-•r% f»'f»4"tî'*»T" -^^^^^^ti \ BULLETIN DE LA ^ ^ SOCIETE LINNEKININE DE NORMANDIE ife i BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNÉ DE NORMANDIE FONDEE EN 1823 Kl reconnut' li'iilililt'; [xibliqiie |>;ii- ilocict du '2'2 avril 1863 ^^ 7^ SÉRIE. 2^ VOLUME - Ç^ Jti^ AIVMKE iî>^0 CAEN E. LA NIER, Imprimeur * 31, BouLF.vAFU) Bertrand, 31 1020 Les opinions émises dans les publications de la Société sont exclusivement propres à leurs auteurs ; la Société n'entend nullement en assumer la responsabilité (art. 23 du règlement intérieur). La Société Linnéenne de Normandie ayant été reconnue élablissement d'iitilité publique, par décret en date du 22 avril 1863, a qualité pour accepter les dons et legs dont elle serait gratifiée. COMPOSITION DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ Pour raniiée 1040 Président . . . Vice-Président Secrétaire. . . Vice-Secrétaire Trésorier . . . Bibliothécaire Vice- B ih liotJi éca ir Archiviste MM. Gadeal de Kerville (H.). Moutier(D' a.). Bigot (A). HOUARD G)- Mazetier (G). LORTEÏ (M). Hée (A.). BUGNON (P.) Sont Membres de la Comiiussion d'impression pour Tannée 1910 : MM. les Membres du Bureau; MM. Chemin, Lucas (Abbé), Gidon (DO, sortant en 1920; Drouet, Daubert, Chevrel, sortant en 1921. •ri U O U U' MEMBRES DÉCÉDÉS PENDANT L'ANNÉE 1918 MM. Brasil {L.), membre résidant depuis 1893 GuiLLOUARD, membre correspondant depuis 1909. Hue (Abbé), membre correspondant depuis 1894. Liste générale des Membres de la Société AU 1" JANVIER 1919 MEMBRES HONORAIRES Date de la nomination. MM. Barrois (Ch.), membre de l'Inslilut, professeur à la Faculté des Sciences de Lille (Nord) 189^2 Bather (F. -A.), conservateur au British Muséum (Nalural History), South Kensington, à Londres, S.W. . . . 1900 Capellini, professeur de géologie à l'Université de Bologne (Italie) 1878 DouviLLÉ, membre de l'Institut, professeur de paléonto- logie à l'École des Mines, boulevard Saint-Germain, 207, à Paris (VIP) 1883 5 Geikie (Sir Archibald), correspondant de l'Institut, ancien directeur général du Service géologique de Grande-Bre- tagne et d'Irlande, Shepberd's Down, Hasiemere, Surrey. 1908 GuiLLOUARD, correspondant de l'Institut, professeur à la Faculté de Droit, rue des Cordeliers, 9, à Caen. . . 1890 MiERS, vice-chancelier à l'Université, Birch Heys, Crorawell Baoge, Fallowfield, à Manchester (Angleterre) . . . 1908 MoNiEz (B.), recteur de l'Université de Caen .... 1909 Nathorst, Vetenskapsakademien (Suéde) . . . . . 1907 10 Œhlert (D.-P.), correspondant de l'Institut, directeur du Musée de Laval (Mayenne) 1897 Scott (D. H.), East Oakley House, Oakley, Hauts, An- gleterre 1914 SoLLAS, professeur de Géologie à l'Université d'Oxford (Angleterre) 1908 ToNi (de), professeur à l'Université de Modena (Italie) . Date de la nomination 15 MM. Vatin, ancien préfet du Calvados, Trésorier-payeur géné- ral, à Toulouse (Haute-Garonne) 1898 16 WooDWARD (A. Smith), conservateur des Collections paléontologiques du Brilish Muséum (Natural History), South Kensington, à Londres, S.W 1908 MEMBRES RÉSIDANTS MM. Aubert-Champerré, avoué, rue (iuillaume-le-Conquérant, 9. 1901 Belcour (.1.), étudiant en médecine, rue Jean-Romain, 29. 1913 Bigot (A.), doyen de la Faculté des Sciences, Secrétaire, rue de Geôle, 28 1881 Bourienne (D'), rue de Geôle, 76 1891 5 Bugnon (P.), chef de travaux pratiques de botanique à la Faculté des Sciences, Archiviste, à la Folie, près de Caen . 1913 Chemin (E.), professeur de Sciences naturelles au Lycée Malherbe, rue de l'Eglise-St-Julien, 5 1911 Chevrel (R.), docteur es sciences naturelles, maître de conférences adjoint de zoologie à la Faculté des Sciences, professeur à l'École de Médecine, rue du Docteur- Rayer, 5 1882 Dalibert (M.), avocat, rue Saint-Manvieux, 20 . . . 1918 Danjou, pharmacien de 1" classe, place Malherbe, 5 . . 1908 10 Drouet (P.), propriétaire, Prmdmf, rue du Docteur-Rayer,8. 1891 Duncombe (F.), chirurgien-dentiste, boulevard Saint- Pierre, 19 19i6 GiDON (D"^ F.), docteur es sciences naturelles, professeur suppléant à l'École de Médecine, rue Basse, 151 . . 1895 GossELiN (Ç^), professeur à l'École de Médecine, i*ue des Carmes, 23 1878 Hée (A.), chargé des fonctions de préparateur à la Faculté des Sciences, Vice-Bibliothécaire, rue Pasteur . . . 1917 15 Hollier-Larousse, à Louvigny (Calvadosj. . . . . 1913 0 Date de 1(1 nombialion HouARD (C), professeur-adjoint à la Facullé des Sciences, Vice-Secrétaire, à la Folie, prés de Caen 1912 JouAN (L.), libraire, rue Sainl-Pieure, 98 1904 Laxier (E.), imprimeur, boulevard Bertrand, 3i . . . 1892 Lebailly (D'' C), préparateur à la Faculté des Sciences, rue Sainl-Martin, 68 1906 20 Ledart (R.), rue Mélinguc, 17 1895 Léger (D' P.), professeur à l'École de Médecine, rue du Pont-Saint-Jacques, 7 1898 Le Moulec, ingénieur, rue de (icôle, 110 l'.>13 LoRTET (M.), conservateur de l'herbier du Jardin des Plantes, Bibliollivcaire, rue de Geôle, 123 1906 Lucas (abbé), curé d'Hérouville (Calvados) . . . . 1913 25 Mabille (l)"'), rue Saint-Louis, 6. . . .... 1914 Marie (E.), professeur à l'Ecole primaire supérieure, rue de Baveux, U9 1900 Maugeais (DO, rue Sadi-Carnot. 11 1911 Mazetier (G.) , agent principal de la Caisse d'Épargne, Trésorier, rue de Bras, 9 1905 MouTiER (I)'' A.), |)rofessenr à l'École de Médecine, Vicc- Présidenl, rue Jean-Romain, 6 1870 30 OsMONT (D'), professeur à l'École de Médecine, rue Jean- Romain. 22 . 1896 31 PouETTRE, propriétaire, place de la Répuitliquc, 19 . . 1901 MEMBRES CORRESPONDANTS ^^^ MM. "Antoine, répétiteur au Lycée d'Amiens (Somme). . 1904 Rali.é (É.), place Saint-Thomas, 14, à Vire (Calvados). . 1891 Bansard DES Bois, â Belléme (Orne). . . . . . . 1888 (1) Les Membres correspondants dont le nom est précédé d'un " sont ceux qui ont demandé à recevoir les Mémoires. — 6 — Date de la nomination MM. Barbé (D' C), rue CazauU, 54, à Alençon (Orne). . . 1888 5 Barrabé (M.), préposé en chef de l'octroi, à Fiers (Orne) 1905 Barré, entomologiste, à Sées (Orne) . . , . . . 1914 Bazin (D"), à Condé-sur-Noireaa (Calvados) 1913 Bedel, vétérinaire, à Dozulé (Calvados) 1904 Bibliothèque de la ville de Fiers (Orne) 1917 10 BouDiER (É.), correspondant de l'Institut, rue de Grétry, 22, à Montmorency (Seine-et-Oise) 1876 Bureau (Ed.), ancien professeur au Muséum, quai de Béthune,24, à Paris (IV=) 1858 "Chevalier (Aug.), explorateur, boulevard Saint-Marcel, 14, à Paris (V) 1894 CoLLiGNON (D'), correspondant de l'Académie de Médecine, à Cherbourg (Manche) 1898 Corbière (L.), professeur au Lycée, rue Asselin, 70, à Cherbourg (Manche) 1887 15 Créances (J.-B.), principal honoraire de l'Université, rue Blanchard, 12, à Fontenay-aux-Roses (Seine). ... 1886 Damécourt, vétérinaire, à Caumont-l'Évenlé (Calvados) . 1914 Dangeard, membre de l'Institut, chargé de cours à la Faculté des Sciences, rue Cuvier, 12, à Paris (V") . . 1883 Delaunay-Larivière, pharmacien, à Mortain (Manche) . . 1905 Delà vigne (V.), pharmacien de 1" classe, rue Sainte-Gene- viève, 2, à Vernon (Eure) 1884 20 Denizot (G.), professeur au Collège de Pont-l'Évêque (Calvados) . .' 1914 Dollfus (G.), ancien président de la Société géologique de France, rue de Chabrol, 45, à Paris (X') .... 1873 "Doranlo (D' R.), à Mathieu (Calvados) 1911 DoucET (G.), pharmacien à Beaumont-le-Roger (Eure) . 1915 Dubosco (D' 0.), professeur à l'Université de Montpellier (Hérault) 1894 25 DuQUESNE (A.), pharmacien honoraire, à Saint-Philibert, par Monlfort-.sur-Risle (Eure) . 1873 Durel (A.), professeur au Collège d'Avranches (Manche) . 1905 DuRET, professeur à la Faculté libre de Médecine, boule- vard Vauban, 21, à Lille (Nord) 1870 Date de la nomination MM. DuTOT, rue Montebello, 56, à Cherbourg (Manche). . . 1883 "Fauvel (P.), docteur es sciences naturelles, professeur à l'Université catholique, Villa Cœcilia, rue du Pin, 12, à Angers (Maine-et-Loire) 1894 30 FocET (R.), avoué, rue du Jeudi, 13, à Alençon (Orne). 1912 Fontaine, naturaliste, à la Chapelle-Gauthier, par Broglie (Eure) 1881 ■ FoRMiGNY DE La Londe (de), châtcau de La Londe, à Bié- ville-sur-Orne (Calvados) . • . 1901 "Fortin (R.), rue du Pré, 24, à Rouen (Seine-Inférieure) 1874 FoucHER, rue de la Véga, 17 et 19, à Paris (XII'). . . 1871 35 Frémy (ahbé), professeur de Sciences naturelles à l'Insli-, tution secondaire libre de Saint-Lô (Manche) . . . 1913 Cadeau de Kerville, correspondant du Muséum, Président, rue Dupont, 7, à Rouen (Seine-Inférieure) .... 1888 Gerbault (E.-L.), ancien juge, à Fresnay-s-Sarlhe(Sarlhe) 1908 Godard (L.), ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, rue d'Antin, 3, à Paris (II') 1905 Hébert, ancien notaire, rue du Jeudi, 24, à Alençon (Orne) 1902 40 HoMMEY (D' J.), à Sées (Orne) 1881 HouEL (P.), ingénieur des Arts et Manufactures, à Condé- sur-Noireau (Calvados) 1890 "Husnot (T.), botaniste, à Cahan, par Alhis (Orne) . . 1864 Jardin (E.), pharmacien, au Neubourg (Eure) .... 1898 Langlais, directeur des Services agricoles, à Alençon (Orne) 1883 45 Leboucher (J.), ancien pharmacien, route du Mans, 118, à Alençon (Orne) 1886 "Leclerc (G.), pharmacien de 1" classe, licencié és- scienccs, chef de laboratoire à la Pharmacie centrale de France, rue des Nonnains-d'Hyères, 21, à Paris (ÎV') 1907 Lecœur, pharmacien, à Vimouliers (Orne) 1880 M"' Lecœur, à Vimouliers (Orne) 1891 Lecointe, professeur à l'ÉcoIe^normale, à^Évreux (Eure). 1892 5U Lhomme (L.), éditeur, rue Corneille, 3, à Paris (VI'). . 1911 Lemf.e (E.), horticulteur-paysagiste, ruelle Taillis, 5, à Alençon (Orne) 1896 — 8 — Date de la nomination MM. I.EMERCiER, pharmacien, rue Sainl-Marlin, .à Argentan (Orne) 1905 Lenoir, professeur au Lycée, rue du Général-Fromentin, 11, â Alençon (Orne) 1911 Le Roy (D' R.), avenue de Ncuilly, 136 bis, à Neuilly-sur- Seine (Seine) 190i 55 Le Sénéchal (R.), docteur en droit, Le xMerlerault (Orne) 1883 "Letacq (abbé A.), [aumônier des Petites Sœurs des Pauvres, Presirf ToLiMER (L.), licencié es sciences, rue des Rouchers, 50, à Rayeux (Calvados) .... : 1908 70 "TouLMON (de). Château de Bazoge, à Juvigny-le-Tertre (Manche) 1916 Vallory (J,), professeur de Sciences au lycée de Casa- blanca (Maroc) 1907 "Vaullegeard (Achille), docteur és-sciences, industriel, rue Armand-Gasté, à Condé-sur-Noireau (Calvados) . 1891 73 ZuRCHER (P.), ingénieur en chef des Ponts-et-Chaussées. 1893 LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES ET ÉTABLISSEMENTS AVEC LESQUELS LA SOCIÉTÉ FAIT DES ÉCHANGES DE PUBLICATIONS / France 1. Aube. Troyes. — Société académique d'Agricul- ture, Sciences et Arts de TAube. 2. Bouches-du-Rhône. Marseille. — Musée Colonial, D"" Heckel, 5, rue de Noailles. .3. Calvados. Caen. — Année Médicale de Caen. 4. id. Caeri: — Académie des Sciences , Arts et Belles-Lettres. 5. id. Caen. — Société Vétérinaire. (). Cùri:-i)"Oi{. Dijon. — Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Dijon. 7. id. Seinur. — Société des Sciences histo- riques et naturelles de Semur. 8. Ci'.euse. Giiéret. — Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. 9. Deux-Sèvues. Puniproux. — Société Botanique des Deux-Sèvres. 10. EuKE. Évreux. — Société d Agriculture , Sciences , et Arts de l'Eure. 11. Gaiu). Nîmes. — Société détude des Sciences natu- relles de Nîmes. 12. Garonne (Haute-). Toulouse. — Académie des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettre? de Toulouse. — lo- is. Garonne (Haute-). Toulouse. — Société des Sciences physiques et naturelles de Toulouse. 14. id. Toulouse. — Société française de Bota- nique. 15. Gironde. Bordeaux. — Société Linnéenne de Bor- deaux. 16. id. Bordeaux. — Société des Sciences phy- siques et naturelles de Bordeaux. 17. HÉRAULT. Béziers. — Société d'étude des Sciences naturelles de Béziers. 18. id. Montpellier. — Académie des Sciences et des Lettres de Montpellier. 19. Ille-et-Vilaine. Rennes. — Société scientifique et médicale de l'Ouest. 20. Isère. Grenoble. — Société de Statistique, des Sciences naturelles et des Arts de l'Isère. 21. Loire-Inférieure. Nantes. — Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. 22. Maine-et-Loire. Angers. — Société d'Agriculture, Sciences et Arts d'Angers. 23. id. Angers. — Société d'Etudes scientifiques d'Angers. 24. id. Angers. — Société Industrielle d'Angers. 25. Manche. Cherbourg. — Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg. 26. id. Saint-Lô. — Société d'Agriculture, d'Ar- chéologie et d'Histoire naturelle du département de la Manche. 27. Marne Reims. — Société d'étude des Sciences naturelles. — il — 28. Marne.* Vitry-le-Francois. — Société des Sciences et Arts de Vitry-le François. 29. Meuhthe-et-Moselle. Nancij. — Société des Sciences de Nancy (Ancienne Société des Sciences naturelles de Strasbourg). 30. Meuse. Verdun. — Société Philomatique de Ver- dun. 31. NoHD. Lille. — Société Géologique du Nord. 32. OiJNE. Alençon. — Société Historique et Archéolo- gique de l'Orne. 33. Pyhénées (Hautes-). Bagnères-de-Bi^orre. — So- ciété Ramond. 34. Pyhénées-Orientales. Perpit^nan. — Société Agri- cole, Scientifique et Littéraire des Pyrénées-Orientales. 35. Rhône. Lyon. — Société d'Agriculture, Histoire naturelle et Arts utiles de Lyon. 36. id. Lyon. — Académie des Sciences, Arts et Relies Lettres de Lyon. 37. id. Lyon. — Comité des Annales de l'Uni- versité de Lyon (Bibliothèque Univer- sitaire, quai Claude Bernard). 38. id. Lyon. — Société Linnéenne de Lyon. 39. Saône (Haute). Gray. — Société grayloise d'Emu- lation, I, place Stanislas. 40. Saône-et-Loihe. Mdcon. — Académie de Mâcon. 41. id. Autun. — Société . d'Histoire naturelle d'Autun. 42. Sarthe. Le Mans. — Société d'Agriculture, Scien- ces et Arts de la Sarthe. 43. Seine. Paris. — Société Zoologique de France (28, rue Serpente, vi®). \2 44. Seine. Paris. — Société Botanique de France (84, rue de Grenelle). 45. id. Paris. — Société Géologique de France (28, rue Serpente). 46. id. Paris. — École des Minés. 47. id. Paris. — Société Philomatique de Paris (7, rue des Grands-Augustins). > 48. id. Paris. — La) Feuille des Jeunes Natura listes (35^ rue Pierre-Charron). 40. id. Paris. — Muséum d'histoire naturelle. 50. id. Paris. — Ministère de l'Instruction pu- blique. — Revue des Travaux scienti- fiques. 51. id. Paris. — Ministère de l'Instruction pu- blique. — Bulletin des Bibliothèques et des Archives. 52. SEiNE-iNFÉniHunE. Le Havre. — Société Géolo- gique de Normandie. Le Havre. — Société Linnéenne de la Seine Maritime. Rouen. — Académie des Sciences, Belles- Lettres et Arts de Rouen. Rouen. — Société centrale d'Agriculture de la Seine-Inférieure. Rouen. — Société des Amis des Sciences naturelles de Rouen. Elheuf. — Société d'étude des Sciences naturelles d'Elbeuf. Amiens. — Société Linnéenne du Nord de la France. 58. Vienne (Haute-). Limoges. — Revue scientifique du Limousin (dir.M. Le Gendre). 52 b' s id. 53. id. 54. id. oo. id. 56. id. 57. s OMME — 13 — 59. Vosges. Saint-Dié. — Société Philomatique Vos- gienne. 60. Yonne. Auxerre. — Société des Sciences histo- riques et naturelles de l'Yonne. Alsace-Lorraine 61. Metz. Académie de Metz. 62. id.. Société d'Histoire naturelle de Metz (25, rue de l'Evêché). Algérie 63. Alger. Société d'Histoire naturelle de l'Afrique du Nord (à la Faculté des Sciences]. Tunisie 64. Tunis. Institut de Garthage. 'O' Allemagne 65. Behlin. Berliner entomologische Zeitschrift. 66. id. Neues Jahrbuch fur Géologie und Miné- ralogie, Johacliimsthalerstrasse, 11, Ber- lin W. K. Preussische Akademie der Wissen- ê schaften. Deutsche Geologische Gesellschaft, Invali- denstrasse, 44. Musée de Zoologie. 70. BiiÊME. Naturwissenschaftlicher Verein zuBremen. 71. Dahlem (Berlin-Lichterfelde). Just's Boianischer Jahresbericht (D^ F. Fedde, Dir.). 07. id. 68. id. 69. id. — 14 — 72. Francfort-sur-Mein. Senckenbergische Naturfor- schende Gesellschaft, Bleichstrasse, 59_ 73. Francfort-s-Oder. Naturwissenschaftlicher Verein fur den Regierungsbezirk Frankfurt a. Oder. 74. Fribourg-en-Brisgau (G. D. de Bade). Naturfor- schende Gesellschaft. 75. GiEssEN. Oberhessische Gesellschaft fur Natur-und Heilkunde. 7G, Hambourg. Naturwissenschaftlicher Verein zu Hamburg. 77. Iena. lenaische Zeitschrift fiir Naturwissenschaft. F 78. Kœnigsberg. K. physikalisch-ôkonomische Ge sellschaft zu Kônigsberg. 79. Leipzig. Zoologische Anzeiger (Dir, D*" Carus). 80. Munich. K. Bayerische Akaderaie der Wissen- schaften zu Miinchen, 81. id. Baverische botanische Gesellschaft 82. Munster. Westfiilischer Provinzialverein fiir Wis- senschaft und Kunst. 83. Stuttgart. Verein fiir vaterlandische Naturkunde in W'^urtemberg. Australie 84. Adélaïde. Royal Society of South Australia. 85. SiDNEY. Department of Mines. 86. id. Linnean Society of New South Wales. Autriche-Hongrie 87. BRÎiNN. Naturforschender Verein in Briinn. 88. Budapest. K. Ungarische geologische Anstalt. — 15 — 89. Prague, K. Bohmische Gessellschafl der Wis. senschaftefi. 90. Vienne. K. K. Akademie der Wissenschaften. 91. id. K. K. Naturhistorisches Hofmuseum. 92. id. K. K. Geologische Reichsanstalt. 93. id. K. K. Zoologisch-botanischeGesellschaft in Wien, Wollzeile, 12. Belgique 94. Bruxelles. Académie R. des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique. Société R. de Botanique de Belgique. Société R. Malacologique de Belgique. Société Entomologique de Belgique. Société belge de Microscopie. "" Société belge de Géologie, Hydrologie et Paléonlologie (Bibliothèque. — Au Pa- lais du Cinquantenaire). 100. Liège. Société Géologique de Belgique. 101. id. Société R. des Sciences de Liège. Brésil 102. Para. Muséum d'Histoire naturelle. Gaixa do Correio 399. 103. Rio-de-Janeiro. La Escola de Minas de Ouro- Preto. Muséum nacional do Rio-de- Janeiro. Canada 104. Halifax. Nova Scotian Institute of Sciences. 95. id. 96. id. 97. id. 98. id. 99. id. — 16 — Chili 105. Santiago. Société Scientifique du Cliili (Gasilla 12 D). Espagne 106. Madrid. Sociedad espaiiola de Historia nalural. 107. id. Real Academia de Ciencias exactas fîci- cas y naturales. Etats-Unis 108. BuFFALO, Society of natural Sciences. 109. Boston (Mass.). Society of natural History. 110. id. American Academy of Arts and Sciences. 111. Cambridge ( Mass. ). Muséum of comparative Zoology at Harward collège. 112. Chapel-Hill (North Garolina). Elisha Mitchel scientific Society. 113. New-Haven. Gonnecticut Academy of Arts and Sciences, 114. New-Yohk. The New-York Academy of Sciences. 115. Philadelphie. The Academy of natural Sciences of Philadelphia. 116. id. The Wagner Free Institute of Sciences. 117. RocHESTER. Rochester Academy of Sciences. 118. St-Louis du Missouri. The Academy of Sciences of St-Louis. 119. id. Missouri botanical Garden. 120. San-Francisco. Galifornia Academy of Sciences. 121. ToPEKA (Kansas). Kansas Academy of Sciences. — 17 — 122. Washington. Smithsonian Institution. 123. id. United States Ge.ological Survey. 124. id. National Muséum of Natural hislory. 125. id. i3eparlement of Agriculture. Hollande 126. Amsterdam. Académie des Sciences d'Amsterdam (Koninkligde Akademie van Weten- schappen). 127. RoTTEHDAM. Nedcrlandsche entomologische Ve- reeniging (D. van der Hoop, Secrétaire, Malhenesserlaan, 252). 128. Harlem. Nederlandsche Botanische Vereeniging (D»" A. H. Blaauw). Iles-Britanniques 129. Gardiff. Naturalist's Society.. 130. DuB[-iN. Royal geological Society of Ireland. 131. Edimbourg. Pvoyal physical Society of Edinburgh. 132. Glasgow. Geological Society of Glascow. 133. LivERPOOL. Biological Society. 134. Londres. Linnean Society of London (Burlington House, Piccadilly, London W). Geological Society of London (Burling- ton House, Piccadilly, London W). Zooloo^ical Societv of London (Librarian of), 3 Hanover Square, London W. Royal Society, Burlington House, Lon- don W. Geologist's Association, St-Martin's public Library, Sl-Martin's Lane, London W. G. 2 ^ i 135. id 136. id 137. id 13S. id ~ 18 — 139. Manchester. The Manchester litterary and philo- sophical Society. , 140. id. Manchester Geological Society. Indes Anglaises 141. Calcutta. Geological Survey of India. 142. id. Asiatic Society of Bengal. Italie 143. Bologne. R. Academia délie Scienze dell' Istituto di Bologna. 144. Gatane. Malpighia (Buscalioni, à l'Université). 145. Florence. Societa Entomologica Italiana. 146. id. Societa Botanica Italiana. 147. id. Bibliotheca nazionale centrale di Firenze (BoUetino délie publicazioni italiani). 148. GÊNES. Museo civico di Storia naturale di Genova. 149. MoDÈNE. Nuova Notarisia (de Toni, au Jardin botanique de l'Université). 150. Rome. R. Instituto botanico di Roma. 151. id. Societa romana per gli Studi Zoologici. 152. id. R. Gomitato Geologico d'Italia. 153. id, Reale Académie dei Lincei. Japon 154. ToKio. Université. Luxembourg 155. Luxembourg. Institut Grand-Ducal de Luxem- bourg. 150. id. Société de Botanique du Grand Duché de Luxembourg. — 19 — Mexique 157. Mexico. Sociedad cientifica Antonio Alzale. 158. id. Observatorio meteorologico central 159. id. Instituto geologico. Norwèse IGO. Ghiustiaxia. Université. Portugal IGl. GoïMBnR, Sociedada Broteriana. 162. Lishoxm:. Gommisao dos trabalhos geologicos de Portugal. 163. Poino.Annaes de Sciencias naturaes (Dir. Aug. Nobi-e). Russie 164. Hklsixgfohs. Société des Sciences de Finlande (Finska Vetenskaps Societeten). 165. id. Societas pro Fauna et Flora fennicse. 166. KiKW. Société des Naturalistes de Kiew. 167. Moscou. Société impériale des Naturalistes de Moscou. 168. Odessa. Société des Naturalistes de la Nouvelle- Russie. 169. Peti{OGIîuseo nacional (l)ir. /Vrechavalela). LISTE CHRONOLOGIOUE DES VILLES ou SE SONT TENUES LES SÉANCES PUBLIQUES ANNUELLES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE NORMANDIE depuis l'origine du Bulletin (1856-1919) 1856 Harcourt (Calvados 1857 Beaumont le -Roger (Eure). 1858 Vimonl (Calvados). 1859 Argentan (Orne). 1861 Liiiry (Calvados). 1862 Arromanches (Calva- dos). 1863 Trouvillc-sur-Mer (Calvados). 1864 May-siir-Orne (Calva- dos). 1865 Falaise (Calvados), 1866 N ire (Calvados). 1867 Bagnoles-de-l'Orne (Orne). 1869 Alençon(Orne). 1870 Valognes (Manche). 1871 Ronfleur (Calvados). 1872 Chambois (Orne). 1873 Condé-sur-Noireau (Calvados). 1874 Cherbourg (Manche). 1875 Bernay (Eure). 1877 Lisieux (Calvados). 1878 Alençon (Orne). 1879 Bayeux (Calvados). 1880 Coutances (Manche). 1881 Laigle (Orne). 1882 Isigny (Calvados). 1883 Caen (Calvados). 1884 Cherbourg (Manche). 1885 Yinnoutiers (Orne). 1886 Falaise (Calvados). — 22 — 1887 St-Sauveur-le-Vicomle (Manche). 1888 Bellême (Orne). 1890 Le Havre (Seine-Infé- rieure). 1891 Granville (Manche). 1892 Bagnoles-de-lH)rne (Orne). 1893 Condé-sur-Noireau (Orne). 1894 Gaen (Calvados). 1895 Valognes (Manche). 1896 Louviers (Eure). 1897 Domfront (Orne). 1898 Cherbourg (Manche). 1899 Lisieux (Calvados). 1902 1903 1904 1905 1906 1907 1909 1910 1911 1912 1913 1914 Alençon (Orne). Gaen (Calvados). Mortain (Manche;. Argentan (Orne). Vire (Calvados). Mamers (Orne). Laigle (Orne). Goutances (Manche). Pont-Audemer(Eure)' Fiers (Orne), Gaen (Calvados). La Haye-du-Puits (Manche). 1919 Alençon (Orne). PROCES-VERBAUX DES SEANCES ^*i TRAVAUX ORIGINAUX SÉANCE DU 6 JANVIER 1919 Présidence de M. le D' Moutier, ancien président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Bugnon, Hée, Houard, LoRTET, Mazetier, D"^ Moutier. . Le procès-verbal de la séance du 2 décembre 1918 est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Correspondance. — Le Secrétaire fait part de la perte cruelle que M. Lanier vient d'éprouver en la personne de son fils décédé en rade de Cavalla. La Société s'associe à la grande douleur qu'éprouve notre Collè- gue. Le Secrétaire fait connaître que la deuxième session de la Conférence interalliée des Académies scientifiques s'est tenue à Paris du 26 ai* 29 novembre 1918 (Comptes- Rendus de l'Académie des Sciences, séance du 9 dé- cembre 1918). Cette Conférence a d'abord décidé de remplir provisoirement le rôle de Conseil international de recherches, dont la création a été votée à la réunion de Londres, puis elle a institué un Comité exécutif de cinq membres chargé d'étudier dans leurs détails les questions soulevées à la Conférence, avec le concours des organismes ou personnes les mieux qualifiées; le siège du Bureau administratif du Comité exécutif sera à Londres. La Conférence considère en outre comme l'une de ses tâches essentielles d'encourager tous les elforts ayant pour but de réunir les ressources et - 26 — d'assurer aux savants qualifiés la liberté d'esprit néces- saire au succès des recherches scientifiques d'ordre élevé. Le Secrétaire donne lecture d'une lettre de M. l'abbé Letacq qui remercie la Linnéenne de l'avoir appelé à la Présidence pendant l'année 1918, tout en regrettant que les circonstances actuelles ne lui aient pas permis de s'absenter pour assister aux séances. Dons à la Bibliothèque. — Les brochures suivantes ont été envoyées par leurs auteurs : Letacq (abbé) et Gerbault (E -L.), Adolphe- Hercule de Graslin, entomologiste, 1802-1882 (Le Mans, 1918, 19 pages, planche XLVl). — Jean-François-Isidore Blisson, entomologiste, 1803-1852 (Le Mans, 1918, 10 pages). Elections. — Le Secrétaire fait savoir que M. Chevuel résigne ses fonctions de Trésorier en raison du mauvais état de sa santé. Il est ensuite procédé aux élections pour le renou- vellement du Bureau et d'une partie de la Commission d'impression : Sont successivement élus : Président MM. Gadeau de Kerville. Vice-Président le D^ Moutier. Secrétaire Bigot. Vice-Secrétaire Houard. Trésorier Mazetier. Bibliothécaire - Lortet. Vice-Bibliothécaire Hée. Archiviste Bugnon. Membres de la Commission d'impression, pour deux ans : MM. Drouet, Dalibert, Chevrel. - 27 — Séance d'Alençon. — Le Secrétaire donne lecture du procès-verbal de la séance tenue par le groupe d'Alençon le 28 novembre 1918. Ce groupe émet le vœu que la Société Linnéenne reprenne en 1019 ses excursions publiques et que la prochaine réunion soit fixée à Alençon. Dépôt de Travaux. — M. Gerbault adresse un mémoire intitulé : « Fasciation et pélorisation partielle d'un Del- phinium vivace ». Ce travail sera imprimé dans le Bulletin. OBSERVATIONS DIVERSES Tuber excavatum. — M. Bugison présente, de la part de notre confrère, M. Lemercier, pharmacien de première classe à Argentan (Orne), des spéci- mens d'une trufTe {Tuber excavatum Yittadini, d'après M. René Maire), récoltes dans un jardin aux environs d'Argentan. Ils ont été découverts à 20 centimètres de profondeur environ, dans la terre d'une planche de framboisiers, groseilliers et coudriers. M. René Maire indique cette espèce comme rigoureusement comestible, mais très peu délicate. 28 E.-L GERBAULT. — Fasciationetpélorisation partielle d'un Delphinium vivace. On connaît les Delphinium vivaces, ces superbes plantes rustiques et qui sont l'un des plus beaux ornements de nos jardins septentrionaux. Ces plantes constituent un phénotype horticole à la composition duquel concourent, soit par elles-mêmes soit par leurs hybrides, plusieurs espèces de premier et de deuxième ordre ; les Del- phinium elaium L., D. hybridum Wild., D. inter- médium DC-, D. montanum DG , semblent être du nombre; peut-être en même temps d'autres species linnéens; les espèces énumérées ont une aire de dispersion considérable en Europe et en Asie et sont déjà, au naturel, des espèces polymorphes et collectives. Il n'est pas très surprenant qu'à l'intérieur d'un agrégat pareillement complexe puissent appa- raître de temps en temps des anomalies bauro- lotsyennes, c'est-à-dire des anomalies déterminées par certains regroupements mendéliens de fac- teurs génétiques. La plante fasciée' dont je vais vous entretenir est vraisemblablement une de ces « monstruosités >> bauro lotsyennes (1), comme le sont tant d'anomalies horticoles et sans doute plus d'une forme aberrante ou tératologique de la végétation spontanée. (1) Gfr. D' J.-P. LoTSY, Comptes-rendus et rapports de la IV' Conférence internationale de Génétique, Paris, tOU, p. 4i6 et suivantes. — 29 — En 1913 je fis un semis de ces Delphinium vivaces, de la sorte dite « à fleurs simples ». Chez l'une de mes plantes je constatai dès 1914 la fasciation bien caractérisée d'une tige florifère; en 1915 et 1916, la souche s'étant développée, les tiges florifères furent nombreuses et plusieurs montrèrent des fascies très accentuées. Quelques feuilles cauli- naires furent légèrement cohérentes, la cohérence n'intéressaint, d'ailleurs, que les pétioles; mais au cours de ces trois étés 1 91 i 1915-1916, la fasciation des tiges principales, si prononcée fût-elle, n'eut aucune répercussion sur les fleurs. En Î917 mon Delphlnlam fleurit abondamment comme les années précédentes, mais les tiges se montrèrent arrondies, elles eurent extérieurement l'aspect normal, et rien ne laissait plus supposer qu'elles appartinssent à une plante fasciée. Par contre, les fleurs furent notablement plus grandes qu'à l'ordinaire et beaucoup d'entre elles présen- tèrent (-es anomalies; je notai de la pléiomérie et divers produits péloriformes, notamment quelques métashémas avec deux éperons à l'arrière et sépale médian antérieur; en même temps, plusieurs fois les pédoncules des fleurs anomales accusèrent des symptômes très nets de fasciation. En 1918, la fas- ciation intéressa, à nouveau, les tiges principales, mais elle eut, cette fois, des répercussions conco- mitantes chez les fleurs, dontquelques-unes présen- tèrent des anomalies du même ordre qu'en 1917. Je ne vous décrirai pas plus longuement ces anomalies; la fasciation, la pléiomérie, divers accidents péloriques {lato sensu) ont été déjà > •^'«i "** — 30 — signalés chez les Delphinlam vivaces. On trouvera dans 0. Penzig, Pflanzen-Teratologie, I, p. 198, à l'article Delphinium sect. Delphinastram des indi- cations bibliographiques à ce sujet Si je me suis permis de vous soumettre le cas, c'est qu'il éclaire singulièrement^ je trouve, les relations qui existent entre l'état fascié et les ano- malies d'ordre pélorique. Rappelons d'abord que, très souvent, — je ne dis pas toujours, — les pélories et les anomalies connexes sont d'ordre gamogemmique. Il est d'observation courante que la fasciation des tiges a des répercussions fréquentes dans la fleur. Quand il s'agit de fleurs actinomorphes, cette répercussion se traduit notamment par des modifications méristiques de la fleur (pléiomérie, oligomérie, etc.), modifications qui fréquemment entraînent la métamorphose progressive ou régressive de tels ou tels organes floraux. Lors- qu'il s'agit de fleurs normalement zygomorphes et nectariées, il se produit également des modifi- cations méristiques; mais les métamorphoses d'organes floraux, qui sont la conséquence habi- tuelle de ces modifications, entraînent ici la sup- pression de nectaires normaux ou encore se compliquent de l'apparition de nectaires surnu- méraires. Il y a là un processus dont le méca- nisme se décèle parfois très nettement dans cer- tains cas particuliers (1). (1) Cfr. P. VuiLLEMiN : La pélorie et les anomalies connexes d'ordre gamogemmique. Ann. des Sci. nat., Bot., 9* série, t. XYI, 1912, p. 187, 274. ^ 31 — Rappelons d'autre part que l'apparition de la fasciation chez une plante dépend de la confluence de deux ordres de déterminants. Selon l'heureux emprunt fait au langage mé- dical par M. Noël Bernard (2) on peut concevoir l'état fascié comme une diathèse. C'est dire que l'état fascié dépend en premier lieu de la compo- sition génétique de la plante considérée; chose qui explique pourquoi cet état apparaît si fré- quemment chez les hyhrides et pourquoi il se montre en général héréditaire dans des propor- tions variables; tous nous connaissons soit des races, soit, selon l'expression de M. Hugo de Vries, des demi-races fasciées La fasciation appa- raîtra chez un composé factoriel donné alors qu'elle n'apparaîtra jamais chez un composé fac- toriel très voisin mais cependant différent, parfois à un seul facteur génétique près. Toutefois, chez le premier composé factoriel envisagé lui même, les fascies n'existent qu'en puissance; la manifestation des symptômes de la fasciation, leur déclanchement si l'on peut dire, dépend d'un second ordre de déterminants, savoir : les fluctuations du tonus. Or le tonus varie non seulement suivant l'état -physiologique général de la plante, mais il n'est pas nécessairement le même dans toutes les par- ties du végétal; même pour les membres d'un ordre considéré, il peut être différent selon {2) Noël Bernard : L'Évolution des Plantes, Paris, 1918, p. 59 (Œuvre posthume). — 32 — l'époque d'aiDparition de ces membres, selon les circonstances de leur développement, selon les conditions particulières et momentanées où cha- cun d'eux peut se trouver placé à une époque donn e de la vie, par exemple suivant la quan- tité de lumière, de chaleur qu'il reçoit, etc. Ces points généraux rappelés, si nous revenons à notre Delptdniam, on trouvera plus compréhen- sible qu'après s'être localisés pendant une certaine durée de l'existence de la plante dans les tiges principales, les symptômes de l'état fascié aient ensuite pu se manifester dans les tiges d'un autre^ ordre, autrement dit dans le rameau floral, ave( les conséquences qui en découlent pour la mor-| phologie de la fleur, — puis, que, finalement, ces mêmes symptômes, pendant une troisième période, se soient présentés à la fois dans les tiges^ des divers ordres. Je soupçonne que les modifications physiolo- giques supposées et l'origine du changement qui s'est produit en conséquence dans la manifestatioi de l'état fascié chez notre Delphinium pourraieni bien provenir des températures exceptionnelle- ment basses auxquelles la souche fut soumisel pendant l'hiver très froid 1916-1917. Nous serions en présence d'un cas de thermotonus (Ghodat) perturbateur. Ce qui me le fait supposer c'est qu'en somme, la fasciation rentre dans la vaste catégorie, encore insuffisamment explorée et mal connue, des phénomènes d'aff'olement; dans l'état fascié l'aff'olement, on le sait, intéresse le — 33 — méristème; les cloisonnements, au lieu de s'y tenir au voisinage immédiat d'une direction moyenne, comme c'est le cas normal, y subissent, dans leurs directions, des déviations d'une ampli- tude très variable, mais souvent très supérieure à la faible amplitude ordinaire. Or, d'autres plantes vivaces « aftblées », de plusieurs sortes, en obser- vation dans le même jardin que le Delphiiiium, ont, elles aussi, manifesté en 1917, à la suite du grand hiver, des dérangements très marqués dans leurs symptômes habituels d'aftblement Y a-t-il là vraiment une simple coïncidence? C'est, du moins, une indication. Frosnay (Sarthe), 10 dccembrc 1918. Section d'Alençon SÉANCE DU 28 NOVEMBRE 1918 La section alençonnaise de la Société Linnéenne de Normandie s'est réunie au Musée d'Histoire naturelle le 28 novembre, de 14 heures à 15 h. 1/2. :- Présents : MM. Gerbault, Langlais, Leboucher, Lemée, Letacq, membres de la Société; Canel, l'abbé Davy, l'abbé Langlats, Parmentier, invités. M. Lemée est nommé président de séance et M. l'abbé Letacq, secrétaire. Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté sans observations. * La correspondance comprend une lettre de M. Des- mars, préfet de l'Orne, lequel sollicité de présider la séance s'excuse de ne pouvoir répondre à notre invi- tation eu raison des occupations incessantes que lui imposent les circonstances actuelles. Vœu. — Avant de terminer la séance la section alen- çonnaise émet le vœu que la Société Linnéenne de Normandie reprenne en 1919 ses excursions publiques et que la réunion soit fixée à Alençon. OBSERVATIONS DIVERSES ZOOLOGIE Insectes. — M- l'abbé Langeais ayant continué cette année sur les plages du Pouliguen (Loire- Inférieure) ses observations sur les mœurs de -^ 35 - l'Ammophile hérissée en fait un exposé très inté- ressant, avec dessins à l'appui. Il a même com- mencé l'étude d'une petite mouche, parasite de l'Ammophile, qu'il se propose de compléter l'été prochain. Le nomhre des faits inédits recueillis par M. l'abbé Langlais pourra faire le sujet d'un important travail. BOTANIQUE Seseli montanum. — M. Gerbault présente un échantillon de cette plante recueilli aux environs de Fresnay iSarthe), parasité par discuta epi- thymiim Murr. Chloranthie. — M. Gerbault cultive chez lui, à Fresnay (Sarthe), V Eschscholtzia californica depuis plusieurs années. La plante se reproduit d'elle- même par graine sans aucun soin. Pendant l'été 1014 un pied apparut dont les pétales furent remplacés par des pièces entières ou subentières, plus petites cfue les pétales ordi- naires et complètement vertes. Du mois d'août jusqu'aux gelées, de très nombreuses fleurs se succédèrent et présentèrent toutes ce même carac- tère chloranthique. Elles se montrèrent totalement stériles Le pied disparut pendant l'hiver 1914-15. Ce genre d anomalie n'est pas signalé dans la Révision de M. Penzig à l'article Eschscholtzia (Cfr. 0. Penzig, Pflcmzen-Teralologié). Les circonstances difQciles du moment ne per- mirent pas à M. Gerbault d'accorder à cette plante l'attention qu'elle semblait mériter. Il dut se con- — 36- tenter d'en prélever un échantillon qu'il présente et qu'il prie M. le Président de bien vouloir offrir àrHerbierTératologiquedel'Institut botanique (1). M. Gerbault rappelle que la plante cultivée communément sous le nom d'Eschscholfzia califor- nica est en réalité un phénotype horticole de com- position un peu obscure, mais certainement assez complexe et constitué par plusieurs espèces de deuxième ordre et par leurs hybrides (Cfr. A. ÏHELLUNG, La Flore adventice de Montpellier, Mém. Soc. Nationale des Sci. mathématiques et naturelles de Cherbourg, T. XXXYHI, p. 426). Dès lors, par suite des recombinaisons de genès mendélien s'opérant spontanément au sein du phénotype on peut s'attendre à voir de temps à autre apparaître des formes aberrantes ou même^ nettement tératologiques. Quand le parasitisme, les intoxications ou le traumatisme ne peuvent être invoqués, c'est sans doute dans cette voie qu'il faut s'engager pour découvrir le détermi- nisme de (( monstruosités » soudainement appa- rues, plus ou moins complètement héréditaires dans une lignée ou réduites à un individu stérile. (i) Échantillon conservé dans THerbier Tératolog-ique sous le ti" 72. - 37 - COMMUNICATION E.-L. GERBAULT. — Le Sedum spurium Bieb. subspontané dans nos limites ; ses deux formes. Le Sedum spimain Bieb. originaire du Caucase et du S.-W. de l'Asie est souvent cultivé comme plante ornementale. Il est parfois subspontané dans l'Europe cen- trale (indication du Professeur A. Thellung obli- geamment communiquée par M. H. Leveillé, directeur du Monde des Plantes). D'assez nombreuses stations de cette plante adventice existent également dans le Maine et la Basse-Normandie : environs de Mayenne ! de Laval (Saint-Pierre) ! Assé-le-Boisne (Sarthe) ! Saint Céneri-le-Géré (Orne) (abbé Lelacq) ! Dom- front (Orne) ! et ailleurs (Gfr. Monde des. Plantes, 1912-1913, passim). Toutes ces stations, jusqu'ici, sont simplement murales ou rudérales ; l'origine de plusieurs d'entre elles s'explique par l'apport de débris de cultures et le jet de stolons radicants de la plante grasse. Ailleurs, il semble bien y avoir réelle subspontanéité et la présence du Sedum spurium parait bien due à l'apport de graines. Dans mon jardin où j'ai rassemblé, pour mieux les observer, les deux foinies dont je parle ci- dessous, j'ai vu des jeunes plants, issus de graines que je crois transportées par les fourmis, appa- raître de temps en temps à des hauteurs variables le long des murs. Il ne paraît pas impossible — 38 qu'à la longue, cette Crassulacée, qui s'accom- mode suffisamment de nos conditions climaté- riques, finisse par se naturaliser sur certains points. Cette plante adventice se présente sous deux formes très distinctes que nous désignerons sous les noms de S. s* typicum et 5. s* prœcox. S. s.* typicum ■ Plante robuste. - Tiges stériles et florifères vertes (végétation esti- vale}. - Feuilles grandes (SS""/" X207"), obovo-cunéi- formes, progressivement atténuées en pétiole, à bords inférieurs con- caves, régulièrement cré- nelées sur toute la partie supérieure du limbe (8- 12 dents). - Bord du limbe garni de cils papilleux hyalins très courts (végétation hivernale). - Pétales 6, plus rarement 5 ou 7. - Fleurs rose vif mêlé de tons violets (Couleurs n" 591, 592, 596 du Gode des couleurs de Klinck- sieck et Valette). S. s* prœcox - Plante plus grêle. - Tiges stériles et flori- fères rouges (végétatioa estivale). - Feuilles médiocres (25~/" X12"'/"), presque cunéi- formes, à bords inférieurs rectilignes , présentant seulement 2-4 dents à chaque côté supérieur du limbe. — Cils hyalins deux fois plus longs (végétation hivernale). — Pétales 5, rarement 6. — Fleurs rose pâle (Cou- leur n" 578 du même Code). Floraison plus précoce. Ce dernier caractère différentiel, d'ordre biolo- gique est frappant. Dans mon jardin, la forme b — 39 — fleurit depuis plusieurs années (en moyenne une quinzaine de jours) plus tôt cfue la forme a. M. Lortet à qui j'ai adressé des pieds vivants et qui a bien voulu les observer en culture, a noté sous le climat de Caen : floraison de la forme h le 25 juin; floraison de la forme a le 5 juillet seule ment; le 30 juillet 1917 le 5. s* prœcox était entièrement défleuri; le S. s.* typiciim était en pleine floraison. Ces deux formes ont été soumises par l'entre- mise de M. H. Léveillé, à l'examen du Professeur Thellung-, de Zurich, le spécialiste autorisé de la flore adventice d'Europe. M. Thellung les rapporte spécifiquement l'une et l'autre au Sedum spuriurn Bieb. Je n'en disconviens pas ; je ne puis néan- moins, après une observation de plusieurs années, m'em pécher de les considérer comme deux plantes voisines sans doute et appartenant au même stirpe, mais bien distinctes. Cultivées côte à côte, elles conservent bien leurs caractères différentiels qui ne peuvent dès lors être attribués à de simples états (morphoses). Je pense qu'en réalité le Sedum sparlutn doit être d'ordre phénot\ pique dans son habitat d'ori- gine et que nos deux formes correspondent à deux espèces élémentaires, constitutives du phénotv pe, et qui, ou bien ont été introduites chez nous sépa- rément, ou bien ont ségrégé de sujets importés et qui étaient des hybrides. Fresnay-sur-Sarlhc (Saillie), le 25 novembre 1918. SÉANCE DU 3 FÉVRIER 1919 Présidence de M- le D' Moutier, vice-président La séance est ouverte à 17 iieures et demie et levée à 18 heures et demie. Sont présents : MM. Bigot, Bugnon, Hée, Hollier- LvROUssE, HouARD, D"^ Lebailly, Lortet, Mazetier, D' Moutier. Le procès-verbal de la séance du G janvier 1919 est lu et adopté sans observations. Les brochures reçues depuis la dernière séance sont déposées sur le Bureau. Correspondance. — Le Secrétaire fait savoir que M. La- nier, imprimeur de la Société, sollicite une augmen- tation des prix d'impression du Bulletin, en raison de la hausse sans cesse croissante du prix de la main- d'œuvre, des matières premières et des frais généraux. Les conditions indiquées par M. Lanier sont acceptées et seront valables jusqu'à épuisement du slock de papier appartenant à la Linnéenne. Trésorier honoraire. — Le Président propose de nommer Trésorier honoraire M. Chevrel, ancien trésorier; il rappelle les services éminents rendus à la Socielé par notre Collègue dont la gestion financière fut parfaite. La proposition est acceptée à l'unanimité. Budget. — M. Mazetier, Trésorier, remercie ses Col- lègues de Ihonneur qu'ils lui ont fait en lui contiant les intérêts de la Société. Il fait connaître l'état des finances au 1" janvier 1919 et les prévisions budgétaires pour l'année courante. — 41 — La Société arrête ainsi le projet de budget pour l'exercice 1919. Recettes : Francs Encaisse 189 55 Timbres-poste et de quittance * 6 05 Subvention départementale 400 » Cotisations 650 » Vente de Bulletins et de Mémoires 50 » Fonds de réserve 631 61 Prélèvement sur le compte courant en banque. 1.822 79 Retrait sur le Livret de Caisse d'Épargne 100 » Total 3.850 » DÉPENSES : Francs Impression du Bulletin (années 1915 à 1918).. 3.200 » Indemnité au Bibliothécaire de l'Université pour la Bibliothèque (année 1918) 250 » Indemnité au Bibliothécaire de l'Université pour la Bibliothèque (année 1919) 250 » Frais de Bureau (convocations, alîranchisse- ments, recouvrements, etc.) 150 » Total 3.850 » Une Commission composée de MM. le D^ Lebailly et Lortet procède à la vérification des comptes du Tréso- rier sortant M. Chevrel, en constate la parfaite régularité et lui donne quitus de sa gestion. La Société autorise le Trésorier actuel à retirer en banque une somme de quinze cents francs et à la dé- poser en compte courant à la Caisse d'Épargne. — 42 — Causerie. — M. le D"^ Lebailly, de retour de l'Insdlut Pasteur de Tunis, où il était mobilisé, expose dans une intéressante causerie les recherches qu'il a poursuivies sur le microbe de la grippe et fait connaître l'état actuel de nos connaissances sur cette désastreuse maladie. OBSERVATIONS DIVERSES Racines adventives anormales. — M. Bugnon présente des portions du tronc et des branches d'un Prunier (Prunus domestica L.) abondamment pourvu de racines adventives anormales. A la base du tronc, ces racines, formant un véritable feutrage, s'étaient allongées et implantées dans le sol, sans toutefois s'être beaucoup accrues en diamètre, lequel ne dépasse guère quelques millimètres. Sur les flancs de la tige et sur les branches, loin du sol, les racines n'ont pas dépassé 15""'" de longueur; beau- coup d'entre elles forment même de simples protubérances sur l'écorce; elles sont souvent réunies par petits groupes d'aspect coralloïde. 0 Lignier, en 1888, et A. Tison, en 1911, ont exposé des faits analogues dans le Bulletin de notre Société. Tison, en signalant ces productions anormales sur un Laurier-Cerise, leur attribuait pour cause probable l'humidité. C'est vraisemblablement le même facteur qui est à incriminer dans le cas actuel, car : 1° les Pruniers anormaux vivent sous le couvert d'autres grands arbres ; 2" les racines adventives, comme l'enduit habituel d'algues vertes corticicoles, ne ' — 43 — sont développées que sur la face inférieure pour les branches horizontales ou plus ou moins obliques, et que du côté du Sud-Ouest sur les tiges ou branches verticales. Des causes intrin- sèques doivent également intervenir, car des sureaux, des lilas, des cytises, placés dans les mêmes conditions que les pruniers, ne présentent pas ce phénomène particulier de réaction. SÉANCE DU 10 MARS 1919 Présidence de M. le D' Moutier, vice-président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures quarante. Sont présents : MM. Bigot, Bugnon, Hée, Houard, LoRTET, Mazetier, D' Moutier Le procès verbal de la séance du 3 février 1919 est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Nomination. — Le Président annonce la titularisation de M. Houard à la chaire de Botanique de la Faculté des Sciences de Caen. Il lui adresse au nom de la Société ses plus chaleureuses félicitations. Nécrologie. — Le Président fait part du décès de M. Edouard Bureau, professeur honoraire de botanique au Muséum d'Histoire naturelle de Paris et membre de l'Académie de Médecine, survenu le 14 octobre 1918, à l'âge de 89 ans. Durant sa longue carrière notre Collègue poursuivit des études très variées qui dans les dernières années de son existence se rapportèrent surtout à la paléobotanique. La Linnéenne est très affectée de la disparition de M. Bureau qu'elle comptait parmi ses membres corres- pondants depuis 1858. Le Président annonce, en outre., le décès de M. Dutot, notre Collègue de Cherbourg, membre correspondant de la Société depuis 1883. — 45 — Correspondance. — Le Secrétaire signale : 1° Une demande d'échange de publications émanant de la Société zurichoise des Sciences naturelles; 2° Une enquête instituée auprès des Sociétés savantes françaises par la Commission du Répertoire de Biblio- graphie scientifique; 30 La nouvelle adresse de notre Collègue, G. L.\nglais, directeur des services agricoles de l'Orne, en retraite, 23, boulevard Leiioir-Dufresne, à Alençon. Budget. — A la suite de l'exposé de la situation financière faite par le Trésorier, la Société décide de ne pas faire recouvrer les cotisations arriérées de ceux de ses membres qui ont été mobilisés. Le recouvrement commencera à partir de l'exercice 1919. OBSERVATIONS DIVERSES Brachiopodes. — Le D" Moutier fait une commu- nication sur divers Brachiopodes. rares du Brad- fordiendu Calvados et présente de très intéressants échantillons trouvés presque tous aux environs de Moult. Dor)'Cnium herbaceum. — M. Bédel, vétérinaire à Dozulé, a rencontré le Dorycnium herbaceum Vill., en juillet 1918, à Canon (Calvados), sur un talus bordant la route qui conduit à Méry-Corbon. Cette plante, étrangère à notre flore, ne peut pro- venir que d'une introduction accidentelle; elle paraissait ne pas se déplaire à Canon où une vingtaine de pieds croissaient vigoureusement. 46 M. Bédel recherchera si elle se maintient dans sa nouvelle localité. L'échantillon offert par M. Bédel sera intercalé dans le « Nouvel Herbier de Normandie » de l'Institut Botanique de Gaen, sous le numéro 2. SÉANCE DU 7 AVRIL 1919 Présidence de M. le D' Moutier, vice-président La séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures quarante-cinq. Sont présents : MM. Bigot, Bugnon, Chemin, Hée, HOUARD, LORTET, MaZETIER, D' MoUTIER. M. Bestel, président de la Société d'Histoire naturelle des Ardennes, professeur à l'École normale de Charte- ville, assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 10 mars est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Don à la Bibliothèque. — La brochure suivante est oilerte par son auteur : Bigot (A.), Le Col du Cotentin (Comptes rendus de l'Académie des Sciences, 1919, tome 168, p. 515). Membre honoraire. — A l'unanimité la Société décide de nommer membre honorane notre Collègue, M. Dangeard, de lAcadémie des Sciences. M. Dangeard appartient à la Linnéenne depuis 1883. Correspondance. — Le Secrétaire signale : 1° Une lettre du Bibliothécaire de la ville de Rouen qui demande de lui faire connaître les conditions dans lesquelles le service régulier des publications de la — 48 — Société pourrait être fait et dans quelle mesure il serait possible de combler les lacunes existantes; 2°. Une lettre du Bibliothécaire de l'École nationale supérieure des Mines relative à l'expédition des Bulle- tins de la Société parus pendant la guerre ; 3° Une demande de la maison Deyrolle concernant des insertions d'annonces sur la couverture du Bulletin. Convocation. — La Société décide que, par raison d'économie, la feuille verte de convocation sera supprimée. Le texte de la convocation sera imprimé à la fm du procès-verbal envoyé chaque mois aux membres de la Linnéenne. Excursion générale de 1919. — La Société décide de reprendre les excursions annuelles momentanément interrompues par la guerre. En réponse au vœu for- mulé par le groupe d'Alençon, elle décide que l'Assem- blée générale se tiendra à Alençon. Il sera demandé à nos collègues de cette ville de présenter à la séance de mai un projet d'excursions pouvant être faites dans la région. OBSERVATIONS DIVERSES Carte géologique de Falaise. — M. Bigot présente la deuxième édition de la feuille u Falaise » de la Carte géologique de France, récemment parue. M. Bigot offre à la Société l'exemplaire présenté, qui sera déposé à l'Institut Botanique. Plantes rares du Calvados. — Le Lathrœa squama- ria L. a été signalé à Fresney-le-Puoeux par de — 49 — Brébisson qui, dans une lettre datée du 2H avril 1858. rindique comme peu abondant. Depuis cette date aucun botaniste ne l'a signalé en cette région M. Chemin l'a recherclié en mars dernier dans la petite vallée qui longeant la foret de Cinglais aboutit à la Laize au village de Jouette, et dans la vallée de la Laize au village de Pissot et au pont de Fresney. Il n'en a trouvé aucune trace- M. Chemin signale en outre comme plantes rares et non encore indiquées en ces points : 1° Corydalls solida Sw. ; quelques pieds en fleurs le long du ruisseau aboutissant au village de Jouette; 2° Chrysospleiiliim aller ni folium L., assez abon- dant dans la partie marécageuse déterminée par un ancien barrage du même ruisseau. Adoxa Moschalelima L. est assez abondant dans les mêmes endroits Thlaspi perfoliatum. — M. Bugnoiv présente un exemplaire de Thlaspi perfolialam L. récolté le G avril sur les coteaux siliceux de la rive droite de la Laize, entre le pont de Fresney et Laize-la-Ville. Cette localité est déjà indiquée par les flores locales pour cette plante rare dans le Calvados. Glanures paléontologiques. — Le D'Mou riEii présente des débris de Crustacés fossiles recueillis dans le Charmouthien et le Batlionien supérieur de la région (Moult, Benouville, etc.), notamment des fragments de pince, de céphalothorax, d'abdomen dont quelques-uns même ont conservé une teinte violacée. Il montre ensuite un. Crinoïde à quatre 4 50 rayons appartenant au genre Apiocriims- Enfin, il fait circuler de beaux exemplaires de Placanopsis jarensis dont les coquilles adhérentes acquièrent les caractères ou les ornements de Térébratules, d'Huîtres ou même ceux de V Avicala costata. SÉANCE DU 5 MAI 1919 Présidence de M. le D"" Moutier, vice-président La séance est ouverte à 17 lieures et demie et levée à 18 lieiires trente. Sont présents : MM. Bigot, Bugno^î, Chemin, Hée, IIOUARU, LORTET, MaZETIER, D*^ MoUTIER _M. Bestel, président de la Société d'Histoire naturelle des Ardennes, professeur à l'École normale de Gharle- ville. assiste à la séance. Le procès-verbal de la séance du 7 avril est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur le Bureau. Don à la Bibliothèque. — La brochure suivante est offerte par son auteur : Gerr.vult (E.-L.), An/iotalions à la Flore du Nord-Ouest de la France. Premier fascicule : Recherches sur la constitution du Phénotype linnéen Ranunculus repens dans la province du Maine el la Basse-Normandie (Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe, Le Mans, 1918, tome 40, 39 p., 7 figures, 3 planches). Le Vice-Secrétaire donne lecture des Uc- niarques préliminaires de ce travail et des six « espèces élémentaires » [Bernardii. latifoliiis, Desportesianus, angustifoUus, scriptus et repta- biindus) qui y sont décrites et figurées. 52 Correspondance. — Le Secrétaire signale : 1° Une lettre de notre Collègue, M. Dangeard. qui remercie la Linnéenne de l'avoir nommé membre honoraire ; 2° Une circulaire de la Fédération française des Sociétés de sciences naturelles, faisant connaître le but et la composition de ce groupement. Publications de la Société. — Le Secrétaire signale l'apparition du 9^ volume de la 6^ série du Bulletin, année 1916. Ce volume comprend 267 pages, 7 figures et une planche. Le Secrétaire adresse les remerciements de la Société au Vice-Secrétaire. M. Houard, et le félicite d'avoir mené à bien l'impression du Bulletin malgré les diffi- cultés du moment. Distinction honorifique. — Le Président annonce que le Secrétaire, M. Bigot, a été nommé récemment Corres- pondant de l'Académie des Sciences, dans la section de Minéralogie. Il lui adresse de tout cœur ses chaudes et amicales félicitations auxquelles il joint celles de la Société. M. Bigot répond que l'honneur qui lui a été fait rejaillit sur la Linnéenne qui lui a procuré, au cours de sa carrière, des facilités de travail et des encouragements. Excursion générale de 1919. — M. Chemin commu- nique les renseignements relatifs à l'excursion générale qui lui ont été envoyés par notre collègue, M. l'abbé Letacq. Il est décidé que cette excursion aura lieu à Alençon et aux environs le dimanche et le lundi, 8 et 9 juin 1919. i 0.1 — OBSERVATIONS DIVERSES Soudure végétale. — M. Holard présente une curieuse soudure en un tronc unique de deux tig-es de Charme (Carpiniis Betalus L ). La régior» soudée afïecte la forme d'un Y renversé. Les deux liges de Charme mesurent 25 et 30 millinièlres de diamètre au voisinage de la soudure qui s'est efï'ectuée à 60 centimètres environ du sol ; elles étaient écartées l'une de l'autre à la base de 30 centimètres environ. Le tronc unique qui surmonte la soudure mesure environ 40 millimètres de diamètre et se poursui- vaiten s'amincissant sur une longueur de4 mètres. Il présente un peu au-dessus de la soudure et sur une vingtaine de centimètres une dépression longitudinale, un peu latérale, qui permet de prévoir que l'une des tiges a dû se développer seule, l'autre s'étant peu à peu atrophiée. L'échantillon a été recueilli par M. Houard dans la forêt de Druyes (Yonne), le 22 avril 1910. M. Bestel fait remarquer que cette soudure lui rappelle le « Chêne à deux pattes >> de Sévigny-la Foret près de Rocroi (Ardennes). EXCURSION GENERALE DES 8 ET 9 JUIN 1919 à Alençon (Orne) 8 JUIN : Visite du Parc de Vervaines et des carrières PE Beauséjour. Ont pris part à cette excursion : MiM. Bigot, Bugnon, Chemin, Focet, D' Hommey, Houard, Husnot, Lebou- CHER, Lemée, Lenoir, D' Moutier. membres de la Société. M. Desmars, préfet de l'Orne, M. Aubert, inspecteur des eaux et forêts, M. Canel, censeur du lycée, M. Par- MEXTiER, ancien sous-préfet de Dom front, M. le D"^ Prince, directeur de l'asile d'aliénés, M. Sève, pro- fesseur adjoint à la Faculté des Sciences de Caen, M. ÏHiRioN, ancien conservateur des eau-x et forêts; [yjiic ^xTiNAT, étudiante à la Faculté des Sciences de Caen, avaient eu l'amabilité de se joindre aux membres de la Linnéenne. Le départ de Caen eut lieu à 7 heures 18 minutes et l'arrivée à Alençon à 10 heures 32; à la gare les Lin- néens furent reçus par le groupe alençonnais A 11 heures, visite à M. Desmars, préfet de l'Orne» fervent amateur de sciences naturelles, qui. dans une cordiale improvisation fît part de ses anciennes herbo- risations avec Lloyd et de ses excursions géologiques en Bretagne. La réception se termina par la visite du beau parc et du grand potager qui complètent si heureusement le beau monument qu'est la préfecture c 'Alençon. A midi, un cordial déjeuner réunit à l'Hôtel de la P>ramide la plupart des Congressistes sous la prési- 00 dencc du D' Moutieh. A l'issue du repas, M. LEhouciiEii leur souhaita la bienvenue au nom du groupe d'Alcnçon. « Je suis peu qualifié, dit-il, pour prendre la parole « ce matin, mais je veux être l'interprète de nos cama- (( rades alençonnais qui n'ont pu assister à ce déjeuner « pour vous dire combien nous sommes heureux de « vous voir ici, d'avoir choisi notre région pour but de « la première excursion que la Société linnéenne a (( organisée depuis les longues et cruelles années qui <' viennent de s'écouler. Si des deuils cruels sont venus (( plonger dans la peine beaucoup d'entre nous, les (( relations d'amitié que la Linnéenne s'eflbrce de main- ce tenir, jettent dans ces réunions un moment de calme « et font revivre les souvenirs d'antan qui jalonnent le « long chemin du passé. » « Je suis particulièrement heureux de saluer M. le (( D"^ MouTiER. notre président, qui a bien voulu venir « passer quekjues instants avec nous; heureux aussi « de saluer le doyen des botanistes ornais, dans la per- « sonne de M. Husnot, qui rappelait ces jours derniers « à M. Letacq (ju'il avait assisté voilà cinquante ans « à une excursion de la Société Linnéenne dans la « région d'Alençon ; heureux aussi d'adresser à mon « bon et vieil ami Bigot tous mes compliments pour la « haute distinction qui vient de lui èlre décernée. » « A tous, mes chers collègues, je souhaite la bien- « venue; votre présence parmi nous sera pour le petit « groupe des Linnéens d'Alençon le meilleur des « encouragements à persévérer dans l'étude des sciences (( naturelles )\ M. le D' MouTiER remercie vivement M. Leboucher de ses aimables paroles. Il fait lui aussi des vœux pour la prospérité de la Linnéenne. Cependant la diminution dans le nombre des membres de la Société l'inquiète un peu et il invite cordialement mais de façon ferme — 56 — les congressistes à attirer à la Société des membres nouveaux surtout parmi les amateurs des sciences de la nature. 'a 13 heures 30, départ pour la visite du parc de Ver- vaines, près de Gondé-sur-Sarthe, sur la route de Paris- Brest, à quelques kilomètres d'Alençon. Accompagnés du Préfet de l'Orne et de sa Famille, sous la conduite de M. Gauthier, régisseur, les Linnéens parcourent les allées ombragées, les abords des pièces d'eau, le potager, les serres et les communs du château. Au passage, M. Lemée, signale parmi les Gonifères : Picea excelsa, P. Cembra, P. Strobus, Abies cephalonica, A. concolor, Picea excelsa (variétés), P. polita, Thuya canadensis, T. Lobbi, T. orientalis var. am^ea, Taxodiam distichum, Tsiiga canadensis, Taxas hybernica, Chamœcyparis Boursieri, Cli. nutkaensis, Cedras atlantica, C. libani. Cryptomeria Japonica, Ginkgo biloba (et variété). 11 attire aussi l'attention sur de beaux exemplaires dVs- trya carpinifolia, de Fagiis silvatica (et variétés), de Qiiercus coccinea, phellos, castaneœfolia. d'Acer mons- pessulanum, d'A. pensylvanicwn, de Virgilia liitea. de Liriodendron talipifera, de Styrax liquidambar, de Kalmia latifolia, etc. Le retour s'effectue par les grandes carrières de granité de Beauséjour, d'Hertré et de Pont-Percé. Arrivée à Alençon à 19 heures. 9 JUIN : Excursion dans la forêt d'Égouves. Ont pris part à cette excursion : MM. Bugnon, Ghem'in, G0RBIÈRE,F0GET, GeRBAULT, HoUARD, HuSNOT, LaNGLVIS, Lebougher, Lemée, Lenoir, abbé Letagq, Saintange- Savouré, membres de la Société, auxquels s'étaient joints M^^' Attinat, M. Aubert, M. le D' Prince, M. Sève, — 57 — M. Lemée, trésorier-payeur général à Auch, M. Léguyer, conservateur des eaux et forêts et M. l'abbé La.nglais. Départ en voiture de la place de la Pyramide à 7 h. 30. Excursion par Damigny, Colombiers et le carrefour du Chône-au-Verdier. Étude de la végétation de la forêt d'Écouves, des peuplements- de conifères, des rochers du Vignage et du rû des Pierres-Glissantes. Déjeuner aux Gâtées à midi et demi. Séance annuelle sous la présidence de M. Ilusnot, doyen des Linnéens présents. Retour à Alençon à lô heures. Départ à 16 heures 38 et arrivée à Caen à 19 heures. SÉANCE ANNUELLE DU 9 JUIN 1919 tenue aux Gâtées, forêt d'Écouves (Orne) Présidence de M. Husnot, ancien président La séance est ouverte à 13 heures trente aux Gâtées, dans la forêt d'Écouves et levée à 15 heures. Assistent à la séance : MM. Bug>on, Chemin, Cor- bière, FocET, Get\bault, Houard, Husnot, Langlais, Leboucher, Lemée, Lenoir, abbé Letacq, Saintange- Savouré, membres de la Société, ainsi que M"" Attinat et MM. Aurert, abbé Langlais, Lemée, Léguyer, D' Prince, Sève, invités. Le procès-verbal de la séance du 5 mai est lu par le Vice-Secrélaire, M. Houard, et adopté sans observations. Présentations et Admissions. — Sont présentés et admis : M . Desmars, préfet de l'Orne, comme membre corres- pondant (présenté par MM. les docteurs Moutier et Hommey) ; M. Capitaine, préparateur au laboratoire d'agronomie coloniale du Muséum de Paris, comme membre corres- pondant (présenté par MM. Bigot et Corbière) ; M. Mercier, maître de conférences de zoologie à la Faculté des Sciences de Gaen, comme membre résidant (présenté par MM. Bigot et Houard); M. Potier de Lavarde, à Lez-les-Eaux, par Saint- Père-snr-Mer (Manche), comme membre correspondant (présenté par MM. Corbière et Hasnot); M. JoLY, médecin consultant à Bagnoles (Orne), comme membre correspondant (présenté par M Lebou- cher et par M. l'abbé Letacq) ; — 59 - M. LÉcuYER, conservateur des eaux et forêts à Alençon, comme membre correspondant (présente par M. P'ocet et par M. l'abbé Letacq); M. AuBERT, inspecteur des eaux et forêts à Alençon, comme membre correspondant (présenté par M. Focet et par M. l'abbé Letacq); M. Lemée, trésorier-payeur général à Auch (Gers), comme membre correspondant (présenté par M. Focet et par M. l'abbé Letacq); M . le D' PuiNt^E, directeur de l'asile d'aliénés d'Alençon, comme membre correspondant (présenté par MM. Focet et Ilouard); M. SÈVE, professeur-adjoint de physique à la Faculté des Sciences de Caen, comme membre résidant (pré- senté par MM. Houard et Bugnon). Publications de la Société. — Le Vice-Secrétaire, M. Houard, présente à l'Assemblée le 10^ volume de la 6" série du Bulletin, année 1917, qu'il a pu faire paraître malgré la crise actuelle de l'imprimerie. Ce volume comprend 232 pages. Dépôt de Travaux. — Les manuscrits suivants sont présentés et déposés par leurs auteurs : E.-L. Gerbault : IlérédUé chez la Cymbalalre {Pre- mière contribiilion). M. Antoine : Note sur une station fossilifère de VOolithe miliaire aux environs d'Alençon (avec 2 figures dans le texte). E. Chemin : Le genre Lathrœa en Basse-Normandie. G. Houard : Répertoire des Herbiers et des Collections da l'Institut Botanique et de la Galerie Botanique de Caen (avec une planche dans le texte). E. Lemée et abbé Letacq : Notes sur Varboretum du parc de Vervaines. — 60 OBSERVATIONS DIVERSES Formes de Linaria Cymbalaria. — M. Gerbault pré- sente des exemplaires des différentes formes de Cymbalaire visés dans sa communication. Il pré- sente en même temps des exemplaires de son Linaria cymbalaria Mill. var. heterophylla (Soc botanique de France, séance du 23 novembre 1917) dont il offre un exsiccata pour les collections de l'Institut botanique- Les exemplaires de M. Gerbault seront intercalés dans le (< Nouvel Herbier de Normandie » de l'Institut Botanique (n° 3). Polypodium Dryopteris. — M. Houard présente, de la part de M. Duperron, pharmacien à Flers-de- rOrne, plusieurs pieds de Polypodium Dryopteris L- (Phegopleris Dryopteris Fée) recueillis dans les environs de Fiers. Cette fougère, assez rare, n'a encore été signalée qu'en quelques points des départements du Calvados et de l'Orne (Cf. Flore de Corbière, p. 678). L'échantillon prendra place dans le « Nouvel Herbier de Normandie n de l'Institut Botanique de Caen, sous le numéro 4. Muscari comosum — M. Bugnon présente un exem- plaire fleuri de Muscari comosum Mill., récolté le 7 juin 1919 à Cormelles, près de Caen, dans un champ calcaire sec et caillouteux. C'est une loca- lité nouvelle, aux abords immédiats de Caen, pour cette plante assez rare de la flore du Calvados. — 61 - L'échantillon sera intercalé dans le « Nouvel Herbier de Normandie » de l'Institut Botanique de Caen (n° 5) Tératologie. — M. BuGNorv présente ensuite une germination anormale de Marronnier d'Inde (.Esciiliis Hlppocasianum L.). La première paire de feuilles ordinaires au-dessus des cotylédons pré- sente une concrescence latérale des pétioles du côté opposé à la graine. Les deux pétioles cotylé- donaires sont pareillement soudés, mais par leur bord touchant à la graine ; celle-ci était donc rendue en quelque sorte monocotylédone par syncotylie La portion de la tige qui est située au- dessus de la première paire de feuilles est déjetée latéralement; ce sont les deux pétioles concres- cents qui paraissent continuer verticalement le premier entre-nœud de l'axe épicotylé. La deuxième paire de feuilles ordinaires est profon- dément dissymétrique : la feuille placée du côté des pétioles concrescents est extrêmement réduite, l autre s'est développée normalement- Le bourgeon terminal parait avoir recouvré la symétrie habi- tuelle : ses écailles extérieures, correspondant à la troisième paire de feuilles, sont libres et égales. La germination anormale de Marronnier d'Inde prendra place dans 1' (< Herbier Tératologique » de l'Institut Botanique de Caen sous le numéro 74. — 62 - M. ANTOINE. — Note sur une station fossi- lifère de rOolithe miliaire aux environs d' AlençoD . Appelé, en décembre 1918, comme météorolo- giste militaire au poste d'avertissement de grains d'Alençon, j'ai mis à profit les loisirs que me laissait cette fonction peu absorbante pour faire aux environs de la ville un certain nombre de promenades entomologiques et géologiques. L'étude des matériaux recueillis est loin d'être terminée, mais je m'en voudrais de laisser passer l'excursion que la Société Linnéenne doit faire prochainement dans cette ville, sans avoir aupa- ravant signalé aux géologues un certain nombre de faits intéressants que j'ai été à même d'oberver. Si l'on en excepte les localités aujourd'hui clas- siques de Sées et de Villedieu-les-Bailleul; en dehors, d'ailleurs, de la région d'Alençon, l'oolithe miliaire normande est et a toujours été consi- dérée comme fort pauvre en fossiles. Ni Letellier, dans sa déjà vieille étude sur la géologie de l'arrondissement d'Alençon (1), ni les géologues locaux contemporains, ne trouvent de localité fossilifère à signaler à l'attention des chercheurs. C'est donc avec une certaine stupéfaction que j'ai découvert, à 1500 mètres environ de la ville, dans une exploitation ouverte depuis plus de 50 ans une série de bancs très riches en fossiles d'une conservation souvent presque parfaite. (I) Letellier, Bull. Soc. Liiin. de Norm., 2' série, t. IV, - 63 — En quittant Alençon par la vieille route d'Ar- gentan, on traverse pendant plus d'un kilomètre la plaine bathonienne légèrement ondulée. En arrivant à la hauteur du village de Damigny, la plaine cesse et on commence à gravir les pentes du coteau callovien. C'estau pied même du coteau, à droite de la route, au lieu dit Bellevue que s'ouvre la carrière en question longue d'environ GO mètres et profonde de 3 à 6 mètres. Elle était très activement exploitée il y a quelque quarante ans, et fournissait une pierre à chaux d'excellente qualité L'emploi de plus en plus répandu des engrais chimiques a tué l'exploitation et on n'en extrait guère actuellement, et encore de façon trèssporadique, quedumoellon pourconstruction. Nous avons relevé la coupe suivante, de haut en bas : 1° — Terre végétale, 0 m. 50 environ. 2° — Calcaire en plaquettes avec bryozoaires, 0 m. 50 à 0 m. 60. 3° — Argile jaune, 0 m. 50 à 0 m. 70. Ces deux couches sont indubitablement brad- fordiennes. J'y ai recueilli deux ou trois grosses Eiidesia cardium en mauvais état et une Zeilleria digona parfaitement caractérisée. 4° — Calcaire en blocaille, 0 m. 40 à 0 m. 50. 5° — Deuxième couche d'argile jaune, 0 m. 60. Ces deux horizons ne m'ont fourni absolument que quelques articles cV Apiocriims en sorte que je \ne puis dire à quel étage ils se rapportent. Quant aux couches sous-jacentes, elles appartiennent de façon certaine à l'oolithe miliaire. /5 ^ \ h - 64 - 6° — Calcaire en blocaille, atteignant vers Fouest jusqu'à 0 m. 80 d'épaisseur. 7° — Petite couche d'argile noire de 3 à 4 centi- mètres. go — Premier gros banc exploité, formé d'un calcaire dur, gréseux, de couleur foncée, avec de rares fossiles empâtés dans la roche; Cm. 8 0. Nous avons recueilli à ce niveau un fragment de Purpu- roidea minax en mauvais état. 9° — Marne blanche à grosses Nérinées sans test; très variable comme épaisseur : de 10 à 40 centimètres. 10° — Deuxième couche d'argile noire un peu plus épaisse que la première, 0 m. 10 environ. Ainsi que l'a très bien fait remarquer Letellier, cette petite couche est très constante et constitue un excellent point de repère. Nous l'avons retrouvée au sud d'Alençon dans les carrières de u Le Chevain » (Sarthe) où elle atteint par places jusqu'à 15 centimètres. 11° — Nouvelle couche de marne blanche, très gélive, avec Nérinées aplaties, indéterminables; 0 m. 05 à 0 m 15. 12° — Deuxième gros banc exploitable de 0 m. 50 à 1 mètre d'épaisseur, lardé de Nérinées, et prenant surtout dans la partie Est de la carrière une allure sublithographique, avec cassure con- choïde, très caractérisée. 13° — Deux petits bancs d'un calcaire très dur absolument pétri de fossiles; gros bivalves, nérinées, etc., visibles seuler/ient sur la tranche et impossible à extraire ; 0 m. 30 à 0 m. 40. — 65 - 14° Calcaire marneux, plus tendre à la partie supérieure et pétri de fossiles à la partie inférieure, 0 m. 30 à 0 m. 40. Cette zone inférieure, avec ses iiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiii llihiiiillllllh ! , \ :--^v.V;;v:;^;:.;>/.v-i2iv:v;;.;..-:;/.: i il -Ji_ /i 1ô U JJ V. A Fig". 1 (.\). — Coupe de la carrière de Bellevue, près d'AIençon. Fig. 2 (B). — Fibula Mazetleri, nov. sp. fossiles abondants, forme un horizon nettement reconnaissable d'assez loin, et que l'on peut suivre d'un bout à l'autre de la carrière. U? — Gros banc calcaire sans fossiles; 0 m. 60. Ces deux couches 14 et 15 sont parfois réunies en û 66 un seul banc qui est alors le troisième gros banc exploitable. Mais cette soudure* qui était jadis dans les bancs actuellenient disparus beaucoup plus nette qu'actuellement (1), a dû se faire posté- rieurement à leur dépôt. En effet, il n'y a aucune transition entre 14, si fossilifère, et 15 absolument azoique. Le contact a lieu selon une droite très nette. 11 y a eu de toute évidence ou un brusque changement de régime ou alors un arasement par 14 de la partie supérieure de 15. D'ailleurs, par places, la surface de 15 est comme ravinée et un mince dépôt argileux d'un ou deux milli- mètres seulement, sépare les deux niveaux. 16" — Quatrième et dernier gros banc exploi- table formé de 70 centimètres à 1 mètre de calcaire à grain fin débutant par quelques lits marneux. Au-dessous de cette couche le plancher de l'exploi- tation entame une couche argileuse ou calcaro- marneuse fortement ocreuse et visible seulement par places. Le caractère principal de ces dépôts au point de vue pétrographique c'est leur variété; variété dans le sens vertical (15 couches pour 5 à 6 mètres au maximum, de tranchée), variété aussi dans le sens horizontal. Si Tordre de succession se main- tient assez bien d'un bout à l'autre de la carrière, il n'en est pas de même pour une couche donnée de l'épaisseur, de l'aspect et de la nature. La ten- (1) Je tiens ce renseignement d'un carrier, lequel m'a fourni aussi les expressions de premier, deuxième, etc. gros banc que j'ai conservées ici. — 67 — dance à passer à un calcaire sublithographique déjà signalée (l) s'observe ici comme ailleurs dans la région. Au point de vue paléontologique, à part les deux petites couches d argile noire et les couches 4, ,5 et 15 qui ne m'ont absolument rien fourni, l'ensemble se montre assez fossilifère, mais les conditions favorables, soit à la bonne conserva- tion soit surtout à l'extraction des fossiles, sont loin d'être remplies la plupart du temps et c'est ce qui explique probablement le peu de cas que les paléontologistes ont fait de ces dépôts. Les recherches que j'ai pu faire m'ont permis cepen- dant d'y reconnaître la présence d'une faune dou- blement intéressante, d'abord en elle-même, et aussi en ce qu'elle augmente le bagage de nos connaissances paléontologiques sur le bathonien moyen, peu favorisé chez nous. Les bancs qui nous ont fourni des fossiles en bon état et sur lesquels devra se porter l'attention des chercheurs sont les bancs 6, 9, 12, 14 et 16. Banc 16 — P'ossiles peu nombreux et assez mal conservés. Le calcaire, très encroûtant, ne laisse voir, quand on le débite, aucune trace de fossiles. C'est sur la tranche des bancs, corrodée et altérée par les agents atmosphériques, qu'il faut les rechercher. Le genre le plus abondant est le genre (1) Bigot, Esquisse géologique de la Basse-Normandie. Bull, du Lab. de Géologie de Ja Fac. des Soi. de Caen, 1892. — 68 - Cylindrites dont nous avons recueilli 2 espèces. Citons encore les genres : Tornatellœa, Turbo ou Delphumla (1), Solarium, Trochotoma. Banc 14. — C'est le niveau fossilifère par excel- lence et je m'étonne que son seul aspect n'ait pas forcé l'attention des géologues locaux. La partie inférieure en effet est une véritable lumachelle de cocfuilles. Trop souvent le test a disparu, mais les empreintes ont subsisté et sont la plupart du temps d'une rare perfection. Un peu de bon plâtre à mouler et d'acide chlorhydrique et voici une faune qui se révèle. Javais commencé à recueillir des empreintes dans cette intention quand jai découvert une région de la carrière avec fossiles en bon état. La faune est très ricbe en individus sinon en espèces. Le fossile le plus abondant de beaucoup et qui caractérise admira- blement le niveau est un gastéropode entièrement nouveau appartenant au sous-ordre des Entomo- tœniates de Cosmann. Nous allons en donner dès maintenant la description. FiBULA Mazetierî nov. sp. — Coquille de taille moyenne, 1 cm 1/2 à 2 cm. 1/2, dWougQQ, s uhtuni- culée, régulièrement conique, munie d'une entaille linéaire jaxta-sutur aie à la jonction du labre et de l'avant-dernier tour. Tours au nombre de 8 à 10 (1) L'étude détaillée de ces fossiles n'étant pas encore faite, nous leur conservons ici les nomsê^énériques employés couramment en Normandie avant les travaux récents de M. Cosmann. — 69 — une demi-fois environ plus larges que hauts, plans ou planoconcaves. L'ornementation est composée d'un petit nombre de fdets spiraux, et de côtes d'accroissement. Deux dos filets spiraux, mieux marqués, forment à la partie supérieure des tours deux bourrelets dont l'un est contigu à la suture ; les autres sont plus ou moins marqués et peuvent même disparaître complètement. Salure enfoncée. Bandelette de l'entaille étroite, déclive vers la suture et présentant sur les indi- vidus bien conservés de fines stries d'accroisse- ment en arc de cercle, à concavité antérieure; sa soudure avec le bord inférieur est légèrement relevée et forme à la partie inférieure des tours une petite carinule Les stries d'accroissement après avoir marqué leur passage sur les deux bourrelets supérieuis par des crénelures plus ou moins accentuées suivant les individus, des- cendent et, s'infléchissant en arrière, viennent buter contre la carinule inférieure en formant une série de costules obliques assez atténuées. Dernier tour non embrassant rendu subcaréné par la présence des deux filets spiraux à base convexe couverte de stries spirales. Ouverture assez grande, en secteur elliptique. Columelle droite puis légè- rement infléchie à droite, suhcanaliculée, se ratta- chant à la base par un arc largement ouvert et munie d'une fissure ombilicale très nette quoique très petite. Contour du labre sinueux en avant puis retrocurrent. Entaille étroite, profonde d'en- viron 1/7 de tour. Pas de pli columellaire ni de lamelle spirale. Embryon inconnu. — 70 — J'ai éprouvé les plus grandes difficultés à classer cette coquille et sa place dans le genre Fihala est toute provisoire. Dans les Nerineidad on ne peut la comparer qu'à Aphanoptyxis Cossm., forme également sans plication. Elle en diffère par ses sutures concaves, son dernier tour bien moins nettement caréné, sa base convexe, sa bouche arrondie et sa fissure ombilicale. De Fihala elle s'éloigne par ses tours non embrassants et son ornementation chargée. Je crois, en réalité, la création d'un nouveau sous-genre nécessaire, mais cela nous entraînerait trop loin et sortirait du cadre de cette petite étude. Je dédie cette remarquable espèce à notre sym- pathique collègue, M. Mazetier, en faible témoi- gnage de ma grande amitié et de ma profonde reconnaissance. Outre Fibiilà Mazetieri, dont les échantillons pullulent par places dans cette couche, nous avons recueilli un certain nombre de gastéropodes appartenant aux genres suivants : Acteonina, 1 ou 2 petites espèces. Rare. IMerinea, 3 ou 4 espèces dont une très abondante et assez polymorphe et les deux autres probable- ment nouvelles. Tarritella, 2 espèces. Très rares. Cerlthium, 1 ou 2 espèces. Solarium, 1 espèce assez abondante dans la partie supérieure de la couche qu'elle me semble assez bien caractériser. — 71 - Brachylrenia, 1 petite espèce très voisine du Bavignien. ArnpuUosplra, i espèce assez commune mais très difficile à obtenir en bon état. Nerila, 1 espèce. Ataphras. ^ Dicroloma, 1 mauvais exemplaire. Spinigera, 1 mauvais exemplaire. Emargimila. Une empreinte- Parmi les Pélécypodes nous signalerons la présence des formes suivantes : Lacina, Astarte, Cucullœa, Opis, Trigonia palkis, etc. Nous n'avons trouvé ni brachiopodes ni céphalopodes. Banc 12. — Ce n'est que dans les derniers jours de mon séjour à Alençon que j'ai réussi à recueillir quelques beaux fossiles dans ce banc si peu pro- pice à ce genre d'études. Sous l'influence du dégel la partie supérieure était devenue friable; en la passant en revue d'un bout à l'autre de la carrière j'ai été assez heureux pour mettre la main sur un bloc avec fossiles munis de leur test, et en splendide état de conservation. Rien que des gastéropodes : Flbiila Mazetlerl (variété), 1 exemplaire. Nerlneasp. Nerinella sp. Acteonina sp. Banc 9. — Dans la carrière de Belle vue ce banc ne m'a absolument rien fourni. Mais au sud d'Alençon dans l'ancienne carrière de « Le Ghe- — 72 — vain » la face inférieure en contact avec l'argile noire m'a fourni deux splendides espèces de Nerinea à test foncé du plus bel effet. L'une de ces espèces me semble bien être la A^ prœspeciosa Cossm-, de Sées. Banc 6. — La zone tout à fait inférieure de ce banc se présente par places sous forme d'un cal- caire gris ou blanc très tendre à grain fin, nette- ment oolithique, et renfermant une microfaune très curieuse. J'y ai recueilli : Cerithiella. m Nerltlna, une petite forme grosse au plus comme un gros grain de millet et très abondante. Acleonina sp (1 exemplaire;. • Fihula sp., probablement encore une variété de petite taille du Mazetleri. Cerithiiim sp. Tous ces fossiles sont excessivement fragiles et ne supportent même pas le brossage; mais il est regrettable que les bons fragments de ce niveau ne soient pas plus abondants Comme pour le banc 12, ce n'est que dans les derniers jours de mon séjour à Alençon que je l'ai découvert * * * Quelque sommaire que soit cette étude elle nous permet de faire un certain nombre de remarques intéressantes. l" L'oolithe miliaire des environs d'Alençon est entièrement dépourvue de céphalopodes et de - 73 - brachiopodes, et apparaît comme un faciès à gastéropodes et à bivalves, les premiers beaucoup plus abondants que les seconds ; 2° Parmi ces gastéropodes la prépondérance appartient sans conteste aux Teclihranches et plus spécialement aux EntomotœiMates. Les autres groupes ne sont guère représentés que par des individus isolés. Les genres Acteonina, Cyllndriles, Cerilhiella, Fibula, Nerinea et Nerinella forment plus des 19/20" des gastéropodes; 3° Tout en présentant tous ces caractères com- muns, la faune de gastéropodes de chacun des cinq niveaux étudiés est tellement spéciale qu'au- cune forme commune n'existe. Seul Fibala Ma- zetievi semble passer de l'un à l'autre avec d'ailleurs une forme spéciale à chaque horizon; 4° Cette abondance de gastéropodes, cette varia- bilité et cette instabilité dans la sédimentation, ces éclosions brusques de faunes riches comme nous en fournit la couche à Fibala Mazetleri, cette rénovation complète de la faune pour des niveaux si rapprochés, tout cela semble bien indiquer des conditions de dépôt fort instables dans des eaux peu profondes ; et sans y voir un véritable faciès de récif comme il en existe à May-sur-Orne nul doute qu'on ne doive considérer ce faciès comme dû à rinfluence des récifs siluriens voisins. Cette hypothèse déjà exprimée par M. Bigot (1) trouve ici une éclatante confirmation; (1) Bigot : Bull, du Lab. de Gcol. de la Fac. des Sciences de Gaen, op. cit. — 74 — 5" Enfin si nous essayons d'évaluer l'âge de ces dépôts en fonction des couches déjà connues de Sées, je crois que nous devrons les considérer comme débutant légèrement plus tôt. La présence de Parpuroidea minax à Bellevue dans la couche 8, celle de Nerinea prœspeciosa Cossmann dans la couche 9, me semblent confirmer cette supposi- tion. L'oolithe miliaire comprendrait donc dans rOrne 2 faciès, un inférieur à Fihula Mazetieri et un supérieur à Purpuroidea minax. La deuxième couche d'argile noire (banc 10) me semble assez bien former la ligne de démarcation. Avant de terminer cette notice je tiens encore à signaler un petit niveau très curieux situé à la partie supérieure de la carrière des Persilliers sur la route d'Alençon à Sées, à 8 kilomètres. Là, le bathonien se termine sous la terre végétale par 0 m. 50 environ de sable calcaire blanc rempli de gastéropodes des genres Cylindrites et Nerinella surtout, entièrement dégagés mais malheureu- sement roulés et frustes. Le genre Cylindrites en particulier, si rare dans nos terrains, est là remar- quablement abondant. Je souhaite à quelque chercheur plus heureux que moi de tomber sur une localité où ce niveau se présentera dans de meilleures conditions. Nul doute qu'il ne fasse une récolte aussi intéressante par la quantité que par la qualité. Amiens, 30 mai 1919. Tr> E. CHEMIN. — Le genre Lathraea en Basse- Normandie. Nous comprendrons dans ce genre, suivant la nomenclature de Linné, les deux espèces Lathrœa sqaamaria L. et Lathrœa clandeslina L. La réparti- tion de ces deux espèces en deux genres ou sous- genres différents (genre Lathrœa avec comme espèces Lathrœa sqaamaria, et genre ou sous- genre Clandeslina Tourn. avec comme espèce Clandeslina rectiflora Lam.), basée surtout sur le nombre des placentas, ne semble pas fondée. Dans ces deux plantes on observe, en effet, deux carpelles ouverts et concrescents dans toute leur étendue, avec placentation pariétale- L'aplatisse- ment latéral de l'ovaire, déterminant le rappro- chement des bords placentaires, et le petit nombre d'ovules réduit à 4 chez L. clandeslina, alors que L. sqaamaria présente un ovaire arrondi avec de nombreux ovules, a pu faire croire à une placen- tation différente. En réalité ces deux espèces pré- sentent l'une et l'autre 4 bords placentaires soudés 2 à 2 suivant deux lignes longitudinales de l'ovaire. Lathraea clandeslina L. Lathrœa clandeslina a été signalé sur les coteaux d'Esson près de Thury-Harcourt (Calvados), par Roussel (t). Ces coteaux bordent la vallée de (t) Roussel : Flore du Calvados el des lerreins adjacenls (Gaen, 1806). - 76 — l'Orne; ils sont entrecoupés par des vallons où coulent de petits ruisseaux, à pente rapide, qui aboutissent à l'Orne Le sous-sol est constitué par les phyllades de Saint-Lô. Nous avons rencontré la Clandestine dans un petit vallon des environs de Mayenne, sur un sous-sol identique présentant la même orientation et la même disposition topo- graphique. A Esson, nous l'avons recherchée vai- nement au mois d'avril dernier- Un botaniste de Thury-Harcourt, qui a herborisé dans cette région pendant tous les mois de l'année, nous a dit ne l'avoir jamais rencontrée. Ménager(l)a signalé le «très rarissime Lathrœa clandestina n sous les peupliers qui bordent le ruisseau de Livet, entre la foret de Saint-Évroult et Beaufai (Orne). Il en a expédié des échantil- lons à M. Corbière, le 16 mai 1891 et fin avril 1892. Le sous-sol est formé d'alluvions provenant de la craie cénomaniennt, et Ménager qualifie le terrain (( argilo-calcaire ». Le 11 mai de cette année, nous avons exploré ce ruisseau depuis le château de Livet jusqu'aux environs de la gare de Rai-Aube. Des peupliers existent encore, peut-être moins nombreux qu'au temps de Ménager. Nous avons retrouvé Euphorbia dulcis L., signalé par Ménager sous les mêmes peupliers. Nous n'avons pu découvrir aucune trace de Clandestine. M. Corbière (2) indique Flamanville (Manche) (l) MÉNAGER : Herborisations aux environs de Laigle (Bul. de la Soc. Linn., 1893). {2} L. Corbière : Nouvelle Flore de Normandie (Caen, 1893 - 77 — comme station de L. clandestina. Il y a été importé de la Mayenne avec une touffe à^Osmanda regalls L. par H. de la Chapelle; la motte de terre assez volumineuse, fut plantée dans un jardin; la fou- gère et la Clandestine, importée accidentelle- ment, se développèrent. Vraisemblablement, la Clandestine était fixée sur l'Osmonde. Cette plante parasite peut vivre en effet sur les fougères. Nous l'avons trouvée sur le Pteris aquilina L., avec suçoirs bien développés et adhérant au rhizome. Nous l'avons déterrée également avec une touffe de Polypodium vulgare L., sans pouvoir toutefois découvrir des suçoirs fixés sur le rhizome ou les racines. Le fait qu'elle peut vivre aux dépens des fougères suffît pour considérer comme vraisem- blable sa fixation sur l'Osmonde. La Clandestine existe-t-elle encore à Flamanville ? Nous n'avons pu le savoir. Introduite dans un jardin, sur une plante très spéciale, exposée à des labourages fréquents, sa disparition probable ne prouverait rien quant à son acclimatation en cette région. M. l'abbé A..-L. Letacq (1) signale le L. clan- destina comme importé dans le parc du château de Viantais, à Bellou-sur-Huisne (Orne). Il y fut apporté, il y a quarante ans, des environs de Redon. Il s'y est développé et propagé. Il croît sous un bois de conifères, dans un endroit un peu humide. Il est acclimaté et bien naturalisé. Le (l) A.-L. Letacq : Le Lathvaea clandestina L. dans le parc de Viantais, à Bellou-sur-Huisne (Orne) (Bull, de la Soc. des Amis des Se. nat, de Rouen, 1904). — 7:8 - sous-sol, comme à la station de Livet, est formé par des limons provenant de la craie cénoma- nienne. Nous avons trouvé la Clandestine dans un petit bois de Pinus austriaca Hœss., à Pontmain (Mayenne), planté au bord d'un ruisseau, sur alluvions granitiques. Il semble donc que les conifères puissent servir d'hôte au parasite- M. l'abbé A.-L. Letacq (1) signale encore le L. clandestina, entre Sept-Forges et Loré (Orne). Il existe là en abondance en deux points d'un petit chemin creux et humide, dont les eaux s'écoulent vers la Mayenne II est là dans son véri- table domaine; il vit sur un sous-sol granitique. Il s'y présente avec la même floraison abondante qu'en de nombreux points du nord du départe- ment de la Mayenne où nous l'avons récolté. De Brébisson (2) considère le L. clandestina comme très rare en Normandie, et donne comme station Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche). M. Corbière ne rappelle pas cette station dans sa flore, parce que, dans une excursion faite aux vacances de Pâques, il n'aurait pas trouvé la plante en cette région. Nous considérons, cepen- dant, comme possible l'existence de la Clandes- tine dans le sud du département de la Manche, car, dans les régions limitrophes du département de la Mayenne et de rille-et-Yilaine, elle est abon- dante. Elle existe dans la forêt de Fougères et (1) A.-L. Letacq: BuU. de la Soc. des Amis des Se. nat. de Rouen, 1912, p. 22. (2) A. DE Brébisson : Flore de la Normandie. — 79 — nous l'avons trouvée en de nombreux points sur les bords de la Futaie, petit affluent de la Sélune, qui passe à Saint-Hilaire-du-Harcouët. Lathraea squamaria L. p. -A. Renault (1) signale le L. squamaria k Radon (Orne). C'est une indication qui semble hasar- deuse. M l'abbé Letacq, qui a beaucoup herborisé en cette région et qui en connaît bien la flore, la considère comme erronée. Pour sa part, il n'a jamais rencontré la Squamaire à Radon ni dans les environs M. Corbière, dans sa Nouvelle Flore de Nor- mandie, d'après de Brébisson, indique Fresney- le-Puceux (Calvados), comme station de L. squa^^ maria. Nous avons exploré cette région en mars et en mai de cette année, et nous n'avons pas rencontré cette plante- De Brébisson, dans une lettre à Beaudouin, qui nous a été obligeamment communiquée par M. l'abbé Letacq, datée de Falaise le 25 avril 1858, dit avoir recherché le L- squamaria à Fresney-le-Puceux et en avoir trouvé fort peu. Il n'indique malheureusement pas l'endroit précis où il l'a trouvé. Depuis cette époque, où la Squamaire semblait végéter diffici- lement, a-t-elle disparu complètement ? (1) P. -A. Renault : Flore du département de VOrne (Alençon, an xii). — 80 — M. l'abbé Letacq (4) a signalé leL- squamaria au Noyer-Ménard, commune de la Trinité-des-Lai- tiers (Orne). Le 11 mai dernier, nous l'avons retrouvé en cette station. Il croît au bord d'un chemin ombragé, tout près d'un petit ruisseau. Le sous-sol est formé d'argile à silex provenant de la craie cénornanienne. Les rhizomes écailleux semblent se développer difficilement entre les blocs de silex. Nous n'avons trouvé qu'une vingtaine de hampes florales environ, ce qui n'indique pas une végétation très active- M. l'abbé Letacq, dans sa note, considère le L. squamaria comme fixé sur Acer campesire. S'il vit, en effet, au pied de cet arbuste, il se rencontre également au voisinage de tous les arbustes entremêlés qui forment la haie vive clôturant la prairie voisine du chemin. Dans cette haie, nous avons observé, outre VAcer campestre, les plantes suivantes : cerisier, aubépine, prunellier, noisetier, saule, troène, ronce, lierre, ortie, etc. Toutes ces plantes ont déjà été signalées par divers auteurs^ comme pouvant servir d'hôte au parasite. Leurs racines, enchevêtrées aux abords de la haie, doivent être toutes et indifféremment parasitées. Le L. squamaria a été signalé aux environs de Laigle (Orne), par Lubin Thorel, pharmacien en cette localité. Ménager (2) l'a signalé à nouveau (1) A. Letacq : Sur une nouvelte station de L. squamaria dans le département de l'Orne (Bull, de la Soc. des Amis des Se. nat. de Rouen, 1889). (2) Ménager, loc. cit. — Ri- en cette région et a donné comme station, le hameau de la Frémondière, à deux kilomètres de Laigle, dans un pré en bordure de la route, au pied de vieux ormes. INous avons recherché la plante en cet endroit. La haie de vieux ormes a été abattue en 1912, le terrain a été nivelé et les racines ont été arrachées. Il ne reste plus rien du L. sqiiamaria L'emplacement de la haie ne se reconnaît plus, et on ne peut le suivre cju'avec les indications du propriétaire. Cette station semble donc avoir disparu pour toujours. Conclusion Les observations précédentes ne sont données qu'à titre d'indication Nous n'avons pas la pré- tention de rayer du nombre des stations de ces plantes rares les localités où nous ne les avons pas rencontrées. Si quelques stations signalées par d'anciens auteurs, vraisemblablement sur la foi de renseignements fournis par des botanistes amateurs, peu expérimentés, sont douteuses, il en est d'autres où ces plantes ont réellement existé et existent vraisemblablement encore. De ce que nous ne les avons pas recueillies, nous ne pou- vons conclure à leur disparition. Leur présence ne se révèle que par l'apparition des fleurs et des fruits; fleurs, il est vrai, grandes et vivement colorées, particulièrement chez la Clandestine. Tout leur appareil végétatif, racine et rhizome écailleux, reste souterrain. Les fleurs apparaissent dès la fin de l'hiver. On en peut — 82 — trouver dans les derniers jours de février. Elles disparaissent dans la première quinzaine de mai. Cette floraison hâtive, à une époque où Ton com- mence à peine les herborisations, peut expliquer comment ces plantes échappent à nos investiga- tions. Si, d'ailleurs, les souches vigoureuses fleuris- sent régulièrement chaque année, il semble que ces plantes puissent rester quelques années sans fructifier. Un cas très significatif à ce sujet a été signalé par Ghatin (1). La Clandestine a été connue dans la région parisienne jusqu'au xvin^ siècle. Après, on ne la signale plus, etMérat, en 1831, la considère comme disparue. Ghatin, en 1891, sur les indications d'un garde, eut la bonne fortune de la retrouver aux Essarts-le-Roi, dans un frais ravin de la vallée de l'Yvette Cette région étant fréquemment parcourue par les botanistes et les touristes, on peut affirmer qu'il y a eu réapparition quelques années au plus avant la découverte de Ghatin. Il est possible que la Clan- destine ait été importée à nouveau et accidentel- lement aux Essarts-le-Roi ; mais il est possible également que la plante soit morte, laissant dans le sol quelques graines; ces graines, douées dune grande longévité, auraient été conservées intactes, auraient trouvé plus tard des conditions favo- rables à leur germination, et finalement auraient donné, au bout de plusieurs années, une souche (1) A. Chatin : La Clandestine aux Essarts-le-Roi {Seine- et'Oise) (Bull, de la Soc. bot. de France, 1891). — 83 — assez vigoureuse pour fleurir et fructifier- On conçoit donc qu'il est téméraire d'afïîrnier la non existence dune plante (lui peut rester cachée sous terre pendant plusieurs années, et dont l'existence, par la suite, ne nous est révélée que pendant deux mois de l'année. Quoiqu'il en soit, le genre Lathrœa est représenté en Basse-Normandie par ses deux espèces les plus communes. Mais l'une et l'autre peuvent y être considérées comme très rares. Le véritable domaine du L. clandestina semble être la région granitique, prolongement du massif armoricain, située au sud du département de la Manche, et dans la partie sud-ouest du départe- ment de rOrne. Il n'est signalé avec certitude qu'entre Sept- Forges et Loré; là, il y vit et s'y développe abondamment. En raison de ce fait que nons l'avons rencontré en de nombreuses stations des régions limitrophes du Maine et de la Bretagne 'Saint-Fraimbault-de-Prières, Mayenne, Aron, Brécé, Gorron, Hercé, Ernée, Pontmain, forêt de Fougères), nous pensons qu'il doit se rencontrer avec la même fréquence dans la région sud-ouest de Domfront(Géaucé, Saint-Fraimbault- sur-Pisse, Saint-Siméon, Mantilly, L'Épinay-le- Comte, Passais, etc.), oij il y aurait intérêt à le rechercher. Partout ailleurs, il doit être considéré comme introduit. Il peut s'y développer, mais il n'y constituera jamais que des stations isolées sans grande extension. Le L. squamarla, plus rare encore, semble ne se rencontrer que dans l'est, sur les terrains cal- — 84 — caires. Plus abondant dans le nord et l'est de la France, réparti en îlots isolés, mais plus nom- breux, il a pu être importé accidentellement de ces régions dans la nôtre. En Basse-Normandie, comme dans toute la France, les deux espèces de Lathrœa existent rare- ment en un même point. Le L. clandestma paraît se comporter comme une plante calcifuge, alors que le L. sqiiamaria serait une plante calcicole. • » — 8o — G. HOUARD. — Répertoire des Herbiers et des Collections de l'Institut Botanique et de la Galerie Botanique de Gaen. Avec une planche dans le texte En attendant la publication d'une Histoire des Herbiers et des Collections de l'Institut Botanique de Caen, que j'ai entreprise avec le concours du Conservateur, M. Lortet, il me semble indispen- sable d'en faire connaître, en quelques pages, l'importance et le nouveau classement. Les Herbiers et les Collections botaniques de Caen ont une valeur de premier ordre et figurent parmi les plus considérables de France. C'est une fortune scientifique d'un prix inestimable, précieuse à consulter et qu'il importe d'entourer de soins assidus. Les Herbiers, au nombre de 46, comprennent un total de 2 570 cartons, presque tous empoison- nés. Quelques-uns de ces Herbiers, déjà anciens, ont une renommée mondiale : ce sont ceux de Lenormand, de Lamouroux, de Vieillard, de Dumont d Urville, de De Brébisson, de Chauvin, de Corbière, etc. D'autres, plus récents, maiis d'un intérêt non moins indiscutable, ont été établis sur mes indications : tels un Herbier tératologique, un Herbier pathologique, un Nou- vel Herbier de Normandie, un Herbier de. Cours. A ces Herbiers sont joints 213 fascicules appar- tenant à 24 exsiccata bien connus dont il suffît de — 86 — rappeler les noms de leurs auteurs : Desmaziè- res, Mougeot et Nestler, Godron, Delise, Schœrer, Pries, Hepp, Rabenhorst, Husnot, de Brébisson, Areschoug. En outre, 19 Collections ont pu être constituées soit à la Galerie Botanique, soit à l'Institut Bota- nique, av'ec les matériaux accumulés depuis près d'un siècle, ou ceux récemment introduits. Parmi les plus importantes et les plus anciennes, citons la Collection de Graines et de Fruits, la Collection de Botanique appliquée, la Collection de Fiches des Herbiers, la Collection de Paléontologie, la Bibliothèque. Parmi les plus récentes, organisées sur mes indications : la Collection de Cadres d'Enseignement, la Collection d'Appareils et d'Objets de démonstration de cours et la Collec- tion d'Archives. Toutes ces richesses étaient, auparavant, placées au hasard. Cela rendait les recherches et les consultations longues et parfois impossibles, d'où ennuis et perte de temps. Il était donc nécessaire de mettre fin à cet état de choses regrettable que mon prédécesseur déplorait, mais qu'il continuait à subir, absorbé par ses nombreux travaux. Le classement métho- dique de ces Herbiers et de ces Collections deve- nait indispensable si on voulait les utiliser au mieux des intérêts des travailleurs et de la science. A la mort de M- Lignier, en mars 1916, je résolus d'entreprendre ce travail long, minutieux et par- fois délicat. Avant tout, je m'inspirai d'un principe que j'ai toujours appliqué avec fruit et que je mis — 87 — à la base de mon travail : c'est que l'ordre est le facteur par excellence qui ménage le temps et les choses. Je crois indispensable d'indiquer quelle fut ma façon de procéder pour mener à bien un nouveau classement méthodique et capable de répondre à ce but. Mais il fallait avant tout trouver et assigner un emplacement confortable et définitif à toutes ces précieuses CoUex^tions ; il fallait, selon le mot de Benjamin Franklin « une place pour chaque chose " Grâce à un resserrement et à quelques groupements devenus nécessaires, elles purent être mises à l'abri dans des vitrines ou dans des armoires dès le mois de juillet 1910. Borné là, ce travail eût été tout-à-fait insuffisant. Un guide pour aider le travailleur à se reconnaître à travers tout ce dédale de collections, de cartons, d'objets et d'ouvrages scientifiques de toutes sortes était nécessaire. C'est alors que je fis dresser par le Conservateur, en 1917, ce guide indispensable. Il consiste : 1" en un « Répertoire numérique » rigoureux et complet des Collections et des Herbiers, chacun d'eux ayant été pourvu d'un numéro d'ordre- Ce répertoire comprend actuellement 80 numé- ros ; 2'' en un « Registre de 36 planches de dessins sché/natiques » coloriés, représentant les différentes salles de la Galerie Botanique et de l'Institut Botanique avec les Herbiers et les Collections qu'elles renferment. Grâce à ce " Bépertoire » et à ce « Registre », — 88 - une recherche quelle qu'elle soit peut maintenant se faire avec rapidité et sans aucune peine. * * * C'est le « Répertoire numérique » des Herbiers et des Collections que je donne aujourd'hui dans ce petit travail. Pour chacun des Herbiers, j'ai indiqué le numéro de classement, le nombre de cartons qu'il renferme, la nature de son contenu et la planche du (( Registre o où il est figuré. Pour les Collections, des indications semblables ont été fournies. J'ai cru nécessaire, en outre, d'accompagner ce (< Répertoire » d'une figuration schématique de la Galerie de Caen depuis l'escalier d'entrée jusqu'au grenier de la salle de préparation en passant par la grande salle et la salle de cours. C'est ce que représente le plan, ci-contre. Sur ce plan, les chiffres arabes correspondent aux numéros des Herbiers et des Collections d'après le « Répertoire », et les lettres capitales, ren- voient aux planches du « Registre » des dessins. 89 L M 3 30-.( f5 —t. — e- 5_ 6 1 a! 33 -^- 1 16 % "*. \ J K ulej 1^ :-^>f<-^- 1^ 1» ' !»• 1 3/iJ-LE D£ PREP/iRATION rii: AG " 1 1 '^1 f GRENIER EMTRE-SOL AWTiCHAMBRE CABINET  90 - REPERTOffiE NUMERIQUE 1. Herbier Lenormand. — Planches B, C, F, I, J. Les 1168 carton s qui le composent sont répartis en sept groupes. a). Phanérogames : 569 cartons renfermant les numéros 1 à 8.349. Le Catalogue est en cours de publication dans le Bulletin de la Société Lin- néenne de Normandie depuis 1901. — Planches B, F, L h). Cryptogames vasculaires : 34 cartons (numéros 8 350 à 8.433, avec en outre les Characées). — Planche B. c). Mousses et Hépatiques : 25 cartons. — Plan- che B. d). Cryptogames cetlulaires : 124 cartons dont 28 pour les Algues, 37 pour les Lichens et 59 pour les Champignons. — Planche I. e). Premier Complément de l'Herbier Lenormand : 194 cartons renfermant des plantes déterminées, mais non classées, provenant d'Asie, d'Afrique, d'Océanie et d'Amérique ; elles ont été envoyées à Lenormand par ses nombreux correspondants. — Planches B et C f). Deuxième Complément : 30 cartons de plantes exotiques non déterminées constituant les cartons 195 à 224 — Planche C. g). Troisième Complément : 192 cartons d'échan- tillons destinés aux échanges. — Planche J. I — 91 - 2. Supplément de l'Herbier Lenormand. — Planche K.- Ce Supplément a été constitué par des échanges eflectués à l'aide des doubles de l'Herbier Lenor- mand ou des Herbiers Vieillard et de Brébisson. Il comprend actuellement 96 cartons- 3. Herbier de Brébisson (Flore de Normandie). — Planche M. Herbier relatif à la Flore de Normandie. H comprend 39 cartons- 4. Herbier Vieillard (Nouvelle-Calédonie). — Planche A. H est constitué par 91 cartons. 5. Herbier Dubourg d'Isigny. — Planche M. Ses 39 cartons renferment des plantes norman" des et des végétaux exotiques. 6. Herbier Eudes-Deslongchamps. — Planche M. 12 cartons consacrés à des plantes normandes ou cosmopolites. 7. Herbier Dumont d'Urville. — Planche B. 71 cartons renfermant les plantes recueillies par ce Naturaliste dans les diverses parties du Monde. 8. Herbier Chauvin (Phanérogames et Crypto- games vasculaires). — Planche A. 121 cartons de plantes de Normandie, de France, — 92 — du Jardin Botanique de Caen ou envoyées par divers correspondants. 9. Herbier Lechevalier-Lejumel- — Planche B. 12 cartons renfermant ses récoltes en Norman- die ou à l'étranger. 10. Herbier Perrier et Le Sauvage. — Planche A 50 cartons consacrés aux végétaux de la Nor- mandie. H. Herbier Pelvet (Algues, Muscinées et Lichens). — Planche F. 44 cartons dont 14 d'Algues, 21 de Lichens, 8 de Mousses et 1 d'Hépatiques. 12. Herbier Pelvet (Cryptogames et Phanéro- games). — Planche B- .SI cartons de doubles : 28 de plantes cryptoga- mes et 3 de phanérogames- 13. Herbier de Roussel. — Planche F. 14 cartons relatifs à la Flore de Normandie, tant cryptogamique que phanérogamique. 14 Herbier Joret. — Planche G. 43 cartons renfermant des espèces de Normandie ou de diverses régions de lEurope ; trois d'entre eux sont consacrés aux Mousses et aux Lichens de Normandie. - 93 — 15. Herbier Letellier. — Planche M. 20 cartons de plantes normandes, usuelles, indus- trielles ou médicinales. 16- Herbier Bertot (Phanérogames. Partie I) — Planche K. 62 cartons. 17. Herbier Bertot (Algues). — Planche L. 100 cartons d'algues du littoral normand. 18. Herbier Moriêre. — Planche C. 57 cartons de plantes de Normandie et de diverses régions de la France. 19. Herbier Fournier. — Planche C. 10 cartons de plantes d'origines diverses : Mexique, Martinique, etc. 20. Herbier d'origine inconnue. — Planche A. 23 cartons de plantes à origine inconnue, pour la plupart normandes. 21. Herbier Lamouroux (Phanérogames) — Planche E. 24 cartons de plantes de Normandie, de France, d'Espagne, etc , avec en outre un carton consacré aux Lichens. 22. Herbier Roberge- — Planche E. 28 cartons renfermant des Champignons de Normandie. — 94 — « 23. IIi^RBii^R Lamouroux (A^lgues et Polypiers Oexibles) - Planche G. 90 carions d'Algues et de Bryozoaires provenant de" divers points du. Globe, avec dessins et notes critiques. 2i. Herbier Chauvin (Algues). - Planche G. in cartons d'Algues de Normandie 2o. Herbier Momn (Herbier de Saint-Péters bourg). — Planche E- \0 carions. 26. Herbier Monin (Herbier synoptique de France . — Planche E. 11 carions. 27. Herbier Sanson. — Planche G- 16 carions de plantes de France ou d'Asie. 28. Herbier Godey (Cryptogames). — Planche G. Champignons conservés dans 22 cartons, avec des Desmidiées et des Diatomées. 20. Hekbier Tribout. — Planche F. S carions contenant presque exclusivement des phmles d'Algérie. 31) Herbier Hamelin. — Planche M.* 1 carlon renfermant 13 espèces exotiques et 1".I3 plaides de France. 95 31- Herbier Peschard. — Planche J. Plantes de la Nouvelle-Zélande contenues dans 2 cartons ; Algues de la Nouv^elle-Galédonie dans un album. 32. Herbier Chevalier. — Planche M. 3 cartons d'espèces végétales de l'Afrique occi- dentale française et de l'Afrique centrale. 33. Herbier Corbière. — Planche 0. Cet herbier correspond à la « Nouvelle Flore de Normandie » parue en 1893 ; il remplit 27 cartonniers du meuble à herbiers de l'Institut Botanique. 34 Herbier du Jardin des Plantes, de Caen. — Planche 0. Les .30 cartonniers occupés par cet herbier dans le meuble à herbiers de l'Institut Botanique ren- ferment les plantes les plus intéressantes de l'École Botanique, prélevées, de 1894 à 1915, par MM. Léger, Le Bey et Lortet ; un certain nombre d'échantillons, provenant de l'Herbier n*' 20, y ont été intercalés. 35. Herbier Lignier. — Planche M. 9 cartons de plantes de France, de Suisse et de Tunisie. 36. Herbier d'Excursions normandes. — Planche M. 14 cartons. — 96 ~ 37. Herbier de Plantes a donner. — Planche J. Cet herbier comprend 13 cartons de doubles tirés de l'herbier n° 34. 38. Herbier Vieillard (Mélanges). — Planche L. 93 cartons de plantes recueillies par Vieillard au cours de ses voyages en Océanie ou encore reçues par lui de Lcnormand et de divers autres botanistes. 39. Herbier du Séminaire de Villiers-le-Seg. — Planche M. 5 cartons : 3 de plantes normandes, 2 d'espèces des Alpes et des Pyrénées. 40. Herbier de Plantes diverses. — Planche C. 20 cartons paraissant renfermer des doubles dus à Lenormand. 41. Herbier Bertot (Phanérogames., Partie H). Planche N. Seconde partie de l'herbiern" 16 : 56 cartons de plantes normandes et 28 cahiers d'empreintes- 42. Herbier du Cours P. C. N. — Planche 0. 27 cartonniers du meuble à herbiers de l'Insti- tut Botanique. 43. Herbier Tératologique. — Planche 0 Cet herbier récemment constitué ne comprend encore qu'un cartonnier du meuble à herbiers de l'Institut Botanique. — 97 — 44. HiîRBiER Pathologique. — Planche 0. Créé récemment : I cartonnier du meuble à herbiers. 45. Petit Herbier algologique Bertot. — Planche 0. 8 cartons créchantillons extraits de l'Herbier Bertot (n° 17) ; ils sont conservés dans un carton- nier du meuble à herbiers de l'Institut Botanique. 46. Exsiccata Mougeot et Nestler : Stirpes Cryptogame Vogeso-Rhenane. — Planche P- 13 fascicules (I à XV) et numéros 1 à 1500. 47. Exsiccata Desmaziêres .' Plantes Crypto- games DE France. — Planche P. 36 fascicules numérotés I à XVI et XXVI à XLIV (P^ édition), comprenant les numéros 1 à 800 et 1251 à 2200. 48. Exsiccata Desmaziêres : Plantes Crypto- games DE France. — Planche P. 49 fascicules renfermant la seconde édition au complet, soit 37 fascicules, mêlée à 12 fascicules de la première édition. 49. Exsiccata Godron : Flora cryptogamica Nangeiensis. — Planche P. 1 fascicule (numéros 1 à 100). 50- Exsiccata Delise : Lichens de France. — Planche P. 7 - 98 - 1 fascicule de 15 lichens, auquel sont joints trois carnets de notes manuscrites. 51 ExsrccATA ScH.ERER : LiCHENES Helvetici. — Planche P. 4 cartons renfermant les fascicules I à XVIII (n°^ 1 à 450). 52. EXSICCATA SCH/ERER : LiCHENES HeLVETICI. — Planche P. 4 cartons d'un format et d'une disposition diftercnts des précédents ; ils renferment les fascicules XIX à XXVI et les numéros 451 à 650. 53. ExsiccATA Tuckerman : Lichenes America Septentrioinalis. - Planche P. 3 cartons : fascicules I à VI et numéros 1 à 150. 54 ExsiccATA Stenhammak ; Lichenes SuecivE. — Planche P. Constitué par les fascicules VII et VIII et les numéros 181 à 240. 55. ExsiCGATA Pries : Lichens de Suède. — Planche P. 6 cartons dont les échantillons ont été rangés par Delise dans un ordre particulier, différent du rangement primitif. 56. ExsiccATA Pries : Lichenes Scandinayle RARiORES et critici. — Plauchc p. Ne comprend que le fascicule III, avec les numéros 51 à 75. 00 37. ExsiCGA.TA Hepp : Die Flechten Europa's. — Planche P. Fascicules I à XVI et numéros 1 à 062. 58. ExsiccATA DE Brébisson : Mousses de la Normandie. — Planche P. Fascicules I à YIÎI et numéros 1 à 200 ; le fasci- cule YII en double exemplaire. 50. ExsiccATA Rabenhorst : Die Algen Sachsens. — Planche P. 6 cartons renfermant 73 échantillons : numéros 1 à 70 et 3 numéros supplémentaires. 60. ExsicGATA HusNOT : MusGi Galli^. Herbier des Mousses de Frange. — Planche P. 10 cartons : fascicules I à XIX et numéros 1 à 950. 61. ExsiGGATA Etienne : Mousses de la Norman- die. — Planche P Fascicules I à IV et numéros 1 à 200. 62 ExsiGGATA HuSNOT i Hepatig E Galli^. Her- bier DES HÉPATIQUES DE FrANCE. — Plaiichc P. Fascicules I à VIII et numéros 1 à 200. 63. ExsiGGATA DE BrÉBISSON ! MoUSSES DE LA Normandie (types). - Planche P. Petite collection de types correspondant aux 150 premiers numéros des exsiccata n° 58. 64. ExsiGGATA MaLBRANGHE : LiGHENS DE LA NOR- MANDIE. — Planche P. 100 Fascicules I, II, Y et VI, renfermant les numéros l à 50, 51 à 100, 201 à 250 et 251 à 300 ; le fascicule V est en double. 65. ExsiccATA MouGEOT ET Nesïler : Stirpes Cryptogame Vogeso-Rhenan.e. — Planche P. 9 cartons : fascicules I à YI (n^^ 1 à Cm) et YIII à X(n^^ 900 à 1000). 66. ExsiccATA Zetterstedt : Grimmiee et An- DREJEJE. — Planche P. Fascicule unique renfermant les numéros 1 à 50. 67. ExSICCATA ArESCHOUG : AlGE SCANDINAVICiE. — Planche P. Fascicules I à III, avec numéros 1 à 84. 68. ExsiccATA Aresghoug : Alg.e Scandinavie^ QUAS ADJECTis Characeis — Plauchc p. Fascicules I à VI, numéros 1 à 300, faisant suite aux exsiccata n° 57. 36 numéros sont consacrés à des Gharacées 69. Exsiccata Roberge et Chauvin : Algues de LA Normandie. — Planche P. Ces exsiccata ne renferment que les fascicules I et II (n°^ 1 à 50). 70 Collection de Graines et de Fruits — Planche U, Y, W, X. Environ 2500 espèces différentes, indigènes ou exotiques, rassemblées surtout par Vieillard et — 101 - Letellier. Les familles végétales les mieux repré- sentées sont celles des Conifères, des Palmiers, des Cupulifères, des Gycadacées et des Pandana- cées. Cette Collection occupe les vitrines du milieu de la grande salle de la Galerie- 71 . Collection de Bois. - Planches Y, Z, AA, AB. 487 échantillons indigènes ou exotiques, d'ori- gines très variées, à l'état de plaquettes vernies ou de plateaux, conservés dans les vitrines de l'entresol ou simplement fixés au mur de l'esca- 1* V ler. 72. Collection de Botanique appliquée. — Plan- ches U, V, X. Cette Collection est constituée par plus de cinq cents échantillons de textiles, de céréales, d'huiles, de résines, de caoutchoucs, dégommes, de sucres, d'objets domestiques, etc. . Elle occupe la partie inférieure des vitrines médianes de la grande salle de la Galerie. 73. Collection de Paléontologie végétale. — Planches Q, R, S, T et AI l'' Collection de la Galerie : Nombreux échan- tillons de la région normande recueillis surtout par Morière et par Lignier ; quelques matériaux étrangers, achetés ou reçus, y sont joints- 2° Collection du Laboratoire : Collection per- sonnelle de M. Lignier, renfermée dans les 56 tiroirs de la Bibliothèque. — 102 — 74. Collection de Graines et de Fruits de A. Letellier. — Planche D. 114 espèces différentes de graines, déterminées par J. Poisson Le catalogue de cette Collection a été publié par Houard et Lortet : cf. Bull. Soc linn. Norm-, 6^ série, tome 10, 1917, p. 71 à 87. 75. Collection de Champignons en plâtre. — Planche D. 107 reproductions en plâtre des Champignons les plus communs, assez habilement coloriées et accompagnées .,de légendes. La Collection est éditée par Romary, de Rennes 76 Collection de Tableaux de Cours. — Plan- che AD. 92 tableaux, grand format, montés sur toile, presque tous à l'aquarelle. Ils sont dus à JNforière, Lignier, Tison, Errera et Laurent, et surtout à l'artiste bien connu Faguet Quelques tableaux allemands de paléontologie y sont joints. 77. Collection de Fiches des Herbiers. — Planche AC. Cette Collection, encore incomplète, est consti tuée par les fiches de l'Herbier Lenormand (n° 1) et de son Supplément (n° 2), par celles des Herbiers De Brébisson (n° 3) et Chevalier (n° 32). 78. Collection de Plantes conservées dans l'alcool. — Planche AE — 103 — 172 échantillons consistant en plantes entières, inflorescences, fleurs, fruits, graines, champi- gnons, adaptations biologiques, anomalies, cas tératologiques, galles, etc. ; tous sont pourvus d'étiquettes sauf 38 d'entre-eux. 79. Collection de Cadres d'Enseignement. — Planche AF. Cette nouvelle Collection est déposée à l'Institut Botanique dans une vitrine spéciale. Elle com- prend actuellement 11 cadres vitrés consacrés aux Céréales, à la Pathologie (Mycocécidies et Zoocéçidies) et à la Tératologie. 80. Collection d'Appareils et d'Objets de démons- tration DE Cours. — Planches H et J. Cette Collection comprend des fleurs démon- tables, des pieds mâle et femelle de Marchcmtla, un parcours de faisceaux dans une tige de Trades- cantia, divers appareils de Physiologie, auxquels sont joints de nombreux échantillons utilisés pour les cours de Licence et de P. C. N. 81. Collection d'Etiquettes en faïence. — Planche AG. Plusieurs centaines d'étiquettes en faïence, retirées peu à peu du Jardin Botanique et rangées par ordre alphabétique. Y sont jointes un certain nombre d'étiquettes en bois. 82. Collection d'Archives. — Planche AH. Les Archives, déjà considérables, sontconservées — 104 — à l'Institut Botanique dans un meuble spécial. Elles renferment la correspondance botanique de Lenormand, de Delise, de Vieillard, des notes historiques sur le Jardin des Plantes, les papiers de Lignier, le Catalogue de l'Herbier Lenormand, les rapports annuels du Conservateur ainsi que de nombreux tirages à part de Nylander, Roberge, Vieillard, Léger, Bernard, Lignier, etc. On y a ajouté un grand nombre de photographies de botanistes, d'Instituts botaniques, de serres, de plantes, etc. 83. Nouvel Herbier de Normandie. — Planche 0. Cet Herbier a été créé en 1919 à l'Institut Bota- nique, pour recevoir les plantes nouvelles ou intéressantes recueillies en Normandie II consti- tuera ainsi un supplément à IHerbier Corbière. 84. Bibliothèque — Planche AI. La Bibliothèque comprend ; 1° les livres de l'Institut Botanique ; 2° les périodiques de l'Institut Botanique ; 3° les volumes en dépôt de la Biblio- thèque universitaire ; 4° les volumes en dépôt de la Bibliothèque de la ville de Caen ; 5° les périodiques et publications botaniques apparte- nant à la Société linnéenne de Normandie. Il existe en outre un fichier avec fiches classées par ordre alphabétique et un répertoire numérique, ainsi que de nombreuses cartes géologiques et géographiques. — 105 — 85. Collection de Matériel de Travaux prati- ques. — Planche AJ. Collection destinée aux manipulations de P. C. N. et de Licence ; elle est constituée par de nombreux échantillons à sec ou dans des liquides conservateurs, et par un important matériel ; préparations microscopiques, microscopes, loupes chambres claires, socles à réactifs, four à flamber, autoclave, étuve, boîtes à herboriser, etc.. 86. Collection de Matériel de Recherches scientifiques. Matériel très important : Etuves, appareils enregistreurs, appareils de photographie et de microphotographie, microscopes puissants, mi- crotomes, machines à scier et polir les échantillons fossiles, petite serre expérimentale, chambres obscures pour physiologie, atelier de menuiserie et de serrurerie, etc., etc. 87. Collection de Plantes vivantes (Jardin botanique, Serres et Parc). 2.700 plantes cultivées dans l'École botanique et toutes pourvues d'étiquettes. Nombreuses espè- ces intéressantes dans les serres de la Ville et dans le parc du Jardin des Plantes. 88. Collection de Clichés photographiques pour projections. Importante collection. — 106 — 89. Iconographie de Champignons de L. Godey. — Planche Aï. 9 cartons renfermant 1.350 planches coloriées et divers renseignements manuscrits. — 107 - TABLE ALPHABÉTIQUE DES HERBIERS ET DES COLLECTIONS Appareils et Objets de démonstration de Cours (Collection d'), n° 80. Archives (Collection d'), n" 82. Areschoug (Algae Scandinavicae ; Exsiccata), n"" 67. Aresghoug (Alga3 Scandinavicae quas adjectis Characeis ; Exsiccata), n°68. Bertot (Algues ; Herbier), n° 17. Bertot (Petit Herbier algologique), n° 45. Bertot (Phanérogames, Partie I ; Herbier), n° 16. Bertot (Phanérogames, Partie II ; Herbier), n° 41. Bibliothèque, n°84. Bois (Collection de), n° 71. Botanique appUquée (Collection de), n° 72. Brébisson [de] (Mousses de la Normandie; Exsiccata), n° 58. Brébisson [de] (Mousses de la Normandie, types ; Exsiccata), n"" 63. Brébisson [de] (Flore de Normandie ; Herbier), n» 3. Cadres d'Enseignement (Collection de), n° 79. Champignons en plâtre (Collection de), n' 75. Chauvin (Algues ; Herbier), n° 24. Chauvin (Phanérogames et Cryptogames vasculaires ; Herbier), n° 8. Chevalier (Herbier), n" 32. Clichés photographiques pour projections (Collection de), n° 88. Corbière (Herbier), n" 33. Cours P. C. N. (Herbier du), n° 42, ^ 108 — Delise (LicheTis de France ; exsiccata), n° 50. Desmazières (Plantes Cryptogames de France ; exsiccata) , n"' 47 et 48. DuBOURG d'Isigny (Herbier), n° 5. DuMONT d'Urville (Herbier), n° 7. Etienne (Mousses delà Normandie ; exsiccata), n° 61. Étiquettes en faïence (Collection d'), n° 81. Eudes-Deslongghamps (Herbier), n" 6. Excursions normandes (Herbier d'), n° 36. Fiches des Herbiers (Collection de), n° 77. Fournier (Herbier), n° 19. Fries (Lichens de Suède ; exsiccata), n° 55. Fries (Lichenes scandinavicœ rariores et critici; exsic- cata), n" 56. GoDEY (Cryptogames ; Herbier), n° 28. Godey (Iconographie de Champignons), n°89. GoDRON (Flora cryptogamica Nanceiensis ; exsiccata), n° 49. Graines et Fruits (Collection de), n° 70. Graines et Fruits de A. Letellier (Collection de), n° 74. Hamelin (Herbier), n° 30. Hepp (Die Flechten Europa's; exsiccata), n° 57. HusNOT (Musci Gallige, Herbier des Mousses de France; exsiccata), n° 60. HusNOT (Hepaticœ Galliœ, Herbier des Hépatiques de France; exsiccata), n° 62. Iconographie de Champignons de L. Godey, n° 89. Jardin des Plantes de Caen (Herbier du), n° 34. Joret (Herbier), n" 14. - — 109 - Lamouroux (Algues et Polypiers flexibles; Herbier), n*' 23. Lamouroux (Phanérogames; Herbier), n°21. Lechevalier-Lejumel (Herbier), n° 9. Lenormand (Herbier), n° 1. Lenormand (Supplément de l'Herbier), n° 2. Letellier (Herbier), n° 15. Letellier A. (Collection de Graines et de Fruits), n°7i. Lignier (Herbier), n° 35. Malbranche (Lichens de la Normandie ; exsiccata), n° 64. Matériel de Recherches scientifiques (Collection de), n° 86. Matériel de Travaux pratiques (Collection de), n^ 85. MoiNiN (Herbier de Saint-Pétersbourg), n° 25. MoNiN (Herbier synoptique de France), n° 26. MoRiÈRE (Herbier), n° 18. Mougeot et Nestler (Stirpes Cryptogamae Vogeso- Rhenanae ; exsiccata), n°' 46 et 65. Nouvel Herbier de Normandie, n° 83. Origine inconnue (Herbier d'), n° 20. Paléontologie végétale (Collection de), n° 73. Pathologique (Herbier), n° 44. Pelvet (Algues, Muscinées et Lichens; Herbier), n** 11. Pelvet (Cryptogames et Phanérogames ; Herbier), ii° 12. Perrier et Le Sauvage (Herbier), n° 10. Pesghard (Herbier), n° 31. Petit Herbier algologique Bertot, n° 45. Plantes à donner (Herbier de), n° 37. Plantes conservées dans l'alcool (Collection de), n° 78. Plantes diverses (Herbier de), ii° 40. ^^ ..r; «V — liO — Plantes vivantes (Jardin botanique, Serres et Parc ; Collection de), n-^ 40. Rabenhorst (Die Algen Sachsens ; exsiccata), n« 59. RoBERGE (Herbier), n° '^2. RoBERGE et Chauvin (Algues de la Normandie ; exsicca- ta), n° 69. Roussel [de] (Herbier), n° 13. Sanson (Herbier), n° 27. ScH.ERER (Lichenes Helvetici ; exsiccata), n°' 51 et 52. Séminaire de Villiers-le-Sec (Herbier du), n" 39. Stenhammar (Lichenes Sueciae; exsiccata), n° 5'». Supplément de l'Herbier Lenormand, n° 2. Tableaux de Cours (Collection de), u° 76. Tératologique (Herbier), n° 43. ÏRiBouT (Herbier), n'^ 29. Tugrerman (Lichenes America3 Septentrionalis ; exsicca- ta), n° 53. Vieillard (Nouvelle-Calédonie ; Herbier), n° 4. Vieillard (Mélanges ; Herbier), n° 38. Zetterstedt (Grimmieœ et Andreseae ; exsiccata), n° 66. « Institut Botanique de l'Université de Caen, le 4 juin 1919. — 111 — E.-L. GERBAULT. — Hérédités chez la Gym balaire (Première contribution). La Cymbalaire (Linaria Cymbalaria Miller), malgré la petitesse relative de ses fleurs, se prête bien aux expériences d'hybridation. La castration se fait aisément de très bonne heure dans le bou- ton par l'ablation totale de la jeune corolle gamo- pétale qui s'arrache d'un ensemble et entraîne avec elle l'androcée. Les étamines sont mûres vers la fin de la pré- floraison, et l'autofécondation commence dès ce moment; mais si l'on choisit, pour les châtrer, des boutons suffisamment jeunes, il est évident que l'opération peut se faire sans aucun danger de pollinisation antérieure. En isolant le jeune bouton châtré à l'intérieur d'un tampon d'ouate lié par une fibre végétale, on peut, en toute sécu- rité le laisser mûrir. La maturité de l'ovaire sur- vient quelques jours plus tard; avec un peu d'habitude, on reconnaît immédiatement, à un certain état papilleux et visqueux du stigmate que l'heure est propice à la fécondation ; cette opération se fait aisément à l'aide d'étamines prélevées sur les fleurs choisies comme mâles; il est prudent d'isoler également ces fleurs à l'inté- rieur d'un tampon d'ouate pour éviter des apports de pollen étranger par les insectes. La fleur artificiellement fécondée est préservée, à l'aide encore d'ouate, jusqu'à ce que la capsule soit nouée. — 112 - I. Valeur génétique de l'éperon floral. Corrélation de l'éperon et du macula nectarea. — J'ai pré- cédemment fait part de la découverte d'une forme anectariée de Cymbalaire (1). La forme est transmissible par graines, fixe de semis, et mérite par conséquent la désignation de variété. Je l'ai publiée sous le nom de variété antirrhini- flora (2) Cette forme diffère du type par un double caractère de la fleur : 1° l'absence d'éperon ; 2° l'absence de tache jaune {macula nectarea) au palais de la corolle. Cette variété fut croisée en 1916 avec le Linaria Cymbalaria Miller albiflora. Cette autre variété est connue depuis longtemps; elle est apparue de temps en temps et elle est parfois cultivée comme plante ornementale; les graines s'en trouvent dans le commerce; elle est fixe de semis. Elle diffère du type par la couleur de la corolle qui est blanche au lieu d'être violette; les feuilles sont d'un vert pâle; la corolle blanche éperonnée porte au palais un macula nectarea iaxine bien marqué. (1) E.-L. Gerbault : Absence héréditaire de l'éperon floral dans une lignée du Linaria Cymbalaria Miller. Bulletin de la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarthe : Le Mans. T. XLV, 1915. - Cf. Bulletin de la Société Linnéenne de Normandie, 6" série, 8' volume, 1015, p. 199 et 212. f (2) Linaria Cymbalaria Miller var. anlirrhiniflora Ger- bault var. nov., 1914. — DifTert a typo coroUa nec calcarata nec ad faucem flavo maculata. Hab. Fresnay-sur-Sarthe (Sarthe) in Gallia, ubi auctor anno 1912 exemplaria viva legit. Ab hoc tempore in horto suo culta est ex seminibus Plane fertilis est et characteribus constantibus. 113 La fécondation eut lieu dans les deux sens. Le F, (r^ génération hybride), obtenu en 1917, composé de 13 individus, se montra homogène. La dominance fut complète des caractères suivants de la corolle : 1° couleur violette ; 2° présence d'éperon ; .3^ présence de macula neclarea. Bref les hybrides de première génération consti- tuèrent un retour complet au type normal (Linaria Cymbalaria neciarla violacea macalata). Six individus furent conservés comme porte- graines pour l'étude des F» (hybrides de seconde génération), savoir : 1° 3 individus correspondant à la formule : Lin. Cymb. anectaria violacea immacalaia 9 X Lin. Cymb. ncclaria alba macalata c/^ ; 2"" 3 individus correspondant à la formule inverse : Lin. Cymb. neclaria alba macalata 9 X Lin. Cymb. anectaria violacea immacalaia ç^. Les graines, récoltées sous parchemin en 1917, furent semées en 1918. Les plantes fleurirent à l'automne dernier. Voici les résultats. Des plantes à fleurs anectariées reparurent dans les F„. Il n'y eut pas d'intermédiaire clairement discernable entre les plantes à Heurs nectariées et celles à fleurs anectariées. Aucune des plantes à fleurs anectariées ne présenta de macula neclarea- Toutes les plantes à fleurs nectariées présentèrent un macula neclarea. Une combinaison nouvelle de caractères apparut chez quelques individus et 8 — 114 — fournit la forme inédite alhiflora immaculata. Voici les proportions : Lin. Cymh. anectaria Famille 1 Famille 2 Famille 3 Famille 4 Famille 5 Famille G Totaux. 1 Nombre total des membres Individus du type : violacea nectaria maculala Individus (lu type : alba ncclaria maculala Individus du type : violacea anectaria immaculata 1 Individus du type : alba anectaria immaculata 12 IG 9 13 20 9 7 10 G 4 9 3 2 2 2 2 \ 5 3 4 2 1 violel Irésiu'ile 1 1 93 5i ir. 19 5 Soit : 1" Sur 93 plantes une proportion de 73 plantes à fleurs violettes et de 20 plantes à fleurs blanches. En supposant que ces deux caractères diflerentiels correspondent à la présence où à Tabsence d'un gène unique, la prévision mendélienne serait de 69, 7o plantes à fleurs violette et 23,23 plantes à fleurs blanches. I^a correspondance entre les chiffres théoriques et ceux observés paraît être pratiquement démonstrative ; 2"^ Sur 93 plantes une proportion de 69 plantes nectariées et de 24 plantes anectariées, proportion — 115 — correspondant presque exactement à la prévision menclélienne sus-relatée basée sur la présence ou l'absence d'un seul facteur génétique. Si l'on considère maintenant les chiffres con- cernant l'ensemble des deux paires d'allélo- morphes, la prévision mcndélienne nous fournit : Type : Violacea nectaria. . . — Alba neclarla — Violacea aneclaria — Alba aneclaria pour 16 plantes pour 93 plantes 0 3 3 1 52,29 17,43 17,43 5,85 Au lieu des valeurs 54, 15, 19, 5, que nous avons respectivement trouvées. La correspondance paraît pratiquement suffisante. En résumé : 1'' La couleur violette de la tleur est un carac- tère dominant par rapport à la couleur blanche. Des faits que je rapporterai plus tard, mais dès à présent constatés et qui concernent des expé- riences faites à l'aide d'un matériel différent con- firment cette conclusion. Ges caractères ^< corolle violette », (( corolle blanche » constituent proba- blement une paire unique d'allélomorphes. Toutefois, si la couleui' violette du Fi paraît homo- gène, dans les F, apparaissent des degrés diffé- rents de la teinte violette. Dans la famille 3 par exemple^ j'ai cru pouvoir classer parmi les (< alba aneclaria » une plante d'un violet très pâle. Ce point appelle des investigations ultérieures ; — 116 — 2° La présence d'éperon est un caractère domi- nant par rapport à l'absence d'éperon. Les deux caractères paraissent dépendre de la présence ou de l'absence d'un seul facteur génétique ; 3" Il y a corrélation entre les caractères ; (< pré- sence d'éperon », « présence de macula ncctarea », d'une part et, d'autre part, les caractères << absence d'éperon '^ a absence de macula neclarea ». Pour être entièrement précis, je dois cependant dire que sur certains individus de 2- génération liybride, à ileur anectariée, une macule très légère et très fugace est parfois apparue; mais cette macule passagère et à peine perceptible n'est pas comparablcà la macule bien marquée et persistante de la Gymbalaire type et de la variété albiflora ; 4" Dans la descendance de seconde génération, une recombinaison de facteurs qui, tbéorique- mentétaità prévoir, a produit une forme inédite : Lin. Cymb. aneclaria albiflora immaculala Tbéori- quement cette forme est bomozygote en ce qui concerne les caractères envisagés et devrait se montrer héréditairement fixe. J'en fais actuelle- ment l'épreuve. Bien que, pour des raisons indépendantes de ma volonté, l'expérience n'ait pas eu l'ampleur numérique que j'aurais désirée, les résultats obtenus m'ont paru utiles à consigner dès à pré- sent. L'expérience est continuée à l'aide d'un matériel dilîérent. Il vous en sera rendu compte. » Fresnay-sur-Sarthc (Sarthe), 1" juin 1919. — 117 — Abbé LEÏACQ. — Excursions botaniques de la Société Linnéenne de Normandie aux environs d'Alençon et de Fresnay-sur- Sarthe (8, 9 et 10 juin 1919). La Société Linnéenne, ayant décidé de reprendre ses excursions publiques interrompues pendant la guerre, a répondu au vœu de la section alen- connaise en se réunissant dans notre ville. Elle lavait déjà visitée en 1809, 1878, 1902(1), et tou- jours avec un nombre croissant de naturalistes. Son quatrième congrès, malgré les terribles épreuves que nous venons de subir, n'a pas eu moins de succès que les précédents. Les Linnéens avaient autrefois exploré nos localités classiques, Saint-Ceneri-le-Géret, Saint- Léonard-des-Bois, les étangs du Mortier, des Rabe- lais, de Saint-Denis, le bois des Aulnais, la Noc- de-Gesne, quelques-unes même à deux reprises différentes. Leurs études ont porté cette année sur (1) M. Letellier. — Excursions de la Société Linnéenne de Normandie à Alençon, les samedi 3 et dimanche ù juillet 1869, Bull.,'2-"' série, T. IV, 1868-69, p. 211-'29d; Deuxième excursion de la Société Linnéenne à Alençon les 15 et 16 juin 1878, Ibici, T" série, 2"° vol. 1877-78, p. 270-306. — H. Duterte, Liste des plantes récoltées aux environs d'Alençon par la Société Linnéenne de Normandie les là, lô et 16 juin 1878, Ibid-, id., p. 307. — A. Bigot, Compte-rendu des excursions géolo- Oique>^ eux environs d'Alençon, IbicL, S"" série, 6"" vol., 1002, p. x\\vi-\Lix. — A.-L. LETXcq, Excursions botaniques et zoo- logiques de la Société Linnéenne de Normandie aux environs d'Alençon (28 et 20 iuin 1902), Ibid., id , p. l-lxvi. - M8 — des stations nouvelles ; le premier jour sur les carrières granitiques et l'arboretum de Yervaine à Condé-sur-Sartlic, — le second sur les rochers de Vignage, le ruisseau de Pierres-Glissantes aux Gâtées et les parties avoisinantes de la forêt d'Ecouves. — le troisième sur la région de Fresnày- sur-Sarthe. Je renvoie pour la visite à Yervaine à la note insérée par M. Ernest Lemée et par moi-même à la suite de ce compte-rendu Ecouves. — Les Gâtées On appelle Gâtées un village bâti au pied des collines d'Ecouves, tout près d'une gor^e arrosée par la Briante et resserrée entre les rochers de Vignage et le mont du Coq (1). Ce lieu de prome- nade favori des Alençonnais à cause de son site sau- vage, de ses beaux rochers, de ses ruisseaux en cascatelles, est depuis longtemps connu des natu- ralistes : Alphonse de Brébisson l'avait visité dès 1826 (2). Mais avant d'arriver aux Gâtées nous (1) Sur lorigine du mot Gâtées Cfr. A.-L. Letacq. Noie sur deux monnaies romaines trouvées aux Gâtées près d'Alen(;on, Bull. Soc. Ilist. et arch. de l'Orne, T xxx^^, avril 1017, p. 235-239.— Les Gâtées sont situées à 7 kilomètres d'Alencon. ù la lisière des communes de Radon et de Saint-Nicolas-dcs- Bois; la partie de la forêt que nous avons visitée, les rochers de Vignage, Pierres-Glissantes appai^ienncnt à Saint-Nicolas. (2) A. DE Bkébisson, Hépatiques de la Aormandie, Falaise, Impr. Brée (s. d ), in-8% 17 p Extrait du Bull Soc. Acade- — 119 — dûmes visiter un petit coin d'Ecouves, afin d'étu- dier des plantations desapins(y46/e5 7)ec/ma/«D. G.) et prendre quelque connaissance de notre flore forestière. Partis d'Alençon par Damignv et Colombiers, les Linnéens mettent pied à terre à rentrée de la forêt près de Saint-Nicolas et gravissent la roule d'Enfer, qui aboutit au carrefour à Madame (40S mètres d'altitude). C'est à la montée, vers 300 mètres, que nous pouvons admirer la belle sapaie qui occupe une trentaine d'hectares entre les trois routes des Arcis, d'Enfer et de la Roche- MabileCes sapins, venus de semis faits en 1866-68 sur un sol rocailleux, atteignent aujourd'hui une moyenne de 15 mètres, montrant ce que cette essence permet d'espérer pour l'amélioration de nos forêts (1). Nous sommes, en effet, sur les champs de pierres très dures du grès armoricain à peine recouvertes d'une légère couche d'humus. De maigres taillis de chêne, de bouleau mélangés de pins sylvestres non moins rachitiques, témoignent de la mauvaise qualité du sol, et cependant le sapin y prospère. Cette expérience est une preuve sans réplique des inique de Falaise. — A.-L. Letacq. Notes sur la faune et la flore des Gâtées, Bull. Soc. d'Hort. de l'Orne, r' semestre 1910, p. o6-(30. Excursions mycologiques aux environs d'Alençon {troi- sième i: ;:e;, B. S. L. N., 6"° série, T. X, 1917, p. i3 5. (1) G. -G. AuBEKT, Noie sur l'inlroducllon du sapin pectine (Abies pectinata D. G.) dcms la forêt d'Ecouves (Orne). Bull. Soc. des Amis des Se nat. de Rouen, 1911, p. 117-230. — 120 — avantages qu'il y aurait à rintroduirc dans les bois maigres ou parsemés de clairières et reposant sur la même roche- Au voisinage de la sapaie se développent des espèces végétales qu'il est utile de connaître. Les taillis proprement dits sont constitués par deux essences principales : Quercas peduncakUa Ehrh. et Betala pendilla Elirli., auxquels se mêlent en proportions variables des arbres et arbustes pour la plupart vulgaires- Il me suffira de citer : llex Aqiiifolium L. Rhammus Frangula L. Ulex europœus L. Sarolliamnius vulgaris Wimm. Sorbiis au eu paria L. Vaccinium Myrtillus L. ,. Calluiia vulgaris Salisb. Erica cinerea L. Fagus silvatica L. Caslanea vulgaris Laru. Le tapis herbacé ne nous présente non plus que des plantes communes, parmi lesquelles Melampyrum pratensc L. Deschampsia flexuosa Grisb. Agrostis alba L. IIolcus mollis L. Anlhoxanthum odoratum L. . Pteris aquilina L. sont les plus abondantes. On v voit encore : Galium saxatile L. Solidago \ irgaurea L. — 121 — Digitalis purpurea L. Tcuciiiim Scorodonia L. Luzula pilosa Willd. — Forsteri D. C. Mclica iiniflora L. Milium elVusum Retz. Polypodium vulgarc L. Au bord des roules forestières on aurait récolté un peu plus lard : H'ieraciiim iimheUaUiin L., Jasione nionlana L., HellanUiemiun gullaluni iMilL, ce dernier peu commun. Aux endroits cù il se produit des suintements d'eau à travers les gi'ès, la flore présente, à côté d'espèces déjà recueillies, cjuelques autres moins communes ou non encore observées. On remarque parmi les arbres et arbustes : Ulex nanus Sm. Genista aiiglica L. RuJjus idcGus L. Erica letralix L. Salix cinerea L. — var. rufinervis D. C et parmi les végétaux herbacés : Drosera rotuiidifolia L. Oxalis acetosella L. Ghrysospleniurn oppositifolium L. AVahlcnbcrgia hederacea Rchb. Lysimachia nemorum L. Lobelia urens L. Orchis macula ta L. Luzula maxima D. G, — 122 - Junciis bulbûsiis L. Garex silvatica Iluds — biligularis D. C — bi nervis Sm. ïriodia deciimbcns P. B. Polyslichum spinulosiim D. C. Osmiinda rcgalis L. Au bord des filcls d'eau ou dans les endroits marécageux nous constatons diverses espèces de Mus ci nées : Mniuni punclalnm L. — uiuhdalum IIccInn. — horninn !.. Philonolis foiilana lircd. PolyUichum coniimine L. — slrichim Mon/. Anlacomimn pabislrc Schw . Pl(.'rygO|)hyllinn liiccns IJicd. Ilypnnni larnarisciiiuiii IIccInn. — cuspidaluiii L S|)ha.t:nnni cymbilnlinin vnr. vircsrons Unss. — subsccundinii. var. gracilcsccns lUiss. Trichocolca lorncidcila Nccs. Ancura pinguis Diim. — ^ pinnalillda Nées. Sur les pierrailles de ^^rès armoricain absolu- ment dépourvues d'buiilus les bryolo^^ues n'ont remarqué que des espèce< vul«,'-aircs : llypnuni lri(inelrnni L. — brcviroslrum Khr. — splciKlcns*IlcdN\ . — purun> L.' — 123 — * Hypnum loreum L. — Schrebeii Willd. — cil prcssi forme var. leclorum Schr. — — var. mamillalum Brid. — rutabulum L. Polytrichiim jimiperinum lIcdAV. Rhacoinilrium laniiginosum Brid. ce dernier très abondant et passant souvent d'une pierre à l'autre, associé à divers Cladonia, Dicranum scoparium Hedw. Lophocolea bidon tala INecs. A ces Muscinées se mêlent de nombreux Lichens foliacés : Cladonia silvatica lloffm. — — var. pu m lia Del. — rangiferina Scliœr. — uncialis IloIVm. — — var. turgescens Del. — coccifera Ach. — digilala Ach. — macilenta llolîm. — polydactyla Fllv. — Flœrkeana Flk. . — furcala Ach. — — var. corymbosa Ilyl. — — var. hamata Del. — — var. rigidula Mass. — gracilis lloiïm. — — var. siaiplex Wain. — . — var aspera FI. — — var. macroceras FI. Parmelia caperala Ach. — saxalilis Ach. — 124 - Ces constatations faites, les Linnéens se diri- gent à travers les futaies vers les rochers de Viffnae-e. Chemin faisant, M. Sève, professeur à la Faculté des Sciences de Caen, ohserve un pied de Pyrola minor L , plante rare dans nos régions, et intéressante en ce sens cfuelle ne se trouve jamais que sur des surfaces restreintes, récem- ment modifiées par le feu, comme l'a montré notre collègue M. Auhert (1). Ça et là, malgré la sécheresse intense que nous subissons depuis près d'un mois, se présentent quelques champignons, assez vulgaires du reste : Amanita rubescens Pers. Laccaria laccata Scli. Hebeloma longlcaudum Pers. Inocybe geophila Pers. Boletus cdidis Bull. Polyporus belulinus Fr. (sur bouleau). iSlerisma sulfureus Bull, (près d'un chêne). et sur de vieilles souches : Pluteus cervinus Sch. Lenzites trabea Pers. ce dernier commun en Ecouves, ori il n'offre jamais, même dans sa jeunesse ces « lamelles incarnat rutilant », puis « paillet violelâtre » que lui attribue le D' Quélet (2). (1) C.-G. AuBEKT, La répartHion de la Pyrola minor L. dans l'arrondissement d'Alenron, Bull. Se. nal. de Rouen, 1911, p. 33 35. (2) L. Quélet, Flore mycologique de France, Paris, 0. Doin, 1888, in-8°, p. 367. — 125 — Les parties de la forêt, exploitées pour les besoias de la guerre, très é tendues aux endroits que nous traversons, sont envahies presque partout par DlgUalls purpurea L., AnthoxaaUiain odo- valiim L., Melica iimflora Retz , MoUnia aeralea Mœnch., et de nombreux Rubas, parmi lesquels j'ai reconnu R. pUcatas var. alhifloriis Boul. et /?. Questierl Lef. et Mull. Les rochers de Vignage forment à gauche, sur une ligne parallèle à la route de Fontenay, trois beaux groupes couverts d'une luxuriante végéta, lion bryologique ; signalons parmi les Mo usses : Dicranum Bruntoni Sm. Campylopus flexuosus Brid. Rhacomitrium obtusum Liiidb. ^■ Hcdwigia ciliata Hcdw. Ptychomitrium polyphyllum B, E. IN'lnium horniim L. Pterogonium ornithopodioides Liiidb. Aîîlitrichia curtipendula Brid. Ilypnum elegans Hook. — — var. nanum Jiir. — denticulatum L. — — var. tenellum B. E. — undulalum L. — cupressiforme var. longiostuiii Scli. et parmi les Hépatiques : Frullania tamarisci Dum. — — var. microphylla Gots. — fragillifolia Tayl. Plagiochila spinulosa Nées. — 126 — Scapania resupinata Diim. — nemorosa Dum. Diplophyllum albicans L. Ptilidium ciliare Nées. Lepidozia reptans Dum. Masligobryum trilobalum Nées. Cephalozia bicuspidâta Dum. — connivens Spr. Lophocolea bidenlata Nées. — cuspidata Limpr. Lophozia barbala Dum. — var. dentata N. ab. E. — var. atlenuala N. ab. E. Plilidhim ciliare fut recueilli par De Brébisson dès 1826 sur le groupe de rochers si lue à l'angle des rouies de Fontenay et de Saint Nicolas. Je l'ai observé sur un autre rocher distant de 500 mètres environ de celui-ci en suivant une direction pa- rallèle à la route de Saint-Nicolas ; il est même plus abondant qu'à la première station. Les Lichens, ffui recherchent les lieux élevés, découverts, exposés à tous les vents, ont àVignage une quantité de dispersion plus grande que les Muscinées, bien que le nombre des espèces soit un peu moindre. Nous revoyons sur ces rochers plusieurs espèces déjà observées dans les champs de pierres. Contentons-nous donc de citer : Usnea hirta Ach. Cladonia bellidiflora Ach. — squamosissima Scli. — • furcata var. liamala Del. — 127 — Cetraria aculeata Fr. Platysma glaucum Nyl. Parmelia conspersa Acli. — perla ta Ach. — lœvigata Ach. — sulcata Nyl. — omphalodes Ach. — physoeles D. G. — — var. labrosa Ach. Stictiaa fuliginosa Nyl. Umbilicaria pustulata D. C. Pertusaria communis D. G. Lecidea geographica D. G. petraea Nyl. — — var. concentrica Dar. Sphœrophoron coralloides Nyl. Cladonia bellicUflora, Platysma glaucum et Stic- tina fuliginosa sont des espèces rares dans notre région. L'affluent de la Briante qui naît près du Carre- four du Chêne au Verdier, et suit une direction parallèle à la route de Fontenay, mais sur le côté opposé aux rochers de Vignage, rencontre dans son cours de larges affleurements de grès presque plats, sur lesquels l'eau glisse et tombe de l'un à Pautre en cascatelles ; de là le nom de ruisseau de Pierres- Glissantes- Or, la pluie fine, qui résulte du choc de Peau sur les pierres, entretient dans Pair une humi- dité constante très favorable à la végétation, sur- tout à celle des Mousses et des Hépatiques. Aussi cette localité de Pierres-Glissantes attire-t-elle l'attention des Linnéens, qui font provision des — 128 — bonnes espèces qu'on y rencontre. Enumérons d'abord quelques Phanérogames recueillies sur les bords du ruisseau ou dans son voisinage : Viola Riviniana Rchb. Oxalis acetosella L. Rubus glandulosus Bell. Angelica silvestris L. Asperula odorata L. Lamiuii galeobdolon Cr. Lysimachia nemorum L. Euphorbia dulcis L. Polygonatum multiflorum AU. Luzula maxima D. G. Carex pallescens L. — biligularis D. G. Les Muscinées sont plus intéressantes ; elles présentent là un bel ensemble assez rare dans nos régions. Ce sont : Diphyscium l'oliosum var. acutifolium llusn. Leucobryum glaucum llamyre. RliacomUriwn aciculare Brid. Mnium punclatum L. — uadulatum Hedw. — hornum L. Polylrichum commune L. Fontinalis anlipyrelica L. — sqiiamosa L. Pterygophyllum lucens Brid. lleterocladium heteropterum 13. E. llypnum flagellare DicLs. — rivulare Brid. — myosuroides L. — stria tum Schreb. " 129 — Hypnum denticulatiim var. majus f. laxaBoiil. — undulatum L. Sphagnum cymbifolium var. virescens Russ. — inundatum Paiss. Fruilania fragilifolia Tayl. Scapania iindiilata Duni. Diplophyllum albicahs L. Trichocolea tomenlella Dum. Lophocolea cuspidata Limpr. Chiloscyphiis polyaiithiis var. rivularis Nées. — asplenioides var. minor Nées. Pellia epiphylla Corda. MetzgerJa furcata Dum. Ilypniim flagellare abonde à Pierres-Glissantes et se voit çà et là au bord des autres affluents de la Briante. Je l'ai retrouvé sur le versant Nord dEcouves notamment au bord de la Cance au- dessous de la Chapelle de Goult. C'est une de nos raretés normandes. Les noms en italique désignent les espèces croissant dans le lit même du ruisseau et presque constamment inondées. Ajoutez à ces dernières un Lichen Endocarponfluviatile D. C. et une Algue Lemanea flaviatilis Ag., cette dernière très abon- dante. Tout aulour des rochers de Yignage et du ruis- seau des Pierres-Glissantes les arbres nous offrent une ample moisson de Muscinées et de Lichens, dont plusieurs déjà vus sur les rochers. Signalons seulement parmi les Mousses et les Hépatiques : Dicranum montanum Hedw. ZygodoQ viridissimus Brid. 9 — 130 — Orthotrichumcrispum Hedw. — Biiichii Wils. — Lyellii H. et T. Antritricliia curtipendula Brid. G. t'r. Hvpnuni cupressiforme var. brcvisetum Sch. — — — filiforme Brid. — — — uncinatum Boul. Metzgeria conjugata Liiidb. et parmi les Lichens : Usnea hirta Ach. — llorida Ach. — plicata Ach. — ceralina Ach. Evernia pnmastri var. soredifera Ach. — — stictotera Acli. — fiirfuracea Ach. Parmelia sulcata JNyl. — siniiosa Scher. Sticta piilmonacea Ach. — scrobiculata Ach. GC. Lecanora varia Acii. — subfiisca var. inlumescens krb. Pertusaria Walfenii D. G. Thelotrema lepadinum Ach. Opegraplia varia E. Fr. Sphœrophoron coralloides, très rarement cortici- cole, n'est pas moins abondant ici sur les arbres que sur les rochers. Le temps nous a manqué pour visiter le beau groupe de rochers situé non loin de la source du ruisseau de Pierres-Glissantes et connu sous le nom vulgaire de Rochers de Pierre-Chien ; il nous — 131 — euipréseniéuneMonsse , Dicraniun ScotlanumTuvn . , une Hépatique, Scapaniacarta Dum., non observées à Vignage, et un Lichen, Plaiysma glaiiciim, qui y est beaucoup plus abondant. En revenant aux Gâtées nous recueillons ca et là dans les fossés au bord de la route Raniincakis Lenormandl Fr., et sur du terreau à la lisière de la forêt trois Ghampignona Galera tenera Sch., Siro- pharia stercovaria Fr., Panœolus campaniilaUis var. reliriigis Fr , chaque espèce en quantité. Doit-on mentionner encore Malricaria discoidea D. G., qui abonde au village même des Gâtées ? Gette plante d'origine américaine observée pour la première fois dans l'Orne en 190^ (1), est aujour- d'iîuides plus communes. Encore quelques années et les localités où elle ne se trouvera pas, seront l'exception. Fresnay-sup-Sarthe Nous avions étudié à Vervaine et aux Gâtées la végétation des terrains siliceux (granité et grès armoricain); aux environs de Fresnay les marais de Louzier et les pelouses arides de Folton, qui i-eposent, Tun et l'autre, sur les calcaires dolomi- tiques (silurien inférieur) firent l'objet de notre examen La physionomie si différente de ces sta- tions, même pour l'œil le moins exercé, donne (1) A.-L. Letxcq, Catalogue des plantes advenlices observées aux environs d'Alencon et dans le département de l'Orne. Bull. Soc. d'Horticulture de l'Orne, \" semestre 1909, p. 32-72. — 132 — lieu sur place à d'utiles comparaisons ; à côté d'espèces indifférentes à la nature du soL et par conséquent ubiquistes, nous en trouvons d'autres absolument silicifuges, se rangeant parmi les espèces calcicoles les plus exclusives. Ce sont dans les marais de Louzier : Parnassia paluslris L. Pedicularis palustris L. ïriglochin palustre L. Scirpus pauciflorus Liglit. Epipactis palustris Cr. Orchis latilblia L. Orchis conopsea L. Juncus obliisilloriis l^hrli. Eriophorum latilbliuni Hoppe. Bryum bimum Schr. Philonolis calcarea B. E. Hypnum commutalum Ilcdw. Pellia Fabroniania Radd. Parnassia palustris el Epipactis pala s Iris ne mon- traient que leurs premières feuilles : elles ne lleu- riront qu'en août. La Butte de Folton nous offre aussi un certain nombre de plantes dignes d'attention : Anémone pulsalilla L. Diantliiis prolifer L. Trifolium ochroleucuni 1^. — scabrum L. Seseli montanum L. Lactuca perennis L. Asclepias Vincetoxicum L. 133 Campanula glomerata L. Thymus humifusus Bernh. Orchis viridis Ail. Buxus sempervirens L. spontané et en touffes nombreuJes. Ceterach offîcinarum Willd. Orthotrichum cupulatum Hoffm. Barbu la squ arrosa De INot. .Neckera crispa Hedw. Lejeunea calcarea Lib. Cladonia rangiformis P'ik. — sobolifera Del. Squ am mari a crassa D. G. Placodium callopismum Ach. Gyalecta cupularis Ach. Je renvoie pour la liste complète des plantes de Louzier et de Folton à deux articles récemment publiés (1) A Folton même, le botaniste trouve d'ailleurs une preuve décisive de l'influence minéralog^ique du sol. La butte, qui comprend une superficie de 7.000 mètres carrés seulement, est limitée à l'Ouest, sur une ligne presque droite, par les grès de Ste- Suzanne (butte de la Cohue), dont la présence se traduit dans la composition de la flore par une végétation identique à celle des collines d'Ecouves : Ulex europœus L-, Teesdalia Iberis, (1) A.-L. Letacq, ISlote sur la Batte de Folton à yissé-le- Boisne. Bull. Soc. d'Agr. Se. et Arts de la Sarthe, 1917-18 i" fasc, p. 54-66. A.-L. Letacq et Ed. Gerbault, A^o^e sur la flore du marais de Louzier à Assé-le-Boisne, Ibid., 1919-20, I" fasc p. 13-20. — 134 — Ornithopus perpusillus, Erica cinerea, etc. Ainsi sur ce petit coin de terre, calcaire et silice ont leurs plantes spéciales, qui restent cantonnées sans pé- nétration réciproque comme les éléments du sol nécssaires à leur nutrition. Lôuzier et Folton, situéssur la commune dAssé- le Boisne, d'accès facile depuis l'ouverture du tramAvay d'Alençon à Fresnay, furent parcourus dans la matinée du 10 juin. On consacra l'après- midi à la visite du parc et des serres de Fontaine, propriété de M. Galpin, député de la Sarthe. Les serres du château de Fontaine sont presque exclusivement des serres à Orchidées et les épi- phytes y sont l'objet de soins particuliers. Cette collection d'amateur est sans conteste une des curiosités du pays. En voyant ces plantes aux fleurs de couleurs si variées, de formes si origi- nales, au" feuillage souvent bizarre, aux tiges indé terminées parfois sarmenteuses, on a l'illusion d'un jardin de l'Inde ou du Brésil. — l3o — E. LEMÉE et Abbé LETACQ. — Notes sur l'Arboretum du Parc de Vervaine, à Gondé-sur-Sarthe (Orne). Le parc de Vervaine, situé en bordure de la route de Bretagne, à 4 kilomètres d'Alençon, mesure environ 1 kilomètre de long sur oOO à 600 mètres de large. Formé, surtout dans la partie ouest, d'anciennes carrières de granit, reposant du reste tout entier sur cette roche, il présente des vallonnements, des accidents de terrain, des rochers abrupts de refFct le plus pittoresque. Arrosé par les ruisseaux de Pierre-Plate et de Cuissai, qui y traversent les étangs des Vallées et du Précein et sont alimentés par un troisième étang situé près du château, Vervaine se distingue ainsi par ses aspects variés. Mais ce qui augmente son intérêt pour les botanistes, ce sont ses futaies, ses taillis, ses bosquets, le bord de ses eaux planté d'essences exotiques du plus haut prix. Les travaux de tracé et de plantation furent commencés en 1845 par Buhler, architecte paysa- giste parisien, qui regardait Vervaine comme son chef-d'œuvre. La partie ouest ne fut aménagée que plus tard, vers 1865, après l'achat des carrières de granit de la Butte du Pont- Percé et de la Cette. La Société Linnéenne ayant visité Vervaine lors de sa dernière réunion à Alençon, il a paru utile, au lieu de donner une simple nomenclature des arbres, d'entrer dans quelques détails sur leur origine, leur grosseur, leur élévation, le sol qu'ils — 130 — exig-ent, leur acclimatation dans le pays, et mon- trer ainsi le parti qu'en pourrait tirer l'arboricul- ture forestière et paysagiste. Il sera donc avant tout question des arbres exotiques ; nous ne don- nerons d'indications que sur deux ou trois essen- ces indigènes qui, à Yervaine, présentent des particularités intéressantes. Nous avons suivi l'ordre méthodique et la syno- nymie adoptés par P. Mouillefert dans son Traité des arbres et arbrisseaux forestiers, indasiriels et d ornement, cultivés et exploités en Europe et plus par ticulièrei7ient en France, Paris, P. Klincksieck, 1892-98, in-8°, 1403 p. Magnoliacées Magnolia conspicua Salisb- (Magnolia magni- fique). — Originaire de la Chine oi^i il porte le nom de M. Yulan qui veut dire lis (1), ce Magnolia forme à Vervaine une simple touffe dont la hau- teur ne dépasse pas 3 mètres ; au printemps elle se couvre de fleurs qui durent peu. On voit encore à Vervaine un M. Lennei, variété horticole de M. purpurea, ne formant non plus qu'un petit arbuste. Des pieds de M. acuniinala L., et M. purpUrea L ont été détruits par les grands hivers. Liriodendron tulipifera L. (Tulipier de Virginie). — Ce bel arbre originaire des Etats-Unis est aujourd'hui répandu dans nos régions. (1) P. Mouillefert, /oc. ci/, p. 117. — 137 — L'un des deux exemplaires de Vervainc, planté sur une pelouse non loin du château, peut comp- ter parmi les plus beaux de l'ouest de la France ; il a 3 mètres de tour, 13 mètres sans branches et 18 à 20 mètres de hauteur. Il est là d'ailleurs sur un sol granitique et frais, son substratum préféré. Nous en avons, dans l'Orne, d'autres spécimens qui ne lui cèdent en rien par leur grosseur, leur élévation et la majesté de leur port. Ainsi, à Alençon, il y a dans un parc de la rue du Puits- Verrier un Tulipier de Virginie qui mesure 2'"7r) de circonférence et plus de 30 mètres de hauteur; il repose sur l'arkose qui est un grès siliceux. Sur la pelouse, derrière le château du Manoir, àVillers- en Ouche, on voit aussi deux magnifiques Tuli- piers distants l'un de l'autre de 25 à 30 mètres : le plus grand a 3 mètres de circonférence sur 31 de hauteur; les branches, qui naissent à 7 mètres du sol. recouvrent un espace circulaire de 7 mètres de rayon; l'autre, moins élevé de 2 à 3 mètres, est aussi moins gros; il n"a que 2'"40 de tour; hauteur du tronc, 4 mètres; il se divise alors en deux branches dont la plus grosse mesure l'"GO de cir- conférence et 7'"30 de longueur; sous-sol : argile à silex (I). Nous pourrions encore citer près d'Alencon, mais dans la Sarthe, la belle avenue de Tulipiers du parc de Courtilloles à Saint-Rigomer-des-Bois (l) A.-L. Letacq, Curiosités végétales du déparlcment de l'Orne, Bull. Soc. d'IIorticallarc de l'Oriic. "2" semestre, 1894, p. 49. — 138 — Tous les arbres sont d'une très belle venue; les plus gros atteignent 2 m. 40 de circonférence et 25 mètres de hauteur; ils sont sur les schistes précambriens. Berbéridacées Derheris vulgaris L. (Epine-vinette). — Nous n'en avons vu que deux ou trois pieds appartenant à la variété foliis parpiireis ; le terrain, au reste, ne lui convient guère, puisqu'elle vit de préférence sur les calcaires. Cet arbuste fut, dans les siècles précédents, uti- lisé comme haie vive aux enviions d'Alencon, où notre sol jurassique lui oflVait un substratum à sa convenance ; mais alors, les agriculteurs ignorant la génération alternante de V/Ecidiuni Berherldls Gm., se plaignaient de « la rouille qui brûle la )) paille du blé, occasionnée par un soleil vif « après les petites pluyes qui tombent dans le « temps de la floraison ou peu après » (1). C'est à partir de la découverte de de Bary et d'QKrstedt que l'Epine vinette fut arrachée : on en trouve cependant encore quelques pieds dans les haies d'Hauteclair. Mahonia aqaifoliiim L. (Mahonia à feuilles de (1) A.-L. Letacq cl H. Legros, Stalislique de la commune d'Arconnay, rédigée en l'an IX {1801), par M. d'Haateclair, publiée avec une notice sur Vauieur et annotée (Bull. Soc. d'Agr., Se. et Arts de la Sarihe, années 1U13-14, 1" fasc, p. 7.3-128). - 139 — houx). — Arbuste très répandu à Vervaine, ainsi que sa var repens Lindl à la lisière des bois, sur les pentes ou dans les boscjuets. Monimîacées Calycanthiis flor'idus. L. (Calycanthe multiflore). — Arbuste plus connu sous le nom de Pompadoii- ra\ cfuelques pieds seulement à Vervaine, mais en pleine venue ; ses giandes fleurs d'un rouge brun, déjà tombées lors de notre visite, montrent que, chez nous du moins, sa floraison est vernaleet non estivale, comme l'ont écrit plusieurs auteurs. Rosacées Spirœa BUimei. Don , S- thallclroldes Pall , S. Van Iloiitlel Hort , S. ariœfolia Smith — Ces qualrcs espèces de spirées sont bien acclimatées à Vervaine, mais la dernière a un peu souiïert durant l'hiver 191(j-17 ; la plus fréquemment plantée est le S. Van Houltei, qui forme à la lisière des bois d'épais buissons atteignant parfois 1 m. 50 de hauteur. Signalons à la suite des Spirées le Kerrlajaponica DC ,qui prospère àVervaine comme sur tous les sols frais et aux endroits ombragés. Pranus lauro-cerasus L., P kisUanlca L. — Ces deux arbustes désignés sous les noms vulgaires de Laurier cerise et de Laurier de Portugal niieignenl, à Vervaine, défi à (S mètres de hauteur; on les voit dans les massifs ou à la lisière des bois; le pre- mier surtout V est commun. — 140 — Légumineuses Rohinia pseudo-acacia L. (Robinier faux-acacia). — Très fréquemment planté en arbre ou en buis- son; les plus beaux exemplaires mesurent 1 mètre à l'^oO de tour sur 10 à 12 mètres d'élévation. Sophora japonica L. (Sophora du Japon) — On voit sur la pelouse, non loin du Château, trois arbres de cette espèce, dont le plus gros mesure l'"20 de tour et 10 à 12 mètres de hauteur; les dimensions des autres sont peu différentes — Nous en avons à Alençon sur des sols siliceux et calcaires des exemplaires beaucoup plus beaux, bien que de plantation plus récente. Virgilia lutea Michx. (Virgilia jaune). — Deux exemplaires situés à des endroits différents du parc, mais qui n'ont, l'un et l'autre, que la taille d'arbustes, bien que leur plantation remonte à une vingtaine d'années ; le plus gros a 0 m. 50 de tour avec 7 à 8 m. de hauteur. Dans son pays d'origine, c'est à-dire sur loutle vaste territoire du Mississipi, V. lutea atteint souvent 13 m de hau- teur avec B m. de circonférence- Gleditschia triacanthos L. (Févicr à trois épines). — Bel exemplaire ayant 2 m- de tour et 15 m. de hauteur La variété inermis Pursh., dont nous n'avons vu non plus qu'un exemplaire, est d'une taille un peu moindre : 1 m. 20 de tour et 12 à 13 m, d'élévation. — Ui — Térébinthacées R/iLis cotuiiis L. — Connu sous le nom vulgaire de Sumac Fiiesiet ou arbre à perruque, cet arbris- seau est planté à plusieurs endroits, d'ordinaire à la lisière des bois ; il semble très prospère, bien que les auteurs disent cfu'il préfère les sols cacaires secs. Nous l'avons d'ailleurs constaté à Bagnoles, également de très belle venue, sur le grès armo- ricain, sol siliceux par excellence. Sapindacées fEsculus rubicunda Lois. (Marronnier rouge). — Souvent planté dans les bois situés en bordure de la plaine. Le plus bel exemplaire mesure 1 m. 30 de circonférence et l.^ m. de hauteur. La cîme gênée par les arbres qui l'entourent n'a pu se développer complètement. JEscuhis parvlflora Walt. (M. à petites fleurs). — Cet arbrisseau garnit toute une pelouse qu'il em- bellit, au mois de juillet, de ses nombreux thyrses de fleurs blanches, et de son feuillage. 11 est à regretter qu'il n'existe que dans un seul endroit. Originaire des montagnes des Carolines et de la Géorgie (États-Unis), introduit dès 1820 dans les cultures européennes, il mériterait d'être plus connu chez nous. Mesculus nippocaslanum L. (M. d'Inde). — Au- cun des marronniers de Vervainc n'atteint de — 142 — grandes proportions, par suite de leur plantation récente. Si j'en juge, en effet, par les plus gros exemplaires de nos environs, il faut à cet arbre plus d'un siècle d'existence pour arriver à 3 mètres de circonférence. Mouillefert dit à propos du marronnier : « Il ne « prospère guère que sur les terrains siliceux frais u ou substantiels; sur ceux secs, arides, peu pro- (( fonds il décline rapidement » (1). Or, nos marronniers les plus beaux du pays, ceux du parc de Lonray (3 mètres de circonfé- rence), de Bourg-le-Roi (3"'20), du Champ de ioire d'Alençon (2""50) sont plantés sur les calcaires de la grande oolithe, terrain sec, aride, ne devenant fertile qu'à l'aide d'une culture intense et prolon- gée (2). Acer monspessiilanum L. (Erable de Montpellier). — Dans le midi de la France il atteint jusqu'à 2 m. 50 de circonférence et 15 m d'élévation Au nord de la Loire, il reste un petit arbre tortueux, rabougri, croissant lentement, souvent ramifié dès la base et buissonnant. Curieux par son feuillage comparalivement petit, coriace, luisant et presque persistant, l'exem- plaire du parc de Vervaine, bien que planté dès le début de la création du parc, n'a que 1 m. de tour et 6 à 7 m. de hauteur. Nous en avions un à (1) P. Mouillefert, loc. cil., p. "11. (2) A.-L. Letacq, Le Marronnier de Bourg-le-Roi (Sarthe). Bull. Soc. dTIort. de l'Orne, l"-semestrc 1914, p. 'îJ-Go. — 143 - Aleiiçon, derrière l'Hôtel de Ville, au bord de la Briante, compris dans les mêmes proportions ; il a été arraché il y a quelques années. L'érable de Montpellier a résisté dans nos régions aux rigou- reux hivers de 1879-1880 et 1889-90. Acer striatam Lmk. (Erable jaspé). — Ainsi appelé à cause de son écorce verdâtre bariolée de blanc, il est à Vervaine un petit arbre de O'^To de tour avec 0 à 7 mètres de hauteur et 4'"50 sous branches Au Canada, son pays d'origine, l'érable jaspé dépasse peu ces dimensions; il est donc purement décoratif et on le recherche en Europe pour ses jeunes pousses d'un beau rose, son feuil- trilobé et son écorce bigarrée Acer negundo L. (Erable negundo). — Cet érable dit aussi à feuilles de frêne est représenté à Vervaine par des exemplaires de dimensions plutôt mo- destes ; les plus beaux n'ont guère que 1 mètre de circonférence et ne s'élèvent pas au-dessus de 10 mètres. Cependant, leurs grappes de fleurs pendantes et leurs feuilles pennées à 5 ou 7 folio- les cuspidées, luisantes en dessus, en font des arbres assez décoratifs. Tiliacées Tllla eiiropœa Ehrh. (Tilleul d'Europe). — Très beaux exemplaires ayant 2 à 3 mètres de tour avec 15 à 18 m. de hauteur et qui, avec le temps, attein- dront des dimensions remarquables. On sait que - 144 — cet arbre indigène, dans les bois de plaine et de montagnes peu élevées de l'Europe moyenne, si multiplié chez nous sur les places publicfues, dans les avenues et les promenades, n'est cepen- dant qu'introduit en Normandie, oià il y atteint parfois des proportions énormes, tel par exemple le Tilleul de Gampigny (Eure), qui a 5 m. 23 de cii'conférence et s'élève à près de 20 mètres de hauteur (1). Tilia americana L. (Tilleul d'Amérique]. — Se plaît aux endroits un peu humides, surtout au voisinage des étangs ; il y en a plusieurs beaux spécimens ; le plus remarquable a 2 m. 10 de tour, se bifurque à 2 m. 50 du sol et s'élève à près de 20 mètres. Les grandes feuilles du Tilleul d'Amérique qui mesurent 15 à 20 centimètres de longueur sur 12 à 15 de largeur, en font un arbre magnifique au point de vue ornemental. Très commun au Canada. Tilia argentea Desf. (Tilleul argenté). — C'est un des arbres exotiques les plus fréquemment plantés à Yervaine. On le voit sur les pelouses, dans les bosquets, au bord des bois, et partout il se montre d'une splendide végétation. Nous en avons mesuré un exemplaire, qui a 2 m. 10 de circonférence, se divise à 3 mètres du sol en 3 branches, qui elles- (1) Henri Gadeau de Kèrville, Les Vieux Arbres de la Normandie, élude boianico-historique, Bull. Soc. des Amis des Se. iiat. de Rouen, 2^ semestre lSi)8, p. 397. pi. XXI. 145 mêmes en se subdivisant plusieurs fois forment un dôme magnifique dont la hauteur dépasse 15 mètres. Originaire de la Hongrie et des pays environnants. Une espèce qui me paraît encore plus intéres- sante au point de vue ornemental est le T. helero- phylla Vent., originaire des Etas-Unis comme T. americana, et auquel plusieurs auteurs le rattachent comme variété cdba Lond., bien qu'il semble plus voisin du 7- argeniea. Le T. heteropJiylla est très curieux u par ses fenilles parsemées de houppes (( de poils roux en dessous, contrastant élégam- (( ment avec le duvet blanchâtre de cette même (< face » Il mériterait d'être plus répandu dans nos régions; je n'en connais qu'un exemplaire, mais très beau, près de la maison forestière des Chau- vières à Vingt Hanaps. Saxifragacées Cette famille n'est représenté à Vervaine que par des arbrisseaux communément plantés dans nos régions : Rihes alpiniim L., R. sangalneiim Pursh., PhUadelplms coronarias h , et Deutzia scabra Thunb. Cornacées Cornas sibevica Lodd. — Le Cornouiller de Sibé- rie est planté au bord de l'étang du château, oii il forme des touffes de très belle venue, avant 2 à 3 mèlres de hauteur. 10 — 146 — AiiCLiba japonica Thunb. — Abondant à Ver- vaine où il se montre très «rustique et prospère dans les bosquets ou au bord des bois. La variété viridis regardée comme type par la plupart des auteurs est la plus répandue. Oléacées Philaiia lalifolla L. (France méridionale), Chio- nante virginicaL. (Etats-Unis), Osmanthus UicifoUus L. (Japon), Forsythia saspensa Vahl. (Chine et Japon) sont, avec nos deux lilas : Syringa vulgaris L. (Asie-JMineure) et -S. persica L. (Perse et Cau- case , les arbrisseaux qui représentent à Vervaine la famille des Oléacées ; le premier souffre un peu des hivers rigoureux, les autres se montrent rus- tiques et bien venants. Fraximis excelsior var. pendala Hort. — Très bel exemplaire de frêjie pleureur; le tronc, qui a 1 m. 80 de tour se bifurque, à 2 m. oO du sol ; la hauteur totale de l'arbre est de 10 mètres et son branchage mesure 15 mètres de diamètre. Ericacées Rhododendron ponlicLim L., Kabnia latifoUa L., deux de nos plus beaux arbrisseaux llorifères, très rustiques et d'une culture facile, sont très multipliés à Vervaine et forment l'un des plus beaux ornements du parc. Leurs fleurs blanches, roses, rouge carmin, rouge violacé, très élégantes — 147 — et toujours très nombreuses, mélangées çà et là avec Azalea pontica L- enjolivent, en juin et juillet, bosquets, pelouses, talus et bord desbois. R. pon- iiciim, Azalea pontica viennent du Caucase, K. lali- folia des Etats-Unis. Betulacées Alnus Incana Willd. (Aune grisâtre). — Repousse de souche, même dans une partie peu humide, et arrive à 12 et 13 mètres de hauteur ; n'est pas spé- cial aux sols calcaires, comme l'affirment quelques auteurs. Indigène dans le Jura et dans les Alpes. Corylacées Ostrya carpinifolia Scop. — Cet arbre indigène dans l'Europe méiidionale, et pour ce motif par- fois désigné sous le nom vulgaire de Charme d'Italie, est rare dans les collections d'amateurs : rien ne le recommande, en effet, au point de vue ornemental, ni son port, ni son feuillage, ni ses ffeurs; comme le fait observer Ch. Naudin, il n'a d'autre utilité que de faire nombre dans la compo- sition des bosquets (1) Le parc de Vervaine en possède un exemplaire isolé sur une pelouse, non loin du Château, qui dépasse notablement les dimensions indiquées par Icsauteuis : le tronc a 2'°20 de tour, et 2 mètres de hauteur; il se divise alors en cinq ou six (I) J Decaisne et Gh. Xaudin, Manuel de l'Amateur des Jardins, l^aris, libr. F. Didol, in-8% t. III, p. 884. — 148 — grosses branches qui forment un dôme de 10 mètres de diamètre; la hauteur totale de l'arbre est d'en viron 15 mètres. Cupulifères Fagiis silmtica L (Hêtre commun). — Le Hêtre, très employé par les paysagistes à cause de son port majestueux, de son élévation, de son feuil- lage « qui apparaît un mois avant les chênes et (^ ne détache que tardivement après avoir passé u à l'automne par toutes les teintes du jaune et du (( rouge » est multiplié à Yervaine. Le type y compte plusieurs exemplaires : un des plus beaux a 2 m, 2:*) de tour et près de 20 mè- tres de hauteur. La variété à feuilles pourpres F. s. purpurea Hort., dontl'cflet est trôs décoratif au milieu des plantations verdoyantes, y est aussi fort bien représentée ; un de ces hêtres mesure 2 m. 20 de circonférence et s'élève à 17 mètres environ ; le diamètre de son branchage atteint 15 mètres. Nous devons encore signaler le hêtre pleureur F. s. pendilla Hort ou à branches toutes retom- bantes, dont un exemplaire mesure 1 m. 50 de circonférence avec 15 à 16 mèti*es de hauteur, — et le hêtre à feuilles d'asplenium, F s. asplenufolia, non moins curieux que le précédent par sa cime étalée et son feuillage incisé ou lacinié ; le tronc du plus gros spécimen de cette variété a 1 m. 40 de tour et 14 à ) 5 mètres de hauteur. 140 Qiierciis pedunciilala Ehrh. (Chêne pédoncule). — Noire espèce indigène est mullipliée à Yer- vaine en taillis et en futaie; le sol argilo-siliceux et profond lui est très favorable. Le plus beau spécimen, connu dans le pays sous le nom de Gros-Chêne, mesure 3'"60 de tour, 5 mètres sous branches et environ 20 mètres de hauteur; comme il est isolé sur une pelouse ; sa ramure, qui a pu se développer librement, forme un dôme magni- fique de 20 mètres de diamètre. Hàtons-nous d'ajouter que nous avons, dans l'Orne, des chênes dont les dimensions dépassent de beaucoup celles-ci : le Chêne du Tertre, à Tel- lières-lePlessis (8™20 de circonférence); le Chêne éternel, d'Haleine (6 mètres); les deux chênes du parc d'Aunay-les-Bois (7'"23 et 5^70); le Chêne de Raveton, à Montabard(5'"S6), etc. (1). Qaercus Toza Bosc. (Chêne Tauzin). — Ce chêne indigène dans l'Europe occidentale depuis le Por- tugal jusque dans l'Ille-et-Vilaine, les Côtes-du- Nord et les environs du Mans (2), n'est qu'introduit en Basse-Normandie. C'est une espèce silicicole, qui exige un sol sablonneux et sec ; à Vervaine, (l) A.-L. Letacq, Curiosités végétales du département de VOrne, Bull. Soc. d'Hort. de l'Orne, années 1894-9o-06. — H. Cadeau de Kerville, Les vieux arbres de 'a I\'ormandie, Fasc. III cl X.IV (189."V) et 1895, Extr. du Bull. Soc des Amis des Se. A «t. de Rouen. C2) A. Gentil, Petite flore mancelle, Le Mans, Monnoycr, 1898. in-S", p. 181. — J. Lloyd, Flore de l'Ouest, cdit. Gadc- ceau, Paris, P. Klinsicck, 1898, in-S", page 3l'2. — 150 — le terrain siliceux mais argileux et, par là même un peu frais, ne lui convient cjue médiocrement ; aussi, n'a-t-il pas atteint un déyeloppcment consi- dérable ; il mesure 1 mètre de circonférence et 12 mètres de hauteur, mais néanmoins son bran- chage est assez beau. -- Sur les sables des Landes, ovi le Chêne Tauzin se plaît particulièrement, il mesure d'ordinaire 3 mètres de tour et 20 mètres de hauteur (1). Qiiercus alha americana L. (Chêne blanc d'Amé- rique)- — Il est prospère à YcrA aine, où il trouve le sol siliceux frais qui lui convient, et un peu aussi le climat de la Virginie, de la Pensylvanie et de rOhio, où il abonde; aussi, bien que de plan- tation récente, il est arrivé à d'assez belles dimen- sions, l^BO de tour et 15 mètres de hauteur. C'est une espèce ornementale à l'automme par ses feuilles d'un pourpre violacé. Quercus macrocarpaWxchx. (Chêne àgros fruits) — Originaire, comme la précédente, des Etats- Unis, cette espèce se maintient bien à Vcrvaine; elle Y atteint au moins les dimensions du chêne blanc, et n'annonce nullement la décrépitude. Elle se recommande ou point de vue ornemental pour ses grandes feuilles de 25-45 centimètres de long sur 8-12 de large. ¥A\e doit son nom à ses glands ovoïdes, très gros, à cupules recouvrant le fruit jusqu'au-delà du milieu. (1) P. MOUILLEI-ERT, lOC CÎt-, p. 1159. — 151 - Qaercus castaneœfolla C- A. Mey (Chêne à feuil- les de châtaignier), — Très hcl arbre à \ ervaine de 25 mètres de haureui' avec 2 mètres de circon- férence et un branchage magnifîcfue. Cette espèce indigène en Perse, en Asie-Mineure et dans les montagnes de la Kabylie, où elle vit en mélange avec le Pinsapo, est bien rustique dans nos climats et mériterait d'élre plus connue pour son beau feuillage, les qualités de son bois et ses glands comestibles. Quevcus riibra L. (Chêne rouge). — Encore une espèce américaine dont Taire s'étend presque du sud au nord des Etats Unis et qui a très bien réussi à Vervaine. Deux exemplaires plantés au bord de l'étang du Précoin ont atteint l'un et l'autre 2 m. 70 de tour, 15 à 16 mètres de hauteur, et leur branchage 10 à 12 mètres de diamètre ; ce sont de très beaux arbres, Qaercus coccinea L. (Chêne écarlate), — Espèce ne dift'érant de la précédente que par ses feuilles moins grandes et moins profondément lobées, également originaire des Etats-Unis. Elle n'a pas moins bien réussi à Vervaine ; ses sujets plantés en d'autres endroits du parc sont arrivés aux mêmes proportions. On a aussi fait à Vervaine, sur une pelouse sèche, des semis en futaie de ces deux espèces, qui n'ont pas eu moins de succès que les planta- tions. Les arbres nombreux, très droits' atteignent — 152 - aujourd'hui 15 mètres de hauteur moyenne et cer- tains individus un mètre de circonférence. Ces expériences sont une nouvelle preuve de l'acclimatation facile du chêne rouge et du chêne écarlate dans nos régions. Ils ne semblent pas exigeants sur les propriétés physiques, du sol, pourvu qu'il soit siliceux, puisqu'ils croissent avec la même vigueur au bord des étangs et aux endroits secs. MM. Hickel et Godron ont constaté, aux environs de Rouen, des faits semblables pour le chêne rouge ; il s'y est acclimaté et même naturalisé dans les bois de Saint-Gervais, contigus à la Forêt A'erte. Le domaine d'IIarcourt, dans l'Eure, en contient aussi de nombreux et très beaux spécimens. Il est donc permis de considérer le chêne rouge comme bien acquis à la flore normande (1). Les feuilles de ces deux chênes prennent à l'au- tomne une belle teinte rouge qui les recommande au point de vue ornemenlal, mais ils ne sont pas moins précieux pour les qualités de leur bois, dune croissance plus rapide que celle de notre chêne pédoncule et très propre à de nombreux ouvrages d'ébénisterie. Ces arbres, croissant éga- lement dans les terrains secs ou très humides, (1) R. Hickel et H. Goduon, .S(//' i acclimatai ion du chêne rouge d'Amérique [(^uçvcw&Yuhrai L. aux environs de Rouen. Observations faites de 1902 à l'JOU. Bull. Soc. des .\:Tiis des Se. nat. de Rouen, 1905, p. 16-21. — R. Hickel et L. PaudÉ' Les arbres étrangers du domaine d'IIarcourt \Eure). La Feuille des Jeunes naturalistes, 1901-100^2, 1" oclobre 1002, p. 242-243. ' — 153 — pourraient être introduits aux endroits de nos forêts où notre espèce indigène, qui demande un sol frais et profond, ne réussirait pas. Qiierciis palus tris Mic/ix. (Chêne des marais] Indigène aux États-Unis, du Canada à la Virginie, cette espèce se plaît sur les terrains argilo-siliceux, le long des mares encla\^ées dans les bois. Notre climat et le sol de Vervaine, où elle est plantée au bord de l'étang du Précoin, lui sont donc très favorables ; aussi a telle atteint à Vervaine de très belles dimensions : 2"'30 détour, 16 à 17 mètres de hauteur et un branchage de 8 mètres de rayon ; le tronc est assez fortement penché sur l'étang. Quer eu s phe lias L. (Chêne a Veuilles de saule). — Egalement planté au bord du Précoin, il mesure l™oO de tour, 16 à 17 mètres de hauteur avec une très belle ramure. Nous n'en connaissons pas d'autres exemplaires dans la région Alençonnaise. Ce chêne, indigène aux Etats-Unis, mais plutôt dans la partie sud de New-York, à la Floride, craint les grands hivers du climat parisien ; ainsi en 1880 ceux de Trianon, déjà très beaux, furent détruits par 23° de froid. Notre exemplaire de Vervaine, planté il y a un demi-siècle, s'est maintenu sans trop souiTrir, parce que le climat de notre région, plus doux et plus humide que celui de la capitale, par suite du voisinage de la mer, se rapproche davantage du climat de son pays d'origine. Ajoutons que le chêne à feuilles de saule doit son nom à la forme lancéolée de ses feuilles. 134 Le Chêne liège. (Qaerciis siiber L.)- — Indigène dans l'Europe méridionale et le nord de l'Afrique, le Chêne vert (Q. ilexL.), indigène dans les mêmes régions, mais remontant en France jusqu'à l'em- bouchure de la Loire, le Chêne Vélani (Q. Mgilops L.)i très bel arbre de Grèce et d'Orient, le Chêne de Mirbeck (Q. Mirheckil ^Cout.), originaire des montagnes de l'Algérie, plantés dans le parc de Vervaine, s'y sont maintenus durant un certain nombre d'années, mais comme les espèces intro- duites de contrées jouissant d'un climat plus tem- péré, ils n'ont pu résister à des froids de 15 à 18' se continuant durant un certain nombre de jours. Or, ces froids arrivent chez nous en moyenne une fois tous les dix ans. Juglandacées Plerocarya caiicasica C. A. Mey (Ptérocarya du Caucase). — Croît en taillis à Vervaine, où il repousse du pied ; les plus gros rejetons avaient cette année 0"'r)0 de tour et 8 à 10 mètres de hau- teur. Ces taillis couvrent une superficie d'environ 100 mètres carrés. Ulmacées Ulmus compestris AVilld. (Orme Champêtre). — Un exemplaire de notre espèce indigène à Vervaine mérite d'être mentionné ; il a S'^To de tour et 18 à 19 mètres de hauteur. Bien que les ormes de cette taille soient assez — loo — rares dans nos contrées, il y en a cependant qui sont notablement plus gros. Ainsi TOrme de Nouant, planté sur l'ordre de Sully, subsiste encore: il mesure 5'"o6 de circonférence et 19 mètres de hauteur (1). J'en ai vu un autre, il y a quelques années, à 3 ou 400 mètres du bourg de Verneusses (Eure) dans la haie d'un pré dépendant de la ferme de Bordeaux et qu'on appelaitle/?oi des arbres: il mé- ritait cette désignation par sa grosseur(7'"o0)et son élévation (35 mètres). U était encore très sain, phé- nomène rare pour cette essence, car un vieil orme est presque toujours creux. Il a été abattu depuis lors (2). Ulnuis monlana Smitts (Orme des montagnes ou à glandes feuilles). — Cette espèce répandue dans les régions montagneuses de la France, ne paraît pas indigène en Normandie ;mais implantée dans un sol qui lui convient, elle donne de beaux arbi'cs : ainsi l'un des exemplaires de Vervaine mesure 2""40 de tour et 18 mètres de hauteur. Ces dimensions sont rarement dépassées, même dans les pays où l'essence est indigène. Ulnuis americana L. (Orme d'Amérique). — Il demande un sol frais et profond, aussi l'un des (1) H. Gadeau de Kervilt.e, /oc. cit., fase., III, p. 337. (2) A.-L. Letacq, Les Ormes et l'If de Verneusses {Eure). L'ami des Sciences naturelles, Rouen, Bendcrilter, l"mai 1895. Bull. Soc. d'IIoii. de l'Orne, l" semestre 1895, p. 56. — 156 — arbres de Vervaine planté non loin du ruisseau de Guissai atteint 2"'60 de tour, se divise à 3 mètres du sol en trois branches, dont l'ensemble forme une tête magnifique s'élevant à près de 20 mètres- Platanacées Plataniis orienialis L. (Platane d'Orient). — Cette espèce est la seule du ^enre qui existe à Vervaine, et bien que les arbres plantés en des endroits frais semblent tous d'une belle venue, aucun exem- plaire n'a encore atteint les dimensions considé- rables de plusieurs individus du P. d'Orient; le plus beau mesure 2"'20 de tour et 20 à 25 mètres d'élévation. — Ce Platane est indigène dans le S. E. de l'Europe et en Asie mineure. — Très com- munément planté dans nos régions du Maine et de Basse-Normandie, il ne s'y est pas naturalisé. LiquidambarStyracifluah. (.Copalme d'Amérique). — Cet arbre, qui croît sur presque tout le territoire des Étals-Unis, s'est montré très rustique dans nos régions. A Vervaine, où il est planté tout près de l'étang- du Précoin, l'un des exemplaires a P"40 de tour avec 15 à 16 mètres de hauteur ; ses rameaux pendants couvrent une superficie de 10 mètres de rayon. — Très ornemental par sa taille, ses proportions régulières, son feuillage qui prend une belle teinte rouge à l'automne, il devrait être planté chez nous le long des cours d'eau et aux endroits humides des forêts. — Certains auteurs disent qu'en France le Liquidambar se multiplie — 157 de ses graines; je ne crois pas que le fait ait été constaté dans nos régions. Moracées Maclara aaraniiaca Nutt. (Maclure à fruit orangé , Maclure épineux. — Arbre originaire des contrées tempérées chaudes de l'Amérique du nord, Loui_ siane, Arkansas, Texas, territoire indien, où il s'élève à 13 ou 20 mètres de hauteur avec l"'oO à 2 mètres de circonférence A Vervaine il s'éloigne peu de ces dimensions : sa circonférence est de l'"20; à 1™75 du sol le tronc se divise en trois branches, et la hauteur totale de l'arbre est de 14 à 15 mètres. Les auteurs qui ont étudié et décrit cette espèce regrettent qu'elle ne soit pas plus répandue en France : ( Son feuillage dense, luisant, et d'une belle verdure et ses gros chatons sphériques de fruits agrégés presque semblables par le volume et la couleur à de moyennes oranges doivent le faire regarder comme un arbre paysager de pre- mier ordre, là du moins où ses fruits peuvent mûrir (l) ». Notre exemplaire de Vervaine, ayant supporté sans être maltraité des hivers très rigou- reux, témoignant par sa ramification d'une végéta- tion prospère, et fructifiant chaque année, vient confirmer ces observations. On pourrait aussi l'utiliser en France comme (1) .1. Decaisne et Gii. Naudin, Manuel de V amateur des jar- dins, Paris, F. Didot, in-S° (s. d.^ t, III, p. 363. — A 38 — aux États-Unis pour la composition de haies très denses et très défensives Conifères Les Conifères, nombreux à Vervaine en espèces et en individus, s'y montrent dans un état de vé- gétation prospère par suite de la composition du sol granitique ou feldspathique, qui leur convient : aucun cependant n'atteint de très grandes dimen- sions, leur plantation étant de date relativement récente ; ils sont en majeure partie dans la partie abrupte du parc ; comme les arbres sont presque toujours garnis dès la base de branches très serrées, la mesure du tronc, de difficile accès, ne peut être en beaucoup de cas qu'approximative, Ables pectinata D. G. (Sapin commun. Sapin de Normandie) — Il a bien réussi à Vervaine, sa taille varie entre l'"30 et 2 mètres de circonférence avec 20 à 25 mètres d'élévation. — On sait que cette espèce, longtemps regardée comme introduite dans l'ouest de la France est indigène au moins aux environs de Laigle (Orne) (1). Ahies Nordmanniana Spack (Sapin Nordmann). — Arbre originaire du Caucase, multiplié à Ver- (1) A.-L. Letacq, L'If [Taxas baccala D. C.) e' le Sapin Abies pectinata D. C.) sont-ils indigènes en ISormandie ? Compte-rendu du Congrès des Sociétés savantes, Caen ; Paris. Tmpr. nationale, lUll, p. 4t-5l. — R. Hickel, De Vln- digénat de l'If et du Sapin en Normandie, Remarques sur une communication de M. l'abbé Letacq. Ibid., p. 52-53. — 159 — vaine, où il donne dans les massifs des sujets du plus bel effet par leur taille, leur forme pyra- midale, et leur feuillage glauque et très dense; il atteint souvent t'"00 à l'"8() de tour et 20 mètres de hauteur. Abies Cephalonica Link. (Sapin de Corfou). — Originaire des montagnes de la Grèce, non moins remarquable que le précédent ; il a très bien réussi sur les monticules de granit aux endroits secs : V^ï}0 de cire, sur 15 à 16 mètres de hauteur. Abies nobilis Lindl. (Sapin noble). — C'est la variété glaiica Hort. qui se voit à Vervaine et dans la plupart de nos plantations de Conifères, en particulier à Bagnoles (1) Le plus bel exemplaire mesure l'^TO de tour sur 18 à 20 mètres de hauteur, ilesten pleine végétation, maisencore bien loin des dimensions qu'il atteint dans son pays d'origine, le nord-ouest de l'Amérique du Nord, où l'on voit des spécimens de GO à 70 mètres de hauteur sur 7 à 1 2 mètres de circonférence, — Cet arbre est remar- quable par son feuillage très glauque, presque bleu, et la grandeur de ses cônes, 18 à 20 cent, de long sur 6 à 10 de large- Abies grandis Lindl. (Sapin élancé). — Appelé aussi grand sapin d' Amérique à cause de sa taille, qui dépasse celle du précédent, cet arbre est indi- (1) A,-L. Letacq, Note sur les Conifères et tes arbres exo- tiques, cultivés à Dagiiotes-de-l'Orne, Bail. Soc. d'Hort. de l'Orne, 18U:», 2"" semestre, p. 91-114. a -- 160 — gène clans la Colombie anglaise, le nord de la Californie et l'île de Vancouver. Les sapins de Vervaiiie ayant environ 40 ans de plantation, ont prouvé leur rusticité et leur vigueur : les plus beaux, plantés dans un sol liumide non loin de l'étang des Vallées, mesurent l'^OO de tour et 25 m. de hauteur. Abies concolor Lindb (Sapin concolore). — Très voisin du précédent, mais de taille plus petite, il est très décoratif par ses longues feuilles glauques en dessus, argentées en dessous. Indigène dans l'Amérique du Nord, en particulier en Californie à des altitudes variant entre 1 000 et 2 700 mètres, il s'est très bien acclimaté à Vervaine oii des exem- plaires atteignent 1"'r)0 de tour et 18 mètres de hau- teur. Il semble peu difficile sur les propriétés physiques du sol, car il croît également aux endroits secs et non loin des eaux. Abies Plnsapo Boiss. (Sapin Pinsapo). — On en voit au moins trois à Vervaine; le plus gros me- sure 2"'70 de tour avec 14 à 15 mètres d'élévation ; il est planté dans un massif trop près d autres arbres pour étendre beaucoup ses rameaux. Le Pinsapo, originaire des montagnes de l'Es- pagne méridionale et de quelques-unes d'Algérie, est rustique en France, résistant aux hivers les plus rigoureux; mais dans nos régions de l'Ouest du moins, il est à un certain âge envahi par de nombreux Lichens, qui parasitent ses branches et indiqueraient plutôt un état de §ouflrance. — 161 — Isolé sur une pelouse, pouvant croître en toute liberté, le Pirsapo est un de nos plus beaux arbres d'ornement. Abies niimidica De Lan. (Sapin de Numidie). — Ce Conifère, indigène dans les montagnes de la Kabylie algérienne, rattaché d'abord au précédent comme simple variété, s'en distingue à son feuil- lage distique, comme pectine et sensiblement plus long. A Yervaine, il s'est montré très rustique et pousse même très bien sur un sol pierreux ; il mesure 1"'75 de tour et 17 à 18 mètres de hauteur. y\bies cUicica Carr. (Sapin de Gilicie). — Comme son nom l'indique cet arbre est originairedeCilicie oùils'élèvedans lesmontagnesjusqu'à2 700 mètres d'altitude, ce qui explique sa résistance à nos hivers les plus ligoureux. A Yervaine il mesure r"20 de circonférence et 15 mètres de hauteur ; il semble comme le précédent peu difficile sur le choix du sol. Plcea excclsa Link. (Epicéa élevé). — Cet arbre, désigné sous les noms vulgaires à' Epicéa ou Sapin du Nord, est un ai'brc des régions montagneuses mais très bien acclimaté dans nos régions et y cioissant avec non moins de vigueur que le Sapin pectine :ies exemplaires de 30 à 35 mètres d'élé- vation sur 2 mètres à 2'"50 de circonférence, ne sont pas rares et plusieurs des épicéas de Yervaine rentrent dans cette catégorie; le sol un peu humide de la majeure partie du parc lui convient bien. 11 — 162 — Sur un des plus gros pieds j'ai observé à Ver- vaine un fait que j"ai déjà rencontré dans le parc de Yoré (1), c'est le marcottage par couchage naturel : les branches s'enracinent au point où elles touchent le soi, de jeunes sapins en sont sortis et égalent presque maintenant la hauteur de l'arbre principal ; nous avons compté huit mar- cottages. On voit encore à Vervaine deux variétés du p. excelsa, encore aujourd'hui du moins de faibles dimensions, P. /?emo/i//Hort et P. AlcokianaCoirr.. 4 à 5 mètres de hauteur : et une autre forme qui reste naine, buissonnante, mais s'étale sur 12 à 13 mètres de superficie, P. Pygmœa Garr. , Picea Menziezii Carr. (Epicéa de Menzies). — Le plus bel exemplaire se voit dans un massif, non loin de l'étang du Précoin, mais tiop près des autres arbres pour bien étaler ses rameaux, il a pu donner en hauteur de lo à 18 mètres et en grosseur 1"^oO. Originaire de l'Amérique boréale occidentale entre le 40° et le 57° de latitude, cet Epicéa résiste à nos froids les plus intenses et les plus prolongés. Picea alha Link. (Epicéa blanc). — Plus connu sous le nom de sapineUe blanche, il est à Vervaine (1) A.-L. Letacq, Observations sur les arbres des parcs de Voré à Rémalard, du Vert-Bois- à Saint-Nicolas-des-Letliers, d'Osmont à Aubry-le-Panthou, de Vimer à Guerquesalles et duGrais{Orne). Bull. Soc. d'Horticult. de l'Orne, 2"° semestre, 1896, p. 85. - 163 — de plantation récente, mais *de belle venue : O'^To de circonférence et 10 mètres de hauteur; originaire de l'Amérique du Nord, il réussit bien d'ordinaire pourvu qu'il soit sur un sol siliceux, mais reste souvent réduit à de faibles dimensions. Picea polita Garr. (Epicéa queue de tigre). — Arbre décoratif pour ses feuilles, grandes, d'un beau vert, falquées, n'atteint guère encore à Ver- vaine que les proportions d'un arbuste : 0'"50 de tour et 7 mètres de hauteur ; indigène dans les montagnes du Japon. TsLiga canadensls Garr. (Tsuga du Ganada). — Peu nombreux à Yervaine, où le plus bel exem- plaire atteint 12 mètres de hauteur sur 1 mètre de circonférence. Gettc espèce, indigène dans toute la région boréale de l'Amérique du Nord, vient bien sur nos sols siliceux, en particulier sur le grès armoricain, bien que sa croissance soit un peu lente Elle est multipliée à Bagnoles dans le parc Goupil, où elle donne de beaux sujets plantés iso- lément ou en massif (1). Larix earopea D. G. (Mélèze d'Europe). — Très beau à Yervaine, où il arrive à 30 mètres de hau- teur avec 2'"G0 de grosseur- Indigène dans les montagnes élevées de l'Europe, des Alpes particu- lièrement. (l) A.-L. Letacq, Note sur les Conifères et les arbres exo- tiques cultivés à Begnoles-de-l'Orne, Bull. Soc. d'Hort. de VOrne, 1893, '1' semestre, p. 100. — 164 — Cedrus Llbani Barr. (Cèdre du Liban). — Deux splendides spécimens de cet arbre se voient dans le parc; l'un près du château mesure 4"'10 de tour, 16 à 1 8 mètres de hauteur et son branchage 8 mètres de rayon, l'autre, non loin du potager 3'"60 de tour, 14 à 15 mètres de hauteur. Ce dernier, planté au milieu d'autres arbres n'a pu développerlibrement sa ramure. Malgré leur grande taille ces deux cèdres sont encore en pleine vigueur. Les sujets de ces dimensions semblent rares en Normandie. M. Henri Gadeau de Kerville décrit comme des plus remarquables le Cèdre de Barville (Eure), 4-^48 de tour, et celui de Jumiège (Seine-InL) 3'"4.3. La var. atlanticaUorl. du Cedrus Libani, nommée Cèdre argenté de l'Atlas, parce qu'elle est indigène dans les montagnes de l'Algérie est représentée à Vervaine par un groupe d'arbres de dimensions peu inférieures au type : 3 mètres de tour, 18 à 20 mètres de hauteur. Cedrus Deodora Loud. (Cèdre de l'Himalaya). — Cet arbre, dont le nom indique l'origine, est main- tenant répandu dans nos cultures et s'y maintient, bien qu'il soit assez maltraité par les hivers rigou- reux ; à Vervaine il atteint de 20 à 22 mètres de hauteur, et plusieurs sujets étalent leur branchage sur un cercle de 7 à 8 mètres de ravon. Pimis Larlcio Poir. (Pin Laricio). — Plusieurs groupes de cette espèce des hautes montagnes ont été plantés dansâtes massifs; les troncs les plus gros mesurent r 45 de tour et s'élèvent à 30 mètres. — 165 — Pifuis maritima Link. (Pin maritime). — Arbre mesurant 2 mètres de tour et près de 20 mètres de hauteur. Le pin maritime, très commun dans le midi de la France, introduit chez nous par la cul- tuie, paraît aux environs d'Alençon à la limite septentrionale de son aii'c de dispersion. Piniis Ceinbra L. (Pin Cembio). — Très bel arbre garni de rameaux, très serrés de la base au sommet, mesurant environ l'"oO de tour et 10 à 12 mètres de hauteur ; de la région alpine à dos altitudes de 1.300 à 2 500 mètres. Pinas Strobus L, (Pin du Lord). — Quelques beaux spécimens ; le plus remaicjuable planté non loin de la maison du régisseur a 3 mètres de tour ; il est garni de branches de la base au sommet et mesure 15 518 mètres de hauteur; une des branches de la base mesure l'"30 de tour. Il faut à cet arbre, qui croît aux Etats-Unis dans les touibières ou au bord des eaux, un sol très humide, autrement sa végétation reste languissante, comme dans les parcs de Bagnoles, oi^i il est multiplié sur un sol sec et caillouteux. Pinas excelsa Wall. (Pin élevé). — Exemplaire dépassant à peine 1 mètre de circonférence, mais s'élevant à plus de 20 mètres ; très ornemental et à croissance très rapide ; originaire de rilimalaya. Séquoia gigantea Endl. (Séquoia géant). — Un seul exemplaire à Vervaine et relativement petit • — 166 — l'^^o de tour avec 15 à 16 mètres de hauteur. Mais il faut ajouter que cet arbre, de dimensions colos- sales dans son pays d'origine, la Californie, vient aussi très bien sur nos terrains siliceux, frais et profonds. Ainsi des séquoias plantés en 1860 sur les grès armoricains du parc Goupil à Bagnoles atteignent aujourd'hui 3"'50 de circonférence et 25 mètres de hauteur. Séquoia sempervirens Endl. (Séquioa toujours vert). — Bel arbre, dont les feuilles rappellent celles de l'If, ayant à Vervaine l'^SO de tour et 1 5 mètres de hauteur ; il est loin cependant d'avoir les dimensions de ceux du parc Goupil à l^agnoles ; on y voit un massif de cette essence composé de dix arbres en pleine végétation, dont l'ensemble produit un effet décoratif, toujouis remarqué des visiteurs. Certains sujets atteignent près de 3 mètres de tour et 15 mètres de hauteur. Or, ces arbres n'ont pas 60 ans de plantation. Ce Conifère, bien que légèrement maltraité parles hivers rigoureux croit sur nos terrains siliceux avec une vigueur étonnante et mériterait de devenir un de nos pre- miers arbres forestiers. Chamœcyparis Lawsonlaiia Parlât. (Faux cyprès de LaAvson ) — Ça et là dans le parc de A'er vaine où certains sujets mesurent 15 mètres de hauteur ; souvent divisé dès la base en plusieurs branches. Originaire de l'Amérique du Nord comme le suivant. — 167 — Chamivcyparis Nulkacnsis Spach. (Faux cyprès de Nutka) — Plusieurs exemplaires à Yervaine, isolés ou en massif; le plus remarquable a l'"20 de tour, 12 à 13 mètres de hauteur et son branchage 8 mètres de diamètre. Un de ces arbresappartient à la var. compacta Ilort de végétation non moins prospère que le type. Thaia giganlea^uii. (Thuia géant). --Splendide à ' Vcrvaine comme sur tous nos terrains siliceux un peu frais ; il y forme de très beaux massifs. Nous avons mesuré un exemplaire ayant environ 1'"25 de circonférence, s'élevant jusqu'à 15 mètres et dont les branches forment un cône avant 7 mètres de rayon à la base Indigène au Nord-Ouest des Etats- Unis Blota ovlenlalls Endl. (Biota d'Orient). — A Ver- vaine c'est la var. aurea Hort. qui forme un splen- dide buisson arrondi, d'un jaune d'or, mesurant 14 mètres de tour et 2'"o0 de hauteur Ce Conifère nous vient de la Chine. Taxodiiim dlstlchum Rich (Taxodium distique). -- Connu sous le nom vulgaire de Cyprès chauve à cause de la caducité de ses feuilles, cet arbre, indigène dans les marais et au bord des rivières et des ruisseaux des provinces atlantiques des États Unis, est sans conteste une des curiosités du parc de ^'ci'vnine. Il a été planté en nombre au bord . des étangs du Château, du Précoin et du ruisseau de Cuissai, où grâce à limperméabilité du sol, il s'est admirablement développé. — 168 — On signale parmi les exemplaires les plus re- marquables des environs de Paris ceux des parcs de Rambouillet et de Fontainebleau, où plusieurs arbres mesurent 3 mètres à 3'"50 de circonférence Nos Cyprès chauves de Yervaine soutiennent la comparaison : l'un d'eux planté au bord de l'étang du château est un fort bel arbre ayant 3'"20 de circonférence, à tronc régulier, gardant sa grosseur jusqu'à 4 mètres du sol, se bifurquant à 15 mètres et ayant plus de 20 mètres d'élévation ; on rencontre des exostoses jusqu'à 18 mètres du pied; elles affectent.les formes les plus variées; quelques-unes s'élèvent à 0"80 au-dessus du sol. D'autres exemplaires de dimensions un peu moindres, mais toujours très beaux, soit isolés, soit en groupe de 3 à 4, atteignent 15 à 18 mètres de hauteur, produisant d'énormes verrues jusqu'à une distance de l'arbre égale à son élévation. Ils furent plantés vers 1846 Ceux de l'étang du Précoin et du ruisseau de Cuissai de plantation plus récente, ont aussi des dimensions très respectables, 2"'40 de tour et 15 à 18 mètres de hauteur ; ils sont également pourvus à la base de nombreuses exostoses (1)- Jiiniperiis VirginianaL. (Genévrier de Virginie). — Planté à A ervaine, tout le long de la route de Bretagne comme pour servir de haie, il a donné (1) A.-L. Letacq, Let' Cyprès chauves de Vervaine à Coiidé- sur-Sarthe (Orne), Bull, de l'Académie de Géog.bot., Le Mans, Monnoyer, 1899, l" avril, p. 120. — 160 ~ de très beaux sujets comme partout clans nos ré- gions, où cet arbre est cependant loin d'atteindre les dimensions de 2'j à 30 mètres de son pays d'origine, les États-Unis. G'inkgo blloba L. fGinkgo à deux lobes). — Deux très beaux exemplaires, l'un situé près du potager mesure l'''70 de tour, et 15 mètres de liaulcur totale ; le tronc reste sans branches jusqu'à 3'"50 ; le diamètre du branchage est de 10 mètres, — l'autre planté non loin de la maison du régisseur est moins gros, i"15 et un peu nlfcins élevé, 12 à 13 mètres; l'émondage lui a enlevé de sa beauté — Le Ginkgo, indigène en Chine, « très ornemental par la majesté de son port et la singularité de son feuillage, qui semble une anomalie dans la famille des Conifères » est d'une culture facile et indifïe rent à la nature du sol ; à Vervaine, il croît bien sui- le granit, et également tout près d'Alençon, dans le parc de Saint-Paterne, un superbe exem- plaire est sur le calcaire jurassiq'ie. SEANCE DU 10 NOVEMBRE 1919 Présidence de M. Mazetier, trésorier La Séance est ouverte à 17 heures et demie et levée à 18 heures. Assistent à la séance : MM. Bigot, Bugnon, Chemin, Docteur Lebaillt, Lortet et Mazetier. M. Viguier, successeur de M. Houard à la Direction de l'Institut Botanique de Caen, assiste à la séance. ainsi que M. Poisso>', préparateur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Caen. Le procès-verbal de la séance annuelle du 9 juin 1919, tenue aux Gâtées, foret d'Ecouves (Orne), est lu et adopté sans observations. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance sont déposés sur la Bureau. Nécrologie. — Le secrétaire rappelle le décès de deux membres résidants de notre Société : M. Chevrel (4 septembre 1919) et M. le Docteur Gosselin (1" Octo- bre 1919), décès survenus à un moment de l'année où beaucoup de Linnéens cacnnais, dispersés par les vacances, se sont trouvés ou trop éloignés ou prévenus trop tard pour pouvoir participer aux obsèques. M. Chevrel, qui faisait partie de la Société depuis 1882, en a été longtemps le dévoué trésorier ; la maladie qui devait l'emporter l'avait contraint à abandonner cette fonction à la fin de l'année 19i8 ; dans sa séance du 3 février 1919, la Société l'avait nommé trésorier honoraire, en témoignage de sa vive gratitude. M. le Docteur Gosselin, membre résidant de la Société depuis 1878, y a marqué son passage, notamment au — 171 — début de sa carrière médicale, par une communi- calion sur le microbe de la morve faite on séance publique le 14 juin 1883. Le Seciétaire annonce également la mort de notre confrère M. Mahot, pharmacien à Sées (Orne), membre correspondant de la Société, depuis 1905. Pour tous ces disparus, l'expression des profonds regrets de la Société sera inscrite au procès-verbal et transmise à leurs familles. Le Service géologique du Portugal fait part de la mort de M. Paul Choffat. son directeur. Dons à la Bibliothèque. — Les bn'ochures suivantes sont offertes par leurs auteurs : GiDON (D' F.). Sur les conditions d'habilahililc du Sife actuel de Caen et de la Région caennaise à diverses époques anciennes et particulièrement au A^ siècle (Extrait desMémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, tome X\XIIÏ,"19i9). Daliiœrt (M.), Commentaires de Jurisprudence. M. Drouet fait hommage aux membres présents à la séance de tirés à part de sa communication intitulée : Notice sur l'avenue d'Ormes séculaires du Grand Cours de Caen, témoins des effets du froid intense et prolongé qui eut lieu pendant le grand hiver de 119^-1195, communication présentée à la séance du 5 novembre 1917 de notre Société. Correspondance. — La Société d'étude des Sciences Naturelles de Reims, avec laquelle la Société Linnéenne faisait des échanges de publications, a été si gravement éprouvée par la guerre qu'elle n'a plus ni collections, ni locaux ; son Secrétaire, en faisant part de cette poignante situation, iiidicpie qu'il est donc désormais inutile de continuer le service des échanges. La Société d'histoire naturelle de Zurich demande — 172 — l'échange des publications avec notre Société. L'échange est accordé. Le Secrétaire donne ensuite lecture d'une lettre adressée par M. Houabd, qui annonce sa nomination au poste dé Professeur de Botanique à la Faculté des Sciences, de Directeur de l'Institut Botanique et du Jardin Botanique de Strasbourg. M. Hoaard déclare vouloir rester membre correspondant de la Société Linnéenne et il s'offre à concourir encore à la publica- tion du Bulletin de l'année courante. La Société décide d'exprimer à M. Houard, avec ses félicitations pour ga récente nomination à un poste aussi important, ses regrets de le perdre à la fois comme membre résidant et comme vice-secrétaire ; à ce dernier titre, M. Houard a rendu à la Société des services éminents et mérité toute sa gratitude, en assurant notamment la publication régulière du Bulle- tin ; elle lui fait connaître sa satisfaction de le voir continuer à lui témoigner de l'intérêt en demeurant un de ses membres correspondants. Dépôt de Travaux. — M. Houel présente un important manuscrit, contenant l'étude suivante : Le problème des sources et des cours d'eau, dans ses rapports avec Vatmosplière, le sol, la végétation et il offre de contri- buer pécuniairement, s'il y a lieu, à la publication de son travail dans le bulletin de la Société. Présentations. — Sont présentés : 1° Pour devenir membres résidants de la Société ; M. Poisson, Préparateur de zoologie à la Faculté des Sciences, par MM. Bigot et Mercier ; M. ViGuiER, Directeur de l'Institut Botanique, par MM. Bigot et Bugnon ; 2" Pour devenir membres correspondants de la Société : — 173 — M. Allorge, Préparateur de botanique à la Sorbonne^ par MM. Bigot et Bugnon ; M. KoLLM VNN, Préparateur de zoologie à la Sorbonne, par MM. Bigot et Mercier. OBSERVATIONS DIVERSES Un cas de tératologie chez le lapin domestique. — M. CiiEMix présente le squelette de la tête d'un lapin, qui, sur le point de mourir de faim par suite d'une dentition défectueuse, a du être sacrifié par son propriétaire, M. Desbois, garçon de Labo- ratoire à l'Institut Botanique. Les incisives inférieures sont normales. Les deux incisives supérieures sont rejetées sur le côté droit, et, en croissant, se sont recourbées vers lintérieur de la bouche; les petites incisives de remplacement ont une implantation normale. Par suite de l'implantation défectueuse des incisives supérieures, il n'y a pas eu concordance entre elles et les incisives inférieures, l'usure par frottement a été arrêtée. La croissance se conti- nuant, les incisives inférieures sesontdéveloppées en avant des incisives supérieures, elles ont rendu impossible tout mouvement d'avant en arrière de la mc\choire inférieure et par suite toute mas- tication. Le lapin avait encore dans la bouche, au moment oi^i il a été sacrifié, un brin d'herbe qu'il ne pouvait ni couper, ni broyer. — 174 Section d'Alençon SÉANCE DU 25 NOVEMBRE 1919 La section alençonnaise delà Société Linnécnne de Normandie s'est réunie au Musée d'Histoire Naturelle le 25 novembre et a tenu séance de 14 heures à 16 heures et demie. Présents : MM- Aubert, Focët, Gerbault, Tabbé Langlais, Lebolcher, Lemée, Lenoir et l'abbé Letacq. — M. Lemée est nommé Président de séance et M. l'abbé Letacq, Secrétaire. — Le procès- verbal de la dernière séance (28 novembre 1918) est lu et adopté sans observations. MM. Desmars, préfetde l'Orne, Lescuyer, conser- vateur des forets, etPARMENTiER, ancien sousPiéfet, s'excusent de ne pouvoir assister à la séance. OBSERVATIONS DIVERSES Zoologie Oiseaux. — M. Leboucher attire l'altention de ses collègues sur la diminution progressive, sinon la disparition complète, du Moineau (Passer dômes- — 175 — tic as. Briss.) dans notre ville, et demande si l'on a fait ailleurs des observations analogues. M. Letacq répond que ce n'est pas un fait isolé et cfu'il a été constaté dans plusieurs localités voi- sines. Il y a déjà quatre ou cinq ans, M. l'abbé Angot, l'auteur bien connu du Dictionnaire de la Mayenne, lui avait signalé cette diminution à Lassay et aux environs MM Leboucher et Letacq font connaître la nidi- fication du Roitelet Huppé {Regains cristatasBviss ) dans les plantations de Conifères à Alençon et à Bagnoles. Cet oiseau, de passage périodique dans nos régions, arrive en octobre pour repartir en mars, mais quelques couples seulement séjournent au temps de la reproduction. Lacerta stirpium Daud. — M. Letacq présente un exemplaire femelle du Lézard des souches {Lacerta stirpium Daud.) capturé par le D'' Prince dans la foret d'Ecouves, à Yignage, le 10 juin, lors de l'excursion de la Société Linnéenne. Il indique les caractères qui le différencient du Lézard vert {Lacerta viridis Daud.) et donne quelques détails sur sa répartition géographique dans nos ré- gions. Le Lézard des souches, espèce de l'Europe sep tentrionale et moycTîne, est répandu dans le Nord de la France et aux environs de Paris, mais il devient rare en Normandie ; il est inconnu en Bretagne et en Vendée. Dans l'Orne, il a été capturé à Saint-Germain-des-Grois près Rémalard, à plu- sieurs localités des environs d'Alençon, entre autres au sommet de la Butte Chaumont, et à — 176 — Bagnoles. On ne le connaît pas plus à l'Ouest dans notre province (1). Saumon et Alose. — M. Letacq répondant à une question de M- Albert sur nos deux Poissons migrateurs, le Saumon (Scd/no salar L.) et l'Alose (Alosa vulgaris Trosch.), dit que depuis cinquante à soixante ans ils ne font plus dans nos rivières que de très rares apparitions. Ils remontaient l'Orne jusque vers Putanges et la Sarlhe jusqu'à Saint-Léonard des-Bois et Saint-Céneri, mais les usines et les barrages établis sur ces rivières ayant empêché leur libre circulation, ils ne s'y montrent plus que très accidentellement. On n'a d'occasion de les voir que si une forte crue d'eau se produit au moment de la montée (2;. (1) Cfr. A.-L. Letacq. Les Reptiles du département de l'Orne, catalogue analytique et descriptif, Bull. Soc d'Horticulture de l'Orne, 1897, 2°" semestre, p. 69-99; Observations sur la dis- tribution géographicpie des Reptiles en Normandie, Le Natu- raliste, Revue des Se. nat., Paris, Deyrollc, n° du 15 mars 1899; Les Reptiles de la Butte Chaumont, Bull. Soc. d'Hort, de l'Orne, 1911, 1" semestre, p. 71. (2) P. Anjubault, Revue des espèces de Poissons qui vivent dans la SarUœ, Bull. Soc. d'Agriculture, Sciences et Arts de la Sarlhe, 1855, p, 27.'. — A.-L. Letacq, Loup d'(eil sur la faune des Vertébrés du département de l'Orne, B. S. L. N. 5"'° série, .3"°° volume, 1899, p. 6r,-79 ; Les Poissons du déparle- ment de l'Orne Catalogue analyticpie et descriptif, Alençon, A. Manier, 1900, in-8% p. 32 et 35 ; Recherches sur les Mam- mifères, les Oiseaux et les Poissons disparus ou en voie de disparition de la faune de l'Orne, B. S. L. N. 5"' série g*"" vol., 1905, p. 72. 177 Coléoptères. — M. Letacq rend compte des excur- sions qu'il a faites lliiver dernier en Ecouves et en Pcrseigne pour accompagner deux entomologistes distingués, MM. René Oberïhûr, de Rennes, et M. Antoi\e, professeur au Lycée d'Amiens, appelé en décembre au poste de météorologie militaire d'Alençon. M- Antoine a eu la main très heureuse ; il a trouvé un certain nombre de Coléoptères non signalés dans la région- S'étant appliqué à la recherche spéciale des Carabes, il est arrivé à des résultats nouveauxsur leurquantitédedispersion : pour ne citer qu'un exemple, C«/-a6us aaronitens F. , indiqué comme rare, doit être noté très commun : M Antoine en a recueilli aux Gâtées et au Buisson environ 400 exemplaires II en a même observé plusieurs appartenant à une forme non encore décrite, qu'il a nommée Letacqi (1). (I) Je transcris ici une partie de l'article de M. Antoine publié dans les Miscellanea entomologica, Vol. XXIV. « Carabiis aaronitens ab. Letacqi nov. — Prolhorax rouge- feu ou groseille. Elytres entièrement soit noir ardoisé ta reflcL violet, soit d'un beau violet sombre uniforme, soit violet à reflet mordoré plus ou moins accentué. Intervalles pas ou à peine moins sculptés que dans la forme normale. « Cette aberration est dans la race normande exactement l'homologue de la forme Palzeysi dans Vaiironitens dé Bel. gique et de la forme Bteusei dans ïaiironitens [subfestiims) de Bretagne. « Elle diftère nettement de celle-ci par l'absence des points dorés aux élytres. D'ailleurs, bien que le massif d'Ecouves se rattache géologiquement au massif armoricain, Vaiironi- tens, qui l'habite, n'a rien de commun avec la race armo- \2 — 178 — M. Letacq expose des exemplaires de différentes espèces de Carabiques recueillies ; Cambiis intrl- calas L., C. puvpurascens F., C. gramilalas L., G. nemoralis Mûll., C auronitens F., C. aiironitens ab. Lelacqi Ant-, Colosoma inqaisilor L., Cychriis alLeniialus L- Grâce à la générosité de M. René Oberthûr, qui lui a donné des auronitens prove- nant de la Bretagne, de la Gascogne et des régions montagneuses de lEst, il fait voir les variations les plus remarquables de cette espèce sur le terri- toire français. Libellules. — MM. Gerbault et Letacq ont com- mencé depuis deux ans des recherches sur cette famille restée jusqu'alors chez nous dans une obscurité presque complète ; ils en exposent les principaux résultats. Le nombre des espèces cap- turées s'élève à une quarantaine ; une bonne partie est mise sous les yeux des Sociétaires- MM. Gerbault et Letacq font remarque^ celles qui sont les plus rares. Croccothemls erythraea Brullé, Onycogomphus forcipatiis L., Oxygastra ricaine à tibias noirs. Il est très diÛ'érent aussi de ïaiironi- iens belge, ce qui suffirait à éloigner Lelacqi de Pulzeysl. Tous les exemplaires que j'ai eus sous les yeux de cotte dernière forme présentent un reflet vert très net qui manque chez notre insecte. « Je dédie cette forme à mon excellent ami l'abbé Letacq qui a tant contribué à l'étude zoologique et botanique de la région alençonnaise. « Je ne l'ai encore rencontrée pour ma part que dans la forêt d'Ecouves. J'en possède actuellement cinq exemplaires sur 400 auronitens capturés, soit plus de l/lOO. » — 170 — Ciirtlsil Date, Fonscolombia Irène Fons , et dont la présence aux environs d'Alençon doit modifier les idées admises jusqu'alors ^sur leur distribution géoi>raphique dans le Nord-Ouest de la Frai^ce. Lépidoptères. — M. Letacq, qui a publié, il y a deux ans, les Matériaux pour servir à la faune des Lépidopéires de l'Orne et des environs d'Alençon expose plusieurs espèces intéressantes pour la région, récemment capturées par notre zélé col- lègue M. Gerbault : Apaiura illa S. V. et Ap. Clytie Hb. (Douillet-le-Joly), Cyclopldes Sleropes S- V. (Etangs de Si llé-le Guillaume) Dellephlla elpenor L , Sesld niyoplfornils Bork., S . chrysidlfornils Esp., Plusia Gutla Gn., (Fresnay-sur-Sartlie) — ou par lui-même : T/iecla helulae L. (Arçonnay), Lunenllls popull L. (Les G'diées), iVanessa levana L. (Saint- Denis-sur-Sarthon). M. Letacq fait remarquer que cette dernière espèce, qu'il a capturée à Saint-Denis près de l'ancienne forge le 18 août 1018, était encore inconnue en Basse-Normandie et même dans la France occidentale. M. Dupont, professeur au Lycée d'Evreux, a bien signalé son observation dans les Mlscellanea enloniologlca, septembre 1010. mais il est bon que notre Bulletin la mentionne également, vu son intérêt pour notre faune. BOTANIQUE Phanérogames.— M. Gerbault donne lecture d'une note Sur la fréquence des Anomalies chez nos Pri- mevères hybrides. — 180 — M. AuBERT doDne lecture d'une note Sur une sta- tion ornaise du Vaccinuun vitls-Idœa L. Plantes alpines. — MM. Focet et l'abbé Langeais rendent compte des excursions cpi'ils ont faites dans les Alpes durant l'été dernier, le premier en Dauphiné, le second en Haute-Savoie : la flore de ces deux contrées a bien des traits de ressem- blance ; elle présente cependant des différences sensibles dues à la latitude et à la nature du sol. Ces Messieurs font ressortir les unes et les autres en montrant les échantillons qu'ils ont recueillis, et leurs explications sont entendues avec le plus vif intérêt. « Influence chimique du sol sur la dispersion des plantes. — M. Letacq entretient ses collègues d'observa- tions faites au hameau de la Giroudière (commune d'Arçonnay) sur le tapis végétal du grès de Sainte- Suzanne. A côté d'espèces silicicoles des plus décidées, telles que Teejdallalberis D G., Potentiiia argentea L., Pteris aqiillina L., M- Letacq fut étonné de trouver Eryngiain ccunpestre L , plante très répandue dans nos plaines jurassiques, et que tous les auteurs regardent comme intimement liée à la présence du calcaire. Les conditions physiques d'un sol sec, sableux, se laissant facilement péné- trer par la chaleur lui sont sans aucun doute des plus favorables, mais peuvent-elles se substi- tuer aux conditions chimiques ? Surpris de ce fait insolite, M. Letacq emporta une certaine quan- tité de terre sur laquelle fut répandu de l'acide chlorhydrique ; aucune effervescence ne se pro- 181 — duisit. Quelques jours plus tard, il retournait à la Giroudière avec M. l'abbé Langlais, qui versa du même acide à l'endroit même où s'implantaient les racines ù'EryiigkiîH ; \c terrain, examiné avec grand soin, même à la loupe, restait insensible comme la première fois. M. Letacq ne se rebuta pas ; trois 5 quatre cents grammes de terre pris au milieu des lacines de la plante furent envoyés à M. LtGuÉ, pharmacien au Mans, qui en fit l'analyse et y reconnut la présence d'éléments calcaires. Ce simple fait montre avec quel soin minutieux il faut procéder 5 l'examen d'un sol, avant d'affirmer, comme ceitains auteurs, que les conditions physiques ou climatériques peuvent toujours remplacer les conditions chimiques. Effets du froid sur les transformations chimiques des réserves de la pomme ds terre. — A une question de M. Lexoir demandant si l'on connaît une cause au goût sucré que prennent les pommes de terre en hiver, M. Aubert répond qu'il s'agit là simple- ment d'un {)hénomène bien connu d'auto-diges- tion, dont il expose avec clarté les diftcrentes phases. Musciuées et Lichens. — M Letacq expose un cer- tain nombre d'espèces de ces deux classes rares ou même non signalées dans la région. Phasciim Floerhecuuim W. et M. — Champs piès la ferme d'Hauteclair à Arçonnay. Gr'unmla commulala Hule. — Sur de vieilles cou- vertures en tuile à Arçonnay. — 182 — Ueterocladium heleroplenim B. E. — Rocher? au bord du ruisseau de Pierres-Glissanlcs aux Gâtées. Plagiochila splimlosa Dum. — Und. Scapania resapinata Dum — Bagnoles ; Gorges de Villiers à Saint Ouen-le-Brisoult. Masiigobryam irllobaium Nées. — Ibid. Fnillania fragUifoUa Tayl- — Ibid. Riccia nalans L. — Parc du château au Chevain. Usnea flor^ida Ach. — Forêt d'Ecouves. — plicala Ach. — Ibid. Evernia farfaracea Ach. — U^id. RamaUna cuspidata Ach. — Rochers à Saint- Léonard-des-Bois. Cladonla hellidiflora Ach. — Les Gâtées. — polydaclila var. scabraiscula Del. - Ibid . — paplllaria Ach. — Gorges de Yilliers. Sphœrophoron coralloides Ach — Les Gâtées- Plaiysma glauciim Nyl. — Rochers de la vallée d'Antoigny. Parmelia prollœa Ach. — Gorges de A^illiers. — conspersa D. G. — Ibid. Stictina scrobiciilata- — Les Gâtées. — fulig'mosa. — Saint-Céneri-le-Géret. Nephroimiim lusitaiiicam Schoer. — Tronc de hêtre sur la butte Chaumont près Alençon, avec Siicta pulmonacea Ach. Gyrophora marina Ach. — Gorges de Villiers. — glabra var. polyphylla Ach. — Ibid. ChampignoDs. — M. Letacq rend compte des excursions mycologiques qu'il a faites ces temps — 183 — derniers aux Gâtées et au Buissou soit seul, soit accompagné de notre collègue M. Gerbault, et de M. Légué, pharmacien au Mans ; il énumère les espèces les plus intéressantes qu'il a recueillies ; on trouvera un résumé de ses observations dans une des notes annexées au procès-verbal. Il expose ensuite une série de Champignons récoltés la veille dans le parc de Bcauvais en Iles- loup ou dans le bois de la Noë-de-Gesnes à Arçonnay : Trlcholoma nadiim Bull., T. lerveiini Schaelî'., T argyraceum Bu\i., Clilocybe cyalhiformis var. fiiscescens Gill., C. suaveolens Schuu}.,IJygro- phoriis agasthonms Fr , //. vlrgineiis Wulf., CoUybia conigena Pers , C. claviis Schaefï'., C miiscigena Se hum., Mycena gypsaea Fr., M. cllvlnella Pers., Omphalia grisea Fr., Marasmius caaUc'malis Bull., M. epiphyllus Pers., Coiilnarius saliirninus Fr., llebeloma longlcaadum ^chae^'., IL hieniale Bres., Ilyplioloma sablai eritlam Schaefl'., Fanœolas reil- vagis Fr-, Polyporas ribis Schum.' (jardin de M Le- BOUCiiEu). M. Letacq donne pour chaque espèce ses caractères distinctifs, sa station, ses propriétés et, s'il y a lieu, sa valeur alimentaire. — 18^ - Abbé LETACQ.- Observations mycolog-iques faites en 1919 aux environs dAlençon. ,]*ai conl'nué cette année mes recherches sur les Champignons de notre région. Mais après avoir dressé pour chaque localité la liste des espèces reconnues, j'ai constaté qu'un bon nombre, déjà citées dans les articles précédents, devaient êlre regardées comme lar;^ement répandues ou du moins assez communes et ne méritaient plus de mention. Aussi afin d'éviter des redites et pour rendre cet article aussi court que possible, je me contenterai d'énumérer les espèces rares ou non signalées dans le pays en y joignant les quelques faits nouveaux quej'ai pu recueillir sur la station, les caractères et les affinités de nos Champignons. Les localités les plus riches que j'ai visitées cette année sont les Gâtées en Ecouves et le Buisson en Perseigne. Les Canadiens yavaient établi pendant la guerre des usines pour débiter des arbres en planches et en traverses de chemin de fer. lien est résulté une quantité énorme de sciure de bois, qui commence à pourrir et sur laquelle les Champi- gnons ont apparu nombreux ; quelques espèces lignicoles, trouvant là un substratum tout préparé, y ont acquis des dimensions considérables, parfois même présenté des caractères anormaux. J'ai été souvent accompagné dans mes excur- sions par mes amis MM. Gerbault, Légué, pharma- cien au Mans, et Adrien Turpin. 18a Amanila cœsarea Scop. — L'Oronge vraie, qui a son centre de dispersion dans le midi de la France, est très rare chez nous. M. l'abbé Réchin l'indique à deux localités de la région mancelle(l)etM.GoKrEC à trois aux environs de Laval (2). Près d'Alençon Gillet l'avait recueillie dans un bois non loin de l'étang- de Glaligny (commune de Cuissai), et notre con frère M. Leboucher l'y a revue quelquefois, mais ses apparitions sont rares ; je l'y ai vainement recherchée depuis plusieurs années. Au mois de septembre dernier, elle a été trouvée non loin de là dans une pineraic sur les pentes Sud de la Butte Chaumont (commune de Saint-Denis-sur-Sar- thon) ; M. Lebolcheu m'en a montré un très bel exemplaire. Elle n'est pas connue plus au Nord en Basse- Normandie ; Alençon se trouve ainsi à la limite seplciitrionale de son aire de dispersion. Tncholoma lilacimim Gill. — Ça et là dans la région alcRçonnaise, presque toujours à côté de T. nadam Bull., dont il n'est qu'une forme réduite, qui se confond avec la var. lilaceum ; on trouve (IJ J. Réchin, Contributions à la JJorc mycologique de la Sartfie, Bull. Ass. Fr. Bol , Le Mans, Monnoyer, 11° 7, 1" juil- let 181)8, p. 22. (2) P. CouFEc, I\omenclalure des Champignons récollés aux environs de Laval avec la désignation de l'endroit où ils ont été cueillis, Laval, Impr. (ioupil, 11)03, in-8°, p, It ; Flore mycolo- gique de la Mayenne, Ibid., id,, 1907, in-8', p. 12. Exlr. du Bull. Mayenne-Sciences. Noir ausbi la Liste des Basidiomy- cèles de la Mayenne par M. L. Damel, professeur à la Facullé des Sciences de Rennes. — 186 — aussi très fréquemment avec le type lavar. glauco- caïuim « entièrement lilacin grisâtre blanchis- sant » (1). Tricholoma grammopodiam Bull., T . melaleiicam Pers. et var. polioleiicam Fr., T. hrevipes Bull. — Sur une pelouse clans le parc de Beauvais àHesloup, au voisinage les uns des autres. Bien que j'aie passé un temps assez long à exa- miner ces trois ïricholomes, je n'ai pu arriver, je l'avoue, à une certitude absolue au point de vue de leur spécification. Aussi est-ce avec plaisir que j'ai pris ces jours derniers connaissance de la note publiée en 1913 par M. Dumée, où il montre avec de solides arguments à l'appui que toutes ces formes si voisines les unes des autres ne sont que des dérivés d'une seule et même espèce (2)/ Tricholoma saponaceum Fr. — Le Buisson dans la forêt de Perseigne. — Les auteurs donnent comme très caractéristique la note « chair rougis- sant à l'air » ; or elle ne se vérifie pas toujours, ce qui empêche souvent aux débutants de reconnaître cette espèce. Tricholoma humile Fr. ~ Sur la sciure de bois ' (I) D* QuÉLET, Flore mycologique de France, Paris, Octave Doin, 1888, m-8% p. 271. {2)P. DuMÉE,/)e l'identité probable des Tricholoma melaleuciim Fers., T. gramniopodiuniBn\i.,T,arcLiaUim Bull., T. brevipes Bull,, eX T. humile F T., Bull., Soc.Mycol. Fr.,TXXXI, I915,5p - 187 — aux Gâtées — M. Dumée pense qu'on pourrait iden- tificr celte espèce avec T. gvaminopodiam, etc. (I). Clitocybe. clcwlpes var. comilialis Pers. — Sous des Conifères dans le parc de Courtilloles à Saint- Rigomer-des Bois. — DifTère du lype par le dia- mètre beaucoup plus petit de son chapeau (2 à 3 centimètres) et ses lamelles plus serrées, — non signalé dans notre région. Omphalla picia Fr. — Sur des brindilles dans les bois de Vaux à Bérus. — Semble rare dans nos régions; déjà indiqué par Gillet, qui décrit une variété papillosa dont on voit les spécimens sou- vent mélangés au type (2). Mycena citrinomarginaia Gill. — En troupe sur des feuilles de hêtre dans le parc de Bois d'Effre à Bérus — Quélet ne mentionne pas cette espèce décrite comme nouvelle par Gilleï (3) ; il la réu- nissait sans doute à Vaiirantio-marginata de Fries Cependant elle en diffère par son chapeau hémis- phérique, d'un jaune pâle, crénelé à la marge, ne dépassant pas 1 centimètre de diamètre, ses lamelles distantes, son pied très long (5 à 7 centi- mètres), tordu, presque entièrement d'un blanc roussâtre, ses spores ovoïdes sphériques et non (1) Cfr. P. Du.MÉE loc. cit. ('i) C-C. Gillet, Les llymenomy cèles de France. Vlcnçon, 1S74, in-S" p. 2în>. (3) Jlym. Fr., p. 260. — 188 — pruniformes. — Gillet l'indique sur les samares du frêne. PlearotUà conchetiis Bull. — Abondant sur la sciure de bois au Buisson ; odeur de farine Lacfarlus violascens Otto. — Sur des feuilles pourrissantes dans un fossé humide au bord de la route de Fresnay, à la lisière des bois de Vaux, commune de Gesnes-le-Gandelain. — Pied et chapeau visqueux, ce dernier gris lilacin, zone; pied également gris clair. La dimension du chapeau (4 cm ) est notable- ment inférieure à celle indiquée par Quélet. Cet auteur réunit comme variété L. violascens (1) rare dans nos régions à L. iividus qui, lui, est assez commun. Rassala citrina Gill. — Cette espèce nouvelle fut décrite par Gillet (2j sur des spécimens recueillis dans nos environs, mais à quelle localité P peut être aux Gâtées, où il fit de nombreuses excursions. En tout cas l'espèce y est très abondante et j'ai pu l'étudier à tous ses états de développement. Chapeau jaune citrin humide plutôt que vis- queux, d'abord convexe, puis déprimé au centre, prenant à la fin la forme d'une coupe ; alors les lamelles paraissent décurrentes et c'est sous cette forme qu'il est figuré par Gillet. Pied lisse, strié (l) F/, myc. Fr. p. 352. (2; Tableaux analytiques des Hyménomy cèles, Alençon, A. Lepage, 1884, in-8°, )^. 47. 189 en vieillissant ; spores sphéiiques très légèrement granuleuses ; chapeau de T) à 10 centimètres, pied long de G à 8 centimètres avec une épaisseur de 20 à 25 millimètres. QuÉLET décrit aussi un Rassula cilrlna (1) mais sans faire aucune allusion à l'espèce deGillet.Ces deux Russules sont elles si différentes l'une de l'autre ? BiGEARnet GuillExMI^ les rapprochent (2) et avec quelque raison : la comparaison des deux descriptions ne donne pas de caractère distinctif pi'écis, seulement des plus ou des moins. Gilleï ne fait aucune mention des spores ; je les ai vues sphériques, granulées, telles queles indique Quélet pour sa Russule. On pourrait y voir deux formes d'un même type spécifique, l'une particulière à nos régions, et l'autre propre à l'Est de la France. J'ai recueilli en Perseigne une forme du /?. cl- trlna de Gillet ayant sous la cuticule de petits tubercules assez rapprochés, f. piinctata. Rassula liileaYdiV vltellina Fr. — Bois des Aulnais à Saint-Germain-du-Corbéis — R. viiellina de Fries réuni par Quélet comme variété au R. latea Huds. est répandu dans les forets de Conifères des mon- tagnes. Gillet, qui ne l'a pas décrit dans ses Hy/né' nomycèies, le fait figurer dans ses Tableaux ana- lyUques, sans indiquer s'il l'a recueilli dans notre légion. Il y paraît très rare. (H Enchiridieii fungorum, p. 13:2, F/, myc. p. 342. (2) FI. des Ch. sup. p. 107. — 100 - Marasmlas abielis Batsch, — Sous des conifères dans les bois de Saint-Germain-de-la-Coudre. — Rare dans la région. Marmmiiis caiiUcinalis Bull. — Sur des souches de graminées dans le bois de la Noë-de-Gesnes. — Probablement assez commun, mais comme beau- coup d'espèces de ce genre ociilos parmlale fagiens- Marasinliis prasiosmus Fr. — Le Buisson en Per- seigne. — Cette espèce, signalée comme répandue par la plupart des auteurs, semble assez rare dans nos régions Elle n'est indiquée ni par M. Légué, autour de Mondoubleau (Loir-et-Cher) ni par M. CouFEC aux environs de Laval. Lentlniia llgrlniis Bull. — Sur de vieilles souches dans la futaie d'Hauteclair à Arçon nay et près de l'Etang de Bois-Roger (commune de Neauphe-sous- Essay). — Rare dans nos régions. Pliileiis cervinus Schaeff. -- Très abondant et cespiteux sur la sciure de bois aux Gâtées et au Buisson, où les exemplaires avec chapeau de 10 à 12 centimètres de diamètre étaient fréquents. — On voyait souvent le pied blanc, de 10 centimètres de longueur, dépourvu de fibrilles noirâtres avec un chapeau glabre également très grand ; forme robuste rappelant P. pelasaUis de Fries. que Quélet ne cite pas et fait sans doute rentrer dans P. cer- vinus. — Le P Godevi Gill. observé aux environs d'Alençon et décrit comme espèce nouvelle n'est — 191 — au contraire qu'une forme réduite de P. cervinus ; j'ai plusieurs fois obsei'vé dans des groupes du type des individus répondant exactement à la des- cription de Gillet (1). Quélct passe également sous silence le P. Godeyi. Pholloia blailaria Fr. — Gazons au bord des routes dans la forêt de Perseigne, non loin de Neufchâtel-en Saosnois. — Non signalé dans nos environs. M. Légué l'indique à Mondoubleau (2). Heheloma hlemale Bres. — Parcs de Beauvais à Hesloup, deCourtillolesà Saint-Rigomer des-Bois, bois de la Noë-de Gesnes, etc. Semble répandu dans notre région. — Ce champignon, récem- ment décrit comme espèce nouvelle, est regardé par plusieurs auteurs comme une forme réduite de H. c rus talani forme (3) Heheloma anthracophlium R. Maire, Bail. Soc. myc. Fr., 1908, p. LVIL — Gillet a figuré sous le nom de Flammala carbonarlo cette espèce fréquente dans nos bois sur les places à charbon. Notre Champignon répond bien à la description de M. Maire, mais ses dimensions sont un peu plus réduites : le chapeau ne dépasse guère 4 centi- (1) Hym. Fr., p 395. (2) L. Légué, Catalogue des Basidlomycètes, qui croissent autour de Mondoubleau dans les départements de Loir-et-Cher, de la Sarthe et d'Eure-et-Loir, Vendôme, Lauiiay, 1908, iii-8°, p. 8-2. (3) BiGEARi> et GuiLLEMiN, Complément, p. 'i37. 192 mèlres de diamètre, le pied ayant à peu près cette longueur avec une épaisseur de 4 à o millimètres ; les spores sont d'un brun pâle, et non ferrugi- neuses telles que les indique M. Maire, pruni- formcs et légèrement verruqueuses- Hebeloma gliitinosiim Lindgr. — Sur la sciure de boin au Buisson. — Ce Champignon est le Flam- mala lenla de Persoon et des anciens auteurs. Ses lamelles très largement sinuées justifient sa place dans le genre Hebeloma ; il est d'ailleurs remar- quable par la viscosité abondante et tenace de son chapeau, son pied plein, bulbeux et f.rineux au sommet (1). Flammiila ochrochlora FI. — Gespiteux sur de vieilles souches dans le parc de Beauvais en Hes- loup,auxGâtées et en Perseigne; Je l'ai aussi reçu de M. Légué provenant des environs du Mans. — Non décrit par Gillet ; Quélet le rapporte comme variété au F. gammosa Lasch (2) ; Bigeard et Guil- lemin (3) en font, à la suite de Fries, une espèce distincte qu'ils disent commune. Elle semble éga- lement répandue dans nos environs. M Légué l'indique aussi à Mondoubleau- — Le chapeau est visqueux quand le Champignon est jeune, les spores jonquilles non ferrugineuses, et telles que les indique Fries (4). (1) Cfr. BiG. et GuiLL. Compl, p. 235. (2) FI. mycol Fr , p. 155. (3) FI. des Ch. siip., p. 25'2. (4) Hymenoinyceles Eiiropaei, p. 25i. — 193 — FlammiillamiirlcellaV .— Je rapporte à cette espèce un petit champignon trouvé aux Gâtées, et dont je trancris la description faite sur le vif: « Cham- pignon tout jaune, chapeau de 8 à 9 millimètre de diamètre fibrillo-soyeux, translucide, moucheté de brun; lamelles admées, fimbriées de blanc; pied courbé, floconneux, long de 1 centimètre ; spore ellipsoïde guttulée ». Ces caractères diflerent à peine de la description du F. maiicella donnée par les auteurs mais la station n'est pas la même ; on l'indique sur des souches de Graminées et de Cypéracées ; aux Gâtées, il croissait sur des bois pourrissants. Sfropharia liiteo-nliens FI. Dan. — Clairières dans la forêt de Perseigne. — Nouveau pour la région. Stropharia s ter cor aria Fr. ; S. sqaamosa Pers- — Deux espèces très abondandes aux Gâtées au voi- sinage des écuries ; elles croissent sur le crottin de cheval. Stropharia capillacca Gill- Hym., p. G81, Big. et Guill. Compl , p. 977. — J'ai recueilli aux Gâtées sur les Charbonnières un petit Champignon ré- pondant exactement à la description de Gillet. Mais est-il bien à sa place dans le genre Stropharia? Gillet ne dit rien des spores ;je les ai vues jaunâtres et non d'un brun pourpré comme dans les espèces du genre. 13 - 194 — Psathyra torpens Fr. — Bois des Aulnais à Saint- Germain du Corbéis. — Espèce nouvelle pour la région. Copriniis radiatus Boit- — Sur la terre très fumée d'un pot de fleur dans une cave à Alençon (6 mars). Caniharelliis aïbidiis Fr. — Bois de Vaux à Bérus parmi la mousse. - Champignon tout blanc, très petit; diamètre du chapeau 11 millimètres ; hau- teur du pied 3 centimètres, son épaisseur 3 milli- mètres ; lames fourchues, épaisses. Cantharellus aiirantiaciis V\u\[. — Atteint un développement anormal sur la sciure de Bois au Buisson, où il croit en touffes parfois de 15 indi- vidus, chapeau en entonnoir, mais d'ailleurs prenant les formes les plus bizarres, par suite du contact de nombreux individus, avant souvent l{)à 12 centimètres de diamètre ; pied plus ou moins excentrique, souvent latéral, ayant de 7 à 8 centi- mètres de longueur ; ça et là des pieds noirs, var. nigrlpes de Gillet. Polyporus Fergidgnoni Q. — Sur des branches de hêtre tombées dans le parc du Val près de Saint- Rémi-du Plain. Non décrit par Gillet; M. Logué pharmacien au Mans Ta trouvé aux environs de celte ville. — Semble très rare dans nos régions. Trametes pinil^voi — Sur le Pin laricio dans le parc de Vervaine, à Condé-surSarthe. — Cette espèce paraît très rare dons lOuest de la France ; — 195 - elle n'avait encore été observée que dans la forêt de Bercé (Sarthe), lors de l'excursion de la Société mycol- de France en 1800. MeriiUiis tremellosas Schrad. — Abondant sur la sciure de bois au Buisson. Phlebia merismoïdes Fr. — Sur un tronc de chêne abattu au Buisson. — Rare dans nos régions. ^o ' Calyplella Muscigena Pers. — Attaché à des feuilles de PlerogonUim ornWiopodiodes Lindb. ; rochers de Saint-Léonard des-Bois. Treinella fimbriata Pers. — Sur du bois mort au Buisson. — Non signalé dans la région. Typhiila crylropiis Boit. — Sur des feuilles tom- bées dans le l3ois de Saint-Germain-de-la-Coudre (Sarthe) ; déjà indiquéaux environs d'Alençon par Gillet(l). Les espèces de ce genre sont peu nombreuses et rarissimes dans nos régions. M. Corfec n'en signale aucune dans la Mayenne, ni M. Légué dans le Loir-et-Cher. Sur 24 espèces reconnues en France, Gillet n'en a trouvé que trois. — Le T. erylropiis que Constantinet Dufour (2) donnent comme AC. est foit peu répandu chez nous ; je ne Lavais pas encore rencontré malgré de nombreuses années d'observations. (I) Hym. Fr., p. 770. (% Nouvelle FL des Cli., n» 1507. ' — 196 — E.-L. GERBAULT. — Sur la fréquence des anomalies cliez nos Primevères hybrides. Le genre Primiila est, rappelons-le, représenté clans nos limites par les trois espèces linnéennes P. officinaUs Scop., P. viilgaris Huds. et P. elatlor Schreb. qui donnent naissance à d'assez nom- breuses formes hybrides- Tout le monde a remarqué l'afFoUement du caractère « longueur du pédoncule de l'ombelle », chezX/^- variabilis Goupil, hybride des vulgaris ei de Vofficinalis ; ce même affolement existe, bien qu'à un degré moins régulièrement marqué, chez certains hybrides du vufgaris et de Velatior et chez la prétendue variété caiilescens du vulga- ris, laquelle ne paraît être, en réalité, qu'une forme hybride du vulgaris et de Vofficinalis. Chez certaines formes, l'affolement est si régulièrement accentué qu'il a la valeur d'une anomalie taxono- mique. On ne semble pas avoir suffisamment noté que cet affolement se complique souvent d'autres désé- quilibres morphologiques. Depuis plusieurs années, je me suis attaché à rassembler dans mon jardin les diverses formes de Primevères hybrides que je pouvais rencontrer à l'état spontané dans^nos régions. En suivant la végétation de ces hybrides, on est frappé du nombre considérable d'anomalies florales qui se présentent. L'anomalie à beaucoup près la plus fréquente — 107 — est d'ordre méristique : oligomérie du type 4, pléiomérie du type 0 ou d un type plus élevé, tou- jours associée à la forme normale pentamère. Sur certoins pieds, certaines années, j'ai constaté en même temps plus de 20 % de fleurs oligomères et pléiomères. L'observation porte sur des produits hybrides de P. valgaris avec P. officinalls et P. elat'ior. Je possède d'autre part un hybride des P. dul- garis et P. elatior (X P- digenea Kern. ?), rapporté de Savigné rÉvêque (Sarthe) où les deux groupes linnéens végètent au même endroit. Les premières fleurs que cet hybride produisait autrefois chaque année et qui étaient acaules(ou, plus exactement, à pédoncules très courts, comme ceuxdu valgaris), présentaient un commencement plus ou moins accentué de duplicalure. Les fleurs suivantes, portées sur un pédoncule beaucoup plus long, et rappelant celui de Velatlor, étaient toutes simples et seulement aflectées de temps en temps d'un cer- tain dérèglement méristique. La duplicatu.re par- tielle chez cette Primevère tenait aune pétalodie + marquée de certaines étamines; on sait qu'il peut exister chez les Primulacées d'autres modes de duplicature, la prolification et la pétalodie du calice (calycanthemie). Il faut ajouter qu'en raison de la disposition de la station de Savigné lEvêque et de son grand éloi- gnemci.t de tout jardin, l'intervention d'une forme horticole est une explication à totalement écarter dans la circonstance. — 198 — A la suite du grand hiver 1916-1917 et des froids excessifs auxquels la souche fut soumise, ma pri- mevère cessa complètement de donner des fleurs semi-douhles. Il y a quelques années, notre éminent et regretté confrère, M. Souche, Président de la Société Bota- nique, des Deux- Sèvres me communiqua un hybride de Yofflcinalls et de Velatlor, rencontré dans sa région et caractérisé par un calice nette- ment et constamment dialysépale. Les organes reproducteurs sont soumis à un intense et perpé- tuel état d'affolement. L'ovaire, en général dé- formé, ne donne qu'un nombre restreint de graines. Je n'ai jamais pu jusqu'ici obtenir de ces graines par autofécondation ; les graines produites spontanément n'ont pas germé dans mes essais de culture. Un botaniste delà région parisienne m'a affirmé que la Prime s'ère dialysépale de Souche y avait été rencontrée. Cette forme intéressante est à recher- cher dans nos limites ; c'est très probablement une combinaison factorielle apparaissant de temps à autre à la suite des croisements des P. valgaris et elatior. Toutes ces anomalies rentrent dans la catégorie des phénomèmes d'affolement et il n'est guère douteux qu'elles sont déterminées par les hybri- dations originelles et en rapport avec la recons- truction de l'édifice factoriel On objeeterapeut-être à cette explication qu'assez fréquemment les Primevères de nos stations natu- 199 relies présentent également des anomalies et parti- culièrement des anomalies florales d'ordre méris- tique. La réponse est que nos. Primevères soit disant pures ne le sont souvent que pour un œil insuffisamment attentif. Pour le P. vulgarisée crois avoir démontré dans une communication faite à la Société des Amis des Sciences Naturelles de Rouen, et en cours de publication, que notre plante indigène est d'ordre phénotypique et se rapporte à au moins deux espèces élémentaires. Pour le P*. officinaUs, la démonstration serait encore plus aisée ; nous en possédons certaine- ment plusieurs races, nommées ou innommées, distinctes notamment par les dimensions relatives du calice et de la corolle, le port ± rotacé, ± cam- panule de la corolle, la présence ou l'absence de macules à la gorge de la corolle, la couleur de celle-ci, la taille moyenne de la plante et de ses parties, sa pilosité ± accentuée, les degrés de bulr losité de la feuille, etc A l'intérieur de chaque phé- notype, entre les siihspecies ou races, se produisent des hybridations généralement insoupçonnées et cependant susceptibles de donner naissance à des anomalies bauro-lotsyennes plus ou moins nette- ment prononcées D'autre part on sait depuis longtemps que les Primula varlabllis., dlgenea et autres hybrides don- nent naissance à des « retours » aux types ances- traux. Si l'on sait admettre qu'aucun détail, si mince soit-il, n'est en réalité insignifiant et négli- geable poui- le naturalisle, ces « retours '^ demeu- rent, — je puis l'affirmer d'après mes observations — 200 — personnelles, — t marqués des stigmates de l'as- cendance adultérine. Chez quelques-uns de ces « retours » j'ai nQté une proportion remarquable d'anomalies florales d'ordre méristique. Fresnay-sur-Sarthe (Sarthe), 23 novembre 1919. - 201 — M AUBERT' — Note sur une Station ornaise du Vacciniuai Vitis-idaea L. Il m'a paru intéressant de faire passer sous les \eux des membres de la Société Linnéenne quelques échantillons fleuris du Vaccinium Vitis- idœa L. que j'ai recueillis en forêt de Chaumont, près Gacé, le 17 Septembre 1919. La chose n'est point une découverte. Cette station est cataloguée et bien connue de notre savant confrère M. l'abbé Letacq. Toutefois il m'a semblé que vu l'extrême rareté de cette jolie éri- cacée dans l'Orne il n'était pas inutile d'étudier d'un peu près son allure botanique. Cette station paraît réduite à un plateau unique et de faible étendue : pour des raisons de service, j'ai eu l'occasion de parcourir à fond la forêt de Chaumont durant 6 jours entiers ; le Vaccinium Vitis-idœa occupe exclusivement un emplacement d'une quinzaine de mètres de long sur 3 mètres de large environ en bordure d'un chemin vicinal. Cet emplacement présente la particularité d'occu- per le sommet et le versant d'un talus formé par le rejet de terre du fossé de la route. Bien que la plante soit incontestablement spontanée la station présente donc un caractère quelque peu artificiel. Le sol est silico-argileux^ formé d'argile à silex comme tout le plateau qui porte la forêt, mais l'ouverture du fossé a rompu l'imperméabilité absolue du substratum qui ailleurs se serait opposée à la végétation de notre éricacée, l'en- — 202 - semble de la foret étant extrêmement hitmide. Le fond du tapis herbacé y est constitué parla callune, la Molinia cœriilea, le Vaccinium Myrtlllas très dominant avec Erica tetrallx quand l'iiumidité augmente et Deschampsia flexiiosa quand le sol au contraire est plus sain. Toute la station du Vaccinium se trouve, avec le talus qui la porte et le chemin, exposée au Sud- Ouest, par conséquent à une exposition relative- ment chaude. Le lapis végétal sur le terrain naturel de la coupe voisine exploitée depuis 3 ou 4 ans en taillis est uniformément formé de molinie et d'airelle myrtille. Mais le rejet de terre assaini est presqu'uniquement occupé par l'airelle canche qui forme un tapis complet couvrant bien le sol et laissant seulement passer de place en place quelques pieds de myrtille, de De^c/if/z^ip^/a/Ze^wo^ft, de Polcntilla Tormentilla. Sur les quelques mètres carrés qu'elle occupe, notre plante conserve le caractèjc qu'elle a en montagne dans sa slation habituelle et normale. Elle a toutes les allures d'une plante sociale se propageant de proche en proche- par drageons, occupant tout le terrain autour d'elle, ne le parta- geant qu'avec un très petit nombre de types diffé- rents. Elle a d'ailleurs une végétation très vigou- reuse et se. montrait à la mi-septembre couverte de fleurs et de fruits mûrs La présence d'une seconde floraison à l'automne chez une plante qui fleurit normalement au début de la période de végétation indique bien un cycle végétatif anormal soit à cause de la sécheresse — 203 — exceptionnelle de l'été 1919, soit à cause de la situation même de la station envisagée, excen- trique par rapport à l'aire ordinaire d'une espèce boréale. Il serait curieux de savoir si cette seconde floraison automnale est ici la règle ou non et si la planta est bien, comme il semble, en voie d'extension. Mais je m'en voudrais d'avoir retenu aussi longtemps l'attention de nos collègues sur cette bumble espèce, si Je ne voyais dar»s les conditions spéciales à cette station quelques indications à présenter qui sont d'application pratique au sujet de l'une des essences forestières les plus intéres- santes de l'Orne, le sapin de Normandie. M. l'Abbé Letacq a cité cette plante comme une des plantes associées au sapin dans la zone mon- tagnarde, zone qu'elle jalonne également dans son ilôt normand puisqu'elle se retrouve dans les forets de la Trappe et de Saint-Evroult et aussi dans quelques localités de l'Eure- riante boréale comme le sapin, l'airelle candie n'est commandée dans sa station normande ni par une altitude maxima. les cotes les plus élevées de la foret de Cbaumont sont assez éloignées de son emplacement, ni par une exposition particulière- ment fraîche et froide, notre rejet de terre abritant la plante des vents froids et l'exposant pleinement au contraire au soleil du début de l'après-midi, le plus ardent. Il en est de même du sapin. Dans son aire nor- mande on le trouve, et par conséquent on peut le propager et le midtiplier à toutes les expositions \ — 204 — et sur tous les versants. Bien plus, au rebours de ce qui se produit dans les Vosges où il fuit le pied des versants Sud et ne s'y installe qu'avec lenteur, le sapin paraît avoir en Normandie une prédilec- tion sensible pour les pentes exposées au Sud et au Sud-Ouest, l'humidité régulière du climat et la direction même des vents pluvieux compensant sans doute l'action due, dans des climats plus con- tinentaux, à la sécheresse et à la lumière. De même aussi que l'airelle canche, sur son talus' le sapin paraît surtout influencé dans notre région par la question de pente. Il réussit à toutes les expositions, à toutes les pentes, quelle que soit l'altitude; mais il redoute les terrains plats^ soit en plaine, soit en plateau. Il semble que ce phéno- mène soit imputable à deux causes, d'une part à la constitution des sols de plaine, imperméables dans notre région, les sapins dépérissant très vile dès que leurs racines ont atteint cette couche im- perméable; d'autre part à la stabilité plus grande de l'air sur les plateaux et les plaines où la diff'é- rence de densité plus ou moinsgrande de l'atmos- phère ne produit pas ces courants d'air qui dimi- nuent notamment les gelées blanches sur les versants. Ce sont là des indications amenées par un sujet très humble mais dont il conviendra de tenir grand compte dans les repeuplements très impor- tants qui vont être nécessaires dans tous les bois de lEtat ou de particuliers exploités durant la guerre. SÉANCE DU r DECEMBRE 1919 Présidence de M. le D*" Moutier, vice-président La séance est ouverte à 17 iieures et demie et levée à 18 heures quarante cinq. Assistent à la séance : MM. Bigot, Bug>on, Chemin, D' Lebaillt, Lortet, Mazetier, Mercier, D"" Moutier, ainsi que MM. Poisson et Viguîer, présentés dans la séance prccédenle pour devenir membres résidants de la Société. Le procès-verbal de la séance du 10 novembre 1919 est lu et adopté sans observations. Il n'a pu être impri- mé assez tôt pour que les membres de la Société le reçoivent comme d'habitude avec la convocation à la présente séance ; il sera donc expédié en même temps que le procès-verbal de celle-ci. Les ouvrages reçus depuis la dernière séance, peu nombreux, sont déposés sur le Bureau. Le Secrétaire signale, en particulier, un envoi de la Société des Sciences Naturelles de Fribourg-en-Brisgau qui est la première tentative faite par les Sociétés des empires centraux pour renouer les relations d'échanges de publications avec notre Société. Majoration du prix de vente des publications de la Société. — Le Secrétaire propose, comme une des pre- mières mesures à prendre pour accroître les recettes, de la Société, qui sont loin de correspondre actuellement aux dépenses, fortement augmentées par suite de l'élévation considérable des frais d'impression, une majoration de 40 "/„ sur le prix de vente de nos publi- cations. — 206 — Celle proposition esl adoptée. L'effel de la mesure prise ne s'appliquera pas d'ailleurs aux demandes faites anlérieurement à la présente séance et non encore satisfaites. Admissions. — Sont admis : 1° Comme membres résidants de la Société : M. Poisson, Préparateur de zoologie à la Faculté des Sciences, présenté dans la séance jtrécédente par MM. Bigot et Mercier ; M. ViGuiER, Directeur de l'Institut Botanique, pré- senté par MM. Bigot et Bugnon ; 2° Gomme membres correspondants de la Société : M. Allorge, Préparateur de botanique à la Sorbonne, présenté par MM. Bigot et Bugnon ; M. Kollmann, Préparateur de zoologie à la Sorbonne, présenté par MM. Bigot et Mercier. Piésentations. — Sont présentés : 1° Pour devenir membres résidants de la Société : M. Bouygues, Maître de conférences de Botanique à la Faculté des Sciences, par MM. Bigot et Viguier ; M. le D*" Marcel ViGOT, ancien interne des hôpitaux, 20. placeS*-Sau\eur,parMM.le D' Lebailly et leD' Moutier ; 2° Pour devenir membres correspondants de la Société : M. Marcel Denis, Préparateur de Botanique à la Sorbonne, 37, rue Faidherbe, Paris (XP), par MM. Bigot et Viguier : Madame Gatin, Licenciée és-Sciences, 44, rue Belle- chasse, Paris, par MM. Bigot et Viguier ; M. Henri Humbert, Préparateur de Botanique à la Faculté des Sciences de Glermont-Ferrand (Puy-de- Dôme), par MM. Bigot et Viguier. Communications et Dépôt de Travaux. — M. Mercier fait une communication 5ur tes Panorpes de la Région de Luc-sur-Mer, avec présentation d'échantillons. — 207 — Il présente d'autre part un important travail de M. K0LLMA.NN sur Vos plaimm des Lémuriens. Le résume de ce travail sera inséré dans le Bulletin. En ce qui concerne le travail lui-même, comportant de nom- breuses planches, la commission d'impression statuera, après examen de la situation linancière, sur son impres- sion possible dans un volume de Mémoires. M. Poisso>' fait une communication avec présentation d'échantillons, sur l existence, en Normandie, d'une espèce de Notonecte, Notonecla maculuta Fabr., nouvelle pour notre région. M. Mazetier lit une lettre de M. Antoine, chargé de cours au Lycée de Casablanca depuis peu de temps, par laquelle l'auteur annonce l'envoi d'un travail d'en- tomologie destiné au Bulletin et que les hasards d un déménagement ont seuls empêché d'être présenté en séance. Au nom de M. Antoine, M. Mazetier présente en outre un certain nombre de superbes échantillons de Nérinées bathoniennes, trouvées dans l'oolithe miliaire des environs d'Alençon, dans la carrière de Bellevue. Ces gastéropodes ont fait l'objet d'une note présentée à la séance annuelle du 9 juin 1919, tenue aux Gâtées, forêt d'Ecouves (Orne). M. LoRTET présente le Rapport annuel pour 1919 sur l'Institut Botanique et les Collections botaniques de Caen, fait en collaboration avec M. Houard. M. le D' MouTiER dépose un travail, dû à la collabo- ration de MM. Alexandre et François Moutier, intitulé : Catalogue des mollusques testacés terrestres, des eaux douces et saumâlres recueillis dans le Calvados. Il présente ensuite quelques fossiles : l'un, de petite taille (quelques millimètres), trouvé dans le bathonien supérieur de la plaine de Gibervillc, et qui reste indé- terminé ; deux autres, provenant des falaises de la côte, — 208 — entre Luc et Lion, appartenant au genre Antedo/i [espèce A. Schiumbergerl et une autre espèce indéter- minée) ; et enfin un bel échantillon du test d'un oursin, ^'Acrocidaris striala Agassiz, découvert dans les falaises de Saint-Aubin ; lesradioles de cet oursin sont fréquen- tes dans cette localité, mais les tests bien conservés y sont par contre une rareté. 209 L. MERCIER. — Panorpes de la région de Luc-sur-Mer. Le genre Panorpa (Insectes Névroplères Plani- pennes) est représenté en France par les espèces suivantes (1) : PanorpU alpina Ramb. (2) Panorpa cognata Ramb. Panorpa conimiinis L. Panorpa germanica L. Panorpa merldlonalis Ramb. Or, au cours des nombreuses chasses que j'ai effectuées cette année, de mai à septembre, dans la bande côtière comprise entre Oyestreham et CourseuUes d'une part, et d'autre part entre la côte et une ligne idéale joignant le bois de Douvres à la bruyère de Bény-sur-mer, je n'ai capturé que deux espèces : Panorpa convnunis L. et Panorpa germanica L. L'absence de P. merldlonalis dans (1) LoNGiNOS Navas : Calalogae des Panorpides des collec- tions du Muséum d'Histoire Naturelle (i?H^ Muséum Hist. Nat. T. 15, 1909, p. 520). — J. Lacroix : Contribution à l'étude des Névroptèrcs de France {Feuilles des Jeunes Naturalisles, V Série, 1912, p. 105 et 1914, p. 41). — E. R. Dubois : Notes sur l'habitat des Pscudo-Névroplères et Névroplères de la Gironde. — Deuxième partie : Planipennia {Feuilles ^ des Jeunes Naturalistes, 1901, p. 02). — L. MEuciEa : Etude sur les Panorpes (Deuxième noie). — Sur la présence de P. alpina Ramb., dans la chaîne des Vosges et aux environs do Nancy Arch. Zool. exp. T. 53, 1914 [N. et R] p. 23). (2) Enderlein (Uber die Phylogenie nnd Klassificalion der Mecopteren unter Bcrûcksichtigung der fossilen Formen. — Zool. Ahzeig., T. 35, p. 385) a créé pour P. alpina le genre Aulops. Pour ma part, je n'accepte pas ce genre. 14 — 210 — cette région s'explique facilement quand on sait que cette espèce est du sud de l'Europe (Espagne, Pyrénées, Gironde, Limousin^. Mais, par contre, P. alpina et P. cognata ont été capturées dans le département du Nord, c'est-à-dire à une latitude plus au nord que celle où se trouve Luc-sur-mer. La présense de P. alpina a même été signalée dans le département de la Seine-Inférieure (1). Si je n'ai pas rencontré P. cognata et P. alpina au cours de mes chasses de cette année, c'est parce qu'elles sont des espèces forestières. Or, la bande côtière comprise entre Oyestreham et CourseuUes est un pays de cultures variées dans lequel il n'existe que des haies et quelques bouquets d'arbïes (bois de Douvres, bruyère de Bény) très éloignés de grandes forêts. Ces deux espèces n'ont donc pu trouver ici les conditions biologiques qu'elles réclament. P. comnmnis et P. germanica, les seules espèces que j'ai recueillies, sont moins exigeantes ; elles vivent sur les haies, dans les petits bois, les forêts. P. communis, en particulier, possède une aire de distribution géographique extrêmement vaste allant du Japon à l'Angleterre. Gomme toutes les espèces communes, très répandues sur un vaste habitat, elle est très variable. Les variations por- tent surtout sur la disposition des taches pigmen- taires des ailes ; celles-ci pouvant être plus ou moins étendues ou diversement groupées. J'ai (1) Lacroix. Goniribulion à l'étude des Névroptères de France [Feuille des Jeunes Naturalistes, V' Série, iT A. 191.3, p. 108). — 211 — capturé un peu partout en même temps que le type, la variété vulgaris ImliolT. Mais en plus de la constatation de la présence de P. communls et de P- gcrmanica jusqu'au bord immédiat de la mer, fait qui intéresse la distribu- tion géographique de ces espèces, les captures que j'ai laites cette année m'ont permis de préciser l'étude, chez P. commiinis, de la variation d'un caractère de nervation des ailes considéré comme très important par certains taxonomistes. Dans le genre Panorpa, la nervure radiale donne, sur chacune des quatre ailes, un seul secteur. Celui-ci émet à son tour trois ou quatre branches ; particularité qui peut encore être traduite en disant que l'un des rameaux secondaires est une fois (P. gennanica, P. cognata, P. merldionalis) ou deux fois (P. communls) fourchu après le ptérostigma. Lameere (1) utilise ce caractère pour différencier p. commanis de P. germanica et de P. cognata. Une première série d'observations (2) m'avait conduit à émettre quelques doutes sur la valeur absolue de ce caractère comme élément de dia- onose En effet, étudiant les ailes antéiieures de P. commanis, j avais constaté que, si la plupart des excmplaiies présentcntqualre branches au secteur radial, on peut en rencontrer quelques-uns chez lesquels il n'en donne que trois. Ces premiers (1); Lameere. Manuel de la faune de Belgique, l'JOO, Bruxelles, Lamcrtin. (2) L. Mercier : Variations chez Panorpa comniimis L. et chez P. gennanica L. (Arcli. Zool. exp., T. 51, 1913 [N. et R.] p. 77). — 212 — résultats ont été confirmés par les recherches de Lacroix (1), par celles que j'ai effectuées sur de nombreux (chantillons capturés dans l'Est de la France (2) (environs de Nancy, haute vallée de la Moselle) cl enfin par mes observations de cette année dans la région de Luc. Si, avec Lacroix, on considère comme normaux les exemplaires présentant, aux quatre ailes, quatre branches au secteur radial, comme totale- ment anormaux les individus n'ayant aux quatre ailes, que trois rameaux au secteur radial, et enfin comme partiellement anormaux les exemplaires ne présentant pas aux quatre ailes à la fois, trois branches au secteur radial, je peux dresser le tableau suivant de mes chasses : Slnlions Nombre d'exemplaires Normaux ToUilement anormaux 1 Parliellemenl, anormaux 1 2 3 .4 5 Totaux. . . 28 50 15 11 14 7 15 6 9 7 15 H 0 0 1 6 24 9 2 6 118 44 27 47 (1) J. Lacroix : Quelques anomalies chez les Panorpides. Inseda, 'S' année, 1913, p. 395). 1,2) L. Mercier : Un caractère de nervation infixable chez Panorpa communis L. (Compt. rend. Soc biol, T. 82, 1919, p. 1.168). — 213 — On voit donc que le nombre des individus de p. communis ne possédant que trois branches au secteur radial, sur les quatre ailes, est relative- ment élevé. Comparativement au nombre des individus normaux, il est bien plus fort que dans la statistique dressée par Lacroix et que dans celle que j'ai établie avec les exemplaires capturés dans l'Est de la France, ainsi d ailleurs qu'il est facile de s'en rendre compte en consultant le tableau suivant : Ca{»liires Nombre d'exemplaires Normaux Totalement anormaux Parliellement anormaux 19 21 Lacroix [Mercier 135 98 112 70 4 7 Il ne saurait donc plus être question, et le fait est particulièrement net pour la station 1, d'admettre avec Lacroix que « la présence de (( quatre branches au secteur radial, chez P. corn- ai munis, est un caractère justifié et acceptable par « conséquent ". Ces observations nous montrent en outre que, suivant la provenance des exemplaires, les appré- ciations des auteurs peuvent différer et on s'explique ainsi les divergences de vues existant à 214 ce sujet entre Enderlein et Miyaké (1) d'une part, et entre Lacroix et moi d'autre part. \\ Les faits étant constatés, est-il possible d'en donner une explication P A mon avis, cette variation dans le nombre des ramifications du secteur radial est à rapprocher des anomalies de nervation signalées chez diverses espèces de Drosopliiles par Delcourt, Morgan, Lutz et que Cuénot (2) et Guyénot (3) rangent dans la catégorie des mutations inflxables. A ce sujet, et pour bien préciser les conditions dans lesquelles mes observations ont été faites, je rappellerai que, dans la campagne de Luc, les haies constituant des stations à Panorpes sont très distantes les unes des autres. Aussi ces insectes, qui ont un vol très court forment dans chacune d'elles de petites colonies, véritables lignées, qui ne doivent que très rarement recevoir des apports des haies voisines. Comme, d'autre part, je me suis astreint à visiter plusieurs fois chaque station afin de capturer la presque totalité de sa popula- tion, je crois pouvoir considérer mes observations comme ayant la valeur d'expériences d'élevages faites au laboratoire. (1) MiYARÉ : Studies on the Mecoptera of Japan (Journal of the collège of AgriciiUiire. Imp. Un. of Tokyo, T. 4, 1913, p. 265). (2) Cuénot: La genèse des Espèces animales, 1911. Félix Â.lcan. Paris. (3) Guyénot : Recherches expérimentales sur la vie asep- tique et le développement d'un organisme en fonction du milieu, Thèse, Paris, 1917. — 215 — En résumé, le nombre des ramifications du sec- teur radial n'est pas un caractère définitivement fixé chez P. communis ; aussi ce n'est qu'avec une certaine réserve qu'il doit être utilisé comme élé- ment d'une diagnose spécifique. (Laboratoire de Zoologie. Faculté des Sciences de Caen). — 216 — M. Max KOLLMANN. — L'os planum des Lémuriens. Les anaiomistes désignent sous le nom d'os planum ou de lame papyracée la partie des masses latérales de l'ethmoïdc qui' apparaît dans l'orbite du crâne de l'homme sous la forme d'une petite lame quadrangulaire intercalée entre le frontal, le lacrymal, le maxillaire et l'orbito sphénoïde Depuis l'époque (1837) où Cuvier examinait le premier le crâne des Lemiir et n'y croyait point voir d'os planum, les zoologistes, Grandidier et Milne-Edwards. Forsyth-Major, Wood-Jones etc., n'ont pu se mettre d'accord sur le point de savoir si cet os planum existe réellement chez les Lému- riens. Ce minime détail est-il donc de tel intérêt .^ Certainement; cet os planum " présent chez l'Homme et chez tous les Singes sans exception manque régulièrement chez tous les autres Mam- mifères ; il est donc caractéristique des Primates. Par ailleurs, les Lémuriens rappellent par leur liabitus général, leurs pouces opposables, leur vie arboricole, les Singes, au groupe desquels on les a longtemps rattachés- Pourtant, il suffit d'ouvrir la bouche d'un Galago, d'un Nycticèbe, d'un Potto, d'un Lemur même, pour constater que la dentition de ces animaux n'a rien à faire avec celles des Singes. Et quand Milne-Edwards découvrit que le placenta des Lémures est d'un type fort primitif, — 217 — la question parût jugée. On ne voulut plus voir chez les Lémuriens qu'un groupe autonome, appa- renté peut-être aux Insectivores Les études que j'ai poursuivies personnellement sur ces animaux ne m'avaient pas paru jusqu'ici devoir modifier cette manière de voir. Et cependant, divers auteurs persistaient à trouver dans le crâne de certains d'entre eux cet os planum si exclusivement caractéristique des Singes et de l'Homme. La question ayant été de nouveau soulevée tout récemment par un auteur anglais, j'ai examiné systématiquement tous les crânes, adultes, jeunes et embryons que j'ai pu me procurer. J'ai notam- ment tiré un parti décisif de très jeunes Mlcrocebus minor que M René Yiguier m'a rapportés d'un voyage à Madagascar. Chez Tarsiiis, Galago, Nycticehas Loris, l'os pla- num est parfaitement reconnaissable à tout âge, sauf chez l'adulte, alors que la synostose des pièces crâniennes est complète. Les Microcehus et Chiro- gale sont plus embarrassants au premiera bord ; l'examen de très jeunes individus montre que l'os planum existe régulièrement mais que par les progrès de l'âge il se soude au frontal ; sa dispari- tion n'est que secondaire. Les Leimir, Lepilenuir, Ilapalemnr, Propilhecus en sont au contraire dépourvus à tout âge. Mais il est trop évident que les Lémuridés et les Indrisidés (Propilhecus) sont étroitement apparentés aux Microcébidés dont ils représentent une forme évoluée, la plus évoluée — 218 — du groupe des Lémuriens On doit donc admettre que chez ces derniers, la disparition de l'os planum est phylogénétiquement secondaire- En un mot, l'os planum estprésent chez tous IcS Lémuriens primitifs ; il disparait secondairement chez les plus évolués. Je rappelle encore une fois que la présence de Los planum est absolument générale chez les Singes et inconnue ailleurs. lime semble doncpermisdesedemandersionn'a pas été trop radical en déniant tout rapport entre Singes et Lémuriens, et ce serait ici l'occasion si les circonstances s'y prêtaient, de faire valoir tous les caractères communs aux deux groupes, qui ne sont pas, tant s'en faut, simples particularités d'adaptation convergente, et qu'on a soigneuse- ment oubliés depuis Milne-Edwards. Bien entendu, il ne s'agit pas de faire dériver les Singes des Lémuriens actuels, même inférieurs. Mais on aurait, me semble-t-il, une notion plus exacte des affinités un peu obscures des Lémuriens en constituant un groupement où ces animaux, tout en conservant le rang d'ordre autonome seraient rapprochés des Singes, par opposition à l'ensemble des autres Mammifères placentaires. Les Lémuriens sont en effet un groupe très ancien et à très large répartition ; il en existait dès l'époque éocène en Europe et en Amérique du Sud. Il faut sans doute se représenter Lémériens et Singes comme deux rameaux dont le point de divergence est extrêmement lointain et dont la branche commune devait se fixer sur le tronc 219 commun des Mammifères, non loin des Insecti- vores peut-elre, en tout cas très peu au-dessus du tronc des Placentaires. Ces deux rameaux, Lému- riens et Singes, ont conservé jusqu'à l'épocfuc actuelle divers caractères communs — entre autres — l'os planum. — 220 R. POISSON. — Note sur la présence de Notonecta maculata Fabr. en Normandie. Au cours d'une excursion faite aux environs de Douvres le 24 septembre 1919 dans une carrière abandonnée, j'ai capturé plusieurs Hémiptères hétéroptèrcs d'eau douce qui vivaient dans une petite mare formée par les eaux de pluies. Parmi ces Hémiptères se trouvait un échantillon de Notonecta maculata Fabr. Puton dans son Synopsis des Hémiptères-hété- roptères de France a considéré cette espèce comme une forme méridionale et il lui attribue pour patrie la Corse et le département du Var. Mais depuis, Delcourt a constaté que A', maculata qui est très commune dans le midi de la France, en Italie et en Espagne, a pour limite septentrionale le sud de l'Angleterre, le nord de la France et le Danemark, aussi l'auteur admet que l'espèce est en voie d'extension septentrionale. Au cours de ces dernières années A^. maculata a été signalée : au nord de Paris, en Belgique (1898) dans la province rhénane (1907) et plus récem- ment aux environs de Nancy (1911) (\). Etant donné l'intérêt que présente cette espèce au point de vue de la distribution géographique, (ly Mercier: Noies faimiques sur les JSlolonectes des environs de Nancy (.\rch. de Zool. exp., N. et R., 19il t. vi). — 221 — je l'ai recherchée dans d'autres stations aux envi- rons de Caen. Le 6 octobre suivant, en examinant les bassins du jardin des plantes j'ai capturé dans l'un d'eux trois échantillons de A^ macalata : deux mâles et une femelle. Depuis cette époque j'ai pu recueillir dans ces bassins un assez grand nombre d'exem- plaires. La présence de A^. macalata dans ces différentes stations montre que l'espèce existe bien en Nor- mandie. Partout où j'ai péché A^. macalata l'espèce vivait seule, exception faite pour la mare de Dou- vres et pour un ruisseau de la prairie de Caen, où j'ai capturé en même temps quelques échan- tillons de A', marmorea Fabr Par contre j'ai péché dans les différents ruisseaux de la prairie : A. glaaca L , avec sa variété marmorea Fabr. A^. farcata Fabr., mais très rarement A^. macalata. Cette localisation de A', macalata concorde avec les observations de Delcourt Elle tient à l'expo- sition au soleil et au mode de ponte. Delcourt a constaté en tffet que A'- macalata recherche la chaleur solaire ; il a remarqué en outre que si A^ glaaca pond ses œufs dans les tiges des plantes aquatiques que les femelles percent de leur tarière, A^- macalata les colle à un support quelconque. Par conséquent cette espèce peut se reproduire là où les autres ne leîpeuvent pas. Ces observations vérifiées à nouveau par Mer- cier (1911) reçoivent encore ici une nouvelle con- firmation En effet les différentes pièces d'eau dans — 222 — lesquelles j'ai capturé A", maculala ne présentent aucune végétation ou n'en présentent que fort peu; déplus elles sont toutes ex^Dosées en plein soleil. La trop grande lumière semble indisposer les autres espèces quej'ai presque toujours pêchées à Tombre. Il ne faudrait pas croire néanmoins que cette séparation des espèces est toujours aussi absolue. De même qu'aux environs de Nancy, Mercier a rencontré A^ maculata en compagnie d'autres espèces dans des bassins présentant quelque végé- tation, dansdeux endroits différents comme je l'ai déjà fait remarquer, je l'ai trouvée associée à A^. marmorea. Enfin, la présence de A', maculata en Normandie constitue un argument de plus sur le parallélisme de la faune de la côte Sud Anglaise et de la côte Normande. Laboratoire de Zoologie, Faculté des Sciences de Caen. — 223 — MM. Alexandre et François MOUTIER. — Cata- logue des mollusques testacés terrestres, des eaux douces et saumâtres recueillis dans le Calvados. Ce catalogue est en même temps que l'exposé de nos recherches personnelles une révision ou mieux un complément des publications déjà anciennes de L'Hôpital. Nous nous sommes efforcés d'être aussi précis que clairs, sans abuser des discussions souvent obscures pour qui n'a pas sous les yeux les échan- tillons litigieux, et sans prodiguer les indications géographiques actuellement de peu d'intérêt pour des espèces communes ou bien connues. Mais avant d'aborder le catalogue proprement dit, nous tenons à nous expliquer sur deux ordres de faits : la nomenclature même d'une part, la façon dont sont appréciées la fréquence ou la rareté des espèces d'autre part. Une discussion sur la nomenclatare est fatale au début de toute étude conchyliologique. Il est cer- tain que Locard a multiplié d'une façon abusive les espèces ou, si l'on préfère, les formes ; chaque entité envisagée par lui ne saurait être tenue en effet pour avoir la valeur d'une espèce linnéenne- Mais, d'autre part, sommes-nous bien sûrs nous- mêmes, qui nous disons ennemis-nés du jorda- nisme, d'avoir un critère absolu pour établir les souches et régler la filiation des variétés? 224 Que l'on ait multiplié de façon inutile et dérai- sonnable les espèces d'eau douce, cela ne se peut nier, mais d'autre part sur quels arguments s'appuyer pour soutenir que les Piipilla ligranata et simplex sont à coup sûr de simples variétés de p. mascorum?Des formes de transition se peuvent trouver sans doute entre une Hélix ericetoram et une H. virgaltorum, entre une Unio rhomhoïdeas et une U. asterianas, mais quels échantillons pré- senter qui puissent nettement relier une forme bidentée de Pupilla à une forme édentée?. En réalité, l'espèce est de notion fragile en con- chyliologie, et, somme toute, nous croyons plus simple de sérier les formes, ainsi que nous l'avons fait, en entités principales, suivies de formes plus ou moins voisines, que, au gré de ses préférences, le lecteur tiendra pour variétés ou types distincts : une simple disposition typographique en objecti- vera la sériation Attirons enfin l'attention sur la contingence de la notion de la rareté : on a peu coutume d'y in- sisteret c'est là pourtant un fait d'une curieuse va- leur. Beaucoup d'espèces sont rares, réparties ça et là parmi d'autres plus communes, sans que nous sachions exactement pourquoi celle-ci pullule et celle-là, se rencontrant partout, n'abonde nulle part. Des facteurs de terrain, de milieu, de nour- riture interviennent sans doute ; peut-être, à côté de la géologie et de la botanique, faudrait-il tenir compte du parasitisme accidentel ou habituel de certaines formes. Enfin, on ne sait trop comment comprendre l'abondance de certaines espèces à — 225 - certaines périodes, leur disparition ensuite pour un laps d'années parfois prolongé. Il est bien certain par exemple que plus les explorations se multiplient, plus se modifie l'opi- nion que l'on s'était formée sur la rareté d'une espèce II n'y a peut-être pas d'espèces de mol- lusques rares au sens absolu, il y en a que l'on ne trouve pas on plutôt que Con ne sait pas trouver. C'est ainsi que l'épluchage des alluvions laissées en marge des inondations donne en peu d'ins- tants des centaines d'écbantillons de très petites espèces {Çœcilianella, Papilla, etc.) que l'explo- ration directe du terrain n'aurait pas fournie ou n'aurait permis de recueillir que par unités. Ajoutons que nous" n'avons directement men- tionné au catalogue ni les espèces non recueillies par nous, ni les espèces douteuses pour le dépar- tement, comme Margaritana margaritifera Lin., ou Vivipara communis, Moq.-ïand. GASTROPODES TESTACELLID.E G. Testacella, Drap. l. — Tiviitacclla lialîotidea, Draparnaud. T R, les jardins. IIELICID.E G. ViTRTNA, Drap. I. - ^'i tri lia |ielluc>icla. Midler. A C, bois morts, feuilles. — 226 — Obs. — De L'Hôpital signale également V. major; la diagnose nous en semble dou- teuse. Nous n'avons pas rencontré V. Baudini. Delaunay, rencontré aux environs de Cherbourg. G. SucciNEA, Drap. 1. — SiMH*înea piifris, Linné. G, lieux humides. 2. — l§»iicciiiea Ffeîfferî, Rossmiissler. ce, lieux liumides; coquille plus ou moins ambrée ou rosée. 3. — Sacciiiea limnoidea, Picard. ï R, Biéville. 4. — ISacciiiea obloiiga, Draparnaud. R. Bavent, Leaupartie. 5. — Succinea parvula, Pascal. R. Condé-sur-Seulles. 0. — Succîiiea areuarîa, Bouchard-Ghantereaux. A R, le pays d'Auge, ça et là sous le bois mort au voisinage ces fossés. G. Hyalinia, Agas. 1. — Hyaliiiia liicida. Draparnaud. A G, Jardins, haies, décombres. 2. — Hyalinia cellaria. Millier. G, Bois et décombres. 3. — Hyalinia alliaria, Millet. R, ça et là, vallée de l'Orne et pays d'Auge. 4. — Hyalinia sabgiabra, Bourguignot. R R, Gagny (Galvados), Baguoles de l'Orne. 5. — Hyalinia nilens. Gmelin. A R, ça et là, bois humides, haies. 6 — Hyalinia nilida, Millier. G, Partout. — 227 — 7. — llyaliiiia iiiticlo:»iaiia, Mûlier. A G, partout, lieux secs, terrain calcaire de préférence. 11. — Hélix rafilabris, Jeffreys. A R, ça et là, au bord des chemins, au pied des haies. Obs. — Le type riifilabris nous paraît repré- senter une entité spécifique ; les exemplaires dits « de transition » entre cartusiana et riifi- — 229 — labris nous semblent bien plutôt des simples variétés decarthiislana. 12. — Hélix pebeia, Draparnaud. R, Murs et bois morts. Cagny. Obs. — Espèce facile à distinguer à prer.iière vue de hispida par l'étroitesse extrême de son ombilic. Sans doute répandue çà et là, mais confondue Avec hispida. De L'Hôpital signale H. sericea, Drap, dans la vallée de l'Orne, mais ne signale pas pebeia. 13. — llelîx lii§piygiii(i*a, Draparnaud. R R, feuilles et bois morts, bords des ruisseaux, près humides, surtout le pays d'Auge. 17. — Helîx rotuiidata, Mûller. G G G, sous les pierres et le bois mort Obs. — Certains des échantillons recueillis se rapprocheraient de VH. abietina, Brgt. La faiblesse des différences indiquées aux des- criptions ne permet point de porter le dia- gnostic de ce qui n'est peut-être après tout qu'une variélé de rotundata. 18. — llelix lapicida, Linné. G, mais localisée : Vieux murs, troncs d'arbres et surtout rochers, cette espèce est infiniment plus commune sur le grès que sur le calcaire. Vallée de l'Orne : May, FeugueroUes, Gouvix, — 230 — Falaise, Cagny ; semble manquer actuelle- ment dans le pays d'Auge. 19. ~- liolîx obvoïïiia, Millier. R R, Sous les écorces, bois humides, etc. Le Mesnil-Simon (de L'Hôpital); Blainville. May- sur-Orne. 20. — llelix piilcliella, Mïiller. C C, partout, sous les pierres et le bois mort. 21. __ iielix costata. Millier. C, partout, même habitat. 22. — llclîx sti-îala. Millier. A R, ça et là dans les carrières abandonnées, sur les herbes sèches des avenues, les talus de chemins dans les terrains calcaires;' plaine de Caen et Bessin. Ohs. — La distinction des espèces nombreuses des groupes des II. siriata, intersecta, unifas- Ci'a/a, etc., est extrêmement délicate.Elle nous fut facilitée par la détermination des types principaux de notre collection par le regretté Locard lui-même. 11 semble que ce groupe d'hélices se soit singulièrement développé dans le Calvados depuis cinquante ans : De L'Hôpital en effet ne menlionno que V H. fasclalata, Poiveli-^ uni fasclata ci candi- dala auct.) et encore à titre de rareté, sur les coteaux calcaires des environs de Caen et de la vallée de la Laize. 23. — Hélix uiiifaKviala, Poiret. A C, herbes des terrains secs ; ça et là sur les coteaux des terrains calcaires, principale- ment vers la mer. 24. — Uetix Loroglossicola. J. Mabille. R, pierres et troncs d'arbres, lieux secs, car- — 231 — rières . Carpiquet, May-siir-Orne (Calvados^ Fresville (Manche\ 25. — Hélix Ileripensis, J. Mabille. R, même habit. ; FeugiicroUes (Calvados) Ecraniievillc (Manche). 56. — Hélix îiitersecla, Poiret. A C. même habitat ; ça et là dans l'arr. de Caen Ran ville, Banneville, Colombelles, Amfré- ville, etc. Oiîs. — Certains échantillons semblent se rap- procher d'//. Olisippensis, Servain, signalée par Locard dans le Calvados; mêmes réserves (jiie ponr ahietaria (V. plus haut Ohs. //. ro- tandatd). 27. — Il dix crieetoriiiii, MûUer. C C C, partout, lieux secs, surtout terrains cal- caires. Ohs. — On trouve parfois des échantillons semblant par leur spire aplatie se rapprocher de 17/. virgiiltorum, Brgt. (Calvados, Locard). Mêmes réserves que pour abielarla et Oli- sippensis. 28. — Hélix variabili^^, Draparnaud. C. dans la région maritime et les terrains calcaires. 29. — llellx liiieala, Olivier. G C, même habitat, surtout les dunes. Rem. — Nous n'avons pas rencontré //. Mendra iiopsis, Loc. et migrata Loc, signalées par cet auteur dans le Calvados. Nous ignorons même à quel type se rattachent ces formes. — 232 — STENELIGID.^ G COGHLIGELLA, RisSO. i. — Cochlîcella acula, Mûller CGC, sur les sables du littoral. G. BuLiMus, Scopoli. 1. — Biiliiuiis obscupus, Millier. A G, surtout dans l'arr. de Gaeu ; vieux murs, ^ bois mort, principalement les troncs d'arbres. G Azi<,GA., Leach. 1. — Azeca trîdeiis, Pullney. [Bulimus Menkcaims Pfeifîer). R, ça et là sous les feuilles mortes, dans les haies; se trouve à peu près exclusivement dans le pays d'Auge. G. ZuA,. Leach. 1. — Zua siilieyliiiclrica, Linné. G, partout ; lieux humides. 2. — Ziia exigiia, Menke. RR, Léaupartie. G. G/ECiLiAXELLA Bourguiguat. 1. — l'iipciliaiiella aoioBila, Midler. R, ça et là, dans les carrières et surtout entre les tiges de graminées des terrains calcaires, au ras du sol. A.rr. de Caen, semble manquer dans le pays d'Auge. — 233 - G. Glausilia, Draparnaud. 1. - daii!iiilia laiiiiiiata, Montagu. RR, et surtout très localisée ; Pays d'Auge (Grévecœur, Glos, Orbiquet,Saint-Martin-de- Bien faite ; le long de vieilles souches. 2. — Claiisilia Rolpliii, Leach. R, bois morts, troncs d'arbres ; un peu partout, mais surtout dans le pays d'Auge. Même habitat que Cl. laminata avec laquelle elle coexiste fréquemment. 3.— Clausilia dubia, Draparnaud. R R R, exemplaire unique sur un tronc d'arbre du vallon de Biéville; se rencontre également dans l'Orne. 4. — Claii$»ilia obtujsa, Pfeiffer. R R, sous les écorces d'arbres, ça et là, mêlée aux Gl. nigricans et parvula. Obs. — 11 semble bien que De L'Hôpital ait rencontré cette Clausilie sans l'isoler spécifi- quement (Cf. sa description de la forme « ventrue et pourvue de plis interlamellaires » de CL nigricans, loc. cit.). 5. — Clausilia nigricans, Pultney. G G, partout, surtout dans l'arr. de Caen : bois mort et troncs d'arbres, dans les crevasses de l'écorce. 6. — C^laiisilia parvula, Studer. CGC, partout. 7. — Clausilia eumicra, Mabille. R R R, exemplaire unique, tronc de sapin à Biéville. — 234 — G. Balia, Leach. 1. — Bali» pcrverjîa, Linné. RR. vieux murs à Vendes. Obs. — Il est à croire que cette espèce soit en voie d'extinction dans le Calvados, puisque nous ne l'avons jamais rencontrée qu'en un point, alors que de L'Hôpital lui assigne une aire de dispersion étendue et une assez grande abondance à Caen même et ses environs. G PuPA. de Lamarclv. Obs. — Nous n'avons rencontré aucune espèce appartenant à ce genre dans notre départe- ment. Signalons à toutes fins utiles la grande abondance de P. frumentacea, Draparnaud, sur Jes coteaux éocènes d'Orgéville (F.urc). parmi les herbes sècfies et sous les plaquettes arénacées. De L'Hôpital signale P. secalina. Drap, dans les alluvions de l'Orne (exemplaire unique). G. PupiLLA, Leach. 1. — Piipilla iimliilicata, Draparnaud {Papa cylin- dracea, de Costa). C C, partout, sous les pierres :, vieux murs, carrières abandonnées, herbes sèches. 2. — Piipilla iniia, Fleming. i. — ^egiueiitiiia iiidila, Millier. R R R. Landes. G. Angylus, Geoffroy. 1. — Asieylii^ «îiiijilex, Bué Loz. Ancyliis jUiciaitlls, M aller. G, sur les pierres des eaux courantes. 2. — Ancyliis capiiUformls, Jan. RR, eaux stagnantes; carrière de May-sur-Orne. .3. — AneyluiJi laciistrîs, Linné. R R, eaux stagnantes, Blainvillo, marais des Terriers. BYTHINELLID.E ;^-^> G. Bythinia, Gray. ? -j -? -? â P V 1. — Uylliiiiia leiiiaeiilata, Linné. CGC, rivières et fossés, partout. 2. — Bythinia producta, Menke. R. la Seulles ; Gaen (vieille rivière d'Orne). 3. — Bythinia decipiens, Millet. Byl/iinia sin^ilis, Draparnaud. Paliidina venfricosa, Gray. A C, eaux dormantes et rivières. 4. — Bythinia I^L^aeliî, Sheppart. R l\, prairie de Caen, Blainville, canal de Caen à la mer. G. Byti^jella, Moquin-Landon. Nous n'avons trouvé aucun type de ce genre repré- senté jusqu'ici dans le Calvados par un exemplaire unique de B. abàminata, Micliaud (altuvions de l'Orne, de L'Hôpital). 16 — 242 — G. Paludestrina, d'Orbigny, Notre étude de la faune des eaux saumâtres est demeurée incomplète. Signalons, d'après de L'Hôpital, P. acuta, Drap. — et d'après Locard, les P Lhospitali, Mab., encyphogyra Brgt, inqainata Mab. G. Peringia, Paladilhe. 1. — Peringia ulvae, Paladilhe. Bythinia mariafica, Lam. G C, Faux saumâtres de l'embouchure des rivières, particulièrement commune à Salle- nelles. 2. — Peringia Sequanica, Bourguignat. R R, sous les pierres au bord de l'Orne à Golombelles (rive droite). Obs. —Cette l'orme est très nettement distincte de P. ulva. Locard signale également dans le Calvados, P. enhelia, Mabille. VALVATID/E G. Valvata, g. F. MûUer. 1. — Valvata pisciiialis, 0. F. Millier. CGC, eaux stagnantes, prairie de Caen, Bla in ville. MERITID-^ G. Theodoxia, Denis de Montfort. 1. — Tlieodoxia lliiviatilii§, Linné. C, partout, sur les pierres dans les eaux cou- rantes. Obs. — Locard signale dans le Calvados une — 243 — Th. Prevosliana Pai toch qui semble très voi- sine de la précédente. LAMELLIBRANCHES SPH/EKllDE G. Sph.erium, Scopoli. 1. — l§»|)liieriiiiueoi*ncuiii. Linné. C, partout, eaux stagnantes et plus rarement courantes. 2. — Sphœriiim rivale, Draparnaud. A C, partout. 3. — Sphœrium luiclealuni, Studer. R., eaux stagnantes; Blainville, Léaupartie, etc. 4. — ^pliieriiiiii liK'u^iilre, MûUer. I\, ça et là dans les eaux stagnantes. Obs. — Le Sph. ovale, de Férussac, semble bien difficile à distinguer du lacustre. T). — Sphœrium uncinatum, de L'Hôpital. RU, étangs et mares, Léaupartie. Obs. — Cette espèce n'est signalée par de L'Hôpital qu'à FeugueroUes. 6. — Spnœria/n Terverianum, Dupuy. R R, Léaupartie, prairie de Caen. G. PisiDiuM, C. Pfeifîer. 1. — ■•îsîdîiiin aiiiiiiciiui, MuUer. A R, dans la vase des fossés et des rivières à cours peu rapide ; prairie de Caen, vallée de rOrne. 2. — Pisidium Graleloupianum, Normand. R R, fossés de la prairie de Caen. — 244 — 4. — Pisidium caserianum. Poli. C, prairie de Caen, vallée de l'Orne, pays d'Auge. 4. — Pisldium australe, Philippi. Pisiduim lenticulare^ Normand. R R, prairie de Caen, May-sur-Orne. 5. — Pisldium cinereum, Aider. R, prairie de Caen et pays d'Ange. G. — Pisidium rotundaium, de Cessac. R R, prairie de Caen. 7. — Pisidium pulchcllum) Jennyns. A C, prairie de Caen, pays d'Auge. Obs. — Toutes ces variétés sont à peine dis- tinctes les unes des autres ; aucun de nos échantillons ne se rapporte nettement à P. li- mosum, Gaines. 8. — Pîsîdîuin pusilluiii, Gmelin. R R, Léaupartie, Blainville. 9. — Pîsîdîuiu iiitidiim, Jennyns. R R, Emiéville, Léaupartie, Blainville. 10. — Pisidiiiiu roseuui, Scholtz. R, prairie de Caen, Blainville, May-sur-Orne, Léaupartie. Obs. — Nous n'avons pu distinguer nettement la var. Baudouiaiium , de Cessac. UNIONID.E G. UnIo, Philipsson. 1. — l^iiîo rliomboideiis, Schroler. '\ Lnio litloralis, Cuvier. A R, dans les rivières, la Vie, l'Orne, l'Odon. 2. — Uaio Moulinsianus, Dupuy. R R, l'Aure près la fosse du Souci, Maisons. — 245 — 3. — Unio AstierianiiSy Dapiiy. A R, l'Orne à Cacn, Louvigny etc., l'Odon. Obs. — Les variations de ces Unios sont notables et souvent difficiles à rapporter à une entité bien caractérisée. Les fornnes Li. rotundatas Mandugt, et subi etrag omis Michaùd, ne se rencontrent pas nettement parmi nos échan- tillons. 4. — Lnio ralliyiitiis, Bourguignat. R, la vie à Saint-Loup deFribois. 5. — Unio iiiaiicus, de Lamarck. R, rOdon à Baron. G. — Unio cra«su«, cf. crassalelUis, Bourguignat. R R R. Léaupartic dans la rivière de Bonnebosq. Obs. — Nous rapportons à crassatellus plutôt qu'à crassus , l'unique éclianlillon en notre possession. Nous n'avons pas encore retrouvé après de L'Hôpital, l'U. Moquinianus, Drap. 7. — Unio Uoeardianus. R R R, l'Orne à Clécy. Obs. — Nous n'avons pas rencontré la forme voisine Jj. andeliacas, Brgt. , signalée par Locard dans le Calvados. 8. — Unio betavu§. Maton et Rocket. A G, l'Orne, la Vie, la Dives. 9. — Unio Rec|iiicni, Michaud. R R, l'Orne à Clecy. Obs. — La forme hydrelas Loc, n'a pas été rencontrée. 10. — Unio ro.«>tratn, Bourguignat. A C, embouchure de l'Orne, de Ranville à la mer ; canal maritime à Ouistreham ; pilotis, bois flottés. BIBLIOGRAPHIE De L'Hôpital. — Catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles des environs de Caen. Bull. Soc. Linnéenne de Normandie, 1858-59, pp. 86-151. De L'Hôpital. — Premier supplément au catalogue... Bull. Soc. Lin. de Norm., iSôO-CO, pp. 273-294. J.-x\. Macé. — Essai d'un catalogue des mollusques marins, terrestres et fluviatiles vivant dans les environs de Cherbourg et de Valognes, 2^ vol. du Congrès scientifique (27° session) tenu à Cherbourg en 186'^. François Moutier. — Supplément au catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles des environs de Caen. Bull. Soc. Linnéenne de Normandie, 3 déc. 1900, pp. 8-17. J. Leboucher et abbé x\.-L. Letacq. — Catalogue des mollusques observés dans le département de l'Orne. Bull. soc. Lin., 1902, pp. 186-221. — 248 — C. lïOUARD et M. LORTET. — Rapport annuel pour 1919 sur l'Institut Botanique et les Collections Botaniques de Gaen. I. — DIRECTION M. HouAKD, professeur-adjoint, directeur inté- rimaire de l'Institut et du Jardin l>otaniqucS; a été nommé,, le 9 mars 1919, titulaire de la chaire de Botanique et directeur de l'Institut et du Jardin Botaniques. Par décret du Haut-Commissaire de la Répu- blique en Alsace-Lorraine, le 28 juillet de la même année, M. Houard a été appelé à occuper la chaire de Botanique de la Faculté des Sciences de Stras- bourg' et à assumer la direction de l'Institut Botanique et du Jardin Botanique. A la rentrée scolaire, M. Viguieh, maître de con- férences de Botanique coloniale à la Sorbonne, a pris la direction de l'Institut Botanique de Caen avec le titre de chargé de cours, M. Bouygues, préparateur à Bordeaux, ayant été nommé maître de conférences. INSTITUT BOTANIQUE II. - ENSEIGNEMENT L'enseignement de Licence et de P- C. N. a été fait par M. Houard. Les travaux pratiques et les excursions botaniques dans la région Normande ont été dirigés par M. Bugnon. — 249 — III. - RECHERCHES SCIENTIFIQUES M. HouARD a continué ses recherches sur les Zoocécidies et a décrit 1'^' Album de dessins de Galles du Docteur Giraud.» De plus, il a dressé avec le conservateur, M. Lortet, l'Historique, aussi complet que possible, des Herbiers et des Collec- tions de la Galerie Botanique et de l'Institut Bota- nique de Caen, qui paraîtra bientôt. H a publié dans le Bulletin de la Société Linnéenne de 1919 un Répertoire de ces mêmes Herbiers et Collections. Enfin il a terminé d'inter- caler sa collection personnelle de Galles, riche de mille numéros dans la grande collection cécidolo- gique qu'il a créée au Laboratoire d Entomologie du Muséum de Paris. L'ensemble des travaux scientifiques de M. Ilouard a obtenu, pour 19i9, le prix de Coincy de l'Académie des Sciences. M. BuGNON, chef des travaux de Botanique, a poursuivi ses recherches sur les Monocotylédones et a été amené à signaler divers procédés de technique. M. Chemin, professeur au Lycée de Caen, fit des recherches bibliographiques et histologiqucs sur les Laihrœa. IV. - BIBLIOTHÈQUE Sous la direction de M. Houard, un nouveau classement de la Bibliothèque a été effectué. Tous les ouvrages, y compris la donation de M Lignier, 250 ont été pourvus de numéros d'ordre, ce qui en rend la consultation des plus aisées. Ce range- ment, ainsi que la rédaction des nouvelles fiches de ces livres, a été commencé en mars et poursuivi jusqu'en septembre. Parmi le., livres nouveaux entrés à la Biblio- thèque, citons : Bussard etCoRBLiN, L'Agriculture ; ScHiMPER, Pflanzengeotrraphie ; Lespagnol, Évo- lution de la terre et de l'homme ; Houard, Les Zoocécidies des Plantes d'Europe et du Bassin de la Méditerranée ; Goris, Localisation des alca- loïdes et des glucosides ; Dop et Gautié, Technique botanique; Coste, Flore de France ; etc. . Y. - ARCHIVES Un dossier relatif à la création d'un Laboratoire de Biologie végétale et d'un arboretum dans le parc d'un établissement religieux de Douvres la- Délivrande a été rapporté à l'Institut Botanique par M. J. Laine, architecte à Caen, gérant du cabinet de M. Deguernel, architecte, et placé aux Archives. Un certain nombre de ces plans et devis est resté dans le cabinet de M Deguernel. Une collection aussi complète que possible des Tirages à part conservés aux Archives de l Institut Bolaiiique a été donnée à M. René Yiguier, maître de conférences de Botanique coloniale à la Sor- bonne; un exemplaire des « Titres et Travaux scientifiques « de M. 0. Lignier, à M. W. Docters VAN Leeuven, directeur du Jardin Botanique de — 251 — Buitenzorg (Java), à MM. Lagarde et Killian, maîtres de conférences à l'Université de Stras- bourg, à M. Bigot, doyen de la Faculté des Sciences de Caen, à M. Chevalier, directeur de l'Institut scientifique de Saigon. D'autre part, un certain nombre d'exemplaires a été offert au prince Roland Bonaparte et à MM. Bouvier, Chodat, Dangeard, Flaiiault, Gravis, Glig\ard, Lecomte, Mangin, Marchal, Massart, Mazet, Quéva, Trelease et aux établis- sements suivants : Ferme expérimentale centrale d'Ottava (Canada) ; Département de l'Intérieur de l'État indépendant du Congo, à Bruxelles (Bel- gique' : The Lloyd Library, Cincinnati, Ohio (Gtmada) ; Jardin botanique dé Kerr (Angleterre) ; Annales du Musée du Congo belge, à Tervueren (Belgique); Jardin botanique de l'État, à Bruxelles (Belgique) ; Laboratoire de Physiologie de Wage- ningen (Hollande). Enfin une collection complète des 110 tirages à part a été donnée au Laboratoire de Botanique de la Faculté des Sciences de Strasbourg, VI. — ENTREES L'Herbieu Tératologique s'est augmenté des trois numéros suivants : N° 72. — Eschscholtzla califoriilca Cham., chlo- ranthie, don de M. E. Gerbault (Voir Bull. Soc. Linn. de Norm., 1019, "^ Scr., t. 2, Section d'Alençon, séance du 28 no- vembre 1918). i — 252 — ^o -^ _ ^^sculus IVippocastamim L., germination anormale, M- Bugnon (Voir Bull. Soc Linn.de Norm., 1919,7" Sér., t. 2, séance du 9 juin)- N° 7 >• — Salix bahylonica L , branche fasciée, récoltée par M. Lortet(Voir Bull. Soc. Linn. de Norm , 1919, séance du 3 novembre) L'Herbier DU Cours P. C N. s'est aussi augmenté de plusieurs numéros récoltés par M. Lortet dans les plates-bandes de l'École Botanique. YIL - NOUVEL HERBIER DE NORMANDIE Cet Herbier a été institué d'après les ihdications de M. HouARD en décembre 19(8. Il est destiné à recevoir toutes les plantes de Normandie, rai'cs ou nouvelles pour la région. Chacune d'elles porte un numéro d'entrée sous lequel elle est cataloguée. L'Herbier de Normandie comi'te actuellement 13 numéros : les numéros 1 Monolropa llypophagos Dum., 5 Muscarl comosiim Mill.; 7 Honkenya peploldes Ehrh-, 8 Scirpus compressas Pers., 9 Orchis incarnala L., 10 Heniiaria glabra L var. 5a6d//a/«Babingt., 11 Goodyera repens R. Br , 12 Thalictram minus L. sont dus à M. Bugnon, chef des travaux (Voir Bull. Soc. Linn. de Norm., années 1914, 1915, 1916, 1917, 1918, 1919). Le numéro 2, Dorycnmm herbaceam Vill., pro- vient de M. Bédel,' vétérinaire à Dozulé (Voir Bull Soc. Linn de Norm., 1919, séance du 10 mars) Le numéro 3, Linaria Cymbalaria Mill. var. — 253 — heterophylia Gerbault, a été trouvé par M. E. Ger- bault (Voir Bull. Soc. Linn. de Norm., 1919, séance du 9 juin). Le numéro 4, Polypodkim Dryoplevls L., a été donné par M. Dupeiron, pharmacien à Fiers (Voir Bull. Soc. Linn. de Norm., 1919, séance du 9 juin). Le numéro 6, Arnoseiis pusilla GaM*tn., est dû à M. Sève, maître de Conférences de physique à la Faculté des Sciences deCaen (VoirBuU. Soc. Linn. de Norm., 1919, séance du 3 novembre) Le numéro 13, Scopolla carniolica Jocq a été oflert par M. Moniez, recteur de l'Académie de Caen (Voir Bull. Soc. Linn. de Norm., 1919, séance du 3 novembre) VIII. - DOCUMENTS DIVERS M. MoREAu, préparateur au P. C N de Paris, nous a demandé de lui procurer un pied vivant de Sempermviim attaqué par Endophyllum Sem- pervlvi. Cette Urédinée, décrite par M. René Maire, n'ayant plus été revue sur les Seinpervlviim du Jardin des Plantes^ il n'a pas été possible de fournir la plante demandée. M. PrrARD, professeur à l'École de Médecine de Tours, aurait également désiré avoir un échan- tillon de Slrasbiirgeria calUantha Bâillon, de Nou- velle-Calédonie. Cette plante de la famille des Ternstrémiacées, indiquée par M. Guillaumin dans sa flore de Nouvelle-Calédonie, n'existe pas dans l'HerJjier Vieillard de la Galeiic Botanique de Caen . ' — 254 — IX. — VISITEURS L'Institut Botanique a reçu les visiteurs suivants : M. Floyd, Josiah, Chase, Farm Management Spe- cialist University of Montana and U S. Department of Agriculture cooperating, visite du Laboratoire et des Collections de Botanique appliquée) ; M. Weill, professeur d'Histoire à la Faculté des Lettres de Caen (visite de la Bibliothèque) ; M. ViGuiER René, maître de Conférences de Botanique coloniale à la Sorbonne (visite de l'Institut Botanique, du Jardin Botanique et de la Galerie Botanique) ; M. Gerbault, ancien magistrat à Fresnay-sur- Sarthe (bibliographie des Violariées et des Malvacées) ; M. CoRNEC, chargé de conférences de chimie à la Faculté des Sciences de Caen (visite de l'Institut Botanique) ; M. Le Testu Georges, administrateur des colonies (visite de l'Institut Botanique) : M. DiKE Paul, Associate Scienlific attaché to l\i^ American Emb. Paris (visite de llnstitut Botanique) ; M. Le Moal, préparateur à la Station agronomique du Calvados (détermination de plantes); M. RoEHRTCH, préparateur au Conservatoire Na- — 255 — tional des Arts et Métiers (visite de l'Institut Botanique) ; M. E. Perrot, professeur à l'Ecole de Pharmacie de Paris (plantes médicinales); M. GiOAN, 40, Boulevard YictorHugo à Grasse (Alpes-Maritimes) (Cercus des Serres du Jardin des plantes) ; M. Auguste Chevalier, directeur de l'Institut scientifique de Saigon (renseignements relatifs à la notice biographique de M. O. Lignier). X. — DONS La collection d'enseignement agricole s'est augmentée d'un Alliam vivipare, indéterminé, donné par M Piquot de Gaen. XI. — SOCIÉTÉ LINNÉENNE Les Bulletins des années 1914 à 191 G de la Société linnéenne de Normandie, restés en dépôt à l'Institut Botanique, ont été expédiés le 16 mai 1919 aux sociétés et aux membres corres- pondants, à l'exclusion de ceux des puissances de l'Europe centrale. Dès septembre 1919, l'envoi des Bulletins de 1917 et de 1918 a été effectué. — 256 — OALERIE BOTANIQUE XII. - HERBIERS Prêts Le prince Roland Bonaparte nous a retourné, déterminées et montées sur papier bulle, les 38 Fougères indéterminées de l'Herbier Yieillarcl (Mélanges, Herbier n° 38) qui lui avaient été com- muniquées le 15 novembre 1918. Les Fougères de l'Herbier Vieillard (Nouvelle- Calédonie, Herbier n° 4), comprenant 5 cartons, ont été prêtées au prince qui doit en faire la révision. Echanges Le 23 juillet 1919, la liste d'échanges, supprimée pendant la guerre, a de nouveau été envoyée à 30 des correspondants de l'Institut Botanique. Un exemplaire de chacune des plantes ainsi offertes a été dès ce jour prélevé pour le Labora- toire de Botanique de la Faculté des Sciences de Strasbourg. Pour ce même laboratoire six gros cartons de plantes ont été constitués par des échantillons extraits de l'Herbier n^ 37 et qui tirent leur origine soit de l'École Botanique de Caen, soit du Jardin des Plantes de Paris. — 257 — XIII. — COLLECTIONS SÈCHES Collection de Graines et de Fruits Des échantillons de 26 espèces de graines et de fruits, largement représentées dans les vitrines de là Galerie Botanique, ont été donnés à l'Institut Botanique de Strasbourg. La collection de graines et de fruits de la Galerie Botanique de Caen s'est augmentée des 21 numéros suivants reçus de M. Maiden, Directeur du Jardin botanique de Sydney (/Australie) : différentes espèces d'Acacia, divers Calllslemon, Drachychiion, Drymis, Erlos te/non, Eagenia, Melaleaca, Pi- melea, etc.. Un certain nombre de ces graines a été réservé et utilisé pour des semis en serre chaude. ÉGOLK BOTANIQUE XIV. — ENTRETIEN La réfection des bordures des plates-bandes a été poursuivie durant l'année 1919- Plusieurs espèces de Tilleul ont été abattues et remplacées par déjeunes plants, de même qu'un Sorbus aria de grande taille. XV. - ÉCHANGES DE GRAINES Le catalogue des graines récoltées en 1918 et offertes en échanges comptait 425 numéros- 17 — 258 — Ce catalogue a été envoyé à 97 Jardins bota- niques. 26 nous ont demandé des graines, ce sont ; Amsterdam (15 numéros), Antibes (28 numéros), Brooklyn (35 numéros), Gaitane (24 numéros), Copenhague (14 numéros), Genève -(18 numéros), Glasgow (52 numéros), Kew (26 numéros), Lis- bonne (131 numéros), Lund (23 numéros), Lyon Tête-d'Or (18 numéros), Naples (33 numéros), Orléans (28 numéros), Ottawa (23 numéros), Oxford (13 numéros), Palerme(30 numéros), Paris (11 nu- méros), Parme (6 numéros). Rennes (7 numéros), Rome (13 numéros), Rouen (29 numéros), Sto- ckholm (16 numéros). Tours (39 numéros), Tunis (21 numéros), Yintimille (12 numéros), Vage- ningen (24 numéros), Zurich (90 numéros). XVI. - SEMIS ET PLANTATIONS Par suite du mauvais temps les semis ont subi cette année un retard assez appréciable. Au cours de l'année, un certain nombre de jeunes arbres, arbustes et arbrisseaux ont été mis en place dans les plates-bandes de l'École Bota- nique. Ce sont : Cleinaiis cirrhosa, Magnolia Soa langeana, Cistas ladaniferas, Cislas incanas, Pittos- porum Toblra, My ricana germanica, Diclamnus Fraxinella, Tilia grandifolia, Tilia intermedia, Rhamnas cathariicas, Calophaca woolgarica, Ame- lanchier valgaris, Eryobotrya japonica, Saxifraga sarmeniosa, Sambucas raceniosa, Sambacus rotnn- difolia, Aralia spinosa, Artemisia Absinthiam, Cossinia Vaavillievsu, Vltex incisa LISTE DES COMMUNICATIONS par nom» crAiiteiii's» Antoine : Note sur une station fossilifère de l'Oolithe miliaire aux environs d'Alençon, p. 62 (fig. 1 et 2). — Présentation de fossiles, p. 207. AuBERT (G. G.) : Effets du froid sur les transformations chimiques des réserves de la pomme de terre, p. 181. — Note sur une station ornai se du Vacciniiini VUis-Idœa L , p. 201. BÉDEL (L.) : Dorycnium herbaceam, p. 45. Bigot (A.) : Carte géologique de Falaise, p. 48. BuGNON (P.) : Tuber excavatuni, p. 26. — Racines adven- tives anormales, p. 42. — T/ilaspi perfo- liatum, p. 49. — Muscart comosam p. 60. — Tératologie, p. 61. Chemin (E.) : Plantes rares du Calvados, p. 48. — Le genre Lalhrœa en Basse-Normandie, p. 75. — Un cas de tératologie chez le lapin domestique, p. 173. DupERRON : PolypocUum Dry opter Is, p. 60. FocET et Langeais (Abbé) : Plantes alpines, p. 180. Gerbault (E.-L.) : Fasciation et pélorisation partielle d'un Delphiniiiw vivace, p. 28. — Seseli montanum, p. 35. — Chloranthie, p. 35. — Le Sedum spiirium Bieb. subspontané — 260 - dans nos limites ; ses deux formes, p. 37. — Formes de Linaria Cymbalaria) p. 60. — Hérédités chez la Cymbalaire (Pre- mière contribution), p. 111. — Sur la fré- quence des anomalies chez nos Prime- vères hybrides, p. 196. Gerbault (E.-L.) et Letacq (Abbé) : Libellules, p. 178. HouARD (G.) : Soudure végétale, p. 53. — Répertoire des Herbiers et des GoUections de l'Institut Botanique et de la Galerie Botanique de Gaen (avec une planche dans le texte), p. 85. HouARD (G.) et LoRTET (M.) : Rapport annuel pour 1919 sur l'Institut Botanique et les GoUections Botaniques de Gaen, p 248. KoLLMANN (M.) : L'os planum des Lémuriens, p 216. Langlais (Abbé) : Insectes, p. 34. Leboucher (J.) : Oiseaux, p. 174. Letacq (Abbé) : Excursions botaniques de la Société Linnéenne de Normandie aux environs d'Alençon et de Fresnay-sur-Sarthe (8, 9 et 10 juin 191% p. 117. — Lacerta stirpiumy p. 175. — Saumon et Alose, p. 176. — Goléoptères, p. 177. — Lépi- doptères, p. 179. — Influence chimique du sol £ur la dispersion des plantes, p. 180. — Muscinées et Lichens, p. 181. — Ghampignons, p. 182. — Observations mycologi([ues faites en 1919 aux environs d'Alençon, p. 184. Lemée (E.) et Letacq (Abbé) : Notes sur l'Arboretum du Parc de Vervaines, à Gondé-sur-Sarthe (Orne), p. 135. — 261 — Mercier (L) : Panorpes de la région de Luc-sur-Mer, p. 209. MouTiER (D' A.) : Brachiopodes, p. 45. — Glanures paléontologiques, p. 49. — Fossiles, p. 207. MoLTiER (D' A. et D' F.) : Catalogue des mollusques testacés terrestres, des eaux douces et saumâtres recueillis dans le Calvados, p. 223. Poisso?f (R.) : Note sur la présence de Noionecta macu- lala Fabr. en Normandie, p. 220. î. TABLE DES MATIERES Pages Composition du Bureau de la Société pour l'année 1919 : 1 Membres décédés pendant l'année 1918 . 2 Liste générale des Membres de la Société au 1" janvier 1919 3 Listes des Sociétés savantes et Établissements avec lesquels la Société fait des échanges de publi- cations 9 Liste chronologique des villes où se sont tenues les Séances publiques annuelles de la Société, depuis l'origine du Bulletin (1856-1919) 21 PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES Séance du 6 janvier 1919 25 — 3 février 1919 40 — 10 mars 1919 44 — 7 avril 1919 47 — 5 mai 1919 51 — 9 juin 1919 58 — 10 novembre 1919 170 — 1 décembre 1919 205 • Section d'Alençon Séance du 28 novembre 1918 34 — 25 novembre 1919 ' , 174 — 264 - Budget : p. 40, p. 45. Causerie : M. le D^Lebailly, p. 42. Convocation : p. 47. Correspondance : p. 25, p. 40, p. 45, p. 47, p. 52, p. 171. Dépôt de Travaux : M. Gerbaiilt, p. 27; M. GerbauU, p. 59; M. Antoine, p. 59; M. Chemin, p. 59; M. Houard p. 59; M. l'Abbé Letaccj, p 59 ; M. Houel, p. 172 ; M. Kollmann, p. 207. Distinction honorifique : M. Bipot, p. 52. Dons à la Bibliothèque : p. 26, p. 47, p. 51, p. 171. Elections : p. 26. Excursion générale de 1919 : p. 48, p. 52, p. 5^. Majoration du prix de vente des publications de la Société : p. 205. Membre honoraire : M. Dangearcl, p. 47. Nécrologie : M. E. Bureau, p. 44; M. Dutot, p. 44; M. Chevrel, p. 170 ; M. le D^ Gosselin, p. 170 ; M. Mahot, p. 171. Nomination : M. Houard, p. 44. Présentations et Admissions : M. Desmars. p. 58; M. Capi- taine, p. 58; M. Mercier, p. 58; M. Potier de Lavarde, p. 58; M. Joly, p. 58; M. Lescuyer, p. 59 ; M. Aubert, p. 59; M. Lemée, p. 59; M. le D' Prince, p. 59 ; M. Sève, p. 59 ; M. Poisson, p. 172 et 206: M. Viguier, p. 172 et 206 ; M. Allorge, p. 173 et 206 ; M. Koll- mann, p. 173 et 206 ; M. Bouygues, p. 206 ; M. le D^ M. Vigot, p. 206 ; M"^« Gatin, p. 206 ; M. H. Humbert, p. 206. Publications de la Société : p. 52, p. 59. Séance d'Alençon : p. 27. Section d'Alençon : p. 34, p. 174. Trésorier honoraire : M. Chevrel, p. 40. Vœu : p. 34. — 265 — OBSERVATIONS DIVERSES Pages BuGNON (P.)> Tiiber excavatum 27 Langlais (Abbé), Insectes 34 Gerbault (E.-L.)? Seseli montanum 35 Gerbault(E.-L ). Chloranthie 35 BuGNON (P.)i Racines adventives anormales 42 MouTiER (D^ A.), Brachiopodes 45 Bédel (L.), Dorycnium herbaceum 45 Bigot (A.), Carte géologique de Falaise 48 Chemin (E), Plantes rares du Calvados 48 BuGNON (P.), Thlaspi perfoliatam 49 MouTiER (D-^ A.), Glanures paléontologiques 49 HouARD (C), Soudure végétale 53 Gerbault (E.-L.), Formes de Linaria Cymbalaria. 60 DuPERRON, Polypodium Dryopteris 60 BuGNON (P.), Miiscarî comosum 60 BuGNON (P.); Tératologie 61 Chemin (E.), Un cas de tératologie chez le lapin domestique 173 Leboucher, Oiseaux 174 Letacq (Abbé), Lacerta stirpkim 175 Letacq (Abbé), Saumon et Alose 176 Letacq (Abbé), Coléoptères 177 Gerbault (E. L.) et Letacq (Abbé), Libellules. , . . . 178 — 266 — Pages Letagq (Abbé), Lépidoptères 179 FocET et L\NGL\is (Abbé), Plantes alpines 180 Letagq (Abbé), Influence chimique du sol sur la dispersion des plantes 180 AuBERT (G.-G.), Effets du froid sur les transfor- mations chimiques des réserves de la pomme de terre 181 Letagq (Abbé), Muscinées et Licheos 181 Letagq (Abbé), Champignons , 182 A:\ToiNE, Présentation de fossiles 207 Moutier (D-^ A.)j Fossiles 207 — 267 - COMMUNICATIONS Pages 'O ' Gerbault (E.-L.), Fasciation et pélorisation par- tielle d'un Delphiaiiim vivace 28 Gerbault (E.-L), Le Sedium spiriiim Bi^b. sub- spontané dans nos limites; ses deux formes.. 37 Antoine, Note sur une station fossilifère de rOolithe miliaire aux environs d'Alençon (fig. 1 et 2) 62 Chemin (E.)? Le genre Lathrœa en Basse-Nor- mandie 75 HouARD (C), Répertoire des Herbiers et des Col- lections de l'Institut Botanique et de la Galerie Botanique de Caen (avec une planche • dans le texte) 85 Gerbault (E.-L.), Hérédités chez la Cymbalaire (Première contribution) 111 Letacq (Abbé), Excursions botaniques de la Société Linnéenne de Normandie aux envi- rons d'Alençon et de Fresnay sur-Sarthe (8, 9 et 10 juin 1919) 117 Lemée (E.) et Letacq (Abbé), Notes sur l'Arbo- retum du Parc de Vervaine, à Condé-sur- Sarthe (Orne) 135 Letacq (Abbé), Observations mycologiques faites en 1919 aux environs d'Alençon 184 Gerbault (E.-L ), Sur la fréquence des anomalies chez nos Primevères hybrides 196 Aubert (C.-G.), Note sur une station ornaise du Vaccinium Vitis-Idœa L 201 — 268 — Pages Mercier (L.), Panorpes de la région de Luc-sur- Mer 209 KoLLMA^N (Max), L'os planum des Lémuriens. . . 216 Poisson (R.)? Note sur la présence de Notonecia maciilata Fabr. en Normandie 220 MouTiER (D' A. et D-" F.), Catalogue des mol- lusques testacés terrestres, des eaux douces et saumâtres recueillis dans le Calvados 223 HouARD (C.) et LoRTET (M.), Rapport annuel pour 1919 sur l'Institut Botanique et les Col- lections Botaniques de Caen 248 Liste des Communications par noms d'Auteurs.. 259 LE BON A TIRER DE CE BULLETIN A ÉTÉ DONNÉ LE 13 IX 1920 ^It I a R AR Y;3cj Gaen. — Imprimerie E. LA.NIER, 31, Boulevard Bertrand. i 1 ■i: