium Thw. — Ceylan, Thwaites. 43. ràmiflorum Pesr.— Cey- lan, Thwaites; Man- galor, Ilohenacker. 6. ràmiflorum Wight. — (Schmid). 21. révolution Thw. — Cey- lan, Thwaites. — 96 — N" du class' 20. rhinophyllam Thw. — Ceylan, Hooker. 23. roslralum Thw. — Cey- lan, Hooker. 3. rubro-c.eriileum Thw. — Ceylan, Thwaites. 41. sphœrocarpum D. C- 11c Bourbon, Giraudy; lie Maurice, Hochslet- ter. 18. sylvaticum Thw. — Cey- lan, Hooker, Thwai- tes. 33 Thomsoni Thw. — Cey- lan, Thwaites. 4i. umbellalam Burm. — Ceylan, Hooker, Thwaites. 9. umbellalam Presl. — Philippines, Cuming, N- du class' 3.;. varians Thw. — Cey- lan, Hooker, Thwai- tes. 32bi*. varians Thw. var acu- minalum. — Ceylan, Hooker. Thwaites. 32'''''. varians r]hw. var. ro- tundaium. — Ceylan, Hooker, Thwaites. 1. Wightii Thw. - Cey- lan, Hooker. 4. sp. — 46. sp. — Ile Bourbon, Mo- nin. 47 sp. — Pondichéry, Per- rottet. 48. sp. — lie de France, ex Herb. Mus. Paris. 49. sp. — lie Bourbon, Gi- raudy. Ordo LXXVII. - LYTHRARIE^ Tribus I. — Aiiamaiiiiica» 2487-1. Rotala 2. fîliformis Hiern. — Ita- lie, Léman; Piémont, de Nolaris. 1 . Roxbunjiana Wijdit. — Ceylan, Thwaites. 2i88-2. Ammannia 6. œgypliaca Willd. — Nubie, Kotschy. 23. attenuala Hochst. — Nubie, Kotschy. 20. auriculata Willd. — Abyssinie, Schimper; Nubie, Kotschy; Pan- jab, Herb. Ind. Or.; Perse, Hohenacker. 29. Dorœi Guép. — An- gers, Boreau. 8. boryslhenica D. C. — — 97 — N" du class' Kiew, Hohenacker; Russie Mérid., Kiihlc- wein; Sarepta, ex Herb. Acad. Se. Pe- trop. 10. caspica Bieb. — Ilort. Paris. , Salle ; (ex Herb. Acad. Se. Petrop.). 25. cordata Wight et Ara. - Geylan, Thwaites. 31. crassicaulis Guill. et Perr. — Sénégal, de Franqueville. 15. densiflôra Rolh. — T- Canara, Hohenacker. 17. . diffusa Willd. - Hort. Paris., Salle. 7. etatinoides D. C. — Abyssinie, Schimper; Sénégal, Buchinger. 2. filiformis D. C. - Sé- négal, Perrottet. 38. jloribundaC. B.Glarke — Malabar, Stocks. 33. glauca Wall. Ind. Or.). (Herb. 9-13. humitis Michx. — Ba- hia, Salzmann; Dela- ware, Ganby; Illinois, Riehl ; Caroline, A. Curtis; Ohio, Frank. 4. indica Lam. — Ceylan, N" du class' Hooker, Thwaites; Ile Bourbon. Monin. 12. latifolia Lin. — Guade- loupe, Sagot; Illinois, E. Hall; Martinique, E. Jardin ; St-Louis, Engelmann; Texas, Engelmann ; Hort. Paris., Salle. 5. microcarpa D. C. — Ile Bourbon, Monin. 16. multiflora Roxb. — Pan- jab, Herb. Ind. Or. I. Nutlallii k.Gray.— Illi- nois, E. Hall. 19. oc teindra Lin. — Gey- lan, Thwaites. 27. purpurea Lam. — II. ramosior Lin. — Illi- nois, Riehl. 18. roiiïndifolià Bue h. - Ham. — Bengal, Hoo- ker ; Formose, Old- ham ; Indes, de Fran- queville; .Nilagiri, Ho- henacker; T. Ganara, Hohenacker. 22. sag'dlala D. G. - Cuba, de Franqueville. 3. senegalensis Lam. — Fernambouc, Hoo- ker ; Sénégal, Perrot- tet. 7 - 98 — N" du class' 21. subspicala Benth. ? — Mangalor, Hohenac- ker, 37. tennis C. B. Clarke. — Malabar, Stocks. 21. undulata C. A. Mey. — Nubie. Kotscby. 14. verticillata Lam. — Ita- lie, Zanardini; Véro- ne, Huguenin. 32. vesicaioria Roxb. — Bengal, Herb. Ind. Or.; Java, de Fran- queville; Maisor, Herb. Ind. Or.; Pan- jab, Herb. Ind. Or. 26. sp. - - Pondichéry, Per- rottet. 28. sp. — 30. sp. — (Giraudy). 34. sp. — (de Notaris). 35. sp. — Ile Bourbon, Mo- nin. 36. sp. - Sénégal, Perrot- tet. 2489-3. Peplis 3. alterniflora Bieb. — Kiew, Ilobenacker; Russie Mérid , ex Herb. Acad. Se. Pe- trop., Sarepla, Riihle- wein. N°' du class" 2. biflora Sal/m. — Tan- ger, Salzmann. 4. hispidula Dur. — Oran, Balansa. 1. Portula Lin. — Bitche, Scbultz; Falaise, Lou- dière; Fontainebleau, Roussel ; Lusitanie, Wehvitsch;M.-et-Loi- re, Gènevier; Suède, Fries. 2490-4. Di cil pli s 1. linearis Rafin. — Illi- nois, Riebl. 2492-6. Quartinia 1. repens Endl. — Abys- sinie, Schimper. Tribus II. Lythreœ 2i94-8. Grislea 2. micropelala Hochst. et Steud. — Abyssinie, Schimper; Ethiopie, Hohenacker. 4. mulliflura A. Rich. — Abyssinie, Petit. 1. tomentosa Roxb. — Ceylan, TliAvaites; Bengal, Hooker. 3. sp. Maisor, Herb. Ind. Or. 5. sp. — Brésil, Moricand. - 99 — la du • ci Cuphea \ .-tralic-. Vieil] 8. aeqaipetala Cav. Culta. J. Geffroi. I>- plan- . procumbens Cav. — che. Hort. Par:- . D apetala Hort. — Mexico. - ile. ] 'a r re • - - pabiflora Ben th. — nona Cham. et II -aile; S hlecht. — Guyane =.\. 1 . Sagot ; Martini- 2; purpu Boi - lui- que, E. Jardin. 4. cyanea Moç.e - sse. — \aca. Buchinger. 17. . 'egans klotzsch. — Co- lombie. Sond 27. —Cham . et - hlecht. — Brésil. M ricand. Spi _. — Bahia. Salzmann; Brésil. lus: Fernam- >uCj Hooker. 21. floribunda Lehm. — M rland: T. lanceolala Ait. — Hort. Paris., De -ne: Cul- ta. Buchinger. m iniata Brongn. — C u 1- ta. J. GeiFroi. Parsonsia R. Br. — St- v Herb. Turpin. ■entra Ben th. — ta . 3. secandiflora M . et Sess — < ixaca. Bu- ching 18. sessïhj I] irt.— L sil. Hcuschel. 11. silt ; Nées. — Me- xic san; Bort. Monsp., Dunal: Ja- de Gand. kirkx. — I »axaca, Buchinger. strigui - H. B. et K. — M \: pie. de Fran- queville. ziana S - — Cuba, de Franque- ville. ma Ja — Del L :is. Riehl: Virginie. Ba : . v — Bahia . Salzmann* 100 N" du class' 12. sp. — Martinique, ex Herb. Sieber. 13. sp. - (ex Herb. Tur- pin). 22. sp. — (Anderson). 26. sp. — Brésil, ex Herb. Mus. Paris. 28. sp. — Bahia, Moricaud. 29. sp. — (Moricand). 30. sp. — Australie, de Franqueville. 31 sp. — Brésil, Moricand. 32. sp. — Brésil, B. Deles- sert. 33. sp. - (C. Babington). 34. sp. — (Bolander). 2497-11. Lythrum 5. alalum Pursh. — Ala- bama, Buckley ; Illi- nois, E. Hall; Missou- ri, Curtis. bbis. alalum Pursh. var. lan- ceolatum Eli. — Texas, Lindheimer. 6. alalum Pursh. var. li- nearifolium. — Texas, Lindheimer. 7. anomalum St-Hil. — Fernambouc,Hooker. 3. bibracteatum Salzm. — N" du class' Eslramadure, Wel- witsch; Montpellier, Dunal, Loret;Sarepta, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 12. flexuosumLag. — Alger, Solier; Estramadure, Wehvitseh ; Tanger, Salzmann. 1 1 . graminiftorum Bertol. — (Salle). 10. Grœffcri Tenore — Es- pagne, Bourgeau ; Grasse, Giraudy; Ma- dère , G . Mandon ; Modon, Despréaux ; Saïda, Gaillardot. 8. Hyssopifolia Lin. — Le Cap, Drège; Estrada- mure, Wehvitseh ; Fa- laise, de Brébisson ; Modon, Despréaux; Montpellier, Dunal ; Sarepta, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 4. lineare Lin. — Caroli- ne, Curtis. 13. myrtifolium Lodd. — Culla, Thuret. 9 nanum Kar. et Kir. — Sarepta, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 1. nummularisefuUum Loi- sel. — Egypte, Des- toi N°' du class* préaux; Estradamure, Welwitsch; Montpel- lier, Dunal ; Var , Hanry. 18. rotundifoliiïm Ilochst. — Abyssinie, Schim- per. 14. Salicaria Lin. — Aus- tralie. Syme ; Ar- gos, Despréaux; Ja- pon, ex Herb. Lngd. Batav. ; Sarepta, Drè- ge- 15. Salicaria Lin. var. — Blois, Le Frou ; Liban, Gaillardot; Montpel- lier, Salle. 16. syriacum Boiss. ? — Da- mas, Gaillardot. 2. Thymifolia Lin. — Abyssinie, Schimper ; Fréjus. Giraudy; Le- pina, Botleri ; Nar- bonne, Viala ; Pise. Durando; Sarepta, Kùhlewein. 17. virgatum Lin — Altaï, Prescott; Vienne, Ko- vats. ilbis. virgatum Lin. var. acuminatum Willd. — (ex Herb. Acad. Se. Petrop.). N" du class' 2499-1:". Nesœa 5. erecta Guill. et Perr. — Sénégal, de Franque- ville. 8. floribunda Sonder — Le Cap, Drège. 'A. myrtifolia Desf. — Indes, Giraudy; Cul- ta, Thuret. i. salicifolia IL B. et K. Mexique, Bcrlandier: Culta, Godron. 4. triflora H. B. et K. — Ile Bourbon, ex Herb. Mus. Paris. ; Ile de France, Commerson. 2. verticillata H. B, et K. — Maryland, Canby. 6. sp. — Chili, Bertero. 7. sp. — Chili, Bertero. 2302-16. Ginora americana Lin. — Cu- ba, Despréaux, 1\. de la Sagra, Léman. 2503-17. Pemphis acidula Fors t. — Cey- lan, Hooker; Ile Bour- bon, ex Herb. Mus. Paris.; Ile de France, Commerson; Nouv. Calédonie, Deplao - che, Vieillard. — 102 - N" du class" 6. 7. 3. 1. 4. 5. 1. 2. 3. 1. 2. 2504-18. Diplusodon deciissafas Gardn. — Brésil, Hooker, ÏAicanasGardn.etField. — Brésil. microphyllus Pohl. — Brésil, Hochstetter. virgatus Pohl. sil. Bré- sp. — Brésil, ex Herb. Mus. Paris. sp. — Brésil, Claussen. sp. — Brésil, Claussen. 2505-19. Lafœnsia Vandelliana Cham. et Schlecht. — Brésil, Claussen. 2507-21. Laivsonia alba Lam. — Bombay, Ralph; Ile Bourbon. Lamare-Piquot; Mar- tinique, E. Jardin. ftavescens Zolling. ? — Java, Zollinger. 2510 24. Crypter 'onia glabra Endl. — Khasia, ex Herb. Ind. Or. leptostachys Endl. — Philippines, Cuming. sp. — Brésil. Moricand. N" du class' sp. Bornéo, Kickx. 4. 1. 2. 3. 3. t. sp. — Sikkim, Herb. Ind. Or. 251216. L agers trœmia calycina Rœhne — Phi- lippines, Cuming. indica Lin. — Chine, Samson; Ile Bourbon, Lamare - Piquot ; Ja- pon, Maximowicz; Louisiane, Bonjean ; Horl. Monsp., Dnnal. reginœ Roxb. — T. Ca- nara, Hohenacker. sp. — India, Syme. 2515-29. Sonneratia acida Lin. — T. Cana- ra, Hohenacker. leucantha Montrouz. — Nouv.-Calédonie, De- planche. 2517-31. Olinia capensis Klotzsch. — Afrique Auslr., Bur- chell. Cymosa Thnnb. — Le Cap, Drège ; Nouv.- Calédonie, Sonder. Cymosa Thunb. var. — Le Cap. Drège. - 103 Ordo LXXVIII. — ONAGRARIEJ] N- du class1 2520-1. Epilobium 31. algidum Bieb. — Elisa- bethpol, Ilohenacker. 15. alpestre Tloppe. — St- Hugon, Huguenin: Suisse, Guebhard, 7. alpinum Lin. — Albula, Meissner; Alpes, Lé- man ; Corse, L. Kra- lik; Ecosse, Gréville, Mont Cenis, Bouvier ; iNorvège, Boissier ; Vosges, Mougeot. 11. alsinifolium Vill. — Ecosse , Babington , Gréville; Isère, Cha- bert ; Lautaret, de Parseval ; Pyrénées, Bordère. 1. angustifolium Lin. — Alpes, Huguenin ; Bel- gique, Thielins; Car- niole, l'illoni ; Suède. Anderson; Vire, Le- normand. ibis, angustifolium Lin. var. brachycarpwn Leight. - Culta, Watson. 61. canescens — Hort. Pa- ris., Thuret; Culta, Huguenin. N01 du class' 60, cinereum A. Rich. — Nu*-Zélandc, Lesson. 27. collinum C. C. Gmel. Alpes, Schultz; Isère, Jayet. 32. coloratum Muhl - - De- laware, Canby ; Nov. Mex., Fendler; Saint Louis, Riehl: Culta, Sa go t. 64. confertifolium Ilook. — Iles Auckland, Hooker. 43. davuricum Fisch. — Ir- cutie, Monin. 2. Dodonœi Vill. -- Lyon. Jordan; M' Cenis, Hu- guenin ; Tyrol, Ko- vats. 38. Duriœi J. Gay. - - (Fo- restier). 62. fissipelahun Steud. — Abyssinie, Schimper. i. Fleischeri Hocbst. Alpes Bhé tiques, Meissner; Hlcs-Alpes. Schultz; Lanslebourg, Huguenin; Lombar- die, Ilusnot. 63. foliosiim Hocbst. — \byssinie, Schimper, 104 N" du class' 16. gemmas cens C. A. Meyer. — Htes-Alpes, Schultz; Lautaret, Boreau, Verlot. 57. glabellum Forst. — Nelle- Zélande, Lesson. 13-33. hirsiitum Lin. ■ M' Gara, Kotschy ; Mon- tand, Castagne ; Nor- mandie, Lenormand. 6. humile Willd. — Rus- sie, Monin. 28. hyper iclfolium Tausch. — Suède, Fries; Cul- ta, Boreau. 25. Lamyi Schultz. — re- vienne, Lamy; Culta, Grenier. 22. lanceolatum Sebast. et Mauri. — Calvados, de Brébisson ; Valognes, Lebel ; Hort. Paris., Salle. 26. Laramberg ianam Schultz. — Tarn, Schultz. 5. latifolium Lin. — Altaï, ex. Herb. Acad. Se. Petrop. ; Labrador, Van den Bosch ; Terre- Neuve, Despréaux; Unalaska, ex Herb. Acad. Se. Petrop. N" du class' 40. lineareMuhl —Labra- dor, y an den Bosch; Norvège, Boissier et Reuter. 6\ linnseoides Hook. — Iles Auckland, Hooker. 53. hiteiim Pursh. — Una- laska, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 55. magellanicum Phil. et Haussk. — Magellan, Philippi. 58. microphyllum A. Rich. Nale-Zél., Hooker, Lesson; Tasmanie,ex Herb. Chauvin. 9. minimum kubl. — Hort. Paris., Thuret; Culta, Huguenin. 23. minutnm Lindl. — Cul- ta, Bonjean. 46. molle Lam. — Hague- nau, Billot; Lyon, Aunier. 48. molle Torr. — Angle- terre, Kumlien; Nell°- Angleterre, Curtis 48W*. mollex&v. intermedium Mérat. Calvados, Durand - Diiquesney. 17-20-39. monlanum Lin. — Angleterre, Babing- — 105 N" du class* ton; Col de Bal me, Du bourg d'Isigny; M' Cenis, Bonjean ; Suè- de, Areschoug; Tyrol, Schimper; Terre- Neuve , Despréaux ; Vall-d'Eynes, Monta- gne;Vire,Lenormand; Vosges, Mougeot. 19. montanum Lin. var. rivulare — Cambrid- ge, Babington. 18. montanum Lin. var. verticillatum — Li- sieux, Durand - D i - quesney. 8. nutans Sw. — Norvège, Boissier. 51. obscurum Schreb. — Autriche, Heuschel ; B'-Rhin.Schultz; Nan- cy, Monnier ; Prusse Orient., Kôrnicke ; Vendée, Gènevier. 10. origanifoliam Lam. — Grœnland, Nyman ; Isère , Chabert ; M' Cenis, Bonjean ; Sier- ra-Nevada, Boissier; Sikkim, Herb. Ind. Or. 1 ?. oriçanifo/ium La m . var. leucantha Boiss. — Perse Austr,Kotschy. N°* du class* lObis. origanifolium Lam . var. pubescens Maxim. — Japon, Maximo- wicz. 36. palustre Un. — Oisans, Chabert; (Anderson). 4t. palustre Lin. — Terre- Neuve, Despréaux. 42. palustre Lin. var. al- bescens Wahlbg. — Labrador, Van den Bosch. 37. palustre Lin. var. — Norvège, Boissier ; Py- rénées, de Fran que- ville ; Sibérie, ex Herb. Acad. Se. Petrop. 45. parviftorum Schreb. — (Anderson). 59. pubens A. Bich. — Ncl,e- Zélande, Hooker. 47. pubescens Roth. — Sa- repta, Drège. 29. purpureum Fries. — Danemark, Fries. 44. rivulare Wahlenb. — Upsala, Areschoug. 14. roseum Schreb. — An- jou, Guépin; Lisieux, Durand- Duquesney; Chambéry, Ilugue- nin; Suisse, Bonjean. 106 — N" du class' 3. rosmarinifolium Haen- ke. — Cbambéry, Hu- guenin; Jura, Socié- té Vogeso - Rhénane; Tiflis, Bongard. 49. squamatum Nutt. — New-York, ex Herb. Mus. Paris. 66. stereophyllum Fresen. — Abyssinie, Schim- per. 30. sylvaticumBor.— Cher, Boreau. 58. tetragonum Lin.— Bas Rhin, Schultz; Japon, exHerb.Lugd.Batav.; M. -et- Loire, Gènevier ; ÎNancy, Godron ; Sik kim, ex Herb. Ind. Or 35. tomeniosnm Vent. — Damas, Gaillardot; Perse Austr. , Rotschy. 67. Tournefortli Miehal. — Liban, Gaillardot. 5i. umbrosum Dum. — An- vers, Thielens. 34. villosum Thunb. - - Le Gap, Drège. 52. virgatam Lam. ? — An- gleterre. Babington ; Lisieux, Durand- Du- qucsney; Norvège, Pries. N" du class* 21. sp. — Swan-River, Cu- ming. 24. sp. - Corse, Requien. 56. sp. NelIe-Hollande, ex Herb. Mus. Paris. 2521-2. Zauschneria 1. catifornica Presl. — Ca- lifornie, E. Jardin. 2522-3. J assista 12. acuminata Sw. — Mar- tinique, E. Jardin. 4. af finis D. G. — Guyane Fse, Sagot. 27. alternifolia E. Mey. — Le Cap, Drège. 17-25-36. angustifolia Lam. — Babia, Salzmann ; India, Syme; Java, Zollinger; Khasia, Herb. Ind. Or.; Nelle- Calédonie, Vieillard. 16. Blumeana D. C. — Phi- lippines, Cuming. 13. costata Presl. Phi- lippines, Cuming. 18. decurrens D. C. — Ca- roline. Canby, Curtis. 6. diffusa Forsk. — Egyp- te, Compt. d'Éch. de Strasbourg. 14. erecta Lin. — Guade- - 107 N" du class' loupe. Duchassaing; Porto- Rico, de Jus- sieu. 15. erecta Lin. var. sebana. - Guyane F3e, Sagot. 19. erecta Lin. ? — 26. fr at le osa D. C. — Cal- cutta, Syme. 5. grandi flora Michx. Amérique du N., Lé- man; Hort. Monsp., Salle ; Hort. Paris., Dunal. 2. leptocarpa Nutt. — Ala- bama, Buckley. 13. linifoliaVahl. — Bahia, Salzmann. 29. longifolia Reichb . — Surinam, Buchinger. 10. natans Hum b. et Bon pi. - Fernambouc, Hoo- ker. 20. nervosa Poir. — Guya- ne Fse. Sagot; Suri- nam, Hohenacker. 28. nubica Hochst. — Sen- naar, Hohenacker. 32. occidentalis Nutt. — Texas, Engelmann, Lindheiiner. 24. octofila D G. - Bahia. Salzmann; lie Bour- N01 du class' bon, Vieillard; Gulla. Sagot. 23. octonervia Lam. — Guyane Fse, Sagot; Martinique, E. Jardin. 3. pilosa IL B. et R. — Su- rinam, Hohenacker. 7-9. repens Lin. — Ceylan, Thwailes ; Cuba, R de la Sagra ; Ile Bour- bon, Giraudy; Ile de France, Léman; La Havane, Despréaux; Mexico, Parreyss; New-Jersey, C. F. Par- ker; Philippines, Cu- ming; Taïti, E. Jar- din. 11. sedoides Humb. et Bonpl. — Brésil. Hoo- ker, Moricand. 30. suffruticosa Lin. — 8. Swartziana D. C. — Bahia, Salzmann; Oaxaca, Buchinger. 1 . variabiîis Mey. ? - Guy a- ne Fse, Sagot. 22. v illosa Lam. — Ceylan. Hooker, Thwaites; Malabar, Kerb. Ind. Or. ; T. Canara, Ho- henacker. 21. sp. — Brésil, ulaussen. — 108 N" du class* 31. sp. — Ile Bourbon, Monin. 34. sp. — Mangalor, Ilo- henacker. 35. sp. — Ile Bourbon, Gi- raudy. 37. sp. — Taïti, E. Jardin. 38. sp. — India, Syme. 2524-5. Ludwigia 12. alata Eli. — Caroline, Canby. 5. alternifolia Lin. — De- laware, Canby; Saint- Louis, Engelmann. 9. arcuata Walt. — Caro- line, Curtis. 16. cylindrica Eli. — Ala- bama, Buckley; Flo- ride, Chapman. 8. hirtella Rafin. — Ala- bama, Buckley; Ca- roline, Curtis; Dela- ware, Canby ; Loui- siane, Curtis. 6. linearis Walt. — Ala- bama, Buckley ; Ca- roline. Canby, Curtis; Texas, Vincent. 1. lythroides Blume. Nle-CaIédonie,Deplan- che. Vieillard. N" du class* 17. microcarpa Michx. — Caroline, Curtis. 13. natans E\L — Caroline. Curtis. 11. palusttns Eli. — Angle- terre, Babington; Carlsruhe, Schultz ; Le Cap, Di ège ; Suisse, Gnebhard ; Vendée, Gènevier. 2. parviflora Roxb. — Ceylan, Thwaites; Mangalor, Hohenac- ker ; Maisor, Herb. Ind. Or. 7. pilosa Walt. — Caroli- ne, Canby, Curtis. 4. planiflora Wight et Arn. — Ceylan, Thwai- tes; T. Canara, Hohe- nacker. 15. polycàrpa Short, et Pe- ter. — Illinois. E. Hall. 10. repens S\v. — Cuba, de Franqueville. 14. sphœrocarpa Eli. — Delaware, Canby; _\e\\-York, Buckley. 3. spalhulata Torr. et Gray. — Floride. 18. sp. — Nubie, Rotschy. 1 011 N" du class' }9. sp. — Amérique du N., Watson. 2525-6. Clarkia 2. elegans Dougl. — Var, Haury ; Culta, de Bré- bisson ; (Bolandcr). 1. pulchella Pursh. — Hort. Paris., Dccais- ne. 2526-7. Gayophytum 2. racemosum Torr. et Gray. — Amérique du N., E. Hall. 1. ramosissimum Torr. et Gray — Montagnes Rocheuses, E. Hall. 2528-9. Œnothera 32. acaulis Cav. — Hort. Paris, Salle; Culta, Bataille, Dunal. 53. amœna Lehm. — Culta, Bataille , Buchinger , Guebhard. 26-27. biennis Lin. — Amé- rique Sept1", Despré- àux ; Caroline, Curlis; Caen, Morière ; Hague- nan, Billot. 4. Chamissonis Link. — Hort. Paris., Salle. 2. cheiranthifolia Hor- N0' du cImss' nem. Hort. Paris., Salle. 25. chilensis D. Dielr. — Jard. de Gand, Kickx. 60. concinna D. Don. — Culta, Buchinger. 9. coronopifolia Torr. et Gray Nouveau- Mexique, Cuitis, Fen- dler. 29. cruciata Nu II. — Mis- souri, T r é v i s a n ; Hort. Paris , Decaisne. 1. dentata Cav. — Hort. Paris. 61. Douglas ii Spach. — Hort. Paris, Chauvin. 17. Drummondii Hook, — Texas, Engelmann; Culta, Buchinger. 30. dabia Hort. — Culla. 37. Fraseri Pursh. — Culta. 39. fruticosa Lin — Caro- line, Curlis; Delawa- re, Canby ; Culta, Hu- guenin; Saint-Louis, Engelmann, BiehI. 43. fruticosa Lin. ? — Hort. Paris., Salle. 46. graciliflora Hook. et Arn. — Sierras, Bo- lander. — MO - N0' du class' 40. incana Nutt — Améri- que du N., Syme 20. Jamesii Toit, el Gray. — Texas, Engelmann, Lindheimer. 50. Lindleyana Steud. — Hort. Paris., Chauvin, Decaisne. 4L. linearis Michx. — Caro- line, Buckley; Dela- ware, Canby. 10. lohgiflora Jacq. ? — Le Cap, Vieillard; Bue- nos -Ayres, de Fran- queville. 22. macrocarpa Pursh. — Hort. Paris , Thuret. 47. mendocinensis Gill. — ex Herb. Du m ont d'Urville. 3. micrantha Hornem. — Californie, Bolander; Hort. Paris.. Decaisne. o. minutifloraT). Dietr. Hort. Paris., Salle. 23. missouriensis Sims. — Missouri, Canby; Texas, Engelmann. 28. murleata Lin. — Col- mar.Buchinger; Hort. Cadom., Chauvin; Hort Paris .Decaisne. N- du cli>ss' 15. nocturna Jacq. -^ Hort. Paris., Léman, Lesi- ble. 12. odorata Jacq, — Culta, Bataille, deBrébisson, Thuret. 8. p i n nal i fi da Nuit. — Nouveau -Mexiq ue , Curlis, Fendler. 48. prïmiiloides. —(Bolan- der). 44. pumila Lin. — Delawa- re, Canby; NUe-Angle- terre, Curlis ; Hort. Paris., Lesible, Salle. 58. purpurea Curt. — Ca- lifornie, Bolander. 56. quadrivulnera Dougl. — Culla, deBrébisson, Buchinger. 31. rhizoearpa Spreng. — (Culta). 21. rhombipetala Nuit — Illinois, E. Hall. 38. riparia Nuit. — Caro- line, Canby. 55. Romanzowii Lcdeb. — Chili. Herb. Ekarli; Culta, Chauvin, De- lisc, Huguenin 33. rosea Ait. — Cuba, de! Franqueville; Hima- laya, Herb 1ml Or. III — N- du class' Ténérife, de la Pérau- dière. 51 . rabicundaTorr. etGray. Pérou, de Fran- queville; Culta, Du- nal, Huguenin. 24. salicifoliaDesf.-^ Hort. Cadom . , Chauvin ; Culta, Le Frou. 42. serotinaLehm. — Ilort. Paris., Decaisne. 7. serrulata Nutt. — Hort. Monsp., Dunal; Hort. Paris., Thuret; Culta, Buclu'nger. Ibis, serrulata Nutt. var. pi- nifoliaEngel. — Texas, Lindheimer. 18-19. sinuata Lin — Caro- line, Curtis; New- Jer- sey, Canby ; Texas, Lindheimer. 45. speciosa Nutt. — Texas, Engelmann, Lindhei- mer. 11. 6. 13. 57. striata Ledeb. - Paris , Thuret. Hort. strigulôsàTorr et Gray. — Hort. Paris,, Salle. suaveolens Desf.'— Cul- tivé, Hanry. tenella Cav. — Chili, Berlcro, Thuret; Val- N" du class' parais©, Bertero; Hort. Paris.. Decais- ne. 59. te nui fol ia Cav. — Val- paraiso. Bertero. 34. tetraptera Cav. — Cul- ta, Le Frou. 1 \. villosa Thunb. — Hort. Paris , Decaisne. 5i. vimineq Dougl. — Cul- ta, Buchinger. 52. vinosa Torr. — Hort. Monsp . Dunal. 49. Whitneyik. Gray. — Ca- lifornie, Bolander. 16. sp. — Culta, de Brébis- sou. 35. sp. — Himalaya, An- derson; M' Nilagiri, Hohenacker. 36. sp. — Culta. 2529-10. Eucharidium 1. concinnum Fisch. et Mey. —Californie, Bo- lander. 2530- H. Fuchsia 6. arborescens Sims. — Oaxaca, Buchinger ; Culta, Aubert, Go- dron. 9. conica Liudl. — Hort. Paris., Thuret. — 112 N" du class' 12. corymbiflora Ruiz. et Pav. — Culta. 13. excorticata Lin. — Ve- Zélande, Godey. 11. fulgens Moç et Sesse. — Culta. 7. gracllis Lindl. — Hort. Abrine, Bataille. 4. lycioides Andi\ — La Malmaison, Léman ; Hort. Paris., Thuret. 5. macros te m ma Ruiz. et Pav. — Chine, de Franqueville: Valdi- via, Lechler. 5. macroslemma Ruiz et Pav. ? — Culta, Du- bourg-d Isigny. 10. magellanica Lam. — Magellan, de Fran- queville. 2. me xicana — Culta, Kickx. 1. microphylla H B. et K.— Oaxaca, Buchin- ger; Culta, Bataille, de Brébisson. de Ma- gneville, Godron. 3. thymifolia H. B. et K. — Hort, Paris., Thu- ret. N*' du cla^s* £533*14. Lopezia 3. hirsuta Jacq. — Oaxa- ca, Buchinger. 2. oppositifolia Lag. — Culta, Dubourg-d'Isi- gny, Sanson. I. racemosa Cav, — Mexi- que, Berlandier, Tré- visan. 4. sp. - Pérou, ex Herb. Turpin. 2536-17. G aura i. biênnis Lin. — Kentuc- ky, Curtis; Missouri, Engelmann; Ohio, Frank; Culta, Le Frou. 5. coccinea Nutt. — (Gur tis). 12. Drummondii Torr. et Gray. — Texas, Engel- mann. 14. epilobioides H. B. et K. — Nouveau-Mexique, Fend 1er. 8. filipcs Spach. — Caro- line, Curtis. II. Lindheimerl Engelm. et Gray. — (Salle). 9. loiujiflora Spach. — Texas, Engelmann, Vincent. M 3 N°" du class' (>. mutabilisCav. — Hort. Paris., Salle. 10. parviflora Dougl. — Texas, Engelmann. 3. sinuata Nutt. - - Texas, Engelmann; Cul ta, Buchingcr. 7. suffrulescens Moç. et Sesse. - - Mexico, Par- reyss. 13. su [fui ta Engelm. — Texas. Lindheimer. 4. tripetala Cav. — Hort. Paris , Thuret. 2. undulata Desf. — Hort. Paris,, Thuret. 2540-21. Circœa 4-5. alpina Lin. — Hima- laya, Herb. Ind. Or. ; Khasia, Herb.lnd.Or.; M a n d c h o u r i e , ex Herb. Acad. Se. Pe- trop. ; Nlle-Angleterre, Curtis; Pensylvanie, Canby; Terre-Neuve, Bachelot, E. Jardin. 2. canadensis Muhl. — Philadelphie, ex Bot. N°* du class' Soc. of. London; S'- Louis, Biehl. 6. inlermedia Ehrh. — An- gleterre, Kumlicu; Ecosse, Babinglon; Scandinavie, Fries. 1. lutetiana Lin. — Belgi- que, Thielens; Car- niole. ex Herb. Equit. Pitloni; Corse, Solei- rol ; Mandchourie, Schrenk; Suède, An- derson. 3. lutetiana Lin. var. — Japon, ex Herb. Kew. 2541-22. Trapa 2. bispinosa Boxb. — Ben- gal, Herb. Ind. Or. 1. natans Lin. — Hague- nau, Billot; Mand- chourie, EL Maack; Bennes, Dubourg-d'I- signy. 2542-23. Mon tinta 1. acrls Lin. — Le Cap, Drège, Hochstetter, Webb. [A suivre). 8 SÉANCE DU 7 FÉVRIER 1916 Présidence de M. Drouet, ancien président La séance est ouverte à 47 heures et demie et levée à 18 heures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Drouet, Houard et Mazetier. Le procès-verbal de la séance du 10 janvier 1916 est lu et adopté. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Parmi ceux-ci le Secrétaire signale les deux premiers fascicules du Bulletin de la Société Linnéenne de la Seine Maritime. Correspondance. — Le Secrétaire donne lecture de l'ex- trait suivant d'une lettre qu'il a reçue de M. Corbière : « Je vous prie d'être à nouveau mon interprète auprès de la Société Linnéenne pour lui exprimer toute ma gratitude du grand honneur qu'elle m'a fait en me conférant le titre de Président pour la présente année. Je suis profondément touché de cette précieuse marque de sympathie, et j'aurais vivement désiré me rendre au moins une fois aux réunions de la Société pour dire de vive voix à nos collègues ma reconnaissance ». Dépôt de Travaux. —M. l'abbé A.-L.Letacq adresse un travail intitulé : « Excursions mycologiques aux envi- rons d'Alençon. Deuxième note ». M. Bigot communique un mémoire sur l'Hydrologie de la Basse-Normandie. Ce travail destiné au Bulletin renferme les observations faites par l'auteur au cours — 115 — des quinze dernières années, à l'occasion des examens des projets d'alimentation en eau potable présentés par les communesdesdépartements de la Basse-Normandie. OBSERVATIONS DIVERSES Lépidoptères. — M. L. Guirot, deMortrée, signale la capture d'une Vanessa polychloros et d'un Rho- docera rhamni, le 22 janvier de cette année ; il fait remarquer combien il est rare d'observer ces es- pèces à cette époque de l'année ; peut être faut-il attribuer leur apparition à la douceur de l'hiver que nous subissons. — 116 Abbé LETACQ. — Excursions mycologiques aux environs d' Alençon. Deuxième note (1). Ce nouvel article résume les observations faites en 1915; elles surpassent en nombre et en impor- tance celles des années précédentes par suite d'une saison plus favorable et aussi de recherches plus assidues (2 . (1) Cfr. Bull. Soc. Linn. Norm., G' série, T. VIII, 1915, p. 73-85. 2) J'ai fait une partie de ces excursions étant seul, les autres en compagnie de botanistes de mes amis, MM. Ger- bault, l'abbé Langlais et Bougy. Les ouvrages dont je me suis servi pour l'étude de nos Champignons sont : R. Bigeard et H. Guillemot, Flore des Champignons supé- rieurs de la France, les plus importants à connaître (comes- tibles et vénéneux), 1909. Goore, Handbook of British Fnngi, 1870. Corfec, Nomenclature des champignons récoltés aux envi- rons de Laval, 1903. Corfec, Flore mycologique de la Mayenne (en voie de publication dans le Bulletin de Mayenne-Sciences). Costantin et Dvvoun, Nouvelle flore des champignons, 4* éd. (s. d.). E. Fries, Hymonomycetes europœi, 1874. E. Fries, Monographia Hymenomycetum Siieciœ, Vol. 1 et 2, 1857-38. Gillet, Les Hyménomycètes de France, 1874. Légué, Catalogue des Basidiomycèles qui croissent autour de Mondoubleau (Loir-et-Cher), 1908. Quélet, Les champignons du Jura et des l'osges, 1870-7'i. Quélet, Flore mycologique de France, 1888. 117 * * * Si la végétation fongique se développe surtout entre les solstices d'été et d'hiver, atteignant son maximum vers l'équinoxe d'automne, elle ne cesse pourtant à aucune époque de l'année; ainsi en janvier et février, où la température s'est mon- trée très clémente, sept jours de gelée à la fin de janvier et deux seulement en février, le 25 et le 26, je recueillais quelques champignons coriaces et subéreux, qui se montrent plus particulièrement en hiver : Polyporus velutinus Fr. Fomes applanatus Pers. Lenziles betulina Fr. Irpex lacteus Fr. Stereum spadiceum var. lacerum Gill. Corticium lœve Pers. — ochraceum Fr. Remarques Polyporus velutinus, Irpex lacteus et Corticium lœve ont été recueillis sur de vieux bois dans un chantier à Alençon, les autres sur des troncs de chênes abattus à Arçonnay, près du parc d'Haute- clair. Corticium Iseve est nouveau pour la région ; l'hyménium de cette espèce n'est pas toujours « incarnat, pais chamois », comme l'indique Quélet(l); il peut revêtir diverses couleurs, rouge, violet, jaune, etc., habituellemeut assez pâles (1) Flore mycologique de France, Paris, O. Doin. 1888, in-S°, p. 8. — 118 — J'ajoute à cette première liste plusieurs Agarici- nées observées en hiver ou au printemps : Collybia velutipes var. epigeia Gill. — Bois de l'Isle à Saint-Germain-du-Corbéis sur des racines d'Ulex europœus L- (11 février). Pleurotus ostrealas L. — Sur des troncs d'arbres à Alençon, au bord de la route du Mans, et à Arçonnay, près d'Hauteclair (février et mars). Coprinns atramentarius Bull. — Dans un jardin à Montsort, Alençon (11 avril). Coprinns micaceus Bull. — Dans un jardin à Arçonnay (19 mai). Pholiota prœcox Pers. — Gazons près d'Haute- clair (20 mai). Psalliota praiensis Sch. — Dans une prairie à Arçonnay (20 mai). Tricholoma Georgii var. fuscescens Gill. — Forêt d'Ecouves, aux Gâtées (24 mai). Coprinns domesticns Pers. — Pelouses près de la ferme d'Hauteclair (4 juin). Remarque Le Pleurotus ostreatus se [montre de septembre à mars, dès que le thermomètre se maintient au- dessus de zéro ; il ne disparaît que durant les fortes gelées. * * # En juin les pluies constantes des dix derniers jours, le temps couvert favorisèrent beaucoup la 119 végétation mycologique ; aussi diverses excursions me permirent de récolter pendant le mois suivant une série de champignons qui n'apparaissent d'or- dinaire que vers la fin de l'été. Grogny* La Noë-de-Gesne, Beauvais (3 juillet) Gramy est sur les Phyllades de Saint-Lô, la Noë-de-Gênes air les grès armoricains, et Beauvais sur les schistes à Calymènes Scus les sapins et les chênes de Grogny : Russula lutea var. citrina Gill. Boletus granulatus L. — radicans Pers. — tessellatus Gill. Dans les taillis de la Noë-de-Gesnes : Lepiota illinita Fr. Cantharellus cibarius var. ramosus Sch. Lactarius piperatus Scop. (abondant). Russula lilacea Q. Boletus edulis var. reticulatus Fr. Sous les sapins dans le parc de Beauvais : Boletus luteus L. — flavusWith. — subtomentosus L. Remarques Le Boletus radicans Pers est nouveau pour l'Ouest de la France; on ne le connaissait encore que des régions montagneuses. Il se distingue 120 facilement de ses congénères à sa chair jaune pâle, qui bleuit instantanément à l'air : Caro flava illico obscure cœrulescit (1). Gillet, qui le premier décrivit Bolet us tessella- tus (2), le rapprocha très judicieusement du B. scaber, et il est admis au même titre par des auteurs récents (3). Quélet passe le B. tessellxtus sous silence dans sa Flore Mycologique, 1888, mais l'année suivante, Associât, franc., p. 5, il le ratta- chait au scaber comme var. flavescens, ce qui peu* être légitime par suite de la grande affinité de ces deux champignons, seulement le nom de faves- cens ne lui convient guère; il n'est pas en effet, comme il le prétend, jaunâtre dans toutes se» par- ties (pied, chapeau, pores). Si le pied et les pores sont d'un blanc jaunâtre et souvent très pâle, le chapeau est, comme le décrit Gillet « convexe tesselé, roux-pâle ou roux-olivâtre, les intervalles des tessellures laissant voir la chair du chapeau, qui est blanche ». Au reste ce qui caractérise le B. tessellatus est précisément son chapeau crevassé, craquelé, comme marqueté. Pourquoi dès lors changer une épithète, qui indique la principale note distinctive de la plante, et qui a pour elle le droit de priorité ? (1) E. Fries, Hymenomycetes europœi, p. 504. (2) Les Hymenomycetes de France, p. 636. (3) R. Bigeard' et H Guillemin, Flore des Champignons supérieurs de la France, p. 376. — 121 - Bois de la Garenne à Arçonnay (9 juillet) Sables siliceux. — Châtaigniers Amanita vaginatavar. fulva Gill. Cantharellus cibarius Fr. Lactarius azonites Bull. Russula delica Fr. Psalliota arvensis Schaeff. Boletus badius Fr. — edulis Bull. — castaneus Bull. — scaber Bull. Polyporus adustus Willd. Bois de Glatigny, commune de Cuissay (18 juillet) Grès armoricain. - Hêtres et Conifères Armillaria bulbigera A. et S. Lactarius piperatus Scop. Cantharellus cibarius Fr. Russula delica Fr. — nigricans var. densifolia Sécr. — chamœleontina Fr. Bois du Tertre à Bérus (20 juillet) Sables siliceux. — Châtaigniers Lactarius pyrogalus Bull. Russula lepida Fr. — virescens SchœfT. — pectinata Bull. — fœtens Pers. 122 Bois de Vaux à Gesnes-le-Gandelin (23 juillet) Grès armoricains. — Hêtres, chênes, châtaigniers Laetarius zonarius Bull. — piperatus Scop. Russula heterophylla var. livescens Guill — virescens Schacfr. Marasmius rotula Scop. Psalliota arvensis Schœff. * * * Les champignons étaient devenus rares à la fin de juillet; on n'en trouvait plus çà et là que quelques exemplaires aux endroits ombragés et restés très humides malgré la sécheresse qui a caractérisé cette période. La pluie, qui tomba trois jours seulement, les 14, 16 et 22 de ce mois, ne fournit qu'une hauteur assez faible 29mm3, et d'ail- leurs insuffisante pour maintenir le sol dans un état d'humidité favorable au développement de nos végétaux. Mais en août, sous l'influence des douze jours de pluie, dont hait du 1er au 10, d'une hauteur d'eau de 91 mm, d'une atmosphère très char- gée d'humidité, avec une température de 17°, la terre se couvrit à nouveau de champignons. Voici le résultat de mes observations : Bois de l'Isle à Saint-Germain-du-Corbéis Grès armoricains. — Chênes, châtaigniers; çà et là des plantations de conifères (3 août) Amanita solitaria Bull. Laetarius theiogalus Bull. — 123 — Russula nigricans Bull. — emetica Schœfî. — ochracea A. et S. Boletus scaber Bull. Polyporus betulinus Bull. Hydnum melaleucum Fr. (Il août) Clitocybe infundibuliformis Sch. Mycena corticola Schum. Omphalia fibula Fr. Cantharellus cibarius Fr. Lactarius vietus Fr. Russula delica Fr. — lilacea Fr. Cortinarius glaucopus Schaeff. — mucosusBull. — cinnabarinus Fr. — cinnamomeus L. — — var.croceusSch.(Cost.) — decipiens Pers. Hypholoma fasciculare Huds. Hydnum nigrum Fr. — zona tu m Batsch. Scleroderma verrucosum Bull. Vers la même époque je récoltais dans les jar- dins à Alençon : Lepiota cristata A. et S. Galera ovalis Fr. Psalhyrella disseminata Pers. Coprinus diaphanus Q. (dans des pots de fleurs)- — 124 — Remarques Cortinarius cinnamomeus abonde sur les débris de mousses, surtout des Polylrics; la zone jau- nâtre du bord du chapeau, que les auteurs donnent comme un des caractères de cette espèce, n'est pas visible sur les jeunes individus. Coprinus diaphanus et Cortinarius decipiens sont des espèces nouvelles pour le Maine et la Basse- Normandie. La dernière cependant est indiquée à plusieurs localités autour de Mondoubleau (Loir- et-Cher) sur les limites de la Sarthe(l). L'odeur de raifort, qui caractérise le Lepiota crislata, est encore très sensible le lendemain même de la cueillette du champignon. Parc de Malèfre à Arçonnay (16 août) Sol argilo-calcaire. — Conifères et taillis Laccaria laccala var. amethystina Vaill. Marasmius fœtidus Sow. Russula emetica Schaeff. — lepida Fr. Inocybe piriodora Pers. Hebeloma sinapizans Paul. Boletus granulatus L. Remarques La chair de Y Inocybe piriodora prend à l'air une teinte d'un rouge rosé, mais au bout de quelques heures seulement. (1) L. Légué, Catalogue des Basidiornycèles qui croissent autour de Mondoubleau dans les départements de Loir-et-Cher, de la Sarthe et d'Eure-et-Loir. Vendôme, 1908. in-8°, p. 101. - 125 — La Noë-de-Gesnes (1S apùt) Amanita rubescens Pers. Collybia fusipes var. conlorla Gill. Laclarius pyrogalus Bull. subdulcis Fr. obnubilus Lascb. Russula citrina Gill. — emetica Fr. — nitida var. purpurochrascens Gill. Cortinarius vibratilis Fr. — bolaris Pers. anomalus Fr. — hinnuleus Sow. ïnocybe dulcamara Pers. — lucifuga Fr. Coprinus micaceus Fr. Boletus sanguineus var. genlilis Q. — luridus Sch. — calopus Fr. Lenzites flaccida Bull. Hydnum acre O. — amicum Q. squamosum Schaefï. — zona tu m Batsch. Clavara rugosa Bull. Peziza hemisphœrica HofT. Verpa digitaliformis Pers. (sous une haie) Bem ARQUES Le chapeau du Collybia fusipes var. conforta mesurait 8 om de diamètre; la longueur du pied sans la racine était de 17cm. — 126 — Cortinarius bolaris; cortine rouge de feu; cha- peau de 3 à 6 *m moucheté de rouge; pied tacheté de rouge vif. La description de Quélet m'a paru très exacte (1); la figure qu'en donne Gillet est au contraire assez médiocre : le jaune du chapeau est bien trop accentué. Cortinarius hinnuleus : odeur forte rappelant celle du radis; les dimensions habituelles du cha- peau sont de 3 à 6c,n et non de 2 à 3 comme le dit Gillet. Le Bolelus sanguineus var. gentilis Légué (Gymno- pus gentilis Quel.) est nouveau pour la région. VHydnum acre (Sarcodon acre Q.) a une chair poivrée avec une odeur de farine très prononcée, qui rappelle Clitopilus orcella. — Hydnum acre Q. et //. amarescens Q. sont-elles deux espèces nette- ment définies? Mes exemplaires ont bien la chair poivrée avec 1 odeur de farine, qui appartiennent au premier, mais leurs aiguillons châtains avec la pointe blanche les rapprochent du second. Les auteurs décrivent Y Uydnam sqaamosum avec un chapeau écailleux; le mot pelucheux semblerait plus exact. Futaie d'Hauteclair (30 août) Sables granitiques. -- Hêtres Collybia radicata Rehl. — erythropus Pers. (1) Flore mycologique de France, p. 149. — 127 Clitocybe laccata Scop. Cantharellus cibarius Fr. Laclarius pipera tus Scop. Russula lepida Fr. Assé-le-Boisne (31 août) Grès armoricain. — Futaie de Beaurepos : Hêtres, chênes, conifères Collybia velutipes Curt. radicata Rehl. Russula virescens Schaeff. — emetica Schœff. Marasmius urens Bull. Nolanea rufocarnea Berk. Panœolus papilionaceus Fr. Boletus felleus Bull. — versipellis Fr. — versicolor Rostk. — chrysenteron Bull. Daedalea quercina L. Polyporus nigricans Fr. — zouatus Fr. Slereum hirsutum Willd. Sur les calcaires dolomitiques de Folton : Boletus pachypus var. albidus Roques Remarques Les dimensions de Collybia radicala étaient : chapeau 7 cm de diamètre ; longueur du pied 10 "", de la racine 10 om. Nolanea rufocarnea est nouveau pour la région. 128 * * * Fries appelle l'automne le printemps de la végé- tation fongique; rien n'est plus vrai; car alors elle étale toutes ses richesses Les espèces charnues, avides d'eau et demandant une chaleur modérée, telles que les Agaricinées et les Bolets, qui forment les trois quarts de nos champignons supérieurs, apparaissent à cette saison ; c'est pour le mycologue le temps de la moisson- Cette année, les conditions météorologiques, si favorables en août à la crois- sance des champignons, se sont continuées en septembre et octobre- En septembre huit jours de pluie, dont quatre au commencement et quatre à la fin, 45mm d'eau tombée, une température moyenne de 14°; en octobre onze jours de pluie disséminés dans le mois à des intervalles inégaux, mais avec une hauteur d'eau moindre que le mois précédent, 28mm9; température moyenne 9°6. Ajoutons à cela des rosées abondantes, un temps souvent couvert surtout en octobre, des brouillards fréquents et vous vous expliquerez pourquoi les excursions mycologiques furent si fructueuses durant toute cette période. Cependant certaines stations, d'ordinaire inté- ressantes au point de vue mycologique, inondées par les grandes pluies du mois d'août, restèrent en automne très humides, presque marécageu es, par suite d'une faible évaporation et de l'imper- méabilité du sol. Celles là n'ont donné que peu ou pas de Champignons. Ainsi s'explique la rareté ou même l'absence complète de plusieurs espèces, — 129 — entre autres d'espèces comestibles, telles que Psalliota arvensis et Marasmias oreades, en bon nombre de localités de nos sols argileux, où elles abondent durant les années un peu sèches. Bois du Tertre à Bérus (6 septembre) Claudopus variabilis Pers. Clitopilus orcella Fr. Inocybe tomentosa var. mutica Fr. Polyporus connatus Fr. Stereum hirsutum Willd. Remarques Inocybe tomentosa est nouveau pour les environs d'Alençon, J'ajoute à cette liste Clitopilus undalus Fr. que j'ai recueilli le même jour sur des pelouses près du Château de Bois d'Efl're. Il est voisin de C. amarellus, mais il s'en distingue facilement par la couleur très rosée des spores; non signalé dans le Maine et la Basse-Normandie. Forêt de Ménil-Broult (14 septembre) Alluvions anciennes formées de sables ferrugineux avec galets de quartz et de silex. — Hêtres, chênes, bouleaux Amanita phalloïdes var. alba Gill. ïricholoma melaleucum var. phœopodium Gill. Collybia fusipes Bull. Lactarius piperalus Scop. Kussula rosea Seluelï. — 130 — Russula lepida Fr. — lilacea Q. emetica Schaeff. Clitopilus orcella Bull. Panus slipticus Bull. Nolanea incarnata Q. Pholiota mutabilis Schœff. Cortinarius clatior Pers. — armeniacus Sch. Flammula alnicola Fr. — carbonaria Fr. Naïicoriasobria Fr. Galera Hypnorum var. sphagnorum Pers. Boletus edulis Bull. Polyporus perennis L. Trametes gibbosa Fr. Hydnum repandum L. — var. rufescens Pers. zonatum var. scrobiculatum Fr. cyatbiforme Sch. Clavaria coralloides L. — aurea Sch. Craterellus cornucopioides L Remarques Nolanea incarnata Q. est nouveau pour nos régions. Il a été décrit d'abord par le Dr Quélet sur des échantillons provenant des bois arénacés des Vosges et trouvé depuis lors en plusieurs loca- lités des environs de Paris (1) (1) Dr Quélet, Les Champignons du Jura et des Vosges, Paris, 1869, in-8°, I" partie, p. 228; Flore mycologique de la France, Paris, 1888, in-8, p. 169 (sous le nom de Rhodophyllus incarnatus). ni Butte Chaumont (15 septembre) Grès armoricain. — Taillis de hêtres et de chênes; çà et là des plantations de conifères Amanita verna Pers. — rubescens Fr. muscaria L. Lactarius torminosus Schœff. Russula nigricans Bull. — lutea Huds. Glitopilus orcella Bull. Cortinarius glaucopus Schœff. — violaceo-cinereus Pers. — sanguineus Wulf. — hœmatochelis Bull, lirmus Fr. Hypholoma fasciculare Huds. Boletus luteus L. — granulatus L. scaber var. testaceus Gill. C'est avec raison que le Dr Quélel(l), contraire- ment à l'opinion de Fries (2) et de Gillet (3), réunit C. hœmatochelis et C. armillatas ; leurs prétendus caractères distinctifs, feuillets plus nombreux chez le premier, — une seule zone rouge sur le (1) Dr Quélet, Flore mycologique de France, p. 139. (2) E. Fries, loc cil, (3) G. Gillet, op. cit., p. 493. — M. -G. Cook, Handbook of British Fungi (1871) est sans doute de cet avis; il décrit, p. 120, C. arrnillalus sans mentionner C. hœmatochelis, mais sa description se rapporte plutôt à ce dernier. - 132 - pied d'haernaloçhçlis et deux ou trois dans armilla- tus, — chapeau d'armillatus rouge-brique, roussâtre sur hœmalochelis, n'ont absolument aucune fixité. Le C. hœmatochelis est abondant en Chaumont : or, on voit fréquemment sur le mêm,e individu le chapeau roussâtre à' hœmatochelis avec deux ou trois zones rouges sur le pied; d'autres fois c'est le chapeau rouge-brique d'armillatus avec une seule zone; quant au nombre des feuillets il est très variable sur des individus qui correspondent assez exactement à l'une ou l'autre des deux formes. Bois des Aulnais à Saint-Germain-du-Corbéis (20 septembre) Kaolin. — Hêtres, chênes, bouleaux Tricholoma murinaceum Bull. Cantharellus cibarius var. ueglectus Souche. Laclarius trivialis Fr. Kussula adusta Pers. — rosea SchaefT. vesca Fr. — carneicolor Bres. — lilacea Q. — violascens Q. — heteropbylla Fr. — ochroleuca Pers. — fœtens Pers. nitida Pers. Entoloma clypeatum L. Gortinarius caninus Fr. glandicolor Fr. Hebeloma crusluluniforme Bull. 1 33 II y dn uni acre Q. — amicum Q. Rem.vrmjes A. la même date, j'ai recueilli à Alençon, sur le bord de la route du Mans, Coprinas deliqaesc.ensYr . et C. micaceus Bull. Le D'Quélet subordonne, avec raison, les Corii- narius caninus, anomalns et tnyrfillinus de Fries à C. azareus (1); ces champignons ont de telles affi- nités, qu'il est souvent difficile de les déterminer d'une façon précise, les caractères donnés par Quélet pour distinguer chaque variété ne sont pas eux-mêmes d'une netteté parfaite dans tous les cas; il y a souvent des nuances intermédiaires. C. azareus et C. myrtilliaas rappellent par leur aspect et leur teinte violacée Tricholoma nudum et T. sordidum: il faut constater la présence ou l'ab- sence de voiles aranéeux et, si ce caractère fait défaut, examiner la couleur des spores pour être bien fixé sur le genre du champignon. Parc boisé de Malèfre-en-ArçonnaY (?8 septembre) Sol argilo-calcaire. — Conifères et taillis Tricholoma sejunctum Sow. — albo-brunneum Pers. — ustale Fr. — scalpturatum Fr. — sulfureum Bull. (1) Flore mycologique de France, p. 148. — 134 — Tricholoma acerbum Bull. Mycena galericulata Fr. Cantharellus carbonarius A et S. Lactarius uvoidus Fr. — deliciosus L. — azoni tes Bull. Bussula lepida Fr. — rosea Schœff. — sanguinea Bull. — emetica var. Clusei Gill. — — var. fallax Gill. — xerampelina ScbajrT. Entoloma lividum Bull. — sinuatum Fr. Tholiota mutabilis Schaeff. Cortinarius callochrous Pers. — purpurascens var. violascens Gill. Inocybe geophila Bull. var. violacea Big. Hebeloma sinuosus Fr. Gomphidius roseus Fr. — viscidus L. Cyathus hirsutus Schaeff. Armillaria mellea Wahl. (allée d'Hauteclair), Bemarques Les exemplaires d'Enloloma sinuatum recueillis à Malèfre sont très conformes à la description de Gillet, seulement je n'y trouve pas l'odeur de sucre brûlé qui, d'après Cordier, serait caractéris- tique, mais plutôt celle de farine fraîche, comme chez Enloloma lividum. Au reste les auteurs sont loin de s'accorder sur la valeur spécifique d'E. — 135 — sinuatum et E. lividum : Fries et Gillet les distin- guent; le Dr Quélet, qui les avait d'abord réunis (1), les sépara plus tard (2\ Récemment Gostantin et Dufour (3) ont décrit sinuatum comme var. de lividum; M. Légué, reprenant la première opinion de Quélet (4) fait sinuatum synonyme de lividum. L'opinion de Gostantin semble légitime, car si l'on peut relever quelques différences entre les deux formes, elles sont légères : marge du cha- peau recourbée, sinueuse, d'un blanc jaunâtre; feuillets plus nettement émarginés. Les Gâtées dans la Forêt d'Eeouves (3 octobre) Schiste à Galymènes. — Hêtres et chênes Amanila phalloïdes var. alba Gill. — citrina var. mappa Q. Armillaria mcllea Wahl. Collybia fusipes Bull. Lactarius vietus Fr. Russula ochroleuca Pers. Pholiota aurea Sow. Cortinarius sanguineus Fr. — cotoneus Fr. miltinus Fr. (•ci). (1) Dr Quélet, Enchiridion Fungorum, 1886, p. 57. (2) Flore mycolojlque, 1888, p. 179. (3) Nouvelle Flore des Champignons, p. 75. (4) Légué, Op. cit., p. 75. (5) Champignons récoltés par M. E. Bougy. étudiant en pharmacie, qui me les a communiqués. - 13(3 - Bourg-le-Roi (5 octobre) Bois de Pins sur le calcaire Tricholoma sulfureum var. coronarium Bull. Collybia dryopbila Bull. Hygrophorus agathosmus Fr. Mycena pura Pers. capillaris Schum. Bussula cyanoxanlha Schœff. Inocybe umbratica Q. Hebeloma sinuosum Fr. crustuluni forme var. bulbosum Légué. Hypholoma lasciculare Huds. Psathyrella gracilis Fr. Boletus granulatus L. Polyporus trabeus Rostk. Remarque La forme A'Hebeloma rrusliiluniforme, à pied fortement bulbeux, a déjà été signalée par M. Légué à Sargé (Loir-et-Cher). Sur les individus trouvés à Bourg-le-Roi, la longueur du pied, bien moindre que dans le type, ne dépasse pas le dia- mètre du chapeau; il perd en longueur ce qu'il gagne en épaisseur. Butte Chaumont (11 octobre) Amanita spissa Fr. — citrina var. mappa Fr. Lepiota granulosa var. amiantina Batsch Tricholoma flavo-brunneum Fr. — 137 Tricholoma cnista Fr. leucocephalum Fr. terreum Sow. — triste Fr. melaleucum Pers. Clitocybe candicans Pers. rivulosa var. pliyllophylla It. Laccaria laccata var. amethystina Vaill. Hygrophorus virgineus Wulf. Mycena galericulata Scop. — stannea Fr. Omphalia ombellifera L. Lactarius pallidus Pers. theiogalus Bull, pyrogalus Bull. SLibdulcis Bull. Russula nigricaus Bull. — lilacea Q. — virescens SchaeefF. — ochracea A. et S. ochroleuca Pers. — veternosa Fr. Entoloma helodes Fr. Cortinarius ochroleucus Schaefï*. cinnamomeus L. — hœmatochelis Bull, croceo-fulvus Fr. hinnuleus Sow. — incisus Pers. — firmus Fr. Hebeloma longicaudus var. nudipes Fr. Flammula carbonaria Fr. Gomphidius viscidus. L. Coprinus digitalis Fr. Boletus scaber var. fuscus Gill. — 138 — Boletus œneus Bull. — luteus L. — variegatus Sw. — luteus L. Polyporus adustus Willd. . Clavariacoralloides L. Scleroderma vulgare Fr. Dans la futaie de Glatigny, au pied de Chau- mont, j'ai recueilli le même jour : Armillaria mellea Vahl. mucida var. olivacea Giil. Stropharia œruginosa Curt. Hypholoma sublateritium SchœfF. — fasciculare Huds. — elœodes Fr. Coprinus plicatilis Fr. — Alençon : route du Mans. Bois et Bruyères de La Noë-de-Gesnes (18 octobre) Glitocybe cyathiformis Bull. — expallens Pers. — ericetorum Bull. Hygrophorus virgineus Wulf. — niveus Scop. coccineus Schaeff. — conicus Scop. — chlorophanus Fr. Collybia longipcs Bull. — erythropus Pers. Lactarius uvidus Fr. — torminosus ScluefT. — 139 Russula heterophylla Fr. — lilacea Q. Flammula gummosa Lasch. Galera pygmajoaffinis Fr. Paxillus involulus Batsch. Stropharia ceruginosa Curt. Le même jour, clans le parc d'Hauteclair : Amanita strobiliformis Vitt. Tricholoma pessundatum Fr. Lactarius scrobiculatus Scop. Cortinarius caninus Fr. — cotoneus Fr. Lycoperdon saccatum FI. dan. Et au bord de la route, près de Grogny : Hypholoma fasciculare Huds. — ela^odes Fr. Coprinus comatus FI. dan. — atramenlarius Bull — deliquescens Bull. Remarques Je rapporte à Hypholoma elœodes un champi- gnon trouvé à Grogny et un peu plus tard à Gla- tignyxcspiteux, sur la terre ou sur de vieux bois, distinct de //. fasciculare par son chapeau rougeâ- tre au centre, jaune à la circonférence, à bords recourbés et ondulés, ses feuillets olivâtres et son pied plein, gros, tandis que chez //. fasciculare il reste toujours grêle. Le docteur Quélet a réuni H. fasciculare et // elœodes. Cependant, si les - 140 '— caractères qui différencient ces deux champi- gnons sont peu importants, ils paraissent cons- tants; on pourrait donc conserver //. elœodes à titre de variété; c'est l'avis de Bigeard-et Guille- min (1). Bois de l'Isle (2 ) octobre) Amanita citrina var. mappa Fr. — vaginata Lam. — praetoria Fr. Tricholoma ustale Fr. — aggregatum var. decastes Fr. — terreum Sch. Russula emetica Schœff. — atro-rubens Q. Entoloma clypeatum L. Bolelus bovinus var. mitisFr. Sur un fumier, à la ferme de l'Isle : Panosolus fimipulris Bull. Bois et bruyères autour des étangs du Mortier et des Rablais (24 octobre) Grès armoricain; schistes à Galymènes. — Taillis ; çà et là des plantations de Conifères Lepiola clypeolaria var. pantberina Gill. grannlosa var. amianthina Scop. Tricholoma flavo-brunneum Fr. — spermatîcum Fr. (1) Flore des Champignons supérieurs de la France, p. ."548. III Q3 Clitocyhe aebularis Batsch. infundibuUCormis var cxumbonata G. hirneola Fr. cyathiformis var. expallcns Fr. Hygrophorus agathosious Fr. livido-albus Fr. chlorophanus Fr. in i nia lu s Fr. ce race us Fr. — psitlacinus Fr. Collybia dryophila var. œdipus Fr. — velutipes var. rufipesGill. — platy-phylla Fr. Mycena lactea var. muscigena Schura — galopus Fr. Canlharellus aurantiacus Wulf. Lactarius deliciosus L. cupularis var. cyathula Fr. — vcllcreus Fr. Rnssula rosea Schœff. — depallens var. vinosa Q. Oueletii Fr. emelica Schœff. — décolora ns Fr. Marasmius prasiosmus Fr. — oreades Boit. Nolanea mammosa Fr. Pholiola aurea Sow. Flammula gunimosa Lasch. Bolbitius titubans Br. Paxillus involutus Balsch. — Alexandri Fr. Psalliota campestris L. Stropharia semiglobala Balsch. Hypholoma sublaleritium Schœff. ®U£ <. — 142 — Panœoluspapilionaceus Fr. campanulatus var phalaenarum Fr. Boletus luteus L. — flavusWith. — granuiatusL. — bovinus L. — edulis L. lividus Bull. Remarques Le Bolbitius titabans abondait sur des tas de paille pourrie, qui couvraient la digue de l'étang des Rablais. Le Paxillus Alexandri Fr. nous intéresse d'une façon spéciale. Il fut dédié par Fries à noire ancien confrère Paul Alexandre, qui l'avait re- cueilli aux environs d'Alençon. Après sa descrip- tions, Fries ajoute : •« Inter inuscos, in silvaticis « Gallice : P- Alexandre, qui monuit hune et cete- « ros a se missos etiam cl. Gillet deberi (1) ». Gillet le décrit également en le dédiant à son collaborateur, mais il l'attribue au genre Lepista (2) dont la place dans la nomenclature, par suite de la couleur indécise des spores, varie avec les diffé- rents auteurs, et qui d'ailleurs est supprimé dans les ouvrages récents. Il est hors de doute que la plante d'Alençon, par son chapeau déprimé au centre, à marge en- roulée,ses feuillets décurrents et ses dimensions, (1) Hymeiwmyceles europxi, p. 401, (2) Hyménomycètes de France, p. 196. - 143 — se rapproche beaucoup du P involutus, mais il est non moins certain que ses spores blanchâtres ne per- mettent pas de la laisser pics de celui-ci dans les Ochrosporées. C'est dans le genre Cliiocy.be, du groupe des Leucosporées, correspondant aux Paxillus par sa forme, qu'il convient de ranger P. Alexandri et le D1 Quélel me paraît abso- lument dans le vrai en l'assimilant au (llilocybc gilva Pers. (1). Les descriptions de Fries {C. gilva p. 95. P. Alexandri p. 401) examinées comparati- vement ne présentent que des différences insigni- fiantes de couleur, de viscosité, de feuillets plus ou moins décurrents, et en étudiant la plante avec ces textes sous les yeux, on reste indécis sur la détermination. Fries, après la description de C. gilva a d'ailleurs soin d'ajouter ces mots signi- ficatifs : « Respondet Paxillis » (2). » » Novembre est d'ordinaire doux et humide dans nos régions : moyennes de la température 7°o, de l'état hygrométrique de l'air 0.90, de la hauteur d'eau tombée 43 mra. Aussi la végétation fongique ne s'arrête t elle pas, particulièrement sous bois, (1) Flore mycologique de France, p. 243. (2) Fries lui-même semblait hésitant sur la place qu'il devait donner à son Paxillus lepista (Cfr. Monographia Hymenomycetum Suecûe, vol, 11, p. 113. Aussi les auteurs qui l'ont suivi le rangent, comme Gillet et Cooke {Hand- book of Brilish Fungi, p. 199). dans le genre Lepisla, les autres (Bigeard et Guillemin) dans le genre Tricholoma. - 144 — où le feuillage des arbres entretient une douce fraîcheur, en même temps qu'il s'oppose à la dessi- cation et au refroidissement du sol. Le mycologue peut donc faire de fructueuses récoltes pendant le mois de novembre, et même les continuer plus tard si le thermomètre se maintient au-dessus de zéro. Ainsi le 2 décembre 1913 et le 6 décembre 1914, j'ai pu recueillir sur les pentes boisées de la Butte Ghaumont une trentaine d'espèces à cha- que excursion. L'année 1913 fait exception à la règle : il y eut en novembre 18 jours de gelée. Elle commença le 3 avec — t°5, mais les 3 et 17 le thermomètre descen- dit à — 5°, le 19 à — 6° et le 28 à — 7°6; la moyenne de la température ne fut que de 3°4. Les recherches mycologiques ne pouvaient donc donner que d'assez maigres résultats. Cependant, le nombre de jours de pluie (11), la hauteur d'eau tombée (90 mm 9), l'état du ciel (temps couvert et brouillards fréquents) étant restés favorables aux Champi- gnons, nos espèces les plus rustiques ont continué à végéter dans les stations abritées, particulière- ment sous les Conifères. Les listes suivantes les font connaître ; on y remarquera l'absence com- plète de Bolets, que leur tissu spongieux rend plus sensibles à la gelée que toutes les autres espèces de nos régions. Arçonnav s prairies d'Hauteelair {2 novembre) Lepiota excoiiala Sch. Tricholoma l'ulvuni Bull. — 145 — Tricliolôma grammopodium Bull. Slrophària semi-globata Batsch. Panaeoluscampanulatus var. retirugis Fr. Bois des Garennes à Champfleur (3 novembre) Armillaria luteo-virens A. et S. Tricholoma aggregatum var. hortense Pers. Mycena galericulata Scop. — var. livida Gill. — var. i'ulva Gill- Lactarius cupularis var. cyathula F. Pholiota aurea Soav. Corlinarius acutus Pers. Hcbeloma longicaudum Pers. — spoliatum Fr. Panaeolus papilionaceus Fr. Bois et bruyères de la Noë-de-Gesnes (0 novembre) Lepiota procera var. gracilior Gill. — granulosa Batsch. Ilygrophorus coccineus Scbœlï'. — miniatus Fr. Collybia fusipes Bull. — erythropus Pers. clusilis Fr. Mycena pura var. violacca Cost. Omphalia rustica Fr. Cortinarius tabularis Fr. — anomalus Fr. cinnamomeus L. Calera tenera SchéelT. — pygmœoaïïinis Fr. 10 - 146 — Galera rubiginosa Pers. Tubaria furfuracea Petr. Psilocybe fœtiisecii Fr. Psatbyrella gracilis Fr. Coprinus diaphanus Q. Parc de Beau vais (6 novembre) Tricholoma grammopodium B. Glilocybe maxima Fr. — nebularis Balsch. — infundibuliformis Schœff. — vibecina Pers. Parc d'Hauteclair (17 novembre) Tricholoma pessundatum Fr. Collybia dryophila'Bull. Mycena capillaris Schum. Polyporus resinosus Fr. Ecchyna faginea Er. Remarques Polyporus resinosus Fr. et Ecchyna faginea n'avaient pas encore été signalés dans nos régions; ce dernier croissait en abondance sur un vieux tronc de hêtre au milieu de la futaie. Parc de Vervaines (18 novembre) Granité. — Chênes, hêtres et surtout conifères Lepiota granulosa Balsch. Tricholoma terreum Sch. — 147 - Tricliploma terreum var. argyraceum Bull. Glitocybe nebularis Batsch. rivulosa var. pityopbylla. — geolropa Bull, lenticulosa Gill. — expallens Pers. Collybia protracta Fr. — conigena Pers. — dryophila Bull. Mycena denticulata Boit. — tenuis Boit. — pura var. rosea Cost. — galericula var. calopus Fr. — lactea Pers. — — var. muscigcna Sclium. — nivea Q. — elegans Pers. — corticola Schnm. Lactarius cupularis var. cyathula Fr. Cortinarius saturninus Fr. Hypholoma sublateritium Sclunelï'. Scie roder m a vulgare Fr. Gcastcr bygromelricus Pers. Bemarques Le Collybia conigena trouvé à Vervaines et à Beauvais (voir plus loin) est bien le type décrit par Gillct (1) ; près de C conigena j'ai recueilli à Beauvais C. tenacella var. slolonifera. Quant au C. clavus ScluelT., caractérisé d'après Fries par son ;i) Gillet, Op. cit., p. 321 et 325. — 148 — pied plein et son chapeau rouge orangé vif (1), je ne L'ai pas encore rencontré, bien que Gillet le signale aux environs d'Alençon. Costantin et Dufour font des C. tenacella et C. clavus de simples variétés de conigcna (2). Après la forte gelée du 28 novembre, le thermo- mètre a remonté et en décembre la température fut notablement plus élevée que clans le mois pré- cédent. Les maxima se tiennent entre 10° et 15°, les minima arrivent parfois jusqu'à 10°, la moyenne mensuelle est de 7C8 ; 3 jours de gelée et très faible ; le thermomètre n'est pas descendu au-dessous de —2°. L'humidité se maintient constante : 21 jours de pluie fournissant 16o"""4 d'eau, ciel presque toujours couvert- Ce temps doux et humide persiste encore aujourd'hui 15 janvier, où se terminent mes observations. Aussi j'ai pu recueillir le 13 décembre : A Hauteclair : Tricholoma scalpturatum Schœff., abondant sous les Conifères, i'ieurotus ostrealus Jacq. A Grogm : Tricholoma scalpturatum Sclueff. Mycena proliféra Fr. (1) Fuies, Op. cit., p. 123. (2) Nouvelle Flore des Champignons, p. 21 et 23. — 149 — Mycena echinipes Lasch. — hiemalis Osb. Claudopus variabilis Pers. A la Noé-de-Gesnes : (ilitocybe expallens Pers Laccaria laccata Scop. Mycena corlicola Schum. Sous les sapins dans le parc de Beauvais . Tricholoma nudum var. Iilacinum Q. Collybia conigena Pers. — tenacella var. stolonifera Gill. Omphalia setipesFr. Inocybe geophila var. fulva Cost. Geaster bygrometricus Pers. Lycoperdon purpuraceum Sch. — gemmatum Fr. — piriforme Sch. Le 7 janvier, je retrouvais à Hauteclair les deux espèces précédemment citées avec Collybia meta- chroa var. dicolor Gill. sur des feuilles de peuplier et sous les sapins à Beauvais, Tricholoma nudum var. Iilacinum Q., Collybia conigena Pers , avec 1 lyplioloma fasciculare Iluds. et Odontia argula Fr. sur de vieux bois. Le 11 janvier dernière excursion qui me permet de constater encore les espèces suivantes : Sur du terreau dans la plaine de Mortsort à Alençon Psalliola campcslris var. praticola Cost., loG très abondant, avec des spécimens dont le chapeau dépasse 20cm, — Tricholoma sordidam Fr. égale- ment abondant, mais au milieu des Graminées. Dans un endroit très abrité près du parc de Bois d'Effre un exemplaire de Clitocybe gigantea Sow., mesurant : chapeau 27cn\ pied llcm de lon- gueur et 32mm d'épaisseur. J'observai #en outre plusieurs Champignons subéreux qui, comme ceux de la première liste, rentrent dans la catégorie des espèces hibernales : Polyporus abietinas Fr. — Sur un sapin dans le parc de Malèfre à Arçonnay. sous la forme Irpex fusco-violaceus ; Physisporus ferruginosus Schrad. — Sur de vieux bois pourrissants, dans un jardin à Alençon; Merulius papyrinus Bull. — Sur des vieux bois près le Tertre à Bérus; Irpex canescens Bull, et Irpex obliquas Bull. — Ibid; Odonlia membranacea Bull. — Ibid ; Aiirieularia tremelloidcs Bull. — Sur une souche de Coudrier, près du parc de Bois d'Efiïe SÉANCE OU 6 IV1ARS 1916 Présidence de M. Ligmer, vice-président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures 45 minutes. Assistent à la séance : MM. Bigot, Chevkel, Drouet, HoUARD, LlGXIER, MaZETIER. ' Le procès-verbal de la séance du 7 lévrier est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Nécrologie. — Le Président fait part du décès de M. le Dr Catois, archiviste de la Société, dont il faisait partie depuis 1879, c'est-à-dire depuis 36 ans. 11 avait rempli les fonctions de Bibliothécaire de 1897 à 1908, et avait présidé la Société en 1909. M. le Dr Catois, professeur d'Histologie à l'École de Médecine de Caen, était Docteur ès-Sciences naturelles avec une thèse fort remarquable sur l'Histologie du cerveau des Poissons. C'était un des membres les plus assidus de nos séances, auxquelles il a apporté à plu- sieurs reprises des communications très intéressantes. Comme notre confrère Noury, le Dr Catois était parti dès la mobilisation pour remplir son devoir de méde- cin militaire. Presque jusqu'à son dernier jour, il a assuré le service auquel il avait en dernier lieu été affecté, et il est morl lui aussi à ce champ d'honneur que la salle d'hôpital est pour le médecin. La Société décide que l'expression des regrets que lui cause la mort de notre excellent collègue seront consi- gnés au Procès-Verbal, — 152 — Correspondance. — Le Secrétaire communique une circulaire de M. le Ministre prescrivant de soumettre au service local du contrôle de la Presse, les publica- tions de la Société. Dépôt de Travaux. — Le Secrétaire donne lecture d'une note de M. l'abbé Letacq sur la présence de Limax gagaies Drap, dans l'Orne. M. Drouet donne lecture d'un travail intitulé « Réflexions d'un Octogénaire sur la Météorologie ». 153 - Abbé LEÏACQ. — Le Limax g-agates Drap, existe-t-il dans l'Orne ? M. le Commandant Caziot, bien connu par ses nombreux travaux sur la Malacologie française, vient de publier dans les Annales de la Société Linnéenne de Lyon, t. LXII, 11115, pp. 43-65, un mémoire qui, par l'abondance et la précision des indications, continue dignement la tradition des précédents. Il a pour titre : La Faune terrestre lusitanienne. L'auteur s'attache à montrer que les recherches récentes faites sur les Mollusques fournissent « des éléments à la solution du problème si pas- sionnant de l'Atlantide ». Il énumère, avec de nombreux détails sur leur distribution géogra- phique, les représentants de celle faune, dont quelques-uns sont restés cantonnés sur la bordure océanique, notamment en Bretagne, pendant que d'autres s'étendent plus ou moins vers l'Est. Par- mi ces derniers figurent Limax gagates Drap- {Milax Gray, Amalia Hey.) et Hélix fusea Mont-, signalés dans le Maine et la Basse-Normandie (1). AI. Caziot reproduit toutes les notes que je donne sur les localités de VUelix fusca dans le Calvados, l'Orne et la Sarthe, mais pour le Limax gagates, que j'indique aux environs d'Alençon,en (1) A..-L. Letacq, Manuel paur servir à l'étude des Mollus- ques du Maine et de la Basse-Normandie, Bull, de Mayenne" Sciences, uni, p. loi ; 1912, p. 1 04. — 154 — plusieurs points des régions normande et man- celle, il semble moins rassuré sur l'exactitude de mes renseignements. Il dit, en effet, dans une note, p. 53 : « On l'a signalé (L. gagalcs), en « dehors des départements littoraux, dans la « Haute-Garonne, l'Isère, le Rhône, les Vosges, « la Haute-Loire, l'Orne, le Gers et la Drôme, etc. « Plusieurs de ces indications nous paraissent « tout à fait douteuses. Elles auraient besoin d'être « sérieusement contrôlées. Les erreurs de déter- « mination sont faciles à commettre ». Les erreurs de détermination sont faciles à com- mettre, d'accord. Il est cependant des cas où elles ne sont guère probables : ainsi Limax gagates se distingue à sa cuirasse chagrinée, gibbeuse, comme bilobée ; ces caractères, visibles à l'œil nu, faciles à constater, ne permettent pas de le confondre avec les autres espèces du genre; il se reconnaît au premier coup d'œil. Je ferai ensuite remarquer à M. Caziot que la présence de L. gagates aux environs d'Alençon n'est pas plus invraisemblable que celle à' Hélix fusca. La flore et la faune de nos régions ont bien des points de contact avec celles de la Bretagne: si nous ne possédons pas de plantes aussi carac- téristiques que E/ica lasitanica Rud., Dabœcia poli- folia Don., Cislus hirsutus Lam., Trichoman.es radicans L., cités comme termes de comparaison par M. Caziot, nous avons pourtant Ranunculus ololeacos Ll., Helianthemum guttatam Mil . Illeee- brum verticillatam L., Erica ciliaris L., Sibthorpia europsea L., Lathrma clandestin.ah., Hymenophyllum — loo — tanbrldgensf'. Sm„ Dicranum scottianum Turn., Orthotrichum phyllanthiim B. E., Madotheca porella Nées, Scapania resupinata Dum., Fossombronia DumortieriL\ndb-,RamaUna cuspidata Ach., Phys- cia aquila Ach., c[ui témoignent d'une façon très nette de l'influence du climat armoricain (1). J'avais déterminé mes exemplaires de Limax gagates à l'aide des descriptions et des figures de Draparnaud, de Moquin-Tandon, de L.-E. Adams (The Collée tors Manual of Brit. Shells), de Lcssona et Pollonera (Monografia dei Limacidl italiarii), et je croyais bien ne m'être pas trompé. Cependant, com- me il s'agissait d'une espèce inconnue dans le Mai ne, indiquée en Normandie, aux environs de Vire seulement (2), je n'ai voulu rien publier sans la soumettre au savant malacologiste anglais, M. W. D. Rœbuch, dont personne ne songera à contester l'autorité. Or, M. Rœbuch a d'abord confirmé ma détermination par lettre, puis il a publié dans la Feuille des Jeunes Naturalistes, n° du 1"' mars 1910, sous le titre de Quelques Limaciens du département i! A..-L. Letacq, Recherches sur la distribution géographi- que des Muscinées dans le département de l'Orne, et Catalogue des espèces recueillies dans celle région, Auch. G. Foix, 1885, in-S°. 60 p , Extr, de la Revue Botanique; Considérations sur la Géographie Botanique du département de l'orne. Annuaire Normand, 1895, p. 245-288. — E. Monguillon, Catalogue des Lichens de la Sarthe, Le Mans, Mondoyer, 1901, in-8", 110 p. et Suppl. 1915. - E. Balle, Note sur les Limaciens observes aux environs de Vire, Bull. Soc. des Se. nal. d'Elbcuf, 1888. — 156 — de l'Orne, la liste des espèces que je lui avais com- muniquées et, parmi elles figure Limax gagates- La présence de cette espèce aux environs d'Alençon est donc établie d'une manière certaine et nous ne devons pas hésiter à l'inscrire dans notre faune. (1) (1) Mon collègue et excellent ami M. GerbauLt m'a adressé au mois de juin dernier un exemplaire de Limax gagates recueilli dans son jardin à Fresnay-sur-Sarthe (noie ajoutée pendant l'impression). — 157 A. BIGOT — Notice explicative de la feuille « FALAISE » du Service de la Carte géologique de France. INTRODUCTION La partie occidentale de la feuille est occupée par des roches paléozoiques, schistes et grès re- dressés et granité, qui constituent le Bocage; cette région est très accidentée, arrosée et boisée, avec pâturages et vergers. La partie orientale est for- mée par des calcaires et des argiles, appartenant aux terrains secondaires, dont les couches hori- zontales masquent le prolongement vers l'E. des formations du Bocage- Celles-ci s'insinuent par les vallées dans la région adjacente, et percent de place en place le manteau jurassique. Inverse- ment, des témoins de l'ancienne extension des terrains secondaires s'observent sur les forma- tions du Bocage très loin de la limite générale de ces terrains (Cénomanien du Mont Pinçon, Lias de Sainte-Honorine). Les terrains secondaires dé- terminent deux régions : l'une, àl'YV., continuela Campagne de Caen; elle est formée comme elle de plateaux mollement ondulés, reposant sur les cal- caires Bajociens et Balhoniens, décalcifiés dans le Cinglais; c'est une région de production de cé- réales, colza, betterave sucrière et délevage de chevaux. Elle est suivie à l'E. par le Pays d'Auge, bord d'un plateau formé d'argiles oxfordiennes, recouvertes par des calcaires cénomaniens. avec - 158 - manteau d'argile à silex; il est fortement découpé par de nombreuses vallées, riches en pâturages, plantés d'arbres à fruits, et produit abondamment cidres réputés et lait servant à la fabrication de fromages renommés. DESCRIPTION DES TERRAINS a2 Les Alluvions Modernes ont un dévelop- pement en rapport avec l'importance des vallées dont elles occupent le fond plat. A Dépôts de remblayage des vallées sèches, très développés dans la région des cal- caires; entraînés par le ruissellement, ils s'accu- mulent dans les vallées asséchées par l'enfonce- ment des nappes d'eau. Ils se relient aux allu- vions anciennes et aux dépôts meubles sur les pentes de la période actuelle, qui sont formés de pierrailles roulées et de limons jaunâtres. a la Alluvions anciennes. — Elles sont for- mées de couches de galets provenant des roches qui affleurent dans le bassin actuel des cours d'eau autour desquels on les rencontre. Dans la vallée de l'Orne, elles occupent plusieurs terrasses élagées entre le niveau actuel de la rivière et la cote 81 ; elles renferment des galets et des blocs de granité (voir feuille Caen). Dans la vallée de la Dives et de ses affluents, on distingue deux ni- veaux : le niveau supérieur atteint dans la butte de Canon l'altitude de 80 mètres (60 mètres au- dessus du niveau de la Dives), il ne renferme que des galets de silex du Crétacé et quelques galets — toi) - de grès tertiaire, dans une gangue argileuse; les dépôts du niveau inférieur descendent jusqu'au niveau des cours d'eau actuels, dont ils s'écartent peu ; ils sont sableux, renferment surtout <\cs galets de calcaire bathonien et grès anciens (Ber- nières-d'Àilly, Qaétiéville), parfois cimentés en bancs discontinus (Condé-siir-Ifs). Les galets qui surmontent le Jurassique au N. de Yillers-Bocage sont peut-être plus anciens, de même que les sables qui surmontent le Trias aux Moutiers-en- Cinglais. alb Limons des plateaux. — Ils n'existent que sur les calcaires jurassiques, dont ils représentent une formation résiduelle, et donnent une grande richesse agricole aux régions de la Campagne de Falaise sur laquelle ils sont développés- Ils se relient sur les pentes à des dépôts de ruisselle- ment qui se confondent eux-mêmes avec les dépôts meubles À. Argile à silex. — Celle qui provient de la décalcification du Cénomanien couronne les pla- teaux du Pays d'Auge (C4). Sur la rive gauche de la Laize, la décalcification a transformé le Bajocien et le Vésulien en une argile jaunâtre, avec nom- breux silex, dans laquelle il est impossible de séparer ce qui revient à chacun des deux hori- zons; des lambeaux de cette argile à silex d'ori- gine jurassique (Jiv-m), s'observent autour d'Ussy et sur le Précambrien au S. de la zone bocaine. L'argile à silex au S. d'Evrecy résulte de la décal- cification du Bajocien inférieur (Jn); au contraire, les plaquettes de silex des environs de Saint- — 160 - Aignan-de-Cramesnil doivent être rattachées au Bradfordien (J,). Cette décalcification a atteint également le Lias. Le fer de ces argiles s'est con- centré en nodules de limonite, qui ont donné lieu aux Rotours (La Mare), à Ghampcerie et aux Mi- nières d'Ouiliy à des exploitations analogues à celles de la région de Rànes (feuille Alençon). e Grès Tertiaires. — Représentés à Sainte- Marguerite de-Viette par des poudingues, épais d'environ 1 mètre, formés de galets peu roulés de silex de l'argile à silex, cimentés par un quartzite lustré très dur: ces poudingues se développent sur la feuille de Bernay, où ils sont associés à des grès rapportés au Thanétien. Le sol de la foret de Gouffern, près du Bourg-Saint-Léonard, est jonché de blocs tabulaires de grès, avec parties silicifiées, tabulures dues à des racines; ils sont du même âge que les grès à Sabalites des Bois de la Cochère, sur la feuille Alençon (Luté- tien)- c4 Le Génomanien forme le sommet des Buttes du Pays d'Auge, où il peut atteindre une épais- seur d'une quarantaine de mètres, et la Forêt de Gouffern. Le niveau supérieur à Acanthoceros Rhotomagense ne paraît pas avoir été conservé dans les limites de la feuille : la surface du Géno- manien, décalcifiée, a été transformée en argile a silex; les couches les plus élevées sont for- mées de calcaires jaunâtres, caverneux, durs, avec moules de Pélécypodes et Acantlioceras Man- telli (Coudehard), exploités par cavages à Crout- tes ; au-dessous, la plus grande partie de l'étage — 161 - esl à l'état de calcaires tendres, plus on moins glauconieux, avec silex cornus, rares, et de sables renfermant de nombreux fossiles, surtout «les Brachiopodes, Terabratalq biplicala, Rhynchonella dimidiala (Le Billot, Butte de l'Egreffin : la base est formée d'une argile glauconieuse, vert foncé, ('paisse de '.\ à 4 mètres, avec quelques nodules phosphatés. Un lambeau de quelques centaines de niches carrés, épais de 2 à 'À mètres, existe au Mont Pinçon, à l'W . d'Harcourt, vers 350 mètres d'altitude, en plein massif ancien; il renferme des fossiles caractéristiques, Janira quinquecoslata, Aleciryonia carinata; son affleurement est presque entièrement caché par des éboulis d'ampélites siluriennes. J:i Oxfordien Coralligène. — Représenté par un calcaire jaunâtre, plus ou moins oolithique, de 4 à 5 mètres de puissance, avec débris de Polypiers et d'Oursins: il n'affleure que sur une faible distance sur la rive droite de la Vie. J- Oxfordien. —Il forme le soubassement des hautes collines de la rive droite de la Dives, au- dessous du Cénomanien, donl il n'est séparé par les assises coralligènes qu'au N. E. de la feuille. Il esl, constitué par une niasse (''paisse d'argiles, donl il esl 1res difficile de délimiter la base, mais qui atteint au moins (il! mètres depaisseur Les conclies les plus élevées sont formées, autour de Champeaux et de Croutles, par des sables roux et grès ferrugineux (Calcareous grit), développés sur la feuille Bernax autour de \ imouliers, et qui appartiennent à la zone à Cardloceras cordatum; 11 — lfrj — au dessous, ou constate l'existence de couches à Alectryonia gregarea, Liogryphea dilatata, puis, tout à fait à la base des argiles calcaires et des marnes avec une forme de L dilatata, mais l'étu- de de ces niveaux est impossible par suite du défaut de carrières, de la présence de nombreux éboulis et de l'abondance de la végétation- J1 Callovien. - Il forme un large talus entre la Dives et le pied des collines oxfordiennes. Il est impossible dans l'état actuel des affleurements de distinguer les trois zones signalées dans la notice de la première édition. Les couches termi- nales sont rarement visibles : elles sont formées de calcaires roux , avec Rhynchonella spathica (Butte de i'Egreffin), mais comme il est impossible de suivre celte ligne de repère, la séparation tra- cée sur la carte entre le Callovien et l'Oxfordien inférieur (couches à Pelloceras athlela) est très approximative. Au-dessous des couches termina- les, qui représentent le Callovien ferrugineux à Slrphrorcras coronaiam de la Saillie, l'étage dont l'épaisseur est d'une quarantaine de mètres, est constitué par des argiles avec lits de calcaires marneux, très argileuses à la base, où elles con- tiennent Mdcrocrpftdlilcs macrocephalus . Dans les Buttes de Goull'ern. la partie inférieure du Callo- vien, seule représentée, s'amincit progressive ment vers l'W. par suite de sou ra\ i ne nient avanl le dépôt du Cénomanien. Les Brachiopodes soûl ordinairement abondants à ce niveau (Zeilleria obovala). — 163 — Ji Bradfordien supérieur. Il forme une partie du sous-sol de la Campagne de Falaise el d' argentan ; son épaisseur aux environs d'Argen- tan a été estimée à I."» à 20 moires : il est essentiel- Lemenl constitué par des calcaires à grain gros- sier, qui ont une tendance à se diviser en pla- quettes, des sables calcaires, les uns cl les autres formés de fragments de coquilles triturés, dispo- sés en général en stratification entrecroisée (faciès de charriage) ; les Bryozoaires sont parfois très abondants (Occagnes), mais l'horizon est généra- lement moins fossilifère que sur k feuille Cacn, sauf quand il existe des lits argileux, qui renfer- meut de nombreux Brachiopodes (Zeilleria digona, Terebratala intermedia, Eudesia cardlum). La sur- face du dernier banc au-dessous du Callovien est durcie, perforée, et porte des Huîtres adhérentes. On a rapporté à ce niveau, plutôt qu'à l'oolilhe miliaire, des couches avec plaquettes et rognons de silex, qui forment le sommet du plateau des Monts d'Ëraines; d'après de Caumonl, c'est dans ces plaquettes qu'auraient été trouvées la plupart des empreintes de Cycadées et de Fougères, signa- lées dans la première édition de la feuille. Des plaquettes de silex, avec débris de Brachiopodes et de Crinoïdes, occupent la même position aux environs de Saint-Aignan-de-Cramesnil. Ju Oolithe Miliaire. --Le développement im portanl de ce faciès à la hase du Bradfordien est en relation avec le voisinage d'anciennes crêtes siluriennes, favorables à l'établissemenl de for- mations zoogènes et des sédiments qui eu déri- — IGi — vent : il est possible que les dépôts de ce faciès qui reposent sur les terrains anciens embrassent alors une partie du Vésulien. Cet horizon comprend des calcaires cL des sables oolithiques, pouvant atteindre 40 mètres d'épaisseur Monts d'Eraines), des calcaires pisolithiques Tiuii), des calcaires en gros bancs, pouvant être exploités comme pierre de taille durci Fel) ou tendre I Mont de Gris} ) et sur les récits anciens des calcaires générale ment durs, avec galets des roches sous-jacentes, Polypiers disséminés, Terebralula maxillaia, grands Pélécypodes (Aubry en-Exrnes). L'horizon est or- dinairement très peu fossilifère (Anabacla cornpia- nata, Macrodon hirsonense). 11 porte généralement des sols peu fertiles, souvent plantés de sapins. Jni Vésulien. --Il est partout sous le faciès cal- caire. Epais de 35 mètres environ au N. de la feuille, il s'amincit vers le S., peut être parce qu'il est en partie représenté par le faciès précé- dent. Il est formé de calcaires crayeux et de bancs d'excellente pierre de taille tendre, analogue à la pierre de Gaen, exploitée soulerrainement à Quilly, Saint-Pierre-Canivet. En approchant des bandes de grès siluriens, les calcaires deviennent plus durs. Les fossiles sont peu abondants (Par kinsonia, Pinna Cadomensis, GervUlia pernoides). La pailie supérieure du Vésulien renferme des rognons de silex bruns et noirs. Il n'a pas été possible de distinguer ces argiles à silex(Jm) des argiles à silex provenant de la décalcification du Bajocien (Ji\ . le,:; Jn Bajocien. — fa 'I étage conserveau N. delà feuille (May, E\ recj . W . «lu Cinglais) Les divisions cl les caractères décrits dans la notice de la feuille Caen. Le niveau si typique de l'oolithe ferrugi- neuse(Jivb) sépare L'oolithe blanche (JYvc)de la Ma lière (Jm). La matière, ('paisse de 7 à -S mètres dans les environs d'Evrecy, s'amincit cl devient très fossilifère sur Le récif de Ma> (voir feuille Caen l : elle est forméed'un calcaire marneux, gris, avec silex ; elle esl souvent décalcifiée, ainsi que l'oolithe ferrugineuse, qui est alors remplacée par un sable d'oolithes de limonite, avec de nombreux fossiles silicifiés (La Gaine). Des Bret- tev il le sur-Laize, l'oolithe ferrugineuse disparaît, la mâlière est très amincie; en s'avançant vers le S., le Bajocien esl formé par des calcaires blancs, durs, épais de 2 à '■*> mètres, dans lesquels on peut distinguer (Falaise et tranchée de Vignats) : 1° un niveau supérieur, avec de nombreux moules de fossiles, surtout des Trigonies et Coeloceras lin- guiferum, Cosmoceras Garanti, très nombreuses Acanthoihyris spinosa; 2° un niveau inférieur, à Aulacolhyris carvifrons représentant la mâlière. Sous celte forme réduite, le Bajocien s'observe avec une grande constance autour du massif de Falaise. 1', Le Toarcien n'est typique et complet qu'au N.-W de la feuille, dans les régions de Croisilles et d'Evrecy. Près de cette dernière localité il at- teint une épaisseur de 4 mètres 50 et l'horizon su- périeur à Ludwigia opalina est bien développé. L'horizon Le plus constant est celui des marnes à — 166 — petites Ammonites (Harpoceras bifrons, Dactyliocc- ras commune) . A Curcy et à La Gaine l'étage dé- bute comme dans le ftessin par des argiles, épais- ses de 2 mètres en moyenne, avec un très mince niveau à Koninckella liasina et Cadomella Morei (couche à Leptœna) ; vers leur partie supérieure elles contiennent un cordon de nodules (miches), avec squelettes de poissons (Lepidotus Elvensis, Cattirus), de reptiles (Pelagosaurus typas, Ichthyo sauras Zellandicus) et des empreintes de Chondro- phores (Gcoteuthis, Teudopsîs); à May. celte zone à Harpoceras falciferam est formée par des calcaires à en troques (voir feuille Caen). Dans le Cinglais et sur la rive droite de la Laize, au S. d'Urville, on n'a pu reconnaître l'affleurement de cet étage d'une façon continue, parce qu'il est décalcifié, mais aussi parce qu'il manque réellement- Dès Bretteville-sur-Laize, son épaisseur est très ré- duite, et il est formé de calcaires jaunâtres, à oolithes ferrugineuses, qui ont élé rencontrés dans plusieurs sondages; à Olcndon. il repose directement sur les grès anciens C'est sous cet aspect qu'on le trouve dans les deux buttes-té- moins de Bazoches-en-Houlme et de Champcerie, où son épaisseur est d'environ '1 mètres, mais on n'a pu le reconnaître au-dessus du Charmouthien entre Neuvy-au-Houlme et Seul il! y la Le Charmouthien repose ordinairement sur les terrains anciens et exceptionnellement sur le Trias, qu'il a raviné et dont les galets forment les éléments de poudingue de hase duLias Au N.-W. de la feuille, il perd de plus en plus le caractère marneux qu'il avail dans le Bessin, el <|ui ne sub- siste qu'autour d'Evrecy el, de Villers-Bocage; dans cette région de La feuille il a encore plus de 12 mètres d'épaisseur et est formé de calcaires marneux et de calcaires durs avec Cycloceras Val- dani que termine le « banc de roc » à Àmaltheus margaritatas el spinalas ; par suite de la trans- gression liasique, ces couches supérieures arri- vent à reposer directement sur les crêtes de grès, où elles soûl représentées à May par des calcaires durs el sableux. 1res riches en fossiles (poches à Gastéropodes) ou par des poudingues à très gros éléments (voir feuille Caen). Pour les raisons don- nées à propos du Toarcien, on n'a pu suivie l'étage dans la vallée de la Laize- Autour de Falaise il change de caractère; il est formé de sables et de grès calcaires, avec nombreux Bra- chiopodes (Rhynchonella tetraedra, Terabratula in- denlata) et Bélemnites, intercalés de lits de galets et de graviers qu'il est parfois difficile de séparer du Trias ; l'épaisseur atteint 8 à 10 mètres près de falaise. Sur le massif granitique d'Alhis, le Char- mouthien est à l'état de grès rosé ou jaunâtre, très dur, avec empreintes de végétaux (Cycadées, Fougères, Cordaïtécs) et autres fossiles (Rhyncho- nella tetraedra, Liparoceras Becheï); à la hase de ces « grès de Sainte Honorine », est un poudingue dont les galets de quartzite ancien ont parfois seids subsisté pour marquer l'ancienne extension de l'étage- t-r Les dépôts rapportés au Trias sont loca- lisés sous la forme d'une traînée remblayant une — 168 — dépression de la surface des terrains primaires, qui part de Falaise, et se continue sur la feuille Caen pour aboutir dans la dépression de Caren- tan ; ces dépôts sont surtout formés de galets de quartzi te silurien, très roulés, associés à des gra- viers; dans la vallée du Meslay, en amont de Moulines, ils contiennent une nappe d'eau im- porlanle qui alimente en partie la Ville de Caen. Aux environs de Falaise, ces formations caillou- teuses sont associées à des argiles bigarrées, recouvertes directement par le Lias, à Falaise même où elles sont exploitées pour briqueteries, mais dans la vallée de la ïraine, où elles attein- draient 25 mètres d'épaisseur, ces argiles sont au-dessous des galets. S3 Gothlandien. — L'affleurement des schistes ampéliteux n'est représenté que par des argiles d'un noir caractéristique, parfois bigarrées de rouge, résultant de leur décomposition; ces argi- les se trouvent ordinairement dans des bas fonds où elles sont dissimulées par les formations su- perficielles. On les observe sous celte forme près deMontabard et à Saint-Martin de Mieux, dans la vallée de la Laize près de Barbery, et dans celle du Laizon près de Ouilly le Tesson. Au Mont Pinçon, où elles sont éboulées sur le Cénoma- nien, et près d'Ondefonlainc, ces argiles renfer- ment des nodules pyriteux avec Orthocères el Cardioles. Dans la partie N. du synclinal de May, L'étage a été traversé par des sondages de recher ches sur une épaisseur d'au moins 200 mètres- S2 L'Ordovicien comprend une assise gréseuse Ilill placée entre deux assises schisteuses voir feuille Caenï. Les schistes supérieurs (S2c) sonl grossiers, vcrdâtres, sans fossiles : leur afïleuremenl esl généralement caché par les éboulis. Le Grès de May (S2b) à Ma> el dans le synclinal delà Brèche au Diable comme dans le Massif de Falaise, est formé de bancs, d'épaisseur moj en ne, de grès lin , de couleur souvent rosée el de psammiles, avec intercalalions schisteuses: au Mont Pinçon et dans les bois de la, béni ère Duval. les grès sont blancs et jaunâtres, avec fossiles caractéristiques (Orlhis Badleighensis, Uomalonoius). Les grès de ce niveau son! exploités pour empierrement et pavage. Les schistes sous jaccnls (S2a) schistes d'Angers, bleus, subardoisiers, avec Calymene Trlstani ont élé reconnus dans toutes les régions siluriennes de la feuille; ils renferment à leur base des couches de minerai de fer oolithique, à l'état de carbonate (Soumont, etc.) ou d'hématite Saint-Rémy), dont l'épaisseur varie entre 2 m. 50 el 7 mètres, et qui ont donné lieu à de nombreu- ses recherches et l'ail l'objet de plusieurs conces- sions; dans le massif de Falaise, ce minerai de fer n'est représenté que par des grès el des schis- tes ferrugineux. S1 Le Grès Armoricain, base de l'< >rdo> ieien. est formé de gros bancs de quartzites blancs. ordinairement traversés par des Tigillltes. Il esl très développé dans le massif de Falaise où il forme des crêtes très marquées, et dans le liane sud du synclinal de la Brèche-au Diable, où son épaisseur atteint une centaine de mètres : plu- — 170 — sieurs lambeaux, appartenante ce synclinal, per- cent les calcaires jurassiques entre la Dives et la Laize: à la traversée de ce dernier cours d'eau, l'épaisseur de ces quartzites est liés réduite dans la bande N. (Gouvix). Le grès armoricain manque sous ce faciès à May. où les scbistes d' Angers sur- montent directemenl les arkoses (Sg1), dans les bois de la Perrière Du val. au Mont Pinçon et à Saint-Rémy, où ces schistes ne sont séparés des scbistes rouges (Car) que par quelques bancs de quartzites jaunâtres. Dans la région de Falaise, le Grès armoricain est transgressif sur le Cambrien. A cause de sa dureté, le Grès armoricain fournit des matériaux d'empierrement très estimés (Per- rières). Sa Cambrien. — La base du Cambrien est for- mée par des arkoses et des poudingues violacés (L;rès et poudingues pourprés (Sap), dont l'épais- seur est à Clécy d'une cinquantaine de mètres; ces poudingues, discordants sur le Précambrien, forment une bordure a peu près continue à la limite des synclinaux siluriens. Dans la zone bo cainc. le Cambrien est essentiellement formé de scbistes (Sa). Ceux de la base (Sac) sont verdatres, jaunâtres ou rosés, généralement tendres; ils ren- ferment des lentilles de calcaires magnésiens (Clécy. Bonneuil, Fourneaux) exploités pour la fabrication de la chaux; ces calcaires disparais sent au S \\ . de l;i zone. Au dessus, des arkoses quartziteuses Sag-), exploitées pour empierre- ment, forment une bande continue entre Onde- fontaine et le bois de Saint Clair, portent le bois — 171 — de Tupot, reparaissent au S. en formant une bande tronçonnée autour de la vallée de L'Orne, mais «m n'en retrouve plus trace à l'W. où le Gambrien est entièrement schisteux. Ensuite se développe une masse épaisse de schistes yerl sale, durs, avec dalles bleuâtres el empreintes bilobées, et petits bancs de calcaire oolithique Ponl «le la Mousse1. L'étage se termine par des schistes rou- ges (Sar), affleurant d'abord à l'W. où ils occu penl une assez grande surface, puis à Saint !c'm\ el jusqu'à Falaise même, où ils sont recouverts par le Grès armoricain. L'épaisseur de l'étage dans ces conditions peut atteindre un millier de mètres. \u S. de Falaise et dans les environs de Montabard, le Gambrien est réduit progressive- ment à ses deux termes inférieurs (Sap et Sac) par snile de la disposition transgressive du Grès armoricain. Le Cambrien n'est visible qu'à l'ex- trémité W. (]i\ synclinal de la Brèche-au Diable, dans les vallées qui entament le recouvrement jurassique. Les arkoscs (Sag) séparent les schis- tes inférieurs (Sac) avec calcaires magnésiens (Jacob-Mesnil) des schistes supérieurs (Sa), mais elles prennent de plus en plus d'importance aux dépens de ccu\-ci. en passant du S. au N. Dans le synclinal de May, il n'existe plus au-dessous des poudingues, que deux horizons, celui des schistes et calcaires magnésiens (Sac) dont les marbres, gris, rosés ou rouges ont été exploités dès L'épo que romaine (Vieux, Laize la Ville), el (\(> tries feldspathiques, très développés (Bullj i, surmontés directemenl par les schistes d' \ ngers. 172 X Précambrien (schistes de Saint-Lô). — Cet étage occupe une grande partie de la région occidentale de la feuille, de chaque côté de la zone bocaine, autour des massifs granitiques qui Le traversent, ou des lambeaux jurassiques qui le recouvrent. Il apparaît aussi dans la vallée de La Laize et de ses affluents, dans les Aallées des envi- rons de Falaise qui descendent au N- du massif ancien, l.e Précambrien est constitué par des couches ordinairement très redressées de schistes vert sale ou bleu noir, généralement durs, avec bancs, quelquefois épais, degrés grossiers et de quarlzites de mêmes couleurs, parfois assez durs pour être exploités pour l'empierrement et le pavage. Près de Curcy, ces schistes ont été exploi- tés comme ardoises, et en 182.") on a signalé dans les fissures de ces ardoises des grains d'argent natif, accompagnés de pyrite. X-; Autour du granité et de La granulite, jusqu'à une distance de plusieurs kilomètres, le Précam- brien est à L'état de schistes tachetés, chargé de mouchetures noires (pseudo-mactes), dans les- quelles s'est concentrée la matière clinrbonneuse de La roche: celle-ci est décolorée, jaunâtre, et se décompose facilement- A Falaise, dans le Val d'A nie, le Précambrien est transformé en roclies cornées: le métamorpliisme qui s'observe jusqu'à la Hoguette esl en relation avec L'existence d'un massif granitique, demeuré en profondeur. Q Les liions de Quartz sont assez fréquents dans le Précambrien et dans le grande, mais en général, sans importance. Cependant, près de 173 Rabodanges, un de ces liions conlienl de la p\ rite, transformée et concentrée à l;i tête du Qlon en nodules de limonile, qui ont été exploités dans le bois de Ma/oches. A Troismonts, le quartz contient de la Stibine. On a signalé aux environs de Ponl d'Ouilly la présence de L'or, probablement à L'état de mispickel aurifère dans une gangue de quartz. Les liions de Diabase (s) sont très minces et très courts. Le pins important est celui qui traverse le Précambrien près du château de \ass\ : les autres liions traversant le Précambrien sont ceux de Fresnes, Rabodanges, Fresna} le Puceux, lar^e de 7 mètres, \ ieux, où la diabase est enchevêtrée de pegmatite, Tracy-Bocage, où elle est décompo- sée. Le filon de la Lande-Sainl Siméon est dans le granité d'Athis. Gramdite i-,-1 i. - - Elle forme au Mont Cerisi un massif ovalaire dans le Précambrien; elle est blanchâtre, à quartz grenu, avec mica blanc ordi- nairement abondant. Des liions de celle roche traversent le Précambrien en face de ce massif sur la rive gauche du Noireau. A !'\\. d'Athis, dans le granité, un filon discontinu, qu'il est difficile d'observer aujourd'hui, présentait des accidents pegmatoïdes. Granité (yi)- - H appartienl an l\ pe de Vire cl forme an bord S. de la feuille les massifs d'Athis et du Monl Crespin, qui se continuent sur la feuille d'Alençon ; au bord méridional de la zone bocaine, pies de Martigny, existe un petit massif de la même roche; l'existence des schistes macli- fères près de Falaise annonce l'existence à faible 174 profondeur d'une bosse granitique reliée aux pré- cédentes. Le granité, gris-bleu, renferme au voisi- nage du contact avec ie Précambrien de nom- breuses enclaves noires, micacées, mais il est souvent altéré et transformé en arènes graniti- ques. La petite ellipse granitique de Martigny envoie des filons dans les grès et schistes siluriens qui la louchent à t'E. D'autre part, le granité d'Athis modifie les poudingues et grès cambriens qui s'appuient sur son bord N. Il n'est donc pas douteux que ce granité soit post-silurien et ne doive être rapproché du granité carbonifère de Fougères. PARTICULARITÉS STRÀTIGRAPHIQUES La feuille est traversée obliquement, de AN . à N. par un faisceau d'assises siluriennnes, dépendant de la zone bocaine, qui se termine à l'angle S.-N. de la feuille en s'enfonçant sous le Batho- nien. Dans la région de Falaise, ces assises for- ment deux plis synclinaux, séparés par un anti- clinal médian: cette disposition se retrouve dans d'autres parties de la zone bocaine. mais elle n'a pu être mise en évidence dans le reste de la feuille par suite de l'absence de niveaux de repère. Le Cambrien inférieur d'Ommoj paraît appartenirà un synclinal qui n'affleurerait que dans la vallée delaDives Mais, deux autres synclinaux, de di- rection parallèle à celle de la zone bocaine, exis tent au N. de celle-ci. Le synclinal de la Brèche- au-Diable est en grand, partie recouvert par le \r.\ Jurassique; les bandes qui Le formenl n'apparais sent à l'W. que dans la vallée de la Laize, qui en donne une coupe complète, cl de ses affluents, et dans la vallée du Laison; à l'E., son trajet souter rain est jalonné par des bandes eî pointements de grès perçant le Bathonien jusqu'à Perrières où le grès armoricain se ferme par une boucle sinueuse-. Dans celle partie orientale, le synclinal est dédou- blé par un anticlinal qui affecte le Grès armoricain de Perrières et le Grès de May d'OIendon ; à la tra- versée de la Laize, le Grès de May du flanc N. du pli présente aussi, près d'Urville, une disposition anliclinale, mais il est douteux que ces deux anti- clinaux se raccordent et que le s\ nelinal soit par- tout divisé en deux plis secondaires: l'anticlinal d'Urville paraîtun des accidents obliques que pré- sente le flanc N. du synclinal. Le synclinal de May, amorcé sur la feuille Caen, n'est visible qu'autour de la vallée de l'Orne, mais des sondages ont reconnu son prolongement à l'E au-dessous du Jurassique jusqu'à la vallée de la Nielle. A l'W ., les assises ont une disposition isoclinale et le liane N. est interrompu par une faille oblique, suivie jusqu'à Rocquancourt, et qui se prolonge proba blemenl jusqu'à Conteville; à Fierville, le s\n clinal est redevenu régulier; à \ ieux-Fumé, il esl divisé par un anticlinal médian de (dès de May; il se l'en ne à l'E. de la vallée de la I >i\ es. Le Gambrien repose en discordance sur le Pré- cambrien, mais la disposition cl la structure des synclinaux ordoviciens sont le résultat de pous- sées venant du S. au inoinenl des plissements — 176 — hercyniens; elles leur ont donné une disposition dissymétrique, se traduisant par l'irrégularité des assises, leur fort plongeaient et quelquefois leur renversement dans la lèvre Y: ils tendent ainsi à prendre une structure motioclinale, par dispari- tion des assises du flanc Y du pli, avec formation de failles longitudinales; c'est ainsi qu'un qua- trième synclinal n'est représenté sur le granité de la Forêt Auvrai que par des couches du Gambrien inférieur appartenant à son liane S. En outre, des cassures transversales ont produit des décroche- ments dans les bandes; les plus apparentes s'ob- servent au bord S. de la zone bocaine, entre Clécy et le massif de Falaise. La combinaison de ces accidents longitudinaux et transversaux a permis à une partie du massif de Falaise de chevaucher sur les assises du même âge qui terminent la zone bocaine à l'E. de Montabard. Le dépôt de couches secondaires a débuté par la submersion progressive d'une région imparfai- tement aplanie, sur laquelle l'affleurement des bandes résistantes de l'Ordovicien dessinait des saillies allongées au-dessus des anticlinaux pré- cambriens arasés. Le Trias a d'abord nivelé une longue dépression creusée sur celte surface, puis la transgression marine a atteinl la région avec le Gharmouthien, <|ni a couvert de larges surfaces, et dont les dépôts s'étendent jusque sur le granité- Des transgressions el régressions marquent lins tabilité des rivages; elles sont surtout sensibles à Ma\ , mais elles se manifestent aussi au S. par des lacunes fréquentes dans le Lias et le Bajocien. Le — 177 — maximum de la transgression jurassique se pro- duit pendant le Bathonien, dont les dépôts repo- sent directement sur les terrains anciens autour de L'axe de Montabard et prennent souvent un caractère littoral. L'uniformité et la continuité des dépôts du Callovien et de l'Oxfordien indi- quent des conditions plus stables. La transgres- sion crétacée est encore plus étendue, puisque le Cénomanien, seul représenté, déborde très loin la limite du Jurassique et repose au Mont Pinçon sur le Silurien. La zone bocaine joue pour ces assises secon- daires le rôle de charnière anticlinale (axe du Mer- lerault), à partir de laquelle les assises plongent faiblement vers le N.-E., en se moulant sur les reliefs du massif ancien. niveaux d'eau Une nappe importante existe à la base de la craie cénomanienne et alimente de nombreuses sources à l'origine des ruisseaux du Pays d'Auge. Au contact des calcaires très perméables de la Campagne jurassique, avec les terrains anciens, il existe aussi un niveau d'eau (forage d'Argen- tan); il en est de même dans les galets et graviers du Trias; la présence de barrages souterrains de grès, disposés transversalement à l'écoulement de la nappe, produit alors des sources importantes qui, à Saint Germain-le-Vasson et dans la région de Moulines ont été captées pour l'alimentation de la ville de Caen. En raison de leur faible per- 12 — 178 — méabilité, les roches de la région ancienne n'ali- mentent que des sources nombreuses mais d'un faible débit. Plusieurs ruisseaux de la région cal- caire se perdent (Muance, ruisseaux de Pe mères et d'Olendon); la Muance donne lieu à Saint- Sylvain à une importante résurgence. TRAVAUX ET DOCUMENTS CONSULTES Travaux de MM. A. Bigot, P- Bizet, Blavier, L. Brasil, A de Caumont, L. Cayeux, J.-A. etE.-E. Deslongchamps, Guyerdet, Harlé, Ed. Hébert, Hérault, Jukes-Brown et Ed. Hill, kerforne, Lecœur, L. Lecornu, de Magneville, Masse, J. Mo- rière, Munier-Chalmas, Ch. Renault, G. de Tro- melin. Cartes géologiques : Carte géologique deFrance> par Dufrénoy et Élie de Beaumont (1842) ; Carte géologique du Calvados, par de Caumont (1825); Feuille Falaise (lre édition), par Lecornu (1895). SÉANCE DU 3 AVRIL 1916 Présidence de M. Dkouet, ancien président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures trente minutes. Sont présents : MM. Bigot, Brasil, Chevrel, Droiet, Dr GlDON, LORTET, MAZETIER, Dr MOUTIER. Le procès-verbal de la séance du 6 mars est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Nécrologie. — Le Président fait part de la mort de M. Lignier, Vice-Président en exercice, décédé le 19 mars à l'âge de 61 ans. M. Lignier était membre de la Société depuis 1887 ; il en a été Secrétaire de 1890 à 189 i et l'a présidée à trois reprises. La plupart des travaux de M. Lignier, depuis son arrivée à Caen comme professeur de Botanique à la Faculté des Sciences, ont été publiés dans le Bulletin et les Mémoires de la Société Linnéenne ; c'est dire quel rôle important il a joué dans notre Société, où sa perte sera particulièrement regrettée. Aussi le Président pro- pose-t-il, pour honorer spécialement la mémoire de M. Lignier, de suspendre la séance en signe de deuil. Le Secrétaire s'associe aux paroles prononcées par le Président. Il a eu l'occasion, en qualité de Doyen de la Faculté des Sciences, de louer sur la tombe de son col- lègue la carrière scientifique et professionnelle de — 180 — M. Lignier. Mais la Société Linnéenne devra conserver flans ses publications le souvenir d'un savant qui lui fait honneur ; elle devra lui consacrer une notice ; en outre, suivant l'idée que M. Houard a suggérée au Secrétaire, on pourrait reproduire dans un des fasci- cules des Mémoires de la Société la Notice sur ses tra- vaux que M. Lignier avait préparée à l'appui de sa can- didature éventuelle à une chaire du Muséum d'His- toire naturelle de Paris. Suivant la proposition du Président, la séance est suspendue et reprise quelques instants après. A la reprise de la séance, le Président annonce la mort de noire confrère M. Caillot, pharmacien en chef de l'Hôpital, membre de la Société depuis 1899, décédé le 1er avril. La Société décide que l'expression de ses regrets sera inscrite au procès-verbal. OBSERVATIONS DIVERSES Tératologie. — Le Secrétaire communique une lettre de M. Auguste Chevalier, adressée à M. Lignier, accompagnant l'envoi de rameaux de CheirantJius Cheiri, à fleurs anormales, rencon- trés aux environs de Menton (Alpes-Maritimes). Les fleurs sont entièrement femelles, le verti- cille slaminal étant transformé en pseudo feuilles carpellaires. La corolle a disparu. M. Chevalier avait déjà observé ce monstre l'an dernier et la plante a reproduit la même anomalie cette année. L'échantillon prendra place dans l'Herbier téra- tologiquc de l'Institut botanique de Caen sous le numéro 51. ' IH1 Mélanges. — M. Delà vigne a envoyé à M. Lignier divers matériaux qui seront presque tous inter- calés dans les Collections de L'Institut botanique : 1° Une belle fasciation d'un Chrysanthemum sp., avec capitule bicéphale, provenant d'un jardin de Vernon (Eure). — Herbier tératologique n° 56. 2° Un exemplaire dWrisfolochia Clematitîs L. recueilli dans une haie de la route de Giverny, près de Vernon, Cette station est déjà indiquée dans la Flore de Normandie de Corbière. 3° Trois beaux exemplaires de Gentiana germa- nica Willd. Deux d'entre-eux portent une galle affectant la base de la tige. — Herbier patholo- gique n° 3. 4° Un exemplaire d'Epipaclis atrorubens Schult. Ces deux dernières plantes, assez communes dans le département de l'Eure, proviennent de Saint-Pierre-d'Autils, près de Vernon, sur une côte dont le sol est formé par des marnes en pla- quettes. 5° Un échantillon en fruits et en fleurs de Pim- pinella Saxifraga L., provenant de la même station. Cette dernière plante est très commune en Nor- mandie. 6° Un bel exemplaire de Matricaria inodora L., à Heurs doubles, trouvé au bord d'un chemin, le long de la ligne du chemin de fer, près de Ver- non. — Collection tératologique n° 55. 7' Une photographie de l'un des Eucalyptus amygdalina Labill. (?) cultivés dans ses serres par M. Delavigne. 182 Cet exemplaire haut de 2 mètres, à feuillage dis- tinct bien coloré, a été photographié en juillet dernier. La photographie sera conservée à l'Insti- tut botanique. Il est intéressant de rappeler qu'en 1914 M. Dela- vigne avait envoyé à M. Lignier 12 jeunes plants A' Eucalyptus amygdalina provenant de ses semis. Mis en culture dans une serre du Jardin des Plantes de Caen, aucun deux n'a survécu, SÉANCE DU 8 MAI 1916 Présidence de M Drouet, ancien président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures trente minutes. Sont présents : MM. Chevrel, Drouet, Dr Gido*, HOUARD, LORTET, Dl MOUTIER. M. Bigot s'excuse, par lettre, de ne pouvoir assister à la séance. Le procès-verbal de la séance du 3 avril est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Correspondance. — Le Vice-Secrétaire communique : 1° Un Questionnaire envoyé par le Ministre de l'Ins- truction Publique aux Sociétés savantes, aux membres non résidants du Comilé des Travaux historiques et scientifiques et aux correspondants du Ministère, rela- tif aux prix des diverses denrées pour la période 1914-fin 1915. 2° Une lettre de l'éminent botaniste Nathorst, membre honoraire de la Linnéenne, dans laquelle il fait con- naître la grande peine qu'il éprouve de la subite disparition de M. Lignier. Le Vice-Secrétaire donne lecture de la réponse faite par le Secrétaire, M. Bigot, au nom de la Société Lin- néenne et de la Faculté des Sciences de Caen. 3° Une carte du professeur de Toni, membre honoraire de la Société, avec ses sincères condoléances pour la perte cruelle qui frappe la Linnéenne en la personne de M. Lignier. — 184 — 4° Plusieurs lettres de notre collègue M. À. Chevalier, qui déplore la mort de M. Lignier et accepte décrire une notice biographique concernant son ancien Maître. 5° Une lettre de notre collègue M. Chemin faisant part des regrets qu*il éprouve de la disparition de M. Lignier. Don à la Bibliothèque. — Brochure offerte : Gerbault (E.-L.), Viola eburnea N. (Bull. Soc. d'Agric. Sci. et Arts de la Sarthe-, tome XLV, 1915, p. 139- 150, 1 planche). OBSERVATIONS DIVERSES Viola eburnea. — Le Vice Secrétaire présente un échantillon de Viola eburnea Gerbault, envoyé par notre collègue M. Gerbault en même temps que la brochure signalée plus haut. Cet échantil- lon est accompagné de la courte notice suivante : » Hybride présumé du Viola hirla L. et du Viola odorala L subsp. dumeloram Jordan. Plante issue par graines d'un pied isolé récolté en avril 1911, à La Guierche (Sarthe). Fresnay-sur-Sarthc, 15 avril 1915. v L'intéressant exemplaire de Viola eburnea sera intercalé dans la Collection téralologique de Tins tilut botanique de Gaen, sous le n° 58. Primula anormal. — M- Lemercikr, d'Argentan, fait connaître qu'il a rencontré un pied de Primula officinalis dont toutes les Heurs sont munies d'un calice évasé pétaloïde, teinté de jaune, avec divi- sions rougeâtres ; la corolle elle-même est teintée — 182 - de toiige; les étamines et le pistil paraissent nor- maux. Le pied de Primùla sera l'objet d'observations ultérieures de la part de notre collègue. Eucalyptus amygdalina. — M. Delavigne, de Ver- non, dans une Lettre adressée à M. Bigot, envoie les renseignements suivants au sujet des plants d'Eucalyptus dont il a été question dans la der- nière séance de la Linnéenne : « Mes jeunes plants (l'Eucalyptus amygdalina peu habitués au bien- être dont jouissent les plantes de vos serres n'ont pu s'habituer à tant de soins. Je crois utile de vous signaler la rusticité de l'espèce. Non seule- ment deux sujets, dont celui que vous connaissez et un autre de même taille, sont restés tout l'hiver dehors, sur l'entablement d'une fenêtre de ma chambre au premier étage, mais des plants du même semis que ceux que j'avais envoyés et qui n'avaient pas été transplantés ont passé l'hiver dehors dans les mêmes pots. Quelques-uns ont péri. Il en reste une dizaine qui n'ont pas souffert et ont déjà des jeunes pousses et des feuilles colo- rées en rose violacé. D'ailleurs cette espèce, Eucalyptus amygdalina, me 'paraît susceptible de recéper comme E. urnigera : des bourgeons sor- tent nombreux sur la tige : des sujets dont le bourgeon terminal a été détruit forment une couronne comme le ferait un Chêne. » « ïl ne faudrait cependanl pas exagérer la résis tance au froid de mes E. amygdalina, parce qu'ils n'ont pas été rentrés. Ma fenêtre est en effet — 186 — exposée au S. S-0 ; les embrasures forment abri; l'hiver a été peu rigoureux (minima — 8° deux ou trois nuits). Un Phœnix dàctylifera, semis d'un an, placé dans les mêmes conditions n'a pas souf- fert; des Orangers de semis, des Fuchsia ont été rabattus par cette gelée; un Illicium anisalum, un Acacia vera, tous deux semis d'un an, n'ont pas souffert. » — 187 — BIBLIOGRAPHIE E. CHEMIN. — Aspect de la végétation des Jloridées marines sur les côtes du Calvados, en avril 1914 (Compte-Rendu de la 43e Session de l'Association française pour l'Avancement des Sciences, Le Havre, 1914, pp. 458-463. L'auteur a spécialement étudié la partie des côtes du Calvados allant de Lion-sur-Mer à Courseulles, bordée, comme l'on sait, par un large plateau sous-marin s'é- tendant jusqu'à deux milles environ au large et dont la profondeur n'atteint pas trois mètres Dans ces con- ditions, les Algues sont soumises au cours de l'année à des écarts de température importants. Aussi, à la fin de l'hiver, la végétation marine y sem- blait-elle moins avancée que dans les régions voisines; « elle paraissait reprendre une activité nouvelle après une période de ralentisssement ». L'exception du Delesseria sanguinea Lamour., dont les échantillons rejetés étaient de taille adulte et qui doit croître en eau plus profonde sur la bordure du plateau sous- marin, confirme l'opinion de l'auteur relativement à l'influence de la température, dépendant elle-même, en ce cas, de la forme topographique de la bordure côtière, sur la végétation des Algues marines. P. Bug>on. SÉANCE DU 5 JUIN 1916 Présidence de M. Drouet. ancien président La séance csl ouverte à 17 heures el demie et levée à 18 heures quarante minutes. Sont présents : MM. Bugnon, Chevrel, Drouet, Dr Gidon, Hou VRD. M. Bigot s'excuse par lettre de ne pouvoir assister à la séance. Le procès-verbal de la séance du 8 mai est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Présentation. M. Frank Duxcombe, chirurgien- dentiste à Caen, est présenté par MM. Bugnon et Houard pour faire partie de la Société comme membre résidant. Dépôt de Travaux. — M. Gerbault adresse un mémoire accompagné de dessins, intitulé : « ft oie sur un Viola Lloydi Jordan partiellement anomal ». Ce travail sera imprimé dans le Bulletin. OBSERVATIONS DIVERSES Ophrys muscifera. — M. Chevrel annonce que le 2."> mai dernier, il a trouvé, près de la gare de Moult-Argcnccs, quelques exemplaires d'Ophrys muscifera La station se trouve au bas du remblai qui précède immédiatement le petit bois de pins situé sur le côté droit de la voie ferrée, en allant ISil vers Caen, et à deux ou trois cents moires de la route d'Argences à Beneauville. Il y a une dizaine d'années, il avait déjà rencon- tré deux pieds de la même espèce à l'entrée du marais de Cliicheboville, du côté de Beneauville Il semble que ce soit la première fois que celle espèce est signalée dans l'arrondissement de Caen. Présentation de Plantes. — M. Bugnon" présente des échantillons frais des plantes suivantes : 1° QEnanthe silaifolin M. Bieb. et Orchis incarnata L. — Echantillons récoltés dans la Prairie de Caen, où la première de ces plantes abonde aux endroits marécageux et où il existe une station assez importante de la deuxième au sud de l'Hip- podrome. 2° Monotropa Mypopitysh., Tetragonolobus s'diqao- sus Roth , Goodyera repens R. Br. — Échantillons provenant des bois de Pins sylvestres qui s'éten- dent sur les portions adjacentes du territoire des trois communes de Bellengreville, Cliicheboville et Garcelles Secqueville: la première de ces plan- tes y est fréquente; la deuxième y a été vue en une seule station et la troisième, plante nouvelle pour le Calvados, croît abondamment partout où l'ombre et 1 humidité sont suffisantes pour per- mettre la constitution d'un épais tapis de mousses ( Hypnum puimm L. en particulier). 3° Herniaria glabra L var. sabeiliata Babingt. — Echantillons récollés dans des champs en friche vers la limite nord des bois précités, dans la vallée qui descend vers Bellengreville-Chichebo- ville. - 190 — Mycocécidies de Bsrberis. — M. Houard présente une fleur d'Epine Yinette (Berberis vùlgaris L.) parasitée par le Paccinia graminis Pers. Le pistil et le pédoncule floral de cette fleur, énormément renflés, ont leur surface rouge foncé garnie de nombreuses petites écidies d'un jaune vif. Les six pétales sont considérablement hypertrophiés : ils demeurent courts mais s'élargissent et s'épais- sissent beaucoup; leur surface est irrégulière et teintée de marron ou de jauue verdâtre. Cette déformation des fleurs du Berberis vùlgaris constitue une très belle mycocécidie; elle est peu répandue. L'échantillon présenté a été recueilli à Bures (Calvados^ le 3 juin de cette année. Pézize. — M. Houard présente trois petites Pézizes, de 2 à 3 millimètres de diamètre, qui lui ont été envoyées par son frère des tranchées du front de Champagne- Les Pézizes envahissent les entrées des abris souterrains ; à maturité elles sont rouges. Il s'agit vraisemblablement d'échantillons de Pyronema confinent Pers. 191 EL. GERBAULT. — Note sur un Viola Lloydi Jordan, partiellement anomal. En 1910, je récoltai, sur un mur, à Fresnay-sur- Sarthe (Sarthe), un pied souffreteux d'une petite Pensée que je transplantai dans mon jardin. La piaule, dont il y a maintenant six ans que j'ai pu suivre la liguée, est parfaitement fixe de semis. C'est le Viola Lloydi Jordan (1). (1) Viola Lloydi: Jordan in Boreau, FI. du Centre, éd. 3. ii, p. 80. — James Lloyd, FI. do l'Ouest, éd. 5, p. 40. — E. Drabble, The British Pansies, p. 7. — Exsicc. Soc. Dau- phinoise n* 2777 (teste E. Drabble). — Herbier Gadeceau, à l'Institut océanographique (Paris) ; spécimen de M' Louis! Plante annuelle, accidentellement bisannuelle. Racine grêle. Tige de 1 à 4 décimètres et même quelquefois davan- tage (Drabble !). Rameaux ascendants étalés à la base. Pubescence diffuse. Feuilles plus ou moins ciliées, les infé- rieures ovales, subcordiformes, crénelées, les suivantes oblongues, lancéolées, obtuses, échancrées. « Stipules ciliés « à lobes latéraux largement linéaires, oblongs, s'élevant « près de la base ; lobe médian lancéolé, oblong, légère- « ment échancré ou entier » Drabble!). Pédoncules dressés étalés dépassant beaucoup les feuilles. Bractéoles blanchâ- tres, courtes et larges, plus ou moins nettement palmatilo- bées (!) situées au-dessous de la courbure. Sépales larges, lancéolés, acuminés, ciliés, avec une étroite marge scarieuse (Drabble !), à larges appendices dentés. Corolle médiocre dépassant plus ou moins le calice; les dimensions de la corolle dépendent beaucoup des conditions de la végéta- tion ; en terrain pauvre et sec elles ne dépassent pas celles de certaines formes de Viola arvensis Murray; en terrain 192 Cette Pensée, l'une des nombreusea espèces élé- mentaires du sous-genre Melaniam distingués par Alexis Jordan, paraît assez répandue en Grande- Bretagne. M. E. Drabble (The Bristisli Pansies, p. 21) en indique 27 localités réparties dans les deux Iles. Mais elle me paraît, en somme, avoir riche et surtout bien arrosé, elles atteignent celles d'une Pensée de jardin moyenne. Pétales supérieurs obovales, un peu denticulés au bord supérieur (Boreau !), se recouvrant par leur bord intérieur, veloutés, d'un beau pourpre violet (violet- pensée- qui devient bleu à la dcssication, constamment plus pâles et blanchâtres à la base. Pétales latéraux horizontaux, blanchâtres à 3 ou 4 stries violet-noir; penicillus de poils unicellulaires, subclavi formes. Pétale inférieur en coin à la base, élargi et tronqué au sommet, blanc à ombilic jaune avec raies, 7 ou plus, pourpre-noir. Horreolum pollinis de Wittrock ouvert. Éperon violet, comprimé, obtus, horizon, tal, ne dépassant pas les appendices. Dans les fleurs jeunes et les fleurs automnales la corolle est souvent entièrement blanchâtre ou jaune clair et les pétales supérieurs présen- tent seulement une petite tache pourpre au sommet. Au printemps et en été, dans certaines conditions de végéta- lion qui m'ont paru dépendre principalement de la chaleur combinée avec l'humidité, les pétales latéraux et même le pétale inférieur se colorent plus ou moins intensément et complètement d'un bleu dilué. Genou du style peu mar- qué. Col du pistil dépourvu de macules (in nostris). Tète du pistil : 1° vue de face, aussi large que longue, assez for- tement barbue aux angles maxillaires; 2" vue de profil. légèrement rétrécir au sommet, à labelie stigmàtique pres- que nul. Ostiole du stigmate s'ouvranl dans la moitié supé- rieure, dirigée vers le haut. Grains de pollen en grandi' majorité perttagortaux. Qu'il me soit permis de remercier MM. A Gentil, M. hor- tet et Préaubert qui m'ont prêté leur aimable concours pour l'exacte détermination de celle piaule. — 103 — été trouvée peu de fois jusqu'ici, en France, d'une façon bien certaine. J'ai pu constater que, sous ce même nom de l iola Lloydi, figurent dans de nom- breux herbiers des échantillons de Pensées élé- mentaires fort différentes. Le Viola Lloydi a été trouvé en Anjou (Boreau et Préaubert) ; en Charente-Inférieure, en Loire- Inférieure, en Morbihan (James Lloyd). MM. Rouy et Foucaud indiquent encore à l'habitat du V. Lloydi l'Auvergne, l'Ariège et la Côte-d'Or, mais ils donnent de cette forme élémentaire une diagnose d'un vague un peu déconcertant. Il existe à l'herbier Gadeceau, actuellement déposé à l'Institut océanographique de Paris, un spéci- men récolté par M. Gadeceau lui-même en 1872 à M1 Louis (Pyrénées) ; ce spécimen répond exacte- ment à la diagnose fondamentale de Boreau et à celles de Lloyd et de Drabble. La plante de Fres- nay-sur-Sarthe est identique à celle de M1 Louis. Dans nos limites, le Viola Lloydi n'a, je crois, été signalé qu'une seule fois en Normandie, à Pont-d'Ouilly (Calvados), par de Brébisson. Et encore, d'après la description qu'il en donne (FI. de la Normandie, 5e éd., p. 48), certains doutes peuvent-ils venir à l'esprit concernant l'identifi- cation de la plante de Pont-d'Ouilly- M. Corbière écrit (Nouv. FI. de Normandie, p. 80) : « Indiqué « par M. de Brébisson à Pont-d'Ouilly ; je ne l'ai « vu ni reçu de notre région. » La plante n'avait pas été signalée jusqu'ici dans le Maine. Le Viola Lloydi Jordan ne figure aux Viola- it — 194 — Studier de M. Y.-B. Wittrock ni sous ce nom, ni, mat il semblé, sous aucun synonyme Le Viola ArvensisMurr. [Curiisepala Wittr. nov. subsp. (1)] se rapproche un peu, au premier abord, du Viola Lloydi, mais me semble être une plante bien diffé- rente. * * Le principal intérêt présenté par cette lignée du Viola Lloydi Jord. dont je vous entretiens aujour- d'hui, c'est qu'elle est composée de plantes affo- lées. Ce terme de plantes affolées imprimé, je crois, pour la première fois, par L. de Vilmorin (2), est un terme commode et expressif, employé par les horticulteurs et, à leur suite, dans le langage cou- rant, par quelques génétistes, pour désigner des plantes chez lesquelles se produit une rupture d'équilibre morphologigue, à des périodes irrégu- lièrement répétées au cours de la vie d'un individu. L'affolement est plus ou moins héréditaire. Par exemple, des plantes affolées ce sont les plantes atteintes de fasciation partielle, laquelle ((1) Acta horti Bcrgïani, Band 2., n' 1 : KioZa-Studier I af Weit BrctchprWittrock, Stockholm, 1897, p. 87 et planche XII, 197, 203. (2^ Cévêque de Vilmorin : Note sur un ajonc sans épines. Bull. Soc Ind. d' Angers, 1851, p. 153. — Cf. Verlot : Mémoire sur la production et la fur a lion des variétés dans les plantes d'ornement, Paris, 1862. Hugo de Vries : The Mutation Theory. London, 1910, p. 492. — 195 — chez les labiées et scrôphùlariées s'accompagne fréquemment de formations péloriformes. Le Cap sella Viguieri Blaringhem, plante fasciée eldont les silicules se groupent en pléomérics diverses, autour d'un diagramme tétramère, me parait être une plante de la même catégorie. Le Viola Scotophylla Jordan, anomal, dontje vous ai entretenu ici-même il y a quelques années (1) et qui fournit une série de formes de fleurs groupées autour de la forme tétramère à 4 éperons (4 S + 4 P 4- 4 E + 4 C) est un autre cas de plante affolée. Il en est encore de même de la violette à deux calices dont j'ai briè- vement parlé dans un autre travail (2) et dont les fleurs se groupent en une série de formes autour de la forme : 5 S + 5 S' + 5 P + 5 E + 4 C. En ce qui concerne mon V. Lloydi l'affolement affecte l'équilibre phyllotaxique de la plante. Les feuilles sont, on le sait, dans le sous-genre Mêla- niam, normalement isolées- Et, dans une espèce ou sous espèce donnée, la distance longitudinale des feuilles paraît en moyenne tellement régulière que certains systématistes ont cru pouvoir adop- ter comme caractère taxinomique d'une certaine valeur la proportion relative tenue pour suffisam- ment constante de la longueur des feuilles à celle des entre nœuds. (1) Gerbault (Ed.-L.) : Observations sur quelques pélories de la Violette. Bull, de la Société Linnéenne clories de la Violette, Bull. Soc. Linn, Norm., 1908-1901), p. 84; 205 pétale inférieur manque totalement. Les pétales postéro-diagonaux sont des pétales supérieurs normaux Le pétale antéro-diagonal droit est complètement du type latéral. Le pétale antéro- diagonal gauche a subi un développement anor- mal et a pris partiellement l'aspect et les caractères d'un pétale antérieur ordinaire : il est muni d'un éperon violet et présente une tache ombilicale jaune; toutefois, ïhorreolam pollinis n'est pas marqué, il n'y a pas de poils gibbeux, mais seule- ment quelques poils tous cylindriques ou subcla- viformes et des papilles épidermiqnes très allon- gées ; cinq stries très marquées, cinq autres débu- tantes On constate dans cette fleur la réciproque du phénomène que nous constations à propos de la fleur n°l : si un pétale inférieur de Pensée en voie d'avortement passe par un stade où ses caractères sontceuxd'un pétale latéral normal, inversement, un pétale latéral en voie de développement anor- mal tend à prendre les dimensions, la forme, la couleur et tous les caractères d'un pétale inférieur normal. Les différences morphologiques si remar- quables existant entre ces deux sortes de pétales ne sont sans doute, en somme, que l'expression des mêmes facteurs, mais qui exercent, à des degrés différents d'intensité, certaines de leurs fonctions physiologiques. On le pensait bien, mais il peut n'être pas indifférent d'en trouver une confirmation d'ordre tératologique. Celle transformation de pétales latéraux, deve- nus, par torsion du réceptacle ou resserrement 20fi d'un secteur de la fleur, antéro diagonaux ou même antérieurs, en pétales éperonnés du type inférieur est relativement fréquente chez notre Viola LloydL Elle peut se produire des deux côtés de la fleur. J'ai rencontré d'assez nombreuses fleurs se rapportant à quelques détails secondai- res près, au type suivant : formule florale et dia- gramme de la fleur n° 2 (fig. 2. a); quatre sépales, dont un postérieur, deux latéraux, un antérieur: l'antérieur présente ou non des traces de fusion du genre de celles que nous avons déjà notées, savoir : bifurcation du sommet ou de l'appendice, nombre anormal de faisceaux libéro-ligneux; deux pétales postéro-diagonaux semblables aux pétales supérieurs de la fleur normale ; deux pétales antéro-diagonaux éperonnés, à macula nectarea jaune, à horreolum pollinis de poils gib- beux, à stries multiples, pareils de tous points ou à des menus détails près, au pétale antérieur épe- ronné de la fleur normale; à vrai dire, on trouve chez ces pétales antéro-diagonaux tous les inter- médiaires imaginables entre le type du pétale latéral et le type du pétale inférieur de la Pensée normale (fig. 2. c et d, faciès de ces fleurs). Voici des exemples concrets de cette catégorie d'anomalies : Fleur n° 7. - Pédoncule tordu. Bractéoles écar- tées de 3mm, l'inférieure normale, la supérieure anormale (fig. 2, e). Le sépale antérieur n'a (pie les trois nervures normales. Les deux pétales 2117 antéro-diagonaux sont des pétales nectàriés parfaits, semblables de tous points au pétale antérieur nectarié de la fleur ordinaire de Pensée. Fleur n° 8. — Oligomérie compliquée d'hémi- pélorie plus prononcée. Fleur semblable à la pré- cédente à des détails secondaires près, mais en même temps que les deux pétales anléro-diago- naux le pétale postéro diagonal gauche, bien que demeuré du type supérieur, s'est éperonné de façon marquée. Je n'ai pas encore rencontré jusqu'ici de ces fleurs pseudo-tétramères portant quatre éperons. Fleur n° 9- — Fleur du même type que le n° 7. Pédoncule et bractéoles normaux Le sépale infé- rieur a trois nervures, mais présente au bord gau- che, près de la base une languette à une nervure, reste du second sépale antérieur avorté (fig. 2, f) Le pétale antéro diagonal droit est un pétale du type inférieur parfait. Le pétale antéro-diagonal gauche est du même type, il est éperonné, il a une macula nectarea jaune bien marquée, sept stries, mais Yhorreolum pollinis est réduit à un seul rang de poils gibbeux; le second rang, du côté du bord supérieur du pétale est remplacé par un bouquet de poils clavi formes. Fleur n° 10. Fleur encore du même type. Pédoncule tordu Bractéoles normales Sépale antérieur à quatre nervures. Chacun des pétales antéro-diagonaux possède un éperon développé violet; une tache ombilicale jaune bien marquée, — 208 — un horreolam pollinis parfait, mais chacun de ces pétales est légèrement asymétrique par rap- port à un plan médian et chacun d'eux présente au bord supérieur, près de l'onglet, une extension sur laquelle on voit un pinceau de poils clavifor- mes (fig- 2, h). L'étamine antérieure épisépale est appendieulée. Le pistil a subi une inversion pres- que complète; le stigmate s'ouvre en arrière. Dans d'autres très nombreux cas souvent diffi- ciles à classer, l'anomalie fournit un diagramme qui s'écarte parfois assez peu du diagramme nor- mal pour conduire par des formes de transition et par une série de degrés insensibles à des dia- grammescomplètement anormaux L'affolement phyllolaxique est tellement pro- noncé dans cette plante que pour presque chaque fleur anormale il faudrait une interprétation par- ticulière : interprétation d'ailleurs bien délicate à établir et bien douteuse souvent. Le pédoncule présente souvent une torsion anormale Les bractéoles sont plus ou moins écartées ou rapprochées l'une de l'autre, plus ou moins écar- tées de la fleur Elles présentent parfois un déve- loppement tout à fait anormal des lobes inférieurs (fig 3 d, 3 f, 6 c, G d, 7 6). Peut-être faut-il voir là un début de dialyse? Je ne suis pas en mesure de pouvoir, dans la plupart des cas, établir la relation qu'il y a entre ces anomalies du pédoncule et des bractées et celles de la fleur proprement dite. — 21)1) — A la base de toute anomalie de la Heur elle- même on trouve toujours le rapprochement anor- mal de deux ou de plusieurs pièces voisines, rapprochement suivi de concrescenceou de fusion plus ou moins marquée En règle générale, quand un pseudo-verticille in l'érieur présente soit une fusion plus ou moins marquée de pièces, même réduite à une simple concrescence latérale, soit, ce qui est un degré de plus, une diminution du nombre de pièces, il en résulte pour le pseudo-verticille immédiatement supérieur un resserrement qui se traduit soit par un avortement partiel ou complet de pièces, soit par des concrescences ou des fusions de pièces de ce verticille entre elles ou avec des pièces du ver- ticille suivant. Ce resserrement s'accompagne très souvent, nous l'avons déjà vu, d'une torsion du réceptacle, laquelle se traduit par une déviation du pistil demeuré, jusqu'ici, toujours trimère. La concrescence entre pièces de verticilles voi- sins amène souvent des moditications de divers ordres dans les tissus; il en est de même en cas de concrescence de pièces morphologiquement différentes d'un même verticille de cette fleur zygomorphe. L'atrophie sur un secteur de la fleur est souvent compensée par une hypertrophie sur un autre secteur. La métamorphose ascendante ou progressive est un symptôme d'atrophie. La métamorphose descendante ou régressive est un symptôme d'hy- pertrophie. La transformation d'un pétale anecta 14 210 riéen pétale nectarié est un fait de métamorphose régressive (t). Sans que ce soit aussi certain, il y a lieu de penser que la transformation complète ou partielle d'un pétale du type supérieur en pétale du type latéral rentre également dans l'or- dre des métamorphoses régressives La transfor- mation d'une étamine anectariée en étamine appendi culée est encore un phénomène de méta- morphose régressive. Chez le sépale, l'hypertrophie peut se déceler non seulement par un développement excessif du sépale lui-même, mais par les dimensions anormales de l'appendice On trouve aussi parfois des sépales de grande dimension à bordure très fortement serrulée; sans doute faut-il voir là un déhut de dialyse (tlg. 3, 6). Chez le pétale, comme d'ailleurs chez le sépale, il faut noter que chaque pièce paraît formée de la fusion de trois lames ayant une certaine indi- vidualité propre ; chacune de ces lames corres- pond à la partie de la pièce qui se trouve le plus directement sous la dépendance de chacune des trois nervures fondamentales (2) L'une des lames ou deux des lames peuvent être virescentes ou sépalisées, les autres ou l'autre lames être pétaloï- (1) Nous trouvons en étudiant les anomalies florales de notre Viola Lloydi une confirmation de ee point ;:iis en lumière, mu- un matériel différent, dans notre précédent travail déjà cité : Observations sur linéiques pélories de la Violette, Bull. Soe. Linn. Nôïm., 1908-1909, p. 77. (2) Noir à ce sujel : Observations sur quelques pélories de la Violette, Bull. Soc. Linn. \oim., 1908-1909, p. 80. — 211 — des. La staminodie peut n'affecter que deux des lames et la 3e lame demeurer à l'état de lobe péta- loïde. Dans quelques fleurs anormales de notre Viola Lloydi un pétale latéral gui avait conservé ses caractères de pétale du type latéral avait sa lame supérieure, et celle-là seule, de même cou- leur, du même velouté et de même vascularisa- tion secondaire abondante que le pétale supérieur voisin. Voici, à titre documentaire, quelques exemples concrets de fleurs anomales. Fleur n° Il Pédoncule normal, bractées normales, presque opposées, à 1 cm 1/2 au-dessous du coude. 5 sépales. — Le pétale antérieur necta- rifère, le pétale latéral droit et le pétale postéro- diagonal droit sont normaux. Le pétale latéral gauche et le pétale postéro-diagonal gauche sont réduits à des languettes. Le sépale postéro-diago- nal gauche, alterne aux deux pétales en voie d'avorlement. est légèrement atteint lui-même de pétalodie. L'étamine, alterne aux deux mêmes pétales, stérile, réduite à un staminode, est con_ crescente avec ce qui reste du pétale latéral gau- che. Les quatre autres étamines sont libres, fer- tiles, mais les deux antérieures sont démunies d'appendice. Gynécée normal. Fleub v I2(fig. 3). - Pédoncules et bractéolcs normaux. Le sépale postérieur et les deux antéro diagonaux sont fortement serrulés sur les bords, — 212 — principalement l'antéro-diagonal droit (fig. 3, b)- Le pétale nectarifère antérieur, le pétale latéral gauche et les deux pétales supérieurs sont nor- Fig. 3. — a) diagramme do la fleur n* ll2: b) son sépale antéro-diagonal droit; c) sen pétale latéral droit en concres- cence dorsi-ventrale avec l'étamine latérale droite appendi- culée et dont les sacs pollémiques sont inégaux (pièces grossies et vues par la face supérieure); d) bractéole supé- rieure de la fleur n" 13; e) diagramme de la fleur n" 14: /) sa bractéole inférieure; h) son pétale latéral droit. (Voir au texte). maux. Le pétale latéral droit est réduit à une lamelle recoquillée et en fusion avec l'étamine diagonale droite appendiculée (fig. 3, c). Il en résulte une pièce unique dont certains délails sont à noter. La concrescence est non seulement latérale mais dorsi-ventrale entre les deux pièces. — 213 — Deux faisceaux fondamentaux du pétale ont con- servé leur indépendance; le 3e faisceau s'est fondu avec le faisceau staminal. Le bord de l'étamine demeuré libre (marge inférieure de la pièce) est cilié de poils staminaux normaux. Les deux sacs polliniques du même côté sont normaux et rem- plis de pollen plein. Les deux autres sacs, corres- pondant à la partie de l'étamine fondue avec le pétale, sont d'un bon tiers plus courts que les autres, mais contiennent aussi du pollen plein. La portion de lamelle du connectif demeurée libre (en noir sur la figure) est formée du tissu scarieux habituel. La scariosité s'est étendue à une portion voisine du bord du pétale. Au-dessus des deux sacs en voie d'avortement, la lame sca- rieuse a pris un caractère nettement pétaloïde ; mais à l'endroit où le faisceau staminal vient aboutir clans le limbe du stamino-pétale, il s'est produit une plage bossuée (en gris sur la figure) de cellules épidermiques papilleuses, fortement colorées de pigment jaune-orange, en tout sem- blables à celles de l'ombilic d'un pétale du type inférieur; et au bord de cette tache jaune il y a une touffe de poils gibbeux identiques à ceux de Yhorreolum pollinis: ces poils gibbeux se conti- nuent le long de la ligne de fusion du bord cilié de l'étamine avec le limbe du pétale; en un mot, dans la région de fusion, les cils marginaux de l'étamine se sont transformés en poils gibbeux ïïhorreolum pollinis. Dans la zone demeurée nettement pétaloïde de la pièce, on aperçoit deux — 214 — courtes stries violet-noir et près d'elles un bou- quet des poils clavi formes du pétale latéral. J'ai remarqué dans d'autres fleurs anomales, sur des pièces du même genre, c'est-à-dire prove- nant de la fusion d'une étamine et d'un pétale laté- ral, cette transformation de cils staminauxen poils gibbeux d'horreolum pollinis: j'ai également obser- vé ailleurs cette apparition d'une plage du tissu épidermique caractéristique de la macula nectarea au point d'aboutissement, dans le stamino-pétale, du faisceau staminal (cf. fleur n° 14). Les 4 autres étamines de la fleur n° 12 sont nor- males, fertiles L'antérodiagonalc gauche est appendiculée. La supérieure est concrescente au bord avec le pétale supérieur gauche et la postéro- diagonale gauche est également concrescente au bord avec le pétale latéral gauche. Pistil normal. Fleur n° 13. — Pédoncule normal. Bractées très écartées l'une de l'autre. Bractée supé- rieure anormale (fig. 3, cl). Sépales normaux. Pétales inférieur, latéral gauche, supérieur gauche normaux. Pétale supérieur droit de petite dimen- sion. Pétale latéral droit réduit à une languette blanchâtre, recoquillée, avec 2 courtes stries, quelques rares poils claviformes, concrescente dorsiventralement avec l'étamine posléro diago- nale droite. Etamines postérieure et postéro- diagonale gauche normales. Les 2 étamines antérieures ont chacune quatre sacs fertiles, mais sont soudées latéralement en une pièce unique — 215 — opposée au pétale nectarifère et sont démunies d'appendice. Pistil normal. Fleur n° 14, - Forme voisine de la précédente (fig. 3, é). Ici c'est la bradée inférieure qui est anormale (fig. 3, /')• Le pétale supérieur droit a complètement disparu, mais il existe une étamine opposée au sépale postéro-diagonal droit, laquelle sans cloute remplace le pétale disparu: en effet, l'étamine qui normalement occupait cette place s'est atrophiée mais il en reste la trace que voici : le pétale latéral droit(fig.3, h), qui estdedimension normale, a 4 nervures et présente au point où vient aboutir la 4e nervure surnuméraire : 1° une tache jaune de tissu épidermique de macula neclarea ; 2° plus haut, au bord, une dent sca- rieuse : cette 4e nervure surnuméraire, cette tache de macula neclarea, cette dent scarieuse sont tout ce qui reste ici de l'étamine postéro-diagonale droite. — Les étamines postérieure et postéro- diagonale gauche sont normales. Les deux étamines antérieures sont comme dans la fleur n° 13 soudées en une pièce unique à pointe scarieuse bifurquée : elles ont conservé leurs appendices mais n'ont chacune que deux sacs fertiles; les sacs des deux moitiés en fusion sont avortés, à peine discernables. Pistil normal Fi,euu n° 1;>. -- Pédoncules et bractées normaux. Les sépales antérodiagonal et postéro diagonal droits sont concrcscenls par leur bord et ont chacun 3 nervures Les 3 autres sépales sont nor- 216 maux et normalement disposés. Pétales posté- rieurs, latéral gauche et antérieur normaux. Il existe, opposée au pétale antérieur, . une pièce triple composée : 1° des deux étamines antérieures appendiculées, à 4 sacs fertiles, concrescentes entre elles par leurs bords ; 2° d'une petite lamelle pétaloïde, blanchâtre, à un seul faisceau, reste du pétale latéral droit avorté, et qui est concrescenle dorsi-ventralement avec les deux étamines soudées. Le pistil est dévié de droite à gauche- Fleur n°16 (fîg. 4, à)- — Accentuation des phéno- mènes constatés dans la fleur précédente. Pédon- cule tordu, bractéoles normales, presque opposées , juste au-dessous du coude. Ici la concrescence des 2 sépales diagonaux droits va jusqu'à la fusion ; il n'existe en apparence qu'un seul sépale latéral Fig. 4. — & diagramme de la fleur n* IC>; b) diagramme de la fleur n° 17; c) pièce P du diagramme précédent. droit, mais ce sépale a i faisceaux au lieu de 3. Il n'y a plus la moindre trace du pétale latéral droit. Le restc^de la fleur est presquejiormal. Les deux étamines antérieures sont demeurées dis- — 217 - linctes, mais l'étamine antérieure gauche estlégè- renient concrescente au bord avec l'étamine postéro diagonale gauche. Pistil dévié comme dans la fleur précédente. Fleur n° 17. — Elle semble avoir 3 pétales violets du type supérieur. Pédoncule légèrement tordu, bracléoles normales, opposées, près du coude. 4 sépales. Le sépale latéral droit (V. le diagramme fig. 4,6) n'a que 3 nervures La pièce P (au dia- gramme) ressemble à première vue à un pétale supérieur; c'est en réalité une pièce triple (fig. 4, c) où l'on distingue : 1° un pétale supérieur à 3 ner- vures; 2° un pétale latéral avorté ; 3° une élamine avortée dont les sacs vides sont visibles sur l'on- glet de la pièce. Pour le surplus de la fleur voir le diagramme. Cette fleur est d'interprétation douteuse. Je pense que le pétale postéro-diagonal droit S de cette fleur doit être considéré comme une mêla morphose ascendante du sépale postéro-diagonal droit; et que la pièce P équivaut, par suite de fusion compliquée d'avorfemenl aux 3 pièces suivantes : 1° pétale postérieur droit; 2° pétale latéral droit; 3° élamine alterne à ces deux pétales. Fleur n° 18. — Pédoncule tordu Bradées nor- males, écartées l'une de l'autre, au dessous du coude. 4 sépales disposés comme au diagramme (fig. 5, a). Le sépale Sa") nervures et un appendice anormalement bifurqué : c'est donc au moins une pièce double. 3 pétales : 2 pétales du type supé- 218 — rieur et 1 pétale qui, à première vue, semble du type nectarifère inférieur; il a un éperon violet, un ombilic jaune, G stries, mais il n'a pas d'hor- reolum pollinis et porte d'un seul côté, à gauche, un bouquet de poils tous claviformes ; ce doit être un pétale latéral intériorisé- Opposée à ce pétale Fig. 5. c n° 20 . Diagrammes des fleurs : a) n° 18; b) n° 19 se trouve une pièce triple, composée de deux étamines fertiles, non appendiculées et d'un staminode réduit à un filet et à une languette sca- rieuse. Pistil comme au diagramme. Fleur d'in- terprétation douteuse. Fleur n° 19 (fig. 5, b). - Pédoncule normal. Bractées à lobes inférieurs très développés, opposées, situées au coude même de la fleur. o sépales normaux. 1 pétale inférieur. I pétale latéral droit, un pétale postérieur droit, normaux. Le pétale postérieur gauche est réduit à une écaille violette: il est en fusion avec l'étamine supérieure, laquelle est elle même en voie d'avortement. — 219 — On trouve, pour représenter le surplus du 2e et du 3e pscudo verticilles une pièce composée, com- prenant : 1° Les 2 étamines antérieures appendi- culées, de dimensions normales et fertiles, concrescentes parleurs bords : 2° deux écailles, dont l'une à pointe scarieuse.en concrescence, presque en fusion, avec i'étamine antérieure gauche, et qui sont tout ce qui subsiste du pétale latéral gauche et de I'étamine postéro-diagonale gauche Pistil normal Fig. G. — c el pétales dont 3 du type latéral et 2 du type supérieur - ?) étamines dont une en voie de pétalodie - 3 car- pelles. * * # L'affolement morphologique héréditaire chez les plantes est probablement a ttribuable, selon les cas, à des origines diverses : intoxications, infections parasitaires, troubles trophiques graves chez l'un des parents, — les traumalismes de la racine et de la tige paraissant se ramener à ce dernier cas. Il est, en tous les cas, certain que l'affolement apparaît assez fréquemment dans la descendance «1rs hybrides comme conséquence de la dislocation de l'édifice factoriel et de sa reconstruction. La plante mère de la lignée de plantes partiel- lement monstrueuses que je viens de vous décrire avait, je l'ai dit au début, péniblement végété dans la fissure d'un mur. Ce mur était encore assez neuf et les conditions de végétation de la plante considérée avaient dû être fort difficiles. Je note le fait sans en tirer des conséquences qui seraient par trop hypothétiques Ce qui, par contre, est hors de doute pour moi c'est que le Viola Lloydi de Jordan est une plante hybride. Boreau chez qui la création de Jordan a trouvé sa première expression indique connue 224 stations du Viola Lloydi les lieux cultivés et il place celte Pensée, dans sa flore, tout à côté du Viola hortensis, la Pensée horticole, cet hybride variable et de composition extrêmement com- pliquée que les botanistes descripteurs indiquent, pour ordre, dans leurs inventaires, sans se faire d'illusion sur la valeur systématique du groupe qu'ils nomment ainsi. James Lloyd indique comme stations du Viola Lloydi .Tord, les jardins. La plante de M. Gadeceau comme la mienne furent trouvées aux abords de petites villes- Depuis l'époque où j'ai trouvé ma plante, j'ai exploré quelques jardins de la vieille ville de Fresnay et j'y ai trouvé, en quelques endroits, à l'état de mauvaise herbe, une petite Pensée horticole, pro- venant d'anciennes plantations abandonnées de Pensées d'agrément et qui, sans être exactement le Viola Lloydi, s'en rapproche d'une façon frappante. Certains détails de la fleur du Viola Lloydi paraissent d'ailleurs confirmer cette origine hybride de la plante. Cette Pensée a les racines grêles, le port, en partie les feuilles et les bractées des Pensées du groupe Viola arvensis Murray. L'absence presque complète de labelle stigma- tique, l'ouverture de Vhorreolum pollinis et la présence d'une grande majorité de grains de pollen pentagonaux rapprochent encore le Viola Lloydi de ce même groupe Viola arvensis Par contre les couleurs brillantes de la fleur et surtout les poils claviformes du penicillus rattachent le Viola Lloydi au groupe Viola Irirolor L. genuina — 22o — \\ illrock. L'osliole du stigmate s'ouvre aussi dans des conditions qui rappellent les Pensées de ce dernier groupé (t). L'extrême probabilité du caractère hybride du Viola Lloydi Jord. n'a pas échappé à M. E. Préau- ber.t (2) qui attribue l'apparition irrégulière de la plante sur tel ou tel point à des croisements de la « Pensée cultivée » et de la « Pensée sauvage ». Je crois qu'il faut plutôt voir dans les stations de Viola Lloydi qui apparaissent de temps en temps chez nous, un produit de ségrégation survenant de temps en temps clans la descendance de lignées isolées issues de certaines Pensées horticoles. Au cours de ma culture, le Viola Lloydi s'est, à plusieurs reprises, hybride spontanément avec des plantes voisines ; une fois avec un Viola Medaanensis Boreau; une fois avec une Pensée horticole, hybride complexe sur les composants duquel je ne suis pas fixé mais qui comprend cer- tainement le Viola Cornala L. parmi ses ascen- dants; plusieurs fois avec des Pensées diverses du groupe Viola arvensis Murray Dans aucun cas je n'ai pu trouver chez l'hybride de première géné- ration la moindre trace des phénomènes d'affole- ment si fréquents chez le parent Viola Lloydi. Je n'ai pas eu, jusqu'à présent, la possibilité de suivre la descendance de ces hybrides. 30 avril 1916. (1) Cf. V. B. \\ illrock : Viola-sludier. 1. (2) Révision des Violariées de In Flore dix Maine-el-Loire, Angers, 1887. 15 SEANCE DU 6 NOVEMBRE 1916 Présidence de M. Drouet, ancien président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures 45 minutes. Sont présents : MM. Bigot, Bugnon. Chevrel. Drouet, HOUARD, LORTET. MaZETIER. Le procès-verbal de la séance du 5 juin est lu et adopté sans observations. Le Secrétaire présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance et qui sont déposés sur le Bureau. Malgré la guerre, ces périodiques sont en assez grand nombre. Nécrologie. — Le Président annonce le décès de plu- sieurs membres de la Société : 1° de M. Glirot, membre correspondant depuis 1013. M. Guirot, qui était pharmacien à Morlrée (Orne), est décédé le 30 juillet. C'était un naturaliste très actif: les derniers volumes du Bulletin renferment de lui plu- sieurs communications relatives aux Lépidoptères et aux Orchidées du territoire de Morlrée et du Parc du Cbàtéau d'O. L'expression des regrets de la Société a a été transmise à la veuve de notre ancien collègue et sera inscrite au procès-verbal. 2" de M. Toutajn, ancien maire de Gaen. vice-prési- dent honoraire au Tribunal de la Seine, membre ho- noraire de la Société depuis 18'JS. 3° de M. Martel, directeur de l'École primaire supérieure et professionnelle de Rouen, membre cor- 227 respondant de la Linnéeune depuis 1891. M. Martel a surtout publié dans le Bulletin de la Société des Scien- ces naturelles d'Elbeuf. Les regrets de la Société ont déjà élé exprimés à la veuve de notre confrère et seront inscrits au procès-verbal. Correspondance. — Parmi les pièces de la correspon- dance, le Secrétaire signale : 1° Un faire part du décès de son Excellence J. Elche- garay, président de l'Académie des Sciences exactes, physiques et naturelles de Madrid; 2° Une lettre de M. le Préfet du Calvados demandant des renseignements sur la Société en vue du renouvel- lement de la subvention accordée par le Conseil géné- ral; 3° Une lettre de Sir Henry Miers, membre honoraire de la Société, antérieurement Principal de l'Universily Collège, maintenant Vice-Chancelier de l'Université de Manchester, donnant sa nouvelle adresse; 4° Une carte d'invitation de l'Académie des Sciences de Californie à l'inauguration de son nouveau Muséum, le 22 septembre 1910; 5° Une lettre de M. Gerballt qui offre à la Société le remboursement du prix des clichés qui accompagnent son article sur Viola Lloydi en cours de publication. La Société adresse ses remerciements à notre collègue. Publications de la Société. — Le Secrétaire signale la publication du 8e volume de la <>e série du Bulletin, année 1915. Il propose à la Société d'adresser ses remer- ciements au Vice-Secrétaire, M. Houard, et à l'impri- meur, M. Lanier, qui ont pu terminer l'impression malgré les difficultés du moment. Section d'Alençon. — Le Secrétaire donne lecture du — 228 — procès-verbal de la séance tenue à Alençon par le groupe alençonnais, le 19 octobre 1916. Admission. — M. Duncombe, chirurgien-dentiste à Caen, présenté dans la dernière séance par MM.Bugnon et Houard, est élu membre résidant Prétentation. — M. deToulmon, au Château de Bazoge, à Juvigny le-ïertre (Manche), est présenté comme membre correspondant par MM. Bigot et Houard. Dépôt de Travaux. — Le Vice-Secrétaire donne lecture d'une communication de M. Laurent : Sur les défor- mations des tiges ligneuses par le Chèvrefeuille. Ce travail sera imprimé dans le Bulletin. OBSERVATIONS DIVERSES Viola Lloydi. — Le Vice-Secrétaire communique des échantillons secs de Viola Lloydi envoyés par M. Gerbault et relatifs à son article en cours de publication. Ces échantillons seront conservés dans la Collection tératologique de l'Institut bota- nique de Caen sous le numéro 61. Cardamiue hirsuta. — M. Bugnon présente des échantillons frais de Cardamiue hirsuta L. récollés le jour même en divers points de la venelle Mon- taigu et de la rue de l'Arquette. La plante y a fleuri et fructifié abondamment au cours des mois d'août à octobre, alors que les flores indiquent exclusivement le printemps (mars-mai) comme période de végétation pour cette espèce. — 2211 — Mais le fait ne s'est produit qu'aux endroits où le terrain a été rendu libre au cours de l'été par l'arrachage du gazon de Graminées (Poa anima L. principalement! qui garnissait le pied des murs. Anomalies végétales. — M. Loin i: r présente : 1° Plusieurs galles de Perrisia veroniese \ al lot (cf. C. Ilouard, Zoocécidies, n" 8050) sur Veronica Chamaedrys l.., récoltées dans le Jardin des Plan- tes de Caen le 28 décembre 1915. En 1909, MM. René Maire et Tison avaient infesté le pied de Véronique Petit-Chêne, avec du Soros- phsera veronicœ Schrôter ; le champignon a com- plètement disparu depuis. Les cécidies ont été intercalées dans la Collec- tion Pathologique de l'institut botanique de Caen, sous le numéro 4. 2° Des rameaux anormaux de Cytlsus Adami Poit. , recueillis au Jardin des Plantes de Caen, le 23 mai 1916. Au lieu de porter de longues grappes nues, ces rameaux présentent des fleurs verticillécs par deux ou trois à l'aisselle des feuilles Les échantillons seront conservés dans la Col- lection tératologique de l'Institut botanique sous le numéro 60. 3° Plusieurs rameaux fleuris de Salix oxica pro- venant encore du Jardin des Plantes de Caen- Le Salix oxica de l'Ecole botanique a été obtenu d'une bouture offerte parla Société dendrologique de Erance en 1911. Il présente exclusivement des chatons hermaphrodites : dans ceux-ci les fleurs — 230 — femelles sont le plus souvent réunies vers le som- met ; parfois elles sont disséminées entre les fleurs mâles. L'intéressante' anomalie du Solix oxica prendra place dans la Collection tératologique de l'Institut botanique sous le numéro 59. Mélanges. — M. Chèvre! donne lecture d'une lettre de M Delavigne relative : 1° À quelques capitules de Dipsacus silvestris Mill. dont les paillettes sont anormalement pro- longées en lanières feuillées et molles. Une di- zaine de capitules semblables existaient sur un seul pied. Les capitules anormaux de Dipsacus silvestris seront conservés dans la Collection tératologique de l'Institut botanique sous le numéro 62. 2° À un fruit de Diospyros Kaki L., qui lui a été remis par Madame Dugommer, de Saint-Pierre- d'Autils (Eure). M. Delavigne signale un second pied de « Kaki »> capable de fructifier en espalier au Château de la Madeleine, en face de Saint- Pierre-d'Autils, sur la rive droite de la Seine. Il rappelle en outre que ces arbres, originaires de l'E icrne-Orient, ont été mentionnés en 1802, sur le Catalogue des pépinières Bruant, de Poitiers, et qu'un pied planté en espalier au Jardin d'Horti- culture du Mans n'a fructifié qu'une seule fois (1893). 3° A un Champignon de la famille des Agarici- nées. Ce Champignon possède des lames blanches — 231 — bifurquées et a été trouvé le 8 octobre 1916 sur le talus sec et crayeux de Saint-Pierre-d'Autils L'aquarelle qui accompagnait la lettre de M. De- lavigne a été communiquée par le Vice-Secrétaire à M. Fernand Moreau, de Paris; d'après ce spécia- liste il s'agit à peu près sûrement de YHygrophorus conicus Scop. Ostrea diluviana. — M. Bigot présente un énorme exemplaire d'Ostrea diluviana du Cénomanien de Villers-sur-Mer(Calvados)et donne des renseigne- ments sur l'éhoulement qui a fait disparaître la falaise oxfordienne à la pointe d'Auberville 232 - A. LAURENT. — Sur les déformations des tiges ligneuses par le Chèvrefeuille. Au cours de Tannée 1015, j'ai eu l'occasion d'observer, clans les bois de la région de Lunéville, de nombreux exemples de tiges de plantes ligneuses déformées par l'action du Chèvrefeuille enroulé autour d'elles. On sait quel est le mécanisme de cette déforma- tion: les jeunes tiges en voie de croissance rapide, enserrées parla plante volubile, sont fréquemment blessées au contact de celte sorte de lien trop serré; puis elles se cicatrisent et il en résulte un double bourrelet en hélice, représentant les deux lèvres de la blessure, plus ou moins continu et plus ou moins étendu. Quelquefois ces bourrelets se poursuivent régu- lièrement, sur une assez grande longueur, aulour de tiges bien droites. De pareils échantillons étaient particulièrement recherchés par les « poilus » qui se distrayaient à fabriquer des cannes originales. Sur un très grand nombre d'exemplaires — plusieurs centaines — j'ai fait cette intéressante remarque, que la lèvre supérieure forme en se cicatrisant, un bourrelet plus gros que celui de la lèvre inférieure : cela sans exception. Parfois celte différence de grosseur entre les deux bourrelets est faible; mais, le plus souvent, elle est bien marquée; et il peut arriver qu'elle - 233 - devienne considérable, le bourrelet supérieur formant alors une torsade énorme autour de la tige J'ai observé ce dernier cas, particulièrement, sur le Noisetier, le Charme, le Bouleau, et surtout sur le Saule Marsault. On comprend que l'importance des bourrelets cicatriciels dépend de plusieurs facteurs, tels que : la nature de la plante support, lage de la tige enserrée, la profondeur de la blessure, et. bien entendu, l'ancienneté de celte blessure- Ainsi, dans certains taillis où le Noisetier, le Charmé et le Chêne étaient dominants, la première de ces trois essences présentait très communément ces déformations, souvent à un haut degré, la deuxième assez fréquemment, et la troisième rarement, et jamais très accusées. Quant à la différence de développement des deux bourrelets cicatriciels, supérieur et inférieur, il semble facile de l'expliquer en considérant que le supérieur est mieux nourri par la sève élaborée. Ce serait, en quelque sorte, la réalisation naturelle d'une expérience analogue à celle de la décorti- cation annulaire, décrite par les traités classiques. En outre des essences ci-dessus mentionnées, j'ai aussi observé la déformation en question sur la Bourdaine, où elle est très bien marquée, sur le Cerisier sauvage et le Poirier. La plupart de ces observations ont été faites dans les bois d'Einville, et dans celui qui s'étend au sud de la ferme Saint-Antoine, près de Blain- ville-sur l'Eau. SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1916 Présidence de M Droubt, ancien président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures 45 minutes. Sont présents: MM. Bigot, Bugnon, Chevrel,Drouet, Dr Gido>\ Houard et Lortet. Le procès-verbal de la séance du 6 novembre est lu et adopté sans observations. Le Secrétaire présente les ouvrages reçus depuis la dernière séance, qui sont déposés sur le Bureau. Il attire l'attention sur « La Flore liasique de la Mexleca Alta », par G.-R. Wieland, superbe publication de lfô pages et 50 planches, éditée par l'Institut Géolo- gique de Mexico. Nécrologie. — Le Président annonce la mort de M. le Dr N. Pelvet, décédé à Vire à l'âge de 78 ans, le 24 novembre 1916. M. Pelvet était membre corres- pondant de la Société Linnéenne depuis 1883. 11 fut un naturaliste distingué, un géologue actif, digne succes- seur de son père, le Dr Pelvet, qui a laissé à la Galerie botanique du Jardin des Plantes de Caen un herbier de valeur. L'expression des regrets de la Société sera transmise à la famille du Dr Pelvet et inscrite au procès-verl>al. Correspondance. Parmi les pièces de la correspon- dance, le Secrétaire signale : 1° Une lettre du Président, M. Corbière, le char- — 235 — géant d'être encore une fois son interprète auprès de la Société Linnéenne pour lui renouveler, au cours de la dernière séance de sa présidence virtuelle, ses sentiments de hien sincère gratitude pour l'honneur qu'elle lui a l'ait en lui conférant successivemenl les titres de \ ice-Président, puis de Présidénl 2° Une lettre de M. Renault, demandant à quelles conditions la Société Linnéenne consentirait la vente à la Bibliothèque municipale de Klcrs. des Bulletins et Mémoires de 1824 à 1878 et de 1901 à ce jour, de façon à compléter la collection des publications provenant du legs Appert. 3° Un avis de la Société Royale d'Edimbourg, faisant connaître qu'en raison des difficultés actuelles dans les transports, elle diffère l'envoi de ses Proceedings jus- qu'à la fin de la guerre. Admission. — M. de Toulmon. au Château de Bazoge, à Juvigny-le-Terlre (Manche), présenté dans la der- nière séance par MM. Bigot et Ilouard, est admis comme membre correspondant de la Société Lin- néenne. Dépôt de Travaux. — Le Secrétaire donne lecture d'une Notice sur M. Léon Guirot, pharmacien à Morlrée (Orne) et naturaliste, écrite par M. Letacq. MM. IIouakd et Lortet déposent leur Rapport annuel pour 1916 sur t 'Institut Botanique et les Collections Botaniques de Caen. M. le Dr F. Ginox expose les grandes lignes de ses Rectifications aux publications de M. Léon Coutil sur les tumulus à coupoles de la Campagne de Caen. M. Bugnon présente un mémoire intitulé Contribu- tions à la connaissance de la flore de Normandie '.Obser- vations faites en 1916. — 236 OBSERVATIONS DIVERSES Cardamine hirsuta. — M. Bugnox présente des échantillons de Cardamine hirsuta L. récoltés le jour même aux mêmes points que les échantil- lons présentés à la séance précédente. La plante manifeste en ce moment de Tannée une tendance marquée à un développement végé- tatif anormal ; ce n'est peut-être qu'une réaction pathologique au parasitisme d'un champignon, Albugo candida (Pers.) Kunlze, lequel révèle actuellement sa présence par de nomhreuses pus- tules blanches, particulièrement à la face infé- rieure des feuilles. 237 - C. HOUARD et M. LORTET. — Rapport annuel pour 1916 sur l'Institut Botanique et les Collections Botaniques de Caen. En raison de l'état de guerre dans lequel nous nous trouvons depuis deux années, le service des prêts et le service des échanges de plantes d'her- bier ont été suspendus : par suite tous les efforts du Directeur de l'Institut Botanique et du Conser- vateur des Collections ont été consacrés à l'amé- nagement de l'Institut, à la conservation des Herbiers et à l'entretien de l'École Botanique. INSTITUT BOTANIQUE I. - DIRECTION Le 19 mars 1916, l'Institut Botanique de Caen a été douloureusement éprouvé par la perte de son directeur et fondateur, M. le professeur Octave Ligmkk, décédé à Paris, à l'âge de 61 ans, à la suite d'une opération chirurgicale. Par arrêté de M. le Doyen de la Faculté des Sciences, en date du 21 mars 1910, M Houard, professeur adjoint, a été chargé de la direction de l'Institut Botanique pendant la durée de la guerre. Il est intéressant de rappeler qu'en 1S87, lors de l'arrivée de M. Lignier à Caen, le laboratoire de — 238 - botanique de la Faculté des Sciences était réduit à une salle de cours, au cabinet du professeur, situés au-dessus de L'orangerie et de la grande serre tempérée, et à une petite salle de manipu- lations installée derrière les grandes serres. En 1891, M Lignier obtint la construction, au milieu de l'École Botanique, d'un bâtiment comprenant trois pièces au rez-de-chaussée, une grande salle mansardée et un petit cabinet au premier étage avec, en sous-sol, une cave et une chambre noire- La création de l'enseignement P. C N., en 1894, entraîna la construction au rez-de chaussée, d'une aile droite consistant en une grande salle vitrée de travaux pratiques, et en un cabinet destiné au maître de conférences. L'aile gauche ne fut commencée qu'en 1898. Tout d'abord elle ne comprit que la salle de recherches anatomiques. Plus tard, en 1908, il lui fut adjoint une grande salle de physiologie, avec chambre obscure. La serre date de 1 902 Enfin, en 1912, fut édifié le premier étage de l'aile droite, comprenant le cabinet du maître de conférences, celui du conservateur des collections, et un atelier de photographie avec cabinet noir. II. — ENSEIGNEMENT Les Collections d'enseignement ont été augmen- tées en 1916 de onze cadres vitrés destinés aux étudiants en botanique et en sciences agrono- — 239 — iniques. Ces cadres mesurent 50 cm sur 40 cm- et G cm ; les échantillons, scellés au sable et empoi- sonnés au sublimé, y ont été fixés par de petites épingles sur le fond garni de liège. 1° Huit cadres ont été consacrés aux fruits des Céréales appartenant au genres A vena, Hordeum, Secale et Triticum; en tout 44i espèces, variétés ou hybrides. Les échantillons proviennent du jardin botanique de Tabor en Bohême ; ils ont été placés dans de petits tubes de verre et pourvus d'anno- tations très complètes ; 2° Un cadre réservé à la Tératologie a reçu des fasciations de Reseda, de Digitalis, de Cornus, une Rose prolifère, une ascidie de Pelargonium, etc ; 3° Un cadre de Pathologie végétale, destiné aux déformations engendrées par des insectes ou par des acariens, renferme des galles de Tamarix, de Tilia, de Taxas, de Leplospermum, etc.; 4° Un second cadre de Pathologie végétale réservé aux maladies dues à des champignons a été garni avec de très curieuses anomalies d'Azalea, d'GEnanthe, de Zea, etc. III. - RECHERCHES SCIENTIFIQUES Pendant les derniers mois de son existence M. Lignier a continué, en collaboration avec M- Tison, ses recherches sur les Gnétales (Les Gnétales, leur fleur cl leur position systématique- IIe partie : Ephédr'ëes. — La structure médulloséenne che: les Ephedra. — Les E phet Ira possèdent an — 240 — ovaire et un ovule inclus) et commencé un grand travail sur les Welwitschiées. Il a laissé sous presse plusieurs notes sur les Crucifères et les Papavéraeées (Eschscholtziées, explication anato- mique de la fleur. — Fumariées [Ilypécoéeset Eufu- mariées], explication anatomique de la fleur), qui verront le jour sous peu, ainsi qu'une biographie de Charles Joret publiée dans le Bulletin de la Linnéenne M. Houard, bien que mobilisé pendant les pre- miers mois de l'année, a pu faire paraître uu Mémoire sut les Zoocécidies de la Nouvelle-Calédonie et ranger dans la Collection cécidologique du Muséum d'Histoire naturelle de Paris trois cents galles inédites provenant de notre possession océanienne ainsi que près de sept cents numéros de sa collection personnelle. lia également publié une importante contribution aux Caractères mor- phologiques et analomiques des Galles des Bruyères. En outre, pendant le cours de 1916, comme les années précédentes, M. Houard a assuré en Normandie, le service d'Inspection phyto- pathologique. . Le conservateur des collections, M. Lortet, a signalé quelques anomalies de végétation et con- tinué la rédaction du Catalague de l'Herbier Lenormand. Enfin, M Blgnon, chef des travaux pratiques, mobilisé dans le service de radiographie à l'hôpital mixte de Caen, a poursuivi ses observations sur les plantes de la région dont il a fait connaître les résultats dans le Bulletin de la Société Linnéenne. — 24! — IV. — BIBLIOTHÈQUE Par testament, M. Lignier a laissé à l'Institut Botanique les nombreux ouvrages de botanique que renfermait sa bibliothèque. Les démarches nécessitées pour leur réception définitive ont été faites par M. le Doyen de la Faculté des Sciences. Ces ouvrages ont été apportés au laboratoire et installés au premier étage, dans l'ancienne salle désaffectée des travaux pratiques de licence. Ils comprennent un grand nombre de périodiques, quelques centaines de volumes de botanique, et plusieurs milliers de brochures dont neuf cents environ relatives à la paléobotanique. En voici le relevé d'après le Catalogue manuscrit laissé par M. Lignier : Traités généraux, 38. Morphologie, 173. Anatomie, 437. Physiologie et biologie, 251. Pathologie et bactéries pathogènes, 23. Cytologie et Fécondation, 71. Évolution, Variabilité, Hybridalion, Hérédité, 101. Paléontologie végétale, 924. Technique et méthodes, 28. Systématique générale, 33. Algues, 162. Champignons etLichens, 177. Mousses et Hépatiques, 17. Cryptogames vasculaires, 10. Phanérogames, 135. Géographie botanique et Flores, 249. 16 — 242 — Pharmacie et Chimie, 36. Botanique appliqnée. 81. Histoire de la Botanique et des Botanistes, 186. Mélanges hotaniques, 25. L'ensemble constitue un total de 3.157 volumes et brochures, auquel il faut ajouter un grand nombre de Revues ou de Périodiques presque tous reliés. Parmi ces derniers signalons le Bulletin de la Société d'Histoire naturelle d'Autun, le Bulletin de la Société linnéenne de Normandie, le Bulletin scientifique de la France et de la Belgique, les Archives botaniques du Nord de la France, les Archives de l'Institut botanique de Liège, les Compte-Rendus de l'Association française pour l'avancement des sciences, le Botanisches Centralblatt. M. Ligmer a laissé en outre à l'Institut Botanique le portrait de M. Eugène Bertrand, son ancien maître. Le fils de M. Lignier a, de son côté, offert à l'Institut Botanique de nombreux extraits des œuvres de son père, ainsi que son portrait et sa robe de professeur. L'instillation de la bibliothèque de M. Lignier à l'Institut Botanique, a permis à M. Houard de grouper en un ensemble homogène tous les ouvrages qui, jusqu'à présent, étaient disséminés dans les différentes salles du rez-de chaussée, ce qui en rendait souvent la consultation difficile. L'ancienne salle de travaux pratiques de licence, située au premier étage, dans un endroit sec et clair, fut aménagée en une bibliothèque unique, renfermant les volumes en dépôt de la biblio- — 213 - thèque universitaire, ceux de la bibliothèque de la ville de Gaen, les périodiques de la Société Linnéenne de Normandie, les livres de l'Institut Botanique, et, enfin, les ouvrages de la donation Lîgnier- La création de la bibliothèque de l'Institut Botanique a entraîné le transfert du matériel des travaux pratiques de licence dans la petite pièce voisine de la salle de manipulations de l'ensei- gnement P. C. N. ; cette pièce a été en même temps consacrée aux collections utilisées par les travaux pratiques. Les armoires du couloir du rez-de-chaussée, libérées de leurs volumes, ont tté affectées au matériel d'anatomie, à la verrerie et aux produits chimiques, qui se trouvent ainsi à la portée de tous les travailleurs du laboratoire. V- - ARCHIVES La nouvelle installation de l'Herbier Corbière ayant laissé libres les deux grands placards du rez-de chaussée qui le renfermaient, ceux-ci ont été transportés dans le petit cabinet du pre- mier étage, et affectés aux archives de l'Institut Botanique. Ces archives étaient disséminées dans différents endroits, principalement dans le cabinet du pro- fesseur et dans l'ancienne salle d'empoisonnement de la Galerie Botanique. Il y avait donc intérêt à les réunir. Elles comprennent actuellement : les — 244 — tirés à part du Catalogue de l'Herbier René Lenor- mand (tome I); les Rapports annuels du Conser- vateur; les tirés à part personnels de M. Lignier, cjui sont en nombre considérable ; ceux laissés par Nylander, Roberge, Vieillard, Léger, Letellier, Noël Bernard, Tison, etc., les notes personnelles et la correspondance de René Lenormand, Vieil- lard et Delise; enfin diverses notes historiques sur le Jardin des Plantes de Caen, recueillies surtout par MM. Lignier, Husnot et Lortet VI. - MEUBLE A HERBIERS Trois des herbiers le plus couramment con- sultés : l'Herbier Corbière (Flore de Normandie), l'Herbier du Jardin des Plantes de Caen, l'Herbier du cours P. G. N., se trouvaient placés à l'Institut Botanique, dans des placards surélevés d'une salle du rez-de-chaussée. Non seulement la con- sultation en était difficile, mais elle ne pouvait s'effectuer sans détériorer les plantes contenues dans les cartons. Sur les indications de M. Houard, un meuble a été construit, et placé au premier étage, dans le cabinet du Conservateur. Ce meuble a les carac- téristiques suivantes : il est en pitchpin verni au tampon et mesure 3 m. 50 de hauteur sur 2 m. 50 de largeur et 0 m. 70 de profondeur; quatre pan- neaux vitrés, glissant sur coulisses, le ferment- Il estdiviséer quinze rayons horizontaux et renferme 1)0 cartonniers. Ceux-ci remplacent les cartons — 245 — d'herbier à courroies, utilisés d'ordinaire, et dont l'usage si incommode est bien connu de tous les botanistes. Chaque cartonnier mesure 0 m. 68 de profondeur sur 0 m. 295 de Largeur et 0 m. 155 de hauteur; il s'ouvre en avant par un panneau à charnière pourvu d'un crochet à icssort. 11 constitue Une sorte de boîte hermétiquement close dont le contenu est à l'abri de la poussière et de la lumière. La consultation des plantes qu'il renferme est rapide et facile. 1° L'IIekbieu du Jardin des Plantes de Caen (n° 34 du nouveau classement) occupe les 36 car- tonniers de la partie supérieure du meuble. Cet herbier est composé de végétaux exclusi- vement récoltés au Jardin des Plantes de Caen, tant à l'Ecole Botanique que dans le parc et dans les serres par MM. Lignier, Léger, Le Bey, Tison et Lorlet. A ces plantes provenant de récoltes relativement récentes, il a été joint un grand nombre d'autres qui se trouvaient autrefois dans un herbier dont l'origine est inconnue (n° 20 du nouveau classement) et d'où elles furent extraites en 1908. Les étiquettes qui accompagnent ces der- nières plantes portent généralement des dates comprises entre 1857 et 1863; plusieurs présentent en outre la signature de Herment, alors Conser- vateur du Jardin des Plantes ; 2° L'Herbier du ColrsP.C.N. (n° 42 du nouveau classement) occupe 27 cartonniers dans la partie inférieure du meuble 11 a été constitué sur la — 246 — demande de M Houard. Le Conservateur l'a organisé à l'aide de matériaux provenant de l'Herbier Lebrelon et de ceux récoltés aux envi- rons de Caen par M- Bugnon, chef des travaux pratiques, auxquels il a joint un certain nombre d'échantillons qu'il a recueillis lui-même dans l'École Botanique. Chaque plante de l'Herbier du Cours P C N. est fixée par des bandes gommées sur une feuille de papier bulle rigide, d'un format très légèrement inférieur à celui du Muséum, et placée dans une feuille double de papier formant chemise. Cette chemise et la feuille de papier bulle portent le même numéro d'ordre : disposition heureuse per- mettant l'exposition des plantes sous les yeux des élèves, tout en assurant le replacement rapide et exact dans les cartonniers. Du reste, le classement par familles, provisoirement établi, satisfait aux nécessités du cours du professeur ; 3° L'Herbier Corbière (Flore de Normandie; n° 33 du nouveau classement) occupe 24 carton- niers dans la partie inférieure du meuble. Il a été empoisonné au bichlorure de mercure il y a quelques années; on poursuit à l'heure actuelle son montage sur papier bulle rigide. Tous les échantillons de l'herbier ont été pointés sur un exemplaire de la « Flore de Normandie », de Corbière, consacré spécialement à cet usage. Les numéros des pages de la flore ont été reportés sur les étiquettes des cartonniers, rendant ainsi - 2i7 — les recherches d'une extrême facilité, par suite de la réduction au minimum des manipulations. Trois antres herbiers, d'un volume moindre, ont été également placés dans les cartonniers du nouveau meuble de l'Institut Botanique. Ce sont : 4° L'Herbier Pathologique (n° 44 du nouveau classement), qui comprend actuellement un car- tonnier. Ii consiste en 4 numéros, empoisonnés et montés sur papier bulle rigide ; o° L'Herbier Tératologique (n° 43 du nouveau classement) constitué par un cartonnier renfer- mant actuellement 62 numéros empoisonnés et montés sur papier bulle rigide ; 6° Le Petit Heiibier algologique Bertot (n° 45 du nouveau classement), extrait en 1913 de l'Her- bier général de Bertot (n° 17 du nouveau clas- sement) par M. Chemin, professeur de sciences naturelles au lycée de Caen. Le cartonnier qui lui est consacré renferme 3 cartons petit format : le carton n° 1 contient les Ghlorophyeées et les Fucoïdées; les cartons n° 2 et n° 3, les Floridées. Le but de ce Petit Herbier algologique Bertot est de fournir aux travailleurs une collection réduite, mais aussi complète que possible, des Algues de la Normandie. M. Chemin l'a constitué avec un exemplaire de chacune des espèces de Normandie que renfermait l'Herbier général de — 248 — Bertot, et il l'a classé d'après le « Sylloge Algarum » de de Toni. Pour chaque espèce il a indiqué : en rouge, la nomenclature actuelle; en noir, la nomenclature de Bertot; en chiffres romains, le numéro de la livraison de l'Herbier général de Bertot: en chiffres arabes, le numéro de l'espèce dans chaque livraison. De plus, un catalogue dressé par M. Chemin a été placé dans le cartonnier. Le 30 octobre dernier, M. Capitaine, préparateur au laboratoire d'Agronomie coloniale du Muséum de Paris, qui avait vu précédemment le meuble à herbiers de l'Institut Botanique, a demandé les renseignements nécessaires pour en faire établir un semblable. VII. - ENTRÉES A. Herbier Pathologique L'Herbier Pathologique de l'Institut Botanique s'est augmenté de deux numéros : N° 3. — Trois galles caulinaires de Gentiana gcr- manlca Linn., trouvées dans les environs de Vernon par M. Delavigne (Voir Bull. Soc- Linn. de Norm., 1916, Ge Sér., t. 9, p. 181). N° 4. — Plusieurs échantillons de la galle du Perrisia veronicœ Val loi, sur Veronica Chantas- drys Linn., recueillis à l'École Botanique par M. Lortet (Voir Bull. Soc. Linn. de Norm. 1910, 6e Sérv t. 9, p 229). — 249 — B. Herbier Tératologique L'Herbier Tératologique de L'Institut Botanique s'est augmenté de huit numéros : N° o5\ — Un exemplaire de Matricaria inodora Linn., à fleurs doubles, trouvé par M. Delavigne près de Vernon (Voir Bull . Soe Linn de Norm., 1016, 6e Sér, t 9, p. 181). N° 56. — Une fasciation de Chrysanthemum sp , avec capitule bicéphale, récoltée par M. Dela- vigne à Vernon (Voir Bull Soc. Linn- de Norm., 1916, 6e Sér., t. 9, p 181). N° 57. — Trois rameaux d'un Cheiranthas Cheirl Linn., à fleurs anormales, recueillis près de Menton par M A. Chevalier (Voir Bull. Soc. Linn- de Norm , 1916, 6e Sér., t 9, p. 180). N° 58. — Un échantillon de X Viola eburnea Gei- bault, nov. sp., hybride présumé de V. hirta Linn. et de V. odorata Linn. subsp. dametoram Jord., récolté en avril 1011 à la Guierehe (Sarthe), par M- Gerbault (V. Bull Soc, Linn de Norm., 1016, 6e Sér., t. 0, p. 184). N° 50 — Plusieurs chatons hermaphrodites de Snlix oxica, recueillis à l'École Botanique par M. Lortet (V. Bull. Soc. Linn. de Norm.. 1016, 6e Sér., t. 0, p. 220). N° 60. — Une inflorescence anormale du Cylisus Adami Poit. de l'Ecole Botanique, récoltée par M Lortet (Voir Bull. Soc. Linn de Norm., 1916, 6e Sér., t. 9. p. 229). — 250 - N° 61. — Nombreux échantillons anormaux de Viola Lloydi Jord , se rapportant à la commu- nication faite par M. Gerbault (Voir Bull. Soc- Linn- de Norm., 1916, 6e Sér., t. 9, p 228). N° 62. — Plusieurs capitules prolifères de Dipsacus silveslris Mill., envoyés par M- Delà vigne (Voir Bull. Soc. Linn. de Norm , 1916, 6e Sér., t. 9, p. 230). N° 63. — Une dizaine de fleurs téralologiques de Viola Lloydi Jord., préparées sous lames de verre, relatives à la communication de M Ger- bault (voir n° 61). Plusieurs échantillons conservés clans l'alcool ont été placés à la Galerie Botanique. VIII DOCUMENTS DIVERS L'Institut Botanique a reçu : 1° La photographie de l'un des exemplaires d'Eucalyptus amygdalina Labill.. que M. Delavigne cultive dans ses serres, à Vernon 'Voir Bull- Soc. Linn. de Norm , 1916, 6e Sér., t 9, p. 181) ; 2° L'aquarelle d'un champignon trouvé par M- Delavigne aux environs de Vernon (Voir Bull. Soc. Linn. de Norm., 1916, 6e Sér , t. 9, p. 230). IX. VISITEURS L'Institut Botanique a reçu les visiteurs suivants : M. Paul Marchai, Membre de l'Institut, professeur à l'Institut national agronomique de Paris; — 2o1 — M. Latière, inspecteur du service des épiphyties du Ministère de l'Agriculture; M. Fron, inspecteur du Service Phytopathologique, à Paris ; M. A. Chevalier, directeur du laboratoire d'Agro- nomie coloniale, à Paris (documents relatifs à la biographie de M. Lignicr); M. Tison, maître de conférences de botanique à la Faculté des Sciences de Rennes (matériaux concernant les Gnétacées); M- Gekbault, ancien magistrat, à Fresnay-sur- Sarthe (renseignements relatifs aux genres Viola et Sedum): M Capitaine, préparateur au laboratoire d'Agro- nomie coloniale, à Paris (flore du littoral): M. Gaillot, inspecteur-adjoint du service phyto- pathologique, à Soissons (graines de Bêla mari- lima L. et de B. vulgaris Linn)* M le Dr F. Gidon, professeur-suppléant à l'Ecole de médecine de Caen (genre Phleum et Saxi- fraga sarmentosa Linn.); M. Ciievrel, maître de conférences-adjoint à la Faculté des Sciences de Caen (plantes rares de Normandie) ; M. l'abbé Leroy, curé de SaintMarlinde-Bienfaite (étude et récolte de plantes, pour la constitution d'un herbier); M Lebrun (flore de Normandie) ; M. Bestel, professeur à l'École normale de Char leville, président de la Société d'histoire natu- relle des Ardennes, actuellement professeur- suppléant de sciences à 1 École primaire supérieure de Caen (flore de Normandie). 9V) — • t — GALERIE BOTANIQUE HERBIERS Empoisonnement Une deuxième subvention de 2.500 francs sur le legs Loutreuil ayant été accordée à l'Institut Bota nique, Madame Deleporle a continué celle année le travail d'empoisonnement au bichlorure de mercure des Herbiers de la Galerie Botanique- Les herbiers suivants ont été empoisonnés au cours de l'année : 1° Herbier Dumoxt d'Urville ... 71 carions 2° Herbier du Jardin des Plantes de Gaen, et un certain nombre de ses doubles pour échanges, en tout . 49 — 3° Herbier Dubourg-d'Isigny . . . 39 — 4° Herbier phanérogamique de La- mouroux 25 — 5° Herbiers Mo.mn : Herbier de Saint- Pétersbourg et Flore de France, en tout ... 21 — 6° Herbier Eudes Deslongchamps. . 12 — 7° Herbier Lechevai ier Lejumel . . 12 — 8° Herbier A- Chevalier 3 Vu total. • 232 carions De même, la Collection de Fruits et Graines de M. A. Lebreton a été empoisonnée au bichlo- — 253 — rare de mercure. Cette collection étant trop peu importante pour être conservée séparément, les échantillons qui la composaient ont été intercalés dans la Collection fondamentale de la Galerie Botanique- Malheureusement, en raison du prix croissant de l'alcool, l'empoisonnement des herbiers a été arrêté vers la fin d'octobre de cette année. Il sera repris et terminé plus tard- Rangement et Récolement Les herbiers de la Galerie Botanique ont été complètement remaniés pour obtenir un range- ment définitif. Souvent, les différentes parties d'un même her- bier ne se faisaient pas suite, et par conséquent ne constituaient pas un ensemble; quelques-uns même se trouvaient répartis dans plusieurs salles. Tous les cartons constituant un même herbier ont été, autant que le permettaient l'importance de l'herbier et la capacité des meubles, réunis dans une même vitrine, ou tout au moins dans des vitrines proches, de manière à être aisément consultés. Ce rangement une fois établi, il a été dressé un inventaire de tous les herbiers, et chacun d'eux a reçu un numéro d'ordre- L'ensemble des herbiers, réparti sous 45 numéros, dont nous ferons bientôt connaître la composition, comprend près de 3.000 cartons. — 254 — En outre, les plans des vitrines et des herbiers qu'elles renferment ont été dressés sur 15 planches différentes, et réunis en un registre de grand format, facile à consulter. Une teinte spéciale indique l'emplacement de chacun des herbiers dont le nombre exact de cartons est également figuré. Tous les herbiers ont reçu des étiquettes. Ce nouveau rangement, effectué à la suite de l'empoisonnement de la majorité des herbiers, a permis de supprimer les flacons contenant des essences ou de la benzine, ainsi que les soucoupes à naphtaline- Dans le courant de l'été, l'aération des vitrines a été largement assurée par l'ouverture des fenêtres après déplacement des meubles à fiches qui les obstruaient. Sur les meubles à fiches plusieurs intéressants objets de collection, relégués depuis de longues années au fond de placards, ont été exposés : le microscope de Roberge, donné à ce dernier par Desmazières; le nécessaire d'expériences de chimie et de minéralogie que Modère utilisait dans ses conférences de vulgarisation ainsi que le mortier qui servait à ses manipulations; le crâne de Noël- Sébastien Blot, fondateur du Jardin des Plantes, professeur de botanique à la Faculté de médecine deCaen de 1748 à 1758 Le buste de Modère a été placé dans l'axe de l'allée centrale de la Galerie. . I *■ ** — 2oo — XL - ENTRÉES La Galerie Botanique s'est enrichie, en [916, de I'Herbier de M. Octave Lignter IL comprend neuf cartons, et renferme des plantes provenant des Alpes Bernoises, de la Bretagne, de la Cham- pagne, des Pyrénées et de la Tunisie. Cet herbier avait été empoisonné en 1909- Le Supplément de l'Herbier Général s'est aug- menté de plantes reçues antérieurement par M. Lignier : 13 numéros de Gnelum, provenant du Jardin botanique de Builenzorg, en 1910; 1 Gnelum de l'Ànnam, envoyé par M. A. Chevalier en 1914. XII. - COLLECTIONS SÈCHES A. Collection de Bois La Collection de Bois a reçu cette année 9 numéros : 1° Deux rondelles d'Ulmus montanàWith ? à cœurs excentriques, mesurant 0 m. 75 de plus grand diamètre. Elles proviennent d'un arbre abattu à Caen sur le Grand-Cours; elles ont été envoyées par M. Oyer, ingénieur de la Ville; 2° Une portion du tronc d'un rosier « Maréchal Niel » de l'École Botanique, arraché en 1909. Ce tronc mesurait 0 m. 03 de diamètre à un mètre du sol. Il se trouvait sous la fenêtre de l'ancienne bibliothèque, au voisinage de l'atelier; — 256 — 3° Deux grosses racines, avec formations de liège, d'un Gleditschia inermis Purs h., de l'Ecole Botanique, abattu en 1910; 4° Une rondelle (1) d'un Evonymus europœus Linn., de 1 Ecole Botanique, abattu en janvier 1916; elle mesure 20 centimètres de diamètre; 5° Une rondelle d'un Rhamnixs cathartica Linn , de l'Ecole Botanique ; son diamètre est de 18 centimètres ; 6° Une rondelle d'un Rhamnus Frangula Linn., de l'Ecole Botan ique, de 8 centimètres de diamètre ; 7° Une rondelle d'un Paliurus aculealus Lamk., de l'Ecole Botanique, d'un diamètre de 12 centimètres ; 8° Une rondelle d'un Catalpa bignonioides Walt., de l'Ecole Botanique, d'un diamètre de 25 centimètres ; 9° Une rondelle d'un Viburnum Lentago Linn , de l'École Botanique, atteignant 20 centimètres de diamètre. B. Collection de Graines Er de Fruits La Collection de Graines et Fruits ne s'est augmentée que d'un numéro, consistant en une douzaine de « Noix de Saint-Esprit », récoltées sur un Juglans regia Linn- monocotylé, donné en 1911 par M. Blaringhem, et qui a fructifié pour la (1) Cette rondelle, de même que les suivantes, a été pré- levée à un mètre du sol; les arbres dont elle provient ont été abattus en janvier 1916. — 2o7 — première fois en 1916. Les noix, en majeure partie tout au moins, paraissent normales et non monocotylées. ÉCOLE BOTANIQUE XIII. - ENTRETIEN Les travaux d'entretien de l'Ecole Botanique ont été effectués en 1916 sur une base nouvelle; le nettoyage des allées, commencé par l'allée cen- trale, a donné d'excellents résultats; il sera con- tinué de la même façon les années suivantes. D'autre part, les portes d'accès de l'Ecole Bota- nique ont été améliorées de façon à régulariser l'écoulement des eaux et à empêcher la destruction de plusieurs plates-bandes qui se trouvaient inondées chaque hiver. L'entretien des plates-bandes a été aussi amélioré, tant au point de vue des encadrements de plantes, dont les tuiles brisées ont été remplacées par des plaques en fibrociment, qu'au point de vue des étiquettes dont les supports ont été renouvelés en assez grand nombre. Plusieurs arbres ou arbustes, dont les dimen- sions étaient une gêne pour les cultures a voisi- nantes, ont été abattus au cours de l'hiver 1915- 1916. Ce sont : Evonymus europaeus Linn., Rlumuius Frangulà Linn., Paliurus aculeatus Lamk., Vibur- num Lenfago Linn., Catalpa bignonioides Walt. Ils ont été remplacés par des exemplaires jeunes. 17 — 258 — Des pieds \XAilanthusr glandulosa Desf., de Pla- tanus occidentalis Linn , et de Platanus orientalis Linn , qui manquaient depuis longtemps à l'Ecole Botanique, furent en outre mis en place. XIV. — ÉCHANGES DE GRAINES La liste des graines, récoltées en 1915 et offertes en échange, comprenait 287 numéros- Nous avons envoyé des graines aux Jardins botaniques de Lisbonne (50 numéros), de Chris- tiania (24 numéros), de Madrid (17 numéros), de Pétrograd (1 2 numéros), de Stockholm (9 numéros) d'Upsala (7 numéros) et d'Amsterdam (3 numéros). XV PLANTES NOUVELLES INTRODUITES Un certain nombre d'arbres ou arbustes, nou- veaux pour l'École Botanique, ont été mis en place dans les plates-bandes Tous ont été obtenus des semis faits au cours de ces dernières années. Ce sont : Renonculacées . Clematis catnpaniflora Brot., C.la- thyrifolia Bess., C. s tans Sieb. et Zucc, C- tangutica André, C. tubu- losa Turcz. ; Berberis actinacantha Mark, B. Thunbergii DC.; Sterculia diversifolia G- Don (Bra- chychiton populneum R. Br.); ACÉrinées. . . . Acer japonicum Thunb. ; Berbéridées . Sterculi.vcées 259 a.nacardiacées gélastrinées . Papilionagées EOSAGÉES • Oléacées . . Styracées • Elëagnées • cupultfèues Conifères . Schinas Molle Linn. : Evonymus japonicus Thunb var. radlcans; Cytisus capitatus Scop , Robinia Pseudo-acacia Linn. var pyrami- dalis ; A mêlai i cli ier canadensis ~ Bolrya- pium Toit- et Gr. , A. sanguinea Lindl., A. stolonifera Wicgand., Cratsegus Arnoldiana Sargent, C. Cajana C Douglasi Lindl, C. to- meniosa Linn., Photlnia villosa DC, Sorbas aucaparia Linn. var. pendilla; Fraxinus pubinervis Blume, Sy- ringa japonica : Pterostyrax hispidqm Sieb. et Zucc. ; Shepherdia canadensis Nutt. ; Corylus mandshurica Max im , Car- pinus caroliniana W ail. ; Abies numidica de Lannoy, A . reli- giosa Lindl.', Cupressus thurifera, Pinus Pinasler Ait. XVI. — SEMIS ET PLANTATIONS Chaque année, à l'automne, il était établi une liste des graines à demander aux: jardins corres- pondants pour les semis de l'année suivante. Cette liste comprenait aussi les plantes vivaces, mortes au cours de l'année, qu'il fallait se procurer — 260 - chez les horticulteurs, ou rapporter des excursions aux environs de Caen. Afin d'éviter, chaque année, d'établir à nouveau cette liste, il a été dressé : i° Un Cahier de révision annuelle sur lequel sont notées toutes les observations relatives aux cultures des plates-bandes de l'École Botanique : détermination des plantes de semis ; liste des graines à semer; liste des plantes vivaces à se procurer chez les horticulteurs et à rapporter des excursions; vérification et réfection des étiquettes; 2° Un Catalogue sur fiches comprenant, par ordre alphabétique, toutes les graines et plantes vivaces à demander aux jardins correspondants. Chaque fiche étant affectée à un genre et aux espèces de ce genre, avec l'indication des espèces annuelles, bisannuelles et vivaces. Grâce à l'établissement de ces deux sortes de renseignements, il sera facile, dans les années suivantes, de se rendre compte des besoins de l'École Botanique, et d'abréger le travail de pré- paration des semis. XVII. - DONS M. Duhamel, instituteur à l'Ecole libre Saint- Julien, nous a aimablement remplacé les exem- plaires de Salvia pratensis Linn , Tamus communis Linn. et Epipaclis latifolid Ail., morts pendant le dernier hiver. LISTE DES COMMUNICATIONS par noms «IMutcur* Bigot (A )■ : Notice explicative de la feuille « Falaise » du Service de la Carte géologique de France, p. 157. — Ostrea diluviana, p. 230. Bouvier-Desnos : Récolte de plantes, p. 30. Bignon (P.) : Présentation de Plantes, p. 189. — Car- dam ine hirsula, p. 228. — Cardamine hirsuia, p. 236. Chevalier (A.) : Tératologie, p. 180. Chevrel (R ) : Ophrys muscifera, p. 188. Croisé : Sphinx ligustri, p. 37. Delavigne (V.) : Mélanges, p. 181. — Eucalyptus amy g- dalina, p. 185. — Mélanges, p. 230. Focet (R.) : Plantes rares, p. 31. Gerrallt (E.-L.) : Une Cymbalaire fasciée hémipélo- riée, p. 50. — Viola eburnea, p. 184. — Note sur un Viola Lloydi Jordan, par- tiellement anomal (avec 7 figures), p. 191. — Viola Lloydi. p. 228. Guirot (L ) : Lépidoptères, p. 115. Houard (C) : Mycocécidies de Berberis, p. 190. — Pézize, p. 190. Houard (C.) et Lortet (M.) : Rapport annuel pour 1916 sur l'Institut Botanique et les Collections Botaniques- de Caen, p 237. — 262 - Langeais (AbJbé) : Anchonemus sex-punctatus. p 37. Laurent \.' : Sur les déformations des liges ligneuses par le Chèvrefeuille, p. 232. Li boucheb (J.) : Oiseaux, p. 29. Limée (E ) : Galles du Chêne, p. 38. — Silphium per- foliatum, p. 38. -- Phacelia tanaceiifolia, p. 39. — Tératologie, p. 39. — Maladies des plantes, p. 39. — Conifères, p. 48. Lemercier : Primula anormal, p. 18-1. Lenoir : Mélanges, p. 49. Let.vco Abbé) : Vesperugo noctula et serotinus, p. 28. — Mus rat (us, p. 28. — Oiseaux, p. 29. — Insectes, p. 29. — Champignons, p. 31. Excursions à Fresnay-sur-Sarthe, p. 32. — Limax fulvus, p. 38. — Plantes adven- tices, p. 40. — Récolte de plantes, p. 4t. — Hépatiques, p. 42. — Champignons, p. 4L — Vesperugo noctula, p. 45. — Arvicola subterrantus, p. 45. — Mol- lusques, p. 46. — Champignons, p. 48. — Excursions mycologiques aux environs d'Alençon. Deuxième Note. p. 116. — Le Limax gagates Drap, existe-l-il dans l'Orne? . p. 153. Lignier (0.) : Charles .Toi et, botaniste (planche 1 . p. 56. Ligxier (0.) et Lortet M, : Liste des Plantes vascu- laires que renferme l'Herbier général de l'Université et de la Ville de Caen suite . Herbier Lenormand (Melastomaceœ à Onagrarieae), p. 83. Lortet (M.)-: Anomalies végétales, p. 229. TABLE DES MATIERES Pages Composition du Bureau de la Société pour l'année 1916 1 .Membres décédés pendanl l'année 1915 2 Liste générale des Membres de la Société au 1er janvier 1916 3 Liste des Sociétés savantes et établissements avec lesquels la Société fait des échanges de publi- cations 10 Liste chronologique des Villes où se sont tenues les Séances publiques annuelles de la Société, depuis l'origine du Bulletin (1856-1914) 22 PROCÈS -VERBAUX DES SÉANCES Séance du 10 janvier 1910 ... 53 — 7 lévrier 1916 114 — 0 mars 1916 151 — 3 avril 1916 179 8 mai 1916 183 — 5 juin 1916 188 6 novembre 1916 226 — 4 décembre 1916 232 Section d'alençon Séance du 27 juillet 1915 27 29 septembre 1915 37 2 décembre 1915 45 — 264 — Bibliographie : p. 55 Budget : p. 54. Correspondance : p. 53, p. 114 p. 152, p. 183, p. 227, p. 235. Dépôt de Travaux : M. L'abbé Letacq, p. 114, 152 et 235; M. Bigot, p. 152; M. Gerbault, p. 188; M. Laurent, p. 228; MM. Hôuard et Lorlet, p. 235; M. le Dr F. Gidon, p. 235; M. Bugnon, p. 235. Divers : p. 53.. Dons à la Bibliothèque : p. 184. Échange de Publications : p. 53. Élections : p. 55. Nécrologie: M. le Dl Catois, p. 151; M. Lignier, p. 179; M. Caillot, p. 180; M. Guirot, p. 226; M. Toutain, p. 226; M. Martel, p. 226; M. Pelvet, p. 234. Présentations et Admissions : M. Duncombe, p. 188 et 228; M. de Toulmon. p. 228 et 235. Publications de la Société : p. 227 (Bulletin de 1915). Section d'Alençon : p. 227. Bibliographie (Analyse de travaux) : Chemin, p. 187. — 26."i — OBSERVATIONS DIVERSES Pages Abbé Letacq, Vesperugo noctula et serotinas 27 Abbé Letacq, Mus rattas 28 J. Leboucher, Abbé Letacq, Oiseaux ■ 29 Abbé Letacq, Insectes 29 J. Bouvier-Desnos, Récolte de plantes 30 R. Focet, Plantes rares 31 Abbé Letacq, Champignons 31 Abbé Langlais, Anchonemus sex-punctatus , 37 P. Croisé. Sphinx Ugustri 37 Abbé Letacq, Limax fulvus 38 E. Lemée, Galles du Chêne 38 E. Lemée, Silphium perfoliatum 38 E. Lemée, Phacelia tanacetifolia 39 E. Lemée, Tératologie 39 E. Lemée, Maladie de plantes 39 Abbé Letacq, Plantes adventices 40 Abbé Letacq, Récolte de plantes 41 Abbé Letacq, Hépatiques 42 Abbé Letacq. Champignons 44 Abbé Letacq, Vesperugo noctula 45 Abbé Letacq, Arvicola subterraneus 45 Abbé Letacq, Mollusques 46 E. Lemée, Conifères 47 Abbé Letacq, Champignons 48 Lenoir, Mélanges 49 L. Guirot, Lépidoptères 115 A. Chevalier, Tératologie 180 V. Delavigne, Mélanges 181 E.-L. Gerbault, Viola eburnea 184 Lemehcier, Pritnula anormal 184 V. Delavigne. Eucalyptus amygdalina 185 — 266 — Pages R. Chevrel, Ophrys muscifera 188 P. Bugnon, Présentation de Plantes 189 C. Houard, Mycocécidies de Berberis 190 G. Houard, Pézize i 90 K.-L. Gerbault, Viola Lloydl 228 P. Bugnox, Cardamine hirsuta. ... : 228 M. Loutet, Anomalies végétales 229 V. Delàvigne, Mélanges , . . . 230 A. Bigot, Ostrea dllaviana 231 P. Bug^on, Cardamine hirsuta 236 — 267 - COMMUNICATIONS Pages Abbé Letacq, Excursions à Fresnay-sur-Sarthe. . 32 E.-L. GrERBAULT, Une Cymbalaire fasciéc hémipé- loriée '. 50 O. Lignier, Charles Joret, botaniste (planche I). . 56 0. Lignier et M. Lorteï, Liste des Plantes vascu- laires que renferme l'Herbier général de l'Université et de la Ville de Caen [suite). Herbier Lenormand (Melastomaccaî à Ona- grarica- 83 Abbé Letacq, Excursions mycologiques aux envi- rons d'Alençon. Deuxième note 116 Abbé Letacq. Le Limax gagales Drap, existe-t-il dans l'Orne? 153 A. Bigot, Notice explicative de la feuille « Fa- laise » du Service de la Carte géologique de France 157 E.-L Gerbaultj Note sur un Viola Lloydi Jordan partiellement anomal (avec 7 figures) 191 A. Laurent, Sur les déformations des tiges ligneuses par le Chèvrefeuille 232 C Houard et M. Lohtet, Rapport annuel pour 1916 sur l'institut Botanique et les Collections Botaniques de Caen 237 Liste des Communications par noms d'Auteurs. 261 LE BON A TIRER DE CE BULLETIN A ÉTÉ DONNÉ LE 3 III 1910 Caen. — Imprimerie E. LANIER, 31, Boulevard Bertrand. Bull. Soc. Linn. Norm. 6« Série, vol. IX, PI. I. Charles JORET 1829-1914 BULLETIN DE LA f 9 SOCIETE TJNNEE DE NORMANDIE y,£L ? HG1 l-IBRARY WH IfiNZ U : ri ; H ; :