Le Le. 2e e Ce HS Rates 2 2 1277 reÿs RE H} (} ot () y @ SES Fa RTE) 4 À ERA q \A dà OPAt : LHAIE LL k : REA A BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE Gand, imp. C. Annoot-Braeckman, Ad. Hoste, sucer. BU LLETIN SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE FONDÉE LE 1% JUIN 1862 Œ— TOME VINGT-CINQUIÈME db BRÜUXELLES : AUMSIEGE DEL LA SOCIETÉE JARDIN BOTANIQUE DE L'ÉTAT 1386 PA Te À ALES EF L f RAM DE ee PT EX DE171 LA A 1 ”, k Re mt} CAM à : dE ne É F ù à HN 0] - ss "e Aa. + * DICO S ru Nu ® mé D RUN CE 4 + j | “ie + nt É Q cd » CORRE Le. w [4 r NOEL Le. : EE. 4 D É + 14 “a x L : , à d L D 'ul | … Ë b T ARE er Fr ae Le Sie Le s een ne PH Ph a nn 15 NE ot es D eee Bullet Soc. roy de Bot. de Bely tAAV. È Pt "y 4 ê 2Le pts « \ Ë «. CONTRIBUTIONS À L'ÉTUDE DE LA FLORE SUISSE. CATALOGUE DE LA BEORE VATDOTSE PAR TH. DURAND ET H, PITTIER. DEUXIÈME PARTIE. Quatre années se sont écoulées depuis l’apparition de la première partie de notre mémoire. Diverses circonstances nous ont malheureusement empêché de le terminer plus rapidement. | La deuxième et dernière partie que nous soumettons aujourd’hui au jugement des botanistes, comprend : 1° Un supplément contenant les découvertes les plus importantes faites depuis 1881 et nécessaire pour justifier nos conclusions géo-botaniques ; 2° Un aperçu sur la géographie botanique du canton de Vaud; : 9° Un article sur le genre Mentha et quelques descrip- tions d'espèces ou de variétés appartenant à d’autres familles. 188 CHAPITRE I. ADDITIONS ET CORRECTIONS AU CATALOGUE. Le présent supplément au Catalogue de la flore vau- doise, publié par nous dans les vol. XX et XXI du Bulletin de la Société royale de botanique, fait connaitre les modi- fications que des recherches postérieures à ce travail ont apportées à la dispersion d'espèces déjà connues, ainsi que les acquisitions nouvelles de la flore du canton de Vaud, à partir de 1881. Sans parler de nos propres observations, moins étendues du reste que nous ne l’aurions désiré, nous avons puisé nos renseignements à deux sources principales. D’abord, quelques mémoires botaniques, ayant plus ou moins directement trait à notre sujet, ont vu le jour et nous ont fourni d'intéressants détails; puis plusieurs botanistes ont mis un zèle digne des meilleurs éloges à combler les lacunes que nous avions signalées. et ont bien voulu nous confier leurs notes. Nous dirons ici un mot des uns et des autres. M. A. Gremli, l’auteur bien connu de l’Excursionsflora für die Schweiz dont cinq éditions, la dernière en fran- çais, ont déjà vu le Jour, a publié, en 1882 et 1885, les cahiers 2 et 5 de ses Neue Beiträge zur Flora der Schweiz, dans lesquels nous avons puisé nombre d'indications nouvelles. Les Bulletins de la Société Murithienne de botanique du Valais, fascicules XI et XIL (1883-84), renferment un certain nombre de notices relatives à la flore vaudoise. Ce sont d'abord les compte-rendus, rédigés par M. le professeur Favrat, des berborisations faites par cette Société, en 1881 et 1885, dans les Alpes de Bex et dans celles du Pays 189 d'Enhaut. La première de ces excursions n’a fourni aucune donnée nouvelle; la seconde, au contraire, débuta par la découverte d’une station du rarissime Carex clavaeformis Hoppe, et par celle non moins remarquable du Carlina longifolia Rchb. signalé pour la première fois dans le canton. À la mème date, M. Amann visitait la Pierreuse, connue déjà par plusieurs rares phanérogames et par sa richesse en fougères, et y récoltait quarante-cinq mousses. C'est la première fois, croyons-nous, que l'étude de la flore bryologique du Pays d’Enhaut a été abordée et il serait fort à désirer qu’on ne s’en tint pas là. Le fascicule XI de la même publication renferme encore des Notes botaniques sur le bassin de l’Orbe par MM. J. Vetter et W. Barbey, et quelques lignes concernant la florule de la plaine du Rhône; dans le fascicule XII, se trouve le petit travail de M. Pittier sur là Flore du Pays d'Enhaut. La première de ces notices signale l'apparition sur les bords de l'Orbe d’un certain nombre d'espèces de la Russie méridionale, introduites probablement avee des blés étrangers ; elle raconte aussi une excursion au Mont- Suchet, et donne la liste des mousses récoltées sur cette -sommité(1). La seconde résume les découvertes faites récemment dans la plaine du Rhône par M. H. Jaccard. Quant à la troisième, dont une seconde édition vient d’être (1) En terminant leur communication, MM. Vetter et Barbey font allusion au Catalogue que Monnard doit avoir remis vers 1850 à la Société vaudoise des sciences naturelles. En le signalant dans notre introduction au Catalogue de lu flore vaudoise (p. 8), nous aurions dû ajouter que nous l'avons vainement cherché dans les archives de cette Société et que si nous le mentionnons, c’est sur la foi des procès-verbaux de ses séances et de la préface du Catalogue des plantes vasculaires du canton de Vaud,de Blanchet. 190 publiée en anglais(1), elle ne renferme rien de nouveau. Dans le vol. XX du Bulletin de la Société vaudoise des sciences naturelles, M. Amann a publié un Catalogue des Mousse du S.-O. de la Suisse. Ge travail, très-bien fait, résume nos connaissances sur la bryologie de la Suisse occidentale; il sera désormais le guide indispensable des botanistes qui continueront des recherches dans cette direction. Si nous relevons le reproche de particularisme que nous adresse l’auteur de cet essai (Le. p. 241) à propos de notre soin à nous renfermer dans les limites d'un petit canton, ce sera seulement pour rappeler que nulle part nous n'avons prétendu à l’existence d'une flore vau- doise distincte de celle des territoires politiques voisins. Entreprendre l'étude de la région botanique tout entière à laquelle appartient notre canton eüt été nous abuser sur nos forces et nous ne croyons pas avoir manqué à la logi- que en nous rappelant que trop embrasser, c'est mal étreindre. Au reste, nous ne voyons pas en quoi la région de M. Amann est plus naturelle que la nôtre; elle est plus étendue et moins définie, mais cela n’ôte rien à la valeur de son travail. L'excellent mémoire publié par M. Aug. Favrat sous le titre de Catalogue des Ronces du S.-O. de la Suisse (Bullet. Soc. vaudoise des sc. nat., vol. XXI, 1885) a fait faire un véritable progrès à l'étude si difficile du genre Rubus. Appliquant, en effet, à nos innombrables formes les principes émis en 1877 par le D' W.-0. Focke dans son Synopsis Ruborum (ermanae, l’auteur du mémoire précité les a ramenées à un nombre restreint de types, aux- (1) The Flora of the Pays d'Enhaut, a hotanical account by Prof. H. Pittier, Château d'Oex, 1885. 191 quelsilattribue six degrés spécifiques différents. Seuls, ceux qui ont abordé l'étude de ce genre litigieux peuvent se faire une idée de la difficulté d’un semblable travail ; aussi on ne saurait trop féliciter M. Favrat de s’en être tiré d’une façon si remarquable. Il serait fort à désirer que nos autres genres polymorphes füssent soumis à une semblable synthèse, qui, nous semble-t-il, simplifie à un haut degré les recherches phytographiques. D’après le travail de M. Favrat, nous avons facilement rédigé le tableau, donnant d’une façon synoptique la distribution du genre Rubus dans notre domaine, telle qu’elle est connue actuellement. Un tableau identique a été préparé pour le genre Rosa, en prenant pour base la remarquable étude de MM. Burnat et Gremli sur les Roses des Alpes maritimes(1). Cette monographie, qui a reçu l'approbation des rhodographes les plus compétents, notamment de M. Crépin, le savant Secrétaire de notre Société, est concue dans des vues analogues à celles du D' Focke. Elle fait autorité; aussi n'avons-nous pas hésité à modifier, d’après ses données, la nomenclature que nous avions d’abord admise pour le genre Rosa. MM. Burdet, Correvon, Cruchet, Lüscher, Mermod, Morel, Rittener et Vetter nous ont tenu au courant de leurs excursions dans le canton ; ils ont contribué à éluci- der nombre de points douteux concernant la distribution de nos espèces. Avec une bienveillance sans bornes, M. le prof. Favrat nous est venu en aide chaque fois qu'un point critique nous laissait dans le doute; il nous a aussi n (4) Les Roses des Alpes maritimes. Études sur les Roses qui croissent spontanément dans la chaine des Alpes maritimes et dans le département français de ce nom, Georg., Genève et Bäle, 1879. 192 transmis beaucoup d'indications précieuses. Mais c'est surtout à M. H. Jaccard que nous sommes redevables d’une bonne partie des matériaux que nous publions aujourd'hui. Ge zélé botaniste a consacré un temps consi- dérable à l'exploration méthodique des régions les moins connues de notre territoire. Que tous ces collaborateurs si dévoués recoivent l'expression de notre gratitude(1). (1) Comme lors de la préparation du Catalogue, M. H. Pittier s’est spé- cialement occupé du district alpin, M. Th. Durand, des districts mollassique et jurassique. Ce dernier est en outre l’auteur de Particle sur le genre Mentha. ÉNUMÉRATION SYSTÉMATIQUE. DICOTYLÉDONÉES ou EXOGÈNES. Fau. 1. — Renonculacées Juss. 1. CLEMATTIS. Vilaiba L. — Cat. 16. A5s : localisé sur les coteaux exposés au vent, de Rossinières à Château d’Oex. — M. R. dans le Haut-Jorat (Cr.). * reeta L. — Non encore signalé dans le canton. M9n : MM. Vetter et Barbey en ont trouvé une toufle dans les marais d’Orbe; «... elle s’est sans doute échappée des jardins d’Orbe, peut être de celui de l’illustre Davall....» (Bull. Soc. Mur., XI, p. 50). Obs. — Plusieurs auteurs, entre autres M. Gremli, N.B, I, p. 1.indi- quent, d’après Leresche, l’Atragene alpina L. dans les Alpes de Château d’Oex. Il ne s'y trouve certainement pas : son habitation la plus voisine est à la montagne d’Erpille, dans la vallée fribour- geoise de Bellegarde. 2. THALICTRUM. à minus L. — Cat. 16. A9r, 5s : Chaine de Chaussy (Mmd, P.). flavum L, — Cat. 17. Alp: AC (Jace.). 194 3. ANEMONE. Hecpatica L,. — Cat. 17. A : 575-1700m. — 1p: Bois des environs de Chessel (Jace.) — Supprimer la var. rosea. — L'espèce manquerait à la mollasse (Jace.). Pulsatilla L. — Cat. 19. M1: Tend à disparaitre de Prangins (Jace.). baldensis L. — Cat. 19. A5s : La Tornette, arête E. (Ritt.). sulfurea L.— Cat. 19.— M. Correvon (in Mss.) maintient que la plante du Chasseron est bien À. sulfurea L. et non une simple variété de l’A. alpina L., comme nous l’avions supposé. Dans ce cas, il ne reste guère que deux alternatives pour expliquer sa présence dans cette habitation : nous avons affaire à un de ces essais d’ac- climatation tentés par quelque amateur, ou bien à un cas de transport par les glaciers alpins à l’époque de leur grande extension. Les deux idées ont été émises. Pour notre compte, nous avouons que la première nous semble la plus plausible. 6. RANUNCULUS. RADIANS Revel. — Grml. FI, analytique, 1885, p.85.—R. triphyllos Wall.? M1 : Lavigny (Vetter). glacialis L. — Cat. 21. A9r : Bovonnaz, Grand’vire(Abr.Thom.).— Supprimer la var. rosea. aconitifolius L. — Cat 21. Alp : Descend dans la plaine avec les cours d’eau (Jace.). auricomus L. — Cat. 22. M11 : CC (Jacc.). — 2n : C (Cr.). Frieseanus Jord. — Cat. 25.— Mil : Vevey (Grml.). nemorosus DC. — Cat. 24. VAR. PAUCIFLORA DC. — Ar : les Agites (Jacc.). repens L. — Cat. 24. VAR. ERECTUS. — A1p : Aigle (Jacc.). bulbosus L. — Cat. 24. M.— R. dans le Haut-Jorat où il est remplacé par le R. acrts. sardous Crantz. — Cat. 25, M11. : Paudex (Lüscher); Monnaz (Jacc.). 195 9. TROLLIUS. ‘europaeus L. — Cat. 25. A : 5375-2000® — Sj : Sous Arnex. 450 (Morel). 11. HELLEBORUS. foetidus L. — Cat, 25. M : C. AC. 15. AQUILEGIA. atrata Koch. — Cat. 26. A : 375-1500n, 14. DELPHINIUM. elatum L. — Cat. 26. A3s : Alpes de l’Etivaz (Rittn.). 15. ACONITUM. Napellus L. — Cat. 29. A : 800-2400n. Lycoctonum L. — Cat 27. M2n : AC — Sj : Ravin du Nozon, jusqu’à Croy (Morel). VAR. PENNINUM Ser. — Le Mt Cubit est dans les Alpes du St-Bernard en Valais. 16. ACTAEA. spicata L, — Cat. 29. M115. : ravins du Boiron et de la Morges (Jacc.) 2n: AC à Pailly et dans le Gros de Vaud (Cr.). Eav. IT. — Nymphaeacées DC. 20. NUPHAR. futeum L. — Cat. 50. A9r : Le Lac rond de Haller, à l’ouest de la chaîne d’Aï, est l’une des sources de l’Eau froide; son altitude est de 1501» et le N. luteum y existe en abondance, d’après le Dr Schardt. Fax. III. — Papavéracées Juss. 21. PAPAVER. Lecoqii Lamot. — Cat, 32, Alp : Aigle (Jacc.). — M1] : Buchillon, Allamand, Tolochenaz (Jacc.), TAI # f 196 Fan. IV. — Crucifères Juss. 27. NASTURTIUM. oflicinale R. Br. — Cat. 54. A : C dans les limites indiquées. — Sj : C. amphibium R. Br. — Cat. 54. VAR. VARIHIFOLIUM DC. — M11 : Mare de Lavigny (Jace.). 28. BARBAREA. * praecox R. Br. — Cat. 55. Alp : Aigle (Bdt.). — MAI : Vevey (Grml.); C autour de Pully Lüscher). — Cette plante est souvent cultivée comme cresson. Il y aurait lieu d'examiner si sous le même nom on ne confond pas deux espèces voisines, le 8. praecox R. Br. et le B. intermedia Bor.; cette dernière espèce a été trouvé à Zofingue par M Lüscher (comm. mss.). 50. ARABIS. hirsuta Scop. — Cat. 56. A : C dans les limites indiquées. VAR, SESSILIFOLIA Gaud. — F1. helv., n° 1509, I :— À. alpestris Rchb. sec. Ducommun. 51. CARDAMINE. alpina Willd. — Cat. 58. A : AC dans la chaîne de Chaussy ; (5 habitations.) hirsuta L, — Cat. 58. | Alp : C. — 9r : CC dans le vignoble, AR plus haut, — 5s: m. amara L. — Cat. 59. A : AR de 575-1500m, — M1 : AC. 32. DENTARIA digitata Lam. — Cat. 59. Sj : Ravins du Nozon, de St-Loup à Croy (Morel). digilato X pinnata. — Cat. 59. — J : St-Cergues, inter parentes (Corr.). 34. SISYMBRIUM. officinale Scop. — Cat. 40. A : CC de 575-600m (Jacc.). * Sinapistrum Crantz. — Cat. 41. M11: Vevey, 1882 (Gr : NB.). 197 + * Columnae Jacq. — Nouveau pour le canton. Sj : Orbe, 1885 (V. et B.) 38. ERYSIMUM. “orientale R, Br. — Cat. 41. Alp : Aigle (Jace.). — MAI : Recueilli déja en 1849 à Vevey, par Colomb. + * strictum Host, — Nouveau pour le canton. Alp : Digues du Rhône sous Yvorne, 1883 (Jacc.). 99. BRASSICA. + * elongata Ehrb, — Nouveau pour le canton. Sj : Orbe, 1885 (V. et B.). 45. ALYSSUM. +* Wierzbiek£i Heuffel — Nouveau pour le canton. Sj : Orbe, 1883 (V. et B). 46. BERTEROA. * incana DC. — Cat. 44. Alp : Digues du Rhône (Bdt.). M11. Morges (Chaudet) — Sj : Orbe (V. et B.). 46. FARSETIA. + * elypeata R. Br. — Nouveau pour le canton. Alp : Digues du Rhône sous Yvorne, 1882 (Jacc.). 49. DRABA. tomentosa Wahl. — Cat. 45. A : Chaîne de Chaussy, R (Rittn.). frigida Saut, — Cat. 45. A : Chaine de Chaussy, R. Wahlenbergii Hartm. — Cat. 45. A : Chaine du Chaussy (Rittn.). + frigida X Johannis =D. Traunsteineri Hoppe — A5s : Chaussy (Rittn. 1882). Johannis Host. — Cat. 46. A3s : AR. AC. 90. EROPHILA. MAJUsCULA Jord. — Cat. 46. Afp : Crebelley, Noville (Jacc.). 198 pRAECOX Stev. — Cat. 46. Alp : Iles d’Ollon, Villeneuve (Jacc.). sTENOCARPA Jord. — Cat. 47. A2r : St Triphon (Jacc.). 54. THLASPI. arvense L, — Cat. 48. Afp : AR. AC. 7. LEPIDIUM. * Draha L. — Cat. 49. De plus en plus répandu. — A2r: le Sépey, 1 882 (P.) Yvorne (Jacc.). M11 : Morges, 1882 (Chaudet). * sativum L. — Cat. 50. Alp : Aigle, Villeneuve (Jacc.). — 2r : Bévieux Jacce.). ruderale L, — Cat. 50, Alp : R. — Mil: Gare de Lutry, Lausanne, 1879 (Lüscher); Morges (Jace.). 9. CAPSELLA. Bursa-pastoris Môünch. — Cat. 51. — A, M, Sj, J, les 5 rg. CC. A : Limite supérieure? — 5s : Pierreuse 1520 m {P.). Bursa-PasroRIs X RUBELLA. — De Montreux à Sonzier (Jacc.). rubella Reut. — Cat. 51. Alp : Villeneuve (Jaec.). — 2r : C. sous Yvorne (Jace.). 65. ISATIS. * tinctoria L. — Cat. 52. MI : Lutry, (Lüscher); Morges (Chaudet) St-Prex, Cossonay (Jacc.); Gland, Nyon, Coinsins (Bdt.). — M2n. Se répand de plus en plus dans le Jorat (Cr.). 64. NESLIA. paniculata Desv. — Cat, 52. Alp : Chessel (Morel) — 2r : Corbeyrier (Bdt.). 65. BUNIAS. Erucago L, — Cat. 52. M2n : Echallens (Bdt.). 68. RAPISTRUM. +* pcrenne All. — Nouveau pour le canton. M1] : Morges, 1883 (Jac.). 199 69. RAPHANISTRUM. Lampsana Gärtn. — Cat. 55. VAR, CITRINA Gaud. — Aîfp : Aigle, Bex (Jacc.). — Mit : Pully (Lüscher). Fax. VIII. — Violariées DC. 71: VIOELA. alba Bess. — Cat. 55. A5 : Château d’Oex. 1884 (Jace.). odorata L. — Cat. 55. Alp : AC; 2r : AC, AR ; 55: RR. — MI1:C. AC; 2n : AC, AR. — Sj. AC, AR. + MiRAgILIS XQ SYLVATICA, — Sj : Ravin du Nozon, 1885 (Jacc.). ARENARIA X SYLVATICA. — A2r : Tombey (Jacc.). sylvatica Fries. — Cat. 56. Alp : AC. + NEMORALIS Jord, A2r : C à Jorogne (Morel). elatior Fries. — Cat. 57. — Retrancher Puplingee qui est dans le canton de Genève. calcarata L. — Cat. 57. A5s : Chaine de Chaussy AC; R, ailleurs. VAR. FLAVA. — A2r : Chamossaire (Mmd.). — 5s : Tornettaz (Rittn.). tricolor L. — Cat. 57. | A?r : Leysin, Ormonts (Jacc.). VAR. SEGETALIS Jord. — Sj : Arnex (Jacc.). Fan. IX. — Résédacées DC. 72. RESEDA. Luteola L.— Cat. 58. A?r : Sur Aigle (Mmd.); Chalex, Revoutaz (Jacc.); marbrière de Roche (Lüscher). — 55 : M. — Sj : Arnex près Orbe (Lüscher). — M2n : AR, AC. lutea L. — Cat. 58. Alp : C dans les lieux graveleux (Jace.). 200 Fan. X. — Droséracées D(. 73. DROSERA. rotundifolla L. — Cat. 58. A2r : Chaulins (Jace.). anglica Huds. — Cat. 59. Sj: R; Étang d’Arnex (Morel). — J : les Rouges, Bommont (Jacc.). 74. PARNASSIA. palustris L. — Cat. 59. M : C, AC. — Sj; : AR, AC. Fan. XI. —— Polygalées Juss. 75. POLYGALA. Chamaebuxus L. — Cat. 59. Al : 400-2100, comosa Schk. — Cat. 59. Alp : C. — MII : Autour de Vevey (Grml. sec Jacc.). — Sj : de Bassins à Arzier (Jacc.). vulgaris L. — Cat. 60. Alp: C(Jacc.). b) psEuDO-ALPESTRIS Gren. — A2r : Oevannaz (Jacc.). austriaca Crantz. — Cat. 60. Alp : C (Bdt.). FAM. XII. — Caryophyllées Juss. 76. DIANTHUS. *deltoides L. — Cat. 61. A2r : Adventif dans les pelouses du Fahy, près Aigle (Sandoz sec. Jacc.). Obs. — D. vaginatus Chaix. — Cat. 61, est à supprimer. M. Jac- card avait pris pour cette espèce, une variété du D. Carthusia- norum L., à fleurs plus petites et plus pourprées. 712: TÜRICAS proltfera Scop. — Cat. 61. A2r : Charpign y, Roche (Jacc.). 201 78. GYPSOPHILA. maralis L. — M. Jaccard (in litt.) met en doute, et nous croyons avec raison, la valeur des indications négatives de M. Dumur (P.). repens L. — Cat. 62. A2r : Graviers de la Grande-Eau près Aigle (Bdt.). F* paniculata L. — Nouveau pour le canton. Adventive. — Alp : Aigle, digues du Rhône, {881 (Jacc.). — M11: Morges (Chaudet). 80. SAPONARIA. officinalis L. — Cat. 62. Alp, 2r : C et apparaissant avec sa station. — M9n : CC autour de Chavornay (Morel). 82. SILENE. * dichotoma Ehrh. — Cat. 65. Afp : Digues du Rhône (Jace. 1879). nutans L. — Cat. 64. Alp:C(Jace.). — 5s : Videman, 1850m (P.). 85. VISCARIA. vulgaris Rôhl. — Cat, 64, SJ : La localité de Bière nous est indiquée à nouveau par M. Chaudet. 87. AGROSTEMMA. githago L. Alp : AC. Fau. XIII. — Alsinées DC. 88. SPERGULA. arvensis L. — Cat. 65. A9r : Les Mosses, les Champs (Mmd.); bains de l’Alliaz (Bdt.) 3s : le Plan sous Lioson (Mmd.). M1: Monts de Lavaux, entre Gourze et Brêt (Jacc.) — Sj : Pampigny (Bdt ). 90. SAGINA. procumbens L, — Cat. 65, Alp : m. apetala L. — Cat, 66. Sj : Chéserex (Jacc.). 202 nodosa Fenzl. — Cat. 66. M2 : Marais entre Arnex et Bavois (Morel). 91. ALSINE. viscosa Schreb. — Cat. 67. M2n : Yvnoand (Herb, Colomb). verna Barth. A5 : AC. — J : bords du lac des Breneto (Mmd.). 92. MOEHRINGIA. trinervia Clairv. — Cat 67. A92r : AR à l’est de la Grande Eau ; O aill. — M9n : Parait AC. 95. ARENARIA. grandiflora All. — Cat. 68. J : Aiguille de Beaulmes (Morel.). serpyllifolia L. Alp : C. — M2n : AC dans le Jorat (Cr.). leptoctados Guss. Afp : Aigle, Villeneuve (Jacc.). 94. HOLOSTEUM. umbellatum L. — Cat. 69. A2r : R, dans la zone inférieure (Jacc.). 95. STELLARIA. Holostea L. — Cat. 69. A2r : Devens, 1882 (Jacc.). — M2n : La station d’Etagnières serait détruite (Rhiner). uliginosa Murr. — Cat. 69. A9r : Rive marécageuse du lac de Bretaye, 1781 (Bdt.). — M2n : AC dans le Jorat (Cr.i. — J : Tourbière du Sentier (Jacc.). 96. CERASTIUM. glomeratum Thuill. — Cat, 70. Alp : Aigle (Bdt.). glutinosum Fries. — Cat. 70. A9r : Roche (Bdt).. — M11: Bois-Bougy, Bois de Chêne (Bdt.). arvense L. — Cat. 71. Alp : R (Jace.). — Mÿn : C à Montpreveyres (Cr.). 205 97. MALACHIUM. aquaticum Fries. — Cat, 71. Alp : C. — M2n : AC à Montpreveyres et env. (Cr.); Mathod, Champvent (Jacc.). — Sj : Arnex (Morel). Fan. XV. — Malvacées R. Br. 99. MALVA. moschata L. — Cat. 72. A5s : Vallée du Toumaley, 1450 (P.), — J: Montagne de la Dt de Vaulion (Mmd.). Alcea L. — Cat. 72. Alp : AC au pied d’Arvel (Jacc.). — MI1: C, AC de Nyon à Coppet (Jace.). sylvestris L. — Cat. 75. Alp : AC. Fam. XVI. — Tiliacées dJuss. 101. TILIA. platyphylla Scop. — Cat. 75. Afp : Pied d’Arvel (Jacc). — M. Parait AC dans le Jorat, planté le long des routes et des chemins (Cr.). intermedia DC. — Cat. 74. *A5s : Château d’Oex, planté (P.). uilmifolia Scop. — Cat, 74. Alp : Digues de l’Eau froide 580» (Jace.) — M : Moins fréquent dans le Jorat que le T, platyphylla, mais presque seul planté dans le Gros-de-Vaud (Cr.). Fan. XVII —- Hyvéricinées DC. 102. HYPERICUM. quadrangulum L. — Cat. 75. “ A3s: la Pierreuse, 1500" (P.). — M2n : Yverdon, Pailly, Mont- preveyres (Cr.). tetrapterum Fries, — Cat, 75). Mn : Yverdon, Yvonand (Cr.). 204 hirsutum L. — Cat. 75. A2r : les Villars sur Montreux (Mmd.). 5s : les Mérils (P.). — M : Jorat AC (Cr.). Fan. XVIII. — Acérinées DC. 103. ACER. Pseudo-Platanus L, — Cat. 75. M1] : Lully, rives de la Morges et du Boiron (Jacc.). platanotdes L. — Cat. 75. M11 : Ravin de la Morges (Jacce.). — Sj : Montricher AC (Jace.). campestre L. — Cat. 76. M2n : Prob. AC; Pailly (Cr.). opulifolium Vill, — Cat. 76. A : 400-1600. Obs. — L’'Acer Negundo L., espèce de l'Amérique du Nord, est souvent planté le long des promenades et des routes : env. de Lausanne, etc. Fan. X VIII a. — Ampélidées Huus. et Boxp:. 105. VITIS. * vinifera L. — Cat. 76, Cette plante se rencontre si souvent à l’état sauvage, par exemple dans Afp (Furet (Jace.)). 2r (nouv. st. : Bains de Lavey (P.); bords de la Gryonne ; Chable rouge (Jace.)), M1 Crans (Jacc.)) et Sj., que son droit de bourgeoisie, à titre d’espèce subspontanée, ne nous parait plus devoir lui être contesté (P.). Fan. XIX. — Géraniacées DC. 106. GERANIUM. lucidum L. — Cat. 77. — Devient très rare à Montcherand (Corr.). rotuudifolium L. — Cat. 77. Alp : AC. — M2n: Pailly (Cr.). phaeum L, — Cal. 77. A5s : Montée de Corjon (P ). palustre L. — Cat. 77. A2r : Près d’Aigle (Jacc.). — M2n : AC dans le Jorat (Cr.). columbinum L, — Cat. 78. Alp : AC. — 2r : Yvorne (Jacc ). 5S : Mérils, 1600 (P.). — M : C dans le Jorat (Cr.). molle L. — Cat. 78. Alp : Aigle, Roche, de Noville à Chessel, Villeneuve (Jacc.). pusillum L. — Cat. 78. Alp : AC. 107. ERODIUM. Cicutarium L’Hérit, — Cat. 78. Alp : CC (Jacc.). — 575-700" Fan. XXI. — Oxalidées DC. 109. OXALIS. stricta L. Cat. — Cat. 79. A2r : Lavey (Christ) ; CC dans les cultures autour des Devens (Jacc.). M1: Romanel (Lüscher); C. de la Morges à l’Aubonne ; Myes, Chavannes-des-Bois (Jacc). — 2n : C dans les potagers du Jorat (Cr.); Villars-sous-Yens (Jace.). * corniculata L. — Cat. 0, Afp : Aigle (Jacc.). — 5s : Rougemont, Château d'Oex (Jacr.). Fan. XXIV. — Rhamnées R. Be. 114. FRANGULA. alnus Mill. — Cat. 81. VAR, TORFACEA Gaud. — Afp : Marais tourbeux à Versvey (Jace.), Fan. XXV. — Papilionacées L. 115. ULEX. europaeus L. — Cat. 81. M11. Thomas doit aussi l'avoir recueilli à Bougy (Jacc.). 117. GENISTA. sagittalis L,— Cat. 81. M1: C à Crans, Tannay, Myes (Jacc.). tinctoria L.— Cat. 82. Alp : C, CC(Jace.). — Ml : AC. = 206 Obs.. — D’après M, Gremli (N. B. 2. p. 5), le Genista ovata de l’habitation d’Eslex (ou d’Outre-Rhône) n’est qu’une forme à fruits velus du G. tinctoria L. 1183. CYTISUS. aipinus Mill. — Cat. 82. MI : Bois à Jouxtens-Mézery, planté ? (Lüscher). 120. ONONIS. procurrens Wallr. — Cat. 83. Alp: AR sous Aigle, Yvorne et Roche (Jacc.). VAR. INERMIS SM. — M11 : Lully (Jacc.). 122. MEDICAGO. varIA Mart. — Cat. 84. Alp : Digue sous Yvorne, Versvey (Jacc.). * maculata Willd. — Cat 85 Adventif — Alp : Aigle (Jacc.). * apiculata Willd. — Cat. 85. Alp : Aigle (Jacc.). * denticuiata Willd. — Cat. 85. Alp : Aigle (Grml.). 125. MELILOTUS. alba Desr. — Cat. 85. Alp:Cle long du Rhône dans les endroits graveleux de Bex au Léman (Jacc.) — M1l:C, AC. arvensis Wallr. — Cat. 85. Alp : AC (Jacc.). altissima Thuill, — Cat. 86. Ar : Ormonts (Mmd.). + * parviflora Desf. — Nouveau pour le canton. M1 : Sur Vevey, 1882 (Grml.). 124. TRIFOLIUM. fragiferum L. — Cat. 86. Alp : le Furet et de là à Vevey (Jacc.). — 2r : Ormont-dessus, Sépey (Mmd.). — M2n : C entre Arnex et Bavois (Morel). — Sj : AC (Morel). rubens L. — Cat. 86. Alp : m. —2r : AC. AR. 207 striatum L. — Cat, 86. Sj : Maurmont (V.). ochroleucum L. — Cat. 87. Afp : C. — 2r : AC. AR. — Sj : Valeyres (V.). alpestre L. — Cat. 87. A2r :Plantour près Aigle (Jacc.). montanum L.— Cat. 88. A : C, AC de 575-2000, * elegans Savi, — Cat. 88. Alp : Aigle, 1884 (Jacc.). — MAI : Vevey (Grml. N. B.). minus Relh, — Cat. 89. A5s : m! (P.). aureum Poll, — Cat. 89. A2r : Abondant du Sépey à la Lécherette (Mmd ). — MAI : Suivant M. Jaccard, il est douteux que cette plante soit commune à Lavaux et qu’elle existe dans les environs de Morges. — J': De Mollens au Mt-Tendre (Jace.). 125. LOTUS. uliginosus Schk. — Cat. 89. M11: Romanel (Jace.). — 2n : Morrens (Jacc.). — Sj: Marais d’Arnex (Morel). 126. TETRAGONOLOBUS. siliquosus L, — Cat. 90. Alp: C. 128. ROBINIA. # Pseudo-Acacla L, — Cat. 91. Arbre d'ornement, souvent subspontané. — A : Alt. sup.: 900" M11: Centre Nyon et Crans (Jacc.). 137. CORONILLA. montana Scop. — Cat. 95. J : Près du St-Cergues (habitation découverte par M A. Portes, de la Soc. bot. de France, 1885). 137. VICIA. hirsuta Münch. — Cat. 95. Alp : AR (Jacc.). — 2r : Eslex, Charpigny, Sépey (Jacc.). 208 tetrasperma Schreb. — Cat. 95, Alp : Champagne, digue du Rhône sous Aigle, Chessel (Morel). — 2r : Tour de St. Triphon (Morel). varia Host. — Cat. 95. MI : Gare des marchandises à Morges (Chaudet). + * villosa Roth. — Nouveau pour le canton. Sj : Orbe, 1883 (V. et B.). sepium. L. — Cat. 96. Alp : C(Jacc.). * pannonica Jacq. — Nouveau pour le canton. Sj. Orbe, 1883 (V. et B.). * hybrida L. — Cat. 96. M. Jaccard ne l’a plus rencontré depuis dix ans. * peregrina L. — Cat. 97. Semble disparu de l'habitation de M. Haussknecht, sur la voie ferrée entre Montreux et Chillon, où M. Jaccard l’a vainement cherché. angustifolia Reich. — Cat. 97. A1. : p AC. Obs, — Le V. onobrychioides L. est cité à Eslex par Murith, mais aucun botaniste ne paraît l’y avoir retrouvé. 158. LATHYRUS. hirsutus L. — Cat. 97. M2n : Chavornay (Dr Moerhlen) — J : Gingins (Jacc.). sylvestris L. — Cat, 99. A9r : Eboulis d’Aigremont (Mmd). — M1l1: Rolle, Bursinel (Bdt.); Buchillon, Etoy (Jacc.). — Sj, : Arzier (Bdt.). montanus Bernh. — Cat. 99. Contrairement à notre opinion, M. Jaccard dit cette plante com- mune sur le calcaire, dans les bois de Sj: districts de Nyon et Aubonne (T. D.). vernus Bernh. — Cat. 99. M11 : C, AC. dans toute la zone (Jacc.). niger Bernh. — Cat. 100. A5s : m! — Ml. Buchillon (Jacc.). 209 Fan. XX VI. — Amygdalées Juss. 139. PRUNUS. spinosa L. — Cat, 100, A : 575-1580. VAR. FRUTICANS, — Sj : Arnex (Jacc.). avium L.— Cat, 101. Afp : Aigle (Morel). — M1I : AC à la Côte (Bdt.). Mabaleb L. — Cat. 101. Alp : Descend au niveau de la plaine (Jacc.). — 5s: Sous le Sex, 12220 (P.) 580-1222, — M11 : Port de Pully (Jacc.). Padus L. — Cat. 101. Afp : Embouchure de la Grande-Eau (Jacc.). — 3575-1500. M2n : Yverdon (Corr.). — Sj : Montagny (Corr.) — J: Marchairuz (Corr.). Fan. XXVII. — Spiréacées DC. 140. SPIRAEA. Aruncus L. — Cat. 101. Alp : Aigle, digues de l'Eau froide (Jacc.). — 35 : les Pacots, 1250m (P.). MIl : AC à l’ouest de Morges (Jacc. ; Bdt.). Filipendula L. — EF. 102. M11 : AR (Jacc.). Fan. XXVIIT. — Rosacées Juss. 143. SIEVERSIA. reptans Spreng. — Cat. 105. A5s : Chaine de Chaussy, au versant N. du col qui sépare le Tarend du Châtillon (Rittn. 1885). 144. RUBUS. Idaeus’ L. — Fav. Cat. 7. — Cat. 104. Alp : 580-1900, suberectus/” Anders. — Fav, Cat. 7. — Cat. 104. Sj : Cossonay ; La Chaux (Fav.). M2n : Haut-Jorat (Fav.). sulcatus”” Vest. — Fav. Cat. 8. — Cat. 105. Terrains humides, tourbeux. — M : AC. — Sj : Gingins; La Chaux (Fav.). 210 Barbeyl’’ Fav. et Grml.— EF. 4e éd. 150. — Fav. Cat. 9. — Cat. 105. Clairières, bords des bois. — MAI : Gourze, Romanal, bords de l'Au- bonne (Fav. fil.). candicans’”” Wh. — Fav. Cat. 9. — Cat. 106. Bords des bois, clairières. — Sj : Cossonay, pied du Jura (Fav. fil.). thyrsanthus’’ Focke. — Fav. Cat. 9. — Cat. 106. Clairières, bords des bois, expositions chaudes. — M1l: Ecublens, Cossonay (Fav. fil.) — Sj. : Cossonay (Fav.), St-Loup (id.). ulmifolius’” Schott, fil. — Fav. Cat. 10. — Cat. 106. VAR. piLis PATULIS. — MI : Rivaz, Lausanne, Aubonne (Fav. fil.). bifrons’”” Vest. — Fay. Cat. 11. — Cat. 106. Haies et bords des bois. — « Dans tout le canton de Vaud, sauf les bords du lac où il cède la place au R. ulmifolius (Fav. fil. I. e.). obtusangulus’”” Grmil. — EF. 4° éd. 150. — Fav. Cat. 11. — Cat. 106. Clairières et bords des bois. — A2r : route d’Aigle au Sépey (Fav. fil.). Winterl’/” P.-J., Müller, Focke Syn. p. 196. — À. pubescens Fay. non W et N. Cat. 107. — Fav. Cat. 12. Clairières et bords des bois. — M1 : Pélerin, Puidoux, Gourze (Fav. fil.). — Sj : Cossonay, bois de la Chaux (Fav. fil.). Mercleri’’ G. Genev. — EE. Ed. 4 p.150. — Fav. Cat. 15. — Cat. 105. — Notre Catalogue le range par erreur dans les Candicantes ; il appartient au groupe des Villicaules (Conf. Fav. fil. I. €.). A9r : Aigle, (Fav. fil.). — M11 : Romanel, Ecublens (Fav. fil.). — 2n : Vallée de la Broie (id.). — Sj : Valeyres, Mormont, Cosso- nay (id.). + pyramidalls”” Kaltenb; Focke Syn. 288. — Fav. Cat. 15. — J : sur l’Abergement (Fav. fil.). Bonmont (Mercier.). + vetteri’///’ Fav. fil. Cat. p. 14 1885. A9r : Environs de Bex (Sandoz). — M11 : Jongny (Grml.). Pélerin, C. de 1000-1077 (Fav. fil.). conspicuus//” P.-J, Müller. — Fav. Cat. 21. — Cat. 107. M1 : Gourze (Fav.). insericatus//’/” P.-J. Müller. — Fav. Cat. p. 22. — Ca. 108. M9n : Vallée de la Broie (Fav. fil.). — Sj : Bougy (Fav. fil.); pied du Jura (Merc.). saltuum/’ Focke. — Fav. Cat. 22. — Cat. 109. M1] : Bois de la Veitay (Fav. fil.). 211 + albicomus//’”” Grml. B. 50. — Focke Syn. 555. — Fav. Cat. 22. M20 : Haut-Jorat près Montpreveyres (Fav. fil ). Radula’” W.— Fav. Cat, p. 25. — Cat. 108. M11 : Ecublens, Yens, Aclens, Lully (Jace.). — Sj : Pied du Jura ; Gimel ; Mormont (Fav.). brevis’’/”’ Grml. Beit. 55. — R. Koehleri v. bavaricus FockeSyn. 551, — Cat. 109. M2n : Montpreveyres, Mézières, Attalens (Grml.). Reuteri’”””” Merc. — Fav. Cat. 25. — Cat. 109. J : Forêt de Bonmont (Schmidely). pilocarpus’/”” Grml. — Fay. Cat. 24. — Cat. 108. — Cette forme rentre dans les Glundulosi et non dans les Radulac (Conf Fav.l. c.). Sj : Baulmes, Vallorbes, Gimel, St-Georges (Fav. fil.). + strictus/’/”” Fav. fil, nov. sp ; Cat., p. 24. — 1885. M2n : Bord d’un bois aux Cullayes près Montpreveyres (Fav. fil.). + hirtus’”” W. K., Focke Syn. 371. — EF, 4e éd. 145. — Fay. Cat. 25. M1 : Pélerin, Gourze. — 2n : Montpreveyres. — Sj : Bois de la Veitay (Fav. f.). + Guenthert’”” Wh. et N. — À. polyacanthus Grml. — Fav. Cat. 26. — Cat. 109. Bois montagneux. — M : Pélerin, Haut-Jorat, — Sj : Pied du Jura (Fav. fil.). + Burnati/”” Fav. fil. nov, sp.; Cat. p. 26. — 1885. M1 : Derrière la Tour de Gourze, abondant (Fav. fil.). BayerL’”” Focke. — R. firmulus Grml. — Fav. Cat. 26. — Cat. 108. A9r : sur Aigle (Fav. fil.). Beliardi’” Wbh. et N.— Fav. Cat. 27. — Cat. 109. A2r : Sur Bex (Sandoz). — M2n : Vallée de la Broie (Fav. fil.). F Schnetzlert/” Fav. fil. nov. sp.; Cat. 27. — 1885, MAI : Jorat, Gourze, Epalinges, Sauvabelin (Fav. fil.). Villarsianus///” Focke. — Fav. Cat. 28. — Cat. 110. M2n : Vallée de la Broie (Fav. fil.). + semivestitus//’/” Fav. fil, nov. sp.; Cat. 28. — 1885. M11 : Sur Lutry, Epalinges, Sauvabelin, Romanel (Fav. fil.). Obs. — Les Rubus plicatus, vulgaris et pubescens W. et N. sont à rayer de notre première liste. Pour abréger, nous passons sous silence nombre de nouvelles formes et d’hybrides signalées dans l'excellent travail de M. Aug. Favrat, auquel nous renvoyons les 212 botanistes. —- Le tableau ci-après donne la dispersion des espèces et des principales formes du genre Rubus, telle qu’elle ressort des matériaux réunis jusqu’à présent Les groupes de premier et de deuxième ordre ont été considérés comme ayant rang d'espèce, les autres comme simples formes ou variétés. Leur présence dans une zone est indiquée par un trait. A5s. M1]. An. Rubus saxatilis L. . . . . …. Le ie Er Idaeus L. 5 ANT LAESALE= — _ — — | — suberectus Anders UNE RP — — == sulcatus Vest. . RE — = — Barbeyi Fav. et Grol. :*. — | — candieansiWVh: 12 MEME TS == _ _— thyrsanthus Focke. . . . . — — élatior Focke: : 2 07, à — ulmifolius Schott. . . . .| — = _ al bitrons Veste ner LAURE —— — — == macrostemon Focke. . . —— — — obtusangulus GrmI. . . . . -— = Le Winteri P.-J. M... . ER _ = Mercieri G. Genev. . . . . — _ — —_— piletostachys Gr. et Godr. . — —— pyramidalis Kaltenb. . . . . — Peter FA OU e EMENL IE _ = tomentosus Borckh. . . . _— — _ vestiius-Wh.et Ni 2 PRUDe r 12 _ ne — conspicuus PJ MY. 110 D — — teretiusculusKaltenb. . . —- -— suavifolius Grml, . . . — insericatus P.-J. M. . . . . —- — — erythrostemon Fav. . . . — saltuum Focke . . . ; — — albicomus Grml. à AE — Rad WROTE ETES — — OS NV RENE ME UL AR PET TRUE _— — brevis GEmlS O0 URSS —_ Reuter:iM£res: 2 Meur — pilocarpus Grml. . . . . — — — | — SLTICIUR AVES CRE URS — RITLUS AV RES EU Es — — — venustus Fav. . SRE _ Guentheri Wh. et N. JE — — | — Burnati Fav.. . . . . — Bayeri Focke. ne RUE SLR — _ = 215 Mi. Mn. | ap. A2r. | A5s. J, HRubus Bellardi Wh.etN. . . . _ Schnetzleri Fav.. Villarsianus Focke.. . . . = | — — semivestitus Fav.. : —- CAC EE EN Cr SAR CNT — — — — — 147. POTENTILLA. rupestris L. — Cat. 115. A2r : m! Fragariastrum Ehrh. — var. PERMIxTA Grml. — M1l: Vevey (Grml.). caulescens L. — Cat. 114. J : Rochers du Creux-du-Vent (herb. Colomb.). Tormentilla Scop. — Cat. 114. Tourbières, clairières. — Alp : C. — 3s : AC. — 375-1700n. reptans L. — Cat. 114, J : C jusque vers 1200® (Jace.). adscendens Grml. — Cat. 144. Alp : Grangettes près Villeneuve (Sandoz). — 2r: Jorogne CC (Morel, 1882). Marais de Prantin (Pap.). heptaphylla Mill, — Cat. 115. A2r : Route de Leysin (Mmd.), Burier, an spontanea (Hb. Colomb). + rauriNGiAcA Bernh. — Grml, FI. analyt. 199. J : Mont Chaubert (Grml. 1. c.). + NesrzeriANA Tratt. — Grml. FI. analyt. 199. A5s : Château d’Oex (Grml. I. c.). grandifiora L. — Cat 115. A5s : Versant E de la Videman (Rittener). 149. AGRIMONIA. odorata Ait. — Cat. 116. M11 : Myes, ravin sous Lavigny, Chavannes-des-Bois (Jacc.). 150. ROSA. ; bibracteata Bast, — Cat. 116. A2r : Route du Sépey (Jace.). systyla Bast. — Cat. 117. Sj : Près Orbe (Morel). 214 gallica L. — Cat. 117. M11 : Chavannes des Bois (Jaec.). rubella Sm, — Grml. FI. analyt. 205. — J : Mont Forel près Baul- mes (Grml. |. €.). spinosissima L. — Cat. 117. Alp : M. — 2r : Pentes rocheuses sur Roche (Ler., Jacc.). alpina L. — Cat. 118. — La localité de Parey est dans A5s. glauca Vill. — Cat. 119. VAR. SERINGII Christ. — A5s : Bois des Mérils (Jace.). canina L. — Cat. 120. VAR. HIRTELLA Rip. — A5s : Mérils (Soc. Mur. 1885). audegavensis Bast. — Cat. 121. Alp : Aigle (Jace.). dumetorum Thuill. — Cat. 121. Alp : Aigle (Jace.). — M1 : Lully, Tolochenaz (Jace.). glaberrima Dmrt. — Cat. 121. — M1l: Vevey (Grml.). corlifolia Fries. — Cat. 122. VAR. FRUTERORUM Besser. — A2r : Chesières, les Ecovets (Jacc.) + pseudopsis Grml. — FI. analyt. 221. — A9r : Bovonnaz (Grml. I. c.). tomentella Lem. — Cat. 122. VAR. AFFINIS Rau. — Afp : Aigle (Jacc.). sepium Thuill. — Cat. 1925. A2r : Route du Sépey (Jace.). micrantha Sm.— Cat. 124. Alp : Bex, Sî-Triphon, Aigle (Jacc.). — 2r : Route du Sépey (Jacc.). proxima Collet. — Cat. 126. A5s : Mérils (Soc. Mus. 1885). Dans le tableau suivant , nous avons essayé de résumer nos connaïis- sances sur la distribution des principales Roses vaudoises, comme nous avons fait pour le genre Rubus, et en modifiant la nomen- clature admise dans le Catalogue suivant les principes fixés par MM. Burnat et Gremli (vide supra p. 191). Nous avons attribué le rang spécifique aux espèces de premier et de second ordre de ces auteurs. Dans ces deux tableaux, le district subjurassien a été réuni au district jurassique. Dans le chapitre suivant, nous expliquons les motifs de cette réunion. 215 A A9r. | A5s. war. M2n.| J. MHosaalpimi Een 220. à . —|— | — = B pyrenaica Gouan. . . . ‘ mn ul à — xaculeala +. . Tru ae var. lagenaria MMS 1 — = CHORMOMEMMR SMS US.) 3 Ra na spinosissima L. ARE — — sabauda Rap. (f. duR. nl 10 — pomifera Herrm. . . LME QE a Von ÉrecandrioPués 5 à 5 AU. =. [. proæima Cottet. . . . . 7 mollis Sm. NN NN AE ire Rx ZA tomentosa Sm., « = .. 4 | ont ent Fu subglobosa Sm. es NA de sn Éd En ANTONIN PAPAPEN CRE NS ES OS PACPS ANNEE us GA AA ULTRA RTE SUR = — B'homoecantha + .… > . à: Sr micrantha Sm. . . RP est mou *T salvanensis De la Soie . . . = roiundifole Rats. (410 — sraveolEns Grens 2) 4 0: = SCO DOUTER TE NE RTS = nee abscondita Christ. RTS FA lugdunensis Dsgl. . . . . . SA durs DROLE. tar Lt F Favrati Christ. . RÉ COURS == AlHesUrs RD. se nl Ne er æ spinulifolia Dem. . . . . . = marginata Nalle … ::.-. . a COEUR EN Re Liv me tomentella Lem. . . . PRE ni PAraerét ces à varie ass. M ul dumetorum Thuill, (R. Dese- RISER DO) A TAN AE mel = platyphylla Rau. . . . . . FAT Fi hemitricho BUT CCE", cs érichoneura Rips 2" 4.0. me sphaerocarpa Pug. ,. . . . Re PRIOR RES AUS PL SET, sæ À fire GEO NE OR MERE au USA RASE ESA) Sous fe La Fe canina L. . ne nas das |'Emr Pn n NNl c ÆS lutetiana Lem. RU CT tra ln x: dumulis Bechst.. L + a pal glaberrima Dmrt. . , Are A mucronulata Dsgl,, . . . . = andegavenste Bag. UV OLEL st EUR foliens, Digi) Sax rue TE Pr 216 Rosa glauca Vill. À mutatla B. et Grml.. subcanina Christ. . . . . ferruginea Vill. var. hispidula Ser.. montana Chaix. è Chavini B. et Grml. AL BAINCR A EUR fre M ET RES == APVEnSIS HUUSS PE Na TP. Cr Den — _ — = bibracteata Bast. 2) See | | | Fau. XXIX. — Sanguisorbées Lixpz. 151. ALCHEMILLA. vulgaris L. — Cat. 126. Alp : Duzillet, Aigle (Jace.). — 2r; 5s : C. — MI, 4R., R. 152. SANGUISORBA. officinalis L. — Cat. 127. Alp: AC de St-Triphon à Roche (Jacc.). — A2r : la Comballaz (Mmd.). — Mil : Myes, Tannay, Chavannes-des-Bois (Jacc.), — Sj : Bonmont (Jacc.). dictyocarpa Grml. — Cat. 127. Lieux secs et pierreux. — Afp : AC (Jacce.). * muricata Grml. — Cat. 127. M1 : Lully, dans les esparcettes (Jacc.). Fan. XXX. — Pomacées Linpz. 153. MESPILUS. germanica L. — Cat. 127, A2r : St-Triphon (Jace.). -- Sj : Croy (Burdet). — J : Covatannaz (Chaudet). oxyacantha Gäürtn. — Cat. 127. M. Jaccard le croit R ou AR partout. Comme la plupart des indica- tions recueillies sur cette espèce datent d’une époque où on la distinguait à peine de la suivante, il est nécessaire de rétablir DA Fe la dispersion d’après de nouvelles données. — A53s : Mérils, 1500 (P.). monogyna Willd. — Cat. 128. Alp : Roche (Jacc.). — 2r : Devens, Leysin, Boveau (Jacc.), — 35: la Cheneau (Jacc.). — M2n : AR. — Sj : AC (Jacc.). 154. COTONEASTER. vulgaris Lindl. — Cat. 198, A92r : Plantour (Jacc.)., — 400-2100». tomentosa Lindl. — Cat. 128. A2r : Plantour (Jacc.). — 400-2000. — Sj : Bois de Chêne (Bdt.). _— J : Vuittebœuf (Corr.). 156. PYRUS. communis L, — Cat. 129. Alp : Bords du Rhône (Jacc.). — 2r : Yvorne. (Jacc.). + salvifolia DC. — Nouveau pour le canton, 1882. Ml: Versant sud de la Tour de Gourze (Lüscher). 157. SORBUS. aucuparia L. — Cat. 199, A : 500-1900, — M1: Lully (Jacc.). hybrida L. — Cat. 129. A2r : Luan sur Corbeyrier, sous les Avants (Jacc.). — 3s : les Mérils (P.). aria Crantz. — Cat. 130. Mit : Tolochenaz, ravin de la Morges (Jacc.) — Sj. CC dans les bois d’Arnex et dans tout le district d’Orbe (Morel). Fan. XXXI, — Onagrariées Juss. 159. EPILOBIUM. spicatum Lam. — Cat. 131. Alp : AC, Digues de la Gryonne, de la Grande Eau et de l'Eau froide (Jacc.). rosmarinifolium Hänke — Cat, 151. Alp: Roche, digues du Rhône (Jacc.) — 2r : Genêt sur Gryon (Abr, Thom.). Fleischeri Hochst. — Cat, 151. A2r : Éboulis d’Aigremont (Mmd.). 218 + mirsuro XC PARVIFLORUM Wim. — Mn : Près Orbe (V. et B.) parviflorum Schreb. — Cat. 132. Alp : Aigle (Jacc.). — 5s : l’Etivaz (P.). palustre L. — Cat. 132. Alp : AC, AR. — Mil: Tourbière de Gourze (Lüscher), marais du Boiron, Morges (Jace.) — 2n : Mathod (Morel). adnatum Gris. — Cat. 155. A5s : la Cheneau (Jacc.). — Sj : AC. origanifolium Lam.— Cat. 155. A5s : la Pierreuse, fontaine des Pacots, 1219® (P.); Grand’ Combe du Vanil noir, 1900n (Jace.). alpinum L. — Cat. 155. A9Qr : Paneyrossaz, les Outans (ice ). — 5s : la Pierreuse, la Pline. 1550, torrent des Bossons, 900, descendu (P.). 162. CIRCAEA. lutetiana L. — Cat. 155. Alp : Villeneuve (Jace.). — 2r : Les Plans, Pont de Nant (Bdt.) — M1] : AC, AR dans toute la zone. intermedia Ebrh. — Cat. 154. A9Qr : la Comballaz (Mmd.); sous Chamossaire (G. Colomb). — 35s : la Cheneau (Jacc). — M2n : Montpreveyres (Cr.). Fam. XXXV. — Lythrariées Juss. 168. LYTHRUM. Salicaria L. — Cat. 156. A9r : Sépey RR. 950% (Mmd.). — 5s : Aux Crèts, près des Moulins (P. août 1886). Fan. XXXVIIT. — Cucurbitacées Juss. 171. BRYONIA. dioica Jacq. — Cat. 157. Alp : AC (Jacc.). — Sj : AG (Jace.). Fan. XLI. — Crassulacées DC. 178. SEDUM. anauum L, — EF. éd, 4, 192, — Espèce omise dans le Cat. 217 A9r : Alpes de Morcles (Rap.) ; entre Morcles et l’Haut, sur un bloc erratique (Jacc.). — Espèce granitique. album L. — Cat. 140. Alp : CC (Jacc.). atpestre Vill. — Cat 1/0. A2r : Morcles (Jacc.); l'indication de Taveyannaz est douteuse. sexangulare L. — Cat. 140. | Alp : Aigle (Morel). — 2r : Yvorne, Roche (Jacc.). — M1 : AC le long du lac (Jacc.). Sj : Prob. AC; Arnex (Morel.). — J : Mollens (Jace.) ; C. acre L. — Cat. 140. Alp : Isles d’Ollon (Jacc.); sous St-Triphon (Morel). — 2r : Roche (Jacc). — Sj : R ou RR (Jace.). rupestre L, an Willd.? — Cat, 141. Alp : Charpigny, St-Triphon, Chalex, Aigle, sous Yvorne, Roche, Villeneuve (Jacc.). — AC de Charpigny au lac. — MI : bords du lac sous Crans et Myes (Jace.). REFLEXUM L. — Cat. 141, M11 : Crêt du Boiron, CC ; St-Prex et le long du lac jusqu’à la fron- tière genevoise (Jacc.). 179. SEMPERVIVUM. arachnotdeum L. — Cat. 141. A5s : Rocher de la Raye (Rittn.). VAR. DOELLIANUM Lehm. — A5s : Rochers de Parey, du Vanil noir et de la Raye (Rittn.). Fau. XLIT. — Grossulariées DC. 181. RIBES. nigrum L. — Cat. 142. Sj : Marais d’Arnex (Morel). vubrum L.— Cat. 142, Cette espèce est probablement tout à fait spontanée dans la plupart de ses habitations. — M11 : Gland, Lully (Bdt.). — Sj : Arnex (Morel). Fan. XLIIT. — Saxifragées VeEnr. 184. SAXIFRAGA. oppositifolla L. — Cat. 145. J : Introduit à la Dt de Vaulion par Andreae !! (Jace.). 220 Hirculus L, — Cat. 145. J : Sèche des Embornats (Corr.). cunelfolia L. — Cat. 144. J : Dôle (H. Romieux ; Corr. in litt. 1886). PATENS Gaud. — Cat. 144. — A9r : Aux Essets (Thomas sec. Rhyner). aspera L. — Cat, 144. A2r : Nant rouge sous la Dt de Morcles, 1881 (Jacc.). bryoldes L. — Cat. 144. A2r : Anciennes moraines des Martinets, R. (Jacc.) exarata Vill. — Cat. 144. A?r : M. Jaccard affirme à nouveau l'existence de cette plante aux habitations indiquées par lui. granulata L. — Cat. 145. M11 : Près de la gare de Lausanne, à l’ouest, sur le talus du chemin de fer (H. Correvon, avril 1886; Chenevière et Pittet sec. J.-B. Schnetzler in Arch. des Sc. phys. et nat. X VI p. 78). 185. CHRYSOSPLENIUM. alternifolium L. — Cat. 145. À : 450-1800n. Fax. XLIV. — Ombelliféres Juss. 184. HYDROCOTYLE. vulgaris L. — Cat. 146 Sj: Marais d’Arnex (Lüscher). 185. SANICULA. europaea L. — Cat. 146. A : 580-1700. — MAI : Env. de Morges et de Nyon (Bdt.). 187. ERYNGIUM. campestre L, — Cat. 147. A2p : Recueilli autrefois en Châble-Croix par M. Colomb (Jacc.). — MI1:R, à l’est de Lutry, C, AC à l’ouest (Jacc.). 188. CICUTA. virosa L, — Cat. 147. S] : Près d’Orbe, intr. réc. (V. et B.). Obs. — Sison Amomum L. — Semé en 1879 près d'Orbe par Boissier (V. et B.). 221 196. CARUM. CarviL. — Cat. 148. A?r : C, AC dès 450m (Jacc.). — 5s : C ou CC jusque vers 1700m, — M1l: Lully Denens, Begnins (Jacc.). — Sj : AC (Morel, Bdt.). 197. PIMPINELLA. magna L, — Cat. 149. Alp : Roche, pied d’Arvel, 580 (Jace.). — M : AR. 198. BERULA. angustifolia Koch. — Cat. 1249. Alp : C, AC.— M?n : C dans les fossés d’Arnex et d’Orny (Morel).— Sj : AC, AR. 199. SIUM. latifotium L. — Cat. 149. Alp : La plante n’existe pas et n’a probablement jamais existé à Roche. Suivant M. Jaccard, on l’y a indiquée par confusion avec l'espèce précédente, que du reste Thomas distribue sous le nom de Sium latifolium L., en indiquant comme provenance l’habita- tion de Haller. 200. BUPLEURUM. falcatum L. — Cat. 150. Alp : C. — 5s : la Chaudanne (Jace.). —- M{h : Penthaz (Lüscher). 201. OENANTHE. Lachenalit Gmel. — Cat. 151. A2r : Chaulins (Jacc.). 208. MEUM. athamanticum Jacq. — Cat. 152. J': 11 s’en trouve dans l’herbier La Harpe un exemplaire étiqueté : a La Dôle. — Ph. Thomas » ! (Jacc.). — Gaudin a sans doute copié d’une manière erronée l'indication de Haller. Celui-ci (Hist. stirpium n° 761) dit Grand’ Vi (près du Creux du Vent, front. vaud.), mais non Grand”Vire (P.). 210. SELINUM. carvifollia L, — Cat. 155. Mn : Marais d’Arnex, au bord du canal d'Entreroches (Morel). 299 212. PEUCEDANUM. austriacum Koch. — Cat. 153. A5s : Indiqué par Gay, sec. Mrt., comme CC à la Dent de Jaman, sub. nom. Selini nigricans (Jacc.). palustre Mônch. — Cat. 153. Alp : A fort diminué par suite du dessèchement des marais du Rhône (Jace.). Cervarla Juss. — Cat. 154. A9r : Grands Rochers, sur la route du Sépey. 221. CAUCALIS. daucoîdes L. — Cat. 156. Atp : Aigle (Jacc.); Roche (Mmd.). — M1 : Corsier sur Lutry, Chailly sur Lausanne (herb. Laharpe),env. de Morges, Gland (Bdt.). 224. ANTHRISCUS. sylvestris Hoffm, — Cat. 157. Alp : C. — 2r : Vergers d’Yvorne, CC (Jace.). 295. CHAEROPHYLLUM. Cicutartia Vill. — Cat. 158. A9r : AC. — 5s : C, AC. aureum L, — Cat. 158. Alp : AC. — 2r : Comballaz (Mmd.).— 5s : C à Chäteau d’Oex (Jacc.). temulum L. — Cat. 158. Alp : C (Jacc.). 229. BIFORA. * radlans Bieb.-— Cat. 159. Alp : Aigle (Bdt. 1882). Obs. — Le Coriandrum sativum L. se rencontre quelquefois à l’état subspontané. — A2r : Yvorne (Bdt.). Fan. XLV. — Araliacées Juss. 250. HEDERA. Helix L. — Cat. 159. Alp : C. 225 Fan. XLVI. Cornées DC. 231. CORNUS. sanuguinea L. — Cat. 160. Alp : C dans les buissons le long du Rhône (Jacc.). Fan. XLVII. Loranthacées DC. 232. VISCUM. album L.— Cat. 160. Alp : Sur A/nus incana à Aigle (Jacc.). — Zr : Sur Sorbus Aria près de Fenalet (P.). — M1: Sur Crataegus Oxyacantha à Morges et Tolochenaz, sur Populus angulata, Robinia Pseudo-A cacia et Sorbus Aria à Tolochenaz, sur Populus nigra à Bremblens, sur P. nigra et italica à Chigny, sur Quercus pedunculata, Acer platanoides et campestre à Lully (Jacc.). — 2n : Sur Robinia Pseudo-A cacia à Chardonnay (Jacc.). Fam. XLVIIT. Caprifoliacées Juss 255. ADOXA. Moschatellina L. — Cat. 160. A9r : Voûtes du Chamossaire, 1800% (Jacc.); Cergnat (Mmd.); Blonay (Herb. Colomb.). 234. SAMBUCUS. nigra L. — Cat. 161. Alp : C (A. Morel). racemosa L. — Cat. 161. M11 : Morges, bois de Lully, 450® (Jacc.). — 2n : C dans les ravins de la Mentue, entre Berchier et Boulens, au-dessous de 700 (Gr.). — Sj : Fermens, et sans doute ailleurs (Bdt.). 256. LONICERA. * Caprifollum L. — Cat. 162. M11 : Paudex (herb. Laharpe), alpigena L. — Cat 162, A : 580-1600, Xylosteum L.— Cat. 162. A : C de 400-1600», 224 nigra L. — Cat. 162. A : AC, AR de 800-1600®. Fau. XLIX. — Rubiacées Juss. 240. GALIUM. Cructata Scop. — Cat. 164. Alp : AC (Jacc). * vernum L. — Cat. 164. A2r : Abondant aujourd'hui dans le pré du Lantaney (Jacc. 1883). praeco x Lang. — Cat. 164. Alp : C d’Aigle au lac (Jacc.). ocüroteucum Wolf in Grml. EF. ed. IV. — G. decolorans Gren. et Godr. — Cat. 164. Alp : Aigle (Jacc.). rotundifolium L. — Cat. 165. A2r : Forêt de Cergnat. Vuargny (Mmd.). — M1 : Myes (Jacc.). — J : sur Premier (Mmd.). sylvaticum L. — Cat. 165. MII : Bois de Buchillon, sur Begnins, Myes (Jacc.); Villars Ste-Croix (Bdt.). — Sj : Croy, Brethonnières, les Clées (Bdt.). elatum Thuill. — Cat. 166 Alp : C, AC. rigidum Vill. — Cat. 166. Prés secs. — Alp : C. — 5s : Chateau d’Oex (P ). sylvestre Poll. — Cat. 166. Alp : Aigle, Roche (Jace.).— M1 : Lavigny, Villars sous Yens (Jace.). — $j : Arnex (Morel), ALPESTRE R et S. — G. anisophyllum Vill. — Cat. 167. A5s : Gumfluh (Jacc.), les Ouges, 900m (P.). uliginosum L. — Cat. 167. Alp : AC de la Gryonne au lac (Jacc.); l'habitation de Luissel de Chp. T. est en plaine. — Sj: Marais d’Arnex (Morel). palustre L. — Cat. 168. Alp : C, AC de St-Triphon au lac (Jace.). — 5s : la Verda, C (Jace.). elongatum Presl. — Cat. 168. M1 : Lully (Jace.). Aparine L. — Cat 168. Alp: C dans les coupes et les jeunes taillis au bord du Rhône (Jacc.), 225 spurium L, — Cat. 168. A2r : le Sépey, la Comballaz (Jace.). VAILLANTII DC, — Cat. 168. A2r : la Comballaz (Jacc.). Fan. L. — Valérianées NC. 241. CENTRANTHUS. *ruber DC. — Cat. 169. M11: GC à Rivaz (Jacc.) et St-Saphorin (Mmd.), Rolle (Grml.). 242. VALERIANA. officinaits L. — Cat, 169. Afp : AC (Jacc.). dioica L. — Cat. 169, Alp : Sous Aigle (Jace ). 245. VALERIANELLA. olitoria Poll. — Cat. 170. À : C, AC. + * incrassata Chaub. — Sj : Aubonne (Vett. sec, Grml.). carinata Loisel. — Cat. 170. A2r : AC. — 5s : Colline du Temple à Château d’Oex (P.). auricula DC.— Cat. 170, Afp : AR (Jacc). Morisonii DC. Afp : AC, AR (Jacc.). Fam. LI. — Dipsacées DC. 244. DIPSACUS. pilosus L. — Cat. 171. Alp : AC. — 2r : Ollon (Mmd.). — MAI : Lonay (Bdt.). Begnins et env. AC. (S. Naville). — Sj : Réverolles, Croy (Bdt.). C de Mont- cherand à Orbe, Arnex, vallon du Nozon (Jacc.). — J : Montri- cher (Morel). à sylvestris L, — Cat, 171. Alp : AC — 2r : le Sépey (Mmd.) — 5s: Château d’Oex, Rouge- pierre (P.) — Sj : Croy (Bdt.). 226 245. KNAUTIA. sylvatica Duby. — Cat. 172. Alp : Digues de l’Eau-froide(Jacc.). — M11 : Lully (Jace.). —Sj : AC. arveusis Koch — v. glabrescens Grml. FI. analyt. p. 276. — Mi. Vevey (Grml. I, c.). 246. SUCCISA. pratensis Mônch. — Cat. 172, A1p : C, AC. 247, SCABIOSA. Columbarla L. Alfp : AC (Jacc.). VAR. PACHYPHYLLA Gaud. — Ml : AC à l'ouest de Lausanne. Fau. LIT. — Composées Apans. 249. EUPATORIUM. cannabinum L, — Cat. 173. A2r : Sous le Sépey, 950 (P.). 250. ADENOSTYLES. alblfrons Rchb. — Cat. 173. A2r : AR entre la Grande-Eau et l’Eau-froide (Jacc.). — 3s : C dans les bois de la Gérine et du Thoumaley (P.). 251. HOMOGYNE. alpina Cass. — Cat. 174. A9r : Devens, 500" (Morel). — J : Chasseron (Andreae); Suchet, Aiguille de Beaulmes (Chaudet); M'-Tendre, AC (Jacc.); la Givrine (Bdt.). 253. PETASITES. officinalis Mônch. — Cat. 174. Alp: C(Jacc.). — 2r : Route du Sépey (Jace.). — 3s : Etivaz (Jacc.). — Sj : Croy (Bdt.). 258. STENACTIS. * annua Ness. — Cat. 176. Atp : Vers-Bonne près Aigle, 1882 (Jacc.). 227 259. ERIGERON. angulosus Gaud. — Cat. 176. Alp : Marais du Duzillet où il doit avoir été amené par les inon- dations de la Gryonne; Roche (Jace.). aipinns L, — Cat, 177. A9r : Aï, Naie (Jace.). glabratus Hoppe. — Cat. 177. A9r : Aiserin, chaîne de Chaussy (Rittn.). 260. SOLIDAGO. * canadensis L. — Cat 177. A2r : Premier Fenil, dans les Ormonts (Mmd.). 262. INULA. britanica L. — Cat. 178. Alp : AC, AR (Jacc.). 263. CONYZA. squarrosa L. — Cat. 178. Alp : Roche, pied d’Arvel (Jace.). — M2n : Entre Donneloye et Yvonand (Cr.). 264. PULICARITA. dysenterica Gürtn. — Cat. 178. Atp : C. — M2n : CC dans les marais d’Orbe, d’Arnex et d'Orny (Morel). | vulgaris Gärtn, — Cat. 179. M{1:RR. — Trois habit. dont l’une, Féchy est très douteuse, si Morges ne l’est pas tout autant (Jacc.). 264. RUDBECKIA. +* lacintata L. — Cat. 179. Alp : Bex (Papon.in Cat, 1. c.) — M11 : Chexbres (Fav.). 267. BIDENS. tripartita L. — Cat. 179. A2r : bords du lac de Plambuit, 1100® (P.) — 5s : la Tine (P., 1879). — Mil: Arnex sur Nyon (Bdt.). —Sj : Arnex près Orbe (Morel). 270. GNAPHALIUM. uliginosum L. — Cat. 181. Alp : AC dans les cultures humides (Jacc.). — Sj : Fermens, Pam- pigny (Bdt.). Pas 2 298 NorveGIcuM Gunn. non auct. helv. — La var. minus et cette race du G. sylvaticum L. (Cat. 181) ont probablement été eonfondues jusqu'ici : on ne peut par conséquent considérer comme certaines que les indications les plus récentes. — A2r : Javernaz (Jacc ) ; Ensex (La Ilarpe). — 5s : Lioson (Mmd.). 271. LEONTOPODIUM. alpinum Cass. — Cat. 182. — Cette espèce n’est pas exclusivement propre aux rochers calcaires. Elle a été signalée, mais comme rare, dans la chaine de Chaussy (lim. A2r et 3s) : la Cheneau (Mmd ; une seule touffe) ; Thoumaley, Tornette (Rittn.). 272. ANTENNARIA. dioica Gärtn. — Cat. 182. Alp : Descend quelquefois : Duzillet (Jace). — M9n : Peyre et Pos- sens, Corcelles-le-Jorat, Montpreveyres (Cr.). carpathica BI. et Fing. — Cat. 182. A2r : Alpes de Leysin (Mmd.).—5s:Tornette (Rittn.) ; Chaussy (Mmd.). 275. ARTEMISIA. campestris L. — Cat. 183. J : Gingins (Jacc.). spicata Wulf. — Cat. 185. A9r : Boulaire, Paneyrossaz (Abr.Th.).—3s, : Cape au Moine, Châtil- lon, Tarend, dans la chaine de Chaussy (Rittn., 1882). vulgaris L. — Cat. 1853. Alp : Bex (Jace.). — 2r : Ormonts (Mmd.). — J : Gingins (Jacc.). 274. TANACETUM. * vulgare L. — Cat. 184. A9r : Dans une clôture au milieu des pâturages et loin de toute culture aux Mazots près du Col de la Croix, versant des Ormonts, 1680n (P.; oct. 1884). +%* Balsamita L. — Omis dans le Catalogue. Échappé des jardins, çà et là. — A2r : le Sépey, Yvorne (Jace.). 276. ACHILLEA. Ptarmica L. — Cat. 184. Alp : Aigle, Villeneuve (Jace.). — 2r : Sépey, la Comballaz, 1500 (Mmd.). — Sj : Bords du Veyron près Fermens (Bdt.); marais d’Arnex C (Morel), 229 + nana L. — Nouveau pour le canton, 1882. A2r : RR, quelques échantillons au Nant rouge, sous la Dt de Morcles (sept. 1882; Jacc. et Morel) Indiqué autrefois à Cheville, par Murith, qui l’a déjà recueilli en 1801 au Sex Tremble, non loin du Nant rouge, mais sur territoire valaisan. + nobilis L. — Nouveau pour le canton, 1882. Afp : Aigle (Jacc.). setacea W. et K. — Nouveau pour le canton, 1882. Sj : Près d’Orbe (V. etB.). + * compacta Willd. — Nouveau pour le canton, 1882, Sj : Près d’Orbe (V. et B.). 277. ANTHEMIS. * nobilis L, — Cat. 185, Alp : Villeneuve (Mrt.). + * tinctoria L. — Nouveau pour le canton, 1880. Alp : Digues du Rhône sous Yvorne (Jace.).—Sj : Gingins, Cheserex, Grens (Morel); Orbe, Valeyres (V.). On n’a trouvé que la var. dsroidea. + * austriaca Jacq. — Nouveau pour le canton, 1882. Sj : Près d’Orbe (V. et B.). Ÿ * rathenica M. B. — Nouveau pour le canton, 1882. Sj : Près d’Orbe (V. et B.). 279. LEUCANTHEMUM. * Parthenium Gr. et Godr. — Cat. 186. Échappé des jardins. — Alp: Aigle (Jace.). — M2n: Cà et là dans le Jorat (Cr.). corymbosum Gr. et Godr. — Cat. 186. — Sj : C au pied du Jura en face de Nyon (Rapin ex Rhyner). 282. ARNICA. montana L. — Cat. 187. A5s : les Pantons sur les Moulins, 1200 (P.). — J : Semé au Chas- seron par Andreae (Jacc.). 283. SENECIO. sylvaticus L. — Cat. 188. Alp : Roche (Mmd.). — 2r : les Champs, Ormonts 1600 (Mmd.). — J : Bière (Jacc.), = 250 Jacobaea L. var, rLoscuLosus Grml. —- Cat. 188. — M1] : Buchillon (Jacc.). — J : le Bauloz (Jace.). Fuchsit Gmel. — Cat. 189. A : Mr. Jaccard n’a rencontré que celui-ci et jamais le S. Jacqui- nianus, dans les Alpes. 286. CIRSIUM. LANCEOLATO X OLERACEUM. — C. BIPONTINUM Schultz. Alfp : Roche (Thom.). — Mil : Nyon (Ducomm.). Obs. — Le C. subalatum Gaud. (Cat. 191) n’est, suivant Rapin, qu’une forme du C. oleraceum L. arvense Scop var. VESTITUM Koch. — Cat. 191. — A2r : Devens (Jacc.). PALUSIRE X ACAULE. — A5s : les Pacots, 1200m (P.). + bulbosum DC, — Nouveau pour le canton, 1883. J : les Rouges (Schmidély). spinosissimum Scop. — Cat. 195. A : AC, AR, de 1500-2500», 287. CARDUUS. nutans L. — Cat. 195. A5s : Indiqué par erreur : m. probt (P.). — M2n : Abondant à Échal- lens (Lüscher). crispus L. — Cat. 195. Ml : Allaman (Jacc.). — Sj : la Sarraz (Morel). +* hamulosus Ehrh. — Nouveau pour le canton, 1882. Sj : Près d’Orbe (V. et B.). 290. LAPPA. minor DC. — Cat. 195. Alp:R.—J: Baulmes (Morel.). 291. CARLINA. + longifolla Rchb. — Nouveau pour le canton, 1885. A9r : Morcles (Grml. 1885). — A5s : Ohservé pour la première fois par M. H. Jaccard, sur les pentes du vallon des Mérils (1500) lors de l’excursion de la Soc. Mur., le 1er août 1883. C’est sans doute également à cette espèce qu’il faut rapporter le C. nebro- densis signalé par Schneider aux Mortais (Cat. 195). 251 295. CENTAUREA. * solstitialis L. — Cat. 196. — Alp: Bex (Muret). M1] : Rolle (Rap.). — 2n : Payerne (Rap.). montana L. — Cat. 197. Alp : Bords du Rhône, Roche, digues de l’Eau-froide (Jace.). Scabiosa L. — Cat. 198. Alp : C ou CC par places, par exemple sur les digues du Rhône (Jacc.). — M2n : AC dans les env. de Montpreveyres (Cr.). Obs. — M. Jaccard a observé sur les digues du Rhône une splen- dide variété, haute de 1,20 à 1,60. IL propose de la nommer C. SCABIOSA Ô ELATA. +* miebersteinit DC. — Nouveau pour le canton, 1882, Sj : Près d’Orbe (V. et B.). + “orlentalis L. — Nouveau pour le canton, 1882. Sj : Près d’Orbe (V. et B.). 306. TRAGOPOGON. + pratensts L. — EF, éd. IV, p. 255. — Confondu avec T. orien- talis L. M11: Vevey, en compagnie du T', orientalis L. (Grml. 1. c.). + major Jacq. — Nouveau pour le canton, 1882, Si : Près d’Orbe (V. et B.). 309. TARAXACUM. palustre Schlecht, — Cat. 202. Afp : AC. — 2r : O ou m. — 5s: m; indiqué par erreur (P.). — Ml : Boiron, Lully, Lavigny, Myes (Jacc.). + Var. DEPRESSUM Grml. — Afp : Aigle (Jacc.). M11 : AC à l’ouest de Morges (Jacc). 312. LACTUCA. perennis L. — Cat, 205. A2r : AR, Charpigny, St-Triphon, Plantour(Jacc.). — 5s : la Vausse- resse(Jacc.), pâturage au-dessus du Plan d’Arrenaz, 1900 (Rittn.). virosa L. — Cat. 205. A2r : la Crottaz (Jacc, 1883). 515. SONCHUS,. arvensis L, var. Mayor Neilr. — Cat, 204. Alp : C (Jacc.). 2 259 517. CREPIS. aurea Cass. Cat. 206. A92r : Aï, Chaud de Mont (Jacc ). 518. CHLOROCREPIS. staticaefolia Griseb. — Cat. 207. Alp : Digues du Rhône et de la Grande-Eau (Jacc.). En 1885, M. Gremli a complètement remanié le genre Hieracium, dans la cinquième édition de sa Flore, dont M. Vetter a donné une traduction française ({lore analytique de la Suisse). Nous donnons, d’après cet ou- vrage, le tableau révisé des espèces et variétés d’Épervières vaudoises. SOUS-GENRE I. — PILOSELLA. SECT. I. — Pilosellina. Hieraelum Pitosella L. — Grml. 1. c., 520. — Cat. 207. — Aïlp : les Isles d’Ollon (Jace.). — VAR. viripis Ser. — Cat. 208. — tardans Naeg. et Pet.— Grml. I. c., 526. — J.: Noirmont (Grml.). SectT. Il. — Auriculina. Hieracium Auricula Lam. — Grml. 1. c., 526. — Cat. 208. — — VAR. UNIFLORA Ser. — Cat. 208. — glaciale Reyn. — Grml. I. c., 527. — Cat. 208. La sect. III. À/picolina n’est pas représentée dans la flore vaudoise. SECT. IV. — Collinia. Hieracium cruentum Naeg. et Pet. — Grml. I. c. 529. — A. sabinum var. rubellum. — H. multiflorum Schl. — Cat. 209. — aurantiacum L. — Grml. 1. c. 529. — Cat. 208. — — var. DECOLORANS Fries — 7. aurantiacum var. flavum Gaud.? — Cat 208. fusenm Vill— Grml. I. c. 529.— A9r : Alpes de Montreux (Grml.). — VAR. PERMIXTUM Naeg, et Pet, — /. aurantiacum var. microre- phalum Lagg. — Cat. 208. Obs. — « J'ai trouvé à Eslex un Aieracium que quelques-uns tiennent pour /7. pratense Tausch. (Muret in Rhyner). » SECT, V. — Cymosina. Hieracinm cymosum L. — Grml. |. c. 550. — VAR, SABINUM Seb. et Maur, — Grml, 1. c. 550. — Cat. 209. SecT. VI. — Praealtina. Hieracium florentinum All. — Grml. 1. c 3552. — — VAR, PILOSELLOIDES Grml. |. €. 551. — . piloselloides Vill. — Cat 209. — — VAR. OBscuRUM Grml. |. €. 551. — , praealtum v. obscurum Rchb. — Cat. 209. — — VRR. HIRSUTUM Grml. |. ©. 351, — A. praeallum vV. hirsuluin AH. fallax Gaud. — Cat. 209. — — VAR. PRAEALTUM Grml. 1.c. 551.— AH. praealtum Vill.— Cat, 209. Alp : Bords du Rhône, marais du Duzillet (Jacc.). — — VAR. FASTIGIOSUM Grml. I. ©. 551.— 1. praeultum var. fasligiosum Grml. — Cat. 209. — Zizianum Tausch, — Grml. 1. €. 552. — Cat. 209. Sous-GENRE II. — EUHIERACIUM. SECT. |. — Glauca. Hieracium glaucopsis Christener. — Cat. 212. — Æ, arenicola Godet. — Grml. I. c. 355. — glaucum All. — Grmi. 1. ce. 355. — Cat. 212. — bupleuroides Gmel, — Grml. 1. c. 556. — — VAR, JURATENSE Grml. 1. ©. 555. — A9r : les Grands Rochers (Sandoz). — J. (Grml.). SECT. II. — Villosa. Hieracium scorzoneraefolium Vill. — Grml. 1. c. 557. — Cat. 212. — — VAR. GLABRATUM Grml, 1. €. 556, — Cat. 212. — FH. glabratum Koch, non Hoppe. — — var. cazvum Gren. et Godr. — Cat. 212. — 77. bupleuroides Rap., non Gmel. — — VAR. HELVETICUM Grml. |, ©, 556, — Æ. speciosum Rap. non Horn. — Cat. 212. — Gaudini Christener, — Grml. 1]. c. 558, — Cat. 212, 254 Hieracium dentatum Hoppe. — Grml. I. c. 558. — A9r : Alpes de Bex C. (Muret sec. Rhyner). — DENTATUM-HIRTUM Lagg. — Grml. 1. c. 558. — Cat. 212. — H. inter- medium Schl. ? — pseudo-porrectum Christener, — Grml. 1. c. 558. — Cat. 215. — elongatum Frôl. — Grml. 1. ec. 559, — Cat. 2192, — villosum Jacq. — Grml. 1. c. 559. — Cat. 211. SECT. III. — Barbata. Hlieracium ptliferum Hoppe. — Grml. 1. c. 540. — Cat. 211. — — VAR. RAMIFERUM Grml. 1. c. 540. — Ar : Javernaz (Grml.). — glanduliferum Hoppe. — Grinl. I. c. 540. — Cat 211. Obs. — La sect. IV. Lunifera n’a pas de représentants dans la flore vaudoise. SECT. V. — Cerinthella. Hieracium longifolium Schl. — Grml. 1. e. 541. — Cat. 209. — vogesiacum Moug. — Grml. 1. c. 541. — Cat. 209. — A. juranum Rap., non Fries. SECT. VI. — Alpina. Hieraciam alpinum L. — Grml. I. ce. 542. — Cat. 211. — — VAR, HALLERI Vill, — Grml. 1. c. 542. — rhaeticum Fries. — Grml. 1. c. 542. — Ar : Hautes Alpes de Vaud (Grml.). Obs. — La sect. VII. Afrata n’a pas de représentants. SEcT. VIII, — Subprenanthoiïdea. Hieracium jurassicum Griseb. — Grml. I. c. 544.—H. juranum Fries Cat. 214. — pAPyRACEUM Gren. — Grml. 1, ©. 544. — J, Mont d'Or (limite avec France) (Grml.). SECT. IX. — Euprenanthoideà. Hieracium valdeptlosum Vill, — Grml, 1, c. 545. — Cat, 214. — A5s : Chaine de Chaussy (Jacc.). — strictum Fries. — Grml. 1. c. 545. — Cat. 214, — A2r : Bavounaz; Mont Chaude (Grml.). Obs.— Peut être faut-il rapporter à cette espèce le 4. cydoniae- folium Vill.? — Cat. 215, Hieracium prenanthoides Vill. — Grml. |. c. 345, — Cat. 214. — A3s. Lioson (Jacc.). — — var. ALPINUM Dur. et Pitt. Cat. 214. — perfoliatum Frôl. — Grml. |, e. 546. — Cat. 215. SECT. X. — Subsabauda. Hieracium valesiacum Fries. — Grml. 1. ©. 546. — Cat. 215, — lycopifolium Frôl, — Grml. 1. ce. 546. — Cat. 214. — Favrati Muret, — Grml, 1. ce. 547. — Cat. 515. SEcr. XI. — Picroidena. Hieraciaom picroides Vill. — Grml. I. c. 548. — Cat. 214. SEcT. XII. — intybacen. Hieractum intybaceum Wulf, — Grml. 1. c. 349. — FH. amplexicaule var. intybaceum. — Cat. 210. Secr. XIIJ. — Asmplexicaulia. Hicracium pseudocerinthe Koch. — Grml.l.c. 349. — Cat. 210. — amplexicaule L. — Grml. L c. 349. — Cat. 210. — — var, ELATIOR Th. Dur. Cat. 210. — Reîchenbachii Verl. — Grml. 1. c. 549. — 1. ligusticum Reut,. non Fries. — Cat. 210. — pulmonartoides Vill. — Grml. I. ec. 550. — Cat. 210. — — var, AUREUM Gaud, — Cat, 210. Secr. XIV. — Rupicola. Hieracium bumitle Jacq. — Grml. 1, c. 350. — H. Jacquini Vill, — Cat. 211. — œotteti Godet. — Grml. 1. c. 351. — Cat. 211. Secr. XV. — Lanatella. Hieracium pietum Schl. — Grml. 1, c. 552, — Cat. 210. — — var. paranoxum Grml. l. e. 352. — A2r : le Sépey (Grml.) : les Grands Rochers (Sandoz). Obs. — La sect, XVI. Lanata n’a pas de représentant dans la flore vaudoise. 18 256 SECT. XVII. — @readea. Hieracium Schmidtii Tausch. — Grml. 1. c. 515. — Cat. 215. SECT. XVIII. — Vulgata. Hieraciaum Trachselianum Christener. — Grml. 1. ce. 554. — Cat. 213. — A2r : descend jusqu’au Bévieux (M. sec. Rhyner). — — VAR. HYMENOPHYLLUM Fries. — Grml. I. €. 554. -- Vaud (Grml.). _—— caesium Fries, — Grml, 1. ©. 555. — Cat. 215. — praecox Schz. — Bip. — Grml. I. ce. 555. — Cat. 215. — — VAR, GLAUCINUM, — À. glaucinum Jord, — Cat. 213. — — VAR. GINERASCENS Grml. |, ©. 555, — H. cinerascens Jord, an Fries — Cat. 215. — murorum Auct, — Grml. 1.c. 556. — Cat. 215. — — VAR. ALPESTRE Grml. 1. c. 556. — H. alpestre Grsb.— Cat. 215. — vulgatum Fries. — Grml, |. ce. 556. — Cat. 215. — — VAR. PSEUDOMURORUM Grml. 1.e. 556. — H.umbrosum Jord.? — Cat. 124. | — oBLiQuom Jord. — Grml. I, e. 556.—Sj.: Valleyres (Rap. sec. Grml.). SECT. XIX. — Tridentata. Hiecracium tridentatum Fries. — Grml, 1. ce. 558. —- Cat. 216. — gothlcum Fries. — Grml, IL. c. 558. — Cat. 215. SECT. NX. — Sabauda. Hieracium pseudocorymbosum Grml. 1. ce. 558. — A9r : sous Morcles (Fav. ex Grml.). — bhoreate Fries. — Grml. |. e. 559. — Cat. 215. — M2n : Montpre- veyres. (Cr.). — — VAR. CROATICUM Schloss.? — Grml. 1, €. 559. — AH. croaticum Arv.-Touv. — Cat. 215. SECT. XXI. — Umbellata. &ieracium brevifolium Tausch. — Grml. 1. c. 559. — . sabaudum Auct. — Cat. 215. À part l'indication de M. Favrat, tout est à retrancher, suivant M. Jaccard, parce qu’on a pris pour cette espèce des formes à larges feuilles du Æ. umbellatum L. 257 Principales formes hybrides. Hieracium aurantiacum-Anricula. — 7/1. pyrrhantes Naeg. et Pet. — Grol. ll. c. 360. — A2r : Montreux (Grml.). — Auricula-tardans.— /1. tardiusculum Naeg, et Pet. — Grml. 1. c. 361. — J, : Dôle (Grml.). — florentinum-Pilosella. — var. À. venelianum Naeg. et Pet. — Grml. 1. e. 561. — A2r : Bex (f. intermedia astolona) (Grml.). — Pilosella-praealtum, — Cat. 208. — Auricula-praealtum, — Cat. 208. — Auricula-glaciale, — Cat. 208, Fau. LIT, — Ambrosiacées Link. 520. XANTHIUM. +* spinosum L. — Nouveau pour le canton. M1l: Gare de Morges (Chaudet). Fau. LUI. — Campanulacées Juss. 322. PHYTEUMA. spicatumL. — Cat. 217. Alp : Pied d’Arvel, de Roche à Villeneuve (Jacc.) — 5s : Tête de la Minaude, 1720® (P.) 575-1720® — Ml : Lully, Myes, Crans (Jacc.); Gland. (Bdt.). 323. CAMPANULA. pusiila Haenke. — Cat. 218. Alp : Duzillet, amené par la Gryonne (Jacc.). rotnndifolia L. — Cat. 218, Alp : AC de 580-5200» — M, Sj,J': C, AC. persicifolia L. — Cat, 219. Alp : St-Triphon (Jacc.). Trachelium L. — Cat. 219. M1] : Nyon et env. (Bdt.). thyrsoidea L, — Cat. 220. J : Marchairuz, abondant (Corr.). glomerata L, — Cat. 220. M1l, Sj : AC. 258 524. SPECULARIA. Speculum A. DC. — Cat. 220. Alp: AR, Aigle, sous Yvorne, Versvey (Jacc.). Fan. LIV. — Vacciniées DC. 325. VACCINIUM. Vitis-tdaea L, — Cat, 221. Sj : m : indiqué à Arnex (et peut être aussi à Apples, P.) par confusion avec Arctostaphylos Uva-Ursi (Jace.). Myvtiilus L. — Cat. 221. Sj : CC (Morel., Bdt., V., etc). uliginosnm L, — Cat. 221, A9r : AC de 1200-2300. Fan. LV. — Éricinées Desv. 927. ARCTOSTAPHYLOS. Uva-Ursi Spreng. — Cat, 221, A2r : Neirevaux, Tompey (Jacc.). 528. ANDROMEDA. pollifolia L. — Cat. 222, A2r : Jorogne (Abr. Thom.). 929. CALLUNA. vulgaris Salisb, — Cat. 222. A :C, AC de 500-2000m, — MII : M. Jaccard doute que cette plante manque sur de grands espaces; elle est CC. dans toute la partie qu’il connaît, — J : Ste Croix, Premier (Bdt ) — Sj : C. 990. ERICA. carnea L. — Cat. 222. A5s : Rochers d’Arpille, Etivaz; C au pied nord du Mt d’Or (Ritin.) 992, RHODODENDRON. hirsutum L. — Cat. 223. A2r : Bois de genêt près Jorogne (Abram Thomas. 18 juin 1801). 5 P 5 J Parait y avoir été bien spontané. 259 ferrugineum L, — Cat, 225. A2r : Hab. inférieure : Fahy près Aigle, 520® (Jacc.). — J : « Une petite colonie de vieilles plantes dans la forêt de Bullet. » (Andreae, 5 août 1872). M. Correvon nous confirme l'existence de cette plante au Chasseron. Fau. LVI. —- Pyrolacées Linz. 333. PYROLA. secunda L. — Cat. 224. Station : Bois de hêtres ou d’essences mélées. rotundifolia L. — Cat. 224. Bois de hêtres et d’essences mélées. — A9r : Jorogne (Abr. Th.) — 3s : la Pierreuse, 1600® (P.) — MI : Chalet à Gobet (Lüscher). — Sj : Fermens, Bois de Chêne (Bdt.) — J : St Cergues (Bdt.). minor L. — Cat. 224. À : AC, AR de 300-2530. Fam. LVII. — Monotropées Nurr. 334. MONOTROPA. Hypopitys L. — Cat. 225. A9r : Forêt de Mimont (Mmd.). — Sj : Fermens (Bdt.). — J':le Bauloz (Jace.). | glabra Bernh. — Cat. 225. A9r : les Ecovets (Bdt.) — J : Bonmont (Bdt.). Fa. LVIIT. — Aquifoliacées DC. 335. ILEX. aquifolium L. — Cat. 225. M1] : Env. de Morges (Bdt.); Lully; Apples, Lonay ; Chardonnay (Jace.). — Sj : Bois sous Arnex, bois de Croÿ (Morel) : sur Nyon (Bdt.) — J : Covatannaz (Chaudet); pied du Suchet (V.); pentes du Jura de Romainmotier à Bière, C (Bertholet). 240 Fa. LIX. Oléacées Lainpz. 336. LIGUSTRUM. vuigare L. — Cat. 295. A: C de 575-1550% 99/7. FRAXINUS. excelsior L. — Cat. 226 A : 575-1550 * Ornus L. — Cat. 226. Alp : Aigle (Jace.) — MII : Vevey (Brid.); Lully (Jacc.) — 2n : Avenches (Charb.). Fa. LXII. — Gentianées Juss. 340. MENYANTHES. trifoliata L. — Cat. 227. A9r : lac de Bretaye, 1781m (Abr. Tb.); Neirevaux (Jacc.) — J : la Sagne (Chaudet). — Sj : Montagny, Gimel (Corr.). 341. CHLORA. perfoliata L. — Cat. 228. A92r : sur Charnex (Rittn.) — J : Rives du Toleure (Jacc.), serotina Koch. — Cat. 228. Alp : Disparait d’Aigle (Jacc.) — M1I : Morges (Bdt.). 945. GENTIANA. lutea L. — Cat. 228. Sj : Bois sous Arnex, 470 (Morel). PURPUREO X LUTEA Griseb. — A2r : la Cheneau, Ormonts (Mmd.) — 35 : Thoumaley, AC (P.) CHarPenTiert Thom, — Cat. 229. — A2r : Au-dessus de Nant, contre le glacier des Martinets (M. ex Rhyner). tenella Rottb. — Cat. 229. A5s : Cape au Moine (Mind.). — A2r : Grandvire (Muret ex Rhyner). Cruciata L. —-- Cat. 230. A2r : Nant (Jacc.). — J . AC (Bdt.). 241 Pneumonanthe L. — Cat. 250. Alp : AC, AR d'Aigle à Villeneuve (Jacc.). — J : Bonmont (Jace.). exeisa Pres! — Cat. 250. A : AC dans la chaine de Chaussy (Rittn ). IMBRICATA Schl. — Cat. 251 (sub. &. bavarica Var. rotundifolia Hoppe). Forme altidudinale, — A2r : Diablerets (Mmd.). — 5s : Praz de Cray. utriculosa L, — Cat. 251. Alp : Les indications de Gaudin, Blanchet, Rapin et Jaccard se rap- portent à une seule et même localité, d’où la plante est en train de disparaitre par suite du dessèchement des marais. M. Jaccard a retrouvé cette jolie espèce à quelque distance, mais toujours RR, en 1882. — M1I : Vevey, abondant et constant (Muret ex Rhyner). Fan. LXIV. — Convolvulacées Juss. 545. CONVOLVULUS. sepium L. — Cat. 255. Afp : C. — 2r : Ormonts (Mmd.). — 5s : Mérils, 1600 (P.). 947. CUSCUTA. europaea L. — Cat. 235. A5s : Cray-dessous, Pierreuse, 1520® (P.) Epithymum Murr. — Cat. 255. A{p : Bords du Grand-Canal sous Aigle et Yvorne (sur Genista Jace.). — Mil: Lully, Buchillon (Jace.); Gland (Bdt.). — Sj : Maurmont (Morel). — J : M! Tendre, Chasseron (Jacc.). Fan. LXV. -— Boraginées Desv. 990. ECHINOSPERMUM. Lappula Lehm. — Cat. 254. Sj : Près d’Orbe (V. et B.). 992. MYOSOTIS. intermedia Link. — Cat. 256. A5s : le Pré près le Château-d’Oex (P.). 249 992: OMPHALODES. . t*verna Münch. — Nouveau pour le canton, 1882. A2r : Naturalisé et abondant dans le Jardin Schleicher, au Bévieux (Jace.). 393. LITHOSPERMUM. purpureo-caeruleuuwu L. — Cat. 256. Ar : Bouet sur Bex (Abr. Th.); Charnex (Rittn.). — 5s : m. — MAI : Ravins de la Morges (Chaudet). — Sj : Gorge de l'Orbe, en amont de la ville (D° Moehrlen).Il n’existe plus au Pont du Buron, mais est assez abondant au bois de Chamblon (Corr.). officinale L. — Cat. 257. Alp : Digues du Rhône sous Yvorne et Versvey, Roche, pied d’Ar- vel (Jacc.). — 2r : Au Fahy (Jacc.). — Sj : la Sarraz (Morel). 396. BORAGO. officinalis L. — Cat. 237. Aîp : AC — M2n : Echallens, Villars-le-Terroir (Jacc.). 9397. ANCHUSA. * officinalis L. — Cat. 257. N'est pas fugace et se maintient très bien dans ses habitatations (Jacc.). 998. SYMPHYTUM. officinale L. — Cat. 258. A9r : Sépey (Mmd.) — 5s : Sarine sous les Granges (Rittn.) — Sj : Arnex (Morel). 359. PULMONARIA. officinalis L. — Cat. 258. Alp : Pied d’Arvel (Jacc.) — 2r : Corbeyrier (Jacc.). — 5s : Château- d’Oex, R (P.). — M1] : Suivant M. Jaccard, toutes les indications se rapporteraient au P. obscura Dirt. ogscurA Dmrt. — Cat. 259, M1 : Centre la Morges et l’Aubonne (Jacc.). tuberosa Schrank. — Cat. 2359. Ar : Chamossaire (Jacc.). Solalex (H. M.); Sergnement (Fav.); Pré d’Avant (H. M.). — Sj : Orbe (Grml.). 245 montana Lei. — Cat. 259 Alp : m. — 2r : La plupart des habitations indiquées dans cette zone se rapportent au P. tuberosa. — Neirevaux, Luan (Jacc.). — 3s : Jaman (H. M.). Fau. LXVI. — Solanées Juss. 361. LYCIUM. * barbarum L, — Cat. 240. Ml : Lonay, échappé d’un jardin (Jacc.). 362. SOLANUM. Dulcamara L, —- Cat. 241. Alp : AC (Jacc.) — 2r : Panex, pentes du Mt d’Or, 1800m (Jacc.) — 3s : Mérils, 1600 (P.) nigrum L. — Cat. 241. Sj : Arnex, C (Morel). 363. NICANDRA. * physaloides Gärtn. — Cat. 241. A3s : Château-d’Oex (Jacc.) — M1: les Vallerettes près Lussy (Bdt); St-Prex (Chaudet). 366. HYOSCYAMUS. * niger L. — Cat. 241. Mn : Digues du Talent dans les marais d’Orbe (Morel.). Fan. LXVIT. — Scrophularinées Juss. 369. VERBASCUM. nigrum L. — Cat. 242. Alp : AC. — 2r : AC. — M2n : Palézieux, le long de la voie ferrée (Cr.). — Sj : la Rippe, Cheserex, Gingins (Jacc.). +thapsiforme Schrad.— EF. ed. IV p. 512 — Omis dans le Catalogue. Alp : O0. — 2r : Devens, Montet (Chp. T.), — 5s : m. — Ml : Pierrettes, St-Sulpice (H. M.); AC à la Côte (Jacc.). — 2n ; Donneloie (H, M.). Sj, J : O. 244 Lychnitis L. — Cat. 245. Alp : Chalex (Jacc.). — 5s : Raies de la Dent, 1400 (P.). —S)j : La Sarraz (Lüscher). BLatraria-Lycnniris. — Cat. 244, — VW. blattarioides Gaud. — Ml : St-Sulpice; Morges (M. ex. Rhyner). NIGRO X THAPSIFORME. -— M2n : Canal de l’Orbe (Morel). 370. SCROPHULARIA. nodosa L. — Cat. 244. Alp : AC. *vernalis L. — A2r : Fenalet sous Gryon (Sandoz). 971. LINARIA. minor Desf, — Cat. 245. A2r : Route du Sépey à Leysin (Mmd.): — M1 : C de la Morges à l’Aubonne (Jacc.); Nyon, Prangins (Bdt.).— M2n : Montpreveyres, Pailly. (Cr.). Cymbalaria Mill. — Cat. 245. Alp : R. — 5s : Murs à Château-d’Oex (P.). — MAI : Tolochenaz (Jacc.). — 2n : Bournens (Jace.). — Sj : Mathod, Champvent, Agiez (Jace.). Elatine Mill. — Cat. 246. Sj : R. sur Nyon, Arzier (Bdt.). spuria Mill. — Cat. 246. Ap : Aïgle, C. dans certains champs (Jacc.). — Sj : sur Nyon, Arzier (Bdt.). *striata DC. — Alp: Villeneuve (M. ex Rhyner). Obs. —*L. PrurpurEA Mill. — M1] : Lausanne sur un mur (la Harpe). 379. VERONICA. scutellata L. — Cat. 247. Alp : AR, Duzillet, Versvey (Jacc.). — M11 : Chalet à Gobet (Lüscher). Beccabunga L. — Cat. 248. Alp : CC. (Jace.). Anagallis L. — Cat. 248. Afp : R. (Jacc.). — Sj : Arnex (Morel). Champvent (Jacc.). polita Fries. — Cat. 249, A2r : C. (Jacc.). 245 serpyllifolia L. — Cat. 250. MAI : Gland (Bdt.). alpina L. — Cat. 250. A2r : Localisé à l’est et non à l’ouest de la Grande Eau. saxatilis Scop. — Cat. 250. A2r : Chaine d’Arvel, Avenaire (Bdt.) — 5s : Cape au Moine (Rittn.). praecox L. — EF, éd, IV p. 519. — Omis dans le Catalogue. Alp : Voie ferrée à Roche (1873-1882. Jacc.). 976. ERINUS. alpinus L. — Cat. 251. Sols calcaires ! — A9r : les Ruvines (Bdt.); Sépey (Mmd ) — Mi]: St-Saphorin (Lüscher) — Sj : St-Georges (Bdt.) — J : Mt Tendre (Jacc.). 977. DIGITALIS. lutea L, — Cat. 251. A2r : Sépey (Mmd.) Joux verte (Bdt.) — 5s : la Pertusaz (Rittn.) — M1 : Paudex (Lüscher). — Sj : Chamblon (Jace ). 3978. ALECTOROLOPHUS. minor Wimm. et Grab. — Çat. 252, Alp : C, CC (Jacc.). alpinus Baumg. — Cat. 252. Ar : Enzeindaz (Jacc.); Diablerets (Mmd.) — 3s : Parey, Vausse- resse (Jace.) Famélon (Mmd.). major Wimm. et Grab. — Cat. 252. A : m.! — J : Sous Stc-Croix (Fav.). hirsutus All. — Cat. 252. Afp : CC. — Sj : Arnex (Morel). 979. PEDICULARIS. palustris L. — Cat, 255. Alp : CC à l’ouest d’Aigle (Jace.) — 5s : Château-d’Oex (P.) — Sj : Arnex (Morel). Oederi Vahl. — Cat. 254. A5s : Rocher de la Raye (Rittn.; Schardt). 246 331. MELAMPYRUM. sylvaticum L. — Cat. 255. A : AC, AR de 400-1900®. pratense L. — Cat. 255. Alp : Noville, Chessel (Jacc.) — M1: Cheseaux, Lavigny, Villars sous Yens, pêcherie d'Allaman (Jacc.) — 2n : Morrens (Jacc.) — Sj : Montcherand, Agier (Jace.j. 583. EUPHRASIA. Odontites L. — Cat. 255. M11: AC entre la Venoge et l’Aubonne (Jacc.). serotina Lam. — Cat 255. Alp : CC. — 2r : Yvorne (Jacc.). mIXTA Grml. FI, de la Suisse p. 402. — £. hirtello-officinalis ? Fav. A2r : Lavanchy sur Bex (Grml.). ERICETORUM-SALISBURGENSIS? Fav. Grml. 1. c. 404. —J. Cheserex (Fav.). Fav. LXVII. — Orobanchées Juss. 386. OROBANCHE. Teucrif Schultz. — Cat. 259. J : Chasseron (Jace.). Hederae Vauch. — Cat. 259. Alp : le Furet (Bdt.); Roche (Jace.). — Sj : Maurmont (A. Morel). fCervariae Suard. — EF. ed. IV p. 528. — Nouveau pour le can- ton. 1883. Sj : Près du Signal d’Orbe (Moehrlen). Fan. LXIX. — Labiées Juss. 537. MENTHA. monTIcoLA Dsgl, et Dur. — Cat. 260. — MAI : Crans (Jacc.). — S)j : Grandson (Jacc.). aquatica L. — Cat. 262. Alp : AC. — 2r: Salins 960w (P.) — 5s : Rougemont (P.); Château d’Oex, Granges d’Oex (Jacc.). Pugeti Pérard. — Cat. 265. M1] : Gourze (Fay ). Obs. — M. Jaccard possède des échantillons authentiques du 247 M. cerviva L , recueillis par Thomas, à la Maladière près Lausanne. 3839. LYCOPUS. europaeus L. Alp. AC. (Jacc.). Obs. — Le Sazvia orricinauis est fréquemment cultivé dans les vignes du Chène près Bex (A2r.), et dans les anciens jardins du Pays d'Enhaut (Château-d'Oex, Rougemont) (P.). 391. ORIGANUM. vulgare L. — Cat. 266: A : 375-1700". VAR, PRISMATICUM Gaud. — M11 : De Crans à Nyon (Jacc.). 392. THYMUS. De nos deux espèces, le T. Cæamaeprys Fries est la plus répan- due : le T. Serpyzcum est plutôt R. — Leur distribution est à rétablir sur de nouvelles données. Serpyllum L. — Cat. 265. Atp : Chalex, St-Triphon (Jace.). — 2r : Fontaney, Vuargny (P.). — Ml : Myes (Jacc.). — 2n : m? OChamaedrys Fries. — Cat. 266. A3s : Etivaz, Château-d’Oex (Jace.). — MI : Lully, Morges (Jace.). — Sj : C. entre Orbe et Cossonay (Morel). 394. CALAMINTHA. adscendens Jord. — Cat. 266. A2r : Plantour, Aigle (Jacc.). 595. MELISSA. *oMectnalls L. — Cat. 267. Subspontané, — Mil : Morges, Monnaz, Wufflens-le-Château (Jace.). 400. L'AMIUM. ; amplexicaule L. — Cat. 268. M : c’est par erreur que cette plante est indiquée comme CC; elle est, au contraire, RR sur le Plateau et manque au Jorat (Jace.), 248 401. GALEOBD OLON. luteum Huds. var. MoNTANUM Grml. — A5s : Granges d’Oex (Jacc.). 405. STACHYS. alpina L. — Cat. 270. M11 : Cheseaux (Jacc.). — 2n : Morrens (Jacc.). — Sj. Fermens : (Bdt.). — J : rg. inf. : Bonmont (Gaud.). germanica L. — Cat. 270. SJ : Entre Suscévaz et Treycovagnes (Morel). * lanata Jacq. — Cat. 271. Les échantillons vus par M. Morel provenaient du Jardin de l’Infir- merie d’Orbe; la plante n’a plus été revue au Moulin-Bornu et a probablement tout à fait disparu. ambigua Sm. — Cat. 271. Alp : Roche (G. Colomb). 404. BETONICA. hirsuta L. — Cat. 272. A5s :Pâturages des Rayes (Rittn., Schardt). 405. SIDERITIS. hyssopifoila |, — Cat. 272. Il y a dans l’herbier Burnat des exemplaires de cette plante distri- bués par Muret et qui, d'après leur étiquette, proviendraient des environs de Bex. A2r (Conf. Grml. N. B. 5 p. 25). Tous les échantillons de l’herbier Muret proviennent de la Dôle et la con- fusion de localités n’est pas douteuse en ce qui concerne ceux de l’herbier Burnat. +* montana L. — Nouveau pour le canton. 1882. Sj : Près d’Orbe (V. et B.). 408. LEONURUS. Cardiaca L. — Cat. 272. M92n : Thierrens (Jaëc.). — Sj : Coinsins (Bdt.). 410. BRUNELLA. grandiflora Jacq. — Cat. 275. Sj : AC. 249 411. AJUGA. gencvensis L. — Cat. 274. A2r : Plan d’Essert, Yvorne, 700 (Jace.). — (Sj : Bois du Pintron près Arnex (Morel). 412. TEUCRIUM. Scorodonia L. — Cat. 275. Alp : AC. — 2r : Vallon du Pissot (Jace.) — Ml : AC, C. montanum L. — Cat. 275. : Sj : C. Botrys L. — Cat. 275. M1l : partie ouest : AC, AR. Scordiuem L. — Cat. 275. Sj : Étang d’Arnex (Morel). Fan. LXXI. — Lentibulariées C. Ricu,. 414. PINGUICULA. alpina L. — Cat. 276. Alp : Duzillet, amené par la Gryonne (Jacc.). vulgaris L. — Cat. 276. Alp : Pas accidentel, mais R : Aigle, St-Triphon (Jace.) — Sj : AC entre Orbe et Cossonay (Morel). — J: Covatannaz, Baulmes (Corr.). Fam. LXXII — Primulacées VEnr. 416. LYSIMACHITA. thyrsifiora L. — Cat. 277. M2n : Disparu d'Yvonand (V. et B.). 417. ANAGALLIS. caerulea Schreb. — Cat. 278. M11 : AC de la Morges à l’Aubonne (Jace.) — Sj : AC, AR. 419. ANDROSACE. Chamaejasme Host. — Cat. 279. A5s : Praz de Parey (Rittn.). 250 420. PRIMULA. farinosa L. — Cat. 279. Sj : Au nord de la Venoge ; étang d’Arnex, Moiry (Morel). VULGARIS X ELATIOR. — Alp : AR. — 2r: Villars (Jace.) — Ml: C. — 2n : R. — Sj : AC. J': R, montagne entre Beaulmes et Ste-Croix (Reut.). Auricula L. — Cat, 281. A5s : M. Rittener nous a signalé la plante au versant nord de la chaîne de Chaussy. Fan. LXXIII — Globulariées DC. 425. GLOBULARIA. nudicautis L. — Cat. 283. A2r : CC sur tout le versant sud de la chaine de Chaussy (Jace.). Fau. LXXIV. — Plantaginées Juss. 426. PLANTAGO. t*arenaria W.K. — Nouveau pour le canton. 1882. Alp : Aigle (Bdt.). — Ml : Morges (Chaudet). Fam. LXXV. — Amarantacées Juss. 428. AMARANTUS. * retroflexus L. — Cat. 284. Alp : Gare de St. Triphon (Lüscher).— M1l: sur Lutry. Lausanne (Lüscher). 429. ALBERSIA. Blitum Kunth, — Cat. 285. Sj : C entre Orbe et Cossonay (Morel). Fau. LXXVI. — Chénopodées VEnr. 431. CHENOPODIUM. Botrys L. — Cat. 285. Alp : Digues du Rhône (Jacc.). — 2r : entre Montreux et Vevey (Jacc.). — M1 : Gare de Morges (Chaudet). — Sj : AC (Morel). 251 bybridum L. — Cat. 286. A35s : Château-d’Oex (Jacc.). — Sj : AC entre Cossonay et Orbe (Morel). polyspermum L. — Cat. 286. Sj : Arnex, Rances, AC (Morel). Vulvaria L. — Cat. 286. M2n : Échallens (Lüscher). 453. ATRIPLEX. *hortense L. — Cat. 287. Alp : Recueilli deux fiis dans les cultures à Aigle (Jacc.). — Sj : Arnex (Morel). Fan. LXX VII. — Polygonées Juss. 434. RUMEX. obtusifolius L. — Cat. 288. A9r : route du Sépey, Comballaz (Jacc.). — 5s : les Granges Château-d’Oex, Moulins (Jace ). conglomeratus Murr. — Cat. 288. A3s : Château-d’Oex (Jace.). nemorosus Schrad. — Cat 288. A9r : Ollon, Aigle (Jacc.). — 5s : m. — MI : Lussy, Lully, Villars sous Yens (Jacce.). — Sj : D'Orbe à Valeyres (V.). 456. POLYGONUM. dumetorum L. — Cat. 289. M9n : AC dans tout le Jorat (Cr ). amphiblum L. — Cat. 290. M9n : Entreroches (Morel). — Sj : Étang d'Arnex (Morel). VAR. TERRESTRE Leers. — Mêmes localités (Morel). lapathifoltum L.— Cat. 290. M9n : Marais de Bavois (Morel). — Sj : Marais d’Arnex (Morel). — J : la Sagne (Morel). A Vs Persicarla L. — Cat. 291. A3s : R. le Pré (P.). vAR. ELATIUS Meissn. — M1] : Près de Vevey (Grml. N. B.). 19 252 Fan. LXXIX. — Santalacées R. Br. 459. THESIUM. pratense Ehrh. — Cat. 292. M1 : Env. de Morges (Chaudet) Crans, Arnex (Bdt.). — Sj : Fer- mens (Bdt.). — J : la Vallée (Morel). alpinum L. — Cat. 292. A2r : Bois de Cenêt (Abr. Th.). — 5s : Cape au Moine (Rittn.). Fan. LXXXIIT. — Euphorbiacées Juss. 445. EUPHORBIA. dulcis L. - Cat. 294, A35s : Mérils, 1600 (P.).— Sj : Agier, Arnex, ravin du Nozon (Jacc.). VAR. CHLORADENIA Boiss. — M9n : Yvonand (Vett.). stricta L. — Cat. 295. Sj : AC à Urbe, Arnex, ete. (Morel). amygdaloides L, — Cat. 295. M9n : AR, AC. — Sj:C. — J : rg. inf: sur Baulmes (Morel). Cyparissinas L. — Cat 296. A : C, AC de 575-2200" (Jacc.). +*virgata L. — A la place de Æ. segetalis L. — Cat. p. 296. 446. MERCURIALIS. perennis L. — Cat. 296. A : 575-1700. annua L.— Cat. 296. J : rg. mn, Mont de Baulmes, Baulmes, Mont-la-Ville (Morel). Fam. LXXXIV. — Urticées Juss. 450. HUMULUS. Lupulus L. — Cat. 297. A5s : Paraîit décidément être indigène au Pays d’ Enhaut, bien que souvent cultivé. — Rougepierre, Planches de Rossinières (P.). 253 451. ULMUS. montana With. — Cat. 297, A : 575-1500m, mais RR. dans 1p : Aigle (Jacc.). Obs. — Les Morus alba et nigra sont souvent cultivés dans la plaine du Rhône et le long du Léman. 451". FICUS *Carica L, — Espèce souvent subspontanée, omise dans le Catalogue. A2r : Haut des Grands Rochers près de Vuargny,825",un individu fleurissant chagne année (P. 1882-1884). — M1I : Environs de Lutry et de Lausanne (Lüscher). Obs. — Platunées. — Le seul Platanus cultivé dans le canton de Vaud est, nous écrit M. Jaccard, le P. occidentalis L.; le P. orientalis y est absolument imcounu; il doit s’en trouver deux pieds dans une propriété particulière à Aarau (Argovie), Fan. LXXXV. — Juglandées DC. 455. JUGLANS. *regia L. — Cat 298. M9n : Dans tout le Jorat, mais au-dessus de 750 ses fruits arrivent rarement à maturité (Cr.). Fau. LXXXVI — Cupulifères Ricuarp. 454. FAGUS. sylvatica L, — Cat. 298. A : On rencontre encore des individus isolés, de 25-50 cm. de dia- mètre et très vigourenx à 1680® aux Mérils, dans 5s (P.). 455. CASTANEA. sativa Mill. — Cat 298. M11:$e rencontre par pieds isolés, restes d'anciennes forêts détruites pour faire place aux cultures, surtout dans le vignoble. Autrefois les bois de châtaigniers étaient communs le long du Jura vaudois, ainsi que le prouvent de nombreux noms de lieux; il n’y avait presque pas de village qui n’eût sa châtaigneraie (Jacc.). 254 456. QUERCUS. sensiliflora Sm. — Cat 299. Sj : CC entre Orbe et Cossonay (Morel). Fax. LXXXVII. — Carpinées Do. 457. CORYLUS. Avellana L. — Cat. 299. A : 575-1560. VAR. GLANDULOSA Shttlw. — A2r : AC avec le type dans les habitations élevées (P.). Fan. LXXXVIIT. — Bétulinées Rica. 459. BETULA. verrucosa Ehrh, — Cat. 500. Sj : Bofflens (Morel). 460. ALNUS. glutinosa Gärtn. — Cat. 301. Près des sources, le long des eaux limpides. — Alp : De Roche à Noville (Bertholet). — 2r : Amont-dessous, les Cergnes et en Saumont sur Vevey (Jacc.). incana DC. — Cat. 501. À : Bords des torrents, dans les alluvions descendues des montagnes. pubescens Tausch. — Cat. 301. M1 : Embouchure du Boiron, AC (Jace.). — Sj : Valeyres (V.). Fan. LXXXIX. — Salicinées Ricu. 461. SALIX. retusa L. — Cat. 501. A5s : Cape au Moine (Rittn.); Tornettaz, 2420 (P.). triandra L. — Cat. 502. A5s : les Bossons (P.). — M2n : Marais d'Orny et d'Arnex (Jacc.). — $j : Arnex (Morel). pentandra L. — Cat. 502. A5s : les Ouges (Fav. P.). daphnotdes L. — Cat. 5053. Alp : Planté à Chalex. — M1] : Pècherie d’Allaman, planté? (Jacc.). 255 purpureaL. — Cat. 504. Sj : J: C, CC (Morel). rubra Huds, — Cat. 304. Sj : Orbe (Grml.). repens L. — Cat. 505. A5 : les Mosses (Ahr. Thom.). — Sj : m. VAR ARGENTEA Sim, — A5s : les Mosses (Abr. Th.). ambigua Ehrh. — Cat. 305 Alp : Versvey (Jacc. 1882). — J : Tourbières entre le Brassus et Bois d’Amont (Morel). nigricans Fr. — Cat. 305. Sj : C. — J : Vallorbes (Jacc.). — M2n : C. NIGRICANS XRETUSA. — Cat. 505.— S. Cotteti Lagg. — Alp : Bex (Grml.). cinerea L. — Cat. 505. A5s : la Rosettaz, bords de la Sarine, C (P.). — M2n : AC. —Sj : AC d’Orbe à Cossonay (Morel). aurita L, — Cat. 505. A5s : la Rosettaz (P.). — Sj : AC d’Orbe à Cossonay (Morel), auriTa X REPENS. — Alp : Entre le Mothy et Chessel (Jace.). caprea L. — Cat. 505. As : la Porsogne, 1615m (P.). grandifolia Ser. — Cat. 506. A5s : Perte à Bovey 1788 (P.). 462. POPULUS. nigra L. — Cat. 3506. Sj : Arnex (Morel). *italiea Mônch. — Cat. 306. A5s : Châtcau-d’Oex, 1100 planté (P.). — M2n: C dans les marais (Morel). f*angulata Ait — Omis dans le Catalogue. — Vulg. Peuplier de lu Caroline. Alp:Planté en abondance dès 1855 dans la plaine du Rhône (Jace.) — M1l: Vevey (Jacc.).— 2n : Bassin de l’Orbe et Yverdon, oùil a été planté pour la première fois dans le canton, en 1829 (Jace.).— Sj : C. +fontarleusis Desf. — Omis dans le Catalogue. Alp : Rarement planté dans la plaine d’Aigle (Jace.). +*eandicans Ait, — Omis dans le Catalogue. Planté cà et là : Alp : Aigle (Jace.). 256 MONOCOTYLÉDONÉES OU ENDOGÈNES. Fam. XC. — Hydrocharidées DC. 463. HYDROCHARIS. Morsus-ranae L, — Cat. 507. M2n : Disparu d’Yvonand (V. et B.). 464. ELODEA. *eanadensis Casp. — Cat, 507. M1: Port de Morges (Schnetzler, 1883); sous Lully (Jacc., 1884). Fam. XCI. — Alismacées Juss. 465. ALISMA. Plantago L. — Cat. 307. Sj : C à l’étang d’Arnex (Morel). VAR. LANCEOLATUM Grml. — M11 : Chavannes-des-Bois (Jacc.). 466. SAGITTARIA. sagittifoila L. — Cat. 507. M2n : Disparu d’Yvonand (V. et B.). Fax. XCIT, — Joncaginées Ricu. 469. TRIGLOCHIN. palustre L, — Cat. 508. A5s : Souplaz (Rittn., Schardt); Coullaytes (P.). 257 Fan. XCHII. — Potamées Juss. 470. POTAMOGETON. densus L. — Cat. 3508. Sj : C dans les tourbières entre Orbe et Cossonay (Morel), natans L. — Cat. 508. Sj : C dans les tourbières entre Orbe et Cossonay (Morel). rufescens Schrad, — Cat, 309. A5s : Mare du commun des Mosses (Jace., 1885). &ramineus L. — Cat 309. — D'après M. Rhyner, én litt. la var. hete- rophyllus représenterait seule cette espèce en Suisse. pectinatus L. — Cat. 510. | M2n : Tourbière de Bavois {Morel). pusillus L, — Cat. 510. Alp : Aigle, Roche (Bdt.). — Sj : Bords du Veyron (Bdt.). Fa. XCV. — Lemnacées Link. 475. LEMNA. polyrrhiza L. — Cat. 511. Afp: R et non C; souvent confondu avec L, minor L. (Jace.). ? Fau. XCVI. — Typhacées Juss. 474. TYPHA. latifoliia L. — Cat. 511. A2r : les Combes sous Arveyes, 900 (P. et Schardt), 475. SPARGANIUM. minimum Fries, — Cat. 512 A5s : les Mosses (Jace.). — M?n: Marais d’Entreroches (Morel); Valeyres (V.). simplex Huds, — Cat. 512, Sj : Arnex (Morel). ramosum Huds. — Cat. 312. Sj : C (Morel), % 258 Fax. XCVIT. — Aroïdées Juss. 476. ARUM. maculatum L. — Cat. 312. Afp : Bruet, sous St-Triphon, Aigle, Roche (Jacc.). 477. ACORUS. Calamus L. — Cat. 515. — Cette plante n'est pas indigène et paraît avoir disparu de toutes les habitations où elle a été citée. Fan. XCVIIT. — Orchidées Juss. 478. ORCHIS. militaris L. — Cat. 513. Terrains secs. — Sj : AC. ustulata L. — Cat. 513. Dans les prés humides, — A : 375-1700n. 479. HIMANTOGLOSSUM. hircinum Spreng. — Cat. 516. Sj : Mont sur Rolle, CC (Corr.). 481. GYMNADENIA. conopea R. Br. — Cat. 516. Sj : Centre Orbe et Cossonay (Morel). 485. PLATANTHERA. bifotia Rchb. — Cat. 517. Alp. : En aval de Roche (Jacc.) 488. HERMINIUM. Monorchis R. Br. — Cat, 519. A lp : AC dans la plaine du Rhône, de la Gryonne à Chessel (Jacc.). 492. EPIPACTIS. palustris Crantz. — Cat. 521. Sj: AC dans les marais d’Arnex (Morel). microphylla Sw. — Cat. 521. A :m!—S). R et dissém. le long du pied de Jura (M. ex Rhyner). 259 atrorubens Schult. — Cat. 521. Sj : Arnex (Morel). 493. LISTERA. cordata R. Br. — Cat. 522. A9r : Sur Plambuit (Bdt.); forêt de Mimont (Mmd.). 497. CORALLORRHIZA. innata R. Rr. -— Cat 525. A9r : Forêt de Mimont, Ormonts (Mmd.). Fau. XCIX. — Iridées Juss. 500. CROCUS. vernus Wulf. — Cat. 524. J : C, CC. 502. IRIS. pallida Lam — Cat. 325. — Introuvable à Chamblon (Corr.). Pseudo-Acorus L, — Cat, 325. Sj : AC (Morel). Fan. C. — Amaryllidées R. Bn, 505. LEUCOJUM. vernum L.— Cat. 525. A{p : Noville, Rennaz (Jacc.). — Sj : Orny, vallon du Nozon (Jacc.). 505. NARCISSUS. Pseudo-Narcissus L, — Cat — 526. Mil: Vallon du Boiron, sous Villars-sous-Yens et Savigny (Jace.). Pseuno-Narcissus X RADIIFLORUS. — À 1p : Salines d’Aigle (Jace.). Fau. CI. — Asparaginées Juss. = 506. ASPARAGUS. officinalis L. — Cat. 527. A : m.— Ml: Allaman (Jacc.). 260 507. STREPTOPUS. amplexifolius DC. — Cat. 527. J : Combe de La Vaux (Lesq. in God. F. J.) : Combe des Pierrailles au Risoux (Bertholet). 512. RUSCUS. aculeatus L, — Cat. 529. A2r : Montée du Furet à Corbeyrier, à plus de 700® (Morel). Fam. CI, — Dioscorées R. Be. 515. TAMUS. communis L, — Cat, 329. Sj : AC d'Orbe à Cossonay (Morel). Fau. CII. — Liliacées DC. 516. ANTHERICUM. Lillago L. — Cat. 329. A5s : Rocher du Midi, Etivaz (Rittn ). — M11 : Buchillon (Chaudet); Prangins (Bdt.). — Sj : Mont sur Rolle, abondant (Corr.). ramosum L. — Cat. 550. Sj : Centre Orbe ct Cossonay (Morel); Bois de Chêne (Bdt.). 917. PARADISIA. Liliastrum Bert. — Cat. 530. A5s : Rocher du Midi (Rittn.). 518. ORNITHOGALUM. nutans L. — Cat. 550. Alp : Aigle (Morel, 1884). 519. GAGEA. lutea Schult. — Cat. 551. Sj : Ballaigues (Dr Moehrlen). | TLlottardi Schult. var. BULBIFERA. — Ar : Solalex (Jace.). 5207 SCILLA: bifolla L. — Cat. 3531. S] : AR. 261 5921. ALLIUM. acutangulum Schrad, — Cat. 555. M1l : Echichens (Jacc.). — Sj : Arnex (Morel). ursinum L. — Cat. 552. Mn : Parties basses C; Haut-Jorat m. — Sj : C. oleraceum L. — Cat. 555. She GC carinatum L. — Cat, 535. Coteaux, lieux arides.— Afp : Aigle (Jacc.).— Sj : Suscevaz (Morel). pulchellum Don. — À. paniculatum DC. non L, — Cat, 555. A2r : Sanffeulaz (Abr. Thom.). Fan. CIV. — Colchicacées DC. 924. VERATRUM. album L.— Cat. 555. J : rg. mtg. C, AC. 525. TOFIELDIA. calgeulata Wahlbg. -- Cat. 355. M1 : Lully (Jacc.). — Sj : Arnex (Morel). Fan. CV. — Joncacées Barr. 526. JUNCUS. triglumis L. — Cat. 556. A2r : Pierre du Mouellé (Mmd.). obtusiflorus Ehrh. — Cat. 556. Sj : C (Morel). sylvaticus Reich. — Cat. 537. M2n : AR à Montpreveyres (Cr.). bufonius L. — Cat. 537. A2r : Bretaye, 1790m (Jacc.). > 527. LUZULA. angustifolia Garcke, — Cat. 558. M2n : Montpreveyres (Cr.). 262 nivea DC. — Cat. 359, Sj : AC entre Orbe et Cossonay (Morel). sylvatica Gaud. — Cat. 559. A : 450-1900. splecata DC. — Cat. 559. A5s : la Tornette, 2545m (P.). Fan. CVI. — Cypéracées Juss. 928. CYPERUS. flavescens L. — Cat. 540. A2r : le Sépey (Mmd.); M1! : Vers chez-les-Blanes (Lüscher). fuscus L. — Cat. 540. MII : Vers-chez-les-Blancs (Lüscher). 992. HELEOCHARIS. uniglumis Schult. — Cat. 541. A2r : Combullaz (Mmd.)? — M1 : la Rosiaz (Lüscher); St-Sulpice, Morges (Bdt.). 3995. SCIRPUS. sylvaticus L, — Cat. 542. A5s : Lécherette, 1380" (Jacc.). lacustris L. — Cat. 545. Sj : C dans les marais d’Orbe à Cossonay (Morel). setaceus L. — Cat. 544. Afp : La plante semble avoir disparu des localités indiquées par Murith.— M1]: partie haute à l’ouest: Chavannes des Bois (Jace.). 537. CAREX. Davalliana Sm. — Cat. 546. Sj : AC. — M2n: C partout. diolca L. — Catr 246, Sj : Arnex (Morcl). + Gaudiniana Guthn. — Grml. FI, analyt. p. 516. — MIl1: Vevey (Grml. 1. c.) disticha Huds: — Cat. 546. Sj : Valeyres (Vetter). 265 muricata L. var. Païraei Grml, FI. analyt. p. 515, — C. Puiraei Sch. — Sj : Orbe (Grml. I. e.). Pseudo-Cyperus L. Cat. 550. M2n : Disparu d’Yvonand (V. et B.). — J : A rayer de la flore du Creux-du-Vent (Jacc.). LEPIDOCARPA Tausch. — Cat. 550. Alp : Aigle (Jace.). distans L. — Cat, 550. Sj : Valeyres, Orbe (dJacc.). Hornschuchiana Hoppe. — Cat. 3550. Alp : C de St-Triphon au Léman (Jacc.). xanthocarpa Degl. — Cat. 350. A lp : marais de Chessel (Jacc., 1885). nitida Host. — Cat. 552. Afp : Lieux caillouteux. Bords du Rhône (Jace.) — Sj : AR. frigida AI. — Cat. 553. A5s : Sommet des Mortais (Rap. sec. Rhyner, in hitt.). tomentosa L, - Cat. 555. Alp : sous Aigle et Yvorne (Jacc.). clavaeformis Hoppe. — Cat. 355. A5s : Mérils (Soc. Mur. Exec. 1883). paludosa Good. - Cat. 355. SJ : Valeyres, Orbe (V.). Fau. CVIT. — Graminées Juss. 5410, PANICUM. *miliaceum L. — Cat. 557. Alp : Villeneuve (P.). — 2r : Bex (P.). — Mil : Lutry (Lüscher). 947. ALOPECURUS. pratensis L. — Cat. 558. geniculatus L. — Cat. 358. Sj : Valeyres (Vett.). Ê 548. PHLEUM. asperum Vill, — Cat. 559. A9r : Devens (Jace. et Morel). — Sj : Orbe, adv. (V.). 264 Hoehmerti Wib. — Cat. 559. Sj : Orbe (V.). 550. MILIUM. effusum L. — Cat. 559. J : sur ies Rouges (Jacc.). 553. AGROSTIS. spica-venti L. — Cat. 560. Afp : Bruet, Gare de St-Triphon (Jacce.). 354. CALAMAGROSTIS. epigeios Roth. — Cat. 362. M11 : Bouches du Boiron et de l’Aubonne (Jacc.). 562. AIRA. +*Cupaniana Guss. — Grml. FI. analyt p. 557. — MII : Coppet (Schmidely). Obs. — D’après M. Rhyner in litt., l’indication de M. Gremli relative à l'A. wmulliculmis Dnrt. se rapporterait au canton de Genève. 567. ERAGROSTIS. minor Host. — Cat. 567. Cette plante est sans doute répandue partout sur les voies ferrées. Alp : Villeneuve (Lüscher). — MI : Gare de Lutry, C; entre Paudex et Pully {Lüscher). Obs. —- M, Cruchet nous éerit qu'il a vainement cherché les trois £ragrostis dans le Jorat, où ils paraissent effectivement faire défaut. 576. FESTUCA. ovina L.— Cat. 572, VAR. CAPILLATA Lam. — Aîp : marais d’Aigle (Jacc.). — MAI : Terre- neuve sous Lully (Jacc.). amethystina L. — Cat. 575. M11 : Bois de Rovéreaz (Fav.). — A2r : Aigle; Tombey (Jacc.). rubra L. — Cat, 575. var. FALLAX Thuill. — MAI : Bois d’'Ecublens (Fav.). gigantea Vill. — Cat. 874. M2n : Mésières, Montpreveyres (Cr.). 265 577. BROMUS. Suivant M. Gremli (N. B. 5 p. 25)le Bromus asper des auteurs suisses se composerait de deux espèces distinctes. Le B. asper Murr. et le B. serotinus Beneken. Si nous admettons cette divi- sion, basée principalement sur des caractères tirés de la ramifica- tion de la panicule, la distribution de chacune d’elles est à rétablir sur de nouvelles données. asper Murr. A2r : Forèt sur Chillon (Grml. |. c.). — M2n : Mézières et Mont- preveyres (Cr.). + serotinus Beneken. — Grml. N. B.5p 25, Alp: Taillis des bords du Rhône : au Lieugex sous Aigle; sous Yvorne (Jacc.). — 2r : Forêt sur Chillon (Grml. |, e.), — M. Sj; d 0: *imermis Leyss. — Cat. 575. — M. Gremli dit qn’on en a retrouvé un pied à Orbe, en 1885 (FI. analyt. p. 549). arvensis L. — Cat. 577. M9n : Recueilli une fois à Montpreveyres (Cr.). 580. AGROPYRUM. glaucum R.etS. — Cat. 578. vag. INTERMeDIUM Grml, — M1: Bord du lac à Lully (Jacce.). 583. LOLIUM. perenne L. vaR. TENUE Grml. — A5s : Château-d’Oex (Jacc.) ITALICUM X PERENNE. — Ml : Près de Lausanne (Fav.). temulentum L. — Cat. 580. Moissons et champs de lin. — M2n : Corcelles le Jorat (Cr.). +*%*s4pectosum Bieb. — Nouveau pour le canton, 1882. Prairies artificielles. — Alp : St-Triphon, Aigle (Jace. Morel). — M1 : Lully (Jace.). Fan. CVIIIL — Coniferes Juss. 588. JUNIPERUS. communts L. — Cat. 581. Alp: les Isles d’Allex et d’Aigle (Jace.). — 5s: les Montiaux 1592m (P.). 266 nana Willd. — Cat. 581. A5s : les Montiaux, 1620" (lim. inf. sur la chaine de Cray, P.). 589. PINUS. sylvestris L. — Cat. 582. Afp : Sous Aigle et Yvorne (Jacc.). — M2n: AR dans le Jorat (Ropraz, Ussières), AC dans le Gros-de-Vaud (Cr.). —Sj : AC et souvent en forêts. 590. ABIES. Larix Lam. — Cat. 582. Alp : Parait être spontané sur plusieurs monticules de la plaine du Rhône, entre Noville et Crebelley (Jacc). Fam. CXT. — Lycopodiacées DC. 395. LYCOPODIUM. Selago L. — Cat. 584. A2r : Ramplacer Grande-Eau par Eau-froide. clavatum L. — Cat. 585. A9r : Sur le Sépey, les Esserts de Leysin (Mmd.). Fan. CXIT. — Équisétacées Juss. 594. EQUISETUM. hyemale L. —- Cat. 585. MIl : Env. de Nyon (Godet). — 2n : Montpreveyres, Corcelles-le- Jorat (Cr.); Echailens (Lüscher). — Sj : Corcelettes (AI. Braun). varlegatum Schl. — Cat. 385. A9r : les Praises des Mosses (Mmd.) ? iimesum L. — Cat. 586. A2r : les Mosses (Mmd.); lac de Nairevaux (Jacc.). — MAI : tour- bière de Jongny (Jacc.). Fan. CXIV. — Ophioglossées R. Br. 595. BOTRYCHIUM. Lunaria Sw. — Cat. 587. A2r : AC. —S$j; : Dizy (Lüginbuhl). Fam. CXIHIL. — Polypodiées R. Br. 597. POLYPODIUM. vulgare L. — Cat. 387. A : 400-1600. VAR. SERRATUM Willd. — A2r : St-Triphon, Roche, pied d’Arvel (Jacc.). 601. BLECHNUM. Spicant Roth. — 388. A5s : Scierne au Cuir (P.); de PHongrin au col de Chaudes (Rittn.). 605. ASPLENIUM. viride Huds. — Cat. 589. A2r : Sous Salins, 800 (Jacc ). fontanum Bernh. — Cat. 389. M11 : Vieux murs des environs de Morges (BdL.). 604, CETERACH. officinarum Willd. — Cat. 390. Sj : St-Georges près Y verdon (Corr.). 607. ASPIDIUM. Thelypteris Sw. — Cat. 391. Sj : Arnex (Lüginbubl). spinulosnm Sw. — Cat. 391. A2r : Aiserin près du Pillon (Rittn.) Lonchitis Sw, — Cat. 592. A2r : AC, C de 400-2300%. — $j : Cossonay (Lüginbuhl). 608. CYSTOPTERIS. montana Bernh. — Cat. 592. A2r : Perche (Mmd.). 20 268 CHAPITRE IT. APERÇU SUR LA GÉOGRAPHIE BOTANIQUE DU CANTON DE VAUD. Nous n’envisagions pas sans une certaine appréhension le moment où il nous faudrait tirer les conclusions des nombreux faits que nous avons réunis, mais depuis l'apparition de la première partie de notre mémoire, le D' H. Christ, de Bâle, en publiant son bel ouvrage : La flore de la Suisse et ses origines(\), nous a délivrés de ce souci; car il a déerit de main de maitre le Jura et les Alpes et a montré les analogies et les contrastes que la flore suisse présente avec celles des pays voisins. Nous ren- voyons done le lecteur à cet ouvrage pour les faits géné- raux et nous nous bornons, dans les pages suivantes, à mettre en relief quelques traits particuliers de la flore vaudoise. Le canton de Vaud occupe, avec celui de Genève, l’angle sud-ouest de la Suisse. I s'étend à la fois sur les Alpes, le Plateau et le Jura, et partage son territoire entre les bassins hydrographiques du Rhône et du Rhin. TFraversé par le 46,5° lat. N., il appartient à la partie moyenne de la zone tempérée boréale, maïs son sol est si accidenté qu'on y observe, dans la température, toutes les gradations, depuis le doux elimat des rives du Léman, jusqu'aux frimas des sommets neigeux des Diablerets. Comme con- séquence, sa flore est extrêmement variée, et seul de tous les cantons suisses, le Vallais le surpasse par le nombre (1) La flore de la Suisse et ses origines, par le Dr H. Curisr, traduc- Lion française de E. Tièche, 1 vol. de 566 pages avec # cartes. Bâle, 1885. 269 de ses espèces, ainsi que le montrent les chiffres suivants relatifs aux cinq cantons les plus riches sous ce rapport : Vaud (5225 Km°}e . ! . ©. 170% espèces. Valais DM eRIRE) QE 1, 102 » DEC TOO OMEUTA) RL … e/cr2 0m 1 1000 » ÉAISONS CID EN) =. -: : "1500 ) MESSE OUR) ete Le ce à LOU » Les moins favorisés des autres cantons suisses, n’ont guère au-delà de 1000 espèces (Schaffhouse 1020 ; Thurgovie 1006, etc.). M. Rhyner, dans sa statistique de la flore suisse, admet pour ce pays, dont la superficie est de 40,000 km*, envi- ron 2215 espèces. Le savant botaniste suédois Nyman, dans le Conspectus Florae Europaeae dit que la flore européenne compte 9595 espèces et 2014 sous-espèces, qui se répartissent comme suit Dicotylées . . espèces 7770 Sous-espèces 1743 Monocotylées . » 1625 » » 271 La flore du canton de Vaud comprend : 1° 1704 espèces indigènes (69 espèces douteuses non comptées). 20 14168: 115 naturalisées ou subspontanées. Ces plantes se rapportent à 118 familles, dont 6 sont exotiques, et à 595 genres dont 49 n'ont pas de repré- sentant indigène. DICOTYLÉES, MONOCOTYLÉES. ACOTYLÉES. Espèce, Races. Espèces, Races. EXpèces. Plantes indigènes 1264 507 994 22 46 » naturalisées 148 4% 20 » douteuses 59 19 270 On voit que sur cette étroite bande de terre se trouvent réunies près des 4/5 des espèces de la Suisse et plus du 1/6 des espèces européennes. On voit aussi que le canton de Vaud est relativement plus riche en Monocotylées (près du 1/4 des espèces d'Europe) et pauvre en Cryptogames vas- culaires (46 espèces). Comme point de comparaison, nous rappellerons encore que la flore belge compte 878 Dicotylées, 315 Monoco- tylées et 46 Cryptogames vasculaires. Dans notre Énumération systématique, nous avons pré- cédemment admis, pour le canton de Vaud, quatre régions botaniques : les distriets alpin, mollassique, subjurassien et Jurassique. M. le professeur H. Jaccard nous à fait remarquer, avec raison, que la région moyenne de notre district jurassique se confond avec notre district subjurassien. Nous recon- naissons qu'il est impossible de voir dans le district subju- rassien tel que nous l'avons défini, une région botanique d'une valeur égale à celles des trois autres districts, aussi l’abandonnons-nous. Dans le tableau que nous avons donné (p.15), le distriet subjurassien doit disparaitre et le district jurassique être modifié comme suit : rg. moyenne (ancien district subjurassien) (400-700). rg. montagneuse (700-1500m). rg. alpestre (1500® jusqu'aux sommets). J. District jurassique. Les distriets ainsi compris correspondent à des régions botaniques bien distinctes, déterminées soit par le climat et l'exposition, soit aussi par la constitution géologique du sol. Les Alpes (A) et le Jura(J) sont en grande partie formés par des terrains secondaires (jurassiques au sens large et 27 crétacés). En outre, dans les Alpes, les terrains tertiaires inférieurs (formation du flysch) occupent un espace rela- tivement assez vaste et ne sout pas sans influence sur la composition du tapis végétal. Des terrains tertiaires moyens (mollasse et nagelfluh) recouverts presque partout par des dépôts glaciaires for- ment le subtratum de notre district mollassique (M) (1). Dans le canton de Vaud, avons-nous dit, on a observé 1704 espèces indigènes. 1536 espèces ont été observées dans le district alpin (A). 1257 » » » » DAMES jurassique (J). 1206 ) » à ÉJ.2e mollassique (M). Il est intéressant de constater que 965 espèces seule- ment ont été rencontrées, à la fois, dans les trois districts. Mais ces dernicrs n'ont pas été également explorés. Le district alpin est le mieux étudié, puis vient la zone léma- nienne (M11) du district mollassique. C'est dans le district Jurassique et dans la zone néoco- mienne (M2n) qu’il reste le plus de trouvailles à faire, car nous avons été surpris en voyant combien de plantes, même dites communes, n’y sont pasencore signalées ; aussi croyons-nous que des recherches ultérieures modifieront sensiblement, surtout pour le district jurassique, les chiffres du tableau suivant. (1) I a été publié d’assez nombreux ouvrages sur l’orographie et l'hydrographie du canton de Vaud. Voir notamment l'ouvrage de L. Vuruemin, intitulé Le Canton de Vaud, dont la 5eme édition vient de paraitre. (1 vol. de VIII-488 pages). | DISTRICT DISTRICT DISTRIGT | ALPIN. JURASSIQUE. | MOLLASSIQUE hetricts en Lo era 965 965 965 Espèces observées seulement dans les districts alpin ct jurassique (tableau X) . 180 180 Espèces observées seulement dans les districts alpin et mollassique (tableau XP). . 115 115 Espèces observées seulement dans les districts jurassique et mollassique (tableau XII). 6 61 Espèces propres au district | alpin (A) (tableauxT, IV, VI, | MAD AR) allant 0e ee Espèces propres au district jurassique (J) (tableau XIT) 55 Espèces propres au district mollassique (M) (tableau XIV) 65 Espèces signalées dans J. et | douteuses pour les autres STHICISN RUE 232 6 | Total . 1556 1257 1206 Espèces communes aux trois DISTRICT ALPIN. Nous avons, à l'origine, divisé le district alpin en trois parties, qui peuvent, avec quelque apparence de vérité, être considérées comme des régions botaniques naturelles. Il serait cependant plus exact de dire qu'elles sont des parties d'autant de régions tout à fait caractérisées, mais s’étendant bien au-delà de nos limites. La zone alluviale (A1p) comprenant la plaine inférieure du Rhône, avec ses cultures et ses marécages, participe à la fois des marais du chaud bassin du Vallais, dont elle n'est séparée que par la cluse de St-Maurice, des mon- tagues qui l'entourent, et du distriet mollassique auquelelle 275 confine à l’ouest, Sa flore cst essentiellement le produit combiné des végétaux reçus de ces sources, augmenté par Papport inhérent aux cultures. Comme son niveau est des plus uniformes, puisqu'il ne varie qu'entre 575 et 400 mètres, le nombre des espèces qui l'habitent est néces- sairement très restreint : il peut être fixé à environ 800. La zone rhodanienne (A2r) est formée par la partie des Alpes vaudoises appartenant au bassin du Rhône. Cette partie du canton de Vaud possède une flore remarquable- ment riche, puisque sur une surface d'environ 450 km?°, elle n'offre pas moins de 1440 espèces indigènes. Plusieurs causes concourent à la production de cette exubérante variété de formes. La principale est l’altitude, qui varie iet entre 400 et 5250" et permet ainsi la superposition presque complète des quatre régions végétales admises pour les montagnes de l'Europe centrale : région colli- naire (400-750), région montagneuse (750-1765"), ré- gion alpine (1765-2550) et région nivale (2550-5250"). — Remarquons, en passant, que notre zone alluviale peut sans inconvénient être considérée comme partie inférieure de la région collinaire. — Chacune de ces régions occupe une étendue suffisante pour metire la flore qui la carac- térise à même de se développer largement; la flore nivale, par exemple, compte 70 représentants d'espèces alpino- arctiques, à une altitude supérieure à 2550. Une autre eause de la richesse que nous venons de signaler, réside dans la nature géologique de la partie S-E du distriet. Les assises de la Dent de Morcles sont par- uellement constituées par les roches carbonifères où méta- morphiquesqui établissent la transition entre les formations cristallines et calcaires. Aussi les pentes rapides qui s'abaissent des sommets de cette cime vers le Rhône 274 donnent-elles abri à de nombreux représentants de la flore silicicole de l’intérieur du Vallais, parmi lesquels nous nous bornerons à mentionner les suivants : Anemone sulphurea. Achillea moschata. Polygala alpina. Androsace carnea. Sedum alpestre. Primula hirsuta. Saxifraga aspera. .| Juneus trifidus. — exarala. — Jacquini. Dans la chaine orientale, qui s'étend de l'Oldenhorn à la Dent de Morcles, quelques petits glaciers, comme ceux des Martinets, de Paneyrossaz et de Plan-névé, viennent encore augmenter le nombre de nos espèces de tout le contingent de leur flore morainique. C'est dans leur voisinage qu'on trouve : Ranunculus glacialis. Saxifraga biflora. | | Alsine biflora. | — controversa. Cerastium latifolium. Campanula cenisia. sans compter une foule d'autres plantes qui, tout en préférant les moraines, habitent encore ailleurs. Les coteaux inférieurs enfin offrent un bon nombre d'espèces qui ne se rencontrent ni dans la zone alluviale, ni dans aucune autre partie du canton. On les reconnaitra facilement à l'examen du tableau VT. Il ne sera pas sans à propos de faire remarquer ici que le nombre des espèces de cette zone diminue assez rapi- dement à mesure qu'on s’avance vers l’ouest, par le fait de lPabaissement des montagnes. La profonde vallée de la Grande-Eau sépare cette partie des Alpes vaudoises en deux groupes dont l’un, celui de l'orient, présente une flore d’un caractère plus alpin, tandis que l’autre s’en disuingue par le développement qu'y prend la région 279 montagneuse. Une centaine d’espèces alpines ou nivales ne dépassent pas la Grande-Eau à l'ouest et bon nombre d’autres ont leur habitation la plus occidentale dans la chaine des Tours d’Aï. La zone sarinienne (A5s) comprend seulement les deux régions moyennes de la précédente, soit une région monta- gneuse de 800-1765", et une région alpine de 1765-2550". Par suite de cette circonstance, par suite aussi du fait que le défilé de la Tine forme entre la Gruyère fribourgeoise et le Pays d'Enhaut une limite à la fois géographique et climatérique qui met obstacle à l'immigration des espèces par le bas de la vallée, la flore de notre troisième zone est sensiblement plus pauvre que celle de la deuxième, tout en conservant un chiffre supérieur à celui de la première. On y compte 911 espèces indigènes, chiffre encore élevé si l'on songe qu'il se répartit sur une aire qui dépasse peu 185 km°. Les vallées principales de cette zone étant dirigées de l'est à l’ouest, les montagnes y offrant la plus grande diversité dans l’inclinaison de leurs versants, la végétation trouve une variété d'expositions qui n'est pas étrangére à sa richesse relative. Celle-ci est encore augmentée par le fait que la plus haute chaine de la contrée, celle du Chaussy, n’est séparée du haut massif des Diablerets que par le col du Pillon (1504), dépression trop faible pour constituer une barrière infranchissable aux espèces nivales et encore moins aux espèces alpines des chaines centrales. Nous voyons en effet que la plupart de celles qui sont arrêtées à l’ouest par la vallée de la Grande-Eau se retrouvent soit dans la chaine du Chaussy, soit même dans le massif de la Gumfluh et dans la chaine plus éloignée de Cray. Dans la liste suivante, nous avons réuni 276 les espèces qui sont dans ce cas; celles qui sont en italique ne dépassent pas la chaine du Chaussy. Aquilegia alpina. Arabis pumila. — bellidifolia. Silene rupestris. Moehringia polygonoides. Cerastium trigynum. Sieversia reptans. Potentilla minima. Alchemilla pentaphylla. Sempervivum arachnoideum, — montanum. Saxifraga planifolia. Pachypleurum simplex. Artemisia Mutellina. — spicala. Achillea atrata. Hieracium piliferum. Androsace pubescens. — obtusifolia. — Chamaejasme. Oxyria digyn«. Salix herbacea — arbuscula. Luzula spadicea. Eriophorum Scheuchzcrr. Kobresia caricina. Agrostis alpina. — rupestris. Calamagrostis tenella. Avena Scheuchzerti. Trisetum distichophyllum Poa minor. Crepis grandiflora Nous ne terminerons pas cette rapide esquisse du distriet alpin, sans relever comme nous l'avons déjà fait ailleurs(!) la richesse spéciale de la chaine de Cray en espèces des Alpes occidentales, ainsi que le nombre considérable d'espèces sub-arctiques qu'abritent les ver- sants septentrionaux des autres chaines de cette même zone sarinienne. Parmi ces dernières, il :n est deux, Papaver alpinum et Pedicularis Oederi qui ne se trouvent qu'au Pays d'Enhaut, dans le canton de Vaud. (1) H. Prrrier. Notice botanique sur les Alpes du Pays d'Enhaut in Bull. Soc. Mur. du Vallais, fase. XII, p. 8-15, 1884. — In. The Flora of the Pays d’Enhaut, Château-d'Oex, 1886. DA Dans les onze tableaux qui suivent, nous avons con- densé, à titre de renseignements, diverses particularités de la flore indigène du district alpin. Tableau X. Plantes qui, dans le canton de Vaud, n’ont éte rencontrées, aver certi- tude, que dans la plaine du Rhône (8 espèces). Adonis aestivalis. Typha angustifolia. Acbillea nobilis. Veronica praecox. Gladiolus communis. Scirpus mucronatus. Potamogeton decipiens (douteux | Marsilea quadrifolia. pour M.). Tableau NX. Plantes de la plaine du Rhône qui font défaut dans les deux autres zones botaniques (A2r et A5s) du district alpin, mais se retrouvent dans es districts mollassique ou jurassique { 125 espèces). Thalictrum flavum. Ranunculus divaricatus. — aquatilis. — Lingua. — replans. — sceleratus. — sardous. Nymphaea alba. Nasturtium sylvestre. — amphibium. Stenophragma Thalianum. Lepidium graminifolium. Senebiera coronopus. Bunias Erucago. Viola stagnina. Drosera angjlica. Malachium aquaticum. Lotus uliginosus. Trifolium minus. Trifolium striatum. Lathyrus palustris. — Aphaca. — hirsutus. Rubus ulmifolius. Spiraea Filipendula. Myriophyllum .verticillatum. — spicatum. Hippuris vulgaris. Callitriche stagnalis. Hydrocotyle vulgaris. Cicuta virosa. Berula angustifolia. Oenanthe fistulosa. Silaus pratensis. Selinum carvifolia. Peucedanum palustre. Laserpitium prutenicum. Galium elongatum. 278 Galium Aparine. — parisiense. Inula britanica. Pulicaria vulgaris (devenu dou- teux). Filago apiculata. — arvensis. Gnaphalium luteo-album. — uliginosum. Matricaria Chamomilla. Senecio paludosus Onopordon Acanthium. Centaurea Cyanus. Taraxacum palustre. Bärkhausia foetida. Crepis virens, Cuscuta Epilinum. Myosotis caespitosa. Solanum villosum. Verbascum Blattaria. Scrophularia Balbisii. — Ehrharti. Linaria Elatine. Gratiola officinalis. Veronica scutellata. — Anagallis Orobanche minor. Galeopsis dubia. Teucrium Scorodonia. Lysimachia Nummularia. Centunculus minimus. Litorella lacustris. Chenopodium rubrum. Rumex Hydrolapathum (douteux | pour A2r). Polygonum Hydropiper. — mite. — minus, Euphorbia palustris. — falcata. Salix ambigua. — viminalis. Populus alba (A2r. naturalisé). Alisma Plantago. Potamogeton densus. — fluitans. — coloratus. — gramineus. — lucens. — crispus. perfoliatus. pectinatus. — pusillus. Zannichellia dentata. Najas minor. Lemna polyrrhiza. — gibba. Sparganium simplex. — ramosum. Orchis incarnata. Iris germanica. Allium acutangulum. Juncus obtusiflorus. — lamprocarpus. Cyperus flavescens. Cladium Mariseus. Heleocharis acicularis. — palustris. Heleocharis uniglumis. Scirpus maritimus. — trigonus. — lacustris. — Tabernaemontani. Carex disticha. — paradoxa. — Pseudo-Cyperus. Carex filiformis. —- paludosa. — riparia, Oplismenus Crus-Galli. Oryza clandestina. Alopecurus geniculatus. Plantes de la zone alluviale nienne (A5s), mais n’ont pas e où elles existent probablement Rununeulus trichophyllus. Alyssum cal; cinum. Trifolium campestre. Caucalis daucoides. Galium boreale. 279 | Alopecurus fulvus. Poa serotina. Bromus secalinus. — arvensis (accidentel dans A5s.). Ophioglossum vulgatum. Tableau VI. (Alp) qui se retrouvent dans la zone sari- ncore été signalées dans la zone rhodanienne (9 espèces). Galium palustre. Suceisa pratensis. Phalaris arundinacea, Deschampsia caespitosa. Tableau IV. Plantes observées seulement dans les zones alluviale et rhodanienne (A{p et A2r). Samolus Valerandi. Euphorbia Gerardiana. Plantes qui se rencontrent à du distriet alpin (A{p et A2r) e Typha Laxmanni. Selaginella helvetica. Tableau YV. la fois dans les zones alluviale et rhodanienne t dans les distriets jurassique ou mollassique, mais qui font défaut dans la zone sarinienne du district alpin (A5s) (179 espèces). Arabis muralis. Cardamine hirsuta, Sisymbrium oflicinale. Diplotaxis tenuifolia. Erysimum cheiranthoides. Camelina microcarpa. Capsella rubella. Lepidium ruderale, 280 Rapistrum rugosum. Viola mirabilis. — multicaulis. Dianthus Armeria. — Carthusianorum. Vaccaria parviflora. Moehringia trinervia. Alsine tenuifolia. Cerastium glomeratnm — brachypetalum. — semidecandrum. — glutinosum. Geranium rotundifolium. — palustre. Oxalis stricta Genisla tinctoria. Medicago falcata. Melilotus arvensis. Trifolium fragiferum. — scabrum. — alpestre. Astragalus Cicer. Vicia Ervilia. — tetrasperma — Varia. — angustifolia. Lathyrus tuberosus. — Nissolis. Potentilla argentea. — adscendens. Alchemilla arvensis. Pyrus communis. Ceratophyllum demersum. Epilobium roseum. Bryonia dioica. Sedum sexangulare. Bupleurum rotundifolium. Oenanthe Lachenalii. Orlaya grandiflora. Torilis infesta. Scandix Pecten-Veneris. Chaerophyllum temulum. Viscum album. Adoxa Moschatellina. Galium uliginosum. — tricorne. — spurium. Dipsacus pilosus. Eupatorium cannabinum. Inula salicina. Bidens cernua. Carpesium cernuum. Artemisia Absinthium — campestris. Anthemis Cotula. — arvensis. Senecio sylvaticus. — erucaefolius. — Jacobaea. —- aquaticus. Carduus nutans. Lappa minor. Hieracium gothieum. — pictum. Campanula patula. — persicifolia. Specularia Speculum. Chlora serotina. Gentiana Pneumonanthe. Echinospermum Lappula. Lithospermum arvense. Anchusa arvensis. Solanum nigrum. Physalis Alkekengi. Linaria spuria. Antirrhinum Orontium. Veronica triphyllos. Melampyrum arvense. — pratense. Euphrasia Odontites. — serotina. Lathrea squamaria. Phelipaea ramosa. Orobanche eruenta. — caryophyllea. — Hederae. Lycopus europaeus. Stachys arvensis. — ambigua. — annua. Ballota nigra. Leonurus Cardiaca. Seutellaria galericulata. Brunella alba. Ajuga Chamaepitys. Teucrium Scorodonia. Verbena officinalis. Lysimachia vulgaris. Anagallis coerulea. Primula vulgaris. Utricularia vulgaris. Albersia Blitum. Chenopodium Vulvaria. — murale. — glaucum. — intermedium. Blitum virgatum. Rumex pulcher. — nemorosus. Polygonum dumetorum. — amphibium. — lapathifolium,. - Daphne Laureola. Euphorbia verrucosa. Euphorbia platyphyllos. — stricta. — Peplus. — exigua, Parietaria officinalis. Carpinus Betulus, Alnus glutinosa. Salix fragilis. Potamogeton natans. Lemna minor. Sparganium minimum. Arum maculatum. Orchis militaris. Ophrys aranifera. Spiranthes aestivalis. Sturmia Loeselii. Tamus communis. Ornithogalum nutans. — pyrenaicum. — umbellatum. Allium vineale. — Carinatum. Muscari comosum, — neglectum. Juncus glaucus. — supinus. Cyperus fuscus. Schoenus nigricans. Rhynchospora alba. Carex pulicaris. — nitida, — xanthocarpa. — teretiuscula, — vulpina. — remota. Digitaria sanguinalis, Setaria verticillata, — viridis, 282 Alopecurus agrestis. Cynodon Dactylon. Agrostis Spica-venti. Calamagrostis lanceolata,. — littorea. — epigelos. Eragrostis pilosa. — minor. Poa compressa. Catabrosa aquatica. Festuca heterophylla. Agropyrum glaucum. Lolium multiflorum. — temulentum. Equisetum hyemale. — ramosissimum, — Variegatum. — limosum. Aspidium Thelypteris. Tableau VI. Plantes observées seulement dans la zone rhodanienne du district alpin (A2r) (106 espèces). Anemone sulphurea (introduit dans d.). Ranunculus pyrenaeus. — glacialis. — aduncus. Corydalis fabacea. Arabis coerulea, Cardamine resedifolia. Sisymbrium pinnatifidum. Eruca sativa. Vesicaria utriculata. Viola Thomasiana. — Beraudi. — arenaria. Polygala depressa. — alpina. Silene alpina. — Otites. Alsine laricifolia. — biflora. Cerastium latifolium. Geranium bohemicum. Ononis Natrix. Trifolium alpinum. — spadiceum. Astragalus monspessulanus. Rosa montana. Alchemilla fissa, Ceratophyllum submersum. Telephium Imperati. Sedum Anacampseros. — annuum. — alpestre Saxifraga biflora. — stellaris. — aspera. — bryoides. — exarafa. —— Controversa. Astrantia minor. Trochiscanthes nodiflorus. Laserpitium Panax. Linosyris vulgaris. Achillea moschata. — nana. Senecio incanus. Saussurea depressa. Serratula Rhaponticum. Centaurea nervosa. Leontodon pyrenaicum. Scorzonera austriaca. Hypochaeris uniflora. Crepis pygmaea. Aieracium cruentum. — fuscum. — glaciale. — Zizianum. — dentatum. — Jlongifolium. — pictum. — rhaeticum, — Cotteti. — perfoliatum, — alpinum. — glanduliferum. — piliferum. — picroides. — pseudo-corymbosum. -- valesiacum. — Schmidtii. Phyteuma hemisphaericum. Campanula barbata. — cenisia. Gentiana punctata. Onosma vaudense. Pulmonaria tuberosa. Veronica bellidioides. Euphrasia montana, Calamintha nepetoides. — nuda. Androsace carnea. Primula hirsuta, Cyclamen neapolitanum. Globularia nudicaulis. Salix myrsinites,. — Caesia, — glauca. — helvetica. Potamogeton praelongus. Ruseus aculeatus. Gagea minima. Juncus squarrosus. — trifidus. — Jacquini. Luzula lutea. Carex rupestris. — curvula. — microstylis. — bicolor. Pollinia Gryllus. Stipa capillata, Agrostis Schleicheri. Koeleria valesiaca. Poa laxa. Trisetum subspicatum. Molinia serotina. Allosurus crispus. Tableau VII. 285 Plantes qui, dans le district alpin, n’ont été observées que dans la zone rho- danienne (A2r), mais se retrouvent dans les districts mollassique ou jurassi- ques (129 espèces), Les espèces précédées de l’astérisque n’ont encore été observées que dans le bassin du Rhône. 21 984 Thalictrum Bauhini. Cheiranthus Cheiri. *Hutchinsia petraea. Helianthenum Fumana, Viola canina. Tunica prolifera. Gypsophila muralis. Holosteum umbellatum. Alsine Jacquini. Stellaria Holostea. — uliginosa. *Colutea arborescens. *Ononis Columnae. Coronilla varia. Vicia tenuifolia. — lutea. Lathyrus montanus. — niger. Rubus bifrons. — Mercieri. — tomentosus. — vestitus. — rudis. — Bellardi. Prunus Cerasus, Fragaria elatior. — collina. Potentilla caulescens. *Agrimonia odorata. Rosa spinosissima. — sepium. — arvensis. — bibracteata. Mespilus germanica. Sorbus torminalis. — oblongifolia. Portulaca oleracea Herniaria glabra. *Scleranthus perennis. Sedum purpurascens, *Eryngium campestre. Trinia vulgaris. Foeniculum officinale. Seseli annuum. Peucedanum Cervaria. Heracleum montanum. Galium rotundifolium. — sylvaticum. Aster Amellus, Hypochaeris maculata. Hieracium praecox. — bupleuroides. — vogesiacuin, — lycopifolium. — tridentatum. — gothicum. — brevifolium. *Campanula Cervicaria, Pyrola chlorantha. Monotropa glabra, Chlora perfoliata. Erythraea Centaurium. *Myosotis hispida. Heliotropium europaeun. Cynoglossum germanicum. Lithospermum purpureo- coeruleum. *Anchusa italica, Pulmonaria montana. Atropa Belladona. Verbascum thapsiforme. — Mmontanum. — pulverulentum, Rhinanthus angustifolius. Pedicularis sylvatica. Melampyrum cristatum. *Euphrasia lutea. — coerulea. Phelipaea arenaria. Orobanche Teucrii. * — Joricata. *Mentha rotundifolia. Salvia verticillata. *Calamintha adscendens. — officinalis. Melittis melissophyllum. Lamium hybridum. Galeopsis intermeillia. Ajuga genevensis. *Anagallis tenella. *Amarantus sylvestris. Quereus sessiliflora. — pubescens. Populus hybrida. Orchis tephrosanthos. — coriophora. Himantoglossum hircinum. Ophrys fuciflora, Aceras authropophora. Limodorum abortivum. Iris germanica. Narcissus biflorus. Scilla bifolia. (natur. dans A3s). 285 *Allium sphaerocephalum. — oleraceum. — pulchellum. Lazula Forsteri. — augustifolia. — nivea. Cyperus longus. Carex echinata *k * — Halleriana. — pendula. * — humilis. Andropogon Ischaemum. *Digitaria filiformis, *Agrostis canina. *Avena fatua. Danthonia decumbens. Poa sudetica. *Scleropoa rigida. *Vulpia Pseudo-Myuros (douteux pour M2n). Festuea sylvatica. Bromus tectorum. Lycopodium alpinum. Asplenium septentrionale. — fontanum. — Adiauthum-nigrum. Ceterach officinarum. Tableau VI. Plantes observées seulement dans la zone sarinienne (A3s) (11 espèces). Papaver alpinum. Draba incana. Oxytropis Halleri. Rosa Cotteti. Senecio aurantiacus. Hieracium glaucopsis. Pedicularis Oederi. Betonica hirsuta. Salix daphnoïdes, Carex brunescens. Festuca varia. 286 Tableau IX. Plantes spéciales au district alpin, mais que se rencontrent à la fois dans les zones sarinienne et rhodanienne (A2r et A3s) (146 espèces). Anemone vernalis. Oxytropis campestris. — baldensis. — montana. Ranunceulus parnassifolius. Astragalus australis. Aquilegia alpina. — aristalus. Delphinium elatum. — alpinus. Aconitum paniculatum. — depressus. — variegatum. Hedysarum obseurum. Corydalis solida. Onobrychis montana. Arabis saxatilis. Lathyrus heterophyllus. — pumila. Sieversia montana. — bellidifolia. — reptans. Cardamine alpina. Potentilla grandiflora. Petrocallis pyrenaica. — minima. Draba setulosa. Rosa pomifera. — tomentosa. — coriifolia. — frigida. Alchemilla pentaphylla. — Wahlenbergii. Epilobium Fleischeri. — Johannis. Sempervivum arachnoïideum. Thlaspi rotundifolium. — monrtanum,. Biscutella laevigata . Saxifraga opposilifolia (l'habitation juras- Helianthemum oelandieum. sique n’est pas naturelle). Viola sciaphila. — Caesia. — cenisia. | — varians. — calcarata. — planifolia. Silene acaulis. — androsacea. — rupestris. Meum Mutellina. Heliosperma quadrifidum. Pachypleurum simplex. Alsine Cherleri. | Erigeron angulosus. Mocbringia polygonoides. | — uniflorus. Cerastium trigynum. — Villars. Rhamnus pumila. Gnaphalium supinum. Phaca alpina. Antenparia carpathica. — rigida. Artemisia Mutellina Achillea macrophylla. — atrata. — spicata. Leucanthemum alpinum. Aronicum scorpioides. Senecio cordifolius. Carlina longifolia. Cirsium spinosissimum. Aposeris foetida. Leontodon Taraxaci. Mulgedium Plumieri. Crepis grandiflora. Hieracium cymosum. — pseudo-porrectum. — pulmonarioides. — elongatum. — Gaudini. — strictum. Phyteuma betonicaefolium. Erica carnea. Azalea procumbens. Rhododendron hirsutum. Gentiana purpurea. — tenella. — asclepiadea. — bavarica. — brachyphylla. Asperugo procumbens. Veronica saxatilis. Rhinanthus alpinus. Pedicularis verticillata. — Barrelieri. Euphrasia hirtella. Orobanche flava. Dracocephalum Ruyschiana. Scutellaria alpina. Ajuga pyramidalis. Androsace helvetica. 287 Androsace pubescens. — obtusifolia. — Chamaejasme. Primula Auricula. Rumex alpinus. Oxyria digyna. Salix reticulata. — herbacea. — retusa. — serpyllifolia. — arbuscula. — hastata. Orchis pallens. Chamaeorchis alpina. Gagea Liottardi. Juncus filiformis. — triglumis. Luzula spadicea. Eriophorum Scheuchzeri. — gracile (douteux pour J.). Elyna spicata. Kobresia caricina. Carex foetida. — nigra. — atrata. — firma. — capillaris. — clavaeformis. Stipa pennata. Agrostis alpina. — rupestris. Calamagrostis Halleriana. — tenella. Deschampsia flexuosa (douteux pour d.). Avena Scheuchzeri. Trisetum distichophyllum. Poa distichophylla. 288 Poa minor. Festuca laevis (sous la forme F. Halleri). — alpina. Juniperus Sabina. Pinus Cembra. — uncinata (douteux pour J.). Tableau X. Plantes qui se rencontrent à la fois dans les districts alpin et jurassique, mais font défaut dans le district mollassique (180 espèces). Thalictrum minus. Anemone narcissiflora. — alpina. Ranunculus platanifolius. — alpestris. — Thora. — montanus. Arabis brassicaeformis. — serpyllifolia. Draba aizoides. Kernera saxatilis. Thlaspi alpestre. Hutchinsia alpina. Viola palustris. — collina. — mirabilis. — biflora, Drosera anglica. Polygala alpestris. Gypsophila repens. Lychnis viscaria. Sagina Linnaei. Alsine verna. Moehringia muscosa. Arenaria ciliata. Linum alpinum. Rhamanus alpinus. Ononis rotundifolia. Trifolium Thalii. — badium. Coronilla vaginalis. Lathyrus luteus. Rubus saxatilis. Potentilla caulescens. — heptaphylla. — aurea. — salisburgensis. Sibbaldia procumbens. Rosa spinosissima, — mollis. — glauca. — ferruginea. Alchemilla alpina. Sorbus hybrida. — oblongifolia. — Chamaemespilus. Epilobium trigonum. — origanifolium. — alpinum. Callitriche vernalis. (dans le J. sous la forme C. platycarpa.) Sedum atratum. Sempervivum tectorum. Ribes petraeum. Saxifraga cuneifolia. — rotundifolia. Eryngium alpinum. Trinia vulgaris. Bupleurum ranuneuloides. Athamanta cretensis. Meum Athamanthicum. Peuccdanum Ostruthium. Heracleum montanum. Laserpitium Siler. — latifolium. Chaerophyllum Villarsu. Myrrhis odorata. Lonicera alpigena. — coerulea. Valeriana montana. — tripteris. (accid. dans M.). Cephalaria alpina. Adenostyles alpina. — albifrons. Homogyne alpina. Petasites niveus. Aster alpinus. Erigeron alpinum. — glabratum. Bupbtalmum salicifolium. Leontopodium alpinum. Leucanthemum atratum. Arnica montana. Senecio Doronicum. Cirsium rivulare. Carduus defloratus. (accid, dans M11.). — personata. Centaurea montana. Picris crepoides, Lactuca perennis. Mulgedium slpinum. Crepis aurea. — montana. — blattarioides. Hieracium aurantiacum. — vogesiacum. — pseudo-cerinthe. 289 Hieracium humile. — villosum. — jurassicum. — scorzoneraefolium. — bupleuroides. — valdepilosum. — caesium. — prenanthoides. Phyteuma orbiculare. Campanula Scheuchzeri. — latifolia. — thyrsoidea. 8retostaphylos alpina. Rhododendron ferrugineum. Swertia perennis. Gentiana acaulis. — excCisa. — nivalis. Cynoglossum germanicum. Myosotis alpestris. Cerinthe glabra. Linaria alpina. Veronica aphylla. — alpina. — fruticulosa. Pedicularis foliosa. Tozzia alpina. Bartsia alpina. Euphrasia minima. Orobanche Scabiosa. Calamintha alpina. Soldanella alpina. Cyclamen europaeum. Globularia cordifolia. Phantago alpina. — montana. Rumex arifolius. Polygonum viviparum. 290 Thesium alpinum. Carex sempervirens. Empetrum nigrum. — ferruginea. Scheuchzeria palustris. — frigida. Potamogeton rufescens. Phleum alpinum. Orchis sambucina. — Michel. Coeloglossum albidum. Poa alpina. Nigritella augustifolia. — sudetica. Epipogium aphyllum. — hybrida. Listera cordata. Festuca violacea (dans J. sous la Corallorrhiza Halleri. forme FF. nigricans). Streptopus amplexifolius. — pumila. Lilium Martagon. — pulchella. Paradisia Liliastrum. Bromus commutatus. Allium victoriale. Juniperus nana. — foliosum. Selaginella spinulosa. — montanum. Lycopodium Selago. — pulchellum. — annotinum. Veratrum album. — alpinum. Luzula flavescens. Athyrium rhaeticum. — Sspicata. Aspidium rigidum. Scirpus caespitosus. — Lonchitis (accid. dans Eriophorum alpinum. M1). Carex canescens. Cystopteris montana. — tenuis. — alpina. Tableau XI. Plantes qui se rencontrent à la fois dans les districts alpin et mollassique (1), mais font défaut dans le district jurassique (115 espèces). Ranuneulus divaricatus. *Diplotaxis tenuifolia. — trichophyllus (douteux *Camelina microcarpa. pour A5s.). Iberis pinnata. * — sardous. Lepidium ruderale. *Arabis muralis. * — graminifolium. (1) Dans cette liste, les espèces précédées de l’astérisque n’ont été observées que dans le bassin du Rhône (zones M1, Afp ou A2r). Rapistrum rugosum. *Viola multicaulis. Drosera obovata. Stellaria Holostea. Geranium phaeum. — palustre. | Oxalis stricta. Ononis Columnae. *Medicago falcata. *Vicia Ervilia. — tetrasperma. — sylvatica Lathyrus Nissolia. *Rubus rudis. Potentilla adscendens. Epilobium roseum. Myriopbyllum verticillatum. — spicatuim. *Herniaria glabra. Sedum villosum. *Eryngium campestre. *Oenanthe Lachenalii. Galium elongatum. — rigidum, Inula britanica. *Carpesium cernuum. *Filago apiculata. — arvensis. Gnaphalium luteo-album. *Anthemis Cotula. | Lappa officinalis. *Thrineia hirta. Taraxacum palustre. *Hieracium lycopifolium. | * — Trachelsianum. * _— gothicum. Campanula Cervicaria. *Cuscuta Epilinum. 291 *Gentiana utriculosa. *Myosotis caespitosa. Auchuss arvensis, * — jtalica. *Verbascum thapsiforme. Serophularia Balbisii. Antirrhinum Orontium. Veronica Anagallis. — triphyllos. *Phelipaea arenaria. Orobanche minor. * — Joricata *Mentha rotundifolia. — Pugeti. (gentilis Auct.). *Calamintha adscendens. Lamium hybridum. Centunculus minimus, *Chenopodium Vulvaria. -- rubrum. — intermedium, Blitum virgatum. Rumex Hydrolapathum | Polygonum Hydropiper. — minus. Hippophae rhamnoides (natura- lisé dans J.). *Ulmus glabra. Alnus viridis. Salix daphnoides. — viminalis. Populus hybrida (Indig. ?). | Potamogeton fluitans. — crispus. — perfoliatus. *Najäs minor. *Lemna polyrrhiza. — trisulca. * — gibba. 292 Orchis tephrosanthos. *Phleum asperum. (accidentel Sturmia Loeselii dans J.). Muscari botryoides. *Cynodon Dactylon. *Juneus supinus. (peut-être | Agropyrum caninum. douteux). *Calamagrostis lanceolata Cyperus longus. * — littorea. Rhynchospora alba. — arundinacea. * Seirpus Tabernaemontani. | Poa serotina. — setaceus. | *Vulpia Pseudo-Myuros. Eriophorum latifolium. Festuca amethystina. Carex pulicaris — arundinacea. — paradoxa. Bromus tectorum. — Pseudo-Cyperus. — secalinus. — xanthocarpa. — racemosus. — humilis. *Agropyrum glaucum * — riparia. Lolium temulentum. *Digitaria sanguinalis. DISTRICT JURASSIQUE. Vu de la plaine, le Jura( présente l'aspect d’une longue et énorme paroi,-couverte de forèts de sapins, au-dessus de laquelle quelques sommets proprement dits se dessinent à peine. Le Jura vaudois s’étend sur une longueur d'environ 70 kilomètres depuis la Dôle (frontière du pays de Gex, France) jusqu'au Creux du Vent (frontière du canton de Neuchâtel). Ses principales sommités sont : la Dôle (1681"), le Mont Tendre (1680), le Chasseron (1611"), (1) Le Jura à toute une littérature botanique. Nous renvoyons plus spécialement le lecteur à l'ouvrage classique de Taurmann (Essai de phy- tostatique appliqué à la chaine du Jura. Berne, 1849. 2 vol.), et aux belles pages que M. Curisr (1. c. p.) a consacrées au même sujet. 295 le Suchet (1595), le Noirmont (1571), l’Aiguille de Beaulmes (1519) et le Dent de Vaulion (1488®). Thurmann, le botaniste qui a le mieux connu le Jura, a distingué, dans cette chaine, quatre régions botaniques qu'il a caractérisées comme suüit : 1. Région moyenne de 400 à 700 mètres environ. a) Vignes nulles ou très rares. b) Toutes les céréales répandues ou assez répandues. c) Arbres fruitiers assez répandus ou disséminés. d) Noyer assez répandu, e) Chêne (surtout le Q. pedunculata) assez répandu et formant forèts. f) Hètre très répandu et formant forêts. g) Sapin disséminé. h) Épicéa nul ou très rare. Absence ou rareté générale des espèces caractéristiques de la région basse (notre district mollassique). Thurmann indique les 24 espèces indigènes suivantes comme caractéristiques de cette région : Helleborus foeti- dus, Brunella grandiflora, Anacamptis pyramidalis, Orchis militaris, Fagus sylvatica, Euphorbia amygdaloides, Oro- bus vernus, Cephalanthera rubra, Bupleurum falcatum, Melittis melissophyllum, Veronica prostrata, Melica cihiata, Buxus sempervirens, Sambucus racemosa, Euphorbia ver- rucosa, Convallaria multiflora, Coronilla Emerus, Aronia rotundifolia, Myosotis sylvatica, Calamintha officinalis, Carex alba, Anthericum ramosum, Teucrium Chamaedrys, Daphne Laureola. La plupart de ces espèces s'élèvent dans la région mon- tagneuse. Quelques caractéristiques de cette dernière 294 région descendent dans la partie supérieure de la région moyenne. Cette caractéristique de la région moyenne est vraie pour le Jura vaudois; seul le Calamintha officinalis n'y à pas encore été observé. 2. Région montagneuse de 700 à 1300 mètres environ. a) Vignes nulles. b) Froment disséminé, orge et avoine répandus; les céréales cessent vers 1100 mètres. c) Arbres fruitiers disséminés, rares ou nuls vers 1000 mètres. d) Noyer nul. e) Chène très disséminé, constituant rarement forêts, puis nul. f) Hètre assez répandu, mêlé au sapin, formant moins souvent les forêts à lui seul. g) Sapin répandu et formant forêts. h) Épicéa, répandu rare, puis formant forêts. Les caractéristiques de la région moyenne diminuent sensiblement vers 1000 mètres. Vingt-cinq espèce indigènes sont caractéristiques : Gen- liana lutea, Trollius europaeus, Crocus vernus, Rhamnus alpina, Carduus defloratus, Abies excelsa, Moehringia muscosa, Campanula pusilla, Arabis alpina, Ranunculus aconitifolius, Spiraea Aruncus, Lonicera alpigena, Gera- nium sylvaticum, Draba aizoides, Lunaria rediviva, Coro- nilla vaginalis, Athamanta cretensis, Saxifraga Aizoon, Chaerophyllum hirsutum, Bellidiastrum Michelii, Adeno- styles albifrons, Centaurea montana, Abies pectinata, Prenanthes purpurea. Quelques caractéristiques de la région alpestre descen- 295 dent çà et là dans la partie supérieure de la région montagneuse. La plupart des espèces de la région mon- tagneuse s'élèvent dans la région alpestre. Ce tableau est entièrement vrai pour le Jura vaudois, ainsi que celui que Thurmann donne de la région alpestre. 3. Région alpestre. a) Cultures nulles. b) Chène très rare ou nul, c) Hêtre disséminé, rare ou nul. d) Sapin assez répandu, mais constituant plus rarement des forêts. 2) Épicéa répandu, constituant des forêts et cessant vers 1400 mètres. Les caractéristiques de la région montagneuse qui habi- tent les forèts cessent avec celles-ci; la plupart des autres persistent. Presque toutes les caractéristiques de la région moyenne ont disparu. Vingt-quatre espèces indigènes sont caractéristiques : Alchemilla alpina, Poa alpina, Potentilla aurea, Hera- cleum alpinum, Anemone narcissiflora, Dryas octopetala, Bupleurum ranunculoides, Hieracium villosum, Gentiana ucaulis, Anemone alpina, Androsace lactea, Saxifraga rotundifolia, Sorbus Chamaemespilus, Polygonum vivipa- rum, Helianthemum oelandicum sous la forme Æ. canum, Gymnadenia albida, Ranunculus alpestris, Erigeron alpi- num, Rumerx arifolius, Sonchus alpinus, Nigritella angusti- folia, Carex sempervirens, Phleum alpinum, Aster alpinus. La flore du Jura est bien différente de celle des Alpes. En général, les roches des Alpes, en se désagrégeant, forment un sol léger qui recoit et conserve très bien l'humidité. Les roches du Jura doivent leur origine 296 aux récifs et aux bancs de corail de l’ancienne mer juras- sique et sont d’une extrême dureté ; elles se désagrégent difficilement et forment un sol qui ne retient pas l'eau. Il en résulte que ce dernier est généralement aride sur toute la surface du Jura et que sa végétation est celle des terrains secs. Pourtant, dans la région montagneuse, les stations les plus curieuses à visiter sont les tourbières. Le sel imperméable de ces tourbières est formé d'une épaisse couche d’argile quartzeuse; cet argile provient de la décomposition des roches cristallines et le savant botaniste géographe Ch. Martius lui a donné le nom de boue glaciaire. Elle a été déposée dans les dépressions du Jura lorsque les masses énormes du glacier du Rhône vinrent se briser contre cette chaine de montagne. | C’est dans ces tourbières qu'il faut clrercher les Vacci- nium uliginosum et Vitis-Idaea, Oxycoccos palustris, Andromeda polifolia, Empetrum nigrum, Scirpus caespi- losus, Eriophorum alpinum et vaginatum, Careæ chor- dorrhiza et heleonastes, Scheuchzeria palustris, Alsine stricta, Saxifraga Hirculus, Swertia perennis, Gentiana Pneumonanthe, Orchis Traunsteineri, Lysimachia thyr- siflora, et le Pinus montana v. Pumilio. Pour M. Christ, cette flore est un reste de l'époque glaciaire. Il est assez curieux de constater que les Utricularia vulgaris et minor, Drosera obovala et anglica, Cineraria spathulaefolia, Eriophorum gracile et Sparganium natans n'ont pas encore été rencontrés dans les tourbières du Jura vaudois. Nous avons déjà dit que, dans la région alpestre, les forêts cessent vers 1400": les sommités sont couvertes de pâturages ou de rochers. M. Christ a compté 199 espèces alpines croissant dans ces hautes stations. Le Jura vaudois 297 possède 10 des 12 espèces caractéristiques des hautes chaines jurassiques. Aconitum Anthora. | Anthyllis montana. Alsine liniflora. Scrophularia Hoppei. Arenaria grandiflora. Sideritis hyssopifolia. Erysimum ochroleucum. | Pinguicula longifolia. Hypericum Richeri. Androsace vilosa. Seuls les Ligusticum ferulaceum et Centranthus angus- tifolius n'y ont pas été rencontrés. Le Jura vaudois appartient aux deux grands bassins du Rhin et du Rhône. La ligne de partage des eaux courant le long des crêtes et décrivant parfois des courbes singulières, il ne nous à pas élé possible de vérifier si les données recueillies se rapportaient à un versant plutôt qu'à un autre et de subdi- viser ce district en zones rhodanienne et rhénane. Cette division aurait-elle donné des résultats aussi remarquables que pour les districts alpin et mollassique? Nous n'oserions l’affirmer, car le Jura présentant une grande uniformité dans son relief: les espèces ont pu faci- lement se répandre au loin et agrandir leur aire. Nous croyons pourtant qu’en partant de cet ordre d'idées, 1l y aurait des faits intéressants à constater, aussi avons-nous cru utile de signaler cette question. 298 Tableau Le district jurassique n’a caractéristiques. *Aconitum Anthora. *Glaucium flavum. Arabis sagittata. *Braya supina. *Erysimum ochroleucum, Thlaspi montanum. Iberis panduraeformis. *Helianthemum canum. Dianthus caesius. *Alsine liniflora. * — stricta. *Arenaria grandiflora. *Hypericum Richeri. Geranium lucidum. *Genista decumbens. * — pilosa. *Anthyllis montana. Coronilla montana. Rubus pyramidalis. Rosa spinulifolia * — rubella. Bupleurum longifolium. Seseli Libanotis. Peucedanum Chabraei. *Heracleum alpinum. XIE (1). pas moins de 55 espèces *Tordylium maximum (indig.?) Asperula tinctoria (pl. dout. pour M11.). Dipsacus laciniatus. *Knautia longifolia. A chillea setacea. Pyrethrum corymbosum (douteux pour A2r.). *Senecio campestris. Cirsium Erisithales. — bulbosum. Centaurea nigra. Tragopogon major. Crepis succisaefolia. Hieracium tardans. *Scrophularia juratensis. Orobanche Laserpitii-Sileris. — Cervariae. *Sideritis hyssopifolia. Androsace lactea * — yvillosa. Daphne Cncorum. *Betula intermedia. — nana, Ainus pubescens. (1) Les espèces précédées de l’astérisque ne se rencontrent dans la Suisse entière que dans le domaine jurassique. Les espèces dont les noms sont en italique -n’ont été observécs dans le Jura vaudois que dans la région moyenne (notre ancien district subjurassien). Iris sibirica. Carex chordorrhiza. — Heleonastes. 299 Carex longifolia (peut-être douteux pour A2r.). | Alopecurus pratensis (douteux pour A?r ). — caespitosa L. non Gay. | | Adianthum Capillus-Veneris. Nous avons déjà donné (tableau X) la liste des 180 espèces montagnardes qui se rencontrent à la fois dans ce district et dans le distriet alpin. Les 61 espèces qui, faisant défaut dans le district alpin, se rencontrent à la fois dans les districts jurassique et mol- lassique sont naturellement presque toutes des espèces de plaine; en effet, à l'exception des 17 espèces en italique, toutes les plantes du tableau suivant ne se rencontrent dans J. que dans la région moyenne (notre ancien district subjurassien). Tableau XXII. Rosa salaevensis (peut-être dou- teux pour M.). Sedum rubens. Ribes nigrum. Saxifraga hirculus. Anemone Pulsatilla. Fumaria Vaillantii (dans J. sous Ja forme F, Laggeri). Erucastrum Pollichii. Sagina nodosu. Sarothamnus scoparius. Genista germanica, Lotus tenuis. Lathyrus Cicera. Rubus suberectus. Sium latifolium (ne parait pas exister dans A1p). Lonicera Periclymenum, Filago canescens. Doronicum Pardalianches. — sulcatus. Kentrophyllum lanatum. — candicans. Centaurea Calcitrapa. — thyrsanthus. Scorzonera humilis. — radula. Chondrilla juncea. — hirtus. Lactuca saligna. Jasione montana, Phyteuma nigrum, (douteux pour A2r). Potentilla micrantha. Rosu cinnamomea. — systyla. 22 00 Myosotis versicolor. Scrophularia canina. Euphrasia nemorosa. Veronica acinifolia. Lamium album. Stachys germanica. Marrubium vulgare. Lysimachia thyrsiflora (devenu douteux pour M.), Utricularia minor. Polyenemum arvense. — Mmajus. Passerina annua. Hydrocharis Morsus-ranae. Orchis purpurea. — Traunsteineri. Epipactis microphyllu. Asparagus officinalis. Tulipa sylvestris. Scirpus pungens, Care acuta, — pilulifera. — pilosa (dans A2r douteux comme esp. spont.). Eragrostis major . Glyceria aquatica. Aristolochia Clematitis. Buxus sempervirens. Agrostis interrupta. Hordeum secalinum. Alisma ranunculoides. DISTRICT MOLLASSIQUE. Notre district mollasique occupe toute la partie méri- dionale de la vaste vallée comprise entre les Alpes et le Jura, du lac de Constance au lac Léman. Cette vallée a reçu le nom de plateau suisse; on l'a quelquefois improprement nommée la plaine suisse. Du reste, son relief est si mouvementé que dans tout autre pays elle passerait pour montagneuse. Dans le canton de Vaud, la plus grande partie du district mollassique est couverte par le système montagneux du Jorat. Sa principale chaîne est celle qui domine le lac Léman et les sommités les plus élevées en sont le Pélerin (1077%), la Tour de Gourze (928") et le point culminant du Chälet à Gobet (877). Le versant méridional du Jorat, surtout dans la partie orientale, descend vers le Léman, en terrasses escarpées couvertes de vignobles. « Le versant septentrional du Jorat (M2n) offre des 501 caractères bien différents. Il se présente d’abord sous la forme d'un plateau très accidenté, mélange de collines couvertes de vastes forêts de sapins et de vallons sans nombre... Puis on voit se détacher du plateau, comme les arêtes d'un peigne, les chaines, qui, courant au N-E parallèlement au Jura, vont encaisser la rive vaudoise des lacs de Neuchâtel et de Morat({). » Le district mollassique, avons-nous dit, se divise en deux zones : la zone lémanienne (M1) ou du Jac Léman (bassin du Rhône) et la zone néocomienne(2) (M2n) ou du lac de Neuchâtel (bassin du Rhin). Cette division géographique est aussi une division géo-botanique de grande valeur, ainsi que le prouvent les faits suivants. Dans tout le district, on a observé 1206 espèces indi- gènes; 1168 de ces espèces se rencontrent dans la zone lémanienne et 943 seulement dans la zone néocomienne. , Plantes communes à M{let M2n . . . . . . 905 espèces. | Plantes communes à M1l et à d’autres districts, mais Mii ) faisant défaut dans M9n. (tableau XV). . . . 9232 » | Plantes spéciales à M1 (tableau XIV). . . . . 51 » \ Total _ 1168 espèces. / Plantes communes à MIl età M2n. . . . . . 905 espèces. Plantes communes à M2n et à d’autres districts, mais M2n: faisant défaut dans M1l (tableau XVI) . . . . 24 » Plantes spéciales à M2n (tableau XIV). . . . . 14 » Total 945 espèces. (1) L. Vulliemin, Tableau du canton de Vaud, 5° éd., p. 15. (2) Dans l’Énumération systématique, nous avons compris, dans le district subjurassien, la rive du lac de Neuchâtel, depuis l’ouest d'Yverdon jusqu'à la frontière neuchâteloise. Peut-être vaudrait-il mieux rattacher cette bande de terre à la zone néocomienne (M2n , qui comprendrait alors tous les petits marais de Corcelette à Grandson. C'est aux botanistes regni- coles à élucider la question. 902 Il est assez curieux de constater que le distriet juras- sique qui est plus riche en espèces que le district mollas- sique, possède pourtant moins d'espèces spéciales. La richesse de la zone lémanienne s’explique surtout par le caractère plus montagnard et aussi plus méridional de sa flore. L’altitude élevée de toute la partie du Jorat, voisine des Alpes ainsi que celle des terrasses adossées au district jurassien, la fréquence des stations rocheuses, ont procuré, à une foule de plantes de la montagne, les conditions nécessaires à leur existence. C’est ce qui explique la pré- sence des espèces suivantes, pour ne parler que de quelques- unes, qui manquent à la zone néocomienne : Polygala Chamaebuxus. Gentiana lutea. Dianthus sylvestris. Erinus alpinus. Acer opulifolium. Euphrasia salisburgensis. Vicia sylvatica. Hippophae rhamnoides, Dryas octopetala. Orchis globosa. Saxifraga Aizoon. Gymnadenia odoratissima. — Hirculus. Limodorum abortivum. Inula Vaillantii. Pinguicula alpina. Carlina acaulis, Tofieldia calyculata. Campanula rhomboidalis. Carex pauciflora. Pyrola uniflora. Tournée vers le midi, la zone lémanienne est sensible- ment plus chaude surtout dans sa partie orientale; de [à la présence de toute une série d'espèces qui font également défaut dans la zone néocomienne, telles que : Arabis muralis, Huichinsia petraea, Cylisus alpinus (indig.?), Trifolium scabrum, Colutea arborescens, Vicia lutea, Potentilla rupestris, Rosa systyla, Kentrophyllum lanatum, Echinospermum Lappula, Anchusa italica, Narcissus biflo- rus, Ornithogalum pyrenaicum et Carex nilida. 905 La zone lémanienne (M11) est bornée au sud, sur toute sa longueur, par le lac Léman; la zone néocomienne (M2n) est aussi bornée, mais au nord, par deux lacs, les lacs de Neuchâtel et de Morat. Bien que la différence d'altitude entre ces lacs soit faible (60" environ) et la distance qui les sépare peu considérable (55-50 kil.), la végétation qui tapisse leurs rivages est sensiblement différente. Dans le district mollassique, on chercherait vainement ailleurs que sur les bords du Léman, les Ptychotis hetero- phylla, Scirpus Holoschoenus, trigonus et supinus, Heleo- charis Lereschü(\), tandis que les rivages àes deux autres lacs donnent asile aux espèces spéciales suivantes : Glaucium flavum, Isnardia palustris, Hottonia palustris, Hydrocharis Morsus-ranae, Atisma ranunculoides, Scirpus pungens et Glyceria aquatica. Une des particularités de la zone néocomienne, ce sont ses grands marais. Toute la partie basse, qui s'étend d'Yverdon à Orny, est couverte de marais, actuellement en grande partie desséchés, par l’abaissement du niveau du lac de Neuchâtel(?). Toute cette région, ainsi que celle qui avoisine le lac de Morat, est riche en plantes hygrophi- les, c’est là seulement qu'il faut chercher les Viola elatior, Cineraria spathulaefolia, Leucoium aestivum et Carex- Buxbaumit. Dans le tableau XVII, nous avons donné la liste de 87 (1) Voir les intéressants renseignements donnés par M. Christ, sur cette espèce (La flore suisse et ses origines, p. 89). Dans le monde entier, elle n’est connue que sur trois points : aux Pierrettes sous Lausaune ; en Italie, près de Pavie et en Afrique, dans le Kordofan. (2) Abaissement amené par les immenses travaux de la correction du cours de l’Aar. 304% espèces assez répandues dans la zone lémanienne, mais généralement très rares dans la zone néocomienne. Elies contribuent beaucoup à accentuer les différences que présente le tapis végétal dans ces deux zones. Dans les quatre tableaux suivants, nous avons résumé les principaux traits de la flore du district mollassique. Tableau XIV. Plantes qui n’ont pas été observées en dehors de ce district, mais qui croissent également dans les deux zones. (M11 et M2n) (20 espèces). Spergularia rubra. Sagina apetala, Alsine viscosa. Rubus Barbeyi. — saltuum. Peplis Portule. Herniaria hirsuta. Helosciadium repens. — inundatum. Filago gallica. — INinima. Limosella aquatica. Mentha nepetoides. Sagittaria sagittaefolia (mais douteux pour M11.). Gagea arvensis. Juncus sylvaticus Carex elongala. Digitaria ciliaris. Aera caryophyllea. Bromus velutinus. Espèces observées seulement dans M1I. (31 espèces). Fumaria capreolata. Barbarea arcuata (indig. ?). Viola stricta. Sagina ciliata. Potentilla alba. Rosa hybrida. — gallica. — graveolens. — abietina. Pyrus salicifolia. Lythrum hyssopifolia. Sedum Cepaea. Ptychotis heterophylla. Micropus erectus. Filago spathulata. Centaurea paniculata, Tragopogon pratense. Melampyrum nemorosum (douteux pour A2r). Mentha Pulegium. Phelipaea coerulea. Plantago Cynops (accid. dans J.). Atriplex hastata. Typha Shuttleworthi. Allium schoenoprasum (douteux pour d.). Heleocharis Lereschii. Scirpus Holoschoenus. Carex Gaudiniana. Setaria ambigua. Bromus squarrosus. 305 Gaudinia fragilis (accidentel dans M2n). | Lolium rigidum. Espèces observées seulement dans M?2n (14 espèces). Myosurus minimus. Viola elatior. | Vicia gracilis. Isnardia palustris. Hieracium ligusticum. Senecio spathulaefolius. Arnoseris minima. Tableau ! Lavandula officinalis. Hottonia palustris. Salix rubra. Leucoium aestivum. Carex brizoides. — Buxbaumu. Festuca sciuroides, XV (1). Plantes qui se rencontrent à la fois dars le district mollassique et dans les districts alpin ou jurassique, mais qui, dans le district mollussique, ne sont signalées que dans la zone lémanienne (M11), (252 espèces). **Thalictrum Baubhini (M. A. J.), *Ranunculus sardous (M. A.). *Arabis muralis (M. A.). Erucastrum obtusangulum (M. A.). *Diplotaxis tenuifolia (M. A.). *Camelina microcarpa (M. A.). *Lepidium graminifolium (M. A.). *flutchinsia petraea (M. A. J.). *Capsella rubella (M. A.). **Senebiera Coronopus (M. A. J.). Viola alba (M. À. J.). * — multicaulis (M. A.). Drosera rotundifolia (M. À. J.). Polygala Chamaebuxus (M. A. J.). Dianthus sylvestris (M. A. J.). **Alsine Jacquini (M. A. J.). *kMoehringia trinervia (M. A. J.). (doit certainement exister dans M2n). **Cerastium glutinosum (M. A. J.). **Tilia intermedia (M. À.J.) (planté dans A3s). Acer platanoides (M. A. J.). — opulifolium (M. A. J.). Geranium pusillum (M. A. J.). Rhamnus cathartica (M. A. J.). Cytisus alpinus (indig. ?). (M. A.J.). *Trifolium striatum (M. A. ). ** — scabrum (M. A. J.). #* — alpestre (M. À. d.). Lotus tenuis (M. J.). *Colutea arborescens (M. A.). (1) Les espèces précédées d’une astérisque n’ont été, dans tout le canton, découvertes que dans le bassin du Rhône. Les espèces précédées de deux astérisques font défaut dans A3s, zone qui appartient comme M2n ou bassin du Rhin, mais ont été découvertes dans la partie rhénane du district jurassique. 306 Vicia sylvatica (M. A.). * — varia (M. A.). *#* — tenuifolia (M. À J.). ** — Jutea (M. A. J.). **Lathyrus Aphaca (M. À. J ). * — Nissolia (M. A.) *Spiraea Filipendula (M. A. J.). Dryas octopetala (M. A. J.). **Rubus tomentosus (M. A. J.). — radula (M. J.). Prunus Mahaleb (M. A.J.). *Fragaria elatior (A. M. J.). * — collina (A. M. J.). Potentilla rupestris (M A. J.). — micrantha (M. J.). * — adscendens (M. A.). *Agrimonia odorata (M. A. J.). Rosa alpina (M. A. J.). — micrantha (M. À J.). — tomentella (M. À J.). — dumetorum (M, A. J.). — systyla (M. J.). ** — bibracteata (M. A. J ). Alchemilla montana (M. A. J.). Cotoncaster vulgaris (M. A. J.). — tomentosa (M. A. J.). Aronia rotundifolia (M. A. J.). *Epilobium roseum (M A.). — adnatum (M. A. J.). Cireaea intermedia (M. A. J.). *Scleranthus perennis (M. A. J.). **Sedum rubens (M. J ), — maximum (M, A.J.). * Ribes alpinum (M. A. J.) (manque dans M2n comme esp. spont.). Saxifraga aizoon (M. A. J.). #* — Hirculus (M. J.). *Eryngium campestre (M. A.). Cicuta virosa (M. A. J.) (peut être douteux pour M11.). **Carum Bulbocastanum (M. A. J.). **Foeniculum officinale (M. A. J.). Peucedanum Oreoselinum (M. A. J.). *Laserpitium prutenicum (M. A.J.). Caucalis daucoides (M. A J.). *#Scandix Pecten-Veneris (M. A.J.). **Galium parisiense (M. A. J.). ** —_ spurium (M. A. J.). — boreale (M. A. J.). Asperula arvensis (M. J.). — glauca (M. A. J.). Inula Vaillantii (M. A.J.). **Bidens cernua (M. A. J.). *Carpesium cernuum (M. A.). *Filago apiculata (M. A.). * — çcanescens (M. J.). * — arvensis (M. A). *Anthemis Cotula (M. A.). **Doronicum Pardalianches (M. J.). Senecio viscosus (M. À, J.). Cirsium eriophorum (M. A. J.). Lappa tomentosa (A. M. J.). Carlina acaulis (M. A. J.). **Kentrophyllum lanatum (M. J.). *Thrincia hirta (M. A.). *Hypochaeris maculata (A. M. J.). **Taraxacum laevigatum (M. A.J.). *Lactuca saligna (M. J.). Hieracium piloselloides (M. A.). — glaucum. (M. A. J.). — Trachselianum (M. A.). * — gothicum (M. A.). * — tridentatum (M. A. J.), Phyteuma nigrum (M. J.). (douteux pour A.). Campanula rhomboidalis(M.A.d.). *Campanula Cervicaria (M. A.). Pyrola uniflora (M. A. J.). **Chlora perfoliata (M. A. J.).. ** _—_ serotina (M. A. J.). Gentiana lutea (M. À, J'). — campestris (M. À. J.). *Cuscuta Epilinum(M. A.). Echinospermum Lappula (M. A. dJ.) *Myosotis hispida (M. A. J.). *Anchusa italica (M. A.). **Solanum villosum (M. A. J.). Verbascum Thapsus (M. A. J.). Scrophularia canina (M. J.). *Linaria spuria (M. A. J.). Veronica montana (M. A. J.). * — acinifolia (M. J.). Erinus alpinus (M. A. J.). Digitalis lutea (M. A J.). **Rhinanthus angustifolius(M, A. J.). — hirsutus (M. A. J.). *Melampyrum arvense (M. A. J.). — sylvaticum (M. A. J.). *Euphrasia lutea (M. A. J). —- salisburgensis (M. A. J.). — nemorosa (M. J.). **Orobanche cruenta (M. A. J.). ##* — caryophyllacea (M. A, J). ** __ Teucrii (M. A. J.). * — Joricata (A. M.). #** — Hederae (M. À. J.). *Mentha rotundifolia (M. A.). — gentilis Auct. (M. A. J.). **Salvia verticilata (M. A. J). *Calamintha adscendens (M. A). Stachys germanica (M. J.). **Brunella alba (M. A. J.). Teucrium montanum (M. A. J.). Anagallis tenella (M, A.). 307 **Anagallis coerulea (M. A. J.), Pinguicula alpina (M. A. J.). *Amarantus sylvestris (M. A.). **Daphne Laureola (M. A. J.). *Thesium intermedium (M. J.). Hippophae rhamnoides (M. À.). Asarum europaeum (M. A. J.). **Euphorbia verrucosa (M. A. J.) * .— falcata (M. A.). Ulmus glahra (M. A.). Betula pubescens (M. A. J.). **Zannichellia dentata (M. À J.). Najas minor (M. A.), *Lemna polyrrhiza (M. A.). * — gibba (M. A.). Orehis globosa (M. A. J.). * — incarnata (M. A. J.). — Traunsteineri (M. J.). Anacamptis pyramidalis (M. À. J.). Gymnadenia odoratissima(M.A J.). **Ophrys aranifera (M. A. J.). — apifera (M. A. J.). #**Limodorum abortivum (M. A. J.). Epipactis atrorubens (M. A. J.). *Sturmia Loeselii (M. A.). **]ris germanica (M. A. J.). **Narcissus biflorus (M, A. J.). Polygonatum verticillatum(M. A.lJ.). Tulipa sylvestris (M. J.). *Ornithogalum nutans (M. A. J.). #** _—_ pyrenaicum (M. À. d.). Gagea lutea (M. A. J.). **Allium vineale (M. A. J.). # _— sphaerocephalum (M. A. dJ.). ** = oleraceum (M. A. J.). ** __ carinatum (M. A. J.). *Muscari comosum. * — neglectum. 308 Tofieldia calyculata (M. A. J.). *Juncus supinus (M. A.). — alpinus (M. A. J.). *Luzula nivea (M. A. J.). — sylvatica (M. A. J.). — multiflora (M. A. J.). *Rhynchospora alba (M. A.). *Heleocharis uniglumis (M. A.). *Scirpus Tabernaemontani (M. A.). * — supinus (M. A.). Eriophorum vaginatum (M. A. J.). — angustifolium (M. A. J.). Carex pauciflora (M. A, J.). — pilosa (M. J.). — xanthocarpa (A. M.). * — nitida (A. M. J.). — limosa (A. M. J.). * — humilis (A. M.). * — Halleriana (A. M.J.). *Digitaria filiformis (A. M. J.), *Setaria verticillata (A. M. J ). #* — viridis (A. M.J ). *Phleum asperum (A. M.) (accid. dans Sj.). Lasiagrostis Calamagrostis (A. M.). *Agrostis canina (A. M.). *Calamagrostis littorea (A. M). * — Janceolata (A. M.). * — arundinacea (A. M.). % Sesleria cocrulea (A. M. J.). Avena pratensis (A. M. J.). * — fatua (A. M. J.). Melica glauca (A. M. J.). — putans (A. M. J.). *Eragrostis pilosa (A. M.). — major (M. J.). * — minor (A. M.). Glyceria plicata (M. J.). *Catabrosa aquatica (M. A.). *Scleropoa rigida (M. A.). *Vulpia Pseudo-Myuros (M. A.) (douteux pour M2n). Festuca amethystina (A. M.). *Agropyrum glaucum (M. A.). Elÿmus europaeus (M. A. J.). Taxus baccata (M. A. J.). | Lycopodium inundatum (M. A. J.). — clavatum (M. A. J.). **Equisetum liruosum (M. A. J.). — Telmateia (M. A. J.). Blechnum spicant (M. A. J.). **Asplenium septentrionale (M. À. J.). #** — fontanum (M. A. J.). Phegopteris Dryopteris (M. A. d.). Aspidium montanuin (M. À. d.). — Jlobatum (M. A.J.). 309 Tableau XVI. Plantes qui se rencontrent à la fois dans M ct dans A ou J mais qui, dans le district mollassique, ne sont signalées que dans la zone néocomienne (M2n) (24 esp.). Aconitum Napellus(var. gigantea). — lycoctonum. Arabis Turrita. Viola stagnina. Stellaria nemorum, Lathyrus palustris. Circaea alpina. Ribes nigrum (comme esp. spont.). Saxifraga Aizoides. Senecio paludosus Digitalis ambigua. Lysimachia thyrsiflora (mais devenu douteux). Chenopodium rubrum. Rumex scutatus. — Hydrolopathum. Euphorbia palustris. Salix pentandra (cultivé dans M11). Hydrocharis Morsus-ranae. Alisma ranunculoides. Scirpus maritimus. — pungens, Glyceria aquatica. Festuca glauca. — sylvatica. Tableau XVII (1). Plantes croissant dans les deux zones M1I ct M2n, mais généralement fort peu répandues dans M2n (87 esp.). Anemone Hepatica, *Delphinium Consolida. *Cheiranthus Cheiri. Cardamine impatiens. Alyssum calyeinum. Iberis pinnata. *Bunias Erucago. *Helianthemum Fumana. *Dianthus Carthusianorum. Tunica saxifraga. | Vaccaria parviflora. | ! Saponaria ocymoides. *Sagina apetala. : *Holosteum umbellatum. *Linum tenuifolium. | Althaea hirsuta. Hypericum hirsutum. *Geranium rotundifolium. | Medicago falcata. * — minima, . *Trifolium fragiferum. — ochroleucum. n (1) Les espèces précédées d'une astérisque font défaut dans A3s, qui appartient au même hassin hydrographique (bassin du Rhin) que la zone néocomienne, 310 Coronilla varia. — Emerus. Lathyrus hirsutus. * — Cicera. * — tuberosus. * — niger. Myricaria germanica. Sedum dasyphyllum. — sexangulare. Bupleurum falcatum. *Galium tricorne. *Barkhausia foetida. Chlorocrepis staticaefolia. Vincetoxicum offeinale. Heliotropium europaeum. Cynoglossum officinale, Lithospermum officinale. * — purpureo-coeruleum. *Physalis Alkekengi. Veronica spicata. * — triphyllos. Calamintha officinalis. *Melittis Melissophyllum. *Lamium album. *Stachys arvensis. * — annua, —trecta: *Ajuga Chamaepitys. * — genevensis. Teucrium Chamaedrys. Globularia Willkommi. *Polycnemum arvense. *Chenopodium Vulvaria. *Rumex pulcher. *Passerina annua. *Buxus sempervirens. | *Himantoglossum hireinum. Coeloglossum viride. | *Ophrys fuciflora. *Aceras anthropophora. Herminium Monorchis (est même douteux pour cette zone). Epipactis palustris. *Tamus communis. *Muscari neglectum. *Luzula Forsteri. * — angustifolia. *Cyperus longus. * — flavescens, Scirpus pauciflorus. Carex ornithopoda. *Andropogon Ischaemum. *Phleum Boehmeri. *Cynodon Dactylon. *Calamagrostis epigeios. — varia. Koeleria cristata. Poa bulbosa. *Vulpia Pseudo-Myuros. *Bromus tectorum. * — secalinus. — arvensis. *Lolium multiflorum. *Equisetum variegatum. *Asplenium Adianthum-nigrum. *Ceterach officinarum. Tableau XVIII. Plantes douteuses. Un certain nombre d’espèces signalées dans le canton de Vaud n’ont pas été retrouvées. Quelques-unes n’ont certainement été indiquées que par suite de déter- minations erronées ; les autres ont pu être observées, mais c’ctait, ou bien des étrangères, ou des espèces qui ont disparu devant les envahissements de la civilisation. Nous donnons ci-après le tableau des unes et des autres. De nouvelles recherches permettront peut-être d’en réintégrer quelques- unes dans la liste des vraies espèces vaudoises. Atragene alpina L. Anemone hortensis L. Nasturtium riparium Wallr. Sinapis dissecta Lag. (Villeneuve, 1 pied, Grml.). Lepidium latifolium L. Cuccubalus baccifer L. Hypericum pulchrum L, Genista ovata W. et K.. Cytisus nigricans L. — sessilifolius L. Lupinus angustifolius L. Medicago pyramidatum Payot? Galega officinalis L. Coronilla minima L. Ornithopus perpusillus L,. Hippocrepis unisiliquosa L. Rubus plicatus W. et N. — vulgaris W.et N. — pubescens W et N. Potentilla intermedia L. — opaca L. — frigida Vill. Rosa alpestris Rap. — collina Jacq. ! Trapa natans L. -Montia minor Gmel, Corrigiola lttoralis L. Sedum anopetalum DC. Opuntia vulgaris Mill. Myriophyllum alterniflorum DC. (Noville, Charpent.,see. Reichb.). OEnanthe peucedanifolia Poll. Campanula linifolia Lam. (Mont d’Or, Grenier). — Allionii Vill. Galium saxatile L. Valeriana Phu L, Inula hirta L. Achillea tomentosa L,. Antennaria margaritacea Gärtn, Helichrysum Stoechas DC. Calendula officinalis L. Echinops sphaerocephalus L, Crupina vulgaris. Xeranthemum inapertum Willd. = annuum L. Lactuca Scariola L. Sonchus palustris L. Hiceracium bifurcum Koch, 512 Hieracium hybridum Chaix. Cynoglossum apenninum Gouan. — pictum Ait. Cerinthe aspera Mill. Verbascum phlomoides L. Pedicularis gyroflexa Gaud. — tuberosa L. Orobanche Picridis F. Sch. Mentha cervina L. Galeopsis pubescens Bess. Stachys lanata L. Pinguicula grandiflora Lam. Soldanella montana Willd. Polygonum Bellardi All. Butomus umbellatus L.. Endymion nutans(Montreux(Haller). Trouvé 1 pied au-dessus de Vevey, en 1877 (Grml.)). Orchis laxiflora Lam. Potamogeton spathulatus Schrad. (Marais de Rolle, E. Thomas sec. Reichb.). Carex aterrima Hoppe. — ericetorum Poll. — Schreberi Schkuhr. Tragus racemosus Hall. Arundo Donax L. Poa caesia Sm. ANNEXES. J: RECHERCHES SUR LES MENTHES DE LA FLORE VAUDOISE. Plusieurs des genres critiques de la flore suisse (Rosa, Rubus, Hieracium) ont fait l'objet d'études minuticuses, seul le genre Mentha a été jusqu'ici entièrement négligé. Pendant mon séjour en Suisse (de 1877 à 1879), j'avais commencé, d’abord seul, puis avec le concours de mon regretté ami Alfred Déséglise, à réunir les Menthes des cantons de Vaud et de Genève. Après mon départ, ce botaniste infatigable s'occupa plus activement que jamais à compléter ses récoltes. Déséglise avait formé le projet d'élaborer une monographie des Menthes de la Suisse et de la France, et il aurait certainement fait connaitre beaucoup de variétés intéressantes, si, dans le courant de 1884, la mort n’était venue le surprendre dans toute la force de l’âge. 515 On a observé une trentaine de Menthes dans le canton, mais elles ont une valeur spécifique très inégale, et peuvent être divisées en espèces de 1er, de 2°, de 5° et de 4° ordre. Les espèces de 1% ordre, ou cardinales, comme les a appelées M. Malinvaud, le menthologue français bien connu, ne sont qu'au nombre de cinq : M.rotundifolia L., sylvestris L., aquatira L., arvensis L. et Puleqium L.; les espèces de 2° ordre sont aussi au nombre de cinq : M. velutina Lej., viridis L., nepetoides Le]j.. sativa L. et gentilis L. Il serait téméraire, vu les matériaux restreints que j'ai pu consulter, de donner cet essai comme un tableau complet des espèces et des variétés des Menthes vaudoises. En publiant ces recherches, j'ai seulement voulu poser quel- ques jalons, dans l'espoir que l'étude de ce genre intéres- sant sera reprise dans des conditions plus favorables, par les botanistes régnicoles. Renseignements bibliographiques sur le genre Mentha. Principaux travaux à consulter : Sole, Menthae britannicae, 1878, 1 vol. Lejeune, Flore de Spa, 1811. — Revue de la Flore de Spa, 1824. — Lej. et Court., Comp fl belgicae, 1828-1856, 3 v. — Ch Strail, Monographie des Menthes qui croissent dans les environs de Liége (Bull. Soc. roy. de bot, de Belg., t. III, 1864, p. 118-150). — Ph Wirtgen, FI. der preussischen Rheinprovinz. — Boreau, Flore du centre de la France, 1857, 2 v. — Timbal-Lagrave, Essai sur les esp., var. et hybrid. du genre Mentha... (Bull. Soc. bot. de France, 1860). — Baker, On the English Mints, 1865, 24 p. et 1 pl. — À. Pérard, Essai d’une classification des Menthes françaises (ce mémoire fait partie d’un Catal. des pl. de l’arrond. de Montluçon). Bull. Soc bot. de France, t. XVII, p. 531-547. — Idem, Classification du genre Mentha in Bull. Soc. émul de l'Allier, t. XIV, p. 457-516. — Malinvaud, Sur quelques Menthes des herb. du Jard. bot, de Brux. (Bull Soc. bot. de France, t. XXV, comptes-rendus des séances, p. 9-18. — [dem, Révision 914 des Menthes de l’herbier de Lejeune. — Idem, Études sur le genre Mentha (Menthes rares ou nouvelles pour la flore française), Bull. Soc. bot. de France, t. XXIV (1877). — Th. Durand, Recherches sur les Menthes de la flore liégeoise (Bull. Soc. roy. de bot. de Belg., t. XIV (1876) p. 296-308. — Déséglise et Durand, Descript. de nouvelles Menthes (Bull. Soc. roy. de bot. de Belg., t. XVII, 1879, p. 504-554). —- A. Déséglise, Observ. sur quelques Menthes (Bull. de la Soc. d’étud. scientif. d’Anger, 1880, p. 22 — Idem, Menthae Opizianae, 5 mémoires; fe mém. (Bull Soc. bot. de Lyon, VIII année (1879-80) ; 2° mém. (Bull. de la Soc. d’étud. scientif. d'Angers, XI année (1882); 3° mém. (Bull. Soc. roy. de bot. de Belg., t. XXI, 2e partie). Exsiccata. — Ph Wirtgen, Herb. Mentharum rhenanarum, trois éditions, la 2e éd. est de 1855, la 5e de 1862. E. Malinvaud, Menthae exsiccatae praesertim gallicae. En cours de publication (4 fascicules ont paru). Cet auteur a publié des notes très intéressantes sur diverses plantes de cette collection (Bull. Soc. bot. de France, t. XXVI-XXXIII). Très prochainement, M. l'abbé Ch. Strail publiera une monographie, fruit de plusieurs années d’observations. TABLEAU DES MENTRES VAUDOISES. Espèces de {er ordre. de 2e ordre. de 3° ordre. de #° ordre. M. rotundifolia L. M. sylvestris L. |M. viridis L. M. velutina Le]. M. Willdenowü|M. Huguenini het D: D. et D. M. Gillotu D. et D M. Laggeri D. ef D M. Thurmanni D. et D. M. recta D. etD. M. monticola D. et D. M, Favrati D.et D M. Lereschii D. et D. M. Brideliana D. et D. M. nepetoides Le]. M. aquatica L. M. sativa L. M. elata Host, M. paludosa Schreb. M. arvensis L. M. agrestis Sole. M. gentilis L. M. Crepiniana Th. Dur. M. Pugeti Pér. M. èardiaca Ger. M. Pulegium L. Le M. cervina L, est douteux pour la flore vaudoise, 516 Menrua L. — Calice tubuleux à 5 dents ou subbilabie. Corolle infundibu- liforme, à tube court, à 4 lobes, le supérieur plus large souvent émarginé. Étamines 4, égales. Anthères à loges s’ouvrant en long. Fleurs petites, roses ou blanches, en glomérules axillaires ou en épis. Nucules ovoïdes ou subglobuleuses, lisses ou verruqueuses. Corolle à lobe supérieur entier . . . Calice glabre intérieurement. Corolle à lobe supérieur échancré. . . . e L . Calice muni d’un anneau de poils ou velu intérieurement. l OI D Calice subbilabié. Tige velue ou pubescente. Feuilles cvales- elliptiques, obtuses. Glomérules globuleux, axillaires, écartés. 9 M. Pulegium L. Calice à 5 dents égales. Plante glabre. Feuilles étroites, linéaires, | obtuses, ponctuées en dessous. Fleurs en glomérules très serrés, munis de bractées palmées . . . . . M. cervina L. nales quand le développement est complet) . . . 44 3 « Glomérules: de fleurs axillaires, distants ou plus ou moins | rapprochés au sommet de la tige et des rameaux. Tige et -Mrameaux-terminés/par:des feuilles”. "27. D | Glomérules de fleurs terminant la tige (point de feuilles termi- © n (Feuilles sessiles ou subsessiles MN PR (Feuillespéuolées 7 UN EC NN PER NT Feuilles largement ovales-elliptiques ou suborbieulaires, eréne- lées, fortement ridées bosselées, à nervures très saillantes ÿ en réseau. Bractées lancéolées. Pubescence laineuse , . M. rotundifolin L. Feuilles dentées en scie, à nervures latérales primaires seules sensiblement saillantes. Bractées linéaires subulées . . . 6 Tige et feuilles glabres ou à peu près. Plante à odeur forte et agreable #50 4 0 RS COPA AMEN SE DEN IEENE 6 : ; x | Tige pubescente, velue ou tomenteuse. Feuilles pubescentes ou tomenteuses au moins sur la face inférieure . M. sylvestris L. Glomérules de fleurs disposés en une tête terminale arrondie. Tube de la corolle velu intérieurement (mais à poils quel- 7 < quefois très peu abondants). . . . . . M. aquatica L. Glomérules de fleurs formant un épi plus ou moins allongé. \ Tube de la corolle glabre intérieurement . . . .: . + à 517 Plante rougeûtre, glabre, à odeur forté et poivrée. Feuilles ovales-lancéolées, longues, glabres ou presque glabres. Glomérules de fleurs formant un épi plus ou moins allongé et aigu. Calice glabre et glanduleux . . . M. piperitu Huds. Plante mollement velue. Feuilles largement ovales, très velues ainsi que les calices. Épi court, obtus . . M. nepetoides Lei. Tube de la corolle glabre intérieurement. Calice campanulé. 9 M. gentilis L. Tube de la corolle velu intérieurement . . . . . . ,. 10 Calice campanulé (urcéolé à la maturité), à dents courtes, triangulaires. Feuilles supérieures ne diminuant pas brusque- meutdegripdeurs TS. ON OO; arvensis L. Calice tubuleux, allongé, rétréci à la base, à dents lancéolées. Feuilles diminuant brusquement de grandeur au sommet de be re SU NI MEN CR Col NE D EM sion Li: 10 SOUS-GENRE. — Eumentha G. G. SEcT. Ï. — Spicatae L. Groure À. -— ROTUNDIFOLIAE Minvd. M. rotundifolia L.— Dur. et Pitt. Cat. fl. vaud. p. 261. — Gremli, F1. analyt., p. 412. — Wirtgen, Herb. Menth. rhenan., éd, 1, n° 9. Dans l’énumération systématique, j'avais considéré cette Menthe comme une espèce secondaire subordonnée au WW. sylvestris L. De nouvelles recherches me portent à croire, avec la généralité des auteurs, qu'il vaut mieux la considérer comme un type autonome. Le M. rotundifolia L. est rare dans le canton de Vaud et il ne semble pas présenter ces nombreuses formes que l’on rencontre si fréquemment en Allemagne, en France et en Belgique. A quoi faut-il rapporter le M. rotundifolia X sylvestris signalé aux environs de Lausanne par Muret et M. Favrat? C’est probablement un M. rotundifolia à feuilles dentées du groupe des M. serratiformis Pérard, meduannensis Dsgl. et Dur., ou simplement une forme du M. velutina Le]. Groupe B. — SYLVESTRES Wirtg. Ce groupe a deux représentants, le M. viridis L. et le M. sylvestris L. M. viridis L. — Dur. et Pitt., Catal. fl. vaud., p. 262. — Gremli, FI. analyt. de la Suisse, p. 412. Le M. viridis constitue-t-il une bonne espèce, d’une valeur spécifique égale à celle du A. sylvestris ? 518 Pendant longtemps, sur la foi de Linné, on l’a considéré comme tel. Il est certain que les diverses formes que l’on en rencontre dans l’Europe occidentale et centrale se distinguent toujours aisément du #. sylvestris L.; mais il faut pourtant reconnaitre que ses caractères distinctifs (glabréité, facies et odeur) sont d’une valeur spécifique bien minime. Aussi beaucoup d’auteurs modernes, Koch, MM. Crépin, Malinvaud, ete., n’hésitent pas à voir, dans le M. viridis L., une race glabrescente du A. sylvestris. Des semis repétés et faits dans des conditions spéciaies d’isolement pourraient seuls élucider cette question controversée. Lejeune et Courtois (Comp. florae belgicae, t. 11, p. 226) ont décrit plusieurs variétés de cette Menthe. Les trois suivantes ont été observées dans le canton de Vaud. Feuilles lancéolées, à dents écartées et peu profondes ; épis à glomérules écartés ; calices très glabres ; étamines longuement saillantes. var. glabrata, Feuilles comme dans la var. précéd.; épis compactes; calices à dents velues ; étamines saillantes. . . . . . . var. macroslemmu. Feuilles largement lancéolées, à dents nombreuses et profondes ; calices à dents velues; étamines incluses. . . . . . var. piperella. Cette dernière variété a été élevée par Opiz au rang d’espèce sous le nom de M. piperella. Elle a été publiée dans les Menthue exsiccatae sous le n° 20. M. sylvestris L. — Dur. et Pitt., Catal. fl. vaud., p. 260. — Gremli, FI. analytiq., p. 412. C’est la plus polymorphe et la plus répandue des espèces vaudoises. Dans le tableau suivant, j’ai essayé de caractériser les principales races que j’ai rencontrées. Plante de 4-6 décim., donnant des tiges florifères et foliifères tout à la fois et formant souvent d'énormes touffes, Feuilles des tiges florifères lancéolées-elliptiques, aiguës ou subobtuses, dentées, à dents peu profondes, couchées. Feuilles des tiges foliifères lancéolées-elliptiques ; les infér. obtuses, les autres aiguës et terminées un peu brusquement ‘en pointe courte. Épis courts, compactes, 5-4 1/2 centim. de longueur. Bractée infér, lancéolée, les autres linéaires. Calices et pédoncules glabrescents. Corolle rose-clair. Étam. | et styles saillants . , . . . M, Gillotii Dsgl. et Dur. | Plantes dépourvues de tiges stériles . ,. . . ,. . . . 9 2 3 4 5] 319 Feuilles grandes, orbiculaires ou largement ovales-elliptiques (ord. 4-6 cent. de largeur, sur 6-8 cent. de longueur), d’un vert grisâtre, pubescentes ou glabrescentes en dessus, velues- grisâtres sur les nervures ou finement veloutées en dessous, cordiformes, fortement et grossièrement dentées en scie, Calice fructifère contracté à la maturité. Bracicesisubulées 1, + ,… 2). 1,1... M. velulina;lel. (Variété. Feuilles d’un vert gai en dessus, blanches tomen- teusés en dessous . . . . M. gencvensis Dsgl. et Dur. Feuilles oblongues-lancéolées ou ovales-oblongues, toujours assez longuement atténuées en pointe et plus d’une fois plus lonpnesiquedarness a. era tenus Tiré 00 Feuilles caulinaires pubescentes sur les deux faces (très rare- ment les jeunes feuilles raméales un peu tomenteuses) . Feuilles caulinaires tomentleuses au moins sur la face inférieure. Épis compactes, rarement les 1-2 glomérules inf. un peu espacés. Épis à glomérules nettement espacés, très longs (7-15 cent.), gros. Plante à odeur forte et désagréable, mollement velue. Feuilles grandes (3 1/2-4 cent. de larg sur 7-8 cent. de lon- sueur), ovales-elliptiques, brusquement acuminées, molles et épaisses, glabrescentes en dessus, pubescentes-grisâtres en dessous, à dents peu profondes, écartées, étalées ou un peu 3 LS ascendantes . . . . . . M. Willdenowi Dsgl. et Dur. Plante à odeur agréable mais faible, pubescente. Feuilles coriaces, ovales-elliptiques, subobtuses ou subaiguës (2-2 1/2 cent. de largeur, sur #1/2-5 cent. de longueur), d’un vert sombre, glabrescentes en dessus, un peu plus pâles et à pubescence courte en dessous, à dents profondes, les infér. déjetées. Épis ‘compactes, médiocres {5-6 cent.), les 1-2 glomér. inf. parfois un peu écartés . ." . . M, Thurmanni Dsgl. et Dur. Plante à odeur désagréable, légèrement tomenteuse au sommet. Feuilles caulinaires, non coriaces, nombreuses, très rappro- chées, largement lancéolées, aiguës (2 1/2 cent. de largeur sur 10 cent. de longueur), vertes et glabrescentes en dessus, blanchâtres et veloutées en dessous, à nervures blanches et saillantes, à dents nombreuses, assez régulières. | Épis compactes, médiocres (4-6 cent.). M. Laggeri Dsgl. et Dur. 520 Feuilles caulinaires tomenteuses sur la face inférieure, mais à tomentum disparaissant souvent sur les feuilles agées. . . 7 Feuilles caulinaires tomenteuses sur les deux faces. . . . 9 Épis à gros glomérules, globuleux, espacés (6-9 cent.). Feuilles grandes (2-3 cent. sur 8-10), oblongues-lancéolées, vertes et glabrescentes en dessus, blanches tomenteuses en dessous, dentées, à dents nombreuses, ascendantes ou un peu étalées. Bractées infér. très longues (atteignant parfois 2 cent.), les autres linéaires . . . . . . M. monticola Dsgl. et Dur. Variété. Feuilles un peu arquées, cuspidées, à dents assez profondes, irrégulières. Épis compacte, seul le glomé- rule inf. qliqf. un peu écarté . var. jurana Dsgl. et Dur. (W. dimorpha Dsgl. et Dur. M. cuspidata Dsgl.). Epis non à gros glomérules. AN: Plante de 8-9 décim. Feuilles médiocres (2-2 1/2 cent. sur 6-7) lancéolées, acuminées, un peu arquées, toutes sessiles, vertes, glabrescentes ou parsemces de poils courts en dessus, blanches tomenteuses en dessous, dentées, à dents nombreu- ses, irrégulières, assez profondes. Épis compactes, petits, assez grêles, droits (4-5 rarement 7cent.), les { ou 2 glomérules infér. qlqf. un peu écartés. Corolle rose ou carnée, petite. Étamines incluses. Styles sail- lants. Nucules brunes, oblongues ou ovoïdes. M. rerta Dsgl. et Dur. Variété. Plante plus petite (4-6 déc.), roide, à feuilles nombreuses et très rapprochées sur la tige, à dents nom- breuses et profondes, à étam. et styles saillants. M. rigens Dsgl. et Dur. Plante grande (10-15 décim.) Feuilles grandes (5-4 1/2 cent. sur 11-12 12), oblongues-laacéolées, aiguës ou subaiguës, d’un vert clair et glabrescentes en dessus, blanches tômenteuses en dessous, les caulinaires sessiles ou subsessiles, les raméa- les franchement pétiolées. à dents assez nombreuses, pro- fondes, ascendantes ou étalées, mucronées. Épis compactes (4-8 cent.), ou les 1-5 glomér. inf. un peu écartés. Corolle rose ou carnée, plutôt grande. Etam. et styles sail- lants. Nucules brunes, subglobuleuses,. A. Huguenini Dsgl. et Dur. 521 Étanines saillantes 2 mu ex lle eme (10 Étamines incluses. Plante de 4-7 décim. Feuilles oblongues lancéolées acuminées (2-2 1/2 cent. sur 6-8), sensiblement dressées contre la tige, à dents nombreuses, profondes, les 9 unes déjetées, les autres ascendantes. Calices et pédoncules hérissés. Corolle rose. Étamines incluses. Styles longuement saillants. Épis très compactes (4-6 cent.), les 1-2 glomér inf. qlqf. un peu écartés : : . . . . . M. Favrati Dsgl. et Dur. Plante à rameaux presque nuls. Feuilles lancéolées, aiguës (4 1/2-2 cent. sur 5-6), nombreuses, rapprochées sur la tige, toutes très semblables, à dents nombreuses, régulières. Calices et pédicelles hérissés de poils courts. Corolle carnée. Étamines et styles saillants. Épis courts (4-5 cent.) compactes. M Brideliana Dsgl. et Dur. Plante généralement très rameuse. Feuilles lancéolées (1 1/2-2, rarement 2 1/2 cent., sur 6-7), les supérieures fortement acuminées ainsi que les raméales, à dents assez profondes, très nombreuses (sauf à la base des feuilles où elles sont presque nulles), irrégulières. Calices et pédicelles glabrescents. Corolle carnée. Étamines et styles saillants. Épis courts (4-5 cent.), compacts. M. Lereschii Dsgl. et Dur. 10 M. Gillotii Dsgl. et Dur., Descript. de nouv. Menthes in Bull, Soc. roy. de bot, de Belgique, t. XVII, p. 514 (extr. p. 25). — Malinvaud, Menthae exsice., n° 114. — Magnier, Flora selecta exsiccata, n° 641. — Dur. et Pit- tier, Catal. fl. vaud., p. 262. Dans un intéressant mémoire, M. E. Malinvaud (1) a consigné les obser- vations suivantes de M. le Dr Gillot. « Le M. Gillotit est une forme que M. Déséglise a élevée au rang d’espèce, mais dont je suspecte la validité comme pour le M. meduannensis. Cette plante présente une singulière végétation, Les tiges fleuries sont, au moment même de la floraison, accompagnées d’un grand nombre de tiges stériles qui couvrent souvent de grands espaces dans les prés où végète la Menthe. Je ne l’ai encore observée que dans le Morvan et au parce de (1) E. Maunvaun, Annotations au 4° fase. des Menthae exsice. praeser- tim gallicae in Bull. Soc. bot. de France, t. XXX, 1885, p. 475. 322 Montjeu, près Autun. Il n’y a auprès d’elle, et a une grande distance, aucun pied de A]. rotundifolia. M. Déséglise prétend qu’à part son D. genevensis (1), il n’a rencontré aucune autre Menthe offrant ce mode de végétation. Évidemment les stolons, hypogés d’abord, se développent de bonne heure et arrivent à fournir, en même temps que les tiges florifères, des tiges stériles plus développées que dans les autres Menthes. J’ai vu du reste des M. rotundifulia offrant le même phénomène qui est déterminé peut-être par des conditions particulières de terrain et d'humidité... « Les feuilles larges et molles me font croire qu’on doit rapporter le M. Gillotiü au M. nemorosa Willd, (si tant est qu’on doive admettre cette espèce) indiquée par Boreau dans le Morvan. C’est bien, dans tous les cas au moins une forme de ce qu'entendent, sous le nom de A. nemorosa, les floristes du centre de la France, Boreau, Cariot, etc. » 2. Mentha velutina Le]j., Revue de la Flore de Spa, p. 115. C’est en 1824 que Lejeune a donné ce nom à une Menthe qu'il avait précédemment décrite, dans la Flore de Spa (t. I. p. 15), sous le non erroné de M. gratissima Willd. Dans le Compendium florue belgicue (t. IT. p 225), Lejeune et Courtois ont nettement caractérisé cette belle Menthe par les mots : foliis elliptico- cordalis, rugosis, subtus villosis.…. ; et l’ont publiée dans leur Choix de plantes sous le n° 168. Elle est largement répandue en Angleterre, en Hollande, en Allemagne, et en France. En Suisse, elle ne parait pas rare dans les environs de Genève. Le M. velutina est-il une variété fixée du M, sylvestris L, ou une hybride née du croisement de cette espèce avec le M. rotundifolia L., comme l’out soutenu Wirtgen et plus récemment M. Malinvaud? Adhuc sub judice lis est! Lejeune penchait pour la seconde manière de voir. Hybrida forsan proles ex M. nemorosa et rotundifolia (2). Mais dans cette hypothèse d’où cette Menthe tire-t-elle son odeur suave ? Le M. velutina présente une variété remarquable que nous avons décrite sous le nom de M. genevensis (Conf. Dsgl. et Dur., Descript. de nouvelles Menthes, 1. c., p.515), mais qu’il vaut mieux rapporter au H. velutina Lej., comme je l’avais fait dans le temps. En 1877, mon regretté ami A. Déséglise me communiqua de beaux (1) Déséglise a certainement voulu dire : à part son #. belgica, (2) Les. et Courr., Comp. fl. belg I. c. 325 exemplaires d’une Menthe qu’il avait découverte à Anière et à Carouge près de Genève). Je lui répondis : « Je fais de votre Menthe le M. velutina Lej. var. genevensis Th. Dur. Elle diffère du #. velutina authentique par ses feuilles d’un vert gai en dessus, blanches tomenteuses en dessous, par ses dents moins profondes et plus couchées et ses étamines longuement saillantes. » (Confér. Déséglise, Descriptions de qlq. pl. rares ou critiq. de France et de Suisse 1878, p. 10). C’est également à cette variété qu’il faut rapporter la Menthe décrite par Déséglise sous le nom de #. dumelorum Schultes, dans la même publication, et qu’il avait récoltée dans le département de la Haute-Savoie (entre Mollezulaz et Etrembières), dans le canton de Genève (Pinchat) et dans le canton de Vaud (Rolle). En effet, elle n’en diffère guère que par ses étamines ineluses, caractère de bien minime valeur. M. E. Malinvaud a publié cette belle forme, dans ses Menthae exsiccatae (n° 10), sous le nom de M. velutina Lej. var. 5. M. Willdenowii Dsgl. et Dur., Descript. de Menthes nouvelles in Bull. Soc. roy. de bot. de Belg., t. XVII, p. 517 (extr. p. 16). — Dur. et Pittier, Cat. fl. vaud., p. 261. — Magnier, PI. Gall. septent. et Belg. no 92. — M. nemorosa Auct. belg. et helv., p. m. p. | C’est probablement cette race que M. Gremli, dons les d'fférentes éditions de sa Flore, décrit sous le nom de #7. nemorosa Willd. Qu'est ce que le M. nemorosa de Willdenow ? Seul l’étude d’un échantillon authen- tique permettrait de répondre à cette question, car la description qu'il a donnée de cette Menthe est trop incomplète. En tous cas, il est illogique de donner à la Menthe que l’on déerit sous ce nom une valeur spécifique égale à celle du M. sylvestris. Le M. Wüll. denowi Dsgl. et Dur. et les divers M. nemorosa Auct. représentent les différentes races à feuilles larges du type linnéen. Voici maintenant l'opinion de deux botanistes français sur cette question. M. le D' X. Gillot a publié dans le bel exsiccata de M. Malinvaud le M. Willdenowë (n° 115) qu’il a découvert sur plusieurs points du dépar- tement de Saône-et-Loire et il a envoyé à cet auteur la note suivante. « Les M. Ripartü (Dsgl. et Dur.)(f} et Willdenowi (Dsgl. et Dur.) sont (1) Cette Menthe a été décrite dans les Descriptions de Menthes nouvelles (Bull. soc, roy. de bot., t. XVII, p. 515). La description en a été reproduite par M. E. Malinvaud dans le Bull. de la soc. bot. de France 1885, p. 474. Elle existe dans la Haute-Loire et aussi à quelques minutes de la frontière # F2 324 deux types très répandus chez nous, très constants et aussi distincts que le M. sylvestris (M. candicans Auct.). Ces deux espèces offrent sans doute bien des formes, mais même dans ces variations il est toujours possible de les reconnaitre. Pour moi, après quatre ans d'observations, je les consi- dère comme de très légitimes espèces, et Je crois qu'il y a lieu de les admettre aulieu de M. rotundifolia-sylvestris, silvestris-rotundifolia, etc. Rien n'indique leur hybridité et du reste, à mon avis, les hybrides sont assez rares; en cela mon opinion s’écarte de la vôtre. » M. Malinvaud après avoir reproduit cette note, la discute longuement (f). Pour cet auteur, ces deux Menthes sont des Sylvestris spuriae ou des formes hybrides nées du croisement du M. rotundifolin avec le M. syl- vestris. « Nous ne sommes pas, dit-il, en position de fournir actuellement la preuve directe et indiscutable de leur hybridité; cette preuve, l’expéri- mentation méthodique par la culture permettrait sans doute de l'obtenir et nous souhaîtons ardemment qu’il nous soit donné de la faire un jour. » 4. M. Thurmanni Dsel. et Dur., 1. e., p. 520 (extr. p. 19). — Dur. et Pitt., Catal. fl. vaud. p. 262. C’est une race locale fort curieuse qui n’a encore été rencontrée que sur un seul point à la Tuilerie de Grandsow (près d’Yverdon). ». M. Laggeri Dsgl. et Dur., 1. c., p. 322 (extr. p. 21). C’est par oubli que cette belle race n’a pas été citée dans notre Énumé- ration systématique. Je l’ai récoltée, au mois de septembre 1877, dans la gorge des Mérils (Alpes de Château-d’OEx). 6. M. monticola Dsgl. et Dur., 1. ec, p. 529 (extr. p. 28). — Dur. et Pitt , Catal. fl. vaud., p. 260. Le M. monticola semble être plutôt une forme montagnarde, bien qu’il se rencontre parfois à une altitude assez faible, comme à Épendes (près d’Echallens). Il est souvent renseigné dans les flores sous le nom impropre de M. candicans Crantz. Cette dernière espèce, dit M. Malinvaud « n’est ni plus ni moins que le M. sylvestris L. Crantz en créant ce nom nouveau suisse à Annemasse (Haute-Savoie). Il est plus que probable qu’on l’ob- servera dans le canton de Vaud. (1) E. Malinvaud, Annotations au 4e fascicule des Menthae exsiceatae praesertim gallicae. Bull. de la Soc, bot. de France, t. XXX. (1885) p. 476 et suiv. 529 ne prévoyait probablement pas les applications variées qu’on en ferait après lui (1). » J’ai donné plus haut les caractères qui distinguent la variété que nous avons appelée jurana Dsgl. et Dur. En 1880, Déséglise publia dans la Feuille des jeunes naturalistes, de Paris, la description d’une Menthe qu’il rapportait avec doute au #. cuspi- data Opiz. En 1882, il eut occasion d’examiner un échantillon authentique de la plante d’Opiz(2) et reconnut que la Menthe à laquelle il avait attribué ce nom en était distincte. C’est pour ce motif que, l’année suivante, dans le Catalogue de la flore vaudoise, le nom de M. cuspidata Dsgl., non Opiz, fut changé en celui de HW. dimorpha Dsgl. et Dur. Aujourd’hui, je ne puis considérer ces derniers noms que comme de simples synonymes du #. monticolu Dsgl. et Dur. var. jurana. 7. M.recta Dsgl. et Dur., L. c., p. 551 (extr. p. 56). — Dur. et Pitt, Catal. fl. vaud., p. 261. En dehors du canton de Vaud, cette race a aussi été observée dans la Haute-Savoie, à Annemasse et à Etrembières et dans le département de l'Ain, à Culoz. Dans le Catalogue de la flore vaudoise (p. 261), nous avons donné à la Menthe que Déséglise avait décrite par erreur comme le M. reflexi- folia Opiz (5), le nom nouveau de M. rigens Dsgl. et Dur., mais il vaut mieux ne la considérer que comme une variété du #. recta; c’est pourquoi nous l’avons décrite comme telle dans notre clef analytique des races du M. sylvestris. 8. M. Huguenini Dsgl. et Dur., |. c., p. 550 (extr. p. 29). — Dur. et Pitt., Catal. Î. vaud., p. 261. Dans l’herbier du Musée de Bohème, Déséglise a vu une Menthe étiquetée M. semi-integra Opiz, qui est identique à notre M. Huguenini(4). Opiz a-t-1l donné une description du M. semi-integra? C’est peu pro- (1) Bull. Soc. bot. de France, t. XXV (1878), séance de moi. (2) Bull. Soc. bot. de Belg., t. XXI, 1882 p. (106). (3) Notes et observ. sur qlq. pl. de France et de Suisse en Feuille des jeunes Naturalistes (1878). (4) Menthae Opizianae in Bull, Soc, roy. bot. de Belg.,t. XXI (1882), p. 109. 326 bable, car ce nom n’est cité ni dans son Seznom, ni dans les ouvrages de Rochel et de Steudel. Il est ie à peu près certain que ce n’est qu’un nom d'herbier. 9. M. Favrati Dsgl. et Dur. L. c., p. 551 (extr. p. 50). — Dur. et Pitt., Catal. fl. vaud., p. 261. 10. M. Lereschii Dsgl. et Dur., I. c., p. 552 (extr. p. 51). — Dur. et Pitt , Catal. fl. vaud., p. 261. 11. M. Brideliana Dsgl. et Dur., 1. c., p.555 (extr. p. 52). — Dur. et Pitt , Catal. fl. vaud., p. 261. Ces trois Menthes rentrent dans ce que beaucoup d’auteurs appellent M. mollissima Borkh. On sait que l’on désigne généralement sous ce nom différentes formes du M. sylvestris L., à feuilles tomenteuses sur les deux fa ces. Il est assez curieux de constater que le #. Fuvrati, primitivement découvert dans la gorge des Mérils (Alpes de Château-d’Oex) a été retrouvé par M. C. Delogne, à Monthermé, dans les Ardennes françaises. Le M. Lereschii a été trouvé à Bercher (Vaud), à Étrembières (Haute- Savoie) et à Trabnitz. (Silésie). Ce sont, sans doute, des races montagnardes du M. sylvestris. En 1879, lorsque nous avons décrit ces diverses Menthes, nous disions : « Nous sommes plutôt portés à n'y voir que des races qui doivent se ranger à la suite de quelques types généraux ou espèces. Cette manière de voir, exprimée en 1878, sous la forme dubitative(1), est devenue une convic- tion pour moi. Groupe III. — PIPERITAE Malinv. M. piperite Huds. (non L.). — Dur. et Pitt , Catal. fl. vaud., p. 262. — Malinv., Menthae exsice., n° 21. Cette espèce, fréquemment cultivée, ne se rencontre nulle part à l’état spontané; elle est subspontanée au Fenalet, près Bex. Groure IV. — TRANSITORIAE Th. Dur. Ce groupe que j'ai créé en 1876 (2), comprend les M. pubescens et hirla Willd., palustris Sole, Maximilianea F. Sch., nepetoides Le]. et dumeto- (1) Bull. Soc. roy. de bot. de Belg., t. XVIL, p. 505, (2) Ibid. t. XIV, p. 300, 927 rum Schultes. M. Malinvaud les considère comme des formes hybrides du M. aquatica et du M. sylvestris. Déjà au commencement du siècle, le bota- niste allemand Mertens avait écrit sur l’étiquelte d’un M. nepetoides, conservé dans l’herbier Lejeune (Herb. Hort. bot. Bruxell.). « Certe hybrida proles ex M. sylurstris et aquatica orta! spica patrem, folia matrem agnoscere videntur ». J'ai pu étudier, à loisir, le M. nepetoides dans son habitation classique de Nessonvaux (près Verviers, Belgique) et j’ai vu que non-seulement il ne donne jamais de graines, mais que ses fleurs à peine ouvertes se flétri- sent et tombent. M. nepetoides Lej., Revue de la Flore de Spa (1824), p. 116. — Lej. et Court., Comp. fl. belgicae, t. IT, p. 229. — Malinv., Menthae exsice., n° 25. Cette belle Menthe, observée sur cinq ou six points de la Belgique, n’est connue, dans le canton de Vaud, que dans le district mollassique. Elle a été retrouvée iusque dans le Turkestan. Je me suis assez longuement étendu sur cette plante dans mes Recherches sur les Menthes dela flore liégeoise (1). SECTION IT, — Capitatae L. Les Capitatae ne comprennent que deux espèces, les W. aquatica L., et citrata Ehrh., ei il est possible que la seconde, qui se distingue du M, aquatica par l’excessive glabréité de toute ces parties (y compris l’inté- rieur du tube de la corolle) et son odeur suave, ne soit qu’une race fixée par la culture. . Le M. citrata parait jouer, dans la section des Capitatae, le rôle des Gentiles et notamment du A. rubra Sm., dans les Verticillatae. M. aquatica L. — Gremli, Flore analytique, p. 502. — Dur. et Pitt., Catal. fl. vaud., p. 262. Je n'ai vu, dans le canton de Vaud, que la variété appelée genuina par Grenier et Godron (Flore de France, t. II, p. 651) et qui est caractérisée par les feuilles longuement pétiolées, glabrescentes en dessus el pubescentes en dessous, Les calices et Les pédicelles couverts de poils courts et couchés (4) Bull. Soc. roy. de bot. de Belg ,t. XIV, p. 500. 528 et les glomérules inférieurs longuement pédonculés et la variété hirsuta Koch (M. hirsuta L.) reconnaissable à ses feuilles courtement pétiolées et à l’abondante villosité blanchätre qui recouvre toute la plante. La première de ces variétés est répandue. J’ai récolté la seconde à Orny; elle ne doit pas être rare. SECTION III. — Verticillatae L. 4 Groure I. — SATIVAE Malinv. Beaucoup d’auteurs modernes (MM. Malinvaud, Crépin, Garcke, etc.) considèrent toutes les Menthes de ce groupe comme des hybrides nées du croisement du W. aquatica avec le M. arvensis. Leur constante stérilité, qui contraste si fort avec la fertilité des espèces ou variétés du groupe des Arvenses, est certainement un puissant argument en faveur de cette opinion. ; De nouvelles observations amèneront sans doute la découverte, dans le canton de Vaud, de plusieurs des nombreuses formes de ce groupe qui ont été décrites en Belgique, en France et en Allemagne, 1aais, à ma connais- sance, on n’en à jusqu'ici observé que trois un peu tranchées, savoir : Tige dressée. Feuilles ovales-elliptiques, à dents obtuses inégales, glabrescentes, les supérieures se changeant plus ou moins insensiblement en bractées. Glomérules sessiles ou subsessiles, le supérieur légèrement dépassé par les bractées. Calices hérissés, à dents subulées. Étamines incluses . . . M, paiudosa Schreb, Feuilles toutes conformes, les supérieures dépassant longue- ment les clomérules = "%24 0m et RENE Tige droite, robuste (6-9 décim.), hérissée sur les angles, rameuse. Feuilles longuement pétiolées, minces et flasques, se désarticulant facilement, douces au toucher, grandes (2 1/5-5 cent. et plus de larg.), oblongues-obovales ou ovales, obtuses ou subaiguës, à dents assez profondes. Pédicelles, calices et corolles hérissés. Calice à dents subulées. Corolle rougeâtre. Étamines rougeâtres, un peu saillantes. Glomérules de fleurs sessiles ou subsessiles . . . . . . M. elata Host. Tige de 2-5 décim., dressée, simple ou rameuse, parsemées de poils très courts. Feuilles courtement pétiolces, épaisses, un peu coriaces et rugueuses, médiocres (2 1/2 centim. et moins de largeur), ovales ou elliptiques, aiguës, dentées, mais à dents 7) 2 [æ] 2 superficielles, couchées arrondies. Pédicelles hispides. Calice à dents lancéolées, acuminées, dressées. Glomérules infér. longuement pédonculés . . . . . . . . M. sativa Bor. M. sativa Bor., F1. du centre de la France, éd. 5, t. II, p. 512. (an L.?). — Dur. et Pitt, Catal. fl. vaud., p. 265. — Malinv., Menthae exsice., no 50(1). Presque tous les auteurs ont décrit, sous le nom de /. sativa L., des plantes plus ou moins différentes. Le H_ sativa des herbiers vaudois nous semble avoir la plus grande affinité avec celui de Boreau. M. elata Bor., 1. ©., p. 512, (an Host). — Dur. et Pitt. 1. e., p. 265. Même observation que pour la Menthe précédente. Dans le canton de Vaud, cette Menthe, à ma connaissance, n’a encore été récoltée qu’à la Faraz, non loin de Vevey, par M. H. Papon, M. paludosa Schreb. — Lej. et Court., Comp. fl. belg., t. 11, p. 251. — Choix de plantes n° 469. M. petrophila Dsgl. et Dur., Catal. fl. vaud., p- 265. Depuis 1885, année où avec Déséglise nous avons élevé le M. petrophila au rang d'espèce secondaire, mes idées sur la valeur des nombreuses prétendues espèces démembrées des types linnéens se sont sensiblement modifiées ; aussi aujourd’hui ne puis-je voir dans le H. petrophila qu’une forme montagnarde un peu réduite et plus velue du H. paludosu Schrcb. Groupe 2. — ARVENSES Maliny. Je n’ai vu de ce groupe que deux Menthes se distinguant facilement : le M. arvensis L. et le M. agrestis Sole. Il est probable que les formes que l’on découvrira encore, viendront se ranger à la suite de ces têtes de séries. M. arvensis L. — Dur. et Pitt., Catal. fl. vaud., p. 265. — Malinv., Menthae exsice., n° 76, — Gremli, Flore analyt., p. 411. (1) « Il est intéressant, mais parfois diffivile, de savoir au juste quel est le type du M. sativa, pour chacun des auteurs qui, distinguant comme autant d’especes, les diverses formes que Linné réunissait sous ce nom, le réservent à l’une d’elles à l’exelusion de toutes les autres. » (Malinv. I. e.). 590 Mentha arvensis L. var. rotundifolia Nob.— MW. nummularia Schreb. — Dur. et Pitt., Catal., p. 261, p. 265. Feuilles infér. plus petites, suborbiculaires et presque entières, les supérieures ovales-lancéolées ; bractées glabrescentes ; étamines incluses ou exsertes. Dans sa Révision des Menthes de l’herbier de Lejeune (p. 38), M. Maïin- .vaud dit du M. nummularia: « On voit au bas de la tige deux petites feuilles entières et arrondies qui ont motivé le nom spécifique; presque toutes les variétés du . arvensis présentent ce caractère sur les jeunes tiges, mais ces premières feuilles sont généralement caduques et disparais- sent avant l’anthèse ; leur persistance exceptionnelle sur la plante adulte est d’une faible valeur pour constituer, je ne dis pas une espèce, mais une variété raisonnable. » M. arvensis var. glabrior Gaud., Flora helvetica, t. IV, p. 45. — I. arvensis L. var. D. Rapin, Guide du bot. dans le canton de Vaud, 2e éd., p. 455. — M. arvensis L. var. glabrescens Dur. (non Koch), Cat. fl. vaud., p. 265. Cette variété se rencontre sur les grèves des lacs dans la vallée de Joux. Elle se reconnait à ses feuilles elliptiques, verdâtre, à sa corolle petite, à ses étamines incluses. M. agrestis Sole, Menthae britannicae, tab. 14. — Dur. et Pitt., Catal., fl. vaud., p. 265. — M. arvensis L. var. agrestis Malinv., Menthae exsice., n° 16. Tige ord. élevée (5-6 décim.), couverte de poils réfléchis. Feuilles pétiolées, largement ovales (2-2 1/2 cent. sur 5-5), fermes, souvent rugueuses, les supérieures presque aussi larges que longues, souvent cordiformes, d’un vert sombre et à poils nombreux sur la face supérieure, plus pâles et moins velues en dessous, à dents larges et profondes. Pédicelles glabrescents. Calice hérissés, campanulé, à dents triangulaires, un peu aiguës. Corolle purpurine, Étamines ineluses. Comme on le voit, cette Menthe se distingue surtout du M. arvensis L., par la grandeur de ses feuilles, la pubescence soyeuse de leur face supé- rieure, et leurs dents larges et profondes. Le M. arvensis type se rencontre plutôt dans les champs ; le M. agrestis vient de préférence dans les lieux herbeux ou les fossés au bord des chemins. Groure 5. — GENTILES Malinv. Les Menthes des groupe des Gentiles sont faciles à distinguer des autres Verticillatae par la glabréité de la base du calice et de l’intérieur du tube de la corolle. Par ses études, M. E. Malinvaud a largement contribué à les faire mieux connaitre. Cet auteur a déjà fait remarquer que le M. gentilis est une espèce rare et que si elle a été indiquée comme commune dans la plupart des flores, c’est par confusion avec des formes glabrescentes du M. arvensis L. En France, le M. gentilis (sensu lato) n’est connu qu’en Savoie et sur quelques rares points du plateau central (M. Pugeti Pér., cantaliva Héré- baud). En Belgique, il est rare aussi, sauf dans le bassin de la Vesdre et les environs de Liége où on le rencontre sous différentes formes (M. Strailii et Crepiniana Th. Dur., elliptica Lej., etc.). Il paraît répandu dans la Prusse rhénane; dans ses Exsiceuta, Wirtgen en a publié de très belles variétés (M. Pauliuna F. Sch., stricta Beck., elc.). L’Angleterre possède plusieurs beaux Gentiles ; le plus remarquable est sans contredit le M. cardiaca Gerarde. Dans notre Énumération systématique (p. 261), nous avons donné la liste des localités vaudoises où l’on a renseigné le M. gentilis. Les échantillons vaudois que j'ai pu étudier, se rapportent à trois races bien tranchées M. curdiuca Ger., Crepiniana Th, Dur. et Pugeti Pérard), mais il existe certainement d’autres Gentiles en Suisse. Thomas a publié dans son Exsicvala de plantes suisses, sous le nom de M, dentata Mônch, une curieuse Menthe de ce groupe récoltée dans la vallée de la Leuk (canton de Berne) et j'ai vu dans l’herbier Déséglise une belle Menthe très voisine du M. stricta Beck., recueillie par notre regretté confrère, près de Branson (Vallais). k Les Gentiles semblent jouer, dans les Verticillatae, le rôle du M. viridis et de ses variétés, dans les Sylvestres, mais si on les considère comme des espèces secondaires ayant le M. arvensis pour espèce primaire, il faut avouer qu’elles représentent des races mieux fixées, bien plus caracté- risées, que celles du H. sylvestris. En effet, outre les caractères déjà cités, la consistance plus ferme des feuilles et surtout leur odeur, le port de la plante, les font immédiatement reconnaitre, tellement qu’un simple frag- ment de feuille suffit, pour affirmer sans hésitation si une Menthe est un Gentiles. Pour M, Malinvaud, les Gentiles sont des hybrides des M, viridis et 24 359 urvensis. Ceux qui en font des espèces ne peuvent expliquer leurs varia- tions, ni réussir à les classer d’une manière satisfaisante (1). » En 1874 (2), M. Malinvaud a divisé les Gentiles en Sulivastrum et Arven- sastrum. La première de ces sous-divisions, caractérisée par un calice tubuleux, à dents ullongées et subulées, comprend les M. rubra Huds. et Wirtgeniana F. Schultz. Elle n’a pas encore de représentant dans la flore vaudoise. Les trois Gentiles vaudois appartiennent aux Arvensastrum caractérisés par un calice campanulé, à dents courtes;triangulaires aigues, à base élargie. M. cardiaca Gérarde, En., 680. — Baker, On the english Mints (Journal of Botany 1865), extr. p. 15, cum icone. — Dur. et Pitt., Catal. fl. vaud., p. 265. Tige dressée, souvent rougeâtre et rameuse et alors à rameaux dressés- étalés. Feuilles lancéolées (1-1 12 cent. sur 5 1/2-4 1/2), sessiles, les infer. parfois courtement pétiolées, rétrécies aux deux extrémités, vertes et glabres en dessus, à nervures portant quelques poils blancs sur la face inférieure, à dents couchées, peu profondes, ascendantes. Glomérules de fleurs sessiles, seuls les inférieurs parfois un peu pédon- culés. Bractées linéaires-lancéolées. Calice glabre à la base, campanulé à la maturité, à dents velues, trian- gulaires acuminées. Corolle rougeâtre. Étamines incluses. Style longuement saillant. Plante à odeur de M. viridis. En 1878, M. L. Leresche m’a montré cette Menthe qu’il avait découverte à Féchy et à Arzier (Vaud). Elle se distingue à première vue de toutes les Vertivillalue par ses feuilles sessiles. D’après M. Baker (1. c. p. 14), Fries a dit de cette Menthe « Species valde distincta.. Herba, folia, caules (modo purpurascentes) omnino M. viridis et nulli Petiolatarum rite aflinis, quamvis flores verticillati » et M. Baker ajoute : Besides the verticillate habit of growth, the calyx and corolla are. much larger than those of M. viridis but for the rest there is a close similarity. » (1) Bull. Soc. bot. de France, t. XXIV, séance de juillet. (2) Menthae exsicc , n° 61, obs. 355 M. Pugeti Pérard, Revue monographique du genre Mentha, 1878, p. 20. — Dsgl. et Dur., Catal, fl. vaud., p. 261. — M. cardiaca Billot Exsice., n° 5750 (non Gerarde). — M, gentilis Auct. helv. p. m. p. — M. gentilis L. ex parte. Malinv., Menthae exsice., n° 65. Plante glabre ou glabrescente. Tige simple ou rameuse, à rameaux allongés et flexueux. Feuilles courtement pétiolées, largement ovales-elliptiques, arrondies à la base (2 1/2 — 5 1/2 cent. sur 5-6) ou un peu cordiformes, subobtuses ou subaiguës, les florales semblables, mais beaucoup plus petites, d’un vert sombre en dessus, plus ou moins parsemées de cils blancs et cadues en dessous, dentées en scie à dents couchées peu profondes (mais présentant quelquefois des feuilles irrégulièrement dentées en scie, à dents apprimées). Glomérules de fleurs sessiles ou pédonculés. Bractées linéaires-lancéolées. Calice campanulé, à la maturité glabre à la base, à dents hérissées, trian- gulaires, aiguës ou acuminées. Corolle rose. Étamines incluses, Style saillant, Odeur suave. Le M. Pugeti a d’abord été découvert à Annecy-le-Vieux et à Thonon (Haute-Savoie) par M. l’abbé Puget. M. Ayasse l’a retrouvé en Suisse dans les fossés de Chambésy (près Genève). Au mois d’août 1878, Déséglise et moi en avons découvert une belle habitation à Château-d’Oex (entre le pont et l’entrée de la vallée de Gérignoz); j’en ai vu, dans l’herbier Leresche, des échantillons venant de l’Etivaz et étiquetés M. gentilis. M. Crepiniana Th. Dur., Catal. fl. liég. (1878), p. 42. — Dur. et Pitt. Catal. fl. vaud., p. 265. M. gentilis Lej. et Court , Choix de plantes, n° 64. Lejeune et Courtois attirèrent les premiers l’attention sur cette Menthe en la décrivant (Comp. flor. belg., t. II, p. 255) sous le nom de A. gentilis L. var. vesana(1). En 1878 (1. c.), je l’élevai au rang d’espèce secondaire. En Belgique, cette Menthe est assez commune dans les graviers des bords de la Vesdre, et dans ceux de lOurthe, aux portes de Liége. Jean Muret l’a retrouvée à la Côte (Vaud). Enfin elle parait exister en Bohème, car Déséglise, ayant eu l’occasion d'examiner un échantillon authentique du (1) « Caule erecto foliisque pilosis basi attenuatis argute serratis, bracteis longe hirsutis, calycibus apice viiloso-barbatis, » 534 M. Postelbergensis qu'Opiz indique, mais sans description, dans le Seznom (p. 65) a écrit : « Cette Menthe me paraît identique à ce que M. Durand m'a donné sous le nom de M. Crepiniana(\) ». Plante roide, rougeûtre, 50-40 cent., plus ou moins hérissée de poils courts, brillants (sur le sec), blancs, caducs, plus ou moins rameuse. Feuilles pétiolées, médiocres (2 1/2-5 cent sur 1/2-5), largement ovales- arrondies, subaiguës, assez fortement atténuées ou subarrondies cordifor- mes et entières à la base, toutes conformes, les florales diminuant seule- ment de grandeur, glabrescentes en dessus, à parsemées de poils courts et blancs surtout sur les nervures, dentées en scie dans les 2/3 supér., à dents assez profondes, régulières. Glomérules multiflores, sessiles. Pédicelles glabres d’un rouge foncé. Bractées lancéolées, hérissées de poils courts. Calice campanulé à dents hérissées de longs cils blancs Corolle d’un rose lilas vif. Étamines incluses. Style saillant. Odeur forte et plutôt désagréable. Cette joli Menthe a un facies très caractéristique. Sa tige et ses pédi- celles rougeàtres, ses feuilles nombreuses, fermes, d’un beau vert sombre, ses corolles à couleur vive, lui donnent un air à part. Une autre particula- rité c’est son odeur plutôt désagréahle, tandis que les Gentiles ont généra- lement une odeur suave. Sous-GENRE. B. — Menthoides Malinv. M. Pulegium L. — Gremli, Flore analytique, p. 410. — Dur. et Pitt., Catal. fl. vaud., p. 264. Malinv., Menthae exsice., n° 97. — M. Pulegium vulgare Mill. Cette Menthe ne se rencontre en Suisse que dans les cantons du Tessin et de Genève et dans les environs de Morges (Vaud). ?M. cervina L. Gaudin, Flora helvetica, t. IV, p. 45. La présence de cette Menthe dans le canton de Vaud n’a pu étre qu’accidentelle. Elle croit dans les lieux humides de l’Europe méridionale (Portugal, Espagne, France et Ligurie). Gaudin qui a donné une bonne description de cette Menthe (1. c.) dit : « Lausanne, près du pont de la (1) Wenthae Opizianue, in Bull. Soc. d’étud. scientif, d'Angers, 1882, (tiré à part, p. 24). 335 Maladière, a el. Constant olim invenitur, post eum non amplius reperiri potuit »; il dit aussi que les exemplaires publiés par Schleicher et Thomas, dans leurs Collections de plantes suisses, élaient cultivés. Opiz a créé pour cette espèce le genre Preslia qui est généralement admis. Maintenant que l’herbier de Gaudin est rentré en Suisse (1), il serait à désirer qu’on fit une révision soignée des Menthes qu’il renferme; on serait ainsi fixé sur les espèces et variétés suivantes que le savant pasteur de Nyon a renseignées dans le canton de Vaud. Mentha sylvestris L. var. gratissima (M. gratissima Willd.?). — Grandson (Haller, Gaudin), Longirod (Gaudin). — — var. nemorosa (M. nemorosa Willd.). — Lusin près Bex. — — var, hybrida. (M. hybrida Schleicher). — Roche (Schleicher). Viex près Nyon (Gaudin). — rotundifolia L. var. — Au Cordon près Nyon. — aquatica L. — Plusieurs variétés. — gentilis L. — Château-d’Oex; l’Etivaz; Arnex près Nyon. (C’est sans doute le M. Pugeti Pérard),. FE: NOTE SUR QUELQUES PLANTES NON RENSEIGNÉES DANS LES FLORES SUISSES. Lamium mutabile Dmrt., Florula belgica, p. 45,. — Dur. et Pitt., Cat., p. 269. Il règne une grande confusion dans les flores au sujet du L.maculatum L. Certains auteurs le considèrent, avec raison croyons-nous, comme un type très variable, tandis que d’autres élèvent ses nombreuses formes au rang de bonnes espèces (L. rubrum, rugosum, etc.). La forme la plus fréquente dans le canton de Vaud et aussi en Belgique, dans la vallée de la Meuse, nous paraît être celle que Dumortier (I. c.) considérait comme spécifiquement distincte et qui peut être caractérisée comme suit : (1) L’herbier de Gaudin était devenu la propriété du Dr Hooker. Cet illustre botaniste en a généreusement fait don au Musée cantonal de Lausanne, 996 Tige couchée redressée, velue. Feuilles ovales-cordées, acuminées, doublement et profondément dentées, marquées d’une tâche blanche qui s’efface rapidement. Fleurs nombreuses dans chaque glomérule (10-15), à lèvre inférieure obcordée, à lobes un peu crénelés. L'espèce type que l’on pourrait appeler L. maculatum L. var. genuina est plus glabrescente, à feuilles deltoïdes, un peu hérissées, marquées d’une tache persistante, à glomérules moins fournis. Brunella vulgaris L. var.recta Tinant, Flore luxemb. (1856) p.512. — B. surrecta Dmrt., Florula belg., p. 44. — Dur. et Pitt., Catal., p. 275, Tige dressée (5-4 décim.); feuilles grandes, longuement pétiolées ; lèvre supérieure du calice trilobé (et non tronquée et aristée) ; corolle dépassant peu le calice. Campanula rapunculoides L. var. plicatula. — C. plicatula Dmrt., Florula belg., p. 58. Feuilles radicales grandes. ovales cordées, les caulinaires infér. oblongues cordées, les supérieures subsessiles puis sessiles; corolle plissée à la base ; ovaires et sépales velus. Sparganium neglectum H. W. Becby, Journal of Botany (1885), p. 198-199, cum icone. Sous ce nom, M. Beeby a décrit une espèce qu’il considère comme nouvelle ; il l’indique en France, en Angleterre et au marais de Gourze (canton de Vaud), d’après un échantillon de Blanchet, conservé dans l'Herbier de Kew. Le S, neglectum rappelle tout à fait le S. ramosum Huds. ; il en diffère surtout par la forme du fruit. S. neglectum : Fruit obovale acuminé, terminé par un bec filiforme allongé égalant les 3/1 de sa longueur (rappelant le fruit du S. simplex). S. ramosum : Sommet du fruit très tronqué et parfois arrondi, terminé par un bec court égalant le 1/4 de sa longueur. Le S. neglectum constitue-t-il une bonne espèce? Son inventeur a eu l'extrême obligeance de m'envoyer des fruits mürs pour l'étude, mais je n’oserais rien affirmer sans avoir vu la plante vivante. Une observation faite pas un autre botaniste anglais (Conf. Journ. of Botany, 1. c., p. 512) semble infirmer la valeur spécifique du S. neglectum. Ce botaniste M. H. P. Reader avait cru trouver à Woodchester la nouvelle espèce et l'étude du fruit jeune l’avait confirmé dans cette hypothèse, cependant, 397 dit-il, « as it gradually ripens, I find that it is showing itself to be, day by day, more dearly, nothing but ramosum. » À étudier. Carex Paponii Muret inéd. — Dur. et Pitt., Catal. p. 349.— C. Daval- liana X echinata Papon. Voici quelques renseignements intéressants sur cette nouvelle forme ; je les extrais d’une lettre de M. H. Papon, le zélé explorateur des Alpes de Vevey. « Les caractères de cette plante ne sont pas constants ; comme toutes les hybrides, elle varie beaucoup, les divers individus se rapprochant plus ou moins de l’un ou de l’autre des parents. « La forme la plus habituelle se rapproche davantage du C. stellulatc en ce qu'elle possède ordinairement deux épillets, mais elle est moins baute, plus grêle, sa teinte est plus pâle et ses feuilles plus étroites. Les épillets sont plus petits, pauciflores, blanchâtres ; le supérieur est grêle, allongé, parfois entièrement composé de fleurs mâles il ressemble à celui du C. Davalliana : le plus souvent il se trouve de 1 à 5 fleurs femelles au sommet. Le second épillet, situé près de la base du premier, est ordinaire- ment composé de fleurs femelles, « Le fruit varie aussi beaucoup ; tantôt il est ovoïde-lancéolé insensible- ment atténué en bec, tantôt ilest plus ovale, comprimé, convexe et plus brusquement contracté en un long bec bifide, denté sur les bords. « Je n’ai vu ce Careæ que dans la tourbière de Prantin (A2r), mais M. le Dr Christ, de Bâle, m'a écrit qu’il l’a aussi observé dans les tourbiè- res d’Einsiedlen (Schwitz, et qu'il le considère également comme un C. Davalliana-stellulata. | « Muret n’a jamais rien publié, mais il a toujours désigné ce Carex sous le nom de C. Papontü, » 338 TABLE ALPHABÉTIQUE DES GENRES. Chaque genre est désigné par le numéro d’ordre qu’il a dans l’Énuméra- tion systématique. L’astérisque indique les genres dont il a aussi été question dans le supplément. Le signe + précède les genres dont il n’a été question que dans le supplément. Les genres synonymes sont en italique. A. *Abies 589. — *Acer 105. — Aceras 486. — *Achillea 275. — Aconi- tum 15. — *Acorus 476. — *Actaea 16. — *Adenostyles 249. — Adian- thum 598. — Adonis 4. — *Adoxa 232. — AEgopodium 194. — AEsculus 104. — AEthionema 60. — AEthusa 201. — *Agrimonia 149. — Agropy- rum 579. — Agrostemima 87. — Agrostis 552. — *Aira 562. — *Ajuga 410. — Albersia 428. — *Alchemilla 151. — *Alectorolophus 377. — *Alisma 464. — Alliaria 35. — *Allium 520. — Allosurus 597. — *Alnus 459. — *Alopecurus 546 — Alsine 91. — Althaea 100. — Alyssum 45. — *Amarantus 427. — Ammi 193. — Anacamptis 478 (err. 475). — *Ana- gallis 416. — *Anchusa 556. — *Andromeda 327, — Andropogon 557. — *Androsace 418. — *Anemone 5. — Anethum 212. — Angelica 210. — *Antennaria 271. — *Antheris 276. — Anthericum 575. — Anthoxan- thum 545. — *Anthriseus 225. — Anthyllis 121. — Antirrhinum 571. — Apium 190. — Aposeris 298. — Aquilegia 13. — *Arabis 50. — Arctosta- phylos 326. — Arenaria 93. — Aristolochia #40. — Armoracia 52. — *Arnica 281. — Arnoseris 299. — Aronia 158. — Aronicum 280. — Arrhenatherum 559. — *Artemisia 272. — Arum 475.— Arundo 555bis, — Asarum 441. — Asparagus 505. — ‘Asperula 257. — Asperugo 548. — *Aspidium 606. — *Asplenium 602. — Aster 254. — Astragalus 151. — Astrantia 185. — Athamanta 205. — Athyrium 605. — +Atragene 1. — *Atriplex 452. — Atropa 564. — Avena 560. — Azalea 550. BB. Ballota 406. — Barbarea 28, — Barkhausia 515. — Bartsia 581. — Bellidiastrum 255. — Bellis 256. — Berberis 17. — Berteroa 46. — Berula 197. — *Betonica 405. — Betula 458, — *Bidens 266. — *Bifora 228. — Biscutella 56. — *Blechnum 600. — Blitum 451. — *Borago 555. — 3939 *Botrychium 595. — Brachypodium 577. —- Brassica 59, — Braya 56. — Briza 565. — *Bromus 576. — *Brunella 409. — Bryonia 171. — Bunias 66. — Buphtalmum 264. — *Bupleurum 199. — Butomus 466. — Buxus 443, C. *Calamagrostis 553. — *Calamintha 595. — Calendula 253. — Calla 475bis, — Callitriche 166. — *Calluna 528. -— *Caltha 8. — Camelina 53. — *Campanula 522. — Cannabis 448. — Capsella 59. — Cardamine 51. — *Carduus 287. — *Carex 556. — *Carlina 290. — Carpesium 267. — Carpinus 457. — *Carum 195. — *Castanea 454. — Catabrosa 569, — *Caucalis 220. — *Centaurea 294. — Centranthus 240- — Centuneulus 417. — Cephalanthera 490. — Cephalaria 244, — Cerastium 96. — Cera- sus 159, — Ceratophyllum 167. — Cerinthe 559. — *Ceterach 604. — *Chaerophyllum 224. — Chamaeorchis 485. — Cheiranthus 26. — Cheli- donium 25. — *Chenopodium 431. — *Chlora 540..— *Chlorocrepis 517. Chondrilla 309. — *Chrysosplenium 185. — Cichorium 500. — *Cicuta 187. — Cinerarir 282. — *Circaea 162. — *Cirsium 285. — Cladium 529. — *Clematis 1. — Clinopodium 593. — Coeloglossum 481. — Colchicum 522. — Colutea 127. — Comarum 146. — Conium 227, — Convallaria 508. — *Convolvulus 545. — *Conyza 262. — *Corallorrhiza 496. — +Coriandrum 229bis, — *Cornus 250. — *Coronilla 152. — Corrigiola 174. — Corydalis 24. — *Corylus 456. — *Cotoneaster 154. — *Crataegus 155. — *Crepis 516 — *Crocus 499. — Crupina 295, — Cucubalus 81. — *Cuscuta 346. — Cyclamen 422 — Cydonia 155. — Cynodon 548. — Cynoglossum 550. — Cynosurus 571. — *Cyperus 527; — Cypripedium 498. — *Cystopteris 607. — Cytisus 118. E». Dactylis 571. — Danthonia 565. — Daphne 457. — Datura 566. — Daucus 218. — Delphinium 14. — Dentaria 52. — Deschampsia 557. — Dianthus 76. — *Digitalis 576. — Digitaria 540. — Diplotaxis 42. — *Dipsacus 243. — Doronicum 279. — Draba 49, — Dracocephalum 397. — Drosera 75. — Dryas 141. E. Echinochloa 541, — Echinops 284 — “*Echinospermum 349. — Echium 354. — Elatine 97bis, — *£lodea 465. — Elymus 582. — Elyna 340 534. — Empetrum 442. — *Epilobium 159. — Epimedium 18. — *Epipactis 491. — Epipogon 488. — Equisetum 595. — *Eragrostis 566. Eranthis 10. — *Erica 329. — Erigeron 258. — *Erinus 575. — Eriopho- rum 533. — *Erodium 107. — Erophila 50. — Eruca 45. — Érucastrum 41. — *Eryngium 186. — Erysimum 58. — Erythraea 545. — Eucli- dium 62. — *Eupatorium 248. — *Euphorbia 444. — *Euphrasia 382. — Evonymus 112. ) A *Fagus 453. — *Festuca 575. — Ficaria 7. — +Ficus 451bis, — Filago 268. — Foeniculum 202. — Fragaria 145. — *Frangula 114. — *Fraxi- nus 556. — Fumaria 25. G. *Gagea 518. — Galanthus 505. — Galega 126bis. — *Galeobdolon 400. — *Galeopsis 401. — *Galium 259, — Gaudinia 578. — Genista 117. — *Gentiana 342. — *Geranium 106. — Geum 142. — Glaucium 22. — Gladiolus 500. — Glechoma 596. — *Globularia 424. — Glyceria 568. — *Gnaphalium 269. — Goodyera 494, — Gratiola 572. — *Gymnadenia 480. — Gypsophila 78. EX. *Hedera 229.— Helianthemum 70.— Helianthus 265.— Heleocharis 531. — Heliosperma 85.— Heliotropium 547.— Helleborus11.— Helminthia 304. — Helosciadium 191. — Hemerocallis 520bis, — Heracleum 214. — *Herminium 487. — Herniaria 175. — Hesperis 53. — *Hieracium 518. — *Himantoglossum 479. — Hippocrepis 134. — Hippophae 439. — Hippuris 165. — Holcus 558. — Holosteum 94. — *Homogyne 250. — Hordeum 585. — Hottonia 420. — Humulus 449. — Hutchinsia 58. — *Hydrocharis 462. — Hydrocotyle 184 (erreur 185). — *Hyoscyamus 565. — *“Hvpericum 102. — *Hypochoeris 307. I. lberis 55. — Impatiens 108. — *Ilex 334. — *Inula 261, — *Iris 501. — Isatis 65. — Isnardia 161. — Isopyrum 12. = € 4 2" € « Œ na $ », Re. { : RRT nt EX 2 Le RE mp TRUE 4 pr IE 1 Ne A pie É Le à n 2 + +" 2 Lt Rec DRE 7, nt CA : ; ge AL 0 Ne 1 t À _ L PRÉ VAL it. .” M. « . a En 7 \ = De és, Re __ LU Lased 4 Ca me 42e A , = VE ù ne, en CE N Cr: * # e s oies « à : ee T à Poe at È « =. DL + L = o 1 “T : m': Li 4 à à AVE COMPTES-RENDUS DES SEANCES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE. —6024tite— ANNÉE 1886. Séance mensuelle du 9 janvier 1886. PRÉSIDENCE DE M. MarcHaL. La séance est ouverte à 7,45 heures. Sont présents : MM. Aigret, De Wildeman, E. Durand, Guelton, É. Laurent, Massart, Sulzherger et Th. Durand, faisant fonctions de secrétaire. MM. Crépin et Delogne font excuser leur absence. Correspondance. M. le D' Engler remercie pour sa nomination de membre associé. M. le professeur Pirotta, directeur de l'Institut bota- niqne de Rome, demande l'échange du Bulletin de la Société avec l'Annuaire de l'Institut botanique de Rome. L'échange est accepté. M. le Président annonce que la Société vient de perdre un de ses jeunes membres les plus actifs, M. Oscar Geraets, auteur d’un Catalogue de la flore des environs de Hasselt. Il propose de demander à M. C. Bamps de rédiger une notice biographique sur notre regretté con- frère. Cette proposition rencontre l’assentiment général. Lectures, communications. Le Secrétaire donne lecture de notices de MM. Crépin, Pâque et Errera, dont l'impression est votée. LES ROSA DU YUN-NAN, PAR FRANÇOIS CRÉPIN. Les publications de M. Franchet ont déjà mis le monde scientifique plus ou moins au courant des recherches botaniques faites par M. l'abbé Delavay dans la province chinoise d'Yun-nan. Dans une notice sur les Primula du Yun-nan, publiée au mois de novembre dernier (1), M. Franchet nous annonce que le Muséum de Paris recevra bientôt quatre caisses qui contiennent le gros des récoltes faites dans l'Yun-nan par M. l'abbé Delavay pendant les années 1885 cet 1884; en attendant, la poste a transmis au Muséum près de 900 espèces dont on peut, dès maintenant, considérer les deux tiers comme inédites. Les quatre caisses en question sont arrivées au Muséum dans le courant du mois de décembre dernier. Les choses qu'ellesrenferment sontmerveilleuses, m'éeritM. Franchet. Celui-ci, avec l’autorisation de ladministration du Muséum, m'a communiqué des échantillons des Roses recueillies dans l’Yun-nan par M. l’abbé Delavay. En présence du grand nombre de nouveautés qu’on signalait dans cette province chinoise, j'avais nourri l'espoir de trouver, dans les récoltes de M. l'abbé Delavay, un ou plusieurs types nouveaux pour le genre Rosa. II (1) Bulletin de la Société botanique de France, 1885, n° 6, p. 264. 7 n’en a rien été; mais si j'ai été décu dans mon attente sous ce rapport, J'ai eu la vive satisfaction de trouver, parmi les Roses du Yun-nan, le type spontané du Rosa Banksiae et, en outre, quelques variétés intéressantes d'autres espèces. Je vais successivement passer en revue les Rosa récoltés par M. l'abbé Delavay en reproduisant textuellement les étiquettes de celui-ci dont M. Franchet m'a envoyé la copie. 1. Rosa Banksiae R. Br. Rosa n° 819. Fleurs blanches, peu odorantes. Tiges sarmenteuses, mon- tant sur des arbres. — Mont Mo-so-yn (Lan-Kong). Fleurs : 30 avril 1884; fruits : 7 décembre 1884. A première vue, les spécimens de cette Rose ne sem- blent pas appartenir au R. Banksiae tel qu’on le connait dans les cultures. Les axes, tiges, rameaux et ramuscules, sont chargés d’aiguillons nombreux comme dans les R. moschata, R. microcarpa, R. sempervirens, et les feuilles, au lieu d’être 5-foliolées(), sont 7-foliolées. Malgré ces différences, j'estime qu'on ne peut élever aucun doute sur Pidentité spécifique de la plante du Yun-nan et qu'elle est bien le type spontané de la Rose de Banks. L'inermité presque complète des axes dans la plante cultivée est une variation déjà assez remarquable produite par la culture, mais la perte ou l'absence de la 5° paire de folioles est bien autrement singulière. Ces deux seuls caractères sufliraient assürément, aux (1) Dans le À, Banksiae cultivé, la 5e paire de folioles paraît se développer très rarement. 8 yeux de certains botanistes, pour voir dans la plante cultivée un type distinct de la Rose du Yun-nan. Dans mes Primitiae Monographiae Rosarum, pages 366- 567, j avais pensé que les échantillons du R. Banksiae, à fleurs simples, recueillis par M. lPabbé David dans le Chensi méridional en 1875 étaient spontanés. M. Franchet, dans ses Plantae Davidianae, p. 267, en parlant de ces échantillons, fait des réserves sur leur spontanéité, et je dois reconnaitre que ces réserves sont légitimes en considérant les caractères de ces échantillons, qui sont identiques à tous les spécimens cultivés que j'ai pu exami- ner soit à fleurs simples, soit à fleurs pleines. Dans le Chensi (in montibus secus fl. Han-Kiang), M. le D' Piasezki a recueilli, en 1875, des spécimens du À. Banksiae semblables à ceux de M. l'abbé David. La fleur est dite à odeur de violette. Si, comme j'en suis convaincu, la Rose du Yun-nan est spécifiquement identique à la Rose de Banks cultivée, M. l'abbé Delavay aurait donc eu l'heureuse chance de découvrir la patrie véritable du R. Banksiae. 2, — Rosa moschata Mill. var. yunnanensis. Rosa n° 1141. Port du Rosa canina. Fleurs blanches quelquefois un peu rosées. — Les haies près de Gnou-Kay (Ho-Kin). Fleurs : 27 août 1884. Je me réserve de caractériser systématiquement cette nouvelle variété dans ma monographie générale du genre, quand j'aurai à la faire contraster avec les autres variétés du À. moschata. Les folioles sont de dimensions moyennes, épaisses, coriaces, glabres, à dents simples, à pétiolules très appa- rents, longs de 1 à 5 millimètres; les fleurs sont disposées en panicule très ramassée ; les pédicelles sont un peu velus 9 et slanduleux, ainsi que les réceptacles; les sépales sont glanduleux sur le dos et un peu velus, les extérieurs pinnulés; la corolle est petite; la colonne stylique est velue. 3. — Rosa sericea Lindl. Rosa n° 861. Fruit variable, ordinairement en forme de poire, lisse, de la grosseur de celui du Rosa canina, ordinairement rouge-ponceau à la maturité, quelquefois jaune-orange. Aiguillons souvent longuement décur- rents. Arbrisseau de 12,50 à 2, dressé, à rameaux distiques. — Les mor- tagnes du Lan-kin-ho, près de Mo-so-yn, Lan-Kong, à 2500w, Fleurs : 26 avril 1884. Dans cette variété, à feuilles velues, à dents simples et à axes caulinaires sétigères, les aiguillons caulinaires, qui sont géminés dans cette espèce, sont démesurément dilatés. Ils mesurent en largeur de 1 à 4 centimètres et, sur certaines portions d’axes, ils s'étendent sur toute la lon- gueur des entrenœuds qu’ils rendent ailés. C'est la première fois que je vois, dans ce curieux type, les aiguil- lons aussi remarquablement dilatés. Rosa n° 1140. Fleurs blanches. Port du Rosa alpina. — Les bois à 5500® alt., au pied du glacier de Li-Kiang. Fleurs : 11 juillet 1884. Variété à feuilles glabres, à dents simples, à axes non sétigères, à aiguitlons géminés étroits. Rosa n° 744. Fleurs petites blanches. Port du Rosa alpina. — Mont Tsang-chan, au-dessus de Tali, à 3500 alt. — Fleurit en mai et juin. Même variété que la précédente. Les échantillons sont en fruits. Rosa n° 289. Petites fleurs blanches. — Au Mont Tsang-chan, au-dessus de Tali. Fleurs : # juin 1883. Même variété que les deux précédentes. Le R. sericea Lindl. est assürément l’espèce la plus inté- Le 10 ressante du genre à étudier au point de vue des variations que peut éprouver un type dans le revêtement de ses axes et de ses feuilles. La seule étude de cette espèce orientale suffit pour démontrer lacomplète inanité de cette multitude de créations spécifiques que l’on a faites, depuis quelques années, dans le genre Rosa. 4. Rosa macrophylla Lindi. Rosa n° 1159. Fleurs rouge-incarnat. Port du Rosa alpina. — Les bois à 3500» alt., au pied du glacier de Li-Kiang. Fleurs : 11 juillet 1884. C’est une variété à axes presque complètement inermes (d’après l'échantillon que j'ai vu), à feuilles glabres, à folioles petites, glanduleuses à la face inferieure, à dents composées-glanduleuses, à fleurs petites, à pédicelles hispi- des-glanduleux, à sépales entiers. 5. Rosa microphylla Roxb. Rosa n° 1138. Fleurs rouges, grandes. Arbrisseau de 50 à 90 cm. — Les haies à Tali. Fleurs : 14 juin 1884. M. W. Mesny a recueilli cette même espèce, en 1879, dans une province voisine du Yun-nan, celle de Kwei- chan (1). Dans les échantillons de Tali, les inflorescences sont uniflores ou biflores; les pédicelles sont épais et courts (5-12 mill.); les appendices des sépales, au lieu d’être largement foliacés et plus ou moins longuement confluents entre eux, sont étroits, dentés ou laciniés et libres jusqu à leur base; les feuilles sont glabres. Dans le R. microphylla, les pédicelles ne sont pas dépourvus de bractées comme je l'avais cru d'après (1) D’après M. Hooker (Botanical Magazine, t. 6548), M. le Dr Shearer a récolté cette espèce à New-Kiang dans le nord de la Chine, en 1875. 11 l'examen de spécimens spontanés du Japon. Lorsque la fleur est solitaire, le pédicelle, qui est terminal, est pourvu de deux petites bractées qui sont assez promptement caduques. De l’aisselle de ces bractées, peuvent naitre des fleurs. En outre, il peut se développer parfois des fleurs solitaires à l’aisselle des deux feuilles supérieures des ramuscules, fleurs dont les pédicelles portent également, vers leur base, deux très petites bractées. Il résulte donc de là que le R. microphylla appartient à la division des Roses munies de bractées, c'est-à-dire à inflorescence pluriflore. L'un des caractères les plus remarquables de ce type curieux, c’est celui qu'offre l'insertion des ovaires et des akènes. Dans toutes les autres Roses connues (à l’excep- tion du R. berberifolia), les ovaires ou les akènes naissent non-seulement du fond de la coupe réceptaculaire, mais encore des parois latérales jusqu’à une certaine hauteur et parfois même jusque près de l’orifice; dans le À. micro- phylla, les ovaires ne naissent que du fond même du réceptacle. Dans le réceptacle fructifère, les akènes sont uniquement attachés à un mamelon occupant le fond de la coupe. Lors d’un voyage que j’ai fait à Paris, Decaisne me signala ce caractère important, qui semblait, à cette époque, à peu près inconnu des phytographes; il me fit voir des dessins qu’il avait faits du réceptacle de cette Rose. Postérieurement à ce voyage, Decaisne m’écrivait à la date du 28 octobre 1879 : « Je vous remercie de la lettre que vous m’avez adressée au sujet du Rosa micro- phylla. Vous trouverez l'indication de cette espèce comme section du genre Rosa dans le Bon Jardinier de 1850 sous le nom de Platyrhodon Dene. Mais ce nom n’a été cité ni par M. Baillon, Adansonia, X, p. 72, ni par M. Germain 12 de S'-Pierre, qui en a fait le genre Saint-Pierrea. Bull. Soc. bot. de France. Session extraordinaire d'Angers, 1875, p. XXXIV. Vous trouverez dans le Rosa berberifolia une disposition des ovaires identique avec celle du R. microphylla. » Dans la notice de l’Adansonia à laquelle Decaisne fait allusion, M. Baillon signale la disposition particulière des ovaires dans le réceptacle du R. microphylla, mais, trompé par le développement anomal de ce réceptacle résultant de la duplicature de la corolle, il avait cru que, dans cette espèce, l'épigynie est moins accentuée que dans les autres espèces du genre. Il n'en est rien. Dans la fleur normale simple, le réceptacle est constitué comme dans les autres types, c'est-à-dire que le disque ou, si l’on veut, le sommet de la coupe réceptaculaire n’est pas plus ouvert que dans les autres Roses, et qu'il ne laisse qu’un simple canal pour le passage des styles. Il s'ensuit que l’épigynie est aussi accentuée ici que dans les autres types. La dilatation du col et par suite l’ouverture de la coupe réceptaculaire se produit également chez un certain nombre de Roses cultivées à fleurs doublées; on peut citer les R.damascena, R. turbinata, R. sulphurea, etc. Quant à l'espèce d’ar- ticulation des pédicelles que M. Baillon attribue au R. microphylla, elle se retrouve dans toutes les Roses à pédicelles munis de bractées, c’est-à-dire dans la grande majorité des espèces. Dans son Histoire des plantes, t. 1, p. 349, M. Baillon diten parlant du pédoncule des Rosa : « Le plus souvent, il ÿ a continuité entre la portion cylin- drique et rétrécie du pédoncule floral et la dilatation qui constitue le réceptacle. Mais, dans quelques espèces asia- tiques, comme les R. microphylla, bracteata, involu- crala, etc., ces deux portions sont séparées l'une de 15 l’autre par une articulation très prononcée, au voisinage de laquelle peuvent s’insérer des bractées formant une sorte d’involucre, ou plutôt de calicule. » Que l'espèce d’articulation soit un peu plus marquée dans certaines Roses que dans d’autres, on peut l’admettre, mais, je le répète, elle n'est pas limitée à quelques types, mais elle est générale dans toutes les espèces à inflorescence pluri- flore, c’est-à-dire munies de bractées insérée sur le pédon- eule de l’inflorescence ou sur ses ramifications. Dans les espèces à inflorescence normalement uniflore, le pédicelle unique termine directement l’axe du ramuscule florifère sans qu'il y ait production des bractées. Les récoltes de M. l'abbé Delavay nous permettent done d'attribuer à la flore du Yun-nan cinq espèces de Roses : R. moschata, R. Banksiae, R. macrophylla, R. seri- cea et R. microphylla. Les nouvelles recherches feront probablement découvrir, dans cette curieuse province, d'autres espèces, parmi lesquelles on peut, ce me semble, citer : R. microcarpa, R. anemonaeflora, R. multiflora, R. Luciae, R. Davidi, R. Webbiana, R. bracteata et R. laevigata. Quant à l'Empire chinois, sa flore comprerid les espèces, suivantes : I. SEcT. SYNSTYLAE. 1. R. microcarpa Lindi. (R.amo- 4. R. Luciae Franch. et Roch. yensis Hance). 5. R. Davidi Crép. (Thibet chi- 2. R. anemonaeflora Fortune. nois) (1). 3. R. multiflora Thunb. 6. R. moschata Mill. = (1) Sur la foi d’une étiquette, j'avais (Prim. Monogr. Rosar., p. 255) indiqué cette Rose en Mongolie, alors que d’après une rectification de M. Franchet (Plantae Davidianae, p. 270) cette espèce a été récoltée dans la province de Moupine (Thibet chinois). 1% 14. 15. 16. 47: II. Secr. INDICAE. . indica L. III, Secr. BANKSIAE. . Banksiae KR. Br. IV. SecT. CINNAMOMEAE. . macrophylla Lind], . davurica Pall. (Mongolie). . Beggeriana Schrenk (Mongolie). V. SECT. ALPINAE. . acicularis Lind], (Mongolie). VI. SEcT. PIMPINELLIFOLIAE. . pimpinellifolia L. . xanthina Lindl. VII. Secr. Sorel . sericea Lindl. VIII. Secr. BRACTEATAE. . bracteata Wendl. IX. Secr. SINICAE. . laevigata Mich. (R. sinica Auct., R. hystrix Lindl.). X. Secr. MICROPHYLLAE. 18. R. microphylla Roxb. Il y a lieu de supposer qu’on découvrira un jour les R. Webbiana Wall. et R. involucrata Roxb. dans les régions occidentales ou méridionales de la Chine. Je ne signale en quelque sorte que pour mémoire le R. indica en Chine, car on ne connait point encore posi- tivement la patrie de cette espèce ou de ce groupe de formes cultivées sous les noms de R. indica, R. semper- fiorens, R. diversifolia, R. chinensis, R. Sieboldü, R. lon- gifolia, etc. Le R. macrophylla de l'Himalaya et du Thibet se retrouvent en Chine sous quelques-unes des formes de 15 l'Inde, dont l’une a été nommée R. Pzewalskii ou Pzewals- kiana par M. Regel, mais encore sous des formes plus ou moins aberrantes, à sépales extérieurs pinnulés. Ces der- nières formes réclament de nouvelles études avant de pouvoir être identifiées définitivement au type de Lindley. Actuellement, l'Empire chinois peut être considéré comme l’une des régions de l'ancien monde les plus riches en espèces de Roses, et par espèces j'entends des types de premier ordre et non pas des espèces d'ordre secondaire reliées entre elles par des affinités plus ou moins étroites. Il possède 16 espèces dont cinq ne dépassent pas ses limites et lui sont propres. Dans le tableau précédent, les noms de ces dernières espèces sont imprimés en carac- tères italiques. QUELQUES OBSERVATIONS BOTANIQUES FAITES EN 1855, par E. Paque S. J. Eruca sativa Lmk. — Cette espèce est indiquée dans nos Flores comme s’observant très rarement à l’état subspontané. — Elle croit, aux environs de Louvain, en deux endroits fort distants l’un de l’autre. Nous l’avons trouvée aux bords de la Dyle, entre Wilsele et Rotselaer, sur une longueur d’une demi-lieue au moins et souvent en grande abondance. Nous l'avons récoltée aussi sur les talus des remparts de Louvain et dans des champs avoisinants, où elle se montrait moins fréquente. Cette dernière habitation se trouve à proximité d’un moulin. Cochlearia Armoracia L. — Nous ne pensons pas que cette Crucifère ait déjà été observée dans les environs de notre ville. J. Kickx la mentionna autrefois (1812) à Schaerbeek et près de Cureghem (1). M. Crépin la cite comme naturalisée çà et là en Belgique, surtout (1) Flora Bruxellensis, cura J. Kickx, p. 255. 16 aux bords de l’Escaut (1). M. De Cock l’a signalée aussi à Dender- leeuw, en 1884(2). Nous en avons rencontré quelques pieds superbes (une dizaine) aux bords de la Dyle, entre Wygmael et Rotselaer. Cette habitation était fort éloignée de tout pare ou jardin. Brunella alba Pall. — Plante qui ne se rencontre d'ordinaire que dans notre zone calcareuse. — Elle avait été signalée aux « environs de Louvain, » en 1861, par le P. Gautier S. J.(5). — M. Wesmael la signala à « Louvain, » en 1866(4). — En 1882, M. Th. Durand écrivait, à son sujet, les lignes suivantes : e Cette espèce a toujours passé pour caractéristique des terrains calcaires. M. Delarbre vient d’en enrichir la flore de Brabant. Il en a observé quelques pieds au Pannenhuis (commune de Jette-St-Pierre). Peut-être n’est-elle que naturalisée (5). » — En 1885, le type de l’espèce est indiqué dans un champ de trèfle, à Winxele (Hecking), et la var. integri- folia, dans une station semblable, à Houtain, par M. Ch. Baguet(6) — Enfin, l’été dernier, nous en avons trouvé une trentaine de pieds sur les talus des remparts de Louvain. — Il est bien possible que ce soit éette habitation que M. Wesmael observa autrefois. Hieracium caespitosum Dnrt. (/. pratense Tausch).— Lieux herbeux, près de Louvain. Habitation extrêmement riche, où croissaient plus d’un millier d'individus. — Jusqu'ici, l'espèce n’était indiquée que dans la zone calcareuse, où elle est très rare et semble introduite et inconstante. Quoi qu’il en soit pour cette zone, l’Épervière en question paraît bien définitivement établie dans son habitation de Louvain: la vigueur des sujets comme leur nombre nous parais- sent une garantie certaine pour la ronservation de l’espèce. — Quelle a été la cause de son apparition dans nos environs? Depuis combien de temps y existe-t-elle? Deux questions auxquelles nous ne saurions donner de réponse précise pour le moment. Il parait (1) Manuel de la Flore de Belgique, 5ue édit., p. 69. (2) Bull. de La Soc. de bot. de Belgique, t. XXIIT, 2e part., p. 44. (3) Prodrome de la Flore du Brabant, par H. Van Heurck et A. Wes- mael, p. 56. (4) Flore analytique du “entre de la Belgique, par L. Piré et F. Muller, p. 155. (5) Bull. de la Soc. de bot. de Belgique, t. XXI, 2e part., p. 124. (6) Zbid , t. XXII, {e part.,p. 77. 17 hors de doute, néanmoins, qu’elle y existe déjà depuis bon nombre . d’années. Obs. — Le HA, praealtum Vill., autre espèce extrêmement rare que nous signalàmes l’an dernier, dans nos environs(1), présente également une végétation fort normale et semble se multiplier rapidement. Endymion non-scriptus Gke.—Il y a une dizaine d’années, notre excel- lent ami M. Ch. Baguet publiait une note intéressante sur un phé- nomène eurieux observé chez le bulbe du Tulipa sylvestris L. (2). Contentons-nous de lui emprunter les lignes suivantes : « De cette souche (la souche bulbeuse du T. sylvestris), naït un pédicelle qui s’enfonce souvent verticalement dans le sol et au bout duquel se trouve un bulbe en forme de pipe; de cette souche bulbeuse, naît un second pédicelle terminé de même par une souche bulbeuse ; le tout s’étend parfois à 10 ou 15 centimètres de longueur. » — Ce phénomène, nous l’avons observé également, l’an dernier, chez l'E. non-scriptus. Le nombre des individus examinés était d’une cinquantaine environ ; la presque totalité offrait la particula- rité dont il s’agit. — Peut-être l’observera-t-on, dans la suite, chez d’autres Liliacées. ADDITIONS AUX RECHERCHES POUR SERVIR À LA FLORE CRYPTOGAMIQUE DE LA BELGIQUE(), pAr E. PÂQuE S. J. Characées Rich. Nitella intricata Agdh. — Corbeek-Dyle. — N’avait été signalé, dans la zone argilo-sablonneuse, qu’à St-Trond. Mousses Juss. Anomodon viticulosus Hook.— Eegenhoven. Fissidens pusillus Wils. — Environs de Louvain. (1) Buil. de la Soc. de bot. de Belgique, t. XXIIL, 2 part., p. 141. (2) Zbid., t. XV, 2 part., p. 158. — Voir aussi Bull. de la Soc. de bot. de France, t. XXII, p. 186, cité par M. Baguet. (3) Voir Bull. de lu Soc. de bot. de Belgique, t. XXIV, fre part, p. 7. 2 18 Fissidens taxifolilus Hedw. — Coorbeek-Loo. Leucodon sciuroides Schwgr. x. morensis Sch. — Parc, Mall. Orthotrichum Lyellii H. et T. — Eegenhoven, Héverlé. — saxatile Wood. — Louvain. Plagiothecium sylvaticum Sch. — Environs de Mons. Polytrichum commune L.p.p.£ perigoniale Brid.—AC. Héverlé, etc. — — y. scopularium Bréb. (P. uliginosum Wallr.). — AC. aux environs de Turnhout. — gracile Dicks. — Gierle, Vosselaer. — strictum Banks. — Bois d'Héverlé. Lichens Dub. Lecidea immersa Koerb. — Pellenberg. Peltigera canina Hoffm. &. sorediata Nyl. — AC. aux environs de Louvain. Hypoxylées DC. Cordyceps ophioglossoides Fr. — Sur la terre. Haut-Loo. Sphaeria stercoris DC, — Héverlé. Discomycètes Fr. Peziza cupularts L. — Sur la terre. Eegenhoven. — fascoatra Rebent. — Ibidem. Environs de Mons. Lycoperdacées Brongn. AEthalfum septieum Fr. Summ. — Sur les feuilles mortes. Bois d’Héverlé. Cribraria aurantlaca Schrad. — Sur une souche pourrie de hêtre. Bois d'Héverlé. Elaphomyces granulatus Fr. — Caché sous la terre, dans le bois d’Héverlé, CC. Lycoperdon caelatam Fr. — Bois d'Héverlé. — Cepa Pers. — Taillis. Eegenhoven. — excipuliforme Scop. x. echinatum Fr. — Bois d'Héverlé. — — B. hiemale Bull. — Ibidem. — giganteum Pers. — Collines herbeuses. Waltzing. AC. — pusillum Fr. (Z. pratense Pers.) — Aux bords des chemins. Bois d’Héverlé, Vieux-Héverlé. 19 Lycoperdon pyriforme Fr. x. intumescens Kx.— Parmi les Mousses, au pied des arbres. Bois d'Heverlé. — turbinatum Pers. ap. Dub. — Pelouses. Eegenhoven, Héverlé. — — «x, lividum Pers. — Pelouses. Eegenhoven, Kessel-Loo, | — — B. hirtum Fr. — Bois d'Héverlé. Ptychogaster albus Corda. — Sur de vieilles souches de sapin. Bois d'Héverlé. Spumaria muacilago Pers. — Sur des feuilles mortes et vivantes. Bois d'Héverlé. Urédinées Dub. p. p. Puccinia Dianthi DC. — Sur le calice du Dianthus sinensis. — Louvain. Uredo Hypericorum DC. — Sur les feuilles du Aypericum perforatum. — Héverlé, Eegenhoven. Uromyces Armerlae Lév, — Sur les feuilles de l’Armeria vulgaris. — Louvain, Hyménomycètes Fr. Agaricus acicula Schaef. — Héverlé, Eegenhoven. — aeruginosus Curt. — Vieux-Héverlé. — abus Schaef. — Linden, bois d’'Héverlé. — alliaceus Jacq. — Bois d'Héverlé. — amethysteus Huds. — Ibidem. — appendiculatus Bull. — Ibidem. — atrorufus Fr. — Eegenhoven, bois d’Héverlé. — aureus Sow. — Bois d'Héverlé, — brunneus Schaef, — Eegenhoven. — byssisedus Pers. — Bois d'Héverlé. — campanella Batsch. — Bois d'Héverlé. — candicans Pers. — Linden, bois d’'Héverlé, — Candollianus Fr. (4. violac:eo-lamellosus DC.). — Bois d’'Héverlé. — cervinus Schaef. — Ibidem. — ciypeolarins Bull. — Ibidem. — crustuliniformis Bull, — Ibidem. —- elatus Batsch. — Haut-Loo, Kessel-Loo, Héverlé, — elodes Fr. — Bois d'Héverlé. — equestris L. — Ibidem. — ericaeus Pers. — Héverlé. 20 Agaricus ericetorum Pers. — Ibidem. — excelsus Fr. — Bois d'Héverlé. — farinaceus Bolt. — Ibidem. — fascicularis Fr. — Louvain, Héverlé, Wilsele, etc. C. — fastibilis Fr. — Wygmael, Wilsele. — fastiglatus Fr. — Bois d’'Héverlé. — frumentaceus Bull. — Winxele. — fusipes Bull, — Sapinières de Linden. — galericulatus Scop. — Bois d'Héverlé. — geophyllus Sow. — Ibidem. — — «. lutescens Wallr. — Ibidem. — glaucopus Schaef. — Eegenhoven. — granutosus Batsch. — Bois d'Héverlé. — inversus Fr. non Scop. — Ibidem. — inversus Scop. — Haut-Loo, Kessel-Loo. — lateralis Schaef. — Eegenhoven, bois d'Héverlé. — lateritius Schaef. — Louvain, bois d'Héverlé, etc. C. — longicaudus Pers. — Bois d’Héverlé. — maculatus Alb. et Schw. — Bois de Zoetwater. — Mappa Fr. — Bois d'Héverlé. — melleus Fr. — Ibidem. — — «. plicatus Kx. — Ibidem. — mollis Schaef. — Héverlé. — mucidus Fr. — Bois d’Héverlé. — muscarius L. y. sanguineus Kx. — Bois d’Héverlé et de Zoetwater. —— nebularis Batsch. — Eegenhoven. — ostreatus Jacq. — Bois d’Héverlé. — perpendicularis Bull. — Héverlé. — petaloides Bull. — Bois d'Héverlé. — phalloides Fr. — Ibidem. — pulverulentus Schaef. — Héverlé. — punctatus Schaef. — Bois de Linden. — radicatus Relh. — Bois d’Héverlé. — rimosus Fr. — Ibidem. — robustus Fr. — Eegenhoven, Héverlé. — rosellus Batsch. — Bois d’'Héverlé. — Russula Schaef, — Bois de Linden et d'Héverle. 21 Agaricus rutilans Schaef. — Bois d'Héverlé, Eegenhoven. — spadiceus Fr. — Bois d’'Héverlé. — sulfureus Bull. — Ibidem. — terreus Fr. — Ibidem. Bolbitius hydrophilus Boll. — Lisière du bois d’Héverlé. Boletus chrysentheron Bull. — Parc, bois d'Héverlé. — — «x, chrysentherinus Schum. — Bois d’'Héverlé. — flavus With. — Ibidem. — granulatus L. (B. flavo-rufus Schaef.). — Ibidem. — luteus L. — Ibidem. — satanas Fr. — Sapinières de Kessel-Loo et de Haut-Loo. — scaber Fr. — Bois d'Héverlé et de Linden. — variegatus Fr. — Sapinières d’'Héverlé. — versipellis Fr. — Bois de Linden. Cantharellus tubaeformis Fr. — Bois d'Héverlé. Clavaria cristata Pers. — Sapinières d’Everbergh et d’Héverlé. — inaequatis Fr. — Bois d'Héverlé. — lutea DC. — Bois de Berthem. — — «, aurantiaca Pers. — Ibidem. — pratensis Pers. — Parc, Bierbeek. — rngosa Bull. — Sapinières de Kessel-Loo et de Haut-Loo. — vermicularis Scop. — Taillis à Héverlé. Coprinus domesticus Fr, — Louvain, Turnhout, Mall. — sociatus Schum. (Mycelium stérile : Ozonium auricomum Link). — Héverlé. — truncorum Fr. — Bois d'Héverlé. Corticium cinnamomeum Fr. — Ibidem. — — x, croceum Schaef. — Ibidem. Cortinarius armeniacus Fr. — Ibidem. — camurus Fr. — Bois de Linden. — elatior Fr. — Bois d'Héverlé. _ mucosus Fr. — Bois d’Héverlé, de Kessel-Loo et de Haut-Loo, — raphanoides Fr. — Eegenhoven, Héverlé. __ semi-sanguineus Fr. — Bois d'Héverlé et de Linden. —_ violaceo-cinereus Fr. — Terbank, Eegenhoven, Héverlé. Fomes igniarius Fr. — Héverlé. — salicinus Fr. — W ygmael. — — x, expansus Desm, —- Ecgenhoven, environs de Mons. 22 Gomphidius viscidus Fr. — Bois d’'Héverlé. Hydnum repandum L. - Bois de Berthem et d'Héverlé. Hygrophorus ceraceus Fr — Eegenhoven, Héverlé. _— ehurneus Fr. — Bois d'Héverlé. — niveus Fr. — Héverlé, Eegenhoven. — virgineus Fr. — Bords des chemins dans le bois d’Héverlé. Irpex fusco-violaceus Fr. — Bois d’Héverlé. Lactarlus deliciosus Fr. — Bois de Linden et d'Héverlé. innocuus Secr. — Bois d’'Héverlé. insulsus Fr. — Ibidem. rufus Fr. — Ibidem. thejogalus Bull. — Sapinières de Haut-Loo et de Kessel-Loo. Marasmius androsaceus Fr. — Bois d'Héverlé. epiphyllus Fr. — Ibidem. oreades Fr. — Aux bords des chemins à Héverlé. perforans Fr. — Bois d'Héverlé. rotula Fr. — Ibidem et à Corbeek-Dyle. scorodonius Fr. — Bois d'Héverlé. Merisma cristatum Desm. — Entre Louvain et Winxele. Polyporus caesius Fr. — Bois d'Héverlé. — ferruginosus Fr. — Héverlé. — squamosus Fr, +. tevipes Kx.-— Mall. Russula adusta Fr. — Bois d'Héverlé. alutacea Fr. — Ibidem. emetica Fr. — Ibidem. fragtlis Fr. — Bois de Linden et d'Héverlé. furcata Fr. — Bois de Linden. integra Fr. — Bois d'Héverlé. nigricans Fr. — Ibidem. rosea Pers. — Ibidem. — «, exalhicans Pers. — Ibidem. sanguinea Fr. — Sapinières d'Héverlé et de Haut-Loo. Stereum gigantenum Fr. — Louvain. hirsutum Fr. y. cyathiforme Pers. — Eegenhoven. purpureum Fr. +. lilacinum Fr. — Bois d'Héverlé. — tabacinum Fr. — Ibidem. Thelephora caesla Pers. — Corbeek-Loo, Parc, Bierbeek. — cristata Fr. — Bois d'Héverlé. 25 Telephora sebacea Pers. — Ibidem. Trametes conchatus Fr. — Wygmael, environs de Mons. Byssoïidées Desm. Ascomyces deformans Berk. (Taphrina Tul.). — Sur les feuilles du pêcher. Louvain. Exoascus bullatus Fckl. — Sur les feuilles vivantes du poirier. Louvain. Isarla agaricina Pers. — Sur les agarics desséchés. Bois d’Héverlé. Monosporlum agaricinum Bonord. — Sur des agarics en décom- position. Louvain. Mucor globifer Link. — Sur des poires en décomposition. Louvain. Sporotrichum densum Link. — Sur les cadavres des guëpes. Héverlé, Eegenhoven. Stysanus stemonites Cord. — Sur des végétaux en décomposition. Bois d’'Héverlé, Trichoderma viride Pers. — Sur la terre et sur les branches mortes. Eegenhoven, bois d’'Héverlé. Plantes non autonomes. Rhizomorpha fragilis Schinitz. — Sur un vieux tronc de merisier. Environs de Mons. M. É. Laurent fait remarquer que les catalogues concer- nant la flore belge et reçus par la Société, pourraient être réunis en un travail général publié chaque année. Il attire l'attention de ses confrères sur l’importance que présente l'étude des plantes tant sauvages que cultivées. Sans se livrer à des recherches compliquées de physiologie, beaucoup de botanistes éloignés des établissements scien- tifiques pourraient faire des observations intéressantes et utiles à divers points de vue. : 24 UNE EXPÉRIENCE SUR L'ASCENSION DE LA SÈVE CHEZ LES PLANTES, PAR LÉO ERRERA, Professeur à l’Université de Bruxelles. Dès les débuts de la physiologie végétale, on reconnut que les plantes en pleine végétation puisent dans le sol et exhalent dans l'atmosphère des quantités d'eau considéra- bles, et l’on ne tarda pas à s’assurer que c’est dans le bois que le courant ascensionnel a son siège. Restait à spécifier par quelle partie des éléments ligneux cette sève chemine et quelles forces la font monter dans les arbres à des hauteurs de 50, 50, 100 mètres et même davantage. Ce sont là deux problèmes beaucoup plus difficiles qu'il ne semble à première vue. Malgré une série d'admirables travaux qui, depuis Hales jusqu’à nous, embrassent une période de plus d’un siècle et demi, diverses théories sont encore en présence et l'accord n'est pas fait entre les physiologistes. Nous ne nous occuperons dans cette notice que du chemin suivi par l’eau et nous laisserons de côté l'étude des forces que la soulèvent. Les éléments caractéristiques du bois — vaisseaux et trachéides — sont, comme on le sait, des squelettes cellu- laires, ils n’ont plus ni protoplasme, ni noyau. Ils sont constitués uniquement par une cavité et une membrane lignifiée, qui est fermée aux deux bouts chez les trachéides, ouverte au contraire chez les vaisseaux proprement dits. Est-ce par les cavités que la sève circule comme le veut 25 Bôhm, ou bien s’élève-t-elle par imbibition dans l'épaisseur des membranes lignifiées comme Sachs le prétend ? Pendant longtemps le transport par les cavités des éléments ligneux, généralement admis en France, n'avait guère de partisans en Allemagne. L'opinion de Sachs y était prépondérante et acceptée presque sans discussion. Mais dans ces dernières années les objections ont surgi tout à coup de divers côtés : après Bôhm, — KR. Hartig, Elfving, Vesque, Russow, Godlewski et d’autres ont com- battu et, selon nous, réfuté la théorie de l’imbibition. Cependant le débat n’est pas clos et il n'est peut-être pas superflu de faire connaitre une expérience simple et décisive, de laquelle il résulte que l’eau de transpiration s'élève par les cavités des éléments ligneux et non point à l’intérieur de leurs membranes. On trancherait la question, si l'on pouvait boucher d'une manière complète tous les vaisseaux d’un rameau, sans géner autrement sa transpiration. En effet, ou bien le rameau se fane : c’est que les cavités sont nécessaires au passage de l’eau; ou bien il reste frais : c’est que le cou- rant aqueux est monté dans l'épaisseur des membranes. Sachs) et Dufour(?) ont essayé de réaliser ces conditions, en pliant des branches à angle très aigu, sans toutefois les détacher de la plante. Ils espéraient obtenir ainsi une occlusion parfaite des vaisseaux et des cavités cellulaires. Mais cette méthode donne lieu à toutes sortes de criti- ques (5). (1) Vorlesungen, 1882, p. 288. (2) Sur l’ascension du courant de transpiration dans les plantes, Arch. des sciences phys. el naturelles, 1884, \ 6. (5) Russow, Bot. Centralblatt, 1885, XIII, p. 99; Scneir, Bot. Zeit. 1884, p. 196; Evrvinc, Ueber den Transpirationsstrom, 1884, p. 21 ; Vesque, Ann. sc. nat., 1884, t. XIX p. 195. 26 Reprenant une ancienne expérience d'Unger (1868), Elfving(1) a essayé de suivre une autre marche. Il a coupé des tronçons de diverses tiges, les a injectés de beurre de cacao fondu à 50° et s’est assuré, après la solidification de la matière grasse, qu’ils sont devenus imperméables à l'eau. Avant l'injection, la moindre pression faisait filtrer l’eau à travers les vaisseaux et les trachéides ; après, l’eau refuse de passer même sous une pression de plusieurs décimètres de mercure. Elfving en conclut « que l’eau de transpiration monte par les cavités et non par les mem- branes des éléments. » On peut faire à cette expérience deux objections princi- pales. La première a été formulée par Dufour : « Ces expériences, dit-il, démontrent simplement que l’eau d'imbibition de l’ensemble du tissu membraneux n’a pas été mise en mouvement par une pression unilatérale. Mais elles ne prouvent aucunement que le déplacement de celte eau ne puisse avoir lieu, sous l'influence de la trans- piralion des feuilles, puisque cette transpiration enlève du liquide à l’extrémité du réseau membraneux et par suite y détruit continuellement l'équilibre de répartition de l’eau (2) », Pour répondre à cette critique, Vesque() a coupé des feuilles et des rameaux, les a injectés à la base au moyen de beurre de cacao fondu et les a ensuite placés dans l'eau. Les feuilles et les rameaux soumis à cette opération se sont tous fanés et desséchés, tandis que les témoins non injectés sont restés frais et vigoureux. (1) Bot. Zeit., 1889, p. 714; traduit dans Ann.sc. nat.,1885, 1. XV, p.22. (2) Loc. cit., p. 12 du tiré à part. (5) Comptes-rendus, 15 oct. 1885, p. 871; Ann. sc. nat., 1884, t. XIX, p. 188. 27 Il ne s’agit plus ici comme dans les essais d’Elfving d'une pression unilatérale, mais bien de la transpiration qui aurait dü, suivant les partisans de l’imbibition, per- mettre aux rameaux injectés d’absorber de l’eau par leur base à mesure qu'ils en perdaient par leurs feuilles et de conserver ainsi leur fraicheur. Or, les rameaux se sont flétris et 1l en résulte pour Vesque que l’eau ne s'élève point dans l'épaisseur des parois vasculaires. Malheureusement, le procédé d’Elfving est exposé à une seconde objection, que Vesque n’a pas évitée. Cette objection porte sur le choix de la matière injectante. Comme l’a fait remarquer Scheit (1), il se pourrait que le beurre de cacao imprégnât de matière grasse la membrane lignifiée et la rendit, par là, imperméable à l’eau. Scheit lui-mème a tourné cette difficulté : il remplace le beurre de cacao dans l'expérience d’Elfving par de la gélatine en fusion, colorée au moyen d’éosine. Et il établit que les rameaux injectés de la sorte ne se laissent pas non plus traverser par l’eau. Seulement il opère sur des tronçons de branches et, comme Elfving, il fait intervenir une pression unilatérale au lieu de laisser agir la transpiration. Au rebours des expériences de Vesque, celles de Scheit écartent donc la seconde des objections que nous venons d'indiquer, mais elles laissent subsister la première. Afin d'obtenir des résultats indiscutables, il fallait combiner les avantages de ces deux méthodes. C'est ce que j'ai fait pendant l'été de 1884 avant même de connaitre les expériences de Vesque, et comme on va le voir, j'ai eu ainsi une réfutation éclatante de la théorie de Pimbibition. (1) Bot. Zeit., 1884, p. 201. 28 Mon élève et ami M. Émile Laurent, a bien voulu m'aider dans ces expériences et je tiens à lui exprimer ici tous mes remerciments. Voici comment nous avons opéré. Des essais prélimi- naires nous avaient fait adopter une solution de 20 parties de gélatine dans 100 parties d'eau. Cette masse entre en fusion vers 35° C. et reste ensuite fluide jusqu'à ce que la température soit descendue à 28° environ. On sait que ce sont là des températures absolument inoffensives pour les végétaux. Afin de retrouver sans peine notre gélatine dans les tissus, il restait à la colorer. Comme il nous importait de changer le moins possible aux conditions normales, la matière colorante ne devait avoir aucune action nuisible sur les cellules vivantes du bois. L’éosine était donc exclue. D'abord nous avons employé de l'extrait aqueux de bois de campèche, mais son pouvoir colorant est trop faible. Nous nous sommes alors arrêtés à l'encre de Chine, dont j'ai déjà eu occasion d'établir la parfaite innocuité pour les cellules végétales (1). Une quantité assez forte de cette substance a été finement délayée dans peu d’eau et ajoutée à notre gélatine. Nos expériences ont été faites sur le Vitis vulpina qui possède de larges vaisseaux et convient par conséquent très bien pour ce genre de recherches. Nous avons tou- jours choisi de belles journées afin que la transpiration des feuilles füt bien active. Des rameaux de cette plante ont été ployés de façon à ce que la base de la courbure plongeât dans notre gélatine en fusion, qui avait une température de 50 à 55°. Les rameaux ont ensuite été coupés sous la surface de la (1) Bull. Soc. belge de microscopie, 20 juillet 1884. 29 gélatine. On sait que dans ces conditions la gélatine doit pénétrer à une certaine hauteur dans les vaisseaux, grâce à la faible tension qui y règne (1). C’est ce dont il est facile de s'assurer par des coupes : la gélatine noircie s’élève dans les vaisseaux à 10, 20 centimètres et davantage. Une fois la section opérée sous la gélatine, on transporte immédiatement les rameaux dans l’eau froide et on enlève à leur extrémité inférieure une ïamelle de quelques millimètres d'épaisseur, de façon à mettre en contact avec l'eau une surface nette, où la gélatine solidifiée ne se trouve que dans la cavité des éléments sans en masquer les membranes. Ces opérations sont accomplies en moins d’une minute. Tous les rameaux ainsi injectés de gélatine se fanent en quelques heures, alors que des rameaux- témoins coupés sous l’eau ou dans l'air et placés ensuite dans l’eau comme les rameaux injectés, restent parfaite- ment frais. Les partisans de l'imbibition diront-ils que le courant de transpiration a été interrompu pendant l'injection de la gélatine et qu’il n'a pu se rétablir normalement ensuite ? Mais pour les rameaux coupés dans l'air, 11 y a aussi une interruption semblable, d’une minute environ, avec cette seule différence que les vaisseaux se remplissent de petites colonnes d'air atmosphérique qui sont mobiles, au lieu d'être bouchés définitivement par de la gélatine solidifiée. Et si les rameaux coupés dans l'air et mis ensuite dans l’eau restent longtemps frais, tandis que les rameaux coupés sous la gélatine et mis ensuite dans l’eau se flétris- sent rapidement, c'est done bien que l’eau de transpira- (1) von Hôuwez, Ueber d. negativen Druck der Gefässluft, Inaug, Diss., Wien, 1876. 90 tion circule dans la cavité des vaisseaux et que les bou- chons de gélatine interceptent sa marche. Du reste une expérience de contrôle vient lever les derniers doutes : si l’on coupe, füt-ce après une demi-heure, toute la partie injectée de gélatine à la base d’un rameau et qu'on le mette ensuite dans l’eau, il conserve sa fraicheur. A titre d'exemple, je donnerai le détail de trois de nos expériences. I. — Le 23 juillet 1884, nous placons dans l’eau : A. Un rameau de Wüitis vulpina injecté de gélatine, avec toutes les précautions exposées plus haut ; B. trois rameaux coupés sous l’eau; C, deux rameaux coupés à l’air et placés dans l’eau après une minute. Le lendemain matin, après 16 ‘/, heures, À est fané, tandis que B et C sont parfaitement fra's et le restent pendant six jours. Après ce laps de temps, les rameaux coupés à l’air (C) commencent à perdre un peu de leur turgescence, tandis que ceux qui ont été coupés sous l’eau ont encore toute leur fraicheur. II. — Le 25 juillet 1884, un rameau (D) injecté de gélatine est fixé her- métiquement, au moyen d’un bouchon perforé, sur la petite branche d’un tube en U à branches inégales rempli d’eau, tandis que la branche longue demeure ouverte. Le niveau de l’eau dans la branche longue dépasse, au commencement de l'observation, la surface de section du rameau, de 50 centimètres, ce qui correspond à une pression de {}2, d’atmosphère environ. L’abaissement du niveau dans la branche longue (facile à traduire en centimètres cubes, par un simple calcul) représente la quantité totale d’eau évaporée, c’est-à-dire celle qui a été absorbée par le rameau + l’eau perdue par évaporation à la surface libre du liquide. Mais cette dernière quantité est presque négligeable ainsi qu’on le verra au ne III. E. Un second tube en U absolument semblable au précédent porte un autre rameau pareillement injecté de gélatine. F, Un troisième tube en U semblable porte un rameau non injecté, coupé dans l’air et plongé après une minute dans l’eau. Chacun des trois rameaux est muni de trois feuilles adultes. Le résultat des observations est consigné dans le tableau suivant ; tous les chiffres sont des centimètres cubes. 51 em RRQ D (GéLATINE). | E (GÉLATINE). F (arm). État des rameaux après 16 ‘|: heures. | Fané. Fané. Parfait. frais. Quantité totale d’eau évaporée pen- dant ces 16 ‘/, heures . . . . 0,5 0,5 11,7 État des rameaux après les 24 1} h. suivantes. . . . . . . .| Compl. fané.| Compl. fané.| Parfait. frais. Quantité totale d’eau évaporée pen- dant ces 24 1/2 heures. . . +. . 0,5 0,4 13,4 État des rameaux après les 50 ma SMIVORIES Due [Tu : . | Compl. fané.| Compl. fané.| Parfait, frais. Quantité totale d’eau évaporée pen- dant ces 530 ‘/2heures . . . . — 0,4 11,0 État des rameaux après les 41 ‘| h. suivantes. . . . . . . .| Compl. fané.| Compl. fané.| Com. à se faner Quantité totale d’eau évaporée pen- conAD heures Si 0» — 0,6 8,0 État des rameaux après les 28 heures suivantes. ,. . . . . . .|Compl. fané.| Compl. fané.| A reprissafraic. Quantité totale d’eau évaporée pen- dant ces 28 heures . . . . . — — 5,5 État des rameaux après les 25 ‘/, h suivantes. . . . . . . .| Compl. fané.| Compl. fané.| Recom. àse fan. Quantité totale d’eau évaporée pen- dant ces 25 ‘/, heures RP" — — 2,5 III. — Le 6 août 1884, nous adaptons sur des tubes en U, absolument comme dans l’expérience I : G. Un rameau injecté de gélatine, qui porte huit feuilles développées. H. Un rameau semblable, qui porte neuf feuilles développées. J. Un rameau injecté de gélatine dont nous enlevons après une demi- heure toute la partie injectée ; il porte sept feuilles développées. Enfin la colonne K indique la quantité d’eau perdue, par évaporation, par un tube de même diamètre que la branche libre des tubes en U. En déduisant ces chiffres de ceux des autres colonnes, on aurait les quantités pe 92 exactes d’eau absorbée par les rameaux ; mais, comme il a été dit, cette cor- rection est de peu d'importance. — Tous les chiffres représentent des cen- timètres cubes. ; - 1 J(GÉLATINE, PUIS | | G (GéLATINE). | H (GÉLATINE). RÉcOUrÉ). K. État des rameaux après 19 h.| Compl, fané. | Fané. Parfait. frais. Quantité Lotale d’eau évaporée pendant ces 19 heures . . 0,6 0,7 11,8 | 0,05 État des rameaux après les 26 heures suivantes. . .|Compl. fané. | Compl. fané. | Parfait. frais. Quantité totale d’eau évaporée pendant ces 26 heures . . 0,4 0,75 10,2 | 0,08 État des rameaux après les 26 :/2 heures suivantes . Compl. fané. | Compl. fané. | Frais. Quantité totale d’eau évaporée pendant ces 26 1/2 heures . 0,5 0,7 5,5 | 0,08 Tous ces faits prouvent que l’eau de transpiration s'élève par la cavité des éléments lignifiés. Ainsi s'explique aussi cette remarque importante en sylviculture que le courant ascensionnel monte, en général, dans chaque couche annuelle, par le bois du printemps à larges vaisseaux, plutôt que par le bois d’automne à vaisseaux étroits et à membra- nes ordinairement plus épaisses. La théorie de l’imbibition exigerait, semble-t-il, le contraire. Bruxelles, Laboratoire d’anatomie et de physiologie végétales de l’Université. M. le Président annonce que la Société vient de recevoir de la Société botanique de France le compte-rendu de la session extraordinaire tenue par les deux Sociétés réunies à Charleville. 55 1 présente le 1° fascicule de l'Atlas des Champignons comestibles et vénéneux de la France et des pays circon- voisins, dont les auteurs MM. C. Richon et E. Roze viennent de faire hommage à la Société. Cet ouvrage est remarquable par la beauté de la conception et de l’exéeu- tion. La partie historique et descriptive est aussi complète que possible. Dans les planches, les auteurs ont mis en regard des champignons comestibles les espèces véné- neuses qui leur ressemblent le plus. Nomination de membres effectifs. Mie la comtesse Marie du Monceau et M° Vanstraelen, présentées à la séance précédente, sont proclamées mem- bres effectifs de la Société. La séance est levée à 9 heures. Séance mensuelle du 13 février 1886. Présinexce DE M. MarcHaL La séance est ouverte à 7,40 heures. | Sont présents : MM. Carron, Th. Durand, Francotte, Gravis, Guelton, Hartman, Ém. Laurent, Losseau, Sonnet et Tiberghien; Crépin, secrétaire. Le procès-verbal de la séance du 9 janvier 1886 est approuvé. M. le Président fait part à l'assemblée de la mort assez récente de l’un de nos membres associés, M. Edmond- Louis-Réné Tulasne, décédé à Hyères le 22 décembre dernier. Parmi les ouvrages qui ont valu à Tulasne sa grande réputation, il cite les Selecta Fungorum Carpologia 5 54 et les Fungi Hypogaei, qui sont de véritables chefs- d'œuvre dont l'autorité et la valeur n'ont pas diminué depais leur publication. M. le Président annonce, en outre, la mort prématurée de l'un de nos jeunes membres effectifs, M. Douret. Invité par M. le Président, M. Th, Durand s'exprime de la facon suivante sur notre regretté confrère : Notre Société vient de faire une nouvelle perte bien sensible. Notre jeune confrère Auguste Douret nous a été enlevé le 19 janvier. M. É. Marchal, qui représentait la Société à ses funérailles, a pu dire avec raison que sa mort est une perte pour la science, car, malgré son Jeune âge, notre ami s’était déjà fait connaitre comme un bon observateur. Douret avait commencé par rechercher attentivement les phanérogames des environs de Bruxelles. Il sut découvrir du nouveau en parcourant cette région pourtant si étudiée; aussi son nom revient-il fréquemment dans les notices que nous avons publiées sur Les découvertes botaniques faites en * Belgique en 1885, 1884 et 1885(1). Qu'il nous suflise de rappeler qu'il découvrit à Rouge-Cloitre les Euphorbia Esula et Lysimachia thyrsiflora. Chaque année Douret passait une partie de ses vacances dans le Luxem- bourg, herborisant sans relâche. Il trouva entre Tellin et Transinne le Teucrium Chamaedrys et enrichit ainsi la flore de la région srdennaise d’une espèce nouvelle; c’est encore lui qui observa une colonie du curieux Rosa arduennensis Crép. à Lesse et le Cirsium anglicum à Villance. Douret aborda de bonne heure et avec succès les études cryptogamiques. Ses nombreuses observations sur les algues d’eau douce ont été consignées dans les notices de M. De Wildeman(2); il ne découvrit pas moins de dix espèces nouvelles pour la flore : Calothrix radiosa Kütz. Staurospermum viride Kütz. Zygnema tenue Kütz. Cosmarium quadratum Ralfs. Sirogonium sticlicum Kütz. | Penium Brebissonii Ralfs. Mesocarpus parvulus de Bary. | Oedogonium Rothii Prings. — intricatus Hass. — tumidulum Kütz. (1) Bull., t. XXIHL, 2e partie, p. 45. — XXIV, 2e partie, p. 25 et 185. (2) Contribution à l'étude des algues de Belgique. Bull., t. XXIV, 2e partie, p. 116 et suiv. 59 Toutefois les Lichens, dont l’étude avait été si négligée dans ces dernières années en Belgique, attirèrent plus particulièrement l’attention de Douret. A la séance de novembre, il présenta un premier travail sur les £ichens, sous le titre de Matériaux pour lu flore cryptogamique de lu Belgique. Notre confrère eut encore la joie de voir l’impression de cette notice, qui agrandit sensiblement nos connaissances sur le nombre et la dispersion de ces curieuses cryptogames ; mais quelques jours après il dût se mettre au lit; la maladie fit de rapides progrès et bientôt tout espoir fut perdu. Jusqu’à la fin Douret espéra se rétablir, et peu de moments avant sa mort il parlait encore de ses récoltes botaniques dont il se réjouissait de reprendre l'examen. Nous avons examiné quelques cartons de son herbier et nous avons été frappé de sa richesse, car il renferme encore beaucoup de renseignements inédits sur la dispersion des cryptogames, C’est ainsi que nous avons vu, provenant de Maissin, ie Ptilidium ciliure, hépatique non encore signalée dans le Luxembourg et plusieurs variétés de mousses également nouvelles pour la flore du Brabant. Telles sont : Polytrichum commune L. var. humile Sch. — Groenendael, Rouge-Cloitre, Boitsfort. Plagiothecium sylvaticum Sch. var. orthocladum Sch.— Bois de la Cambre. Bartramia pomiformis Hedw. var. crispa B. S, — Groenendael. On y trouve beaucoup d’espèces qui, sans être nouvelles, sont néan- moins très-rares : Frullania fragilifolia (Paliseul), Orthotrichum tenellum (Etterbeek, Schaerbeek, Auderghem), Pellia calycina (Groenendael, Over- Heembeek, Woluwe-St-Étienne, Villance, Rouge-Cloitre), etc. Ce n’est pas sans un vif serrement de cœur que l’on voit disparaitre à vingt ans un jeune homme dont les débuts promettaient une carrière féconde, Tous ceux qui ont connu notre sympathique et modeste confrère ne l’oublieront certainement jamais. M. le Secrétaire donne lecture des deux notices dont l'impression est votée. ©: ©ù- NOUVELLES REMARQUES SUR LE ROSA OXYACANTHA MB. PAR Francois CRÉPix. Depuis mes premières observations sur les Rosa oxya- cantha MB., publiées en 187501), il n’a été apporté aucune lumière nouvelle sur cette Rose. En 1877, M. Regel(2) a identifié le R. oxyacantha de l'herbier Ledebour à la variété typica du R. acicularis, assimilation qui doit probablement être juste, car j'ai reconnu que le À. oxyacantha de l'herbier de Bunge, l'un des collaborateurs de Ledebour dans le Flora allaica, n’était également aussi qu’une forme du À. acicularis. D'autre part, M. Regel rapporte le R. oxyacantha MB. à la variété G. spinosissima du R. pimpinellifolia. Cette identification est complètement erronnée, ainsi que nous allons le voir. La même année, Déséglise() classait le R. oxyacantha MB. dans la section des Pimpinellifoliae en se basant sur l'examen d’un exemplaire distribué par Karelin et Kirilow sous le nom de R. oxyacantha MB. (n° 247). Cet auteur décrit l'exemplaire qu’il a vu dans l'herbier de Candolle. Je n’ai pas eu l’occasion d'examiner le n° 247 de Karelin et Kirilow, mais si j'en juge d’après la deseription donnée par Déséglise, 1l ne peut être qu’une variation naine complètement sétigère de la variété glabra G.-A. (1) Primitiae Monographiue Rosarum, pp. 300-501, 505-505. (2) Tentamen Rosarum monographiae, pp. 19, 25. (5) Catalogue raisonné ou Enumération méthodique des espèces du genre Rosier, p. 91. 97 Meyer du R. laxa Retz. Remarquons, du reste, que C.-A. Meyer(l) rapporte, sans le moindre doute, le R.oxya- cantha Kar. et Kir. à cette mème variété glabra du R. laxa (2). Je ne me flatte pas, en reprenant aujourd'hui étude du R. oxyacantha, de dissiper tous les doutes qui peuvent s'élever au sujet de la valeur de cette forme, mais j'espère que mes nouvelles remarques ne seront point inutiles. Quand Bunge a décrit, dans le Flora allaica, son R. oxyacantha il n'avait sans doute pas vu d'échantillons authentiques du À. oxyacantha de Marschall von Bieber- stein et il n'avait eu, pour se guider, que la description du Flora Taurico-Caucasica, or cette description peut parfaitement s'appliquer à certaines formes délicates du R. acicularis, comme à certaines formes du R. pimpinelli- folia. I fallait, pour découvrir ce qu'était réellement le type de Marschall von Bieberstein, consulter l'herbier de cet auteur, et c’est ce qu'il ma été permis de faire grâce à lextrème obligeance de M. le Dr Maximowiez, conserva- teur des herbiers de l'Académie de St-Pétersbourg. Mais Bunge tout cn appliquant faussement 1e nom de R. oxycantha à une variation du R. acicularis, décrivait, sous le nom de À. pimpinellifolia 7. subalpina, une forme très voisine du type de Marschall von Bieberstein et probablement même spécifiquement identique. Voici la description qu'il fait de cette variété et lobser- vation dont celle-ci est suivie : (1) Ueber die Zimmtrosen, p. 21. (2) Le Rosa oxyacantha décrit par K. Koch, dans sa Den drologie, 1. 1, p. 252, est une variété du À, pimpinellifolia, dont j'ai vu des échantillons étiquettés par l’auteur dans l’herbier du Jardin botanique de Berlin. 98 y subalpina : floribus multo minoribus rubentibus, aculeis validioribus, peliolis magis aculeatis, foliolis minutis tenuissime duplicato-glan- duloso-serratis subtus pubescentibus. Var. 7. quamvis notis suflicientibus diflerat coeteris varietatibus, tamen habitu nimis similis quam est propria species in genere tam poly- morpho et numero specierum jam nimis onusto distinguatur. Si cet auteur avait pu saisir les vrais caractères distinctifs du R. pimpinellifolia tels qu’on les connait aujourd’hui, caractères tirés de la forme des stipules, de labsence absolue de bractées à linflorescence, ete., il ne lui serait pas venu à l'idée de prendre sa variété subalpina pour un membre du À. pimpinellifolia. L'étude que j'ai faite de lherbier de ce botaniste m'a démontré que sa connais- sance des Roses était assez superficielle, en ce sens qu’à l'exemple des botanistes de son temps il méconnaissait les caractères essentiels des espèces. La variété subalpina de Bunge, dont J'ai vu des spéci- mens authentiques dans les herbiers de Bunge, de Ledebour et de C.-A. Meyer, les auteurs du Flora allaica, est une rose délicate, probablement naine ou peu élevée, à axes complètement sétigères à la façon des R. pimpinelli- folia et R. acicularis, à inflorescence à une ou plusieurs fleurs munies d'une ou de plusieurs bractées plus ou moins dilatées, à stipules à ailes assez élargies à partir de leur base, à oreillettes assez courtes et dressées, à corolle très petite (environ 25 mill. de diamètre), rose, à réceptacle florifère très petit, ellipsoïde, rétréei à la base,étranglé au sommet, à sépales ordinairement entiers (rarement un très petit appendice latéral sur lun des sépales exté- rieurs), se terminant par une pointe ellilée assez courte. Les feuilles moyennes des ramuscules florifères peuvent être à # paires de folioles. La forme des folioles ressem- ble beaucoup à celle du À, pimpinellifolia. 99 La variété subalpina diffère du R. oxyacantha tel que l'a décrit Marschall von Bieberstein : 1° par ses folioles moins allongées, à dents composées-glanduleuses et non simples, à face supérieure un peu pubescente dans Île jeune àge, à face inférieure un peu pubescente et non glabre ; 2 par son réceptacle florifère sensiblement plus petit, ellipsoïde-étroit et non ovoïde-arrondi; 5° par la présence d’un très petit appendice latéral sur l’un des sépales extérieurs. Puisqu’il est aujourd’hui démontré à la dernière évi- dence que presque tous les types spécifiques, dans le genre Rosa, se présentent respectivement à folioles gla- bres ou pubescentes, églanduleuses, ou glanauleuses, à dents simples, doubles ou composées, il n’y aurait donc pas lieu de considérer les caractères de folioles pubes- centes et de dents composées comme constituant, pour la variété subalpina, des différences spécifiques léloignant du &.oxyacantha. La forme etle volume du réceptacle flori- fère sont peut-être également sans importam?e; quant à la présence du très petit appendice latéral sur lun des sépales, elle n'est vraisemblablement qu'accidentelle. Autant que je puis en juger d'après l'examen des rares spécimens du À. oxyacantha et de la variété subalpina qui me sont passés sous les yeux, j'ai lieu de penser qu'il y à identité spécifique entre ces deux formes. Ce sentiment est fortifié par l’étude que J'ai faite de deux Roses recueillies en Mandschourie par MM. Schmidt et Maximowiez, auxquelles j'ai fait allusion dans mes Primiliae, pages 504 et 505. L'une de ces Roses, récoltée par M. Maximowiez à St-Olga, ne diffère du type de Marschall von Bieberstein que par ses folioles plus arrondies : elles sont à dents simples; l'autre Rose, trouvée par M. F. Schmidt dans le 40 bassin de l’Amgun, a les folioles glabres, à dents composées- slanduleuses, les pédicelles lisses, le réceptacle florifère très petit, ellipsoïde-étroit comme celui de a var. subalpina, les sépales lisses et entiers. Si l’on rapproche ces diverses Roses les unes des autres, on est immédiatement frappé de leur grand air de ressem- blance et l’on est disposé à y voir des représentants d’une même forme spécifique. Celle-ei pourrait être provisoirement caractérisée de la facon suivante : Axes complètement sétigères, à aiguillons nombreux, sétacés, droits el épars ; folioles petites, rappelant celles du AR. pimpinellifolia, glabres ou un peu pubescentes en dessous, à dents simples ou composées-glanduleu- ses ; feuilles moyennes des ramusrules florifères souvent 9-foliolées, plus rarement 7-foliolées ; stipules à ailes assez dilatées, à oreillettes dressées ou un peu divergentes; én/lorescence uni- ou pluriflore, accompagnée d’une ou de plusieurs bractées assez dilatées ; pédicelles hispides-glanduleux ou lisses ; réceptacle florifère ovoïde-arrondi ou ellipsoïde ; sépales ordinaire- ment entiers, glanduleux ou lisses; corolle très-petite et rose. Il n’est pas douteux que les formes comprises dans cette description n’aient toutes les sépales relevés après l’anthèse et couronnant le réceptacle à la maturité, comme dans les autres espèces de la section des Alpinae, à laquelle ces formes appartiennent. Jusqu'ici, je n’ai eu qu'une seule fois l’occasion de voir un réceptacle fructifère. Celui-ci appartient à un échantillon du R. oxyacantha de l’'herbier de Marschall von Bieberstein. Il est ovoïde un peu arrondi et couronné par les sépales persistants. En 1875, javais émis l'idée que le À. oxyacantha était peut-être le produit hybride des R. pimpinellifolia et kR. acicularis. Aujourd'hui, je suis porté à renoncer à cette idée, parce que les caractères combinés de ces deux prétendus ascendants ne me semblent pas pouvoir donner 41 naissance aux caractères présentés par le À. oxyacantha. Sans être trop téméraire, on pourrait se demander si celui-ci n’est pas une forme extrêmement aberrante du R. acicularis. Cette supposition perd de son étrangeté, quand on compare le R. oxyacantha au R. nipponensis Crép., avec lequel il présente beaucoup d’aflinités. Ce dernier parait, en effet, se rapprocher assez étroitement de certaines variétés du À. acicularis. Pour résoudre les doutes qui peuvent s'élever sur la valeur des R.oxyacantha et R.nipponensis, il est nécessaire de faire une étude approfondie des nombreuses variations du R. acicularis qui n’ont pas encore été traitées avec tous les soins réclamés par les exigences de la science et, d'autre part, d'examiner de nouveaux matériaux des À. oxyacantha et À. nipponensis, qui sont, jusqu'à ce jour, si pareimo- nicusement représentés dans les herbiers. CONTRIBUTIONS A LA FLORE BRYOLOGIQUE DE BELGIQUE, PAR JULES CARDOT. Depuis 1881, je fais chaque année une ou plusieurs excursions bryologiques en Belgique, de préférence dans la région ardennaise. Mes principales trouvailles, de 1881 à 1884, ont été signalées dans la Flore cryptogamique de Belgique de M. Delogne (1re partie, Mousses), principale- ment dans le Supplément. La liste que j'ai l'honneur de présenter aujourd'hui à la Société ne comprend donc que mes récoltes de 1885. Je n°y ai pas fait figurer les espèces que J'ai eu l'occasion d'observer cette année aux environs de Spa, puisqu'elles ont été signalées dans un travail spécial que mon beau-père, M. Piré et moi, avons présenté à l'une des dernières séances de la Société, et qui a été 42 publié dans la première partie du Bulletin de 1885. En revanche, j'ai ajouté à cette liste quelques espèces de mes récoltes de 188%, dont l'indication a été omise dans l'ouvrage de M. Delogne, ainsi que les Sphaignes et les Hépatiques. Les localités que j'ai explorées en 1885 sont les sui- vantes : Poncelle, Villers-sur-Semoy, Rulle, Marbehan, Orsaimfaing, Ansart, Tintigny (région liasique); vallon du ruisseau de Mellier, de Marbehan à Lavaux (région arden- naise); vallée de l'Homme, de Grupont à Rochefort (régions ardennaise et calcareuse). J'ai suivi l'ordre et la nomenclature adoptés par M. Delogne dans son excellente Flore. Gymnostomum tenue Schrad. — Orsaimfaing; st. — rupestre Schw. — Rochefort; st. Dicranowelsla Bruntont Sch, — Entre Marbehan et Mellier et entre Mellier et Lavaux. Dicfancella heteromalla Sch. var. interrupta Sch. — Marbehan. Dicranum palustre Brid. — Poncelle; st. Fissidens decipiens De Not. — Orsaimfaing, Grupont, Rochefort. Seligéria pusila B. S. — Rochefort. Leptotrichum flexicaule Hpe. — Orsaimfaing, Grupont, Lesterny, Rochefort; st. Bottin lanceolata C. Müll, — Entre Grupont et Lesterny. Didymodon luridus Hornseh. — Villers-sur-Semoy, Grupont; st. — cylindrteus B.S. — Entre Marbchan et Mellier; Grupont; st. Trichostomum crispulum Bruch. — Rochefort; st. — mutablle Bruch. — Rochefort; st. — Déjà indiqué dans cette localité par M. Delogne. Fortula aloiïides De Not. — Rochefort. Barbula inelinata Schw. — Grupont; st. — tortuosa Web. et M. — Grupont, Rochefort. J'ai trouvé, dans cette dernière localité, une toufle portant quelques capsules. — revoluta Schw. — Villers-sur-Semoy. — gracllis Sch. — Grupont;st. So O1 Barbula recurvifolla Sch, — Poncelle, Lesterny ; st, — cylindrien Sch, — Entre Marbehan et Mellier; Grupont ; st, — sinuosa Wils. — Rochefort ; st. Syntrichia latifolia Bruch. — Tintigny, très-abondant et fructifié sur des peupliers au bord de la Semoy. — ivtermedia Brid. — Grupont. — laevipila Brid. — Tintigny, Poncelle, Villers-sur-Semoy, Grupont, — pulvinata Jur, — Tintigny; st. — papiilosa Jur. — Grupont, Forrière-Notre-Dame; st. Amphoridium Mougeotit Sch. — Houffalize; st. —- C’est par suite d’une erreur typographique que cette espèce a été indiquée sous mon nom entre Atltert et Martelange, dans la Flore de M. Delogne, p. 286. Zysodon viridissimus Brid. -— Entre Altert et Martelange; Tavigny, bois de Bourfeusel; st. Grimmia apocarpa Hedw. var. rivalaris Sch., — Entre Marbehan et Mellier. — orbicularfs B.S. — Grupont. — trichophylla Grev. — Entre Mellier et Lavaux (forme courte, dense, à poil très-court); st. Rhacomitrium canescens Brid. var. ericotdes Sch, — Entre Mellier et Lavaux, Recogne, Bastogne; st, Encalypta streptocarpa Hedw. — Rochefort, Tintigry ; st. Ulota Bruchit Hornsch. — Poncelle, Villers-sur-Semoy, Orsaimfaing. — C. en Ardenne. — crispa Brid. var. intermedta (U. intermedia Sch.). Entre Villers- sur-Semoy et S'e Marie, Orsaimfaing. — crispula Bruch. — Villers-sur-Semoy. Orthotrichum obtusifolium Schrad. — Tintigny, Orsaimfaing, Gru- pont; st. — speciosum Nces. — Entre Martelange et Warnach, Houffalize, Grupont, Tintigny, Poncelle, Villers-sur-Semoy. — saxatile Wood. — Grupont, Lesterny, Rochefort, — tenellum Bruch. — Tintigny, Poncelle. pohlla albicans Lindh, — Marbehan ; st. Bryum Mildeanum Jur, — Orsaimfaing; st. — pseudotriquetrum Schw. — Poncelle ; st, Bartramia fthyphylla Brid. — Entre Marbehan et Mellier, Houffalize. 44 Philonotis caespitosa Wils. — Houffalize ; st. Pogonatum urnigerum Rôhl, — Entre Villers-sur-Semoy ct Ste Marie, Lesterny. Polytrichum commune L, var. perigontale Sch. — Entre Marbehan et Mellier, Atrichum undulatum [Hedw. var. minus [edw. — Entre Grupont etLester ny. Fontinalls squamosa L. — Ruisseau de Mellier; st. Cryphaen arhorea Lindb. — Tintignv, Poncelle. Neckera crispa Hedw. var. faieata Boul, — Rochefort; st, Pterogonium gractle Sw, — Grupont; st. Leskea polycarpa Ebrh. — Forrière-Notre-Dame. — — var paludosa Sch. — Villers-sur-Semoy, Tintigny. Thuidium recognitum Lindb. — Grupont, Lesterny, Forrière-Notre- Dame, Villers-sur-Semoy ; st. — abletinum B.S. — Grupont; st. Cylindrothecium concinnum Sch, — Rochefort; st. Khynchostegium ptiiferum De Not. — Marbehan et entre Marbehan et Mellier, Lesterny, Forrière-Notre-Dame ; st. — praelongum De Not. var. atrovirens Sch. — Marbehan, et entre Marbehan et Mellier ; st, — crassinervium De Not. — Rochefort. — strlatulum De Not. — Rochcfert; st. — Déjà indiqué dans cette localité par M. F. Gravet, ainsi que l'espèce précédente. Brachythecium Milideanum Sch. — Poncelle, Tintigny, Ansart, Lesterny ; st. — glarecsum Sch, — Tintigny, Lesterny, Rochefort ; st. — Déjà signalé dans cette dernière localité par M. F. Gravet. — aulbicans Sch. — Entre Grupont et Lesterny ; st. isopterygium elegans Lindb. — Forêt de Neufchateau, entre Marbe- han et Mellier ; st. Plaglothectum sylvaticum Sch., var. rivulare Debat. — Arville, Lesterny ; st. — Rocseanum Sch. — Forêt de Neufchateau, entre Marbehan et Mellier ; st. Amblystegium fluviatite Sch, — Dans l'Homme et ses affluents, aux environs de Smuid, Arville et la station de Poix; ruisseau de Lesterny; st. 45 Amblystegium riparium Sch. — Tintigny ; st. — M. Delogne indique cette espèce comme assez commune; elle me semble, au contraire, rare, au moins dans l’Ardenne et la région jurassique. Hypnum stellatum Schreb. var. protensum Sch. — Villers-sur- Semoy ; st. — chrysophytiuim Brid. — Ansart ; st. — intermedium Lindb. — Poncelle ; st, — Kneïffii Sch. var. pungens H, Müll. — Entre Villers-sur-Semoy et Ste Marie ; st. — mollusecum Hedw. var. gracile Boul, — Rochefort, très-abondant. — Déjà indiqué dans cette localité par M. F. Gravet. — patientiae Lindb. — Villers-sur-Semoy; st. — Forme à oreillettes brunes, peu distinctes. — rugosum Ehrh. — Grupont; st. — giganteum Sch., — Villers-sur-Semoy ; st. Sphagnum papilosum Lindb. — La Petite-Chapelle-Bernard. — — var. confertum Lindb. — Idem. — subsecundum N. et H. var. contortum Sch. — Entre Mellier et Lavaux ; st. — subsecundum N. et Il. var. viride Boul. — Avec le précédent ; st. — Hlaricinum Spr — Recogne, Houffalize ; st. — teres Angstr. — Bouillon, Petite-Chapelle-Bernard, Recogne, Bastogne; st. — acutifolium Ebrh, var. Iuridum Hüb. — C. en Ardenne. — — var. plumosum Milde. — Bouillon; st. — — var. squarrosulum Warnst. — Petite-Chapelle-Bernard ; st. — — var. graelle Russ. — Marais de Prouvy ; st. — — var. purpureum Sch — C. en Ardenne. — — var. tenellum Sch. — Recogne, Petite-Chapelle-Bernard ; st. — recurvuem P.B. var. rubricaute Carp — Spa. — Cylindre ligneux d’un beau rouge. — — var. gracile Grav. — Entre Mellier et Lavaux; st. Sarcoscyphus Funckit Nees. - - Entre Mellier et Lavaux, Recogne ; st. Plagliochila interrupta Dum. — faibin; st. — usplentioides Dmrt. var, minor Lindb, — Libin, Hatrival, Arville, entre Marbehan et Mellier; st. scapania compacta Dmrt. — Houfalize. — uliginosa Dmrt, — Recogne; st, 46 Scapania Irrigun Dmrt. ? — Entre Mellier et Lavaux; st. — eurta Dmrt. — Recogne; st. Jungermannia obtusifolia Hook. — Libin. — subapicalis Nees. — Arville ; st. — crenulata Sm. var. gracillima Nees. — Recogne, Bastogne ; st. — Genthlana Hüb. — Recogne. — ventricosa Dicks. — Libin, Houffalize. — attenuata Lind, — Hatrival; st. — Lyont Tayl. — Libin; st. — quinquedentata Thed. — Libin, Hatrival, Grupont ; st. — Schreberi Nees. — Libin, Tintange ; st. — divarienta Sm. (J. Starkei Nees). — Libin, Arville, Tintange, Martelange, Houffalize, Tavigny. Leptidozla reptans Dmrt. — Arville, Houffalize ; st. Madotheca lnevigata Dmrt. — Libin, Arville; st. Lejeunia serpyllifolta Lib. — Libin, Hatrival; st. Blasta pusilin L. — Hatrival. Aneura multifida Dmrt. — Villers-sur-Semoy ; st. Metzgerla fureata Dirt. var. prolifera Nees, — Marbehan, Hatrival, Bastogne, entre Attert et Martelange. — pubescens Raddi. — Smuid; st. La séance est levée à 8.20 heures. 47 Séance mensuelle du 13 mars 1886. PRÉSIDENCE DE M. DELOGNE. La séance est ouverte à 7,40 heures. Sont présents : MM. Carron, De Wildeman, Th. Durand, Francotte, Guelton, Hartman, Losseau, Massart, Vander Bruggen et Vindevogel; Crépin, secrétaire. Le procès-verbal de la séance du 15 février est approuvé. M. le Président, se faisant l’interprête de la Société, exprime les regrets profonds que celle-ei éprouve de Îa mort de M. Édouard Morren, l’un de ses vice-présidents. M. Morren, membre fondateur de notre Société, avait, par sa longue carrière dans l’enseignement universitaire, par ses nombreux travaux, par sa grande activité, Jeté un vif éclat sur la botanique dans notre pays. Sa perte sera d'autant plus vivement sentie que l’homme que nous regrettons est mort dans toute la force de son talent, alors qu’on pouvait encore tant attendre de lui. Il laisse inachevée une magis- trale monographie des Broméliacées, à laquelle il s'était consacré depuis de nombreuses années. Nous regrettons en lui non-seulement le savant, mais aussi le confrère, l'ami, qui avait su gagner toutes nos sympathies. La Société était représentée à ses funérailles par un grand nombre de ses membres, parmi lesquels on peut citer 48 MM. le Comte Oswald de Kerchove, Baron de Selys Longchamps, Candèze, Martens, Gilkinet, Bernard, Crépin, Lubbers, Rodigas, De Bosschere, Gravis, Bernimoulin, Laloux et L'Hoest. M. le Président propose d'adresser une lettre de condoléance à Madame Morren et de prier M. le Docteur Candèze de bien vouloir se charger de rédiger, pour notre Bulletin, la notice biographique de M. Édouard Morren. Ces deux propositions sont approuvées. M. le Secrétaire propose l'échange de notre Bulleun avec les publications suivantes : Bulletin of the Torrey Botanical Club (New-York), Annalen der K. K. nalur- historischen Hofmuseums (Vienne), Magyar Nôvenytani Lapok (Klausenburg) et Notarisia (Venise). Cette propo- sition d'échange est approuvée. Lecture est faite des trois notices suivantes : DIAGNOSES DE TROIS ESPÈCES NOUVELLES D'ASCOMYCÈTES COPROPHILES, par E. MarcHaz. Coprolepa Kickxii sp. nov. Perithecia aggregata, saépe totaliter immersa in stromate crustaceo, late effuso, extus nigro, villoso, pilis septatis (150-250 — 3-4,5u) brunneo-fuligineis, globosa, ostiolo papillaeformi, nigro, matricis superficiem vulgo vix supe- rante. Asci cylindracei, stipitati, 8-spori, 145-180 — 15- 172, paraphysibus linearibus, 54 crassis, remote septulatis, insigniter guttulatis obvallati. Sporae oblique monostichae, 49 ovoideae, primum sordide luteolae deinde fuscae, opacae, 15-14,5 = 6,7-7u, strato hyalino lato obvolutae. Hab. — Supra fimum leporinum in abietis cirea pag. Beggennendijek. Autumno 1884. Obs. — Cette espèce est celle du genre qui a les spores les plus petites; elle prend place à côté du Coprolepa equorum Fuck. dont elle se différencie aisément par la présence de paraphyses et par des spores presque de moitié plus petites. Peziza (Humaria) crassiuscula sp. nov. Ascomata sparsa, sessilia vel substipitata, initio plane hemisphaerica dein subrepanda medio leviter depressa, immarginala, crasse carnoso-ceracea alba, 1,5-3mm. diam. Paraphyses graciles, hyalinae, ad apicem non incrassatae, intus minute granulosae, 1,4-1,7: crassae, ascos superan- tes. Asci oblongo-cylindracei, inferne sat breviter stipitati, apice rotundati, recti, 50-55 = 5,5-6,5u2. Sporae primo oblique monostichae dein subdistichae, hyalinae, leves, ovoideae, 6-6,5 — 5,6-4 . Hab. — In fimo leporino. Arduenna. Vere 1885. Obs. — Se distingue immédiatement de ses congénères par son réceptable biane, épais et semiglobuleux. Peziza (Iumaria) ascophanoides sp. nov. Ascomata sparsa, primo conica dein expanso-concavius- cula, breviter et crasse stipitata, stipite 5-6 millim. long., initio alba tandem ochracea, extus pallide furfuracea, 10-17 millim, lata, margine angusto, fimbriato vel dentato, dentibus irregularibus, subreflexis, disco pallidioribus. Diseus initio impresso-urceolato tandem planus in medio vix coneavus, ascis minutissime hyalino-papillatus. Para- physes ascos subaequantes, hyalinae, graciles, simplices, 4 50 septatae, apice intus granulosae, reetae vel vix eurvataé, haud vel leviter incrassatae. Asei cylindracei, supitati, apice truncali, cirea operculum rotundatum, conspicuum, iodo insigniter coerulescentes, 200-240 — 16-16,4. Sporae oblique monostichae, ellipsoideae, hyalinae, leves, 20-22 = 9-10 sphaerula hyalina a latere auctae. Hab. — In fimo vaceino vetusto. Recogne, Arduenna. Septembri 1885. Obs. — Au moment de la récolte, cette Pezize se pré- sentait sous l'aspect de petits cylindres d’un blanc pur, épars sur le substratum. Mise en culture, elle s’est peu à peu élargie à la base en forme de cône tronqué. Puis apparut le disque d'abord urcéolé et enfin plan, légèrement concave. Ce développement a exigé 28 jours. Alors l'ex- trémité des asques imergeait légèrement du disque et le blanc pur avait fait place à une nuance ochracée. Cette espèce relie les Humaria aux Ascobolei spurei Boud. En effet, elle présente des asques un peu saillants (caractère rendu très apparent par une solution d'iode); ils sont pourvus d'un opereule arrondi, persistant et les spores présentent, souvent même encore après leur expulsion de l’asque,une enveloppe mucilagineuse hyaline, qui y reste attachée d’un seul côté, comme chez le typique Ascobolus furfuraceus. Ses asques étroitement cylindracés, bleuissant avec intensité au sommet par l'iode, nous obligent à la ranger de préférence parmi les Humaria. NOTICE SUR LES RUBUS DES ENVIRONS DE SPA. PAR J.-G. BAKER. Pendant un court séjour que nous avons fait à Spa, vers la fin du mois de septembre dernier, notre attention a été attirée sur les Rubus croissant autour de cette localité. On trouvera ci-dessous la liste des espèces que nous y avons recueillies, classées d'après l’ordre adopté par M. Nyman dans son Conspectus Florae Europaeae. Nos échantillons, aujourd’hui déposés dans l’herbier de Kew, ont tous été soumis à l’examen de M. le D' Focke. SUBERECTI. 4, KRubus plicatus W.et N. — Bois sur la Montagne d’Annette et Lubin au nord de Spa. — La plante de Spa est identique à la forme que l’on rapporte, en Angleterre, au type de l’espèce et qui est répandue dans ce pays du Devonshire au Perthshire. EGLANDULOSI. 7. Rubus carpinifolius W, et N. — Bord du chemin à l’est du restau- rant situé au sommet de la Montagne d’Annette et Lubin. — Quoique cette espèce ait été depuis longtemps signalée en Angle- terre, nous ne sommes pas du tout certain qu’elle soit bien la même que le type signalé dans cette liste. 15. Rubus ulmifolius Schott; À. discolor Nym. et Bab. non N. et W.; R. rusticanus Mercier. — Haies le long du chemin de la vallée au midi de Theux. — Cette plante constitue le type de l’espèce qui a recu, en Angleterre, le nom de À, discolor. C’est l’espèce vulgaire du midi de l’Europe. Son aire de distribution est vaste. Elle s’étend des Azores et du Portugal à l’Afghanistan en passant par la Perse ; elle est commune en France, en Angleterre, mais elle ne dépasse guère les frontières occidentales de l'Allemagne. Le À. discolor figuré et décrit par Weihe et Nees est une autre espèce. 15. Ruabus geniculatus Kaltenb. — Haies sur la côte de Franchimont en face de Theux, — Cette espèce est classée par M. Nyman après le R. pubescens W. et N., qui est commun en Angleterre et qui constitue un type intermédiaire entre les R. ulmifolius et R. villicaulis. ; 19. Rubus Sprengelif W. et N. — Montagne d’Annette et Lubin; bords de la route entre Theux et Le Marteau ; entre Spa et Fran- corchamps. — Est identique à la Ronce connue sous ce nom et si largement répandue en Angleterre. 23. Rubus leucostachys Smith. — Nous avons recueilli trois formes de cette espèce : l’une sur les rochers calcaires au sommet de la mon- tagne où se trouvent les ruines de Franchimont et qui constitue le type de l’espèce, à sétules et à aiguillons moins nombreux que dans la forme figurée sous le nom de À. vestitus par Weiïhe et Nees ; les deux autre*, dans les bois près de Spa, à feuilles vertes en dessous, et se rapprochant des R. hirsutus Wirtg., R. Boreanus Genev. et R Leightonianus Bab. 25. Rubus pyramidalis Kaltenb.; R. hirtifolius Wirtg. — Montagne d’Annette et Lubin. — Cette espèce se rapproche beaucoup des R. villicaulis W. et N. et R. amplificatus Lees, qui sont tous deux communs en Angleterre. GLANDULOSI. 26. Rubus obseurus Kaltenb. — Montagne d'Annette et Lubin. 27. Rubus festivus Wirtg. — Bords des chemins autour de Spa. — Espèce très rapprochée du R. Lejeunii W. et N. que nous n'avons pas découvert aux environs de Spa. 52. Rubus thyrsiflorus W. et N. — Bois de la Montagne d’Annette et Lubin. — La forme de cette espèce que nous avons récoltée s'éloigne du type figuré par Weïhe et Nees pour se rapprocher du R. serpens Weihe. 33. Rubus fuscus W. et N. — Bois de la Montagne d’Annette et Lubin, — Ceite forme ainsi que les trois précédentes ne sont pas complète- ment identiques aux formes anglaises connues sous ces noms. 506. Rubus Koehlert W. et N. — Bords du chemin à l’ouest du restau- rant situé au sommet de la Montagne d’Annette et Lubin; bois à l’est des ruines du château de Franchimont. — Est identique à la Ronce connue sous ce nom et qui est commune dans les bruyères autour de Londres. 33 CORYLIFOLIT. 48. &ubus corylifolius Smith. — Haies en dessous de la gare du chemin de fer à Spa. — C’est la forme typique, qui, en Angleterre, est une des Ronces les plus communes. 49. Rubus horridus Schultz; À, dumetornm var. ferox W. et N. — Haies au sommet de la côte qui domine Stavelot près de la gare du chemin de fer. — Forme curieuse à panicule très feuillée et à sépa- les apprimés sur le fruit Cette espèce est commune et très variable en Angleterre. 50. Rubus coesius L. — Bords du chemin près du Marteau, — Est identique à la forme type de l’espèce si largement répandue en Angleterre. Kew Herbarium, 11 mars 1886. LE RÔLE DE LA BUISSONNOMANIE DANS LE GENRE ROSA, PAR FRANÇOIS CRÉPIN. Le buisson de Rose est une mine où le botaniste peut puiser à pleines mains ; au temps de la floraison et de la frnctification et pendant des années, le même buisson peut livrer un grand nombre de spécimens destinés aux échanges et à la confection des exsiceata. C’est ainsi qu'une simple forme individuelle finit par s’imposer à l’attention et par Jouer, en apparence, le rôle d’une variété ou même d’une espèce. Le buisson de Rose offre donc une source inépuisable à l'amateur des subdivisions spécifiques, en lui permettant de répandre des centaines d'échantillons d’une même forme individuelle, Aussi les types dits linnéens à buisson vigoureux ont-ils tous subi, depuis quelques années, un 54 morcellement incroyable et fourni matière à des légions de prétendues espèces nouvelles. Au commencement de ce siècle, Marschall von Bieberstein a été le premier atteint de la buissonnomanie. Après Îui, sont venus successivement Rau, Leman, Rafinesque, Besser et Trattinnick, dont l’exemple a été suivi plus tard par Boreau, Ripart et Déséglise. Ce der- nier, en 1877 (1), donnait, pour les seules contrées occi- dentales de l’Europe, une liste de 405 espèces de Rosiers. Mais la buisonnomanie était loin d’avoir atteint son apogée, puisque nous voyons, en 1881 (2), paraitre un catalogue analytique attribuant à l’Europe, au nord de l'Afrique et à l'Orient, 4266 types de Roses! Il est incontestable que ces dernières ne représentent guère autre chose que des formes individuelles ou des associations artificielles constituées par quelques buissons. L'auteur de ce nombre prodigieux de noms nouveaux assure que ses créations sont excellentes et représentent des êtres parfaitement distinets, parfaitement autonomes. Les remarques qui vont suivre sur la variabilité des espèces me dispensent de m’arrêter plus longtemps sur ce dernier catalogue, qui laisse loin derrière lui les listes antérieures. Depuis de longues annécs, j'étudie le genre Rosa non- seulement dans les herbiers, mais aussi dans la nature et dans les jardins. Pendant plus de dix ans, J’ai passé en revue des milliers de buissons dans la région montueuse (1) Catalogue raisonné ou Énumération méthodique des espèces du genre Rosier, ete. (Bull. de la Soc. roy. de bot. de Belgique, t. XV.) (2) M. Ganpocer. Tabulae rhodologicue europeo-orientules locupletis- simae. (Bull. de la Soc. des amis des sciences naturelles de Rouen.) 55 de la Belgique qui est extrémement riche en formes variées; J'ai eu l’occasion d'examiner sur place un grand nombre de Roses dans les montagnes de la Suisse, du Dauphiné, du Piémont et du Tyrol. L'expérience acquise par un nombre extrèmement considérable d'analyses me permet d'affirmer qu'il est rare de rencontrer deux buis- sons de Rose absolument identiques et, d’autre part, qu'il est à peu près toujours possible, en poussant l’analyse jusqu’à ses dernières limites, de distinguer, par des carac- tères variés, une forme individuelle d'une autre forme individuelle, c’est-à-dire les individus les uns des autres. Il est d’ailleurs à remarquer qu'en général il est plus facile de distinguer et de caractériser l'individu que l'espèce et que la diagnose d’une forme individuelle peut renfermer plus de notes distinetives que la description d'une espèce véritable. Pour arriver au morcellement des buissonnomanes, à leurs distinctions subtiles, 1l suffit d’avoir de bons yeux et d’user de beaucoup de patience. Je viens de dire qu'il est rare de trouver deux buissons identiques; je pourrais ajouter que la complète identité est loin de se rencontrer toujours entre toutes les parties d'un mème buisson. C’est ainsi qu’une branche délicate produira des ramuscules florifères ou fructifères assez différents d'aspect de eeux d'une branche robuste, qui seront à aiguillons plus vigoureux, plus typiques, à folioles plus amples, à inflorescence plus riche, à fleurs plus grandes et à réceptaeles plus gros. Sur la même branche, le ramuscule terminal pourra avoir un facies différent de celui des ramuscules latéraux. Dans certaines espèces, il arrive que des rameaux foliifères se couronnent d'une inflorescence, se transformant ainsi accidentellement en 56 ramuseules florifères. Ceux-ci se distinguent des ramuseu- les normaux par une inflorescence plus développée, par des bractées et des stipules plus étroites, par des feuilles à folioles plus nombreuses, par une armature plus vigou- reuse. S'agit-il de types sétigères, on verra parfois les rameaux et les ramuscules de la partie supérieure du buisson moins abondamment aiguillonnés que ceux de la partie inférieure et même être dépourvus d'armature. Cette diversité entre Îles parties d’un même individu a maintes fois donné lieu à des méprises grossières et 1l n’est pas douteux que des fragments d’un même individu n’aient été, dans bien des cas, rapportés à plusieurs espèces différentes : j'entends ici par espèces les types créés par les buissonnomanes. En présence de cette diversité dans le même individu combinée avec la distribution, sous Île même nom, de spécimens recueillis sur plusieurs buissons, est-il surprenant d’avoir vu naitre tant de difficultés au sujet de l'identité des espèces établies par certains auteurs? Le travail d'analyse minutieuse reste scientifique tant qu'il a pour but de découvrir et de démontrer le degré de variabilité des organes, de distingner ce qui est indi- viduel ou dù à des influences locales, de ce qui est propre, commun, à un groupe naturel de formes et dont la con- stance se maintient malgré les circonstances. Mais dès que l'analyse quitte ce voie, elle ne peut plus guère produire que des résultats stériles. En effet, importe-t-il beaucoup de savoir si dans telle localité de France, d'Angleterre, de Suisse ou d'Allemagne, il existe un pied de Rosier différant de son voisin par un réceptacle fructifère un peu plus ovoïde, par des folioles un peu moins atténuées à la base et ayant quelques poils en plus sur la nervure médiane ? Que peut-on retirer d’utile de ces interminables séries de DA descriptions de formes individuelles, descriptions qui peu- vent se multiplier à l'infini, car les combinaisons de carac- tères infimes sont sans bornes ? Rien, absolument rien, si ce n’est la preuve de l'existence d'une sorte d’aberration qui semble priver certains esprits de tout sens synthétique et leur faire voir partout et toujours des différences et jamais de ressemblances. La buissonnomanie a eu pour origine un sentiment vrai, celui de l’existence de micromorphes. Ceux-ci sont de petits groupes naturels de formes très aflines, représentant les dernières ramifications de l’arbre généalogique des Rosiers. Les micromorphes jouent, dans l'espèce, le rôle que celle-ci joue dans le genre; comme les types dont ils sont dérivés, ils se distinguent chacun par un ensemble de caracteres), seulement ces caractères sont d’autant moins apparents, d'autant moins marqués que les micromorphes sont d’un rang plus inférieur. Les buissonnomanes sont-ils réelle- ment parvenus à saisir les micromorphes? Je le conteste formellement et je ne crains pas d'affirmer que leurs créa- tions dites spécifiques reposent sur des apparences trom- peuses, sont établies presque toujours sur les états divers sous lesquels se présentent respectivement toutes Îles espèces avec leurs micromorphes : état glabre au pubes- cent, état glanduleux ou églanduleux, état microphylle ou macrophylle, état macrocarpe ou microcarpe, ete., etc. Ces analystes à outrance ne se sont pas aperçus qu'ils (1) IT faut bien se garder de confondre les micromorphes avec les variétés. Celles-ci sont ordinairement établies sur des états et leur délimitation est facile ; mais la caractérisque des micromorphes est entourée de difficultés extraordinaires et exige de très longues recherches. La délimitation d’un micromorphe est, en somme, beaucoup plus laborieuse que celle d’une espèce, 58 prenaient, pour des caractéres essentiels et des différences spécifiques, de simples masques sous lesquels se dissi- mulent plus ou moins les vrais caractères spécifiques. Tout en condamnant les procédés de ces botanistes, nous devons reconnaître que ceux-ci ont rendu des services réels en provoquant des recherches approfondies qui n’auraient peut-être pas eu lieu sans leurs excès. Grâce à leur passion pour les nouveautés, les collections se sont enrichies de matériaux considérables, dont la mise en œuvre contribuera à la connaissance des espèces vérita- bles, tout en démontrant l’inanité des créations spécifi- ques de leurs collecteurs. Si les excès de la buissonnomanie peuvent être attribués, en partie, à la nature des individus dans le genre Rosa, c'est-à-dire à leur développement en buisson, il faut aussi en faire remonter une partie à la facon défectueuse dont les espèces dites linnéennes ont été caractérisées. Pendant longtemps, en effet, les vrais caractères distinctifs de ces espèces avaient été méconnus et les diagnoses reposaient, pour une large part, sur des différences d’un ordre tout à fait secondaire. | C'est ainsi que, parmi les caractères employés par les botanistes de l’école linnéenne. nous voyons figurer la forme et les dimensions des réceptacles florifères et fructi- fères, la forme et les dimensions des folioles, la présence ou l'absence de villosité ou de glandulosité sur les feuilles, les stipules, les pédicelles, les réceptacles et les sépales, le mode de dentelure des folioles, or toutes ces prétendues notes distinctives tirées de ces différents organes ne repre- sentent, en réalité, que les diversétats par où peuvent passer presque toutes les espèces linnéennes indistinctement. Celles-ci, à quelques rares exceptions près et exceptions 59 qui finiront probablement par disparaitre, offrent chacune des séries de variations parallèles à : Folioles glabres ou pubescentes. Pétioles glabres ou pubescents. Folioles grandes, moyennes ou petites. — ovales, arrondies ou ovales-lancéolées. — églanduleuses ou glanduleuses à divers degrés Pétioles glanduleux ou églanduleux. — inermes ou aiguillonnés. Dents foliaires simples, doubles ou composées-glanduleuses. Pédicelles lisses ou glanduleux. — glabres ou plus ou moins pubescents, Réceptacles petits, moyens ou gros. — ovoïdes, arrondis, ellipsoïdes, atténués ou renflés à l’un ou l’autre bout. — lisses ou glanduleux. Sépales lisses ou glanduleux sur le dos. — églanduleux ou glanduleux sur les bords. Ces variations se manifestent non-seulement dans chaque type primaire, mais elles se répètent encore fidèlement dans les espèces secondaires et mème dans les micro- morphes (1), (1) Dès 1863 (Motes sur quelques plantes rares ou critiques de la Bel- gique, fase. IT), j'ai attiré l'attention sur le fait si curieux de l'existence des variétés et variations parallèles. En 1865, Duval-Jouve reprenait mon idée et la développait dans un article intitulé : Variations parallèles des types congénères. (Bull. de la Soc. bot. de France, t. VII, pp. 196-211). En 1866 (Bull. de la Soc. bot. de Belgique, t. V), je donnais un exemple de ce parallélisme des variations tiré du genre Rosa. Enfin, en 1869, M Franchet traitait le même sujet à propos de certaines espèces de Verbas- cum (Bull. de lu Soc. bot. de France, & XVI, pp. 58-57). Les buisson- noranes n’ont pas plus tenu compte de l’existence des variations parallèles que de la solidarité des caractères et des variations d’organes dues au géantisme et au nanisme, faits d’une si haute importance au point de vue de la spécification, 60 Par ce qui précède, je n’entends nullement proscrire l’emploi des notes tirées de la glabréité ou de la pubes- cence, de la glandulosité, de la forme et des dimensions des folioles et du réceptacle, car, puisque certains types spécifiques se manifestent plus fréquemment sous un état que sous un autre, il est nécessaire de faire ressortir leurs préférences. L'importance exagérée qui a été accordée jusqu'à ces derniers temps à la pubescence et à la glandulosité, c'est- à-dire à l’indumentum des organes, avait pris en grande partie sa source dans l'étude trop exclusive des formes européennes. Pour l'étude d'un genre comme pour toute autre étude, il est nécessaire que l'observateur embrasse le champ complet de ses investigations ; restreindre celui- ci, c'est s’exposer à voir les choses sous un aspect faux. L'Europe, avec ses espèces de Roses appartenant pour la plupart au groupe Cynorhodon, ne pouvait pas nous édifier suffisamment sur la valeur des caractères spécifiques. On devait s’adresser à l’Asie et même à l'extrême Orient pour y trouver les matériaux propres à nous guider sûrement dans nos recherches. Les types spécifiques de ces régions sont nombreux, fortement caractérisés et, de plus, ils appartiennent à des sections variées. Plusieurs d'entre eux dont le morcellement est rendu impossible à cause de leurs caractères essentiels franchement accusés, nous eussent permis de démontrer que la pubescence et la glandulosité, par exemple, auxquelles nous accordons une si grande importance en Europe, n'ont, en général, aucune valeur au point de vue des distinctions spécifiques. Si l’on avait pu commencer l'étude du genre par certains types asiatiques, on se fut épargné bien des peines, bien des labeurs, et le genre Rosa ne serait pas devenu un chaos inextricable, 61 Le démembrement des espèces produite par la buisson- nomanie a fait assez généralement admettre que le genre Rosa est éminemment polymorphe, que ses espèces sont mal caractérisées, qu'elles se relient les unes aux autres par des transitions insensibles et qu'elles ne peuvent même pas être réparties en sections naturelles. Certains auteurs ont attribué cette polymorphie à l’âge relativement moderne du genre, qui serait encore, selon eux, dans la période active de son évolution. En est-il réellement ainsi? Pour répondre affirmativement à cette question, il faudrait pouvoir fournir la preuve que les genres dits fixés, ayant actuellement terminé leur évolution morphologique, soumis à l'analyse acharnée qu'ont subie les Roses, ue présentent pas les multiples variations constatées dans celles-ci. Quant à moi, je suis porté à croire que les Roses ne sont pas en réalité plus variables qu’une foule d’autres plantes; j'estime, en outre, que leurs types spécifiques véritables sont nettement caractérisés et qu'ils sont sus- ceptibles d’être classés en sections parfaitement naturelles. M. De Wildeman dépose un travail intitulé : Note sur deux espèces terrestres du genre Ulothrix. Sont nommés commissaires : MM. Delogne et Errera. M. De Wildeman, en s’aidant de figures tracées au tableau noir, donne des explications sur les radicelles de l’Ulothrix radicans Ktz. La variété 9. schizogonoides Ktz. n’est qu'un passage à la formation d’un Pleurococcus. Les auteurs de celte variété se sont arrêtés au premier stade de développement. Il attire ensuite l'attention sur les formes anomales qui se présentent chez les Ulothrix radicans Ktz. et U. parictina Ktz. et qui peuvent avoir une grande 62 analogie avec certaines formes appartenant au genre Schizogonium. L’U. parietina Ktz. ne présente pas, comme l'U. radicans qui lui est voisin, de radicelles, mais on y trouve des rameaux. Ce fait n’avait pas encore été décrit: tous les auteurs admettent cette dernière espèce comme étant formée de filaments non ramifiés. L'existence de radicelles se constate également dans l'U. rivularis Ktz. La séance est levée à 8 h. 50 m. Séance mensuelle du 10 avril 1886. PRÉSIDENCE DE M. PREUDHOMME DE BORRE. La séance est ouverte à 7,40 heures. Sont présents : MM. Francotte, Guelton, Hartman et Vindevogel; Crépin, secrétaire. Le procès-verbal de la séance du 15 mars 1886 est approuvé. M. le Secrétaire donne lecture d’une lettre de M. le pro- fesseur Mac Leod, de Gand. Celui-ci adresse à la Société quatre exemplaires d’un opuseule intitulé : De onderzoe- kingen van professor Herman Muller omtrent de bevruch- ting der bloemen door D: J, Mac Leod. L'un des exem- plaires est destiné à la bibliothèque de la Société; les trois autres sont offerts pour être distribués parmi les membres de la Société présents à la séance. M. le Secrétaire dépose la liste suivante des publications adressées à la bibliothèque de la Société : Flore complète 65 de la Belgique. Espèces indigènes et plantes cultivées sans abri, par André De Vos; 1 vol. in-18°, Mons, H. Man- ceaux, 1885. — La nutrition chez les végétaux. Confé- rence donnée à la Société Linnéenne de Bruxelles par M. É. Durand; broch. in-8°. — État actuel de nos con- naissances sur la structure du noyau cellulaire à l’état de repos, par Charles Van Bambeke; broch. in-8°, Gand, 1885. — La sensibilité et la motilité des végétaux. Discours prononcé à la séance publique de la classe des sciences de l’Académie royale de Belgique le 16 décembre 1885, par Édouard Morren; broch. in-8°, Bruxelles, 1885. — Monographie der Gattung Clematis von Dr Otto Kuntze; broch. in-8°, Berlin, 1885. — Botanique. Anatomie et physiologie, par J. Chalon; 1 vol. in-18°, Mons, 1885. — Grundlagen der Pharmacognosie. Eintleitung in das Studium der Rohstoffe des Pflanzenreiches von KF.-A. Flückiger und A. Tschirch; 1 vol. in-8&, Berlin, 1885. — Recherches anatomiques sur les organes végétatifs de PUrtica dioica L., par A. Gravis ; 1 vol. in-4°, Bruxelles, 1885. — Florule de Verviers et de ses environs, par H. Fonsny et F. Collard; 1 vol. in-18°, Verviers, 1885. M. Crépin lit la notice suivante : FAUT-IL SUPPRIMER LA PUBLICATION DES CATALOGUES DE GRAINES DES JARDINS BOTANIQUES ? PAR Francois CRÉPIN, Directeur du Jardin botanique de Bruxelies. Depuis dix ans, le Jardin botanique de Bruxelles a cessé la publication de son Catalogue de graines. Avant d'exposer les raisons qui ont fait abandonner cette publication, nous reproduirons textuellement les excel- GA lentes réflexions qui servent de préface au Catalogue des graines du Jardin des plantes de Montpellier pour 1885. Voici comment s'exprime M. J.-E. Planchon : A nos confrères les Directeurs de Jardins botaniques. Sans incriminer personne, il faut bien avouer que la plupart des Cata- logues de graines fourmillent d'erreurs et entretiennent dans les Jardins la plus déplorable confusion. Les seuls moyens de diminuer ces erreurs, qui se propagent d’un Jardin à l’autre, seraient peut-être les suivants : 1° Supprimer des Catalogues une foule de vulgarités qui se trouvent partout et que l’on n’a pas besoin de demander aux autres Jardins. 20 S’attacher surtout à y introduire, dans une région donnée, les plantes spéciales ou caractéristiques, qui par cela même sont en général bien connues de ceux qui en récoltent les graines. 9° N’introduire, autant que possible, dans le Catalogue que des plantes bien déterminées. 4° Ne mettre en place, dans les Écoles botaniques, en fait de plantes venues du dehors, que celles dont on a pu, par la culture dans un compar- timent d’attente du Jardin, vérifier la bonne détermination. 5o S’attacher, dans chaque Jardin, à collectionner les espèces d’un même genre, d’une même famille, les étudier en quelque sorte mono- graphiquement et signaler ces groupes comme particulièrement étudiés et déterminés. De cette facon, au bout de quelques années, on aurait épuré le plus gros du chaos des déterminations fausses, qui, dans les conditions actuelles, défient la meilleure volonté des Directeurs de Jardins et leur font recom- mencer tous les ans le travail fastidieux de rectifier des noms faux. Ces conseils, que nous donnons en toute humilité à nos Confrères en botanique, nous essayerons de nous les approprier en pratique. Voilà pourquoi le présent Catalogue, allégé de la plupart des plantes vulgaires, comprend surtout des plantes méditerranéennes et cébenniques dont nous pouvons garantir la bonne détermination. Quant aux groupes particulière- ment étudiés, nous nous bornerons à signaler cette fois les Ampélidées et les Nymphéacées. Les plantes recueillies dans la campagne, sont marquées d’un astérisque. Celles qui, prises jadis dans la campagne, sont cultivées dans le Jardin (mais avec une provenance certaine), portent deux astérisques. Enfin, pour 65 un petit nombre d’espèces, nous avons cru devoir indiquer, comme renseignement utile à leur culture, la nature du sol où elles végètent spontanément, Ces remarques judicieuses seront, nous en sommes convaincu, appréciées à leur Juste valeur par tous nos collègues et elles les engageront à rompre avec une routine vicieuse qui entraine à une grande dépense de temps et d'argent. Si M. Planchon a pu dire que la plupart des Catalogues de graines fourmillent d'erreurs, il aurait pu ajouter, comme une conséquence naturelle, que la plupart des Écoles botaniques présentent une foule de fausses déter- minations spécifiques. Ces fausses déterminations sont dues en partie à la distribution de graines faite sans contrôle sérieux et en partie à certaines autres causes qu'on doit s’efforcer de faire disparaitre ou d’atténuer. Ces causes sont : la consti- tution défectueuse des Écoles, les défauts de leur service administratif et la direction trop exclusive de la botanique vers les études d'anatomie et de physiologie. Dans les Jardins botaniques, on perd trop souvent de vue le but principal vers lequel doit tendre l'École botanique. Celle-ci ne doit pas être un champ dans lequel il est indispensable de réunir le plus d'espèces possible ; elle ne doit pas être la rivale de l'herbier ou devenir un jardin d'expériences destiné aux savants. L'École botanique doit surtout servir aux études élémentaires, fournir aux commencçants, élèves ou amateurs, un choix judicieux de matériaux nécessaires pour l'étüde des familles et des genres. Il ne s’agit donc pas de gonfler sans mesure et au hasard les genres de nombreuses espèces, souvent aflines, dont la détermination est difficile et parmi lesquelles, 6 66 quoiqu'on fasse, le désordre ne tarde pas à s'introduire. Il ne faudrait plus voir dans les Écoles certains genres repré- sentés par une foule d’espèces similaires qui n’apprennent rien à l'étudiant, et qui envahissent la place au détriment d'autres genres mal représentés ou absents. Ce qui perpétue les défauts de nos Écoles, c'est que les établissements reculent devant les peines et les sacrifices exigés pour refondre les divisions et le plan adoptés depuis un temps plus ou moins reculé. Les espaces consacrés à certaines familles, à certains genres, restent indéfiniment les mêmes et, par routine, on les occupe, d'année en année, par un même nombre d'espèces prises un peu au hasard. - On devrait une bonne fois secouer le joug de la routine, faire les sacrifices nécessaires et réorganiser les Écoles. botaniques sur des bases rationnelles en se pénétrant bien des services que celles-ci sont appelées à rendre. Dans cette réorganisation, nous tiendrions peu compte du système général de classification à adopter; ce dont on doit surtout se préoccuper c’est du choix des éléments qui sont appelés à entrer dans la composition de l'École botanique. | Le nombre des espèces à introduire dans celle-ci variera nécessairement avec l'étendue du terrain; mais quel que soit l’espace, il faudra, autant que les conditions elimaté- riques le permettront, qu'une juste proportion d'espèces soit gardée entre les divers groupes taxinomiques : on ne devra pas accorder sans raison de larges places à certaines familles ou à certains genres. : On évitera avec soin de composer les genres d'espèces affines qui ne présentent aucun intérêt aux commencants, aux élèves, et qui ont le grave inconvénient, comme nous 67 l'avons déjà dit, d'amener des confusions inextricables. On doit se borner aux types les mieux caractérisés, les plus tranchés, à ceux qui forment en quelque sorte les têtes de sections. Ces types ne seront pas plantés pêle mêle comme cela se voit malheureusement dans beaucoup d'Écoles, mais ils seront soigneusement rangés d’après les meilleures dispositions scientifiques. Il est inadmissible que dans une École où l'on doit trouver un ordre parfait, le genre soit un chaos, alors que la série des genres et celle des familles sont disposées avec méthode. Ce n’est donc pas le nombre des espèces qu'il faut sur- tout avoir en vue, c’est leur choix. Dans une École, l'étudiant ne cherche pas à faire des études monogra- phiques ; il lui importe peu d'y trouver des séries intermi- nables de formes aflines qui lui sont indifférentes ; ce qu’il lui faut, ce sont des espèces bien tranchées qui lui donnent une idée claire des caractères des genres et des familles, et qui lui fassent passer sous les yeux les principaux facies des types spécifiques. En outre, ce qui est indispensable à l'étudiant pour qui l'École est installée, ne l'oublions jamais, c’est d’avoir la faculté de pouvoir détacher de chaque espèce cultivée des fragments qui lui permettent de faire les analyses et les comparaisons nécessaires à ses études. Cette faculté lui est interdite dans les Écoles où il existe un grand nombre d'espèces, parce que ce nombre interdit la culture de beaucoup d'individus du même type et que les rares pieds de chaque espèce doivent être ménagés pour la récolte des graines. : | Dans le Jardin botanique de Bruxelles, on a, depuis des années, bien compris les besoins de l’enseignement; on y a réduit le nombre des espèces cultivées et celles 68 qu'on y maintient occupent chacune une place suffi- sante pour fournir aux étudiants d’abondants matériaux d'étude. En réduisant ainsi le nombre des espèces eulti- vées, en ne conservant que les types les mieux caracté- risés, on atteint plus sûrement le but vers lequel doit tendre l’École et, d'autre part, on diminue les soins de la culture, le travail des déterminations et de la récolte des graines. Autant que la chose est possible, on donnera la préfé- rence aux espèces vivaces et l’on réduira la culture des espèces annuelles. Ce sont ces modifications apportées dans la composition de l'École botanique qui ont engagé l'administration du Järdin botanique de Bruxelles à abandonner momen- tanément la publication de son Catalogue de graines. De même que les Écoles botaniques, les Catalogues de graines doivent subir une réforme. On commencera par les débarrasser d’une foule de vulgarités que, chaque année, tous les Jardins s'offrent réciproquement. Que l’on veuille bien comparer les Catalogues publiés et l'on y découvrira une quantité d’espèces qui se trouvent à peu près partout en Europe, des espèces même qui sont de mauvaises herbes dans tous les Jardins botaniques; on y trouvera un grand nombre de graines de plantes vivaces que toutes les Écoles cultivent. A quoi sert donc la récolte faite chaque année de graines d'espèces que tous les Jar- dins possèdent ? Il y a là une vieille routine que l’on perpétue sans utilité et que l’on ferait fort bien d’aban- donner. La dépense occasionnée par la récolte des graines telle qu'elle se fait et par la publication de longs Catalogues pourrait être appliquée à perfectionner l'organisation des Écoles botaniques, à améliorer leur étiquetage, ete. 69 Certes il ne faut pas supprimer les Catalogues de graines des Jardins botaniques, mais on doit les modifier profon- dément. Dans un prochain article, nous examinerons les modifications qu'il serait utile d'apporter à leur rédaction. M. J. Cardot adresse un mémoire intitulé : Les Sphaignes d'Europe, révision crilique des espèces et étude de leurs variations. Sont nommés commissaires : MM. Delogne et Marchal. La séance est levée à 8,20 heures. Assemblée générale du 2 mai 1886. PRÉSIDENCE DE M. Ropicas. « La séance est ouverte à À heure. Sont présents : MM. Bauwens, Bernard, Bommer, Carron, L. Coomans, Delogne, De Vos, De Wildeman, É. Durand, Errera, Gravis, É. Laurent, Lochenies, Van der Bruggen, Vanpé, Vindevogel ; Crépin, secrétaire. MM. Baguet, Th. Durand, Marchal et Wesmael font excuser leur absence. | Le procès-verbal de la séance du 6 décembre 1885 est approuvé. La discussion est ouverte sur le choix d’un itinéraire pour l'herborisation générale de cette année. M. De Vos propose d'explorer la partie de la Campine anversoise qui à fait l'objet des recherches de feu le D' Vanhaesendonck. Cette proposition est acceptée. L’excursion aura lieu au mois de juillet. MM. Van den Broeck et De Vos sont nommés commissaires. 70 M. le Président communique à l'assemblée les résolu- tions que le Conseil a prises en vue du 25° anniversaire de la Société. Il a été décidé qu'à l’occasion de cet anniver- saire la Société tiendra une session extraordinaire au mois d'août 1887 à l’époque des fêtes nationales. Cette session, à laquelle seront invités des délégués des Sociétes corres- pondantes et les membres associés de la Société, com- prendra: 1° des séances qui se tiendront à Bruxelles et dans l’une desquelles les auteurs de mémoires couronnés du concours, ouvert à l’occasion de l’anniversaire, recevront les prix qui leur seront décernés; 2 une excursion bota- nique dans la Campine limbourgeoise; 5° des visites aux établissements horticoles et botaniques de Gand, d'Anvers et de Liège; 4° une visite au Parc royal de Laeken. Ainsi que l'a proposé, M. Ch. De Bosschere, il y aura, pendant cette session extraordinaire, une exposition des produits végétaux de l'État indépendant du Congo réunis par les soins du Comité exéeutif du Congrès de botanique et d'horticulture d'Anvers de 1885. Le Conseil d'administration de la Société sera chargé de prendre toutes les mesures nécessaires pour l’organi- sation de la session extraordinaire de 1887. L'assemblée approuve les décisions prises par le Conseil. Lecture est donnée des deux notices suivantes : NOTE SUR DEUX ASCOMYCÈTES NOUVEAUX POUR LA FLORE BELGE, par É. Pique, S. J. En automne 1885, nous avons récolté, à Louvain et aux environs, deux Ascomycètes non encore observés jusqu'ici en Belgique. Ce sont le Sphaeria (Melanospora) vervecina 71 Desm., appartenant au sous-ordre des Pyrénomycètes et le Peziza (Humaria) pluvialis Gooke, appartenant à celui des Discomycètes. — Les recherches que leur détermi- nation a exigées ne nous ont pas permis de les mentionner dans notre dernier travail sur la flore cryptogamique (1). Nous semmes heureux de pouvoir saisir cette occasion pour témoigner toute notre gratitude envers notre excellent confrère, M. C.-H. Delogne et, en particulier, envers notre honorable et digne Président, M. É. Marchal, qui, avec une obligeance qu'on ne saurait trop reconnaitre, nous ont prêté leur précieux concours et facilité nos recherches. Nous les prions d’agréer l'expression de notre bien sincère reconnaissance. Nous remercions également notre bienveillant confrère M. Th. Durand, pour les renseignements phytographiques qu'il a eu soin de nous faire parvenir. | Le premier de nos Ascomycètes a été déerit et figuré par Desmazières, dans les Annales des sciences naturelles, t. XVII, p. 105 et pl. 5, fig. A; le second l'a été par Cooke, dans le Mycographia seu Icones Fungorum, p. 49 et fig. 90. — Les descriptions de ces auteurs concordant parfaitement avec nos échantillons, nous nous contenterons de les reproduire textuellement, sauf à les compléter par quelques observations. Sphaeria (Melanospora) vervecina Desm. (loc. cit.). — Melanospora vervecina Fuck, Symbol. mycolog., p. 126. — « Peritheciis gregariis, minutis, globoso-depressis, villo albo stipato tortuoso lageniformi tectis, subiculo tomentoso brunneo insidentibus. Ostiolo lorgissimo, falcato, glabro; (1) Ce travail a paru dans le Compte-rendu de la séance de janvier 1886; et sert lui-même de Supplément à un travail plus étendu, imprimé dans le Bullelin de 1885, p. 7. | 72 brunneo, apice penicillato fibrilloso albido. Ascis clavatis hyalinissimis; sporulis 7-9, magnis, ovatis, brunneis, semi-0pacis, utrinque subapiculatis. » Habit. — Sur la terre ombragée et couverte de mousses en décomposition. Bois d’Héverlé. | Obs. — Chaque asque contient généralement 8 spores, disposées sans ordre constant, pourvues de 1 ou 2 goutte- lettes et mesurant 20 — 12z. Cette Sphérie, comme le remarque Desmazières, appartient à la section Villosae de Fries et a une grande affinité avec le Sphaeria chionea. Elle en diffère cependant par son diamètre qui est trois fois plus grand, par la nature de la station où elle se déve- loppe, par son subiculum tomenteux et brun, par ses ostioles entièrement bruns et non jaunàtres, enfin par le duvet blanc plus compact dont elle est recouverte. Ses rapports avec le Sphaeria caprina (Fr. in FI. Dan. tab. 1859, fig. 2) sont plus grands, comme l'observe le même auteur, Celui-ci s'en distingue néanmoins par l’absence de subiculum et par ses ostioles tout à fait noirs et terminés par un renflement ou une sorte de bourrelet de même couleur, au lieu d’être fimbriés et blancs. Peziza (Humaria) plnvialis Cooke (loc. cit.) — « Gregaria, quandoque dense stipata, molliuscula, carnea vel aurantiaco-carnea, mox applanata, convexula, tomento albo fugaci insidentia. Ascis cylindraceis. Sporidiis ellipti- cis, hyalinis, laevis. Paraphysibus filiformibus, numerosis, distinctis, granulatis. » Habit. — Sur la chaux d’un plafond humecté par la pluie. Louvain. Obs. — Le diamètre du disque est de 1/2 millim. envi- ron. Les spores mesurent 18 = 8 y. Extérieurement la plante a quelque ressemblance avec l’Ascobolus carneus; 75 examinée de près, elle se montre fort voisine du Peziza Franzoniana (Mycogr., fig. 68), dont elle se distingue pourtant, d’après la remarque de l'auteur, par ses para- physes plus abondantes et plus apparentes, ainsi que par d’autres caractères cités dans la description qui précède. LE RUBUS TOMENTOSUS BORKH. EXISTE-T-IL EN BELGIQUE? par Tuéopaie Duranp. Le Rubus tomentosus Borkh. existe-t-il en Belgique? Suivant l'ouvrage que l’on consulterait pour trouver la réponse à celte question, cette réponse serait aflirmative ou négalive. En 1878, Nyman, dans le Conspectus Florae Europaeae (p.219), indique cette Ronce comme croissant en Belgique. Par contre, dans les dernières éditions du Manuel, M. Crépin dit en observation que « le R. tomentosus est une espèce rare qui n'a pas encore été observée en Bel- gique(1). » | Notre confrère M. Ch. Baguet, à qui nous devons tant d'observations intéressantes, a publié un renseignement qui semble permettre de considérer ce Rubus comme faisant partie de notre flore; en eflet, il le renseigne comme assez rare à Bousval dans les bois et sur les talus(2). » M. Baguet ayant bien voulu nous confier les Rubus de son herbier, un rapide examen de’cette collection nous eut (1) Manuel de la flore de Belgique, éd. 3. p.1 36; éd. 4 p. 115; éd. 5. (2) Bull. de la Soc. roy. de bot. de Belgique, t, XXI, fre part., p. 67. 7 74 bientôt démontré que la plante de Bousval n'appartient pas aux Tomentosi. Ce qui a induit M. Baguet en erreur, c'est un échantillon étiqueté Rubus tomentosus et récolté à Malmedy par Me Libert. Or Lejeune, qui, dans la Flore de Spa, t. IH. p. 516, avait renseigné (d’après M°l° Libert) le Rubus tomentosus à Malmedy, a reconnu que cette plante doit être rapportée au R. nemorosus Hayne dont elle n’est qu’une forme à feuilles poilues sur les deux faces. Plus tard Lejeune a cité le vrai À. tomentosus, dans les additions à la Revue, p. 258, qu'il indique dans le Grand-duché de Luxembourg, où il eroit « sur les collines entre Diekirch et Luxembourg. » Dans le Compendium Florae belgicae, t. I, p. 168, cet auteur confirme cette indication et il ajoute que le À. tomentosus croit aussi dans la vallée de la Moselle et dans les environs de Malmedy. » Cette dernière indication concernant Malmedy nous semble le résultat d’une erreur. C'est bien le vrai À. tomentosus que Lejeune et Courtois ont publié dans leur Choix de plantes sous le n° 114. En 1827, dans le Florula belgica, Dumortier rensei- gnait le Rubus tomentosus dans « le Luxembourg; » dans sa Monographie des espèces du genre Rubus indigènes en Belgique, il le rapporte comme variété à son R. costatus(1). M, l'Abbé Michot, dans la Flore du Hainaut, p. 177, donne une description assez complète du À. tomentosus qu'il indique à Ormeignies, d'après Hocquart. Mais ce dernier botaniste, dans sa Flore de Jeminapes, p. 179, caractérise seulement son Rubus tomentosus par les mots : (1) Bull. de la Soc. roy. de bot. de Belgique, t. IL, p. 228. 75 feuilles cotonneuses des deux côtés et sur les pétioles, et le renseigne non-seulement à Ormeignies, mais encore à Buissenal et à Houtaing. En l'absence d'échantillons authentiques de la plante de Hocquart et à cause de la brièveté de la diagnose, 1l est impossible de savoir quelle plante ce botaniste a eue en vue. Nous croyons qu’il faut chercher le Rubus tomentosus non pas dans la province de Liége, mais dans la partie namuroise de Ja vallée de la Meuse et dans la région jurassique. Ce qui nous porte à croire que cette belle Ronce ne se rencontrera pas dans le pays de Liége, c'est que les Ronces de cette région semblent avoir la plus grande analogie avec celles des environs d’Aix-la-Chapelle. Or Focke, dans sa belle monographie, dit : In Deutschland hat die Gegend von Aachen die R. ulmifolius, der ganze Süden von Coblenz an den À. tomentosus. Le R. tomentosus est, en effet, très répandu dans la vallée du Rhin, aux environs de Coblence et dans toute l'Allemagne méridionale C’est du reste un {ype méridional fréquent dans les parties basses de la Suisse et qui s'étend depuis l'Espagne (Castille) et la France jusqu'en Grèce. IL à été retrouvé dans la Graud-duché de Luxembourg, où notre Société l’a récolté dans les environs de Vianden, lors de sa quatorzième herborisation (1). M. A. De Vos a indiqué le R. tomentosus comme crois- sant sur le plateau d’Asfeld(2) (près Charlemont). Cette habitation n'étant qu'à une faible distance de la frontière un (1) Bull. de la Soc. roy. de bot. de Belgique, t. XIV, p. 261. (2) Compte-rendu de la sixième herborisation de la Société royale de botanique. Bull., t. VI, p. 521 (1867). 76 belge, on pourrait presque affimer que cette Ronce devait aussi croître sur le territoire namurois. Mais nous avons pu étudier un « Rubus tomentosus » récolté au mois de juin 1867, à Charlemont, par M. De Vos(Herbier Baguet), et nous avons reconnu que ce n’est pas la plante de Borkhausen. Les habitations les plus rapprochées de notre frontière, méridionale sont celles de la Lorraine. A la question for- mulée en tête de cet article, ce qui précède nous permet de répondre, avee M. Crépin : lc Rubus tomentosus n’a pas encore été observé en Belgique. Toutefois, comme il est possible qu'on finisse par l'y découvrir, avons nous cru utile d'attirer l’attention de nos confrères sur cette espèce si caractéristique. Dans la Flore analytique de la Suisse, p.179,M.Gremli a très bien exprimé les caractères spéciaux du À. tomentosus : Feuilles tomenteuses sur les deux faces, rarement vertes en dessus et en apparence glabres (var. glabratus Godr.), mais, dans ce cas, presque toujours parsemées de très petits poils étalés que l’on n'observe bien qu'avec un très fort grossissement et qui sont surtout visibles sur les feuilles florales. Tige ou inflorescence munies de glandes stipilées. Sti- pules linéaires. Folioles assez petites, oblonques-obovales, grossièrement lobées-dentées, à base entière eunéiforme; folioles latérales inférieures brièvement pétiolulées. Pétiole canaliculé. Panicule assez dense étroite. Pétales blanc-jaunâtres. Fruit noir glabre. M. Bommer analyse deux notices sur le genre Adian- as thum et sur un Polypodium. L’impression de ces notices aura lieu dans le Bulletin. Madame Bommer et M. Marchal sont nommés commis- saires pour une notice présentée par M. V. Mouton. M. Th. Durand annonce le dépôt prochain de la fin de son travail, en collaboration avec M, Pittier, sur la Flore Vaudoise. Les commissaires seront les mêmes que ceux qui avaient été désignés pour la première partie de ce travail. MM: Bommer et Rousseau déposent un supplément à leur Flore mycologique des environs de Bruxelles. Sont nommés commissaires : MM. Marchal et Delogne. M. le Secrétaire dépose l’article bibliographique suivant dont l'impression et votée. Flore complète de la Belgique. Espèces indigènes et plantes cultivées sans abri, par André De Vos. Mons, 1885, 1 vol. in-18 de XXIII-741 pages. L'auteur de cette nouvelle Flore de Belgique s’est proposé de mettre entre les mains des amateurs un manuel destiné à déterminer non-seulement les espèces indigènes, mais encore les plantes généralement culti- vées dans les champs et dans les Jardins. Son ouvrage renferme donc la matière des Flores antérieures enrichie de la diagnose des familles et des genres exotiques cultivés en plein air en Belgique et de l'analyse des espèces qui sont répandues dans nos cultures. En condensant, dans un volume portatif, la description sommaire ou l'analyse de toutes les plantes indigènes et des espèces généralement cultivées, M. De Vos a rendu un véritable service aux amateurs. Ceux-ci trouveront dans ce livre de nombreux 78 et intéressants détails sur un grand nombre de plantes cultivées : usages, propriétés médicinales et industrielles, date de l’introduction, insectes nuisibles, ete. Après chaque famille et chaque genre, on trouve l'indication du nombre de leurs espèces connues avec leur distribution géographique. La classification suivie dans cette Flore est celle que M. Van Tieghem a adoptée dans son Traité de botanique. Atlas des Champignons comestibles et véneneux de la France et des pays circonvoisins, contenant 72 planches en couleur où sont représentées les figures de 210 types des principales espèces de Champignons recherchées pour l'alimentation, et des espèces similaires suspectes ou dan- gereuses avec lesquelles elles sont confondues, dessinées d'après nature avec leurs organes reproducteurs amplitiés par le docteur Charles Richon, accompagné d'une mono- graphie de ces 210 espèces et d’une histoire générale des Champignons comestibles et vénéneux par Ernest Roze. Texte illustré de 45 photogravures des dessins primitifs des anciens auteurs d’après des reproductions exécutées par Charles Rolet. Paris, Octave Doin, éditeur, in-folio. Les auteurs ont bien voulu gratifier notre bibliothèque d'un exemplaire de leur magnifique Atlas des Cham- pignons. Les deux premières livraisons que nous avons sous les yeux, nous autorisent à ‘faire le plus grand éloge de cette publication. M. le docteur Richon est non-seulement un artiste dont le pinceau sait reproduire avec une rare fidélité les Champignons, mais c'est encore un mycologue très distingué. Son collaborateur M. Roze s’est chargé de la partie taxinomique et descriptive de l’atlas. Cette partie est à la hauteur de la partie icono- 44 graphique, et l’une et l’autre constituent une œuvre de grand mérite, qui est appelée à rendre de nombreux services. Chaque espèce comestible est figurée en regard d'une espèce similaire vénéneuse ou suspecte; cette confrontation aidée de descriptions claires et rigoureusement compara- tives permet de distinguer facilement et avec certitude les espèces comestibles des types vénéneux et suspects. L'ouvrage serait publié en 9 fascicules, au prix de 10 francs chacun. Flore de l'Ouest de la France, par James Lloyd, 4° édi- tion augmentée des plantes de la Gironde, des Landes et du littoral des Basses-Pyrénées par J. Foucaud. Nantes, 1886, 1 vol. in-18°. Cet excellent ouvrage est trop avantageusement connu pour nécessiter une nouvelle analyse. Grâce à la collabo- ration de M. Foucaud, il pourra maintenant servir de guide pour l'étude de toute la flore occidentale de la France, depuis le Finistère jusqu'aux Basses-Pyrénées. La séance est levée à 2,20 heures. Seance extraordinaire tenue à Westerloo, le 11 juillet 1886. Présinence DE M. L. Coomans. La séance est ouverte à 1 heure. Sont présents : MM. Coyon, Denaeyer, Guelton, Loche- nies, Minet, Pierry, Schamberger, Vanden Broeck, Van- derhaegen et Vanpé; Crépin, secrétaire. 80 Le procès-verbal de la séance du 5 avril 1886 est approuvé. M. le Secrétaire fait l'analyse de la correspondance. Il fait part à l'assemblée de la mort de M. le chanoine Van- denborn, membre fondateur de la Société. Il est décidé qu'une lettre de condoléance sera adressée à la famille de notre regretté confrère. M. le Secrétaire donne lecture de notices par MM. Errera et Th. Durand. Ces notices seront insérées dans le compte- rendu de la séance. UN ORDRE DE RECHERCHES TROP NÉGLIGÉ. L'EFFICACITÉ DES STRUCTURES DÉFENSIVES DES PLANTES, par Léo ERRERA. La culture et l’étude des plantes ont de tout temps été en honneur en Belgique; les expositions florales s'y succèdent avec fréquence, les Revues et les Associations horticoles sont nombreuses, notre Société est prospère — et, malgré cela, il faut bien l'avouer, la situation de la botanique scientifique n'est pas brillante dans notre pays. De loin en loin, il se produit une monographie intéressante ou un travail de physiologie, de biologie, d'anatomie, de paléontologie végétales ; mais, à part ces trop rares excep- tions, nous ne trouvons que catalogues et florules à perte de vue. Je crois vraiment que nous en abusons un peu, et qu'il serait temps de porter ailleurs notre activité, C'est là 81 une opinion que je me suis déjà permis d'exprimer il y a plusieurs années(1) et c’est aussi, semble-t-il, l'avis de nos savants confrères, MM. Martens et Crépin(). On objectera que tout le monde n'a pas un microscope à sa disposition, peut-être même insinuera-t-0n que ceux qui en ont un ne savent pas toujours s’en servir, On ajoutera que les recherches délicates de la physiologie ou de l’anatomie demandent une longue préparation et que lon s'expose à décourager bien des amateurs sincères en leur demandant plus qu'ils ne peuvent donner. Beau- coup de nos confrères distinguent à merveille les espèces phanérogamiques; ils aiment à herboriser, ils ont le désir, assez légitime, de publier de temps en temps les résultats de leurs observations : que voulez-vous qu’ils fassent, nous dira-t-on, à moins de rédiger des catalogues ? Eh bien! sans études nouvelles ou difficiles, mais en appliquant à d’autres problèmes les connaissances qu'ils possèdent, nous pensons qu'ils peuvent faire œuvre plus originale et se rendre plus utiles à la science. Nous avons jadis esquissé à ce point de vue les recher- ches si attrayantes sur les modes de fécondation des fleurs et sur leurs rapports avec les insectes; dans le même ordre d'idées, M. Martens a signalé l'examen comparé de la germination, la morphologie souterraine des plantes, leurs noms populaires et M. Crépin a appelé l'attention sur diverses questions de géographie botanique aisément abordables. Nous voudrions encore indiquer aujourd’hui « (1) Enrera et Gevarrr, Sfruct. et modes de féc. des fleurs, Bull. Soc bot. Belg., XVII, 1878, p. 59. (2) Manrens, ibid., XXI, 5° fase., 1882, p. 214. Crérin, ibid , XXIV, 2° partie, 1885, p. 76. | 82 un autre genre d'observations, très faciles et pourtant très négligées jusqu’iei, que nous recommandons vivement aux botanistes herborisants. Îl s’agit de noter avec soin les plantes que les divers animaux broutent et celles qu'ils évitent, afin d'établir l'efficacité plus ou moins grande des moyens de protection dont elles sont munies. Cette étude offre beaucoup plus d'intérêt qu'il ne semble d’abord. Essayons de le montrer. L Les plantes se servent des procédés les plus variés pour se défendre contre les attaques des herbivores de toute taille et de toute catégorie qui les menacent sans cesse, depuis les limaces et les chenilles jusqu'aux gros bestiaux et à l’homme lui-même. L’écorce qui recouvre les végétaux, les épines qui les hérissent, les substances amères ou vénéneuses qu'ils renferment sont autant de moyens de défense. Car les plantes ne produisent pas plus des poisons pour l'usage de nos pharmacies qu'elles ne font éclore des fleurs pour le plaisir de nos yeux. Le naturaliste n’a pas à s'arrêter à ces explications enfantines du vulgaire, qui n'envisage partout que l'utilité humaine; il sait bien que la structure de chaque organisme est adaptée à ses propres besoins, et non à ceux d'autrui. On a publié sur les moyens de protection des plantes plusieurs mémoires remarquables. Après quelques aperçus de Darwin et de Delpino, il faut surtout citer le beau et fondamental travail de Kerner sur « Les moyens de pro- tection des fleurs contre les hôtes importuns(!) ». Confor- (1) Die Schutzmittel der Blüthen gegen unberufene Gäste, Festschrift der K. K. zoolog. bot. Ges.. in Wien, 1876. 85 mément au titre, il s'occupe plutôt de la protection des fleurs que de la plante tout entière, à laquelle il consacre cependant un intéressant paragraphe. Peu après, Otto Kuntze a rassemblé dans ses « Moyens de protection des plantes contre les animaux et les intempéries() » un grand nombre d'observations et de suppositions originales. Ce livre ingénieux et « suggestif » se ressent malheureu- sement de la hâte avec laquelle il a été rédigé : on y trouve bien des détails contestables, des généralisations préma- turées(2), et les matériaux y sont rangés avec si peu d'ordre que la moindre recherche oblige à relire presque tout l’ouvrage. Enfin, cette année même a vu paraitre un charmant volume de Lubbock6), qui, sans s'occuper posi- tivement de notre sujet, l’effleure de temps en temps. On peut regretter que l’auteur ait parfois omis d'indiquer la part de ses prédécesseurs dans les remarques qu'il expose. Une lacune est commune à toutes ces publications. Les différents procédés de défense qui y sont énumérés ont été plutôt déduits que démontrés, plutôt devinés qu'observés. Par-ci, par-là, les auteurs ont bien constaté que telle plante vénéneuse est évitée par le bétail, que tels poils glandulaires arrêtent les fourmis. Mais dans la plupart des cas on à généralisé trop vite ou l’on s'est contenté de simples conjectures. L'observation est le crible qui doit séparer ici comme partout les hypothèses fantaisistes des inductions bien fondées. Il y a donc à établir quelle est, (2) Die Schutzmitlel der Pflanzen gegen Thiere und Wetterungunst, Suppl. à la Bot. Zeit., 1877. (3) C’est ce que j'ai déjà fait voir pour un cas déterminé : l’écondution du Geranium phaeum, Bull. Soc. bot. Belg., 11 janvier 1879. (1) Flowers, fruils and leaves, Londres, 1886. 84 pour chaque espèce, l'efficacité de ces caractères auxquels on attribue un rôle protecteur. Il ne suffit pas, par exemple, de dire que certaines plantes sont vénéneuses ; il faut encore prouver que les animaux, guidés par cette expérience héréditairequi s’appelle l'instinct, n’y touchent réellement pas. Car s'ils mangeaient ces plantes malgré leur toxicité, il en résulterait bien un dommage pour eux, mais aucun profit pour les plantes. D'autre part, il existe des ouvrages d'agriculture ou de vétérinaire, qui nous renseignent sur les préférences et les antipathies du bétail. Le Traité des plantes fourragères ou Flore des prairies de Lecoq (Paris, 1844) et surtout la Botanique agricole et médicale de Rodet (2° édition, Paris 1872) sont ce que nous avons trouvé de plus complet dans ce genre(l). Seulement ici, c’est le côté biologique qui manque. On devrait donc faire la synthèse de ces deux études étrangères jusqu’ici l’une à l’autre, contrôler dans notre pays les observations déjà rassemblées ailleurs et les étendre, autant que possible, à toutes les plantes de notre flore; puis, rattacher pour chaque espèce son degré de résistance contre les déprédations animales, aux moyens de protection dont elle dispose. On arriverait ainsi à inter- préter les structures défensives non plus par des hypo- thèses ou des vraisemblances, mais par des faits. De plus, on pourrait alors, comme je le disais, se rendre compte de l'efficacité relative de chacune de ces structures — ce dont on n’a pour ainsi dire pas d’idée jusqu’à présent. Il reste, on le voit, à faire là tout un travail d’observa- tion attentive, de comparaison intelligente, analogue à (1) On rencontre aussi dans les publications entomologiques des rensei- gnements sur les plantes que les divers insectes recherchent ou évitent. 89 celui que Hermann Müller a exécuté avec tant de succès pour la fécondation des fleurs. C’est à ce travail que je voudrais convier les membres de notre Société. La marche à suivre est bien simple : déterminer d’abord au moyen d'observations mulupliées, jusqu'à quel point chaque plante est recherchée ou évitée par les principaux animaux herbivores de notre pays : gros et petit bétail, chevaux, ânes, lapins, sans parler des quadrupèdes sau- vages dont l'observation est plus difficile; oiseaux sau- vages et de basse-cour; chenilles et insectes adulies; limaces, etc., ete. Étudier en mème temps tous les carac- tères de Ja plante qui peuvent contribuer à sa protection. Puis rapprocher ces deux ordres de faits afin qu’ils s’éclai- rent mutuellement. Ceux-ci donnent en effet l'explication immédiate de ceux-là, tandis qu'à leur tour, les habitudes des animaux permettent de comprendre la genèse et l’évo- lution des structures .défensives chez les plantes, grâce à la perpétuelle survivance des mieux protégées. Dans des études de ce genre, il ne faut pas oublier que la même particularité peut servir à la plante à divers usages(l) : tel parfum de fleur qui écarte les bestiaux, attire les insectes. On doit aussi se rappeler, comme le montre déjà cet exemple, qu’il y a de grandes différences dans les goüts et la susceptibilité des espèces animales. Certaines d’entre elles présentent même une résistance si extraordinaire qu’il faut y voir sans doute une contre- adaptation, c'est à dire une propriété acquise spéciale- ment par sélection naturelle, de manière à braver les (1) Voyez mon travail sur les Pentstemon, Bull. Soc. bot. Belg. XVII, 1878, p. 210 sqq. (Sur la définition du mot « fonction »). 86 moyens défensifs de la plante —- à peu près de la même facon que l’habileté croissante des voleurs de profession est une contre-adaptation contre la vigilance croissante de la police. Ainsi le goût des ânes pour les chardons est proverbial; les dindons recherchent l'Urtica urens auquel les bestiaux ne touchent pas tant qu'il est frais(l). Le Persil au contraire, recherché des moutons, des lièvres et des lapins, est un poison pour les petits oiseaux(2), etc., ete. De même, les fruits des arbres élevés se trouvent hors de portée du bétail, mais restent accessibles aux oiseaux; et le cou de la girafe comme les ailes des chauves-souris frugivores ou l'adresse des singes à grimper dans Îles branches, sont évidemment des contre-adaptations qui permettent à ces animaux d'atteindre des feuilles ou des fruits inabordables pour les autres mammifères. Les plantes devront être observées autant que possible aux divers àges et toujours à l'état frais, car beaucoup sont recherchées dans leur jeunesse et délaissées plus tard, soit parce quelles deviennent coriaces ou épineuses, soit parce qu'elles développent vers l’époque de la floraison des principes désagréables aux animaux; et d'autres per- dent à l’état de foin les propriétés qui les protégaient pendant leur vie. On pourra parfois mettre à profit, l’ex- périence des paysans intelligents, mais 1l sera toujours bon de vérifier leurs indications, afin d’être sùr qu'elles se rapportent à la plante fraiche et qu'il n’y a pas d'erreur sur le nom de l’espèce dont ils parlent. En tous cas, ces recherches, conduites avec méthode, apporteront à leur (1) Lecoo, Op. cit., p. 151. (2) Ibid., p. 286. 87 tour à la pratique agricole et à l’élève du bétail d'utiles enseignements. Et si elles contribuent à rapprocher davan- tage la botanique scientifique et la botanique appliquée, les théoriciens et les praticiens, ce ne sera pas leur moindre mérite. IT. Cette notice pourrait s'arrêter ici. Mais comme un exemple vaut mieux, dit-on, que les meilleurs pré- ceptes, nous allons essayer d’appliquer notre programme à quelques espèces de la flore belge. Les moyens de protection des plantes peuvent être classés grosso modo, en trois catégories, suivant qu'il s'agit de caractères biologiques, anatomiques ou chimi- ques. Nous entendons ici par caractères anatomiques d'une plante ceux qui sont fournis par sa structure consi- dérée en elle-même, et par caractères biologiques ceux qui sont fournis par ses rapports avec le monde extérieur. Plutôt que d'entrer à ce sujet dans de longues explications, nous renvoyons le lecteur au tableau synoptique suivant. 88 APERÇU DES PRINCIPAUX MOYENS DE PROTECTION DES PLANTES CONTRE LES ANIMAUX. 1. Stations peu accessibles : eau(1),rochers, murs, ete. | 2. Organes peu accessibles, grâce à leur situation : | couronne des grands arbres; rhizomes, bulbes, tubercules et fruits souterrains; glandes necta- rifères plus ou moins cachées, etc. 3. Plantes sociales, qui forment par leur association A. CaRACTÈRES dense, des fourrés impénétrables. | | 4. Plantes vassales, qui se mettent sous la protection de certains animaux (Cf. Delpino, Belt, Fritz Müller) ou d’autres plantes mieux protégées (Cf. Kuntze) : plantes des haies, épiphytes, etc. | 5. Plantes matamores, espèces inoffensives qui ont | pris l’aspect d’espèces dangereuses : Lamium | |: <4 BIOLOGIQUES, album ressemblant à l’Urtica dioica, ete, 6. Bois, écorce, liège, etc. 7. Organes durs, coriaces, tranchants, calcifiés ou silicifiés, scabres, hérissés, glanduleux, 8. Épines, aiguillons, poils urticants. B. Caractères ANATOMIQUES. 9. Acides, tannins, etc. 0. Huiles essentielles, camphres, etc. 1. Principes amers indifférents. 12. Glycosides. _ 15. Alcaloïdes. C. CarACTÈRES CHIMIQUES. Nous avons fait la liste des plantes belges (sauvages ou subspontanées) qui répondent aux alinéas 7, 8, 10, 11, 12 et 13 du tableau et nous avons noté celles d’entre elles qui, suivant Lecoq et Rodet, sont : 1° recherchées, 2° évi- tées ou peu recherchées et 5° dédaignées complètement par le bétail. Nous avons choisi de préférence les alinéas (1) Plusieurs espèces très recherchées du bétail (Sagittaria, Trapa, ete.) he sont protégées que par leur station aquatique. 89 que nous venons d'indiquer, parce qu'ils se rapportent à des caractères bien définis. C’est le même souci de la pré- cision qui nous a fait classer les plantes du groupe C non d’après les données un peu vagues et souvent inexactes des auteurs au sujet de l’amertume ou de la toxicité de cer- taines espèces, mais d’après les substances chimiques que l’on a réussi à en isoler; pour ces renseignements nous nous en sommes tenu à la compilation récente de Huse- mann et Hilgér(l),. On remarquera, par la raison qui vient d’être dite, que plusieurs espèces connues comme amères ou vénéneuses sont absentes de nos listes; d’autres ont dü être reléguées à la fin, parce que nous manquons d'indica- tions au sujet de la conduite des animaux à leur égard. Enfin nos listes, en ne s’occupant que des bestiaux et en négligeant les oiseaux, les insectes, les limaces, envisagent un seul côté du problème de la protection des plantes. C’est à dessein que j’insiste sur toutes ces lacunes, afin de bien montrer que ce petit essai est incomplet et provi- soire : loin d’épuiser la matière, Je voudrais au contraire pousser à des recherches et à des observations nouvelles. Nous avons déjà dit que les goûts et la susceptibilité diffèrent beaucoup d'un animal à l’autre, de sorte que l’'amertume, l’âcreté, la toxicité, etc., sont toujours des termes relatifs; et cela va si loin qu’une plante mortelle pour celui-ci, peut même être inoflensive ou à peu près, pour celui-là. À ce point de vue encore, notre groupe- ment d’après les principes chimiques est donc préférable à un classement en végétaux amers, vénéneux, ete. On peut seulement aflirmer d'une manière générale que les huiles essentielles et les principes amers (« Bitterstolfe » (1) Die P flanzenstoffe, 2me éd., 1884. (e o 90 des chimistes allemands) sont rarement des poisons, que les glycosides le sont assez souvent et les alcaloïdes presque toujours. Dans nos listes, nous avons du reste mis en italique les espèces qui renferment une substance dont la toxicité est démontrée, au moins pour les mammifères qui servent d'ordinaire à ce genre d'expériences (chiens, chats, lapins, cobayes...….). I. — Plantes coriaces, hérissées, scabres, tranchantes. 1. Dépaicnées : Verbascum, Galeopsis Tetrahit (adulte), Vaccinium Myrtillus, V. Vitis-Idaca, Parietaria, [ris Pseudo-Acorus. 2, Évirées : Armeria maritima, Lithospermum, Pulmonaria, Echium vulgare, Galium Aparine (adulte), Typha, Sparganium, Juncus, Carex (la plupart des espèces), Scirpus, Eriophorum, Nardus stricta, Polypodium, Pteris aquilina, Asplenium, Polystichum, Aspidium, Lycopodium. 5. Recxercnées : Orobus tuberosus, Erica, Calluna vulgaris, Lycopsis arvensis, Symphytum officinale, Myosotis, Asperugo procumbens, Galium palustre, Crepis biennis, Ulmus campestris, Luzula, Carex (quelques espèces), Cyperus, Equisetum. 4. Les renseignements manquent sur : Althaea hirsuta, Hedera, Statice, Borrago, Anchusa, Echinospermum, Cynoglossum, Helminthia, Blechnum, Scolopendrium. IT, — Plantes piquantes. 1. Dévaicxées : Eryngium, Ilex aquifolium (adulte), Silybum Marianum (adulte), Lactuca virosa, Urtiea urens. 2. Evirées : Berberis vulgaris (adulte), Genista anglica, G. germanica, Ononis spinosa, O. repens, Carlina vulgaris, Cirsium (la plupart des espèces), Juniperus communis, Cladium Mariseus. 9. Recnercnées : Rhamnus cathartica, Ulex europaeus, Rubus Idaeus, R. fruticosus, R. caesius, Onopordon Acanthium (ânes), Cirsium arvense, Carduus, Sonchus asper, Salsola Kali. | 4. Les renseignements manquent sur : Prunus spinosa, Rosa, Mespilus, Crataegus, Pyrus, Malus, Ribes Uva-crispa, Lycium, Dipsacus, Centaurea Calcitrapa (capitules spinescents), Xanthium spinosum, Hippophaë, Ruscus. 91 IT, — Plantes renfermant de l’huile essentielle, du camphre ou un principe analogue. 1. Dépaicnées : Oenanthe fistulosa, Foeniculum capillaceum, Salvia officinalis, Thymus Serpyllum, Tanacetum vulgare, Inula Helenium, Can- nabis sativa. 2, Évirées : Cardamine amara, Nasturtium fontanum, Raphanus Rapha- nistrum, Thlaspi arvense, Lepidium, Apium graveolens, Primula, Menths, Origanum vulgare, Teucrium Scorodonia, Ormenis nobilis, Artemisia vulgaris, Pinus, Abies, Juniperus communis. 5. Recuercuées : Sisymbrium Alliaria, Hesperis matronalis, Cochlearia officinalis, Spiraea Ulmaria, S. Filipendula, Carum Carvi, Petroselinum segetum, Pimpinella Saxifraga, Heracleum Sphondylium, Daucus Carota (jeune), Valeriana officinalis, Achillea Millefolium, Artemisia Absinthium. 4. Les renseignements manquent sur : Cheiranthus, Anethum, Matricaria Chamomilla, Pyrethrum Parthenium, Asarum, Myrica. IV. — Plantes renfermant un principe amer. 1. Dépaicnées : Linum catharticum, Erythraea Centaurium, Scrophu- laria, Gratiola officinalis, Linaria vulgaris, Vaccinium Vitis-Idaea, Arnica montana, Lactuca virosa. 2, Evirées : Anemone nemorosa, A. Pulsatilla, Ranunculus Flammula, R. acris, R. bulbosus, R. sreleratus, Cicuta virosa, Lycopus europaeus, Centaurea Cyanus, Eupatorium cannabinum. 5. Recuercrées : Melilotus oflicinalis, Geum urbanum, Ilex aquifolium (jeune), Ligustrum vulgare, Asperula odorata, Artemisia Absinthium, Taraxacum officinale, Lactuca sativa, Humulus Lupulus. 4. Les renseignements manquent sur : Crataegus oxyacantha, Cornus mas, Syringa, Physalis, Marrubium, Lolium temulentum., V. — Plantes renfermant un glycoside. 1. Dévaicnées : Helleborus foetidus, H. viridis, Suponuria officinalis, Lychnis Flos-Cuculi, Vincetoxicum officinate, Solanum Dulcamara, S. ni- grum, Digitalis purpurea, Globularia vulgaris, Paris quadrifolia, Acorus Calamus. 2, Évirées : Diunthus, Sedum acre, Saxifraga, Menyanthes trifoliata, 92 Convolvulus sepium, Solanum tuberosum, Rhinanthus major, Cichorium Intybus. 5. Recuercuées : Silene, Isatis tinctoria, Rhamnus, Erica, Calluna vul- garis, Fraxinus excelsior, Convolvulus arvensis, Lonicera Xylosteum, Achillea Millefolium, Salix, Populus, Convallaria maialis. 4. Les renseignements manquent sur : Agrostemma Githago, Cerasus, Pyrus, Malus, Bryonia, Daphne Mezereum. VI.— Plantes renfermant un alcaloïde. 1. Dévarcnées : Caltha palustris, Aconitum lycoctonum, A. Napellus, Papaver Rhoeas, Chelidonium majus, Glaucium flavum, Conium macu- latum, Atropa Belladona, Nicotiana Tabacum, Datura Stramonium, Colchicum autumnale, Narcissus Pseudo-Narcissus. 2. Évirées : Aethusa Cynapium, Hyoscyamus niger. 5. RecunercnéEs : Berberis vulgaris (jeune), Corydalis solida, Fumaria officinalis, Brassica nigra, Sinapis alba, Sarothamnus scoparius, Cytisus Laburnum, Taxus buccata. 4. Les renseignements manquent sur : Burus. Si l’on résume ces listes sous forme de tableau statis- tique, on arrive au résultat suivant. (N. B. J’ai oris le nombre des genres et non celui des espèces, parce qu'il s'agit de comparer entre eux les différents modes de défense et qu'il est naturel, par conséquent, de ne compter que pour une unité toutes les espèces d’un même genre qui sont protégées de la même manière. D'ailleurs les proportions relatives ne changeraient guère si l'on sub- stituait le nombre des espèces à celui des genres). 95 NOMBRE DES GENRES > dédaignés. évités. recherchés. I. Plantes coriaces, hérissées, sca- bres, tranchantes . Hi 2 5 18 14 II. Plantes piquantes 5) 7 8 II. Plantes à huile essentielle, ete . 7 15 12 IV. Plantes à principe amer. 8 6 9 V. Plantes à glycoside . 9 8 12 VI. Plantes à alcaloïde 11 2 8 Afin de rendre ces chiffres mieux comparables, on peut les traduire en °/, en représentant par 100 le nombre total des genres de chacun des six groupes. On trouve alors : NOMBRE DES GENRES. RE — —— dédaignés, évités. recherehés. I. Plantes coriaces, hérissées, sca- bres, tranchantes . . . .| 13°, 49 38 ‘Jo II. Plantes piquantes . . . .| 250 99 0/0 40 III. Plantes à huile essentielle, ete. .| 21 04 44 0) 39 ©) IV. Plantes à principe amer . 35 0/0 26 °/o 89 °ho V.1Plantes delycoside 5, 2 Sig, 28 41 0 VI. Plantes à alcaloïide . . . .| 53ch 9 0 38 °/0 Ce qui frappe tout d'abord, c’est que les moyens défen- sifs ne sont pas aussi efficaces qu'on pourrait le croire. Beaucoup de plantes restent exposées à la voracité du bétail malgré leurs épines et leurs substances amères ou vénéneuses, Ces particularités n'en sont pas moins utiles, car lors même quelles n'écartent pas tous les ennemis, 94 elles en diminuent toujours sensiblement le nombre. Une seconde remarque intéressante, c’est que les alca- loïdes sont particulièrement précieux comme agents de protection. Plus de la moitié des plantes qui en renferment sont absolument à l'abri de la dent des quadrupèdes. Il y a lieu de s'étonner que huit espèces à alcaloïde soient cepen- dant recherchées par les bestiaux; d'autant plus que trois d'entre elles sont positivement vénéneuses. Mais l’une des trois (Cytisus) ne renferme dans ses feuilles que des traces d'alcaloïde ; quant aux autres, on doit donc admettre, soit que les bestiaux jouissent vis à vis d’elles d'une certaine immunité, soit qu'ils n’aient pas encore appris suflfisam- ment à éviter ces plantes. Il semble que ce dernier cas se présente pour l’If (Taxus), dont les solipèdes sont, paraît-il, assez friands et qui occasionne chez eux des accidents sérieux (1). Il est assez piquant de songer qu'en entourant nos pro- priétés de murailles ou de grilles armées de pointes, en répandant de l’eau tout autour de nos plantes de serre pour les soustraires aux atteintes des limaces, en camphrant nos meubles ou en empoisonnant nos herbiers pour éloigner les insectes — nous ne sommes après tout, que les imi- tateurs inconscients des plantes et nous ne faisons que réinventer ce qu'elles pratiquaient depuis des milliers d'années, avant même que l’homme existàt ! II Cette ébauche rapide suflit, croyons-nous, à montrer que le genre de recherches que nous préconisons fournira (1) Roner, Op. cit., p 766. 95 la solution d'une foule de questions biologiques intéres- santes. Et pour fixer les idées, voici les points que nous voudrions recommander plus spécialement à l'attention de nos confrères. 1. Pourquoi les amateurs de phanérogamie ne s’habi- tueraient-ils pas dans leurs excursions à noter avec soin les plantes que les bestiaux, les chenilles et d’autres animaux recherchent, évitent ou dédaignent, comme cela a été expliqué plus haut (p. 90-92)? Quand nous aurons ces documents pour la plupart des espèces de notre flore, l'interprétation des structures défensives cessera d'être faite de simples probabilités et s’appuiera sur une base solide. 2. Les botanistes ne devraient pas être les seuls à se livrer à ce genre d'observations. Nous avons dit, en effet, qu’à côté des adaptations protectrices des plantes, 11 y a à considérer les contre-adaptations agressives des animaux. Les zoologistes trouveront là un champ d’études presque vierge. Pourvu qu'ils aient quelques notions de botanique, ils découvriront, nous en sommes convaincu, dans la structure et dans les mœurs des quadrupèdes, des oiseaux, des insectes, des limaces mème, des traits qui ont passé inaperçeus et qui permettent à ces êtres de vaincre les résistances des végétaux dont ils se nourrissent, d’en déchirer les carapaces, d'en braver les épines, d’en sup- porter les poisons. Nous connaitrons alors dans ses détails la lutte qui se poursuit sans relâche entre les herbivores et les herbes, et nous pourrons nous rendre un compte exact des stratagèmes variés — s'il est permis de les appeler ainsi — que ces ennemis héréditaires emploient, les uns pour lattaque, les autres pour la défense. Le savant Président de la Société entomologique de 96 Belgique, M. Preudhomme de Borre reprochait récemment aux entomologistes de ne pas s'enquérir assez des plantes sur lesquelles ils rencontrent les insectes(i). L'étude parallèle de l’entomolagie et de la botanique qu'il réclame avec raison, sera surtout fructueuse si on s’attache non seulement à constater les caractères biologiques des plantes et des insectes, mais encore à les expliquer par les actions et les réactions incessantes des uns sur les autres. 3. Aux mycologues, nous conseillerions d'examiner jusqu'à quel point les Champignons amers ou poivrés ou vénéneux réussissent à se soustraire aux dévastations des insectes, des limaces, etc. Et ici encore, on trouvera sans doute, comme contre-adaptation, des immunités remar- quables chez certains animaux. 4. On sait que les graines sont disséminées au loin par plusieurs procédés. Les unes sont projetées par la plante même à une certaine distance, d'autres sont entrainées par le vent, d'autres s'accrochent aux poils des quadrupèdes et voyagent avec eux, d’autres encore, qui sont résistantes mais entourées d’une pulpe savoureuse, sont mangées par les animaux, se retrouvent intactes dans leurs déjections et sont ainsi munies, au moment de la germination, d'un engrais naturel. Hildebrand a fait remarquer(2) qu'il n’y a pas de gaspillage dans ces mécanismes de dissémination : chaque graine n’en possède généralement qu'un seul. Et cela se conçoit, car il suffit à la plante que sa dissémination soit assurée d’une ou d'autre manière. Lorsqu'il s’agit de ses moyens de défense, les conditions sont tout autres pour elle. Ses ennemis sont nombreux et divers et ce n'est (1) Comptes-rendus Sor:, entomologique Belg., 26 déc. 1885. (2) Die Verbreitungsmittel der Pflanzen, 1873, p. 114. 77 souvent pas trop de plusieurs cuirasses à leur opposer((). Les poils raides des Borraginées, par exemple, protègent d’une façon efficace contre quelques animaux, tels que les limaces, mais non pas contre le bétail, comme on à pu le voir par nos listes. Aussi, plusieurs espèces (Echium, Cynoglossum..…..) paraissent-elles chercher dans la produc- tion d’un alcaloïde(?) un supplément de protection. Les cas de ce genre, sont fréquents (Berberis, Rhamnus cathartica, Ilex, Achillea Millefolium, Lactuca virosa, Humulus, Hippophaë, Juniperus, etc.). Il y aura donc lieu d'étudier les caractères défensifs qui marchent ensemble et ceux qui s’excluent généralement. Peut-être parviendra-t-on à établir ainsi que tel caractère garantit surtout de tel groupe d’animaux, tel autre de tel autre. Ce sera une sorte de prophylactique comparée. Dès à présent, il semble dans bien des cas que les principes amers et les alcaloïdes éloignent plutôt les mammifères que les oiseaux; tandis que le contraire aurait lieu pour les huiles essentielles. 5. Les plantes que nous avons nommées malamores sont dignes aussi d'une étude spéciale. Kuntze (1. e., p. 56) et Lubbock (1. e., p. 127) y ont déjà fait allusion. Le Lamium album qui ressemble à l’ortie est évité par le bétail; mais la campanule à feuilles d’ortie (C. urticaefolia) qui lui ressemble également, est recherchée). Le Linaria vulgaris qui imite une Euphorbe est dédaigné; mais il est lui-même àcre et amer. Lubbock suppose que le Lathyrus (4) Cf. au sujet des fleurs, Kerner, /. c., p. 203. (2) S'il faut en croire Buchheim et Loos, cit. in Husemann et Hiccer, p. 1145. (3) Lecoo, Op. cit., p. 209, 98 Nissolia passe inaperçu, grâce à sa ressemblance avec les Graminées environnantes; que le Matricaria inodora est peut-être protégé par sa similitude avec le M. Chamoïnilla ; mais cela n'est pas prouvé. Il reste donc à déterminer jusqu à quel point ces ressemblances peuvent s'expliquer comme moyens de protection et si les animaux s’y laissent prendre. Pour l'ortie blanche, il est certain que la plupart des enfants la craignent et à ce titre elle mérite bien lépithète de matamore ou de croquemitaine, si l’on aime mieux. Et comme l'ortie véritable, aussi bien que le Lamium album sont par excellence des plantes qui accom- pagnent les habitations humaines, il ne serait pas si absurde d'admettre que les poils urticants de l’une et la ressemblance de l’autre soient surtout des adaptations défensives contre les atteintes de l’homme. 6. Enfin on pourra comparer pour chaque plante son mode de protection avec son mode de dissémination. Il est à prévoir, par exemple, que les plantes complètement dédaignées des animaux à cause des substances désa- gréables ou toxiques qu'elles contiennent, n'auront pas de fruits charnus — puisque ces fruits n’ont d'utilité que s'ils sont mangés par les animaux. Et de fait, les espèces qui figurent dans nos listes II-VI sous la rubrique « dédaignées », ont presque toutes des graines qui tombent spontanément de la plante on qui sont légères et adaptées au transport par le vent. Cependant les genres Vaccinium, Solanum, Atropa et Paris font exception et présentent des baies. Mais il ne faut pas perdre de vue que nos listes se rapportent au bétail et que les principaux mangeurs de fruits charnus sont les oiseaux. Les excep- tions ne sont donc probablement qu'apparentes et l’on peut prédire que certains animaux absorbent ces baies 99 impunément(l). Quant au Vaccinium, cela ne fait pas de doute(2); pour les trois autres genres, c’est un point que nous engageons botanistes et ornithologistes à vérifier. En tous cas, voici un rapprochement assez significatif. L'atro- pine est très inégalement toxique pour les différentes espèces animales : le lapin, le cobaye, plusieurs oiseaux, notamment les merles, jouissent d'une immunité relative ; tandis que la nicotine, par exemple, est toxique pour tous les animaux indistinetement. Comme on pouvait s’y atten- dre d'après cela, le Nicotiana ne produit pas une baie, mais une capsule sèche dont les graines sont dispersées par le vent. En étudiant les plantes au point de vue biologique, on soulève, on le voit, des questions vastes et nombreuses. Mais si chacun de nous se met à l’œuvre afin d'apporter sa pierre à l’édifice, les matériaux seront vite réunis et nous pourrons, dans quelques années, indiquer pour chaque plante indigène son mode de protection, de pollination, de dissémination, de germination, dire quels insectes la butinent, quels animaux l’attaquent et quels autres la négligent. Nous aurons alors, à côté de la flore descriptive une véritable Flore biologique de notre pays. Gelle-là nous servira à connaitre les formes végétales; celle-ci nous les fera comprendre. (1) La flore exotique présente plusieurs faits analogues. Les baies du Strychnos nux-vomica, par exemple, sont mangées impunément par un oiseau, le Buceros Rhinoceros, qui vraisemblablement en dissémine les graines. (2) Cf. aussi l’article de Piccone, Piante Liguri disseminate du uccelli curpofagi, Nuovo Giorn. bot. Ital., 1886, X VIII, p. 290, qui me parvient pendant l’impression, 100 LE LIMODORUM ABORTIVUM RICH. ET L’ALOPECURUS BULBOSUS GOUAN DECOUVERTS EN BELGIQUE, PAR TuéopaiLe Duran. Avant tout, disons que c’est grâce aux actives recherches de MM. S. Determe et H. Van Wilder que notre flore compte deux espèces de plus. Si nous considérons le Limodorum abortivum et l’Alo- pecurus bulbosus comme des espèces nouvelles, nous n’igno- rons pourtant pas qu'ils ont déjà été indiqués en Belgique. C'est ainsi qu'en 1836 Lejeune et Courtois renseignait le Limodorum comme croissant « dans la Flandre orientale »; mais ils tenaient cette indication de Ch. Van Hoorebeke et l’on sait combien les affirmations de cet ancien botaniste sont sujettes à caution. Quant à l’Alopecurus nous verrons plus loin pourquoi M. F. Crépin crut devoir le rayer de la liste des espèces belges. Limodorum abortivum Rich. Cette curieuse Orchidée, regardée par la majorité des botanistes, comme une plante parasite, se distingue facile- ment de la presque totalité des espèces belges de cette famille, par sa tige aphylle, pourvue d'écailles engai- nantes. Le Neottia Nidus-uvis Rich. est aussi aphylle, mais sa teinte brun-clair, et ses fleurs médiocres à labelle non prolongé en éperon ne permettent pas de le confondre avec le Limodorum, qui a une teinte violacée et de grandes fleurs violettes à labelle prolongé en éperon (1). (1) Nous croyons inutile d'entrer dans de longs détails phytographiques, cette espèce figurant dans les flores françaises et allemandes; elle a aussi été longuement décrite dans notre Bulletin, t. XII, p. 47. 101 Dans le courant du mois de juin de cette année, notre actif confrère, M. S. Determe a découvert cette belle espèce entre Nismes et Olloy, dans des bois d’un accès très difficile. C’est une magnifique trouvaille, mais non une découverte inespérée, car dès 1865, M. F. Crépin, guidé par les indications de la géo-botanique, attirait l'attention des botanistes belges sur la possibilité de trou- ver cette orchidée dans notre pays(). Le Limodorum s'élève peu vers le nord. Les habita- tions les plus rapprochées de notre pays, et en mème temps les plus septentrionales, sont celles des environs de Trèves et du Grand-Duché de Luxembourg. Déjà en 1856(2), Tinant le signalait à Rahlingen, Rosport et Machtum. Notre Société l’a revu dans cette dernière loca- lité en 1869, ainsi que dans les environs de Mertert(5). Cette espèce se rencontre aussi dans le département des Ardennes, à peu de distance de nos frontières(#), en Alsace et dans le grand-duché de Bade; elle est rare dans les environs de Paris et est disséminée dans toute l'Europe depuis la France, le Portugal et l'Espagne jusque dans la Russie méridionale, et elle semble Re de préférence, les bois de hêtres. (1) Bull., t. I, p. 55. (2) Tixanr, Flore luxembourgeoise, p. 448. (5) Compte-rendu de la huitième herborisation générale. (Bull.,t. VIE, pp. 400 et 405.) (4) A Chémery, Conf. Bull.,t. VI, p. 221. N 102 Alopecurus bulbosus Gouan(!). En Europe, cette Graminée occupe une aire beaucoup moins vaste que celle du Limodorum et peut être consi- dérée comme une espèce rare. Assez répandue dans l’ouest de la France, elle est rare dans le nord et fait défaut dans le domaine de la Flore des environs de Paris. Elle se retrouve dans le sud de l’Angleterre, en Espagne, en Italie et dans la Transsylvanie, mais elle manque à l’Allemagne et aux pays du nord. Nos anciennes Flores ne renseignent pas cet Alopecurus en Belgique. Lejeune et Courtois l'ont décrit (2), d’après des échantillons récoltés à Amsterdam par Kops et Van Hall. En 1869, il à été retrouvé en Hollande, à Harder- wyk, par M. Bondam (5). Le premier, M. Demoor, siguala l’Alopecurus bulbusus en Belgique, à Anvers. En 1860, dans la première édition du Manuel de la Flore de Belgique (p. 202), M. Crépin répéta l'indication d'Anvers, en assignant en outre à l'A. bulbosus trois habi- tations qui lui avaient été renseignées dans la Flandre orientale, par feu Scheidweiler (Schellebelle, Termonde et Selzaete). Ces données ne furent pas modifiées dans la 2me éd. du Manuel. Mais dans la 5°° édition du même ouvrage, cette Graminée ne figura plus qu’à titre d'espèce douteuse, à rechercher dans la zone maritime. Voici ce que (1) Nyman, dans le Conspectus Florae Europaeae, p.794, établit que c’est Gouan qui doit signer l’ À lopecurus bulbosus et non Linné. (2) Compendium florac belgicue, t. 1, p. 58. (5) WiRTGEn, Uerb, pl, rar. et ceritic fl. rhenanae, n° 992. 105 M. Crépin écrivait alors : « D’après un échantillon que j'ai recu de Scheidweiler, sous le nom d’Alopecurus bul- bosus, je suis assez porté à croire que ce qu'on a signalé sous ce nom, aux bords de l’Escaut, n’est qu’une variété de l'A. geniculatus et non pas le vrai À. bulbosus (1). C’est à un instituteur déjà connu par plusieurs obser- vations botaniques intéressantes, M. H. Van Wilder, que revient le mérite d’avoir confirmé l'existence de cette intéressante Graminée sur le sol belge; il l'a découverte dans de vastes prairies salées qui s'étendent au sud de Nieuport où elle croit en mélange avec l’Alopecurus geni- culatus et le Cochlearia danica. Pour les caractères distinctifs de l’A/opecurus bulbosus, nous renvoyons le lecteur aux diverses éditions du Manuel, M. Crépin ayant toujours maintenu cette espèce dans la clef dichotomique du genre 4 lopecurus. MM. De Bosschere et Crépin présentent M. Charles Van Geert, horticulteur, à Anvers, pour faire partie de la Société comme membre effectif. La séance est levée à 2 heures. (1) CrériN, Manuel de la Flore de Belgique, 5° éd., p. 501. Bull, Soc. roy. de Bot., t. XX, 2° partie, p. 116-117. 104 Séance mensuelle du 9 octobre 1886. PRÉSIDENCE DE M. DE Vos. La séance est ouverte à 8 heures. Sont présents : MM. De Wildeman, Th. Durand et Vander Bruggen; Crépin, secrétaire. Le procès-verbal de la séance du 11 juillet 1886 est approuvé. Ouvrages recus. P.-A. Saccarno. Sylloge fungorum omnium hucusque cognitorum. 4 vol. in-8°. D: Sair-Lacer. Histoire des herbiers. Paris, 1885, in-8°. S. Warsox. Contributions to American Botany, 1-XUHI. 1 vol. in-8°. C.-A.-J.-A. Oupemans. Contributions à la flore mycolo- gique des Pays-Bas, IX. In-8°. Cu. De Bosscuere. La botanique et l'horticulture à l'Exposition universelle d'Anvers. Gand, 1886, in-8°. Une visile à l'Établissement d’horticulture de M. Ed. Pynaert. Gand, 1886, in-8&. Une visite à l'Établissement d'horti- culture de la Compagnie continentale. Gand, 1886, in-8°. Les bouquets de fleurs séchées. Bruxelles, 1886, in-8°. Les [leurs employées dans la confection des fleurs séchées. Bruxelles, 1886, in-8°. L'enseignement de l'horticulture à 105 l'école primaire supérieure. Paris, 1886, in-8°. L'organi- sation d'une exposilion de géographie botanique. Paris, 1886, in-8e. M. le Secrétaire annonce à l’assemblée la mort de M. Coenen, membre effectif de la Société, et celle de M. Hance, membre associé. Lectures, communications. M. le Secrétaire donne lecture d’une notice de M. Pâque dont l'impression est votée. M. De Wildeman analyse une notice dont l’impression est également votée. NOTE SUR UN OUVRAGE INÉDIT MENTIONNÉ DANS L'HISTORIA PLANTARUM DE JOHN RAY, par É. Päque, S. J. John Ray (Raius), que l’étendue de ses connaissances fit surnommer le Pline anglais, publia, de 1686 à 1704, un ouvrage des plus remarquables pour cette époque, intitulé : Historia Plantarum... Cet ouvrage, on le sait, comprend trois forts volumes in-folio. Dans les deux premiers, l’auteur décrit toutes les plantes qu’il avait pu étudier par lui-même jusqu'à la fin du dix-septième siècle et dans le troisième, qui constitue un vaste supplément, il 9 106 a réuni les nombreuses descriptions d'espèces communi- quées, dans la suite, par des botanistes de différents pays. Du nombre de ces botanistes était Georges-Joseph Camelli (alias Camellus, Camel ou: Kamel), de la Com- pagnie de Jésus(1). Né à Brunn, en Moravie, le 21 avril 1661, ce religieux passa une grande partie de sa vie dans la mission des Îles Philippines et il mourut à Manille (ile de Luçon), le 2 mai 1706. Camelli, comme le prouve la liste des travaux dont il est l'auteur, s'occupa très activement de l’étude de l'histoire naturelle. La botanique néanmoins resta toujours sa branche de prédilection et les propriétés médicales des plantes firent l’objet spécial de ses recherches. Rappelons, en passant, qu'il établit à Manille une importante phar- macie, où la classe indigente venait recevoir gratuitement les remèdes nécessaires. Il envoya aussi des communica- tions scientifiques de tout genre à deux membres de la Société royale de Londres, John Ray et James Petiver : c'est à une de ces communications que nous voudrions nous arrêter quelques instants. Le troisième volume de Historia Plantarum contient un premier appendice, de 42 pages, intitulé : « Herbarum aliarumque stirpium in insula Luzone, Philippinarum primaria, nascentium, a Rev Patre Georgio Josepho Camello, S. J. observatarum et descriptarum Syllabus : ad Joannem Raium transmissus; additis etiam plurimarum Iconibus, ab Auctore propria manu ad vivum delineatis ; quas ob sumptuum in Chalcographis erogandorum defec- (1) C’est à Camelli que Linné dédia le genre Casmellia ; c’est à lui aussi qu'on attribue genéralement la première introduction de ce bel arbuste en Europe. 107 tum impraesentiarum emittere non licuit. » — Ce premier appendice est suivi d’un second, portant pour titre : « Descriptiones fruticeum et arborum Luzonis, a Revi° Patre Georgio Josepho Camello, S. J. ad Jacobum Peti- verium, Pharmac. Londinens. missae, anno 1701. » Ce dernier appendice comprend 55 pages. Comme il vient d’être dit plus haut, la communication de Camelli était accompagnée d’un grand nombre de dessins, que le défaut de ressources ne permit pas de faire graver, pour le moment. — Quelle a été la destinée de cette partie importante de l’œuvre de Camelli? — Nous avons cru qu'il ne serait pas sans intérêt, pour les bota- nistes, de l’apprendre et c'est ce qui nous a décidé à leur communiquer les renseignements que nous avons été à même de recueillir. Commencons par dire que les Jcones de Camelli, malgré de nombreuses pérégrinations qu'ils ont eu à faire, ont heureusement survécu et se trouvent même dans un état de conservation qui ne laisse rien à désirer. Leur ensemble forme un beau volume in-folio, faisant actuelle- ment partie de la bibliothèque du Collége de la Compagnie de Jésus, à Louvain. Ce Collége lui-même en est redevable à la générosité du Comte Alfred de Limminghe, le bota- niste zélé, dont la science belge a dù trop tôt déplorer la perte(l). Le regretté donateur en fit l'acquisition à la vente de la bibliothèque d’Ant.-Laur. de Jussieu, le 6 février (1) De Limminghe, ancien élève et ami de Bellynck, rendit de grands services à plusieurs botanistes belges en‘mettant généreusement à leur disposition sa riche bibliothèque et ses magnifiques collections de plantes desséchées,. IL est lui-même, l’auteur d’une Flore myrologique de Gentinnes. (Namur, 1857, in-8o.) 108 1858. C'est ce que nous apprend une attestation, écrite et signée de sa main et insérée à la 1° page du volume. Cette attestation nous apprend aussi que A.-L. de Jussieu faisait le plus grand cas de ce manuscrit et qu'il le mon- trait comme une des pièces les plus précieuses de sa collection : de Limminghe ajoute qu'il lui avait été montré à plusieurs reprises. Ce qui prouve encore la singulière estime que de Jussieu avait vouée à l’œuvre de Camelli, ce sont les nombreuses annotations dont il l’a lui-même enrichie. Ces annotations sont écrites de sa main et avec un soin quon pourrait dire minutieux. Leur ensemble montre que cet éminent botaniste ne dédaigna pas de consacrer un temps considérable à l'étude des Zcones et à les colla- tionner exactement avec le texte des Appendices de l'Historia Plantarum(). C'est ainsi qu’au verso de la reliure, se trouve placé un {ndex alphabétique des plus détaillés, composé et écrit par lui), et indiquant, pour chacune des planches : 1° le n° d'ordre ; 2° le nom ou les noms des plantes tels qu’ils furent communiqués par Camelli; 5° l'endroit des Appendices de Ray où figure la description de l'espèce; enfin, pour un grand nombre de plantes, 4° les noms correspondants dans les ouvrages de phytographie modernes. En outre, 115 planches, dissé- minées dans le corps du volume, ont été annotées d’une manière spéciale : ces annotations, écrites au bas de la feuille, renvoient également aux descriptions données par (1) Nous croyons bon de faire remarquer que les /cones se rapportent également à la communication faite à Ray (1er appendice) et à celle faite à Petiver (21 appendice). (2) Ce détail est également consigné dans l'attestation de de Limminghe. 109 Camelli dans le 5° volume de l'Historia Plantarum. Ajoutons que le titre, placé en tète du manuscrit, est de la composition et de l'écriture de de Jussieu. Ce titre est ainsi conçu : « Georgii-Josephi Camelli, Herbarum alia- rumque stirpium in insulà Luzone, Philippinarum primaria nascentium Icones, ab auctore delineatae, ine- ditae; quarum syllabus in Joann. Raï Historia Plantarum tomo tertio. » De qu’elle manière l'ouvrage en question a-t-il passé de la bibliothèque de Ray à celle de la famille des de Jussieu? C'est ce qui nous est encore inconnu. Nous inclinons pour- tant à croire que les de Jussieu en devinrent possesseurs de la même manière que le devint plus tard le Comte Alfred de Limminghe. L’exécution des dessins de Camelli est en général d’une perfection remarquableet, à première vue, l’on se demande si l’on n’a pas affaire à des gravures de maitre plutôt qu’à de simples dessins tracés à la plume. — Le total des planches concernant la botanique est de 257; le total des figures est de 556. Les 5 dernières planches se rapportent à la zoologie et comprennent 9 figures. CONTRIBUTIONS À L'ÉTUDE DES ALGUES DE BELGIQUE. par É. De WiLoeman. (Suite.) L'année dernière à pareille époque, j'ai présenté à la Société une liste des espèces que j'avais récoltées pendant l’année ainsi quecelles qui avaient été recueillies par notre regretté confrère A. Douret et par MM. Van Wilder et Sonnet, Cette liste comprend 156 espèces et variétés. 110 Cette année, M. Van Wilder m'a continué ses envois et a été assez héureux dans ses recherches; M. Sonnet m'a fourni de bons renseignements. Deux nouveaux chercheurs sont venus s'adjoindre aux précédents. Notre confrère, M. L. Guelton a récolté pendant cette année principalement aux environs de Bruxelles et m'a également rapportés quelques échan- üllons des environs de Tongerloo et de Han-sur-Lesse. M. L. Mathieu, instituteur, à Villance (Luxembourg), m'a fait assez régulièrement des envois d'algues provenant des environs de la localité qu'il habite, environs qui n'avaient été explorés jusqu'ici que par son ami A. Douret. Il a été très heureux dans ses récoltes, principalement pour les Desmidiées. Cette partie du pays semble être extrêmement riche en ce qui concerne ces petites plantes; un seul envoi men a fourni une trentaine d’espèces dont un grand nombre étaient nouvelles pour notre pays. Ainsi que précédemment, quelques indications m'ont été fournies par MM. Marchal et Laurent. J’ai visité moi-même une partie des environs d’Aude- narde et de Spa; j'ai profité de l'herborisation générale de la Société, pour jeter un coup d'œil sur la végétation algologique des environs de Lierre. La liste que je présente aujourd'hui, comprend toutes les espèces récoltées depuis la publication de la dernière liste, à l'exception des Desmidiées que je dois réserver pour un travail ultérieur. La liste publiéeau mois d'octobre de l’année dernière comprend 156 espèces dont 45 Des- midiées; celle qui suit en contient 102, dont 58 sont nouvelles ou du moins n'ont pas encore été signalées dans les listes que j'ai publiées jusqu'ici. J'ai encorecompris dans l’énumération toutes lesespèces 111 même celles qui doivent être communes, parce que pour le moment on ne pourrait assigner une aire de dispersion à des espèces qui ont été au maximum signalées une ving- taine de fois en Belgique. Je n'indique cependant plus les habitations du Confervu bombycina Ag., ni celles du Pleu- rococcus vulgaris. | M. Flahault, professeur à la faculté des sciences de l'Université de Montpellier, qui prépare en ce moment une monographie des Nostocacées, a bien voulu se charger de la détermination des échantillons que je lui ai envoyés. Qu'il reçoive ici, ainsi que toutes les personnes qui m'ont aidé de quelque manière que ce soit mes sincères remerciements. Aux abréviations employées dans la liste précédente, 1l faut ajouter : M. L. Mathieu — (L. M.); M. L. Guelton — (L. G.). * Les espèces précédées d’une astérisque sont celles qui n’ont pas été signalées dans les listes précédentes. Lijngbycae. Oscillaria Grateloupii Bory. — Etterbeek, Woluwe-St-Pierre. Nostoceae. *Nostoc sphaericum Men. — Neder-Over-Heembeek. * _ tenuissimum Thuret. — Bergh (L. G.); Lierre. * —_ Linckia Bornet et Thuret. — Eyne. * _ carneum Ag. — Eyne. — commune Vauch. — Evere. Obs. — Les espèces signalées dans la liste précédente (Comptes- rendus des séances de la Soc. r. de botanique, 1885, p. 116, sous le nom de W. pruniforme Ag., doivent se rapporter au W. com- mune Vauch. — lichenoiïides (Ag) Vauch. — Dans la liste précédente, l'habitation de cette espèce a été omise; elle avait été recueillie à Villance par A. Douret, 112 *Cylindrospermum macrospermum Ktz. — Leupeghem, Etter- beek, route de la Gleize (Spa). | * __ muscicola. — Jardin à St-Josse-ten-Noode. * — majus Ktz. — Jardin à Eyne. * — licheniforme (Bory). — Tiège. Scytonemeue. Seytonema myochroum Ag. — L'espèce signalée dans la liste précé- dente sous le non de S. natans appartient au S. myochroum Ag. *Tolypothrix pygmaea Ktz. — Lierre. * —, truncicola Thuret. — Queue de Vache (M. Marchal). Calotricheae. *Calothrix parietina Thuret. — Villance (L. M.), sur les roues d’un moulin, * _—_ fusca. — Bergh (L. G.). Gloiotrichia pisum Thur. — Eyne, entre Lierre et Emblehem, Merismopedieae. Merismopedia glauca Naeg.— Libin (L.M.); entre Spa et Malchamps, ru de Creppe, entre le Marteau et Winanplanche. Z'ygnemeae. Zygnema cruciatum Vauch. — Evere, Rouge-Cloitre (L. G.). — stellinum (Vauch.) Ktz. — Villance, Libin, Opont (L. M.); Lierre, entre Roanne et Coo, entre Spa et Tiège. — tenue Ktz. — Bergh (L. G.); Ganshoren, route de la Gleize (Spa). *Zygogonium pectinatum Ktz.; de Bary, Conf., p. 77, t. I, f. 15; Cooke, British freshw. alg., 1, p. 77, I, pl. XXIX, fig. 1. — Bergh (L. G.); entre Lierre et Emblehem. * __ — var. ec. conspicuum (Ktz.); Kirchner, Ag. v. Schlesien, p. 127. — Route de la Gleize (Spa). * — torulosum Ktz.; Flor. alg. Eur., I, p.254. — Spa (montagnes). *Spirogyra tenuissima (Hassall) Ktz. var. B. Naegelii (sp. Vaegelii Ktz.). Petit, Spir. env. de Paris, p.6.— Denderwindeke (V. W.). — inflata Vauch. — Entre Eppeghem et Elewyt (S.); Opont (L. M.); Tervueren, Eyne, Leupeghem, Lierre, entre le Marteau et La Reid, et entre le Marteau et Winanplanche, 113 Spirogyra Grevilleana (Hassall) Ktz.— Libin (L.M.); Leupeghem, Ter- vueren, Nivezé, ru de Creppe,;avenue du Marteau (Wagyai), entre Spa et Tiège, Spa et Malchamps, et entre le Marteau et Winan- planche. * — insignis Ktz. var. Hantzschii (S. Hantzschii Rbh.); Petit, loc. cit., p. 15. -— Denderwindeke (V. W.). * — polymorpha Kirchner; Ag. v. Schlesien, p. 124. — Je rapporte à cette espèce des échantillons de Spirogyra récoltés dans un fossé boraant la route de Roanne à Coo. L'espèce n’était malheureusement pas fructifiée. — gracilis (Hassall) Ktz. — Bergh (L. G.); Opont, Libin (L. M.); Licrre, entre Creppe et Barisart, — catenaeformis(Hassall) Ktz. — Libin, Villance(L.M.); Leupeghem, Eyne, Tiège, route de la Gleize (Spa), ruisseau près de la Sauvenière. — varians (Hassall) Ktz. — Bergh (L. G.); Villance, Libin (L. M.); Nivezé, avenue du Marteau (Wayai); Lierre à Emblehem. — porticalis Vauch.— Leupeghem,Charneux,Denderwindeke(V.W.). * — — var, a. quinina Cooke, loc. cit., I, p. 89, IL, pl. 55, fig. 1. — Bergh (L. G.) ; entre le Marteau et La Reid, — — var. b. decimina Cooke, loc, cit., 1, p. 90, IE, pl. 55, fig. 2. — Uccle (L, G.), Obs. —- À la première de ces deux variétés, M. Cooke donne comme synonyme l’espèce décrite sous le nom de S. porticalis par M. Petit (Spir. env. Paris, p. 21, pl. V, fig. 8-12), cepen- dant cette espèce est décrite comme n'ayant qu’une seule spire,. * — pluviatilis (Hilse); Petit, loc. cit., p. 27, pl. V, fig. 15.—Woluwe- St-Pierre. Obs. — Je rapporte à cette espèce des échantillons non fructifiés trouvés dans un marais à Woluwe; je n'ai pu les rapporter à aucune autre espèce, leur forme étant très-caractéristique. — nitida Dillw. — Bergh (L. G.); Woluwe-St-Pierre, entre Lierre et Emblehem. — jugalis K{z. — Bois de la Cambre, St-Job, Uccle (L. G.); Lierre, Charneux. — Crassa K{z. — Tongerloo (L. G.). — M. Guelton a récolté cette belle espêce pendant la dernière herborisation de la Société; elle était très vigoureuse; j'y ai vu des échantillons qui avaient jusque 170 » de diamètre. Sirogonium stictieum Ktz. — Eyne, Lierre. 114 Mesocarpeae. Mesocarpus parvulus (Hass.) de Bary. — Libin, Opont, Villance (L. M.); entre le Marteau et La Reid. — angustus Hass. — Leupeghem, Etterbeek, Tervueren. — scalaris (llass.) de Bary. — Ruisseau près de la Sauvenière, entre le Marteau et La Reid. Mougeotia genuflexa Ktz. — Eyne, Tervueren; Uccle (L. G.); entre Eppeghem et Elewyt (S.). *Staurospermum capueinum Ktz.; de Bary, Conj., p. 81 ; Cooke, loc. cit., 1, p. 101,11, pl. XLIV, fig. !. — Libin (L. M.). * — quadratum (Hass.) de Bary, Conj., p. 81, t. 8, fig. 11 ; Cooke, loc. cit., L. p. 106, IL, pl. XL, fig. 2. — Wayai (entre Spa et Tiège. Volvocineae. Chlamydomonas pulviseulus (Müller) Ehr. — Woluwe-St-Lambert; Uccle, Bergh (L. G.); Villance (L. M.): route de la Gleize. Obs. — Cette espèce est probablement très commune; on la trouvera, je pense, dans toutes nos eaux stagnantes. Gonium pectorale (Müller). — Tervueren; entre Eppeghem et Elewyt (S). *Paudorina morum Ehr.; Cooke, loc. cit. I, p.68, IL, pl. XX VIT, fig,2. — Eyne, Tervueren, Lierre; entre Eppeghem et Elewyt (S.). Palmelaceae. *Pleurococcus vulgaris Meneg; Cooke, loc. cit., I, p. 5, If, pl. I, fig. 1. — Espèce très-commune sur les troncs de nos arbres. M. Southwick a publié (Journal of the New-York Micros. Soc., January 1886) une note sur cette espèce. Il y donne une liste des arbres sur lesquels il a trouvé cette algue. Schizochlamys gelatinosa Br. Rejuv., pl. Il, fig. 15-22, — Ruisseau du fond de Polleur. Palmella botrioides Ktz. — Schaerbeek, Tervueren, Porphyridium cruentum Naeg. — Etterbeek, St-Josse-ten-Noode, Schaerbeek, Laeken. Tetraspora bullosa Ag. — Jardin botanique de Bruxelles, entre Lierre et Emblehem, route de la Gleize (Spa), Arbespine. — gelatinosa Desv. — Bergh (L. G.); Polleur. 115 *Botryococcus Braunii Ktz.; Cooke, loc. cit., I. p. 17, IT, pl. VII, fig. 2. — Libin (L. M.). Raphidium aciculare Br. — Tervueren, Tongerloo (L. G.). — falcatum (Corda). — Opont, Libin, (L. M.); Tongerloo (L. G.); Nivezé, Wayai (entre Spa et Tiège, entre le Marteau et la Reïd). Dictyosphaerium Ehrenbergianum Naeg. — Libin (L. M.); Ton- gerloo (L. G.). *Mischococceus confervicola Naeg.; Cooke, loc. cit., I, p. 28, II, pl. XL, fig. 4. — Leupeghem, attaché sur des filaments de Conferva. Cylindrocapsa involuta Reinsch. — Leupeghem, Tervueren. Scenodesmeae. Scenodesmus quadricauda Bréb. — Opont, Libin (L. M.); Ton- gerloo (L. G.); Tervueren, Rouge-Cloitre, Nivezé, Wayai (Spa à Tiège), entre le Marteau et La Reid ; entre Eppeghem et Elewyt(S ); Denderwindeke (V. W.). * — obtusus Meyen; Ralfs, Brit, Desm., p. 195, t. 51, fig. 16; Cooke, — loc. cit., I, p. 55, I, pl. XIIL, fig. 5. — Libin (L. M.). — acutus Meyen. — Evere; Villance (L, M.); Tongerloo (L. G.). — — var, c. dimorphus. -— Entre le Marteau et La Reid, Oplhiocytieae. Ophiocytium cochleare Br. — Bergh (L. G.); Anderlecht, Tervueren, Woluwe-St-Lambert, Lierre, entre Spa et Malchamp, ruisseau du fond de Polieur. Sciodium arbusculum Br.— Denderwindeke(V.W.); Tongerloo(L.G.); Leupeghem, Tervueren, Anderlecht, Eyne. Pediastreae. *Pediastrum ÆEhrenbergii Braun; Cooke, loc. cit., I, p. 44, I, pl. XVI, fig. 1. — Libin (L. M.); Tongerloo (L. G.). — Boryanum Turp. — Bois de la: Cambre; Opont, Libin (L. M.); Tongerloo (L, &.). Sorastreae. Coelastrum sphaericum Naeg. — Jardin botanique de Bruxelles. 116 Characieae. *Characium tenue Herm; Cooke, loc. eit., 1, p. 48, IT, pl. XIX, fig. 8. — Tervueren. *Hydrianum heteromorphum Reinsch; Cooke, loc. cit., 1, p. 49, IT, pl. XIX, fig. 6. — Etterbeek Botrydiaceae. Botrydium granulatum L. — Laroche (M. Marchal); Vilrorde (M. Laurent). Vaucheriaceae. Vaucheria terrestris Lyngb. — Uccle (L. G.); Eyne. Confervaceae. Conferva fontinalis Berk. — Woluwe-St-Pierre. — bombycina Ag. — Espèce très-commune se rencontrant dans chaque récolte. * — floccosa Ag.; Microspora Thuret; Cooke, loc. cit., 1, p. 136, I, pl. LH, fig 5 — Denderwindeke (V W.). Cladophira glomerata Ktz. — Molenbeek-St-Jean (L. G.); Lierre. Oedogoniaceae. Oedogonium ciliatum (Hass.) Pringsh. — Denderwindeke (V. W.); Evere. * — princeps (Hass.) Wittr, Mon. Oedog., p. 42; Cooke, loc. cit., I, p. 171, 1, pl. LXV, fig. 2. — L'eupeghem. * — cardiacum (Ilass.) Wittr; Cooke, loc. cit., 1, p. 166, IT, pl. LXIT, fig. 5; Kirchner, Ag. Schles , p. 57. — Denderwindeke (WE) Obs. — Je rapporte à cette espèce des échantillons d’une espèce qui présentent tous Îles caractères indiqués par les auteurs, quant à la largueur des filaments et à la forme extérieure, mais les fructifications n’étaient pas complètement développées et les cellules étaient 10 fois aussi longues que larges : les auteurs n'indiquant que 2 à 7 fois aussi longues que larges. Bubbochaete setigera Ag. — Libin (L. M.); Tongerloo (L. G.) ; ru de Creppe, Lierre et entre Lierre et Emblehem. * -- rectangularis Wittr, #Hon. Ordog., p. 56, t. 1, fig. 22-24; Cooke, loc. cit., 1, p. 177, v. Il, pl. LX VIT, fig. 5. — Le Marteau (Spa). Az Ulotricheae. Hormiscia zonata Aresch. — Opont, Villance, Libin (L. M ); Belvaux, Han-sur-Lesse (L. G.). Ulothrix parietina Ktz. — Bevere; Denderwindeke (V. W.). — varia Ktz. — Denderwindeke (V. W.). — flaccida Ktz — Eyne, Bevere; Denderwindeke (V. W.) — radicans Ktz. — Edelaere. — subtilis Ktz; Kirchner, Ag. Sehlesien, p. 77. — Villance (L. M.); route de la Gleize (Spa). * — crenulata var. b. corticola; Rbh. Flor. alg. Eur., I, p. 568. — Mooreghem. Obs.—- Cette variété a déjà été récoltée enBelgique aux environs de Louvain et de Beverloo par Leburton. * Schizogonium murale Ktz.; Cooke, loc. cit., 1, p. 184,11, pl. LXXI, fig. 5. — Laeken, Haeren. Chaelophoraceue. Chaetophora elegans Ag. — Opont (L. M.); Tervucren, entre Lierre et Emblehem. — pisiformis Ag. — Libin (L. M.); Evere — endiviaefolia Ag. — Tervueren, Evere, Woluwe-St-Lambert, Rouge-Cloitre ; Denderwindeke(V.W.); entre Lierre et Emblehem. Microthamnium Kutzingianum Naeg. — Bergh (L. G.); Dender- windeke (V. W.); Edelaere, Anderlecht, Hacren, Neder-Over- Heembecek, Woluwe-St-Lambert Stigeoclonium tenue Ag. — Opont, Labin (L. M.); Bois de la Cambre, Molenbeek-S'-Jean, Bergh (L G.); Edelaere, Evecre. Draparnaldia glomerata Ag. — Forêt de Soignes, Bergh, Haime- renne (L. G.); Opont, Libin (L. M.); Tiège, Polleur, Charneux. Coleochaete soluta Prings. — Villance (L. M.); Neder-Over-Heembeek. — seutata Bréb.— Evere, Neder-Over-Heembeek, Eyne, entre Lierre et Emblehem; Tongerloo (L G.). Obs. — Dans la dernière liste, l'habitation de cette espèce a éte oubliée; c’est M. Van Wilder'qui l’avait trouvée la première fois à Denderwindeke. — irregularis Prings. — Tervueren. * — orbicularis Prings., Jahrb., t. 1, fig. 5; Cooke, loc. cit. I, p. 197, 11, pl. LXXX, fig. 1. — Entre Lierre et Emblehem. 118 Porphyraceae. Bangia atropurpurea Ag. — Vallée de la Molignée (S.). Batrachospermeae. Lemanea fluviatilis Ag. — Theux (M. Marchal); Belvaux (L. G.). M. Ch. Van Geert, présenté à la séance du 11 juillet dernier, est proclamé membre effectif de la Société M. le Chanoine Al. Verbist, supérieur du petit sémi- naire de Hoogstraeten, présenté par MM. Pâque et Crépin, demande à faire partie de la Société. La séance est levée à 9 heures. Séance mensuelle du 13 novembre 1886. PRÉSIDENCE DE M. Ropicas. La séance est ouverte à 7,50 heures. Sont présents : MM. L. Coomans, Denaeyer, De Vos, De Wildeman, Th. Durand, Francotte, Guelton, É. Lau- rent, Preudhomme de Borre et Vindevogel; Crépin, secrétaire. M. A. De Wever assiste à la séance. Avant d'aborder l’ordre du jour, M. Rodigas annonce à l'assemblée la mort d’un membre du Conseil, M. C. Bernard, décédé aujourd’hui à 1 heure du matin. Il fait ressortir, en termes émus, les mérites et les qualités qui distinguaient notre très regretté Confrère. — A la suite de cette allocution, il est décidé qu'une lettre de condoléance sera adressée à Madame C. Bernard et que M. Rodigas rédigera la notice nécrologique de M. Bernard. 129 Ouvrages recas. A. Cogniaux. Melastomaceae et Cucurbitaceae Portori- censes. Berlin, 1885, in-8°. — Plantae Lehmannianae in Guatemala, Costarica et Columbia collectae. Melas- tomaceae et Cucurbilaceae. Berlin, 1885, in-8°, Le procès-verbal de la séance du 9 octobre 1886 est approuvé. Correspondance. M. le Secrétaire analyse la correspondance. M. Denaeyer fait hommage du 1*% fascicule de son ouvrage intitulé : Les végétaux inférieurs. Thallophytes et Cryptogames vasculaires. — Classification en familles, en genres et en espèces. — M. Francotte est chargé de rédiger une analyse de ce travail. Lectures, communications. M. Th. Durand dépose, après en avoir-fait l'analyse, la seconde partie du travail qu’il a fait en collaboration avec M. Pittier, intitulé : Contributions à l'étude de la flore suisse. Sont nommés commissaires : MM. Marchal et Delogne. M. le Secrétaire lit une note de M. abbé Pàäque, qui sera insérée dans le compte-rendu de la séance. M. De Wildeman lit une notice intitulée : Sur le tannin chez les Alques d’eau douce. L'impression de cette notice est votée. 120 NOTICE SUR LA DÉCOUVERTE DU PSEUDOLESKEA CATENULATA BR. ET COUP D'OEIL SUR LA FLORULE BRYOLOGIQUE DES EN VIRONS DE HAN-SUR-LESSE, PAR H,. Van pen Brozcx (1). La richesse de la florule des environs de Han-sur-Lesse est connue de tous les botanistes. Cependant, si cette florule est connue en ce qui concerne les Phanérogames il n'en est pas de même pour les Cryptogames et notamment pour les Muscinées. En effet, Han-sur-Lesse se trouve à peine cité dans la Flore cryptoganique de la Belgique par M. C.-H. Delogne. Est-ce à cause de la pauvreté de la florule bryologique, ou bien ces environs n'avaient-ils attiré sérieusement l'attention d'aucun bryologue? La seconde supposition seule me parüt admissible et il fut décidé, entre mon ami M. G. Dens et moi, que nous irions explorer ces localités. Entre autres Muscinées intéressantes, nous avons eu Île plaisir de découvrir le Pseudoleskea catenulata Br., stérile, nouveau pour la Belgique. Cette mousse croit sur un rocher calcaire, aux bords du ruisseau d’Ave, entre Han et Auffe, dans le vallon désigné dans le pays sous le nom de Fond d’Auffe. Voici la liste d’autres Muscinées intéressantes que nous avons rencontrées : (1). Cette note, lue à la séance extraordinaire tenue en juillet dernier, devait paraitre dans le compte-rendu de cette séance, 121 Gymnostomum rupestre Schw. Stérile. Entre Han et Rochefort. Weisia viridula Brid. var. densifolia Wils. Fertile. id. Dicranum majus Turn.s. id. Seligeria pusilla Br. Eur. F. id. Pottia lanceolata C. Mueller. F. id. Trichostomum cerispulum Bruch. var. brevifolium Sch. S. Entre Han et Hamerenne. — — Bruch. var. elatum Sch.S. Entre Han et Hamerenne, — mutabile Br. Eur. S. Environs de Han (très abondant). Barbula aloides Br. Eur F. Entre Han et Rochefort (id.). Cinclidotus fontinaloides P. B. F. Han-sur-Lesse. Grimmia orbicularis Br. Eur. F. Environs de Han. — pulvinata Sm. var. longipila Sch. id. — — forma robusta longipila Boulay. F. Entre Han et Belvaux. Bryum roseum Schreb. S. Entre Han et Auffe (très abondant). Bartramia Oederi Schw. F. Rochefort. — tortuosa W. et M. S. entre Han et Rochefort. Anomodon attenuatus Br. Eur. S. Entre Han et Belvaux. Thuidium recognitum Lindb. S. Entre Han et Auffe. Amblystegium riparium Br. Eur. var. longifolium Sch. S. Han. Plagiochila interrupta Nees Es. Entre Han et Rochefort. Jungermannia sphaerocarpa Hook.? id. — acuta Lindb. var. Muelleri Nees. Rochefort. Lejeunia serpyllifolia Libert. Entre Han et Rochefort. J’appelle l'attention de mes confrères sur ces charmantes localités et je suis persuadé que des recherches attentives y feront découvrir encore bien des Muscinées intéressantes. NOTICE SUR LE CHANOINE HENRI VAN DEN BORN, par É. Pique, S. J. Le 28 juin dernier, la Société royale de botanique de Belgique perdit, dans la persoñne de notre excellent confrère le Chanoine Henri Van den Born, un de ses membres fondateurs les plus distingués. Nous conformant au désir de plusieurs de ses amis, 122 nous avons accepté la tâche, d’ailleurs bien douce pour un ami, de rappeler brièvement la carrière scientifique de celui que nous regrettons. Henri Van den Born naquit à Cortessem (Limbourg belge), le 29 novembre 1824(1). Après une première éducation toute chrétienne, recue dans la maison pater- nelle, il commença ses cours d’humanités au Collége de Beeringen et les acheva plus tard au Petit-Séminaire de Rolduc. Dès cet âge déjà, notre futur confrère se fit remarquer par des qualités intellectuelles et des aptitudes peu communes; depuis lors aussi, il se sentait déjà ce vif attrait pour la science botanique qu’il devait cultiver d’une manière si heureuse pendant le reste de sa vie. Les études philosophiques et théologiques terminées, il fut ordonné prêtre à Liége, le 22 septembre 1849, et nommé professeur à l'École normale de St-Trond, vers la même époque. Ce fut avec un égal succès qu’il professa successivement plusieurs branches; pourtant son enseigne- ment de prédilection fut toujours celui des mathématiques et des sciences naturelles. Grâce à son expérience et à son rare talent, servis par une érudition des plus vastes, il savait rendre ses lecons non seulement instructives et pratiques, mais encore des plus intéressantes. Son zèle vraiment sacerdotal se manifestait partout, et tandis qu'il faisait admirer à ses auditeurs les beautés de la nature, la pensée s'élevait, sans effort et comme par instinct, vers le souverain Auteur de tant de merveilles. (1) Nous empruntons quelques-uns des détails qui suivent à l’Éloge funèbre du défunt, prononcé, le 50 juin 1886, par M. l’abbé P. Kerkhofs, directeur de PÉcole normale de St-Trond. — St-Trond, impr. J. Leenen et Cie, 123 Le principal théâtre de ses recherches scientifiques fut sa chère province de Limbourg. Néanmoins son goût n'était pas exclusif, et la flore exotique elle-même trouvait en lui un amateur fort expérimenté. La végétation des environs de St-Trond et de Tongres lui était plus particu- lièrement connue pour avoir fait, pendant de longues années, l'objet spécial de ses études et de ses investiga- tions. — En 1865, il publia, dans le Bulletin de notre Société, son Catalogue des plantes croissant spontanément aux environs de St-Trond etc., et, en 1876, il y inséra une note sur l'Andropogon Ischaemum L., graminée qu'il venait de découvrir aux environs de Tongres(l). — Nos confrères n'ignorent pas non plus avec quel rare succès il entreprit l'exploration de la zone campinienne et com- ment notre honorable Secrétaire, M. Crépin, écrivant sur ce sujet, ne crut pouvoir mieux rendre sa pensée qu'en appelant Van den Born le Christophe Colomb de la campine limbourgeoise. L'étude des Diatomées avait pour lui, comme pour tant d'autres, un charme tout spécial : aussi s’y livra-t-il avec ardeur pendant plusieurs années. Les rares loisirs que lui laissaient ses devoirs professionnels étaient employés à approfondir quelque question scientifique ou à satisfaire aux demandes qui lui étaient faites, de toutes parts, par ses correspondants du pays et de l'étranger. (1) Lejeune, dans son Compendium, nous apprend que cette graminée avait été découverte autrefois « par Vittu, près de Torgres, sur le chemin de Looz. » — Néanmoins elle n'avait plus été retrouvée depuis long- temps et, comme l'indique M. Crépin (Bullelin, t. Il, p. 27), elle parais- sait « ne devoir pas se retrouver dans la contrée, du moins comme indigène. » | 124 En 1878, il fut nommé inspecteur diocésain et,en 1875, on lui confia, en outre, la direction de l'École normale de St-Troud. Ces deux charges, avec le surcroit d'occupations qu’elles entrainaient, devaient modifier considérablement l’existence de notre cher confrère. Depuis cette époque, — comme il nous l’écrivit peu de temps avant sa mort, — il dut renoncer à toute étude tant soit peu sérieuse de la botanique : les loisirs lui faisant défaut et l’état de sa santé laissant beaucoup à désirer. « Je n’herborise plus qu'en passant, » ajoutait-il, « c'est-à-dire en allant d’une école à l’autre. Quant à mes chères Diatomées, qui autrefois m'intéressaient tant, Je ne men oceupe plus et je ne touche plus à mes microscopes. Mes chers petits enfants du Limbourg en ont pris la place : à eux le reste de ma vie. » Néanmoins, depuis l’année 1876, époque de sa dernière publication, notre confrère n'avait pas laissé de faire des découvertes fort intéressantes. On en jugera par les indica- tions suivantes qu’il nous communiqua, comme par hasard, dans la dernière lettre qu’il nous écrivit : Orchis purpurea Huds., Cephalanthera grandiflora Babingt., Ophrys muscifera Huds., Neottia Nidus-Avis Rich., Malaxis palu- dosa Sw. Ces espèces, récoltées par lui dans le Limbourg, étaient, pour la plupart, nouvelles pour cette province; malheureusement leur habitation exacte ne nous a pas été indiquée(!). Il découvrit aussi, en abondance, dans les prairies de Lowaige (près Tongres), le Salvia pratensis L., (1) Notre ami M. l'abbé Ghysebrechts, comme nous dit chanoine Van den Born, nous apprend que celui-ci a trouvé les Orchis purpurea, Cepha- lanthera grandiflora et Ophrys muscifera entre Gelinden et Heers et le Malexis paludosa, à Lille-St-Hubert (nord du Limbourg). (Note ajoutée pendant l'impression.) 125 il récolta l’Hippuris vulgaris L. à Stockheim et l’'Hiera- cium amplexicaule L. sur les vieux murs de Tongres. — Ces courtes indications étaient suivies de : elc., etc. — Tous ceux qui ont vu de près l’excellent confrère dont nous déplorons la perte, auront admiré sa bonté, sa noble et aimable simplicité, sa charité et son dévouement à toute épreuve; chez tous, il aura laissé le meilleur souvenir; chez tous aussi sa mémoire restera en vénération. SUR LE TANNIN CHEZ LES ALGUES D'EAU DOUCE, PAR E. DE WiLbEman. En 1879, M. Schnetzler publia, dans les Archives des sciences physiques et naturelles, un travail sur la présence du tannin dans les cellules végétales(1); il choisit pour étudier plus facilement la nature qui réagit sur les sels de fer, des algues d’eau douce des genres Spirogyra, Vau- cheria, Conferva. Il signale le nom de deux espèces sur lesquelles il a fait des expériences; ce sont les Spirogyr a elongata et Vaucheria clavata. Chez ces deux espèces, il a obtenu, dans la solution alcoolique de la chlorophylle, un précipité plus ou moins foncé par le sulfate de fer. En 18385, dans une nouvelle note publiée dans le Bota- nische Centralblatt®), il a essayé la réaction du tannin, directement dans les cellules végétales en les plongeant (1) Scuxerzcer. Sur lu présence du tannin dans les cellules végétales. — Archiv. des se. phys. et nat. 1879, pp. 544-548. (2) Votiz über Tanninreaction bei Süsswasseralgen von Schnetzler, — Bot. Centralblatt, XVI, no 5, p. 157. 126 sous le microscope dans une solution de sulfate ferreux. Les cellules contenant du tannin se sont colorées après la coagulation du protoplasme. En 1881 et en 1889, MM. Loew et Bokorny ont également indiqué la présence de tannin chez les Spirogyra et des Zygnema (1), Pour précipiter le tannin de la solution chlorophyl- lienne, M. Schnetzler y ajoute deux volumes d'’éther et après avoir agité doucement le mélange qui se sépare en deux couches, il verse, dans le liquide, une solution de sulfate de fer en excès, et il obtient ainsi un précipité bleu analogue à celui que l'on obtient par l’action des sels de fer sur l'acide tannique. Si la solution chlorophyllienne est faiblement colorée et si elle contient une certaine proportion de tannin, il n’est pas nécessaire de suivre ce traitement : il suflit d’ajouter la solution du réactif à la solution alcoolique étendue d’eau. J'ai essayé ces réactions sur diverses espèces d’al- gues et Je suis arrivé à des résultats assez différents suivant les genres et même suivant les espèces sur les- quelles j'ai opéré. Une solution chlorophyllienne du Spirogyra setiformis Ktz. (après un long séjour dans lalcool) a fourni un précipité bleu vioiacé en la traitant directement par le réactif. Les filaments qui avaient séjourné dans l’alcool, traités sous le microscope par le réactif, n’ont plus offert de coloration. Des échantillons vivants de la même espèce ont présenté, après quelques temps d'immersion dans le sulfate ferreux, un protoplasme contracté, les spires (1) Loew und Boxorny. Die chemische Ursache des Lebens theorelisch und experimental nachgewiesen. — V. Bot. Zeit. 1882, p. 8. Nachschrift, Bot. Zeit. 1882, p. 854. 127 réunies en masse et des parties colorées en bleu violacé, indices de la présence du tannin. La présence du tannin chez le Spirogyra nitida Link a déjà été indiquée. Des filaments frais de cette espèce, traités par le sel ferreux, ont montré également une colo- ration bleue violacée intense dans lintérieur de leurs cellules. La solution chlorophyllienne a fourni par l'ac- tion directe du réactif un précipité verdâtre. Chez le Spirogyra Grevilleana Ktz. fructifié, mais plus ou moins altéré par un séjour prolongé dans l'eau, je n’ai pu obtenir de réaction caractéristique. La solution après addition du sel de fer a laissé déposer un précipité peu abondant. L'examen microchimique a cependant accusé une réaction. Les spores non mures m'ont semblé être légèrement colorées; celles qui étaient complètement développées ne paraissaient avoir subi aucune action. Des échantillons desséchés (échantillons d'herbier) de Ja même espèce, par la voie microchimique, ont montré une coloration, qui se manifestait surtout vers les cloisons transversales des cellules. Le S. calenaeformis Ktz., également altéré, n’a montré que des traces de coloration. Le S. varians Ktz. (échan- tillons d'herbier) a accusé, par l’action du sel, une colo- ration qui paraissait déjà à l'œil nu. Il en est de même du S. porticalis Clev., conservé depuis plus de vingt ans dans un herbier et qui, par la voie microchimique, a montré une coloration bleue accusée, surtout vers les cloisons de la cellule. Comme les espèces précédentes, le S. crassa Ktz., après avoir été plongé dans le réactif, s’est coloré dans certaines parties, mais surtout aux extrémités de la cellule, Si l’on plonge des filaments de Mougeotia genuflexa 128 Ktz., dans le réactif, les cellules, dont le protoplasme est contracté, se colorent immédiatement; les autres deman- dent un temps un peu plus long. Je n'ai pu obtenir dans une solution alcoolique de précipité bien carae térisé. Les cellules du Zygogonium ericetorum Ktz. contiennent également le même principe; examinées au microscope et mises en présence du réactif,elles ne tardent pas à se colo- rer fortement. On peut mème facilement s'assurer du changement de coloration à l'œil nu en opérant sur des échantillons secs. Ils présentent à la vue une coloration brunèâtre; si on y laisse tomber une goutte de la solution de fer, on voit toute la partie mouillée prendre une teinte bleu violacé, tranchant sur les parties que le liquide n’a pas touchées. Dans la solution alcoolique de la chlorophylle d’un Vau- cheria (espèce non fructifiée), je n'ai obtenu aucun résul- tat, et l'examen microchimique ne m’a pas montré de coloration même après plusieurs Jours d'immersion dans le réactif. Chez le Nostoc commune Vauch. je n'ai également obtenu aucun résultat; la solution alcoolique ni l'examen microscopique n'ont accusé aucune trace de tannin. La solution chlorophyllienne de différents Ulothrix (U. parietina Ktz., U. zonata Ktz.) n'offre pas de réaction ; il en est de mème par la voie michrochimique. Chez les Oedogonium (diverses espèces malheureuse- ment non fructifiées) je n'ai pas obtenu de résultats soit dans la solution alcoolique, soit par la voie microchi- mique. Les essais faits sur des Cladophora n'ont pas eu plus de succès quant à l'indication de la présence du (annin. 1929 Au lieu du sulfate de fer, on peut également faire usage d’un autre sel : la même réaction s'opère. L'action colorante des sels de fer n'est pas immédiate; elle ne se produit qu'après la coagulation du protoplasme. Toutes les cellules d’un même filament ne se colorent pas également vite, ce qui provient, d’après M. Schnetzler, non pas d’une différente quantité de tannin qui s’y trouve con- tenue, mais des différentes résistances que le protoplasme des diverses cellules oppose aux sels métalliques. Cela est possible; cependant après un séjour prolongé dans le réactif, toutes les cellules ne sont pas encore également colorées ; on trouve même quelquefois une de celles-ci dont le contenu est fortement affecté à côté d'une autre qui est à peine influencée. Cette différence doit cependant provenir des proportions différentes de tannin. M. Schnetzler a essayé la réaction du tannin sur Ulva lactuca et n’a obtenu aueun résultat quant à la pré- sence du glucoside, mais il s'est formé par l'addition du sulfate de fer, dans la solution chlorophyllienne, un préci- pité d'oxyde de fer. J’ai examiné par la voie microchimi- que des fragments d'Enteromorpha intestinalis et d’E. com- pressa, sans obtenir de résultats. Je n'ai pu m’assurer si, comme pour l'Ulva lactuca, on obtient avec la solution alcoolique de ces espèces un précipité jaune orange d'oxyde ferrique en les traitant par le sel ferreux. M. Poulsen(!) indique encore d’autres moyens pour retrouver le tannin dans les tissus végétaux: la coloration rouge brun que lui communique le bichromate de potasse et la coloration rouge violacé qui lui est communiquée par le chlorure de zinc iodé. (1) Microchimie végétale, traduction de Lacnmann. — Paris, 1882, 11 150 Si l’on fait agir sur des cellules d’Oedogonium le chlorure, il y a contraction immédiate du contenu cellu- laire et coloration en violet intense; si l’on traite les mêmes filaments par une solution d'iodure de potassium iodé, il n’y a pas déformation de la cellule ni forte contraction du protoplasme : il y a simple coloration jaune et naturel- lement coloration en bleu des grains d’amidon. Que l’on traite la plante fraiche ou celle qui a séjourné dans l'alcool le résultat est le mème, on aurait donc là, d’après M. Poulsen, l'indice de la présence du tannin, mais le principe qui se colore est insoluble dans l'alcool. La colo- ration est due probablement aussi à la membrane cellulaire; la teinte cependant étant plus accentuée vers l’intérieur du protoplasme coagulé. Ge réactif produit des effets analo- gues sur des filaments du Bulbochaete setigera, sur lesquels les sels de fer n’exercent aucune action. La mème solution ne produit cependant pas de réaction analogue sur les Spirogyra, les Vaucheria, les Ulothrix ; il colore la cellulose, mais la coloration est très différente de celle que l’on remarque chez les OEdogoniacées. Quant aux Batrachospermum (B. vagum Sirdt et B, cor- bula Sirdt), plongés dans le sulfate, ils n’ont pas accusé de réaction, mais traités par le chlorure de zine iodé, il se manifeste une coloration d'un brun foncé dans tout le tissu cellulaire. Cette coloration se rapproche sans aueun doute de celle que M. Errera() a observée chez une espèce d’un genre voisin, le Lemanea annulata Ktz. et semblerait indi- quer la présence du glycogène ou d’un corps qui s’en rapproche. (1) Ernera. L’épiplasme des Ascomycèles et le glycogène des végétaux, p. 54. 151 M. Gardiner(l) ne trouve pas la réaction obtenue par le sulfate de fer suffisante, si ce n’est quand elle produit une coloration bleue. Il n’admet donc qu’une seule variété de tannin. M. Dufour) signale les deux variétés, en indiquant celle qui précipite en vert comme étant la plus commune chez les plantes. M. Gardiner conseille d’employer un autre réactif; c’est une solution de molybdate ammonique dans une solution de chlorure ammonique. Ge réactif four- nit avec les tannins un abondant précipité Jaune, et, avec l'acide gallique, il fournit un liquide rouge. Par la voie microchimique, j'ai obtenu des réactions chez les Spirogyres, principalement dans les cellules du S. nitida. Cette solution contracte également le proto- plasme et montre le tannin coloré en jaune orange surtout vers les cloisons transversales. J'ai obtenu des résultats analogues, mais moins marqués sur des Spirogyres dessé- chés (S. setiformis, S. Grevilleana, etc.) : En faisant agir le réactif sur la solution alcoolique, j'ai obtenu un précipité vert qui était dû en partie à de Îa chlorophylle; en ajoutant au liquide deux fois son volume d'alcool, je suis parvenu à isoler un précipité Jaune, la chlorophylle se dissolvant dans l'alcool. Pour m’assurer de la présence du tannin dans la solution alcoolique de ce S. nilida, je l'ai évaporée au bain-marie; le résidu a été repris par l’eau, une partie de la solution filtrée a été additionnée du réactif de M. Gardiner et j’ai obtenu un léger trouble jaunàtre. Une autre partie traitée par le sul- (1) Garner. On the general occurenre of tannin in the vegetable cell. Proc. of the Cambridge. Philos. Soc, vol. IV, 1883, pp. 588-595. (2) Durour. Notices microchimiques sur le tissu épidermique des végé- taux. Bull. soc. vaud, se. nat., no 94, pp. 154-145. 152 fate ferreux, m'a fourni là, où auparavant en présence de l’alcool j'obtenais un précipité vert, une coloration bleu violacé assez foncée. M. Westermaier(l) préconise, pour retrouver le tannin, l'emploi d’une solution concentrée de bichromate de potasse; ce réaclif qui avait déjà souvent été employé et avait fourni de bons résultats à ceux qui s’en sont servis, a le désagrément d'exiger un temps plus long. Avec ce réactif, comme précédemment, j'ai obtenu des résultats sur des filaments en vie et sur des échantillons secs. Certaines cellules, chez les filaments vivants, ont montré une coloration brun rouge surtout accentuée vers les cloisons. J’ai remarqué également des différences de coloration de cellule à cellule. On recommande encore, pour la recherche du tannin dans les tissus, l'acide osmique employé seul ou en pré- sence d’un acide fort(?). Il m’a fourni seul une réaction bleu noir très sensible sur des filaments vivants, et une coloration päle sur des échantillons d'herbier de S. setifor- mis. Mais en présence d'acide chlorhydrique, les S. varians et portlicalis ont montré, dans l’intérieur de leurs cellules, des masses colorées en bleu noir intense. Cette réaction est très caractéristique, mais elle ne me parait pas aussi sensible que celle produite par les sels de fer. En précipitant Ia solution alcoolique par l'acide osmique, Je n'ai pas obtenu les résultats auxquels je m'attendais. Employé seul ou eu présence d’un acide (1) Function of Tannin in Journ. of the R. micros. Soc. London. Août, 1886, p. 643. (2) V. Durour, loc. cit, — Pick. Bot. Centralblatt, XVI, p. 281. 135 fort, les précipités n'étaient pas complètement bleu : la solution avait cependant une teinte bleue. On a décrit d’autres procédés pour la recherche du tannin, mais ceux-ci sont suffisants et les réactifs agissent surtout assez rapidement. Le tannin dans les cellules se trouve sans aucun doute sous une autre forme que celle sous laquelle nous le con- naissons, puisqu'il ne possède pas dans celle-ci la propriété de coaguler les matières albuminoïdes, qui le sont immé- diatement si on plonge, par exemple, des Spirogyres dans une solution faible de cet acide. EH pourrait donc se faire, comme le supposent MM. Loew et Bokorny(l), qu'il se trouve chez les plantes en combinaison avec une base, qui serait [a chaux. M. Gardiner prétend que, pendant la vie, le protoplasme n'est pas affecté par l'acide tannique et que ce n’est qu'après la mort que le tannin se forme au détriment du protoplasme. Le glucoside n’existerait done pas tout formé dans les cellules; il ne pourrait par conséquent pas être en solution dans le suc cellulaire. Cette formation du tannin explique, d'après l'auteur, comment il se fait qu’on peut toujours retrouver du tannin dans les tissus qui ont séjourné dans l'alcool. C'est là un fait que Je n'ai pas remarqué chez les algues; les espèces où je n'avais pas trouvé de tannin dans la plante en vie, ne m'ont pas fourni de réaction dans leur solutition alcoolique de chlorophylle. Cependant si, après la mort du protoplasme, il s'était formé de l'acide tannique celui-ci étant soluble dans le véhicule, il aurait fallu l’y retrouver. Chez les algues, il semble (1) Loew et Bokonny. Chem. Ursch. Bot. Zeit., p. 11. Pal 154 cependant se trouver en solution ; je n’y ai jamais remar- qué de gouttelettes. Les auteurs sont très partagés pour donner les fonctions du tannin ; les uns prétendent que c’est une des substances qui ne jouent aucun rôle dans la vie de la cellule, et qu'il est excrété au même point de vue que l’oxalate de chaux, l’amidon soluble. M. Westermaier maintient que le tan- nin nest pas simplement un produit d’excrétion, mais qu'il possède des fonctions d’assimilation spécialement liées avec la formation d’albuminoïdes. D'après Schell(), il serait également employé et con- sutuerait ce qu’il appelle « Baustoff ». Il pourrait jouer deux rôles dans la cellule : celui de contribuer à sa con- struction, ce qui serait assez en rapport avec sa présence dans les cellules jeunes, et se montrer comme résidu de la métamorphose de la matière. D'après M. Errera@), il serait possible que les glucosides, en l'absence de lamidon, puissent constituer la réserve non azotée de la cellule; en présence de l’amidon, ils pourraient peut-être remplir les mêmes fonctions. M. Kutscher admet égalementque le tannin remplit deux fonctions. Il peut être rejeté comme produit d’excrétion et, dans ce cas, être transporté dans des cellules spéciales, et avoir un emploi dans la vie ultérieure de la cellule ; mais il n’est pas certain qu'il puisse servir à la construction de la cellule. Il admet qu’il sert à la respiration, et que grâce à sa facile oxydation il peut être transformé en pro- duits assimilables par la plante(5). (1) Scnnerzzer. Archiv. sc. nat. (2) Enrera. Loc. cit., p. 53. (5) Kurscuer. Ueber die Verwendung der Gerbsaure in Stoffwechsel der Pflanze. Flora 1885, p. 32 et suivantes. 155 Ce n’est pas chez les algues dont il s’agit qu'il faut con- sidérer les rapports qui existent entre les matières colo- rantes rouges que l'on trouve chez les phanérogames(1). Je crois que la fonction de ce glucoside chez les algues devra être celle qu'indique Schell ou Kutscher. Je ne pense pas qu'on puisse le considérer comme produit d’exerétion, car il ne peut se rendre dans des cellules spé- ciales : je n’ai cependant pu m'assurer si la quantité de tannin diminue lors du développement complet de l’algue. Il se pourrait cependant que celà soit : les spores müres n'ayant accusé aucune réaction par les différentes solu- tions, tandis que les cellules qui étaient en conjugaison, mais dont la spore n’était pas encore formée, accusaient une réaction marquée : Le tannin n’existerait donc pas chez toutes les algues ; on ne l’aurait trouvé jusqu'ici que chez les Zygnémées, M. Schnetzler l'indique également chez un Vaucheria. Il est probable qu’on le trouvera également chez les Mésocarpées; j'ai vu fréquemment des cellules isolées de Mesocarpus prendre, sous l’action du sel de fer, une coloration bleue marquée. Quant aux Desmidiées, je n’ai pas eu suffisamment de matériaux, pour prononcer si oui ou non ces algues contiennent de l’acide tannique. Les OEdogoniacées ne renfermeraient done pas de tannin; il en est de mème des Nostocacées, des Conser- vées, des Batrachospermées. Toutes les Zygnémées et les Mésocarpées prennent, lorsqu'elles se décomposent, une coloration noirâtre dans l'intérieur de leurs cellules, coloration qu'elles communi- (1) Pick. Ueber die Bedeutung des rothen Farbstoffes und die Beziehun= gen zur Starkewanderung. Bot. Centralblatt, XVI, nos 10, 114, 12, 136 quent ensuite au liquide dans lequel elles séjournent. Les OEdogonium, Bulbochaete, Cladophora et Conferva ne pré- sentent pas ce caractère ; ils se conservent très longtemps, sans qu'une coloration quelconque se manifeste dans l’intérieur de leurs cellules. Ce changement doit provenir sans aucun doute, comme l'ont indiqué Loew et Bokorny (1) de la transformation de l’acide tannique; le fait même que cette réaction ne s'opère pas chez ces dernières espèces, semblerait à lui seul indiquer l’absence de matières appartenant au groupe du tannin. Cette différence de composition chimique entreles algues nous montre qu'il se passe chez les premières une série de transformations qu'on ne rencontre pas chez les autres, et qui est probablement en rapport avec leur genre de vie et avec leur habitat. Toutes les algues étudiées, sauf les Nostocacées et les Batrachospermées, renferment du tannin. Les unes flottent librement à la surface de l'eau, d’autres sont terrestres ou fixées soit à des pierres ou à d’autres végétaux. Les Cladophora et Oedogonium paraissent affectionner les eaux calcaires, les sources et les courants rapides. Les Zygnémées et Mésocarpées, au contraire, sont plus abondantes dans les ruisseaux à faible courant, les fossés et les mares qui se dessèchent rarement, La meilleure de toutes les réactions pour décéler la présence du tannin, du moins chez les algues, me parait être encore, malgré toutes les méthodes que l'on a décrites, celle fournie par les sels de fer. (1) Lozw et Boxorny. Nachschrift. Loc. cit., p. 855, note. 157 M. le Chanoine Verbist est proclamé membre effectif de la Société. MM. Guillaume Eben, docteur en sciences naturelles, à Winxele-Delle et Alfred De Werver, étudiant en sciences naturelles, rue de Berlin, 50, à Ixelles, présentés par MM. Errera et Laurent, demandent à faire partie de la Société. La séance est levée à 8,50 heures. Assemblée générale du 5 décembre 1886. PréÉsipence DE M. Kickx. La séance est ouverte à 1 heure. Sont présents : MM. L. Coomans, Delogne, Dens, De Vos, De Wever, De Wildeman, Th. Durand, Errera, Fran- cotte, Gooris, Guelton, Henry, É. Laurent, Lochenies, Rodigas, Sonnet, Sulzberger, Van den Broeck, Vanden Bruggen, Van Nerom, Vanpé, Vernieuwe et Vindevogel ; Crépin, secrétaire. M. F. Elfving, professeur de botanique à l'Université d'Helsingiors, assiste à la séance. MM. Marchal, Baguet, Gravis et Martens font excuser leur absence. Le procès-verbal de lassemblée générale du 2 mai 1856 est approuvé. La Société a recu les ouvrages suivants : Descripliones et amenduatliones plantarum novarum el 12 158 .minus cognitarum auctore E. Regel. Fasc. X. Petropoli, 1886, in-8°. Catalogue raisonné des plantes vasculaires du départe- ment du Pas-de-Calais, par l'abbé A. Masclef. Arras, 1886, T vol. in-8°. M. Kickx annonce à l'assemblée que M. Marchal, prési- dent de la Société, retenu chez lui pour cause de maladie, le prie de bien vouloir donner lecture du rapport suivant : Messieurs ET CHERS CONFRÈRES, En ma qualité de président, l’art. 21 de nos statuts m'impose la tâche, bien agréable du reste, de vous exposer la situtation de la Société depuis notre assemblée générale du 6 décembre 1885. Comme mon honorable prédécesseur au fauteuil, M. le professeur Martens, je puis vous dire que notre association continue à marcher dans une voie prospère, malgré une légère diminution dans le nombre de ses membres effectifs. Par suite de décès ou de démissions, le nombre des membres effectifs n’est plus en ce moment que de 205. La mort nous a enlevé deux membres fondateurs, MM. Morren et Vandenborn, un membre du Conseil, M. C. Bernard et trois autres membres, MM. Auguste Dou- ret, Armand Coenen et Ml la comtesse Marie Du Monceau. M. l'abbé Pâque, dans la séance du 15 novembre der- nier, vous à déjà rappelé, dans une notice biographique, la vie si bien remplie et si méritante du chanoine Vanden- born; notre honorable Secrétaire consacrera, en tête du tome XXVI du Bulletin, une notice à Édouard Morren; enfin M. Rodigas a bien voulu se charger d'écrire Ja notice sur M. C. Bernard. Ces trois hommes ont rendu de grands services à la 159 Société; aussi leur souvenir sera-t-il conservé dans la mémoire de tous leurs confrères. M. Douret était un jeune botaniste plein d'activité. M. Th. Durand lui a consacré une notice dans le compte- rendu de la séance du 15 février dernier. M. A. Coenen et M'° la comtesse Du Monceau étaient de zélés amateurs de botanique rurale. Nous avons, en outre, perdu deux membres associés : MM. Louis-Réné Tulasne et H. F. Hance. Le premier fut un botaniste d’un mérite transcendant. Ses Selecta Fun- gorum Carpologia et ses Fungi Hypogaei sont deux véri- tables monuments de patience et de sagacité scientifique. Pendant un long séjour qu'il fit en Chine, M. Hance n’a cessé d'étudier la flore si curieuse de ces régions lointaines et a décrit un assez grand nombre d’espèces entièrement nouvelles. Au mois de décembre dernier, nous avons nommé M. le professeur Engler, de Breslau, en remplacement de feu Boissier. M. Engler est un botaniste de grand mérite et l’auteur de plusieurs ouvrages fort importants. Nos séances mensuelles et nos assemblées générales ont été bien suivies. Les comptes-rendus des séances renferment une série de travaux variés : de M. Marchal, sur les Champignons; de M. É. Laurent, sur les microbes du pain; de M. Th. Durand, sur la flore belge en général, sur le Rubus tomen- tosus, sur des espèces nouvelles pour la Belgique; de M. Crépin, sur les Rosa; de M. Pâque, sur la flore belge en général, sur des Champignons et sur les icones de Camelli; de M. Errera, sur l'ascension de la sève et sur l'influence de la structure défensive des plantes; de M. Car- 140 dot, sur des Mousses; de M. Baker, sur les Rubus; de M. De Wildeman, sur les Algues d'eau douce et sur le tannin des Algues et, enfin, de M. Van den Broeck, sur les Mousses. Le 1° fascicule de la première partie du tome XXV du Bulletin se compose : 1° d’une note intéressante de M. É. De Wildeman sur deux espèces terrestres du genre Ulothrix; 2° d'une importante monographie des Sphaignes d'Europe par M. Jules Cardot. Le fascicule suivant renfer- mera la 2° partie du travail que M. Th. Durand a entrepris avec M. Pittier sur la flore du Canton de Vaud. L'herborisation générale de cette année dans la Cam- pine anversoise a parfaitement réussi sous la direction de M. Van den Broeck. Celui-ci vous lira, dans un instant, le compte-rendu de cette excursion botanique. Telle est, Messieurs et chers Confrères, la situation de la Société en 1886. Nous estimons qu’elle a tout lieu de vous satisfaire. Maintenant, permettez-moi de vous remercier de nouveau de l'honneur que vous m'avez fait en m'appelant à présider à vos travaux. Je regrette seulement que l'état de ma santé ne m'ait pas permis d’assister à toutes vos séances. En quittant ce fauteuil, j'emporterai avee moi le souvenir agréable des bons rapports que j'ai eus avec vous tous pendant cette année. (Applaudissements). M. Rodigas, chargé par le Conseil, expose la situation financière de la Société pendant l’année 1886, 141 Des remerciments sont adressés à M. L. Coomans, trésorier de la Société. M. le Président, au nom du Conseil, propose à l’assem- blée de nommer comme membres associés de la Société : M. Brandza, professeur de botanique à l'Université de Bucharest, en remplacement de M. Hance et M. Bertrand, professeur de botanique à la Faculté des sciences de Lille, en remplacement de M. L.-R. Tulasne. L'assemblée approuve les propositions du Conseil, et MM. Brandza et Bertrand sont proclamés membres associés. MM. Eben et Van Wever, présentés à la dernière séance, sont proclamés membres effectifs de la Société. Lectures, communications. Il est successivement donné lecture des notices sui- vantes : COMPTE-RENDU DE LA XXIV° HERBORISATION GÉNÉRALE DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE (1886), par H. Van DEN BROECK. À l’assemblée générale du 2 mai, il fut décidé que l'herborisation générale de cette année aurait lieu dans la Campine anversoise. M. De Vos et moi eùmes l’hon- neur d’être nommés commissaires, [l s'agissait d'explorer cette partie de la Campine justement renommée par les intéressantes découvertes de notre regretté confrère, feu M. le Dr Vanhaesendonck. Le 10 juillet à 7 h. 28, M. Schamberger et moi nous 142 arrivons à Herenthals où nous allions avoir notre quartier général. Vers midi, nous avons le plaisir de serrer la main à nos confrères, qui viennent d'arriver. Ce sont : MM. L. Coomans, Coyon, Lochenies, Minet, Vander- haegen et Vanpé. Les nouveaux venus sont bientôt instal- lés et nous nous dirigeons vers l'hôtel « In de nieuwe Zalm », où le déjeüner nous attend. Nous avons l’occasion d'admirer, en passant, l’hôtel de ville, surmonté d'une tour penchée et de tourelles. Notre petite troupe se met en route vers 2 heures, pour explorer les bruyères et les marais situés à l'est de Herenthals, entre le canal de la Campine et la Petite Nèthe, et qui s'étendent sur les territoires de Herenthals, Oolen et Gheel. Le temps est splendide et très favorable à notre exeur- sion : quelques nuages, sans crainte de pluie, et une température agréable. Nous sortons de la ville en suivant la digue du canal de la Campine. Aux bords de l’eau et du chemin de halage, nous observons : Cicuta virosa, Rumex Hydrolapathum. Peucedanum palustre. Setaria glauca. Lysimachia thyrsiflora. Acorus Calamus. Cette Aroïdée est abondamment naturalisée aux bords des canaux et des fossés dans la Campine. Au pont du chemin de fer vers Gladbach, nous faisons une courte halte pour nous rallier. Nous allons visiter des marais dangereux pour l'explorateur ; aussi, pour éviter les bains forcés, la prudence est recommandée. Nous contournons une petite mare où eroissent : Typha angustifolia. Alisma ranunculoides var. repens, Elatine hexandra, Lycopodium inundatum, 145 Rien à noter dans un bois de pins, que nous traversons, et, nous dirigeant vers la Petite Nèthe, nous pénétrons dans les prairies tonrbeuses. Nous récoltons : Wabhlenbergia hederacea. Sphagnum fimbriatum var. validius. Comarum palustre. Nous voyons dans les haies de belles touffes de Cory- dallis claviculata, dont chacun se fait une ample provi- sion, et le Calamagrostis lanceolata. Nous sommes aux bords d’un marais. Un paysan nous prévient qu’on s'y enfonce. Nous jugeons prudent de suivre son conseil et, contournant le marais, nous parve- nons sans trop de peine à gagner l’autre bord. Nous rencontrons : Andromeda poliifolia. Myrica Gale. Oxycoccos palustris. Nous ne tardons pas à arriver aux bords de Ia Petite Nèthe, que nous devons longer jusqu’à la chaussée vers Lichtaert. Outre les plantes déjà citées, nous remarquons aux bords de la rivière : Osmunda regalis. | Stellaria glauca. Dans les endroits sablonneux : Senecio sylvaticus. | Epilobium spicatum. Genista tinctoria. Et dans les marais : Epilobium palustre. Helosciadium inundatum., Isnardia palustris. Veronica scutellata. Nous sommes en vue de la chaussée vers Lichtaert et la soif commence à nous tourmenter. Il fut donc décidé que nous irions nous désaltérer à l'auberge, distante d'un 144 kilomètre. Qu'il nous tardait d'arriver dans ce licu hospi- talier! Nous avançons. Mais, hélas! un large fossé nous barre le passage. Comment atteindre l’autre bord? Aucun pont, pas même une planche ne s'offre à nous. Toutefois, nous découvrons une grosse pierre au beau milieu de l’eau. Un petit saut périlleux sur la pierre et de là on pourra sauter sur l’autre berge. Les plus intrépides risquent le saut et arrivent sains et saufs, mais, deux ou trois confrères, ne trouvant pas le passage des plus commodes, hésitent. Il fallait, cependant se décider. Ceux qui avaient passé les encouragent ; ils font un bout de pont improvisé au moyen de gazons qu'ils jettent dans le fossé. Enfin, après bien des exercices d'équilibre sur la pierre, ils parviennent à gagner l’autre bord. Notre petite troupe est sauvée. Il nous reste à traverser une prairie marécageuse où nous marchons dans l’eau, mais c'était peu de chose en propor- tion et nous atteignons la chaussée sans autres obstacles. Les plus pressés vont se rafraichir, tandis que les autres continuent à herboriser à proximité de la chaussée. Ils observent : Potamogeton obtusifolius. Cuscuta Epithymum. Ranuneulus Lingua. Rhynchospora fusca. Sagina nodosa. Heleocharis multicaulis. Elodes palustris. Deschampsia discolor. Litorella lacustris. Pilularia globulifera. Cicendia filiformis. Près du canal de la Campine, ils rencontrent un champ de seigle rempli de Silene gallica. Cette Caryophyllée, que nous allions revoir en abondance le lendemain, n'est pas rare dans les moissons autour de Herenthals. Dans un marais profond, nous récoltons : Calla palustris et dans un ruisseau : Polamogeton alpinus, 145 J'avais observé dans les environs quelques plantes inté- ressantes que nous n’y avons pas rencontrées aujourd’hui. D'ailleurs, une demie journée est bien courte pour trouver toutes les plantes qui croissent dans des localités aussi difficiles à visiter. Ces plantes sont, entre autres : Ranunculus hederaceus. Alisma natans. — hololeucos. Triglochin palustris. Cerastium erectum. Juncus filiformis, Drosera anglica. — Tenageia. Myriophyllum alterniflorum. Scirpus fluitans. Utricularia intermedia, Nitella translucens. Scutellaria minor. — capitata. Quant aux Muscinées, je ne mentionnerai ici, pour ne pas trop allonger la liste, que Tremalodon ambiguus et Splachnum ampullaceum. Nous retournons à Herenthals en suivant la digue du canal de la Campine, où nous observons le Scleranthus. perennis. Le soir, nous avons le plaisir de souhaiter la bienvenue à MM. Crépin, Denaeyer, Guelton et Pierry. A l'hôtel « Zn de nieuwe Zalm », on nous sert un excel- lent diner auquel chacun fait honneur. Le rendez-vous du lendemain avait été fixé pour 7 h. et bien que la séance de la veille se füt prolongée assez tard, tout le monde est à son poste. Un excellent guide, connaissant bien le pays, nous attend. On se presse à partir, car le soleil radieux nous promet une belle jour- née. Les plus impatients sont déjà en avant et notre troupe, la boite d'herborisation aù dos, traverse Heren- thals au grand ébahissement des braves gens, qui ne revenaient pas de leur étonnement. Nous suivons la chaussée vers Norderwyck, que nous 146 quittons bientôt, et, par des sentiers longeant des champs cultivés, nous ne tardons pas à atteindre le village d’Oolen. Peu de chose à inscrire, si ce n’est, dans les moissons : Silene gallica. Chrysanthemum segetum. Galeopsis villosa. Et, dans un puits à Oolen, une belle touffe de Scolopen- drium vulgare. Cette fougère est extrêmement rare dans la Campine, où je ne l'ai jamais rencontrée que dans les puits. Ayant dépassé Oolen, nous observons quelques pieds de Verbascum nigrum, qui est peu commun dans cette zone. Une demie heure plus tard, nous nous arrêtons quelques moments à l'auberge « In de Roos » à Oosterwyck. Per- sonne ne se serait douté quelle fleur l'artiste avait voulu représenter sur l'enseigne, mais heureusement, le nom se trouvait inscrit. Nous parcourons le joli « bois de Tongerloo ». Si les plantes rares y font défaut, au moins la promenade est des plus agréables. Nous notons, toutefois : Hypericum pulchrum, Radiola linoides, Putentilla procumbens, Sphag- num fimbriatum var. validius et Sphagnum cymbifolium var. squarrosulum. Nous débouchons près de l'abbaye de Tongerloo, dont nous traversons la cour. En sortant de l’abbaye, nous admirons la magnifique avenue de tilleuls, deux fois séculaires, dont les cimes étendues forment une voûte gigantesque. Nous apercevons le village de Tongerloo, habité jadis par feu le D' Vanhaesendonck. Ce savant botaniste, auquel. la flore belge doit tant de découvertes intéressantes, 147 vivra longtemps dans la mémoire de tous ses confrères. _ Il y avait déjà longtemps que nous n’avions plus rien trouvé à récolter, mais nous voici dans une riche localité à Westerloo, connue dans le pays sous le nom de Polder. Elle est couverte de prairies tourbeuses et de taillis entre- coupés de larges fossés. Là croissent entre autres : Alisma natans. Carex filiformis, Helosciadium inundatum. Ranunculus hololeucos. Scirpus fluitans. Heleocharis multicaulis. Elodes palustris. Sium latifolium, Seutellaria minor. Peucedanum palustre. Veronica scutellata. Leersia oryzoides. Stellaria glauca. Osmunda regalis. Nous n'avons jamais vu cette belle fougère en telle quantité. Quelques-unes de ses frondes élégantes attei- gnaient presque un mètre. Cependant, il est déjà temps de songer au déjeuner commandé à l'hôtel « {n den Anker » à Westerloo. Fc, comme ailleurs, nous sommes parfaitement accueillis. Après le dessert, a lieu la séance extraordinaire prescrite par le règlement. Vers 5 heures, nous nous remettons en route. Il s’agis- sait de voir l'habitation du Scheuchzeria palustris, que bien peu d’entre nous avaient eu la chance d'observer sur pied. Chemin faisant, nous rencontrons dans les moissons : Hypochoeris glabra et, dans les bois : Alnus incana. Le marais sphagneux où croit le Scheuchzeria est si bien caché, qu’il est presque impossible de le découvrir. Cette circonstance fait espérer que l'habitation sera respectée. D'ailleurs, la plante est tellement abondante que chacun peut en récolter à souhait, 148 Dans le même marais croissent : Eriophorum vaginatum. Oxycoccos palustris. Andromeda poliifolia Quatre confrères sont partis directement de Westerloo pour Westmeerbeeck; bientôt MM. Denaeyer et Guelton, devant rentrer aujourd'hui à Bruxelles, nous quittent à leur tour. Nous arrivons à Westmeerbeeck et nous nous dirigeons vers la gare aux sons joyeux de la musique. Le village parait être en fête. Une quantité de musiciens se pressent sur un char et traversent le village en jouant. Le spectacle est aussi plaisant qu'original. Nous rentrons à Herenthals à 7 h. 25. La séance du soir s'étant prolongée un peu tard, deux confrères, voulant rentrer dans leurs appartements pour la nuit, trouvent la porte fermée. Nous réussissons, cepen- dant, mais non sans peine, à réveiller les gens de la maison. Le lendemain, lundi, avant de quitter Herenthals, nous entrons quelques moments chez M. J. Hermans. Cet ami avait bien voulu se charger de faire préparer nos quartiers et nos repas et nous sommes heureux de saisir cette occasion pour lui exprimer notre vive reconnaissance pour son extrême obligeance. Nous conserverons longtemps l'agréable souvenir de l’accueil que nous avons recu à Herenthals. Nous partons par le train à 8 h. 45, au nombre de sept, et nous arrivons à Lierre à 9 h. 11. MM. Temmerman, directeur de l’Ecole normale, De Bosschere et De Wilde- man nous attendaient à la gare et nous souhaitent la bienvenue, 149 Nous nous mettons en route, mais le temps a changé et la pluie nous oblige bientôt à chercher un abri. Nous parvenons, cependant, à atteindre les bords de la Petite Nèthe. Nous récoltons : Scirpus triqueter et Veronica longifolia. Cette belle Scrophularinée est extrèmement abondante dans les prairies aux bords de la Petite Nèthe, entre Lierre et Emblehem. Nous avancons, mais la pluie nous force à nous abriter à nouveau. ‘Quelques membres, trouvant le temps trop mauvais, renoncent à continuer l'herborisation, et, acceptant l’ai- mable invitation de M. Temmerman, vont visiter les établissements de l'École normale ; d’autres préfèrent herboriser. Ils observent dans les prairies, les étangs, les fossés et aux bords de la Petite Nèthe, entre Lierre et Emblehem : Thalictrum flavum. Rudbeckia laciniata. Myriophyllum alterniflorum. Potamogeton perfoliatus. Leucoium aestivum. Utricularia vulgaris. Senecio paludosus. Stellaria glauca. Stratiotes aloides. Dans un champ cultivé, à Lierre, croit un seul pied de Saponaria Vaccaria. Revenus à Lierre, ils découvrent sur un vieux mur plusieurs belles touffes de Parietaria ramiflora. Un excellent diner, que M. De Bosschere avait bien voulu faire préparer, nous est servi à « l’hôtel du Com- merce ». Aprés le diner, nous prenons le café dans une gloriette décorée pour la circonstance. En nous rendant à la gare, M. De Bosschere nous prie d'entrer quelques moments chez lui, où Madame De Bos- schere nous fait un accueil charmant. 150 L'herborisation générale est terminée. Si nous n'avons pas de découvertes à enregistrer, au moins elle nous à donné l'occasion d'observer bien des plantes rares et de faire la connaissance de la florule si intéressante de ce coin de la Campine anversoise. CONSTANTIN BERNARD, NOTICE BIOGRAPHIQUE, PAR EMILE RopiGas. L'horticulture et la botanique se touchent de si près aujourd'hui que la fortune de l’une influe naturellement sur celle de l’autre et que toutes deux sont souvent atteintes du coup qui frappe particulièrement lune d'elles. La mort de Constantin Bernard, survenue subitement le 13 novembre 1886, a jeté une véritable consternation dans le cœur de ceux qui s'intéressent à l’horticulture nationale; elle est un deuil aussi pour la botanique dont il était l’intelligent protecteur et en particulier pour notre Société qu’il entourait de cette chaude sympathie qui récompense et encourage, et dont il appréciait hautement les travaux incessants. Tous ceux qui ont connu notre excellent confrère, rendront hommage à sa droiture, à sa bienveillance sans bornes, à l'élévation de son caractère, aux nobles qualités de son cœur. « Le sentiment du devoir, l'ardeur au travail, le dévoue- ment à l'intérêt publie et surtout l'affection des petits, de ceux qui ont le plus besoin de conseil et d'aide, voilà toute l'existence de Bernard. » Ces paroles prononcées aux funérailles de Constantin Bernard, par M. de Moreau, 151 ministre de l’agriculture, de l'industrie et des travaux publies, donnent la mesure des mérites du fonctionnaire que l’administration a perdu en lui. Plusieurs d'entre nous le connurent, il y a près de vingt-cinq ans, remplissant avec autant d'amabilité que de modestie les fonctions de secrétaire adjoint de la Société royale Linnéenne; son zèle fut si bien compris que dès 1868, il fut nommé secrétaire de cette utile association. C'est là que M. le directeur général Ronnberg sut appré- cier les qualités solides de celui qu'il résolut de s’adjoindre comme collaborateur et qui devait devenir, sous sa direc- tion éclairée, un des fonctionnaires les plus distingués du département de l’agriculture. C'est dans cette position qu'il rendit à lhorticulture belge d'inappréciables services. L'importance en fut visible pour tous dans le rôle qu'il eut à remplir comme secrétaire de la section horticole à l'Exposition nationale de 1880, comme commissaire géné- ral à l'Exposition d'Amsterdam de 1885 et plus récem- ment comme organisateur principal de la section horticole de l'Exposition universelle d'Anvers. Son dévouement à l'horticulture se révéla encore dans toute son étendue lorsque cette industrie se trouva mena- cée dans ses intérêts par la stérile convention phylloxé- rique de Berne dont il aida puissamment à adoucir l'application. Aussi nos jardiniers lui vouaient une recon- naissance bien méritée. Son activité était à la hauteur de son dévouement aux œuvres qu'il embrassait, Dès 1872 il fut secrétaire de la rédaction des Bulletins qui placèrent la Société Linnéenne parmi les associations utiles à l’enseignement horticole; et lorsqu'en 1884 il fut appelé à la présidence de cette Société, il n’abandonna pas l'excellent moyen de propa- 159 gande qu'il avait aidé à créer et il ne cessa d’encoura- ger l’institution des conférences scientifiques et culturales, cette source féconde du progrès. De même il organisa et souvent il guida les excursions et les herborisations tou- jours si fructueuses de ses confrères de la Société. Il fut un des fondateurs et le secrétaire de la Commis- sion de pisciculture dont le but est de rendre au pays une de ses richesses, et c'est à lui que ses collègues attribuent une large part des heureux résultats déjà obtenus. Et comme si ses travaux au département de l’agricul- ture, à la Société Linnéenne, à la Commission de pisei- culture, n'avaient pas suffi à absorber tout son temps, il trouva encore le moyen d’être la cheville ouvrière de la commission permanente des Sociétés de secours mutuels. Il connaissait à fond toutes les questions concernant la mutualité et a laissé sur cet objet des rapports importants et précieux. Il y à un an, le 6 décembre, les suffrages de ses con- frères l’appelèrent au sein du Conseil d'administration de la Société royale de botanique de Belgique ; ils voulurent reconnaitre ainsi les services que Constantin Bernard avait rendus à la science en prètant son plus ferme appui au Congrès de botanique et d'horticulture d'Anvers. Bernard comptait de nombreux amis. Ses funérailles ont eu lieu à Ixelles le 16 novembre au milieu d’une foule sympathique appartenant aux administrations publiques et au monde de l’horticulture. Le cercueil disparaissait sous les couronnes de fleurs, parmi lesquelles on remarquait celle de la Société royale Linnéenne, celle des employés du département de l'agriculture, celle de l'École d'hortieul- ture de Gand, celles des principaux horticulteurs gantois. Plusieurs discours furent prononcés à la maison mortuaire, 155 notamment par M. de Moreau, ministre de l’agriculture; par M. t’ Kint de Roodenbeke, vice-président du Sénat et président de la Commission des Sociétés de secours mutuels ; par M. De Middeleer, vice-président de la Société royale Linnéenne; par M. Rodigas, professeur à l'École d’horticulture à Gand: par M. Bruneel, secrétaire de Îa Chambre syndicale des horticulteurs gantois. L'inhumation a eu lieu au cimetière communal d’Ixelles, où ses amis ont l'intention d'élever un monument à sa mémoire pour honorer ses travaux, son caractère et ses vertus. Constantin Bernard est mort à 45 ans, entouré de l'estime générale et comblé d'honneurs. Il était officier de l'Ordre de Léopold et de la Légion d’honneur, com- mandeur de l'Ordre de St-Sava de Serbie, chevalier de l'Ordre du Lion néerlandais, de la Couronne de Chêne, de la Couronne d'Italie, etc. DESMIDIÉES RÉCOLTÉES EN BELGIQUE EN 1856, pAR E. DE WILDEMAN. En 1850, Marissal publia, dans les Mémoires de la Société historique et littéraire de Tournai, un catalogue d'algues récoltées dans les environs de cette ville. Une centaine d'algues (Diatomées comprises) y sont signalées, parmi lesquelles dix espèces de Desmidiées. De ces dix espèces, deux n'ont pas été rétrouvées depuis; ce sont : Cosmarium tetraopthalmum Ktz. Staurastrum paradoxum Meyen. Kickx signale, dans sa Flore cryptogamique. des Flan- dres, 6 espèces dont une n’a plus été revue: c’est le Closterium moniliferum Ehr. 15 154 En 1876, Miller(!) publia, dans les Bulletins de la Société belge de microscopie, un travail dans lequel quelques algues se trouvent indiquées; parmi celles-ci, figurent neuf Desmidiées récoltées dans les fossés de S'-Gilles (Bruxelles) et dont deux sont restées nouvelles pour le pays. Staurastrum cuspidatum Bréb. - alternans Bréb. M. Päque, en 1885, dans un travail sur les cryptogrames de la province d'Anvers, indique dix espèces dont deux sont également restées nouvelles pour la Belgique. Closterium tenue Kitz. Pleurotaenium Baculum de By. Au mois d'octobre de la même année, j'ai présenté, à la Société royale de hotanique, une liste de 43 espèces, recueillies par mes correspondants et par moi dans diffé- rentes parties du pays. De ces 45 espèces, neuf n'ont pas été retrouvées depuis dans d’autres localités ; ce sont : Cosmarium quadratum Ralfs. — _ granatum Bréb. — orbiculatum Ralfs. Staurastrum margaritaceum (Ebr.) Menegh. — furcigerum Bréb. Penium margaritaceum (Ehr.) Ralfs. — Brebissoni (Menegh.) Ralfs. Closterium angustatum Ktz. — strigosum Bréb. Les récoltes de cette année ont été plus fructueuses ; (1) Mur. Matériaux pour la faune et la flore mitroscopiques de Bel- gique. Bull. Soc. belge micros., 1876, CLXX. 155 elles ont fourni 85 espèces et variétés, dont 45 sont nou- velles pour la Belgique. Ces espèces sont reparties dans 17 genres. Les récoltes proviennent des Ardennes (envi- rons de Villance), d’où elles m'ont été envoyées par M. Mathieu; des environs de Bruxelles, récoltes de MM. Guelton et Sonnet; des environs de Ninove, de M. Van Wilder; des environs d’Audenaerde et de Spa où j'ai récolté moi-même ainsi que du polder d'Austruweel et de Calmpthout, où j'ai herborisé avec M. Vanden Broeck, d'Anvers. Les parties les plus riches du pays sont les Ardennes et la Campine; le nombre d'espèces déjà relativement consi- dérable qui se trouve indiqué dans ces régions est certaine- ment encore bien au-dessous du nombre de formes qu'y doivent s’y rencontrer. [Il serait difficile de déterminer actuellement la distribution géographique des différentes espèces. Quant à la région argilo-sablonneuse, elle parait beaucoup plus pauvre; on n’y trouve guêre que des espèces des genres Closterium, Staurastrum, Cosmarium; les espèces filamenteuses paraissent se localiser dans les tour- bières des Ardennes et de la Campine. Cette différence entre la richesse de ces régions est expliquée par le carac- tère du sol; les Desmidiées recherchent, pour se dévelop- per, les ruisseaux et les mares des régions tourbeuses, par conséquent elles doivent se trouver plus abondamment dans le Nord et le Sud du pays. Ces deux terrains sont cependant différents quant à leur constitution chimique, mais ils possèdent un caractère commun : la présence de marais à sphaignes. Il est certain que quand la flore algologique de la Belgique sera connue, on pourra établir des différences, quant à la flore de ces deux régions, comme on a pu le faire pour la flore phanérogamique. 156 Les provinces de Limbourg, la Flandre Occidentale et Orientale, le Hainaut, la province de Namur, n'ont jusqu'ici fourni qu'un contingent insignifiant d'espèces; cependant certaines parties de ces provinces doivent être riches. Le Limbourg, par exemple, avec ses grands marais nour- rissant des sphaignes, doit posséder une flore très riche. Le nombre de 101 espèces signalé jusqu'à ce jour est donc relativement élevé pour la petite partie du pays qui a été visitée et encore d'une facon sommaire et a des époques qui n'étaient pas toujours bien choisies pour la récolte de ces algues unicellulaires. Je dois, en terminant, présenter mes remerciements à toutes les personnes qui m'ont aidé de quelque manière que ce soit à rédiger cette liste, et particulièrement à ceux qui ont bien voulu me fournir des matériaux d'étude. Dans l'énumération qui suit, j’ai employé les abbrévia- tions suivantes : M. Mathieu (L. M.); M. Van Wilder (V. W.); M. L. Guelton (L. G.); M, Sonnet (S.). Les espèces dont le nom est précédé d’une astérisque sont nouvelles pour la Belgique. I. — GONATYZOGON de Bary. Gonatyzogon Ralfsii de By, Conj. 76, t. 4, fig. 25-25; G. asperum Rbh. Alg. Eur., 5, p. 155. Bergh (L. G.); ruisseau près de la Sauvenière (Spa), route de la Gleize (Spa), Ru de Creppe, entre Spa et Tiège (Wayai), entre Roanne et Coo. IT. — SPHAEROZOSMA Corda. Sphaerozosma excavatum Ralfs, Desm., 67, t. 6, fig. 2, Libin, Anloy (L, M.). 157 IT, — HYALOTHECA Ehr. Hyalotheca dissiliens (Sm.). Ralfs, Desm., 52, t. I, fig. 1. Opont, Libin (L. M.) ; Lierre, route de la Gleize (Spa), entre Roanne et Coo, entre le Marteau et La Reid, entre Spa et Malchamps, Ru de Creppe, Tiège, Calmpthout. * — mucosa Ehr; Ralfs, Desm., 55, t. L, fig. 2. Villance (L. M.). IV. — BAMBUSINA Kt. *Bambusina Brebissonii Ktz; de Bary, Conf., 76, t. 4, fig. 28-29; Hyalotheca Bambusina Bréb., Gay, Mon. conj., p. 80; Bambusina Borreri Delp. Desm., p. 66, t. 2, fig. 1-7; Didymoprium Bor- reri Ralfs, Desm., p. 59, t. 5, fig. 4. Anloy, (L. M.); Calmpthout. V. — DESMIDIUM Ag. Desmidium Swartzii (Ag.). Ralfs, Desm., p. 61, t. 4. Libin, Villance, Anloy (L. M.); Calmpthout. * — cylindricum Grev. Se. erypt. F1., t. 295, fig. 1-4; Didymoprium Grevillei Ktz.; Ralfs, Desm., p. 57, t. 2. Anloy (L. M.). VI. — PLEUROTAENIUM Naesg. Pleurotaenium trabecula Naeg; P.Ehrenberghii de By, Conj., p. 75 ; Docidium trabecula Wolle, Desm., U. S., p. 48, t. 9, fig. 2-4, t, 11, fig. 1-7. Libin, Anloy (L. M.); Lierre; Calmpthout, VIT. — CLOSTERIUM Nitzsch. Closterium Dianae Ehr.; Ralfs, Desm.; p. 168, t. 98, fig. 5. Villance, Libin, Opont, (L. M.); route de la Gleize (Spa); entre Spa et Tiège (Wayai), Roanne à Coo, Lierre, Tervueren, Calmpthout, — lineatum Ebr,; Ralfs, Desm., p. 175, t. 50, fig. 1. Libin (L. M,). 158 Closterium attenuatum Ebr.; Ralfs, Desm., p. 169, t. 29, fig. 5. Libin (L. M.). — rostratum Ehr.; Ralfs, Desm., p. 175, t. 50, fig. 3. Opont (L. M.); entre Eppeghem et Elewyt (S); Anderlecht, Lierre, Nivezé, entre le Marteau et Winanplanche, entre Roanne et Coo, route de la Gleize (Spa); Calmpthout,. -- lunula Ehr.; Ralfs, Desm , p. 165, t. 27, fig. 1. Libin (L. M.); Tiège, Nivezé, Charneux. — Leibleinii Ktz.; Ralfs, Desm., p. 167, t. 28, fig. 4. Tongerloo (L. G.); entre Eppeghem et Elewyt (S.); Rouge-Cloître, Neder-Over-Heembeek. ( — Ehrenberghii Meneg ; Ralfs, Desm., p. 166, t. 28, fig. 2, Lierre. — Striolatum Ehr; Ralfs, Desm., p. 171, t. 29, fig. 2. Ru du fond de Polleur, entre Roanne et Coo, route de la Gleize; : Calmpthout. * — juncidum Ralfs; Desm., p. 172, t. 29, fig. 6. Ru du fond de Polleur, entre Roanne et Coo, route de la Gleize (Spa); Calmpthout. — acutum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 117, t. 50, fig. 5, t. 54, fig. 5. Entre Spa et Tiège (Wayai). — cornu Ehr.; Ralfs, Desm., p. 176, t. 50, fig. 6. Entre Roanne et Coo, route de la Gleize (Spa). * — setaceum Ehr.; Wolle, Desm., U. S., p. 47, t. 8, fig. 6-11. .. Anloy (L. M.); Calmpthout. * — costatum Corda; Ralfs, Desm., p. 170, t. 29, fig. 1. Calmpthout. — turgidum Ehr.; Ralfs, Desm., p. 165, t. 27, fig. 5. Calmpthout. — acerosum Ebhr.; Ralfs, Desm., p. 164, t. 27, fig. 2. Vollezele, Denderwindeke (V. W.); Libin (L. M.); entre Eppeghem et Elewyt (S.) ; Lierre; entre le Marteau et Winanplanche. * — gracile Bréb; Wolle, Desm., U. S., p. 59, t. 6, fig. 4-5. Villance, Anloy (L. M.); Calmpthout. — Jenneri Ralfs, Desm., p. 167, t. 28, fig. 6. Neder-Over-Heembeek ; Calmpthout; Opont, Libin (L. M.). 159 VII. — PENIUM Bréb. Penium digitus Bréb; Ralfs, Desm., p. 151, t. 25, fig. 5. Libin (L. M.); entre Spa et Malchamp, entre Roanne et Coo, route de la Gleize (Spa), Tiège ; Calmpthout. IX. — MESOTAENIUM Naeg. *Mesotaenium Endlicherianum Naeg.; Wolle, Desm., U. S., p. 32, IT, fig2. Villance, Opont (L. M.). — Braunii de By; Conj., p. 74, t. VII, A fig. 1-8; Wolle, Desm., U. S., p. 51, t. IIL, fig. 5-9. Vollezele (V. W.). X. — TETMEMORUS Ralfs. *Tetmemorus laevis (Ktz). Ralfs, Desm., p. 146, t. VII, fig. 5. Calmpthout. — granulatus Ralfs, Brit. Desm., p. 147, t. XXIV, fig. 2. Villance, Libin (L. M.); ru du fond de Polleur ; Calmpthout. XI. — SPIROTAENIA Bréb. *Spirotaenia condensata Bréb; Ralfs, Desm., p. 179, t. 34, fig. 1. Libin, Villance (L. M.); route de la Gleize (Spa); entre Spa et Mal- champ, Ru du fond de Polleur. * — obscura Ralfs, Desm., p. 179, t. 54, fig. 2. Tiège. XIT. — MICRASTERIAS Ag. Micrasterias truncata (Corda) Bréb; Ralfs, Desm., p. 75, t. VIII, fig. 4ett. X, fig. 5. Libin (L. M.); Calmpthout. ; — fimbriata Ralfs, Desm., p.71, t. VII, fig. 2, Libin (L. M.). — rotata (Grev.) Ralfs, Desm., p. 71, t. 8, fig. 1. Libin (L. M.); entre Roanne et Coo, Tiège ; Calmpthout. + 160 XIII. — EUASTRUM Ebhr. *Euastrum verrucosum Ehr.; Ralfs, Desm., p. 79, t. XI, fig. 2. Libin (L. M.); entre le Marteau et La Reid. — pectinatum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 86, t. XIV, fig. 5. Tiège ; Calmpthout. — oblongum (Grev) Ralfs, Desm., p. 80, t, XIT; Tiège. — ampullaceum Ralfs, Brit. Desm., p. 85,t, XIIL, fig. 4. Calmpthout. — insigne Hassall, Freshw. alg., t. 91, fig. 2; Ralfs, Desm., p. 85, t. XIIL, fig. 6. Calmpthout. * __ didelta (Turpin) Ralfs, Desm., p. 84, t. XIV, fig. 1. Libin (L. M.); entre Roanne et Coo, entre Spa et Malchamp; Calmpthout. — elegans {Breb.) Ktz. ; Ralfs, Desm., p. 89, t. XIV. Libin (L. M.); entre Lierre et Emblehem; entre Spa et Malchamp. *% — — var. a Ralfs, Desm.,t. XIV, fig. 7. Anloy (L. M.). — binale (Turp.) Ralfs, Desm., t. XIV, fig. 8 a; Wolle, Desm., U.S. p. 107, t. XX VIL fig. 25-24. Libin (L. M.); entre Spa et Malchamp. war. d''halfs loc. cil--Me-SE Anloy (L. M.); Calmpthout. * __ jinerme Lund; Wolle, Desm., U. S. p. 104, t. XXIX, fig. 6-8, t. XXVII, fig. 50-56. Calmpthout. — ansatum (Turp.) Ralfs, Desm., p. 85, t. XIV, fig. 2. Libin (L. M.); Calmpthout. * __ rostratum Ralfs; Desm., p. 88, t. XIV, fig. 6. Calmpthout. XIV. — STAURASTRUM Meyen. *Staurastrum controversum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 142. Libin (L. M.). * —_ aristiferum Ralfs, Desm., p. 195, t. XXI, fig. 2; Wolle, Desm., U. S. p. 122, t. XL, fig. 15-16. Anloy (L. M.). 161 *Staurastrum asperum Bréb.; Ralfs, Desm., t. XII, fig. 6. Libin (L. M.). * __ cyrtocerum Bréb. var. pentacladum Wolle; Desm. U. S., t. XLIL fig. 52-55. Anloy (L. M.). — punctulatum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 135, t. XXII, fig. 1. Anloy (L. M.); Nivezé, Ru de Creppe, entre Spa et Tiège (Wayai). * __ polymorphum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 155, t. XXIL, fig. 9, t. XXXIV, fig. 6. Entre Spa et Malchamp, * __ monticulosum Bréb.: Ralfs, Desm., p. 130, t. XX XIV, fig. 9. Calmpthout. * —_ muticum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 125, t. XXI, fig. 4, t. XXXIV, fig. 15. Opont (L. M.). — dejectum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 121, t. XX, fig. 5. Opont, Libin, Anloy (L. M.); Ru du fond de Polleur, entre Spa et Tiège (Wayai), entre le Marteau et Winanplanche. * __ orbiculare (Ehr.) Ralfs, Desm., p. 125, t. XXI, fig. 5. Libin, Anloy (L. M.). — tricorne Bréb.; Ralfs, Desm., t. XXII, fig. 11,t. XXXIV, fig. 8. Libin (L. M.); entre Roanne et Coo, entre le Marteau et Winanplan- che, route de la Gleize (Spa). — teliferum Ralfs, Desm., p. 128,t. XXII, fig. 4, t. XXXIV, fig. 14. Anloy, Opont, Libin (L. M.) ; Tiège, entre Roanne et Coo. * — pygmaeum Bréb. ; Ralfs, Desm., p. 215, t. XXXV, fig. 26. Anloy (L. M.). — tetracerum Ralfs, Desm., p. 157, t. XXII, fig. 7. Calmpthout. * — vestitum Ralfs, Desm., p. 145, t. XXII1, fig. 1. Anloy (L. M.); Ru du fond de Polleur ; Calmpthout. — hirsutum Ebhr.; Ralfs, Desm., p. 127, t. XXII, fig. 5. Opont, Libin, Anloy (L. M.); entre Spa et Malchamp, entre le Marteau et Winanplanche. XV. — ARTHRODESMUS Ebr. *Arthrodesmus incus (Bréb.)Hassall; Ralfs, Desm , p.118, t.XX, fig.4. Anloy, Libin (L. M.); Ru du fond de Polleur; Calmpthout. * 14 169 Arthrodesmus octocornis Ehr.; Wolle, Desm., U. S. p.97, t. XXIV, fig. 19-25. Anloy (L. M.). XVI. — XANTHIDIUM Ehr. *Xanthidium fasciculatum Ebr.; Ralfs, Desm., p. 114. Libin (L. M.); Ru du fond de Polleur. — cristatum Bréb.; Ralfs, Desm , p. 115.t. XIX, fig. 5. Opont (L. M.). * _ armatum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 112, t. XVIII, t. XXI, fig. 1-4. Calmpthout, XVII. — COSMARIUM Ralfs. Cosmarium ansatum (Ehr.) Ktz. ; Wolle, Desm., U. S. p. 68, t. XVI, fig. 22. Calmpthout. — botrytis (Bory) Meneg ; Ralfs, Desm., p. 99, t. XVI, fig. 1. Uccle (L. G.); Opont (L. M.); entre Eppeghem et Ellervyt (S.); polder d’Austruweel, Ru de Creppe, entre Spa et Tiège (Wayai), Nivezé; Licrre; Etterbeek, Tervueren, Woluwe-St-Lambert. -- Broomei Thwaites; Ralfs, Desm., p. 105, t. XVI, fig. 6. Calmpthout. — ceueurbita Bréb.; Ralfs, Desm., p. 108, t. XVII, fig. 7. Route de la Gleize (Spa) ; Calmpthout. — connatum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 108, t. XVII, fig. 10. Anloy (L. M.). * — coelatura Ralfs, Desm., p. 105, t. XVII, fig. 1. Libin (L M.). — margaretiferum (Turp.) Meneg. ; Ralfs, Desm., p. 100, t. XVI, fig. 2. Opont, Anloy (L. M.); Tongerloo (L. G.); Calmpthout. — Meneghini Bréb. ; Ralfs, Desm., p. 96, t. XV, fig. 6. Villance, Opont, Libin, Anloy (L. M.) ; entre le Marteau et Winan- planche; entre Spa et Malchamp, Route de la Gleize (Spa), Nivezé, Charneux ; Calmpthout. * — Naegelianum Bréb.; (C. crenatum Naeg.) ; Wolle, Desm., U.S. p-:67,1t..L, fig:21. Villance (L. M.). 163 *Cosmarium ornatum Ralfs, Desm., p. 104, t. XVI, fig. 7. Anloy, Libin (L. M.); Ru du fond de Polleur ; Calmpthout. — biretum Bréb.; Ralfs, Desm., p 102,t. XVL fig. 5. Entre Eppeghem et Ellewyt (S.). — ovale Ralfs, Desm., p. 98, t. XV, fig. 9. Bergh (L. G.). — pyramidatum Bréb.; Ralfs, Desm., p. 94, t. XV, fig. 4. Libin (L. M.); Calmpthout. — tumidum Lund, Desm. Suec., p. 45, t. IIL, fig. 16; Wolle Desm., U:S-p- 01: © XV, fig. 25, t XVIIL, fig. 20. Calmpthout. — sublobatum (Bréb.) Arch. ; Wolle, Desm., U. S. p. 80, t. XVIII, fig. 21-22. Calmpthout. — undulatum Corda ; Ralfs, Desm., p. 97,t. XV fig. 8. Entre Spa et Malchamp; Calmpthout. ROSAE SYNSTYLAE, ÉTUDES SUR LES ROSES DE LA SECTION DES SYNSTYLÉES, PAR FRANCOIS CRÉPIN. La découverte faite au Tonkin d'un nouveau type de la section des Synstylae m’a engagé à étudier, d'une facon détaillée, l’inflorescence de toutes les espèces de ce groupe si naturel. Ce n'est qu'après de très longues observations que je suis parvenu à bien saisir les carac- tères distinctifs des diverses inflorescences. En même temps, j'ai soumis, à un nouvel examen, tous les autres caractères attribués aux types de cette section. Jusqu'à présent, l'inflorescence n'avait fait l’objet d'aucune étude approfondie; les auteurs se sont géné- ralement bornés à signaler le nombre plus ou moins grand ou plus ou moins réduit des fleurs, la longueur ou 164 la brièveté des pédicelles, la forme et la longueur des bractées. Dans divers passages de mes Primitiae, j'ai moi- même attiré l'attention sur plusieurs particularités de l'inflorescence qui avaient échapoé à mes devanciers, et, récemment({), j'ai indiqué un caractère de premier ordre fourni pour l'inflorescence selon qu'elle est norma- lement uniflore ou pluriflore. Ce caractère permet de divi- ser le genre en deux groupes : celui des Uniflorae ou Ebracteatae et celui des Pluriflorae ou Bracteatae. Dans les Æbracteatae, l'inflorescence est toujours réduite à une seule fleur, dont le pédicelle nait directement de l’entrenœud supérieur du ramuscule florifère sans donner, à sa base, naissance à une bractée. À ce type d'inflores- cence, appartiennent les R. pimpinellifolia, R. xanthina, R. sulfurea, R. minutifolia, R. sericea et R. luevigata. Dans les Bracteatae où Pluriflorae, Pinflorescence pré- sente toujours des bractées et si, par appauvrissement, : elle est réduite à une seule fleur, le pédicelle de celle-ci porte à sa base une ou deux bractées et nait d’un court entrenœud qui le répare de l'extrémité de l’entre- nœud supérieur du ramuscule florifère. Ce caractère n’a cependant pas une constance absolue, car, dans la même espèce du groupe des Bracteatae, le même rameau peut présenter, parmi des inflorescences uniflores munies de bractées, d’autres inflorescences uniflores à pédicelles privés de bractées et naissant directement de l’entrenœud supérieur des ramuseules. Ces exceptions n’enlèvent rien, à mon sens, de la valeur taxinomique du caractère en question. (1) Bulletin, t. XXIV, 2e partie, pp. 135 et 156. 165 Le genre Rosa, groupe certainement le plus travaillé de tout le règne végétal, a subi, pendant près d'un siècle, l'influence de la routine. Linné avait complètement méconnu les caractères essentiels des espèces et. avait établi les principales différences spécifiques sur des états tout à fait variables de certains organes ; ses idées fausses ont été presque généralement adoptées par ses successeurs. Lindley qui avait, pour son temps, étudié les Roses d'une façon très remarquable, n'avait pas échappé à l'influence de Linné. Aujourd'hui, on commense enfin à s'écarter de la voie où l’on s'égarait de plus en plus eu. qui avait fait supposer et même fait croire que le genre Rosa était un véritable chaos, où la nature n'avait pas établi de limites spécifiques. Je n’ai cessé de protester contre cette dernière Opinion, qui est absolument erronnée; j'espère que les faits exposés dans la suite de cette note démontreront une fois de plus, que les espèces, : dans le genre Rosa, se distinguent parfaitement les unes des autres par de nom- breux caractères morphologiques et biologiques. Cette démonstration eut été produite depuis longtemps si l'on avait voulu quitter les chemins battus et rechercher d'autres caractères que ceux. Lirés principalement du revêtement extérieur des organes. Pour ce qui concerne l'inflorescenee, je ne m’occuperai iei que des Synstylae. réservant pour plus tard l'étude des autres sections. Dans les. Synstylae, l’inflorescence..' peut, pour chacune de leurs espèces, varier d’une façon extraordinaire sous le rapport du nombre des fleurs. C'est ainsi que dans le À. Moschata elle peut être réduite à une seule fleur ou produire jusqu’à 90 et mème 100, fleurs. Le eas le plus habituel de cette inflorescence est d'être assez multiflore. 166 D'ordinaire, le R. multiflora présente une panicule très multiflore ; rarement celle-ci est pauciflore. Le R. Luciae, qui est une espèce voisine du S. Multiflora, a rarement une panicule très multiflore. Une variabilité analogue se présente dans les autres types, c'est-à-dire que le nombre des fleurs varie selon la situation et la vigueur des ramus- cules florifères. On doit tenir compte de ces changements et se baser surtout sur l’état le plus fréquent des inflores- cences pour bien apprécier les caractères distintifs de chacune de celles-ci. Il faut donc pouvoir comparer des matériaux suffisamment nombreux. Au point de vue de la forme générale, les inflorescences des Synstylae peuvent se répartir en deux groupes : les inflorescences ombelliformes et les inflorescences pyrami- dales. Au premier groupe, appartiennent les R. moscha!a, R. sempervirens, R. arvensis et R. microcarpa; au second, les R. multiflora, R. Luciae, R. Wichuraiana, R. tunqui- nensis, R. setigera et R. anemonaeflora. Le R phoenicia possède une inflorescence qui forme comme un trait d'union entre les deux types précités; cependant il semble plutôt appartenir au type pyramiilal. L'inflorescence ombelliforme qu'on pourrait simplement appeler corymbe, de mème que la panicule pyramidale, ne se renferme pas entre des lignes géométriques toujours les mêmes. C'est ainsi que le premier peut avoir ses fleurs assez régulièrement nivelées au sommet de l'inflorescence, ou former une surface plus ou moins bombée, et même parfois affecter plus ou moins une forme pyramidale; tan- dis que la seconde, dans certains eas de réduction florale, au lieu d'être pyramidale, affecte un facies plus ou moins ombelliforme. Ces variations peuvent parfois masquer le 167 vrai type de l’inflorescence et embarrasser l’observateur qui ne dispose pas de matériaux suffisamment complets, mais elles ne diminuent pas la valeur du caractère tiré des deux modes d'inflorescence. Il va sans dire que toute diffé- rence disparait entre les diverses inflorescences quand celles-ci se trouvent réduites à une seule fleur, | Dans le type ombelliforme, l'énergie de la ramification se concentre vers le sommet de l'axe principal de linflo- rescence et à l'extrémité de ses ramuscules, tandis que dans le type pyramidal cette énergie diminue de bas en haut de l'axe principal et des ramuseules. Un deuxième point important à considérer dans l'inflo- rescence des Synstylae, c’est le nombre des feuilles qui accompagnent les ramuseules et la forme des bractées qui leur succèdent. Tantôt, comme dans les R. mulliflora, R. Luciae et autres espèces, les feuilles sont brusquement remplacées, sans transition aucune. par des bractées non foliacées au sommet, tantôt, comme dans les R. tunqui- nensis, R. phoenicia et autres espèces, les feuilles 5- ou 7-foliolées se transforment insensiblement en feuilles uni- foliolées, puis en bractées plus ou moins foliacées au sommet : ordinairement, celles-ci cessent d’être foliacées à la pointe vers l’extrémité supérieure de l’inflorescence, Selon les espèces, le nombre des feuilles de l’inflorescence varie de 1 à 2, 3, 4 ou mème davantage. Un troisième caractère distinctif qui me parait excellent est celui tiré de l'articulation des pédicelles. Ceux-ci nais- sent soit sur l’axe principal de l’inflorescence, soit sur les axes secondaires, mais jamais directement. Ils sont sépa- rés de ces axes par un pédonceule plus ou moins long ou plus ou moins court et le point de jonction de celui-ci avec le pédicelle est marqué par une articulation pourvue 168 ordinairement de deux bractéoles. Chez deux espèces de la section des Synstylae, les R. multiflora et KR. Luciae, le pédoncule est tellement court qu'il parait nul, de façon que les pédicelles semblent être dépourvus de pédon- cules. Je dis, dans ce cas, que l'articulation est basilaire. Il s’en suit que les bractéoles sont très rapprochées et touchent, en quelque sorte, soit l'axe principal de l’inflorescence, soit la dernière division des ramifications secondaires. Remarquons toutefois que cette extrême brièveté du support immédiat des pédicelles n’est bien caractéristique qu'à l'extrémité de l'axe principal de l'inflorescence et surtout au sommet des axes secondaires dans les trifurcations ultimes. Ce simple caractère de l'absence d’un pédoncule appréciable à la base des pédicelles permet, à lui seul, de ne pas confondre les R. multiflora et R. Luciae avec aucune autre espèce connue de la section. Pour ce caractère, comme pour tous les caractères en général, il n’y a rien d’absolu et en cherchant bien on peut découvrir parfois, chez les espèces à articulation non basilaire, certains pédicelles dépourvus ou presque dépourvus de pédoncule. La forme, la longueur relative des bractées secon- daires et des bractéoles, leur persistance ou leur caducité présentent, à leur tour, de bons caractères quand elles sont étudiées avec soin. Enfin, la forme des ramifications de l'inflorescence n'est pas à dédaigner, car elle offre des différences qu'on peut utilement faire ressortir dans la description complète des espèces. Dans les types à inflorescence ombelliforme (R. microcarpa, R. moschata, R. sempervirens et R. arvensis), les ramifications secondaires naissant de l’axe principal sont presque toujours toutes de véritables pédon- 169 cules se trifurquant généralement dès leur premier entre- nœud ou se terminant par une fleur naissant entre deux bractées ou bractéoles opposées. Ce n’est que dans les inflo- rescences extrèmement vigoureuses et tout à fall excep- tionnelles que la ramification inférieure ou les deux ramifications inférieures peuvent présenter un ou deux entrenœuds munis de simples bractées alternes non folia- cées au sommet. Dans les espèces à inflorescence pyramidale (R. tunqui- nensis, R. multiflora, R. Luciae, R. Wichuraiïana et K. seligera), la ramification inférieure et parfois plusieurs ramifications inférieures, dans les panicules suffisamment florifères, présentent un ou plusieurs entrenœuds munis de feuilles alternes ou de bractées également alternes foliacées ou non foliacées. Je passe sous silence iei le À. anemonaeflora, parce que je n’ai pu étudier d'assez nombreux matériaux pour bien reconnaître l'allure habituelle des ramifications inférieures de son inflorescence. Quant au R. phoenicia qu'on pourrait parfois hésiter à classer parmi les espèces à panicule franchement pyrami- dale, la ou les ramifications inférieures de l’inflorescence présentent des entrenœuds munis de feuilles alternes ou de bractées également alternes foliacées au sommet. Ce caractère me donne lieu de penser que cette espèce doit se ranger dans le groupe à panicule pyramidale. Il semble done y avoir une concomitance à peu près complète entre la panieule pyramidale et lexistence de ramifications inférieures à entrenœuds munis de feuilles ou de bractées alternes. Comme la présence de ces ramifications inférieures à feuilles ou bractées alternes n'apparait que dans les pani- 170 cules suffisamment développées, mais sans excès, et que, d’autre part, le caractère s’atténue et même disparait dans un grand nombre d'inflorescences appauvries, je n'ai pas cru devoir l'employer dans les diagnoses des espèces. On peut donc reconnaitre, par ce qui précède, combien on a eu tort de négliger létude de l’inflorescence qui, aujourd'hui, vient si utilement ‘aider à la distinction des types spécifiques. C’estsurtout l’inflorescence qui m'a permis de distinguer le R. tunquinensis et de séparer le À. Wichuraiïana du R. Luciae. Avant de donner les diagnoses des espèces de la section des Synstylae, je vais passer en revue les divers caractères spécifiques dont il n’a pas encore été parlé. AIGUILLONS. — On à fini par admettre que les aiguillons, malgré leur nature appendieulaire, offrent, dans leur forme et leur disposition, de bons caractères distinctifs. Tout d’abord, ils présentent deux types bien différents : le type droit et le type arqué ou plus ou moins crochu; ensuite, ils peuvent être épars ou régulièrement géminés au sommet des entrenœuds. La forme et la disposition de ces organes appendiculaires sont sujettes, il est vrai, à quelques variations dans la même espèce, selon la place et la vigueur des axes, mais elles présentent une constance suffisante pour les considérer comme pouvant fournir des caractères d’un ordre assez supérieur. Dans les Synstylae, les aiguillons appartiennent au type plus ou moins arqué ou erochu; ils ne sont qu'ex- ceptionnellement droits dans certains axes grêles. D'une espèce à l’autre, ils présentent certaines différences, mais pour bien saisir celles-ei il faudrait se livrer à de longues et patientes comparaisons. Il est toutefois à craindre que 171 les résultats de ces dernières ne soient difficiles à exprimer par des mots et ne soient d’un usage peu pratique dans les descriptions. Une seule espèce de la section des Synstylae, le R. multiflora avait été décrite comme ayant des aiguillons régulièrement géminés sur tous ses axes. Ce caractère, déjà signalé par Lindley, n’est toutefois pas d’une constance absolue : parfois, certains ramuscules florifères ont les aiguillons épars. Dans le R. tunquinensis,les aiguillons paraissent être ré- gulièrement géminés, mais pour admettre ce caractère d’une facon définitive, il faudra qu'il soit constaté sur des maté- riaux plus nombreux que ceux que j'ai eu à ma disposition. Sur les ramuscules florifères des À. Luciae et R. Wichu- raiana, l'alternance des aiguillons est le cas le plus ordi- naire; rarement les aiguillons sont géminés. Quant aux aiguillons des tiges, j’ai vu trop peu de matériaux pour me prononcer sur leur disposition. GLANDES DES TIGES ET DES RAMEAUX. — L’apparition de fines glandes ou de sétules glanduleuses sur la tige et les rameaux est rare. Je l'ai constatée dans le À. anemonae- flora et dans certaines variétés des R.moschata et R. arven- sis. Dans les R. multiflora et R. setigera, les glandes des pédicelles se prolongent parfois sur les entrenœuds de l'inflorescence. Feuizces. — Le nombre des paires de folioles dans les feuilles moyennes des ramuscules florifères et sur les tiges peut constituer un excellent caractère spécifique. Il est à remarquer que les feuilles ramusculaires moyennes pré- sentent ordinairement le même nombre de folioles que les feuilles caulinaires. Les R. anemonaeflora et R. setigera ont les feuilles 172 moyennes ramuseulaires presque toujours 3-foliolées et les feuilles caulinaires 5-foliolées. Les R. sempervirens et R. phoenicia ont les feuilles ramusculaires moyennes et caulinaires 5-foliolées. Les R. microcarpa, R. moschala, R. tunquinensis, R. Luciae et R. arvensis ont les feuilles ramusculaires moyennes et caulinaires 7-foliolées. Enfin, les R. multiflora et R. Wichuraiana ont les feuilles ramusculaires moyennes très souvent 9-foliolées. Remarquons ici, comme cela a déjà été fait à propos d'autres caractères, qu’il n’y a pas une constance absolue dans le caractère tiré du nombre des folioles, mais sa constance est néanmoins suffisante pour justifier l’emploi des chiffres indiqués. Quant à la caducité et à la persistance des feuilles pendant l'hiver, il est fort difficile d'en faire usage pour la détermination des spécimens d’herbier. Du reste, pour bien établir le degré de persistance ou de caducité, il faudrait pouvoir étudier comparativement à la fois toutes les espèces à l’état vivant. FozioLes. — A moins d'entrer dans de fort longs détails que ne comporte pas une diagnose, il est très difficile, pour ne pas dire impossible, de bien caractériser la forme des folioles, parce que celles-ci varient non-seulement de la base au sommet des ramuseules florifères, mais encore de la base au sommet de la feuille; en outre, les folioles des feuilles caulinaires sont différentes de celles de certai- nes feuilles ramusculaires. Dans une diagnose, on pourrait se borner à caractériser les folioles des feuilles moyennes ramusculaires. Dans les Roses synstylées, les folioles sont généralement plus ou moins largement ou plus ou moins étroitement 175 ovales, largement ou étroitement arrondies à la base, assez brièvement ou longuement atténuées au sommet. Les folioles des R. multiflora et R. Wichuraiana s'éloignent de cette forme : dans le premier, elles sont presque toujours assez longuement obovales, sensiblement atténuées à la base, obtuses ou subobtuses au sommet; dans le second, elles sont souvent largement obovales- arrondies, brusquement atténuées à la base ou bien elles deviennent suborbiculaires. Dans quelques cas assez rares, les folioles de ces deux espèces sont ovales. Les dents foliaires varient d’une espèce à lautre. Dans les R. microcarpa et R. anemonaeflora, elles sont petites et superficielles, tandis que celles du R. phoenicia, par exemple, sont larges et profondes. Entre ces deux formes, les autres espèces offrent des états intermédiaires. Il en est de la forme des dents comme de la forme des folioles, 1l faut, pour les caractériser exactement se livrer à de très nombreuses comparaisons. Jusqu’à présent, on n’a constaté de dents glanduleuses que dans les R. mos- chata, R. arvensis et R. setigera. La consistance des folioles offre une difficulté analogue; cependant si on pouvait étudier comparativement à l’état vivant toutes les espèces de la section, on parviendrait assez facilement à caractériser cette consistance. Chez le À. moschata, les folioles sont souvent minces ou assez minces, mais il existe des variétés où elles sont remar- quablement épaisses; les À. arvensis et R. phoenicia les ont plus minces que le À. sempervirens; le R.Wichuraiana les a plus épaisses que les R. multiflora et R. tunquinen- sis; la consistance de celles du R. Luciae semble intermé- diaire entre celles des À. Wichuraiana et R. multiflora. La pubescence ou la glabréité foliaire n'offre pas de 174 caractère constant; la présence ou l'absence de villosité sur les folioles ne constitue que deux états qui peuvent se présenter alternativement dans presque toutes les espèces. Toutefois, comme l’un des deux états est plus habituel que l’autre, on peut employer avec utilité la fréquence ou la rareté de la villosité et de la glabréité. Les R. Wichuraiana et R. Luciae ont presque toujours leurs folioles glabres, tandis que le R. multiflora les a presque toujours pubescentes; le R. sempervirens les a presque toujours glabres. Jusqu'à présent, on n’a constaté de glandulosité qu’à la face inférieure des folioles du R. moschata (var. Brunonti). STIPULES. — Le R. microcarpa possède des stipules libres ou presque libres, caractère qu’il partage avec les R. Banksiae et R. l'aevigata; toutes les autres Synstylées ont les stipules adnées, c’est-à-dire plus ou moins longue- ment adhérentes au pétiole. Les stipules, dans le R. multiflora, sont longuement fimbriées, à laciniures beaucoup plus longues que le diamètre du limbe. Ce seul caractère permet de distinguer ce type de toutes les autres espèces de la section. Dans le R. Wichuraiana. les stipules sont ordinairement assez pro- fondément dentées, mais les dents n’égalent pas le diamètre du limbe; dans le R. Luciae, elles sont finement denticu- lées, à denticules courts; dans le R. tunquinensis, elles sont plus profondément denticulées que dans le À. Luciae. Dans les autres espèces de la section, les bords des sti- pules sont munis de très petits denticules calleux ou glan- duleux à la pointe(!). Il se présente parfois des variations, (1) Dans les diagnoses suivantes, j'ai employé l'expression de eiliés- glanduleux pour les bords stipulaires à cils calleux ou glanduleux, ou même pour les bords stipulaires à denticules très fins et très petits. 175 dans le À. phoenicia et R. moschata, par exemple, où les denticules deviennent plus long qu'à lordinaire. La largeur des ailes stipulaires paraît varier selon Îles espèces. Dans le R. Wichuraiana, elles sont plus larges que dans le R. Luciae; dans les R. moschata et R. semper- virens, elles sont plus étroites que dans les À. arvensis et R. phoenicia. Leur longueur varie également selon les espèces. Quant à la forme et à la direction des oreillettes, elles peuvent offrir, à leur tour, des notes distinctives d'espèce à espèce. C’est ainsi que dans les À. arvensis et R. phoe- nicia, elles sont assez larges, dressées, tandis qu'elles sont ordinairement très étroites et divergentes dans le R. mos- chata. Celles du R. sempervirens établissent une transition. INDUMENT DES PÉDICELLES ET DU RÉCEPTACLE. — Dans sa monographie, Lindley dit que la pubescence sur les rameaux, les pédoncules et les réceptacles est le seul carac- tère invariable qu'il eût découvert dans les Roses. Aujour- d'hui,ilne serait plus possible d'admettre cette invariabilité, car la même espèce peut se présenter avec des branches, des pédicelles et des réceptacles pubescents ou glabres, comme avec des pédicelles et des réceptables lisses ou glanduleux. On ne peut done pas établir de caractères spécifiques sur l'absence ou sur la présence de la pubes- cence, du moins dans la section des Synstylae ; toutefois, elle peut servir d'indice et diriger l’observateur dans certains cas douteux. Dans le R. moschata, les pédicelles et les réceptacles peuvent être pubescents ou glabres; ils sont souvent pubescents dans le R. multiflora, mais ils peuvent aussi être glabres; dans le R. microcarpa, ils sont glabres ou pubescents; dans les R. Luciae et R. Wichuraiana, je ne 176 les ai encore vus qu’à l'état glabre ; dans le R. tunquinensis, ils sont ordinairement pubescents : plus rarement les réceptacles sont glabres et les pédicelles très peu pubes- cents. Enfin, dans les R. phoenicia, R. sempervirens, R. arvensis et R. setigera, les pédicelles et les réceptacles sont glabres. La glandulosité des pédicelles et des réceptacles est plus ou moins abondante ou plus ou moins rare selon les espèces, FORME ET DIMENSION DU RÉCEPTACLE. — On sait que Linné avait accordé une valeur considérable à la forme du récep- tacle et que cette forme a même servi de base à d’anciennes classifications des espèces. Aujourd'hui, on n'’attache plus qu’un intérêt très secondaire à la forme de cet organe. Seulement, selon les espèces, dans les Synstylae,il est petit, moyen ou gros, plus habituellement globuleux qu’ovoide, ou plus souvent ovoïde qu'arrondi. Sans attacher aux dimensions ou aux formes une grande valeur, on peut néanmoins signaler utilement l'état habituel du réceptacle. Dans les R. microcarpa et R. multiflora, le réceptacle fructifère est remarquablement petit et globuleux; dans le R. Luciae, il est moins petit et souvent globuleux; dans le R. Wichuraiana, ii est encore globuleux et notablement plus gros; dans le À. moschata, son volume est assez variable : il est globuleux ou ovoïde; dans le À. phoenicia, le réceptacle est habituellement ovoïde. ForMe pes BouToNs. — La forme des boutons varie selon les espèces. Elle se présente sous deux types principaux : boutons largement ovoïdes, s’atténuant brusquement ; boutons étroitement ovoïdes, s’atténuant insensiblement en une pointe plus ou moins allongée. Au premier type, appartiennent les KR, multiflora, 177 R. Luciae, R. Wichuraiana, R. sempervirens, R. arvensis et R. setigera. Au second type, appartiennent les R. moschata, R. tun- quinensis, R. anemonacflora et R. microcarpa. Les boutons de R. phoenicia semblent être intermédiaires entre ces deux types. Comme nous allons le voir, ces deux formes des boutons correspondent à deux formes des sépales. SÉPALES. — Dans les R.multiflora, R. Luciae, R. Wichu- raiana, R. sempervirens, R. arvensis et R. setigera, Ja lame des sépales est plus ou moins largement ovale et s’atténue plus ou moins brusquement en une pointe courte et eflilée. Les sépales, pas plus que les autres organes, n’échap- pent aux variations; c'est ainsi que, dans certains cas, ceux des espèces précédentes peuvent devenir assez étroi- tement lancéolés et insensiblement atténués au sommet, Dans le R. phoenicia, la pointe s'élargit assez souvent en une petite expansion foliacée. Dans les R. moschata, R.tunquinensis, R. anemonaeflora et R. microcarpa, la lame des sépales est lancéolée et s’atténue iusensiblement en une pointe effilée. Quant aux appendices latéraux des sépales extérieurs, ils peuvent être très utilement employés pour la distine- tion des espèces. On verra, d’après les diagnoses sui- vantes, que le nombre des appendices varie selon les espèces et qu'il existe des types où ces appendices sont rares ou nuls. Coroze. — Le diamètre de la corolle peut varier dans la même espèce. Ainsi le R. moschata, par exemple, qui a ordinairement une corolle assez grande, se présente par- fois avec des corolles petites. Cependant, il y a une con- 15 178 stance assez grande dans les dimensions de la corolle. Celle du À. microcarpa est remarquablement petite; celle du &. mulliflora l'est à peu près au même degré; celle du À. Luciae est sensiblement plus grande et celle du R. Wichuraiana est d’un diamètre supérieur à celle de ce dernier. Quant à la couleur des pétales, elle est presque toujours blanche dans son plein épanouissement; elle est d’un rose assez vif dans le À. setigera et dans certaines variétés cultivées du À. multiflora. La forme des pétales pourra, peut-être, servir à la distinction des espèces à titre de caractère secondaire. On pourra également tenir compte de l’écartement, de la contiguité ou du recouvrement des pétales les uns par les autres. La villosité de la face inférieure des pétales, si remarquable dans la variété longicuspis du R, moschata, ne me parait pas devoir être considéré comme un caractère spécifique. STyLes. — Les styles qui sont réunis ou agglutinés en une colonne saillante, ce qui constitue un des principaux caractères de la section, sont glabres ou pubescents. Si la présence ou l'absence de villosité sur les styles n'offre pas une constance absolue, elle est cependant moins sujette à varier que sur les feuilles. On peut done, à mon sens, attacher plus d'importance à la pubescence et à la glabriété des styles qu’à celles des organes foliaires. Dans les R. microcarpa, R. Wichuraiana, R. Luciae, R. moschata et R. tunquinensis la colonne stylique est toujours pubescente; tandis que dans les À. multiflora, R. phoenicia, R. arvensis et R. setigera, elle est toujours glabre. Dans le R. sempervirens, elle est ordinairement pubescente, et n’est glabre que par exception. 179 Direcrion pes TIGES. — Comme on le sait, toutes les Roses synstylées sont à tiges sarmenteuses, qui, dans quelques espèces, peuvent atteindre une très grande longueur. Les Synstylae partagent le caractère sarmenteux avec les sections Banksiae et Sinicae. Les tiges sont ordinairement dressées ou ascendantes, mais elles peuvent, dans certains cas, être recourbées et plus ou moins couchées sur le sol. Une espèce seule, le R. Wichuraiana, semble se distinguer des autres types par la direction constante de sa tige qui serait toujours appliquée sur la terre; cette tige devient même parfois radicante. 1 DIAGNOSES DES ROSAE SYNSTYLAE. A. Stipulae liberae (Stipules non ou peu adhérentes au pétiole.) 1. — Rosa microcarpa Lindi. (Syn. : R. amoyensis Hance.) Inflorescence ombelliforme, assez multiflore, à 1 ou 2 feuilles 5-5-folio- lées, à brartées primaires linéaires ou sétarées, non foliacées au sommet, ciliées-glanduleuses, promplement caduques; pédicelles à urticulation non basilaire, à bractéoles sétacées, allongées, promptement caduques ; boutons assez étroilement ovoïdes, insensiblement atténués en pointe effilée; sépales lancéolés, insensiblement atténués en pointe effilée, les extérieurs à 5-6 appendices latéraux longs et sétacés; corolle très petite ; colonne stylique assez courte, épaisse, pubescente; feuilles moyennes des ramuscules florifères et feuilles de la partie moyenne des liges 7-foliolées ; folioles ovales, arrondies à la base, plus ou moins longuement atténuées au sommet, glabres ou un peu pubescentes, à dents petites, superficielles ; stipules libres ou presque libres, sétacées, ciliées-glanduleuses. Aiguillons épars. Hab, — Chine, 180 Obs. — Cette Synstylée est extrêmement distincte et ne peut, dans aucun cas, être confondue avec aucune autre espèce de la section: elle occupe, dans celle-ci, une place à part, à cause de ses stipules libres ou presque libres et à la fin caduques, et de la brièveté de sa colonne stylique qui, néanmoins, atteint la hauteur des étamines. L'exser- tion des styles est normale, constante, et n’est pas le résultat, sur les échantillons desséchés, d’une contraction du réceptacle due à la dessiecation. Dans le Æ. Banksiae, la dessiccation du réceptacle produit parfois une légère exsertion des styles, qui peut faire supposer que ceux-ci sont saillants au-dessus du col du réceptacle. A l'état frais, les styles du À. Banksiae sont complètement inclus. Les détails que j'ai donnés, en 1874 et en 1880, sur le R. microcarpa me dispensent d'appuyer sur certaines particularités de cette espèce (conf. Primitiae, pp. 254- 256, 522-595). Dans les spécimens que je possède de Fooschow, recueillis par Hance, les boutons sont un peu plus courts, les sépales plus élargis, moins longs et moins appendiculés que dans les exemplaires de Shang-Haï (coll. Poli) et de Ningpo (coll. Savatier). Tout récemment, l’un de mes amis, phytographe du plus grand mérite, me demandait si le R. microcarpa ne serait pas intimement lié au R. Banksiae. Ïl lui avait semblé que certaines particularités observées sur des échantillons de cette dernière espèce pouvaient faire soupconner le R. microcarpa d’être la souche sauvage du R. Banksiae. Il y a certes entre les deux types quelques traits de ressemblance générale, mais il existe de telles différences essentielles qu'on ne peut s'arrêter un seul 181 instant à l’idée d’une identité spécifique. Il est bien vrai que des auteurs ont réunis spécifiquement les deux Roses, mais cette réunion, il faut le dire, dénote une véritable aberration scientifique. Petiver, au commencement du 18° siècle, avait déjà figuré le R. microcarpa sous le nom de Rosa cheusan glabra, juniperi fructu. C’est plus d'un siècle après que Lindley lui a donné son nom actuel. B. Stipulae adnatue, (Stipules longuement adhérentes au pétiole.) 2, — Rosa mualtiflora Thunb. (Syn. : R. polyantha Siebold et Zuce., R. intermedia Carr., R. thyrsiflora Leroy, R. Wichurae K. Koch.) Inflorescenre pyramidale, ord. très multiflore, à 1 ou 2 feuilles 7-5-5- foliolées, à bructées primaires ovales, non ou très rarement/foliacées au sommet, plus ou moins profondément pectinées, assez promptement caduques; pédicelles à articulation basilaire, à bracléoles lancéolées, promplement caduques; boutons courts, ovoïdes-arrondis, brusquement atténués en pointe courte ; sépales ovales, brusquement atlénués en pointe courte, les extérieurs à de 2-4 appendices latéraux ord. très appa- rents; Corolle petite; colonne stylique allongée, grêle, presque toujours glabre; feuilles moyennes des ramuscules florifères et feuilles de la partie moyenne des tiges ord. 9-foliolées ; folioles ord.longuement obovales, assez fortement alténuées à la base, obluses, subobtuses ou brusque- ment aiguës au sommet, pubescentes, très rarement glabres, à dents larges ; stipules adnées, profondément laciniées, à laciniures plus longues que le diamètre du limbe; aiguillons ord. régulièrement géminés. Hab. — Japon et Chine, Obs. — Dans les Primiliae, pages 125-126, 257-265, 524-551, je me suis très longuement étendu sur le R. multiflora. La diagnose précédente a été rédigée sur une masse 182 considérable de matériaux spontanés et cultivés; elle résume les caractères principaux de l'espèce, mais ces caractères peuvent ne pas toujours se trouver tous réunis sur certains échantillons. C'est ainsi que parfois les brac- tées et les bractéoles peuvent persister pendant la florai- son, que les sépales extérieurs sont peu appendiculés, que les feuilles moyennes peuvent être seulement 7-foliolées, que les folioles sont ovales au lieu d’être obovales. Ce sont là des variations que le phytographe doit passer sous silence dans une diagnose, à moins de tomber dans des détails qui finiraient par devenir diffus. J'ai autrefois exprimé des doutes sur la légitimité des variétés microphylla et calva décrites par M. Franchet, dans son Enumeratio plantarum japonicarum; ayant revu ces variétés(l), je suis aujourd'hui porté à croire que ce sont bien des formes du R. mulliflora. Quant à la variété trichogyna décrite par le même auteur, il est permis de conserver des doutes sur son identité spécitique. Je suis à me demander si elle ne repré- senterait pas cette Rose que M. T. Takasima a figurée dans le Journal des Roses de M. Cochet (juillet 1886), et qu'il dit croitre dans les hautes montagnes des environs d'Yédo (Fuji-no-yama). Cette Rose a la fleur plus grande que celle du type du R. multifloru et ses pétales sont d'un rose vif. Dans l’herbier de M. Franchet, j’ai vu un échan- tillon, rapporté des montagnes par un indigène et donné à M. Savatier, qui semble appartenir au mème type spéci- fique que cette variété trichogyna. Comme dans celle-ci, la (1) M. Franchet a eu l’extrême bonté de me confier une seconde fois toutes les Roses japonaises de son herbier, dans lequel se trouvent toutes les récoltes de son collaborateur et ami M. le docteur Savatier. 185 fleur est assez grande, le bouton est plus allongé et plus étroit que dans le R. multiflora, les styles sont pubescents, les stipules sont brièvement denticulées et non laciniées; seulement les feuilles sont glabres et non pubescentes, les dents foliaires sont glanduleuses et l’axe ramusculaire est chargé de glandes fines. Siebold et Zuccarini (Florae Japonicae familiae natu- rales, 1844) ont décrit un R. polyantha qu’ils disent voisin du R. mulliflora. Dans mes Primiliae, pages 550 et 551, j'avais à peu près démontré que cette espèce n'était rien autre que le À. multiflora. Lors de mon passage à Munich, au mois d'août dernier, j’ai pu m’assurer que les échantillons authentiques du R. polyantha conservés dans l’herbier du Jardin botanique de cette ville appartiennent bien au À. multiflora. Quant au caractère d’un disque conique égalant les étamines attribué par Siebold et Zuccarini à leur espèce, il n’existe pas et ne peut du reste pas exister. Miquel, dans son Prelusio Florae Japonicae, rapporte le R. polyantha au R. indica L. Ce qui existe, sous le nom de À. indica, dans l’herbier de la flore japonaise, ayant servi de base au Prelusio, se compose de deux spécimens du R. indica L. à fleurs doublées et d’un 9° échantillon appartenant à une variété cultivée du R. multiflora, à fleurs rouges et assez fortement doublées. Ce dernier spécimen est accompagné d’une petite étiquette portant : Rosa polyantha S. et Z. Une telle confusion et plusieurs autres que j'ai constatées dans l’herbier de Leyde dénotent que Miquel n'avait qu'une connaissance fort imparfaite des Roses, 184 3. — Rosa Luciae Franch. et Rochebr. (pro parte). Inflorescence pyramidale, ord. assez pauciflore, rarement très multi- flore, ord. à 1 feuille 5-3-foliolée, à bractées primaires étroitement lancéo- lées, non foliacées au sommet, très finement et brièvement denticulées, 4 promptement caduques; pédicelles à articulation basilaire, à bractéoles lancéolées, très promptement caduques, même avant la floraison ; boutons assez courts, ovoides-arrondis, biusquement atténués en pointe courte; sépales ovales, brusquement atténués en pointe courte, les extérieurs ord. entiers, rarement à 1-2 très petits appendices latéraux; corolle assez petite; colonne slylique allongée, assez épaisse, pubescente; feuilles moyennes des ramuseules floriferes et feuilles de la partie moyenne des tiges 7-foliolées, très rar. 9-foliolées ; folivles ovales, ord. arrondies à la base, plus ou moins atténuées au sommet, glabres, très rarement un peu pubescentes, à dents larges; stipules adnées, finement el brièvement denti- culées, à denticules beaucoup plus courts que le diamètre du limbe; aïguillons souvent épars. Hab. — Japon et Chine. Obs.— En 1871, M. Franchet me communiquait toutes les formes qui ont servi à décrire le R. Luciae Franch. et Rochbr. dans le tome X, pp. 525 et 524, du Bulletin de la Société royale de botanique de Belgique. Cet envoi était accompagné d'une notice manuscrite intitulée : Descrip- tion de six nouvelles Roses du Japon, par A. Franchet et A. de Rochebrune. Ges six espèces étaient : R. Savatieri, R. yokosensis, R. firma, R. crataegina, R. adenophora et R. Luciliae. Après avoir étudié ces diverses formes, J'en arrivai à les considérer comme appartenant à un seul et même type spécifique, dans lequel je faisais rentrer une Rose que j’avais antérieurement nommée À. Wichuraiana dans l'herbier de Berlin. M. Franchet avait fini par parta- ger mes idées et me proposa de nommer la nouvelle Rose japonaise R. Luciae. C’est sous ce nom qu'il la cite, en 1875, dans son Enumeralio plantarum japonicarum, en lui rapportant huit variétés. 185 La variabilité du R. Luciae m'avait toujours paru excep- tionnelle et m'inspirait des doutes. C’est l’étude récente à laquelle je me suis livré pour délimiter le R. tunquinensis, qui m'a permis d'expliquer cette variabilité, en reconnais- sant que le R. Luciae, tel que nous l’avions entendu avec M. Franchet, est constitué par deux types distincts. A l’un de ceux-ci, je conserve le nom de R. Luciae : l'autre redevient le À. Wichuraiana, que j'avais établi autrefois dans l'herbier royal de Berlin. Cette distinction ne s’est pas faite sans me causer bien des hésitations et sans m'astreindre à de nombreuses recherches. J'ai revu avec les plus grands soins les matériaux de l'herbier du Jardin des plantes de Paris et ceux de l'herbier de M. Franchet. J'ai même fait un voyage tout exprès à Leyde pour y étudier l'herbier spécial de la flore japonaise, dans lequel j'ai trouvé de nombreux spécimens des R. multiflora, R. Luciae et R. Wichuraiana. Parmi les échantillons du R. multiflora, étaient confondus des exemplaires du R. Luciae, et les nombreux spécimens des À. Luciae et R. Wichuraiana étaient mélangés sous le nom de R. moschata Mill. var. microphylla Miq. Le R. moschata var. micro- phylla du Prelusio de Miquel se rapporte donc à deux types spécifiques : les R. Luciae et R. Wichuraïana. L'observation que J'ai faite précédemment au sujet du R. mulliflora, s'applique au R. Luciae, qui offre également des variations capables d'embarrasser l'observateur. Les folioles sont généralement ovales, mais elles peuvent être parfois plus ou moins obovales et mème suborbieulaires, se rapprochant ainsi de celles des R mulliflora et R.Wichu- raiana; les feuilles sont presque toujours glabres, mais peuvent être, dans quelques cas rares, à pétiole pubes- cent et à nervure médiane velue; très rarement, les 186 folioles sont au nombre de 9; les sépales extérieurs, souvent entiers, peuvent parfois être appendiculés comme dans le À. Wichuraiana. On pourrait conclure de ces faits que le R. Luciae n’est au fond qu'une forme intermédiaire entre les À. multiflora et À. Wichuraiana et que ces trois espèces n'en forment réellement qu'une seule; mais, à mon sens, cette con- clusion serait fausse. Malgré certaines variations d'organes, ces trois espèces possèdent suffisamment de caractères distinctifs pour les considérer comme distinctes. Je suis convaincu que les observations futures qui seront faites sur de nouveaux matériaux viendront confirmer cette opinion. Que l’on ne s’imagine pas que ces distinctions ne soient obtenues que par des recherches méticuleuses faites sur des matériaux d'herbier et ne puissent résister à l’étude faite sur plantes vivantes. Ce qui prouve que ces trois espèces ont bien, sur le vif, des caractères très distincts et un facies particulier, c’est ce que nous en apprend M.'F. Takasima, dans les n° de mai, Juin et juillet dernier du Journal des Roses de M. Cochet. Je ne sais si M.Takasima a fait des études spéciales de botanique dans son pays, mais dans ses courtes descriptions dépour- vues de caractères scientifiques et par trois belles plan- ches(1), il nous a assez bien fait reconnaitre les trois Roses en question. Pour édifier les lecteurs du présent travail, je vais reproduire textuellement les passages de la notice de M. Takasima relatifs aux R. multiflora, R. Luciae et R. Wichuraiana. (1) M. Takasima m'a écrit que ses discriptions et ses dessins avaient été faits entièrement de mémoire, s 187 « Le Rosa polyantha, importé en Europe par R. Fortune, est probable- ment ce que nous appelons au Japon Rosa multiflora (Thunb.) dont le nom Japonais est Vo-lbara, littéralement rosier sauvage. J’en connais cinq variétés. N° 1, Cette variété forme un arbuste sarmenteux, épineux, répandu dans tout le Japon et affectionnant les berges des rivières ou des ruisseaux, mais se rencontrant rarement dans les grands bois. Ce Rosier qui s'élève à environ deux mètres de hauteur, est couvert de nombreuses feuilles peu rigides, d’un vert sombre. [nflorescence en panicules verticales, portant chacune un grand nombre de fleurs simples, blanches ou rosées, odorantes et mesurant environ deux centimètres et demi de diamètre. Fleurit au milieu de mai au milieu de juin. N° 2. C’est un arbuste rampant sur le soi et couvrant de ses rameaux les endroits sablonneux et caillouteux, que les eaux des rivières ont laissés à sec. On le rencontre aussi fréquemment sur les sables des bords de la mer; mais jamais dans les bois ni dans les terrains fertiles. Il croit dans presque tout le Japon. Les tiges qui peuvent atteindre jusqu’à 10 mètres de longueur, sont moins feuillées que celles du Ne 1. Ses feuilles sont très rigides, d’un vert presque jaune. Inflorescence en panicules rampantes sur le sol, moins nombreuses que chez le précédent et portant aussi moins de fleurs. Les fleurs sont simples, à pétales épais, d'un blanc éclatant répandant une forte odeur; elles mesurent environ 4 centimètres. Fleurit en juin-juiilet. N° 5. Arbuste sarmenteux, épineux, que l’on rencontre presque partout dans le Japon. Les tiges souvent violacées s'élèvent à 3 ou 4 mètres. Cet arbuste naît dans les broussailles et les grands bois. Ses feuilles peu nombreuses, à limbe très étroit, sont d’un vert rougeâtre et même plutôt violacées. Fleurs rares, blanches ou rosées, peu odorantes. Fleurit en juin et juillet No %. Cette variété forme un arbuste se rapprochant beaucoup, par l’aspect général, des églantiers de France. Elle croît sur les hautes montagnes (Fuji-no-yama par exemple) âvec les Mélèzes et les Sapins. On ne la rencontre jamais sur les collines ni dans les plaines. Ses fleurs sont d’un rose analogue à celui des Lauriers roses, Fleurit au mois d’août. Les 4 variétés que nous venons de décrire, vivent dans cette contrée, à l'état sauvage, et n’ont jamais été cultivées. 188 No 5. Rosa platyphylla (Red.). — Le Rosa platyphylla désigné au Japon sous le nom de Sakoura-lbara, littéralement Cerisier-rosier, est un arbuste sarmenteux, s’élevant à environ trois mètres. On nele rencontre pas à l’état sauvage. Ses fleurs et ses feuilles ressemblent beaucoup à celles de la var. No 1, mais les premières sont beaucoup plus grandes que celles de cette der- nière, et souvent très doubles. Il y en a qui ont des fleurs rosées, d’autres à fleurs franchement roses, enfin certains dont les fleurs rosées à l'épanouissement deviennent d’un rose franc au bout de 2 ou 3 jours. Les fleurs sont sans odeur. Fleurit en juin. » La planche qui se rapporte au n° 1 parait bien corres- pondre au type du &. multiflora Thunb. ; seulement le dessinateur, travaillant d'après ses souvenirs, a négligé certains caractères distinctifs. La planche qui concerne n° 5 représente assez exactement la forme du R. multiflora cultivée au Japon et en Chine. La planche ayant trait au n° 2, à part quelques incor- rections de détails, s'applique tout à fait le À. Wichu- raiana. La planche correspondant au n° 5 doit représenter une variété du R. Luciae. Quant à la planche n° 4, elle représente probablement un (ype encore inédit. Le R. Luciae tel que je l'entends actuellement comprend les var. «&. genuina, à. adenopliora (pro parte) et n. hako- nensis du À. Luciae de M. Franchet. Il est incontestablement assez voisin du À. multiflora et celte affinité explique facilement les confusions qui ont eu lieu dans les herbiers entre ces deux espèces. Celles-ei possèdent en commun un caractère qui permet de les distinguer des autres types de la section, celui d’avoir les bractéoles basilaires. 189 Jusqu'à présent, le R. Luciae ne paraît pas encore avoir été introduit dans les cultures européennes. Il est vive- ment à souhaiter de le voir cultiver. Alors, on pourra mieux en établir les caractères et le différencier du R. multiflora. Sur les spécimens d’herbier, il est difficile d'étudier les bractéoles qui disparaissent même avant le début de Ja floraison. Les folioles, qui sont presque toujours glabres, sont plus fermes que celles du À. multiflora et sont probable- ment luisantes à l’état vivant et non ternes, comme dans ce dernier; les fleurs sont plus grandes que dans celui-ci. 4. — Rosa Wichuraiana Crép. (Syn. : R. Luciae Franch. et Rochebr. pro parte, R. sempervirens Sc et Z. loc: cit] Infiorescence pyramidale, ord. assez pauciflore, rarement très multiflore, à 1-5 feuilles 7-5-3-1-foliolées, à bractées primaires lancéolées, foliacées au sommet, assez profondément denticulées, persistant assez longtemps; pédicelles à articulation non basilaire, à bractéoles Jancéolées, denticulées, non promplement caduques; boutons assez courts,: ovoïdes-arrondis, brusquement atténués en pointe courte; sépales ovales, brusquement atlénués en pointe courte, les extérieurs à 1-2 appendices latéraux appa- rents; corolle assez grande; colonne stylique allongée, assez épaisse, pubescente ; feuilles moyennes des ramuscules florifères et feuilles de la partie moyenne des tiges ord. 9-fo/iolées; folioles ord brièvement et largement obovales ou suborbiculaires, ord. obtuses au sommet, glabres, à dents larges; stipules adnées, ord. assez profondément dentées, à dents moins longues que le diamètre du limbe; aiquillons souvent épars, plus rarement géminés; tiges couchées sur la terre. Hab. — Japon et Chine. Obs. — Le caractère tiré de la direction des tiges semble, à lui seul, dénoter que le R. Wichuraiïana est 190 spécifiquement distinct des R. Luciae et R. multiflora. M. Zabel, auquel je dois de si précieux renseignements sur la riche collection de Roses qu'il eultive dans les jar- dins de l’Académie forestière de Münden, m'a appris que des pieds de À. Wichuraiana avaient déjà produit des tiges couchées sur le sol sur une longueur de 5 mètres. Je pourrai m'assurer par moi même, l'an prochain, si ce sin- gulier caractère se représentera au Jardin botanique de Bruxelles, où j'ai récemment planté le R. Wichuraiana. Sur un échantillon de l’herbier de M. Franchet, j'ai con- staté la présence de racines sur un rameau florifère. Le R. arvensis peut présenter des tiges décombantes et même plus ou moins rampantes; la même chose se produit également dans le R. sempervirens var. prostrata et aussi dans le À. Luciae, si je m'en rapporte à une indi- cation de M. le docteur Savatier, mais cette direction est exceptionnelle dans ces espèces, tandis que dans le RÀ. Wichuraiana, la direction couchée de la tige parait con- stante. Au caractère de la direction des tiges, viennent se join- dre d’assez nombreuses différences qui, à mon avis, suffi- sent amplement pour maintenir le R. Wichuraiana au rang d'espèce. Ses feuilles paraissent être en général un peu plus épaisses que celles du R. Luciae; elles sont remarquable- ment luisantes sur le vif; elles sont toujours glabres, souvent 9-foliolées à la partie moyenne des ramuscules florifères et toujours 9-foliolées sur les tiges. La forme des folioles est sujette à varier, mais celles-ci sont d'ordinaire relativement plus larges, plus courtes et plus obtuses que celles du R. Luciae. Les stipules et les brac- tées sont plus larges et plus profondément incisées; les 191 bractées, qui sont ordinairement foliacées au sommet, ne sont point promptement caduques, persistent pendant la floraison, ainsi que les bractéoles qui sont moins petites et nullement basilaires. Assez souvent, les bractées sont incurvées au sommet, ce qui n'existe pas dans le À. Luciae. Les boutons sont plus gros et la corolle notablement plus grande que dans les R. multiflora et R. Luciae, à pétales plus épais : ceux-ci sont d’un blanc de lait très pur. Les réceptacles fructifères sont ordinairement une fois plus gros que ceux du R. multiflora, et sensiblement plus gros que ceux du R. Luciae. Ajoutons que, dans les inflorescences assez multiflores, les feuilles sont plus nombreuses que dans les R. Luciae et R. multi- flora et vont en se dégradant insensiblement en bractées foliacées. Dans les R. Wichuraiïana et R. Luciae, les pédicelles et les réceptacles florifères sont toujours, à ma connaissance du moins, glabres et très rarement glanduleux, tandis que dans le R. multiflora, ils sont souvent pubescents et assez souvent glanduleux. Quant aux aiguillons des R. Wichuraiana et R. Luciae, je n’ose me prononcer d'une facon catégorique sur leur mode d’arrangement. Sur les ramuscules florifères, ils sont souvent épars et rarement géminés. Peut-être découvrira-t-on, sur de plus riches matériaux que ceux que j'ai eu à ma disposition, qu'ils tendent à devenir géminés comme dans le R, multiflora, toutefois sans l'être aussi régulièrement. Le R. Wichuraiana tel que je l’entends, comprend les variétés GB. fimbriata. y. potertifolia, À. adenophora (pro parte), €. crataegicarpa et 6. yokoscensis du R. Luciae de M. Franchet, 199 Il est bon que je signale que M. Zabel avait reçu, sous le nom de R. bracteata, le R. Wichuraiana qu'il cultive à Münden. C’est ici la place de faire de nouveau allusion à la Rose décrite par M. Regel sous le nom de X. Maximowicziana. Dans mes Primiliae, pages 528-550, j'ai assez longuement parlé de cette singulière forme que J'étais porté à consi- dérer comme une variété du À. mulliflora. Aujourd’hui, avec la connaissance que nous avons des caractères des Synstylae, cette dernière opinion n'est plus admissible : le R. Maximowicziana ne peut être une variété du RÀ. multiflora; c'est plutôt avec le R. Wichuraiana qu’il faut lui chercher de l’affinité. Avant tout, il faudrait rechercher si c’est bien une espèce légitime, ou si ce n'est pas plutôt un produit hybride. Je ne suis pas éloigné de penser que l'hybridation n'est pas restée étrangère à sa production, mais je me réserve de discuter cette question dans un travail ultérieur. 5. — Rosa tunquinensis Crép. Inflorescence pyramidale, ord. multiflore, à 2-8 feuilles 5-5-1-foliolées, à bractées primaires lancéolées, foliacées au sommet, finemenf denticulées, persistant assez longlemps; pédicelles à articulation non basilaire, à bractéoles lancéolées, non promplement caduques; boutons allongés, étroitement ovuides, insensiblement atténués en pointe effilée; sépales lancéolés, insensiblement atténués en pointe effilée, les extérieurs à 1-2 appendices latéraux; corolle assez grande ou assez petite; colonne stylique allongée, grêle, pubescente; feuilles moyennes des ramuscules florifères et feuilles de la partie moyenne des tiges 7-foliolées ; folioles ovales, ord. arrondies à la base, plus ou moins atténuées au sommet, pubescentes ou presque glabres, à dents larges; stipules adnées, finement et brièvement denticulées ; aiguillons ord. géminés. Hab. — Tonkin et Chine. 195 Obs. — Pour le Tonkin, voici l'énumération des loca- lités où M. l'abbé Bon a recueilli ies spécimens que le Jardin des plantes de Paris a bien voulu me commu- niquer : Khièn-Khè, in monte Dên (15 septembre 1882. — 2 spécimens en fruits), in introitu montium Vô Xa (16 sept. 1882. — 1 sp. en fr.), Bât Sôn, in rupibus (7 dec'"s 1885. — 9 sp. en fr.), in monte Lan Mût (21 et 27 april 1885. — 8 sp. en fleurs), Kièn Khé, in valle Dông Häm (4 febr. 1834. — 2 sp. en fl.), in sepi- bus juxta civit. Hà Nôi (21 mart. 1885. — 2 sp. en f1.). Les exemplaires récoltés en 1884 et 1885 sont à fleurs roses ou rouges plus ou moins doubles, les autres sont à fleurs blanches et simples. Le nom vernaculaire de cette Rose est Tam Xuän, c’est-à-dire Fleur du printemps, vel Quäng quäng ou Rosa. Le R. tunquinensis est, par excellence, une espèce à inflorescence pyramidale, dont la panicule, quand elle est bién développée, offre le plus grand nombre de feuilles de toute la section. Les feuilles de l'inflorescence se dégradent insensiblement en feuilles 1-foliolées pour se transformer en bractées foliacées au sommet. Les ramifications inférieures de l'inflorescence présentent souvent plusieurs entrenœuds munis de feuilles ou de bractées foliacées alternes. Les folioles sont pubescentes sur les deux faces ou seulement un peu pubescentes sur la nervure médiane ; les pédicelles et les réceptacles sont pubescents ou glabres, lisses ou glanduleux; les axes peuvent être pubescents surtout dans l'inflorescence. Les stipules sont denticulées, ainsi que les bractées. Les fleurs sont tantôt assez petites, tantôt de grandeur moyenne. 16 194 Les spécimens à fleurs doubles proviennent sans aucun doute de pieds cultivés ou subspontanés. Les fleurs en sont plus grosses que dans la plante sauvage, à récep- tacles plus gros, à appendices des sépales plus développés, à pédicelles moins grèles; la pubescence est plus abon- dante sur les axes, sur les pédicelles et les réceptacles. Cette espèce qui parait bien distincte, présente quelques traits de ressemblance avec le R. moschata par la forme de ses boutons et de ses sépales, par le nombre et la forme de ses folioles, mais elle s'en distingue par son mode d'in- florescence, par ses bractées et ses bractéoles qui persistent plus longtemps, par ses stipules denticulées, par ses aiguil- lons géminés. Elle se distingue du R. Luciae par son inflo- rescence plus multiflore, plus feuillée, par ses bractées foliacées au sommet, non promptement caduques, par ses bractéoles non basilaires et persistant pendant la floraison, par ses feuilles plus minces et peut être par ses aiguillons régulièrement géminés. Le R. tunquinensis, la seule espèce que M. l'Abbé Bon ait recueillie jusqu'ici dans le Tonkin, existerait-il en Chine? Je crois qu'on peut répondre affirmativement à cette question. En 1880 (Primitiae, p. 552), je disais que M. Callery avait récolté en Chine, en 1884, le R. Luciae. J'ai revu les échantillons de M. Callery, conservés dans l'herbier du Jardin des plantes de Paris et j'estime qu’ils doivent être rapportés non pas au A. Luciae, ou au R. mulliflora, comme l’avait fait Spach (in hérb.), mais bien au À. tunquinensis. Également en 1880 (Primitiae, pages 548-550), j'ai rapporté au À. moschata des Roses récoltées aux environs de Whampoa et de Hon-Kong par Hance et que celui-ci a distribuées sous le nom de R. moschala var. 195 Brunonti. Ces Roses, comme je le disais, m'avaient causé beaucoup d'embarras pour en déterminer l’espèce; avant de les rapporter au R. moschata, j'avais cru pouvoir les identifier au R. Luciae. Aujourd’hui, tout en conservant quelques doutes, j'estime qu'elles sont des représentants du RÀ.tunquinensis. J'espère que de nouveaux matériaux que j'ai demandés au Jardin botanique de Whampoa, me permettront, plus tard, d’élucider com- plètement cette question d’identité spécifique. On ne doit pas, à ce propos, trop s'étonner des erreurs ou des hésitations que peut commettre ou éprouver le phy- tographe dans un genre comme celui des Rosa, où ce n’est qu'avec beaucoup de peines et de patience qu'il parvient à réunir les matériaux suflisants pour bien apprécier cer- tains types exotiques. Les difficultés sont beaucoup moins grandes pour les genres dont les spécimens constituent des plantes entières, et non pas de simples fragments comme cela à lieu pour les Rosa. 6. — Rosa anemonaeflora Fortune. Inflorescence pyramidale, ord. assez pauciflore, à 1 feuille 5-1-foliolée, à bractées primaires lancéolées, non foliacées ou peu foliucées au sommet, ciliées-glanduleuses, persistant assez longlemps ; pédicrlles à articulation non basilaire, à bractéoles linéaires, très promplement coduques ; boutons allonges, étroitement ovoïdes, insensiblement atténués en pointe efilée; sépales étroitrment lancéolés, insensiblement atténues en pointe effilée, les extérieurs ord. entiers, ou à 1-2 petits appendices latéraux; corolle assez petite; colonne slylique allongée, grêle,-pubescente ; feuilles des ramus- cules florifères 5-foliolées, celles de la partie moyenne des tiges 5-foliolées ; folioles ovales, arrondies à la base, longuement atténuces au sommet, glabres, à dents fines et superficielles; stipules adnées, ciliées-glandu- leuses ; aigquillons épurs. Hub, — Chine, 196 Obs. — Cette espèce né peut être confondue avec aucun autre type de la section. Par ses folioles à dents fines et superficielles, elle rappelle le À. microcarpa dont elle est d’ailleurs très différente. Par ses feuilles ramus- culaires 5-foliolées, elle se rapproche, d’autre part, du R. setigera, avec lequel elle n'a toutefois que des rapports assez éloignés. Dans ce type, les pédicelles latéraux des trifurcations reposent sur des pédoncules assez longs, mais comme l'articulation des pédicelles avec le pédoncule est très peu marquée et que, d'autre part, les bractéoles disparaissent de bonne heure, il est assez facile de confondre le pédoneule avec les pédicelles et de croire que ceux-ci sont à articula- ton basilaire. Jusqu'ici, je n'ai pu étudier que très peu d'échantillons spontanés du À. anemonaeflora ; malgré cela, j'ai lieu de supposer que la diagnose donnée ei-dessus ne subira pas de notables modifications à la suite de l'examen de maté- riaux plus nombreux. En 1885, dans le tome XXI du Bulletin, deuxième partie, j'ai publié une notice spéciale sur celle espèce. 7. — Rosa setigera Michx. Inflorescence pyramidale, assez pauciflore, à 2-5 feuilles 3-foliolées, à bractées primaires étroitement lancéolées, foliacées au sommet, ciliées- glanduleuses, un peu étalées el assez promplement caduques ; pédicelles à articulation non busilaire, à bractéoles longues, lancéolées-linéaires, promp- tement caduques; boutons largement ovoïdes, brusquement atténués en pointe courte; sépales ovales-lancéolés, insensiblement atténués en pointe effilée assez courte, les extérieures à 2-4 appendices latéraux très étroits ; corolle grande ou assez grande; colonne stylique allongée, grêle, glabre; feuilles des ramuscules florifères 5-foliolées, très rarement 5-foliolées, celles des tiges 5-foliolées; folioles ovales, arrondies à la base, longuement 197 atténuées au sommet, pubescentes ou glabres, à dents larges et profondes; stipules adnées, ciliées-glanduleuses ; aigquillons épars. Hab. — Amérique du Nord. Obs. — Cette espèce ne peut donner lieu à aucune con- fusion. Les feuilles ramusculaires, presque toujours 5-foliolées, prennent, lorsqu'elles sont amples, un aspect qui rapelle peaucoup celui des folioles des Rubus. C'est ce facies qui a fait donner à ce type le nom de R. rubifolia. Les feuilles deviennent, vers la fin de l'automne, d'un rouge lie de vin que l’on observe dans aucune autre espèce de la section. Les folioles sont tantôt largement ovales, tantôt ovales- lancéolées, à dents profondes, simples ou composées; elles sont pubescentes ou glabres. En comparant les diagnoses des R. setigera et R. anemo- naeflora, on pourrait s’imaginer que ces deux types pré- sentent beaucoup d’affinité entre eux, mais il n'en est rien : ils sont, au contraire, très distants l’un de l’autre. Les tiges du R, setigera peuvent s'élever à une grande hauteur. La culture s’est emparée de cette espèce et lui à fait produire des variétés horticoles assez nombreuses. 8. — Rosa phoenicia Boiss, Inflorescence pyramidale, ord. multiflore, à 2-5 feuilles 3-foliolées, à bractées primaires lancéolées. foliacées au sommet, ciliées-glanduleuses ou finement denticulées, dressées et persistant longtemps; pédicelles à arliculalion non basilaire, à bractéoles grandes, lancéolées, persistant longtemps ; boulons assez étroitement ovoïdes, insensiblement atiénués en pointe plus ou moins longue ; sépales ovales-lanréolés, insensiblement atténués en pointe assez longue, étroite ou plus souvent foliacée au sommet, les extérieurs à 2-4 appendices latéraux très apparents, parfois foliacés et même séqués ; colonne stylique allongée, grêle, glabre ; feuilles 198 moyennes des ramuscules florifères et feuilles de la partie moyenne des tiges 5-foliolées ; folioles ovales, ord. arrondies à la base, brièvement atténuées au sommet, à dents larges et profondes ; stipules adnées, ciliées- glanduleuses ; uiguillons épars. Hab. — Asie-Mineure. Obs. — Cette espèce est, à son tour, très distincte et facile à reconnaitre entre les autres types de la section. Ses sépales, d'ordinaire abondamment appendiculés et souvent foliacés à la pointe, permettent, à eux seuls, de la distinguer des À. moschata, R. sempervirens et R. arven- sis; de ces trois espèces, elle se distingue également par ses bractées foliacées au sommet. Ses folioles sont tantôt assez étroitement, tantôt large- ment ovales; elles peuvent même devenir suborbiculaires. C'est à une variation à folioles arrondies que M. H. Braun a donné, en 1885 (1), le nom de R. chlorocarpa. Cet auteur, qui appartient à l’école des subdivisions spécifiques, est parvenu, par une comparaison mélicu- leuse de la description donnée par Boissier avec les quel- ques spécimens, que j'ai du reste vus, d'une Rose désignée, dans l'herbier de Vienne, sous le nom de R. chlorocarpa, à découvrir une série de prétendus caractères spécitiques qui distingueraient, selon lui, le R. chlorocarpa du R. phoenicia. Ge sont de tels jeux de patience qui nous ont valu des centaines et même des milliers d'espèces de Rosa, jeux qui peuvent se répéter d’individu à individu et fournir des soi-disant espèces à l'infini. Je l’ai déjà dit, il est relativement très facile de rédiger la description d’une forme inviduelle, d'y introduire des (1) Beiträge zur Kenniniss einiger Arten und Formen der Gattung Rosa in Verhandl, der K.K,. zool,-bot, Gesellschaft in Wien, 1885), 199 caractères distinctifs très précis et de lui donner ainsi uue apparence très scientifique. Il suffit de décrire servilement tout ce que l’on voit dans un individu et de l’opposer à ce que l’on constate chez les individus voisins. Toute différente est l'œuvre de la délimitation des espèces véritables, que celles-ci soient de premier, de deuxième ou de troisième ordre. Il faut alors tenir compte des circonstances qui peuvent influer sur la forme, les proportions et le nombre des organes, ne pas perdre de vue l’action du nanisme et du géantisme, se pénétrer de la solidarité des caractères, ne pas oublier le fait si capital des variations parallèles et disposer, enfin, de matériaux suffisamment nombreux et recueillis, autant que possible, sur tous les points de l'aire de dispersion de l'espèce. Ce n'est qu'à ce prix que, dans un groupe comme le genre Rosa, qui, pendant si longtemps, a souffert de la routine des idées fausses, on peut espérer de découvrir les vrais caractères spécitiques. Pour résultat final de ces longues recherches, on ne parvient pas encore à obtenir la précision de caractères que nous constatons dans les diagnoses des formes individuelles. Cela se com- prend parfaitement. En effet, il n'est pas possible, en quelques phrases et avec notre langage scientifique impar- fait, d'exprimer fidèlement ce qu’on pourrait appeler la synthèse spécifique de chaque type; on doit se borner à des à peu près, qui, dans certains cas, peuvent prêter aux confusions. J'ai longuement parlé du R. phoenicia dans mes Pri- miliae, pages 964 à 568. : 200 9, — Rosa moschata Mill. (Syn. : R. Brunonii Lindl., R. abyssinica R. Br., R. Leschenaultiana Wight et Arn., R. longicuspis Bertol.) Inflorescence ombelliforme, ord. assez multiflore, à 1-2 feuilles 5-3- foliolées, à bractées primaires élroilement lancéolées, non foliacées au sommet, ord. ciliées-glanduleuses, rarement très finement denticulées, dressées, assez promplement caduques; pédivelles à articulation non basi- laire, à bractéoles petites, linéaires, très promptement caduques ; boutons allongés, étroitement ovoïdes, insensiblement atténués en pointe effilée ; sépales lancéolés, insensiblement atiénués en pointe efilée, les extérieurs à 1-4 appendices latéraux; corolle assez grande, rarement petite ; colonne slylique allongée, grêle, pubescente; feuilles moyennes des ramuscules florifères et feuilles de la partie moyenne des tiges 7-foliolées ; folioles ovales, ord. arrondies à la base, plus ou moins longuement atténuées au sommet, rarement subobtuses, pubescentes, rarement glabres, à dents assez étroites et superficielles; s/ipules adnées, ciliées-glanduleuses, rare- ment finement denticulées; aiguillons épars. Hab. — Continent asiatique et Abyssinie. Obs. — Depuis que les caractères distinctifs des Synsty- lae sont devenus mieux connus, ce n’est plus guère qu'avec le R. sempervirens que le À. moschata peut être confondu; encore celte confusion ne peut-elle avoir lieu si l’on com- pare soigneusement les principaux caractères distinetifs de ces deux types. Dans le R. moschata, les boutons sont étroits et allon- gés et non largement ovoïdes, les sépales sont plus étroits, insensiblement atténués et non brusquement rétrécis en pointe courte, les bractées sont dressées et assez promp- tement caduques et non réfractées et persistant pendant la floraison, les bractéoles sont promptement caduques, la colonne stylique est pubescente et non presque toujours glabre, les feuilles ramuseulaires moyenne sont 7-folio- lées et non ordinairement 5-foliolées, 201 Dans son aire de dispersion qui est vaste, le R.moschata se présente sous divers facies assez distincts, qui ont fait croire à l'existence de plusieurs types spécifiques : R. Bru- nonii, R. abyssinica, R. Leschenaultiana et R. longicuspis. Si j'avais voulu m’appuyer sur des différences analogues à celles qui ont servi de base à la création de ces quatre dernières espèces, j'aurais pu facilement en établir une cinquième avec la Rose découverte dans l'Yun-nan par M. l'abbé Delavay et que j'ai nommée R. moschata var. yunannensis (Les Rosa du Yun-nan, in Bulletin, t. XXV, 2° partie, pp. 8 et 9). Outre les caractères déjà relevés, je pourrais ajouter une particularité très curieuse tirée de la direction des sépales après l’anthèse. Sur deux spéci- mens(1) fructifères de cette variété yunannensis recueillis par M. Delavay dans les bois à la montée du col de Yentze hoy (Lan-kong, à 2500 m. d'altitude), le 17 sep- tembre 1885, tous les sépales sont relevés et couronnent les réceptacles. Ceux-ci semblent avoir atteint leur entier développe- ment, commencaient à se colorer, et les sépales ont toute l'apparence d’être persistants. Il est vraisemblable que ce relèvement des sépales n'est qu’un accident individuel ou local et n’est point l'indice d’un type nouveau. On observe parfois, dans le À. arvensis, certains réceptacles mürs couronnés par les sépales. Dans les Synstylae, les sépales sont étalés ou réfléchis après l’anthèse et sont plus ou moins promptement caducs. C’est là une règle générale et, selon moi, le relèvement (1) Ces spécimens faisaient partie d’un envoi de M. Delavay recu au Muséum de Paris le 20 août 1886, 209 des sépales ne peut être considéré, dans cette section, que comme le résultat d'accidents passagers. Le R. ruscinonensis, chez lequel on a voulu voir un type distinct, n’est qu'une variation du À. moschata. Dans ces derniers temps, M. Carrière a cru trouver des espèces nouvelles dans ses R. Pissarti et R. Godefroyae, qui ne sont que des formes cultivées du R. moschata. Le R. moschata a fait l’objet de divers articles dans mes Primiliae : voir pages 155-155, 262-267, 553-550. L'existence de cette espèce à l’état véritablement spon- tané dans la région méditerranéenne reste, pour moi, extrèmement douteuse. Malgré les faits qu’on a produits depuis 1880, j'estime que ce type asiatique et des mon- tagnes de l’Abyssinie n’est point réellement indigène sur le pourtour de la Méditerranée. 10. — Rosa sempervirens JL. Inflorescence ombelliforme, ord. assez pauciflore, ord. à 1 feuille 3-5- foliolée, à bractées primaires lancéolées, non foliacées au sommet, ciliées- glanduleuses, réfractées el persistant longtemps; pédicelles à articulation non basilaire, à bractéoles lancéolées ou ovales-lancéolées, persistant pendant la floraison; boutons largement ovoides, brusquement atténués en pointe courte; sépales ovales, brusquement atlénués en mucron ou pointe courte, les extérieurs à 1-4 très pelits appendices latéraux; corolle assez grande; colonne stylique allongée, assez épaisse, pubescente, très rarement glabre ; feuilles moyennes des ramuscules florifères ord. 5-foliolées, celles de la partie moyenne des tiges 5-plus rarement 7-foliolées; folioles ovales, ord. arrondies à La base, plus ou moins atténuées au sommet, glabres, très rarement un peu pubescentes, à dents assez étroites et superficielles ; stipules adnées, ciliées-glanduleuses ; aiguillons épars. Hab.— Europe et Nord de l'Afrique. Obs. — J'ai ci-dessus fait ressortir les différences qui 205 - séparent le R. moschata du R. sempervirens ; il s'agit maintenant d'établir celles qui séparent ce dernier du R. arvensis. Ces différences ont déjà été, en grande partie, exposées aux pages 579 et 580 de mes Primitiae. Dans le R. sempervirens, les feuilles luisantes, plus épaisses et plus coriaces que celles du R. arvensis, sont dites persistantes pendant l'hiver, persistance que j'ai pu conslater sur des pieds cultivés au Jardin botanique de Bruxelles: elles tombent avant l'hiver dans le R. arvensis. Ce caractère biologique a son importance, mais il n’est d'aucune utilité pratique pour l'étude des échantillons d'herbier. Les feuilles ramusculaires moyennes sont ord. D-foliolées, rarement 7-foliolées et non ord. 7-foliolées, à dents superficielles assez étroites et non larges et profon- des; les stipules sont plus étroites, à oreillettes plus divergentes; l'inflorescence est moins souvent uniflore; les bractées finissent par se réfléchir et ne restent pas dressées; la colonne stylique est presque toujours pubes- cente et non toujours glabre. Je ne crois pas devoir m'arrèter ici aux nombreuses variétés ou variations du R. sempervirens qu'on a élevées au rang d'espèce. Dans les Primitiae, pages 556 à 564, on trouvera de nombreuses remarques sur ce type. 41. — Rosa arvensis Huds. Inflorescence ombelliforme, ord. pauciflore, ord. à 4 feuille 5-foliolée, à bractlées primaires lancéolées, non foliacées au sommet, ciliées-glandu- leuses, dressées et persistant longtemps ; pédicelles à articulation non basi- laire, à bractéoles lancéolées ou ovales-lancéolées, persistant pendant la floraison; boulons largement ovoïdes, brusquement atténués en pointe 204 courte ; sépales ovales, brusquement atténués en mucron ou pointe courte, les extérieurs à 1-4 petits appendices latéraux ; corolle assez grande; colonne stylique allongée, assez épaisse, glabre; feuilles moyennes des ramuseules florifères et feuilles de la partie moyenne des tiges 7-folio- lées ; folioles ovales, ord. arrondies à lu base, assez brièvement atténuées au sommet, plus ou moins pubescentes, à dents larges, assez profondes; stipules adnées, ciliées-glanduleuses ; aiguillons épars. Hab. — Europe. Obs. — Les comparaisons qui ont été établies ci-dessus me dispensent de faire de nouvelles observations sur les caractères de ce type. Comme le R. sempervirens, le R. arvensis a été démem- bré en plusieurs espèces établies sur des variétés et des variations. Le R. arvensis a fait l’objet d'observations dans les Primitliae, pages 569 à 582. IT. TABLEAUX ANALYTIQUES. Sous prétexte que les clefs dichotomiques n'ont généra- lement pas de cachet scientifique, certains auteurs les dédaignent. Je ne crois pas devoir suivre leur exemple, sachant combien ces clefs sont utiles non-seulement pour arriver au nom des espèces, mais encore pour bien saisir ics différences spécifiques. Pour faciliter la dé‘ermi- nation des Roses synstylées, j'ai même dressé trois tableaux analytiques différents. 203 Premier tableau analytique. ( Stipules libres ou presque libres, à la fin caduques . R. microcarpa. | Stipules longuement adhérentes au pétiole . . . . . . 9 ( Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées . . . . . . 5 ( — — —— 5-7-9-foliolées . . . . . 4 Colonne stylique pubescente; dents foliaires fines et superfi- 5 cielles ; boutons petits et étroits. . . . . R. anemonaeflora. | Colonne stylique glabre; dents foliaires larges et profondes; boutons assez gros et élargis. . . . . . . .R.setigera. Pédicelles latéraux des trifurcations terminales à bractéoles 4 Dastlaires 00" QUE LT SA NS ET Pédicelles à bractéoles non Rare OR NRA 6 © Folioles assez étroitement obovales, atténuées à la base, pubes- | centes; stipules profondément laciniées; sépales extérieurs appendiculés; styles glabres . . . . . . R. multiflora. Folioles ovales, arrondies à la base, glabres; stipules briève- | mement denticulées ; sépales extérieurs ord. entiers; styles HAHESCENIS USE n le lies Cissé er Durtae: ( Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées . . . . . . 7 —— EE re = 7-9-foliolées . . . . . 8 la floraison ; appendices des sépales étroits ; colonne stylique ord. pubescente ; dents foliaires étroites, superficielles. R. sempervirens. Bractées primaires foliacées au sommet, dressées pendant la floraison; appendices des sépales ord. élargis; colonne stylique glabre; dents foliaires larges, profondes. R, phoenicia. Boutons largement ovoïdes ; sépales ovales, brusquement atté- nués en uue pointe courte . . . Éd MR re NE Boutons étroitement ovoides; sépales ol een bles ment atténués en une longue pointe . . . . . . . 10 Feuilles ramusculaires moyennes ord. 9-foliolées; folioles glabres, obovales ou suborbiculaires; colonne stylique pubesceïñte 4.1: mitiher ste era Feuilles ramuseulaires moyennes 7-foliolées; folioles pubes- centes, ovales; colonne stylique glabre . . . .R.arvensis, | Bractées primaires non foliacées au sommet, réfractées pendant 206 10 ES LL) D O1 a La (en) EN PS mm 6 RE Q0 L= S Inflorestence ombelliforme, à À ou 2 feuilles, à bractées not foliacées au sommet ; aiguillons ramusculaires épars. R. moschata. Inflorescence pyramidale, à 2-8 feuilles, à bractées foliacées au sommet; aiguillons ramusculaires géminés, . R. tunquinensis. Deuxième tableau analytique. Inflorescence ombelliforme. . . . . . . RE — pyramidale 527 Le ARE AN RS Colonne stylique elabres "NC CRETE 5 — — pabescente Hahn ee ue AR Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées, ord. glabres; colonne stylique ord. pubescente; bractées primaires réfrac- tées pendant la floraison. . . . . . . R.sempervirens. Feuilles rimusculaires moyennes 7-foliolées, ord. pubescentes; colonne stylique glabre; bractées primaires dressées pen- dant la/Hôpaisqnæ tt | LAS ANG MER vera Stipules libres ou presque libres, à la fin caduques. R. microcarpa. Stipules longuement adhérentes au pétiole . . . . . . 5 Feuilles ramusculaires moyennes 7-foliolées, ord. pubescentes ; bractées primaires dressées, assez promptement caduques. R. moschala. Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées, ord. glabres; brac- tées primaires réfractées et persistant pendant la floraison, R. sempervirens. Feuilles ramusculaires moyenne 5-foliolées . . . . . . 7 - — — 5-7-9-foliolées . . . . ., 8 Dents foliaires fines et superficielles; colonne stylique pubes- cente; corolle petite, blanche . . . . R. anemonaeflora. Dents foliaires larges et profondes; colonne stylique glabre; corolle assez grande, rose . . . . . . . .R. seligera. Stipules profondément laciniées, à laciniures beaucoup plus longues que le diamètre du limbe . . . . . R. multiflora. Stipules ciliées-glanduleuses, finement denticulées ou dentées, mais à dents plus courtes que le diamètre du limbe. ,. , 9 Pédicelles latéraux des trifurcations terminales à bractéoles basilaires "7 SMILE MONTE NE ER ERA EN NN EET EN Pédicelles à bractéoles non basilaires . . . . . . . . 10 Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées . . . R. phoenicia. — 7-D-foliolees" 145 Ce 11 — — 907 Feuilles brièvement obovales où suborbiculaires, assez souvent 9-foliolées, glabres; stipules assez profondément dentées; aiguillons ramusculaires épars . . . . . R. Wichuraianu. Feuilles ovaes, souvent pubescentes, 5-7-foliolées ; stipules très brièvement denticulées; aiguillons ramusculaires ord. PHARES EF led lee co et MC (nquiNERs Troisième tableau analytique. Colonneftsiylique glabre. 2eme es NERO Enr RES — = 2 Cpubescente ES OMIS RME Stipules profondément laciniées, à laciniures beaucoup plus longues que le diamètre du limbe , . . . R. multiflora. Stipules ciliées-glanduleuses, finement denticulées, ou dentées, _ 2 LL. d ( ( mais à dents moins longues que le diamètre du limbe. . 5 Inflorescence munie de 2 ou 5 feuilles ou davantage, à bractées praaires folécees au"sommett Mb DAME, 2 04 Inflorescence à 1 ou 2 feuilles, à bractées primaires non folia- nn RU À A + RE TS PT OT Feuilles ramusculaires moyennes j. foliolées ; bractées primaires | largement foliacées au sommet ; boutons Étbtenient ovoides ; sépales extérieurs insensiblement atténués, à appendices ord. rss Ternes is Le SC Rpiormen: Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées; bractées pri- maires étroitement foliacées au sommet; boutons largement ovoïdes; sépales extérieurs brusquement atténués, à appen- dices "trés elronse RRe lIAGEzN EEADM AeIE R. setigera. Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées ; bractées primaires | réfractées pendant la floraison ; stipules à oreillettes étroites divergentes ; colonne stylique rarement glabre. R. sempervirens. Feuilles ramusculaires moyennes 7-foliolées; bractées pri- | aires dressées pendant la floraison; stipules à oreillettes assez larges dressées ; colonne stylique toujours glabre RÀ.arvensis. { Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées . . R. anemonaeflora. {| — — — 5-7-9-foliolées. 4 . . . 7 - Stipules libres ou presque libres, à la fin caduques. R. microcarpa. Stipules longuement adhérentes au pétiole . . . . . . 8 sal Sépales ovales, brusquement atténués en une pointe courte . 9 Sépales lancéolés, insensiblement atténués en une pointe plus A OU ROIS ONE RE Ce AE VEN FLAT ar ne Dore El 208 Feuilles ramusculaires moyennes 5-foliolées; bractées pris maires réfractées; inflorescence ombelliforme. R. sempervirens. | Feuilles ramusculaires moyennes 7-9-foliolées; bractées pri- maires dressées ; inflorescence pyramidale, . . . . ,. 10 Feuilles ramusculaires moyennes 7-foliolées; folioles ovales; pédicelles à articulation basilaire; bractées primaires non foliacées au sommet, promptement caduques . . . R. Lucine. Feuilles ramusculaires moyennes ord. 9-foliolées; folioles obovales ou suborbiculaires; pédicelles à articulation non basilaire ; bractées primaires foliacées au sommet, persistant assez longtemps 5 ut IN RE rca. Inflorescence pyramidale, munies de 5 feuilles ou davantage, à bractées primaires foliacées au sommet; ramuscules infé- rieurs de l'inflorescence ord. munis de 1 ou plusieurs feuilles 3=-1-foliolées « . : : . «+ + R. lunquinensis. Inflorescence ombelliforme, à “ ee rarement 2 feuilles, à bractées primaires non foliacées au sommet ; ramuscules infé- rieurs de l’inflorescence non munis de aille .< . R. moschalu. III. CONSIDÉRATIONS SUR LA VALEUR RELATIVE DES ESPÈCES ET SUR LEUR CLASSEMENT. La question de la valeur relative des espèces a déjà été traitée par moi dans une notice (Sur l'inégalité de valeur des espèces dites linnéennes) insérée dans le tome XXXII du Bulletin de la Soriété botanique de France, pages LII- LIV, 1885). Dans les considérations sur ce sujet, Je m'appuie spécialement sur les Roses de la section Synstylae. Il parait aujourd'hui hors de doute que les espèces dites linnéennes, celles qui sont admises par la généralité des botanistes comme de bons types spécifiques, n'ont pas toutes une valeur égale. Il en est qui sont très nettement caractérisées, dont les caractères morphologiques et biolo- giques éclatent aux yeux et ne laissent aucune incertitude 209 dans l'esprit de l'observateur; il en est d’autres dont les caractères sont moins saillants, qui exigent une étude plus attentive ; enfin il en existe qui inspirent des doutes sur leur autonomie spécifique. Dans nos livres, toutes ces espèces occupent le mème rang et sont estimées à la même valeur. Y-a-t-il une réelle inégalité entre ces espèces ou l'inégalité n’est-elle qu'apparente? Ne peut-il se faire que certains caractères, placés en première ligne, ne soient, au fond, pas plus importants que d’autres caractères relégués au second plan? En un mot, ne s’agirait-il ici que d’une question d'appréciation variant avec les observateurs? On peut bien concéder que l'importance accordée à certains caractères sur d’autres ne soit plus ou moins arbitraire, qu'elle dépend du point de vue où se place le phytographe ou de son degré d'expérience, mais il n’en reste pas moins vrai qu'il existe et doit exister des caractères distinctifs pri- mordiaux sur lequels tous les observateurs consciencieux et expérimentés finissent par tomber d’accord, que ces caractères primordiaux sont accompagnés de caractères d'an ordre secondaire plus ou moins nombreux. Ce point étant admis, on est forcé d’acéepter, comme conséquence, l'inégalité des espèces, puisque les unes possèdent des caractères distinctifs ou plus nombreux ou plus importants que les autres. Si les Roses synstylées constituaient à elles seules un genre, on serait peut être tenté de les subdiviser en six sections 2. R. multiflora, R. Luciae, R. Wichuraiana, R. tunquinensis. 9. R. phoenicia. 4. 1. R. microcarpa. R. moschata, R. sempervirens, R. arvensis. 5. R. anemonacflora. D R, setigera. 17 210 Je dis peut-être, parce que Îles espèces étant reliées entre elles par des affinités multiples, il est très difficile de combiner les affinités de facon à les coordonner sans donner prise à des objections. Cette difficulté de coordi- nation est analogue à celle qu'on éprouve pour l’arrange- ment des genres dans une famille. Si nous soumettons Îles six subdivisions précédentes à un examen attentif, nous trouverons que le R. micro- carpa, avec ses stipules libres et ses autres caractères, mérite de rester isolé, que les À. moschata, R. semper- virens et R. arvensis sont des espèces suffisamment affines pour rester associées, que les À. phoenicia, R. anemonae- flora et R. setigera peuvent, à leur tour, rester isolés, mais que le groupe formé par les À. multiflora, R. Luciae, R. Wichuraïana et R. tunquinensis n’a peut- être pas le même degré d'homogénéité que le groupe du KR. moschata. Maintenant, qu'elle peut être la valeur respective des onze espèces de la section des Synstylae ? Ont-elles toutes une valeur spécifique absolument égale, ou, en d’autres termes, chacune d'elle occupe-t-elle la mème place sur l'arbre généalogique du genre Rosa? Je ne le pense pas. Les quatre types isolés dans le classement précité consti- tuent peut-être quatre ramifications particulières de l'arbre généalogique du genre Rosa, tandis que les deux groupes des R. multiflora et R. moschata représentent deux autres ramifications du même dégré que les précé- dentes, mais ayant subi des subdivisions par suite de l'évolution. Les espèces qui représentent ces subdivisions pourraient done appartenir à un stade plus avancé que les espèces isolées reprises sous les n° 1, 5, 5 et 6 et avoir entre elles des aflinités plus étroites. J'ai dit 211 pourraient appartenir à un autre stade, parce qu'il a pu se faire que les ramifications représentant ces n° 1, 5,5 et 6 ne sont terminées chacune par une seule espèce que parce que ces ramifications ont perdu, dans le cours des temps, une ou plusieurs subdivisions. Il est vraisemblable qu'un avenir éloigné réserve aux ramifications actuelles de l’arbre généalogique du genre Rosa de nouvelles subdivisions, qui seront un jour admises comme espèces; seulement ces futures espèces formeront sans doute des faisceaux ou, si l'on veut, des subdivisions du genre où l'aflinité entre les espèces sera plus étroite qu'à l'époque actuelle. En résumé, j'estime que les types isolés dans les sections ou les sous-sections ont, en général, une valeur spécifique supérieure à celle des types constituant des faisceaux dans les sections ou les sous-sections pléiotypes. Si la démonstration de ce fait peut soulever quelques objections et ne pas paraitre absolument probante pour ce qui concerne les Synstylae considérées isolément, elle ne me parait laisser aucun doute quand on embrasse le genre tout entier. Pour apprécier sainement les espèces dans un genre quelconque et pour en tirer des conclusions suffisamment fondées, il est indispensable d'embrasser le genre dans son ensemble. En bornant ses études à un fragment du groupe générique, on risque beaucoup de se faire des idées plus ou moins fausses sur les caractères spécifiques et d’en arriver à des conclusions, générales sujettes à de sérieuses objections. 919 IV. DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE DES SYNSTYLAE. Pour traiter complètement la distribution géographique des Synstylae, je devrais y consacrer un très long chapitre, parce qu'il faudrait avoir recours à de nombreuses don- nées climatologiques. Je me contenterai, pour le moment, d’exposer les simples faits de distribution tels qu'on peut les établir avec les matériaux recueillis Jusqu'à présent. Dans l'extrême Orient, au Japon, la section des Synsty- lae s'élève, au Nord, jusque dans l'ile d’Yéso, au-delà du 40° degré. Dans cette ile, existe le R. multiflora et peut-être les R. Luciae et Wichuraïana. Les Synstylae ne sont plus représentées au Kamtschatka et elles n'ont point contourné le continent asiatique pour gagner le nord de l'Amérique, comme l'ont fait le R. acicularis et des représentants de la section des Cinnamomeae. Ce fait peut s'expliquer par la nature plus délicate des Synstylae, qui redoutent les climats rudes. En passant sur le continent asiatique, nous trouvons la section représentée par le À. Maximowicziana à la baie Possiet ou Possjet, sur les côtes de la Mandschourie, vers le 42e degré. Le R. multiflora existe en Corée. La limite septentrionale des Synstylae s’infléchit vers le Midi en Chine et dans l'Inde, où elle descend, avec le R. moschata, jusque vers le 50°, pour se relever en Perse, avec le À. moschata, vers le 56°, et en Europe, avec le KR. arvensis, jusque vers le 56° aux environs d'Édimbourg. La limite septentrionale des Synstylae, dans l’ancien 215 monde, décrit un immense are de cercle dont l'extrémité orientale part de Pile d'Yéso pour aboutir à son extrémité occidentale en Écosse. En Amérique, cette limite parait passer, avec le R. setigera, vers le 42° ou le 43°. Quant à la limite méridionale des Synstylae, elle ne semble pas dépasser, à l'extrémité du continent asiatique (Tonkin) le 20°; elle passe, avec le R. moschata var. longicuspis, dans les monts Khassia entre le 26° et le 25», mais plus vers l’ouest elle descend jusqu’au 11° dans les Nila-Girr ou Nilagiri avec le R. moschata var. Leschenaul- tiana. En passant dans la partie orientale de l'Afrique, cette limite se poursuit vers le 12° dans les montagnes de l'Abys- sinie avec le R. moschata var. abyssinica. Plus à l’ouest, elle se relève brusquement pour gagner les régions litto- rales du bassin de la méditerrannée avec le R. sempervi- rens, entre les 30° et 58°. Dans l'Amérique du Nord, le R. setigera, qui ne dépas- sent par les Montagnes Rocheuses à l’ouest, a sa limite méridionale passant, dit-on, par la Floride, c'est-à-dire pas au-delà du 26°, puis par la Caroline du Sud et par le Nord du Texas, c’est-à-dire pas au-delà du 50. Si le nombre des espèces peut déterminer le centre de création ou, si l'on veut, le centre de dispersion, on devra considérer la Chine avec le Tonkin, en nous basant sur nos connaissances actuelles, comme le centre de dispersion des Synstylae. Cette région compte 7 Synstylae dont 5 lui sont propres (R. microcarpa, KR. anemonaeflora et R. tun- quinensis), tandis que le Japon n’en nourrit que 5 (R. mul- tiflora, R. Luciae et R. Wichuraiana) dont aucune ne lui est propre, mais peut-être en possède-t-elle une quatrième qui lui serait particulière, 214 La partie centrale de l'Asie n’a qu'une espèce, le R. moschala. Son extrémité occidentale présente le R. phoenicia. L'Europe, avec la partie tout à fait septentrionale de l'Afrique, ne compte que deux espèces : les À, sempervirens et R. arvensis. Enfin, dans l'Amérique du Nord, la section est réduite à un type unique : le À. setigera. La partie occidentale du continent américain, au-delà des Montagnes Rocheuses, est complètement privée de Synstylae. We APERÇU HISTORIQUE SUR LA SECTION DES SYNSTYLAE. La deuxième édition du Species plantarum de Linné, qui date de 1762, ne mentionne qu'une seule Synstylée, le R. sempervirens L. Avant cette époque, le À, moschata Mill. était déjà connu depuis longtemps; Clusius, Dodoens, Bauhin et d’autres auteurs anciens en avaient déjà parlé, mais il est probable qu'il était resté inconnu à Linné. Donn en fait remonter l'introduction, dans nos jardins, à l’année 1596. C'est Miller, dans la 8° édition de son Gardeners’ Diction- nary (1768) qui le tire de l'oubli. En 1787, Ebhrhart, dans le 2 volume de ses Beiträge zur Naturkunde (1787), change son nom de R.moschala en celui de R.opsostemma. A cettcépoque, on ignorait encore la patrie de cette espèce ; même en 1820, Lindley n'avait pas de données certaines sur sou lieu d'origine. Le R. arvensis Huds., espèce largement répandue dans toute l'Europe moyenne, ne fut distingué qu'en 1762, dans 215 la °° édition du Flora Anglica d'Hudson. Ehrhart (loe. cit.) changea ce nom en celui de R. Herporhodon. En 1784, Thunberg, dans son Flora Japonica, décrit une nouvelle espèce de Synstylées, originaire du Japon, sous le nom de À. multiflora. Au commencement de ce siècle, en 1805, Michaux, dans son Flora Boreali-Americana, distingue le R. setigera. C'est cette mème espèce qui, en 1811, dans l’Hortus Kiewensis, est décrite sous le nom de À, rubifolia R. Br. et dont une variation recut, en 1815, dans la 8° édition de l'Hortus Cantabrigiensis, celui de R. fenestrata Don. Dans la monographie de Lindley, publiée en 18920, la section des Synstyiées comprend les espèces précédem- ment citées (R. sempervirens, R. moschata, R. arvensis, R. mulliflora et R. setigera), plus trois autres espèces : R. abyssinica KR. Br., R. prostrata DC. et R. Brunonti Lindi. Il faut, en outre, y comprendre le R. microcarpa Lindl. que l’auteur avait erronément classé dans la section des Banksiées. Des additions de Lindley, une seule est valable, celle du R. microcarpa : le R. abyssinica R. Br., appelé plus tard R. Schimperiana Hochst, et Steud. et le R. Brunontii Lindi. sont des variétés du R. moschata, et le R. prostrata DC. n'est qu'une variété du À. sempervirens. En 1820, on ne connaissait donc que six espèces véritables de Syn- stylées. Wight et Arnott, en 1854, dans leur Prodromus penin- sulae Indiae orientalis, décrivent, sous le nom de 2. Leschenaulliana, une variété du À. moschata que Thory et Redouté avaient déjà figurée et décrite sous le nom de R. sempervirens Leschenaultiana (182%). . En 1844, Siebold et Zuccarini ont publié leur R. 216 polyantha, qui n'est rien autre que le R. multiflora. Celui-ci a reçu, en 1868, les noms nouveaux de R. inter- media Carrière et R. thyrsiflora Leroy et, en 1869, celui de R. Wichurae K. Koch. Plus tard (1861), Bertoloni a décrit une variété du R. moschata, originaire des monts Khassia, sous le nom de À. longicuspis. Le R. ruscinonensis Gren. et Déségl., créé en 1864, est simplement une variation du R. moschata. Hance, en 1868, a décrit, sous le nom de R. amoyensis, le R. microcarpa Lindi., connu depuis 1820. Moi-mème, en 1874, trompé par une anomalie extra- ordinaire, J'ai décrit, sous le nom de R. Davidi, une variété du À. macrophylla Lindi. à styles réunis en une colonne. égalant les étamines. Je ne crois pas devoir tenir compte ici des nombreuses prétendues espèces de Synstylées créées aux dépens des R. arvensis et R. sempervirens. Ges créations artifi- cielles ne peuvent guère être utilement rappelées que dans les observations concernant la variabilité à laquelle les divers organes des espèces sont sujets. Depuis la création, en 1820, du R. microcarpa, la section des Synstylées ne s'étaitenrichie d'aucune véritable espèce. En 1847, nous la voyons s’accroitre du R. anemonaeflora Fort., en 1849, du R. phoenicia Boiss., dont une variation a été désignée en 1885, sous le nom de À. chlorocarpa H. Braun, en 1871, du R. Luciae Franch. et Rochebr. et enfin, cette année, des R. Wichuraiana Crép. et R. tun- quinensis Crép. Peut-être, dans un avenir peu éloigné, verrons-nous une douzième espèce venir s'ajouter à la section. Ce nouveau type pourra fort bien être la Rose que M. T, A7 Takasima a figurée dans le cahier de juillet dernier de la Revue des Roses de M. Cochet sous le n° 4, et qu'il consi- dère comme une variété du R. multiflora. Cette Rose croit à une altitude très élevée (environ 5000 mètres) dans les hautes montagnes (Fuji-no-yama) au voisinage d’Yédo. Si celte espèce est inédite, on pourra, à juste titre, lui donner le nom de R. Tukasimae, en l'honneur de son inventeur. M. Th. Durand présente le manuscrit d’une table détaillée des matières contenues dans les 25 volumes du Bulletin de la Société. Il est décidé que cette table sera publiée en un fascicule spécial. M. Crépin est chargé de l’examen de ce travail. M. le Président annonce qu'il va être procédé aux élections. M. Kickx est élu président pour l'année 1887. MM. Bommer, Martens et Piré sont élus vice-présidents pour l’année 1887. MM. Baguet, Errera et Marchal sont élus conseillers pour un terme de trois ans, M. Wesmael est élu conseiller pour continuer le man- dat de M. C. Bernard. La séance est levée à 3 heures. 1 DU jé, fée bles je Æ sx L | ETAT fe niracR tu Nés Fa FA 5É snalr fer digie LUS pont if vs € h ie ds L (ati op il Pois DUT El PORTE 2 ær 1È if: UE 24h OUR KE ' ra ra. 2 14 n ne J 1 FEI ELPUTT 4 AS . - = { < _ | Cm TT G f34 (7e A2 1141 id. : € ts ais MITA EISIE ER où . ; \# à 3 ns "à 4 . D 'ÉPCS St + # LATE J CRETE x LS 24 vou « a ro g y LU CE MZ 4 à ‘ CRRETTINEAE A e À La + at?! ei FALTEUIISE LISTE DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE, MEMBRES EFFECTIFS(1). AicreT (Ch.), géomètre, rue de la Source, 4, à St-Gilles (Bruxelles). Bacuer (Ch.), docteur en droit, rue des Joyeuses-Entrées, 6, à Louvain. Bawps (C.), docteur en médecine, à Hasselt. Basèque (L.), instituteur en chef, aux Écaussines. Bauwexs (L.), receveur des contributions, à Koekelberg (Bruxelles). BEAUJEAN (R.), directeur honoraire de l’École moyenne, à St-Hubert,. Berximoux (H.), ingénieur, directeur de l’École industrielle, à Tournai. BERNIMOULIN (Ém.), docteur en sciences naturelles, rue Nysten, 18, à Liége. ; (1) Les noms des membres fondateurs de la Société sont imprimés en lettres grasses, 220 Boparr (J.), professeur au Collége de Bellevue, a Dinant. Bopparrr (G.), docteur en médecine, rue Guillaume Tell, 19, à Gand, Bopson (L.), pharmacien, rue des Guillemins, 14, à Liége. Boaerrs (J.), directeur honoraire des parcs et jardins royaux, rue Léopold, 118, à Lacken. Bommer (Madame J.-É.), rue des Petits-Carmes, 19, à Bruxelles. Bommer (X.-É.), conservateur au Jardin botanique de l'État, professeur à l’Université, rue des Petits-Carmes, 19, à Bruxelles. Boswans (J.), précepteur de son Altesse Royale le Prince Baudouin, place du Champ de Mars, 5, à Bruxelles. BriarT (Alex.), botaniste, à la Hestre. BriarT (Paul), étudiant à l’Université libre, à Mariemont. BRiTreN (James), aide-conservateur des herbiers au British Museum, à Londres. Broquer (B.), commissaire d’arrondissement, à Ath. Brunaup (Paul), avoué-licencié, à Saintes (France). Burvenicu (F.), horticulteur, professeur à l’École d’horticul- ture de l'État de Gand, à Gendbrugge-lez-Gand. CaLLaY (A.), au Chesne (département des Ardennes.— France). Cambpion (F.), greffier de la Justice de paix, à Vilvorde. CaxDËze (E.), docteur en médecine, à Glain, près de Liége. Canpor (J.), à Stenay (France). CarLier (L.), rue du Moulin, 127, à St-Josse-ten-Noode. Carnoy (X.-B.), professeur à l’Université, Marché aux | Grains, 11, à Louvain. CarroN (G.), rue Coppens, 7, à Bruxelles. Carisr (Victor), pharmacien, à Chimai. CLuysEeNaaR (P.-G.), professeur à la Section normale, à Huy. Cocniaux (A.), professeur à l’École normale, avenue Hanlet, 2, à Verviers, 291 Couix (J.), instituteur, à Louette-St-Pierre. CazonvaL (C.), instituteur, à Géronsart-lez-Frasnes. Cooke (M.-C.), crytpogamiste de l’herbier des Jardins royaux de Kew. Coomans (L.), pharmacien, rue du Poincçon, 62, à Bruxelles. Coomans (V.), chimiste, rue du Poincon, 62, à Bruxelles. Corner (J.), étudiant, rue des Annonciades, 9, à Gand. Coyon (A.), professeur à l’Athénée, à Dinant. Craninx (Osc.), rentier, rue de la Loi, 41, à Bruxelles. Crépin (F.), directeur du Jardin botanique de l’État, rue de l’Esplanade, 8, à Bruxelles. Danpenwe (E.), régent à l’École moyenne, à Andenne. DE Bosscuere (Ch.), professeur à l’École normale, à Lierre. DE Buzzenowr (E.), rue de l’Arbre-Bénit, 59, à Ixelles. DE CannarT D'HamaLe (F.), sénateur, à Malines. DE CuesrreT DE Hanerre (le baron P.), candidat en sciences naturelles, au château d’Ouhar, par Comblain-au-Pont. DE GHELLINCK DE WALLE, propriétaire, quai des Récollets, 5, à Gand. DE Hezoreicn (Th.), directeur du Jardin botanique et du Musée d'histoire naturelle, à Athènes. DE Kercuove DE DENTERGHEM (le comte Osw.), membre de la Chambre des représentants, à Gand. De Keyzer (Edg.), docteur en droit, rue du Gouvernement, 20, à Gand. De L'Argre (Jean), instituteur, rue de l’Église, à Jette-St-Pierre. DeLuaise (G.), rue de Hollande, 56, à St-Gilles (Bruxelles). DeLuaise (H.), instituteur, à Wasme. DeLocne (C.-H.), aide-naturaliste au Jardin botanique de l’État, à Bruxelles. De Moor (V.), médecin-vétérinaire, à Alost. DexaeYer (A.), chimiste, place Liedts, à Bruxelles, 2929 De Nosete (L.), pharmacien, chaussée d'Anvers, 1, à Gand. Dens (G.), substitut du procureur du Roi, à Nivelles. DE Prrreurs (le baron Ch.), docteur en sciences naturelles, à Zepperen, par St-Trond. DE Pnins (A.), docteur en droit, place du Peuple, à Louvain. DE Sezys-Loxccuamps (le baron Edm.), sénateur, boulevard de la Sauvenière, 34, à Liége. Dessonxe (E.), instituteur, à Montbliard. DeTeRNE (S.), interne à l’hôpital Stuyvenberg, à Anvers. De Vis (P.), étudiant, quai de Mariemont, 2, Bruxelles. De Vos (A.), conservateur du Musée scolaire de l'État, rue du Nord, 46, à Bruxelles. De Waez (J.), docteur en sciences naturelles, rue Edelinck, 53, à Anvers. De WEvre (Alfr.), étudiant, rue de Berlin, 50, à Ixelles. DE WILDEMAN (Émile), étudiant, rue Verte, 52, à Bruxelles. Doucer (H.), conseiller communal, rue de la Loi, 152, à Bruxelles. Duronr (Éd.), directeur du Musée royal d'histoire naturelle, à Bruxelles, Duran (Ém.), chimiste et professeur, à Bruxelles. Duranp (Th.), aide-naturaliste au Jardin botanique de l’État, à Bruxelles. Enex (G ), docteur en sciences naturelles, à Winxele-Delle. Errera (Léo), professeur à l'Université, rue Stéphanie, 1, à Bruxelles. Fapeux (D.), chaussée de Haecht, à Schaerbeek. Fiscuer (Eug.), médecin-vétérinaire, à Luxembourg. FonTaAINE (C.), bourgmestre, à Papignies. FrancoTTE (E.), professeur à l'Athénée royal, rue de la Poste, 55, à St-Josse-ten-Noode. Guysesrecurs (l'abbé L.), aumônier militaire, à Diest, 293 GiELEN (J.), rentier, à Maeseyck. GizserT (Ch.), rentier, rue du Nord, 26, à Anvers. GILkINET (A.), professeur à l’Université, rue Renkin, 15, à Liége. Gizce (N.), professeur émérite à l’École de médecine vétéri- naire, boulevard d’Anderlecht, 55, à Bruxelles. GiLLEkENS (G.), répétiteur à l’Institut agricole de l’État, Gembloux. Gizzerens (L.), directeur de l’École d’horticulture de l’État, à Vilvorde. GiLLoT (X.), docteur en médecine, rue de la Halle-au-Blé, 4, à Autun (France). © Gizsox (V.), professeur à l’Athénée royal, à Tongres. Goonis (F.), rue de l’Étuve, 26, à Bruxelles. GRAVET (Fréd.), à Louette-St-Pierre. Gravis (A.), professeur à l’Université, rue Bassenge, 53, à Liége. Grün (K.), pharmacien, rue du Marteau, à Verviers. GueLron (L.), étudiant, rue Potagère, 120, à St-Josse-ten- Noode. Guizmor (abbé), curé, à Floreffe. H4GE (V.), rue Léopold, 19, à Courtrai. Harpy-De Basr (A.), régert à l’École moyenne, à Visé. Harrman (L.), chef de bureau à l'Hôtel de ville de Bruxelles, rue Van Schoor, 41, à Schaerbeek. HaverLanp (Eug.), rue de Tirlemont, 47, à Louvain. Heneau (A.), instituteur, rue Van Artevelde, 154, à Bruxelles. HENNEx (J.), instituteur, au Pont-de-Hesse, 2, à Anvers. Henry (J.), régent à l’École moyenne, à Flobecq. Heyman (Ch.), attaché au Ministère des affaires étrangères, rue des Deux-Églises, 42, à Bruxelles. Hogkirk (Ch.-P.), 2, Clifton Villas, New North Road, à Hud- dersfield (Angleterre). 294 Hours, garde général des eaux et forêts, à Neufchatcau. HouzEau (A.), membre de la Chambre des représentants, à Hyon, près de Mons. Jacquemin (C.), capitaine au régiment des Carabiniers, rue des Plantes, 100, à Bruxelles. Janssens(Ph.), trésorier de la Société royale Linnéenne, avenue de la Reine, 114, à Schaerbeek. Joly (A.), professeur à l’Université, rue du Parnasse, 358, à Ixelles. JuLLEN (J.), avocat, rue du Progrès, 91, à Bruxelles. Kickx (J.-J), professeur à l’Université, rue St-Georges, à Gand. Kozrz (J.-P.-J.), secrétaire de la Société botanique, à Luxem- bourg. Laboulile, ancien inspecteur des écoles communales, à Verviers. Lacroix (Ern.), géomètre-expert, rue de Pascale, 55, à Bruxelles. Lacasse (A.), pharmacien, à Nivelles. Lazoux (H.), avenue Rogier, 14, à Liége. LaworTE (G.), avocat, à Dinant. LauRENT (D.), horticulteur, faubourg du Parc, à Mons, LaurenT (É.), professeur de botanique à l’École d’hortieulture de l’État, à Vilvorde. Lesrun (A.), régent à l’École moyenne, à Dinant. Lecoyer (J.-C.), instituteur à l’École moyenne, à Ath. Le Lorrain (C.), pharmacien, rue du Trône, 102, à Bruxelles. LEMOINE, instituteur en chef, à Gilly. L'Horsr (Léon), étudiant en médecine, place du Pare, 7, à Liége. Locuenies (G.), négociant, à Leuze. Lorce (V.), professeur à l’École de médecine vétérinaire, avenue de la Porte-de-Hal, 21, à St-Gilles (Bruxelles). 229 Losseau (Léon), étudiant, rue Joseph Claës, 55, à St-Gilles (Bruxelles). Lusgers (L.), chef de culture au Jardin botanique de PEtat, rue du Berger, 26, à Ixelles. Macxez, sous-lieutenant au 5° régiment de ligne, à Ostende. Maisrriaux (Ch.), docteur en médecine, Hôpital militaire, à Gand. Malaise (C.), professeur à l'Institut agricole de l'État, à Gembloux. Mazcorps (E.), avocat, rue des Chariots, à Louvain. Marcuaz (Él.), conservateur au Jardin botanique de l’État, professeur à l’École normale, rue Vonck, 55, à St-Josse-ten Noode. Mancon (C.-F.), professeur, Riva Reno, 60, à Bologne. MARTENS (Éd.), professeur à l’Université, rue Marie-Thérèse, 27, à Louvain. Massarr (J.), étudiant, rue Grande-Haie, 65, à Etterbeck. Masson (J.), pharmacien, à Andenne. MicueeLs (H.), professeur au Collége communal, à Ypres. Micuor (l'abbé N.), à Mons. Miécevizce (l'abbé), à Notre-Dame-de-Garaison (France). — Membre à vie. Mixer (A.), instituteur, à Montignies-sur-Sambre. Mourox (V.), rue d’Archis, 41, à Liége. Muller (F.), rue de Jonker, 5, à Bruxelles. Nezces (Alfr.), pharmacien, à Diekirch. NoëL (A.-L.), contrôleur des douanes retraité, à Chimai. Nour (P.), docteur en médecine; à Flobecq PAque (l'abbé É.), professeur, rue des Récollets 13, à Louvain. Perir (E.), à Nimy, près de Mons. Prarr, directeur de l’usine de Corphalie, près de Huy. Pierror (Ph.), éditeur, à Montmédy (France). 18 296 Pierry (Louis), rue des Houblonnières, 26, à Liége. Piérquix, secrétaire des Hospices, à Nivelles. Piré (L.), membre du Conseil de surveillance du Jardin botanique de l’État, avenue du Wauxhall, 9, à Spa. Pirrier (H.), professeur, à Chäteau-d’OEx (Suisse). Poisson (J.), aide-naturaliste au Muséum d'histoire naturelle, à Paris. PREUD'HOMME DE BorRE (A.), conservateur-secrétaire au Musée royal d'histoire naturelle, rue de Dublin, 19, à Ixelles. Puissant (l'abbé P.), professeur au Grand séminaire de Troy (Amérique). — Membre à vie. PynagrT-Vax Geerr (Éd.), architecte de jardins et horticulteur, rue de Bruxelles, 156, à Gand. Ronier, secrétaire de la Cour d’appel, rue Saubat, 27, à Bordeaux. Rodigas (Ém.) directeur du Jardin zoologique, quai des Moines, 51, à Gand. RoxrLeTTe, docteur en médecine, à Belæil. RossiexoL (Alph.)}, professeur à l’Athénée royal, à Chimai. RorrTengurG (V.-H.), pharmacien, rue Haute, 175, à Bruxelles. Rousseau (Madame E.), rue Vautier, 20, à Ixelles. SCHAMBERGER (P.), professeur à l’Athénée royal, rue de l’Agneau, 10, à Anvers. Scuerrers (L.-N.), directeur des télégraphes, à Maestricht. ScamTz (l'abbé), professeur de botanique au Collége N.-D. de la Paix, à Namur. Schutz-Loubrie (A.), négociant, quai des Chartrons, 5, à Bordeaux. Simon (F.-3.), instituteur, à Vezin. Sonxer (Ern.), préparateur au Jardin botanique de l’État, grande rue au Bois, 251, à Schaerbeek. SoRoGE (D.), officier de gendarmerie, à Anvers. 297 STassE (Nest.), pharmacien, rue de la Cathédrale, 54, à Liége. Srepxens (H.), architecte de jardins, rue St-Séverin, à Liége. STRAETMANS (G.), vicaire, à Lommel. Strail (l'abbé Ch.), à Paifve, près de Glons. STRUELENS (A.), docteur en médecine, rue de l’Hôtel des Monnaies, 24, à St-Gilles (Bruxelles). SULZBERGER (R.), étudiant, rue de la Commune, 64, à St-Josse- ten-Noode. Teinuinc (J.), professeur à l’École normale, rue St-Joseph, 48, à Molenbeek-St-Jean. Taeuwissex (F.), instituteur, à Lommel. TiBerGHIEN (Lucien), docteur en médecine, rue du Nord, 52, à Bruxelles. Tosquinet (J.), médecin principal, rue d'Écosse, 4, à St-Gilles (Bruxelles). Taeur (C.), professeur d'histoire naturelle à l’École normale, à Nivelles. Van Bambeke(Ch.), professeur à l’Université, rue Haute, b, à Gand. Van BasteLaer (D.-A), membre de l’Académic de médecine, rue de l’Abondance, 24, St-Josse-ten-Noode. Van Dex Broeck (H.), rue de l’Église, 116, à Anvers. Van Dex Wouwer (le chevalier Alb.), président du Cercle Floral d'Anvers, à Capellen. Vanne Pur (John), rue Kipdorp, 71, à Anvers. VANDER B&UGGEN (A.), étudiant, rue Belliard, 109, à Bruxelles. VANDERHAEGEN (H.), rue de Courtrai, 182!, à Gand. VANDERKINDERE (L.), professeur à l’Université, rue de Livourne, 6%, à Bruxelles. , Vanper Mrerscu (E.), docteur en médecine, rue de Bruges, 42, à Gand. Van Geerr (Ch. Jun”), horticulteur, rue de la Province, à Anvers. 998 Van Heurck (H.),professeur-directeur du Jardin botanique, rue de la Santé, 8, à Anvers. Van Nerow (Ch.), étudiant, rue d'Or, 36, à Bruxelles. Vanré (J.-B.), ancien régent à l’École moyenne, à Forest, près de Bruxelles. VANSTRAELEN-KEmPENEERS (Madame), à Hasselt. Van VERREN (F.), rue d'Or, 54, à Bruxelles. Van ZuyLex (Alb.), avocat, avenue de l'Industrie, 19, à Anvers. VerBiest (le chanoine A.), directeur du Petit-séminaire, à Hoogstraeten. Venueccen (H.), directeur de l’École moyenne, à Maeseyck. VERNEUWE (Th.), chef de bureau au Ministère de l’agriculture, de l’industrie et des travaux publics, rue Van der Meersch, 57, à Schaerbeek. VinpevoceL (F.), sous-chef de culture au Jardin botanique de l'État, à Bruxelles. Wesamael (A.), architecte de jardins, à Nimy, près de Mons. Wopox (A.), étudiant, rue Haute, 4, à Bruges. Woronine (le Dr M.), à St-Pétersbourg, — Membre à vie. 229 MEMBRES ASSOCIÉS. ALLEMAGNE. Ascuerson (P.), professeur à l’Université, Fricdrichstrasse, 247, à Berlin. Coux (G.), professeur à l’Université et directeur du labora- toire de physiologie végétale, à Breslau. De Bany (A.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Strasbourg. Eicuer (A.-W.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, Potsdamerstrasse, 75", à Berlin. EnGer (Ad.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Breslau. FLückiGer (G.-A.), professeur à l’Université, à Strasbourg. Garcke (A.), professeur à l’Université et conservateur de l’her- bier royal, Potsdamerstrasse, 75°, à Berlin. NzæGeut (Ch.-G.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Munich. PrixGsuEelm (N.), membre de l’Académie des sciences, Bendler- strasse, 51, à Berlin. Reicuexsac (H.-G.), professeur et directeur du Jardin bota- nique, à Hambourg. J Sacus (J.), professeur à l'Université et directeur du Jardin botanique, à Wurzbourg. STRASBURGER (E.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Bonn. ANGLETERRE. BasineTon (Ch.-C.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Cambridge. Baker (J.-G.), assistant-conservateur des herbiers, Jardins royaux, à Kew. Hooker (J.-D.), directeur des Jardins royaux, à Kew. Ouiver (D.), professeur et conservateur des herbiers, Jardins royaux, à Kew. AUSTRALIE. Vox Müzcer (le baron Ferd.), directeur du Jardin botanique, à Melbourne. AUTRICHE-HONGRIE. Hayxaup (le cardinal D‘ L.), archevêque de Kalocsa. Srossicx (A.), secrétaire de la Société d’horticulture, à Trieste. DANEMARK. Lance (Joh.), professeur de botanique et éditeur du Flora Danica, à Copenhague. WarminG (E.), professeur à l’Université,à Copenhague. ESPAGNE. Cozueiro (M.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Madrid. ÉTATS-UNIS. Gray (Asa), professeur à l’Université Harvard, à Cambridge. WarTsox (Sereno), conservateur de l’herbier de l’Université, à Cambridge, 251 FRANCE. BerTranp (C.-E.), professeur à la Faculté des sciences, à Lille. BouLay (labbé), professeur à la Faculté catholique des sciences, à Lille. Bureau (Éd.), professeur au Muséum, quai de Béthune, 24, à Paris. CLos (D.), professeur et directeur du Jardin des plantes, à Toulouse. Cossox (Eug.), membre de l’Institut, rue de la Boëtie, 7, à Paris. DucuarTRe (P.), professeur à la Faculté des sciences, rue de Grenelle, 84, à Paris. Jorpan (Alexis), rue de l’Arbre Sec, 40, à Lyon. Le Jous (V.), président de la Société des sciences naturelles, à Cherbourg. NyLanper (W.), passage des Termopyles, 61, à Paris. Pzancuon (J.-E.), professeur à la Faculté des sciences et direc- teur de l’École supérieure de pharmacie, à Montpellier. HOLLANDE. Ounemaxs(C.-A.-J.-A.), professeur à l’Université, à Amsterdam. SurinGar (W.-F.-R.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Leyde. Van per SANDE Lacoste (C.-M.), botaniste, à Amsterdam. ITALIE. CanueL (T.), professeur et directeur du Jardin botanique, à Florence. SaccarDo (P.-A.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Pise. Toparo (Aug.), sénateur et directeur du Jardin botanique, à Palerme. 252 JAVA. Treus (M.), directeur du Jardin botanique, à Buitenzorg. ROUMANIE. BranDZzA (D.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Bucharest. RUSSIE. Fiscaer DE WaLoneiM (A.), professeur à l’Université, à Var- sovie. Maximowicz (C.-J.), membre de l’Académie des sciences, au Jardin impérial de botanique, à St-Pétersbourg. Recez (Ed.), directeur du Jardin impérial de botanique, à St-Pétersbourg. SUÈDE. Fries (T.-M.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Upsal. SUISSE. Canisr (H.), rue St-Jacques, 5, à Bâle. DE Canvozze (Alph.), cour Saint-Pierre, 3, à Genève. Fiscner (L.), professeur à l’Université et directeur du Jardin botanique, à Berne. VÉNÉZUELA. Ennsr (A.), professeur à l’Université et directeur du Musée national, à Caracas. 233 Liste des À cadémies, Sociétés savantes, Revues périodiques, etc., avec lesquelles la Société échange ses publications. Allemagne. Bonn. — Naturhistorischer Verein der prussischen Rhein- lande und Westphalen. Brême — Naturwissenschaftlicher Verein. Breslau. — Botanische Jahrbücher; rédacteur : M. Engler. » Schlesische Gesellschaft für vaterländische Cultur. Carlsruhe. -— Naturwissenschaftlicher Verein. Cassel. — Botanisches Centralblatt ; rédacteurs: MM. Uhlworm et Behrens. Chemnitz. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft. Dresde. — Naturwissenschaftlicher Gesellschaft Isis. Erberfeld. — Naturwissenschaftlicher Verein. Erlangen. — Physikalisch-medecinische Soeietät. Giessen. — Oberhessische Gesellschaft für Natur- und Heil- kunde. Halle. — Leopoldino-Carolinische deutsche Akademie der Naturforscher. | Kiel.—Naturwissenschaftlicher Verein für Schleswig-Holstein. Künigsberg. — Kôünigsliche physikalisch-ôkonomische Gesell- schaft. Landshut. — Botanischer Verein. Leipzig. — Botanische Zeitung ; rédacteurs : MM. de Bary et L. Just. Metz. — Société d'histoire naturelle. Offenbach À. M.— Offenbacher Verein für Naturkunde. Sonderhaussen. — Thüringischer botanischer Verein. Wiesbaden. — Nassauischer Verein für Naturkunde. 254 Angleterre. Belfast. — Natural History and Philosophical Society. Édimbourg. — Botanical Society. Glasgow. — Natural History Society. Huddersfield. — The Naturalist; rédacteurs : MM. Hobkirk et Porritt. Londres.— Trimen’s Journal of Botany ; rédacteur : M. Britten. » Linnean Society. » Royal Microscopical Society. » The Gardeners’ Chronicle ; rédacteur: M. Masters. Australie et Tasmanie. Hobart- Town. — Royal Society. Sydney. — Linnean Society of New-South-Wales. Autriche-Hongrie. Brünn. — Naturforschender Verein. Budapest. — Musée national de Hongrie. Graz. — Naturwissenschaftlicher Verein fur Steiermark. Klausenburg. — Magyar Nôüvenytani Lapok. » Societa adriatica di scienze naturali. Trieste. — L’'Amico dei Campi; rédacteur : M. Stossisch. Vienne. — Annalen des K. K. naturhistorische Museums. » Kaiserliche-kônigsliche zoologisch-botanische Ge- sellschaft. Zwickau. — Verein fur Naturkunde. Belgique. Bruxelles. — Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts. » Fédération des Sociétés d’horticulture. » Musée royal d’histoire naturelle 255 Bruxelles. — Observatoire royal. » Société belge de géographie. » Société belge de microscopie. » Société entomologique de Belgique. » Société malacologique de Belgique. Dinant. — Société des naturalistes dinantais. Fraipont-Nessonvaux. — Société botanique. Gand. — Natuurwetenschappelijk Genootschap. Huy. — Cercie des naturalistes hutois. » Société d’horticulture et de botanique. Mons. — Société des sciences, des lettres et des arts du Hainaut, Verviers. — Cercle des sciences naturelles. Brésil. Rio-de-Janeiro. — Museu nacional. Canada. Toronto. — Canadian Institute. Danemark. Copenhague. — Botaniske Forening’s Kjôbenhavn. États-Unis Boston. — American Academy of Arts and Sciences. » Society of Natural History. Crawfordville. — The Botanical Gazette. Manhattan. — Journal of Mycology. New-Haven. — The American Journal of Science. » Transactions of the Connecticut Academy of Arts andSciences. New-York. — Bulletin of the Torrey Botanical Club. » New-York Microscopical Society. 256 Salem. — Peabody Academy of Sciences. San-Francisco. — California Academy of Sciences. St-Louis. — Academy of Sciences and Arts. Washinglon. — Smithsonian Institution. France et Algérie. Alger. — Association scientifique Algérienne. » Société algérienne de climatologie, sciences physi- ques et naturelles. Angers. — Société académique de Maine-et-Loire. » Société d’études scientifiques. Annécy. — Société Florimontane. Beziers. — Société d’études des sciences naturelles. Bône. — Académie d'Hippone. Bordeaux. — Société Linéenne. Caen. — Société Linnéenne de Normandie. Cherbourg. — Société des sciences naturelles. Courrensan. — Société française de botanique. La Rochelle. — Société rochelaise de botanique. Lille. — Bulletin scientifique du Département du Nord. Lyon. — Société botanique. » Société d'agriculture, sciences et arts utiles. » Société d’études scientifiques. Montpellier. — Société d’horticulture et d’histoire naturelle. Paris. — Feuille des jeunes naturalistes. » Muséum d'histoire naturelle. » Société botanique de France. » Société Linnéenne, Rouen. — Société des amis des sciences naturelles. Sémure. — Société des sciences historiques et naturelles. Toulouse. — Académie des sciences, inscriptions et belles- lettres, 957 Toulouse. — Revue mycologique ; rédacteur : M. Roumegère. » Société des sciences physique et naturelles. Grand-Duché de Luxembourg. Luxembourg. — Xnstitut royal Grand-Ducal. » Société botanique. Hollande. Nimèque. — Nederlandsche botanische Vcreeniging. Italie. Florence. — Nuovo giornale botanico italiano; rédacteur : M. Caruel. Messine. — Malpighia. Milan. — Societa italiana di scienze naturali. Modène. — Societa dei naturalisti. Palerme. — Academia di scienze, lettere ed arti. » Giornale di scienze naturali ed economische. Rome. — Instituto botanica di Roma. Venise. — Notarisia. » Reale institulo veneto di scienze, lettere ed arti. Portugal. Coimbra. — Sociedade Broteriana. Porto. — Jornal de horticultura pratica; rédacteur : M. De Oliveira » Societade de instrucçao do Porto. République Argentine. Buenos Ayres. — Academia nacional de Ciencias. Russie. Ekateringbourg. — Société Ouralienne d'amateurs des sciences naturelles. 958 Helsingfors. — Societas pro Fauna et Flora Fennica. Moscou. — Société impériale des naturalistes. Saint-Pétersbourg. — Jardin impérial de botanique. Suède et Norwège. Christiania. — Université de Norwège. Lund. — Botaniska Notiser; rédacteur : M. Nordstedt. » Université. Upsal. — Société royale des sciences. Suisse. Frauenfeld. — Thurgauische Naturforschende Gesellschaft. Genève, — Société de botanique. Lausanne. — Société Vaudoise de sciences naturelles, Saint-Gall. — Naturwissenschaftliche Gesellschaft. Sion. — Société Murithienne. TABLE DES MATIÈRES CONTENUES DANS LE TOME XXV. PREMIÈRE PARTIE. Note sur deux espèces terrestres du genre Urornx, par É. De AU UE RE De Le male co lets Re UT à Les Sphaignes d'Europe, révision critique des espèces et étude de leurs variations; par Jules-Gardois "ST ES Ascomycètes observés aux environs de Liége, par V. Mouton. . . Contributions à la flore mycologique de Belgique, par Mmes É. Bommer CHEN OUSS EAU 0e DE de ne ele de die l'e are Contributions à l’étude de la flore suisse. — Catilogné de la flore vaudoise, par Th. Durand et H. Pittier. — Seconde partie, . . DEUXIÈME PARTIE, Conseil d'administration pour l'année 1886. . . .. . . . Séance mensuelle du 9 janvier 1886. WE Les Rosa de Yun-nan, par Francois Crépin . SIVAR "Se Quelques observations botaniques faites en 1885, par É. Pique Additions aux recherches pour servir à la flore cryptogamique de la Belgique, par É. Pique . nil ins mnt A te Une expérience sur l’ascension de la sève x les plantes, par Léo Errera . . . PT PTE AD ON PAU PUS Séance mensuelle du 13 février 1886 ss te à # Notice nécrologique sur Auguste Douret, par Th. Durand . Nouvelles remarques sur le Rosa oxyxacanTna MB., par Fran- çois Crépin . . A AC CARE PEINE VO NE Contributions à la ie bryologique de PAP AURA par Jules Caro PE EE se TT AT Pages, 7 240 Séance mensuelle du 51 mars 1886 . . . . . . . Diagnoses de trois espèces nouvelles d'Ascomycètes copro- philes, par É. Marchal. . , . ! . Notice sur les Rubus des environs de Spa, par F G. He Le rôle de la buissonnomanie dans le genre Rosa, par Francois Crépin." "+ a ttes Séance mensuelle du 10 QUE 186 . 2e 10e ei ER Ne Faut-il supprimer la publication des one de graines des Jardins botaniques? par Francois Crépin . . . . . . Assemblée générale du 2 mai 1886 : PORN Note sur deux Ascomycètes nouveaux pour la ii belge, par É Pique es ne le AN NT INR RENE Le Rugus romenrosus Borkh. existe-t-il en Belgique? par Es Durand ss Po SN NT AS TE RE Séance extraordinaire du 11 juillet 1886 . . . . , ; Un ordre de recherches trop négligé. — L'efficacité des struc- tures défensives des plantes, par Léo Errera. . . . Le Limonorum ABorTivum Rich, et l’ALOPECURUS BULBOSUS Gouan découverts en Belgique, par Th. Durand. . . . Séance mensuelle du 9 octobre 1886 . . . SRÈE Note sur un ouvrage inédit mentionné de l el PLAN— raruM de John Ray, par É. Pique. . . EC Contributions à l'étude des Algues de ns par É. De Wil- demant 5280 RMS RS RENDUE EEE Séanre mensuelle du 13 novembre 1886 . Notice sur la découverte du PsEuDOLESKEA cATENULATA Br. et coup-d’œil sur la florule bryologique de Han-sur-Lesse, par H. Van den Broeck. . . . LOS ar Notice sur le Chanoine Henri Van den Born, par É. Pique Sur le tanin chez les Algues d’eau douce, par É. De Wildeman Assemblée générale du 5 décembre 1886. , . . AEILA Rapport sur les travaux et la situation de la Société en 1886, Parts Marchal. 74) JIRNE ER AZ Compte-rendu de la XXIVe HerHér fit énésifie de la Société royale de botanique de Belgique, par H. Van den Brotck PSC SUPER PIONCEE NE "+ 6 Constantin Bernard. Notice biographique par Émile Rodikss . 141 150 Desmidices récoltées en Belgique en 1886, par E De Wildeman Rosar syNsryLae. — Etudes sur les Roses de la section des syn- shyleesA par Francois Crépin "1.1" Liste des membres de la Société . . . . , Liste des Académies, Sociétés savantes, Revues périodiques, ete , avec lesqueiles la Société échange ses publications. . . . Corrections et additions. 241 Pages. 155 165 219 255 Dans le rapport annuel, page 140, à été omis le travail suivant inséré dans la 1"° partie du tome XXV : Contributions à la flore mycologique de Belgique par Mwes E. Bommer et M. Rousseau, LS Fu 4 "€ ‘ ra VAE EURE | « ee mit CHEL "7 5 TUE ”. à » n à . Vite rs Ca des ñ 1 cute { CN : _ s A PA 3 tæ) À ' 1 : t + é . ù a Lis # 4 £ ‘ nr F « . | À C l 32 = _ L Le) . u * , : ' , 5 * : : re “ . À Ne - € ? À n x L | FA - “ ro +, f n . JP = 1 ‘ “#3 +2 à _ « e js _ L EE: … 25120 LL: J LA EUCPÉCESEN E L DE BELGIQUE FONDÉE LE I JUIN 1862 TOME VINGT-CINQUIÈME BRUXELLES AU SIÉGE DE LA SOCIÉTÉ, JARDIN BOTANIQUE DE L'ÉTAT 1886 j es DIATS * (27 fe) ou 1-à » ? TE + PS LU [PEN | TT TT HT it ie DERNIERE